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(Onze heures trente-huit minutes)
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): À
l'ordre, mesdames, messieurs! La commission permanente du loisir, de la chasse
et de la pêche continue ses travaux pour faire l'étude article par
article du projet de loi 9, Loi sur la conservation et la mise en valeur de la
faune.
Les membres de la commission sont: Mme Bacon (Chomedey), MM. Chevrette
(Joliette), Dauphin (Marquette), Houde (Berthier), Blouin (Rousseau), Laplante
(Bourassa), Lévesque (Kamouraska- Témiscouata), Marquis
(Matapédia), Paré (Shefford), LeMay (Gaspé),
Côté (Charlesbourg).
Les intervenants sont: MM. Assad (Papineau), Bisaillon (Sainte-Marie),
Desbiens (Dubuc), Mme Juneau (Johnson), MM. LeBlanc (Montmagny-L'Islet),
Léger (Lafontaine), Maciocia (Viger), Pagé (Portneuf), Rocheleau
(Hull).
Nous en étions rendus à l'article 65, que j'appelle.
M. Chevrette: M. le Président, pour les fins du
procès verbal, je demanderais que l'article 62, qu'on avait
adopté hier, soit mis en suspens au paragraphe 4, exclusivement au
paragraphe 4.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): D'accord.
Alors, nous retenons l'article 62, paragraphe 4...
M. Chevrette: Et quand on fera la liste... C'est un mot que je
veux enlever, simplement par concordance, mais pour qu'on le sache très
bien, lorsqu'on prendra la liste des points en suspens, l'article 62 sera du
nombre.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
D'accord.
Alors, j'appelle l'article 65.
M. Côté: M. le Président, j'aimerais avoir
l'autorisation du ministre, étant donné qu'on pourrait revenir
sur l'article 62, vu qu'il y a un amendement, pour qu'on puisse peut-être
faire la discussion immédiatement. Mon collègue, le
député de Nelligan, a reçu ce matin un
télégramme sur un problème que l'on commence à
soulever, qui était connu et qui, finalement, couvait depuis un certain
temps. C'est relatif aux pisciculteurs.
Le ministre me permettra de faire lecture du télégramme et
de lui poser, par la suite, quelques questions.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Est-ce que,
M. le ministre, vous acceptez qu'on...
M. Chevrette: Oui, étant donné qu'on a mis
certaines choses en suspens, c'est normal, je pense, d'accepter.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): D'accord.
Allez-y, M. le député de Charlesbourg.
M. Côté: Alors, c'est adressé à M.
Clifford Lincoln: "Monsieur, L'Union des producteurs agricoles et le Syndicat
des pisciculteurs du Québec désirent vous faire part de leur
inquiétude suite à l'étude des projets de loi 48 et 49 que
l'Assemblée nationale s'apprête à adopter rapidement. "Le
projet de loi 48 prévoit, entre autres, que le gouvernement peut, par
règlement, édicter des normes relatives à la production et
à l'élevage dans un établissement piscicole de poissons de
même que des normes relatives au transport à l'état vivant
de ceux destinés à la consommation. "Relativement au projet de
loi 49, nous croyons que les dispositions prévues à l'article 6
du projet de loi qui modifient l'article 40.C.2 de la Loi sur les produits
agricoles, les produits marins et les aliments permet au gouvernement, par
règlement, de contrecarrer, d'annuler ou de remplacer l'application de
pouvoirs prévus par la Loi sur les marchés agricoles et
applicables par le plan conjoint que les pisciculteurs du Québec se sont
donné. "Nous avons demandé une rencontre immédiate avec le
ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation pour
discuter en particulier de ces dispositions des projets de loi 48 et 49, avant
qu'ils soient adoptés par l'Assemblée nationale. Nous comptons
sur votre collaboration pour faire valoir notre position avant que ces projets
de loi soient adoptés par l'Assemblée nationale et sommes
disposés à vous rencontrer pour en discuter plus longuement."
C'est signé par Jacques Proulx, président
général de l'Union des producteurs agricoles, et Louis-Philippe
Filion, président
du Syndicat des pisciculteurs du Québec.
Vous me demanderez, M. le Président, ce que les projets de loi 48
et 49 viennent faire à notre table. Je désirerais vous rappeler
qu'on a étudié précédemment les articles qui
parlaient de partage de compétences et on sait qu'antérieurement,
les pisciculteurs relevaient du ministère du Loisir, de la Chasse et de
la Pêche. Je ne sais trop par quelle manoeuvre le ministre de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation s'est emparé de
ce pouvoir.
Je pense qu'il y a là quand même des éléments
très représentatifs du milieu qui lance un cri d'alarme quant aux
implications pour le milieu de l'adoption d'un tel projet de loi. Je sais que
le ministre a apporté des amendements de concordance et qu'il est au
plus haut point intéressé par cela. Lorsqu'on a discuté de
l'omble de fontaine, hier, on faisait évidemment un peu
référence à cela et, indirectement, cela le concerne
aussi, non seulement indirectement, mais comme il est le responsable du plan de
pêche, en définitive, auquel sera soumis le MAPAQ, cela doit
assurément préoccuper le ministre.
J'aimerais savoir de sa part, parce que je suis convaincu qu'il est
sensibilisé au problème, si, à la suite d'une
démarche comme celle-là d'un organisme très
représentatif du milieu et des gens intéressés, il entend
prendre contact, au cours de la fin de semaine, avec son homologue, le ministre
responsable du MAPAQ, concernant ce dossier.
M. Chevrette: Dans un premier temps, vous avez raison de dire que
cela a été des amendements de concordance, puisque, lorsqu'on a
présenté conjointement les deux projets de loi en ce qui regarde
l'aquaculture, dans un premier temps, vous avez remarqué que
l'exclusivité demeurait encore au MLCP effectivement. Mais, pour des
raisons d'ordre pratique et des questions de guichet unique, si quelqu'un
demandait un permis, en vertu de la loi, l'ancienne Loi sur la conservation de
la faune, ou la loi actuellement en vigueur plutôt, et qu'on va exprimer
plus clairement, je me devais d'émettre obligatoirement un permis de
pisciculteur dès qu'un individu se conformait aux normes exigibles.
À ce moment, les gens se retournaient et allaient voir le
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation
pour faire appel au crédit agricole. Le programme d'aide au
développement des piscicultures relevait du MAPAQ, alors que
l'émission du permis relevait du MLCP.
Quand on a discuté de l'harmonisation des lois, ce que je tenais
à conserver mordicus - et je l'ai fait valoir dans mon discours de
deuxième lecture - c'est que, pour les fins d'ensemencement, cela devait
être au moins des normes, parce que ce qui me préoccupait, en tant
que ministre responsable de la conservation de la faune, c'était de
conserver le pouvoir ultime de fixer les normes pour faire l'ensemencement, et
je l'ai conservé. (11 h 45)
J'ai également conservé les étangs de pêche
et les viviers à appât. Dans un souci d'avoir un seul guichet pour
les gens, on a dit: Pour fins de commercialisation, cela devrait relever du
MAPAQ qui est responsable. On dit que le ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation devrait normalement avoir cette
responsabilité, ce à quoi je me suis rallié, en
conservant, d'autre part, la responsabilité d'édicter les normes
indispensables pour fins d'ensemencement.
J'avais fait valoir mon point de vue et on m'avait convaincu, à
l'époque, que c'était important d'harmoniser nos lois en ce sens
pour que les gens n'aient pas à fouiller ou fouiner dans deux
ministères...
M. Côté: Pour avoir un double permis.
M. Chevrette: ...pour avoir un double permis. D'ailleurs, j'ai
enlevé la notion de certificat, si vous avez remarqué. Dans une
première version - je ne sais pas si vous l'avez eue, je pense que je
vous l'avais remise - c'était l'émission d'un certificat du MLCP
et l'émission d'un certificat de l'Environnement. On a enlevé
cette notion de certificat pour parler plutôt de règlement parce
que, par règlement, on permettait au moins aux personnes
impliquées d'avoir les 60 jours, dès que j'ai introduit la notion
de 60 jours. Je trouvais qu'on avait là des balises nous permettant le
contrôle de nos juridictions. C'est comme cela que je l'avais
perçu.
En passant, je ne m'attendais absolument pas à la réaction
des pisciculteurs. Je croyais, personnellement, que le fait d'avoir un guichet
unique, cela leur permettait d'être enfin maîtres de leur dossier,
ils savaient où serait leur dossier. J'ai constaté comme vous
que, depuis deux jours en particulier... J'ai eu des appels de M. Gros, je
pense, et d'un autre qui me demandaient de demeurer au MLCP. À ce
moment-là, la décision du Conseil des ministres était
prise, le comité de législation avait statué. Je leur ai
demandé de s'adresser au cabinet du premier ministre lui-même, si
jamais on devait harmoniser des lois avant la troisième lecture. Je n'ai
malheureusement pas pu parler à mon collègue Garon qui est
présentement dans la région de Hull, je pense, où il
rencontre des agriculteurs ce matin, de sorte qu'il devrait se présenter
en commission parlementaire la semaine prochaine pour l'étude article
par article. On nous dit qu'il est rendu à
l'article 12, de sorte qu'il est encore possible d'apporter des
amendements de son côté. S'il apportait des amendements, on
demanderait la possibilité d'introduire, en troisième lecture, de
consentement mutuel, certains articles, si jamais on nous disait de le faire.
Pour le moment, en ce qui me concerne, je pense que j'ai au moins les balises
et tous les articles qu'il me faut pour conserver l'essentiel de notre
juridiction.
M. Côté: Si j'ai bien compris le problème, la
volonté du milieu est d'être rattaché au MLCP et le
ministre du MLCP -je le comprends très bien - est lui-même
intéressé à avoir cette responsabilité.
M. Chevrette: Ce n'est pas tout à fait comme cela que cela
s'est présenté. Au tout début, il y a sept ou huit mois,
les pisciculteurs demandaient d'avoir un canal unique. On m'avait
répété, à plusieurs reprises, qu'ils étaient
intéressés d'aller avec le MAPAQ pour la partie de la
consommation. Je les avais rencontrés dans un congrès, dans la
région de Drummundville, et on m'avait clairement indiqué que ce
n'était pas parce qu'on n'aimait pas le MLCP, mais plutôt parce
qu'on avait à présenter deux dossiers, un pour l'Office du
crédit agricole et un pour les normes de construction qui relevaient du
MLCP à ce moment-là. Je leur avais dit qu'en ce qui me
concernait, j'étais prêt à travailler dans ce
sens-là. J'avais même créé un comité avec M.
Garon pour qu'on puisse étudier l'affaire. Mon souci premier
n'était pas de conserver un groupe à tout prix. Je me suis battu
là-dessus jusqu'à la fin et je l'ai conservé, c'est la
juridiction sur les normes pour fins d'ensemencement. Pour les fins de
l'alimentation, ce n'est carrément pas de ma juridiction, effectivement.
C'est exclusif au MAPAQ. De là à dire à un groupe qui a
changé d'idée... Je pense que le groupe a changé
d'idée lui-même...
M. Côté: Pour le ministre, ce n'était pas de
le conserver à tout prix, mais pour M. Garon, était-ce de l'avoir
à tout prix?
M. Chevrette: II faudrait que vous le lui demandiez.
M. Côté: D'après ce qu'on peut voir
maintenant, le groupe aurait changé d'idée.
M. Chevrette: Tu ne peux pas empêcher un coeur d'aimer.
M. Côté: D'aimer le ministre?
M. Chevrette: Blague à part, je ne sais pas pourquoi. Je
pense qu'ils ont considéré que le bout de chemin qu'on avait fait
ensemble avait été franchi rapidement et c'est peut-être ce
qui a amené les pisciculteurs à vouloir demander ce changement de
juridiction, mais, dans un premier temps, ils demandaient vraiment d'être
sous la juridiction du MAPAQ.
M. Côté: Ce n'est pas la même chose pour les
pourvoyeurs.
M. Chevrette: En ce qui a trait aux pourvoyeurs, ils
n'étaient pas sous la juridication du MAPAQ, mais sous celle du
ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme. Je pense qu'ils
ont compris l'importance de demeurer au MLCP, d'autant plus que je viens de les
soustraire à la Loi sur l'hôtellerie. Vous savez très bien
que, si les pourvoyeurs étaient demeurés régis par la Loi
sur l'hôtellerie, on aurait détruit de 75% à 80% des
pourvoyeurs actuels. Je pense qu'eux aussi ont compris.
Mon souci n'est pas, au niveau des pourvoyeurs comme au niveau des
piscicultures, de bâtir un empire avec des gars qui ne veulent pas
être chez nous, ce n'est pas cela. Pour développer un
réseau de pourvoiries, par exemple, on sait très bien qu'on n'est
pas pour exiger trois ou quatre sorties dans un petit campement à des
fins de pourvoirie. Quand on s'en va à la pêche, on ne s'en pas
dans un hôtel avec de la maquette dans laquelle on cale jusqu'aux genoux.
Il y a des gars qui aiment la nature et qui aiment se retrouver dans leur petit
campement, faire leur petit feu. Si on les avait assujettis aux normes de
l'hôtellerie, vous savez ce qui serait arrivé. Je pense qu'ils ont
compris les objectifs du ministre et ils ont compris qu'ils avaient
intérêt à demeurer au ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche. Même M. Chassé, lors de notre
dernière rencontre du 12 novembre, s'est dit très heureux des
gestes qu'on posait et nous a invités au colloque à la fin de
février. Tout est revenu à l'ordre. Il s'agit de dialoguer et
c'est ce que je fais.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): M. le
député de Charlesbourg, est-ce qu'il y a d'autres questions
à ce sujet?
M. Côté: J'y reviens, cela ne sera pas long.
Si le ministre me permet de me référer à la
commission parlementaire qui s'est tenue le 17 août dernier, au cours de
laquelle vous aviez indiqué à M. Filion, je pense, le partage
dont on vient de parler, M. Filion vous disait: "Nous aimerions que, concernant
la délimitation des juridictions, le ministère de l'Agriculture,
des Pêcheries et de l'Alimentation et le vôtre vous vous
rencontriez - c'était d'abord, un souhait -nous, à un moment
donné, ne savons plus où aller." Cela confirme les propos que le
ministre nous tenait. C'est tellement vrai
que vous êtes pertinemment au courant de la question des permis
actuellement.
Finalement, après discussion, M. Filion déclarait: "On est
d'accord et on accepte, M. le ministre." C'est-à-dire qu'il acceptait le
partage tel que délimité. Je vais donc transférer le
dossier à mon collègue de Nelligan, qui tentera de savoir quelles
sont les raisons qui, en si peu de temps, ont pu motiver les pisciculteurs
à changer d'idée et à tomber subitement en amour avec le
ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Le ministre me dit que
c'est parce qu'il a eu, au cours des deux derniers mois, une efficacité
vraiment exemplaire. Cela leur a pris quand même un petit bout de temps
avant de s'en rendre compte, parce que...
M. Chevrette: Je pense que ces gens avaient raison de
s'interroger. Le fait est qu'il n'y avait pas de contingentement possible
à mon niveau parce que ma loi me forçait à émettre
un permis dès qu'ils répondaient aux normes. Cela les
inquiétait, parce qu'ils disaient: Si vous laissez grossir
indûment le nombre de pisciculteurs, on a déjà de la
misère à arriver, votre loi n'est pas correcte. On peut, par la
Loi sur les marchés agricoles, contingenter comme lorsqu'on relevait du
ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, M. Garon,
à l'époque. Je reconnaissais qu'il avait raison. C'est un fait,
ma loi ne me le permettait pas. C'est ce qui expliquait pour eux ce
désir de vouloir changer de juridiction en ce qui regarde
l'émission des permis, sauf que, pour ce qui est des normes pour fins
d'ensemencement, ils n'ont jamais voulu s'y soustraire. Ils disaient, au
contraire et j'ai toujours tenu le même discours devant le ministre de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, M. Garon: Vous ne
pourrez jamais concevoir des piscultures, M. Garon, avec exclusivement de
l'élevage pour fins de consommmation. Si vous voulez avoir une
rentabilité pour les pisciculteurs, il faudra qu'ils gardent les deux
volets: ensemencement et alimentation. M. Filion me donnait raison
là-dessus; après un sondage auprès des pisciculteurs, il
me disait: Les pisciculteurs veulent conserver les deux volets, sinon on
pourrait se retrouver avec des chutes dramatiques dans un secteur et on
pourrait se réchapper au moins avec l'autre. Vous pourriez le leur
demander, mais je comprends leur volte-face en disant: Si, par des amendements
à la loi, vous pouviez rapatrier ces juridictions et contingenter, on
aimerait peut-être mieux rester avec vous. C'est comme cela que je
l'interprète, mais il faudrait le demander à M. Filion.
M. Côté: Ce serait à cause d'un souci
d'efficacité. De toute façon, on va l'interroger
là-dessus. Il pense probablement que le MLCP est plus efficace que le
MAPAQ.
M. Chevrette: Je suis content de vous l'entendre dire.
M. Côté: Dans ce domaine.
M. Chevrette: Depuis un an, je suis persuadé que le MLCP
est un des ministères les plus mal connus au Québec.
M. Côté: M. le ministre, on a parlé d'un
domaine spécifique.
M. Chevrette: On a avantage à le vanter parce que c'est un
excellent ministère et on a des fonctionnaires très
engagés.
M. Côté: On aura l'occasion de discuter abondamment
des autres parties, même du loisir, la hache
préférée du ministre.
M. Chevrette: Je suis prêt en à parler aussi en
n'importe quel temps. On va attendre à la fin, s'il nous reste du temps.
Si on veut s'entendre sur une heure de fermeture, à la dernière
demi-heure, on pourra discuter de cela.
Le Président (M. Champagne, Mille-
Îles): Est-ce qu'on pourrait revenir à l'article 65?
M. Côté: Bien sûr, M. le Président.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
D'accord.
M. Côté: Vous êtes pertinent dans vos
propos.
Territoires structurés
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): J'appelle
l'article 65.
Terres domaniales désignées à des
fins
de développement de l'utilisation
des ressources fauniques
M. Côté: M. le Président, dans le cadre
réglementaire soumis par le ministre, on nous informe qu'il y a 112
unités de pourvoyeurs actuellement.
M. Chevrette: Pourvoyeurs à droits exclusifs?
M. Côté: Oui. Le réseau actuel des
pourvoyeurs à droits exclusifs, soit environ 112.
M. Chevrette: II y en a un peu plus que cela. Je crois que c'est
environ 160. Mais, si vous comptez les permis de
pourvoyeurs à droits non exclusifs, c'est au-delà de
400.
M. Côté: Et c'est surtout là où j'ai
une interrogation, les autres zones ou secteurs qui seront identifiés
par le MLCP au titre du développement des pourvoiries à droits
exclusifs au Québec; avez-vous des projets de ce côté?
M. Chevrette: Oui. Nous sommes en train d'abord de regarder les
normes. Vous savez que nous ne pouvons pas, en deçà de 60
kilomètres du village le plus près, accorder des droits de
pourvoirie. Nous avons des terrains publics qui sont dans les axes et qu'on
appelle des zones d'aménagement contrôlé qui pourraient
être propices à certaines concessions pour fins de pourvoirie. Il
y a peut-être des coins ou des régions où on pourrait
augmenter le nombre de terrains, de lots disponibles pour des fins de
pourvoirie. Je veux offrir cette occasion d'ici février ou mars. Je veux
être capable de présenter un plan de développement des
pourvoiries du Québec.
M. Côté: Avec des études de
rentabilité.
M. Chevrette: Oui.
M. Côté: J'imagine que vous avez des études
de faites à ce niveau.
M. Chevrette: Exactement.
M. Côté: Pour ne pas inonder le champ non plus.
M. Chevrette: Non. Vous allez voir: quand on va le
présenter, on va le présenter. S'il faut le phaser, on le
phasera, pour ne pas arriver avec la délivrance de 40 ou 50 permis d'un
coup. On dira: Voici, on a un potentiel de 50 ou 60 terrains possibles pour la
pourvoirie. On agirait d'une façon graduelle comme on fait à
l'île d'Anticosti, par exemple. Deux, trois, quatre ou cinq par
année.
M. Côté: Avec des territoires de chasse très
bien délimités.
M. Chevrette: Avec des territoires très bien
délimités.
M. Côté: Pour que personne ne pense que...
M. Chevrette: Sûrement et avec des baux qui
délimitent très bien les territoires et en espérant que
les propriétaires ou signataires de baux connaissent bien leur
territoire.
M. Côté: Est-ce que ces propriétaires,
c'étaient les guides?
M. Chevrette: Je n'ai pas compris la question.
M. Côté: Je comprends le ministre de ne pas
comprendre.
Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
L'article 65 est adopté. J'appelle l'article 66.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
66 est adopté. J'appelle l'article 67. À l'article 67, il y a un
amendement.
M. Chevrette: Oui. L'article 67 est modifié par
l'insertion à la sixième ligne, après le mot
"électrique", des mots " et sous réserve du renouvellement des
droits accordés en vertu de la Loi sur le régime des eaux". Voici
pourquoi. C'est à la demande du ministère de l'Environnement, qui
est déjà lié par bail avec certains propriétaires,
de sorte qu'on ne veut pas non plus aller enlever les droits acquis à
des individus qui en ont déjà. C'est à la demande du
ministère de l'Environnement que nous avons accepté cet
amendement.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Est-ce que
l'article 67 est adopté tel qu'amendé?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Adopté. J'appelle l'article 68.
M. Côté: Cela permet des assouplissements, si je
comprends bien.
M. Chevrette: Oui.
M. Côté: Ce sont des gens qui ne seraient pas soumis
aux terres et forêts.
M. Chevrette: Exactement.
M. Côté: Au ministère de l'Énergie et
des Ressources...
M. Chevrette: Ils ont compris que, lorsqu'on cédait un
territoire, on pouvait nous-mêmes établir les normes avec eux,
contrairement à toute la législation et la
réglementation.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
68 est adopté. J'appelle l'article 69. (12 heures)
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
69 est adopté. J'appelle l'article 70.
M. Chevrette: Je pourrais peut-être me permettre une
explication ici, parce qu'on a échangé lors de la deuxième
lecture. Vous avez remarqué que c'est la notion pour cause. Beaucoup de
pourvoyeurs avaient insisté là-dessus, surtout à cause des
institutions bancaires, en disant: On a de la difficulté à
emprunter pour fins d'immobilisation parce que, dans votre règlement,
vous parlez de baux de neuf ans. On s'est dit: On va plutôt introduire la
notion de révocation pour cause, de sorte que, si on n'a pas de raison,
le bail se renouvelle, point. Je pense que cela répond à une des
demandes précises de l'Association des pourvoyeurs du Québec qui
y voit une volonté de ne pas avoir à quémander le
renouvellement du bail quand tout est normal. Le rapport annuel auquel vous
faisiez allusion fait partie d'une clause du bail, de sorte qu'on a mis cela
dans la réglementation. Dans le bail même, une clause dit qu'ils
sont obligés de soumettre annuellement les rapports qu'on leur
demande.
M. Côté: Cela va. En réplique, le ministre
avait parlé de faute lourde...
M. Chevrette: Oui.
M. Côté: ...et aussi d'utilité publique. Il
avait pris comme exemple...
M. Chevrette: Cela fait partie d'un autre article, je ne sais pas
lequel, on le verra sûrement tantôt. Advenant qu'un
ministère ait besoin d'un territoire - je parlais du ministère de
l'Énergie et des Ressources, entre autres, parce que je me rappelle
qu'on avait eu une discussion assez longue là-dessus - on avait
introduit la notion d'indemnisation dans le cas de la révocation pour
fins d'utilité publique. Les mots "utilité publique" indiquaient
que, lorsqu'on était obligé, pour des raisons d'ordre public, de
révoquer un bail, même si le gars faisait un excellent travail,
qu'il se conformait aux normes, qu'il n'avait commis aucune infraction, il
pourrait arriver, pour une raison d'ordre économique, dans la
région de Matane, par exemple, qu'on ait besoin de coupe
forestière...
M. Côté: Prenons un cas d'actualité, Kruger a
besoin d'approvisionnement additionnel pour agrandir son usine à
Trois-Rivières. Cela pourrait être une pourvoirie qui paie la note
pour avoir des approvisionnements additionnels.
M. Chevrette: Lisez l'article 69: "Lorsque le gouvernement abroge
ou modifie un règlement qui a désigné et
délimité une partie des terres domaniales, le ministre doit
annuler le bail de droits exclusifs de chasse, de pêche ou de
piégeage dont le territoire est visé dans cette abrogation ou
cette modification." Il y a deux ou trois façons de fonctionner, par
exemple. Supposons que je sois obligé de le faire, je peux offrir un
autre terrain, dans un premier temps. On peut acheter et indemniser au prix de
l'évaluation et, si on ne s'entend pas, un évaluateur... C'est,
à toutes fins utiles, la procédure convenue avec le
pourvoyeur.
M. Côté: Mais cela pourrait être le cas.
M. Chevrette: Cela pourrait être un cas, oui.
M. Côté: Pour l'implantation d'une usine qui a
besoin d'approvisionnement en bois, cela peut...
M. Chevrette: Oui, vous avez raison, cela pourrait être un
cas, mais, dans le présent cas, il faudrait d'abord... Bien sûr,
on exige la preuve que c'est indispensable d'aller sur ce territoire. Si c'est
possible de lui faire comprendre qu'on aurait des suggestions à faire
pour fins d'alimentation en cunits de bois ailleurs...
M. Côté: Dans ces conditions, c'est le
ministère demandeur qui aurait à faire la preuve...
M. Chevrette: Qui aurait à faire la preuve devant nous que
c'est indispensable.
M. Côté: Est-ce qu'il y a d'autres raisons que
celle-là? Vous avez parlé de coupe de bois, est-ce qu'il y a
d'autres possibilités?
M. Chevrette: Ce pourrait être aussi, par exemple, un claim
minier. Mais un claim minier, sur un territoire déjà
occupé, n'est pas aussi facile à obtenir que dans un territoire
libre. Supposons qu'il y ait un filon d'or, j'ai l'impression qu'on lui
chercherait un autre terrain.
M. Côté: Pour ne pas faire ce qui est arrivé
dans le parc de la Gaspésie.
M. Chevrette: Non. Il n'y a pas seulement dans le parc de
la Gaspésie. À Paul-Sauvé, il y a plusieurs claims miniers
et à Aiguebelle, en Abitibi, il y en a un joli paquet.
M. Côté: Le problème, c'est que la pression
du milieu, sur le plan économique, devient tellement forte que...
M. Chevrette: Oui.
M. Côté: ...c'est fait au détriment de tout
ce qu'on vise à protéger au niveau des réserves
fauniques.
M. Chevrette: Oui, vous remarquerez d'autre part que ce n'est pas
pour rien qu'on a le plan quinquennal des parcs qui s'en vient et la
consolidation des réserves fauniques, justement pour ne pas
accroître les claims! Pour Aiguebelle, on va faire des audiences
publiques après les fêtes exprès pour arrêter la
prolifération des claims parce que, après cela, il va y avoir le
processus d'expropriation, qui peut être très dispendieux.
M. Côté: Sur ce plan-là, j'espère que
le ministre actuel va être plus chanceux qu'un de ceux qui l'ont
précédé qui en avait proposé un aussi il y a
quelques années, le même ministre des ZEC. On a hâte de voir
cela et on va suivre cela avec intérêt.
M. Chevrette: Si vous suivez cela avec intérêt, vous
allez être surpris de voir comment tout va bien.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Est-ce que
l'article 70 est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Adopté. J'appelle l'article 71.
M. Chevrette: L'indemnité, vous la retrouvez là. Si
vous remarquez, il y en a même dans les cas pour fraude. Il ne s'agit pas
pour nous de faire de l'argent, ni non plus qu'un individu perde inutilement de
l'argent.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
71 est adopté. J'appelle l'article 72.
M. Côté: À un moment donné, vous
éliminez un gars qui a un bail. On lui dit: On t'indemnise et tu
nettoies le décor, c'est aussi simple que cela. En termes très
clair, tu fais disparaître tes bâtisses.
M. Chevrette: Oui, quand on est obligé de l'enlever
complètement du décor.
M. Côté: Est-ce que, dans les dédommagements
ou dans la compensation, on tient compte de l'élimination des
bâtisses en plus de la valeur? Comme la charge est au propriétaire
du bail, est-ce qu'il y aura des frais additionnels?
M. Chevrette: Oui, j'en ai l'impression, parce que cela fait
partie de l'évaluation.
M. Côté: Vous avez l'impression ou si c'est oui?
M. Chevrette: Oui. J'en tiens compte car, à toutes fins
utiles, c'est une négociation. Il y a une évaluation. Il doit
évaluer que si, pour enlever le tout, pour nettoyer le terrain, cela lui
coûte 20 000 $, cela s'évalue. C'est la perte de valeur.
M. Côté: Donc, il va être indemnisé
à la fois pour la valeur et pour débarrasser les lieux.
M. Chevrette: Oui. Il peut choisir une autre option, si vous
l'avez remarqué. Il y a un choix qui lui est personnel.
M. Côté: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
72 est adopté. J'appelle l'article 73.
M. Côté: Finalement, c'est un peu le respect
intégral du bail dans la mesure où il y a un nouveau
propriétaire. L'ancien propriétaire a un droit d'utilisation
jusqu'à la dernière minute de ces biens.
M. Chevrette: C'est lorsqu'il y a révocation, car il se
réfère à l'article 70, si vous avez remarqué; c'est
dans le cas de révocation.
M. Côté: En cas de révocation et c'est
à la fois donné à un autre aussi en même temps.
M. Chevrette: Exactement. Pour qu'il n'y ait pas de perte
d'exploitation, à toutes fins utiles, car cela pourrait créer des
problèmes d'évaluation financière assez importants.
M. Côté: D'accord, adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
73 est adopté. J'appelle l'article 74.
M. Chevrette: C'est ce que je vous disais tantôt. À
l'article 74, on nomme un
évaluateur accepté par les deux parties pour donner
vraiment autant de chance à celui qui est exproprié, d'une
certaine façon.
M. Côté: On a vu cela dans le cas des agents de la
paix en institution pénale, un arbitre comme cela.
M. Chevrette: Un arbitre choisi par les deux parties.
M. Côté: Oui, onze à zéro, pour donner
la chance aux deux.
M. Chevrette: Mais c'est le risque. Cela aurait pu être
treize à zéro pour l'autre bord.
M. Côté: Oui, quoique, lorsqu'on connaît... Il
y a des dangers. On sait que des arbitres aiment bien être
rappelés.
M. Chevrette: Je peux vous dire que j'ai vécu des
périodes, entre 1964 et 1970, où cela a été
l'inverse. Cela dépend des...
M. Côté: C'est cyclique.
M. Chevrette: Cela est cyclique, je ne sais pas pourquoi. Cela
s'explique difficilement. Dans le cas de ceux auxquels vous faites
référence, ce sont des listes proposées par le Conseil
consultatif du travail et de la main-d'oeuvre. Il y en a 90 sur la liste.
M. Côté: Vous les avez mis dans Rosalie.
M. Chevrette: Pardon? Ce n'est pas Rosalie.
M. Côté: C'est le même principe que
Rosalie.
M. Chevrette: Non, pas tout à fait. Non, c'est le principe
que vous avez institué en I960.
M. Côté: Oui, en 1960? Je commençais à
faire de la politique dans ce temps; je travaillais au "poil".
M. Chevrette: Ils vous ont manqué, cela aurait pu
être amélioré.
M. Côté: Oui. Merci, M. le ministre.
Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
74 est adopté. J'appelle l'article 75.
M. Côté: On voudrait faire une nette distinction
entre le piégeage et les autres activités de chasse et de
pêche, si je comprends bien.
M. Chevrette: Oui, c'est exact. M. Côté:
Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
75 est adopté. J'appelle l'article 76.
M. Côté: C'est tout à fait normal.
M. Chevrette: Ici, je pourrais peut-être vous expliquer une
petite chose, au cas où il nous arriverait des pépins par la
suite. Si des territoires débordaient sur des réserves de
castors, il faudrait bien comprendre que ce serait la partie en dehors de la
réserve de castors; c'est la même chose pour les ZEC. Quand on
permet du piégeage, l'exclusivité du piégeage est
accordée aux autochtones sur tous les terrains qui sont sous le
décret des réserves de castors, de sorte que cela ne serait que
dans les parties non couvertes par le décret qu'on pourrait organiser un
piégeage au niveau des pourvoiries ou des ZEC. Il y a certaines ZEC dont
le découpage empiète sur les réserves de castors et les
droits de chasse et de pêche sont accessibles, mais le piégeage
est exclusif aux autochtones. Si jamais on avait une interprétation, ce
serait assez complexe, mais on n'a pas voulu entrer dans le détail de la
législation. Au niveau de la réglementation, quand on octroiera
le droit de piégeage sur des terrains enregistrés dans les
pourvoiries, on demandera aux gens de respecter le décret des
réserves de castors tant et aussi longtemps qu'on ne modifiera pas ce
décret.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
76 est adopté.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): J'appelle
l'article 77; il y a un amendement.
M. Chevrette: Oui, l'article 77 est modifié par le
remplacement du paragraphe 3 par le suivant - il s'agit d'enlever le paragraphe
3 - "Les normes et conditions de construction et de localisation des
bâtiments et des constructions auxquelles doit se conformer le locataire
et la valeur maximale de ces améliorations ou de ces constructions". On
remplace: "Les normes et conditions de construction et de localisation des
bâtiments et des constructions auxquelles doit se conformer le
locataire." C'est plus explicite et plus spécifique, c'est tout.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Adopté. J'appelle l'article 77.
M. Côté: II y a un cadre réglementaire...
À la page 3, article 4, vous parlez des conditions de renouvellement.
Quelles sont les conditions de renouvellement?
M. Chevrette: Les conditions de renouvellement du bail se
réfèrent aux deux points que vous retrouvez à l'article
70. S'il a respecté son bail et s'il n'a pas fait de déclaration
frauduleuse, c'est le renouvellement quasi automatique. Il pourrait y avoir des
infractions majeures. On peut avoir respecté le bail, avoir
respecté les rapports, mais avoir commis, par exemple, des infractions
majeures à la Loi sur la conservation de la faune.
M. Côté: Ailleurs que dans le territoire? (12 h
15)
M. Chevrette: Pas nécessairement, même sur le
territoire. S'il avait chassé en dehors des saisons prescrites, s'il
avait procédé à la vente ou au dépassement des
quotas, cela pourrait constituer une faute lourde qui n'est pas
nécessairement le non-respect...
M. Côté: Des conditions du bail.
M. Chevrette: Ce seraient des condamnations officielles avec des
jugements. On veut, sans le dire - il n'y a pas de cachette - aider cet
individu vis-à-vis des institutions bancaires; on veut démontrer
que le gars a une certaine assurance, même si on est obligé... On
ne peut pas émettre un bail de plus de neuf ans, c'est notre
problème. De la manière qu'on l'a libellé, cela serait
pour démontrer que c'était vraiment pour une raison majeure qu'on
ne renouvelle pas le bail. C'est l'esprit que nous avons voulu faire ressortir
par la loi.
M. Côté: Vous êtes limités.
M. Chevrette: C'est à cause de la Loi sur les
pêcheries que nous sommes limités à neuf ans.
M. Côté: Ah oui! Encore limités par les
pêcheries.
M. Chevrette: C'est le cas. J'aimerais bien vous dire le
contraire.
M. Côté: Nous nous comprenons bien. Le ministre me
parle d'infractions qui pourraient être commises sur le territoire de la
pourvoirie.
M. Chevrette: Oui, c'est dans l'exercice de son bail sur son
territoire. Il a l'exclusivité.
M. Côté: D'accord. Il n'y a pas de problème.
Mais si le propriétaire...
M. Chevrette: Oui.
M. Côté: ...le détenteur d'un bail de
pourvoirie à l'île d'Anticosti, par exemple, était pris
à braconner et condamné ailleurs.
M. Chevrette: Ailleurs? M. Côté: Oui.
M. Chevrette: II est considéré comme un citoyen
soumis à la loi. Je ne crois pas que je pourrais me servir de sanctions
administratives s'il a été civilement condamné, à
moins qu'un procureur ne me dise le contraire. J'interprète que
quelqu'un qui commet une infraction, par exemple dans une ZEC et qui est
propriétaire d'une pourvoirie, s'il se conforme en tout aux normes, aux
règlements, à son bail et aux déclarations qu'on lui
demande de faire, je ne vois pas pourquoi je pourrais...
M. Côté: ...présumer...
M. Chevrette: ...indirectement lui causer un préjudice
additionnel à celui que prévoient les pénalités
prévues à la Loi sur la conservation de la faune. Cela serait
peut-être abusif et j'ai l'impression que la cause ne serait pas forte
devant les tribunaux.
M. Côté: Sauf que cela fait... M. Chevrette:
Cela fait drôle. M. Côté: Cela fait drôle.
M. Chevrette: Vous avez raison.
M. Côté: Je trouve que cela fait bien
drôle.
M. Chevrette: En d'autres mots, cela ne serait pas un type qui
serait en posture de connaître beaucoup d'expansion, s'il faisait
cela.
M. Côté: Non, sauf que... Je pense que le ministre a
bien compris le sens de mon intervention.
M. Chevrette: Je comprends le sens de ce que vous dites. Je me
demande de quel droit, par sanction administrative, je pourrais
pénaliser un gars qui a déjà été soumis
à des pénalités, en vertu de la loi, de portée
générale.
M. Côté: Si c'était une condition du
bail?
M. Chevrette: Nous sommes à réviser le bail. On
regardera si c'est possible. On veut regarder avec les pourvoyeurs toute la
question du bail et avoir un bail type pour les pourvoyeurs.
M. Côté: C'est cela. Même si le ministre se
donne des pouvoirs d'aller faire un tour de temps à autre pour inspecter
les pourvoiries, il reste que ces gens sont passablement autonomes et sont
à une très grande distance du ministre. Ils ne sont certainement
pas à portée de bras du ministre. Il serait très curieux
de voir un agent de conservation condamné pour une infraction.
D'ailleurs vous en avez pincé trois en Gaspésie, l'an
passé, pour le saumon, qui ont été pris presque
sur-le-champ, même qu'ils sont en appel actuellement.
M. Chevrette: Ils ont perdu.
M. Côté: Ils ont été condamnés
et vous avez pris des mesures de ce côté. Je comprends le sens
d'une pourvoirie. C'est le ministre qui a des droits et qui les cède par
bail à quelqu'un qui va exploiter une pourvoirie. Donc, on lui donne des
pouvoirs.
M. Chevrette: Sauf que, dans le cas des agents de la faune, par
exemple, ceux dont vous parlez, ce sont des agents en fonction qui ont
fermé les yeux sur d'autres agents non en fonction qui braconnaient.
Dans les circonstances, les deux groupes ont écopé. Il y a eu un
congédiement simultané pour ceux qui ont été pris
en flagrant délit de braconnage. En ce qui concerne les autres, ils ont
été suspendus et, par la suite, ils ont été
congédiés également. Ils sont allés en appel et je
crois qu'ils ont tous perdu. Vous avez raison. Je suis prêt à
regarder cela en ce qui concerne le bail. Je prends un autre exemple. Un
policier qui serait arrêté en état de facultés
affaiblies ne perd pas nécessairement sa fonction. Mais, pour une
infraction plus grave, il pourrait perdre sa fonction. Il y a peut-être
lieu de doser les infractions. Nous regarderons cela en ce qui concerne la
réglementation.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Alors,
l'article 77...
M. Côté: Ou le bail.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): ...est
adopté tel qu'amendé?
M. Côté: Excusez-moi, M. le Président, est-ce
que c'est la prérogative du ministre de déterminer le bail dans
toutes ses...
M. Chevrette: Oui, sauf qu'ils nous ont suggéré
à plusieurs reprises... Ils voulaient nous présenter un bail
type. Vous vous rappellerez qu'au mois de novembre ils avaient accepté,
en commission parlementaire, de nous présenter un bail type, sauf que
c'est une petite association et, le 12 novembre dernier, ils nous ont
carrément affirmé qu'ils n'avaient pas les moyens financiers de
payer un procureur pour préparer un bail type. Nous allons donc
préparer un bail type et le soumettre à leur consultation, parce
qu'on comprend qu'ils n'ont pas les moyens financiers de le faire, quoiqu'ils
soient les mieux placés pour nous le donner. Or, je pense qu'à
partir d'un texte rédigé par un de nos consultants, on pourra
bâtir quelque chose d'un peu plus adapté. On se plaint beaucoup de
certaines clauses et on verra, lors d'un congrès ou d'un colloque,
à réadapter ce bail et à faire vraiment un bail type qu'on
n'aura pas à renégocier chaque année en essayant de
modifier une clause pour l'un et une clause pour l'autre. Je pense qu'on
pourrait avoir quelque chose de standard.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Avez-vous
d'autres questions à poser?
M. Côté: Cela va. Cela va, M. le
Président.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
77 est adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 78.
Pourvoirie
M. Chevrette: À l'article 78, j'aimerais souligner
à l'Opposition qu'il y a une dimension additionnelle à des fins
récréatives. Il serait peut-être intéressant qu'on
en parle pendant quelques minutes, dans le sens que beaucoup de pourvoyeurs
considéraient que le territoire et le fonds de terre leur appartenaient.
Ils empêchaient même des gens d'aller y cueillir des fruits
sauvages. Je pense qu'ils ont droit à des tarifications pour
l'utilisation de leurs routes. On ne peut pas empêcher les
activités de plein air. Ce qu'ils veulent et ce qu'on a écrit
cette fois, c'est que pour fins de contrôle sur leur territoire, on
pourra au moins enregistrer les individus. Il y a des questions de
sécurité et on s'est rendu à leur suggestion sans pour
autant qu'ils soient les propriétaires fonciers. Si quelqu'un n'utilise
pas la route et qu'il va cueillir des fruits sauvages, je m'excuse, mais il y a
droit. C'est l'exclusivité pour fins de piégeage, de pêche,
de chasse. Pour des fins récréatives, cependant, ils auraient le
droit d'organiser des systèmes sur leurs propres pourvoiries et
d'imposer une tarification en conséquence s'ils offrent un
équipement.
M. Côté: D'accord. À l'article 78... M.
Chevrette: Oui.
M. Côté: ...j'avais dit au ministre, en
deuxième lecture, qu'il m'apparaissait que -si je comprenais bien le
sens de l'article -dorénavant, vous seriez en mesure d'obliger des
pourvoyeurs à mentionner la classification dans leur
publicité.
M. Chevrette: C'est un peu plus loin, je crois que c'est à
l'article 81.
M. Côté: D'accord. On y reviendra à l'article
81. Cela va. Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
78 est adopté. J'appelle l'article 79.
M. Chevrette: C'est très clair. C'est surtout pour ceux
qui transportent - je prends l'exemple d'Anticosti - qui partent de Port-Menier
et qui peuvent acheminer des gens jusqu'à... Ce n'est peut-être
pas l'exemple type, parce qu'à Port-Menier il y a un système
organisé en minibus pour transporter les gens. Mais un pourvoyeur
pourrait offrir le service de transport, par exemple, de Montréal
à Sainte-Émélie-de-l'Énergie ou à
Saint-Michel-des-Saints. C'est la seule activité qu'il peut organiser en
dehors de son territoire, c'est-à-dire la question du transport.
M. Côté: Comme c'est le cas des avions qui partent
de Sainte-Anne-des-Monts pour aller à l'île d'Anticosti pour la
pourvoirie?
M. Chevrette: Oui, oui. Si c'est le pourvoyeur. L'individu peut
prendre les moyens de transport en commun pour se rendre à Port-Menier
et là, il y a un système. Ils ont nécessairement avantage
à faire une mise en commun de toute façon, parce qu'il n'y a
qu'une route qui traverse l'île en plein milieu.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
Adopté. J'appelle l'article 80.
M. Côté: C'est la classification
elle-même?
M. Chevrette: Oui, les articles 80 et 81.
M. Côté: Cela, c'est la classification; à
l'article 81, c'est l'obligation.
M. Chevrette: Oui, si c'est une bonne fourchette, deux
fourchettes ou trois fourchettes. Si c'était la chasse, ce serait un
panache, deux panaches...
M. Côté: D'accord, adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
80 est adopté. J'appelle l'article 81.
M. Côté: C'est ce dont je parlais au ministre tout
à l'heure, au sujet de la publicité. Ce n'est pas le cas
actuellement?
M. Chevrette: Non. D'ailleurs, je pense qu'il devrait y avoir un
certain délai pour les classifier. Surtout sur le marché
étranger, c'est important de connaître ces classifications.
M. Côté: Pour les prix aussi. M. Chevrette:
Exact.
M. Côté: Cela rapporte quand même des sommes
assez rondelettes. Je pense que l'importance de la classification est là
et la publicité aussi. Comme c'est très intéressant pour
le Québec sur le plan de l'économie, on a tout
intérêt à ne pas faire de fausse publicité.
M. Chevrette: Non. J'ai d'ailleurs eu un exemple concret d'une
publicité monstre; on s'est ramassé avec des Américains et
la publicité américaine n'était pas identique à la
nôtre. On a eu des "rebounds". Les gars ne sont pas heureux lorsqu'ils
croient habiter un genre d'hôtel et qu'ils se retrouvent dans un petit
"shack" qu'ils doivent chauffer eux-mêmes. À 3000 $ ou 3500 $, ils
déchantent. Vous avez absolument raison, la publicité doit
correspondre à la classification qu'on annonce.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
81 est adopté. J'appelle l'article 83. J'appelle l'article 82,
excusez-moi.
M. Chevrette: Cela arrive que quelqu'un se trompe, M. le
Président.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): On a
siégé jusqu'à minuit, hier soir.
M. Chevrette: 62.2, 62.1.
M. Côté: Le ministre nous parlait, à un
article précédent, d'une durée de bail maximale de neuf
ans. Si je comprends l'article, il y a une possibilité que ce soit un
bail de moins de neuf ans: "Le gouvernement peut, par règlement,
déterminer des catégories de permis de pourvoirie, leur
durée..."
M. Chevrette: Oui, effectivement. Si, de bonne foi, je sais qu'un
territoire peut être exploité pendant quatre ans avant
l'utilisation, parce qu'il y a eu abandon, et qu'on sait que c'est une coupe
forestière qui s'en va là, qu'on pourrait l'exploiter encore
trois ou quatre ans, s'il y a quelqu'un intéressé, il faut quand
même se qarder cette porte. Mais, normalement, c'est neuf ans; on n'y va
pas à moins de neuf ans. On a justement ajouté la clause dont je
vous parlais tantôt, de l'article 70, pour montrer qu'il n'est pas notre
intention non plus de pénaliser l'individu après neuf ans,
surtout lorsqu'il s'est conformé aux normes. Lorsqu'il arrive dans une
institution bancaire - c'est l'argument qui m'a le plus ébranlé -
il a des difficultés d'emprunt. Quand on lui demande d'investir 50 000
$, 75 000 $ et 100 000 $ dans une pourvoirie, la remise de ces sommes sur neuf
ans ne constitue pas, pour une institution bancaire, quelque chose d'assez
valable. Mais quand on démontre aux banques que c'est pour cause
seulement et qu'il y a un pouvoir d'indemnité en plus, le candidat a
moins de difficulté au niveau des institutions bancaires.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
82 est adopté. J'appelle l'article 83.
M. Côté: II y a un cadre réglementaire qui va
avec cela.
M. Chevrette: Oui.
M. Côté: Si je comprends bien le cadre
réglementaire, c'est de l'inspection à partir des normes de la
Loi sur l'hôtellerie. Je pense que cela va, il n'y a pas de
problème.
Ce qui me chicote davantage, c'est la possibilité qu'on se garde
dans le paragraphe du bas: "Selon l'évolution dans ce domaine, ce
pouvoir pourrait être étendu à d'autres organismes qui
seraient en mesure de soumettre leur rôle". On fait mention
spécifiquement de municipalités et de MRC.
M. Chevrette: Oui. Ce qu'on vise, c'est de n'être pas tenu,
au sein du ministère comme tel, de constituer un réseau formel
d'inspecteurs, de grossir le nombre d'inspecteurs si on augmente le nombre de
pourvoiries. Il se peut qu'on délègue les pouvoirs comme on le
fait pour la Loi sur la protection de l'environnement, pour la Loi sur les
parcs, pour la Loi sur l'énergie et les ressources; ce sont des agents
qui le font. On se garde une porte pour que ce soit, par exemple, les
inspecteurs du MICT qui puissent faire l'inspection, conformément aux
normes qu'on a édictées. Si cela évoluait au niveau des
MRC et qu'il y ait des inspecteurs au niveau des municipalités, il n'y a
rien qui nous empêcherait, avec cet article, sans amender la loi, de
déléguer ce pouvoir. (12 h 30)
M. Côté: Que cela se fasse au niveau du MICT,
personnellement, cela ne me dérange pas car il y a déjà
des inspecteurs. Sauf que lorsque je vois MRC, si le ministre ne veut pas
indûment grossir le nombre d'inspecteurs à ce niveau, il ne
faudrait quand même pas lancer la balle à un palier
inférieur qui s'appelle MRC aussi. Je pense qu'elles aussi commencent
à avoir leur voyage. Un peu partout au gouvernement, ce qu'on entend de
ce temps-ci, c'est que pour le taxi c'est confié aux MRC, pour le
transport c'est confié aux MRC. Le ministre nous dit qu'il y a quand
même une possibilité que l'inspection soit confiée aux
MRC.
M. Chevrette: Je peux vous dire que c'est la notion de "peut" et
non pas de "doit". Il y a des MRC qui sont intéressées à
prendre les pouvoirs, mais elles ne sont pas obligées de le faire. Vous
regarderez le taxi, je pense que c'est "peut"... Elles peuvent le prendre si
elles sont intéressées. On a voulu ouvrir la porte au cas
où cela évoluerait; au lieu d'amender la loi, par un simple
amendement au règlement, à ce moment-là, elles pourraient
le faire. On verra dans le cadre réglementaire. Je n'ai pas eu la chance
- pour être très honnête - de consulter les MRC. C'est avec
leur consentement et cela est clair. Je vais rencontrer le président de
l'UMRCQ pour en parler. On a d'ailleurs commencé nos discussions sur
d'autres sujets et j'ai l'intention d'aborder ce problème-là.
M. Côté: Vous n'avez pas loin à aller pour le
rencontrer. Vous pouvez faire cela une fin de semaine.
M. Chevrette: Bien sûr. Ordinairement, c'est le lundi midi
au restaurant...
M. Côté: Adopté.
Zone d'exploitation contrôlée
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
83 est adopté. J'appelle l'article 84 et nous avons ici un
amendement.
M. Chevrette: Un amendement. L'article 84 est modifié par
l'addition, après le deuxième alinéa, de l'alinéa
suivant: "Ces zones peuvent être désignées sous le sigle
ZEC. C'est une conformité." Un petit bidule.
M. Côté: Pour l'amendement cela va.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Alors,
l'amendement est adopté. Est-ce que l'article est adopté?
M. Côté: Non.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): D'accord.
Revenons à l'article 84.
M. Côté: On en est à un chapitre assez
intéressant et qui a évolué beaucoup au cours des
dernières années, avec, comme le disait hier le ministre, des
gestes heureux et des gestes malheureux, des signes positifs et des signes
négatifs. Le ministre pourrait-il en profiter pour nous dresser un petit
bilan de ce qui se passe actuellement au niveau des ZEC?
M. Chevrette: Au niveau des ZEC, d'abord je peux vous dire que
l'ensemble des ZEC nous a présenté pour une première fois
l'an dernier un plan de gestion. C'est une grande amélioration. Cela a
permis aux gestionnaires de regarder leur propre potentiel au niveau de chacune
de leur ZEC, de regarder le nombre de lacs qui pouvaient se
régénérer d'une façon naturelle et les autres qu'on
ne pouvait exploiter que par voie d'ensemencement.
Également, on leur a demandé, bien sûr, de
bâtir leur plan de gestion en fonction de ces caractéristiques.
Ils ont eu l'aide de nos biologistes pour établir le potentiel de leurs
lacs. Dans les 65 ZEC ils connaissent leur potentiel, quels lacs ils sont
obligés de fermer pendant un ou deux ans quand ils ensemencent, selon la
longueur du poisson qu'ils ensemencent ou encore selon l'état de
certains lacs qu'on a surexploités durant les premières
années, de sorte que leurs plans de gestion ont tous été
soumis. Il y a un million de jours d'utilisation dans les ZEC au moment
où on se parle. L'autofinancement a été passablement
intéressant. Je dirais qu'une grande majorité de ZEC qui ont
connu des déficits les ont soit éteints l'an passé ou bien
les ont diminués tout au moins.
Elles ont une fourchette qui peut aller jusqu'à 200 $ de
tarification. La moyenne nationale est de 85 $. Je dirais qu'il y en a
seulement cinq ou six... Je pourrai préciser davantage en vous envoyant
un rapport pour vous démontrer exactement combien de ZEC qui se situent
dans telle et telle fourchette et tel nombre dans telle autre. Il y en a
peut-être cinq ou six à peine qui sont dans les chiffres vraiment
élevés.
Il y a également un principe que je leur ai demandé
d'appliquer l'an passé. Malheureusement lorsque je suis arrivé
à leur congrès la réunion était faite. Il y avait
45 zones d'exploitation contrôlée qui avaient tenu leur
assemblée générale et qui avaient voté leur
tarification. Là où je me suis carrément imposé,
c'était sur la notion de vote par rapport au principe
d'accessibilité. Dans certaines zones d'exploitation
contrôlée, il en coûtait 25 $ pour avoir la carte et avoir
le droit de vote. J'ai clairement indiqué une volonté politique
d'en arriver à ce que la carte coûte au maximum 5 $ ou le prix de
l'impression, les envois postaux, etc. pour permettre au plus grand nombre de
personnes possible qui veulent se prévaloir de leur droit de vote d'y
aller en ne payant pas une somme de 25 $. On va clarifier cela
immédiatement après les fêtes d'ailleurs.
Quant aux autres tarifications, nous allons en discuter avec eux
également dans une rencontre après les fêtes. J'insisterai
beaucoup sur une moyenne nationale. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous
diriger vers des tarifications qui ne sont même pas comparables à
certains services qu'offraient certains clubs privés. De sorte, que nous
allons les mettre en garde sur cela, c'est évident. Nous ne
tolérerons pas d'exagération. De plus, ils ont fondé ce
que vous appelez la Fédération des gestionnaires de ZEC ce que
simplifie la tâche en ce qui concerne le ministère. Avant il
fallait traiter pratiquemment avec chacune des ZEC ou à peu près,
même si sur le plan régional il y avait des regroupements, par
exemple, la ZECO qui comprenait les huit ZEC de la région de
l'Outaouais, Hull-Ottawa. Sur cela nous pouvions traiter avec huit. À un
autre endroit, c'était avec quatre ou cinq mais ce n'est pas tout le
monde qui y adhérait. Avec la Fédération des gestionnaires
de ZEC, il nous sera possible de bâtir, à l'aide d'une simple
négociation, quelque chose de cohérent pour l'ensemble. Je suis
relativement satisfait des pas qui sont franchis et du désir
véritable de collaboration qui s'est manifesté par la
Fédération des gestionnaires de ZEC jusqu'à maintenant.
Nous l'avons rencontrée encore le 12 novembre dernier. Il y a un travail
assez imposant qui se fait. Je me suis permis de la reconnaître au
même titre que d'autres fédérations et je l'ai
subventionnée pour que nous puissions avoir vraiment l'occasion de
discuter avec les gens, de cette fédération qu'elle puisse de son
côté obtenir des travaux faits et qu'elle soit traitée au
même titre que d'autres fédérations de loisir, par exemple,
qui sont subventionnées par le gouvernement. On lui a attribué
une subvention de 50 000 $ pour qu'elle se paie un mini-secrétariat lui
permettant de présenter les documents qu'on lui demande et qu'elle
puisse avoir des positions bien établies. Dans l'ensemble il faut dire
qu'il y a eu des efforts de faits par ces gens. La majorité sont des
bénévoles et il y a de l'amélioration. Ce qui me console
le plus, c'est leur plan de gestion et leur volonté d'en arriver
à exploiter la faune d'une façon rationnelle dans le secteur
qu'on leur a confié.
M. Côté: C'est un tour d'horizon très rapide
du ministre. J'ai eu moi-même l'occasion d'aller à la chasse dans
la ZEC Menokeosawin. À quelques reprises, je me suis rendu compte qu'il
y a énormément de bénévolat en ce qui concerne
cette ZEC. J'imagine que cela ne lui est pas exclusif, qu'à peu
près partout, il y a énormément de
bénévolat. Je me souviens encore de M. Robert Moisan,
président de cette ZEC, qui passait littéralement toutes ses fins
de semaine pour être capable de faire ce qu'il avait à faire pour
boucler les deux bouts.
Deux questions au ministre. Combien y avait-il de lacs de fermés
cette année sur tous ces territoires?
M. Chevrette: Vous allez me permettre de la prendre en note.
M. Côté: Oui.
M. Chevrette: Je peux dire que cela a varié du
début de l'année par rapport à tout le cours de la saison
à cause de leur plan de gestion et des quotas qui étaient
attribués à certains lacs. Là où il nous faudra
améliorer - nous en sommes conscients parce que nous avons eu das
exemples cette année - c'est dans les communications. À un moment
donné, on annonçait que la ZEC Lavigne était fermée
alors que c'était un lac de la ZEC Lavigne qui était
fermé. On le lisait par la suite, mais vu qu'il y a des gens qui ne
lisent que les titres, cela a contribué à causer une baisse de
clientèle dans certaines ZEC, lors d'une certaine fin de semaine, comme
par hasard, où il n'y avait plus de monde. Le journal a titré de
bonne foi: "La ZEC Lavigne est fermée". Mais c'était un seul lac
ou deux lacs seulement dont les quotas étaient atteints qui
étaient fermés. Il y a des efforts à faire sur le plan des
communications, mais on pourrait - on a l'ensemble des communiqués qu'on
a émis -relever le nombre de lacs qui étaient ouverts, le nombre
de lacs qui ont été fermés en cours de route. Si vous nous
donnez un peu de temps, on va vous compiler cela et on va vous le remettre.
M. Côté: II y aurait peut-être
intérêt à cela Plusieurs questions se posent. Le ministre a
fait état tout à l'heure de 1 000 000 de jours utilisés,
il serait peut-être intéressant de savoir où cela
fonctionne et où cela ne fonctionne pas. J'imagine que c'est une bonne
indication.
M. Chevrette: Oui. On pourra vous fournir les chiffres aussi. Les
rapports annuels doivent rentrer incessamment. On pourra faire produire un
rapport de compilation globale ZEC par ZEC. On découvrira
peut-être aussi avec les rapports quelles sont celles qui fonctionnent.
Est-ce qu'il y a une relation avec les tarifs? On pourrait peut-être
regarder tout cela aussi.
M. Côté: Ce serait intéressant parce
que...
M. Chevrette: Cela pourrait être intéressant.
M. Côté: ...ceux qui se sont allongés le cou
avec 200 $, c'est peut-être leur volonté aussi.
M. Chevrette: C'est pour cela que je vous disais tantôt que
les cinq ou six...
M. Côté: D'accord.
M. Chevrette: ...c'est clair que je vais étudier cela plus
à fond encore.
M. Côté: D'accord. Une dernière question.
L'implication gouvernementale en termes d'argent au niveau des ZEC.
M. Chevrette: C'est 600 000 $ à 700 000 $ par année
en termes d'immobilisation.
M. Côté: Est-ce qu'il y a autre chose?
M. Chevrette: Oui. Il y a eu de l'aide sporadique. Je prends, par
exemple, la ZEC Wessonneau où on a accordé une attention plus
particulière parce que la route était coupée. On est en
train de faire faire la route par le ministère de l'Énergie et
des Ressources à une place et c'est moi qui fais la route à
l'autre place pour qu'il y ait deux accès à la ZEC. Il y a de
l'aide ponctuelle, tantôt via l'OPDQ, tantôt via le
ministère de l'Énergie et des Ressources. Dans mon
ministère comme tel, en terme de budget d'immobilisation, c'est entre
600 000 $ et 700 000 $.
Il y en a aussi qui ont bénéficié des programmes
temporaires. Il faudrait que je comptabilise cela. Ils s'en vont au centre de
main-d'oeuvre et se rendent admissibles à des programmes d'emplois
temporaires.
M. Côté: Les "jobines", comme les appelle le premier
ministre.
M. Chevrette: Oui, mais ce sont des "jobines" de trois ou quatre
mois dans le cas de...
M. Côté: D'accord. Cela va, de toute
façon...
M. Chevrette: Dès qu'on aura les rapports, on vous les
fera parvenir. Je pense que c'est de l'intérêt
général de tout façon qu'on le sache parce que en ce qui
regarde les ZEC, vous savez très bien qu'il y a
quelquefois du charriage d'un côté comme de l'autre. Si on
a les mêmes données, cela nous permettra de part et d'autre de
voir à améliorer le système comme tel.
M. Côté: Cela va.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
84 est adopté tel qu'amendé. J'appelle maintenant une autre
addition, un autre amendement, l'article 84.1.
M. Chevrette: Article 84.1. "L'appellation "zone d'exploitation
contrôlée" ou le sigle ZEC ne peut être utilisé pour
désigner un immeuble, une entreprise ou un organisme quelconque sans
l'autorisation écrite du ministre."
M. Côté: C'est le cas? M. Chevrette:
Pardon?
M. Côté: Est-ce que c'est le cas actuellement?
M. Chevrette: Cela arrive. C'est pour éviter une
utilisation abusive du sigle. On a des réserves. Si on disait: C'est une
ZEC, ce n'est pas souvent une ZEC. Ce n'est pas couvert par la même
portée législative de toute façon.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
84.1 est adopté. J'appelle l'article 85.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-
Îles): L'article 85 est adopté. J'appelle l'article 86.
M. Chevrette: II y a des amendements à l'article 86.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): II y a des
amendements. Vu que ce sont des additions, on peut commencer par l'article
principal, l'article 86, et on verra les articles 86.1 et 86.2. Sur l'article
principal.
M. Côté: Qu'est-ce qui pourrait amener le
ministère à juger à propos de...
M. Chevrette: Voici. Vous savez que j'ai créé un
comité conjoint de pourvoyeurs et de gestionnaires des ZEC. Il y a tout
le dilemme de la notion d'hébergement dans les ZEC. Ce n'est pas un
petit cadeau. Les pourvoyeurs considèrent que c'est de la concurrence
déloyale. L'an passé, j'ai carrément indiqué au
congrès des ZEC que je n'entendais pas créer une concurrence
déloyale, que les ZEC n'étaient pas là pour faire de la
pourvoirie déguisée. (12 h 45)
D'autre part, il y a des équipements en place qui ont
été cédés à des ZEC par le gouvernement. Il
y a des camps qui étaient inutilisés et cela a permis à
des ZEC d'organiser des vacances pour des familles. Ce n'est pas
nécessairement relié à la chasse et à la
pêche. Il y a un comité de travail -cela fait trois ou quatre fois
qu'on se réunit présentement - qui va arriver avec des
recommandations de sorte que cette clause nous permettra, à la suite du
rapport des deux groupes concernés, de bâtir quelque chose qui
correspond à leurs aspirations. Je ne pouvais pas me lier davantage
à cela parce que je ne sais pas quel sera le fruit de leur travail. Si
les conclusions sont unanimes, tant mieux, ce sera d'autant plus facile de
préparer la réglementation en conséquence.
Si jamais cela ne devait pas arriver, il faudrait le publier dans les 60
jours.
M. Côté: Si j'ai bien compris le ministre, c'est
à la fois un groupe de travail qui comprend les deux parties
intéressées, les pourvoyeurs et les ZEC...
M. Chevrette: Et des gens de mon ministère.
M. Côté: ...et des gens du ministère.
M. Chevrette: Oui. Cela a été demandé. Je
trouvais cela heureux, plutôt que de trancher politiquement quand on ne
connaît pas toujours les données factuelles. Je prends la ZEC
Lavigne, dans le bout de Joliette-Berthier. Il y a véritablement des
constructions en place. Par contre, il y a des ZEC dans le bout de Mont-Laurier
qui n'ont pas nécessairement de construction jusqu'à maintenant.
Là, il y a toute la pourvoirie à droits non exclusifs. Ces gens
ont obtenu des permis. Eux aussi disent: Si vous permettez les constructions
dans les ZEC où il n'y en a pas, nous qui sommes en bordure de ces
territoires, vous risquez, à toutes fins utiles - parce qu'on n'a pas de
droits exclusifs, c'est de l'hébergement qu'on fait - vous risquez tout
simplement de nous démontrer qu'un bail à droits non exclusifs ne
nous donne absolument rien. C'est de l'hébergement, point. On n'a plus
intérêt à maintenir ce type de bail, de sorte qu'on cherche
un modus vivendi entre les trois.
Il y a peut-être un zonage qu'ils vont nous proposer pour dire:
Dans telle région, cela pourrait être admissible parce qu'il n'y a
pas de baux. Ils ont la carte où sont situées les pourvoiries
avec droits exclusifs, les pourvoiries sans droits exclusifs, les ZEC, qui
indique quel est le potentiel de chacune
des ZEC et, à partir de là, on leur demande des
recommandations. On me dit que cela va très bien, les travaux.
M. Côté: D'accord.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
86 est adopté. Maintenant, nous avons un ajout ici, 86.1, s'il vous
plaît.
M. Chevrette: "Le ministre peut, aux conditions
déterminées par règlement du gouvernement, autoriser une
personne qui piège dans une zone d'exploitation contrôlée
à ériger des bâtiments ou des constructions sur le terrain
qui lui est assigné, sans avoir à se conformer aux dispositions
de la Loi sur les terres et forêts concernant les baux ou les permis
d'occupation des terres domaniales. "Toutefois, elle doit se conformer aux
normes et conditions édictées en vertu du paragraphe 3 de
l'article 77." C'est une concordance avec ce dont on a parlé à
l'article 77, je crois.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
86.1 est adopté. J'appelle l'article 86.2.
M. Chevrette: "Le ministre peut, dans une zone d'exploitation
contrôlée, autoriser l'exploitation d'un commerce aux conditions
qu'il détermine par contrat avec la personne, l'association ou
l'organisme intéressé ou, par arrêté, en prohiber
l'exploitation." Ici, c'est qu'en particulier encore pour le piégage, on
nous dit: II pourrait y avoir avantage dans certaines régions
éloignées de permettre pour le commerce la construction
commerciale. Mais, je vais attendre les suggestions.
M. Côté: Régions éloignées, un
exemple?
M. Chevrette: Exemple: Parent et Sanmaur, un territoire
très éloigné. Si le gars part, si on lui donne des
terrains de piégeage enregistrés assez éloignés, on
sait qu'il y a déjà des campements à la Consolidated
Bathurst. Mais dans ces territoires, on pourrait permettre à un
dépanneur, par exemple, qui pourrait... Il y a des gars qui se retirent
quatre ou cinq mois dans une trappe; on pourrait leur donner la
possibilité. Il y en a déjà dans les faits, mais ce n'est
pas légalisé, de sorte que je sais qu'à Sanmaur, il y a
déjà un commerce qui, à toutes fins utiles, serait dans
l'illégalité.
M. Côté: Je comprends finalement que cela vise
à alimenter le trappeur, en termes de nourriture et peut-être
d'armement, même, ou de pièges. C'est cela? C'est le seul but?
M. Chevrette: Oui, c'est exact. Je pourrais vous dire que nous
avons... Dans cet article, c'est le ministère de la Justice qui nous l'a
recommandé, afin de bien encadrer l'exploitation du commerce à
l'intérieur des ZEC - parce qu'il n'y a rien de prévu à
l'intérieur d'une ZEC... Il n'y a aucun encadrement pour des fins
commerciales - en disant: Si jamais vous y allez, arrangez-vous pour que ce
soit vraiment encadré selon les normes. Cela va?
Une voix: Cela va.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
86.2 est adopté. J'appelle l'article 87. Nous avons un amendement.
M. Chevrette: C'est de supprimer le paragraphe 6, vu qu'avec la
concordance qu'on a faite à l'article 86.2, le paragraphe 6 n'aurait
plus sa raison d'être.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Est-ce que
c'est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): La
suppression du paragraphe 6 est adoptée. J'appelle maintenant l'article
87.
M. Côté: Adopté.
Réserves fauniques
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
Adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 88. Nous avons un
amendement. Oui?
M. Chevrette: Après... si vous voulez le faire adopter,
c'est pour vous...
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Non, mais,
enfin, c'est que... Après le deuxième...
M. Chevrette: Le deuxième alinéa. Oui, c'est
cela.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Oui, c'est
cela.
M. Chevrette: Donc, l'article 88 serait modifié par
l'addition après le deuxième alinéa du suivant:
"Lorsqu'une réserve faunique inclut un terrain privé, une copie
du règlement qui établit la réserve faunique et une copie
de l'entente visée au deuxième alinéa sont
enregistrées par dépôt au bureau de la division
d'enregistrement où le terrain est situé et mention de
l'enregistrement doit être faite à l'index aux immeubles."
Cette
addition vise à préciser les procédures entourant
l'inclusion d'un terrain privé dans une réserve faunique et par
le fait même, offre une meilleure protection du citoyen en obligeant
l'enregistrement du règlement au bureau de la division d'enregistrement.
Mais il faut bien comprendre le deuxième paragraphe de l'article 88 qui
dit que le gouvernement peut inclure dans une réserve faunique tout
territoire faisant l'objet d'une entente.
M. Côté: Après entente. C'est uniquement dans
ce cas-là.
M. Chevrette: C'est cela et pour protéger aussi
l'individu.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
L'amendement est adopté. L'article principal est-il adopté
tel qu'amendé?
M. Côté: Non. Il y a un autre amendement, M. le
Président.
M. Chevrette: Qui, à l'article 88.1. M.
Côté: 88.1.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Un instantl On va le traiter peut-être à part si c'est une
addition à l'article 88.1. L'article 88 est-il adopté tel
qu'amendé?
M. Côté: Oui, adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Oui.
J'appelle maintenant l'article 88.1.
M. Chevrette: Oui, M. le Président. Ce projet de loi est
modifié par l'addition après l'article 88 du suivant: "88.1 -
L'appellation "réserve faunique" ne peut être utilisée pour
désigner un immeuble, une entreprise ou un organisme quelconque sans
l'autorisation écrite du ministre." C'est le même principe que les
ZEC.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Adopté. L'article 88.1 est adopté. J'appelle l'article
89.
M. Chevrette: Oui. Là, il y a une modification profonde.
Bien, profonde... Une modification.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
L'amendement.
M. Chevrette: L'article 89 est remplacé
complètement par le suivant: "En vue d'y établir une
réserve faunique, le gouvernement peut, au préalable,
désigner des terres domaniales ou des terrains privés. Un avis de
cette désignation doit être signifié à la personne
indiquée comme propriétaire dans les registres du bureau de la
division d'enregistrement où le terrain est situé. La
désignation prend effet à compter de l'enregistrement par
défaut de l'avis au bureau de cette division et demeure en vigueur tant
qu'elle n'a pas été radiée. Le décret de
désignation est publié à la Gazette officielle du
Québec." C'est une concordance avec l'article 88 et de plus, cette
modification vise à préciser toutes les procédures qui
entourent l'inclusion d'un terrain privé dans une réserve
faunique et...
M. Côté: C'est cela. C'est ce dont on parlait,
à savoir l'expropriation...
M. Chevrette: C'est exact. C'est le droit de préemption,
à toutes fins utiles. C'est ce que j'ai fait dans le cas de Duncan
Miller, à Mingan. Il y a eu un décret de désignation,
l'enregistrement de la désignation. Il y a un appel en annulation.
M. Côté: Oui. On suit cela avec
intérêt, M. le ministre.
M. Chevrette: Bien sûr. Je suis convaincu que vous
êtes aussi peines que nous.
M. Côté: Je ne voudrais pas que le ministre me
prête des intentions ou des motifs.
M. Chevrette: Au contraire. Je suis convaincu...
M. Côté: Pour le moment, on va se limiter à
dire qu'on suit cela avec intérêt.
M. Chevrette: Je ne prête pas. J'ai des convictions.
M. Côté: On s'était parlé un peu en
deuxième lecture d'expropriation. C'était quand même un
pouvoir qui pouvait prêter à des abus, mais depuis le début
de l'étude article par article, il y a une différence entre ce
que le ministre pense des abus et ce que j'en pense. Finalement, je pense que
le point a été fait lors de la deuxième lecture, les mises
en garde aussi.
M. Chevrette: Je pense que le principal point était que le
ministère des Travaux publics avait le pouvoir d'expropriation au nom du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. C'était
une procédure extrêmement lourde comparativement au pouvoir
d'expropriation qu'on veut donner parce que pour les fins de
récréation et de loisir, le MTPA a le pouvoir d'exproprier
pour fins d'immobilisation alors qu'il n'a pas le pouvoir d'exproprier
pour fins de loisir. C'est là que je vous avais dit qu'il y avait deux
jugements contradictoires présentement. Je pense que c'est maintenant
plus clair dans la loi pour une plus grande efficacité.
M. Côté: C'est le ministre maintenant qui a le
pouvoir d'exproprier.
M. Chevrette: Oui, ou le gouvernement. C'est autorisé par
décret gouvernemental...
M. Côté: D'accord, je comprends.
M. Chevrette: ...sauf qu'on peut entreprendre
immédiatement.
M. Côté: Antérieurement, c'était le
ministère des Travaux publics.
M. Chevrette: Exact.
M. Côté: L'obligation que cela relève
maintenant du MLCP vient du fait que le ministère des Travaux publics
disparaît.
M. Chevrette: Je suppose qu'ils seront obligés d'avoir une
loi de concordance parce qu'il faisait l'expropriation pour plusieurs
ministères, pas seulement pour nous: le ministère des Affaires
sociales, le ministère des Transports. J'ai l'impression qu'on va
être obligé d'amender les lois constituantes de chaque
ministère pour se donner ce droit.
M. Côté: C'est un débat qui aura lieu la
semaine prochaine.
M. Chevrette: Fort probablement. M. Côté:
Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
89 est adopté. J'appelle 90 et nous avons un amendement.
M. Chevrette: L'article est modifié par l'addition
à la fin du deuxième alinéa, après le mot "date",
des mots "et le lieu" de sorte que le deuxième alinéa... C'est le
droit de préemption.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
L'amendement est adopté. Est-ce que l'article est adopté tel
qu'amendé?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
Adopté. J'appelle l'article 91.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
91 est adopté. J'appelle l'article 92.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
92 est adopté. J'appelle l'article 93.
M. Chevrette: C'est toujours relié au droit de
préemption.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): J'appelle
l'article 94 auquel il y a un amendement.
M. Chevrette: L'article 94 est modifié par l'addition
à la deuxième ligne du deuxième alinéa,
après le mot "activité", des mots "ou à fournir des
services". Nous désirons couvrir les services comme la location
d'embarcations, ce qui n'est pas possible avec seulement le mot
"activité".
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
L'amendement est adopté. Est-ce que l'article 94 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): J'appelle
l'article 95 auquel nous avons un amendement.
M. Chevrette: Oui, M. le Président. L'article 95 est
modifié par l'insertion à la cinquième ligne, après
le mot "électrique" des mots "et sous réserve de renouvellement
des droits accordés en vertu de la Loi sur le régime des eaux."
C'est la concordance avec l'article 67 que vous avez vu tantôt au
ministère de l'Environnement.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
L'amendement est adopté. Est-ce que l'article est adopté tel
qu'amendé?
M. Chevrette: On ajoute un 95.1.
M. Côté: II y a un 95.1, M. le Président.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): J'appelle
l'article 95.1.
M. Chevrette: C'est: "Le ministre peut, dans une réserve
faunique, autoriser l'exploitation d'un commerce aux conditions qu'il
détermine par contrat avec la personne,
l'association ou l'organisme intéressé ou, par
arrêté, en prohiber l'exploitation." C'est le même principe
que dans les autres.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
L'article 95,1 est adopté. J'appelle l'article 96.
M. Côté: II est 13 heures, M. le
Président.
M. Chevrette: II est 13 heures, M. le Président. On
pourrait suspendre et recommencer avec l'article 96.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Alors la
commission élue permanente du loisir, de la chasse et de la pêche
suspend ses travaux jusqu'à cet après-midi, 15 heures.
(Suspension de la séance à 13 heures)
(Reprise de la séance à 15 h 1)
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): À
l'ordre! La commission permanente du loisir, de la chasse et de la pêche
poursuit ses travaux pour étudier, article par article, le projet de loi
9, Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune. J'appelle
l'article 96.
M. Chevrette: Là, il y a beaucoup d'amendements, M. le
Président. D'abord, l'article est modifié de la façon
suivante: Premièrement, par le remplacement, à la deuxième
ligne du paragraphe 1, des mots "ou prohiber ces activités" par les mots
"fixer le montant des droits exigés pour la pratique de ces
activités ou les prohiber".
Je vais lire les trois autres points: Deuxièmement, par la
suppression, à la deuxième ligne du paragraphe 3, du mot
"maximum"; troisièmement, par la suppression du paragraphe 7.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Cela va?
Est-ce que ces amendements sont adoptés?
M. Côté: Un instant.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Cela
va.
M. Chevrette: C'est complexe. Je pourrais expliquer un peu. Il
faut reconduire la possibilité de fixer les tarifs pour la pratique des
activités de chasse, de pêche et de piégeage dans les
réserves fauniques. Il y a eu une certaine erreur de transcription dans
notre affaire. Dans le deuxièmement, enlever le mot "maximum"; c'est une
erreur de transcription également. Troisièmement, la concordance
avec 95.1 relativement à l'exploitation des commerces, pour ce qui est
du troisième retrait du paragraphe 7. Ce sont les trois motifs pour
lesquels on apporte l'amendement à 96.
M. Côté: Le paragraphe 3 me suggère une
question que j'aurais voulu poser ce matin. Il fut un temps où, dans les
ZEC, il y avait des droits de passage. Cela n'existe plus?
M. Chevrette: Oui, cela existe, par exemple, pour une pourvoirie
dont les utilisateurs doivent passer à travers les ZEC.
M. Côté: Ce n'est pas systématique, cela ne
s'adresse pas à tout le monde. C'est facultatif?
M. Chevrette: Non, c'est vraiment par négociations entre
les parties et, à défaut d'entente, le ministre peut statuer.
C'est l'article 87, je pense.
M. Côté: Mais cela a déjà
existé au niveau des ZEC, un droit de passage, le paiement d'un droit de
passage.
M. Chevrette: Bien, c'est dans leur tarification. Elles disaient,
par exemple: Oui... Il y a même eu des ententes globales, par exemple,
quand un pourvoyeur disait: Je te donne 500 $ par année pour que mes
clients passent sans payer la tarification quotidienne, le droit de passage.
C'est à l'article 87, troisièmement: "déterminer les
catégories de personnes qui doivent payer un droit pour circuler sur le
territoire ainsi que le montant maximum des droits exigibles à cette
fin." Au cas où la négociation aboutirait, il faudrait se servir
de 87, troisièmement.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Alors, les
amendements sont adoptés. Est-ce que l'article 96 tel qu'amendé
est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
Adopté.
M. Chevrette: L'article 96.1.
Refuges fauniques
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Pour le
journal des Débats, la transcription, le projet de loi est
modifié par l'addition, après la section IV du chapitre IV,
de la section suivante... Alors, cela veut dire qu'il faudrait
écrire section IV.l et qu'il y a un nouveau titre: Refuges
fauniques.
M. Chevrette: C'est ça.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Et
j'appelle l'article 96.1.
M. Chevrette: Avec l'amendement, la numérotation pourra
changer.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Tout cela.
M. Chevrette: Mais, pour nos besoins, c'est 96.1.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Oui.
M. Chevrette: Refuges fauniques. "Le gouvernement peut, par
règlement, établir sur des terres domaniales, sur des terrains
privés ou sur les deux à la fois, un refuge faunique dont les
conditions d'utilisation des ressources sont fixées en vue de conserver
l'habitat de la faune et déterminer les normes et les conditions
d'utilisation du territoire ou des ressources à des fins autres que
récréatives. "Toutefois, lorsque le gouvernement vise à
inclure un terrain privé dans un refuge faunique, le ministre doit, au
préalable, conclure une entente à cet effet avec le
propriétaire." Vous remarquerez que c'est en concordance avec ce dont on
discutait ce matin. Article 96.1. On avait décidé, vous vous le
rappellerez - je peux peut-être faire un commentaire pour permettre de
situer le tout - en novembre 1982, vu que j'arrivais au ministère, de
scinder la question des habitats et la question de la conservation, parce que
cela m'apparaissait extrêmement complexe et nécessitait
passablement de concertation entre les différents ministères.
D'autre part, avec les expériences que j'ai vécues depuis
novembre 1982 - cela fait déjà un an - il m'est apparu important
de réviser ma décision de novembre 1982 et d'y aller avec les
moyens que j'avais pour introduire non seulement des mécanismes, mais
des règlements me permettant d'intervenir à très court
terme.
Vous avez soulevé vous-même certains exemples au moment
où l'Environnement s'apprêtait à créer des
réserves écologiques. Les ententes que j'avais avec M. Ouellette
pour régler la question des problèmes écologiques nous
permettaient d'éviter qu'il y ait prolifération des
interventions. Cela aurait pu être un arrondissement naturel dans
certains cas, une réserve écologique dans d'autres cas. Il y
avait les réserves fauniques dans un troisième temps et les parcs
avec les zones d'extrême conservation dans un quatrième temps,
etc. L'objectif fondamental des groupes que nous avons consultés depuis,
autant en août que le 12 novembre dernier, m'a prouvé qu'il
fallait présenter au Conseil des ministres un mécanisme
permettant d'intervenir sur les refuges comme tels. C'est dans ce contexte que
j'ai décidé de présenter un mémoire au Conseil des
ministres de la semaine dernière, et il a consenti à m'accorder
ce mécanisme avec un pouvoir d'intervention plutôt rapide par
rapport au système administratif existant. C'est dans ce contexte aussi
que je présente ces amendements qui, d'ailleurs, vous allez le voir,
contiennent une multitude de suggestions visant concrètement à
établir -par réglementation, bien sûr - à inscrire
le principe d'intervention, le pouvoir d'intervention dans la loi comme
telle.
M. Côté: Si je comprends le ministre, c'est
l'enterrement de la volonté de l'automne 1982 à l'endroit de deux
projets de loi.
M. Chevrette: C'est-à-dire...
M. Côté: L'engagement qui avait été
pris pour une loi au printemps disparaît-il à ce
moment-là?
M. Chevrette: C'est-à-dire que si je jugeais, d'ici au
printemps, que le règlement ne suffit pas pour avoir une intervention
concrète et valable, je me tournerais de bord pour présenter un
projet de loi. Mais si vraiment le mécanisme qui m'est accordé
présentement, si ces pouvoirs d'intervention, autant par le gel, par la
désignation ou par l'achat d'un refuge faunique, sont efficaces,
l'urgence de présenter une loi n'est plus la même, pas du
tout.
M. Côté: Si je comprends bien... J'ai de
sérieux doutes sur le temps qui reste au ministre pour vérifier
s'il a tout ce qu'il lui faut là-dedans. Je pense qu'il est faux de
prétendre qu'au printemps 1984 on pourrait être face à un
projet de loi.
M. Chevrette: Mais au moment où on se parle, je voudrais
ajouter que le groupe de travail qui avait été conçu en
vue de la préparation de la législation continue à
travailler, avec trois ministères en particulier. Il s'agit des
ministères de l'Environnement, de l'Énergie et des Ressources et
du MAPA. Ce groupe de travail continue, ce qui pourrait nous amener
peut-être à apporter des amendements et non pas
nécessairement à présenter un projet de loi comme tel.
Mais, au moins, on a immédiatement un mécanisme nous permettant
d'intervenir. Et cela, les groupes le réclamaient, sous prétexte
que le pouvoir d'expropriation qu'on s'était donné
était
peut-être bon pour des questions d'urgence, mais qu'il ne
protégeait pas l'ensemble des habitats possible.
M. Côté: À quel moment le ministre a-t-il
changé d'idée?
M. Chevrette: J'ai surtout changé d'idée à
compter du mois d'août, les 14, 15 et 16, alors que j'ai
été fortement ébranlé par la reprise de
l'argumentation des groupes. Je croyais que l'annonce que j'avais faite en 1982
avait calmé un peu les esprits en disant: on le comprend, il y a
beaucoup de concertation à faire entre les ministères et ce ne
sera pas facile. En août 1982, les mêmes argumentations sont
revenues et d'une façon encore plus enrichie. Le 12 novembre, cela a
encore été réitéré d'une façon plus
soutenue disant: S'il n'y a rien sur les habitats vous avez beau attendre au
printemps pour une législation. Cela veut peut-être vouloir dire
juin, cela peut vouloir dire, si cette législation comprend de la
réglementation, décembre et peut-être à la fin de
l'autre année. Donc, dotez-vous de mécanismes. Il n'y a pas eu de
cachette en disant - je pense que le Devoir l'a titré en plus de cela -
le cas Mingan a été une des preuves nécessitant une
intervention rapide de sorte que j'ai pu profiter à la fois de cette
pression soutenue des groupes structurés et de la conjoncture qui a fait
que j'ai réussi à faire accepter par le Conseil des ministres ces
nouveaux principes.
M. Côté: Puisque vous avez
référé dans votre discours de deuxième lecture
à l'article de M. Francoeur du Devoir - il y avait quelques questions
là-dedans - on peut peut-être tenter d'y répondre si le
ministre le peut. Juste pour rappeler au ministre les questions qui
étaient soulevées à ce moment-là. Il faisait quand
même la distinction entre refuge de gibier, parcs de conservation et de
récupération et réserves fauniques où la chasse est
permise. Il posait comme question: La récolte de la faune sera-t-elle
permise dans les refuges?
M. Chevrette: La récolte de la faune dans les refuges peut
être permise comme elle peut être prohibée suivant la
situation. Si c'est un refuge faunique purement et simplement pour
éviter l'extinction d'une espèce, c'est clair que la chasse peut
être prohibée. Si c'est un refuge faunique pour le soustraire
à d'autres aménagements que celui de l'habitat naturel, la chasse
peut être permise mais contrôlée dans les limites des
règlements.
M. Côté: Qui va le déterminer?
M. Chevrette: C'est le ministre, par règlement, car on
délimite les zones de chasse et de piégeage.
M. Côté: J'imagine que c'est basé sur les
rapports des biologistes.
M. Chevrette: Oui, c'est toujours basé sur une expertise
scientifique.
M. Côté: Le "peut", cela veut dire que toutes les
possibilités sont d'ordre de chasse et de...
M. Chevrette: Exact. Vous prenez un exemple, quand on
décide qu'une année la femelle n'est pas chassée, c'est
parce qu'on a des rapports nous permettant de déclarer que cette
année on interdit telle espèce. C'est bien évident.
D'ailleurs, vous savez comment tout cela est controversé. De toute
façon, il y a eu une année - je pense que c'est en 1981 -
où on a permis de chasser la femelle et on a eu un tollé. Sauf
qu'on se rendait compte cette année si on regarde... J'ai
rencontré bon nombre de chasseurs qui disaient: Vous permettez de
chasser le mâle seulement et à un moment donné, il n'y en
aura plus. Il va falloir qu'à un moment, vous permettiez de chasser les
femelles.
Il y en a qui se basent exclusivement sur des dictons populaires. Quand
on regarde, scientifiquement parlant, et qu'on fait le dénombrement par
expérience scientifique, on se rend compte qu'il y a des choses qu'il
faut que tu permettes à un moment donné pour l'équilibre
de la ressource.
M. Côté: Cela m'amène à une pointe
d'intérêt de mon pays d'origine. Comme on parle de refuge, on sait
que le Mont-Albert est un refuge de caribous pour ce qui en reste.
M. Chevrette: Le repeuplement n'est pas aussi vite qu'on l'aurait
pensé.
M. Côté: Cela dépend des vieux "bucks".
M. Chevrette: Je ne sais pas si c'est exclusivement à
cause de la vieillesse des vieux "bucks" ou si c'est tout simplement à
cause de la rareté de l'alimentation. On sait que cela se repeuple
très peu rapidement. D'autre part, dans la réserve, je survolais
dernièrement les Grands Jardins... (15 h 15)
M. Côté: Les Grands Jardins.
M. Chevrette: II y a beaucoup de lichen et le repeuplement se
fait beaucoup plus rapidement.
M. Côté: II y a eu plusieurs études de faites
par le ministère en ce qui concerne le caribou sur le Mont-Albert. Il y
en a aussi sur le mont Jacques-Cartier. C'est tout de
même un aspect touristique intéressant. À peu
près tous les gens qui fréquentent le gîte du Mont-Albert
dans le parc de la Gaspésie ont accès par des sentiers
pédestres au Mont-Albert et c'est toujours pour aller voir le
caribou.
M. Chevrette: C'est une croissance lente. C'est plutôt une
stabilité. Cependant, la croissance est peut-être un peu plus
rapide dans les Grands Jardins parce qu'il y a beaucoup de lichen là
où il y a eu des coupes à blanc. Il y a des étendues assez
larges. J'ai eu la chance de les survoler en hélicoptère
dernièrement. Il y a de très vastes étendues de lichen
très propices à l'alimentation du caribou.
M. Côté: Y a-t-il des mesures spéciales pour
le Mont-Albert après toutes les études faites par les
biologistes?
M. Chevrette: Nous avons décrété que
c'était un parc de conservation de sorte que la chasse y est interdite.
Le caribou ne semble pas se promener sur des distances effarantes. On me dit
qu'il circule dans des périmètres très restreints.
M. Côté: C'est très limité. À
l'époque, je me souviens qu'il y avait tout de même le
problème des vieux "bucks" et ils n'y laissaient pas aller les jeunes.
Là, vous ajoutez le problème de la richesse
végétale; c'est un problème de
génération.
M. Chevrette: II y a eu un problème d'accouplement. Les
vieux gardaient le contrôle. Il y avait du panache mais il manquait de...
point de suspension pour les fins du procès-verbal. Les jeunes avaient
beaucoup d'initiative mais pas la force d'affronter les vieux.
M. Côté: II serait peut-être à propos
d'aborder le sujet plus à fond, compte tenu de l'ouverture du ministre
et de lui proposer une chose. Je comprends qu'il se donne des mécanismes
que j'ai appelés pour parer au plus pressant, à ce qu'il pense,
mais pas plus sûrs qu'il ne faut, et que cela va couvrir à peu
près tout ce qu'il veut couvrir. Est-ce que le ministre serait ouvert
à ce que l'on puisse avoir au printemps une commission parlementaire,
quitte à ce que les intervenants du milieu soient limités, sur
les habitats fauniques? Cela nous permettrait de jeter un éclairage
additionnel à la fois sur la volonté exprimée dans le
texte législatif et ce que pourrait en donner l'application, avec les
intervenants du milieu, quitte à ce que les invitations soient
limitées comme cela a été le cas les 16 et 17
août.
M. Chevrette: C'est possible, d'autant plus qu'on m'a appris que
le conseil de la faune, dont j'ai prolongé le mandat de six mois, afin
qu'il me propose une formule vraiment valable sur le plan de la
représentativité des groupes intéressés arriverait
le 16 décembre prochain avec une table de concertation. Quelles en sont
les formes? Quelles en sont les modalités? Je ne le sais pas. Sans se
lier sur les modalités, on pourrait regarder ce qu'il nous propose
concrètement et faire appel à ces gens. Je n'ai pas d'objection
à ce que les gens de l'Opposition viennent rencontrer ces personnes.
Cela va peut-être avoir la représentativité la plus globale
possible, je ne le sais pas. Sans se lier sur les modalités et sur le
nombre des participants, qu'on négocie ordinairement de toute
façon de part et d'autre, je ne m'oppose pas à ce qu'on gratte
davantage disons vers les mois d'avril ou mai.
M. Côté: Cela va.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Est-ce que
l'article 96.1 est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-
Îles): Adopté.
J'ai besoin de votre consentement. Lorsqu'on appelle un article du
projet de loi, on ne le lit pas. Est-ce que, lorsque j'en appellerai dans les
amendements - nous avons 18 pages d'amendements...
M. Chevrette: Je le sais.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Alors on
va appeler l'article et on va s'abstenir, s'il y a des questions...
M. Chevrette: S'il y a des questions.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): On va
appeler l'article et on va s'abstenir de questions parce qu'il y a 40 articles
additionnels. J'appelle l'article 96.2, s'il vous plaît!
M. Chevrette: C'est de la concordance avec ce qu'on a
déjà étudié ce matin.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Est-ce que
le député de Charlesbourg veut intervenir sur l'article 96.2?
M. Côté: C'est un projet de loi additionnel;
j'aimerais qu'on puisse nous donner quelques informations sans
nécessairement le lire.
M. Chevrette: Article 96.2: "L'appellation "refuge faunique" ne
peut être
utilisée pour désigner un immeuble, une entreprise ou un
organisme..." C'est exactement...
M. Côté: On retrouve le même principe qu'on
avait adopté antérieurement pour les ZEC et...
M. Chevrette: C'est toujours pour garder la même
cohérence.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.2 est adopté. J'appelle l'article 96.3.
M. Chevrette: C'est le droit de préemption exactement
comme on en a discuté ce matin.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
96.3 est adopté. J'appelle l'article 96.4.
M. Chevrette: À l'article 96.4, on détermine par
règlement les conditions auxquelles les activités de chasse, de
pêche et de piégeage sont permises - c'est ce que vous me
demandiez tantôt - les catégories de personnes qui doivent payer
des droits pour circuler - c'est pour la concordance avec les ZEC - les
conditions auxquelles doit se conformer une personne qui y accède, y
séjourne, y circule - c'est encore la même chose - les conditions
d'utilisation de véhicules, d'embarcations, motorisées... C'est
conditionnel à tous les autres articles, comme d'habitude. C'est pour
assurer la même cohérence entre les refuges et les
réserves.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
L'article 96.4 est adopté. J'appelle l'article 96.5.
M. Côté: Adopté.
M. Chevrette: C'est la même chose.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
96.5 est adopté. J'appelle l'article 96.6.
M. Chevrette: C'est la construction; c'est la même
chose.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
96.6 est adopté. J'appelle l'article 96.7.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
96.7 est adopté. J'appelle l'article 96.8.
M. Chevrette: Je vous ferai remarquer qu'il y a une section pour
les fins du procès-verbal. Si vous l'avez fait tantôt, si vous
avez le goût de le faire, vous le faites.
Allez-y pour l'article 97.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Mais non,
j'attends. Est-ce que l'article 96.8 est adopté?
M. Chevrette: C'est adopté.
M. Côté: Non.
M. Chevrette: 96.8, excuse.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): II n'est
pas adopté.
M. Côté: J'attendais qu'on se démêle
sur le chapitre.
M. Chevrette: Je pensais que...
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Non,
j'attendais sa réaction.
M. Côté: On attendait votre chapitre, M. le
Président. On va s'occuper de l'article.
Fondation pour la conservation
et la mise en valeur de la faune
et de son habitat
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Excusez-moi. C'est bien sûr qu'à la fin, on fera la
concordance dans une résolution globale. On change de chapitre. C'est le
chapitre IV.1 et c'est la fondation pour la conservation et la mise en valeur
de la faune et de son habitat. C'est la section 1, institution et organisation.
J'appelle l'article 96.8.
M. Côté: Est-ce que le ministre pourrait...
M. Chevrette: Oui, ici...
M. Côté: On va lui donner la chance de passer son
message.
M. Chevrette: II s'agit de créer une fondation dont
l'objectif n'est pas nécessairement de gérer mais bien
d'acquérir des refuges fauniques comme le fait Canards Illimités
dans certains cas avec l'aide d'individus du secteur privé qui seraient
désireux d'investir dans cette fondation. Le ministre peut, à
même ses crédits, dégager
des sommes pour cette fondation. M. Côté: Peut ou
doit?
M. Chevrette: C'est marqué qu'il peut. Je pense que si
vous aviez un héritage de votre grand-père qui est
millionnaire et qui voudrait investir, cela pourrait empêcher que le
gouvernement investisse au cours de cette année-là.
M. Côté: J'espère qu'il va penser à
moi avant.
M. Chevrette: II y a aussi des corporations publiques et des
compagnies qui pourraient le faire. Par exemple, on sait que l'Alcan a investi
400 000 $ dans l'embranchement est de la rivière Sainte-Marguerite.
Donc, si elle voulait investir dans la fondation pour l'aménagement de
fosses à saumon sur la Jacques-Cartier, on ne cracherait pas dessus.
C'est un peu l'objectif, et je pense que c'est sage, parce qu'il y a de plus en
plus de gens, en particulier dans le domaine du saumon...
M. Côté: Du saumon.
M. Chevrette: ...et même de la sauvagine, qui
aménagent beaucoup d'endroits pour l'accessibilité du public,
même s'ils sont gérés par les ministères ou les
directions régionales. Il y a de plus en plus d'organismes qui sont
intéressés à cela.
M. Côté: Mais cela prend toujours un
démarreur...
M. Chevrette: Oui.
M. Côté: ...dans ces choses-là. Et, comme
vous êtes le ministre, que c'est vous qui introduisez le principe, est-ce
que vous pousserez...
M. Chevrette: J'ai l'intention d'assumer un leadership dans la
fondation, oui.
M. Côté: Financier?
M. Chevrette: Pardon?
M. Côté: Un leadership financier aussi?
M. Chevrette: Bien sûr.
M. Côté: Dès le départ?
M. Chevrette: Bien, vous allez...
M. Côté: II serait de quel ordre?
M. Chevrette: J'attends justement la date de concertation que
j'aurai le 16 décembre et, à l'article 96.34, vous pouvez voir
qu'à compter du 1er avril 1984, je peux...
M. Côté: C'est dans le budget de relance, dans le
vrai.
M. Chevrette: C'est une façon de relancer
l'intérêt, oui.
M. Côté: Oui. Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
96.8 est adopté. J'appelle l'article 96.9.
M. Chevrette: Corporation. M. Côté:
Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
96.9 est adopté. J'appelle l'article 96.10.
M. Côté: À l'article 96.9, la fondation est
une corporation. Cela veut dire qu'il va y avoir des gens qui vont faire partie
de tout cela. Est-ce qu'on définit plus loin le mode de nomination?
M. Chevrette: Oui, je ne sais pas à quel article. Les
membres du conseil d'administration... Attendez un peu. C'est à
l'article 96.12: "...un conseil d'administration formé de sept membres
dont un président, nommés par le gouvernement".
M. Côté: D'accord. Adopté. Comme dit le
ministre, on les a eus hier...
M. Chevrette: Non, non, je sais. Je ne vous blâme pas. Il y
en a un paquet.
M. Côté: Oui.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.10 est adopté. J'appelle l'article 96.11.
M. Côté: Vous avez l'intention d'installer le
siège social où? Dans Joliette ou...
M. Chevrette: Je n'ai vraiment pas d'idée
préconçue.
M. Côté: Dans Joliette ou...
M. Chevrette: Non, si vous avez des suggestions, on pourrait en
discuter.
M. Côté: ...dans Berthier?
M. Chevrette: Entre les deux, mon coeur balance. Non, je n'ai pas
d'idée du tout là-dessus. Il y a peut-être des gens qui
vont nous faire des suggestions très
heureuses. Cela peut être à un autre endroit aussi
où il y a des travaux urgents à effectuer et ce serait
peut-être le moment d'inciter des gens à...
M. Côté: Oui, oui.
M. Chevrette: On examinera la conjoncture et cela nous permettra
peut-être de choisir un endroit intéressant. Au départ, je
n'ai pas voulu me lier et, très honnêtement, je n'y ai pas
pensé non plus.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.11 est adopté. J'appelle l'article 96.12.
M. Chevrette: À l'article 96.12, vous devriez
écrire le chiffre "7" en lettres. Sur le plan des amendements...
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
D'accord.
M. Chevrette: ...l'écrire en lettres.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Alors,
écrire à l'article 96.12, au premier paragraphe, le chiffre 7 en
lettres.
M. Chevrette: S-e-p-t.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): ...en
lettres: "sept".
M. Côté: Donc, le président est nommé
par le gouvernement. Tout le monde est nommé par le gouvernement.
M. Chevrette: Oui, un peu comme on le fait pour le conseil de la
faune. On détermine qui...
M. Côté: Et finalement, est-ce que cela peut
être huit personnes recommandées par les organismes desquels est
tiré un président choisi par le gouvernement? C'est cela?
M. Chevrette: Cela peut être cela aussi.
M. Côté: D'accord.
M. Chevrette: C'est d'ailleurs ce qu'on fait la plupart du temps.
C'est ce qui représente le mieux... Surtout si on veut que cela soit
représentatif un peu, il faut au moins que... Le saumon et la sauvagine
dans une fondation du genre... Et il y a des chausseurs de gros gibier pour les
ravages.
M. Côté: On l'a vu ce matin à la
période de questions. Ce ne sont pas toujours les recommandations d'un
conseil d'administration qui sont suivies. Dans le cas du Palais des
congrès?
M. Chevrette: C'est un tout autre secteur. Ce n'est pas une
fondation, le Palais des congrès.
M. Côté: C'est un autre secteur, mais... M.
Chevrette: C'est une corporation.
M. Côté: C'est un autre secteur où c'est le
gouvernement qui nomme aussi?
M. Chevrette: Oui, oui. Exactement comme quand, par exemple,
c'était M. Boyd ou M. Giroux qui étaient
régulièrement nommés à Hydro-Québec.
M. Côté: Adopté. (15 h 30)
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.12 tel qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 96.13.
M. Côté: Adopté.
M. Chevrette: Vous avez remarqué que ce sont les membres
du conseil qui nomment leur vice-président.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.13 est adopté.
M. Côté: On a au moins gagné cela.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): J'appelle
l'article 96.14.
M. Chevrette: Je pense que c'est sage, dans ce genre d'organisme.
C'est ce qu'on faisait avec le Conseil de la faune, également.
M. Côté: Cela veut dire six ans. Si je comprends
bien, c'est six ans.
M. Chevrette: Ils peuvent faire plus d'un renouvellement.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.14 est adopté. J'appelle l'article 96.15.
M. Chevrette: C'est la formule usuelle parce que parfois les
dates ne coïncident pas.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.15 est adopté. J'appelle l'article 96.16.
M. Côté: Adopté.
M. Chevrette: Ils terminent le mandat seulement.
M. Côté: Oui.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.16 est adopté. J'appelle l'article 96.17.
M. Chevrette: C'est comme toutes les formules usuelles.
M. Côté: C'est un président à temps
plein.
M. Chevrette: Oui. Il dirige le personnel, il dirige...
M. Côté: "Le gouvernement fixe la
rémunération, les avantages sociaux et les autres conditions de
travail du président."
M. Chevrette: C'est comme tous les...
M. Côté: Sur quoi allez-vous vous baser?
M. Chevrette: Sur les organismes de même grosseur ou de
même envergure.
M. Côté: Est-ce que vous allez vous baser sur le
salaire du chef de cabinet du premier ministre ou sur le salaire...
M. Chevrette: Je croirais plutôt qu'on devrait se baser sur
celui du chef de cabinet du whip en chef de l'Opposition.
M. Côté: C'est assurément beaucoup plus
modeste.
M. Chevrette: Vous voyez que c'est raisonnable.
M. Côté: C'est sûrement la moitié de ce
que gagne le chef de cabinet du premier ministre, à part des autres
avantages.
M. Chevrette: Je ne connais pas le salaire du chef de cabinet du
premier ministre, mais je connaissais bien celui du chef de cabinet du whip de
l'Opposition.
M. Côté: De mon temps, c'était 38 000 $. J'ai
diminué de salaire en devenant député.
M. Chevrette: II y a des élans de
générosité comme cela, dans la vie, que je comprends
mal.
M. Côté: Cela s'explique par d'autres raisons, M. le
ministre. Vous me comprenez très bien et c'est ce qui vous a
probablement fait laisser vos fonctions, vous aussi.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Est-ce
que...
M. Côté: Adopté.
M. Chevrette: C'est accepté. Tout ce qu'on dit est
antiréglementaire. Ah! Ah!
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.17 est adopté. J'appelle l'article 96.18.
M. Côté: J'imagine qu'il va avoir un "ticket".
M. Chevrette: Oui. Pour le Conseil de la faune, si ma
mémoire est fidèle, c'est pour chaque jour où il
siège et il s'agit de 125 $ par jour.
M. Côté: Plus les dépenses?
M. Chevrette: Non, cela comprend les dépenses.
M. Côté: J'espère que le ministre est
conscient que ce sera le 195e organisme -cela comprend les
sociétés d'État et toutes sortes de commissions -
créé par le gouvernement où il y a des "tickets". Ce qui
est intéressant de voir dans tout cela, c'est qu'on y consacre des
millions. Éventuellement, on en discutera en d'autres lieux, dans un
salon qui s'appelle le salon bleu. Cela prend quand même des proportions
énormes. 195, c'est beaucoup, malgré...
M. Chevrette: Je n'ai jamais compté cela. Je sais qu'il y
en avait de très lucratives, vous avez raison. Je pense à la RIO,
c'est une corporation et je suis responsable du dossier. Au moment où on
en parlera, cela me permettra peut-être de faire la lumière sur
certaines qui devraient disparaître.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.18 est adopté. J'appelle l'article 96.19.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.19 est adopté. J'appelle l'article 96.20.
M. Chevrette: C'est bien sûr que cet article est
conditionnel au budget ou aux sommes qu'ils auront. C'est bien évident
que... On l'a mis vague exprès.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Adopté. L'article 96.20 est adopté. J'appelle l'article
96.21.
M. Chevrette: C'est une question de conflit
d'intérêts. C'était clair qu'il fallait...
M. Côté: C'est clair, d'après ce que nous
avons vu ce matin, qu'il faut éliminer toutes ces possibilités de
conflit d'intérêts. Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.21 est adopté. J'appelle 96.22.
M. Chevrette: Vous ajouterez quatre en lettres au lieu d'en
chiffres: quatre membres.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.22 est adopté tel qu'amendé. L'amendement, c'est quatre en
lettres plutôt qu'en chiffres. J'appelle l'article 96.23.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.23 est adopté. J'appelle 96.24.
M. Côté: La section II, M. le Président.
Fonctions et pouvoirs
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Voici la
section II: Fonctions et pouvoirs, et j'appelle l'article 96.24.
M. Chevrette: II est assez long. On pourrait le résumer.
C'est de recevoir des dons ou des subventions, de louer ou d'acquérir,
pour et au nom du gouvernement, des immeubles ou de conclure des ententes avec
des personnes, des organismes dans l'objectif de... Surtout en ce qui regarde
le secteur privé, bien souvent, une fondation va aller plus dans ses
négociations que n'importe quel organisme gouvernemental ou
ministère. Promouvoir et aider financièrement les programmes de
restauration. Je pense que cela allait de soi. Elle a le droit dans tout
l'exercice de ses fonctions, de ses trois fonctions qui lui sont
dévolues: la promotion, la location, l'acquisition... Le fait qu'elle
soit perceptrice de dons permettra à la fondation de continuer d'oeuvrer
dans le cadre de ses trois fonctions principales.
M. Côté: Le deuxième...
M. Chevrette: Louer.
M. Côté: ...de louer ou d'acquérir, pour et
au nom du gouvernement, des immeubles ou de conclure des ententes avec des
personnes, des organismes ou des associations aux fins de l'aménagement
et de la mise en valeur de la faune et de son habitat.
M. Chevrette: C'est ce que fait, par exemple, Canards
Illimités présentement. Sur certains privés, elle a
loué des espaces pour aménager des zones humides pour la
sauvagine. Ce n'est pas nécessairement de l'acquisition, cela peut
être seulement de la location. Mais cela conserve l'habitat d'une
façon intégrale, l'aménage en fonction de l'utilisation de
la ressource comme telle. Cela pourrait aussi être d'acheter. Sachant
qu'un individu est prêt à vendre un domaine, par exemple, et qu'il
y a une partie du domaine qui pourrait être drôlement
intéressant, parce qu'il y a une partie qui représente un aspect
intéressant pour la faune, elle pourrait se porter acquéreur d'un
lot ou d'une partie de lot.
M. Côté: Mais est-ce qu'au préalable cela lui
prend l'accord du gouvernement?
M. Chevrette: Non, la fondation en a le pouvoir.
M. Côté: Vous pouvez vous ramasser avec n'importe
quoi aussi.
M. Chevrette: Non, elle a des plans d'action qui sont
adoptés quand même, la fondation. C'est nous qui nommons les
membres. Il est bien évident qu'elle va nous présenter un plan
d'action. Elle va dire: Nous avons 300 000 $ et voici ce que nous projetons
d'acheter pour l'année en cours. Il peut y avoir des urgences,
mais...
M. Côté: II faudra que ce soit conforme aux plans
déposés?
M. Chevrette: Oui, c'est à l'article 96.26, je pense.
L'article 96.25 ou l'article 96.26?
La fondation doit, chaque année, trois mois avant la fin de son
exercice financier, transmettre au ministre...
M. Côté: D'accord. C'est parce que cela vient
après.
M. Chevrette: Ensuite, la fondation peut accorder, dans le cadre
de son plan d'activité approuvé par le gouvernement et aux
activités qu'il détermine... À l'article 96.25 et à
l'article 96.26, vous avez les balises dans lesquelles elle doit oeuvrer.
M. Côté: Cela paraît bien gros comme pouvoir.
Je soulève le point au ministre.
M. Chevrette: Cela vous permettra
peut-être de faire le point plus en détail, comme vous le
disiez, en mai.
M. Côté: C'est cela.
M. Chevrette: On verra le comité de travail aussi. S'il
faut avorter des...
M. Côté: II peut bien arriver en cours de route
qu'on vous soumette un plan de toute bonne foi et qu'on dévie de ce
plan, encore là de bonne foi, et qu'on fasse l'acquisition de... C'est
pour et au nom du gouvernement. Tantôt, c'est le gouvernement qui va
être pris avec cela. Si on commettait une "flagosse" épouvantable,
vous seriez pris avec cela, parce que c'est fait pour et au nom du
gouvernement. Elle pourrait déroger du plan, et je ne sais pas ce que
vous avez comme moyen pour dire: Non, nous n'acceptons pas.
M. Chevrette: On a toujours le pouvoir, entre vous et moi, vu
qu'on peut émettre de l'argent, il y a un contrôle ici. Il y a un
contrôle et il y a les nominations quand même. Ils savent
très bien s'ils faisaient une erreur une année que, lors du
renouvellement, on dirait: Écoutez, une minute. Et rien ne nous
empêcherait dans le plan...
M. Côté: Subséquent.
M. Chevrette: ...ultérieur de dire: C'est vraiment de trop
ce que vous avez posé comme geste à cet endroit.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.24 est adopté. J'appelle l'article 96.25.
M. Chevrette: C'est ce qu'on vient de voir un peu. Ce sont les
balises dans lesquelles ils doivent nous présenter leur...
M. Côté: Adopté.
M. Chevrette: Les articles 96.25 et 96.26 sont dans le même
sens.
M. Côté: L'article 96.26 est adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.25 est adopté. J'appelle l'article 96.26.
M. Côté: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.26 est adopté. J'appelle l'article 96.27.
M. Chevrette: Ce sont les balises pour ses propres
règlements internes. Vous remarquerez que ces règlements sont
soumis à l'approbation du gouvernement quand même.
M. Côté: Oui. Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.28 est adopté. J'appelle l'article 96.29.
M. Côté: Est-ce qu'on pourrait considérer
l'article 96.28 d'abord, M. le Président?
M. Chevrette: Je pense que vous en avez sauté un.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Excusez-moi. J'appelle l'article 96.28 et l'article 96.27 vient
d'être adopté.
M. Chevrette: C'est bien cela.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Alors,
l'article 96.28.
M. Côté: Alors, cela, c'est la médaille pour
celui qui aurait pu contribuer au fonds?
M. Chevrette: Peut-être pour attirer les chasseurs de
médailles. C'est important quand même.
M. Côté: Est-ce que vous allez avoir
différentes catégories de médailles: d'or, d'argent et de
bronze?
M. Chevrette: Je suis prêt à ce que vous soyez le
deuxième, si je suis le premier.
M. Côté: Adopté.
Le but poursuivi, c'était cela?
M. Chevrette: Pardon?
M. Côté: C'est le but poursuivi? Reconnaître
celui qui...
M. Chevrette: Reconnaître les donateurs, c'est un fait.
Comme on le fait dans les fondations, par exemple La Société des
jeux du Québec qui a créé sa fondation avec tous les
anciens présidents qui sont devenus des membres honoraires
fondateurs.
M. Côté: Même à titre posthume? Dans le
cas des legs?
M. Chevrette: Dans le cas des quoi?
M. Côté: Dans le cas d'un legs?
M. Chevrette: Oui, oui. On décorera la
veuve. Une chance que les rires ne passent pas dans le
procès-verbal.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.28 est adopté. J'appelle l'article 96.29.
M. Côté: Je pense qu'il y a une erreur dans cela.
Cela n'a pas de bon sens.
M. Chevrette: On retrouve cela dans à peu près
toutes les fondations; c'est la même formule. Ce sont des garanties de
limites. C'est cela?
Une voix: Oui, c'est usuel.
M. Chevrette: Cela semble assez usuel dans des fondations.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.29 est adopté. J'appelle l'article 96.30.
M. Chevrette: Cela doit être bon, si vous lisez à la
deuxième ligne. Adopté.
M. Côté: Ce n'est pas utile de... Ah bon, les
obligations du Canada sont encore bonnes. Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.30 est adopté. J'appelle l'article 96.31.
M. Chevrette: L'article 96.31 est également, je pense, en
fonction... Quand on pense au saumon, par exemple, avec les associations
internationales et d'autres paliers de gouvernement qui ont les mêmes
soucis que nous, cela leur permet d'aller chercher de l'argent. (15 h 45)
M. Côté: 11 y a beaucoup d'Américains qui
s'intéressent au saumon; il y a de nombreuses fondations pour la
sauvegarde du saumon.
M. Chevrette: Canards Illimités aussi est une association
internationale.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.31 est adopté. J'appelle l'article 96.32.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
L'article 96.32 est adopté. J'appelle l'article 96.33.
M. Côté: M. le Président, Section III,
Dispositions financières.
Dispositions financières
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Section
III, Dispositions financières. J'appelle l'article 96.33.
M. Chevrette: C'est une formule qu'on retrouve
régulièrement.
M. Côté: C'est surprenant que le ministre des
Finances ait de l'argent et qu'il puisse en avancer.
M. Chevrette: La relance est...
M. Côté: Cela va augmenter le déficit mais ce
n'est pas grave.
M. Chevrette: En autant qu'il n'atteigne pas 33%.
M. Côté: Non, c'est assez exceptionnel. M.
Chevrette: C'est catastrophique.
M. Côté: C'est assez exceptionnel. Ce qui est
déploré dans un gouvernement doit l'être dans l'autre
aussi.
M. Chevrette: Je vous félicite pour votre cohérence
et j'aimerais que vous le criiez aussi fort.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.33 est adopté. J'appelle l'article 96.34.
M. Côté: M. le ministre, à la suite de votre
dernière remarque, personnellement, je n'ai pas craint, au cours du
débat de deuxième lecture du projet de loi 48, de dire
qu'à la fois le ministre...
M. Chevrette: J'ai compris votre conclusion.
M. Côté: ...du MAPAQ et M. De Bané devaient
perdre leur dossier. Je ne dois absolument rien au gouvernement
fédéral; qu'il se comporte en gouvernement sensé et il n'y
aura pas de problème, tout comme le gouvernement du Québec.
Lorsqu'il y a des choses à dénoncer, tant au
fédéral qu'au provincial, vous pouvez compter sur le
député de Charlesbourg pour les dénoncer. On en
était à l'article 96.34.
Le Président (M. Champagne, Mille-
Îles): Oui, je l'avais annoncé et vous avez fait une
digression, M. le député de Charlesbourg. L'article était
bien annoncé.
M. Côté: M. le Président, c'est trois
à un.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Je vous
ferai remarquer, M. le député de Charlesbourg, que le
président n'a pas à annoncer les titres. À la fin, on va
faire le résumé de tout cela et on va faire une proposition
globale...
M. Côté: M. le Président, je me rends
à votre mise au point. Étant un petit nouveau à
l'Assemblée nationale, vous comprendrez que j'apprends à chaque
jour, à chaque minute. Merci, M. le Président.
M. Chevrette: Où êtes-vous rendu?
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): À
l'article 96.34.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
96.34 est adopté. J'appelle l'article 96.35.
M. Côté: J'imagine que cela est usuel dans ces...
Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.35 est adopté. J'appelle l'article 96.36.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.36 est adopté. J'appelle l'article 96.37.
M. Côté: C'est pour l'arrimer au budget
gouvernemental. Adopté.
M. Chevrette: Même budget que le gouvernement puisqu'on dit
que c'est le 1er avril 1984.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): M. le
député de Charlesbourg, est-ce que l'article 96.37 est
adopté?
M. Côté: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.37 est adopté. J'appelle l'article 96.38.
M. Chevrette: C'est pour permettre d'avoir des informations et
pour les transmettre à l'Assemblée nationale.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.38 est adopté. J'appelle l'article 96.39.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.39 est adopté. J'appelle l'article 96.40.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
96.40 est adopté. J'appelle maintenant...
M. Chevrette: C'est l'article 97.
Réglementation
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): ... - on
peut quand même le nommer -le chapitre V, Réglementation.
J'appelle l'article 97 et nous avons des amendements.
M. Côté: J'ai bien compris, M. le Président,
que vous avez dit qu'on pouvait le nommer.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Qu'on
pouvait le faire.
M. Chevrette: Article 97, Réglementation. L'article 97 est
modifié de la façon suivante: 1° par la suppression du
paragraphe 4; 2° par l'addition, à la première ligne du
paragraphe 9, après le mot "certificat", des mots "notamment pour les
résidents ou les non-résidents"; 3° par la suppression du
paragraphe 14; 4° par la suppression du paragraphe 25; 5° par
l'addition, à la fin du paragraphe 26, des mots "ou interdire cette
importation pour les animaux qu'il indique"; et sixièmement, par la
suppression du deuxième alinéa.
Si vous voulez des explications sur l'un ou l'autre des points, je vous
les donnerai. C'est plutôt des concordances mais si jamais vous voulez
avoir des explications sur l'un ou l'autre des points, vous me le
demanderez.
M. Côté: J'accepte la bonne foi du ministre
lorsqu'il me dit que c'est de la concordance. Evidemment, quand cela arrive en
vrac comme cela, je n'ai pas trop le choix de prendre la parole du
ministre.
M. Chevrette: Je peux, si vous l'exigez, je peux vous donner...
C'est de concordance par exemple à cause de l'article 32 en ce qui
regarde le premier point que je vous ai donné. D'accord? Le
deuxième, c'est reconduire la possibilité d'émettre des
permis de résidents et de non-résidents. C'est un
oubli de la transcription parce qu'on aurait dû le faire.
Troisièmement, c'est la concordance avec l'article 77.3 où cette
disposition est maintenant prévue. Le quatrièmement, c'est la
concordance avec les nouvelles dispositions sur l'aquaculture, l'article 62,
sixièmement. Cinquièmement, c'est l'occupation de tout le champ
de la juridiction du Québec en matière d'importation et
d'exportation tel qu'on l'introduit; et sixièmement, c'est cette
abrogation qui résulte des modifications apportées aux articles
97.1 et 97.2.
M. Côté: D'accord. Autre question:
Dix-neuvièmement, vous avez dans le cadre réglementaire, il est
dit, au dernier paragraphe: La réglementation proposée pourrait
permettre de déterminer les heures d'ouverture et de fermeture de la
journée de chasse, selon la longitude. Je pense que la pratique ou ce
qui est déterminé, actuellement, c'est - en tout cas, c'est du
moins ce qui est répandu auprès des chasseurs, c'est une
demi-heure après le coucher du soleil.
M. Chevrette: Une demi-heure avant comme une demi-heure
après, oui.
M. Côté: Une demi-heure avant et une demi-heure
après. Qu'est-ce qu'il y aurait de modifié par rapport à
cela? Parce que, finalement, cela tient compte aussi de la longitude.
M. Chevrette: Je pourrais avoir des heures fixes par fuseau
horaire, par exemple.
M. Côté: Mais est-ce qu'il y a des complications
actuellement avec ce que l'on a...
M. Chevrette: II y a des interprétations assez difficiles
dans certaines zones.
M. Côté: Mais cela...
M. Chevrette: Quand c'est nuageux, par exemple...
M. Côté: Oui.
M. Chevrette: ...une demi-heure avant le lever du soleil, quand
c'est brumeux au bout, est-ce que cela mène à dix heures et demie
de l'avant-midi quand il y a tellement de brume et que le soleil ne se montre
pas?
M. Côté: Oui, par la détermination de votre
heure, vous ne réglerez pas le problème de noirceur ou pas.
M. Chevrette: Oui. Tu pourrais dire par exemple... Tu es certain
que dans tel fuseau horaire, c'est à huit heures le matin que c'est
clair, il n'y a pas d'ambiguïté, brumeux ou pas brumeux, le soleil
est censé être levé. Mais si tu as un temps brumeux
épouvantable..
M. Côté: Je me souviens d'une expérience que
j'ai vécue, dans la réserve Matane, une chasse à l'orignal
où, effectivement, le soleil était couché, mais on avait
le droit de chasser une demi-heure après. À ce moment-là,
il est passé un orignal devant la voiture, on s'est arrêté,
on n'a pas tiré parce qu'on ne voyait rien. Alors la demi-heure cause
quand même aussi des problèmes, la demi-heure après le
coucher du soleil.
M. Chevrette: Effectivement.
M. Côté: Parce qu'à ce moment-là, tu
aurais tiré dans un paquet de noirceur et tu aurais pu blesser la
bête sans être capable de la récupérer. Alors je
pense que cela ne rendait pas service.
M. Chevrette: D'ailleurs, de plus en plus de demandes nous
disent: Fixez donc des heures précises, compte tenu du changement
d'heure aussi. Vous savez qu'il y a le problème de changement d'heure,
à un moment donné, de sorte que... Il va falloir être assez
précis. Il y a une souplesse qu'on se donne là pour pouvoir
modifier. Mais on compte bien sur les suggestions qui nous viennent des
régions là-dessus, pour bâtir le règlement en
conséquence.
M. Côté: D'accord, l'article 26.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Voici, on
en est toujours aux amendements. Cela va? Est-ce qu'ils sont adoptés,
ces amendements-là?
M. Côté: Les amendements présentés,
oui.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Oui, ils
sont présentés. Voici, pour la compréhension, lorsque,
à 6°, vous dites: Par la suppression du deuxième
alinéa, cela veut dire qu'on se réfère à deux pages
plus loin et c'est après le paragraphe 26, cela veut dire: Ces
règlements, ainsi que tout autre règlement prévu par la
présente loi, entrent en vigueur à la date de leur publication
à la Gazette officielle du Québec ou à toute autre date
ultérieure qui est fixée. C'est cela qu'on supprime.
M. Chevrette: Quel numéro?
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Parce que
vous arrivez, à 6°, à la suppression du deuxième
alinéa. En fait...
M. Chevrette: La suppression du deuxième alinéa,
oui.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): C'est bien
cela. C'est pour quand même éclaircir la situation. Alors cela
veut dire que c'est cela qu'on enlève. Cela peut porter à
confusion, c'est trois pages plus loin.
M. Chevrette: Ah oui.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Alors
c'est pour cela qu'on s'entend, que c'est cela qui est enlevé.
Alors, les amendements...
M. Chevrette: Vous avez raison.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): ...sont
adoptés et maintenant...
M. Chevrette: II y en a 26.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
...l'article 97, tel qu'amendé, est adopté?
M. Côté: II me reste une question, M. le
Président...
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Voici...
M. Côté: ...au niveau du 26° paragraphe.
M. Chevrette: Le 26°?
M. Côté: Juste avant le paragraphe qu'on vient de
supprimer: "Déterminer les conditions requises en vue d'importer au
Québec ou d'exporter hors du Québec un animal, du poisson ou de
la fourrure." Dans le cadre réglementaire, il est dit, à un
moment donné: "Une liste des espèces interdites à
l'importation au Québec ou à l'exportation hors du Québec
sera dressée." Apparaîtraient sur cette liste les espèces
en voie de disparition ou dont l'importation au Québec serait
préjudiciable. C'est quoi, les espèces en voie de disparition?
Cela pourrait être quoi?
M. Chevrette: Cela dépend de l'état des stocks. Je
ne peux pas vous faire une liste exhaustive. Mais je suppose qu'il y a le
héron au long bec emmanché d'un long cou, comme écrivait
La Fontaine, qui était en voie de disparition. On a un permis
d'exportation d'une douzaine; cela pourrait avoir un impact assez dangereux
pour la héronnière, par exemple, du canal Lachine, dont l'ami et
député de Marquette parle de temps en temps en Chambre. C'est un
exemple que je donne, mais c'est dans ces cas précis.
Par exemple, il peut s'agir d'exporter je ne sais pas, moi, du
chevreuil, au moment où il nous en reste très peu dans certaines
régions du Québec et que ce soit un type d'une région
où il n'y en a à peu près pas. Si on voulait les prendre
dans cette région-là, on dirait: Bien, écoute, tu es
peut-être mieux d'aller à Anticosti t'en chercher un que
d'aller... Il s'agit de contrôler un peu, quand même, la
répartition de l'espèce.
M. Côté: D'accord, cela va. Les importations
préjudiciables.
M. Chevrette: L'importation préjudiciable, c'est
l'introduction d'animaux. Il y a peut-être des espèces qu'on n'est
pas intéressé à avoir à cause de l'impact que cela
peut avoir sur d'autres espèces.
M. Côté: Avez-vous des exemples?
M. Chevrette: Je donne un exemple, je ne sais pas si on a... il y
a certains types de caribous, par exemple. Comment on l'appelle? Le chien
riverain? Le chien viverain!
M. Côté: Le ministre pourrait nous faire un
portrait?
M. Chevrette: C'est un genre de coyote, qui ressemble au malamute
tutu; c'est une mixture entre le loup du Grand-Nord et le chien policier.
M. Côté: Je reconnais dans les réponses du
ministre certains traits et certaines mimiques d'un de ses
prédécesseurs...
M. Chevrette: Ce n'est pas une mimique.
M. Côté: ...qui excellait dans ce genre de
réponses...
M. Chevrette: C'est loin d'être une mimique.
M. Côté: ...c'est le député de
Saint-Maurice.
M. Chevrette: C'est loin d'être une mimique, M. le
député de Charlesbourg, vous viendrez chez moi, je vais vous
montrer 1200 malamutes tutu, qui sont le fruit d'une mixture entre un chien
policier et un loup du Grand-Nord, qu'on appelle malamute tutu, qui a un fleur
de lys dans le front.
M. Côté: Je comprends. Et cela pourrait être
préjudiciable, si on l'importait!
M. Chevrette: Ce n'est pas de celui-là que je vous ai
parlé comme préjudiciable!
S'il avait une feuille d'érable dans le coin, oui!
M. Côté: Mais j'ai bien compris que le ministre
avait parlé de la fleur de lys!
M. Chevrette: Si vous n'avez pas de mimique, vous avez de
drôles de réparties.
M. Côté: D'accord, cela va, adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Alors,
l'article 97...
M. Chevrette: On est en train de parfaire nos connaissances
réciproques.
M. Côté: Ah oui!
Le Président (M. Champagne, Mille-
Îles): ...est adopté tel qu'amendé.
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Maintenant, j'appelle...
M. Chevrette: L'article 97.1.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): ...97.1,
où il y a un amendement.
M. Chevrette: Oui, celui-là, je pense qu'il est clair
aussi, mais si vous avez des questions... Cela fait référence aux
articles 88 et 96, 97...
M. Côté: Dans les 60 jours.
M. Chevrette: Cela rentre dans les 60 jours de publication.
M. Côté: D'accord, adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
97.1 est adopté. J'appelle l'article 97.2.
M. Côté: Si je comprends bien, on dit: "À
l'exception d'un règlement adopté en vertu du chapitre IV.I, tout
règlement adopté..." Alors, pourquoi l'exception?
M. Chevrette: C'est pour la fondation. C'est vraiment la
fondation.
M. Côté: Adopté.
Dispositions pénales
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
97.2 est adopté. Nous passons au chapitre VI, Dispositions
pénales, section I. J'appelle l'article 98 sur lequel nous avons un
amendement. (16 heures)
M. Chevrette: L'article 98 sera amendé de la façon
suivante: 1° par l'addition, à la deuxième ligne,
après le nombre "52", des mots "lorsqu'il s'agit d'un véhicule";
2° par l'addition, à la septième ligne, après le
nombre "42" - ce n'est pas le mot, mais le nombre; je crois que j'ai mal lu
tantôt - du nombre et de la virgule "44.1"; 3° par l'addition,
à la septième ligne, après le nombre "46", des nombres et
des virgules "46.1, 46.2".
En fait, ce sont encore des concordances avec une modification à
l'article 100 où il sera prévu que, lorsqu'une personne tire d'un
aéronef, l'amende sera supérieure. Donc, il s'agit de
séparer ces deux notions. Pour l'aéronef, c'est une amende de
1000 $ à 3000 $. Le deuxième point, c'est la concordance avec
l'ajout de l'article 44.1 relatif aux permis d'exportation - il fallait bien
l'introduire. Troisièmement, c'est une concordance avec les nouvelles
dispositions sur l'aquaculture en ce qui regarde le troisième
amendement.
M. Côté: Là-dessus, on avait parlé, en
deuxième lecture, d'emprisonnement. Le ministre nous avait dit que tout
était couvert par les poursuites sommaires.
M. Chevrette: Oui, c'est-à-dire qu'il y a eu une
réforme du Code civil. La Loi sur les poursuites sommaires
prévoit que le juge a le droit d'imposer des amendes, des travaux
communautaires et de la prison, dans cet ordre, et la saisie de biens
également à défaut de paiement, de sorte que de marquer
"emprisonnement" dans la loi ne change rien à la Loi sur les poursuites
sommaires. Nous sommes assujettis à la Loi sur les poursuites sommaires,
c'est juste pour cela. D'ailleurs, cela a été souvent
soulevé en commission parlementaire parce que les gens ne comprenaient
pas pourquoi on retirait l'emprisonnement. Comme nous sommes régis par
la Loi sur les poursuites sommaires, le juge peut procéder de cette
façon.
M. Côté: On est couvert. M. Chevrette:
Oui. M. Côté: Adopté.
M. Chevrette: Bien sûr, la majorité ira par
étape. Dans la sentence, on prévoit à peu près
tout. Si tu ne fais pas cela, tu auras cela; si tu fais cela, tu auras cela.
Ils se rendent à l'emprisonnement. Vous avez remarqué que les
sentences sont conditionnelles au geste posé sur une période de
30, 60 jours ou 90 jours, quelquefois.
M. Côté: D'accord, adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-
Îles): Alors, les amendements sont adoptés. Est-ce
que l'article 98, tel qu'amendé, est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): J'appelle
l'article 99.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
99 est adopté. J'appelle l'article 100. Nous avons une modification sur
la table.
M. Chevrette: On a une nouvelle page à vous transmettre.
Il y a des petites corrections.
M. Côté: Des corrections aux corrections ou...?
M. Chevrette: Des corrections aux corrections. C'est une
concordance. L'article 100 est modifié de la façon suivante:
1° par l'addition, à la deuxième ligne, après le
nombre "33", des mots "du paragraphe 2 de l'article 52 lorsqu'il s'agit d'un
aéronef"; 2° par l'addition, à la cinquième ligne,
après le nombre "45", de ce qui suit: "du premier alinéa de
l'article 59.1"; 3° par l'addition, à la cinquième ligne,
après le nombre "1" de ce qui suit: "ou 3"; 4° par l'addition,
à la sixième ligne, après le nombre "62", des mots "ou de
l'article 108,".
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Les
amendements sont adoptés. Est-ce que l'article 100, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Adopté. J'appelle l'article 101.
M. Chevrette: L'article 101 est modifié...
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Vous avez
des modifications.
M. Chevrette: ...par l'addition, à la sixième ligne
du premier alinéa, après le nombre "16", des mots "ou de
l'article 8 de la Loi sur les poursuites sommaires".
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
L'amendement à l'article 101...
M. Chevrette: C'est vraiment une concordance.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): ...est
adopté. Est-ce que l'article 101, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Côté: Adopté.
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Adopté. J'appelle l'article 102.
M. Côté: Si on se comprend, c'est là
où sont introduites les possibilités de pénalités
aux agents et auxiliaires de la conservation de la faune.
M. Chevrette: C'est exact. Ce que vous aviez...
M. Côté: C'est cela. Ce qui est nettement positif,
d'après moi, pour éviter les abus. Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
102 est adopté. J'appelle l'article 103.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
103 est adopté. J'appelle l'article 104 et nous avons un amendement.
M. Chevrette: Oui, ce sont encore surtout des concordances
à l'article 104 et il y a une petite modification. L'article 104 est
modifié par l'addition, à la quatrième ligne, après
le nombre "12", du nombre et de la virgule "32.1," - c'est ici une concordance
avec l'ajout à l'article 31.2 relatif à la chasse en état
d'ébriété qu'on a ajouté cet avant-midi - par
l'addition, à la cinquième ligne, après le nombre "52" de
la virgule et des mots, "du premier alinéa de l'article 107" - pour
prévoir une pénalité pour ceux qui ne retourneront pas
leur certificat annulé ou suspendu à la suite d'une condamnation
lorsqu'un avis leur aura été signifié - 3° par le
remplacement, à la cinquième ligne, du mot "ou" par ce qui suit:
", 84.1, 88.1, 96.2 ou". C'est une concordance avec l'ajout de ces articles
purement et simplement. 84.1, c'est la protection de l'appellation ZEC.
D'ailleurs, on ajoutera tantôt l'amendement que la Commission de
toponymie va nous apporter. 88.1, c'est la protection de l'appellation
"réserve faunique" qu'on a ajoutée; et l'article 96, c'est la
protection de l'appellation "refuge faunique" - c'est en concordance. Et enfin,
par le remplacement, à la septième ligne, du nombre 50 $ par le
nombre 75 $. Ici, c'est une augmentation de l'amende minimale de 50 $ à
75 $. Cela fait suite aux demandes du 12. Ils nous ont demandé de
remonter cela à 75 $ pour voie de concordance avec une autre loi d'un
autre
ministère, pour une infraction de même nature et de
même type. Ils trouvaient cela trop bas et on a accepté la hausse
de 25 $.
On m'a donné un exemple dont je ne me souviens plus, je m'excuse;
c'était une autre loi - je pense que c'était au niveau d'une ZEC
qui avait le droit de charger 75 $ et notre loi n'en prévoyait que 50
$.
M. Côté: Avant l'adoption, M. le Président,
j'aimerais soumettre au ministre... J'ai presque envie de lui soumettre un
amendement.
M. Chevrette: À cela? M. Côté:
Oui.
M. Chevrette: À quel point? Au quatrième?
M. Côté: Oui, c'est cela. Un amendement qui
évoquerait la récidive. Parce que dans le texte actuel de la loi,
il est question de récidive; les amendes sont plus
élevées. Et, actuellement, au niveau de la récidive, il
n'y en a pas.
M. Chevrette: À l'article 98... M. Côté:
À l'article 104.
M. Chevrette: ...et à l'article 100, il y a une notion de
récidive. Et pour toute récidive, dans les deux ans de la
condamnation, pour une même infraction, d'une amende d'au moins 3000 $ et
d'au plus 5000 $.
M. Côté: Oui, mais cela est dans le...
M. Chevrette: Si vous regardez à l'article 100...
M. Côté: ...cas d'aéroneufs.
M. Chevrette: Oui. Non, non, c'est pour toutes les infractions
aux articles 27, 28, 33, 55, un des trois de l'article 51, 31, 32, 62. Cela en
comprend un moyen paquet. Il n'y a cependant pas de récidive dans le
cas... Il y en a dans les articles 98 et 100. Dans les mineures, il n'y en a
pas de récidive. Dans les amendes d'ordre mineur, il n'y a pas de
récidive. C'est vrai.
Ce sont des affaires techniques comme ne pas avoir signé son
certificat de chasseur, oublier d'apposer son nom. Sauf que vous remarquerez
que c'est entre 75 $ et 200 $. Ordinairement, lorsqu'ils récidivent pour
la même affaire, le juge donne le maximum au lieu de donner le minimum.
C'est déjà entre des fourchettes de 75 $ et 200 $.
M. Côté: Sauf que dans la loi actuelle, il y a cela.
Il y a 200 $ à 400 $.
M. Chevrette: Pardon?
M. Côté: Dans la loi actuelle, il y a en plus la
fourchette de 50 $ à 200 $. Là, ce que le ministre fait, c'est
qu'il augmente le minimum de la fourchette, qui passe de 75 $ mais dont le
plafond demeure à 200 $. Il y avait, en cas de récidive, un
minimum de 200 $ et un maximum de 400 $.
M. Chevrette: Pouvons-nous le mettre en suspens dans ce
cas-là et nous allons le regarder dans quelques minutes; d'accord?
L'article 105, d'accord? On va le mettre en suspens et on y reviendra.
M. Côté: D'accord.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Alors,
l'article 104 est en suspens.
Sanctions administratives
Alors nous passons à la section II, sanctions administratives et
j'appelle l'article 105. Nous avons un amendement.
M. Chevrette: Oui, le projet de loi est modifié par
l'addition...
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Ah, c'est
une addition dans le fond.
M. Chevrette: Ah oui.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Je
m'excuse. Est-ce que l'article 105, tel qu'il est, est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
105 est adopté. Maintenant, j'appelle l'amendement 105.1.
M. Chevrette: L'amendement 105.1 est une addition pour une
infraction commise à l'encontre de l'article 59.1 et entraîne de
plein droit l'annulation du permis du contrevenant prévu à
l'article 46 pour une durée de trois mois à compter de la date de
la condamnation. À la suite de demandes répétées de
certains groupes concernant les pénalités relatives à la
vente de poisson, nous avons inclus cette disposition relative à
l'annulation obligatoire du permis de pisciculture, lorsqu'il y a vente
illégale de poisson.
M. Côté: Adopté. À l'article 105,
c'était finalement l'augmentation du nombre de mois de suspension du
permis de 15 à 24, ce qui élimine des chasseurs pour deux saisons
de chasse.
M. Chevrette: C'est cela.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
105.1 est adopté. J'appelle l'article 106.
M. Côté: Cela double, c'est cela. Cela passe de 24
à 48 selon le même principe que l'article précédent.
Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
106 est adopté.
M. Côté: Article 107.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Je
m'excuse, M. le député de Charlesbourg, est-ce que l'article 106
est adopté?
M. Côté: Oui.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
106 est adopté. J'appelle l'article 107.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
107 est adopté. J'appelle l'article 108. Nous avons un amendement.
M. Chevrette: Oui, c'est de changer purement et simplement le mot
"détenir" par le mot "obtenir". C'est tout simplement logique.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
L'amendement est adopté. Est-ce que l'article 108 est
adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): J'appelle
l'article 109 et nous avons un amendement.
M. Chevrette: Oui. Le deuxième alinéa serait
remplacé par le suivant: "Le ministre peut révoquer, suspendre ou
refuser de renouveler tout permis prévu à l'article 46, 46.1 ou
46.2 lorsque le titulaire ne se conforme pas aux conditions
déterminées par règlement, ou, dans le cas de l'article
46, lorsqu'il refuse ou néglige de se conformer à un ordre
donné par le ministre en vertu de l'article 62.2."
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
L'amendement de l'article 109 est adopté.
M. Chevrette: C'est une concordance, à toutes fins utiles,
sur l'aquaculture.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Est-ce que
l'article 109, tel qu'amendé, est adopté?
M. Côté: Adopté.
Poursuites et règles de preuves
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): J'appelle
l'article 110. J'annonce aussi la section III: Poursuites et règles de
preuves. Nous avons un amendement à l'article 110.
M. Chevrette: Ah! Très gros. Vous enlevez le mot "de". En
d'autres mots, cela se lit: "et la présente section" au lieu de "de la
présente section". C'est une mauvaise formulation, c'est une faute de
grammaire qu'on corrige.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
L'amendement 110 est adopté. Est-ce que l'article 110, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Côté: Adopté. (16 h 15)
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Adopté. J'appelle l'article 111.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
111 est adopté. J'appelle l'article 112. Nous avons un amendement.
M. Chevrette: Oui, l'article 112 est modifié par
l'addition, à la cinquième ligne du premier alinéa,
après le mot "fourrure", de la virgule et des mots "des objets". Cela
correspond à une erreur de transcription. Cela va pour l'article
112?
M. Côté: Mais il y a quand même un
délai additionnel de dix jours. Cela passe de dix à vingt jours
pour le paiement.
M. Chevrette: Oui.
M. Côté: Parce que les sommes sont plus
élevées, on donne plus de temps.
M. Chevrette: C'est pour donner une chance à l'individu de
se trouver... C'est bien plus pour cela.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
L'amendement de l'article 112 est adopté. Est-ce que l'article 112,
tel qu'amendé, est adopté? M. le député de
Charlesbourg?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): C'est
parce que j'ai répété. Est-ce que l'article 112, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Côté: Je m'excuse, M. le Président, de
vous faire répéter parce que cela n'est pas intentionnel...
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Non,
non.
M. Côté: ...mais j'étais en consultation avec
mes spécialistes.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Non, non,
cela va. Vous n'avez aucune excuse à faire. C'est peut-être parce
qu'on va un peu vite. De toute façon, c'est pour cela que je posais la
question, à savoir: Est-ce que l'article 112, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Côté: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Adopté. J'appelle l'article 113.
M. Chevrette: Faites-le adopter parce que c'est en addition.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
113 est adopté. J'appelle maintenant...
M. Chevrette: L'article 113.1.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): ...- ici,
il y a un amendement -l'article 113.1.
M. Chevrette: L'article 113.1, c'est: "L'omission de signifier un
billet d'infraction ne peut être invoquée à l'encontre du
poursuivant et il n'est pas nécessaire d'alléguer qu'il a
été signifié, ni d'en faire la preuve. "Toutefois, le
contrevenant qui, lors de la comparution, admet sa culpabilité et prouve
ensuite que ce billet ne lui a pas été signifié, ne peut
être condamné à payer un montant plus élevé
que celui qu'il aurait été tenu de payer en vertu du billet
d'infraction. "Ici, cela a peut-être l'air complexe, mais c'est tout
simplement une disposition similaire qui est prévue dans la loi actuelle
que le ministère de la Justice nous recommande de reconduire. Cest une
meilleure protection pour le citoyen. Tel que libellé, en fait, il
n'aurait pas à payer une somme additionnelle s'il avait omis de se
présenter.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
113.1 est adopté. J'appelle l'article 114.
M. Côté: Adopté.
Dispositions transitoires et finales
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
114 est adopté. Nous passons au chapitre VII, Dispositions transitoires
et finales. J'appelle l'article 115 et nous avons un amendement.
M. Chevrette: Oui, M. le Président: Les dispositions de la
Loi sur la conservation de la faune sont remplacées par les dispositions
correspondantes de la présente loi à la date de l'entrée
en vigueur de celle-ci et dans la mesure indiquée par les proclamations
faites suivant l'article 128." Nous le verrons plus tard. "Les articles 50
à 55 de la Loi sur la conservation de la faune cesseront d'avoir effet
à la date qui sera fixée par proclamation du gouvernement." En
fait, c'est une reformulation afin de moduler l'entrée en vigueur des
différentes dispositions du projet de loi 9 en remplacement des
actuelles dispositions du C-61. C'est tout simplement pour faire une
concordance avec la modulation. Il y a différents chapitres qui
entreraient en vigueur...
M. Côté: Le "simplement" étant acquis, c'est
à ce moment-ci qu'on devrait se parler d'assurances.
M. Chevrette: Sur le permis de chasse?
M. Côté: Le permis de chasser, oui. Je le pense, en
tout cas, à moins que le ministre me dise...
M. Chevrette: Cela n'a pas d'importance.
M. Côté: J'avais soulevé ce point au
ministre. Je n'ai pas à rappeler ce qu'on s'est dit en deuxième
lecture. Dans sa réplique, si je me souviens, le ministre nous avait dit
qu'il y aurait maintien des assurances, mais que le MLCP se réservait le
droit de les transférer à une fédération ou
à un organisme. Je pense que ce serait le temps d'avoir des explications
additionnelles là-dessus.
M. Chevrette: Depuis quelque temps, c'est vrai qu'on transige
avec certaines fédérations ou associations. Cela pourrait
être pour elles une façon de s'autofinancer et de gérer
toute la question de l'émission des permis. Et, comme l'assurance a
toujours
été accolée au permis, il pourrait fort bien y
avoir une négociation entre la fédération et une compagnie
d'assurances. Cela pourrait être la continuation d'une assurance, mais ce
ne serait pas nécessairement le gouvernement qui assurerait. Cela peut
être à l'intérieur du permis émis par une
fédération. C'est dans ce sens que j'ai dit que, tant et aussi
longtemps que ce n'est pas établi, que ce transfert n'a pas
été effectué et qu'il n'y a pas d'entente avec les
compagnies d'assurances, on continue à assurer à l'aide de notre
permis. Je prends un exemple: la Fédération
québécoise de la faune serait très
intéressée à procéder à la vente de tous les
permis de chasse. Elle est persuadée que cela ne serait pas tellement
dispendieux pour elle de conclure une entente avec une compagnie d'assurances
qui assurerait automatiquement celui qui serait détenteur d'un permis.
Pour elle, ce serait une forme d'autofinancement à l'intérieur de
son organisme, mais les discussions ne sont pas terminées. Donc, j'ai
donné la garantie qu'entre-temps on continuerait à assumer notre
responsabilité.
M. Côté: Mais est-ce que la responsabilité
ultime n'appartient pas toujours au ministère?
M. Chevrette: Oui, mais si on exige que le transfert de la vente
des permis soit accolé à une prime d'assurance, on
délègue notre autorité, mais avec les mêmes
contraintes.
M. Côté: Vous déléguez, mais vous
restez toujours responsable.
M. Chevrette: Pour l'assurance. Si on délègue la
transmission des permis et qu'on dit: On vous la délègue à
une condition, c'est que l'individu ait une prime d'assurance rattachée
à son permis, il n'y a pas de problème. Cela peut être une
compagnie privée qui, pour 0,50 $ par permis, assure un individu et
peut-être, d'une façon encore plus grande, selon le nombre. Plus
on a d'assurés, plus les primes baissent. Donc, il y a cela et il y a
peut-être la SSQ ou la Croix Bleue qui seront prêtes à le
faire, ou d'autres compagnies comme l'Industrielle. Je ne voudrais pas en
oublier, je n'ai pas le droit de faire de commerciaux. C'est plutôt pour
nous donner la latitude de le faire si jamais cela correspondait au voeu des
groupes avec qui on transige. Mais, entre-temps, c'est clair que c'est nous qui
continuons à assumer cela.
M. Côté: Et le ministre va se baser sur quoi pour
continuer? Sur quel article, sur quelle loi, sur quel règlement?
M. Chevrette: Pour la délégation de pouvoir?
M. Côté: Non, non, sur le principe que l'assurance
est maintenue. Les articles 50 à...
M. Chevrette: Parce que nous avons fait sauter les articles 50
à 55, vous dites qu'on n'a plus les pouvoirs en vertu de la loi?
M. Côté: Je vous le demande. Je me pose la
question.
M. Chevrette: D'accord, c'est correct. Donnez-moi deux
minutes.
Tant et aussi longtemps qu'on ne l'a pas proclamé, les articles
50 et 55 restent là. Il faut bien s'entendre. La question précise
qui m'est posée, c'est l'assurance. Ce n'est pas nécessairement
la question du permis.
M. Côté: Non.
M. Chevrette: Le permis, c'est moi qui l'émets...
M. Côté: C'est cela.
M. Chevrette: ...mais il peut être vendu par n'importe quel
groupe.
M. Côté: C'est cela.
M. Chevrette: L'assurance qui y est rattachée, on l'a en
vertu de la loi actuelle et on l'aurait en vertu de la loi 9.
M. Côté: D'accord.
M. Chevrette: Pour la transférer à une compagnie
privée...
Une voix: II faudrait que vous fassiez...
M. Chevrette: ...qui serait rattachée à un dossier,
cela prendrait un amendement.
Une voix: Par 115. C'est 115.
M. Chevrette: Je comprends votre point de vue. Je pense que vous
avez raison de dire qu'il peut y avoir un trou dans la loi. La question n'est
pas là. La question est celle-ci: le jour où on proclame cela,
les articles 50 à 55 disparaissent; cela voudrait donc dire qu'il n'y
aurait plus de responsabilité gouvernementale au niveau de l'assurance,
si jamais on proclamait les nouveaux articles qui font disparaître les
articles 50 à 55. La réponse serait la suivante: Tant et aussi
longtemps qu'il n'y a pas proclamation, les articles 50 à 55 existent et
on doit maintenir le régime d'assurance rattaché au permis.
Dès qu'on le
proclame et que les articles 50 à 55 disparaissent, c'est
vraiment le secteur privé qui aurait la responsabilité
d'organiser cela.
On a dit aux groupes, lorsqu'on en a discuté, qu'on était
prêt à faire les négociations avec les compagnies
d'assurances, conjointement avec eux. C'est dans cet esprit-là que la
Fédération québécoise de la faune nous a dit: Si
vous décidez de faire la proclamation pour la disparition de ces
articles, nous voudrions qu'avant que vous nous transfériez ce permis,
la négociation soit faite avec une compagnie d'assurances et qu'on
connaisse d'ores et déjà les tarifs, les coûts, etc.
M. Côté: Sauf que, finalement, la situation dont on
se parle ne correspond pas exactement à ce que le ministre nous avait,
dit en réplique.
M. Chevrette: Je crois vous avoir dit que tant et aussi longtemps
- à moins que je ne me sois trompé mais, de mémoire, je
vous le dis - que le gouvernement continuera à assurer... J'ai
même les notes textuelles.
M. Côté: J'aimerais que le ministre les relise parce
que j'avais pris quelques notes et je peux...
M. Chevrette: Je vais les sortir.
M. Côté: Vous m'aviez dit: maintient.
M. Chevrette: Je vais vous le dire, je l'ai.
M. Côté: Je préférerais... M.
Chevrette: ...les galées. M. Côté: Oui. M.
Chevrette: C'est possible.
M. Côté: De toute façon, on n'en fera pas une
bataille...
M. Chevrette: Je comprends ce que vous dites. Le gouvernement
continuera à assurer. Il se donne les moyens de déléguer
cette responsabilité à un organisme ou à une
fédération. Ce sont à peu près les termes que j'ai
utilisés. Ce sur quoi je n'ai pas été spécifique -
et vous avez raison - c'est que, dans ma tête, il est clair que, lorsque
la vente est transférée à un organisme ou à une
fédération, l'assurance ne relève plus du gouvernement
mais du secteur privé.
M. Côté: Je pense que le ministre m'a mal compris;
je vais me reprendre. Il est clairement établi que la
responsabilité actuelle relève du ministère.
M. Chevrette: Oui.
M. Côté: Avec la proclamation, il y a abrogation des
articles qui couvrent l'assurance.
M. Chevrette: Oui, monsieur.
M. Côté: Si vous décidez de proclamer cela en
mars, l'assurance disparaît. S'il n'y a pas d'entente avec la
Fédération québécoise de la faune...
M. Chevrette: Et une compagnie d'assurance.
M. Côté: Si on arrive à l'automne et qu'il
n'y a pas d'entente, il n'y a pas d'assurance sur le permis. C'est aussi clair
que cela.
M. Chevrette: Vous avez raison dans l'interprétation que
vous donnez.
M. Côté: Est-ce que, compte tenu des protestations
qu'il y avait eu au niveau de l'assurance sur la pêche qui est quand
même une activité moins dangereuse que la chasse, le ministre
n'acceptera pas de regarder cela très attentivement? C'est un peu cela
que j'avais tenté d'évoquer auprès du ministre mais,
étant donné qu'il y a toujours des termes législatifs et
que je ne suis pas un avocat, cela nous crée certains problèmes.
Il y a là un problème majeur qui préoccupe les
pêcheurs et surtout les chasseurs, mais les pêcheurs aussi parce
qu'on a eu de petits problèmes. Est-ce qu'on ne pourrait pas introduire
une notion dans la loi où la responsabilité ultime, même
s'il la délègue, demeurerait celle du ministère du Loisir,
de la Chasse et de la Pêche? Qu'est-ce que ça coûte au
gouvernement en assurances?
M. Chevrette: 250 000 $.
M. Côté: Je trouve que ce n'est pas beaucoup pour
donner une garantie à...
M. Chevrette: Ce n'était vraiment pas une question de
coût. C'était vraiment l'implication des gens du milieu, les
dirigeants qu'on a rencontrés...
M. Côté: À ce moment-là, si ce n'est
pas une question de coût, que le ministre le garde dans la loi, qu'il se
donne le pouvoir de déléguer cette assurance à la
fédération, mais qu'on le garde dans la loi. (16 h 30)
M. Chevrette: Peut-on le mettre en suspens 30 secondes?
M. Côté: J'ai retrouvé la réplique du
ministre. Il disait ceci: Au niveau de l'assurance, en ce qui regarde la
chasse, le
gouvernement continuera d'assurer, mais il veut se donner les moyens par
la loi, cependant, de déléguer cette responsabilité
à un organisme ou à une fédération.
M. Chevrette: C'étaient les permis. Cela va. À ce
moment, je parlais de permis et non de l'assurance. Vous avez raison. Et je
répondais à l'assurance alors que je traitais de la
délégation des permis. D'accord. Je comprends.
M. Côté: C'est la conclusion que j'avais
tirée de la réplique du ministre. Est-ce qu'on peut le
suspendre?
M. Chevrette: On va le suspendre et on va regarder s'il n'y a pas
possibilité de trouver une formulation.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Nous
suspendons le nouvel article 115. J'appelle l'article 116.
M. Chevrette: Un instant. Si cela ne vous fait rien, on va
essayer de se retrouver.
M. Côté: Alors, adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
116 est adopté. J'appelle l'article 117.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
117 est adopté. J'appelle l'article 118.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
118 est adopté. J'appelle l'article 119.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
119 est adopté. J'appelle l'article 120.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
120 est adopté. J'appelle l'article 121.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
121 est adopté. J'appelle l'article 122.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
L'article 122 est adopté. J'appelle l'article 123.
M. Côté: L'article 123: "Le ministre du Loisir, de
la Chasse et de la Pêche est responsable de l'application de la
présente loi."
M. Chevrette: Adopté. M. Côté:
Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
123 est adopté. J'appelle l'article 124.
M. Chevrette: II n'y a rien là. M. Côté:
Un instant. Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
124 est adopté. J'appelle l'article 125.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
125 est adopté. J'appelle l'article 126.
M. Chevrette: C'est la Loi sur les parcs.
M. Côté: Oui. Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
126 est adopté. J'appelle l'article 127.
M. Côté: Annexe B de la Loi sur le
Canada. Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
127 est adopté. J'appelle l'article 128.
M. Chevrette: Un amendement.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Nous avons
un amendement.
M. Chevrette: Oui. Il est remplacé, M. le
Président, par le suivant: "La présente loi entrera en vigueur
à la date qui sera fixée par proclamation du gouvernement,
à l'exception des articles exclus par cette proclamation, lesquels
entreront en vigueur, en tout ou en partie, à toute date
ultérieure fixée par proclamation du gouvernement. Cette
proclamation implique...
M. Côté: Indique.
M. Chevrette: ...indique - excusez -
quelles dispositions de la Loi sur la conservation de la faune sont
remplacées par les articles de la présente loi qui sont mis en
vigueur par cette proclamation."
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): L'article
128 est adopté. Maintenant, nous avons plusieurs articles en suspens.
Nous les prenons dans l'ordre?
M. Chevrette: Non. Est-ce qu'on peut suspendre cinq minutes, s'il
vous plaît, M. le Président?
Le Président (M. Champagne, Mille-
Îles): D'accord. Nous suspendons cinq minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 35)
(Reprise de la séance à 16 h 47)
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): À
l'ordre! La commission du loisir, de la chasse et de la pêche reprend ses
travaux. On avait convenu de prendre les articles en suspens.
Articles en suspens
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Alors,
j'appelle l'article 18.
M. Chevrette: Oui, M. le Président. Nous avons
accepté la suggestion de l'Opposition et l'article 18 est modifié
par l'addition à la deuxième ligne du deuxième
alinéa, après le mot "doit", de ce qui suit: "dans les plus brefs
délais après avoir effectué, s'il y a lieu, l'expertise
appropriée."
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Alors,
l'amendement est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Est-ce que
l'article 18 tel qu'amendé est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): J'appelle
un autre article en suspens, l'article 21.
M. Chevrette: Ici nous référons notre
collègue de Charlesbourg à l'article 103 qui nous permet
d'établir la complicité. Nous pensons que nous pourrions retirer
l'amendement d'un commun accord.
M. Côté: Comme le ministre nous dit que c'est
couvert par un autre article, on retire l'amendement.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Vous
retirez l'amendement à 21. Je reviens à l'article 21; est-ce
qu'il est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
21 est adopté.
J'appelle l'article 26 qui est en suspens.
M. Chevrette: L'article 26 est modifié par le remplacement
du premier alinéa par le suivant: "Nul ne peut déranger,
détruire ou endommager les oeufs, le nid ou la tanière d'un
animal déterminé par règlement."
M. Côté: On est heureux que le ministre ait
accepté de faire son nid pour conserver les oeufs! Alors, M. le
ministre, bien heureux que vous vous rendiez à notre amendement.
M. Chevrette: Merci.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Alors,
l'amendement est adopté. Est-ce que l'article 26 tel qu'amendé
est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Adopté.
J'appelle l'article 27 en suspens.
M. Chevrette: L'article 27?
M. Côté: C'était le "motorisée".
M. Chevrette: Ah, le "motorisée". Je pense que l'on s'est
donné suffisamment d'explications, M. le Président. C'est
à cause de certains territoires inaccessibles par d'autres moyens que
par l'embarcation. En enlevant "motorisée", je pense qu'on limiterait,
d'une façon trop radicale, la clause comme telle. Mais on comprend bien
que, de toute façon, c'est pour les embarcations motorisées qui
peuvent pourchasser. C'est prévu dans la loi que c'est passible de
sanctions. Puis, on a la conviction, selon nos experts, que pourchasser en
canot non motorisé, cela n'a pas d'impact sur la faune, par exemple, en
canot, en chaloupe à rames. Il n'y a pas eu de cause.
M. Côté: Le ministre me dit qu'il n'y a jamais eu de
cause de cette nature-là.
M. Chevrette: Je n'en connais pas et on n'en a jamais
porté à mon attention. Quand vous nous avez proposé
d'enlever "motorisée"...
M. Côté: Oui.
M. Chevrette: ...cela créait plus... Là, on a des
cas typiques comme quoi on peut démontrer qu'il y a des terrains de
chasse qui ne sont accessibles que par canot ou par chaloupe. Il y a même
des gens qui vont aller porter leur canot, dans certains cas, par
hélicoptère. C'est ainsi qu'ils circulent à travers les
terrains. On va aller plus loin que cela. Quelqu'un qui voudrait faire de la
photographie, par exemple...
M. Côté: Oui.
M. Chevrette: ...et qui voudrait s'approcher d'un animal en canot
non motorisé pourrait être reconnu - si on enlève le mot
"motorisée" - coupable d'avoir pourchassé. Il s'adonne à
une activité purement de plein air.
M. Côté: Mais il peut quand même y aller en
canot motorisé.
M. Chevrette: Bien, en canot motorisé, il effraie.
Là, il serait poursuivable.
M. Côté: II faudrait que je retire mon
amendement?
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Oui, c'est
cela que je voulais. Oui, si vous voulez bien.
M. Côté: Vous allez le battre. M. Chevrette:
Sur division? M. Côté: Sur division.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Alors, un
instant, vous retirez votre amendement?
M. Côté: Non.
M. Chevrette: Non, non.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles):
D'accord.
M. Chevrette: C'est rejeté sur division. M.
Côté: Non, rejeté tout court.
M. Chevrette: Tu as raison. Adopté sur division,
rejeté.
M. Côté: Pour ne pas créer de division.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): L'article
27, tel que proposé ici, est adopté sur division.
M. Côté: C'est cela.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Et
l'amendement est rejeté.
M. Chevrette: Donc, la proposition principale va être
adoptée sur division.
M. Côté: Sur division.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Sur
division.
M. Côté: C'est cela.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Alors,
l'amendement est rejeté. Cela va.
J'appelle maintenant...
M. Chevrette: L'article 31.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
...l'article 31, qui est en suspens.
M. Chevrette: L'article 31, M. le Président, est
modifié par l'addition, à la troisième ligne, après
le mot "décharge" des mots "ou la détente", tel qu'on s'est
entendu à la suggestion de l'Opposition.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Pas trop
vite, là. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Est-ce que
l'article 31 est adopté tel qu'amendé?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): J'appelle
l'article 52.
M. Chevrette: À l'article 52, nous avions eu une
suggestion pour l'arme à feu la nuit, dans l'étui. Cela irait
à l'encontre de l'esprit même du projet de loi qui n'était
pas de créer la présomption de chasse de nuit. On comprend
l'esprit dans lequel est suggéré cet amendement; on n'a rien
contre l'esprit, mais, effectivement, cela contreviendrait aux objectifs. On ne
veut pas avoir des causes pour le plaisir d'avoir des causes avec les
présomptions de nuit, qui nous créaient de fameux
problèmes devant les tribunaux. Et on vous demanderait ou bien de le
retirer ou bien de procéder comme on l'a fait pour l'article 27.
M. Côté: Procédons.
M. Chevrette: Rejeté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Alors,
l'amendement à l'article 52 est rejeté. Alors, l'article 52
serait adopté sur division?
M. Côté: Sur division.
Le Président (M. Champagne, Mille-
Îles): L'article 52 est adopté sur division. J'appelle
l'article...
M. Chevrette: L'article 62.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): ...62,
paragraphe 4.
M. Chevrette: L'article 62 - c'est ça -au paragraphe 4,
après le mot "territoire", enlever les mots "ou des zones", par
concordance.
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): Un instant.
Alors, on a cette nouvelle page pour l'article 62. Le nouvel article 62 est
adopté. Je reviens à l'article 104, je pense.
M. Chevrette: Excusez, l'amendement à l'article 84 avant.
La Commission de toponymie nous dit que "ZEC" est reconnu comme un mot et non
pas nécessairement comme un sigle. Il faut donc ajouter ceci: je vais
vous le dire exactement. Avez-vous la page sur l'amendement à 84? Ces
zones peuvent être désignées sous le sigie "Z.E.C." ou par
le mot "ZEC" parce qu'ils ont reconnu ZEC comme étant un mot. Pour
répondre à la commission, on ajoute "ou par le mot ZEC".
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): J'aimerais
avoir l'amendement.
M. Chevrette: Vous l'avez ici.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Vous nous
le présentez.
M. Chevrette: Vous l'avez eu, mais vous n'avez pas "ou le mot
ZEC".
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Vous avez
ajouté cela.
M. Chevrette: Donc, c'est un amendement à
l'amendement.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): C'est un
amendement à l'amendement. D'accord. Est-ce que l'amendement à
l'amendement est adopté?
M. Chevrette: C'est un sous-amendement.
M. Côté: D'accord.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Cela va.
L'article 84 est adopté tel qu'amendé. Un instant. J'appelle
l'article 104.
M. Côté: C'était la récidive.
M. Chevrette: II faudrait faire la concordance à 84.1,
à ce moment, M. le Président. Si je le fais à 84, vous
devriez faire la concordance qu'on vient de faire à 84.1, en ajoutant
"ou le mot ZEC".
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): 84.1.
D'accord. Cela va. Pour ne rien mêler, l'article 84.1 doit avoir le
même amendement qu'à 84.
M. Chevrette: C'est cela.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): Cela va
aller. L'amendement à 84.1 est adopté. Un instant. Nous revenons
à l'article 104.
M. Côté: On en avait un, M. le Président,
mais c'est...
M. Chevrette: Oui, je l'ai aussi. Nous avions apporté un
amendement à l'article 104; nous avions quatre points. On ajouterait
donc un cinquième point à l'amendement à l'article 104 qui
se lirait: par l'addition, à la fin, de ce qui suit: "et pour toute
récidive dans les deux ans de la condamnation pour la même
infraction"...
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): "Pour une
même infraction."
M. Chevrette: ..."pour une même infraction - d'accord - une
amende d'au moins 200 $ et d'au plus 400 $."
M. Côté: On réintroduit...
M. Chevrette: Oui, oui, la récidive. On accepte votre
suggestion.
M. Côté: C'est cela... ce qu'on vous proposait tout
à l'heure.
M. Chevrette: Oui, monsieur.
M. Côté: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
L'amendement à l'article 104 est adopté. Est-ce que l'article
104 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté: Adopté.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Adopté. J'appelle l'article 115 qui était en suspens.
M. Chevrette: L'article 115, c'est le dilemme que nous avons
soulevé tantôt. S'il y a proclamation de l'entrée en
vigueur de cet article, cela a pour effet d'abroger les articles 50 à 55
de l'ancienne Loi sur la conservation de la faune. C'est en vue de donner au
ministre le pouvoir de faire émettre les permis par d'autres groupes ou
associations ou fédérations sans pour autant transférer la
responsabilité actuelle de l'assurance qui est dévolue au
gouvernement. Je pense qu'on se comprend sur la portée de l'article 115.
(17 heures)
La difficulté que nous avons, c'est que nous ne pouvons
transférer cette responsabilité qui est dévolue au
ministère à un organisme comme tel, parce que c'est sur le budget
du ministère. Je crois que l'assurabilité, c'est
administrativement que cela s'assure, à toutes fins utiles. On assure
les détenteurs de permis. Il n'y a pas grand solution, me dit-on, dans
la conjoncture actuelle: ou on le met, ou on ne le met pas. On demandera
d'abroger ces cinq articles le jour où on sera assuré qu'un
système d'assurances sera relié à l'émission des
permis par d'autres.
Il faut bien s'entendre. Je voudrais bien comprendre si on est sur la
même longueur d'onde. Ce n'est pas au fait que ce soit le gouvernement
qui assure qu'on en a. C'est au fait que l'assurance pourrait ne pas exister.
On sait fort bien que, dans le privé, il n'y a pas d'assurabilité
automatique. C'est sur une base volontaire. Par exemple, si sur un permis de 25
$ pour la chasse à l'orignal, il en coûtait 0,50 $ d'assurance,
l'individu pourrait prendre ou non de l'assurance. On veut qu'il ait au moins
l'occasion de le faire. Est-ce que j'ai bien compris?
M. Côté: Oui. C'est cela dans un premier temps et
qu'il y ait quelqu'un qui en soit responsable. Actuellement, cette
responsabilité incombe au gouvernement.
M. Chevrette: Oui, oui. M. Côté: On s'entend
bien. M. Chevrette: Oui, oui.
M. Côté: II faudrait que cette
responsabilité, ultimement, continue d'incomber au gouvernement, mais
qu'il puisse déléguer ce pouvoir comme il le fait dans le cas de
la fondation. Il délègue à la fondation le pouvoir de
louer ou d'acquérir certaines parties de territoire à certaines
fins. Finalement, le gouvernement pourrait déléguer cette
responsabilité, mais prendre ou avoir dans la loi des mesures lui
permettant de s'assurer que cela se fasse.
Étant donné que c'est le seul article qui reste en
suspens, est-ce que je pourrais proposer au ministre que chacun de notre
côté on puisse, avec chacun des contentieux, le regarder, parce
que le faire un vendredi après-midi après avoir passé une
douzaine d'heures article par article, c'est peut-être moins clair que
cela pourrait l'être un lundi ou un mardi matin. On pourrait laisser en
suspens cet article, quitte à ce qu'on se revoie mardi pour tenter de
voir si, de notre côté comme du vôtre, il n'y aurait pas
possibilité d'intégrer à la loi le principe sur lequel, je
pense, vous êtes d'accord.
M. Chevrette: Je suis d'accord, mais il faut bien se comprendre:
Si on allait à l'assurance privée, ce ne serait pas l'assurance
automatique étendue à tout le monde, comme c'est le cas pour
l'assurance que le gouvernement donne et qui est rattachée au permis.
Cela deviendrait facultatif, sur une base volontaire. Supposons que demain la
Fédération québécoise de la faune héritait
de l'émission des permis, de la vente des permis, elle pourrait avoir
une entente en bonne et due forme avec la SSQ, par exemple, les services de
santé du Québec. Cela pourrait coûter 0,50 $ par permis
advenant qu'il y ait au moins 400 000 chasseurs qui prennent l'assurance. On
fixe des normes minimales, mais ce sont à peu près les formules
usuelles.
Dans votre tête, si au moins - c'est ce que je voudrais savoir -
on avait la faculté d'en avoir une, mais en même temps qu'il y ait
une assurance...
M. Côté: ...qu'il va y en avoir une.
M. Chevrette: ...qu'il y ait possibilité d'avoir une
assurance, est-ce que cela correspondrait pour vous à une norme
acceptable?
M. Côté: En tout cas, ce serait beaucoup mieux que
ce qu'on s'apprêtait à faire.
M. Chevrette: On pourrait faire autre chose dans ce cas. On
pourrait parler de la proclamation, prendre l'engagement de proclamer
l'abrogation de ces articles très tard, en fixant même la date et
en se mettant à négocier immédiatement avec une compagnie
avant le transfert de tout. Qu'on s'assure qu'une compagnie a offert ses
services aussi. C'est évident qu'on s'en va vers la
délégation de pouvoirs là-dessus. Que cela prenne un an ou
deux, je suis prêt à
dire: Pas avant deux ans, pour qu'on ait le temps vraiment de
négocier avec une compagnie, puis de s'assurer que le groupe ait
vraiment cette police d'assurance en main avant de faire la
délégation. Je suis même prêt à faire cela.
Parce que, dans la loi, cela paraît difficile de mettre une formule.
M. Côté: Peut-être que, au moment où
l'on se parle, à 17 h 10 le vendredi après-midi, cela nous
paraît difficile. Il serait peut-être sage qu'on puisse profiter de
la fin de semaine pour réfléchir S cela, chacun de son
côté, parce que, si j'ai bien compris les propos du ministre tout
à l'heure, ce n'est pas une question d'argent.
M. Chevrette: Non, c'est vraiment parce qu'on ne pourrait pas
déléguer...
M. Côté: La vente des permis.
M. Chevrette: ...ainsi un pouvoir sans...
M. Côté: Est-ce qu'on ne pourrait pas -cela nous
prendrait peut-être cinq minutes -régler cela en commission
mardi?
M. Chevrette: J'accepte votre suggestion. On va fouiner de notre
côté en fin de semaine et, de votre côté, si vous
aviez une suggestion, on demandera au président cinq ou dix minutes
à peine et on finalisera cela mardi.
M. Côté: D'accord, quitte à ce qu'on soit
obligé de donner un consentement pour une troisième commission,
pour que cela ne dérange pas les travaux de la Chambre.
M. Chevrette: D'accord.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles):
Si l'on se comprend bien, on va terminer l'étude du projet de loi
à une séance subséquente. Cela va?
M. Côté: C'est cela. Oui.
Le Président (M. Champagne, Mille-
Îles): La commission élue permanente du loisir...
M. Chevrette: Un instant, s'il vous plaît, M. le
Président, parce qu'il y avait eu une question ce matin et il y aurait
peut-être lieu de donner une information. Vous m'aviez demandé
combien de lacs avaient été fermés cet été.
C'est 450. La récolte des orignaux, pour votre information, est de 1888,
dans les ZEC. Je parle toujours des ZEC puisque la question traitait des ZEC.
Il y a eu 250 cerfs de Virginie dans les ZEC. Dans les ZEC-saumon, il y a eu
1646 saumons seulement. Concernant la fréquentation de pêche au
saumon, il y a eu 7685 pêcheurs de saumon. Vous voyez les prises; cela
vous donne un ratio 1-7.
M. Côté: Un ratio qui était de combien en
moyenne ces dernières années?
M. Chevrette: Au moins 1-4, avant.
M. le Président, j'aurais une proposition d'ordre global aussi
à faire, c'est de présenter une motion pour que, à la
suite des modifications apportées au projet de loi par la
présente commission, il y ait une renumérotation du projet de loi
et pour que soient faits en conséquence tous les changements de
concordance, toutes les modifications relatives aux renvois qui
s'avéreront nécessaires. On me dit que c'est la formule usuelle
qu'on doit employer. Cela ne change pas la numérotation.
Le Président (M. Champagne, Mille-Îles): M. le
ministre, considérant qu'il y a un article en suspens, lorsque l'article
sera voté, adopté, on pourra prendre l'ensemble et je pense qu'on
pourra...
M. Chevrette: Je ne suis pas "ostineux", moi.
Le Président (M. Champagne, Mille- Îles): ...voter
le projet de loi.
Si on se comprend bien, on va déclarer que la commission
élue permanente du loisir, de la chasse et de la pêche ajourne ses
travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 8)