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(Seize heures quatre minutes)
Le Président (M. Dauphin): Je déclare la
séance de la commission des institutions ouverte. Elle a doit mandat de
procéder à la vérification des engagements financiers pour
les mois de janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet,
août, septembre, octobre et décembre 1989 concernant le
ministère des Affaires internationales. Mme la secrétaire, est-ce
qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: Oui, il y a M. Thérien (Rousseau)
qui est remplacé par M. Poulin (Chauveau).
Réponses déposées
Le Président (M. Dauphin): Merci beaucoup. À ce
moment-ci, j'aimerais déposer la liste des réponses obtenues
suite aux questions laissées en suspens lors de la séance de
vérification des engagements financiers tenue le 9 février 1989.
J'aimerais rappeler aux membres de cette commission qu'il y a entente à
l'effet que nos travaux dureront trois heures. Vous connaissez tous, je pense,
les règles de nos travaux relativement aux engagements financiers. S'il
n'y a pas de demande de renseignements particuliers, on va commencer derechef
à appeler...
M. Brassard: M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): M. le député.
M. Brassard: Comme mode de fonctionnement, je n'ai pas des
questions à poser à tous les engagements. Je vous
suggérerais, mois par mois, pour ce qui me concerne, à moins que
d'autres députés n'aient l'intention de poser des questions sur
d'autres engagements, mais mois par mois, je vais vous indiquer l'engagement
sur lequel j'ai l'intention d'interroger le ministre. Ça signifiera que
pour les autres, on les considère comme vérifiés.
Engagements Janvier et février
Le Président (M. Dauphin): D'accord. J'appelle le mois de
janvier 1989.
M. Brassard: On peut aller à mars 1989.
Le Président (M. Dauphin): S'il n'y a pas d'autres
questions d'autres membres de la commission, les engagements de janvier 1989
sont vérifiés. Les engagements de février 1989 sont
déclarés vérifiés; J'appelle les engagements de
mars 1989.
Mars
M. Brassard: En mars, à l'occasion de l'engagement 1,
ça concerne la Délégation générale du
Québec à Bruxelles. Renouvellement de bail. Puisqu'on parle de la
Délégation générale du Québec à
Bruxelles, mes questions ne portent pas précisément sur le
renouvellement de bail, mais sur la Délégation
générale du Québec à
Bruxelles. Je voudrais savoir d'abord, l'entrée effective de M.
Lorrain. M. Lorrain est en poste depuis quelle date?
M. Ciaccia: Le 15 février. Depuis le 15 février. M.
le Président, si vous me permettez, avant de répondre aux
questions, je voudrais présenter le personnel du ministère qui
m'accompagne. À ma droite, M. Renaud Caron, sous-ministre; à sa
droite, M. Jean Clavet, directeur général de l'administration;
derrière nous, M. Roger Paquette, sous-ministre adjoint; Denis Ricard,
sous-ministre adjoint; Florian Rompre, sous-ministre adjoint; Line
Gagné, directrice du budget; Jean-Pierre Furlong, directeur des
politiques commerciales, Amérique du Nord. M'accompagnent aussi deux
membres de mon cabinet, MM. Laurier Thibault et Jacques La Salle.
Le Président (M. Dauphin): Merci beaucoup, M. le ministre.
Je tiens à souhaiter la bienvenue à vous-même et à
toutes les personnes qui vous accompagnent.
M. Ciaccia: Merci. Ça nous fait plaisir d'être avec
vous, M. le Président.
M. Brassard: Concernant M. Lorrain, donc, qui est en poste depuis
le 15 février, est-ce qu'il serait possible de connaître sa
rémunération et les frais de séjour du
délégué à Bruxelles?
M. Ciaccia: Je pourrais demander à M. Clavet de donner les
renseignements.
M. Clavet (Jean): Écoutez, ce sont des données qui
vont certainement paraître à la commission des engagements
financiers pour le mois de février 1990 et qu'on pourrait vous rendre
disponibles pour la prochaine commission, ou même avant, si besoin il y
a.
M. Brassard: II n'y a pas de problème.
M. Clavet: On n'a pas les données ici.
M. Brassard: D'accord. Concernant toujours M. Lorrain, qui est
ancien député de Saint-Jean, ancien président de
l'Assemblée nationale, qui se retrouve à un poste important,
celui de la Délégation générale du Québec
à Bruxelles, quand on se rappelle que Bruxelles, c'est aussi le
siège de la Communauté économique européenne, donc
une institution majeure, essentielle en fonction de l'Europe communautaire, de
l'Europe de 1992, j'aimerais savoir ce qui vous a guidés, ce qui a
guidé le gouvernement. Sur quoi s'est-il appuyé pour choisir ou
sélectionner M. Lorrain afin d'occuper ce poste? Parce que, M. le
Président, il y a M. Lorrain, Mais quand on regarde aussi en
arrière, on se rend compte qu'il y en a plusieurs, des
ex-députés ou ex ministres qui se retrouvent dans des postes de
délégué. On commence à penser qu'il y a comme une
espèce de tradition que le gouvernement libéral veut instaurer.
M. Scowen est à Londres, M. Latulippe est à Mexico, M. Lorrain
est à Bruxelles... Qu'est-ce qui vous a guidés? Sur quoi vous
êtes-vous appuyés? Quelle est l'expérience pertinente de M.
Lorrain qui vous a frappés pour que vous en arriviez à cette
décision?
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Ciaccia: M. le Président, quand le député
de Lac-Saint-Jean parie d'une tradition, je pense qu'on continue, en quelque
sorte, les traditions déjà établies...
M. Brassard: Ça semble prendre plus d'ampleur.
M. Ciaccia:... non seulement par nous, mais par le gouvernement
antérieur. Vous avez mentionné plusieurs noms. Effectivement,
vous avez mentionné Reed Scowen. Reed Scowen était
député de Notre-Dame-de-Grâce et je pense qu'il est
considéré parmi ses collègues comme éminemment
qualifié et avec une compétence dans le domaine dans lequel il
oeuvre, à Londres, où il est quelqu'un qui avait une expertise et
des connaissances dans le domaine économique Je crois que vous vous
informez sur la performance de M. Scowen, je pense que tous les gens qui savent
ce qui se passe à Londres, les contacts et le travail de M. Scowen, vont
être d'accord pour dire qu'il est peut-être un des plus
qualifiés, une excellente nomination du gouvernement.
Dans le cas de M. Lorrain, il vient juste de commencer, je suis
persuadé qu'après un certain nombre de semaines et de mois, vous
allez réaliser que, lui aussi, possède les qualifications
nécessaires pour occuper le poste à Bruxelles. À
Bruxelles, comme vous le savez, il y a toute la question du gouvernement
européen. Alors, nous avons cherché à avoir quelqu'un qui
avait une compétence parlementaire, une compétence pour transiger
avec les parlementaires. M. Lorrain a eu une expérience dans les
organisations parlementaires et je suis persuadé...
Une voix: Francophone.
M. Ciaccia: Francophone. Je suis persuadé qu'il va pouvoir
remplir ses tâches à Bruxelles d'une très bonne
façon et qu'il va faire vraiment justice, qu'il va être un honneur
pour le Québec dans sa représentation du Québec à
Bruxelles. De toute façon, vous avez aussi, je pourrais le... En 1981,
le délégué général à Bruxelles, qui
avait été nommé par l'ancien gouvernement dont vous
faisiez partie, était M. Jean-Paul L'Allier, lui aussi un
ex-parlementaire, et je suis convaincu qu'il a fait un excellent travail dans
les représentations qu'il a faites pour le Québec.
M. Brassard: Je n'en disconviens pas. D'abord,
premièrement, l'expérience parlementaire de M. Lorrain est
évidente. Le problème, c'est que le Parlement européen
n'est pas à Bruxelles, il est à Strasbourg.
M. Ciaccia: Oui, mais on n'a pas de délégué
à Strasbourg. Le délégué général
à Bruxelles, il va falloir qu'il soit au courant, qu'l rencontre, qu'il
ait une connaissance de tous les aspects légaux, de tout le travail qui
va se faire, spécialement avec Europe 92. Il y a un aspect
législatif, un aspect de contact avec les parlementaires qui est
très important et il a été...
M. Brassard: C'est ça la dimension que vous avez retenue
et qui vous a incités à sélectionner et à
désigner M. Lorrain: son expérience parlementaire, son
expérience de président de l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre. (16 h 15)
M. Ciaccia: II était aussi membre de l'Association des
parlementaires francophones et il a eu l'occasion, à plusieurs reprises,
d'aller à Bruxelles, d'aller en Europe et de se familiariser avec tout
le processus et tout ce qui entoure la Communauté européenne dans
les questions légales et les questions parlementaires. De plus, nous
avons dégagé un "aviseur", un conseiller qui est conseiller
économique spécial aussi, comme nous l'avons dans d'autres
délégations. Alors, avec la compétence, l'expertise et les
connaissances de M. Lorrain, plus l'équipe qu'l va avoir, je pense qu'il
va être la personne pour faire le travail pour nous à
Bruxelles.
Le Président (M. Dauphin): M. le député?
M. Brassard: Sur le plan économique, compte tenu de la
naissance de l'Europe, en 1992, l'expérience économique de M.
Lorrain, est-ce que ça a fait pencher la balance? Est-ce qu'il
en a une? Est-ce qu'il avait une formation économique qui aurait
pu vous inciter, en plus de sa formation parlementaire, compte tenu qu'à
Bruxelles, se retrouvent les institutions communautaires
européennes? Sur le plan économique...
M. Ciaccia: Oui, mais les institutions communautaires, du point
de vue parlementaire et du point de vue législatif, sont à
Bruxelles. Avec Europe 1992, il y a d'autres délégations
générales; par exemple, à Paris, en Allemagne, à
Londres et en Italie, à Rome et à Milan. Alors, nous cherchons,
dans certaines délégations, certaines connaissances. À
Londres, c'est clair que la connaissance principale... Ce n'est pas
nécessaire d'avoir une connaissance du parlementarisme britannique, mais
plutôt de l'aspect économique pour transiger avec toutes les
sociétés et toutes les entreprises, pour faire les
investissements au Québec. À Bruxelles, ça prend un autre
genre de compétence, un autre genre de connaissance et nous voulons,
parmi tous nos délégués, qu'ils aient les connaissances
générales et spécifiques pour le poste qu'ils occupent. Et
à Bruxelles, l'aspect législatif, l'aspect parlementaire,
l'aspect de toutes les organisations de la Communauté européenne
sont là. Ce n'est pas nécessairement l'endroit où il va
avoir seulement ou principalement le développement économique. Le
développement économique va pouvoir se faire et se concentrer...
Il va se faire aussi à Bruxelles, mais il va y avoir d'autres endroits
encore plus spécialisés qui sont plus des centres d'affaires que
des centres de gouvernement. Bruxelles... la Belgique est plus un centre
gouvernemental, pour l'Europe 1992, pour la Communauté
européenne, et c'est pour cette raison, je crois, et nous croyons, que
M. Lorrain a les connaissances pour s'occuper de cet aspect d'Europe 1992. Vous
devez savoir que non seulement il va falloir avoir des entreprises
québécoises qui vont aller en Europe, qui vont s'associer en
partenariat avec les entreprises européennes, pour tirer avantage do
l'Europe 1992, mais au plan légal et législatif... Par exemple,
avant que l'Europe 1992 arrive, il va falloir que... Les normes.. Il y a 100
000 normes qui doivent être uniformisées. Il y a tout l'aspect
parlementaire et légal. C'est un aspect qui est très très
important. C'est tellement important, par exemple, qu'il y a des bureaux du
Québec qui s'implantent à Bruxelles. Pourquoi s'implantent-ils
à Bruxelles et envoient-ils des spécialistes dans la
législation, les lois? Parce que ça va être assez complexe
et assez compliqué. Vous avez tous ces différents pays avec
chacun un Parlement, avec leurs lois qui s'appliquent sur leur territoire. Et,
en plus des lois qui vont s'appliquer, chaque territoire... D'États
souverains... Vous avez le Parlement européen... Il va falloir faire
l'uniformisation. Alors, quelle sera la relation? De quelle façon
peuvent-ils faire du "lobbying"? De quelle façon peuvent-ils faire les
introductions, les connaissances des différentes lois, les relations
entre le Parlement européen et les États souverains? Est-ce qu'il
va y avoir une banque centrale? La banque centrale, est-ce qu'elle va avoir des
directives du Parlement ou est-ce qu'elle va être complètement
indépendante? Tout ça va avoir des répercussions, des
effets sur les opérations, dans le marché unique d'Europe. Et
ça prend quelqu'un qui se sent à l'aise avec les Parlements et
avec les parlementaires, avec les lois, qui connaît le processus
parlementaire. C'est pour cette raison que nous avons choisi M. Lorrain
à Bruxelles. C'est pour cette raison qu'il y a des bureaux d'avocats qui
s'en vont à Bruxelles, pour vraiment étudier et revoir cette
expertise pour pouvoir expliquer à leurs clients, ici au Québec,
ce qu'ils doivent faire du point de vue légal ou du point de vue de la
représentation pour pouvoir faire affaire dans le marché unique
qui doit être instauré le 1er janvier 1993.
M. Brassard: M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): M. le député.
M. Brassard: J'espère que le délégué
Lorrain va bien informer le gouvernement sur les structures supranationales qui
vont voir le jour au sein de la Communauté européenne.
M. Ciaccia: On ne lui a pas encore donné ce
mandat-là, mais...
M. Brassard: Les superstructures aussi. M. Ciaccia: ...on
va...
M. Brassard: Ça ne serait pas mauvais. Ça
permettrait au premier ministre plutôt d'être un peu plus
précis quand on lui pose des questions là-dessus.
M. Ciaccia: On ne le sait jamais, peut-être qu'il lui avait
déjà parlé au premier ministre avant qu'il fasse cette
déclaration.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ciaccia: Ça se peut que ça soit son conseil, ses
avis; on ne le sait pas.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ciaccia: Tout est possible.
M. Brassard: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que ça va pour
mars, M. le député? Mars au complet?
M. Brassard: Oui.
Le Président (M. Dauphin): Alors, les engagements 1
à 11 de mars 1989 sont vérifiés. J'appelle les engagements
d'avril 1989, 1 à 18.
Avril M. Brassard: Avril, l'engagement 5.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 5 d'avril 1989.
Alors, les engagements 1 à 4 sont vérifiés. J'appelle
l'engagement 5.
M. Brassard: Est-ce que le ministre pourrait me dire quelques
mots sur l'expérience dont on parle à l'engagement 5:
Contribution à la Collection de livres de poche à l'intention des
pays de l'hémisphère-Sud et à la création d'un
fonds pour la formation de consortium Nord-Sud dans le domaine de
l'édition du livre? C'est quoi le bilan de l'expérience? Est-ce
que ça a donné lieu à quelques projets concrets, eu des
retombées?
M. Ciaccia: C'est suite au Sommet de Québec, afin de
participer à la diffusion de livres en Afrique et de promouvoir la
lecture auprès des gens du Sud. Alors, ça, c'est la raison pour
laquelle nous avons fait cette contribution et suite encore au Sommet de
Québec, on a contribué à la prise en charge par les
éditeurs du Sud du domaine de l'édition du livre scolaire, tout
en favorisant la participation d'éditeurs du Québec. Les autres
participants à ce programme ont été le ministère
des Affaires culturelles, et les représentants du monde de
l'édition québécoise ont joué un rôle de
premier plan dans la mise en marché de ce projet, en agissant à
titre d'experts lors de réunions tenues à l'occasion de foires
internationales du livre et, particulièrement, celles de Dakar et de
Casablanca. Les séances d'information étaient organisées
par l'ACCT.
Au niveau financier, seule l'ACCT, à ce jour, s'est
impliquée en retenant de son budget régulier un montant de 100
000 francs. Cet argent a servi à défrayer les coûts
relatifs à l'organisation des réunions d'éditeurs du Sud
et du Québec pour traiter de consortiums. Ces réunions ont permis
de conclure qu'H existe un réel intérêt de part et d'autre
à adopter cette formule de coopération.
Il y a déjà un projet de consortium en voie de
réalisation regroupant des éditeurs du Zaïre, de la
Communauté française de Belgique et du Québec. Au
Québec, ce sont les éditions HMH. De plus, les éditeurs du
Québec, convaincus de l'importance de ce marché mais conscients
des problèmes pratiques qui sont soulevés, ont
décidé lors d'une récente réunion de former un
groupe d'intérêt économique en vue d'étudier le
marché du livre en Afrique et de développer ces projets de
consortiums avec les éditeurs de ce continent; car pris individuellement
et sans apport d'autres sources, l'éditeur québécois ou
d'autres pays, moins les grosses maisons d'édition françaises, ne
pourra assumer toutes les obligations d'une telle entreprise. Le gouvernement
du Québec est représenté au comité de coordination,
les éditeurs québécois sont représentés au
niveau du comité editorial, et ces deux comités ont
déjà tenu une première session d'étude pour
sélectionner les 14 titres de la collection qui sera produite d'ici
Dakar et. parmi ces 14 titres, figure un titre québécois.
M. Brassard: Sauf qu'il y a déjà un consortium qui
est en voie de formation et peut-être d'autres, possiblement?
M. Ciaccia: Oui.
M. Brassard: Engagement 13, toujours en avril.
Le Président (M. Dauphin): Alors, si vous me le permettez,
M. le député, l'engagement 5, vérifié, ainsi que 5
à 12, vérifié, s'il n'y a pas de questions d'autres
membres de la commission. L'engagement 13.
M. Brassard: L'engagement 13. ça concerne le Centre
d'arbitrage commercial national et international du Québec. C'est la
subvention de démarrage de 100 000 $. Jusqu'à maintenant, c'est
quoi l'aide totale qui a été versée par le Québec
jusqu'ici à cet organisme? Est-ce que le fédéral a
contribué et quel est le niveau de sa contribution? Puis, est-ce qu'il
est déjà... Il est en opération le Centre d'arbitrage, il
fonctionne?
M. Ciaccia: Je vais vous donner les montants. Voici les
participations: le gouvernement du Québec, c'est 100 000 $ en 1988, 100
000 $ en 1989 et 100 000 $ pour 1990 et ça, c'est un plan triennal qui a
été approuvé par le Trésor. Le gouvernement du
Canada a donné 100 000 $ en 1988, 25 000 $ en 1989. 25 000 $ en 1990.
mais s'est engagé aussi à donner 25 000 $ en 1991 et 1992. Alors,
la contribution totale du gouvernement du Canada va être de 200 000 $. La
Communauté urbaine de Québec, c'est 13 000 $ par année
jusqu'en 1991. L'Association de constructeurs de routes et grands travaux du
Québec, c'est 12 500 $ par année, de 1988 à 1991
inclusivement. L'ACMQ, l'Association de la construction de Montréal et
du Québec, a donné une contribution de 12 500 $ par année,
de 1988 à 1991, la Chambre des notaires du Québec, 10 000 $ par
année jusqu'en 1991, le Barreau du Québec. 15 000 $ par
année jusqu'en 1991. Ça, ce sont les contributions.
M. Brassard: En termes de fonctionnement, est-ce que vous
êtes au courant du nombre de dossiers traités par le Centre
d'arbitrage?
M. Ciaccia: Non, je n'ai pas les chiffres.
mais je pourrais m'informer et vous fournir le nombre.
M. Brassard: Ça fonctionne ou si ça
fonctionne...
M. Ciaccia: Oui, ça fonctionne. Il y a déjà
des arbitrages réglés. C'est la conciliation et arbitrage pour
régler les litiges commerciaux dans les secteurs de la construction,
l'assurance, l'environnement, l'exportation, la représentation
commerciale, le transport maritime, la propriété industrielle et
des droits d'auteur de tout autre champ de l'activité économique,
et il y a grande possibilité qu'ils atteignent un autofinancement
dès l'année prochaine.
M. Brassard: En tout cas, j'aimerais ça avoir
l'information du nombre de dossiers traités pour voir si ça prend
une certaine ampleur. Ça va.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 13,
vérifié.
M. Brassard: Ça va pour avril.
Le Président (M. Dauphin): Alors, les engagements 13
à 18 sont vérifiés. J'appelle les engagements du mois de
mai 1989. (16 h 30)
Mai
M. Brassard: L'engagement 3, M. le Président, qui concerne
la Délégation générale du Québec à
Paris, ce qui me permet d'aborder quelque peu avec le ministre la question des
relations Paris-Québec. Il y a plusieurs informations qui ont
été diffusées sur la question qui, ma foi, nous
inquiètent quelque peu. Je pense en particulier à
différents articles qui, à la "fuite", à la "fuite" d'un
rapport d'un fonctionnaire» français, concernant la façon
dont Jean-Louis Roy avait été élu à la Direction
générale de l'Agence de coopération culturelle et
technique et où l'on parlait, entre autres, de la roublardise d'Ottawa
et de Québec. Il y a les éditoriaux de M. Comeau qui, quand
même, est quelqu'un qui s'y connaît bien en matière de
relations France-Québec, et M. Comeau va jusqu'à prétendre
et même affirmer qu'il y a un attiédissement des relations entre
Québec et Paris et qu'il y a des signes inquiétants qui nous
incitent à conclure que les relations ne sont pas au beau fixe, en tout
cas, sont refroidies entre la France et le Québec ou, en tout cas, on
sent carrément le besoin d'une sorte de relance des relations
France-Québec en vue de les renforcer, de les dynamiser davantage.
Ces indications ou ces informations sur le refroidissement des relations
Paris-Québec m'amènent à me poser certaines questions,
entre autres, sur la nomination même du délégué
général. Il y a M. Bergeron, dont je respecte la
compétence, l'expérience, qui assure l'intérim, et il me
semble qu'un des gestes concrets que le Québec pourrait poser, en tout
cas, pour lancer un message qu'il a bien l'intention de relancer les relations
France-Québec, l'un des gestes concrets que le Québec pourrait
poser c'est de nommer le nouveau délégué
général du Québec à Paris de façon à
mettre fin à l'intérim de M. Bergeron. Malgré tout le
respect que j'ai pour M. Bergeron, je pense que ce serait déjà un
signe manifeste que le Québec entend redonner toute l'importance
qu'elles doivent avoir aux relations Québec-France. Avez-vous
l'intention, dans les plus brefs délais, de nommer officiellement le
nouveau délégué général du Québec
à Paris?
Le Président (M. Dauphin): M. le ministre.
M. Ciaccia: M. le Président, avant de répondre sur
la question du délégué, je voudrais reprendre un peu et
répondre...
M. Brassard: Sur mon préambule, j'imagine, oui, que vous
avez des choses à dire.
M. Ciaccia: Oui, votre préambule. Et peut-être je
pourrais faire parler le représentant officiel de la France au
Québec, le consul général de France, M. Rohou. Sans doute,
vous avez eu l'occasion de voir le communiqué, un article qu'il a
envoyé à LaPresse, et je voudrais vous en lire
quelques parties, juste pour rétablir un peu les faits et vous donner un
peu l'idée du climat qui existe entre le Québec et la France. Je
cite M. Rohou: "Le grand titre de La Presse, du mardi 13 mars, est sans
doute facile à comprendre, mais il a l'inconvénient d'être
inexact. Comme le note votre journal, M. Jean-Claude Corbel est
retraité. Dans son activité préeédonte, il
était fonctionnaire international. À aucun titre, il n'est donc
possible d'écrire que la France, si ce rapport a bien été
remis au Quai d'Orsay, et il n'engage évidemment pas ce dernier... Quant
au sous-titre, il est tout aussi inexact. Paris a, en réalité,
fort bien digéré l'élection de Jean-Louis Roy à la
barre de l'ACCT. J'en veux pour preuve trois déclarations
d'autorité engageant incontestablement la France, puisqu'il s'agit du
président de la République qui, le 6 mars, saisit l'occasion du
Haut Conseil de la francophonie pour renouveler à M. Roy ses
félicitations et ses voeux de réussite du ministère de la
Francophonie et du ministère de la Coopération. Vous conviendrez
qu'il s'agit de déclarations sans ambiguïté, et plutôt
chaleureuses pour M. Roy et qui ne vont guère dans le sens
indiqué par le titre et le sous-titre.
Quant à l'article de M. Lessard lui-même, je note un
commentaire selon lequel le rapport de M. Corbel dresserait un sombre
décor pour la visite du premier ministre français. Une analyse
rapide du dossier montre que le commentaire n'a
aucun fondement sérieux. Le ciel des relations entre la France,
le Canada et le Québec a rarement été aussi
dégagé qu'en ce moment si on le compare en particulier la
situation d'il y a quelques mois. Tous les problèmes n'ont sans doute
pas été réglés, mais leur approche est
incontestablement plus sereine. La visite à Paris, fin janvier, du
ministre des Affaires internationales du Québec, l'a d'ailleurs bien
démontré. "
Non seulement n'y a-t-il pas d'attiédisse-ment tel qu'il est
écrit dans l'article du Devoir, mais les rencontres que moi-même
j'ai eues, ont eu lieu dans une atmosphère très chaleureuse. J'ai
rencontré le ministre des Affaires extérieures. J'ai rencontre le
ministre des Affaires étrangères et je me suis assuré,
dans le voyage que je faisais avec le p>emier ministre en Europe...
M. Brassard: II n'est pas allé en France, soit dit en
passant.
M. Ciaccia: Pas cette année, mais il y est allé
l'an passé. Cette année, c'est le premier ministre de la France
qui va venir. C'est de même que ça avait été
planifié. Moi, je me suis assuré de faire ma première
visite officielle, de commencer avec Paris, avant d'aller rejoindre le premier
ministre à Düsseldorf. Je vais vous donner un exemple de
l'atmosphère chaleureuse et des liens très étroits avec la
France. Nous avons mis sur place, nous avons suggéré un
comité France-Québec pour examiner les possibilités de
tirer avantage de l'Europe 92 et nous avons suggéré au ministre
des Affaires extérieures français et au ministre des Affaires
étrangères de former ce comité, un comité mixte,
gouvernement-secteur privé. Ils ont accepté. Nous avons ce
comité qui fonctionne maintenant, qui examine les possibilités
d'Europe 92, parce que nous croyons que nos entreprises
québécoises pourront utiliser la France comme pont pour l'Europe
92, comme la France pourrait utiliser le Québec comme pont pour le
traité de libre-échange.
Non seulement ont-ils accepté notre suggestion de former ce
comité, quand j'ai visité le ministre des Affaires
étrangères, M. Roland Dumas, lui-même nous a
proposé, nous a demandé si nous voulions travailler avec lui pour
la francophonie dans l'Europe de l'Est, avoir des activités de
l'association francophone pour examiner les pays d'Europe de l'Est où il
y avait des communautés francophones et supporter ces communautés
francophones en Europe de l'Est. C'est lui qui nous a invités à
travailler avec lui dans ces activités. S'il y avait eu un
attiédissement, je ne crois pas que. premièrement, ils auraient
accepté le comité et, deuxièmement, eux-mêmes nous
auraient invités à participer à des activités de la
francophonie. Ils ont même identifié les pays: la Roumanie, la
Pologne et possiblement la Hongrie. Je vous donne ces éléments,
je n'ai eu aucune indica- tion... Non seulement il n'y avait pas de
problème, mais on travaille d'une façon encore plus
étroite que jamais.
Au point de vue économique, la France, depuis le premier semestre
de 1989, a grimpé au quatrième rang des partenaires commerciaux
du Québec; 60 % des investissements français au Canada sont
réalisés au Québec. En 1988-1989, 16 entreprises
québécoises ont investi en France et 12 entreprises
françaises, au Québec. Il y a eu 22 ententes de transfert de
technologie qui ont été conclues, 7 dans le sens
Québec-France et 22 dans le sens France-Québec. Récemment,
Bombardier se portait acquéreur de ANF Industrie, 22 000 000 $, pendant
que Crédit Mutuel de France, qui est le cinquième groupe bancaire
français, investissait 15 000 000 $ dans les assurances
générales des caisses Desjardins. En 1989, aussi, Marconi Canada
de Montréal a été choisie par Aérospatiale de
France pour participer au projet du nouvel hélicoptère de combat
européen. Le caractère direct et privilégié des
relations, ça n'a jamais été remis en question de part et
d'autre de l'Atlantique. Des mécanismes de coopération originaux
- l'OFQJ, la Commission permanente de coopération - dont
l'élément central demeure les rencontres annuelles
alternées des premiers ministres français et
québécois... Pour la France, le Québec représente
le deuxième partenaire en coopération. Il y a toutes ces
activités et il y a aussi les représentations des gouvernements
français et québécois disposant de statuts particuliers.
La Délégation générale du Québec à
Paris est considérée comme une quasi-ambassade par le Quai
d'Orsay. Le consulat général de France à Québec est
le seul consulat français à travers le monde à traiter
directement avec un gouvernement sans avoir à en référer
à l'ambassade.
M. Brassard: Comment se fait-il, M. le ministre, que la date de
la visite de M. Rocard nous est parvenue d'Ottawa et non pas du consulat
général de France à Québec?
M. Ciaccia: Ça, c'est faux.
M. Brassard: C'est M. Comeau qui prétend cela.
M. Ciaccia: Oui, mais, écoutez, j'ai appris une chose en
16 ans de vie parlementaire, de vie politique, de revérifier ce qu'on
lit dans les journaux. Souvent, ce n'est pas tout à fait exact. Des
fois, ce sont des opinions, des fois, ce sont des erreurs de bonne foi...
M. Brassard: Donc, vous affirmez que c'est faux, que le
Québec a été informé de la date de la visite de M.
Rocard via le consulat général de France à Québec
et non pas d'Ottawa?
M. Ciaccia: Oui, oui. C'est faux, c'est faux
qu'on a été informés de la date de... On a
été informés de la date par te
délégué général du Québec à
Paris. Lui avait été informé par le Quai d'Orsay.
M. Brassard: Je reviens à ma question première,
vous avez...
M. Ciaccia: Je vais même vous donner... On m'informe
même du nom de la personne au Quai d'Orsay: M. Petit, du Quai d'Orsay, a
informé notre délégué général.
M. Brassard: Je reviens à ma question première,
dans ce cas-là, cette clarification étant faite. Est-ce que vous
avez l'intention, justement, si, comme vous le dites et comme vous venez de
l'affirmer, les relations Québec-France sont au beau fixe, qu'elles ont
même connu des progrès, est-ce que vous avez l'intention de nommer
dans les plus brefs délais un délégué
général du Québec à Paris?
M. Ciaccia: Écoutez, ça devait être une
décision gouvernementale. Je suis heureux de voir que vous trouvez que
la nomination de M. Bergeron, même à titre intérim,
était une bonne nomination; je pense que ça a été
très bien reçu dans tous les milieux.
M. Brassard: Mais c'est un intérim. (16 h 45)
M. Ciaccia: Oui, oui, c'est un intérim, mais les relations
franco-québécoises sont un élément majeur de la
politique internationale du Québec. La nomination du
délégué général requiert du temps, et nous
étudions, nous regardons nous assurer d'avoir la meilleure nomination
possible. Et soyez assuré que la nomination, quand elle sera faite, ce
sera celle d'une personne qui sera très qualifiée et qui
représentera bien les intérêts du Québec à
Paris.
M. Brassard: Une autre question concernant la France et la
francophonie. M. Bergeron, délégué par intérim,
vous a fait un certain nombre de suggestions concrètes et, entre autres,
il recommande la création, à Paris, d'un poste de
délégué aux Affaires francophones, de telle sorte qu'il y
aurait donc le délégué général du
Québec à Paris qui s'occuperait des relations entre la France et
le Québec, mais, stationné également à Paris, M.
Bergeron recommande au gouvernement de nommer un délégué
aux Affaires francophones qui, lui, assurerait - pour reprendre les propos de
M. Comeau - un suivi de haut niveau auprès des instances de la
francophonie, auprès aussi de certains organismes internationaux, dont
l'Unesco. Est-ce que vous avez examiné cette proposition et comment
entendez-vous en disposer?
M. Ciaccia: Je ne suis pas certain que M.
Bergeron ait dit exactement de nommer un autre
délégué. Je pense que ses propos allaient dans le sens de
nommer une autre personne qui serait responsable auprès du
délégué pour les relations multilatérales de la
francophonie. Certainement, nous examinons cette proposition. Nous attachons
beaucoup d'importance à nos activités dans la francophonie. Nous
allons voir quelle sera la meilleure façon pour que ces activités
soient organisées dans les meilleures conditions possible. Je crois que,
du point de vue de l'administration, du point de vue de l'efficacité, je
ne pense pas qu'avoir deux délégués - c'est comme avoir
deux personnes en charge - je ne pense pas que ce soit la façon
d'être la plus efficace.
Par exemple, la loi 42 donne au ministère des Affaires
internationales la responsabilité de planifier, de coordonner les
activités internationales du gouvernement. Alors, il faut que ceci se
fasse de la façon la plus efficace possible. Je crois qu'avoir une
personne en charge de la Délégation générale
à Paris est la façon la plus efficace de remplir ces
responsabilités.
M. Brassard: Donc, vous écartez...
M. Ciaccia: On n'écarte pas... Je n'écarte pas
nécessairement cette possibilité. Je vous dis que je serais
plutôt porté à avoir un délégué.
Cependant, avoir une personne responsable pour la francophonie et les
activités multilatérales, la langue.
M. Brassard: Mais qui n'aurait pas le statut de
délégué.
M. Ciaccia: Pardon?
M. Brassard: Qui n'aurait pas un statut de
délégué.
M. Ciaccia: Non. Vous savez, nous avons regardé... Sous
l'ancien gouvernement, il y avait deux délégués. Je ne
sais pas si c'était la façon la plus efficace de le faire. Deux
délégués, deux résidences, deux ci, deux ça.
Cette duplication, est-ce que ça donnait vraiment plus de
présence ou plus d'efficacité dans les programmes, dans toutes
les activités de la francophonie? Je ne crois pas. Je ne pense pas que
c'est la question de créer un autre délégué. Je
pense que c'est l'idée d'être clair sur ce que nous voulons faire,
d'y attacher de l'importance, d'y mettre les ressources nécessaires, et
si c'était nécessaire, d'avoir plutôt une personne qui
serait chargée de ces activités, à un niveau très
"senior", mais qui pourrait répondre auprès du
délégué pour qu'on ait une approche cohérente dans
toutes nos activités internationales.
M. Brassard: Et qui relèverait du
délégué général du Québec à
Paris?
M. Ciaccia: Qui relèverait du délégué
général à Paris.
M. Brassard: C'est vers ça que vous vous dirigez?
M. Ciaccia: Pardon?
M. Brassard: C'est vers ça que vous vous dirigez?
M. Ciaccia: Moi, personnellement... On n'a pas
arrêté toutes nos analyses, mais je serais plutôt enclin
à dire qu'on se dirige vers cette formule plutôt que la formule de
délégué.
M. Brassard: Et tout ça, là... En termes de
décisions et de nominations, qu'est-ce que vous vous fixez comme
échéance?
M. Ciaccia: On n'a pas d'échéance fixée,
précise. On veut s'assurer de trouver la personne la plus
compétente possible et, quand on aura trouvé cette personne, on
prendra alors des décisions pour nommer un délégué
permanent.
M. Brassard: Merci.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 3 est
vérifié. Est-ce que vous avez d'autres engagements du mois de
mai, M. le député de Lac-Saint-Jean?
M. Brassard: Non.
Le Président (M. Dauphin): Non? Alors, les engagements du
mois de mai 1989, vérifiés. J'appelle les engagements du mois de
juin.
Juin M. Brassard: Non, ça va.
Le Président (M. Dauphin): Alors, les engagements de juin
1989, vérifiés. Les engagements de juillet?
Juillet M. Brassard: Juillet, l'engagement 6.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 6 du mois de
juillet 1989.
M. Brassard: Subvention à l'Université Laval, dans
le cadre du programme de coopération à frais partagés avec
la France.
La question que je pose est plutôt une question d'ordre
général. Je profite de ce projet-là comme tel pour
demander au ministre: Qu'est-ce que c'est le budget global qui a
été consacré, en 1989, à ce programme de
coopération à frais partagés avec la France? Combien y
a-t-il eu de projets qui ont été subventionnés au cours de
l'année?
M. Ciaccia: Pour l'année 1989, nous avons 403 773 $.
M. Brassard: Est-ce que c'est la contribution du Québec ou
si ce sont les deux ensemble?
M. Ciaccia: Ça, c'est le programme universitaire du
Québec. Les subventions du gouvernement du Québec pour les
universités. Et 1 y a eu 61 projets dans 12 établissements
universitaires. J'ai ici toute la liste des universités et le montant
qu'elles ont reçu. Je pourrais, soit vous faire la lecture...
M. Brassard: Est-ce qu'il serait possible d'avoir un
dépôt pour...
M. Ciaccia: Je pourrais vous en... Il y a l'Université
Laval qui a eu, en 1969. 56 000 $; l'Université de Montréal, 92
000 $; les Hautes Études commerciales, 7000 $; l'École
polytechnique, 33 000 $; - je vous donne les chiffres ronds -
l'Université de Sherbrooke, 47 000 $; l'Institut national de la
recherche scientifique, 25 000 $; l'Université du Québec à
Montréal, 56 000 $; l'Université du Québec à
Chicoutimi, 5000 $; l'Université du Québec à
Trois-Rivières, 9000 $; l'Université du Québec à
Rimouski, 6000 $; l'Université McGill. 40 000 $; l'Université
Concordia, 23 000 $; pour un total de 403 000 $.
M. Brassard: Ça va.
Le Président (M. Dauphin): Oui. M. le député
de Sherbrooke, adjoint parlementaire du ministre?
M. Hamel: Une petite correction, M. te ministre, si votre
personnel voulait bien noter, au no 10: il n'y a pas d'Université du
Québec à Sherbrooke, c'est l'Université de Sherbrooke.
M. Ciaccia: Ah, plus loin, on n'est pas encore arrivés
là.
M. Hamel: Parce qu'il y a le 5 de l'Université de
Sherbrooke, aussi. Alors...
M. Ciaccia: II y a une correction dans ma copie. Peut-être
qu'ils ne vous l'ont pas envoyée.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Dauphin): Est-ce qui y a d'autres
engagements en juillet?
M. Brassard: Ça va.
Le Président (M. Dauphin): Alors, les
engagements de juillet 1989, vérifiés. J'appelle les
engagements du mois d'août.
Août
M. Brassard: Le mois d'août? L'engagement 3.
M. Ciaccia: Est-ce que vous vouliez des détails sur les
projets? On pourrait vous les envoyer.
M. Brassard: C'est ça que je demandais, si c'était
possible, de ne pas le dire ici, mais d'envoyer la liste avec la nature des
projets.
M. Ciaccia: Une description des projets. Très bien.
M. Brassard: L'engagement 3, M. le Président, ça
concerne l'Agence de coopération culturelle et technique: subvention au
fonds multilatéral, 2 000 000 $. Est-ce que c'est la seule contribution
financière du Québec à l'Agence ou est-ce qu'il y a
d'autres participations ou contributions à l'Agence? Sur un budget total
de l'Agence qui est de combien?
M. Ciaccia: II y a cette subvention à laquelle vous avez
référé, plus de 600 000 $...
M. Brassard: Pour le fonctionnement?
M. Ciaccia: Oui, pour le fonctionnement. C'est 638 000 $.
M. Brassard: Ça, c'est la participation au fonctionnement.
Ça équivaut à un pourcentage de combien par rapport au
budget global?
M. Ciaccia: 3,9 %.
M. Brassard: 3,9 %. Ce qui veut dire que ce sont la France et le
Canada qui sont les gros contributeurs en termes de fonctionnement.
M. Ciaccia: Oui.
Une voix: Oui, pour le Canada.
M. Ciaccia: Non, mais France, Canada, Belgique et Québec
sont les plus grands contributeurs.
M. Brassard: Dans le fonds multilatéral de 2 000 000 $,
est-ce que la contribution du
Québec est... Ça équivaut à quelle
proportion? Ce fonds multilatéral, le budget global est de combien?
M. Ciaccia: Peut-être que je pourrais demander au
sous-ministre qui s'occupe de la francophonie de vous donner de plus amplos
détails, d'élaborer un peu sur ces montants. M. Ricard.
Le Président (M. Dauphin): Alors, veuillez seulement vous
identifier, M. Ricard, pour notre Journal des débats.
M. Ricard (Denis): M. Ricard.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ciaccia: II s'appelle monsieur lui-même.
Le Président (M. Dauphin): Votre prénom?
M. Ricard: Denis Ricard, sous-ministre adjoint aux Affaires
internationales. Alors, les 2 000 000 $ dont on parle sont un fonds
spécial qui a été créé suite au Sommet et
qui sont mis dans un endroit commun où d'autres contributions
volontaires de différents gouvernements sont accumulées pour des
projets précis de l'Agence, notamment dans le domaine de
l'environnement. Ceci n'a rien à voir avec les 630 000 $ quelque...
M. Brassard: Non, ça c'est le fonctionnement.
M. Ricard: C'est ça.
M. Brassard: Ce fonds-là, donc, ce sont les contributions
volontaires.
M. Ricard: Oui.
M. Brassard: II s'élève à combien
actuellement? Est-ce que vous êtes au courant?
M. Ricard: Si ma mémoire est bonne, mais je vous donne
ça sous toutes réserves, c'est une douzaine de millions de
dollars. Il faudrait le vérifier. Le Canada y contribue, la France y
contribue et certains pays africains y contribuent, mais je n'ai pas le chiffre
précis en tête. On pourra vous l'envoyer...
M. Brassard: Et c'est pour des projets dans le domaine de
l'environnement.
M. Ricard: 9 500 000 $. C'est ça?
Une voix: Non.
M. Ricard: Non.
M. Brassard: Non, pas exclusivement.
M. Ricard: On pourrait vous l'envoyer là. Je ne l'ai pas
en tête par coeur.
M. Brassard: Oui. Mais c'est autour de 12 000 000 $.
M. Ricard: II me semble que oui.
M. Brassard: Mais c'est uniquement pour des projets dans le
domaine de l'environnement?
M. Ricard: Non, il y a l'environnement, mais il y a toute une
série d'autres secteurs. Voulez-vous que je vous redonne la parole, M.
le ministre?
M. Ciaccia: Non, allez-y. II y a l'environnement, l'agriculture,
l'énergie, la culture, les communications, le secteur de l'information
scientifique, le développement technologique et le secteur linguistique.
Alors des différents montants sont alloués à tous.
M. Brassard: C'est à quel sommet que ça a
été mis sur pied ça? Le Sommet de Dakar ou de
Québec? Le dernier, celui de Dakar?
M. Ricard: Le Sommet de Dakar. M. Ciaccia: Dakar.
M. Brassard: Donc, il commence à peine à
"opérer". Est-ce qu'il est opérationnel?
M. Ricard: Ah! C'est-à-dire qu'il y a déjà
des projets qui... On parle, par exemple, si on pense à la revue sur
l'environnement; c'est déjà en voie de réalisation. Il
devrait y avoir, déjà à l'automne, un premier
numéro. Il y a différentes choses comme ça qui ont
débuté, qui sont amorcées, mais il faut réaliser,
évidemment, que le Sommet de Dakar n'a même pas un an II y a
à peine huit mois que c'est passé
M. Brassard: Merci. L'engagement 5, M. le Président,
toujours en août.
Le Président (M. Dauphin): Alors, j'appelle l'engagement 5
et nous adopterons tous les engagements d'août ensemble après.
M. Brassard: L'engagement 5, ça concerne quelqu'un qu'on
connaît, qui est M. Warren, qui est conseiller principal du gouvernement
du Québec en matière de relations commerciales et qui
était président du Comité consultatif sur la
libéralisation des échanges. L'engagement 5. en août.
M. Ciaccia: Quel mois? M. Brassard: Au mois d'août.
M. Ciaccia: Ah! Août, excusez. Une voix: Non, il y a une
erreur.
M. Brassard: Ce n'est pas août? Ce n'est pas au mois
d'août?
Le Président (M. Dauphin): Je pense que c'est en juillet,
ici.
M. Brassard: C'est en juillet? (17 heures)
Une voix: C'est la liste du mois d'août.
Une voix: C'est ça ici. C'est la première page. La
liste du mois d'août, la première page.
Une voix: La liste du mois d'août, les engagements de
juillet..
Le Président (M. Dauphin): C'est la liste des engagements
de juillet.
M. Brassard: Oui. La première page du mois d'août
C'est ça.
M. Ciaccia: C'est un engagement du mois d'avril et, au mois
d'août, il y a eu une correction.
Le Président (M. Dauphin): C'est ça. C'est un
engagement d'avril qui est classé dans août.
M. Brassard: C'est un engagement d'avril qui a été
classé en août.
Une voix: D'accord.
M. Ciaccia: C'est un engagement qui a été fait en
avril et qui a été corrigé.
M. Brassard: Dans nos documents, on l'avait classé au mois
d'août. En tout cas. on comprend de quel engagement il s'agit C'est celui
concernant M. Warren, dont le mandat est terminé.
M. Ciaccia: Non. M. Warren, heureusement pour nous, est encore en
fonction et est consultant Je voudrais prendre l'occasion que vous me donnez
pour vraiment remercier M. Warren pour tout le travail qu'il a fait. Non
seulement a-t-il travaillé sur le traité de libre-échange,
mais quand j'avais demandé à M. Crosbie de pouvoir envoyer des
représentants à Genève...
M. Brassard: Aux négociations du GATT?
M. Ciaccia:... aux négociations du GATT, et que M. Crosbie
avait accepté notre suggestion, j'ai nommé deux personnes: M.
Cari Grenier, de notre ministère, et Jake Warren, parce que c'est un des
plus grands spécialistes dans ce domaine; il a au moins 40 ans
d'expérience.
M. Brassard: C'est lui que vous avez mandaté pour
surveiller les intérêts du Québec dans les
négociations du GATT.
M. Ciaccia: Le mandat de M. Warren, c'est
qu'il doit conseiller le gouvernement du Québec sur les questions
inhérentes à la libéralisation des échanges avec
les États-Unis, à la négocia tion des relations
commerciales multilatérales actuellement en cours et, de façon ad
hoc, sur toute question de relations commerciales Alors, à
Genève, Cari Grenier va être là avec Jake Warren, mais il
agit pour nous.
M. Brassard: Donc, son mandat a été élargi,
parce qu'à l'origine, c'était uniquement la libéralisation
des échanges avec les États-Unis
M. Ciaccia: Oui. Après le dossier du libre-échange,
on a élargi son mandat pour inclure..
M. Brassard: Alors, vous l'avez gardé à l'emploi du
gouvernement et vous avez élargi son mandat.
M. Ciaccia: Oui.
M. Brassard: Mais concernant le premier mandat qu'il avait eu
concernant l'accord de libre-échange avec les États-Unis, est-ce
que, à titre de conseiller, M. Warren vous a fait un certain nombre de
recommandations relativement, par exemple, à l'adaptation des
entreprises au contexte de libre-échange et à l'adaptation de la
main-d'oeuvre? Est-ce qu'il a fait des recommandations au gouvernement à
ce titre-là?
M. Ciaccia: Peut-être que je pourrais demander à M.
Jean-Pierre Furlong de vous répondre sur cette question, parce qu'il a
transigé directement avec M. Warren.
M. Furlong (Jean-Pierre): En fait, M. Warren et son comité
consultatif ont déposé un rapport au gouvernement en septembre
1907 sur les enjeux des négociations Canada-États-Unis pour le
Québec et puis, en ce qui concerne l'adaptation de la main d'oeuvre, il
ne s'était pas vraiment prononcé là dessus, sauf pour dire
que ça prenait... Son comité nous avait indiqué qu'il
devait y avoir une période de transition ainsi que des mesures
d'adaptation. Mais au niveau de l'adaptation, son gouvernement a fait
connaître sa position là-dessus, après des consultations en
mars 1989.
M. Brassard: Et il avait décidé qu'il n'y en aurait
pas.
M. Furlong: Pardon?
M. Brassard: Que les programmes on vigueur actuellement
étaient jugés suffisants. Mais M. Warren avait recommandé
d'en introduire, cependant.
M. Furlong: Non, non, M. Warren n'avait pas recommandé
d'en introduire, mais il avait indiqué qu'il était
nécessaire qu'il y ait...
M. Ciaccia: Écoute/, il y a 1 200 000 000 $ dans
différents programmes du gouvernement pour l'aide à l'industrie.
Nous avons injecté un autre 50 000 000 $, et c'est à
l'intérieur de ces programmes. On a fait le débat l'autre jour!
On a fait la liste de tous les différents programmes qu'on a mis en
oeuvre pour la question d'adaptation. Jake Wan-en a fait un rapport sur les
recommandations en ce qui concerne les positions sur le libre
échange.
M. Brassard: Oui, ça, c'est avant que l'accord n'entre en
vigueur.
M. Ciaccia: Oui, en 1987.
M. Brassard: Mais, maintenant que l'accord est en vigueur et
comme M. Warren se retrouve maintenant à Genève...
M. Ciaccia: Non, il n'est pas à Genève. M. Warren
est à Ottawa.
M. Brassard: Ah, il est à Ottawa.
M. Ciaccia: Et on l'utilise ad hoc. Quand on a besoin de lui, on
utilise ses services. Quand on va avoir besoin de lui pour aller à
Genève, il va accompagner M. Grenier à Genève.
M. Furlong: M. Warren participe aussi, pour le Québec, aux
réunions du comité fédéral-provincial sur les
négociations commerciales multilatérales et aux travaux du
comité fédéral-provincial sur la gestion de l'accord de
libre-échange.
M. Ciaccia: Oui. Comme vous le savez, on a eu une
conférence fédérale provinciale. C'était quel mois?
Au mois de novembre. Et, à ce moment-là, il y avait deux sujets.
Le sujet principal, c'était les négociations, la position du
gouvernement fédéral sur l'agriculture, l'article 11. 2C du GATT
et, comme vous le savez, le gouvernement fédéral a accepté
la position que nous avons prise; M. Warren était un des consultants
aussi sur cet aspect.
Et l'autre sujet, c'est l'administration, la mise en oeuvre, la gestion
de l'accord de libre-échange. L'équipe, les mécanismes qui
sont en place, nous voulons les formaliser avec le gouvernement
fédéral. On a un comité sous-ministériel qui
discute avec le gouvernement fédéral. Et nous voulons formaliser,
parce qu'il y a des sujets qui n'ont pas encore été
complétés; par exemple, la définition des subventions.
Alors, de la même façon que nous étions
impliqués dans la négociation de l'entente de libre
échange avec le gouvernement fédéral, nous voulons
être impliqués dans la finalisation de ces négociations
pour les subventions et aussi
dans l'administration, parce qu'il pourrait y avoir une décision,
par exemple, qui affecte la Colombie-Britannique. C'est un sujet, la
Colombie-Britannique. Mais ça peut avoir des répercussions sur
nos industries, sur les positions qui nous affectent, nous, dans l'avenir.
Alors, on veut être impliqués dans ce qui se fait et avoir
un mot à dire dans la gestion de l'entente de libre-échange.
C'est là position que nous avons prise avec le fédéral, et
ils ont réagi assez positivement. C'est qu'il s'agit maintenant de
détailler la façon dont nous allons procéder.
M. Brassard: Est ce qu'au sein du ministère, il y a des
fontionnaires qui ont la responsabilité d'assurer le suivi de la mise en
oeuvre de l'accord de libre-échange?
M. Ciaccia: Oui, Carl Grenier en est un.
Cari Grenier est le directeur général de la politique
commerciale et il est chargé de iaire un suivi.
M. Brassard: C'est cette direction là qui a la
responsabilité d'assurer le suivi de la mise en oeuvre?
M. Ciaccia: Oui. M. Brassard: Merci.
Le Président (M. Dauphin): Juste avant que vous quittiez,
monsieur, juste indiquer vos nom et qualités. Ça paraît
anodin, mais, nous autres, dans nos rapports, ça nous prend
ça.
M. Furlong: Jean Pierre Furlong, directeur des relations
commerciales avec l'Amérique du Nord à la politique
commerciale.
Le Président (M. Dauphin): Merci beaucoup Alors, est-ce
qu'il y a d'autres engagements en août, M. le député?
M. Brassard: Non, ça va.
Le Président (M. Dauphin): Alors, les engagements
d'août 1989 sont vérifiés. J'appelle les engagements de
septembre 1989.
Septembre
M. Brassard: Septembre, l'engagement 1 Le Président (M.
Dauphin): L'engagement 1
M. Brassard: Je l'avais oublié, M. le Président. Je
l'ajoute à la liste. M. Veilleux...
Le Président (M. Dauphin): M. Veilleux...
M. Brassard: Je sais que ce n'est pas un
délégué, mais c'est un homme politique qui a..
M. Ciaccia: Oh, mais ça fait longtemps qu'il n'est plus en
politique, M. Veilleux. On ne peut pas tenir ça contre lui le restant de
ses jours.
M. Brassard: Ah, bien, ça, ça fait partie de la
carrière. Mon cher monsieur, si vous quittez la vie politique,
même dans 20 ans, vous allez être un ancien pareil!
Le Président (M. Dauphin): Plus ancien encore!
M. Brassard: Ça ne nous quitte pas. Ça fait partie
du c. v. pour la vie. Mais c'est quoi, les critères sur lesquels vous
vous êtes appuyés pour nommer M. Veilleux à ce poste de
cadre-conseil en éducation et coopération à Abidjan?
Certainement pas son poste précédent. Il était à la
Régie des permis d'alcool.
M. Ciaccia: Premièrement, je vais vous informer de son
mandat.
M. Brassard: Le mandat et aussi quels sont les
critères...
M. Ciaccia: Oui, oui.
M. Brassard:... qui vous ont amenés à choisir et
à nommer M. Veilleux à ce poste-là.
M. Ciaccia: Définitivement, c'est pour ça que je
voulais commencer avec le mandat parce qu'une fois qu'on définit le
mandat, là, nous allons voir le curriculum vitae de M. Jacques Veilleux
et la façon dont il peut remplir ce mandat. Alors, le mandat, c'est
d'agir à titre de cadre conseil à Abidjan, selon le mandat
décrit à l'annexe 1, suivant les précisions
apportées, à ce montent là, par le sous ministre et son
représentant désigné. Dans l'annexe 1 - que je n'ai pas
devant moi c'est d'agir dans le secteur de l'éducation Une partie de son
mandat, c'est d'analyser la faisabilité d'enrichir le mandat du
représentant du Québec et de l'élargir à plusieurs
autres secteurs qu'à celui de l'éducation. Principalement, il est
un cadre conseil en éducation et coopération à Abidjan.
Son c. v, il a une expérience très "extensive" dans le domaine
éducatif.
M. Brassard: Ça fait longtemps.
M. Ciaccia: II a fait ses études universitaires en droit
à l'Université d'Ottawa, à l'Université de
Sherbrooke, en pédagogie à l'Université de
Montréal. Il a été enseignant près de neuf ans dans
différentes commissions scolaires. Il a eu une expérience dans le
domaine syndical, président de l'Association des enseignants. Il a eu
une expérience parlementaire et gouvernementale. Il a travaillé
dans le secteur de l'éducation. II a eu môme une expérience
dans le
domaine international. M. Brassard: Ah oui.
M. Ciaccia: Oui. Il a été, pour le MIC, caissier en
Ecosse et en France lors de séjours d'études d'étudiants
du Québec. Il était le représentant du premier ministre
auprès de l'UDR lors de ses assises annuelles à Nice. Il a fait
partie de plusieurs délégations, par exemple, pour étudier
les formules françaises dans le secteur des loisirs. Il a
été membre de l'Association parlementaire du Commonwealth et de
l'Association internationale des parlementaires de langue française.
M. Brassard: Ça va me servir plus tard. M. Ciaccia:
Voulez-vous que je continue?
M. Brassard: Moi aussi je suis membre de l'AIPLF. J'espère
que ça va me servir, que ça va m'être utile plus tard.
M. Ciaccia: Envoyez-nous votre curriculum vitae.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Brassard: Je n'y manquerai pas, M. le ministre. Moi, ce serait
un poste de délégué, par exemple.
M. Ciaccia:... le meilleur curriculum vitae. Ça, c'est
juste à titre de conseiller.
M. Brassard: Je pourrais l'enrichir. J'ai fait quelques missions
aussi à l'étranger. Je pourrais broder là-dessus pas
mal.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce que l'engagement 1 est
vérifié?
M. Brassard: Oui. C'est-à-dire qu'on ne fait que
vérifier ici, on ne peut pas approuver ni désapprouver.
Le Président (M. Dauphin): C'est ça.
M. Ciaccia: C'est ex post facto, c'est déjà
fait.
M. Brassard: Ça va.
Le Président (M. Dauphin): Est-ce qu'il y a d'autres
engagements de septembre que vous aimeriez?
M. Brassard: Non, ça va.
Le Président (M. Dauphin): Ça va. Alors, les
engagements de septembre 1989 sont vérifiés. J'appelle les
engagements d'octobre 1989.
Octobre
M. Brassard: À l'engagement 2, vous autorisez la
prolongation du détachement de
Jean-Paul Ruszkowski. À l'engagement 2, c'est quoi ça le
détachement de Jean-Paul Ruszkowski? (17 h 15)
M. Ciaccia: II est en détachement de l'ACDI.
M. Brassard: De l'ACDI?
M. Ciaccia: Oui, de l'ACDI, il agit à titre de directeur
des services économiques à la Délégation
générale du Québec.
M. Brassard: Et le mandat est prolongé jusqu'au 31 juillet
1990.
M. Ciaccia: Oui. Il avait un détachement pour trois ans et
ça a été prolongé pour une autre année. J'ai
eu l'occasion de le rencontrer, et je peux vous assurer que c'est une
excellente personne pour ce poste. Il est très compétent. Je peux
vous donner son c. v.
M. Brassard: L'engagement 3.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 2,
vérifié. J'appelle l'engagement 3.
M. Brassard: II s'agit d'une firme, Van-Grasstek Communications,
qui est "basée" à Washington, pour renouveler le contrat, en
dérogation de l'article 102. Pourquoi dérogez-vous aux
règles normales d'octroi des contrats dans ce cas-là?
M. Ciaccia: Je vais demander à M. Clavet, directeur
de...
M. Clavet: Juste un bref rappel, M. le Président, sur le
plan de l'octroi de contrats. Il aurait fallu recourir au fichier des
fournisseurs. Or, le fichier des fournisseurs du gouvernement touche les firmes
qui sont présentes au Québec. Cette firme est une firme
américaine, alors l'utilisation du fichier ne pouvait pas s'appliquer
dans ce cas-là. C'est la raison pour laquelle nous avons demandé
et obtenu du Conseil du trésor une dérogation à l'octroi
du contrat via le fichier. C'est le contrat VanGrasstek.
M. Brassard: Si je comprends bien, c'est votre informateur,
à Washington, sur tout ce qui concerne l'Accord de
libre-échange.
M. Ciaccia: La politique commerciale. L'Accord de
libre-échange et la politique commerciale.
M. Brassard: Et politique commerciale américaine. Donc,
ça, c'est en vigueur depuis
juillet 1989.
M. Ciaccia: Oui. Les services ont été retenus pour
différentes raisons. Les principales sont, premièrement, son
expertise en commerce international et sa connaissance du Québec, la
modicité de ses honoraires, 25 $ l'heure.
M. Brassard: Les services qu'elle rend au gouvernement et au
ministère, est-ce que c'est sur une base ponctuelle, sur commande ou si
c'est de façon régulière qu'elle vous transmet un certain
nombre d'informations?
M. Ciacciû: Toutes les deux semaines, ils envoient un
rapport sur la situation aux États-Unis dans ces deux secteurs.
M. Brassard: En particulier sur les projets de législation
au Congrès, des choses du genre.
M. Ciaccia: Ces informations sont distribuées aux autres
ministères du gouvernement, pour leur information, et tous les
partenaires dans le contexte de la politique commerciale.
M. Brassard: Le gouvernement ou le ministère juge ce
service-là suffisant.
M. Ciaccia: Oui.
M. Brassard: Est-ce que vous avez envisagé, à
Washington, la nomination d'une personne attitrée? Est-ce que vous avez
le droit, par exemple, d'avoir un délégué
général à Washington?
M. Ciaccia: On a un conseiller à New York qui va à
Washington régulièrement, qui opère de la
délégation de...
M. Brassard: C'est quelqu'un de la Délégation
générale du Québec à New York.
M. Ciaccia: À New York, oui.
M. Brassard: Le gouvernement n'a jamais été
autorisé à envisager l'implantation d'une
Délégation générale du Québec à
Washington.
M. Ciaccia: Ça se fait...
M. Brassard: Ce n'est pas agréé à Ottawa,
par exemple?
M. Ciaccia: Ça se fait pour un bureau touristique à
Washington, et certaines Informations et du travail se font dans ce bureau.
M. Brassard: Vous n'avez pas l'intention d'aller plus loin, de
donner plus...
M. Ciaccia: Ce n'est pas nécessaire vraiment pour le
moment, parce qu'on a ce conseiller. On a les gens en place, ce conseiller, au
point de vue coût, c'est très attrayant pour nous. Il est
très compétent. Nous avons d'autres conseillers, M. Jake Warren.
Nous avons les gens au ministère, les gens à la
Délégation générale à New York, le bureau
à Washington. Nous travaillons aussi avec l'ambassade canadienne
à Washington.
M. Brassard: Vous avez parlé de bureau à
Washington. Vous avez quelqu'un à Washington?
M. Ciaccia: C'est un bureau de tourisme. M. Brassard:
C'est un agent touristique?
M. Ciaccia: Oui. Mais tout ça, c'est géré
par les Affaires internationales. C'est géré de la
Délégation générale de New York.
M. Brassard: De New York. M. Ciaccia: Oui
Le Président (M. Dauphin): Les engagements d'octobre 1989
sont vérifiés?
M. Brassard: Octobre, non. L'engagement 6, l'Agence
Québec-Wallonie-Bruxelles.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 6. M. Ciaccia:
L'engagement 6?
M. Brassard: L'Agence Québec-Wallonie-Bruxelles.
L'engagement 6. 250 000 $ de subvention. Donc, la Belgique contribue pour une
somme égale?
M. Ciaccia: C'est une entente entre le gouvernement du
Québec et l'exécutif de la Communauté française de
Belgique, relativement à l'Agence Québec-Wallonie-Bruxelles pour
la jeunesse, afin de développer la connaissance réciproque entre
les jeunes Québécois et les jeunes Belges. C'est un
engagement...
M. Brassard: Je connais, j'ai coprésidé
l'Agence.
M. Ciaccia: Pardon?
M. Brassard: J'ai eu la chance de copréslder l'Agence,
quand j'étais ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Ce
que je voulais savoir, c'est que les 250 000 $... Quelle est l'évolution
budgétaire de l'Agence? Y a-t-il une augmentation de son budget ou
régression?
M. Ciaccia: C'est à peu près le môme
montant.
M. Brassard: C'est stable depuis...
M. Ciaccia: C'est stable.
M. Brassard: ...quelques années?
M. Ciaccia: Oui, c'est stable. C'était 240 000 $, c'est
250 000 $, alors ce sont les mêmes budgets, essentiellement. Je ne sais
pas quel était le budget quand vous étiez coprésident,
mais j'ai les chiffres depuis 1986: 240 000 $ par année.
M. Brassard: Ça n'a pas évolué. Ça
va.
Le Président (M. Dauphin): Ça va. Est-ce qu'il y a
d'autres engagements à appeler dans octobre?
M. Brassard: L'engagement 9.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 9.
M. Brassard: Base contractuelle, services de M. Christian Hardy,
pour agir... L'engagement par le ministère des Communautés
culturelles et de l'Immigration sur une base contractuelle, services de M.
Christian Hardy, pour agir à titre de conseiller dans le cadre de
l'évaluation des services d'immigration du Québec à
l'étranger et imputer les dépenses au ministère des
Affaires internationales, à même le budget supplémentaire.
Est-ce que M. Hardy a eu l'occasion de procéder à cette
évaluation? Est-ce que c'est fait?
M. Ciaccia: il a déjà commencé. Je pense que
nous avons déjà un rapport préliminaire. Ce n'est pas
encore complété, mais les travaux sont encours.
M. Brassard: Vous avez déjà en main un rapport
préliminaire?
M. Ciaccia: Oui. Un document de travail.
M. Brassard: C'est un rapport qui a été rendu
public ou...
M. Ciaccia: Non, parce que c'est préliminaire.
M. Brassard: Et le rapport final sera rendu public?
M. Ciaccia: C'est peut-être prématuré de dire
oui ou non. On va voir l'évolution des travaux. On va voir le contenu.
On va voir tout ce qui est contenu dans le document. Je pense que
c'était important pour nous d'examiner le réseau de
l'immigration. Peut-être que je pourrais demander à notre
sous-ministre d'expliciter un peu ces points.
M. Caron (Renaud): Renaud Caron, sous-ministre. M. Hardy a
déjà été pour le ministère des Affaires
extérieures, au niveau de l'immigration, l'inspecteur
générai. Il avait, à ce titre, fait exactement un peu la
même chose pour examiner ta configuration du réseau immigration.
Pour nous, actuellement, le mandat est d'examiner la configuration du
réseau immigration, compte tenu qu'il a évolué au cours
des années. Et l'utilisation de certaines personnes, dans certains
bureaux, se fait, par exemple, sur des pays qui sont souvent très loin
du bureau, à cause de l'évolution des exigences, des demandes qui
sont faites dans certains pays. Donc, on a décidé d'examiner de
façon sérieuse avec l'immigration, chez nous, des
représentants de chez nous, un mandataire, quelqu'un qui connaissait
ça, un réseau immigration; il l'a fait pour le ministère
des Affaires extérieures pour le réseau immigration. Il est
à la retraite actuellement.
M. Brassard: II est à la retraite?
M. Caron: Oui. Il est à la retraite du ministère
des Affaires extérieures. Il doit nous faire des recommandations
auxquelles nous, nous participons. Et les principaux bureaux d'immigration
seront examinés, notamment sur la configuration, révolution que
ça a eue au cours des dix dernières années.
M. Ciaccia: Essentiellement, on lui a demandé d'analyser
la performance du réseau à l'étranger en termes
d'efficacité dans l'atteinte des objectifs gouvernementaux en
matière de recrutement, de sélection d'immigrants et de
productivité des ressources, de faire le bilan des principales
faiblesses du réseau et de formuler des recommandations
opérationnelles sur les actions à entreprendre afin de redresser
les faiblesses qu'il peut trouver dans le réseau.
M. Brassard: C'est quoi les échéances,
déjà?
M. Caron: C'est juillet 1990. M. Ciaccia: Juillet de cette
année. M. Brassard: Juillet 1990? M. Ciaccia: Juillet
1990.
M. Brassard: Rapport final avec recommandations?
M. Caron: Normalement, ça devrait être en juillet
1990.
M. Brassard: Ça va. Décembre.
Le Président (M. Dauphin): Alors, tous les engagements
d'octobre 1989 sont vérifiés. En novembre, il n'y en a aucun
Alors, j'appelle les engagements de décembre 1989.
Décembre
M. Brassard: Mme Boucher: la nounou bien connue du premier
ministre; enfin, l'ex-nounou qui dorlotait le premier ministre, qui lui faisait
des petits plats. La voilà propulsée consultante en communication
et relations publiques auprès de M. Latulippe. Je ne sais pas si elle va
faire des petits plats à M. Latulippe. Son curriculum vitae, encore
là. je pose la même question. e suppose que c'est une experte en
communication?
M. Ciaccia: Même si elle n'avait pas eu d'expérience
avant de travailler avec le premier ministre, je pense que seulement son
expérience auprès du premier ministre l'aurait placée dans
une situation d'expertise, surtout en matière de communication. Vous
devez être conscient de ça, vous. Mais, en plus de
l'expérience qu'elle a eue avec le bureau du premier ministre, elle a
d'autres expériences professionnelles qui la qualifient pour remplir les
fonctions de ce nouveau poste. Elle était, avec la Société
Radio-Canada, assistante à la production, recherchiste et - "c'est-u" un
bon mot français ça, inter-vieweuse? - intervieweuse et
recherchiste. Elle travaillait avec l'Association canadienne-française
de l'Ontario; elle était avec Cinéfilm inc., en 1972-1973;
Filmétrix inc., en production; elle était avec l'Office de
radiotélédiffusion du Québec, Radio-Québec.
Excellentes qualifications pour occuper ce poste.
M. Brassard: Est-ce qu'on pourrait avoir le C. V., parce qu'on ne
l'a pas?
M. Ciaccia: On va vous faire parvenir le c. v.
M. Brassard: C'est quoi la rémunération proprement
dite de Mme Boucher?
M. Ciaccia: Je demanderais à M. Clavet de vous donner ces
informations. (17 h 30)
M. Clavet: Mme Boucher est rémunéréo sur la
base d'un cadre de niveau 5 au sein de la fonction publique, ce qui donne, en
1990-1991. un salaire estimé à 61 886 $, en tenant compte d'une
augmentation possible de 5 % au 1er juillet.
Une voix: Je m'excuse...
Le Président (M. Dauphin): Nom et qualités, s'il
vous plaît.
M. Clavet: Jean Clavet. directeur général de
l'administration.
Le Président (M. Dauphin): Merci.
M. Brassard: 61 000 $, c'est cadre 5; elle était niveau
5.
M. Clavet: Cadre de niveau 5, effectivement.
M. Brassard: Est-ce qu'elle était dans la fonction
publique auparavant?
M. Clavet: Non.
M. Caron: Si vous permettez, M. Brassard, il s'agit d'un contrat
approuvé par le Conseil du trésor en vertu des règles
d'évaluation des niveaux de poste, comme on le fait à
l'étranger. Les contractuels qui sont engagés dans les
délégations le sont habituellement en vertu de certains mandats.
Il y a une évaluation du poste. Dans la majorité des cas, les
conseillers spécialisés sont rémunérés
d'après un niveau de rémunération d'un cadre 4. Dans ce
cas-là, c'est un niveau de cadre 5, mais dans les différentes
délégations, depuis qu'il y a l'engagement de cadres, de
contractuels, depuis 1978, c'est le même type de
rémunération: cadre 4, habituellement. Depuis 1978, 9 y a eu des
contractuels; on peut vous donner la liste, si vous voulez.
M. Brassard: À la Délégation du
Québec à Mexico, est-ce que le poste existait?
M. Caron: Non.
M. Brassard: Est-ce qu'il y avait un poste de consultante en
communication et en relations publiques?
M. Caron: Non, non. Il y a déjà eu quelqu'un qui a
travaillé en communication, je pense, à une certaine
époque, mais depuis un certain nombre d'années, non. On peut vous
donner la nature du mandat, si vous voulez.
M. Brassard: Mme Boucher est la première à occuper
ce poste qui vient d'être créé.
M. Caron: Celui-ci. on peut procéder à la lecture
du mandat, si vous voulez. Sinon, on peut vous le donner.
M. Ciaccia: Le mandat, c'est de procéder à une
analyse de pertinence pour la création d'un centre d'information
à la Délégation générale, visant à
favoriser le rayonnement du Québec au Mexique, auprès des
médias d'information, faire connaître la réalité
mexicaine aux médias québécois et accroître les
échanges entre les deux communautés, voir à l'implantation
de ce centre et en évaluer le fonctionnement.
En termes de postes et en termes de travail, je crois que notre
appartenance, maintenant, à l'Organisation des États
américains, avec la croissance, l'augmentation de l'économie
mexicaine, notre traité de libre-échange avec les
États-Unis qui peut avoir une incidence sur les relations
économiques avec le Mexique... Justement, la semaine prochaine nous
recevons une délégation d'hommes d'affaires du Mexique qui a
été organisée par Mme Boucher. Je pense que tout l'aspect
économique, présence du Québec, relations entre les
sociétés québécoises et le Mexique vont aller en
augmentant.
M. Caron: Seulement une petite précision: il ne s'agissait
pas de création d'un nouveau poste; c'est un poste sur mandat
contractuel, c'est de cette façon qu'il a été
approuvé par le Trésor.
M. Brassard: Je comprends. Je veux dire, il n'y en avait pas de
consultant en communication auparavant C'est la première nomination dans
ce sens-là.
M. Ciaccia: Exact.
M. Brassard: En tout cas, j'espère que Mme Boucher va, au
Mexique, enrichir ses capacités culinaires. Elle va peut-être
apprendre à faire des tacos ou des tortillas et les faire goûter
au premier ministre quand elle sera en visite à Québec.
M. Ciaccia: Ça sera un bénéfice additionnel
à ses responsabilités. J'espère que ce n'est pas une
remarque sexiste de dire que, parce que c'est une femme, elle va faire de la
cuisine. Ce ne serait pas votre intention.
M. Brassard: Non, non. C'est parce qu'elle-même a admis,
vous vous rappelez... Vous ne vous rappelez pas l'article fameux concernant Mme
Boucher, qui a admis qu'elle dorlotait M. Bourassa; quand elle était
auprès de M. Bourassa, c'est elle qui lui faisait des petits plats?
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 1,
vérifié.
M. Brassard: L'engagement 2.
Le Président (M. Dauphin): J'appelle l'engagement 2.
M. Brassard: Ça concerne le patron de Mme Boucher, M.
Latulippe. Tiens, ça me dit quelque chose, il me semble qu'il a
déjà été ministre, lui aussi.
M. Ciaccia: Oui, c'est vrai.
M. Brassard: N'est-ce pas? Il a démissionné. C'est
quoi sa rémunération à M. Latulippe, comme
délégué général du Québec à
Mexico?
M. Clavet: 89 250 $, sur une base annuelle. Jean Clavet,
directeur général à l'administration.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Clavet: Ce n'est pas votre salaire à vous.
M. Ciaccia: Ce n'est pas le mien, non. Malheureusement.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Caron: Encore là, c'est un poste qui nivelle ses frais
en fonction de l'évaluation du poste. Le contrat, les nominations,
depuis la loi 42, les nominations de délégués, de
délégué général, sont faites par le Conseil
des ministres et il y a une évaluation des niveaux de postes. Il y a
certains postes qui sont de niveau cadre supérieur, d'autres, de niveau
hors cadre. Celui-ci était classé hors cadre.
M. Brassard: Merci.
Le Président (M. Dauphin): L'engagement 2,
vérifié. Est-ce qu'il y a d'autres engagements, M. le
député, pour décembre 1989?
M. Brassard: Non.
Le Président (M. Dauphin): Alors, les engagements de
décembre 1989 sont adoptés. Tous les engagements sont
adoptés et je déclare que la vérification...
M. Brassard: Ils ne sont pas adoptés, ils sont
vérifiés.
Le Président (M. Dauphin): C'est ça,
vérifié, excusez-moi. Je déclare que la
vérification des engagements financiers du ministère des Affaires
internationales pour les mois de janvier, février, mars, avril, mai,
juin, juillet, août, septembre, octobre et décembre 1989 est
terminée, sous réserve de l'obtention des réponses aux
questions prises en note. Je déclare donc nos travaux ajournés
sine die. Merci, M. le ministre ainsi que vos accompagnateurs.
(Fin de la séance à 17 h 40)