Journal des débats (Hansard) of the Committee on Public Finance
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Wednesday, March 15, 2023
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Vol. 47 N° 15
Clause-by-clause consideration of Bill 3, An Act respecting health and social services information and amending various legislative provisions
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-cinq minutes)
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
à tous. À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission des finances publiques ouverte. Je demande à toutes les
personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leur appareil électronique.
C'est bien fait. Parfait.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 3, Loi sur les
renseignements de santé et de services sociaux et modifiant diverses
dispositions législatives.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. Monsieur Simard (Montmorency) est remplacé par madame Haytayan
(Laval-des-Rapides) et Monsieur Beauchemin (Marguerite-Bourgeoys) par Madame
Setlakwe (Mont-Royal–Outremont).
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. Donc, lors de l'ajournement de nos travaux, hier, nous en étions à l'étude
de l'article 248 au bloc 16, intitulé Dispositions transitoires et
finales. M. le ministre, je vous invite à en faire la lecture.
M. Caire : Merci, Mme la
Présidente. Donc, article 248 se lit comme suit : Une entente visant
la communication de renseignements, de santé et de services sociaux conclue
conformément aux articles 68 ou 68.1 de la Loi sur l'accès aux documents
des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels
(Chapitre A-2.1) ou encadrant une...
M. Caire : ...de tels
renseignements s'effectue en vertu de l'article 67 de cette loi, qui est
toujours en vigueur à la date de l'entrée en vigueur de l'article 75 de la
présente loi, se poursuit jusqu'à sa date d'expiration ou jusqu'à... jusqu'à la
date qui suit de deux ans, celle de l'entrée en vigueur de l'article 75 de
la présente loi, selon la première de ces dates, et toute communication qui y
est prévue peut s'effectuer jusqu'à cette date. De même, un mandat ou contrat
impliquant la communication d'un renseignement de santé et de services sociaux,
conformément à l'article 67.2 de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, ou à
l'article 27.1 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux,
chapitre S-4.2, qui est toujours en vigueur à la date de l'entrée en
vigueur de l'article 70 de la présente loi, se poursuit jusqu'à sa date
d'expiration ou jusqu'à la date qui suit de deux ans celle de l'entrée en
vigueur de l'article 70 de la présente loi, selon la première de ces
dates, et toute communication qui est prévue peut s'effectuer jusqu'à cette
date.
Un mandat ou un contrat qui se poursuit,
conformément au deuxième alinéa, est réputé permettre à l'organisme du secteur
de la santé et des services sociaux d'exiger sans frais que lui soit transmis
tout renseignement recueilli ou produit dans l'exercice du mandat de
l'exécution du contrat, et ce, chaque fois qu'il le requiert.
Donc, Mme la Présidente, l'article
introduit le chapitre 12 du présent projet de loi portant sur les
dispositions transitoires et finales. Plus précisément, il prévoit le maintien
de certaines ententes de communication pour une durée de deux ans suivant
l'entrée en vigueur des dispositions de la Loi sur les renseignements de santé
et de services sociaux permettant les communications que ces ententes prévoient
afin d'assurer la transition en douceur entre le régime actuel et futur de
protection et de communication des renseignements de santé et de services
sociaux. Il prévoit également que, dès l'entrée en vigueur de cet article, un
mandat ou un contrat de services ou d'entreprise est réputé contenir une clause
permettant à l'organisme du secteur de la santé et des services sociaux ayant
confié le mandat ou conclu le contrat de récupérer les renseignements
recueillis ou produits dans l'exercice de ce mandat ou l'exécution de ce
contrat. Voilà, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur cet article?
Mme Setlakwe : Oui, très
rapidement. Mais je comprends qu'ici on veut simplement assurer une continuité.
M. Caire : Une transition
entre les deux régimes. C'est ça.
Mme Setlakwe : À une
transition, au moment de...
M. Caire : Dans un délai de
deux ans.
Mme Setlakwe : ...De l'entrée
en vigueur, puis qu'il n'y ait pas un vide. Donc, non, il n'y a pas d'autre
intervention.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Est-ce que l'article est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
L'article 248 est adopté. Donc, nous passons à l'article 249. M. le
ministre, je vous invite à en faire la lecture.
M. Caire : Mme la Présidente,
249 : Un produit ou service technologique qui, à la date de... de l'entrée
en vigueur de l'article 85, est certifié ou... homologué, pardon, par le
ministre conformément aux règles particulières du dirigeant en réseau de
l'information du secteur de la santé et des services sociaux, est considéré
comme certifié conformément aux règles prises en vertu de l'article 84.
Donc, on... on reconduit la certification
de l'ancien au nouveau régime.
La Présidente (Mme Cadet) : ...
Mme Setlakwe : ...je vais
juste... je vais juste me retremper dans les articles 84, 85. Je pense que
249 fonctionne bien. Pas... pas d'autres interventions.
M. Caire : ...réobliger tout
le processus d'homologation.
Mme Setlakwe : Exactement,
la... la certification va être réputée toujours valide, oui.
M. Caire : Être reconduite
dans le nouveau régime. C'est ça.
Mme Setlakwe : Oui, en vertu
du nouveau régime. C'est parfait.
La Présidente (Mme Cadet) : Est-ce
que l'article est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. Donc, l'article 249 est adopté. Article 250. Monsieur
ministre, vous pouvez en faire la lecture.
M. Caire : 250, Mme la
Présidente : Les règles particulières définies par le dirigeant en réseau
de l'information du secteur de la santé et des services sociaux, en application
de l'article 5.2 de la Loi sur le ministère de la Santé et des Services
sociaux, chapitre M-19.2, abrogé par l'article 203 de la présente loi
et de l'article 10.1 de la Loi sur la gouvernance et la gestion des
ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du
gouvernement, chapitre G-1.03, sont réputées avoir été définies en
application de ce dernier article et de l'article 89 de la présente loi,
jusqu'à ce qu'elles soient remplacées ou abrogées en vertu des articles 84
ou 89 de celle-ci.
On a... encore là, non, au niveau des
règles du dirigeant, on les reconduit de l'ancien régime vers le nouveau régime.
Puis éventuellement, à travers le nouveau régime, ces règles-là pourront être
abrogées, modifiées ou... ou il pourrait y avoir de nouvelles règles,
évidemment.
Mme Setlakwe : ...la suite de
ce qu'on a discuté hier.
M. Caire : C'est de ne pas
créer un vide, comme vous le disiez, Mme la députée, c'est de ne pas créer de
vide à cause du changement de régime.
Mme Setlakwe : Pas d'autres
interventions.
La Présidente (Mme Cadet) : Pas
D'autre intervention de la part de la députée de Mont-Royal-Outremont. Donc,
est-ce que l'article 250 est adopté?
• (11 h 30) •
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Donc,
l'article 250 est adopté...
11 h 30 (version non révisée)
La Présidente (Mme Cadet) : ...article 251.
M. Caire : Article 251 :
Un organisme du secteur de la santé et des services sociaux doit adopter la
politique de gouvernance visée à l'article 97 au plus tard six mois après
la date d'entrée en vigueur de cet article.
Donc, c'est... en fait, on oblige
maintenant une politique de gouvernance sur la gestion des renseignements, et
donc on donne six mois au... En fait, là, dans le cas de l'article 97, c'est
le... C'est-tu le gestionnaire délégué ou dirigeant réseau?
Une voix : ...
M. Caire : C'est de chaque
organisme, O.K. Merci. Donc, chaque organisme aura six mois pour se doter de
règles de gouvernance sur la gestion des renseignements.
Mme Setlakwe : C'est à mon
tour? Pourquoi ce délai de six mois? Je comprends que ça prend un délai. D'ailleurs,
je vous encourage à inclure des délais ailleurs dans la loi où ce serait très,
très utile pour les chercheurs.
M. Caire : Bien, en fait, c'est
que, compte tenu de l'application du nouveau régime particulier, de la mobilité
que ça va donner entre les organismes, il faut que les règles de gouvernance
atterrissent avant l'application de l'ensemble de la loi pour que tout le monde
sache comment se gouverner avec les nouvelles dispositions de la loi. Je vous
dirais que six mois, c'est, par expérience, avec la LGGRI, qui prévoit aussi
des règles de gouvernance sur la gestion des données, donc, six mois, c'est un
délai qui est très raisonnable. Parce qu'il y aura déjà des modèles, Mme la
députée, hein, c'est important de le dire, là. Les gens ne sont pas dans le
vide, là, il y a déjà des modèles qui existent.
Mme Setlakwe : Non, non, ça
devrait se faire, mais là, si je comprends bien... Dans la séquence, on adopte
la loi éventuellement... bien, elle entre en vigueur, c'est-à-dire, puis... La
mobilité commence, puis... Non, c'est ça, puis là il n'y a pas nécessairement
une politique de gouvernance en place.
M. Caire : ...la loi, donc
effectivement la loi est sanctionnée. Maintenant, ça va prendre les décrets d'application,
les règlements relatifs à la gouvernance. Donc, tout ça va probablement prendre
plus que six mois, là, on s'entend. Donc, avant que la loi soit pleinement
effective, ce qui est visé par cet article-là dans la transition, c'est de s'assurer
que chaque organisme qui doit se doter d'une politique de gouvernance, la
politique, elle est adoptée avant qu'on en arrive à, justement, avoir ces
échanges-là d'informations pour que les gens sachent comment se gouverner en la
matière.
Mme Setlakwe : ...pas l'obligation
pour être sûr que ça tombe au plus tard à l'entrée en vigueur du nouveau
régime?
M. Caire : Bien, en fait, c'est
un peu ce qu'on dit, c'est que quand... La date de départ, c'est la date d'entrée
en vigueur de l'article, donc l'article entre en vigueur à la sanction. À
partir de la sanction, ça donne six mois pour adopter la politique de
gouvernance.
Mme Setlakwe : Est-ce que c'est
ça, Me Bérubé? Parce que là il me semble que...
La Présidente (Mme Cadet) : Est-ce
qu'il y a un consentement pour que monsieur puisse intervenir? De consentement,
allez-y.
M. Bérubé (Mathieu) : Bonjour.
Mathieu Bérubé, donc avocat à la direction des affaires juridiques santé et
services sociaux.
L'entrée en vigueur du projet de loi comme
tel a été prévue par date fixée par le gouvernement, ce qui fait en sorte qu'il
n'y a pas une date précise pour l'entrée en vigueur de l'ensemble du nouveau
régime de protection, donc il fallait attacher, là, le six mois, là, à l'entrée
en vigueur de l'article 97 spécifiquement, l'article 97 qui reprend,
en fait, l'idée, là, que chaque organisme doit se doter d'une politique qui
elle-même doit respecter les règles de gouvernance établies par le ministre,
prises par règlement. Donc, tu sais, tout ça va se faire dans une suite
logique, évidemment la politique ne pourra pas venir avant les règles de
gouvernance. Puis le délai de six mois, bien, c'est un délai qui a été jugé
raisonnable, là, pour permettre aux organismes de préparer le tout.
Mme Setlakwe : O.K., bien, c'est
comme ça que j'avais compris initialement. Donc, l'article 97 va entrer en
vigueur et...
M. Bérubé (Mathieu) : Six
mois plus tard, ils devront avoir adopté leur propre politique.
Mme Setlakwe : Oui, mais il y
a un six mois pendant lequel les politiques ne sont pas adoptées.
M. Bérubé (Mathieu) : Oui,
là, c'est comme... effectivement, là, c'est comme une période tampon, dans le
fond, qui leur est accordé pour adopter la politique, là.
Mme Setlakwe : Mais le régime
va être opérationnel, le nouveau régime d'échange d'informations.
M. Bérubé (Mathieu) : Normalement,
rendu à l'entrée en vigueur de l'article 97, il y a de fortes chances,
effectivement.
La Présidente (Mme Cadet) : D'autres
interventions?
Mme Setlakwe : Non, mais c'est
peut-être moi qui ne comprends pas, mais donc il n'y a pas une... La
gouvernance n'est pas en place ou la politique n'est pas en place au moment où
il y a le partage d'information qui commence.
M. Bérubé (Mathieu) : Oui, en
fait, toutes ces règles-là, là, concernant la gouvernance, que ce soit la
politique, les différentes obligations en matière de sécurité pour la
protection des renseignements...
M. Bérubé (Mathieu) : ...tout
ça, évidemment, va devoir être en vigueur en même temps que toutes les règles
d'accès, d'utilisation puis de communication seront en vigueur. L'idée étant
que ce qui est prévu pour l'entrée en vigueur, ce n'est pas une date fixe, mais
c'est bel et bien comme un décret du gouvernement qui va pouvoir préciser la
date. Donc, ça être possible de faire entrer en vigueur, par exemple, toutes
ces règles-là d'accès, d'utilisation, de communication en même temps que les
règles, évidemment, d'obligation pour tous ceux... c'est ça.
M. Caire : Non, mais il faut
que les politiques de gouvernement...
Mme Setlakwe : Oui, oui,
O.K., là, je viens de... Merci, excusez-moi, ça a pris du temps. Merci pour vos
explications. C'est parfait. Tout va être complet en même temps. O.K. Pas
d'autre chose.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc, est-ce que l'article 251 est adopté?
M. Caire : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) :
Merci. Donc, l'article 251 est adopté. M. le ministre, je vous invite
maintenant à faire la lecture de l'article 252.
M. Caire : Alors, «252. À
compter de la date de l'entrée en vigueur de l'article 18 et jusqu'à la
date de l'entrée en vigueur de l'article 95, un organisme du secteur de la
santé et des services sociaux doit inscrire dans un registre toute
communication d'un renseignement de santé et de services sociaux qu'il détient,
autre qu'une communication à la personne concernée ou à certaines personnes lui
étant liées. Jusqu'à cette dernière date, le droit d'accès prévu à
l'article 18 s'effectue par la consultation de ce registre.
«Le registre doit comprendre :
«1° la nature ou le type de renseignements
concernés;
«2° la personne ou le groupe ayant reçu la
communication;
«3° la finalité et la justification de
cette communication.»
Le présent article prévoit l'obligation
pour les organismes du secteur de la santé et des services sociaux de maintenir
un registre des communications des renseignements de santé et de services
sociaux qu'ils détiennent tant que l'obligation d'assurer la journalisation des
utilisations des communications ne sera pas en vigueur.
En effet, il est anticipé que l'obligation
de journaliser prévue à l'article 95 de la Loi sur les renseignements de
santé et de services sociaux nécessitera des travaux de mise à niveau chez les
organismes du secteur de la santé et des services sociaux qui pourront retarder
son entrée en vigueur. Ainsi, dans cette éventualité, il est prévu de maintenir
l'obligation de tenir un registre des communications qui est actuellement prévu
dans les différentes lois sur la protection des renseignements personnels.
Pendant cette période transitoire, la consultation du registre pourra tenir
lieu du droit d'accès aux journaux prévus à l'article 18 de la Loi sur les
renseignements de santé et de services sociaux.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de
Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Non, il n'y a
pas d'intervention sur 152.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc, est-ce que l'article 252 est adopté?
M. Caire : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) :
Merci. L'article 252 est adopté. Article 253. M. le ministre.
M. Caire : Mme la
Présidente, «253. Un règlement pris en vertu du paragraphe 6° de
l'article 30 de la Loi sur les activités cliniques et de recherche en
matière de procréation assistée (chapitre A-5.01) continue de s'appliquer
jusqu'à la date qui suit de deux ans, celle de l'entrée en vigueur de
l'article 178 de la présente loi.
«De plus, un règlement pris en vertu de
l'article 44 de la Loi sur les activités cliniques et de recherche en
matière de procréation assistée continue de s'appliquer jusqu'à la date qui
suit de deux ans celle de l'entrée en vigueur de l'article 180 de la
présente loi.».
Donc, le présent article prévoit le
maintien des communications de renseignements prévues ou... prévues à un règlement
pris en application, selon le cas, des articles 30 ou 44 de la Loi sur les
activités cliniques et de recherche en matière de procréation assistée pour une
durée de deux ans suivant leur abrogation afin de permettre le réexamen de ces
communications par le gestionnaire délégué aux données numériques
gouvernementales du ministère de la Santé et des Services sociaux selon le
mécanisme prévu aux articles 72 et suivants de la Loi sur les
renseignements de santé et de services sociaux.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de
Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Je ne pense
pas. Donnez-moi juste un petit instant.
La Présidente (Mme Cadet) : Allez-y.
M. Caire : ...
La Présidente (Mme Cadet) : Le
temps que l'on puisse régler quelques pépins techniques, on va suspendre la
séance et ça vous donnera aussi le temps de...
(Suspension de la séance à 11 h 40)
(Reprise à 11 h 41)
M. Bérubé (Mathieu) : On veut
permettre la continuité de ces communications-là pendant deux ans, jusqu'à ce
que le gestionnaire délégué soit en mesure de reprendre la relève puis
d'analyser comme il faut les demandes. Voilà, c'est ça.
Une voix : Merci beaucoup...
M. Bérubé (Mathieu) : Ça fait
plaisir.
Une voix : ...pas d'autre
intervention sur 253 de ma part.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur 253? Bien, c'est clair.
Est-ce que l'article 253 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. L'article 253 est adopté. Et, M. le ministre, donc, je crois
comprendre que vous avez un amendement introduisant un nouvel article, 253.1.
Donc, oui, donc, tout est beau maintenant. Donc, je vous invite à en faire la
lecture.
M. Caire : Parfait. Merci,
Mme la Présidente. Donc : Insérer, après l'article 253 du projet de
loi, à l'article suivant :
«253.1. Jusqu'à la date de l'entrée en
vigueur de l'article 191 de la présente loi, la Régie de l'assurance
maladie du Québec communique, sur demande, à un établissement, visé par la Loi
sur les services de santé et services sociaux ou par la Loi sur les services de
santé et services sociaux pour les autochtones cris (chapitre S-5), le nom
du médecin de famille de tout usager afin de permettre à un établissement de
l'orienter vers les services appropriés.
«À cette fin... pardon — à cette
même fin, jusqu'à la date de l'entrée en vigueur de l'article 191 de la
présente loi ou jusqu'à la date de l'entrée en vigueur du paragraphe 6° du
deuxième alinéa de l'article... de 521 de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux, édicté par l'article 240 de la présente loi, selon
la première de ces dates, la régie confirme ou infirme à un établissement, sur
demande, qu'un usager ait, ou non, inscrit au système visant à permettre à
toute personne assurée, au sens de la Loi sur l'assurance maladie
(chapitre A-29), de se trouver un médecin qui accepte d'en assurer le suivi
médical en collaboration, le cas échéant, avec d'autres dispositions de la
santé et des services sociaux.»
Et... cet écran-là n'étant pas «touch».
Mon Dieu! vous êtes cheap à... Gang de cheap. Je vous lis le commentaire
aussitôt que je déroule. Alors : l'amendement a pour but de permettre à la
Régie de l'assurance maladie du Québec de communiquer aux établissements en
santé et de services sociaux l'identité du médecin de famille d'un usager ou,
selon le cas, l'information à l'effet qu'il est inscrit ou non au Guichet
d'accès à un médecin de famille.
Ces deux communications seront possibles
en vertu de la nouvelle règle prévue par le projet de loi, lesquelles ne
pourront toutefois entrer en vigueur dès la sanction du projet en raison des
différents travaux mis en œuvre requis. Dans l'intervalle, il est souhaité de
permettre cet accès de façon transitoire afin de permettre aux établissements
de bien orienter les usagers vers les services appropriés.
En fait, c'est que la RAMQ veut pouvoir
continuer à... quand il reçoit un appel de quelqu'un qui n'a pas de médecin de
famille, de l'orienter et lui trouver un rendez-vous. Mais, avant de faire...
avant d'offrir ce service-là, la RAMQ veut pouvoir s'assurer que la personne
qui appelle n'a pas de médecin de famille, sinon on l'oriente vers son médecin
de famille. Et donc, actuellement, c'est ça, on a besoin de cette
disposition-là pour pouvoir continuer à offrir ce service-là de cette façon-là.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. C'est complet, M. le ministre, pour les commentaires?
M. Caire : Oui, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Mme la députée de Mont-Royal Outremont, c'est à vous.
Mme Setlakwe : Merci de
l'explication. Je pense qu'on est vraiment dans la transition. C'est
probablement juste un oubli ou quelque chose qu'on a rattrapé.
M. Caire : ...tant que
l'article qui prévoit ça dans le projet de loi entre en vigueur, c'est vraiment
une disposition transitoire.
Mme Setlakwe : Parfait. Il
n'y a pas d'enjeux.
La Présidente (Mme Cadet) : Il
n'y a pas d'enjeux. Donc, est-ce que... Donc, y a-t-il d'autres interventions?
Mme Setlakwe : Non.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc, est-ce que l'article 253.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
L'article 253.1 est adopté.
Cela nous amène à l'article 254. M.
le ministre.
M. Caire : Malgré
l'article 5 de la présente loi et jusqu'à la date de l'entrée en vigueur
de l'article 207 de cette loi, les renseignements contenus dans les
banques de renseignements de santé des domaines cliniques ou dans les systèmes
de gestion des ordonnances électroniques de médicaments visés par la Loi
concernant le partage de certains renseignements de santé,
(chapitre P-9.0001) demeurent accessibles et peuvent être utilisés ou
communiqués conformément à cette loi et aux règlements pris pour son
application.
Donc : Le présent article prévoit le
maintien de l'encadrement actuel prévu pour les renseignements du Dossier santé
Québec et le système de gestion des ordonnances électroniques de médicaments,
malgré l'entrée en vigueur du régime prévu à la Loi sur les renseignements de
santé et de services sociaux, jusqu'à l'abrogation de la Loi concernant le
partage de certains renseignements de santé.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup...
La Présidente (Mme Cadet) :...des
commentaires, des interventions sur l'article 254?
Mme Setlakwe : Bien là, dans
le fond, c'est en lien avec la discussion qu'on avait hier sur la fin du DSQ,
le début du nouveau régime. Puis il y a quand même un chevauchement entre les
deux.
M. Caire : Combien de temps
ils vont se croiser, tout à fait.
Mme Setlakwe : Puis là, il
fallait dire, malgré l'article cinq, pour la... peut-être, oui, sur la
confidentialité. On dira qu'il y a est juste... C'est juste là-dessus que
j'avais... J'accrochais dans ma lecture.
M. Caire : On reste dans le
cadre de l'ancien régime jusqu'à l'application, parce qu'il n'y a pas de règles
transitoires qui sont prévues.
Mme Setlakwe : Oui, Me Bérubé
voudrait ajouter quelque chose, je pense.
M. Bérubé (Mathieu) : En
fait, c'est que l'article cinq dit que les renseignements sont confidentiels,
évidemment, sous réserve du consentement de la personne qui les concerne, d'une
chose, d'une part, puis d'autre part, dans la mesure où la présente loi, donc
la loi sur les renseignements, prévoit leur communication ou leur utilisation.
Or, cette règle transitoire là va faire... ne fait justement pas partie des
règles d'utilisation puis de communication prévues dans le cadre de la loi.
Donc, c'est important de venir dire : Malgré 5 du présent un projet de
loi. Ces communications-là, prévues dans l'ancienne loi, seront permises malgré
ça.
Mme Setlakwe : Je comprends.
Bien, merci des explications. Je n'ai pas d'autre intervention sur...
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Non, non, ça
se complète bien sur 254.
La Présidente (Mme Cadet) :
Parfait. Donc, je comprends qu'il n'y a pas d'autre intervention de Mme la
députée de Mont-Royal–Outremont sur l'article 254. Est-il adopté? Parfait,
merci. L'article 254 est adopté. Nous en sommes maintenant à
l'article 255.
M. Caire : Alors : Les
renseignements qui, à la date de l'entrée en vigueur de l'article 207 de
la présente loi, sont contenus dans les banques de renseignements de santé des
domaines cliniques visés par la loi concernant le partage de certains
renseignements de santé sont conservés par le ministre dans le Système national
de dépôt de renseignements, institué en vertu de l'article 521 de la Loi
sur les services de santé et services sociaux édictée par l'article 240 de
la présente loi pour une durée de 12 ans, suivant leur communication aux
gestionnaires opérationnels de ces banques.".
Donc, le présent article prévoit la
conservation du système national de dépôt des renseignements contenus dans le
dossier Santé Québec au moment de l'abrogation de la Loi concernant le partage
de certains renseignements de santé pour une période de 12 ans suivant
leur communication initiale au gestionnaire opérationnel du Dossier Santé
Québec.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. Mme la...
M. Caire : Donc, ça revient
un peu, Mme la députée, à ce que vous vous posiez comme question. Là, est-ce
qu'on perd des données? Puis alors, non, on les transfère dans le système de
dépôt national et on les conserve pour une période de 12 ans.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Mme Setlakwe : Oui, j'essaie
de voir pourquoi on a choisi 12 ans.
M. Caire : C'est une
excellente question. Là-dessus, je ne pourrais pas vous dire pourquoi le
12 ans. J'imagine qu'il y a un lien avec la continuité des services de
santé, là, mais là-dessus, honnêtement, je ne pourrais pas vous dire pourquoi
le 12 ans.
Mme Setlakwe : Me Bérubé a
envie d'ajouter quelque chose, je le sens.
M. Bérubé (Mathieu) : J'ai
peut-être une réponse pour vous. En fait, c'est le régime de la loi concernant
le partage de certains renseignements de santé qui prévoit actuellement un
délai de conservation de 12 ans. Donc il me semble, de mémoire, là, c'est
quelque chose comme on a un cinq ans suivant leur durée d'utilisation qu'ils
peuvent être conservés puis leur durée d'utilisation est fixée par règlement à
sept ans, actuellement, sept, cinq, 12, voilà, c'est la raison pour laquelle on
a mis 12.
Mme Setlakwe : Merci, mais on
n'est pas ici... Je ne pense pas, là, on ne s'expose pas à une situation où...
je ne sais pas, là, tu sais, on avait parlé de... quelqu'un a une maladie puis
là plus tard il y a une récidive puis on n'aurait pas dû détruire des
renseignements qui peuvent redevenir... Ça, ça ne sera pas un problème?
M. Bérubé (Mathieu) : Bien,
évidemment, tu sais, si la personne est suivie médicalement, normalement, tu
sais, tout ça se met à jour, là, je dirais, au gré des rencontres, là. Ça fait
que nous... techniquement... ça n'a pas été soulevé comme étant une
problématique, là.
Mme Setlakwe : Non? Puis, de
toute façon, ici, on est dans une migration, dans le fond.. À partir de... tu
sais, avant que le 12 ans commence à s'écouler, mais on a quand même tout
un partage d'informations, là, qui va se faire en vertu du nouveau régime?
M. Bérubé (Mathieu) : Absolument.
Puis, si je peux ajouter aussi un autre propos? Oui?
M. Caire : Non, non, c'est
beau...il voulait compléter.
La Présidente (Mme Cadet) : Est-ce
qu'il y a consentement que... monsieur puisse se présenter, M. Tremblay peut se
présenter?
Mme Setlakwe : Bien sûr.
La Présidente (Mme Cadet) : Il
y a consentement. Donc, allez-y.
M. Tremblay (Pierre) : Je
fais faire ça court. Donc, Pierre Tremblay, je suis directeur de la gouvernance
des données au ministère de la Santé.
Une voix : ...
M. Tremblay (Pierre) : ...
ici. Il faut comprendre aussi que les renseignements qu'on retrouve dans ce
système-là se retrouvent également dans le dossier de l'usager. Donc, il n'y a
pas de perte initialement du renseignement. C'est un système, c'est un domaine
clinique qu'on a versé les renseignements. Mais ultimement, dans le dossier de
base de l'usager, on retrouverait aussi ce qu'il y a eu comme imagerie ou autre
chose. Donc, ce n'est...
M. Tremblay (Pierre) : ...pas
perdu, ultimement, cette durée-là, et donc c'est de la loi, mais il n'y aura
pas de perte de renseignements.
Mme Setlakwe : En fait, on
est prudent, ici.
M. Tremblay (Pierre) : On est
toujours prudent.
Mme Setlakwe : Merci. Pas
d'autre intervention de ma part ici.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Merci beaucoup pour votre présentation. C'est la fin des interventions, donc
est-ce que l'article 255 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc, l'article 255 est adopté.
Nous en sommes à l'article 256. M. le
Ministre.
M. Caire : Article 256 Mme la
Présidente :
«Les recours introduits avant la date de
l'entrée en vigueur de l'article 225 de la présente loi devant la Cour
supérieure, la Cour du Québec ou le Tribunal administratif du Québec, en
application de l'article 27 de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux y sont continués suivant les dispositions anciennes, et les décisions
rendues peuvent, dans la mesure où ce droit était prévu à ces dispositions ou
au Code de procédure civile (chapitre VII-25.01) faire l'objet d'un appel.»
Donc, l'article prévoit la continuation des
recours déjà intentés en application de l'article 27 de la Loi sur les services
de santé et services sociaux devant la Cour supérieure, la Cour du Québec ou le
Tribunal administratif du Québec. Comme indiqué précédemment, l'article 225 du
projet de loi abroge le chapitre II, titre II de la partie I de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux portant sur le dossier de l'usager,
et l'article 27 de ce chapitre prévoit la possibilité pour un usager qui se
voit refuser l'accès à son dossier ou un renseignement qui y est contenu,
d'intenter un recours devant différents forums de son choix.
Or, l'article 122 du présent projet de loi
étudié précédemment prévoit qu'un tel recours doit être intenté devant la
Commission d'accès à l'information, qui est le tribunal spécialisé en cette
matière. Bien que les futurs recours devront être entendus par la commission,
il est ici proposé que les recours déjà intentés devant les autres forums
puissent s'y poursuivre. Voilà, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup, M. le Ministre. Mme la députée, y a-t-il des interventions?
Mme Setlakwe : Non, non, je
pense que c'est tout à fait souhaité et nécessaire. Merci.
La Présidente (Mme Cadet) : Oui,
donc pas d'intervention ici. Donc, est-ce que l'article 256 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Adopté.
Donc, l'article 256 est adopté. Article 257.
M. Caire : Alors : «Un
règlement pris en vertu du paragraphe 26 du premier alinéa de l'article 505 de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux continue de
s'appliquer jusqu'à la date qui suit de deux ans celle de l'entrée en vigueur
de l'article 236 de la présente loi.»
Donc, le présent article prévoit le
maintien des communications de renseignements prévues à un règlement pris en
application de l'article 505 de la Loi sur les services de santé et services
sociaux pour une durée de deux ans suivant son abrogation afin de permettre le
réexamen de ces communications par le gestionnaire délégué aux données
numériques gouvernementales du ministère de la Santé et des Services sociaux,
selon le mécanisme prévu aux articles 72 et suivants de la Loi sur les
renseignements de santé et de services sociaux.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup, M. le Ministre. Mme la députée, y a-t-il des interventions?
Mme Setlakwe : Non, il n'y a
pas d'intervention sur 257.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc, est-ce que l'article 257 est adopté?
Des voix : Adopté.
Mme Setlakwe : Adopté.
L'article 257 est adopté. Je vous invite maintenant, M. le Ministre, à faire la
lecture de l'article 258.
M. Caire : Alors : «À la
date de l'entrée en vigueur du paragraphe 4 du deuxième alinéa de l'article 521
de la Loi sur les services de santé et les services sociaux édicté par
l'article 240 de la présente loi, les renseignements contenus dans le Registre
des consentements au prélèvement d'organes et de tissus après le décès maintenu
par la Régie de l'assurance maladie du Québec en application du septième alinéa
de l'article 2 de la Loi sur la Régie de l'assurance maladie du Québec
(chapitre R-5) sont transférés au ministre et sont inscrits au Registre des
consentements au prélèvement d'organes et de tissus après le décès qu'il tient
au moyen du système national de dépôt de renseignements. De même, les actifs
informationnels liés à ce registre sont transférés au ministre avec tous les
droits et toutes les obligations qui s'y rattachent.»
Donc, cet article prévoit le transfert au
ministre de la Santé des renseignements contenus au Registre des consentements
au prélèvement d'organes et de tissus après le décès maintenu par la Régie de
l'assurance maladie du Québec aux fins du mécanisme équivalent qui sera prévu
au système national de dépôt de renseignements maintenu par la ministre en
application du paragraphe 4 du deuxième alinéa de l'article 521 de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux édicté par l'article 240 de la
présente loi. Les différents actifs, droits et obligations afférents à ce
registre seront aussi transférés au ministre.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup, M. le Ministre. Mme la députée.
Mme Setlakwe : Donc, ici, on
est vraiment... c'est la suite de la discussion d'hier, sur le nouveau système,
puis là on se donne... on prévoit qu'il y a un transfert qui se fait, tout
simplement. Donc, ça va pour 258. Et je me permets, là, je reviens sur 257...
Mme Setlakwe : ...rapidement,
juste... c'est la même logique que le deux ans, qu'est-ce qu'on a discuté un
petit peu plus tôt par rapport...
M. Caire : ...
Mme Setlakwe : Oui. Non, je
reviens en arrière un petit peu, je m'excuse...
M. Caire : Non, mais c'est
parce que... C'est le deux ans que vous parlez...
Mme Setlakwe : Oui, le deux
ans, c'est la même logique que...
M. Caire : Oui, oui, oui.
Mme Setlakwe : Que 253, oui,
merci.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc, tout est beau pour 258 également?
Mme Setlakwe : Oui, tout est
beau pour 258. Je ne change pas d'idée pour 250.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup pour la confirmation, Mme la députée. Donc, 258, est-ce que cet article
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. L'article 258 est adopté. M. le ministre, je vous invite à faire la
lecture de l'article 259.
M. Caire : Alors :
«259. À la date de l'entrée en vigueur du paragraphe
6° du deuxième alinéa de l'article 521 de la Loi sur les services de santé et
les services sociaux, édicté par l'article 240 de la présente loi, les
renseignements contenus dans le système visant à permettre à toute personne
assurée, au sens de la Loi sur l'assurance maladie (chapitre A-29), de se
trouver un médecin qui accepte d'en assurer le suivi médical en collaboration,
le cas échéant, avec d'autres professionnels de la santé et des services
sociaux maintenu par la Régie de l'assurance maladie du Québec en application
du sixième alinéa de l'article 2 de la Loi sur la Régie de l'assurance maladie
du Québec, modifié par l'article 19 du chapitre 16 des lois de 2022, sont
transférés au ministre aux fins du mécanisme équivalent qu'il met en place au
moyen du système national de dépôt de renseignements. De même, les actifs
informationnels liés à ce système sont transférés au ministre avec tous les
droits et toutes les obligations qui s'y rattachent.»
Cet article prévoit le transfert, au
ministre de la Santé, des renseignements contenus au guichet d'accès à un
médecin de famille maintenu par la Régie de l'assurance maladie du Québec aux
fins du mécanisme équivalent qui sera prévu dans le système national de dépôt
de renseignements maintenu par le ministre, en application du paragraphe 6° du
deuxième alinéa de l'article 521 de la Loi sur les services de santé et
services sociaux, édicté par l'article 240 de la présente loi. Les différents
actifs, droits, obligations afférents à ce guichet sont aussi transférés au
ministre.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. Mme la députée, sur l'article 259, avez-vous des interventions?
Mme Setlakwe : Non, sauf que
je disais... Bien là, c'est encore... c'est la même logique, là, on est dans la
suite de notre discussion d'hier, tout ce qui est... Mais rappelez-moi, le
GAMF, ça, c'est remplacé par? C'est quel concept aussi? C'est-u un autre nom?
Des voix : ...
Mme Setlakwe : C'est le
même... O.K. Il va peut-être avoir un... Bien, allez-y, Me Bérubé.
M. Bérubé (Mathieu) : En
fait, il pourrait porter le même nom, là, ultimement. En fait, c'est qu'on a
repris, là, essentiellement le même texte qui était prévu dans le sixième
alinéa de l'article 2 de la loi sur la régie pour le prévoir au paragraphe 4°
du deuxième alinéa de 521. Ça fait qu'il pourrait s'appeler de la même façon,
là. Mais, expressément, dans la loi, il ne porte pas nécessairement ce nom-là.
En fait, dans la loi, expressément, il n'y a pas... on ne trouvera pas les
mots, là, «guichet d'accès», là, mais c'est qu'est-ce qu'on vise, là, avec le
paragraphe 6° du deuxième alinéa de 521.
Mme Setlakwe : Merci.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. Est-ce que vous avez une seconde intervention, Mme la députée?
Mme Setlakwe : Non, je n'en
ai pas, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. Donc, est-ce que l'article 259 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci.
L'article 259 est adopté. Nous en sommes à l'article 260. M. le ministre.
M. Caire : 260, Mme la
Présidente :
«À la date de l'entrée en vigueur du
paragraphe 7° du deuxième alinéa de l'article 521 de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux, édicté par l'article 240 de la présente loi, les
renseignements contenus dans le système visant à permettre à toute personne
assurée de prendre rendez-vous avec un professionnel de la santé et des
services sociaux appartenant à une catégorie de professionnels et exerçant dans
un lieu appartenant à une catégorie identifiée par le ministre maintenu par la
Régie de l'assurance maladie du Québec en application du sixième alinéa de
l'article 2 de la Loi sur la Régie de l'assurance maladie du Québec sont
transférés au ministre aux fins du mécanisme équivalent qu'il met en place au
moyen du système national de dépôt de renseignements. De même, les actifs
informationnels liés à ce système sont transférés au ministre avec tous les
droits, toutes les obligations qui s'y rattachent.»
Donc, Mme la Présidente, on est pas mal
dans la même logique que les articles précédents, là, de transfert des
registres tenus par la RAMQ vers le système national de dépôt de
renseignements.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup, M. le ministre. Mme la députée.
Mme Setlakwe : Non, pas
d'autre commentaire. C'est vraiment la même logique.
La Présidente (Mme Cadet) : Donc,
c'est très clair, c'est la beauté des dispositions finales et transitoires.
Donc, l'article 260 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait,
l'article 260 est adopté. Nous en sommes à l'article 261.
M. Caire : «261. À la date...
12 h (version non révisée)
M. Caire : ...de l'entrée en
vigueur du paragraphe 1 du premier alinéa de l'article 523 de la Loi
sur les services de santé et les services sociaux, édicté par l'article 240
de la présente loi. Les renseignements contenus dans le registre des usagers
maintenus par la Régie de l'assurance maladie du Québec, en application de l'article 74
de la Loi concernant le partage de certains renseignements de santé, sont
transférés au ministre et sont inscrits au registre des usagers qu'il tient,
notamment afin de permettre le fonctionnement du système national de dépôt de
renseignements. De même, les actifs informationnels liés à ce registre sont
transférés au ministre avec tous les droits et toutes les obligations qui s'y
rattachent.
Même chose, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Cadet) : Idem.
Mme la députée.
Mme Setlakwe : Pas de
commentaire là-dessus. Merci.
La Présidente (Mme Cadet) : Donc,
aucune intervention sur l'article 261? Est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
L'article 261 est adopté. M. le ministre, je crois comprendre que vous
avez un amendement introduisant un nouvel article, l'article 261.1. Je
vous invite à en faire la lecture, s'il vous plaît.
M. Caire : Mme la Présidente,
donc : Insérer, après l'article 261 du projet de loi, l'article
suivant :
261.1 Jusqu'à la date de l'entrée en
vigueur du paragraphe premier du premier alinéa de l'article 523 de la Loi
sur les services de santé et les services sociaux, édicté par l'article 240
de la présente loi, la Régie de l'assurance maladie du Québec communique sur
demande au ministre les renseignements contenus au registre des usagers qu'elle
maintient, en application de l'article 74 de la Loi concernant le partage
de certains renseignements de santé, afin qu'il puisse les utiliser à des fins
liées à l'organisation, la planification, la prestation de services ou la
fourniture de biens ou de ressources en matière de santé ou de services
sociaux.
Donc, l'amendement a pour but de permettre
au ministre de la Santé de recevoir communication des renseignements contenus
au registre des usagers, actuellement maintenu par la Régie de l'assurance
maladie du Québec, afin qu'il puisse utiliser, notamment à des fins d'organisation,
de planification de services, ce registre a transféré au ministre de la Santé
par le présent projet de loi et il sera par la suite autorisé à utiliser les
renseignements qui y sont contenus à ces mêmes fins. Les dispositions opérationnalisant
ce transfert ne pourront toutefois entrer en vigueur dès la sanction du projet
de loi en raison des différents travaux de mise en œuvre requis. Dans l'intervalle,
il est souhaité de permettre au ministre de recevoir les renseignements du
registre des usagers et de les utiliser aux fins prévues afin qu'il puisse
débuter la mise en œuvre des projets qui requièrent les renseignements.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup, M. le ministre, pour la lecture de ce nouvel article. Mme la députée
de Mont-Royal-Outremont.
Mme Setlakwe : Ma seule
question... Évidemment, sur le principe, il ne peut pas y avoir d'enjeu, mais
là c'est comme juste on vient... C'était peut-être une omission, un oubli, c'est
ce bout-là, pour ajouter un article?
La Présidente (Mme Cadet) : ...
M. Bérubé (Mathieu) : Oui.
Pas spécifiquement un oubli. En fait, là, c'est pour permettre, là, entre,
justement, l'entrée en vigueur du transfert... en fait, entre la réalisation
complète, là, du transfert des différents registres, là, ici, on parle du
registre des usagers, qui sera éventuellement détenu par le ministre, puis donc
il va pouvoir l'utiliser pour les fins qui sont prévues, là. À 261.1, c'était
de prévoir un article dans le transitoire pour lui permettre de le faire avant
même que ce transfert-là soit fait automatiquement. Donc, ça dédouane la Régie
de l'assurance maladie à lui communiquer ces renseignements-là pour ces fins-là
jusqu'au transfert complet, là, du registre, là.
Mme Setlakwe : Je comprends.
Donc, là, on est juste... tu sais, dans le fond, on veut assurer un meilleur
service, là, puis un pouvoir de le faire.
M. Bérubé (Mathieu) : Une
meilleure transition, oui, c'est ça.
Mme Setlakwe : Je comprends.
Pas d'enjeu. Pas d'autre intervention.
La Présidente (Mme Cadet) : Donc,
pas d'autre intervention sur 261.1? Donc, l'article 261.1 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Donc,
l'amendement introduisant l'article 261.1 est donc adopté. Nous en sommes
alors à l'article 262.
M. Caire : 262. À la date de
l'entrée en vigueur du paragraphe 2 du premier alinéa de l'article 523
de la Loi sur les services de santé et les services sociaux, édicté par l'article 240
de la présente loi, les renseignements contenus dans le registre des
intervenants maintenu par la Régie de l'assurance maladie du Québec, en
application de l'article 85 de la Loi concernant le partage de certains
renseignements de santé, sont transférés au ministre et sont inscrits au
registre des intervenants qu'il tient notamment afin de permettre le
fonctionnement du système national de dépôt de renseignements. De même, les
actifs informationnels liés à ce registre sont transférés au ministre avec tous
les droits, toutes les obligations qui s'y rattachent.
Ça fait suite à quand on a étudié, là,
tout le chapitre sur le système national de dépôt de renseignements où on
disait qu'il y avait... bien, le ministre doit tenir un registre des
intervenants, et là on s'assure que la RAMQ transfère ce...
M. Caire : ...registre-là
actuellement tenu par la RAMQ vers le ministre de la Santé.
Mme Setlakwe : Parfait. Pas
d'intervention sur 262.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc, je n'entends aucune intervention sur l'article 262. Donc, il est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. L'article 262 est adopté. L'article 263. M. le ministre,
vous pouvez en faire la lecture.
M. Caire : Mme la Présidente.
Le gouvernement peut, par règlement, édicter toute autre disposition
transitoire non incompatible avec celles prévues par la présente loi pour en
assurer l'application.
Un tel règlement doit être pris au plus
tard un an après la date de l'entrée en vigueur de l'article 207.
Donc, cet article prévoit la possibilité
pour le gouvernement d'édicter par règlement certaines dispositions
transitoires nécessaires à l'application du présent projet de loi. Les
dispositions transitoires envisageables au moment de la rédaction du projet de
loi ont été directement prévues dans ce projet. Néanmoins, étant donné
l'ampleur des changements proposés par le présent projet de loi, il est
anticipé que des besoins supplémentaires surgissent en cours de travaux de mise
en œuvre, notamment en ce qui concerne la transition du dossier Santé Québec
vers le système national de dépôt de renseignements. Donc, c'est par mesure de
prévention, je vous dirais.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup, M. le ministre. Mme la députée.
Mme Setlakwe : Oui, oui, je
comprends qu'on va probablement, en cours de route, réaliser qu'il y a
d'autres... possiblement d'autres mesures de transition à prévoir, donc... mais
ça, j'imagine, c'est usuel aussi de l'inclure dans des projets de loi de ce
type-là? Oui. On dit bien donc : «non incompatible avec celles prévues par
la présente loi pour en assurer l'application».
M. Caire : ...parce qu'en
fait on ne pourrait pas, par règlement, venir contredire quelque chose qui est
prévu par la loi, là, ça, ça ne marcherait pas.
Mme Setlakwe : Puis on se
laisse un... Bien, on le balise davantage avec un délai d'un an. «Doit être au
plus tard un an», donc, après un an, bien là, il va falloir...
M. Caire : Oui, c'est ça, ce
n'est pas à vie plus 20 ans.
Mme Setlakwe : Puis, si on
découvre, après un an, qu'on est...
M. Caire : Qu'on a oublié des
choses...
Mme Setlakwe : Oui, on va
modifier la loi.
M. Caire : ...qui ne sont pas
déjà prévues par la loi, on peut prendre le règlement.
Mme Setlakwe : Non, la seule
chose, je regardais la fin de l'explication ou la fin du commentaire, je
reviens un peu sur notre discussion d'hier : Notamment en ce qui concerne
la transition du DSQ vers le système national de dépôt de renseignements. Non,
je pense que c'est... Oui, tu sais, on a parlé longuement hier... En fait, le
DSQ, on ne le veut plus, là, il va être éliminé, il est vraiment remplacé,
mais...
M. Caire : ...à terme, on le
maintient à terme...
Mme Setlakwe : Oui, on le
maintient, mais quand on dit transition vers, on s'entend, là, c'est un système
qu'on abolit.
M. Caire : Oui, à terme,
exact.
Mme Setlakwe : Il n'est
pas... on ne va pas nécessairement... On ne transfère pas des données, on ne
transfère pas un système dans un autre, là.
M. Caire : Non, on va...
Comme vous l'avez vu dans les ateliers précédents, les données qui y sont
rattachées vont être transférées dans le dépôt... dans le système de dépôt
national, oui, mais le DSQ lui-même, là, la couche applicative, ça, on s'en
débarrasse.
Mme Setlakwe : Merci, pas
d'autre chose.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup, Mme la députée de Mont-Royal-Outremont. Donc, est-ce que
l'article 263 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. L'article 263 est adopté. Nous en sommes à l'article 264.
M. Caire : 264. Le ministre
de la Santé et des Services sociaux est responsable de l'application de la
présente loi.
Je pense, Mme la Présidente, que ça se
passe de commentaire.
• (12 h 10) •
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. C'est clair et concis. Mme la députée.
Mme Setlakwe : C'est clair,
c'est le ministre de la Santé qui sera responsable de l'application de la
nouvelle loi.
M. Caire : Tout à fait.
Mme Setlakwe : Merci.
M. Caire : Je ne sais pas
pourquoi, Mme la Présidente, mais je sens qu'il y a des commentaires qui ont
transité de ce côté-ci. La télépathie, c'est fort.
La Présidente (Mme Cadet) : Très
fort, en effet. Donc, est-ce que l'article 264 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. L'article 264 est adopté. Article 265. M. le ministre.
M. Caire : Oui, Mme la
Présidente. Le ministre doit, avant l'entrée en vigueur des articles 7 et
9, informer la population des droits de restriction et de refus qui y sont
prévus.
Donc, étant donné la création du nouveau
droit de restriction et de refus par le présent projet de loi, lesquels
agissent comme contrepartie aux différentes possibilités de circulation de
renseignements de santé et de services sociaux qu'il prévoit, il apparaît
nécessaire d'assurer et d'informer le public de l'existence de ces droits afin
qu'ils puissent s'en prévaloir le cas échéant. Cet article prévoit donc une
obligation d'information pour le ministre de la Santé...
La Présidente (Mme Cadet) :
...Merci, M. le ministre. Mme la députée.
Mme Setlakwe : Oui. Merci.
Permettez-moi simplement de retourner à 7 à 9. C'étaient les... La possibilité
pour des... bien, pour des patients, des personnes, de restreindre l'accès, de
refuser l'accès. Mais, c'était... Est-ce que... oui. Non, bien, en lisant 265,
je me dis est-ce que c'était vraiment nécessaire de prévoir ça. Il me semblait
qu'on avait déjà prévu une obligation de... D'informer ou de.
M. Caire : C'est-à-dire que,
dans la loi, il y a des... il y a différents articles où quelqu'un qui est en
demande peut être accompagné. Là on ne parle pas de ça.
Mme Setlakwe : Non.
M. Caire : Mais on parle, je
vous dirais l'exemple récent, d'informer le public que cette possibilité-là,
elle existe et qu'ils peuvent s'en prévaloir. Donc, c'est... Ce n'est pas de
faire une... une Communication à, à celui qui utilise, c'est vraiment de faire
une communication à l'ensemble de la population.
Mme Setlakwe : Non, non, on
ne peut pas être contre ça, évidemment. Puis est-ce que... Non, mais on a pris
la peine de le mettre dans un... un... de... un Article de la loi. «Informer la
population des droits de restriction et de refus que se sont... qui sont
prévus.» Mais est-ce que c'est... C'est assez, de juste le restreindre à 7 à 9?
Il n'y avait pas d'autres endroits dans la loi où on aurait pu prévoir une
obligation comme ça?
M. Caire : Bien,
c'est-à-dire, c'est-à-dire que, pourquoi le restreindre de 7 à 9, c'est parce
que c'est un... C'est un droit nouveau. Bien, en fait, il y avait des
dispositions similaires dans la loi 25. C'est un droit nouveau, mais qu'on
ne peut pas exercer, si on n'a pas connaissance de ce droit-là, alors que
l'ensemble des autres règles sont des règles qui vont toucher les individus à
l'usage de la loi, donc qui seront dans ce mécanisme-là, et... Mais, ce
droit-là, on ne peut pas l'exercice si on ne sait pas qu'il existe.
Mme Setlakwe : Bien entendu.
Non, non, je suis... Je ne suis pas en train de dire d'aucune façon, là, que
265 n'a pas sa raison d'être. J'essayais de voir est-ce qu'il y avait
d'autres... Tu sais, c'est quand même un régime nouveau.
M. Caire : Oui.
Mme Setlakwe : Puis on en a
déjà parlé, M. le ministre, de... de la nécessité de... En tout cas, selon moi,
il aurait pu y avoir un préambule un peu plus détaillé aussi sur l'objectif
du... du Législateur, tout ça. Mais on... à tout événement, on... on... je
pense qu'on est tous d'accord que l'adoption de la loi puis la mise en place du
nouveau régime va devoir s'accompagner d'une campagne de sensibilisation,
d'information globale. Mais, bon, ça n'empêche pas ici la pertinence de
l'article 265.
Est-ce que, maître Bérubé, vous, vous
êtes... Vous avez quelque chose à ajouter? Vous ne voyez pas comme une
pertinence de l'élargir à d'autres articles?
M. Bérubé (Mathieu) : En
fait, ce que le ministre a dit, là, c'est... c'est exact, là. L'idée, ici,
c'est vraiment d'informer à grande échelle, là, de ces nouveaux droits là qui
vont s'appliquer dans le cadre du nouveau régime de protection. Ça fait que
c'est... c'est... c'est... ça aurait pu se faire, là, évidemment, sans le
préciser dans l'article 265, là, de façon administrative, là. Je veux
dire...
M. Caire : Il y a une
obligation légale de...
M. Bérubé (Mathieu) : Exactement.
C'est ça. Donc, c'est un engagement un petit peu plus fort simplement, là, pour
s'assurer que les... les Citoyens soient au fait de ces droits-là.
La Présidente (Mme Cadet) : ...
Mme Setlakwe : Non, je n'ai
pas d'autre... Non, ça me va. Merci.
La Présidente (Mme Cadet) : Oui?
Je vous laissais le... le Temps. Je ne voulais pas vous presser non plus. Ça
va?
Mme Setlakwe : Je me... Ça va
très bien.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait,
parfait. Donc, aussi, donc, vous l'avez soulevé de... de part et d'autre, donc,
aux fins de clarification pour les citoyens qui pourraient nous regarder à la
maison, évidemment, le libellé de l'article mentionnait bien «avant l'entrée en
vigueur des articles 7 à 9» et non pas «sept et neuf», comme vous l'avez
mentionné en... en Introduction.
M. Caire : ...correction.
Vous avez tout à fait raison. Désolé de... de l'erreur.
La Présidente (Mme Cadet) : Avec...
avec plaisir. Donc, dans ce cas-ci, est-ce que l'article 265 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
L'article 265 est adopté. Nous en sommes à l'article 266.
M. Caire : 266. Le ministre
doit, au plus tard cinq ans après la date de l'entrée en vigueur de l'article
un, faire rapport au gouvernement sur la mise en œuvre de la présente loi. Ce
rapport est déposé à l'Assemblée nationale dans les 30 jours suivant sa
réception par le gouvernement ou, s'il ne siège pas, dans les 30 jours de
la reprise des travaux.
Mme la Présidente, je vous dirais que
c'est une disposition assez usuelle, mais même dans le libellé, là, pour les
dates, les délais, le dépôt à l'assemblée.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. Mme la députée.
Mme Setlakwe : Oui.
Donnez-moi un petit instant, je veux juste...
Mme Setlakwe : ...je suis
juste en train de me demander... évidemment que l'article de loi a sa raison
d'être et il est très pertinent de faire rapport au gouvernement puis de
vraiment déposer un rapport à l'Assemblée nationale. Moi, je me demande
pourquoi cinq ans. Pourquoi attendre si longtemps?
M. Caire : C'est standard.
Mme Setlakwe : Mais c'est
gros, ce qu'on fait, là, ici.
M. Caire : Oui.
Mme Setlakwe : Ça pourrait
être avant.
M. Caire : Oui, je vous
dirais que c'est gros, mais... Oui, mais en même temps, je vous soumets la
chose suivante. Peut-être que dans un an ou deux, justement, il n'y aura pas
grand-chose à dire sur le projet de loi, là. Puis pour avoir participé,
notamment à l'élaboration de projets de loi comme la mise en place de l'AMP,
c'est des clauses qui sont standards, Mme la députée. Le cinq ans est assez
usuel. Puis même des projets de loi très costauds, là, je vous dirais que c'est
assez usuel.
Mme Setlakwe : O.K.. On
trouvera bien une façon de poser des questions sur la mise en œuvre de ce
nouveau régime.
M. Caire : Je ne sais pas
pourquoi, je ne doute pas du tout de ce que vous me dites.
Mme Setlakwe : Très bien,
merci.
La Présidente (Mme Cadet) : C'est
complet?
Mme Setlakwe : Oui.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc, est-ce que l'article 266 est adopté?
M. Caire : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci.
L'article 266 est adopté.
Je comprends, M. le ministre, qu'il y a...
que vous présentez, en fait, que vous voulez remplacer l'article 267 du
projet de loi par un nouvel article 267 dont vous allez nous faire la
lecture.
M. Caire : En fait, avec
votre permission, Mme la Présidente, je lirais l'article actuellement au projet
de loi et je vous lirai ensuite l'amendement.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
M.
Caire
:
Merci, Mme la Présidente. Donc, 267 : Les dispositions de la présente loi
entrent en vigueur à la date ou aux dates fixées par le gouvernement.
Donc, je propose l'amendement
suivant :
Remplacer l'article 267 du projet de
loi par l'article suivant :
«267. Les dispositions de la présente loi
entrent en vigueur à la date ou aux dates fixées par le gouvernement, à
l'exception de celles des articles 253.1 et 261.1 qui entrent en vigueur
le...» Il y aura ici une date de sanction qui sera inscrite.
Donc, dans le cas de ces deux articles-là
précisément qu'on vient d'étudier, la date d'entrée en vigueur sera la date de
sanction.
Mme Setlakwe : ...j'ai
commencé trop tôt.
La Présidente (Mme Cadet) : Non,
allez-y. Je pensais que le ministre allait poursuivre avec les commentaires,
mais je comprends que c'est complet.
M. Caire : Oui, oui, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Cadet) : Oui.
Allez-y alors, Mme la députée.
Mme Setlakwe : Donc, ce sont
les deux amendements qu'on vient de discuter, là, qu'on vient de... 253.1 puis
le 261.1. Bien, justement, pour ces deux-là, c'est juste une question de
transition puis de s'assurer que les choses tombent en place au bon moment. Il
se pourrait qu'il y ait des dates différentes.
M. Caire : Le ministre va
avoir besoin, notamment, là, comme je vous disais, sur le service de guichet
pour les médecins, là, le ministre va avoir besoin de ces outils-là tout de
suite pour continuer à donner le service, parce que, sinon la RAMQ va être
obligée de lui refuser l'accès, puis là, bien, il ne pourra pas puis la RAMQ ne
donnera plus le... Alors, vous comprenez, là, il va y avoir comme une espèce de
vide dans le service, là.
Mme Setlakwe : Exact. Exact.
Donc, c'est parfait, il n'y a pas d'enjeu, au contraire.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc, est-ce que l'amendement est adopté?
M. Caire : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Donc,
l'amendement est adopté. Est-ce que l'article 276, tel qu'amendé
maintenant...
• (12 h 20) •
M. Caire : ...
La Présidente (Mme Cadet) : Ah!
pardon, 267, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Caire : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. L'article 277 tel qu'amendé est adopté.
Nous en sommes maintenant...
Une voix : ...
La Présidente (Mme Cadet) : Ah!
Merci, merci. Donc, on me souligne, M. le ministre, donc, que vous vouliez
soumettre un amendement à l'article 4.
M. Caire : Bien, avant les
annexes? Comme vous voulez, Mme la Présidente. On peut le faire maintenant.
La Présidente (Mme Cadet) : Oui,
on va le faire maintenant avant les annexes.
M. Caire : Absolument, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc... juste pour préciser, et vous je vous remercie de votre indulgence, donc
le consentement pour rouvrir l'article 4.
M. Caire : Consentement.
Mme Setlakwe : Oui, bien sûr.
M. Caire : Mais là je n'ai
pas le texte de l'amendement parce qu'il n'est pas sur le site du greffier.
Est-ce que les députés l'ont? Il est là? Vous l'avez sur le... Ah! bien oui,
il était là, je le savais... (Consultation)
M. Caire : ...alors, Mme la
Présidente, oui, un amendement à l'article 4. Remplacer, dans le paragraphe 3°
du premier alinéa de l'article 4 du projet de loi adopté tel qu'amendé, «la
Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavut... Nunavik
instituée en vertu de l'article 530.25 de la Loi sur les services de santé et
services sociaux et le Conseil cri de la santé et des services sociaux de la
Baie-James institué en vertu de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux pour les autochtones cris» par «et la Régie régionale de santé
et des services sociaux du Nunavik instituée en vertu de l'article 530.25 de la
Loi sur les services de santé et les services sociaux.»
Donc, l'amendement a pour but de modifier
l'article 4 du projet de loi, de retirer la référence au Conseil cri de la
santé et des services sociaux de la Baie-James. Le conseil étant visé par la
définition d'«établissement» prévue à l'article 3 du projet de loi, la
désignation au paragraphe 3° du premier alinéa de l'article 4 pouvait donc
créer une certaine confusion. Voilà, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci.
Merci beaucoup, M. le ministre. Mme la députée.
Mme Setlakwe : Oui,
donnez-moi juste un petit instant.
La Présidente (Mme Cadet) : Oui,
prenez votre temps.
Mme Setlakwe : Donc, dans le
fond, on n'est pas en train de changer quoi que ce soit, là. On veut éviter une
confusion.
M. Caire : Législativement,
il y avait une contradiction dans le libellé.
Mme Setlakwe : Établissement...
Mais pourtant... Ah! bien oui, on voit clairement une référence dans la
définition d'«établissement» à, bon, la Loi sur les services de santé et
services sociaux ou Loi sur les services de santé et les services sociaux pour
les autochtones cris. Donc, oui, je comprends. Et puis pour... Et pourquoi on
ne fait pas la même chose, là, pour... Pourquoi on n'a pas simplement mis une
définition d'«établissement» un petit peu plus détaillée pour couvrir les trois
situations? Non, ce n'est pas...
M. Bérubé (Mathieu) : En
fait, la régie régionale n'étant pas un établissement, mais une régie
régionale, c'est pour ça qu'on la vise par son nom au complet. Voilà.
Mme Setlakwe : Merci. O.K.
Donc, c'est ça que je vois, là, régie régionale... pas de souci, parfait. Je
veux juste revenir rapidement sur... ce n'est pas pour ouvrir une grosse
parenthèse, mais juste nous rappeler pourquoi il n'y a pas d'autres communautés
qui vont être visées par la loi. Il me semble qu'on avait eu la discussion,
puis on nous avait expliqué que ceux qui ne font pas partie d'emblée de notre
régime... Parce qu'en fait on dirait qu'on va... tu sais, je pense à eux quand
même, là, on va... Ils ont des enjeux, et puis là on est en train de créer un
régime qui va, on l'espère, là, puis... qui va venir à terme augmenter
l'efficacité, le partage, l'échange, tout ça, au bénéfice de la population.
Puis il y a toujours des communautés qui vont continuer de ne pas participer à
ce régime-là, bonifié. Mais juste nous rappeler : L'explication, elle est
bien juridique?
M. Bérubé (Mathieu) : Mais,
en fait, c'est une question de régularisation du statut comme tel.
Mme Setlakwe : De
régularisation du...
M. Bérubé (Mathieu) : Du
statut comme tel de ces entités-là, là, considérant le fait qu'il y a des...
bon, tout un processus de permis, etc., là, pour pouvoir dispenser, là, des
services de santé ou des services sociaux sur le territoire du Québec.
Évidemment, advenant une solution pour régulariser tout ça, bien, ça serait
possible, là, de les inclure. Mais sachez que cette situation-là, en fait, elle
est toujours sous étude, là, puis évidemment les solutions qui seront à trouver
vont probablement bonifier le tout, là.
Mme Setlakwe : Merci beaucoup
du rappel. Donc, je vais pouvoir aussi le préciser à nouveau, là, de façon très
précise à mon collègue ou à d'autres qui poseraient la question. Donc,
éventuellement, si des situations sont régularisées, bien, on pourra revenir.
Mais on ne peut pas, dans un projet de loi, inclure des communautés qui ne
participent pas autrement ou... Je comprends. Merci.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup, Mme la députée. Donc, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci.
Donc, l'amendement est adopté. Donc, est-ce que l'article 4, tel qu'amendé, est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. Donc, l'article 4 amendé est donc adopté...
La Présidente (Mme Cadet) : ...nous
passons maintenant au bloc 17. Donc je comprends qu'à l'annexe un, donc il
y a un amendement que vous souhaitez déposer, M. le ministre. Donc, je vous
invite à en faire la lecture.
M. Caire : Merci, Mme la
Présidente. Donc, à l'annexe I, supprimer le paragraphe 7 de
l'annexe 1 du projet de loi. Donc, il s'agit, dans le fond, de retirer
«l'Office des personnes handicapées» de l'annexe I. C'était à leur demande.
La Présidente (Mme Cadet) : Donc
c'est assez clair. Donc... de précision. Donc, vous nous avez lu dans quel
l'amendement à l'annexe I. Est-ce vous souhaitiez faire la lecture de l'annexe
I au complet?
M. Caire : Bien, si les
collègues le souhaitent, je peux, mais c'est la nomenclature des organismes qui
sont prévus à la loi, là.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc, il y a un consentement....
Mme Setlakwe : ...de faire la
lecture, non, on l'a sous les yeux.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Mme Setlakwe : Mais là, en
fait, là on traite juste de l'amendement... c'est-à-dire sur le retrait du
septième...
M. Caire : ...
Mme Setlakwe : Oui, ils l'ont
demandé... s'ils l'ont demandé. Mais donc ils ne seront pas soumis aux
obligations puis...
M. Caire : Non.
Mme Setlakwe : Parfait. O.K..
La Présidente (Mme Cadet) : Donc,
est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc, l'amendement à l'annexe I est adopté. Maintenant, est-ce que l'annexe I,
tel qu'amendé, est... Est-ce que vous voulez donc discuter de l'annexe I? Oui.
Oui, Mme la députée de Mont-Royal-Outremont, donc est-ce que vous désirez
maintenant discuter de l'annexe I tel qu'amendé?
Mme Setlakwe : Mais, je
pense, ça vaut la peine quand même qu'on ait une brève discussion, parce que
c'est une annexe, mais, en fait, c'est une annexe très, très importante,
l'annexe II également. Donc, ça vaut peut-être la peine qu'on revienne sur
la définition d'organisme. On est dans l'annexe I, juste être sûre, mais je
pense que, dans l'annexe I, mais corrigez-moi aussi, moi, je veux être sûre
qu'on n'oublie personne. On avait reçu des commentaires, ça, très clairement,
au niveau de l'annexe II, là. Je sais qu'ici on est dans l'annexe I.
Pourquoi, déjà, on a fait une distinction... on a fait deux annexes en fait?
M. Caire : Excusez-moi, Mme
la députée.
La Présidente (Mme Cadet) : ...
M. Caire : Oui, s'il vous
plaît.
Mme Setlakwe : Oui, oui, il
n'y a pas de souci. Je sais qu'à l'annexe II on pourra discuter...
M. Caire : O.K.. À
l'annexe II.
Mme Setlakwe : Non, non, mais
je reviens... à l'annexe II, on pourra discuter de certains amendements
qui sont demandés par différents groupes, des ordres professionnels, et cetera.
Mais, moi, ça m'amène à une question préliminaire : Pourquoi, déjà, on a
deux annexes? Dans le fond...
M. Caire : On désigne
nommément des organismes puis, à l'annexe II, ça va être plus, par
définition. Donc une personne ou un groupe qui exploite un cabinet privé...
plus dans des déifinitions...
Mme Setlakwe : Dans des
catégories.
M. Caire : ...dans des
catégories. Mais, à l'annexe I. on est vraiment... on cible nommément les
organismes.
La Présidente (Mme Cadet) : Mme
la députée.
Mme Setlakwe : C'est un fait.
Non, je ne pense pas. On avait... Non, l'annexe I, donc en tant que telle, elle
est... il n'y pas personne qui est venu dire : Bien, on nous a oubliés, on
n'est pas là.
M. Caire : Pas à ma
connaissance.
Mme Setlakwe : Non. O.K..
La Présidente (Mme Cadet) : Pas
d'autre intervention?
M. Caire : Il y avait
l'Office des personnes handicapées qui nous a dit... puis, bon, vient de régler
cette question-la, mais sinon...
• (12 h 30) •
Mme Setlakwe : Eux, à
l'inverse, ils disaient : Non, sortez-nous des régimes.
M. Caire : Non, non, c'est
ça, eux autres, ils ne voulaient pas être inclus.
Mme Setlakwe : Donc il n'y a
pas d'autre chose sur I.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. Donc, est-ce que l'annexe I, tel qu'amendé, est adopté? Merci beaucoup.
Donc l'annexe I, tel qu'amendé, est adopté, Nous en sommes maintenant à
l'annexe II. M. le ministre, je vous invite maintenant à en faire la
lecture.
M. Caire : Bien, en fait, Mme
la Présidente, un peu comme tout à l'heure, si la collègue le souhaite,
effectivement, je peux lire l'ensemble des 11 articles qui constituent
l'annexe II.
La Présidente (Mme Cadet) : Est-ce
qu'il y a consentement pour dispenser le ministre de faire la lecture de
l'annexe II?
Mme Setlakwe : ...de lire,
non, cette liste de 11 différentes catégories de, c'est ça, de
regroupement ou de... non, de personnes qui peuvent constituer un organisme. On
pourra discuter de...
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc, nous pouvons alors passer à l'appel... si vous n'avez pas... Est-ce que
vous avez des commentaires à émettre sur l'annexe II? Parfait.
Mme Setlakwe : Vous vous
souviendrez comme moi, M. le ministre, qu'on a reçu des mémoires et on s'est
fait dire aussi, verbalement, là, qu'il y avait d'élargir l'annexe II pour
prévoir...
12 h 30 (version non révisée)
Mme Setlakwe : ...par
exemple, puis là je pense qu'on peut se rattacher au premier alinéa. On
pourrait le lire, dans le fond, je vais me permettre de le lire, là : «Une
personne ou un groupement qui exploite un cabinet privé de professionnels au
sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux...» «Un
cabinet privé de professionnel», il ne devrait pas y avoir un s, d'ailleurs.
Non?
Une voix : Il est écrit sans
s dans la LSSS.
Mme Setlakwe : ...de
professionnel, O.K., parfait, mais le Conseil interprofessionnel du Québec et d'autres
ont fait valoir que c'était peut-être restrictif, comme énoncé, que ça n'incluait
pas des... On a parlé de clinique, mais là clinique universitaire, je ne suis
pas sûre que c'est là où on devrait peut-être l'ajouter spécifiquement.
Clinique universitaire, par exemple, tu sais, à la faculté de médecine
dentaire, disons, de l'Université de Montréal, il y a une pratique, donc les
cliniques universitaires. Là, on a visé aussi les centres de services sociaux,
les coopératives de santé, les milieux communautaires, etc. Je veux juste
avoir... tu sais, qu'on ait la discussion, à savoir est-ce que vous les
considérez inclus ou exclus?
La Présidente (Mme Cadet) : M.
le ministre.
M. Caire : En fait, j'ai une
discussion avec Me Bérubé, mais tout ce qui est université est sous le coup de
la loi sur la gestion et la gouvernance des ressources informationnelles, donc...
Mme Setlakwe : LGGRI, oui.
M. Caire : La LGGRI, voilà.
Donc, il y a plusieurs dispositions qui sont prévues dans cette loi-là qui sont
des calques, dans le fond, au niveau de la gestion des données, là, puis de la
mobilité de la donnée. Tout le volet PRP, c'est la loi 25 qui s'applique,
évidemment, parce que ce n'est pas des organismes de santé, donc, en termes de
PRP, c'est la loi 25 qui s'applique, et, en termes de gouvernance, de gestion
de la donnée, ils sont sous le coup de la LGGRI. Donc, techniquement, il y a
déjà cette mobilité-là qui était prévue.
Au niveau de la santé, la difficulté qu'on
avait, c'est qu'il y a beaucoup d'organismes, et notamment, si vous regardez l'alinéa
1, ces regroupements-là échappaient totalement à la LGGRI, là. Donc, en termes
de mobilité de la donnée, eux, ils n'étaient pas dans ce... mon Dieu!, je n'ai
pas le bon mot, là, le scope, excusez-moi, là, mais de la LGGRI.
Mme Setlakwe : Le cadre, l'étendue.
M. Caire : Ça, là. Donc, la
loi 3, oui, crée un régime particulier, en termes de PRP, mais reprend aussi l'idée
de la LGGRI sur la mobilité de la donnée. Donc, quand une organisation qui est
déjà sous le coup de la LGGRI, au niveau de la mobilité, de la donnée, il n'y a
pas d'enjeu parce que c'est déjà prévu, c'est déjà constitué comme ça. Et donc
on vient greffer, après ça, le réseau de la santé avec la loi 3 à cette
logique-là, à cette dynamique-là de mobilité de la donnée qui existe pour les
autres organismes du gouvernement et auxquelles plusieurs organismes du
ministère de la Santé... bien, en périphérie du ministère de la Santé, parce
que le ministère de la Santé est sous le coup de la LGGRI, mais vous allez
voir, là, beaucoup d'alinéas s'adressent à des organisations qui sont en périphérie
du ministère et du réseau, et donc on les ramène dans ce grand réseau là de la
mobilité, de la donnée gouvernementale. Je ne sais pas si je fais trop de
détours, là.
Mme Setlakwe : Mais non, mais
c'est forcément une explication technique, là. C'est parce que vous ne voulez
pas... on dirait que vous ne voulez pas morceler les...
M. Caire : C'est parce qu'eux,
ils ont déjà le bénéfice de cette mobilité-là de la donnée pour leurs
recherches, ça fait qu'on vient greffer à ça... à ce qu'ils ont déjà, on vient
greffer ce qu'on a avec l'appel, 3, donc, techniquement, ils n'ont pas besoin d'être
inclus dans l'appel...
Mme Setlakwe : Oui, mais ça
ne peut pas être le même régime, là, on est... Oui, Me Bérubé, parce qu'il me
semble que ça ne peut pas. Je comprends votre explication, là, que les
universités sont régies par cette autre loi qui a déjà un régime en place qui
permet d'échanger des données, mais ce n'est pas... Pour les renseignements de
santé, ça ne peut pas atteindre les mêmes fins que le p.l. 3, il me semble.
M. Bérubé (Mathieu) : La
simple précision que je voulais apporter, c'était l'idée qu'en matière de soins
ou de services de santé ou de services sociaux, évidemment, c'est le p.l. 3,
là, donc la Loi sur les renseignements de santé, qui va encadrer le partage
puis la communication de ces renseignements-là. Donc, d'une part, du côté de la
LGGRI, le ministre a totalement raison de dire que ces...
M. Bérubé (Mathieu) : ...là,
sur le plan administratif ou de la recherche sont couvertes pour les cliniques
universitaires et les universités. Du côté de la santé comme telle, donc, pour
l'offre de soins, elles ne sont pas nommément prévues. Par le passé, avec ce
concept-là, là, de cabinets privés de professionnels, des fois, les cliniques
universitaires ont été assimilées à de tels cabinets, des fois, non. Ça dépend
du contexte. Ça dépend du contexte, évidemment. Mais ils ne peuvent pas être
d'emblée, comme prévu, comme étant un dispensateur de soins. Tu sais, l'université
comme telle ne pourrait pas être visée pour avoir toutes ces obligations-là
d'encadrement des renseignements. Puis évidemment ce serait le volet plus ciblé
de la clinique.
Mme Setlakwe : Oui. Non,
non, on s'entend, là, il faudrait qu'on fasse un morcellement.
M. Bérubé (Mathieu) : Puis
c'est ça. Ça fait qu'évidemment c'est que tout ça va pouvoir se faire. C'est
l'analyse au cas par cas, des différents, on va dire, des différents organismes
potentiels, disons ça comme ça. Puis il y a l'habilitation réglementaire, vous
vous en souviendrez, article 4, qui permet justement au gouvernement
d'ajouter, parmi les organismes du secteur de la santé et des services sociaux,
d'autres organismes notamment.
M. Caire : Mais eux,
souvenez-vous, c'était le volet recherche.
Mme Setlakwe : Surtout.
M. Caire : C'était le volet
recherche et c'est pour ça que je dis, sur le volet recherche, on n'a pas
besoin. Avec la LGGRI, ils ont ce qu'il faut. Sur le volet prestation de soins,
effectivement, mais ce n'est pas ça les représentations. Ils ne voulaient pas
être inclus là pour la prestation de soins. Ils voulaient être inclus pour
l'accès aux données, pour la recherche. Et ça, ils n'en ont pas besoin
actuellement parce qu'ils sont déjà sous le coup de la LGGRI.
Mme Setlakwe : Effectivement,
c'était surtout le volet recherche. Mais si on...
M. Caire : ...la
recherche...
Mme Setlakwe : Mais si
on poursuit notre réflexion pour la recherche, ils suivraient la procédure
prévue à la LGGRI. Mais est-ce que cette procédure-là est plus ou moins
contraignante? Comment elle se compare à la procédure prévue au p.l. no 3?
M. Caire : C'est un
calque. Ce que vous avez...
Mme Setlakwe : Oui, mais
les chercheurs liés ou non liés?
M. Caire : Sur le PRP,
sur la PRP, je vous dis que c'est un calque. Ce que vous avez là-dedans, c'est
un calque de la loi 25. Donc, ce qu'ils vont avoir. Et sur l'accès aux
données, vous allez avoir à peu près le même régime qu'un chercheur lié.
Mme Setlakwe : O.K. Un
chercheur lié?
M. Caire : Oui.
Mme Setlakwe : Donc, il
ne tomberait pas sous...
M. Caire : C'est
vraiment... Ce que vous allez retrouver là-dedans, là, c'est vraiment... Ça a
été discuté entre le ministère de la Cybersécurité et du Numérique et le MSSS
pour s'assurer qu'on était bien arrimés.
Mme Setlakwe : O.K.
Donc, des chercheurs au sein d'une université, certaines facultés, seraient
donc assimilés ou seraient... Le régime, ce que vous me dites, c'est qu'ils
suivraient le régime qui est privé dans une autre loi et que ce serait un
calque du régime qui s'applique, ici, aux chercheurs liés à un organisme.
M. Caire : Oui, oui.
Mme Setlakwe : Parfait.
Donc, ça, c'est pour les cliniques universitaires.
M. Caire : Exact.
Mme Setlakwe : ...rapporté...
Le conseil interprofessionnel, eux, parlent de... Nos membres nous indiquent au
niveau du Conseil interprofessionnel du Québec, que le terme... que les termes
cabinets privés de professionnels tels que définis pourrait ne pas inclure
certains milieux où des renseignements de santé et de services sociaux sont
recueillis et utilisés par des professionnels. À titre d'exemple, centres des
services scolaires, cliniques universitaires, coopératives de santé. C'est la
même explication?
M. Caire : ...de santé, non,
mais centres de services scolaires, tout à fait.
Mme Setlakwe : Oui.
LGGRI.
M. Caire : Les centres
de services scolaires sont soumis à la LGGRI.
Mme Setlakwe : Puis même
chose. Puis coopérative de santé, je vous avoue que...
• (12 h 40) •
M. Caire : Bien là,
c'est la... Non, la LGGRI n'a pas rapport, mais est-ce qu'une coopérative est
considérée comme un cabinet privé?
Une voix : ...ça doit être du
cas par cas.
M. Bérubé (Mathieu) : Mais
il y a aussi le quatrième paragraphe de l'article 4, là, advenant... Puis
je ne sais pas, en fait, là, qu'est-ce que pratico-pratique ça fait dans une
coopérative, là.
Mme Setlakwe : Bien là,
moi aussi, là, en toute candeur.
M. Bérubé (Mathieu) : Donc,
là, évidemment, si...
M. Caire : ...de la
santé...
M. Bérubé (Mathieu) : ...ça
dispense des soins pour un autre organisme, par exemple, pour un établissement
sous le cadre d'une entente, elle pourrait être visée, là, par le paragraphe 4°
de l'article 4...
M. Caire : Des coops de
santé vont abriter des cliniques médicales, souvent. C'est que la coop va être
le gestionnaire du lieu, mais le médecin, lui, qui est un participant au régime
d'assurance maladie. Donc, j'imagine que comme participant au régime
d'assurance maladie, il tombe sous le coup de cette loi-là parce qu'il devient
un intervenant... Donc, il tombe sous le coup de la loi. La coop comme telle,
c'est vraiment le lieu physique qui est administré par les cooptés.
Mme Setlakwe : Oui.
M. Caire : Donc, ça, il y
a...
M. Caire : ...puis, dans la
loi, ce que ça dit, c'est que tout lieu où des soins sont dispensés sont
considérés comme des organismes, donc la coop va être incluse de ce fait.
Mme Setlakwe : Les milieux
communautaires, on en avait déjà parlé, ils ne sont pas visés ici, là, des
organismes ou...
M. Bérubé (Mathieu) : ...encore
une fois, le paragraphe quatre, là, du premier alinéa de l'article quatre,
advenant qu'il dispenserait des soins pour le compte d'un autre organisme, donc
sous le coup d'une entente, il serait pour la dispensation de ces soins-là à
titre d'organisme, donc voilà.
Mme Setlakwe : Ah! c'est ça.
Oui, je me souviens, j'avais même pris des notes. O.K., bien, moi ça fait le
tour, je pense, pour l'annexe deux. Puis on se garde une porte pour,
éventuellement, par règlement, faire des ajouts.
La Présidente (Mme Cadet) : Parfait.
Donc, dans ce cadre-ci, donc, pas d'autre intervention sur l'annexe deux? Donc,
est-ce que l'annexe deux est adoptée?
Des voix : ...
La Présidente (Mme Cadet) : Pardon?
Mme Setlakwe : Oui, oui, j'allais
juste faire... Parce que là on aura terminé après, hein?
La Présidente (Mme Cadet) : Oui,
oui, oui, là, on passera...
Mme Setlakwe : On a terminé.
Je me serais permise... Ce n'est pas... Je me rattache un peu aux annexes. J'ai
un dernier commentaire, si vous me permettez.
La Présidente (Mme Cadet) : Oui,
est-ce qu'il y a consentement? Parfait, allez-y.
Mme Setlakwe : Là, M. le
ministre, là, vous... Tu sais, avant qu'on arrive à la clôture de l'étude
détaillée, les fonds de recherche, tu sais, il y a eu des cris du cœur,
plusieurs cris du coeur par écrit, puis tout ça. Puis eux, ce qu'ils souhaitent
puis ce que le milieu souhaite au niveau de la recherche, c'est qu'il y ait
vraiment cet équilibre. J'en ai parlé hier aussi, on en avait déjà parlé dans
les dernières semaines. Ils sont... ils ne sont... Tu sais, la raison pour
laquelle j'en parle maintenant, je sais que ce n'est pas au niveau des annexes,
là, mais, bon, je me permets un petit détour, ils ne sont pas là, ils ne sont
pas partie prenante, ils ne sont pas mentionnés, ils ne font pas partie du
cadre juridique qu'on est en train d'adopter, qu'on est en temps d'étudier.
La CAI est là avec un mandat qui est prévu
à... Attendez, je veux juste... Je veux juste ramener la préoccupation que j'ai
martelée quelques fois, que la CAI a un mandat mais que les fonds de recherche
ne sont pas là. Tu sais, il faut créer un équilibre. C'est eux qui vont faire
la promotion des données, des fonds de recherche. La CAI va s'assurer de
surveiller... On prévoit à différents endroits, donc, la participation de la
CAI, là, dans ce nouveau régime là, dans cette nouvelle structure-là, mais il
va falloir qu'on ait les bons acteurs autour de la table pour assurer cet
équilibre-là, pour assurer qu'on va innover puis que c'est la population du
Québec qui va bénéficier de...
Dans le fond, ce sont nos données de
santé. Il ne faut pas... Il faut les utiliser pleinement pour le bénéfice de
notre population, puis ça se fait par la voie de la recherche. Il ne faudrait
pas qu'on perde des opportunités, il ne faudrait pas que nos patients ici, tu
sais, cancer, ou autre... qu'on manque le bateau. Il faut vraiment qu'on
saisisse toutes les opportunités de faire avancer les soins. Puis il ne faudrait
pas qu'on adopte un régime qui... comment j'ai dit ça hier, là, tu sais...
Évidemment, il faut trouver l'équilibre pour protéger les renseignements
personnels, mais il ne faut pas qu'on s'en aille dans une direction où c'est
fermé à clé puis qu'on... par excès de prudence, on se prive de cette
innovation.
Et là on a donc un cadre juridique qui
inclut la CAI, mais eux, les fonds de recherche, le scientifique en chef...
Puis on a eu, je pense, la discussion qu'ils seront là dans des étapes
subséquentes, mais j'aimerais ça vous entendre à nouveau sur cet élément-là.
M. Caire : Bien, en fait...
La Présidente (Mme Cadet) : Bien,
écoutez, juste... J'étais sous l'impression que le commentaire était plus
circonscrit, donc il y a quand même une... certains éléments, donc, à adopter,
donc...
M. Caire : ...remarques
finales.
La Présidente (Mme Cadet) : Voilà,
voilà, avant qu'on arrive aux remarques finales. Parfait, merci beaucoup, M. le
ministre.
Donc, dans ces circonstances, l'annexe
deux est adoptée?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci.
Donc, l'annexe deux est adoptée. Nous passons donc maintenant à l'étape de fin
d'étude du projet de loi, maintenant que l'annexe deux est adoptée et que le
bloc 17 est complété. Est-ce que les intitulés des titres, des chapitres,
des sections et des sous-sections, tels qu'amendés, sont adoptés?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. Donc, ils sont adoptés. Est-ce que le titre du projet de loi est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. Donc, le titre du projet de loi est...
La Présidente (Mme Cadet) : ...je
propose que la commission recommande la renumérotation du projet de loi amendé.
Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. La motion est adoptée. Je propose que la commission adopte une motion
d'ajustement des références. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. Donc, dans ce cadre-ci, donc, nous en sommes aux remarques finales.
Mme la députée, est-ce que vous aviez autre chose à compléter avec, donc,
l'intervention que vous venez de faire? Vous avez 20 minutes pour...
Mme Setlakwe : Donnez-moi
juste un petit instant.
La Présidente (Mme Cadet) : Allez-y.
Mme la députée, est-ce que vous avez besoin d'une suspension?
Mme Setlakwe : Non, non, je
suis désolée, je n'ai pas besoin d'une suspension. Merci de votre indulgence,
là, c'était la première fois que... Non. Donc, je m'excuse d'avoir enfreint la
séquence, mais pour revenir sur mes remarques précédentes, bien, non, je les
réitère, là, non, c'était complet.
La Présidente (Mme Cadet) : C'était
complet. Donc, essentiellement, les remarques émises précédemment, donc, font
œuvre de vos remarques finales.
Mme Setlakwe : Oui,
exactement, ce serait mes remarques finales. Donc, essentiellement, c'est un
projet de loi... on l'a dit au début, je le réitère, à l'opposition officielle,
on ne s'opposait aucunement au principe du projet de loi. On l'a dit, je le
réitère, il faut s'en aller dans cette direction-là. On a du retard à
rattraper, puis il faut s'y mettre le plus... On a beaucoup de travail devant
nous. Il faut s'y mettre le plus rapidement possible. Je pense que le projet de
loi est un bon projet de loi, qui est un cadre... Je réitère, là, c'est un
cadre assez général. Il y a beaucoup de travail à faire au niveau des
règlements. Et je voulais d'ailleurs, bien, vous remercier, là, pour les
échanges qu'on a eus, pour la collaboration aussi avec les équipes. Je pense
que ça s'est bien passé. Et puis, encore une fois, je dirais, de façon
générale, qu'il va falloir qu'on communique bien avec la population et qu'on y
aille en étape, de façon progressive pour être sûr que tout ça va être bien...
va être implanté en douceur et que ça se fasse sans qu'il y ait trop de chocs
au niveau de la population, mais je pense qu'il faut s'en aller vers ça, encore
une fois.
Sur la question de la protection des
renseignements personnels, moi, je suis assez satisfaite qu'on s'en va vers un
bon équilibre. Vous savez, là, je le dis encore, puis là je me rattache à mes
propos précédents, qu'au niveau de la recherche j'aurais souhaité qu'on soit un
petit peu plus stricte et qu'on encadre un peu mieux, là, les étapes, de sorte
qu'il n'y ait pas... qu'il y ait des délais prévus pour être sûrs que ce soit
fait de façon expéditive et qu'on respecte l'intention de permettre aux
chercheurs, au Québec, d'avancer puis d'avoir accès aux données en quantité
suffisante, en temps opportun, pour, tu sais, leur permettre de faire leur
travail.
Ceci étant dit, donc, je vais vous laisser
répondre à ma préoccupation au niveau de la recherche, mais sinon, moi, je n'ai
pas d'autre chose à ajouter, non, de notre côté. On a eu beaucoup, beaucoup
d'échanges en cours de route, donc ce n'est pas nécessaire de tout répéter ce
qui a été dit. Je vous remercie.
• (12 h 50) •
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup. Mme la députée. Donc. Je vous laisse conclure, M. le ministre.
M. Caire : Merci, Mme la
Présidente. Donc, à mon tour de remercier, d'abord, les collègues qui m'ont
accompagné, ce n'est pas toujours évident, les équipes autour, bon, les équipes
autour, sauf peut-être lui, qui a été moins... en tout cas, mais, bon, ça... le
sous-ministre qui n'est pas ici aujourd'hui mais qui nous suit en pensée. Me
Côté et ses barres tendres. Merci beaucoup à ma collègue de
Mont-Royal-Outremont. Effectivement, ça a été une belle commission, des
échanges fructueux, intéressants, et c'est...
M. Caire : ...convoque en
commission parlementaire, il y a du travail important qui se fait.
Malheureusement, l'image du salon bleu, des fois, donne une petite perception
déformée de la réalité, mais, quand on est à la commission parlementaire, je
pense qu'on travaille nécessairement pour le bien des Québécois.
Pour répondre, Mme la Présidente... Je
finirai mes remerciements par Mme la Présidente, Mme la secrétaire, mais, pour
répondre à ma collègue de Mont-Royal-Outremont, depuis que moi, je suis arrivé
comme ministre, une des batailles que je fais, c'est la mobilité de la donnée.
Je suis arrivé en disant, si on veut une transformation numérique, il faut
d'abord assurer la mobilité de la donnée, sinon il n'y aura pas de
transformation numérique. Et tout ce qui a été fait, notamment, la fameuse LGGRI,
qui a été un premier pas, puis, croyez-moi, Mme la députée, ça n'a pas été
simple, et heureusement, et je le souligne, j'ai eu le soutien des oppositions,
notamment notre collègue de La Pinière à l'époque, malgré, et je le dis, puis
c'est majeur, Mme la Présidente, malgré des avis défavorables qui ont été reçus
notamment par la Commission d'accès à l'information. Les parlementaires ont
regardé la situation, puis je ne veux pas blâmer la commission, au contraire,
elle fait son travail, et sa perspective, la vision qu'elle a de la donnée,
c'est une vision de protection des renseignements personnels et c'est tout à
fait normal qu'elle en arrive à ces conclusions-là. Mais, comme vous le dites,
Mme la députée, il faut trouver l'équilibre. Nous, les parlementaires, nous
devons trouver cet équilibre-là entre la protection des renseignements
personnels, la mobilité de la donnée, parce que, si on veut être capable de
donner des services numériques à nos citoyens, c'est un incontournable. Et ça a
été un premier pas.
On en fait un deuxième avec votre
collaboration, et je vous en remercie, parce qu'effectivement on complète le
travail qui avait été amorcé avec les données de santé. Et, bon, on s'entend
que, si on veut une réforme de la santé, bien, les outils qu'on va donner aux
professionnels de la santé doivent être des outils modernes et performants, et
simples un projet de loi comme celui-là, ça ne serait pas possible. Le DSQ est,
à mon avis, le plus bel exemple, Mme la Présidente, d'une application qu'on
déploie alors qu'il n'y a pas de mobilité de la donnée. Ce n'est pas que l'idée
du DSQ n'est pas une bonne idée, c'est que le contexte dans lequel on l'a fait,
on l'a créé, on l'a déployé, c'était impossible de créer quelque chose de
vraiment fonctionnel, de vraiment opérationnel et de vraiment pratique. Et, à
l'époque, les décisions qui ont été prises ne tenaient pas compte de cette
nécessité-là, de la mobilité de la donnée. Donc, le choix ultime, c'est
celui-là.
Donc, je vous entends, Mme la députée, je
vous remercie de votre collaboration, parce qu'effectivement, il faut aller
dans cette direction-là, on va dans cette direction-là. Aujourd'hui, on clôt,
je pense, un chapitre à ce niveau-là. Maintenant, il restera évidemment à
mettre tout ça en application. Ce n'est pas simple. C'est loin d'être simple.
C'est encore des défis puis des travaux qui sont importants, mais je suis tout
à fait confiant que les équipes du ministère de la Santé et des Services
sociaux sont capables de le réaliser, de relever ce défi-là. Ils l'ont fait
avec un projet de loi qui est très solide, effectivement, et donc nous avons
toutes les raisons d'être fiers.
Mme la Présidente, merci beaucoup. Mme la
secrétaire, merci infiniment. Toujours dans l'ombre, mais toujours aussi
efficace dans la conduite de nos travaux. Je remercie les pages aussi parce que
j'ai pris une quantité de café surréaliste---et je vais le payer--mais merci
beaucoup, parce que c'est un environnement de travail qui nous permet de nous
concentrer sur ce qu'on a à faire, sur notre mission. Et ça, c'est grâce à
vous, Mme la Présidente, à vos équipes, Mme la députée d'Huntingdon, qui ne
m'écoute pas, comme d'habitude, mais ce n'est pas grave, qui a présidé hier et
qui l'a fait de belle façon, je la remercie aussi de façon particulière. Ce
n'est pas des tâches faciles, Mme la Présidente, et vous l'avez fait de main de
maître. Notre président, évidemment, le député de Montmorency, qui a aussi
contribué aux travaux. Donc, je veux remercier tous ces gens-là.
Il nous reste maintenant la prise en
considération, l'adoption finale. On aura le temps de discourir abondamment sur
les finalités du projet de loi, mais, encore une fois, merci à tout le monde et
bonne fin de travaux.
La Présidente (Mme Cadet) : Merci
beaucoup, M. le ministre. Et à mon tour de réitérer les remerciements à vous
tous et à vous toutes pour votre collaboration ainsi que vos équipes et à vous,
Mme la secrétaire. Merci beaucoup pour votre indulgence, puisque c'était la
première fois que j'assurais la présidence de l'étude détaillée d'un projet de
loi. Merci beaucoup, M. le ministre.
La commission, ayant accompli son mandat,
ajourne ses travaux au jeudi 16 mars, où elle entreprendra un nouveau mandat.
Merci à tous.
(Fin de la séance à 12 h 56)