Journal des débats (Hansard) of the Committee on Citizen Relations
Version préliminaire
42nd Legislature, 2nd Session
(October 19, 2021 au August 28, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
Pour en savoir plus sur le Journal des débats et ses différentes versions
Tuesday, February 15, 2022
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Vol. 46 N° 15
Clause-by-clause consideration of Bill 1, an Act to amend the Educational Childcare Act to improve access to the educational childcare services network and complete its development
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Intervenants par tranches d'heure
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D'Amours, Sylvie
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Maccarone, Jennifer
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Lacombe, Mathieu
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D'Amours, Sylvie
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Lacombe, Mathieu
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Maccarone, Jennifer
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Hivon, Véronique
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D'Amours, Sylvie
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Lacombe, Mathieu
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Labrie, Christine
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Maccarone, Jennifer
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Hivon, Véronique
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D'Amours, Sylvie
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Hivon, Véronique
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Maccarone, Jennifer
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Labrie, Christine
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Lacombe, Mathieu
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D'Amours, Sylvie
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Maccarone, Jennifer
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Lacombe, Mathieu
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Hivon, Véronique
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Proulx, Marie-Eve
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Picard, Marilyne
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Blais, Suzanne
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Dansereau, Suzanne
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Lachance, Stéphanie
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Labrie, Christine
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D'Amours, Sylvie
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Lacombe, Mathieu
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Maccarone, Jennifer
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Proulx, Marie-Eve
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Picard, Marilyne
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Blais, Suzanne
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Dansereau, Suzanne
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Lachance, Stéphanie
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Labrie, Christine
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Hivon, Véronique
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D'Amours, Sylvie
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Lacombe, Mathieu
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Maccarone, Jennifer
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Labrie, Christine
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D'Amours, Sylvie
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Lacombe, Mathieu
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Labrie, Christine
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Maccarone, Jennifer
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D'Amours, Sylvie
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Maccarone, Jennifer
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Lacombe, Mathieu
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Hivon, Véronique
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D'Amours, Sylvie
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Lacombe, Mathieu
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Maccarone, Jennifer
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Hivon, Véronique
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Lacombe, Mathieu
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Hivon, Véronique
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D'Amours, Sylvie
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Maccarone, Jennifer
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Labrie, Christine
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Lacombe, Mathieu
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Maccarone, Jennifer
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D'Amours, Sylvie
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Hivon, Véronique
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Labrie, Christine
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Labrie, Christine
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Lacombe, Mathieu
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D'Amours, Sylvie
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Hivon, Véronique
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Maccarone, Jennifer
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D'Amours, Sylvie
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Hivon, Véronique
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Lacombe, Mathieu
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Labrie, Christine
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Maccarone, Jennifer
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Labrie, Christine
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Lacombe, Mathieu
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D'Amours, Sylvie
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Maccarone, Jennifer
9 h 30 (version révisée)
(Neuf heures cinquante minutes)
La Présidente (Mme D'Amours) : Votre
attention, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la Commission des relations avec les citoyens ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 1,
Loi modifiant la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance afin d'améliorer
l'accessibilité au réseau des services de garde éducatifs à l'enfance et de
compléter son développement.
Je souligne que cette séance se déroulera
à la fois dans la salle Louis-Joseph-Papineau, où je me trouve, et dans la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine.
M. le secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
Le Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. M. Lévesque (Chapleau) est remplacé par Mme Proulx
(Côte-du-Sud); M. Poulin (Beauce-Sud) est remplacé par M. Lefebvre
(Arthabaska); et M. Bérubé (Matane-Matapédia) est remplacé par Mme Hivon
(Joliette).
Étude détaillée (suite)
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Lors de l'ajournement de nos travaux, la semaine dernière, nous en étions à l'étude
de l'article 16.3 de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance,
introduit par l'article 13 du projet de loi. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur cet article? Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Bon matin, collègues. La question que j'ai pour le <ministre,
c'est...
Mme Maccarone :
Merci,
Mme la Présidente. Bon matin, collègues. La question que j'ai pour le >ministre,
c'est concernant la notion, toujours, de temporaire dans le 16.3. Parce que,
là, on est en train de parler que «le ministre peut, pour la durée qu'il
détermine, autoriser un titulaire d'un permis», puis on dit que... «dans une
installation temporaire». Mais qu'avons-nous comme confirmation que ça ne
restera pas temporaire?
Alors, ce que je veux entendre... puis
peut-être on peut jaser un peu. Comment on peut s'assurer que le titulaire d'un
permis pourra faire un suivi, mettons, à chaque six à huit mois pour voir où
est-ce qu'ils sont rendus dans le développement de leur projet, pour s'assurer
que le temporaire ne devient pas la permanence? Parce que ce qu'on cherche, ce
n'est pas une installation temporaire en permanence, on cherche une
installation permanente en permanence. Ça fait que... est-ce que le ministre a
prévu quelque chose, peut-être un amendement à cet article, pour s'assurer qu'il
y aura des suivis, que ça ne reste pas temporaire pendant une période
indéterminée ou est-ce que ça, c'est quelque chose qui va peut-être venir plus
tard? Mais, il me semble, c'est ici que nous devons jaser là-dessus.
M. Lacombe : Bien, merci, Mme
la Présidente. Je dirais que ce n'est pas tant la notion de... Le suivi ne doit
pas tant être fait au sujet de l'installation temporaire que de la construction
de l'installation qui est permanente, c'est-à-dire, évidemment, l'installation
temporaire sera là le temps que l'installation permanente soit construite ou,
en tout cas, qu'elle soit complétée, et c'est davantage à ce niveau-là que les
vérifications ont lieu.
Donc, il y a un suivi mensuel qui est
effectué. Et, depuis que je suis arrivé, on s'assure, évidemment, que ces
projets-là soient suivis de beaucoup plus près qu'ils étaient dans le passé.
Donc là, à chaque mois, il y a effectivement des vérifications qui sont
effectuées pour s'assurer que le projet avance bien. Maintenant, on codifie ces
projets-là pour voir à quelle étape de réalisation ils sont rendus, donc on les
suit de façon beaucoup plus serrée.
Donc, la réponse, c'est oui, mais ça ne
passe pas par un amendement, à cette étape-ci. Ça passe davantage par un
resserrement dans le développement de ces nouvelles installations.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
Mme Maccarone : Ça fait que
la question est : Comment s'assurer que les installations temporaires ne
deviennent pas permanentes? Parce que maintenant, on est en train d'introduire
la notion d'installations temporaires dans la loi. Ça fait que comment s'assurer
que ça ne devient pas permanent? Le ministre a dit qu'il n'y a rien de plus
permanent que le temporaire. Comment s'assurer que ce ne sera pas le cas ici?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Oui. Bien là, ça
fait quelques fois que la députée de Westmount—Saint-Louis dit ça. Là, je ne
voudrais pas qu'elle retienne ça contre moi, dans le sens où on dit souvent ça,
c'est une expression. Et moi, je suis très conscient de ça. Donc, justement, on
s'assure que, lorsqu'on amène quelque chose de temporaire, ce ne le soit pas,
que ça ne devienne pas permanent. Donc, bien, en fait, la meilleure garantie de
ça, c'est qu'on ne fait pas des installations temporaires, on n'octroie pas
cette permission-là à des gens qui n'ont pas de permis, en disant : Bien
là, en attendant que vous ayez peut-être des places subventionnées... Non, on
octroie ce droit-là, cette possibilité-là aux gens, qui obtiennent des places
subventionnées à développer.
Donc, la meilleure garantie que ces
places-là ne seront pas offertes que dans des lieux temporaires, c'est que le
financement est là, ils ont les places subventionnées, et là le processus de
construction ou d'aménagement des locaux se met en branle. Donc, ce n'est
pas... si c'était complètement indépendant des appels de projets, là, je dirais :
Effectivement, il y a un enjeu. Mais là ce n'est pas du tout le cas. C'est
simplement pour qu'on puisse aller plus vite.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : C'est qu'il n'y
a rien pour venir baliser ça, dans cet article, c'est... Là, on a vraiment...
les portes sont ouvertes, là, pour la durée qu'il détermine. Ça fait que ça
peut être temporaire pendant très longtemps, pendant que le projet est en
développement.
Ça fait que ce que j'aurais souhaité, c'est
de voir... Je comprends que, peut-être, on ne peut pas mettre un temps
déterminé dans la loi, mais est-ce qu'on devrait faire référence à un règlement
pour faire des suivis? Le ministre fait des suivis mensuels pour voir où est-ce
qu'ils sont rendus dans le projet. Mais ça se peut que, mettons, ça va être un
mois, un mois, un mois, puis l'installation temporaire devient pas mal
permanente pour une longue période de temps, jusqu'à tant que l'installation
permanente, qui est en développement, n'est pas terminée. Alors, quelles
balises avons-nous pour s'assurer que ceci ne devient pas une installation
temporaire pendant très longtemps?
Je veux... La raison que je répète la phrase
de... «il n'y a rien de plus permanent que le temporaire», c'est parce que le
ministre l'a dit, puis ça m'a frappée parce que c'est vrai. Il a tout à fait
raison, ça existe dans plein de cas. Ce que je souhaite, c'est éviter ceci. Ça
fait que quoi faire, à l'intérieur de cet article, pour s'assurer que ça ne
devient pas quelque chose temporaire en <permanence et...
Mme Maccarone :
...article,
pour s'assurer que ça ne devient pas quelque chose temporaire en >permanence
et qu'on a des balises en place pour s'assurer que le développement de l'installation
permanente, ça se fait? On n'a aucune... tu sais, on n'a aucune assurance que
ça va se faire, dans le fond, dans cet article.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, il
faudrait peut être que la députée de Westmount—Saint-Louis nous indique quelle
serait son idée, là, concrètement, parce que, si on vient mettre une limite de
temps, qu'est-ce qu'on fait, s'il y a un impondérable, que c'est plus long pour
le promoteur de développer son CPE? Moi, je ne veux certainement pas qu'on
retire ces places-là, qui sont offertes, pour une question de quelques semaines
ou de quelques mois.
Donc, tu sais, très concrètement, là, je
vais le répéter, parce que peut-être que ce n'était pas clair, là, comment je l'ai
expliqué. On a une politique de récupération des places, au ministère de la
Famille, on a un suivi qui est maintenant beaucoup plus serré que dans le
passé. Vous savez, on a dit : Maintenant, c'est 24 mois. Les étapes
de réalisation ont été coupées. On codifie maintenant à quelle étape de
réalisation sont rendus ces projets-là. On a des statistiques, on est capables
de suivre l'avancement, et il y a un suivi très précis. D'ailleurs, on ajoute,
dans la politique de récupération des places, qu'il doit y avoir un suivi qui
est mensuel, et ça, c'est le meilleur rempart, là.
Ce que la députée nous demande, ça existe
déjà, mais ce n'est pas dans la loi, ce n'est pas dans le règlement, c'est dans
le processus de développement du réseau qu'on a mis en place. Donc, on ne peut
pas tout prévoir dans la loi ni dans le règlement, mais, lorsqu'on octroie des
places... et évidemment, le financement, donc, qui va avec, c'est lié, pour
développer une installation. C'est là qu'on permet aux gens, aux détenteurs de
ces nouveaux permis, de pouvoir... de ces nouvelles places, plutôt, de pouvoir
les développer de façon temporaire dans des locaux qui sont tout aussi
temporaires.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : Et pourquoi
ne pas avoir un suivi serré dans la loi, une reddition de comptes, de s'assurer
que c'est dans la loi?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Parce qu'à ce
moment-là on n'aurait plus de règlement, on n'aurait plus de directive, il n'y
aurait plus aucune décision qui se prendrait au niveau administratif. Tout
serait dans la loi, puis je pense que la loi serait pas mal plus épaisse, puis
évidemment ce n'est pas souhaitable, je pense. Donc, il y a des choses qui vont
dans la loi, les grands principes, il y a des choses qui vont dans le
règlement. Il y a des choses qui se font au niveau administratif, aussi, par
directives du ministre. Donc, chaque chose est à la place où il doit être. Dans
le cas du développement du réseau, je ne pense pas que c'est une bonne idée de
venir cimenter ça dans la loi pour un élément qui est administratif sur le
suivi des projets. Je pense que ce n'est pas nécessaire.
Mais je veux répéter, là, parce que
peut-être, encore une fois, que je ne l'explique pas clairement, donc je vais
essayer d'être encore plus clair. Si on disait aux CPE ou aux garderies :
Déposez-nous des projets qui sont temporaires, parce que là, actuellement, on a
une crise puis on manque de places, ça, ça pourrait être un problème. Parce qu'effectivement
qu'est-ce qui nous dit qu'on ne va pas juste rester comme ça dans des
installations approximatives un peu partout au Québec? Ça, ce serait un
problème.
Mais, du moment où on dit aux gens :
Déposez-nous un projet, qu'on leur octroie, de façon permanente, ces places-là,
qu'on leur octroie le financement pour une installation permanente, et qu'ils
se lancent dans tout ça, et qu'en parallèle on leur dit : Bien, pendant
que vous faites ça, vous pouvez mettre sur pied une installation temporaire, bien,
moi, je pense que, là, on l'a, la réponse, là. Donc, ça ne pourra pas rester
temporaire indéfiniment. Ce sera là temporairement, le temps que l'installation
se construise, parce que le financement est là, les places sont données
officiellement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : Sauf qu'il n'y
a rien qui dit que ce ne serait pas indéfiniment. Tu sais, on est en train d'introduire
une installation temporaire, on devrait l'encadrer. Je ne propose pas d'amener
une lourdeur, je propose d'avoir des balises, un encadrement de ce que le
ministre propose, comme une idée pour venir aider, sur le terrain, pour le
développement de places pendant que nous sommes en attente. Aucun malaise. Mais
qu'est-ce qui va s'assurer que, dans 10 ans, nous n'aurons pas des CPE
temporaires permanents? Il n'y a rien pour éviter ça dans cet article.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
• (10 heures) •
M. Lacombe : Bien là, je...
peut-être qu'on est en désaccord, je ne sais pas, là, peut être pas non plus,
mais, en tout cas, je viens de vous répondre, là, je pense, de façon très
exhaustive, là, en me reprenant à trois reprises pour être certain que c'était
clair. Nous, c'est vraiment comme ça qu'on voit ça.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée, est-ce que vous avez terminé?
Mme Maccarone : Oui, c'est
juste pour dire... Parce que, tu sais, en 36 mois, on a 4 000 places,
ça prend 24 mois pour développer un CPE, puis ça marche à la lenteur pour
le développement des places, malgré les promesses.
<Alors, voici ma préoccupation...
>
10 h (version révisée)
<17911
Mme Maccarone :
...le développement des places, malgré les promesses.
>Alors, voici ma préoccupation
en ce qui concerne la notion de temporaire. On veut s'assurer que le temporaire
ne devient pas le permanent. Je pense que c'est très juste d'avoir des balises
à l'intérieur de cet article pour s'assurer qu'on n'aura pas un CPE temporaire
permanent d'ici 10 ans. Il n'y a rien qui dit que ça ne peut pas être l'effet,
malgré qu'on parle... Puis c'est de bonne volonté, je comprends, ce n'est pas
ça qui est souhaité, mais on n'a aucune boule en cristal. Je pense qu'on a un
devoir de s'assurer que ce ne sera pas le cas... le rajout d'un amendement, une
ligne, la notion de ce qu'on cherche en ce qui est la définition de temporaire.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : ...concrètement,
là, puis les gens qui nous écoutent jugeront ensuite si c'est pertinent ou pas
de l'ajouter. On octroie des places, donc le CPE ABC reçoit des places, on lui
dit : Bien, vous pouvez offrir ces places-là de façon temporaire, pendant
que vous êtes à construire votre installation, offrez-les, là, temporairement
au centre communautaire au coin de la rue. Entente avec la municipalité, parfait,
on y va. Donc là, il y a un financement qui est là, qui est sécurisé, il y a
des places qui sont sécurisées, il y a un processus qui est enclenché, le
ministère fait un suivi. Ensuite de ça, ces places-là, là, nous, on ne les
retire pas, là. Ces places-là sont entre les mains du promoteur, donc du CPE.
À partir de quel moment... La députée de Westmount—Saint-Louis
nous dit : Bien, il faut qu'il y ait un délai maximal, là, parce que, là,
à un moment donné, il ne faut pas que ça reste là tout le temps. Bien, à partir
de combien de temps, si, finalement, ça ne prend pas deux ans, l'installation
CPE, pour une raison ou une autre, de se construire? Bien, moi, c'est ça que je
comprends, là. Ça fait que, si ça prend trois ans, ça veut dire qu'on dit :
Bien, après deux ans, on retire ça, ou, si c'est après trois ans, après trois
ans, on retire ça, même si l'installation n'est pas... puis là les enfants
perdent leurs places?
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : Moi, ce
que je souhaite voir, c'est des balises, mettons, des suivis, que les gens font
des redditions de comptes, quelque chose à l'intérieur de ceci pour s'assurer
que le projet est bien en développement puis...
M. Lacombe : ...reddition
de comptes...
Mme Maccarone : La reddition
de comptes...
M. Lacombe : ... je veux
dire, ils peuvent bien nous envoyer de l'information, mais à la fin, là, si
nous, on juge que c'est trop long, qu'est-ce qu'on fait?
Mme Maccarone : Bien là,
ce serait au ministre de prendre une décision, mais on dit que c'est une
installation temporaire. Une installation temporaire ne rejoint pas
nécessairement les mêmes critères qu'un CPE qui est en développement. On a dit
que ça se peut que les... on a une toilette par étage et non, peut-être, une
toilette par classe. Les fenêtres ne sont peut-être pas de la même grandeur. La
luminosité n'est peut-être pas de la même hauteur. Les plafonds ne sont peut-être
pas de la même hauteur. Ça fait que c'est la définition de «temporaire». Ce que
je souhaite, c'est que le temporaire ne reste pas temporaire permanent pendant
très longtemps.
Je comprends qu'on peut avoir une
complexité, suite au développement. Moi, ce que j'aimerais voir, dans cet
article, c'est une assurance que le ministre fait des suivis, qu'il demande des
redditions de comptes à chaque six mois, à chaque huit mois : Où êtes-vous
rendus avec votre développement?, pour s'assurer qu'il y a quand même un suivi
pour s'assurer que ce serait fait. Puis je comprends que c'est fait à l'intérieur
du ministère, mais là ce n'est pas dans la loi. Ça fait qu'il n'y a aucune
balise dans la loi pour la notion que nous sommes en train d'introduire ici.
Ce que moi, je souhaite, c'est d'avoir
quelque chose concret qui dise que nous, nous avons des actions. Vous, vous
voulez ouvrir une installation temporaire? Nous, on veut vous accompagner, on
est pour ça, c'est une bonne chose, mais sache qu'il va y avoir quand même des
balises à suivre; voici, la loi indique que, si vous voulez procéder avec le développement
d'une place temporaire pendant que vous êtes en train de développer votre place
permanente, à chaque six mois, vous aurez une reddition de comptes à faire, à
chaque huit mois, il va falloir que vous procédiez avec, je ne sais pas, un
suivi avec le ministère pour s'assurer que ces places sont bien en
développement puis que le projet poursuit. On veut avancer.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, juste
être clair, là, ça, ça n'empêche pas... Je veux dire, on peut demander aux CPE
de remplir toute la paperasse supplémentaire qu'on voudra bien leur demander de
remplir, là... parce que la députée de Westmount—Saint-Louis nous dit : Il
faudrait qu'ils remplissent des rapports de reddition de comptes. D'abord, je
pense que ce ne serait pas très, très bien accueilli, là, par les gestionnaires
de leur rajouter des formulaires à remplir, alors qu'en ce moment ils nous
disent qu'ils en ont plein les bras.
Maintenant que j'ai dit ça, il y a déjà un
suivi qui se fait, là. Pensez-vous qu'on donne ces places-là aux CPE et qu'on
leur dit : Bonne chance, on se reparlera dans deux ans? Non, il y a un
suivi, là, déjà qui se fait, là. Ça fait que pourquoi est-ce qu'on ferait de l'administration
en double? Moi, je ne pense pas que c'est une bonne idée.
Ça, j'ai dit ça, puis ensuite la députée Westmount—Saint-Louis
nous dit : Il faut s'assurer que ce ne soit pas permanent, que ça reste
temporaire. Donc, ça veut dire : il faut qu'il y ait une conséquence, là,
parce que, selon sa proposition, donc... parce que juste de dire : Bien
là, il faut qu'il y ait de la <reddition de...
M. Lacombe :
...proposition,
donc... parce que juste de dire : Bien là, il faut qu'il y ait de la >reddition
de comptes, ce qui existe déjà dans une moindre mesure, là... Mais, si on en
ajoute une, reddition de comptes, O.K., bien, on fait quoi après ça, après deux
ans, trois ans? On leur enlève les places?
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : La
conséquence, ça réside sur les épaules du ministre de dire : Comment
allez-vous accompagner cette installation pour s'assurer qu'ils vont poursuivre
avec le développement? Je n'ai pas proposé de fermer, mais plutôt dire :
O.K., vous, ça fait 24 mois depuis que ces enfants sont dans une
installation temporaire, peut-être, je devrais agir, peut-être, je devrais
amener de l'accompagnement, de l'aide. Pourquoi ça prend autant de temps? Le
ministre a dit qu'il fait déjà des suivis. Mais, s'il fait déjà des suivis,
expliquez-nous c'est quoi, les suivis, puis, s'ils sont déjà faits, pourquoi ne
pas mettre ces suivis ici, en noir et blanc, dans la loi?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Il y a un suivi
mensuel... je vais le répéter puis, après ça, je pense qu'on va avoir fait le
tour de la question, en tout cas, pour ma part, mais il y a un suivi mensuel
qui est fait, là.
Mme Maccarone : De quelle
façon, le suivi mensuel?
M. Lacombe : Bien, de quelle
façon, je veux dire, on prend le téléphone, on appelle les demandeurs. Il y a
un suivi qui est fait, là, tu sais, je veux dire, je pense que... Honnêtement,
là, on fait tellement de suivis, en ce moment, que les CPE nous trouvent
fatigants puis ils nous demandent d'arrêter. O.K.? Je pense qu'on fait notre
job, là. En ce moment, là, les CPE nous disent : Lâchez-nous, vous nous
faites trop de suivis, là.
Ça fait que, là, à un moment donné, on ne
peut pas tout mettre dans la loi. Si la députée de Westmount—Saint-Louis veut
déposer un amendement, qu'elle en dépose un. Moi, je vous dis, je pense que c'est
une mauvaise idée, parce qu'à ce compte-là on n'aura plus de règlement, on va
tout mettre dans la loi. Puis là qu'est-ce qu'on va faire, le jour où on veut
changer, comme je l'ai fait, là? Il fallait être agile, il fallait couper dans
les étapes de développement. Qu'est-ce qu'on fait si tout est dans la loi? On
ne peut pas. Il faut déposer un projet de loi, c'est long, c'est lourd.
Là, on n'est pas en train de parler, là, d'un
grand principe, là, on est en train de parler d'une technicalité
administrative. Moi, je vous dis, sur le grand principe, c'est sûr que c'est
temporaire, parce qu'on le fait seulement quand il y a un projet qui a reçu des
places. Ça fait que le temps qu'il construise son installation, on lui dit :
Tu peux, temporairement. Puis là c'est tout bien installé, c'est tout bien
décrit.
J'ai pris en considération ce que vous m'avez
dit. On a préparé un projet d'amendement. Là, ensuite de ça, si la députée de Westmount—Saint-Louis
veut absolument qu'on écrive à quelle fréquence on fait des suivis... Si elle
veut absolument qu'on inscrive, dans la loi, à quelle fréquence on fait nos
suivis administratifs, bien là, c'est son droit, mais moi, je ne voterai pas
pour cet amendement-là, là. Puis je pense que ça va écoeurer les CPE, qui vont
probablement l'appeler, après ça, pour lui dire, là : Là, lâchez-nous, là,
parce que, là, on en a assez, notre cour est pleine.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : On introduit
quand même une nouvelle idée de l'installation temporaire, puis le but, c'est
de ne pas rajouter une lourdeur administrative aux épaules des gens sur le
terrain. Mais c'est quand même l'argent public, puis je dirais que ça va être
important de s'assurer que c'est bien géré, de faire un accompagnement. C'est
de ne pas arrêter le développement, mais de le faire d'une façon qui est saine,
temporaire, pour une période qui est déterminée.
Le ministre demande vraiment une carte
blanche, beaucoup de flexibilité, puis je pense qu'on fait preuve de beaucoup
de flexibilité, de notre côté, de dire : O.K., on veut mieux comprendre.
Mais, à mieux comprendre, je pense que ce n'est pas illogique de dire :
Est-ce qu'on peut avoir une balise, est-ce qu'on peut avoir quelque chose qui
dit : O.K., notion de temporaire, mais voici les balises en ce qui
concerne la notion de temporaire? On veut avoir un accompagnement, on veut s'assurer
que, dans 10 ans, nous n'avons pas des CPE temporaires qui sont là en
permanence.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Je conclus
là-dessus. C'est une idée de l'AQCPE. On a accompagné l'AQCPE là-dedans. Je
pense que ce qu'on fait, en ce moment, c'est correct, on veut le formaliser. À
mon sens, ce n'est pas une bonne idée de mettre des processus administratifs
dans la loi à ce niveau de détail là. Donc, moi, je termine mon intervention
là-dessus.
• (10 h 10) •
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Merci, Mme la
Présidente. Le ministre nous a dit que c'est 24 mois, la période pour
développer les places, une fois que les places sont octroyées. Donc, c'est la
cible du ministère. Alors, je vois mal pourquoi... Je veux dire, je me mets
dans un cas concret, je viens de recevoir mon octroi de places. Là, je suis
dans une région où, vraiment, la crise est terrible, j'ai... Mon C.A. part, on
développe notre projet, on a 24 mois pour le faire, mais on se dit :
On va vraiment tout faire, dans l'intervalle, pour avoir au moins une
installation temporaire. Cas de figure. On trouve un endroit. Le temps qu'on
trouve un endroit, qu'on l'aménage, ça prend quand même un minimum d'aménagement,
je présume, il y a au moins quelques mois de passés. Donc, c'est comme s'il y a
deux trains qui cheminent côte à côte. Ça fait qu'il y a le gros projet puis il
y a le petit projet temporaire.
Donc, je me <demande juste...
Mme Hivon :
...projet,
puis il y a le petit projet temporaire.
Donc, je me >demande juste pourquoi,
si le ministre se fixe une cible de 24 mois maximum pour le développement
des projets, on ne peut pas, minimalement, écrire qu'un projet temporaire ne
peut pas excéder 24 mois? Je veux dire, ça serait la logique même. C'est
même long, parce que le temps... il ne se mettra pas en branle le jour 0.
L'installation temporaire va quand même prendre, j'imagine, quelques mois, là. Ça
ne sera pas, du jour au lendemain, tout est beau, puis on part la temporaire.
Donc, il me semble que ce serait
raisonnable, pour avoir une balise dans la loi... Moi, je pense que je saisis
bien la différence entre une loi puis un règlement, mais, dans la loi, on pourrait
très bien voir, à 16.3 : «Le ministre peut, pour la durée qu'il détermine,
mais n'excédant pas 24 mois, autoriser un titulaire...» Moi, je trouve que
c'est large, parce que 24 mois, c'est la cible que le ministre se donne. Je
veux dire, c'est... Il nous dit : Après ça, je reprends les places.
Ça fait que c'est juste d'être conséquent
avec la cible qu'il donne lui-même pour reprendre les places. Si, après 24 mois,
ce n'est toujours pas atterri, bien, il me semble que c'est sûr qu'on ne peut
plus être dans le temporaire, puisque le ministère lui-même reprend les places.
Ça fait qu'il me semble, ça, ce serait un bon entre-deux, au moins, pour se
dire qu'on n'est pas en train de faire en sorte que ça va nuire. Je pense que c'est
ça, la préoccupation, là, c'est qu'on fait ça...
Une voix : ...
Mme Hivon : Je vais juste
finir mon idée. On fait ça, si je comprends bien la logique, puis moi, je ne
suis pas contre ça du tout. Je pense que ça peut être une mesure de souplesse
qui va aider, effectivement, à avoir des places, mais on fait ça pour s'assurer
qu'on a des places rapidement.
Mais je ne voudrais pas qu'il y ait un
effet pervers qui fasse en sorte que la pression de développer quand même
rapidement les places, dans l'échéancier donné par le ministère, baisse, parce
qu'on a l'installation temporaire, puisque, finalement, ça peut durer trois
ans, quatre ans, cinq ans. Parce que, si on a des normes qui sont très bien
établies, que l'on juge pertinentes, c'est pour qu'elles s'appliquent. Donc, si
on les abaisse, ça doit vraiment être temporaire. Ça fait que je pense que ce
serait vraiment un garde-fou de le mettre dans la loi qu'il y a une période
maximale. Puis ça serait juste cohérent avec ce que le ministre nous dit, que l'échéancier,
là, maintenant, vraiment, ils les suivent à la lettre, que c'est 24 mois
puis qu'on ne peut pas excéder ça. Donc, c'est la proposition que je lui
ferais.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, ça peut
être une bonne idée, mais, en même temps, il restera quand même des cas d'exception.
Il restera des cas d'exception où... Je veux dire, moi, j'en ai vu de toutes
les couleurs, là. On a des projets de 2011 qui ne sont pas réalisés. C'est pour
ça que, quand on parle de bien gérer les fonds publics puis de s'assurer du
développement efficace du réseau, là, je comprends tout à fait ce que ça veut
dire, parce qu'on a des projets de 2011 qui ne sont pas encore réalisés, à l'heure
où on se parle. Ça fait 11 ans. Ça fait que je pense qu'il ne faut plus
jamais que ça arrive, là. Ça fait que je suis le premier à dire que, oui... puis
on est plus durs que jamais, là, avec les projets, pour qu'ils se réalisent
dans les temps. Mais qu'est-ce qu'on fait, si...
Puis j'amènerai aussi un autre... peut-être
que ça peut amener de l'eau au moulin de cette discussion, là, mais, dans l'amendement
que je vais déposer, on a aussi fait un... j'amène moi aussi un changement, là,
pour qu'on puisse autoriser ça dès l'octroi des places, plutôt que lorsque les
plans sont approuvés, parce qu'après réflexion on pense qu'on pourrait être
capables d'offrir les places encore plus rapidement aux parents. Donc là, ça
ajoute quelques mois d'avance, là, pas à la fin du processus, mais au début, où
est-ce qu'on peut être plus rapides puis offrir ces places-là. Mais, en termes
de mois, ça veut dire que l'installation temporaire pourrait être là plus de
mois. Qu'est-ce qu'on fait, après 24 mois, si on est à 25, 26? Moi, je ne
pense pas que ça va arriver, mais qu'est-ce qu'on fait? Là, on serait en
contravention de la loi, ce serait compliqué, ce serait...
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Hivon : Mme la
Présidente, je pense que l'objectif de la réforme qui est faite avec la loi, c'est
justement que les situations que le ministre nous décrit n'arrivent plus. Je
pense que ça, on est tous d'accord, puis le ministre le premier. Ça fait qu'il
faut comme se donner l'impulsion dans la loi. C'est sûr que, quand tu es le
ministre, je veux dire, tu veux... tu as des objectifs, mais, en même temps, tu
veux toujours une espèce de flexibilité, parce que tout d'un coup que ça ne
marche pas... Mais, à un moment donné, puis je pense qu'il va être d'accord
avec moi, il faut dire : On prend ce chemin-là, puis on va y arriver, puis
on se met les verrous. Puis c'en est un supplémentaire, mais je pense qu'il est
bien fondé, parce que c'est vraiment une exception d'avoir des places
temporaires.
Pourquoi on fait ça? Ce n'est pas parce qu'on
pense que toutes les règles qu'on s'est mises puis les normes ne sont pas
pertinentes. C'est parce que la crise, elle est telle, pour toutes sortes de
raisons sur lesquelles on ne reviendra pas, qu'on n'a pas le choix d'agir puis
de se <trouver...
Mme Hivon :
...toutes
sortes de raisons sur lesquelles on ne reviendra pas, qu'on n'a pas le choix
d'agir puis de se >trouver la souplesse. Mais je pense qu'il faut
trouver un équilibre entre souplesse aussi, puis gage de sécurité, puis de
maintien des normes. Puis je trouve que ce serait juste cohérent de mettre...
Moi, je trouve que c'est large. 24 mois,
je trouve ça large, parce que ça voudrait dire que le jour où les places sont
données, déjà, on est en train d'ouvrir le temporaire. On est tous conscients
que ça va prendre quelques mois. En plus du quelques mois, on a le
24 mois. Ça fait qu'honnêtement je pense que c'est juste une manière de,
nous-mêmes comme législateurs puis comme gouvernement, se fixer des objectifs,
de dire : On n'en dérogera pas, c'est ça. Le message va être là pour tout
le monde, on apporte de la souplesse, mais en même temps, le temporaire, il ne
sera pas plus long que deux ans, puis c'est ça, la cible, puis c'est comme ça
qu'on va aller.
Puis si c'est, tu sais, une question d'accompagnement
aussi, parce que je pense qu'il y a ça... Je ne parle pas tant juste de suivi
puis de reddition de comptes, mais je pense que la balance, quand ils vous
disent : Lâchez-nous un peu, c'est aussi de dire : Est-ce qu'on a
toutes les ressources, au ministère, aussi, tu sais, en termes d'effectifs? Je
ne ferai pas un débat sur est-ce qu'il y a assez de personnel au ministère,
mais je pense que ça pourrait être un débat à avoir aussi. Est-ce qu'il y a
assez de monde, est-ce qu'il y a assez d'effectifs pour qu'on puisse
accompagner correctement nos CPE, à qui on donne maintenant, vraiment, là, des
échéanciers plus stricts? Ça fait que je pense qu'il y a une réflexion à avoir
puis qu'il faut se donner ça. Puis il faut le mettre dans la loi.
Après, il y a plein de marge de manoeuvre,
là. Toutes les normes, là, c'est tout par règlement. Puis le ministre sait que
les oppositions n'aiment jamais qu'il y ait plein de choses prévues par
règlement, mais on comprend qu'il y a un équilibre à trouver dans tout ça.
Donc, le troisième alinéa de 16.3 le dit clairement, les normes applicables,
les conditions, ça va tout être prévu par règlement, mais minimalement qu'on se
donne une limite de ce qui est temporaire, je pense que ce serait vraiment une
garantie, dans le projet de loi, qu'on va y arriver. C'est la proposition que
je ferais, de vraiment mettre le 24 mois à 16.3.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. M. le ministre.
M. Lacombe : Mais on est
conscients que, dans certains cas, donc, s'il y a un délai pour trois mois, ça
veut dire que la loi va nous obliger à dire : Bien, on vous avait dit
24 mois, tant pis; là, vous nous demandez 26, 27, c'est illégal, on ne
peut pas accéder à cette demande-là. Donc là, les enfants perdent leurs places
pour deux, trois mois, en attendant que l'installation...
Mme Hivon : Moi, Mme la
Présidente, je pense qu'il faut voir ça à l'inverse, c'est-à-dire que si, après
six mois, 12 mois, on voit qu'il y a des difficultés, bien, il faut
dire : On a une équipe de choc, au ministère, puis on les accompagne, puis
ce n'est pas vrai qu'on va les laisser tomber puis que ces places-là ne se
concrétiseront pas. Parce que sinon, le fardeau, il est toujours sur le CPE,
que, s'il y a un pépin, si le ministère lui demande de retourner à ses plans,
de refaire quelque chose...
Parce que vous savez c'est quoi, là. Je
sais que les étapes ont été simplifiées, mais, si on parle à des gens sur le
terrain, il y a encore quand même pas mal d'aller-retour, puis on comprend ça,
mais c'est que le ministère se donne cette obligation. Ça fait que, s'il voit
qu'un projet... parce que vous nous dites, vous les appelez à chaque mois, donc
je pense qu'il y a un suivi sérieux qui est fait, puis c'est super. Bien, vous
le voyez, quand il y a un signal, une lumière jaune qui s'allume...
Puis je pense qu'il faudrait inverser le
fardeau puis dire : Le ministère va être là pour vous accompagner. On s'est
donné une fixe... on s'est donné une limite fixe, on va y aller puis on va
travailler ensemble. Parce que, sinon, trois mois de plus, six mois de plus, ça
fait aussi que, tu sais, les gens qui accompagnent vont dire : Ah! bien là,
on a demandé ça, ça fait que, dans le fond, peut-être qu'on peut leur donner
six mois de plus. Puis, tu sais, ce n'est pas normal, on ne veut pas vivre dans
le temporaire longtemps.
Ça fait que je pense qu'on est capables d'y
arriver puis je pense que ça montrerait vraiment une volonté du ministre d'y
arriver.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
interventions? Oui, M. le ministre.
M. Lacombe : Je n'ai pas d'autre
intervention sur ce point-là, mais, s'il n'y a pas d'autre intervention, en
tout cas, moi, je pourrais demander si vous pouvez suspendre pour qu'on puisse
déposer un amendement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Vous
déposez un amendement?
Oui, je suspends les travaux quelques
minutes.
(Suspension de la séance à 10 h 20)
10 h 30 (version révisée)
(Reprise à 10 h 32)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. Nous avons reçu l'amendement du ministre sur Greffier,
qui touche l'article 16.1 à 16.3. À ce moment-là, j'ai besoin du
consentement des collègues pour travailler sur cet amendement. Est-ce que j'ai
le consentement? Merci. M. le ministre, si vous voulez bien nous faire la
lecture de votre amendement, s'il vous plaît.
M. Lacombe : Oui. Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Donc, article 13, c'est... ce sont les articles 16.1
à 16.3 de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance.
À l'article 13 du projet de loi :
1° remplacer, dans l'article 16.1 de
la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance qu'il propose, «afin de
maintenir les services de garde fournis par un titulaire de permis qui cesse
ses activités dans une ou plusieurs installations ou qui s'apprête à le faire,
autoriser un demandeur d'un permis ou un titulaire de permis» par «lorsqu'un
titulaire de permis cesse ses activités dans une ou plusieurs installations ou
s'apprête à le faire, autoriser un demandeur ou un titulaire de centre de la
petite enfance»;
2° supprimer la deuxième phrase de l'article 16.1
de cette loi;
3° ajouter, à la fin de l'article 16.1
de cette loi, les alinéas suivants : «Lorsqu'aucun demandeur ou
titulaire de permis de centre de la petite enfance n'est en mesure d'assurer le
maintien des services à la satisfaction du ministre, l'autorisation peut être
accordée à un demandeur ou à un titulaire d'un permis de garderie.
«Dans le cas où le ministre autorise un
demandeur de permis, il lui délivre un permis temporaire aux fins prévues au
présent article.»;
4° remplacer, dans le premier alinéa de l'article 16.2
de cette loi, «aux articles 16 et» par «à l'article»;
5° insérer, à la fin du premier alinéa de
l'article 16.2 de cette loi, «, à l'exception d'une norme établie en vertu
des paragraphes 13° ou 13.1° du premier alinéa de l'article 106»;
6° insérer, après l'article 16.2 de
cette loi, le suivant :
«16.2.1. Le ministre rend publics, sur le
site Internet de son ministère, les noms des demandeurs ou des titulaires de
permis auxquels il a accordé une autorisation en vertu de l'article 16.1
ainsi que toute directive donnée en vertu de l'article 16.2.»;
7° remplacer le premier alinéa de l'article 16.3
de cette loi par le suivant :
«Le ministre peut, pour la durée qu'il
détermine, autoriser un titulaire d'un permis de centre de la petite enfance
ainsi qu'une personne déjà titulaire d'un permis de garderie, qui s'est vu
répartir des places dont les services de garde sont subventionnés et dont le
projet implique des travaux de construction ou d'aménagement d'une
installation, à recevoir des enfants dans une installation temporaire.»
Donc, les paragraphes 1° à 3° de l'amendement
visent principalement à faire en sorte que, lorsque le ministre souhaite
autoriser un demandeur d'un permis ou un titulaire de permis à maintenir la
fourniture de services de garde aux enfants qui en seraient autrement privés, il
cherche d'abord à autoriser un CPE avant de chercher une solution impliquant un
titulaire de permis de garderie. Accessoirement, le paragraphe 1° met
davantage l'emphase sur l'objet recherché par l'article 16.1 de maintenir
la fourniture de services de garde aux enfants qui en seraient autrement
privés.
La formulation figurant au projet de loi,
«maintenir les services de garde fournis par un titulaire de permis qui cesse
ses activités», pouvant porter à ambiguïté, le paragraphe 4° fait en sorte
que l'autorisation d'exercer en fonction de normes différentes et les
directives prises en ce sens ne porteront que sur les situations prévues à l'article 16.1
car celles prévues à l'article 16 disposent de leur propre cadre et impliquent
un fardeau de preuve reposant sur les titulaires de permis.
Le paragraphe 5° exclut les normes
sur le ratio et celles sur le personnel qualifié des normes dont le ministre
peut dispenser de l'application dans le cadre des fermetures visées par l'article 16.1.
Le paragraphe 6° rend obligatoire la
publication sur le site Internet du ministère de la Famille des noms des
titulaires ou demandeurs de permis auxquels il a accordé une autorisation en
vertu de l'article 16.1. En outre, les directives particularisées qui
seront prises par le ministre en vertu de ses pouvoirs de l'article 16.1
devront être pareillement publiées.
Enfin, le paragraphe 7° de l'amendement
permet de recevoir des enfants de moins de 18 mois dans une installation
temporaire... lesquelles pourraient être autorisées après la répartition des
places subventionnées, dans la mesure où le projet implique la construction ou
l'aménagement d'une installation. Et j'ajoute d'ailleurs à ce sujet-là... ça,
c'était une suggestion, là, qui nous a été <faite...
M. Lacombe :
...d'ailleurs
à ce sujet-là
... ça, c'était une suggestion, là, qui nous a été >faite,
mais qu'évidemment ce sera autorisé seulement lorsque les normes qui s'appliquent
aux poupons pourront être respectées.
Donc, voilà. Et je ne relirai pas l'article 13
du projet de loi, tel qu'on propose de le modifier, parce que les collègues l'ont
déjà tous sous la main.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci,
M. le ministre. Y a-t-il des interventions? Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci, Mme la
Présidente. Je trouve qu'au niveau de la... des explications qu'on souhaitait
avoir pour les cas où le ministre estime qu'il n'est pas en mesure d'attribuer
les places à un CPE et qu'il doit donc les attribuer à une garderie privée, je
trouve qu'on n'a pas là ce qu'il faut, là, pour justifier la décision du
ministère. On va simplement préciser dans l'amendement du ministre que le
ministre va rendre public sur son site Internet le nom des demandeurs ou des
titulaires de permis auxquels il a accordé une autorisation. C'est une
information pertinente, mais ça ne nous expliquera en rien comment... quelles
démarches ont été faites pour s'assurer de respecter la loi, c'est-à-dire de
veiller à l'attribuer en priorité à un CPE. Donc, de simplement avoir accès à
la liste sur le site Web des différents détenteurs de permis qui se sont vu
accorder des places supplémentaires de cette manière-là, on... moi, je n'ai pas
ce qu'il faut, là, là, pour être certaine qu'il y a eu des démarches de faites.
Ça ne correspond pas à la reddition de comptes que j'attendais.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions? S'il n'y a pas... Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Je veux
juste dire que je suis consciente que le ministre a fait une modification en ce
qui concerne l'accès pour les poupons. Je veux juste... puis je suis contente,
parce que ça faisait partie des interventions que j'ai faites la semaine
passée. Ça fait que merci, parce qu'on sait que c'est là où on a vraiment une
grosse, grosse, grosse demande. Mais je veux juste s'assurer qu'on dit haut et
fortement, puis que tout le monde nous entend, qu'il y a quand même une
importance d'être vigilant et de s'assurer que la santé-sécurité de ces
tout-petits sont aussi prises en considération, malgré qu'on a cette ouverture.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions? Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Oui. Je suis en
train d'essayer de revoir le commentaire, là, pour comprendre. J'avais dit que
ce serait bien, j'essaie juste de voir où c'est écrit, que 16.2, deuxième
paragraphe, là, que le... établit par directive la période et les normes
relatives. J'avais suggéré qu'on précise quels types de normes allaient être
prévues par directive pour dire... parce que le ministre dit toujours : Si
le plafond est un peu plus bas... Ça fait que j'avais dit : On devrait
spécifier dans la loi, puis j'avais l'impression... Ça fait que, là, je me dis :
Ça doit être là, c'est peut-être moi qui ne vois pas bien sur mon écran, tu
sais, de dire...
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Oui. Bien, en
fait, c'est ça, là, c'est... Donc, on dit... Attendez, là, c'est parce que j'essaie
de le retrouver en même temps. Donc, on dit : Le ministre peut autoriser,
pour une période déterminée, un titulaire de permis, bon, à fournir des services
de garde selon des normes différentes de celles prévues par la présente loi ou
à... dispenser de l'application de certaines normes. Donc, ça, c'est bien de...
ce dont parle la députée de Joliette, je pense.
• (10 h 40) •
Mme Hivon : Je parle... juste
ce qui est écrit en dessous : «Le ministre établit par directive la
période et les normes applicables.» Donc, il y avait deux demandes par rapport
à ça : de publier, puis là on a «rend publiques», ça fait que ça, c'est
bien... puis mon autre demande, puis j'étais sous l'impression que le ministre
avait une ouverture, c'était de spécifier, puisque ça va se faire par
directive, le type de normes qui... auxquelles ils peuvent déroger. Parce que
le ministre a dit : Ça ne sera pas les ratios, ça ne sera pas...
Donc, on le comprend, là, il l'a dit dans
le commentaire, mais je pensais qu'on l'inscrirait dans la loi, par exemple,
les normes applicables à l'aménagement des lieux et administratives, par
exemple, juste pour envoyer le signal qu'il n'y aura aucune norme éducative, de
ratio puis tout ça desquelles on va pouvoir déroger par directive. C'était ça,
le sens de ma demande.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Oui, mais ce
qu'on ajoute, c'est «à l'exception d'une norme établie en vertu des paragraphes
13° ou 13.1° du premier alinéa de l'article 106.» Puis là, je suis en
train d'essayer de démêler ça, là, <j'ouvre...
M. Lacombe :
...en vertu des paragraphes 13° ou 13.1° du premier alinéa de
l'article 106.»Puis là
, je suis en
train d'essayer de démêler
ça, là
, >j'ouvre
ma loi. Donc, 13°, «déterminer la proportion entre le nombre de membres du
personnel d'un prestataire de services de garde et le nombre d'enfants reçus»,
puis 13.1°, «déterminer la proportion entre le nombre de membres du personnel d'un
prestataire de services de garde et le nombre de membres du personnel qualifiés
présents durant la prestation des services de garde». Donc, on vient dire que,
ça, on ne touche pas à ça, là, la question des ratios. Donc, on peut déroger,
là, finalement, mais on ne déroge jamais aux ratios.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Mme la députée.
Mme Hivon : C'est ça. En
fait, vous l'avez pris pour le garder très, très large puis en envoyant le
signal que ça ne pourra pas toucher les ratios. Mais moi, ma question... Parce
que le ministre, les seuls exemples qu'il donnait, par exemple, de normes qui
pourront être différentes, c'est en lien avec l'aménagement des lieux, puis ça,
je pense qu'on comprend tous ça. Mais les normes qui existent... Moi, je ne les
connais pas toutes, là, les normes de tous les règlements. Il y a des normes, j'imagine,
applicables de différents, je veux dire, types, ce n'est pas juste des normes
relatives aux lieux. Moi, ce que je voulais, c'est qu'on circonscrive au
maximum le type de normes auxquelles on va pouvoir déroger. Est-ce que, les
normes administratives, on va pouvoir y déroger, les normes d'aménagement, on
va pouvoir y déroger, les normes éducatives, on va pouvoir y déroger?
La Présidente (Mme D'Amours) :
M. le ministre.
M. Lacombe : Bien, moi, j'ai
quand même très clairement indiqué, là, pour ne pas qu'il y ait d'effet de
surprise ce matin, que je ne souhaitais pas qu'il y ait une énumération, mais
je pense que c'est important de dire que le ratio ne fera pas partie de ces
exceptions-là. Pour moi, ça, c'est clair, net et précis, là, donc c'est
important pour moi que ce soit spécifié, puis, en fait, je trouve que c'est une
bonne suggestion, parce qu'on n'y touchera pas. Mais là, ensuite de ça, c'est
qu'il y a tellement de possibilités, qui vont être du cas par cas, mais dans
chacun des cas, évidemment, on s'assure que la santé et la sécurité soient
priorisées.
Mme Hivon : O.K. Puis juste
pour ma gouverne, Mme la Présidente, est-ce que le ministre ou quelqu'un de son
équipe... Quand on parle de normes, là, je n'ai pas besoin d'avoir les 42 types
de normes, mais juste les grandes catégories de normes. De quoi on parle quand on
parle de normes? Est-ce que c'est essentiellement l'aménagement des lieux, l'administration,
les ratios ou... Je veux dire, les normes éducatives, est-ce que ça rentre dans
l'idée de normes, ou ça, c'est autre chose, c'est des règles? Je veux juste
comprendre l'étendue du pouvoir que le ministre se donne de déroger aux normes.
À quoi ça touche quand on parle de normes?
La Présidente (Mme D'Amours) :
M. le ministre.
M. Lacombe : Oui. Bien,
regardez, quand on va être rendus à 82, là, on va modifier le règlement. Là, je
suis en train de l'ouvrir en même temps que je vous parle, là. Donc, on va
modifier le règlement, où on dit... On va parler des installations temporaires,
on va introduire une disposition pour les installations temporaires.
Là, je fais ça en même temps que je vous
parle, je cherche 32 puis je ne le trouve pas. Mais ce qu'on dit, c'est :
Le titulaire d'un permis autorisé, en vertu de l'article 16.3 de la loi,
etc., peut... doit s'assurer de respecter l'ensemble des normes applicables en
vertu du présent règlement, à l'exception de celles qui sont prévues aux
dispositions suivantes», puis là, par exemple, on dit... C'est ça que j'essaie
de trouver, là, le paragraphe 32. On va dire par exemple : On peut
déroger. Là, on dit expressément : On peut déroger aux paragraphes 2°, 4°,
5° et 7° de l'article 32 du règlement.
Donc, quels sont les paragraphes 2°, 4°,
5° et 7°? Bon, bien, 2°, c'est : avoir en moyenne au moins la moitié de sa
hauteur plancher-plafond au-dessus du niveau du sol, ou que toutes les bases
des fenêtres prescrites au paragraphe 6 soient au moins... à au plus 1,2
mètre du plancher et situées entièrement au-dessus du niveau du sol. 4°, ce
serait : «avoir des murs revêtus de matériaux lisses et lavables». Donc,
on pourrait avoir de... je ne sais pas quoi, là, du crépi temporairement. C'est
plus salissant quand il y a un dégât de spaghetti, mais on peut se permettre ça
dans le cas d'une installation temporaire.
5°, ce serait : «avoir des planchers
recouverts d'un matériau lavable, autre que du tapis, et dont le revêtement du
sol ne peut consister en du béton, de la céramique, du terrazzo ou en tout
autre matériau similaire». Donc, ça, on se donne une flexibilité à ce niveau-là.
7°, par exemple, qui est toujours à l'article 32
du règlement, c'est... on oblige habituellement que l'installation soit «pourvue
d'un système d'éclairage artificiel assurant un niveau minimal d'éclairement de
320 lux mesuré à 1 mètre du sol.» Ça fait que, tu sais, ça, on se permet de déroger
à ça. Mettons, l'article 33, après ça, on se dit :
paragraphes 2° et 6°, on peut y déroger, 2° étant que ça <prend...
M. Lacombe :
...ça, on se dit : paragraphes 2° et 6°, on peut y
déroger, 2° étant que ça >prend «un vestiaire destiné à l'usage des
enfants, à moins qu'il ne dispose d'un vestiaire dans une aire de circulation
qui ne constitue pas une issue;». Ça fait que, là, le vestiaire, on peut
peut-être l'annexer ailleurs.
6°, c'est, par exemple... Oui. À 33, il n'y
a pas de 6°. Ah oui! un bureau pour l'administration s'il y a plus de
20 enfants qui y sont reçus. Ça fait que, là, on dit : Dans une
installation temporaire, pas besoin d'avoir un bureau pour l'administration,
par exemple. Donc : Le titulaire est également exempté de l'application :
1° du paragraphe 1° de l'article 33...» Ça fait que l'article 33,
c'est... ça prend «une cuisine si les repas sont préparés par le personnel
sinon une cuisinette : celle-ci doit être fermée ou isolée au moyen d'une
porte, d'une demi-porte ou d'un demi-mur empêchant les enfants d'y avoir accès
librement;». Donc, ça, on se donne une flexibilité là-dessus, évidemment, si c'est
sécuritaire.
L'article 1°, 34, c'est : «...doit
équiper les locaux de chaque installation qu'il exploite : 1° d'un
réfrigérateur, d'une cuisinière ou d'un réchaud et d'un évier installés dans la
cuisine ou la cuisinette;». Tu sais, c'est... on est vraiment, là, dans des
trucs très techniques qui sont tous prévus à l'article 82 du projet de
loi, qui vient modifier le règlement. Donc, à cet article-là, on va dire :
Voici ce à quoi une installation temporaire peut déroger. Mais là je comprends
qu'il y avait un stress pour le ratio, ça fait pour c'est ça que je l'introduis
dans l'amendement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée de Joliette.
Mme
Hivon
: Donc,
c'est...
M. Lacombe : Puis je n'ai
pas fini, là, tu sais, ça continue, là.
Mme Hivon : C'est ça, mais
ça, c'est pour 16.3. C'est très clair. Moi, j'étais à 16.2. Est-ce que c'est la
même logique? Parce qu'en fait, ça va être par directive, on se comprend. 16.2,
c'est par directive; 16.3, ça va être dans le règlement. O.K.?
Donc, est-ce que le ministre va être dans
la même logique pour 16.2, que, dans le fond, ça va être le même type de petits
changements quant à l'aménagement des lieux? Auquel cas ma question, c'est :
Pourquoi ce n'est pas le même règlement qui s'applique aux deux, à 16.2 puis à
16.3? Question comme ça que je lui pose? Puis, si c'est juste l'aménagement, parce
que tout ce qu'il m'a lu, c'est l'aménagement, donc ça rassure tout le monde,
ce n'est pas les normes en lien avec l'éducation, l'administration puis tout ça, je
ne vois pas pourquoi on se priverait de l'écrire, de le spécifier que c'est ça.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Est-ce qu'on
peut suspendre, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui.
Je suspends les travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 10 h 49)
>
(Reprise à 10 h 59)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. Et je me ramène à l'ordre moi-même, j'ai oublié de faire
la demande de consentement dans l'autre salle, de l'autre côté. Donc, est-ce
que j'ai le consentement pour débattre de l'amendement, qui est de 16.1 à 16.3?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci
beaucoup, merci. Donc, M. le ministre.
M. Lacombe : Merci, Mme
la Présidente. Bien, en fait, je viens de consulter mon équipe, là, puis de
pousser cette réflexion-là un peu pour voir jusqu'à quel point on pouvait
encadrer ça. Parce que je vous rappelle que ce qu'on souhaite, c'est vraiment
avoir un véritable pouvoir de maintenir des services, la fourniture de services
lorsque les enfants, sinon, en seraient privés.
• (11 heures) •
Et la conclusion, honnêtement, à laquelle
j'arrive, c'est que, si on souhaite que ce pouvoir exceptionnel là fonctionne — dans
les cas de fermeture, je le rappelle, là, c'est dans les cas de fermeture de
garderies non subventionnées qu'on souhaite l'utiliser — bien, il
faut qu'il y ait une flexibilité. Évidemment qu'on est toujours tenus de s'assurer
que la santé, la sécurité des enfants est assurée. Évidemment que les CPE, les
C.A., notamment, ont aussi cette responsabilité-là. Évidemment que ces C.A.
sont constitués en majorité de parents utilisateurs, donc qu'ils ne laisseront
pas faire n'importe quoi. Évidemment que les oppositions veillent au grain,
parce qu'ils font bien leur travail, donc ils ne nous laisseront pas non plus
faire n'importe quoi. Tout ça est public.
Donc, considérant tout ça, moi, je pense
qu'il doit y avoir une distinction qui est faite entre, donc, 16.1, où on se
donne un pouvoir qui est vraiment exceptionnel pour maintenir la fourniture de
services quand une GNS ferme, et 16.3 où on dit : Bien là, on a du temps,
on prévoit la mise sur pied d'une installation qui est temporaire et où, là, je
vous l'ai dit, à l'article 82 du projet de loi, on vient vraiment bien
expliquer à quelles... dans le règlement, là, qui vient modifier le règlement, l'article 82,
à quelles normes on peut <déroger...
11 h (version révisée)
<17927
M.
Lacombe :
...bien expliquer, à quelles… dans le règlement, là,
qui vient modifier le règlement, l'article 82, à quelles normes on peut
déroger>. Puis, encore une fois, le ratio, je le… je pense que c'est une
bonne idée de venir dire qu'on n'y touchera pas et que ce soit dans la loi,
même si, ultimement, il n'y aurait pas eu de nécessité, parce qu'on aurait
quand même... on n'y touchait pas avec le règlement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Bien, je ne ferai
pas une bataille, là, pendant trois heures là-dessus, dans le sens où je
comprends les explications du ministre. Je comprends qu'on espère que 16.2, ça
va être rare. Moi, je trouve que c'est toujours bien que les intentions soient
le plus claires possible dans la loi quand il y a des nouveaux principes qu'on
établit.
On va revenir pour la question du 24 mois,
là. Ça, c'est d'autres choses, mais c'est pour ça que je trouve que ça aurait
été bien, pas d'énumérer dans le fin détail, mais de dire le type de normes
auxquelles on va pouvoir déroger, que ce soient les normes d'aménagement, mais
que ce ne soient pas, évidemment, les normes d'hygiène, par exemple. Tu sais,
je suis en train de parcourir le règlement, là, il y a plein de normes, là.
Donc, tu sais, je trouve juste que ça aurait été rassurant d'envoyer un signal
tout de suite que c'est juste ce type de normes là, par exemple, auxquelles on
va pouvoir déroger, pas en faisant une énumération de 28 normes précises,
mais juste les catégories. Mais, si le ministre ne veut absolument rien savoir,
je ne ferai pas trois heures là-dessus, mais au moins, on a la publication de
la directive émise. Ça fait que ça, déjà, ça va nous donner une indication.
Mais moi, je trouve toujours que c'est bien, dans la loi, pas de rentrer dans
ce qui est de la nature d'un règlement, mais de donner une indication que… de
ce qu'on a à l'esprit.
Parce que, là, évidemment, moi, je pense,
c'est bien d'écrire «à l'exception du ratio», mais c'est sûr que le message que
ça peut envoyer, c'est que le ministre peut déroger à absolument tout, sauf le
ratio. Puis je ne pense pas que c'est ça, le message qu'il veut envoyer. Il va
déroger à des choses qui ne sont pas fondamentales et significatives, qui
peuvent avoir, tu sais, trait à quelques éléments d'aménagement, mais j'imagine
qu'il n'acceptera pas qu'on déroge aux normes d'hygiène, puis aux normes de
saine administration, ça va de soi, puis aux normes éducatives, puis tout ça.
Donc, c'est juste pour ça que moi, je l'aurais spécifié.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Je suis
à la même place que la députée de Joliette. J'ai exactement la même
compréhension puis je pense que ce serait juste d'avoir peut-être des
catégories ou types de normes que nous sommes prêts à déroger. Puis, peut-être,
c'est juste ma façon de lire l'amendement du ministre, mais la façon que c'est
écrit, c'est exactement ça, ça donne l'impression qu'il faut respecter le 13°
et le 13.1° du 106, mais que ce serait peut-être acceptable de déroger le 4°,
qui est «établir les normes d'hygiène, de salubrité et de sécurité», de… le 8°,
le 9°, le 10°, où on parle des normes de qualification; le 18°, «déterminer les
renseignements et documents nécessaires pour les empêchements d'un corps de
police». Ça fait que, là, on revient aux absences d'empêchement.
Puis, tu sais, je comprends que ce n'est
pas ça qu'il souhaite, le ministre, ni son ministère, là, je sais que ce n'est
pas ça qui est souhaité, mais la façon que c'est écrit, ça donne l'impression
qu'on doit respecter uniquement quelques articles dans la réglementation puis
que les autres, bon, bien, ça se peut que ça va être là où nous allons déroger.
Mais je sais que ce n'est pas ça qui est souhaité, là. On veut privilégier la
sécurité, on veut privilégier la qualification, on veut privilégier la sécurité
en termes de la vérification des absences d'empêchement. Peut-être, c'est juste
le libellé, de la façon que c'est écrit, mais c'est vraiment ça, l'interprétation,
je pense, de la façon que c'est écrit.
Alors, je souhaiterais peut-être avoir un
sous-amendement ou une autre façon de l'écrire pour que ça soit clair, comme la
collègue a dit, par des catégories, par une précision ou quelque chose. Mais,
pour moi, vraiment, c'est ma lecture de la façon que c'est écrit.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention... Oui, Mme la
députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Bien,
simplement, je n'ai pas eu de réponse ou d'explication du ministre sur le point
que j'ai soulevé, là, concernant les explications dans les cas où on ne peut
pas trouver un CPE pour réattribuer les places. On avait discuté quand même longuement
de ça la semaine dernière. Moi, j'avais entendu que le ministre comptait
répondre à ça, là, je pensais qu'on s'était mis d'accord là-dessus. Je ne le
retrouve pas ici, là. Je vois simplement la publication en ligne des noms des
demandeurs et des titulaires de permis, alors qu'on avait plutôt discuté de
faire état des démarches qui étaient faites pour tenter de trouver un <CPE...
Mme Labrie :
...de
faire état des démarches qui étaient faites pour tenter de trouver un >CPE
pour offrir les places, par exemple, faire état des démarches auprès de l'AQCPE
ou des CPE de la région.
C'est le genre de choses que je m'attendais
de voir, là, dans la reddition de comptes, là, que le ministre fasse, en même
temps que la publication, état aussi des démarches effectuées pour se conformer
à la priorisation qu'on inscrit dans la loi. Là, je ne le vois pas, là.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : C'est vrai
que, tantôt, je n'ai pas répondu à cette question-là. Je ne me rappelle pas
pourquoi, d'ailleurs, là, on doit être partis sur autre chose, mais je pense qu'en
publiant ça, ça… d'une part, ça nous garantit que ça ne se fera pas en
catimini, donc qu'on le fait à visière levée, que les gens ont aussi l'opportunité
de poser des questions, comme ça se fera principalement aussi par le biais
des... presque totalement, en fait, je vais dire, là, sauf peut-être de très
rares exceptions, par le biais d'un centre de la petite enfance. Je pense que
ça rend moins toute cette justification-là nécessaire.
Puis je reviens encore avec l'argument à l'effet
que, si on veut être capables d'agir rapidement, bien, parfois, ça veut dire
négocier directement avec le CPE qui est à proximité pour qu'on soit capables
de maintenir ces services-là. Parce que le but de l'article, ce n'est pas de
sauver une garderie, mais c'est de maintenir un service de façon temporaire en
octroyant un permis temporaire. Et si, même, cette opération-là, on doit la
justifier en 10 copies, là, j'exagère, mais quand même, bien là, on n'atteindra
pas le but qu'on s'est fixé, puis là nos professionnels vont avoir un cadre
très strict. Puis là, là, chaque heure compte, chaque journée compte, puis là
on n'atteindra pas le but qu'on s'est fixé. Donc, je pense qu'on a un bon
équilibre.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Merci. Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui, bien,
en fait, je pense que ce qu'on… ce que je proposais n'était vraiment pas lourd,
là. Tu sais, à entendre le ministre, ça va se produire peut-être deux, trois,
quatre fois par année qu'il ne sera pas... gros maximum. Peut-être que ça n'arrivera
même pas du tout en une année, qu'il ne sera pas capable de trouver un CPE pour
réattribuer les places, là, dans une situation visée par cet article-là. Donc,
je ne pense pas que ce que je propose comme justificatif est d'une lourdeur
incroyable pour le ministère, là. Ça se peut que ça ne se présente même jamais
qu'il doive justifier le choix d'avoir attribué des places à une garderie
privée. Si ça n'arrive pas, ils n'auront pas besoin de le justifier.
Moi, ce que je demande, c'est simplement,
quand ça arrive qu'on ne peut pas se conformer au premier alinéa, là, de l'attribuer
à un CPE, quand ça arrive qu'on ne peut pas faire ça, bien, on ne peut pas
juste simplement publier qu'on l'a donné à la garderie XYZ, là. Il faut
expliquer pourquoi on a dû le donner à une garderie plutôt qu'à un CPE. La ou
les deux, trois fois dans l'année que ça va se produire, je pense que ce n'est
pas un fardeau non plus. Puis cette… ces explications-là, elles ne ralentissent
pas, là, le processus, là. Elles sont livrées a posteriori dans le bilan
annuel, il y a une explication des démarches qui ont été faites.
Ça fait que ça ne vient pas contrer, là,
la possibilité de sauver les places. C'est simplement : Bon, bien, ces
démarches-là ont été faites, et puis, constatant qu'il n'y avait aucun CPE qui
levait la main, on a dû faire ceci. Je ne vois pas en quoi ça entrave de sauver
des places ni en quoi c'est lourd pour le ministère. C'est mon dernier point
là-dessus.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Juste
une question de précision. Parce que, là, on parle des places temporaires et
installations temporaires. Est-ce que ça peut arriver qu'on a des places
temporaires dans une installation temporaire?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Je ne suis
pas certain de comprendre.
Mme Maccarone : Dans l'article
au complet, on parle d'octroyer des places temporaires, mais on parle aussi des
installations temporaires jusqu'à tant que les installations permanentes sont
développées. Ça fait que, est-ce que ça se peut qu'on peut avoir des places
temporaires dans une installation temporaire? Est-ce que ça, c'est quelque
chose qui peut arriver? Juste une question de même. Puis, si oui, est-ce que
nous sommes préoccupés par ça? Est-ce que c'est un enjeu?
M. Lacombe : Bien, on en
a parlé, là, la semaine passée, c'est-à-dire, si, par exemple, le propriétaire
ne collabore pas, propriétaire de la garderie non subventionnée ne collabore
pas, bien là, c'est sûr que, temporairement, ces places-là, si on souhaite effectivement
maintenir le service, bien, elles devront être offertes ailleurs que dans l'installation
en question. Donc, est-ce que ça, ça répond à la question?
• (11 h 10) •
Mme Maccarone : Non,
non. Moi, ma question, c'est vraiment parce que, là, nous sommes en train de
dire qu'on va octroyer des places temporaires en même temps que nous sommes
aussi en train de faire un débat sur une installation temporaire. Moi, ce que
je veux savoir, c'est : Est-ce que les deux... Est-ce que ça va arriver,
un moment, qu'on va avoir des places temporaires dans une installation
temporaire? Puis, si oui, est-ce que c'est un enjeu?
M. Lacombe : Non, non,
non, je ne pense pas que c'est un enjeu, parce que des places temporaires, là,
peut-être que, dans le jargon qu'on utilise ici, on dit ça, là, mais, tu sais,
ça n'existe pas, des places <temporaires...
M. Lacombe :
...on
dit ça, là, mais, tu sais, ça n'existe pas, des places >temporaires. Des
places, c'est des places, là, c'est des places au permis. Le permis peut être
temporaire, là, tu sais, on peut lui octroyer temporairement ce permis-là, là,
on l'a bien... on l'a bien déterminé, le temps de régulariser la situation, mais,
tu sais, la place, l'enfant est là, l'enfant l'occupe. Donc, la place, elle n'est
pas à risque, là. Moi, je ne pense pas qu'il y a un risque.
La Présidente (Mme D'Amours) : O.K.
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, Mme la députée de
Joliette.
Mme Hivon : ...avoir un
sous-amendement qui vous a été envoyé.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.Je vais suspendre les travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 12)
>
(Reprise à 11 h 17)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. Et je demanderais à la députée de Joliette de bien nous
lire son sous-amendement, s'il vous plaît.
Mme Hivon : Oui, alors le
sous-amendement se lit comme suit : Insérer les mots «et qui ne peut
excéder 24 mois» après «détermine» dans l'article 16.3 de la loi tel
qu'amendé à l'article 13 du projet de loi.
Donc, les explications rejoignent
évidemment ce que j'exposais tout à l'heure. L'idée, c'est qu'on vient
introduire une nouvelle possibilité qui est d'avoir une installation temporaire.
Et je pense que c'est très important de marquer dans la loi que c'est une
exception et que le temporaire ne pourra pas se transformer en une période de
plus en plus longue, parce qu'on ne voudrait pas qu'il y ait un effet pervers à
cette nouvelle possibilité, c'est-à-dire que, puisque on serait capables de
développer des places temporaires avec certains aménagements et certaines
dérogations aux normes, qui sont par ailleurs bien fondées et qu'on veut… être
maintenues de manière générale, au Québec, que ça retarde l'espèce de livraison
des places permanentes qui respecteraient toutes les normes qui doivent être
appliquées.
Et je pense qu'il y a une question aussi d'envoyer
un message clair qu'on ne transformera donc pas le temporaire en quelque chose
qui va se prolonger indûment. Et je veux juste souligner que le ministre nous a
dit que ce qu'il a énoncé publiquement, ce qui est la norme à son ministère, c'est
qu'on donne 24 mois, une fois les places octroyées, pour qu'un CPE
développe ses places, et que, sinon, on va retirer les places et on va les
attribuer, là, à un autre projet. Il nous a exposé qu'il pouvait y avoir des
situations limites, tout ça. Moi, je pense que c'est important de se donner des
cibles si on veut être capables de les atteindre et de se donner aussi le cadre
et les moyens de les atteindre, en ayant, par exemple, des ressources
nécessaires en nombre suffisant, au sein du ministère, pour pouvoir accompagner
tous les projets, tous les C.A. qui développent ces projets-là.
Je reviens vraiment à l'aspect du
temporaire. Je veux juste souligner que moi, je trouve que 24 mois, c'est
déjà beaucoup, parce que ça nous amène à une période de plus de 24 mois.
Ça fait que je veux bien sûr expliquer que, si on dit : 24 mois à
partir du moment où on a notre installation temporaire, compte tenu du fait que
ça va quand même prendre quelques mois à développer notre temporaire, parce qu'il
faut quand même aménager des lieux, trouver du personnel, recruter les enfants
qui vont aller dans cette nouvelle installation là, on se comprend que ce n'est
pas le jour 1 que notre installation temporaire va pouvoir être
ouverte. Ça va prendre quand même quelques mois pour y arriver.
Ça veut même dire qu'on excède le
24 mois, qui est la période que le ministre se fixe lui-même, mais, au
moins, ça nous donne un cadre et ça fait en sorte qu'il y a une obligation
ferme, claire, et que le ministre va s'engager à ce que ça soit comme ça que ça
fonctionne. Donc, on n'est pas en train d'ouvrir quelque chose qui pourrait se
transformer en quelque chose qui n'était pas du tout ce qu'on souhaitait à l'origine.
• (11 h 20) •
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Y a-t-il d'autres interventions sur le sous-amendement? M. le ministre.
M. Lacombe : Bien, juste
peut-être un mot, là, pour dire que je prends note de ce que la députée de
Sherbrooke dit, que… je lui ai déjà répondu tantôt, donc je ne vais pas me
relancer dans tout ça, mais que je comprends, là, l'intention, puis je pense
que l'intention est noble. Sauf que, dans un souci de... ça peut paraître
contradictoire ce que je vais dire, mais, dans un souci d'efficacité, dans
certains cas peut-être plus précis, je souhaite qu'on se garde quand même une
latitude, mais on sera très durs et rigoureux sur le délai de réalisation des
places. Dans le cas des installations temporaires, je souhaite qu'on se <garde...
M. Lacombe :
Dans le
cas des installations temporaires, je souhaite qu'on se >garde quand
même une flexibilité, si on arrive à 25 ou à 26 mois, pour ne pas qu'il y
ait un bris de service. Mais je veux souligner que, tu sais, je comprends, le…
on n'a pas un désaccord qui est si marqué que ça. Je comprends l'intention.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions sur... Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Je suis
entièrement d'accord avec le sous-amendement. Je trouve que c'est bien puis c'est
nécessaire d'avoir des balises puis des encadrements. Je ne reprendrai pas tous
les arguments de la collègue la députée de Joliette, parce qu'on a déjà fait l'exposé
là-dessus, mais c'est parce qu'on a beaucoup, beaucoup, beaucoup de flexibilité
à l'intérieur de cet article. C'est comme on demande une carte blanche puis on
a dit : C'est vrai que le développement des CPE, ça va se faire à l'intérieur
de 24 mois. Alors, je pense que ce serait bien d'avoir un encadrement, surtout
qu'on est en train d'introduire quelque chose de nouveau dans les installations
temporaires. Alors, ça va être important d'avoir une balise, un encadrement
pour que ça soit compris aussi sur le terrain.
Le ministre a dit qu'il veut avoir la
flexibilité, parce que si, mettons, ça va au-delà de… le 24 mois qui est proposé
dans le sous-amendement, parce que ça va excéder jusqu'à 26 mois, mais
est-ce qu'il y a une limite? Est-ce que, peut-être, ça, ça pourrait être
quelque chose qu'on peut regarder, si le 24 mois… Et le ministre, il dit
que ça se peut que ça va être trop serré. Il a dit : On a peut-être besoin
d'avoir 26 mois, mais est-ce que ça veut dire, 32 mois, c'est le
nombre de mois magique? Est-ce qu'il y a une limite qu'on ne va pas accepter?
Parce que je pense que c'est ça aussi, la préoccupation, qu'on ne veut pas
avoir des installations temporaires qui deviennent permanentes parce qu'ils
vont toujours... ils vont aller au-delà de la durée déterminée par le ministre.
Alors, est-ce qu'on… 36 mois? C'est quoi, le maximum de la limite que le
ministre dirait est acceptable?
La Présidente (Mme D'Amours) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
Mme Maccarone : Bien, c'est
sûr, j'aimerais avoir une réponse à la question, parce que le ministre a dit qu'il
est prêt, mettons, si le 24 mois n'est pas respecté, puis, cette
installation, il a besoin d'avoir 26 mois, mais est-ce qu'il y a une
limite maximale? Est-ce que c'est 36 mois? Est-ce que c'est 48 mois?
Est-ce qu'il y a quand même un plafond qu'on dit : Non, non, regarde, là,
ça a pris vraiment juste trop de temps, il faut aller au-delà, aux prochaines étapes,
un autre accompagnement? Est-ce qu'il y a quelque chose? Peut-être, c'est non
écrit quelque part, mais est-ce qu'il y a un plafond qu'on dit : Ça suffit?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Ce que je veux
vous dire, encore une fois, c'est que ce n'est pas sur l'installation. On ne
tire pas sur la bonne cible, là. Ce qu'il faut s'assurer qui est respecté, c'est
le délai de réalisation des projets. Si le délai de réalisation des projets est
respecté, l'installation temporaire ferme, les enfants sont transférés dans le
projet qui vient d'être construit. Donc, je pense qu'on ne s'attaque pas ici aux
bons endroits.
Et, dans le développement des projets, on
est beaucoup plus rigoureux qu'on l'était. On a coupé dans les étapes de
réalisation. Je dis souvent, quand je parle avec les CPE, que c'est une
coconstruction, c'est une coréalisation, ce qu'on est en train de faire avec
les partenaires sur le terrain. Donc, ils ont bien compris aussi leur part de
responsabilité. On voit actuellement, entre autres, le projet de CPE usinés
pour qu'on soit capables peut-être de gagner du temps. Donc, on pense vraiment
en dehors, on sort des sentiers battus pour être capable de respecter ce 24 mois.
Et, dans la politique de récupération des places, on fait des modifications,
justement, pour déterminer qu'il y a des responsabilités de la part des CPE.
Donc, c'est là-dessus qu'il faut travailler. Ensuite de ça, l'installation temporaire,
bien, elle ne durera jamais plus longtemps que le temps que ça prend pour
construire, là. On ne gardera pas une installation temporaire en activité alors
que le CPE a fini d'être construit à côté.
Donc, moi, je pense que tout ce débat-là, là,
ça… on se trompe de cible. La cible, c'est : respectons les délais de
réalisation des installations. Et si, pour une raison ou une autre, on n'est
pas capables, là... Actuellement, là, je sais que c'est un cas exceptionnel
puis qu'on souhaite que ça n'arrive pas à chaque décennie, là, mais il y a
beaucoup de CPE, actuellement, qui nous disent, là : On a de la misère
avec les délais que vous nous avez donnés. Puis on est en train de voir avec
eux comment on peut les aider, comment on peut les accompagner. Bien là, ça se
pourrait qu'il y ait des installations qui dépassent le 24 mois, par
exemple, dans un contexte de COVID, actuellement.
Donc, il faut, je pense, avec ça, se garder...
il ne faut pas mettre un nombre de mois maximal. Le nombre de mois maximum, c'est
pour la construction de l'installation. Moi, je <pense que...
M. Lacombe :
…c'est
pour la construction de l'installation. Moi, je >pense que c'est là qu'il
faut agir.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions? Oui, Mme la députée.
Mme Maccarone : Bien,
respectueusement, je pense que ça va être très important d'avoir des balises,
parce que, comme je l'ai dit, je pense que nous devons se préoccuper que ça
peut aller au-delà de 24 mois qu'on a dit publiquement, c'est ça qu'on
souhaite. Qu'est-ce qui arrive si, mettons, ils vont au-delà… ils ne respectent
pas la durée qu'il détermine? «Le ministre peut, pour la durée qu'il détermine,
autoriser un titulaire d'un permis…» Qu'est-ce qui arrive s'ils ne respectent
pas la durée qui est déterminée?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Vous voulez
dire pour la construction d'installations ou, là, vous voulez dire pour
l'installation temporaire?
Mme Maccarone : Oui, bien,
c'est ça, parce que, tu sais, c'est... Au lieu d'avoir «détermine», on propose
d'avoir le 24 mois, mais, si le ministre, il dit «24 mois», ça se
peut que ça va être trop serré, puis on ne veut pas mettre quelque chose de
concret. Mais qu'est-ce qui arrive dans... Parce que c'est quand même
«détermine», là, c'est le ministre qui va déterminer. Qu'est-ce qui arrive si l'installation
ne respecte pas l'échéancier qui est déterminé? Est-ce que c'est renouvelé? C'est
quoi, la procédure, par la suite, si cet échéancier n'est pas respecté pour la
durée?
M. Lacombe : Bien,
évidemment, oui, là, que... c'est-à-dire on fait toujours du cas par cas. Donc,
ce n'est pas du mur-à-mur, là. Et on nous reproche des fois de faire du
mur-à-mur, là, pas toujours de façon justifiée, mais on nous reproche ça. Donc
là, on a un bel exemple, là. On fait du cas par cas. On fait du cas par cas, et,
s'il y a quelque chose qui nécessite de prolonger, on le fait, comme pour la
réalisation des projets, même chose.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : Bien,la raison pour la question, c'est parce que c'est vrai pour le
24 mois, pour le développement de... Le ministre a donné 24 mois pour
le développement du CPE, sinon il dit que, regarde, on enlève les places puis
on va aller ailleurs. Mais pourquoi que ce n'est pas les mêmes règles qui vont
s'appliquer ici?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, parce
que ce n'est juste pas la même affaire, là. Là, je ne sais pas comment je
pourrais l'expliquer, là, autrement, mais, tu sais, je veux dire, on lui donne
des places à ce CPE là, là. On lui dit : Tu as 24 mois pour les
réaliser. On lui dit : Par ailleurs, tu peux les offrir au centre
communautaire à côté de chez toi. Là, je simplifie au maximum, là, mais tu peux
les offrir au centre communautaire à côté de chez toi. Là où il faut agir, c'est
sur le délai de construction de son CPE. On veut qu'il respecte 24 mois.
Après ça, l'installation temporaire, bien, sa durée de vie est liée au temps
que ça va prendre pour construire le CPE, là. Ce n'est pas... Ça ne vit pas
indépendamment, là. Je veux dire, si ça prend 18 mois à construire le CPE,
l'installation temporaire ne vivra pas 14 mois ou 22 mois, là, elle
va vivre 18 mois.
Donc, ce qu'il faut agir… là où il faut
agir, c'est sur le délai de construction des CPE, et on a agi puis on va
continuer d'agir. Vous avez vu, on a fait une annonce il y a deux semaines...
il y a une semaine, deux semaines, à ce sujet-là, sur les modulaires, là, les
CPE usinés. Ça fait qu'on continue de... mais c'est sur la durée de
construction, là, l'installation temporaire, là. Sa durée de vie n'excédera pas
la construction de l'installation permanente, là. Je ne vois pas comment on
peut penser que ça... C'est impossible.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
• (11 h 30) •
Mme Maccarone : On parle
de... le développement de l'installation permanente. Ce qu'on souhaite, c'est
de s'assurer que ça n'excède pas le 24 mois pour le développement pour s'assurer
que les enfants ne sont pas dans une place temporaire pour plus que
24 mois, puis c'est ça qu'on souhaite. Ça fait que, si c'est fait plus
rapidement, tant mieux, mais comment est-ce que... C'est quoi, les balises,
pour le ministre, de terminer? C'est quoi, les délais? Ça fait que, pour l'installation
A, temporaire, lui, il va avoir 18 mois. Lui, il va avoir 24 mois.
Lui, il va avoir 36 mois.
Comment ça va être déterminé? Parce que, si
le ministre veut toute la flexibilité, je pense que c'est mieux d'écrire, et de
déterminer, puis expliquer comment ça se fait que l'installation A a tant de
mois puis l'installation B a tant de mois. Parce qu'il veut avoir le… la durée
qu'il détermine, mais comment qu'il va déterminer ceci, basé sur quels
critères?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Dans chacun
des cas, on analyse la situation, évidemment, à son mérite, mais il y a quand
même des... il y a quand même des critères objectifs sur lesquels on se base.
Donc, quand on dit qu'on donne une période de 24 mois aux CPE pour
concrétiser leurs places, il y a certains points, là, qui doivent être franchis
à certaines périodes données. Donc, évidemment, ça ne va pas dans la loi, ce n'est
pas souhaitable non plus que ce soit dans la loi.
Donc, on s'est donné des repères, par
exemple, pour le moment où l'opportunité doit avoir été <sélectionnée,
par exemple, pour le moment où…
>
11 h 30 (version révisée)
<17927
M.
Lacombe :
...avoir été >sélectionnée, par exemple, pour
le moment où les travaux doivent avoir commencé. Puis évidemment, bien, il y a
une vigilance qui est appliquée pour s'assurer que, justement, au moment où on
a défini qu'il devait y avoir un contrôle, bien, qu'il y en ait un puis que ces
échéanciers-là soient respectés pour ne pas qu'on arrive après deux ans, puis
qu'on vérifie pour la première fois, puis que là on se dise : O.K., mais
là vous n'avez même pas trouvé de terrain. Bien là, évidemment, si on attendait
deux ans, là, qu'est-ce qu'on fait après deux ans? Il est trop tard, là. Ça
fait que là on le fait vraiment de façon beaucoup plus serrée que ça se faisait
auparavant.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres... Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : On a jasé la
semaine passée, le ministre a dit qu'il y avait 27 installations
temporaires à date. C'est quoi, leur délai?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien,
actuellement, on a, oui, 27 installations temporaires pour 640 ou 680 enfants,
là, en tout cas, j'arrondis. Quand vous dites : Quels sont leurs délais,
là, leurs délais d'existence à l'heure actuelle...
Mme Maccarone : Oui, avant de
faire le transfert dans l'installation permanente.
M. Lacombe : Bien là, à l'heure
où on se parle, il n'y en a aucun qui existe depuis plus de 24 mois. Ça, c'est
une évidence, là. On a fait...
Mme Maccarone : ...le délai,
c'est quoi... Quel délai est-ce que le ministre a fixé pour eux? Parce que, là,
on parle de... on souhaite un 24 mois avant que l'installation permanente
est prête, mais le ministre a dit qu'il a besoin d'avoir un peu plus de
flexibilité. Ça fait que pour les 27 installations qui sont actuellement
en place, c'est quoi, le délai, pour eux, avant de faire le transfert de ces
tout-petits dans leur installation permanente?
M. Lacombe : Je pense que les
gens qui nous écoutent et la députée de Westmount—Saint-Louis vont comprendre
que je n'ai certainement pas en tête, comme ça, fraîchement dans la mémoire, le
délai de réalisation de l'installation permanente, je ne sais pas, moi, du CPE
de Bonaventure, là. Ce n'est pas des éléments que je traîne dans mon sac de travail,
là. Mais, dans tous les cas, ça fait certainement moins de 24 mois qu'ils
existent, parce que la première... la première annonce a eu lieu, quand même,
assez récemment. Puis dans tous les cas, ce qu'on leur dit, c'est...
généralement, les projets doivent être réalisés à l'intérieur de 24 mois,
donc certainement que c'est... en tout cas, sauf exception, il faudrait que je
voie, là, mais dans les 24 mois suivant l'obtention de leur place.
Oui, puis, en plus de ça, c'est un bon
point, c'est vrai, ma collègue me rappelle que, dans toutes les installations
temporaires qu'on a mises sur pied depuis qu'on en a fait l'annonce, il y en a
beaucoup qui sont déjà passées de l'étape de temporaire à permanent. Donc, ça n'a
pas traîné, ça s'est fait rapidement. Donc, il y en a plusieurs, plusieurs
dizaines... C'est 44? 44 places, oui, c'est ça, 44. Ça aurait été beaucoup
d'installations, donc 44 places. Donc, tu sais, aussitôt que c'est
faisable, là, évidemment, on transfère dans l'installation permanente. Puis, de
toute façon, c'est le souhait des éducatrices, c'est le souhait des
gestionnaires. Il n'y a personne, là, ça ne fait plaisir à personne, faire ça,
sauf aux parents parce qu'évidemment, bien là, eux, on est capables de leur
offrir un service plus rapide, puis les enfants, bien, n'y voient que du feu,
là, parce que, tu sais, les installations sont très correctes pour eux.
Mme Maccarone : Comme j'ai
dit, je réitère, les installations temporaires, je trouve que c'est une très
bonne idée. Je pense, le débat, maintenant, c'est de savoir pour combien de
temps les installations temporaires vont rester en vigueur avant que les
installations permanentes seront prêtes. Alors, s'il parle de 44 places,
oui, c'est une bonne nouvelle, mais ça, ça a pris combien de temps? 18 mois,
12 mois? Parce que, si, mettons, ça a pris moins de 24 mois, pourquoi
le 24 mois ne serait pas souhaité? Parce qu'on a bien vu que, sur les 27 installations,
on a 44 places puis on a fait ça en moins de 24 mois. Alors, on sait
que c'est faisable, ça fait que pourquoi ne pas l'appliquer?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Parce qu'on fait
du cas par cas. Donc, on a commencé à faire ça au printemps dernier, puis,
depuis ce temps-là, il y a déjà des projets qui... Donc, on a commencé ça au
mois de mai, je pense, là, comme à la fin mai, troisième semaine de mai, puis
il y a déjà des installations qui se sont concrétisées. Donc, ça fait moins d'un
an. Donc, encore là, on fait du cas par cas. Mais j'ai bien compris, là, tu
sais, ça fait 10 fois, je pense, que la députée de Westmount—Saint-Louis
nous dit qu'elle ne veut pas que ça... Mais moi, je vous assure, j'ai très,
très bien compris votre point de vue, là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Je ne m'en
doutais pas que le ministre a compris, mais ça fait partie du débat. Tu sais,
évidemment, on veut vider la question, parce que je pense que c'est important,
comme on a dit au début, d'avoir un encadrement. Puis si, mettons, c'était un
sous-amendement qui disait «24 mois», mais que le ministre peut approuver
des cas exceptionnels, est-ce que ça, c'est quelque chose qui serait
acceptable?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien,
probablement, s'il y avait un amendement comme ça qui était déposé par <le
gouvernement...
M. Lacombe :
...s'il
y avait un amendement comme ça qui était déposé par >le gouvernement, et
que j'étais la députée de Westmount—Saint-Louis, je passerais beaucoup de
minutes à dire : Qu'est-ce que veut dire «exceptionnel»? Comment
allez-vous encadrer le mot «exceptionnel»? Dans quels critères est-ce que c'est
exceptionnel? Puis c'est exceptionnel pour combien de temps? Je pense que ce ne
serait pas un bon sous-amendement, donc.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui, bien, c'est
ça. Bien, on jase. Évidemment, oui, ça aurait engendré un autre débat pour
savoir c'est quoi, le critère de ceci, mais c'est parce que je veux essayer de
rejoindre le ministre. Je comprends qu'il a besoin d'avoir un peu de souplesse.
Puis ce n'est pas parce que je veux enlever le besoin d'avoir de la souplesse
sur le terrain, mais le ministre a bien compris, c'est parce qu'on veut s'assurer
qu'il y a quand même un encadrement puis des balises à l'intérieur de tout ce
qui est temporaire, tout ce qui n'est pas défini. Il n'y a pas de définition
partout, puis on parle beaucoup de... lorsqu'il détermine «temporaire», «période
indéterminée».
Ça fait qu'on cherche à trouver un moyen
pour s'assurer que... Oui, ça, je pense que ça va être important que les gens
sur le terrain comprennent que, tu sais, on ne veut pas que le temporaire
devient permanent.
M. Lacombe : Bien, j'ai
peut-être une suggestion, Mme la Présidente, puis je serais prêt à voter pour.
On pourrait peut-être dire... Puis ce que j'aimais, là, tu sais, avec une
certaine flexibilité, ça fait qu'on pourrait peut-être dire, tu sais, «qui ne
peut excéder»... tu sais, «qui n'excède pas 24 mois, dans la mesure du
possible». Ça, je pense que ça pourrait être bien.
Mme Maccarone : C'est yerk!
Mme la Présidente, ça, ce n'est vraiment pas bien, mais je dirais que... Ça, c'est
une «inside joke», Mme la Présidente, mais... Puis si on mettait ou on disait
«qui n'excède pas 36 mois», par exemple, est-ce que ça, c'est quelque
chose... Parce que le ministre a dit, le 24 mois, peut-être que ce serait
difficile. Mais si on disait que, là, vous avez trois ans pour le faire... On a
maintenant les CPE qui sont préfabriqués. Ça fait que ça risque à être
rapidement mis en place.
M. Lacombe : Mais
honnêtement, si on fait ça, là... En fait, je trouve que... Puis là, vous, vous
discutez sur l'amendement déposé par la députée de Joliette. Moi, je serais
curieux d'entendre la députée de Joliette, parce que, si on dit 36 mois,
moi, je pense que là, au contraire, on envoie un mauvais signal. Moi, je ne
veux pas que ça prenne 36 mois, là. Je veux que ça respecte les délais qu'on s'est
donnés.
Mais plus j'y pense, plus je suis sérieux.
Je sais que je disais ça à la blague, là, mais, tu sais, qu'on se donne un
horizon de 24 mois, dans la mesure du possible, là, je ne sais pas si,
légalement... parce que c'est un terme légal. Quand on a étudié le projet de
loi sur le curateur, ça agaçait beaucoup la députée de Westmount—Saint-Louis,
puis on a ri beaucoup avec ça. Moi, je la taquine un peu, mais je pense que
cette formule-là, en tout cas, à première vue, ça traduirait bien un peu l'esprit.
On veut que ça se réalise en 24 mois, les projets. Donc, tu sais, on leur
donne 24 mois d'installation temporaire, puis il ne faudrait pas, dans la
mesure du possible, là, que ça excède ça. Mais il faut qu'on se donne une
flexibilité, parce que, sinon, à 25 mois, 26 mois, on est dans le
trouble.
Puis comme la députée de Westmount—Saint-Louis,
elle-même, l'a dit, on pourrait ajouter peut-être «sauf dans des cas
exceptionnels». Bien là, moi, je pense que ça amènerait tout un autre débat,
comme je le disais. Mais un genre de «dans la mesure du possible», ça pourrait
peut-être être intéressant. Ça indique un peu où est-ce qu'on loge, là, mais,
en même temps, ça nous laisse une porte de sortie pour ne pas être obligés... parce
que, imaginez, là, ça pourrait arriver, pour une raison ou une autre, là, il y
a le marché immobilier qui part... je ne sais pas, moi, qui explose, puis là
les CPE sont pris au dépourvu, en plein processus. Puis là ça fait en sorte que
le délai, au lieu d'être 24 mois de réalisation, il est... à la fin, on se
trouve qu'on est à 28 mois.
Puis là, bien, ils avaient trouvé une
installation temporaire, puis là, parce que la loi est tellement contraignante,
puis ça dit 24 mois, bien là, on se retrouverait avec un bris de service
de trois mois. Ça fait qu'on dirait aux enfants puis à leurs parents :
Bien là, légalement, on ne peut plus vous offrir ce service-là. Ça fait que là,
l'installation que vous voyez, là, elle est presque finie de construire, mais
il faut quand même la fermer, même si on pourrait rester là, là. Nous, là, le
propriétaire veut, la ville veut, on a l'argent, mais là la loi dit 24 mois,
il faut fermer, puis là on se revoit dans trois mois. Tu sais, je trouve que ça
n'a pas de sens.
• (11 h 40) •
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée de Joliette.
Mme Hivon : En ce moment,
pour les projets en cours, est-ce que le ministre, en fait, applique déjà, sans
que ce soit dans la loi, une durée qu'il détermine? Parce que je comprends que
là, avec le 16.3, pour chacun des projets temporaires, le ministre donnerait
une indication. Par exemple, j'imagine, je vous donne 12 mois d'installation
temporaire, je vous donne 18 mois, je vous donne 24 mois. En ce
moment, est-ce que c'est comme ça que ça fonctionne? Est-ce que c'est au cas
par cas que le ministre, pour les 27, là, qui sont existantes à l'heure
actuelle, il leur donne une durée pendant laquelle ils peuvent opérer? Parce
que, là, c'est ce qu'il propose à 16.3, là, à chaque fois, le ministre va
déterminer <la durée...
Mme Hivon :
...pendant
laquelle ils peuvent opérer? Parce que, là, c'est ce qu'il propose à 16.3, là,
à chaque fois, le ministre va déterminer >la durée.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, c'est
un peu ce que je dis. Mais, en fait, la question est précise, puis ça me
permettra d'être encore... de préciser encore plus le concept. Le concept, c'est
que la durée de réalisation de l'installation, la durée de vie de l'installation
temporaire sont liées à la base. Donc, nous, on ne donne pas de durées
différentes préétablies pour l'installation temporaire. On ne dit pas :
Bien, vous avez le droit d'avoir une installation temporaire pour tant de mois.
On leur dit : Vous avez 24 mois... Pardon. On leur dit : Vous
avez 24 mois pour construire votre installation et, pendant ce temps-là,
bien, vous pouvez avoir une installation temporaire, là. J'image, là, un peu le
processus, mais c'est sensiblement ça, là. C'est... un est lié à l'autre.
Mme Hivon : Donc, 16.3,
ça ne sera pas du cas par cas, là. La petite phrase qui dit «pour la durée qu'il
détermine», ça va être une durée fixe que le ministre détermine, qui est, par
exemple, 24 mois. C'est parce que ça dit ça, le ministre n'aura pas le
choix de déterminer une durée, là. Ça dit : «Le ministre peut, pour la
durée qu'il détermine, autoriser un titulaire de permis à avoir, donc, une
installation temporaire.» Donc, le ministre n'aura pas le choix de donner une
indication. Là, il nous dit qu'il ne veut pas se contraindre à 24 mois, mais
la loi le force à donner une durée. Donc, est-ce qu'il peut nous dire ça va
être quoi...
M. Lacombe : La durée, c'est
la durée de réalisation de l'installation. Tu sais, c'est lié.
Mme Hivon : Je
comprends, mais ça, c'est comme a posteriori. Lui, quand il va donner sa durée
au départ du projet, pour dire : O.K., je vous donne le droit de mettre
sur pied une installation temporaire, il va falloir qu'il donne sa durée. C'est
comme ça que je lis l'article. J'imagine, c'est la bonne lecture.
M. Lacombe : Bien, ce n'est
pas comme ça qu'on l'interprète. C'est plutôt à l'effet que c'est pour la durée
de la construction ou de l'aménagement de la nouvelle installation. Donc, c'est
quand même ultimement le gouvernement qui détermine, effectivement, combien de
temps cette installation temporaire là peut exister. Mais ce n'est pas avec un
nombre de mois où... Ça voudrait donc dire, implicitement, qu'on différencie,
qu'on dit : Bien, l'installation temporaire a une durée de vie qui peut...
qui est différente ou qui peut être différente de la construction de l'installation.
Non, c'est lié, là.
Donc, tant et aussi longtemps que l'installation
sera en construction, vous avez... vous pouvez aller de l'avant avec une
installation qui est temporaire. Puis la journée où est-ce que ça se termine,
bien, évidemment, les enfants sont relocalisés dans l'installation qui est
devenue permanente. Et cette installation permanente là, c'est là où on dit :
Bien, nous, on ne veut pas qu'elle prenne plus de 24 mois à se réaliser.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Hivon : Je suis
surprise, parce que je pensais qu'il y avait une indication globale puis que l'indication
globale, évidemment, partait toujours du 24 mois. Est-ce que... Juste pour
ma compréhension, administrativement, là, quand on va autoriser un titulaire à
avoir une installation temporaire, comment... est-ce qu'on lui donne un permis
d'installation temporaire? Est-ce qu'on lui donne une approbation? Comment ça
se fait, administrativement, ça, dans les cas... C'est quoi... Comment on
envisage ça?
M. Lacombe : Bon,
administrativement, là, c'est une bonne question. Là, évidemment, il y a un
processus d'approbation au ministère, là, puis on a effleuré le sujet la
semaine dernière. Il y a quand même une approbation qui est faite, il y a une
visite, etc. Je ne sais pas... Il y a une délivrance de permis, oui, c'est ça,
qui est faite administrativement, là.
Mme Hivon : O.K. Donc,
il y a une délivrance de permis. C'est une bonne chose. Puis, quand on délivre
le permis, il n'y a pas de cadre temporel au permis qu'on donne. Donc, pourquoi
on écrit ici «pour la durée qu'il détermine», dans le fond? Dans la loi, on dit
ça pour montrer qu'il y a une intention, évidemment, que ça ne soit pas
permanent, mais il n'y aura pas d'indication a priori de ce qu'on a en tête
dans le permis d'installation temporaire qu'on donne, dans le fond.
M. Lacombe : Moi, je ne
pense pas qu'il faut qu'il y ait d'indication, parce que, là, ça viendrait
différencier le... C'est lié. C'est lié à la durée de réalisation de l'installation.
Donc, si l'installation est plus rapide, bien, ce sera moins long. Si elle est
plus rapide à se construire, là, ce sera moins long en temporaire. Si elle est
plus lente, pour des raisons qui sont hors du contrôle du CPE, parce qu'on les
contrôle très bien, ces raisons-là, bien là, évidemment, l'installation
temporaire aura eu une durée de vie plus longue.
Mme Hivon : Ça fait qu'évidemment,
en conclusion, je veux dire que je pense qu'on passe à côté d'une occasion
d'être très clair dans la loi, de s'assurer qu'on va livrer ce que le ministre
dit qu'il va livrer. Et je veux lui <rappeler que...
Mme Hivon :
...occasion
d'être très clair dans la loi, de s'assurer qu'on va livrer ce que le ministre
dit qu'il va livrer. Et je veux lui >rappeler que, dans le concret des
choses, c'est même plus que 24 mois, parce que le projet ne partira pas au
jour 1 de l'octroi des places, le projet temporaire.
Donc, moi, je pense qu'on a toute la
flexibilité avec ce qu'on a écrit là, tout en assurant un encadrement, puis
assurant qu'on va se donner les moyens de livrer, puis que le ministère va se
donner les moyens, puis que les CPE aussi. Puis je pense que c'est un message
qui était incontournable à envoyer.
Puis je veux juste dire au ministre que,
souvent, il nous dit : C'est ça, mon intention, mais je ne le mets pas
dans la loi. Il nous dit : Bien, mon intention, ça va être d'aller
éventuellement vers du 100 % subventionné, mais je ne veux pas le mettre
dans la loi, même si on dit : On va mettre une période transitoire. Il
nous dit : Je veux que chaque enfant puisse avoir une place, mais c'est
important que je garde certaines réserves dans la loi. Il nous dit : Je
veux que ce soit 24 mois, mais je ne veux pas l'écrire dans la loi.
Ça fait qu'à un moment donné, je veux
juste que le ministre soit conscient qu'il est en position d'envoyer le message
clair puis de dire : Moi, je donne l'ordre de marche, puis on va suivre, puis
moi, je sais où on s'en va, je veux qu'on les fasse, les changements qui s'imposent.
Donc, oui, je suis prête à me lier. Moi, c'est le message que j'aurais aimé
entendre. Puis c'est pour ça qu'on a beau avoir les meilleures intentions du
monde, après, dans la pratique, si on ne se donne pas les moyens d'y arriver,
bien, on risque de passer à côté. C'est pour ça que j'invite le ministre à
voter en faveur de mon sous-amendement.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Puis, tu sais,
en tout respect, là, tu sais, c'est un beau plaidoyer, là, mais je vous dis
respectueusement, là, ça fait quand même trois années et demie, là, que je suis
aux commandes du ministère de la Famille, puis, bon, je sais que vous êtes en
désaccord avec plusieurs des choses qu'on a faites, mais il reste qu'après
trois années et demie, là, ça fait quand même de moi un des ministres qui a été
là le plus longtemps après Pauline Marois, là. Puis je ne dis pas ça pour me péter
les bretelles, mais je dis ça pour dire : Je commence à comprendre comment
le réseau fonctionne. Et, si on fait ces propositions-là... En fait, je dirais
même, c'est la première fois qu'on a autant de temps pour se pencher sur une
réforme avec des gens qui sont là, en place depuis assez longtemps, vraiment,
pour avoir vécu, je dirais, les problèmes qu'on a dans le réseau.
Ça fait que je comprends ce que la députée
de Joliette nous dit puis qu'il faut donner des indications puis si.... Sur
papier, là, ça a l'air bien beau, mais dans la réalité, là, si on veut être
capable de s'assurer que les enfants aient une place, bien, il faut faire des
choix qui vont faire dire à la députée de Joliette que je ne joue pas mon rôle,
là, de dire : Voici par où on s'en va, puis là, c'est par là. Moi, je suis
votre grand capitaine puis c'est ça qu'on va faire. Peut-être ça donne cette
impression-là, mais dans les faits, ce que je peux vous dire, là, c'est que ce
qu'on propose, ça va servir à faire en sorte que les enfants puissent en avoir
une place, d'une part puis que, quand il y aura des fermetures, bien, on sera
capable d'agir sans avoir toute une série, là, d'empêchements qui vont faire
que je vais me retrouver, comme ministre de la Famille, comme je me suis retrouvé
devant le cas de la garderie qui a fermé à Saint-Simon, en disant : Bien,
je suis désolé, l'État québécois ne peut rien faire pour vous, parce que la loi
nous l'interdit.
Moi, je pense que ce qu'on propose, c'est
un juste milieu. Puis, tu sais, je comprends, là, qu'on aimerait que tout soit
écrit dans la loi, mais malheureusement, ça ferait en sorte qu'on serait
beaucoup trop contraints par ça puis qu'on n'atteindrait pas les objectifs. Ça
fait que je trouvais ça important quand même de le souligner.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Y a-t-il d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
procéderions à la mise aux voix du sous-amendement de la députée de Joliette.
Mme Hivon : Je vaisdemander
un vote nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme D'Amours) : Bien
sûr. Nous allons aller avec un vote nominal. Avant de céder la parole au
secrétaire, je vais m'assurer que, de l'autre côté, vous nous entendez bien.
Est-ce que vous nous entendez bien?
Des voix : Oui.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, M. le secrétaire, vote par appel nominal, s'il vous plaît.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Hivon (Joliette)?
Mme Hivon : Pour.
Le Secrétaire : M. Lacombe
(Papineau)?
M. Lacombe : Contre.
Le Secrétaire : Mme Proulx
(Côte-du-Sud)?
Mme Proulx (Côte-du-Sud) : Contre.
Le Secrétaire : Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
Le Secrétaire : Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) : Contre.
Le Secrétaire : Dans la salle
La Fontaine, Mme Dansereau (Verchères)?
Mme Dansereau : Contre.
Le Secrétaire : Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Contre.
Le Secrétaire : Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
Le Secrétaire : Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
Le Secrétaire : Mme D'Amours
(Mirabel)?
• (11 h 50) •
La Présidente (Mme D'Amours) : Abstention.
Donc, le sous-amendement est rejeté. Nous revenons à l'amendement du ministre.
Est-ce que j'ai d'autres interventions? Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : J'ai un
sous-amendement à déposer, Mme la Présidente. On l'envoie au Greffier
rapidement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Maintenant?
Mme Maccarone : Oui, on est
en train juste de le compléter. Ça fait que si on peut suspendre juste une
minute.
La Présidente (Mme D'Amours) : Bien
sûr. Nous suspendons nos travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 51)
>
(Reprise à 12 heures)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis, si vous voulez
bien nous faire la lecture de votre sous-amendement, s'il vous plaît.
Mme Maccarone : Oui, alors,
le sous-amendement à l'article 13 : L'amendement proposé à l'article 13
du projet de loi est modifié par le remplacement, dans l'article 16.2, des
mots «d'une norme établie en vertu des paragraphes 13° ou 13.1° du premier
alinéa de l'article 106» par les mots «des normes de santé, de sécurité et
du ratio prévu pour le personnel qualifié».
Alors, on a vu dans l'amendement que le
ministre a déposé qu'il a rajouté la notion de ratio, qui est fondamentale et
très importante, et on lui remercie, parce que ça démontre qu'on a eu un débat
qui a porté fruit en ce qui concerne la notion de ratio. Mais peut-être, c'est
la façon que... le libellé dans l'amendement qui est déposé par le ministre, quand
on lit dans son 16.2... puis là où on a fait le débat un peu auparavant, plus
tôt ce matin, puis je pense que la collègue de Joliette, elle l'a dit aussi
très bien. Mais je rajoute que, quand on dit dans les cas prévus... le ministre
peut <autoriser...
>
12 h (version révisée)
<17911
Mme
Maccarone :
...le ministre peut >autoriser, pour une
période déterminée le titulaire de permis à fournir des services de garde selon
des normes différentes de celles prévues par la loi ou à dispenser de l'application
de certaines normes, à l'exception d'une norme établie en vertu des paragraphes 13° ou 13.1° du premier alinéa de 106.»
Ça amène la question de... C'est bien qu'on
cite les ratios, je ne referai pas le débat, tout à fait, 100 % d'accord,
c'est très important de faire la mention. Mais la façon que c'est écrit, ça
donne l'impression que les normes d'hygiène, de salubrité, de sécurité, c'est
là où ça se peut qu'on ne respectera pas les normes qui sont écrites dans le
106.
Alors, ce qu'on souhaite de faire... puis
je sais que ce n'est pas ça qui est souhaité, mais ce qu'on souhaite de faire,
dans ce sous-amendement, c'est de trouver un mi-chemin, un peu comme était
mentionné plus tôt, avoir des catégories, des catégories que nous savions...
ça, il faut absolument respecter les normes de santé, les normes de sécurité.
Puis, quand on parle de sécurité, bien, on peut aussi dire : Le ratio, la
raison que c'est là, c'est pour s'assurer aussi la sécurité de nos enfants. La
qualification, parce que là, c'est ça, c'est le 8°, le 9°, le 10°, puis on peut aller plus loin, on
parle beaucoup les normes de qualification, ça rentre aussi dans la sécurité.
Ça rentre dans la santé, quand on parle, mettons, de l'article... le point 4° de l'article 106, dans la réglementation.
Alors, la notion d'avoir des catégories,
je pense que ça amène la souplesse que le ministre a besoin en ce qui concerne
les installations temporaires. Parce que, là, on parle de... ça se peut que les
plafonds ne vont pas être aussi hauts, la luminosité, ça se peut que ça va
changer, on va avoir une toilette par étage et pas nécessairement une toilette
par classe. On a besoin d'avoir cette flexibilité, dans une installation
temporaire, mais où il y a aussi des points où on n'aura pas de jeu. On n'aura
jamais de jeu en ce qui concerne les normes de santé et de sécurité et du
ratio. Ça fait que je pense que c'est une façon qui englobe la réglementation
pour les mesures qui sont les plus importantes, qui sont peut-être moins liées
au code de bâtiment, par exemple, ou la façon que ce serait utilisé comme
espace, parce qu'on comprend que ça peut être un centre communautaire.
Ça fait que ce qu'on souhaite, c'est de
donner la flexibilité qui est nécessaire pour que le ministre peut continuer à
développer des places pour venir rejoindre les besoins des parents sur le
terrain mais aussi de s'assurer qu'on n'irait pas priver nos enfants, nos
parents et la communauté des normes de santé et de sécurité en ce qui concerne
des installations temporaires.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce que j'ai des interventions sur... Oui, M. le ministre.
M. Lacombe : J'ai déjà dit
précédemment qu'il fallait, évidemment, se garder une flexibilité, que ça ne se
ferait pas au détriment de la santé ni de la sécurité des enfants. J'ai accepté,
parce que c'était mon... ce n'était pas du tout mon intention qu'on y touche,
donc j'ai accepté qu'on... Le ratio, là, c'est clair, c'est net, c'est précis,
c'est mathématique, donc j'ai accepté qu'on l'inscrive là, dans la loi, parce
qu'on n'avait pas du tout l'intention de le changer. Donc, je pense, ça peut
peut-être rassurer certaines personnes, même si, je le répète, ce n'était pas
nécessaire de le mettre là, parce que le ratio, on ne le change pas dans le
règlement.
Mais bref, si on parle de normes de santé
et de sécurité, qu'est-ce que ça veut dire, c'est des catégories, c'est... tu
sais, c'est arbitraire, c'est... Moi, je pense, encore une fois, que c'est
très, très clair qu'on n'a pas l'intention de mettre les enfants dans des
situations où leur santé, leur sécurité ne sera pas garantie. Je pense que, les
CPE, on peut leur faire confiance aussi. Ce ne sera pas le cas, et, pour ces
raisons-là, je pense que notre proposition est la plus équilibrée.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Moi aussi, je
fais confiance dans les gens sur le réseau, mais c'est parce qu'on est en train
d'introduire une nouvelle idée, en termes d'installations temporaires, puis ce
n'est pas identifié. Puis ce qu'on cherche dans l'amendement, c'est de la
flexibilité de ne peut-être pas respecter les normes. Ça fait que ce qu'on
souhaite, c'est, encore une fois, avoir une balise. On a dit au ministre qu'on
comprend qu'on a besoin d'avoir de la flexibilité sur le terrain, mais pas à
tout prix. Ça fait que je comprends qu'il a dit que c'est clair pour lui, absolument,
on ne va pas aller au-delà des ratios. Mais, si c'est le cas, pourquoi ne pas
dire la même chose pour les normes de santé, pour les normes de sécurité?
Là, on parle, encore une fois, le 18°, dans le 106, on parle des absences d'empêchement. Il me
semble, il y a un moyen... Puis je comprends qu'on ne veut pas citer 1°, 2°, 3°, 4°, 5°, 6°, écoute, il
y en a plusieurs. Ce n'est pas ça, on ne veut pas amener une lourdeur. Mais je
pense que des catégories, des précisions, ce serait souhaité, parce que ce qu'on
a besoin, en termes de souplesse, c'est dans l'installation, dans la façon que
les enfants vont utiliser l'espace. Mais on ne devrait <jamais...
Mme Maccarone :
...l'installation,
dans la façon que les enfants vont utiliser l'espace. Mais on ne devrait >jamais
se priver en ce qui concerne les mesures de sécurité. Mais, s'il veut, on peut
écrire tous les paragraphes pour que ça soit vraiment clair. Mais est-ce qu'il
y en a là-dedans que le ministre dit qu'on doit avoir besoin de la flexibilité?
Parce que, si ce n'est pas le cas, si tout est important ici, bien, qu'on nomme
le 106 au complet.
C'est juste que la façon que c'est écrit,
actuellement, ça donne vraiment l'impression que c'est seulement le 13° et le 13.1°, qu'on n'a pas l'intention d'abroger,
mais que toutes les autres, là, ça peut être bar ouvert. Puis je sais que ce n'est
pas ça qui est souhaité. Ça fait que je cherche un moyen d'avoir un libellé qui
est clair, pour que les gens comprennent que tout ce qui est écrit dans la
réglementation, le 106, là, tout ça, ça va être pris en considération, puis ce
n'est pas juste le 13° et le 13.1° qu'on
va respecter, mais, dans le fond, on cherche à respecter tout ça.
Mais je comprends, comme j'ai dit, qu'on a
besoin d'avoir un peu de flexibilité, mais ça va être où, la flexibilité de
tous ces 32 points dans le 106? C'est où, on a besoin d'avoir de la
flexibilité? Peut-être c'est la façon aussi de faire l'inverse, au lieu de dire :
On a absolument besoin de respecter le 13° et le 13.1°. Peut-être, au lieu de dire ça, c'est de dire : Bien,
écoute, c'est le 30° que ça se peut qu'on ait besoin d'avoir
la flexibilité. On le ferait de l'autre sens.
La Présidente (Mme D'Amours) :
M. le ministre.
M. Lacombe : Moi, je veux
juste souligner, Mme la Présidente, là, que ça a été une demande qui est venue
de l'autre côté. Parce que mon point de départ, c'était de dire : Si on entre
quelque chose, il va falloir faire une liste. Puis là il y avait une demande, j'ai
dit : D'accord, allons-y, parce que je pense que c'est un élément qui
était... Et là on me dit : Ah! bien là, puisque vous avez mis ça, on
devrait mettre tout le reste qui est important. Donc, je pense que je viens d'avoir
une bonne leçon, Mme la Présidente, puis j'ai dit ce que j'avais à dire
là-dessus.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Merci. Mme la députée.
Mme Maccarone : Mais pas du
tout, Mme la Présidente. Même que, d'emblée, quand j'ai commencé mes remarques
en ce qui concerne le sous-amendement, j'ai remercié le ministre. Je suis
contente de voir ceci. Je pense, oui, c'est vrai, ça fait partie de nos
échanges, mais on n'aurait pas pu prévoir comment l'amendement aurait été
écrit, on ne savait pas l'intention du ministre en ce qui concerne ceci.
La façon que c'est écrit... Je suis
contente qu'on va prendre en considération les ratios, oui. On ne refera pas le
débat, parce que tout le monde est d'accord, c'est très important. Mais la
façon que c'est écrit dans l'amendement du ministre, ça donne sérieusement l'impression
qu'il y a juste deux des 32 qui sont vraiment importants. Ça fait que c'est
pour ça que je dis : Oui, le ratio, très important, mais est-ce qu'il y a
un autre moyen de l'écrire pour s'assurer que tous les autres qui sont liées à
santé, sécurité ainsi que le ratio vont être pris en considération? Puis ce n'est
pas là où on va abroger les normes, mais on a besoin d'avoir une souplesse,
mais pas dans ces catégories-là. Ces catégories-là, c'est absolument non.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Mme la
Présidente, je veux juste que ce soit bien noté, là, dans l'historique des
travaux, ma position de départ était à l'effet que, si on entrait un élément
là-dedans, bien, ça voulait dire peut-être qu'on sous-entendait que d'autres
éléments étaient moins importants. C'est une demande de l'opposition. J'ai
accepté pour le ratio. Avec le recul, je pense que j'aurais dû refuser.
Maintenant que c'est fait, je vais m'en tenir à ça puis je vais voter contre
cet amendement.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
interventions? Mme la députée.
Mme Maccarone : Juste une
petite mention. J'avais aussi mentionné le 12.1, d'avoir la mention de ratio. On
ne l'a pas mis là, mais là on parlait de chevauchement. Ça fait que vous avez
refusé cet amendement, mais ici on met le ratio, qui est très important. Ça
fait que je cherche aussi à avoir des mesures qui sont liées, là, des articles
qui sont liés. Tu sais, on s'était refusé au 12.1. Ça fait que je pense que de
mettre l'importance sur les ratios, oui, tout à fait, c'est important, mais c'est
parce qu'ici ça va au-delà de juste le ratio.
M. Lacombe : Oui, mais là
tous les gens qui nous écoutent voient ça, là, tu sais. On me demande d'ajouter
le ratio, on me demande d'ajouter ça, là. Ma position de départ, c'est à l'effet
que ce n'est pas nécessaire parce que c'est déjà prévu. Et là, une fois que j'ajoute
le ratio à la demande de l'opposition, bien là, on me dit : Oui, mais là
vous avez ajouté le ratio, ça fait qu'il faudrait ajouter tout le reste, parce
que, là, on dirait que le ratio est plus important. Mme la Présidente,
humblement, je me suis fait prendre, je ne me ferai pas prendre deux fois. J'ai
eu ma leçon.
• (12 h 10) •
M. Lacombe : Mme la députée
de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Comme je dis,
encore une fois, je suis contente de voir que le ratio est là, mais l'amendement
est mal écrit. L'amendement est écrit dans une façon où ça donne...
M. Lacombe : Les juristes
vont prendre bonne note de ce commentaire-là.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre, laissez la députée terminer.
Mme Maccarone : La façon que
c'est écrit, ça laisse de l'interprétation. C'est pour ça. Je suis contente que
c'est là, oui, comme j'ai dit, c'est très bien, mais ça porte à <confusion...
Mme Maccarone :
...pour
ça. Je suis contente que c'est là, oui, comme j'ai dit, c'est très bien, mais
ça porte à >confusion. C'est bien qu'on mentionne le ratio, parce qu'on
n'a pas pu le mettre dans le 12.1, ça fait que c'est très bien que c'est ici,
je suis contente. Mais la façon que c'est écrit, ça laisse de la place de l'interprétation.
Écoute, ce n'est pas ça qu'on souhaite, ce n'est pas ça qu'on veut. Ça fait que
j'essaie de trouver un moyen de l'écrire, comme on avait jasé plus tôt, d'avoir
des catégories pour que ça soit vraiment clair dans l'interprétation sur le
terrain.
C'est pour ça qu'on a dit : Regarde,
on garde le ratio, la notion est très bien là, c'est ça qu'on veut. Mais il y a
plusieurs autres normes à l'intérieur de la réglementation. La façon que l'amendement
a été écrit, ça laisse de la place pour que des gens vont dire : Ah! O.K.,
ça fait que, là, le 13° et le 13.1°,
c'est là où je me mets mon focus. C'est vrai, c'est très important, mais ça se
peut que tout le reste, bien, ça, c'est moins important. C'est la façon que c'est
écrit. C'est pour ça que je ne veux pas refaire les travaux puis le débat, je
veux trouver un mi-chemin pour s'assurer que le ratio reste, mais aussi, il y a
autres normes qui doivent être prises en considération.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
interventions? Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Puis si,
mettons, on rajoutait «notamment», est-ce que ça, c'est une façon? Parce qu'on
a fait le débat, la semaine passée, sur le mot «notamment». Est-ce que ça, c'est
une façon de s'assurer qu'on rejoint, oui, le débat qu'on a eu la semaine
passée, mais notamment le 13° et le 13.1°,
au lieu d'avoir des catégories? Mais là c'est parce que, là, on dit que c'est
sûr, il y en a, ceux qui sont peut-être primordiaux, comme santé, sécurité et
ratio. Est-ce que «notamment», ce serait une meilleure façon d'avoir un libellé,
dans l'amendement du ministre, pas dans le sous-amendement que je propose?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien non, Mme la
Présidente, là, «notamment, à l'exception», bien là, on met une exception, là.
On dit qu'il y en a un qui est immuable. Là, si on dit «notamment», qu'est-ce
que ça veut dire, «notamment»? Tu sais, non, ça ne fonctionne pas.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
interventions sur le sous-amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que le sous-amendement de la députée
de Westmount—Saint-Louis... Oui?
Mme Maccarone : ...par appel
nominal, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'accord.
Avant d'appeler par appel nominal, M. le secrétaire, je veux m'assurer que vous
entendez bien, de l'autre côté.
Une voix : Oui, madame.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, M. le secrétaire, par appel nominal, s'il vous plaît.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Pour.
Le Secrétaire
: M. Lacombe
(Papineau)?
M. Lacombe : Contre.
Le Secrétaire
: Mme
Proulx (Côte-du-Sud)?
Mme Proulx (Côte-du-Sud) :
Contre.
Le Secrétaire
: Mme
Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
Le Secrétaire
: Mme
Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Contre.
Le Secrétaire
: Dans la
salle La Fontaine, Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Contre... on est contre.
Le Secrétaire
: Mme
Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance : Contre.
Le Secrétaire
: Mme
Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Hivon (Joliette)?
Mme
Hivon
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme D'Amours
(Mirabel)?
La Présidente (Mme D'Amours) : Abstention.
Donc, le sous-amendement est rejeté. Nous revenons à l'amendement du ministre.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement du ministre? S'il n'y
a pas d'autre intervention, nous procéderions à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
du ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
Une voix : Sur division.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté
sur division. Donc, nous revenons à l'article 13 tel qu'amendé. Y a-t-il
des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la
mise au point. Est-ce que l'article 13, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté
sur division. De l'autre côté, à la salle, est-ce que c'est adopté sur
division?
Une voix : Oui.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Maintenant, M. le ministre, l'article 14.
M. Lacombe : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Donc, l'article 21 de cette loi est modifié par le
remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Le ministre peut refuser son autorisation
compte tenu de la disponibilité des subventions, de la pertinence de
subventionner le titulaire d'un permis sur le territoire visé ou encore si
l'offre de services de garde éducatifs à l'enfance nécessaire afin de répondre
à la demande de tels services, déterminée en vertu de l'article 11.2, est
atteinte.»
Par contre, j'aurais un amendement à
déposer, Mme la Présidente, que vous devez, d'ailleurs, déjà avoir. On me fait
signe que oui.
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
je suspends les travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 12 h 16)
>
(Reprise à 12 h 17)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. M. le ministre, si vous voulez bien nous lire votre
amendement.
M. Lacombe : Article 14.
Donc, c'est toujours à l'article 21 de la Loi sur les services de garde
éducatifs à l'enfance : Au deuxième alinéa de l'article 21 de la Loi
sur les services de garde éducatifs à l'enfance proposé par l'article 14
du projet de loi :
1° insérer, après
«autorisation», «, sauf s'il s'agit d'un projet sélectionné en vertu de l'article 93.0.1»;
et
2° insérer, à la fin,
«sur le territoire visé».
Donc, cet amendement est un amendement
miroir à celui qui est apporté à l'article 8 du projet de loi, qui est l'article 10
de la loi. Il vise à faire le pont entre la sélection d'un projet, suite à l'invitation
en ce sens, qui est prévue à 93.0.1 de la Loi sur les services de garde
éducatifs à l'enfance, tel que proposé par l'article 37 du projet de loi,
et les motifs de refus d'une autorisation donnée conformément à l'article 21.
Donc, tu sais, là, concrètement, là, c'est
exactement, là, la même préoccupation que j'avais lorsqu'on a parlé des octrois
de places. Là, on parle des augmentations de capacité. Donc, à mon sens, il faut
que ça respecte la même logique, c'est-à-dire... C'était surtout le bout, là,
je vous rappelle, où on disait : On peut refuser, s'il y a une
impossibilité, là, d'octroyer la subvention, si on manque de subvention. Mais c'est
important, pour moi, qu'on précise évidemment que, si c'est un projet qui est
nécessaire, parce qu'on a lancé un appel de projets, parce qu'il manque de
places, bien, il faut effectivement l'octroyer. Donc, c'est toute la discussion
qu'on a déjà eue à ce sujet-là, c'est la même chose.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement du ministre? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
du ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Adopté. Donc, nous revenons à...
Le Secrétaire
: ...
La Présidente (Mme D'Amours) :
L'autre salle, oui. Merci, M. le secrétaire.
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Nous passons maintenant à l'article 14 tel qu'amendé. Est-ce que j'ai des
interventions à l'article 14 tel qu'amendé? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis,
s'il vous plaît.
Mme Maccarone : Oui. Je
veux juste mieux comprendre. Quand on parle, dans le premier alinéa : «Le
nombre maximum d'enfants indiqué à son permis, modifier son installation, en
adjoindre une nouvelle ou changer définitivement l'emplacement», est-ce que... un
scénario, est-ce que c'est possible qu'on peut aller au-delà de la limite permise?
Comme, par exemple, si on a une installation, puis on a une annexe, puis, dans
une installation, on a 68 enfants, puis là, dans l'annexe, on a
50 enfants, là, on va au-delà du bientôt 100 enfants qui seront
permis. Est-ce que ça, c'est une possibilité, quand on fait la lecture de ceci?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Non, ce n'est
pas une possibilité, c'est juste... C'est un article qui existe déjà dans la
loi, là, c'est les motifs de refus de subvention. C'est très, très
administratif, là. On en parlait la dernière fois, c'est, entre autres, lié à
la Loi sur l'administration financière. On doit avoir des motifs de refus parce
qu'on peut recevoir des demandes n'importe quand. Et, pour moi, comme je l'ai
dit, je trouvais que ça portait drôlement à interprétation, la façon dont c'était
rédigé puis que ça ne correspondait pas à notre volonté assumée, là, avec ce qu'on
amène dans le projet de loi. Donc, c'est pour ça qu'on fait cette
proposition-là. Mais, réponse courte, non.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée de Westmount—Saint-Louis.
• (12 h 20) •
Mme Maccarone : Je veux
mieux comprendre. Quand on dit : «Le ministre peut refuser son
autorisation compte tenu de la disponibilité des subventions», pourquoi qu'on
parle de la disponibilité de subventions, là? On a eu quand même
6 milliards du fédéral. Est-ce qu'on s'attend qu'il y aura moins de
subventions qui vont être disponibles? Et une sous-question, c'est :
Est-ce que ça veut dire qu'on aurait la flexibilité pour développer le secteur
privé? Parce qu'ici on parle uniquement de subventions, est-ce que ça veut dire
qu'on peut aller au-delà de ceci pour développer le privé?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Non. D'abord,
le 6 milliards du fédéral, on l'utilise pour nos tout-petits, donc ça, il
n'y a pas de malentendu là-dessus. Puis, ensuite de ça, pas du tout... c'est
juste que, si on reçoit un projet, là, je ne sais pas, moi, dans trois, quatre
mois, dans un secteur où on n'a pas besoin de ce projet-là, ça nous prend des
motifs de refus. Puis quand on parle de la <subvention...
M. Lacombe :
...besoin
de ce projet-là, ça nous prend des motifs de refus. Puis quand on parle de la >subvention,
bien, on a eu toute cette discussion-là, là, à l'article 8, c'est
exactement la même, même chose, c'est miroir, miroir.
Donc, c'est que, si nous, on n'a pas les
crédits, il faut qu'on puisse refuser sur la base du fait qu'on n'a pas les
crédits. Mais les crédits vont nous être donnés à l'adoption de ce projet de
loi là, quand on va... on va définir qu'il manque des... Ça fait qu'il faut que
ça passe par l'appel de projets, bref. Si on reçoit des projets hors appel de
projets, bien, c'est clair qu'on ne pourra pas les accorder, parce qu'on n'aura
pas établi de besoins, on n'aura pas les subventions disponibles, à ce
moment-là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
Mme Maccarone : Pourquoi
qu'on n'a pas écrit ceci dans l'article 2? On n'a pas parlé de
disponibilité de subvention, quand on parle de l'article 2, on n'a fait
aucune référence. Ça fait que, si c'est important de le mentionner ici,
pourquoi nous ne l'avons pas écrit dans le 2?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Je vais
aller revoir 2, mais je veux juste, pendant que je cherche, resouligner ou
souligner à nouveau, plutôt, si ma mémoire est bonne, que la députée de Westmount—Saint-Louis
a voté pour le même amendement à l'article 8.
Mme Maccarone : Ce n'est
pas une question de dire que je suis contre, c'est plus une question de
compréhension puis de clarté. On n'a pas fait mention de la disponibilité de
subventions dans le 2, mais ici, on juge que c'est important, parce qu'on fait
le lien avec le 8. Mais c'est comme si... C'est ça que je veux comprendre,
pourquoi que c'est plus pertinent ici, mais ce n'est pas pertinent dans 2.
M. Lacombe : Bien, dans
2, on parle de la disponibilité des ressources, là, mais je l'ai... bien, en
tout cas, il me semble l'avoir bien expliqué, la dernière fois, là, c'est
essentiellement technique. Et la raison pour laquelle j'ajoute cet
amendement-là, c'est justement pour que ça reflète bien l'obligation qu'on se
donne maintenant de développer, donc le fait que, lorsqu'on a besoin de
développer, on va lancer un appel de projets. Mais il faut qu'on ait un motif
de refus. Puis, comme je disais, c'est essentiellement technique. La dernière
fois, c'est Me Boily, je pense, de mémoire, qui l'avait bien expliqué aussi, là,
c'est lié à la Loi sur l'administration financière.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Westmount.
Mme Maccarone : C'est
parce qu'on a deux terminologies différentes. Peut-être, c'est pour ça que j'ai
un manque de compréhension de pourquoi on ne l'a pas noté, là. Mais, pour moi,
ce n'est pas clair. On a vraiment deux terminologies différentes, tu sais. On
parle de la disponibilité des ressources, dans le 2, et la disponibilité des
subventions.
M. Lacombe : Bien, moi,
je pense que la meilleure explication, c'est que, dans l'article 2, ce qu'on
explique, c'est qu'au Québec les enfants ont le droit d'avoir une place dans
les services de garde et que ce droit-là, comme le droit de recevoir des soins,
s'exerce en fonction des ressources qui sont disponibles, donc comment les
places sont réparties. Puis là, plus loin, bien là, on parle de comment on
répartit ces places-là.
Donc, je pense que c'est juste deux
couches d'explications différentes. Dans le 2, on est... au début de la loi, on
est plus général. Là, dans cet article-là, je dirais qu'on est plus... ce
serait ma façon de l'expliquer, on est plus dans le détail sur la façon dont on
octroie les places puis sur quels motifs on peut se baser pour les refuser. On
n'est pas dans le droit des enfants, là, à ce moment-ci. Ce droit-là, il est
plutôt au début du projet de loi.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
Mme Maccarone : Ça fait
que le droit au service de garde, c'est lié aux subventions qui sont
disponibles?
M. Lacombe : Bien, bien
essayé, mais non, c'est exactement le contraire, là. Je viens de vous dire, au
début du projet de loi, c'est écrit que les enfants ont le droit d'avoir un
service, ont le droit d'avoir des places, que ce droit-là s'exerce en tenant
compte de la disponibilité des places, des ressources, etc. Donc, je ne me
lancerai pas dans l'explication à savoir pourquoi on manque de places aujourd'hui,
mais évidemment qu'il faut que les ressources soient au rendez-vous.
Nous, ce qu'on propose dans le projet de
loi, c'est que les ressources soient là, soient au rendez-vous puis qu'il y ait
une obligation, pour le gouvernement, que ces ressources-là soient au
rendez-vous. Là, on est davantage dans un autre niveau de détail où on
explique, si on reçoit inopinément un projet, sur quelles bases on peut se
baser, donc, sur quels arguments on peut se baser pour le refuser.
Puis la disponibilité, c'est technique,
là, mais la disponibilité budgétaire, c'est un des éléments. Parce
qu'évidemment que, si on n'a pas encore ces crédits-là, il faut qu'on soit
capables de refuser les places. Parce que, vous le savez, on fait l'étude de
crédits à chaque année, il faut qu'on ait les crédits pour pouvoir faire la
dépense.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : C'est
parce que le ministre vient de dire que la disponibilité des ressources prévues
à l'article 2 vise aussi la disponibilité des subventions. Ça fait que c'est...
M. Lacombe : Je ne pense
pas avoir dit ça, non.
Mme Maccarone : C'est ça,
ma compréhension. Évidemment...
M. Lacombe : Ce n'est
pas la mienne.
Mme Maccarone : ...voici
une autre occasion où on aurait pu jaser d'un accès universel pour tous les
tout-petits, Mme la Présidente. Parce que, moi aussi, comme j'ai dit, <quand
on parle...
Mme Maccarone :
...universel
pour tous les tout-petits, Mme la Présidente. Parce que, moi aussi, comme j'ai
dit, >quand on parle des subventions, ça soulève la question, pour moi,
en ce qui concerne aussi le développement des places subventionnées et que le
ministre a dit qu'il voulait absolument avoir un réseau 100 % subventionné.
Mais ici on a une ouverture pour avoir des places développées en privé.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Y a-t-il d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, je procéderais
à la mise aux voix de cet article-là, l'article 14 tel qu'amendé. Est-ce
qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Dans l'autre salle, est-ce que l'article 14, tel qu'amendé, est adopté.
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Nous procédons maintenant à l'article 15. M. le ministre.
M. Lacombe : L'intitulé de la
section II du chapitre II de cette loi est modifié par l'insertion,
après «durée», de «, modification».
Donc, compte tenu des modifications
apportées à l'article 24 de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance
par l'article 16 du présent projet de loi, donnant ouverture à la
modification d'un permis, il importe de corriger l'intitulé de la section II
du chapitre II de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance
pour en tenir compte.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Y a-t-il des interventions sur l'article 15? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. L'article 15 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Dans l'autre salle, de l'autre côté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Nous serions rendus à l'article 16. M. le ministre.
M. Lacombe : Merci, Mme la
Présidente. Donc, L'article 24 de cette loi est modifié :
1° par l'ajout, avant le premier
alinéa, du suivant :
«Le ministre peut modifier un permis
lorsqu'un changement est apporté à l'un des éléments prévus à l'article 12.»;
2° par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «9 et 11» par «11 et 40.2».
Donc, l'actuel article 24 de la Loi
sur les services de garde éducatifs à l'enfance précise les conditions qui
doivent s'appliquer dans le cas d'une modification ou d'un renouvellement de
permis, mais ne prévoit pas dans quels cas un permis peut être modifié. La
modification proposée nous en informe.
De plus, cette modification vient corriger
une coquille qui apparaît dans le renvoi aux articles 7, 8, 9 et 11. En
effet, l'article 9 ne devrait pas y figurer, vu son abrogation en 2009. On
retrouve à l'article 40.2 de la Loi sur les services de garde éducatifs à
l'enfance les conditions auparavant prévues à l'article 9.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Y a-t-il des interventions sur l'article 16. S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 16 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Dans l'autre salle, l'article 16 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, compte tenu de l'heure, je vous remercie pour votre collaboration et je
suspends les travaux. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 29)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 23)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. Lors de la suspension de nos travaux cet après-midi,
nous étions rendus à l'étude de l'article 17. Donc, M. le ministre, si
vous voulez bien nous en faire la lecture, s'il vous plaît.
M.
Lacombe :
Oui, bien sûr, Mme
la Présidente. Donc, 17 : L'article 28 de cette loi est modifié par
la suppression, dans le paragraphe 6°, de «sans s'être au préalable
conformé à l'article 30».
Donc, cet article vise à permettre au
ministre de révoquer le permis dans tous les cas de cessation des activités de
son titulaire.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Y a-t-il des... Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Est-ce que le
ministre peut nous donner un exemple de les activités qui, mettons... le lien
avec... parce qu'on enlève l'article 30. Est-ce que c'est lié, mettons, à
COVID, par exemple?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Oui. Bien, en
fait, ce que vous souhaitez savoir, c'est ce à quoi ça va servir généralement.
Mme Maccarone : Oui.
M. Lacombe : Je vous dirais, c'est
pour venir préciser un élément qui est plutôt technique. C'est qu'actuellement
l'article 30 de la loi stipule qu'il doit y avoir un préavis qui est donné
en cas de fermeture. Donc, on comprend que ça, ça parle implicitement, là, des
garderies non subventionnées... bien, de tous les services, mais dans les cas
qui nous occupent, généralement, ce sont les garderies non subventionnées. Ce
sont elles, habituellement, qui ferment leurs portes. Et donc, lorsque les garderies
ne se conformaient pas à l'article 30, bien, ça nous permettait, bon, de
révoquer leur permis. Mais dans les faits, et c'est là que je dis que c'est plutôt
technique, c'est que, dans tous les cas, ultimement, il faut, même s'il y a une
fermeture, même si la corporation, donc l'entreprise s'est soumise à l'article 30,
il faut quand même révoquer le permis à la fin. Donc, c'est plutôt un article
qui est technique.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, on procéderait aux voix... à la mise aux voix de l'article 17.
Est-ce que l'article 17 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 17
est adopté. Donc, nous passons à la salle voisine. Est-ce que l'article 17
est adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme D'Amours) : Je
n'entends pas. Je suis désolée.
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, nous passons à l'article 18. M. le ministre.
M. Lacombe : L'article 30
de cette loi est remplacé par le suivant : «30. Un titulaire de permis
doit, au moins 90 jours avant de cesser ses activités dans une ou
plusieurs installations, en aviser par écrit le ministre ainsi que les parents
des enfants qui fréquentent le centre ou la garderie, indiquer au ministre le
nombre d'enfants reçus et leur âge et respecter toute autre condition prévue par
règlement.
«Le permis est alors modifié ou révoqué,
pour toute installation concernée, à la date prévue dans l'avis.»
C'est un article qui vise à remplacer l'article 30
de la Loi sur les services de garde éducatifs à <l'enfance...
M. Lacombe :
...30
de la Loi sur les services de garde éducatifs à >l'enfance afin de
regrouper et mettre à jour les obligations du titulaire d'un permis qui cesse
ses activités.
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
oui, j'ai des interventions. Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci, Mme la
Présidente. Est-ce que cet article-là s'applique en cas de bris de service? Je
pense, en particulier, en Abitibi, le bris de service qu'il y a eu, qui s'est
étiré sur plusieurs semaines. Est-ce que... Dans ce cas-là, c'était par manque
de personnel, donc un CPE avait décidé de rassembler son personnel dans une de
ses installations, d'interrompre le service dans l'autre, et donc, pendant
plusieurs semaines, voire mois, le service n'a pas été offert. Est-ce que ça s'applique
dans des cas comme ça?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Non, ça ne s'applique
pas aux bris de service qui ne sont pas des fermetures, là, au sens où on les
entend.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Sherbrooke, ça va?
Mme Labrie : Est-ce qu'il ne
faudrait pas préciser à ce moment-là? Parce que, dans le fond, je comprends que
le ministre, par «cesser ses activités», veut dire de manière définitive.
Est-ce qu'il ne faudrait pas le préciser?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, ce n'est
pas... ce n'est pas un enjeu qu'on a eu, donc je pense que... Évidemment, le
but de cet article-là, c'est assez clair, c'est pour les fermetures qui sont définitives,
donc... parce que sinon les services de garde ont certains moyens en leur
possession pour être capables, là, de... ça sonne un peu bizarre à dire, là,
être capables d'en arriver à des bris de service, là, mais je veux dire, ils
sont... quand la situation se présente, c'est une possibilité pour eux, mais on
n'entend pas ça. Pour nous, ce n'est pas une fermeture du service, là, au sens
de cet article-là.
Donc, je ne sais pas. Est-ce qu'il
faudrait le préciser? Je ne pense pas, ça n'a jamais été... ça n'a jamais été nécessaire,
ça ne nous a jamais été souligné, ça n'a jamais porté à confusion.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
Mme Labrie : Dans le cas
auquel je fais référence, il n'y avait pas, avec l'ancienne formulation de l'article 30,
là, qui prévoyait déjà qu'on... que le ministère soit informé, il n'y avait pas
d'obligation d'informer le ministère, des cas comme ça. Ça fait qu'il n'y a pas
de recension des cas où ça s'est produit, par exemple, ce n'est pas documenté.
M. Lacombe : Bien, ça, c'est
une autre question qui est intéressante, là, mais c'est que cet article-là, c'est
pour les fermetures, donc, complètes. Mais dans un cas de bris de service, cet
article-là ne s'applique pas, effectivement.
Donc, ce n'est pas... ce n'est pas une
obligation qui est donnée aux CPE ou aux garderies qui seraient... à un bris de
service. Cet article-là ne leur donne pas l'obligation de nous informer de ça.
Mme Labrie : Donc, en terme
légal, le mot «cesser» implique que ce soit définitif, sinon ce serait «interrompre
ses services», par exemple, c'est ça?
M. Lacombe : Probablement. C'est
une bonne question technique, là, pour... Bon, on me fait... on nous fait signe
que oui. Oui.
Mme Labrie : Est-ce qu'on ne
devrait pas réfléchir à une manière, justement, de peut-être demander de
signaler, également, quand on parle d'interruption qui est plus de nature
temporaire des services pour que le ministère puisse être informé
systématiquement de ces cas-là?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
• (15 h 30) •
M. Lacombe : Bien, ça, je
trouve que c'est une excellente discussion. Je ne pense pas que ce soit dans la
loi que ce doit être prévu parce que là on parle vraiment de fermeture, là. Je
pense que c'est une réflexion plus large à avoir sur la relation entre les
gestionnaires de CPE et de garderies et le ministère de la Famille. Parce que
je vous avoue, bien franchement, qu'effectivement parfois je trouve qu'on
manque d'informations. On a mis en place des stratégies pour être capables d'avoir
ces informations-là.
Par contre, étant donné que ce sont des
OBNL, des entreprises, des travailleuses autonomes, il y a quand même un défi,
là, qui persiste. Mais la ligne... Je vous dirais qu'on met beaucoup d'efforts
en ce sens-là tout en voulant respecter aussi l'équilibre entre le fait que ce
sont des corporations qui veulent rester autonomes puis qui défendent leur
autonomie, mais aussi le fait que nous, comme bailleur de fonds et, ultimement,
comme... et ça, c'est parce qu'on s'est donné cet usage-là, mais ultimement le
ministre de la Famille est imputable, alors que, dans les faits, la seule... il
y a beaucoup de choses qui dépendent du terrain. Ne serait-ce que pour ça, je
pense, effectivement, qu'il faut se poser... il faut se poser des questions. Il
faut plus que se poser des questions, il faut poser des gestes. On en a déjà
posés, mais on le fait toujours en respect de l'autonomie des corporations. Donc,
on va continuer. C'est clair.
Mme Labrie : Je comprends ce
que le ministre me dit, mais je pense que ça serait quand même pertinent, dans
la loi, de prévoir une disposition pour quand il y a un bris de service. Parce
que là j'imagine que, compte tenu de la façon dont le financement fonctionne,
quand le taux de fréquentation est à zéro, et donc la subvention n'est pas
versée pour ces journées-là, j'imagine, ça doit donner un indice au ministère
que cette <semaine-là...
>
15 h 30 (version révisée)
<17889
Mme Labrie :
...ces journées-là, j'imagine que ça doit donner un indice au
ministère que, cette >semaine-là, il n'y a pas eu d'ouverture du CPE,
par exemple. Là, en ce moment, de ce que je comprends, c'est peut-être la seule
manière pour le ministère de se rendre compte que le service n'était pas donné,
mais ça ne nous dit pas est-ce c'est parce que, par exemple, il y a eu un bris
de service causé par un manque de personnel, et donc les parents ont été
invités à garder leurs enfants chez eux ou s'il y a juste eu une grosse
éclosion de COVID ou de gastro très contagieuse qui a fait en sorte qu'il n'y
avait pas d'enfant, alors que le service aurait pu être offert, là. Je pense
que c'est important quand même de documenter ça du côté du ministère, là.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, tout
à fait. On a des informations, là, qui nous sont acheminées. C'est la même
chose pour la main-d'œuvre, hein? On a... Tu sais, ce sont autant les... tu
sais, autant de corporations on a, autant d'employeurs on a, là. Donc, c'est
très difficile, là, d'avoir exactement l'information qui est regroupée, mais on
travaille là-dessus. Puis, je vous dirais, ça donne quand même de bons
résultats, de bons résultats, mais je ne pense pas qu'il faut que ce soit
nécessairement, à ce moment-ci, inscrit dans la loi ou, si c'était inscrit dans
la loi, je pense que ça devrait être une disposition d'ordre un peu plus
général parce qu'il y a tellement de cas où on a besoin de partage d'informations
que de se limiter à un ou l'autre des éléments, je ne suis pas certain que ce
serait productif.
Mme Labrie : Bien, je
comprends qu'il y a beaucoup de partage d'informations dont la ministre a
besoin. Il me semble que le bris de service, c'est quand même... c'est quand
même une classe à part, là, d'informations à transmettre dans le sens où, quand
il y a une entente de service avec les parents puis que, là, il y a un bris de
service, c'est quand même problématique. C'est que c'est... Ça relève quasiment
de la rupture de contrat. Je comprends que, là, de la manière dont c'est
organisé en ce moment, il y a beau avoir une bonne volonté du ministère, mais
ce serait impossible, là, de savoir combien de jours pendant l'année 2021,
par exemple, il y a eu des bris de service dans certains CPE ou garderies.
M. Lacombe : La façon
dont on peut fonctionner, c'est par sondage. Donc, on peut sonder les
corporations. Évidemment, le taux de réponse n'est pas toujours, pas toujours
intéressant. Donc, ça, c'est la façon dont on peut fonctionner qui respecte
actuellement le plus leur autonomie.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Labrie : Et si on
modifiait cet article-là pour prévoir qu'avant de cesser ou d'interrompre temporairement
ses activités, il faut aller en aviser le ministre, peut-être on pourrait
prévoir un délai différent pour quand c'est un bris un service. Mais il me
semble qu'on a le devoir de documenter de manière sérieuse cet enjeu-là. Quand
on offre un service, il y a des ententes de services qui sont signées.
Moi, je trouve ça... Je trouve que c'est
quand même une lacune qu'on ne soit pas équipé en ce moment pour avoir un
portrait clair, net et précis. Déprendre de sondages auxquels les organismes
vont répondre sur une base volontaire, ça nous empêche d'avoir un portrait
clair de la situation alors qu'on sait que, malheureusement, ça se produit trop
souvent, là. Parfois, c'est des fermetures partielles, c'est seulement un
groupe qui va vivre une interruption de services, mais quand même, ce sont les
parents qui vivent un bris de service alors qu'il y avait une entente de
service.
Donc, moi, je... peut-être que ce n'est
pas à cet article-là qu'il faut le faire, mais... Puis je comprends qu'ici c'est
bien clair, on vise juste la fermeture définitive, mais il faut trouver une
façon, je pense, qu'au ministère on puisse savoir très exactement quand il y a
un bris de service qui est causé par le CPE lui-même, là. Sauf que c'est autre
chose quand les enfants ne peuvent pas fréquenter le service pour des raisons
de santé, là. Quand le service n'est pas offert, il faut que le ministère le
sache parce qu'il paie pour ça.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, je suis
d'accord avec la conclusion de la députée de Sherbrooke, là. C'est important qu'on
soit au courant de ces informations-là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions? Mme la députée.
Mme Labrie : Bien,
est-ce qu'on... Donc, on s'attend à un amendement éventuel pour y répondre ici
ou ailleurs?
M. Lacombe : Bien, je vous
dirais que ce n'est définitivement pas là, à mon sens, là. Puis ce que ce que
je vous proposerais peut-être, c'est de vous revenir, un petit peu... un petit
peu plus tard avec une réponse plus complète, parce que, je me dis, ce n'est
pas urgent pour ce point-là, puis c'est peut-être un élément sur lequel... qui
mériterait peut-être une réponse un petit peu plus... un petit peu plus
étoffée.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Labrie : Aucun
problème, là, mais c'est... J'avise le ministre que j'en prends bien note. Donc,
on reviendra là-dessus s'il... S'il ne le fait pas lui-même, moi, je lui
rappellerai avant la fin du projet de loi. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui. Est-ce
que le ministre peut rafraîchir notre mémoire? Je pense qu'on a déjà posé la
question la semaine passée, mais combien de garderies ont fermé ou cessé <d'offrir
des...
Mme Maccarone :
...ou
cessé >d'offrir des services?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Je vous
disais que c'était très peu, là. Est-ce que... Est-ce qu'on parlait de...
Comment est-ce que... 20? C'est-tu ça, 20? Une vingtaine.
Mme Maccarone : Et
combien ont eu des sanctions?
M. Lacombe : Ah! ça, c'était
votre question, hein, avec laquelle vous veniez. Ça, je n'ai pas cette
information-là.
Mme Maccarone : Selon
les crédits budgétaires de l'année passée, la réponse est zéro.
Une voix : ...
Mme Maccarone : Pour ceux
qui n'ont pas respecté, exactement. La nature de la question, c'est qu'est-ce
qui va changer maintenant? Parce qu'actuellement cet article où on dit... On
prévoit, là, au moins 90 jours, on peut le trouver dans la réglementation,
c'est l'article 17, parce que le titulaire d'un permis doit, avant de cesser
ses activités, en aviser par écrit le ministre ainsi que les parents des
enfants qui fréquentent le centre ou la garderie au moins 90 jours à l'avance.
S'ils ne le font pas, là, on a dit qu'il y a à peu près une vingtaine, dans la
loi, article 117... il y a une amende possible de 250 $ à 1 000 $,
qui peut s'élever à 2 000 $ à 20 000 $, 10 000 $
à 250 000 $, tout dépendamment c'est quoi l'infraction.
Mais qu'est-ce qui va changer maintenant
que c'est dans le règlement? Le ministre propose de le mettre dans la loi, mais
c'est exactement le même principe, c'est le 90 jours qui doit être
respecté. Puis déjà, malgré que c'est dans la réglementation, on n'applique pas
les pénalités pour ceux qui ne respectent pas le règlement. Ça fait que... qu'est-ce
qui va changer maintenant qu'on va l'adopter dans la loi?
Ce n'est pas une question d'être contre. Je
ne suis pas contre, c'est juste pour mieux comprendre, «why now», tu sais, qu'est-ce
qui va vraiment changer si on le fait, ça. Est-ce que c'est maintenant parce
que le ministre s'engage à dire : Bien, maintenant que c'est dans la loi,
c'est sûr pour les peut-être 20 autres prochains? Ça se peut. On ne le
souhaite pas, mais si ça arrive, là, cette fois-ci, c'est sûr, je m'engage à
appliquer la loi. Mais avant, ce n'était pas la réglementation, puis je ne sais
pas pourquoi ça n'a pas été appliqué, non plus. Peut-être qu'il y a des bonnes
raisons pour ça.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Oui, M. le ministre.
M. Lacombe : Bien, d'abord,
peut-être juste dire que cet article-là, c'est encore une fois un article qui
est plus technique. C'est un article où on dit : Bien, ce qui est prévu à
l'article 30 de la loi et ce qui est prévu à l'article 17 du
règlement, on regroupe ça. Donc là, effectivement, les préavis ne changent pas.
Donc, c'est essentiellement une modification qui est technique. Maintenant,
effectivement, on ne change pas le préavis qui est demandé.
Ensuite, ce qu'on va changer, par contre,
c'est les pénalités. Ça, je souhaite qu'on le change, c'est ce que je propose,
qu'on augmente les pénalités qui sont infligées, qui peuvent être infligées aux
garderies qui ne respectent pas ce préavis. Maintenant, il y a une vingtaine de
garderies qui ont fermé leurs portes dans la dernière année. Par contre, je n'ai
pas non plus dit que ces 20 garderies n'avaient pas respecté le préavis. Là,
je n'ai pas sous la main toutes ces données, là, ventilées. Mais, bon, je pense
que, si, à la base, on a des pénalités qui sont plus importantes, bien, ça va
dissuader beaucoup de ces garderies de... parce qu'actuellement, je veux dire,
250 $, je ne pense pas que ça fait peur à beaucoup de gens, ça. C'est
beaucoup d'argent pour certaines personnes, mais pour une corporation, avec les
actifs qu'ils ont, je ne suis pas certain que c'est dissuasif.
Donc, c'est pour ça qu'on veut augmenter
ça, puis effectivement, après ça, je pense que c'est très important de faire en
sorte que la loi soit respectée parce que ça... ça nous permettra, justement,
de travailler comme il faut pour assurer la continuité des services dans les
cas où il y a des fermetures comme l'article sur lequel on vient de se pencher,
où on va se donner ces pouvoirs-là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
• (15 h 40) •
Mme Maccarone : Les
garderies en question, dont je fais référence, n'ont pas respecté l'article 17.
Ça, c'est clair. Ça, c'est sorti dans les crédits budgétaires de l'année
passée, ils n'ont pas respecté l'article 17. Ça fait que, c'est sûr, ils n'ont
pas respecté le 90 jours, puis il n'y a aussi aucune pénalité, il n'y a
aucune sanction qui ont été émises.
Ça fait qu'encore une fois ce que je veux
savoir, c'est que, même si le ministre propose d'augmenter les pénalités,
encore une fois, je ne suis pas contre, là, tu sais, c'est... Pas de problème. Qu'est-ce
que le ministre dit? Comment que... Maintenant, pourquoi ça va être différent
maintenant? Pourquoi maintenant on va appliquer la loi, mais, pendant les trois
dernières années, on ne l'a pas fait?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, c'est
une bonne question. Là, je vous avoue que, comme je vous expliquais, je n'ai
pas... Je n'ai pas ces cas-là sous la main, là, le nombre de prestataires qui n'ont
pas respecté le préavis, là. Je ne savais pas qu'on était... qu'on allait
parler de ça précisément. Donc, je n'ai pas cette donnée-là, puis, en même
temps, c'est <quelque chose, évidemment, avec lequel...
M. Lacombe :
...puis,
en même temps, c'est >quelque chose, évidemment, avec lequel je ne suis
pas très, très en contact, là, quotidiennement. Je vais dire ça.
Donc, je ne peux pas répondre à la
question précisément, mais ce que je peux vous dire, c'est que, s'il y a des
cas où ça aurait dû être appliqué et que ça ne l'a pas été, moi, ça me dérange,
là. Donc, moi, je souhaite évidemment qu'on soit d'abord dissuasifs puis que
lorsque ça se produit, bien, les sanctions soient appliquées. Parce qu'encore
là on revient à ce qu'on disait tantôt, si on dit qu'il y aura une conséquence... C'est
comme avec nos enfants, là. Si on dit qu'il y aura une conséquence puis que
la conséquence ne vient jamais, bien là, on n'est pas...
Une voix : ...
M. Lacombe : Oui, c'est
ça. Donc, je pense qu'il faut effectivement les appliquer. Mais là je me sens
un peu désavantagé dans ce débat parce que je sens que la députée de Westmount—Saint-Louis,
notre collègue, s'est vraiment attardée à ça. Puis là je vous avoue que moi, je
n'ai pas cette donnée-là particulièrement sous la main en ce moment.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : Avec le
consentement, Mme la Présidente, je peux déposer le document sur le Greffier
pour que le ministre et son équipe prennent en considération les informations, puis,
comme ça, le ministre va pouvoir répondre aux questions.
M. Lacombe : Bien, j'attends,
là. De toute façon, mon équipe qui écoute est en train de vérifier puis de m'envoyer
l'information, mais ça ne changera pas la réponse, c'est-à-dire, peu importe ce
qui s'est produit dans le passé, deux choses, il faut être plus dissuasif... ça,
c'est l'objet d'un autre article, là, mais je vous le souligne quand même. Il
faut être plus dissuasif dans les montants. Donc, il faut que ça fasse
davantage peur puis que ça dissuade les gens de ne pas respecter le délai. Et
ensuite de ça, quand il y a des gens qui... qui sont pris en... tu sais, qui
sont pris en flagrant délit, j'allais dire, là, mais tu sais, qui ne respectent
pas ce préavis qui leur est demandé de 90 jours, bien, je pense qu'à ce
moment-là c'est très important, puis on s'assurera que les sanctions soient
appliquées quand elles peuvent l'être. Il y a des cas où ça ne change rien. Je
pense aux cas de faillites, par exemple, mais il y a d'autres cas où c'est
probablement applicable. Et quand ce le sera, bien, il faut que ce soit
appliqué. Ça, c'est clair pour moi.
Mme Maccarone : Alors,
est-ce qu'il y a, je ne sais pas, un échéancier pour s'assurer que ce serait
appliqué? Est-ce qu'il y a moyen de changer la formulation pour s'assurer qu'il
y a un engagement pour que ça s'applique? Parce qu'actuellement, comme j'ai
dit, dans le fond, il n'y a rien qui change. Parce que moi, je suis totalement en
accord. Le 90 jours, oui, les sanctions, oui, mais il faut les appliquer
parce qu'actuellement on ne les applique pas. Ça fait qu'on le mette dans la
réglementation ou qu'on le transfère dans la loi, O.K., mais est-ce qu'il y a
moyen de s'assurer que, oui, maintenant, on sait que là, là, si ça arrive, là,
les sanctions vont être plus importantes. On va jaser de ça, mais on s'assure
qu'elles vont être appliquées. On s'engage. Là, ça va faire partie de la loi.
On peut proposer un amendement, si vous voulez, mais...
M. Lacombe : Je ne suis
pas légiste, là, et je ne suis pas non plus juriste, mais il y a quelque chose
que je sais bien, c'est que la sanction n'a pas à être indiquée expressément à
l'endroit où se trouve l'obligation dans la loi. Plus tard, dans le projet de
loi, c'est à l'article 56, notamment, puis à l'article 57 aussi, je
pense, on propose, c'est ça, que les amendes en cas d'infraction soient
augmentées de façon importante. Là, on parle de 10 fois notamment.
Donc, je pense que, je veux dire, dans la
loi, c'est clair, là, il faut... Voici l'obligation. Si elle n'est pas
respectée, bien, il y a des sanctions qui sont prévues, puis tout le monde doit
la respecter, là. Dans les cas dont la députée de Westmount—Saint-Louis parle,
pourquoi est-ce que ça n'a pas été appliqué quand il n'y a pas eu de délai?
Est-ce que c'est parce que c'était des cas de faillite? Est-ce que c'était des
cas parce que ce n'était pas applicable? Je n'ai pas la réponse à cette
question-là. Je ne pense pas non plus qu'elle l'a. Donc, tout ce que je peux
vous dire, très clairement, c'est que tout le monde doit respecter la loi, tout
le monde doit respecter ce préavis-là. Et si ce n'est pas le cas, bien, on
propose plus loin de bonifier les amendes qui sont imposées.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
Mme Maccarone : Pour s'assurer
qu'on parle de toutes les mêmes choses, on a envoyé les documents pour être
déposés sur le Greffier. Comme ça, le ministre va avoir accès à l'information
dont je veux...
La Présidente (Mme D'Amours) : ...est-ce
que vous voulez que ce soit sur Greffier seulement ou Greffier public?
Mme Maccarone : Bien, Greffier
public.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Donc, je consens à ce que vous déposiez ce document pour l'ensemble des
parlementaires et le public. Donc, je m'excuse, vous pouvez continuer.
Mme Maccarone : Oui, merci.
Alors, ça m'amène à une réflexion. Quand on dit, le dernier alinéa de l'article 30 :
Le permis est alors modifié ou révoqué, pour toute installation concernée, à la
date prévue dans l'avis», et toutes sanctions seront émises... toutes sanctions
seront <mises en vigueur... Je n'ai pas le bon libellé ou la bonne
formulation...
Mme Maccarone :
...seront émises, toutes sanctions seront >mises en vigueur... Je n'ai
pas le bon libellé ou la bonne formulation peut-être, mais ce n'est pas une
place où nous pouvons le rajouter, que les pénalités seront émises à la suite
de la... Si on révoque, peu importe, c'est quoi, et, s'il y a lieu, les
pénalités seront appliquées?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Honnêtement,
là, c'est tellement une question légale, particulière et technique, là. Parce
que moi, je comprends que ça... En tout cas, ce qu'on me dit, c'est que ça a la
même finalité, là, légalement, mais si notre collègue est d'accord, peut-être
que je pourrais passer la parole à Me Boily pour qu'il puisse nous dire ce
qu'il en pense, en toute liberté.
La Présidente (Mme D'Amours) : J'ai
besoin de consentement de tout le monde pour que Me Boily puisse prendre
la parole.
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
M. Boily, veuillez vous présenter et donner votre titre, s'il vous plaît.
M. Boily (Mathieu) : Mathieu
Boily, avocat à la Direction des affaires juridiques du ministère de la
Famille.
Juste, bon, sur la question des sanctions
comme telle, là, dans sa discrétion de porter des accusations ou non, le
Directeur des poursuites criminelles et pénales évalue les dossiers. C'est sûr
que, si c'est une corporation qui est en faillite, pour aller chercher une
amende qui va être, de toute façon... qui ne rapportera rien au fonds consolidé
du revenu, ils peuvent décider de ne pas porter d'accusation dans des cas comme
ça, des cas de fermeture. On peut penser quand même qu'il y a beaucoup de cas
de faillite ou de difficultés financières. Donc, le DPCP a une certaine
discrétion, là, pour porter des accusations dans ce cas-là.
Puis peut-être juste expliquer vraiment. C'est
parce la technique est un peu particulière dans cet article-là du projet de loi.
C'est qu'il y avait une disposition dans la loi et une disposition dans le
règlement. On les jumelle, les deux, dans la loi, ouis l'objectif de ça, c'est
ce que le ministre mentionnait quand il disait que, plus tard, on va toucher
les infractions pénales à ce niveau-là. Une infraction pénale pour une pénalité...
Pour une infraction au règlement, la sanction est beaucoup moindre que pour une
infraction à la loi. Donc, le fait de les regrouper permet de hausser puis donc
de hausser le caractère dissuasif, parce que, dans la fixation des montants des
infractions pénales, il y a quand même aussi le volet dissuasif qui entre en
ligne de compte.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
Mme Maccarone : Est-ce
que les fermetures des garderies, dans la dernière année, ces dossiers ont été
envoyés au DPCP?
La Présidente (Mme D'Amours) : M. Boily.
M. Boily (Mathieu) : Moi,
je n'ai pas cette réponse-là, là, comme telle. C'est beaucoup les directions des
inspections et enquêtes du ministère qui font directement affaire avec le DPCP,
là, quand il y a... Pour toute infraction pénale, là, pas juste pour les cas de
fermeture, les cas de garde illégale et autres, là, ils montent des dossiers et
constats d'infraction, puis c'est envoyé au DPCP.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : Oui,
bien, j'entends toute la bonne volonté, là. C'est juste que j'ai l'impression
que ça ne va pas se faire. Mais je comprends que c'est compliqué. Je cherchais
un engagement, à une place, de s'assurer que ça va s'appliquer, mais écoute, j'entends
que c'est compliqué. Puis ce n'est pas une question de vouloir rajouter des
choses qui n'ont peut-être pas la place ici, mais, comme je dis, dès le début,
j'ai l'impression qu'on change une piastre pour quatre vingt-cinq-sous parce
que c'est exactement la même chose que nous sommes en train d'étudier dans le
règlement et d'appliquer dans les règlements, mais ça ne se fait pas. Ça fait
que... En tout cas, il faut... Si on a des sanctions, on espère qu'on va les
imposer. Puis rendus au moment où on va faire le débat en ce qui concerne les
montants, bien, on va jaser de ça encore une fois.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Y a-t-il d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons mettre aux voix l'article 18. Est-ce que l'article 18 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Merci. Dans l'autre salle, est-ce que c'est adopté?
Des voix : Adopté.
• (15 h 50) •
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
M. le ministre, nous sommes rendus à l'article 19, s'il vous plaît.
M. Lacombe : Oui, Mme la
Présidente. Donc : L'intitulé de la section IV du chapitre II de
cette loi est modifié par l'insertion après «parents», de «d'une garderie».
Cette modification à l'intitulé de la
section IV du chapitre II de cette loi vise à préciser qu'il s'agit
du comité consultatif de parents des garderies. Donc, c'est une précision, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, on va mettre l'article 19
aux voix. Est-ce que l'article 19 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Dans l'autre salle?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Adopté. <Merci. L'article 20, M. le ministre.
M. Lacombe :
Merci,
Mme la Présidente. Donc, à...
Des voix :
...Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Adopté. >Merci. L'article 20, M. le ministre.
M. Lacombe : Merci, Mme
la Présidente. Donc, à l'article 20 : Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 40, du suivant :
«40.0.1. Le ministre s'assure de la
cohérence des actions et des pratiques des bureaux coordonnateurs qu'il agrée.
«À cette fin, le ministre peut, par
instruction, prescrire toute procédure qu'un bureau coordonnateur doit suivre,
tout document qu'il doit utiliser ou tout renseignement qu'il doit fournir.»
Cet article, Mme la Présidente, vise à
introduire dans la loi l'obligation faite au ministre de s'assurer de la
cohérence des actions et des pratiques des bureaux coordonnateurs dans l'exercice
de leurs fonctions. Il prévoit la possibilité pour le ministre de prescrire aux
bureaux coordonnateurs une procédure à suivre, un document à utiliser ou un
renseignement à fournir.
Et j'ai un amendement, Mme la Présidente,
à déposer. Je crois bien que vous devriez déjà l'avoir.
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui.
On l'a sur le Greffier. Les membres de la commission ont été avisés au tout
début. Donc, ils en ont pris connaissance. On pourrait faire la lecture s'il
vous plaît. M. le ministre.
M. Lacombe : Et on le
voit à l'écran effectivement. Donc, article 20, articles 40.0.1 et
4.0.2 de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance :
À l'article 20 du projet de loi :
1° remplacer «du suivant» par «des
suivants» dans la partie qui précède l'article 40.0.1 de la Loi sur les
services de garde éducatifs à l'enfance;
2° insérer, après l'article 40.0.1 de
la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance, le suivant :
«40.0.2. Le ministre doit, au moins une
fois par année, effectuer lui-même ou faire effectuer une étude, une enquête ou
un sondage auprès de l'ensemble des personnes reconnues à titre de responsables
d'un service de garde en milieu familial afin d'établir le degré de
satisfaction de celles-ci en ce qui a trait aux pratiques de leur bureau
coordonnateur de la garde en milieu familial. Il peut alors requérir des
bureaux coordonnateurs qu'ils participent à l'évaluation de leurs services, qu'ils
fournissent les renseignements et les documents requis et qu'ils répondent à un
questionnaire d'évaluation.»
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Y a-t-il...
M. Lacombe : Donc,
peut-être...
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui.
Allez-y.
M. Lacombe : Pardon. C'est
juste mon petit commentaire. C'est un amendement qui vise à permettre d'établir
le degré, donc, de satisfaction des personnes qui sont responsables d'un
service de garde en milieu familial en ce qui a trait aux bureaux
coordonnateurs qui les reconnaissent. Et pour ça, bien, l'amendement permettra au
ministre, au moins une fois par année, d'effectuer des études, des enquêtes ou
des sondages auprès de celles-ci, les RSG. Et finalement, il prévoit que les
bureaux coordonnateurs doivent participer lorsqu'on leur demande, lorsque
requis, donc, à l'évaluation de leurs services.
Et j'ajoute à ça, pour moi, c'était
important de faire en sorte que les responsables de services de garde en milieu
familial aient un moyen d'exprimer leur satisfaction. Vous savez, actuellement,
on a tous convenu qu'on devait rapatrier les personnes qui offrent de la garde
non reconnue dans le giron de notre réseau. Et ces personnes, souvent, ont des
récriminations à l'endroit des bureaux coordonnateurs, et je pense qu'il faut
entendre ça.
Donc, l'article précédemment... dont j'ai
fait la lecture précédemment, va nous permettre d'agir là-dessus en prescrivant
certaines façons de faire, en uniformisant certaine façon de faire, mais l'amendement
que j'introduis va par ailleurs nous permettre d'être à l'écoute des RSG et de
comprendre dans quel bureau coordonnateur il y a des enjeux, à quel endroit il
y a de bonnes pratiques desquelles on pourrait s'inspirer pour nous assurer
finalement qu'à la fin nos RSG puissent non seulement faire leur travail
correctement, mais qu'elles soient heureuses et qu'elles quittent de moins en
moins le réseau.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci, Mme
la Présidente. J'aimerais ça que le ministre nous explique la différence entre
instruction puis règlement. Pourquoi il choisit le mot «instruction» ici? Quel
avantage ça lui donne puis quel pouvoir contraignant ça lui donne également
pour faire respecter ces instructions par rapport à un règlement?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, le
règlement, si vous connaissez le processus, le règlement, il est adopté par le
Conseil des ministres. Il y a une prépublication. Il y a une période où les
gens peuvent déposer leurs commentaires, leurs observations. Quand on parle d'une
instruction, c'est administratif. Donc, c'est à l'interne. C'est une
instruction, donc une façon de faire qui est envoyée au réseau pour être
appliquée.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Et donc, c'est
quoi le pouvoir du ministre, s'il se rend compte que son instruction... Je
comprends que c'est un processus plus efficace, là, parce qu'il n'y a pas de
délais de consultation. Si son instruction n'est pas respectée, quel pouvoir ça
lui donne?
M. Lacombe : Bien là,
ils doivent respecter l'instruction. Maintenant, si l'instruction, elle n'est
pas... parce que c'est un pouvoir qu'on... qui est délégué aux bureaux
coordonnateurs. Donc, l'instruction vient encadrer la façon dont ce pouvoir-là
est exercé.
Maintenant, si les BC ne respectent pas
les instructions, bien, <d'abord, ce n'est pas une bonne...
M. Lacombe :
Maintenant,
si les BC ne respectent pas les instructions, bien, >d'abord, ce n'est
pas une bonne idée. Je ne leur recommande pas de faire ça, mais, ultimement, on
peut retirer la... on peut retirer l'agrément. Mais on n'est pas dans cet
univers-là, là. On a parfois quelques bureaux coordonnateurs de mauvaise humeur
parce que, des fois, on est de mauvaise humeur. Il y a des matins où on est de
mauvaise humeur, mais il y a... Des fois, il y en a qui ne nous répondent pas
toujours quand on les appelle, et tout ça, mais, dans la plupart des cas, ça va
bien dans nos relations avec eux, là. Ça fait qu'on n'est pas dans une partie
de bras de fer, là, tu sais, ce n'est pas ça que ça vise.
Mme Labrie : Non, je
comprends ce que ça vise, là. Puis c'est une préoccupation que j'ai énoncée,
moi aussi, là, qu'on réussisse à éliminer les irritants qui feraient en sorte
que des personnes non reconnues ne voudraient pas rejoindre les bureaux
coordonnateurs. Je trouvais que c'est une stratégie pour y arriver. Je fais
juste me demander à quel point il y a une obligation de suivre une instruction
avec ça. On me confirme que c'est... qu'il y a des dispositions prévues dans la
loi. Puis évidemment qu'on s'attend à ce que tout le monde respecte les
instructions puis qu'on ne se rende pas là, là. Ce n'est pas ça que je souhaite
non plus, mais je veux juste m'assurer que ça a vraiment un pouvoir et que ça
ne va pas faire en sorte que, par exemple, comme c'est juste une instruction
puis que ce n'est pas un règlement, ça va être appliqué avec un peu plus de
lousse puis, finalement, on n'atteindra pas l'objectif visé.
M. Lacombe : Non. Donc...
Mais là, deux choses, là. Les instructions, je ferais le comparatif avec les
CPE, par exemple, qui doivent respecter le cadre qu'on leur donne, mais qui,
ultimement, s'ils ne le font pas, il n'y a pas 38 façons d'agir.
Finalement, à la fin, le pouvoir qu'on a, c'est de retirer le permis, mais
on... Je veux dire, moi, en tout cas, je n'ai jamais vu un cas comme ça.
Habituellement, tout le monde dans le réseau applique ce qu'il doit appliquer.
Mais, dans ce cas-ci, ce qui est intéressant, entre autres, pour l'amendement
que j'amène, c'est que, dans la loi, là, il y a cette obligation très claire d'évaluer.
Ça, j'y tenais, j'ai insisté pour que ce soit dans le projet de loi parce que
je pense que c'est important pour les RSG d'avoir cette voie-là. Et là on est
vraiment blindé, là. Là, c'est une disposition qui est dans la loi, qui est
légale. Les instructions, bon, ça n'a pas, effectivement, la même portée que la
loi, mais c'est quand même... Une instruction, ça doit quand même être
respecté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Le
ministre parle d'une enquête ou d'un sondage. Est-ce que ceci serait disponible,
disponible comme on a parlé en ce qui concerne l'évaluation des bureaux de
coordonnateurs, puis qu'on peut mettre ça disponible sur le site Internet, par
exemple? Est-ce que ceci serait aussi disponible pour consultation?
M. Lacombe : Ce n'était
pas l'idée dont, moi, je m'en faisais, parce que je pense que l'outil n'est pas
le même. C'est-à-dire, la publication des résultats de l'évaluation de qualité
pour les CPE, par exemple, bien là, il y a une valeur pour le parent, c'est-à-dire
dans quel milieu mon enfant ira. Ça peut nous aider aussi dans le choix du
milieu, dans le choix des CPE sur lesquels... ou des garderies sur lesquelles
on ira s'inscrire pour la liste d'attente. Donc, il y a une valeur ajoutée pour
le parent.
Maintenant, dans le cas de la satisfaction
des RSG envers leurs bureaux coordonnateurs, là, on est davantage dans une
régie qui est interne, où le parent, lui, à mon sens, respectueusement, n'a pas
vraiment de... On est dans une relation qui est presque... qui n'est pas
contractuelle, là, mais, tu sais, qui est une relation d'affaires, là, entre le
bureau coordonnateur puis la responsable des services de garde. Et ce qu'on
veut savoir, c'est si elle, elle trouve qu'elle a un bon service. Donc, moi, je
pense que les RSG pourraient très bien y avoir accès, oui, tout à fait, là,
mais que, pour le parent, bon, ce n'est pas... En tout cas, je peux me tromper,
là, mon avis vaut le vôtre, là, mais je ne pense pas que c'est intéressant,
nécessairement, pour le parent, de savoir ça.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : Oui.C'était
une question complémentaire que j'avais, que si, mettons, un RSG décide qu'il
veut ouvrir sur... Bien, il demande : Je suis en réflexion, est-ce que je
peux consulter cette information pour savoir c'est quoi la satisfaction sur le
terrain en ce qui concerne le bureau de coordonnateur? Est-ce que je devrais me
préoccuper de ceci? Est-ce que je vais être supersatisfaite? Mais de faire leur
propre enquête avant de poursuivre, bien, est-ce que ces informations vont être
disponibles pour ces femmes qui décident d'ouvrir en milieu familial?
• (16 heures) •
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Ce que vous
proposez, c'est que ce soit public?
Mme Maccarone : Bien,
pour le milieu familial, mettons, pas... Je comprends, oui, je suis tout à fait
d'accord, peut-être c'est moins intéressant pour les parents. Mais mettons,
moi, j'ai l'intention, j'ai envie d'ouvrir une installation en milieu familial,
ça fait que je vais faire affaire avec un bureau coordonnateur. Mais, avant de
l'ouvrir, bien, j'aimerais peut-être consulter ces informations, le sondage ou
l'enquête, pour être mieux informée avant l'ouverture. Ça fait que... Est-ce
que ce serait disponible pour ces femmes?
M. Lacombe : Bien, moi,
je pense que c'est effectivement quelque chose qui est une bonne idée, oui, tout
à fait, parce que, tu sais, c'est... Je pense que le premier objectif... Le
premier objectif, pour moi, c'est de <m'assurer que la personne qui sera
là...
>
16 h (version révisée)
<17927
M.
Lacombe :
...effectivement quelque chose qui est une bonne
idée. Oui, tout à fait, parce que, tu sais, je pense que le premier objectif,
le premier objectif, pour moi, c'est de >m'assurer que la personne qui
sera là comme ministre de la Famille aura des outils pour être capable d'améliorer
la portion du réseau qui est en milieu familial. Actuellement, bon, on peut
travailler avec les syndicats, qui nous font des demandes, mais c'est très
difficile, pour nous, de savoir, au-delà de la joute, là, entre les bureaux
coordonnateurs et les syndicats, où se situe, là, la satisfaction puis où est
la vérité à l'intérieur de tout ça, là, entre guillemets.
Donc, je pense que c'est un outil qui sera
très, très productif pour le ministre ou la ministre afin qu'il puisse voir,
bon... Et, en même temps, ça ne fait pas foi de tout, là. Il peut y avoir des
gens qui remplissent ça tout croche. Mais sur le nombre, je pense qu'évidemment
on va déceler que, dans un endroit, les résultats sont très, très bons, même s'il
peut y avoir des données aberrantes, là, d'un bout à l'autre de l'évaluation,
alors que, dans un autre secteur, c'est complètement catastrophique. Je pense
qu'on va déceler quand même des pistes de travail intéressantes.
Donc, pour le ministre, d'abord, mais
ensuite de ça, est-ce que... Donc, c'est comme ça, moi, je l'ai pensé, mais si
les RSG veulent y avoir accès pour comprendre dans quoi ils s'embarquent, moi,
je n'ai pas trop d'enjeux avec ça, là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : On peut
préparer un sous-amendement pendant que nous sommes en train de jaser, parce
que j'aurais une autre question pour M. le ministre, parce que je sais que
tout le monde craint des 17 000 places qui vont peut-être fermer pendant
qu'on est en train de faire... le ministre est en train de parler intégration,
du PNR, RSG.
Est-ce que... Cet amendement du ministre,
est-ce que c'est venu d'une consultation avec le réseau? Est-ce que c'est ça qu'eux
ont souhaité? Ça fait que, si c'est non, est-ce qu'il y a autre chose qu'eux,
ils auront demandé pour s'assurer que l'intégration... parce qu'on a entendu
plein de fois qu'ils ont des craintes, ils sont préoccupés. Je pense que,
dernièrement, nous avons tous reçu plusieurs courriels, en leur nom, parce qu'ils
sont préoccupés par nos travaux ici. Ça fait que, est-ce qu'il y a autres
mesures que, peut-être, nous pouvons considérer en amont de cet amendement pour
rassurer ces femmes qui ont peur — c'est un changement, tout
changement, ça fait peur — mais aussi de les rassurer? Parce que je
pense qu'on est sur la bonne volonté, on s'attend que les gens travaillent bien
ensemble, mais on a dit qu'il y a beaucoup d'inégalités en ce qui concerne la
façon que le réseau est géré par l'entremise de le bureau coordonnateur.
Puis je ne vise personne, parce que je n'ai
eu aucune information personnelle à cet égard, mais qu'est-ce que nous pouvons
faire pour rassurer ces personnes? Il me semble que, je ne sais pas, je n'ai
pas le mémoire en main, mais est-ce qu'il y avait des recommandations qu'ils
nous ont demandées? Parce que ce serait le moment de travailler sur ceci pour
rejoindre leurs préoccupations et les rassurer, dans le fond. C'est notre
moment pour le faire.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, j'ai... Effectivement,
on travaille actuellement avec les associations de PNR. Mais ce que vous voulez
savoir, exactement, c'est qu'est-ce qui vient...
Mme Maccarone : Suite à... En
commission parlementaire, on a entendu les gens qui sont venus témoigner. On a
reçu plusieurs courriels de ces femmes qui sont beaucoup préoccupées par la
transition du PNR à RSG. Alors, nous sommes en train de faire le débat,
actuellement, puis je trouve l'amendement très à-propos, très intéressant. C'est
juste que, pendant que nous sommes ici, avant, encore une fois, de manquer une
opportunité de rajouter un autre moyen de rassurer ces femmes qui sont très
préoccupées, est-ce que ce serait le moment... comme, par exemple, un 40.0.3?
Mais, en toute honnêteté, Mme la Présidente, je n'ai pas d'idée,
nécessairement. Je n'ai pas leur mémoire devant moi, ça fait que je me fie sur
peut-être l'équipe du ministre. S'il y a autre propos que nous pouvons peut-être
jaser maintenant, juste parce que c'est le moment de le faire, parce qu'après
ça va être trop tard.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Je comprends
bien, puis, oui, c'est bien qu'on puisse en parler. Donc, c'est sûr que l'AQMFEP,
à la base, ce qu'ils auraient souhaité, c'est ne pas avoir à travailler avec
les bureaux coordonnateurs. Donc, on s'entend là-dessus. Par contre, je pense
qu'on a tous convenu que d'avoir une deuxième classe de RSG avec une
administration parallèle, c'est-à-dire des directions régionales, des
inspecteurs du ministère, donc avoir tout cet appareil-là en double, moi, je ne
pense pas que c'est gagnant pour le contribuable, à la fin, et ça ne nous amène,
finalement, rien de plus.
Donc, ce qu'on a présenté <à
l'AQMFEP...
M. Lacombe :
...ne
nous amène finalement rien de plus.
Donc, ce qu'on a présenté >à l'AQMFEP,
je dois dire qu'on travaille bien avec Julie Boisjoly, qui est la présidente,
avec Kathleen Croteau aussi. On n'est pas toujours d'accord, ça brasse, puis
elles défendent très bien les PNR. Mais une fois qu'on leur a dit que notre
intention, c'était de conserver les bureaux coordonnateurs, bien, elles ont
décidé de travailler avec nous pour voir comment, à l'intérieur de ça, elles
peuvent avoir le maximum d'écoute puis comment on peut poser le maximum de
gestes pour répondre aux demandes des PNR. Donc là, ça a l'air d'une longue
phrase de politicien, là, je pense aux PNR qui nous écoutent peut-être.
Finalement, on travaille avec l'AQMFEP pour dire : Maintenant que la
décision est prise, là, puis que vous allez devoir être régis par un bureau
coordonnateur, qu'est-ce qu'on peut faire pour vous faciliter la vie? Tu sais,
qu'est-ce qu'on peut faire, là, pour répondre à vos demandes? Donc, on
travaille avec Julie et avec Kathleen là-dessus.
Puis il y a certains... Ce qu'on propose
quand on dit : uniformiser les pratiques, on veut se donner le droit de
prescrire... bien, les formulaires, on veut les uniformiser, on veut qu'ils
soient plus clairs, portrait de l'enfant, par exemple, on veut être capable de
fournir des outils, même chose pour le — voyons, j'ai un blanc de mémoire — pour
le programme éducatif, la fameuse ligne... je reviens avec des exemples dont on
a déjà parlé, mais la fameuse ligne téléphonique fixe. Je ne sais pas qui, ici,
a encore une ligne téléphonique fixe à la maison, probablement pas grand monde.
Bon, Florence en a une, mais, des fois, je me dis que je devrais en avoir une
pour les entrevues, parce que les cellulaires, ça coupe. Mais sinon, règle
générale, les gens n'ont plus ça. On demande encore ça aux RSG, ça, ça va s'enlever.
On veut faciliter leur reconnaissance, leur transition aussi. Donc, il y a
toute une liste de choses, puis on va continuer de travailler avec l'AQMFEP qui
fait partie... on lui a fait une place dans les comités de travail qu'on a avec
le ministère. Puis je vous le dis, honnêtement, là, on est à leur écoute. On
est à leur écoute.
Le sondage, elles nous en avaient parlé.
Moi, je trouve que c'est une excellente idée, on va de l'avant avec ça. Donc,
vous voyez, un premier gain pour elles, puis il y en aura d'autres. Tout ce qu'on
pourra faire qui va respecter la santé et la sécurité puis qui aura du bon sens
aussi, parce que c'est sûr qu'on ne peut pas juste enlever des normes pour
enlever des normes, bien, on le fera. Parce que je leur ai souvent répété, si
elles ont quitté le réseau, il y a une raison. Puis moi, ce que j'ai dit à mon
équipe, autant au cabinet, au ministère, c'est : Écoutons ces femmes-là,
parce que leur raison, bien, ça leur appartient, mais elle est quand même là.
Puis nous, on n'a jamais été RSG ou PNR puis on n'a jamais eu à subir ou à
répondre à ces normes-là. Donc, écoutons ce qu'elles ont à nous dire, parce qu'elles
sont parties, puis essayons de voir ce qui est conciliable, ce sur quoi on peut
s'entendre. Il y aura des trucs sur lesquels on ne s'entendra pas, comme les
bureaux coordonnateurs, mais, après ça, comment on peut améliorer la situation.
Moi, je suis bien, bien ouvert à le faire. Donc, on va continuer de travailler
avec elles, Mme la Présidente.
J'ai pris un petit peu plus de temps,
mais... parce que je me doute probablement qu'elles sont à l'écoute puis je
prenais la porte que m'ouvrait la députée de Westmount-Saint-Louis.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
Mme Maccarone : Je veux juste
confirmer, Mme la Présidente, ce n'est pas juste Florence qui a un téléphone
fixe à la maison, aussi Victoria, notre stagiaire qui nous accompagne aujourd'hui
en commission parlementaire. Elle aussi, elle a un téléphone fixe chez elle. Ça
fait que même les jeunes de 25 ans ont des téléphones fixes. Ça fait que
ça arrive. Je sais, c'est...
La Présidente (Mme D'Amours) : Il
y a le technicien aussi de la salle.
Mme Maccarone : Monsieur... Bon,
c'est ça, plusieurs personnes. Dernière question là-dessus pour le ministre. C'est
quoi, le recours? Mettons, je suis un RSG puis je suis insatisfaite de la façon
que je travaille avec mon bureau de coordonnateur, parce que ça, ce n'est pas
écrit ici... Mon recours, c'est quoi? Je fais quoi? Puis ça... peut-être le
ministre a la réponse, mais est-ce qu'il y a un moyen? Est-ce que je place une
plainte? Je fais un appel? Mais je veux dénoncer, il y a quelque chose qui ne
va pas bien, puis ça, c'est à part de les évaluations, les sondages. Puis je
comprends, mais là je fais quoi? Là, je suis face à... je suis vraiment
insatisfaite, je me sens visée, ça ne va pas bien. Je fais quoi, maintenant?
• (16 h 10) •
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, je pense
que l'enquête... dans une première étape, je pense que l'enquête va nous
permettre de déceler les bureaux coordonnateurs où, actuellement, il y a des
problèmes. Donc, ça, je pense que ce sera possible. Puis ensuite de ça, les
recours, principalement, qu'ont les RSG pour se faire entendre, c'est une bonne
question. C'est sûr qu'elles peuvent faire une plainte au ministère, là, mais
légalement parlant, vous voulez dire?
Mme Maccarone : Non, mais je
veux juste dire... parce que, là, on est en train de faire une transition, on a
cinq ans pour le faire. Pendant que nous faisions la transition puis, même
après, c'est quoi, le recours? Parce que, comme j'ai dit plusieurs fois, eux,
ils sont <préoccupés...
Mme Maccarone : ...pendant
que nous faisions la transition puis, même après, c'est quoi, le recours? Parce
que, comme j'ai dit plusieurs fois, eux, ils sont >préoccupés. Ça fait
que... puis j'espère que ça va bien aller, c'est ça qu'on souhaite, mais si ça
arrive, il y a une insatisfaction... puis je comprends, on va faire une
enquête, mais, mettons, c'est six mois après l'enquête, puis il y a un enjeu,
puis il y a une insatisfaction, puis je veux me plaindre, je veux dénoncer, je
veux dire quelque chose, je fais quoi maintenant? Je suis une... c'est quoi,
mes recours?
M. Lacombe : Bien, je pense
honnêtement qu'actuellement la réponse, c'est : pas beaucoup, pas
grand-chose, en fait. Mais je suis... moi, je suis très ouvert, encore une
fois, à dire : Qu'est-ce qu'on peut faire avec les PNR pour nous assurer
que leurs demandes sont répondues? Pour l'instant, le travail se poursuit avec
elles. C'est la raison pour laquelle il y a... bien, d'abord, il y a les
syndicats, là, ça, c'est une chose. C'est sûr que les syndicats peuvent
défendre leurs membres, d'abord. Ensuite, si les PNR, pour beaucoup d'entre
elles, elles ne souhaitent pas être syndiquées, donc c'est clair que, pour
elles, ce ne sera peut-être pas une... ce ne sera peut-être pas une avenue à
envisager.
(Interruption)
M. Lacombe : Il y a l'air d'y
avoir des enfants dans le corridor. C'est rare qu'on entend ça ici. Mais moi,
je suis ouvert à travailler, mais on est actuellement en train de faire le
travail avec elles pour voir qu'est-ce qu'on peut continuer à faire pour nous
assurer que la transition se passe bien. Puis, avec les pouvoirs qu'on se
donne, les pouvoirs de prescrire, etc., je pense qu'on va déjà avoir accompli
un bon bout de chemin.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
Mme Maccarone : Est-ce que ça
existe, actuellement, un ombudsman, quelqu'un où je peux appeler puis, de façon
neutre, je peux jaser? Parce que je ne veux pas dire que la personne qui est
responsable de le milieu familial a raison plus que la personne qui est
responsable du bureau de coordonnateur. Mais là on a une plainte, est-ce que ça
existe, un ombudsman, dans le réseau, pour faire le pont, pour discuter, pour
jaser, pour essayer de régler des telles plaintes, qui est neutre? Un peu comme
on a dans le réseau de l'éducation, on a le protecteur de l'élève. C'est local.
Puis là le ministre de l'Éducation a déposé son protecteur de l'élève national
dans son projet de loi national n° 9. Ça fait qu'on
va jaser de ça.
Mais, dans le réseau de la famille, est-ce
que ça existe, ce type de protecteur de l'enfant ou... parce que c'est aussi
disponible pour les employés, par exemple. Ça fait que, est-ce que ça, c'est
quelque chose qui est existant? Puis sinon, est-ce qu'on peut proposer quelque
chose comme ça, un type d'ombudsman qui pourra gérer les plaintes, accompagner
les personnes concernées, s'assurer de la résolution d'une telle plainte à la
satisfaction des deux parties, c'est une personne neutre, ça ne vise pas le
ministre ni le ministère nécessairement? Est-ce que c'est une idée que nous
pouvons aborder? Je sais que ça fonctionne bien dans le réseau, peut-être pas
100 % du temps, mais je ne crois pas dans le 100 %, là. Ça fait
que...
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, il y a une
distinction à faire, peut-être, entre les services de garde éducatifs qui sont
en installation et ceux qui sont en milieu familial. Donc, en installation, on
a un commissaire aux plaintes qui est identifié au ministère. Donc, il y a le
service à la clientèle aussi. Les gens font les plaintes lorsqu'ils ont besoin
d'en faire, puis évidemment on les traite. Pour le milieu familial, je dirais
que le principal mécanisme, c'est le syndicat. Donc, à 99,9 %, là, je
pense qu'on a 50... j'y vais de mémoire, là, mais on a une cinquantaine de RSG
non subventionnés, actuellement, seulement dans le réseau. Sinon, on parle,
dans la totalité, là, ou presque totalité de RSG qui sont subventionnés, donc
nécessairement qui sont syndiqués. Et ce mécanisme-là, il est prévu avec les
syndicats qui font bien leur travail. Donc, c'est sûr que, lorsqu'il y a des
enjeux, bien, il y a des représentations qui sont faites par le biais des
syndicats.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : Mais ils ont
dit qu'ils ne voulaient pas être syndiqués.
M. Lacombe : Les PNR? Tout à
fait, oui.
Mme Maccarone : Ça fait qu'il
n'y a pas d'autre recours pour eux. Ils ne sont pas syndiqués, ça fait que...
En tout cas, je comprends que c'est peut-être «on the fly», là, que je propose
quelque chose comme ça, mais j'ai dit, je suis en train de penser juste comme
ça avec... de rêver un peu avec le ministre, de dire : Qu'est-ce qu'on
peut faire pour les rassurer, protéger le ministère, faire le pont, protéger
aussi le bureau coordonnateur d'une façon qui est neutre, mais de rejoindre
aussi les préoccupations, peut-être les deux bords? Tu sais, ça se peut que les
bureaux coordonnateurs... je n'ai pas entendu des préoccupations de leur part,
en ce qui concerne ceci, mais ça se peut qu'eux aussi sont en réflexion de dire :
Je ne veux pas qu'eux se plaignent, mettons, de moi. Puis oui, j'ai envie
d'améliorer le service que j'offre puis je veux bien accompagner les personnes
qui sont sous <ma responsabilité...
Mme Maccarone :
...se
plaignent, mettons, de moi. Puis oui, j'ai envie d'améliorer le service que j'offre
puis je veux bien accompagner les personnes qui sont sous >ma
responsabilité, mais je veux être protégée aussi. Si quelqu'un dépose une
plainte contre moi ou se plaint contre moi, moi aussi, je veux avoir recours à
quelque chose, ça fait que... Comme je dis, je n'ai pas réfléchi à ça la
semaine passée. C'est juste maintenant, pendant que nous sommes en train de
jaser. Est-ce qu'il y a moyen d'avoir quelque chose?
M. Lacombe : Bien, il y a une
distinction importante que vous faites, c'est-à-dire,vous me parlez de... vous
me demandiez : Actuellement, qu'est-ce qu'il y a? Bien, actuellement, c'est
ça, c'est principalement les syndicats par qui passent ces mésententes-là.
Mme Maccarone : ...
M. Lacombe : Les PNR, non,
qui vont... Il n'y a aucune obligation pour les RSG d'être syndiquées. Il y a
une obligation pour elles lorsqu'elles offrent des places subventionnées. Par
contre, une PNR, actuellement, qui décide de joindre un bureau coordonnateur,
là, il n'y a pas d'obligation en ce moment. Même après l'adoption du projet de
loi, il y aura une période de transition de quatre ans. En tout cas, on propose
ça. Mais dès qu'elle est reconnue par un bureau coordonnateur, ça ne vient pas
avec l'obligation d'avoir des places subventionnées. Donc, ça ne vient pas avec
l'obligation d'être syndiqué. Donc, elles peuvent très bien... Mais l'état
actuel des choses est à l'effet que 99,9 % des RSG sont subventionnées.
Donc, tous les cas problématiques passent par les syndicats, puis là il y a un
travail avec le ministère, notamment.
Mais là, dans l'éventualité où on aurait
beaucoup plus de RSG non subventionnées, bien là, c'est effectivement une bonne
question. Mais actuellement, on est en train de travailler dans des comités,
notamment avec l'AQMFEP, pour voir comment on peut avoir les meilleures
pratiques, là.
Mme Maccarone : Juste pour
mieux comprendre, un RSG qui devient subventionné, il n'a pas l'obligation de
devenir syndiqué, même...
M. Lacombe : Subventionné,
oui.
Mme Maccarone : Subventionné,
on a une obligation?
M. Lacombe : Oui.
Mme Maccarone : O.K. Ça fait
que ce serait pour tous ceux qui ne sont pas subventionnés qu'il faudra
peut-être développer quelque chose.
M. Lacombe : Bien, c'est une
bonne suggestion. C'est sûr, je n'ai pas la prétention de... je mets mon masque.
C'est sûr que, dans la loi, je n'ai pas la prétention, dans la loi, d'avoir mis
tous les mécanismes dont on aura besoin. Par contre, dans le plan de transition
qu'on se donne et dans les prochaines années, moi, je pense que, oui, il faut
être à l'écoute de ces femmes-là. Et moi, je pense que ce qui se dessine, c'est
qu'on aura beaucoup d'entre elles qui vont décider de joindre le réseau, mais
qui n'offriront pas de places subventionnées. Et ça, moi, je pense que c'est
quand même une bonne nouvelle parce qu'avant elles étaient en marge du réseau.
Le parent, lui, va continuer de payer le même prix. Dans un monde idéal, ce
serait des places subventionnées, mais si elles ne souhaitent pas en offrir, je
me dis : Au moins, il y aura plus de sécurité, plus d'encadrement, et,
bien, à plus long terme, à moyen terme, moi, je pense qu'il faut être à leur écoute,
puis voir comment on peut leur donner plus d'outils pour non seulement
améliorer leurs services, mais, c'est ça, être plus heureuses. Puis si ça passe
par un mécanisme comme un ombudsman, je ne suis pas du tout fermé, là.
Mme Maccarone : Ma
suggestion, dans le fond, c'est pour ces femmes-là qui décident de ne pas
nécessairement devenir syndiquées. On a entendu à maintes reprises qu'ils ont
dit que ce n'est pas ça qu'ils souhaitent. Ça fait que c'est quoi, leurs
recours? Est-ce qu'on peut développer quelque chose? Est-ce qu'il y a... On
leur pointe où? Mettons, on reçoit un appel dans notre bureau de comté, moi, je
dis quoi? Tu sais, je ne sais pas où vous diriger. Est-ce que c'est le Protecteur
du citoyen? J'espère que non. Parce que, tu sais, on ne veut pas non plus
achalander un organisme qui est là pour traiter autres plaintes, s'il y a un
autre moyen pour eux d'avoir un accompagnement.
• (16 h 20) •
M. Lacombe : Bien, c'est un
bon point, puis honnêtement, plus j'y pense, plus je me dis que ça serait, en
fait, probablement une très, très bonne idée. Je ne veux pas... Je ne veux
juste pas qu'on fasse ça sur le coin d'une table, là, parce que je pense que c'est
quelque chose d'important qui mérite qu'on y pense juste un peu plus. Mais si
on se donne un peu de temps, là, dans l'étude du projet de loi, moi, je peux
prendre l'engagement d'effectivement... Et, en même temps, je ne sais pas si c'est
exactement à cet endroit-là, tu sais, dans le projet de loi, où il faudrait l'insérer,
là. J'ai des doutes, mais je pourrais prendre l'engagement de revenir puis d'avoir
une discussion avec la députée de Westmount Saint-Louis sur, peut-être, une
piste de solution. Puis on pourra atterrir sur un mécanisme, là, intéressant
pour les PNR qui deviendront de nouvelles RSG non subventionnées.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
Mme Maccarone : Est-ce que le
ministre souhaite suspendre l'amendement de l'article puis aller vers l'avant
pendant... Non, la sous-ministre dit non, mais...
M. Lacombe : Ça ne serait
pas... Bien, c'est que si c'est à... Bien, regardez, laissez-moi vérifier.
Suspendons...Donnez-moi deux minutes, je vais vérifier à quel endroit, dans le
projet de loi, ça devrait se retrouver, si on va <de l'avant...
M. Lacombe :
Donnez-moi
deux minutes, je vais vérifier à quel endroit, dans le projet de loi, ça
devrait se retrouver, si on va >de l'avant. Si c'est à cet endroit-là,
on pourra suspendre cet article-là, passer au suivant. Si ce n'est pas cet
endroit-là, je l'indiquerai, puis on pourra continuer d'avancer de la même
façon.
La Présidente (Mme D'Amours) : Avant
de suspendre, j'aimerais donner la parole à la députée de Joliette, si elle est
toujours intéressée à intervenir, à ce moment-ci, sur l'amendement du ministre.
Mme Hivon : Oui. Bien,
je suis intéressée d'intervenir globalement, là, sur... Donc, je veux juste
savoir qu'est-ce que le ministre a en tête quand il nous parle d'instructions.
Donc, je comprends bien, là, bien sa volonté d'harmoniser, de s'assurer qu'il y
a une cohérence entre les bureaux coordonnateurs. Je pense que c'est une bonne
chose.
Qu'est-ce qu'il a en tête par rapport,
mettons, à la situation actuelle où il voit une plus-value de pouvoir donner
des instructions? J'imagine qu'il y avait déjà des formes de directive d'encadrement.
Donc, qu'est-ce que ça lui donne de plus, cet article-là, où on parle d'instructions,
procédure? Donc, qu'est-ce qui est différent, dans ce qu'il va pouvoir faire,
qu'il ne pouvait pas faire présentement?
M. Lacombe : Actuellement,
le pouvoir qu'on délègue aux bureaux coordonnateurs, il s'exerce, on l'encadre
à l'aide de directives. Donc, on peut leur dire... Bien, en fait, je ne me
lancerai pas dans des exemples, mais on encadre, disons, leur façon de
fonctionner principalement par des directives. Par contre, une fois qu'on leur
a donné la directive, bien, ils peuvent l'appliquer à l'aide, par exemple, de
beaucoup de documents différents, de façons aussi différentes qui atteignent la
même finalité, mais dans le processus où il y a beaucoup, beaucoup de
différences. Donc là, ce nouveau pouvoir qu'on se donne, c'est de dire, quand
on le juge à propos, bien, on va prescrire non seulement des objectifs à
atteindre, mais des façons de les atteindre. Donc, par exemple, on pourrait
dire : Bien, voici maintenant le formulaire que vous allez devoir
utiliser. Là, arrêtez d'envoyer 161 formulaires différents dans le réseau,
là, il y en aura un maintenant, c'est celui-là, c'est le plus efficace. On a
consulté, on arrive avec la meilleure version possible.
Je me rappelle de la discussion que j'ai
eue avec Julie de l'AQMFEP puis qui me disait : Moi, là, voir quelqu'un d'un
bureau coordonnateur... Puis ce n'est pas partout, là, comme ça, là. Je vais
dire, la plupart des bureaux coordonnateurs sont très bons, mais je pense qu'il
y a eu certains moments où il y en a qui ont abusé. Elle me disait, là :
Quand je vois quelqu'un, un agent de conformité débarquer, puis il a fouillé
dans mon tiroir de bobettes dans ma chambre à coucher, ça me met hors de moi.
Bien, moi, je pense qu'elle a raison, tu sais. Donc, je pense qu'il faut qu'on
amène aussi un certain encadrement sur des trucs qui sont plus... plus
délicats, entre autres, les inspections à la conformité, et tout. Donc, c'était...
et actuellement on n'avait pas ce pouvoir-là.
Mme Hivon : Donc, il y a
beaucoup des formulaires, des choses qui seraient comme une espèce d'abc tout
fait. Donc...
M. Lacombe : Ça
pourrait, oui.
Mme Hivon : O.K. Et puis
l'AQCPE a vraiment insisté, quand ils sont venus, sur, justement, on en
parlait, là, mais l'importance de consulter le milieu, parce qu'ils disent que,
des fois, évidemment, le ministère a ses idées, mais quand ça atterrit
concrètement, là, dans le quotidien... Est-ce qu'il y a moyen de le préciser
noir sur blanc? Parce que le ministre dit beaucoup, évidemment : Les PNR,
on veut les rassurer avec cette disposition-là, on va les consulter. Mais
évidemment il y a les milieux régis aussi qui, eux autres aussi, pourraient
avoir des doléances puis des choses à faire valoir au ministre. J'imagine qu'eux
autres aussi vont être consultés, puis les responsables de bureau coordonnateur
un peu, qui ont toute cette expérience-là depuis des années et des années.
Donc, le processus de consultation avant
que le ministre envoie ses procédures, envoie ses instructions, est-ce qu'il y
aurait moyen de le... tu sais, de l'écrire qu'il va y avoir une consultation,
de consacrer ce principe-là quelque part dans la loi?
M. Lacombe : C'est une
pratique qui est déjà établie. Ce n'est pas... Ça, ce n'est pas une nouveauté.
On consulte les bureaux coordonnateurs. On a un comité consultatif avec eux,
qui date d'avant mon arrivée, là, qui est en place, et on travaille avec eux
dans le cadre du grand chantier, en plus de ça, pour gérer le changement. Mais,
oui, les bureaux coordonnateurs sont consultés sur les instructions qu'on émet.
Mme Hivon : Puis donc,
ça, ça va se poursuivre. C'est sûr qu'il n'y aura pas de nouvelles instructions
qui vont être envoyées comme ça. Il va y avoir évidemment un processus de
consultation auprès d'eux puis aussi auprès de représentants, j'imagine, des
milieux régis et non régis par rapport à ce qu'ils auraient à dire sur l'état
des lieux puis <ce qui pourrait...
Mme Hivon :
...de
représentants, j'imagine, des milieux régis et non régis par rapport à ce qu'ils
auraient à dire sur l'état des lieux puis >ce qui pourrait améliorer les
choses, là.
M. Lacombe : Oui, oui,
tout à fait, puis les syndicats ont une vision. Mais, c'est ça, les bureaux
coordonnateurs, on les consulte. Et on s'est assurés que les PNR, par le biais
de l'AQMFEP, soient aussi sur nos comités de travail actuellement. Donc, ils
sont là pour témoigner un peu de leur réalité. D'ailleurs, les bureaux
coordonnateurs, on les a consultés, la semaine dernière encore, sur des
instructions, oui.
Mme Hivon : Puis est-ce
que les syndicats qui représentent les milieux régis sont consultés aussi?
Parce que, là, vous dites : On consulte l'association des PNR, mais,
mettons, ceux qui représentent les régis...
M. Lacombe : Bien, les
syndicats, oui, là, il y a toujours des échanges avec eux. Là, dans le cadre
des comités sur le grand chantier, je ne pense pas me tromper en vous disant qu'ils
sont là. Parce qu'en fait, s'ils n'étaient pas là, je pense que j'aurais reçu
le mémo puis qu'ils auraient demandé à se faire inviter. Ils sont là, oui, oui,
ils sont là.
Mme Hivon : Mon souci,
là, c'est juste parce que l'AQCPE, notamment, mais quelques groupes nous ont
dit : Ça, c'est nouveau, on voit le bien-fondé de ça, mais on veut être
sûr qu'il y a vraiment une mécanique de consultation pour que, justement, quand
ça transige puis ça atterrit, qu'on ne la refasse pas trois fois. Donc, je suis
sûre que vous avez ce souci-là. Moi, je faisais juste dire que je pense que ce
serait bien de le consacrer, ce n'est peut-être pas ici, là, mais juste de dire
que ça va de soi qu'il y a une consultation pour ça, là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
M. le ministre.
M. Lacombe : Non, mais c'est
parce qu'on me dit aussi, là, puisque je ne connais pas évidemment la loi par
coeur, par cœur, mais je pense qu'il y a une mention des comités consultatifs
des bureaux coordonnateurs dans la loi sur... dans notre loi sur...
Une voix : 124.1.
M. Lacombe : 124.1.
Mme Hivon : Puis juste
pour savoir...
M. Lacombe : Donc, à
124.1, c'est ça, il y a un article qui vient officialiser la présence de ce
comité consultatif. Là, évidemment, dans le cadre du grand chantier, on ratisse
beaucoup plus large que ça, là. Ça, c'est le minimum, là, qui est inscrit dans
la loi, avec les bureaux coordonnateurs, mais, en ce moment, on est beaucoup
plus large et inclusif que ça.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Hivon : O.K. Donc,
moi, je voulais juste passer le message supplémentaire que j'entendais le
ministre parler des PNR. Et puis je pense aussi que les responsables de... les
RSE, là, auraient des choses à dire aussi, si on est pour améliorer tout ce fonctionnement-là,
donc juste qu'elles soient consultées en bonne et due forme également.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Merci.
Donc, à votre demande, M. le ministre,
nous allons suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 30)
16 h 30 (version révisée)
(Reprise à 16 h 41)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. M. le ministre.
M. Lacombe : Merci, Mme la
Présidente. Donc, c'est ça, après consultation avec mon équipe, on est d'avis
que... bien, en tout cas, je suis toujours d'avis qu'effectivement c'est une
bonne question de se demander comment on pourra bien gérer les plaintes, le cas
échéant, des responsables de services de garde en milieu familial non
subventionnés. Par contre, on ne pense pas que c'est à cet article-là qu'on
doit régler ça, d'une part. Ça fait que je ne pense pas qu'il y a besoin de le
suspendre pour passer au prochain.
Mais l'engagement que je prendrais, de
bonne foi, là, avec notre collègue, c'est de lui revenir, là, dans les
prochains jours avec une… disons, avec une proposition, là, sur... bien, avec
le fruit de notre réflexion, de ma réflexion là-dessus pour voir qu'est-ce qu'on
peut faire, qu'est-ce <qu'on peut...
M. Lacombe :
...là-dessus
pour voir qu'est-ce qu'on peut faire, qu'est-ce> qu'on peut qualifier,
comment on peut rendre ça plus accessible pour les RSG non subventionnés qui
voudraient déposer une plainte.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Bien, je
remercie le ministre de son engagement. Je trouve que c'est bien. Comme on a
mentionné tantôt, juste la semaine passée, j'ai reçu 50 courriels, des
femmes qui sont vraiment préoccupées. Ça fait que je pense que ça serait bon
pour eux de savoir qu'on travaille sur quelque chose pour faciliter leur
intégration et un accompagnement. Ça fait que merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci
beaucoup. Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Oui, une question
et un commentaire. Juste pour être certaine, là, dans l'étude, ou l'enquête, ou
le sondage qui va être mené, ce qu'on va évaluer, c'est l'entité du bureau
coordonnateur et non pas chaque employé individuellement, un peu comme la même
logique que ce qu'on voit quand on évalue un CPE. On ne viendra pas donner des
notes ou des évaluations aux employés. C'est l'entité, son fonctionnement, les
relations avec le milieu, puis tout ça.
M. Lacombe : Oui, tout à
fait, donc c'est l'entité qui va être évaluée.
Mme Hivon : O.K. Parfait. Puis
juste un commentaire, là, un petit clin d'œil au ministre, moi, je suis bien d'accord
avec ce qui est écrit là, mais je… Certains pourraient dire que c'est de la
nature d'une précision qui pourrait aussi se trouver dans un règlement, quand
on est rendus à dire qu'on va faire, au moins une fois par année, un sondage,
puis tout ça, mais je comprends la plus-value que ça soit là, parce que ça va
rassurer beaucoup de monde.
Donc, je veux juste lui dire que, des
fois, quand on lui plaide des choses qui pourraient être intégrées à la loi par
transparence, pour rassurer le milieu, je pense qu'il devrait s'inspirer de
lui-même et de ce qu'il a mis là pour peut-être faire d'autres petits. C'est
juste un petit clin d'oeil que je voulais faire au ministre.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci
beaucoup.
M. Lacombe : C'est noté, c'est
noté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Y
a-t-il d'autres interventions sur l'amendement de l'article 20? S'il n'y a
pas d'autre intervention, je procéderais à la mise aux voix. Est-ce que... l'amendement,
pardon, de l'article 20 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Dans la salle voisine, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Nous revenons maintenant à l'article 20 tel qu'amendé. Est-ce que j'ai des
interventions? Si je n'ai pas d'intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Donc, l'article 20, tel qu'amendé, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Dans
la salle voisine?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Merci. M. le ministre, l'article 21, s'il vous plaît.
M. Lacombe : 21, oui, c'est
ça. Donc, article 21 : L'article 42 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, dans ce qui précède le
paragraphe 1° et après «attribué», de «et dans le respect des instructions
données en vertu du deuxième alinéa de l'article 40.0.1»;
2° par l'insertion, dans le paragraphe 5°
et après «reconnues», de «ou de subventions visées au troisième alinéa de
l'article 96»;
3° par l'insertion, après le paragraphe
6°, des suivants :
«6.1° de repérer les personnes intéressées
à devenir responsable d'un service de garde en milieu familial;
«6.2° de promouvoir la garde en milieu
familial comme mode de prestation de services de garde éducatifs à l'enfance;».
Donc, le premier alinéa de l'article 42
de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance est modifié afin qu'il
soit tenu compte, dans les fonctions des bureaux coordonnateurs de la garde en
milieu familial, qu'on appelle plus communément les BC, des instructions qui
pourraient leur être données par le ministre en vertu du nouvel article 40.0.1.
Le paragraphe 5° du premier alinéa de l'article 42
est modifié afin d'inclure, dans l'administration qui est confiée aux bureaux
coordonnateurs, celle de la subvention visant le demandeur d'une reconnaissance
à titre de personne responsable d'un service de garde en milieu familial,
ci-après RSG, comme on l'appelle, en vue de son établissement.
Le paragraphe 6.1° du premier alinéa de l'article 42
ajoute aux fonctions du BC celle de repérer les personnes intéressées à devenir
responsables d'un service de garde en milieu familial.
Et le paragraphe 6.2° du premier alinéa de
l'article 42 ajoute aux fonctions du BC celle de promouvoir la garde en
milieu familial.
La Présidente (Mme D'Amours) : Et,
M. le ministre, vous auriez un amendement.
M. Lacombe : Oui, pardon.
Donc, j'ai un amendement ici à déposer. Donc : Remplacer le paragraphe
6.1° de l'article 42 de la Loi sur les services de garde éducatifs à
l'enfance, proposé par le paragraphe 3° de l'article 21 du projet de loi,
par le suivant :
«6.1° de faire de la prospection sur le
territoire qui lui est attribué afin de <repérer…
M. Lacombe :
«6.1°
de faire de la prospection sur le territoire qui lui est attribué afin de >repérer
et de guider les personnes pouvant être intéressées à devenir responsables d'un
service de garde en milieu familial;».
Donc, c'est un amendement qui apporte une
précision sur le rôle des bureaux coordonnateurs. Donc, ce n'est plus juste de
prévoir que le repérage d'un bureau coordonnateur… doit faire sur son
territoire est celui des personnes qui peuvent être intéressées à devenir RSG,
plutôt des… plutôt que des personnes qui sont intéressées, on est dans les
nuances, là, qui sont intéressées à le devenir. Les personnes déjà intéressées
auront peut-être davantage tendance à s'adresser elles-mêmes au BC, alors que
le rôle attribué au BC se veut un peu plus d'être un rôle de prospection. Puis
il convient également, selon nous, d'ajouter que le rôle des BC ne se limite pas
à les repérer, les RSG, mais qu'il doit aussi les guider afin qu'elles
deviennent effectivement des RSG.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Y a-t-il des interventions? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui, juste
une question rapide, puis j'ose croire que le ministre a une réponse. Est-ce
que ça peut arriver que le bureau coordonnateur est syndiqué, mais le RSG n'est
pas syndiqué? Puis comment l'accompagnement se fait dans un tel cas, ou vice
versa?
M. Lacombe : Bien, la RSG
qui... Bien, l'accréditation syndicale est par bureau coordonnateur, mais vise
celles qui sont... qui offrent des services subventionnés. Donc, elles ont
cette obligation-là. Dans le cas des non-subventionnés, bien, il doit y avoir
le même accompagnement qui est donné aux RSG, là, subventions ou pas, de la
part du bureau coordonnateur.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : Ça fait qu'il
n'y a pas de conflit? Ça ne cause pas un conflit en termes de, mettons,
représentation ou des choses comme ça?
M. Lacombe : Ah! bien là, ça,
ce n'est pas... Ça, c'est du ressort des centrales syndicales, là. Est-ce qu'il
peut y avoir un conflit entre une RSG non subventionnée, puis une qui l'est, et
qui est donc syndiquée? Peut-être, mais bon, moi, je ne me mêle pas de ça. Je
laisse le syndicat faire son travail.
Mme Maccarone : Ah! tout à
fait. Non, non, ce n'est pas une question de dire qu'il y en a un qui est mieux
que l'autre. Ce n'est pas ça, le but, mais, mettons, qu'est-ce qu'on fait si je
suis en désaccord puis je ne suis pas syndiquée? Est-ce que j'ai un autre
recours ou est-ce que, mettons, je dois me syndiquer pour avoir une assistance,
ou quelque chose comme ça? C'est juste ça.
M. Lacombe : Bien là, ça
revient à la question qu'on se posait tantôt, là. Je vais vous revenir avec une
réflexion sur comment est-ce qu'on pourrait mieux épauler les RSG non
subventionnées qui, donc, n'ont pas de syndicat pour les représenter.
Mme Maccarone : Oui, O.K.
Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions sur l'amendement du ministre? S'il n'y a pas d'autre
intervention, je procéderais à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement du
ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Dans la salle voisine, est-ce que l'amendement du ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Nous revenons à l'article 21 tel qu'amendé. Y a-t-il des interventions?
Oui, Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Oui, je veux
juste bien comprendre, là, ce qui est attendu de la part du ministère sur les
nouvelles obligations qui sont faites à 6.1° puis 6.2°, donc d'essayer de
promouvoir puis d'aller recruter ou de susciter l'intérêt. Donc, comment les
bureaux coordonnateurs... C'est quelque chose qui est nouveau, là. Quels moyens
vont être mis à leur disposition? Qu'est-ce qui est attendu d'elles?
• (16 h 50) •
M. Lacombe : Bien, je pense d'abord
qu'elles ont déjà des moyens, là, leurs subventions reposent là-dessus. D'ailleurs,
parfois, elles ont beaucoup de places qui sont inoccupées puis elles ont le
même niveau de subventions. Et justement un de leurs arguments, c'est de nous
dire : Bien, on a besoin de conserver ces subventions-là, si on veut faire
la prospection de nouvelles places. Donc, elles nous disent : Si vous nous
coupez ça, on aura moins de moyens pour venir combler les places que vous nous
demandez de combler. Donc, je pense que les bureaux coordonnateurs... en tout
cas, je ne veux pas leur mettre de mots dans la bouche, mais, de par cette
réponse-là, démontrent eux-mêmes, là, que les ressources qu'on leur donne
devraient servir à ça.
Mais il restait quand même un enjeu, c'est-à-dire
que... C'est ça, il y a des bureaux coordonnateurs qui ont beaucoup de places
qui sont vacantes et qui n'avaient pas... nous disaient : Bien, nous, on a
celles qui sont là, on les opère. Donc, la plupart avaient déjà cette...
comment je dirais bien ça... avaient déjà ce... prenaient déjà ce rôle-là à
leur charge, mais on veut l'officialiser. Parce qu'il y en a, bien honnêtement,
qui ne le faisaient pas, et là ils pouvaient très bien nous répondre que ce n'était
pas dans leurs responsabilités, même si, à mon sens, ça n'a pas de sens, mais...
puis que c'est comme implicite qu'elles doivent en faire la <promotion…
M. Lacombe :
...puis
que c'est comme implicite qu'elles doivent en faire la >promotion, mais
on s'est dit qu'on allait le concrétiser de façon très explicite.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Hivon : Puis est-ce
que… est-ce que le ministère va demander une reddition de comptes spécifique
sur ça? Par exemple, si un bureau coordonnateur a des dizaines de places
libres, centaines de places libres puis qu'il n'arrive pas à susciter des
vocations, par exemple, est-ce qu'il va y avoir des conséquences? Est-ce qu'il
y a une reddition de comptes ou, en fait, c'est une obligation qui est faite
parce qu'on voit ça comme étant dans leur rôle, mais il n'y a pas de… il n'y a pas
de sanction, en quelque sorte, là?
M. Lacombe : Bien, à la
base, l'idée, ce n'est pas d'arriver avec un bâton, mais c'est plutôt d'officialiser
quelque chose qui tombait déjà sous le sens pour beaucoup de bureaux
coordonnateurs. Mais, oui, c'est quelque chose qui va être évalué. Puis je
dirais qu'ultimement le meilleur moyen de motivation, c'est que, s'ils ne sont
pas en mesure de combler ces places-là, bien, on va leur retirer. Et donc, là,
évidemment, ça aura un impact sur leur corporation.
Parce qu'on ne veut pas avoir des places
qui dorment sur des tablettes. Donc, on va évidemment mettre des moyens sur la
table. On a un incitatif, vous avez vu, 3 500 $ qui est offert, mais…
pour le démarrage d'un nouveau service, on… Il y a des mobilisations un peu
partout. On travaille avec eux, puis ça va bien, là, mais, dans un cas où un
bureau coordonnateur déciderait de ne rien faire, on va lui retirer ses places,
ultimement.
Mme Hivon : Puis comment
ça va... Je comprends, là, que tout n'est pas archiprécis, là, mais comment ça
va fonctionner de retirer les places? Est-ce qu'il va y avoir des mécanismes
archiprécis? Est-ce qu'on va donner un temps x pour y arriver, il va y avoir
des avertissements du ministère, de l'aide du ministère? Je veux juste
comprendre un peu la philosophie, là, parce qu'en ce moment ces places-là, de
ce que je comprends, elles ne sont pas retirées. Il y en a...
M. Lacombe : …exact.
Mme Hivon : C'est ça, il
y en a des milliers qui existent puis, on en parle beaucoup, qui ne sont pas
comblées. Ça fait que je comprends que le ministre nous dit : Moi, je suis
en train de déployer des moyens, ça va changer les choses. Donc, ça, c'est
comme un élément, mais on n'a pas de certitude, là, parce qu'on ne sait pas
jusqu'où ça va répondre. Est-ce que ça va prendre d'autres moyens, d'autres
incitatifs? On en voit encore qui ferment. Je sais que ça... bien, le ministre
nous dit que ça se stabilise, mais évidemment ça dépend dans chacun des
milieux. Donc, pour ne pas non plus que tout repose sur les épaules du bureau
coordonnateur qui trouverait que… bien, on teste les incitatifs, ça ne
fonctionne pas si bien, ça prendrait d'autres moyens.
Comment cet arrimage-là va se faire, de
dire : O.K., là, on est rendus au moment où, là, on vous retire carrément
les places, puis vous ne les aurez plus sur votre territoire?
M. Lacombe : Bien, dans
le renouvellement de l'agrément qui doit se faire, donc, aux cinq ans, donc là,
à ce moment-là, il y a effectivement un processus qui est en cours, puis s'il y
a un… s'il y a des éléments qui sont problématiques, qui peuvent être montrés
du doigt à ce moment-là… Et là j'essaie de voir, il y a l'article 23 du
projet de loi, où on va effectivement se donner, en cours d'agrément, le
pouvoir de modifier ou de diminuer le nombre de places.
Mais, tu sais, je vous dirais, il va y
avoir l'obligation de nous démontrer qu'ils ont fait de la prospection, qu'ils
ont fait ce qu'ils avaient à faire. Puis, s'ils ne sont pas capables de nous le
démontrer, bien, à ce moment-là, les places leur sont retirées. Mais ce n'est
pas dans notre intérêt parce que… parce que nous, on veut que ces places-là
soient comblées, on veut qu'ils contribuent au modèle d'estimation, qu'ils
contribuent à ce que des familles puissent en bénéficier. Et donc, ultimement,
si on les retire, ce n'est pas parce que ça nous fait plaisir, puis on n'a
aucun avantage à faire ça. Donc, ce sera vraiment en dernier recours.
Mme Hivon : O.K. Donc,
dans votre esprit, il y a un accompagnement...
M. Lacombe : Bien, un
accompagnement, oui et non, là, dans le sens où je ne veux pas juste dire :
Oui, oui, oui, on va les accompagner, juste pour mettre fin à discussion, mais
ce que je veux dire, c'est oui et non, dans le sens où, oui, il faut… il faut les
accompagner, c'est-à-dire avoir des attentes claires, mettre des choses sur la
table. Là, on parle d'un incitatif, etc. Ça, les bureaux coordonnateurs ne
peuvent pas générer ça eux-mêmes, mais ils peuvent très bien, les bureaux
coordonnateurs, comme dans bien des régions, aller cogner à des portes. C'est
des organismes communautaires. Puis c'est comme ça que le réseau a été imaginé,
géré par la communauté. Donc, ils doivent aussi se dégourdir, puis aller cogner
aux portes, puis ne pas attendre après le gouvernement. Parce que sinon, là, le
réseau, on va le nationaliser puis on aura tous les avantages sans les
inconvénients, entre guillemets. Là, le réseau, il est communautaire, donc il
faut aussi qu'il joue ce <rôle-là...
M. Lacombe :
...le réseau, il est communautaire, donc il faut aussi qu'il joue ce >rôle-là
qu'on lui a donné, qui est à la base de son existence.
Ça fait que je dirais oui... honnêtement,
là, oui et non. Oui, dans une certaine mesure, mais non parce qu'il faut aussi
que le bureau coordonnateur se prenne en main lui-même. Puis il y en a qui le
font de façon exemplaire, là, dans certaines régions, là, ils vont... ils s'assoient
avec le développement économique, avec la municipalité, leurs députés locaux,
ils mettent sur pied d'autres d'incitatifs, une campagne de promotion, puis ça
fonctionne. Puis il y en a d'autres qui attendent que le gouvernement leur dise
quoi faire, puis ce n'est pas ça, là, parce qu'à ce compte-là, comme je vous
dis, on va les nationaliser.
Mme Hivon : Bien, moi,
je suis en partie en désaccord avec le ministre, dans le sens où je pense qu'il
y a des gros avantages d'être avec un réseau qui émane de la communauté, là.
M. Lacombe : ...je suis
d'accord.
Mme Hivon : O.K.,
parfait. C'est bon. Donc…
M. Lacombe : Oui, oui,
mais je dis qu'il y a quand même certains désavantages logistiques.
Mme Hivon : Bien, il y a
un contrôle moins grand mais il y a une force du milieu qui émane. Ça fait qu'on
se comprend là-dessus.
M. Lacombe : Mais, s'ils
attendent après nous pour tout puis qu'en contrepartie on ne peut même pas
contrôler ce qu'ils font, bien là, vous comprenez, moi, je ne vois aucun
avantage à ce qu'ils soient gérés par la communauté. Mais,si, comme la plupart
font, ils se prennent en main puis ils suscitent un mouvement dans la
communauté, bien, moi, je me dis, c'est le meilleur modèle qu'on ne peut pas
avoir, là.
Mme Hivon : Oui, mais le
ministre est conscient que, s'il ajoute ça dans sa loi, c'est que ce n'était
pas une attente qui était si signifiée, jusqu'à ce jour, aux bureaux
coordonnateurs de faire du démarchage, d'aller créer des vocations. Peut-être
que ça se disait, mais, je veux dire, ce n'était pas une obligation dans la
loi.
Donc, il y a quand même une grande
nouveauté avec ça. Puis je pense que, dans l'esprit de beaucoup de monde, oui,
il peut y avoir une responsabilité partagée, mais, si les bureaux
coordonnateurs, dans le contexte de pénurie de main-d'oeuvre qu'on vit en ce
moment, de difficultés qu'on vit à attirer des gens vers la profession, ne
bénéficient pas de moyens mis de l'avant par le ministre, le ministère, bien,
ils ont beau avoir les plus belles obligations puis la plus grande volonté du
monde, ils vont faire face à tout ça. Puis le ministre lui-même le reconnaît
sûrement, puisqu'il ne nous a jamais parlé, dans ses discours publics, de l'importance
des bureaux coordonnateurs pour susciter des vocations. Il a mis de l'avant des
mesures, on lui en a proposé, les autres partis lui en ont proposé, il en a mis
lui aussi, pour dire : On va créer de l'intérêt. Donc, il admet que rôle
du gouvernement est quand même prépondérant là-dedans.
Je ne suis pas en train de dire que les
bureaux coordonnateurs n'en ont pas, mais là, à partir du moment où on leur met
cette responsabilité-là, je pense qu'il faut être conscient aussi qu'elles ne
peuvent pas faire tout ça sans moyen. Puis c'est sûr qu'il y a des
municipalités qui peuvent dire : Nous, on rajoute de l'argent. Je ne pense
pas qu'on peut dire... en tout cas, que le gouvernement va dire : Bien,
nous, il va falloir, pour y arriver, que les… toutes les municipalités du
Québec déboursent de l'argent, quand c'est une responsabilité, là, du
gouvernement.
Ça fait que c'est juste pour illustrer qu'à
partir du moment où on met cette obligation-là je pense quand même qu'il faut
être dans une philosophie où le partenariat va être important avec le ministère
pour être capable d'aller faire ces démarches-là puis que ça fonctionne. Puis
on ne peut pas juste leur dire : Allez-y, puis, si ça ne marche pas, puis
on voit, dans un an, que ça ne suscite pas l'intérêt qu'on voulait… puis qu'on
va rester les bras croisés comme gouvernement en disant : Bien, allez-y,
là, vous avez la responsabilité dans la loi, puis on va vous retirer les places
si vous n'y arrivez pas, là.
M. Lacombe : Non, mais
je pense que c'est une responsabilité qui est partagée. C'est souvent une
formule qu'on emploie, l'AQCPE et moi, là, où on… quand on travaille ensemble,
pour dire : On a une responsabilité qui est partagée dans ce réseau-là.
Puis ce n'est pas vrai que c'est toujours la faute du gouvernement puis ce n'est
pas vrai que c'est toujours la faute du réseau. C'est une responsabilité qui
est partagée. On est condamnés à travailler ensemble parce que c'est comme ça
que le réseau est construit, puis on est interdépendants.
Donc, l'idée, ce n'est pas de les laisser
à eux-mêmes. Donc, le matériel promotionnel leur est fourni. L'incitatif est
évidemment fourni par le gouvernement. Puis là actuellement, en plus, avec les
PNR, il y aura un gros bassin de recrutement qui va être là. Moi, je dirais que
je ne suis pas du tout inquiet.
Parce que l'idée, non plus, ce n'est pas
juste de leur dire : Bien, on vous retire les places, mais l'idée, c'est
de s'assurer que les endroits où il y a du développement, bien, il ne manque
pas de places en milieu familial. On n'ira pas chercher de nouvelles places au Conseil
du trésor, aux Finances pour envoyer dans des bureaux coordonnateurs qui en
manquent, alors qu'il y en a qui dorment sur les tablettes. On veut être
capable d'équilibrer ça puis ultimement, je l'ai dit, s'il manque des places,
on en met, là, ça, c'est sûr, mais on n'a pas cet outil-là présentement. Puis,
dans beaucoup de bureaux coordonnateurs, comme je disais, ça se fait déjà. Mais
je pense que c'est important de l'écrire, parce que c'est un peu fou que ça ne
soit pas là. Tu sais, ce n'est pas juste des administrateurs, ils sont là dans
la communauté, tu sais, puis ils le font déjà.
• (17 heures) •
Mme Hivon : C'est un… je
pense, c'est une évolution dans la vision, parce que, quand il y avait de l'intérêt
puis il y avait une gestion de l'abondance de gens qui levaient la main, ce n'était
pas le même contexte que maintenant. Donc, moi, je trouve ça correct qu'on le
mette aussi, mais qu'il y a un <changement...
>
17 h (version révisée)
<27
Mme Hivon :
...ça correct qu'on le mette aussi, mais je pense qu'il y a un >changement
aussi de philosophie qui doit être, je dirais, implanté, probablement à
géométrie variable, selon ceux qui ont eu plus à se forcer à faire des
démarches que, peut-être, d'autres qui attendaient plus que ça vienne à eux, là,
mais il y a quand même...
M. Lacombe : ...Mme Marois,
je ne lui ai jamais posé la question directement là-dessus. Mais, tu sais, à la
base, rappelons-nous que le milieu familial était géré d'une façon encore plus
pointue par les CPE. Et là, à un moment donné, il y a eu un gouvernement qui a
dit : Bien là, maintenant, on va mettre ça dans des bureaux
coordonnateurs. Qu'on soit d'accord ou pas, là, je ne suis pas en train de dire
que c'est une bonne ou une mauvaise décision, mais il y a eu un changement de
modèle. Mais, à la base, c'était encore plus davantage géré par la communauté.
Donc, moi, je pense... en tout cas, je
peux me tromper, mais je pense que le rôle de la communauté est prépondérant,
là. Le rôle du gouvernement, c'est de bien les payer. Puis ça, on a fait quelque
chose de bon en augmentant ça de 30 %. C'est de donner des outils aux BC.
On le fait, il y a des campagnes de pub, et tout ça, il y a de l'argent pour
les incitatifs de démarrage aussi. Puis après ça je pense que les bureaux
coordonnateurs doivent faire la job de réseautage dans le milieu, parce que
nous, on ne peut pas faire ça pour eux.
Mme Hivon : Puis juste
pour être certaine, mettons, la coupure de places, si ça devait arriver, ce
serait au moment du renouvellement de l'agrément?
M. Lacombe : Ce qu'on
propose à l'article 23, c'est que ça puisse être fait en cours d'agrément.
Mme Hivon : Donc, n'importe
quand?
M. Lacombe : Exact.
Mme Hivon : Ça fait que
la prévisibilité, on... En tout cas, on en discutera à 23, là.
M. Lacombe : Mais, c'est
ça, mais, tu sais, je ne veux pas que les bureaux coordonnateurs qui nous
écoutent pensent qu'on va leur partir après comme des hyènes, là, qui veulent
reprendre ces places-là. Nous, là, on veut leur laisser, là. La meilleure chose
qui peut nous arriver, c'est qu'ils les développent. Mais il y a des endroits
où il en manque, ça fait qu'on veut être capables de... Comme gestionnaire puis
comme ministre, moi, je pense que je dois être capable de dire : Bien là,
c'est mal réparti, on va répartir ça de meilleure façon, parce que les places
sont inutilisées à gauche, puis il en manque à droite.
Mme Hivon : Mais, en ce
moment, le ministre, il ne tient pas déjà compte de ça quand il évalue les
besoins, la répartition des places?
M. Lacombe : Oui.
Mme Hivon : Oui, c'est
ça.
M. Lacombe : Oui, oui,
tout à fait. On en tient compte.
Mme Hivon : Donc, en
fait, ça, c'est déjà tenu en compte, mais il n'y a pas d'exercice de
redistribution qui est amorcé. C'est ça?
M. Lacombe : Exactement.
Donc, dans un secteur où il y aurait une demande pour le milieu familial, bien,
on dirait : Bien, c'est saturé, on n'a plus de places disponibles. Donc
là, on lancerait un appel de projets pour des installations, alors qu'il y a
des gens qui veulent être RSG. Mais là c'est comme si, artificiellement, on
venait fermer. Tu sais, moi, je pense que les places sont disponibles, sont
autorisées, le financement est là. Administrativement, il faut qu'on soit
capable de dire : Bien là, on va les prendre à gauche, on va les envoyer à
droite puis, s'il en manque, à la fin, bien là, on en donnera. Mais il ne faut
pas que ça dorme, là, il faut que ça soit en mouvement.
Mme Hivon : Au niveau...
Je trouve ça intéressant comme discussion. Au niveau macro et non pas BC par
BC, là, justement, dans cet équilibre-là entre régions, est-ce qu'il y a des discussions
qui se font, je dirais, entre les régions, sous l'égide du ministère, pour dire :
Bien là, avec l'évaluation qu'on fait puis le nombre ou l'ampleur de places
disponibles, on pense qu'il va falloir aboutir à un rééquilibrage, tu sais,
région par région ou milieu par un milieu ou tout ça, là, se fait vraiment à l'échelle,
par BC?
Je suis juste curieuse de savoir est-ce
que ces échanges-là se font déjà, là, de manière très ouverte et transparente,
à dire : Au-delà du fait que vous avez tant de places, puis que, là, on
veut que vous fassiez des efforts de recrutement, puis tout ça, il y a une
réflexion plus globale à y avoir sur le rééquilibrage des forces, compte tenu
des besoins dans chacun des milieux?
M. Lacombe : Oui, c'est
quelque chose qu'on monitore, là, mais c'est quelque chose sur laquelle on ne
peut pas agir présentement. Mais moi, je ne vois pas ça comme une... Peut-être
que pour les milieux... pas les milieux familiaux, mais peut-être que pour les
bureaux coordonnateurs, ils voient ça comme une menace, de dire : Vous
allez m'enlever des places, donc je vais perdre du financement, mais... des
places inoccupées, là. Mais nous, on n'est pas dans cette logique-là. C'est à
dire, pour moi, c'est... pas que c'est banal, mais ça devrait juste déjà être
comme ça. Tu sais, ça n'a aucune logique, là, de dire : On laisse dormir
des milliers de places d'un côté puis, de l'autre côté, on en manque.
Actuellement, c'est sûr qu'on fait cet
exercice-là, mais il est vain, parce qu'on ne peut rien faire, on ne peut pas
les réattribuer aux endroits où on en manque. Ça fait que oui, quand ce sera
possible... Pour répondre à la question, c'est par bureaux coordonnateurs, ça,
c'est clair, là.
Mme Hivon : Puis quand
vous me dites : Peut-être qu'ils ont peur, ce n'est pas quelque chose qui
fait l'objet d'échanges, qui a commencé à faire l'objet de discussions, toute
cette nouvelle philosophie puis le fait qu'on va pouvoir modifier le nombre de
places en cours d'agrément, mettons? Est-ce...
M. Lacombe : Bien <oui,
là, moi, je...
Mme Hivon :
...modifier
le nombre de places en cours d'agrément, mettons? Est-ce...
M. Lacombe :
Bien
>oui, là, moi, je ne siège pas au comité, là, mais ce que je comprends,
c'est que les discussions sont déjà en cours, puis on parle avec l'AQCPE, le
CQSEPE, puis que c'est de la gestion du changement. Mais je pense que nos
intentions, à ce niveau-là, Daniel pourrait peut-être nous confirmer, là, sont
très claires. En tout cas, j'espère, là, que vous les transmettez clairement, à
l'effet que nous, on ne part pas à la chasse pour faire des compressions
budgétaires, là. On n'est pas là... On manque de... Il faut en développer, tu
sais. Donc là, il faut juste s'assurer que, s'il en manque quelque part, on
soit capables d'en donner puis qu'on fouette un peu les troupes, là, qui... en
mettant ça dans leurs descriptions de tâches officielles. Parce que, là, on
peut se faire répondre : Bien, ce n'est pas notre job, puis ils ont
raison, tu sais.
Mme Hivon : Bien, c'est ça, c'est
pour ça que je dis au ministre : C'est un changement de philosophie. Parce
qu'ils peuvent légitimement dire ça. Ce n'était pas dans la loi, il n'y avait
pas d'impulsion qui était donnée là-dessus, donc ça va prendre, je pense, une
gestion de ça. Mais...
M. Lacombe : Mais moi, je
suis plus optimiste que vous. Je ne veux pas vous couper, mais je ne suis pas
sûr que c'est si un un grand changement de culture que ça, parce qu'il y en a
beaucoup qui le font déjà, mais ce n'est pas dans leurs descriptions de tâches
officielles. Mais ça, je trouve ça fou que ce ne soit pas là, mais il y en a
beaucoup qu'ils le font déjà. Mais, s'il y en a qui nous disent : Ce n'est
pas ma job, bien, ultimement, je ne peux pas leur dire : Non, non, écoute,
là, c'est écrit-là. Je ne peux pas leur dire ça. Ça fait que je pense qu'il
faut le faire.
Mais, tu sais, moi, je vois des cas, là,
Saguenay–Lac-Saint-Jean, je pense à l'Estrie, vous avez eu un mouvement comme
ça, je pense. Montréal, je n'en ai pas entendu parler, mais, tu sais, il y a
beaucoup d'endroits où ça se fait, là, puis là ils m'envoient ça, puis ils sont
supercontents. Puis moi, à chaque fois, je suis comme : Mon Dieu! C'est
tellement parfait, c'est ça qu'il faut, tu sais.
Mme Hivon : O.K. Puis en
terminant, moi, j'invite juste le ministre à être vraiment clair sur ses
objectifs, vu que c'est quand même nouveau. Parce que j'entends deux choses, j'entends :
les bureaux coordonnateurs vont avoir ce rôle-là, évidemment, pour essayer de
combler les places qui sont vacantes, mais j'entends aussi : il va falloir
redistribuer des places, parce qu'il y a des régions qu'il y en a plus, de
besoins, puis qui auraient peut-être plus d'intérêts, alors qu'il y en a d'autres
qui ont peut-être moins de besoins.
Mais il faudrait juste que, les bureaux
coordonnateurs, ce soit bien clair, ce qui est attendu d'eux. Parce que, même s'ils
font les efforts mais qu'au bout du compte on leur dit : Oui, mais, de
toute façon, vous êtes dans un endroit, un territoire de BC où on est mieux
de... on est comme un peu en surplus, puis, ces places-là, on aimerait ça les
envoyer ailleurs... Il faudrait juste que tout ça soit clair dans les nouvelles
règles du jeu. C'est juste ça que j'invite peut-être le ministre à préciser, là.
Parce que, pour moi, dans le discours que
j'entends, il y a comme deux objectifs. Il y a un objectif macro d'avoir un
équilibre des besoins sur l'ensemble du territoire, à travers toutes ces places
vacantes, puis il y a une volonté ferme de dire, en même temps : Allez
faire du démarchage puis essayez que ces places-là soient offertes. Mais
potentiellement il peut y avoir une contradiction là-dedans. Si le ministre, tu
sais, il nous dit déjà : Bien là, dans ce territoire-là, il y a tellement
de places vacantes, puis les besoins sont déjà pas mal comblés que c'est sûr qu'on
n'aura pas besoin de toutes ces places-là, il va falloir que ce soit clair, j'imagine,
dans le message, dans ce qui est transmis, là.
• (17 h 10) •
M. Lacombe : Bien là, bien, c'est
vrai que c'est un bon exemple, là. Tu sais, ultimement, notre job, ce n'est pas
juste de faire vivre des structures, c'est d'offrir des places aux familles
puis aux tout-petits, là. Donc, c'est sûr que le premier objectif, c'est que
tout le monde ait une place.
Si on est dans un endroit où il y a un
surplus, on... Bien, en tout cas, ça existe. En fait, j'allais dire : On
rêve, là, mais un surplus de places, il y en a à Montréal, mais surplus de
places subventionnées, ça n'existe pas encore au Québec. Mais, si on se rendait
compte, à un moment donné, qu'on a un territoire où on a plus de places
subventionnées que nécessaire, mettons, dans 10 ans, là, tu sais, le
réseau est fini depuis plusieurs années, puis il y a eu, je ne sais pas, là...
il y a eu de la migration, des gens déménagent, quittent un secteur, bien, c'est
sûr que là, s'il y a des places de trop, à un moment donné, on les aime bien,
là, les bureaux coordonnateurs, mais là il faudra les reprendre. Ça fait que
ça, pour moi, ça tombe sous le sens.
Mais sinon, s'il y a un déficit puis qu'il
y a un besoin, là, oui, oui, développez-les. On met ça dans votre description
de tâches, dans vos rôles et responsabilités, faites-le, puis vous allez
contribuer à ce qu'on atteigne, comme ministère, comme gouvernement, nos
objectifs. Puis si, à la fin, bien, ils ne sont pas capables de tous les
combler, ça va arriver, c'est sûr, puis qu'il y a d'autres secteurs où il y en
a besoin, bien, on va faire des déplacements. Mais si, un jour, eux en ont
besoin parce que, là, ça sonne à la porte, puis il y a des RSG qui veulent
offrir, on va leur en envoyer aussi, là. Il faut juste être capable de bouger
ça pour que ce soit vivant puis qu'on ne se cogne pas le nez pour une raison
administrative, en disant : Bien là, il n'y a plus de places autorisées,
il faut en demander d'autres aux... Ça n'a aucun sens, là.
Mme Hivon : Pour être certaine,
le ministre nous dit bien que ce n'est pas dans ses visées à court <terme,
parce...
Mme Hivon :
Pour
être certaine, le ministre nous dit bien que ce n'est pas dans ses visées à
court >terme, parce qu'il n'y en a pas, de surplus de places
subventionnées. Il n'y a pas une région où on a trop de places subventionnées.
Ça fait le ministre ne procédera pas, à court terme, à rééquilibrer ça, là. Je
veux juste être sûre, parce que tantôt...
M. Lacombe : Bien, à
rééquilibrer, oui.
Mme Hivon : ...dans le
discours, je ne sais pas s'il me parlait de ça pour dans 10 ans ou dans 15 ans,
là.
M. Lacombe : À
rééquilibrer, oui. Rééquilibrer, oui, certainement, là, il y a des... Puis là,
je ne sais pas, les secteurs, là... il y a des bureaux coordonnateurs où on a
atteint la limite, là, puis il y en a d'autres où il y a tellement de places
vacantes qu'on ne sait plus quoi faire. Ça fait qu'il faut juste être... il
faut leur dire, à tous les bureaux coordonnateurs : D'abord, vous avez
maintenant la responsabilité, même si plusieurs d'entre vous le faites déjà,
vous avez cette responsabilité de faire de la prospection puis d'accompagner
les personnes pour qu'elles deviennent des RSG.
Un coup qu'on a dit ça, on va voir comment
ça se répercute dans les résultats, combien de places vont demeurer vacantes. Puis
il faut qu'ensuite on se donne le moyen de dire : Bien, quand il y a des
gros surplus à quelque part, nous, là, s'il y a un déficit à un autre endroit,
puis il en manque, ce n'est pas vrai qu'on va aller au Conseil du trésor, aux
Finances pour dire : On a besoin de nouvelles places subventionnées. Parce
que, là, on va se faire dire : Oui, mais là vous en avez 23 000 qui
ne sont pas utilisées. Puis là, oui, c'est parce que, tu sais, ça dort sur une
tablette, puis on ne peut pas aller les... Il faut qu'on soit capables de,
nous, les rééquilibrer quand c'est nécessaire.
Puis ça ne fera pas un grand brassage de
cartes, là, mais il faut être capable de le faire, ponctuellement, quand on en
a besoin. Puis il y a une certitude, là, c'est que, s'il y a des gens qui
cognent à la porte, même si on a enlevé des places pour les réattribuer
ailleurs, où il en manquait, s'il y a un bureau coordonnateur qui arrive à la
limite de ce qu'il a, et qu'il y a un besoin sur le territoire, puis qu'il y a
des gens qui cognent à la porte, on va les octroyer, là. Ça, c'est une évidence,
pour moi.
Mme Hivon : O.K. Je
reste un peu... Je vais continuer à réfléchir à la chose, on va avoir l'occasion
de revenir à l'article 23.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 21 tel qu'amendé? Oui. Mme
la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Il y a
aussi des bureaux coordonnateurs qui sont des CPE, n'est-ce pas?Comment
est-ce que le ministre ou le ministère s'assure qu'il y a une distinction entre
les deux, comme par hasard, mettons, avec le financement, pour s'assurer que l'argent
va dans la bonne place? Est-ce qu'il y a une reddition de comptes? Comment ça
fonctionne? C'est quoi, le pratico-pratique de ça?
M. Lacombe : Bien, il y
a nos règles budgétaires, là, évidemment, qui doivent être respectées, donc la
façon dont les budgets sont versés puis doivent être dépensés, et il y a deux
conseils d'administration. Donc, il y a un conseil d'administration pour les
CPE... parce que ce n'est pas la même entité, là, peut-être que c'est une
nuance qui est importante, là. Il y a plusieurs CPE.
Lorsqu'un gouvernement, précédemment, a
créé les bureaux coordonnateurs, il a fait un appel de projets, un appel d'intérêts,
là, en tout cas, pour dire : Bien, qui veut opérer ces bureaux
coordonnateurs là? Puis la plupart des gens qui ont levé la main, ce sont des
CPE, parce qu'ils faisaient déjà ça avant. Donc là, pour la plupart, ce sont
des CPE, actuellement, mais qui se sont créés une deuxième corporation puis qui
ont leur propre conseil d'administration. Donc, il y a une corporation pour... il
y a un conseil d'administration pour les BC puis il y en a un autre pour les CPE.
Puis il y a deux rapports annuels.
Mme Maccarone : Puis il
y a quand même un accompagnement, à part pour aider à rédiger, par exemple, là?
M. Lacombe : Oui.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Y a-t-il d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
serions prêts à procéder à la mise aux voix de l'article 21 tel qu'amendé.
Est-ce que l'article 21, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Dans la salle voisine?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Merci. M. le ministre, on me dit que vous aviez un 21.1, à moins que mes
informations ne soient pas... Oui?
M. Lacombe : Oui. Mon
Dieu!
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
M. le ministre, voulez-vous nous en faire la lecture, s'il vous plaît?
M. Lacombe : Mme la
Présidente, une chance que vous êtes là. Vous voyez, vous avez été plus... Il
était caché.
21.1, effectivement. Donc : Insérer,
après l'article 21 du projet de loi, le suivant, l'article 21.1 :
21.1 L'article 45 de cette loi est
modifié par le remplacement de «trois» par «cinq».
Donc, cet amendement fait passer de trois
à cinq ans la durée maximale de validité de l'agrément d'un bureau
coordonnateur de la garde en milieu familial.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Y a-t-il des interventions sur l'amendement? Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Très
simple. Pourquoi <de...
La Présidente (Mme D'Amours) :
Merci.
Y a-t-il des interventions sur l'amendement? Oui, Mme la députée de
Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone :
Très
simple. Pourquoi >de trois à cinq?
M. Lacombe : Parce qu'on
souhaite alléger le travail, on souhaite... Et, tu sais, pour la plupart, les
bureaux coordonnateurs, là, il n'y a pas de changement, la plupart restent
comme ça. Je pense qu'avec les mesures, par ailleurs, qu'on est en train d'adopter,
on va s'assurer que le service qu'ils offrent, c'est un service de qualité.
Mais pour nous, bien, je pense que c'était intéressant de passer à cinq ans
pour leur simplifier la vie puis aussi pour avoir une concordance avec ce qu'on
propose pour les responsables de services de garde en milieu familial. Donc, la
proposition qu'on fait aussi, c'est de passer à cinq ans pour la
reconnaissance. Donc, ça nous permettrait d'être...
La Présidente (Mme D'Amours) : ...Mme
la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Ici, il est
question de l'agrément du bureau coordonnateur, pas de chacun des milieux
familiaux?
M. Lacombe : Exact.
Mme Labrie : C'est quoi, la
durée du permis pour un milieu familial? C'est quoi, la fréquence de
renouvellement de ça par le bureau coordonnateur?
M. Lacombe : Bien,
actuellement, pour le bureau coordonnateur, on parle de trois ans. Et là ce qu'on
propose, c'est de la faire passer à cinq ans, parce que... Et c'est une
demande, je ne l'ai pas mentionné, mais de l'AQCPE et du Conseil québécois des
services de garde éducatifs à l'enfance. On propose de le faire passer à cinq ans,
comme je le disais, bon, parce qu'on veut leur éviter toute la paperasse qui
vient avec, là, puis faciliter les choses, mais aussi parce qu'on propose que
les RSG passent, actuellement, à cinq ans. C'est la proposition qu'on fait.
Mme Labrie : Les deux vont
être modifiés, les deux vont passer de trois à cinq ans?
M. Lacombe : Exact, on veut
que ça soit la même chose pour l'une et pour l'autre.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention... Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Je voudrais
juste mieux comprendre. C'est quoi, le processus de renouvellement? Parce que le
ministre a dit que c'est lourd, ça fait que, là, on veut changer ça de trois à
cinq ans, mais c'est quoi, le processus? Encore une fois, je ne suis pas
contre, je veux juste mieux comprendre c'est quoi, le fonctionnement, le
processus. Oui.
M. Lacombe : ...c'est
intéressant. O.K. Bien, le processus d'agrément, on peut... Écoutez, peut-être
qu'on... je ne sais pas, est-ce que notre sous-ministre adjointe aurait envie,
avec votre consentement, de nous en parler? Parce que c'est son
sous-ministériat qui s'en occupe, puis moi, le processus d'agrément, je suis
peut-être moins familier avec, au jour le jour, là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
est-ce que j'ai le consentement pour que Mme la sous-ministre nous... Parfait. Mme
la sous-ministre, veuillez vous nommer et vous présenter, s'il vous plaît.
Mme Dubé (Danielle) : Oui,
bonjour. Danielle Dubé, sous-ministre adjointe au ministère de la Famille,
responsable de l'encadrement du réseau des services de garde éducatifs à l'enfance.
En fait, l'agrément est accordé aux BC,
évidemment, là... pour nos 161 BC actuels. C'est un agrément historique,
hein, qui est renouvelé de trois ans en trois ans. Et, à chaque trois ans,
on procède à une inspection des bureaux coordonnateurs et où on regarde, donc,
la façon dont les BC s'acquittent des différents mandats qui leur sont confiés
par la loi. Donc, on examine leurs dossiers, la façon dont les dossiers sont
tenus, comment les plaintes sont gérées, etc., et, à la suite de cet examen-là,
on recommande au ministre de renouveler ou pas l'agrément pour une période de
trois ans.
Dans les cas où on a détecté des problèmes
ou, en tout cas, des lacunes, on peut renouveler l'agrément pour une période
moindre. Donc, il arrive, suite à cette inspection, que l'agrément soit
renouvelé, par exemple pour un an, avec une vérification un an plus tard, là,
que les lacunes sont corrigées. Et voilà, donc, c'est un processus, là, qui se
fait en continu et pour lequel l'ensemble des BC est inspecté chaque trois ans.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Là, on a
parlé beaucoup des inspections, plus tôt dans le projet de loi. Est-ce que c'est
une inspection supplémentaire lors du renouvellement de l'agrément? Parce qu'on
a parlé aussi des évaluations, ça fait qu'on doit faire une évaluation une fois
par année, parce que ça, c'est totalement à part. Ça fait que c'est totalement
à part.
Moi, ce que je veux mieux comprendre, c'est
qu'est-ce qui est lourd dans ça. Est-ce que c'est parce qu'on n'a pas assez de
main-d'oeuvre pour faire les inspections à chaque trois ans? Pourquoi qu'on
souhaite avoir une extension, si le ministre a déjà le pouvoir de dire :
Bien, écoute, si ça ne va pas bien... Puis ça, c'est la première question, puis
là j'aurai une deuxième question.
• (17 h 20) •
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, je pense
que, nécessairement, pour connaître des gens qui travaillent dans le réseau,
là, si vous en connaissez, entre autres, dans les CPE, les éducatrices, quand
il y a un inspecteur qui débarque, là, c'est toujours stressant, là. Puis là
les directions sont évidemment stressées parce que... puis c'est correct, parce
qu'on veut que les choses se fassent <correctement...
M. Lacombe :
...stressées
parce que... puis c'est correct, parce qu'on veut que les choses se fassent >correctement.
Donc, c'est sûr que, pour un renouvellement d'agrément, bien là, tu sais, les
bureaux coordonnateurs, j'imagine bien, se préparent, et tout ça.
Mais il reste que ce n'est pas un enjeu de
ressources humaines, ce n'est pas parce qu'on manque de ressources humaines,
là, si c'est ça, la question. Ce n'est pas parce qu'eux manquent de ressources.
C'est juste que, bien, on se dit... nous, on pense que de faire passer ça de trois
à cinq ans, avec tout ce qu'on amène par ailleurs, bien, ça va faire sauver du
temps à tout le monde. Puis, de toute façon, s'il y a des problèmes, bien, on
va le savoir. Mais, tu sais, d'aller fouiller dans les dossiers puis de faire l'inspection
complète, comme ça, comme Mme Dubé a expliqué, je pense que de le faire
aux cinq ans, c'est raisonnable, puis ça nous a été demandé, aussi.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Puis
combien de fois... Mme la sous-ministre, elle avait dit : Ça se peut que
ça va être renouvelé en moins de trois ans ou... Combien de fois est-ce que c'est
arrivé qu'on n'a pas respecté, nécessairement, le trois ans? Tu sais, quand on
a dit que... «pour une période de trois ans ou pour une période plus courte, si
le ministre le juge utile», est-ce que ça arrive souvent que c'est moins de trois ans,
actuellement?
M. Lacombe : Moi, je
dirais... Danielle, je ne sais pas si tu as l'info, mais je dirais que ça n'arrive,
d'abord, pas souvent, là. Ça serait ma prédiction, mais ce n'est pas une info
que j'ai, là, en ce moment. C'est une bonne question pour les crédits, par
exemple.
Mme Maccarone : Pour les
crédits? Parfait. Bien, ce que je présume, la raison qu'on voudrait faire ça, c'est
parce qu'on a des craintes. Ça fait qu'on va partir en inspection pour s'assurer
que tout va bien, etc.?
M. Lacombe : C'est ça, exact.
Mme Maccarone : Ça fait
que... Mais on ne sait pas combien de fois que c'est arrivé avant l'échéancier
de trois ans.
M. Lacombe : ...mais là,
Mme Dubé et moi, comme ministre, aujourd'hui, c'est sûr qu'on n'a pas
cette information-là, là, parce que, si c'était alarmant puis qu'il y avait un
enjeu, je serais au courant, évidemment, parce qu'on serait en train de
travailler là-dessus. Mais étant donné que c'est plutôt administratif, pour l'instant,
je n'ai pas cette donnée-là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui. Bien,
c'est une question qui va... tu sais, qui est un peu connexe. Est-ce que c'est
déjà arrivé que vous deviez retirer l'agrément d'un bureau coordonnateur?
M. Lacombe : Pas depuis
que moi, je suis en poste comme ministre, en tout cas.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel
article 21.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
dans l'autre salle?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, le nouvel article 2.1 est adopté. M. le ministre, l'article 22.
M. Lacombe : Oui. Mme la
Présidente, donc, 22 : L'article 46 de cette loi est remplacé par le
suivant :
«46. Le ministre publie et tient à jour, sur
le site Internet de son ministère, une liste de tous les bureaux coordonnateurs
agréés indiquant, pour chacun d'eux, le territoire qui lui est attribué ainsi
que la durée de l'agrément qui lui a été accordé ou renouvelé.»
C'est un article qui vient remplacer l'article 46
de la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance afin que les
informations concernant l'agrément des bureaux coordonnateurs soient désormais
accessibles sur Internet. Le nouvel article fait disparaître l'obligation de
publication à la Gazette officielle du Québec.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder
à la mise aux... Oui? Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Le nombre
de places qui est accordé ou le nombre de permis, est-ce que ça, c'est
disponible aussi, en même temps? Oui?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Publié sur
le site... Attendez une petite seconde... une liste de tous... chacun d'eux, le
territoire, ainsi que la durée de l'agrément qui lui a été accordé ou renouvelé.
Bien, ce n'est pas spécifié, là, dans ça, mais j'imagine bien que, si on publie
l'agrément, implicitement, on publie... parce que l'agrément inclut le nombre
de places?
Une voix : ...
M. Lacombe : Oui, c'est
ça. C'était publié dans la Gazette officielle?
Une voix : ...
M. Lacombe : C'est ça.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions? Oui, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Je
trouve que c'est bien que ça va être sur le site Web, mais pourquoi plus dans
la Gazette officielle?
M. Lacombe : Est-ce
que... Oui, bien là, tu sais... Bien, la Gazette officielle, on l'aime,
quand même, là, c'est ça, je...Est-ce que je dis ça comme ça? Bien,
dans un souci de... Encore une fois, je ne pense pas que c'est quelque chose
qui... Tu sais, je fais le lien avec, tantôt, les évaluations des bureaux
coordonnateurs, je ne pense pas que c'est quelque chose qui va intéresser les
parents. Mais, étant donné qu'on avait déjà une obligation de publier ça à la gazette
du Québec... à la <Gazette...
M. Lacombe :
...parents.
Mais, étant donné qu'on avait déjà une obligation de publier ça à la gazette du
Québec... à la >
Gazette officielle, on conserve la publication,
si ça intéresse quelqu'un, mais, en même temps, de le faire à la gazette, c'était
peut-être moins... c'était moins 2022, là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, je suis
prête à mettre aux voix l'article 22. L'article 22 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Dans
l'autre salle?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
M. le ministre, l'article 23, s'il vous plaît.
M. Lacombe : Oui. Donc, on en
parlait tantôt : L'article 47 de cette loi est modifié par l'ajout, à
la fin, de l'alinéa suivant :
«Il peut aussi, de son propre chef, en
cours d'agrément, le modifier pour augmenter ou diminuer le nombre de places
déterminé en vertu de l'article 44. Dans le cas d'une diminution, les
modalités prévues à l'article 93.0.7 s'appliquent.»
Donc, c'est une disposition qui vise à
permettre au ministre d'augmenter ou de diminuer en cours d'agrément le nombre
de places donnant droit à des services de garde subventionnés à répartir,
consenties à un BC lors de son agrément.
Il prévoit que la ministre doit, avant de
diminuer ce nombre de places, notifier par écrit le bureau coordonnateur et lui
donner au moins 10 jours pour présenter ses observations.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Je comprends
que la lecture, ça amène des inquiétudes. Est-ce qu'on parle vraiment de... C'est
comme si on dit qu'on va fermer les places en milieu familial. Je présume que
ce n'est pas ça qui est souhaité par l'article. Peut-être le ministre peut
juste expliquer qu'est-ce qu'on souhaite faire dans un tel cas, parce que la
lecture, actuellement, ça fait penser que... Mettons, quand le réseau est
complété, je comprends que ça ne serait pas pour le moment, parce que le
ministre est en plein développement, mais, mettons, dans 10 ans, le réseau
est totalement complété, est-ce que ça veut dire un tel article pourrait
être appliqué, puis on peut fermer des places en milieu familial, puis
convertir un CPE, par exemple, un 5 000 places, un 1 000 places,
10 000 places?
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, ça veut
dire qu'on se donne les outils pour répondre aux besoins des parents. Donc, c'est
sûr que c'est un cas qui est très, très hypothétique, mais, dans un cas où ces
places-là seraient inutilisées, que les efforts de recrutement seraient vains,
si le gouvernement voulait les annuler, ces places-là, oui, effectivement, il
pourrait les annuler. Mais, dans un contexte où on s'oblige nous-mêmes à
résorber les déficits, on s'oblige déjà ça dans la loi qu'on étudie en ce
moment, dans le projet de loi qu'on étudie en ce moment, bien, vous comprenez
que nous, ce n'est pas dans notre intérêt d'annuler ces places-là, parce qu'on
veut qu'elles soient comblées. C'est plus rapide. En plus de ça, ça coûte moins
cher pour le gouvernement, une place en milieu familial, qu'une place en
installation. Donc, nous, on y voit beaucoup d'avantages, là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : On parle des
places inutilisées?
M. Lacombe : Oui. Bien là, c'est
toute la longue discussion qu'on vient d'avoir avec la députée de Joliette, là,
sur le fait que l'idée, ce n'est pas d'enlever des places pour enlever des
places, c'est surtout de les réattribuer. Mais ultimement vous me posez la
question : Est-ce qu'il pourrait y avoir des places qui ne soient plus
offertes? IOui, c'est effectivement un pouvoir que le gouvernement va avoir, mais,
si on en a besoin, on n'a aucune raison d'annuler ça, là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : Est-ce que le
ministre aura une obligation de réaffecter ces places à un autre BC?
M. Lacombe : Oui. Bien là, c'est
tout dans la mécanique. On réfère à l'article 37 qui modifie l'article 93...
en fait, qui remplace l'article 93 par les suivants, et là on réfère à
93.0.7 où on dit que : «Le ministre peut récupérer d'un bureau
coordonnateur les places qui lui ont été réparties s'il ne rend pas disponibles
afin de les répartir de nouveau conformément à l'article 93.0.1 ou à
l'article 93.0.2 ou de les annuler», comme je disais. 93.0.2 est là aussi.
Donc, tu sais, tout ça est très codifié, très encadré. Ce n'est pas laissé
juste au bon jugement, là.
• (17 h 20) •
Mme Maccarone : Mais, dans le
futur, ce que ça veut dire, par contre, c'est... on peut reprendre un
10 000 places en milieu familial, par exemple, puis les réaffecter en
6 000 places en CPE?
M. Lacombe : Bien, ce n'est
pas comme ça que ça fonctionne, c'est-à-dire, si on décide de reprendre des
places en milieu familial parce que ça fait des années qu'on fait des efforts
de recrutement qui ne portent pas fruit, effectivement, bien, ces places-là
pourraient être annulées. Là, c'est de l'hypothétique tout ça, mais, si on
décide, par ailleurs, de lancer un appel... Si, la même année, on décidait d'enlever
1 000 places en milieu familial puis que, dans un autre secteur du Québec,
il y avait un besoin pour <1 000 places en installation...
>
17 h 30 (version révisée)
<
M. Lacombe :
...milieu
familial puis que, dans un autre secteur du Québec, il y avait un besoin pour >1 000 places
en installation, on ne pourrait pas dire qu'on a converti ces places-là, qu'on
les a transformées. C'est des vases qui ne communiquent pas, là.
Donc, les places en milieu familial sont
pour le milieu familial, on ne peut pas les convertir en places en installation.
Si on a besoin de places en installation, on fait des demandes pour des places
en installation dans nos instances décisionnelles au gouvernement. Si on a
besoin de places en milieu familial, c'est une autre chose.
Mme Maccarone : Ça fait
qu'il n'y a pas d'obligation de réaffecter ces places en milieu familial?
M. Lacombe : Bien, en
fait, je viens de vous donner l'article, là, puis de vous le lire.
Mme Maccarone : C'est ça... bien,
le 37.
M. Lacombe : Je dis : Le
ministre peut récupérer, etc., afin de les répartir de nouveau conformément à l'article 93.0.1
ou à l'article 93.0.2. Donc, il y a une façon de les répartir, là, qui est
codifiée. Sinon, effectivement, on peut les annuler.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : Oui, c'est
ça. Bien, il va falloir que je fais la lecture pour mieux comprendre les modalités,
parce que c'est de la façon que... qu'on lit, ce n'est pas clair, pour moi. C'est...
La Présidente (Mme D'Amours) : Bien,
je peux vous donner du temps. Est-ce qu'il y a d'autres intervenants qui
voudraient... Oui, Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Bien, je
pense que ce qu'on aborde là, c'est quand même costaud, là, parce que le
ministre peut en tout temps, de son propre chef, en cours d'agrément, modifier
pour augmenter ou diminuer le nombre de places déterminées. Moi, je trouve que
c'est un gros pouvoir qui est conféré au ministre, ça fait que je pense, ça va
vraiment être important. On a échangé tantôt sur la base de tout ça. Je dois
vous dire que moi, ce n'est pas parfaitement limpide dans mon esprit, ce qui motiverait
le gouvernement à faire ces redistributions-là. Parce que le ministre nous a
dit : Il faut tenir compte de l'équité, mais, en même temps, il nous a dit,
on se comprend, qu'il n'y a pas un endroit au Québec où il y a un surplus de
places subventionnées. Donc, quand il veut faire ce rééquilibrage-là, c'est au
nom de quoi?
Puis l'autre chose, c'est que je pense qu'il
faut une prévisibilité, là. D'un point de vue d'une saine gouvernance
financière, les bureaux coordonnateurs doivent avoir une prévisibilité dans
leur financement. Comme le ministre nous l'a dit, le financement suit le nombre
de places qu'elles ont. Si, à un moment donné, l'année prochaine, on dit à tel
bureau coordonnateur : On vous retire, je ne sais pas, 300 places qui
sont vacantes, 100 places qui sont vacantes, ça a des répercussions sur l'organisation
du bureau coordonnateur. Pendant ce temps-là, on est en transition pour
accueillir les PNR, donc il faut quand même qu'ils aient une prévisibilité de
ressources, comment ils font ça.
Donc, je me questionne beaucoup sur l'ampleur
du pouvoir que le ministre se donne de ne pas faire ça seulement au moment du
renouvellement de l'agrément. Je comprends en théorie qu'on veut une
flexibilité. Là, en plus, c'était trois ans pour renouveler l'agrément. On est
passé à cinq ans, donc ça n'aide pas si on veut agir plus tôt que plus tard.
Mais, en même temps, quand le ministre nous dit : Ah! si je décide de les
retirer sans l'accord, mettons, du bureau coordonnateur, je leur donne 10 jours
pour qu'il me fasse valoir leur point de vue, puis après je rends une décision,
ça m'apparaît quand même un pouvoir extrêmement large qui est conféré au
ministre, là.
Donc, j'aimerais ça qu'il nous rassure un
peu. Comment il va procéder pour... Comment, dans les prochaines années... qui
sont un moment où, justement, on donne des nouveaux pouvoirs, on veut qu'il
fasse des démarches pour aller attirer des nouvelles éducatrices, RSG... En
même temps, ils vont accueillir les PNR. Est-ce que c'est vraiment un pouvoir aussi
large qu'on veut donner, à une période aussi charnière, au ministre, là, qu'il
n'y ait pas plus de prévisibilité?
La Présidente (Mme D'Amours) : Je
vais suspendre les travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 36)
>
(Reprise à 17 h 40)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. Donc, M. le ministre, la parole est à vous.
M. Lacombe : Merci, Mme
la Présidente. Je ne me rappelle pas ce qu'on était en train de...
La Présidente (Mme D'Amours) : C'était
à la... Bien, je peux peut-être redonner la parole à la députée de Joliette.
Mme Hivon : Oui. C'était
pour que le ministre nous expose comment il va arriver à prendre une décision
dans le contexte, avec énormément de fluctuations qu'on va vivre dans les
prochaines années, pour les bureaux coordonnateurs, qui vont essayer de
recruter des personnes pour prendre les places, qui vont intégrer les PNR, que
certaines vont vouloir prendre des places potentiellement subventionnées.
Donc, comment, d'un point de vue de saine
gestion administrative, on peut donner un pouvoir aussi large au ministre de
pouvoir décider en tout temps qu'il veut rapatrier des places? Donc, je veux
comprendre pourquoi il s'octroie un pouvoir aussi large et comment il va l'exercer,
dans quel objectif.
La Présidente (Mme D'Amours) :
M. le ministre.
M. Lacombe : Bien, moi,
je pense qu'on doit avoir ce pouvoir-là. Je pense que le contraire est
surprenant, c'est-à-dire de dire : Bien, actuellement, là, on ne peut pas
faire de modification, sauf si le bureau coordonnateur est d'accord. Bien, évidemment,
ça... on ne peut pas fonctionner comme ça, c'est très compliqué.
Mais je vous donne un exemple. Le bureau
coordonnateur de la <région...
M. Lacombe :
Mais je
vous donne un exemple. Le bureau coordonnateur de la >région de Québec
nous dit : Moi, je prendrais des places de plus. On ne peut pas, en ce
moment, faire de redistribution. On en a qui sont inoccupées ailleurs au
Québec, puis pas une marge de manoeuvre normale, là, des centaines de places, mais
on peut... on ne peut même pas dire, nous, là, comme gestionnaires, là, à l'intérieur
du ministère : Bien là, répartissons les ressources de façon stratégique.
On ne peut pas faire ça actuellement.
Je pense que c'est un problème. On ne veut
pas mettre la hache dans le milieu familial. On ne veut pas couper les jambes
du milieu familial. Au contraire, on veut lui donner des ailes, mais, pour ça,
il faut qu'on ait des outils qui sont flexibles. Puis moi, je dis que le milieu
familial fait partie de la solution, parce qu'à chaque fois qu'on crée un
milieu familial, bien, on fait diminuer la liste d'attente, ça coûte moins cher
à l'État. Ça amène des vertus qui sont différentes pour les enfants, tu sais, entre
autres, au niveau de l'attachement, la maturité affective. La rapidité aussi de
mise en place de ces services-là sont beaucoup plus... est beaucoup plus rapide
que dans les installations. Donc, moi, j'espère qu'on va être capable de tout
les combler. C'est optimiste de dire ça, mais je pense qu'il faut miser... il
faut miser là-dessus, mais quand il y a...
Donc, ce n'est pas seulement de diminuer,
là, les agréments... les places à agrément, mais ensuite c'est aussi de pouvoir
les augmenter. On n'a pas ce pouvoir-là actuellement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée de Joliette.
Mme Hivon : Mais le ministre tantôt
nous a aussi dit : Évidemment, il n'y a pas une région au Québec où il y a
un surplus de places subventionnées. Est-ce qu'il maintient ça? Est-ce qu'il...
je veux dire, c'est son...
M. Lacombe : Bien oui, tout à
fait, là. Il n'y a pas de région où il y a trop de places à 8,70 $.
Mme Hivon : O.K. Donc, en
fait, ce qu'il veut nous dire, c'est qu'il y a des places où il y en a beaucoup
trop par rapport à d'autres endroits où on pourrait en manquer. Est-ce qu'il y
a des régions, en ce moment, où on manque de places en milieu familial, où il y
a un surplus d'intérêt?
M. Lacombe : Québec.
Mme
Hivon
: À
Québec?
M. Lacombe : À Québec, là, on
a un exemple, actuellement. Mais je veux juste clarifier ce que je dis, là. Quand
je dis : Il n'y a pas une place au Québec où, au global, on a un surplus
de places subventionnées,c'est ça, globalement, quand on regarde ça, il n'y a
pas... ça n'arrive pas, là, qu'on a trop de places subventionnées qui sont
disponibles, là, je veux dire, mais... Donc, ça, c'est un fait, là, mais il
reste que si, au bureau coordonnateur, il y a des places qui sont inoccupées puis,
je ne le sais pas, il y en a 500 qui sont inoccupées, bien, c'est clair qu'il
faut inciter le bureau coordonnateur à faire de la prospection puis de l'accompagnement.
Mais si, par exemple, à Québec, on en a
besoin, de places, bien là, je pense qu'on peut aller piger là en attendant,
les envoyer à Québec, en envoyer peut-être, je ne sais pas, moi, une centaine à
Québec en disant : Bien là, il te reste quand même une très bonne marge de
manoeuvre, là, toi, je ne sais pas, en Outaouais. Même si au total, on manque
de places subventionnées, ces places-là ne sont pas attribuées, elles sont
comme sur la tablette, là. Moi, je pense que ça doit devrait devenir un peu
comme un... des vases qui peuvent communiquer pour augmenter ou pour diminuer,
pour repartager ça un peu partout.
Mme Hivon : Puis mettons que
l'Outaouais dit «oui» ou que le ministre, de son propre chef, dit : Je
vous en enlève 200 pour les envoyer à Québec, puis que l'Outaouais, là, développe
un superprogramme de recrutement entre temps, il y a plein de PNR qui
développent un intérêt, qui veulent, dans deux, trois ans, avoir des places,
est-ce que le ministre va redonner des places, donc reprendre des places d'une
autre région puis là dire à l'Outaouais : Vous aviez donné des places à
Québec, mais vous en avez encore besoin parce qu'il n'y avait pas de...
partout, il n'y avait pas de surplus?
M. Lacombe : Tout à fait.
C'est juste...
Mme
Hivon
: Donc,
c'est comme ça que le ministre va jouer au fil du temps.
M. Lacombe : Oui, mais là...
Je dirais, ultimement, oui, mais avant qu'on se rende là, là, puis qu'il y ait
un... il faut se donner une période de transition, là. On va accueillir,
pendant les quatre prochaines années, des PNR, puis il faut que tout le monde
ait une marge de manoeuvre suffisante, là. Parce qu'à un moment donné,
moi-même, là, je me suis dit : On est allé loin dans ce processus-là, là.
On s'est dit : Bien, est-ce qu'on va les récupérer, ces places-là? Puis on
repart sur des nouvelles bases, et tout, puis je me suis dit : Non, parce
que, de toute façon, on s'en vient avec le rapatriement des PNR, ça ne sert à
rien, là. Il faut laisser ces places-là au jeu dans le réseau. Donc, c'est pour
ça qu'on les a laissées là, que j'ai décidé de les laisser là.
Et donc, là, oui, moi, je suis tout à fait
d'accord qu'il faut leur laisser une marge de manoeuvre, mais il faut aussi se
donner le pouvoir d'agir quand on a besoin. Comme là, dans le coin de Québec,
Sainte-Foy, on a une demande d'augmenter, de plus d'une centaine de places. On
ne peut pas, puis là, moi, je trouve que ça n'a pas de sens, là. Donc, il faut
que la loi nous donne ce pouvoir-là, tu sais. C'est des places... ça
appartient... ça n'appartient pas aux bureaux coordonnateurs, là, tu sais. C'est
un bien public, là. Il faut qu'on soit capable de l'attribuer aux endroits où
on en a le plus besoin, puis si, après ça, eux, ils ont d'autres <besoins,
on va les combler.
Mme Hivon :
Moi, le souci principal que je veux...
M. Lacombe :
...>besoins, on va les combler.
Mme Hivon : Moi, le
souci principal que je veux transmettre au ministre, c'est que je pense qu'on rentre
dans une période de grands changements avec les PNR, avec la période de
transition, avec le fait qu'on espère qu'il va y avoir des nouveaux moyens qui
vont susciter de l'intérêt pour avoir aussi des RSG qui vont lever la main pour
venir prendre les places.
Donc, je pense que ça prend une période
aussi de stabilité, compte tenu du fait que le ministre lui-même l'a dit que,
quand on retire des places, ça diminue évidemment la subvention. Ça veut dire
des employés en moins, ça veut dire... Donc, je pense que tout le monde doit
bénéficier quand même d'une période d'accalmie, puis que ce pouvoir-là, qui est
très, très large, je ne vois pas trop comment le ministre exercerait ça dans
six mois, dans un an.
Et donc c'est pour ça que je me demande :
Est-ce qu'on n'est pas mieux de justement prévoir une période de transition
avant que ce pouvoir-là ne soit effectif comme ça, là, ou une période de délai
plus longue pour avis aux concernés, là?
M. Lacombe : Bien, tu
sais, prenons le cas actuel, là, c'est un... C'est aussi un souci de bonne
gestion, là. Tu sais, imaginez la situation, on a un bureau coordonnateur... On
a plus de 23 000 places, là, selon les dernières données que j'ai,
là, qui sont inoccupées en milieu familial — je vois la députée de Sherbrooke
qui note — et donc, là, ça, ça dort. C'est autorisé, là, mais ça
dort. Sainte-Foy, on a un bureau coordonnateur qui me dit : Bien là, moi,
j'aimerais avoir 140 places de... je dis 140, là, j'espère que c'est le
bon chiffre... de plus à l'agrément. Là, on lui dit : Bien, d'abord, ce n'est
pas... on ne peut pas réattribuer. Il y a beaucoup de bureaux coordonnateurs
qui ont plus de 300 places vacantes. On ne peut pas accéder à sa demande,
mais on modifie son agrément... et donner ça. Puis ça amène toute la réflexion :
Est-ce qu'on va vraiment, comme ministère, être en demande budgétaire pour
créer des nouvelles places, alors qu'on en a 23 000 qui dorment sur une
tablette? Ça, tu sais, je n'ai aucune crédibilité, là, si je me présente devant
mes collègues, Finances, Trésor, en leur demandant ça, alors que j'en ai
23 000 qui ne sont pas occupées. Il faut être capable d'avoir une
flexibilité.
Est-ce que, dans ce cas-ci, on pourrait l'utiliser?
Tout à fait. Moi, je pense que ça, c'est un cas simple, là. On est capable d'aller
piger à gauche puis à droite ou juste à un endroit puis dire : Parfait, on
te les donne. Mais est-ce que ça va être généralisé? Moi, je suis d'accord avec
vous, là, non, parce qu'il faut qu'on leur laisse cette marge de manoeuvre là.
D'abord, on leur donne maintenant une obligation dans la loi de faire de la
prospection. Puis, ensuite de ça, le bassin de gens qui vont venir les voir au
cours des quatre prochaines années va être énorme, là. Ça fait que moi, je suis
d'accord avec vous, là, ça ne sera pas... mais il faut qu'on ait la possibilité
de le faire quand on en a besoin, par contre.
Mme Hivon : Bien, je
pense que la suggestion que je ferai au ministre, dans le réel des choses, c'est
que, pour s'assurer de minimiser au maximum l'instabilité des BC dans cette
période-là charnière, ce serait que, si on doit absolument transférer des
places — je comprends le cas de Québec — c'est qu'on ne dise
pas à l'Outaouais, à un BC : On va te prendre 100 places, avec les
impacts financiers que ça a tout de suite sur toi, puis on va les transférer,
mais on va en prendre cinq là, cinq là, cinq là, puis on va garantir une
stabilité financière pour que vous passiez à travers votre période de
transition.
M. Lacombe : Tout à
fait. Tout à fait, mais...
Mme
Hivon
: Je
voudrais juste être rassurée là-dessus, parce que c'est sûr que de perdre un BC
qui perdrait 100 places, à qui on dirait : On t'en enlève 100 puis on
les envoie à un BC à Québec, il va y avoir un impact direct, donc... alors qu'on
est dans une période où il peut être, justement, en prospection, il va
accueillir des PNR.
Donc, je ne sais pas, concrètement
parlant, mais je pense qu'on devrait quand même garantir une stabilité
financière.
M. Lacombe : Bien, tout
à fait. Puis, tu sais, là, on entre dans les façons de faire du ministère, mais,
tu sais... Nous, là, on veut que ces places-là soient offertes au plus sacrant.
Plus il y en...
• (17 h 50) •
Mme Hivon : Mais pas n'importe
comment.
M. Lacombe : Pas n'importe
comment, mais, tu sais, plus il y en aura de faites, là, plus notre vie va être
simplifiée, là. Moi, à chaque place qui se crée en milieu familial, là, ma vie
professionnelle est plus belle. Ça fait que, tu sais, je veux que ça arrive, puis,
pour que ça arrive, il faut que les bureaux coordonnateurs aient les moyens de
développer ça. Leur financement, là... Je pense que... Je pense, ça va répondre
à votre question. Le financement des bureaux coordonnateurs, il est établi en
fonction du nombre de places à l'agrément, mais ce n'est pas une place équivaut
à x dollars...
Mme
Hivon
: C'est
par strates.
M. Lacombe : ...ça fonctionne
par strates. Donc, on est capables, là, de dire : Si on enlève
60 places à ce BC là, ça ne touche pas son financement. On envoie ça dans
un BC, parce que c'est des places autorisées qui peuvent être financées par le
gouvernement. On n'est pas en demande budgétaire pour rien. On est capables d'envoyer
ça puis on garde une marge de manoeuvre au BC pour qu'il soit capable d'avoir
les ressources humaines pour développer le reste <des places. Moi, je
pense qu'avec cette... avec ça, on est capables, là.
Mme Hivon :
Bien,
je pense...
M. Lacombe :
...>des
places. Moi, je pense qu'avec cette... avec ça, on est capables, là.
Mme Hivon : Bien, je pense qu'on
a le même objectif, donc c'est que ça marche, puis qu'il y en ait qui se crée,
puis qu'on diminue la liste d'attente. Ça fait que ça, il n'y a pas de doute. J'aimerais
juste ça que le ministre, tu sais, il nous dise clairement qu'il n'a aucun
objectif de diminuer, dans les prochaines années, le financement des bureaux
coordonnateurs parce qu'il veut, justement, leur donner tous les moyens pour qu'elles
remplissent... pour qu'ils remplissent leur mission d'aller offrir...
M. Lacombe : Ce n'est pas ça,
l'objectif.
Mme
Hivon
: ...ces
nouvelles places là.
M. Lacombe : Ce n'est pas du
tout ça, l'objectif. Est-ce... Je dis toujours la vérité, là. Donc, est-ce que
ça peut arriver? Peut-être, moi, je ne le sais pas, là, mais ce n'est pas du
tout, du tout, du tout ça l'objectif. Ce serait contre-productif, parce que si,
là... imaginez, là, qu'on est... il y a un gouvernement qui arrive, ce serait
une très mauvaise décision, là, de vouloir sauver de l'argent comme ça. Parce
qu'un gouvernement qui arrive puis qui dit : Bien là, il faut faire l'équilibre
budgétaire, ça fait que là... On peut rapatrier ces places-là qui ne sont pas offertes,
puis ça va baisser le financement des bureaux coordonnateurs, ça fait qu'on va
sauver quelque... pas tant d'argent que ça, là. On va être capable de sauver
quelques centaines, quelques millions de dollars là.
Bien, le gouvernement qui fait ça, là, au
lieu de miser sur le milieu familial, bien, il tombe en déficit de places,
probablement, aussitôt qu'il y a des besoins, parce que là il arrête la
prospection en milieu familial. Qu'est-ce qu'il fait? Bien, il est obligé de se
faire autoriser des places qui coûtent deux fois plus cher en installation, ça
fait qu'on ne sauve pas un cent, là. Ça fait qu'il y a... même que ça nous
coûte plus cher, ultimement. Ça fait que, tu sais, je pense vraiment que les
gens qui font des compressions budgétaires, habituellement, sont des gens qui
savent compter, là, puis je pense qu'ils réaliseraient bien qu'il n'y aurait
pas d'argent à faire en coupant un bureau coordonnateur.
Mme Hivon : C'est pour ça
que, dans cette optique-là, j'encourage le ministre à prendre l'engagement de
ne pas toucher au financement pour une période x. C'est juste que je pense que
ça rassurerait tout le milieu. Vous vous rappelez quand l'AQCPE est venue. Ils
ont fait part de cette inquiétude-là — je n'invente pas ça dans ma
tête, là, — de savoir, là, on a une période de transition, de ne pas
avoir une prévisibilité, de savoir peut-être qu'il va y avoir des places de
transférées, peut-être que ça pourrait avoir un impact sur le budget de
fonctionnement.
Je pense que... dans l'optique exactement
où le ministre le dit que ce ne serait pas de la saine gestion d'aller
peut-être épargner, je ne sais pas, un 50 000 $, un 100 000 $
pour après se créer de l'instabilité puis ne pas donner de prévisibilité... Je
pense que le ministre devrait juste dire : Pour la période de transition
x, on devrait garantir, là, qu'il n'y aura pas de baisse de financement des
bureaux coordonnateurs.
M. Lacombe : Bien, c'est ça l'objectif,
là. Bien, tu sais, prendre des engagements comme ça, ça nous revient toujours
dans la face à un moment donné, parce qu'il y a quelque chose qu'on n'avait pas
prévu, puis là il faut agir, puis là on s'est... Tu sais, moi, je veux juste
dire, là, ça ne devrait pas arriver. Ce n'est pas ce que je souhaite puis...
Bien là, mon mandat finit bientôt, de toute façon, là, mais, moi ce n'est pas
du tout ça que je souhaite, puis ce n'est pas construit comme ça, puis on a
besoin de tout ce monde-là. Puis honnêtement, là, avec les augmentations de
budget qu'on a eues au ministère de la Famille, là, tu sais, c'est des sommes
qu'on peut autofinancer, là, pratiquement, là, ce qu'on sauverait en les
coupant, là, dans leur agrément. Ça fait que ce n'est pas... Tu sais, sur le
budget total du ministère qui va dépasser, tu sais... en tout cas, c'est «irrelevant»,
là, c'est une goutte d'eau.
Mme Hivon : Je comprends ce
que le ministre dit puis je suis prête à croire en sa bonne foi, mais,
justement, il dit que son mandat se termine. On ne sait pas de quoi l'avenir
est fait puis, quand on fait des lois, on les fait pour la postérité. Puis je
pense que personne ici ne souhaiterait qu'il y ait de mauvaises surprises avec
d'autres orientations qui pourraient être prises par un autre ministre, par un
autre gouvernement. Moi, je pense qu'on devrait écrire quelque part qu'il y a
une période de transition.
M. Lacombe : Dans la loi?
Mme Hivon : Quelque part ou...
je veux dire, c'est... Bien, il n'y a rien d'impossible, là. On peut tout faire
dans une loi, donc...
M. Lacombe : Non, mais on est
dans une logique de développement, je veux dire. Je ne pense pas qu'on va
inclure dans la loi qu'on ne coupera pas le financement. Tu sais, je ne vois
juste pas comment... On est dans une logique de développement. On met sur pied
des incitatifs de démarrage, qui coûtent des millions, tu sais, ça fait qu'on
est résolument tournés vers le développement. Tu sais, on vient d'investir plus
d'un milliard par année de plus que ce qu'on investissait dans nos services de
garde. Moi, je pense que ça parle de soi-même, là.
Mme Hivon : Moi, je fais
juste dire que minimalement, Mme la Présidente, si le ministre le disait puis
prenait, au nom de son gouvernement, cet engagement-là, ça rassurerait
beaucoup, puis on ne serait pas en train de se creuser les méninges puis on
dirait après, s'il y a un changement... Bien, le prédécesseur avait pris l'engagement,
ce n'est pas normal qu'on soit en train de couper à gauche, à droite des
budgets de bureaux coordonnateurs dans une période de transition avec autant d'instabilité.
M. Lacombe : Je ne pense même
pas, honnêtement, que je peux m'engager à dire que le gouvernement <ne
coupera pas, parce que, je veux dire, si jamais il y avait une commande...
M. Lacombe :
...>ne
coupera pas, parce que, je veux dire, si jamais il y avait une commande de ci
ou de ça, tu sais, à un moment donné, on a des directives à suivre. Mais ce que
je peux vous dire, là, c'est que moi, je m'engage, là, d'ici la fin du
mandat... parce que je contrôle ce que moi, je contrôle, là. Mais l'engagement
que je peux prendre, c'est que moi, d'ici la fin de mon mandat, si on a de la
réattribution de places à faire, ce sera en nous assurant, là, que dans les
brackets de financement, on fait tout ce qu'on peut pour ne pas les couper, là...
pour donner le maximum de ressources puis ne pas couper de ressources
financières aux bureaux coordonnateurs pour qu'ils soient capables de
développer les places qu'ils ont puis d'intégrer les PNR. Puis l'engagement que
je prends, là, moi, là, c'est que, si c'est moi qui est en poste, là, je vais m'assurer
de piger où je peux piger dans ce bassin-là avant d'aller couper leur
financement. Je vais peut-être me faire chicaner d'avoir dit ça, mais...
Mme Hivon : Je ne
penserais pas.
M. Lacombe : ...c'est
mon intention.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Merci. Je
vais avoir quand même plusieurs questions. Bon, le ministre a répondu à une d'entre
elles en me disant qu'il y avait 23 000 places non réparties en ce
moment. J'aimerais ça savoir comment ça a évolué dans les derniers mois,
ces chiffres-là.
Donc, 23 000, c'est le chiffre le
plus récent. Disons, si on se place il y a un an, il y en avait combien? Puis j'essaie
de voir combien ont été finalement réparties, là, dans la dernière année, par
exemple.
M. Lacombe : Ah! il y a
un an... Là, le dernier chiffre, c'est 23 000. Il y a un an, je ne me
rappelle pas exactement on était à combien, mais c'était dans les mêmes eaux.
Mais on aura l'occasion de revenir plus tard avec des chiffres plus à jour sur
l'évolution du milieu familial.
Mme Labrie : À quelle
occasion?
M. Lacombe : Bien, plus
tard, là. De toute façon, ce n'est pas le bon forum pour parler de ça, là.
Mme Labrie : Bien, je
pense que c'est le bon endroit.
M. Lacombe : Bien, les
crédits s'en viennent en plus. Vous allez me poser quelques questions
là-dessus.
Mme Labrie : Bien, on va
en poser, surtout si on n'a pas les réponses aujourd'hui. Mais, en tout cas, j'entends
que c'est stable. C'est stable depuis un an.
M. Lacombe : Il y a une
amélioration.
Mme Labrie : Il y a une
amélioration faible puisqu'on me dit que c'est quand même similaire aux
chiffres de l'année passée. Donc, il n'y a pas eu un mouvement de masse, là, de
milieux qui souhaitaient être régis par un bureau coordonnateur.
M. Lacombe : Je vais
invoquer mon droit de garder le silence.
Mme Labrie : Ah mon Dieu!
O.K. Quand les places ne sont pas réparties, j'entends qu'il y a quand même une
partie des fonds qui va aux bureaux coordonnateurs, parce que ces places-là lui
sont attribuées, même s'ils ne les gèrent pas vraiment, parce qu'elles ne sont
pas utilisées, puis qu'il ne fait pas, donc, l'évaluation de ces milieux-là ni
l'accompagnement parce qu'elles ne sont pas utilisées. Eux autres, leur
financement n'est en rien modifié par le fait que, par exemple, le tiers des
places qui leur sont attribuées ne sont pas réparties, ou même plus que ça, ça
ne change rien à leur financement. Mais le reste de l'argent qui servirait à
subventionner la place, finalement, puis à être versé aux éducatrices qui les
prennent en charge, il arrive quoi avec?
M. Lacombe : Bien, cet
argent-là n'est pas dans les crédits du ministère de la Famille à ce moment-là.
Donc, les places nous sont octroyées, mais les crédits ne sont pas immobilisés,
là, au ministère. Donc, les crédits ne nous sont pas attribués.
Mme Labrie : Ça fait que
ça retourne au fonds consolidé.
M. Lacombe : Bien, c'est-tu
le fonds consolidé? Là, je ne le sais pas, là, mais ce n'est pas octroyé dans
nos crédits, en tout cas.
Mme Labrie : O.K.
Combien le ministre attend de PNR dans le réseau, là, d'ici l'entrée en vigueur
des dispositions de la loi, là, d'ici quatre ans? Il s'attend d'en ajouter
combien?
M. Lacombe : Nos...
notre pronostic pour les PNR? Bien, il y a eu l'analyse d'impact réglementaire
qui a été produite, là, puis ça... en tout cas, c'est toujours très
approximatif parce qu'on se base sur des... Bien, moi, je pense que... Excusez-moi.
Je pense que... Pouvez-vous répéter votre question? J'étais déconcentré. Excusez-moi.
Mme Labrie : Je veux
savoir c'est quoi, l'estimation... parce que, dans quatre ans, là, la... les
dispositions pour les PNR vont entrer en vigueur.
M. Lacombe : Oui, combien
de PNR on va...
Mme Labrie : Combien on
s'attend de PNR qui rejoignent le réseau?
M. Lacombe : Bien, je
vais dire le plus possible, parce que, dans notre analyse d'impact
réglementaire, il y a une cible qu'on s'est donnée. Mais moi, je préfère me
dire qu'on est capables d'être encore plus ambitieux que ça, parce qu'en même
temps, là, c'est tellement, là... tu sais, on se base... on essaie de faire les
calculs les plus... On ne veut pas avoir l'air trop optimistes, mais, en même
temps, on n'est pas non plus pessimistes.
Mme Labrie : ...
M. Lacombe : Bien, la cible...
On est à combien, Louis-Philippe? On est à...
Une voix : ...
• (18 heures) •
M. Lacombe : Oui, c'est
ça. On pense qu'il y a à peu près 30 % des PNR qui vont refuser de se
joindre... mettons, 33 %, là. Je pense... on était à deux tiers-un tiers.
Mme Labrie : O.K. Mais
ça fait combien de places, là, disons, sur les 23 000 qui sont non
réparties? En ce moment, là, combien risquent d'être consacrées à recevoir les
PNR?
M. Lacombe : Deux tiers,
c'était 8 000... 8 000 quelques, là. Bien là, vous pouvez aussi me
dire juste ce que vous voulez <savoir, là...
>
18 h (version révisée)
<17927
M.
Lacombe :
...8 000 quelques, là, mais là vous pouvez aussi
me dire juste ce que vous voulez >savoir, là, la finalité, oui.
Mme Labrie : Non, mais j'essaie
d'avoir le portrait de la situation, parce que c'est de ça dont on parle, là,
en ce moment. Donc, il y en a probablement 8 000 qui vont être attribuées
aux PNR qui vont se joindre au réseau dans la prochaine année, c'est ça? C'est
l'estimation, puis là on souhaite que ça soit plus, évidemment, on souhaite que
ça soit 100 %, mais...
M. Lacombe : On peut se
donner cet objectif-là.
Mme Labrie : O.K. Ensuite,
là, vous avez dit qu'il y en a, en ce moment, des bureaux coordonnateurs dont
toutes les places à l'agrément sont réparties. C'est ça?
M. Lacombe : Oui.
Mme Labrie : Vous avez parlé
de Québec. Est-ce que c'est le seul?
M. Lacombe : Non, ce n'est
pas le seul. Là, je ne connais pas la liste par coeur, par exemple.
Mme Labrie : O.K. Mais dans
ces endroits-là...
M. Lacombe : Vous êtes dans
les questions précises aujourd'hui.
Mme Labrie : Bien, c'est
parce que c'est quand même un enjeu important. Dans ces endroits-là, en ce
moment, ça veut dire que ce n'est pas possible pour une personne qui souhaite
soit devenir un milieu régi, et qui est une PNR en ce moment, et qui souhaite
être régie, ce n'est pas possible de rejoindre le réseau, en ce moment, par
exemple dans le bureau coordonnateur de... dont vous parlez, à Québec...
M. Lacombe : Pas subventionnées...
Mme Labrie : Elles peuvent
devenir régies...
M. Lacombe : Non
subventionnées.
Mme Labrie : Non
subventionnées. Donc, elles se... elles pourraient se conformer à la loi quand
même en ce moment.
M. Lacombe : Oui.
Mme Labrie : O.K. Puis
quand...
M. Lacombe : Donc, tantôt,
les PNR dont vous parlez, là, ça ne veut pas dire qu'elles vont vouloir offrir
des places non subventionnées. Mais je ne veux pas vous scooper, là, sur une
prochaine intervention, mais cet argent-là, tu sais, par ailleurs, ce n'est pas
de l'argent qui est mis dans un petit compte, là, de côté, là, puis qui peut
être utilisé, c'est... si on en a besoin, les places vont nous être octroyées.
Mais, par ailleurs, on est aussi beaucoup
en demande sur autre chose, tu sais, puis je le disais, là, on a augmenté notre
budget de plus de 1 milliard. En fait, les... je ne devrais pas dire «notre
budget», là, parce que, par exemple, la hausse du crédit d'impôt n'en fait pas...
ne fait partie de notre budget, mais, en termes de dépenses gouvernementales,
dans le cadre du Grand chantier, on est à plus de 1 milliard de dollars
par année. Ça fait que, tu sais, on ne perd pas d'argent, là, tu sais. Ces
places-là en milieu familial, qu'on n'a pas à nos crédits, par ailleurs, on est
en demande d'argent sur bien, bien d'autres choses, ça fait que c'est géré de
façon séparée.
Mme Labrie : Bien, en fait,
ma prochaine question, c'était : Quand le ministre retire des places à l'agrément,
est-ce qu'il est obligé de les réattribuer à un autre bureau coordonnateur ou
il peut aussi s'en servir pour créer des places autrement, par exemple, en
installation? Puis je pose la question parce que, là, on nous dit : Bon,
il y en a 23 000 qui sont non réparties, on estime qu'il y en a 8 000
dont on va avoir besoin pour accueillir les PNR qui vont se joindre au réseau. Disons
qu'on se garde un petit lousse, puis quelques milliers de plus qui vont venir
parce qu'elles n'avaient pas de milieu familial avant, mais elles décident de
se lancer dans la profession de responsable de services éducatifs en milieu
familial. Il va en rester quand même plusieurs milliers, là, de non réparties.
C'est quoi, les possibilités du ministre? Est-ce qu'il est obligé de les
répartir à d'autres bureaux coordonnateurs ou il peut les attribuer à des
projets d'installations et donc bonifier des appels de projets?
M. Lacombe : Bien, on a eu
cette discussion-là tantôt avec la députée de Westmount—Saint-Louis. C'est
séparé. C'est vraiment séparé. On a des places en milieu familial, on a des
places en installation qui sont octroyées dans le cadre d'appels de projets. Ça
fait que, disons, moi, comme ministre, là, dans le cadre du Grand chantier,
quand on a dit : On fait un appel de projets de 17 000 places,
bien, les Finances ou le Trésor ne me disent pas : Bien là, il faut que tu
convertisses tes places. Tu sais, on n'est pas... des places en milieu
familial, on n'est pas là, là. Tu sais, si on a besoin de places en installation,
on demande des places en installation. Si on a besoin de faire fonctionner les
places en milieu familial parce qu'on trouve des gens pour les offrir, bien là,
on les a. C'est deux choses séparées.
Mme Labrie : Bien, je
comprends que c'est deux choses séparées, mais si on fait le calcul, là, c'est
quand même au moins 10 000 places qui sont... qui vont rester
virtuelles, probablement, si ce n'est pas 15 000, là. Parce que le
ministre nous dit que, sur les 23 000, il y en a besoin... il estime en
avoir besoin de 8 000 pour les PNR, il en reste 15 000. Mettons qu'on
se garde du lousse, là, pour les autres qui initient un nouveau milieu
familial, ça laisse quand même plusieurs milliers de places qui vont continuer
de flotter, pour lesquelles les bureaux coordonnateurs vont continuer de
recevoir des subventions pour les gérer, mais qu'il n'y a pas de demande, là.
Tu sais, elles sont là depuis longtemps, là. Ce n'est pas comme si c'était un
nouveau problème, là, le fait qu'elles ne soient pas en demande, ces places-là,
pour...
M. Lacombe : Est-ce que vous
voulez faire un lien avec la conversion, mettons, d'installations non... parce
que, si c'est ça, l'objectif, là, je vous vois venir, quand même, là, mais...
Mme Labrie : Bien, ce que je
suis en train de dire, c'est : Combien de temps on va laisser ça aller, de
se dire : Il y a 10 000, 15 000 places qui dorment sur des
tablettes encore après avoir accueilli, là, toutes les PNR qu'on espère voir
venir dans le réseau? Ces places-là vont continuer de flotter sur des
tablettes, là, puis c'est de l'argent qui est demandé au ministre des Finances,
<finalement...
Mme Labrie :
...puis
c'est de l'argent qui est demandé au
ministre des Finances, >finalement
pas utilisé, qui continue de... bon, de servir à on ne sait pas trop quoi,
alors que, bien, peut-être qu'il y aurait moyen de développer des places
autrement, là.
M. Lacombe : Bien là, c'est
comme... il y a deux visions, là. Tu sais, c'est... Moi, je pense qu'il faut
effectivement laisser le temps aux PNR, dans une période de transition, de
venir avant de faire l'inventaire. Puis ça, je l'ai dit clairement, là, au
début du mandat, moi, je voulais reprendre ces places-là. Puis, à un moment
donné, je me suis dit : Ah! non, non, parce que, là, on va reprendre... Ça
n'a pas de sens, on ne fera pas ça. On va... On veut que les PNR se régissent.
Ça fait que j'ai pris la décision de les
laisser là. Donc, conséquemment, puis je suis d'accord avec la députée de
Joliette, il faut laisser le temps au réseau d'intégrer le maximum de PNR, de
voir quel choix les PNR vont faire, subventionnées, pas subventionnées, puis
dans quatre... puis là, tu sais, disons, dans cinq ans, six ans, on aura
développé toutes nos places en installation aussi. La période de transition
pour les PNR sera finie. On fera le bilan à ce moment-là, mais là on est
vraiment...
Aujourd'hui, là, moi, je ne peux vraiment
pas vous dire à quoi ça va ressembler, là. Tu sais, je pense, les parents vont
tous avoir une place, mais, tu sais, dans quel type de service? Là, ça, c'est
difficile pour moi de répondre à ça puis de vous dire il va rester combien de
places non réparties, mais, à ce moment-là, effectivement que, si tous les
enfants ont une place puis qu'il y a des places qui dorment sur les tablettes,
bien, ce n'est pas de l'argent qui est dans nos crédits. Donc, ce n'est pas une
compression, mais on sera capables de dire : Bien là, tu sais, ces
places-là, est-ce qu'on en a vraiment besoin? Je ne sais pas, tu sais, dans le
cadre de... globalement, le gouvernement, comment on va gérer ça, à ce
moment-là, comment les gens qui seront là vont gérer ça, mais je pense qu'effectivement
on va avoir une question à se poser, parce qu'on va avoir ces places-là sur
papier, inutiles, pas les crédits, parce qu'on n'a pas besoin des crédits. Ça
sera une question que les gens, à ce moment-là, qui seront au ministère de la
Famille se poseront.
Mme Labrie : Mais de ce que j'entends
du ministre, donc, il n'a pas besoin de latitude législative pour pouvoir faire
autre chose avec ces places-là. Il peut déjà... Il n'a pas besoin,
éventuellement, d'aller les récupérer, si elles restaient toujours en
flottement sur une tablette, pour pouvoir développer d'autres types de places.
Il n'a pas besoin de cette disposition-là.
M. Lacombe : ...on va avoir
le pouvoir de les récupérer avec ce qu'on se donne comme pouvoirs. On va avoir
le pouvoir de les récupérer, mais c'est que c'est... c'est que ça ne communique
pas. Si j'ai un besoin pour des places en installation, je demande des places
en installation, si j'ai... Donc, je vais voir mon collègue Eric Girard puis là
je dis : Bon, Eric, on a un besoin, etc. Puis Eric est très ouvert aux
services de garde, ça fait qu'il nous donne ce qu'on a besoin, mais si... Je n'ai
pas besoin de négocier pour dire : Oui, bien là, on va convertir ces
places-là en milieu familial. Non, on n'a pas les crédits, de toute façon, ça fait
que ce n'est pas dans notre portefeuille actuellement. Si on en a besoin, on va
l'avoir, mais actuellement on ne l'a pas. Donc, on n'a pas besoin de faire de
troc ou d'échange. Ce n'est pas de l'argent qui dort dans nos coffres, c'est de
l'argent qui est utilisé ailleurs dans le budget, là, du gouvernement.
Mme Labrie : Puis là, en ce
moment, la façon dont l'article est formulé, le ministre peut aller les
rechercher, même si ce n'est pas pour les réattribuer.
M. Lacombe : Bien,
ultimement, ça pourrait être possible, effectivement, oui.
Mme Labrie : Parce que, quand
on le lit, ça dit qu'il peut modifier ou augmenter le nombre de places pour l'agrément,
mais ça ne dit pas pour aller les réattribuer à un autre bureau coordonnateur.
Il peut le faire, peu importe.
M. Lacombe : Bien là, il y a
comme un jeu de... pardon, il y a comme un jeu de ping-pong, là, où on dit...
on fait référence à d'autres articles, puis un de ces articles-là, qui est sous
l'article 93, je pense, c'est 93.0.7 ou 93.0.3...
Une voix : ...
M. Lacombe : C'est l'article 37
du projet de loi, on dit qu'on peut les réaffecter «en vertu de», puis là il y
a deux autres renvois à deux autres articles ou les... ou les annuler, là.
Mme Labrie : ...donc, il peut
les annuler. C'est ça que je comprenais.
M. Lacombe : C'est ça, exact.
C'est ça, je vous dis, là, c'est une possibilité, oui.
Mme Labrie : Mais il n'aurait
pas besoin de les annuler pour pouvoir développer en installation à la place. C'est
ce que le ministre m'a confirmé deux fois, là.
M. Lacombe : C'est ça...
Bien, actuellement, c'est...
Mme Labrie : Il peut les annuler,
mais il n'a pas besoin de le faire pour se donner le droit de les développer
autrement.
M. Lacombe : C'est ça.
Meilleur exemple, c'est, actuellement, là, on développe 37 000 nouvelles
places puis on en a 23 000 qui dorment en milieu familial, entre
guillemets, mais, comme je dis, ce n'est pas de l'argent qu'on a puis qui
attend d'être dépensé.
• (18 h 10) •
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
interventions? Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Oui. Puis dans la
philosophie du ministre, moi, je comprends bien, là, installations, pas vase
communicant avec milieu familial, il s'enligne avec son chantier pour
développer toutes les places en installation qui sont requises pour avoir le
nombre de places requises par rapport aux besoins. Il ne... il n'y a pas une
partie de sa tête qui calcule, qui fait des hypothèses : J'ai mis tel
chiffre pour le nombre de places en <installation...
Mme Hivon :
...chiffre
pour le nombre de places en >installation que je veux développer, parce
que je pense que, d'ici deux ans, je vais avoir 30 % de mes places en
milieu familial vacantes en ce moment qui vont trouver preneur. Dans ses
calculs, là, pour répondre à l'ensemble des besoins qui sont nommés par les
parents du Québec, quelle place il fait, dans son analyse, à toutes ces places
vacantes en milieu familial?
M. Lacombe : Bien, le choix
que j'ai fait, c'est de... parce que le milieu familial... Puis, tu sais, je
sais qu'il y a des... Je me suis parfois fait attaquer à l'effet que je ne
croyais pas au milieu familial, etc. Je ne sais pas d'où ça sort, là, parce
que, tu sais, je veux dire, les dernières négos le démontrent, les incitatifs,
etc., mais le... Il reste que, malgré toutes les vertus que moi, j'y trouve, c'est
un milieu qui est beaucoup plus instable que les installations. Donc là, le
calcul que moi, j'ai dû faire... puis c'est un calcul qui a coûté plus cher au
gouvernement. Si on avait voulu être plus économe, on aurait pris le milieu
familial en considération. Là, on s'est dit : Dans le 37 000 places
qui nous manquent, on... si on mise sur le milieu familial en disant :
Bien, une partie de ça... je pense que j'aurais été capable de vous défendre ça
puis ça... ça aurait été logique, mais, dans les faits, moi, je pense qu'il y
aurait eu un grand risque que des parents se retrouvent le bec à l'eau, pas de
place dans quatre ans. Puis moi, comme ministre, j'aurais dit : Oui,
oui, tout le monde va en avoir une, ça n'aurait... à la fin, ça n'aurait pas
été glorieux. Donc, on a fait le choix d'y aller seulement en installation avec
les 37 000, en se disant : Oui, ça coûte plus cher, mais on va être
certain.
Par contre, on sait que les besoins,
pendant ce temps-là, vont augmenter, là. À l'heure où on se parle, la photo qu'on
prend, c'est 37 000, mais il continue à y avoir une croissance de
population, il continue d'avoir des... Donc, on sait qu'il va continuer d'y avoir
un besoin. Et moi, je mise sur le milieu familial, c'est pour ça qu'on a mis
des incitatifs. On ne le laisse pas mourir, là, on a mis des incitatifs et on
continue, tu sais. Donc, je pense que ça va aussi nous servir dans le futur à
ce que... plutôt qu'on soit obligés de lancer un appel de projets quand il y
aura un déficit de places, bien, que, ce déficit-là, on le... on le prévienne,
parce qu'on aura misé sur le milieu familial. Ça fait que, comme ça, je trouve
qu'on a probablement un meilleur équilibre.
Mme Hivon : Puis évidemment
le ministre et moi, on n'a pas la même philosophie sur la conversion des
garderies privées non subventionnées, mais c'est d'autant plus important de
miser aussi, de manière corollaire, sur le milieu familial, parce que ce sont
des places subventionnées. C'est ce qu'on veut... du moins les récupérer puis
qu'il y ait des gens qui soient prêts à les prendre puis à les offrir versus du
non subventionné qui continue à être présent, selon moi, de manière beaucoup
trop forte, avec 66 000 places au Québec. Donc, je voudrais juste...
M. Lacombe : ...à Montréal, on
stimule, là, tu sais, quand même. À Montréal, ça, c'est intéressant, parce qu'à
Montréal il nous manque de places subventionnées, mais on a trop de places. Je
reviens souvent avec ça, mais le milieu familial, c'est un... On ne lancera pas
d'appel de projets à Montréal, là, parce qu'il y a un surplus de places, mais
le milieu familial, c'est comme un peu une voie, là, de détour... bien, pas
détounée, là, mais, tu sais, on... les incitatifs sont disponibles à Montréal.
Ça fait que, s'il y a des... même dans les secteurs en surplus de places, s'il
y a de la création... Puis, tu sais, il y a une manière, là, de stimuler ces
places-là qui sont des nouvelles places subventionnées, quand même.
Mme Hivon : Bien, je vais
quand même me permettre de redire au ministre que moi, j'aimerais bien qu'il migre
vers un 100 % CPE, lui, minimalement, 100 % subventionné, puis le
plus vite possible, puis qu'il exclue de ses calculs toutes les places non
subventionnées. On a eu ce débat-là amplement au début, mais je pense que c'est
important de ne surtout pas baisser les bras par rapport au milieu familial qui
offre des places subventionnées, qui vont aider beaucoup de gens, surtout dans
les régions où le non subventionné est en grand nombre puis où il y a des
places libres parce les parents ne sont pas capables de se les payer. Alors,
fin de ma remarque, juste pour être sûre que le message est bien compris.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Je veux revenir
sur la réponse que le ministre m'a donnée pour ce qui se passe quand, dans un
territoire comme à Québec, il n'y a plus de... il n'y a plus place à l'agrément.
Mais donc, la PNR qui veut se joindre au réseau, il m'a répondu qu'elle pouvait
le faire, mais, à ce moment-là, elle ne serait pas subventionnée. À ma
connaissance, c'était marginal jusqu'à maintenant. Le nombre de places en
milieu familial qui étaient régies mais non subventionnées, ça représentait
combien?
M. Lacombe : ...une
cinquantaine de places au Québec.
Mme Labrie : O.K., c'est
vraiment...
M. Lacombe : 50 places au
Québec.
Mme Labrie : On parle donc d'une...
Des voix : ...
M. Lacombe : Pardon? Oui,
excusez-moi, j'ai dit 50 places? 50 RSG non subventionnées qui offrent le
nombre de places qu'elles offrent.
Mme Labrie : O.K., parfait. C'est
quoi, le processus qu'il va y avoir à faire? Parce que, là, on comprend qu'elles
n'auront pas... en ce moment, par exemple, sur le territoire à Québec, elles n'auront
pas le choix, là. Si elles veulent devenir régies, ce qu'elles sont obligées de
faire, en vertu de la loi qu'on est en train d'adopter, elles n'auront pas le
choix d'être non subventionnées pour l'instant.
Quand le <ministre va...
Mme Labrie :
...subventionnées
pour l'instant.
Quand le >ministre va avoir
accès à cette disposition-là puis qu'il va pouvoir aller en chercher ailleurs
pour en ramener sur ce territoire-là, à Québec, ça va être quoi, la procédure à
faire pour la personne qui a un milieu qui est régi non subventionné? Est-ce qu'elle
va pouvoir devenir un milieu régi subventionné ou elle va être prise dans ce
statut-là parce que, là, elle ne pourra pas être convertie?
M. Lacombe : Non, mais ça va
se faire... L'idée, là, c'est de prévenir, ce n'est pas de dire : Ah! tu
as besoin de six places, on t'envoie six places, c'est... en tout cas, à
mon sens, là. Puis, tu sais, après ça, nos professionnels, c'est des
professionnels, puis ils vont bien s'assurer qu'il y a une prévisibilité, mais
c'est de s'assurer que tout le monde a une marge de manoeuvre pour être capable
d'accueillir, là, ces nouvelles personnes qui vont arriver.
Ça fait que je ne pense pas que ça va se
faire par après. Ça va se faire dans le même processus, là, c'est-à-dire la
personne arrive, elle veut être reconnue, bien là, il faut s'assurer que le BC
a une marge de manoeuvre. Puis, si elle veut être reconnue et subventionnée, il
faut s'assurer que le BC a une marge de manoeuvre pour être capable de lui
octroyer ces places subventionnées.
Mme Labrie : Bien sûr, ça, c'est
pour l'avenir, mais, pour les endroits, puis le ministre a dit qu'il y en avait
plusieurs, où il n'y a déjà pas de marge de manoeuvre, donc, en ce moment puis
donc à court terme, là... En ce moment, elles deviennent... Mettons, une
éducatrice décide de le faire, là, cette semaine, là, elle voit venir la loi,
elle se dit : Bon, d'ici quatre ans, je vais devoir le faire, je commence
les démarches, ça me tente. Puis là elle se rend compte : Ah! bien, sur mon
territoire, je ne pourrai pas être subventionnée, bon, bien, je le fais pareil,
parce que c'est mon intention d'être régie puis de me conformer rapidement. Le
jour où le bureau coordonnateur va en avoir, des places pour pouvoir les
subventionner, est-ce qu'elle va pouvoir se convertir? Est-ce que ça va être
compliqué pour elle de le faire ou ça va juste être une formalité
administrative?
M. Lacombe : Ça va être une
formalité. Puis là, tu sais, moi, je ne l'ai jamais fait, là, tu sais, c'est
sûr qu'il y a de la paperasse, évidemment, puis tout ça, à remplir, mais oui,
tout à fait, ça va être possible, là, il n'y a pas de problème. Tant qu'on a
des places, puis qu'il y a un besoin, puis qu'il y a du monde qui cogne, c'est
possible de passer à l'agrément.
Mme Labrie : O.K. Ça fait qu'il
n'y aura pas d'appel à conversion pour des milieux familiaux. Je le demande
parce que, sur la conversion, on en a parlé, là, ça ne va pas nécessairement au
rythme où on voudrait.
M. Lacombe : Il n'y a pas d'appel
de projets pour le milieu familial...
Mme Labrie : Il n'y aura pas
ça.
M. Lacombe : ...c'est sur
demande.
Mme Labrie : Parfait. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui, je
voulais juste que le ministre nous dit... parce qu'il dit souvent : Le
23 000 places en milieu familial inoccupées, mais c'est quoi, les chiffres
à partir du 31 janvier?
M. Lacombe : Les chiffres
au...
Mme Maccarone : 31 janvier,
parce que le ministre dit souvent : 23 000 places.
M. Lacombe : 31 décembre?
Mme Maccarone : Non,
31 janvier, à partir du 31 janvier, le nombre de places réellement
inoccupées, parce qu'il dit souvent : Le 23 000...
M. Lacombe : Oui, mais je n'entrerai
pas plus dans le détail des chiffres présentement. On est en train de... On est
en train de consolider tout ça, là, puis là je vous ai dit que ça stabilisait,
ce qui est vrai, là, mais je ne veux pas trop entrer dans les détails, parce
que je ne suis pas encore prêt à présenter ces données-là.
Mme Maccarone : Selon une
demande de l'accès à l'information, je veux juste dire qu'il y a... le nombre
de places réellement offertes en milieu familial, rendu 31 décembre, c'est
91 604 places prévues à l'agrément. Puis, si on enlève les
65 399 places, ça laisse 26 214 places inoccupées. Ça fait
que ce n'est pas 23 000, là, c'est en croissance. On est... on a 3 000
de plus.
M. Lacombe : Bien, comme je
dis, là, honnêtement, on est vraiment ailleurs aussi que sur l'article, mais on
aura l'occasion d'en reparler, j'imagine, à l'étude de crédits, ou en période
de questions, ou dans un autre forum, là. Mais là, pour l'instant, je ne suis
pas prêt à vous décliner tous ces chiffres-là. On est encore en train de
regarder ça. J'attends, moi, j'ai demandé des chiffres, là, plus récents, je
suis encore en train d'attendre ça.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : Juste une
question de s'assurer qu'on travaille avec l'information qui est exacte aujourd'hui,
parce que ce n'est plus le 23 000, on est rendus à...
M. Lacombe : J'ai dit : plus
de 23 000.
Mme Maccarone : Bien, c'est
26 000, juste pour dire, à peu près, un petit peu plus.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions? Mme la députée de Sherbrooke.
• (18 h 20) •
Mme Labrie : Bien, je trouve
ça quand même pertinent, l'intervention de ma collègue. Là, le ministre a beau
dire : plus de 23 000, on est quand même à 3 000 places
près. Ce n'est pas un petit arrondissement, là. Il y a... On a besoin, je
pense... On n'est pas hors sujet, là, on est en train de discuter des places à
l'agrément, là. C'est précisément ce sur quoi porte cet article-là. Je pense
que d'avoir le portrait juste de la situation, c'est important.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Avec le
consentement des collègues, je peux déposer la demande à l'accès à l'information
qui indique que c'est au-dessus de 26 000, actuellement, de places qui
sont réellement inoccupées.
M. Lacombe : Bien,
évidemment, ça ne me dérange pas, là, consentement, mais je fais juste vous
dire, là, qu'il y en ait... Honnêtement, là, moi, je fais juste vous dire :
Je ne suis pas prêt actuellement à vous décliner le portrait du milieu familial
puis ci, puis ça. Puis, de toute façon, ce n'est pas <l'objet...
M. Lacombe :
...puis
ci, puis ça. Puis, de toute façon, ce n'est pas >l'objet de ce qu'on
étudie. Mais peu importe, là, qu'il y en ait 20 000, 23 000 ou
26 000, ça ne change absolument rien à ce qu'on étudie, là, dans le sens
où on a quand même besoin de ça puis on a quand même besoin d'incitatifs. Puis
plus il y en aura de vacantes, plus on aura besoin, justement, de ça.
Ça fait que je fais juste dire, bien, il n'y
a pas... il n'y a pas de cachette, là. Moi, je suis en train de travailler, là,
sur un bilan, là, en quelque sorte, pour voir c'est quoi, les effets de nos
mesures. Puis, quand on sera prêts à les communiquer, on les communiquera, mais
là aujourd'hui je ne suis pas prêt à faire ça.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée.
Mme Maccarone : ...une
question de dire qu'il n'y a personne qui est inquiet de ça. C'est juste que,
depuis février 2019, ils ont triplé. C'est juste de faire la démonstration de
comment que c'est important, quand on jase de ce... de cet article, l'importance
de bien encadrer puis accompagner le réseau, parce qu'on... je pense qu'en
février 2019 c'était à peu près 8 000. Là, dernièrement, c'était 23 000.
Là, nous sommes rendus à 26 000 et plus. Ça fait qu'on voit vraiment que
le réseau est en train de souffrir. Ça a triplé en termes de nombre de places
inoccupées.
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
je vous propose de transmettre le document à l'adresse de la commission. Il
sera possible de valider le contenu, là, avant que vous autorisiez le dépôt.
Maintenant, est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, je passerais à la mise aux
voix de l'article 23. Est-ce que l'article 23 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Dans l'autre salle, est-ce que l'article 23 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
M. le ministre, l'article 24, s'il vous plaît.
M. Lacombe : Donc, à 24 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 51, de ce qui suit
:
«Cessation des activités.
«51.1. Un bureau coordonnateur
doit, au moins 90 jours avant de cesser ses activités, en aviser par écrit
le ministre ainsi que les personnes responsables d'un service de garde en
milieu familial qu'il a reconnues et respecter toute autre condition prévue par
règlement.
«Il doit, avec cet avis, transmettre au
ministre une copie du registre visé à l'article 59.
«Il doit également, dans les 10 jours
de la demande du ministre, lui transmettre ou transmettre à toute personne que
celui-ci désigne les dossiers qu'il a constitués en vertu de la présente loi et
de ses règlements et toute modification apportée au registre mentionné au
deuxième alinéa.
«Les deuxième et troisième alinéas
s'appliquent, compte tenu des adaptations nécessaires, à un bureau
coordonnateur dont l'agrément n'est pas renouvelé ou est retiré par le
ministre.»
C'est un article qui vise à introduire,
donc, dans la Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance, certaines
obligations s'appliquant à un BC qui cesse ses activités. Sont ainsi
transférées dans la loi des dispositions des articles 49 et 50 du Règlement
sur les services de garde éducatifs à l'enfance. Donc, vous vous rappelez,
tantôt, des explications de Me Boily, là, à l'effet qu'on fait des
modifications aux amendes qui peuvent être données, là, ou pénalités qui
peuvent être données. Donc, en faisant passer ça du règlement à la loi, bien,
ça nous permet, donc, d'avoir plus de mordant puis d'avoir une portée plus
importante, là, quant au montant qui peut être donné en amende, en pénalité.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Oui, j'ai des interventions. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis, ensuite
députée de Sherbrooke.
Mme Maccarone : Les
amendements, est-ce qu'ils vont être modulés en termes de grandeur? Parce que,
là, on parle des bureaux de coordonnateurs, puis ça se peut que ça va être plus
petit, par exemple, d'une autre installation. On a parlé de 250 à 1 000,
puis là on a aussi autres chiffres. Est-ce que ce serait modulé en termes de nombre
de grandeur de l'installation ou de places qui sont attribuées?
M. Lacombe : Ce n'est pas
modulé en fonction du nombre de places, non. Puis ici on ne change rien, sinon
les montants. On ne change rien à l'exception des montants. On prend ce qu'il y
a dans le règlement, on le met dans la loi, puis je pense que c'est mot à mot
ou à peu près, là.
Mme Maccarone : Puis ça,
c'est nouveau pour le milieu familial?
M. Lacombe : Non, le
bureau coordonnateur, si vous allez, mettons, à 49 puis à 50 de notre
règlement, on dit : Un bureau coordonnateur doit, avant de cesser ses
activités, en aviser par écrit le ministre ainsi que les personnes responsables
d'un service de garde, etc., au moins 90 jours à l'avance. Il doit
transmettre au ministre le registre prévu à 59 de la loi.
Donc, tout ça est déjà écrit dans le
règlement. C'est déjà une <obligation...
M. Lacombe :
Donc,
tout ça est déjà écrit dans le règlement. C'est déjà une >obligation qu'ont
les bureaux coordonnateurs. Par contre, on le déplace du règlement à la loi,
parce que légalement ça nous donne plus de latitude pour augmenter les amendes.
Tu sais, c'est comme un... c'est technique, là, c'est... Juridiquement, on a
besoin de ça.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Mme la députée.
Mme Maccarone : Ça fait que
ça emmène les mêmes questions que j'avais auparavant pour l'autre article quand
on a jasé de ça. Combien de fois est-ce que nous avons apporté des pénalités?
Combien de fois est-ce que c'est arrivé qu'il y ait une fermeture dans le moins
de 90 jours? Combien de fois est-ce que c'est arrivé? Puis combien de
fois, suite à ça, est-ce que le ministère a appliqué les pénalités?
M. Lacombe : Bien, un bureau
coordonnateur, je pense que je n'en ai jamais vu... Moi, je n'en ai jamais vu
fermer dans mon mandat, mais il y en a-tu qui sont fermés, genre, dans les 10 années
depuis qu'ils existent? Il y en a-tu qui ont...
Une voix : ...
M. Lacombe : Non, c'est ça.
Moi, je ne serais pas gêné de gager avec vous qu'il ne doit... il doit y en avoir
aucun qui ont fermé comme ça, peut-être un ou quelque chose de très, très
anecdotique... puis que, s'ils l'ont fait, ils ont probablement respecté les
délais, là.
Mme Maccarone : Ça fait que c'est
plus une mesure de concordance, parce qu'on l'a fait dans... pour les autres
installations d'abord?
M. Lacombe : Bien, c'est qu'on
ne peut pas exclure qu'il pourrait y avoir un bureau coordonnateur qui ferme de
façon sauvage. Ça existe moins parce que ce n'est pas des entreprises, c'est
des OBNL, il y a un C.A. avec des parents, etc. Ça fait que je pense que le
risque est pas mal moins présent qu'une entreprise, qui peut juste décider...
puis de faire faillite, par exemple, mais...
Mme Maccarone : Tout à fait.
M. Lacombe : Oui. Non, c'est
ça.
Mme Maccarone : Oui, tout à
fait. C'est juste la question de savoir si on y va... on l'amène de... le
règlement jusqu'à la loi, c'est parce que... Est-ce qu'il y avait vraiment un
besoin de le faire?
M. Lacombe : Bien, c'est pour
augmenter les amendes. Bien, c'est la même explication que Me Boily a donnée,
là. C'est que concrètement... et moi, je ne savais pas ça, mais j'ai appris
que, si c'est dans le règlement, bien, il y a comme un niveau d'amende qui est
généralement acceptable. Si c'est dans la loi, c'est comme un autre niveau, c'est
plus grave de contrevenir à la loi. Donc là, étant donné qu'on veut augmenter
les amendes, on le fait comme ça. Mais, dans le cas des BC, honnêtement, là,
moi, je pense qu'il ne faut pas attendre que ça arrive, là, parce que ça n'arrivera
pas.
Mme Maccarone : Non. Bien, je
peux imaginer que c'est vraiment rare ou que, s'il y en a dans l'histoire, ça
doit être très, très peu, mais...
M. Lacombe : Oui, c'est ça, très
rare, oui.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Merci, Mme la députée. Mme la députée de Sherbrooke, s'il vous plaît, c'est
beau?
Mme Labrie : C'est répondu.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Y a-t-il d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'article 24. Est-ce que l'article 24
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Adopté. Dans l'autre salle, s'il vous plaît?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Merci. M. le ministre, l'article 25.
M. Lacombe : Oui. Donc, l'article 25,
on y dit que : L'article 52 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans ce qui
précède le paragraphe 1°, de «Peut» par «Doit»;
2° par l'insertion, dans ce qui précède le
paragraphe 1° et après «physique», de «, autre qu'un titulaire de permis de
garderie»;
3° par le remplacement, dans le paragraphe
2°, de «six» par «neuf».
Les modifications apportées à l'article 52
font suite aux modifications apportées à l'article 6 de la Loi sur les
services de garde éducatifs à l'enfance par l'article 5 de la présente loi
et à l'abrogation des articles 6.1 et 6.2 par l'article 6 de la
présente loi. Aussi, il concentre à l'article 52 la règle actuellement
prévue par les articles 52 et 53.
Et j'ai un amendement à déposer, Mme la
Présidente, là, que vous avez déjà.
La Présidente (Mme D'Amours) :
On l'avait déjà mis sur Greffier?
M. Lacombe : Oui.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Donc, si vous voulez nous en faire la lecture, s'il vous plaît.
• (18 h 30) •
M. Lacombe : Article 25,
donc, à l'article 25 du projet de loi :
1° remplacer, dans le paragraphe 1°,
«Doit» par «À moins qu'elle ne se conforme aux conditions prévues au paragraphe
1° du deuxième alinéa de l'article 6, doit»;
2° ajouter, à la fin, le paragraphe
suivant :
4° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«La personne visée par le paragraphe 1° du
deuxième alinéa de l'article 6, qui garde les enfants qui y sont visés
ailleurs qu'à la résidence de ces derniers, peut, si elle en fait la demande,
être reconnue par un bureau coordonnateur. Sa reconnaissance est alors soumise
aux conditions prévues à la présente loi et ses règlements.»
Puis le commentaire à... que je veux
formuler là-dessus va comme suit : Le premier alinéa de l'article crée une
obligation d'être reconnue à toute personne qui garde, dans une résidence
privée, un ou plusieurs enfants. Or, des exceptions à ce principe se retrouvent
au paragraphe 1° du deuxième alinéa de l'article 6, deux enfants, donc, on
en a beaucoup parlé, ou les enfants qui habitent ensemble. Donc, ça se retrouve
au paragraphe 1° du deuxième alinéa de l'article 6 de la Loi sur les
services de garde éducatifs à l'enfance tel qu'amendé par <l'article 5
du projet de loi...
>
18 h 30 (version révisée)
<17927
M.
Lacombe :
...tel qu'amendé par >l'article 5 du
projet de loi. Il vise à donner, à certaines conditions, la possibilité pour la
personne visée au paragraphe 1° du deuxième alinéa de l'article 6 d'être
reconnue, si elle le désire.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Des interventions sur l'amendement du ministre? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement de l'article 25
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Pardon?
Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Oui. Le dernier
paragraphe de l'amendement, juste pour être certaine, là, donc ça, ça parle...
Est-ce que le ministre peut me préciser de quel cas ça parle, qu'«elle peut
être reconnue, si elle le souhaite»? Ça, c'est la personne qui garderait les
enfants de sa famille, par exemple, ou plus de deux enfants, mais qui
proviennent d'une même unité familiale. Est-ce que c'est de ça qu'on parle?
M. Lacombe : Oui, c'est ça,
oui, effectivement. C'est ma compréhension.
Mme Hivon : O.K. Donc, cette
personne-là pourrait quand même vouloir être reconnue. C'est le sens de...
M. Lacombe : Bien, tu sais,
je veux dire oui, si elle le souhaite, là, ce n'est pas... Ce n'est effectivement
pas impossible, oui.
Mme Hivon : Puis pourquoi il
faut le spécifier?
M. Lacombe : C'est une bonne
question. Ça, ça fait partie de mes amendements plus techniques, là. Me Boily,
est-ce que vous voulez...
La Présidente (Mme D'Amours) : Me
Boily.
M. Boily (Mathieu) : Oui.
Donc, vous l'avez bien vu que c'est un petit peu technique comme rédaction. Je
vais essayer de faire ça le plus simple possible, là. Il faut juste... Il faut
voir les articles 52 et 53 de la loi, actuellement. Le prochain article du
projet de loi abroge 53, et on concentre la règle à 52 de la loi actuelle.
Quand on regarde comment ils sont rédigés, actuellement, l'article 52 dit :
«Peut être reconnue, à titre de RSG par un BC, la personne qui reçoit, au plus
six enfants », puis, à l'article qui suit, on dit : «Doit être
reconnue la personne qui en reçoit jusqu'à neuf, mais il faut qu'elle soit
assistée d'une assistante.» On disait «peut être reconnue», si tu en gardes
jusqu'à six, parce que ce n'était pas obligé, tu pouvais aussi respecter les
règles pour les PNR. Comme les règles pour les PNR disparaissent, on dit dorénavant :
«doit être reconnue la personne qui garde jusqu'à six enfants». Par contre, on
se rappelle que, dans nos exceptions, on est venu dire que si tu gardes deux
enfants ou les enfants d'une même fratrie, tu es exclu du champ d'application
de la loi.
Donc, ce que vient prévoir le dernier
paragraphe pour lequel... sur lequel votre question portait, c'est vraiment de
préciser que cette personne-là peut néanmoins être reconnue RSG, même malgré qu'elle
ne garde que peu d'enfants, comme actuellement, en théorie, en tout cas, on
peut être reconnu RSG et garder un ou deux enfants seulement. Donc, c'est
vraiment cette logique.
Mme Hivon : O.K. Puis dans un
cas comme ça, évidemment, toutes les dispositions s'appliqueraient, mais on se
verrait attribuer, par exemple, juste trois places, et non pas la...je veux
juste bien comprendre, là, et non pas la possibilité d'en avoir six.
M. Boily (Mathieu) : Bien, c'est
ça. C'est que, si elle en a jusqu'à six, bien, à ce moment-là, elle est régie
par les règles qui s'appliquent aux RSG de façon générale.
Mme Hivon : Oui, mais, en
fait, elle pourrait.... J'essaie juste de réconcilier l'intérêt d'écrire ça,
là, parce qu'elle est soit, il me semble, dans un univers ou dans l'autre, soit
qu'elle va juste vouloir s'occuper de deux enfants ou des enfants d'une même
unité familiale. Si elle veut augmenter jusqu'à six, là, c'est sûr qu'il faut qu'elle
soit reconnue. Puis, dans le fond, on n'est plus dans le cas de l'exception qui
est prévue puisqu'elle s'occuperait de plus d'enfants que de deux ou que d'une
même cellule familiale.
M. Boily (Mathieu) : Tout à
fait. Mais, si elle se limite à deux enfants, elle peut quand même être
reconnue, parce qu'on n'a pas voulu dire : Bien, dorénavant, la garde en
milieu familial, c'est juste de trois à six. Ce n'est pas ça, l'objectif.
Mme Hivon : Puis là elle
pourrait être subventionnée. Voilà. O.K., je comprends. C'est ça, l'intérêt,
elle pourrait avoir juste deux places, ou mettons qu'elle garde trois enfants d'une
même unité familiale, elle, elle dirait : Je veux être reconnue, parce que
ça me donne des places subventionnées, mais je reste quand même dans mon
univers où j'ai juste ce nombre-là de places.
M. Boily (Mathieu) : Effectivement.
Mme
Hivon
: J'essaie
juste de demander qui ferait ça, là, honnêtement, parce que tant qu'à pouvoir
avoir six places subventionnées puis être régi par toutes les mêmes règles, tu
te donnes une flexibilité, il me semble. Donc, j'ai un peu de mal à voir le cas
d'espèce, là, mais, bon, si vous avez vu un intérêt là-dedans, je ne le
contesterai pas.
M. Lacombe : Bon, comme
ministre, on est responsable, évidemment, de tout notre projet de loi puis on
l'endosse. Mais, tu sais, en même temps, il y a des articles <où on se...
M. Lacombe :
Bon,
comme ministre, on est responsable, évidemment, de tout notre projet de loi
puis on l'endosse. Mais, tu sais, en même temps, il y a des articles >où
on se fait dire : Bien, ça, pour un côté technique, il faudrait qu'il soit
là. Moi, je ne suis pas...
Mme Hivon : Est-ce que
c'est lié à la grande discussion qu'il y avait eu sur le fait que, là, il n'y
avait plus de... pour ces personnes-là, il n'y avait plus un minimum d'obligations,
puis que là, dans le fond, on se dit : Oui, mais s'ils veulent, ils
pourraient s'assujettir eux-mêmes à l'ensemble des dispositions de la loi parce
que...
M. Lacombe : Bien, je
pense que c'est plus... C'est effectivement de la... pas de la concordance, là,
mais c'est de s'assurer d'abord que le texte reflète bien la disparition des
PNR, mais que, par ailleurs, les gens qui sont dans cette catégorie-là d'exception,
si elles veulent être des RSG, tu sais, je veux dire, ça serait effectivement
peu...
Mme Hivon : O.K. Bien,
je ne ferai pas un grand combat là-dessus, mais je ne vois juste pas le cas d'espèce
où ça arriverait, parce qu'il me semble que, sinon, on en cherche tellement,
des RSG, qu'on dirait : Parfait, on vous donne six places, puis si vous en
avez juste trois, vous en avez juste trois, mais elles sont subventionnées, c'est
super, ça va faire l'affaire de la famille que vous desservez. Puis donc,
sinon, il me semble que tu es soit dans l'univers d'être non régi parce que tu
es dans l'exception...
Là, c'est comme si on dit : Tu peux
être l'exception tout en étant assujetti à l'ensemble des dispositions, parce
que tu veux des places subventionnées. Mais, bon, je voulais juste comprendre,
puis on va laisser ça comme ça, mais...
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
La députée de Sherbrooke, s'il vous plaît.
Mme Labrie : Oui. Je
suis un peu perplexe ici, parce que, quand même, ça vient avec un certain
nombre de règles puis de normes qui peuvent être assez imposantes, là, pour
recevoir deux enfants ou des enfants de toute une même famille. Je me demande
si ça va vraiment arriver. La personne qui ferait ça, est-ce qu'elle devrait
aussi prendre des enfants qui étaient inscrits au guichet unique
obligatoirement?
M. Lacombe : Bien, pour
toute la question de la priorisation, les milieux familiaux ne fonctionnent pas
de la même façon, là, tu sais. Parce que je veux juste qu'on soit clair, là, tu
sais, l'ordre de priorité, là, en milieu familial, là, les femmes, pour la
plupart, c'est des femmes qui offrent leurs services en milieu familial. Tu
sais, elles sont vraiment maîtres de la clientèle qu'elles reçoivent. Donc...
Mme Labrie : Bien sûr, mais
elles doivent quand même, à ma connaissance... l'enfant doit être inscrit
sur...
M. Lacombe : Il faut que
l'enfant soit inscrit. C'est ça, oui, effectivement.
Mme Labrie : Évidemment,
elle peut choisir sa clientèle, mais l'enfant doit être inscrit sur...
M. Lacombe : Oui, c'est
ça, exact, exact.
Mme Labrie : Ce serait
le cas aussi dans une situation où quelqu'un veut garder les trois enfants de
sa sœur.
M. Lacombe : Oui, c'est
ma compréhension, mais, tu sais, est-ce que ça va arriver? Je suis, moi aussi,
assez sceptique, là, mais bon, si techniquement, ça nous prend ça, je me dis,
on ne perd rien non plus. Ça ne mange pas de pain, comme dirait quelqu'un que
je connais.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Moi, je
veux mieux comprendre. Quand le ministre dit, dans son amendement, «qui garde
les enfants qui sont visés ailleurs qu'à la résidence de ces derniers», ça veut
dire quoi, ça, «qu'à la résidence de ces derniers»? On s'attend à quoi?
M. Lacombe : Bien, c'est
ailleurs. Bien, c'est-à-dire, vous vous rappelez quand on parlait de la garde à
domicile, on parlait soit au domicile des enfants ou au domicile de la personne
qui offre les services. Donc, il y avait cette distinction-là qu'on faisait,
parce qu'il y a des gens, effectivement, là qui peuvent faire de la garde à la
maison, au domicile des enfants, donc, comme une nounou, par exemple.
Mme Maccarone : O.K. Je
comprends. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions sur l'amendement? Oui, Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Excusez, là,
je suis dans les questions techniques, mais pourquoi on ajoute «autre qu'un
titulaire de permis de garderie» quand on précise que c'est une personne
physique, travailleuse autonome? Comment une personne physique, travailleuse
autonome, pourrait être titulaire d'un permis de garderie?
M. Lacombe : Voulez-vous
répondre?
La Présidente (Mme D'Amours) : Me
Boily.
• (18 h 40) •
M. Boily (Mathieu) : Une
personne physique peut être titulaire d'un permis de garderie. Donc, c'est
vraiment par pression qu'on le met ici, là, même si une personne physique,
travailleuse autonome, ça serait plus questionnant. Mais c'est un libellé qu'on
avait aussi à l'article 53, là, qui suit, qu'on abroge. On avait fait
cette précision-là pour... C'est pour éviter, en quelque sorte, que des gens
veuillent, en milieu familial, opérer une garderie. Donc, ce n'est pas ça, le
concept, là. Donc, c'est pour ça qu'on exclut...
Mme Hivon : O.K. On est
comme un peu dans une espèce de sursûreté, parce qu'on se comprend que, quand
tu es travailleuse autonome, normalement, tu ne pourras pas être... Mais
mettons que quelqu'un ne connaîtrait pas du tout la loi, il pourrait penser qu'on
peut être titulaire d'un permis de garderie tout en étant travailleuse
autonome.
M. Boily (Mathieu) : Oui.
Des fois, il y a des gens qui ont quand même de l'imagination. Ça fait que...
Mme Hivon : C'est bon.
Ça fait que je retiens ça si, des fois, on veut plus de sûreté dans d'autres
articles. C'est un précédent intéressant.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions? Nous allons procéder à la mise aux voix <de
l'amendement...
La
Présidente (Mme D'Amours) :
D'autres interventions? Nous allons
procéder à la mise aux voix >de l'amendement. Donc, est-ce l'amendement
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Dans
l'autre salle?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Nous revenons à l'article 25 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, je le mettrais aux voix. Donc, l'article 25,
tel qu'amendé, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
M. le ministre, l'article 26, s'il vous plaît.
M. Lacombe : L'article 26
dit que l'article 53 de cette loi est abrogé.
Donc, Me Boily l'a mentionné un peu
tantôt, là, mais on propose, avec cet article 26, l'abrogation de l'article 53
de notre loi, puisque l'ensemble de la règle, portant sur le nombre d'enfants
que peut recevoir une RSG, assistée ou non, se trouvera désormais à l'article 52.
La Présidente (Mme D'Amours) : Est-ce
que j'ai des interventions? Donc, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 26.
Est-ce que c'est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Dans
l'autre salle?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 27, M. le ministre.
M. Lacombe : L'article 53.1
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «les
articles 52 et 53» par «l'article 52».
Donc, c'est toujours en lien avec ce que
je viens de vous dire. C'est de la concordance, vu la disparition de l'article 53.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Des interventions? Donc, l'article 27 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
L'autre salle, s'il vous plaît?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 28, M. le ministre.
M. Lacombe : 28. L'article 55
de cette loi est modifié par le remplacement de «trois ans» par «cinq ans».
Donc, une disposition qui vise à allonger
la durée de validité d'une reconnaissance à titre de RSG, qui passerait de
trois ans à cinq ans.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Des interventions? Donc, je vais mettre l'article 28 aux voix. Est-ce que
l'article 28 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Dans
l'autre salle?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Merci. M. le ministre, l'article 29, s'il vous plaît.
M. Lacombe : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Donc, article 29 : L'article 57.1 de cette
loi est modifié par l'insertion, dans le troisième alinéa et après «sauf s'il
s'agit», de «d'un bureau coordonnateur de la garde en milieu familial agissant
dans les limites de ses attributions ou». `
Donc, c'est un article, Mme la Présidente,
qui vise à permettre aux bureaux coordonnateurs d'avoir accès au dossier
éducatif de l'enfant qui est tenu par une RSG au même titre que les inspecteurs
du ministère de la Famille.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Pourquoi
ce n'est pas déjà le cas? Qu'est-ce qu'ils font actuellement, s'ils ont besoin
d'avoir un accès? Comment ça fonctionne?
M. Lacombe : Elles
peuvent le demander, mais il n'y a pas d'obligation. Puis ça, c'est un
problème, parce qu'évidemment les agentes de conformité doivent s'assurer que
les RSG respectent les normes. Donc, ça, c'est déjà prévu, c'est à l'article 52,
paragraphe 5° de notre loi. Mais actuellement, si elles veulent s'assurer
de la tenue, donc, du dossier éducatif, bien, elles ne peuvent pas l'exiger. Donc,
ça, c'est un problème, là. On leur demande d'appliquer quelque chose pour
lequel ils n'ont pas le pouvoir. Donc là, on vient corriger ça.
Mme Maccarone : Dans le
passé, ce n'était pas là. Est-ce qu'il y a aussi des considérations de
«privacy», des choses comme ça? Non, il n'y a pas des mesures contraignantes?
M. Lacombe : Non. Je
pense, bien honnêtement, que c'est probablement un oubli dans le cadre du projet
de loi n° 143, là, qui avait été déposé en 2017... le p.l. n° 143,
c'est en 2017, parce que, tu sais, c'est juste comme un élément logique, là.
C'est que, si les BC qui sont chargés de l'application des normes veulent
vérifier la tenue du dossier, bien, ils doivent pouvoir y avoir accès puis là,
actuellement, ils ne peuvent pas. Ils n'ont pas de pouvoir, en fait, qui
garantit ça.
Mme Maccarone : Est-ce
que le ministre peut nous donner un exemple? Si, mettons, le BC a besoin de
cette information pour faire quoi exactement, qu'est-ce que le BC va faire avec
cette information?
M. Lacombe : Bien, il va
s'assurer que la RSG répond aux normes, c'est-à-dire il y a une obligation de
tenir le dossier de l'enfant. Donc, le BC, par le biais de l'agent de
conformité, doit être capable de s'assurer que c'est bel et bien le cas puis que
c'est tenu. Mais actuellement, elle n'a pas le... elle n'a pas ce pouvoir-là
qui est clairement défini d'y avoir accès. Donc là, on vient le définir.
Mme Maccarone : Parce qu'on
parle quand même des enfants, ça fait que c'est une question de s'assurer qu'on
protège <la sécurité...
Mme Maccarone :
...des
enfants. Ça fait que c'est une question de s'assurer qu'on protège >la
sécurité des tout-petits.
M. Lacombe : Bien, les
bureaux coordonnateurs ont déjà… tu sais, ils sont déjà en contact avec des renseignements
personnels dans la gestion de toutes les subventions avec les RSG. Donc, c'est
vraiment juste un ajout pour le dossier éducatif.
Mme Maccarone : O.K. Parfait.
Merci
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions? Donc, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 29.
Est-ce que l'article 29 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Dans
l'autre salle?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
M. le ministre, l'article 30. Étant donné qu'il y a plusieurs
paragraphes... Est-ce que je dis bien le terme, M. le secrétaire?
Une voix : ...
La Présidente (Mme D'Amours) : Plusieurs
articles, oui, c'est vrai, merci. Donc, on va procéder, comme on avait donné
consentement à la demande de la députée de Joliette, d'y aller article par
article pour ensuite voter l'article 30 globalement. Ça fait que, donc, si
vous voulez bien nous en faire la lecture, et ensuite on pourra travailler
article par article.
M. Lacombe : Et j'aurais un
amendement aussi à déposer, Mme la Présidente, que vous devez déjà avoir.
Une voix : ...
M. Lacombe : Ah! O.K. D'accord.
O.K., bon, bien, allons-y. Étant donné qu'on y va dans l'ordre, je déposerai l'amendement
plus tard.
Donc, article 30 : Le chapitre IV.1
de cette loi est remplacé par le suivant :
«Chapitre IV.1.
«Accès aux services de garde éducatifs à l'enfance.
«59.1. Le ministre désigne une personne ou
un organisme pour établir et administrer un guichet unique d'accès aux services
de garde éducatifs à l'enfance. Il peut également l'établir, l'administrer
lui-même ou en confier l'administration à un tiers.
«59.2. Tout prestataire de services de
garde doit adhérer au guichet unique suivant les modalités et conditions
déterminées par règlement du gouvernement.
«59.3. Malgré l'article 59.2, un
prestataire de services de garde qui fournit des services au sein d'une
communauté autochtone n'est pas tenu d'adhérer au guichet unique et est
dispensé de l'application des articles 59.4, 59.6, 59.9, 59.10 et 59.12.»
Mais là, si on y va article par article,
là, est-ce que...
La Présidente (Mme D'Amours) : Vous
deviez arrêter à 59.1.
M. Lacombe : Oui. O.K. J'ai
comme réalisé en lisant, là, on y va article par article.
La Présidente (Mme D'Amours) : Bien
oui, c'est ça. Puis moi, j'ai validé, de mon côté, si on vous faisait faire
toute la lecture maintenant, puis on revenait à 59.1. Mais je vous suggère de s'en
tenir à...
M. Lacombe : Parfait. 59.1.
La Présidente (Mme D'Amours) : Exactement.
Ça fait que, donc, est-ce que j'ai des interventions pour le 59.1? Oui, Mme la
députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Est-ce que le
ministre peut partager ses intentions en ce qui concerne le 59.1? Est-ce qu'il
a l'intention d'octroyer un contrat? Est-ce que ça va être le ministre qui va
gérer ceci? C'est quoi, le plan en ce qui concerne ce changement?
M. Lacombe : Bien, je pense
que l'intention, puis je l'ai clairement déjà exprimée, là, dans les médias, c'est
que le gouvernement, à terme, soit le gestionnaire de... pas nécessairement le
ministère de la Famille, mais que le gouvernement soit gestionnaire du guichet
unique, que ce soit dans le giron gouvernemental, parce que c'est un outil qui
nous sert non seulement à gérer la liste d'attente, mais qui nous sert aussi à
gérer le développement du réseau. Je l'ai souvent dit, les services de garde
éducatifs à l'enfance, c'est un programme qui coûte beaucoup d'argent au
gouvernement du Québec. C'est un investissement qui en vaut la peine, mais ça
coûte énormément d'argent. Et, à mon sens, on doit vraiment avoir, pour
reprendre une expression connue en politique québécoise, les deux mains sur le
volant.
Mme Maccarone : Ça fait que,
si ce n'est pas le ministère qui va s'occuper de ça, il va aller où?
M. Lacombe : Bien, il y a
plusieurs possibilités qui peuvent être explorées. Je pense qu'il est trop tôt
pour le dire, mais il n'est pas trop tôt, par contre, pour exprimer, à mon
sens, l'intention que ce soit le gouvernement qui le gère.
• (18 h 50) •
Mme Maccarone : O.K. Et je
présume aussi que le ministre responsable de la Cybersécurité sera... il fera
partie de ces démarches, parce qu'on comprend qu'on parle de beaucoup de
données puis beaucoup de fuites dernièrement, mais de s'assurer que les
informations seront protégées.
M. Lacombe : Tout à fait.
Bien, c'est dans le cadre du processus normal des projets informatiques du
gouvernement. Donc, on suit le chemin. Évidemment, si c'est adopté puis qu'on
peut aller de l'avant, bien, les travaux pourront avancer, mais moi, je vous
dis, là, clairement, il y aura un dossier d'opportunité, il y aura un dossier d'affaires.
Ce sera fait dans les règles de l'art avec l'objectif que ce soit dans le giron
gouvernemental.
Mme Maccarone : Mais on n'a
aucune idée où ça va... le guichet va aller où, on ne le sait pas.
M. Lacombe : Ça pourrait...
Mme Maccarone : <
Trésor?
Mme Maccarone :
...le
guichet va aller où, on ne le sait pas.
M. Lacombe :
Ça
pourrait...
Mme Maccarone : >
Trésor?
M. Lacombe : Non, ce n'est
pas encore défini. Ça pourrait être le ministère de la Famille. Ça pourrait
être par le biais de l'outil du RQAP. Ça pourrait... Écoutez, il y a plein de
possibilités, là. Il y a plein, plein de possibilités, mais on ne se ferme pas
de portes. On veut que ce soit le plus efficace possible.
Mme Maccarone : Parce que, si
ça va par le biais du RQAP, bien, on pourra faire un lien avec le RQAP pour
avoir, par exemple, une extension de le régime pour les parents qui n'ont pas
trouvé une place en services de garde.
M. Lacombe : On aura l'occasion
d'en... avec Myriam, là, prochainement.
Mme Maccarone : Bien, c'est
que je trouve que le lien RQAP est quand même intéressant, parce que je
comprends qu'on ne veut pas juste... On ne veut pas que les parents restent à
la maison puis qu'ils prennent avantage de le RQAP, s'il y a une place. Mais,
si on peut faire le lien avec le 0-5 ans, puis, mettons, le parent peut
dire : Bien, moi, là, c'est sûr...
M. Lacombe : Tout à fait.
Mme Maccarone : ...je n'ai pas
de place, ça fait que je vois bien comment le lien pourrait se faire ici. Mais
je comprends que le ministre n'a toujours pas fait sa tête là-dessus, mais...
M. Lacombe : Bien, c'est
parce que ce n'est pas à moi de... Honnêtement, c'est un projet qui est
important. Puis d'abord, je pense qu'il est trop tôt pour dire : Voici l'option
qui est arrêtée puis d'avoir commencé les travaux, parce que là le projet de
loi n'est pas adopté. Mais il y a actuellement un processus évidemment, de
réflexion puis de travail qui s'élabore. Puis ce n'est pas moi, comme élu, là,
qui dessine ça sur le coin de la table avec mon équipe au cabinet le soir. On
donne ça aux professionnels du gouvernement, qui s'assurent, tu sais, de faire
plusieurs scénarios, de regarder ce qui est le plus judicieux puis ce qui sera
le plus productif. Parce que ce qu'on veut, c'est un outil, puis j'ai déjà tout
dit ça, mais un outil qui sera beaucoup plus performant pour la planification
du réseau.
Mme Maccarone : Ça fait que
le ministre est rendu où dans ses travaux?
M. Lacombe : Bien, on n'est
pas... je veux dire, je pense que la première étape, c'est d'adopter le projet
de loi, et, après ça, on pourra avancer avec les coudées beaucoup plus
franches. Mais là, pour l'instant, on est encore au stade exploratoire, là, en
train de regarder comment on peut... On a des discussions avec la Coop Enfance Famille.
Mme Maccarone : Est-ce qu'il
y a un budget qui est octroyé pour ceci?
M. Lacombe : Bien, pour l'instant,
non, parce qu'on n'a pas, effectivement, de projet concret sur la table, mais
évidemment que si... lorsque ça se concrétisera ou le budget nécessaire va être
au rendez-vous.
Mme Maccarone : Le budget
nécessaire, ça fait qu'il n'y a n'a pas de limite.
M. Lacombe : Bien, je ne sais
pas où vous voulez en venir, mais il y aura un budget suffisant.
Mme Maccarone : Mais c'est
juste une question... les précisions, je pense, sont importantes. Comme, par
exemple, si on retourne à l'histoire, La Place 0-5 ans, au début, c'était
mis en place pour aider les familles, pour s'assurer qu'il y aura quand même
une accessibilité au réseau, assurer les espaces, assurer une équité, mais le
réseau a explosé, ça fait que «it grew out of», La Place 0-5 ans. Ce qui
est à faire, ce n'était plus bon, parce que le réseau était vraiment trop gros,
ça fait que la charge, pour les 0-5 ans, n'était pas bon, ça ne
fonctionnait plus. Ça fait que c'est sûr, on a besoin de le remplacer, tout à
fait. Ça fait que je trouve que c'est bien. C'est juste que je pense qu'on a
besoin d'avoir un peu des balises, on s'en va où, c'est quoi, les intentions un
peu.
Est-ce qu'on a un budget de, je ne sais
pas combien de millions de dollars, pour s'assurer que ça va rester pérenne
pour plusieurs années puis que, mettons, pendant 10 ans, dans 15 ans,
dans 20 ans, s'il faut, on pourra faire des mises à jour, mais que ça
resterait vraiment l'outil important, puis en vigueur, puis fonctionnel pour
tout ce temps-là?
M. Lacombe : Bien, oui, il y
a des sommes qui vont être prévues, il y a des sommes qui sont... qui
commencent à être prévues, mais, je veux dire, je pense qu'il est quand même
trop tôt pour présumer de la finalité, là. Tu sais, il faut accepter qu'on se
donne ce mandat-là. Là, dans la loi, ce qu'on dit, c'est qu'on se donne le
pouvoir de le faire nous-mêmes, entre autres, puis après ça, bien là, ce
projet-là va être un des projets de notre gouvernement. Puis je suis sûr que
les oppositions vont suivre avec attention. Ça va être un projet important.
Mme Maccarone : Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions sur l'article 59.1? Oui, Mme la députée de
Joliette.
Mme Hivon : Oui. Je suis dans
l'article d'entrée en vigueur puis je suis désolée, là, c'est peut-être moi qui
n'a pas des bons yeux, le 59.1, en fait, ça, ça va rentrer à quel moment en
vigueur, au moment de la sanction? C'est juste pour comprendre l'étendue de la
période de transition.
M. Lacombe : Par décret.
Mme Hivon : O.K. Donc, est-ce
qu'on a une idée de l'horizon temporel que le ministre se donne pour, donc...
M. Lacombe : Plus tôt que
tard...
Mme Hivon : ...guichet
unique, mais encore.
M. Lacombe : Bien là, c'est
difficile, mais...
Mme Hivon : Est-ce que c'est <un
horizon...
Mme Hivon :
...guichet unique, mais encore.
M. Lacombe :
Bien là,
c'est difficile, mais...
Mme Hivon :
Est-ce
que c'est >un horizon de deux ans? Est-ce que c'est un horizon d'un an,
de cinq ans?
M. Lacombe : Moi, je dirais
que dans la prochaine année, là, on va avoir avancé beaucoup, beaucoup, là.
Moi, je suis assez confiant, assez confiant de ça. Il y a des bonnes
discussions, en ce moment, avec la coop. Il y a une collaboration. Donc, moi,
je n'anticipe pas que ça va être très, très long.
Mme Hivon : Donc, il y a un
horizon à peu près d'un an.
M. Lacombe : Bien, moi, je
pense que ça va être moins que ça. Danielle.
Une voix : ...
M. Lacombe : Non, non, pas le
nouveau guichet, mais l'entrée en vigueur, par décret, de cet article-là. Moi,
tu sais, je dirais probablement moins d'un an, mais...
Mme Hivon : Donc, le nouveau
guichet va être mis en place, rapatrié au sein du gouvernement et en vigueur
d'ici moins d'un an.
M. Lacombe : Oui, mais...
Mais là il y a une distinction, là, d'ici un an, on n'aura pas le nouvel outil.
Mais qu'on se donne... qu'on se donne le pouvoir, ça, c'est une autre chose,
là. Moi, je...
Mme Hivon : Mon
questionnement, c'était le nouvel outil.
M. Lacombe : Ah! le nouvel
outil. Bien, il est trop tôt pour que je m'avance, je pense, sur une date de
mise en service. Je n'ai pas ça encore, parce qu'on est en train, actuellement,
de défricher ça, puis de voir quels scénarios sont sur la table, puis comment
on voudrait le faire, là. Donc, c'est sûr que c'est un peu tôt, parce qu'on ne
sait pas ça va être quoi, la solution qui va être retenue. Mais quand le
dossier d'affaires va être complété... Bien là, je pense, quand on va être au
dossier d'affaires, je pense que ça va être plus clair, là. Mais, tu sais, là,
on n'est même pas... on n'est pas là.
Mme Hivon : Puis est-ce que c'est
le ministère de la Famille qui a le leadership de ce dossier-là en ce moment?
M. Lacombe : Oui, oui, c'est
le ministère de la Famille, oui. Puis ça va bien, on a des bonnes discussions
avec la coop, on a des idées. Tu sais, le feu n'est pas pris, là, puis il n'y
aura pas de choc pour les parents.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Nous serions prêts à passer à l'article 59.2. M. le ministre, est-ce que
ça vous dérangerait de nous le relire, s'il vous plaît? Merci.
M. Lacombe : Pas du tout.
«Tout prestataire de services de garde doit adhérer au guichet unique suivant
les modalités et conditions déterminées par règlement du gouvernement.»
La Présidente (Mme D'Amours) : Est-ce
que j'ai des interventions sur l'article 59.2?
Mme Hivon : Je suggère juste
que le ministre nous lise son commentaire après chaque lecture de paragraphe...
d'article, vu je vois que c'est très bien fait, puis on a un commentaire qui
correspond à chaque article.
M. Lacombe : Oui, vous
avez... la députée de Joliette a raison. L'article 59.2 établit l'obligation
d'adhésion d'un prestataire de services de garde au guichet unique. Il habilite
également le gouvernement à prévoir par règlement les modalités et les
conditions régissant cette adhésion.
La Présidente (Mme D'Amours) : Est-ce
que j'ai eu des interventions sur cet article? Si je n'ai pas d'intervention,
59.3, M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Lacombe : «Malgré l'article 59.2,
un prestataire de services de garde qui fournit des services au sein d'une
communauté autochtone n'est pas tenu d'adhérer au guichet unique et est
dispensé de l'application des articles 59.4, 59.6, 59.9, 59.10 et 59.12.»
L'article 59.3 prévoit une exception
à l'adhésion au guichet unique pour un prestataire de services de garde qui
fournit de tels services au sein d'une communauté autochtone. Il prévoit
également que ce prestataire n'est pas soumis à l'application des
articles 59.4, ça, c'est les dispositions réglementaires, notamment, sur
le rang, la sélection, les critères d'inscription; 59.6, l'interdiction d'admettre
son enfant non inscrit au guichet unique; 59.9, la référence d'enfants; 59.10,
aviser le guichet après avoir admis un enfant; et 59.12, un avis en cas de refus
d'un enfant.
La Présidente (Mme D'Amours) : Des
interventions? Oui, Mme la députée de Sherbrooke.
• (19 heures) •
Mme Labrie : Est-ce que ce
sont des demandes des communautés autochtones d'être soustraites à ces
articles-là? Tu sais, je pense, notamment, parce qu'il y a certains des
articles auxquels ça réfère, c'est, par exemple, «avis en cas de refus d'un
enfant». Bon, puis pour quelle raison on n'appliquerait pas des choses comme
ça?
M. Lacombe : On a tenu une
consultation auprès des communautés autochtones dans le cadre de l'élaboration
du grand chantier, donc avant le dépôt du projet de loi, puis effectivement,
leur demande était à l'effet de... bien, vous les connaissez, là, les
revendications, d'avoir beaucoup d'autonomie dans la gestion. Et donc, nous, on
a cet outil-à pour le territoire québécois, mais, pour les communautés, il y
avait ce désir d'autonomie.
Donc, c'est une partie, là, de ce qu'on
fait pour favoriser leur autonomie de gestion. Ça s'ajoute à tout le reste, là,
qu'on a déjà mis en place, dont j'ai fait l'annonce, là, tu sais, par exemple,
de pouvoir déroger à certains règlements pour pouvoir... les spécificités <culturelles...
>
19 h (version révisée)
<17927
M.
Lacombe :
...les spécificités >culturelles, par exemple,
des Premières Nations et des Inuits, entre autres pour la période de la chasse,
ça, c'était l'exemple qu'on donnait souvent, là, puis qui était donné par les
communautés elles-mêmes.
Mme Labrie : Je me pose la
question en particulier pour 59.12, à vrai dire.
M. Lacombe : Point quoi?
Mme Labrie : 59.12. Parce que
l'article, là, qu'on vient de lire, là, «est dispensé de l'application», bon,
de certains articles, mais notamment de 59.12... 59.12, c'est l'obligation du
titulaire de permis «qui refuse d'accueillir un enfant qui lui est référé par
le guichet unique», il «doit aviser l'administrateur ainsi que le parent et
indiquer par écrit les motifs justifiant le refus.»
J'ai l'impression... Je comprends le
besoin d'autonomie des communautés autochtones, mais je me pose quand même la
question : Est-ce qu'ils ont revendiqué spécifiquement sur cet élément-là?
Parce que j'aurais l'impression qu'on priverait de certains droits les parents
des communautés autochtones en ne permettant pas qu'eux autres aussi soient
informés par écrit, là, des motifs justifiant le refus de leur enfant, qui
était inscrit par le guichet unique. C'est une question que je me pose. Peut-être
qu'ils l'ont demandé, puis, à ce moment-là, ça va, mais je...
M. Lacombe : Sur ce point-là
précisément, est-ce que ça a été verbalisé comme ça ou si c'est un ensemble d'allègements,
entre guillemets, pour lesquels on a dit aux communautés, bien : On va
vous offrir ça, il faudrait que je vérifie, là, très spécifiquement, puis je ne
voudrais pas vous dire n'importe quoi.
Mme Labrie : Bien, je
proposerais peut-être qu'on prenne notre temps pour celui-là puis que les vérifications
soient faites. Parce que moi, je serais mal à l'aise, notamment pour 59.12, qu'on
prive les parents des communautés autochtones de cette disposition-là, là, pour
avoir un justificatif quand l'enfant est refusé. Je me pose des questions.
M. Lacombe : Je peux le
vérifier puis vous revenir avec une réponse.
Mme Labrie : Oui, j'aimerais
ça. J'aimerais ça.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
interventions sur le 59.3? Donc, on serait à 59.4. M. le ministre.
M. Lacombe : Oui. «59.4. Le
guichet unique est un outil de référence et d'appariement servant à assurer une
offre de services de garde éducatifs à l'enfance répondant aux besoins des
parents et favorisant l'égalité des chances des enfants, tout en respectant les
critères d'admission et le rang attribué à un enfant en application du présent
chapitre.
«Le gouvernement détermine par règlement
les conditions et modalités d'inscription d'un enfant au guichet unique,
l'attribution de son rang ainsi que celles portant sur la sélection,
l'appariement et la référence d'un enfant qui y est inscrit. Il détermine aussi
par règlement les exigences, les critères et les priorités d'admission des
enfants chez un prestataire ou une catégorie de prestataires de services de garde.»
Et j'ai un amendement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Qui
est sur Greffier? Est-ce que c'était sur Greffier d'avance et que les collègues
ont pu le voir? Oui? Donc, vous pouvez continuer, M. le ministre.
M. Lacombe : Exact. Donc, il
est là. Remplacer l'article 59.4 de la Loi sur les services de garde
éducatifs à l'enfance, proposé par l'article 30 du projet de loi, par le
suivant:
«59.4. Le guichet unique est un outil
de référence et d'appariement servant à assurer une offre de services de garde
éducatifs à l'enfance répondant aux besoins des parents et favorisant l'égalité
des chances des enfants, tout en respectant les critères d'admission et les
rangs attribués à un enfant en application du présent chapitre.
«Tout rang attribué à un enfant peut se
rapporter à un territoire déterminé, à un prestataire ou à une catégorie de
prestataires de services de garde ou encore à un cumul de ces facteurs. En
outre, en fonction des exigences, critères et priorités d'admission qui peuvent
être déterminés en application du troisième alinéa et du type de services de
garde requis, le rang attribué à un enfant est appelé à varier et peut être
exprimé en chiffres, en lettres ou en catégories.
«Le gouvernement détermine par règlement
les conditions et modalités d'inscription d'un enfant au guichet unique,
l'attribution à celui-ci d'un ou de plusieurs rangs ainsi que celles portant
sur la sélection, l'appariement et la référence d'un enfant qui y est inscrit.
Il détermine aussi par règlement les exigences, les critères et les priorités
d'admission des enfants chez un prestataire ou une catégorie de prestataires de
services de garde.
«Le gouvernement peut également déterminer
par règlement les renseignements et les documents qui doivent être fournis au
ministre ou à l'administrateur du guichet par les prestataires de services de
garde ou les parents, notamment en ce qui a trait à l'admission ou à
l'exclusion des enfants, de même qu'à la fréquentation ou à l'arrêt de
fréquentation de ceux-ci.»
Et le commentaire, excusez-moi. C'est
un amendement qui remplace l'article 59.4 de la loi, proposé par l'article 30
du projet de loi.
Le premier alinéa définit le rôle du
guichet unique quant à l'offre de services de garde éducatifs à l'enfance.
Le deuxième alinéa propose de définir ce
que la loi entend par «rang» afin de faire ressortir qu'il ne s'agit pas d'un
rang linéaire immuable ni d'un <rang pour...
M. Lacombe :
...ressortir
qu'il ne s'agit pas d'un rang linéaire immuable ni d'un >rang pour l'ensemble
du Québec et qu'un enfant pourrait avoir plus d'un rang.
Le troisième alinéa contient certaines
habilitations permettant au gouvernement de déterminer par règlement différents
éléments reliés au guichet tels que les conditions et modalités d'inscription
d'un enfant, son rang, sa sélection, son appariement et sa référence et les
critères et priorités d'admission des enfants chez un prestataire de services
de garde.
Et finalement le quatrième alinéa permet
au gouvernement de déterminer par règlement des renseignements et documents à
fournir en ce qui a trait à l'admission, l'exclusion, la fréquentation ou
l'arrêt de fréquentation des enfants.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement? Députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Évidemment,
le ministre va s'attendre que je vais poser la question en ce qui concerne la
priorisation des enfants en besoins particuliers. Je comprends que ça amène une
certaine complexité puis, évidemment, je sais que c'est écrit que ce serait
peut-être écrit par... dans un règlement, les conditions et les modalités. Mais
est-ce qu'il y a moyen de faire une modification pour s'assurer que ça, ça
serait écrit dans la loi que les enfants qui se retrouvent en situation de
vulnérabilité seront quand même donnés priorité d'avoir accès en termes de
place?
M. Lacombe : Quand vous
parlez d'enfants en situation de vulnérabilité...
La Présidente (Mme D'Amours) : Bien,
c'est sûr, c'est dans le sens large. Ça m'amène encore à une discussion... Oui,
moi aussi. Ne fais pas ça.
M. Lacombe : J'ai bâillé.
Mme Maccarone : Ça nous ramène
un peu à la discussion que nous avons eue, lors du projet de loi n° 18
puis le Curateur public. La définition de «vulnérabilité», ça peut varier, ça
fait que c'est large. Ça fait que, là, on peut dire que ça s'applique, mettons,
à un enfant qui a des besoins particuliers. Puis là on va jaser, je sais que c'est
complexe, quand ils sont tout petits, on n'a pas toujours un diagnostic, mais
je pense qu'il y a un moyen de travailler à l'intérieur de ceci.
Ça peut être à l'intérieur des comportements,
ça peut être... Un enfant autiste, par exemple, aujourd'hui, peut être
diagnostiqué à deux ans, ça arrive, mais de s'assurer que ces enfants ont
quand même un accès, parce que l'accès est très difficile. Mais ça peut être la
même chose quand on parle de vulnérabilité d'un l'enfant qui se retrouve dans
une difficulté socioéconomique, par exemple, un milieu défavorisé, de s'assurer
qu'eux aussi ils auront quand même une priorité d'accès, quand on parle des
places 0-5 ans.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, dans le
cas des enfants qui vivent dans un contexte socioéconomique difficile, ça va
être prévu, là, nommément, plus loin. Donc, ça, c'est l'article... Là, je n'ai
pas l'article en tête, mais ça va être abordé plus loin. Donc, si on... parce
que, là, vous voulez dire : d'enfants vulnérables au sens large. Je
pensais que vous vouliez dire peut-être des enfants, plus, qui sont handicapés,
justement, là.
Mme Maccarone : ...les enfants
à besoins particuliers, évidemment, mais je ne veux pas exclure qu'il y a quand
même la définition des enfants qui ont des... qui sont en situation de
vulnérabilité. Ça peut être très large, mais oui, évidemment, ça me tient
vraiment à coeur de s'assurer que les enfants handicapés, ils ont un accès
privilégié, ils ont quand même une priorité d'accès qui vient avec tout ce qui
vient avec. Je ne veux pas dire qu'on donne la place à tout le monde, puis là
on n'est pas équipé dans le réseau non plus pour prendre soin de cet enfant qui
devrait avoir un accès dans le réseau de services éducatifs, parce qu'on sait
que c'est vraiment important, c'est la porte d'entrée dans le réseau scolaire.
Si je peux prêcher pour ma cause, moi, j'ai
fait vraiment tous les réseaux avec mes enfants. J'ai fait milieu familial
privé, non subventionné, privé subventionné, CPE, puis c'est vraiment grâce à
eux que mes enfants ont pu faire le lien, à l'école, puis c'était fait d'une
façon fluide. J'avais un an de... je ne savais pas quoi faire avec mes enfants,
parce qu'à cette époque-là il n'y avait pas... jusqu'à six ans, mais ça reste
que, si je n'avais pas eu accès à cette place, je le sais, c'est un fait,
aujourd'hui, je ne serais pas ici avec vous. Ça, c'est clair pour moi. C'était
vraiment parce qu'on a pu agir d'une façon précoce, un accompagnement, malgré
qu'il n'y avait pas tous les deux... il n'y avait pas un diagnostic encore,
mais j'avais de la chance d'avoir une place.
• (19 h 10) •
Ça fait que ce que je veux assurer, c'est
que tous les parents qui suivent après moi vont avoir cette même chance, pour
devenir député, peut-être, un jour à l'Assemblée nationale, mais de... parce
que c'est vraiment l'accompagnement qui est nécessaire. Ça arrime bien avec le
programme du gouvernement pour Agir tôt, c'est la façon de faire des
diagnostics, c'est la façon de faire le lien avec les réseaux scolaires. Si on
est capables d'en prendre soin quand ils sont tout petits, bien, on peut régler
et <accompagner...
Mme Maccarone :
...capables
d'en prendre soin quand ils sont tout petits, bien, on peut régler et >accompagner
ces tout-petits plus longtemps, plus facilement, avec beaucoup plus de rigueur,
avec beaucoup plus d'attention. Ça fait que je pense que c'est très important,
parce que, si on peut régler ça plus tôt, bien, ça va juste nous aider aussi
plus tard.
Ça fait que c'est la raison que j'aimerais
vraiment privilégier un accès pour ces enfants. Puis au lieu que ça soit écrit
dans le règlement... Puis je vais donner aussi la chance au ministre de nous
expliquer un peu ses orientations en ce qui concerne le règlement, parce qu'on
ne peut pas faire le débat, ici, du règlement, mais j'aimerais entendre ce que
le ministre envisage en ce qui concerne son règlement puis s'il y a de la place
à l'intérieur de cet article pour prendre en considération les enfants en besoins
particuliers.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Lacombe : Bien, moi,
je suis sympathique à cette cause-là, puis d'ailleurs c'est quelque chose sur
quoi on s'est penché. Mais actuellement on a un groupe de travail, là, qui
travaille là-dessus, justement, parce que ce n'est pas simple de dire qui...
Puis je vais circonscrire ça vraiment aux enfants handicapés, parce que, les
enfants qui vivent dans des milieux défavorisés, on les inscrit plus loin. Puis
ça, c'est plus facile, entre guillemets, il faut juste prendre la décision de
le faire. Mais c'est plus facile parce que c'est très quantitatif, pour la
défavorisation matérielle. Donc, on peut y aller avec des indices qui sont là,
par codes postaux, par revenus. Il y a plusieurs indices. On pourrait aussi
décider d'en créer un. Donc, ça, c'est plus simple. La défavorisation émotive,
bien, évidemment, c'est plus compliqué aussi, donc ça, on n'y touche pas.
Mais, pour les enfants handicapés, moi, en
tout cas, je me suis posé la question, puis tous ceux avec qui j'en discutais
me disaient : Il y a un défi, là, tu sais. Il y a un défi parce que...
quels enfants sont réputés être handicapés, à cet âge-là? Comment on établit
ça, comment on établit cette priorité? Il y avait un enjeu qui était beaucoup
plus gros. Donc, actuellement, il y a un groupe de travail qui se penche sur
cette question-là. Il y a du travail qui a été fait aussi avec les syndicats
pour l'intégration des enfants qui ont des besoins particuliers, donc on a un
autre front sur lequel on travaille.
Dans ce cas-ci, on est davantage dans...
Quand on dit... Donc là, on est à 59.4, donc on dit... Tu sais, les critères d'admission,
on est davantage dans les critères comme la fratrie, etc., pour les enfants,
comme je disais, qui sont en contexte de défavorisation socioéconomique. On va
l'avoir plus loin.
Document déposé
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Avant de terminer notre journée, j'avais dit que je reviendrais avec le dépôt
de votre document, avec la réponse de mon secrétariat. Donc, il n'y a pas d'enjeu,
j'autorise le dépôt du document intitulé Lettre réponse demande d'accès à l'information
du ministère de la Famille, par la députée de Westmount—Saint-Louis. Et je
vous remercie pour votre collaboration.
Compte tenu de l'heure, la journée ajourne
ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 19 h 15)