(Dix
heures sept minutes)
Le Président (M. Ferland) : Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté
le quorum, je... C'est parti. Ayant constaté
le quorum, je déclare la séance de la Commission des institutions ouverte. Je
demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la
sonnerie de leurs téléphones cellulaires.
Le
mandat de la commission est de poursuivre l'étude détaillée du projet de
loi n° 17, Loi modifiant le Code des professions en matière de
justice disciplinaire.
Mme la secrétaire,
est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le Président. M. Richer (Argenteuil) remplace M. Therrien
(Sanguinet); M. Bergman (D'Arcy-McGee)
remplace M. Marsan (Robert-Baldwin); M. Roussel (Vimont) remplace M. Poëti
(Marguerite-Bourgeoys); Mme St-Laurent (Montmorency) remplace M.
Duchesneau (Saint-Jérôme).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Ferland) : Alors, merci, Mme la secrétaire. Alors, lorsque
nous avons ajourné nos travaux lors de
la dernière séance, nous en étions à l'étude de l'article 118.3 proposé
par l'article 6 du projet de loi. Le ministre y avait présenté un
amendement. Alors, M. le ministre.
M.
St-Arnaud : Oui, avec la permission de mon collègue, M. le Président.
Sur 118.3, on a eu de longues discussions sur les mots «absence ou
empêchement», et il m'apparaissait, là, effectivement, que les arguments qui étaient présentés par le député de D'Arcy-McGee,
notamment, étaient intéressants. J'ai demandé à l'office de revoir ça et
de voir s'il n'y aurait pas moyen d'utiliser
une autre expression qu'«absence ou empêchement» pour que ça soit plus
clair que c'est vraiment quand il y a un
empêchement d'agir, donc dans des cas, là, comme le député l'avait dit, dans
des cas, là, vraiment sérieux, ce qui n'apparaissait pas nécessairement
évident, là, j'en conviens, dans la version préliminaire.
Alors,
ce que je proposerais, M. le Président, c'est de retirer l'amendement que j'avais
proposé à 118.3 et j'en déposerais un nouveau, que je n'ai pas eu l'occasion
de distribuer, qu'on vient de me remettre, là, je n'ai pas eu l'occasion de le distribuer aux autres membres de
la commission, qui viendrait, je pense, solutionner... enfin, répondre
aux interrogations du député de D'Arcy-McGee.
Le Président (M.
Ferland) : Alors, avant de déposer l'amendement, est-ce que j'ai le
consentement pour retirer l'amendement à 118.3?
M. Bergman :
Oui, M. le Président, oui.
Le Président (M. Ferland) : O.K. Il y a consentement, donc l'amendement est
retiré. Alors, M. le ministre, je vous cède la parole pour le dépôt de
votre nouvel amendement.
M. St-Arnaud : Alors, M. le Président, il s'agirait donc de remplacer l'article 118.3
proposé par l'article 6 du projet de loi par le suivant :
«118.3.
Lorsqu'à la suite d'un empêchement d'agir, un membre ne peut poursuivre une
instruction, que ce soit à l'étape de l'audience sur la culpabilité ou
de l'audience sur la sanction, celle-ci peut être validement poursuivie et une décision sur la culpabilité et une décision
sur la sanction peuvent être validement rendues par les deux autres
membres, pourvu que l'un d'eux soit le président. Il en est de même en cas de
décès d'un membre.»
C'est l'amendement,
M. le Président, je l'explique en quelques mots. Au tout début, on
dirait : «Lorsqu'à la suite d'un
empêchement d'agir», donc on oublie l'absence, on parle d'empêchement d'agir,
et, à la toute fin, on ajoute, même si ça m'apparaît quand même clair,
là, mais on ajouterait, noir sur blanc, le cas du décès.
• (10 h 10) •
Le Président (M.
Ferland) : M. le député de D'Arcy-McGee.
M. Bergman :
Est-ce qu'il serait possible de voir la copie? Ça serait plus facile, M. le
Président.
M.
St-Arnaud : Oui, M. le Président. Alors, je le dépose. On peut
peut-être le distribuer.
Le Président (M. Ferland) : On va faire les copies et... On va suspendre
juste quelques secondes pour permettre de faire les copies, et on
revient.
(Suspension de la séance à 10 h 11)
(Reprise
à 10 h 13)
Le Président (M.
Ferland) : ...M. le ministre, vous aviez déposé un amendement à 118.3,
alors je vous cède la parole.
M. St-Arnaud : Oui, M. le Président. Alors, comme je le disais donc, c'est un
amendement qui vient préciser que la
situation qui est visée à 118.3, là, ce n'est pas une simple absence et on
continue à deux le reste du processus, c'est un réel empêchement d'agir qui fait en sorte qu'un membre ne peut
poursuivre l'instruction. Et on ajoute, à la toute fin, une phrase pour
bien préciser, là… Ça ne m'apparaissait pas absolument nécessaire, absolument
nécessaire, mais on l'a indiqué pour plus de clarté. Alors, voilà, M. le
Président.
Le Président (M.
Ferland) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires?
M. le député de D'Arcy-McGee.
M. Bergman : Merci, M. le Président. Alors, je remercie le ministre pour l'amendement.
La question que je dois lui demander,
la question de «suite à un empêchement d'agir» : Qui va déterminer cet
empêchement d'agir? Je voulais suggérer que, peut-être avec un
certificat du secrétaire du conseil de discipline, le bureau en question…
Est-ce que c'est le président en chef? Est-ce que c'est le président du conseil
d'administration? Qui va déterminer s'il y a vraiment un empêchement et comment
est-ce que les parties à la cause vont se satisfaire qu'il y ait un
empêchement? Ce n'est pas la question de ouï-dire, alors est-ce qu'on peut
dire : «avec une opinion écrite du secrétaire du conseil de discipline»?
Le Président (M.
Ferland) : M. le ministre.
M.
St-Arnaud : En fait, M. le Président, ce sera au conseil de
discipline, donc aux deux autres membres de constater
que le troisième est empêché d'agir et ne peut poursuivre l'instruction. Et là
les deux autres vont… évidemment, un des deux autres est toujours le
président du conseil. Et donc les deux autres vont décider de poursuivre.
Je
peux dire au député : Avec la nouvelle version, on se rapproche encore
plus de la situation actuelle. Vous vous rappelez que la situation actuelle
dit, à 119, si je ne m'abuse : «Lorsqu'un membre du conseil est
absent ou empêché d'agir, il peut être remplacé par une personne qui exerce
[cette fonction] — non,
ce n'est pas tout à fait 119, c'est...
Une voix :
...
M. St-Arnaud : …c'est 119? — cette
personne est désignée suivant le même mode de désignation que la
personne à remplacer[...].
«Toutefois,
l'instruction…» Alors, c'est plutôt 119, deuxième alinéa : «Toutefois,
l'instruction peut être validement poursuivie et une décision peut être
validement rendue par les deux autres membres, pourvu que l'un d'eux soit le
président ou le président suppléant.»
Alors,
on revient, là, plus précisément au texte de 119, qui parle d'absent... qui
parlait d'«empêché d'agir», là. On se concentre sur «empêché d'agir».
Et, pour répondre à la question plus précise du député, bien, ce sont les deux
autres membres du conseil de discipline qui constatent l'empêchement d'agir du
troisième et qui décident de poursuivre, l'un des deux devant être le
président.
M. Bergman :
M. le Président...
Le Président (M.
Ferland) : Allez-y.
M. Bergman : M. le ministre, est-ce que ça doit être plus clair que... C'est comme
vous avez dit, que, lorsqu'il… À la
suite d'un empêchement d'agir, dans l'opinion écrite des autres deux membres du
conseil de discipline, comment est-ce que
les parties seront, disons, avisées, seront sûres que c'est un empêchement qui
est accepté par le président en question? C'est ma seule question à M.
le ministre.
Je comprends et je
comprends le fait que, pour la célérité, on veut que la procédure, l'instruction
continue, on veut être raisonnables. Et,
certainement, il y a les deux autres membres, dont un, c'est le président, mais
est-ce qu'on peut avoir une certitude qu'il y avait un avis écrit dans
le dossier par les autres deux membres du conseil de discipline qui seront
autorisés pour émettre cette opinion, par la législature, que la cause peut
continuer?
M.
St-Arnaud : M. le Président.
Le Président (M.
Ferland) : Allez-y, M. le ministre, allez-y.
M. St-Arnaud : M. le Président, ce qu'on me dit, c'est qu'évidemment, là, comme je
vous disais, on ne change rien, avec 118.3, à la procédure qui est
vécue, là, sur le terrain depuis déjà plusieurs années via l'article 119.
Alors, en pratique, ce qu'on me dit, c'est que, lorsqu'un des trois membres est
empêché d'agir, il écrit tout simplement à ses collègues en disant : Je
suis empêché d'agir pour telle, telle raison et je ne pourrai continuer, je ne
pourrai poursuivre l'instruction. Et, à ce moment-là, ce qu'on me dit, c'est qu'en
pratique, lors de la reprise des travaux, le président avise les parties de cet empêchement d'agir et de la décision qui a été
prise de poursuivre à deux le reste de l'instruction.
On me dit, là, qu'essentiellement le
118.3 ne fait que reprendre la situation actuelle du 119, premier et
deuxième alinéa, et donc ça ne devrait pas poser de problème, en pratique. La
seule chose qu'on fait avec l'amendement, c'est qu'on répond à votre interrogation de la semaine dernière pour être bien
sûrs, là, que ce n'est pas une simple absence pour une raison banale, parce que — vous
l'avez très bien mentionné l'autre jour — c'est
quand même sérieux de poursuivre à deux,
alors que le conseil, normalement, doit être de trois membres. Alors là, on dit
très clairement que c'est un empêchement d'agir qui empêche de
poursuivre l'instruction.
Le Président (M.
Ferland) : Merci, M. le ministre. M. le député.
M. Bergman : Ma seule question, M. le ministre : Est-ce que ce serait plus
prudent pour mettre en mots les mots que
vous venez de mentionner, que c'était suite à une... l'opinion ou un avis qui a
été reçu par les autres deux membres? Vous
mentionnez les règles de pratique où, en pratique, c'est fait comme ça, mais
est-ce qu'on doit avoir une mention dans la législation que ça, c'est la
manière d'agir?
Le Président (M.
Ferland) : M. le ministre.
M.
St-Arnaud : Honnêtement, M. le Président, ce qu'on me dit, c'est que
ça n'a jamais vraiment causé de problème, et
je ne pense pas qu'on puisse... qu'on doive aller jusque-là dans le projet de
loi. Alors, je pense que le libellé qui est déposé, là, nous permet de poursuivre la pratique qui est suivie
depuis plusieurs années, là, devant les conseils de discipline.
Le Président (M.
Ferland) : Merci, M. le ministre. M. le député de Fabre.
• (10 h 20) •
M. Ouimet (Fabre) : Oui. Merci, M. le Président. Alors, bonjour à tous. Simplement, M. le
ministre, parce que je...
effectivement, quand... J'ai raté le début de la discussion sur cette
question-là et je pensais, effectivement, qu'il n'y en avait pas, de problème, là, au départ. Mais, à
vous écouter, à écouter les remarques du député de D'Arcy-McGee, vous m'avez
convaincu, et donc je pense que l'amendement clarifie certaines choses.
Ceci dit... 118.3,
là…
Une voix :
…
M. Ouimet (Fabre
Non, non, il y a d'autres… les autres choses sur lesquelles vous m'entretenez
à l'occasion, puis vous ne m'avez pas encore convaincu.
Je
voulais simplement... Pour que ça soit clair, là, c'est que les parties ont
droit... C'est prévu dans le code, mais c'est aussi pour... C'est une
mesure de protection pour les parties, cette idée qu'il y ait trois membres,
dont deux... Parce que, là, quand on parle
de la personne qui s'absente et qu'on continue, c'est nécessairement un membre
de l'ordre. Parce que le président,
lui, est avocat. Ça peut être au Barreau, mais autrement c'est... Il n'y a, à
ce moment-là, qu'un seul membre de l'ordre en question qui continue l'audition.
Alors, on le prévoit, c'est permis, parce qu'on ne veut pas immobiliser le
processus, mais c'est quand même une étape importante de constater l'empêchement
d'agir.
Et,
en écoutant le ministre, j'ai eu cette idée : puisque
nous créons une nouvelle structure qui est le président en chef, ce qui
n'existait pas avant, on pourrait tout simplement dire : «Lorsqu'il y a un
empêchement d'agir constaté par le président
en chef», là. À ce moment-là, c'est qu'on a une autorité qui supervise l'ensemble
des conseils de discipline, qui pourrait...
et ce n'est pas plus onéreux, je veux dire, on... que le président en chef le
constate qu'il y a un empêchement d'agir,
et à ce moment-là que ce n'est pas une décision qui relève d'un conseil de
discipline, de la personne qui... bah! ça ne lui tente plus, et…
Et là je... Parce que
je pense qu'on pourrait avancer aussi sur le projet de loi, mais je me
disais : Ça pourrait rejoindre les
préoccupations du député de D'Arcy-McGee si l'empêchement d'agir était constaté
par le président en chef ou le président en chef adjoint, et à ce
moment-là l'audition peut se poursuivre à deux. Ça pourrait être... Je lance
cette idée pour voir si ce n'est pas une solution simple.
Le Président (M.
Ferland) : M. le ministre.
M. St-Arnaud : En fait, ma première réaction, M. le Président, ma réaction
préliminaire à ce que vient de dire le député de Fabre, c'est :
Est-ce qu'à ce moment-là on ne vient pas faire en sorte que le président en
chef vient un peu s'ingérer dans le
déroulement d'un dossier qui se trouve devant un conseil de discipline? Et ça
pose toute la question, là, du président en chef par rapport aux
présidents des conseils de discipline, là. Évidemment, là, il faut faire
attention pour ne pas que le président en chef... Déjà, le président en chef,
on lui donne des pouvoirs qui sont quand même assez importants, parce qu'on lui
dit même de superviser les remises puis de superviser les... de s'assurer, là,
que ça roule avec célérité. Là, de venir lui
donner des pouvoirs à l'intérieur de l'instruction, finalement, à l'intérieur
du processus, ma première réaction
est plus de dire : Est-ce qu'on ne va pas trop loin en faisant en sorte
que le président en chef vienne, finalement — «s'ingérer» n'est peut-être pas le bon mot,
là, entre guillemets, mais je l'utilise quand même, là — s'ingérer
dans le processus de l'instruction?
Le Président (M.
Ferland) : Merci. M. le député de Fabre.
M. Ouimet (Fabre) : Simplement, puisqu'on demande au président en
chef d'être responsable de la déontologie, donc il a déjà un rôle de supervision. Et je pense qu'un membre qui se
désisterait de façon, disons, abusive ou de façon... pour des mauvaises
raisons, on peut penser... en tout cas, je n'ai pas le libellé en tête du code
de déontologie, mais on peut penser que ça pourrait relever de la déontologie.
Une voix :
...
M. Ouimet (Fabre) : Qu'il sanctionne, mais le président en chef a une... Mon souvenir du
projet de loi, le président en chef a
une responsabilité à veiller à la déontologie des membres, il me semble.
Écoutez, je ne veux pas faire un long débat, mais c'était une mesure de
protection qu'on aurait pu mettre, qui, je pense, n'était pas onéreuse ni en
temps ni en bouleversement de la structure. Mais je n'en rajouterai pas plus,
M. le Président.
Le Président (M.
Ferland) : M. le ministre.
M. St-Arnaud : Bien, brièvement, M. le Président, mon souvenir de 115.7, là, c'est
que le président en chef veille au
respect de la déontologie par les présidents. Il est un peu le... j'allais
dire, là, le patron, là, mais ce n'est pas la bonne expression, là. Il est un peu... Il coordonne le
travail des présidents. Je pense qu'on a confié un certain nombre de
pouvoirs, de fonctions au président en chef. Honnêtement, j'ai des réserves à
ce qu'on vienne... à ce que le président en chef vienne mettre son nez dans
cette question qui est prévue à 118.3.
Il
faut toujours être prudent, M. le Président. Évidemment, on n'est pas devant
les tribunaux, ce n'est pas la même chose
que d'être devant nos cours habituelles, mais un juge en chef ou un juge en
chef adjoint, par rapport à ce qui se passe dans des salles de cour, doit être particulièrement prudent. Déjà, on
donne un certain nombre de pouvoirs au président en chef, parce qu'on lui dit qu'il doit s'assurer,
là, de la célérité du traitement de la plainte et du processus décisionnel;
c'est déjà lui confier un certain nombre de pouvoirs importants. Je pense qu'on
devrait laisser le libellé de 118.3 comme il est là, un libellé qui va dans le
sens de ce qui est déjà prévu à 119.
Le Président (M.
Ferland) : M. le député de D'Arcy-McGee.
M. Bergman : Pour faire suite à votre opinion, M. le ministre, dans l'article 115.7,
vous dites que le président en chef,
la première de ses fonctions… «de prendre les mesures visant à favoriser la célérité
du processus décisionnel». Dans le cas
où… je sais que je vais un peu loin, mais deux des membres ont un empêchement d'agir,
certainement le président va consulter
le président en chef pour avoir des remplacements déterminés par le secrétaire
du conseil de discipline. Alors, c'est
vraiment le rôle du président en chef. Et je pense que la suggestion de mon
collègue député de Fabre, vraiment, va résoudre le problème, et il y
aurait une détermination, elle serait vraiment claire. Qui va constater cet
empêchement d'agir? C'est parmi les rôles... le rôle du président en chef, M.
le ministre.
Le Président (M.
Ferland) : M. le ministre.
M. St-Arnaud : Bien, le président en chef, M. le Président, il s'occupe surtout des
présidents, là. Ici, on est dans une autre situation. Honnêtement, j'ai
peur qu'on alourdisse le processus si on ajoute l'amendement qui est proposé,
M. le Président.
Le Président (M. Ferland) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires? Sinon, je reconnais la députée de Montmorency.
Mme
St-Laurent : Merci, M. le Président. J'aurais un petit commentaire sur
l'amendement.
Le Président (M.
Ferland) : Alors, allez-y, Mme la députée.
Mme St-Laurent : Oui. Quand j'ai parlé, la semaine dernière... et je relisais, d'ailleurs,
ce sur quoi vous vous êtes basé pour
le faire, «il en est de même en cas de décès d'un membre», mais il y a la
démission d'un membre aussi. Ça fait qu'il
en est de même en cas de décès ou de démission, parce qu'une démission, ce n'est
pas temporaire. Ça fait qu'on pourrait peut-être mettre : «Il en
est de même en cas de décès ou de démission d'un membre.»
Dans
ce que vous m'avez donné dans vos recherches la semaine dernière, on
parle : «ou de vacance de poste d'un membre». Parce qu'à chaque endroit j'ai regardé les lois auxquelles vous
m'avez donné, si vous voulez, vos références, et on parle de vacance de
la charge ou de vacance de poste. Ça fait que je me demande si ce ne serait pas
mieux : «Il en est de même en
cas de décès ou de démission d'un membre» ou «en cas de vacance de la charge d'un
membre ou de vacance de poste».
M.
St-Arnaud : En fait, M. le Président...
Le Président (M.
Ferland) : Allez-y.
M. St-Arnaud : En fait, je pense qu'il
faut... ce qui est important... Ici, on parle de l'empêchement d'agir d'un des
deux membres qui n'est pas le président, à 118.3. Ce qui est important... Pour
bien comprendre la mécanique,
c'est important d'avoir, M. le Président, en tête 118.4 et 118.5. Et ma
compréhension, c'est que le cas qui est soumis par la députée se
retrouve à 118.5.
Mais je vais peut-être laisser le président de l'Office
des professions, M. le Président, exposer un peu plus globalement ce que... 118.3, je pense qu'on l'a bien compris, mais
comment 118.3 s'insère dans ce trio d'articles que sont 118.3, 118.4 et
118.5, que nous allons avoir l'occasion d'étudier, je le souhaite, aujourd'hui.
Alors, je vais laisser le président de l'office
peut-être, rapidement, présenter ça, parce que je pense que le cas qui est
mentionné par la députée se retrouve
à 118.5, je crois. Enfin, je vais laisser le président de l'office, là, vous
présenter les trois articles, M. le Président.
Le
Président (M. Ferland) :
Alors, toujours la procédure habituelle, étant donné qu'on est au début des
travaux pour aujourd'hui, je vais vous demander de vous présenter ainsi que
votre nom et votre titre.
• (10 h 30) •
M. Dutrisac (Jean Paul) : Oui, M. le
Président. Jean Paul Dutrisac, président de l'Office des professions.
Oui,
effectivement, il est peut-être utile, là, de voir les trois articles ensemble,
parce qu'on se rend compte qu'à 118.3 on parle de l'empêchement d'agir d'un
membre, mais il faut voir aussi qu'il y a des situations qui s'appliquent à 118.4 et d'autres aussi à 118.5. Puis, juste
pour reprendre l'objectif, là, un petit rappel, l'objectif, pourquoi on a
voulu retravailler ces articles-là. D'abord,
l'objectif de la loi lui-même, comme l'a dit le ministre plusieurs fois, c'est
la qualité et la célérité des décisions, du traitement des plaintes,
mais aussi du processus décisionnel, mais aussi ça vise à répondre... Les modifications à 118.3, et 118.4, et 118.5
visent à répondre à des problématiques qui ont été largement décriées
par les ordres, problèmes de délai, et aussi
des problématiques qui ont été rapportées, là, dans les médias très récemment,
on s'en souvient, et aussi des problématiques
particulières qui sont vécues actuellement, tout dernièrement, ne serait-ce que
le cas d'un remplacement d'un président de
conseil de discipline qui a été remplacé mais qui continue à faire ses dossiers
et qui a plusieurs dossiers à
traiter. Et aussi on a eu un cas, en décembre dernier, d'un décès d'un
président de conseil de discipline, c'est
la première fois qu'on vivait ça, mais un décès, et là il faut voir de quelle
façon ses dossiers peuvent se conclure.
Donc, on était conscients de ces problèmes-là,
nous, à l'office, et moi, j'ai demandé à mes juristes de prévoir des outils
législatifs, et c'est ceux qui sont maintenant à 118.4 et 118.5, qui s'ajoutent
à 118.3 qui existait par 119, premier
et deuxième alinéa. Donc, j'ai demandé à mes juristes de prévoir des outils
pour prévenir ces situations-là de problématiques qu'on vit
actuellement, et d'apporter des solutions, et de pouvoir régler à court terme
aussi des problèmes qu'on vit.
118.3, le ministre l'a bien expliqué, on traite
de l'empêchement, donc de l'empêchement d'agir. On parlait d'absence parce qu'ailleurs... D'ailleurs, dans le
code actuel, on parle, à 119... on parle toujours d'absence et, dans d'autres
lois, on parle d'absence et d'empêchement.
Maintenant, pour être plus clair, le ministre vient de déposer un
amendement où on parle d'empêchement d'agir, et aussi on vient introduire le
décès. Et ça, c'est pour permettre à deux membres qui ne sont pas les présidents, donc pour permettre aux deux pairs, aux deux
membres de l'ordre, de pouvoir poursuivre... s'il y en a un des deux qui
ne peut pas, que l'autre puisse poursuivre avec le président. Et ça, c'est
quelque chose qui a été ajouté à cette
possibilité-là, au Code des professions, avec le deuxième alinéa de l'article 119,
justement pour s'assurer qu'il y aurait une plus grande célérité dans le
traitement des plaintes disciplinaires et dans le processus décisionnel. Donc,
ça a été ajouté à 119, deuxième alinéa.
Donc, ça, c'est
118.3. Donc, 118.3, ce qu'on dit, c'est : Lorsqu'il y a absence... on ne
parle plus d'absence, mais lorsqu'il y a empêchement d'agir, un
empêchement d'agir important, et là on précise même en cas de décès — on comprend, tout le monde, que, lorsqu'il y a décès,
il y a empêchement d'agir, évidemment — que
là on peut poursuivre l'instruction s'il reste un membre et s'il y a le
président.
Donc, maintenant, à 118.4, là on parle... c'est
une autre notion. 118.4, on vient parler du remplacement, et là il y a
remplacement d'un membre. Lorsque c'est le président, c'est le gouvernement qui
remplace, parce que c'est le gouvernement qui nomme. Donc, lorsqu'un président,
son mandat s'est terminé, le gouvernement aura la possibilité de le remplacer.
Et évidemment, si un membre... si un président décède, le gouvernement aussi
aura à le remplacer éventuellement ou, si un
président démissionne, et là c'est un peu le cas de la députée, si un président
démissionne, le gouvernement aura à
le remplacer aussi. Et, lorsque c'est un membre, un pair, là c'est le conseil d'administration
qui aura à remplacer le membre comme
tel sur le conseil de discipline. Donc, on parle d'au terme du mandat. Au terme
du mandat, il y a un remplacement. 118.4 s'applique au remplacement,
alors que 118.3 s'applique à l'empêchement d'agir.
Et 118.5, c'est
un article qu'on a ajouté, qui applique des règles particulières au président.
Le 118.5 ne s'applique qu'au président. Pourquoi ça prenait un article
particulier pour le président? Évidemment, parce que lui, il a un statut spécial, c'est lui qui préside le conseil de
discipline. Il a des compétences, une formation, des expériences
particulières qui lui sont demandées aussi. Il est nommé par le gouvernement,
et c'est lui qui dirige l'instance. Et, dans les faits, c'est souvent lui qui
rédige la décision aussi, qui est validée par les deux autres pairs.
Et pourquoi
on a cet article-là, 118.5? C'est parce que ça prend toujours un président. On
l'a dit d'ailleurs à 118.3 : S'il y a empêchement d'un membre, on
peut poursuivre l'instruction en autant que le président est toujours là. Donc,
ça prend toujours un président. Et l'article 118.5 s'applique au président
lorsque celui-ci est destitué, lorsqu'il est dessaisi
du dossier — alors,
on va parler tantôt du dessaisissement — lorsqu'il est empêché d'agir ou lorsque c'est
la fin de son mandat et qu'il ne veut
pas poursuivre l'instruction, là on pourrait parler de démission, et il ne veut
pas poursuivre l'instruction.
Donc,
voyez-vous, les trois articles s'appliquent à des situations fort différentes
mais qui ont leur utilité chacune et qui... Il faut lire ça comme un
tout, finalement. Donc, j'espère que ça a pu éclairer la commission.
Le Président (M. Ferland) : Merci,
M. le président. Mme la députée de Montmorency.
Mme St-Laurent : Merci, M. le Président. Non, non, ça ne m'éclaire
pas. Je lis les trois comme un tout. Il faut voir que 118.5 concerne les
présidents et non les membres. On s'entend sur ça, tout le monde. Ce que je
dis...
Vous
parlez de d'autres lois, vous êtes allé dans d'autres lois. J'ai lu vos... j'ai
regardé vos articles et d'autres lois, et beaucoup d'autres lois parlent : «en cas d'absence ou d'empêchement»,
entre autres l'article 108 de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics : «En cas d'absence ou d'empêchement du président [ou]
du vice-président ou de vacance de leur poste...»
Ce
que je dis, c'est simple, c'est : En cas d'empêchement… On parle
partout : «en cas d'absence oud'empêchement».
On peut mettre «ou de vacance du poste». Là, on a enlevé «en cas d'absence», on
a laissé «l'empêchement d'agir», et, moi, tout ce que je demandais, c'était
d'ajouter «de décès ou de démission», parce que démission, c'est aussi... si vous voulez, ce n'est pas temporaire comme
un empêchement d'agir. Ça fait qu'à ce moment-là, si on ne veut pas
mettre ça, on pourrait mettre «en cas d'absence, ou d'empêchement, ou de
vacance de poste d'un membre», ou vous pouvez mettre «décès ou démission». C'est
simple, c'est tout ce que je demande.
M. St-Arnaud : M. le Président, là, le décès, il est là, à 118.3. L'absence, on a
convenu que c'était préférable de l'enlever, là, je pense que c'était un
peu le consensus qui semblait se dégager de la... Et vous, Mme la députée,
vous... à part l'absence puis le décès, votre autre point, c'est la...
Mme St-Laurent : La démission, parce qu'à ce moment-là il n'y a aucun endroit... Quand
je regarde les autres lois que l'office
a préparées et que M. Dutrisac nous a données, on regarde les autres lois puis,
à beaucoup d'endroits, on met «en cas d'absence, ou d'empêchement, ou de
vacance de leur poste». Ça fait que «vacance», ça regroupe décès et démission. Si on ne veut pas mettre «vacance du
poste», on peut mettre «décès et démission». C'est ce trou-là que je
parlais. Ça fait qu'on peut mettre «ou de vacance du poste d'un membre».
Et on le retrouve
dans plusieurs lois, d'ailleurs. Si vous regardez la Loi sur l'Assemblée
nationale : «En cas d'empêchement du président ou de vacance», dans la Loi
sur l'Assemblée nationale, on l'indique également. Ça fait que ça regrouperait
le décès, la démission, ce qui fait la vacance. C'est uniquement ça que je
demandais, «décès et démission», ou, dans
certaines lois, on interprète ça comme une vacance de poste, tout simplement.
Dans toutes les lois que vous m'avez données, on le retrouve à plusieurs
endroits.
Le Président (M.
Ferland) : M. le ministre.
M.
St-Arnaud : M. le Président, est-ce que la démission n'est pas incluse
dans l'empêchement d'agir?
Mme St-Laurent : Non, parce qu'on avait discuté la semaine dernière, quand tu as
parlé : «en cas d'empêchement d'agir»,
ça pouvait être... c'est temporaire, et c'est Me Caron qui avait dit ça,
justement : «en cas d'empêchement d'agir». Ensuite, «d'empêchement
d'agir ou en cas d'absence», on avait interprété ça... Si Me Caron l'avait
interprété comme temporaire, pourquoi d'autres personnes ne l'interpréteraient
pas comme temporaire?
À
ce moment-là... Et c'est pour ça que j'avais parlé de décès et de démission, ce
qui n'est pas temporaire, ce qui est
tout le temps. Ce n'est pas comme une maladie, par exemple, la personne peut
revenir. Et, dans ce cas-ci, la personne ne revient plus, il y a une vacance de poste, la personne est décédée ou la
personne a démissionné. À ce moment-là, il y a une vacance de poste. Et c'est pour ça d'ailleurs que,
dans plusieurs lois — je les
ai consultées — on met
«en cas d'absence, ou d'empêchement d'agir, ou de vacance de la charge»,
ou on peut mettre «en cas de décès ou de démission». Mais, justement, on
revient au même problème, on en oublie un, on oublie la démission qui est aussi
une vacance de poste.
Le Président (M.
Ferland) : M. le ministre.
M.
St-Arnaud : M. le Président, je vais vous demander de suspendre.
Le Président (M. Ferland) :
On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à
10 h 40)
(Reprise à 10 h 53)
Le Président (M.
Ferland) : Alors, nous
allons reprendre les travaux de notre commission. Alors, je crois que, M. leministre, on était toujours à l'article 118.3.
Il y avait eu un dépôt d'amendement. Alors, M. le ministre, je vous cède la
parole.
M.
St-Arnaud : Effectivement, M. le Président, et, suite aux
consultations, là, que j'ai eues, je proposerais un sous-amendement qui serait
tout simplement, à mon amendement, d'enlever la dernière phrase. Est-ce que je
peux faire ça? Donc, enlever la phrase : «Il en est de même en cas de
décès d'un membre.»
Le Président (M.
Ferland) : Il y a juste deux éléments avant de... parce qu'il y a un amendement
sur la table, que vous aviez déposé. Ça va me prendre le consentement pour me
permettre de vous autoriser à déposer un sous-amendement. Alors, est-ce qu'il y
a consentement? Il y a consentement.
Alors, allez-y, M. le ministre, je vous demande
de faire la lecture du sous-amendement.
M.
St-Arnaud : Alors, M. le
Président, le sous-amendement, c'est d'enlever la dernière phrase de l'amendement.
Le
Président (M. Ferland) :
Donc, il va falloir l'écrire. Je vais juste, quand même, suspendre quelques
secondes pour permettre d'écrire le sous-amendement, parce qu'on a vécu des
expériences, des fois, ça a été un petit peu plus long que prévu.
M. St-Arnaud : Bien, quand c'est le
député de Fabre, c'est long, hein?
Le Président (M. Ferland) : Je n'ai
pas nommé de nom, mais vous avez un bon exemple que vous avez donné quand
même...
(Suspension de la séance à 10 h 54)
(Reprise à 10 h 58)
Le Président (M. Ferland) : Alors,
nous allons...
Des voix : ...
Le
Président (M. Ferland) : À l'ordre,
s'il vous plaît! Alors, je demanderais le silence, s'il vous plaît, les
gens autour de la table. Alors, je vous
remercie. Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre les travaux.
Alors, lorsque nous avions suspendu, M. le ministre, vous aviez déposé
un sous-amendement à l'article 118.3. Alors, je vous cède la parole.
M.
St-Arnaud : Alors, M. le
Président, donc, le sous-amendement se lirait comme suit : Supprimer la
dernière phrase dans l'article 118.3 proposé par l'article 6 et tel
qu'amendé.
Le
Président (M. Ferland) :
Alors, merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires? Je pense que
les discussions avaient été faites au préalable. Alors, s'il n'y a pas d'autre
commentaire, parce qu'il n'y a pas de vote, on va voter l'article en bloc...
Une voix : ...
Le
Président (M. Ferland) :
O.K., sur le sous-amendement, M. le député de D'Arcy-McGee; tout n'était
pas dit, je constate, oui.
M.
Bergman : Oui, juste une
autre question. Dans l'intervention de M. Dutrisac, quand il a mentionné, et si
je l'ai compris bien… Lorsqu'à la suite de
«l'empêchement d'agir» vous avez employé à deux reprises le mot
«important», est-ce que je vous ai compris?
Car c'est comme un qualificatif aux questions d'empêchement d'agir. Vous avez
employé le mot «important». Est-ce que j'ai raison? Mais juste... Je
vous demande la question pour ceux qui suivent nos travaux, le président a employé ce mot à quelques reprises
comme une définition de l'empêchement d'agir. Vous avez dit «important»,
si je vous ai compris.
• (11 heures) •
Le
Président (M. Ferland) :
Juste un petit rappel, M. le député de D'Arcy-McGee : toujours poser les
questions au ministre et non au président.
M. Bergman : M. le ministre, la
question est à vous : Est-ce que le...
Le
Président (M. Ferland) :
Oui, c'est parce que c'est le ministre qui a la prérogative de céder la parole
au président.
M.
St-Arnaud : ...M. le
Président, on pourrait peut-être le voter, le sous-amendement, là, dans un
premier temps, puis revenir sur l'amendement après.
M. Bergman : Parfait, M. le
ministre.
M. St-Arnaud : Ça va?
Le Président (M. Ferland) : O.K. Ça
va.
M. St-Arnaud : On peut voter le
sous-amendement, je pense que ça ne pose pas problème.
Le Président (M. Ferland) : Alors, s'il
n'y a pas d'autre intervention, alors, nous allons mettre aux voix le
sous-amendement à l'amendement de l'article 118.3. Est-ce qu'il est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Ferland) :
Alors, le sous-amendement à l'amendement de l'article 118.3 est adopté.
Maintenant, nous revenons à l'amendement.
M.
St-Arnaud : Et, sur l'amendement,
M. le Président, je comprends qu'il y avait une question, là, du député
de D'Arcy-McGee. Peut-être que le président
de l'Office des professions pourrait répondre à ça. Mais ma
compréhension, c'est qu'effectivement, là,
avec le texte tel qu'il est devant nous présentement, «empêchement d'agir», c'est
un bond... c'est un cran important, parce que c'est «empêchement d'agir»
qui empêche de poursuivre l'instruction. Mais je ne sais pas si le président de
l'office... C'est essentiellement ça.
Le Président (M. Ferland) : Alors,
M. Dutrisac, est-ce que vous avez des commentaires?
M.
Dutrisac (Jean Paul) : En
fait, M. le Président, c'est un peu ce que le ministre vient de dire. Moi, j'ai
appuyé sur l'importance parce que ce qu'on a compris, c'est qu'on voulait
enlever «absence» parce qu'il y avait... l'absence était peut-être... il y avait... il pouvait y avoir un caractère moins
important, l'absence. Donc, on a parlé, la semaine dernière, de l'exemple de quelqu'un qui est à son chalet,
bon, pour un certain bout de temps, est-ce que... bon. Alors, en
enlevant ça, l'empêchement d'agir, c'est... Donc, il y a un caractère d'importance.
M.
St-Arnaud : Et je précise,
M. le Président : L'empêchement d'agir est déjà dans l'article 119 du
code, a été... il y a beaucoup de jurisprudence sur l'empêchement d'agir
à 119, alors, qui va s'appliquer au nouvel article 118.3. Voilà, M. le
Président.
Le
Président (M. Ferland) :
Merci, M. le ministre. Il y a d'autres commentaires? Mme la députée de
Montmorency.
Mme
St-Laurent : Oui. C'est un
bon commentaire. Ça vous soulage, M. le ministre? Je vais vous dire
pourquoi je suis pour, là. Parce qu'«à la suite d'un empêchement d'agir, un
membre ne peut poursuivre», dans le fond, c'est lorsqu'un membre... C'est parce qu'on a rajouté ça, «lorsqu'un membre ne
peut pas suivre une instruction», quelle que soit la raison. Je pense que c'est dans cette
logique-là que vous avez marqué ces... que vous avez changé la phraséologie.
Je pense que c'est ça qui sauve. Parce que moi, je vais vous dire... Parce que
je tenais à «absence», je tenais à «décès», je
tenais à «démission», puis là ce qu'on rajoute, «un membre ne peut poursuivre
une instruction», je veux dire, quelle que soit la raison, c'est pour ça
que je vais voter pour.
Le Président (M. Ferland) : M. le
ministre.
M. St-Arnaud : Merci, M. le
Président. Je m'en réjouis. Nous sommes en train d'avoir... de dégager un
consensus plus que large.
Le Président (M. Ferland) : D'ailleurs,
je vous sens très heureux, M. le ministre. Alors, j'imagine...
M. St-Arnaud : Alors, je ne sais pas
si on peut voter, M. le Président, sur notre... sur mon amendement.
Le Président (M. Ferland) : J'allais...
j'y arrivais. Alors, s'il n'y avait pas d'autre intervention ou d'autre commentaire, nous allons donc mettre aux voix l'amendement,
tel qu'amendé, de l'article 118.3. Est-ce qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ferland) : Alors, l'amendement,
tel qu'amendé, à l'article 118.3 est adopté.
Alors, j'imagine, M. le ministre, que vous allez
nous diriger vers 118.4.
M. St-Arnaud : 118.4, M. le
Président, alors, dans le texte du projet de loi, se lit comme suit :
«Un membre
qui est remplacé peut toutefois continuer [d'instruire]...» Continuer...
continuer… Excusez, M. le Président, mon texte est un peu... Alors, je
reprends, M. le Président :
«118.4. Un membre qui est remplacé peut
toutefois continuer à instruire une plainte sur laquelle il n'a pas encore été statué au moment de son remplacement
quelle que soit l'étape de l'audience où elle est rendue. S'il s'agit du
président, il ne peut continuer à instruire une plainte qu'avec l'autorisation
du président en chef et pour la durée que celui-ci détermine.
«Lorsque la
décision n'est pas rendue dans le délai déterminé par le président en chef,
celui-ci peut, d'office ou sur demande
de l'une des parties, prolonger ce délai aux conditions qu'il détermine ou
dessaisir le président de l'instruction de la plainte. La demande est déposée auprès du secrétaire du conseil de
discipline concerné. Elle doit être signifiée conformémentau Code de procédure civile (chapitre C-25) au
président en chef et aux membres du conseil qui sont saisis de la
plainte. Avant de prolonger le délai ou de dessaisir le président, le président
en chef doit tenir compte des circonstances et de l'intérêt des parties.»
Et, M. le Président, je déposerais un amendement
à ce 118.4. Alors, est-ce...
Des voix :
…
M. St-Arnaud : …vous l'avez ici?
Le
Président (M. Ferland) : On
avait déjà... Je pense que les copies étaient faites. C'est-u... Ce n'est pas
le même?
Une voix : Non, ce n'est pas le
même.
Le Président (M. Ferland) : On n'a
pas de copie de celui-là. O.K., donc...
M.
St-Arnaud : Alors, M. le
Président, je déposerais donc un amendement à ce 118.4 pour modifier l'article 118.4
proposé par l'article 6 du projet de loi par l'insertion, au début, de l'alinéa
suivant :
«Lorsqu'un membre est remplacé conformément à l'article 118.2,
l'instruction peut être poursuivie et une décision sur la culpabilité et une
décision sur la sanction validement rendues par les deux autres membres, pourvu
que l'un d'eux soit le président.»
Voilà, M. le Président. C'est un amendement qui
fait suite au précédent.
Le
Président (M. Ferland) : O.K.
Alors, je vais vous demander... Je crois qu'on est en train de faire les
photocopies, je crois.
M.
St-Arnaud : En fait, M. le
Président, comme l'indique le président de l'office, dans la version initiale du
projet de loi, ce paragraphe était dans le 118.3, et on l'a envoyé dans le
118.4 pour que la situation du remplacement se retrouve plutôt à 118.4. Dans le même article, là, tout ce qui est
remplacement se retrouve à 118.4. Alors, je ne sais pas si... Est-ce que
vous avez une copie de l'amendement? C'est-u les bonnes, là?
Le
Président (M. Ferland) :
Bien, elles sont... les photocopies sont en train de se faire. Je ne sais pas
si on peut commencer à... ou vous préférez attendre les copies. On peut
y aller tout de suite.
M. le député
de D'Arcy-McGee. Mais je vais recevoir la copie. Mais je pense que les copies s'en
viennent, là. M. le député de D'Arcy-McGee.
M.
Bergman : Il me semble qu'il
y a un changement, à moins que j'aie mal compris M. le ministre. Vous
avez déposé un amendement à l'article 118.4
au commencement de nos travaux, mais, dans votre lecture, il semble que la
lecture peut être un peu différente de celle
que vous avez déposée. Vous avez ajouté... Ce n'est pas le même amendement
que vous avez déposé au commencement de nos travaux. Alors, est-ce que vous...
je peux vous suggérer, M. le ministre, que vous...
vous demander le retrait du premier amendement que vous avez déposé au
commencement de nos travaux, car il y a un amendement sur notre table
maintenant?
M. St-Arnaud : ...été déposé.
Le Président (M. Ferland) : Il n'a
pas été déposé.
M. Bergman : Mais vous avez déposé
ces amendements en bloc au commencement.
M. St-Arnaud : ...gentiment remis à
l'opposition, mais il n'a pas été déposé.
Le
Président (M. Ferland) :
Alors, juste, peut-être, pour clarifier la situation, c'est... Effectivement,
le ministre avait, au début de l'analyse détaillée, déposé une série d'amendements,
mais ce n'est pas un dépôt... C'est un dépôt aux membres, mais ce n'est pas un
dépôt officiel de l'amendement.
M.
St-Arnaud : Bien, en fait,
M. le Président, c'est qu'effectivement, là, avant le début de nos travaux, j'ai
déposé, pour le bénéfice des députés de tous
les partis, députés de l'opposition, qu'on... qu'ils aient une vue d'ensemble d'où
on s'en allait en termes d'amendements au projet de loi. Mais, en ce qui
concerne 118.4, du côté de l'office, on a retravaillé le libellé, et
effectivement, là, ce n'est pas le même libellé que celui qu'on avait prévu il
y a trois semaines.
M.
Bergman : …je peux dire
gentiment, M. le Président, au ministre que, quand on a reçu ces amendements,
on les a étudiés. Alors, s'il y a un
dépôt... un amendement qui est déposé qui n'est pas exactement le même de ceux
qui ont été présentés nous au
commencement de nos travaux, j'apprécie qu'on a un avis qu'il y avait un
changement. Autrement, on est, dans ce sens, induits en erreur pour les
études qu'on fait hors de cette commission pour nous préparer pour nos travaux, car… J'aurais aimé que le ministre nous
dise que… s'il y avait un changement dans les amendements, tel qu'a été
remis à vous… pas déposé, je comprends, mais on a fait nos études à la maison
basées sur qu'est-ce qu'on a reçu de M. le ministre.
Le Président (M. Ferland) : Je comprends l'intervention du député de D'Arcy-McGee,
sauf qu'il faut considérer que le ministre… et c'est vrai, par
expérience, souvent les partis d'opposition vont demander ou… dans ce cas-ci,
ça n'a pas été demandé,
mais, dans un geste spontané, le ministre a quand même, dès le départ, déposé
une séried'amendements qu'il avait l'intention
de déposer une fois rendu à l'article en question. Donc, ce que vous dites, M.
le député de D'Arcy-McGee, c'est que vous auriez peut-être souhaité qu'étant
donné que le ministre a apporté des changements au texte… avoir le texte un
petit peu avant de... C'est ce que moi...
M. St-Arnaud : Bien, M. le Président, si ça peut rassurer le député de D'Arcy-McGee,
moi, je l'ai reçu ce matin, l'amendement.
Alors, ça va le consoler, M. le Président. Et je comprends que le président de
l'office va nous expliquer exactement pourquoi il y a eu cette
modification... pourquoi il y aurait cette modification.
Le Président (M.
Ferland) : Alors, M. Dutrisac, la parole est à vous.
• (11 h 10) •
M. Dutrisac (Jean Paul) : Oui, M. le Président. En fait, ce qu'on a
voulu — on l'a
travaillé en fin de semaine, là — ce qu'on a voulu, c'était préciser, en fait,
le concept de remplacement dans l'article 118.4 pour ne pas qu'il y
ait de confusion. Alors, on a juste ajouté, parce que l'ancien texte
disait : «En cas de remplacement d'un membre». Mais là on aurait pu partir
sur c'est quoi, le remplacement, bon, etc. Alors là, on vient préciser que c'est
le remplacement conformément à l'article 118.2, actuel, du Code des
professions, O.K.? 118.2 actuel dit : «Les membres du conseil demeurent en fonction, à l'expiration de leur
mandat, jusqu'à ce qu'ils soient désignés de nouveau ou remplacés par le
gouvernement ou [par] le conseil d'administration», de l'ordre. Donc, on
voulait juste préciser à quel remplacement on faisait affaire dans l'article 118.4.
Le Président (M. Ferland) : Merci. M. le ministre, est-ce qu'il y a d'autres...
Ça va? Est-ce qu'il y a des commentaires du côté de l'opposition? M. le
député de D'Arcy-McGee.
M. Bergman : En ce qui concerne l'amendement déposé aujourd'hui, qui nous dit que,
lorsqu'un membre est remplacé, les autres deux membres peuvent continuer
pour poursuivre l'instruction, une décision sur la culpabilité et une décision sur les sanctions validement rendues
par les deux autres membres, pourvu que l'un d'eux soit le président,
alors, si vous faites le remplacement, est-ce que je vous comprends bien :
Nonobstant le remplacement, les autres deux membres vont poursuivre l'instruction
et vont poursuivre les décisions, pourvu que l'un deux soit le président?
Alors, vous avez, au commencement, un remplacement, mais vous dites :
Nonobstant le remplacement, les autres deux continuent pour entendre le cas et
rendre une décision. Est-ce que je vous comprends bien?
M. St-Arnaud : En fait, il y a deux situations, c'est-à-dire qu'arrive un remplacement,
soit un ordre, soit le... ça peut
également être le président. Est-ce que ça peut être le président? Oui. Alors,
arrive un cas de remplacement, il y a deux situations qui peuvent se
poser. Prenons un membre qui est nommé par un ordre, il est remplacé. Il y a
une cause qui est... Et là le membre qui est
remplacé peut dire : Moi, je veux continuer ou il peut dire : Moi, c'est
fini, je ne veux plus rien savoir de
ça. Alors, s'il est... s'il décide qu'il a été remplacé par son ordre et qu'il
ne veut plus toucher au dossier lié
au conseil de discipline, alors, à ce moment-là, l'instruction, selon le
premier alinéa de 118.4, peut être poursuivie.
Par contre, s'il a
été remplacé, mais il souhaite quand même continuer à finir ses dossiers, là c'est
le deuxième alinéa qui entre en jeu, et le
membre qui est remplacé peut toutefois continuer à instruire une plainte sur
laquelle il n'a pas encore été statué au moment de son remplacement, quelle que
soit l'étape de l'audience où elle est rendue. S'il s'agit du président, il ne peut continuer à instruire une plainte
qu'avec l'autorisation du président en chef et pour la durée que
celui-ci détermine.
Alors,
il y a deux situations ici, par rapport au membre qui est remplacé en vertu de
118.2. S'il est remplacé et qu'il ne souhaite plus poursuivre, bien, on
peut continuer à deux. S'il est remplacé et qu'il souhaite poursuivre ses
dossiers jusqu'à ce qu'il ait terminé ses
dossiers, bien, il pourra continuer. Dans le cas d'un membre nommé par un ordreprofessionnel, il n'y a pas de... il pourra
continuer à instruire la plainte, quelle que soit l'étape où c'est rendu, et, s'il
s'agit du président, bien là, ça nécessitera l'autorisation du président en
chef et pour la durée que celui-ci déterminera. Et on ajoute, en troisième
alinéa : «Lorsque la décision n'est pas rendue dans le délai déterminé par
le président en chef, celui-ci peut, d'office
ou sur demande de l'une des parties, prolonger ce délai aux conditions qu'il
détermine» et «avant de prolonger le délai ou de dessaisir le président,
le président en chef doit tenir compte des circonstances et de l'intérêt des
parties.»
Donc,
dans le cas des présidents, il y a une procédure particulière, là, qui se
retrouve au troisième alinéa. Je pense que
ça couvre toutes les situations. Donc, à partir du moment où il y a un
remplacement en vertu de 118.2, tout dépendant est-ce que le membre veut
poursuivre ou pas ses dossiers, bien, on applique... s'il veut les poursuivre,
on applique le deuxième alinéa, mais, s'il ne les poursuit pas, on peut
fonctionner à deux, pourvu que l'un d'eux soit le président. Voilà, M. le
Président.
Le Président (M.
Ferland) : Merci, M. le ministre. Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions? M. le député de Fabre.
M. Ouimet (Fabre) : Oui, merci, M. le Président. Je vous avoue que, quand je lis la... avec
l'amendement, là, quand on commence
118.4, ce qu'on affirme, c'est : la personne est remplacée, on peut
continuer à deux. Là, au deuxième alinéa, on se fait dire : Oui,
mais, même s'il est remplacé, il peut continuer d'agir. Et je vous avoue que...
En fait, dans la version antérieure, je comprenais qu'on le dise. À 118.4, ce
qu'on disait, c'est : Un membre remplacé peut continuer d'agir, et là on
prévoyait le contexte.
Je
me demande si c'est nécessaire de dire ce qu'on dit au niveau du remplacement,
à... parce qu'on a déjà énoncé à 118.3 qu'on
peut continuer à deux lorsque quelqu'un est dans... incapable… un empêchement d'agir.
Il me semble que ça inclut le remplacement, d'autant plus qu'on le
prévoit à 118.4, que, si on le remplace, mais selon certaines circonstances, on
peut continuer d'agir.
Là,
on entre dans le coeur du mécanisme qu'on crée. Et, à toutes les fois que j'ai
lu les propositions de modification au
code, M. le Président, ça prend un certain temps à les comprendre, et ça, ce n'est
jamais un bon signe quand une loi nécessite plusieurs lectures. Donc,
premièrement, je m'interroge à savoir s'il est nécessaire de dire... d'ajouter
ce paragraphe-là, le premier paragraphe de 118... le premier alinéa,
pardon, de 118.4.
Deuxièmement…
là, j'en ai... En fait, je pense qu'il y a des mots inutiles dans le deuxième
alinéa, parce qu'il me semble… Lorsqu'on
dit : «Un membre qui est remplacé peut toutefois continuer à instruire une
plainte», il me semble qu'on pourrait tout simplement continuer en
disant : «quelle que soit l'étape de l'audience où elle est rendue.» Il
est un peu redondant de dire qu'il peut
continuer à instruire une plainte sur laquelle il n'a pas encore été statué, là,
s'il continue à l'instruire, c'est
parce qu'on n'a pas rendu de décision, d'autant plus qu'on dit : «quelle
que soit l'étape de l'audience où elle
est rendue». Puisqu'on prévoit que c'est tant à l'étape de la culpabilité qu'à
l'étape de la sanction que le membre peut continuer d'agir… Alors, ça, c'est
le deuxième commentaire.
Le
troisième commentaire, c'est pour le troisième alinéa. Quand on lit 118.4,
on aborde un tout autre sujet, là, c'est la question des délais qu'on
impose, et, si le délai n'est pas respecté, on peut le prolonger. À moins que j'aie
mal compris, ce qui est fort possible, je ne
comprends pas le lien entre le deuxième alinéa et le troisième. Alors, j'aurais
aimé, M. le ministre, avoir des éclaircissements sur cette...
Le Président (M.
Ferland) : Alors, M. le ministre, est-ce qu'on a des réponses à ces
trois questions?
M.
St-Arnaud : Oui. Bien, M. le Président, sur le dernier élément du
député, là, alors… Le membre qui est remplacé
peut... si c'est un président, là, le membre... le président est remplacé, il
peut quand même continuer à instruire la
plainte, mais il a besoin de l'autorisation du président en chef — c'est ce qu'on voit au deuxième alinéa — et pour la durée que ce... C'est-à-dire
que, là, ce qu'on... le président a été remplacé, et là on veut s'assurer que
ça ne traîne pas pendant des années par la
suite, là. Il a été remplacé, on a nommé un nouveau... et là on va s'assurer
que ça opère. Alors, d'abord, le
président en chef a un premier... doit autoriser que le membre remplacé, le
président remplacé peut continuer à instruire la plainte, mais là, pour
s'assurer que... parce qu'on parle d'un membre qui a... d'un président qui a
été remplacé — donc il ne faut jamais perdre ça de
vue — le
président en chef dit : Parfait, vous terminez votre dossier, mais
vous le terminez dans un délai de tant de mois.
Et
là on arrive au troisième alinéa : Lorsque la décision n'a pas été rendue
dans ce délai, par exemple de six mois, qui a été
déterminé par le président en chef, «celui-ci peut, d'office ou sur demande de
l'une des parties, prolonger ce délai[...].
La demande est déposée auprès du secrétaire du conseil [et] doit être signifiée
[...] — ta, ta, ta. Avant de prolonger le délai ou
de dessaisir le président, le président en chef doit tenir compte des
circonstances et de l'intérêt des parties.»
Ma
compréhension des deuxième et troisième alinéas, c'est que le deuxième
dit : Oui, même si le président a été remplacé, si le président en
chef considère qu'il peut continuer à instruire une plainte, il peut l'autoriser,
mais il doit l'autoriser avec une durée
précise et, si la décision n'est pas rendue, il peut quand même le prolonger
encore pour un délai supplémentaire.
Mais, comme il peut dessaisir le président, éventuellement, d'un dossier — c'est ce que je comprends de la
dernière phrase de l'article 118.4, du troisième alinéa — mais...
Alors, je ne sais pas
si ça répond aux questions du député, M. le Président. Je pense qu'il y a un
lien entre le troisième alinéa et le
deuxième. Et l'objectif, là, c'est de s'assurer que, si le président est
remplacé, là, c'est le président en chef
qui doit autoriser que le président remplacé continue, il fixe un délai pour s'assurer
que le président remplacé ne décide pas
qu'il va traîner ses dossiers pendant des années, et là on donne un pouvoir de
supervision sur la suite des choses au président
en chef pour s'assurer que la décision va être rendue avant cinq ans, là. Parce
que le président, il a été remplacé, mais,
s'il a encore des dossiers puis qu'il les continue, on veut s'assurer qu'il les
continue rapidement, et, s'il ne le fait pas, bien, on donne certains
pouvoirs au président en chef. Voilà.
Le Président (M.
Ferland) : Merci, M. le ministre. Le député de D'Arcy-McGee.
• (11 h 20) •
M. Bergman :
Quelques questions. Dans le deuxième alinéa, vous dites qu'un membre qui est
remplacé peut toutefois continuer à instruire une plainte sur laquelle il n'a
pas encore été statué. Mais, s'il a été remplacé pour des raisons d'éthique ou si le membre en question a
commis des actes dérogatoires à la profession, certainement, il ne peut
pas continuer pour agir. Mais il semble que vous lui laissez le droit pour agir
même s'il était remplacé. Alors, si je lis l'article bien, le membre en
question peut continuer pour agir.
Le Président (M.
Ferland) : M. le ministre.
M. St-Arnaud : C'est-à-dire qu'au deuxième alinéa on parle du président. Non,
excusez, on parle... Non, on parle de
tous les membres, vous avez raison. Il peut... Effectivement, ici, on parle d'un
membre qui a été remplacé soit par le gouvernement
soit par le conseil d'administration de l'ordre concerné. Et effectivement il
peut... Le membre nommé par un...
Parce que, dans le cas d'un président, le président en chef va exercer son
pouvoir d'autoriser ou pas. On s'entend? Parce que c'est prévu au...
M. Bergman : Mais au cas...
M.
St-Arnaud : Dans le cas du président, il n'y a pas de problème.
M. Bergman : M. le ministre, dans la deuxième phrase, vous dites : «S'il s'agit
du président, il ne peut continuer à instruire [...] qu'avec l'autorisation
du président en chef». Mais les...
M.
St-Arnaud : C'est ça. Alors, dans le cas du président, ça ne pose
pas...
M. Bergman :
Mais les autres deux...
M.
St-Arnaud : Oui. C'est ça. Je comprends. Votre question porte sur les
deux...
M. Bergman :
Comment est-ce qu'il peut continuer? Avec l'autorisation de qui?
M.
St-Arnaud : Votre question porte sur les autres... votre question
porte sur les autres deux et... Alors, la question
du député, M. le Président, c'est : Si, en vertu de 118.2, un des deux
membres nommés par un ordre est remplacé pour des questions… par exemple des questions déontologiques… Je vais
vous demander de suspendre, M. le Président.
Le Président (M.
Ferland) : On va suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à
11 h 23)
(Reprise à 11 h 57)
Le Président (M.
Ferland) : Alors, la commission reprend ses travaux. Alors, on est en
train de... Nous avions suspendu... Lors de la suspension, on était à l'article 118.4.
Le ministre avait déposé un amendement. Alors, M. le ministre, la parole est à
vous.
M. St-Arnaud : Oui, M. le Président. Alors, l'amendement, donc, visait à ajouter un
premier alinéa à 118.4 avant le texte qui était… le texte initial.
Alors, je vous proposerais qu'on vote sur cet amendement, et j'aurai ensuite un
autre amendement pour ce qui concerne les deuxième et troisième alinéas. Voilà.
Le Président (M. Ferland) : Alors, nous sommes en train de distribuer le
texte de l'autre amendement. Alors, sur l'amendement déposé par le
ministre, le premier amendement, là, est-ce qu'il y aurait d'autres commentaires
ou d'autres interrogations?
M. Bergman :
M. le Président.
Le Président (M.
Ferland) : Oui, M. le député de D'Arcy-McGee.
M. Bergman :
Est-ce qu'on peut avoir une chance pour étudier l'amendement qu'on vient de
recevoir?
Le Président (M. Ferland) : Avant de voter celui sur lequel on est
présentement? Moi, je n'ai pas de problème. De toute...
M. St-Arnaud : M. le Président, écoutez, à ce moment-là, on va reporter ça à la fin de
l'après-midi. Vous allez pouvoir voir... Je pense que l'amendement… En
fait, l'amendement qui est présentement sur la table, c'est d'ajouter avant le texte de 118.4 un alinéa, là, je pense
que... et le deuxième amendement vise à clarifier la situation telle qu'elle
nous a été exposée pour faire en sorte que
la situation des deuxième et troisième alinéas ne concerne que le
remplacement d'un président, le remplacement d'un membre étant visé autrement,
M. le Président.
Le Président (M.
Ferland) : Alors, merci, M. le ministre. Compte tenu de l'heure, je
lève la séance, et la commission ajourne ses travaux sine die.
(Suspension de la séance à
11 h 59)
(Reprise à 17 h 23)
La Présidente (Mme
Beaudoin) : À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission des institutions
reprend ses travaux. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien
vouloir éteindre la sonnerie de leurs cellulaires.
Je
vous rappelle que le mandat de la commission est de poursuivre l'étude
détaillée du projet de loi n° 17, Loi modifiant le Code des
professions en matière de justice disciplinaire.
Est-ce qu'il
y a consentement afin que le remplacement de M. le député de Sanguinet par le
député d'Argenteuil ne soit que pour la première partie de la séance?
Est-ce qu'il y a consentement? Consentement.
Puis est-ce qu'il y a également
consentement afin que le remplacement de M. le député de Marguerite-Bourgeoys
par M. le député de Vimont ne soit que pour
la première partie de la séance? Est-ce qu'il y a consentement?
Consentement.
Est-ce qu'il y a
consentement afin que je puisse remplacer le député d'Ungava pour la deuxième
partie de la séance à titre de présidente?
Des voix :
…
La Présidente (Mme
Beaudoin) : Merci. Alors, lorsque nous avons suspendu nos travaux ce
midi, nous en étions toujours à l'étude de l'article 118.4 proposé par l'article 6
du projet de loi. Le ministre y avait présenté deux amendements. M. le
ministre, la parole est à vous.
M. St-Arnaud : Oui, merci, Mme la Présidente. Nous sommes heureux de vous accueillir à
la présidence de notre commission en l'absence du député d'Ungava.
Alors,
Mme la Présidente, effectivement, ce matin, lors de notre séance, nous avons eu
une bonne discussion sur l'article 118.4,
et il y a effectivement deux amendements, là, qui ne sont pas nécessairement
sur la table, les deux, mais que nous
avons transmis à l'opposition, là, pour qu'elle ait un portrait complet de ce
que donnerait le nouvel article 118.4.
Alors,
je ne sais pas si, avant qu'on procède à chacun des deux amendements, un qui
vise à ajouter un premier alinéa et un autre qui vise à modifier les
deuxième et troisième alinéas, qui étaient les premier et deuxième dans le
projet de loi initial… je ne sais pas si le député de D'Arcy-McGee avait des
choses à dire.
La Présidente (Mme Beaudoin) : M. le député, est-ce que... À vous la parole, M.
le député de D'Arcy-McGee.
M. Bergman : ...Mme la Présidente. Est-ce que je peux suggérer, Mme la Présidente,
pour faciliter nos travaux, que le
ministre retire les deux amendements et dépose de nouveau l'amendement qu'on a
reçu il y a quelques moments, qui est vraiment un résumé des
amendements? C'est plus clair pour l'actuelle priorité pour l'étude. Ça revient
à la même chose, mais c'est plus clair pour
les parlementaires autour de la table. Si vous retirez les deux amendements et
vous déposez le nouvel amendement qu'on vient de recevoir, c'est plus
clair pour nous.
M.
St-Arnaud : Mme la Présidente, c'est parce que le premier amendement n'est
pas dans le deuxième amendement. Le premier amendement vise à ajouter un
paragraphe... un alinéa au début de 118.4, et le deuxième amendement vise à modifier le texte de 118.4 tel
qu'initialement au projet de loi n° 17, initialement au projet de loi
n° 17. Alors, ce qu'on me dit, c'est qu'effectivement ça prend les deux,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Beaudoin) : Alors, M. le député de D'Arcy-McGee, est-ce que
vous maintenez vos propos?
Une voix :
…
La Présidente (Mme
Beaudoin) : Est-ce que vous désirez une suspension, une courte
suspension pour éclaircir? Oui? Est-ce qu'il y a consentement pour une
suspension?
Des voix :
Consentement.
(Suspension de la séance à
17 h 27)
(Reprise à 17 h 32)
La Présidente (Mme
Beaudoin) : On reprend nos travaux. Alors, on était rendus aux deux
amendements de l'article 118.4 proposé par l'article 6. M. le
ministre, la parole est à vous.
M. St-Arnaud : Effectivement, Mme la Présidente. Donc, c'est deux amendements qui
portent sur l'article 118.4. Alors, je vais me permettre peut-être
de commencer par le premier, Mme la Présidente, et de le lire pour la bonne
compréhension de tous.
Alors,
le premier amendement vise à modifier l'article 118.4 proposé par l'article 6
du projet de loi par l'insertion, au début, de l'alinéa suivant :
«Lorsqu'un membre est
remplacé conformément à l'article 118.2, l'instruction peut être
poursuivie et une décision sur la
culpabilité et une décision sur la sanction validement rendues par les deux
autres membres, pourvu que l'un deux soit le président.»
Alors,
ce serait le nouveau premier alinéa de l'article 118.4, s'il n'y a pas de
commentaires, Mme la Présidente. Je pense que ça fait suite à nos
discussions de ce matin. Je proposerais qu'on le vote, et on pourra passer au
deuxième amendement par la suite.
La Présidente (Mme
Beaudoin) : Est-ce qu'il y a consentement pour passer au deuxième ou
si vous voulez le voter immédiatement? Alors, c'est l'amendement ici. S'il n'y
a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement à l'article 6 est adopté?
Des
voix : Adopté.
La Présidente (Mme Beaudoin) : On va aller au deuxième amendement. La parole est
à vous, M. le ministre.
M. St-Arnaud : Merci, Mme la Présidente. Alors, le deuxième amendement, donc, se lit
comme suit, à 118.4 : L'article 118.4 proposé par l'article 6
du projet de loi, tel qu'amendé, est modifié :
1° par le
remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Un président qui est
remplacé peut toutefois continuer à instruire une plainte quelle que soit l'étape
de l'audience où elle est rendue, avec l'autorisation du président en chef et
pour la durée que celui-ci détermine.»; et
2° par l'insertion,
dans le troisième alinéa et après «saisis de la plainte», de «, ainsi qu'aux
parties».
Je
pense, Mme la Présidente, que cet amendement, tout comme le premier, découle de
nos discussions de ce matin et reflète l'intention qui avait été
exprimée, là, de part et d'autre, pour une meilleure clarification de l'article 118.4.
La Présidente (Mme
Beaudoin) : M. le député de D'Arcy-McGee, à vous la parole.
M. Bergman :
Juste quelques questions, Mme la Présidente, M. le ministre, sans être
pointilleux. Dans le deuxième alinéa, vous employez «durée» et, dans le
troisième alinéa, vous allez au mot «délai». Pour ceux qui ont la rédaction,
est-ce qu'il y a une différence? Est-ce que ça doit être uniforme? Vous avez
«pour la durée que celui-ci détermine» et, dans le prochain alinéa, vous parlez
de délai. Alors, je me demande si ça doit être une rédaction qui est uniforme.
La Présidente (Mme
Beaudoin) : M. le ministre.
M. St-Arnaud : Bien, en fait, Mme la Présidente, je pense que, quand on le lit, là, on
voit que le président en chef, s'il
décide d'autoriser l'un des présidents à poursuivre l'instruction d'une
plainte, il fixe une durée. Je pense qu'on peut dire que c'est la même
chose que «délai». On a mis «durée», on a mis «délai» par la suite, mais, en
fait, il le fixe pour une certaine durée.
Et, au troisième
alinéa, comme on ne peut pas dire : «dans la durée déterminée», on met «le
délai déterminé». Je pense que ça... je ne
pense pas que ça pose de problème même si on utilise deux mots différents au
deuxième et au troisième alinéa.
M. Bergman :
Ça va.
La Présidente (Mme
Beaudoin) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires?
M. Bergman :
Le même alinéa, le deuxième alinéa, fait mention que, quand le président est
remplacé, il peut continuer à instruire une
plainte avec l'autorisation du président en chef. Alors, je tiens pour acquis
que, sans l'autorisation du président
en chef, la plainte en question, elle doit être réentendue. Est-ce que c'est
juste une présomption? Est-ce qu'on... il doit y avoir une indication ou
on peut laisser la présomption? On prend pour acquis que, s'il n'y a pas
autorisation, on recommence l'audition de la plainte. Est-ce qu'en fait...
M. St-Arnaud : C'est ma compréhension, Mme la Présidente. C'est ma compréhension. Et
le président de l'office m'a dit qu'il
y a une nuance, alors je vais lui permettre, peut-être, avec votre permission,
Mme la Présidente, de la mentionner.
La Présidente (Mme Beaudoin) : Oui. Vous vous êtes déjà identifié ce matin,
est-ce qu'il y a consentement?
Des voix :
Consentement.
La Présidente (Mme
Beaudoin) : À vous la parole.
M. Dutrisac (Jean Paul) : Merci, Mme la Présidente. En fait, c'est lorsque
le président qui est remplacé n'obtient pas d'autorisation du président
en chef, là — on
va le voir tantôt — on
tombe dans l'application de l'article 118.5. Et, à 118.5, vous verrez que
ça ne veut pas dire que nécessairement on reprend l'instance en entier.
La Présidente (Mme
Beaudoin) : M. le député de D'Arcy-McGee, à vous la parole.
M. Bergman :
...Mme la Présidente, M. le président Dutrisac, est-ce que ce serait plus
prudent pour ajouter une phrase ici pour indiquer que, quand il n'y a pas le
consentement, on fait référence à l'article 118.5? Est-ce que vous avez
dit ça?
La Présidente (Mme
Beaudoin) : M. Dutrisac, à vous la parole.
M. Dutrisac (Jean Paul) : Mme la Présidente, je ne pense pas que ce soit
nécessaire parce qu'à 118.5 on parle lorsque le président est destitué,
dessaisi, absent, empêché d'agir ou, à la fin de son mandat, il décide de ne
pas poursuivre l'instruction. Alors, à ce moment-là, on voit tout de suite que
118.5 reçoit application dans ce cas-ci.
La Présidente (Mme
Beaudoin) : M. le député de D'Arcy-McGee.
M. Bergman : Alors, je vais accepter
votre opinion qu'on ne doit pas faire mention à ce stade-ci, mais c'est couvert
par l'article 118.5.
Dans le troisième alinéa, vous dites que,
lorsque la décision n'est pas rendue dans les délais déterminés par le président
en chef, ça… «…peut, d'office ou sur demande de l'une des parties, prolonger ce
délai», vous avez : «aux conditions qu'il
détermine». Mais il y a prolongation du délai, mais vous ajoutez les mots «aux
conditions qu'il détermine». Vous faites référence à quelles conditions?
La Présidente (Mme Beaudoin) :
Me Dutrisac, à vous la parole.
M. Dutrisac (Jean Paul) : Un
instant.
M. St-Arnaud : C'est une colle,
celle-là, Mme la Présidente. On est tous les deux sans voix.
La Présidente (Mme Beaudoin) :
Est-ce que vous voulez une suspension?
M. St-Arnaud : Non, ça... Bien, je
pense que ça va aller.
(Consultation)
M. St-Arnaud : Mme la Présidente, si
le député de D'Arcy-McGee... On est en... Ça va? Si le député de D'Arcy-McGee
propose d'enlever «aux conditions qu'il détermine», nous nous rallierions à
cette position.
M. Bergman : Parfait.
La Présidente (Mme Beaudoin) : M. le
député de D'Arcy-McGee, est-ce que vous avez des commentaires?
M.
Bergman : Oui. Je vais
proposer qu'on raie ces mots et je vais laisser aux légistes pour faire
l'amendement.
• (17 h 40) •
La Présidente (Mme Beaudoin) :
Alors, il y aurait un autre amendement. Est-ce que vous voulez suspendre
quelques minutes?
M. St-Arnaud : En fait, Mme la
Présidente, ce serait... Est-ce qu'on pourrait le faire comme sous forme de
sous-amendement qui serait d'enlever les mots «aux conditions qu'il détermine»?
La Présidente (Mme Beaudoin) : Oui.
M. Bergman : Oui. Mais j'avais juste
une autre question avant qu'ils commencent pour le rédiger. Vous avez, M. le
ministre...
M.
St-Arnaud : Mais on peut
peut-être... Peut-être, Mme la Présidente, qu'on pourrait régler le sous-amendement,
enlever les mots «aux conditions qu'il détermine», puis après ça, là, on pourra
entendre le député sur un élément supplémentaire?
La
Présidente (Mme Beaudoin) :
Oui. Alors, il faudrait un écrit pour le sous-amendement. Est-ce que vous
voulez suspendre ou si vous l'avez déjà?
M. St-Arnaud : C'est vous qui...
Parce que, la dernière fois, Mme la Présidente, ça a duré...
Une voix : Trois jours.
M. St-Arnaud : ...ça a duré une
bonne demi-heure avant qu'ils...
Des voix : …
La
Présidente (Mme Beaudoin) :
Est-ce que vous avez d'autres discussions ou si on attend le sous-amendement?
Parce qu'il faudrait un écrit. On peut suspendre ou continuer. Alors, avec
votre consentement, est-ce que vous voulez suspendre?
M.
St-Arnaud : Je pense, Mme la
Présidente, qu'on va... Parce que, même si j'ai l'amendement dans les
prochaines secondes, il va falloir l'imprimer, là, je comprends?
La Présidente (Mme Beaudoin) : Oui,
c'est ça.
M.
St-Arnaud : Alors, on peut suspendre.
La Présidente (Mme
Beaudoin) : Alors, c'est suspendu pour quelques instants.
(Suspension de la séance à
17 h 42)
(Reprise à 17 h 45)
La Présidente (Mme Beaudoin) : À l'ordre, s'il vous plaît! Nous reprenons nos
travaux. M. le ministre, est-ce que vous avez un amendement à retirer,
soit l'article 118.4?
M. St-Arnaud : Effectivement, Mme la Présidente. Donc, je retirerais, avec le
consentement des membres de la commission, l'amendement que j'avais
proposé, de façon à pouvoir en redéposer un qui inclurait, donc... qui serait
le même mais avec un 3° qui
répondrait à l'élément, là, mentionné par le député de D'Arcy-McGee, à savoir d'enlever,
dans le troisième alinéa, «aux conditions qu'il détermine».
La Présidente (Mme
Beaudoin) : Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix :
Consentement.
M. St-Arnaud : Alors, Mme la Présidente, donc, je redépose un nouvel amendement, qui
est exactement le même libellé. Je peux peut-être le relire rapidement,
là.
La Présidente (Mme
Beaudoin) : C'est important de le lire.
M.
St-Arnaud : Alors : L'article 118.4 proposé par l'article 6
du projet de loi, tel qu'amendé, est modifié :
1° par le
remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Un
président qui est remplacé peut toutefois continuer à instruire une plainte
quelle que soit l'étape de l'audience où elle est rendue, avec l'autorisation
du président en chef et pour la durée que celui-ci détermine.»;
2° par l'insertion,
dans le troisième alinéa et après «saisis de la plainte», de «, ainsi qu'aux
parties»;
3° par la
suppression, dans le troisième alinéa, d'«aux conditions qu'il détermine».
Voilà, Mme la
Présidente. Je pense que ça répond à la préoccupation du député de D'Arcy-McGee.
La Présidente (Mme Beaudoin) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires? Mme la
députée de Montmorency, à vous la parole.
Mme
St-Laurent : Un instant, Mme la Présidente.
Des voix :
…
Mme
St-Laurent : Mme la Présidente, c'est parce qu'on m'a remis une
feuille deux qui est semblable à la première feuille deux.
Une voix :
...
Mme
St-Laurent : O.K. Ils ne l'ont pas modifié dedans. Parfait.
La Présidente (Mme
Beaudoin) : M. le député de D'Arcy-McGee, à vous la parole.
M. Bergman :
Une question, Mme la Présidente, M. le ministre. La dernière phrase, vous
avez : «Avant de prolonger le délai ou
de dessaisir le président, le président en chef doit tenir compte des
circonstances et de l'intérêt des parties.» Au commencement de cet
alinéa, vous avez dit que le président en chef peut, d'office ou sur demande, prolonger ce délai, mais, seulement, à la fin du
paragraphe, vous ajoutez des conditions au président en chef, qu'il doit
tenir compte des circonstances et de l'intérêt
des parties. Est-ce que vous suggérez que le président en chef doit entendre
les parties, qu'il ne prend pas la décision
lui-même? En ajoutant cette phrase est-ce qu'on ajoute une étape pour le
président en chef, d'entendre les parties,
quand vous dites qu'il doit tenir compte des circonstances ou de l'intérêt des
parties? J'ai pris pour acquis que le
président en chef va faire la décision lui-même, mais maintenant vous ajoutez
quelques conditions. Est-ce que c'est vraiment nécessaire d'ajouter ces
conditions? Et, si vous ajoutez ces conditions, est-ce que vous allez ajouter
un élément dans l'étape des résolutions? Est-ce que c'est une audition devant
le président en chef par les parties pour faire preuve de leur intérêt d'avoir
un délai?
La Présidente (Mme
Beaudoin) : M. le ministre, à vous la parole.
M.
St-Arnaud : Bien, d'abord,
Mme la Présidente, je pense qu'il est important de rappeler que le troisième
alinéa s'applique à une situation quand même, normalement, assez
exceptionnelle, là, puisqu'on est rendus... Il y a eu un remplacement du président, le président en chef a
autorisé que l'instruction de la plainte se poursuive dans un certain
délai, et là le délai est expiré, et là on est rendus dans une deuxième étape.
Ma
compréhension, Mme la Présidente, c'est que le président en chef prend la
décision, j'allais dire, dans son cabinet,
là, il n'a pas à entendre les parties. Mais ce qu'on indique dans la dernière
phrase du troisième alinéa, c'est qu'il doit effectivement, là, tenir compte des circonstances et de l'intérêt
des parties, donc il doit... On «encadre» est un grand mot, mais on
indique notamment ce dont le président en chef doit tenir compte.
Une voix : ...
• (17 h 50) •
M.
St-Arnaud : Voyez-vous, le
président de l'office, Mme la Présidente, me dit, là, que, dans la Loi sur la
justice administrative, à l'article 146,
l'expression est utilisée. C'est-à-dire qu'à la fin, dans le dernier alinéa de
cet article 146, on dit : «Avant de prolonger le délai ou de
dessaisir le membre qui n'a pas rendu sa décision dans les délais requis, le
président doit tenir compte des circonstances et de l'intérêt des parties.»
Alors, je comprends qu'on s'est inspirés de la Loi sur la justice
administrative pour ajouter cette dernière phrase du troisième alinéa de l'article 118.4.
M. Bergman : Merci.
La Présidente (Mme Beaudoin) : M. le
député de D'Arcy-McGee, avez-vous d'autres commentaires?
M. Bergman : Non.
La Présidente (Mme Beaudoin) :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires de d'autres collègues? Non. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 6 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Beaudoin) :
Nous allons continuer à l'article 118.4 s'il y a d'autres commentaires. M.
le ministre, à vous la parole.
M. St-Arnaud : Non, Mme la
Présidente, je pense qu'on a fait le tour amplement.
La Présidente (Mme Beaudoin) : Oui?
Est-ce qu'il y a des commentaires du côté de l'opposition?
M.
Bergman : Vous avez parlé de
l'amendement à l'article 6, c'est l'amendement à l'article 118.4.
Vous avez dit, là : L'amendement à l'article 6, Mme la Présidente. C'est
l'amendement à l'article 118.4.
La
Présidente (Mme Beaudoin) :
C'est l'article 6, oui, du projet de loi. Alors, s'il n'y a pas d'autre
commentaire, nous allons continuer à l'article 118.5. M. le ministre, si
vous voulez faire la lecture.
M. St-Arnaud : Oui, Mme la
Présidente. Alors, 118.5 se lit comme suit au projet de loi... au texte initial
du projet de loi n° 17 :
«118.5. Lorsqu'un président est dessaisi de l'instruction
d'une plainte, est absent ou empêché d'agir ou lorsqu'à la fin de son mandat, il décide de ne pas poursuivre l'instruction
d'une plainte, le président en chef doit, sans délai, désigner un nouveau président pour l'instruction
de cette plainte, quelle que soit l'étape de l'audience où elle est
rendue.
«Lorsque la
désignation du nouveau président intervient avant que la décision sur la
culpabilité ait été rendue, le conseil
de discipline peut, avec le consentement des parties, poursuivre l'instruction
de cette plainte et s'en tenir, quant à la preuve testimoniale déjà produite, aux notes et au procès-verbal de l'audience
ou, le cas échéant, aux notes sténographiques ou à l'enregistrement de l'audition.
«Lorsque la désignation du président a lieu
après que la décision sur la culpabilité a été rendue, le conseil de discipline poursuit l'instruction à l'étape de l'audience
sur la sanction. L'audience sur la sanction obéit aux mêmes règles que
celles prévues au deuxième alinéa quant à la preuve déjà produite au cours de
cette audience.»
Et, Mme la
Présidente, je déposerais un amendement, qui a été remis préalablement aux
membres de la commission. L'amendement se lirait comme suit :
Modifier l'article 118.5 proposé par l'article 6 du projet de
loi :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa et
après «un président», d'«est destitué,»;
2° par le remplacement, dans le premier alinéa,
de «sans délai» par «dans les plus brefs délais»; et
3° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Lorsque la
décision sur la culpabilité ou celle sur la sanction a été prononcée à l'audience
mais qu'elle n'a pas été consignée
par écrit avant qu'un nouveau président de conseil de discipline soit désigné
conformément au premier alinéa, le
président en chef peut signer, avec au moins un autre membre du conseil de
discipline, le procès-verbal de l'instruction. La décision est alors
présumée être conforme à l'article 154.»
Alors, la
première modification, Mme la Présidente, vise les cas où un président serait
destitué en cas de manquement déontologique, la deuxième modification
vise à uniformiser la terminologie employée, et la dernière modification vise à permettre, à l'instar
notamment du Code de procédure civile, que le procès-verbal puisse être
signé par le président en chef et valoir comme décision écrite dans le cas où
un président de conseil de discipline n'aurait pu la consigner par écrit.
Voilà, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Beaudoin) :
Est-ce qu'il y a des interventions de la part de l'opposition? M. le député
de Fabre, à vous la parole.
M. Ouimet
(Fabre) : Oui, merci, Mme la
Présidente. J'ai quelques questions. M. le ministre, si je comprends bien le mécanisme, le premier alinéa, c'est la
situation où le président qui était saisi ne l'est plus, pour différentes
raisons. Et ce qu'on prévoit au premier alinéa, c'est que le président en chef
doit, sans délai, désigner un nouveau président. Ça, ça va bien. C'est la
situation qu'on doit... où on doit pallier parce qu'on a perdu le président qui
était saisi.
Là où j'ai une interrogation, voire un gros
problème, c'est que, le deuxième alinéa et le troisième, si j'ai bien compris, ce qu'on prévoit, c'est qu'avec le
consentement des partie on peut s'en tenir à la preuve déjà faite. C'est ce
qui est écrit. Le problème, Mme la
Présidente, c'est qu'avec le consentement des parties on fait ce qu'on veut — je
vois que ça réagit du côté de l'office,
là. Mais ma compréhension, c'est qu'avec le consentement des parties... Les
parties s'entendent pour verser la preuve, faire des admissions, s'en
tenir aux notes sténographiques. Le président, le nouveau conseil procèdent sur
cette base-là. Ce qui m'amène à dire que, si c'est le cas, à ce moment-là c'est
inutile, ces deux alinéas-là sont inutiles parce que les parties peuvent...
Et là ça va
me faire plaisir d'en discuter longuement, là, avec ceux qui prétendent le
contraire. Lorsque le syndic et le professionnel s'entendent pour verser
la preuve, que ça soit procéder sur les notes sténographiques ou sur toute autre forme de façon d'abréger le débat, le
nouveau conseil... Évidemment, il faut formaliser l'entente pour que le
conseil ait la preuve devant lui. Mais, du consentement des parties, toutes les
modalités sont possibles.
La Présidente (Mme Beaudoin) : M. le
ministre, à vous la parole.
M.
St-Arnaud : Oui. Je peux
peut-être, Mme la Présidente, laisser le président de l'office, là, qui est un
expert de ces questions, prendre la parole sur cette question.
La Présidente (Mme Beaudoin) :
Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Beaudoin) : Oui.
Me Dutrisac, à vous la parole.
M.
Dutrisac (Jean Paul) : Oui,
merci, Mme la Présidente. En fait, en arrière, là, je crois qu'ils sont en
train de chercher la jurisprudence en
question. Mais il y a une jurisprudence qui a clairement établi que, même avec
le consentement des parties... sans
consentement, mais même avec le consentement des parties, il fallait reprendre
au tout début l'audience.
M. Ouimet (Fabre) : Vous allez me
permettre de...
La Présidente (Mme Beaudoin) : M. le
député de Fabre.
M. Ouimet (Fabre) : J'aimerais...
M.
Dutrisac (Jean Paul) : Avec
le droit actuel, évidemment, là, pas... C'est pour ça qu'on le change, là,
justement.
La Présidente (Mme Beaudoin) : M. le
député de Fabre, à vous la parole.
M. Ouimet
(Fabre) : Bien, en fait, j'aimerais
bien prendre connaissance de cette... parce que... — puis
je vois le ministre, qui a pratiqué longtemps devant les tribunaux
judiciaires. Et, lorsque les parties s'entendent à aller devant un décideur, j'ai peine à croire qu'on soit
obligés de dire qu'on peut s'entendre pour procéder. Parce qu'on le dit là,
là, c'est : «…le conseil de discipline peut[...], poursuivre l'instruction
de cette plainte et s'en tenir, quant à la preuve testimoniale déjà produite,
aux notes et au procès-verbal...» On fait une... On peut faire des admissions,
on peut faire admettre des choses qui n'étaient même pas en preuve devant le
premier conseil. Lorsque les parties s'entendent, tout est possible.
Ce qu'on
demande au conseil de faire, c'est d'être constitué valablement pour trancher
ce que les parties... là où les parties ne s'entendent pas. Si les
parties s'entendent, puis on est obligés de leur dire que... Bien, les parties
peuvent s'entendre pour faire n'importe quoi, faire des admissions. Je vous
avoue que...
La Présidente (Mme Beaudoin) : Oui,
M. le ministre.
M.
St-Arnaud : Mme la
Présidente, je pense que... Je vois qu'il est 17 h 58. Effectivement,
en tout cas devant nos tribunaux habituels, je veux dire, il y a
des procès qui se font, Mme la Présidente, sans entendre un seul témoin, parce qu'on dépose le consentement à différents
documents, on fait des admissions de part et d'autre. Des fois,
certaines parties s'en
mordent les pouces par la suite, mais ça, c'est un autre débat. J'avais en tête
une cause célèbre devant le juge Brassard, mais je ferme la parenthèse,
Mme la Présidente.
Et alors je
proposerais, comme il est 17 h 59, qu'on fasse les recherches et qu'on
en reparle — puisqu'on
va siéger ce soir, à
19 h 30, Mme la Présidente — qu'on
réévalue, là, s'il y a vraiment lieu de maintenir les deuxième et
troisième alinéas, enfin, qu'on fasse la discussion à 19 h 30.
La Présidente (Mme Beaudoin) :
Alors, compte tenu de l'heure, la commission suspend ses travaux jusqu'à
19 h 30.
(Suspension de la séance à 17 h 59)
(Reprise à 19 h 33)
Le Président (M. Ferland) : Alors, à
l'ordre, s'il vous plaît! À l'ordre! Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! La
Commission des institutions reprend ses travaux. Je demande à toutes les
personnes présentes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
téléphones cellulaires.
Je vous
rappelle que le mandat de la commission est de poursuivre l'étude détaillée du
projet de loi n° 17, Loi modifiant le Code des professions en
matière de justice disciplinaire.
Lorsque nous avons suspendu nos travaux cet
après-midi, nous avions débuté l'étude de l'amendement du ministre à l'article 118.5
proposé par l'article 6 du projet de loi. Alors, M. le ministre, la parole est
à vous.
M.
St-Arnaud : Oui, M. le
Président. Bien, en fait, si c'était juste de moi, on serait prêts à voter, M.
le Président, mais je pense que le
député de Fabre avait une intervention. Ce que je peux vous dire, c'est qu'avant
l'arrêt pour... l'arrêt de
18 heures, le député de Fabre nous avait mentionné que le deuxième et le
troisième alinéa… Il s'interrogeait, en fait, sur la nécessité de les inclure à 118.5, et, durant la
pause, là, les gens qui m'accompagnent ont vérifié différentes lois : la
Loi sur la justice administrative, à l'article 149;
le Code du travail, à 137.8; la Loi sur les accidents du travail et les
maladies professionnelles, à 429.53, et, dans tous les cas, on a jugé important
d'indiquer, finalement, en substance ce qui est au deuxième et au troisième
alinéa de l'amendement que je propose.
Alors, dans
le doute, M. le Président, même si ça peut paraître, à première vue, pas
nécessaire, mais, dans le doute, je pense qu'on devrait maintenir le
deuxième et le troisième alinéa de l'amendement que j'ai proposé.
Le Président (M. Ferland) : Alors,
merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires du côté du groupe de l'opposition
officielle? Le député de Fabre.
M. Ouimet
(Fabre) : Oui, s'il vous
plaît. Alors, pour mon éducation, si on veut faire des admissions, on fait
quoi? Parce que les admissions ne sont pas
prévues, là. Je comprends qu'il y a le procès-verbal, il y a les notes
sténographiques, mais, si on veut faire des
admissions, si on suit le raisonnement de… il faut l'écrire, parce que les
parties du consentement ne pourraient
pas réussir à faire ce qui est le gros bon sens et ce qui est dans l'intérêt de
tout le monde. Je vous avouerai, M.le
ministre… et je comprends que votre réserve est basée sur le fait que, dans d'autres
lois, ce soit la formule adoptée, mais, à partir de ce moment-là, il
faut tout écrire, parce que, sinon, les parties ne pourraient pas faire des
admissions. Il faut s'en tenir à ce qui est écrit là, et ça, pour moi, c'est...
Je vous avoue que, si c'est le souhait de l'ensemble des parlementaires, on va
l'adopter tel quel, mais je trouve... J'ai de la difficulté à accepter l'idée
qu'on en soit rendus à être obligés de dire
une chose aussi évidente que, du consentement des parties, devant un conseil de
discipline, on peut faire tout ce qui est dans l'intérêt, quand tout le
monde s'entend, pour accélérer le processus.
Le Président (M. Ferland) : Alors,
la question est posée. M. le ministre.
M.
St-Arnaud : Bien, M. le
Président, pour répondre à la question du député, si les parties, de part
et d'autre, veulent faire une admission, je
présume qu'il n'y a pas de problème, là. Comme c'est... Ils veulent faire des
admissions sur des éléments autres que la preuve testimoniale déjà produite.
Ici, on parle de la preuve testimoniale déjà
produite, on rappelle qu'avec le consentement des parties on peut s'en tenir à
la preuve testimoniale déjà produite, aux notes et au procès-verbal de l'audience ou, le cas échéant, aux notes
sténographiques ou à l'enregistrement de l'audition.
Le
Président (M. Ferland) : M.
le ministre, avez-vous d'autres commentaires? Alors, est-ce qu'il y a d'autres
commentaires du côté de l'opposition officielle? M. le député de D'Arcy-McGee.
M.
Bergman : Oui, j'ai quelques
questions, M. le Président. M. le ministre, dans le premier alinéa, on
retourne au mot «absent». Est-ce qu'on va faire les amendements pour
concordance?
M.
St-Arnaud : Je pense, M. le
Président, qu'effectivement on pourrait enlever les mots «absent» et «ou».
Alors, je ne sais pas si le député en fait un sous-amendement, M. le Président?
M. Bergman : Oui, je propose un
sous-amendement. Je vais laisser les légistes...
M. St-Arnaud : En fait, je peux même le proposer, il vient de m'apparaître
par la droite. Alors, M. le Président, je proposerais, à l'article 6, donc 115.5… de modifier l'article 118.5
proposé par l'article 6 du projet de loi, tel qu'amendé, par la suppression, dans le premier alinéa, d'«absent
ou». Voilà le sous-amendement, M. le Président, et on peut peut-être le
voter tout de suite, si ça convient à tous. Ça vous va?
Le Président (M.
Ferland) : On va vérifier, M. le ministre, mais ça va me prendre tout
simplement le consentement pour que vous déposiez un sous-amendement à 118.5.
Des voix :
Consentement.
Le Président (M. Ferland) : Donc, il y a consentement? O.K. Il y a
consentement. Juste vérifier quelques... On va suspendre quelques
secondes, juste pour vérifier, et on revient.
(Suspension de la séance à
19 h 39)
(Reprise à 19 h 44)
Le Président (M. Ferland) : Alors, la commission reprend ses travaux. Lorsque
nous avions suspendu, M. le ministre
avait déposé un sous-amendement, mais, en fin de compte, ça va devenir un
deuxième amendement, un autre amendement, dans le fond. Donc, M. le
ministre, je crois avoir compris que vous souhaitez qu'on dispose de cet
amendement-là avant de revenir à l'autre. C'est ça?
M.
St-Arnaud : Bien, on peut peut-être en disposer, si ça convient à
tous, là. Il s'agirait, M. le Président, de modifier
l'article 118.5 proposé par l'article 6 du projet de loi, tel qu'amendé,
par la suppression, dans le premier alinéa, d'«absent ou».
Si on peut le voter,
M. le Président, on va revenir sur la discussion d'ensemble.
Le Président (M. Ferland) : Alors, est-ce qu'il y a... S'il n'y a pas d'autres
interventions ou d'autres commentaires, alors nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'amendement à 118.5, tel que déposé, est adopté?
Une voix :
…
M.
St-Arnaud : Vous allez trop vite, là...
Le Président (M.
Ferland) : Mais je vais vous demander... On va le…
Des voix : ...
Le Président (M. Ferland) : Excusez. Je vais juste vous ramener, parce que,
pour les fins de l'enregistrement, c'est
important… Je sais que le député de D'Arcy-McGee a tellement hâte de revenir au
premier amendement, mais quand même on va... J'avais appelé aux voix l'article...
L'amendement à l'article 118, tel que proposé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Ferland) : Donc, l'amendement à l'article 118.5, tel que proposé,
est adopté. Alors, M. le ministre, on revient au premier amendement.
M.
St-Arnaud : Oui, M. le Président. Alors, je n'ai rien d'autre à
rajouter, là, sur l'amendement.
Le Président (M. Ferland) : Donc, je pense qu'il y avait le député de D'Arcy-McGee
qui avait demandé la parole.
M. Bergman : Oui. M. le Président, M. le ministre, le 118.5, le premier alinéa, à la
deuxième ligne, vous avez les mots
«il décide de ne pas poursuivre l'instruction d'une plainte». Le «il», là, si
je lis correctement, c'est le président…
M.
St-Arnaud : Au premier alinéa?
M. Bergman :
Le premier alinéa, la deuxième ligne, vers la fin de la ligne, vous avez le mot
«il décide de ne pas poursuivre...»
M. St-Arnaud : C'est le président, le président. Lorsque le président est destitué,
est dessaisi de l'instruction d'une plainte,
est empêché d'agir ou, lorsqu'à la fin de son mandat, il décide de ne pas
poursuivre l'instruction d'une plainte, le «il», c'est le président.
M. Bergman : Pour moi, si vous avez le mot «il décide», et c'est
le président, si vous avez un président qui est dessaisi ou destitué, ce n'est pas lui qui va décider de ne pas
poursuivre l'instruction d'une plainte. Est-ce que ce n'est pas le président en chef qui va faire sa décision? Car,
quand vous dites que… lorsque le président est destitué, est dessaisi de
l'instruction d'une plainte, ça veut dire qu'il
a été destitué pour une raison ou une autre. Alors, je ne pense pas qu'on
peut attendre qu'il va décider de ne pas poursuivre. On ne veut pas qu'il
poursuive l'instruction d'une plainte, alors le mot «il» doit être corrigé d'une
manière ou d'une autre pour que l'article fasse un peu de sens.
M. St-Arnaud : En fait, M. le Président, je pense que non, avec respect, là. Ici, le
«il» s'applique à la dernière partie, après le «ou», là, «lorsqu'à la
fin de son mandat, il décide de ne pas poursuivre l'instruction d'une plainte».
Des voix :
...
Le Président (M. Ferland) : Juste respecter l'ordre de parole, s'il vous
plaît, parce que ce n'est pas un dialogue. Alors, M. le ministre, est-ce
que vous aviez...
M.
St-Arnaud : Alors, M. le Président, je sens que l'opposition
officielle veut faire un amendement pour enlever la virgule.
Le Président (M. Ferland) : Votre odorat est très développé, là, vous sentez
la même chose que moi. Alors, est-ce que le député de D'Arcy-McGee a d'autres
commentaires ou...
M. Bergman : Oui, juste une question, M. le Président. Merci. Vous dites que le mot
«il» s'applique seulement à la fin du mandat. Et vous avez, vers la fin
de l'alinéa, l'instruction au président en chef de désigner un autre nouveau président. Pour que le commencement de l'alinéa
fasse un peu de sens, il doit y avoir une raison que, lorsque le
président est destitué, le président en chef doit désigner un nouveau
président. Mais, si on lit l'alinéa complètement, ce doit être corrigé pour que
ça fasse du sens.
Le Président (M.
Ferland) : M. le ministre.
M.
St-Arnaud : Non, mais, je pense, si ça peut clarifier, là,
sérieusement, on peut enlever la virgule après «mandat», mais il est important... Le «il», ici, s'applique seulement à
la dernière situation, «lorsqu'à la fin de son mandat, il décide de ne
pas poursuivre l'instruction d'une plainte».
M. Bergman :
…je crois que je conviens avec vous. Alors, le commencement de l'alinéa…
M. St-Arnaud : Le commencement, c'est : «Lorsqu'un président est destitué, est
dessaisi de l'instruction d'une plainte,
est empêché d'agir ou lorsqu'à la fin de son mandat, il décide de ne pas
poursuivre l'instruction d'une plainte, le président en chef doit, dans
les plus brefs délais, désigner un nouveau président pour l'instruction de
cette plainte, quelle que soit l'étape de l'audience où elle est rendue.»
M. Bergman :
Ça va, oui.
Le Président (M.
Ferland) : M. le député de... M. le ministre, oui.
M. St-Arnaud : Bien, j'allais dire, si on veut qu'on enlève la virgule, moi, je n'ai
pas de problème, là. On l'enlève? Est-ce qu'on a besoin de... ça peut se
faire... C'est une question de forme, ça? Enlever la virgule après «mandat».
Le Président (M.
Ferland) : Juste, M. le ministre, nous dire où est la virgule que vous
voulez enlever.
M. St-Arnaud : J'enlèverais, M. le Président, la troisième virgule et, en fait, la
dernière virgule de la deuxième ligne. C'est-u bon, ça, M. le Président?
• (19 h 50) •
Le Président (M.
Ferland) : Mais est-ce que vous pouvez nous donner un mot pour qu'on
trouve la virgule?
M.
St-Arnaud : Après «mandat», M. le Président. Entre «mandat» et «il»,
on enlève la virgule.
Le Président (M.
Ferland) : Vous étiez dans l'article ou dans l'amendement, M. le
ministre?
M.
St-Arnaud : Dans l'amendement.
Une voix : ...
M.
St-Arnaud : Excusez, oui, c'est dans l'article.
Le Président (M. Ferland) : Bien, si
c'est dans l'article, il faut absolument un amendement à ce moment-là.
M. St-Arnaud : Je pensais, M. le Président, qu'on pourrait
confier le mandat au député de Beauharnois, qui a l'air en forme ce
soir.
M. Leclair :
Des points d'exclamation que tu veux? Donne-moi un post-it.
Le Président (M. Ferland) : Alors, juste pour qu'on se comprenne bien, c'est
que, si ça avait été dansl'amendement,
nous aurions pu le rayer tout simplement. Mais, étant donné que c'est dans l'article
qui est déjà... donc on doit déposer un autre amendement, donc réécrire
le... Est-ce qu'il y a une sténo dans la salle?
Une voix :
Oui.
Le Président (M. Ferland) : Oui. O.K. Et voilà. Alors, M. le ministre, est-ce
que... Je crois qu'on va suspendre quelques instants pour permettre la
réécriture.
(Suspension de la séance à
19 h 51)
(Reprise à 19 h 53)
Le Président (M. Ferland) : Alors, la commission reprend ses travaux après
cette courte suspension. Alors, la parole était à M. le ministre, je
crois. Il y avait un amendement à proposer à l'article 118.5.
M.
St-Arnaud : Effectivement, M. le Président. Alors, l'amendement que je
propose, suite aux nombreuses interventions
des membres de la commission, est le suivant : Supprimer, dans le premier
alinéa de l'article 118.5 proposé par l'article 6 du projet de
loi, «,» après «mandat». Alors, avez-vous besoin d'explications, M.
le Président?
Le Président (M. Ferland) : Non, je pense que… Moi, je n'en ai pas besoin. Ça
dépend de l'opposition officielle. Vous savez que c'est tellement clair,
ce que vous expliquez, je comprends du premier coup.
M.
St-Arnaud : Alors, effectivement, M. le Président, on enlève la
virgule après «mandat».
Le Président (M. Ferland) : Alors, est-ce que les membres de l'opposition
avaient des questions à poser sur la virgule
qu'on a enlevée? Donc, je constate qu'il n'y a pas de... S'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais donc appeler aux voix l'amendement proposé par le
ministre à l'article 118.5. Alors, est-ce que l'amendement proposé à l'article 118.5
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Ferland) : Adopté.
Une voix :
La virgule.
Le Président (M. Ferland) : Oui, la virgule, mais donc on a été obligés de
réécrire, vous avez compris, l'article au complet pour enlever la
virgule. Alors, ceci étant, M. le ministre, je crois que je vais vous ramener à
l'amendement qui... le premier amendement, je crois, hein?
M.
St-Arnaud : Oui. M. le Président, vous me ramenez toujours à cet
amendement-là. Moi, je n'ai plus rien à dire sur l'amendement. Je propose qu'on
vote, M. le Président.
Le Président (M. Ferland) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres... Le député de
Fabre ou le député de D'Arcy-McGee? D'Arcy-McGee, oui.
M. Bergman : Dans le premier alinéa de 118.5, on parle de «désigner un nouveau
président pour l'instruction de cette
plainte, quelle que soit l'étape de l'audience où elle est rendue». Est-ce que
c'est possible qu'il y ait un préjudice que les parties dans la cause vont souffrir? Je sais que l'idée de l'article,
c'est la célérité, mais on doit aussi être certains qu'il n'y ait pas
aucune chance d'un préjudice. Le nouveau président va entrer en fonction, et
vous avez dit : «quelle que soit l'étape de l'audience où elle est
rendue». Est-ce qu'il y a une possibilité d'un préjudice, M. le ministre ou M.
le président de l'office, une possibilité qu'une des parties va souffrir?
Le Président (M.
Ferland) : Alors, M. le ministre.
M. St-Arnaud : M. le Président, je ne pense pas. D'abord, je souligne qu'on a remplacé
les mots «sans délai» par «dans les
plus brefs délais», hein, comme... conformément… On avait eu certains
commentaires, notamment de l'Ordre des comptables professionnels agréés
du Québec, là-dessus. Alors, «sans délai», moi, ça m'apparaissait un peu fort
de café. Alors, on a dit, là : On va être raisonnable, on va dire «dans
les plus brefs délais» plutôt que «sans délai».
Sur
la suite des choses, sur l'intervention du député, moi, il me semble qu'il n'y
a pas de problème. On a un président qui est
soit destitué, soit dessaisi, soit empêché d'agir ou qui décide, à la fin de
son mandat, de ne pas poursuivre l'instruction.
Le président en chef… À ce moment-là, il n'y a plus de président pour le
dossier, alors le président en chef, dans
les plus brefs délais, doit désigner un nouveau président pour l'instruction de
cette plainte, quelle que soit l'étape. Ma compréhension, c'est qu'à partir de là il faut que les... Alors,
est-ce qu'on reprend le dossier en recommençant du début ou on le prend
en cours de route? Et, pour reprendre en cours de route à partir des notes
sténographiques, ça prend le consentement
des parties. S'il n'y a pas consentement des parties, malheureusement on doit
reprendre le dossier du début. Et ça s'applique, M. le Président, soit à
l'étape sur la culpabilité ou à l'étape sur la sanction.
Le Président (M. Ferland) :
Oui, M. le député de D'Arcy-McGee.
M. Bergman :
Alors, en lisant le premier alinéa, on doit le lire avec le deuxième alinéa.
Et, si c'est avant la décision, alors ça prend le consentement. Est-ce que...
M.
St-Arnaud : En fait, M. le Président, le deuxième alinéa dit
ceci : «Lorsque la désignation du nouveau président…» Alors, le président,
il a une cause qui... on vient de perdre le président en cours de
route. «Lorsque la désignation du
nouveau président intervient avant que la décision sur la culpabilité ait été
rendue, le conseil de discipline peut, avec le consentement des parties,
poursuivre l'instruction de cette plainte et s'en tenir, quant à la preuve
testimoniale déjà produite — etc. — aux
notes sténographiques…», etc.
Alors, le nouveau
président arrive, M. le Président, et là qu'est-ce qu'on fait avec le dossier?
Il peut, avec le consentement des parties,
poursuivre l'instruction de la plainte en se basant sur la preuve testimoniale
déjà produite via, notamment, les notes sténographiques.
M. Bergman : Alors, M. le Président, M. le ministre, est-ce que j'ai raison, car,
dans le premier alinéa, à la fin, vous dites : «quelle que soit l'étape
de l'audience où elle est rendue». Si on lit cet alinéa seul, on a l'impression
que, nonobstant que c'est avant la décision,
le président, le nouveau président peut continuer pour entendre la cause.
Mais, si on lit le deuxième alinéa, on
dit : Non, si c'est avant que la décision soit rendue, il doit y avoir le
consentement. Mais, si on lit le premier paragraphe seul, tel quel, il
semble qu'on dit : «quelle que soit l'étape de l'audience où elle est
rendue».
Le Président (M.
Ferland) : Alors, M. le ministre.
M. St-Arnaud : En fait, c'est ça, M. le Président, le premier alinéa vise à désigner
un nouveau président quand on perd notre président pour une des raisons
qui sont mentionnées au début.
M. Bergman : Je vous comprends bien, M. le ministre, mais, si vous lisez cet alinéa,
vous dites : «quelle que soit l'étape». C'est juste le fait pour
nommer le nouveau président. Parfait.
• (20 heures) •
M. St-Arnaud : Parce qu'évidemment le président peut être destitué, dessaisi, empêché
d'agir ou décider de ne pas poursuivre
l'instruction n'importe quand dans le processus. Alors, le président en chef,
devant une situation semblable, doit désigner un nouveau président, peu
importe, là, que la cause soit au début, à la fin, au milieu, etc. Une fois qu'il
a désigné son nouveau président, qu'est-ce
qui se passe? Bien, le président, normalement, il recommence le travail, M.
le Président. Sauf que, si les parties sont d'accord, il peut poursuivre l'instruction
de la plainte à l'endroit où elle était rendue, que ce soit avant la décision
sur la culpabilité ou après, au niveau de la sanction, selon le deuxième ou le
troisième alinéa.
Alors, le nouveau
président entre en poste. On vient de lui attribuer un dossier parce que l'ancien
président a disparu, n'est plus là. Alors,
le nouveau président arrive, et là qu'est-ce qu'il fait? Ou bien il recommence,
du début, le dossier ou bien, avec le
consentement des parties, il peut… puis «peut» me semble... en fait, c'est le
conseil de discipline qui peut, le conseil peut décider le contraire, mais
ils peuvent, si les parties sont d'accord, poursuivre l'instruction de la
plainte au moment où elle est rendue, au deuxième ou au troisième alinéa. Si
les parties ne consentent pas, bien, à ce moment-là,
on recommence le dossier du début ou on recommence… si on est au niveau de la
sanction — j'allais
dire des représentations sur sentence — bien, à ce moment-là, on
recommence à cette étape-là. C'est ma compréhension et c'est ce que...
Des voix :
…
M.
St-Arnaud : Et, M. le Président, on me dit, à ma gauche et à ma
droite, que c'est ça.
Le Président (M.
Ferland) : Donc, vous êtes bien entouré, M. le ministre.
M.
St-Arnaud : ...ça me conforte dans mon...
Le Président (M.
Ferland) : Il n'y a pas de confusion, là, c'est de gauche ou de
droite.
M. St-Arnaud : Là, vraiment, je ne
peux pas me tromper, M. le Président, mais des fois, quand ça arrive, un non à
gauche puis un oui à droite, là, c'est plus compliqué, il faut que je tranche.
Le
Président (M. Ferland) : J'ai vécu ça, M. le ministre.
M. St-Arnaud : Mais là les deux membres du conseil sont d'accord, M. le Président.
Alors, comme président, je tranche en disant que c'est ce que nous
souhaitions dire.
Le Président (M.
Ferland) : Alors, le député de D'Arcy-McGee ou de Fabre? De Fabre.
M. Ouimet (Fabre) : Merci, M. le Président. Sur l'amendement, l'ajout... le dernier alinéa
qu'on propose d'ajouter, pourquoi
est-ce qu'on ne l'a pas mis à 154? Parce que, quand on lit 118.5, là, et malgré
mes critiques face aux deuxième et troisième alinéas, je le prends
comme… tel qu'il est et... mais on est dans la procédure, le remplacement, et
on continue. Mais là on ajoute une disposition qui vise à assurer de la...
comment on va terminer la décision et on fait spécifiquement référence à 154,
qui est l'obligation de déposer des motifs par écrit. Pourquoi est-ce qu'on n'ajoute
pas cet alinéa-là à l'article 154, ce qui me semble être l'endroit où ça
devrait aller, là?
Le Président (M.
Ferland) : M. le ministre.
Des voix :
…
M. St-Arnaud : M. le Président, effectivement, autant, la dernière fois, je trouvais
que vous aviez raison... que le député
avait raison sur… quand on a replacé à un autre endroit, là, un article du
projet de loi, à un autre endroit dans le Code des professions, ici, il me semble que, comme on parle de la
situation d'un nouveau président qui arrive en cours de route, je dirais, il me semble que, là, l'endroit
est probablement... Parce qu'on parle de la situation, là, du nouveau
président qui arrive suite à une destitution, un dessaisissement, un
empêchement d'agir ou qui décide de ne pas poursuivre l'instruction d'une plainte à la fin de son mandat. Là, c'est une
situation particulière qui est prévue au nouvel article 118.5, et le dernier alinéa permet... va un peu dans...
vient un peu préciser, là, ce qui arrive dans ces cas-là, avec une
situation où la décision sur la culpabilité
ou celle sur la sanction a été prononcée à l'audience mais qu'elle n'a pas été
consignée par écrit dans... Et là on
fait référence au fait que le président en chef peut signer, avec au moins un
autre du conseil de discipline, le procès-verbal de l'instruction.
Alors, il me semble que ça découle bien du reste de 118.5, et elle est alors
présumée être conforme à l'article 154.
Parce qu'on est
dans... Là, ici, ce qu'on vient dire, là, c'est : Le président en chef,
dans les situations qui sont prévues au
premier alinéa, le président en chef désigne un nouveau président. Puis, au
dernier alinéa, on dit : Oui, mais, si jamais ça n'a pas été
consigné par écrit avant que le nouveau président arrive, le président en chef,
le président en chef, peut consigner, avec au moins un autre membre, le
procès-verbal de l'instruction. Il me semble que... Je pense qu'il est au bon
endroit.
Le Président (M.
Ferland) : Allez-y, M. le député de Fabre.
M. Ouimet
(Fabre) : Avant que le ciment prenne, M. le Président, simplement, M.
le ministre, je peux me permettre, quand on
regarde la suite des articles aussi, là, c'est que, là, on est dans le
processus de remplacement à l'étape de
l'audition, qu'elle soit sur culpabilité ou sur sanction, là, alors que, l'alinéa
dont on parle, là, la décision est rendue, tant sur culpabilité ou sur sanction, selon le cas. On est à l'étape de la
décision qui a été rendue. Et ce qu'on dit, c'est : Pour la rendre
conforme et puisqu'il y a eu entre-temps un remplacement, il faut procéder de
la façon suivante. À mon point de vue, ça n'a
rien à voir avec la procédure où on intervient, parce que, là, on est à 118.5,
mais tantôt on va aller à 119, où on est encore dans le processus de
remplacement avant que la décision finale soit rendue. Et il me semble que cet
alinéa-là intervient à un endroit où il n'est pas... dans la séquence de tous
les incidents dont on aborde, là, dont on traite,
alors que, clairement, l'objet de cet alinéa-là, c'est de rendre la décision
qui a été prononcée, la rendre conforme, compte tenu de l'exigence à
154, qu'on consigne par écrit les motifs.
Alors,
ce qu'on dit, c'est : Dans ces cas-là, pour que ça soit conforme
à 154, s'il y a eu des remplacements, on le procède de la façon suivante. Donc, logiquement, il me semble que cet
alinéa-là devrait être greffé à 154, parce que c'est à cet endroit-là qu'on
prévoit les formalités de la décision. Voilà.
Le Président (M.
Ferland) : M. le ministre.
M.
St-Arnaud : 119... En passant, 119, on le fait disparaître au complet,
là.
M. Ouimet
(Fabre) : Bien, on a 118.1… 118.6 qui suit...
M.
St-Arnaud : Oui. Oui.
(Consultation)
Le Président (M.
Ferland) : Alors, M. le ministre, est-ce que ça...
M.
St-Arnaud : ...M. le Président, moi, il me semble que ça se lit bien à
cet endroit-là. Parce que, sinon, j'invite
le député à nous proposer un amendement sur 154, mais... Parce que, là, on
vient justement de parler du nouveau président du
conseil de discipline qui vient d'être désigné conformément au premier alinéa
de 118.5 et on dit : Si ça n'a pas été consigné, le président en chef,
celui qui désigne un nouveau président, peut consigner le procès-verbal de l'instruction, puis c'est présumé conforme à 154.
Il me semble que ça découle bien du reste de 154. Je ne sais pas, là...
Il faudrait qu'on...
M. Ouimet
(Fabre) : ...
M.
St-Arnaud : Du reste de 118.5 — quel lapsus! — du
reste de 118.5. Et, sur 154, à moins que le député nous arrive avec un
texte, là, pour...
M. Ouimet
(Fabre) : ...
M. St-Arnaud : Oui, mais là il va falloir... parce que, là, on parle du premier
alinéa, il va falloir le... il faudrait le retravailler en disant...
Puis là il faudrait faire référence à la situation de 118.5, au premier alinéa,
mais là il faudrait l'expliquer, de quoi on parle, alors qu'ici on en a parlé,
à 118.5. On vient de dire que le président en chef a un rôle en nommant le nouveau président, puis là ce qu'on dit
au dernier alinéa, c'est : Si ça n'a pas été consigné par écrit avant
que le président en chef nomme le nouveau
président, bien, sachez que le président en chef, il peut signer le procès-verbal
d'instruction, puis c'est présumé être conforme à 154. Il me semble que ça se
tient...
M. Ouimet
(Fabre) : ...
Le Président (M.
Ferland) : M. le député de Fabre, est-ce que le ministre vous a
convaincu?
M. Ouimet (Fabre) : Non, on a un dernier argument. En fait, c'est... Quand on le lit dans
la séquence, ça peut avoir une certaine logique, là, je ne suis pas
imperméable à la... je vois qu'il peut y avoir une certaine logique. Mais
placez-vous, M. le Président, dans les souliers de celui qui cherche à valider
la décision parce qu'il est confronté à la situation, et donc il ne vit pas le
processus de l'article 1 du code, à la fin, là. Il est dans une situation,
il veut s'assurer que la... Prenons un
secrétaire de conseil de discipline qui doit conseiller, et là la question se
pose : Comment est-ce qu'on peut
faire pour s'assurer que notre décision est valide? Alors, on va aller chercher
à l'obligation. Elle est à 154, l'obligation
de consigner par écrit. Il me semble que, si je suis le raisonnement du
ministre, là, à ce moment-là, il faut que
je me replace dans la situation où... dans la chronologie où le président a été
remplacé pour trouver, à cet endroit, le...
Alors,
il est là, le problème. C'est que, quand on cherche pour s'assurer que la
décision va être rendue correctement, on va aller la chercher à 154,
puis on va peut-être se rendre à 118.5, si on refait à rebours le cheminement.
Voilà, c'était mon dernier argument.
Le Président (M.
Ferland) : Alors, M. le ministre, est-ce que...
• (20 h 10) •
M. St-Arnaud : Bien, M. le Président, honnêtement, je pense que... Je comprends, là,
qu'on pourrait regarder à quel... s'il
n'y a pas un meilleur endroit pour mettre le tout, puis on pourrait en discuter
si on avait aussi un autre texte, mais, personnellement, là, ça m'apparaît, là… quand je lis 118.5, ça m'apparaît
couler... les alinéas m'apparaissent couler les uns suite aux autres. Et
ce qu'on me dit, ce que le président de l'office me fait remarquer à l'oreille,
M. le Président, c'est qu'évidemment les
gens qui jouent avec ça... Parce que, là, on parle seulement de l'élément
consignation, là. Donc, ça fait référence
beaucoup aux gens qui sont secrétaires de conseil de discipline, ou tout ça,
qui manient... qui, rapidement, vont
prendre connaissance du nouveau 118.5 et vont l'intégrer à leur travail.
Je ne pense pas que ça pose un si grand problème que ça. Et,
honnêtement, je préférerais, M. le Président... Après avoir entendu les
arguments de mon savant collègue, je m'en tiendrais à l'article 118.5, et,
si tout le monde est prêt, on pourrait le voter, M. le Président.
Le Président (M. Ferland) : Alors, merci, M. le ministre. J'avais reconnu
également la députée de Montmorency, je crois.
Mme St-Laurent : Moi, j'ai écouté attentivement le député de Fabre tantôt. Je pense qu'il
y a beaucoup de mots qu'on pourrait enlever, effectivement, dans le
deuxième paragraphe. «Lorsque la désignation du nouveau président intervient avant que la décision sur la
culpabilité ait été rendue, le conseil de discipline peut, avec le consentement
des parties, poursuivre l'instruction de
cette plainte et s'en tenir à la preuve déjà produite au dossier», point. On n'a
pas besoin d'énumérer toute la
preuve. Qu'elle soit testimoniale, que ce soient des admissions, que ce soit...
je ne vois pas l'utilité d'énumérer toute la preuve. Ça, c'est, dans un
premier temps, ma première remarque.
Ma deuxième remarque,
ma deuxième remarque, c'est sur ce que le député de Fabre vient de dire par
rapport au dernier paragraphe de 118.5. Moi,
j'avoue que le dernier paragraphe de 118.5, je le vois très bien là, parce que
c'est le rôle d'un nouveau président en cas de destitution, mais on voit le
rôle complet sur la culpabilité, la sanction, ce qu'il peut faire. Je pense que
moi, je le verrais là, je le verrais beaucoup plus là.
Ce
sont les deux remarques que j'ai à faire, et je pense que c'est vraiment trop
long, le deuxième paragraphe, qu'on peut le couper en deux, le rendre
plus simple puis... comme on voit, d'ailleurs, ailleurs : du consentement
des parties, on verse la preuve, point.
Le Président (M. Ferland) : Alors,
M. le ministre.
M.
St-Arnaud : Bien, encore une
fois, M. le Président, là, sur le dernier élément, je suis d'accord avec la
députée pour le quatrième alinéa.
Sur son autre
point, en fait, encore une fois, on s'inspire beaucoup de lois qui existent
déjà, en fait de la Loi sur la justice administrative, là, qui est une
loi qui est applicable à des situations similaires, où on dit à l'article 149 :
«Le président, un vice-président ou tout membre appelé à entendre une affaire
par application du deuxième alinéa de l'article 145,
ou des articles 147 ou 148 peut, quant à la preuve testimoniale et du
consentement des parties, s'en tenir aux notes et au procès-verbal de l'audience ou, le cas échéant, aux notes
sténographiques ou à l'enregistrement de l'audition, sous réserve, dans
le cas où il les juge insuffisants, de rappeler un témoin ou de requérir toute
autre preuve.»
Alors, on s'inspire
beaucoup de 149, et ce que ça précise en fait, M. le Président, ce que ça
précise ici, c'est que, la preuve
testimoniale déjà produite, on peut y référer sous la forme qu'elle... peu
importe la forme qu'elle... peu importe que ça soit sous forme du
procès-verbal, ou sous forme de notes sténographiques, ou de l'enregistrement
de l'audition.
Alors, je
comprends la préoccupation de la députée, M. le Président, mais je pense que…
compte tenu notamment que c'est un
libellé qui existe dans d'autres lois, notamment l'article 149 de la Loi
sur la justice administrative, je pense qu'on pourrait s'en tenir à la version telle que déposée, même si ça
ajoute quelques mots de plus, là, je n'en disconviens pas.
Le Président (M. Ferland) : Merci,
monsieur. Mme la députée de Montmorency.
Mme
St-Laurent : Non, mais il va
en manquer, parce que, si on met «la preuve déjà produite», c'est plus
complet, parce que des fois on produit des
documents aussi. Là, on parle de la preuve testimoniale, on parle des notes du
procès-verbal de l'audience, notes
sténographiques ou enregistrement de l'audition. Souvent, aussi, il y a d'autres
preuves, il y a des preuves par documents aussi. Et là je pense que, si
on... À un moment donné, vous pouvez oublier un point, puis on va dire : Écoutez, on ne peut pas prendre
la preuve par documents, parce que c'est très limité dans le texte de loi.
Et ça, ça me crée un très gros problème, parce qu'on verse de la preuve
documentaire aussi.
Par exemple,
et vu que vous amendez le code — je vais continuer, M. le Président — vu que vous amendez le code et que
vous parlez, par exemple, d'avoir les rapports du syndic, des dossiers
criminels...
Des voix : …
Mme St-Laurent : Je continue, M. le
ministre?
M. St-Arnaud : Oui, continuez.
Mme
St-Laurent : Vu que...
Enfin, on peut déposer des dossiers criminels, par exemple, des plaintes de
syndic à l'intérieur... Il y a un paquet… avec le nouveau code, il y a un
paquet de preuves documentaires qu'on peut déposer maintenant et qu'on ne
pouvait pas auparavant ou peut-être en... écoutez, en insistant fortement, puis
c'était loin d'être sûr. Ça fait que, comme
il manque, entre autres, cette preuve documentaire, je pense que, moi, on
serait mieux de circonscrire puis de
mettre «à la preuve déposée au dossier», «preuve déjà produite». Prenez le
terme que vous voulez, mais ça couvre
bien plus, et vous risquez de ne rien manquer. Parce que les lois qui ont
marqué ça, là, voulez-vous que je vous dise,
bien, je vais vous dire : Ça peut créer des problèmes. C'est bon, s'inspirer
des autres lois, mais ça ne veut pas dire que les gens n'ont pas fait d'erreurs
quand ils les ont faites.Alors, c'est ce que je disais.
Le Président (M. Ferland) : Alors,
M. le ministre, est-ce que...
M.
St-Arnaud : M. le Président,
je vais... je suis ébranlé par la plaidoirie de... j'allais dire de maître,
mais on ne peut pas, M. le Président, alors de la députée de
Montmorency...
Le Président (M. Ferland) : …par
leur titre...
M. St-Arnaud : …et je vais vous
demander de suspendre quelques instants.
Le Président (M. Ferland) : Alors,
je suspends quelques minutes le temps de...
(Suspension de la séance à 20 h 17)
(Reprise à 20 h 30)
Le Président (M. Ferland) : Alors,
la commission reprend ses travaux. Alors, lorsque nous avions quitté, la
parole, je crois, était à M. le ministre. Il y avait un amendement qui devait
être présenté, alors je vous laisse la parole, M. le ministre.
M.
St-Arnaud : Oui, M. le
Président. Alors, l'amendement serait le suivant : Modifier l'article 118.5
proposé par l'article 6 du projet de loi par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «, quant à la preuve testimoniale déjà produite, aux notes et au procès-verbal de l'audience
ou, le cas échéant, aux notes sténographiques ou à l'enregistrement de l'audition» par «à la
preuve déjà produite». Voilà, M. le Président, l'amendement, ce qui ferait qu'au
deuxième alinéa on lirait : «…poursuivre l'instruction de cette
plainte et s'en tenir à la preuve déjà produite.»
Donc, on répond aux interrogations qui sont
faites à l'effet qu'on ne parle pas que de la preuve testimoniale. On inclut
toute la preuve déjà produite, qu'elle soit documentaire, testimoniale, quel
que soit le type de preuve. On englobe tout.
On ne parle pas des moyens, là, notes, procès-verbal, notes sténographiques,
enregistrements, etc. Et voilà, M. le
Président, je pense que ça répond à la députée de Montmorency et aux
interventions, là, précédentes du député de Fabre.
Le
Président (M. Ferland) :
Alors, merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires du côté des
groupes d'opposition? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
maintenant appeler aux voix l'amendement à l'article 118.5. Est-ce que l'amendement
proposé à l'article 118.5 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Ferland) :
Donc, l'amendement à l'article 118.5 est adopté. Alors, M. le ministre, on
revient donc... il y avait… au premier amendement, je crois. C'est ça?
M.
St-Arnaud : On revient au
premier amendement, M. le Président. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, on pourrait l'adopter.
Le
Président (M. Ferland) :
Alors, est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur le premier amendement
proposé? Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, j'amène aux voix l'amendement proposé à l'article 118.5.
Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Ferland) :
Alors, l'amendement à l'article 118.5 est adopté. Et ça faisait... ça
complétait, je crois, les amendements proposés à 118.5.
M. St-Arnaud : Oui, bien, en fait,
M. le Président, à 118.5… Et, avant que vous n'appeliez le vote sur l'article 6, je dois vous dire qu'on n'a pas
encore... on n'est pas encore tout à fait rendus là, M. le Président, parce
que, tel que je l'ai fait savoir aux membres de la commission, je dépose un
nouvel amendement pour ajouter un article 118.6, qui serait le
suivant : Ajouter, dans l'article 6 du projet de loi, l'article
suivant :
«118.6. Les décisions interlocutoires rendues
antérieurement à la reprise d'une instance demeurent valides.»
Alors, c'est une modification de concordance
avec celle qui sera proposée à l'article 7, parce que, l'article 7, M. le Président, on remplace 119, et la règle que
j'introduis... nous introduisons à 118.6 est la règle qui était à l'article 119.1.
Voilà, M. le Président.
Le
Président (M. Ferland) :
Alors, merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires à la
modification... C'est une modification de concordance. M. le député de Fabre.
M. Ouimet
(Fabre) : Oui, merci, M. le
Président. Petit commentaire. En fait, pourquoi on a tout simplement...
Pourquoi est-ce qu'on n'a pas tout simplement supprimé 119?
M. St-Arnaud : On le fait.
M. Ouimet
(Fabre) : Non, je sais, mais
en laissant à l'article 7 l'article 119.1, qui serait renuméroté par
la suite, là, parce que, j'imagine, il y aura renumérotation. Est-ce qu'il
va y avoir renumérotation?
Le
Président (M. Ferland) : De
toute façon, à chaque projet de loi... On ne le fait pas maintenant, mais, à
chaque fois… Ça va être fait de façon automatique, mais on ne le fait pas ici,
là. Oui.
M. Ouimet (Fabre) : Parce que, là,
on se trouve à le déplacer, puis, l'autre, on le supprime, puis...
Le
Président (M. Ferland) : C'est
parce qu'à la fin on adopte toujours une motion dans
laquelle on réfère... et où il y aura une, comment est-ce qu'on dit ça,
renumérotation. C'est à la fin, tout simplement.
Est-ce qu'il y avait d'autres commentaires?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, alors, à ce moment-là, j'appelle aux voix l'amendement... C'est un ajout,
hein, O.K., l'article 118.6, l'amendement. Est-ce que l'amendement
à 118.6, tel que proposé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ferland) : Donc, l'amendement
à 118.6 est adopté. Alors, M. le ministre.
M. St-Arnaud : On revient, M. le
Président, donc, à l'article 6? On va voter sur l'article 6?
Le
Président (M. Ferland) : On revient, oui. Oui. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions ou commentaires sur l'article 6? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, à ce moment-là j'appelle aux voix l'article 6 tel qu'amendé.
Est-ce que l'article 6, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Ferland) : Donc, l'article 6, tel qu'amendé, est adopté.
Alors, M. le
ministre, à ce moment-là, j'imagine qu'on se dirige à...
M.
St-Arnaud : 119, M. le Président.
Le Président (M.
Ferland) : 119. À vous la parole.
M. St-Arnaud : Alors, M. le Président, voulez-vous que je lise l'article 7 tel qu'il
était au projet de loi? Parce que l'amendement, ça va être de le
supprimer.
Le Président (M.
Ferland) : Ah! c'est l'article 7. Excusez-moi. C'est ça.
M. St-Arnaud : Mais je peux bien lire. L'article 7, dans le projet de loi n° 17,
se lisait comme suit : L'article 119 de ce code est remplacé
par les suivants :
«119. Le président du
conseil qui est nommé dans un tribunal ou dans un organisme dans lequel il est
tenu à l'exercice exclusif de ses fonctions conserve compétence et peut
continuer, sans rémunération à ce titre, à exercer ses fonctions au sein du
conseil pour terminer les affaires dont ce dernier avait commencé l'instruction
au moment de cette nomination.
«Toutefois,
si la nomination intervient après que le conseil s'est prononcé sur la
culpabilité et que la personne nommée
ne se prévaut pas de la faculté prévue au premier alinéa, un autre président
est désigné sans délai par le président en chef afin de permettre que l'instruction de la plainte se poursuive à
l'étape de l'audience sur la sanction. Le conseil entend les parties au
sujet de la sanction et impose celle-ci dans les 90 jours suivant la reprise de
l'instance. La poursuite de l'audience obéit
aux mêmes règles que celles prévues au deuxième alinéa de l'article 118.5
quant à la preuve produite au cours de cette audience.
«119.1. Les décisions
interlocutoires rendues antérieurement à la reprise d'une instance demeurent
valides.»
Alors,
c'était l'article 7, M. le Président, dans le projet de loi, et, en fait,
j'apporte un amendement à cet article 7, de modifier l'article 7
du projet de loi par le suivant : 7. L'article 119 de ce code
est supprimé.
Alors, M. le
Président, cet article n'est plus nécessaire. Les premier et deuxième alinéas
sont repris aux articles 118.3 et
118.4, les troisième et quatrième alinéas sont inutiles, vu la règle générale
énoncée à l'article 55.1 de la Loi d'interprétation — c'est
ça?
Une voix :
Oui.
Le Président (M.
Ferland) : Alors, ça complète…
M. St-Arnaud : Évidemment, quand je parle, M. le Président, des premier, deuxième,
troisième, quatrième alinéas, c'est
du code actuel, de 119 actuel, là, pour être bien clair. Alors, premier et
deuxième, on les reprend à 118.3, 118.4. On en a longuement
discuté, M. le Président. Troisième et quatrième alinéas sont inutiles, vu la
règle générale énoncée à l'article 55.1 de la Loi d'interprétation. Et, le
dernier bout du quatrième alinéa de l'actuel 119, on vient de le mettre
dans le 118.6.
Le Président (M.
Ferland) : Alors, il y a d'autres commentaires, M. le ministre, ou
ça...
M.
St-Arnaud : Non, ça va pour moi.
Le Président (M.
Ferland) : Est-ce qu'il y a des commentaires du côté de l'opposition
officielle concernant l'amendement proposé par le ministre? Je reconnais le
député de D'Arcy-McGee.
M. Bergman :
Juste une question, M. le ministre, M. le Président. M. le ministre, vous
supprimez 119, mais, le 119.1, est-ce qu'on l'a supprimé?
Une voix :
Non, on vient de le déplacer ici.
M. Bergman :
Oui, mais ce n'est pas supprimé du projet de loi n° 17.
M.
St-Arnaud : En fait, on supprime le 119 au complet de l'actuel Code
des professions. Les autres... Les morceaux de l'actuel 119 se retrouvent
ailleurs.
M. Bergman : Je comprends, mais le
119.1, avec le...
M. St-Arnaud : Il n'y en avait pas, de 119.1. On en insérait un
dans le projet de loi, mais on n'en a plus besoin parce qu'on vient de
le mettre dans le 118.6. C'est bien ça?
M. Bergman : Mais, dans le projet de loi n° 17, c'est
encore là, n'est-ce pas? Est-ce qu'on ne doit pas le supprimer?
M. St-Arnaud : Non, parce qu'on modifie l'article 7 du projet de loi par le
suivant, et l'article 7 du projet de loi, c'est 119 et 119.1. L'article 7,
là, qui modifiait 119 et 119.1...
M. Bergman :
Mais l'amendement dit : L'article 119 de ce code est supprimé.
M.
St-Arnaud : Bien, il remplace le 7 actuel, qui comprenait 119
et 119.1.
Une voix :
...
M.
St-Arnaud : C'est bon? Excellent.
Le Président (M. Ferland) : Alors, merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires sur l'amendement proposé à l'article... — l'article 7,
hein, c'est ça? — à
l'article 7? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, j'appelle
maintenant aux voix l'amendement proposé à l'article 7. Est-ce que l'amendement
proposé à l'article 7 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Ferland) : Adopté.
M.
St-Arnaud : Alors, M. le Président, ça vous va? L'article 8?
Le Président (M.
Ferland) : Oui, j'imagine.
Une voix :
…
Le Président (M.
Ferland) : Oui, mais c'est fait automatique. On vient de l'adopter,
oui. C'est ça.
M. Ouimet
(Fabre) : Ah! Bien, on s'améliore.
Le Président (M.
Ferland) : On n'arrête pas le progrès, hein? Même les présidents de
commission peuvent s'améliorer. Alors, M. le ministre, la parole est à vous. Je
crois qu'on est à l'article 8, hein?
• (20 h 40) •
M.
St-Arnaud : L'article 8, M. le Président : L'article 120 de
cette loi est modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant :
«En cas d'absence ou
d'empêchement du secrétaire, le conseil d'administration nomme une personne
pour le remplacer pendant que dure son absence ou son empêchement.» Voilà, M.
le Président.
Le Président (M. Ferland) : Alors, est-ce qu'il y a des commentaires à l'article 8
du côté des groupes d'opposition? Je reconnais le député de Fabre... ou
le député de D'Arcy-McGee? Alors, député de D'Arcy-McGee, la parole est à vous.
M. Bergman : Pour concordance, M. le ministre, avec la balance du projet de loi,
est-ce qu'on ne doit pas dire «d'empêchement d'agir» au lieu d'avoir la
terminologie «d'absence ou d'empêchement»? On a fait ces changements à date sur
le projet de loi. Je sais que vous avez fait une distinction dans ce cas, mais
je pense que, si on a les mots «empêchement
d'agir du secrétaire», c'est vraiment plus facile pour le conseil d'administration
de nommer une personne pour le remplacer. Si vous avez les mots «en cas
d'absence», on revient, n'est-ce pas, au même problème pour le conseil d'administration.
Est-ce qu'on ne doit pas régler ce problème en employant la même terminologie
pour dire «empêchement d'agir»?
M. St-Arnaud : En fait, M. le Président, moi, j'aurais tendance à laisser le texte tel
qu'il est dans le projet de loi parce que... Et là les exemples qu'on a
retrouvés dans la centaine de lois, là, s'appliquent beaucoup parce que c'est...
Dans une centaine de lois, on parle de cette
expression, «absence ou empêchement». Et, ce que ça vise, là, on l'a vu
à la loi Québec... l'Office franco-québécois
pour la jeunesse. Il y a toutes sortes de lois, là, de ce type, qui prévoient
que, quand quelqu'un est absent ou empêché, on peut le... le
vice-président peut le remplacer... peut remplacer le président. Ici, c'est un peu ça qu'on vise. On dit : «En cas
d'absence ou d'empêchement du secrétaire, le conseil d'administration
nomme une personne pour le remplacer pendant que dure son absence ou son
empêchement.»
Moi,
je pense que, justement, on a fait la distinction tantôt, plus tôt aujourd'hui,
avec la situation qui est plus, là, quand
un président est empêché d'agir ou un membre d'un conseil de discipline est
empêché d'agir. Et on a dit, là, que c'était vraiment un cran plus haut.
Et ici on parle vraiment d'une situation où une personne est absente ou
empêchée, et là le conseil d'administration de l'ordre concerné peut nommer une
personne pour le remplacer.
Ce que j'aime bien de ce
libellé-là, c'est qu'on le ramène au même point que les autres lois qui parlent
d'un président qui est absent, qui est
empêché. Donc, on parle ici, là, d'une absence qui est temporaire, là, par
rapport à notre situation que nous
avons étudiée un peu plus tôt, où là on parlait vraiment d'empêchement d'agir
et l'impossibilité, pour le
président, de continuer à poursuivre l'instruction. Ici, c'est plus temporaire.
C'est pour ça que j'aime bien l'expression, que l'on retrouve dans
toutes les lois, dans beaucoup de lois, «absence ou empêchement».
M. Bergman : M. le Président, M. le
ministre, la Chambre des notaires a suggéré qu'on emploie, après «empêchement», le mot «agir», qu'on a fait jusqu'à
date dans ce projet de loi. Et je ne vois pas la différence pour ne pas
être concordant avec la balance du projet de
loi, pour remplacer le mot «absence» ou radier le mot «absence» et employer
le mot «empêchement d'agir». Il y a une concordance avec les autres amendements
qu'on a adoptés jusqu'à ce moment avec ce projet de loi. Et les mêmes arguments
s'appliquent, n'est-ce pas?
M. St-Arnaud : Bien, c'est-à-dire
que moi, je vois ça différemment, M. le Président. Je pense que c'est deux
choses différentes. L'empêchement d'agir, là, c'était un empêchement définitif,
c'était un réel empêchement, là, qui empêche
le membre en question de poursuivre l'instruction. Et c'est pour ça que je me
suis rallié à l'expression... d'enlever le mot «absence», qui apparaissait trop mou, puis de mettre «empêchement
d'agir» avec l'amendement qu'on a apporté, pour montrer, là, que c'est
vraiment, là... c'est sérieux; et c'est en me basant notamment sur les
interventions du député de D'Arcy-McGee qui disait : Écoutez, là, si l'instruction
doit se poursuivre avec deux membres sur trois, il faut que ça soit sérieux.
Ici, on est
dans une absence que je qualifierais davantage... d'abord temporaire et
davantage administrative. Et le président
de l'office me faisait remarquer que, dans son cas à lui, son cas personnel, on
prévoit déjà au Code des professions, à l'article 9 : «En cas
d'absence ou d'empêchement du président — le président de l'Office des
professions — il
est remplacé par le vice-président.»
Alors, c'est
un peu dans... ici, c'est vraiment dans... ça m'apparaît, là... On parle d'un
remplacement temporaire et non pas permanent, et on parle, là, d'une
absence, là. Quelqu'un qui est secrétaire du conseil de discipline de l'ordre, s'absente pendant trois mois, on le remplace pour
la durée de l'absence, donc pendant la durée de trois mois. C'est bien
différent de l'autre situation, là.
Puis, l'autre
situation, je pense que le député de D'Arcy-McGee avait raison, il fallait la
rendre plus corsée par rapport à ce
libellé qu'on retrouve ici, à l'article 8 du projet de loi, et c'est pour
ça que je me suis rallié à son idée de dire : Oublions l'absence,
mettons l'empêchement d'agir. Mais ici je pense qu'on parle vraiment d'une
absence, d'un empêchement temporaire du
secrétaire et, à ce moment-là, je pense que l'expression qu'on retrouve à l'article 9,
mais surtout qu'on retrouve dans un paquet de lois, est appropriée, M. le
Président, avec respect pour l'opinion contraire.
Le
Président (M. Ferland) : M.
le député de D'Arcy-McGee, est-ce que... Ça va? La députée de
Montmorency, la parole est à vous.
Mme
St-Laurent : Oui. C'est très
bien, l'explication de M. le ministre, parce qu'on voit à 120.1, par
exemple : «Le secrétaire doit, notamment, voir à la préparation et à la
conservation des dossiers du conseil et veiller à ce qu'ils soient accessibles…» Ça fait que le rôle du
secrétaire n'est pas un rôle aussi important. Ça fait qu'en cas d'absence,
pour la conservation des dossiers, la mise en place, donner les dossiers, bien,
s'il est absent deux, trois mois, on pourrait le remplacer à ce moment-là;
tandis qu'un président ce n'est pas directement la même chose.
Ça fait que
je pense que, comme le secrétaire a un rôle administratif, je ne dirais pas de
seconde main, mais c'est un rôle administratif uniquement, ça fait qu'il
peut être facilement remplacé temporairement, durant une absence pour maladie, accident et ce que vous voulez. Et je
pense que, dans ce cas-là, c'est excellent qu'on mette «absence et
impossibilité d'agir», parce qu'il n'a pas le même rôle essentiel, là. Il est
remplaçable, lui, temporairement.
Le Président (M. Ferland) : Alors,
M. le ministre.
M. St-Arnaud : «Absence ou
empêchement», là, c'est ça. Le laisser comme ça?
Mme St-Laurent : Oui.
M. St-Arnaud : Excellent, M. le
Président. Si tout le monde est d'accord, on peut voter.
Le
Président (M. Ferland) :
Alors, s'il n'y a plus d'autre commentaire, d'autre intervention, alors je vais
donc appeler aux voix l'article 8. Est-ce que l'article 8 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ferland) : Donc, l'article 8
est adopté.
Alors, M. le ministre, la parole est à vous pour
l'article 9.
M. St-Arnaud : M. le Président, l'article 9 :
Ce code est modifié par l'insertion, avant l'article 121, de l'intitulé
suivant :
«1.2. Syndics.»
Alors, tout
comme l'article 10, là, je présume que les savants experts en sont venus à
la conclusion que c'était une bonne idée de diviser ça en sections. Et
je constate que nous n'avons eu aucun commentaire sur cet article lors des consultations particulières. Alors, à moins de
commentaires particuliers, M. le Président, je proposerais qu'on le
vote.
Le
Président (M. Ferland) :
Moi, si les gens de l'opposition sont d'accord... Est-ce qu'il y a des
commentaires sur l'article 9? Donc, il
n'y a pas de commentaire ou d'autre intervention. Donc, je vais appeler aux
voix l'article 9. Est-ce que l'article 9 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ferland) : Donc, l'article 9
est adopté. Alors, M. le ministre, la parole est à vous pour l'article 10.
M. St-Arnaud : Alors, M. le Président, l'article 10 se lit
comme suit : Ce code est modifié par l'insertion, après l'article 123.2,
de l'intitulé suivant :
«1.3. Comités de révision.»
Alors, voilà,
M. le Président. C'est un autre… donc une autre insertion d'un autre
sous-titre. Voilà, M. le Président.
Le
Président (M. Ferland) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article... Ah
oui, le député de Fabre.
M. Ouimet
(Fabre) : Oui, merci, M. le
Président. Je ne peux pas m'empêcher. Ces modifications-là sont très
utiles. Ça donne des repères lorsqu'on
cherche dans le code. Et d'ailleurs, tantôt, je vous mentionnais que les
professionnels qui utilisent le code cherchent des fois des articles.
Malheureusement, on va être obligés de chercher à l'article 115.5,
quatrième alinéa, la disposition qui aurait dû se trouver à l'article 154.
Mais ça, ce sera pour un autre...
Le Président (M. Ferland) : Alors,
M. le ministre, est-ce que vous avez un commentaire au commentaire du député de
Fabre?
M. St-Arnaud : Non, M. le Président.
Honnêtement, j'en ai manqué des bouts, là, mais...
Le Président (M. Ferland) : Oui, on
vous sentait...
M. St-Arnaud : C'est parce qu'on me
parlait des deux côtés, M. le Président, mais...
Le
Président (M. Ferland) :
Mais quoique le commentaire du député de Fabre était très intéressant. Mais
est-ce qu'il y a d'autres commentaires?
• (20 h 50) •
M. St-Arnaud : Je trouvais qu'on
avait un bon rythme, là, puis…
Le
Président (M. Ferland) : Et
on va garder le tempo, hein? C'est pour ça que je vous invite… Donc, s'il
n'y a pas d'autre commentaire ou d'autre
intervention, je vais donc appeler aux voix l'article 10. Est-ce que l'article 10
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ferland) : Donc, l'article 10
est adopté.
Alors, M. le ministre, on se dirige vers l'article 11,
j'imagine.
M.
St-Arnaud : On se dirige, M.
le Président, effectivement, et on y est même. Alors, l'article 11, M. le
Président, se lit comme suit : L'article 124 de ce code est modifié
par l'ajout, à la fin, de la phrase suivante :
«Ce serment
ne peut non plus, pour les mêmes fins, être interprété comme interdisant l'échange
de renseignements ou de documents utiles entre les syndics de différents
ordres professionnels.»
Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Ferland) : Alors,
merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires? Le député de D'Arcy-McGee.
M. Bergman : Le Barreau a attiré
beaucoup des commentaires à nous sur cet article. Ils ont dit, et je le
cite : C'est «essentiel de circonscrire
les éléments qui pourraient ainsi être communiqués, dans quelles circonstances,
à qui et selon quelles règles». Et je pense que ça mérite qu'on pense à
ces éléments qui ont été soulevés par le Barreau.
J'ai
d'autres questions, M. le ministre, mais on est à un article que... vraiment
important pour la protection des renseignements privés, les
renseignements qui appartiennent aux professionnels. Alors, je me demande si on
doit être un peu plus prudents avec cet article 11 sur l'échange de
renseignements et documents utiles entre les syndics des différents
ordres professionnels. Et je me demande comment on répond au Barreau sur cette
question où il dit que c'est «essentiel de
circonscrire les éléments qui pourraient ainsi être communiqués, dans quelles
circonstances, à qui et selon quelles règles». Je pense qu'on doit cette
réponse pas au Barreau mais à nos membres des ordres professionnels qui nous
servent tellement bien ici, au Québec.
Le Président (M.
Ferland) : M. le ministre.
M. St-Arnaud : M. le Président, comme le député de D'Arcy-McGee cite le Barreau, moi,
je vais citer la Chambre des
notaires. Puisque le député de D'Arcy-McGee est membre de la Chambre des
notaires, cite le Barreau, moi qui suis membre du Barreau, je vais citer la Chambre des notaires qui se disait,
lors de nos consultations particulières, favorable à l'ajout qui était fait à l'article 124,
souhaitant que «soit prévu également à cet article l'échange de renseignements
avec les organismes qui exercent des fonctions similaires pour la protection du
public, et ce, afin d'accroître cette protection».
C'est
un... effectivement. Mais, plus sérieusement, M. le Président, effectivement,
le Barreau nous a sensibilisés à une crainte qu'ils avaient, que ça
pourrait éventuellement porter atteinte à la protection du secret professionnel
de l'avocat. Ce qu'on me dit, c'est que,
selon les experts, ce ne serait pas le cas, le secret professionnel étant...
tous les syndics, en fait, étant... ayant à travailler avec le secret
professionnel.
Mais,
M. le Président, peut-être, parce que c'est assez technique, je demanderais
peut-être au directeur des affaires juridiques de l'Office des
professions, Me Jean-François Paquet, de venir éclairer le député de D'Arcy-McGee
davantage, là, sur cet élément que constitue
l'article 11 du projet de loi, qui vient modifier l'article 124.
Parce qu'effectivement, je le disais,
l'Ordre des ingénieurs du Québec, la Chambre des notaires du Québec se sont
dits favorables à l'article 11 tel que rédigé, mais effectivement
le Barreau du Québec avait émis certaines craintes, certaines réserves sur le
libellé retenu à l'article 11. Et je pense que Me Paquet pourrait
peut-être éclairer davantage le député, là, sur les aspects plus techniques,
plus juridiques, M. le Président.
Le Président (M.
Ferland) : Alors, oui, M. le député de D'Arcy-McGee, avant.
M. Bergman :
Donc, si on cite le Barreau, on va citer la Chambre des notaires aussi, et ils
nous ont dit, à un moment, dans leur
mémoire, la Chambre des notaires, que, donc, on considère que les syndics... qu'ils
croient qu'il y a vraiment un secret professionnel à protéger, voient à
se garder une petite réserve, qu'ils ne seraient pas obligés de divulguer cette information-là. On cherche le
mémoire pour être plus précis avec vous, M. le ministre, mais il y avait
des réserves qui étaient émises aussi par la Chambre des notaires sur la
question, M. le ministre. Alors, ça mérite qu'on...
M.
St-Arnaud : L'Ordre des ingénieurs, j'espère ne pas me contredire sur
l'Ordre des ingénieurs, là — vous
appuyez vraiment la disposition, M. le
président? — parce
que, moi, ce que j'ai comme note, c'est : L'Ordre des ingénieurs
appuie cette disposition. Quant à la Chambre des notaires, elle était favorable
à l'ajout mais — c'est
un résumé que j'ai ici, M. le Président, à l'article 124 — souhaitait
en plus, la Chambre des notaires, «que soit prévu également à cet article l'échange de renseignements avec les
organismes qui exercent des fonctions similaires pour la protection du
public, et ce, afin d'accroître cette protection».
Alors, peut-être
vérifier, là, mais, à tout événement, M. le Président, je proposerais peut-être... — oui?
Je proposerais peut-être, là, sur le fond de la question, au-delà de qui a dit
quoi, que peut-être Me Paquet, directeur des affaires juridiques à l'Office des
professions, puisse nous présenter un portrait de cette problématique qu'on retrouve
à cet article.
Le Président (M. Ferland) : Alors, je vous inviterais à vous présenter, votre
nom et votre titre, s'il vous plaît.
M. Paquet
(Jean-François) : Oui. Jean-François Paquet, directeur des affaires
juridiques à l'Office des professions du Québec.
Le Président (M.
Ferland) : Allez-y, M. Paquet.
M. Paquet (Jean-François) : Oui. Bien, essentiellement, on avait eu des
commentaires de plusieurs syndics des ordres professionnels, et de
certains ordres professionnels, et du CIQ à l'effet qu'il y avait un besoin de
permettre la transmission d'information entre... interordres, si je peux dire,
entre les syndics. Il pourrait arriver que, dans certains cas, des syndics, à l'occasion d'une enquête au
sein de... à l'égard d'un membre de leur propre ordre professionnel,
aient certains éléments qui concernent un membre d'un autre ordre
professionnel. Et, tel que libellé actuellement, l'article 124 du Code des professions et la référence à l'annexe II
du Code des professions, qui est le serment de discrétion, un
commentaire qui nous avait été fait, c'est que les syndics n'étaient pas sûrs
de pouvoir transmettre l'information concernant
le professionnel d'un autre ordre à cet autre ordre là, pour pouvoir divulguer
une information qui permettrait d'entamer
une enquête à l'égard de cet autre membre là. Et donc c'est pourquoi que nous,
on a apporté cette modification-là permettant l'échange d'information
entre ordres, c'est-à-dire entre les syndics des différents ordres
professionnels.
Il ne faut pas
oublier que les syndics de chacun des ordres ont leur propre serment de
discrétion, et le dossier du syndic, le
dossier d'enquête, est confidentiel. Donc, nous, notre position est à l'effet
que, s'il y avait un syndic d'un ordre...
D'autre part, c'est un peu... c'est-à-dire, c'est lui qui a la discrétion pour
pouvoir décider de transmettrel'information au
syndic d'un autre ordre, et cet autre syndic là, qui va recevoir l'information,
évidemment il a son serment de confidentialité, et son dossier aussi est
confidentiel. Donc, il n'y a pas de divulgation des éléments ou des informations qui pourraient avoir été transmises à
cet autre syndic là. Donc, il n'y a pas de bris de confidentialité à ce
niveau-là.
Le Président (M. Ferland) : Alors,
est-ce qu'il y a des commentaires? J'avais la députée de Montmorency.
Mme
St-Laurent : Bon, je
comprends bien ce que vous dites, mais est-ce qu'en pratique ça va être comme
ça? Parce que vous savez qu'il y a des
avocats qui peuvent transmettre... qui ont des informations et des documents,
qui vont transmettre de l'information
et des documents qui sont confidentiels, et le syndic a la même obligation
lorsqu'il reçoit ces documents. Mais,
le problème que ça peut causer, O.K., à un moment donné, si on demande au
syndic la liste de tous les documents,
le syndic va dire : Non, moi, je vais en produire quelques-uns, puis d'autres,
ce sont des documents confidentiels. On va se retrouver devant tous les
tribunaux de juridictions différentes pour voir qu'est-ce qui est confidentiel
puis qu'est-ce qui n'est pas confidentiel.
Je vais vous
dire : Moi, je trouve... le Barreau a raison quand il dit de reporter ça
un petit peu plus loin, là, le projet de loi omnibus, parce qu'à un
moment donné qu'est-ce qui va être considéré comme confidentiel? Est-ce que
tous les documents remis par un avocat…
Habituellement, tous les documents sont confidentiels et sont remis au syndic.
Si, le syndic, il y a des documents
pertinents dedans, bien, le syndic, il va falloir... Écoutez, le syndic, là, au
départ, il va falloir qu'il considère
que tous les documents confidentiels de l'avocat restent confidentiels. Donc,
ça ne lui donne rien d'avoir ces documents-là,
surtout que ces documents-là pourraient lui être demandés, et là il va
dire : Non, c'est confidentiel, etc. Là, on va arriver avec une bataille juridique extraordinaire. Ça fait que,
là, le problème, ce sont les documents confidentiels et les informations confidentielles qui vont être
remis par l'avocat. Le syndic a exactement le même devoir de
confidentialité. Ça fait qu'à ce moment-là on se trouve dans une impasse, à mon
avis. C'est tout un problème, là.
• (21 heures) •
Le Président (M. Ferland) : Alors,
M. le ministre.
M. St-Arnaud : Oui. Me Paquet.
Le Président (M. Ferland) : Alors,
Me Paquet.
M. Paquet
(Jean-François) : Bien,
évidemment, les cas qui sont ici visés principalement, c'est, par
exemple, si le syndic de l'ordre des avocats, du Barreau enquêtait sur un
avocat et, dans le cadre de son dossier, verrait certains documents ou certains
éléments, peut-être, d'information qui concerneraient, par exemple, un
ingénieur et… à ce moment-là pourrait
transférer l'information à l'ordre... au syndic, c'est-à-dire, de l'Ordre des
ingénieurs qui, lui-même, à ce moment-là, pourra décider avec... sur la
base de cette information-là, d'initier une enquête. Et, à ce moment-là, le dossier de ce syndic-là est confidentiel, comme c'est
le cas aujourd'hui. Évidemment, on ne change pas les règles de
confidentialité ou d'enquête de chacun des syndics des ordres. Ça, c'est le
système actuel. Ce qu'on permet, c'est, entre les syndics, entre eux, d'échanger
l'information qui concerne évidemment le professionnel de cet autre ordre là. Il n'y aura pas de transmission de... Évidemment,
l'objectif, c'est que… transmission d'information pour que le syndic de
l'autre ordre puisse entamer une enquête sur ses professionnels, de son ordre.
Le Président (M. Ferland) : Mme la
députée de Montmorency, oui.
Mme St-Laurent : Sauf que le
problème qui va arriver... Si on pose la question au syndic des ingénieurs... Vous avez, par exemple, sur le début de l'enquête,
O.K., sur le début de l'enquête, à ce moment-là, on va dire : Sur
quoi vous vous basez pour avoir parti une
enquête? Le syndic des ingénieurs n'aura pas le choix, il ne pourra pas
répondre à cette question-là. Et on
sait à quel point que ça pourrait nuire. Et, à ce moment-là, tout ce qu'on
pourrait avoir contre, par exemple, l'ingénieur
pourrait tomber, parce qu'il lui poserait la question : Où tu pars l'enquête?
Il ne peut pas répondre, il ne peut
pas donner les documents, il ne peut pas donner les informations. Je vais vous
dire que ça va être très «touchy».
Quand vous dites : C'est confidentiel,
confidentiel pour l'avocat, confidentiel pour le syndic qui reçoit ces documents-là, mais il va se baser sur ça pour
partir l'enquête. Et, à ce moment-là, moi, j'étais l'avocat de l'ingénieur,
je vais vous dire franchement, je demanderais : Sur quoi vous vous basez?
Est-ce qu'un juge ne pourrait pas lever cette confidentialité?
Le Président (M. Ferland) : M. le
ministre.
M. St-Arnaud : Mais je ne sais pas
si Me Paquet veut ajouter quelque chose.
M. Paquet (Jean-François) : Oui. Bien, peut-être un élément de précision.
Comme c'est déjà le cas actuellement, lorsqu'un membre d'un ordre
professionnel est assigné devant son conseil de discipline, il ne peut pas
évoquer le secret professionnel de ses
informations, de ses dossiers, pour ne pas répondre aux... je peux dire aux
manquements qui sont invoqués contre
lui. Dans le cas que vous mentionnez, si, l'ingénieur, on lui reprochait
certains éléments de... certains faits et
certains… à l'aide de certains éléments de preuve qui le concernent lui, dans
son dossier, dans ce cas-là, ce que vous dites, c'est que l'information… De dire que l'information a débuté suite à l'information
parvenue par un autre syndic, je ne pense pas que ça causerait de problème. C'est s'il y avait dépôt en preuve,
carrément, de, peut-être, tout le dossier du membre de l'autre ordre... Encore
là, il y aurait possibilité peut-être d'assigner l'autre personne aussi, l'autre
membre de l'autre ordre professionnel dans le cadre de cette
audience-là.
Mme
St-Laurent : C'est parce que la preuve provient de documents provenant
d'un avocat, par exemple. Regardez, la
preuve part de là. Parfois, ça peut être facile à trouver d'où part la preuve.
Parce qu'on voit souvent les liens
entre les avocats et les firmes d'ingénieurs. Vous le savez comme moi, on l'a
vu encore dernièrement. Ça fait qu'à ce moment-là il y a des documents
confidentiels, il y a des informations confidentielles, et on part de ces
éléments-là. Mais il y a une échappatoire par rapport aux informations. C'est
extrêmement dangereux.
M. St-Arnaud : En fait, M. le Président, le Barreau nous a mis un point d'interrogation
là-dessus. Je rappelle le mémoire du
Barreau, là, à la page 9. Le Barreau le dit : «Cette disposition
soulève [...] des difficultés qui nous apparaissent fondamentales.
«Lorsque
le syndic mène son enquête, il le fait à l'abri de toute intervention
extérieure en raison de la règle de l'indépendance, le tout dans la plus
stricte confidentialité et suivant les immunités prévues au Code des
professions. C'est pourquoi il peut contraindre l'avocat à lui dévoiler toutes
les informations qu'il détient.
«Les renseignements
obtenus par le syndic comprennent non seulement les informations qui lui sont communiquées par des tiers, mais aussi les
informations et documents qui lui sont confiés par l'avocat. Ces derniers
peuvent être protégés par le secret
professionnel de l'avocat et le demeurent lorsque le syndic y a accès — ces
derniers peuvent être protégés par le secret professionnel de l'avocat
et le demeurent lorsque le syndic y a accès.
«Pierre angulaire de
la défense des droits fondamentaux des citoyens, le secret professionnel de l'avocat
fait l'objet d'une protection constitutionnelle et jurisprudentielle
exceptionnelle. La Cour suprême du Canada a établi l'importance du secret
professionnel de l'avocat dans plusieurs décisions.
«Ce droit
constitutionnel édicté au bénéfice des citoyens, clients des avocats, est bien
protégé.
«Il semble que l'on
veuille, par le biais de cet amendement, favoriser l'efficacité de certaines
enquêtes ou permettre à un syndic de pouvoir notifier un syndic d'un autre
ordre le besoin d'une enquête sur un membre qui exercerait dans une société multidisciplinaire. Il est cependant
essentiel — et
ça rejoint un peu ce que la députée vient de dire — de
circonscrire les éléments qui pourraient ainsi être communiqués, dans quelles
circonstances, à qui et selon quelles règles — tu sais, si je comprends bien, c'est exactement ce que nous dit la députée de
Montmorency. À cet égard, les lignes directrices édictées par la Cour
suprême du Canada seraient certainement utiles.
«Le
Barreau ne peut donc appuyer, tel que rédigé, cet amendement législatif aux
effets imprévisibles qui pourrait porter atteinte au droit
constitutionnel des citoyens à la protection du secret professionnel de l'avocat.»
M.
le Président… Et le Barreau, en fait, nous proposait que cet amendement soit
reporté au chantier... En fait, ils ont même... Le terme commence à faire son effet, M. le Président, parce que
le Barreau parlait du chantier, alors, décidément...
Des voix :
...
M. St-Arnaud : Ils nous suivent, M. le Président, ils savent qu'on a plein de
chantiers en jeu, pas juste pour 2014, M. le Président, pour 2015, 2016.
On a de quoi s'occuper amplement à la Commission des institutions. Et, en fait,
le Barreau suggérait «que cet amendement soit reporté au chantier prévu pour
2014 — le
chantier omnibus, là, qui va faire... — [le]
projet de loi omnibus sur le Code des professions — le Barreau disait : afin
que les enjeux soient bien évalués et les impacts, bien mesurés.»
Honnêtement,
M. le Président, là, on n'est pas au coeur du projet de loi n° 17, et
moi, je ne veux pas rentrer dans un débat,
un débat d'experts, là, sur cette question-là. Et, dans les circonstances, M.
le Président… parce qu'on pourrait rester plusieurs heures là-dessus,
là, et je propose, M. le Président, que... — est-ce qu'on a un amendement
là-dessus?
Alors, je
proposerais, M. le Président, que l'article 11 du projet de loi soit
supprimé. C'est mon amendement.
Le Président (M. Ferland) : Donc, on a un amendement ici. On va faire les
copies. Alors, je vais juste suspendre quelques secondes, le temps de
faire les copies.
(Suspension de la séance à
21 h 8)
(Reprise à 21 h 11)
Le Président (M. Ferland) : Alors, la commission va reprendre ses travaux.
Alors, lorsque nous avions suspendu, nous en étions au dépôt d'un
amendement par le ministre, à l'article 11. Alors, M. le ministre, la
parole est à vous. Tout le monde a reçu les copies, là, de l'amendement.
M. St-Arnaud : Bien, en fait, M. le Président, c'est un article sur lequel on a eu l'occasion
de réfléchir. Ce n'est pas simple comme question. Le Barreau nous met en
garde sur les effets imprévisibles que pourrait avoir le libellé de l'article 11 tel que libellé actuellement. Et
je pense que ça soulève effectivement des questions qui nécessitent, là,
une réflexion plus approfondie. Alors, en ce sens-là, plutôt que de l'adopter,
là, puis peut-être avec certains amendements que nous... Mais ça aurait été...
Comme c'est un dossier qui risque de se retrouver...
C'est une question
qui est quand même... qui est très, très importante. Je pense qu'à ce moment-ci
c'est plus sage de retirer l'article 11
et de plutôt... On ne le retire pas à tout jamais, là, je le dis à l'intention
de ceux qui le souhaitent, qui souhaitaient qu'on le... Il suffit juste d'y réfléchir d'ici à l'an
prochain, d'ici au projet de loi omnibus qui va modifier dans son
ensemble le Code des professions — ça fera partie de la réflexion, là, que
le président de l'office est en train de
faire — et
qu'on soit sûrs, là, de comment on encadre cette intention qui était manifestée
à l'article 11 dans un éventuel code des professions. Alors, je
propose, M. le Président, qu'on supprime l'article 11.
Le Président (M. Ferland) : Alors, merci, M. le ministre. Il y a des
commentaires. Le député de D'Arcy-McGee.
M. Bergman : Oui, M. le Président. On est tout simplement d'accord; on avait
beaucoup d'hésitations en ce qui concerne cet article. Et, certainement,
on a étudié très prudemment les mémoires du Barreau, la Chambre des notaires et l'Ordre des ingénieurs, et c'est une
bonne décision qu'on fait pour retirer cet article. On peut le regarder
un autre moment, mais, pour être équitables, tous les partis concernés, on est
d'accord que l'article 124... l'article 11 du projet de loi est
supprimé. On va avoir la chance de l'étudier un autre moment, un autre temps,
un autre projet de loi.
Le Président (M.
Ferland) : Alors, merci, M. le député de D'Arcy-McGee. M. le ministre,
est-ce qu'il y a un commentaire?
M.
St-Arnaud : Non, M. le Président. Ça va. On peut voter.
Le Président (M.
Ferland) : Alors, il y avait la députée de l'Acadie qui avait demandé
la parole.
Mme St-Pierre : Oui, merci, M. le Président. C'est que j'ai un petit peu sursauté aux
commentaires de Me Dutrisac concernant
les travaux de la commission Charbonneau. Est-ce que le fait de reporter à l'an
prochain, parce qu'on parle...
Des voix :
…
Mme
St-Pierre : Ça a été fait en dehors des micros, mais quand même je
pense que...
Le Président (M.
Ferland) : Oui.
Mme
St-Pierre : Alors, je voulais savoir : Est-ce que, lorsque... Si
on reporte — en
fait, c'est de plusieurs mois — de
12 mois, est-ce que ça peut freiner, mettre en... Est-ce qu'on peut se
retrouver devant quelque... un processus qui serait ralenti ou s'il n'y
a pas de problème?
Le Président (M.
Ferland) : Alors, M. le ministre.
M. St-Arnaud : Bien, M. le Président, je ne sais pas si le président de l'office veut
dire quelque chose là-dessus.
Le Président (M.
Ferland) : Alors, Me Dutrisac.
M. Dutrisac (Jean Paul) : Oui, M. le Président. Non, je pense que ça va
nous donner l'occasion, effectivement, de poursuivre la réflexion sur...
Et je ne pense pas que ça entrave nécessairement, là, de façon trop indue ou
avec des délais trop grands, là, le travail que les syndics auront à faire de
toute façon.
Le Président (M.
Ferland) : Alors, c'est la députée de Montmorency.
Mme
St-Laurent : Juste pour répondre à cette question, je dirais : Au
contraire. Si on avait adopté ça à la vitesse
de l'éclair, comme je le dis, je vais vous dire, il y aurait eu tellement de
contestations… Tu sais, supposons que ça passerait avant la fin de la commission
Charbonneau, je vais vous dire, quelque chose qui est... — présentement,
j'appelle ça mal ficelé, parce qu'on n'a pas tout ce qui peut arriver par
rapport à ça — vous
auriez vu, là, des gens faire des procédures jusqu'à la Cour suprême. Ça aurait
été terrible. Présentement, de la façon que c'est ficelé, on n'a pas tous les
aboutissants, donc ça ne retarde rien, à mon avis à moi, là.
Le Président (M.
Ferland) : M. le ministre.
M.
St-Arnaud : Non, M. le Président, ça va. Je partage l'opinion de la
députée de Montmorency.
Le Président (M. Ferland) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur
l'amendement à l'article 11? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
supprimant l'article 11 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Ferland) : Donc, l'amendement est... l'article 11 est
adopté… excusez, est supprimé, excusez, est supprimé. Alors, ça doit
être l'heure. Il reste quand même une quinzaine de minutes. On va les
compléter.
Alors, M. le ministre, l'article... la parole
est à vous. J'imagine qu'on va à l'article 12.
M. St-Arnaud :
Vous rendez-vous compte, M. le Président, qu'en une heure on est passés de l'article 6
à l'article 12? On a adopté autant d'articles dans la dernière heure que
dans le dernier mois.
Le Président (M. Ferland) : Bien, je
le prends comme un compliment, M. le ministre.
M. St-Arnaud : L'article 12, M.
le Président : L'article 125 de ce code est abrogé.
Une voix : ...
Le Président (M. Ferland) : Le
projet de loi est abrogé.
M. St-Arnaud : M. le Président, la
règle prescrite à cet article est reprise, avec les adaptations nécessaires, à
l'article 115.6. Voilà.
Et, s'il n'y a pas d'intervention, M. le
Président, on peut aussi voter l'article 12.
Le
Président (M. Ferland) :
Alors, est-ce qu'il y a des interventions? Donc, s'il n'y a pas d'intervention,
donc, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 12 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ferland) : Donc, l'article 12
est adopté. Alors, M. le ministre, on va à l'article 13.
M.
St-Arnaud : Article 13,
M. le Président : L'article 126 de ce code est modifié par l'ajout, à
la fin du premier alinéa, de «qui doit, dans les plus brefs délais, en
transmettre copie au président en chef».
Alors, M. le
Président, il s'agit d'une modification de concordance avec les nouvelles
règles proposées. En effet, il est
important que le président en chef soit aussi informé, aux fins d'assignation
des dossiers, de toute plainte portée contre un professionnel. Les
secrétaires de conseils de discipline et le président en chef devront
collaborer dans l'exercice de leurs rôles respectifs. Voilà, M. le Président.
Le
Président (M. Ferland) :
Alors, merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 13?
Alors, s'il n'y a pas d'autres interventions...
Une voix : ...
Le Président (M. Ferland) : Oh! M.
le député de D'Arcy-McGee, excusez.
M. Bergman : Ça va pour moi.
Le Président (M. Ferland) : Ça va,
M. le député? Alors... Oh! la députée de Montmorency.
Mme St-Laurent : J'aurais un
commentaire, c'est le commentaire du Barreau pour la cohérence du vocabulaire : «Il serait souhaitable de
préciser aux articles 126 et 133 — d'ailleurs — que
la secrétaire doit transmettre au président
copie de la plainte ou de la requête en radiation provisoire avant sa
signification au professionnel visé.» C'est une demande du Barreau.
M. St-Arnaud : En fait, M. le
Président...
Le Président (M. Ferland) : M. le
ministre, oui.
M. St-Arnaud : …cette remarque du
Barreau, on me dit que ce n'est pas nécessaire, qu'il s'agit d'un acte
administratif qu'il n'est pas nécessaire de prévoir dans la loi.
Le Président (M. Ferland) : Merci,
M. le ministre. J'avais reconnu le député de D'Arcy-McGee.
M.
Bergman : M. le Président,
M. le ministre, en temps réel, c'est quoi, le délai? On parle ici de «dans les
plus brefs délais», mais c'est... en temps
réel, c'est quoi, le délai entre... pour la transmission ou… par le secrétaire
du conseil d'administration au président
en chef et du président en chef à un président? En réalité, c'est quoi, le
délai en pratique?
Le Président (M. Ferland) : M. le
ministre.
M. St-Arnaud : Ma compréhension, M. le Président, c'est que… Vous avez remarqué qu'on
a enlevé les «sans délai», là, parce
que ça m'apparaissait un peu fort de café, comme je l'ai dit tantôt. Mais,
«dans les plus brefs délais», c'est
vite, là, M. le Président. C'est dès qu'il la reçoit, c'est-à-dire que, dès que
le secrétaire du conseil de discipline reçoit le tout, il doit, dans les
plus brefs délais — donc,
quant à moi, c'est immédiatement, là, rapidement, dès que possible. Si c'est le vendredi
après-midi, ça peut aller au début de la semaine, M. le Président, mais dans le
plus bref délai — en
transmettre copie au président en chef,
parce que c'est le président en chef qui part la suite des choses, M. le
Président.
Le Président (M.
Ferland) : D'autres commentaires?
• (21 h 20) •
M. Bergman : Mais est-ce qu'on sait, en pratique, le temps réel de chaque étape, du
secrétaire au président en chef et du
président en chef à un président? On est ici pour essayer d'améliorer la
célérité des procès. Alors, est-ce qu'on sait en temps réel combien de
temps ça prend, en pratique, en moyenne?
Le Président (M.
Ferland) : M. le ministre.
M.
St-Arnaud : Bien là, c'est une nouvelle procédure, là, qu'on ajoute,
qui n'existait pas. Mais, quant à moi, M. le
Président, là, «le secrétaire du conseil de discipline [...] doit, dans les
plus brefs délais, transmettre copie au président en chef», quant à moi, là, on parle d'une question
de jours, là. On parle d'une couple de jours, là. On parle de la même
journée, vraisemblablement. Il reçoit ça, bien, tout dépendant de l'heure de la
journée, il a le temps de l'envoyer le même
jour, ou ça va au lendemain, là, mais c'est un peu ça, là. «Dans les plus brefs
délais», c'est que, dès qu'il la reçoit, il l'envoie au président en
chef, parce que le président en chef, lui, dès qu'il reçoit ça, est en mesure,
là, d'assigner un président à ce dossier.
Alors, je pense qu'on est... En tout cas, quant à l'article 126, là, quant
à moi, c'est… «Dans les plus brefs
délais», c'est dans les heures, dans le jour ou les jours, là. On est dans...
Il le reçoit... Le secrétaire doit rapidement, dès qu'il reçoit la
plainte… dès qu'il la reçoit, la plainte, il doit immédiatement la transmettre
au président en chef.
M. Bergman :
Et, peut-être, M. le ministre, pour assigner un président, c'est quoi, là,
votre vision?
M. St-Arnaud : Ma vision, M. le Président, c'est : le plus rapidement possible.
Le plus rapidement possible, le président
en chef reçoit le dossier puis assigne rapidement un président au dossier. Moi,
c'est ma conception des choses. Puis je pense qu'on veut tous ça
derrière le projet de loi n° 17. C'est ça, l'objectif, c'est que ça
ne traîne pas et que le président en chef s'assure rapidement qu'il y a un
président qui est en charge du dossier et qui avance dans le dossier en
fonction des délais prévus au code.
Le Président (M. Ferland) : Merci, M. le ministre. D'autres commentaires?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'article 13 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Ferland) : Alors, l'article 13 est adopté. M. le
ministre, la parole est à vous. Je crois qu'il y a un amendement, hein,
ou un ajout.
M. St-Arnaud : Oui, M. le Président. Je ne sais pas si on peut y aller avec d'abord
13, dans un premier temps, là, l'article 13 du projet de loi. Non,
c'est celui qu'on vient de faire...
Des voix :
…
M.
St-Arnaud : Quand même. Non, non, M. le Président. M. le Président...
Le Président (M.
Ferland) : ...je m'excuse d'aller trop vite, M. le ministre.
M. St-Arnaud :
M. le Président, non, non, je viens d'entendre le député de Fabre dire :
On va trop vite pour le ministre, là.
Le Président (M.
Ferland) : Vous savez, j'ai tous les talents pour...
M. St-Arnaud : Alors, M. le Président, article 13.1. Alors, le projet de loi...
Alors, c'est un amendement, M. le Président,
qui serait un 13.1 : Le projet de loi est modifié par l'insertion, après l'article 13,
du suivant 13.1 : L'article 130 de ce code est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 1°, d'«à
l'article 59.1» par «aux articles 59.1 ou 59.1.1».
Alors, M. le
Président, c'est tout simplement, vous l'aurez compris en entendant ces
chiffres, qu'il s'agit d'une modification de concordance avec l'ajout au code
de l'article 59.1.1, permettant ainsi de requérir la radiation provisoire
immédiate dans ces cas prévus à 59.1.1. Vous vous rappellerez, M. le Président,
c'est ce qu'on a introduit à l'article 1 du projet de loi.
Le Président (M.
Ferland) : Alors, je pense que les gens avaient reçu déjà une copie de
l'amendement.
Une voix :
Oui, M. le Président.
Le Président (M. Ferland) : Oui, c'est
fait. Alors, est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement proposé par le
ministre? M. le député de D'Arcy-McGee, oui.
M. Bergman :
M. le Président, M. le ministre, avec cet amendement, est-ce que la radiation
provisoire sera facile pour un ordre
professionnel dès qu'il y a un soupçon d'un problème mentionné dans l'article 1
de ce projet de loi?
Le Président (M. Ferland) : M. le
ministre.
M.
St-Arnaud : Ma
compréhension, c'est que c'est exactement pour ça qu'on l'inscrit ici, M. le
Président, pour que la radiation provisoire immédiate de l'intimé ou la
limitation provisoire immédiate de son droit d'exercer des activités
professionnelles soit faite rapidement.
Le Président (M. Ferland) : D'autres
commentaires? Le député de Fabre.
M. Ouimet
(Fabre) : Oui, merci, M. le
Président. En fait, simplement pour le bénéfice de ceux qui s'intéressent
à nos travaux, ce qu'il faut comprendre, c'est que l'amendement précise que,
lorsqu'on a une plainte qui va porter sur l'article,
le nouvel article 59.1.1, le syndic pourra requérir... pourra demander la
radiation provisoire, mais cet amendement en soi ne facilite pas, ne
change rien à la décision ou au fardeau… à la preuve qui doit être faite.
Et, pour renchérir — j'ai déjà eu l'occasion
de le faire et je vais le refaire ce soir et peut-être à d'autres moments — le
problème de la radiation provisoire, ce n'est pas qu'on puisse la demander, les
syndics peuvent nous la demander dans
tous les dossiers, c'est de faire la preuve. Puis, quand on est obligé de faire
deux fois l'audition, c'est-à-dire une fois pour convaincre de faire une
radiation provisoire puis une autre fois au fond, bien, il y a bien des syndics
qui se disent : Le jeu n'en vaut pas la
chandelle, puis vont aller... on va espérer aller le plus rapidement possible
au fond. Et donc je pense... Cet
amendement-là s'inscrit tout à fait dans la prolongation du travail qu'on a
fait en ajoutant l'article 59.1.1, et de le préciser qu'on peut
demander la radiation provisoire à l'article 130, c'est bien, mais je ne
pense pas qu'on aide véritablement les syndics à obtenir la radiation provisoire
dans des cas qu'on veut dénoncer, comme on l'a fait.
Et je l'avais
déjà fait, je vais le refaire encore, je pense, moi, qu'il n'y a pas de raisons
pour lesquelles, en matière disciplinaire,
on n'adopte pas la même règle qu'on adopte en matière criminelle au niveau de
la remise en liberté pour les personnes
détenues, c'est-à-dire qu'on permet de faire une preuve sommaire. La preuve par
ouï-dire est permise devant les
tribunaux judiciaires lorsqu'il est question de remise en liberté. On parle de
la liberté des gens et on accepte, dans ce forum-là, dans ce
contexte-là, de faire un débat sur la preuve sur une base de ouï-dire. Parce
que l'objectif, c'est une audition rapide,
ce qui est d'ailleurs l'objectif poursuivi par la procédure sur la radiation provisoire,
mais on s'enfarge... Il y a un cas qui me vient à l'esprit, là, au
Barreau, la procédure sur la radiation provisoire, aux dernières nouvelles, elle n'était pas terminée quand j'ai quitté, mais
ça faisait plus de 10 mois que les procédures étaient entreprises sur la
radiation provisoire. Ça n'a aucun sens.
Alors, moi, je pense que, si on veut vraiment
donner des outils au syndic pour qu'il s'attaque efficacement, dans les cas appropriés évidemment, là, et je ne
suis pas un partisan de la radiation provisoire à tous crins, mais dans
des cas comme 59.1.1, si on voulait vraiment
donner des outils, on réfléchirait à la possibilité de permettre... à assouplir
la preuve pour envoyer le message que cette requête-là doit être
entendue rapidement. Et ce n'est pas le procès... la répétition générale du procès qu'on est en train de faire. On
devrait statuer, puis je me demande… puis là je vais lancer une autre idée
au-delà de l'utilisation du ouï-dire, mais je pense que, si, comme en matière
criminelle, le professionnel à qui on propose
la radiation provisoire était, dès le dépôt de la plainte, radié provisoirement
jusqu'à ce que le conseil statue, ça ne traînerait pas 10 mois de
temps. Alors, ça, c'est peut-être une autre avenue.
Et, si on
veut... si le ministre... si, M. le ministre, vous voulez vraiment faire des
changements sans lancer de grands chantiers,
parce que ça peut faire partie d'un grand chantier, bien, il y a quelque chose
à 133 qui pourrait être fait, au-delà du simple fait d'ajouter l'article 59.1.1.
Ça m'a fait du bien. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Ferland) : Alors,
grand bien vous en fasse, M. le député de Fabre. Alors, M. le ministre.
M.
St-Arnaud : Bien, M. le
Président, c'était très intéressant, et je pense qu'on aura à poursuivre cette
discussion-là à un moment donné, parce que c'est...
Le Président (M. Ferland) : J'imagine
qu'on va aller à un autre moment, parce que, compte tenu...
M. St-Arnaud : Bien, il reste encore
deux minutes, M. le Président.
Le Président (M. Ferland) : Moi, il
m'en reste une.
M.
St-Arnaud : Une. Bon, bien,
une, on a le temps, M. le Président. On peut peut-être adopter l'amendement,
M. le Président, 59.1.1, si ça convient.
Le
Président (M. Ferland) :
Aucun problème. Alors, s'il n'y a pas de... Oui. S'il n'y a pas d'autre
commentaire, d'autre intervention — c'est celle-ci, hein? — nous allons procéder à la mise aux... Oui,
excusez. Rapidement, parce que, sans ça, on ne pourra pas aller aux
voix. M. le député D'Arcy-McGee.
M.
Bergman : Ma question
encore, c'est que la radiation provisoire… S'il y a une accusation qui est
faite au sens de l'article 1 de
ce projet de loi, le 59.1.1, est-ce que l'ordre professionnel, le syndic peut
faire une radiation provisoire?
M. St-Arnaud :
Il peut... il peut...
M.
Bergman : Et, le point que
je veux faire, s'il y a des accusations, sans nommer les ordres ou les
membres, des accusations criminelles portées contre un professionnel, est-ce qu'en
vertu de cet amendement l'ordre, sans une plainte, peut...
• (21 h 30) •
M.
St-Arnaud : Ma
compréhension, M. le député, ma compréhension, c'est que, 130, il y a
possibilité de requérir la radiation provisoire dès que l'article 1
du projet de loi entre... 59.1.1 est en fonction, M. le Président.
Le Président (M. Ferland) : O.K.
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires?
M. Bergman : Je préfère que… Compte
tenu de l'heure, j'aimerais...
Le Président (M. Ferland) : Non,
mais compte tenu... non, mais quand même, là...
M. Bergman : J'aimerais regarder
cet...
Le
Président (M. Ferland) :
Mais, si j'ai le consentement, on peut procéder à la... Non? O.K. Bon, il n'y a
pas de consentement. Donc, je la voyais venir.
Alors, compte
tenu de l'heure, je lève la séance, et la commission ajourne ses travaux au
mercredi 22 mai 2013, après les affaires courantes, afin de
procéder aux consultations particulières et aux auditions publiques sur le
projet de loi n° 35. On va changer de projet de loi, alors j'imagine qu'on
va changer d'acteurs.
(Fin de la séance à 21 h 31)