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(Dix-huit heures)
Le Président (M. Filion): Oui.
Donc, la sous-commission ayant terminé ses travaux - je l'ai
déjà ajournée sine die -du même souffle, je
déclare ouverte la séance de la commission des institutions.
Est-ce que vous pourriez indiquer les remplacements à la séance
de la commission?
La Secrétaire: Oui. M. Godin (Mercier) est
remplacé par Mme Harel (Maisonneuve).
Rapport de la sous-commission
sur l'étude détaillée du
projet de loi 20
Le Président (M. Filion): D'accord. À ce moment-ci,
en tant que président de la sous-commission, je vous soumets le rapport
de la sous-commission qui a procédé à l'étude
détaillée du projet de loi 20. Je vous donne lecture de l'article
151 de notre règlement: "Toute sous-commission soumet son rapport
à la commission qui l'a constituée. "Dans le cas d'un mandat
confié par l'Assemblée, le rapport de la sous-commission fait
l'objet d'un débat restreint d'au plus une heure, au cours duquel des
amendements peuvent être proposés. La commission ne vote que sur
les amendements. Elle fait ensuite rapport à l'Assemblée."
Est-ce que des membres de cette commission voudraient se
prévaloir des droits prévus à l'article 151? Cela va? II
n'y a pas d'intervention. Donc, je prends acte du rapport de la sous-commission
et j'en recommande le dépôt à l'Assemblée.
Je suspends nos travaux pour quelques secondes vous rappelant que le
mandat que nous avons reçu de l'Assemblée est également de
procéder à l'étude détaillée des projets de
loi 148 et 141. J'invite le vice-président à venir
présider les travaux.
(Suspension de la séance à 18 h 5)
(Reprise à 18 h 20)
Projet de loi 148
Le Président (M. Marcil): Je déclare la
séance ouverte. Le mandat de la commission est de procéder
à l'étude détaillée du projet de loi 148, Loi
modifiant la Loi sur le temps réglementaire. Est-ce qu'il y a des
remplacements, Mme la secrétaire?
La Secrétaire: Non, il n'y a aucun remplacement, M. le
Président.
Le Président (M. Marcil): Est-ce qu'il y a des remarques
de part et d'autre?
M. Filion: J'ai seulement une question. En fait, il va y en avoir
deux, mais ce sera rapidement. C'est au sujet du temps réglementaire.
Est-ce que cela couvre l'ensemble du Québec? Est-ce qu'on est bel et
bien sûr que cela s'applique partout au Québec?
M. Marx: À l'est du 68e méridien. Le reste c'est le
même pour toute l'année. C'est les Îles-de-la-Madeleine.
M. Filion: Est-ce qu'il y a d'autres parties du Québec
à part des Îles-de-la-Madeleine?
M. Marx: Sur la Basse-Côte-Nord mais à l'est du 68e
méridien, on peut chercher...
M. Filion: Est-ce qu'il y a une raison pour laquelle cette partie
du Québec n'est pas comprise à l'intérieur du projet de
loi?
M. Marx: On n'a pas eu de demande. C'était toujours comme
cela, j'imagine et c'est toujours comme cela. Donc, on ne change pas cela.
M. Filion: Quand vous dites... M. Marx: Cela veut
dire...
M. Filion: Ils n'ont pas l'heure avancée eux, c'est
cela?
M. Marx: C'est cela. Ils n'ont pas l'heure avancée parce
qu'ils sont déjà avancés.
Le Président (M. Marcil): M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Farrah: Nous avons une heure plus tard que le reste du
Québec, mais lorsqu'on avance l'heure au Québec, nous
l'avançons
nous aussi. C'est ce qui fait que nous avons toujours une heure de
différence comme dans les Maritimes. Alors, ce projet de loi va nous
toucher également. Au début d'avril nous avancerons l'heure.
M. Filion: Bon, je suis content que vous soyez là. Mes
informations étaient au même effet que ce que vous dites. C'est
cela que je voulais éclaircir.
M. Farrah: Nous avons toujours une heure de différence.
Alors, quand on avance au Québec nous avançons aussi, aux
Îles-de-la-Msdeleine. L'écart d'une heure demeure. Lorsqu'on
recule, nous reculons aussi.
M. Marx: Dans la loi actuelle, c'est écrit: "Dans la
partie du Québec à l'ouest du méridien du
soixante-troisième degré de longitude ouest, le temps
réglementaire est l'heure normale de l'Est, savoir le temps en retard de
cinq heures sur le temps moyen de Greenwich. "Toutefois, entre le dernier
dimanche d'avril..." etc. Donc, cela s'applique... On a la loi ici. Cela
s'applique à la partie ouest seulement. C'est pourquoi nous avons dit
que l'Est n'est pas inclus.
Le Président (M. Marcil): M. le député des
îles-de-Ia-Madeleine.
M. Farrah: Donc, cela voudrait dire que les
Îles-de-la-Madeleine seraient trois semaines où nous aurions la
même heure que le reste du Québec?
M. Marx: C'est-à-dire que dans l'est l'heure n'est pas
changée durant toute l'année longue. Si on n'avance pas, on ne
recule pas.
M. Farrah: Nous? Je ne veux pas partir un débat non plus
sur cela, sauf que chez nous on recule et on avance.
M. Marx: Oui, oui, il faut clarifier cela.
Le Président (M. Marcil): II faudrait clarifier la
situation. C'est important, nous allons clarifier la situation.
M. Marx: Tout ce qu'on fait, on modifie la loi actuelle dans te
sens que l'heure avancée est appliquée - combien de semaines'
trois semaines? - plus tôt, mais le reste de la loi n'est pas
modifié. D'accord?
M. Filion: Je prends...
M. Marx: On ne change pas la situation actuelle de tout ce qu'il
y a à l'est du 63e degré de longitude et tout cela. Donc, on ne
change rien. Cela reste tel quel. M. le Président.
Le Président (M. Marcil): Oui.
M. Marx: On est en train de discuter quelque chose qu'on ne
modifie pas dans la loi.
M. Filion: Je pense que je viens de saisir. Ce qui se passe
à l'est du 63e degré de longitude ouest, c'est l'article 1. Ce
qui se passe à l'ouest du 63e de longitude ouest, c'est modifié
par le présent projet de loi.
M. Marx: C'est cela.
M. Filion: Mais ce qui est intéressant de noter, comme le
dît bien le député ries Iles-de-la-Madeleine, c'est qu'avec
le présent projet de loi, on va créer une distinction entre les
deux territoires, alors qu'avant cela, il n'y en avait pas.
M. Marx: II y en a déjà une. À l'article 1
maintenant, on lit que dans la partie du Québec à l'est du
méridien du 65e degré de longitude ouest, le temps
réglementaire est l'heure normale de l'Atlantique, savoir le temps en
retard de quatre heures sur le temps moyen de Greenwich. Donc, on ne change pas
cela.
M. Filion: Cela va.
M. Marx: La partie du Québec située dans le fuseau
horaire de l'Atlantique comprend la partie de la Côte-Nord située
à l'est du 63e méridien, lequel passe à l'est de
Havre-Saint-Pierre, la moitié est de l'île d'Anticosti, les
Îles-de-la-Madeleine. Dans cette partie du Québec, l'heure
avancée n'est pas en vigueur et, en conséquence, l'heure
réglementaire est la même toute l'année, soit quatre heures
de retard sur l'heure de Greenwich.
En conséquence, la partie de l'année durant laquelle
l'heure avancée est en vigueur, l'heure réglementaire est la
même dans tout le Québec. D'accord?
M. Filion: Je prends ce que vous me dites.
M. Marx: C'est l'information que j'ai.
M. Farrah: C'est peut-être juste par coutume ou par
habitude qu'on avance ou qu'on recule. Peut-être que dans le texte de
loi, ce n'est pas formulé ainsi. Ce' que je pense, c'est que lorsqu'on
changera au Québec, on changera chez nous aussi. Est-ce qu'on peut faire
cela légalement? On le fait présentement, de toute façon,
et on continuera à le faire.
M. Marx: Mais c'est ce qu'on fera. On
modifie cela comme ça, on modifie la loi telle quelle, on va
étudier le problème des Îles-de-la-Madeleine pour le
député qui est ici aujourd'hui. Si cela se révèle
nécessaire, on va modifier la loi une autre fois, le cas
échéant, pour les Îles-de-la-Madeleine. Aujourd'hui, tout
ce qu'on fait, c'est qu'on avance les semaines pour l'heure avancée,
mais on ne peut pas toucher à plus que cela, parce que cela prend une
consultation avec tous les ministères, ce qu'on a déjà
fait. D'accord?
M. Filion: Adopté, sous réserve évidemment,
M. le ministre.
Le Président (M. Marcil): Adopté. Juste avant de
penser d'adopter, je vais appeler l'article 1.
M. Filion: Sous réserve un peu du fait, M. le ministre,
que je suis un peu surpris de voir que toutes ces questions, qui sont les
premières à me venir à l'esprit, n'aient pas
été résolues avant le dépôt d'un projet de
loi. II me semble que ce n'est pas sorcier. On est heureusement en
présence du député des Iles-de-la-Madeleine, sans quoi des
choses nous auraient peut-être échappé. Je dois vous dire
que normalement, si on a un projet de loi sur le temps réglementaire, il
faut que ce soit légalement fait, que voulez-vous?
M. Marx: Oui, mais M. le Président.
M. Filion: En ce sens, je ne veux pas porter de blâme
à qui que ce soit...
M. Marx: Merci.
M. Filion: Mais je suis un peu surpris qu'on arrive à
l'avant-dernière journée de la session et que je posais la
question strictement par curiosité.
M. Marx: On vous a donné la réponse, M. le
Président. On ne peut pas...
M. Filion: Mais là, voyez-vous ce que cela pourrait
créer? Si le député des Îles-de-la-Madeleine a un
peu raison, cela va faire en sorte que les Îles-de-la-Madeleine vont se
retrouver, à certains moments de l'année, dans une situation
horaire... (18 h 30)
M. Marx: Non, non. On ne change pas la loi actuelle en ce qui
concerne les Îles-de-la-Madeleine et la loi qu'on est en train de
modifier a été adoptée il y a un quart de siècle.
II est possible qu'aux Îles-de-la-Madeleine ils aient des coutumes et des
façons... C'est plus cela que la loi. On ne change pas la loi. On ne
peut pas nous blâmer de ce que l'on a fait sous un ancien gouvernement
dans les années soixante.
M. Filion: Non, c'est...
Le Président (M. Marcil): En d'autres mots, M. le
ministre, vous pouvez quasiment affirmer que les Îles-de-la-Madeleine ne
se conformaient pas à la loi comme telle.
M. Marx: Mais, il faut que...
Le Président (M. Marcil): Par tradition et par
coutume.
M. Marx: Oui, c'est cela. C'est possible et on est prêts
à étudier cette question parce que c'est la première fois
que c'est soulevé. Nous ne venons pas des îles.
M. Filion: D'accord, mais ce que je disais quand même, M.
le Président, c'est que l'on modifie la Loi sur le temps
réglementaire. Ce n'est pas une affaire que l'on va faire à
toutes les sessions. C'est une loi qui est modifiée une fois par dix,
quinze ou vingt ans. Là on apprend. Avant de modifier une loi, il
faudrait faire le tour du problème et voir si ce n'est pas le temps de
faire les ajustements qui s'imposent. C'est tout.
M. Marx: On a fait le tour du problème. On a
consulté tous les ministères; on a consulté tout le
monde.
M. Filion: Oui, mais les Iles-de-la-Madeleine font partie du
Québec à 100 %, pas juste à 10 %.
M. Marx: 110 %, mais...
M. Filion: Deuxièmement, il n'y a pas seulement les
Îles-de-la-Madeleine de concernées, il y a peut-être une
partie de la Basse-Côte-Nord ou de la Haute-Côte-Nord, peu
importe.
M. Farrah: M. le Président, la proposition du ministre me
convient...
M. Filion: Cela me convient moi aussi, mais je suis très
surpris.
Le Président (M. Marcil): Cela va? M. Filion: J'ai
dit "adopté", mais...
Le Président (M. Marcil): Avant, j'appelle l'article 1:
"L'article 2 de la Loi sur le temps réglementaire est modifié par
le remplacement à la première ligne du deuxième
alinéa du mot "dernier" par le mot "premier". Adopté?
M. Filion: Adopté. M. Marx: Parfait.
Le Président (M. Marcil): Adopté, Le titre de la
loi?
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté également.
Le projet de loi 148 est-il adopté?
M. Filion: Adopté.
M. Marx: Oui, M. le Président, mais pour donner suite
à mes propos de tout à l'heure, je voudrais commander aux
experts, qui sont comme tous les experts au gouvernement, dans mon
ministère, parce que nous avons la responsabilité du temps
réglementaire, puisque lorsqu'une loi n'est pas la responsabilité
d'un ministère en particulier, cela revient â nous. Donc, nous
sommes responsables pour cette loi et nous ferons l'étude
nécessaire pour toute cette partie de l'Est du Québec et changer
les coutumes, le cas échéant, par une loi ou encadrer les
vieilles coutumes par une loi. D'accord?
Des voix: Adopté.
M. Filion: Oui.
Le projet de loi 141.
Projet de loi 141
Le Président (M. Marcil): J'appelle le projet de loi 141,
Loi modifiant le Code civil et la Loi sur les connaissements, les reçus
et les cessions de biens en stock, en matière d'enregistrement.
J'appelle l'article 1.
M. Filion: Juste avant...
Le Président (M. Marcil): Vous avez des remarques
préliminaires?
M. Filion: Oui. Des questions préliminaires.
Le Président (M. Marcil): Allez.
M. Filion: Est-ce que le ministre peut nous dire quelle est
l'économie réalisée grosso modo, s'il a un chiffre?
M. Marx: C'était environ... Pour les bélinos, j'ai
déjà dit que c'était environ 200 000 $.
M. Filion: D'accord.
M. Marx: Et pour le livre de présentation, on a
calculé cela à 170 000 $ au ministère, mais vous comprenez
que l'on doive compter des minutes et des secondes. On a un calcul qui arrive
à 120 000 $. Si vous voulez le voir, je n'ai pas d'objection.
M. Filion: Est-ce que la Chambre des notaires a été
informée et consultée?
M. Marx: Oui.
M. Filion: Elle doit être heureuse de ces
modifications.
M. Marx: Oui, elle n'est pas malheureuse, elle est heureuse. Cela
ne change rien. Dans certains bureaux d'enregistrement que j'ai visités,
le livre de présentation est déjà fait comme dans le
projet de loi que l'on propose de scinder, en pratique.
M. Filion: Cela va.
Le Président (M. Marcil): II y a un amendement à
l'article 1 qui se lit comme suit: À l'article 1 du projet de loi,
remplacer dans les avant-dernière et dernière lignes les mots
"mention de chaque immeuble" par les mots "désignation
générale de l'immeuble".
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. Est-ce que
l'article 1 est adopté tel qu'amendé?
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): J'appelle l'article 2, l'article
48...
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. J'appelle
l'article 3.
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté. J'appelle
l'article 4.
M. Marx: Voulez-vous savoir pour l'article 2 les 20 bureaux dans
lesquels le système informatique est utilisé?
M. Filion: Oui.
M. Marx: Trois-Rivières, Granby, Saint-Hyacinthe,
Sherbrooke, Beauceville, Québec, Lévis, Baie-Comeau, Rimouski,
Rouyn, Hull, Saint-Jérôme, Sainte-Rose, Beauharnois, Saint-Jean,
Longueuil, Drummondville, Joliette, Chicoutimi et Montréal. Ce sont les
20 bureaux qui sont...
M. Filion: Informatisés.
M. Marx: ...informatisés. D'accord?
Le Président (M. Marcil): J'appelle l'article 4.
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): J'appelle l'article 5.
M. Filion: Concordance, adopté.
Le Président (M. Marcil): J'appelle l'article 6.
M. Marx: Concordance.
M. Filion: Concordance, adopté.
Le Président (M. Marcil): J'appelle l'article 7.
M. Marx: Abrogé, c'est une concordance.
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): J'appelle l'article 8.
M. Marx: Mise en vigueur le 1er mars 1987. Dans la mesure du
possible, j'aimerais mettre la date de la mise en vigueur, j'aime que ce soit
très précis.
M. Filion: Juste... Alors, cela va. Le projet de loi est
adopté.
Le Président (M. Marcil): Juste une seconde, si vous
voulez, le titre?
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Adopté, le projet de loi
tel qu'amendé?
M. Filion: Adopté.
Le Président (M. Marcil): Vous voulez intervenir?
M. Filion: Oui, juste avant d'ajourner nos travaux. Vu que je
vois que les discussions sont déjà entamées entre les
Îles-de-la-Madeleine et le ministère de la Justice...
M. Marx: On travaille très vite, c'est très
rapide...
M. Filion: Oui. Je voudrais juste signaler au ministre ceci.
Est-ce qu'il songe peut-être à étudier une formule
où l'heure avancée s'étendrait à une période
plus longue ou plus avancée que celle de nos voisins, les provinces
canadiennes et les États-Unis aussi? Est-ce que cela écarte
complètement toute possibilité qu'au Québec nous puissions
avoir une heure avancée qui serait devancée à des dates
antérieures au 1er avril?
M. Marx: Le danger, c'est qu'on ne soit pas à l'heure de
l'Amérique du Nord, c'est le problème. Quand on va
téléphoner à New York, les gens vont crier parce que c'est
trop tôt ou trop tard. Je pense que pour être très franc,
nous sommes à l'heure du Congrès américain qui a
décidé de changer l'heure avancée pour les
États-Unis et tout le monde a suivi. Ils ont de bonnes raisons et comme
le député de Taillon a bien souligné en deuxième
lecture "the Congression of record", je pense qu'on fait ce qu'on aà faire.
M. Filion: Cela va.
Le Président (M. Marcil): Merci beaucoup, M. le ministre.
Donc j'ajourne sine die les travaux et je spécifie que la commission a
accompli le mandat qui lui a été confié. Merci beaucoup de
votre précieuse collaboration.
(Fin de la séance à 18 h 38)