Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Vingt heures dix-huit minutes)
Le Président (M. LeSage): À l'ordre, s'il vous
plaît! Je déclare la séance ouverte. Je vous rappelle le
mandat de cette commission, soit de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 124, Loi modifiant la Loi sur le
ministère des Affaires internationales concernant la constitution de
fonds spéciaux. Est-ce qu'il y a des remplacements, Mme la
secrétaire?
La Secrétaire: Oui, il y a un seul remplacement, M. le
Président. M. Hamel (Sherbrooke) est remplacé par M. Gauvin
(Montmagny-L'Islet).
Le Président (M. LeSage): Merci, Mme la secrétaire.
Est-ce que, M. le ministre, vous avez des remarques préliminaires
à faire à cette commission?
Remarques préliminaires
M. Ciaccia: Je crois, M. le Président, que tout le but,
les objectifs du projet de loi ont été expliqués en
deuxième lecture. Alors, je crois que je n'aurai pas de remarques
préliminaires additionnelles à faire et peut-être qu'on
pourrait procéder à l'étude article par article.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. Est-ce
que le porte-parole de l'Opposition officielle a des remarques à faire
à cette commission?
M. Beaulne: M. le Président, j'ai eu l'occasion de faire
un peu le tour de la question cet après-midi. De façon
générale, l'initiative de constituer un Fonds de la gestion des
immeubles du Québec à l'étranger est une bonne initiative.
Connaissant l'ampleur que prennent les relations internationales du
Québec, les besoins d'achat, de location, de revente d'immeubles sont
toujours quelque chose qui doit être fait de façon à
réduire, dans la mesure du possible, les dépenses
gouvernementales et à maximiser les retours sur nos actifs à
l'étranger. Donc, à ce niveau-là, il n'y a aucun
problème et nous appuyons entièrement la constitution de ce fonds
sur la gestion des immeubles du Québec.
En ce qui concerne le Fonds de développement international, j'ai
eu l'occasion, en Chambre, cet après-midi, d'indiquer quelles
étaient nos réserves. Et, de façon générale,
nous sommes d'accord avec l'ensemble du projet de loi, sauf l'aspect
particulier qui concerne les engagements financiers rattachés au Fonds
de développement international, pour la raison bien simple que ce fonds,
même si, comme l'a indiqué le ministre cet après-midi, il
va administrer en partie des fonds qui viennent de l'ACDI, donc sur lesquels
nous n'avons aucun contrôle, il demeure que ce fonds va quand même,
à un moment donné, transiger des fonds qui proviennent du
gouvernement du Québec. Comme il s'agit de fonds qui sont
destinés à des tierces parties, c'est-à-dire, entre
autres, les organismes non gouvernementaux par rapport à d'autres fonds
spéciaux qui ont été constitués dans
l'administration publique québécoise et qui rassemblent et
regroupent des services dévolus à d'autres ministères,
nous pensons que ce point mérite une attention particulière de
notre part, mais j'y arriverai lorsque nous aurons parcouru les
différents articles.
Étude détaillée
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le
député de Bertrand. J'appelle l'article 1. M. le ministre.
M. Ciaccia: M. le Président, la modification maintient le
régime d'exception actuel pour le ministre par rapport à la Loi
sur la Société immobilière du Québec et elle
précise cependant ses pouvoirs quant aux immeubles sous sa juridiction
et ajoute celui d'emprunter puisqu'un fonds spécial n'a pas de
personnalité juridique séparée de celle du ministre. C'est
pourquoi la plupart des fonds spéciaux qui ont été
créés ont aussi exigé des modifications au pouvoir des
ministres qui en sont responsables. Des pouvoirs qui existent dans l'article 1,
le seul changement, c'est sur la question d'hypothéquer, dans le 3°;
les premier et deuxième alinéas, ce sont des pouvoirs qui
existent déjà. Ce qu'on ajoute, c'est le 3°, 1. 3°:
"faire tout emprunt ou donner en garantie tout bien meuble ou immeuble ou tout
droit réel, etc., sur la recommandation du ministre des Finances. "
Comme je l'ai expliqué dans mes remarques dans le discours de
l'adoption, cet après-midi, les raisons pour hypothéquer
ça, c'est pour permettre une meilleure gestion des biens immobiliers et
des acquisitions qui pourraient être faites par le gouvernement.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. M. le
député de Bertrand, des commentaires?
M. Beaulne: Effectivement, cet article est conforme avec la loi 2
qui a été adoptée en décembre dernier sur
l'administration financière. Alors, je n'ai pas de problème avec
cet article.
Le Président (M. LeSage): Est-ce que
l'article 1 est adopté?
M. Beaulne: Adopté.
Fonds spéciaux
Le Président (|/l. LeSage): Alors, j'appelle l'article 2
qui fait en sotte d'insérer, après l'article 35 de la loi, les
sous-articles 35.1 à 35.11. Si j'ai bien compris, il y a un accord entre
les parties pour suspendre l'étude du sous-article 35.1. Alors, je
suspends l'étude de l'article 35.1 et j'appelle le sous-article 35.2. M.
le ministre.
M. Ciaccia: L'article 35.2 permettra au gouvernement de
déterminer par décret la date d'entrée en opération
des fonds, leur nature ainsi que leur actif et passif.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. M. le
député de Bertrand.
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. LeSage): Adopté. J'appelle le
sous-article 35.3. M. le ministre.
M. Ciaccia: M. le Président, cet article prévoit
d'où origineront les sommes qui constitueront ces fonds, sans quoi ces
sommes devraient normalement se retrouver au fonds consolidé du revenu.
On spécifie dans l'article 35.3 tout ce que constitue le fonds. Chaque
fonds spécial est constitué des sommes suivantes et on fait une
liste. À l'aliéna 3°: "les sommes versées par le
ministre des Affaires internationales et prélevées sur les
crédits alloués à cette fin par le Parlement." Alors,
ça veut dire qu'avant que le ministre puisse prendre des sommes pour
verser dans le fonds, il faut absolument que ces sommes soient allouées
à cette fin par le Parlement qui donne un contrôle de la
Législature sur les fonds que le ministre pourrait dédier au
fonds spécial. Ça donne un contrôle au Parlement et je
crois que c'est une des préoccupations de l'Opposition d'avoir ce
contrôle et je pense que c'est assez clair à l'article 35.3.
Le Président (M. LeSage): Merci, M le ministre. M. le
député de Bertrand, un commentaire.
M. Beaulne: Je voulais demander au ministre une précision,
mais je pense que, à la lecture du cinquième alinéa et
surtout à la lumière de son exposé cet après-midi,
ça clarifie la question que je voulais poser, alors, pour moi...
Oui, je pense que l'autre précision concerne la réplique
du ministre cet après-midi en Chambre. Vous avez mentionné les
crédits financiers, l'étude des crédits qui pouvait
satisfaire nos préoccupations. En fait, nous, ce qui nous
préoccupe, ce n'est pas tellement à ce niveau-ci, en ce qui
concerne ce projet de loi, les crédits en tant que tels, l'étude
des crédits, mais c'est également et plutôt l'étude
des engagements financiers. Ce n'est pas tout à fait le même
exercice et c'est un peu le sens de mon intervention cet après-midi.
Nous voulons être en mesure, en d'autres mots, de pouvoir identifier
à quoi ont servi les différentes sommes qu'administre le
fonds.
Le Président (M. LeSage): M. le ministre. (20 h 30)
M. Ciaccia: Peut-être qu'il faudrait regarder l'article
35.8 qui pourrait répondre aux préoccupations du
député de Bertrand. On prévoit qu'il y a certains articles
de la Loi sur l'administration financière qui s'appliquent aux fonds
spéciaux et ces articles, je crois, donnent les engagements
nécessaires en ce qui concerne l'examen des coûts, non seulement
des crédits, mais des engagements financiers.
L'autre aspect, c'est que, s'il y a des ententes internationales ou
intergouvernementales ou s'il y a des fonds qui sont alloués pour ces
ententes, ces ententes feront partie d'un décret et feront partie d'un
examen. Et la question que pourrait poser l'Opposition officielle... Je pense
que c'est sujet à examen par le Parlement, par la Législature si
ce sont des ententes intergouvernementales ou de gouvernement à
gouvernement. Je pense que ce contrôle existe. Ce n'est pas l'intention
de vouloir enlever cet examen par la Législature.
Finalement, le Vérificateur général va examiner ces
fonds pour la partie de son rapport. Il n'y a rien qui empêchera les
parlementaires d'examiner la façon dont ces fonds ont été
utilisés ou déboursés.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. M. le
député de Bertrand.
M. Beaulne: Oui. Je comprends le point de vue du ministre.
D'ailleurs, je ne pense pas que ce soit l'intention de son ministère
d'essayer d'éviter une étude approfondie des crédits du
ministère. Ce n'est pas du tout la façon dont on
interprète ça. Mais je pense, et surtout à la lecture ici
d'un exemple que j'ai sous les yeux qui concerne plus particulièrement
le ministère des Communications et qui s'applique à un fonds du
genre de celui qu'on est à constituer ici, où on fait état
simplement d'une somme globale - je parle ici au niveau des études des
engagements financiers - dont on va vous remettre une copie pour que vous
puissiez visualiser le problème que ça nous pose,
c'est-à-dire qu'au niveau des engagements financiers, la pratique est
d'étudier engagement par engagement, de façon à pouvoir en
examiner la provenance et en examiner l'utilisation.
Le résultat, je ne dis pas que c'est l'intention du gouvernement,
mais le résultat pratique d'analyser, d'aborder l'étude de ce
fonds, de cette façon qui est recommandée ici dans le projet de
loi aurait comme résultat final d'éviter aux parlementaires, ou
certainement de ne pas leur permettre d'examiner dans le détail les
sommes qui ont été allouées par ce fonds-là. Et,
comme je l'ai souligné tout à l'heure, étant donné
qu'il s'agit de tierces parties auxquelles ces sommes sont destinées,
ça pourrait être dans l'intérêt des parlementaires
d'en savoir un peu plus long là-dessus.
M. Ciaccia: Supposons qu'on n'avait pas le fonds, oublions la
création du fonds, l'exemple que vous nous donnez sur le
ministère des Communications: Autres subventions, 1 890 000 $, on
pourrait faire la même chose. Je pourrais demander au Conseil du
trésor d'avoir 1 890 000 $ comme contribution financière, etc.
Ça ne changerait rien. Vous auriez le même problème si je
n'avais pas le fonds. Ce n'est pas le fonds qui crée cette
situation-là. C'est le fait que ce ministère en particulier, le
ministère des Communications, a décidé d'aller chercher
ces sommes d'argent et le décrire de la façon qu'il l'a
décrit.
Maintenant, rien ne vous empêche de demander des détails
sur les 1 800 000 $, de faire une ventilation du montant. Et de la même
façon que vous pourriez le faire, si je n'avais pas le fonds
spécial, vous pourriez poser les mêmes questions parce que, avec
la loi actuelle, il n'y a rien qui spécifie que je dois donner une
ventilation du 1 800 000 $. Je pourrais être général dans
ma description et vous, comme parlementaire, vous pourriez demander à
l'étude des crédits, aux engagements financiers: Je voudrais que
le ministre m'explique le 1 800 000 $; comment a-t-il été
dépensé, quel montant, les détails.
Alors, la création du fonds, je crois, ne change pas ça.
Vous pouvez poser les mêmes questions, avoir les mêmes informations
et ce n'est pas la création du fonds comme tel qui va me permettre de
changer les règles, ou de faire des choses que je ne pourrais pas faire
maintenant.
Je vous donne un exemple du budget de l'année 1990-1991,
crédits - à la page 4.3 -Affaires internationales, sommaire des
crédits de transferts, le fonds ACDI, subvention dans le cadre des
affaires bilatérales et multilatérales, 2 500 000 $. C'est pas
mal général, ça. Alors, quand vous étudiez... Quand
on procède à l'étude des crédits, vous pourriez,
avec justification, demander les détails sur les 2 500 000 $: où
ces sommes ont été dépensées, de quelle
façon, quel échéancier, etc. Alors, la création du
fonds, je crois, ne change aucunement cette pratique ou les pouvoirs que le
ministre ou le gouvernement pourrait avoir.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Bertrand.
M. Beaulne: Vous conviendrez, M. le ministre, que, même si
la structure et les dispositions sont semblables à d'autres fonds
spéciaux qui sont affectés au financement de services entre
ministères, celui-ci a une dimension un peu particulière. Et
nous, on ne voit pas pourquoi, compte tenu du fait qu'il s'agit d'un fonds qui
est un peu différent des autres qui ont été établis
jusqu'ici dans les autres ministères, on ne pourrait pas le traiter un
peu différemment. C'est la seule question fondamentale
là-dedans.
M. Ciaccia: Alors, je vais essayer d'être un peu plus clair
dans mes explications. Je ne vous dis pas que ce fonds-ci a les mêmes
caractéristiques qu'un autre fonds et je n'essaie pas de justifier la
création de ce fonds en disant: Ce n'est pas différent d'autres
fonds. Ce n'est pas ça que je dis. Je vous dis que même si le
fonds n'est pas créé, les règles actuelles permettent au
ministre de vous indiquer qu'il y a un montant global pour certaines
opérations. De la même façon que vous dites qu'il y a un
montant global dans le fonds du ministère des Communications, je dis:
Même si le fonds n'existe pas...
Je vous donne un exemple. Oublions le fonds. Avant la création du
fonds - en 1990-1991, le fonds n'était pas créé - le
projet en collaboration avec l'Agence canadienne de développement
international, l'ACDI: 680 000 $. Même si je n'ai pas de fonds
spécial, les règles actuelles me permettent de donner un montant
global pour certains projets. Alors, si vous me dites aujourd'hui que vous
n'êtes pas satisfait d'avoir des montants globaux, que vous voulez des
détails, moi, je vous dis que ce n'est pas à la création
du fonds que vous devez vous attaquer ou critiquer pour faire des changements.
Vous vous prononcez sur la façon dont les règles actuelles
existent. Alors, la création du fonds ne change rien. Dans ce
sens-là, ça n'ajoute pas aux informations en plus ou en moins que
le ministre donne ou ne donne pas. Alors, ce n'est pas la création du
fonds à laquelle vous vous attaquez, vous dites: Bien moi...
M. Beaulne: Oui, oui, je comprends.
M. Ciaccia: ...je ne veux pas avoir un "item", 680 000 $, juste
pour des projets de collaboration, je veux des détails. Les
règles, présentement, ne m'obligent pas à vous donner des
détails dans le budget. Cependant, quand vous avez le document, le
budget, et que vous procédez soit aux engagements financiers, soit
à l'étude des crédits, vous arrivez en commission
parlementaire et vous dites: M. le ministre, moi, je veux avoir des
détails sur les 680 000 $. Où
sont les projets? Avec qui ces projets ont-ils été
signés? Dans quels pays? Quels montants? Comment ces sommes ont-elles
été allouées et tout le détail des 680 000 $? C'est
ça, le contrôle que vous avez, le pouvoir de la
Législature, c'est de pouvoir dire: Moi, je peux examiner les montants
que le ministre a alloués pour certains projets. De la même
façon que vous pouvez le faire présentement avec les
règles actuelles, vous pourrez te faire après la création
de ce fonds Le fonds ne change pas les règles actuelles, n'ajoute pas de
pouvoirs additionnels au ministre, ni ne lui enlève ses pouvoirs, sauf
pour la question des pouvoirs d'hypothéquer, etc. Mais en fermes de
détail, vous avez toute la possibilité de demander des
informations et d'avoir des réponses du ministre.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Bertrand.
M. Beaulne: Oui, je comprends votre point de vue, mais,
évidemment, vous n'êtes pas obligé d'aller au-delà
de ce qu'exige la loi à l'heure actuelle. Si on se place dans le
contexte, en particulier du rapport du Vérificateur
général qui a comparu devant la commission du budget et de
l'administration à laquelle j'appartiens et à laquelle ont
participé activement des membres du gouvernement, nous sommes tous
tombés d'accord avec les recommandations du Vérificateur, dans fe
sens où les parlementaires ne disposaient pas d'informations
suffisantes, surtout au niveau de la reddition de comptes.
Vous n'êtes pas obligé de déroger à la
pratique qui a existé jusqu'ici, mais moi, la question que je peux vous
retourner, c'est: Compte tenu de ce qui a été dit - je pense que
ça fait l'unanimité, certainement au niveau des parlementaires,
peut-être à l'exception du cabinet, Je ne le sais pas, mais
certainement au niveau des parlementaires - que l'exercice des engagements
financiers, jusqu'à un certain point, de la façon dont il est
conçu à l'heure actuelle, est relativement futile. C'est une
façon peut-être de répondre à certaines obligations.
Moi, je peux vous dire que, comme parlementaire, c'est loin de satisfaire - je
dis ça sur une base non partisane - la curiosité et le souci des
parlementaires d'aller plus profondément. Ça fait un an que je
fais cet exercice-là. Mes collègues également l'ont fait.
Simplement au niveau de la présentation, déjà, qui a pas
mal - je ne parle pas uniquement du ministère des Affaires
internationales, je parle de façon générale... C'est des
commentaires qui ont été reflétés également
par mes collègues du gouvernement. Le point, M. le ministre, c'est que
si on a l'occasion ici de faire un pas, un petit pas en avant dans le sens des
recommandations du Vérificateur général, pourquoi ne pas
le faire, en particulier dans le cas d'un fonds qui est un peu différent
des fonds qu'on a constitués dans les autres
ministères9 De toute façon, M. le Président, ce
n'est pas au niveau de l'article 35.3 que je voulais faire le débat,
particulièrement. Alors, au niveau de l'article 35.3 tel qu'il est
formulé ici, moi je n'y vois pas d'objection.
M. Ciaccia: Très bien, on accepte ça Je veux juste
ajouter...
Le Président (M. LeSage): M le ministre.
M. Ciaccia: ...que le Vérificateur - merci, M. le
Président - général ne s'est jamais attaqué aux
fonds spéciaux. Il a fait certaines recommandations en ce qui concerne
les procédures, peut-être, générales. Je voulais
juste vous dire que les fonds sont vérifiés par le
Vérificateur général et il ne s'est pas attaqué aux
fonds. Le sujet que vous soulevez ne s'applique pas aux fonds, mais s'applique
peut-être à.. Les questions que vous soulevez s'appliquent
à des pratiques gouvernementales ou les règlements actuels qui ne
font pas l'objet de la présente loi. Mais on accepte que 35.3 ait
été adopté et on va procéder peut-être
à un autre article, M. le Président.
Le Président (M. LeSage): Merci, M le ministre. Alors, le
sous-article 35.3 a été adopté. Suite à l'entente
intervenue préalablement, est-ce que les membres de cette commission
sont d'accord à ce que l'on procède maintenant à
l'étude du sous-article 35.1 laissé en suspens? M. le
ministre.
M. Ciaccia: Pas d'objection, M le Président.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Bertrand, pour revenir à 35.1. (20 h 45)
M. Beaulne: Oui, oui, je suis d'accord
Le Président (M. LeSage): Alors, j'appelle le sous-article
35.1. M. le ministre.
M. Ciaccia: Alors, 35.1. M. le Président, cet article
crée les deux fonds qui y sont mentionnés et indique à
quoi seront affectés leur financement et leur gestion. On constitue le
Fonds de la gestion des immeubles du Québec à l'étranger,
affecté à la gestion et au financement des biens et des services,
et également on constitue le Fonds de développement
international, affecté à la gestion et au financement des projets
financés, en tout ou en partie, par des organismes de
développement international.
Le Président (M. LeSage): ...M. le ministre. Merci, M. le
ministre. M. le député de Bertrand, sur 35.1.
Amendement proposé M. Beaulne: M. le Président, un
peu pour
faire suite à ce que je disais tout à l'heure, j'aimerais
apporter un amendement à cet article. Alors, l'amendement consisterait
à ajouter après le deuxième alinéa de l'article 35.
1 l'alinéa suivant: "Pour les fins de contrôle parlementaire, les
dépenses du Fonds de développement international sont
assimilées à un engagement financier d'un ministère. "
Voilà l'amendement. Et si je peux simplement ajouter un mot. Je
comprends que, sur la base informelle et sur la base d'une bonne
coopération entre le gouvernement et l'Opposition, il peut être
possible pour le ministre de déposer les listes détaillées
des engagements si on en fait la demande. Mais le point ici sur lequel nous
voulons insister, c'est que ces renseignements, en ce qui concerne ce fonds en
particulier, soient d'emblée fournis aux parlementaires sans que l'on
ait à se présenter à l'étude des engagements
financiers et en faire spécifiquement la demande parce qu'ils ne
figurent pas dans le montant global qui serait indiqué. C'est, si vous
voulez, l'objectif de l'amendement. C'est de formaliser un peu cette
procédure même si je ne disconviens pas que, sur une base
d'échange d'informations, on puisse le faire, mais comme je l'ai dit
tout à l'heure, je pense que nous nous sentirions mieux
équipés - et, quand je dis nous, je pense à l'ensemble de
mes collègues également - si on pouvait s'entendre d'avance avec
une ventilation préétablie des engagements de ce fonds et
l'amendement que je propose va dans ce sens-là.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Bertrand, avant que l'on procède à l'étude de cet
amendement, est-ce qu'il y a des membres de cette commission qui veulent
discuter de la recevabilité de cet amendement? M. le ministre.
M. Ciaccia: Non, M. le Président.
Le Président (M. LeSage): La parole est à vous, M.
le ministre.
M. Ciaccia: On ne fera pas de débat de
procédure.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre.
M. Ciaccia: On va essayer d'aller sur le fond des
préoccupations de l'Opposition et essayer de répondre à
leur inquiétude. Quand je regarde l'article 35. 3, 3e alinéa, le
ministre verse des sommes dans le fonds - l'un ou l'autre: "Les sommes
versées par le ministre des Affaires internationales et
prélevées sur les crédits alloués à cette
fin par le Parlement. " Ça veut dire que le Parlement a un droit de
regard et de question sur les montants. Une fois que vous avez ça, je ne
comprends pas pourquoi vous avez besoin d'un amendement à l'article 35.
1. Si les pouvoirs que vous avez d'examen, de questionnement, de questionner,
d'obtenir des détails existent déjà à l'article 35.
3, je pense qu'il y a une règle d'interprétation qu'on ne peut
pas vous... Si on ajoute un article qui va vous donner les mêmes droits,
ça voudrait dire que cet article devrait vous donner plus de droit,
parce que la règle de l'interprétation, c'est qu'il faut que
chaque article ait une signification.
Je comprends mal la signification de votre amendement, de dire que ces
fonds sont assimilés en engagements financiers d'un ministère
pendant que, à l'article 35. 3, vous avez déjà
l'engagement dans le projet de loi que ça fait partie des
crédits. Une fois que ça fait partie des crédits, vous
avez le pouvoir que vous recherchez. Et 35. 8... Si on regarde l'article 24,
parce que, dans 35. 8, on dit: "Les articles 22 à 27, etc., de la Loi
sur l'administration financière s'appliquent aux fonds
spéciaux... " Si on regarde l'article 24 qui dit: "Le Conseil du
trésor exerce les pouvoirs du gouvernement en ce qui concerne les
dépenses et les engagements financiers du gouvernement dans la mesure et
aux conditions qui sont déterminées par règlement du
gouvernement. " Alors, tous les pouvoirs que vous recherchez existent.
Ce que je crains dans votre amendement, je vais vous dire la crainte que
j'ai. On essaie de créer un fonds. Pourquoi veut-on créer un
fonds? Parce qu'on ne veut pas... On veut vous donner le droit de regard et de
questionner, mais on ne veut pas toutes les règles qui s'appliquent
présentement et qui sont contraignantes. On ajoute dans les revenus du
ministère des fonds qu'on reçoit du gouvernement
fédéral. Ce qu'on dépense devient des passifs du
ministère; ça change les états financiers, le vrai
portrait financier du gouvernement parce que ce sont des entrées et des
sorties. On est des mandataires. Ce que je crains, c'est qu'avec votre article,
vous allez enlever tout ce qu'on cherche à trouver comme solution par le
projet de loi. Il va falloir qu'on revienne à toutes les mêmes
contraintes que nous avons présentement. Chaque sou que le gouvernement
va dépenser est visé dans l'article 35. 3. Vous l'avez, ce
pouvoir-là. Je ne vois pas ce que vous pouvez obtenir de plus par votre
amendement.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Bertrand.
M. Beaulne: M. le Président, je ne sais pas si en
procédant de cette façon-là le ministre s'aperçoit
qu'il est, d'une certaine façon, en train de réduire le droit de
regard des parlementaires sur l'engagement des fonds et je m'explique. En
présentant vos engagements de façon globale, finalement,
ça ne donne aux parlementaires qu'une seule occasion dans l'année
de questionner le gouvernement sur cette question. Si on apparente plutôt
l'exercice à celui des engagements financiers, même si, en
pratique, les
engagements financiers de certains ministères sont faits une fois
par année ou à la rigueur deux fois par année, en
théorie, on peut effectuer l'exercice des engagements financiers sur une
base trimestrielle. Or, en apportant un amendement comme celui-ci, ça
donne la possibilité par le biais de l'exercice des engagements
financiers, et là il faut faire nettement la distinction entre
l'exercice des engagements financiers d'une part et celui des crédits
qui n'est pas du tout le même...
Moi, je pense, comme parlementaire - et là je parle comme
parlementaire beaucoup plus que comme porte-parole de l'Opposition en cette
question-là, véritablement je m'exprime comme parlementaire
- que plus les parlementaires ont d'occasions de questionner le
gouvernement sur les engagements financiers, plus la transparence de
l'administration publique s'en trouve rehaussée. Alors, je vous renvoie
la balle, dans le sens où je comprends mal votre réticence
à ne pas vouloir spécifier un traitement que, si vous êtes
d'accord avec l'approche générale dont je parle, je ne
vois pas pourquoi vous hésitez à le mettre sur papier.
M. Ciaccia: C'est parce qu'il y a une règle
d'interprétation et une règle de rédaction qui sont
très simples. Si vous dites la même chose trois fois, ça
veut dire qu'il va y avoir trois différentes interprétations
parce qu'il y a une règle d'interprétation qui dit que le
législateur ne dit pas des choses juste pour répéter
d'autres choses. S'il dit la même chose trois fois, il doit avoir une
autre signification. Je ne veux pas donner une autre signification à ce
qui existe présentement. Présentement, ce qui arrive, c'est quand
ça va dans les crédits, vous allez poser des questions et
demander des informations. Quand on va dépenser les fonds, vous allez
poser les mêmes questions dans les engagements financiers. Vous l'avez,
ce pouvoir-là. Si j'ajoute ici que vous avez en plus un pouvoir
assimilé à l'engagement financier d'un ministère, comme
ça pourrait être interprété de toutes sortes
d'autres façons, je ne veux pas de doute et je ne veux pas
d'ambiguïïé. C'est clair présentement, c'est
très clair. Tous les fonds sont gérés de la même
façon et je n'inclurai pas dans ce fonds-ci des règles
différentes des autres fonds, quand vous avez le pouvoir de regard sur
les crédits et sur les engagements financiers quand on va
dépenser les crédits.
Les crédits, ça veut dire: Je vais demander au
gouvernement 2 000 000 $ pour un projet Ça, c'est les crédits.
Alors, quand j'obtiens ça, vous allez regarder dans le livre des
crédits et vous allez questionner pourquoi, comment, les détails.
Si je ne dépense pas ces 2 000 000 $, vous n'allez jamais me poser la
question. Vous pourrez poser la question pourquoi vous ne les avez pas
dépensés, mais une fois que je vais les dépenser,
là, vous allez poser la question sur les engage- ments financiers. Vous
l'avez, ce pouvoir-là. Alors, je ne suis pas pour ajouter au pouvoir
existant la rédaction d'un autre article qui pourrait être
interprété, je ne sais pas quoi. Je pense que je vous ai
donné assez d'explications, je pense que la loi est claire. J'ai fait
référence à tous les articles possibles. Si vous
n'acceptez pas l'explication et l'interprétation légale et
même la lecture des articles spécifiques, je ne pense pas que je
puisse en ajouter plus.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Bertrand.
M. Beaulne: Je pense qu'ici, on ne se comprend pas tout à
fait, dans le sens que, au fond, ce que, nous, on demande par le biais de notre
amendement, ce n'est ni plus ni moins que le statu quo. On ne demande rien de
plus parce que, de la façon dont ça fonctionnerait, si on s'en
tenait uniquement à la formulation du projet de loi, on examinerait une
somme globale une fois par année...
M. Ciaccia: Non.
M. Beaulne: ...dans le contexte de crédits où on
dispose d'à peine trois heures pour passer à travers des briques
ça d'épaisses. Dans ce contexte-ci, lorsque l'on demande d'avoir
au préalable la liste détaillée des engagements,
premièrement, ça facilite le rôle des parlementaires et,
deuxièmement, ça nous évite d'avoir à vous demander
chaque fois: Donnez-nous la liste. Je veux bien croire que vous allez
être disposé à nous fournir la liste, mais la liste, elle
vient après et non avant, et nous, ce qu'on voudrait avoir, c'est les
détails des engagements de ce fonds avant l'examen des engagements
financiers pour être en mesure de poser les questions les plus
adéquates ou de l'approuver de la façon la plus rapide possible
si c'est le cas.
Alors, je comprends mal votre réticence à ne pas vouloir
détailler les engagements de ce fonds qui. enfin, jusqu'à preuve
du contraire, n'est pas semblable aux autres fonds qui ont été
constitués jusqu'ici.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le
député de Bertrand. M. le ministre.
M. Ciaccia: Présentement, la situation légale est
la suivante. Quand je vais demander, comme ministre, un montant pour le fonds,
pour un projet dune nature ou d'une autre, admettons de 400 000 $, ça va
entrer dans les crédits et vous pouvez questionner les crédits.
Quand cet argent-là sera dépensé, ça devient partie
des engagements financiers et vous allez pouvoir questionner les
dépenses de ces fonds-là. Maintenant, si vous insistez pour avoir
cette clause pour ce fonds-ci, là vous changez. C'est un chambarde ment
sur tous les fonds spéciaux. Moi, je ne suis
pas ici pour changer les règles du gouvernement sur les fonds
spéciaux. Si vous voulez faire ça, allez à
l'Assemblée nationale, présentez une motion. Vous avez le droit
de présenter un projet de loi à titre privé d'un
député. Vous pouvez soulever tout le débat sur
l'opération des fonds spéciaux.
Moi, je ne suis pas ici pour changer l'opération des fonds
spéciaux. Ce n'est pas mon mandat et ce n'est pas le mandat du projet de
loi. Moi, je suis ici pour en créer un et j'en crée un
d'après les règles qui existent. Je ne suis pas le ministre des
Finances et je ne suis pas pour faire tous les changements que vous craignez.
Parce que vous craignez certaines choses, je vais faire des changements qui
vont affecter tous les fonds spéciaux du gouvernement. Je vous le dis
d'avance, je ne suis pas prêt à le faire. Et j'ajoute, à
part ça, que ce n'est pas nécessaire de le faire; vous avez tous
les contrôles possibles. Je ne peux pas vous en dire plus que
ça.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Bertrand.
M. Beaulne: Écoutez, M. le... (21 heures)
M. Ciaccia: On ne changera pas toutes les règles de la Loi
sur l'administration publique ou la Loi sur l'administration financière
parce que que je crée un fonds pour l'ACDI, ou que je crée un
fonds pour pouvoir réparer ou acheter des propriétés pour
les délégations. Ce n'est pas le but de ça. Si
j'étais ici pour faire un changement, une révision des fonds
spéciaux, là, il y aurait une logique dans votre article. Mais il
n'y a pas de logique dans votre article parce que vous changez tous les fonds
spéciaux et ce n'est pas ça qu'on fait. Vous avez dit que vous
êtes d'accord avec ce qu'on fait pour créer un fonds
spécial pour faciliter certaines opérations du ministère.
Mais si vous êtes d'accord avec ça, vous devez vivre avec les
règles qui s'appliquent aux fonds spéciaux et qui vous
protègent entièrement.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. M. le
député de Bertrand.
M. Beaulne: Écoutez, M. le Président, il y a deux
fonds ici dont on parle. En ce qui concerne le Fonds de la gestion des
immeubles, je suis tout à fait d'accord avec le ministre. En ce qui
concerne le deuxième, je suis votre raisonnement en ce qui concerne
votre préoccupation de ne pas déroger à la façon
dont sont financés la plupart des fonds spéciaux, dont sont
administrés la plupart des fonds spéciaux. Mais, jusqu'à
preuve du contraire - et jusqu'à présent, vous n'en avez pas fait
la preuve, - ce fonds-là est passablement différent des autres
fonds spéciaux auxquels vous faites allusion, étant donné
que, d'une part, il administre de l'argent qui n'est même pas à
nous, c'est-à-dire de l'argent qui vient de l'ACDI et, d'autre part,
c'est un fonds qui administre des sommes qui, contrairement à la plupart
des autres fonds spéciaux du gouvernement qui gèrent des
activités interministérielles, celui-là non seulement
gère, d'une part, des fonds qui ne nous appartiennent pas, mais, d'autre
part, gère des fonds qui sont destinés à des organismes
non gouvernementaux. Alors, vous ne pouvez pas me dire que c'est un fonds qui
s'apparente aux autres fonds spéciaux.
Si c'était un fonds qui s'apparentait aux autres fonds
spéciaux, j'accepterais à 100 % votre raisonnement. Mais vous ne
m'avez pas fait la preuve jusqu'ici que c'est un fonds qui est semblable aux
autres fonds spéciaux et c'est là que j'insiste pour apporter
l'amendement que j'ai introduit parce que l'approche me semble devoir
être un peu différente. C'est la seule raison.
M. Ciaccia: La seule conclusion à laquelle je peux en
venir, c'est que vous ne comprenez pas. Ce n'est pas ma faute, ça. Vous
ne comprenez pas. C'est le fonds le plus transparent qui puisse jamais exister.
C'est des fonds qui vont être créés après une
entente entre gouvernements. Ça va être publié et les
raisons pour lesquelles ces fonds sont créés vont être
très spécifiques et, là, vous voulez commencer à
changer toutes les règles des fonds spéciaux. Je vous le dis, si
vous ne comprenez pas mon explication, je ne suis pas prêt à aller
plus loin et je pense que je vais demander le vote.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. Est-ce
qu'il y a d'autres commentaires? M. le député de Bertrand.
M. Beaulne: Oui. Un dernier commentaire, M. le Président.
Moi aussi, je demanderais le vote parce que ça n'a pas l'air qu'on va
bouger, ni d'un bord ni de l'autre ici. Sauf que je tiens quand même
à apporter les précisions suivantes. Je pense que vous
outrepassez un peu la portée de notre amendement lorsque vous dites que
le fonds ne sera pas transparent. Il n'est absolument pas question de
ça. On n'a jamais mentionné cette question-là du tout. Au
contraire. La façon dont vous exposez le fonctionnement de ce
fonds-là nous apparaît tout à fait acceptable. La question
qu'on se pose, c'est que si ce fonds-là doit être
administré de façon tellement transparente, - et je pense qu'avec
un peu de bonne volonté on pourrait facilement prouver jusqu'à
quel point il diverge des autres fonds, - qu'on s'entende pour que vous
présentiez à l'avance les détails des sommes
gérées par ce fonds-là simplement pour faciliter le
travail des parlementaires et leur rendre la vie plus adéquate. C'est
tout.
Alors, M. le Président, je pense que comme le vote est
demandé, on en connaît le résultat,
mais on va faire l'exercice.
Le Président (M. LeSage): Est-ce que vous demandez un vote
nominal, M. le député de Bertrand?
M. Beaulne: Oui
La Président (M. LeSage): Alors, avant de procéder
au vote.. Oui, M. le ministre.
M. Ciaccia: Juste un autre élément. Écoutez,
l'amendement du député de Bertrand nous obligerait à avoir
des engagements financiers, des examens sur des fonds du gouvernement
fédéral. Vous savez comme moi que ça n'a pas de sens.
C'est ça que vous faites. Sur l'argent qui vient du gouvernement
fédéral, vous allez commencer à avoir des engagements, des
examens d'engagements financiers. Je vous suggère qu'au lieu de rester
ici au Québec, à l'Assemblée nationale, d'aller à
Ottawa et de poser les questions là. Pas ici. Si vous avez des craintes
sur les montants que le gouvernement fédéral va nous donner et
que vous voulez examiner les engagements financiers du gouvernement
fédéral, ce n'est pas à l'Assemblée nationale que
vous allez le faire. C'est ça que vous demandez. C'est ça, la
portée de votre amendement, une des conséquences. Moi, je vous
dis que ça n'a pas de sens.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre.
M. Ciaccia: Même, ça pourrait être
attaqué comme anticonstitutionnel, et vous savez qu'on ne veut pas
ça.
Mise aux voix
Le Président (M. LeSage): Avant de procéder
à l'appel du vote, je vais relire l'amendement qui se lit comme suit:
Ajouter, après le deuxième alinéa de I article 35. 1
introduit par l'article 2 du projet de loi, l'alinéa suivant. "Pour les
fins de contrôle parlementaire, les dépenses du Fonds de
développement international sont assimilées à un
engagement financier d'un ministère. " Est-ce que vous voulez appeler le
vote, Mme la secrétaire?
La Secrétaire: Alors, pour ou contre l'amendement
présenté par M. Beaulne, député de Bertrand. M.
Gauvin, (Montmagny-L'Islet), pour ou contre?
M. Gauvin: Contre.
La Secrétaire: M. Houde (Berthier)?
M. Houde: Contre
La Secrétaire: M. Kehoe (Chapleau)?
M. Kehoe: Contre.
La Secrétaire: M. Lafrance (Iberville)?
M. Lafrance: Contre
La Secrétaire: M.Messier (Saint-Hyacinthe)?
M. Messier: Contre.
La Secrétaire: M. Ciaccia (Mont-Royal)?
M. Ciaccia: Contre.
La Secrétaire: M. LeSage (Hull)?
Le Président (M. LeSage): Abstention.
La Secrétaire: M. Beaulne (Bertrand)?
M. Beaulne: Pour.
La Secrétaire: La motion est rejetée.
Le Président (M. LeSage): L'amendement est rejeté,
7 contre 1.
M. Gauvin: M. le Président, le député de
Beauce-Nord.
La Secrétaire: Excusez.
Le Président (M. LeSage): Vous avez raison
La
Secrétaire: Alors, je m'excuse. M. Audet, le
député de Beauce-Nord. Je m'excuse. Pour ou contre la motion?
M. Audet: Je n'ai pas suivi le débat. J'aurais envie de
m'abstenir. Je vais voter contre.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le
député de Beauce-Nord. Alors, le compte final, Mme la
secrétaire.
La Secrétaire: 8, 1
Le Président (M. LeSage): 8 contre, 1 pour. Alors, est-ce
que l'article 35. 1 est adopté?
Une voix: Sur division.
Le Président (M. LeSage): 35. 1, adopté sur
division. J'appelle donc le sous-article 35. 4. M. le ministre.
M. Ciaccia: M. le Président, le ministre des Finances
reste gestionnaire des sommes constituant ses fonds, le ministre sectoriel se
chargeant des opérations comptables.
Le Président (M. LeSage): M. le député
de
Bertrand, des commentaires? M. Beaulne: Oui, ça
va.
Le Président (M. LeSage): Alors, l'article 35.4 est
adopté. J'appelle donc le sous-article 35.5. M. le ministre.
M. Ciaccia: M. le Président, un fonds spécial peut
profiter d'avances de la part du ministère des Finances,
prélevées sur le fonds consolidé du revenu. L'inverse est
également possible si le fonds spécial a des
disponibilités. Et c'est ça que prévoit l'article
35.5.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. Des
commentaires, M. le député de Bertrand?
M. Beaulne: Non. Ça va.
Le Président (M. LeSage): Alors, 35.5 est adopté?
J'appelle l'article 35.6.
M. Ciaccia: M. le Président, c'est normal. Je crois que
les fonds spéciaux doivent pourvoir aux dépenses des personnes
qui y sont affectées.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. Des
commentaires, M. le député de Bertrand?
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. LeSage): Le sous-article 35.6 est
adopté. J'appelle donc le sous-article 35.7. M. le ministre.
M. Ciaccia: 35.7, M. le Président, les fonds
spéciaux défraient leurs dépenses à même
leurs revenus, mais n'ont pas pour objectif, en principe, d'engendrer des
profits. Les surplus sont versés au fonds consolidé du revenu
selon que le détermine le gouvernement.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. Alors,
35.7 est adopté. J'appelle donc 35.8. M. le ministre.
M. Ciaccia: M. le Président, les dépenses faites
à même un fonds spécial ont sensiblement les mêmes
contrôles que celles faites à même le fonds consolidé
du revenu. Et l'article 35.8 rend donc applicables à ces fonds certaines
dispositions de la Loi sur l'administration financière. Les articles 22
à 27 traitent des pouvoirs du Conseil du trésor en matière
de gestion des effectifs, de prévisions budgétaires, de
dépenses et d'engagements financiers. Les articles 33 et 45 traitent des
pouvoirs du Conseil du trésor en matière des livres, comptes et
engagements. Les articles 27 et 35 traitent de l'entrée en vigueur des
règlements du Conseil du trésor. Les articles 47 à 49
traitent des engagements et contrats. Les articles 51 et 57 traitent du
paiement de deniers publics et les articles 70 à 72 traitent des
exigences quant aux comptes publics.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. Des
commentaires, M. le député de Bertrand?
M. Beaulne: Ça va. Adopté.
Le Président (M. LeSage): Alors, 35.8 adopté.
J'appelle donc 35.9. M. le ministre.
M. Ciaccia: M. le Président, cet article ajuste l'exercice
financier des fonds avec celui du gouvernement.
Le Président (M. LeSage): Alors, l'article 35.9 est
adopté. J'appelle l'article 35.10. M. le ministre.
M. Ciaccia: Cet article prévoit qu'au cas où un
jugement ne pourrait être exécuté contre la couronne, faute
de fonds au fonds consolidé du revenu, il pourrait l'être sur les
fonds spéciaux. C'est une protection.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. Aucun
commentaire, M. le député de Bertrand? L'article 35.10 est
adopté. J'appelle donc l'article 35.11. M. le ministre.
M. Ciaccia: M. le Président, bien que le ministre
délégué aux Affaires intergouvenemen-tales canadiennes
soit responsable de la gestion des immeubles situés à
l'extérieur du Québec, mais au Canada, c'est le ministère
des Affaires internationales qui, dans les faits, gère
présentement ces immeubles, suite à une entente administrative.
Alors, la création du Fonds de la gestion des immeubles du Québec
à l'étranger ne permettra pas de continuer cette entente, sauf si
la loi le prévoit expressément, et c'est le but de l'article
35.11.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. Des
commentaires, M. le député de Bertrand?
M. Beaulne: Ça me semble tout à fait normal.
Le Président (M. LeSage): Alors, le sous-article 35.1 est
adopté. Est-ce que l'article 2 est adopté? M. le
député de Bertrand.
M. Beaulne: Surdivision.
Modification à la Loi sur le ministère
du Conseil exécutif
Le Président (M. LeSage): Alors, l'article 2
est adopté sur division. J'appelle donc l'article 3. M. le
ministre.
M. Ciaccia: M. le Président, la disposition, c'est une
concordance avec l'article 35. 11 et l'article 1. Cet article 3. 17 se lit
présentement comme suit: "Malgré le paragraphe 1° de
l'article 8 de la Loi sur le ministère des Approvisionnements et
Services (L. R. Q., chapitre M-23. 01) et les articles 18 et 19 de la Loi sur
la Société immobilière du Québec (L. R. Q.,
chapitre S-17. 1) le ministre fournit aux chefs de postes et aux personnes
affectées au Canada, à l'extérieur du Québec, les
locaux, le personnel et les services requis pour l'exercice de leurs fonctions.
"À ces fins, il est notamment responsable de l'acquisition, de la
location et de l'ensemble de la gestion des biens meubles et immeubles requis.
"
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. M. le
député de Bertrand
M. Beaulne: Çava.
Le Président (M. LeSage): Alors, l'article 3 est
adopté. J'appelle l'article 4. M. le ministre.
M. Ciaccia: Cet article prévoit une disposition
transitoire pour le premier exercice des fonds. Bien que cette disposition se
retrouve dans les autres fonds, il est probable qu'elle n'ait pas à
s'appliquer dans notre cas, puisqu'il n'y a pas d'autre ministère, par
exemple, qui gère des immeubles à l'étranger.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. M. le
député de Bertrand, des commentaires?
M. Beaulne: Ça va.
Le Président (M. LeSage): Alors, l'article 4 est
adopté. J'appelle l'article 5. M. le ministre.
M. Ciaccia: M. le Président, cette disposition permettra
d'inclure, pour l'exercice financier 1991-1992, dans le Fonds de
développement international, des sommes versées avant le 1er
avril qui, autrement, se retrouveraient au fonds consolidé parce que
versées avant la constitution de ce fonds spécial. Autrement dit,
l'ACDI a avancé des montants. On a mis la date pour le 1er
décembre 1990. Alors, pour nous permettre de gérer ces fonds qui
ont été versés avant l'adoption de la loi, nous avons mis
la date du 1er décembre 1990.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. M. le
député de Bertrand.
M. Beaulne: Oui, M. le Président. Ce n'est pas un
commentaire, ce serait plutôt une petite question. Si le ministre pouvait
nous donner une idée de l'ampleur du montant transféré; en
d'autres mots, le montant du budget qui est transféré du fonds
consolidé aux nouveaux fonds le 1er avril, en regard des sommes qui sont
envisagées, mais non dépensées.
M. Ciaccia: On m'informe que le montant est de 400 000 $
M. Beaulne: 400 000 $? Merci.
Le Président (M. LeSage): Autres commentaires, M. le
député...
M. Ciaccia: Ça va se faire par décret. Il y aura un
décret pour...
M. Beaulne: Çava
M. LeSage: Alors, l'article 5 est-il adopté, M. le
député de Bertrand9
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. LeSage): L'article 5 est adopté.
J'appelle l'article 6. M. le ministre.
M. Ciaccia: Attendez un instant. Si vous me donnez un moment, M.
le Président? C'est la date pour l'entrée en vigueur de la
présente loi, à compter du 1er avril 1991. (21 h 15)
Le Président (M. LeSage): C'est-à-dire que les
dispositions de la présente loi ont effet à compter du 1er
avril...
M. Ciaccia: 1er avril 1991.
Le Président (M. LeSage):... mais il y a un autre article
qui dit que la présente loi va entrer vigueur; à un autre
article, on va indiquer la date où elle serait sanctionnée.
Est-ce que ce sont les mêmes dates?
M. Ciaccia: Oui, c'est une bonne question, ça.
Une voix:... sanctionné, quand il va être
adopté en troisième lecture.
Le Président (M. LeSage): C'est ça M. Ciaccia:
Pourquoi deux articles?
Une voix: L'entrée en vigueur des dispositions, c'est pour
l'année budgétaire, à partir du 1er avril.
M. Ciaccia: Là, pour les fins du Journal des
débats, ce n'est pas moi qui parlais.
Le Président (M. LeSage): Allez-y, M. le
ministre, on vous écoute.
M. Ciaccia: Là, je comprends. La loi peut être
sanctionnée avant le 1er avril; c'est pour ça, l'article 7. C'est
possible qu'avec la coopération, la collaboration de l'Opposition
officielle, elle puisse être sanctionnée dans les jours qui
suivent. Mais les dispositions auront effet à compter du 1 er avril
1991.
Le Président (M. LeSage): Très bonne explication,
M. le ministre, on a tous compris.
M. Ciaccia: Là, je comprends moi aussi.
Le Président (M. LeSage): Alors, est-ce que l'article 6
est adopté?
Une voix: Oui.
Le Président (M. LeSage): Adopté. L'article 7?
M. Beaulne: Oui.
Le Président (M. LeSage): Adopté.
M. Ciaccia: J'ai donné l'explication, dans mes
explications, de l'article 6.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre.
Est-ce que le titre du projet de loi est adopté? M. le
député de Bertrand?
M. Beaulne: Ah oui.
Le Président (M. LeSage): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi est adopté?
M. Beaulne: Sur division.
Le Président (M. LeSage): Alors, l'ensemble du projet de
loi est adopté sur division.
Est-ce que M. le ministre a des commentaires à formuler?
Remarques finales
M. Ciaccia: Je veux remercier mes collègues de la
commission parlementaire. Je veux remercier, au ministère des Affaires
internationales, tous ceux qui ont travaillé pour ce projet de loi,
parce qu'on avait un certain délai qui nous obligeait de faire adopter
ce projet de loi pour la disposition de ces fonds. Alors, je veux remercier le
personnel du ministère, mon cabinet qui a travaillé pour nous
assurer que le projet de loi soit prêt, complet pour la date. Je veux
remercier aussi l'Opposition officielle pour sa collaboration, malgré
certaines réticences sur un article. Je remercie aussi M. le
Président.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. M. le
député de Bertrand, vous avez des commentaires?
M. Beaulne: Oui, M. le Président. J'aimerais remercier mes
collègues de l'attention qu'ils ont portée à
l'étude de ce projet de loi là. J'aimerais terminer sur une note
un peu plus personnelle. D'ailleurs, comme vous avez pu le remarquer, je pense
que mon collègue de Beauce-Nord en était un peu le reflet, je
l'en remercie. Les propos, - je pense que vous en êtes tous
témoins, - que j'ai tenus ici étaient beaucoup plus ceux d'un
parlementaire soucieux d'être en mesure d'avoir les outils
adéquats pour étudier la reddition de comptes que quelqu'un qui
parle simplement comme un robot au nom de l'Opposition pour
systématiquement bloquer un projet de loi. Comme vous l'avez vu,
l'ensemble du projet a été étudié de façon
assez expéditive.
Je désire tout simplement conclure ma participation à
l'étude de ce projet de loi en réitérant que,
malgré les assurances du ministre, comme parlementaire - je le
répète - avant tout comme parlementaire et comme nouveau
parlementaire, si je puis le dire, qui vient non pas d'un milieu politique,
mais d'un milieu bancaire, je dois dire que je suis d'accord avec certaines
recommandations du Vérificateur général quant à la
pertinence et quant à l'ensemble des informations qui nous sont soumises
pour l'étude des engagements financiers ou des crédits. Je crois
comprendre que ce sont des procédures qui remontent à plusieurs
années, ça n'empêche pas la possibilité de pouvoir
les améliorer. Les commentaires que j'ai faits ce soir étaient
dans ce sens-là, étaient voulus dans un sens positif et non pas
dans un sens négatif. Merci, M. le Président.
M. Ciaccia: Alors, M. le Président, pour rajouter...
Le Président (M. LeSage): Oui, M. le ministre.
M. Ciaccia: ...je veux assurer le député de
Bertrand qu'aucunement j'ai pris ses commentaires dans un sens négatif.
C'est pour cette raison que j'ai félicité l'Opposition. Je
comprends sa préoccupation, mais je veux l'assurer que les règles
du fonds spécial, du Fonds de développement, d'aucune
façon briment les droits des parlementaires. Il n'y a rien qu'on va
pouvoir cacher dans l'utilisation de ces fonds. Ça se fera non seulement
avec notre intention que ce soit transparent, mais légalement - et c'est
pour ça que toute la Loi sur l'administration financière
s'applique - tous les règlements en ce qui concerne l'examen des
crédits et des engagements financiers vont s'appliquer. Et j'invite...
Je comprends la préoccupation du député de Bertrand, mais
je l'invite peut-être à vérifier avec ses juristes pour
s'assurer que les parle-
mentaires sont complètement protégés dans leur
fonction, dans l'opération des fonds qui sont créés par ce
projet de loi là.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. M. le
député d'Iberville vous aviez un commentaire?
M. Lafrance: Oui, M. le Président. Dans la documentation
qu'on nous a laissée, au papillon c, il y a une liste des ententes de
l'ACDI. J'aimerais savoir, par curiosité, quelles sont les implications
du Québec dans ça parce qu'il y a une liste de pays,
Thaïlande, Zaïre, Rwanda, Tunisie et Sénégal, avec des
montants.
Le Président (M. LeSage): M. le ministre, est-ce que vous
pouvez répondre à la question du député
d'Iberville?
M. Ciaccla: Alors, si je comprends bien...
M. Beaulne: M. le Président, est-ce qu'il y aurait moyen
d'avoir le dépôt du document pour qu'on puisse voir de quoi- il
s'agit? La question est intéressante, effectivement.
M. Ciaccia: ...la liste des projets. Je peux vous envoyer la
liste aussi, mais, essentiellement, il y a des ententes financées par
l'ACDI. Il y a des projets conjoints. Ceux qui sont financés par l'ACDI,
premièrement, les petites et les moyennes entreprises en Thaïlande,
c'a été signé le 18 janvier; durée de cinq ans,
montant de 5 500 000 $...
Le Président (M. LeSage): M. le député
de...
M. Beaulne: Est-ce qu'il y aurait moyen de déposer le
document pour le...
Le Président (M. LeSage): ...Bertrand.
M. Ciaccia: II y a une autre liste. Au lieu de faire toute la
lecture, peut-être que je pourrais envoyer copie de cette liste.
M. Beaulne: Oui, mais est-ce qu'il y aurait possibilité de
déposer le document pour...
Le Président (M. LeSage): Est-ce que le ministre accepte
de déposer le document ou si le ministre accepte de...
M. Audet: M. le Président, M. le Président...
Le Président (M. LeSage): Oui, M le député
de Beauce-Nord.
M. Audet: ...je pense qu'en vertu du règlement, on ne peut
pas demander à un député en...
M. Ciaccia: Je peux vous déposer la liste.
M. Audet: ...commission parlementaire de déposer un
document. Le député a cité un document qu'il a en sa
possession et un député ne peut pas demander à un autre
député de déposer un document en commission.
Le Président (M. LeSage): C'est ce que j'allais
demander au ministre, s'il acceptait de le déposer ou d'en envoyer
une copie.
M. Audet: Je pense qu'il faudrait vérifier dans le
règlement.
M. Ciaccia: Alors, M. le Président, je viens de sortir du
document la liste. Je peux vous déposer la liste.
Le Président (M. LeSage): Alors, on accepte le
dépôt d'une liste. Ou est-ce que vous préférez qu'on
vous en transmette une copie?
M. Beauine: Bien, nous, on aimerait bien avoir une copie du
document dans son entier, étant donné que c'est un document du...
Je comprends bien le point là.
M. Ciaccia: Je pourrais aussi déposer la liste des
subventions à ia coopération des organismes non gouvernementaux
qui se totalisent à 3 600 000 $ parce que, durant votre discours, je
n'ai pas voulu soulever ça. Vous avez mentionné, vous avez eu une
préoccupation qu'on ne s'occupait pas des organismes non
gouvernementaux. Je pourrais vous donner la liste et les montants que nous
donnons à chacun des organismes, qui vont de 60 000 $ à 2 000 000
$, pour totaliser 3 600 000 $. M. le Président, je peux offrir au
député de Bertrand non seulement la liste des projets avec
l'ACDI, mais aussi la liste des subventions à la coopération pour
l'année 1990-1991, qui totalisent 3 600 000 $ qui est une somme assez
importante, tenant compte des budgets du ministère et tenant compte des
contraintes budgétaires que nous avons.
Le Président (M. LeSage): II va déposer la liste.
Alors. M. le ministre, vous acceptez de transmettre à chacun des membres
de la commission la liste à laquelle vous venez de faire allusion. C'est
ce que j'ai compris.
M. Ciaccia: Oui, M. )e Président, avec plaisir.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. Alors, la
commission ayant complété son mandat... Oui...
M. Messier: ...l'ouverture d'esprit du ministre, j'aimerais avoir
un état de situation de chaque projet, l'historique, et voir où
on est rendus avec chaque projet, dans chaque. Là, on a un "listing" ici
de projets qui... Petites et
moyennes entreprises en Thaïlande sur une base de cinq ans, on a le
montant d'argent. J'aimerais ça avoir un historique du projet en
question. Thaïlande, au Zaïre ou au Rwanda.
Le Président (M. LeSage): La question est posée par
le député de Saint-Hyacinthe.
M. Messier: Ça pourrait nous faciliter la
compréhension des sommes d'argent qui sont investies.
Le Président (M. LeSage): Voulez-vous y répondre,
M. le ministre?
M. Ciaccia: Oui, M. le Président, ça me fera
plaisir de vous fournir par écrit les détails de chacun des
projets et le statut de chacun de ces projets de ce que nous avons fait
à date.
M. Messier: Parfait. Je vous remercie beaucoup, M. le
ministre.
Le Président (M. LeSage): Si je comprends bien, M. le
ministre, vous allez transmettre copie également de ces documents
à l'ensemble des membres de la commission.
M. Ciaccia: Oui, et je peux le faire avec une grande
facilité parce que ce n'est pas moi qui vais le préparer,
ça va être les fonctionnaires.
M. Audet: M. le Président...
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Beauce-Nord.
M. Audet: Étant donné que la commission a accompli
son mandat, je proposerais l'ajournement parce qu'on n'est pas à
l'étude d'engagements financiers, on est ici pour étudier un
projet de loi. Là, il commence à se faire des échanges de
part et d'autre.
Le Président (M. LeSage): Je vous remercie.
M, Audet: Je ne veux pas brimer qui que ce soit de son droit de
parole, mais je pense qu'étant donné...
Le Président (M. LeSage): Dans toute démocratie, il
faut laisser quand même, M. le député de Beauce-Nord, la
parole à tous ceux et à tous les membres de la commission qui
veulent s'exprimer. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires parmi les membres de
cette commission?
De toute façon, la commission ayant complété son
mandat, ses travaux sont ajournés sine die. Merci.
(Fin de la séance à 21 h 25)