(Douze heures vingt-six minutes)
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Chers collègues, à l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos
travaux pour ce second bloc d'échange. Nous sommes en présence du ministre de
la Santé, que je salue.
Mais, avant
de poursuivre nos travaux, Mme la
secrétaire, auriez-vous de nouveaux
remplacements à nous signifier?
La Secrétaire : Oui. Alors, M. Barrette
(La Pinière) est remplacé par Mme Montpetit (Maurice-Richard); M. Marissal
(Rosemont) est remplacé par M. Zanetti (Jean-Lesage); et M. Ouellet
(René-Lévesque) est remplacé par M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine).
Le Président (M. Simard) : Merci, et
bienvenue à ces nouveaux collègues. Alors, je cède d'entrée de jeu la parole à
ma collègue la députée de Maurice-Richard.
Discussion générale
Mme
Montpetit : Je vous remercie beaucoup, M. le Président, je suis
contente d'être là avec vous aujourd'hui. On n'a pas énormément de temps, donc mes questions pour le ministre vont
être relativement brèves, donc je compte sur vous pour gérer les temps
de parole de part et d'autre.
Beaucoup de
confusion, depuis quelques jours, sur
différentes données qui circulent, différentes réponses qui sont données
par le gouvernement. Mon objectif aujourd'hui, c'est vraiment de venir
clarifier certains éléments.
Je vais
commencer par la question des projections. On a eu un échange avec le ministre
sur cette question-là durant la période de questions, à savoir si... Je le rappelle, il y avait des projections,
des scénarios épidémiques qui étaient fournis,
qui étaient publics au printemps. Le premier
ministre a affirmé ce matin qu'il
n'en a pas demandé depuis le mois de
juin. Le ministre m'a répondu durant la période de questions qu'il
avait des données en main. Donc, je souhaiterais savoir : Est-ce
qu'il a des projections, des scénarios de ce qui pourrait se passer au cours
des prochaines semaines?
Le Président (M. Simard) : Merci,
Mme la députée. M. le ministre.
M. Dubé : Premièrement,
j'aimerais saluer la députée de Maurice-Richard...
(Interruption)
M.
Dubé : Là, on a un petit
enjeu de micro. C'est correct? C'est bon? Alors, j'aimerais la saluer. Merci beaucoup.
Non, je pense
qu'il n'y a pas d'incongruence du tout. J'ai expliqué en
Chambre ce matin qu'on était transparents. Il faut comprendre que nous
avons plusieurs endroits où l'information peut être
disponible. On a notamment le site
Web de Québec.ca. Il y a aussi l'information qui est disponible
sur différentes statistiques qui nous viennent du site de l'INSPQ. Et
nous avons aussi le travail qui est fait par l'INESSS.
Alors, ce que
je me suis assuré ce matin, après avoir eu la question de la députée, c'est de
m'assurer que toute l'information, qui est notamment sur les prévisions
que l'on reçoit de l'institut de l'INESSS en particulier, que cette information-là
soit publique, puis ça se fera au cours des prochaines heures, parce que cette
information-là, elle est disponible puis elle a toujours été disponible au
public.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre. Mme la députée.
Mme Montpetit : Vous allez vous
assurer que l'information soit disponible ou elle est déjà disponible?
M. Dubé :
J'ai dit : Je vais m'assurer. L'information, elle est disponible pour nous
parce que nous avons un contact avec
l'INESSS. Habituellement, cette information-là, elle est transférée au site de
l'INSPQ. Et, quand j'ai vérifié ce matin, l'information n'était pas
passée entre le site... entre les gens de l'INESSS et les gens de l'INSPQ.
Alors, j'ai
demandé à m'assurer que l'information que nous avons, avec laquelle nous
travaillons actuellement, soit disponible au public, autant avec
l'INESSS qu'avec l'INSPQ.
Le Président (M. Simard) :
Merci.
Mme Montpetit :
Parfait, je vous remercie. On va attendre ça avec impatience. Je pense que ça
va venir clarifier plusieurs éléments. Et je comprends que c'est des
projections du même ordre que celles qui étaient publiques au mois de mai et au mois de juin dernier. Juste
pour qu'on soit sur la même longueur d'onde, c'est bien le même type de
projections dont il est question?
M. Dubé :
Tout à fait, Mme la députée.
• (12 h 30) •
Mme Montpetit :
Parfait. Je vous remercie beaucoup, M. le ministre. Une bonne chose de réglée.
Au niveau aussi de
certaines incohérences qu'on retrouve, je veux revenir à la question de la
liste des écoles avec des cas de COVID. Il y
a eu pas mal de cafouillage autour de ça, je pense que c'est une information
qui mérite d'être connue. Je vous ai
entendu répondre que les parents,
dans les écoles, sont informés quand il
y a un cas. C'est effectivement une très bonne chose, mais je pense qu'il faut aussi avoir un portrait
plus complet pour voir s'il y a, des fois, une éclosion dans plusieurs
écoles, par exemple, d'un même quartier ou dans l'école qui pourrait être à
côté de celle que fréquente un enfant, pour
s'assurer que les parents aient vraiment un portrait exact de la situation,
par exemple, dans leur quartier.
Présentement, sur la
liste du ministère, il y a 223 écoles qui rapportent un cas, alors que,
dans celle qui est alimentée par Olivier
Drouin, et qu'on sait qui est très exacte, il y a 330 écoles avec un
cas confirmé. C'est une grosse différence. J'aimerais ça que vous
puissiez nous expliquer comment vous soutenez cette différence.
Le Président (M.
Simard) : Merci.
M.
Dubé : M. le Président, il faudrait juste peut-être que la députée fasse attention à ses termes quand elle parle
d'incohérence, de cafouillage. Je pense
que... J'aimerais préciser, entre
autres, que le ministère de l'Éducation fait tout son possible pour informer les parents
de la meilleure façon possible. On est dans une situation qui ne s'est jamais
vue. On a ouvert plus de 3 000 écoles au cours des dernières
semaines. Je pense que tout le monde fait son possible. Je voulais juste
clarifier quelques éléments de terminologie.
Bon,
tout d'abord, ce qu'il faut comprendre, c'est que nous avons, encore une fois,
été très transparents avec les gens,
avec les parents en envoyant rapidement, par l'intermédiaire des écoles, une
lettre à tous les parents lorsqu'il y avait une classe ou un cas dans les écoles. Ça, c'est la première source
d'information qu'on s'était assurée, parce que c'est ce qu'on avait entendu durant la préparation du plan
pour l'éducation, et ça, on commence à le faire. On l'a fait depuis le
début, depuis l'ouverture de la première classe, premièrement.
Deuxièmement,
M. le Président, ce qui est arrivé... Puis moi, je salue l'initiative de
M. Drouin, parce que je pense qu'il était important d'avoir des
initiatives, des citoyens qui disent : Il y a une préoccupation puis on
veut avoir de l'information, mais où ça nous a joué un tour un peu, c'est qu'il
y a une différence entre... je vais l'appeler la liste de M. Drouin, qui
l'a fait pour les très bonnes raisons, mais elle est faite particulièrement à
travers les lettres qui ont été envoyées
auparavant. L'enjeu, puis ça, c'est un des enjeux, ce n'est pas le seul, c'est
que, souvent, les lettres qui ont été envoyées aux parents, il n'y a pas eu
encore de confirmation de la part de la Santé publique, soit sur une base
régionale, qui avait effectivement un cas COVID confirmé. Alors, on
s'est rendu compte très rapidement qu'il pouvait y avoir... M. le Président, je vais l'appeler la liste de M.
Drouin, mais aussi une autre liste qui, elle, nous, était basée sur des questionnaires qui étaient envoyés par les écoles.
Alors, je pense qu'il y a une explication logique pour les différences
qu'il y a en ce moment, que nous sommes en train de réconcilier.
Le Président (M.
Simard) : Merci, M. le ministre. Mme la députée.
Mme
Montpetit : Donc, ce que le ministre... Je veux juste être sûre de
bien comprendre sa réponse. Ce que vous me dites, c'est que le
chiffre, présentement, qui est sur le site du ministère, de 223 écoles
avec un cas confirmé est un chiffre qui est exact, et celui de
330 écoles, dans le fond, ne représente pas la situation présentement.
M. Dubé :
Ce que je réponds, M. le Président, c'est qu'en ce moment on est en train
d'essayer de fermer la différence entre les deux. Est-ce que c'est celui qui
est basé sur les lettres qui ont été envoyées, où les cas n'ont pas toujours
été confirmés pas la Santé publique, alors qui est 300 quelques cas, ou est-ce que
c'est le cas... la liste que l'on a
avec les fameux questionnaires qui ont été envoyés? Puis malheureusement toutes les écoles ne nous ont pas envoyé leur questionnaire complété,
c'est ce qui fait qu'on a des différences, et... avec la liste de la Santé
publique.
Alors,
ce que je répondrais, M. le député, c'est que nous travaillons très fort au cours des
prochains jours à réconcilier ces
deux listes pour savoir... Puis probablement que la vérité est entre les
deux, mais on a besoin encore de quelques jours pour y arriver.
Le Président (M.
Simard) : Merci. Mme la députée.
Mme
Montpetit : Je suis un peu
surprise de la réponse que fait le ministre, qui explique la différence par le fait que la liste de M. Drouin contiendrait des
écoles pour lesquelles les cas n'ont pas été confirmés parce qu'il se base sur
les lettres qui sont envoyées par les écoles et qui sont toutes des lettres qui
sont des cas confirmés de COVID. Donc, les
écoles écrivent : Un résultat positif à un test de COVID-19
a été déclaré dans notre école. Et c'est là-dessus qu'il se base. Donc, il a 330 écoles avec un cas
confirmé. Donc, est-ce que le ministre est en train de me dire que les lettres qui
sont envoyées par les écoles ne sont pas exactes?
M.
Dubé : Alors, M. le Président, je vais continuer de répondre. J'ai dit que c'était une des raisons où
il y avait des différences entre la liste, et, encore une fois, je le
salue, de l'initiative de M. Drouin, mais de ce qui est complété par le ministère
de l'Éducation... Je veux expliquer
que souvent, lorsqu'un parent communique qu'il pense avoir un enfant qui est, par
exemple, contagieux, et que, là,
l'école décide d'envoyer une lettre, la Santé publique n'a pas toujours
eu le temps de confirmer, de faire le dépistage nécessaire et de
confirmer l'information.
Alors,
ce n'est pas parce qu'un groupe ou l'autre essaie d'envoyer de la mauvaise
information, c'est qu'on a dit qu'on voulait être agile, puis, lorsque
l'information est connue de l'école, on aime mieux être plus prudent puis
informer les parents qu'on a eu cette
information-là — et
quand je dis «qu'on a eu», que l'école, que le ministère de l'Éducation a eu.
Alors, nous, ce qu'on essaie de faire maintenant,
M. le Président, c'est de réconcilier ces deux listes là le plus rapidement
possible.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Mme
Montpetit : Puis on aura
l'occasion d'y revenir, mais je veux juste informer le ministre, là, pour qu'on
soit bien clairs, que la liste qui est mise à jour, elle est mise à jour
par Olivier Drouin sur la base de lettres qui sont émises par les écoles sur des cas qui sont confirmés.
Donc, il y a 330 écoles dans lesquelles il y aurait des cas confirmés. La
liste du ministère est à 223. Donc,
vous aurez à rendre des réponses là-dessus, sur la raison pour laquelle il y a
encore des enjeux sur la justesse des données.
M. Dubé : ...M. le Président, parce
que vous revenez là-dessus, Mme la députée, puis je vais expliquer au président
clairement que j'ai dit que ce n'était pas la seule raison. On a bien expliqué
qu'on avait 3 000 écoles dans les
deux premières semaines à qui on demandait de remplir un questionnaire
tous les jours. On a regardé, au cours des derniers jours, comment on
pouvait faciliter la réponse des écoles pour s'assurer qu'ils avaient le temps
de faire ces réponses-là, et je pense que ça va être aussi un élément de
réconciliation qu'on va faire dans les prochains jours.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Mme Montpetit : Je vous remercie. Il
ne me reste pas beaucoup de temps, mais je voudrais vraiment revenir sur le document qui a été publié par le
Dr Déry sur Twitter sur le code d'alerte de couleur orange, vert, jaune,
qui a été publié par le gouvernement
mardi dernier. Malheureusement, on est très restreints dans le temps pour
l'exercice qu'on fait, mais je pense
que le ministre aura l'occasion de s'expliquer au courant de la journée.
Honnêtement, moi, je veux vous donner
mon opinion là-dessus. Je trouve ça inacceptable, mais absolument inacceptable
que des documents de la sorte sortent
sur des médias sociaux, alors que ça fait une semaine qu'on demande de la
transparence au gouvernement, qu'on demande de les obtenir.
Et là je veux juste bien comprendre. Ma
question, elle va être très, très simple. Je sais que le ministre n'a pas
beaucoup de temps pour y répondre, mais je pense que la réponse sera simple,
là. Je comprends qu'il a dit que c'était un document de travail. La Fédération
des médecins spécialistes s'est fait présenter ce document-là avant-hier. Donc,
est-ce que c'est à me dire qu'un document
officiel — ou ce
n'est pas un document officiel, on ne le sait plus — a été présenté aux médecins spécialistes de la province alors que ce n'est
pas un document officiel? Ça, j'aimerais ça que vous me le clarifiez. Et
qu'est-ce qui a changé dans ce plan-là s'il n'est plus exact?
Le Président (M. Simard) : Merci.
M. Dubé : Alors, M. le Président, si
la députée de Maurice-Richard réfère au document que nous
avons présenté au public, il y a environ une
dizaine de jours, sur le niveau d'alerte, moi, je salue son intérêt pour ce
document-là, parce que je pense que
les gens ont beaucoup apprécié qu'on présente clairement quel était le niveau
d'alerte entre les différentes zones, document qu'on a vraiment besoin
de se servir ces temps-ci avec la situation.
Bon,
maintenant, il y a un document de travail qui avait été discuté à l'interne,
comme n'importe quel document de travail, qui avait certains détails
d'information, mais, je le répète, ce que j'ai dit ce matin, cette information-là
était discutée au mois d'août entre la Santé
publique et les différents intervenants du ministère. Les discussions ont
avancé, ça fait plus d'un mois qu'on
travaillait sur ce plan-là, ce que j'avais expliqué. Donc, je pense qu'il est
tout à fait normal... Qu'il ait
coulé, ça, c'est... aucun problème avec ça, mais on va continuer d'être très
transparents avec les gens sur les zones d'alerte qu'on utilise.
Le Président (M. Simard) : Mme la
députée.
Mme Montpetit : Je vous
demanderais... Il me reste combien de temps, monsieur?
Le Président (M. Simard) :
30 secondes.
Mme Montpetit : 30 secondes.
Bien, je vous demanderais, bien respectueusement, M. le ministre, de la même façon que pour les scénarios de projection,
je vous demanderais de déposer le nouveau document de votre tableau. Parce que le pire élément qui nous guette, dans cette pandémie, c'est d'avoir de l'information... je ne dirai pas erronée, mais
pas à jour ou confuse qui est en train de circuler, et là c'est le cas. Ce
tableau-là est en train de circuler. Je pense que votre responsabilité, comme ministre, ce serait de déposer le tableau à jour. Merci.
Le Président (M. Simard) : Merci à
vous.
M. Dubé : Je rappellerais, M. le
Président...
Le Président (M.
Simard) : En conclusion.
M.
Dubé : Je rappellerais à la députée
que le document officiel, c'est celui qu'on a présenté la semaine dernière.
Le
Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre. Je cède maintenant la parole à la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré—Île-d'Orléans.
• (12 h 40) •
Mme Foster : Merci, M. le Président.
Salutations à tous mes collègues de la partie gouvernementale et des
oppositions ainsi que tout le personnel qui nous accompagne. On est réunis ici
ce matin pour parler santé.
Vous savez
que les derniers mois, depuis mars, ça a été très mouvementé et ça a été très
mouvementé pour tout le monde, ça a demandé des adaptations à l'ensemble de la
société. Je pense que, psychologiquement, ça nous a tous mis à rude épreuve, tout le monde, je pense, chacun et
chacune dans nos sphères d'activité, dans nos vies personnelle et professionnelle. C'est une situation qui est
exceptionnelle à laquelle nous sommes confrontés. C'est loin d'être terminé,
mais, chose certaine, je suis très fière du
travail qu'on fait comme gouvernement. On a su s'adapter très rapidement aux
défis qui se sont présentés à nous et à la société québécoise.
Depuis le
début de la crise, comme gouvernement, on fait ce qu'on attend de nous, on fait
ce que les Québécoises et les
Québécois attendent de nous : on gouverne. On prend des décisions dans des
contextes qui évoluent rapidement, et même
la science évolue elle-même rapidement, au fur et à mesure des connaissances
qu'on acquiert sur le virus. C'est une
situation inédite à laquelle le monde est confronté, il faut se souvenir,
depuis 100 ans, là, depuis la grippe espagnole.
À travers
toute cette crise, les oppositions aussi, bien sûr, font leur travail. Ils
critiquent le travail du gouvernement, remettent en question nos décisions.
C'est correct. Ça fait partie, en démocratie, du rôle des oppositions.
Cependant, quand j'entends «le manque de transparence», moi, j'ai un peu
de misère. Je ne suis pas d'accord.
Je pense que, depuis le début de la crise, notre
gouvernement a vraiment été transparent, a fait des mises à jour chaque jour, a fait des points de presse
chaque jour, qui sont très écoutés, d'ailleurs, par la population. Et, si
l'opposition demande une commission d'enquête sur ce qui n'a pas
fonctionné dans les CHSLD, bien, il faudrait remonter dans les 15, 20,
25 dernières années, parce que je pense qu'il y a eu des coupures, des
restructurations qui ont contribué, malheureusement,
à mener également là où on est, je pense. Je pense qu'il faudrait examiner ce
rôle-là aussi si commission il y avait.
M. le
Président, tout récemment, le ministre de la Santé a déposé un plan d'action
pour une deuxième vague, qui contient
plusieurs axes qui détaillent nos objectifs, nos actions, parce qu'on est un
gouvernement qui est près des gens, qui est en action, qui est prêt pour une
deuxième vague. Donc, j'aimerais aujourd'hui profiter du temps qui nous est
alloué pour que le ministre puisse nous exposer davantage quel est le plan pour
la deuxième vague, et quelles sont ces mesures qui ont été annoncées, et
les objectifs qui sont poursuivis.
Le Président (M. Simard) : Merci. M.
le ministre.
M.
Dubé : Très bien. Alors, je
voudrais... Merci beaucoup, Mme la
députée. Et j'aimerais peut-être
représenter aux Québécois... Là, on me donne une copie ici du plan d'action
qui a été déposé quand même déjà il y a plus de trois semaines, qui a été fait non seulement en collaboration avec tous les gens du
ministère... la plupart des sous-ministres associés sont ici, qui ont
collaboré à ce document-là. Et on a passé beaucoup de temps, vous l'avez bien
expliqué, à travailler sur neuf axes d'intervention. Puis on a résumé...
Et d'ailleurs, pour les gens qui seraient intéressés d'aller le consulter, on a publié un document, un napperon
qu'on appelle chez nous, là, mais un napperon qui permet de résumer quels sont nos axes d'intervention pour être
capables de voir comment on peut suivre maintenant l'évolution si évolution
de la deuxième vague pouvait s'avérer importante.
Alors, puis
je les répète, les axes, pour que les gens sachent sur quoi on travaille en ce
moment, et on travaille depuis, d'ailleurs, plusieurs mois. Les milieux de vie
pour les aînés, les gens ne seront pas surpris que c'est, pour nous, un des
grands axes d'intervention, plus particulièrement les clientèles vulnérables,
qui est deuxième axe.
La
main-d'oeuvre. On sait qu'on a eu des enjeux importants, notamment, avec les
préposés aux bénéficiaires. On sait maintenant qu'il y a eu une intervention
majeure, il y a 7 000 préposés aux bénéficiaires qui ont commencé à travailler hier. Alors donc, ça, le troisième
enjeu, c'était la main-d'oeuvre, on continue de travailler. Il y avait les
enjeux de mobilité de
main-d'oeuvre... lequel on a discuté avec nos P.D.G. comment trouver des
solutions pour ça, ce qui est en train d'arriver.
Le dépistage. J'ai répété, le dépistage, on
n'est pas rendus exactement où on voulait mais on a déjà avancé beaucoup. Les gens le savent. On avait une moyenne
de 12 000 tests il y a quelques mois seulement et maintenant on est
rendus à plus de 20 000 tests par
jour. On pourrait aller plus vite, on veut essayer d'améliorer aussi la façon
dont on répond à ces tests-là le plus
rapidement possible. Je l'ai expliqué, puis on va travailler très fort dans les
prochains jours.
Le cinquième
élément, c'est la prévention et la gestion des éclosions. Ça, ce que ça veut
dire, c'est comment on a appris de la première vague, un virus qui est...
j'aillais dire qui est virulent, mais qui est vraiment sournois. Comment on
protège autant les patients dans les CHSLD,
dans les RPA. En fait, dans tout le réseau, comment on protège non seulement
nos patients, mais notre personnel du réseau de la santé en respectant des
règles sanitaires très strictes, qui n'étaient peut-être pas au bon niveau, particulièrement dans les CHSLD. On avait
vraiment des techniques de prévention d'éclosion dans des milieux de
soins, mais on ne l'avait pas autant dans les milieux de vie, donc les CHSLD,
les RPA. On a fait énormément de discussions là-dessus pour arriver à un plan d'action très précis. Il y a même un
plan spécifique de PCI qui a été déposé par le sous-ministre associé,
M. Desharnais.
Sixième élément, toute la question
de l'offre clinique, c'est-à-dire comment on travaille au niveau des chirurgies,
d'imagerie pour être capables d'être plus efficaces, ça, pour moi, c'est
excessivement important.
Bon,
l'approvisionnement. Pourquoi qu'on rentre l'approvisionnement? C'est
toute la question, Mme la députée, des EPI, des équipements de protection
individuelle. On sait qu'au début de la pandémie il y a eu des enjeux, non
seulement... Des fois, le personnel disait qu'il manquait d'EPI dans certains
sites. Est-ce que c'était souvent un enjeu de
distribution? Qu'est-ce qui était disponible au niveau d'un établissement — un établissement, c'est habituellement
un CISSS, mais, entre l'établissement et les installations, c'est-à-dire le
CHSLD lui-même? Alors donc, on a...
Le Président (M.
Simard) : En conclusion.
M.
Dubé : Et le dernier élément, c'est la gouvernance, et je pense que,
là-dessus, on a travaillé avec le rapport de Mme Savoie sur la gouvernance à Montréal, qui avait été un enjeu. Donc,
je pense, les gens peuvent voir qu'on a un plan très précis.
Le
Président (M. Simard) : Merci, M. le ministre. Merci beaucoup. Je cède
maintenant la parole au député de Jean-Lesage.
Cher collègue, vous disposez d'une période de 4 min 30 s. Et
d'ailleurs, bienvenue, on ne vous reçoit pas assez souvent à notre
commission.
M. Zanetti :
Merci beaucoup, M. le Président, pour votre accueil chaleureux. Merci. Je remercie
aussi le ministre de la Santé de se rendre disponible pour répondre à nos
questions, ça ne doit pas être facile en temps de pandémie. Et je vais vous donner une pause de COVID-19 pour vous parler
d'un autre sujet, parce que, de toute façon, on aura l'occasion d'en reparler
cet après-midi, plus tard, un sujet dont je ne sais pas à quel point vous êtes
au courant, je sais qu'il y a des
gens de votre cabinet qui sont au courant, mais vous avez beaucoup de choses à
faire ces temps-ci. Et moi, je veux vraiment prendre ce temps-là pour vous
sensibiliser sur un enjeu ultrafacile à régler, qui va faire l'unanimité.
Alors, ça ne court pas les rues ces temps-ci, ces enjeux-là, et je vous invite
à le saisir.
Il
y a 850 femmes, au Québec, qui se sont fait installer, dans les dernières
années, une bandelette d'incontinence urinaire.
C'est un dispositif médical utilisé pour contrer l'incontinence à l'effort.
Cette bandelette-là, c'est efficace pour certaines femmes, mais, pour 10 % d'entre elles, ça ruine complètement
leur vie. Elles ont, ensuite de ça, des douleurs pelviennes, une perte
de fonctionnalité des membres inférieurs, érosion de la paroi vaginale,
perforation de l'urètre et des douleurs qui
durent toute la vie et qui ne partent pas. Il n'y a pas une journée qui se
passe sans qu'elles n'aient pas ces douleurs-là. C'est un calvaire.
Et
puis ces bandelettes-là, qui ont été conçues, là, par des pharmaceutiques,
elles ont été conçues pour être installées, mais pas pour être désinstallées.
Et, au Québec, à l'heure actuelle, il n'y a aucun urologue qui est capable
d'enlever complètement ces
bandelettes-là sans créer des douleurs et des préjudices extrêmement importants aux femmes, sans couper les muscles à l'intérieur. Je ne vous donnerai pas les muscles parce que
ça dépasse mes compétences, mais il
faut savoir que cette bandelette-là, elle s'incruste dans les
muscles et dans la chair, puis, quand on la retire, ça fait des séquelles qui
sont permanentes. Et il n'y a pas un urologue qui est capable de l'enlever au
Québec.
Alors,
il y a des femmes qui sont allées au Québec pour tenter de se faire enlever
ça, et puis là elles ont des douleurs encore. Alors là, l'urologue leur dit des
fois : Bien, on l'a enlevée au complet, il n'en reste plus, la douleur est
dans votre tête. Et ça, ce n'est pas vrai. Ce n'est pas vrai. Il y a des
urologues qui mentent à ces femmes-là. Pourquoi on le sait? Parce qu'après ça ces femmes-là, elles vont voir un
spécialiste aux États-Unis qui, lui, réussit à l'enlever au complet, la
bandelette qui était supposément disparue, puis, dans les jours qui suivent,
ces femmes-là, bien, elles n'ont tout à coup plus de douleurs, puis là
elles réalisent que ce n'était pas dans leur tête.
Et,
en ce moment, il y a comme un problème. Cette affaire-là a fait l'enjeu d'un
reportage... de deux reportages à Enquête, et il y a même eu
un rapport du Collège des médecins, publié le 16 juin dernier, qui a donné
raison à ces femmes-là et qui a émis 17 recommandations. Et, parmi
ces 17 recommandations là, il y en a deux, là, qu'il faudrait... qu'il est
extrêmement urgent d'appliquer.
Premièrement, d'autoriser le remboursement par la RAMQ des frais médicaux
encourus par les patientes qui se sont rendues à l'extérieur du Québec afin
d'obtenir une chirurgie de retrait total de même que pour les patientes qui
subiront cette intervention d'ici à ce que les centres d'expertise soient
pleinement fonctionnels. Et la deuxième
chose, c'est d'imposer dès maintenant un moratoire sur la pose des bandelettes
les plus problématiques, celles qui sont de type TOT et TVTO.
Alors, ça, c'est
deux choses qui peuvent se faire extrêmement rapidement et qui est
essentiel. Je sais qu'en ce moment ce
dossier-là a été référé à la RAMQ, mais ce que ça fait, c'est que ça patiente
pour rien. Et là il y a des femmes qui souffrent énormément. Il y en a
90 parmi ces 850 qui sont allées se faire opérer puis qui ont des bons
résultats. Elles ne savent pas si elles vont
être capables de se faire rembourser. Il y en a qui voudraient y aller, mais
elles n'ont même pas les moyens d'avancer ces sommes-là parce que c'est
plusieurs dizaines de milliers de dollars.
Et,
moi, ce que je vous demande aujourd'hui, M. le ministre, c'est vraiment
d'appliquer ces recommandations-là. Alors,
ma question serait : Est-ce que vous pourriez reprendre le dossier en
main, vous-même, personnellement, et appliquer, d'une part, ce moratoire
et rassurer les femmes qui sont concernées là-dessus, pour qu'elles puissent se
faire opérer...
• (12 h 50) •
Le
Président (M. Simard) : Bien, il faudrait laisser le temps au
ministre de pouvoir répondre. M. le ministre, il vous reste à peine
10 secondes.
M. Dubé :
Oh! O.K. Alors, bien, écoutez, je connais bien le dossier. Parce qu'il y a
deux enjeux : il y a les opérations qui ont été effectuées
avant le 16 juin puis après le 16 juin. On a un devoir de
respecter...
Le
Président (M. Simard) : ...M. le ministre...
M. Dubé :
Ah bon!
Le Président
(M. Simard) : ...mais le temps qui vous est imparti est révolu.
M. Dubé :
...que nous sommes sur le dossier et très au courant de...
Le Président (M.
Simard) : D'accord.
M. Dubé :
...d'une solution qu'on va essayer de trouver dans les prochaines semaines.
Le Président (M.
Simard) : Le message est bien entendu. Merci. Je cède maintenant la
parole au député des Îles-de-la-Madeleine pour une période de
4 min 9 s.
M. Arseneau :
Merci beaucoup, M. le Président. Alors, je vais y aller sans plus de préambule
avec certaines préoccupations. Revenir sur le code d'alerte régional. En fait, lorsqu'il
a été publié il y a environ une semaine, bien, il y avait des grandes zones
de flou, et, malheureusement, malgré toutes les questions qu'on a pu poser
depuis une semaine, elles demeurent. Et là, ce qui rajoute à la
confusion, c'est qu'il y a une version explicative sur le code initial qui a
été présentée dont on ne sait pas si elle est la version finale, si elle est
officielle.
Alors,
je sais que la question vous a été posée de différentes façons, mais je ne sais
pas comment la clarifier pour avoir
une réponse aussi claire que possible. Le document qui a été déposé la semaine dernière, ce n'est pas un document final, il y avait certains exemples
qui étaient donnés sur ce qui pourrait arriver lorsqu'on passe d'une
couleur... d'un code de couleur à un
autre. Est-ce que les explications complémentaires, pour le bien de
la population, qui souhaite savoir ce que signifie ce code de couleur là... Si on veut
responsabiliser la population, il faut quand
même les informer des conséquences
d'un comportement qui ne serait pas conforme aux consignes qui sont données.
Alors, est-ce que ce
document-là, complémentaire, il est en votre possession? Est-ce qu'il est sur
Twitter aujourd'hui? Est-ce qu'il nous sera remis bientôt?
Le Président (M.
Simard) : Merci.
M.
Dubé : Bon. Je vais répéter
puis mettre... Merci de reposer la question, parce que ça va me
donner peut-être le temps de compléter ce que j'ai voulu dire tout à l'heure. Le document officiel, il y
en a un, puis c'est celui qu'on
a déposé la semaine dernière, M. le député. Ça, c'est très clair. Je peux vous dire qu'on a eu
des discussions importantes au cours
du dernier mois, puis d'ailleurs le document qui est circulé, qui est loin d'être
un document officiel, c'est un document de travail, de discussion qui donnait
certains critères. Puis je veux le rappeler aux gens, parce que
vous l'avez bien dit, on a expliqué clairement
la semaine dernière qu'il y
avait trois types de critères
qui étaient importants, puis je vais les répéter.
La
nature, la photo de l'épidémiologie en date x, ça, c'est combien de cas il y a
par jour, quel est le facteur Rt, tous ces indicateurs-là à l'intérieur
de ce premier critère là.
Deux, le deuxième
critère, c'est des critères... À quelle vitesse avance la pandémie. Là, on est
plus de façon à trouver, par exemple,
qu'est-ce qui se passe, combien... le
nombre d'éclosions, la taille des éclosions. Puis, si vous remarquez,
hier au point de presse, et j'ai fait la même chose la semaine dernière, j'ai
expliqué comment le nombre d'éclosions avait
évolué depuis deux semaines, on passait de quelques éclosions par jour à
plusieurs éclosions. Donc, ça, c'est le deuxième critère.
Et
le troisième critère, c'est : Quel est l'état du réseau de la santé dans ces régions-là?
Alors... Et ça, on le voit, par
exemple, à Québec,
je l'ai expliqué, on voit déjà qu'il y
a une pression énorme sur le système
de santé à Québec. Lorsqu'il
y a plus de cas, il y a
plus de gens qu'on doit dépister, ça l'a un impact sur le réseau de santé, les
infirmières, etc.
Alors,
je pense qu'on a été très clairs lorsqu'on a publié le document dont vous
parlez, le niveau d'alerte qu'on a appelé, que les critères étaient très
connus, et les gens le savent. Maintenant, notre devoir, c'est de continuer à leur
montrer comment évolue la pandémie au cours des prochains jours.
Le Président (M.
Simard) : Merci, M. le ministre. M. le député.
M. Arseneau :
Oui. Écoutez, mais, justement, si on parle de la capacité du réseau... Je vous
donne l'exemple de ma circonscription, les Îles-de-la-Madeleine. Le réseau
local de santé, il est à 225 kilomètres des côtes du Québec continental et
il doit être vu comme étant un réseau autonome, évidemment. Et on a posé la
question immédiatement, la semaine dernière,
à savoir si on pouvait avoir une précision davantage régionale lorsqu'il est
question d'appliquer les codes de
couleurs. Est-ce que vous êtes prêt à le faire dans l'ensemble du Québec, de
moduler en fonction de la réalité territoriale?
Le Président (M.
Simard) : En conclusion, M. le ministre.
M.
Dubé : ...le député, parce qu'on manque de temps, là, j'ai dit,
lorsqu'on passerait du code vert au code jaune, qu'on aurait une idée de sous-régions, parce que c'est lorsqu'il va y
avoir des mesures spécifiques, quand on va passer à l'orange, qu'on
pourra avoir des sous-régions.
Le
Président (M. Simard) : Merci, M. le ministre. Je cède maintenant la
parole à la députée de Soulanges. Vous disposez de 6 min 45 s.
Mme Picard :
Merci, M. le Président. Tout d'abord, bonjour à tous. Ça me fait plaisir d'être
ici avec vous aujourd'hui, M. le Président,
M. le ministre, chers collègues de l'opposition et chers collègues de la
banquette gouvernementale. J'ai
rarement l'occasion d'être à la Commission des finances publiques, mais c'est
une belle opportunité pour moi d'être ici pour les crédits budgétaires
Santé étant donné que je suis l'adjointe parlementaire du ministre de la Santé.
Sur
ce, M. le Président, je vais entrer dans le vif du sujet, car je souhaite
interpeller directement le ministre à propos d'un dossier qui me tient
beaucoup à coeur, c'est celui des soins à domicile et ainsi que la situation
engendrée par la COVID-19 sur les personnes vulnérables ou en situation de
handicap comme ma fille.
Pour vous témoigner
rapidement de situations au début de la pandémie, avant la pandémie, un enfant
comme ma fille qui a un lourd handicap... En
fait, lorsqu'elle va à l'école, c'est sûr qu'elle a une panoplie de
stimulations. Donc, l'enseignante
chante, elle fait de la physio, de l'ergo. Elle a vraiment, vraiment beaucoup de
stimulation à l'école. Donc, quand elle arrive à la maison le soir, elle est
fatiguée et elle fait des superbelles nuits parce qu'elle a été stimulée toute
la journée. Donc, lorsque la pandémie est arrivée, c'est sûr que son... elle a
été toute déréglée, là, au niveau des stimulations de jour, et puis, moi, en
faisant du télétravail, c'est sûr que je n'avais pas toujours le temps de faire
de la stimulation, des chants et de la
physio. Donc, ça faisait un télétravail un peu périlleux, et toute la famille a
été chamboulée.
M.
le ministre a quand même gardé certains services accessibles. Je suis, je
crois, l'une de parmi plusieurs familles qui ont fait un peu une pause de certains services à domicile étant
donné qu'on avait peur un peu... la propagation, là, on avait peur que les gens entrent à domicile. Je
sais aussi que, lorsqu'on a déconfiné graduellement, on a fait beaucoup de
pression... en fait, on a beaucoup regardé à l'intérieur du gouvernement, à
savoir comment on peut remettre les camps spécialisés rapidement pour permettre un répit aux familles, et puis
différents ministères et la Direction de la santé publique a été
superouvert d'esprit pour remettre ça sur pied rapidement.
On
le sait que le réseau était très fragile depuis des années, en fonction de
l'inaction des libéraux et des coupes des précédents gouvernements. Donc, il y
a un travail vraiment très colossal qui a été fait au niveau du réseau,
des partenaires, du ministère dans ce
dossier. Les familles avaient des grands défis à relever, surtout ceux qui ont
plusieurs enfants, dont un qui vit avec un handicap. C'était très
exténuant, tant physiquement que psychologiquement. Donc, c'est sûr que ça a
été à un niveau beaucoup plus élevé à cause de la pandémie.
Étant consciente
qu'on est à une époque charnière au niveau de la COVID-19 et puis qu'on arrive
peut-être à une nouvelle étape, j'aimerais
savoir... s'il est possible de savoir si... c'est quoi, les actions qui ont été
entreprises avant l'éclosion pour aider les familles qui vivent avec un
enfant qui ont un handicap ou qui offre... et qui ont recours à des soins à
domicile.
• (13 heures) •
M.
Dubé : Bon, écoutez, c'est
une question qui est très large, puis je connais personnellement votre intérêt
pour les soins à domicile et pour tous les types de patients, parce que je sais
que vous avez un intérêt pour ça, puis je vais essayer de résumer ça pour les gens qui nous écoutent aujourd'hui. Parce
que, pour moi, et tous les gens ici, du ministère, le savent, la solution, une des solutions
importantes pour améliorer l'ensemble des soins à nos patients, c'est
d'augmenter les soins à domicile. Parce qu'on sait, premièrement, que
les gens veulent être servis chez eux, ils veulent rester à la maison le plus longtemps possible, peu importe
qu'ils aient un handicap ou non ou peu importe leur âge, les gens préfèrent
rester à la maison. Alors, c'est pour ça...
puis je vous dirais qu'on a mis des sommes très importantes, plus de
280 millions, depuis que nous
sommes au gouvernement. Alors, ça, c'est des gestes très concrets. Est-ce que
c'est suffisant? C'est déjà plus que
l'engagement que nous avions pris, si vous vous souvenez. On avait parlé de
200 millions lors de notre engagement électoral et on est déjà rendus à plus que ça avec la moitié du mandat,
puis je pense que, dans l'année 2021, on aura des montants
supplémentaires.
Bon, maintenant, ce
qui est arrivé avec la première vague, puis vous l'avez bien mentionné, on
avait tous ces projets-là en tête, mais là
est arrivé un facteur que tout le
monde comprend, là, il y a un facteur
de prévention et de contrôle des infections qui a fait qu'on avait des
gens qui travaillaient aux soins à domicile, puis on s'en est rendu compte, malheureusement, dans certains cas, trop tard, qui
pouvaient être porteurs du virus et qui pouvaient amener la contagion
dans les personnes qu'ils servaient sur place. Je pense que ça, malheureusement,
on s'en est rendu... Mais le service ou les
soins à domicile ne sont pas différents de ce qu'on a vécu dans les CHSLD ou
dans les résidences pour personnes âgées qu'on appelle les RPA.
Donc, ce que nous
sommes en train de faire, au-delà des centaines de millions qui ont été mis,
c'est de nous assurer — puis ça, c'est important pour que les gens
le comprennent — qu'on va
avoir des mesures en termes de PCI. Je reviens souvent avec cette
expression-là, mais en termes de prévention et contrôle des infections, que nos
gens, que ça soit des infirmiers, des infirmières, des préposés, que ça soit
des volontaires, parce qu'on en a beaucoup dans le communautaire qui nous
aident dans le soin à domicile, que ces personnes-là, Mme la députée, puissent
le faire dans des conditions de travail qui
sont correctes, mais qui nous permettent de continuer à faire des soins à
domicile, mais en respectant les
nouvelles mesures que l'on a mises, de PCI, de la même façon que j'expliquais
tout à l'heure, là, dans notre plan d'action à l'autre députée.
Alors
donc, je vous dirais qu'on va continuer à faire cet effort-là à plus long
terme. Puis, moi, ce que j'appelle long terme, là, c'est passé la COVID, là, puis je pense que je le dis souvent :
Il faut travailler sur ce qui est urgent, puis c'est de se préparer pour la deuxième vague. Je viens de dire que la PCI va être importante dans le soin à domicile,
mais j'aimerais ça aussi qu'on puisse en reparler avec vous, là, je vois qu'on
manque de temps. Merci beaucoup.
Le
Président (M. Simard) : Très
bien. Merci, M. le ministre. Alors, ceci met un terme au mandat de notre
commission.
J'ajourne nos
travaux jusqu'à demain. Nous aurons une rencontre de travail, non? Bon, on ne
le sait pas encore, ce n'est pas officiel, vous aurez l'information sous
peu. À suivre. Au plaisir!
(Fin de la séance à 13 h 03)