(Quinze
heures trente-huit minutes)
Le Président (M.
Ouellette) : À l'ordre, s'il vous plaît! Après avoir constaté
le quorum, je déclare la séance de la Commission des finances publiques ouverte. Je demanderais à toutes les personnes
présentes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs téléphones
cellulaires.
La commission est
réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 39, Loi
sur les régimes volontaires d'épargne-retraite. Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La
Secrétaire : Oui, M.
le Président. M. Pelletier (Rimouski) est remplacé par Mme Champagne
(Champlain); M. Arcand (Mont-Royal),
par M. Ouellette (Chomedey); M. Paradis (Brome-Missisquoi), par M. Bolduc
(Mégantic); et M. Dubé (Lévis), par M. Picard
(Chutes-de-la-Chaudière).
Le Président (M.
Ouellette) : Merci. Je veux en profiter pour, effectivement,
souhaiter la bienvenue à mon collègue de Rouyn-Noranda—Témiscamingue, mon collègue de Sanguinet, ma collègue de Champlain, mon collègue
de Dubuc aussi, qui est là, qui est là, ma collègue de Laporte,
mon collègue de Verdun, mon collègue de Chutes-de-la-Chaudière.
Organisation des travaux
Avant l'ajournement
des travaux, le 22 octobre dernier, nous avions adopté l'article 45. Je
vais faire une récapitulation pour que nous soyons tous au même poste et à la
même page.
Présentement, nous
avions d'adoptés les articles 2, 4, 5...
Mme
Maltais :
Un instant, M. le Président. 2, 4, 5.
Le Président (M.
Ouellette) : 2, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 10.1, 11, 12…
M.
Gautrin :
Ça, c'est ceux qui sont suspendus?
Le Président (M.
Ouellette) : Non, ceux qui sont adoptés.
Mme
Maltais :
Ah! Je pensais que c'était suspendu...
Le Président (M.
Ouellette) : Ah! Non, mais je vais aller aux suspendus.
M.
Gautrin :
Alors, on les a adoptés.
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, je vais aller aux suspendus. Ce que je
disais.
• (15 h 40) •
M.
Gautrin :
Allez aux suspendus, là...
Le
Président (M. Ouellette) : Ce que je disais. Les articles suspendus sont l'article 1, 3, 11, 13, 17,
21, 23, 25, 26, 31.1, 32, 35, 41 et 43. Ce sont les articles
qui sont présentement suspendus. Nous en étions à l'article
46, mais avant, Mme la ministre, je pense que vous avez des documents à
nous remettre qui vont faciliter la suite de nos travaux. Oui, Mme la ministre.
Mme
Maltais : Oui, M. le Président... Est-ce que je pourrais
avoir le micro? Merci. Oui, M. le Président, écoutez, pour que nos travaux se passent bien, j'ai
préparé, si les gens le veulent, tous les amendements qui vont être
présentés à l'avenir. J'en ai fait des piles, des copies qui pourraient être
distribuées à tous les parlementaires simplement pour nous permettre de mieux avancer dans les travaux. Alors, vous y verrez…
Évidemment, il y a beaucoup d'amendements assez simples, mais il y en a
trois qui sont plus majeurs, qui concernent l'âge d'application de ce projet de
loi, qui concernent une séquence d'entrée en vigueur du projet de loi et la
date, évidemment, qui doit être changée, qui sont trois points importants.
Le
Président (M. Ouellette) : Juste pour les besoins de nos
travaux, Mme la ministre, les trois articles majeurs, est-ce que vous
les avez par coeur, les trois articles?
Mme
Maltais : Non, M. le Président, ils sont dans les… Je suis
sûre que l'opposition a de bons recherchistes, ils vont réussir à les
retrouver facilement, ainsi que nos collègues. Ils sont dans la pile que je
vais distribuer, là. Mais, comme ça, de mémoire, je ne peux pas vous les
rappeler.
Le
Président (M. Ouellette) : Strictement pour question de
procédure aussi, les documents qui sont distribués aux parlementaires,
ils seront déposés... ils seront considérés déposés par la commission lorsqu'ils
seront lus par la ministre, quand nous y arriverons.
M. le député de Verdun, vous m'avez demandé la parole.
M.
Gautrin :
Oui, j'ai demandé la parole aussi parce qu'il y a un certain nombre de
documents que… un, celui qui nous a
été gentiment transmis, d'ailleurs, par la ministre. Je pense qu'il serait
important qu'il soit formellement déposé à la commission, M. le Président. Il s'agit… Et parce qu'on aura
probablement un débat sur le concept d'immobilisation. On l'avait déjà introduit. Donc, c'est la Non-immobilisation
des cotisations salariales dans les RVER. C'est un document qui a
été préparé par le Régie des rentes.
J'ai reçu aussi un autre document, si vous me
permettez, que je voudrais quand même rendre aux… pour le bénéfice des collègues, qui a été préparé par le
Mouvement Desjardins, à savoir, une comparaison entre le RVER et le RPAC. Pour ceux qui ne le savent pas, le RPAC est
évidemment le régime fédéral, on comprend. Je pense que ça serait
important de pouvoir… que tout le monde puisse en avoir connaissance, sans
vouloir nécessairement endosser ceci.
M. le Président, je pense aussi… parce qu'il y
aura évidemment… dans le débat, on aura à parler de ce qu'on appelle les régimes de retraite simplifiés, parce
qu'implicitement il y a un concept de régime de retraite simplifié. Je
me suis permis d'aller chercher, de la part de la régie, les deux documents qui
expliquent ce que c'est qu'un régime de retraite
simplifié, parce que je suis un bon pédagogue, ayant enseigné un certain nombre
de temps, et il était important que chaque collègue puisse savoir de
quoi il parlait.
Alors, les deux documents viennent évidemment de
la Régie des rentes, vous avez... sur la régie... Le régime de retraite simplifié, et les Caractéristiques du régime de retraite
simplifié, Comparaison RVER et RPAC du Mouvement Desjardins, et le document qui est préparé par la
Régie des rentes aussi, la Non-immobilisation des cotisations
salariales par les RVER, M. le Président. Je pense qu'ils devraient être
recevables, dans ce sens-là, et ça permettrait aux collègues de pouvoir
intervenir d'une manière aussi intelligente que d'habitude dans un débat qui va
être celui autour… qu'on avait déjà annoncé, de notre part, sur l'immobilisation
des cotisations salariales dans les RVER.
Le
Président (M. Ouellette) : Merci, M. le député de Verdun. Je
sais que le premier document qui est émis par la Régie des rentes, qui s'appelle Non-immobilisation des cotisations
salariales dans les RVER, a été reçu par courriel…
Mme
Maltais : …et
déposé au secrétariat.
Documents déposés
Le
Président (M. Ouellette) :
…et déposé, sauf qu'on a la copie papier, et on va s'assurer que les quatre
documents dont vous avez fait
mention, M. le député de Verdun, seront reçus par la commission et seront
photocopiés à l'intention de tous les membres de la commission.
Donc, je
reçois le document Non-immobilisation des cotisations salariales dans les
RVER, qui est produit par la Régie
des rentes du Québec; je reçois une recherche sur Internet qui s'appelle Mettre
en place un régime de retraite simplifié, une recherche qui a été faite le 12 novembre 2013, qui provient de la Régie des rentes du Québec; je reçois un second document, produit le
12 novembre 2013, qui est Caractéristiques du régime de retraite
simplifié, qui est sur le site de la
Régie des rentes du Québec; et je reçois un quatrième document, qui est Comparaison
RVER versus RPAC, qui est un document
de cinq pages et produit par le Mouvement Desjardins. Même si je n'ai pas de
référence qu'il est au Mouvement Desjardins... mais je me fie à votre
parole, M. le député de Verdun. Ces quatre documents-là seront reçus et seront
photocopiés à l'intention de chacun des membres de la commission.
Étude détaillée (suite)
Maintenant que la remise des documents a été
faite, nous sommes maintenant prêts à procéder à l'étude de l'article 46, Mme
la ministre.
Mme
Maltais :
Merci. «46. L'employeur n'encourt aucune responsabilité découlant des actes ou
des omissions de l'administrateur du régime.»
C'est un article très simple, qui vise à dégager
l'employeur de toute responsabilité à l'égard des erreurs ou omissions de l'administrateur.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Je n'ai
pas de commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Ouellette) :
Est-ce que l'article 46 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
Article 47. Mme la ministre.
Mme
Maltais :
«47. L'employeur est tenu de fournir à l'administrateur tout document et tout
renseignement qu'il demande et qui lui sont nécessaires pour se conformer aux
dispositions de la loi.»
Alors, évidemment, l'employeur doit fournir à l'administrateur
les documents dont ils ont besoin pour se conformer
à la loi, mais quel pourrait être ce type de document? Les voici précisément, c'est
ce qui est contenu dans la loi, là. Je ne sors pas de la loi, là, ce n'est
pas un règlement, ce n'est pas ailleurs, c'est dans la loi, c'est
contenu : les coordonnées du
participant, pour le rejoindre, puisqu'on lui a demandé de rejoindre les
participants, le nom et l'adresse; la date
de naissance, pour appliquer les règles fiscales, c'est tout simple; le numéro
d'assurance sociale, pour permettre de délivrer les reçus d'impôt, bien
évidemment; et le taux de cotisation du participant, qu'est-ce que le
participant veut avoir comme taux de cotisation.
Donc, si on
réfère à la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur
privé, on y prévoit que des
renseignements personnels peuvent être recueillis auprès d'un tiers sans le
consentement de la personne concernée si la loi l'y autorise. Alors, dans le texte de la loi, par exemple, à l'article
42, qu'on a déjà accepté, on voit que l'employeur doit «aviser chacun de ses employés par
écrit : [...]du fait que l'employeur transmettra à l'administrateur les
renseignements personnels [les concernant]
et prévus par règlement». On va les spécifier dans le règlement, mais c'est
ce qui est contenu dans la loi. Il doit y avoir une référence légale pour cette
demande-là.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Mme la
Présidente, et, dans un article qu'on a déjà adopté d'ailleurs, il est prévu
que ces renseignements, lorsqu'ils ne sont
plus pertinents, sont détruits dans un… de 30 jours par l'administrateur.
Je ne sais plus quel article c'est exactement, mais…
Mme
Maltais : Je ne
les connais pas par coeur, il y en a trop.
M.
Gautrin : Et moi
non plus, mais…
Le Président (M. Ouellette) :
42.
M.
Gautrin : C'est 42?
Si c'est 42, c'est 42.
Mme
Maltais : Est-ce
que c'est 42?
Le Président (M. Ouellette) :
Vous avez fait référence à l'article 42, Mme la ministre, tantôt.
Mme
Maltais : 42, c'est
pour autre chose.
Le Président (M. Ouellette) :
Ah! O.K.
M.
Gautrin : C'est
pour autre chose. Il y a un article qu'on a déjà débattu ici, qui est qu'on
doit détruire les renseignements…
Mme
Maltais : C'est
42.
M.
Gautrin : C'est 42,
ça? C'est ça?
Mme
Maltais : Non. C'est :
«aviser chacun de ses employés par écrit», 42.
M.
Gautrin : Non, ce n'est
pas ça, là. Il y en a un autre qui… 57 1051Autrement
dit, les renseignements que reçoit actuellement la…
Mme
Maltais : On l'a
adopté. 19.
M.
Gautrin : Ah! C'est
19. C'est bien ce que je pensais, ça a été plus tôt.
Mme
Maltais : C'est l'article
19, qui a déjà été adopté.
M.
Gautrin :
«Les renseignements personnels fournis par l'employeur à l'égard [des] employés
ayant renoncé à participer au régime
doivent être détruits par l'administrateur dans les 60 jours qui suivent la
réception...» C'est important de bien comprendre ça. Il faut le voir en
lecture par rapport à l'article 47. Dans ces conditions-là, moi, je n'ai pas d'autre
commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Ouellette) :
Est-ce que l'article 47 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Ouellette) : Article 48. Mme la ministre, vous
allez avoir un amendement.
Mme
Maltais :
Oui. «48. L'employeur doit aviser l'administrateur du régime de la cessation d'emploi
et de la cessation de versement des
cotisations d'un employé qui participe au régime dans les 30 jours qui suivent
la date de la cessation d'emploi ou la date de la réception de l'avis
prévu au deuxième alinéa de l'article 66.»
Mais, avant de
discuter de cet article, je vais vous présenter l'amendement, M. le Président.
Le Président (M.
Ouellette) : Oui, Mme la ministre.
• (15 h 50) •
Mme
Maltais : L'article 48 est modifié par la suppression de «et
de la cessation de versement des cotisations» et de «ou de la date de la réception de l'avis prévu au deuxième alinéa de
l'article 66». Je vais vous lire le texte du projet de loi après amendement, ce que ça donnera. Ça donnera
ceci. 48 sera : «L'employeur doit aviser l'administrateur du régime
de la cessation d'emploi d'un employé qui
participe au régime dans les 30 jours qui suivent la date de cessation d'emploi.»
Donc, il s'agit de…
la modification apportée à l'article 48 est de concordance avec celle visant à
abroger la section V du chapitre IV, qui concerne la cessation de versement des
cotisations.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Ça, c'est en 66, c'est ça?
Mme
Maltais :
C'est à quel endroit?
M.
Gautrin : Parce que là vous biffez essentiellement, si je comprends, «ou de la date de la réception
de l'avis prévu au deuxième alinéa de l'article 66».
Mme
Maltais :
C'est ça.
M.
Gautrin : Alors,
66, on ne l'a pas encore adopté. Mais on pourrait… Je ne voudrais pas
nécessairement…
Mme
Maltais : Non.
Bien non, puisqu'il n'y aura plus de référence. M. le Président, comme il n'y aura plus de référence à 66, on n'a pas
besoin d'attendre 66.
M.
Gautrin :
Bien, attendez, je ne sais pas.
Mme
Maltais :
Au contraire.
M.
Gautrin : Non, je
sais bien, mais je ne veux pas non plus retarder, on en a déjà
assez de suspendus. Est-ce que
vous permettez que je regarde juste 66, quand même?
Mme
Maltais : Bien sûr.
M.
Gautrin :
Essentiellement, le deuxième alinéa, c'était : «Le participant doit en
informer par écrit l'administrateur du
régime ou [...] son employeur [...] afin que cesse le versement de toute
cotisation pour son compte.»
Mme
Maltais :
M. le Président, peut-être une explication.
M.
Gautrin :
Oui, parce que je ne comprends pas, moi.
Mme
Maltais : Parce que, moi-même... il y a eu plusieurs
amendements qui ont été discutés que… C'est pour ça que je vous les ai
déposés.
M.
Gautrin :
Oui, je comprends.
Mme
Maltais :
C'est que l'amendement qu'on a proposé, qu'on a distribué à 66, c'est de l'abroger.
M.
Gautrin :
Ah bon!
Une voix :
D'abroger 66?
M.
Gautrin :
Alors, là, vous présumez qu'on va être d'accord avec vous sur l'amendement.
Vous savez…
Mme
Maltais :
On peut aller directement à 66, si vous voulez.
Le
Président (M. Ouellette) : Effectivement, nous aurons, dans l'étude,
à l'article 66... Il y a un amendement où Mme la ministre va proposer d'abroger
les articles 66 à 68, M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Qu'est-ce qu'on fait, là? On a le choix : ou on suspend ou on va tout de
suite prendre 66.
Mme
Maltais : On va
prendre 66, ce sera fait.
M.
Gautrin : Hein, on
les reprend tous les deux tout de suite?
Le
Président (M. Ouellette) : Oui. Donc, Mme la ministre, nous suspendons l'article 48 et son amendement et nous allons immédiatement à l'étude
de l'article 66, pour lequel vous avez un amendement. Mme la ministre.
Mme
Maltais : Alors,
si vous permettez, je vais d'abord lire 66.
«66. Le
participant peut, en tout temps, cesser le versement de ses cotisations au
régime volontaire d'épargne-retraite.
«Le
participant doit en informer par écrit l'administrateur
du régime ou, si son employeur perçoit ses cotisations, en aviser ce
dernier afin que cesse le versement de toute cotisation pour son compte.
«L'employeur
doit verser à l'administrateur les cotisations perçues et celles qu'il s'est
engagé à verser avant la réception de l'avis.»
L'amendement...
Le Président
(M. Ouellette) : Ne bougez pas, Mme la ministre. À ce stage-ci,
je vous demanderais probablement de lire 67 et 68, compte tenu du fait
que l'amendement abroge les trois articles.
Mme
Maltais : O.K.
Parfait. Pertinent, M. le Président, comme toujours.
«67. — un président est toujours pertinent — Un employé qui a cessé de verser des
cotisations au régime ne peut, sauf si son employeur y consent,
recommencer le versement avant l'expiration d'un délai de 12 mois suivant
la date de la cessation de versement des cotisations.»
Et «68. Dans la présente loi, l'établissement d'un
taux de cotisation à 0 % ne constitue pas une cessation de versement des
cotisations.»
Le Président (M. Ouellette) :
Votre amendement, Mme la ministre.
Mme
Maltais : L'amendement :
La section V du chapitre IV, comprenant les articles 66 à 68, est abrogée.
M.
Gautrin :
Maintenant, il faut que vous m'expliquiez pourquoi.
Le
Président (M. Ouellette) : Oui, mais... D'ailleurs, je pense
que M. le député de Verdun s'en allait vous fournir ses explications.
Mme
Maltais :
C'est parce que cette section n'est pas nécessaire en raison de la possibilité
qu'a le participant d'établir sa cotisation à 0 %, tout simplement.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Mais
attendez un instant. Vous me permettez, là? 68, je sais parfaitement et je vais
même vous dire que c'est dans… Le fait que
le participant peut limiter ses cotisations à 0 %, c'est dans les notes
explicatives. Donc, on ne peut même pas l'amender en le supprimant. L'amendement
ne serait pas recevable, si on voulait…
Mme
Maltais : Mais on
peut modifier les notes explicatives.
M.
Gautrin : Est-ce qu'on
peut modifier les notes explicatives, M. le Président?
Le Président (M. Ouellette) :
Je ne croirais pas.
M.
Gautrin : Je crois,
avec le respect que je vous dois, Mme la Présidente... peut avoir… le président
a considéré non recevable un amendement qui
soit contraire aux notes explicatives, je crois, là, si vous me permettez.
Mais ce n'est pas le but de notre
intervention, mais… Alors là, regardez… Non, non, mais, écoutez, on n'est pas
en train de… L'article 68
prévoit que «...l'établissement d'un taux de cotisation [...] ne constitue pas
une cessation de versement des…»
Mme
Maltais : …
M.
Gautrin : Attendez,
moi, je reprends en arrière, là, Mme la ministre, actuellement.
Mme
Maltais :
...je peux mettre quelqu'un à côté de la… Tout simplement, j'ai demandé à
quelqu'un de la régie de s'asseoir à côté de moi.
Le Président (M. Ouellette) :
On vous écoute, M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Bon. Alors là, pourquoi vous biffez l'article 68? Parce qu'il était important
de dire que, si quelqu'un ne
contribue pas… Et c'était l'esprit de votre loi, actuellement, vous pouvez
contribuer 0 % sans nécessairement cesser de participer. C'était un
élément... Alors, vous voyez que... prévoit que «l'établissement d'un taux de
cotisation [...] ne constitue pas une
cessation», et pourtant je pense que c'est implicite dans le projet de loi
actuellement. Alors, pourquoi vous le retirez?
Mme
Maltais :
La raison…
Le Président (M.
Ouellette) : Bougez pas, bougez pas. Mme la ministre, est-ce
que vous avez une réponse à M. le député de Verdun? Et vous allez nous
introduire la personne qui…
Mme
Maltais : M. le Président, je vais demander à la personne qui est juriste à la Régie des rentes du Québec... Pas juste à la
régie, hein? Je vais demander à notre juriste de s'identifier et de vous
donner toutes les explications nécessaires.
Le Président (M.
Ouellette) : Merci, Mme la ministre. Commencez par vous identifier,
parce qu'on est en audio uniquement.
Mme
Lafond (Isabelle) : Oui.
Bonjour. Isabelle Lafond, de la Régie
des rentes. La raison pour laquelle
on a décidé d'abroger cette section-là, c'est que, suite aux consultations
qui ont eu lieu, on s'est rendu compte que les gens ne voyaient pas vraiment de
distinction. La nuance était très fine entre une cessation de versement de
cotisations et une participation à zéro… une cotisation à 0 %. Alors, effectivement,
la nuance était très, très fine.
Dans le fond, une cessation de versement des cotisations, c'était utile simplement
par le fait que l'employeur qui décide de cotiser au régime, dans le fond, l'employé peut dire : Moi, je ne veux pas que mon
employeur cotise du tout, je ne veux pas du
tout adhérer au RVER. Alors, on y voyait un intérêt pour ça. Mais, suite
aux consultations, on s'est
dit : Bon, dans le fond, ce n'est
peut-être pas si nécessaire que ça, compte tenu du fait que le participant peut
mettre sa cotisation à 0 % en tout
temps et que, de toute façon, s'il ne veut pas du tout adhérer au RVER, il peut
transférer ses sommes dans un autre régime, tout simplement, s'il en a
déjà, ou tout simplement renoncer à participer, là. Ça fait que c'était plutôt
inutile, là.
M.
Gautrin :
Mais, autrement dit... mais vous restez…
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
…vous restez quand même le principe que le cotisant peut cotiser 0 %,
quand même?
Mme Lafond
(Isabelle) : Oui, ça, ça demeure.
M.
Gautrin :
Et ça, ça demeure…
Mme Lafond
(Isabelle) : Ça, ça, demeure, oui, dans le projet de loi.
M.
Gautrin :
Ça, ça demeure dans le projet de loi, dans les articles... je ne sais plus où
ils sont, mais…
Mme Lafond
(Isabelle) : Oui, oui, oui.
Une voix :
On l'a déjà couvert.
Mme Lafond
(Isabelle) : On l'a déjà couvert…
M.
Gautrin :
On l'a déjà couvert, etc.
Le
Président (M. Ouellette) : Woup! Woup! Bougez pas, bougez pas.
Je pense que le technicien de son a déjà assez de misère à nous suivre.
Si on peut aller dans l'ordre, s'il vous plaît. Mme Lafond, en réponse au
commentaire du député de Verdun.
Mme Lafond
(Isabelle) : Oui. Effectivement, la cotisation à 0 % demeure dans
le projet de loi. Ce n'est pas changé, ça. C'est
simplement la cessation de versement des cotisations qui causait un peu d'incertitude,
là, pour les gens. Ils ne comprenaient pas vraiment à quoi ça servait.
Donc, on a décidé de l'enlever, tout simplement.
Mme
Maltais :
M. le Président, si je peux me permettre un complément d'information.
Le Président (M.
Ouellette) : Oui, Mme la ministre.
Mme
Maltais : Moi, je… Nous, on a lu les notes explicatives, et
le fait de mettre le taux de cotisation à 0 %, ce qui existe encore, il est dans les notes explicatives, mais, pour le
reste, il n'y a pas de modification des notes explicatives, à première
vue, là.
M.
Gautrin :
Non, je n'ai pas dit qu'il y en avait.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
J'ai dit qu'on ne pouvait pas retirer cette cotisation à 0 % parce qu'elles
étaient dans les notes explicatives.
Mme
Maltais :
Non.
Mme Lafond
(Isabelle) : Elles demeurent.
Mme
Maltais :
Elles demeurent.
M.
Gautrin :
Mais oui, on est tous d'accord, on dit la même chose.
Mme
Maltais :
Ah! J'avais compris le contraire, parce que vous avez expliqué...
Le Président (M.
Ouellette) : Bon!
M.
Gautrin :
Vous n'avez même pas compris.
Mme
Maltais :
Non, on ne s'est pas compris.
Le Président (M.
Ouellette) : Non. Bougez pas, bougez pas.
M.
Gautrin : Parce que c'est exactement ce que je vous ai dit.
J'ai dit : Parce qu'elles demeurent… parce qu'elles sont dans les
notes explicatives, vous ne pouvez pas les changer.
Mme
Maltais :
Mais on les garde.
M.
Gautrin :
Mais vous ne pouvez pas les changer.
Le Président (M.
Ouellette) : Bon, tout le monde est heureux.
M.
Gautrin :
Bien, moi, j'aurais une…
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Mais, attendez un instant, je remonte maintenant de 68 à 67. Je suis en marche
arrière. «Un employé qui a cessé de verser
des cotisations», donc on parle de quelqu'un qui a cotisé à 0 %, maintenant.
Il y a quand même un délai, parce
qu'il faut évidemment un délai pour qu'il y ait… Est-ce que vous remettiez le même
délai, à ce moment-là, à quelque part dans la loi?
Mme Lafond
(Isabelle) : On va le voir plus loin, il y a des…
Le Président (M.
Ouellette) : Mme Lafond.
Mme Lafond
(Isabelle) : Oui, excusez-moi. Oui, on va le voir plus loin. Il y a
des dispositions qui traitent justement des délais pour... dans le fond, des
conditions pour faire en sorte que quelqu'un cotise…
M.
Gautrin :
Pour recommencer à…
Mme Lafond
(Isabelle) : C'est ça.
M.
Gautrin :
Vous comprenez bien…
Mme Lafond
(Isabelle) : Oui.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Vous
comprenez bien que, pour un employeur, il ne peut pas cesser de cotiser,
recotiser, et cesser de cotiser, là. Ça deviendrait absolument infernal
à gérer.
Mme Lafond (Isabelle) : C'est prévu.
M.
Gautrin : Donc, le
délai… le concept du délai de 12 mois va être réexprimé dans le cadre que
vous aviez exprimé avant, c'est ça?
Le Président (M. Ouellette) :
Me Lafond.
Mme Lafond
(Isabelle) : Oui. Ce n'est
pas tout à fait un délai de 12 mois. Ce qui était prévu au
départ, c'est un autre procédé.
M.
Gautrin : ...délai
raisonnable. Si ce n'est pas 12 mois, ça pourrait être…
Mme Lafond (Isabelle) : C'est ça,
mais on prévoit quand même un délai.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
• (16 heures) •
M.
Gautrin : O.K.
Alors, puisqu'on les prend tous les trois, je remonte à 66 : «Le
participant peut [...] le versement de ses
cotisations au régime volontaire [de] retraite.» Vous, vous faisiez la
distinction entre cotiser zéro et cesser le versement. Donc, vous dites : C'est le même
concept qu'on couvre, d'accord, puis on est informé par écrit. Le concept
de l'information, même si vous cotisez zéro, il va donc être informé par écrit,
puisqu'il est informé qu'il cotise zéro, évidemment, et «doit verser à l'administrateur
les cotisations perçues et celles qu'il s'est engagé à verser avant la
réception de l'avis». Ça, vous le faites disparaître, ça, actuellement, ou vous
allez récupérer ce dernier bout après…
Le Président (M. Ouellette) :
Me Lafond.
Mme
Maltais : Bien…
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
M.
Gautrin : Je vais
vous expliquer pourquoi. Bien, il y a…
Mme
Maltais : Oui, je
comprends. Mais on peut aller vérifier.
M.
Gautrin : Mettez ça dans… Il y a, dans l'équilibre de la loi, une crainte que moi, j'ai soulevée ici, qu'on a déjà… c'est
le phénomène où vous êtes un contributeur, dans un… quelqu'un
qui est proche de la faillite et qui retarde, en quelque sorte, le transfert
des cotisations parce qu'il a d'autres
choses… Et puis après c'est le cotisant qui se retrouve Gros-Jean comme devant parce qu'on n'a pas… Alors,
cette obligation était quelque chose que, à mon sens, je ne voudrais pas
qu'on perde, mais on peut le récupérer ailleurs et sans difficulté. Mais est-ce
qu'on pourra le conserver pour…
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais :
M. le Président, j'ai demandé au juriste d'aller vérifier s'il est ailleurs,
puis, s'il ne l'est pas, on le réintégrera.
M.
Gautrin : C'est
parfait. Alors, dans ces conditions, M. le Président, moi, je n'ai pas d'autre commentaire
sur 66, 67.
Le
Président (M. Ouellette) : Donc, on est prêt à voter l'amendement de 66, 67, 68. Est-ce que l'amendement apporté aux articles 66, 67, 68 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Ouellette) : Nous revenons à l'article 48 et à l'amendement de l'article 48. Mme
la ministre.
Mme
Maltais : Écoutez, là, c'est simplement… Comme on ne parle plus de
cessation de versement des cotisations, bien, on élimine ce qui concerne
la cessation de versement des cotisations, puisqu'à ce moment-là, quand l'équivalent,
c'est… la cotisation est à 0 %.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : «L'employeur
doit aviser…»
Mme
Maltais :
Là, c'est pour l'amendement, là. On est seulement sur l'amendement.
M.
Gautrin : L'amendement.
On enlève…
Mme
Maltais : Sur l'amendement,
on enlève la référence à ce qu'on vient d'enlever.
M.
Gautrin : Parfait.
Le
Président (M. Ouellette) : Donc, on est prêt à voter l'amendement
de l'article 48. Est-ce que l'amendement de l'article 48 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
Est-ce qu'il y a encore une discussion sur l'article 48?
Mme
Maltais :
Voulez-vous que je relise l'article 48 tel qu'il sera amendé?
Le Président (M. Ouellette) :
Oui, ainsi amendé. Oui, Mme la ministre.
M.
Gautrin : Oui, oui, on aime ça. On aime ça, alors que vous
avez tellement… La ministre a un tempérament de comédienne…
Le
Président (M. Ouellette) : Non. Mme la ministre, je pense que, pour faciliter les travaux de notre
commission… Je pense que c'est un sujet qui est très complexe et j'accepte de
bon gré que Mme la ministre relise l'article 48 amendé.
Mme
Maltais : Alors,
ça donnera ceci : «L'employeur doit aviser l'administrateur du régime de
la cessation d'emploi d'un employé qui participe au régime dans les 30 jours
qui suivent la date de cessation d'emploi.»
Le Président (M. Ouellette) :
Est-ce qu'il y a des commentaires, M. le député de Verdun, sur l'article 48
ainsi amendé?
M.
Gautrin : Non, M.
le Président. Tous les commentaires ont été faits.
Le Président (M. Ouellette) :
Merci. Est-ce que l'article 48, ainsi amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
L'article 49. Mme la ministre.
Mme
Maltais : «49.
Sous réserve de ce qui est prévu par règlement, l'employeur ne peut exiger,
accepter ou convenir d'accepter de l'administrateur
d'un régime ou lui offrir ou convenir de lui offrir quelque incitatif que ce
soit pour l'amener à conclure un contrat avec lui en vue d'offrir un
régime à ses employés.»
Le Président (M. Ouellette) :
Notes explicatives?
Mme
Maltais : Notes explicatives, tout à fait.
Écoutez, l'article 49 est le pendant de l'article
22, qui a été adopté. Il prévoit que l'employeur ne peut exiger… C'est important,
il ne peut pas exiger, il ne peut pas accepter ou convenir d'accepter de l'administrateur d'un régime… l'employeur ne peut pas non plus offrir ou
convenir d'offrir à l'employeur d'un régime quelque incitatif que ce
soit pour les amener à conclure un contrat.
En
additionnelle : les cas où un employeur peut exiger, accepter, convenir…
ou enfin faire ce dont on parle ici en vue
d'offrir un régime à ses employés sont les suivants… Parce qu'il y a des cas où
on peut convenir de quelque chose, c'est
lorsqu'un tas d'incitatifs sont offerts exclusivement pour le bénéfice des
participants et que l'avantage est le même pour tout participant
rattaché à cet employeur. Donc, il n'y a pas une partie des employés ou ça ne
touche pas à l'employeur, il faut que ce soit au bénéfice des participants.
L'autre :
lorsqu'un tel incitatif est offert afin de réduire les frais payables par un
employeur qui transfère un RVER d'un administrateur à un autre, quand il
y a un cas de transfert d'un RVER d'un administrateur à un autre, lorsque c'est
pour réduire les frais payables par l'employeur et que l'incitatif représente une
somme égale ou inférieure au coût lié au transfert au RVER du nouvel
administrateur choisi par l'employeur.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Il faut aussi remarquer que, dans les RVER, l'employeur peut être aussi un
participant. N'oublions pas ça.
Alors, c'est important de mettre ce régime-là. Et évidemment ça ne permet pas
les petites enveloppes brunes. Mais enfin…
Le
Président (M. Ouellette) : Je ne pense pas qu'on est dans les
enveloppes, M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Non. Mais c'est bon de se renseigner.
Le Président (M.
Ouellette) : On est dans les régimes de retraite.
Mme
Maltais : Mais il n'est pas… C'est vraiment, là, pour éviter
qu'il y ait des ententes que les participants ne connaîtraient pas, que
les employés ne connaîtraient pas.
M.
Gautrin : Autrement dit, que toutes les ententes doivent
être… vont couvrir tout le monde. C'est ça qu'il est important de bien
comprendre. Ça va.
Le Président (M.
Ouellette) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article
49? S'il n'y a pas d'autre commentaire, est-ce que l'article 49 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Ouellette) : Adopté. Avant qu'on aille à l'article
50, il y a un amendement, Mme la ministre, pour les intitulés…
Mme
Maltais :
Oui, voilà.
Le
Président (M. Ouellette) : …du chapitre IV, «Cotisations», de
la section I. Si vous voulez lire l'amendement.
Mme
Maltais :
L'amendement : L'intitulé de la section I du chapitre IV est remplacé
par le suivant : «Établissement, perception et versement». L'intitulé
précédent était : «Perception, versement et taux». Alors, c'est :
«Établissement, perception et versement», de façon à être plus cohérents avec
le contenu qui s'en vient.
Le Président (M.
Ouellette) : Est-ce qu'il y a des commentaires? M. le député de
Verdun.
Mme
Maltais :
On peut attendre ou bien on le prend tout de suite…
M.
Gautrin : Bon, écoutez, je vous fais confiance. Mais là essentiellement
la différence, c'est : on remplace «taux» par «établissement ». Le
«taux»… Vous n'aimez pas ça, les taux?
Mme
Maltais :
Non, mais «versement et taux».
M.
Gautrin :
«Versement» reste là.
Mme
Maltais : Écoutez, on peut avoir des juristes qui viennent
nous expliquer les détails de cette sémantique appliquée aux régimes de
retraite.
M.
Gautrin :
Bien oui, ça serait bon qu'on le sache, ça, puisqu'ils sont présents ici avec
nous.
Le Président (M.
Ouellette) : Qui avons-nous, Mme la ministre?
M.
Gautrin :
Madame?
Le Président (M.
Ouellette) : Me Lafond pourrait venir nous expliquer, Mme la
ministre.
M.
Gautrin :
Me Lafond, vous n'aimez pas les taux?
Le Président (M.
Ouellette) : Me Lafond, pour la question du député de Verdun,
nous expliquer pourquoi le changement d'ordre et pourquoi avoir remplacé le mot
«taux» par «établissement».
Mme
Lafond (Isabelle) : En fait, le mot «taux»… Ah! Là, on a des actions
qui sont «perception», «versement», «établissement», et on établit qu'il
y a un taux de cotisation, on établit une cotisation. Alors, on trouvait que c'était
plus pertinent de marquer «établissement»
que «taux». Puis «taux», aussi, quand on parle d'un particulier, il établit
sa cotisation et non son taux. Donc, on trouvait que c'était plus cohérent avec
la section, tout simplement.
Le Président (M.
Ouellette) : C'est de la musique à nos oreilles, M. le député
de Verdun.
M.
Gautrin :
Bien, on aurait pu dire «établissement du taux».
Le Président (M. Ouellette) :
Non, mais, comme le législateur ne parle pas pour rien dire…
M.
Gautrin : Mais non. Parce qu'«établissement», ça peut dire
plein de choses, voyez-vous, et «établissement», ça peut…
Mme
Maltais : Mais il
n'y en a plus, de taux. C'est ça.
M.
Gautrin : Bien, il
n'y a plus de «taux». Mais «établissement»…
Mme Lafond (Isabelle) : Il établit
sa cotisation.
M.
Gautrin : Non, non.
Mais vous comprenez. Parce que, là…
Mme
Maltais : Non,
mais le mot «établissement» est un mot qui porte à…
M.
Gautrin : Mais c'est
parce que le mot «établissement», c'est… Non… Bien, si vous voulez, on peut la…
Mme
Maltais : Je ne l'avais
pas vue, celle-là.
M.
Gautrin : Mais
«établissement», on pourrait lire entre l'action d'établir et ça a aussi le nom
qui pourrait dire «un établissement», etc.
Le
Président (M. Ouellette) : Mais je vous rappellerais, M. le
député de Verdun, qu'on est dans le chapitre IV. Et l'intitulé du
chapitre IV est : «Cotisations». Donc, la section I, on parle de l'établissement
de la cotisation, et la perception de la cotisation, et le versement de la cotisation.
M.
Gautrin : Et le
taux de la cotisation. Mais… Allez, on ne va pas…
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député des Chutes-de-la-Chaudière.
M. Picard : Mais, pour
corroborer vos dires, M. le Président, l'article 50 dit : «Le participant
établit…»
Le Président (M. Ouellette) :
Oui. Mais, M. le député des Chutes-de-la-Chaudière, on n'est pas rendus à l'article
50 encore.
M. Picard : Sauf que, sur la
même page…
Le
Président (M. Ouellette) : On y arrive après que les intitulés
vont avoir été adoptés. M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Ah! Moi,
j'ai terminé. Je comprends vaguement.
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, est-ce que l'amendement à l'intitulé du chapitre IV, de «Cotisations»,
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
Il est adopté. Mme la ministre, l'article 50, en nous rappelant que nous
avons un amendement à l'article 50.
• (16 h 10) •
Mme
Maltais :
Oui. D'abord, l'article 50 : «Le participant établit le taux de sa
cotisation au régime volontaire d'épargne-retraite
dans les 60 jours de la date de l'envoi [...] prévu au paragraphe 1° du premier
alinéa de l'article 18. À défaut, le taux de cotisation fixé par
règlement s'applique.»
M. le Président, l'amendement serait celui-ci.
L'article 50 est remplacé par le suivant :
«50. Le participant établit sa cotisation au
régime volontaire d'épargne-retraite.
«Lorsque le participant est un employé qui
participe à un régime offert par son employeur, il doit établir sa cotisation dans les 60 jours de la date de l'envoi
de l'avis prévu au paragraphe 1o du premier alinéa de l'article 18.
À défaut, le taux de cotisation fixé par règlement s'applique.»
Alors, il s'agit
de clarifier le fait que la cotisation que le participant établit peut prendre
la forme d'un taux ou d'un montant fixe. On en a débattu précédemment.
Donc, on a… de faire une concordance.
M.
Gautrin : J'allais
intervenir avant l'amendement. J'étais prêt à intervenir, mais l'amendement… Je
suis tout à fait d'accord avec l'amendement
parce qu'il faut être conscient que ce n'est pas uniquement un taux. On peut
avoir un montant fixe qui soit fixé comme cotisation.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre, vous continuez vos notes explicatives? Non?
Mme
Maltais : Ça va.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Moi, sur l'amendement? Aucun problème.
Le Président (M.
Ouellette) : Sur l'amendement, tout va bien? Est-ce que l'amendement
à l'article 50 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : Est-ce qu'il y a d'autres discussions ou d'autres
commentaires sur l'article 50 ainsi amendé?
Mme
Maltais :
Non, puisque c'est le libellé. On a remplacé l'article.
M.
Gautrin :
Non, non… Mais ce que je veux dire, c'est… on clarifie un débat que nous avons
déjà eu ici, autour de cette table.
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, l'article 50, ainsi amendé, est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : L'article 51. Mme la ministre, vous avez un
amendement.
M.
Gautrin :
…par concordance.
1051 57
Mme Maltais : M. le Président, je vais vous
demander de suspendre l'article 51.
M.
Gautrin :
Ah bon? Parce que vous y…
Mme
Maltais :
Nous reviendrons.
M.
Gautrin :
Je pensais que vous auriez, par concordance, suivi le même concept sur le taux.
Le Président (M.
Ouellette) : L'article 52. Mme la ministre, vous avez un amendement
aussi.
Mme
Maltais :
Oui, M. le Président. Mais d'abord l'article 52 :
«52. L'employeur n'est
pas tenu de cotiser au régime pour le compte de ses employés.
«L'employeur
qui cotise au régime d'un participant peut modifier la cotisation qu'il s'est
engagé à verser. Il doit alors en aviser par écrit l'administrateur du
régime et les participants concernés.
«Lorsque
cette modification a pour effet de réduire sa cotisation, elle ne peut prendre
effet avant le trentième jour qui suit la date de l'envoi de l'avis.»
Un
amendement. Alors, l'article 52 est modifié par le remplacement des… Il me
manque… Excusez-moi, là, j'ai un mauvais libellé.
M.
Gautrin :
Les premiers mots…
Le Président (M.
Ouellette) : Oui, on a tous un mauvais libellé.
Mme
Maltais :
On a un mauvais libellé.
M.
Gautrin :
Je pense que ça doit être les premiers mots.
Mme
Maltais :
Ça doit être les premiers mots. Un instant, là.
M.
Gautrin :
Je crois que c'est «mot» qui manque.
Mme
Maltais :
Il y a une coquille là-dedans, là.
M.
Gautrin :
Mais je crois, Mme la ministre, que c'est «mot», «m-o-t», qu'il vous manque.
Le Président (M.
Ouellette) : Ne bougez pas.
Mme
Maltais :
C'est quel… C'est quoi?
Une
voix : C'est : «L'article 52 est modifié par le
remplacement des premier et deuxième alinéas…»
Mme
Maltais :
Ah!
M.
Gautrin :
«Et».
Mme
Maltais :
«Et».
M.
Gautrin :
Ah bon!
Mme
Maltais :
Alors, je relis.
Le Président (M.
Ouellette) : Au lieu de «du», sur l'amendement, Mme la
ministre. Vous allez relire l'amendement complètement pour qu'on puisse faire
la correction.
Mme
Maltais :
Oui, je vais le relire. On prendra le sous-amendement… de remplacer… À moins
que vous le vouliez… ou on corrige? On corrigera.
Le Président (M.
Ouellette) : Non. Non, non.
M.
Gautrin :
Non, par concordance.
Le Président (M.
Ouellette) : Non, parce que vous allez le déposer.
Mme
Maltais :
O.K. L'article 52 est modifié par le remplacement des premier et deuxième
alinéas par les suivants :
«52. L'employeur peut
cotiser au régime pour le compte de ses employés lorsque ces derniers y participent.
«L'employeur qui
cotise au régime d'un employé peut modifier la cotisation qu'il s'est engagé à
verser, sous réserve d'une clause contraire d'une convention au sens du
paragraphe 4o de l'article 1 de la Loi sur les normes du travail. Il
doit alors en aviser par écrit l'administrateur du régime et les employés
concernés.»
Alors, la
modification apportée au premier alinéa, c'est de concordance avec le libellé
utilisé au deuxième alinéa de l'article 2 qu'on a déjà vu et accepté, je crois?
Oui.
Le Président (M.
Ouellette) : Oui.
Mme
Maltais : Par ailleurs, la modification apportée au deuxième
alinéa vise à clarifier le fait que, lorsqu'un employeur s'est engagé à verser une cotisation, il doit respecter les
termes de la convention, que celle-ci soit un contrat individuel de
travail, une convention collective ou toute entente relative à des conditions
de travail.
Donc,
si jamais l'employeur a signé une convention collective dans laquelle il s'est
engagé à cotiser dans le RVER, il ne peut pas modifier unilatéralement,
là, sa cotisation. Il doit respecter la convention collective.
M.
Gautrin :
Il y a certaines personnes qui choisissent des modifications unilatérales?
Mme
Maltais :
Ça peut arriver.
M.
Gautrin :
Ça peut…
Le Président (M.
Ouellette) : Ensuite, Mme la ministre.
M.
Gautrin :
Je ne voudrais pas rentrer dans…
Mme
Maltais :
Alors, c'est un peu l'esprit de l'amendement.
M.
Gautrin :
Mais, M. le Président…
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Alors là,
je voudrais m'assurer… Le premier alinéa reste ou pas? Le premier alinéa qui
dit : «L'employeur n'est pas tenu de cotiser au régime pour le compte de
ses employés.»
Mme
Maltais :
Bien, on l'a modifié dans l'article 2 parce qu'on est allés dans la façon
positive. C'est : «L'employeur peut cotiser au régime pour le
compte de ses employés lorsque ces derniers y participent.» C'est ce qu'on a… C'est
la modification, je pense, qu'on a apportée à l'article 2.
M.
Gautrin :
Je comprends, mais, sur le…
Mme
Maltais : Donc, il reste dans l'esprit. Mais, dans la
lettre, on réfère à l'article 2 où nous avons modifié le libellé. Donc,
on s'est mis en concordance avec l'article 2.
M.
Gautrin : Est-ce
que vous ne pensez pas, sérieusement… Je comprends, mais, strictement au niveau
pédagogique, que ce soit bien clair que l'employeur n'est pas tenu de cotiser. L'article
2, si on revient en arrière, là, M. le Président…
Le Président (M. Ouellette) :
Est-ce qu'il y avait un amendement à l'article 2?
M.
Gautrin : Est-ce qu'il
a été amendé?
Mme
Maltais : Oui, on
l'a amendé.
Le Président (M. Ouellette) :
Ne bougez pas. Je vais aller à la même place que vous autres, là.
Mme
Maltais : «Lorsque
ces derniers y participent». C'est ce qu'on avait ajouté dans l'article 2.
M.
Gautrin : Oui. Mais
ça, c'est l'article 2. Ça va?
Mme
Maltais : Oui.
M.
Gautrin : L'article :
«Par ailleurs, tout employeur peut cotiser…»
Mme
Maltais : Voilà.
M.
Gautrin : Ça va? On
avait dit qu'il pouvait cotiser.
Mme
Maltais : Alors,
on est revenus…
M.
Gautrin : Attendez un instant. Mais, l'article, ici, on disait : L'employeur n'est
pas tenu de cotiser. On précise le «peut»,
c'est-à-dire : quand tu peux, tu n'es pas obligé. Mais enfin je ne sais
pas si vous… On n'est pas en train de débattre sur le fond. On tente
bien de savoir ce qu'on veut dire, ni plus ni moins. Alors, j'ai l'impression
qu'il est important que ça soit clair dans
la loi que l'employeur n'est pas tenu de cotiser. Là, vous dites : «…peut
cotiser au régime pour le compte de
ses employés, lorsque ces derniers y participent.» Moi, j'aurais tendance d'avoir
écrit : «L'employeur n'est pas tenu de cotiser au régime, mais peut
y cotiser pour le compte de ses employés lorsque ces derniers y participent.»
Le Président (M. Ouellette) :
L'article 2, M. le député de Verdun, qui a été adopté — j'espère
que vous avez l'amendement, là — se lisait : «Par ailleurs, tout
employeur peut cotiser au régime volontaire d'épargne retraite qu'il a
souscrit pour le compte de ses employés, lorsque ces derniers y participent».
M.
Gautrin : Oui,
absolument. Mais je ne suis pas à ce niveau-là.
Le Président (M. Ouellette) :
Non? C'est beau.
M.
Gautrin : Je veux
dire, si vous regardez la loi telle qu'elle avait été écrite, l'amendement, si
vous voulez, qui avait été donné à l'article 2 ne rentrait pas sur l'obligation
ou pas. Il était déjà dans le dépôt du projet de loi tel qu'il était. On utilisait le «peut» déjà dans l'article
2. Ici, on rajoute une idée. On renforce, en quelque sorte, l'idée de
dire que l'employeur n'est pas tenu de cotiser au régime. Mais moi, je vous
suggère la rédaction : «mais peut y cotiser pour le compte de ses employés
lorsque ces derniers y participent».
Mme
Maltais :
Moi, je n'ai aucun problème avec l'amendement proposé par le député. S'il veut
nous écrire ça, on va le faire.
M.
Gautrin : Oui, je
préférerais avoir cette rédaction.
Mme
Maltais : Ce n'est
aucun problème.
M.
Gautrin : Est-ce qu'on
pourrait l'écrire dans ce sens-là?
Mme
Maltais : C'est l'esprit,
tout simplement.
M.
Gautrin : Est-ce qu'on
pourrait demander à une de nos légistes de l'écrire?
Mme
Maltais : Ça va? Est-ce que vous êtes… Est-ce qu'on…
Le Président (M.
Ouellette) : On va suspendre…
Mme
Maltais :
Prendre une minute, là.
M.
Gautrin :
Une minute.
Mme
Maltais :
Le temps que je me tourne de bord.
Le Président (M.
Ouellette) : On va suspendre une minute?
Mme
Maltais :
M. le Président, c'est fait.
Le Président (M.
Ouellette) : Non? O.K.
Mme
Maltais :
On n'a plus besoin de suspendre, M. le Président. Écoutez, on pourrait passer à
l'autre article, puis la régie va nous écrire un amendement qui corresponde à…
Le Président (M.
Ouellette) : Bon. Donc…
Mme
Maltais :
Si vous permettez, je vais retirer l'amendement actuel…
M.
Gautrin :
Puis tu vas le refaire.
Mme
Maltais :
…puis on va revenir avec un amendement qui corresponde à ce que veut le député
de Verdun.
M.
Gautrin :
Parfait. Tout à fait.
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, nous retirons l'amendement déposé…
M.
Gautrin :
C'est ça.
Le
Président (M. Ouellette) : …par Mme la ministre à l'article 52,
qui sera remplacé par un nouveau. On va aller à l'article 53. Mme la
ministre.
Mme
Maltais :
«53. À compter du soixante et unième jour suivant l'envoi par l'administrateur
de l'avis prévu à l'article 18, l'employeur
doit retenir, pour chaque période de paie, la cotisation des participants sur
leur salaire.»
Le Président (M.
Ouellette) : Vous avez un amendement, Mme la ministre.
Mme
Maltais : Oui, M. le Président, remplaçant carrément tout l'article.
Alors, allons-y. L'article 53 est remplacé par le suivant :
«53.
À compter de la première paie qui suit le soixante et unième jour de l'envoi
par l'administrateur de l'avis prévu à l'article 18, l'employeur doit
percevoir, pour chaque période de paie, la cotisation des participants sur leur
salaire.»
En
fait, c'est de clarifier le travail pour les employeurs quant au moment où la
cotisation doit être perçue sur le salaire. C'est plus simple. Les
employeurs fonctionnent par période de paie. Alors, à travers… Là, on nous a…
il y a des employeurs qui nous ont dit : Soyez plus clairs, s'il vous
plaît, pour qu'on sache exactement à partir de quand ça fonctionne. Puis là, bien, voilà. Et vous remarquerez qu'on a proposé de
modifier le mot «retenir» par le mot «percevoir» parce que la section
traite de la perception des cotisations.
M.
Gautrin :
Tout à fait.
Le Président (M.
Ouellette) : C'est bon. M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Et vous voulez couvrir les cas où des fois les
périodes de paie sont non pas de 15 jours, mais d'un mois, mensuelles;
le cas échéant, pour des périodes de paie plus courtes, etc.
Le
Président (M. Ouellette) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires
sur l'amendement de l'article 53? Est-ce que l'amendement à l'article 53
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
Est-ce que l'article 53, ainsi amendé, est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : L'article 54. Mme la ministre.
Mme
Maltais :
«54. L'employeur doit, au plus tard le dernier jour du mois qui suit celui de
la perception des cotisations des participants, verser celles-ci au régime
ainsi que les cotisations qu'il s'est engagé à verser pour le compte des
participants.»
Le Président (M.
Ouellette) : Et vous avez un amendement?
Mme
Maltais :
Oui, M. le Président. L'article 54 est modifié par la suppression de «s'est
engagé à verser» par «verse».
Ce
qui donnera : «L'employeur doit, au plus tard le dernier jour du mois qui suit celui de la
[participation] des cotisations des
participants, verser celles-ci au régime ainsi que les cotisations qu'il verse
pour le compte des participants.»
• (16 h 20) •
Le Président (M.
Ouellette) : Est-ce qu'il y a des commentaires, M. le député de
Verdun, sur l'article 54 et son amendement?
M.
Gautrin : Oui.
Alors là, entre la période de perception et la période obligatoire de
transmettre à l'administrateur, il peut y arriver un mois et demi à peu
près. Est-ce que c'est ça?
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Je ne sais pas.
M.
Gautrin :
Non?
Mme
Maltais : Non. C'est
parce que je suis trois affaires en même temps, alors j'ai de la misère à vous suivre.
M.
Gautrin :
Excusez-moi, alors.
Mme
Maltais :
Maximum un mois et demi.
M.
Gautrin : Alors,
je suppose… Je ne suis pas contre le fait qu'on mette des délais dans la loi,
ici, M. le Président. Je reste
quand même préoccupé par le fait que les cotisations peuvent être perçues et
que, dans un mois et demi, en quelque sorte,
l'employeur puisse être amené à déclarer faillite, ou etc. Vous voyez ma…
Alors, est-ce qu'il y aura un autre article qui pourra couvrir
cette situation? Vous voyez mon problème, M. le Président, c'est : lorsque
l'employeur a perçu des cotisations au nom d'un certain nombre d'employés, il
est dans une situation précaire, etc., qu'il ne les transmet pas à l'administrateur parce
qu'il fait faillite, et qu'à ce moment-là, bien, l'argent est perdu pour l'employé, je voudrais essayer de voir si on peut le protéger d'une
manière ou d'une autre. Est-ce qu'il
y a un moyen, Mme la ministre? Sinon, je vais essayer d'en
trouver un.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : M. le Président, l'article 57 protège justement les
cotisations : «Jusqu'à leur versement au régime, les cotisations et
les intérêts accumulés sont réputés détenus en fiducie par l'employeur, que ce
dernier les ait ou non gardés [séparés] de ses biens.»
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
O.K. Alors, je vais revenir… J'aurai à demander des explications.
Mme
Maltais :
57, 58 sont précisément sur ce sujet.
M.
Gautrin : C'est parfait. Alors, si c'est ça, là, il n'y a
pas de problème pour le délai actuellement, quitte à ce qu'on ait
réellement… on s'assure que 57 et 58 couvrent mon point de vue.
Mme
Maltais :
Tout à fait.
Le
Président (M. Ouellette) : Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires sur l'amendement de l'article 54? Est-ce que l'amendement à
l'article 54 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
Est-ce que l'article 54, ainsi amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
55. Mme la ministre.
Mme
Maltais : 55. Et,
croyez-le ou non, M. le Président, il n'y a pas d'amendement proposé à 55.
Le Président (M. Ouellette) :
Je n'en ai pas noté non plus.
Mme
Maltais : «55.
Lorsque l'employeur fait défaut de verser les cotisations au régime dans le
délai prévu à l'article 54, il doit verser des intérêts sur les cotisations
dues.
«Les
cotisations portent intérêt, à compter du dernier jour du mois qui suit celui
pour lequel elles devaient être versées au régime jusqu'à leur versement
au régime, au taux et selon la méthode prévue par règlement.»
Alors, les
cotisations dues porteront intérêt au taux de rendement obtenu sur le placement
de l'actif, portant au compte d'un participant des déductions faites…
Évidemment, parce que c'est toujours ça, des frais de placement et d'administration. Le taux de rendement obtenu ne
pourra pas être inférieur à 0 %, donc ils ne peuvent pas se
retrouver à avoir des frais évidents. Voilà.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Madame, pourquoi vouloir prévoir le taux ici par règlement, donc? Et pourquoi
ne pas mettre, par exemple, le taux
qui est le taux judiciaire, qui est, par exemple, le taux qui est utilisé par
le ministère du Revenu lorsque vous êtes en retard de paiement pour le
ministère du Revenu, qui est un taux clair à ce moment-là? Voyez-vous, le taux
du ministère du Revenu est assez élevé, est à 15 %. Là, vous êtes obligés
de le fixer par règlement.
Mme Maltais : Maître?
M.
Gautrin : Bonjour,
maître.
Mme
Maltais : Moi, j'ai
demandé…
Le Président (M. Ouellette) :
…
Mme
Maltais : Ah! O.K.
On va changer de juriste.
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, nous avons la réponse, Mme la ministre?
Mme
Maltais :
Mme la ministre, je vais demander à quelqu'un de la Régie des rentes, plus
spécialisé que moi, de répondre à vos questions.
Le Président (M. Ouellette) :
Vous identifier, s'il vous plaît, parce qu'on est en audio.
Mme D'Amours (Carole) :
Carole D'Amours, juriste à la Régie des rentes du Québec.
Ces règles-là
sont similaires à celles de la Loi sur les régimes complémentaires de retraite
où on prévoit un taux d'intérêt qui correspond au taux de rendement de
la caisse, taux qui peut être supérieur au taux légal, si vous voulez. Puis, de
plus, ce n'est pas une pénalité, là, c'est vraiment un taux de rendement qu'on
donne. Il faut le voir comme…
M.
Gautrin :
Non, mais attendez un instant, là. Je m'excuse, justement, là, on n'a pas de
taux de rendement de la caisse. Là, c'est les taux de… Étant donné qu'il
peut y avoir…
Mme D'Amours (Carole) : Bien,
c'est-à-dire…
M.
Gautrin :
Excusez-moi, madame. Il peut y avoir des politiques de… Il y a des politiques
de placement qui peuvent être… mais différentes. Dans un même régime,
les gens peuvent choisir… ils peuvent avoir leur politique de placement. Donc, le taux de rendement de leurs
placements peut être différent, vous savez, d'un à l'autre. Il peut y
avoir quelqu'un qui a choisi une politique de placement beaucoup plus risquée,
avec même, à un moment, des taux de rendement quasiment négatifs, et puis à ce
moment-là il faudrait rembourser et… Donc, vous ne pouvez pas prendre comme le
taux moyen de la caisse, comme on a dans les RCR à l'heure actuelle.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme D'Amours?
Mme D'Amours
(Carole) : Alors, je
m'excuse. Je me suis peut-être mal exprimée. Mais, dans les RCR, on a le
même concept, parce qu'il y a des participants qui font des choix de
placement... leurs choix de placement dans des régimes à cotisation déterminée qui sont similaires, si vous voulez, à
un RVER. Et à ce moment-là on va donner le taux de rendement des
placements qui sont choisis par chaque participant, de leurs comptes.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Mais là moi, je ne peux pas… je ne suis vraiment
pas à l'aise avec votre article. Je vous explique pourquoi. Prenons le cas où
vous vous trouvez avec un rendement négatif, hein? Alors, est-ce que
ça veut dire que, parce que l'employeur retarde de payer, de transmettre ses
cotisations, il est à un intérêt négatif
et à ce moment-là il a
avantage à ne pas rembourser? Ça ne peut pas marcher comme ça.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais : Mais, M.
le Président, écoutez,
c'est un article assez simple, là. Lorsqu'un
employeur fait défaut de verser les
cotisations au régime dans les délais prévus, il doit verser des intérêts sur
les cotisations dues en fonction de ce qui serait entré pour le
participant en taux d'intérêt s'il avait reçu ses cotisations à temps. Donc, c'est
pour ça qu'elle a expliqué tout de suite, la
juriste : On n'est pas dans la pénalité. On est dans : Vous êtes en
retard, donnez au participant les sommes
qui lui sont dues, y compris les intérêts qu'il aurait dû recevoir si vous lui
aviez donné les cotisations à temps. Maintenant, là, si l'employeur ne
verse pas et cotisations et intérêts, là, ensuite, on entrera en mode pénalité
s'il y a vraiment contravention. Mais le premier geste, c'est : Vous devez
des cotisations, remboursez-les en fonction des intérêts que le participant
aurait dû recevoir.
M. Gautrin : Oui. Mais
attendez un instant…
Mme
Maltais : L'autre
chose, sur le… Non, mais… Puis il ne peut pas y avoir de 0 %, bien
évidemment, là.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Pourquoi
il ne peut pas y avoir de 0 %?
Mme
Maltais : Parce qu'on
le dit.
M.
Gautrin : Où est-ce
que vous le dites?
Mme
Maltais :
On va le dire. On va le dire dans le règlement. Je vous l'ai annoncé, comme
dans le règlement sur les RCR. La même chose dans le règlement. On est
calqués sur les RCR.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Bien,
écoutez, si le… Là, à l'heure actuelle, supposons qu'on est dans une période de
mauvais rendements qui peuvent durer plus
longtemps, il n'y a rien qui incite, donc, l'employeur à transmettre à l'administrateur
puisque vous allez dire : Il y a un intérêt qui est quasiment nul si je n'ai
pas de rendement.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Non. M. le Président, un employeur est obligé de verser ses cotisations. S'il a
du retard, il doit les verser avec les intérêts que le participant
aurait reçus s'ils les avaient eues à temps. Alors, si les intérêts… si c'est
négatif, le rendement, il n'y a aucun intérêt, au contraire, pour l'employeur,
à ne pas donner les cotisations puisqu'on refuse qu'il tombe sous le mode
négatif s'il n'y a pas versement. Donc, l'intérêt de l'employeur, c'est de
donner les cotisations parce qu'il sait qu'il ne pourra pas y avoir un
rendement négatif sur un retard.
Alors, il a
intérêt à envoyer les sous, mais on ne lui fait pas envoyer plus de sous que ce
qu'il aurait dû envoyer aux participants.
On n'est pas encore dans le mode pénalité, on est dans le mode : Rendez à
César ce qui est à César et donnez le dû au participant selon ce qu'il
aurait dû recevoir. L'encouragement, l'incitation, c'est justement qu'il n'y
ait pas de négatif.
M.
Gautrin : Mais des
pénalités, il y en aura quelque part?
Le Président (M. Ouellette) :
Oui.
Mme
Maltais : Oui,
oui, il y en a. Oui, oui. Il y a toute une section pénalité, oh oui, que j'ai
fait renforcer.
Le Président (M. Ouellette) :
Oui, effectivement, j'ai vu ça. M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Bien, ce
n'est pas sur un retard, habituellement. Là, un retard, pour vous, il y a une
pénalité?
Mme
Maltais :
Parce qu'on va faire une différence entre un retard et un défaut de versement
des rendements.
M.
Gautrin : …qu'un
retard va devenir un défaut de versement?
Mme D'Amours (Carole) :
Bien, à ce moment-là, pour…
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre, c'est Mme D'Amours?
Mme
Maltais : Mme D'Amours.
• (16 h 30) •
Mme D'Amours
(Carole) : En fait,
il faut comprendre que, là, ces règles-là, c'est que l'employeur doit
verser au plus tard le dernier jour du mois qui suit. Et, si jamais l'employeur
ne verse pas, il faut également savoir — puis on va le voir — que
l'administrateur a l'obligation de les faire verser, les cotisations, et, si jamais il y a vraiment
une infraction, on peut poursuivre l'employeur et lui charger des
pénalités parce qu'il a fait défaut de verser ses cotisations dans les délais.
Mais il faut savoir que l'administrateur a aussi l'obligation de les faire
verser, les cotisations.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Je n'ai rien d'autre à ajouter, là, on est dans… Je pense que ce qu'on… Je trouve
qu'on a pas mal les explications, je
ne vois pas ce qui… Là, on est rendus à faire référence à d'autres éléments du
projet de loi qui vont venir plus tard, mais je pense que, là-dessus, on
a pas mal éclairci, là, le débat.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
Mme Ménard : Est-ce que je
peux…
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la députée de Laporte.
Mme Ménard :
Juste pour m'assurer qu'on a très bien compris. Alors, l'employeur est en
retard, devrait, le 30 du mois, exemple, ou le 31 du mois, verser les
cotisations, là, qu'il doit verser pour ses employés. Il a passé la date, il est rendu le 2 ou le 3 du mois suivant, et ce n'est
pas fait encore. Alors, quand il va le faire, il va ajouter les
trois jours, ou les quatre jours, ou les cinq jours d'intérêts
que l'employé aurait dû recevoir. Alors, si c'était 15 $ d'intérêts, si la
cotisation était 100 $, il devra verser 115 $.
Une voix : Parfait.
Mme
Maltais : Tout à
fait.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre, la réponse est…
Mme
Maltais :
C'est tout à fait cela, exactement, parce que, dans ce cas-là, on s'assure qu'aucun
retard ne pénalise le participant.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun, est-ce qu'il y a d'autres commentaires?
M.
Gautrin :
…le retard peut… Je reste toujours… Et je vais revenir à l'article 57, parce
que c'est celui qui me préoccupe le plus. C'est, s'il n'y a pas eu
transfert à l'administrateur, que ça a duré plus qu'un mois… Parce que, là,
vous ne mettez pas de limite pour… Le concept de retard, il est… Ici, il n'y a
pas de limite dans le concept de retard.
Mme
Maltais : M. le
Président.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Si vous regardez l'article 58, vous verrez qu'on met un moment où l'administrateur
de régime doit aviser la régie qu'il y a un problème. Il y a un délai de
60 jours. Après ça, là, il faut que l'administrateur avise la régie qu'il ne reçoit plus les cotisations et les
mesures… pour les verser, et là tu entres en mode discussion avec la
régie, et là en mode pénalités potentielles, AMF, et tout. Vous comprenez, c'est :
là, il y a un délai. 57, 58 vont justement jouer là-dedans, là. Mais le député
a bien fait de noter qu'il fallait aller… fallait concevoir tout cet ensemble,
là.
Le Président (M. Ouellette) :
Et je vous rappelle que nous sommes à l'étude de l'article 55. Est-ce qu'il y a
d'autres commentaires?
M.
Gautrin :
M. le Président, non, moi, je n'ai pas d'autre commentaire, si tant est que le
règlement doit être… sera, j'imagine, publié, etc.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais : …
M.
Gautrin :
Alors, c'est…
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, s'il n'y a pas d'autre commentaire, est-ce que l'article 55 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre, l'article 56.
Mme
Maltais :
«56. Lorsque des cotisations dues à l'égard d'un participant sont versées après
le transfert ou le remboursement du solde du compte du...» Je vais
relire ça, là. Oh boy!
«Lorsque des cotisations dues à l'égard d'un
participant sont versées après le transfert ou le remboursement du solde du
compte du participant, l'administrateur du régime doit les transférer ou les
rembourser, comme il l'a fait pour les comptes auxquels elles devaient être
versées.»
Alors, l'article
56 précise comment doivent être traitées les cotisations versées après qu'un
transfert ou un remboursement du solde du compte d'un participant ait eu
lieu.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
…comprends transfert, c'est le transfert d'un régime à un autre régime. Est-ce
que c'est bien ce que vous…
Mme
Maltais : Oui,
oui, oui.
M.
Gautrin : Alors, le
remboursement, c'est parce que quelqu'un démissionne ou est mis à pied et, à ce
moment-là, quitte le régime, c'est ça?
Mme
Maltais : Ça peut
être ça.
M.
Gautrin :
Bon. O.K. «L'administrateur du régime doit les transférer ou les rembourser,
comme il l'a fait pour les comptes
auxquels elles devaient être versées.» Bon. «Lorsque des
cotisations...» Les cotisations, c'est des cotisations dues à l'égard
d'un participant, alors là, ça touche à la fois les cotisations du participant
et les cotisations de l'employeur envers le participant.
Mme
Maltais : Si l'employeur
cotise.
M.
Gautrin : Bon,
alors, si l'employeur cotise, il y a… Pourtant, je pensais que les sommes
versées par l'employeur… On va revenir au débat
sur l'immobilisation, qu'on aura tout
à l'heure, les… Il peut y avoir
remboursement des cotisations de l'employeur aussi, tel que c'est là, actuellement.
Mme
Maltais : Est-ce
que je peux avoir…
M.
Gautrin : Est-ce qu'il
y a… Non, non, mais est-ce qu'on se comprend bien, madame?
Le Président (M. Ouellette) :
…M. le député de Verdun. Me Lafond.
M.
Gautrin : Il faut
quand même regarder les détails…
Le Président (M. Ouellette) :
Oui, oui.
Mme
Maltais : Oui, oui. M. le Président, ça commence… c'est que, comme on
est rendus dans des détails… Au début, on était dans les fondements,
bon, dans les explications, mais, comme, là, on est rendus dans les détails…
M.
Gautrin : Mais il
faut les regarder…
Mme
Maltais :
Attendez, monsieur. Je suis d'accord.
Le Président (M. Ouellette) :
Ne bougez pas, M. le député de Verdun.
Mme
Maltais : Ça ne sera pas long, M. le député de Verdun, je veux juste finir ma phrase. C'est que j'ai
demandé à notre juriste, Mme Lafond, de participer de plus près aux travaux.
Voilà.
M.
Gautrin : …vous
avez mon consentement.
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, Me Lafond.
Mme
Lafond (Isabelle) : Alors, votre question exactement…
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Je comprends dans le cas d'un transfert. Alors, on transfère. Alors, question : Quand vous transférez, vous
transférez donc d'un régime à un autre régime. Alors, qu'est-ce qui arrive dans le cas d'un transfert d'un
régime à un autre régime sur lequel l'employeur ne participe pas? Est-ce
que les cotisations de l'employeur du premier régime sont renvoyées dans la caisse de l'employeur du deuxième régime ou dans
la caisse de l'employé? Vous comprenez ma question? Initialement, vous
avez donc… Vous rappelez-vous? On reviendra sur la question de l'immobilisation
sur les caisses tout à l'heure.
Mais
supposons que vous soyez dans l'équilibre de la loi actuellement, sans qu'on l'amende.
Vous êtes dans une caisse, à l'heure actuelle, dans un régime dans
lequel vous avez des cotisations de l'employeur et des cotisations de l'employé, deux caisses séparées. Donc, dans les
cotisations qui sont dues à l'égard de l'employeur, donc c'est les deux
qui sont considérées. Vous transférez maintenant dans un autre régime dans
lequel l'employeur ne participe pas. Alors,
est-ce que vous transférez donc des cotisations de l'employeur dans une
cotisation purement de l'employé, puisqu'il n'a pas de compte d'employeur? Est-ce qu'on se comprend, là? Bon. C'est
ça que vous voulez? Moi, j'ai des problèmes avec ça.
Le Président (M.
Ouellette) : Me Lafond.
Mme Lafond
(Isabelle) : Est-ce que je peux consulter ma collègue?
Le Président (M.
Ouellette) : Oui, vous pouvez, vous pouvez.
M.
Gautrin :
Est-ce que vous comprenez ma question?
Mme
Maltais :
Est-ce qu'on transfère aussi les cotisations de l'employeur?
M.
Gautrin : Mais oui, mais, si on les transfère… Là, je pense
que, clairement, on transfère les cotisations de l'employeur, mais on
les met où?
Mme
Maltais :
Elles appartiennent au participant.
M.
Gautrin : Bien oui, mais il n'a pas de compte d'employeur
parce que le compte… Il y a une différence, là, le compte d'employeur et
le compte d'employé quant à l'immobilisation.
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, Me Lafond.
Mme
Lafond (Isabelle) : Oui. Alors, ce qu'il est important de comprendre,
c'est qu'il y a toujours deux comptes.
Dans n'importe quel régime, il y a toujours un compte immobilisé et un compte
non immobilisé, peu importe que l'employeur cotise ou ne cotise pas. Si
l'employeur ne cotise pas, le compte immobilisé va être à zéro, autrement dit, pour lui, pour cet employeur-là. Donc, quand il va
y avoir transfert des sommes, il va transférer les sommes immobilisées
dans un autre régime, mais dans le compte immobilisé de l'autre régime. Je ne
sais pas si je suis clair.
M.
Gautrin : Bon. Alors, si c'est ça, je suis d'accord avec
vous. Je ne l'aurais pas été si ça avait été l'autre point de vue, mais
je ne suis pas sûr que ce soit aussi clair que ça dans la loi.
Mme
Maltais :
À quel endroit, Me Lafond, avons-nous cette…
M.
Gautrin :
Parce que, vous comprenez bien, là, ce que vous me dites à l'heure actuelle, c'est
très clair, c'est très clair.
Une voix :
62…
Mme
Maltais :
On a tout ça.
M.
Gautrin : Vous me dites, à l'heure actuelle : Il y a
toujours deux comptes et il peut y avoir un compte qui est à zéro, si l'employeur
ne met pas une cenne dedans.
Mme
Maltais :
Articles 59, 60, 61. Ça s'en vient.
Le Président (M.
Ouellette) : L'immobilisation, pour les bénéfices des
collègues, c'est de 59 à 61, et…
M.
Gautrin :
Oui, oui, ça, on va en reparler…
Le
Président (M. Ouellette) : …et, pour les comptes immobilisés et
non immobilisés, c'est 62 à 64. Donc, nous allons y venir dans les
prochains articles, les collègues. Donc, est-ce qu'il y a d'autres discussions
sur 56?
M.
Gautrin : Oui. Mais
là je pense qu'on aurait avantage, si vous me permettez, Mme la ministre, de
bien préciser que, quand il y a transfert, à ce moment-là, on transfère de
compte à compte, et, de compte à compte, à ce moment-là, ce n'est pas clair, à
mon sens, dans la lecture de 56, ici.
Mme
Maltais : Bien,
écoutez…
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais : Si on
suit l'économie de la loi, c'est assez clair. Je ne vois pas le problème.
M.
Gautrin : Oui, moi,
j'en vois un…
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : …parce
que, supposons…
Mme
Maltais : Parce
que, si vous regardez 60 : « Sont portées au compte immobilisé…
M.
Gautrin : Non, mais
attendez, attendez un instant.
• (16 h 40) •
Mme
Maltais :
…les cotisations patronales et au compte non immobilisé les cotisations du
participant», donc, les cotisations patronales sont dans le compte
immobilisé. Quelqu'un qui voudrait les mettre dans le non-immobilisé aurait un problème
parce que, dans la loi, les cotisations patronales… et on ne fait pas de distinction d'où elles
viennent, mais à chaque fois les cotisations patronales sont dans le compte immobilisé.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Oui, Mme
la ministre, c'est vrai, mais… sauf,
nulle part dans votre loi jusqu'à
maintenant, à part de ce qu'on
vient d'apprendre, qu'il existe... Donc, il n'y a pas de cotisation
patronale... Il y a un compte de cotisation patronale, même s'il n'y a pas de
cotisation patronale, parce que c'est ça que vous me dites. Bien, moi, je
trouve, quelque part...
Mme
Maltais : M. le
Président, regardez, on va lire les choses, là.
M.
Gautrin : Oui. Moi
aussi.
Mme
Maltais : Là, ce
que ça dit, 56, ça dit que, quand il y a un transfert, il faut que ce soit
transféré... il faut que les cotisations dues à l'égard d'un participant
soient versées après le transfert. On parle de cotisations qui arriveraient après un transfert. Là, ce dont nous parle le
député, c'est correct, il nous parle de ce qui se passe quand il y a un
transfert. Là, on est sur les cotisations
dues après un transfert ou un remboursement. Là, maintenant, ce que le député
dit, c'est : C'est préalable. Il y a eu le transfert. Alors, quand
il y a un transfert... Parce que votre question touche tant un transfert que
des cotisations qui seraient dues après un transfert. Alors...
M.
Gautrin : Bien,
alors là, si je comprends bien, vous, vous...
Le Président (M. Ouellette) :
Ne bougez pas, M. le député de Verdun.
Mme
Maltais : ...si on lit l'article 59, on dit bien que l'administrateur d'un RVER doit tenir dans ses livres, pour chaque participant, un compte immobilisé et un
compte non immobilisé. Donc, l'administrateur doit toujours avoir les deux comptes pour chaque participant. 60, les cotisations patronales
vont dans le compte immobilisé, et le participant, dans le compte non immobilisé ainsi que les intérêts et
les autres sommes prévues par règlement. Puis, 61, aucune somme ne peut être transférée entre les comptes du participant.
Donc, il y a là-dedans toute l'économie de cette idée du compte immobilisé pour
les cotisations patronales et non immobilisé pour le participant.
Ce que le
député se demande, c'est : Quand ça transfère, est-ce qu'il faut figer... est-ce qu'il faut inscrire quelque chose
supplémentaire? Mais ce n'est pas à 56 qu'on va régler ça.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Mais comprenez-moi bien que le problème de 56
présuppose qu'on ait déjà accepté implicitement les...
Une voix :...
M.
Gautrin :
Bien oui!
Mme
Maltais : Pas du
tout, puisque 56 dit que les
cotisations qui sont dues après un transfert ou un remboursement seront
traitées de la même façon que les autres. Alors, peu importe comment on va
décider tout à l'heure, 56 va suivre 59, 60, 61, à mon avis.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
(Consultation)
Mme
Maltais : …l'administrateur.
Mme la Présidente, voulez-vous un petit supplémentaire de Me Lafond? Allez
donc, Me Lafond.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le Président.
Mme
Maltais : M. le
Président.
Le Président (M. Ouellette) :
Merci, Mme la ministre...
Mme
Maltais : M. le
Président.
Le Président (M. Ouellette) :
...vous êtes bien aimable. Me Lafond.
Mme Lafond
(Isabelle) : Oui. Alors, dans le fond, tout ce que ça vient faire, cet article-là, là, c'est que ça
vient dire : Les cotisations qui sont
dues de la part de l'employeur vont être transférées par lui dans le compte
immobilisé de l'autre administrateur, et les cotisations dues du
participant vont être transférées dans le compte non immobilisé de l'autre
administrateur.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Dans le
cas d'un transfert et dans le cas d'un remboursement, bien, tout le monde prend
tout.
Mme Lafond (Isabelle) : C'est ça.
M.
Gautrin : Bon. Oui,
d'accord, je suis d'accord.
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, est-ce que l'article 56 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
L'article 57. Mme la ministre.
Mme
Maltais : «57.
Jusqu'à leur versement au régime, les cotisations et les intérêts accumulés
sont réputés détenus en fiducie par l'employeur, que ce dernier les ait ou non
gardés séparément de ses biens.»
Alors, le
présent article a pour objet d'exclure du patrimoine de l'employeur les cotisations qui n'ont pas été versées à l'administrateur. Elles ne lui appartiennent pas. Ainsi, l'article
57 vise à mettre les cotisations et les intérêts accumulés non versés à l'administrateur à l'abri de ses créanciers et de l'employeur, que ce dernier les ait gardés ou non séparés de ses biens. Donc, si l'employeur fait faillite,
ici, nous protégeons les cotisations qui auraient dû être versées au
participant.
Le
Président (M. Ouellette) : Le mot «réputés», Mme la
ministre, a tendance… puis vous me
corrigerez, là, si j'erre, là, mais a tendance peut-être à mêler les
choses.
Mme
Maltais : Il ne s'agit
pas de réputation comme dans votre ancien métier, mon cher collègue.
Le
Président (M. Ouellette) : O.K. Non, non, non! Mais «réputés détenus en fiducie»,
là, c'est... Me Lafond?
Mme
Maltais : Mme
la... Peut-être que Me Lafond pourrait nous donner une précision sur le terme
«réputés».
Le Président (M. Ouellette) :
Oui, avant les explications.
Mme Lafond
(Isabelle) : Toute fiducie
doit détenir... doit constituer un patrimoine d'affectation. On appelle
ça un patrimoine d'affectation, c'est un compte à part, si on veut. Et là, dans
le fond, ce qu'on vient dire ici, c'est que l'employeur qui les a gardés ou non séparément de ses biens,
ça… on fait comme si c'était une fiducie, même si, en fait, il n'y a pas de patrimoine d'affectation comme tel. Donc, on ne
peut pas dire que c'est une fiducie à proprement parler, parce qu'il n'y a pas
nécessairement de patrimoine d'affectation. C'est tout simplement pour ça, là.
Alors, on
dit : Peu importe qu'il les ait gardés ou non séparément de ses biens, ils
sont réputés être en fiducie, donc sont protégés des créanciers. C'est
tout ce qu'on dit.
Le Président (M. Ouellette) :
Là, vous m'éclairez. M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : J'essaie
de réfléchir.
Mme
Maltais :
Alors, pendant que le député de Verdun réfléchit, afin de l'aider à compléter
sa réflexion, je lui rappellerai qu'on travaille avec, normalement, dans
les 2 millions de personnes qu'on vise, là, de la petite entreprise. Et
justement...
M.
Gautrin : ...
Mme
Maltais : Non. Au
contraire. C'est que ce sont souvent des employeurs qui n'ont pas 28 comptes,
là.
M.
Bolduc
(Mégantic) :
Petite échelle.
Mme
Maltais :
À petite échelle. Alors, c'est simplement... ils vont verser, tous les mois,
les cotisations. Et puis ce n'est pas réputé faire partie de leur
patrimoine. On ne les force pas à ouvrir une fiducie à côté.
M.
Gautrin : Non, non.
Ça, je comprends.
Mme
Maltais : Et c'est l'article
49 de la Loi sur les régimes complémentaires de retraite et c'est la référence,
là.
M.
Gautrin : Mais là
je reviens avant maintenant. Supposons donc que... Prenons l'exemple des deux
mois : quelqu'un a perçu des
cotisations, elles sont réputées être en fiducie — mais il ne les a pas versées dans la fiducie
puisqu'il n'y a pas de fiducie, c'est seulement «réputées être en
fiducie» — et,
bon, il fait faillite, et l'argent, ce n'est plus là. Puis il n'a pas de biens suffisants pour assumer... même pour assumer
ça. Donc, on est dans une perte... on a une perte pour le cotisant.
Mme
Maltais : Alors,
M. le Président, on va... je pense qu'on va vérifier les détails, si vous
voulez.
M.
Gautrin : Parce que
c'est...
Mme
Maltais : On peut
suspendre une ou deux minutes pour avoir plus de précisions.
M.
Gautrin : Non, non,
mais pour... C'est le concept exact. Quelle est la...
Mme
Maltais : Le
concept, c'est qu'on essaie de protéger au...
M.
Gautrin : Le
concept de...
Mme
Maltais : On ne
peut pas protéger les gens d'une faillite d'une entreprise.
M.
Gautrin : Ça, je
sais.
Mme
Maltais :
Ça, c'est la Loi sur la faillite. Mais on peut protéger l'argent qui leur est
dû en disant : Cet argent-là n'appartient pas à l'employeur, il
appartient aux employés, aux participants. Il appartient aux participants. Il y
a d'autres mécanismes pour voir à ce que l'employeur ne cumule pas de
cotisations de façon indue et se ramasse avec quelque chose qui puisse l'intéresser
financièrement, parce qu'ils sont obligés de cotiser, d'envoyer régulièrement à
l'administrateur; après 60 jours, ils sont suivis par la régie et par l'AMF, et
tout. Mais, à un moment donné, s'il arrive, dans l'intermède, une faillite, au
moins, les sommes qui sont là sont...
Cet article-là est important, là, pour moi, là.
M.
Gautrin : Mais il
est fondamental. Voilà.
Mme
Maltais : Il est
vraiment fondamental. On protège l'argent des petits participants.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Mais je voudrais comprendre jusqu'à quel point on
protège. Essayons de voir, là. Vous avez une petite entreprise, un petit commerce, par exemple, quatre ou cinq
employés, six employés. Il a perçu, sur des périodes de paie, des cotisations.
Dans le paiement de ses comptes... Il a payé ses comptes, l'argent
malheureusement n'est plus là parce qu'il
les a payés, il ne les a pas mis en fiducie puisqu'il n'a pas ouvert une
fiducie. D'accord? Là, à ce moment-là, on se retrouve avec une faillite
au bout d'un mois et demi. Ça va? On va vous dire : Les cotisations
étaient réputées être en fiducie — ça va? — d'une part. D'autre part, vous avez des
créanciers qui sont des créanciers prioritaires. Est-ce que le fait d'être
réputé être en fiducie va passer avant sur les biens, meubles ou immeubles,
avant les créanciers prioritaires? C'est ça que je veux bien comprendre.
Le Président (M.
Ouellette) : Me Lafond.
Mme
Lafond (Isabelle) : Oui. Alors, les créances en vertu de... Dans n'importe
quel régime de retraite — c'est comme ça dans la Loi sur les régimes
complémentaires de retraite aussi — les cotisations sont des créances
prioritaires. Alors, en vertu de la Loi sur la faillite, c'est des créances qui
sont prioritaires.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Un instant. Il y a longtemps que, dans les régimes
complémentaires de retraites, ils voudraient que les fonds de pension soient des créanciers
prioritaires. Et, en général, le fédéral a toujours résisté à ce que les... Je
voulais rappeler des cas intéressants que je connais à cet effet-là.
Donc,
ce que je voudrais comprendre, c'est de savoir jusqu'à quel point le fait que
des sommes soient mises en fiducie veut dire que c'est traité
prioritairement avant les créanciers prioritaires. Autrement dit, le gars, il
a...
Le Président (M.
Ouellette) : Le sixième prioritaire ou le premier?
M.
Gautrin :
...six tables, deux chaises, un four à pain pour une petite pizzeria, bon...
Le Président (M.
Ouellette) : C'est-u le sixième ou le premier prioritaire? Me
Lafond.
• (16 h 50) •
Mme
Lafond (Isabelle) : Alors,
ce qu'on m'a confirmé, c'est que les créances dues et non versées sont
des… constituent des superpriorités, ce qu'on appelle, et donc c'est des créances
très prioritaires, là. Donc, c'est en vertu de la Loi sur les arrangements avec
les créanciers et…
M.
Gautrin :
Mais une fiducie passe avant ou pas?
Mme Lafond
(Isabelle) : Oui.
Le Président (M.
Ouellette) : On a-tu une référence?
M.
Gautrin :
L'argent mis en fiducie, est-ce que c'est… Autrement dit, est-ce que… Essayons
de prendre un exemple, puis je le prends, mon exemple, madame, parce que je
voudrais bien que… Vous comprenez bien que c'est important qu'on comprenne ici.
Alors, on a donc une… Je vais prendre une petite pizzeria, ça va?
Sept à huit employés avec des serveuses, etc. Il a perçu les cotisations
à l'intérieur. Ça, c'est l'employeur. Ça va, M. le Président?
Le Président (M.
Ouellette) : Oui.
M.
Gautrin :
Il ne les a pas transférées, donc en principe elles sont gardées en fiducie. Malheureusement,
il fait faillite à ce moment-là, et il a eu… en temps, est obligé de payer son fournisseur de farine,
pain, etc. Alors là, il n'a pas nécessairement de «cash flow», mais il
reste des biens qui sont des biens meubles, un certain nombre de tables dans un
restaurant, peut-être un four à pain. Est-ce qu'ils sont… Est-ce que c'est sur
la vente de ces objets-là qu'on paie d'abord la fiducie ou est-ce qu'il peut y avoir des
créanciers? Comprenez bien, c'est pour protéger actuellement, là, les
cotisants, d'après moi.
Le Président (M.
Ouellette) : C'est très important, M. le député de Verdun. Mme
la ministre.
Mme
Maltais :
M. le Président, la réponse est oui. La réponse…
M.
Gautrin :
C'est clair.
Mme
Maltais : …est
oui, trois fois oui, de trois juristes qui sont à côté, qui viennent d'en
discuter. Les trois sont très clairs, c'est oui.
M.
Gautrin : Alors,
il est clair, M. le Président… et je voudrais ici que ce soit clair dans le
débat et que ce soit enregistré pour les parlementaires qui votent actuellement
en fonction de l'article 57. Ça veut dire, à l'heure actuelle, que les sommes
en cas de faillite, en fiducie, sont traitées prioritairement. C'est bien ce
que je comprends?
Mme
Maltais : Oui.
M.
Gautrin : Bon, alors c'est dans ce sens-là que nous votons l'article
57, et je suis en faveur.
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, l'article 57, est-ce qu'il est adopté?
Des voix :
Adopté.
M.
Gautrin :
Mais je pense que c'était important, M. le Président, de le préciser.
Mme
Maltais :
Non, c'est important.
Le Président (M.
Ouellette) : Oui, c'est très important, M. le député de Verdun,
parce qu'entre septième prioritaire et premier prioritaire, des fois il ne
reste plus d'argent.
M.
Gautrin : J'ai vu
trop de régimes de pension, si vous me permettez, alors qu'il y a
des gens qui cherchent… Il ne faudrait pas parler de… mettre de noms, si
vous voulez. Et la ministre sait exactement à quoi je pense aussi.
Le
Président (M. Ouellette) : Non. Et je pense que vous faites référence… Et je pense
que vos exemples étaient très appropriés, M. le député de Verdun. Mme la
ministre, l'article 58.
Mme
Maltais :
«58. L'administrateur d'un régime doit, dans les 60 jours de l'expiration
du délai prévu à l'article 54, aviser la régie de toute cotisation non versée
par l'employeur et des mesures prises pour les faire verser.»
Voilà. Je pense que c'est
un article qui parle en lui-même. L'administrateur, son intérêt, c'est d'agir…
sa commande, c'est d'agir dans le meilleur
intérêt des participants. Et les mesures prises pour faire verser les
cotisations ne doivent pas se limiter
à un simple avis : elles doivent veiller à ce que les cotisations soient
versées dans le délai requis. Alors, il doit les réclamer, puis ils
doivent faire le travail.
M.
Gautrin :
Je ne ferai pas de… M. le Président …
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Je pourrais avoir des côtés… du côté
humoristique... de savoir comment on peut prendre des mesures pour se
faire payer dans un tel milieu, et je ne voudrais pas, compte tenu de l'expertise
du président, en parler…
Le Président (M.
Ouellette) : Bon, je ne retiendrai pas cette remarque-là, M. le
député de Verdun.
M.
Gautrin :
...mais je pense qu'on ne peut pas aller plus loin que ce qui est écrit sur le
texte actuellement.
Le Président (M.
Ouellette) : Non, effectivement, effectivement. Est-ce qu'il y
a d'autres commentaires sur l'article 58? Non? Tout va bien pour l'article 58?
Est-ce que l'article 58 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : Avant qu'on change de section, Mme la ministre, il
y avait un amendement à l'article 52, qui
est parti pour impression. Ça fait qu'on va commencer la section II des
immobilisations, à l'article 59 et, dès qu'on aura réglé 59, on finira l'amendement
que vous allez introduire à 52, là.
Mme
Maltais : O.K. «59. L'administrateur d'un régime volontaire
d'épargne-retraite doit tenir dans ses livres, pour chaque participant,
un compte immobilisé et un compte non immobilisé.» Alors, c'est ce dont on a
parlé tout à l'heure, là.
M.
Gautrin :
Alors, M. le Président…
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : …à ce moment-ci, et je ne suis pas… je pense qu'il
y aurait nécessité d'avoir un échange avec les gens de la Régie des
rentes, compte tenu des documents qui nous ont été déposés, sur le débat qu'on
doit avoir sur le concept d'immobilisation ou non-immobilisation. Parce que…
Non, non, mais il est important de l'avoir à l'heure actuelle, de se comprendre
bien, de voir quelles sont les limites qu'on peut avoir ou non par rapport à ça. Moi, au début, si vous me permettez, M. le Président, j'avais
annoncé que, personnellement, on était, de notre côté, en faveur d'une immobilisation à la fois des cotisations de l'employé et de l'employeur. Je suis prêt
à reconsidérer la question si jamais on arrive, comme on avait convenu… Je suis prêt à reconsidérer pour faire
la bataille autour de ça. Mais je dois quand
même bien comprendre une chose, et il faut être conscient, dans les documents
qu'on a… Donc, on peut avoir, si vous le permettez, un échange global sur ce
concept d'immobilisation, si la ministre acceptait.
Le
Président (M. Ouellette) : Ce que je vais suggérer, Mme
la ministre… Ah, bien, je pense
que vous aviez un commentaire, là, mais on pourrait effectivement avoir
une discussion générale sur 59, 60, 61…
M.
Gautrin : Sur l'immobilisation.
Le
Président (M. Ouellette) : …pour préciser les détails des comptes immobilisés et non immobilisés
et, après, on procédera à l'adoption des articles séparément. Mais, si
on avait une discussion générale…
M.
Gautrin : Mais une fois
qu'on est d'accord sur… qu'on arrive… Regardez… Alors, M. le Président, on a reçu…
Il faut être conscients… dans les documents qui nous ont été… qui ont été
déposés aujourd'hui, qu'au niveau fédéral
actuellement le RPAC, qui est le pendant du RVER, lui, est complètement
immobilisé. Est-ce qu'on se comprend? Il est complètement immobilisé, cotisations… M. le Président, le RPAC, lui,
est complètement immobilisé. Ça veut dire quoi? Ça veut dire que les
sommes que vous y versez doivent être utilisées principalement pour la
retraite, à moins de cas exceptionnels, et les cas exceptionnels sont
connus : maladie, chômage, retour aux études, etc.
Là, il y a
une comparaison qui est faite, dans le document, entre le RVER et les régimes
simplifiés de retraite. Ça va? Les
régimes simplifiés de retraite ressemblent un petit peu, quand même, aux RVER.
Ça marche? La distinction qu'il y a
entre les deux… Peut-être que les gens de la régie pourraient nous amener à
préciser à l'heure actuelle la distinction. Je me permettrai de vous dire que, dans les régimes simplifiés de retraite,
les cotisations, l'immobilisation des cotisations des employés est liée
à la discrétion de l'employeur. Autrement dit, l'employeur, lorsqu'il établit
son régime avec ses employés, a la latitude
de déterminer : ce régime est un régime qui est immobilisé pour les
employés ou non immobilisé à ce moment-là.
Alors, ça, c'était peut-être un moyen terme
entre eux, l'immobilisation du fédéral — le RRS, c'est un régime partiellement… c'est-à-dire la possibilité d'immobilisation
qui est faite à l'employeur, le cas échéant — et la position des RVER qui, actuellement, dans la loi, dit :
Les cotisations syndicales… pas syndicales, les cotisations des employés
ne sont pas immobilisées. On se comprend, M. le Président?
Le Président (M. Ouellette) :
Oui.
M.
Gautrin :
Donc, il y a ces trois possibilités. J'aurais été prêt, moi, à arriver sur la
position du RRS. Les éléments qui m'amènent à… Autrement dit, vous avez
eu… Dans la courbe en papier qu'on nous a déposée, remarquez à quel point le fait de libéraliser l'immobilisation a
été important sur l'adhésion dans les régimes simplifiés de retraite. C'est
ce que vous avez dans les documents que vous nous avez déposés ici. Vous avez
passé assez rapidement, vous avez plus que doublé sur une période de huit ans à
ce moment-là. Ça va? On se comprend toujours, là?
Une voix : Oui.
• (17 heures) •
M.
Gautrin : Bon. On
pourrait donc arriver à dire : L'approche du RSS, qui donnait la
possibilité, le choix à l'employeur d'immobiliser ou non immobiliser les
cotisations des employés dans un régime, à ce moment-là, ça donnait la possibilité à l'employeur… et on se
trouvait sur une position mitoyenne, entre la position fédérale du RPAC
qui, elle, est de complètement
immobiliser — ici,
autrement dit, immobiliser, ça veut dire qu'on ne peut pas les utiliser
pour d'autres fins que les fins de retraite — et la position qui était la
position du RVER actuellement.
Ce qui m'a fait… amène à devoir réfléchir à l'heure
actuelle, c'est le document… les statistiques que vous nous avez données à la
page qui vient du ministère des Finances. Alors, le ministère des Finances nous
compare donc maintenant par rapport au REER, voyez-vous, M. le Président.
Alors, dans les REER, actuellement, certains des REER ne sont pas du tout
immobilisés. Et, dans ce cas-là, si on n'immobilise pas non plus, les
cotisations d'un RVER seront traitées comme des cotisations de REER, et le RVER
se rapproche plus d'un REER collectif, en quelque sorte plutôt que d'un RRS. Il
est à mi-chemin entre le REER collectif et le RRS.
Ce qui m'interpelle,
moi, parce que je ne veux pas faire une bataille pour des choses qui sont
mineures, c'est que, si je regarde, donc, dans le document, à la
troisième page du document que nous avons reçu, c'est qu'on parle des décaissements dans les REER de 2008 à 2010. Donc
le décaissement est absolument léger, c'est-à-dire vous allez me dire léger...
Si vous voyez, c'est 163 millions. Évidemment, il faut être conscient que,
quand on parle de régime de retraite, on parle rapidement de retraite. Donc, il y a eu 163 millions qui ont
été décaissés au Québec dans les REER des Québécois, pour une entrée totale de
3 847 000 000 $, ce qui est… troisième colonne, et on
estime, à l'heure actuelle, grosso modo, d'après la Régie des rentes, à
à peu près 150 milliards ce qui est déposé en REER actuellement au Québec.
C'est ce que vous estimez actuellement.
Alors, de fait, les décaissements deviennent absolument
mineurs, et, alors que j'aurais été… avant d'avoir ce document, même avec la
première partie du document, j'étais prêt, moi, à faire la bataille; je suis
assez tenace quand même. Mais là je me dis : Est-ce que
je fais une bataille pour un phénomène qui est absolument marginal et qui est à à peu près 1 %
sur ça et qui peut, en termes d'image du RVER… paraît plus attrayant que ça. C'est
actuellement ma problématique. Et, si c'était hier, avant ces derniers
chiffres… et puis, quand j'ai vu le début, moi, j'ai dit : Bon. C'est bon
de trouver… on va se trouver une position mitoyenne.
Alors, est-ce que les gens qui ont… Je voudrais
poser la question aux gens qui connaissent ici, à la Régie des rentes... Vous avez certainement des contacts avec
vos amis fédéraux : Est-ce que le fait que les RPAC soient un
régime qui soit immobilisé a freiné en quelque sorte son adhésion, l'adhésion
des gens? Parce que, vous comprenez bien, ici, on est en train d'essayer de construire un régime
de pension, un régime de retraite. Mais évidemment, si on construit un
régime de retraite, moi, je voudrais donc immobiliser les cotisations. Mais, si
vous me dites : À l'heure actuelle, dans le
fond, les gens, même s'ils peuvent le retirer ne le retirent pas et puis que,
dans ces conditions-là, ça permet quand même aux gens d'y adhérer plus facilement parce qu'ils se disent : Bien,
si jamais… je pourrais toujours le retirer, à ce moment-là, je ne ferai
pas la bataille que je voulais faire.
Mais est-ce que vous avez l'information sur les RPAC, Mme la ministre ou vos collègues... Moi, je ne l'ai pas.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
M.
Gautrin : Mais vous
comprenez dans quel cadre j'essaie de résumer la situation actuellement?
Mme
Maltais : Très
bien.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais :
M. le Président, le député de Verdun et les députés posent des questions que je
me suis posées, moi, quand j'ai
abordé ce dossier. Alors, c'est… on s'était entendu qu'on aurait cette
discussion-là, et je suis très contente qu'on l'amène, parce que c'est
un point assez important. C'est pour ça que j'ai fait préparer un document par
la régie, que j'ai fait envoyer à la commission pour qu'on puisse vraiment
avoir le débat le plus éclairé possible sur cet aspect.
Je m'étais
posé exactement la même question et j'avais exactement les mêmes réticences que
le député de Verdun en disant : Est-ce qu'on fait bien de ne pas
immobiliser les sommes, les cotisations des participants? L'expérience qu'on peut lire à travers ce papier, c'est
évidemment que, quand on a travaillé avec les RRS et qu'on a
désimmobilisé les sommes, qu'on a permis que ce ne soit pas…
M.
Gautrin : …
Mme
Maltais : Non,
mais les participants. Ça… Il y a eu effectivement une popularité grandissante.
Dans le document qu'on vous a remis, quand on parle de passer de 25 500 à
70 900 participants, je veux vous dire que c'est au net. On n'est pas
capable de vous dire — puis
ça, je tenais à le dire — combien
se sont retirés, combien ont retiré leurs sommes, mais on peut vous dire que la
croissance, elle est bonne, elle est très, très, très forte. Donc, c'est un
premier indice intéressant.
M.
Gautrin : Est-ce
que je peux vous poser une question?
Mme
Maltais : Est-ce
que je peux continuer, puis, après ça, vous reviendrez?
Le Président (M. Ouellette) :
Ne bougez pas, M. le député de Verdun, là.
Mme
Maltais : …parce
que vous avez abordé plusieurs sujets.
Sur les REER,
on s'est demandé… Bon, vous avez le chiffre. Les REER, c'est seulement 1 %
de retrait. Mais…
Une voix : 0.1 %.
M.
Gautrin : De l'actif
total.
Une voix : C'est ça.
Mme
Maltais : De l'actif.
Mais on a… Les retraits moyens, pour la période examinée, ne représentent qu'environ
4 % du montant total des cotisations.
Une voix : Annuelles.
Mme
Maltais :
Annuellement. Donc, ça, c'est un signal intéressant. L'autre… Moi aussi, j'ai
cherché, à ce moment-là, pour le RPAC mais le RPAC, le problème, c'est qu'il a
été adopté et finalisé le 31 décembre 2012 et qu'il
n'y a qu'un seul administrateur actuellement. Donc, on n'a pas les données du
RPAC pour être capables de le mettre à côté — ce qu'on appelle le grand frère, le
RPAC — et de
voir si véritablement il y a une différence. Mais toutes les données qu'on a actuellement, que je vous ai transmises,
nous font croire que la stratégie qu'on a adoptée jusqu'ici,
immobilisation du compte patronal s'il y en a un mais non-immobilisation du
compte employé, est valable.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Alors, j'aimerais…
Je reviens donc sur l'information que vous nous avez transmise ici. Là, je reviens donc sur le RRS, le régime de retraite, et
moi aussi, je suis capable de regarder la colonne que vous avez, mais,
vous savez, quand vous dites : On a
désimmobilisé, si on peut utiliser ce terme-là, là, à ce moment-là, on a par
contre permis à l'employeur de pouvoir choisir
entre une immobilisation des cotisations de l'employé ou la non-immobilisation.
La question que je me pose : Est-ce que
la… Quels sont, dans les employeurs qui ont donc… qui sont embarqués dans
le RRS, qui… Regardez, il n'y a quand même
pas… Si vous regardez sur la colonne de droite, actuellement, vous avez le
nombre d'employeurs qui, quand même, va, lui aussi, croître considérablement.
Si vous regardez les employeurs, en 2004, il y
avait à peu près 750 employeurs qui avaient un régime de retraite simplifié
dans une entreprise, et on est quasiment, maintenant, à 1950. Il a
presque… plus que doublé, actuellement, de nombre.
Parmi ces
employeurs qui maintenant ont la possibilité d'immobiliser ou de ne pas
immobiliser les cotisations de leurs
employés, il y en a à peu près combien qui immobilisent? Combien n'immobilisent
pas? Vous comprenez ma question?
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais : Oui,
mais deux choses : d'abord, les employeurs, en grande majorité, ont choisi
de ne pas immobiliser leur… ça, donc, c'est ce qu'ils ont fait, tandis que
nous, dans le RVER, on oblige l'immobilisation de la cotisation patronale quand
il y en a une. Donc, c'est un choix qu'on a fait, là, de demander, quand il y a
cotisation de l'employeur, qu'elle soit immobilisée.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Non, mais attendez un instant, là. Ce n'est pas ma question, si vous me
permettez. Ma question n'est pas d'immobilisation
des cotisations de l'employeur. À l'heure actuelle, l'employeur a la possibilité
d'immobiliser ou de ne pas immobiliser les cotisations des employés.
Est-ce qu'on se comprend?
Mme
Maltais : Des
employés.
M.
Gautrin :
Des employés. Alors, ma question est de savoir — non, non, mais c'est important : Est-ce
que, dans la croissance, et je regarde aussi la croissance que vous avez dans
les taux…
Mme
Maltais : Même
réponse.
M.
Gautrin : Autrement
dit…
Mme
Maltais : Même
réponse.
M.
Gautrin : …la
majeure partie des employeurs, vous n'avez pas un chiffre en pourcentage, ou
pas?
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Non, c'est la majorité, la grande majorité. Je n'ai pas les chiffres. Je ne
sais pas si on peut l'avoir.
Une voix : On n'a pas les chiffres
exacts, mais c'est la majorité.
M.
Gautrin : Vous
pourriez un jour nous les donner, ces chiffres-là? Ou…
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Une voix : On ne l'a pas.
M.
Gautrin : Vous ne l'avez
pas? On ne peut pas l'avoir, ou quoi?
Mme
Maltais : Parce qu'on ne la
demande pas sur les déclarations annuelles de renseignements, cette
information-là, normalement. Alors, il faudrait changer, par règlement,
la déclaration annuelle de renseignements.
M.
Gautrin : Bon,
écoutez…
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
• (17 h 10) •
M.
Gautrin : Je pense
qu'on va faire le pari, si vous voulez. Qu'est-ce que vous en pensez, chers
collègues?
(Consultation)
M.
Gautrin :
O.K. Essentiellement, le problème, c'était le problème de l'immobilisation, c'est-à-dire
de faire en sorte que les cotisations
des employés soient maintenues dans un compte avec… pouvant être utilisées
uniquement pour la retraite ou
peuvent être retirées comme dans un REER. Nous, au début, quand on avait
commencé ce débat entre nous, ici, on se disait :
Voici, il faudrait qu'on immobilise ces cotisations, c'est-à-dire qu'on dise : Les cotisations de l'employeur et les
cotisations de l'employé ne peuvent pas être retirées, sauf pour des raisons de
maladie, etc., là,
Une voix : Significatives.
M.
Gautrin : …significatives, développées par un médecin, parce qu'elles ont été faites… parce que
l'objectif, c'est de créer un régime de retraite.
Le contreargument
qui a été de dire, pour inciter les gens à cotiser à un RVER… il faut leur
dire : Bien, si vous cotisez vos
sous, vous pourrez éventuellement les retirer quand vous voulez. Et moi, j'avais
dit : Bien, j'aimerais… Au début, disons, nous débattions entre
nous, et on disait : Bien, il ne faut quand même pas les laisser… ce n'est
pas un moyen d'épargner pour aller prendre
des vacances ou s'acheter une nouvelle auto. C'est fait pour la retraite.
Et donc on avait l'argument de se dire qu'il
ne faudrait pas qu'on utilise ce RVER comme étant un canal d'épargne et
pour des fins qui sont autres que la retraite.
Donc, on
avait la tendance de se dire, nous, du côté, du moins dans l'opposition, de dire : Il faudrait immobiliser les cotisations comme on
immobilise les cotisations patronales, avec le poids qui était de dire :
Bien, si on va dans ce sens-là, évidemment,
il y a une moins forte attraction pour que les gens cotisent à un RVER. On se
comprend? Ils vont plutôt dire :
Bien, j'aimerais choisir un autre véhicule que le RVER, qui soit un REER par exemple, ou quelque chose comme ça. C'est à peu près la situation
qu'on avait. Le dossier que tu as ici, il nous dit : Même dans les REER — donc,
ils sont dans l'endroit où on peut retirer
des cotisations — les
gens retirent peu leurs cotisations. Alors, c'est le… Vas-y. C'est à toi
de… Ta réaction.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Mégantic-Compton.
M.
Bolduc
(Mégantic) : Merci, M. le Président. Ce que moi, je note ici, dans les termes que vous avez
là, c'est que les gens de moins de 35 ans, il y a 1 % de retrait
sur le montant contribué annuellement; les 35 à 44 ans, il y a 3 % et les 45 à 49 ans, il y a 10 %. Je vois juste
que, là, il y a ici une tendance très lourde puis je serais curieux de voir si,
plus loin… qu'est-ce qui se passe, là. Puis
on dirait que les gens mettent de l'argent là, puis, à mesure qu'ils avancent
en âge, étant encore loin de la retraite, il y a un montant de plus en
plus significatif qui est retiré chaque année. Maintenant, est-ce qu'on devrait
accepter ça comme ça ou si on devrait faire quelque chose avec ça? C'est ça, ma
question.
M.
Gautrin : …votre
fonds.
Le
Président (M. Ouellette) : Ne bougez pas, M. le député de
Verdun. Je pense que la question s'adresse à la ministre ou…
M.
Gautrin : Bien,
oui, oui. Bien…
Mme
Maltais : …il peut
vous répondre.
M.
Gautrin : Bien, si
je peux…
Le Président (M. Ouellette) :
Oui, M. le député de Verdun, si vous pouvez donner une explication…
M.
Gautrin : Ce qui
est soulevé par mon collègue de Mégantic, c'est le débat de fond, à l'heure
actuelle, c'est de se voir… entre l'attraction
pour que les gens, puisque c'est volontaire, aient la volonté de pouvoir mettre
de l'argent dans ces régimes-là en se disant : Je pourrai le
retirer n'importe comment, mais de dire : Il ne faudrait pas qu'ils le
retirent parce qu'il faudrait qu'ils le conservent pour la retraite. Et donc on
a dit… C'est ça, le débat qu'on avait ici. Le
choix que les ministériels ont fait — et il faut dire que c'était nous, les
ministériels avant les ministériels, puisque ça a été un choix,
hein — ça
a été de dire : On va les…
Une voix : …
M.
Gautrin : Bien non,
parce que ça a été fait…
M.
Bolduc
(Mégantic) :
…mais ça…
M.
Gautrin : Ça a été
de se dire : Bien, on y va, on va faire confiance au monde en leur
laissant leur liberté. Question que je me… Est-ce que je peux continuer à poser
une question?
Le Président (M. Ouellette) :
Bien, ça va bien, M. le député de Verdun. Vous pouvez…
M.
Gautrin : Je m'interroge;
je fais les questions et les réponses.
Le Président (M. Ouellette) :
Ça va bien.
M.
Gautrin :
Est-ce qu'il y a possibilité de repasser d'une situation où ce n'est pas
immobilisé à une situation immobilisée?
Mme
Maltais : C'est-à-dire…
M.
Gautrin :
Autrement dit, si on remarquait, ce qui a été soulevé par mon collègue de
Mégantic, que les gens, au lieu d'utiliser
ce véhicule comme un véhicule de retraite, utilisent ça comme un véhicule d'épargne,
alors, là, est-ce que le législateur peut réellement revenir en arrière
et dire : Bon, un instant, là, à partir d'aujourd'hui, vous allez… On va…
Mme
Maltais : M. le
Président.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais : Écoutez,
je veux vraiment dire, là… D'abord, une chose : c'est sûr qu'il y a un peu
plus de retraits du côté des travailleurs
plus âgés quand arrivent certains besoins, quand il arrive des choses, du côté
des REER. Les gens… Ça va être un
âge, par exemple, où ils vont aller acquérir une maison, il va arriver des…
Bon, ça peut arriver. Mais les nombres sont quand même, comme on le
remarquait tout à l'heure, assez petits, là. O.K.
Deuxièmement, nous allons… La régie veut
monitorer la situation exactement pour que, par exemple après cinq ans — on
va voir ça dans le moniteur — on
voie qu'est-ce qui s'est passé, après
10 ans… Ça fait que régulièrement on revient,
parce qu'il est très facile, à ce moment-là, de revenir ici puis décider d'immobiliser.
Mais je pense que… Moi, l'information
que j'ai, on m'a convaincue que c'était… Si on voulait en faire un régime de
retraite qui soit intéressant… Et rappelez-vous toujours : on va
chez les gens qui épargnent le moins, là, on n'est pas dans les régimes… Je
trouve que les chiffres sont probants pour moi. Je n'ai pas de crainte.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Je dois
vous dire qu'ils m'ont ébranlé, si je puis dire. Honnêtement, là, ils m'ont
ébranlé à ce sujet-là, compte tenu de ce que je vois.
Écoutez,
est-ce qu'on peut… Est-ce que vous… Vous ouvrez une porte qui m'intéresse.
Est-ce qu'on ne pourrait pas se dire, là, quelque part dans les articles
sur les immobilisations, mettre qu'on attend que la régie — ce
que vous dites — va
suivre la question et fera rapport, dans un délai de cinq ans, de la situation.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
M.
Gautrin : Est-ce
que c'est faisable d'écrire ou pas?
Mme
Maltais :
Cinq ans, une fois les… Peut-être qu'on pourrait demander que ce soit dans le
rapport annuel de la régie, aux cinq ans, une fois… Est-ce qu'on parle d'une
fois l'adoption de la loi ou une fois la…
M.
Gautrin : Non.
Écoutez, mettez-moi le délai qui a de l'allure.
Mme
Maltais : Quelque
chose qui a de l'allure, Mettons, après l'entrée en vigueur.
M.
Gautrin :
Moi, je ne veux pas commencer à jouer dans des délais. Tu sais, ce n'est pas
25… mais, tu sais qu'au bout de… — premièrement, ce ne sera
peut-être pas nous qui serons parlementaires, peut-être d'autres, là — mais,
comme parlementaires, dans cinq ans, que les
gens puissent, s'il y a eu une dérive, qu'on pense que peut-être on
prend un risque ici... Je pense que le
collègue de Mégantic, il a bien raison quand il soulève… Il y a un risque
là-dedans, mais je suis prêt à le jouer, moi, peut-être, le risque, ici,
s'il y a eu une dérive, bien, que là, à ce moment-là, les parlementaires
pourraient se retrouver... pourraient revoir ça.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais :
M. le Président, d'abord, je veux juste dire deux choses : D'abord, les
juristes vont nous préparer un article
qui corresponde à cet esprit-là, O.K., pour qu'on puisse en toute transparence
le monitorer; deuxièmement, avant de dire
le mot «dérive», s'il y a eu une «dérive», je vous rappelle qu'on s'adresse
toujours à des gens qui n'ont pas de régime de retraite et qu'on essaie
de leur offrir mieux que le REER. C'est pour ça que, sur le mot «dérive», je
fais attention.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun, ne bougez pas…
M.
Gautrin : Ça
marche. Ça marche. Écoutez-moi. Je…
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Disons
que j'ai… Bon, le mot «dérive» était peut-être excessif.
Le Président (M.
Ouellette) : Vous retirez vos propos, bon.
M.
Gautrin : Bien,
non. Bien, écoutez…
Mme
Maltais : Non,
non, non, je ne voudrais pas.
M.
Gautrin : Non, non,
mais ce n'est pas… Ils n'étaient pas en pire…
Le Président (M. Ouellette) :
Non, non, non, mais… Non, mais ils n'étaient pas…
M.
Gautrin : Alors,
ils étaient peut-être exagérés par rapport à… Ils étaient hyperboliques.
Le Président (M. Ouellette) :
Bon. C'est bon.
M.
Gautrin : C'était
une figure de style.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Mégantic-Compton a…
M.
Bolduc
(Mégantic) : Mégantic. Mégantic.
Le Président (M. Ouellette) :
C'est ce que je disais.
Mme
Maltais : Il n'y a
plus de Compton.
M.
Bolduc
(Mégantic) :
...Mégantic-Compton.
Le Président (M. Ouellette) :
Oui, mais c'est correct. C'est bon, M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc
(Mégantic) : Merci, M. le Président. Écoutez, je comprends
très bien l'esprit de la loi, mais ce que je vois, c'est une tendance relativement… que j'appellerais significative
parce que de 1 % à 35 ans à 10 % à 45-49 ans, on ne peut pas dire… C'est une tendance. Un des moyens
de ralentir ce genre de chose là, sans l'arrêter, c'est de pénaliser.
Si, pour des raisons non… appelons-les
sérieuses ou significatives, les gens veulent retirer de l'argent, il pourrait
y avoir une pénalité, pas qui la rend
prohibitive mais qui la pénalise. Par exemple, si tu retires
20 000 $, tu paies 10 % de pénalité, donc, ça te coûte
2 000 $ sur ton 20 000 $, donc tu as 2 000 $ de
pénalité, l'objectif étant…
Une voix : …
M.
Bolduc
(Mégantic) :
… — je
vais compléter mon principe — de se rendre jusqu'à un âge de semi-retraite, mettons 60 ans — ou on mettra l'âge qu'on voudra — qui fait que les gens ont tendance à
maintenir une épargne qui,
prioritairement structurée, est déduite, parce qu'il y a des avantages
fiscaux à le faire, vers une assistance de retraite.
Mme
Maltais : M. le
Président, ça s'appelle l'impôt comme pénalité.
Le Président (M. Ouellette) :
Puis c'est 20 %.
Mme
Maltais : Ça s'appelle
l'impôt…
Une voix : Comme le REER.
Mme
Maltais : Comme le
REER.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Mégantic.
• (17 h 20) •
Mme
Maltais : Ça veut
dire qu'ajouter une pénalité à cet endroit-là, à mon avis, on vient de tuer le
régime. On essaie d'en faire un régime
attrayant pour des gens qui n'ont pas de régime de retraite, qui ne sont pas
protégés. C'est là-dedans qu'on est. Puis je comprends le député
dire : Je vois une tendance. Moi aussi, mais je sais une chose : si
la personne retire avant l'âge, elle est pénalisée par l'impôt.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc
(Mégantic) :
Je vais faire une mise en garde prudente. Je l'ai vécu personnellement avec beaucoup de gens. Ce qui arrive avec ça, c'est que
les gens épargnent, ils arrivent à un certain âge, puis ils prennent
leur retraite, puis là ils retirent... ils
prennent leur pension puis ils arrêtent de travailler à 50 ans ou
55 ans. Je l'ai fait à 50 ans; je comprends le système, là. Le
point fondamental c'est que, s'il n'y a pas de pénalité, j'ai un intérêt à
prendre ma retraite
plus tôt. J'élimine mon revenu, ça fait que le désavantage fiscal, il
disparaît. Je fais cette mise en garde là pour que vous la compreniez très bien. Elle est largement
utilisée dans d'autres pays. Je vous dis juste que cette mise en garde
là, elle existe, puis que le désavantage de l'impôt, il n'est pas là quand on
sait comment le gérer.
Le Président (M. Ouellette) :
Woup! Mme la ministre.
Mme
Maltais : Aucun
commentaire.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Chutes-de-la-Chaudière.
M. Picard : Je suis en total
désaccord avec mon collègue de Mégantic. Je pense que, si on veut donner à ces gens-là... Souvent, c'est des bas salariés. Si on
veut leur donner la possibilité... pas leur mettre d'entrave, là, parce
qu'il y a un «opting out», si je ne me trompe pas, dans le régime. Donc, les
gens vont dire : Bon, écoutez, là, c'est trop compliqué, on va être pénalisés. Puis je pense qu'on doit continuer dans
ce sens-là puis faire confiance aux gens. Oui, il y a des gens qui vont
en retirer, mais ça, dans la vie de tous les jours, il y a des gens qui
retirent, il y en a d'autres qui adhèrent
tout en... Moi, je considère qu'on ne doit pas rajouter d'entrave pour
encourager les gens à épargner pour leur retraite, tout simplement.
Le
Président (M. Ouellette) : Donc, si j'ai bien compris, M. le
député de Mégantic, vous nous avez informés d'une mise en garde
potentielle.
Mme la ministre, vous n'aviez pas de
commentaires sur les commentaires du député de Mégantic?
Mme
Maltais : Non,
parce que j'ai bien écouté. Non, j'ai bien écouté, quand même, le député de
Mégantic. J'apprécie sa mise en garde, je comprends, mais, à mon sens, même s'il
fait une mise en garde, ça ne modifie pas ma compréhension de ce qu'on veut
faire puis mon impression qu'on est dans la bonne direction.
Le
Président (M. Ouellette) : Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires avant qu'on débute l'étude, articles 59, 60 et 61,
article par article? M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Merci, M.
le Président. Je pense que je comprends parfaitement mon collègue de Mégantic.
À un moment ou l'autre, il faut savoir : Est-ce qu'on prend le risque pour
attirer des gens ou pas? C'est sûr que, si on met
trop, trop, trop de balises puis le monde disent tous : On ne cotise pas,
on a fait un travail pour rien. On fait un travail, nous autres, là,
pour rien, parce que le monde va dire : Si j'ai quatre sous, je vais les
mettre dans mon REER ou un truc de même.
Mme Ménard : M. le Président.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la députée de Laporte.
Mme Ménard : Et de là l'importance
d'ajouter qu'il devra y avoir une évaluation.
M.
Gautrin : Une
évaluation.
Mme
Maltais : ...
Mme Ménard : C'est ça.
Une voix : Au minimum.
Mme Ménard : Et c'est là qu'est
toute l'importance, là.
Une voix : Je suis d'accord.
Le Président (M. Ouellette) : M. le
député de Verdun.
M.
Gautrin : Bon.
Alors, si c'est ça, M. le Président, on va clore ici le débat, parce qu'on ne pourra pas échanger... On pourrait échanger toute
la soirée pour éventer les... Parce
qu'on n'est pas plus d'un côté
que de l'autre, là. Je comprends que la ministre,
de son côté, avait des réticences et des... Moi, j'en ai aussi, mais, d'un
autre côté, je comprends les deux côtés. Je ne sais pas si vous me... Et
il faut, un jour... il faut plonger, alors on va plonger.
Une voix : Mais c'est ça qui
t'a fait... C'est la compréhension.
M.
Gautrin : Bien, oui, c'est ça qui m'a fait... Alors, autrement,
j'aurais tâché d'avoir quelque chose qui aurait été type RSS pour moi. Mais,
allons-y, M. le Président.
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, pour...
M.
Gautrin : Ou bien,
non, on reste... Et moi, je reste... Écoutez, c'est...
Mme
Maltais : À partir
de 60, 61...
M.
Gautrin : C'est-à-dire,
on peut y revenir après.
Le Président (M. Ouellette) :
Oui, on va les regarder...
M.
Gautrin : Oui, on
va les regarder pour voir s'il y a des problèmes de rédaction ou bien... Bien,
le fond du débat, disons qu'on vient de le faire actuellement.
Le
Président (M. Ouellette) : Juste pour les besoins des gens qui nous écoutent, le document
qui a été produit par la Régie des rentes et qui a été déposé à la commission,
qui s'appelle Non-immobilisation des cotisations salariales dans les RVER,
il est public maintenant et donc sur le site de la commission pour les gens qui
voudront le consulter
M.
Gautrin : Et les
autres aussi, le rapport...
Le Président (M. Ouellette) :
Oui, oui, oui, mais, c'est parce qu'on est à l'étude de celui-là, M. le député
de Verdun.
Et, comme
vous aimez les détails et que vous êtes quelqu'un de très factuel,
vous aussi, donc, pour les besoins des gens qui nous écoutent, donc,
nous sommes à la section II, Immobilisation. Mme la ministre, lecture de l'article 59,
s'il vous plaît.
Mme
Maltais : «59. L'administrateur
d'un régime volontaire d'épargne-retraite doit tenir dans ses livres, pour
chaque participant, un compte immobilisé et un compte non immobilisé.»
Le Président (M. Ouellette) :
Commentaires, M. le député de Verdun?
M.
Gautrin : Ah! Il est clair que, même s'il n'y a
pas de… avec cet article-là, même si l'employeur ne cotise pas, il
doit y avoir un compte non immobilisé.
Mme
Maltais : Tout à
fait, M. le Président.
Le Président (M. Ouellette) :
Est-ce que l'article 59 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
60. Mme la ministre.
Mme
Maltais : «60.
Sont portées au compte immobilisé les cotisations patronales et au compte non immobilisé les cotisations du participant. Sont
également portés à chacun de ces comptes les intérêts accumulés et les
autres sommes prévues par règlement.»
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Est-ce
qu'il y a lieu de signaler que sont portées au compte les éléments de
transfert, ou pas, de ce qu'on a vu tout à l'heure?
Mme
Maltais :
Nous autres, on avait prévu le faire par réglementation spécifiée, mais, en
soi, ça le dit déjà, mais on préférait spécifier par réglementation.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Écoutez, quand on est dans l'opposition, on n'aime pas les règlements; quand on
est ministériels, on adore les règlements.
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, on est prêts à procéder à l'adoption?
M.
Gautrin :
Je vous rappellerais que la députée de Taschereau — je suis désolé de décevoir — mais… contre notre tendance qu'on
avait comme ministériels de faire des règlements.
Le Président (M. Ouellette) :
On est prêts à adopter l'article 60? Est-ce que l'article 60 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : L'article 61. Mme la ministre.
Mme
Maltais : «61. Aucune somme ne peut être transférée entre
les comptes immobilisé et non immobilisé du participant.» Important.
Alors, voilà.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
C'est correct, M. le Président.
Le Président (M.
Ouellette) : Article 60.
M.
Gautrin :
Là, on est en train de mettre simplement ce qu'on vient d'avoir comme
discussion.
Mme
Maltais :
C'est un fait.
Le Président (M.
Ouellette) : Est-ce que l'article 61 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Ouellette) : Je nous ramènerais, Mme la ministre,
si vous n'avez pas d'objection, à l'article 52, pour lequel, suite à…
vous avez retiré votre amendement et vous réintroduiriez un nouvel amendement?
Mme
Maltais :
Oui, M. le Président. Si vous permettez, je vais le lire.
Le Président (M. Ouellette) : Vous allez le lire et… dans le
temps qu'on va en remettre copies aux parlementaires?
Mme
Maltais : Oui, parce qu'on a déjà eu la discussion. Donc,
ils vont entendre vraiment le résultat. Je pense que c'est tout à fait
conforme à l'esprit de la discussion qu'on avait eue. Ce serait ceci :
L'article 52 est
modifié par le remplacement des premier et deuxième alinéas par les
suivants :
«52.
L'employeur n'est pas tenu de cotiser au régime pour le compte de ses employés.
Il peut toutefois y cotiser lorsque ces derniers y participent.
«L'employeur qui
cotise au régime d'un employé peut modifier la cotisation qu'il s'est engagé à
verser, sous réserve d'une clause contraire
d'une convention au sens du paragraphe 4° de l'article 1 de la Loi sur les
normes du travail. Il doit alors en aviser par écrit l'administrateur du
régime et les employés concernés.»
Donc,
on a ajouté simplement que l'employeur n'est pas tenu de cotiser puis on a fait
les adaptations nécessaires.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
M. le député de Verdun n'a rien à dire.
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, l'amendement à l'article 52 est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : Est-ce que l'article 52, ainsi amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : Nous entretenons…
M.
Gautrin : Je n'ai pas… M. le Président, quand je suis d'accord
avec le texte, je ne vois pas pourquoi il faut que je parle pour.
Le Président (M.
Ouellette) : Non, non, mais je n'ai pas de problème. On aime ça
entendre le son de votre voix, M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Bien, ne vous inquiétez pas, des fois, quand je ne suis pas…
Le Président (M.
Ouellette) : C'est toujours très agréable.
Donc, Mme la
ministre, vos juristes vont se pencher sur soit un nouvel amendement… ou à
remettre dans les articles qui vont venir les discussions que nous avons eues
pour le cinq ans, et...
Mme
Maltais : Je m'y
suis engagée, M. le Président.
Le Président (M.
Ouellette) : Bon, bien, c'est beau. Merci.
Nous sommes
maintenant à la Section III, Remboursements et transferts, Compte immobilisé.
Mme la ministre. L'article 62.
Mme
Maltais :
«62. Lorsqu'il y a cessation d'emploi d'un participant, que celui atteint…»
Je vais recommencer pour que ce soit audible vu qu'on est en audio
seulement.
Alors : «62. Lorsqu'il y a cessation d'emploi
d'un participant, que celui-ci atteint l'âge de 55 ans, que son employeur a établi un régime ou un compte visés au
paragraphe 3° du troisième alinéa de l'article 41 ou dans les cas prévus
à l'article 63, le compte immobilisé du
participant peut être transféré en tout ou en partie dans un régime de retraite
prévu par règlement et choisi par celui-ci.
«L'administrateur
du régime doit effectuer le transfert dans les 60 jours qui suivent la demande
du participant.»
Alors, c'est
un article qui prévoit les comptes. Le compte immobilisé du participant peut
être transféré en tout ou en partie dans un régime de retraite prévu par
règlement et choisi par celui-ci. Quelle sorte de cas, ça peut arriver? C'est comme : il y a cessation d'emploi d'un
participant, le participant a atteint l'âge de 55 ans ou l'employeur du
participant a établi un régime de
prestations déterminées ou à cotisation déterminée, ou un REER ou un CELI
collectifs et puis les cas prévus à l'article
63 que nous verrons tout à l'heure ou que nous verrons tout de suite, comme
voudront les parlementaires.
Le
Président (M. Ouellette) : Je nous rappelle, avant de laisser
la parole au député de Verdun, que l'article 41 dont il est fait mention
à l'article 62 est suspendu.
• (17 h 30) •
Mme
Maltais : C'est
parce qu'on voulait étudier 62 avant parce qu'il faisait référence à 62, je
crois.
Le Président (M. Ouellette) :
Non.
Une voix : 41 est suspendu.
M.
Gautrin : Mais est-ce
qu'on peut le regarder quand même?
Mme
Maltais : Ah non!
C'est le nombre d'employés.
Le
Président (M. Ouellette) : Donc, est-ce que nous prenons une petite pause? On regarde 41
ou... Parce qu'avant d'étudier
62, puisqu'il fait référence à 41 et que 41 est suspendu...
Mme
Maltais : 41... Ce
n'est pas suspendu à cause…
M.
Gautrin : Parce que
«régimes de retraite», ça veut dire quoi pour vous?
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
M.
Gautrin : Dans 42… Non, 62, Mme la ministre. Est-ce que c'est... «Régime de retraite» veut dire un
RVER au sens de la loi?
Mme
Maltais : «Un
régime complémentaire de retraite régi par une loi émanant d'une autorité autre
que le Parlement du Québec[...]; un régime
complémentaire de retraite établi par
une loi émanant du Parlement du Québec[...]; un fonds de revenu
viager[...]; [et] un compte de retraite immobilisé visé à l'article 29 [du Règlement
sur les régimes complémentaires de retraite].» Nous allons avoir besoin de quelqu'un
de la régie.
M.
Gautrin : Non, je n'ai pas terminé. Après, j'ai encore d'autres
questions à vous poser dans les choses qui…
Le Président (M. Ouellette) :
Juste avant qu'on étudie 62, j'aimerais juste, comme je vous l'ai mentionné,
vous souligner qu'il fait référence à 41 et qu'on a suspendu 41. Donc, est-ce
qu'on continue l'étude de 62, ou on suspend 62 tant qu'on n'aura pas réglé 41,
ou on a quand même une discussion puis qu'après 62 on va régler 41?
M.
Gautrin : Ça serait
bon d'avoir quand même quelques éclaircissements.
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, Mme D'Amours...
M.
Gautrin : Vous
dites «D'Amours», c'est ça? Est-ce que vous êtes parent avec le rapport D'Amours?
Le Président (M. Ouellette) :
Non, non.
Mme
Maltais : Allez-y,
madame.
Le Président (M. Ouellette) :
Non, non. Mme D'Amours, donc des éclaircissements.
Une
voix : …
Le Président (M.
Ouellette) : Non, non! Ce sont des questions personnelles et
non pas…
Une voix :
…
Le Président (M.
Ouellette) : Non. Vous avez droit aux services d'un avocat, Me
D'Amours, donc.
Des voix :
…
Le Président (M.
Ouellette) : Non. Non.
Mme D'Amours
(Carole) : Bon. O.K. Et alors vous voulez savoir ce que ça
comprend, un régime de…
M.
Gautrin :
…
Mme
D'Amours (Carole) : Un régime de retraite, ici, on l'entend au
sens large et au sens qu'on l'utilise aussi dans la Loi sur les régimes
complémentaires. Quand on dit qu'il peut transférer dans un régime de retraite,
c'est un régime évidemment complémentaire régi par une loi, ou un régime établi
par la loi fédérale, par exemple, d'une autre province.
Ça peut être un fonds de revenu viager, un compte de retraite immobilisé. Ça
peut être aussi un contrat de rente. Ça
peut être aussi un régime enregistré d'épargne-retraite pour les sommes qui ne
sont pas immobilisées et également un régime volontaire régi par un
autre régime volontaire d'épargne-retraite régi par la présente loi ou même un
régime d'épargne-retraite volontaire qui
serait régi par une autre loi d'une autre province, par exemple. Un travailleur
qui irait travailler en Ontario, s'il y a un…
Une voix :
En Alberta.
Mme
D'Amours (Carole) : …ou en Alberta, s'il y a un régime
équivalent, pourrait transférer dans un tel régime.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun, on est en discussion sur l'article
62 général.
M.
Gautrin :
Correct. Est-ce que ça peut inclure le transfert au RPAC?
Mme
Maltais :
Oui.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : Oui, bien sûr.
C'est ce qu'on appelle un autre régime volontaire d'épargne-retraite ou un
autre régime équivalent émanant d'une autorité législative autre que le
Parlement du Québec et offert par l'employeur. C'est exactement la description
du RPAC.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Non. J'essaie de penser comme ça à tous les cas possibles, hein, c'est ça que j'essaie,
là.
Mme
Maltais : C'est ça. Mais on le fait un peu, mais c'est du
moment où on a un régime de retraite prévu par règlement et choisi par
celui-ci, par le participant. C'est le participant qui choisit son régime de
retraite dans lequel il veut que soient transférées ces sommes, puis on donne
les conditions pour lesquelles il peut y avoir transfert.
M.
Gautrin : Les personnes, par exemple, qui… parce qu'il y a
la possibilité, lorsqu'une personne s'en va vivre à l'étranger et qu'il
peut avoir un régime de pension étranger... Est-ce que ceci est prévu ou pas?
Mme
Maltais :
Oui.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : «Un
régime complémentaire de retraite établi par une loi émanant du Parlement
du Québec ou [tout] autre autorité
législative.»
M.
Gautrin :
Il me semble que ça pourrait être…
Mme
Maltais : Dans l'explication qu'on a donnée, ça pourrait
être en France, par exemple, si ça existe, s'il y a l'équivalent.
Évidemment, il faut trouver un régime de retraite qui puisse…
Le Président (M. Ouellette) :
Équivalent au Québec.
Mme
Maltais : C'est-à-dire qu'il faut qu'il y ait un régime de
retraite à l'autre bout, là.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Bon, écoute. Là, je pense qu'on va regarder l'article
41 tout à l'heure, s'il n'y a pas de problème.
Le
Président (M. Ouellette) : Vous allez regarder le troisième
paragraphe de l'article 41, là, qui
est régi par 62.
Juste avant que vous
regardiez ça, M. le député de Mégantic aurait une observation.
M.
Bolduc
(Mégantic) : Merci, M. le Président. Un point que moi, je
suis un peu inquiet avec, c'est la question
de fiscalité entre les provinces. Vous savez, si quelqu'un va travailler en
Alberta pendant une période x, y puis il accumule une somme, le fait de
les transférer de provinces, est-ce qu'il n'y a pas un risque fiscal à l'intérieur
de ça, là? Puis là je dis ça «entre les
provinces», je ne connais pas si la loi fédérale permet de transférer des fonds
d'une province à l'autre. Parce que, dans certains cas, ces argents-là
ont été déduits dans une province. Par exemple en Alberta, où il n'y a pas d'impôt provincial, par exemple, puis
vous transférez ça au Québec où il y a un impôt provincial
significatif... En fait, je ferais l'inverse,
là, je m'en irais en Alberta, puis... prendre ma retraite là parce que je n'ai
pas d'impôt... Mais vous comprenez
que la déduction fiscale peut créer des artifices significatifs ici, dans le
cas où on transfère des fonds d'une province à l'autre. Est-ce que
quelqu'un peut m'éclaircir là-dessus?
Le Président (M.
Ouellette) : Mme D'Amours.
Mme D'Amours
(Carole) : Bien, en fait, c'est la loi fédérale sur l'impôt,
qui s'applique au niveau de tous ces régimes-là. Alors, lorsqu'il y a des transferts
d'un régime à l'autre, il y a ce qu'on peut appeler des roulements, il n'y a pas d'impôts qui vont être pris sur ces
sommes-là. Puis, au niveau des déductions fédérales, bien ce sera les
mêmes, là, qui sont autorisées pour le Québec, là...
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc
(Mégantic) : ...provinciale. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Ouellette) : Pardon?
M.
Bolduc
(Mégantic) : Pas de pénalité provinciale, si je comprends
bien.
Le Président (M.
Ouellette) : Non.
M.
Bolduc
(Mégantic) : Merci.
Le
Président (M. Ouellette) : M. le député de Verdun, est-ce que
vous avez d'autres commentaires à 62 ou on va voir le troisième
paragraphe de l'article 41, qui semble...
M.
Gautrin : Bien, je pense qu'on est... Parce qu'on va
regarder l'article 41 dans son ensemble tout à l'heure.
Mme
Maltais :
Oui. On peut faire 63, par exemple, qui est en lien direct.
M.
Gautrin :
Moi, je pense qu'on peut...
Une voix :
On peut le faire après.
M.
Gautrin :
On peut faire 62, 63. Peut-être 62...
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, je le garde en suspens sans le suspendre,
mais...
M.
Gautrin :
...
Le
Président (M. Ouellette) : Non? On peut l'adopter tout de suite
aussi, là, 62. Bon, M. le député de Verdun, est-ce qu'on peut adopter
62?
M.
Gautrin :
Alors, on va le suspendre jusqu'à 41.
Le Président (M.
Ouellette) : Bon, bien, on va le suspendre.
M.
Gautrin :
Après 41, on le prendra sans débat, par exemple.
Mme
Maltais : O.K. On
va faire l'article 63, à ce moment-là.
Le
Président (M. Ouellette) : O.K. 17.60...
Mme
Maltais :
M. le Président, on va regarder l'article 63.
Le Président (M.
Ouellette) : 63. Mme la ministre.
Mme
Maltais :
«63. Le participant a droit au remboursement des fonds qu'il détient dans son
compte immobilisé dans l'un ou l'autre des cas suivants :
«1° un médecin
certifie que son invalidité physique ou mentale réduit son espérance de vie;
«2°
le solde du compte immobilisé est inférieur, sous réserve de tout autre
pourcentage et conditions fixés par règlement,
à 20 % du maximum des gains admissibles, établi conformément à la Loi sur
le régime de rentes du Québec pour l'année au cours de laquelle le
participant a cessé d'être au service d'un employeur qui a souscrit un régime
volontaire d'épargne retraite;
«3° s'il est
considéré pour l'application de la Loi sur les impôts comme ne résidant pas au
Canada depuis au moins deux ans.
«L'administrateur du
régime doit effectuer le remboursement dans les 60 jours qui suivent la
demande du participant.»
Alors,
ce qu'on voit à l'article 63, c'est les cas où le participant peut retirer les
fonds qu'il détient dans son compte immobilisé. Immobilisé, il faut
faire attention à ça.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Je regarde simplement... J'ai essayé de regarder
le premier alinéa. Prenons, par exemple, quelqu'un qui ne fume pas, se
met à fumer. Automatiquement, ça réduit... Non, non, mais écoutez un instant.
Tout le monde va certifier que ça réduit son espérance de vie. Ou quelqu'un
qui... Ça n'a l'air de rien, mais c'est vrai.
Le Président (M.
Ouellette) : ...commence à boire aussi.
M.
Gautrin :
Oui. Ou bien...
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais :
...
M.
Gautrin :
Est-ce que c'est courant, comme c'était, là, à l'heure actuelle...
Mme
Maltais : Mettons que c'est assez rare qu'un médecin va vous
certifier que votre espérance de vie vient de se réduire parce que,
mettons, à 50 ans, vous commencez à fumer. Remarquez que...
M.
Gautrin : Excusez-moi, moi, j'ai eu un long débat avec des
ministres de la Santé qui faisaient l'inverse, qui disaient : Quand on arrête de fumer, ça va
augmenter l'espérance de vie. Donc, je dis que ceux qui... Si je prends
l'inverse, la négation de ça...
Mme
Maltais : Lisez bien, là : «Un médecin certifie que son
invalidité physique ou mentale réduit son espérance de vie.» Donc, il
faut qu'il y ait une reconnaissance d'invalidité et qu'en plus, en
reconnaissant cette invalidité, il faut qu'il dise que c'est l'invalidité qui
réduit l'espérance de vie. Quelqu'un qui fume n'est pas invalide.
M.
Bolduc
(Mégantic) : C'est «ou», pas «et».
• (17 h 40) •
Mme
Maltais : Il y a des problèmes pulmonaires qui vont s'accumuler — ce que je n'aime pas, je ne fume pas,
je n'ai jamais fumé — mais
il n'est pas invalide.
Le Président (M.
Ouellette) : Si je lis bien, il est déjà reconnu.
M.
Gautrin :
...c'est une rédaction qui est courante ou…
Mme D'Amours
(Carole) : Oui, c'est la rédaction…
Le Président (M.
Ouellette) : Madame…
M.
Gautrin :
On pourrait…
Le Président (M. Ouellette) :
Woup! Ne bougez pas, ne bougez pas. M. le député de Verdun.
Mme
Maltais : Référence : article 10, alinéas 11° et 13° du
Règlement sur la soustraction de certaines catégories de régimes de retraite à l'application
de dispositions de la Loi sur les régimes complémentaires de retraite.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Alors, je pourrais imaginer je pourrais je pourratoutes
sortes de choses, mais…
Le Président (M.
Ouellette) : Toujours en restant…
Mme
Maltais :
On pourrait s'amuser très longtemps. Si on voulait s'amuser longtemps, ce qui
arrive parfois avec l'opposition, vous auriez beaucoup de place.
Le Président (M.
Ouellette) : Bon, bon.
Mme
Maltais :
J'ai dit «s'amuser»...
Le Président (M.
Ouellette) : Je vais envoyer la parole à M. le député des Chutes-de-la-Chaudière
pour un commentaire, pour une observation.
M.
Picard : On s'amuse
tous ici, dans cette maison. Petite question. Pourquoi on rajoute la notion «réduit son
espérance de vie»? Si je regarde les règles
du Fonds de solidarité, lorsque quelqu'un est déclaré invalide, il passe outre aux règles pour les retraits. Là on dit que son
invalidité physique réduit son espérance de vie. Donc, si je prends quelqu'un
qui, du jour au lendemain, devient invalide
par un accident, ça ne veut pas dire que son espérance de vie va être réduite,
là. J'essaie de comprendre pourquoi il y a deux notions.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : On s'est
alignés sur la Loi sur les régimes complémentaires de retraite, simplement ça.
Ce sont... Nos lois en matière de retraite ont cette clause-là. Parce
que, si ça réduit ton espérance de vie, tu veux pouvoir retirer rapidement tes
fonds pour utiliser au maximum tes fonds pendant que tu es encore en vie.
Alors, c'est l'esprit qui existe dans la Loi sur les régimes complémentaires de
retraite. C'est pour ça qu'on s'est enlignés là-dessus.
M. Picard :
On devrait peut-être…
Le Président (M.
Ouellette) : M. des Chutes-de-la-Chaudière.
M.
Picard : Est-ce qu'on ne devrait peut-être pas raffiner la Loi sur les régimes
complémentaires de retraite? Parce que, quelqu'un
qui, du jour au lendemain, devient
invalide, c'est... Il peut demeurer invalide pendant 20 ans, puis on
ne verra jamais son espérance de vie
diminuer, puis il va mourir, puis il n'aura pas pu sortir son argent. J'essaie
de… Je lance l'idée, là. Parce que je ne comprends pas qu'il y ait deux
notions, là.
Une voix :
Mais c'est un bon point. Je trouve que c'est un bon point.
Mme
Maltais :
…même les personnes…
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Même les personnes qui vivent une invalidité physique ou mentale, ça ne réduit
pas leur espérance de vie. Elles ont cumulé
un capital qui va leur servir à leur retraite. Elles auront aussi besoin de
cette retraite. Maintenant, si leurs revenus ont tellement
diminué qu'il n'y aura pas d'impact,
bien, elles peuvent le retirer sans impact, s'il y a, par exemple… si
les fonds qu'ils détiennent… Oui, là, on est dans le compte immobilisé, c'est
vrai. Mais moi, je pense qu'on est
véritablement, là, dans la protection de la retraite. Alors, on prévoit des
exceptions, vraiment des exceptions. Maintenant., on peut questionner le
RCR.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la députée de Laporte.
Mme Ménard :
Je trouve que c'est un point très intéressant, là, puis important. Parce qu'effectivement
la personne qui devient invalide du jour au lendemain n'a plus de revenus,
pourrait vouloir retirer et…
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Mais une invalidité physique n'empêche pas toujours de travailler.
Mme Ménard :
Non, je suis d'accord, mais il peut avoir des invalidités qui vont faire en
sorte qu'elle ne pourra plus travailler, la personne, là.
Mme
Maltais :
Oui.
M.
Gautrin : Elle a
raison.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Ce que les juristes me rappellent, comme commentaire : Si ce choix-là a
été fait dans le temps, à la RCR, c'est qu'à ce moment-là il arrive
souvent que les personnes, comme elles sont dans un emploi — parce
que c'est des gens, là, qui sont en emploi
qu'on a là, là, au départ, puis qui ont une invalidité physique ou mentale qui
arrive, qui survient dans leur
carrière — elles
ont souvent un régime d'assurance. Sinon, elles vont avoir la Régie des rentes,
mais elles ont parfois un… souvent un régime d'assurance.
Donc, en
fait, c'est que c'était vraiment l'idée. C'est que la partie immobilisée ne
soit disponible qu'à la retraite, véritablement, pour protéger la
sécurité financière, à la retraite. Je comprends bien, par exemple, les propos
du collègue, mais, comme je dis, on est sur
l'économie de la loi des RCR, là. On s'est enlignés là-dessus. Est-ce qu'il y
a quelque chose que vous voulez ajouter, maître?
Le Président (M. Ouellette) :
Me D'Amours.
Mme D'Amours
(Carole) : Peut-être une petite affaire. C'est que, pour les
régimes complémentaires, on a le pendant, c'est qu'on peut transférer
dans un compte de retraite immobilisé et également recevoir un remboursement en
cas d'invalidité qui réduit l'espérance de vie. On pourrait même aller dans un fonds
de revenu viager et retirer des montants équivalant à 40 % du MGA et
liquider notre capital retraite également.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Mais, si
vous me permettez, je comprends l'argument du collègue de
Chutes-de-la-Chaudière. Il peut y avoir des
gens qui sont devenus invalides, que ça n'a pas d'effet de réduire leur
espérance de vie. Prenez, par exemple,
suite à un accident d'auto, etc., la personne devient paraplégique ou… et ça ne
réduit pas leur espérance de vie, mais ils ont peut-être besoin d'avoir
des compléments de revenus parce qu'ils ne peuvent plus travailler. Je soulève ce
point de vue là. Je ne pense pas qu'on est là pour modifier l'économie de la
loi sur les régimes de pension, mais la question est pertinente, à mon sens.
Mme
Maltais : Tout à
fait.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député des Chutes-de-la-Chaudière, vous aviez un autre commentaire?
M. Picard :
Seulement, lorsque la ministre dit que, souvent, les employés ont un régime d'assurance…
sauf qu'il faut bien voir ici qu'on parle d'employeurs de
cinq employés et plus, là. Il n'y a pas de régime d'assurance, souvent. Et malheureusement les gens qui, disons… bien,
tantôt, l'exemple d'un accident d'auto, ce n'est pas peut-être pas celui
qu'il faut prendre, mais quelqu'un qui fait un ACV, qui devient invalide, il va
vivre encore peut-être 10, 15, 20 ans, il
ne sait pas, et, s'il a seulement les revenus de la Régie des rentes, c'est
maximum 11 000 $, là, tu sais, puis il peut avoir de l'argent d'accumulé là-dedans, là. Donc, je
comprends qu'on s'est basé sur la loi des RCR, mais, en tout cas, nous,
on est là pour peut-être poursuivre la réflexion.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la députée de Laporte.
Mme Ménard :
Est-ce qu'on ne pourrait pas ajouter, à ce moment-là, que l'employé pourrait
clarifier, pourrait faire un
transfert de son fonds dans une rente viagère, ou est-ce qu'on ne pourrait pas
l'ajouter pour clarifier encore plus?
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais : Bien,
écoutez, les questions sont bonnes, on peut examiner ça. C'est sûr qu'un
médecin qui certifie une invalidité physique
ou mentale, c'est déjà quelque chose, et donc il y a une invalidité, mais,
ensuite, il faut que cette invalidité réduise l'espérance de vie, c'est
possible... Là, moi, je questionne aussi, à ce moment-là, cette possibilité. Et
je…
M.
Gautrin :
Mettons-le en réflexion.
Mme
Maltais : On va la
mettre en réflexion. Je vais y réfléchir.
M.
Gautrin : Parce que
vous avez des gens…
Mme
Maltais :
Je vais aller voir, mais... Excusez-moi. Je vais aller voir la pratique dans
les RCR, ce que ça a donné, mais je
ne sais pas si on recherche… Je ne sais pas si on protège les gens ou si on
cherche des poux pour rien, là, tu sais.
M.
Gautrin :
Mais, est-ce que vous me permettez, comme députés, vous avez probablement vu la
même situation. Le concept d'invalidité est mal compris par les gens. La
Régie des rentes, par exemple, a deux manières de déclarer l'invalidité. Vous êtes plus… Les critères pour
être invalide avant 60 ans sont différents des critères après 60 ans
pour être invalide. Autrement dit, vous
pouvez... Même sans changer votre statut, vous passez l'âge de 60 ans et
vous pouvez devenir invalide, alors que vous ne l'étiez pas avant parce
que ce n'était pas considéré comme invalide. Il y a… Non, non, mais écoutez,
là, comme députés, vous avez certainement eu des cas comme ça où des gens…
Mme
Maltais : M. le Président, moi, je suis prête... Je vous
dis, là, si ça peut être… Je peux apporter… Je vais étudier une
modification.
M.
Gautrin :
Bon!
Mme
Maltais :
O.K.?
M.
Gautrin :
Merci.
Mme
Maltais :
Je vais vous revenir avec ça.
Le Président (M.
Ouellette) : Merci. On va suspendre l'article 63. On va à 64
pour les comptes non immobilisés.
Mme
Maltais :
52? Ah, non!
Le Président (M.
Ouellette) : Ah! 52 est…
Une voix :
52, on l'a fait.
Mme
Maltais :
On l'a fait. Oui, c'est vrai.
Le Président (M.
Ouellette) : Il a été fait, Mme la ministre. On est à 64.
M.
Gautrin :
Est-ce que vous voulez retourner en arrière?
Des voix :
Non, non, non!
Le
Président (M. Ouellette) : On est dans les comptes non
immobilisés de la section III, Remboursements et transferts, à l'article
64. Mme la ministre.
Mme
Maltais : «64. Le participant a droit, sur demande faite à l'administrateur
du régime, selon la fréquence qui est prévue au régime mais qui ne peut
être moindre qu'une fois par période de 12 mois, au remboursement de tout
ou partie de son compte non immobilisé ou au transfert de tout ou partie de ce
compte dans un régime de retraite prévu par règlement et choisi par lui.
«Malgré le premier
alinéa, en cas de cessation d'emploi et dans les cas prévus aux paragraphes 1°
et 3° du premier alinéa de l'article 63 — je vois un bogue ici — le
participant a droit, en tout temps, au remboursement ou au transfert de tout ou
partie de son compte non immobilisé.
«L'administrateur
doit, dans les 60 jours qui suivent la demande du participant, effectuer le
remboursement ou le transfert.»
Le
Président (M. Ouellette) : Je rappelle à ceux qui nous écoutent
que «je vois un bogue» n'était pas dans le projet de loi. Mme la
ministre, pour l'explication.
Mme
Maltais : Oui, c'est, en fait… L'idée, c'est qu'on a
suspendu 63, mais ce que voulait dire 64, c'est : comme le RVER se veut un régime flexible, l'article 64 prévoit
que le participant a droit, de façon générale, au moins une fois par
12 mois, au remboursement de son compte non immobilisé, ou au transfert de
celui-ci dans un autre régime de retraite choisi par lui.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
• (17 h 50) •
M.
Gautrin :
Mais regardez, M. le Président, déjà là, ça limite un peu nos craintes qu'on
avait à la non-immobilisation,
premièrement. Par contre, je me pose des questions sur le deuxième paragraphe, si
vous voulez. Pourquoi vous éliminez le deuxième alinéa? Le deuxième alinéa va
dire : Quand il y a cessation d'emploi et puis...
Mme
Maltais :
…
M.
Gautrin : Pardon?
Mme
Maltais : C'est le 1° et le 3° qui sont éliminés, ce n'est
pas le… Ah, O.K.!
M.
Gautrin : «Malgré
le premier alinéa, en cas de cessation d'emploi et dans les cas prévus aux
paragraphes...» 1°, c'est les médecins. C'est
ce qu'on vient de débattre, actuellement. 3°, c'est : le gars s'en va en dehors du Canada.
Ça va?
Une voix :
Oui.
M.
Gautrin : Bon,
mais 2°, c'était : si ce qu'il a accumulé, ce n'est vraiment
pas beaucoup, c'est plus petit que 20 % du MGA.
Alors, bon, comme ce n'est pas beaucoup, on lui dit : Reprends-le puis...
partir avec.
Une voix :
…
M.
Gautrin :
Bien oui! «Malgré le premier[...], en cas de cessation d'emploi [ou] dans les
cas prévus aux paragraphes 1° et 3°[...], le
participant a droit, en tout temps, au remboursement ou au transfert de tout ou
partie de son compte non immobilisé.»
Une voix :
Le 2° aussi devrait avoir le…
M.
Gautrin :
Pourquoi, le 2°, vous ne voulez pas... Si le compte est tout petit...
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Je vais demander à nos juristes de vous expliquer.
Le Président (M.
Ouellette) : Me D'Amours.
M.
Gautrin :
Yes.
Mme
D'Amours (Carole) : Bien, en fait, c'est que le paragraphe 1°
et 3°, on voit que… Bien, je vois comme…
M.
Gautrin :
Il y a une clause extérieure, tandis que là c'est strictement un montant qui
est immobilisé.
Mme D'Amours
(Carole) : C'est-à-dire que, dans son contrat…
M.
Gautrin :
Non immobilisé.
Le
Président (M. Ouellette) : Ne bougez pas. On va laisser
Me D'Amours répondre, M. le député de Verdun.
Mme D'Amours
(Carole) : Dans le régime, on comprend que les sommes qui sont
non immobilisées... peut obtenir un remboursement au moins une fois par année
et peut-être même plus, alors qu'aux paragraphes 1° et 3°, c'est des causes en
cas d'invalidité ou il quitte le Canada. À ce moment-là, on ne voit pas
pourquoi il devrait attendre d'obtenir un
remboursement, alors qu'il peut le faire une fois par année ou plus. Donc, c'est
vraiment une règle d'exception, là, qu'on va lui permettre, en cas…
M.
Gautrin :
Bien non, mais j'ai compris.
Mme D'Amours
(Carole) : Oui.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
J'ai compris. C'est que c'est des… Vous distinguez entre les clauses
extérieures au régime, c'est-à-dire l'invalidité, d'un côté, et le départ, de l'autre
côté, aux situations… internes au régime, qui est le montant accumulé à l'intérieur
du régime, qui, à ce moment-là, devrait être couvert par le premier alinéa de l'article
64.
Mme D'Amours
(Carole) : Exact. Puis il faut dire que le paragraphe…
Le Président (M.
Ouellette) : Me D'Amours.
Mme D'Amours
(Carole) : Excusez-moi.
Mme
Maltais :
Ça va. Il a dit : Exact. Parfait. Merci.
Le Président (M.
Ouellette) : Bon, c'est bon? M. le député de Verdun, est-ce
que…
M.
Gautrin : Bien non,
mais on est d'accord.
Mme
Maltais : C'est ça. Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : Ne bougez pas. Ne bougez pas. Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires?
M.
Gautrin :
Non, non, mais moi, j'ai compris. Quand j'ai compris, j'ai compris.
Le Président (M.
Ouellette) : Tout va bien. Est-ce que l'article 64 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : 65, à la section IV, Paiements variables,
article 65. Mme la ministre.
Mme
Maltais :
«65. Le régime volontaire d'épargne-retraite peut permettre au participant
ayant atteint l'âge de 55 ans ou à son
conjoint, tel que défini à l'article 69, de choisir de recevoir des paiements
variables sur les fonds qu'il détient dans ses comptes, aux conditions
et dans les délais prévus par règlement.»
Le
Président (M. Ouellette) : Voulez-vous avoir la discussion sur
65, compte tenu du fait qu'on réfère à 69, qui est la définition «le
décès d'un participant»? On définit c'était quoi, un conjoint...
M.
Gautrin :
Non, mais attendez un instant, là.
Le Président (M.
Ouellette) : Bien, c'est pour ça que je vous pose la question,
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
«Le régime d'épargne volontaire d'épargne-retraite peut permettre au
participant ayant atteint [...]
55 ans — ça, ça
va — ou à son
conjoint...» Alors, ça veut dire que pour pouvoir... tout ce qui suivrait ça…
il faut que… le conjoint peut le faire seulement si le gars a atteint
55 ans.
Le Président (M.
Ouellette) : «Ou»?
Mme Maltais :
Non, c'est un «ou».
Le Président (M.
Ouellette) : Non, non, mais il y a…
M. Gautrin : Alors
là, ça veut dire, le conjoint de… Le conjoint, c'est en tout temps ou quoi?
Le Président (M.
Ouellette) : Ne bougez pas. M. le ministre... Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Écoutez… Mme la ministre.
Le Président (M.
Ouellette) : Excusez-moi.
Mme
Maltais :
Ah ha! On s'en est échangé une! Ça y est. C'était votre vengeance, M. le
Président.
Le Président (M.
Ouellette) : Absolument pas. Absolument pas, vous le savez, Mme
la ministre.
Mme
Maltais : L'âge de 55 ans, c'est pour le participant.
Pour le conjoint, la conjointe, c'est le décès. C'est pour ça qu'il y a
un «ou». Et ensuite…
M.
Gautrin :
Alors, attendez. Ça...
Mme
Maltais :
«Le RVER peut permettre au participant ayant atteint l'âge de 55 ans ou au
participant ou à son conjoint...»
M.
Gautrin :
Au conjoint. Mais, pour que ça arrive au conjoint, il faut que le gars soit
mort.
Mme
Maltais :
Oui.
Le Président (M.
Ouellette) : Oui, mais ça, vous l'avez à l'article 69. Vous l'avez
à l'article 69. On parle du décès du participant.
M.
Gautrin :
J'ai bien compris.
Mme
Maltais :
On décrit le…
M.
Gautrin : En 69… il
faut mourir…
Mme
Maltais :
…tout était beau!
M.
Gautrin : Il faut
mourir pour qu'on puisse utiliser 69.
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, est-ce qu'il y a d'autres commentaires à 65, avant qu'on arrive à 69?
M.
Gautrin : Attendez
un instant, «...de choisir de recevoir des paiements variables sur les fonds qu'il
détient dans ses comptes...» Ah, bien sûr!
Non, c'est normal. Ça va. C'est cohérent avec ce qu'on a dit jusqu'à maintenant.
Le
Président (M. Ouellette) : Est-ce qu'il y d'autres commentaires à 65? Donc s'il n'y a
pas d'autre commentaire à 65, est-ce que l'article 65 est adopté?
Des voix : Adopté
Le Président (M. Ouellette) :
Compte tenu de l'heure, est-ce qu'on va à 69? Est-ce qu'on précise 69?
Mme
Maltais : Non. On
va aller à 66.
Le Président (M. Ouellette) :
Non. Ils sont adoptés, 66 à 68.
Mme
Maltais : Ils sont
adoptés. Ce n'est pas grave. 69…
Le Président (M. Ouellette) :
Ils ont été abrogés, Mme la ministre.
Mme
Maltais : 69.
Le Président (M. Ouellette) :
69 pour finir cet après-midi.
Mme
Maltais : «69. Pour l'application du présent chapitre, le
conjoint est la personne qui, au jour qui précède le décès du
participant :
«1° est liée par un mariage ou une union civile
à un participant;
«2° vit
maritalement avec un participant non marié ni uni civilement, qu'elle soit de
sexe différent ou de même sexe, depuis au moins trois ans ou, dans les
cas suivants, depuis au moins un an :
«a) au moins un enfant est né ou à naître
de leur union;
«b) ils ont conjointement adopté au moins
un enfant durant leur période de vie maritale;
«c) l'un d'eux a adopté au moins un enfant de l'autre
durant cette période.
«Pour l'application du paragraphe 2° du premier
alinéa, la naissance ou l'adoption d'un enfant avant la période de vie maritale en cours au jour qui précède le décès peut
permettre de qualifier une personne comme conjoint.
«Malgré le
paragraphe 1° du premier alinéa, la personne qui est judiciairement séparée de
corps du participant au jour qui
précède le décès du participant n'a droit à aucune prestation en vertu du
présent chapitre, à moins qu'elle ne soit l'ayant cause du participant.»
M. le Président, je veux vous dire que cette
définition est identique à celle qui existe présentement dans la Loi sur les
régimes complémentaires de retraite et qui, semble-t-il, satisfait à peu près tout
le monde.
Le Président (M. Ouellette) :
Vous avez l'article?
M.
Gautrin : M. le
Président.
Mme
Maltais : 85.
M.
Gautrin : M. le
Président.
Le Président (M. Ouellette) :
À l'article 85. M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Merci.
Alors, je me permets de vous dire que ça fait un certain temps que, dans le
corpus législatif du Québec, je plaide pour
qu'on ait une révision… une uniformisation du concept de conjoint, parce que,
je me permets de vous dire, il y en a au moins cinq à six différents,
suivant les lois qu'on utilise. Prenez, Mme la ministre, vous êtes responsable, par exemple, de la loi sur
ce qu'on appelle l'aide sociale, en langage commun. Le concept de
conjoint n'est pas le même que ce concept de conjoint ici. Et, si vous allez au
travers du corpus législatif du Québec, on s'est permis d'avoir différentes définitions du conjoint. J'ai, au fil des
ans, tant quand j'étais dans l'opposition que ministériel, plaidé auprès
du ministre de la Justice pour qu'il vise à uniformiser la définition de
conjoint. Malheureusement, ça m'arrive
souvent, j'ai plaidé durant des heures, et on n'a pas été en mesure de changer
les définitions de conjoint, chaque loi ayant conservé sa propre
définition. Alors, je conçois parfaitement que celle-ci corresponde à celle des
régimes de retraite et de pension.
Le
Président (M. Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais :
M. le Président, brièvement. Effectivement, je dirais que mon collègue le
ministre de la Justice a bien annoncé qu'il
fallait effectivement revoir toutes nos règles de vie maritale. Alors, on y
viendra bien un jour, mais, en attendant, moi, j'essaie d'avoir une
cohérence dans les régimes de retraite.
M.
Gautrin :
Non, non. Mais…
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun, ce sera la dernière
intervention.
M.
Gautrin : L'ancien député de Louis-Hébert, Paul Bégin, est
probablement celui qui a fait le plus grand pas dans cette direction-là,
je me permettrai de vous dire, lorsque nous avons débattu de l'union civile.
Le Président (M.
Ouellette) : Devant cette belle unanimité, est-ce que l'article…
M.
Gautrin :
Et d'ailleurs la collègue de Joliette…
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : Ne bougez pas. Ne bougez pas. C'est terminé?
M.
Gautrin :
Oui, oui. Non, non, non, je rappelle l'histoire.
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, est-ce que l'article 69 est adopté?
Des voix :
Adopté
Le Président (M.
Ouellette) : Compte tenu de l'heure, la commission suspend ses
travaux jusqu'à 19 h 30.
Des voix :
…
Le Président (M.
Ouellette) : Il y a quelque chose à 6 h 30, donc,
apportez vos documents. On se revoit à 7 h 30 à la même place.
(Suspension de la séance à
17 h 59)
(Reprise à 19 h 32)
Le Président (M.
Ouellette) : À l'ordre, s'il vous plaît! Je déclare la séance
de la Commission des finances publiques ouverte. Je demanderais à toutes les
personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
téléphones cellulaires.
La
commission est réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi
n° 39, Loi sur les régimes volontaires d'épargne-retraite. Avant la
suspension de nos travaux, nous en étions à l'article 70.
Document déposé
Juste avant, dans un
premier temps, nous avons reçu au secrétariat de la commission une lettre datée
du 8 novembre nous provenant de l'Association canadienne du commerce des
valeurs mobilières, qui a été adressée à la commission et qui veut nous faire
connaître certains commentaires, compte tenu du fait que ces gens-là n'ont pas
demandé à être entendus en consultations particulières. Donc, c'est une lettre
de M. Richard Morin que je dépose officiellement à la commission et dont chacun
des membres en aura reçu une copie dans les prochaines secondes.
L'autre
chose aussi, ça me prend un consentement pour que le député de Lévis puisse
participer à nos travaux ce soir. De consentement, on peut tout faire,
mais ça me prend un consentement de l'opposition officielle et de Mme la ministre, compte tenu du fait que M. le député de
Lévis avait été remplacé par M. le député des Chutes-de-la-Chaudière cet
après-midi.
Mme
Maltais :
On va commencer les travaux, mais j'aimerais me réserver cinq minutes à ce
sujet-là.
M.
Gautrin : Bien, de notre côté, M. le Président, leur dire
que nous aimons beaucoup le député de Lévis — sauf
des fois, mais enfin on l'aime, en général — et on va donc considérer qu'il
a un apport positif à cette commission.
Le
Président (M. Ouellette) : Donc, jusque… pour le moment, je
considère qu'il n'y a pas de consentement. On va débuter l'étude de l'article
70. Et, d'ici les cinq prochaines minutes, sûrement que, Mme la ministre, vous
allez nous faire connaître votre position pour la soirée quant au statut de M.
le député de Lévis.
Mme la ministre, l'article
70, s'il vous plaît.
M.
Gautrin : Est-ce qu'il
y a un amendement ou…
Mme
Maltais : Pas d'amendement.
Le
Président (M. Ouellette) : Non, il n'y a pas d'amendement. M.
le député de Verdun, je pourrais changer de place avec vous. Il n'y a pas d'amendement avant l'article 79, M. le député
de Verdun. Donc, Mme la ministre, l'article 70.
Mme
Maltais :
«70. Au décès du participant qui ne recevait pas de paiements variables, son
conjoint ou, à défaut, ses ayants cause ont droit à une prestation dont
le montant est égal au solde des comptes du participant incluant les intérêts accumulés jusqu'à la date du versement ou
au transfert de tout ou partie de ce montant dans un régime de retraite prévu par règlement et choisi par le conjoint ou, à défaut, ses
ayants cause, dans la mesure permise par les règles fiscales.
«Le conjoint
du participant peut toutefois, par avis écrit notifié à l'administrateur du
régime, renoncer à son droit de recevoir la prestation de décès. Le
conjoint peut révoquer une telle renonciation en notifiant à l'administrateur
un avis écrit à cet effet avant le décès.»
Quelques
explications. Simplement, il s'agit de préciser la prestation à laquelle ont droit le
conjoint ou les ayants cause d'un participant décédé qui ne recevait pas
de paiements variables — ce
qu'on a vu tout à l'heure, là — après 55
ans. Il prévoit également la possibilité pour ces derniers de transférer ce montant dans
un régime de retraite de leur
choix prévu par règlement ou même de décider de ne pas le recevoir. Voilà.
Le
Président (M. Ouellette) : Juste avant, M. le député de Verdun,
pour le bénéfice des gens qui nous écoutent, je présume que c'est un
nouveau terme, les «ayants cause». C'est pareil comme les «ayants droit» ou…
Mme Lafond (Isabelle) : Oui, c'est
la même chose.
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, Mme Lafond nous dit que c'est la même chose.
Mme
Maltais : Est-ce
que le terme «ayants cause», Mme Lafond, est utilisé dans la loi des RCR?
Mme Lafond (Isabelle) : Oui.
Mme
Maltais : Merci.
Mme Lafond (Isabelle) : Si je ne me
trompe. Je pense que oui, hein?
M.
Gautrin : …
Le Président (M. Ouellette) :
Ne bougez pas!
Mme Lafond (Isabelle) : Je crois que
oui parce qu'on l'a calqué sur la loi.
Le Président (M. Ouellette) :
Vous allez être factuelle dans les prochaines secondes?
Mme Lafond (Isabelle) : On va le
vérifier.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Oui. Il n'y
a aucun problème par rapport au premier paragraphe.
Le second
paragraphe, je voudrais savoir, Mme la ministre, qu'est-ce que veut dire :
«Le conjoint du participant peut [...] par [...] écrit notifié à l'administrateur
du régime, renoncer à son droit de recevoir la prestation de décès.» Pourquoi?
Une voix : ...
Le Président (M. Ouellette) :
Oui, c'est beau. Vous pouvez continuer, M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Merci.
Mme Lafond (Isabelle) : Je n'ai pas
entendu la question. On parlait en même temps. Je suis désolée.
M.
Gautrin : Alors, je
reviens à la question. Là, Mme la ministre a expliqué le premier paragraphe. Le
second paragraphe dit : «Le conjoint du participant peut [...] par avis
[...] notifié [...] renoncer à son droit de recevoir la prestation de
décès.» Pourquoi?
Le
Président (M. Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : M. le Président, je vais demander à Mme Lafond d'expliquer les situations
qu'a essayé de prévoir la régie. Mme Lafond.
Le
Président (M. Ouellette) : Juste avant, Mme Lafond, on va vous demander de vous réidentifier parce que nous reprenons une nouvelle
séance. Et je vais vous laisser répondre après.
Mme Lafond
(Isabelle) : Isabelle Lafond, de la Régie des rentes.
Le Président (M.
Ouellette) : Merci.
Mme Lafond
(Isabelle) : Cet article-là, dans le fond, c'est simplement parce que
c'est un régime qui est volontaire pour le
conjoint aussi. Alors, dans le fond, le conjoint peut également renoncer à recevoir
ces prestations-là s'il ne veut pas… S'il préfère transférer dans un
autre régime, il peut le faire.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Excusez-moi. Il peut transférer, etc., ça, c'est le premier paragraphe.
Le deuxième paragraphe, ça
veut dire qu'il renonce. Alors, ça va où, cet argent-là?
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais :
C'est…
M.
Gautrin : Regardez : «Au décès du participant qui ne
recevait pas de paiements [...] son conjoint ou, à défaut, ses ayants
cause [...] à une prestation…» Donc, si le conjoint refuse, c'est ses ayants
cause. C'est ça?
Mme Lafond
(Isabelle) : Si le conjoint refuse, l'argent va directement aux ayants
cause.
Mme
Maltais :
Aux ayants cause.
Mme Lafond
(Isabelle) : Oui. Aux héritiers.
Mme
Maltais :
Aux héritiers.
Mme Lafond (Isabelle) :
C'est une autre façon de le dire.
M.
Gautrin :
Aux héritiers.
Mme
Maltais : Ah, O.K.!
Donc, quand le conjoint du participant
renonce à son droit de recevoir, c'est
parce que ce sont les… Il le
ferait au bénéfice des héritiers.
M.
Gautrin : O.K.
Attendez, ce n'est pas fini, là, mon affaire. Une fois qu'il a renoncé par
écrit, il peut révoquer une telle
renonciation. C'est-à-dire, s'il l'avait renoncé avant que le conjoint ne
meure, il peut renoncer pour dire, après que le gars est mort… Non, il faut qu'il attende… il faut… avant le décès. Autrement dit, avant le décès, vous pouvez renoncer ou ne pas renoncer. Vous pouvez dire : Moi, vous savez, je renonce
à ça. Mais, après le décès, vous n'avez plus… c'est fini.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme Lafond.
Mme Lafond
(Isabelle) : Oui, c'est ça. Vous avez bien compris.
M.
Gautrin :
O.K. J'ai compris.
Le
Président (M. Ouellette) : Donc, Mme la ministre, «ayants cause», c'est un mot qu'on rencontre
aussi dans les autres régimes de retraite, mais c'est probablement quelque
chose qu'on va voir plus souvent dans les autres lois à venir ou quand on fera
une refonte, là?
Mme
Maltais : M. le Président, je voulais dire ceci : Je voudrais sortir mon collègue
de Lévis de son purgatoire. Alors, s'il a des commentaires
ou des questions, ça me fera plaisir de les recevoir.
Le
Président (M. Ouellette) : Donc, avant que nous poursuivions l'étude de l'article
70, il y a consentement à ce que le collègue de Lévis
participe à notre séance de ce soir avec…
Mme
Maltais : Oui.
Le
Président (M. Ouellette) : Donc, les «ayants cause», Mme
la ministre, la réponse pour les
«ayants cause». Est-ce qu'il va y avoir… Mme Lafond.
• (19 h 40) •
Mme Lafond
(Isabelle) : Les «ayants
cause», dans le fond, ça vient du Code civil. Alors, «ayants
droit» a été remplacé par «ayants cause».
Le Président (M. Ouellette) :
Merci. Mme la députée de Laporte.
Mme Ménard : Je voudrais
juste reclarifier, là, la dernière phrase parce que je ne suis pas certaine que
j'ai bien compris. Alors, on a dit tout d'abord que le conjoint peut renoncer à son droit et à ce moment-là laisser à ses héritiers… Ça, ça va.
Après ça, on dit : «Le conjoint peut révoquer une telle renonciation en
notifiant à l'administrateur un avis
écrit à cet effet avant le décès.»
Mme Lafond
(Isabelle) : Il peut changer d'idée : Finalement, je veux l'avoir,
la prestation de décès. Mais il faut qu'il le fasse avant le décès.
Mme Ménard : Bien oui, mais j'imagine!
Mme Lafond (Isabelle) : C'est ça. Ça
veut dire que…
Mme Ménard : J'imagine! Il
faut qu'il le fasse avant qu'il soit décédé.
Une voix : Avant de le tuer,
il faut qu'il arrange ses affaires!
Mme Ménard : C'est ça que je…
Pourquoi on dit ça?
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais : M. le
Président, on dit ça parce qu'une personne peut dire : Je vais
renoncer — avant
le décès — parce que j'aimerais mieux que ce soient mes
héritiers. Moi, j'ai déjà mon fonds de retraite, des choses comme ça,
mais, à la dernière… Mettons que moi, j'ai renoncé à recevoir, au bénéfice de
mes héritiers, le petit fonds de retraite de
ma conjointe, ce qui arriverait, c'est que… Mettons, il m'arrive quelque chose
qui fait que je perds tout, je n'ai plus rien, et puis que, là, je n'ai
plus de sécurité, bien, je pourrais dire : Ah! Finalement, je ne
renoncerai plus, avant le décès. Mais, après
le décès, il est trop tard parce que, là, tu te mêles un peu de… tu es rendu
dans l'héritage et dans les chicanes. Ça fait qu'avant le décès tout est
possible. Après, c'est fixé.
Mme Ménard : Mais là on parle
toujours : avant…
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la députée de Laporte.
Mme Ménard : Excusez-moi, M.
le Président. On parle toujours : avant le décès du conjoint, là?
Mme
Maltais : Du
participant.
Mme Lafond (Isabelle) : Du
participant.
M.
Gautrin : Des
participants.
Mme
Maltais : Du
participant conjoint. Les deux.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme Lafond.
Mme Lafond (Isabelle) : C'est avant
le décès du participant.
Mme
Maltais : Et c'est
le conjoint du participant.
Mme Ménard : Mais le conjoint
du participant…
Le Président
(M. Ouellette) : Ne bougez pas! On est juste en audio, hein? Ça
fait que… Je vois le visage de notre ami, à l'audio, en arrière, là…
Mme Ménard : Oui. Tu permets,
là? Je veux juste comprendre, hein?
M.
Gautrin : Allez-y,
allez-y!
Mme Ménard :
Mais je vais te la repasser, la balle, là.
M.
Gautrin : J'ai
encore d'autres questions, moi, vous savez.
Le
Président (M. Ouellette) : Un instant, avant qu'on revienne,
là. Mme la ministre, pour éclaircir… Pour éclaircir le point, Mme la
ministre? Non? Oui? Ça va? O.K.?
Mme
Maltais :
Bien, je pense que c'est avant le décès parce qu'il pourrait y avoir une
situation où le conjoint ou la
conjointe voit que finalement, alors qu'elle croyait ne pas en avoir besoin, il
ou elle peut décider qu'elle en a besoin. Mais, une fois rendu au décès,
la prestation doit aller à la personne qui était prévue dans le régime.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la députée de Laporte.
Mme Ménard : O.K. Donc, le
conjoint ou la conjointe ne pourrait pas renoncer après, là? Ça a été décidé
avant le décès?
Mme
Maltais : Oui,
tout à fait.
Mme Ménard : Donc, il n'y a
plus de revenez-y.
Mme
Maltais : C'est
ça.
Mme Ménard : Ça a été décidé
puis, bien… O.K. C'est là que ça ne cliquait pas, là. O.K. Parfait.
Le Président (M. Ouellette) :
La clause testamentaire… Non? M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Mais, M. le Président, en particulier, ceci peut permettre de concevoir… dans
lequel celui qui va décéder, c'est-à-dire
le participant, peut changer de conjointe ou de conjoint et qu'il a déjà un
premier conjoint qui avait accepté de
renoncer. Il a changé de conjoint en cours de route, parce que des conjoints,
ça peut se changer rapidement.
Une voix : Ça n'arrive pas au
Québec.
M.
Gautrin : Voyons
donc! Si tu savais le nombre de fois que j'ai changé de conjoints, moi!
Une voix : Ah bien!
Le Président (M. Ouellette) :
Revenons à l'article 70, M. le député de Verdun.
Une voix : Le lapin de
Verdun.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Bien, il
ne m'a pas encore présenté sa fille!
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun, revenons à nos moutons.
M.
Gautrin :
Non, non! Mais c'est… Exactement, on peut changer de conjoint, et à ce
moment-là le nouveau conjoint peut refuser.
Le Président (M. Ouellette) :
Ne bougez pas!
M.
Gautrin : …
Le Président (M. Ouellette) :
Oui, oui. Mais, Mme la ministre, est-ce qu'il y a un commentaire?
Mme
Maltais : Oui. C'est
qu'on a déjà défini le conjoint.
M.
Gautrin : C'est ça,
et que le conjoint, tel que défini, peut changer.
Mme
Maltais : «Le
conjoint est la personne qui, au jour qui précède le décès du participant…»
Le Président (M. Ouellette) :
Merci.
M.
Gautrin : C'est
pour ça qu'il aurait pu y avoir un vieux conjoint et un nouveau conjoint.
Le Président (M.
Ouellette) : Bon, M. le député de Mégantic, avant qu'on s'en
aille trop loin…
M.
Bolduc
(Mégantic) :
Moi, j'ai une question de simplicité. Parce que le conjoint, étant défini x,
quel qu'il soit, si je me souviens bien,
dans les droits précédents, il y avait une obligation que le signataire ou le
bénéficiaire signe sa renonciation
pour qu'on puisse désigner quelqu'un d'autre. Est-ce que ça, ça s'applique ou
tu peux décider qu'aujourd'hui c'est Mme Noëlla, là, puis demain c'est
Henri-François, puis la semaine prochaine… sans qu'il y ait de conséquence sur les signataires ou le bénéficiaire? Parce qu'avant
il y avait un attachement, là, légal à ça. Comment ça fonctionne, ça?
Mme
Maltais : Je vais laisser
Me Lafond…
Le Président (M. Ouellette) :
Me Lafond.
Mme Lafond (Isabelle) : Ce qu'il
faut comprendre, c'est que, dans cette loi-ci, entre autres, là, le conjoint a toujours
la priorité. Alors, c'est toujours lui, en premier, qui a droit aux prestations. S'il
renonce, à ce moment-là ça
va être les ayants cause. Mais c'est toujours lui qui a la priorité.
M.
Bolduc
(Mégantic) :
Mais, si moi, j'ai déjà donné…
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc
(Mégantic) : Merci, M. le Président. Mais, si j'ai déjà, moi, nommé quelqu'un
puis que, dans l'année qui précède
mon décès, là, j'ai changé de conjoint, pour une raison… du comté, là, je ne
sais pas trop, puis j'en suis à mon lit de mort, mais je voudrais changer, là, est-ce que j'ai besoin de la signature
de l'ancien bénéficiaire pour pouvoir changer?
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais : …M. le
Président, nous venons d'adopter l'article 69…
Le Président (M. Ouellette) :
69. Voilà.
Mme
Maltais : …qui dit
ceci : «Malgré le paragraphe 1° du premier alinéa — qui
définit qu'est-ce qu'un conjoint — la personne qui est judiciairement séparée
de corps du participant au jour qui précède le décès du participant n'a
droit à aucune prestation en vertu du présent chapitre, à moins qu'elle ne soit
l'ayant cause du participant.»
M.
Bolduc
(Mégantic) : Merci, madame.
Le Président (M. Ouellette) :
Ah! Mais ça a été adopté tantôt, à 18 heures. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires à l'article 70? M. le député de Lévis, maintenant que vous pouvez formuler des commentaires là-dessus…
M. Dubé : Tout va bien! J'ai
retrouvé mon droit de parole. Non, je n'ai pas de commentaire.
Le Président (M. Ouellette) :
Tout va bien? Est-ce que l'article 70 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
Article 71. Mme la ministre.
Mme
Maltais : «71. Au décès du participant qui recevait des
paiements variables, son conjoint ou, à défaut, ses ayants cause ont
droit à une prestation selon les modalités prévues par règlement.»
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : …
Le Président (M. Ouellette) :
Est-ce que 71 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
72. Mme la ministre.
Mme
Maltais : «72. La désignation de bénéficiaires et sa
révocation sont régies par les articles 2445 à 2459 du Code civil,
compte tenu des adaptations nécessaires.»
Le Président (M. Ouellette) :
Est-ce qu'on les a, ces articles-là, près?
Mme
Maltais : Alors, voici les règles qui gouvernent la
désignation des bénéficiaires et la révocation de tels bénéficiaires.
M.
Gautrin :
…
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
Mme
Maltais : Parmi
les bénéficiaires, la présente loi, tout comme la Loi sur les régimes
complémentaires de retraite,
privilégie le conjoint, et ce, malgré toute désignation de bénéficiaires. Ce n'est
qu'à défaut de conjoint que les ayants
cause, dont font partie les bénéficiaires désignés, auront droit à une
prestation. C'est l'équivalent de l'article
64 de la Loi sur les régimes complémentaires de retraite.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
C'est pour ça, M. le Président, que la sagesse veut… ne pas avoir de conjoint.
Le
Président (M. Ouellette) : Non. Je pense qu'il y a une question de protection là-dedans.
M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc
(Mégantic) : Je parlais à madame.
Le Président (M.
Ouellette) : Pas de commentaire? Ah! Vous parliez à madame?
M.
Bolduc
(Mégantic) : Je m'excuse, M. le Président.
Le Président (M.
Ouellette) : Ça va bien. M. le député de Lévis, tout va bien? O.K.
Mme
Maltais :
Adopté?
Le Président (M.
Ouellette) : Est-ce que l'article 72 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : Adopté. On s'en va au chapitre VI, «Cession de
droits entre conjoints». L'article 73. Mme la ministre.
Mme
Maltais :
«73. En cas de séparation de…»
M.
Gautrin :
…
Mme
Maltais :
Coupe!
Le Président (M.
Ouellette) : Ce n'est pas sur l'audio, Mme la ministre. On
reprend.
Mme
Maltais :
«En cas de séparation de corps, de divorce, de nullité du mariage ou en cas de
dissolution autrement que par décès ou de nullité de l'union civile, les droits
accumulés par le participant au régime volontaire d'épargne-retraite sont, sur demande faite par écrit à l'administrateur
du régime, partagés avec son conjoint dans la mesure prévue au Code
civil ou par le jugement du tribunal ou une déclaration notariée de dissolution
d'une union civile.
«[Parallèlement],
lorsque le tribunal ou la déclaration notariée attribue au conjoint d'un
participant, en paiement d'une prestation compensatoire, des droits que
ce dernier a accumulés au régime volontaire d'épargne-retraite, ces droits sont, sur demande faite par écrit à l'administrateur,
cédés au conjoint dans la mesure prévue par le jugement du tribunal ou
par la déclaration notariée.»
D'une limpidité extraordinaire,
sûrement, pour quelqu'un qui est à l'audio en plus.
M.
Gautrin :
Non, non, mais…
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : Écoutez,
les règles concernant le chapitre VI à
l'égard de la cession de droits entre
conjoints sont identiques à celles que l'on retrouve dans la Loi sur les
régimes complémentaires de retraite, tout simplement.
M.
Gautrin :
Ça ne me pose aucun…
Le Président (M. Ouellette) :
Juste avant, M. le député de Verdun, pour les gens à l'audio, au deuxième
paragraphe, Mme la ministre, au lieu de mentionner le mot «pareillement», a
utilisé le mot «parallèlement».
Mme
Maltais : Ah, c'est «pareillement»!
Le
Président (M. Ouellette) : Compte tenu du fait qu'on n'est pas
en vidéo, c'est «pareillement». La signification est très différente. Ça va être «pareillement» au lieu de
«parallèlement». M. le député de Verdun, il n'y a pas de commentaires?
M.
Gautrin :
M. le Président, il n'y a pas de commentaire.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Mégantic.
• (19 h 50) •
M.
Bolduc
(Mégantic) : J'ai une question. C'est qu'ici on parle que c'est
un jugement du tribunal ou une déclaration
notariée. Est-ce que ça voudrait dire qu'un testament non assermenté
ou non notarié ne serait pas applicable?
Le Président (M.
Ouellette) : Mme Lafond.
Mme
Maltais :
Là, si on parle…
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : On parle
de règles de dissolution de l'union et non pas des règles d'héritage. On gère
comment une union peut être considérée comme étant — j'oserai le terme — dissolue.
Dissoute, c'est dissoute.
Le Président (M.
Ouellette) : Ah oui! C'est mieux.
Mme
Maltais :
C'est mieux que «dissolue».
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc
(Mégantic) : …«Pareillement — là, oui — lorsque
le tribunal ou la déclaration [...] attribue au conjoint [...] en
paiement d'une prestation [...] des droits que ce dernier a accumulés…», là.
Mme
Maltais :
«…ces droits sont, sur demande [faits] par écrit à l'administrateur, cédés au
conjoint dans la mesure prévue par le jugement du tribunal ou [...] la
déclaration notariée.»
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc
(Mégantic) : Est-ce qu'il y a un…
Mme
Maltais :
Nous allons demander à Me Lafond de clarifier.
Le Président (M.
Ouellette) : Me Lafond.
Mme
Lafond (Isabelle) : Je vais
clarifier. Est-ce que je peux laisser la parole à ma collègue, qui est
une spécialiste dans le domaine?
Mme
Maltais :
Une spécialiste dans le domaine, qui va venir… Alors, Me Lafond cède sa
place à maître…
Le Président (M.
Ouellette) : Ne bougez pas, ne bougez pas! Vous allez vous
identifier, pour les besoins de l'audio, et vous allez donner la réponse.
Mme Beaulieu
(Jacqueline) : Jacqueline Beaulieu, conseillère experte à la Régie des
rentes.
La prestation
compensatoire, c'est qu'on a prévu, dans le Code civil, une situation où il
pouvait y avoir un partage avant même la
rupture du mariage. En fait, c'est : quand le conjoint avait une
entreprise et qu'il vend l'entreprise, son
conjoint peut demander une prestation compensatoire payable à même le produit
de la vente de l'entreprise, et ça, c'est même en dehors du cadre d'une
rupture de mariage. Et ça… C'est ça. Ça a été prévu quand c'est arrivé avec le patrimoine familial, en 1987… 1989, excusez-moi.
Et puis c'est dans le Code civil, en fait, cette possibilité-là. On a
prévu, dans le Code civil même, que cette prestation-là pouvait être payable
avec le produit de la vente, mais elle pouvait aussi être payable avec le
régime de retraite. Alors, on prévoit aussi qu'elle peut être payée avec le
RVER.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc
(Mégantic) : Ça ne m'explique pas… Est-ce
qu'un testament non notarié pourrait faire la transaction?
Mme Beaulieu
(Jacqueline) : Non, pas du tout. Quand on parle de la déclaration
notariée…
Le Président (M. Ouellette) :
Alors, Me Beaulieu.
Mme Beaulieu
(Jacqueline) : Oui, excusez-moi. Quand on parle de la déclaration
notariée, c'est pour la rupture d'une union
civile. Parce que des conjoints mariés, pour avoir une rupture, il faut nécessairement
passer par le tribunal. Mais, pour
des conjoints en union civile, s'il n'y
a pas d'enfant, s'ils s'entendent sur
les conséquences de leur rupture, ils peuvent avoir une rupture
simplement par une déclaration notariée, mais un contrat de transaction. À ce
moment-là, on ne passe pas devant le tribunal.
Mme
Maltais : Parfait.
Merci.
Le
Président (M. Ouellette) : C'est pour ça que l'article 69 est tellement important, et il
faut y référer. Merci, Me
Beaulieu. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires par rapport à l'article 73?
Est-ce que l'article 73 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
L'article 74. Mme la ministre.
Mme
Maltais : «74. Dès
l'introduction d'une demande en séparation de corps, en divorce, en annulation
de mariage, en dissolution ou en annulation
d'union civile ou en paiement d'une prestation compensatoire, le participant
et son conjoint ont droit, sur demande faite par écrit à l'administrateur du
régime, d'obtenir un relevé faisant état des droits accumulés par le participant au régime volontaire d'épargne-retraite et
de leur valeur en date de l'introduction de l'instance; ce relevé
contient en outre les autres renseignements déterminés par règlement. Ces
droits et leur valeur sont établis suivant les règles fixées par règlement.
«Le
participant et son conjoint ont également droit d'obtenir un relevé à l'occasion
d'une médiation effectuée préalablement
à des procédures en matière familiale ou au cours d'une démarche commune de
dissolution de leur union civile devant notaire, sur demande faite par
écrit à l'administrateur. Ce relevé fait état des renseignements déterminés par
règlement.»
M. le Président, les règles prévues par règlement sont inspirées de celles prévues dans le Règlement
sur le régime complémentaire de retraite pour le partage des droits en
capital. C'est une référence à l'article 108 dans la Loi sur les régimes
complémentaires de retraite.
Le Président (M. Ouellette) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Bien, simplement, mais j'ai peut-être…
Mais l'élément d'une annulation devant la cour romaine, à Rome, est-ce
que c'est prévu ou pas?
Le Président (M. Ouellette) :
Ça, c'est les dissolutions de mariages. Ce n'est pas pareil.
M.
Gautrin : Les
dissolutions du mariage.
Le Président (M. Ouellette) :
On ne parle pas d'union civile, M. le député.
M.
Gautrin : Est-ce
que c'est prévu ou pas?
Le Président (M. Ouellette) :
Bon, une histoire de Romains! Me Lafond, Me Beaulieu? Mme la ministre.
Mme
Maltais : Non,
mais quelle est la…
M.
Gautrin : La
dissolution du mariage est prévue ou pas? Dans le droit…
Mme
Maltais : Bien,
une dissolution de mariage, c'est d'abord ici, là.
M.
Gautrin : Bien, si
le cas était… En religion, un mariage religieux qui était…
Le Président (M. Ouellette) :
À quoi ça s'applique?
Une voix : …légal, pas
canonique.
Le Président (M. Ouellette) :
C'est ça. C'est légal.
Mme
Maltais : C'est
judiciairement… C'est légalement séparé.
Le Président (M. Ouellette) :
Ça, c'est canonique.
Mme
Maltais :
Ensuite, Rome considérera les valeurs qu'elle a à considérer. Mais, jusqu'ici,
c'est un mariage, de toute façon, qui va être considéré légalement.
Le
Président (M. Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Si c'est le contraire, si c'est Rome qui dissout le mariage, il continue à être
légalement bon?
Le Président (M.
Ouellette) : Ça, ça doit être avant le partage du patrimoine.
M.
Gautrin :
Oui, oui. Mais, vous savez…
Le
Président (M. Ouellette) : Bon, est-ce qu'il y a d'autres commentaires? Il n'y a
pas d'autre commentaire. Est-ce que l'article 74 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : 75. Mme la ministre.
Mme
Maltais : «75. Lorsqu'il
y a [cession]…», cessation, pardon. On recommence : «Lorsqu'il y a cessation de la vie maritale
entre le participant et un conjoint qui se trouve dans les conditions visées au
paragraphe 2° du premier alinéa de l'article 69, ceux-ci peuvent, dans l'année qui
suit, convenir par écrit de partager entre eux les droits qu'a accumulés le participant au régime. Une telle
convention ne peut toutefois avoir pour effet d'attribuer au conjoint
plus de 50 % de la valeur de ces droits.
«À cette
fin, le participant et le conjoint ont droit d'obtenir le relevé prévu à l'article
74, établi à la date où ils ont cessé leur vie maritale.
«L'administrateur du
régime doit partager ces droits au régime dans la mesure prévue à la convention
visé au premier alinéa et selon les modalités prévues par règlement.»
Alors,
l'article 75 prévoit les règles de partage des droits accumulés par le
participant au titre du RVER lorsqu'il y a cessation de la vie maritale
entre le participant et son conjoint de fait. Puisque, dans une telle situation,
les règles relatives au partage du patrimoine familial prévues au Code civil ne
s'appliquent pas, seule la convention entre les parties peut être à l'origine du partage. La loi impose une limite de
50 % de la valeur totale des droits qui peut être attribuée au
conjoint de fait : article 110 de la Loi sur les régimes complémentaires
de retraite.
Le Président (M.
Ouellette) : Est-ce que cette convention-là doit être notariée,
Mme la ministre?
Mme
Maltais :
Je ne sais pas. Non. Non, me dit-on.
Le Président (M.
Ouellette) : Merci, Mme la ministre. M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Vous avez finalement un expert dans la vie maritale : moi.
Le Président (M.
Ouellette) : Mais ce n'est pas ce qu'on a entendu tantôt, M. le
député de Verdun, mais je vous le pardonne.
M.
Gautrin :
Mais justement!
Le Président (M.
Ouellette) : Est-ce que vous avez d'autres questionnements, M.
le député de Verdun?
M.
Gautrin :
Non. Je suis un expert dans les cessations de vie maritale.
Le
Président (M. Ouellette) : Merci. Vous n'avez pas encore de
droit canonique dans votre famille. Est-ce que l'article 75 est adopté?
Mme
Maltais :
Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : 76. Mme la ministre.
Mme
Maltais : «76. Les règles de partage des droits du
participant proviennent à la fois des comptes immobilisé et non
immobilisé…» Je recommence : «Les règles de partage des droits du
participant provenant à la fois des comptes immobilisés et non immobilisés sont
prévues par règlement.
«Lors du partage des
droits du participant ou pour le paiement d'une prestation compensatoire :
«1°
les droits attribués au conjoint qui proviennent du compte immobilisé du
participant ne peuvent servir, sauf dans les cas prévus par règlement,
qu'à la constitution d'une rente viagère, et ce, même s'ils sont transférés
dans un régime de retraite prévu par règlement;
«2°
les droits attribués au conjoint qui proviennent du compte non immobilisé du
participant peuvent être transférés dans un régime de retraite prévu par
règlement ou remboursé aux conditions prévues par règlement.
«Toutefois,
les droits attribués au conjoint à la suite d'une saisie pour dette alimentaire
conformément au quatrième alinéa de l'article 553 du Code de procédure
civile doivent être acquittés par un paiement en un seul versement, selon les
modalités prévues par règlement.»
Quelques explications. L'article 76 prévoit que
les droits attribués au conjoint à la suite du partage des droits du
participant ou pour le paiement d'une prestation compensatoire provenant du
compte immobilisé — immobilisé,
là — ne
peuvent servir, sauf exception, qu'à la constitution d'une rente viagère, mais
ceux provenant du compte non immobilisé, eux, peuvent être remboursés ou
transférés d'un RCR. On les traite différemment, donc.
M.
Gautrin : Mais, M.
le Président…
Le Président (M. Ouellette) :
Ne bougez pas, M. le… Ne bougez pas!
Mme
Maltais : Cet
article prévoit également que, dans le cas d'une saisie pour dette alimentaire,
les droits attribués au conjoint doivent être acquittés dans un seul versement.
Le Président (M. Ouellette) :
Quand on parle de dette alimentaire, Mme la ministre, on fait… ce serait le
synonyme…
Mme
Maltais : Pension
alimentaire.
Le Président (M. Ouellette) :
Pension alimentaire. M. le député de Verdun.
• (20 heures) •
M.
Gautrin : J'ai
quand même des questions sur le 1°. Si la personne, à ce moment-là, qui est le
conjoint en question, est, disons,
participant à un RVER déjà, pourquoi elle ne pourrait pas transférer dans son compte immobilisé? Pourquoi il faut absolument qu'elle soit en
mesure, à partir de la partie immobilisée, de prendre une rente viagère?
Pourquoi on ne transférerait pas ces sommes-là dans sa partie immobilisée? Autrement
dit, je comprends la distinction que vous
faites entre «immobilisée» et «non
immobilisée». Mais vous voyez ma question? Si vous avez… Pourquoi vous
ne pouvez pas transférer de la partie
immobilisée à la partie immobilisée à l'intérieur du conjoint, si le conjoint,
hein, lui, participe, disons, à un régime volontaire d'épargne-retraite?
Mme
Maltais : Alors,
M. le Président, je suis sûre que nos juristes…
Le Président (M. Ouellette) :
Me Beaulieu.
Mme
Maltais : Me
Beaulieu va pouvoir nous expliquer…
Le
Président (M. Ouellette) : Non, non, restez là. Mais, en
parlant fort, je pense que… Allez-vous être capable d'aller la chercher?
Oui? O.K.
Mme Beaulieu (Jacqueline) : Bien, en
fait, on dit : «Doit servir à la constitution d'une rente», mais ça, c'est
une expression qui est couramment utilisée
dans la Loi sur les régimes complémentaires de retraite pour dire : les
sommes doivent demeurer immobilisées. On va voir, dans le règlement, ce qu'on
va dire plus, c'est que ça doit être transféré dans quelque chose d'immobilisé. Ça pourrait être le compte immobilisé d'un
autre RVER, ça pourrait être le compte immobilisé d'un régime simplifié,
ça pourrait être un régime complémentaire, mais ça ne sert pas nécessairement
au versement d'une rente viagère par un assureur, mais ça reste immobilisé. C'est
ce que ça veut dire.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Mais je m'excuse de vous dire… Je comprends ce que vous dites, mais ce que vous
dites là, on aurait là une
interprétation… pourrait vouloir dire que ça serait, là, constituer
immédiatement... à la constitution d'une rente. Ce que vous avez… votre plaidoyer, vous voyez, ce que
j'ai écrit, ça veut dire : Ça pourra participer à la constitution de
la rente viagère que le conjoint pourra
établir à partir… Moi, je pense que ça aurait besoin d'être précisé, si vous me
permettez, dans le sens que… Madame… Maître, moi, je…
Le Président (M. Ouellette) :
Continuez, M. le député de Verdun, Mme la ministre va vous répondre.
M.
Gautrin : Moi, je
pense qu'il y a avantage de le préciser tel que vous venez de le dire, parce qu'une
interprétation différente pourrait vouloir
dire, à ce moment-là, qu'il faudrait immédiatement que ça soit mis,
transféré dans une rente viagère.
Le Président (M. Ouellette) :
Alors, Mme la ministre.
Mme
Maltais : M. le
Président, on va préparer un amendement qui indique que ça peut aller dans le
compte immobilisé…
M.
Gautrin :
Parfait.
Mme
Maltais : …ou dans
une rente viagère.
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, on va suspendre 76 le temps de préparer l'amendement.
M.
Gautrin :
Suspendre, mais on s'entend sur le contenu de l'amendement.
Mme
Maltais : Oui,
tout à fait.
M.
Gautrin : Parfait.
Le Président (M. Ouellette) :
Mais on va suspendre 76. Mme la ministre, 77.
Mme
Maltais :
«77. Les frais de production du relevé visé à l'article 74 ainsi que ceux
engagés pour l'exécution de la cession de droits entre conjoints ne
peuvent leur être réclamés qu'à concurrence du plafond fixé par règlement.
«Les frais réclamés aux conjoints sont divisés à
parts égales entre eux, sauf s'ils décident d'une autre répartition. Le paiement des frais qui incombe à chacun des conjoints
peut être opéré par l'administrateur du régime en réduisant la valeur
des droits de…»
Le Président (M. Ouellette) :
«De ce conjoint…»
Mme
Maltais : Il me
manque des mots, là.
Le Président (M. Ouellette) :
Bon, O.K. Prenez le projet de loi, Mme la ministre.
Mme
Maltais : Dans le
projet de loi…
Le Président (M. Ouellette) :
Il vous manque deux phrases.
Mme
Maltais : …tel
quel, 77. Je ferais toujours mieux de lire le projet de loi, d'habitude, oui.
Le Président (M. Ouellette) :
Voulez-vous reprendre la lecture du deuxième paragraphe, s'il vous plaît?
Mme
Maltais :
«Les frais réclamés aux conjoints sont divisés à parts égales entre eux sauf s'ils
décident d'une autre répartition. Le paiement des frais qui incombe à
chacun des conjoints peut être opéré par l'administrateur du régime en
réduisant la valeur des droits de ce conjoint, à moins que ce dernier ne
choisisse de les payer autrement.»
Le Président (M. Ouellette) :
Merci, Mme la ministre.
Mme
Maltais : Alors,
vous voyez la différence entre une belle lecture agréable et une lecture ratée.
Le Président (M. Ouellette) :
Mais le contenu est pareil et complémentaire.
M.
Gautrin : Il est
complémentaire parce que…
Le Président (M. Ouellette) :
Et complémentaire, dis-je, M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Et complémentaire, parce que je pense que les quelques mots qui ont été
rajoutés, du texte de la loi étaient…
Le Président (M. Ouellette) :
Très importants.
Mme
Maltais : Alors, l'article
prévoit les règles applicables à la réclamation des frais. Voilà.
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, il n'y a pas d'autre commentaire, M. le député de Verdun? Est-ce que l'article
77 est adopté?
M.
Gautrin : Moi, je n'ai
pas de commentaire.
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
On s'en va au chapitre VII, Liquidation et terminaison. L'article 78, Mme la
ministre.
Mme
Maltais :
«78. La régie peut rendre une décision de liquider l'actif d'un régime
volontaire d'épargne-retraite lorsque l'administrateur du régime omet de
se conformer à une ordonnance que la régie a rendue en application de la
présente loi.»
Alors,
la régie peut décider de liquider l'actif d'un RVER lorsque l'administrateur
omet de se conformer à une ordonnance, tout simplement. Article 205 de
la Loi sur les régimes complémentaires de retraite.
Le Président (M.
Ouellette) : Commentaires, M. le député de Verdun?
M.
Gautrin : …je m'excuse d'oublier ceci, c'est un point que j'avais
oublié. Le pouvoir de la régie d'émettre des ordonnances… Et ce cas, c'est…
Émettre une ordonnance, dans un cas comme ça, c'est le résultat quasiment d'un
jugement, c'est l'équivalent d'un pouvoir judiciaire comme tel. Est-ce qu'il y
a une obligation d'écouter les parties? Est-ce qu'il y a quelque chose…
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : Comme je n'ai jamais vraiment questionné la régie là-dessus,
sur la façon dont elle se décide, je ne crois pas, mais j'aimerais… On
peut entendre les gens de la régie là-dessus.
Le
Président (M. Ouellette) : Me D'Amours, je voyais votre
non-verbal et je pense que votre réponse va être très explicite.
Mme
D'Amours (Carole) :
Bien, habituellement, avant d'émettre l'ordonnance, on va aviser les parties
qu'on s'apprête à émettre une ordonnance pour qu'ils puissent donner leurs points
de vue. Une fois que l'ordonnance est rendue, c'est une décision, puis, s'ils
ne sont pas d'accord, ils peuvent aller au Tribunal administratif du Québec, oui.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : O.K. Et dans la régie… Donc, son pouvoir d'émettre
l'ordonnance, il est clair qu'elle doit écouter les parties.
Le Président (M.
Ouellette) : Me D'Amours.
Mme D'Amours
(Carole) : On va prendre l'avis.
M.
Gautrin : Parce que là il y a deux choses, Me D'Amours. Vous
me dites… Vous me parlez de la pratique, et moi, je suis ici sur une question qui est la règle. Alors, là,
actuellement, c'est quand même une règle importante quand la mesure est
simplement de disqualifier un administrateur. Alors là, je comprends, j'aimerais
savoir si réellement l'administrateur — je peux parler plus fort si vous n'entendez
pas — a une
chance de se faire entendre pour faire valoir son point de vue ou quoi
que ce soit.
Le Président (M.
Ouellette) : Ne bougez pas, Me D'Amours, là.
(Consultation)
Mme
Maltais :
Il y a une loi qui précise ça. Je vais demander de la nommer, là, mais il y a
une loi qui précise.
Le
Président (M. Ouellette) : Me D'Amours.
Mme
D'Amours (Carole) : En fait, la Loi sur la justice
administrative nous oblige à informer les parties, sauf s'il y a urgence. Donc, on va prendre leur avis et ensuite on va
rendre l'ordonnance. Mais c'est la Loi sur la justice administrative qui
fait en sorte qu'on doit…
Mme
Maltais : …aviser les parties qu'il peut y avoir ordonnance.
Mme
D'Amours (Carole) : …aviser les parties afin qu'elles puissent
donner leurs points de vue.
Le
Président (M. Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Vous me permettez quand même que je continue quand même parce que, s'il y a…
parce que là, on est quand même dans
une décision de liquider l'actif, hein? Ce n'est pas… On n'est pas en train de
rien… d'accord? Alors, imaginons que l'administrateur va en appel devant
le Tribunal administratif du Québec, le TAQ. Est-ce que vous avez le droit de limiter l'actif si la chose est
en appel? Autrement dit, si l'ordonnance est portée en appel devant le
tribunal, est-ce que vous pouvez liquider l'actif avec cet article-là?
Le Président (M.
Ouellette) : Me D'Amours.
Mme D'Amours (Carole) : On
pourrait. On pourrait le faire, sauf qu'habituellement on va suspendre…
Une
voix : On ne suspend pas…
Mme
D'Amours (Carole) : Non, mais on…
Une
voix :…
Mme
D'Amours (Carole) : C'est ça.
Le
Président (M. Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais :
S'il y a un appel, on ne peut pas exécuter une ordonnance qui est sous appel,
dans mon souvenir.
Mme
D'Amours (Carole) : …
Mme
Maltais : On peut y aller?
Mme
D'Amours (Carole) : On peut, sauf si la partie…
M.
Gautrin : …d'accord.
Mme
Maltais : Allez.
Le Président (M. Ouellette) :
Ne bougez pas, ne bougez pas. Pas trois, là, parce que l'audio… Me D'Amours.
Mme D'Amours (Carole) :
En fait, on peut exécuter l'ordonnance, sauf, la partie peut nous demander de
ne pas l'exécuter, la faire exécuter,
puis évidemment on ne la fera pas exécuter si ça peut avoir des conséquences
importantes pour l'administrateur. Donc, en
principe, dans un cas comme ça, à moins qu'on juge que les droits des
participants sont en péril, là, que
la situation est trop urgente… Mais, en fait, habituellement, s'ils nous le
demandent, on ne la fera pas exécuter.
Le
Président (M. Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Le problème que j'ai avec vous, Mme la ministre…
Le
Président (M. Ouellette) : Pas avec elle, avec moi, M. le
Président.
M.
Gautrin : Avec vous, M. le Président.
Le
Président (M. Ouellette) : Oui, je sais que vous n'en avez pas
juste un, problème, en plus.
M.
Gautrin : Le problème que j'ai avec vous, M. le Président, c'est
que je comprends qu'on me parle d'une pratique, qui est une pratique…
Des
voix : …
Le
Président (M. Ouellette) : Ne bougez pas.
M.
Gautrin : On parle d'une pratique, et moi, je suis en train
de faire un texte de loi, actuellement, avec les risques d'une malpratique, ou
quoi que ce soit…
Le
Président (M. Ouellette) : Mauvaise pratique?
M.
Gautrin :
Une mauvaise pratique, si vous voulez. Alors, vous me dites, parce que c'est quand
même important : La régie peut
liquider l'actif. C'est-à-dire, il n'y a plus d'actif après la liquidation. On
se comprend, là? S'il y a appel, j'ai l'impression
que… Alors, vous me dites : Bon, la régie a plein de bon sens, elle ne
liquidera pas l'actif s'il y a un appel. Oui, mais ce n'est pas ce que j'ai
d'écrit ici. Vous comprenez bien mon problème.
Le
Président (M. Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : M. le Président, je pense que les gens se sont
exprimés tout à l'heure en disant que c'est la Loi sur la justice administrative qui gère ce type de situation. Elle l'a
fait jusqu'ici dans les régimes complémentaires de retraite. Alors, il y a et la loi qui explique qu'il
faut aviser les parties qu'il peut y avoir ordonnance, d'un côté; de l'autre,
il y a la pratique… et il y a la possibilité
d'appel… et, de l'autre, il y a… la pratique correspond tout à fait à ce que
nous amène la loi. Jamais, au grand jamais… La Régie des rentes du Québec n'a
pas discuté avec les parties.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Est-ce qu'un juge… Poser… porter une cause en appel devant le Tribunal
administratif du Québec suspend, en quelque sorte, la décision de
liquider l'actif?
M. Ouellet (Marc) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais :
En quelques... En fait, c'est que, souvent, s'il y a appel, comme l'a dit tout
à l'heure Me D'Amours, la partie va
dire : Aïe! Un instant, on s'en va en appel, suspendez. À moins qu'il n'y
ait danger pour les participants de perdre
leur régime, de perdre leurs cotisations qui sont accumulées, la régie
attendra. S'il y a danger, si... Imaginez
qu'il y ait manoeuvre dilatoire et que, pendant ce temps, ça menace les fonds
des participants. Parce que, là, on n'est
pas devant des gens qui font... Ils font bien le travail, là. Quand tu es rendu
à une ordonnance pour liquider l'actif, tu es devant plutôt des gens qui
sont un peu délinquants.
Alors,
s'il faut se rendre jusqu'à liquider l'actif pour essayer de protéger les
cotisations des participants, bien, la régie
doit avoir le pouvoir de le faire pour empêcher que des manoeuvres dilatoires
puissent menacer les cotisations. C'est l'esprit, c'est comme ça que ça
a été utilisé jusqu'ici à la Régie des rentes.
• (20 h
10) •
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Je maintiens que je suis un peu mal à l'aise.
Autant je suis à l'aise avec le discours de la ministre, autant je suis
mal à l'aise avec le texte tel qu'il est écrit actuellement. Mais je comprends
le discours de la ministre et j'y adhère
totalement, il n'y a pas de problème. Mais le texte ici ne correspond pas
vraiment au discours de la ministre, parce
que vous dites : un pouvoir… que, vous dites, dans notre sagesse, nous n'exercerons
pas, puis etc. Bien, je comprends ça, mais moi, je fais de la
législation actuellement, donc je me méfie un peu.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : M. le Président, c'est parce que ce que j'essaie d'expliquer,
c'est qu'il y a ce pouvoir-là, mais la façon de l'exercer est décrite
dans la Loi sur la justice administrative.
M.
Gautrin : M. le Président, est-ce que, dans la Loi sur la
justice administrative, le pouvoir de se prévaloir d'un appel devant le
Tribunal administratif du Québec suspend en quelque sorte le fait... Vous
comprenez ma question?
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : Oui. La réponse est : Ça ne le suspend pas,
sauf sur demande. Ce qui est arrivé, c'est que, quand quelqu'un va en
appel, il demande... il avise la régie, parce qu'il y a un échange, là. Il ou
elle avise la régie, et, sur demande, il y a
suspension. Le seul cas où la régie va dire... ne répondra pas à la demande de suspendre,
c'est s'il y a danger pour les participants, pour les cotisations des
participants. Donc, à ce moment-là, c'est l'intérêt des gens qui ont cotisé qui
prévaut. Voulez-vous lire l'article?
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la...
M.
Gautrin :
Oui, j'aimerais ça.
Le Président (M.
Ouellette) : Ne bougez pas, M. le député de Verdun.
Mme
Maltais :
Allez, Me D'Amours.
La Présidente (Mme
Ouellet) : Me D'Amours?
Mme D'Amours
(Carole) : Bon, l'article 107...
Le Président (M.
Ouellette) : Ne bougez pas, il faudrait juste que vous me...
Mme
Maltais :
Juste pour le micro.
Le Président (M. Ouellette) : ...parce que... pour le micro, pour
juste mettre ça de côté. Je pense au gars du son, là.
Mme D'Amours
(Carole) : En fait, on dit : «Un recours formé devant le
tribunal ne suspend pas l'exécution de la
décision contestée, à moins qu'une disposition de la loi ne prévoie le
contraire ou que, sur requête instruite et jugée d'urgence, un membre du tribunal n'en ordonne autrement en raison de l'urgence
ou du risque d'un préjudice sérieux et irréparable.» Donc, on
demanderait au tribunal de suspendre. Et, à ce moment-là, bien, évidemment...
Le Président (M. Ouellette) :
On fait référence à quel article, Me D'Amours?
Mme D'Amours (Carole) :
107, 107.
Le Président (M. Ouellette) :
107. M. le député de Verdun, est-ce que ça répond à vos interrogations?
M.
Gautrin : En
partie, mais je réfléchis.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Je comprends l'interrogation. Le danger, c'est que, si on oblige
automatiquement la suspension si on
va en appel, on enlève le pouvoir de la régie de protéger les épargnants. C'est
toujours ça, la délicatesse. J'ai demandé à la régie, là, pendant qu'on discute. La pratique, c'est qu'ils pensent
que c'est arrivé, dans toute l'histoire, une seule fois.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Mais, regardez, quand je liquide des actifs... Et imaginons un conseil... il s'agit
d'un cas qui sera jugé non recevable
par le Tribunal administratif du Québec, je ne recréerai pas les actifs du jour
au lendemain. Autrement dit, il n'y aura plus de... Je ne sais pas si
vous comprenez?
Autrement
dit, prenons-nous dans le cas suivant. Vous êtes un administrateur, la régie
considère que vous êtes fautif d'une
manière ou d'une autre et elle prend une décision de liquider l'actif.
Excusez-moi, mais, si elle prend la décision de liquider l'actif et qu'à ce moment-là elle s'en va en appel… La seule
possibilité d'aller en appel, c'est, immédiatement avant que la liquidation ait lieu, de demander au
tribunal de geler la liquidation, et
ça, ça peut prendre… Enfin, il y a
un délai. Je ne sais pas si vous
comprenez, il peut y avoir un délai entre le moment où vous… que la régie
considère à liquider l'actif, parce qu'une fois que l'actif est liquidé,
on ne peut pas recréer, à ce moment-là, refaire un retour en arrière si la
décision du Tribunal administratif n'est pas favorable à la régie.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Mais là regardez, on va bien revenir à… Des fois, on discute beaucoup, puis il
faut revenir à l'esprit de l'article, là, à la lettre. «La régie
peut — "peut",
d'abord — rendre
une décision de liquider l'actif d'un régime volontaire
d'épargne-retraite lorsque l'administrateur du régime omet de se conformer à
une ordonnance que la régie a rendue en application de la présente loi.»
Donc, ça veut dire que c'est un administrateur qui est en défaut de répondre à l'ordonnance de la régie. La régie fait un
examen, fait une ordonnance en vertu de la loi, et l'administrateur du
régime omet de se conformer à une
ordonnance. Il ne veut pas se conformer à une ordonnance. Puis ce qu'on disait
tout à l'heure, c'est qu'en plus il y a échange à chaque fois, selon les
lois de la justice administrative.
M.
Gautrin : Est-ce
que je peux vous poser une question, M. le Président?
Mme
Maltais :
Et l'autre chose que je voulais ajouter, c'est : Quand l'actif… On
dit : L'actif est liquidé, mais, en fait, la façon de liquider l'actif,
c'est… On liquide ce régime-là, mais on transfère à la demande du participant
ou de l'employeur, selon le cas, dans un autre régime.
M.
Gautrin : Mais ça,
c'est…
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
Mme
Maltais : L'argent
ne disparaît pas ou n'est pas distribué.
M.
Gautrin : Non, non.
Mais il peut…
Mme
Maltais : L'argent
est transféré dans un autre RVER, par exemple.
M.
Gautrin : Et quand
même… C'est quand même…
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
…si vous me permettez, liquider un actif, ça veut dire que vous vendez les
valeurs mobilières que vous avez pu
avoir dans le régime. Il ne faut quand même pas… Ce n'est pas uniquement
transféré ou quoi que ce soit. La seule
question que je voudrais savoir : Est-ce qu'une ordonnance de la régie est
appelable devant le Tribunal administratif?
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais : Oui.
M.
Gautrin : La
réponse, c'est oui.
Le
Président (M. Ouellette) : Oui.
M.
Gautrin : Alors, quel délai y a-t-il entre le moment où il y
a une ordonnance en général et le moment où on peut constater qu'il y a
un délai vu le non-respect de l'ordonnance?
Mme
Maltais :
…ça s'en vient.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre, il y a plein d'articles qui
suivent qui précisent les délais.
M.
Gautrin :
Vous comprenez, vous comprenez. Parce que je serais prêt à accepter votre point
de vue si, dès l'émission de l'ordonnance…
autrement dit, moi, je suis un administrateur et que l'administrateur, lorsque
vous émettez l'ordonnance, considère qu'elle est non fondée et malvenue,
et, à ce moment-là, peut aller en appel de l'ordonnance devant le Tribunal
administratif du Québec.
Le Président (M.
Ouellette) : Vous allez avoir votre réponse à l'article 81.
M.
Gautrin :
81. Ah, bon. Vous permettez que je plonge à 81?
Le Président (M.
Ouellette) : Mais il y a plein d'articles qui vont vous donner
des délais, là.
Une voix :
82.
Le Président (M.
Ouellette) : Oui. Il y a 81, 82. Mme la ministre.
Mme
Maltais : M. le Président, quand même, la question du député
de Verdun, c'est : Quel est le délai pour se conformer à l'ordonnance?
Un peu, c'est ça. Ça, ce n'est pas inscrit là-dedans parce que ça va dépendre
de l'urgence de l'ordonnance. Si, comme je le disais… D'habitude, il y a… et c'est
la pratique à la régie, qui gère des régimes complémentaires de retraite depuis
des années, sans qu'il y ait…
M.
Gautrin :
Disons qu'ils surveillent.
Mme
Maltais :
Surveillent, surveillent, vous avez raison.
M.
Gautrin :
Excusez-moi, hein?
Mme
Maltais :
Je dis toujours «gère», mais c'est «surveille», surveille depuis très
longtemps.
M.
Gautrin :
Excusez-moi, ils surveillent, ils ne gèrent pas.
Mme
Maltais :
Non, ils ne gèrent pas, ils surveillent.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Sauf dans le cas exceptionnel qui était prévu dans la loi n° 1.549
Mme
Maltais : Qui surveille depuis très longtemps. On peut quand
même lui faire confiance. Les gens lui font confiance. Et la pratique, c'est qu'ils discutent, ils débattent, sauf
qu'ils vont agir rapidement si, encore une fois, l'argent des épargnants
est mis en danger. C'est toujours cela parce que c'est son rôle, la régie, de
protéger nos retraités et les petits épargnants.
Le
Président (M. Ouellette) : M. le député de Verdun. Oui, M. le
député de Mégantic, je vais aller à vous dans deux secondes. M. le
député de Verdun.
M.
Gautrin :
…de Mégantic. Je…
Le Président (M.
Ouellette) : Merci. M. le député de Mégantic.
M.
Gautrin :
Le député de Verdun réfléchit.
Le Président (M.
Ouellette) : O.K.
M.
Bolduc
(Mégantic) : Merci, M. le Président. Pourquoi
on ne dit pas que la régie peut rendre une décision de liquider ou transférer, puisque vous l'induisez, d'une
façon ou de l'autre, de la façon que vous avez parlé tout à l'heure?
Puis, à chaque fois qu'on liquide, on sort d'un régime où il y a des avantages
fiscaux, tandis que, si on peut le transférer, on s'en va dans un autre régime
où l'administrateur est plus compétent ou crédible.
Mme
Maltais : Allez, madame…
Le Président (M.
Ouellette) : Madame…
Mme
Maltais :
Je pense que je vais vous envoyer parler direct au micro parce que…
Le Président (M.
Ouellette) : Oui, Mme D'Amours.
Mme
Maltais :
Mme D'Amours.
• (20 h 20) •
Mme D'Amours
(Carole) : En fait, pour décider de terminer un régime, il faut
avoir un motif important, raisonnable et
important. Donc, la régie peut décider de terminer un régime si l'administrateur
ne se conforme pas à une ordonnance,
parce que l'ordonnance, on la rend dans certaines situations qu'on considère
très importantes, par exemple : l'administration du régime n'est
pas conforme à la loi, O.K., ou la conduite de l'administrateur «est contraire
à de saines pratiques financières»; par
exemple, les rapports financiers ne sont pas faits selon les règles, selon les
principes comptables généralement reconnus; le régime n'est pas conforme à la
loi; par exemple, dans la loi, on indique… par rapport à son caractère peu
coûteux.
Alors,
la régie, elle va émettre des ordonnances dans des cas très précis, là, pour
des choses qui sont très, très, très, entre guillemets, on va dire,
graves, là, pas pour des choses qu'on peut régulariser, là, facilement, on va
dire, là.
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Donc, à l'article 95, vous verrez les conditions que vient d'émettre… que vient
de décrire Mme D'Amours concernant la capacité de la régie de prendre une
ordonnance et les sujets de cette…
Le Président (M.
Ouellette) : Pendant que mon collègue de Verdun continue de
réfléchir, Mme la députée de Laporte…
M.
Gautrin :
…
Le Président (M.
Ouellette) : Ne bougez pas. Mme la députée de Laporte, vous
aviez juste un commentaire. Vous vouliez faire un commentaire tantôt?
Mme
Ménard : Bien, en fait, je pense qu'on en a parlé, là, c'était
de liquider, transférer… Mais je comprends que c'est un terme, là, qu'on doit utiliser. Ce n'est pas nécessairement… ça
ne veut pas dire faire disparaître les fonds, là, mais de bien prendre
les fonds et de les transférer dans un autre régime. Et c'est juste que…
Une voix :
C'est ça, l'enjeu.
Mme Ménard :
Oui. C'est ça.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Je vous remercie. Mais la régie, quand… En cas
comme ça, comment elle fonctionne pour rendre une ordonnance? Est-ce que
c'est… C'est qui, dans la régie? La régie…
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais :
…Mme D'Amours, qui décide?
Le Président (M.
Ouellette) : Mme D'Amours.
Mme D'Amours
(Carole) : En fait, le pouvoir de…
M.
Gautrin :
C'est le conseil d'administration?
Mme D'Amours
(Carole) : Bien, en fait…
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun, elle va vous répondre.
Mme D'Amours
(Carole) : Oui. Bien, on a un acte de délégation. Et c'est
notre vice-président…
Une voix :
Qui délègue.
Mme D'Amours
(Carole) : …qui va… qui a été… C'est toi, parce que… C'est toi
qui signes les ordonnances?
Une
voix : Bien là…
Mme D'Amours
(Carole) : C'est le vice-président qui va signer la décision de
rendre l'ordonnance.
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, madame…
M.
Gautrin :
C'est lui qui la signe?
Le
Président (M. Ouellette) : Donc… Ne bougez pas, M. le député de
Verdun. Mme D'Amours, vous faisiez référence à «toi», là, mais là c'est
parce qu'on est juste en audio.
Mme D'Amours
(Carole) : Excusez-moi : à M. Roland Villeneuve, qui est
actuellement le vice-président responsable
de la direction des régimes de retraite, qui fait la surveillance des régimes.
C'est une décision très importante qui va être rendue et signée par
notre vice-président au nom de la Régie des rentes du Québec.
Le Président (M.
Ouellette) : Merci, Mme D'Amours. M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Donc, ce n'est pas le conseil d'administration.
Mme D'Amours
(Carole) : Non. C'est une décision…
Le Président (M.
Ouellette) : Mme D'Amours.
Mme D'Amours
(Carole) : Ah, excusez-moi.
M.
Gautrin :
C'est une décision administrative.
Mme
D'Amours (Carole) : C'est une décision administrative, mais d'une
importance tellement grande que c'est quand même un vice-président qui
doit la rendre.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Oui. Oui. Je suis assez mal à l'aise toujours avec
cette… En plus que plus vous me parlez, plus ça me rend mal à l'aise.
Mme
Maltais :
Alors, M. le Président…
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : Je vais essayer de parler un peu, peut-être que ça
va rassurer un peu le député de Verdun. Mais ce que je veux lui dire, c'est
qu'on ne déroge en rien, dans ces RVER, de la façon dont fonctionne la Loi sur
les régimes complémentaires de retraite.
M.
Gautrin :
Ce n'est pas pour ça que…
Mme
Maltais : Et c'est important de se dire que, de ce côté-là,
la régie a une pratique reconnue comme exemplaire. Et, si je peux
ajouter, de l'année que je viens de vivre avec la régie, les discussions, les
échanges avec les entreprises qui peuvent
vivre des difficultés sont nombreux, sont très nombreuses. Et je vous dirais
que la limite des accommodements potentiels, c'est la sécurisation des
argents des épargnants. À cela, la régie est beaucoup plus sérieusement
attentive.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme D'Amours a un commentaire pour vous, Mme la
ministre.
Une voix :
...
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Alors, on se tait, M. le Président. Mais moi, je suis toujours mal à l'aise.
Non, mais...
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, l'article 78 est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
M.
Gautrin :
Allons-y sur division, M. le Président.
Le Président (M. Ouellette) :
Sur division?
M.
Gautrin : Je divise moi-même.
Le Président (M.
Ouellette) : L'article 79.
Mme
Maltais : «79. La Régie ordonne la liquidation de l'actif du
régime lorsque l'Autorité des marchés financiers l'informe que l'administrateur
du régime ne respecte plus les conditions de maintien de l'autorisation prévues
à l'article 30, qu'elle a révoqué une
autorisation en vertu de l'un des
paragraphes 1° et 3° de l'article 32, qu'elle a révoqué une
autorisation en vertu du premier alinéa de l'article 33 ou que l'autorisation
a été révoquée de plein droit en vertu de l'article 36.»
Alors,
la régie peut ordonner la liquidation de l'actif d'un RVER lorsque
l'AMF l'informe que l'administrateur ne respecte plus les conditions de
maintien de l'autorisation, parce que c'est nécessaire, c'est une condition
préalable que l'AMF donne une autorisation. Et, comme l'administrateur doit
respecter les conditions prévues à l'article 30 pour maintenir son
autorisation, la régie doit ordonner la liquidation de l'actif du régime
lorsque l'autorité l'informe du défaut de l'administrateur de respecter l'article 30,
article que nous avons adopté.
Nous avons un
amendement.
Le
Président (M. Ouellette) : Ne bougez pas, ne bougez pas. On a
un amendement à 79. Mais, avant qu'on aille à l'amendement, je dois vous
rappeler...
Mme
Maltais :
Nous allons simplifier cet article.
Le Président (M.
Ouellette) : Oui, mais je dois vous rappeler que l'article 32
est suspendu aussi. O.K.
Mme
Maltais :
Oui, je sais, c'est pour ça que je vais... C'est mieux de passer à l'amendement.
Le Président (M.
Ouellette) : Mais là je m'en allais à l'amendement, Mme la
ministre, là.
Mme
Maltais :
L'article 79 est remplacé par le suivant :
«79. La liquidation
de l'actif d'un régime est ordonnée par la régie lorsque l'autorité a révoqué
ou annulé l'autorisation d'un administrateur.
«L'autorité avise
sans délai la régie de la révocation ou de l'annulation d'une telle
autorisation.»
Alors,
la modification proposée à cet article est de concordance avec celles qui ont
été apportées aux articles 31, 32 et 33. Nous avons adopté 31 et 33. Par
ailleurs, le fait de supprimer les références aux articles 30, 32, 33 et 36 permet à l'article 79 d'être plus évolutif,
ce qui signifie qu'en cas d'ajout ou de suppression de cas d'annulation ou
de révocation — par l'AMF, bien sûr — l'article 79 n'aurait pas besoin d'être
modifié dans le futur pour ce motif. Autrement dit, c'est l'AMF qui va décrire les conditions d'avis de révocation d'une
autorisation, ce qui est bien plus sage, à mon avis.
M.
Gautrin :
Bien, je pense que ça, c'est très clair. Puisqu'un administrateur qui n'est
plus reconnu par... en fonction des articles qu'on a défini... qu'un
administrateur, il n'y a pas de raison qu'il puisse gérer un régime.
Une voix :
Oui.
M.
Gautrin : Mais la liquidation de l'actif, ça, je n'ai
toujours pas su ce que ça voulait dire, là. Mais on va revenir à un
moment ou l'autre en parler. La vente des actifs, ça veut dire quoi?
Mme
Maltais :
Il faut avoir... C'est un...
M.
Gautrin :
La question... Non, mais ça va venir plus tard, j'imagine?
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre, oui.
Mme
Maltais : Non, mais on va... Je pense qu'on est mieux de le
clarifier tout de suite, là. On va le clarifier tout de suite. Est-ce qu'on
peut avoir quelqu'un de la régie qui nous parle de...
Le Président (M.
Ouellette) : La liquidation des actifs?
Mme
Maltais :
...la liquidation de l'actif.
Le Président (M.
Ouellette) : Madame... Me D'Amours?
Mme
D'Amours (Carole) : Bien, en fait, la liquidation de l'actif,
ça veut dire, dans les faits, que l'administrateur n'est plus habilité à administrer. Et ce qu'on va
faire, c'est qu'on va demander, dans un délai de 120 jours, aux
employeurs et aux participants, par exemple aux travailleurs autonomes ou à
tout particulier… on va les aviser puis on va leur demander où ils veulent que les actifs qu'ils possèdent dans le régime
soient transférés dans un autre régime volontaire d'épargne-retraite.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Je comprends ce que vous dites, mais, par contre, un mot, «liquidation»,
pourrait dire l'obligation de vendre les actifs, etc.
Mme D'Amours (Carole) :
Mais...
Le Président (M. Ouellette) :
Comme maître d'oeuvre.
M.
Gautrin : Quand je
dis : Je liquide les actifs, ça ne veut pas dire le transfert des actifs.
Mme D'Amours (Carole) : Bien,
en fait...
Le Président (M. Ouellette) :
Me D'Amours.
Mme D'Amours (Carole) : Oui.
M.
Gautrin : C'est ça
qui m'inquiète, ce mot «liquidation».
Le Président (M. Ouellette) :
Ne bougez pas.
Mme D'Amours
(Carole) : Selon les placements, il y en aura qui seront vendus
ou il y en aura qui seront repris par un autre administrateur, dépendant
de la situation.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Ça, c'est
le choix, M. le Président, que pourra prendre le participant.
Le Président (M. Ouellette) :
Me D'Amours.
Mme D'Amours (Carole) : Le
participant, et l'employeur, qui, ultimement, a l'obligation d'offrir le RVER,
prendra ce choix-là pour son groupe d'employés.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
Mme
Maltais :
Rappelez-vous, si vous permettez, M. le Président…
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Rappelez-vous que c'était l'employeur qui choisissait le régime… l'administrateur
du régime.
M.
Gautrin : À ce
moment-là, donc, il peut transférer…
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : …à ce
moment-là, en cas de liquidation, il peut y avoir transfert…
Mme
Maltais : Tout à
fait.
M.
Gautrin :
…dans un autre régime, éventuellement, ou avec un autre administrateur qui
viendrait gérer le même régime. Ça, c'est
un autre débat qu'on va faire avec... savoir s'il y a plus qu'un régime par
administrateur. Mais ça, ce n'est pas réglé encore.
Le
Président (M. Ouellette) : Mme la ministre, est que vous avez
un commentaire suite au dernier commentaire? Pas de commentaire?
M.
Gautrin : Attendez
un instant, M. le Président.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun. Vous réfléchissez?
M.
Gautrin : Oui.
Le
Président (M. Ouellette) : Mme la députée de Laporte
pourrait-elle poser sa question, M. le député de Verdun?
• (20 h 30) •
Mme Ménard : En
attendant que vous réfléchissez, mon collègue. Liquidation… Vous venez de
parler de transfert. Ça ne peut pas être autre chose?
Mme D'Amours
(Carole) : Qu'est-ce que vous entendez par…
Le Président (M.
Ouellette) : Me D'Amours.
Mme Ménard :
Vous venez d'expliquer qu'est-ce que c'est que la liquidation de l'actif. Donc,
il y aura une décision de prise, et puis il
y aura un transfert des sommes dans un autre régime qui aura été choisi. Alors,
ça ne peut pas être autre chose, la liquidation, à part d'un transfert?
Le Président (M.
Ouellette) : Vous avez parlé de vente aussi. Me D'Amours.
Mme
D'Amours (Carole) : En fait, l'administrateur pourrait aussi
vendre une partie de ses activités à un autre administrateur qui
pourrait reprendre les placements, mais on n'obligera pas les participants ou l'employeur
à aller chez cet administrateur-là.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la députée de Laporte.
Mme Ménard :
Donc, il peut y avoir vente…
Mme D'Amours
(Carole) : Il pourrait… En tout cas…
Mme
Ménard : …d'une partie, et la transaction pourrait se faire, en
fait, à deux volets : une vente et un transfert.
Le Président (M.
Ouellette) : Me D'Amours.
Mme D'Amours
(Carole) : Bien, c'est ça. C'est que l'administrateur qui ne
sera plus habilité à administrer le fonds va
devoir proposer un autre fonds pour les gens qui ne feront pas de choix. Donc,
il pourrait vendre ses placements, ou,
en fait, ses activités à un autre établissement, à un autre administrateur. Et
ces gens-là… Ultimement, tout le monde va transférer ses sommes quelque part, mais on ne forcera pas comme tel… on
n'obligera pas les participants à aller chez tel administrateur.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la députée de Laporte.
Mme
Ménard : C'est correct. Je voulais juste m'assurer, liquidation
de l'actif, si j'avais bien compris de quoi il s'agissait.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Je m'excuse, je ne comprends pas, moi. Excusez-moi. Liquidation d'actif. Donc,
on a, à la fois… Il y a deux comptes. Il y a
les comptes qui sont les comptes immobilisés et les comptes qui sont non
immobilisés. Les comptes immobilisés,
supposons qu'il n'y a personne qui veut racheter les avoirs de l'administrateur
qui est en défaut, parce que vous me
parlez d'un transfert... Mais là vous me parlez d'une liquidation. Liquidation
n'est pas nécessairement un transfert. Autrement dit, vous vous...
Une voix :
…
M.
Gautrin :
Bien, regardez, donc, la situation. Vous avez le compte qui est immobilisé.
Actuellement, qu'est-ce qu'il devient donc...
Le Président (M.
Ouellette) : ...
M.
Gautrin :
... — un
moment, M. le Président — le
compte immobilisé, lorsque vous voulez liquider? Qu'est-ce qui arrive avec le
compte immobilisé?
Mme
Maltais :
M. le Président...
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : Oui. M. le Président, c'est parce que, dans la Loi
sur les régimes complémentaires de retraite et dans la terminologie de
la régie, une liquidation d'actif, c'est la terminaison d'un régime. C'est pour
ça qu'on utilise les mots «liquidation d'actif», c'est... «Liquidation», ça
veut dire terminaison d'un régime. Alors, dans le cas de la...
M.
Gautrin : ...
Le
Président (M. Ouellette) : Ne bougez pas, M. le député de
Verdun.
Mme
Maltais :
Est-ce qu'on devrait utiliser «terminaison d'un régime»? Est-ce que c'est
possible? Je ne le sais pas. Allons-y, Mme D'Amours... Me D'Amours.
Le Président (M.
Ouellette) : Me D'Amours.
Mme D'Amours
(Carole) : Je vais vous dire pourquoi on n'a pas choisi le
terme «terminaison». C'est qu'en vertu de la
Loi sur les régimes complémentaires, lorsqu'un régime est terminé, à la date où
on rend la décision de terminer, il n'y
a plus d'argent qui rentre dans la caisse de retraite ni d'argent qui sort du
régime. Vous le savez, tout est comme gelé à la date de terminaison. Dans le régime volontaire d'épargne-retraite,
les employeurs ont l'obligation d'offrir un régime, et on doit s'assurer que les versements sont faits
tout le temps. Donc, on ne pouvait pas le dire : On termine, après ça,
on va liquider puis il n'y a plus d'argent, parce que l'employeur... On ne
voulait qu'il y ait, si vous voulez, passez-moi l'expression, de trous, là. L'employeur,
lui, il doit offrir un régime, donc, on a choisi de faire… Même si le régime,
il est terminé, il est en voie d'être
liquidé, jusqu'à temps... jusqu'à l'expiration du délai, là, l'argent que les
employés et les employeurs versent va
devoir être versé dans ce régime-là jusqu'à la date du transfert pour ne pas qu'il
y ait d'interruption puis pour s'assurer que les employeurs vont
toujours offrir le RVER. Donc, on a mis un processus un peu différent de celui
de la Loi sur les régimes complémentaires puis on a voulu... on a décidé, en
tout cas, de ne pas utiliser les mêmes
termes parce qu'une terminaison, ça veut dire, pour nous, qu'il n'y a plus rien
qui rentre dans le régime de retraite. Donc, si on liquide le RVER, c'est
que l'argent va continuer à rentrer jusqu'à la date des transferts, vous allez
le voir dans les articles.
C'est
sûr qu'il n'y aura pas de nouveaux adhérents au régime, là. Ceux qui sont là
vont continuer à y participer jusqu'à l'expiration, jusqu'à temps qu'il
ait fait des choix d'aller dans un autre RVER. Donc, il va y avoir toujours une continuité, il va toujours y avoir un régime
en place, tandis que, quand on termine un régime de retraite, il n'y en
a plus, de régime en place, dans un processus normal en vertu de la Loi sur les
régimes complémentaires de retraite.
Mme
Maltais : Merci,
Me D'Amours. Vous voyez que j'avais fait une erreur tout à l'heure, j'avais mal compris. C'est
sûr, quand on se parle rapidement comme ça, là... Bien, vous voyez, l'explication.
À l'article 82, on va avoir ensuite, là, qu'est-ce qui
se passe en cas de liquidation d'actif.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la députée de Laporte.
Mme Ménard :
Et le délai que vous parliez tantôt... Alors, la liquidation de l'actif devrait
se faire… parce qu'on a parlé de 120 jours
tantôt, donc il faut qu'elle se fasse dans cette période-là, dans les 120 jours
de la date où on a décidé qu'il fallait liquider.
Le Président (M.
Ouellette) : Me D'Amours.
Mme D'Amours
(Carole) : Oui, c'est bien ça.
Mme
Maltais :
Ah! C'est…
Le Président (M.
Ouellette) : C'est 81.
Mme
Maltais :
Alors, M. le Président, c'est…
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Là, je n'ai plus de micro qui s'ouvre. O.K., merci. Article 81.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la députée de Laporte, ça va bien? M. le
député de Verdun.
M.
Gautrin : Bon. Alors, ici, ce que je comprends, puis les
difficultés que j'ai avec votre texte, c'est qu'implicitement l'employeur
va toujours offrir un RVER à ses employés. Donc, même en cas de liquidation d'un
régime, il va implicitement y avoir, parce que
ce n'est pas clair dans votre texte, hein, si vous me permettez... il va y
avoir création d'un nouveau régime ou une
adhésion de l'employeur à un nouveau régime. L'employeur, puisque l'employeur
doit toujours offrir un régime, un RVER, il
va donc… et là il y aura toujours possibilité dans ce nouveau… que vous
appelez liquidation, c'est d'en faire un transfert dans ce nouveau RVER. Le
texte que vous décrivez, si vous me permettez, Mme D'Amours, c'est quand même une perception. On pourrait parler de la liquidation
comme une fin comme telle de votre
régime, sans savoir ce qui arrive après. Alors, ce que… Je ne sais pas comment
l'écrire autrement que vous l'avez écrit,
mais — ou je
pourrais l'écrire autrement — vous dites : La régie ordonne — je veux laisser «du régime» parce que
l'Autorité des marchés… — que l'administrateur de régime doit
respecter les conditions du maintien de l'autorisation prévue, alors
que…
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun, il y a un amendement qui change tout ça.
M.
Gautrin : «…ordonné par la régie lorsque l'autorité a
révoqué ou annulé l'autorisation...» Alors : «...sans délai, la régie de la révocation ou de l'annulation
d'une telle autorisation.» Et moi, je crois, si vous me permettez, Mme
la ministre… Mme la ministre, si vous me permettez.
Mme
Maltais :
Je vous écoute. Non seulement je vous écoute, j'agis, mon cher, j'agis.
M.
Gautrin : Mais c'est bien, parce qu'implicitement ce que ça
veut dire, c'est qu'à ce moment-là l'employeur doit négocier avec un
autre administrateur un nouveau contrat et que les montants de l'actif sont
transférés dans ce nouveau contrat. C'est
essentiellement ça qu'on est en train de se dire. L'interprétation qu'on
pouvait avoir de votre texte pourrait
laisser à désirer. Je comprends ce que vous dites. Autrement dit, il y a trois
étapes. Est-ce qu'on se comprend? Laissez-moi…
Mme
Maltais :
Non, on ne se comprend pas. On ne se comprend pas, parce que l'article…
M.
Gautrin :
…
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : Ce dont vous me parlez, c'est des articles qui
vont suivre. L'article 79 ne nous dit que ce qui… que la liquidation de l'actif d'un régime est
ordonnée par la régie lorsque l'autorité a révoqué ou annulé l'autorisation
d'un administrateur. Ensuite, il va y avoir toutes les règles du jeu. La seule
chose sur laquelle je suis d'accord avec vous, c'est que… Est-ce qu'il y a
terminaison d'un régime? Est-ce qu'on ajoute ça? Mais l'autorité a révoqué ou
annulé l'autorisation d'un administrateur, il n'y en a plus.
M.
Gautrin :
Non. Là, ce qu'on parle… Non, non. Attendez un instant.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
On se comprend. Il y a trois étapes. Il y a trois étapes, tel que je l'ai
compris. Il y a d'un côté la révocation de l'administrateur,
il y a l'obligation pour l'employeur d'avoir un nouveau contrat avec un autre
administrateur et, en troisième lieu, il y a
la possibilité de transférer les actifs à la fois immobilisés et non
immobilisés dans ce nouveau régime. Est-ce qu'on se comprend sur la
séquence de l'élément?
Mme
Maltais :
Non. J'aimerais ça que vous me répétiez ça, parce qu'on réglait autre chose.
• (20 h 40) •
M.
Gautrin : Excusez-moi. Je répète. Ce que je veux comprendre
bien, c'est dans la séquence — peut-être que c'est dans d'autres articles, on va les regarder — mais là, actuellement, il y a une séquence,
à l'heure actuelle. J'essaie de préciser ce que ça veut dire «liquidation».
Liquidation, il y a actuellement… Étape un, la régie considère que… ou l'Autorité des marchés financiers considère que l'administrateur
n'a plus les qualifications prévues pour être administrateur. Ça va? Étape un. Étape deux : À ce moment-là,
il y a l'obligation pour l'employeur de trouver un autre régime qu'il
serait en mesure de l'offrir à ses employés.
Étape trois : Il y a une possibilité de transférer les actifs du régime
qui a disparu dans ce nouveau régime. Est-ce qu'on se comprend dans la
séquence des étapes?
Mme
Maltais :
C'est l'article 78, 79 et 81 exactement.
M.
Gautrin :
Attendez, 78, ce n'est pas ça que ça disait, ça.
Mme
Maltais :
La régie peut rendre une décision de liquider, mais…
M.
Gautrin :
…on s'entend : ça, c'est déjà fait, 78.
Mme
Maltais :
C'est ça. 79, c'est l'AMF. 81, c'est : «L'administrateur [...] doit
procéder à la liquidation de l'actif du régime [...] qui suit la réception
de la décision de la régie de le liquider ou d'autoriser l'administrateur à le
liquider.»
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Et là, je m'excuse, là, il faut quand même qu'on
dise quelque part, si vous me permettez, que — et ça, ça devient clair — l'employeur a l'obligation d'avoir… de
négocier avec un autre administrateur un nouveau régime.
Mme
Maltais :
C'est l'article 82.
M.
Gautrin :
Ah, mais, attendez, vous plongez beaucoup plus loin, là, mais enfin…
1051 57 MmeMaltais :
Mais non. En fait, c'est… Si vous avez lu votre projet de loi, vous avez 82,
83, 84 qui sont... Il faut vraiment le voir,
là, ils sont tous alignés, c'est tout ce sujet-là. C'est toute la liquidation
et la terminaison. Tout le processus se fait là.
M.
Gautrin : Alors, est-ce qu'on pourrait peut-être les voir,
M. le Président, étape par étape, là, pour tous les voir, à ce
moment-là, et après on les votera d'un seul coup?
Mme
Maltais :
Bien, moi, si… Est-ce qu'on suspend cinq minutes pour que vous les regardiez,
que vous les lisiez tranquillement? Parce
que, si je les… ou, si vous voulez vraiment que je les récite à haute, voir,
puis, à ce moment-là, ils auront été énoncés à haute voix, ce sera fait.
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, vous suggérez…
M.
Gautrin :
Mais quitte à… On les voit globalement pour savoir si ça respecte les trois
étapes qu'on vient de s'entendre.
Mme
Maltais :
O.K.
Le Président (M.
Ouellette) : Ne bougez pas.
Mme
Maltais :
80.
Le Président (M. Ouellette) :
Ne bougez pas. Vous voulez regarder…
M.
Gautrin :
…on va prendre 79, 80, 81, 82…
Mme
Maltais :
83, 84, 85, 86, 87, 88.
Le Président (M.
Ouellette) : Jusqu'à 88.
M.
Gautrin :
O.K. Allons-y.
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, on va faire de 79 à 88. 79, il y a un amendement. Il a déjà été lu.
M.
Gautrin :
C'est correct.
Le
Président (M. Ouellette) : Mme la ministre, on fait 80 et on
adoptera en bloc après la discussion. Est-ce que ça vous va, Mme la
ministre?
Mme
Maltais :
Oui, tout à fait. 80.
Le Président (M.
Ouellette) : Bon, 80.
Mme
Maltais : «80. L'administrateur du régime…» Je vais demander
de ne pas trop brasser de papiers autour. C'est parce que ça demande
beaucoup de concentration, ces petites choses. Merci.
«L'administrateur du
régime qui désire terminer le régime doit au préalable en aviser par écrit la
régie et obtenir de celle-ci une décision l'autorisant
à liquider l'actif du régime. La régie fait parvenir à l'administrateur un
accusé de réception indiquant la date où elle a reçu l'avis.
«81.
L'administrateur du régime doit procéder à la liquidation de l'actif du régime
le cent [vingt et unième] jour qui suit la réception de la décision de
la régie de le liquider ou d'autoriser l'administrateur à le liquider.
«82. L'administrateur
du régime doit, dans les 30 jours qui suivent la réception d'une décision de la
régie de liquider l'actif du régime ou de l'autoriser
à le liquider, aviser les participants et les employeurs de la date à laquelle
l'actif sera liquidé. Il doit également transmettre à la régie, dans ce délai
de 30 jours, un exemplaire de l'avis transmis aux participants et de celui
transmis aux employeurs.
«L'avis prévu au
premier alinéa doit en outre contenir :
«1°
dans le cas d'un participant pour lequel un employeur souscrit un régime
volontaire d'épargne-retraite à la date de l'envoi de l'avis prévu au
premier alinéa :
«a)
la valeur des sommes accumulées dans ses comptes non immobilisé et immobilisé à
la date de l'envoi de l'avis prévu au premier alinéa;
«b) une mention selon
laquelle les sommes accumulées dans chacun de ses comptes seront transférées
dans le régime volontaire d'épargne-retraite choisi par l'employeur ou, à
défaut par celui-ci d'effectuer un choix au moins 30 jours avant la date prévue pour la liquidation de l'actif du
régime, dans le régime volontaire d'épargne-retraite qui sera choisi par
l'administrateur;
«2° — alinéa 2° — dans le cas d'un participant pour lequel
aucun employeur ne souscrit un régime
volontaire d'épargne-retraite à la date de l'envoi de l'avis prévu au premier
alinéa :
«a) la valeur des sommes
accumulées dans les comptes du participant à la date de l'envoi de l'avis prévu
au premier alinéa;
«b) les
options que le participant peut exercer pour l'acquittement de ses droits pour
chacun de ses comptes parmi celles prévues par règlement;
«c) une mention selon laquelle le participant
peut, au moins 30 jours avant la date prévue pour la liquidation de l'actif du
régime, demander à l'administrateur d'acquitter ses droits de la manière qu'il
indique et qu'à défaut, les sommes accumulées dans ses comptes seront
transférées dans le régime volontaire d'épargne-retraite qui sera choisi par l'administrateur;
«3° dans le
cas d'un employeur qui souscrit un régime volontaire d'épargne-retraite à la
date de l'envoi de l'avis prévu au premier alinéa :
«a) la valeur
de l'actif du régime qui correspond à l'ensemble des comptes de ses employés à
la date [de l'envoi] de l'avis
prévu au premier alinéa;
«b) une
mention selon laquelle l'employeur peut, au moins 30 jours avant la date prévue
pour la liquidation de l'actif du
régime, demander que l'actif soit transféré dans un régime volontaire d'épargne-retraite
de son choix et qu'à défaut par celui-ci d'effectuer un choix dans le
délai prévu, l'actif sera transféré dans le régime volontaire d'épargne-retraite
qui sera choisi par l'administrateur;
«4° tout autre renseignement prévu par
règlement.
«L'administrateur doit, dans les 30 jours qui
suivent une demande d'un participant ou d'un employeur faite conformément au sous-paragraphe c du paragraphe 2°
ou au sous-paragraphe b du paragraphe 3°, acquitter les droits d'un
participant selon l'option que ce dernier exerce ou les transférer dans le
régime indiqué par l'employeur.
«83. La régie
peut accorder à l'administrateur du régime un délai supplémentaire pour
liquider l'actif du régime, s'il lui
est démontré que l'administrateur a été dans l'impossibilité d'agir dans le
délai prévu à l'article 81, ou si elle est d'avis qu'un délai
supplémentaire est de nature à servir les intérêts des participants.
«84. Les cotisations que l'employeur est tenu de
verser au régime en vertu de l'article 54 doivent y être versées jusqu'à la date du transfert de l'actif
dans le régime choisi par l'employeur ou, à défaut, dans celui qui sera
choisi par l'administrateur.
«85. En cours
de liquidation de l'actif du régime, la régie peut ordonner que soit prise,
dans les délais et conditions qu'elle
fixe, toute mesure régulatrice qu'elle indique. L'ordonnance interrompt la
liquidation de l'actif jusqu'à ce que la régie atteste à celui que vise
l'ordonnance qu'il a été satisfait à celle-ci.
«86. L'administrateur
du régime peut continuer à verser des paiements variables à la personne qui y a
droit, au fur et à mesure de leur échéance, jusqu'à la date d'acquittement
de ses droits.
«Les comptes d'une personne qui reçoit des
paiements variables doivent être réduits des paiements effectués jusqu'à la
date d'acquittement de ses droits.»
Le
Président (M. Ouellette) : 87, il y a un amendement, Mme la
ministre. Voulez-vous juste lire
l'amendement, s'il vous plaît?
Mme
Maltais : Je vais
lire seulement l'amendement.
Le Président (M. Ouellette) :
Oui, Mme la ministre. Ça va nous aider à avoir le portrait.
Mme
Maltais : O.K. «En cas d'insolvabilité de l'administrateur, ces frais sont pris sur...» Ah non! Il faut que je le lise au
complet.
Le Président (M. Ouellette) :
Oui.
Mme
Maltais : «87.
Lorsqu'il y a liquidation de l'actif du régime, l'administrateur de celui-ci
assume tous les frais relatifs au
remboursement et au transfert de l'actif. En cas d'insolvabilité de l'administrateur, ces frais sont pris sur l'actif du régime.»
Le Président (M. Ouellette) :
88.
Mme
Maltais : «88. Le
régime est terminé lorsque la totalité de l'actif du régime est liquidée.»
Le Président (M. Ouellette) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Bon.
Mme
Maltais : Je pense
que je prendrais un verre d'eau.
M.
Gautrin : O.K. Alors, l'article qui est important, assurément, c'est l'article 82 comme tel qui
prévoit, à ce moment-là, les
éléments. On va essayer de les reprendre, maintenant, dans l'ordre.
L'article
80, on dit : L'administrateur qui désire terminer un régime… Donc, il faut être
conscient qu'en cas de liquidation il y a
deux types de liquidation : Il y
a les liquidations qui sont sues parce que
l'AMF décide que l'administrateur n'est plus concerné ou l'administrateur décide de liquider le régime. C'est les deux cas devant nous. Attendez
un instant. C'est important parce que le mot «administrateur» revient
plus d'une fois, et moi, j'ai des questions qui arrivent tout de suite, qui m'ont...
80. Donc, 80,
voyez-vous, donc, c'est un pendant à
79, à partir du moment où 79 disait : On est en train de foutre à
la porte l'administrateur — excusez-moi
le terme un peu facile. 80 dit : C'est l'administrateur qui doit
partir tout seul. On s'entend?
• (20 h 50) •
Mme
Maltais : Tout à
fait.
M.
Gautrin :
Bon. «81. L'administrateur du régime doit procéder à la liquidation de l'actif
[...] le cent…» On est donc dans les délais, donc ça, c'est un phénomène
de délai qui ne devrait pas poser…
L'autre problème qui arrive, c'est donc 82 parce
que c'est 82 qui est le corps, en quelque sorte, même le reste étant... Alors, on va essayer… «L'administrateur
du régime doit, dans les 30 jours qui suivent la réception d'une
décision de la régie de liquider l'actif…»
Donc, il faut être conscient que, dans ces conditions-là, la décision de la
régie peut être de deux cas possibles
soit parce que c'est une demande d'un administrateur ou soit parce que l'administrateur
ne satisfait pas, non?
Mme
Maltais : Ou de l'autoriser
à le liquider.
M.
Gautrin : Ou de…
Non, non. On se comprend.
Mme
Maltais : Il est
écrit, les deux cas sont écrits.
M.
Gautrin : D'une des
deux… de liquider l'actif ou de l'autoriser à le liquider.
Mme
Maltais : Voilà,
oui.
M.
Gautrin : Oui, oui,
on se comprend. Dans les deux cas, on s'entend bien, là. «… aviser les
participants et l'employeur de la date à laquelle l'actif sera liquidé.» Ça va,
ça? «Il doit également transmettre à la régie, dans [les] 30 jours, un
exemplaire de l'avis…» Ça marche?
Mme
Maltais : Oui.
M.
Gautrin :
Alors là, maintenant, on va dire : Qu'est-ce qu'il y a dans l'un et dans l'autre?
Premier cas : «Dans le cas d'un participant pour lequel un
employeur souscrit à un régime volontaire d'épargne-retraite à la date de l'envoi
de l'avis au premier alinéa...» Alors, l'avis
doit contenir pour le participant... Ça va, on se comprend?
Alors : «La valeur des sommes
accumulées dans ses comptes non immobilisé» et «une mention selon laquelle les
sommes accumulées dans chacun de ses comptes seront transférées dans le
régime volontaire d'épargne-retraite choisi par l'employeur ou, à défaut de celui-ci d'effectuer un choix d'au moins 30 jours
avant la date prévue pour la liquidation de l'actif[...], dans le régime
volontaire d'épargne-retraite qui sera choisi par l'administrateur». Et c'est
là que je bogue parce que vous avez un administrateur
qui ne prête pas attention, qui peut-être a été considéré inapte — excusez-moi le terme, sur
«inapte» — par
l'AMF et qui serait celui qui doit choisir en quelque sorte à qui, en cas de
non-participation, va être…
Vous
comprenez ma position? Puisqu'on couvre actuellement les deux cas, le cas où c'est
l'administrateur qui va se désengager — alors ça, je comprends, quand
il se dégage, il va... à qui il passe le bâton — mais on couvre aussi
par ça, à moins que je ne me trompe, le cas
aussi où l'administrateur a été considéré inapte, c'est-à-dire non continuer à
pouvoir être accepté par l'AMF, et, si... Dans ces conditions-là, je le vois
difficilement être celui qui choisit où est transféré l'actif du régime. Vous
comprenez ma question?
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais : Oui. M.
le Président. On me dit que ça a été prévu — on est en train de chercher,
là, l'article qui correspond exactement à
cette situation — et qu'il
y aurait nomination d'un administrateur provisoire. À l'article, s'il
vous plaît, 101.
Le Président (M. Ouellette) :
À l'article 101.
M.
Gautrin : Bien, il
faut que je replonge encore. C'est difficile.
Le Président (M. Ouellette) :
Plongez, M. le député de Verdun, plongez.
M.
Gautrin :
101. Bon. Alors… Excusez-moi, je suis un peu… Vous comprenez qu'on est toujours
en train de discuter sur le 81, puis il faut… ce n'est pas un petit…
Le Président (M. Ouellette) :
C'est parce que vous suivez les…
Mme
Maltais : 101 prévoit un peu les cas où la régie peut nommer
un administrateur provisoire si elle considère qu'il y a enquête, il y a non-conformité, que le régime ou son
administration n'est pas conforme, qu'il y a malversation, abus de
confiance ou autre conduite. Ce que fait, dans ce temps-là, la régie, c'est qu'elle
nomme un administrateur provisoire. Alors, s'il
y a, comme le souligne le député de Verdun, dans ce cas-là, des dangers, bien,
la régie, à 101, s'est donné un pouvoir de nommer un administrateur
provisoire.
M.
Gautrin : Ou d'assumer
elle-même le rôle d'administrateur.
Mme
Maltais : Tout à
fait.
Le Président (M. Ouellette) :
Ça répond à vos interrogations, M. le député de Verdun?
M.
Gautrin : Bien, un
instant, laissez-moi lire l'article 101.
Le Président (M. Ouellette) :
Ah! Il n'y a pas de trouble, prenez votre temps.
M.
Gautrin : »La régie
peut assumer [...] lorsqu'elle-même, ou l'enquêteur qu'elle a désigné,
enquête[...]; lorsqu'elle estime que le
régime ou son administrateur n'est pas conforme[...];lorsqu'elle estime qu'il y
a malversation[...]; lorsqu'elle
constate qu'un [...] d'un régime omet de se conformer[...]; [...]est suspendu
par l'Autorité des marchés financiers.»
Donc, vous êtes couverts par 105. 5°. Bon.
Alors, ça … Donc, essentiellement, ce que vous me dites, à ce moment-là… Il faut comprendre que ça s'imbrique.
Là, à ce moment-là, l'administrateur, ça peut être non pas seulement l'administrateur
du régime, mais l'administrateur qui est nommé…
Mme
Maltais : Par la
régie.
Des voix : …
Mme
Maltais :
Provisoire.
M.
Gautrin : Un
instant. C'est soit nommé par la régie ou la régie elle-même.
Mme
Maltais : Oui.
M.
Gautrin :
Bon. Alors, moi, je vous soumets respectueusement qu'il faudrait peut-être
faire ici une référence à 101 parce
que ce n'est pas uniquement l'administrateur, si vous me permettez, parce que ça peut être aussi
la régie. Je me permets de vous lire le 101 tel quel : «La régie
peut assumer pour la période qu'elle fixe l'administration provisoire de tout
ou partie d'un régime…»
Mme
Maltais : Ou, par
exemple, on pourrait venir prendre «l'administrateur ou un administrateur nommé
en vertu de l'article 101».
M.
Gautrin : Oui, ou quelque
chose comme ça. Mais attention parce que ça peut être... Ce n'est pas… Disons,
la régie peut être administrateur, alors...
Mme
Maltais : Oui, mais c'est ça. Mais ça peut être...
À ce moment-là, c'est la régie qui s'est nommée comme
administrateur en vertu de l'article 101.
M.
Gautrin : O.K.
Disons qu'on comprend, à ce moment-là, que je fais une référence à 101. Ça
marche, là? Excusez-moi, je continue à comprendre.
Le Président (M. Ouellette) :
Continuez, là, M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Alors : «…dans le cas d'un participant pour
lequel aucun employeur ne souscrit un régime volontaire d'épargne-retraite
à la date de l'envoi de l'avis prévu par la régie...» Donc, autrement dit, on
est dans une situation où l'employeur
dit : Moi, je ne souscris pas avec personne. «…la valeur des sommes
accumulées dans les comptes du participant à la date de l'envoi…» Alors,
là, il y a un envoi qui est «les options que le participant peut exercer pour l'acquittement
de ses droits pour chacun de ses comptes parmi celles prévues par règlement». Autrement
dit, dans le deuxième cas, on va lui
dire : Voici les options que vous avez si l'employeur n'est pas intéressé
de passer dans une autre affaire. Alors, les options vont être prévues par
règlement. Elles peuvent être soit transférées, soit transférées dans d'autres comptes, j'imagine, ou quelque
chose comme ça. «…une mention selon laquelle le participant peut, au
moins 30 jours avant la date prévue[...], demander à l'administrateur d'acquitter
ses droits — donc,
là, on va encore être obligés de faire une
référence à 101 ici, si je comprends bien — de la
manière qu'il indique et qu'à défaut, les sommes accumulées dans ses comptes seront transférées dans le régime volontaire
d'épargne [...] qui sera choisi par l'administrateur.» Et donc, ici encore, vous faites référence... L'administrateur — excusez-moi,
est-ce que je comprends, Mme la ministre? — il s'agit de l'administrateur ou de l'administrateur
qui sera choisi par la régie. Ça marche? On se comprend?
Une voix : Oui.
M.
Gautrin : Alors,
là, ça va. Je comprends bien.
Le Président (M. Ouellette) :
Ne bougez pas, ne bougez pas, M. le député de Verdun.
Mme
Maltais :
Alors, M. le député, ce qu'on cherche actuellement avec les gens de la régie, c'est
à écrire une note, mettons, qui ajouterait : L'administrateur, dans
le cas de cet article, là, peut être…
M.
Gautrin : J'ai bien
compris. Non, non, on s'entend, là. Non, là, je veux d'abord qu'on se comprenne
globalement, puis après, on essaiera d'écrire.
«Dans le cas d'un employeur qui souscrit un régime volontaire d'épargne retraite…» Donc, il faut être conscient… On
était... Deux, c'est le cas où l'employeur ne souscrit pas, et, trois, l'employeur
y souscrit. Ça marche? Alors, la valeur de l'actif, toujours, et «une mention
selon laquelle l'employeur peut, [...]avant
la date prévue pour [l'acquisition] de l'actif, demander que l'actif soit
transféré dans un régime volontaire de son
choix et qu'à défaut par celui-ci d'effectuer un choix[...], l'actif sera
transféré dans le régime volontaire d'épargne…»
Donc, on est toujours dans la situation
suivante : Dans le cas de terminaison, on transfère dans un régime que l'employeur peut choisir et, si jamais l'employeur
ne choisit pas, l'administrateur, qui pourrait être la régie, le cas
échéant, va en choisir un. Est-ce qu'on se comprend sur ça?
Mme
Maltais : Tout à
fait.
M.
Gautrin : Donc, on
ne reste pas… et tout renseignement prévu par règlement, bon, ça…
Mme
Maltais : Si
jamais on veut en ajouter.
M.
Gautrin : Ça, si
jamais… si vous voulez savoir la date d'anniversaire de la ministre
responsable.
Le
Président (M. Ouellette) : Non. Non, ce n'est pas une question pertinente, M. le député de Verdun. Continuez.
Mme
Maltais : M. le
député de Verdun, il suffit de lire Le Journal de Québec pour ça.
M.
Gautrin : Non, parce
que j'ai été le matin… Ma chère, on vous a assez fêté votre anniversaire…
Le
Président (M. Ouellette) : M. le député de Verdun, grâce au député de Dubuc,
nous avons été les premiers à procéder.
M.
Gautrin : À pouvoir
procéder et à avoir la chance de l'embrasser.
Le Président (M. Ouellette) :
Continuez, M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Merci.
Excusez-moi, M. le Président.
«L'administrateur doit, dans les 30 jours qui
suivent [...] au sous-paragraphe c [...] acquitter les droits d'un participant selon l'option…» Alors, ça veut dire
acquitter les droits d'un participant, ça veut dire faire les transferts.
C'est ça, ce que je comprends, O.K.
«La régie — alors, 83 — peut
accorder à l'administrateur du régime un délai supplémentaire…» Bon, ça, c'est banal et c'est normal. Alors, 83, ça ne pose
pas de problème. Il est normal qu'on puisse étendre le délai si
jamais ça ne marche pas.
Le Président (M. Ouellette) :
84.
M.
Gautrin : «…est tenu de verser au régime en vertu de l'article
54 [...] jusqu'à la date du transfert de l'actif…» Bon, ça
continue, bien sûr.
«85. En cours
de liquidation de l'actif[...], la régie peut ordonner que soit prise, dans les
délais et conditions qu'elle fixe,
toute mesure régulatrice qu'elle indique. L'ordonnance interrompt la
liquidation [...] atteste…» Bon. Alors, ça, c'est évidemment une possibilité
de suspendre…
Le Président (M. Ouellette) :
Vous êtes à 85…
M.
Gautrin : À 85, il
n'y a pas de problème.
Le Président (M. Ouellette) :
…M. le député de Verdun?
M.
Gautrin : Non, non, mais c'est nécessaire
de se… Écoutez, c'est nécessaire d'avoir cet article comme soupape de
sécurité, le cas échéant.
Le
Président (M. Ouellette) : Non, mais c'est parce que je veux juste permettre aux gens de l'audio de
suivre, M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
O.K. Alors, c'est bien.
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, vous êtes à 86 maintenant.
M.
Gautrin : «86.
[...]peut continuer à verser des paiements variables à la personne qui y a
droit…» Alors, 86, c'est pour les cas dont les ayant-droit, etc., et
séparations.
«87. [...]l'administrateur
assume […] les frais relatifs…»
• (21 heures) •
Le Président (M.
Ouellette) : Woups! Au 87, il y a amendement, M. le député de
Verdun.
M.
Gautrin : Au 87, il y a
un amendement. Mais je l'ai vu, l'amendement, j'ai vu l'amendement sur 87. On dit : Il assume les régimes. Mais, s'il n'y a plus une
cenne dans le régime, c'est pris sur les actifs du régime. «88.
[...]lorsque la totalité de l'actif [...] est liquidée.» Ici, on pourrait dire
autre chose, mais… Et 89…
Le Président (M.
Ouellette) : Non, non, non! On arrêtait à 88, M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Alors,
moi, M. le Président, compte tenu des
remarques à faire sur 82, en référence à 101, moi, je n'ai pas d'autre
question.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre, est-ce que nous suspendons
quelques secondes, le temps de faire
préparer l'amendement de 82? Et on adoptera en bloc de 79 à 88, avec les deux
amendements de 79 et de 87, si tout le monde
est d'accord. Vous faites le tour? M. le député de Lévis, tout va bien? On
suspend quelques minutes, le temps d'avoir l'amendement de 82.
Mme
Maltais :
Quelques instants. On va avoir l'amendement dans quelques secondes.
(Suspension de la séance à
21 h 1)
(Reprise à 21 h 10)
Le Président (M. Ouellette) :
Nous reprenons nos travaux. Je pense que nous allons… Étant donné qu'il ne reste seulement que trois articles pour le chapitre VII, qui
touchent la liquidation et la terminaison, je pense qu'il serait d'usage, Mme
la ministre, de lire les articles 89,
90 et 91 avant que l'amendement qui touchera le chapitre ne nous soit
proposé. Donc, Mme la ministre, si vous voulez lire l'article 89.
Mme
Maltais :
«89. Après avoir procédé à la liquidation de l'actif du régime, l'administrateur
de celui-ci doit, dans les 60 jours qui
suivent, informer les participants du régime et les employeurs qui n'ont pas
fait le choix prévu au deuxième
alinéa de l'article 82 des coordonnées du nouvel administrateur et rendre
compte à la régie de la liquidation de l'actif en produisant :
«1° l'attestation
signée d'une personne en autorité qui affirme que les actifs liquidés sont ceux
auxquels pouvaient prétendre les
participants visés par la terminaison du régime et qu'ils ont été acquittés
conformément à la loi;
«2° un rapport de
liquidation de l'actif constitué de la déclaration annuelle et du rapport
financier prévus aux premier et deuxième alinéas de l'article 23; le rapport de
liquidation porte sur la période comprise entre le 1er janvier de l'année en
cours et la date à laquelle l'actif du régime est liquidé;
«3° tout autre
renseignement prévu par règlement.»
Le Président (M.
Ouellette) : 90.
Mme
Maltais :
«90. Toute somme qui doit revenir au participant introuvable visé par la
terminaison du régime doit, à l'expiration
du délai prévu à l'article 81, être remise au ministre du Revenu. La remise
doit être accompagnée d'un état décrivant la somme due et indiquant, le
cas échéant, les noms et dernière adresse connue du participant.
«La Loi sur les biens
non réclamés s'applique à la somme ainsi remise au ministre du Revenu.»
Le Président (M.
Ouellette) : Voulez-vous lire le numéro du chapitre? Non?
Mme
Maltais : «91. La
régie radie l'enregistrement d'un régime terminé 60 jours après que l'administrateur
de celui-ci lui a rendu compte de la liquidation de l'actif du régime.
«La régie avise sans délai l'Autorité des
marchés financiers de la radiation de l'enregistrement du régime.»
Le
Président (M. Ouellette) : Pour les besoins de l'audio, avant d'aller au député de Verdun, Mme la ministre, à l'article 90, quand vous
faisiez référence à la Loi sur les biens non réclamés, on parlait ici du
chapitre B-5.1. Et je passe maintenant la parole au député de Verdun.
Ne bougez pas! Mme la ministre, avant? Ne bougez pas! On va regarder…
M.
Gautrin : Mais
attendez, Mme la Présidente… M. le Président.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le Président!
Des voix : Ha, ha, ha!
Le
Président (M. Ouellette) : Non, mais l'Halloween, c'était il
y a deux semaines, M. le député de Verdun. Merci. Donc, vos commentaires à 89.
M.
Gautrin : Un commentaire
sur 89, sur le mot «administrateur». Et je voudrais demander à une des
collègues juristes : Puisque le mot «administrateur» ici fait référence
très spécifiquement à un cas qui est prévu au deuxième
alinéa de l'article 82, est-ce qu'il faut repréciser ce qu'on va dire
dans l'article ou bien c'est implicite que ça correspond
à l'administrateur tel que prévu dans l'article 82?
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais : M. le
Président, ce que je voulais proposer tout à l'heure, et après discussion avec
les juristes… L'amendement que je propose
toucherait tout le chapitre, ce qui inclut automatiquement… permettrait de
toucher toutes les situations qui sont prévues à l'article dans les articles
que nous avons examinés.
M.
Gautrin : Est-ce qu'on
peut voir l'amendement?
Le
Président (M. Ouellette) : Non, pas immédiatement. M. le député
de Verdun, vous avez des commentaires sur 90 et 91? Avant, on a dit qu'on
procéderait de cette façon-là. Mme la ministre va déposer l'amendement après.
M.
Gautrin : À 90 et
91, je n'ai pas de commentaire.
Le Président (M. Ouellette) :
Bon. Mme la ministre, déposez l'amendement de 82.
Mme
Maltais : Est-ce
que je peux le lire, M. le Président?
Le Président (M. Ouellette) :
Oui. Bien, c'est sûr.
Mme
Maltais : Alors,
insérer, après l'article 91, l'article suivant :
«91.1. Aux
fins de l'application du présent chapitre, l'administrateur peut être un administrateur
[désigné en vertu de] l'article 101.»
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre, vous avez dit 91.2?
Mme
Maltais : 91.1.
Le Président (M. Ouellette) :
C'est 91.1? O.K., c'est beau. Donc, on va…
Mme
Maltais : O.K.,
«visé». Alors, je recommence : Insérer, après l'article 91, l'article
suivant :
«91.1. Aux fins de l'application du présent
chapitre, l'administrateur peut être un administrateur visé à l'article 101.»
Le Président (M. Ouellette) :
«De la présente loi». Ce n'est pas nécessaire de mettre «la présente loi»?
Mme
Maltais : Non.
Le
Président (M. Ouellette) : O.K. On peut-u le regarder? Oui? Donc, est-ce que
vous avez des commentaires sur l'amendement, M. le député de Verdun?
M.
Gautrin : Non.
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, s'il n'y a pas de commentaire sur l'amendement, l'amendement… La
photocopie va…
Mme Ménard : On ne l'a pas
encore, M. le Président.
Le Président (M.
Ouellette) : On va regarder l'amendement et on adoptera en
bloc, après ça, de 79 à 91.1.
On va
suspendre quelques secondes, le temps que les copies se fassent, et on vous
revient dès qu'on aura les copies.
(Suspension de la séance à 21
h 16)
(Reprise à 21
h 17)
Le
Président (M. Ouellette) : Nous reprenons nos travaux. On en
était à l'amendement qui vient d'être introduit par la ministre à l'article
91.1. M. le député de Verdun, vous aviez une observation ou un commentaire?
M.
Gautrin :
Alors, très franchement, donc, je suis maintenant sur l'amendement à 91.1. Je
lis l'article 101, si vous me permettez : «La régie peut assumer,
pour la période qu'elle fixe, l'administration provisoire de tout ou partie d'un
régime, ou la confier à celui qu'elle
désigne, dans les cas suivants…» Alors, il est clair… Est-ce que c'est clair…
Parce que vous utilisez l'administrateur. Est-ce que c'est clair que ça couvre
à la fois soit la régie soit celle qui… pour «la confier à celui qu'elle
désigne»?
Mme
Maltais : «La
régie peut assumer — donc,
elle le peut — l'administration
provisoire [...] ou [...] celui qu'elle désigne…»
M.
Gautrin :
Non, non. Je sais bien. Mais vous utilisez le terme, le mot «administrateur»
alors qu'il n'apparaît pas dans l'article 101.
Mme
Maltais : «L'administration
provisoire».
M.
Gautrin : Oui, c'est
ça. C'est une question que je pose à vos juristes, là, certainement.
Mme
Maltais : Ah!
Bien, c'est à moi que vous posez la question, et les juristes peuvent répondre.
M.
Gautrin :
…Mme la Présidente, si vous… M. le Président, si vous me permettez… Mme la ministre…
ou M. le ministre et Mme la Présidente…
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, M. le député de Verdun, vous voulez savoir si…
M.
Gautrin :
Alors, la question, c'est le mot «administrateur» alors que l'article 101 fait
référence à l'administration
provisoire ou celui qu'elle désigne. Je comprends qu'on veut parler de la même
chose, mais est-ce que le mot veut dire la même chose? C'est tout ce que
je veux savoir.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais : On peut…
Si vous voulez vraiment qu'on…
M.
Gautrin : Bien, je
ne veux pas… Je veux savoir…
Mme
Maltais : Non,
non. Je vous dis que c'est ça, mais on peut toujours écrire : l'administrateur
peut être…
Une voix : …celui qui assume…
Mme
Maltais :
…celui qui assume l'administration provisoire tel que visé à l'article 101.
Mais là, là, on n'est plus dans la simplicité, là.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Bien,
moi, savoir peut-être… l'administrateur. C'est parce que… Est-ce que c'est
clair que l'administration provisoire…
Autrement dit, je m'explique, est-ce que… Je m'excuse, là-dessus, de vous poser
la question, Mme la ministre. Parce que l'administrateur, ça m'a l'air
de… Est-ce que la régie peut être l'administrateur? C'est la seule question que
je veux savoir. Parce qu'au sens de l'article 101 la régie peut être
administrateur, alors est-ce que c'est clair
pour tout le monde, le sens de ce qu'on écrit? C'est ce que je veux savoir. Est-ce
que j'écris ce que… Il faut dire qu'on est tout à fait d'accord sur ce
qu'on veut écrire. On s'entend, là. Mais est-ce qu'on a écrit ce qu'on veut
écrire?
Le Président (M. Ouellette) :
On y pense, Mme la ministre?
• (21 h 20) •
Mme
Maltais :
À mon sens, oui. Parce que regardez, par exemple, 101.2° : «…lorsqu'elle
estime que le régime ou son administration n'est pas conforme à la
présente loi»; «son administration», c'est l'administrateur.
M.
Gautrin :
Si c'est clair pour tout le monde, vous êtes…
Le
Président (M. Ouellette) : M. le député de Mégantic, c'est
clair pour vous? M. le député de Lévis, est-ce que clair pour vous? Mme la députée de Laporte, c'est
clair pour vous? Mme la ministre, vous avez un commentaire additionnel?
Mme
Maltais :
Me Lafond veut l'exprimer à haute voix.
Le Président (M. Ouellette) :
Me Lafond, éclairez-nous.
Mme
Maltais : C'est
clair pour vous, Me Lafond?
Mme Lafond
(Isabelle) : C'est très clair pour nous, surtout en raison du deuxième
alinéa de l'article 101 qui fait référence
à l'article 186 de la Loi sur
les régimes complémentaires de retraite. Alors, cet article-là prévoit que «l'administrateur provisoire exerce, dans la
mesure prévue par la décision de la régie, les pouvoirs du comité de
retraite — c'est
sûr qu'il faut le faire avec les adaptations
nécessaires, alors on parle d'administrateurs ici — ce comité, ou celui à qui ont été délégués ces pouvoirs, devient, dans la même
mesure, inhabile à [les] exercer». Donc, il faut le lire avec l'article 186.
Le Président (M. Ouellette) :
Donc, si c'est clair pour tout le monde, nous allons procéder à l'adoption des
articles 79 à 91.1. Je vais procéder de la façon suivante. L'article 79
a son amendement. Est-ce que l'amendement à l'article 79 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Ouellette) : L'article 87 a un amendement.
Est-ce que l'amendement de l'article 87 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Ouellette) : À cette section, nous rajoutons un
amendement, c'est-à-dire que nous rajoutons l'article 91.1. Est-ce que l'article 91.1
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ouellette) :
Est-ce que les articles 79 — amendés — jusqu'à
91.1 sont adoptés?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Ouellette) : J'ai bien fait ça, Mme la
secrétaire? J'ai très bien fait ça. On s'en va au chapitre VIII :
les «Obligations d'information». Il n'y a seulement qu'un article qui normalement
devrait être le dernier de notre étude ce soir. Mme la ministre, l'article 92,
pour lequel vous avez un amendement.
Mme
Maltais : «92. Outre les autres obligations d'information
prévues par la présente loi, l'administrateur d'un régime volontaire d'épargne-retraite
doit fournir :
«1° à chaque participant, dans les 45 jours
suivant la fin de chaque exercice financier du régime et selon les modalités
prévues par règlement, un relevé contenant les renseignements prévus par
règlement;
«2° au
participant concerné, un relevé contenant les renseignements prévus par
règlement, dans les 30 jours suivant la réception de l'avis de cessation
d'emploi ou la date à laquelle le participant a atteint l'âge de 55 ans;
«3° au
conjoint d'un participant décédé ou à ses ayants cause, dans les 30 jours
suivant la date de réception de l'avis de décès, un relevé contenant les
renseignements prévus par règlement.»
Et j'ai un amendement, M. le Président, qui
dirait ceci :
Article 92 : L'article 92 est
modifié, dans le paragraphe 2°, par la suppression de «ou la date à
laquelle le participant a atteint l'âge de 55 ans».
Alors, d'abord,
pour l'amendement. La modification vise à simplifier la tâche des
administrateurs en n'exigeant plus qu'un
relevé soit transmis lorsque le participant atteint l'âge de 55 ans. Le
règlement prévoira qu'un rappel concernant les droits de transfert des cotisations du participant sera fait sous le
relevé annuel précédent son 55e anniversaire et sur tous les autres
par la suite. Donc, c'est pour faciliter la tâche des administrateurs, pour l'amendement.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : Autrement
dit, ce que vous me dites, c'est qu'au lieu… Dans la date où il atteindrait
55 ans, ce qui aurait été actuellement… avec la loi, il aurait eu deux
relevés, c'est-à-dire un relevé qui aurait été à la date normalement du relevé annuel plus un relevé à sa
date anniversaire, vous dites : On va tout mettre ça dans la date du
relevé annuel précédent…
Mme
Maltais :
Exactement, M. le Président.
M.
Gautrin : C'est bien, M. le Président.
Le Président (M.
Ouellette) : Donc, est-ce que l'amendement à l'article 92
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : Est-ce que l'article 92, ainsi amendé, est
adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Ouellette) : Chapitre IX : «Fonctions
et pouvoirs de la régie». Et l'article 93, Mme la ministre.
Mme
Maltais :
«93. Outre les autres fonctions que lui attribue la présente loi, la
surveillance des régimes volontaires d'épargne-retraite
incombe à la régie. À cette fin, elle s'assure que l'administration et le
fonctionnement des régimes sont conformes à la présente loi.»
Voilà,
je pense, c'est très clair. Le pouvoir de surveillance accordé à la régie par l'article 93 ne diminue en rien la responsabilité de l'administrateur
qui demeure le maître d'oeuvre de l'administration des RVER. C'est important.
Ça correspond à l'article 245 de la Loi sur les régimes complémentaires de
retraite, ce petit article.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : …simplement pour s'assurer du bon fonctionnement
de l'administration, est-ce que l'administrateur doit faire rapport
régulièrement à la régie? Est-ce que c'est prévu quelque part ou pas?
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la ministre.
M.
Gautrin : Parce que,
normalement… Parce
que la surveillance… La régie ne peut
pas envoyer un inspecteur régulièrement dans tous les régimes.
Mme
Maltais : À 94, on
a l'exercice des fonctions de la régie, où elle peut, par exemple, faire des inspections concernant les régimes, et tout ça.
M.
Gautrin :
Mais est-ce qu'il n'y a pas une obligation de faire…
Mme
Maltais :
23.
M.
Gautrin :
C'est à 23?
Mme
Maltais :
23, il y a une déclaration annuelle.
M.
Gautrin :
Il y a une déclaration annuelle, hein?
Mme
Maltais :
Oui.
Le Président (M.
Ouellette) : Mais 23 est suspendu, Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Eh oui, que voulez-vous!
M.
Gautrin :
Oui, oui. Mais, quand même, on peut quand même le lire au passage, là.
Mme
Maltais : «23. L'administrateur doit, dans les six mois de la fin
de chaque exercice financier [...] transmettre à la régie une
déclaration annuelle, établie sur le formulaire qu'elle fournit…» Alors, ce qui
se passe, c'est qu'il y a déclaration annuelle et que la régie fait l'examen
des déclarations annuelles et des rapports financiers.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin : …et elle
fait l'analyse… Si je comprends bien, la régie fait l'analyse des rapports annuels que
va faire chacun des administrateurs.
Mme
Maltais :
Les déclarations annuelles.
M.
Gautrin : Et là, à ce moment-là, si… les pouvoirs qu'elle peut… si elle trouve qu'il y a
quelque chose qui manque, qui
n'est pas «kosher», à ce moment-là…
Mme
Maltais : À l'article
94, elle dit comment elle peut travailler.
M.
Gautrin : Et, alors là, on verra dans le 94 qu'est-ce qu'elle
peut faire à ce moment-là.
Mme
Maltais :
Ensuite, là, il y a tous ses pouvoirs qui interviennent, là.
M.
Gautrin :
…à 94.
Mme
Maltais :
Oui.
M.
Gautrin : Donc, au
niveau de 93… Bon, alors là, 93 ne pose pas de problème en soi, c'est une
trivialité; c'est 94, qui sont les moyens qu'elle utilise.
Mme
Maltais :
Alors, on peut adopter 93?
M.
Gautrin :
Oui.
Le Président (M. Ouellette) : Bien, nous pourrions adopter 93. Et on ne débutera pas 94, il nous
reste deux minutes.
Mme
Maltais :
Adopté.
Le Président (M.
Ouellette) : Est-ce qu'on peut adopter 93?
M.
Gautrin :
On a adopté 93.
Le Président (M.
Ouellette) : On adopte 93. C'est adopté. Merci.
M.
Gautrin :
Merci.
Le Président (M.
Ouellette) : On va le lire, 94.
Mme
Maltais :
Ce sera ça de fait.
Le Président (M.
Ouellette) : Mais on ne commencera pas la discussion sur 94. Mme
la ministre.
Mme
Maltais :
M. le Président, moi, j'ai jusqu'à 9 h 30.
«94. Pour l'exercice de ses fonctions, la régie peut,
outre les autres pouvoirs que lui attribuent la présente loi et la Loi
sur le régime de rentes du Québec :
«1° donner, à titre d'information,
des instructions générales ou particulières relativement à l'application de la
présente loi;
«2° faire des
inspections concernant les régimes;
«3°
préparer ou faire préparer, aux frais de celui qui est tenu de le fournir, tout
document prévu par la présente loi ou qu'exige la régie et qui n'est pas
fourni conformément à cette loi ou aux exigences de la régie;
«4°
exiger de l'administrateur d'un régime ou d'un employeur, aux conditions et
dans les délais qu'elle fixe, tout document ou renseignement qu'elle
estime nécessaire pour l'application de la présente loi;
«5°
exiger de l'administrateur d'un régime le paiement des frais établis par
règlement et liés à une inspection ou à une enquête concernant un
régime.»
Voici donc les
pouvoirs de la régie qui sont spécifiques à l'exercice de ses fonctions.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Bien, je pense qu'on va échanger un moment.
Mme
Maltais :
Alors, échangeons à la prochaine…
M.
Gautrin :
Non, mais…
Le Président (M.
Ouellette) : Mais là vous allez être obligée de relire, Mme la
ministre. Je voulais vous sauver ça pour votre voix.
M.
Gautrin :
Non, non! Mais moi, je…
Mme
Maltais :
Non, non, non! Je n'aurai pas besoin de relire. Ça, on le lit une fois.
Le
Président (M. Ouellette) : Non, mais c'est parce que, dépendant si on continue demain ou dans deux
mois…
M.
Gautrin :
Mais est-ce que c'est courant, quand même, regardez, qu'on va avoir des fois
«des frais établis par règlement et liés à une inspection»? Donc, les frais d'une
inspection, c'est le règlement qui va établir ça?
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Tout à fait. Et il est mieux… Quand on parle de frais, en général, on les
établit dans des règlements parce que, quand il y a des augmentations
après un certain temps, on n'a pas besoin de rouvrir les lois.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le député de Verdun.
M.
Gautrin :
Je comprends ça. Mais pourquoi… Bon, enfin, la régie va quand même… Pourquoi il
faut qu'elle fasse payer les gens qu'elle
inspecte? C'est ça que je pose comme question sur le 5°, parce que c'est une
fonction générale de surveillance que la régie a. Elle a quand même un
budget, etc., là.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la ministre.
Mme
Maltais :
Normalement, M. le Président, ça ne peut pas être les fonds RRQ qui font ça.
Et, normalement, quand il y a des enquêtes comme ça, on facture, la
régie facture.
Le
Président (M. Ouellette) : Donc, vous garderez votre question,
M. le député de Verdun, pour une prochaine séance, et probablement qu'on
aura peut-être une réflexion qui s'amorcera suite à votre question.
Compte tenu de l'heure, je lève la séance. Et la
commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 21 h 30)