(Neuf heures trente-huit minutes)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! Bienvenue. Ayant constaté le quorum, je déclare
la séance de la Commission des institutions ouverte. Je demande, bien
sûr, à toutes les personnes présentes...
Des voix : ...
Le
Président (M. Bachand) : S'il vous plaît! S'il
vous plaît! Je demande, bien sûr,
à toutes les personnes présentes dans la salle de bien vouloir éteindre
la sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission
est réunie afin de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi n° 1, Loi
modifiant les règles encadrant la nomination et la destitution du
commissaire à la lutte contre la corruption, du directeur de la Sûreté du
Québec et du directeur des poursuites criminelles et pénales.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Lemieux (Saint-Jean) est remplacé par M. Simard
(Montmorency); M. Lévesque (Chapleau) est remplacé par Mme Grondin (Argenteuil);
et Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne) est remplacée par Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel).
Étude
détaillée (suite)
Le Président (M.
Bachand) : Au moment d'ajourner nos travaux, hier soir, nous
étions rendus à l'étude de l'article 9 du projet de loi. Je vous
rappelle également que les articles 1 et 6, plus précisément 56.8, sont
suspendus. Nous reprenons maintenant les discussions.
M. Tanguay : M. le Président.
Le Président
(M. Bachand) : Oui, M. le député de LaFontaine, s'il vous
plaît.
M. Tanguay : Oui. Tel qu'annoncé hier, et on a distribué, avec
votre permission, juste avant d'entrer dans le vif du sujet avec le 9,
un amendement que nous proposerions pour 8.1. Si vous me le permettez, j'en
ferais la lecture.
Le Président
(M. Bachand) : Oui, bien sûr.
M. Tanguay : Et il a été distribué au préalable. Je pense que
tous les collègues en ont copie, un amendement sur deux
pages. Alors, j'en fais lecture, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) :
Une seconde, M. le député de LaFontaine. C'est un nouvel amendement. Alors donc,
il y avait eu un amendement sur 8.1, mais le député de LaFontaine décide de
présenter un autre amendement...
Une voix : ...
Le
Président (M. Bachand) : ...non, exactement, qui va créer un nouvel article, qui va être 8.1. M. le député de LaFontaine,
s'il vous plaît.
• (9 h 40) •
M. Tanguay : Voilà. Alors, M. le Président, c'est ça, l'objectif,
c'est de glisser un nouvel article entre le 8 et le 9. Hier, nous avions fait une tentative avec le SPVM
pour un 8.1, qui a échoué. L'amendement a été rejeté. Et maintenant nous arrivons avec un nouveau 8.1, un nouvel article
sur le sujet suivant. Article 8.1 :
Ajouter, après l'article 8, l'article suivant :
8.1. L'article 83 de la Loi sur la police
est modifié :
1° par l'ajout, après le premier alinéa, des
alinéas suivants :
«Les municipalités devant fournir des services
de niveau 1 à niveau 4 nomment un directeur.
«Il est
choisi parmi les candidats qui ont été déclarés aptes à exercer cette fonction
par le comité de sélection formé pour la circonstance.
«Lorsque la fonction devient vacante, la municipalité
publie un appel de candidatures par lequel elle invite les personnes intéressées à soumettre leur candidature
ou à proposer celle d'une autre personne qu'elles estiment apte à exercer
la fonction de directeur, avec les modalités qu'elle indique.
«La municipalité forme un comité
de sélection, celui-ci est composé d'un ancien directeur de police recommandé
par l'Association des directeurs de police du Québec, d'une personne désignée
par la municipalité, d'un administrateur d'État
au sens de la Loi sur la fonction publique (chapitre F-3.1.2) désignée par
le secrétaire général associé responsable des emplois supérieurs au
ministère du Conseil exécutif, d'une personne choisie par la municipalité parmi
les personnes oeuvrant dans un organisme du
milieu communautaire et d'une personne désignée par l'École nationale de police
du Québec.
«Le comité de
sélection procède avec diligence à l'évaluation des candidats sur la base de
leurs connaissances, notamment du milieu
policier et du droit applicable, de leurs expériences et de leurs aptitudes, en
considérant les critères déterminés par règlement de la municipalité.
Sans tarder, le comité remet à la municipalité son rapport dans lequel il établit la liste des candidats qu'il a rencontrés
et indique, par ordre alphabétique, les noms de 3 candidats aptes à
exercer la charge de directeur qu'il
propose. Tous les renseignements et documents concernant les candidats et les
travaux du comité sont confidentiels.
«Les
membres du comité de sélection ne sont pas rémunérés, sauf dans les cas, aux
conditions et dans la mesure que peut déterminer le gouvernement. Ils ont
cependant droit au remboursement des dépenses faites dans l'exercice de
leurs fonctions, aux conditions et dans la mesure déterminées par le
gouvernement.
«La municipalité rend
public le mandat qu'elle confie au directeur.
«Lorsque fixé, le
salaire du directeur ne peut être diminué.»;
2° par le
remplacement, dans son second alinéa, des mots «d'au moins» par «de»;
3°
par l'ajout dans son second alinéa, après les mots «sauf autorisation du
ministre», des mots «, il n'est renouvelable qu'une seule fois».
Alors,
avec votre permission, M. le Président, je n'aurais pas l'outrecuidance de dire
que c'est un petit bijou, mais, en tout cas, on a travaillé assez fort
pour que, dans notre tête, ce soit un petit bijou. Et je n'ai pas la prétention
qu'il soit ainsi reçu, là, par mes collègues
d'en face, mais, vous savez, M. le Président, notre travail est important, et
ça, cet amendement-là, on a travaillé
fort et, comme vous pouvez le constater, on est allé chercher, là, les éléments
de consensus et les éléments également que nous avons proposés pour les
postes de directeur de l'UPAC... de commissaire à l'UPAC et directeur de la SQ. Et on a même pris acte, M.
le Président, de la décision de la commission qui a statué hier par un vote...
on a voté pour que le directeur du SPVM soit nommé aux deux tiers par
l'Assemblée nationale parce qu'au Québec il y a une chose, et c'était la
justification de notre amendement hier sur le SPVM, il y a trois hauts
dirigeants de corps de police qui sont
nommés par Québec : le commissaire à l'UPAC, le directeur général de la SQ
et le directeur de la police du SPVM, article 108 de la charte de
Montréal.
Le projet de loi n° 6 nous fait arrêter en bon chemin. On fait en sorte que
soient nommés aux deux tiers le directeur...
le commissaire de l'UPAC, le directeur de la SQ, mais hier notre amendement
était de dire : Bien, faisons en sorte
que ce ne soit pas le Conseil des ministres qui nomme le directeur du SPVM, que
ce soit aussi, par notre amendement, qui
était le premier 8.1... et qu'il soit nommé, donc, aux deux tiers par un
processus similaire, aux deux tiers de l'Assemblée nationale. Ça a été rejeté
hier, pas de problème. Dans l'amendement, on prend acte de cette décision-là de
la commission. SPVM, c'est le seul
corps de police de niveau 5. Nous, on vise donc un amendement des corps de
police de niveau 1 à niveau 4, soit des municipalités de 50 000 habitants et plus. Il y en a
30... excusez-moi, il y en a 29. 30 sont visées. 30 sont visées. Une 30e, qui
n'a pas 50 000 habitants, c'est Mercier, la ville de Mercier, qui a,
par autorisation, son corps de police.
Ce que l'on fait ici,
donc, c'est de prendre acte de la décision d'hier. On ne reviendra pas sur le
SPVM, puis ça a été rejeté. Ce sera nommé toujours par le Conseil des
ministres. Maintenant, les 29 corps de police qui sont visés, niveau 1, niveau 4, ce qu'on propose, ce n'est pas qu'ils soient
nommés par l'Assemblée nationale, mais qu'on arrête d'avoir le danger que ce soit le beau-frère du maire ou
que ce soient des gens qui se connaissent peut-être un peu
trop bien, qui ont des liens peut-être un peu trop tissés serrés qui
soient nommés directeur ou directrice de police des municipalités.
On vient encadrer, ce
faisant, et on reprend toutes les bonnes pratiques, M. le Président, que nos travaux
nous ont permis d'identifier, puis on les
inclut là-dedans. Et on laisse à la municipalité le choix final du directeur de police, et la
municipalité qui le nomme, mais on vient encadrer cela en faisant en sorte qu'il y ait
un comité de sélection indépendant. Vous avez vu, la composition
fait en sorte qu'il y en a trois qu'on ne peut pas dire qu'ils sont liés à la municipalité
et deux qui découlent d'une décision de la municipalité.
Donc,
le comité indépendant fait un appel
de candidatures, remet son rapport
à la municipalité, qui, elle, va nommer. Et, M.
le Président, la municipalité va rendre public un mandat et la municipalité va fixer son
salaire, mais ne pourra pas le diminuer.
C'est un élément, qu'on a ciblé puis qu'on a vu hier, qu'on a appliqué au
directeur de la Sûreté du Québec pour
assurer son indépendance.
Ça,
M. le Président... Puis je salue notre recherchiste encore une fois, Dave
McMahon, qui nous a permis de vous présenter le fruit de notre travail. On n'en
est pas peu fier! Et au final, M. le Président, on prenait acte de nos
discussions sur, entre autres, le directeur de la Sûreté du Québec où,
là, on a précisé que c'était sept ans, non renouvelable. Là, dans la loi, les directeurs de police municipaux,
c'est d'au moins cinq ans puis ça peut être renouvelé ad vitam aeternam.
Là, dans les alinéas deux et trois, ce qu'on
vient dire, c'est que c'est un mandat pas d'au moins cinq ans, un mandat de
cinq ans, renouvelable une fois. Alors, un
directeur de police municipale pourrait avoir deux mandats de cinq ans maximum,
puis on pense que, dans notre démocratie, c'est sain.
Alors,
voilà, M. le Président, très humblement, on le soumet et on croit que, par cet
amendement... Il est perfectible, évidemment, là. Je veux dire, on n'a
pas la prétention... on...
Mme Thériault :
...au moins deux. On peut mettre «au moins deux» pour...
M. Tanguay :
Il est perfectible. Effectivement, ma collègue d'Anjou—Louis-Riel nous dit que peut-être que la
ministre est déjà à pied d'oeuvre en train de rédiger un sous-amendement où ce
seraient les noms de deux candidats...
Mme Thériault :
Au moins deux.
M. Tanguay : Au moins
deux. Puis alors on a été coquins, on a pris notre idée, mais là on va laisser
la ministre le sous-amender, puis ça va nous faire plaisir de le bonifier. On
va voter pour son sous-amendement. Donc, je l'invite à nous en distribuer
copie.
Et, voilà, M.
le Président, honnêtement, là, je ne dis pas que c'est une chose qui est
simple, mais c'est une chose qui est
une bonne idée. Puis celles et ceux qui nous écoutent à la maison, je pense
qu'ils trouvent aussi que ça pourrait être une bonne idée. Et, en terminant, ça, ça avait notamment été, lors des
consultations, recommandé par l'Association des directeurs de police du Québec. L'Association des directeurs de police
du Québec, celles et ceux que l'on vise là-dedans, sont venus nous le
dire : On aimerait ça que ça soit encadré.
Honnêtement,
M. le Président, là, je trouve qu'il est bien ficelé, puis on l'offre à nos
collègues autour de la table puis on a bien hâte, là, de travailler avec
la ministre pour le bonifier davantage.
Le Président (M.
Bachand) : Merci, M. le député. Mme la ministre, s'il vous
plaît.
Mme Guilbault : Merci, M. le Président. Merci pour ce bel
amendement. Effectivement, il y a des idées très intéressantes dans cet
amendement-là. Je vais moi aussi saluer le recherchiste, qui, apparemment, a un
rôle important à jouer dans sa confection. Donc, merci beaucoup. C'est
effectivement, justement, très intéressant.
J'ai déjà
exprimé hier le fait que nous allons maintenir notre concentration et notre
focalisation sur les trois postes qui
sont, à l'origine, l'objet du projet de loi. Mais, comme je l'ai dit hier, je
suis consciente que la question plus large de la nomination de l'ensemble des
directeurs de police au Québec est quelque chose d'incontournable dans un
avenir à plus ou moins long terme. Et
donc, en ce sens-là, je partage les préoccupations et l'intérêt de mes
collègues de l'opposition officielle sur la question. Et je vais inviter le
député de LaFontaine à se rendre disponible le jour où nous aurons
effectivement ces discussions,
peut-être un prochain projet de loi. Je ne sais pas à quel moment ça se
produira, mais, s'il est toujours des nôtres, je sens qu'il a
d'excellentes idées sur la question.
Et, encore
une fois, bien que je ne retiendrai pas... je vais voter contre l'amendement
pour le cadre du présent projet de loi, je trouve qu'il y a
effectivement un bon fond à cet amendement et que certaines de ces idées-là
pourraient être reprises dans la réflexion
que l'on aura à mener dans une future
étape de la... pas de la redéfinition, mais dans la façon de repenser la
nomination des directeurs de corps de police au Québec.
• (9 h 50) •
Le Président (M.
Bachand) : Interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel,
s'il vous plaît.
Mme Thériault : Merci, M. le Président. J'ai entendu la ministre, je suis à moitié
rassurée, mais j'ai quand même espoir. Je vais essayer d'apporter mon humble
contribution. J'entends, à plus ou moins long terme, que la ministre trouve quand même que c'est une bonne
idée. Elle dit, d'entrée de jeu, qu'il faudrait éventuellement regarder les
nominations, c'est des incontournables, je pense.
Vous savez, M. McMahon a fait en sorte de
travailler très fort à regarder ce qu'il y avait dans le contenu des mémoires, ce que les gens nous ont suggéré. On a
pris la peine de dire aussi : Lorsqu'on est en législation,
oui, c'est la ministre qui dépose le projet de loi, mais, après ça,
ça devient le projet de loi de tous les parlementaires, on essaie de
contribuer pour faire en sorte que ce soit le meilleur projet de loi
possible.
Et évidemment
je pense que, lorsqu'on parle de transparence, je le rappelle encore une fois, dans les plus petits corps de
police, c'est sûr qu'il y a beaucoup plus de proximité, et ça peut sembler problématique. Ça me fera plaisir d'en discuter avec la ministre
en dehors des micros. Je ne veux pas commencer à viser des municipalités plus qu'une autre, mais on est capable de regarder aussi l'actualité. Et je regarde d'une manière particulière,
surtout dans les régions, qu'est-ce
qui se passe aussi, pas juste pour mes dossiers, mais parce que j'ai un
attrait pour les régions.
Et je pense que ce travail-là, vous avez la
chance, Mme la ministre, d'avoir un adjoint parlementaire qui a une expérience
très pertinente au niveau des corps de police, et je suis convaincue que le
député de Vachon ne demande qu'on puisse
mettre à contribution ses talents. Il sait également que, dans les formations
politiques, il y a d'autres personnes qui
ont oeuvré dans des corps de police. Donc, il est évident que, oui, il y a
l'expertise de mon précieux collègue ici, le député de LaFontaine, l'expertise
de notre recherchiste, mais il y a aussi l'expertise qui est dans les autres
formations politiques, que nos collègues,
qui ont été dans des différents corps de police, pourraient certainement vous
entretenir très, très longtemps sur la nécessité de revoir le type de
nomination, le processus.
L'Association
des directeurs de police, eux, ce qu'ils demandaient, c'est un comité
permanent. Nous, on pense qu'un comité
permanent, bon, c'est une bonne idée. Par contre, le fait de l'avoir à
géométrie variable, selon les connaissances des différentes
municipalités aussi, ça peut faire une différence. Et, de par mon plaidoyer, M.
le Président, c'est sûr que, si, d'entrée de
jeu, la ministre voudrait avoir au moins deux candidatures au lieu de trois, il
n'y a pas de problème, on va le phraser de la même manière qu'on a fait le
projet de loi. Mais, si la ministre ne change pas d'idée, c'est correct, je la
comprends, mais j'aimerais ça si elle
pourrait peut-être juste nous aider, un petit indicatif. Est-ce que, dans la
41e législature, on pourrait éventuellement...
Une voix : ...
Mme Thériault : 42e? On est dans la 42e, excusez-moi.
Si, dans la 42e, on pourrait penser à avoir un projet de loi pour qu'on
puisse dire... Bien, tous ensemble, souvent, quand on travaille sur un projet
de loi, il peut y avoir un deuxième projet de loi qui va en découler parce que, justement, il y a
eu des idées qui ont été mises à contribution, des demandes qui sont faites. Je comprends fort bien que la
ministre ne voudrait pas nécessairement accéder là, mais, si elle peut nous
dire, exemple : Peut-être l'année prochaine, à ce stade-ci, juste avant la
période d'étude des crédits, on aura la chance d'étudier un autre projet de loi qui, cette fois-ci, va parler des modes
de nomination des directeurs de police des corps municipaux...
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault : Oui, merci. Bien, les propos de la députée
d'Anjou—Louis-Riel
sont également très intéressants, comme ceux du collègue de LaFontaine. Je
répète que nous considérons la chose avec beaucoup de sérieux, beaucoup
de lucidité aussi, la question de la
nomination des directeurs de police au Québec et la transparence dans ces
processus de nomination de directeurs
de corps de police au Québec, et de l'UPAC, et du DPCP, bien sûr, à tel point
que notre premier projet de loi, aussitôt arrivés au gouvernement, porte
justement sur la réforme du mode de nomination de trois personnes très importantes dont la nomination relève
actuellement exclusivement du gouvernement. Donc, je pense que cette action-là
à elle seule parle beaucoup quant à l'importance qu'on accorde à cette
notion-là.
Le processus
de nomination des directeurs de police en général au Québec fait l'objet de débats et de reconsidérations
depuis quand même assez longtemps. Et, sans vouloir être déplaisante ce matin, il
ne me semble pas avoir entendu la collègue d'Anjou—Louis-Riel ni de membres de son équipe, à l'époque où ils
ont été au gouvernement, envisager de réformer la chose. Donc, je comprends qu'ils ont une soudaine
impatience, mais, en même temps, il faut être conscient qu'on a beaucoup de choses à faire. Nous rappelons
souvent que nous souhaitons faire les choses dans l'ordre. Nous commençons par ces trois postes-là, très importants, mais
j'assure à nouveau tous nos collègues ici, autour de la table, de notre grand intérêt
pour la question. Et, le moment venu,
nous saurons à qui faire appel pour avoir de bonnes idées sur la chose, M. le Président.
Le Président
(M. Bachand) : Merci. Interventions? Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme Weil : Oui. Sans jeter l'éponge ou lancer la serviette,
«to throw in the towel», toutes ces expressions, je voudrais souligner...
bien, dire qu'on apprécie l'ouverture de la ministre à regarder cette chose.
Et, pour la transcription, mais, je répète,
sans jeter l'éponge, pour la transcription, je pense, c'est vraiment
important, les gens qui nous écoutent, et c'est des principes, je pense,
qui guideraient éventuellement une autre réforme, mais je vais lire ces trois
petits paragraphes. C'est important.
Donc, ça
vient de l'Association des directeurs de police du Québec. Donc,
ils disent : «Or, les récents événements liés aux tribulations des changements politiques,
tant provinciaux que municipaux, ont aussi ébranlé certaines organisations
policières. Dans l'opinion publique, cela a
créé un cynisme et des pressions indues quant à l'indépendance d'un chef de
police à occuper ses fonctions sans aucune
influence politique, effritant par la même occasion la confiance du
public envers cette institution.»
Et plus loin : «Les comités de sélection
des directeurs de police se composent souvent d'acteurs politiques qui n'ont
pas tous un profil de compétences égales.»
L'autre point que je trouve important : «La
légitimité du directeur de police est influencée par l'intégrité de son processus
de nomination au rang — hein,
donc, c'est le coeur de ce projet de loi qu'on travaille — et,
comme celui-ci n'est pas uniforme, la
légitimité peut rapidement s'effriter sous les pressions de différents
acteurs de la gouvernance démocratique — notamment élus, syndicats,
médias, opinion publique et citoyens.»
Donc, je ne
cite que ces paragraphes pour les gens qui nous écoutent, mais aussi pour
les collègues en face de nous, comprendre pourquoi cet amendement
proposé, bien, par notre groupe, mais par le député de LaFontaine, c'est très sérieux, profond et vise justement
toute cette question de transparence et légitimité. Donc, c'est au coeur du projet de loi n° 1, finalement. Donc, ça pourra vous
inspirer aussi soit dans votre réflexion aujourd'hui ou bientôt.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? M. le député de LaFontaine, s'il
vous plaît.
M. Tanguay : Oui. Très,
très rapidement, puis je n'ai pas
pris... Je sais que la ministre n'a pas voulu être... je n'ai pas le qualificatif qu'elle a employé, mais elle
n'a pas voulu être déplaisante, c'est ça, puis on ne l'a pas pris de cette
façon-là. Mais, justement, il y a une
réalité, puis j'avais — puis
je ne trahis pas le secret d'une conversation, là — une conversation similaire avec sa collègue de la Justice lorsqu'on parlait, entre
autres, de la réforme du droit de la famille. On ne parlera pas de ça ce
matin, mais ce que je lui disais, mon humble opinion, c'est que de tels
chantiers, de telles avancées, il faut les imaginer,
les mettre en branle en début de mandat parce que rapidement, après une
première, deuxième... après deux ans, là, ce qui n'a pas été initié comme réforme majeure, ça ne se fait pas, dans
le sens où on a d'autres impératifs, là, puis on a une échéance
électorale, la fin d'une législature.
Alors, sur le clin d'oeil qu'elle a fait, que
nous, on ne l'a pas fait dans la 41e, je dois vous dire qu'il y a eu beaucoup
de chantiers, de réformes, entre autres la mise en application des
recommandations de la commission
Charbonneau. Alors, beaucoup de
choses ont été faites dans le domaine municipal. Ça aurait été, comme ça l'est
aujourd'hui, probablement pertinent de le faire, mais, quand un
gouvernement, un ministre doit faire ses priorités, il a d'autres feux à
éteindre, mais ça ne veut donc pas dire que
ce n'aurait pas été pertinent de le faire dans la 41e. Mais je pense que là, en
début... qui plus est que, là, la loi, elle est ouverte devant nous ce
matin.
• (10 heures) •
Et elle
connaît très bien, la ministre, tout le travail que ça a nécessité, le projet
de loi n° 1. Puis aujourd'hui, M. le Président, on a le crayon du législateur, puis la
Loi de la police est ouverte devant nous, puis on peut adopter, on peut le
faire. Et, si
j'entends que la ministre va voter contre, cette fenêtre d'opportunité, ce chapitre-là va se refermer. Et
je serai curieux de voir — on
verra, je nous le souhaite — réouvrir cette opportunité que l'on a ce
matin, M. le Président, là, à 10 heures pile, à 10 heures
pile, vendredi matin, 12 avril 2019, de faire avancer le Québec là-dessus.
Dans quelques
minutes, cette fenêtre-là va se refermer, et je lui dis que ce qui ne se fait
pas en début de mandat, souvent, ne se fait
jamais. Alors, nous sommes pendus à ses lèvres, M. le Président. Allons-nous
faire avancer le Québec dans la prochaine minute?
Le
Président (M. Bachand) : Merci, M. le député de LaFontaine.
Interventions? Mme la ministre, oui.
Mme Guilbault : Bien, je veux juste souligner qu'on fait avancer
le Québec depuis maintenant près de 40 heures grâce à ce projet de
loi n° 1, M. le Président.
Des voix :
...
Le
Président (M. Bachand) : S'il vous plaît!
M. Tanguay : M. le
Président, je suis heureux de
constater qu'elle vient de, donc, valoriser tout notre bon travail en
40 heures.
Des voix :
Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bachand) : Est-ce qu'il
y a d'autres interventions? S'il n'y a
pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article 8.1 est adopté?
Une voix :
Appel nominal.
Le
Président (M. Bachand) : Appel nominal. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Contre.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
M. Simard :
Contre.
La Secrétaire :
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M. Martel :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Lecours (Les Plaines)?
Mme Lecours
(Les Plaines) : Contre.
La Secrétaire :
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance :
Contre.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe :
Contre.
La Secrétaire : M. Lafrenière
(Vachon)?
M. Lafrenière : Contre.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. L'amendement est rejeté. Interventions?
Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui. Là, est-ce qu'on revient à 56?
Le Président (M.
Bachand) : Normalement, on serait rendus...
Mme Guilbault :
À 6, c'est-à-dire.
Le
Président (M. Bachand) :
Non, on serait rendus à l'article 9. L'article 6 est suspendu. Mais,
s'il y a consentement, on peut y retourner.
Mme Guilbault : Bien, je vais proposer aux collègues qu'on
retourne à l'article 6, dans le cadre duquel j'aurais un amendement
à déposer, que j'ai d'ailleurs demandé à ce qu'on distribue, et je pense que
notre ami l'a distribué.
Le
Président (M. Bachand) :
Parfait. Donc, consentement? Donc, on retourne à l'article 6, plus
précisément à 56.8. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Alors, est-ce que je lis, au départ, l'article...
Le Président (M.
Bachand) : L'amendement.
Mme Guilbault :
L'amendement? Parfait. Donc, remplacer l'article 56.8 de la Loi sur la
police proposé par l'article 6 de ce projet de loi par le suivant :
«56.8. En cas d'absence ou d'empêchement du
directeur général, le ministre peut désigner un directeur général adjoint pour
agir à ce titre pour la durée de cette absence ou de cet empêchement.
«En cas de
vacance de son poste par démission ou autrement, le ministre peut désigner un
directeur général adjoint pour assurer l'intérim pour une période qui ne
peut dépasser 18 mois.»
Donc, cet
amendement-là reflète carrément le point soulevé hier par... je ne sais pas si
c'était le député de LaFontaine, ou d'Anjou—Louis-Riel, ou les deux, mais donc
un bon point qui avait été soulevé sur l'absence de durée maximum d'intérim pour
le D.G. de la Sûreté, alors qu'on en avait un pour le commissaire de l'UPAC.
Donc, on a littéralement copié-collé ce qui
se fait pour le Commissaire à la lutte contre la corruption et nous l'avons
transposé pour le D.G. de la Sûreté du Québec.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions? M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay :
Oui. Merci beaucoup, M. le Président. Alors, on salue et on remercie la
ministre pour cet amendement, on
salue son ouverture. Je regarde rapidement, on n'a pas modifié le premier
alinéa. Oui, on l'a modifié. «En cas d'absence ou d'empêchement du directeur
général», ou «en cas de vacance de son poste», ou... «En cas de vacance de son
poste...»
Une voix : ...
M. Tanguay :
Il est dans... «En cas de vacance de son poste», O.K. «En cas d'absence ou
d'empêchement», donc on rend synonymes... «En cas de vacance de son poste»,
dans le fond, on fait référence à l'absence ou l'empêchement.
Mme Guilbault :
Oui.
M. Tanguay :
Parce que, dans 56.8, tel que rédigé, c'étaient trois propositions distinctes,
mais là c'était : «En cas d'absence ou d'empêchement» ou «en cas de
vacance». Là, dans le fond, je ne veux pas être trop pointilleux, mais on...
Une voix : ...
M. Tanguay : C'est parce
que, tel que rédigé, 56.8, il y avait trois scénarios : il est absent, il
est empêché ou il y a vacance de son poste.
Là, on dit — c'est
juste une question de rédaction : «En cas d'absence ou d'empêchement», et plus
bas, article 2, on dit...
Des voix : ...
M. Tanguay :
Excusez-moi. On dit : «En cas de vacance». Autrement dit, pour moi, c'est
tout synonyme, et, tel que rédigé, l'amendement fait en sorte qu'«en cas de
vacance» signifie deux scénarios, absence ou empêchement. Donc, on est
passé de trois à deux, c'est juste ça, dans la rédaction, mais je ne pense pas
que ça ait d'incident juridique.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la ministre, oui.
Mme Guilbault : C'est ça, mais on précise aussi «en cas de
vacance de son poste par démission ou autrement». Donc, c'est ça. Finalement,
on garde les mêmes notions, c'est juste précisé autrement. Puis ça permettait, dans le deuxième paragraphe ou le
deuxième alinéa, d'amener la notion de 18 mois maximum.
M. Tanguay :
Oui, puis c'est tout à fait...
Mme Guilbault : Puis c'est vraiment calqué sur... si vous lisez
le 5.5... 5.4... Bien, pour le commissaire à la lutte, je pense que
c'est 5...
M. Tanguay :
Le 6.
Mme Guilbault :
O.K. Bon, en tout cas. Dans la lutte à la corruption, c'est vraiment tel quel,
le même principe.
M. Tanguay :
Puis on vient de me le dire, là, on vient de... Dave vient de me le montrer.
C'est exactement ça, l'amendement, la même
formulation que l'article 6 de la loi... lutte à la corruption. Mais
merci. Ça nous va, nous. 18 mois, là, c'est bien. C'est une... On ne
peut pas dépasser, c'est un maximum. Alors, tant mieux si c'est plus court.
Le
Président (M. Bachand) : ...Mme la ministre.
Mme Thériault :
Oui, que ça ne se prolonge pas...
Mme Guilbault : ...les intérims soient les plus courts possible
parce que 18 mois, quand même, ça commence à être long sans avoir
de gestionnaire en poste officiellement.
M. Tanguay :
Est-ce que je peux lancer dans l'univers l'idée... on va bientôt aborder le
DPCP, qui ne l'a pas, ça. Si on peut lancer ça dans l'univers, le
18 mois pour le DPCP aussi
Le Président (M. Bachand) : Parfait, merci. Interventions sur l'amendement?
S'il n'y a pas d'autre intervention, on va procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement à l'article 6, et précisément 56.8, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Adopté, merci. Nous allons maintenant aller à
l'adoption de l'article 6. Nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 6, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix :
...
Le
Président (M. Bachand) : M. le député de LaFontaine, oui.
Une voix :
...
Le
Président (M. Bachand) : ...pour les autres.
M. Tanguay :
...
Le
Président (M. Bachand) : Oui, bien sûr.
Alors, nous allons
suspendre quelques instants, merci.
(Suspension de la séance à
10 h 7)
(Reprise à 10 h 9)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. M. le député de LaFontaine, s'il vous plaît.
M. Tanguay :
...merci pour la suspension. On est prêts à passer au vote.
Des voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : S'il vous plaît!
Alors, nous allons procéder maintenant à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 6, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Sur division?
Une voix :
Oui.
Le Président (M. Bachand) : Alors, l'article 6 est adopté. Nous sommes maintenant
à l'article 9. Mme
la ministre, s'il vous plaît.
• (10 h 10) •
Mme Guilbault : Oui. Est-ce... Bien, je vais le lire, là. Est-ce qu'il a été distribué? O.K. Parfait. Un instant,
je passe à l'article 9. Alors, article 9 :
L'article 2 de
la Loi sur le Directeur des poursuites criminelles et pénales est remplacé par
le suivant :
«2. Sur motion du
premier ministre et avec l'approbation des deux tiers de ses membres, l'Assemblée
nationale nomme un directeur.
«La
personne proposée par le premier
ministre doit être recommandée par le
ministre de la Justice, être un avocat ayant exercé sa profession
pendant au moins 10 ans et être choisie dans la liste des personnes qui
ont été déclarées aptes à exercer la charge par le comité de sélection
formé pour la circonstance.
«Avant
que le premier ministre ne propose
une personne, celle-ci est rencontrée par des députés lors d'un même
entretien tenu à huis clos. À cette fin, le premier ministre désigne un député
de son parti et demande au chef de chaque autre parti autorisé représenté à
l'Assemblée nationale de faire de même.
«Dans
les 15 jours suivant cette demande, les députés transmettent au premier
ministre un rapport conjoint contenant la recommandation de chacun sur
la candidature de la personne rencontrée. Ce rapport est confidentiel.»
Et j'ai un amendement
à déposer.
Le
Président (M. Bachand) : Allez-y, Mme la ministre, oui.
Mme Guilbault : Alors, l'amendement se lit comme suit : Remplacer, dans le
deuxième alinéa de l'article 2 de la
Loi sur le Directeur des poursuites criminelles et pénales proposé par
l'article 9 de ce projet de loi, «doit être recommandée» par «doit
être celle recommandée».
Et
l'amendement a pour objectif de s'assurer que la personne proposée par le
premier ministre pour être nommée DPCP
est bel et bien celle recommandée par le ministre de la Justice pour nous
assurer d'être complètement conforme aux exigences liées à ce poste
spécifique.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup, Mme la ministre.
Interventions? M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay :
Puis je suis content, M. le Président, que l'on aborde notre étude de
l'article 9 sur ces derniers mots prononcés par la ministre. C'est
un poste tout à fait particulier, lui, par rapport aux deux autres, par rapport
aux corps policiers, UPAC, SQ. Le DPCP, il a
un astérisque à côté de lui, et le fait que l'on vient, par l'amendement,
souligner qu'il doit être recommandé par la ministre de la Justice,
amendement que l'on avait proposé pour les deux autres, mais qui n'a pas été
retenu, mais qui, dans ce cas-ci, est déjà prévu dans la première mouture du
projet de loi, vient réellement, M. le
Président, sceller, souligner toute l'importance que nous devons donner au
DPCP. Et nous aurons, puis on ne fera pas énormément de plaidoirie
là-dessus, mais on aura, comme on l'a fait pour les deux premiers postes, on
aura des amendements similaires.
Et là, plus que jamais,
plus que jamais, si on pouvait nous dire, lorsqu'on est représentant pour la
SQ, bien là on ne fera pas de redite, on a
déjà tout dit ça pour l'UPAC, là, on pourra un petit peu moins le dire, M. le
Président, parce que les amendements que nous proposerons viennent
s'assurer de l'indépendance du processus, vient sceller cette indépendance-là
et vient bonifier. Et l'on pourrait très bien vivre avec une loi où nos
articles... une loi 6, le projet de loi
n° 6, où les articles 1, 6 et 9 ne seraient pas
tout à fait au même niveau. On se dirait : Bien, voyons donc! Les trois
institutions, pourquoi n'a-t-on pas fait copier-coller 1, 6 et 9
dans les articles quant au mode et aux modalités de nomination? Parce que le DPCP, M. le Président, lui, il est à part.
Pourquoi? Parce que c'est du droit constitutionnel, ça découle de la
prérogative de la couronne que de
décider s'il y a poursuite criminelle ou pas, ce qui fait en sorte que la
ministre de la Justice, M. le Président, quand elle est assermentée,
elle fait, comme tous les ministres, son... elle est assermentée à titre de
ministre, ministre de la Justice, au même titre que l'on peut être assermenté
ministre des Affaires municipales ou ministre de la Sécurité publique, mais elle fait un deuxième serment. Elle est la
gardienne des sceaux, elle est la Procureure générale et, à ce titre,
elle a une indépendance à conserver, et une indépendance que le législateur
doit s'assurer de conserver.
Et on n'ira pas
dans... on ne rouvrira pas ce matin le débat de ce qui se passait et qui se
passe toujours à Ottawa, la Directrice des
poursuites pénales à Ottawa. On ne décidera pas ce matin puis on ne discutera
pas, M. le Président, qui a raison, qui a tort, mais tous s'entendent, à
Ottawa, tous s'entendent, à Ottawa, qu'il y a une nécessaire indépendance
de la Directrice des poursuites pénales qui découle de la nécessaire
indépendance du ou de la Procureure générale du Canada. Et là on a vu que l'écueil, le problème, ce qui fait chicane et
ce qui fait rage à Ottawa, c'est : Est-ce que le politique a ou pas
respecté cette indépendance-là du poste de procureur général et son bras, qui
est le DPP, la Directrice des poursuites pénales?
Au Québec, on s'est donné
collectivement, de mémoire, c'est le projet de loi n° 109
en 2007, voté unanimement... on a sorti le poste de Directeur des
poursuites criminelles et pénales, on a créé la fonction de Directeur des
poursuites criminelles et pénales. On l'a
sorti... L'exercice de cette discrétion-là, qui était fait au jour le jour par
le Procureur général du Québec, bien, c'est fait au jour le jour par le Directeur
des poursuites criminelles et pénales. Et ça, c'est extrêmement important, parce qu'avant que ça se fasse, en 2007, avant que ça se fasse, M. le
Président, c'était le ministre de la Justice, avec son chapeau Procureur général du Québec, qui pouvait, imaginez-vous
donc — puis ça
se faisait de même, aujourd'hui on ne
peut pas imaginer ça, mais ça se faisait de même — qui pouvait... Et ça, il y a de la doctrine,
beaucoup de doctrine a été écrite, beaucoup de savantes et savants, éminents
juristes ont écrit là-dessus. Ça découle de la couronne. Et le Procureur
général pouvait consulter les autres membres du Conseil des ministres, et ils
pouvaient lui dire : Bon, dans telle cause, qu'est-ce que tu en penses? Il pouvait aller chercher un conseil. Mais
c'était le Procureur général qui, dans l'espèce, décidait si, oui ou non... et il avait cette
indépendance-là, si bien qu'un ministre ne pouvait pas aller le dire ou le
premier ministre ne pouvait pas aller dire au Procureur général :
Tu dois poursuivre ou tu ne dois pas poursuivre. Et il y avait un certain
équilibre là-dedans.
Collectivement, en
2007, on s'est donné une loi, unanimement, où on a sorti ça de la discrétion du
ministre, qui avait les deux chapeaux. C'est le DPCP, Directeur des poursuites
criminelles et pénales, au Québec, qui... dans l'organigramme du ministère de
la Justice, il y a la ministre de la Justice, Procureur général, pyramide,
organigramme, à côté, il y a une case, c'est
DPCP. Et la ministre peut, de façon très exceptionnelle, de façon très
exceptionnelle, peut, dans un cas
précis, par exemple où il n'y a pas de poursuite criminelle, peut avoir un
entretien avec le DPCP et lui dire : Pourquoi tu ne poursuis pas
dans ce dossier-là? Moi, je pense que tu devrais poursuivre. Le DPCP va dire
oui ou non. Le DPCP, probablement que, s'il
a déjà dit non, il va dire : Non, je ne poursuis pas. Et la ministre, de
façon très, très exceptionnelle, pourrait
dire : Bien, moi, je suis toujours bien le chapeau de Procureure générale,
même si le DPCP est indépendant. Moi, je pense qu'on devrait poursuivre
là-dedans.
De façon très
exceptionnelle, elle pourrait, en publiant un avis dans la Gazette
officielle, dire : Dans tel dossier, moi,
j'ai le chapeau de Procureure générale, je ne retiens pas l'avis du DPCP, qui
est de ne pas poursuivre, moi, je veux poursuivre.
Mais là ce serait très transparent. Et moi, je n'ai pas vu de cas, depuis 2007,
où ça s'est fait. Peut-être que ça s'est fait, là, mais je ne suis pas tombé
sur un cas. Je n'ai pas fait la recherche exhaustive, mais je ne suis pas tombé
sur un cas où ça s'est fait. Ça démontre toute l'indépendance que doit
avoir le DPCP.
Donc, on revient à ce
qui est sur la table aujourd'hui, s'assurer d'un processus qui, réellement,
galvanise cette indépendance-là, un
processus de nomination. On dit : On veut le sortir du Conseil des
ministres puis on veut le mettre entre les
mains de l'Assemblée nationale, du législatif. Au départ, certains pourraient
nous dire : Bien, on change le problème, entre guillemets, de
perception de place. On le fait sortir de l'exécutif, qui est l'une des trois
branches, puis on le lance dans le
législatif. On pourrait dire : Bien oui, mais les 125 élus ont une
légitimité, ça, j'en suis, les 125, puis on est pour la nomination aux deux tiers du DPCP. Par contre,
là, et c'est de même que je l'avais exprimé, on ne fait pas juste dire :
Excellent comité de sélection, excellent comité de sélection qui va nous
arriver avec des belles candidatures, le premier ministre en choisit une et vote aux deux tiers. Là, on garde le même
processus, mais on rajoute une couche entre les deux, qui est de dire :
Seconde ronde d'entrevues avec un comité de députés. Donc, on vient... on n'est
pas en appel, mais on vient rajouter un autre filtre, qui est une
entrevue à huis clos dans une salle, ici, au Parlement, où il y aurait quatre, cinq députés qui rencontreraient la candidate ou
le candidat et qui feraient rapport au premier ministre après une entrevue.
Ce que l'on souligne,
M. le Président, ce que l'on souligne, c'est le danger, pour une personne qui
veut être nommée DPCP, d'un peu trouver une
manière de répondre à des questions qui ne devraient pas être posées à un
candidat, une candidate. Par exemple : Vous, allez-vous être plus sévère
en matière de tel type d'agression? Vous, allez-vous pouvoir collaborer pour que les enquêtes
policières sortent le plus rapidement? Donc, quand on commence à jouer dans
l'exercice, au jour le jour, de sa fonction, ce qui est le danger.
• (10 h 20) •
C'est
pour ça que nous, on proposera sur dossier, parce que l'on considère que, pour
cibler une belle candidature, les députés pourraient avoir trois excellents
dossiers très complets. Je ne referai pas la liste, M. le Président, de ce qui pourrait constituer le dossier, mais, plus que le
C.V., ce serait recension des écrits, les écrits dans les revues scientifiques
ou dans les réseaux sociaux, enquête de sécurité faite, vision du candidat
quant au poste. Également, je veux dire, quand on dit C.V., c'est
historique de ses prises de position, mais historique, si d'aventure elle aura
été procureure de la couronne, historique de
sa carrière de façon précise, et là, sur dossier, les députés pourraient
décider. Ça, ça assurerait l'indépendance du DPCP.
Donc, on est pour le
vote aux deux tiers, M. le Président, mais les amendements que l'on va déposer
puis que l'on va distribuer, on va... donne-moi le premier amendement. On est
sur l'amendement de la ministre. On est sur l'amendement de la ministre, ça
fait qu'on va en disposer, et puis après ça on aura, je l'annonce déjà, M. le
Président, il n'y aura pas personne qui va être surpris, là, on aura l'occasion
de déposer des amendements. On va statuer sur l'amendement
de la ministre, qui m'aura permis, M. le Président, d'ouvrir la discussion,
puis il n'y aura pas de redite, là. Je pense qu'on vient de démontrer
toute la nécessité de préserver l'indépendance du DPCP et de démontrer qu'il y
a un astérisque à côté des trois dont on vient modifier le mode de nomination.
Ce n'est pas comme l'UPAC puis ce n'est pas
comme la SQ, c'est différent. Ce n'est pas mieux, ce n'est pas meilleur, ce
n'est pas moins bon, c'est différent. Et
on doit s'assurer que, dans le processus,
il n'y ait pas de partisanerie, il n'y ait
pas de considérations qui viendraient, même indirectement, même au niveau des perceptions, venir jouer dans la façon dont la personne nommée aux
deux tiers pourrait se comporter parce que,
finalement, elle aurait eu le vote d'un groupe parlementaire qui lui avait souligné qu'elle devait se gouverner selon tel,
tel critères qui ne devraient pas être une considération.
Alors, c'est
juste ça, il faut... c'est un exercice délicat, cette nomination-là.
Et son poste, on le voit à Ottawa, là, je pense
qu'aujourd'hui il n'y
a plus personne qui n'est pas
convaincu de l'importance, ne serait-ce que dans les perceptions, de préserver toute
l'indépendance d'action du DPCP. À Ottawa, c'est DPP. DPP, Directrice des poursuites
pénales. Au Québec, c'est DPCP, Directrice des poursuites criminelles et pénales. Pourquoi? La loi fédérale, qui est le Code criminel, et c'est l'entente avec les
provinces, est gérée, est appliquée par les provinces. Donc, on rajoute un c à
DPP, Directrice des poursuites
criminelles et pénales. À Ottawa, c'est DPP parce que, dans les lois fédérales,
il y a des pénalités, puis ils peuvent
poursuivre, mais ce n'est pas en
vertu du Code criminel, qui est relégué et qui est confié aux provinces à le gérer.
Alors, DPP, DPCP,
même nature, exactement la même nature, même nécessaire indépendance. Il y a beaucoup
d'encre qui a coulé, puis mon petit doigt me
dit qu'il va en avoir d'autre aussi qui va continuer de couler sur la nécessité
de préserver cette indépendance-là, que l'on ne voit pas avec la police à un
tel niveau. Oui, la police doit être indépendante, mais, dans son application, on a eu un
exemple très tangible de considérations partisanes et/ou politiques
qui, parfois, ne serait-ce qu'au niveau des perceptions, pourraient
venir vicier la perception de l'exercice de façon indépendante du rôle du DPCP
et/ou du DPP. Et, en ce sens-là, la nomination participe, la nomination du DPCP
participe de cette préoccupation-là que l'on doit avoir.
Alors,
sur l'amendement de la ministre, «doit être celle recommandée», nous, on est d'accord
avec cet amendement-là, mais il m'aura permis, puis je ne
répéterai pas, M. le Président, là, il m'aura permis, il nous aura permis de
souligner à double trait l'importance, parce que
c'est la ministre de la Justice. Contrairement aux deux autres, où on pouvait
dire : Bien, ça sera la ministre de la Sécurité publique, ce n'est
pas une nécessité constitutionnelle. Mais dans le cas ici, c'est une nécessité constitutionnelle
qui découle de la couronne, puis c'est la ministre de la Justice, Procureur
général, qui, elle, fait son deuxième
serment. Puis il n'y a pas personne d'autre qui fait ce deuxième serment
là. Le premier ministre ne fait
pas ce serment-là. C'est elle qui le fait. C'est elle qui a sa tête sur le
billot comme Procureur général du Québec, qui est responsable. Et, en ce sens-là,
ça dénote qu'elle a un rôle...
Puis
aussi, de façon très amicale, je vous dirais, M. le Président, qu'il eut été intéressant, et justifié, et peut-être
mieux, sans rien enlever au travait de la ministre de la Sécurité publique,
que ce soit justement la ministre
de la Justice qui ait présenté cet
aspect du projet de loi là, que
ce soit un projet de loi n° 2. Que
ce soit la ministre de la Sécurité publique, on en prend acte, mais ç'aurait fait écho
à cette nécessité-là. Alors, voilà. Parce que là, là, par l'article 9, on
vient protéger, on vient enchâsser, on vient faire écho à sa prérogative de
Procureur général. C'est présenté par la ministre de la Sécurité publique. Les deux ministres
étaient là le 29 novembre dernier, lors du point de presse, parce que
la DPCP, là, c'est dans sa cour à elle. C'est sa chasse gardée. Puis
elle doit s'assurer que le DPCP, dans l'exercice de ses fonctions, soit
pleinement indépendant. Et on a vu qu'il y a des articles, dans la Loi du DPCP,
qui nous permettent d'assurer cette indépendance-là,
entre autres on ne peut pas diminuer sa rémunération. Il y a peu de monde au
Québec qui sont interdits d'être membres
d'un parti politique ou de faire un don, c'est... les procureurs de la couronne
en sont également. Et, en ce sens-là, c'est la directrice des poursuites
criminelles et pénales qui nomme ses procureurs, ce n'est pas la ministre de la
Justice. Puis il y a d'autres éléments qui viennent faire en sorte qu'on
protège...
Je
me rappelle, Me Murphy, qui est notre directrice des poursuites
criminelles et pénales, Me Murphy nous avait dit de façon très imagée, j'étais assis de l'autre
bord, étude des crédits, la ministre Vallée de la Justice était là,
Me Murphy était assise à sa
droite, puis on lui disait : Bien, vous, tout le brouhaha, là, à sa droite
à elle, à ma gauche à moi, tout ce...
Vous
savez, M. le Président, en 2017, ils avaient dit : Ah! il y a des enquêtes
qui ne sortent pas. Coudon, c'est-u bloqué
au DPCP? Puis le monde voulait savoir, le monde voulait savoir. Me Murphy
était venue dire aux questions : Vous, ça ne vous trouble pas?
Allez-vous modifier votre comportement? Elle a pris le micro puis elle a
dit : Nous, là, je vais vous le dire bien honnêtement, ce que je dis à mes
procureurs, là, c'est qu'on est dans un sous-marin, et nous sommes à l'abri de
toute pression populaire et médiatique. Faites ce que vous avez à faire, on va
le faire ensemble, je suis votre directrice,
vous êtes mes procureurs, mais là on ne débarque pas, on reste dans notre
sous-marin puis on fait ce qu'on a à faire. Cette image-là est très forte.
Faisons en sorte que, par le processus de nomination, on n'essaie pas d'aller
les déranger dans leur sous-marin, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Merci, M. le député de LaFontaine. Mme
la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault : Oui, merci, M. le Président. J'ai écouté avec
intérêt les propos du député de LaFontaine. Depuis le départ, nous reconnaissons qu'il existe des
particularités pour le DPCP versus les deux autres. L'amendement qu'on vient
tout juste de déposer en est d'ailleurs la preuve. Et donc, c'est ça, mais je
l'entends à nouveau un peu déplorer le fait qu'on soit tous dans le même... on ait les trois postes
dans le même projet de loi, que ce ne soit pas la ministre de la Justice qui
puisse présenter cet aspect-là.
Et,
pour la gouverne générale des gens qui suivent nos travaux, puis, encore une
fois, très amicalement, je ne peux pas
m'empêcher de lire, pour le bénéfice de mon collègue de LaFontaine, les propos
de sa collègue d'Anjou—Louis-Riel, du
4 avril dernier, qui disait : «...je comprends que, [lorsque] les lois sont séparées, ce n'est pas
toujours évident parce que les lois sont séparées, [...]au départ [on avait] fait un plaidoyer en
disant que le DPCP, ce n'est pas la même chose que la police, [et] l'UPAC...» Puis là, trois petits
points plus loin : «...elle [avait] demandé à scinder. C'étaient des
discussions qui étaient là[...].
«Mais, aujourd'hui, [...]je suis très heureuse que la
ministre [...] ait refusé de le faire, parce [qu'on peut] voir ce qui a été fait au DPCP et [...] s'en inspirer...»
Donc, juste pour dire que je comprends, là, que le député de
LaFontaine rappelle ça, mais sa propre collègue est heureuse, tout comme nous,
qu'on ait gardé les trois postes dans le même projet de loi et considère, tout
comme nous, je présume,
par extension, que c'est une bonne idée et qu'il y a là une communauté dans les
intentions, dans l'essentiel des modalités et dans la volonté qu'on a de
réformer leur mode de nomination et de destitution.
Donc,
on va prendre connaissance, bien sûr, des amendements déposés par le député de
LaFontaine, mais je voulais rappeler ça, là, seulement
pour le bénéfice de tout le monde.
Le
Président (M. Bachand) : Merci. Interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : En autant que la ministre
se rappelle que, lorsqu'on compare les trois lois, qu'on fasse les mêmes modifications. C'était le sens de mes propos aussi, je pense que c'est
important de le rappeler.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. D'autres interventions? Mme la députée.
• (10 h 30) •
Mme Weil :
Oui, j'ai juste un commentaire plus général de ma propre expérience. Je ne
viens pas rentrer dans ces différents points de vue.
Moi,
je sens qu'avec le DPCP... et, honnêtement, la procédure, elle est vraiment
intéressante dans le sens qu'au-delà de l'apparence on est maintenant dans l'appréciation, la pleine
appréciation par tous les députés de l'Assemblée nationale de l'importance de ne pas s'ingérer. Parce
qu'au tout début, moi, je suis rentrée en 2008, le poste avait été créé en 2007, il n'y avait pas encore cette
appréciation profonde et souvent des demandes qui venaient, dans la période de
questions, de s'ingérer dans un dossier, et il fallait tenir mordicus
sur son indépendance, mordicus.
Et
donc, ici, je trouve le fait que, dans tout le processus, on a trouvé une façon
pour que tous les élus, d'une façon ou d'une autre, soient bien engagés dans le
processus. Je pense que les gens
vont... il y a comme une éducation qui se fait pour cette institution. Déjà, on
a vu l'évolution, et l'exemple du député de LaFontaine, de Me Murphy, qui a fait ces commentaires du sous-marin. Mais là le fait que tout le monde... là, je pense qu'il y aura, comme je vous dis, une appréciation
profonde de tous les élus. Donc, c'est une coche intéressante, je dirais, pour
cette institution dans la procédure qu'on... Parce
que la justice, il faut toujours plaider pour son indépendance, hein? Et c'est
fort, et les gens comprennent, mais parfois, quand ça vente, et je l'ai vécu
dans la période de questions, etc., les gens demandent l'ingérence de... ou...
l'ingérence, ce n'est pas une
ingérence, mais que le ou la ministre agisse. Alors donc, moi, j'apprécie
d'ailleurs cette façon de procéder avec la nomination pour que tous
puissent bien apprécier l'importance de son indépendance.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci. Interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 9 est
adopté?
Des voix : Adopté.
M. Tanguay :
L'amendement adopté ici. L'amendement, oui.
Le
Président (M. Bachand) :
Adopté. Merci. Discussions sur l'article 9, interventions? M. le député de
LaFontaine, s'il vous plaît.
M. Tanguay :
Bien, je suis prêt... on va y aller de façon efficace, M. le Président, puis il
n'y aura personne de surpris, je fais l'amendement afin que
l'article 9 soit modifié de la façon suivante. Article 9.
L'article 2
de la Loi sur le Directeur des poursuites criminelles et pénales, proposé par
l'article 9 du projet de loi, est
modifié par l'ajout dans son premier alinéa, après les mots «deux tiers de ses
membres», des mots «représentant minimalement 2 partis reconnus
représentés à l'Assemblée nationale».
Les copies
sont faites, on peut les distribuer, M. le Président, puis je ne sais pas si
vous voulez suspendre, mais je ne vous le demande pas. Je peux expliquer ce qui
a été abondamment et suffisamment, je pense, expliqué au préalable.
Il n'y a pas
de surprise là. On l'a proposé pour l'UPAC, ça a été rejeté. On l'a proposé
pour la SQ, ça a été rejeté. Là, je
vous dirais, c'est encore plus vrai pour le DPCP pour toutes, je crois, les
bonnes raisons que l'on vient de soulever et également pour faire écho à
ce que la ministre reconnaît elle-même comme étant, DPCP, très particulier.
DPCP, là, il y a un astérisque par rapport
aux deux autres, UPAC, SQ. Ça, si l'amendement était justifié pour les deux
premiers, on pense qu'a fortiori, a fortiori, il est justifié, et c'est
en ce sens-là que nous le proposons, M. le Président.
Et
l'amendement, donc, fait en sorte que la nomination faite aux deux tiers
requiert au moins un deuxième parti politique
représenté à l'Assemblée nationale pour s'assurer que, si on sort ça d'un
groupe qui est le Conseil des ministres, on ne puisse pas le conserver dans un seul groupe, qui est le caucus de
l'aile parlementaire gouvernementale. Et on... si je ne retrouve pas mes
notes à temps, M. le Président, je pourrais y aller de mémoire. Je pense que
c'est en 1973, Bourassa avait plus des deux
tiers, il pouvait nommer seul. En 1985, il avait aussi, tout comme en 1989,
plus des deux tiers des députés, il pouvait le nommer seul. L'esprit du
deux tiers, qui n'est pas la majorité, et de retirer ça d'entre les mains d'un
seul groupe, si d'aventure il y avait un
groupe parlementaire formant le gouvernement qui a plus des deux tiers, on
pense qu'il serait là d'autant plus important pour le DPCP, important de
s'assurer qu'il y a au moins un deuxième groupe.
Puis là les gens pourraient nous dire, le principal
argument contre ça, ça aurait été de dire : Oui, mais ça va leur donner un droit veto. Il ne faut pas le voir
comme ça, M. le Président. Ça ne leur donne pas un droit de veto, ça leur
donne... ça s'assure que la nomination, leur adhésion à cette nomination-là
sera minimalement acquise en obligeant qu'il
y ait au moins deux partis, ça veut dire le parti ministériel, évidemment, qui
va voter pour la motion du premier ministre, et un autre parti. Puis,
des partis représentés à l'Assemblée nationale, il y en a quatre présentement,
puis, si d'aventure on modifie le mode de scrutin, ça sera plus qu'hier, moins
que demain, il y en aura d'autres, partis, qu'ils soient trois, quatre, cinq,
12 députés, qui pourront, à ce moment-là, se joindre au premier ministre.
Et, quand on
dit : Les autres vont avoir un droit de veto, cet argument-là, en tout
respect, ne tient pas la route parce qu'actuellement la CAQ a
75 députés, ils n'ont pas les 84. Alors, on pourrait dire qu'il y a un
droit de veto pour tous les autres, parce qu'ils n'ont pas les deux tiers, mais
alors là la CAQ va être capable, comme ils l'ont réussi pour la nomination de
Philippe-André Tessier... réussi à avoir l'unanimité, je crois. Je ne pense pas
qu'il y a eu d'abstention. Alors, c'est
ce à quoi... c'est à ce standard-là auquel nous invitent les nominations aux
deux tiers, et on aimerait ici y faire écho. Alors, voilà, M. le
Président, c'est notre amendement tout simple, là.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, merci. Bien, compte tenu des remarques introductives du député de
LaFontaine sur l'article 9 et des
prémisses presque intrigantes qu'il avait mises de l'avant pour ses futurs amendements,
j'ai pris connaissance avec beaucoup de curiosité, voire d'avidité, de l'amendement
en pensant qu'on aurait quelque chose de nouveau ou de particulier pour le DPCP, mais je réalise qu'en
fin de compte c'est le même amendement que pour les articles 1 et 6, sur
lequel j'ai déjà fait plusieurs commentaires. Alors, conformément à ma propre
consigne, je ne referai pas les mêmes plaidoyers
de la partie gouvernementale sur quelque chose qu'on a déjà abordé à deux
reprises avant cette troisième reprise ce matin, et donc j'annonce que
nous voterons contre, comme les deux fois précédentes.
Le
Président (M. Bachand) :
Interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons poursuivre à la mise
aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 9 est adopté?
M. Tanguay : Nominal,
s'il vous plaît.
Le Président (M.
Bachand) : Appel nominal. S'il vous plaît, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour ou
contre, abstention, M. Tanguay (LaFontaine) ?
M. Tanguay :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel) ?
Mme Thériault : Pour.
La Secrétaire :
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce) ?
Mme Weil :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Guilbault (Louis-Hébert) ?
Mme Guilbault :
Contre.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency) ?
M. Simard :
Contre
La Secrétaire :
M. Martel (Nicolet-Bécancour) ?
M. Martel :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil) ?
Mme Grondin :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Lecours (Les Plaines) ?
Mme Lecours (Les
Plaines) : Contre.
La Secrétaire :
Mme Lachance (Bellechasse) ?
Mme Lachance :
Contre.
La Secrétaire :
M. Lamothe (Ungava) ?
M. Lamothe : Contre.
La Secrétaire :
M. Lafrenière (Vachon) ?
M. Lafrenière :
Contre.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond) ?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. L'amendement est rejeté.
Nous
sommes sur l'article 9. Interventions? M. le député de LaFontaine,
s'il vous plaît.
M. Tanguay : Alors, toujours
conséquents avec nous-mêmes, on va redéposer un amendement qui a déjà été...
puis on peut le distribuer pendant que j'en fais la
lecture.
L'article 2
de la Loi sur le Directeur des poursuites criminelles et pénales, proposé par
l'article 9 du projet de loi, est modifié par :
1° l'ajout dans son
premier alinéa, après les mots «Sur motion», du mot «conjointe»;
2° l'ajout dans son
premier alinéa, après les mots «du premier ministre», des mots «et du chef de
l'opposition officielle».
Ça, M.
le Président, ça fait écho à l'article 62 de notre code d'éthique et
déontologie des députés, où, à l'heure actuelle,
des modes de nomination aux deux tiers, là, il y en a deux types. Les modes de
nomination aux deux tiers, quant à l'aspect de la motion, ils sont tous
sur motion du premier ministre, sauf article 62 de notre code de déontologie.
Notre Commissaire à l'éthique et à la
déontologie, Me Saint-Laurent, a été nommé comme ça, Me Mignolet a été nommée
comme ça, puis il n'y a pas eu de
problème. C'est sur
recommandation... motion du premier ministre, mais une motion conjointe avec le chef de l'opposition officielle.
Alors, nous avons vu que nous aurions aimé que le vote aux
deux tiers inclue un deuxième parti politique, ça vient d'être rejeté, on en
prend acte. Là, on demande de faire miroir avec l'article 62 du code
d'éthique et de déontologie et que la motion soit
conjointe avec le chef de l'opposition officielle.
Et certains collègues des autres oppositions nous avaient
dit : Ah! bien là la CAQ puis les libéraux vont nommer... Non, il ne faut pas voir les
institutions que sont le premier ministre et le chef de l'opposition officielle
comme étant la chasse gardée de partis politiques parce qu'aujourd'hui ces
partis politiques là occupent la fonction. C'est une loi que l'on veut
voir vivre pour des décennies. Ces deux institutions-là, postes de premier
ministre et chef de l'opposition officielle, je pense qu'ils pourraient s'entendre. Puis ce serait d'envoyer un bon
message. Puis ce serait d'autant plus... Puis la ministre nous
dit : Je suis un peu surprise, ça représente les mêmes amendements. Ce qui
était bon et justifiable sur l'UPAC et la SQ
est toujours... est d'autant plus bon et souhaitable pour le DPCP, parce qu'il
faut réellement galvaniser son indépendance.
Alors,
on aurait même pu, nous, trouver une cohérence interne et logique à ce que tous
ces amendements-là soient adoptés. On ne lui
aurait jamais fait le reproche de dire : Elle est incohérente. Elle a fait
en sorte que le DPCP, on ait accepté tous les amendements du député de
LaFontaine, mais elle ne l'a pas fait pour les autres. On ne lui aurait même pas fait ce grief-là parce que ça aurait été faire
écho à l'aspect tout particulier, à la différence que représente le DPCP.
Alors, voilà, M. le Président, c'est aussi simple que ça.
Le
Président (M. Bachand) : Merci, M. le député. Mme la ministre, s'il
vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui, merci. Bien, même chose que pour le précédent amendement, ce que je
voulais dire, c'est que, dans les remarques
introductives du collègue, ces remarques-là exacerbaient, en quelque sorte, la
spécificité du poste du DPCP versus les deux autres, et, paradoxalement,
les amendements sont pourtant les mêmes que pour les deux autres. C'est
simplement ça que je mettais en relief. Mais, dans tous les cas, que ce soit
pour cet amendement-là, pour le précédent ou
peut-être pour les autres à venir, qui seront exactement les mêmes que pour les
articles 1 et 6 et dont on a déjà débattu abondamment, j'annonce
que je ne ferai pas davantage de commentaires et que nous voterons contre, comme nous avons fait dans le cadre des précédents
articles, par soucis, justement, de cohérence tel que l'invoquent les
collègues de l'opposition officielle.
• (10 h 40) •
Le Président (M. Bachand) : Interventions ?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons alors procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'amendement à l'article 9 est adopté?
M. Tanguay :
Vote par appel nominal, s'il vous plaît.
Le
Président (M. Bachand) : Vote par appel nominal. S'il vous
plaît, Mme la secrétaire.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Contre.
La Secrétaire : M. Simard
(Montmorency)?
M. Simard : Contre.
La Secrétaire : M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M. Martel :
Contre.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Contre.
La Secrétaire : Mme Lecours
(Les Plaines)?
Mme Lecours (Les Plaines) :
Contre.
La Secrétaire : Mme Lachance
(Bellechasse)?
Mme Lachance : Contre.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Contre.
La Secrétaire :
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Contre.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. L'amendement est rejeté. Toujours sur l'article 9.
Interventions?
M. Tanguay : Est-ce que
je peux vous demander une courte suspension, s'il vous plaît?
Le Président (M.
Bachand) : Oui. Parfait.
Nous allons suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 10 h 41)
(Reprise à 10 h 46)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission
reprend ses travaux. M. le député de LaFontaine, s'il vous plaît.
M. Tanguay : M. le
Président, on pourra... on fait distribuer à l'instant l'amendement que je
propose et qui s'inscrit dans la lignée...
Et les collègues d'en face savent où on va, puis on va faire ce
chemin-là, qui... On est plus qu'à mi-chemin,
là. Alors, l'article 2 de la Loi sur le Directeur des poursuites
criminelles et pénales proposé par l'article 9 du projet de loi est modifié
par :
1° le
remplacement, dans son troisième alinéa, des mots «celle-ci est rencontrée par
des députés lors d'un même entretien tenu à huis clos. À cette fin, le premier
ministre désigne un député de son parti et demande au chef de chaque autre
parti autorisé représenté à l'Assemblée nationale de faire de même.» par les
mots «le premier ministre communique un dossier sur trois personnes
qu'il propose au chef parlementaire de chaque parti autorisé représenté à
l'Assemblée nationale. Le contenu de ces dossiers est déterminé par règlement
du gouvernement.»;
2° le
remplacement, dans son quatrième alinéa, des mots «cette demande» par les mots
«cette communication»; et
3° le
remplacement, dans le quatrième alinéa, de «les députés transmettent au premier
ministre un rapport conjoint contenant
la recommandation de chacun» par «les chefs parlementaires de chaque parti
autorisé représenté à l'Assemblée nationale transmettent au premier
ministre un rapport contenant leur opinion sur les candidatures proposées.»
M. le
Président, il y a essentiellement quatre choses que l'on fait. Puis vous avez
vu une petite coquille. En haut, c'est marqué «Article 1», là, mais
on l'aura tous compris, là. Ça ne rend pas invalide, je pense, le...
Ce que l'on
fait, la première chose... Il y a essentiellement quatre choses. La quatrième,
c'est la confidentialité. Le premier
ministre communique un dossier sur trois personnes. Donc, il n'y a pas... puis
on le dit carrément, on le dit clairement, il n'y a pas de deuxième entrevue à huis clos.
C'est sur dossier que les collègues députés vont juger, dossier, je ne reviens
pas là-dessus, très complet. Est-ce que
cette personne-là, qui a été rencontrée par le comité indépendant, qui a été
questionnée parmi tant d'autres et
qui a été jugée apte non seulement sur dossier, mais par un questionnement
approprié et délicat... jugée apte, et transmis au premier ministre.
Nous,
c'est donc, première des choses, sur dossier que les collègues députés, comité
à huis clos, confidentiel, devront juger,
de un. De deux, pas juste un dossier, celui que le premier ministre leur
présente, mais sur, minimum, trois dossiers. On veut trois dossiers. Sur trois dossiers. Ils regardent ça, bon... des
pour, des contre, des pour, des contre. Nous, on aime... premier choix, deuxième choix. Ils se parlent
entre eux et ils font rapport au premier ministre. Ça, c'est la deuxième des
choses. Et le dossier est déterminé par
règlement du gouvernement. C'est le troisième élément. Un dossier que l'on veut
complet.
Quatrième
point, c'est qu'on assure la confidentialité. Puis je conclurai là-dessus, M.
le Président. Entre autres, le directeur général de la SQ est venu nous
dire : Si, nous, ça peut être un élément qui réfrène une personne à poser
sa candidature,
si elle va rencontrer le comité des députés... Parce que le comité des députés
qui la rencontre, cette personne-là, et
qui la rejette, ni plus ni moins, le mot est peut-être fort, mais ils ne la
choisissent pas, il pourrait y avoir des fuites. Sa réputation... C'était une préoccupation faite par
le directeur. Imaginez, quelqu'un qui est directeur de la SQ, adjoint, qui se
présente devant les députés, puis finalement
les députés devront, tel que l'économie de la loi nous l'indique, devront dire
au premier ministre : Non, cette
personne-là, on ne la prend pas, elle est rejetée. Si tu es directeur, dans
cette hypothèse-là, directeur de la SQ adjoint, directeur adjoint de la SQ, et
tu es rejeté, les gens... puis les dangers que ça sorte, que ce soit
public, sont très, très élevés, les gens pourraient dire : Bien, coudon,
cette personne-là est directrice adjointe, elle n'est pas assez bonne pour être directrice générale. Pourquoi? Et ainsi de
suite. Donc, ça fait écho à cela. Et le fait de juger sur trois dossiers, pas juste sur un, mais sur trois
dossiers, ça donne, en plus, une opportunité pour les députés de faire un
choix.
Et
voilà, M. le Président, d'autant plus important dans le contexte, et je conclus
là-dessus, du DPCP, où on doit préserver son indépendance, on doit s'assurer
que le sous-marin demeure hermétique ab initio lors de la nomination aussi.
• (10 h 50) •
Le Président (M. Bachand) : Merci, M. le député de LaFontaine. Intervention?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'amendement à l'article 9 est adopté? Vote par appel
nominal. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Contre.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
M. Simard :
Contre.
La Secrétaire :
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M. Martel :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Lecours (Les Plaines)?
Mme Lecours
(Les Plaines) : Contre.
La Secrétaire :
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance :
Contre.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe :
Contre.
La Secrétaire :
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière : Contre.
La Secrétaire : M. Bachand
(Richmond)?
Le Président (M.
Bachand) : Abstention. L'amendement est rejeté. Article 9.
Interventions? M. le député de LaFontaine, s'il vous plaît.
M. Tanguay : Oui. Alors,
M. le Président, on a des petits points à vérifier avec Mme la ministre, puis
je suis convaincu qu'elle a des amendements
pour faire écho à ce qu'on a déjà, entre autres, minimum deux candidatures.
Est-ce qu'elle... on s'enligne
là-dessus? Puis je vais la laisser, elle, choisir la séquence. Mais je pense
qu'on pourrait peut-être le dire au micro : Vous ferez écho de ce minimum
de candidatures?
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme Guilbault : Oui, j'ai un amendement à déposer dans le cadre
de l'article 9, je pourrais le faire tout de suite si on veut, et
c'est ça. Bien, en fait, c'est 9.1, il s'appelle 9.1, ça fait que je ne sais
pas si on le fait tout de suite.
M. Tanguay :
Ah! O.K., s'il est à 9.1, on sera là. Est-ce que la ministre voudra également
faire écho de l'intérim, maximum 18 mois? Je ne sais pas si elle
aura... Parce que pourquoi je vous fais ma petite liste, M. le Président? Parce
qu'on en est là, là, ça se peut que ce soit
dans l'article 9 qu'on doive le faire, alors le 18 mois. Le destituer
pour cause, également, est-ce que ça,
ça va venir? O.K. Suspension de trois mois sans rémunération, on va être là,
là-dessus. Démission, informer, ce
qu'on a fait hier, là... mais là c'est le DPCP. Là, là, je suis conséquent avec
moi-même, est-ce que la démission... je serais prêt à concevoir que la démission est donnée au ministre de la Justice,
mais est-ce qu'on avise le président de l'Assemblée nationale?
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme Guilbault :
O.K. Je vais juste... juste un instant.
(Consultation)
Le
Président (M. Bachand) :
Est-ce que vous aimeriez suspendre, Mme la ministre, ou ça va? Ça va? Mme
la ministre, oui, allez-y.
Mme Guilbault : Oui, c'est parce qu'en parlant de ça ça me fait
penser, puis je vais être bien transparente, je vérifiais, parce qu'hier on a eu cette discussion-là, ou
avant-hier, puis on a déposé... je pense, c'est moi qui ai déposé l'amendement
pour dire qu'on avisait sans délai le président de l'Assemblée nationale une
fois que la ministre a reçu puis je suis en train de me demander si on a
prévu la même chose pour l'UPAC, rétrospectivement.
Une voix : ...
Mme Guilbault : O.K., bon, c'est
ça. En tout cas, mais là on est dans
le DPCP. Mais, pour répondre en rafale, là, oui, tous ces éléments-là que le collègue
invoque vont être prévus. Il y en a qui sont pour l'article 10, il y en a
qui sont à l'article 11. Moi, celui que j'aurai pour 9.1, c'est vraiment
sur le minimum de deux candidats.
Le Président (M.
Bachand) : Autres interventions sur
l'article 9?
Des voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : S'il vous plaît! Juste pour
être certain qu'on s'entend, autres interventions sur l'article 9? Parfait. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que
l'article 9, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Sur division? Adopté. Mme la ministre.
Mme Guilbault : Merci. Je dépose donc un amendement
qui crée l'article 9.1 et qui se lit comme suit : Insérer, après
l'article 9 de ce projet de loi, l'article suivant :
L'article 3 de cette loi est modifié par
l'insertion, après le troisième alinéa, de l'alinéa suivant :
«Si, au terme de l'évaluation des candidats, moins de deux candidats ont été considérés aptes à
exercer la charge de directeur, le ministre doit publier un nouvel appel
de candidatures.»
Le Président (M. Bachand) : Interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons mettre l'amendement qui
crée un nouvel article... Alors, est-ce que l'amendement créant le nouvel
article 9.1 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Adopté sur division. Merci. Parfait, alors donc
nous serions à l'article 10. Mme
la ministre, s'il vous plaît.
Mme
Guilbault : Ah! j'ai 9.2 aussi, excusez.
Le
Président (M. Bachand) : Vous avez un autre amendement?
Allez-y.
Des voix :
...
Le Président
(M. Bachand) : S'il vous plaît! Mme la
ministre, oui.
Mme Guilbault :
Oui. Merci. Article 9.2. Insérer, avant l'article 10 de ce projet de
loi, l'article suivant :
9.2.
L'article 4 de cette loi est modifié par l'insertion, à la fin, de «Ce dernier en informe sans tarder, par
écrit, le président de l'Assemblée nationale.»
Le
Président (M. Bachand) : Interventions? M. le député de
LaFontaine, s'il vous plaît.
M. Tanguay :
Juste, on... O.K. Donc, on ajoute un nouvel article 9.2. L'article 4
de cette loi est modifié par l'insertion, à la fin, de «Ce dernier en informe sans tarder, par écrit, le président
de l'Assemblée nationale.» Et là, M. le Président, on est au niveau
de la démission, je crois, hein? Démission, au niveau de la démission.
Une voix :
Oui, c'est ça.
M. Tanguay :
O.K. Est-ce que... O.K. Donc, on ajoute... Donc, il avise la ministre de la
Justice. Parce que, là, c'est particulièrement important. Autant
qu'hier, pour être cohérents, on aurait vécu et... on aurait voulu, plutôt,
qu'il en avise le président de l'Assemblée
nationale pour le D.G. de la SQ puis qu'on ne trouvait pas... puis on a fait le
débat, on ne le rouvrira pas. Il
aurait pu juste, quant à nous, aviser le président de l'Assemblée nationale
pour la SQ, même chose pour l'UPAC, mais là l'amendement de la ministre
hier, de dire : Il faudrait qu'il avise d'abord la ministre de la Sécurité
publique, là, d'aviser la ministre de la Justice,
c'est majeur, c'est important, c'est même constitutionnel, en vertu de ce que
je vous ai dit un peu plus tôt, M. le
Président. Alors, on est en faveur de l'amendement. Mais, l'amendement,
évidemment, vient s'assurer qu'on
prend acte du deux tiers, qu'on avise le président de l'Assemblée nationale.
Voilà. Alors, on va être pour.
Le Président (M. Bachand) : D'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement introduisant le nouvel article 9.2 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Mme la ministre, s'il vous
plaît.
Mme Guilbault :
Merci beaucoup. Donc, je comprends bien qu'on est à l'article 10? Parfait.
L'article 6 de
cette loi est modifié :
1° par le
remplacement du premier alinéa par le suivant :
«Le
directeur ne peut être destitué que par l'Assemblée nationale, sur motion du
premier ministre à la suite d'une recommandation formulée en ce sens par
le ministre et avec l'approbation des deux tiers de ses membres.»;
2° par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «ou son adjoint de leurs fonctions»
par «de ses fonctions».
Et
j'ai un amendement à l'article 10, que je lis : Remplacer le
paragraphe 1° de l'article 10 de ce projet de loi par le
suivant :
1° par le
remplacement du premier alinéa par les suivants :
«Le directeur ne peut
être destitué que par l'Assemblée nationale, pour cause, sur motion du premier
ministre à la suite d'une recommandation
formulée en ce sens par le ministre et avec l'approbation des deux tiers de ses
membres, après que le ministre a reçu un rapport écrit de la Commission
de la fonction publique.
«Avant
que le premier ministre ne présente une motion pour destituer le directeur, il
désigne un député de son parti et
demande au chef de chaque autre parti autorisé représenté à l'Assemblée
nationale de faire de même. Une synthèse du rapport de la Commission de
la fonction publique est mise à la disposition des députés désignés pour qu'ils
en prennent connaissance lors d'une même rencontre tenue à huis clos.
«Le
directeur ne peut être suspendu sans rémunération par le gouvernement que pour
cause, sur recommandation du
ministre, après que celui-ci a reçu un rapport écrit de la Commission de la
fonction publique. La suspension ne peut excéder trois mois.»
C'est donc le reflet en tous points de ce qu'on
avait fait pour les deux autres postes.
Le Président (M.
Bachand) : Merci, Mme la ministre. M. le député de LaFontaine,
s'il vous plaît.
M. Tanguay :
Oui. De ce que je comprends, puis on va vérifier ça, là, Dave, qui est notre
meilleur ami et qui va le rester
après ces travaux, nous trouve... Parce que, là, on fait d'une pierre deux
coups. On introduit, dans un deuxième temps, la suspension de trois mois
sans rémunération, qu'on faisait par articles séparés avant, là on le fait...
puis c'est correct, je veux dire, pas de
problème. Et je voulais juste voir réellement s'il y a un miroir pour les deux
premiers alinéas quant à ce qu'on a
fait hier, entre autres pour la SQ, là. Mais c'est la représentation de la
ministre à cet effet-là puis c'est la même rédaction.
Mme Guilbault : C'était quel article, donc... C'est parce que,
dans la Loi sur le DPCP, c'est ça, à l'article 6, le tout était
déjà prévu dans le même article. Et on note que, dans ce même article 6,
le... un instant. C'est ça. On remplace seulement
le premier alinéa, donc on conserve le deuxième, qui prévoit par ailleurs le
relevé provisoire qui avait aussi été abordé pour les deux autres
postes.
• (11 heures) •
M. Tanguay :
Est-ce que, M. le Président, je peux faire ça? J'ai rarement vu ça, mais est-ce
qu'on peut demander à Mme la secrétaire de nous donner copie de
l'amendement, hier, que l'on a adopté quant aux deux premiers alinéas? Je ne sais pas, Mme la ministre, c'était sur quel
article. C'était sur l'article... Parce qu'on cherche notre copie, mais on ne la
trouve pas.
Le Président (M.
Bachand) : On va le trouver, oui.
M. Tanguay : Peut-être juste... ce qu'on a fait hier sur la SQ, qui
faisait écho de ce qu'on avait fait sur l'UPAC qui est les deux premiers alinéas, puis la vérification qu'on
a faite hier a été, après coup, nécessaire, parce qu'on avait ajusté un peu.
Le Président (M.
Bachand) : 56.5 à 56.5.1, c'est ça?
M. Tanguay : 56.5.1...
Le Président (M.
Bachand) : On va regarder, juste vérifier... Est-ce que c'est
trouvé? Oui? O.K., je pense que M. le député de LaFontaine l'a maintenant en
possession. M. le député de LaFontaine, s'il vous plaît.
M. Tanguay : Oui. Est-ce
qu'on peut suspendre une minute, M. le Président?
Le Président (M. Bachand) :
On suspend quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 1)
(Reprise à 11 h 3)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission
reprend ses travaux. M. le député de LaFontaine, s'il vous plaît.
M. Tanguay : Oui, M.
le Président. Alors, la ministre
a raison, c'est tout à fait juste. On fait une pierre deux coups. Et on a
fait la vérification, et c'est tout à
fait ça. Et on peut même dire qu'on constate que, dans les premières lignes
du premier alinéa introduit par
l'amendement, «suite d'une recommandation formulée en ce sens par le ministre»,
le ministre de la Justice, alors, on fait... c'est la particularité avec
le DPCP, que l'on n'a pas ailleurs, mais que c'est tout à fait en lien avec tout ce qu'on a dit. Et, dans un
deuxième temps, effectivement, la suspension sans solde n'excédant pas trois
mois est copier-coller. Alors, on fait du bon travail, M. le Président.
On va voter pour.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci beaucoup. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix, chers membres de la commission. Membres de la
commission, nous allons procéder à la mise aux voix...
M. Tanguay : M. le
Président? Si vous me permettez, juste avant le vote, évidemment, je veux
juste... On ne le présentera pas comme
sous-amendement, on l'a déjà fait, je pense, sous l'UPAC, le sous-amendement,
où l'on disait, à ce stade-ci... on
ne refera pas le combat, mais je veux le dire au micro pour que ce soit dans
les transcriptions, que nous aurions aimé qu'une synthèse du rapport de la CFP,
la Commission de la fonction publique, soit déposée à l'Assemblée nationale dans un délai raisonnable avant le vote.
Ce faisant, nous aurions informé tous les députés, les 125 députés en même
temps et sur une même base d'information. Et surtout on aurait considéré les
députés indépendants, qui, dans ce processus-là, sont un peu laissés
pour compte.
Je
sais, on y a fait écho, que, lors d'une motion de destitution, il y aura un
transfert, puis on se fie au bon exercice du transfert d'information du
premier ministre aux députés indépendants pour leur dire : Une motion sera
déposée, veuillez trouver ci-joint un résumé
ou l'information sur laquelle... qui nous permet de le destituer. Mais on l'aurait mis dans la loi, mais on ne présentera pas le sous-amendement. Moi, je voulais juste le souligner tout simplement avant de
passer au vote.
Le
Président (M. Bachand) : Merci beaucoup. S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'amendement à l'article 10 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. Nous retournons en intervention sur l'article 10.
Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 10? S'il
n'y a pas d'autre intervention sur l'article 10,
nous allons procéder à son adoption...
à sa mise aux voix, pardon. Est-ce que l'article 10, tel qu'amendé, est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. Mme la ministre. Article 11,
s'il vous plaît.
Mme Guilbault : Merci, M. le Président. Donc, article 11 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 6, du
suivant :
«6.1.
L'adjoint au directeur ne peut être destitué ou suspendu sans rémunération par
le gouvernement que pour cause, sur
recommandation du ministre, après que celui-ci a reçu un rapport de la
Commission de la fonction publique. La suspension ne peut excéder trois
mois.
«Le ministre
peut relever provisoirement l'adjoint au directeur de ses fonctions, avec
rémunération, dans le cas d'une situation urgente nécessitant une
intervention rapide ou dans un cas présumé de faute grave.»
Oui, c'est ça, excusez, j'ai un amendement.
Le Président (M.
Bachand) : Allez-y, Mme la ministre.
Mme Guilbault : À l'article 11, modifier l'article 6.1 de la Loi
sur le Directeur des poursuites criminelles et pénales proposé par
l'article 11 de ce projet de loi par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «rapport», de «écrit». Pour le bénéfice du député de Chomedey.
Le
Président (M. Bachand) :
Alors, voilà, on fait la distribution de l'amendement. M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay : On est prêt
à voter, M. le Président.
Une voix : Qu'est-ce qu'il a
dit?
Mme Thériault : On est
prêt à voter sur l'amendement.
M. Tanguay : Et on salue
le collègue de Chomedey.
Le
Président (M. Bachand) :
Mais certainement. Alors, salutations au député de Chomedey.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 11 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. On revient maintenant à l'article 11.
Interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 11, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci. Article 12.
Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. J'introduis un article 11.1, M. le Président, que je... Est-ce que
les gens l'ont reçu, 11.1?
Le
Président (M. Bachand) : On
va faire la distribution, parce qu'on fait beaucoup de distributions ces
temps-ci, alors donc...
Mme Guilbault :
Oui. Bon, bien, c'est...
Le Président (M.
Bachand) : ...on va prendre quelques instants pour faire la
distribution, s'il vous plaît.
Des voix :
...
Le Président (M. Bachand) :
Là, c'est l'introduction d'un nouvel article, article 11.1.
M. Tanguay : ...autre
chose.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de LaFontaine, oui, allez-y.
M. Tanguay : Pendant qu'on distribue, autre chose. Ça, c'est
un article... Ah! O.K. Parfait. Merci. On répond à ma question.
Je croyais qu'on était rendu à l'article 12, mais on n'a pas clos la
section DPCP. Parfait.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions sur l'amendement?
M. Tanguay : Il n'a pas
été lu.
Le
Président (M. Bachand) :
Non, il n'a pas été lu. Alors, Mme la
ministre, s'il vous plaît, pour l'amendement.
Mme Guilbault : Oui. O.K. Parfait. Alors, nouvel article 11.1 :
Insérer, après l'article 11 de ce projet de loi, le suivant :
11.1. L'article 9 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa par le
suivant :
«Le directeur définit les attributions de son
adjoint. Celui-ci remplace le directeur en cas d'absence ou d'empêchement. Il le remplace également, pour une
période ne pouvant excéder 18 mois, en cas de vacance de la charge de
directeur par démission ou autrement.»;
2° par le remplacement, dans le deuxième alinéa,
de «six» par «18».
Ça reflète ce qu'on a fait pour les deux autres
postes.
Le
Président (M. Bachand) : Merci, Mme la ministre.
Interventions? M. le député de LaFontaine, s'il vous plaît.
M. Tanguay :
Juste... je n'avais pas vu le «six». Donc là, on est à l'article 9 de la
Loi sur le DPCP, article 9 de la Loi sur le DPCP, le «six» réfère à
un six mois?
Une voix : C'est l'adjoint de
l'adjoint.
• (11 h 10) •
M. Tanguay :
O.K. Lui, l'adjoint de l'adjoint, c'était six mois, et, lui, on décider de
tripler la période maximale. Donc,
pour l'adjoint de l'adjoint, peut-être que 18 mois, c'est peut-être un peu
«too much». Peut-être que, pour l'adjoint de l'adjoint, le remplacement de l'adjoint, on aurait pu le laisser à
six. Autrement dit, faire copier-coller peut avoir peut-être ses
limites, et peut-être qu'ici nous en avons une, parce que l'adjoint de
l'adjoint... On peut plus facilement trouver un adjoint de l'adjoint, qu'un directeur,
donc la période de 18 mois pour le directeur est plus justifiée que pour
l'adjoint de l'adjoint. Ceci dit, si on veut le laisser à
18 mois...
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions? Mme la ministre, oui.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, effectivement, je suis d'accord que la cohérence n'oblige pas nécessairement
le copier-coller partout. Par contre,
on me rappelle que le DPCP était venu en consultations particulières et
nous disait que six mois, c'était peut-être un peu court dans certaines situations.
Donc là, là, effectivement, on triple. Bon, est-ce qu'on pourrait parler de 12 ou est-ce qu'on va à 18 puis on se dit : C'est 18 pour tout le monde? Je vous avoue que, là, je suis preneur de toutes idées, autour de la table, là, je n'ai pas de... Et mon collègue
ici, à la Justice, je ne sais pas s'il a un point de vue.
Le Président (M.
Bachand) : M. le député de LaFontaine.
Mme Guilbault :
12 mois pourrait être intéressant.
M. Tanguay : M. le
Président, je proposerais à la ministre qu'on donne suite à ce que disait.
Effectivement, on peut l'augmenter. Je ne le mettrais pas peut-être à
18, mais je mettrais peut-être dans un an, parce que ne pas trouver... à 12, c'est un an, 12 mois, ne pas trouver
d'adjoint d'adjoint pendant un an... Je
pense qu'on est capable de faire ça,
puis on ferait écho à ce que... jusqu'à
une certaine limite, et on pourrait, M.
le Président... Alors, si la ministre
est d'accord, on pourrait le faire 12 mois. Je
vous le propose.
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme Guilbault : Je suis parfaitement d'accord, et même je l'ai déjà dit. 18 mois, on l'a
prévu pour les autres, puis c'est correct, je n'ai pas l'intention qu'on ouvre
à nouveau le débat. Mais, moi, 18 mois, personnellement, je trouve ça long. Et je comprends que, des
fois, il y a des difficultés, et tout ça, mais moi, j'ai souvent dit que je
veux nommer un nouveau
directeur à l'UPAC d'ici novembre parce que ça va faire un an qu'il est en
intérim. Donc, même si j'ai le droit à 18 mois, j'estime qu'après
12 mois, tu sais, des fois, c'est le fun pour une organisation d'avoir
quelqu'un, là, qui est bien en selle.
Alors, on s'entend tous là-dessus. Donc, je vais... À ce moment-là, est-ce
qu'ils veulent sous-amender ou je modifie?
Le
Président (M. Bachand) : La procédure qu'on a faite à quelques
reprises, c'est que, s'il y a consentement, l'amendement
va être retiré, vous allez redéposer un amendement, le même amendement, avec la
correction de 18 mois.
Alors,
s'il y a... Parfait. Alors donc, est-ce qu'il y a consentement pour retirer
l'amendement? L'amendement est retiré. Mme la ministre, si vous pouvez
juste, avec la correction, refaire la lecture.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, est-ce que je le lis, mon... Ah! bien oui, O.K.
M. Tanguay :
Tu peux le relire avec la nouvelle...
Mme Guilbault :
Parfait. Donc, article 11.1 : Insérer, après l'article 11 de ce
projet de loi, le suivant :
11.1.
L'article 9 de cette loi est modifié :
1° par
le remplacement du premier alinéa par le suivant :
«Le
directeur définit les attributions de son adjoint. Celui-ci remplace le
directeur en cas d'absence ou d'empêchement.
Il le remplace également, pour une période ne pouvant excéder 18 mois, en
cas de vacance de la charge de directeur par démission ou autrement.»;
2° par
le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «12» par «18».
Le
Président (M. Bachand) : Interventions?
Mme Guilbault :
Excusez, mon Dieu! de «six» par «12».
Le
Président (M. Bachand) : «Six» par «12», oui, oui.
Mme Guilbault :
Excusez. C'est vendredi, M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Interventions? S'il n'y a pas d'intervention,
je vais refaire la mise aux voix. Est‑ce que l'amendement à l'article 11.1
est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. On revient maintenant à
l'article 11.1 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des interventions? Ça va?
Alors, on continue. Article 12. Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Merci, M. le Président. Article 12 :
12.
L'article 115 de la Loi sur la fonction publique est modifié :
1° par le
remplacement, dans le paragraphe 3° du premier alinéa, de «du directeur des
poursuites criminelles et pénales ou de son
adjoint tel que prévu par l'article 6» par «de l'adjoint au directeur des
poursuites criminelles et pénales tel que prévu par l'article 6.1»;
2°
par le remplacement, dans le paragraphe 4° du premier alinéa, de «du
commissaire à la lutte contre la corruption ou d'un commissaire associé tel que révu aux articles 5.4 et 8.3»
par «d'un commissaire associé tel que prévu par l'article 8.2».
C'est de la
concordance... Ah! excusez, j'ai un amendement, oui, j'ai un amendement.
Le
Président (M. Bachand) : On va faire la lecture, s'il vous
plaît.
(Consultation)
Mme Guilbault :
Je vais le lire, je pense que c'est la bonne version.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la ministre.
Mme Guilbault : Mais, peut-être juste pour s'assurer, est-ce que
tous nos amis ont reçu le précédent amendement, «six» par «12», puis
tout ça est fait, la distribution? Bien, est-ce qu'ils ont... O.K.
Le Président
(M. Bachand) : Tout est fait. Tout est fait.
Mme Guilbault :
O.K. Est-ce qu'ils ont reçu mon amendement n° 12 ou
pas encore?
Le
Président (M. Bachand) : Oui. On est en train de le
distribuer...
Mme Guilbault :
O.K. Parfait.
Le
Président (M. Bachand) : ...ça fait que juste à faire la
lecture, s'il vous plaît.
Mme Guilbault : O.K. Parfait. C'est que je ne veux pas que les
gens soient brusqués. Donc, article 12 : Remplacer
l'article 12 de ce projet de loi par le suivant :
12. L'article 115 de la Loi sur la fonction
publique est modifié par le remplacement des paragraphes 3° et 4°
par les suivants :
«3° de faire rapport par écrit au
ministre de la Justice, après enquête, sur l'existence et la suffisance d'une
cause de destitution ou de suspension sans rémunération du directeur des
poursuites criminelles et pénales ou de son adjoint tel que prévu par
l'article 6 ou 6.1 de la Loi sur le Directeur des poursuites criminelles
et pénales;
«4° de faire rapport par écrit au ministre de la
Sécurité publique, après enquête, sur l'existence et la suffisance d'une cause
de destitution ou de suspension sans rémunération du Commissaire à la lutte
contre la corruption ou d'un commissaire associé tel que prévu par
l'article 5.2.1, 5.2.2 ou 8.2 de la Loi concernant la lutte contre la
corruption;
«5° de faire rapport par écrit au ministre de la
Sécurité publique, après enquête, sur l'existence et la suffisance d'une cause
de destitution ou de suspension sans rémunération du directeur général de la
Sûreté du Québec tel que prévu par l'article 56.5 ou 56.5.1 de la Loi sur
la police.»
Donc, il s'agit de prévoir la concordance avec
des amendements qui ont été proposés tout au long du projet de loi et
d'introduire... Bien, en fait, les pouvoirs de la commission ou les devoirs de
la commission étaient déjà prévus pour le DPCP et le Commissaire à la lutte
contre la corruption, et nous, on vient ajouter le D.G. de la Sûreté du Québec.
Le Président (M.
Bachand) : Merci. Interventions?
M. Tanguay : C'est beau.
Le
Président (M. Bachand) :
S'il n'y a pas d'intervention, alors nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement à l'article 12 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) :
Merci. Article 12. Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 12? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 12, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Bachand) : Adopté. Merci.
Une voix : ...
Le Président (M.
Bachand) : Oui, on va suspendre quelques instants, s'il vous
plaît.
(Suspension de la séance à 11 h 17)
(Reprise à 11 h 23)
Le Président (M.
Bachand) : À l'ordre, s'il vous plaît! La commission
reprend ses travaux. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault : Merci, M. le Président. Alors, article 13. Est-ce que je
lis ça ici : Règlement sur l'éthique... En tout cas, Règlement sur
l'éthique et la déontologie des administrateurs publics.
13.
L'article 37 du Règlement sur l'éthique et la déontologie des
administrateurs publics est modifié par l'insertion, dans le premier
alinéa et après «public», de «nommé par l'Assemblée nationale ou».
Donc, c'est
pour inclure dans le règlement, le règlement en question sur l'éthique et la déontologie, les
administrateurs publics, qui seront désormais nommés par l'Assemblée
nationale.
Le Président (M.
Bachand) : Interventions? M. le député de LaFontaine, s'il vous
plaît.
M. Tanguay : Autrement
dit, M. le Président, en modifiant
le mode de nomination des trois entités dont on parle au p.l. n° 1, on les rend, et c'est ma compréhension, on les rend redevables en vertu du Règlement sur l'éthique et la
déontologie des administrateurs publics. C'est ça?
Le Président (M.
Bachand) : Mme la ministre.
Mme Guilbault : Bien, ils étaient déjà couverts. Le commissaire de l'UPAC et le DPCP
étaient déjà couverts par le règlement parce qu'ils avaient le titre
d'administrateur public nommé par le gouvernement. Mais, désormais, ils ne seront plus nommés par le gouvernement, ils vont être nommés
par l'Assemblée nationale. Donc, pour s'assurer qu'ils demeurent couverts, on
introduit le concept d'administrateur public nommé par l'Assemblée nationale.
M. Tanguay :
Je comprends.
Mme Guilbault : Parce qu'ils vont être nommés par l'Assemblée
nationale tout en relevant du gouvernement, à la différence d'autres
postes nommés par l'Assemblée nationale, comme on a eu d'ailleurs la
conversation hier.
M. Tanguay :
Et la ministre en a nommé deux qui étaient déjà couverts. Lesquels? Vous
parliez de l'UPAC et...
Mme Guilbault :
Le commissaire de l'UPAC et le DPCP, qui ont le titre d'administrateur public
parce qu'ils dirigent des organismes
publics. Le directeur général de la Sûreté du Québec, c'est un petit peu
différent parce que lui est directeur,
finalement, d'une direction générale qui fait partie d'un ministère, mais lui
est quand même couvert pour ces notions-là par... est quand même sous la
supervision, si on veut, du MCEV, des emplois supérieurs, en vertu d'un autre
règlement, Règlement sur la discipline interne des membres de la Sûreté du
Québec.
M. Tanguay :
O.K. C'est bon. Merci.
Le Président (M. Bachand) : Interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 13 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. Mme
la ministre, article 14, s'il vous plaît.
Mme Guilbault : Oui, merci. Article 14. Le directeur général de la Sûreté du Québec en
fonction le... poursuit son mandat... Là, est-ce que... non, je n'ai pas
besoin de dire la date... bien, en tout cas... en... je vais recommencer.
14.
Le directeur général de la Sûreté du Québec en fonction le (indiquer ici la
date de la sanction de la présente loi) poursuit son mandat pour la
durée prévue à son acte de nomination et aux conditions qui y sont mentionnées,
comme s'il avait été nommé conformément à l'article 56 de la Loi sur la
police, édicté par l'article 6 de la présente loi. Ainsi,
l'article 56.5 de la Loi sur la police, tel qu'édicté par l'article 6
de la présente loi, s'applique à son égard.
Le
Président (M. Bachand) : Interventions? M. le député de
LaFontaine, oui.
M. Tanguay :
...explication, si on peut avoir des explications, commentaires de la ministre.
On comprend que c'est transitoire, mais «poursuit son mandat pour la»...
Oui?
Le
Président (M. Bachand) : Mme la ministre.
Mme Guilbault : Oui, c'est ça, il reste en poste aux mêmes
conditions qui avaient été prévues, mais les conditions de destitution vont
s'appliquer à lui si le cas se présentait. Les nouvelles conditions de
destitution. 56.5, c'est bien ça, de mémoire? 56.5, il me semble c'était
la destitution aux deux tiers. Ah! mais, on a-tu 56.5.1?
Le
Président (M. Bachand) : ...d'autres interventions? Parfait.
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise... Oui.
Allez-y, Mme la ministre.
Mme Guilbault : Juste un petit
instant, pour m'assurer, parce que...
(Consultation)
Mme Guilbault :
...est-ce que je peux avoir une suspension?
Le
Président (M. Bachand) : ...suspendre quelques instants...
(Suspension de la séance à
11 h 27)
(Reprise à 11 h 28)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre! La commission reprend ses
travaux. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Bien, finalement, tout est parfait tel quel. Mon interrogation a été
dissipée.
Le
Président (M. Bachand) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 14
est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. Article 15. Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault : Merci. Article 15 : Le Directeur des
poursuites criminelles et pénales en fonction le (indiquer ici la date
de la sanction de la présente loi) poursuit son mandat pour la durée prévue à
son acte de nomination et aux conditions qui
y sont mentionnées, sauf celles qui concernent la destitution et la suspension
par le gouvernement, comme s'il avait
été nommé conformément à l'article 2 de la Loi sur le Directeur des poursuites
criminelles et pénales, édicté par l'article 9 de la présente loi.
Ainsi, l'article 6 de la Loi sur le Directeur des poursuites criminelles
et pénales, tel que modifié par l'article 10 de la présente loi,
s'applique à son égard.
Le
Président (M. Bachand) : Interventions?
Des
voix : ...
Le
Président (M. Bachand) : Est-ce que vous désirez suspendre
quelques instants ou ça va? Est-ce que vous désirez suspendre quelques
instants?
Parfait, on va
suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à
11 h 29)
(Reprise à 11 h 30)
Le
Président (M. Bachand) : À l'ordre,
s'il vous plaît! Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault : Oui. Bien, c'est ça, c'est... Encore une fois, mon interrogation est dissipée.
Donc, il est parfait tel quel.
Le
Président (M. Bachand) : Intervention sur
l'article 15? Oui, M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay :
Oui, M. le Président. Puis on voit les mesures de transition pour la SQ et
DPCP. Est-ce qu'on doit comprendre...
Est-ce qu'on est justifié de comprendre qu'on ne l'a pas pour l'UPAC parce
qu'il y a un directeur intérimaire? C'est pour ça? C'est le cas?
Mme Guilbault :
Oui.
M. Tanguay :
O.K. Ça nous va.
Le Président (M. Bachand) : Autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 15 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. Article 16.
M. Tanguay :
M. le Président.
Le
Président (M. Bachand) : Oui, M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay :
J'aurais un amendement à 15.1.
Le
Président (M. Bachand) : Oui.
M. Tanguay :
Coup de théâtre. Inquiétude.
Des voix :
...
M. Tanguay :
Aie! Puis il va parler jusqu'à 12 h 30. On pensait... On voyait... On
y touchait presque, là. Ah! vous allez voir, ce n'est rien de bien
méchant.
Le
Président (M. Bachand) : M. le député de LaFontaine, s'il
vous plaît, oui.
M. Tanguay :
Ce n'est rien de bien méchant. On est en train d'en faire la distribution.
As-tu des copies pour nos... Alors, ajouter... Article 15.1 :
Ajouter, après l'article 15 du projet de loi, l'article suivant :
15.1.
Le gouvernement doit, au plus tard quatre années après (indiquer la date de
sanction du projet de loi), faire rapport sur l'application de la
présente loi et l'opportunité de la modifier.
Ce rapport
est déposé dans les 30 jours suivants à l'Assemblée nationale, ou, si elle
ne siège pas, dans les 30 jours de la reprise de ses travaux. La
commission compétente de l'Assemblée nationale étudie ce rapport.
Nous croyons,
M. le Président, que c'est un bel article, un bel amendement. Pourquoi? Parce
qu'il y a essentiellement deux
raisons. La deuxième nous a été donnée par la Chaire de recherche sur la
démocratie et les institutions parlementaires par la voix de
M. François Gélineau. C'est la deuxième, j'y reviendrai.
La première. Nous avons ici des nouveaux
mécanismes. On a eu, comme députés de l'opposition officielle, l'occasion de soulever des inquiétudes, soulever
peut-être des motifs futurs de querelle. Entre autres, qui sera un député qui
représente une entité autorisée représentée à l'Assemblée nationale? On dit que
ça aurait pu être les trois députés de Québec
solidaire de la 41e, qui étaient indépendants, tiret, Québec solidaire
lorsqu'on les entendait parler. Mais est-ce que ça pourrait être un
collègue, la collègue de Marie-Victorin ou le collègue de Chomedey si
d'aventure ils étaient affiliés à l'un des 22 partis autorisés représentés
à l'Assemblée nationale?
Donc, ce que
je veux dire, c'est qu'on a découvert que l'expression, dans notre projet de
loi n° 1, «parti représenté autorisé à l'Assemblée nationale», je
vous donne ce seul exemple là, on a découvert que ça pouvait vouloir dire
d'autres partis autorisés représentés à l'Assemblée nationale que les quatre
qui font l'objet du projet de loi n° 4, qui a été adopté, l'entente des quatre partis : groupe formant
le gouvernement, opposition officielle, deuxième opposition, troisième
opposition. On a découvert que «parti
autorisé représenté», ça pourrait être la députée de Marie-Victorin. Si
d'aventure elle signait, après-midi,
un formulaire d'adhésion à l'un des 22 partis autorisés par le Directeur
général des élections, elle, elle serait parmi les quatre autres au
comité à huis clos pour questionner les candidats. Ça, ce n'est pas clair dans
ma tête.
Ce que je veux dire, c'est un... ce n'est pas un
écueil, mais c'est un gros point d'interrogation. Si jamais ça fonctionne plus
ou moins, si justement on se rend compte... Nous, on avait proposé que ça ne
soit pas un comité de quatre députés, mais
que ça soit remis aux chefs parlementaires, en incluant les indépendants, sur
dossier. Si on se rend compte qu'à la pratique, bref, M. le Président, c'est
l'objectif, qu'à la pratique, à l'exercice de ce nouveau mode là, qui vient modifier, là, qui vient modifier de façon
très substantielle notre façon de faire, bien, qu'on puisse se donner déjà un
rendez-vous après l'élection d'octobre 2022,
qu'on se donne un rendez-vous en 2023. On l'a mis sciemment, quatre ans.
Cette clause-là, M. le Président, elle n'est
pas usuelle, mais lorsqu'elle est indiquée, lorsqu'elle est... On en a déjà
une, entre autres, sur l'économie sociale. Parce que l'économie sociale,
c'était une nouvelle façon de faire, une nouvelle approche, on s'est
dit : On va se donner un rendez-vous comme législateurs dans cinq ans.
Donc,
usuellement, c'est un cinq ans. Cette clause-là n'est pas copiée-collée dans
tous les projets de loi. C'est quand on
introduit une façon de faire nouvelle qui pourrait soulever des écueils. Bien,
à ce moment-là, il est important pour nous de se donner un rendez-vous.
Et la trame temporelle, M. le Président, elle est quasi parfaite. L'UPAC — on en
parle de trois, là — l'UPAC va être nommée en 2019, là, on va
mettre en pratique tout ça, là. Qu'est-ce que ça va donner? D.G. de la SQ, on va le mettre en pratique en 2022, une
autre occasion de mettre en pratique cette nouvelle machine là. Est-ce
que ça va tenir la route? Le DPCP, 2022, autre occasion de mettre ça en
pratique.
L'élection pour la 43e législature, c'est
octobre 2022. On se dit, en début de mandat... je reviens à ce que j'ai dit un
peu plus tôt : Ce que tu ne fais pas en début de mandat, tu ne le feras
probablement pas. Alors, on se donne rendez-vous
en 2023. On s'est dit : Regarde, on s'est doté en 2019, début de la 42e,
d'un nouveau mode avec des mécanismes. Honnêtement,
M. le Président, il y a beaucoup de drapeaux rouges, on ne refera pas le débat,
mais des mécanismes qui nous... Peut-être
qu'à l'usage on va se dire : Aïe! On n'a pas respecté la confidentialité.
On n'a pas eu beaucoup de candidats parce qu'ils se sont dit que de
rencontrer le comité des députés... ils ne voulaient pas d'atteinte à leur
réputation si d'aventure il y avait des
fuites. Puis, comme on sait que les 125 députés seront mis au courant de
ce qui va se dire lors des entrevues dites à huis clos, il y aura
nécessairement... Un secret conservé par deux personnes, M. le Président, est
déjà en danger, imaginez par
125 personnes, surtout que l'on connaît l'habileté des représentants de
notre quatrième pouvoir, les médias. Alors, atteinte à la réputation,
etc.
Donnons-nous
donc un rendez-vous, M. le Président. Il est sûr qu'en 2023 les rôles seront
inversés, et nous aurons l'occasion, M. le Président, de nous engager, déjà là,
envers nous-mêmes si d'aventure l'article est adopté. Nous nous
engageons, M. le Président, et c'est en ce sens-là qu'aujourd'hui je vous fais
notre premier engagement électoral pour octobre
2022, que nous allons revisiter ce mécanisme avec les bonnes pratiques que nous
aurons eu l'occasion de mettre en
pratique, justement, de faire adopter par le projet de loi n° 1. Mais c'est un rendez-vous qu'on se donne à nous-mêmes. C'est le premier argument : Des nouveaux
mécanismes, est-ce qu'on peut, après ça, se donner un rendez-vous pour les
visiter?
Et aussi il y
a l'aspect... Il y en a 11 autres qu'on nomme aux deux tiers, qui ne sont
pas nommés selon ce principe-là. Est-ce
qu'à l'usage on pourrait dire en 2023 : Savez-vous quoi? On va importer
certains aspects, on va le mettre en application pour les 11 autres : Vérificateur général, DGEQ, Protectrice
du citoyen. On se donne aussi un rendez-vous en 2023 pour dire : Bien, peut-être qu'on pourra importer
à eux, qui est un autre mode de nomination aux deux tiers. On pourra peut-être
uniformiser. On viendrait ainsi faire écho,
on viendrait ici faire écho à ce que nous a demandé le Barreau, d'uniformiser
les modes de nomination aux deux tiers, et, de deux, faire écho à ce que
François Gélineau de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires nous disait, le 13
février 2019, à une question que je lui posais, encore une fois c'est moi qui parlais : «...ne
trouvez-vous pas qu'on ne devrait pas s'arrêter en si bon chemin et donc
harmoniser [tous] les [...]
processus?» M. Gélineau m'a répondu : «Vous pouvez voir comment ça
fonctionne, l'essayer et, s'il fonctionne très bien, l'utiliser, l'appliquer à d'autres nominations.» C'est ça qu'on
propose ce matin. Puis, honnêtement, là, c'est un autre de nos bons
amendements, ça. Ils sont tous très bons, là, mais lui, là, c'est «animal
farm», il est un peu plus égaux que les autres.
Le Président (M.
Bachand) : Merci, M. le député de LaFontaine. M. le député de
Vachon, s'il vous plaît.
M. Lafrenière : Oui, M.
le Président. Écoutez,
je vais vous faire un commentaire, pas sur le fond, mais sur la forme. Je vais me faire le défenseur de la veuve et de
l'orphelin, ce matin, avec mon collègue de LaFontaine. J'ai tellement de peine de voir qu'il n'a pas pensé à
écrire «ce rapport écrit», c'est une peine incroyable.
Des voix :
Ha, ha, ha!
M. Lafrenière : Alors, juste pour les notes, juste pour les
notes, se rappeler que j'ai rappelé ce fait-là, qu'on avait oublié mon collègue
de Chomedey ce matin.
Le
Président (M. Bachand) : Merci.
M. Lafrenière :
Une petite pointe à mon ami de LaFontaine.
Le
Président (M. Bachand) : Parfait. Interventions? M. le député
de LaFontaine, oui, rapidement.
M. Tanguay :
Juste pour lui répondre, ce rapport est déposé.
Des voix :
...
Le Président (M. Bachand) : Parfait. S'il
vous plaît! O.K. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel,
s'il vous plaît.
• (11 h 40) •
Mme Thériault : Oui. Évidemment,
M. le Président, vous comprendrez que je suis parfaitement en accord avec l'amendement
qui a été déposé par mon collègue. Je pense qu'on a eu l'occasion ici de dire le
rôle des députés. Je pense qu'il faut
vivre aussi le vote aux deux tiers. Et moi, je suis partante pour dire :
Des fois, quand on fait des nouvelles lois, il faut être en mesure de regarder ce qu'on a fait, mais de l'avoir vécu
aussi. Donc, à partir du moment où peut-être que, dans
quatre ans à l'Assemblée nationale, peut-être qu'il y aura... plus que quatre formations politiques seront représentées, peut-être
qu'on sera dans un gouvernement minoritaire, où le vote aux deux tiers sera fait
d'une manière différente, ou peut-être
la proposition qu'on a demandée, d'avoir plus de partis, dont au moins deux
partis, bien, peut-être qu'à ce moment-là ce
sera au moins trois partis, parce qu'il y aura des gouvernements minoritaires,
si jamais il y a une... Si jamais on a voté proportionnellement dans quatre ans, pour la 43e législature, on ne
sait pas de quoi sera composée l'Assemblée nationale.
Donc,
il m'apparaît encore plus judicieux de prévoir tout de suite que dans quatre
ans, après avoir vécu tous les modes
de nomination, que ce soit le directeur général de la Sûreté du Québec, le
commissaire à l'UPAC ou encore le Directeur des poursuites criminelles et pénales... Je pense que ça permet aussi
aux députés qui seront là dans quatre ans... qu'ils vont pouvoir dire : Bien, moi, j'étais là quand on
a écrit la loi, et, avec les échanges qu'on a eus avec la ministre et les
députés des oppositions, ce qu'eux
demandaient, bien, c'était ça qu'on demandait, puis je me souviens. Ou on
pourra dire : On a été regarder
dans les transcripts, selon les réponses de la ministre, que, oui, c'est intéressant,
qu'on pouvait faire ça, que c'était quand même une bonne idée, parce que
j'imagine qu'elle va pouvoir dire que c'est une bonne idée.
Et il y aura lieu
également de se questionner si, à l'usure, ça n'aurait pas été une meilleure
idée d'inclure les députés indépendants. On
verra ce qui arrivera lorsqu'il y aura des votes à deux tiers. On est toujours
dans l'hypothèse, mais, dans quatre
ans, on aura vécu tous les cas de figure. Donc, à ce moment-là, ça nous
permettrait de voir s'il y a effectivement, comme c'est bien écrit ici,
l'opportunité de modifier cette loi-là.
Et
j'irais même... je pousserais un petit peu plus loin, M. le Président, je
dirais : Possiblement que le Bureau des enquêtes indépendantes
aussi aurait pu faire l'objet des mêmes modifications qu'on a faites pour
l'UPAC et le directeur général de la Sûreté
du Québec simplement parce que le Bureau des enquêtes indépendantes est un
corps... fait des enquêtes sur les
corps policiers. Donc, évidemment, le vote aux deux tiers, le sept ans, le non-renouvellement
auraient pu être intéressants aussi.
Donc, pour ceux qui liront ce que nous avons voulu faire avec cet amendement-là
dans quatre ans, c'était quoi, l'essence d'avoir déposé cet
amendement-là, bien, on saura ce que le législateur avait en tête.
Le
Président (M. Bachand) : Interventions? Mme la députée de
Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme Weil :
Oui. Lorsque j'ai fait adopter la loi sur les poursuites-bâillons, en 2009,
c'était du droit nouveau, comme ce projet de loi est du droit nouveau. Il n'y
avait pas d'autre province qui avait une loi semblable. Et, à la toute dernière
minute, on était vraiment à la fin, c'est la députée de Joliette qui avait
proposé de faire un rapport dans les cinq
ans suivant l'adoption du projet de loi parce que, justement, c'était du droit
nouveau. On en a discuté, elle a plaidé sa cause, et j'ai accepté. Et ce qui
est vraiment intéressant, c'est parce qu'on est dans du droit nouveau, en
effet, les juristes ont fait... tous
ceux intéressés par cet enjeu de... on appelle ça des lois anti-SLAPP. Beaucoup
de gens les connaissent par cette... c'est de l'anglais, donc pour permettre
la liberté d'expression, surtout dans le domaine environnemental.
Donc,
ce qui est intéressant, c'est qu'il y a eu des commentaires intéressants sur
l'évolution du droit, quelques failles, généralement, je vous dirais,
très positifs, très, très positifs dans l'application.
Mme Thériault :
C'est moi qui présidais les travaux.
Mme Weil :
Ah oui? Bon! Ça fait quand même assez longtemps, il y a 10 ans de ça.
Alors, moi, je plaide vraiment en faveur parce
que moi, j'étais très fière de ça. Et lorsque le rapport est sorti, cinq ans plus tard, j'étais d'autant plus fière
d'avoir accepté à la dernière minute justement parce qu'on est dans un domaine
de droit très, très nouveau. Et je ne répéterai pas tous
les arguments, évidemment, qui ont été présentés, qui justifieraient justement d'avoir cette évaluation, une évaluation
avec des recommandations. Et ensuite c'est le gouvernement... Ce qui est
intéressant lorsqu'on demande ou on insère,
dans un projet de loi ou le... c'est du droit nouveau, c'est que ça vient
mobiliser aussi la société civile,
les experts, etc., qui est tout à fait dans l'esprit de ce projet de loi, dans
le sens qu'on vient chercher tous les députés de l'Assemblée nationale,
l'adhésion de la société civile, la confiance, etc.
Donc, je
demanderais, je plaiderais vraiment à ce que la ministre puisse y réfléchir
sérieusement. Je pense qu'elle en
serait très fière, de pouvoir rajouter cette touche bien importante et qui
vient renforcer aussi la démocratie, la démocratie qui est toujours en évolution ici, au Québec. On
est souvent pionniers, au Québec, dans beaucoup de domaines, et les gens
nous regardent. Et ce rapport fait ça aussi, fait en sorte que, dans quatre ans
ou cinq ans, dépendant, les gens puissent regarder,
sentir une fierté par rapport à ce qu'on a fait, revoir pourquoi on l'a fait, les débats qu'on aura eus ici. Et, en tout cas, je plaide pour un sérieux,
comment dire, une sérieuse réflexion dans le temps qu'on a. On a quand même
du temps pour réfléchir. Mais, comme
je vous dis, la députée de Joliette, c'était vraiment dernière minute, un peu comme ça, on était à la
fin, j'avais assez de temps pour réfléchir et j'ai senti que c'était une bonne
idée.
Le
Président (M. Bachand) : Merci, Mme la députée. Interventions? S'il
n'y a pas d'autre intervention... Mme la ministre,
oui.
Mme Guilbault : Je vais répondre, oui. Il n'est pas dans notre
intention de voter pour l'amendement, mais, par
contre, effectivement, ce serait intéressant de voir les
retombées ou de voir l'expérience qu'on aura de ces trois prochains votes là aux deux tiers parce que,
d'ici quatre ans, cinq ans, quatre ans, en tout cas, dans les quatre
ans, c'est certain qu'on aura fait
l'expérience des trois. Et il faut, je pense, faire confiance au gouvernement, faire confiance à tous nos collègues de l'Assemblée nationale, aux médias qui
surveillent, aux gens de ces trois organisations-là qui sont visées par le projet
de loi pour être autocritiques, pour pouvoir fournir un point de vue éclairé sur la façon dont tout ça se sera passé. Il existe ici, à l'Assemblée
nationale, plusieurs
tribunes et plusieurs instances capables de faire écho aux expériences
que nous aurons. Il y a la période
des questions, il y a
la Commission des institutions qui peut en tout temps se doter d'un mandat d'initiative, qui peut faire l'examen d'une organisation, qui peut, de diverses façons, se pencher sur ce
genre de question là. Mais je veux assurer tout le monde du
fait que le gouvernement sera très alerte et très autocritique dans sa façon de
constater comment tout ça se passera au fur et à mesure qu'on ira à travers les
trois prochains votes pour les trois futurs dirigeants des trois organisations.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Interventions? S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'amendement introduisant le nouvel article 15.1 est adopté?
Une voix : Vote par appel
nominal.
Le Président (M.
Bachand) : Vote par appel nominal, s'il
vous plaît, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay : Pour.
La Secrétaire : Mme Thériault
(Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault : Pour.
La Secrétaire : Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil : Pour.
La Secrétaire : Mme Guilbault
(Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Contre.
La Secrétaire : M. Simard
(Montmorency)?
M. Simard : Contre.
La Secrétaire : M. Martel
(Nicolet-Bécancour)?
M. Martel :
Contre.
La Secrétaire : Mme Grondin
(Argenteuil)?
Mme Grondin : Contre.
La
Secrétaire : Mme Lecours (Les Plaines)?
Mme Lecours
(Les Plaines) : Contre.
La Secrétaire :
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance :
Contre.
La Secrétaire :
M. Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe :
Contre.
La Secrétaire :
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière :
Contre.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. L'amendement est rejeté.
S'il n'y a pas
d'autre amendement, à l'article 16, Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault : Merci. Article 16 : La présente loi
entre en vigueur le (indiquer ici la date de la sanction de la présente
loi).
Le
Président (M. Bachand) : Allez-y, Mme la ministre.
Mme Guilbault :
Oui, je l'ai lu.
Le
Président (M. Bachand) : O.K., c'est
parfait. Alors, interventions?
Une voix :
...
Le Président (M. Bachand) : S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 16 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté. Merci.
Nous
allons maintenant procéder à l'étude des articles suspendus. Je vous rappelle que l'article 1 a
été suspendu et que l'amendement du député de LaFontaine aussi a été
suspendu. Alors donc, j'ai besoin... Oui, Mme la ministre.
Mme Guilbault : ...remarque en marge de tout ça juste pour que
les collègues sachent que j'aurai un amendement pour introduire
l'article 2.1. Donc, je le dis ici pour qu'on sache qu'on a ça à faire.
Le
Président (M. Bachand) : On pourrait l'introduire
immédiatement, si vous voulez.
Mme Guilbault :
C'est à la préférence des collègues.
M. Tanguay :
Est-ce qu'il a un impact sur l'article 1, le 2.1?
Mme Guilbault : Non, c'est pour dire qu'on informe le président
de l'Assemblée nationale lors d'une lettre de démission du commissaire
de l'UPAC.
Le
Président (M. Bachand) : On va procéder immédiatement avec
votre amendement, Mme la ministre. O.K., est-ce que ça prend... consentement?
Tout le monde est d'accord avec ça?
Des voix :
Consentement.
Le
Président (M. Bachand) : Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Guilbault :
Oui. Article 2.1 : Insérer, après l'article 2 de ce projet de
loi, l'article suivant :
2.1.
L'article 5.2 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin du deuxième
alinéa, de «Ce dernier en informe sans tarder, par écrit, le président
de l'Assemblée nationale.»
Le Président (M.
Bachand) : Interventions?
M. Tanguay :
M. le Président, là, nous sommes revenus à l'UPAC. L'article 5.2 de cette
loi est modifié par l'ajout, à la fin, de
«Ce dernier en informe sans tarder, par écrit, le président de l'Assemblée
nationale.» Autrement dit,
c'est le même mécanisme que pour SQ. Ça fait suite au fait qu'il en aura
informé la ministre, je crois. Je vais à mon article 5.2. À la ministre, O.K.,
oui, c'est bon. Ça me va.
Le Président (M. Bachand) : Interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article 2.1
est adopté?
Des voix :
Adopté.
• (11 h 50) •
Le Président (M. Bachand) : Adopté. Merci. Alors, consentement pour revenir à l'article 1?
Consentement. Oui.
M. Tanguay :
...de facto, de toute façon.
Le
Président (M. Bachand) : O.K. Avec l'amendement
du député de LaFontaine. M. le député de LaFontaine.
M. Tanguay :
Oui. C'est notre dernier amendement, et je prononce ces mots avec une certaine
nostalgie. Et, M. le Président, j'ai eu l'occasion de le plaider, de le plaider. Je n'ai pas plaidé
ad nauseam en ce qui a trait à ma perception, mais j'ai cru comprendre que la ministre avait une perception différente, puis c'est
correct. On veut, par cet amendement, juste pour que les gens qui nous écoutent
à la maison, les dizaines de milliers de concitoyens et concitoyennes qui nous écoutent à la maison, ce que l'on veut faire ici,
c'est ce qu'on voulait faire aussi par application similaire pour l'UPAC et la Sûreté du Québec. Le premier ministre communique quoi? Ça, ça faisait quatre
choses : un dossier, c'est sur dossier que l'on juge,
des dossiers, il y en a
trois, c'est remis au chef parlementaire, pas de groupe de députés, et il n'y a
donc pas, par conséquent,
d'entrevue, et on assure ainsi, on assure ainsi, la confidentialité davantage que par le processus auquel nous invite le projet de loi n° 1. Alors, voilà, M. le Président. On n'a pas
d'autre représentation à faire là-dessus.
Le
Président (M. Bachand) : Est-ce qu'il n'y a pas d'autres
interventions?
Une voix :
...
Le
Président (M. Bachand) : C'est l'amendement à l'article 1.
Mme la ministre, oui.
Mme Guilbault : Oui, bien, je suis probablement déjà
intervenue à l'époque là-dessus, mais donc, c'est ça, on va conserver la
façon dont c'est prévu à l'article 1, à l'origine, dans le projet de loi.
Le Président (M. Bachand) : Interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
à l'article 1 est adopté?
Une voix :
...
Le
Président (M. Bachand) : Appel nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Tanguay (LaFontaine)?
M. Tanguay :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce)?
Mme Weil :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Guilbault (Louis-Hébert)?
Mme Guilbault :
Contre.
La Secrétaire :
M. Simard (Montmorency)?
M. Simard :
Contre.
La Secrétaire :
M. Martel (Nicolet-Bécancour)?
M. Martel :
Contre.
La
Secrétaire : Mme Grondin (Argenteuil)?
Mme Grondin :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Lecours (Les Plaines)?
Mme Lecours
(Les Plaines) : Contre.
La Secrétaire :
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme Lachance :
Contre.
La Secrétaire :
M. Lamothe (Ungava)?
M. Lamothe :
Contre.
La Secrétaire :
M. Lafrenière (Vachon)?
M. Lafrenière :
Contre.
La Secrétaire :
M. Bachand (Richmond)?
Le
Président (M. Bachand) : Abstention. L'amendement est rejeté.
On revient à l'article 1. Interventions sur l'article 1? Est-ce qu'il
y a d'autres interventions? M. le député LaFontaine, s'il vous plaît.
M. Tanguay :
J'aimerais savoir, sur l'article 1, combien de temps il me reste.
Des voix :
...
M. Tanguay :
Non, non, je fais une farce, M. le Président! Dis : Il n'y en a plus. On
n'a pas d'autre commentaire, M. le Président, aussi surprenant que ça
puisse paraître.
Le Président (M. Bachand) : Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 1... Oui?
Mme Guilbault : Bien, moi, je ferais une dernière intervention
parce que c'est la dernière fois qu'on parle au micro.
Une voix :
...
Mme Guilbault :
O.K. Bon, parfait.
Le Président
(M. Bachand) : On ne va pas se quitter comme ça.
Des voix :
...
Mme Guilbault :
Non, parce que c'est déchirant.
Le
Président (M. Bachand) : Oui, c'est ça.
Mme Guilbault :
C'est déchirant que le député de LaFontaine n'ait plus rien à dire.
Le
Président (M. Bachand) : Alors donc, à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 1 est adopté?
M. Tanguay :
Sur division.
Le
Président (M. Bachand) : Adopté sur
division. Merci. Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Adopté. Je propose que la commission recommande la...
vous savez ce que je veux dire,
oui, du projet de loi amendé. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Bachand) : Je propose
que la commission adopte une motion d'ajustement des références. Cette motion
est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
Remarques finales
Le Président (M. Bachand) : Je cède maintenant la parole au porte-parole de
l'opposition officielle et député de LaFontaine pour ses remarques
finales. M. le député, s'il vous plaît.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay :
Oui, M. le Président. Et je crois que vous aurez l'occasion de reconnaître avec
mes collègues, si d'aventure elles veulent... je suis persuadé qu'elles
voudront faire quelques remarques finales. En ce qui me concerne, M. le Président, nous avons vu la commission en
deux temps. Réellement, il y a eu deux temps de la commission, et on a eu
beaucoup plus d'interactions dans le deuxième temps de la commission. On a vu
qu'on a fait du bon travail. On ne s'est pas entendus, là, on ne s'est pas entendus sur les amendements que nous
avons déposés, la majorité n'ont pas été retenus, mais c'est la démocratie, c'est notre commission
parlementaire, puis on salue cette procédure parlementaire là, c'est notre
système démocratique. Alors, des deux temps
de la commission, M. le Président, je me souviendrai et je garderai en souvenir
le deuxième temps, qui me permettra de garder, somme toute, un bon
souvenir du travail que l'on a fait.
Nous sommes en
faveur, évidemment, plus personne maintenant ne peut en douter au Québec, nous
en sommes, en faveur de la nomination aux deux tiers des trois postes : commissaire à
l'Unité permanente anticorruption, directeur général de la Sûreté du Québec
et directrice des affaires criminelles et pénales. Nous sommes en faveur des
deux tiers. Nous croyons que c'est un pas en avant que nous allons franchir en
adoptant, au final au salon bleu, le projet de loi n° 1.
On
avait déposé des amendements parce
que nous croyons, et à l'époque et toujours
aujourd'hui, qu'on aurait pu se donner les plus hauts
standards en allant prendre des bonnes pratiques un peu à gauche et à droite et
en nous invitant collectivement à modifier le projet de loi pas juste par souci
de cohérence, mais parce qu'il y a, puis je ne reviendrai pas sur mes amendements, des éléments très
tangibles, très sains qui assuraient que l'objectif que l'on vise ici, c'est
que le mode de nomination de ces trois institutions-là soit empreint
d'indépendance et de neutralité.
On
aurait aimé que les amendements soient adoptés. Ils n'ont pas été adoptés. On
ne refera pas le débat. On aura l'occasion, comme l'a dit la ministre,
de voir à l'usage, de voir à l'usage, la mise en application de ce nouveau mode
de nomination là, qui n'est pas anodin, qui
représente un changement majeur et qui, c'est notre souhait le plus cher,
malgré le fait que nos amendements
n'ont pas été adoptés, nous espérons, nous espérons que, malgré ces éléments
non adoptés, nous espérons qu'à
l'usage on puisse dire : Oui, le mode de nomination est empreint d'une
perception et, dans les faits également, d'indépendance et de
neutralité. Et, à cela, bien, M. le Président, on pourra dire qu'on aura fait
avancer le Québec.
Alors,
je tiens à remercier... maintenant, il n'y a plus personne au Québec qui ne
connaît pas Dave McMahon. Je tiens à le remercier pour son travail.
Merci, Dave, pour ce que tu as fait. Remercier mes collègues, collègues d'Anjou—Louis-Riel, de Notre-Dame-de-Grâce, qui ont
participé très activement aux travaux. Remercier la ministre également et les
collègues de la banquette ministérielle. Vous remercier, M. le Président. Vous
avez mené nos travaux de main de maître, merci beaucoup. Vous nous avez permis de bien cheminer efficacement, et
Mme la secrétaire et également ceux qui sont au secrétariat, les pages
également.
Alors, merci
beaucoup, M. le Président, puis au plaisir peut-être de retravailler avec les
collègues.
Le
Président (M. Bachand) : Merci, M. le député de LaFontaine. Mme
la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Lise Thériault
Mme Thériault :
Merci, M. le Président. Évidemment, je joins ma voix à celle de mon collègue de
LaFontaine. Je vais le remercier, moi aussi,
parce que tout le monde a pu constater que c'est un
plaideur particulièrement efficace et redoutable. Vous allez me permettre, M. le Président, de remercier à distance ma collègue de l'Acadie puisque c'est elle, la
porte-parole en matière de sécurité publique.
L'étude
du projet de loi n° 1 m'a permis vraiment de pouvoir regarder
ces dossiers-là que je considère vraiment fort importants
pour la société québécoise. Je
pense que les nominations, la
crédibilité de nos institutions, c'est quelque
chose qui me tient vraiment à coeur, M. le Président, de par la vie de
parlementaire que j'exerce depuis maintenant près de 17 ans. Je vous dirais que je suis convaincue que la collègue de
l'Acadie aurait fait un aussi bon travail que ce que nous avons fait
ici, en groupe, pour l'opposition officielle.
Je
pense que les collègues de la banquette ministérielle, M. le Président, tout comme la ministre, ils ont et elle a découvert le rôle de
législateur aussi, bien que la ministre a fait adopter un autre projet de loi.
Vous savez, chaque projet de loi est différent. Chaque
projet de loi a des enjeux qu'on n'aborde pas nécessairement
de la même manière. Je pense que le principal, c'est que les débats puissent se
faire en tout respect, M. le Président.
Mais
le rôle de législateur, puis je l'ai dit au départ, dans les premières séances,
ce n'est pas un rôle qu'on prend à la
légère. C'est un rôle où chaque mot, on le voit, a son importance. Quand on dit
que le législateur ne parle pas pour ne rien dire, c'est vrai. Donc, je
pense qu'à chaque fois que
l'opposition officielle dépose les amendements c'est parce que,
pour nous, c'est important et qu'on comprend tous que ça peut faire la
différence.
• (12 heures) •
Je retiendrai de cette
consultation, de cette étude détaillée aussi, M. le Président, la discussion
qu'on a eue par rapport aux nominations des différents corps de police
ailleurs au Québec. Je pense que la ministre a démontré une
certaine ouverture. Elle aura l'occasion certainement d'en parler dans
ses remarques finales. Et je suis convaincue que la députée de l'Acadie, lorsqu'on aura un nouveau projet de loi devant nous pour
voir les modes de nomination des différents directeurs de corps de police municipaux, la députée de
l'Acadie fera un excellent travail et pourra certainement se réréfer aux vidéos ou aux transcripts de cette
commission.
Donc, évidemment, M. le Président, je joins ma
voix à mon collègue pour remercier et souligner l'excellente collaboration et travail de tous les gens qui ont
bien oeuvré à faire en sorte que nous puissions voir l'aboutissement du projet
de loi n° 1 aujourd'hui. Merci.
Le Président (M.
Bachand) : Merci beaucoup. Mme la députée
de Notre-Dame-de-Grâce, s'il vous plaît.
Mme Kathleen
Weil
Mme Weil : Très, très rapidement,
je pourrais résumer : Tout est bien qui finit bien, hein? Alors, ça a été
une expérience extraordinaire parce que c'est un projet de
loi très fascinant. Et c'est sûr que,
grâce à la réflexion qu'a mis... et je voudrais vraiment le féliciter, mon
collègue de LaFontaine, la profondeur, et des discussions et des
échanges qu'on a eus, je pense que tout
le monde, peut-être,
a pu apprécier à quel point ça peut être intéressant de faire de la
législation. Et on sera tous fiers, lorsque cette loi, donc, sera présentée
pour adoption à l'Assemblée
nationale, je pense qu'on sera tous fiers d'avoir cheminé, hein, je
pense qu'on peut dire qu'on a cheminé. On a eu des échanges... C'est vrai qu'on
a senti qu'il y avait deux temps, mais c'est
pour ça que je dis : Tout est bien qui finit bien. Et c'est avec
enthousiasme qu'on a participé du lundi au vendredi pendant plusieurs
semaines.
J'aimerais
remercier tous ceux qui ont accompagné la ministre, qui ont été très diligents
et enthousiastes, et vous nous avez
permis de cheminer rapidement. Le président aussi, qui a vraiment présidé les
travaux avec main de maître. Ce n'était
pas évident dans le sens qu'il y avait des articles qui avaient été suspendus,
des amendements, des sous-amendements, etc. Alors, très contente qu'on
commence notre fin de semaine avec cette belle fin à l'étude de ce projet de
loi.
Le Président (M.
Bachand) : Merci, Mme la députée. Je cède finalement la parole
à la ministre de la Sécurité publique, s'il vous plaît. Mme la ministre.
Mme Geneviève
Guilbault
Mme Guilbault : Merci, M. le Président. Bien, je suis d'accord
avec la collègue de Notre-Dame-de-Grâce : Tout est bien qui finit bien. Je
suis bien heureuse qu'on conclue aujourd'hui tous ensemble, dans la bonne
humeur et dans cette future nostalgie, presque, les travaux sur le
projet de loi n° 1.
Effectivement,
on a senti peut-être deux temps. Bien, c'est sûr que les humeurs et les
discussions varient au fil des nombreuses
heures, mais je suis d'accord qu'il y a eu deux temps. On n'a peut-être pas la
même façon de voir l'avant et l'après.
Dans ma conception, je dirais qu'il y a eu, à un moment donné, un catalyseur
peut-être non identifié de la volonté de
l'opposition officielle de se joindre à une certaine cadence dans l'avancement
des travaux. Quelle qu'en soit la raison, je la salue parce que... et
c'est vrai que ça a débloqué à un moment donné. Depuis ce temps-là, on a eu
plusieurs belles conversations, on a eu des
belles évolutions. On a eu des amendements intéressants de la part de tous les
collègues autour de la table. On a
même eu un amendement télépathique, l'opposition officielle et nous, où on
déposait exactement le même amendement, on avait exactement la même
intention.
Donc, tout
ça, je pense, au final, fera en sorte qu'on gardera un bon souvenir, du moins,
je l'espère, et ce sera mon cas, un bon souvenir de ce premier projet de loi
qu'on a travaillé ensemble. Nul doute que ce sera un bonheur retrouvé
pour le prochain, qui pourrait porter sur la
modification de la législation sur le contrôle des armes à feu. Vous savez, M.
le Président, que j'ai déjà annoncé mon intention de déposer certaines
modifications pour réduire les irritants, pour susciter davantage
d'adhésion au registre. Alors, si j'ai ce bonheur renouvelé d'avoir les trois
amis d'en face avec nous, j'espère que nous maintiendrons cette belle cadence
et ce partage d'idées très effervescent qui a eu lieu ici. Et, si la collègue
de l'Acadie est de retour ou autre, ce sera toujours le même bonheur aussi.
Je vais
également remercier tout le monde et je vais commencer par effectivement les
gens qui m'ont accompagnée tout au
long des travaux, tant les gens de mon ministère que du ministère de la
Justice. Mon ami ici, Louis Morneau, autre personnage important, comme
Dave, de la Commission des institutions, qui a été là — pas
aussi important que Dave, mais presque — tout au long des travaux, le sous-ministre
de la Justice, qui était ici aujourd'hui pour l'occasion aussi pour la partie DPCP, tous les juristes qui sont
derrière moi et tous ceux qui nous ont suivis à distance de divers ministères
et organismes de la fonction publique
et qui, bien avant que nous soyons assis ici, ont participé à la confection de
ce projet de loi là. C'est un projet
de loi qu'on a déposé très rapidement après notre arrivée au gouvernement.
Donc, ça a nécessité un effort
concerté, une grande synergie chez plusieurs ministères et organismes. Et ils
ont fait un excellent travail en rendant possible le dépôt de ce projet
de loi là, qui est un bon projet de loi. On l'a bonifié tous ensemble, mais, à
la base, je pense qu'on avait une belle
pièce législative, qui partait évidemment d'une bonne idée,
mais qui a été bien élaborée. Donc, merci à toute l'équipe de la
fonction publique qui en a permis l'élaboration.
Merci à mes
collègues de l'équipe gouvernementale, qui ont varié aussi au fil des jours, mais il
y a des têtes qui sont revenues
souvent. Donc, merci au député de Vachon en particulier, qui a participé à nos discussions des derniers jours et qui
a une expertise très reconnue en matière d'affaires policières. Merci, mes
amis. Merci aux collègues des oppositions, notamment de l'opposition officielle, qui ont été,
je dirais, les plus assidus. Et le député de LaFontaine aura certainement été
le plus vigoureux dans sa façon de plaider sa cause. Et ça l'honore, dans un
sens, parce qu'on le sent très dédié et très érudit. Donc, moi, j'ai beaucoup de respect pour la, je dirais,
connaissance pure ou l'intérêt purement intellectuel dans la conduite
des travaux. Merci à Dave, merci à tout le monde qui nous accompagne.
Merci, M. le
Président. Bravo pour ce premier mandat relevé avec brio! Merci au personnel
qui vous a accompagné aussi. À tout le monde qui est dans la salle, merci aux
gens de chez nous, du leader, du whip, qui nous ont accompagnés. Je pense que je n'oublie personne. Monsieur ici qui
s'assure que toutes les personnes, les dizaines de milliers de personnes à la
maison qui nous suivent, puissent suivre nos travaux.
Alors, un
grand merci à tout le monde. Je suis très heureuse qu'on finisse dans la bonne
humeur et qu'on puisse passer un
excellent week-end sur la base de ce succès du premier projet de loi adopté par
la Commission des institutions dans le cadre de la présente législature.
Le Président (M.
Bachand) : Merci, Mme la ministre.
Sur ce, la
commission ajourne ses travaux jusqu'au lundi 15 avril, à 14 heures,
où elle entreprendra un autre mandat. Très beau week-end, merci
beaucoup!
(Fin de la séance à 12 h 7)