(Neuf
heures trente minutes)
Le Président (M. Bachand) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Bon matin. Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission des
institutions ouverte et je demande, bien sûr, à toutes les personnes présentes
dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils
électroniques.
La
commission est réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi
n° 29, Loi modifiant le Code des professions et d'autres
dispositions notamment dans le domaine buccodentaire et celui des sciences
appliquées.
Avant de débuter, Mme
la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire :
Oui, M. le Président. M. Lafrenière (Vachon) sera remplacé par
M. Allaire (Maskinongé); M. Lamothe
(Ungava) par Mme Grondin (Argenteuil); Mme Lecours (Les Plaines)
par Mme Hébert (Saint-François); et M. Lemieux (Saint-Jean)
par M. Reid (Beauharnois).
Documents déposés
Le Président (M. Bachand) : Merci. Avant de débuter, je dépose quelques
documents, essentiellement des mémoires reçus depuis la fin des consultations
particulières.
Remarques préliminaires
Nous
allons donc débuter avec les remarques
préliminaires. Mme la ministre, vous avez la parole pour 20 minutes. Bienvenue.
Mme Danielle McCann
Mme McCann :
Merci, M. le Président. Alors, je vais saluer avec plaisir les participants d'aujourd'hui.
Ma collègue députée de Notre-Dame-de-Grâce, de l'opposition officielle,
alors, je la salue et je salue également
les députés du gouvernement qui sont présents avec nous aujourd'hui, alors, grand
plaisir de les voir, et les membres de mon cabinet, M. le Président, ainsi que les représentants de l'Office
des professions du Québec, qui
seront, j'en suis sûre, des personnes très utiles pour répondre aux questions
plus techniques de ce projet de loi.
Alors
donc, je suis très heureuse
aujourd'hui d'être ici avec mes collègues de la Commission des institutions. On
va poursuivre, dans la collaboration, le travail qui a été entamé par ma
collègue Sonia LeBel sur le projet de loi n° 29, la ministre de la Justice de l'époque, ce projet de
loi qui modifie le Code des professions et d'autres dispositions notamment
dans le domaine de buccodentaire et celui des sciences appliquées.
Alors, ce projet de
loi que j'avais présenté en compagnie de l'ex-ministre de la Justice, en
juin 2019, me tient beaucoup à coeur. Il est porteur de changements qui, je le
crois, vont être bénéfiques pour la
société québécoise. C'est un grand
pas en avant pour le système professionnel et les plus de
100 000 travailleurs professionnels regroupés dans 14 ordres.
Le
premier volet touche les soins buccodentaires dispensés au Québec. Le deuxième
volet touche les sciences appliquées
et le travail des ingénieurs, architectes, technologues professionnels, qui est
très important pour notre économie. Le dernier volet va nous permettre
d'actualiser des dispositions, diverses dispositions du Code des professions.
Alors,
au niveau du buccodentaire, j'ai pu mesurer pleinement le caractère essentiel
des soins dentaires préventifs lors de ma préparation pour nos travaux.
Le principe directeur derrière le volet buccodentaire du projet de loi, c'est
le concept de l'accessibilité compétente.
L'objectif initial demeure le même : favoriser l'accessibilité à des soins
préventifs individualisés de qualité et de proximité pour les plus
jeunes mais aussi pour nos aînés. Alors, si ce projet de loi est adopté, la
santé buccodentaire des Québécoises et des Québécois aura toutes les chances de
s'améliorer en vertu des changements qui sont proposés.
Parlons
maintenant de la dimension des sciences appliquées du projet de loi, pour
laquelle plusieurs groupes ont été entendus. Le volet des sciences appliquées
va actualiser deux lois : la Loi sur les architectes et la Loi sur les
ingénieurs. Cette actualisation va
favoriser l'adoption d'un règlement autorisant les technologues professionnels
à exercer des activités qui sont
réservées aux architectes et aux ingénieurs. Ainsi, les technologues professionnels
vont jouer un rôle accru, ce qui aura
un effet positif, notamment sur la progression et la qualité de nos projets de
construction, et ça va favoriser également la responsabilisation des
intervenants et la traçabilité de leurs opérations.
Dans le contexte où
le gouvernement désire accélérer certains projets de construction, ces
changements vont tomber à point. Les modifications proposées à la Loi sur les
architectes ont un même objectif. En venant réserver à l'architecte la surveillance des travaux, le public va pouvoir compter
sur une garantie de compétence accrue. L'actualisation de la Loi sur les ingénieurs est, quant à elle,
attendue depuis une cinquantaine d'années, et ça, ça constitue une motivation
accrue à mener ce projet de loi à terme, d'autant plus que les sciences et les
technologies évoluent très rapidement.
Les lois actualisées vont refléter
avec plus de justesse les pratiques modernes de ces professions, tout en
assurant leur pérennité. Ultimement, elles vont mener, du même coup, à
une meilleure reconnaissance des compétences des architectes, des ingénieurs et des technologues professionnels. Ils vont
favoriser aussi une protection du public accrue par l'ajout d'activités
réservées considérées à risque de préjudice.
Le système
professionnel québécois comprend à lui seul 25 lois et
775 règlements. Le Code des professions encadre l'action de 46 ordres
professionnels et de 55 professions dans un système professionnel qui regroupe
plus de 402 000 travailleurs. Le projet de loi n° 29
et ses 73 articles constitue une très bonne nouvelle pour les Québécoises et les Québécois, et l'étude détaillée va nous
donner l'occasion de concrétiser plusieurs bonifications du projet de loi initial
à la suite des suggestions et commentaires
des 17 groupes qui ont nourri notre réflexion lors des consultations
particulières, qui se sont déroulées à la même période l'an dernier.
Alors,
je vais terminer en remerciant les autres formations politiques d'avoir
consenti à ce que l'on procède à l'étude de ce projet de loi par blocs
thématiques et de débuter par le bloc des sciences appliquées. Alors, cette
approche va favoriser une bonne compréhension et une étude efficace et
dynamique du texte de loi, au bénéfice de tous. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup, Mme la ministre. Je cède
maintenant la parole à la députée de Notre-Dame-de-Grâce, porte-parole
officielle de l'opposition... porte-parole de l'opposition officielle, pardon.
Mme Kathleen Weil
Mme
Weil : C'est bien ça. Merci, M. le Président. Alors, je salue à
mon tour M. le Président et tous les collègues de l'Assemblée nationale, le personnel qui appuie la ministre dans ce
gros projet de loi. Je suis contente qu'on commence aujourd'hui. Il y a des
grandes attentes de notre part. Je pense que la ministre a certainement reçu
aussi beaucoup de communications, et
on voit à quel point les gens
anticipent avec enthousiasme, une certaine nervosité aussi, les ordres
professionnels, dans les domaines tant du buccodentaire que des sciences
appliquées.
Alors,
c'est... Il y a un an, en fait, c'était au mois d'août qu'on a fait les
consultations, et nous voilà. Et je vous dirais, M. le Président, c'est qu'il y
a eu une suite dans ça. Donc, plusieurs gouvernements ont mis leur touche, et là on arrive au produit final. Et le temps fait bien des
choses aussi, parce qu'il y a eu des discussions. Je comprends que l'office a
pu... et le ministère, et la ministre, et sa prédécesseure, évidemment,
qui était ministre de la Justice, ont pu essayer de trouver des aménagements, sûrement. On aura l'occasion d'en discuter. On
verra le produit d'un an de travail, finalement.
En fait, madame... bien, la prédécesseure ministre de la Justice, Mme Vallée, qui avait le mandat des ordres
professionnels, elle avait fait un...
confié un mandat de facilitation à l'office, qui a pu mener, donc, à ce projet de loi, d'où l'importance de souligner le côté vraiment non partisan de
ce dossier.
C'est
un dossier où l'activité humaine doit être facilitée tout en protégeant le
public. C'est toujours cet équilibre qu'on cherche dans ce domaine-là. Et qui dit activité humaine dit
économie, à quelque part, parce que c'est le bien-être des gens, et le bien-être des institutions, et de toute
la société, et c'est avec un profond respect pour le rôle des ordres professionnels aussi. Je l'ai beaucoup
senti pendant... et, évidemment, tous les acteurs, mais les ordres professionnels
ont un mandat très spécifique, et le Québec
fait figure un peu à part, dans la façon qu'on encadre bien, et avec la collaboration, évidemment, le souci du détail des
ordres professionnels et de leur mandat. Donc, chacun apporte, avec beaucoup
de sincérité, beaucoup de volonté, leurs changements, mais, évidemment, il faut
toujours... et c'est au... je pense, c'est à l'Assemblée nationale de nous
assurer qu'on ait un équilibre dans tout ça.
C'est
sûr que j'aurai des questions. C'est un projet de loi technique. On a beau lire
et relire les explications, j'ai hâte de pouvoir poser des questions à des
spécialistes qui accompagnent la ministre, et la ministre, si elle peut, pour
bien comprendre et vraiment s'assurer, à
chaque fois, qu'en amenant un changement, on n'est pas en train d'affaiblir
peut-être une autre partie du
système. C'est toujours cet équilibre qu'on recherche. Donc, l'éclairage de la part de la ministre et de son équipe
va être très, très apprécié.
Donc,
M. le Président, je veux vous dire qu'on va tous, je pense... bien, nous, la
ministre et moi, là, on va travailler ensemble,
je crois bien, pour arriver à bon port. On prendra le temps qu'il faudra, mais
j'ai beaucoup, comment dire, d'optimisme par rapport à notre capacité de
s'y rendre, parce qu'il y a beaucoup de gens qui nous attendent, hein, qui
attendent ce résultat. On fera des gens bien heureux.
Alors,
avant que je termine, donc, juste un mot, M. le Président, c'est... Je
demanderais que, selon le règlement de l'Assemblée
nationale, l'article 245, bien,
qu'on procède par bloc, mais qu'on étudie le projet de loi alinéa par
alinéa, en vertu de l'article 245.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup, Mme la députée. Est-ce
qu'il y a des motions préliminaires? S'il n'y a pas de motion préliminaire,
nous allons débuter l'étude article par article.
Étude détaillée
Comme
indiquait la ministre, il y a une entente afin de procéder à l'étude détaillée
par sujet, et, si vous allez sur Greffier, on a la marche à suivre.
Donc, on va débuter avec le domaine des sciences appliquées et les articles de
la Loi sur les architectes, dont le premier
sujet s'intitule Champ d'exercice. Étant donné la façon dont est
structuré l'ordre d'étude des
articles, je vous pose une question : Est-ce que vous souhaitez qu'on lise
l'article 26 au complet ou qu'on lise seulement que
l'article 15 à l'intérieur de l'article 26, puisque le champ de
discussion, c'est sur l'article 15? Ça va?
• (9 h 40) •
Mme
Weil : Tout. Tout l'article.
Le
Président (M. Bachand) : 26? Tout l'article 26. Mme la
ministre, s'il vous plaît, vous avez la parole.
Mme
McCann : Oui, merci, M. le
Président. Alors, article 26 : «15. L'exercice de l'architecture
consiste à exercer une activité
d'analyse, de conception ou de conseil appliquée à la construction, à
l'agrandissement ou à la modification d'un
bâtiment en ce qui a trait à son implantation, à son enveloppe, à son
aménagement intérieur ainsi qu'aux matériaux et aux méthodes, afin que
le bâtiment soit durable, fonctionnel et harmonieux.
«Il consiste
également à exercer une activité de coordination du travail des personnes qui,
dans le cadre des travaux d'architecture, participent à la construction, à
l'agrandissement ou à la modification d'un bâtiment.
«Le respect de
l'environnement et de la vie, la protection des biens, la pérennité du
patrimoine et l'efficacité économique font partie de l'exercice de
l'architecture dans la mesure où ils sont liés aux activités professionnelles
de l'architecture.»
Alors,
M. le Président, j'ai un commentaire sur cet article-là. Alors,
l'article 15 proposé introduit le champ d'exercice de la profession d'architecte en définissant ce
que constitue l'exercice de l'architecture. Le champ d'exercice n'est pas
constitué d'activités réservées.
Le troisième alinéa
de cet article détermine les valeurs qui guident l'exercice de l'architecture,
soit le respect de l'environnement et de la vie, la protection des biens, la
pérennité du patrimoine et l'efficacité économique. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Ça va? Mme la
députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme Weil :
Écoutez, je n'ai pas de question sur l'article.
Le Président (M. Bachand) : Est-ce
qu'il y a d'autres questions
sur l'article 15 proposé à l'article 26? Sinon,
nous pourrions aller à l'article 16 proposé à l'article 26. Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme McCann : Certainement, l'article 16. L'article 16 : «Dans le cadre de l'exercice de
l'architecture, les activités professionnelles réservées à l'architecte
sont les suivantes :
«1°
préparer, modifier, signer et sceller un plan, un devis, un cahier des charges,
un certificat de fin des travaux, un rapport d'expertise ou un rapport de
surveillance relatifs à la construction, à l'agrandissement ou à la
modification d'un bâtiment;
«2° surveiller des
travaux relatifs à la construction, à l'agrandissement ou à la modification
d'un bâtiment, notamment aux fins de produire une attestation de conformité
exigée en vertu d'une loi;
«3°
dans l'exercice d'une activité professionnelle visée au paragraphe 1° ou
2°, donner un avis ainsi que signer et sceller un avis écrit;
«Pour
l'application de la présente loi, est assimilé à la construction, à
l'agrandissement ou à la modification d'un bâtiment, selon le cas, l'aménagement intérieur d'un bâtiment ou d'une
partie de bâtiment s'il a pour effet d'en changer l'usage ou d'en affecter l'intégrité structurale,
les murs ou les séparations coupe-feu, les issues et leurs accès ou
l'enveloppe.»
Alors,
M. le Président, je vais tout
de suite aux commentaires à l'article 16, si vous me permettez. Alors, l'article 16
proposé prévoit les activités
dont l'exercice dans le cadre du champ d'exercice proposé est réservé à
l'architecte. L'article
introduit notamment l'activité de surveillance dans les activités réservées à
l'architecte.
Le
deuxième alinéa de cet article prévoit que l'aménagement intérieur d'un bâtiment
ou d'une partie de bâtiment, s'il a pour effet d'en changer l'usage ou d'en
affecter l'intégrité structurale, les murs ou les séparations coupe-feu, les
issues et ses accès, ou l'enveloppe, est
assujetti à la réserve d'activité. Cet alinéa reformule l'exclusion actuellement prévue au paragraphe 2° de l'article 16.1 de la Loi
sur les architectes. Merci, M. le Président.
M. Bachand :
Merci beaucoup. Interventions? Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous
plaît.
Mme Weil :
Oui, alors, M. le Président, je voulais aborder toute la question de la
surveillance. C'est une question importante,
qui a été proposée, donc, par l'Ordre des architectes. Et une précision a été
apportée par l'Association des architectes,
qui demande aussi cette surveillance. Et dans le mémoire de l'Ordre des
architectes, ils expliquent bien... Bien, pour eux, évidemment, l'énoncé proposé est vague quant à l'obligation,
pour le maître d'ouvrage, de recourir à la surveillance des travaux.
Je suis en train de
lire, page 7 de leur mémoire, et je cite : «Il nous paraît essentiel
que le législateur modifie l'encadrement
actuel pour rendre cette surveillance obligatoire, comme c'est le cas en Ontario,
en Alberta et en Colombie-Britannique.
Rien ne sert en effet d'exiger des plans et devis signés et scellés par un
professionnel — qui
doivent respecter les normes en
vigueur — si rien
ne garantit que la construction y est conforme. En effet, une non-conformité
de la construction par rapport aux plans et
devis peut compromettre la performance globale du bâtiment au détriment des
usagers.»
Et là ils
rajoutent : «Ces dernières années, la fréquence élevée des défaillances
observées dans les immeubles d'habitation en copropriété du Québec a montré la
nécessité de mieux protéger les propriétaires, et la surveillance systématique
des travaux par un professionnel constitue un puissant moyen d'y parvenir.»
Donc, on a
eu... on les a entendus, on a posé beaucoup de questions, donc, il y a un an,
sur cette question, et je dirais qu'on sentait, dans les questions
aussi, une inquiétude — évidemment,
il y avait les autres partis d'opposition aussi — par rapport à cette
question de surveillance.
Alors, je voudrais
entendre la ministre pour voir s'il y a... comment on pourrait rassurer, donc,
l'Ordre des architectes, et s'il y a une proposition de la part de la ministre
à cet égard.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme
McCann : Merci, M. le Président. Alors, quelques précisions, hein, sur
la position actuelle. Alors, on sait que,
selon l'actuelle loi, là, sur les ingénieurs, la surveillance des travaux,
c'est une activité qui est réservée à l'ingénieur lorsqu'elle se rapporte aux
ouvrages qui sont visés par la loi. Par conséquent, seul un ingénieur, hein,
peut effectuer la surveillance des
travaux, par exemple, lorsqu'il y a un donneur d'ouvrage qui demande qu'elle
ait lieu pour l'ouvrage visé.
La députée de
Notre-Dame-de-Grâce parle... évidemment, mentionne, hein, ce qui se passe
ailleurs au Canada. Alors, suite à
nos recherches, on a vu qu'il n'y a pas d'exemple ailleurs au Canada où il y a
une obligation de surveillance qui
est inscrite dans une loi professionnelle. Alors, l'approche, c'est plutôt de
faire en sorte que les instances compétentes exigent des attestations de conformité, ou bien l'équivalent, dans des
domaines jugés à risque, notamment le bâtiment.
Alors,
prévoir, dans des lois professionnelles, une surveillance obligatoire des travaux,
bien, ça pose des difficultés d'application. C'est à l'ordre
professionnel qu'incomberait, à ce moment-là, l'obligation de surveiller l'ensemble
des chantiers où des travaux d'architecture
ou d'ingénierie sont effectués pour s'assurer de l'obligation de surveillance
qu'elle soit respectée. Alors, on
pense que cette tâche éloignerait l'ordre de sa mission première qui est de
surveiller l'exercice de ses membres. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : ...députée de Notre-Dame-de-Grâce.
• (9 h 50) •
Mme Weil : Oui, M. le
Président, j'essaie de comprendre. Bon, là, ils nous disent que l'Ontario,
l'Alberta, la Colombie-Britannique, en ce
qui a trait aux travaux de
l'architecte, c'est à l'architecte... c'est l'architecte qui surveille les travaux. Et ils disent : Bon, ça rentre
dans l'ordre des choses que celui ou celle qui a préparé des plans
d'architecture puisse s'assurer que,
tout au long de ce processus, l'architecte puisse surveiller ces travaux. Et
donc on parle de trois... quand même, nos voisins, l'Ontario, la Colombie-Britannique, là, donc, deuxième et troisième plus grandes provinces,
l'Alberta aussi, donc c'est une pratique ailleurs au Canada.
Et, moi, je
comprends mal le problème... bien, le problème, je dirais, je le
mettrais à l'inverse, je pense, c'est une mesure qui vient sécuriser
l'acheteur que tout a été fait. L'ingénieur, oui, qui surveille, évidemment,
mais eux aussi demandent une disposition qui va intégrer l'obligation de
surveillance pour les ingénieurs. Donc, chaque métier, chaque profession a ses responsabilités et, comme je vous dis, l'Association des
architectes le demande aussi. Eux, ils rajoutent la dimension, là, où le
bâtiment est soumis à la Loi sur les architectes, que ça soit obligatoire. Et
je n'ai pas entendu de voix contraire, dans le sens, ce n'est pas une disposition
qui serait... il y a l'Association des constructeurs, peut-être, mais, étant donné
les incidents qu'on a eus ces 10 dernières années, on a senti le public
inquiet, que le public souhaiterait que chaque ordre professionnel
puisse bien suivre les travaux.
Donc, c'est
ce qui est vraiment soulevé par l'Ordre des architectes dans leur
mémoire, et c'est la prévention, c'est la prévention contre des coûts,
finalement, s'il y a un accident quelconque, une défaillance, les coûts seront beaucoup
plus élevés, donc, pour le consommateur
aussi. Donc, j'aimerais entendre la ministre sur quel serait l'effet pervers d'inclure,
quand on parle de sécurité des bâtiments et
du bien de l'acheteur, un genre de consommateur dans ce contexte, mais où,
comment dire, les conséquences pourraient être, en fait, très néfastes quand on
parle de construction, cette mesure additionnelle
de sécurité. Ça serait quoi le problème à rajouter cette obligation de
surveillance, comme le demandent les ingénieurs, pour les ingénieurs?
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Mme la ministre,
s'il vous plaît.
Mme McCann : Oui, M. le Président, évidemment,
ce qu'on a comme information pour les autres provinces mentionnées par la députée de Notre-Dame-de-Grâce, c'est que la surveillance — puis c'est l'information qu'on a — la
surveillance est réservée, mais pas obligatoire. Alors, il y a peut-être une
nuance.
Mme Weil : Je n'ai pas...
Mme McCann : Pas obligatoire.
Mme Weil : Elle n'est pas
obligatoire.
Mme McCann : C'est un acte réservé,
mais pas obligatoire. Alors, c'est une obligation contractuelle... une question contractuelle. Alors, ce n'est pas
obligatoire, mais il y a des précisions additionnelles qui peuvent être
apportées, M. le Président, par les représentants de l'Office des
professions si la députée de Notre-Dame-de-Grâce le souhaite.
Mme Weil : Est-ce
que la ministre pourrait nous référer
à un article de leur loi ou d'un règlement
pour qu'on puisse regarder la formulation pour voir s'il y a quelque chose, dans la formulation, qui pourrait nous inspirer? Parce qu'on
dirait, d'après ce que je comprends, que
c'est la pratique, donc, c'est ancré dans la pratique et que ça ne serait pas
ancré dans notre pratique. Donc, il y
a peut-être quelque
chose dans la formulation qui
pourrait nous inspirer. C'est toujours dans... Parce
que le Code du bâtiment est national,
donc, on s'inspire les uns des autres et on essaie de sélectionner les
meilleures pratiques des provinces, alors je pense que ça
vaudrait la peine s'il y a quelqu'un qui aurait à sa disposition... qu'on
puisse regarder la formulation dans les autres provinces.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la ministre, s'il vous
plaît.
Mme
McCann : Bien, M. le Président, on peut, avec votre consentement,
donner la parole au représentant... la représentante de l'Office des
professions. Je mentionne qu'on a avec nous, aujourd'hui, Me Ariane Imreh,
qui est à la direction des affaires
juridiques de l'OPQ, qui se spécialise en sciences appliquées, et
Mme Roxanne Guévin, qui est secrétaire de l'office par intérim, et
qui a aussi une spécialité en sciences appliquées. Alors, M. le Président, avec
le consentement, on peut donner la parole à une de ces représentantes.
Le Président (M. Bachand) : Consentement? Consentement donné, oui. Alors
donc, la première personne, de bien vouloir vous identifier de nouveau,
s'il vous plaît, merci.
Mme Guévin
(Roxanne) : Donc, Roxanne
Guévin, à l'Office des professions du Québec. Pour répondre à votre question,
on a effectivement fait l'étude dans les autres provinces canadiennes.
Et puis ce qu'on constate, c'est que l'obligation de surveillance des travaux se trouve, en général, dans le Code de construction de chacune des provinces. Donc, l'activité
de surveillance est effectivement réservée dans la loi professionnelle,
comme on suggère de le faire, là, dans la Loi sur les architectes aujourd'hui,
mais l'obligation elle-même d'effectuer la surveillance des travaux, c'est plutôt le Code de construction qui le prévoit.
L'équivalent, ici, on a aussi le Code de construction au Québec, qui relève
de la RBQ. Donc, dans ces cas-là, l'avantage, c'est que la responsabilité de
faire appliquer l'obligation relève donc de l'organisme qui se charge de l'application
du code. Au Québec, ce serait la RBQ.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée de
Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme Weil : Et quel serait, donc, dans ce... C'est le Code de
construction, c'est ça, ou la loi sur la construction? Qui est
ciblé dans la loi comme étant l'ordre professionnel qui fait la surveillance? Est-ce
que c'est variable?
Mme Guévin
(Roxanne) : Effectivement, selon le cas, compte tenu que les ingénieurs et les architectes ont des
compétences partagées dans le domaine du bâtiment, le Code de construction, par
exemple, en Ontario, va venir prévoir, dans
certaines situations, qu'une attestation de conformité doit être signée ou par
l'ingénieur ou par l'architecte selon leur domaine de spécialité propre.
Donc, ça permet également, là, de tenir compte de leur spécialité respective.
Mme Weil : Donc, est-ce
qu'on pourrait associer cette modification... une modification qui viendrait le dire au Code de
construction, donc, en conformité avec le Code de construction? Parce que, si
c'est là qu'on cite ou qu'on établit si c'est l'architecte ou si c'est
l'ingénieur, ça viendrait rassurer que... même si ça se fait, mais ce serait
donc dans cette loi-là, on fait, comment
dire, une passe à l'autre loi, puis on reconnaît que cette compétence est
reconnue et que c'est... Parce que
c'est compliqué, pas pour ceux qui sont dans le domaine, mais de savoir les
lois qui s'appliquent, et il y a
comme un... Et puis quand on change une loi, est-ce que la... il faut toujours
s'assurer que les lois soient harmonisées.
Donc,
je pose la question peut-être à Mme
la ministre, mais, si elle souhaitait
que madame réponde à la question... Donc,
ce que je propose, puisqu'on dit que... C'est dans le Code de construction ou
c'est la loi? C'est le code, hein, de construction... établit qu'il y a
de la surveillance, qui est soit l'architecte ou soit l'ingénieur, soit les
deux, j'imagine, dépendant, peut-être,
là, aussi nous référer peut-être à l'article qui est pertinent. Alors donc, on pourrait
rajouter ici, donc, l'obligation de surveillance en conformité avec le
Code de construction.
D'ailleurs,
oui, dans une version antérieure, mon ex-collègue, Jean-Marc Fournier,
avait élaboré — puis
on pourrait regarder la formulation — il
avait élaboré, justement, des dispositions pour s'assurer que
l'architecte... et que ça soit
reconnu officiellement dans la Loi sur les architectes que cette obligation de
surveillance est là. Et je comprends
peut-être la recommandation de l'Association des architectes qui disent : En
conformité avec la Loi sur les architectes, c'est-à-dire les bâtiments
qui sont sous l'égide de la loi, bien, il y aurait l'obligation de
surveillance. Mais ce que je comprends, ce ne serait pas de se référer à la Loi
sur les architectes, mais bien au Code de construction.
Le
Président (M. Bachand) : Oui. Allez-y, oui. Juste vous
identifier, s'il vous plaît. Merci.
Mme Imreh
(Ariane) : Ariane Imreh, avocate à l'Office des professions. En fait,
la façon dont est libellé l'article 16 proposé par le projet de loi, on dit : «2° surveiller les travaux [...] notamment
aux fins de produire une attestation de
conformité exigée en vertu d'une loi.» Alors, on sait déjà, à titre d'exemple,
qu'il y a certains règlements qui sont adoptés en vertu de la Loi sur le bâtiment, où on exige
déjà d'avoir périodiquement des attestations de conformité, par exemple, le règlement sur le plan de garantie des bâtiments
résidentiels neufs, ou sur plus... également, notamment, là, c'est au niveau des ingénieurs, tout ce qui touche aux équipements
pétroliers, on exige également une attestation de conformité.
Et,
effectivement, M. le
Président, dans des projets de loi antérieurs, on parlait, tout comme ici, de certificat de surveillance
plutôt que d'attestation... de certificat de conformité. Puis on avait rattaché
cette obligation-là au niveau
du Code civil, notamment dans le p.l. n° 49,
et, dans le Code civil, on exigeait à ce moment-là qu'il y ait...
le propriétaire d'un bâtiment soit obligé d'avoir des attestations ou
des certificats de conformité.
Maintenant,
la manière dont on l'a libellé, je vous soumets qu'on le rattache à toute
attestation ou exigence qui pourrait
être issue d'une loi, notamment la Loi sur le bâtiment, ou encore d'une manière
contractuelle parce qu'il arrive, notamment, que
le ministère des Transports, quand il donne des contrats pour les ingénieurs,
exige également une surveillance. Donc, nous
pensons que ce libellé est suffisamment large pour pouvoir viser toute
attestation... et c'est un «notamment»,
là, donc ce n'est pas limitatif comme
liste — qui
pourrait, le cas échéant, résulter de pouvoirs réglementaires. D'ailleurs, dans un projet de loi antérieur, je me
réfère au n° 401 qui est mort au feuilleton, on avait également
prévu, à cette époque, des pouvoirs
un petit peu élargis de réglementation pour la Régie du bâtiment afin d'avoir
des règlements qui puissent exiger plusieurs types d'attestation de conformité.
Alors, je ne sais pas si ça éclaire tout le monde, M. le Président.
• (10 heures) •
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Mme la députée, s'il vous plaît.
Mme Weil :
Pourtant, l'Ordre des architectes souhaite cette assurance, et on a parlé des
bâtiments de copropriété où il y a eu
beaucoup de problèmes. On a tous rencontré des gens qui ont eu des problèmes,
et eux, ils disent : De rendre ça
obligatoire et plus clair et net serait... comment dire, une protection
importante pour le consommateur ou l'acheteur du bâtiment.
Donc, évidemment, c'est à la ministre de
regarder ça, en quoi... Puis là aussi, ça serait de voir le langage, peut-être, de l'Ontario puis des autres provinces,
est-ce qu'il y a un mot, est-ce qu'il y a quelque chose qu'ils ont inclus qui
fait en sorte qu'on comprend bien que c'est obligatoire? On dit que surveiller,
oui, bon, c'est dans son mandat, c'est de
surveiller, mais de rendre ça obligatoire, et les ingénieurs le font aussi, on
sent que pour eux, dans ce qu'ils ont vu et observé dans leur pratique, il y a une coche qui manque, une garantie
additionnelle. Et de toute façon, s'ils le font, parce qu'ils sont
interpellés à le faire, autant l'exprimer de façon claire.
Moi, je vous
dirais que j'ai toujours un penchant pour les ordres. Je me fie beaucoup à leur
expérience, à leur vécu. Les risques
qu'ils voient, je pense que dans le domaine de tout ce qui touche l'ingénierie
et l'architecture, on est vraiment... et
la construction de bâtiments, de toute façon, ça ne peut pas faire de mal, il
me semble, et ça viendrait rassurer. Donc, je ne sais pas si on pourrait renforcer le langage. La question est pour
la ministre, évidemment. Je ne sais pas si la ministre souhaiterait
échanger, parce que c'est sûr que c'est technique, tout ça, mais c'est une
demande qui revient souvent. Et donc, quand
j'ai vu que mon prédécesseur... Et la dame a bien résumé les différentes
façons, hein, je pense, au fil des années, qu'on a voulu renforcer.
Donc, c'est une demande qui est là depuis longtemps. Je pourrais... Je pense
que... En tout cas, c'est ça. Alors...
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme McCann : Oui. Ce que je comprends,
c'est que c'est à la Régie du bâtiment, hein, de réguler, hein, ces travaux. Alors, la question que j'ai : Est-ce
qu'on doit ajouter quelque chose à l'article? Avec les explications de
Me Imreh et de Me Guévin...
M. le Président, avec le consentement, je reposerais la question à Me Imreh, en
termes plus d'article de loi, là,
étant donné que c'est la Régie du bâtiment, qui régule, hein, toute cette
question-là. Avec le libellé que nous avons, est-ce que c'est
suffisamment clair? Moi, je crois que oui, mais je reposerais la question, d'un
point de vue juridique, à Me Imreh, avec le consentement, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : Parfait. Merci. Oui, maître. Allez-y.
Mme Imreh
(Ariane) : M. le Président, le libellé qui est proposé, effectivement, me semble inclure toute attestation de
conformité, toute exigence qui pourrait originer d'un règlement adopté par la
régie du... en vertu de la Loi sur le bâtiment,
et est non limitatif, hein? Parce qu'il ne faut pas oublier qu'il y a peut-être
d'autres attestations et exigences, notamment requises par le ministère
des Transports, qui pourraient être couvertes par ce libellé. On le donne à
titre d'exemple, mais, dès qu'une
attestation est obligatoire, qu'elle est articulée dans un règlement
ou une loi, le deuxième paragraphe du premier alinéa de 16 est quand même
suffisamment large pour garantir que seul l'architecte,
lorsque c'est son expertise qui est requise... qui effectuera les
travaux de surveillance.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil : Oui. Je vais lire peut-être ce paragraphe
pour avoir une réaction. Donc, là encore, c'est page 9 du mémoire de l'Ordre des architectes. Parce qu'il
faut bien comprendre ce que l'ordre vient chercher, donc cette surveillance d'entrée de jeu, pas juste lorsque les travaux ont commencé, mais d'entrée de jeu. Alors : «En résumé, l'Ordre des architectes du Québec
préconise que la surveillance des travaux permette de vérifier la conformité
aux plans et devis émis pour construction
afin d'assurer que soient pleinement respectés le Code de construction ainsi
que les demandes du client traduites dans les spécifications de
l'architecte. Par ailleurs, il doit être explicité que la surveillance des
travaux survienne à des étapes charnières de
la construction déterminées par le professionnel, par exemple, pour lui
permettre d'évaluer, avant la
fermeture des murs, l'installation de composants devant assurer l'étanchéité et
l'isolation. Enfin, le mandat de surveillance doit être octroyé avant le
début des travaux afin que le professionnel mandaté puisse intervenir aux
étapes-charnières mentionnées ci-dessus.»
Donc, il y a
une nuance, ici, c'est que, d'entrée
de jeu, avant qu'on aille trop loin
et on s'assure que cette obligation de surveillance va être là en amont et ensuite à
chaque étape, et, comme ils disent, surtout avant qu'on ferme les murs. Donc, on comprend cette inquiétude,
mais, souci de précaution, un souci de précaution parce que
c'est leur travail, et je ne vois pas
en quoi ça vient miner du tout le projet
de loi. Ça vient juste rassurer.
Donc, je ne vois pas de conflit. D'ailleurs, des fois, on peut avoir des modifications qui viennent créer un conflit avec le marché, ou autre chose, ou peut-être
un autre ordre.
Ici,
moi, ce que je vois, c'est une bonification, une clarification qui viendrait
rassurer, et que les processus de vérification, de surveillance, c'est d'entrée de jeu, bien, avant qu'on commence, et donc... et, à chaque étape, c'est plus
clair que juste surveiller. Bien,
c'est beaucoup plus clair, en fait, que juste... Bon, on va
surveiller les travaux au fur et à
mesure. C'est plus concret, c'est plus... Il y a plus de précautions.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la ministre.
Mme McCann : Bien, M.
le Président, j'entends ma collègue.
En même temps j'ai aussi entendu les explications de
Me Imreh. Il m'apparaît que... Il ne faut pas que ça soit limitatif, là,
dans l'article du projet
de loi. Donc, l'article actuel
est plus... inclut l'ensemble des lois ou
des éléments qui peuvent venir impacter sur l'obligation de surveiller. Et
ce que j'entends aussi du mémoire
des architectes, qui est très, très spécifique, très pointu, ce sont des éléments qui
ne peuvent pas être inclus dans une
loi, évidemment, parce
que c'est très pointu, mais qui
pourraient l'être potentiellement dans un règlement... ou par des règlements.
Alors, l'inquiétude
que j'ai, en libellant davantage l'article de loi du projet de loi, c'est de
limiter, parce que la liste est quand même
assez longue de lois ou d'éléments qui font en sorte qu'il y a
une obligation de surveiller, il ne faudrait pas limiter. Alors, je suis encore
confortable, M. le Président, avec l'article de loi, mais je suis prête à poursuivre la
discussion.
Le Président
(M. Bachand) : Merci. Mme la députée.
Mme Weil : Oui. Je rajouterais donc ce commentaire. C'est l'Association des architectes : «Aujourd'hui, aucune loi au Québec
n'impose de surveillance des travaux, donc la disposition du projet de loi n° 29 devient, à toutes fins pratiques, inefficace
pour protéger le public. Le projet de
loi n° 16
sur l'encadrement des inspections en bâtiment et de la copropriété
divise, récemment déposé par le gouvernement, ne prévoit, par exemple, pas de surveillance.» Il y a
aussi la possibilité pour la ministre
de modifier... donc c'est la Loi sur le bâtiment, pour rendre, donc, cette
obligation de surveillance.
Je
pense que l'enjeu de l'obligation de surveillance, après des années de
discussion de cet enjeu-là, commentaires sur l'absence d'une obligation légale dans la loi... Oui, il y a des
règlements, mais ça manque de précision, de clarté, de force. C'est vraiment la
loi qui rend ça plus fort. Et, jusqu'à présent, je ne vois... je n'ai pas
entendu de contre-argument qui dirait que ça serait néfaste ou que ce
serait... Donc, ce serait l'option, soit dans cette loi qui modifie la Loi sur
les architectes ou soit dans la Loi sur le bâtiment... la loi...
• (10 h 10) •
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la ministre, s'il vous
plaît.
Mme
McCann : Alors, M. le Président, je reviens à mon premier commentaire,
qui est le rôle des ordres professionnels,
hein? Dans le fond, il m'apparaît que le point apporté par ma collègue... Ma
collègue mentionne la loi sur les bâtiments, peut-être qu'il faudrait
l'examiner de ce point de vue là. Je ne suis pas, évidemment, la personne, la
ministre responsable, mais, au niveau de l'ordre professionnel, je reviens, M.
le Président, à mon premier commentaire, que ce n'est pas dans le rôle d'un ordre professionnel, comme je le
disais précédemment. Donc, peut-être qu'il faudrait explorer, à ce moment-là,
une démarche au niveau de la loi des bâtiments, mais je ne peux pas m'avancer
plus que ça parce je n'en suis pas responsable.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la députée de
Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil :
Bien, ce que je demanderais... Si la ministre pourrait en discuter avec sa
collègue pour... Puis on pourrait suspendre
l'article. C'est tellement rare qu'on ouvre cette loi. C'est une demande qui
est là depuis longtemps, comment dire, une demande de l'ordre et de
l'Association aussi des architectes, qui est claire, de bien inscrire cette obligation de surveillance qui n'est nulle part.
On comprend que, oui, les ordres sont soumis à leurs obligations, etc., mais
que tous comprennent... et pour rassurer le
public aussi. Et comme l'ordre a bien
dit, c'est d'entrée de jeu à toutes les étapes.
Alors,
ce serait de voir, d'en discuter, M.
le Président, avec la collègue, avec
sa collègue responsable de cette loi de voir si... Et, nous, si la ministre,
une fois qu'elle aura regardé tout ça avec son équipe, de voir si ça
pourrait... Évidemment, dans le cadre de notre projet de loi qu'on viendrait amener cette modification, c'est de voir la réaction, essentiellement, plus large du gouvernement.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme
McCann : M. le Président, je ne suis pas vraiment confortable avec la proposition de ma collègue.
Je pense que je souhaite qu'on aille de l'avant avec cet article, mais, évidemment,
s'il y a une démarche à faire au niveau de la Loi
sur le bâtiment, c'est vraiment d'un autre ordre. Alors, ça ne touche pas les
ordres professionnels. Et je souhaiterais vraiment, pour que le projet de loi avance, qu'on puisse avancer avec cet article de loi du projet de loi, bien entendu, et ne pas le suspendre.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la députée.
Mme Weil : Dans les années
que j'ai fait de la législature en tant que ministre, souvent, souvent j'ai été
porté à suspendre un article, même, d'ailleurs, un projet de loi n° 21
sur... qui touchait des ordres professionnels. Et c'est... J'ai dû consulter le ministre de la Santé pour
voir si la demande des gens pouvait être gérée puis acceptée. Puis on l'a fait,
puis les gens étaient tellement contents qu'on ait pu faire ça.
Moi, je ne suspends pas pour suspendre, c'est
juste rassurer les gens, tous ceux qui sont... qui demandent... qui font cette demande et notamment l'ordre, qu'on
a quand même essayé. Je ne vais pas... Si la ministre, elle dit : Bon,
bien, il faudrait que je regarde ça,
donne-moi un peu temps, si elle dit que c'est impossible, j'accepte la réponse,
j'accepterai la réponse. On a toute
la journée aujourd'hui. Moi, je vais avancer les travaux aussi. Et c'est une
façon de faire, et je n'en vois pas d'autre. Je n'en ai pas vu d'autre,
instance, où je demanderais ça. Mais quand j'entends les réponses, je vois
qu'il n'y a pas de problème. Je n'ai pas
entendu un problème à le rendre clair et net dans la loi. Ce n'est pas comme
lorsqu'on évoque : Ah! mais non,
on ne peut faire ça parce que ça vient en conflit avec ce projet de loi ou avec
un autre principe.
J'ai entendu
que... Bien, c'est sous-entendu, cette obligation, mais ce n'est pas si clair.
Je ne pense pas que c'est un caprice si l'Ordre des architectes le demande et
l'association non plus, je pense qu'ils l'apprécieraient. Je ne sais pas
si, dans les discussions, même avec
l'office, il a été... sûrement, il a été question de ça. Je ne sais pas s'il y
a d'autres réponses à donner, mais je
n'ai pas senti de... comment dire, que ça serait un problème, que ça viendrait
créer un conflit quelconque. Donc, c'est
ce bout-là. Puis, moi, comme je vous dis, j'ai vraiment... je suis remplie de
bonne volonté, je veux avancer, mais
j'ai fait beaucoup de législation et je sais que les mots comptent et les mots
se traduisent en actions qui sont importantes pour la population. J'ai fait beaucoup de législation et j'ai appris, au
fil des années aussi, ça fait 12 ans, j'ai appris d'autres avant
moi, puis des gens plus expérimentés, certaines choses qu'on peut faire
lorsqu'on étudie un projet de loi.
On peut limiter le temps. Si vous dites que,
d'ici l'après-midi ou la fin de la journée, il n'y a pas d'ouverture ou il y a... de la part de votre collègue, et que,
pour une raison... Puis il faudrait que ça soit assez concret, quel serait le
problème qui serait déclenché si on mettait cette obligation, j'écouterais, je
suis rationnelle, puis je comprendrais. J'ai
été au gouvernement dans différents ministères et je comprends comment ça
marche. Mais il y a aussi cette volonté de vraiment bien faire et de vraiment creuser, puis d'être capable
d'expliquer aux gens pourquoi ça serait un problème de l'inclure.
Le Président
(M. Bachand) : Merci beaucoup. Mme la ministre.
Mme McCann :
Alors, M. le Président, j'entends ma collègue qui comprendrait si nous allions
de l'avant quand même avec cet article de loi. Je l'apprécie beaucoup.
Ça n'empêche que...
Mme Weil : Je n'entends
pas bien. Est-ce que peut-être que la ministre pourrait se rapprocher du micro?
Mme McCann : Oui.
Mme Weil : Oui. Merci.
Mme McCann : Alors, J'apprécie
le commentaire de...
Le
Président (M. Bachand) : Mme
la députée, votre temps est écoulé. Merci. Le 20 minutes est écoulé de
votre temps. Il reste une minute. Pardon. Désolé. Continuez, Mme la
ministre.
Mme
McCann : Alors, j'apprécie le commentaire de ma collègue qui
accepterait... comprendrait plutôt, si nous allions de l'avant avec l'adoption
de l'article, nonobstant le fait qu'évidemment ça me... aucun problème pour que
je discute avec ma collègue sur la Loi du
bâtiment. Mais je pense que, M. le Président, ça n'aurait pas nécessairement un
impact sur cet article de loi, parce que, comme je l'ai dit précédemment, ce
n'est pas, je pense, le rôle d'un ordre professionnel. Donc, voilà.
Le Président
(M. Bachand) : Mme la députée, s'il vous plaît.
Mme Weil :
Une clarification, M. le Président. J'ai dit : Je l'adopterai une fois la
réponse venue, mais que je voulais quand
même une consultation avec sa collègue pour voir si on pourrait modifier donc le Code du bâtiment pour rendre cette
surveillance obligatoire.
Le Président (M.
Bachand) : D'accord. Là, ça fait le tour. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions du côté ministériel?
Ça va? Alors donc, ce serait tout, ça finirait les interventions pour le sujet n° 2, si je comprends bien. Et nous irions maintenant au sujet
n° 3, Bâtiments exclus de la réserve d'acte. Mme la ministre, s'il vous
plaît. Oui, cet amendement-là, Mme la ministre.
Mme McCann : Oui,
juste un instant, M. le Président. Donc, nous sommes...
Mme Weil :
Excusez-moi, j'ai un amendement à déposer.
Le Président (M.
Bachand) : Sur le sujet 2 ou sur le sujet 3?
Mme Weil : Sur l'article 26
qui touche l'article...
Le Président (M. Bachand) : Oui, parce qu'il y a une entente d'y
aller sujet par sujet. Alors, c'est sur l'article 26?
Mme Weil : Ce serait donc
concernant la question de surveillance.
Le
Président (M. Bachand) : O.K. Donc, sur le sujet n° 2 . Juste, parce que, tu sais, on
fonctionne... on se promène comme ça dans le projet de loi, puis l'idée, c'est qu'il y a une
entente, entre les leaders, de fonctionner par sujet. Donc, c'était sur
le sujet n° 2, l'article 16, c'est ça?
Mme Weil : O.K. Est-ce que je
peux suspendre quelques...
Le
Président (M. Bachand) : On
va suspendre quelques instants. Je vous rappelle de l'envoyer, aussitôt qu'il
va être prêt, de l'envoyer à Greffier. Merci beaucoup. On suspend quelques
instants.
(Suspension de la séance à 10 h 19)
(Reprise à 10 h 29)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. Alors, nous sommes maintenant
sur un projet d'amendement de la députée de Notre-Dame-de-Grâce. Mme la
députée, s'il vous plaît.
Mme Weil : Oui, M.
le Président. Donc, je souhaiterais
déposer un amendement, qui se lirait ainsi : L'article 26 du
projet de loi est modifié par l'insertion de l'article 16.0.1 à la Loi sur les
architectes :
«Nul ne peut
réaliser des travaux assujettis à la présente loi s'il n'en a pas confié la
surveillance à un architecte.»
Dans la formulation, je me suis inspirée de la
formulation de l'Ordre des ingénieurs, qui va venir avec une demande très semblable, parallèle, l'obligation de surveillance. Mais je voulais souligner quand même,
pour enrichir ce débat, vous lire ce
qui avait été proposé par Jean-Marc Fournier quand il avait le dossier, avant
que la loi soit adoptée, et qui...
donc en 2012, et ensuite, Bernard St-Arnaud. Donc, tous les deux ont été
ministres de la Justice et ont amené... Donc, il a amené le même
amendement.
Beaucoup pour
que la ministre comprenne l'objectif, ici, qui a été accepté par d'autres gouvernements : «Un examen de conformité générale des travaux est une activité
de surveillance qui consiste à vérifier, aux étapes charnières déterminées par le membre de l'ordre à qui a été
confiée la responsabilité de l'effectuer, si les travaux de construction,
d'agrandissement ou de modification d'un bâtiment respectent les principales
exigences indiquées dans les plans, les devis, les ordres de changement
et les rapports d'expertise qui ont servi à les exécuter.»
Donc, c'était
l'esprit de la modification qu'on demandait, dans un langage évidemment
plus simple, mais c'était essentiellement cet exercice-là que plusieurs
gouvernements ont voulu inscrire dans le projet de loi quant aux responsabilités de l'Ordre des architectes.
• (10 h 30) •
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Intervention? Mme la ministre, s'il vous
plaît.
Mme
McCann : Oui, M. le Président. Alors, on va demander copie de l'amendement proposé par la collègue députée de Notre-Dame-de-Grâce et
demander une suspension, M. le Président, pour qu'on puisse l'étudier.
Le Président (M.
Bachand) : Parfait. Alors, on va suspendre quelques instants. Merci
beaucoup.
(Suspension de la séance à 10 h 31)
(Reprise à 10 h 46)
Le Président (M.
Bachand) : Merci. À l'ordre, s'il vous plaît! La commission
reprend ses travaux.
Alors, nous
sommes sur l'amendement de la députée de Notre-Dame-de-Grâce. Interventions? Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme
McCann : Oui. M. le Président, merci. Désolée pour un petit délai. On a bien pris
connaissance de l'amendement de la députée de Notre-Dame-de-Grâce puis, évidemment, on revient avec les mêmes... la même position,
que ça relève de la Régie du bâtiment
et que ce n'est pas le rôle, là, d'un ordre professionnel. Donc, on ne peut pas
accéder, là, au texte, là, de l'amendement de la députée de
Notre-Dame-de-Grâce.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? Mme la députée, s'il vous
plaît.
Mme Weil :
...j'ai une question. Alors, il y a quand même le mandat, l'obligation de
surveillance. Et, quand on regarde
les deux... donc, les deux obligations de surveillance, mais on n'a pas de
définition, on ne sait pas ce que ça veut dire exactement.
Donc,
dans les projets de loi antécédents qui touchaient exactement le même enjeu,
c'est le paragraphe qui explique... puis c'est aussi dans le mémoire de l'Ordre
des architectes, je le relis : «Un examen de conformité générale des
travaux est une activité de surveillance qui consiste à vérifier, aux étapes
charnières déterminées par le membre de l'ordre à qui a été confiée la
responsabilité de l'effectuer, si les travaux de construction, d'agrandissement
ou de modification d'un bâtiment
respectent les principales exigences indiquées dans les plans, les devis, les
avenants et les rapports d'expertise qui ont servi à les exécuter.»
Donc, c'est
sûr que c'est tout à fait conforme parce qu'il y a deux gouvernements
précédents qui l'ont proposé dans le même contexte, et parce que nulle
part — et
l'ordre nous l'a dit en consultation il y a un an — nulle part est-ce qu'on explique
qu'est-ce que ça comprend, cette activité, obligation de surveillance.
Donc, c'est
de voir si la ministre... bon, premièrement, peut-être
expliquer en quoi consiste, donc, la surveillance, si la ministre serait ouverte à reprendre un article qui a déjà
existé, et c'est juste que les lois n'ont pas été adoptées parce que,
bon, il y a eu des changements de gouvernement, etc., donc ça fait longtemps
qu'on travaille ces dispositions, et plusieurs y ont travaillé, si la ministre
est ouverte à inclure, donc, cette description.
Et, certainement, ça ne vient pas en conflit
avec quoi que ce soit, parce qu'on explique juste tout simplement l'activité de
surveillance. Au lieu de parler d'obligation, on explique. C'est une autre
façon d'amener clarté, mais peut-être sans le souci de la ministre que peut-être
avec... le mot «obligation» viendrait créer un conflit quelconque. On explique
c'est quoi, l'activité de surveillance, parce que, de toute façon, ils doivent
surveiller, alors en quoi ça consiste. Donc, c'est ce que je demande à la ministre,
puis elle pourrait discuter avec son équipe pour voir où est-ce que ça pourrait
s'insérer. Il y en a plusieurs qui ont peut-être travaillé, d'ailleurs, cette
formulation dans le passé, qui était déjà... qui était là, j'ai compris ça un
peu, parce qu'il y en a qui sont là depuis longtemps.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre, s'il vous
plaît.
Mme McCann : Bien, M.
le Président, je pense que l'avancée
du projet de loi n° 29, c'est de faire en sorte que la surveillance, c'est une activité réservée aux
architectes, bien sûr. Mais, oui, certainement, Me Imreh ou
Mme Guévin pourraient
certainement donner des explications additionnelles sur les projets de loi passés, M. le Président, et donner un ensemble d'explications,
s'il y a consentement.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Consentement? Oui, Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
• (10 h 50) •
Mme Weil : Je veux tout simplement dire à la ministre,
puis ils l'ont dit clairement en consultation, il est crucial... Ils disent : «Il est crucial de définir en
quoi consiste une surveillance de travaux». Il n'y a pas de... Tout le monde
était d'accord avec ça dans le passé. Pourquoi est-ce qu'on ne viendrait pas
définir «surveillance de travaux»? Le libellé a déjà été approuvé et
passé par toutes les étapes au gouvernement dans le passé, c'est tout
simplement des changements de gouvernement qui ont fait qu'il a été perdu.
Donc, c'est
sûr que, dans un premier temps, ils auraient aimé l'obligation, mais ils
disent : Au moins expliquer, parce
que nulle part est-ce que c'est expliqué, cette obligation surveillance, et
c'est sûr que ça ne vient pas en conflit avec d'autres lois.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? Mme la ministre.
Mme McCann : M. le Président, merci.
Bien là, je comprends que c'est un autre élément que la députée de Notre-Dame-de-Grâce
apporte... Donc, j'en comprends, M. le Président, je veux juste terminer, qu'au
niveau de son amendement, là, on est dans autre chose, là, que l'amendement qu'elle a déposé, parce qu'on parle d'expliquer qu'est-ce que c'est qu'une activité de
surveillance. Juste pour que ce soit clair, M. le Président. Alors...
Mme Weil : ...de le
dire...
Le Président (M.
Bachand) : O.K. Oui. Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Oui, allez-y.
Mme Weil : Excusez-moi. Excusez-moi. C'est vrai. J'ai oublié
de le dire clairement. Je
comprends la position de la
ministre, je comprends qu'elle ne voudra pas rajouter cette obligation, en
effet. En effet.
Donc, on est comme dans un... quelque chose de
mitoyen, mais qui vient amener clarté et qui répond à une demande de l'ordre
qui a toujours été là. L'obligation, honnêtement, je... c'est peut-être votre
équipe qui le saurait, est-ce qu'ils l'ont demandée dans le passé. Ça, je ne le sais
pas, mais c'est sûr que cette définition, explication de ce qu'est
la surveillance, ça, c'est là depuis quand même
un grand nombre d'années. Et on... Donc, je pense que c'est comme ça
qu'on pourrait régler cet enjeu. Mais j'accepte que la ministre n'accepte pas l'amendement.
Mme McCann : Bon.
Le
Président (M. Bachand) :
...on est encore sur l'amendement. On n'a pas mis... L'amendement n'a pas été
mis au vote, mis aux voix, mais...
Mme Weil : Donc, oui,
procéder au vote, oui.
Mme McCann :
Oui.
Le Président (M.
Bachand) : Oui. Mme la ministre.
Mme McCann : M. le
Président, pour plus de clarté, je pense
qu'on devrait s'en tenir à l'amendement pour le moment, puis après ça passer à
autre chose, si la députée le souhaite.
Le
Président (M. Bachand) :
...de ce que c'est que les travaux. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article 16.0.1
est adopté? Les voix pour? Adopté ou rejeté, rejeté?
Des voix : Rejeté.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Donc, l'amendement est rejeté. Donc, Mme la ministre, vous avez
la parole, s'il vous plaît.
Mme McCann : Oui. M. le
Président, je comprends que...
Le Président (M.
Bachand) : Oui.
Mme Weil : ...un autre amendement
qu'on va vous envoyer.
Le
Président (M. Bachand) :
Donc, on va... Vous avez un nouvel amendement sur créer un nouvel article 16?
Mme Weil : Oui.
Le Président (M.
Bachand) : Parfait, donc, on va suspendre quelques instants.
Merci.
(Suspension de la séance à 10 h 53)
(Reprise à 11 h 11)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil : Oui. Alors, donc, je propose l'amendement :
L'article 26 du projet de loi est modifié par l'insertion de
l'article 16.0.1 suivant :
«Aux fins de
l'article 16, la surveillance des travaux relatifs à la construction est
une activité de surveillance qui consiste à vérifier, aux étapes charnières
déterminées par le membre de l'ordre à qui a été confiée la responsabilité de
l'effectuer, si les travaux de construction,
d'agrandissement ou de modification d'un bâtiment respectent les principales
exigences indiquées dans les plans [et] devis, les ordres de changement et les
rapports d'expertise qui ont servi à les exécuter.»
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme McCann : Oui, M. le Président.
Alors, évidemment, on a pris connaissance, hein, de la proposition de la
députée de Notre-Dame-de-Grâce, mais on pense vraiment que cet amendement
viendrait limiter la définition de l'étendue de la surveillance, et je pense
qu'il pourrait y avoir confusion.
Le Président (M.
Bachand) : ...
Mme Weil : ...le verbe, je
n'ai pas compris.
Mme McCann : Ah! vient limiter la
définition de l'étendue de la surveillance. Alors, on pense que c'est un
concept usuel qui est déjà très bien connu des professionnels, et qu'il n'y a
pas lieu, là, d'avoir une définition de la surveillance,
on pense que c'est plus limitatif qu'autre chose. Alors, évidemment,
on n'est pas à l'aise avec l'amendement
proposé par la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la députée, s'il vous plaît.
Mme Weil : Bien, je ne comprends pas. Donc, l'ordre qui le
demande, il y a sûrement eu des discussions avec l'office
sur cette question. Donc, ils n'étaient vraiment
pas sur la même page du tout, alors que l'ordre dit... bon, fait le constat que j'ai répété à plusieurs
reprises. Alors là, donc, quand on arrive sur le contenu de l'attestation de
conformité, hein, qui doit en découler, ils nous ont...
Dans le mémoire même, il y a comme deux pages qui expliquent tout ce qu'il
devrait y avoir dans cette attestation.
Donc là, pour
l'amendement, vous... si je comprends bien, la ministre
dit qu'elle ne voit pas... qu'elle n'est pas en accord.
Le Président (M.
Bachand) : Oui, Mme la ministre.
Mme
McCann : J'ajoute, M. le Président, qu'il n'y a pas eu de demande à cet effet de notre côté. Alors, il n'y
a pas eu de demande de la part des architectes à l'ordre... à l'Office
des professions. Alors, non, effectivement, nous ne sommes pas à l'aise avec l'amendement.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée, s'il vous plaît.
Mme Weil : Là, je vais peut-être ouvrir la discussion
sur l'attestation et le contenu de l'attestation de conformité qui doit
découler des travaux. Alors, l'office... l'Ordre des architectes disent qu'il
faut, bon, définir, d'une part, en quoi consiste la surveillance, et ils nous demandent... ils demandent au gouvernement de préciser au législateur, de préciser le contenu de l'attestation. Ça, c'est page 9 de leur mémoire, de
«préciser le contenu de l'attestation de conformité qui doit en
découler». Donc, j'essaie d'arriver, quelque part, à cette préoccupation qu'a
l'ordre.
Donc, les amendements
à la loi, jusqu'à date, ils n'ont pas été acceptés, mais il y a quand même
une attestation de conformité, il y a
un contenu qui doit être établi. Et là je demande à la ministre
s'il y aurait une ouverture par règlement.
Je comprends que la ministre
ne souhaite pas modifier la loi, mais il faut trouver une façon de répondre. Et
ils ont, en annexe, en fait, très détaillé tous les éléments, si vous
regardez à la fin de leur mémoire, dans l'annexe, les éléments de définition de
la surveillance et du contenu de l'attestation de conformité devant en
découler. Est-ce que par... Là, actuellement, je poserais la question, parce que je n'ai pas
la réponse, c'est des experts qui pourront nous le dire, est-ce qu'il y a des règlements actuellement qui touchent l'attestation de conformité des travaux? Est-ce qu'il y a
un règlement qui touche, en
fait, les architectes?
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme
McCann : M. le Président, avec le consentement, je donnerais la parole à Me Imreh ou
Mme Guévin sur la question de la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Le Président (M.
Bachand) : Consentement, bien sûr. Maître,
oui.
Mme Imreh
(Ariane) : Merci, M. le Président. Effectivement, comme j'ai mentionné précédemment, notamment parmi certains règlements qui
sont adoptés en vertu de la Loi sur le bâtiment, on exige déjà certaines
attestations de conformité. Par exemple, dans le règlement sur le plan de garantie des bâtiments
résidentiels neufs, on exige, sur demande de l'administrateur, des
rapports périodiques et des attestations de conformité préparés par un
architecte ou un ingénieur lors de la
construction de tout bâtiment qui est soumis à l'exigence de la surveillance
des travaux de construction selon les codes et les normes en vigueur. Donc, on
voit que l'attestation de conformité... puis, bon, on a la même chose
dans tout ce qui touche aux équipements pétroliers, dans le Code de
construction, où on requiert une attestation de conformité de l'ingénieur. Pensons également à l'inspection que
les architectes doivent faire du parement extérieur des murs, des immeubles qui
ont une certaine hauteur. On n'appelle pas ça nécessairement une attestation de
conformité. Ça, c'est un exemple qui
est donné dans l'article proposé par le projet de loi, on dit «notamment des
attestations de conformité», ça peut
s'appeler différemment. Ce qu'on peut constater, c'est que c'est articulé dans
différents règlements qui régissent le bâtiment selon les besoins qui
sont exprimés dans ces règlements-là.
Alors,
comment se décline une attestation de conformité? Bien, je pense que ça va
dépendre de chaque règlement, du
besoin qui est exprimé pour chaque immeuble, pour chaque ouvrage. Venir définir
la surveillance, je comprends que, dans
le projet de loi n° 49, on avait défini vraiment le certificat de
conformité, puis on référait à... bien, ça atteste de la surveillance à
différentes étapes.
Maintenant, si on adopte une définition plus
large de ce que c'est que la surveillance des travaux ou une attestation, est-ce qu'on ne vient pas fermer la
porte à bien d'autres options ou bien d'autres domaines où, éventuellement,
il y aura de la réglementation qui pourra
assurer le suivi de certains travaux? Également, avec une définition de ce que
c'est que la surveillance et qu'on la limite aux étapes charnières, que fait-on
avec, notamment, l'architecte en résidence? Que fait-on, par ailleurs, parce qu'en même temps c'est englobant, que
fait-on pour certains travaux, certains projets où l'architecte et le client estiment que la
surveillance doit avoir un degré moindre pour atteindre des résultats qui vont
quand même satisfaire à l'obligation, là, de sécurité du public? Et donc
c'est toutes ces questions-là qui se posent.
Je ne sais
pas... avec votre permission, peut-être que ma collègue, Mme Guévin, a
quelque chose d'autre à ajouter.
Le Président (M. Bachand) :
Mme Guévin, s'il vous plaît.
Mme Guévin (Roxanne) : Oui. Je
voulais préciser que, dans le mémoire déposé par l'Ordre des architectes, l'annexe qui était citée tout à l'heure est un
extrait de la réponse de l'ordre à la consultation de la Régie du bâtiment en
vue d'améliorer la qualité de la
construction et de la sécurité du public dans les documents. Donc, c'est une
suggestion que
l'ordre a acheminée à la Régie du bâtiment. Lorsque nous, on a travaillé
conjointement, à la régie, à mettre en place le projet de loi n° 401, le
projet de loi, donc, qui prévoyait que les lois professionnelles réservent la
surveillance aux architectes et que
la loi et la réglementation qui relèvent de la RBQ prévoient une définition
plus précise d'à quel moment la surveillance va être exigée, quelles sont les
étapes charnières lors desquelles le professionnel doit être présent et
quels sont les bâtiments visés. Donc, ce
n'est pas une proposition qui avait été acheminée à l'office, mais qui avait
plutôt été acheminée à la RBQ.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Mme la députée, s'il
vous plaît.
Mme Weil :
Oui. Alors donc, est-ce qu'on peut conclure que, dans la recommandation 2
de l'ordre qui dit, bon : «Définir en quoi doit consister la
surveillance des travaux et préciser le contenu de l'attestation de conformité
qui doit en découler», c'est plus l'inverse,
c'est qu'eux, ils vont demander quelles sont les actions que vous avez prises
pour qu'on puisse émettre l'attestation ou que vous puissiez émettre
l'attestation de conformité? J'essaie de voir si... Ça, c'est respecté, leur recommandation, d'après ce que vous me dites, mais
pas par l'ordre, mais c'est la Régie du bâtiment qui le demande. Est-ce qu'on a la certitude qu'il y a, dans le contenu
de l'attestation de conformité, les éléments des étapes charnières et
tout ce qui a été fait? C'est ce que vous êtes en train de dire?
• (11 h 20) •
Le
Président (M. Bachand) : Mme Guévin.
Mme Guévin
(Roxanne) : Alors, la définition proposée donne la latitude nécessaire
pour permettre à la RBQ, si elle le
souhaite éventuellement, de définir le contenu de la surveillance qui sera
exigée, notamment, là, les étapes charnières, justement, comme le disait Mme la ministre, parce que ce n'est pas
limitatif, là, ils ont la latitude pour venir le définir.
Mme Weil :
...sans aller plus loin sur cette question, mais j'inviterais la ministre de se
pencher sur cette question avec
l'Ordre des architectes, peut-être par règlement, est-ce qu'il y a des
précisions avec l'office. Parce que
moi, ce que je sens chez eux, c'est qu'eux-mêmes savent ce qui doit être...
dépendant des travaux qu'ils ont à faire, il y a des étapes charnières, différentes étapes charnières, et qu'à
tout le moins l'attestation de conformité devrait le préciser et le confirmer.
C'est très technique,
j'ai voulu vraiment représenter leur point de vue, mais je pense qu'à ce
stade-ci, c'est peut-être de vous inviter à
regarder toute cette question, parce que, donc, on n'ouvrira pas la loi, mais, par
règlement, je pense qu'il y a une possibilité d'agir dans ce sens-là.
Le Président (M. Bachand) : Merci. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder maintenant à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
introduisant le nouvel article 16.0.1 est adopté ou rejeté?
Des voix :
...
Le
Président (M. Bachand) : Rejeté. Merci beaucoup. Interventions?
Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme McCann :
Oui, M. le Président. Est-ce que nous passons à...
Le
Président (M. Bachand) : Oui, nous serions maintenant à
Bâtiments exclus de la réserve d'acte.
Mme McCann :
Alors, à l'article 16.1... Ah! l'amendement. Excusez-moi.
(Consultation)
Mme McCann :
Oh! d'accord. Excusez-moi, M. le Président. J'y arrive. J'y arrive.
Le
Président (M. Bachand) : Aucun souci. Pas de problème.
Mme
McCann : Oui. C'est vrai. C'est exact. Alors, M. le Président,
donc : À l'article 26 du projet de loi, remplacer
l'article 16.1 de la Loi sur les architectes proposé par le suivant :
«16.1.
L'article 16 ne s'applique pas à la construction, à l'agrandissement ou à
la modification des bâtiments suivants :
«1°
une habitation unifamiliale isolée ayant, après réalisation des travaux, au
plus un étage de sous-sol, une hauteur de bâtiment ne dépassant pas deux
étages ainsi qu'une superficie brute totale des planchers inférieure à
600 m2;
«2°
une habitation unifamiliale jumelée ou en rangée, une habitation multifamiliale
d'au plus quatre unités, un établissement commercial, un établissement
d'affaires, un établissement industriel ou une combinaison de ces habitations
ou établissements ayant, après réalisation
des travaux, au plus un étage de sous-sol, une hauteur de bâtiment ne dépassant
pas deux étages ainsi qu'une superficie brute totale des planchers
inférieure à 300 m2;
«3°
un silo, un ouvrage de stockage de déjections animales ou une plateforme
servant à l'entreposage d'aliments pour animaux;
«4°
un établissement agricole ayant, après réalisation des travaux, deux étages et
une superficie brute totale des
planchers inférieure à 300 m².»
Cet article ne s'applique également pas à la
construction d'un établissement agricole ayant, après réalisation des travaux, au plus un étage et une superficie
brute totale des planchers inférieure à 750 m² ni à l'agrandissement ou à
la modification
d'un tel établissement ayant, après réalisation des travaux, au plus un étage
ou une superficie brute totale des planchers inférieure à
1 050 m².
Cet amendement
vise premièrement à modifier l'unité de mesure pour conserver les
calculs en superficie brute totale des planchers qui est utilisée dans
l'actuelle loi des architectes. Deuxièmement, harmoniser les termes utilisés pour désigner les
ouvrages de stockage de déjections animales avec ceux du Règlement
sur les exploitations agricoles. Troisièmement, retirer l'interdiction
relative à l'élevage dans un établissement agricole ayant, après réalisation
des travaux, deux étages et une superficie brute totale des planchers
inférieure à 300 m². Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Mme la députée
de Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme Weil : Donc là, la ministre vient confirmer,
donc, la demande de l'Ordre des
architectes, c'est très bien.
J'ai une
question pour la ministre. Il y a beaucoup d'amendements que la ministre a
apportés. Est-ce que la ministre pourrait ou a-t-elle pensé à déposer
ces amendements pour le public, c'est-à-dire le public intéressé, pour qu'il
puisse suivre les travaux?
Le Président (M.
Bachand) : La règle prévoit que les amendements deviennent
publics...
Mme Weil : Au fur et à
mesure.
Le Président (M.
Bachand) : ...lorsqu'ils seront déposés.
Mme Weil : Donc, au fur et à
mesure.
Le Président (M.
Bachand) : Exact. Oui, Mme la ministre... Mme la députée.
Mme Weil : Donc,
essentiellement, ça répond à la demande. Donc, c'est très bien, c'est très
bien.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'amendement à l'article 16.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci beaucoup. Mme la ministre, s'il vous
plaît.
Mme
McCann : Oui, M. le Président. Alors, nous allons à l'article 28,
où il y a un amendement, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) :
Donc, il faudrait avoir un consentement pour suspendre l'article 26 avant
d'aller à l'article 28. Est-ce qu'il y aurait un... Est-ce qu'il y a un
consentement pour suspendre l'article 26, parce qu'on s'en va à
l'article 28 présentement? Consentement. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme
McCann : Merci, M. le Président. Alors, article 28 : À
l'article 28 du projet de loi, remplacer le premier alinéa de
l'article 16.3 de la Loi sur les architectes proposé, par le
suivant :
«16.3. Le gouvernement peut, par règlement :
«1° exclure un bâtiment de l'application de
l'article 16, dans les cas et [les] conditions qu'il détermine;
«2° assimiler une construction à un bâtiment aux
fins de l'application de l'article 16, dans les cas et aux conditions
qu'il détermine.»
Cet amendement
vise à bonifier l'habilitation réglementaire qui permet d'exclure un bâtiment
de l'application de la Loi sur les architectes afin de permettre également
que d'autres constructions soient éventuellement visées par cette loi. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Bachand) : Merci. Interventions? Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il
vous plaît.
Mme Weil : Oui, je voulais
juste mieux comprendre l'objectif du gouvernement dans cette modification.
Le Président (M.
Bachand) : Oui. Est-ce que vous avez une question plus
spécifique ou...
Mme Weil : C'est ça, si on
peut m'expliquer l'objectif de cet amendement. C'est très technique aussi.
Le Président (M.
Bachand) : O.K., merci. Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme
McCann : Bien, M. le Président, c'est la possibilité, oui, d'exclure un bâtiment, ça se fait sur consultation de l'Office des professions du
Québec et de l'Ordre des architectes.
Ça permet, je pense, plus de souplesse — j'espère que
je suis sur le bon article — pour
l'évolution technologique,
effectivement. Alors, c'est essentiellement le but, l'objectif très
simple de cet article-là.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la députée de
Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
• (11 h 30) •
Mme Weil :
...dans une minute, parce qu'il y avait une forte opposition à cet élément-là,
si je me souviens bien. Donc ça,
c'est celui par le gouvernement qui... Oui, donc, alors, il y avait l'Ordre des
architectes, donc, une opposition très ferme à cette notion que le
gouvernement pourrait soustraire un bâtiment, une grande inquiétude, d'autres
aussi l'ont exprimée. Donc, l'ordre avait
dit, dans son mémoire, qu'il «trouve dangereux et surprenant cet ajout qui
ouvre la porte à des décisions dont
les conséquences sont difficiles à évaluer. Le public a le droit de savoir à
quoi s'en tenir quant aux bâtiments assujettis».
Et l'ordre fait sien le commentaire que le
Conseil interprofessionnel du Québec a émis, dans son mémoire, sur le projet de
loi n° 29, et je cite : «Des dispositions du projet de loi prévoient
la possibilité pour le gouvernement d'exclure,
de façon unilatérale, par règlement, des bâtiments et des ouvrages des
activités réservées à des membres d'ordres professionnels, et ce, aux
cas et aux conditions qu'il détermine.
«Le législateur a confié aux ordres pour
principale fonction d'assurer la protection du public. Cette exclusion pourrait avoir pour effet de soustraire par un
simple règlement n'importe quels bâtiments et ouvrages de cette protection et, plus particulièrement, de
l'encadrement offert par les ordres.
«La voie
réglementaire exige dans certains cas la publication du projet dans la Gazette
officielle, un processus géré par
des fonctionnaires. Le conseil — évidemment — est
d'avis que tout retrait envisagé par le gouvernement à des activités
réservées à des membres d'ordres professionnels devrait bénéficier d'un
processus de consultation publique impliquant les parlementaires de même que
les professionnels et professionnelles concernés par cette modification.»
Donc, il y a plusieurs qui ont fait la demande
d'enlever cette disposition. Il y a une grande inquiétude, pas de compréhension, un risque important de soustraire
des obligations, même des ordres professionnels, un élément important de leur mandat, de leurs obligations, de leur
champ d'activité. Et donc c'est la première fois qu'on voit ce genre de
disposition.
Donc, c'est de
voir... Je pense qu'il faut comprendre pourquoi. Les gens demandent... en fait,
les ordres professionnels demandent le retrait de cet article-là, ils ne
comprennent pas pourquoi... et de le faire par règlement, évidemment, ça échappe à, comment dire, l'examen
des parlementaires, quand un bâtiment... et de ne pas savoir pourquoi.
Donc, il y a
un règlement, il y a une publication, mais, au-delà de ça, il y a un manque
d'implication, si on veut, de tous concernés pour vraiment sonner les
cloches ou amener des précisions puis s'opposer ou peut-être être d'accord,
mais sans le jugement de l'ordre professionnel et des ordres professionnels qui
sont impliqués.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme
McCann : Oui. M. le
Président, je pense qu'il faut rappeler qu'il y aura une consultation, là, dans
ce genre de situation, de l'Office
des professions et de l'Ordre des
architectes. Alors ils seront impliqués, c'est prévu dans le projet de loi.
Mais, si la députée de Notre-Dame-de-Grâce a besoin de davantage d'information, les
représentants de l'Office des professions, certainement, pourraient
donner plus de détails.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la députée, s'il vous plaît.
Mme Weil : J'aimerais citer
le Barreau. Ce n'est pas dans ce cas-ci, mais, lorsqu'on procède par règlement,
évidemment, ce n'est pas un débat comme...
il n'y a pas l'examen minutieux qu'on fait ici, à l'Assemblée nationale, avec les parlementaires, et je vais citer le
Barreau sur le danger de procéder par règlement sur des questions sensibles et
importantes, donc : «Ces mesures [de retrait] devraient faire l'objet d'un
contrôle accru par l'Assemblée nationale. Si un
règlement permet normalement de préciser les modalités d'application d'une loi,
il ne devrait pas avoir pour objet de définir les concepts fondamentaux en
vertu desquels elle sera appliquée ou bien en exclure tout simplement
l'application.
«De plus, le Barreau du Québec a par le passé
participé activement aux travaux de la commission sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans
l'industrie de la construction et les recommandations de cette dernière ont
donné naissance à plusieurs lois,
dont la Loi sur les contrats des organismes publics. Nous sommes préoccupés par
le fait que la pandémie de la COVID puisse être invoquée pour permettre...»
Bon, ça, c'est un autre enjeu, on s'en rappelle,
mais c'est récent, quand même, mais ça donne un exemple du genre de souci qu'on
peut avoir de procéder par règlement. Ce n'est pas le grand débat public, ce
n'est pas l'examen minutieux, et on n'a vraiment pas d'idée sur pourquoi le gouvernement
voudrait exclure un bâtiment par règlement. Donc,
c'est ça, si la ministre a des exemples, même son équipe, des exemples concrets
de ce qui était visé par cet article, à tout le moins, à tout le moins des
précisions... Parce que, là, c'est vraiment comme un chèque en blanc, et
donc tous les ordres qui sont dans ce domaine des sciences appliquées,
ça les préoccupe parce qu'on ne voit pas du tout le pourtour de ce pouvoir, la
raison pour laquelle on a amené... on amènerait un pouvoir.
Donc, quel que soit le membre de l'équipe, de
bien comprendre ou de comprendre et voir si on est capables de rassurer le...
par peut-être une modification, rassurer... mais on va commencer sur le
pourquoi.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Mme la ministre.
Mme McCann : M. le Président, avec
le consentement, je donnerais la parole à Me Imreh ou Mme Guévin, de
l'Office des professions.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Maître.
Mme Imreh (Ariane) : Merci, M.
le Président. Peut-être
un petit rappel historique. Déjà, cette possibilité pour que le gouvernement puisse exclure ou inclure, on l'avait prévue pour
les ingénieurs dans le projet de loi
n° 401, qui est mort au
feuilleton, et on l'a repris dans le n° 29. Pour la Loi sur
les ingénieurs, on disait : Il faut assurer la pérennité de la loi. On comprend que, des fois, c'est très,
très long avant qu'on puisse ouvrir une loi professionnelle. Tout ce qui
s'appelle le domaine des sciences,
des technologies, évolue rapidement. Ce qui est vrai aujourd'hui sera peut-être différent demain, donc laissons-nous cette souplesse-là, qu'une modification législative
n'a pas nécessairement, avec tous les remparts que peuvent nous garantir un
règlement qui est édicté par le gouvernement, avec une consultation de l'ordre, de l'office
et, évidemment, sans doute, des ordres qui ont des interfaces ou qui peuvent
être concernés par cette question.
Maintenant,
pourquoi on le retrouve aujourd'hui dans la Loi sur les architectes? Il y a eu
beaucoup d'inquiétudes exprimées, notamment par le domaine agricole. On le sait
qu'actuellement la Loi sur les architectes couvre tous les bâtiments agricoles. On a vu qu'on a fait des
exclusions, on les a modulées, on les a travaillées, d'ailleurs, avec un comité agricole qui a été mis sur
pied sous les auspices de l'office et qui incluait les gens du MAPAQ, de l'UPA,
de l'Ordre des architectes et de l'Ordre des ingénieurs.
Et,
lorsque nous avons débuté ces travaux, et même avant, on nous a exprimé
le voeu, notamment le MAPAQ, qu'on puisse également avoir le miroir de ce qu'on a prévu dans le projet de loi n° 401 et n° 29, dont on discute aujourd'hui, pour les
ingénieurs, afin de permettre une certaine souplesse et éventuellement, au fil du temps, être en
mesure d'exclure certains bâtiments
qui, en ce moment, sont assujettis à la loi, mais qui peut-être, dans le futur,
en raison de l'évolution des technologies, etc., n'auront peut-être plus
besoin de cet assujettissement, eu égard à la sécurité du public.
Partant, l'amendement
qui est proposé, c'est non seulement d'exclure... parce que, bon, en commission
parlementaire, on s'est posé la question : Mais pourquoi ne pas inclure,
alors, comme pour la Loi sur les ingénieurs? Et
effectivement il pourrait être utile, avec le temps, de pouvoir assimiler une
construction, un bâtiment. Suivant l'évolution, là, des différentes
technologies, il y a peut-être des nouvelles structures qui vont exister. Et
tout ça dans le but d'avoir une certaine souplesse.
Je ne sais pas, M. le
Président, si ma consoeur a quelque chose à ajouter.
Le
Président (M. Bachand) : Ça va pour l'instant? Merci. Mme
la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil :
Donc, le public... Oui, c'est de comprendre, c'est de mieux comprendre pourquoi
on serait obligé de soustraire un bâtiment. Quelles sont les
circonstances qui l'exigeraient? Juste pour l'information, pour le public, de
bien comprendre pourquoi.
Je comprends qu'il y
a des consultations, vous avez mises obligatoires, ce qui est bien, avec
l'ordre concerné et avec l'office. C'est
bien ça? Vous dites «l'ordre», donc c'est l'ordre qui est concerné. On pourrait
peut-être rajouter... des fois, c'est
«le ou les ordres concernés». Ça peut être les architectes, les ingénieurs,
élargi, mais on verra. Comment faire
comprendre? Parce qu'on a eu beaucoup de réactions par rapport à cet
article-là, d'incompréhension, si on veut, sur l'objectif du
gouvernement, d'être obligé d'agir de cette façon, de vouloir retirer.
Mme Imreh
(Ariane) : En fait, pour avoir une plus grande souplesse pour
permettre une évolution de ce qu'il est
nécessaire d'assujettir ou non à la loi. Et, dans le cas particulier des
architectes, de la Loi sur les
architectes, c'est vraiment beaucoup le bâtiment agricole qui posait problème.
Depuis le début des années 2000, l'UPA demandait une exclusion pour
certains bâtiments agricoles. Il y a eu beaucoup, beaucoup de discussions. Finalement, on en est arrivé à
un équilibre, qu'on retrouve dans le projet de loi actuel. Puis également c'est au nom de cet équilibre-là
qu'on a requis la possibilité, tout comme ce qu'on a prévu pour la Loi sur les
architectes, de pouvoir avoir une certaine souplesse, le cas échéant,
pour exclure un bâtiment de la loi.
• (11 h 40) •
Mme Weil : Je vous dirais que, s'il y a
bien un sujet où il faut que le public comprenne et ait clarté, c'est
quand on parle de bâtiments, quand on
parle de les exclure de protections, par
ailleurs, qui sont bien ancrées dans
nos façons de faire et dans nos lois, dans nos règlements, dans nos codes de
comportement, d'éthique, et tout. Alors, ça fait vraiment comme un peu un choc
de voir... Parce que, bon, vous, vous avez l'expertise, vous savez que
c'est peut-être dans des situations très circonscrites,
mais c'est inscrit dans la loi, ce qui veut dire que c'est comme une porte
ouverte, grande ouverte. Et c'est de voir vraiment
si c'est nécessaire. Je
comprends la lourdeur, c'est peut-être...
C'est lourd, peut-être, mais c'est sécuritaire, quand même, la
loi.
Et
donc il n'y a pas... Vous ne sentez pas un risque d'avoir une
porte aussi ouverte, sans précision? On ne dit pas «ayant comme objectif
notamment», quelque
chose qui met sur une piste, qui vient
dire : Non, on n'est pas en train de dire que... parce que...
Évidemment, la réaction des gens, c'est le développement, hein, le
développement immobilier. C'est un
peu ça que les gens ont en tête, est-ce que ça va devenir un peu cow-boy, là.
C'est la réaction des gens. Mais qu'est-ce qui se passe avec les
protections qu'on a d'habitude?
Alors, moi, je pense
que ça prendrait, à tout le moins, des précisions. Mais la demande est forte
d'avoir ce genre de mesure? Parce qu'il
fait... il va vraiment à contresens d'une loi qui est là pour protéger le
public, avec toute la transparence, parce qu'il y a... il y avait
beaucoup d'incompréhension par rapport à l'objectif. Là, vous l'expliquez pour la première fois publiquement. Alors, je
demande peut-être la réaction de la ministre. Tu sais, parce que c'est aussi
«aux conditions qu'il détermine», alors c'est vaste, hein? C'est un langage qui
ne vient pas rassurer.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme McCann :
M. le Président, je vous demanderais quelques minutes de suspension, j'aurais
besoin de...
Le
Président (M. Bachand) : D'accord, on va suspendre quelques
instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à
11 h 42)
(Reprise à 11 h 47)
Le
Président (M. Bachand) : La commission reprend ses travaux. Mme
la ministre, s'il vous plaît.
Mme
McCann : Oui, M. le Président. Alors, après discussion, ce qu'on proposerait, c'est de suspendre cet article, parce qu'on aurait besoin de
consulter davantage de partenaires, dont le MAPAQ, qui nous avait fait des
demandes là-dessus, puis revenir à un autre moment pour reprendre cet article.
Le Président (M. Bachand) : Parfait. Donc, on va suspendre l'article...
l'amendement à l'article 28. Donc, j'aurais besoin d'un consentement.
Des voix :
...
Le Président (M. Bachand) : Nous sommes rendus maintenant au sujet 4,
Obligation de signer et sceller. Donc, j'aurais
besoin d'un consentement pour revenir à l'article 26, qui était suspendu. Est-ce qu'il
y a consentement? Consentement, merci. Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme McCann :
Oui, M. le Président. Alors : «16.1.1. L'architecte doit signer tout plan
et tout devis visés au paragraphe 1° du premier alinéa de
l'article 16 qu'il a préparés. Dans le cas d'un plan ou d'un devis
définitif, il doit également le sceller.»
L'article 26 du projet
de loi propose de remplacer les articles 15 à 16.1 de la Loi sur les
architectes par les articles 14 à 16.1.1, évidemment. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Bachand) : Merci. Interventions? Mme la députée de
Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme Weil :
Excusez-moi, je suis un peu... On est sur le 16...
Le
Président (M. Bachand) : Obligation de
signer, donc l'article 16.1.1. Oui?
Mme McCann :
Oui. J'ai un autre petit commentaire de précision.
Le
Président (M. Bachand) : Oui, allez-y, Mme la ministre...
Mme
McCann : Alors, cet
article-là propose, à des fins de protection du public, que les documents
préparés dans l'exercice d'une activité réservée à l'architecte soit signés et,
selon le cas, scellés par celui-ci. Donc, ça vient asseoir le principe.
Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Mme
la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil :
...
Le Président (M. Bachand) : Ça va? S'il n'y a pas de commentaire, nous allons maintenant passer à l'autorisation d'exercer des activités professionnelles. Donc, Mme
la ministre, s'il vous plaît.
Mme McCann :
Oui, M. le Président...
Le Président (M. Bachand) : Parce
que l'article 26... Oui, c'est
parce qu'on a d'autres... non, on a d'autres articles à négocier... à
discuter, pardon. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme
McCann : Oui. Alors,
l'article 24. Donc, l'article 24 remplace l'article 5.1 de la
loi. Donc, il est remplacé par cet article :
«5.1. Le conseil d'administration doit prendre un règlement en application du paragraphe h
du premier alinéa de l'article
94 du Code des professions (chapitre C-26) afin de déterminer, parmi
les activités professionnelles réservées à l'architecte, celles
que peuvent exercer des technologues professionnels dont la compétence relève de la technologie de l'architecture.»
Alors,
M. le Président, l'article 24 du projet de loi reformule l'article 5.1 de la Loi sur les architectes qui prévoit
que l'Ordre des architectes du Québec
doit adopter un règlement afin de déterminer, parmi les activités professionnelles
réservées à l'architecte, celles que peuvent
exercer les membres de l'Ordre des technologues professionnels du Québec dont la compétence relève de la technologie
de l'architecture. Merci, M. le Président.
• (11 h 50) •
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Interventions sur l'amendement de la ministre? Mme la
députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme
Weil : Oui. On le
cherche, là, mais les technologues avaient demandé, et c'est vraiment
leur seule demande, une
synchronisation, mais on cherche exactement leur commentaire, s'il y
avait moyen de trouver une façon de
synchroniser.
Donc,
c'est l'Ordre des technologues professionnels, page 6 de leur mémoire. Donc :
«Concrètement, nous appuyons toute mesure visant à ce que les dispositions
du projet de loi concernant les modifications à leurs lois constitutives n'entrent en vigueur
qu'au moment où les règlements de partage d'activités auront été adoptés par le gouvernement. Les dispositions prévoyant l'obligation d'adopter ces règlements
devraient, quant à elles, entrer en
vigueur au moment de la sanction de la loi.» C'est leur demande.
«Plus
concrètement, concernant la section du projet
de loi portant sur la Loi sur les
architectes, nous préconisons que
seul l'article 24 du projet de loi devrait entrer en vigueur au moment de la sanction de la
future loi. Une autre disposition devrait
quant à elle prévoir l'entrée en vigueur des articles 23 et 25 à 30 du
projet de loi une fois le règlement en vertu de l'article 94h du Code
des professions dûment adopté.»
Et
ils disent que ce même principe... ils vont revenir sur ce même principe quand
on arrivera sur la section sur la Loi
sur les ingénieurs. C'est de voir la réaction de la ministre et de son équipe
par rapport à cette demande de synchronisation.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme
McCann : Oui. M. le Président, je propose qu'on fasse cet échange,
cette discussion à l'article 72.1, qui est le suivant dont on va traiter
et qui traite vraiment des questions soulevées par la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Le
Président (M. Bachand) : Est-ce qu'il y a consentement? Est-ce
que ça va? Oui. Donc, on va y aller sur l'amendement. Est-ce que l'amendement
est adopté? Adopté? Oh! excusez, c'est un...
Une voix :
...
Le Président (M. Bachand) : Oui, c'est... O.K. Donc, on est... Parce qu'il y
a un... vous avez un amendement sur cet article?
Une voix :
Non, pas sur celui-là, ça va être le prochain.
Le
Président (M. Bachand) : Excusez-moi, je... On est rouillés un
petit peu, là.
Je vais suspendre
quelques instants, s'il vous plaît. Merci.
(Suspension de la séance à
11 h 53)
(Reprise à 11 h 57)
Le Président (M. Bachand) : À
l'ordre, s'il vous plaît! La commission
reprend ses travaux. Là, maintenant, est-ce qu'on va être... Je soumets l'article 24
aux voix. Est-ce que l'article 24 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. Mme
la ministre, s'il vous plaît. Maintenant, nous sommes... Je pense que vous avez un amendement
justement. Mme la ministre.
Mme McCann : Oui. Alors, nous sommes, M. le Président, merci, à l'article 72.1.
Donc, insérer, après l'article 72 du projet de loi, le
suivant :
«72.1.
Le conseil d'administration de l'Ordre des architectes du Québec doit prendre
le règlement prévu à l'article 5.1 de la Loi sur les architectes
(chapitre A-21), édicté par l'article 24 de la présente loi, au plus
tard [un an d'ici la date d'entrée] en vigueur de la présente loi.»
Cet amendement vise à
prévoir qu'un règlement que les conseils d'administration de l'Ordre des
architectes du Québec et de l'Ordre des
ingénieurs du Québec doivent prendre en application du paragraphe h du
premier alinéa de l'article 94 du Code des professions
(chapitre C-26) afin de déterminer, parmi les activités réservées à
l'architecte ou à l'ingénieur, celles que
peuvent exercer des technologues professionnels dont la compétence relève d'une
technologie de l'architecture ou du génie doit être pris au plus tard un
an après l'entrée en vigueur de la loi.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Mme la députée de
Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme Weil :
Ça, c'est l'amendement qui est proposé par la ministre.
Le Président (M.
Bachand) : Oui, par la ministre.
Mme
Weil : ...
Le
Président (M. Bachand) : Oui, bien sûr, alors, nous allons
suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à
11 h 59)
(Reprise à 12 h 05)
Le Président (M. Bachand) : À
l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. On s'excuse du retard. L'important, c'est que, maintenant,
la commission fonctionne sans papier. Alors donc, essentiellement, c'est par le site Greffier que les documents sont envoyés, donc
les amendements, les feuilles de route, etc. Puis il y a eu un petit problème, là, dans l'acheminement du dernier
document. Alors donc, maintenant, tout est réglé, et c'est de faire en sorte aussi
que, lorsqu'il y aura des nouveaux documents sur Greffier qui remplacent des
anciens documents, que l'ancien document soit détruit pour éviter... qu'on ait
toute la même information.
Sur
ce, interventions sur l'amendement de la ministre? Mme la députée de
Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme
Weil : Oui. Alors, nous sommes d'accord avec cet amendement.
C'est, pour l'instant, le mieux qu'on peut faire. On comprend, quand ils parlent de synchroniser, c'est peut-être
dans le temps, en temps réel, mais étant donné la complexité de tout et
des procédures, c'est un amendement qui... Je pense que les technologues seront
heureux de cet amendement.
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci beaucoup. Nous sommes
maintenant aux dispositions pénales. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme
McCann : Oui, M. le Président. Donc, il s'agit d'un amendement. L'article 26. Donc, à l'article 26 du
projet de loi, ajouter, à la fin du
deuxième alinéa de l'article 14 de la Loi sur les architectes proposé, les
paragraphes suivants :
«3° un propriétaire,
un entrepreneur, un chef de chantier ou un contremaître de coordonner des
travaux;
«4°
une personne de contribuer, à titre de salarié, sous la supervision d'un
architecte, à la préparation d'un plan, d'un devis ou d'un cahier des
charges;
«5° une personne
chargée de l'application d'une loi d'exercer une fonction qui y est
déterminée.»
Cet amendement vise à
permettre à certaines personnes de continuer à coordonner les travaux alors que
la réserve d'activité visant la surveillance
est introduite à l'article 16 de la Loi sur les architectes proposé par le
projet de loi. L'amendement vise également à permettre à un salarié,
sous la supervision d'un architecte, de contribuer à certains travaux et à permettre à une personne chargée de
l'application d'une loi d'exercer une fonction qui y est déterminée. Merci,
M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. J'avais oublié de demander le
consentement parce que l'article 26 était suspendu. Alors, donc, on devrait revenir à l'article 26, avec
consentement. Ça va? Merci. Interventions? Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme Weil :
Non, je pense que je n'ai pas de question.
Le
Président (M. Bachand) : Oui, allez-y, Mme la députée.
Mme Weil :
Non. Ça va.
Le
Président (M. Bachand) : Pas d'autre question. Alors, est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Adopté. Merci beaucoup. Nous sommes maintenant à
l'article 26 tel qu'amendé. Est-ce que l'article 26, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Adopté. Merci beaucoup. L'article 28 était
suspendu, est-ce qu'il y a consentement pour revenir à
l'article 28? Consentement.
Mme Weil : Revenir à 28?
Le
Président (M. Bachand) : À 28.
Mme Weil : Oui.
Le Président (M.
Bachand) : O.K., mais je vous rappelle qu'on avait suspendu
l'article 16.3 à l'article 28 également. C'est ça, 16.3 était
suspendu. Ça va? Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme McCann : Merci, M. le Président.
Donc, l'article 28. 17. Donc, remplacement de l'article 17 de la
loi :
«17. Nul ne
peut utiliser ou permettre que soit utilisé, pour la construction,
l'agrandissement ou la modification d'un
bâtiment auquel s'applique l'article 16, un plan ou un devis non signé par
un architecte ou un plan ou un devis définitif non signé et scellé par
celui-ci.
«Rien au premier alinéa n'empêche...» Oui?
Le Président (M.
Bachand) : ...
Mme Weil : ...de parler dans
le micro. On a un peu de misère à comprendre.
Mme McCann : Ah, mon Dieu!
Excusez-moi. Je reprends, oui.
Mme Weil : Peut-être
reprendre du début.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Votre douce voix. Merci beaucoup de votre
compréhension.
Mme McCann : Ah! Merci, merci. Tout
à fait. Merci beaucoup. Alors, je reprends : «Nul ne peut utiliser ou
permettre que soit utilisé, pour la construction, l'agrandissement ou la
modification d'un bâtiment auquel s'applique l'article 16,
un plan ou un devis non signé par un architecte ou un plan ou un devis
définitif non signé et scellé par celui-ci.
«Rien au
premier alinéa n'empêche l'utilisation d'un plan ou d'un devis signé et, selon
le cas, scellé conformément aux
dispositions d'un règlement pris en application du paragraphe hdu
premier alinéa de l'article 94 du Code des professions
(chapitre C-26).» Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Interventions? Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, pas
d'intervention? Et là nous sommes... Excusez-moi juste quelques instants.
Des voix :
...
Le Président (M.
Bachand) : On va suspendre quelques instants, s'il vous plaît.
Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 10)
(Reprise à 12 h 11)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! On va l'avoir, on va l'avoir. Donc,
article 17.1, Mme la ministre.
Mme
McCann : Merci, M. le
Président. Donc, l'article 17.1, donc : «17.1. Commet une infraction
et est passible des peines prévues à
l'article 188 du Code des professions (chapitre C-26) quiconque
contrevient à l'une des dispositions des articles 14 ou 17.
«Une
poursuite pénale pour une telle infraction se prescrit par trois ans depuis la
date de la connaissance par le poursuivant de sa perpétration.
«Toutefois,
aucune poursuite ne peut être intentée s'il s'est écoulé sept ans depuis la
date de la perpétration de l'infraction.
«Le
certificat du secrétaire de l'ordre attestant la date de la connaissance par
l'ordre de la perpétration de l'infraction constitue, en l'absence de
preuve contraire, une preuve suffisante de ce fait.»
L'article 17.1
proposé par le projet de loi prévoit une infraction pénale et remplace
l'article 17 de la Loi sur les architectes qui prévoit actuellement
une amende maximale de 10 000 $ en cas d'utilisation d'un plan ou
d'un devis non signé par un architecte.
L'article 17.1
proposé assure une cohérence avec le seuil des amendes prévues au Code des
professions et harmonise le délai de prescription pour une poursuite
pénale à ce qui est prévu à ce code. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) :
Interventions? Ça va? Mme la ministre, s'il vous plaît. Nous changeons
maintenant pour Vérification.
Mme
McCann : Oui. Alors, il s'agit donc, M. le Président, de l'article 18 :
«Tout vérificateur désigné par le conseil d'administration peut :
«1°
pénétrer, à toute heure raisonnable, dans un endroit où la construction,
l'agrandissement ou la modification d'un
bâtiment auquel s'applique l'article 16 est prévu, en cours ou déterminé,
afin de vérifier l'application de la présente loi;
«2° prendre des photographies de l'endroit et
des biens qui s'y trouvent;
«3° exiger tout renseignement ou tout document
lui permettant de vérifier l'application de la présente loi;
«4° obliger une personne se trouvant sur les
lieux à lui prêter une aide raisonnable.
«Un
vérificateur doit, sur demande, donner son identité et exhiber un certificat
signé par le secrétaire de l'ordre attestant sa qualité.»
Alors, M. le
Président, si vous me donnez une petite minute... L'article 18 proposé par
le projet de loi reformule le texte actuel et le modifie afin de prévoir la
nomination de vérificateurs par le conseil d'administration de l'ordre
plutôt que d'enquêteurs, comme c'est le cas actuellement, et afin de mieux
traduire leurs rôles.
L'article
proposé prévoit qu'un vérificateur a pour fonction de vérifier l'application de
la loi avant, pendant et après la réalisation d'un projet et précise les
pouvoirs dont il dispose lorsqu'il pénètre sur un dossier. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions? Merci. Mme la ministre,
article 15, 19.1 proposé à l'article 28.
Mme
McCann : Oui. Alors, merci, M. le Président. L'article 19 :
«Tout vérificateur peut, par une demande qu'il transmet par poste recommandée
ou par signification à [une] personne, exiger de toute personne, dans le délai
raisonnable qu'il fixe, qu'elle lui
communique par poste recommandée ou par signification à personne, tout
renseignement ou document relatif à l'application de la présente loi.»
L'article 19
proposé par le projet de loi complète les pouvoirs d'un vérificateur en
prévoyant qu'il peut, par une demande qu'il transmet, exiger de toute
personne qu'elle lui communique tout renseignement ou document relatif à
l'application de la loi. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? Ça va? Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme
McCann : Alors, 19.1, M. le Président : «Un
vérificateur désigné par le conseil d'administration ne peut être
poursuivi en justice en raison d'un acte accompli de bonne foi dans l'exercice
de ses fonctions.» Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions? S'il n'y a pas d'intervention... Mme
la ministre.
Mme McCann : Oui. «19.2. Commet une
infraction et est passible des peines prévues à l'article 188 du Code des professions quiconque entrave ou tente d'entraver de quelque façon que
ce soit l'exercice des fonctions d'un vérificateur,
notamment en le trompant par réticence ou par fausse déclaration, en refusant
de lui fournir un renseignement ou un
document ou en cachant ou en détruisant un document qu'il a le pouvoir d'exiger
ou encore en refusant de lui prêter une aide raisonnable.» Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions? Ça va? Merci beaucoup. Je vous
rappelle qu'on avait suspendu préalablement l'article 16.3.
Donc, à moins qu'il y ait un changement, il faudrait suspendre l'article 28
pour continuer. Est-ce qu'il y a
consentement pour suspendre 28? Merci. Alors, maintenant,
on y va avec Définitions. Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme McCann : Oui, il s'agit, M. le
Président, de l'article 23. Donc, l'article 23 :
L'article 1 de la Loi sur les architectes (chapitre A-21) est modifié
par le remplacement du paragraphe c par le suivant :
«c)
"architecte" ou "membre de l'ordre" : toute personne
qui est titulaire d'un permis délivré par l'ordre et qui est inscrite au
tableau.»
L'article 23
vise à assurer la concordance, dans l'article 1 de la Loi sur les architectes, de la
définition d'architecte ou de membre d'un ordre avec celle prévue au
paragraphe c de l'article 1 du Code des professions.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 23 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci beaucoup. Mme la ministre, s'il vous
plaît.
Mme
McCann : Oui. Alors, M. le Président, nous sommes à un amendement à
l'article 27. L'article 16.2
de cette loi est modifié :
1° par
l'insertion, selon l'ordre alphabétique, de la définition suivante :
«"établissement agricole" : bâtiment, ou partie de bâtiment,
utilisé ou destiné à être utilisé pour la pratique d'une activité agricole au
sens de la Loi sur la protection du territoire et des activités
agricoles»;
2° par le remplacement, dans le texte anglais de
la définition de l'expression «dwelling unit», de «who are involuntarily
detained» par «for the involuntary detention of persons».
Alors, M. le Président, cet amendement vise à conserver l'unité de mesure... (Interruption) ... — excusez-moi — l'unité de mesure en superficie brute
totale des planchers qui est utilisée dans l'actuelle loi des architectes.
Merci.
Le Président (M. Bachand) :
Interventions? Mme la députée.
Mme Weil :
...suspendre quelques minutes?
Le
Président (M. Bachand) : Oui, on va suspendre quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à
12 h 18)
(Reprise à 12 h 19)
Le Président (M. Bachand) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il
vous plaît.
Mme Weil :
Donc, pas de commentaire, c'est vraiment la concordance.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Bachand) : Merci beaucoup. Est-ce que l'article 27,
tel qu'amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Adopté. Mme la ministre, s'il vous plaît. Nous
sommes maintenant à Dispositions de concordance.
Mme
McCann : Oui, merci, M. le Président. Alors, l'article 25 :
L'intitulé de la section V de cette loi est remplacé par le
suivant : «Exercice de l'architecture».
Alors,
l'article 25 vise à assurer la concordance de l'intitulé de la
section V de la Loi sur les architectes avec les autres
modifications proposées par la loi.
• (12 h 20) •
Le Président (M. Bachand) : Merci. Interventions sur article 25? S'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'article 25 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci beaucoup. Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme McCann :
Oui. Alors, M. le Président, il s'agit de l'article 29.
L'article 29 :
L'article 20 de cette loi est modifié par le remplacement de «15» par
«14».
Il s'agit encore une
fois, M. le Président, d'une modification de concordance.
Le
Président (M. Bachand) : Interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 29 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme McCann :
Alors, l'article 30 : La section V.1 de cet article, comprenant
l'article 22.1, est abrogée.
Toujours
de la concordance. L'article 30 du projet de loi propose l'abrogation de dispositions
parce qu'elles n'ont plus d'effet. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a des interventions? S'il
n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 30 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. Nous sommes maintenant dans la
section Loi sur les ingénieurs, Champ d'exercice. Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme McCann :
Oui, M. le Président. Il s'agit...
Le
Président (M. Bachand) : ...
Mme Weil : ...pour mettre de
l'ordre dans...
Le Président (M. Bachand) : Oui. Écoutez...
Quelques minutes?
Mme Weil :
Oui.
Le
Président (M. Bachand) : Alors, on suspend quelques instants
puis on revient. Merci.
(Suspension de la séance à
12 h 21)
(Reprise à 12 h 26)
Le Président (M. Bachand) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Écoutez,
compte tenu de l'heure, je vais suspendre les travaux de la commission
jusqu'à... 14 heures cet après-midi, pardon. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à
12 h 27)
(Reprise à 13 h 59)
Le Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! Bon début
d'après-midi. La Commission des institutions reprend ses travaux. Je demande bien sûr à toutes les personnes
présentes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
appareils électroniques.
Nous poursuivons
l'étude détaillée du projet de loi n° 29, Loi modifiant le Code des
professions et d'autres dispositions notamment dans le domaine buccodentaire et
celui des sciences appliquées.
Lors
de la suspension, ce matin, nous étions... on se préparait à étudier le sujet
Loi sur les ingénieurs. Mme la ministre, s'il vous plaît.
• (14 heures) •
Mme McCann :
Oui, merci, M. le Président. Alors, l'article 1.1 de l'article 48 :
«L'exercice de...» En fait, on dit que les articles 2 à 5 de la loi
sont remplacés par les suivants, donc :
«1.1.
L'exercice de l'ingénierie consiste, quelle que soit la phase du cycle de vie
d'un ouvrage, à exercer une activité à
caractère scientifique d'analyse, de conception, de réalisation, de modification, d'exploitation ou de
conseil appliquée aux structures et
aux matériaux ainsi qu'aux procédés et aux systèmes qui extraient, utilisent,
échangent, transforment, transportent ou
emmagasinent de l'énergie, de l'information ou de la matière dans le but
d'offrir un milieu fiable, sécuritaire et durable.
«Il consiste
également à exercer une activité de coordination du travail des personnes qui
participent à la réalisation d'un ouvrage d'ingénierie.
«Le respect de
l'environnement et de la vie, la protection des biens, la pérennité du
patrimoine et l'efficacité économique font
partie de l'exercice de l'ingénierie dans la mesure où ils sont liés aux
activités professionnelles de l'ingénieur.»
Alors, M. le
Président, l'article 48. Donc, l'article 1.1 proposé introduit le
champ d'exercice de la profession d'ingénieur, et le champ d'exercice n'est pas
constitué d'activités réservées.
Le
troisième alinéa de cet article détermine les valeurs qui guident l'exercice de
l'ingénierie, soit le respect de l'environnement, de la vie, la
protection des biens, la pérennité du patrimoine et l'efficacité économique.
Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Interventions? Mme la
députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil :
Oui. Alors, M. le Président et Mme la ministre, il y a eu un gros débat qui a
été déclenché lorsqu'on était à la fin, fin des consultations, un sujet
qui a été amené, important. Il y a eu toute une mobilisation au sein du gouvernement, ça, je le sais, et aussi des
échanges avec la ministre concernant les sciences informatiques, l'intelligence
artificielle, les technologies de l'information.
Et donc un des
premiers amendements qu'ils demandent, c'est d'enlever le mot «information», le
traitement de l'information qui n'est pas le
propre d'un ingénieur. Et je voulais avoir votre... Premièrement, il y a
sûrement eu des discussions. Je sais
qu'il y a eu des discussions avec d'autres ministres aussi pour corriger le
tir. Mais le mot «information», et je
sais que la ministre va amener des amendements, mais le mot «information»
préoccupait, à l'époque, tous ces acteurs des sciences informatiques,
des technologies de l'information.
Quel
est le sens... Est-ce que vous pourriez m'expliquer pourquoi le mot
«information», c'était un des mots qu'ils voulaient qui soit retiré, a été...
Au-delà de «systèmes informatiques», pourquoi le mot «information» demeure et
quel est le sens du mot dans l'article 48, 1.1?
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme McCann :
Oui. Alors, M. le Président, bon, il est sûr, là, qu'on va passer à d'autres
articles, dont un qui traite des activités, où est-ce qu'on va évidemment
discuter de ce dossier-là. Mais, quant au champ, il faut garder le mot «information» parce que ça couvre l'informatique
puis des structures de communication. C'est important de le garder parce qu'il
faut que l'ordre puisse intervenir aussi auprès des ingénieurs, des ingénieurs
en informatique. Donc, c'est important de le garder dans le champ, mais ça ne
constitue pas une activité réservée. C'était l'objet de l'importante discussion
qu'il y a eu à l'époque. Donc, c'est la distinction qu'il faut faire.
Le Président (M. Bachand) : Mme la députée.
Mme Weil : Et d'ailleurs je me rappelle que, même le concept d'ingénieur
informatique, ils contestaient cette formation-là.
Vous avez peut-être lu les documents qui ont été déposés par la suite. Malheureusement, les consultations étaient terminées, et donc on n'a pas pu
avoir des échanges publics, mais je sais que nous, on a reçu beaucoup d'informations, les autres partis, le gouvernement aussi. Comme je vous dis, moi, je pensais que, peut-être,
dans «information», ici, c'est peut-être plus vaste, le
concept d'information. C'est... Parce que vous avez quand même...
On ne peut pas en parler parce que
les amendements ne sont pas déposés encore. Et c'est pour ça
que, peut-être, ça serait utile. Réfléchissez parce qu'on va revenir. Et c'est un peu
compliqué de traiter de cette question des systèmes informatiques quand on
saute d'un article à l'autre.
Mais,
ceci étant dit, peut-être voir si «information» a un sens plus large, parce
que, si c'est dans le sens de traitement informatique, ils vont demeurer
mal à l'aise, je pense, avec l'expression.
Le
Président (M. Bachand) : Oui, Mme la ministre.
Mme McCann :
M. le Président, merci. Oui, effectivement, l'information couvre quelque chose
de plus large, hein, parce que ça touche également aux structures de
communication. Et, quand je disais qu'il y a des ingénieurs qui oeuvrent notamment en informatique, hein, bien, il
y a aussi des ingénieurs en général qui touchent à des structures de
communication. Alors, il faut absolument garder le mot «information» dans le
champ pour être conforme à la réalité.
Puis
on a fait un comité à cet effet-là à la suite, là, des consultations
particulières. Je pense que le travail qui a été fait a voulu vraiment aller jusqu'au bout et complètement analyser cette
question. Et c'est pour ça, M. le Président, qu'on est confortable aujourd'hui. Évidemment, on va
parler des activités réservées, là, par la suite, mais, dans le champ
d'exercice, il est important de
garder le mot «information», mais avec toutes les nuances que je viens
d'apporter, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la députée de
Notre-Dame-de-Grâce.
Mme
Weil : Oui, mais quand on regarde la structure de la phrase, on
se demande si «information» pourrait être mis ailleurs, parce qu'on parle, et
c'est justement, c'était leur préoccupation, systèmes, on est dans les systèmes
de l'information. Donc, la phrase, c'est : Un système qui extrait,
utilise, échange, transforme, transporte, emmagasine de l'énergie, de l'information. Donc, pour eux, tout ce qui
traite... tout ce qui est un système qui traite de l'information devrait être
retiré de cet article-là comme étant l'exercice de l'ingénierie, justement à
cause de la structure de la phrase. S'il y avait une façon de corriger
ça, garder «information», mais en le mettant dans un sens plus large comme vous
l'avez décrit.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la ministre.
Mme
McCann : Bien, M. le Président, je réitère quand même, là, pour être
claire, que ce n'est pas... Le champ d'exercice,
là, ce n'est pas contraignant, là, ce n'est pas comme une activité réservée. Ça
parle du champ d'exercice, mais, encore
une fois, il faut faire une grande distinction avec des activités réservées. Alors,
je pense que la structure de la phrase fait foi de l'intention, là, que
nous avons avec cet article.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la députée.
Mme
Weil : D'ailleurs, ce qu'on nous a dit, c'est qu'on ne retrouve
pas une disposition de ce genre dans les autres provinces. Tout ce qu'ils trouvent traite de traitement d'information et
système informatique, ne relève pas des ingénieurs. Donc, dans les documents qu'ils nous ont envoyés,
que vous... qu'ils ont déposés, en fait, à l'Assemblée nationale, alors...
Mais on est au courant qu'il y a eu beaucoup
de discussions avec la ministre LeBel, avec le gouvernement, et donc leur
point fort, c'était : On allait dans une autre direction. Notons également
que l'ajout du traitement de l'information à l'article 1
serait un précédent par rapport aux autres provinces canadiennes et qu'il n'a
pas été démontré qu'un tel champ de
compétence existe ailleurs, selon notre compréhension. Et la mention des
télécommunications dans la loi de Terre-Neuve-et-Labrador ne concerne
pas le traitement de l'information, qui a une portée beaucoup plus large.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la ministre.
Mme McCann :
M. le Président, je vous demanderais quelques minutes de suspension. Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Alors, on suspend quelques instants.
Merci.
(Suspension de la séance à
14 h 08)
(Reprise à 14 h 12)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il
vous plaît! Merci. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Des voix : ...
Le Président (M. Bachand) : Mme la
ministre, oui.
Mme
McCann : Oui, merci, M. le Président. Merci. Alors, je vais apporter quelques
précisions pour le rationnel, là, qui fait en sorte que nous pensons que
ça devrait être vraiment dans le libellé de la loi.
Il faut se rappeler
que la loi n'a pas été modernisée depuis 1964, et qu'actuellement il y a
13 diplômes qui donnent lieu à, justement,
des diplômés en génie informatique ou génie du logiciel. Alors, ces gens-là doivent aussi être inspectés et couverts par l'ordre
professionnel. Et le libellé, dont on parle, était déjà dans les projets de loi
antérieurs, M. le Président, du gouvernement libéral. Alors, ça a été déjà dans
les libellés qui étaient proposés.
Alors,
M. le Président, moi, je pense que c'est nécessaire
qu'il y ait, dans le libellé de la loi, dans le libellé du
champ d'activité, je réitère, ce n'est pas une activité réservée, que le
libellé fasse foi, là, de ce qu'on dit, qui extrait, etc., des systèmes, hein, qui extraient et utilisent,
échangent et transforment, transportent, emmagasinent de l'énergie, mais aussi
de l'information et de la matière. Je pense que ça traduit vraiment le champ
d'exercice de nos ingénieurs.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée, s'il
vous plaît.
Mme
Weil : Parce qu'on n'a pas tous les amendements, puis les amendements n'ont pas été
déposés, puis il y a des gens qui nous suivent, et parce que
la coalition pour l'avenir de l'information n'a pas pu s'exprimer, et que des questions n'ont pas pu être posées. Donc, c'est la Coalition
pour l'avenir de l'informatique. Je
vais le lire, et puis aussi peut-être mettre
la ministre dans le contexte d'alors. Et vraiment, je vous dis, moi, j'ai été
saisie par ça, et d'autres collègues, la ministre aussi. Et tout le monde s'est mis à l'oeuvre, et je comprends
que l'office aussi s'est mis à l'oeuvre. Il y a des enjeux économiques
là-dedans.
C'est pour ça que je veux
être ouverte, que les gens puissent entendre les échanges, parce que c'est en
lisant les échanges qu'ils seront rassurés ou non rassurés, en lieu et place de
dépôt d'amendements, qu'ils peuvent analyser eux-mêmes.
Et je sais que la ministre a apporté des amendements qui vont peut-être les
satisfaire à moitié, entièrement, pas
du tout, on ne le sait pas, mais c'est pour ça que je souhaite vraiment prendre
le temps de bien traiter de cette question.
Donc,
juste pour quelques extraits pour expliquer le contexte. Donc, ce qu'ils
disent, c'est qu'il leur apparaît clair que le projet de loi, les articles...
Donc, on parle... Parce que, pour l'instant, les gens ne savent pas... personne
ne connaît les amendements. Donc, le contexte dans lequel
ceux qui pourraient nous écouter... c'est la loi telle qu'elle a été
déposée, le projet de loi tel qu'il a été déposé.
«Il nous apparaît
clair que ce projet de loi et les articles relatifs à la Loi sur les ingénieurs
peuvent avoir des impacts sur le génie
logiciel et l'ensemble des ressources humaines qualifiées en TI. Il porterait
de surcroît une atteinte sérieuse à
la pratique des informaticiens dans plusieurs domaines de l'informatique, et il
ne servirait pas les intérêts du public,
en restreignant l'industrie dans son recours aux compétences établies des
informaticiens et, de là, un important impact économique négatif.
«Certains ordres ont
fait une présentation devant la commission ou ont soumis leur propre mémoire.
Nous avons jugé nécessaire de préparer le
présent document sous forme de "Coalition pour l'avenir de
l'informatique" pour exprimer
une réflexion et des préoccupations communes lorsque c'est le secteur du génie
logiciel et de l'informatique comme
tel, et non une profession en particulier, qui est interpellé. Aussi, bien que
la mise à jour du Code des professions vise certes des objectifs
louables, la portée des articles soulèvent d'importantes préoccupations pour
l‘industrie en technologie de l'information,
les travailleurs du secteur et les institutions d'enseignements chargés de
former les talents.
«Le projet de loi ajouterait l'informatique
et les technologies de l'information aux domaines de pratique du génie. Il définirait [les] activités en
développement de logiciel qui deviendraient réservées aux ingénieurs. Ces
changements pourraient avoir des
impacts économiques négatifs majeurs sur l'industrie des technologies de l'information au Québec, sans pour autant offrir une
meilleure protection du public.»
Et
donc ils continuent pour dire, donc, évidemment, que ça prend des changements, mais ça va être
important que le gouvernement puisse, et par la voix de ceux qui ont peut-être
travaillé ce dossier, ou vous-même, qu'à chaque, à chaque... Moi, je
vais être un peu le porte-parole de cette inquiétude, de bien expliquer en quoi
ça ne vient pas, justement, menacer cette
industrie-là et les travailleurs dans cette industrie, et pour rassurer, parce que c'est la meilleure
façon de faire ce débat public, alors qu'on n'a pas pu le faire en commission
parlementaire.
Donc, pour revenir à
cette question d'information, parce qu'on arrivera quand on va faire l'article
par article, il y a d'autres éléments,
évidemment, dans cette section, et la ministre est au courant, certainement, de
certains d'entre eux parce qu'il y a des amendements qui ont été apportés.
Donc, à la lumière de ces préoccupations, ces préoccupations, que ce
soit l'Ordre des ingénieurs qui ait le droit de regard sur eux les inquiète
dans ce sens-là, alors que la formation n'est
pas là. Donc, ils craignent un frein, un frein majeur, pas juste pour eux, mais
tout le secteur, incluant l'économie du
Québec. Donc, juste, la ministre, si elle peut revenir, M. le Président, sur en
quoi de rajouter, bon, cette expression, bon, «l'exercice de l'ingénierie consiste», et on inclut tout le reste,
mais, ensuite, «une activité à caractère scientifique d'analyse, conception, réalisation, modification,
exploitation de conseils appliqués aux structures et aux matériaux ainsi
qu'aux procédés et aux systèmes qui
extraient, utilisent, échangent, transforment, transportent ou emmagasinent de
l'énergie, de l'information».
Donc,
c'est là l'inquiétude qu'ils ont, parce qu'on le lie directement à une
spécialité qui est la leur, et l'inquiétude qu'ils ont d'avoir l'Ordre des
ingénieurs qui viendrait agir dans ce domaine. Alors, c'est de rassurer,
peut-être aussi essayer de
transmettre, à quelque part, les échanges. Dans toutes les modifications qu'ils
ont demandées, vous en avez apporté certaines. C'est peut-être votre
prédécesseure, je sais qu'elle était là-dessus parce qu'on en avait discuté.
Elle s'est rendu compte qu'il y avait, oui, vraiment, un problème, donc
certains changements qui n'ont pas été apportés, d'autres qui ont été apportés.
Si vous êtes capable... je
sais qu'on n'a pas les autres articles sur la table actuellement, mais c'est
une vision globale. C'est difficile de
traiter de ce dossier de façon parcellaire, mais... parce que les autres
amendements n'ont pas été... Moi, je
pense que ce serait plus utile, peut-être, pour la ministre ou ça serait plus
utile pour tout le monde si la ministre était ouverte à l'idée de
déposer les autres amendements pour qu'on puisse regarder cet enjeu de façon
plus globale. Parce que là, la ministre,
elle pourrait dire : Oui, mais regardez ce qu'on a fait ici, dans cet
amendement qui les touche. Donc...
• (14 h 20) •
Le
Président (M. Bachand) :
...Mme la ministre. Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, vous êtes en
possession des amendements.
Mme Weil : Mais les
changements...
Le
Président (M. Bachand) :
Vous... Non, mais je veux dire, les députés, ici, pour leur travail, ont les
amendements.
Mme Weil : Oui, mais, dans
l'étude article par article, on va en séquence, là.
Le Président (M.
Bachand) : Oui, oui.
Mme Weil :
Mais, pour comprendre... C'est comme un sous-groupe, les problèmes, et qui sont
tous interreliés.
Le
Président (M. Bachand) :
Mais je voulais juste m'assurer que les articles... les amendements déposés par
le gouvernement, vous les aviez.
Mme Weil : Oui. Nous, on les
a...
Le Président (M.
Bachand) : Parfait.
Mme Weil : ...et donc, oui,
alors, nous, on sait des choses, mais les gens qui nous écoutent, non. Donc,
ils vont suivre ça comme article par article. Je pense que ce serait... je propose que peut-être... voir la réaction de la ministre dans ce cas
précis. Je comprends, dans le reste, la ministre voudrait suivre la séquence.
Et parce que c'est un tout et qu'il y a eu
des négociations, il y a eu des discussions avec le gouvernement, et le
gouvernement a amené des solutions et...
Mais le gouvernement a décidé : Non, ça, ce n'est pas un problème, alors
ils ont gardé l'information, par exemple, traitement de l'information. Mais ce
n'est pas que le gouvernement n'a pas écouté, ils ont analysé la question. Mais,
pour que je comprenne, pour que je comprenne en quoi, peut-être, certains
éléments ont été maintenus, gardés et d'autres modifiés, c'est dur de faire cet exercice article par article parce que
c'est un tout. En tout cas, je propose, mais c'est à la ministre de
voir.
Le
Président (M. Bachand) :
Normalement, la façon qu'on fonctionne, c'est qu'on étudie un article et les amendements suivent. Là, on a quand même la chance
d'avoir tous les amendements à notre disposition. Alors donc... Puis il
faut faire attention, c'est un document... ça fait partie d'un document de
travail, d'un lien de confiance.
Alors, je
vais laisser la ministre dire ce qu'elle a à dire, mais moi, comme président,
je serais très mal à l'aise qu'on rende
immédiatement l'ensemble des amendements gouvernementaux ou des amendements de
l'opposition au public.
Mme Weil :
...le Code pénal, le projet de loi n° 32, la ministre LeBel, elle le
faisait, de temps en temps, quand c'était très technique. Donc, elle
déposait en liasse, donc, tous les amendements. Et ça se fait couramment, comme
ministre, je l'ai souvent fait. Si ça aide
l'explication... On ne dit pas tous les amendements, il y en a, je ne sais pas,
peut-être quatre ou cinq, là, qui sont...
Je n'insiste
pas mais je vous dis que c'est souvent une façon plus efficace, efficace de
procéder comme ça, la ministre peut se promener d'un article à l'autre. Non,
mais justement, on a amené ce changement qui va faire en sorte que, peut-être, les gens seront rassurés ou... mieux
comprendre. Mais, écoutez, ça s'est fait dans le passé, votre prédécesseure
le faisait.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme
McCann : Merci, M. le Président. Bien moi, j'ai une autre proposition,
parce que je pense que l'article suivant, l'article 2, qui traite des activités réservées, va beaucoup
éclairer le sujet. Alors, M. le Président, je ferais la proposition suivante,
de suspendre l'article 1.1 et de traiter l'article 2 pour qu'on ait
une compréhension plus globale de l'enjeu.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée, vous êtes d'accord avec ça?
Mme Weil : Oui, très bien.
Le
Président (M. Bachand) :
Parfait. Alors, merci beaucoup. Alors, on suspend l'article 1.1. Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme
McCann : Merci, M. le Président. Alors : «Dans le cadre de
l'exercice de l'ingénierie, sont réservées à l'ingénieur, lorsqu'elles se
rapportent à un ouvrage visé à l'article 3, les activités professionnelles
suivantes :
«1°
déterminer les concepts, les paramètres, les équations ou les modèles qui, à
partir de modèles issus de principes d'ingénierie...»
Je
m'excuse, je ne lis pas le bon document. Alors, je m'excuse. Je reprends, M. le Président. Donc, je lis l'amendement
à l'article 48 et je reprends.
Donc, à
l'article 48 du projet de loi, remplacer l'article 3 de la Loi sur
les ingénieurs proposé par le suivant :
«3.
Les activités réservées à l'ingénieur en vertu du premier alinéa de
l'article 2 se rapportent aux ouvrages suivants :
«1°
un élément structural et un système mécanique, thermique ou électrique d'un
bâtiment, à l'exception des suivants :
«a)
un bâtiment, autre qu'un établissement industriel, à l'égard duquel sont
appliquées des solutions acceptables complètes prévues à la
partie 9 du Code national du bâtiment, tel qu'il est incorporé dans le
chapitre I du Code de construction;
«b) un établissement
agricole...»
Des voix :
...
Mme McCann :
...
Le
Président (M. Bachand) : Non.
Mme McCann :
Décidément.
Le
Président (M. Bachand) : C'est ce que... J'étais pour vous
interrompre.
Des voix :
...
Mme McCann :
Ah! c'est l'article 2. Je m'excuse. Bon. Je recommence, M. le Président, désolée.
Le
Président (M. Bachand) : Pas de souci.
Mme
McCann : Alors, voilà. À
l'article 2, donc, à l'article 48 du projet de loi et dans
l'article 2 de la Loi sur les ingénieurs proposé :
1° ajouter, à la fin
du premier alinéa, le paragraphe suivant :
«6° donner un avis
ainsi que signer et sceller un avis écrit relatifs à une activité
professionnelle»;
2° supprimer le
deuxième alinéa.
Cet
amendement vise à supprimer l'activité réservée relative aux logiciels d'aide à
la conception ainsi qu'à supprimer la
distinction entre, d'une part, structure ou système fixe, et d'autre part,
structure ou système mobile, dans la Loi sur les ingénieurs proposée par
le projet de loi.
Alors,
M. le Président, voilà un amendement qui vient supprimer
un article qui était un article qui prévoyait une activité réservée
relative aux logiciels d'aide à la conception. Il y a également l'autre
préoccupation de la distinction entre les structures fixes et mobiles. Merci, M.
le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme
Weil : Juste pour...
Donc, si on se réfère à «systèmes de l'information» dans le 48, 1.1, vous dites
que le fait que vous y enlevez ici,
justement, «attester la validité des résultats générés par les systèmes
informatiques» vient faire en sorte qu'il
n'y ait pas d'enjeu à cet égard. Il n'y aurait pas d'ingérence, d'interférence. Pourtant, l'exercice... Peut-être, on
va rentrer dans les détails de... «L'exercice de l'ingénierie consiste
[...] à exercer une activité à caractère scientifique [...], de
conception — etc. — ainsi
qu'aux procédés et aux systèmes, qui...» Donc, un ingénieur en informatique, par exemple. Donc, ça fait partie des activités.
Mme McCann :
...un petit peu plus fort. Oui.
Mme Weil :
Ah oui! moi aussi, hein, c'est ça, ce qui arrive...
Le Président (M. Bachand) : Non, mais c'est parce que c'est une commission parlementaire qui est toute douce...
Mme McCann :
On a des voix douces.
Mme Weil :
...c'est qu'on s'éloigne... on s'éloigne du micro.
Le Président (M. Bachand) : ...mais il
faut en mettre un peu
plus. O.K., alors, Mme
la députée, s'il vous plaît.
Mme Weil : Donc, la ministre,
si je comprends bien, est en train de me dire que, parce qu'on a enlevé cette
attestation de validité par rapport aux systèmes informatiques, ça vient faire
en sorte que l'interprétation de 1.1 ne pourrait être qu'il y a une ingérence, si on
veut, dans la supervision des systèmes de l'information. C'est que l'exercice de l'ingénierie
comprend tout ça, c'est ça?
Mme McCann :
Exactement. Mais ce n'est pas une activité réservée aux ingénieurs, absolument
pas.
Mme Weil :
D'accord.
Le
Président (M. Bachand) : Interventions?
Mme Weil : Je me demande si... Écoutez,
je réfléchis. Parce que c'est sûr que je me fie aussi, je me fie beaucoup
aux échanges que vous avez pu avoir avec ce milieu-là, étant donné l'importance majeure que ce secteur joue dans notre économie.
J'imagine que les discussions sont allées à fond, je peux juste... Parce qu'on
n'a pas l'occasion d'avoir, comment dire, un
feed-back, en bon français, de ce milieu-là actuellement. Et, en lisant
vos amendements, j'ai compris
qu'il y a eu des échanges, il y a eu une percée. Et donc vous, vous me dites,
et je vous prends à votre mot, vous dites, en
biffant l'autre article, là, sous-article, paragraphe, vous venez rassurer
qu'ils ne sont pas sous l'égide de l'exercice de l'ingénierie. Ça «consiste», mais il n'y a pas de supervision, ils n'ont
pas à valider les résultats de ces systèmes informatiques. Bon, alors...
• (14 h 30) •
Mme McCann :
Je n'ai pas compris la dernière partie...
Mme Weil :
Bien, c'est que vous dites... vous extirpez un peu l'interprétation qu'on peut
donner, que j'ai donnée à 1.1 en disant que
l'exercice de l'ingénierie consiste à... puis on voit que «systèmes»
est attaché à «de l'information»,
et donc vous, vous dites : en biffant l'article qui disait «attester la
validité des résultats», ils ne sont pas sous l'égide, finalement, des inspections de
l'Ordre des ingénieurs, et un ingénieur qui viendrait dire : Non, non,
non, là, on conteste vos résultats, ce n'est pas bon, on a les
compétences pour le dire...
Bon, je vais juste,
si vous me donnez une minute...
Le
Président (M. Bachand) : Oui.
Des voix :
...
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée.
Mme
Weil : Oui. J'ai une
autre question. C'est dans... C'est la page 12 du mémoire de l'Ordre des
ingénieurs : «Activités
s'appliquant à l'ensemble du champ descriptif». Le GERLI, là, c'est le groupe étude, révision de la Loi sur
l'ingénieur ou les ingénieurs. «Le GERLI,
dont les recommandations ont inspiré le contenu du projet de loi, avait établi
deux types d'activités réservées, soit les
activités s'appliquant à l'ensemble du champ descriptif de l'exercice de la
profession et celles qui s'appliquaient à certains ouvrages uniquement.
«Le
projet de loi s'écarte toutefois de ce principe et ne prévoit aucune activité
qui s'applique à l'ensemble du champ descriptif, ce qui réduit considérablement
la portée de la future loi. Par exemple, toute personne pourrait concevoir et
attester la conformité d'un système
embarqué d'un véhicule, malgré les enjeux de protection du public que
représentent ces systèmes.
«Sur
ce point, l'ordre souligne qu'il serait essentiel de revoir les activités
devant s'appliquer à l'ensemble du champ descriptif, lesquelles devraient être
les suivantes.» Il y en a trois, trois points. «Déterminer les concepts,
les paramètres, les équations ou les
modèles qui, à partir de modèles issus de principes d'ingénierie, permettent
d'anticiper le comportement des
structures, des matériaux, des procédés ou des systèmes.» Deux :
«Effectuer des essais ou des calculs nécessitant le recours à des modèles issus de principes
d'ingénierie.» Trois : «Attester la conformité des plans, des devis, des
cahiers des charges, des manuels d'opération ou d'entretien à toute
norme obligatoire fondée sur des concepts ou des modèles issus de principes d'ingénierie, lorsque cette
norme s'applique à une structure, à un matériau ou à un procédé ou un système.»
On est dans le très
technique, et moi, j'aimerais comprendre ici la préoccupation du groupe GERLI
et de voir si... soit par l'office ou la
ministre, mais vous pourrez nous rassurer par rapport à leur interprétation, et
l'ordre aussi, qui souhaite clarification.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la ministre.
Mme McCann :
M. le Président, je vais vous demander une suspension, s'il vous plaît.
Le
Président (M. Bachand) : Parfait. On va suspendre quelques
instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à
14 h 34)
(Reprise à 14 h 39)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme McCann : Merci,
M. le Président. Alors, c'est une question
quand même assez de fond, là, et large que pose la députée
de Notre-Dame-de-Grâce. Alors, je
vais laisser l'Office des professions répondre à la question de la députée.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Oui, allez-y, allez-y. Ça va.
Mme Guévin
(Roxanne) : Oui. Donc, la
demande de l'Ordre des ingénieurs consistait à réserver certaines activités
non pas à l'égard de certaines
structures, systèmes ou autres ouvrages visés par la loi, mais à l'égard
du champ d'exercice plus général.
Nous,
c'est une demande à laquelle on ne jugeait pas opportun de donner suite, notamment
dans le but d'éviter des effets, là,
sur d'autres personnes qui peuvent agir dans un champ similaire, comme par exemple les informaticiens dont on
parlait, là, jusqu'ici. Parce que, dans ces cas-là, si on donnait suite à la
demande, les activités en question, comme d'effectuer
des essais ou des calculs nécessitant le recours à des modèles issus des
principes d'ingénierie, elles seraient réservées
d'emblée, là, dès qu'on est dans le champ d'exercice très général. Puis on peut
penser que d'autres personnes que les ingénieurs, par exemple les
informaticiens à l'égard de certains systèmes, puissent avoir à effectuer des
essais ou des calculs. Donc, on ne voulait
pas, là, que la portée de la réserve d'activité qui, contrairement au champ d'exercice qui ne se veut pas réservé, que cette portée-là,
là, empêche d'autres personnes compétentes d'agir dans leur champ d'exercice
propre.
• (14 h 40) •
Le Président (M. Bachand) : Merci. Mme
la députée? Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il
n'y a pas d'autre
intervention, je mets l'amendement aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. Et
est-ce qu'on désire revenir sur l'article 1.1
ou on veut continuer à l'article 3 sur l'article 48?
Mme McCann :
...M. le Président, si c'est possible, on...
Le
Président (M. Bachand) : Parfait. O.K. Donc...
Mme McCann :
Un petit peu plus tard, on va vous faire la demande, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Mme
la ministre, s'il vous plaît.
Mme McCann : Oui. Alors, nous sommes donc à l'article 3.
En fait, c'est un amendement. Je ne veux pas me tromper d'article.
Alors :
À l'article 48 du projet de loi, remplacer l'article 3 de la Loi sur
les ingénieurs proposé par le suivant :
«3.
Les activités réservées à l'ingénieur en vertu du premier alinéa de
l'article 2 se rapportent aux ouvrages suivants :
«1° un
élément structural et un système mécanique, thermique ou électrique d'un
bâtiment, à l'exception des suivants :
«a)
un bâtiment, autre qu'un établissement industriel, à l'égard duquel sont
appliquées des solutions acceptables complètes
prévues à la partie 9 du Code national du bâtiment, tel qu'il est
incorporé dans le chapitre I du Code de construction;
«b)
un établissement agricole, autre qu'un silo ou un ouvrage de stockage de
déjections animales, ayant, après réalisation des travaux :
«i.
au plus un étage, des poteaux d'ossature extérieure d'au plus 3,6 mètres
de hauteur, une aire de bâtiment d'au plus 600 m² et une hauteur
d'au plus 6 mètres calculée à partir du niveau moyen du sol jusqu'à son
faîte;
«ii. au plus
deux étages et une aire de bâtiment d'au plus 150 m²;
«2°
une structure, temporaire ou permanente, qui nécessite le recours à des études
des propriétés des matériaux qui la composent ou qui la supportent,
notamment celle servant :
«a)
au transport de personnes ou de matière, tels un pont, une route, une grue, un
pipeline, un pylône ou les composantes structurales d'un égout;
«b) à l'aménagement
ou à l'utilisation des eaux, tels un barrage, un bassin de rétention ou les
composantes structurales d'un aqueduc;
«3°
un système de génération, d'accumulation, de transmission, d'utilisation ou de
distribution d'énergie sous forme électrique, mécanique ou thermique, tel un
équipement industriel ou un système de pompage servant au traitement des eaux, à l'exclusion d'un système dont le dysfonctionnement
ne présente pas de risque pour la sécurité des personnes et d'un système
destiné à l'usage d'une seule unité d'habitation.
«Ces activités
professionnelles se rapportent également aux dépendances d'un ouvrage routier.
«Pour
l'application du premier alinéa, est assimilé à un ouvrage un procédé à
l'échelle industrielle de transformation ou d'extraction, à l'exclusion
d'un procédé d'extraction d'une ressource forestière.
«Sont exclus du
premier alinéa un système d'évacuation, de réception ou de traitement des eaux
usées d'une résidence isolée visée par un
règlement pris en vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement ainsi qu'un
système privé d'aqueduc et un système
privé de traitement, d'élimination ou de valorisation de matière résiduelle
destinés à l'usage d'une seule unité d'habitation d'au plus
six chambres à coucher.»
Alors, M. le
Président, cet amendement vise à — pour les établissements agricoles — harmoniser
les termes utilisés pour désigner les ouvrages de stockage de déjections
animales avec ceux du Règlement sur les exploitations agricoles — un
amendement semblable est proposé à l'article 26 du projet de loi qui propose l'article 16.1 de la Loi sur les architectes — préciser l'exclusion relative à un établissement agricole d'un étage quant au calcul de la hauteur des murs,
retirer l'interdiction relative à l'élevage dans un établissement agricole
ayant, après réalisation des travaux, deux étages
et une aire de bâtiment inférieure à 150 m² — un amendement semblable est proposé à l'article 26 du projet de
loi qui propose l'article 16.1
de la Loi sur les architectes — retirer
la notion de procédé agroalimentaire, et — structure fixe — supprimer
la distinction entre, d'une part, structure ou système fixe et, d'autre part,
structure ou système mobile, dans Loi
sur les ingénieurs proposée par le projet de loi, supprimer la définition de
structure ou système fixe, supprimer la référence au transport
d'information, et remplacer le terme «route» par «ouvrage routier». Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Bachand) : Merci
beaucoup. Interventions? Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il
vous plaît.
Mme
Weil : Oui. Bien là,
on arrive sur quelque chose de bien technique, que les ingénieurs comprennent
bien, c'est le mot «route». Ceux qui étaient là pendant la consultation,
ce n'est pas un mot qu'ils utilisent, le mot «route», et donc on le voit, il est
maintenu. Donc : «Le mot "route" n'est pas défini dans le projet de loi [...] est rarement utilisé dans
la législation pour désigner une voie de communication dédiée à la circulation
routière. L'Office québécois de la
langue française réserve ce terme à "voie de communication large et
fréquentée, située en milieu rural ou périurbain, reliant deux ou plusieurs
agglomérations". Pour éviter toute imprécision et par cohérence avec
d'autres lois, il serait préférable
d'utiliser une expression plus englobante, par exemple, "voie
publique", laquelle se trouve d'ailleurs déjà dans la
Loi sur les ingénieurs.» Et ensuite ils vont sur la question des dépendances.
Donc là, c'est peut-être aussi voir avec la ministre et son équipe.
Donc, ce n'est pas un mot qu'ils utilisent.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la ministre.
Mme McCann :
M. le Président, d'ailleurs, on propose de remplacer «route» par «ouvrage
routier».
Mme
Weil : ...«Voie de
communication», c'est vraiment le lexique, hein, lexique avec lequel ils sont
confortables, qu'ils vont reconnaître, l'Ordre des ingénieurs. Moi, je
me fie à leur recommandation, c'est quand même l'Ordre des ingénieurs, pour l'expression qu'eux recommandent.
Bien, je pourrais poser la question : Est-ce que vos associés, là, vos collègues, les gens qui travaillent pour vous ont
discuté de cette question avec... Est-ce que l'office a discuté avec l'Ordre
des ingénieurs? Pour savoir un peu la teneur des discussions... Ce serait dans
ça?
Le
Président (M. Bachand) : Oui, Mme la ministre.
Mme
McCann : M. le Président, je vais me tourner effectivement vers les représentants de l'office, s'il y a eu discussion
à cet effet-là pour la terminologie, effectivement, avec votre consentement, M.
le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Parfait. Allez-y, madame.
Mme Guévin
(Roxanne) : Oui, effectivement, là, on a analysé le point de vue
présenté par l'ordre dans son mémoire, et
c'est la raison pour laquelle on faisait la suggestion de modifier «route»
par «ouvrage routier», dans le but de tenir
compte... On n'a pas pris la suggestion qu'eux suggéraient, on a cherché à trouver un
terme qui soit le plus englobant possible,
puisqu'il y a différents types de... Bien, notamment,
les voies de communication peuvent viser également les voies
navigables, ce n'est pas simplement une route terrestre.
Eux,
leur souci premier, selon notre compréhension, c'était de s'assurer, là, de ne
pas exclure certains types de voies de communication puis de ne pas se limiter, par exemple, ne pas exclure les boulevards urbains ou de ne pas exclure d'autres
types. Donc, après recherche, notre conclusion, c'est que le terme «ouvrage
routier» était le terme le plus englobant pour viser ce que l'ordre
souhaitait viser.
Mme Weil :
...est-ce qu'ils sont au courant... Excusez-moi, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Allez-y. Allez-y, madame.
Mme
Weil : Est-ce qu'ils sont au courant de cette expression, que ça fait partie du lexique que
vous avez choisi? Est-ce que vous avez eu des discussions sur cette
expression?
Mme
Guévin (Roxanne) : C'est
difficile à dire, dans la mesure où le projet
de loi, bien, appartient à la ministre jusqu'à
tant qu'il soit rendu public — ou
l'amendement, dans ce cas-là. Je ne peux pas certifier que ça
a été possible, là, de confirmer avec
l'ordre. Cependant, il y a des discussions qui ont eu lieu dans le but de bien comprendre
leurs préoccupations et de trouver un terme qui puisse, là, englober ce
que l'ordre souhaitait voir englobé.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée.
Mme Weil : C'est sûr que...
Ce qu'on me dit... C'est pour ça que c'est intéressant, des fois, de déposer
des amendements, pour qu'on puisse avoir des réactions. Mais, selon vous, dans le
lexique que vous connaissez qui touche les routes, etc., «ouvrage routier» viendrait
inclure différents types de routes et différents milieux. C'est beaucoup
ça, hein, campagne...
Mme Guévin (Roxanne) : Oui, tout à
fait. Puis je vais laisser ma collègue compléter, avec votre permission.
Le Président (M.
Bachand) : Oui. Madame, allez-y. Oui.
Mme Imreh
(Ariane) : Oui. Si vous me
permettez, évidemment, on a fait aussi des recherches et puis on
s'est... on a consulté notamment
l'Office québécois de la langue
française, et «ouvrage routier» nous
semblait bien décrire la situation puisqu'il s'agit de l'«ensemble des constructions
nécessaires à l'établissement d'une voie de communication intégrée à l'ensemble d'un système routier». Alors,
ça venait régler les craintes qu'avait l'Ordre des ingénieurs, que certaines voies urbaines, en raison de la
définition de «route», soient exclues, et ça venait bien circonscrire ce qui
était visé, là, par la loi.
• (14 h 50) •
Mme Weil : Très bien.
Le Président (M.
Bachand) : Ça va?
Mme Weil : Oui. Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci.
Mme Weil : ...
Le Président (M.
Bachand) : Oui.
Mme Weil : ...petite pause.
Le Président (M.
Bachand) : Allez-y, allez-y.
Des voix :
...
Le Président (M.
Bachand) : Ça va?
Mme Weil : Il y a un amendement
qui s'en vient.
Le Président (M.
Bachand) : Voulez-vous qu'on suspende, Mme la députée?
Mme Weil : Il y aurait un
amendement à cet article-là. On a un amendement à cet article.
Le Président
(M. Bachand) : Parfait. Donc vous allez nous le faire
parvenir?
Mme Weil : Oui.
Le Président (M.
Bachand) : Donc, on va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 14 h 51)
(Reprise à 15 heures)
Le
Président (M. Bachand) : À
l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. Avant d'aller
sur l'amendement, Mme la
députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme Weil : Oui. Alors, j'ai
une question qui provient de l'Ordre des ingénieurs. Il y a beaucoup de gens
qui nous suivent, Mme la ministre. C'est quand même... Il faut savoir qu'il y a beaucoup de passion,
là, actuellement, sur tout ce qu'on est en train de faire qui touche les
ordres professionnels. La question, c'est : Est-ce que le gouvernement...
Woups! Oui, ça concerne les systèmes embarqués. Les systèmes embarqués, ce que
je comprends, c'est comme un ascenseur, micro-ondes, des freins ABS. Est-ce
que c'est éliminé par le paragraphe — le 4°, hein, c'est bien ça,
ici? Le 4° — qui
dit qu'«un système électronique ou informatique autonome affecté au
fonctionnement d'un ouvrage visé au
présent alinéa, y compris un logiciel.» On l'a biffé. Ils veulent savoir si un
système embarqué est exclu ou inclus dans cette élimination.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la ministre.
Mme McCann :
M. le Président, je vais demander une petite suspension, là, pour bien répondre
à la question de la collègue, la députée de Notre-Dame-de-Grâce. Mais aussi, si vous le permettez, M. le Président, juste
confirmer qu'on a bien reçu l'amendement. Il a été transmis, c'est ce
que je comprends?
Le
Président (M. Bachand) : Il est sur Greffier, oui.
Mme McCann :
Oui? O.K. Alors, M. le Président, je demande une petite suspension. Merci.
Le
Président (M. Bachand) : On va suspendre quelques instants.
Parfait. Merci, on suspend.
(Suspension de la séance à
15 h 01)
(Reprise à 15 h 15)
Le Président (M. Bachand) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Merci.
Alors, on reprend nos travaux. Mme la
députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme
Weil : Oui. Alors, je
vous demanderai, M. le Président, avec l'accord
de la ministre, de réouvrir l'article qu'on
vient d'adopter parce qu'il y a une clarification à apporter. Donc, c'est
l'article 3. Et je vais vous amener, donc, la clarification...
Le
Président (M. Bachand) : ...un amendement à l'article 3,
oui.
Mme Weil :
Un amendement, c'est ça, de la ministre. Et donc il y a une inquiétude par
rapport à l'impact. Ils veulent une clarification. Je vais vous le lire.
Le Président (M. Bachand) : Parfait. Juste avant, madame... je voudrais juste
avoir le consentement pour qu'on puisse
réouvrir l'amendement de la ministre. Consentement? Oui. Mme la ministre, s'il
vous plaît. Mme la ministre.
Mme
McCann : Oui. Alors, il y a consentement. Porter à votre attention, M.
le Président... Parce que la députée de Notre-Dame-de-Grâce avait une question
sur les systèmes embarqués. Je pense qu'en allant dans la chronologie on
risque moins d'en échapper. Si je peux... si
vous me permettez, donc, de confirmer clairement que les systèmes embarqués,
on l'a retiré de l'article en question, ça correspond à un système électronique
ou informatique autonome affecté au fonctionnement
d'un ouvrage. Alors, cet article-là — ou ce libellé — a été retiré du projet de loi. Alors, je
veux l'avoir officielle, évidemment, comme réponse, parce que je ne veux
pas laisser ça en plan.
M.
le Président, si vous permettez, aussi, il y a un amendement qui a été déposé
auparavant, avant la suspension, et
aussi on aura besoin de clarifications, M. le Président, de la part de la
députée de Notre-Dame-de-Grâce, l'amendement qui a été déposé avant la
suspension des travaux.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Parfait. Donc...
Des voix :
...
Le
Président (M. Bachand) : Est-ce que vous avez besoin d'une
petite suspension, Mme la députée?
Écoutez, on va
suspendre quelques instants, s'il vous plaît. Merci.
(Suspension de la séance à
15 h 18)
(Reprise à 15 h 25)
Le Président (M. Bachand) : À
l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. Merci beaucoup. Alors, je cède la parole à la députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il
vous plaît.
Mme Weil : Oui. Merci
beaucoup, M. le Président, Mme la ministre, de me permettre
d'essayer de... bien, d'amener un amendement pour corriger un problème
qui a été perçu qui aurait de graves conséquences.
Donc, ce qui est expliqué ici, c'est qu'il
faudrait exclure du premier alinéa les composantes logicielles d'un ouvrage à l'article 3, parce que, dans les
activités de l'article 2, il s'applique aux logiciels aussi s'il n'y a pas
d'exclusion explicite
des logiciels à l'article 3. Donc, on peut venir, dans l'article 3,
exclure les logiciels comme on exclut d'autres éléments, sinon ils s'appliquent, et ça créerait de graves problèmes,
d'après ce qu'on comprend. Et de la manière que c'est écrit, c'est qu'un
logiciel ferait partie du système visé par l'article 3.
Le
Président (M. Bachand) :
Excusez-moi, Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, ce n'est pas l'amendement...
le sous-amendement que vous avez envoyé. C'est un autre amendement que vous
voulez faire?
Mme Weil : Oui. On
revient sur la problématique qu'on avait soulevé...
Le Président
(M. Bachand) : D'accord.
Mme Weil : ...et qu'on
n'a pas pu discuter, échanger.
Le Président
(M. Bachand) : Oui, d'accord.
Mme Weil :
On a adopté... Parce que la confusion est venue... ou la rapidité... C'est
qu'on a adopté... Ça a été adopté,
mais je n'ai pas entendu qu'on l'avait adopté, et donc ensuite on a eu un
signal que, s'il n'y a pas d'exclusion, ça causerait un problème si les
logiciels sont inclus dans l'article 2. Alors, il faut le mettre dans les
exclusions. Les exclusions, on les retrouve
à l'article 3, et donc c'est le dernier paragraphe, l'alinéa : «Sont
exclus du premier alinéa un système d'évacuation, de réception». Alors,
nous, on proposerait un amendement.
Le
Président (M. Bachand) : ...présentement. C'est un nouvel amendement, là. C'est
parce que ça porte à confusion un
petit peu. L'amendement qu'on a... Juste avant de suspendre, l'amendement qu'on
avait, que la députée nous avait
présenté, on n'en discute pas, on discute d'un nouveau, d'un sous-amendement.
Alors, c'est ce que la députée vient
de nous parler, là. Il est sur Greffier, alors je ne sais pas si vous en avez
pris... Mme la ministre.
Mme
McCann : Oui. Alors, nous devons en prendre connaissance, M. le
Président. Alors, est-ce que c'est possible de prendre...
Le Président (M.
Bachand) : ...
Mme McCann : Oui, s'il vous plaît.
Le Président (M.
Bachand) : Aucun problème. Ça fait qu'on va suspendre quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 27)
(Reprise à 15 h 32)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! Merci
beaucoup. Donc, nous allons maintenant
discuter du sous-amendement de la députée de Notre-Dame-de-Grâce. Mme la
députée, pourriez-vous en faire la
lecture, s'il vous plaît, du sous-amendement?
Mme Weil : Oui. Merci,
M. le Président. Donc, je vais lire le sous-amendement. L'article 48.
L'amendement à l'article 48 du projet
de loi modifiant l'article 3 de la Loi sur les ingénieurs est modifié au
dernier alinéa par l'ajout, après les mots «sont exclus du premier
alinéa», des mots «les composantes logicielles d'un ouvrage».
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme McCann : Oui, M.
le Président. Alors, après discussion
avec des représentants de l'Office
des professions, nous considérons que le libellé que nous avons retiré,
«un système électronique ou informatique autonome affecté au fonctionnement d'un ouvrage visé au présent alinéa, y compris un logiciel», ce libellé a été retiré,
donc, pour nous, ceci vient répondre
aux préoccupations de l'Ordre des ingénieurs... excusez-moi, non de
l'Ordre des ingénieurs, des informaticiens. Alors, je pense que, pour nous, c'est suffisant, et on va maintenir
cette position. Donc, malheureusement, on n'avait pas l'intention d'accepter l'amendement
de la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il
vous plaît.
Mme Weil : Donc, ce que je comprends, Mme la ministre, c'est qu'eux, ils disent qu'il
faut que ça soit inclus dans les
exclusions de l'article 3 pour être explicite. En fait, c'est difficile,
parce qu'on n'a pas eu de consultation sur cette question précise. Et on veut
bien faire les choses. Je pense que, collectivement, on veut bien faire les
choses, mais l'information qu'on a,
c'est qu'ils sont préoccupés. Donc, ce qu'on me dit, c'est que
l'article 2, qui vient d'être adopté, fait en sorte que le développement de tous les systèmes de contrôle
industriels devient sous la responsabilité des ingénieurs. Plusieurs informaticiens y
travaillent, et, si on n'a pas d'exclusion explicite à l'article où il y a
d'autres exclusions, c'est un problème, parce qu'un logiciel embarqué
fait partie des systèmes visés par le paragraphe 3°.
Moi, je pense
qu'il y a lieu... je ne sais pas comment procéder, mais je sens qu'il y a
quelque chose de vraiment important ici qu'il ne faudrait pas qu'on...
Il y a d'autres articles, on peut accélérer, mais je pense qu'ici il y a de
la... besoin de plus de discussions, soit la
ministre avec les personnes concernées... mais qu'on suspende, que la ministre
ait l'occasion de leur parler, parce que ça a été fait sans discussion à
cet égard et sans explication des conséquences. Donc, pour qu'on... pour que la ministre explique pourquoi elle n'est
pas inquiète ou qu'est-ce qu'elle comprend de ce qui vient de se passer.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme
McCann : M. le Président, écoutez, il y a eu un comité, d'ailleurs, qui s'est penché sur
toutes ces questions, où
siégeait l'Ordre des ingénieurs, également. Alors, il
y a eu... on a retiré, par amendement,
cet article qui faisait problème,
hein, ce libellé au niveau des systèmes informatiques. Alors, M. le Président,
je pense qu'à ce moment-ci tous les travaux ont été faits, et, pour
nous, ça répond vraiment aux besoins.
Je peux
donner la parole, avec le
consentement, à une représentante, là, de l'Office des professions pour
compléter ma réponse, mais, évidemment, c'est l'orientation que nous
nous prenons.
Le Président (M.
Bachand) : Mme Guévin.
Mme Guévin
(Roxanne) : Oui.
Effectivement, il y a des travaux qui ont été effectués, là, suite aux
consultations particulières de
l'année dernière, compte tenu des inquiétudes qui avaient été soulevées par le
milieu de l'informatique, puis la question, entre autres, de ce qu'on
appelle communément les systèmes embarqués a été étudiée de manière spécifique. C'est la raison pour laquelle
aujourd'hui on propose de retirer la disposition qui concerne spécifiquement
les systèmes informatiques autonomes, là, appelés communément «systèmes
embarqués».
Ce qu'il faut
savoir, c'est que l'amendement... le sous-amendement,
là, qui est proposé, de faire une
exclusion spécifique, là, pour les
logiciels en modifiant la fin de l'article, ça pourrait avoir un effet pervers,
en quelque sorte, compte tenu
que — on
donnait l'exemple tout à l'heure des ouvrages dans le domaine industriel — l'ingénieur conserve tout de même un rôle lorsqu'il doit intégrer, là, par
exemple, un ouvrage industriel, un système embarqué pour faire fonctionner
une machine ou quoi que ce soit. C'est
important que, dans le cahier des charges initial, les spécifications requises
pour ce système embarqué là soient spécifiées pour que le système
automatisé qui va faire fonctionner la machine, là, soit conforme à ce qui est nécessaire, malgré que...
ou, en bout de piste, le système informatique lui-même soit fait par
l'informaticien. Mais il y a un
dialogue puis une interconnexion nécessaire entre le travail de l'ingénieur et
le travail de l'informaticien. Il
faut que ces personnes-là qui travaillent dans des domaines différents mais
connexes puissent se parler puis s'assurer que leurs ouvrages respectifs, là, atteignent la finalité voulue, qui
est que, par exemple, l'ouvrage industriel fonctionne de manière
adéquate pour protéger le public.
Donc, la crainte qu'on aurait en ajoutant une
exclusion spécifique, c'est celle de bloquer ce dialogue-là nécessaire entre les requis spécifiés par
l'ingénieur et le travail, là, sur le logiciel que va faire l'informaticien.
C'est la conclusion essentielle qu'on
a tirée du comité sur les systèmes informatiques qu'on a tenu, là, l'année...
suite aux consultations particulières. Tout le monde était d'accord pour
partager ce rôle-là de cette manière-là, l'informaticien agissant à l'égard du
logiciel et l'ingénieur, là, précisant les requis au cahier des charges.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la députée.
Mme Weil : Oui. Pour être
sûre que les voix puissent être entendues ici, telles qu'exprimées, puis est-ce
que la compréhension commune existe, je vais
vous lire l'intervention, donc : «Les activités de l'article 2
s'appliquent aux logiciels aussi s'il n'y a pas d'exclusion explicite
des logiciels à l'article 3.
«En génie logiciel, on fait : "1°
déterminer les concepts, les paramètres, les équations ou les modèles qui, à partir de modèles issus de principes d'ingénierie,
permettent d'anticiper le comportement des structures, des matériaux,
des procédés ou des systèmes." Un logiciel est un système.»
«Paragraphe 4°,
article 3 faisait explicitement référence aux systèmes
embarqués, mais les systèmes embarqués font aussi partie du paragraphe 3°. Un logiciel embarqué fait partie des systèmes
visés par le paragraphe 3°. L'OPQ doit expliquer pourquoi un logiciel n'est sujet au paragraphe 3c — donc — "3° un système
fixe de génération". L'article 2 va plus loin qu'établir seulement
le cahier des charges, il concerne aussi la conception du logiciel».
Est-ce qu'on pourrait avoir l'assurance qu'on a
bien compris puis que c'est un dialogue ici? Parce que c'est très pointu, et je pense que les gens qui
entourent la ministre, vous avez fait des travaux. Dans ce que vous
entendez, là, est-ce qu'il y a quelque chose qui vous inquiète ou qui
n'est pas couvert, qui n'a pas été couvert par les discussions?
• (15 h 40) •
Le Président (M.
Bachand) : Mme Guévin.
Mme Guévin
(Roxanne) : Oui. Donc, je
comprends qu'est plus particulièrement concerné, là, le paragraphe 3° de l'article 3, qui vise notamment les équipements
industriels, les systèmes de pompage, tout ça, il semblait... Donc, bien,
il faut savoir que le rôle de l'ingénieur
est important à l'égard de ces ouvrages-là, qui sont des ouvrages qui
présentent un haut danger pour la
sécurité du public. Dans la mesure où les systèmes embarqués, là, qui étaient visés précédemment sont nommément exclus, pour nous, là, ça... c'est
une solution adéquate pour limiter les appréhensions puis répondre aux
appréhensions, en fait, du milieu informatique.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée.
Mme Weil : En tout cas, on
pourra continuer, mais je demanderais... Même si je comprends qu'on procède à adopter l'article, moi, je me sens inquiète. Je voudrais être
rassurée que les discussions vont jusqu'au fond. Il reste du temps, il reste des jours devant nous pour s'assurer qu'on fait bien les
choses. Si le gouvernement, après avoir échangé avec le Pr Frappier... J'aimerais bien ça,
là, pour être sûre qu'on ne va pas trop vite dans un domaine, en tout cas, que peu de gens maîtrisent, hein,
peu de gens maîtrisent, avec des conséquences... Alors, moi, je demanderais ça
à la ministre. Je ne
sais pas, idéalement, on suspendrait, mais j'ai vu que la ministre
ne veut pas suspendre. Mais j'ai comme une inquiétude. Il n'y a rien qui
empêche de revenir sur un article, par ailleurs, parce que le projet de loi est
ouvert jusqu'à tant qu'on l'adopte. C'est
par mesure de prudence, quand on reçoit un message d'urgence d'un professeur
qui est expert dans le domaine.
On peut ne pas s'entendre, hein, ça, c'est
correct, on peut avoir une vision ou l'autre, mais juste s'assurer que tout le monde se comprend et qu'on n'a pas créé un impact néfaste ici qu'on n'a pas
soupçonné. Moi, je ne serais pas capable de répondre à cette question-là, disons, je n'ai pas l'expertise. Je
veux juste m'assurer que les gens qui ont les compétences se parlent pour qu'on
mène bien les choses. Et c'est le
secteur peut-être le plus complexe, dans un sens, de ce projet de loi,
c'est quand on arrive sur ce domaine-là.
Et... Ah oui!
oui, le domaine des technologies de l'information, je n'ai pas à vous le dire,
mais, pour le Québec, c'est un secteur vraiment névralgique, et ce n'est
pas pour rien qu'il y a plusieurs ministres qui ont travaillé aussi avec la ministre LeBel quand ils l'ont signalé, le
problème. Et là je sens, il y a comme un signal d'inquiétude, on veut bien
faire les choses, et c'est vraiment par rapport au reste, et les autres
amendements, je pense que ça va bien. Ce que la ministre amène aujourd'hui, ça, je ne l'avais pas vu
parce qu'on n'en avait pas parlé, parce que, justement, les consultations,
on n'a jamais pu aborder cette question,
c'est venu vraiment à la fin, et la commission est terminée. Donc, il n'y a
jamais eu de débat et d'échange.
Et, M. le
Président, donc, vous allez prendre les actions que vous devez prendre, mais
moi, je serais plus rassurée de savoir que la ministre va se pencher, avec son
équipe, sur cette question dans les heures qui suivent, avec son cabinet
aussi, évidemment, puis nous revenir pour
nous dire : O.K., voici le problème, voici ce qu'eux ont perçu comme un
problème, mais voici pourquoi ce
n'est pas un problème. Je ne peux pas faire plus que ça à l'heure actuelle,
parce que je n'ai pas plus d'information, je n'ai pas eu un briefing
technique sur cette question.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme
McCann : Oui. M. le Président, évidemment, là, il faut dire qu'il y a
eu beaucoup de travaux là-dessus, hein,
beaucoup de travaux. Alors, évidemment, s'il n'y avait pas eu de travaux, je
comprendrais, mais il y a eu beaucoup de
travaux, puis c'est un équilibre qu'on cherche entre l'ordre et l'université.
Donc, avec votre consentement, je donnerais encore la parole à
Mme Guévin qui pourrait ajouter quelques éléments à la discussion.
Le Président (M.
Bachand) : Mme Guévin, s'il vous plaît.
Mme
Guévin (Roxanne) : J'aimerais ajouter une précision à l'effet que la
loi actuelle vise déjà plusieurs des ouvrages, là, qu'on souhaite diviser dans
la nouvelle loi, c'est souvent écrit de manière différente, mais l'objectif
était de viser les mêmes ouvrages. Puis, si on pense au domaine industriel, là,
qui faisait l'objet de votre intervention, la
loi actuelle vise nommément les ouvrages ou équipements
industriels impliquant la sécurité du public ou des employés.
Donc, ce
n'est pas nouveau, là, puis c'est englobé dans la loi actuelle de manière très
large. L'objectif du projet
de loi était de mettre dans une
écriture plus moderne... de rendre compte, là, des champs des activités
réservées qui sont le quotidien de l'ingénieur. Mais, pour nous, c'est
une transposition de ce qui est déjà dans la loi, et on n'appréhende pas, là,
d'impact particulier sur l'organisation du travail puisque la loi actuelle vise
déjà ces ouvrages-là.
Donc, il y a déjà une collaboration entre les
informaticiens et les ingénieurs, là, notamment dans le domaine industriel, qui fonctionne très bien. On n'a
jamais eu d'information à l'effet que ça créerait des problèmes. Et ce
qui est écrit dans le projet de loi, là, reformule autrement ce qui est
déjà visé dans la loi actuelle. C'est une des raisons pour laquelle on ne croit
pas que ça va soulever des difficultés particulières.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Mme la députée.
Mme Weil : Bien, je pense que, si les gens ont des représentations à faire, ils les feront auprès du
gouvernement. Parce que nous, on...
je ne pense pas que moi, je puisse... parce qu'on va continuer avec le projet
de loi. Et, s'il y a des représentations à faire, des clarifications, on
a encore le temps. C'est comme ça que je le verrais.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme McCann : M. le Président...
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme
McCann : M. le Président, moi, j'aimerais juste souligner un mot qui a
été utilisé par Mme Guévin, la «collaboration»,
que le projet de loi soit porteur de collaboration entre les ordres
professionnels, entre les différents corps de profession. Et je pense que c'est
dans ce sens-là qu'on pense que le libellé de cet article-là convient à la
réalité actuelle et va soutenir une collaboration entre informaticiens
et ingénieurs.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Mme Weil :
Mais je pense...
Le
Président (M. Bachand) : Oui, Mme la députée, oui.
Mme
Weil : Oui. M. le Président, il n'y a jamais eu de, comment
dire, critique à cet égard. Ce n'était vraiment pas ça, la discussion. C'était tout ce qui est insoupçonné, l'expertise
des uns et des autres. Et, comme je vous dis, on n'a pas pu mettre tout ça sur la place publique, alors
c'est pour ça qu'il y a eu des échanges et des discussions. Est-ce que tout le monde a fait partie de ces discussions? Je
ne sais pas, mais je pense que la ministre a l'obligation — surtout qu'elle est nouvelle dans le
dossier — l'obligation
de creuser à fond pour être sûr que la ministre est vraiment convaincue qu'il n'y a pas d'inquiétude et qu'elle n'a pas
d'inquiétude, et c'est ce que je demanderais. Tout le monde est rempli de
bonne volonté, mais on est dans des domaines
hautement techniques, surtout quand on arrive dans le secteur sur l'ingénierie
et les technologies de l'information, puis,
en plus, on arrive sur un dossier, d'un point de vue économique, extrêmement
important. Puis on ne veut pas faire d'erreur. Alors, c'est par précaution que je
demanderais à la ministre de se pencher sur la question.
Le Président (M. Bachand) : Merci. S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que le sous-amendement est adopté?
Des voix :
Rejeté.
Le
Président (M. Bachand) : Rejeté. Merci.
Mme Weil :
Sur division. C'est-à-dire que nous...
Le
Président (M. Bachand) : Sur division. O.K. Merci. Donc, on
continue. Je crois que Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce
avait un autre sous-amendement... amendement. Celui que vous nous faites
parvenir au début, avant quelques
suspensions, qui était un amendement qui deviendrait maintenant un
sous-amendement, parce que l'amendement de la ministre, on le croyait
adopté, puis, finalement, il y a eu consensus pour le rouvrir. Juste pour...
Mme Weil :
C'est ça. Donc, c'est par rapport à l'article 48. L'article 3 de la Loi sur les ingénieurs,
modifié par l'article 48 du projet de loi, est modifié par l'ajout
de l'alinéa suivant :
«Pour l'application
du paragraphe 2a du premier alinéa, sont exclus les ouvrages
réalisés :
«i) — petit i — sur
un établissement agricole;
«ii) sur un terrain
privé utilisé à des fins d'exploitation forestière telle que définie à
l'article 4 de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier.»
Alors,
ça prendrait... Donc, c'est de l'UPA, et c'est toute la discussion, pour ceux
qui étaient là lors de la consultation sur les ponceaux... je ne sais pas s'il y a
eu d'autres députés qui étaient là, donc, c'est des tout petits ponts sur
une ferme, là, et qui sont posés par le
fermier. Et donc tout le monde disait : Bien non, ce n'est pas inclus dans,
donc, la supervision des ingénieurs.
Alors,
je vais vous lire ce qui est écrit : «Les producteurs agricoles et
forestiers sont très nombreux à procéder à l'installation et à l'entretien de ponceaux annuellement. Pourtant, l'article 3,
alinéa 1, paragraphe [2°]
de la Loi sur les ingénieurs, tel qu'il serait modifié par l'article 48 du
projet de loi n° 29, prévoit que la réalisation d'un ouvrage, comme un
pont, implique certains actes réservés aux ingénieurs, sceller un plan,
surveiller les travaux, etc. Il s'agit là d'un resserrement important par
rapport aux règles actuelles. En effet, les travaux d'installation des ponceaux
dont le coût n'excède pas 3 000 $
sont présentement soustraits à l'obligation de produire un plan d'ingénieur. La
nouvelle mouture risque de poser
plusieurs problèmes en assujettissant désormais tous les ponceaux en milieu
agricole et forestier à l'obligation de faire l'objet d'un plan d'ingénieur».
Donc,
on comprend l'enjeu. À l'époque, tout le monde avait réagi de la même façon.
Donc, je demanderais à la ministre
quelle assurance peut-elle donner aux fermiers que ces ponceaux sont exclus,
justement, de ces obligations-là. Ça serait très coûteux pour les
fermiers, etc. Donc, c'est de comprendre l'intention ici de la ministre.
• (15 h 50) •
Le Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Avant de passer la parole à la
ministre, petite correction de forme, donc,
ça serait... on devrait lire «sous-amendement», et le sous-amendement
débuterait par : L'amendement à l'article 3 de la Loi sur les
ingénieurs. Ça va? Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme McCann :
Merci, M. le Président. Alors, M. le Président, encore une fois, je ne veux pas devancer l'évolution des travaux, mais je vais simplement mentionner à la députée de
Notre-Dame-de-Grâce, pour la rassurer, que, dans les amendements
que nous avons déposés et qu'elle a en main, elle va voir un amendement
qui se penche sur cette question
très clairement et pas très loin dans ces amendements,
deux articles plus loin, et elle va voir qu'il y a une réponse là. Évidemment,
il faut attendre de l'évoquer ici en session, mais la réponse est claire.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la députée, s'il vous
plaît.
Mme Weil :
Donc, on sera satisfait, c'est ça, par l'amendement? Très bien. Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Donc, j'ai un
sous-amendement devant moi. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Est-ce
qu'on doit voter sur...
Mme Weil :
Excusez-moi, M. le Président, le garder en suspens jusqu'à tant qu'on fasse
l'autre amendement ou...
Le Président (M. Bachand) : Bien, c'est parce qu'il faut continuer. Ça
prendrait un consentement. Parce que ça bloquerait tout, là, sur
l'article.
Mme Weil :
O.K. On pourra toujours amener un autre amendement.
Le
Président (M. Bachand) : Pardon?
Mme Weil :
On pourra toujours faire un autre amendement.
Le Président (M. Bachand) : Oui. Mais là c'est parce que j'ai un
sous-amendement devant moi, je dois en disposer ou j'ai besoin d'un...
Mme Weil :
Très bien. Non, ça, je comprends.
Le
Président (M. Bachand) : ...ou un
consentement pour le retirer. Consentement?
Mme Weil :
Le retirer.
Le Président (M. Bachand) : Consentement pour le retirer? Merci. Alors, on
est maintenant de retour à l'article 48, remplacement de
l'article 3 de la loi. C'était l'amendement de la ministre. Est-ce qu'il y
a d'autres interventions? Une fois, deux fois, trois fois? S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Bachand) : Merci. O.K. Parfait. Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme McCann :
Alors, merci, M. le Président. L'article 3.2 :
«Le gouvernement
peut, par règlement :
«1° exclure un
ouvrage de l'application de l'article 3, dans les cas et aux conditions
qu'il détermine;
«2°
déterminer tout autre ouvrage auquel se rapportent les activités
professionnelles visées au premier alinéa de l'article 2, dans les
cas et aux conditions qu'il détermine.
«Le
gouvernement doit, avant de prendre un tel règlement, consulter l'Office des
professions du Québec et l'ordre.»
Alors,
M. le Président, je retrouve ma note. L'article 3.2 proposé par le projet
de loi prévoit la possibilité pour le gouvernement d'exclure ou d'inclure par règlement
un ouvrage de la réserve d'activité de l'ingénieur prévue à l'article 2
de la Loi sur les ingénieurs proposé, dans
les cas ou aux conditions qu'il détermine après avoir consulté l'OPQ et l'OIQ.
Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce,
s'il vous plaît.
Mme Weil :
Donc, c'est toutes ces questions de surveillance, donc l'Ordre des ingénieurs
qui... Donnez-moi quelques minutes.
Des voix :
...
Le
Président (M. Bachand) : Donc, on va suspendre quelques
instants. Merci infiniment.
(Suspension de la séance à
15 h 55)
(Reprise à 15 h 57)
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. À
l'ordre, s'il vous plaît! Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme
Weil : Oui. M. le Président, donc, on revient à toute la discussion qu'on a eue ce matin. L'inquiétude que causent ces deux articles, on l'a vu ce
matin, avec les architectes, donc, c'est que le gouvernement puisse, par règlement, retirer, donc, un ouvrage, la construction d'un bâtiment, mais sans
connaître les contours de tout ça. Alors, je vous lis, c'est l'Association
des firmes de génie-conseil, donc, que c'est très préoccupant de voir cette possibilité,
pour le gouvernement, de prendre un règlement pour inclure un
ouvrage ou l'inclure... Et c'est sûr que les gens demandent que... Bon, il
y a la consultation, il y a
une consultation qui est faite, donc, avec l'ordre et l'office,
mais la préoccupation demeure. Je voulais tout simplement le
souligner, donc, comme on a discuté ce matin.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Alors donc, nous allons passer maintenant à l'article 67.1, mais je dois
demander... on doit suspendre l'article 48, cependant. Donc, est-ce qu'il
y a consentement pour suspendre 48 afin de
pouvoir étudier l'article 67.1? Consentement. Parfait. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : C'est parce qu'on change d'article, donc on suspend
temporairement 48, mais on y revient immédiatement après, oui.
Mme
McCann : Excusez-moi. On
suspend l'article, oui, excusez-moi. Oui, merci, M. le Président. Donc, l'article 67... amendement, voilà. 67.1.
Alors : Insérer, après l'article 67 du projet de loi, ce qui
suit :
«Édiction du règlement
concernant les ouvrages exclus de l'application de l'article 3 de la Loi
sur les ingénieurs.
«67.1. Le règlement
concernant les ouvrages exclus de l'application de l'article 3 de la Loi
sur les ingénieurs, dont le texte figure au présent article, est édicté.
«Règlement concernant les ouvrages exclus de
l'application de l'article 3 de la Loi sur les ingénieurs.
«1. Sont
exclus de l'application de l'article 3 de la Loi sur les ingénieurs les
ponceaux qui satisfont aux exigences suivantes :
«1° ils sont situés en milieu agricole ou en territoire
forestier du domaine privé;
«2° ils ne
sont pas situés sur un chemin ouvert à la circulation publique des véhicules
routiers ou sur tout autre terrain où ces véhicules sont autorisés à
circuler;
«3° la superficie du bassin versant en amont de
leur localisation est inférieure à 100 hectares;
«4° la largeur de leur conduit est égale ou
inférieure à 1,2 mètre ou, s'ils en ont plusieurs, la largeur cumulée
n'excède pas 1,2 mètre.»
Cet
amendement prévoit l'édiction du règlement concernant les ouvrages exclus de
l'application de l'article 3 de
la Loi sur les ingénieurs, pris en application du paragraphe 1° du
premier alinéa de l'article 3.2 de la Loi sur les ingénieurs
proposé. Merci, M. le Président.
• (16 heures) •
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil : Oui. Je demanderais à la ministre
pourquoi la ministre choisit de procéder par règlement,
et non de la façon que l'UPA avait proposée. Je veux juste comprendre la
réflexion qu'il y a eu derrière ça. Au lieu de le mettre dans
la loi, on procède par règlement.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre.
Mme
McCann : M. le Président, je pense, c'est un aspect très technique, et il y a eu beaucoup de
représentations concernant les ponceaux. C'est une grande préoccupation
puis, effectivement, on veut y répondre.
Mme Weil : Parce
que c'est technique et, parce que
c'est intéressant, quand même, même si c'est très technique, ça nous avait frappés. Moi, ça me ferait plaisir
s'il y a quelqu'un qui peut expliquer un peu les réflexions qu'il y
avait derrière ça. Pourquoi cette décision de passer par règlement?
Mme McCann : Pourquoi cette question...
Mme Weil : Pourquoi cette
option? Je comprends qu'il y a plus de flexibilité, mais quels sont les types
de circonstance qui font en sorte que le règlement est plus adapté à la réalité
du terrain que de procéder par la loi?
Mme
McCann : Alors, M. le Président, avec votre consentement, je donnerais la parole à une représentante,
là, de l'office.
Le Président (M.
Bachand) : Oui.
Mme Guévin
(Roxanne) : Bien,
effectivement, c'est une discussion qui a été faite dans le cadre du comité sur
les établissements agricoles, qui a été mis en place, là, où participaient
notamment le MAPAQ, l'UPA, l'Ordre des ingénieurs.
La différence principale entre l'amendement... bien, le sous-amendement qui était
proposé tout à l'heure, où on fonctionnait,
là, via la loi, c'est que la portée ne serait pas la même dans les deux cas. Le
sous-amendement proposé, là, exclut tout ouvrage de deux... de l'article visé à
2a, effectué sur un établissement agricole ou sur un terrain, là,
d'exploitation forestière. Donc, c'est beaucoup plus large que les
ponceaux simplement.
Il
y a différentes structures, là, qui sont visées par la Loi sur les ingénieurs.
Si on pense, par exemple, aux pipelines, ce ne serait, selon nous, pas,
là, une conséquence souhaitable qu'un pipeline, dans la mesure où il passe sur
une terre agricole, bien, il ne soit pas
visé par la Loi sur les ingénieurs, puisqu'il s'agit d'un ouvrage dangereux
pour le... dont la construction, là, doit être conçue par un ingénieur
pour en assurer la sécurité.
Donc,
l'objectif était de circonscrire suffisamment la portée de l'exclusion pour que
seuls les ponceaux qui répondent à
certaines caractéristiques, puis ces caractéristiques-là ont été discutées dans
le cadre du comité, donc, seuls ceux-là
soient exclus pour éviter de mettre en danger la sécurité et la santé du
public. Donc, l'amendement proposé, là, précise notamment est-ce que le public a accès au terrain en question.
Si c'est le cas, bien, nous, on veut s'assurer que l'ouvrage soit conçu correctement pour éviter que
le public puisse pâtir éventuellement d'un défaut dans la fabrication de
l'ouvrage.
Et
puis il a également, là, été décidé de mettre des critères de grandeur, parce
que les fameux ponceaux, oui, ça peut être
des petits, on en voit souvent, là, quand on se promène le long des routes ou
le long des champs, des petits tuyaux, là, qui permettent aux ruisseaux de s'écouler, mais si on pense à une bretelle
d'autoroute, par exemple, bien, ça peut être des ouvrages qui font plusieurs mètres de largeur et d'ouverture. Donc, ça,
ce sont des ouvrages, là, dont la conception est très complexe.
Et nous, ce qu'on
comprend notamment des discussions qu'on a eues en parallèle avec le ministère
de l'Environnement, c'est qu'eux constatent
beaucoup de défauts dans la conception de ces ouvrages-là, qui peuvent conduire
à des problèmes importants d'inondation, par
exemple, de refoulement, etc. Donc, c'est important, à partir d'une certaine taille, que ces ouvrages-là soient conçus
correctement par un ingénieur. Mais on était d'accord que des ouvrages plus
petits... donc on proposait 1,2 mètre
d'ouverture, une certaine dimension de bassin versant pour assurer une cohérence
aussi entre les critères. Donc, c'est les
critères qui sont proposés pour qu'au final seuls les ponceaux dont la
conception ne met pas en jeu la sécurité du public, là, puissent être
faits sans un ingénieur.
Mme
Weil : J'aurais une autre question. Donc, actuellement, comment...
qu'est-ce qui se fait? Donc là, on vient clarifier un domaine qui n'avait
peut-être pas nécessairement beaucoup de clarté, et on va procéder par
règlement avec différents ministères,
partenaires, notamment le MAPAQ, puis vraiment regarder différentes situations
pour voir quand est-ce qu'on a besoin
de la supervision, donc, d'un ingénieur. Actuellement, c'est quoi, la pratique
sur le terrain?
Mme
Guévin (Roxanne) : La
pratique, dans la loi actuelle, il y a une balise de 3 000 $ qui est
inscrite à la loi actuelle.
Mme Weil :
Pardon?
Mme
Guévin (Roxanne) : La balise
de la loi actuelle, c'est 3 000 $. Donc, les ouvrages à plus de
3 000 $, là, doivent être faits par un ingénieur. Puis nous,
ce qu'on comprend, c'est que les dimensions proposées correspondent à peu près,
là, à des coûts similaires. Donc, l'objectif était de reproduire ce qui est
prévu dans la loi actuelle. Mais ma collègue souhaite compléter, je crois.
Le
Président (M. Bachand) : Oui, maître.
Mme Imreh
(Ariane) : Peut-être juste compléter, si vous me permettez. Il y a
aussi un choix légistique, pourquoi on procède par un véhicule réglementaire
plutôt que dans la loi, c'est qu'il s'agit d'une norme extrêmement précise et technique. Donc, ça s'inscrit beaucoup
mieux dans un règlement qui nous permet une certaine souplesse et une
certaine évolution au fil du temps, puisque
ce sont vraiment des critères très, très techniques et sur
lesquels l'ensemble des partenaires autour la table, MAPAQ, les deux
ordres, ingénieurs et architectes, qui étaient aussi sur le comité agricole,
s'entendaient, l'UPA en grande partie également, peut-être pas pour la grandeur, là, des tuyaux, là, ils auraient peut-être aimé
avoir quelque chose de plus grand, mais c'est toujours
dans un esprit de souci pour la sécurité du public que ça a été pensé
par les partenaires.
Et, même s'ils ne
faisaient pas partie de la table, on a également consulté l'Ordre des
ingénieurs forestiers du Québec, qui était à l'aise, justement, avec les
critères établis ou proposés dans ce règlement-là, en milieu forestier du
domaine privé.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Mme la députée.
Mme Weil :
Bien, ça va, merci.
Le
Président (M. Bachand) : Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons mettre l'amendement introduisant le nouvel article 67.1 aux
voix. Est-ce que l'amendement est adopté? Adopté. Merci beaucoup.
Avec votre consentement,
on va revenir à l'article 48. Ça va? Alors, Mme la ministre, s'il vous
plaît.
Mme McCann : Oui. Alors, merci, M. le Président. L'article 3.3 :
«L'ingénieur doit signer et sceller tout plan et tout devis se
rapportant à un ouvrage visé à l'article 3 qu'il a préparés.» Merci, M. le
Président.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions?
(Consultation)
Le
Président (M. Bachand) :
Est-ce que vous aimeriez un temps de suspension,
Mme la députée? Non? Ça va? O.K.
Mme Weil : ...
Le Président (M.
Bachand) : Ça va? Parfait. Oui?
Mme McCann : J'aurais juste une
précision à apporter pour l'article.
Le Président (M.
Bachand) : Allez-y, Mme la ministre.
Mme McCann : Alors, ça prévoit,
évidemment, une obligation à des fins de protection du public, donc, que
l'ingénieur signe et scelle ses avis. Cette disposition reprend, avec
modifications, l'article 25 de l'actuelle Loi sur les ingénieurs. Alors,
c'est une précision que je voulais apporter.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? Sinon, on va changer de sujet, Autorisation d'exercice
des activités professionnelles, mais on doit suspendre à nouveau l'article 48.
Est-ce qu'il y a consentement pour suspendre 48? Ça va? O.K. Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme McCann : Oui. Alors, nous passons à l'article 49.
Une petite minute. Le remplacement de l'article 10 de la loi. Donc : Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 9, de l'article 10.
«10. Le conseil d'administration doit prendre un
règlement en application du paragraphe hdu premier alinéa de l'article 94 du Code des professions afin
de déterminer, parmi les activités professionnelles réservées à l'ingénieur,
celles que peuvent exercer les technologues professionnels dont la compétence
relève d'une technologie du génie.»
L'article 49 du projet de loi prévoit que l'Ordre
des ingénieurs du Québec doit adopter un règlement afin de déterminer, parmi les activités professionnelles réservées à l'ingénieur, celles que
peuvent exercer les membres de l'Ordre des
technologues professionnels du Québec dont la compétence relève d'une technologie du
génie. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? Mme
la députée.
• (16 h 10) •
Mme Weil : ...c'est comme une disposition miroir à celui de
ce matin qui vient les rassurer. C'était leur seule demande, donc on
répond à leur demande. On est bien contents. Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. S'il
n'y a pas d'autre intervention, Mme la ministre, vous avez la parole.
Mme McCann : Oui. Alors...
Le Président (M.
Bachand) : ...49, consentement pour suspendre 49?
Mme McCann : Oui.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Et maintenant c'est l'article... un amendement 72.1.
Mme
McCann : Oui. Alors, oui, M. le Président, donc, l'article 72.1 : Le conseil d'administration de
l'Ordre des ingénieurs du Québec doit
prendre le règlement prévu à l'article 10 de la Loi sur les ingénieurs,
édicté par l'article 49 de la présente loi, au plus tard un an
après l'entrée en vigueur de la présente loi.
Ce sont les
mêmes commentaires, évidemment, que pour l'Ordre des architectes. Cet amendement
vise à prévoir qu'un règlement que les conseils d'administration de l'Ordre
des architectes du Québec et de l'Ordre des ingénieurs du Québec doivent prendre en
application du paragraphe h du premier alinéa de l'article 94 du Code des professions afin de déterminer, parmi les activités réservées à l'architecte ou à
l'ingénieur, celles que peuvent exercer les technologues professionnels dont la compétence relève d'une
technologie du génie, dans ce cas-ci, doit être pris au plus tard un an après
l'entrée en vigueur de la loi. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : O.K. Je vais suspendre quelques instants juste pour
une petite vérification. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 12)
(Reprise à 16 h 15)
Le Président (M.
Bachand) : Bon, on continue. À l'ordre, s'il vous plaît! Alors,
consentement pour revenir à l'article 48, s'il vous plaît? Ça va. Mme la
ministre.
Mme
McCann : Oui, merci, M. le Président. Alors, article 48, article 4,
remplacement de l'article 4.
Donc,
à l'article 48 du projet de loi, supprimer, dans l'article 4 de la
Loi des ingénieurs proposé, «faire des mesurages et des tracés ni».
Cet
amendement vise à effectuer une modification de concordance avec les activités
réservées à l'ingénieur au paragraphe 5° du premier alinéa de
l'article 2 de la Loi sur les ingénieurs proposé. Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup.
Interventions? Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil :
Non, pas de...
Le Président (M. Bachand) : Pas d'intervention. S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci beaucoup. Droit
préservé, article 48. Mme la députée... Mme la ministre, pardon
Mme
McCann : Merci, M. le Président. Donc, article 48, article 5 : À l'article 48 du projet de
loi et dans l'article 5 de la Loi sur les ingénieurs proposé :
1° remplacer le
paragraphe 4° par le suivant :
«4°
empêcher un propriétaire, un entrepreneur, un chef de chantier ou un
contremaître de coordonner des travaux»;
2° remplacer, dans le
paragraphe 10°, «dans un» par «pour le compte d'un»;
3° ajouter, à la fin,
les paragraphes suivants :
«11°
empêcher une personne de contribuer, à titre de salarié et sous la supervision
d'un ingénieur, à la préparation ou
la modification d'un plan, d'un devis, d'un rapport, d'un calcul, d'une étude,
d'un dessin, d'un manuel d'opération ou d'entretien, d'un plan de
déclassement ou d'un cahier des charges;
«12° empêcher une
personne d'exercer ses activités à l'égard de véhicules dont la conception, la
construction ou la fabrication sont encadrés
par des lois, des règlements ou des normes sous la responsabilité de Transport
Canada;
«13° empêcher une
personne d'exercer ses activités en informatique;
«14° empêcher une
personne chargée de l'application d'une loi d'exercer une fonction qui y est
déterminée.»
Alors, cet amendement
vise :
1° à préciser à quel
titre agissent un propriétaire, un entrepreneur, un chef de chantier ou un
contremaître;
2° préciser que les
activités d'enseignement et de recherche ne sont pas limitées à l'intérieur des
murs d'un établissement d'enseignement;
3°
reprendre l'exclusion visant un salarié prévu au paragraphe j de
l'article 5 de l'actuelle Loi sur les ingénieurs;
4°
ajouter une exclusion à l'égard des personnes qui exercent des activités à
l'égard de véhicules encadrés par Transport Canada : aviation,
transport ferroviaire, transport maritime, transport routier;
5° ajouter une exclusion à l'égard des personnes qui
oeuvrent en informatique; et
6°
utiliser une terminologie plus large et mieux adaptée au corpus législatif pour
désigner un inspecteur, un vérificateur,
un enquêteur ou toute autre personne chargée d'exercer des fonctions prévues
dans une loi. Merci, M. le
Président.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup,
alors donc, on va suspendre encore quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à
16 h 19)
(Reprise à 16 h 21)
Le Président (M. Bachand) : Alors, à
l'ordre, s'il vous plaît! Merci. La commission
reprend ses travaux. Alors donc, l'amendement a été adopté. Il y a des
questionnements et commentaires sur l'article 4. Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Des voix :
...
Le
Président (M. Bachand) : Mme la députée,
allez-y.
Mme
Weil : Écoutez, donc
on revient sur l'article 4, hein, c'est ça? Le paragraphe... Il y a un
commentaire, c'est de l'Ordre des ingénieurs, à la
page 14 de leur mémoire, qui dit, bon : «L'ordre croit qu'une
énumération précise des documents
d'ingénierie dont la préparation ou l'approbation relève de l'ingénieur ne
permettra pas à la Loi sur les ingénieursde suivre l'évolution
des pratiques de conception en ingénierie : les maquettes numériques
remplacent les plans en deux dimensions et
seront elles-mêmes remplacées par d'autres documents d'ingénierie. Dans
l'esprit du projet de loi voulant assurer à la Loi sur les ingénieurs une
certaine pérennité — ça
a pris, je pense... je pense qu'il n'y a pas eu de modification à cette loi ou de réouverture de la
loi depuis les années 1960 — dans l'esprit du projet de loi voulant
assurer à la Loi sur les ingénieurs
une certaine pérennité, certains ajustements devraient être apportés auxdispositions
portant sur les documents d'ingénierie.
«Il
pourrait être plus simple de remplacer, aux paragraphes pertinents de
l'article 2 et à l'article 4, les énumérations de documents par l'expression "documents d'ingénierie"
et de définir ceux-ci comme étant : un plan, un devis, une maquette numérique, un rapport, un calcul, une étude, un
dessin, un manuel ou une procédure d'opération ou d'entretien, un plan de
déclassement, un cahier des charges, un plan de levage, une analyse de risques
technologiques ou un document de même nature.
«Cela
permettrait d'inclure des documents d'ingénierie ayant la même finalité que
ceux qui sont mentionnés plus haut,
par exemple un schéma de tuyauterie et d'instrumentation d'un procédé à
l'échelle industrielle qui est, en quelque sorte, le plan du procédé.»
Donc, cette
recommandation, l'office l'a vue, la ministre a sûrement vu ça dans la suite
des recommandations. Donc, c'est de
voir quelle est la réaction, peut-être, de l'équipe de la ministre, par rapport à cette
suggestion, pour que ça soit vraiment pérenne, parce qu'on n'ouvre pas
souvent ces lois-là, certainement pas la Loi sur les ingénieurs.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme
McCann : Alors, M. le Président, avec votre consentement, on va donner
quelques explications à la députée de Notre-Dame-de-Grâce... de l'Office
des professions, excusez-moi.
Le Président (M.
Bachand) : Mme Guévin, oui.
Mme Guévin (Roxanne) : Bien, est-ce
que je peux formuler une question d'abord? Je comprends que votre question concerne la définition des documents
d'ingénierie dans la loi. Je comprends, par ailleurs, qu'on était à l'étude de
l'article 5 de la loi qui vise plutôt,
là, les protections de droits. Donc, c'est deux sujets distincts, mais avec le...
Pardon?
Mme McCann : 4.
Mme Guévin (Roxanne) : Ah! d'accord.
O.K.
Mme
McCann : M. le Président,
qu'on se comprenne, là, tout le monde ensemble, là, nous avons adopté
l'article 4...
Le Président (M.
Bachand) : L'amendement.
Mme
McCann : ...l'amendement,
excusez-moi, de l'article 4, et nous avons procédé avec l'article 5. Mais
il y a une demande de l'opposition,
et je comprends, une demande, juste pour clarifier, pour Mme Guévin, une
demande de l'opposition d'apporter des commentaires sur
l'article 4, et j'en comprends, l'article 2, même.
Mme Weil : ...l'article 4
n'a pas été adopté.
Mme McCann : Non, l'amendement.
L'amendement a été adopté.
Mme Weil : Juste
l'amendement. Oui.
Mme McCann : Oui. Voilà.
Mme Weil : Donc, on revient
sur l'article 4. Donc, une question que j'aurais posée de toute façon.
Le Président (M.
Bachand) : Exactement.
Mme McCann : D'accord. D'accord,
merci.
Mme Guévin
(Roxanne) : Merci pour la
précision. Pour ce qui est, là, de la définition des documents d'ingénierie, c'est effectivement une question qui a été abordée
avec l'Ordre des ingénieurs. Nous, on a fait l'étude de leur proposition puis
on a conclu que la liste qui est proposée dans le projet de loi, là, c'est
vraiment ces documents-là qui doivent être signés par un ingénieur, là, pour assurer la protection du public.
Notamment, la question des maquettes numériques, là, a été beaucoup discutée
avec l'Ordre des ingénieurs. La loi proposée vise nommément les plans et devis,
entre autres.
Nous, ce
qu'on comprend, c'est qu'en vertu notamment de la loi sur les technologies de
l'information, cette loi-là, au
Québec, là, contient déjà des dispositions, et ma collègue juriste pourra
compléter, qui viennent établir l'équivalence entre un document de nature informatique ou un document qui n'est pas de
nature informatique. Donc, selon nous, c'était des dispositions qui pouvaient s'appliquer également pour que le plan,
peu importe son support, qu'il soit informatique ou qu'il soit un
support traditionnel, puisse être visé par la loi. Peut-être que ma collègue
veut compléter.
Le Président (M.
Bachand) : Oui, maître, allez-y.
Mme Imreh
(Ariane) : Alors, tout à
fait. Alors, dans notre compréhension, tel que libellé, ce qui est proposé,
pour l'article 4, est aussi suffisamment large pour inclure ce type de
support là, que ce soit une maquette, que ce soit quelque
chose d'informatique, que ce soit un dessin. Donc, faire une liste, si vous me
permettez, une liste, un peu, d'épicerie, là,
est-ce que, vraiment, c'est pertinent légistiquement, alors que déjà tout nous
semble être couvert, là, notamment avec la loi sur les technologies de
l'information?
Le
Président (M. Bachand) : Merci.
Mme
Weil : Donc, je
comprends, parce qu'évidemment ces mémoires ont été écrits il y a un an, plus
qu'un an, peut-être, mais là vous
avez eu des discussions, de toute façon, avec l'Ordre des ingénieurs, c'est ce
que je comprends, puis il y a comme un genre de consensus, ou une
orientation commune, ou ils sont satisfaits avec la formulation. Moi, je n'ai pas consulté l'Ordre des ingénieurs
sur ça, mais j'imagine que, si vous avez travaillé avec eux, vous vous
êtes entendus avec un certain vocabulaire, peut-être, ou inclusion, ou
exclusion.
Mme Guévin
(Roxanne) : Je peux compléter. Il y aurait eu un souhait de la part de
l'Ordre des ingénieurs, là, que les
documents visés soient plus larges. Il y a souvent un souhait d'élargissement,
là, dans le but de viser le plus de documents
possible. Nous, on souhaite essentiellement éviter, là, des effets pervers, par
exemple, là, en visant des documents qui doivent être signés par d'autres
professionnels que simplement un ingénieur, par exemple. Et, comme le disait ma
collègue, là, un des effets pervers aussi
d'une liste d'épicerie trop détaillée, c'est que ça peut nuire à l'évolution de
la loi dans le temps, puisque ce qu'on appelle d'un nom x aujourd'hui, bien,
peut-être que, dans 10 ans, on va appeler ça autrement. Donc, en y allant avec une description
plutôt englobante des types de document, bien, nous, on pense que ça va
mieux survivre à l'évolution dans le temps.
Mme Weil :
Merci.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup, Mme la députée. Donc,
nous retournons à l'amendement à l'article 5,
amendement que la ministre a lu précédemment. Commentaires sur l'amendement?
Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil :
Attendez. Est-ce qu'on peut suspendre?
Le
Président (M. Bachand) : Oui, on va suspendre quelques
instants. Merci infiniment.
(Suspension de la séance à
16 h 29)
(Reprise à 16 h 35)
Le Président (M. Bachand) : À
l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. Je cède maintenant la parole à la députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il
vous plaît.
Mme
Weil : Oui. Alors, je
pense que je vais demander à la ministre... On va y aller paragraphe par paragraphe pour bien comprendre l'orientation qui a été choisie, à la lumière des commentaires qui ont été faits dans les différents mémoires parmi différents groupes. Je pense, c'est la façon la plus
facile d'y aller, donc, et que la ministre puisse me dire, dans chacune des instances, qu'est-ce
qui a changé, qu'est-ce qui n'a pas changé, si c'est satisfaisant et le
pourquoi, donc, concernant la
préservation des droits de certains professionnels par rapport aux commentaires
qui ont été faits lors de la consultation.
Le
Président (M. Bachand) : Parce que je n'ai pas vraiment compris
si c'était une...
Mme
Weil : Donc, on peut
aller, 48.1., remplacer le paragraphe 4° par le suivant. Donc,
qu'est-ce qui change ou pourquoi?
Donc : «4° empêcher un propriétaire, un entrepreneur, un chef de chantier
ou un contremaître de coordonner des
travaux». Des fois, c'est de comprendre d'où ça vient. Est-ce que c'est un
changement profond ou c'est tout simplement... Ça peut être quelqu'un
d'autre aussi qui l'explique, quelqu'un qui a travaillé cette dimension du projet
de loi, parce qu'encore une fois c'est très technique, puis de se faire le suivi
de tout ça par rapport à il y a un an puis de toutes les discussions qui ont eu lieu, moi, je
serais à l'aise avec ça, c'est juste pour comprendre la vision derrière ça, là.
Puis est-ce que c'est un grand changement ou c'est un détail? Parce que
j'imagine qu'il y a eu des discussions avec l'Ordre des ingénieurs,
certainement.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la ministre.
Mme
McCann : M. le Président, l'esprit, c'est vraiment de permettre aux
gens qui travaillent actuellement de poursuivre
leur travail mais sous la surveillance, évidemment, des ingénieurs. Mais la
députée de Notre-Dame-de-Grâce fait
une bonne suggestion, je vais donner la parole, avec votre consentement, à
l'Office des professions, qui a participé activement aux travaux.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Maître, oui.
Mme Imreh (Ariane) :
Certainement, M. le Président. La modification proposée en remplacement du
paragraphe 4° en est un plus de
choix de termes. «Empêcher un
propriétaire, un entrepreneur, un chef de chantier ou un contremaître de coordonner des travaux», nous l'avons déjà dans
l'actuelle Loi sur les ingénieurs à 5i. On l'a toujours reconduit à travers
l'évolution des différents projets de loi qui se sont présentés.
Nous avons proposé...
la ministre a proposé un amendement dans la mesure où le terme qui était
utilisé à l'article 5 proposé traitait du surintendant. Or, l'Office québécois de la langue française nous suggère d'utiliser, avec plus de justesse, le terme «chef de chantier». Et «agir
à ce titre» manquait peut-être de précision, c'était de coordonner des travaux sur le chantier. Donc, on conservait
l'esprit de ce qui est actuellement appliqué par la loi et sur les différents
chantiers.
Par
ailleurs, il y a eu un petit ajustement dans le paragraphe 10°. Certaines représentations ayant été faites à
l'effet que limiter à «dans un
établissement», c'était peut-être un peu restrictif puisque parfois certains
travaux se font pour le compte d'un
établissement à l'extérieur de l'établissement d'enseignement. Alors, c'est
plus une question d'ajustement.
En
ce qui concerne le paragraphe 11°, qu'il est proposé d'ajouter à
l'article 5, c'est encore une fois la reconduction d'un article qui
est actuellement dans la Loi sur les ingénieurs, le 5j, qui avait été,
d'ailleurs, répété dans le p.l. n° 77 et n° 49. Cet article-là ou ce paragraphe-là permet de
traduire l'organisation actuelle du travail. Et évidemment, c'est limité
à la préparation ou la modification d'un
plan, d'un devis, toujours sous la supervision d'un ingénieur, qui demeure
responsable du dossier.
Donc,
c'est toute l'équipe qui travaille autour de l'ingénieur qui peut contribuer à
la finalisation de son plan ou de ses devis. On a fait la même chose ce
matin dans la Loi sur les architectes, où on a proposé également le même type d'exclusion pour permettre aux équipes de travail
de continuer à contribuer avec le professionnel, par exemple, le dessinateur, le designer. Évidemment, on ne parle
pas ici d'activités qui pourraient être à risque, comme par exemple, la
surveillance, on parle vraiment des travaux au niveau des plans... contribution
aux plans et aux devis, etc.
• (16 h 40) •
Mme
Weil : ...par rapport à l'intervention du Syndicat de la
fonction publique et parapublique du Québec, on répond à leurs demandes?
Mme
Imreh (Ariane) : On répond, effectivement, M. le Président, aux
préoccupations qui ont été soulevées tant par le syndicat canadien que
par le SFPQ puis le MSBQ, puis Hydro-Québec aussi nous avaient exprimé des
craintes que ce ne soit pas cristallisé dans
la loi, cette possibilité. Et évidemment, comme je vous l'ai mentionné tout à
l'heure, si on ne cristallisait pas
ça dans la loi, qu'est-ce qu'on pourrait faire? Est-ce que ces gens-là se
retrouveraient soudain en exercice illégal alors qu'ils contribuent
depuis toujours et c'est l'organisation du travail? Serions-nous obligés, à ce
moment-là, d'adopter des règlements d'autorisation d'actes pour le dessinateur,
le designer?
C'est
aussi pour éviter ça qu'on reconduit 5j, qui, somme toute, fonctionne très
bien. Et je pense qu'il y avait des inquiétudes à l'égard de reconduire
5j, notamment de la part de l'Ordre des technologues professionnels, mais c'est
important de comprendre que ceux-ci vont
pouvoir se faire autoriser des actes qui sont beaucoup plus complexes, beaucoup
plus à risque, d'une manière beaucoup plus autonome.
Notamment,
prenons l'exemple de la surveillance ou peut-être même la signature de certains
plans pour certains ouvrages ou bâtiments. Alors, ça, c'est... on le
verra, comment ça sera déployé dans les futurs règlements d'autorisation
d'actes à leur égard. Donc, voilà les raisons pour lesquelles on l'a introduit.
Par ailleurs, le 12°,
on a introduit le 12° à l'égard des personnes qui sont... qui exercent des
activités dans les véhicules qui sont
encadrés par les normes et sous la responsabilité de Transports Canada
puisque... Et, là-dessus, probablement
que Mme Guévin va pouvoir vous faire peut-être un petit peu l'historique.
En ce moment, tel qu'il était prévu dans le projet de loi n° 29
initialement, avant qu'on procède à certains amendements, il y avait une
distinction entre ce qui est fixe et mobile. Or... et ça, ça venait... on s'est
inspirés du rapport, le GERLI, là, le Groupe expert sur la révision de
la Loi sur les ingénieurs, ce rapport-là qui a sorti en 2007 et sur lequel
s'est basé toute l'actualisation, là, de la
loi au fil du temps et des projets de loi. Et c'est le GERLI qui avait suggéré une définition de ce
qui est une structure fixe par
rapport à mobile, justement, pour
écarter tout ce qui peut être quelque
chose de mobile, avion, véhicule
automobile, etc. Et c'est sûr que l'Ordre des ingénieurs trouvait difficile
d'application la définition telle que proposée dans le projet de loi et qui s'appuyait sur le GERLI. Ils nous ont
soulevé quelques préoccupations au niveau de l'application. Donc, comme
on a enlevé la distinction «fixe», «mobile» dans les articles... à
l'article 48, qui modifie 3 de la Loi sur les ingénieurs, il a fallu, par contre, faire, si vous voulez,
l'équivalent de ce qu'on avait et ce qui semblait... et qui répond d'ailleurs
aux préoccupations qui avaient été
soulevées par l'industrie navale et aéronautique à l'époque du projet de loi
n° 49, où il n'y avait pas de
distinction entre fixe et mobile. Puis c'est pour ça qu'on a mis «fixe» et
«mobile» après dans le 401 et dans le 29.
Donc, on est venus
pointer plus précisément ce secteur-là afin de répondre aux préoccupations de
chacun des partenaires et de créer un
équilibre puisque c'est déjà quelque chose qui est extrêmement normé.
Notamment, Transports Canada va
certifier des délégués à l'approbation de la conception d'avions. Il y a un
processus de contrôle qui est conforme à l'OACI, la même chose pour l'industrie navale, Transports Canada en est
responsable. Il y a également des sociétés de classification. Alors, on voit vraiment qu'il y a tout un corpus ou des
normes internationales qui s'appliquent, entre autres.
Et,
par ailleurs, si je continue sur le paragraphe 13° que nous suggérons
d'ajouter par amendement, eh bien, là, ça vient vraiment, je crois, répondre aux préoccupations de toutes les
personnes qui oeuvrent dans le domaine de l'informatique. Alors, on dit que ça n'a pas pour effet d'empêcher
une personne d'exercer ses activités en informatique. Donc, ça embrasse,
je crois, toutes les préoccupations qu'on avait sur les logiciels, dans les
ouvrages, etc.
Et finalement le 14°, bien, c'est quelque chose
qui existe déjà, qui est dans la loi actuelle sous le paragraphe i,
qui était avec la personne qui surveille les
travaux et qui est contremaître. On l'a mis plus clairement dans un paragraphe
distinct avec un libellé plus actuel et qui correspond davantage à ce
qu'on a dans le corpus.
Alors, je ne
sais pas si Mme Guévin a peut-être des éléments supplémentaires à ajouter,
avec votre permission.
Mme Weil :
...14°, qu'est-ce qu'on vise ici exactement? «Empêcher une personne chargée de
l'application d'une loi d'exercer une
fonction qui y est déterminée», donc il y a une fonction qui est déterminée
dans la loi, mais à une autre personne ou... Qu'est-ce qu'on vise ici?
Mme Imreh
(Ariane) : Oui. Alors, si vous me permettez, il pourrait s'agir d'un
inspecteur qui est envoyé par la
Régie du bâtiment pour s'assurer de la conformité de certains bâtiments ou de
certains ouvrages. Il pourrait évidemment s'agir de gens, de fonctionnaires qui travaillent et qui oeuvrent en
qualité de l'environnement ou... Donc, ces personnes-là pourraient... Ils n'ont pas nécessairement le
titre d'inspecteur, ils peuvent s'appeler différemment, mais la loi prévoit
déjà qu'ils puissent inspecter
certains lieux pour s'assurer de la conformité à d'autres normes réglementaires
ou légales. Donc, cette exclusion-là
vient préciser que ces personnes-là peuvent, effectivement, s'assurer d'exercer
les fonctions qui sont prévues par leur mandat.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la députée.
Mme Weil :
Oui. J'ai une question qui nous a été posée. Donc, on mentionne, donc... Ça,
c'est dans... C'est le mémoire du
Syndicat canadien de la fonction publique. Donc, c'est à la page 13... 11,
excusez-moi. Donc, c'est... Alors, à la page 11. Donc, ils disent que «le
paragraphe 10° de l'article 5 modifié par le projet de loi prévoit
que rien dans la Loi sur les
ingénieurs ne doit "empêcher une personne d'exercer ses activités dans un
établissement d'enseignement, notamment celles liées à l'enseignement et à la recherche", mais reste muet
par rapport aux activités de recherche et développement dans les centres de recherche.» Et là ils
précisent : «Or, dans plusieurs centres de recherche publics, comme
l'Institut de recherche
d'Hydro-Québec, ou privés, dans le domaine de l'intelligence artificielle, de
l'aéronautique ou des biotechnologies, les
scientifiques effectuent des activités de R&D — recherche et développement — pour le développement de nouveaux matériaux, de concepts et d'algorithmes qui seront utilisés par la suite
dans des ouvrages ou des systèmes qui pourraient être touchés par la notion
de cycle de vie prévue à l'article 1.1.
«Cependant,
il est normalement entendu que le cycle de vie d'un équipement ou
d'un procédé doit débuter après que les activités de recherche et
développement aient été effectuées. Nous ne sommes pas convaincus que le projet
de loi respecte cette notion et jugeons qu'il devrait être précisé.»
Et la question,
donc : Est-ce que, dans les centres de recherche qui ne sont pas
des établissements d'enseignement...
pourront faire de la recherche sans être ingénieurs? C'est la question.
Le Président (M.
Bachand) : Mme Guévin.
Mme Guévin
(Roxanne) : Oui — avec
la permission... — la
loi actuelle ne prévoit pas d'exclusion spécifique pour les centres de recherche privés. Et puis, à
notre connaissance, là, ça ne crée pas de difficulté
dans l'organisation ou les activités régulières de ces centres-là. Par ailleurs, il y a des activités à haut risque de préjudice, là, qui peuvent être
effectuées dans ces centres privés là. Donc,
dans la mesure où ils font des activités qui sont visées par la loi à l'égard
des ouvrages qui sont également
visés, parce qu'il faut toujours se rappeler qu'il y a cette dynamique-là
dans la loi, certaines activités réservées à l'égard d'ouvrages
spécifiques, donc, si c'est vraiment ce que ces personnes-là font, nous, on
juge que c'est nécessaire pour la protection du public, là, que des ingénieurs
en aient la responsabilité et qu'une exclusion spécifique pour le milieu privé
viendrait, là, déréglementer de manière beaucoup trop large des activités à
risque de préjudice.
Le Président (M. Bachand) : Mme la députée.
Mme Weil : Très bien. Et j'aurais donc... Je vais tout de suite... J'aurais un sous-amendement à proposer. Donc, on prend une pause,
hein, du paragraphe 13?
Le Président (M.
Bachand) : Parfait, alors, on va suspendre les travaux quelques
instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 16 h 50)
(Reprise à 17 h 06)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! Merci. La commission reprend ses
travaux. Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce,
s'il vous plaît.
Mme Weil : Oui, excusez-moi, M.
le Président. Donc, j'ai un sous-amendement à déposer à l'article 48. L'amendement
a été envoyé, je comprends bien? Donc, je vais lire l'amendement.
L'amendement de l'article 48 du projet
de loi modifiant l'article 5
de la Loi sur les ingénieurs est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe 3, de la phrase qu'on appelle la phrase 13°, «empêcher une
personne d'exercer ses activités — avec un s — en informatique» par
la phrase suivante :
«13° empêcher
une personne d'exercer ses activités dans les domaines de l'informatique, du
génie logiciel, de l'intelligence
artificielle, incluant l'exercice de toutes professions ou corps de métiers
contribuant au développement logiciel.»
Donc, encore une fois, c'est dans le
contexte des consultations qu'on a eues, et les commentaires qui ont été
faits, et ça, c'est par... c'est le
groupe Coalition pour l'avenir de l'informatique.
Et je comprends que toutes ces préoccupations ont été partagées avec
l'office et le cabinet de la ministre de l'époque. Alors, ils disent : «De
plus, afin d'éviter toute ambiguïté dans l'application de la loi, les
paragraphes 4° et 8° du nouvel article 5 devraient faire l'objet de
précisions suffisantes afin de clairement exclure le génie logiciel et
l'informatique, tel que définis au présent mémoire.»
Et
il y avait aussi un autre commentaire ici, donc : «L'intelligence, ça
comprend aussi la science des données où on analyse des données sans
pour autant construire un logiciel. Cette exclusion explicite de l'intelligence
artificielle, à l'article 5, est
nécessaire pour parer à une interprétation trop large de l'article 2.» Et
ils continuent : «En effet, l'analyse de données d'un ouvrage comprenant un système basé sur l'intelligence
artificielle pourrait être considérée comme étant un cas particulier de
déterminer les paramètres ou bien effectuer des calculs.»
Et
donc il laisse les articles, article 2, alinéa 1, paragraphe 1°, ou
bien effectuer des calculs, article 2, alinéa 1, paragraphe
2°, ou bien une étude, article 2, alinéa 1, paragraphe 5°, ou bien se
donner un avis, l'article 2, alinéa 2, paragraphe 3°, ou bien
attester de la conformité des... à toutes normes obligatoires, article 2, alinéa 2,
paragraphe 2°.
Donc,
la proximité entre les processus de conception dans le génie classique et la
conception de systèmes utilisant l'intelligence artificielle
fait en sorte que les définitions très larges utilisées à l'article 2
englobent l'intelligence artificielle sous toutes ses formes, comme elles englobent
aussi l'informatique et le génie logiciel. C'est un enjeu complexe. On a été sensibilisés au cours des... depuis le
début. C'était vraiment la fin des consultations. Je sais que
l'équipe qui a traité de toutes ces questions...
Je pense que ces questions, ces préoccupations, ils seront capables, peut-être,
d'y répondre.
• (17 h 10) •
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Mme
la ministre.
Mme McCann :
Alors, M. le Président, on a bien pris connaissance du sous-amendement de la
députée de Notre-Dame-de-Grâce. Puis, effectivement, il y a eu des discussions à cet effet, là, bien entendu, plusieurs
discussions, puis
on pense que le mot «informatique» est beaucoup plus large, peut inclure vraiment
plus large. D'ailleurs, la proposition du sous-amendement, il pourrait y avoir le
risque que ce soit limitatif, ce qu'on ne souhaite pas.
Alors,
si la députée a besoin de plus de précisions sur les discussions
qui ont eu lieu, on peut donner la parole aux représentants de l'Office
des professions, mais c'est la conclusion à laquelle nous arrivons, M. le
Président.
Le
Président (M. Bachand) : Mme Guévin. Allez-y.
Mme
Guévin (Roxanne) : Donc, effectivement, là, dans le sous-amendement proposé, puis ma collègue juriste pourra peut-être compléter, le fait de venir énumérer, de manière
plus précise, de quels types, là, de sous-domaine, en quelque sorte, de l'informatique on
parle pourrait avoir une conséquence limitative puis aussi pourrait avoir
certaines conséquences pour la pérennité de
la loi. Parce que là, quand on parle d'informatique au sens large, bien, on
vise tout ce qui peut éventuellement toucher de près ou de loin à
l'informatique. Si on vient préciser davantage et que, dans, par exemple,
10 ou 15 ans, il y a de nouveaux domaines qui apparaissent, qu'on ne
parle plus, par exemple, d'intelligence
artificielle, mais d'autres types d'informatique spécifiques, bien, il
pourrait, là, y avoir, comme conséquence, que ces nouveaux domaines là ne
soient pas visés, puisque l'énumération ne serait pas suffisamment inclusive.
Par
ailleurs, ce qu'on a compris aussi de nos discussions avec les gens du domaine
de l'informatique, c'est que les
autres exemples donnés de génie logiciel ou d'intelligence artificielle étaient
considérés comme étant des sous-domaines de l'informatique, et on a
préféré s'en tenir à une description la plus englobante possible.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Maître, je ne sais pas si
vous voulez ajouter quelque chose.
Mme Imreh (Ariane) :
Je pense que ma consoeur a bien expliqué la situation.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. Mme la députée de
Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil :
Donc, quand vous avez eu vos échanges, vous avez senti... donc c'était avec des
experts, dans le domaine, pour essayer de trouver une voie de passage. Ils
semblaient, selon vous, rassurés par les explications puis la formulation qui a été choisie, qui est proposée,
donc que les craintes qui sont exprimées... Parce que ça, ce n'est pas moi,
hein, ces craintes-là, c'est la coalition,
mais, moi, j'exprime leurs craintes, c'est mon rôle, c'est eux qui s'expriment.
Donc, dans cette coalition... C'est
une coalition qui est vaste avec des universités et des grands experts, des
profs, etc. Vous, vous avez rencontré cette coalition?
Mme Guévin
(Roxanne) : Oui.
Mme Weil :
Et donc... Oui, bien, j'aimerais bien les nommer, parce que c'est sûr que je
pense que, quand... on a reçu ça
vraiment à la fin de la consultation, puis que, moi, j'ai plaidé avec eux
d'aller rencontrer le gouvernement parce que je voyais que c'était un groupe
important. Il y a l'Université de Sherbrooke, c'est Marc Frappier,
Dr Marc Frappier, HEC Montréal, l'Université du Québec à
Chicoutimi, l'Université Laval, l'UQAM, Sherbrooke, la ville de... non,
dans la ville de Sherbrooke, bon, Sherbrooke
aussi, et le directeur des services en technologies de l'information. Il y en a
d'autres, de l'Université de
Montréal, Concordia, l'UQTR, Bishop's. Il y a l'Association québécoise des
technologies, TechnoMontréal, Réseau Action TI,
TechnoCompétences, l'UQAR, McGill, et RIMQ. Donc, c'est un groupe quand même
impressionnant. Et vous, vous avez rencontré, donc, des représentants de
ce groupe-là et...
Mme Guévin
(Roxanne) : En fait, nous, on a rencontré plus spécifiquement, dans le
cadre du comité sur les systèmes
informatiques, l'Université de Sherbrooke et l'Université de Montréal, qui font
partie de la coalition que vous avez détaillée ainsi que le Bureau de la
coopération interuniversitaire, qui agit également comme représentant de l'ensemble du milieu universitaire. Il y avait
également des représentants de Mila, que vous connaissez sans doute, là,
qui est une célèbre entreprise dans le
domaine de l'intelligence artificielle, ainsi que le Conseil canadien des
innovateurs, et finalement le
Syndicat des spécialistes et professionnels d'Hydro-Québec,
là, dont relève le Syndicat de la fonction publique.
Mme Weil :
Oui. Alors donc, M. Marc Frappier fait partie du groupe que vous avez
rencontré, là, parce que les préoccupations
viennent de là. Donc, est-ce que c'est des arbitrages ou, en bout de ligne, c'est une interprétation, comment
dire, vous, vous donnez l'assurance qu'ils
n'ont pas à être inquiets, c'est un peu ça, là, avec le langage que vous
utilisez?
Mme Guévin
(Roxanne) : Nous, on croit que l'objectif qui est recherché par ces
groupes-là est mieux atteint avec la disposition proposée, plus
englobante, qu'avec une disposition énumérative spécifique. Puis, pour avoir
souvent travaillé des projets de loi avec
différents groupes, c'est un réflexe naturel que de vouloir ajouter le plus de
détails possible et d'énumérations dans une loi, et la perspective
juridique est différente.
Mme Weil :
Oui, et je comprends bien le principe, hein, parce qu'on le dit souvent, quand
on fait de la législation, quand on énumère, donc ça exclut des domaines
insoupçonnés.
Donc, est-ce qu'on peut regarder le langage,
juste à la lumière de cette interprétation législative — c'est
une règle importante, c'est vrai — peut-être là où vous avez choisi des mots
qui, pour vous, protègent mieux que si on a une énumération qui est, pour le moment, pour l'instant, en 2020, inclusive,
mais qui pourrait, dans 10 ans, ne pas être adaptée.
Mme Guévin (Roxanne) : Je laisserais
peut-être le choix... ma collègue juriste compléter.
Mme Imreh
(Ariane) : Alors, oui, nous estimons qu'avec l'utilisation
d'«informatique», qui est beaucoup plus englobante, ça va assurer
justement la pérennité de la loi, parce qu'on... Qu'est-ce qu'il va y avoir
dans 20 ans? Déjà, on parle d'informatique
quantique, bon, alors que, si on fait une liste, est-ce qu'on ne vient pas
limiter, risquer de limiter ce qui va se développer par la suite dans ce
grand et vaste domaine qu'est l'informatique?
Mme Weil :
Peut-être ce serait bien, juste pour l'enregistrement, parce que, quand on
vient interpréter des lois, dans cinq
ans, dans 10 ans, dans quelques années, ça dépend quand la loi devra être
modifiée, c'est toujours utile de regarder ces transcriptions, hein? Donc,
peut-être, si vous pourriez réaffirmer clairement, là, donc, la certitude que
vous avez, parce que vous aviez le même objectif, c'est ce que je comprends,
ce n'était pas d'être limitatif.
Et ça vaut...
C'est quand même important... ou la ministre pourrait, mais la ministre, elle
vous demande de traduire, comme vous
avez fait, mais peut-être bien dire que ce n'est pas... Vous êtes sur la même
page, dans un sens, par rapport à leurs préoccupations, et que la
formulation que vous avez choisie, selon vous, devrait être plus sécurisante et
plus englobante, comme vous dites. Vous
l'avez dit, mais je ne sais pas s'il y a quelque chose à rajouter. Mais dans l'esprit,
dans l'esprit où, dans la transcription, ça reste, et c'est quelque chose qui
pourrait être utile, on ne sait jamais, à un moment donné, pour quelqu'un, ou
pour une université, ou quelqu'un, de revoir donc l'explication qui a été
donnée lorsque cette loi aura été adoptée.
Le Président (M.
Bachand) : ...rajouter quelque chose?
Mme Imreh
(Ariane) : Bien, en fait, si
vous souhaitiez que je réitère ce que nous avons mentionné tout à l'heure...
Mme Weil : L'intention du législateur,
oui.
Mme Imreh
(Ariane) : ...et je ne suis point le législateur, jamais, je n'oserais
affirmer quelque chose comme ça.
Mme Weil : Mais vous...
Peut-être, on pourrait dire «pour la ministre».
Mme Imreh
(Ariane) : Alors, ce que nous avons toujours compris, c'est que le
terme «informatique» est englobant. Alors,
que ce soit le génie logiciel, l'IA, le développement de logiciels, ça fait
partie de la grande famille de l'informatique et ça... contrairement à une
liste qui risque d'être limitative, nous croyons que le terme «informatique» va
pouvoir évoluer et inclure des
domaines qu'aujourd'hui on ne connaît pas encore et qui sont reliés au domaine
de l'informatique. C'est très large, là.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la députée.
Mme Weil : C'est bien.
Le
Président (M. Bachand) :
C'est bon? Donc, nous allons disposer du sous-amendement s'il n'y a pas d'autre
intervention. Donc, est-ce que le sous-amendement à l'article... à l'amendement
de l'article 48 est adopté?
Des voix :
Rejeté.
Le
Président (M. Bachand) :
Rejeté. Merci. Nous sommes maintenant rendus au dossier Permis temporaire. Donc,
nous devons suspendre l'article 48 pour pouvoir continuer à procéder...
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : Pardon? Excusez-moi.
Une voix : ...
Le
Président (M. Bachand) :
Excuse-moi. Oui, désolé. Je veux aller trop vite. Alors, est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) :
Adopté. Oui. C'est parce que je viens de demander... je viens de faire la mise
aux voix, là.
Mme Weil : Mise aux voix?
Le Président (M.
Bachand) : De l'amendement.
Mme Weil : Oui.
Le Président (M.
Bachand) : O.K. Donc, ça, c'est fait, là, c'est... l'amendement
est adopté, O.K.?
Mme Weil : On va prendre...
On va avoir un petit message, si ça ne vous dérange pas, M. le Président.
Le Président (M.
Bachand) : Mais comprenez que j'ai mis l'amendement aux voix,
O.K.? Merci.
Mais on va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 20)
(Reprise à 17 h 31)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! Merci. La commission reprend ses
travaux. Alors, nous sommes surtout... encore sur l'article 5 de la
loi. Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme Weil : Oui. Peut-être, M. le
Président, je vais signaler, là,
qu'il y a un grand problème actuellement. On reçoit beaucoup, beaucoup
de commentaires, et de l'Ordre des
ingénieurs, catastrophés. Alors... Et pourtant on avait eu des appels, on espère, ça sera non partisan, et
c'est non partisan. Et j'implore, je vais vous poser les questions, mais je
veux que la ministre comprenne l'esprit dans lequel je le fais.
Pour aller...
On aura du temps, dans le sens qu'il y a quelques jours où on n'étudie pas le
projet de loi, de bien écouter les
interventions qui vont venir à son bureau et de vraiment se pencher sur les
inquiétudes qui sont exprimées. Ils sont au coeur de notre économie, au coeur
de notre économie, et surtout dans le contexte actuel où on veut s'assurer
que, hein, les ingénieurs soient bien
écoutés, puis leurs précautions, et tout. Et ils entendent des discussions, et
ils ne sont pas satisfaits.
Alors, moi,
je vous le dis comme ça, et je vais vous poser les questions qui sont posées,
et vous allez répondre comme vous
pouvez. Mais je pense que, dans les prochains jours, je vous demanderais de
regarder tout ça attentivement avec eux, et puis on y reviendra la
semaine prochaine.
Alors là,
c'est le syndicat d'Hydro-Québec, en lien avec le paragraphe 10° du nouvel
article. Donc, la question des professionnels d'Hydro-Québec, selon
l'interprétation de la ministre, est-ce que les recherches de l'office et de la
ministre... Est-ce que les recherches de
l'institut de recherche d'Hydro-Québec devraient être menées par des ingénieurs
uniquement, par exemple, concernant la
recherche sur les pylônes transportant l'électricité? Donc, ça, c'est une
question. On va y aller par question et...
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme
McCann : Oui. M. le
Président, écoutez, c'est une question extrêmement pointue. Je vais
me tourner vers peut-être Mme Guévin, qui pourrait répondre, étant
donné, encore une fois, que c'est très pointu.
Le Président (M.
Bachand) : ...
Mme
Guévin (Roxanne) : C'est un
sujet qui a été abordé avec Hydro-Québec, qu'on a rencontrée spécifiquement, avec
qui on a notamment discuté de la question des activités menées à l'IREQ. Et, ce
qui ressortait des discussions, c'est que,
dans la mesure où le projet de loi réintroduit l'article 5j qui se trouve
actuellement dans la loi, donc, qui permet à différentes personnes de
contribuer, sous la supervision de l'ingénieur, à la préparation des documents,
plans et devis, ou autres, Hydro-Québec nous disait qu'eux, selon eux, il n'y aurait pas d'impact sur les
activités de recherche menées notamment à l'IREQ. Il faut savoir, là,
évidemment, que ces travaux-là, très complexes, de recherche sont menés beaucoup par des ingénieurs. Il y a énormément
d'ingénieurs qui travaillent chez Hydro-Québec, avec la collaboration d'autres personnes, bien sûr. Et
l'article 5j, tel qu'amendé, tel que proposé, là, viendrait venir répondre
aux préoccupations d'Hydro-Québec.
Mme Weil : Bon, là, ça a été adopté, mais est-ce qu'il y
aurait eu une clarification à mettre dans l'article pour rassurer...
Mme Guévin (Roxanne) : Nous, on
comprend que c'est le simple fait que l'article soit réintroduit qui venait
répondre aux préoccupations soulevées par Hydro-Québec.
Mme Weil : Encore inquiet, le syndicat, oui, ils sont encore
inquiets, je le dis, parce que, donc, on l'entend, et je pense qu'il va
falloir s'adresser à cette inquiétude d'une manière ou d'une autre.
Il y a un
autre commentaire, question, donc, de l'Ordre des ingénieurs : «Tel que
libellé, donc, le paragraphe 10°
permettrait d'exclure une personne qui
prépare les plans de construction d'un bâtiment universitaire puisqu'il
s'applique à toute activité et non uniquement l'enseignement et la
recherche».
Des voix : ...
Mme McCann : ...une suspension, M.
le Président.
Le Président (M.
Bachand) : On va suspendre quelques instants. Merci de votre
collaboration.
(Suspension de la séance à 17 h 36)
(Reprise à 17 h 58)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission reprend ses travaux. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme McCann : Oui. M. le Président,
je vais faire lecture d'un sous-amendement que nous proposons suite à
l'intervention de la députée de Notre-Dame-de-Grâce. Alors, voici, article 48,
article 5 de la Loi sur les ingénieurs : L'amendement à l'article 48
du projet de loi concernant l'article 5 de la Loi sur
les ingénieurs proposé est modifié par le remplacement du paragraphe 2°
par le suivant :
2° remplacer le paragraphe 10° par le
suivant :
«10° empêcher
une personne d'exercer ses activités liées à l'enseignement et à la recherche
pour le compte d'un établissement d'enseignement.»
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup.
Compte tenu de
l'heure, et vous remerciant de votre collaboration, la commission ajourne ses
travaux au mercredi 26 août 2020, à 9 h 55, où elle
va entreprendre un autre mandat. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 17 h 59)