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(Seize heures vingt-deux minutes)
Le Président (M. Dauphin): Le quorum étant
constaté, Je déclare ouverte la séance de la commission
des institutions, qui a pour mandat de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 36, Loi modifiant la Loi sur la
recherche des causes et des circonstances des décès. Mme la
secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. Un seul
remplacement. M. Blais (Masson) est remplacé par M. Dufour
(Jonquière).
Le Président (M. Dauphin): Merci beaucoup. Est-ce que, M.
le ministre de la Sécurité publique, vous avez quelques remarques
préliminaires à faire?
M. Elkas: Aucune. C'est une question de procédure et on
veut simplifier une procédure qui existe, qui a été
approuvée d'ailleurs par le gouvernement du temps, en 1983. Ça a
été voté par le gouvernement et elle est entrée en
vigueur en 1986. C'est une simple procédure qui va éviter
évidemment des coûts excessifs auxquels on fait face
aujourd'hui.
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le ministre. M. le
député de Jonquière, avez-vous des remarques
préliminaires?
M. Dufour: Disons que le ministre a le sens pratique. Non, comme
le ministre vient de l'indiquer, on a accepté le principe du projet de
loi hier après-midi, ce qui fait qu'on aurait pu avoir une copie
conforme des discours qu'on a tenus à l'Assemblée, mais je pense
que, pour le groupe qu'on est, ce serait de la simple répétition.
On est prêts à procéder, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Merci, monsieur. Est-ce qu'il y
a d'autres membres de la commission qui auraient des remarques? Non. Alors,
j'appelle l'article 1 du projet de loi. M. le ministre.
Accès des coroners aux dossiers médicaux
des personnes décédées
M. Elkas: M. le Président: "Le coroner, qui juge
nécessaire d'examiner dans l'exercice de ses fonctions le dossier d'une
personne décédée visé au premier alinéa de
l'article 7 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
(... ) et détenu par un établissement au sens de cette loi ou le
dossier d'une personne décédée détenu par un
professionnel de la santé régi par le Code des professions (...
), peut ordonner à son détenteur de lui remettre ce dossier ou de
le mettre à sa disposition, dans le délai qu'il fixe. "Le coroner
indique dans son ordonnance, et conformément aux directives du coroner
en chef, ce délai et les modalités suivant lesquelles se fait la
remise ou la mise à sa disposition du dossier. "Le coroner assure la
garde du dossier qui lui est remis ou qui est mis à sa disposition et le
retourne à son détenteur dès qu'il n'est plus requis pour
l'application de la présente loi. "
Le Président (M. Dauphin): Merci, M. le ministre. M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: Sans faire la répétition de ce qui s'est
dit hier à l'Assemblée nationale, il y a peut-être certains
points que j'aimerais savoir du ministre, à savoir si ce projet de loi a
été soumis aux diverses corporations professionnelles, par
exemple la Corporation des médecins, le Barreau, si le Barreau aurait pu
se prononcer la-dessus, la Commission d'accès à l'information.
Est-ce que tous ces organismes envers qui, en fait, aujourd'hui, on est tenus
par différentes lois, à un certain nombre de consultations...
Est-ce que le ministre peut m'assurer que toutes ces consultations-là
ont été faites?
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Elkas: Oui, M. le Président, je peux assurer mon
collègue que tous ces gens-là ont été
consultés. On ne voit aucun problème, surtout que la
confidentialité a été assurée, ça ne cause
pas de problème.
M. Dufour: Si j'ai bien compris, la procédure qu'on adopte
aujourd'hui dans ce projet de loi est à l'effet... Je pense avoir bien
compris ses explications, mais, pour le Journal des débats,
j'aimerais que le ministre élabore là-dessus, parce que,
là, on parle non seulement du principe mais de la toi comme telle. Les
procédures qu'on change aujourd'hui, quelles sont les raisons qui nous
ont amenés à les changer?
M. Elkas: Je pourrais en ordre général vous assurer
que cette ordonnance, qui va remplacer le mandat de perquisition, est
suffisante, et, comme je l'ai mentionné, le tout est confidentiel, puis
ça c'est vraiment perçu dans la loi qui a été
déposée en 1983. Par contre, si vous voulez plus d'assurance, je
pourrais demander au légiste de commenter ce point.
Si je comprends bien, c'est la confidentialité que vous
recherchez, c'est l'important?
M. Dufour: C'est à l'allégement des
procédures qu'on procède. Vous m'avez dit que c'est pour que
ça permette d'aller plus vite, mais cet allégement de
procédures touche aussi la confidentialité. J'ai demandé
tout à l'heure et vous m'avez dit: Oui, tout le monde a
été consulté, tout le monde dit que ça ne
présente pas de problèmes, ça allège le fardeau. Je
regarde dans le projet de loi parce qu'on ne l'étudiera pas article par
article, on fait la discussion sur le projet de loi au complet. Vous me dites:
Le coroner va demander par ordonnance pour obtenir le dossier, puis il va
l'avoir en sa possession le temps qu'il veut et il va le remettre.
M. Elkas: II va le remettre.
M. Dufour: Mais, entre-temps, qui va avoir accès et qui
va pouvoir toucher à ces dossiers-là et comment va être
contrôlée cette confidentialité-là?
M. Elkas: II me semble que c'est ia même procédure.
Qu'on l'ait eu par mandat de perquisition, le contenu est dans les mains du
coroner. Alors, que ce soit par simple ordonnance, il y aura toujours cette
question de sauvegarde de l'information. Alors...
M. Dufour: C'est ça, mais le fait que...
M. Elkas:... que ce soit fart par la voie de l'un ou l'autre, on
doit assurer les gens qu'il y aura toujours sauvegarde au niveau de
l'information. On me mentionne aussi que les coroners seront soumis à un
code de déontologie, alors ça, c'est encore...
M. Dufour: II a été adopté celui-là?
M. Elkas: Celui du coroner, oui
M. Dufour: On ne peut pas dire la même chose sur toutes les
professions.
M. Elkas: L'autre s'en vient.
M. Dufour: Ha, ha, ha! S'il ne subit pas les affres de changement
en cours de route.
M. Elkas: Non, non.
M. Dufour: En fait, c'est un peu la façon de
procéder. Les changements qui sont donnés, à part des
questions techniques et de hâter, est-ce qu'il y a d'autres raisons qui
motivent ces changements-là qui sont apportés à la
façon d'obtenir ces dossiers-là?
Le Président (M. Dauphin): Je m'excuse. Juste pour le
Journal des débats, voulez-vous vous identifier, s'il vous
plaît?
Mme Halpenny (Catherine): Oui. Catherine Hal penny du Bureau du
coroner.
M. Dufour: Est-ce que vous me dites...
Mme Halpenny: Oui, c'est pour alléger la procédure,
comme on a dit, et pour clarifier la situation actuelle.
M. Dufour: Quand on dit que c'est pour mettre à la
disposition certains dossiers concernant une personne
décédée, ces dossiers-là, les qualifiez-vous? Ce
n'est pas n'importe quel dossier.
Mme Halpenny: Dans presque tous les cas de décès,
le premier rôle ou une des principales choses que le coroner doit faire,
c'est de déterminer la cause médicale probable du
décès. Ça, c'est en vertu de l'article 2 de la loi. Dans
presque tous les cas, le coroner va être obligé de consulter le
dossier médical de la personne décédée. On fait
presque 10 000 cas de décès maintenant. On est rendus vers 11 000
cas d'investigation. Dans tous ces cas, 'ri y a nécessité pour le
coroner de regarder et d'examiner le dossier médical. Dans la
majorité des cas, c'est dans les hôpitaux, parce que les gens
meurent dans les hôpitaux, mais ça se peut aussi que ce soient des
professionnels.
M. Dufour: Est-ce que c'est seulement les dossiers ayant trait
à l'état de santé ou si ça pourrait aller plus
loin? Est-ce que ça pourrait, par extension, le fait que ce projet de
loi donne forcément le pouvoir d'aller chercher le dossier
médical... En tout cas, je le comprends comme ça, le dossier
médical. Mais comme dans les notes explicatives au début, c'est
marqué "qu'il lui remette ou mette à sa disposition certains
dossiers concernant une personne décédée', est-ce que
certains dossiers, ça ne pourrait pas être prolongé
à d'autres dossiers que ceux sur son état de santé ou son
historique médical?
Mme Halpenny: Ce sont, premièrement, les dossiers
visés par l'article 7 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux Donc, ce sont des dossiers très précis. Ce sont
les dossiers des bénéficiaires dans les hôpitaux ou dans
les centres hospitaliers ou les centres d'accueil, tous les
établissements. Et il y a les professionnels de la santé en vertu
du Code des professions.
M. Dufour: Ça va. On serait peut-être prêtsà passer à l'étude article par article, mais
paragraphe par paragraphe.
M. Elkas: Le deuxième paragraphe?
M. Dufour Oui, l'article 48. 1. "Le coroner, qui juge
nécessaire d'examiner dans l'exercice de
ses fonctions le dossier d'une personne décédée
visé au premier alinéa de l'article 7 de la Loi sur les services
de santé et les services sociaux (...) et détenu par un
établissement au sens de cette loi..." Le dossier qui est là, le
libellé qui est là, est-ce qu'il est vraiment suffisamment clair
pour bien exprimer que ça a trait seulement au dossier médical de
l'individu?
M. Elkas: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Si vous n'avez pas d'objection,
M. le député, vous pouvez étudier tous les paragraphes,
mais on va adopter l'article dans son entier à la fin, lorsque vous
aurez terminé.
M. Dufour: Ça va. Le mettre à sa disposition, dans
le délai qu'il fixe, ça veut dire que l'hôpital ou
l'établissement va lui remettre le dossier lorsqu'il va le demander.
J'en ai besoin, par exemple, pour dans X jours, dans un temps raisonnable. Pour
le délai qu'il fixe, le coroner pourrait dire: Je veux l'avoir
immédiatement. S'il n'est pas disponible, ça veut dire que
l'établissement va être en faute?
M. Elkas: Ils s'entendent entre eux d'ailleurs sur le moment
où il peut être disponible. Quand vous dites qu'il n'est pas
disponible, ce n'est pas une période trop longue. Il faut être
raisonnable aussi. Je ne pense pas que les gens vont vouloir refuser ces
informations pour une période très longue, s'ils ont besoin des
dossiers.
M. Dufour: Mais supposons que vous me dites qu'il le fixe dans un
délai, O.K., sur lequel ils s'entendent entre eux. Mais la loi ne dit
pas ça. La loi dit bien, parce qu'il faut toujours prendre
littéralement ce qui se dit, que c'est "dans le délai qu'il
fixe". Donc, H n'est pas question... Vous pouvez sous-entendre que c'est du
monde intelligent, qu'ils vont se parier, puis qu'is vont finir par s'entendre.
Supposons que le délai semble raisonnable aux yeux du coroner. Parce
qu'on sait que, s'il y a une enquête, il faut qu'il y aille
rapidement.
Mais l'établissement décide, pour une raison ou pour une
autre, qu'il met un retard, parce qu'il dit: Je ne l'ai pas. Puis le coroner
dit: Je ne comprends pas, c'est tout de suite que je veux l'avoir, je veux
l'avoir dans deux jours. Bon, aujourd'hui, c'est ça que je fixe, le
délai, c'est dans deux jours. S'il ne le donne pas, qu'est-ce qui
arriverait dans un cas comme ça?
M. Elkas: Ils le font déjà, M. le
député de Jonquière. D'ailleurs, on change la
procédure et on ne touche à absolument rien d'autre. Alors, si la
personne arrive avec un mandat de perquisition, la même chose peut bien
lui arriver. C'est pour ça que si on avait eu un problème
à ce niveau-là, il me semble que les gens se seraient plaints,
puis on aurait changé le texte ici, aussi.
M. Dufour: Mais si l'établissement ou les personnes de
l'établissement puisque l'établissement ne répond pas,
c'est plutôt des personnes, si elles ne se conforment pas aux ordres ou
à l'ordonnance, qu'est-ce qui arriverait dans un cas comme
ça?
Mme Halpenny: Oui, à ce moment-là, c'est comme pour
tous les autres ordres que le coroner fart actuellement, il y aurait
possibilité de poursuite au pénal pour avoir refusé. Il y
a un article sur ça dans la loi sur la recherche, l'article 170, je
crois.
M. Dufour: Ça va, je pense que ça, c'est clair.
Vous m'avez dit tout à l'heure que le coroner a un code de
déontologie qui l'oblige à suivre certaines procédures
concernant les enquêtes ou son travail. Actuellement, on sait qu'il y a
des gens qui pourraient être intéressés à savoir la
teneur des dossiers parce qu'il y a une enquête. Il y a l'assurance, il y
a des personnes qui pourraient avoir intérêt à obtenir
copies des dossiers médicaux des personnes
décédées. Quand c'est sorti des services de santé,
est-ce que le coroner a en main des disponibilités suffisantes pour
permettre et garantir non seulement la confidentialité du dossier, mais
la garde du dossier comme tel? Parce que dans les établissements de
santé, on le sait, c'est connu, ce n'est pas tout le monde qui a
accès au dossier, il y a des mesures de sécurité. Mais le
coroner qui fait une enquête une fois de temps en temps n'a pas les
mêmes moyens. Donc, le document est en circulation du fait qu'il est
parti d'une personne pour aller à une autre. Ça veut dire qu'il y
a une circulation de renseignements qui s'est faite. Il y a d'autres personnes
qui possiblement, et c'est normal de le faire, ont accès aux mêmes
dossiers. Aujourd'hui, avec tous les moyens de communication et de reproduction
qu'on connaît - c'est ça ma question - est-ce qu'il y a
suffisamment de garanties que ça ne se fera pas? Je parie d'une garantie
raisonnable, je ne demanderais pas, par exemple, un coffre-fort.
M. Elkas: On ne met pas en cause les droits ou la loi que vous
avez déposée en 1983. Il me semble que vous avez vu clair, vous
avez été assurés, dans le temps, que ces informations
restaient très confidentielles et, au niveau de la sauvegarde des
informations, c'était dans les mains du coroner, et il protégeait
l'information dans le temps, comme il le fait aujourd'hui.
M. Dufour: Oui, mais c'est réellement le but de ma
question. Le fait est qu'avant ça passait par...
M. Elkas: Un mandat de perquisition?
M. Dufour:... un mandat de perquisition et qu'aujourd'hui,
ça se fait sur simple ordonnance du coroner. Est-ce que les gens qui
vont suivre ou qui vont vivre cette procédure vont la considérer
aussi importante? Autrement dit, toute personne peut arrêter quelqu'un
à vue, mais c'est moins dramatique que quand c'est la police qui a le
revolver et qui dit: Je vous arrête. Là, c'est vrai. Mais si vous
voyez quelqu'un qui est en train de commettre un crime et que vous dites: Je
vous arrête. La personne dit: Aïe! Y est-y tombé quelque part
sur la tête? C'est un peu ça que j'essaie de savoir, s'il va y
avoir suffisamment d'informations qui vont circuler pour assurer, en tout -s,
que les gens qui ont accès, le coroner ou les autres autour, sachent
vraiment que c'est un dossier important et qu'il n'y a pas de changement...
M. Elkas: Mais ils savent...
M. Dufour:... si ce n'est dans la procédure pour
l'obtenir.
M. Elkas: Mais ils savent, dans le moment, que ce sont des
informations très confidentielles. Ça n'a rien à faire
avec la procédure comme telle. Mais si vous posez la question en vue de
vous réassurer que ces informations, même si on a eu l'acquisition
par simple ordonnance, deviennent confidentielles, c'est sûr, s'il ne le
fait pas, qu'il va y avoir des sanctions qui vont être posées
contre lui.
M. Dufour: Mais c'est seulement selon le code de
déontologie qu'on pourrait prendre des sanctions contre le coroner ou
contre des gens qui travaillent à son service?
Mme Halpenny: Le coroner, en vertu de la loi, a la
responsabilité de la garde des dossiers comme il l'a actuellement quand
il fait une saisie. Chaque fois que le coroner va sur les lieux d'un
décès, il risque de saisir des choses et il a la garde de toutes
ces choses. C'est exactement le même devoir, c'est un devoir, une
obligation des gens en vertu de la loi. Il a déjà accès
aux renseignements confidentiels, c'est exactement la même situation.
M. Dufour: L'article 1, ça va.
Le Président (M. Dauphin): L'article 1 est
adopté.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. J'appelle
l'article 2.
M. Elkas: "L'article 67 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans la troisième ligne, du mot "médical" par les
mots "visé à l'article 48. 1". "
M. Dufour: Bon, O. K.
Le Président (M. Dauphin): M. le député.
M. Dufour: On parle de dossier médical et, là,
l'amendement dit: C'est le dossier visé à l'article 48. 1 et
Visé à l'article 48. 1" n'est pas nécessairement
écrit aussi explicitement que "médical". Qu'est-ce qui vous porte
à enlever ce mot-là?
Mme Halpenny: II faut remarquer que c'est un article de
concordance.
M. Dufour: De concordance, ça va.
Mme Halpenny: De concordance, oui. Et il faut noter qu'à
l'article 67, on limite justement l'examen et l'accès aux renseignements
confidentiels au policier qui risque, justement, d'avoir le dossier dans ses
mains et aussi au laboratoire de police scientifique. Donc, ce qu'on fait ici,
c'est d'être sûr et certain que les dossiers qui sont visés
par 48. 1, c'est-à-dire les dossiers à l'article 7 de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux et aussi les dossiers des
professionnels, sont aussi confidentiels...
M. Dufour: Ce qui veut dire que... Mme Halpenny:... pour
ces personnes.
M. Dufour:... en enlevant "médical", vousélargissez la notion.
Mme Halpenny: On élargit la confidentialitéface à ces gens.
M. Dufour: Mais avant, est-ce que le coroner pouvait avoir
accès à ces mêmes dossiers, à ces mêmes
endroits, aux mêmes personnes, par mandat?
Mme Halpenny: Oui. En vertu de l'article 179 de la loi. C'est
l'article 179 de la loi qui donne accès ou qui permet l'accès,
pour le coroner, aux renseignements des professionnels de la santé,
finalement.
M. Dufour: Le professionnel de la santé est régi
par le Code des professions. On élargit de plus en plus cette
notion-là. De plus en plus, le Code des professions englobe d'autres
personnes ou d'autres professions. Si je ne me trompe pas, on a accepté
les acupuncteurs. Ils ont été acceptés dans le code des
professions médicales.
Mme Halpenny: Je crois qu'ils sont avec lesmédecins, pour le moment, oui.
M. Dufour: Ils sont avec les médecins.
Donc, à ce moment-là, ces gens-là seraient
Couverts. Mais s'il y avait un dossier médical... Est-ce qu'on peut
parler d'un dossier médical, par exemple, d'un chiropraticien? Est-ce
que lui est couvert par...
Mme Halpenny: Oui, ça va permettre d'utiliser cette
ordonnance parce que, actuellement, H faut comprendre que tout le monde qui est
exclu de l'ordonnance, ça veut dire qu'il faut aller avec un mandat de
perquisition. La seule façon d'avoir les dossiers, c'est d'envoyer un
policier et demander... Donc, c'est l'idée de...
M. Dufour: O.K. En dehors du Code des professions. Ça
va.
Mm» Halpenny: C'est une question entre professionnels,
finalement.
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Dauphin): Ça va, M. le
député. L'article 2 est adopté. J'appelle l'article 3.
M. Elkas: "Les dispositions de la présente loi entrent en
vigueur..."
M. Dufour: Ça va. C'est adopté.
Le Président (M. Dauphin): C'est adopté. L'article
3 est adopté. Est-ce que le titre du projet de loi est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Dauphin): Adopté. Alors,
j'aimerais en profiter, au nom des membres de la commission, pour vous
remercier et féliciter le ministre puisqu'il en est à son premier
projet de loi, je pense, en commission parlementaire, à l'étude
détaillée. J'en profite également pour signaler aux
membres de la commission que, dans un premier temps, nous avons accompli notre
mandat et que, dans un deuxième temps, nous allons siéger demain,
non pas vous, M. le ministre, mais les autres membres, à la salle
Louis-Joseph-Papineau, de 10 heures à 12 h 30.
M. Dufour: Juste avant de conclure, c'est que...
Le Président (M. Dauphin): Oui, M. le
député.
M. Dufour: ...effectivement, ce projet de loi qui semble anodin,
en tout cas, à l'étude article par article, démontre hors
de tout doute qu'on a élargi la notion d'accès aux dossiers
à tous les professionnels. Ce qui veut dire qu'auparavant, on
procédait par mandat et qu'actuellement, le coroner, sur simple
ordonnance, va pouvoir obtenir ces dossiers-là. Donc, c'est une
procédure qui va faciliter la tâche des coroners, ce qui va
diminuer les coûts. Mais je souhaite, par exemple, que si c'est vrai, si
c'est juste cette mesure-là qui augmente l'efficacité de la
justice, bien, on va dire: Bravo! Mais il faut aussi qu'on ait des attentes.
Nous, vous nous créez des attentes en disant: Ce projet de loi-là
va améliorer, va permettre d'aller plus vite. Mais il va falloir que
ça se concrétise dans les faits et que les ressources humaines
soient suffisantes pour qu'on ait une réponse. Nous autres, comme
Opposition, c'est bien clair qu'on est prêts à collaborer pour
améliorer les services. La justice ne vaut qu'en autant qu'elle soit
rapide. Une justice qu'on n'exerce pas, ce n'est pas de la justice. Ça
devient de l'injustice. À ce moment-là, on dit oui, ça
peut permettre d'améliorer le sort du monde et on espère que
c'est ça que ça va donner comme résultat.
M. Elkas: Je vous le garantis, M. le député.
M. Dufour: Bien, c'est ça. On en prend bonne note.
Le Président (M. Dauphin): Merci beaucoup à tous
les membres de la commission ainsi qu'aux personnes qui vous
accompagnaient.
Alors, nous ajournons nos travaux et nous allons reprendre demain
à 10 heures.
(Fin de la séance à 16 h 45)