(Onze
heures vingt-neuf minutes)
Le Président (M.
Simard) : Alors, chers collègues, bienvenue à toutes et à tous. Je
constate que nous avons quorum. Nous sommes en mesure de reprendre nos travaux.
Comme vous le savez,
notre commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de
loi n° 17, Loi concernant la mise en oeuvre de
certaines dispositions du discours sur le budget du 25 mars 2021 et
modifiant d'autres dispositions.
Mme la secrétaire,
bonjour.
La
Secrétaire : Bonjour.
Le Président (M.
Simard) : Y aurait-il des remplacements ce matin?
La Secrétaire :
Oui, M. le Président. Alors, M. Émond (Richelieu) est remplacé par
M. Tremblay (Dubuc), et M. Skeete (Sainte-Rose) est remplacé par
M. Bussière (Gatineau).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M.
Simard) : Alors, bienvenue à nos nouveaux collègues. Alors, hier soir,
en terminant nos travaux, nous en étions
rendus à l'étude du bloc 3. Et nous en serions au premier onglet de ce
bloc, qui comporte 17 articles.
Alors, afin de
fonctionner rondement, efficacement et selon nos règles, j'aurai besoin de votre
consentement pour que nous puissions, en
quelque sorte, procéder à l'étude des articles concernant la restructuration
des prestations payables, à
l'exclusion des deux premiers paragraphes qui composent l'article 63. Ça
vous irait? Et donc nous pourrions débattre, dans sa globalité, des
17 articles soumis, incluant un amendement qui nous sera déposé par le
ministre dès l'étude du premier article 61. Ça vous va comme ça? Il y a
consentement?
• (11 h 30) •
M. Leitão : M. le Président, il y a
consentement. Et, si on pourrait, donc, au début de chaque mesure ou chaque
sous-bloc, appelons-le comme on voudra... on
pourrait avoir une discussion générale des raisons derrière la mesure et
puis...
Le Président
(M. Simard) : Très bien.
M. Leitão :
Très bien.
Le Président (M.
Simard) : Merci beaucoup. Alors, M. le ministre, la parole est à vous.
Et nous débutons par l'article 61.
M. Girard
(Groulx) : Bien, en fait, M. le Président, avant de parler de
l'article 61, j'aimerais bien cadrer l'ensemble du bloc 3, qui
concerne la rente invalidité, parce que ce que nous allons faire, ce matin, est
extrêmement important, et donc je pense que
c'est essentiel que nous comprenions tous ce qui va être fait. Je pense que
c'est extrêmement nécessaire, justifié, mais exceptionnel, aussi, par
rapport à la nature du Régime des rentes.
Alors, j'aimerais
donner l'essence de ce bloc 3, pourquoi on fait ça. Et ensuite, brièvement,
j'introduirai le bloc 1. Notre... — vous êtes bien juriste,
Mme Labrecque?
Une voix :
...
M. Girard
(Groulx) : — notre
juriste spécialiste de Retraite Québec pourra donner les intrigues rattachées
au bloc 1, on pourra... au premier bloc du bloc 3, au premier bloc de
la section 3 ou de la section 1 du bloc 3, si vous préférez. Et,
comme ça, on pourra avancer.
Alors, au dernier
budget, le gouvernement a annoncé son intention de revoir certaines modalités
de la rente d'invalidité du Régime de rentes du Québec. Le Régime de rentes du
Québec ne vise pas qu'à accorder des rentes de retraite aux travailleurs du
Québec, il prévoit également des prestations pour invalidité visant à offrir
une protection financière de base contre la perte de revenus de travail
résultant d'une invalidité.
Au cours de la
transition du travail vers la retraite, le versement d'une prestation pour
invalidité a pour objectif de reconnaître une baisse de la capacité de
travailler d'une personne, de même que la pénibilité de certains emplois. Or,
une évaluation de la rente d'invalidité a permis de constater que des
changements étaient nécessaires pour offrir une protection en cas d'invalidité
qui serait mieux adaptée à la situation des personnes qui accèdent à la
retraite mais aussi à celles dont l'invalidité est un obstacle pour réintégrer
pleinement le marché du travail.
Ainsi,
le gouvernement a annoncé son intention, au budget, de revoir... d'amener des
changements au Régime des rentes du Québec pour revoir les modalités de
la rente invalidité.
Alors, ça,
c'est ce qui était dans le budget. Alors, pourquoi le gouvernement veut-il
revoir les prestations pour invalidité?
C'est extrêmement important. Le gouvernement désire notamment offrir une
meilleure protection financière aux personnes invalides de 60 ans
et plus lorsqu'elles accèdent à la retraite.
Les
modifications proposées visent plusieurs objectifs, notamment augmenter les
prestations payables aux personnes
invalides de 60 à 65 — c'est
ça qu'on fait, M. le Président, on augmente les prestations payables aux
personnes invalides de 60 à 65 — on augmente le montant de
retraite payable à ces personnes, et on améliore l'admissibilité aux
prestations pour invalidité.
Que
faisons-nous pour les personnes invalides?
Nous allons... les modifications proposées proposent d'harmoniser et assouplir les conditions d'admissibilité à la
rente d'invalidité à partir de 60 ans, peu importe que la personne reçoive
ou non sa rente de retraite, de rehausser le seuil du revenu annuel de travail
pendant... rendant une personne qui reçoit un rendez d'invalidité inadmissible
à cette rente, on hausse le seuil de travail... de revenu de travail, de
bonifier la rente de retraite des personnes
invalides au moyen d'une réduction plus faible de la rente de retraite versée
avant 65 ans, de verser au
bénéficiaire d'une rente d'invalidité dont le conjoint décède, un montant
combiné avec sa rente de conjoint survivant plus élevée, de bonifier la
rente de retraite des bénéficiaires actuels. Cette augmentation est appliquée à
compter de janvier 2022.
Et là, j'arrive à la notion... là, tout ce que
je vous ai dit est vertueux, et vous vous demandez certainement pourquoi on n'a
pas fait ça avant. O.K., alors, j'arrive à la question de comment seront
financées ces modifications au Régie des rentes du Québec? Alors, le rapport actuariel modifiant
l'évaluation actuarielle du Régie des
rentes du Québec au 31 décembre 2018 indique que les modifications
représentent une hausse de 0,06 %, points de pourcentage, des "basis
points", M. le député de Robert-Baldwin, 0,06 points de
pourcentage du taux de cotisation d'équilibre. Donc, pour financer ces
modifications, il faudrait hausser le taux de cotisation de 0,06 %. Donc,
de 10,61 % à 10,67 %. Or, le taux
de cotisation actuel prévu par la loi est de 10,8 %. On a donc une marge
de 19 points de base et six de ces 19 seront utilisés pour financer
les modifications.
Le projet de loi prévoit que l'exigence de
financement prévue par la loi du régime des rentes du Québec ne s'applique pas
aux présentes modifications, compte tenu des incertitudes quant à la situation
financière du RRQ. Autrement dit, normalement, par la loi, les modifications
devraient être autofinancées, c'est-à-dire qu'on devrait baisser les
prestations d'autres ou augmenter les cotisations de tous, ce que nous ne
faisons pas, M. le Président. Nous allons utiliser la marge de manoeuvre de
19 points de base. Nous allons utiliser 6/19 de cette marge de manoeuvre
pour ces bonifications. À cet égard, une évaluation actuarielle sera réalisée
en date du 31 décembre 2021 et elle sera rendue disponible en cours
d'année 2022.
Est-ce que la rente de retraite continuera
d'être réduite pour les bénéficiaires de la rente d'invalidité? Non. Le seul
fait d'être bénéficiaire d'une rente d'invalidité n'entraînera plus de
réduction de rente de retraite. Une réduction de la rente de retraite sera
applicable uniquement si celle-ci est demandée avant 65 ans. Cette règle
s'applique à tous les bénéficiaires du Régie des rentes du Québec.
Est-ce que le projet de loi permettra aux
bénéficiaires d'une rente d'invalidité de travailler davantage? Oui. Cette
mesure permettra aux bénéficiaires qui en ont la capacité de travailler
davantage.
Donc, je résume : meilleure protection
financière aux personnes invalides de 60 ans et plus, augmentation des prestations payables aux personnes invalides
de 65 ans, augmenter le montant de retraite payable à ces personnes,
améliorer l'admissibilité aux prestations d'invalidité. C'est ça qu'on fait, M.
le Président, mais ce qui est inusité, c'est
qu'on le fait sans augmenter les cotisations ou réduire les bénéfices futurs
d'autres. On utilise la marge de manoeuvre.
Alors, ce qui m'amène à la section 1 du
bloc 3 : Restructuration des prestations payables à la personne
invalide à compter de 60 ans. Voilà, 60 ans. Et puis ça, ce sont tous
les articles, là, de 61 à 106. O.K. Et là, ce qu'on propose, c'est d'harmoniser
et d'assouplir les conditions d'admissibilité à la rente d'invalidité à partir
de 60 ans, peu importe que la personne reçoive ou non sa rente de
retraite, et faciliter cette admissibilité en exigeant que la personne ait
travaillé et cotisé durant au moins trois plutôt que quatre des six dernières
années, de hausser de 16 963 $ en 2021 à 19 656 $ le seuil
du revenu annuel de travail en rendant une personne qui reçoit une rente
d'invalidité inadmissible à cette rente, de
permettre qu'à partir de 60 ans, la partie variable de la rente invalidité
d'un bénéficiaire soit remplacée par sa rente de retraite à laquelle
sera ajoutée la partie uniforme de la rente invalidité.
Alors, raison de l'intervention, j'achève, M. le Président,
uniformiser les critères d'admissibilité à compter de 60 ans, assouplir le
critère lié à l'attachement récent au marché du travail, assouplir le critère
pour que l'invalidité soit considérée comme grave, assouplir les règles
relatives au revenu de travail autorisé, simplifier l'harmonisation avec les
indemnités versées par la CNESST et la SAAQ.
Ce serait mon introduction, M. le Président. Et j'ai un amendement. Je pense
que vous aimeriez que je lise mon amendement.
• (11 h 40) •
Le Président (M. Simard) : Si vous
souhaitez le faire tout de suite, M. le ministre, ce serait fort à propos.
M. Girard (Groulx) : ...je suis bien
parti.
Article 61, concernant l'article 95 de
la Loi sur les régimes de rentes du Québec.
Remplacer, dans le deuxième alinéa de
l'article 95 de la Loi sur le Régime de rentes du Québec proposé par le
paragraphe 2° de l'article 61 du projet de loi, «détenir une occupation
véritablement rémunératrice et que ses limitations
fonctionnelles» par «détenir une occupation véritablement rémunératrice alors
que ses limitations fonctionnelles».
Commentaires :
L'utilisation de la conjonction «et» exprime une addition des conditions pour
définir qu'une invalidité est grave, alors que l'objectif est d'intégrer à la
Loi sur le Régime de rentes du Québec les critères de l'analyse médicale pour
en arriver à la décision qu'une invalidité est grave selon l'article 95.
L'utilisation de la locution conjonctive «alors que» permet de préciser le
volet médical de l'analyse du critère de gravité de l'invalidité. Alors, je
m'arrête ici, M. le Président.
Le
Président (M. Simard) : ...pour
des raisons techniques, si vous le souhaitez, M. le député de Robert-Baldwin,
nous pourrions peut-être d'abord disposer de l'amendement, et, par la suite,
nous pourrions avoir une discussion plus générale sur le bloc à l'étude. Est-ce
que ça vous irait?
M. Leitão : O.K., ça va.
Le Président (M. Simard) : Donc, y
aurait-il des commentaires sur l'amendement déposé par le ministre?
M. Leitão : ...comme tels, non.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, pour des raisons techniques, on va procéder à la mise au vote de
l'amendement. Est-ce que cet amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Simard) :
Adopté. Et, conséquemment, nous pourrions revenir à l'étude de l'ensemble de
nos articles. Alors, M. le député, à vous la parole.
M.
Leitão : Très bien. Merci,
M. le Président. En effet, c'est un changement majeur, un changement important
et, oui, qui était attendu depuis déjà un certain temps. Je pense que ce
changement aurait mérité un projet de loi juste pour lui, là, donc on aurait dû faire ça parce que ça aurait été utile,
je pense, d'entendre des groupes d'experts nous faire des
recommandations ou donner leurs commentaires sur de tels changements.
Ce que je trouve intéressant et nouveau, je ne
me rappelle pas d'avoir vu ça au budget, c'est cette notion de marge de
manoeuvre. Donc, on a... en fin de compte, selon les derniers calculs
actuariels, on aurait une marge de manoeuvre de 19 points de base, et donc
on utiliserait... on utilisera une partie de cette marge de manoeuvre. Les
6 points de base, on les utilisera pour financer les changements qu'on
s'apprête à faire. Aucun problème là-dessus.
La question que j'ai, c'est, sans nécessairement
vouloir avoir un très grand débat, mais ça veut dire... est-ce qu'on peut avoir
juste les grandes lignes de pourquoi on a dégagé cette marge de manoeuvre là?
D'où viennent les fameux 19 points de base? Donc, je ne veux pas un long,
long exposé sur la révision actuarielle, mais d'une façon générale, pourquoi on
se trouve là maintenant?
M. Girard (Groulx) : Est-ce qu'on a
un actuaire en résidence?
M. Therrien (Jean-François) : Ici.
M. Girard (Groulx) : Votre nom?
M. Therrien (Jean-François) : Jean-François
Therrien.
M. Girard (Groulx) : Est-ce que
M. Therrien...
Le
Président (M. Simard) :
...ça commence très bien parce qu'il a un très beau prénom. Mais, néanmoins,
pour les fins de nos travaux, auriez-vous l'amabilité,
M. Jean-François, de vous...
M. Girard (Groulx) : Est-ce que
ça prend un consentement pour qu'il prenne la parole?
Le Président (M. Simard) : Bien
oui. Il y a consentement, hein?
M. Leitão : Bien sûr, bien sûr.
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) : Je
comprenais qu'il y avait consentement. Donc, auriez-vous l'amabilité de vous
présenter complètement pour les fins de nos travaux?
M. Therrien (Jean-François) : Jean-François
Therrien, actuaire en chef du RRQ.
Le Président (M. Simard) : Alors,
bienvenue.
M. Leitão :
Bienvenue.
M. Therrien
(Jean-François) : Merci. Donc, la marge de manoeuvre s'est dégagée
lors de la production de la dernière évaluation actuarielle du RRQ, qui a été
produite au 31 décembre 2018, qui a été déposée à l'Assemblée nationale en
décembre 2019. Et les sources principales, là, de gains, là, lors de cette
évaluation-là, c'étaient les rendements. Il
y a eu des bons rendements sur les marchés financiers en 2016, 2017, 2018. On a
aussi eu un marché de l'emploi
dynamique, donc les cotisations étaient au rendez-vous pendant cette
période-là. Donc, c'est principalement, là, les deux sources de gains,
là, qu'on a eues pour expliquer que notre taux de cotisation d'équilibre est
maintenant de 10,61 % par rapport à l'ancienne évaluation actuarielle, où
on avait 10,87 %.
M. Girard
(Groulx) : ...M. le député, c'est quand même des évaluations qui
datent de 2018. L'évaluation au 31 décembre
2021 sera dévoilée d'ici la fin 2022 et s'ensuivra une révision
annuelle... pas annuelle, mais une révision du régime statutaire où il y
aura des discussions sur le régime, comme vous, vous faisiez référence.
M. Leitão :
Très bien. Merci. Donc, ça, c'est la révision actuarielle, très bien. Une
chose, quand on parle du RRQ, du régime de
retraite et des cotisations, c'est qu'au Québec, pour toutes sortes de raisons,
notamment, surtout des raisons démographiques, nos cotisations sont plus
élevées que celles pour le Régime de pensions du Canada. Parce qu'on souhaite,
et c'est souhaitable, qu'on harmonise, que les deux régimes soient le plus
possible harmonisés pour les rentes que les gens reçoivent... donc qu'ils
puissent les recevoir n'importe où au Canada. On aurait pu prendre cette marge
de manoeuvre et on aurait pu diminuer les cotisations des employés et des
employeurs.
Vous avez choisi
d'améliorer le régime, la rente d'invalidité. Je ne suis pas contre un tel
choix mais j'aimerais juste savoir, encore une fois, de façon un peu générale,
là, pas besoin de... qu'est-ce qui a motivé ce choix. Pourquoi faire cela
plutôt que de diminuer les cotisations des participants?
M. Girard
(Groulx) : Je vous dirais que, si je retourne à l'énoncé budgétaire,
l'intention du gouvernement, une évaluation de la rente d'invalidité a permis
de constater que des changements étaient nécessaires pour offrir une protection en cas d'invalidité qui serait mieux
adaptée à la situation des personnes qui accèdent à la retraite mais aussi
à celles dont l'invalidité est un obstacle pour intégrer le marché du travail.
Je vous dirais que
c'est une évaluation. Il y avait des représentations, il y avait... à l'effet
que les conditions de la rente d'invalidité étaient... pouvaient être
améliorées. Dans la mesure où on a la marge de manoeuvre, le gouvernement a
choisi de répondre à cette notion prioritairement. Parce que lors de la revue
de l'ensemble du régime, il y aura... Il n'y a pas que cet aspect-là du régime
qui peut être amélioré. Cet aspect-là est considéré comme prioritaire, urgent,
on s'y attaque dès maintenant avec la marge de manoeuvre, mais la revue
complète du régime viendra dans le cadre du processus statutaire en 2022.
M. Leitão :
O.K. 2022?
M. Girard
(Groulx) : Bien, ça va être l'évaluation de 2021 qui sera publiée en
2022. Le processus, peut-être vous pourriez nous le...
Une voix : ...
M. Girard
(Groulx) : En 2023? Peut-être vous pourriez décrire le processus,
qu'est-ce qui va se passer lors de l'étude de l'évaluation.
Une voix : ...
M. Girard
(Groulx) : O.K., notre actuelle résidence. J'ai étudié deux semaines
en actuariat.
M. Therrien (Jean-François) : Donc,
le processus est exactement comme M. le ministre vient de le dire. En 2022,
on fait la production, on produit
l'évaluation actuarielle au 31 décembre 2021. L'évaluation actuarielle va
être disponible d'ici la fin de
l'année, et ensuite, ce qui est prévu, c'est une consultation publique sur le
régime de rentes qui est prévue aux 6 ans. Donc, la dernière était
en 2017, puis la suivante va être en 2023.
M. Leitão :
Très bien. Et est-ce que cette nouvelle évaluation va comprendre aussi une
évaluation du régime complémentaire, le RRQ 2, là? Donc, O.K., ça va
prendre les deux volets de cette... O.K., très bien.
M. Girard
(Groulx) : Qui participe à la consultation publique normalement?
• (11 h 50) •
M. Therrien (Jean-François) : Normalement,
c'est le... plusieurs groupes qui sont invités. Il y a des syndicats,
Conseil du patronat. Il y a des groupes aussi qui représentent les retraités,
les invalides aussi.
M. Girard
(Groulx) : Les consultants en actuariat?
M. Therrien (Jean-François) : Il
y a un groupe d'experts qui peut être invité.
M. Girard
(Groulx) :
O.K.,
merci.
M. Leitão : C'était...
dernière, oui.
M. Girard (Groulx) : Les
actuaires-conseils. Voilà, pour donner tout le respect à leur profession.
M. Leitão : O.K.,
alors maintenant, si... M. le Président, si... On pourrait peut-être aller un
peu plus, donc, dans la mesure en tant que telle.
M. Girard (Groulx) : La
section 1.
M. Leitão : C'est ça.
M. Girard
(Groulx) : Peut-être que... est-ce que vous aimeriez que
Mme Labrecque nous donne une explication intuitive de ce qui se
passe?
M. Leitão : Ça pourrait être,
oui, ça pourrait être un bon commencement, oui.
Le
Président (M. Simard) : Y aurait-il consentement afin que Me Labrecque
s'adresse à nous? Il y a consentement. Me Labrecque, pour les fins de
nos travaux, auriez-vous l'amabilité, s'il vous plaît, de vous présenter?
Mme Labrecque (Andrée D.) : Oui,
Andrée Labrecque, avocate à Retraite Québec. Alors, la section 1, on parle
bien des articles 74 jusqu'aux articles... à l'article 99. Donc, la
première partie qui est intitulée Restructuration des prestations payables à la
personne invalide à compter de 60 ans. Donc, il y a plusieurs mesures qui
viennent bonifier le traitement de la rente d'invalidité pour ces personnes.
Une des premières choses que l'on fait, c'est qu'on uniformise les exigences de
cotisation. Dans le moment, je vais essayer d'être brève, dans le moment, on a,
pour les personnes de 60 ans et plus, on a trois canaux qui permettent
d'être admissibles.
Donc, un
premier canal, qui est d'être reconnu incapable de faire une occupation
véritablement rémunératrice, où là on a des exigences de cotisation qui
sont comme l'ensemble de la population, qui est d'avoir cotisé deux des trois dernières années qui précèdent l'invalidité
ou cinq des 10 dernières années ou encore la moitié de toute la période.
Donc, c'est le premier canal.
Deuxième façon de devenir invalide, pour une
personne qui aura 60 ans, ce serait d'être... d'avoir cessé d'occuper son emploi pour cause d'invalidité.
Donc, la personne n'est plus capable de faire son emploi. À ce moment-là,
on lui demande d'avoir un attachement récent
au marché du travail, c'est-à-dire d'avoir cotisé quatre des six dernières
années. Ça, c'est l'état actuel.
Et il y a un troisième canal qu'on a rajouté en
2014, qui est le montant supplémentaire qui est donné aux retraités qui deviennent invalides. Donc, un
retraité qui reçoit une rente de retraite peut recevoir un montant
supplémentaire de retraite pour
invalidité. Et à ce moment-là, on lui demande un attachement récent, donc
quatre des six dernières années.
Donc, ça fait beaucoup de cotisations, de
demandes différentes pour les personnes de 60 ans et plus. Alors, on va
maintenir les conditions d'admissibilité médicale, donc ça, ça va être ouvert,
on ne diminue rien. Par contre, on va uniformiser, et, à ce moment-là, toutes
les personnes qui ont 60 ans et plus vont pouvoir accéder à une rente d'invalidité si elles ont cotisé trois des six
dernières années. Donc, au lieu de quatre des six, on va mettre trois des six
dernières années, ce qui permet, à ce
moment-là, sur une période de six ans, en particulier les deux dernières années
ont été difficiles sur le marché du travail en particulier pour les
personnes qui avaient un problème de santé, ça va permettre d'ouvrir l'accès à plus de personnes de 60 ans et plus
à la rente d'invalidité. Donc, on uniformise des exigences et on les assouplit
pour les personnes de 60 ans et plus.
Parallèlement à ça, on va aussi permettre aux
personnes qui sont invalides de continuer à travailler. On a un certain nombre
de nos invalides, de nos cotisants invalides qui travaillent. Ils ont le droit
de travailler et de gagner jusqu'à un montant, dans le moment, d'à peu près
17 000 $, donc 16 900 $. Avec le projet de loi, on va
augmenter ce montant-là au-delà de 19 000 $. Donc, ça va permettre
aux personnes qui sont invalides de travailler et de gagner un montant supplémentaire en sus de leur rente d'invalidité.
C'est sûr que s'ils dépassent ce montant-là, on doit cesser la rente d'invalidité parce que l'on considère qu'ils sont
capables de travailler, qu'ils ont une capacité de travail au-delà de ce qui
est assuré par le régime de rentes.
M. Leitão : M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Je vous
en prie.
M.
Leitão : Est-ce qu'on peut... est-ce qu'il y a un moyen de
rendre ça graduel ou, vraiment, dès que la personne dépasse les
19 000 $ en revenu de travail, est-ce ça s'arrête brusquement?
Mme Labrecque (Andrée D.) : Ça
s'arrête brusquement. Par contre, on met en place aussi, avec le projet de loi, des mécanismes qui vont faciliter le passage.
C'est-à-dire que, dans le moment, aussitôt qu'une personne travaille
trois mois au-delà d'un montant qui représente, là, le montant de
16 000 $ divisé par 12, là, trois mois au-delà de ça, on coupe simplement la
rente d'invalidité. C'est-à-dire qu'on permet une période de latence, là, de
trois mois, une période de carence,
mais au bout de trois mois, si la personne continue à avoir un salaire au-delà
du montant qui est prévu, on coupe.
Dans le projet de loi, ce qu'on va faire, c'est
qu'on va regarder l'année au complet. Alors, avant de couper, là, on va
regarder l'année au complet. Dans le moment, si une personne travaillait trois
mois et gagnait 6 000 $ sur trois mois, on coupait la rente
d'invalidité et on obligeait cette personne-là à refaire une demande, même si
c'était le seul montant qu'elle gagnait dans l'année. Le projet de loi vient
corriger ça. C'est-à-dire que le projet de loi va regarder l'année au complet.
Si la personne a gagné 6 000 $ dans son année, on n'interviendra pas.
Donc, elle va avoir, en fait, jusqu'à
19 000 $ dans son année. Si elle dépasse ce 19 000 $ là
dans son année, là on va regarder rétrospectivement à quel moment elle a
commencé à faire des revenus substantiels qui mettraient fin à la rente
d'invalidité.
M.
Leitão : Mais pour cette année seulement. L'année suivante,
la personne serait toujours éligible à recevoir la rente?
Mme
Labrecque (Andrée D.) : Oui, mais elle va devoir refaire une demande.
Donc, elle refait une demande, et il y a toujours possibilité d'avoir une
rétroactivité jusqu'à 12 mois. Donc, ça peut couvrir la période en
question.
M. Leitão : Très bien. Et une autre
chose, on en a, surtout dernièrement, beaucoup parlé, enfin, dans les médias, etc., de la SAAQ et de la CNESST, donc,
pour les personnes soit accidentées au travail ou victimes d'accidents.
Il y a un projet de loi, maintenant, qui circule, qui revoit les prestations de
la SAAQ. Comment est-ce que la rente d'invalidité... et M. le ministre a
mentionné cela dans ses remarques tantôt, mais comment est-ce que ça s'intègre?
Mme Labrecque (Andrée D.) : C'est
l'autre volet de ce bloc 1 là. Alors, on a vu le volet Cotisations, le
volet Travail, mais il y a un volet aussi qui est vraiment très nouveau pour le
Régime de rentes, c'est une chose qu'on n'a jamais vue depuis 1965, c'est que,
depuis la création du Régime des rentes, il était impossible de recevoir une
rente de retraite et une rente d'invalidité en même temps. Donc, une personne
qui recevait... on considérait que l'indemnité
de remplacement de revenu de la CNESST était l'équivalent d'une rente
d'invalidité. Donc, il n'y avait pas possibilité de verser une rente de
retraite, depuis 1997, là, il n'a pas possibilité de verser une rente de
retraite pour une personne qui recevait une indemnité de remplacement de revenus
non réduite de la CNESST.
Dans le
projet de loi, on change complètement de paradigme, et là on va calculer une
rente... la rente d'invalidité, à 60 ans, va être calculée
différemment, c'est à dire que nos personnes, jusqu'à 60 ans, où, dans le
moment, la rente d'invalidité est composée de deux parties, une partie
variable, qui est calculée en fonction des gains qu'on a cotisé toute notre
vie, et une partie uniforme fixe, qui est d'à peu près 524 $ cette année,
et qui se rajoute, alors, c'est la façon dont la rente d'invalidité est
calculée avant d'être remise à l'invalide, le projet de loi fait en sorte que
la rente d'invalidité va être calculée comme ça jusqu'à 60 ans, mais une
personne qui continue d'avoir droit à la rente d'invalidité à 60 ans, à ce moment-là, va se voir recalculer sa
rente d'invalidité, et on va mettre, à 60 ans, en paiement, la
rente de retraite en lieu et place de la partie variable de l'invalidité, donc
une bonification, parce que le montant de la rente de retraite va être plus
élevé que la partie variable. Et on va rajouter à ça la partie uniforme qui va
être la composante invalidité de la prestation qui va être versée. Donc, à
partir de 60 ans, une rente de retraite et une rente d'invalidité. Donc,
on va avoir des retraités invalides au Québec, on n'aura plus d'invalides comme
tels, ce qui fait qu'on va pouvoir, effectivement, mettre en paiement la rente
de retraite en même temps qu'une indemnité de remplacement de revenu de la
CNESST à 60 ans. Donc, ça va être possible dorénavant, à partir de 2024.
M.
Leitão : Très bien. Et, bon, les règles normales qui
s'appliquent au paiement de la rente de retraite, c'est-à-dire, si vous
l'apprenez avant 65 ans, c'est moins que si vous attendez à 65 ans.
Et puis, si, après... Donc les mêmes règles ou des règles similaires
s'appliquent aussi ou...
Mme Labrecque (Andrée D.) : On va
avoir des modifications qui sont dans le bloc 2.
M.
Leitão : O.K. On va y
arriver. Très bien, O.K. Est-ce que j'ai quelque chose pour le bloc 1? Le
bloc 1 étant, donc, tous ces critères... assouplir tous ces
critères d'admissibilité. Non. Bon, j'ai une question, une question un peu
générale, parce que c'est un enjeu qui est peut-être plus pour vous, M. le
ministre, parce que c'est une question qui nous a été posée plusieurs fois dans
le passé. On revenait toujours au comment on financerait un tel changement si
on le faisait. Ça concerne les rentes... pas les rentes, mais les paiements, je
ne sais pas quel est le mot exact, de décès, donc quand une personne décède, la
Régie des rentes envoie un paiement, je pense que... 2 500 $, un
montant qui est fixe depuis longtemps. Dans
ces changements qu'on propose faire ici, on n'adresse... on n'inclut pas ce
changement-là, ne serait-ce que d'actualiser les 2 500 $ qui
sont...
• (12 heures) •
M. Girard (Groulx) : Mais, comme
j'ai suggéré des améliorations ou des modifications au Régime de rentes du Québec, autres que celles que nous
discutons aujourd'hui, elles pourront être considérées suite aux
recommandations ou des discussions qui auront lieu dans le cadre de la
consultation publique. Mais, ici, l'intention du gouvernement, c'est de
s'attaquer aux enjeux associés à la rente d'invalidité. C'est l'unique but de
ce qui est fait aujourd'hui.
M.
Leitão : Donc, très bien, et, regardez, comme j'ai dit,
cette question nous a été posée, déjà, au gouvernement, plusieurs fois,
et, pour toutes sortes de raisons, ça n'a pas été actualisé, donc le montant
demeure toujours 2 500 $. On se posait même la question : Est-ce que
c'est toujours pertinent que ce soit la Régie des rentes du Québec qui
fait ce paiement? Est-ce que ça
devrait être un autre organisme de l'État qui fait ces paiements-là? Cette
question va revenir...
M. Girard
(Groulx) : Cette question va revenir dans le cadre des consultations.
Tout ce qui est relié au taux de cotisation et aux bénéfices. Je soupçonne que
ce sera l'essence même des consultations publiques.
M. Leitão : Ne
serait-ce qu'encore une fois les 2 500 $, ce montant n'a pas changé
depuis des décennies, je pense. Alors voilà, M. le Président, pour cette...
comment on appelle ça, ce sous-bloc ou ce...
M. Girard
(Groulx) : Cette section.
M. Leitão : Cette
section du bloc 3. Moi, je n'ai pas d'autre question.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous. D'autres commentaires? Sans quoi, nous allons procéder à la mise
aux voix de cette sous-section. Alors, allons-y dans l'ordre, est-ce que
l'article 61 tel qu'amendé est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 74 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 102 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 103 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 75 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 76 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 91 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 95 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Ça va, Mme la secrétaire?
La Secrétaire :
Oui.
Le
Président (M. Simard) : Très
bien. Est-ce que l'article — il
faut aussi penser à elle — est-ce
que l'article 81 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 108 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 82 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Vous vous souvenez que nous avions reporté l'étude de l'article 63.
Conséquemment, est-ce que l'étude... est-ce que l'article, dis-je, 100 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 94 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 96 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 98 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 99 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Merci.
Conséquemment, nous passons à l'onglet suivant
concernant les modifications des règlements d'ajustements. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Oui. Alors, est-ce qu'on pourrait, pour faire une mise en contexte, appeler la section 2 du
bloc 3?
Le Président (M. Simard) : Si vous
le souhaitez.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors...
Le Président (M. Simard) : Ce
serait poétique, hein?
M. Girard (Groulx) :
Modification des règles d'ajustement du montant de la rente de retraite au
moment de la mise en paiement de la rente de retraite.
Mise en contexte. La rente de retraite d'une
personne ayant reçu une rente d'invalidité est réduite entre 0,5 % et
0,6 % pour chacun des mois pendant lesquels elle a reçu une telle rente
entre 60 et 65 ans. Cette réduction peut donc représenter jusqu'à
36 % de la rente de retraite des bénéficiaires qui sont déclarés invalides
à 60 ans ou avant.
Modifications proposées : de bonifier la
rente de retraite des personnes invalides au moyen d'une réduction de
0,2 % du facteur d'ajustement applicable pour chaque mois de réception
anticipée de leur rente de retraite; de bonifier la rente de retraite des
personnes invalides au moyen d'une réduction de 0,2 % du facteur
d'ajustement applicable pour chaque mois
d'invalidité après 60 ans pour les rentes de retraite déjà en paiement à
d'anciens bénéficiaires de la rente d'invalidité de plus de 65 ans
ou celles relatives à des bénéficiaires qui atteindront 65 ans avant 2024.
Alors, raison de l'intervention : améliorer
la protection financière de la personne invalide de 60 ans ou plus, en
particulier à compter de 65 ans pour une personne devenue invalide avant
60 ans. Le pourcentage de la partie variable applicable de 60 à
65 ans passe de 75 à une fourchette de 76 % à 82 %. À compter de
65 ans, le pourcentage passe d'une fourchette de 64 % à 70 % à
une fourchette de 76 % à 82 %.
Est-ce que, Mme Labrecque, vous voudriez
nous donner des détails sur les modifications?
M. Leitão : ...comparer avec ce
qui se passe avec le régime normal.
M. Girard (Groulx) : Lorsque
vous n'êtes pas invalide.
M. Leitão : C'est ça, oui.
M. Girard (Groulx) : Le régime
régulier, le régime avec invalidité.
M. Leitão : Exact.
Mme Labrecque (Andrée D.) : En
ce moment, il existe deux ajustements actuariels pour la rente de retraite,
pour une personne qui demande sa rente de retraite. Il y a un premier
ajustement actuariel qui est en fonction de l'âge. Donc, comme dans tout régime
d'assurance, là, qui donne une rente de retraite, la rente de retraite normale,
100 % de la rente de retraite, est à
65 ans. Si on la prend, on l'anticipe. À ce moment-là, il y a un
ajustement actuariel à la baisse en fonction de l'âge. Donc, je le
prends à 60 ans, je vais avoir un nombre de mois de réduction sur ma rente
de retraite, mon montant va être réduit, et
je vais avoir un montant ajusté pour le restant de mes jours. Il n'y a pas de
recalcul. On a aussi un ajustement à la hausse pour les gens qui
attendent au-delà de 65 ans pour avoir leur rente de retraite.
Dans
le cas des personnes invalides, la rente d'invalidité est payable jusqu'à
65 ans. À 65 ans, la rente de retraite
est mise en paiement. À 65 ans, la rente de retraite des personnes
invalides est ajustée en fonction du nombre de mois d'invalidité qu'elles reçoivent entre 60 et 65 ans. Donc, dans
les faits, elles ont, elles aussi, une pénalité, un ajustement actuariel — on
n'aime pas l'appeler «pénalité», mais un «ajustement actuariel» — qui
est l'équivalent de l'ajustement actuariel des personnes qui prennent
leur rente de retraite anticipée. Donc, une personne qui prend sa rente de
retraite à 60 ans va avoir le même
ajustement qu'une personne qui a une rente d'invalidité, qui, elle, reçoit sa
rente de retraite à 65 ans.
Le
projet de loi suggère de modifier carrément le paradigme, c'est-à-dire que, là,
on va avoir une rente de retraite payable
aux invalides à partir de 60 ans. Donc, il n'y aura plus d'ajustement
actuariel relié à l'invalidité. Alors, l'ajustement actuariel va être uniquement relié à l'âge, et là
l'invalide va recevoir sa rente de retraite à 60 ans, comme tous les
autres retraités qui demandent leur rente de retraite à 60 ans.
Une chose est
importante à dire, c'est que, si jamais la situation financière lui permet, le
retraité ne sera pas obligé d'avoir sa rente
de retraite en même temps que sa portion uniforme de la rente d'invalidité. Il
pourrait retarder pour toutes sortes de raisons personnelles. Donc,
c'est un choix, dans certaines situations.
M. Leitão :
...il pourrait bénéficier de paiements plus élevés?
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Il pourrait bénéficier, exactement, de l'ajustement
positif, là, de la rente. Et une chose qu'on
fait dans le projet de loi, aussi, c'est qu'on comprend la situation des
invalides, et il y a... l'ajustement qui
va être prévu en fonction de l'âge, pour les invalides, va être moindre,
c'est-à-dire qu'une personne qui va demander sa rente de retraite à
60 ans va avoir un ajustement de 5 % à 6 % par mois, alors
qu'une personne invalide qui va recevoir sa rente de retraite à 60 ans va
avoir un ajustement de 3 % à 4 %, donc un ajustement bonifié,
c'est-à-dire moins de réduction. Alors, c'est essentiellement...
Puis peut-être une
chose à rajouter, c'est qu'il va y avoir un recalcul de toutes les rentes de
retraite en paiement pour les personnes qui se sont vu appliquer une pénalité à
cause de l'invalidité. Donc, en janvier 2022, si le projet de loi est adopté,
il va y avoir un recalcul pour à peu près 65 000 personnes qui
reçoivent... qui ont plus de 65 ans et qui reçoivent en ce moment une
rente de retraite sur laquelle a été appliquée une pénalité, un ajustement en
fonction du nombre de mois d'invalidité entre 60 et 65.
• (12 h 10) •
M. Leitão : Et
là j'aimerais revenir, donc, aux personnes qui reçoivent des prestations de la
SAAQ ou de la CNESST, accident de travail, ou accident de la route, ou quoi que
ce soit. Donc, ces personnes-là reçoivent ces prestations. Rendues à
65 ans... Et ces personnes-là ne peuvent pas travailler, donc, à cause de
l'accident, elles ne peuvent pas travailler.
Rendues à 65 ans, qu'est-ce qui se passe? Les prestations de la CNESST,
par exemple, arrêtent, et on reçoit les prestations d'invalidité de
Retraite Québec ou on continue à recevoir les deux?
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Je ne peux pas me prononcer sur l'IRR non réduite de la
CSST, parce que c'est la seule qu'on
considère pour le Régime de rentes, parce qu'on ne considère pas les réduites,
on considère juste les non réduites.
À 65 ans, dans le moment, le régime actuel fait en sorte qu'à 65 ans
un bénéficiaire d'une IRR non réduite de la CNESST peut recevoir sa
rente de retraite.
M. Leitão : En
gardant l'autre aussi ou ça, c'est...
Mme Labrecque (Andrée D.) : Oui,
bien nous, on est premier payeur, Retraite Québec est premier payeur. Donc,
à 65 ans, c'est nous qui mettons en paiement la rente de retraite. Le
régime de la SAAQ est un peu différent. Le régime d'harmonisation avec la
Société d'assurance automobile est différent de la CNESST, c'est un régime qui
passe par la mise en paiement de notre rente
d'invalidité qu'on verse à la SAAQ. Donc, on applique nos règles d'invalidité,
tout ça, si la personne qui reçoit une indemnité de la SAAQ est
invalide, selon le régime de rentes, en fonction de l'accident d'automobile.
M. Leitão : Ce
sont de bonnes questions à poser. C'est le projet de loi n° 22
ou n° 12, je ne me rappelle pas, ça vient d'être déposé aussi, maintenant, du Code
de la route, on pourrait poser ces questions-là. O.K. Mais donc, comme vous avez dit, Retraite Québec, vous êtes le
premier payeur, donc vous payez, puis ce que les autres décideront de faire,
ça, c'est...
Mme Labrecque
(Andrée D.) : À partir de 65 ans, oui.
M. Leitão : À partir de 65 ans. C'est très bien. Voilà.
Est-ce que j'ai d'autres choses? Non. Donc, en résumant, ce qu'on vient faire ici, on vient aussi, donc,
simplifier les règles et donc harmoniser pour s'assurer que les paiements vont
être faits de façon plus rapide et d'une façon plus prévisible, aussi, pour les
personnes.
M. Girard
(Groulx) : Bien, en fait, ce qu'on vient... c'est s'assurer que les
réductions de rente, à la retraite, ne
sont... uniquement en fonction du fait qu'elles aient été prises avant, comme
dans le régime régulier, et non du fait que la personne est invalide.
M. Leitão : C'est ça. Très bien.
O.K., M. le Président, ça va.
Le
Président (M. Simard) : Très bien. D'autres interventions concernant
les modifications aux règles? Sans quoi nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 79 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 104 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 80 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 105 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 77 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 86 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 106 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Alors, nous poursuivons. Nous en sommes rendus à l'onglet concernant les
modifications en lien avec l'abrogation du montant additionnel de retraite pour
invalidité. Et j'aurais à nouveau besoin de
votre consentement, histoire de refermer la parenthèse, pour reprendre l'étude
de l'article 63 que nous avions préalablement suspendue. Il y
a consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. M. le ministre, la balle est dans votre camp.
M. Girard
(Groulx) : Oui. Alors, cette section 3 du bloc 3, M. le
Président... et la raison de l'intervention, c'est la concordance avec les
modifications proposant de permettre le versement simultané d'une rente
d'invalidité et d'une rente de retraite à compter de 60 ans. Alors, c'est
uniquement de la concordance. Peut-être que Me Labrecque pourrait nous expliquer de quelle concordance on
parle. Et je pense que.... bien, dans le respect des privilèges parlementaires, je pense que, si on a des
discussions à avoir sur ce qu'on fait aujourd'hui, ce n'est peut-être pas la section 3 qui est la meilleure pour ça. Mais
je laisse Me Labrecque nous expliquer ce qu'on fait d'un point de vue légal.
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Alors,
effectivement, dans toutes ces dispositions-là, ce sont des dispositions de
concordance avec l'abrogation du montant additionnel de retraite pour
invalidité.
J'ai
parlé, tout à l'heure, d'une des conditions pour recevoir la rente d'invalidité
à partir de 60 ans. Alors, en 2014, on avait créé une nouvelle
catégorie qu'on appelait communément, chez nous, le MAPI, donc le montant
additionnel pour invalidité, et cette
catégorie-là permettait aux retraités de demander un montant pour l'invalidité,
ce qui n'était pas permis avant. Donc, ça permettait aux retraités qui
devenaient invalides, après avoir reçu leur rente de retraite, de recevoir
un montant pour invalidité, si elles n'étaient plus capables de travailler ou
si elles rencontraient les critères. Donc, avec le nouveau... le projet de loi,
il ne sera plus nécessaire d'avoir cette catégorie-là d'un montant additionnel
de retraite pour invalidité. On va pouvoir
verser la rente d'invalidité en même temps que la retraite, et ça va être la
norme de pouvoir verser l'invalidité
en même temps que la retraite. Donc, on n'a plus besoin de cette nouvelle
catégorie, de cette particularité.
M. Leitão :
Donc, ça devient automatique?
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Oui, oui. Le fait d'avoir aboli l'interdiction de verser
une rente de retraite avec une rente d'invalidité, ça nous avait obligés à un
certain exercice pour mettre en place un montant additionnel de retraite pour invalidité, en 2014. Là, on n'a
plus besoin de cet artifice-là, on peut simplement verser le montant évalué
à nos retraités.
M. Leitão :
Et ce versement se fait suite à une demande du retraité invalide?
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Absolument. Le retraité fait une demande de prestation
d'invalidité et, s'il rencontre les critères
médicaux, à ce moment-là, peut se voir — et
les critères de cotisation — peut
se voir remettre, là, une rente d'invalidité à partir de 2024.
M. Leitão :
Et, je soupçonne que oui, mais Retraite Québec va donc, une fois que... ou
si le projet de loi était adopté, ou une
fois qu'il sera adopté, il va y avoir aussi une campagne d'information, donc
les gens vont être informés que ces changements ont eu lieu et donc
qu'ils peuvent demander le... O.K.
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Oui, absolument. Mais les médecins et les retraités sont
déjà au courant. Parce que la notion de
montant additionnel de retraite pour invalidité, c'est un peu théorique, dans
le fond. Alors, ils vont simplement faire leur demande de prestation
d'invalidité comme c'était permis, là, jusqu'à maintenant.
M. Leitão : Et, bien sûr, Retraite
Québec a ses propres experts, ses propres médecins ou a accès à des médecins.
Donc, la détermination d'invalidité, bon, vous avez les moyens de faire ça?
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Absolument. On a un service d'évaluation médicale.
M. Leitão :
Comme depuis...
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Depuis toujours. Merci.
M. Leitão :
C'est ça, depuis longtemps. Très bien. Ça va.
Le Président (M. Simard) : Bien.
Y aurait-il d'autres commentaires sur cette sous-section? Sans quoi nous allons
procéder à la mise aux voix des articles suivants. Est-ce que l'article 62
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 63, tel que
charcuté, est adopté?
M. Girard
(Groulx) : Tel que modifié. Adopté.
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 72 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Ça va, Mme la secrétaire? Est-ce que
l'article 73 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 101 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 78 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 90 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 92 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 93 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 107 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Nous passons, conséquemment, à l'autre
sous-section concernant les modifications de concordance. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien, nous sommes à la
section 4 du bloc 3, M. le Président, et le titre va nous indiquer,
peut-être, une façon de procéder avec cette
section : Modifications de concordance en lien avec l'obligation de
cotisation, si une rente de retraite est en paiement avec une rente
d'invalidité prévue à l'article 75.
Alors, la raison de
l'intervention : concordance avec des modifications proposant de permettre
le versement simultané d'une rente d'invalidité et d'une rente de retraite à
compter de 60 ans. Le versement de cotisations permet d'améliorer les
revenus de retraite des bénéficiaires qui travaillent.
Mme Labrecque, est-ce
que vous aimeriez nous expliquer ces modifications de concordance?
• (12 h 20) •
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Avec plaisir.
M. Leitão : C'est
ce dont on a parlé juste avant, c'est ça?
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Pas tout à fait. C'est-à-dire que c'est une conséquence.
Effectivement, c'est de la concordance. Il
faut comprendre qu'avec le Régime de rentes les personnes qui reçoivent une
rente d'invalidité n'ont pas d'obligation de cotisation. Je parlais
d'invalides qui travaillaient, tout à l'heure, un certain nombre de personnes
invalides qui travaillent, ces personnes invalides là ne sont pas obligées de
cotiser, en fait, ne peuvent pas cotiser au régime de rentes, donc ces
périodes-là ne sont pas cotisables. Par contre, on a une facilité, dans la Loi
sur le régime de rentes, qui permet d'exclure du calcul de leur montant ces
périodes-là. Donc, c'est avantageux.
Selon les
modifications qui seraient apportées, comme la rente de retraite serait mise en
paiement à 60 ans, au moment où... pour les personnes invalides, donc en
même temps qu'une portion invalidité, ces personnes-là deviennent des retraités invalides. Elles ne sont plus des personnes
invalides simplement, elles deviennent des retraités invalides. Depuis
1997, au Régime de rentes, les personnes qui sont retraitées doivent cotiser au
Régime de rentes sur leurs revenus de travail, et ça, c'est assorti d'un
bénéfice qui est le supplément de la rente de retraite. Donc, une personne
retraitée qui travaille se voit recalculer chaque année un montant
supplémentaire qu'on rajoute à la rente, même si sa rente était supposément
maximum. Donc, c'est un bénéfice que la personne retire lorsqu'elle est
retraitée et qu'elle travaille.
Comme nos personnes
invalides vont devenir des retraités à 60 ans, bien, ces personnes-là vont
cotiser sur leurs revenus de travail, à
60 ans, et vont avoir... pouvoir obtenir le bénéfice d'une augmentation de
leur rente de retraite, donc un supplément de rente qui va leur être
calculé, en plus de recevoir leur montant d'invalidité.
Donc, les
modifications qui sont là, ce sont des modifications de concordance, surtout au
titre III, qui est géré par le...
excusez-moi, Revenu Québec — j'allais
dire «ministère du Revenu» — Revenu
Québec et par Retraite Québec. Et ces
modifications-là font en sorte qu'on puisse demander des cotisations aux
personnes invalides qui sont retraitées maintenant. Donc, on change le
statut de ces personnes-là.
M. Leitão : Très
bien. Merci. Puisque vous êtes là... Et la question que je vais poser, ça n'a
rien à voir avec les personnes invalides, mais ça concerne cette question d'une
personne de 65 ans et plus et qui choisit de travailler encore et donc de retarder un peu sa rente de
retraite, mais qui doit continuer de cotiser, de payer. Et ça a été mentionné
par plusieurs personnes que, peut-être, un moyen de favoriser le retour au
travail des personnes de 65 ans et plus, ce serait de leur donner
la permission... la possibilité, plutôt, de ne pas faire ces contributions-là.
Oui, on comprend qu'il y a un bénéfice, mais
généralement ce bénéfice n'est pas tellement grand, en raison de l'âge. Mais,
oui, je reconnais qu'il y a un bénéfice, mais peut-être que le bénéfice,
en termes de revenus disponibles, parce qu'on ne cotise plus, pourrait être
aussi significatif.
Et c'est là, en fin
de compte, le coeur de ma question. C'est que j'ai l'impression, je ne suis pas
certain et peut-être que je profiterais de votre présence ici,
Mme Labrecque, mais j'ai l'impression que le régime canadien, le Régime de pensions du Canada, permet de faire ça.
Donc, dans les autres provinces, une personne de 65 ans et plus qui
choisit de travailler peut choisir aussi de ne pas contribuer au CPP. Ici, au
Québec, on n'a pas ce choix-là. Est-ce vous
pouvez me confirmer que c'est le cas au Canada? Et puis, M. le ministre,
peut-être, est-ce qu'on considère faire ça, là, ici aussi?
M. Girard
(Groulx) : Confirmé pour le Régime de pensions...
Mme
Labrecque (Andrée D.) : Oui,
effectivement, c'est possible pour le RPC, le Régime de pensions du Canada,
qui est pour le reste du Canada.
M. Leitão : Oui,
alors...
M. Girard
(Groulx) : Alors, comme le Régime des rentes est un régime
autofinancé, si on réduit le nombre de personnes qui y cotisent,
normalement, le corollaire de cela, c'est que les bénéfices devront baisser ou
les cotisations des autres cotisants devront augmenter.
Donc, bien que cette proposition pourrait avoir un effet bénéfique sur l'offre de travail des 65 ans et plus, puisqu'elle
devrait être autofinancée, elle devra donc être discutée dans le cadre des consultations publiques, en 2023, et je ne me
prononcerai pas sur les éléments individuels qui pourraient être discutés
lors de cette consultation, sans avoir l'ensemble des éléments qui seront
suggérés lors de cette consultation.
M. Leitão :
Très bien. Puis j'ai l'impression que ce sujet-là, cet enjeu-là...
M. Girard
(Groulx) : Va revenir.
M.
Leitão : ...va revenir.
D'ailleurs, dans les consultations prébudgétaires, il y a plusieurs groupes
assez connus qui suggèrent justement...
M. Girard
(Groulx) : Mais ils n'ont pas suggéré comment le financer.
M. Leitão :
Exact.
M. Girard (Groulx) : Ils sont... ils me
suggèrent de diminuer les cotisations, sans me suggérer comment financer
cette réduction.
M. Leitão :
Oui, parce qu'implicitement, donc, les personnes de 65 ans et plus qui
travaillent et qui contribuent encore, parce qu'elles doivent le faire, ils
vont avoir un certain bénéfice, mais surtout il y a un peu d'interfinancement, donc les personnes 65 ans
et plus financent le RRQ dans son ensemble, donc, d'une certaine façon,
financent les personnes de moins de... un régime.
M. Girard (Groulx) :
Une hypothèse économique est que, si leur cotisation est nécessaire, c'est
parce que leur bénéfice est inférieur à leur cotisation.
M. Leitão :
Oui.
M. Girard
(Groulx) : Mais moi, ce que je vous dis, c'est que c'est un régime
autofinancé et que, si on diminue les cotisations d'un groupe, aussi légitime
ce soit, il y a des impacts sur le régime, et soit que les prestations devront
diminuer ou les cotisations d'autres devront augmenter. Alors, je suggère qu'on
étudie l'ensemble des modifications au régime qui seront proposées dans le
cadre de la consultation publique. Celui-ci sera certainement discuté. Il
est... c'est une discussion qui est légitime.
M. Leitão :
Très bien. Comme je vous dis, j'ai l'impression que cette discussion
viendra avant 2023, mais regardez, je comprends aussi que ce n'est pas ici,
maintenant.
M. Girard
(Groulx) : Mais, si on veut m'identifier le groupe qui devrait
recevoir des prestations moindres en vertu de ce changement, je suis ouvert au débat.
M. Leitão :
Il y aurait peut-être d'autres...
M. Girard
(Groulx) : Là, ce qu'on me propose, c'est de réduire les cotisations.
M. Leitão : Oui. Il y aurait
peut-être d'autres façons de compenser, mais regardez, ça ne se fera pas ici.
M. le Président, vous êtes très, très accommodant, mais je pense que
c'est une discussion qu'on va avoir dans un autre cadre de...
Le Président
(M. Simard) : Ah! mais c'est une discussion de haut niveau, très
agréable à suivre. Alors...
M. Girard
(Groulx) : Oui. J'étais surpris qu'on n'avait pas eu encore cette
discussion. Je vous remercie de la faire.
M. Leitão :
Pas encore, oui.
Le Président (M. Simard) : Ceci
étant dit, y aurait-il d'autres commentaires sur cette sous-section, cher
collègue?
M. Leitão :
Je vais vous ramener à... Non, M. le Président, je n'ai pas d'autre
commentaire.
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix des articles
suivants. Est-ce que l'article 57 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 58 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Est-ce que l'article 59 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 69 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 70 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Adopté. Conséquemment, nous en sommes à l'autre section concernant
les modifications sur les demandes de prestations. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Oui, M. le Président. Modifications concernant les demandes
de prestations en lien avec la
restructuration des prestations payables à la personne invalide de 60 ans.
Raison de l'intervention, M. le Président : concordance, concordance avec les modifications proposant de permettre
le versement simultané d'une rente d'invalidité et d'une rente de
retraite à compter de 60 ans.
Mme Labrecque,
peut-être vous pourriez nous expliquer de quelle concordance nous parlons?
M. Leitão :
...pas la même chose, donc. Ça a l'air d'être la même chose que ce qu'on
avait parlé avant, non?
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Non. En fait, ce sont quelques dispositions... Vous
voyez qu'il n'y en a pas beaucoup, là. C'est quelques dispositions qui vont
permettre de présumer des demandes. Comme, par exemple, pour les personnes qui
sont invalides, qui ont 59 ans et qui arrivent à leur soixantième, on va
présumer une demande de rente de retraite pour leur permettre... Parce qu'on
sait qu'il n'y a aucune prestation du Régime de rentes qui peut être payable
sans demande. Donc, on va présumer une demande pour ces personnes, de façon à
faciliter, là, la mise en paiement de leur rente de retraite, de même que
d'autres modifications, là, qui touchent les demandes présumées. Donc, c'est
essentiellement en lien avec la restructuration de la rente d'invalidité.
M. Leitão : Donc,
vous présumez qu'il y aura une demande?
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Oui.
M. Leitão : Mais
qu'est-ce qui se passe si la demande ne vient pas?
Mme Labrecque
(Andrée D.) : En fait, ce qu'on fait, c'est qu'on présume une demande.
La personne a 59 ans et 11 mois, on présume une demande de rente de
retraite.
• (12 h 30) •
M. Leitão : Donc,
vous vous préparez?
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Oui, effectivement, donc, et on met en paiement une
rente de retraite, à la date précise, et on
envoie une lettre à la personne, lui disant : On vous a mis une rente de
retraite en paiement, vous y avez droit, si vous ne voulez pas l'avoir,
vous pouvez l'annuler, vous avez 6 mois, du premier versement, pour le
faire. Donc, ça permet à la personne d'annuler sa rente de retraite si elle ne
désire pas l'avoir en même temps que son montant uniforme de rente
d'invalidité.
M. Leitão : Et
je présume aussi que, si la personne décide ou choisit de ne pas recevoir la
rente, c'est parce qu'à 65 ans, si elle choisit de la recevoir plus tard,
elle va avoir...
Mme Labrecque (Andrée D.) : ...un
montant supplémentaire, un montant plus élevé, parce que son ajustement
va être plus élevé.
M. Leitão : Et
donc elle sera informée de ça aussi?
Mme Labrecque
(Andrée D.) : En fait, oui, Retraite Québec envoie des communications
régulièrement aux personnes, juste avant le 65e... bon, avant le
60e anniversaire, avant 65. On essaie de susciter les demandes de rentes
de retraite chez les personnes qui n'ont pas encore reçu leur rente de
retraite, pour ne pas l'oublier.
M. Leitão : O.K. Très bien. C'est
toujours un peu traumatisant quand on reçoit ces lettres-là. Moi, j'ai reçu...
Oups! O.K... Mais c'est très utile. M. le Président, vous n'êtes pas encore
arrivé à ce stade-là, je pense. Alors, non, c'est tout, M. le Président, pour
cette section.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. D'autres remarques? Sans quoi nous allons
procéder à la mise aux voix des articles suivants. Est-ce que l'article 87
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 88 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 89 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Est-ce que l'article 111 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Bien. Nous en sommes rendues dans la sous-section des modifications au calcul
des rentes. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Moi, je
l'intitule la section 6 du bloc 3, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : C'est
encore plus poétique.
M. Girard (Groulx) : Modifications
au calcul des rentes combinées, rentes de retraite ou rentes d'invalidité avec la rente de conjoint survivant. Mise en
contexte : Le bénéficiaire d'une rente d'invalidité dont le conjoint
décède peut recevoir une rente de conjoint survivant en plus de sa rente
d'invalidité, mais la combinaison de ces deux rentes est limitée à un montant
maximal.
Modification proposée : Les dispositions du
projet de loi proposent de permettre que le bénéficiaire d'une rente
d'invalidité dont le conjoint décède puisse recevoir un montant maximum de la
rente du conjoint survivant plus élevé en plus de sa rente d'invalidité.
Raison de l'intervention, M. le Président :
Améliorer le montant des prestations reçues par la majorité des personnes
invalides qui reçoivent aussi une rente de conjoint survivant et ont de faibles
rentes. Mme Labrecque.
Mme Labrecque (Andrée D.) : Alors,
le principe de rente combinée, dans le Régime de rentes, c'est que, si je
reçois une... D'abord, si un cotisant décède, il peut donner droit à son
conjoint survivant à une rente de conjoint survivant. Donc, cette rente de
conjoint survivant là est calculée en fonction des gains du décédé, de la
personne décédée. Mais si, moi, comme conjoint survivant, je reçois déjà une
rente de retraite ou une rente d'invalidité, bien, je peux additionner,
recevoir une rente de conjoint survivant en plus.
Mais le Régime de rentes ne calcule pas une
addition, nécessairement, des deux montants. C'est-à-dire qu'il y a un calcul
qui se fait, qu'on appelle une rente combinée, et qui fait en sorte d'avoir
une... on reçoit... Le principe, c'est qu'on reçoit toujours notre rente à
nous, ça, elle n'est jamais diminuée, notre rentre à nous, rente de retraite,
rente d'invalidité, n'est jamais diminuée, mais, si le total des deux atteint
un certain maximum, la rente de conjoint survivant pourrait alors être diminuée
pour être en deçà du maximum. Donc, c'est le principe des rentes combinées.
C'est sûr que, là, dans le moment, on a deux
règles : on a si on reçoit une rente d'invalidité et une rente de
conjoint, une rente de retraite et une rente de conjoint. Le fait qu'on vienne
verser une rente de retraite en même temps qu'une rente d'invalidité fait en
sorte de modifier nos calculs de rente combinée définitivement, parce que, là,
on va avoir un conjoint qui pourrait recevoir et une rente de retraite et une
rente d'invalidité, en plus d'une rente de conjoint survivant. Donc, on a
modifié nos calculs pour tenir compte de ces particularités-là.
Et aussi, on a fait en sorte, pour la personne
qui reçoit une rente d'invalidité... on a bonifié le calcul de l'addition avec la rente de conjoint survivant.
Donc, la rente combinée d'un bénéficiaire de rente d'invalidité plus une
rente de conjoint est bonifiée en ce sens
qu'on va permettre à cette personne-là de recevoir les deux prestations
uniformes. Dans la rente d'invalidité, il y a une prestation uniforme,
on le sait, là, et, dans la rente de conjoint survivant, il y a aussi une
prestation uniforme, donc on va pouvoir additionner les deux, ce qui n'est pas
possible dans le moment.
Dans les faits, de façon très concrète, là, je
peux vous dire que ça fait à peu près... on nous calculait que
1 600 personnes invalides qui reçoivent une rente de conjoint dans le
moment verraient leurs rentes totales payables augmenter d'environ 185 $
par mois. Donc, on s'entend que ce n'est pas tout le monde, mais il y a quand
même un certain... il y a un bénéfice net pour ces personnes.
Une voix : ...
Mme Labrecque (Andrée D.) :
Oui.
M. Leitão : C'est quand même
substantiel.
Mme Labrecque (Andrée D.) : Oui. Donc, c'est une bonification qui est faite pour les personnes qui
reçoivent une rente d'invalidité et une rente de conjoint survivant.
M. Leitão : Et donc... Mais cet
univers-là est quand même relativement...
M. Girard (Groulx) : ...
M. Leitão : C'est ça. C'est
important, mais ce n'est pas un grand nombre.
Mme Labrecque (Andrée D.) :
Oui, oui, c'est relatif, oui.
M. Leitão : C'est relatif. Mais c'est bien. Ces personnes-là
vont bénéficier de... Très bien. Ça va, M. le Président.
Le
Président (M. Simard) :
Merci à vous. Y aurait-il d'autres commentaires? Sans quoi nous allons procéder
à la mise aux voix des articles suivants. Est-ce que l'article 83 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 109 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 84 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 110 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Est-ce que l'article 85 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous en sommes maintenant rendus aux modifications aux calculs des
cotisations et des gains admissibles. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Que je
nommerais la section 7 du bloc 3, M. le Président.
Modifications aux calculs des cotisations et
des gains admissibles à la suite de la mise en place d'un premier et d'un
deuxième régime supplémentaire au régime de rentes de base du Régime de rentes
du Québec et du Régime de pensions du Canada.
Les
modifications proposées visent à optimiser le calcul des cotisations et des
gains admissibles dans certaines situations où une personne a cotisé au RRQ et
au Régime de pensions du Canada à titre de travailleur autonome.
Une modification est aussi prévue afin de
corriger les règles relatives à l'établissement des périodes de partage de gains lors d'une séparation pour assurer
un traitement similaire à celui du régime de base au régime supplémentaire.
Raison de l'intervention : optimiser le
calcul des gains admissibles pour personne — je pense qu'il manque un
«une», là — pour
une personne qui a cotisé au RRQ ou au Régime de pensions du Canada à titre de
travailleur autonome.
Ajuster les règles de partage de gains à la
suite de la mise en vigueur du régime supplémentaire en 2019.
Mme Labrecque.
M. Leitão : Donc, ici, on n'est
pas du tout dans une rente d'invalidité.
Mme Labrecque (Andrée D.) :
Non.
M. Leitão : On est ailleurs.
O.K.
Mme Labrecque (Andrée D.) :
C'est une section éminemment technique qui a été mise là pour pouvoir ajuster le Régime de rentes... la Loi sur le
régime de rentes à la mise en place du premier régime supplémentaire en 2019
et du second régime supplémentaire en 2024, qui s'en vient bientôt et qui va
donner lieu à des augmentations de cotisations.
Ces modifications-là, il faut comprendre que, lorsqu'on a modifié la Loi sur le
régime de rentes, lorsqu'on a fait le premier régime supplémentaire,
c'était nouveau, et on était en ajustement. Et le... Il faut comprendre que le Régime
de pensions du Canada a fait la même chose. On était un peu en décalage.
Il faut comprendre aussi
que le taux de cotisation n'est pas le même au Régime de rentes et au Régime de
pensions du Canada. Donc, ça provoque toutes sortes de difficultés
au niveau des calculs. On s'est rendu compte avec l'usage que,
particulièrement pour les travailleurs autonomes, ça pouvait causer certains
problèmes. Donc, on vient corriger des calculs et des formules de calcul pour
s'assurer d'optimiser les gains qu'on inscrit dans le registre des cotisants des travailleurs autonomes. Donc, on
veut s'assurer que ce qu'on inscrit dans le registre des cotisants, ce soient
tous les gains sur lequel les cotisants... les travailleurs autonomes ont
cotisé.
Donc, avec
l'adéquation des deux régimes, des deux taux de cotisation, parfois, il y avait
des cotisations qui... pas se perdaient mais ne trouvaient pas preneurs. Alors
là, on vient s'assurer, là, qu'on optimise, et qu'on ne perd rien, et qu'on donne à chaque travailleur exactement ce
pour quoi ils ont cotisé. Donc, c'est inscrit dans... Les gains sont inscrits, sont calculés, vont être inscrits dans le registre
des cotisants, et ça fait en sorte d'avoir un registre de cotisants plus exact
et de permettre de mettre en paiement des prestations plus exactes aussi.
M. Leitão : Très
bien. Oui, parce qu'en effet, un nouveau régime, il faut toujours faire des
ajustements. Est-ce que vous avez
remarqué... Est-ce que vous avez constaté d'autres lieux à ajuster autres que
les travailleurs autonomes ou... Donc, les travailleurs, employés,
salariés, il ne semble pas y avoir ce type de problèmes là avec le nouveau
régime?
• (12 h 40) •
Mme
Labrecque (Andrée D.) : Beaucoup moins. La difficulté était vraiment au
niveau des travailleurs autonomes lorsqu'il
y avait des cotisations qui étaient versées au RPC. On parle de cotisations
duales, là, donc les gens qui cotisent et au RRQ et au RPC. C'est là
qu'on se trouvait à avoir le plus de difficultés.
Il y a une autre modification qu'on fait aussi
au niveau du partage des gains. Lorsqu'il y a un divorce, on a des périodes de partage de gains. Et on est venus
faire un ajustement aussi au niveau du premier régime supplémentaire.
Donc, c'est des ajustements pour faire en sorte que la Loi sur le régime de
rentes respecte toutes les règles, là, par rapport au régime supplémentaire.
M. Leitão : Oui, mais le régime
supplémentaire... enfin, les paiements, les rentes vont commencer plus tard,
pas mal plus tard.
Mme Labrecque (Andrée D.) : En fait,
les cotisations ont déjà commencé en 2019. Peut-être que notre actuaire
pourrait nous dire où est-ce que ça en est, là, mais effectivement les
cotisations ont déjà commencé à rentrer avec des gains qui rentrent, mais on
s'entend que c'est vraiment minime. Plus ça va aller, plus les montants...
M. Leitão : Avec le temps, oui.
Mme Labrecque (Andrée D.) : Lorsqu'une
personne, par exemple, va demander sa rente de retraite, bien, il va y avoir
une portion liée aux régimes supplémentaires qui vont être payés au même titre
que le régime de base. Éventuellement, avec le deuxième régime supplémentaire
en 2024, bien, cette portion-là va être encore plus élevée.
M. Leitão : Ah! ça, je n'avais pas
compris que c'était comme ça. Donc, une personne, disons, je ne sais pas, une
personne de 57 ans qui a commencé à cotiser au régime complémentaire,
cette personne-là va prendre la retraite à 60 ans parce qu'elle décide de
le faire, elle va déjà recevoir... bon, ça sera très petit, là, mais recevoir
quelque chose du régime complémentaire.
Mme Labrecque (Andrée D.) : Oui.
M. Leitão : O.K. Je pensais que
c'était seulement pour les plus jeunes.
Mme Labrecque (Andrée D.) : On me
confirme que oui, là. Donc...
M. Leitão : Oui, c'est ça.
Mme Labrecque (Andrée D.) : Mais on
s'entend que la portion est vraiment minime.
M. Leitão : Ça va être, oui, minime.
Oui, c'est ça.
Mme Labrecque (Andrée D.) : Et ça va
s'additionner avec le temps. Donc, s'il attend à 65 ans, il risque de voir
un impact plus grand sur sa rente de retraite.
M. Leitão : Un peu plus, oui, c'est
ça. C'est ça. Et l'objectif, en fin de compte, c'était pour les personnes plus
jeunes...
Mme Labrecque (Andrée D.) : Oui,
effectivement.
M.
Leitão : ...de moins de 30 ans, mais... bon. Voilà, M.
le Président, pour ces questions-là de... Le sous-bloc 7 — c'était
ça, M. le ministre?
M.
Girard (Groulx) : La section. La section.
M. Leitão : Section.
Je n'ai pas d'autre question, M. le Président.
Le Président (M.
Simard) : Très bien. D'autres remarques?
M. Girard
(Groulx) : Non.
Le Président (M.
Simard) : Nous allons donc procéder à la mise aux voix des articles
suivants. Est-ce que l'article 60 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 64 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 65 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 66 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 67 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 68 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Et enfin, est-ce que l'article 71 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Très bien. Nous passons à l'onglet «Autres», qui
implique, quant à lui, deux articles, 97 et 112. M. le ministre.
M. Girard
(Groulx) : Oui. Je l'appellerais la section 8 du bloc 3, M.
le Président. Et le projet de loi propose d'abroger les articles 229 et
230. Le projet de loi prévoit qu'il ne s'accompagne pas d'une hausse des taux
de cotisation au RRQ. Les articles 229 et 230 de la Loi sur le Régime des
rentes du Québec ne sont plus applicables depuis 2018. Bien que les modifications
proposées au projet de loi augmentent les prestations versées par le RRQ, la
situation financière du régime permet de les effectuer sans hausser les
cotisations au RRQ. Mme Labrecque.
Mme Labrecque
(Andrée D.) : En fait, les deux articles qu'on abroge, 229 et 230 de
la Loi sur le régime de rentes, ce sont des
articles qui visaient le remboursement par Retraite Québec au ministère de l'Emploi et de la Solidarité
sociale, des prestations en vertu d'un programme d'aide financière de dernier
recours. Donc, c'était une règle qui s'appliquait et qui n'a absolument aucune
application depuis 2018. Donc, ces deux articles là ne sont plus utilisés
depuis 2018, donc c'est la raison pour laquelle on voulait les abroger. Ça
n'apportait absolument rien.
L'autre article qui est visé par cette section,
c'est l'article 112 du projet de loi, qui vient préciser que
l'article 218.4 de la Loi sur le régime de rentes... malgré
l'article 218.4 de la Loi sur le régime de rentes, l'accroissement du coût
des prestations du régime de rentes
résultant des dispositions du présent chapitre ne s'accompagne pas d'une hausse
des taux de cotisation.
Donc, je pense que M.
le ministre avait parlé de cette disposition. Dans la Loi sur le régime de
rentes, on a l'article 218.4 qui vient dire que, s'il y a des
modifications au régime, il doit y avoir accroissement des cotisations. Donc,
on vient se soustraire...
Le Président (M.
Simard) : ...des commentaires? Sinon...
M. Leitão : Bien,
vous avez été un peu rapide, monsieur.
Le Président (M.
Simard) : Non, c'est... Oui, parce que... En fait, oui, je m'en
excuse, hein? C'est parce que je suis l'humble maître du temps. Et,
techniquement, nous avons déjà légèrement dépassé le temps qui nous est imparti
par la Chambre. Y aurait-il consentement...
M.
Girard (Groulx) : On pourrait essayer de finir la section, M. le
Président?
Le Président (M.
Simard) : Oui. Y aurait-il consentement afin de poursuivre au-delà de
l'heure prévue?
M. Leitão : Oui,
oui...
Le Président (M.
Simard) : Ça vous irait?
M. Girard
(Groulx) : Pour finir le bloc, M. le Président.
Le Président (M.
Simard) : Pour finir le bloc «Autres», oui. Très bien.
M. Girard
(Groulx) : Le bloc 3.
Le Président (M. Simard) :
La totalité du bloc 3?
M. Girard
(Groulx) : Bien, on est rendus là.
Le Président (M.
Simard) : C'est ça. Tout à fait.
M. Leitão : On
est rendus là. C'est ça.
Le Président (M.
Simard) : Oui. Il reste deux articles, en fait, dans le bloc 3.
Ça vous irait?
M. Leitão : Oui,
mais, peut-être, Mme Labrecque veut essayer de finir.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, désolé, Mme Labrecque, mais c'est... voilà, je devais faire
de cette manière.
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Alors, c'était simplement ça. Je pense que M. le
ministre avait parlé de l'article 218.4.
Donc, c'est simplement qu'on se soustrait à l'application de
l'article 218.4 pour les fins... parce qu'il y a une marge de
manoeuvre, finalement.
M. Leitão : La
fameuse marge de manoeuvre.
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Oui. C'est ça.
M. Leitão :
Les six points de base.
M. Girard
(Groulx) : Les 6/19.
M. Leitão : Voilà.
Le Président (M.
Simard) : Je m'excuse encore, Mme Labrecque, hein?
Mme Labrecque
(Andrée D.) : Il n'y a aucun problème.
Le Président (M.
Simard) : Parce qu'on avait légèrement dépassé le temps.
M. Leitão : Ça
va.
Le Président (M. Simard) : Alors,
merci à tous pour votre compréhension. Ceci étant dit, y aurait-il d'autres
commentaires? Nous allons donc procéder à la mise aux voix des articles
suivants. Est-ce que l'article 97 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que l'article 112 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Conséquemment, nous avons terminé l'étude du
bloc 3. Et nous allons revenir, hein?
On
va donc arrêter nos travaux. On revient ensemble pour l'étude du bloc 4 à 15 heures.
Merci encore à vous tous.
(Suspension de la séance à 12 h 46)
(Reprise à 15 h 10)
Le Président (M. Simard) : Alors,
chers collègues, bonjour à tous. Je constate que nous avons quorum. Je vous rappelle que notre commission est réunie afin
de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 17, Loi concernant la mise en oeuvre de certaines dispositions du
discours sur le budget du 25 mars 2021 et modifiant d'autres dispositions.
Au moment de suspendre nos travaux, avant
l'heure du repas, nous en étions rendus à l'étude du bloc 4. Donc, c'est
la dernière section à l'étude dans le cadre de ce projet de loi.
Et, avant de poursuivre nos travaux, il me
faudrait obtenir de votre part deux consentements, le premier afin que le
ministre puisse présenter un amendement qui introduit un intitulé de chapitre,
vous savez qu'à l'habitude on fait ça à la
toute fin, mais là on devance un peu les choses, ainsi qu'un autre consentement
afin... bon, afin qu'un seul... avant... bon, je me dédis, afin que nous
puissions ajouter un article à l'amendement incorporant le nouvel intitulé.
Est-ce que j'aurais vos consentements à cet égard?
Des voix : Consentement.
Le
Président (M. Simard) : Très bien. Donc, M. le ministre, vous avez
conséquemment un amendement à nous déposer.
M. Girard
(Groulx) : Oui. Alors, on est dans le bloc 4, et c'est
un amendement à la Loi sur les agents d'évaluation du crédit.
(Interruption)
M. Girard (Groulx) : Il me semble
que j'avais quelque chose à dire. Oui, ce serait important d'être efficace cet
après-midi, M. le Président, parce que je sais qu'il y a plusieurs personnes
d'entre nous qui aimeraient assister au débat sur la motion du mercredi.
Le
Président (M. Simard) : On est bien partis pour ça parce que, dans le
fond, on est à la toute fin, hein? Il nous reste, en fait, quatre
articles.
M. Girard
(Groulx) : Je fais des blagues. Cette motion n'est pas si
passionnante. Je fais des blagues. C'est-tu une motion, le mercredi?
Est-ce que j'ai le bon terme parlementaire? Oui. Excusez-moi, je ne devrais pas
faire de blague avec ça. On ne blague pas avec les procédures parlementaires.
Le Président (M. Simard) : Non,
surtout pas avec moi.
M. Girard
(Groulx) : O.K. Chapitre XI.2 et article 112.2,
article 63 de la Loi sur les agents d'évaluation de crédit.
Insérer, après l'article 112.1 du projet de
loi tel qu'amendé, le chapitre suivant :
«Chapitre XI.2
«Frais payables
«Loi sur les agents d'évaluation du crédit.
112.2.
L'article 63 de la Loi sur les agents d'évaluation du crédit
(chapitre A-8.2) est remplacé par le suivant :
«63. Les
frais qui doivent être engagés pour l'application de la présente loi sont à la
charge des agents d'évaluation du crédit; ils sont déterminés par le gouvernement
pour une période qu'il fixe, mais n'excédant pas trois ans.
«Le gouvernement prévoit, par règlement, les
règles selon lesquelles les frais sont répartis par l'autorité entre les agents
d'évaluation du crédit.
«Le
certificat de l'autorité établit définitivement le montant que chaque agent
doit payer en vertu du présent article.»
Commentaires : L'article 63 de la Loi
sur les agents d'évaluation du crédit, tel que proposé par l'article 112.2
du projet de loi, prévoit de nouveau que les frais engagés pour l'application
de cette loi sont à la charge des agents d'évaluation du crédit.
Il prévoit également que ces frais sont
déterminés par le gouvernement, et ce dernier peut les fixer à l'avance pour
une période maximale de trois ans.
L'article 63 précise ensuite, comme la loi
le prévoit déjà, que l'Autorité des marchés financiers déterminera,
conformément à un règlement du gouvernement, la quote-part de chaque assujetti.
L'autorité devra s'assurer de la facturation et de la perception de la
quote-part auprès des agents d'évaluation du crédit.
Enfin, la modification proposée par
l'article 112.2 du projet de loi vise à offrir aux agents d'évaluation du
crédit une meilleure prévisibilité quant aux frais qu'ils devront payer. C'est
notamment pour cette raison que l'article 112.2 ne reprend pas le
mécanisme de report des écarts de frais actuellement prévu au troisième alinéa
de l'article 63.
Alors, on enlève le concept de prévision, M. le
Président, et également... puisque les frais seront fixés par le gouvernement pour une période maximum de trois
ans, et on enlève, puisque ce ne sera plus des prévisions, mais il y a un
montant fixe, on enlève la notion, s'il y a écart entre la provision et le
réalisé, de report sur les années subséquentes.
Je me permets
de rappeler que cette Loi sur les agents d'évaluation du crédit vise à amener
un encadrement des pratiques de gestion, des pratiques commerciales, du
traitement de la clientèle, donner accès à l'alerte de sécurité, la cote de crédit, la note explicative et, bien sûr, la mesure
qui était phare, qui va permettre d'être la première province au Canada à avoir
cette utilité qui est disponible aux États-Unis, mais qui n'est pas disponible
au Canada, le gel de crédit, M. le Président.
Alors, c'était le but
de la Loi sur les agents d'évaluation du crédit. On a eu beaucoup de débats sur
cette loi ensemble ici, à cette commission.
Et là on apporte simplement un amendement qui concerne les frais qui sont
impliqués dans le... puisque les agents d'évaluation de crédit sont
assujettis, en vertu de la loi, à la supervision de l'Autorité des marchés
financiers.
Le Président
(M. Simard) : Merci à vous, M. le ministre. M. le critique.
M. Leitão : Merci, M. le Président.
O.K., donc, c'est l'amendement que vous présentez, que le gouvernement présente. Ce n'était pas dans le projet de loi
initial. Ça arrive qu'on présente des amendements comme ça, et, très bien, en
principe, je n'ai pas d'objection. Je veux
juste bien comprendre de quels frais il s'agit, parce qu'on parle, donc, les
frais...
M. Girard
(Groulx) : ...les frais qui sont encourus par l'AMF dans le cadre de
son rôle de... Vous savez, l'AMF est notre régulateur intégré des marchés
financiers, et, en vertu de la Loi sur les agents d'évaluation du crédit, l'AMF
a été désignée pour superviser les assujettis et l'AMF... parce qu'on parle des
agents d'évaluation de crédit, mais, dans les faits, l'AMF a désigné qui sont
ces agents d'évaluation de crédit, et on parle de deux compagnies
multinationales, Equifax et TransUnion.
Alors, pour s'assurer
que les pratiques de gestion, les pratiques commerciales, le traitement, que
les Québécois aient des services en échange des... parce que c'est des services
qui sont payants, que les Québécois aient des services de qualité en vertu des
frais qui leur sont chargés, on a donné un rôle de supervision à l'AMF. Comme
vous savez, l'AMF, son... lorsqu'elle a des assujettis, elle charge les
assujettis pour ses travaux de surveillance. Alors là, ce qu'on vient faire, c'est
de donner une... de se donner le pouvoir, au gouvernement, de fixer ces frais
pour les trois premières années pour donner une prévisibilité puis s'assurer
que ce soit contenu, qu'on trouve le bon équilibre.
M. Leitão :
Et donc ces frais-là qui, dans la version originale, je pense, les frais...
M. Girard
(Groulx) : ...par l'autorité. Ils seront maintenant déterminés par le
gouvernement.
M. Leitão :
C'est ça.
M. Girard
(Groulx) : Bien sûr, on consulte l'autorité.
M. Leitão : O.K., et que ce sont
les... donc sont à la charge des agences de crédit elles-mêmes. Est-ce qu'il y
a un mécanisme pour... ou est-ce que c'est nécessaire d'avoir un
mécanisme pour prévenir ou empêcher que les agences de crédit ne trouvent une façon d'incorporer ces frais-là dans leur
structure de prix, et donc qu'ultimement ces frais-là soient absorbés
par les clients?
M. Girard
(Groulx) : Bon, c'est intéressant, votre question, parce que je pense
qu'on parle d'entreprises privées, et, ultimement, vous avez raison que les
frais qui leur sont chargés peuvent certainement être imputés dans leur tarification, mais, nous, ce qui est
important... Vous savez, cette loi, elle origine d'un vol de données
personnelles massif, et il y a eu... Ces agents d'évaluation de crédit
ont eu énormément de clients suite à ces incidents. Alors, la loi vise à ce que les services soient de qualité,
disponibles en français, notamment, et c'est... Alors, oui, c'est possible
que, dans leur tarification, le coût de faire
des affaires au Québec, qui inclut le fait d'être supervisé par l'AMF, soit
reflété dans la tarification. D'ailleurs, le gel de crédit ne sera pas
gratuit, on l'avait discuté.
M. Leitão :
Alors, peut-être qu'on sait quelque chose... Je pense qu'il n'y a pas lieu
d'ajouter au projet de loi, mais peut-être penser à informer l'AMF ou dire à
l'AMF que l'autorité s'assure que, si un tel transfert de prix se manifeste,
donc, que ça soit regardé attentivement par l'autorité.
• (15 h 20) •
M. Girard
(Groulx) : Mais je pense que notre premier désir, c'est que les frais
soient raisonnables. On a ajouté des responsabilités à l'AMF et on a ajouté des
responsabilités aux agents d'évaluation de crédit. Et, nous, ce qu'on veut,
c'est que l'intérêt des clients de ces agents d'évaluation de crédit là,
l'intérêt des Québécois soit bien servi. Alors, l'AMF a un rôle, important à
jouer, de superviseur. Dans ce rôle, il y a des frais. Il faut que les frais
soient raisonnables, ne soient pas excessifs, que tout le monde y trouve son
compte.
M. Leitão :
Très bien, M. le Président. Donc, comme on dit, l'intention du législateur
est que ces frais-là demeurent raisonnables. Donc, si jamais, à l'avenir, il y
a des discussions, des contestations ou quoi que ce soit, l'objectif du
législateur est clair, il faut que ça demeure raisonnable.
Le Président
(M. Simard) : Merci. D'autres interventions sur cet amendement?
Sans quoi, est-ce que l'amendement introduisant l'intitulé du
chapitre XI.2 et l'article 112.2 est adopté? Adopté.
Document
déposé
Avant d'entreprendre le bloc 5, je me fais
fort de déposer une lettre que nous avons reçue aujourd'hui même de la
Protectrice du citoyen à l'égard du projet à l'étude.
Bien, nous en sommes donc rendus au bloc 5
concernant les dispositions finales. Nous avons devant nous trois articles. M.
le ministre, en ce qui concerne l'article 113, oui, il y a un amendement à
113 également. On peut suspendre momentanément si vous le souhaitez.
M. Girard (Groulx) : Momentanément.
Le Président (M. Simard) : Alors,
nous allons suspendre momentanément. Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 23)
(Reprise à 15 h 27)
Le Président (M. Simard) : Bien,
nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. À ce stade-ci, nous en sommes
rendus à l'étude de l'article 113, pour lequel vous aurez sans doute un
amendement, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui, et vous
avez oublié de souligner, peut-être par excès d'enthousiasme, que c'était le
bloc 5.
Le Président (M. Simard) : Ah! tout
à fait.
M. Girard (Groulx) : Article 113.
Remplacer, dans l'article 113 du projet de loi, «2022» par «2023».
Commentaires :
Cet amendement vise à assurer l'application des dispositions de
l'article 18 à compter des prochains exercices financiers
municipaux et scolaires, soit ceux de 2023.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des remarques?
M. Leitão : Ça me semble normal.
Le Président (M. Simard) : Ça parle
de soi. Conséquemment, nous pourrions procéder à la mise aux voix de cet
amendement. L'amendement est-il adopté? Adopté.
Nous revenons
à l'article 113 tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres commentaires?
L'article 113, tel qu'amendé, est-il adopté? Adopté. Nous en sommes
à l'article 114, page 313 de notre document.
M. Girard (Groulx) : L'article 114.
Le Président (M. Simard) : 114, oui.
M. Girard (Groulx) : Les
dispositions de l'article 71 ont effet depuis le 1er janvier 2019.
Les dispositions des paragraphes 1° et 2° de
l'article 61, du paragraphe 3° de l'article 72, des articles 77,
79, 80, 86, 96 à 102, 104 à 106 et 112 ont effet depuis le 1er janvier
2022.
Commentaires : Le premier alinéa de
l'article 114 du projet de loi prévoit que la modification apportée par l'article 71 du projet de loi à
l'article 102.4 de la Loi sur le régime de rentes du Québec quant à la
correction des règles relatives à l'établissement du partage des gains a
effet depuis le 1er janvier 2019 en lien avec le début du régime
supplémentaire en janvier 2019.
Le deuxième alinéa de l'article 114 du
projet de loi prévoit que les modifications apportées par les articles du
projet de loi aux dispositions de la Loi sur le régime de rentes du Québec, qui
précisent la définition d'invalidité assouplissent l'exigence de cotisation
pour la rente d'invalidité à partir de 60 ans, assouplissent les règles
concernant le montant autorisé pour être
reconnu invalide et le demeurer et modifient les règles d'ajustement du montant
de la rente de retraite pour les cotisants invalides, ont effet depuis
le 1er janvier 2022.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques sur l'article 114?
M. Leitão : Ça va, M. le Président.
Le
Président (M. Simard) : Sans
quoi nous pouvons passer à la mise aux voix. L'article 114 est-il adopté?
Adopté.
Nous en sommes maintenant au dernier article à
l'étude dans le cadre de ce projet de loi, l'article 115.
• (15 h 30) •
M. Girard (Groulx) : 115. Les
dispositions de la présente loi entrent en vigueur le (indiquer ici la date de
la sanction de la présente loi), à l'exception :
1°
de celles des l'article 25 et 27, qui entrent en vigueur le 1er avril
2023;
2°
de celles des articles 57 à 60, du paragraphe 3° de l'article 61, des
articles 62 à 70, des paragraphes 1° et 2° de l'article 72, des articles
73 à 76, 78, 81 à 85, 87 à 95, 103 et 107 à 111, qui entrent en vigueur le
1er janvier 2024;
3°
celles du chapitre VIII, comprenant les articles 29 à 53, qui entrent
en vigueur à la date ou aux dates déterminées par le gouvernement.
Commentaires :
Paragraphe 1°. Les dispositions du projet de loi concernant la forme et les
modalités de transmission de l'état des
biens devant accompagner la remise de biens non réclamés entreront en vigueur
le 1er avril 2023.
Paragraphe 2°. Le
paragraphe 2° prévoit que les modifications apportées par les articles du
projet de loi aux dispositions de la Loi sur le régime de rentes du Québec
concernant la restructuration des prestations payables à la personne invalide à
compter de 60 ans et les corrections quant au calcul de gains et de
cotisations à la suite de la mise en place
des régimes supplémentaires aux régimes de base du Régime de rentes du Québec
et du Régime de pensions du Canada entrent en vigueur le
1er janvier 2024.
Paragraphe
3°. L'entrée en vigueur des dispositions du projet de loi modifiant notamment
la structure organisationnelle de Financement-Québec sera déterminée
ultérieurement par le gouvernement, M. le Président.
Le Président (M.
Simard) : Des remarques?
M. Leitão :
Non, ça va, M. le Président, c'est clair.
Le Président (M. Simard) : Sans quoi nous allons procéder à la mise aux
voix. L'article 115 est-il adopté? Adopté.
Bien,
nous en sommes rendus maintenant à la fin de l'étude détaillée, et je dois vous
demander les traditionnelles questions qui s'imposent à ce stade-ci.
Est-ce que les intitulés des chapitres, tels qu'amendés, sont adoptés?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Je propose que la commission recommande la
renumérotation du projet de loi amendé. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Simard) : Adopté. Enfin, je propose que la commission adopte une
motion d'ajustement des références. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
Remarques finales
Le Président (M. Simard) : Adopté. Bien, nous en sommes à l'étape maintenant
des remarques finales. M. le député de Robert-Baldwin, à vous la parole.
M. Carlos J. Leitão
M. Leitão :
Merci, M. le Président. Donc, voilà, nous avons accompli notre travail. Le
projet de loi n° 17, Loi concernant la mise en oeuvre de certaines
dispositions du discours sur le budget du 25 mars 2021 et modifiant d'autres dispositions, c'est un omnibus
budgétaire, comme on en a déjà vu d'autres, et c'est... Et donc on a... Je
pense qu'on a travaillé de façon diligente et efficace. Je tiens à remercier
les collègues, les personnes des différentes équipes, de différents
ministères. Il y a eu plusieurs qui sont venus.
Alors, voilà, M. le
Président. Comme j'avais dit déjà à l'étape de l'adoption du principe de ce
projet de loi, je pense, ça ne sera pas une surprise que je vous dise que nous
allons voter contre ce projet de loi, non pas parce que nous trouvons que les
mesures dont nous avons discuté longuement aujourd'hui et hier... Ces
mesures-là sont intéressantes. Ce n'est pas là la question, c'est que nous
avions voté contre ce budget de mars 2021, et donc, par cohérence, on va voter contre le projet d'omnibus budgétaire. Donc, les
mesures, encore une fois, on les trouve... Il y en a même certaines qui sont très bonnes. Notre
problème, c'est ce qui n'était pas dans le projet de loi, qui aurait dû y
être, et c'est pour ça que nous... mais on parlera de ça plus longuement lors
de l'étape finale de l'adoption du projet de loi.
Donc, merci beaucoup,
et merci aussi à notre recherchiste, Marc-Antoine, qui nous a accompagnés dans
ce processus, à vous aussi, M. le Président, Mme la secrétaire. Merci,
tout le monde.
Le Président
(M. Simard) : Merci à vous, cher collègue. M. le ministre.
M. Eric Girard
M. Girard (Groulx) : Bien, à
mon tour moi aussi de remercier tout le personnel de Retraite Québec, du
ministère des Finances, les députés du gouvernement, le personnel de la
commission, le président, M. Rodrigo, de mon équipe, qui... c'était son
premier projet de loi avec le cabinet du ministère des Finances, alors,
félicitations, les recherchistes de l'opposition, qui ont fait un bon travail
puisqu'il y avait des éléments complexes dans ce projet de loi. Et je pense que
ce qui a été fait au niveau de la rente invalidité, c'est extrêmement bénéfique
et c'est important, mais, lorsqu'on parle... régime des rentes du Québec, on
introduit une complexité.
Je remercie le député de Robert-Baldwin. Je
tiens à lui confirmer que les discussions que nous avons eues sur la Loi sur
l'équilibre budgétaire, la loi sur la gestion de la dette et le Fonds des
générations sont importantes et que j'apprécie ses efforts de collaboration.
Puis on va réfléchir et on aura l'occasion de reparler, puisque la Loi sur
l'équilibre budgétaire est suspendue et que la loi sur la gestion de la dette
et le Fonds des générations devra être modifiée, selon toute vraisemblance,
d'ici à 2026.
Et finalement ça complète le processus, presque,
parce que, le projet de loi, il reste une étape en Chambre, mais, pour nous, ça complète le processus du
budget 2021. Et sachez que le ministère des Finances, le cabinet du
ministre des Finances carbure à plein
régime sur le budget 2022 présentement et qu'en soi c'est une bonne chose
que le budget 2021 soit derrière nous parce qu'il y a beaucoup de
travail dans le cadre du budget 2022.
Alors, moi, je suis vraiment très content du
travail qui a été fait ici, très content des discussions. Merci encore au
personnel puisque je pense qu'au-delà... Les légistes font un excellent
travail. Les lois sont bien rédigées. Mais, au-delà des lois, on doit
comprendre ce qu'on fait, l'intuition, et le personnel l'a très bien fait même
si certains sujets étaient extrêmement complexes. Donc, merci beaucoup.
Le Président (M. Simard) : Bien,
sachez à quel point c'est toujours un privilège que d'être le témoin direct
d'échanges toujours aussi relevés entre un ministre des Finances et un ancien
ministre des Finances, donc, et des économistes qui entourent cette table. Donc,
énormément merci pour cette belle commission.
Donc, puisque nous avons accompli notre mandat,
j'ajourne nos travaux sine die. Au revoir.
(Fin de la séance à 15 h 38)