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Commission permanente de la fonction publique
Projets de loi nos 61, 62 et 63 (Régime de
retraite)
Séance du jeudi 5 décembre 1974
(Dix heures treize minutes)
M. BRISSON (président de la commission de la fonction publique):
A l'ordre, messieurs!
La commission de la fonction publique se réunit pour
étudier les projets de loi nos 61, 62 et 63. Avant d'aller plus loin,
j'aimerais annoncer les changements suivants: M. Cadieux (Beauharnois) remplace
M. Cloutier (L'Acadie); M. Cornellier (Saint-Hyacinthe) remplace M. Cournoyer
(Robert-Baldwin).
On m'a suggéré M. Lachance comme rapporteur de cette
commission. Vous acceptez, M. Lachance?
M. LACHANCE: Oui.
Projet de loi no 61
LE PRESIDENT (M. Brisson): Projet de loi no 61, Loi modifiant le
régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes
publics. L'honorable ministre a des remarques à faire?
M. PARENT (Hull): Non.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Vous avez des remarques à faire sur le
projet de loi no 61?
M. BURNS: J'aurais une remarque qui est beaucoup plus une question, M.
le Président. Au niveau des trois projets, est-ce que le ministre est en
mesure de nous dire si les modifications qu'on retrouve dans ces projets de loi
ont été discutées avec les organismes syndicaux
concernés, au préalable?
M. PARENT (Hull): II y a eu ambiguïté, semble-t-il, au sujet
des consultations. Dans l'ensemble, il s'agit d'amendements que nous apportons,
que nous avions refusés lors de l'étude du bill, au mois de
décembre. En ce qui concerne les privilèges de la femme, nous
avions invoqué, à ce moment-là, le fait que la Loi de la
Régie des rentes n'était pas amendée et, comme nos lois
s'appuient sur le système du Régime de rentes du Québec,
nous ne pouvions pas le faire.
Il y avait donc eu consultation à ce stade-là, parce qu'on
avait des discussions du salon rouge avec une salle adjacente, pour tenter de
donner une opinion là-dessus. Mais nous nous sommes opposés sur
l'autre principe, c'est le régime d'assurance-salaire, chez les
enseignants.
Il y avait eu, à ce moment-là, des discussions, mais nous
avions refusé. Ce que nous ramenons avec le projet de loi aujourd'hui,
ce sont ces deux amendements majeurs que nous avions refusés lors de la
discussion du projet de loi no 4, plus des modifications en cours de route,
à cause de l'application de la loi, et il y a une rectification pour les
conventions collectives, je pense. Nous n'avions pas respecté,
semble-t-il, le sens de la convention collective de 1972, à laquelle
nous apportons des modifications.
On a invoqué certains faits, il est vrai, par des
télégrammes que j'ai reçus, mais nous sommes entrés
en communication hier avec tous les organismes qui ont soulevé la
question et on a accepté de reconnaître que c'était le fait
qu'il y avait eu consultation, non pas dans l'immédiat, mais
antérieurement, puisque les amendements que nous apportons sont ceux que
nous avions refusés lors de l'étude du bill 4.
Par ailleurs, ce qu'on aurait voulu, c'est de pouvoir compter sur une
consultation pour permettre une réouverture, ce que je ne pouvais
accepter, parce que nous arrivons au stade des négociations et, s'il y a
des négociations à faire sur le régime, cela se fera au
cours de la négociation de la convention collective. Il ne s'agit pas
d'une réouverture, il s'agit tout simplement d'apporter des
modifications, parce que le Régime de rentes du Québec a
été modifié et, comme nous nous appuyons sur ce
régime pour les bénéfices, nous avons consenti à la
rouvrir et à apporter des corrections que nous croyons justifiées
dans le but de respecter les conventions collectives qui avaient
été signées.
M. BURNS: M. le ministre, vous avez parlé de modifications et
cela, j'en suis, je me souviens qu'il y avait eu consultation sur les
modifications dont vous avez parlé. D'ailleurs, je pense que,
nous-mêmes, on avait, lors de l'étude du projet de loi du fonds de
retraite des fonctionnaires, soulevé cette question
d'égalité de conditions pour les hommes comme pour les femmes.
D'ailleurs, ce sont des mesures sur lesquelles nous sommes toujours d'accord.
On félicite le ministre d'avoir introduit cette mesure. Mais, sans
vouloir entrer dans un autre projet de loi, c'est beaucoup plus de façon
globale que j'en discute. Dans le projet de loi no 63, vous avez une majoration
de la retenue de .09 p.c. pour les enseignants. C'est une modification qui, je
pense, si mes informations sont bonnes...
M. PARENT (Hull): Oui, mais elle est facultative, quand ils le
voudront.
M. BURNS: Elle est facultative. Je pense, sauf erreur, que cet article 9
viendra en vigueur sur proclamation.
M. PARENT (Hull): Après discussion avec eux.
M. BURNS: Vous avez eu des négociations pour en arriver à
cela?
M. PARENT (Hull): Oui, après discussion avec eux, le Syndicat des
fonctionnaires.
M. BURNS: Pour les enseignants. En tout cas, je ne veux pas entrer dans
le détail du projet de loi, mais...
M. PARENT (Hull): Au fur et à mesure, on va y arriver. J'ai les
documents, ici, et les communications avec les organismes en question.
M. BURNS: D'accord.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Article 1, adopté?
M. BURNS: Oui.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Article 2, adopté. Article 3,
adopté. Article 4, adopté. Article 5, adopté. Article 6,
adopté. Article 7, adopté. Article 8, adopté. Article 9,
adopté. Article 10, adopté. Article 11, adopté. Article
12, adopté. Article 13, adopté. Article 14, adopté.
Article 15, adopté. Article 16, adopté. Article 17,
adopté. Article 18, adopté. Article 19, adopté. Article
20, adopté. Article 21, adopté. Article 22, adopté.
Article 23, adopté. Article 24?
M. PARENT (Hull): M. le Président, article 24...
LE PRESIDENT (M. Brisson): Adopté. Article 25?
M. PARENT (Hull): Est-ce qu'on vous a remis une copie?
LE PRESIDENT (M. Brisson): Non. Alors, il y a une modification au projet
de loi no 61, après l'article 24, c'est-à-dire un article qui
deviendra l'article 25, nous ajouterons: "L'article 143 de ladite loi est
modifié par le remplacement dans la quatrième ligne de ce qui
suit: 30 juin 1974, par ce qui suit: 31 décembre 1974.
M. PARENT (Hull): C'est pour permettre à ceux qui ont pris leur
pension entre le 30 juin 1974, et le 31 décembre 1974 et qui n'avaient
pas eu le temps de faire l'option pour un régime ou l'autre. Or, on leur
donne l'extension.
M. BURNS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Alors, l'article 25 devient l'article 26,
adopté. Article 26 qui devient article 27, adopté. Article 27 qui
devient article 28, adopté. Article 28 qui devient article 29,
adopté. Donc, le projet de loi no 61 est adopté tel
qu'amendé.
Le projet de loi no 62, Loi modifiant le régime de retraite des
fonctionnaires. Article 1, est-ce qu'il y a des remarques?
Projet de loi no 62
M. BURNS: Quant à moi, M. le Président, vous pouvez aller
jusqu'à l'article 12.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Article 1, adopté. Article 2,
adopté. Article 3, adopté. Article 4, adopté. Article 5,
adopté. Article 6, adopté. Article 7?
M. PARENT (Hull): A l'article 7, j'ai un amendement.
LE PRESIDENT (M. Brisson): L'article 7 du projet de loi no 62 doit donc
se lire comme suit: L'article 20 a) de ladite loi, édicté par
l'article 3 du chapitre 6 des lois de 1966, remplacé par l'article 9 du
chapitre 15 des lois de 1969 et modifié par l'article 158 du chapitre 12
des lois de 1973, est remplacé par le suivant: 20 a): A compter du jour
que cesse, par suite de décès, le paiement de la pension ou du
traitement d'un fonctionnaire ou employé du sexe féminin, le mari
non divorcé a droit de recevoir la moitié de la pension que sa
femme recevait ou qu'elle aurait eu le droit de recevoir si elle avait
été à sa retraite, telle que calculée suivant
l'article 4...
M. PARENT (Hull): Voici, M. le Président... LE PRESIDENT (M.
Brisson): Oui.
M. PARENT (Hull): II est simplement question d'une erreur qui
apparaît ici, au texte, où nous avons omis d'enlever le mot
"invalide". Comme il faut le faire disparaître, nous avons refait le
texte qui, je pense, est à peu près le même, excepté
le premier paragraphe. On n'aurait pas dû faire le reste. C'est seulement
l'article 20 a), le premier paragraphe. Le reste est reproduit.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Alors, l'article 7 est adopté, tel
qu'amendé?
M. BURNS: Adopté, quant à moi.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Adopté, tel qu'amendé. Article
8, adopté. Article 9, adopté. Article 10...
M. BELLEMARE (Johnson): Rien avant l'article 12.
LE PRESIDENT (M. Brisson): ... adopté. Article 11, adopté.
Article 12?
M. BELLEMARE (Johnson): Article 12, M. le Président, lorsqu'on a
adopté la Loi sur la formation de la qualification professionnelle de la
main-d'oeuvre, en 1969, on a dit, par exemple, à l'article 54... Je
voudrais faire ajouter un "seizièmement" qui se lirait comme ceci: "et
tout employé d'une commission professionnelle de main-d'oeuvre".
Quand on a adopté la loi en 1969, on avait remplacé "toute
commission d'apprentissage instituée en vertu de la présente loi
de l'aide de l'apprentissage, Statuts refondus en 1964, chapitre 148, cesse
d'exercer son activité dans le territoire pour lequel est
constituée une commission en vertu de la présente loi". On a
aussi dit, à l'article 64: La Loi de l'aide à l'apprentissage,
Statuts refondus 1964. Ce chapitre est abrogé.
Par le fait même, je pense qu'on a probablement oublié,
dans ce temps-là, de recommander que "tout employé d'une
commission professionnelle de main-d'oeuvre". C'est pourquoi, ce matin, je me
réfère à l'article 12 et aussi à l'article 24,
où l'on pourrait inscrire "tout fonctionnaire et tout employé
d'une commission professionnelle de rhain-d'oeuvre pourrait avoir les avantages
de bénéficier de ce rachat".
M. PARENT (Hull): M. le Président, je regrette, mais je ne puis
être agréable au député de Johnson.
M. BELLEMARE: Ne commencez pas à me dire non. Commencez
plutôt à m'expliquer pourquoi.
M. PARENT (Hull): Oui. C'est que le régime de retraite des
fonctionnaires, continue à exister malgré le régime de
retraite universel qui est pour tous les fonctionnaires à compter du 1er
juillet, pour tous les employés du secteur de l'éducation et des
affaires sociales. Dans la convention collective, on a voulu respecter, cela
à ce moment-là, parce qu'il y avait des secteurs qui
n'étaient pas couverts, comme les Affaires sociales. On a voulu les
intégrer dans un régime de retraite universel tel que l'ont voulu
les conventions collectives de 1972. On a créé un régime
de retraite universel contributoire, dans la perspective de sept
douzièmes pour le gouvernement, cinq douzièmes pour les
employés. Le gouvernement s'est engagé à faire
comptabiliser sa part, chaque année, même s'il ne dépose
pas l'argent, ainsi que les intérêts. Il demeure donc, qu'à
ce moment-là on a couvert les secteurs qui ne l'étaient pas
antérieurement, mais ça, suite aux conventions collectives.
Ce que soulève le député de Johnson, c'est le cas
des employés de la Commission d'apprentissage. Le cas de la Commission
d'apprentissage a été englobé par la Loi du régime
de retraite des fonctionnaires lors des amendements, au mois de décembre
dernier, pour couvrir ceux qui étaient véritablement des
fonctionnaires. Au moment où la loi a révisé le cas de la
Commission d'apprentissage, on n'a jamais fait allusion à la loi des
centres d'apprentissage à l'effet que les employés de cette
commission seraient nommés et rémunérés selon la
Loi de la fonction publique.
C'était là la raison d'être pour laquelle ils ne
peuvent pas être intégrés au régime de retraite des
fonctionnaires; ils n'étaient pas nommés et
rémunérés selon la Loi de la fonction publique. La loi en
a fait abstraction. Ceux qui ont été couverts et pourquoi nous
avons amendé la loi au mois de décembre: à la suite de la
loi qui a aboli les commissions d'apprentissage pour former des commissions
professionnelles, il y en a qui sont devenus des fonctionnaires. Par la loi des
fonctionnaires, on a permis à ceux qui ont été
intégrés à la fonction publique de racheter les
années antérieures qu'ils avaient faites à la commission
d'apprentissage. Pour ceux qui n'ont pas été
intégrés au ministère du Travail, ils sont devenus
couverts par la Loi du régime de retraite universel" par les conventions
collectives.
M. BELLEMARE (Johnson): Comme fonctionnaires.
M. PARENT (Hull): Pas comme fonctionnaires, sous la Loi du régime
universel qui comprend les trois réseaux. Parce qu'il faudrait bien
comprendre dans quelle situation on se trouve. Nous avons trois régimes.
Il y a le régime de retraite des fonctionnaires, pour tous ceux qui
étaient à l'emploi du gouvernement ou nommés et
rémunérés selon la Loi de la fonction publique au 30 juin
1973 et antérieurement; le Régime de retraite des enseignants qui
couvre tous les enseignants qui faisaient partie du régime jusqu'au 30
juin 1973 et antérieurement, puis le régime de retraite universel
qui est établi pour tous les employés des trois secteurs qui sont
arrivés dans l'un des réseaux à compter du 1er juillet
1973. Il n'y a plus d'exception maintenant.
Tous ceux qui ont été engagés depuis le 1er juillet
1973, c'est automatique, ils font partie du régime de retraite
universel. Les deux réseaux, fonctionnaires et enseignants, continuent
parce qu'il y a des droits acquis; mais pour tous les employés du 1er
juillet 1973, il n'y a qu'un régime de retraite qui existe pour les
trois réseaux.
Ces employés qui sont dans les commissions de formation
professionnelle sont couverts par le régime de retraite universel. Ils
ont la possibilité de racheter les années antérieures,
mais pas aux mêmes termes. Il faudrait bien s'entendre. S'il y a eu un
régime de retraite universel suite aux conventions collectives,
c'était qu'à ce moment-là il a été
établi définitivement, par les conventions, par les ententes qui
ont été signées avec les centrales syndicales, qu'il y
aurait participation pour définir le plan sur la base de sept
douzièmes par l'employeur, cinq douzièmes par l'employé.
C'est là que les bénéfices sont réduits
comparativement aux deux autres régimes.
Il est évident que, si j'avais à choisir entre le
régime de retraite universel et le régime de retraite des
fonctionnaires, je prendrais le régime de retraite des fonctionnaires.
Mais ce sont deux régimes qui vont s'éteindre avec le temps,
puisqu'il y a des droits acquis. Mais ce que vous
me demandez, c'est de donner le statut de fonctionnaire à des
gens qui ne l'ont jamais eu et de leur permettre de s'intégrer à
un réseau, dans le système ou dans la loi du Régime de
retraite des fonctionnaires. Vous me demandez de prendre des gens qui sont dans
le régime universel et d'aller les greffer aux fonctionnaires. Si je
fais l'ouverture pour un groupe, le régime de retraite universel n'a
plus sa raison d'être parce que les autres vont tous demander de faire
partie des régimes de retraite des fonctionnaires et des enseignants
parce qu'ils sont beaucoup plus avantageux. C'est normal. Le désavantage
des gens pour qui vous soulevez le problème, il est évident parce
que, par le régime de retraite universel, leur cotisation est
déjà à 7.5 p.c, alors que dans le régime de
retraite des fonctionnaires, il est à 5.5 p.c. Il sera à 6 p.c.
le 1er juillet 1975 parce qu'il y a exonération pour une certaine
période, tel que convenu dans les conventions collectives. Il est
évident que je ne suis pas en mesure de faire une brèche, de
permettre à ceux qui n'étaient pas nommés et
rémunérés selon la Loi de la fonction publique, de les
sortir du régime de retraite universel et de les muter au Régime
de retraite des fonctionnaires.
LE PRESIDENT (M. Brisson): L'article 12 est adopté?
M. BELLEMARE (Johnson): Cela se défend très bien. C'est
l'évidence.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Article 13, adopté?
M. BELLEMARE (Johnson): On n'a pas raison de ne pas vouloir essayer un
peu.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Article 14. Adopté.
M. BELLEMARE (Johnson): On ne peut pas blâmer un gars
d'essayer.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Article 15. Adopté. Article 16.
Adopté. Article 17. Adopté. A l'article 18, il y a un
amendement.
M. PARENT (Hull): C'est une concordance qu'on vient de faire à
l'article 7. C'est pour biffer le mot "invalide", puisque le mari invalide ou
le veuf invalide...
LE PRESIDENT (M. Brisson): Ce qui veut dire que le premier paragraphe se
lirait comme suit: "L'article 57 de ladite loi est dicté par l'article
11 du chapitre 6 des lois 1966, remplacé par l'article 27 du chapitre 15
des lois 1969 et modifié par l'article 174 du chapitre 12 des lois 1973"
est remplacé par le suivant: "A compter du jour que cesse, par suite de
décès, le paiement de la pension ou du traitement d'un
fonctionnaire ou employé du sexe féminin, le mari non
divorcé a le droit de recevoir la moitié de la pension que sa
femme recevait ou qu'elle aurait eu le droit de recevoir si elle avait
été à sa retraite tel que calculé suivant l'article
47; il a aussi droit de recevoir 10 p.c. de cette pension pour chacun des
enfants de ce fonctionnaire qui est à la charge du mari et qui est
âgé de moins de 18 ans ou, s'il fréquente assidûment
une institution d'enseignement, qui est âgé de moins de 21 ans.
Mais il ne peut ainsi recevoir plus de 40 p.c. de cette pension pour l'ensemble
des enfants à charge, etc., la même chose que dans l'article, pour
le reste. Adopté?
M. BURNS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Tel qu'amendé. Article 19,
adopté. Article 20, adopté. Article 21, adopté. Article
22, adopté. Article 23, adopté. Article 24, adopté?
M. BURNS: A l'article 24, M. le Président, toujours sur ce
problème des employés membres des commissions de formation
professionnelle, à ce que je peux voir dans le texte qu'on ajoute au
paragraphe c) de l'article 24, on nous dit que "tout fonctionnaire, qui est
sujet à l'application de la présente loi et qui a
été membre ou employé d'une commission d'apprentissage,
peut voir compter ses périodes d'années".
M. PARENT (Hull): C'est ce que j'ai expliqué tout à
l'heure.
M. BURNS: Oui. Mais ce que le député de Johnson voulait
faire, il voulait inverser le processus avec son amendement. Vous avez bien
expliqué la situation. Mais je me pose la question: Est-ce que, depuis
la mise en vigueur du chapitre 51 des lois de 1969, il y a des cas je ne
sais pas si on s'est penché sur le problème
d'employés ou de membres de la nouvelle commission de formation
professionnelle qui pourraient être placés dans la situation
prévue à l'article 24 c)?
A ce moment, n'y aurait-il pas lieu d'ajouter à cet article,
après les mots "Commission d'apprentissage instituée en vertu de
la Loi de l'aide à l'apprentissage", "ou d'une Commission de formation
professionnelle instituée en vertu de la Loi de formation
professionnelle de la main-d 'oeuvre"?
M. PARENT (Hull): C'est pour assujettir la commission actuellement, pour
qu'elle ait le droit de faire participer ses membres, parce que la commission
comme telle n'avait pas de régime. Il s'agit de donner l'autorisation
pour permettre de faire compter les années à ceux qui
étaient des employés.
M. BURNS: Oui. Mais il y a peut-être des gens qui... A moins que
je comprenne très mal,
c'est possible, c'est tellement technique. Je me dis: Pourquoi ne
nomme-t-on pas aussi la commission de formation professionnelle? Ils sont
couverts, eux...
M. PARENT (Hull): Ils ne sont pas assujettis à la Loi des
fonctionnaires, ils sont assujettis au régime de retraite universel.
M. BURNS: II n'y en a pas qui auraient pu, dans le passé,
être assujettis à la loi...
M. PARENT (Hull): Non, non.
M. BURNS: Dans le passé, je veux dire, avant la mise en vigueur
du régime universel?
M. PARENT (Hull): Non, parce que la loi de la commission de la formation
professionnelle remplaçait la commission d'apprentissage et ne
prévoyait pas non plus qu'ils soient nommés et
rémunérés selon la Loi de la fonction publique et ils
n'avaient pas de régime de retraite. Ils ont été couverts
par le régime de retraite universel, par les conventions
collectives.
M. BURNS: Ils ne l'étaient pas avant?
M. PARENT (Hull): Ils ne l'étaient pas avant.
M. BURNS: Donc, il n'y a pas de possibilité d'injustice,
c'est-à-dire il n'y a pas de possibilité qu'il y en ait un
qui...
M. PARENT (Hull): C'est pour permettre ce que j'ai dit tout à
l'heure. Ceux qui sont devenus des fonctionnaires, par cet amendement, on leur
permet de racheter les années pendant lesquelles ils ont
travaillé, soit à la formation professionnelle ou,
antérieurement, au centre d'apprentissage.
M. BELLEMARE (Johnson): C'est pour cela que vous ne vous
référez pas à 1969 et que vous vous référez
à 1964?
M. PARENT (Hull): C'est cela.
M. BELLEMARE (Johnson): Vous ne vous référez pas à
la loi des...
M. PARENT (Hull): On ne peut pas se référer à la
loi, parce qu'il n'y avait pas de régime.
Mais ici, l'amendement, c'est qu'on permet d'assujettir la commission
pour qu'il devienne permissible à ces employés de pouvoir
participer au régime de retraite des fonctionnaires, parce que cela
n'existait pas antérieurement, et de racheter des années de
service, parce qu'ils sont maintenant dans le régime des
fonctionnaires.
M. BURNS: Mais il n'y a pas de possibilité que des membres ou
employés de la commission de formation professionnelle puissent avoir
été régis, avant l'entrée en vigueur du
régime universel, par le régime de retraite des fonctionnaires.
C'est la question que je me pose. Si ce n'est pas possible, il n'y a pas de
problème.
M. PARENT (Hull): On me dit que non. M. BURNS: D'accord.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Article 24, adopté.
Article 25, adopté.
Article 26, adopté.
Article 27, adopté.
Article 28, adopté.
Article 29, adopté.
Article 30, adopté.
Article 31, adopté.
Le projet de loi no 62 est adopté tel qu'amendé.
Le projet de loi no 63, Loi modifiant le régime de retraite des
enseiganants.
Article 1.
Projet de loi no 63
M. BURNS: M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Brisson): Le député de Maisonneuve.
M. BURNS: ... simplement une question très
générale. Là-dessus, des représentations m'ont
été faites par des gens du milieu de l'enseignement...
M. PARENT (Hull): Protestant.
M. BURNS: Pardon?
M. PARENT (Hull): Protestant.
M. BURNS: Non, ces télégrammes n'ont pas eu le temps
d'arriver, probablement. ... donc sur le fait que le régime de retraite
des enseignants, pour ceux qui continuent à être couverts par
cela, n'a pas de comité de révision ou d'arbitrage pour les cas
litigieux, comme il en existe un dans le régime universel, en
particulier aux articles 128 et suivants. Je me demande, étant
donné qu'il y a encore un grand nombre d'enseignants qui sont couverts
par le régime de retraite des enseignants, s'il n'y aurait pas lieu de
prévoir des dispositions similaires dans ce régime de
retraite.
M. PARENT (Hull): Oui. Tout en étant bien sympathique au
député de Maisonneuve...
M. BURNS: II ne s'agit pas d'être sympathique au
député de Maisonneuve, il s'agit d'être sympathique
à l'endroit des enseignants afin
qu'ils continuent d'être couverts par le régime de
retraite.
M. PARENT (Hull): ... il s'agit de considérer que le
régime de retraite universel prévoit justement...
M. BURNS: Un comité de révision.
M. PARENT (Hull): ... un comité de révision. Je pense que
c'est assez normal qu'on l'ait prévu dans le régime de retraite
universel, parce qu'il y a contribution 7/12, 5/12. Si on parle du
régime de retraite des enseignants, il faudrait aller également
au Régime de retraite des fonctionnaires qui n'a pas de comité de
révision, parce qu'on considérera que c'est le gouvernement qui
paie, moins les cotisations que nous recevons.
Comme c'est le système de "pay as you go" qui, à ce
moment, commence à coûter énormément cher au
gouvernement, il n'y a aucun doute qu'il va en être question dans les
prochaines rondes de négociations, je n'en doute pas. Quelle sera
l'attitude du gouvernement? Je ne suis pas en mesure de le dire
immédiatement, mais je pense que ce n'est pas le même ensemble que
le régime de retraite universelle où on a donné le
comité de révision, parce qu'à ce moment, il y a
participation...
M. BURNS: Oui, mais il y a une participation aussi par les
enseignants.
M. PARENT (Hull): D'un autre côté, oui, il y a une certaine
participation. Elle est minime, parce que si on considère les
cotisations qui sont payées, si on veut, dans l'ancien régime, et
si on remonte simplement quinze ans en arrière, avec les salaires
d'aujourd'hui, c'est un cheval, un lapin. Or, je pense qu'à un
comité de révision, je suis bien d'accord, il peut y avoir
à l'occasion des griefs qui sont fondés, des revendications qui
sont essentielles. Nous allons sûrement le prendre en
considération, mais je ne pense pas que ce soit le moment
présentement.
M. BURNS: Pourquoi ne profitez-vous pas de l'occasion, ne sautez-vous
pas sur l'occasion pour enlever un point de négociation?
M. PARENT (Hull): J'ai toujours peur que l'occasion fasse le larron.
J'aime mieux attendre.
M. BURNS: Oui.
M. BELLEMARE (Johnson): Vous allez voir qu'il y a bien plus de
tentatives que de tentations.
M. PARENT (Hull): C'est l'expérience qui vous fait dire cela
!
M. BURNS: Ne faisons pas dévier le sujet.
M. PARENT (Hull): Cela diminue avec les années, il n'y a aucun
doute là-dessus.
M. BELLEMARE (Johnson): II n'y a qu'au Cap qu'on fait des miracles.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Adopté. M. BURNS: M. le
Président,...
M. PARENT (Hull): Je suis très sympathique à la question,
mais je ne pense pas que ce soit le moment opportun.
M. BURNS: Vous préférez attendre que ce soit
négocié avec les enseignants.
M. PARENT (Hull): Il faudrait que je revienne au régime des
fonctionnaires. Je pense qu'il ne serait pas normal de l'accepter dans l'un
sans l'accepter dans l'autre. Je préfère de beaucoup
moi-même le garder pour la prochaine ronde des négociations.
M. BURNS: Vous gardez cela pour échanger autre chose contre cela?
D'accord.
M. BELLEMARE (Johnson): On va appeler cela un "bargaining".
M. SEGUIN: M. le Président, voici, on fait
référence à des télégrammes, des messages,
en fait, tout cela. Justement, le ministre doit avoir devant lui le
télégramme qui viendrait des professeurs, des enseignants
protestants de langue anglaise, ce serait le PTT, dont M. Johnson est le
président. Avez-vous ce télégramme, M. le ministre?
M. PARENT (Hull): Oui.
M. SEGUIN: Est-ce qu'on pourrait, de toute façon, traiter du
contenu de ce télégramme? Vous avez déjà
répondu en quelque sorte à un commentaire, mais les autres? Il
est question de rétroactivité dans certains cas.
M. PARENT (Hull): Sur la question, pour le député de
Baldwin...
UNE VOIX: Pointe-Claire.
M. SEGUIN: Baldwin, c'est Me Cournoyer, l'honorable Cournoyer.
M. PARENT (Hull): Pointe-Claire, parfait! Nous avons fait les
arrangements hier avec la Protestant Teachers Association. Le
télégramme que j'ai reçu est le suivant: Que l'article 4
soit amendé afin de protéger les enseignants qui ont pris leur
retraite avant 1966 et qui, par conséquent, n'ont pas droit aux
bénéfices du régime de rentes du Québec. Cela,
c'est un amendement qu'on doit apporter au règlement no 3. Nous allons
le faire.
M. SEGUIN: Vous allez le faire. Bon! Une prise!
M. PARENT (Hull): L'article... M. SEGUIN: Deuxièmement.
M. PARENT (Hull): ... 2, que les amendements inclus dans le paragraphe
b) de l'article 1, et dans les articles 3, 5, 9 et 10, concernant
l'assurance-salaire, soient rétroactifs jusqu'au 1er janvier 1974, cette
date est celle de l'introduction des régimes de l'assurance-salaire pour
les enseignants. Nous avons reçu, à maintes reprises, de la
commission administrative des régimes de retraite, l'assurance que tout
amendement à la Loi du régime de retraite des enseignants
protégerait les enseignants qui ont le bénéfice de
l'assurance-salaire, depuis sa mise en vigueur.
M. SEGUIN: II me semble qu'il y aurait eu certaines ententes, certaines
discussions au préalable, et qu'on aurait donné les assurances
qu'on demande ici, qui ne sont pas contenues dans la loi ou dans le texte de
loi.
M. PARENT (Hull): Oui, en amendant le règlement no 3, les gens
sont couverts et c'est ce qu'on a accepté hier. Nous allons amender le
règlement no 3 et, de cette façon, la rétroactivité
est couverte.
M. SEGUIN: Règlement no 3? Cela couvrirait ce point?
M. PARENT (Hull): Cela couvre les deux points.
M. SEGUIN: Les deux?
M. PARENT (Hull): Par le règlement no 3...
M. SEGUIN: Oui.
M. PARENT (Hull): ... les deux sont couverts.
M. SEGUIN: Quels sont les deux points à couvrir, M. le
ministre?
M. PARENT (Hull): C'est un règlement édicté en
vertu de l'article 27 de la Loi des enseignants.
M. SEGUIN: Oui.
M. PARENT (Hull): L'article 27 de la Loi du régime de retraite
des enseignants dit: Le lieutenant-gouverneur en conseil peut, par
règlement, désigner les associations d'éducation pour
lesquelles les services d'un enseignant constituent une fonction visée
par la présente loi et en déterminer les conditions. Fixer les
conditions auxquelles, un enseignant, qui bénéficie d'un
congé sans solde et qui poursuit des études
spécialisées ou qui enseigne temporairement sous une
autorité avec laquelle une entente n'a pas été conclue en
vertu de l'article 26, est sensé occuper une fonction visée par
la présente loi. C'est cela, le problème qui est soulevé,
et c'est cela que nous allons décider par règlement.
M. SEGUIN: En amendant le règlement no 3...
M. PARENT (Hull): Le règlement no 3 qui découle de cet
article.
M. SEGUIN: Qui découle de cela.
M. PARENT (Hull): Oui, cela nous permet de... Il n'est pas
nécessaire de faire un amendement à la loi. C'est le
règlement qui doit être amendé.
M. SEGUIN: Bon! Alors, pour les deux demandes, les deux points qu'on
mentionne ici, dans ce télégramme, vous acquiescez à ces
demandes, sans amender nécessairement...
M. PARENT (Hull): Non.
M. SEGUIN: ... cette loi, mais en amendent les règlements.
M. PARENT (Hull): Nous avons fait les ententes hier, avec la Protestant
Teachers Association.
M. SEGUIN: Cela a été fait hier.
M. PARENT (Hull): J'ai répondu au télégramme.
M. SEGUIN: D'accord, merci!
LE PRESIDENT (M. Brisson): Article 1, adopté; article 2,
adopté; article 3, adopté; article 4, adopté; article 5,
adopté; article 6, adopté.
M. BURNS: Jusqu'à l'article 9.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Article 7. Adopté. Article 8.
Adopté. Article 9.
M. BURNS: Pour l'article 9, j'attendais une réponse du ministre
tout à l'heure quand j'ai posé la question au début.
M. le ministre, ce que je trouve dangereux sans vouloir
prévoir votre réponse dans une telle position, c'est que
vous apportez une majoration à la cotisation qui est sujette à
être mise en vigueur par proclamation du lieutenant-gouverneur en
conseil. Si on regarde l'article 17 du projet de loi, l'article 9 est un de ces
articles qui entreront en vigueur sur proclamation du lieutenant-gouverneur en
conseil.
Dans le fond, c'est un pouvoir discrétionnai-
re que le cabinet des ministres se réserve vis-à-vis de
cette majoration de .09 p.c. sans que, à ma connaissance à
moins que le ministre ne me dise le contraire cette majoration ait
été négociée avec les représentants des
enseignants. Il me semble qu'il devrait avoir la même attitude
là-dessus que celle qu'il nous a décrite tout à l'heure
relativement au comité de révision et d'arbitrage.
M. PARENT (Hull): Probablement qu'on pourrait modifier l'article 17,
à savoir, avant l'entrée en vigueur, il faudrait qu'il y ait
consultation. On pourrait le prévoir. La coutume veut...
M. BURNS: Je trouve aussi dangereux, si vous le négociez avec les
enseignants je présume que vous allez le faire à un
certain moment que vous les placiez jusqu'à un certain point
devant un fait accompli. Vous savez qu'ils ont cette espèce
d'épée de Damocles au-dessus de la tête.
M. PARENT (Hull): Ce n'est pas la méthode selon laquelle nous
évoluons, mais pour plus d'assurance, je n'ai pas d'objection qu'on
apporte un amendement à l'article 17 pour dire que cela entrera en
vigueur après que la consultation ait été faite.
M. BURNS: Ce serait l'article 9 qui entrerait en vigueur...
M. PARENT (Hull): Tous les articles.
M. BURNS: Tous ces articles sont sujets à négociation?
M. PARENT (Hull): Oui. Il faut comprendre, je pense, le sens du
régime. C'est un régime de retraite universel contributoire. A ce
moment, je pense qu'il n'y a pas de raison pour une des parties de vouloir
s'aventurer à prendre une décision sans qu'il n'y ait
entente.
M. BURNS: Bon, d'accord.
M. PARENT (Hull): C'est le principe qui est voulu.
M. BURNS: Cela me satisfait.
M. PARENT (Hull): Mais on pourra pour plus de sécurité
amender l'article 17 pour dire: Après consultation...
LE PRESIDENT (M. Brisson): Article 9. Adopté. Article 10.
Adopté. Article 11. Adopté. Article 12. Adopté. Article
13. Adopté. Article 14. Adopté. Article 15. Adopté.
Article 16. Adopté.
A l'article 17, il y a un amendement.
M. PARENT (Hull): Si on changeait, dans la quatrième ligne,
après "lesquels entreront en vigueur" par après consultation et
sur proclamation"? Est-ce que cela vous convient?
M. BURNS: Cela me convient. Est-ce que le ministre serait prêt
à faire la même chose au projet de loi 62 aussi?
M. BELLEMARE (Johnson): 62 et 61.
M. PARENT (Hull): Nous avons une lettre des fonctionnaires qui acceptent
déjà.
M. BURNS: Ils acceptent, eux?
M. PARENT (Hull): C'est plus délicat dans ce cas-là parce
que c'est un décret.
LE PRESIDENT (M. Brisson): L'article 17 se lirait comme suit: "La
présente loi entre en vigueur le jour de sa sanction sauf le paragraphe
b) de l'article 1 et les articles 3, 5, 9 et 10, lesquels entreront en vigueur
après consultation et sur proclamation du lieutenant-gouverneur en
conseil".
M. BURNS: Simplement au niveau du français, je ne suis pas
sûr que le "et" soit nécessaire.
M. PARENT (Hull): Oui, "après consultation sur..."
M. BURNS: On peut dire: "En vigueur, après consultation, sur
proclamation..."
M. PARENT (Hull): D'accord.
M. CADIEUX: Et qu'est-ce qu'il arriverait si, à la suite des
consultations, il y avait des changements apportés...
M. PARENT (Hull): II faut qu'il y ait entente.
UNE VOIX: Tu ajoutes: "après consultation" après "en
vigueur".
M. PARENT (Hull): Pour les fonctionnaires, ici, la lettre de M.
Harguindeguy: "De plus, je tiens à vous aviser que le syndicat serait
prêt à envisager la répartition des coûts de
façon identique à celle du régime universel afin qu'en
période d'invalidité, un employé soit
exonéré de sa contribution au régime de retraite."
L'article 9, c'est justement cela, pour payer la cotisation durant la
période d'assurance-maladie.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Article 17, adopté tel
qu'amendé?
M. BURNS: Simplement une autre chose. "Après consultation", il ne
serait pas bon de dire "après consultation" de qui? C'est bien
beau de dire qu'on va consulter, mais si vous consultez votre
beau-frère ou votre cousin, cela ne me satisferait pas.
M. PARENT (Hull): Des enseignants.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Après consultation des parties.
M. BURNS: Les parties ne sont pas désignées dans cette
loi. Après consultation avec les représentants des
enseignants?
M. PARENT (Hull): C'est parce qu'il y en a plusieurs. Il y en a cinq
représentants des enseignants.
M. BURNS: C'est pour cela que je parle de représentants
plutôt que de...
M. BOSSE: A moins qu'il y ait un front commun et que Dédé
soit nommé en France.
M. BURNS: Dédé. Qui est Dédé? M. BOSSE: Le
Haitien.
M. BURNS: Est-ce que c'est celui qui est allé vous donner un coup
de main aux dernières élections?
M. BOSSE: Non, c'est celui, justement, qui... Si Dédé a
travaillé dans Dorion, c'est de votre côté, avec Johnny
Rougeau et "Chapeau" Gagné et les autres.
M. BELLEMARE (Johnson): ... Nous sommes si bien, nous, à la
campagne !
M. BURNS: J'envisage sérieusement de me présenter dans un
comté rural.
M. BOSSE: Je lis justement dans le Devoir qu'on propose Johnny Rougeau
comme votre principal organisateur.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Ce n'est pas inscrit dans le bill 22, je
demanderais au député de Dorion...
M. BURNS: Je ne vois pas ça moi non plus dans le bill 22.
M. BOSSE: C'est un aparté.
LE PRESIDENT (M. Brisson): ... entreront en vigueur après
consultation des représentants des enseignants sur proclamation du
lieutenant-gouverneur en conseil. D'accord?
M. BURNS: D'accord, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Le bill 63 est adopté, tel
qu'amendé.
Messieurs, la commission a terminé l'étude du bill 63.
M. BURNS: On voit, M. le Président, que vous avez
été bien traumatisé par le bill 22. Je suis content
d'entendre qu'il y a un membre du côté ministériel qui l'a
été.
LE PRESIDENT (M. Brisson): Ce n'est pas une question d'être
traumatisé, c'est une question de lutte !
M. PARENT (Hull): M. le Président, avant l'ajournement, je
voudrais remercier la commission parlementaire pour la
célérité avec laquelle elle a adopté ces trois
projets de loi, article par article.
M. BELLEMARE (Johnson): Je remercie aussi les employés.
M. BURNS: Quand vous avez de bonnes lois, ça passe vite.
LE PRESIDENT (M. Brisson): La commission ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 10 h 59)