Journal des débats (Hansard) of the Committee on Labour and the Economy
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
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Wednesday, September 22, 2021
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Vol. 45 N° 121
Clause-by-clause consideration of Bill 59, An Act to modernize the occupational health and safety regime
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-sept minutes)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, bonjour. Ayant constaté le quorum, nous déclarons la séance de la Commission
de l'économie et du travail ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° Loi modernisant
le régime de santé et de sécurité du travail.
M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. Mme Boutin (Jean-Talon) est remplacée par M. Caron
(Portneuf); Mme Chassé (Châteauguay) est remplacée par Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac); M. Jacques (Mégantic) est remplacé par Mme Blais
(Abitibi-Ouest); M. Derraji (Nelligan) est remplacé par M. Fortin
(Pontiac); et Mme Richard (Duplessis) est remplacée par M. Gaudreault
(Jonquière).
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que j'ai votre consentement pour qu'à chaque fois qu'il y aura un appel
de mise aux voix on fonctionne par appel nominal? Est-ce que c'est bien ce que
vous voulez? Oui? Excellent.
Alors, ce matin, nous poursuivons sur le
sujet 3, «Accès», ou le bloc 3, «Accès», 3.2, «Reconnaissance des maladies professionnelles»,
3.2.1, «L'évolution des maladies professionnelles», b, «le Règlement sur les
maladies professionnelles», et nous revenons sur l'article ou l'étude de l'article
238, qui avait été suspendu, particulièrement pour la section «Atteinte
auditive». Est-ce que nous avons votre consentement pour revenir à l'étude de
cet article? Consentement.
Alors, il a été convenu, M. le ministre,
que vous alliez lire tout simplement les articles 4 et 5, c'est bien ça, et
ensuite vous allez déposer votre amendement.
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Boulet : Bonjour. Bon
retour à tout le monde ce matin. Donc, effectivement, je vais lire 4 et 5 puis
ensuite l'amendement. On se souvient tous que c'est des articles qui avaient
été suspendus.
«4. L'admissibilité de la réclamation d'un
travailleur atteint d'une maladie professionnelle dont le diagnostic est une
atteinte auditive causée par le bruit est conditionnelle à la démonstration
d'une perte auditive neurosensorielle causée par le bruit de plus de 22,5
décibels, c'est-à-dire la moyenne des seuils mesurés aux fréquences de 500,
1 000, 2 000 et 4 000 Hz, dans chacune des oreilles.»
«5. Lorsque la réclamation d'un
travailleur visé à l'article 4 est produite plus de cinq ans après la fin de
l'exposition au bruit dans le cadre du travail et que ce travailleur est âgé de
plus de 60 ans au moment du diagnostic, un coefficient de presbyacousie de 0,5
décibel est déduit de la perte auditive moyenne de chaque oreille pour chaque
année que le travailleur a en sus de 60 ans ou pour chaque année après
l'expiration d'une période de cinq ans suivant la date de la fin de
l'exposition, selon la dernière éventualité.
• (11 h 30) •
«La perte auditive neurosensorielle
obtenue par ce calcul est utilisée pour déterminer si ce travailleur remplit le
critère minimal d'admissibilité prévu à l'article 4…
11 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 11 h 56)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous poursuivons toujours dans le bloc Prévention, Mécanismes de
prévention. 5.1.2, cette fois-ci, application sur les chantiers de
construction, la sous-section b, Comité de chantier, avec l'article 237, M.
le ministre. Et, comme nous avions suspendu l'étude de l'article 237, est-ce
que j'ai votre consentement pour poursuivre l'étude? Merci. Alors, M. le
ministre, je vous invite à lire l'article.
M. Boulet : Oui, merci. Remplacer,
dans l'article 237 du projet de loi, «1er janvier 2022» et «1er janvier
2023» par, respectivement, «1er janvier 2023» et «1er janvier 2024».
Explication. C'est l'entrée en vigueur des
mécanismes de prévention et participation dans le secteur de la construction qu'on
a conservés, qui étaient dans le règlement sur la prévention. Et...
M. Boulet : ...«1er janvier
2023» et «1er janvier 2024».
Explication : C'est l'entrée en
vigueur des mécanismes de prévention et participation dans le secteur de la
construction, qu'on a conservés, qui étaient dans le règlement sur la
prévention. Et je suis quand même assez content, parce que c'est... rappelons-nous,
c'est les articles 203 et suivants, là, de la loi santé et sécurité, qui
n'avaient jamais été mis en vigueur. Donc, c'est un amendement de concordance
avec celui... le 293.
Évidemment, les dates sont repoussées, parce
que, quand on a déposé, on pensait à peu près finir huit mois, neuf... Tu sais,
quand on a déposé, il n'y avait pas eu la pandémie, puis la longueur de la commission
parlementaire fait en sorte qu'on a ajusté les dates pour que ce soit
concordant et que ça permette la mise en place des mécanismes et de la formation
qui est nécessaire, notamment pour les coordonnateurs en santé-sécurité. C'est
tout. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...M. le ministre. J'ai oublié de vous demander de lire l'article 237, l'article
du projet de loi. Merci.
M. Boulet : Désolé, je ne
l'avais pas. 237, c'est : L'article 337 de la Loi sur la santé et la
sécurité du travail est modifié par l'insertion, à la fin, de «ainsi que de la
section III du chapitre XI, comprenant les articles 204 à 208, de
l'intitulé de la section IV du chapitre XI et des articles 212 à 215,
qui entrent en vigueur le 1er janvier 2022, et de l'article 211, qui entre
en vigueur le 1er janvier 2023».
Voilà. C'est un amendement de concordance.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions à l'amendement? Oui? Alors,
on a le député de Robert-Baldwin et ensuite on aura le député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leitão : Merci. Donc, ce
que vous venez de lire, c'est l'article avant l'amendement, c'est ça? Parce que
les dates ont changé.
M. Boulet : Exact. Tout à
fait. Tout à fait.
M. Leitão : O.K. On se
comprend. Bon. Une chose qui nous a été rapportée, c'est que... ça concerne la
formation des personnes qui vont être chargées de cette tâche-là, et cette
formation se donne seulement à Montréal. Bon. C'est aussi à Montréal qu'il y a
la plupart des gros chantiers, mais, pour les autres chantiers qui sont à l'extérieur
de Montréal, ça peut causer un peu de... bien, il va falloir s'adapter,
n'est-ce pas? Et donc, ce qui avait été proposé, ce serait que cette entrée en
vigueur soit graduelle. On est d'accord avec les dates, mais, au-delà de 2023,
que l'entrée en vigueur se fasse un peu plus graduellement pour donner le temps
à tout le monde de compléter sa formation. Je ne sais pas comment est-ce que
vous voyez cet enjeu-là.
• (12 heures) •
M. Boulet : Non, j'apprécie le
commentaire, mais on a jugé que ces dates-là étaient compatibles avec la
capacité des parties de bien faire les choses de manière ordonnée. Puis, vous
avez raison, ça se donne au collège Ahuntsic, à Montréal, puis c'est une
formation de 240 heures. Et ça, ça entre en vigueur le 1er janvier 2024.
Ça fait que ça donne suffisamment de temps. Et je voudrais rappeler ce que j'ai
déjà mentionné, cette...
12 h (version non révisée)
M. Boulet : …la capacité des
parties de bien faire les choses, de manière ordonnée. Puis vous avez raison,
ça se donne au collège Ahuntsic, à Montréal, puis c'est une formation de
240 heures. Et ça, ça entre en vigueur le 1er janvier 2024, ça
fait que ça donne suffisamment de temps. Et je voudrais rappeler ce que j'ai déjà
mentionné : Cette formation-là se donne en ligne aussi, ce qui permet à quelqu'un
de Saguenay, ou Val-d'Or, ou Gaspé de bénéficier de cette formation-là.
Je sais qu'il y en a qui voudraient que ce
soit plus tard, mais on pense que le 1er janvier 2024 est une date quand
même très appropriée pour s'assurer que ce soit fait de manière, encore une
fois, rigoureuse, surtout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : J'ai quelque chose
que j'ai mal compris dans l'explication du ministre, là, pour la raison pour
laquelle on reportait. Il dit… il a évoqué, pardon, la pandémie, mais le projet
de loi a été déposé en décembre. Je ne sais pas c'était quoi, l'expectative du gouvernement
dans… là, originale.
M. Boulet : Bien, quand on a déposé,
on met des dates, hein, puis c'est des dates hypothétiques. On a mis 2022 et
2023. Quand on a déposé, c'était quelle date, là, c'était comme en 2019, à
l'automne 2019, et on pensait que ces dates-là étaient opportunes. Mais évidemment
le dépôt a été suivi d'un certain délai, avant qu'on commence les consultations
pariculières, de quelques mois. Puis après ça, l'étude détaillée, ça a retardé,
puis l'étude détaillée, ça a pris beaucoup plus de temps.
Puis souvenez-vous qu'au départ, avec le
p.l. n° 59, on était revenu avec une formation de
120 heures. Maintenant, c'est 240 heures, ça fait que tous ces… Il y
a eu comme une inflation dans le temps, puis ces dates-là, elles sont celle qui
sont les plus respectueuses, là, de la capacité des parties de faire ça de
manière ordonnée et rigoureuse.
M. Leduc : …votre mémoire, M.
le ministre, c'est le 27 octobre que vous avez déposé votre projet de loi. Donc,
ça ne fait pas encore un an.
M. Boulet : 2019.
M. Leduc : 2020. 2020.
M. Boulet : Quand on a a
déposé, on avait mis les dates 2022 puis 2023, puis là on fait…
M. Leduc : Non, 27 octobre
2020, M. le ministre.
M. Boulet : 2020. Excusez.
M. Leduc : Parce que 2019, ce
serait avant la pandémie.
M. Boulet : 2020. Oui. Non,
mais après que la pandémie…
M. Leduc : J'aurais souhaité
que vous déposiez votre réforme en 2019. On avait déposé des motions en ce
sens-là.
M. Boulet : C'est vrai. C'est
vrai. Vous avez raison.
M. Leduc : Mais blague à part,
ce que je cherche à comprendre, c'est que, dans le fond, cette intention-là,
elle est nommée, là, depuis octobre 020, depuis bientôt un an. Ça fait que les
acteurs, ils le savent, que ça s'en vient. Le fait que l'étude détaillée se
soit étirée sur un certain nombre de mois, ce qui, à mon avis, était parfaitement
légitime, considérant l'épaisseur de votre réforme, je ne comprends pas en quoi
ça vient changer l'applicabilité de la chose. Tout le monde le sait que c'est
ça qui s'en vient, là. Pourquoi vu que ça a été plus long peut-être que vous le
prévoyiez, la discussion ici présente, là, en commission, fait en sorte que là
on reporte des affaires plus tard? C'est ce bout-là que je ne saisis pas, là.
M. Boulet : Bien, c'est pour
donner amplement de temps…
M. Leduc : …de votre réforme.
Je ne comprends pas en quoi ça vient changer l'applicabilité de la chose. Tout
le monde le sait que c'est ça qui s'en vient, là. Pourquoi vu que ça a été plus
long peut-être que vous le prévoyiez, la discussion ici présente, là, en
commission, fait en sorte que là on reporte des affaires plus tard? C'est ce
bout-là que je ne saisis pas, là.
M. Boulet : Bien, c'est pour
donner amplement de temps aux parties…
M. Leduc : Je suis désolé, Mme
la Présidente. On vous a avisé que je devais aller voter, de temps en temps,
l'autre côté?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Alors, nous allons suspendre.
M. Leduc : Désolé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous devons suspendre, effectivement.
(Suspension de la séance à 12 h 3)
(Reprise à 12 h 12)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, si je ne me trompe pas, c'est le député d'Hochelaga-Maisonneuve qui
avait la parole quand vous avez demandé la suspension.
M. Leduc : Je pense que
c'était plutôt M. le ministre. Je lui avais posé la question à savoir comment
ça fonctionne, parce que le projet de loi a été déposé en octobre 2020. Donc,
tout le monde savait que ça s'en venait, cette réforme-là, avec ces différents
articles. Ça a été peut-être plus long que prévu, du point de vue
gouvernemental, l'étude détaillée. J'en suis grandement responsable, j'imagine,
de ce délai de l'étude détaillée et j'en porte fièrement le fardeau.
Mais, au-delà de ça, il n'y a pas de
surprises. Tu sais, ce n'est pas comme si on changeait, sur le fond,
l'amendement puis là on disait : Ah oui! c'est vrai, ce n'est pas
exactement ça qu'on avait dit en octobre 2020, il faut leur laisser un délai
supplémentaire. On a juste pris plus de temps à étudier l'ensemble de l'oeuvre.
Ça fait que pourquoi on vient bouger quelque chose qui était déjà loin, là?
Janvier 2023, là, c'est… pardon, janvier 2022, c'est bientôt, peut-être, mais
c'est… dans quelques mois, là.
M. Boulet : Je suis peut-être
un peu désolé, là, qu'on ait mis ces dates-là, parce que ça créé peut-être un
peu d'attentes. Là, j'essaie d'être hyperfranc. En même temps, on anticipait
que ça aille plus rapidement, que ça puisse entrer en vigueur, que ça puisse
être sanctionné beaucoup plus rapidement. Ce que je mentionnais tout à l'heure
aux collègues, c'est que tout… dans les dispositions transitoires, tout… mon
instruction, c'était tout ce qu'on peut faire entrer en vigueur à la date de la
sanction, ça va entrer en vigueur à la date de la sanction.
Le reste, cependant, je ne peux pas, dans
des secteurs où il n'y a rien depuis 40 ans… je ne peux pas les mettre à
vitesse grand V. Tu sais, ils ont des ressources, ils ont des moyens. Il faut
tenir compte de ces moyens et ressources là. Il faut respecter leur capacité de
bien faire les choses. Puis ici, dans le cas de la construction, bon, il y a
quand même des obligations, là, pour les coordonnateurs à temps plein, la
formation que ça implique, mettre en place les mécanismes. Des fois, on a l'impression,
de l'extérieur, que ça peut se faire en quelques mois, mais ce n'est pas le
cas.
Ici, le 1er janvier 2023, ça leur donne le
temps de mettre en place les mécanismes et de désigner leurs personnes,
notamment le coordonnateur, le représentant aussi, pour les travailleurs. Et,
après ça, à partir du 1er janvier 2023, ils auront le temps pour faire de la
formation qui est requise, puis ce sera fait avec… pour les coordonnateurs,
pour leur permettre d'obtenir la certification requise, faire le cours…
M. Boulet : ...le
représentant aussi pour les travailleurs. Et, après ça, à partir du
1er janvier 2023, bien, ils auront le temps pour faire la formation qui
est requise. Puis ce sera fait avec... pour les coordonnateurs, pour leur
permettre d'obtenir la certification requise, faire le cours, le 240 heures,
et aux autres aussi, là, parce qu'il va y avoir beaucoup de pédagogie. Je ne
veux pas... On a fini, là, le projet de loi. C'est les dates d'entrée en
vigueur. Et le succès de notre projet de loi va reposer beaucoup sur notre...
pas seulement notre désir, parce qu'on veut tous que ça rentre en vigueur le
plus rapidement possible, mais le respect de la capacité de tous les acteurs
des milieux de travail de bien faire les choses de manière ordonnée, en
symbiose avec les experts de la CNESST, en symbiose avec les programmes, les
formations dispensées par les conseillers en ressources humaines, par les
associations sectorielles paritaires, par nous parce qu'on aura été impliqués à
cette étude détaillée là. Ça fait que je pense que c'est ça qui nous guide dans
la détermination d'une date définitive.
Puis ça va être à peu près le même
discours que je vais tenir pour tous les autres, mais je veux que vous soyez
assuré, collègue, que mon instruction, c'était clair. Tout ce qui peut, à moins
que ce ne puisse vraiment pas se faire avant, c'est-à-dire à la date de la
sanction, je veux que ce soit la date de la sanction. Puis vous allez voir
qu'il y en a plusieurs, des articles qui rentrent en vigueur à la date de la
sanction. Mais ça, ici, je pense que c'est purement et simplement pour
respecter la capacité des parties de bien faire les choses.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Je comprends
l'intention du ministre, là, puis ce n'est pas ça que je veux venir
questionner. C'est plus dans l'analyse détaillée, en fait, du calcul de
pourquoi on en arrive, par exemple, à un an de plus? Parce qu'au début on
disait janvier 2022, là on dit janvier 2023, on décide de dire un an de plus
que prévu. Parce que projet de loi déposé en octobre, de mémoire on a fait les
audiences en janvier, de mémoire on a commencé l'étude détaillée ici en mars,
avec d'ailleurs la centaine d'amendements qui avaient été déposés. Donc, je ne
sais pas c'était quoi, le plan initial du gouvernement. J'imagine qu'on
espérait le finir la session dernière, peut-être en juin, du moins, il y a eu
des représentations en ce sens. Si d'aventure on avait terminé en juin, donc,
ça donnait, quoi, à peu près un six mois jusqu'à janvier 2022. Ça fait que je
ne peux pas croire que, quand le gouvernement a déposé son projet de loi en
octobre, convoqué des audiences en janvier, commencé l'étude détaillée en mars,
je ne peux pas croire qu'il n'avait pas prévu, donc, ce certain délai là dans
ce calcul de janvier 2022 puis que, là, on finit plus tard que prévu selon eux,
on finit en octobre. Mais, entre juin et octobre, bien, il n'y a pas un an, là,
il y a quatre mois de différence. Alors, pourquoi... Tu sais, qu'on bouge un
peu l'aiguille, peut-être, là, mais qu'on la bouge d'un an je trouve ça un peu
étonnant. Pourquoi on ne la bouge pas de quatre mois, par exemple, pour faire
écho au délai supplémentaire qui n'était pas prévu par le gouvernement en
raison des trop nombreuses interventions du député d'Hochelaga-Maisonneuve...
M. Leduc : …mais entre juin et
octobre, bien, il n'y a pas un an, là, il y a quatre mois de différence. Alors,
pourquoi… Tu sais qu'on bouge un peu l'aiguille, peut-être, là, mais qu'on la
bouge d'un an, je trouve ça un peu étonnant. Pourquoi on ne la bouge pas de
quatre mois, par exemple, pour faire écho au délai supplémentaire qui n'était peut-être
pas prévu par le gouvernement en raison des trop nombreuses interventions du
député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Boulet : Et rassurons-nous,
hein, parce qu'il y a eu 40 ans avec rien. Puis, moi, je me souviens, dans
ma vie antérieure à la politique, quand je regardais 203 et suivants, puis que
ce n'était pas en vigueur pendant 40 ans, d'une part. Puis, deux, quand je
regardais les secteurs prioritaires, puis «construction» n'était pas là… Il
faut maintenant qu'ils mettent en place des programmes qui s'intéressent à
l'analyse, au contrôle, à l'élimination des risques. Puis je ne dis pas qu'il
ne se fait rien, au contraire, il y avait le code de sécurité pour les travaux
de construction. Mais là c'est de s'ajuster pour ces milieux de travail là,
puis tant du côté des syndicats que des travailleurs - dans le code de la
construction, c'est les syndicats - que des employeurs. Il faut, encore une
fois, que ce soit fait de manière à ce que les programmes, tu sais, en
prévention, en santé, que ça soit conforme, que ce soit compatible puis que
pour les comités, on les mette bien en place puis qu'on s'assure… Tu sais, vous
le savez, là, en haut de 10, il y a les représentants en santé-sécurité aussi à
temps partiel jusqu'à 100, dont le nombre d'heures dépend du nombre de
travailleurs, là. Tu sais, entre 10 et 24, c'est tant, puis… Ça aussi, c'est à
assimiler puis intégrer tout ça puis mettre en place les mécanismes. Puis après
ça, à partir du 1er janvier 2023, il y a toute la formation puis s'assurer
que les personnes vont bien comprendre leurs fonctions, responsabilités. Puis
ce n'est pas que la formation à Ahuntsic, c'est la formation qui va être
dispensée aussi par les associations patronales, les syndicats puis la Commission
de la construction du Québec puis les conseillers puis la… en collaboration,
bien sûr, avec la CNESST. Et c'est ça qui est un délai qui est correct.
• (12 h 20) •
Puis, moi, je me rassure en me
disant : On a le goût de rusher quand on veut que ça se fasse. On a le
goût de rusher quand ça fait 40 ans qu'il n'y a rien. Mais je pense qu'il
faut un petit peu être patient, respecter les parties puis s'assurer que ce
soit bien fait. Puis mieux c'est fait, plus on va diminuer la fréquence puis la
gravité des accidents. Puis, tu sais, on le sait que c'est un milieu où le
risque est quand même assez élevé, là. On le voit encore récemment, là, mais
c'est là qu'il y a le plus grand nombre de décès puis c'est là que les lésions
occasionnent des absences les plus longues en moyenne, là.
Ça fait qu'essentiellement c'est ce que je
peux dire, là. Ce n'est pas… Je n'ai pas dit «24 puis 25», là. Vous vous
souvenez, au départ, on avait 23, 24 puis 25, là, dépendamment des niveaux de
risque. On n'est pas là. Vous allez le voir, je pense que, quand vous allez avoir
toutes les dates…
M. Boulet : ...essentiellement,
c'est ce que je peux dire, là. Ce n'est pas... Je n'ai pas dit 24 puis 25, là.
Vous vous souvenez, au départ, on avait 23, 24 puis 25, là, dépendamment des
niveaux de risque. On n'est pas là. Vous allez le voir, je pense que, quand
vous allez avoir toutes les dates, parce que, là, il nous reste, je pense, deux
ou trois articles, après ça, on va vous remettre un calendrier, là, des dispositions,
des dates d'entrée en vigueur, vous allez voir que, globalement, c'est
hypercohérent puis ça respecte aussi la capacité de la CNESST d'accompagner
convenablement aussi des parties. Ici, c'est beaucoup aussi la Commission de la
construction du Québec.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement à l'article
237.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Absention. Donc, l'amendement à l'article 237 est adopté.
Maintenant, y a-t-il des interventions à
l'article 237 tel qu'amendé? Député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, Mme la
Présidente. Donc, l'article tel qu'amendé, évidemment, j'ai bien suivi la
conversation qui a eu lieu juste maintenant, nous, on aurait souhaité plus
qu'un an. Nous, on proposait trois ans. M. le ministre, vous avez tranché. On
est prêts à vivre avec. Mais juste rappeler que la réalité de la mise en oeuvre
de toute cette vaste réforme, il va falloir qu'on soit un peu flexibles parce
que ce n'est pas simple. Je pense qu'on a peut-être assez de temps. Moi,
j'aurais souhaité un peu plus. Mais il va falloir le suivre de très près.
M. Boulet : O.K. Merci
beaucoup. Très bon commentaire pertinent.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'article 237 tel qu'amendé? Alors,
nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Absention. Donc, l'article 237, tel qu'amendé, est adopté.
Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 24)
(Reprise à 12 h 29)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, j'ai besoin de votre consentement pour
deux éléments. Je viens… on doit retirer un amendement à l'article 238 qui
a déjà été adopté. Alors, est-ce que nous avons votre consentement pour rouvrir
l'article 238?
Des voix : Consentement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce que nous avons également votre
consentement pour rouvrir l'amendement qui avait été déposé à
l'article 238?
Des voix : Consentement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Consentement. Alors, M. le ministre, à vous la
parole pour l'amendement qui avait été déposé à l'article 238, qui avait
le numéro 37.
M. Boulet : …le retirer,
là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : D'accord. Alors, on désire le retirer. Est-ce
que nous avons votre consentement? Ou on… est-ce qu'on doit l'adopter ou juste
avoir le consentement?
Une voix : …
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, est-ce que nous avons votre consentement
pour retirer cet amendement?
Des voix : Consentement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Et là, nous devons adopter
l'article 238 tel qu'amendé.
M. Gaudreault : …une
question?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, allez-y. Je m'excuse. Alors, est-ce qu'il y
a des interventions?
M. Gaudreault : Je veux
juste comprendre, bien comprendre pourquoi on fait la mécanique, là, de… cette
mécanique-là. On en a parlé un petit peu à micro fermé mais ça ne s'est pas
rendu à mes oreilles parce qu'on était loin, là. Je veux juste bien comprendre
pourquoi on fait ça.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : …Pourquoi on retire l'amendement? C'est ce que
vous voulez savoir?
M. Gaudreault : Exact.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, je vais laisser le ministre l'expliquer,
pourquoi on retire cet amendement à 238.
Une voix : …
M. Boulet : C'est parce
que c'était devenu caduc, là, en raison du retrait de la liste.
• (12 h 30) •
Une voix : …
M. Gaudreault : O.K.
M. Boulet : C'était
simplement caduc, là. Puis c'est moi qui prenais pour acquis que c'était de
facto, là, ou implicite, là. Mais moi…
12 h 30 (version non révisée)
M. Boulet : ...c'est parce que
c'était devenu caduc, là, en raison du retrait de la liste.
M. Gaudreault : O.K.
M. Boulet : C'était simplement
caduc, là. Puis c'est moi qui prenais pour acquis que c'était de facto ou
implicite, là, mais moi... c'est une question technique, là.
M. Gaudreault : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'article 238 tel qu'amendé?
Oui.
M. Leitão : Je suis un peu
confus aussi. Mais est-ce qu'on parle aussi des questions de perte auditive?
C'est ça?
M. Boulet : Ça portait sur les
articles 4 et 5 qu'on a supprimés. Donc, c'était juste pour retirer ce qui
découlait de 4 et 5.
M. Leitão : O.K. Donc, mais,
je pense, c'était important de les retirer. Maintenant, on ne les retire plus?
M. Boulet : Non, on les
retire, mais il fallait retirer... C'était simplement... Non, non, on les
retire encore, ce n'est pas changé.
(Consultation)
M. Boulet : Ah! O.K., là, je
le comprends mieux. C'était un amendement qui modifiait 4 et 5 qu'on n'avait
pas retiré et que nous retirons. C'était ça, Sylvain, c'est purement de la
procédure. Mais, collègue, c'était vraiment 4 et 5, il y avait un amendement
préalable pour modifier 4 et 5, et, comme on a retiré 4 et 5, l'amendement
devenait caduc. Et donc il fallait le retirer.
M. Leduc : ...
M. Boulet : Oui, oui, tout à
fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est beau. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 238
tel qu'amendé? Alors, nous allons procéder de nouveau à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour .
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 238 est adopté. Nous poursuivons, cette
fois-ci, dans votre plan de septembre, à la section VI, Autres
dispositions, VI.3, La cotisation relative aux normes du travail, avec l'article 272.1.
M. Boulet : ...272 du projet
de loi, ce qui suit :
Règlement sur les taux de cotisation.
272.1. L'article 1 du Règlement sur
les taux de cotisation est modifié par le remplacement de «0,07 %» par
«0,06 %».
Explication : Bon, ça fixe le taux de
cotisation. En fait, c'est le taux général de cotisation. Ça, c'est le
règlement adopté en vertu de la Loi sur les normes du travail. Et
souvenez-vous, on a fait… dans le projet de loi, on s'est assuré que le
gouvernement assume, je le dis comme ça, ses responsabilités et paie les
cotisations pour le volet normes...
M. Boulet : …taux de
cotisation, en fait, c'est le taux général de cotisation. Ça, c'est le règlement
adopté en vertu de la Loi sur les normes du travail. Et souvenez-vous, on a
fait… dans le projet de loi, on s'est assuré que le gouvernement assume, je le
dis comme ça, ses responsabilités et paie les cotisations pour le volet normes
et pour le volet équité salariale, alors qu'il n'assumait que la cotisation
relative au volet santé et sécurité. Et donc ça représente un montant de 16,7
millions qui s'exprime par une baisse du taux général de cotisation pour… en
vertu de la Loi sur les normes du travail, là, dans le règlement. Donc, c'est
simplement un corollaire ou une concordance. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement introduisant le nouvel
article 272.1? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Il y a un épisode
que j'ai loupé, parce que, là, ça, ce n'était pas dans le projet de loi
initial, là?
M. Boulet : Non. Ce qu'on a
mis dans le projet de loi initial, collègue, rappelez-vous, c'est qu'on demande
à tous les organismes gouvernementaux, là… On a eu le débat sur les organismes
caritatifs, là, avec le collègue de Jonquière, mais on a adopté l'article pour
s'assurer que les municipalités et autres organismes gouvernementaux paient la
cotisation pour le volet normes et pour le volet équité salariale, maintenant
que la commission regroupe, depuis maintenant quatre ans et quelques, là,
l'ensemble. Ils assumaient la cotisation pour la santé et sécurité mais pas
pour les normes et équité. Donc, maintenant qu'ils l'assument, ils vont devoir
payer, puis ça, ça va entrer en vigueur le 1er… à la date de sanction, et donc
ça a un impact sur le taux de cotisation général.
M. Leduc : Mais pourquoi?
M. Boulet : Bien, à la baisse.
Comme le gouvernement cotise, ça a un impact à la baisse sur le taux de
cotisation en vertu des normes, là. Ce n'est pas la santé et sécurité, c'est la
cotisation pour… en vertu de la Loi sur les normes du travail. Ça a un impact à
la baisse de 0,01 % et c'est ça qu'on vient dire ici.
M. Leduc : Vous n'expliquez
pas pourquoi ça a un impact à la baisse. S'il y a une nouvelle cotisation qui
rentre, normalement, ça devrait élargir l'assiette.
M. Boulet : …des revenus qui
augmentent en raison des nouvelles cotisations des organismes gouvernementaux,
ça fait que ça permet un ajustement. C'est un ajustement au niveau du taux de
cotisation.
M. Leduc : Bien, c'est-à-dire
que ce n'est pas… Vous présentez ça comme si c'était une décision neutre, une
décision politique. Vous pourriez décider de l'inverse, vous pourriez décider
de garder le taux de cotisation puis d'agrandir l'assiette.
M. Boulet : La commission ne
rendra pas… bien, puis, écoutez, là, c'est le volet normes et équité, ne
donnera pas plus de services, va continuer à opérer et elle a une entrée
additionnelle de revenus. Et, comme on sait que 100 % des cotisations sont
assumées par les employeurs, bien, l'impact sur le taux ou la cotisation
générale payée par les employeurs, il est ce que nous adoptons ici.
M. Leduc : Mais pourquoi, avec
cette nouvelle entrée d'argent là, il n'y aurait pas plutôt une réflexion pour
une amélioration de la couverture ou des services offerts par le volet normes
des normes du travail?
M. Boulet : Ça a été décidé de
cette manière-là parce qu'on n'a pas, dans le projet de loi, adopté de
modifications quant à l'application du volet normes et du volet équité
salariale. Ça fait qu'il n'y a pas de nouvelle…
M. Leduc : …ou des services
offerts par le volet norme des normes du travail?
M. Boulet : Ça a été décidé de
cette manière-là parce qu'on n'a pas, dans le projet de loi, adopté de
modifications quant à l'application du volet normes et du volet équité
salarial, ça fait qu'il n'y a pas de nouvelles dispositions, il n'y a pas de
nouveaux services, et donc ça avait forcément cet impact-là, là, sur le taux,
en vertu du règlement adopté en vertu de la Loi sur les normes du travail.
M. Leduc : Et vous parlez de
nouveaux droits, c'est une chose, mais il y a d'autres choses qui peuvent
impacter un budget. Il y a une organisation, notamment un nombre d'inspecteurs,
le nombre de dossiers qu'on décide de mener plus en avant, le nombre
d'installations. Il y a plein d'autres… il y a un nombre infini de variables
qui peuvent être soulevées en matière de budget, là.
M. Boulet : Oui, mais en même
temps, c'est des décisions qui relèvent de la commission, ça fait partie de son
expertise et moi, je suis totalement en appui avec un impact qui est un calcul,
là, qui a été fait par la commission, là, il n'y a pas de… Puis, tu sais, si la
commission décidait d'augmenter ses services en matière de normes, ou de changer
des choses qui auraient des impacts sur les coûts, bien, le taux de cotisation,
il peut être ajusté annuellement, là, par un règlement de la commission, là.
M. Leduc : …en train de me
dire que la CNESST décide elle-même de son taux de cotisation?
M. Boulet : Bien, c'est un
règlement qui est adopté. Oui, un règlement sur le taux de cotisation, puis
c'est le C.A. de la CNESST qui… bien, oui, absolument.
M. Leduc : Ils pourraient
décider de baisser ça, monter ça tout seuls sans votre approbation?
M. Boulet : Bien, c'est...
mais c'est un conseil paritaire, où, oui, se prennent les décisions pour
assurer la saine gestion et l'efficacité des opérations de la commission, là.
M. Leduc : Mais au final,
c'est vous qui devez autoriser ça, comme vous le faites aujourd'hui ici, donc…
M. Boulet : C'est… ça suit le
processus d'approbation gouvernementale que vous connaissez : publication
à la Gazette officielle, puis les… absolument, vous… oui.
M. Leduc : …donc vous me
dites : Ça, ça a été approuvé, la baisse de .07 à .06, ça a été approuvé
par le C.A. de la CNESST?
M. Boulet : Ça, on… mais ça,
c'est pour éviter tout le processus d'adoption réglementaire, tu sais, pour que
ça puisse rentrer en vigueur le 1er janvier 2022, en même temps…
M. Leduc : Ce n'est pas ça, ma
question. Ma question, c'est : Est-ce que ce que vous nous présentez
aujourd'hui, ça a été approuvé et demandé par le C.A. de la CNESST?
M. Boulet : Mon Dieu! Je ne
suis pas en mesure de répondre à ça.
(Consultation)
M. Boulet : C'est parce que le
mécanisme, maintenant, qui oblige les organismes gouvernementaux à payer leurs
cotisations, il est prévu dans le projet de loi, ça fait que c'est un
ajustement. C'est un ajustement corollaire. Mais ici, dans le cas présent, non,
le C.A. de la CNESST n'est pas décisif, n'a pas été, ne pouvait pas non plus
être décisif dans l'assujettissement des organismes gouvernementaux à la cotisation
normes et équité salariale non plus.
M. Leduc : Là, vous me
compliquez les affaires, là. Vous me dites : C'est la CNESST qui décide de
son taux, ça fait que je vous dis : O.K., donc est-ce qu'il y a une
décision du corps dirigeant de la CNESST, qui est son C.A.? Vous me
dites : Non. Mais qui décide, d'abord, c'est-u la D.G. qui s'est levée un
matin, qui a dit : On baisse la cotisation?
M. Boulet : Bien, là, c'est
les…
M. Boulet : …des organismes
gouvernementaux à la cotisation normes et équité salariale non plus.
M. Leduc : Et là vous me
compliquez les affaires, là. Vous me dites : C'est la CNESST qui décide de
son taux, ça fait que je vous dis : O.K., donc est-ce qu'il y a une
décision du corps dirigeant de la CNESST qui est son C.A.? Vous me dites :
Non. Mais qui décide, d'abord, c'est-u la DG qui s'est levée un matin, qui
dit : On baisse la cotisation?
M. Boulet : Bien là, c'est les
parlementaires, parce qu'on peut toujours, dans une loi, intervenir de façon
législative, oui, absolument, on a ce pouvoir-là, puis ça n'empêche pas
ultérieurement le C.A. de la CNESST de modifier le règlement. Puis, après ça,
ça va suivre tout le processus d'approbation réglementaire gouvernemental.
M. Leduc : Oui, mais cette
demande-là, là… à… ça vient de qui? Vous dites : Ça ne vient pas du C.A.
• (12 h 40) •
M. Boulet : Non, non, mais ça
vient des calculs qu'on a faits, parce que dans la loi, comme on assujettit des
nouveaux organismes, qui augmentent les revenus de 16,7 millions, on a
fait le calcul sur le taux de cotisation, puis on l'a intégré comme ça à la
loi.
M. Leduc : Donc, c'est votre
proposition à vous.
M. Boulet : Absolument. C'est
gouvernemental.
M. Leduc : Bon, bien, au
début, ce n'est pas ça que vous avez dit, au début, vous avez dit : C'est
la CNESST qui nous a…
M. Boulet : Non, non, mais…
Non, non, non. Je pense, je n'avais pas compris votre question comme ça. Le
C.A. de la CNESST, il ne s'est pas penché là-dessus. Ce n'est pas la C.A. de la
CNESST qui dit aux législateurs comment se comporter puis quoi intégrer dans la
loi, là.
M. Leduc : …normalement
pourrait légiférer sur son taux de cotisation. Là, vous proposez qu'on le fasse
ici.
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : Mais pourquoi ne
pas laisser le loisir au C.A. de le faire, s'il… puis là je comprends, si, en
plus, ils n'ont même pas été consultés, là. Il me semble que c'est une drôle
de… si on se base sur le paritarisme, on leur envoie bien des règlements à
négocier…
M. Boulet : Puis, encore une
fois, je vais être assez clair, là, c'est sûr que la raison prépondérante,
c'est pour permettre que ça entre en vigueur le 1er janvier 2022, la
baisse du taux de cotisation, c'est-à-dire à la même date où entrent en vigueur
les cotisations que devront payer les organismes gouvernementaux. Donc, c'est
plus une question de concomitance dans le temps. Parce que si… on aurait pu,
puis vous avez raison, collègue, hein, on aurait pu ne pas faire ça, puis
dire : Le C.A. de la CNESST décidera, mais c'est sûr que ça aurait pris à
peu près un an avant de compléter le processus d'adoption réglementaire, mais
sur le fond, c'était plus logique de le faire par intervention législative,
mais ça aurait pu se faire comme vous le dites, mais on aurait eu une
problématique de concomitance. C'est la réponse que je peux vous donner.
M. Leduc : Moi, je comprends
votre logique, mais, en même temps, je trouve que les… une autre logique que
vous nous avez proposée, que vous nous avez présentée à plusieurs reprises, à
savoir qu'il fallait laisser le C.A. trancher de plein de débats. On lui a fait
une pile incroyablement haute de règlements à négocier et à adopter. Et pour
une question qui aurait été, je pense, assez simple à discuter à un C.A.,
quoique même à un C.A. spécial, si ça se trouve, une baisse de cotisation. Il
aurait pu y avoir des échanges, à savoir : Est-ce que c'est pertinent ou
pas? Est-ce qu'on garde la cotisation puis qu'on fait de quoi de plus
substantiel en matière de service avec les nouveaux revenus? Il me semble que
ça aurait été pertinent de parler du C.A., puis on se déchire la chemise à qui
mieux, mieux pour dire qu'il faut que ça soit paritaire, la gestion de la santé
et sécurité, des normes du travail. Là, je trouve qu'il y a comme un paradoxe,
là, on leur dit : Il faut…
M. Leduc : …est-ce que c'est
pertinent ou pas, est-ce qu'on garde la cotisation puis qu'on fait de quoi de
plus substantiel en matière de service avec les nouveaux revenus. Il me semble
que ça aurait été pertinent de parler de tout ça, puis on se déchire la chemise
à qui mieux, mieux pour dire qu'il faut que ça soit paritaire, la gestion de la
santé et sécurité, des normes du travail. Là, je trouve qu'il y a comme un
paradoxe, là, on leur dit : Il faut que ça soit paritaire tout le temps,
mais nous, on va décider d'une baisse de cotisation, d'une gestion financière
de la CNESST sans vous avoir consulté.
M. Boulet : Mais je comprends,
mais c'est quand même 16,7 millions de revenu net additionnel. Puis je
pense que moi, ce qui me guidait là-dedans, c'est qu'on soit équitable à
l'égard des employeurs qui assument 100 % des cotisations, puis là le
gouvernement se responsabilise totalement en assumant le paiement des
cotisations pour le volet norme et équité. C'est tout à fait juste, approprié,
équitable, pour moi, envers les employeurs qui paient la cotisation, qu'ils
soient ajustés de façon appropriée avec le niveau des revenus additionnels qui
sont assumés par le gouvernement.
M. Leduc : Bien, je conclurais
là-dessus, Mme la Présidente, je trouve que c'est une approche fiscale assez
conservatrice de dire que, nécessairement, ceux qui paient un certain montant
ne doivent pas dépasser ou bouger ce montant-là puis il faut que l'assiette
demeure la même même si on rajoute des gens dedans. C'est une façon de voir la
fiscalité qui n'est pas, en soi, répréhensible, ce n'est pas la mienne. Je la
trouve un peu conservatrice, je trouve qu'il y aurait eu là un espace
intéressant pour voir s'il est possible d'améliorer concrètement les services
de la CNESST. Les normes du travail, au Québec, sont un instrument important.
On en a parlé en long et en large, du devoir de représentation notamment. Je
n'ai pas là, aujourd'hui, les outils ou les rapports pour vous pointer
qu'est-ce qui aurait pu être fait comme amélioration. Je suis convaincu que ces
analyses et ces idées-là existent.
Alors, je trouve que là-dessus, pour être
bien franc avec vous, M. le ministre, vous avez peut-être mal fait vos devoirs
par rapport à cette proposition-là qui nous arrive un petit peu de manière
surprenante. Donc, je vais certainement voter contre parce que je n'ai pas que
c'était nécessairement la meilleure chose à faire et je ne suis pas convaincu
par la démonstration qui a été faite ici aujourd'hui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce que, député de Jonquière, vous vouliez prendre la parole? Il me
semble que je vous ai vu lever la main. Non? Sinon, nous allons procéder à la
mise aux voix.
M. Gaudreault : Non, non, je
voulais prendre la parole, mais là le temps file. Je peux prendre la parole au
retour.
Une voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
30 secondes.
M. Gaudreault : Oui, mais…
Bien, en fait, ce que je comprends, c'est que les sommes… la cagnotte reste la
même, mais vu que, là, les organismes publics sont soumis, la soupe reste la
même, mais la contribution du public fait en sorte qu'on réajuste la cotisation
du privé, ce qui équivaut à 16,7 millions.
M. Boulet : Très bien résumé.
M. Gaudreault : Donc, c'est
comme une… pas une subvention, mais une contribution indirecte du public pour
alléger le privé, alors qu'on aurait pu maintenir la cotisation du privé pour
faire d'autres choses avec la CNESST. Ça fait que c'est un peu ça, c'est que la
soupe a les mêmes ingrédients, mais le cari, au lieu d'être mis par le privé,
il est mis par le public.
M. Boulet : …
M. Gaudreault : …alors qu'on
aurait pu maintenir la cotisation du privé pour faire d'autres choses avec la
CNESST. Ça fait que c'est un peu ça, c'est que la soupe a les mêmes
ingrédients, mais le cari, au lieu d'être mis par le privé, il est mis par le
public.
M. Boulet : Interprétation que
je comprends. Que je ne partage pas, mais je le comprends.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, compte tenu de l'heure, est-ce que nous passons au vote immédiatement
ou… Non? Vous ne voulez pas? Parfait. Alors, nous allons suspendre jusqu'à
15 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 45)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 11)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, bonjour à nouveau. La Commission de l'économie et du travail reprend ses
travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 59, Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail.
Lors de notre suspension de nos travaux cet avant-midi, nous en étions à
l'étude de l'amendement du ministre introduisant le nouvel article 272.1.
Alors, je pense que c'était effectivement le député de Jonquière qui avait la
parole, à ce moment-là. Alors, vous pouvez continuer, député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui.
Bien, je pense que nous avions bien expliqué la situation concernant cet
amendement à l'effet que s'il y a une baisse…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…c'était effectivement le député de Jonquière qui avait la parole à ce
moment-là. Alors, vous pouvez continuer, député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Bien, je
pense que nous avions bien expliqué la situation concernant cet amendement, à
l'effet que s'il y a une baisse du taux de cotisation de 0,07 % à
0,06 %, ça n'a l'air de rien, comme ça, 0,01 %, mais ça représentait quand
même, de mémoire, je l'avais noté à quelque part, 16,7 millions, je pense.
Et c'est dû au fait que, dans l'ensemble de la soupe, on va l'appeler de même,
du financement, la cotisation des organisations publiques faisait en sorte que
ça diminuait le part du privé. Il reste que, pour moi, ça demeure quand même un
choix politique. Là-dessus, je rejoins le député d'Hochelaga-Maisonneuve. Puis
il y a quelque chose de fascinant, là-dedans, quand même, de voir que c'est
présenté comme un amendement de concordance, tu sais, parce qu'il faut réduire
de 0,07 % à 0,06 %. Mais que ce soit présenté comme un élément de concordance
est en soi évocateur de ce que ça signifie, tu sais, parce qu'on pourrait tout
simplement dire : Est-ce qu'on maintient quand même la cotisation et on
grossit la soupe pour faire d'autres activités, financer d'autres services
offerts aux travailleurs puis aux travailleuses via les normes du travail?
Alors, c'est quand même évocateur de cette réflexion derrière, au fond, ce
choix, là, du gouvernement de réduire la cotisation.
L'autre élément, par exemple, où je me
distingue un peu du député d'Hochelaga-Maisonneuve, c'est que je comprends bien
l'objectif d'y aller par loi, parce que ça va plus vite que le règlement,
bizarrement. Tant qu'à ouvrir la loi, on va le faire tout de suite. Et il y a
le fameux dicton qui dit : Qui peut le plus peut le moins. Donc, si on
peut faire des lois, c'est sûr qu'on peut faire des règlements. Alors, moi, je
pense que c'est bien qu'on puisse le traiter sur le fond des choses. Cependant,
moi, je demeure quand même sceptique quant à la pertinence de baisser de
0,07 % à 0,06 %. Donc, dans ce sens-là, moi, c'est clair que je vais
voter contre cet amendement. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, y a-t-il d'autres interventions à l'amendement? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Peut-être un
dernier tour de roue, là, sur la question de la procédure. Je veux vraiment
comprendre pourquoi le nous-mêmes décide de ne pas… même pas demander l'avis du
C.A. de la CNESST. C'est une chose de demander, mettons, une décision puis de
dire : On va aller plus vite comme ça, mais on ne sait même pas quel va
être l'avis du C.A. de la CNESST…
M. Leduc : …peut-être un
dernier tour de roue, là, sur la question de la procédure. J'ai vraiment… à
comprendre pourquoi le ministre décide de ne pas même pas demander l'avis du
C.A. de la CNESST. C'est une chose de demander, mettons, une décision, puis
dire : On va aller plus vite comme ça. Mais on n'est même... on ne sait
même pas quel va être l'avis du C.A. de la CNESST.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, effectivement, député d'Hochelaga-Maisonneuve, je dois vous couper. Oui,
député de Robert-Baldwin. Je pense que vous devez aller faire votre
déclaration, c'est bien ça?
M. Leitão : C'est bien ça, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, vous demandez une suspension. Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
M. Leitão : Merci.
(Suspension de la séance à 15 h 15)
(Reprise à 15 h 27)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous poursuivons l'échange sur
l'amendement avec le… introduisant le nouvel article 272.1 avec le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci,
Mme la Présidente. Dans le fond, ce qui me trouble, là, ce n'est pas
tellement la manière qu'on le fait, c'est-à-dire, là, passer par un article,
là, soi-disant de concordance. Mais je suis entièrement d'accord avec mon
député de Jonquière, là, ce n'est pas du tout de la concordance, là, ça, c'est
une décision politique, une décision… c'est idéologique, là, dans le bon sens
du terme. Ce qui me trouble, ce n'est pas tellement, donc, qu'on le fasse là,
c'est qu'on le fasse sans avoir eu la discussion avec ceux qui sont supposés
être au coeur de la prise de décision sur le taux de cotisation, c'est-à-dire
le C.A. de la CNESST, à savoir la partie patronale, partie syndicale. Est-ce
qu'on ne pourrait pas au moins rendre l'application de cette nouvelle cotiation
là conditionnelle à une approbation d'une future rencontre du C.A. de la
CNESST?
M. Boulet : …On ne
soumettra pas… je ne suis pas d'avis de soumettre le pouvoir législatif à
l'avis de la commission, non. C'est même une décision législative, une décision
du législateur d'assujettir le gouvernement à la cotisation des normes et de
l'équité. Et c'est une décision du même législateur de dire : Les
employeurs ont assumé pendant un nombre d'années x, donc c'est tout à fait
équitable qu'il y ait un retour d'ascenseur. Donc, c'est une décision du
législateur.
Je comprends votre point. Mais le pouvoir
de la commission, qui est de nature réglementaire, pourra s'exercer dans
l'avenir le cas échéant.
M. Leduc : …Mais
d'aventure, la façon dont vous m'avez expliqué ça tantôt, où c'est le C.A. de
la CNESST qui décide du taux de cotisation, il pourrait se revirer de bord dans
une couple de mois puis dire : Finalement, on n'est pas d'accord avec ça,
on réinstaure la cotisation .07. Techniquement, ça serait possible.
M. Boulet : Non, c'est
inscrit dans la loi puis ça ne peut pas être… Tu sais, c'est vraiment le
législateur qui exerce son pouvoir de le déterminer dans la loi et donc, le
règlement sur le taux de cotisation est amendé en conséquence. Je n'ai plus de
commentaire à faire, là, vraiment, là-dessus, là.
M. Leduc : …bien compris,
c'est parce qu'au début, vous nous avez dit, à moins que vous… que j'ai mal
compris, là, que c'est… normalement, c'est le C.A. de la CNESST qui détermine
les taux de cotisation, c'est là que ça se discute. Ils prennent une décision
s'ils veulent les changer ou pas, mais s'ils veulent les changer, c'est là que
ça se détermine. Puis après ça, c'est appliqué. Là, ma question est la
suivante. Là, vous dites que vous n'avez pas besoin de leur avis pour nous
déposer ça aujourd'hui. Soit, je trouve que c'est une drôle de façon de
fonctionner mais c'est de la façon que vous avez choisie. Vous nous déposez ça
aujourd'hui. Moi, ce que je me demande, puis c'est une question honnêtement à
la limite technique, là… est-ce que dans six mois puis un an, peut-être, dans
un délai plus tard, par le même pouvoir réglementaire que vous nous avez décrit
au tout début, est-ce qu'il pourrait prendre une décision autre que celle que
vous nous soumettez aujourd'hui?
• (15 h 30) •
M. Boulet : …je vais
répondre clairement oui mais c'est un taux qui est fixé annuellement. Donc, le…
15 h 30 (version non révisée)
M. Leduc : ...honnêtement, à la
limite technique, là, est-ce que, dans six mois puis un an, peut-être, dans un
délai plus tard, par le même pouvoir réglementaire que vous nous avez décrit au
tout début, est-ce qu'il pourrait prendre une décision autre que celle que vous
nous soumettez aujourd'hui?
M. Boulet : Bon, je vais
répondre clairement : oui. Mais c'est un taux qui est fixé annuellement.
Donc, le C.A. pourrait, pour l'année 2023, décider d'un autre taux. Mais là, ce
que le législateur exprime, c'est la volonté d'être équitable à l'égard des
employeurs qui paient 100 % des cotisations et qui ont payé des
cotisations pour des services consentis en matière de normes et d'équité
salariale aux organismes publics que nous avons identifiés plus tôt.
M. Leduc : C'est donc une
demande des employeurs de baisser cette cotisation-là?
M. Boulet : Ce n'est pas une
demande des employeurs, c'est une décision du législateur, c'est une décision
gouvernementale de les assujettir. Ce n'est pas les employeurs qui nous ont
demandé de les assujettir, non.
M. Leduc : Donc, les
employeurs ne vous ont pas demandé de baisser la cotisation?
M. Boulet : Non. En tout cas,
ce n'est jamais venu à mes oreilles.
M. Leduc : Mais vous le faites
pour qui, d'abord?
M. Boulet : Bien, pour une
question d'équité.
M. Leduc : Mais ils ne vous
ont même pas dit qu'ils se sentaient dans une situation d'iniquité. Vous avez
décidé qu'ils étaient dans une situation d'iniquité?
M. Boulet : Bien, les
employeurs l'expriment de différentes façons. Mais il n'y a jusqu'à une
association d'employeurs ou un employeur qui me l'a dit à moi. Mais c'est
certain qu'ils se sentent dans une position précaire. Puis ça a déjà été
soulevé, ça, que le gouvernement n'assumait pas sa responsabilité en matière de
cotisation, bien sûr. Puis c'est eux qui paient 100 % des cotisations.
Mais ils sont... ce n'est pas eux qui m'ont demandé : Mets ça dans la loi.
Non. C'est plus nous qui avons consulté à l'interne du gouvernement pour
s'assurer que la part de cotisation soit payée pour le volet normes et équité,
et donc on a agi en conséquence pour le taux de cotisation. Encore une fois, le
C.A., dans un an, pourra amendé le règlement, proposer un nouveau règlement
pour amender le règlement existant.
M. Leduc : Bon, si on veut
synthétiser, il y a deux problèmes. Le premier, c'est que l'instance prévue
pour fixer ce genre de... pour prendre ce genre de décision là n'a même pas été
consultée, on ne leur a même pas demandé leur avis. Et ils ont quand même le
pouvoir, dans un nouveau délai, maximum d'un an, de revenir sur votre décision.
Ça fait qu'on n'est même pas certain que la décision que vous prenez va être
pérenne. Et ça, je trouve, une drôle façon de travailler.
Puis ensuite, sur le fond, vous leur
faites une forme de cadeau, O.K., c'est un congé de cotisation, c'est un
cadeau, pour des motifs qui peuvent se défendre, mais ils ne l'ont même pas
demandé, ils ne l'ont même pas sollicité, ils ne l'ont même identifié comme un
problème. À ma connaissance, vous me direz si je me trompe, ça n'a pas été
soulevé dans les mémoires qui ont été présentés ici. Il n'y a pas là une drôle
de logique, là?
M. Boulet : Non. Dans mon
esprit, une cotisation n'est jamais pérenne. Une cotisation, un taux de
cotisation, c'est par nature temporaire. Et donc ça peut être ajusté année
après année.
M. Leduc : Oui, mais c'est
ça...
M. Boulet : Bien, on l'ajuste
cette année tenant de la décision des parlementaires de...
M. Leduc : ...de logique, là?
M. Boulet : Dans mon esprit,
une cotisation n'est jamais pérenne. Une cotisation, un taux de cotisation,
c'est, par nature, temporaire. Et donc ça peut être ajusté année après année.
M. Leduc : Oui, mais c'est ça.
M. Boulet : Bien, on l'ajuste
cette année tenant compte de la décision des parlementaires d'assujettir les organismes
publics à la cotisation.
M. Leduc : Bien... une
décision des parlementaires. J'aurais aimé ça, la prendre en connaissance de
cause de l'avis des personnes. Tu sais, on s'est déchiré la chemise à toutes
sortes de moments, sur l'avis du CCTM, qu'il fallait travailler sur les consensus,
sur le paritarisme, qu'il fallait avoir des consensus forts entre les patrons
et les syndicats. Là, on vient de bouger quelque chose qui est fondamental dans
la structure du régime, qui est la cotisation, puis on n'aura même pas demandé
l'avis ni de la partie syndicale ni de la partie patronale. Qu'on aurait
demandé l'avis puis qu'on ne soit pas d'accord avec l'avis, ce serait une
chose. On ne leur a même pas demandé. L'autre, ils l'apprennent en direct, là.
Depuis ce matin, si j'ai bien compris vos explications, ils apprennent en
direct que vous avez procédé vous-même, tout seul, dans votre cabinet à une
réflexion alentour de la cotisation, puis c'est ça, on l'apprend tout le monde
en même temps aujourd'hui.
M. Boulet : Mais, encore une
fois, on n'assujettit pas le pouvoir du législateur à un avis d'une commission.
Écoutez, j'ai dit... là je me répéterais, là, on le fait par souci d'équité,
simplement. Et c'était aussi... Collègue, ce qu'on m'informe, c'est qu'ils ne
l'apprennent pas aujourd'hui, c'était dans l'analyse d'impact réglementaire qui
accompagnait le projet de loi, donc... Puis il n'y a pas eu d'élément qui a été
soulevé, effectivement, dans les consultations particulières, c'était connu.
M. Leduc : Donc, l'analyse
d'impact réglementaire annonçait qu'il allait peut-être avoir un ajustement de
cotisation?
M. Boulet : En tenait compte, oui,
tout à fait.
M. Leduc : Mais ne mettait pas
de chiffres exacts?
M. Boulet : Est-ce qu'on
mettait le 17,6 millions de revenus nets? Oui, on le mettait.
M. Leduc : ...l'impact
réglementaire faisait une projection de modification de cotisation, mais qui
n'était pas dans le projet de loi?
M. Boulet : C'était...
M. Leduc : Parce que, ça, ce
n'est pas dans le projet de loi, là. Ça, vous le rajoutez aujourd'hui.
M. Boulet : C'était la
conséquence de l'assujettissement du public, puis, comme on n'était pas loin du
1er janvier, ça a été intégré plus tard dans le projet de loi. Mais,
dans l'analyse d'impact, c'était computé.
M. Leduc : Donc, l'analyse
d'impact a comme fait une projection qu'il y aurait une conséquence à quelque
chose d'autre...
M. Boulet : Ah! tout à fait.
M. Leduc : Et là il y a un
choix. O.K. Mais, moi, je veux vraiment qu'on s'entende là-dessus, là. Ce n'est
pas un choix neutre, là. Ce n'est pas une disposition transitoire. C'est un
choix idéologique, dans le sens... dans le bon sens du terme, un choix
idéologique de dire qu'on baisse à la cotisation. Ce n'est pas neutre.
M. Boulet : Collègue, ce n'est
pas... Ce n'est quand même pas...
M. Leduc : Ah! Automatiquement,
on fait ça, donc on baisse la cotisation.
M. Boulet : Ce n'est quand
même pas une décision idéologique, c'est une décision d'équité. Les employeurs
ont à assumer une responsabilité financière pour des services qui ont été
consentis à des organismes qui ne contribuaient pas. Donc, on s'assure que,
dorénavant, ils contribuent, puis le corollaire de ça, ce qui en découle
automatiquement, c'est que le taux de cotisation reflète...
M. Boulet : …les
employeurs ont assumé une responsabilité financière pour des services qui ont
été consentis à des organismes qui ne contribuaient pas. Donc, on s'assure que
dorénavant ils contribuent. Puis le corollaire de ça, ce qui en découle automatiquement,
c'est que le taux de cotisation reflète l'économie ou l'impact financier de cet
assujettissement-là. Donc, l'assujettissement… mais, collègue, j'ai vraiment dit
tout ce que j'avais à dire, là, je ne peux pas rajouter rien, là. Je pense que
vous comprenez notre cheminement. Vous pouvez être en désaccord. Je peux
comprendre.
M. Leduc : Écoutez, tu
sais, je dirais peut-être, en terminant, deux choses là-dessus. Les
travailleurs du secteur public sont en très grande majorité syndiqués, donc ils
sont moins susceptibles, voire pas susceptibles du tout d'avoir recours aux
normes du travail, au tribunal et à l'accompagnement en matière de normes du
travail. C'est de ça qu'on parle ici.
M. Boulet : Normes et
équité.
M. Leduc : Alors, la
question là-dessus, sur le déséquilibre avec le secteur privé, on peut mettre
une certaine nuance. Puis l'autre chose qui m'inquiète, comme je vous disais
tantôt, c'est cette idée-là de dire : On va assumer ça, puis on va décider
que l'assiette de services, l'état actuel des services, c'est un état fini.
C'est un état complété. Et on ne pourra plus jamais le réviser. C'est là-dessus
que je ne peux pas prendre votre analyse… je ne peux pas rejoindre votre
analyse, parce que ce n'est pas vrai qu'un état actuel est, par définition,
fini, et que ce n'est rien d'autre, et qu'on ne peut pas le remettre en
question, qu'on ne peut pas le bonifier. Et là vous nous privez, vous,
collectivement de cette possibilité-là de le bonifier en baissant la
cotisation, et en présentant ça comme une espèce d'opération comptable neutre.
Et ce n'est pas du tout, je trouve, une façon adéquate de gérer les finances,
mais surtout pas d'expliquer comment fonctionnent les finances publiques. Je
vais m'arrêter là-dessus, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement?
Alors, s'il n'y a pas d'autres interventions sur l'amendement introduisant le
nouvel article 272.1, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac) :
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Contre.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Et le
nouvel article 272.1 est adopté. Nous allons passer, cette fois-ci, au
bloc dispositions transitoires que vous avez à la page 4. Cependant, nous
allons, et j'ai besoin de votre consentement pour ne pas suivre l'ordre qui est
là présentement, 273, mais aller directement au dernier article de ce bloc-là,
au 293, alors qui se trouve à la page 6. À la page 6, vous avez donc
le 293. Vous avez reçu…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...et j'ai besoin de votre consentement pour ne pas suivre l'ordre qui est là présentement,
273, mais aller directement au dernier article de ce bloc-là, au 293, alors,
qui se trouve à la page 6. À la page 6, vous avez donc le 293. Vous
avez reçu également un amendement. L'amendement, je crois qu'il est déjà sur le
Greffier. On va donc demander au ministre de lire l'article 293.
M. Boulet : Mais avec le consentement
des collègues, dans la mesure où l'amendement remplace complètement l'article
original, je demanderais d'être dispensé de le lire et de lire l'amendement.
• (15 h 40) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Avons-nous le consentement de ne pas lire l'article qui est dans le projet
de loi, 293, mais de lire uniquement l'amendement? Donc, nous avons le consentement,
M. le ministre, effectivement, parce qu'il est long, en plus.
M. Boulet : Merci. Pour le
bénéfice du collègue d'Hochelaga-Maisonneuve, ce qu'on a proposé au collègue de
Jonquière, collègue de Robert-Baldwin et votre collègue, Guillaume, c'est qu'on
allait faire l'article d'entrée en vigueur. Après ça, je vais demander à ma sous-ministre
associée de faire une présentation du tableau, ça va prendre à peu près quelques
minutes. Et, après ça, on peut adopter l'article d'entrée en vigueur ou le
suspendre sans l'adopter, puis faire le transitoire, puis revenir, après ça, à l'article
d'entrée en vigueur. Ça fait qu'on trouvait que c'était plus logique d'y aller
de cette manière-là. Alors, voilà.
Et maintenant, il faut que je lise, ça
fait que je sais que vous êtes habitués à ma voix, ça fait que je vais essayer
de le faire rapidement parce que je sais que vous êtes capables de lire, mais
la procédure m'impose de le lire. Merci. Remplacer l'article 293 du projet
de loi par le suivant :
«Les dispositions de la présente loi
entrent en vigueur le... à l'exception de :
1° des dispositions des paragraphes 1° et
2°, du paragraphe 4° en ce qu'elles édictent la définition de «travailleur
domestique» et du paragraphe 5° de l'article 2, de l'article 3, des
articles 5 à 7, 12, 22, 85, 89 et 91, de l'article 116 en ce qu'elles
concernent les paragraphe 2° et 3° de l'article 454.1 de la Loi sur les
accidents du travail et les maladies professionnelles et du paragraphe 1° de
l'article 119 qui en entrent en vigueur le...;
2° des dispositions du sous-paragraphe a
du paragraphe 3° et, dans la mesure où elles édictent la définition de «son
emploi», du paragraphe 4° de l'article 2, des articles 9 et 11, des
articles 16 et 19, du paragraphe 2° des articles 23 et 25, des
articles 26 et 27, du paragraphe 1°, du sous-paragraphe a du paragraphe 2°
et du paragraphe 3° de l'article 28, des articles 29 et 31 à 31.3,
des paragraphes 1°, 2° et 4° de l'article 33, de l'article 34, du
sous-paragraphe b du paragraphe 1° et du paragraphe 2° de l'article 35,
des articles 36 à 39, de l'article 40 en ce qu'elles concernent les
mots «soutien en recherche d'emploi et d'accompagnement», de l'article 42
sauf en ce qu'elles concernent...
M. Boulet : … des paragraphes
1°, 2° et 4° de l'article 33, de l'article 34, du sous-paragraphe b du
paragraphe 1° et du paragraphe 2° de l'article 35, des articles 36 à 39, de
l'article 40 en ce qu'elles concernent les mots «soutien en recherche d'emploi
et d'accompagnement», de l'article 42 sauf en ce qu'elles concernent le
paragraphe 1.1°, des articles 43 à 45, du paragraphe 1° de l'article 46, des
articles 47 et 48, des articles 61.1 à 64, 66 et 74 à 84 et du sous-paragraphe
b du paragraphe 1° de l'article 115, qui entrent en vigueur le;
3° des dispositions des articles 108 à
110.1, 112, 112.1, 234 et 244 à 248, qui entrent en vigueur le;
4° des dispositions des articles 231 et
272.1, qui entrent en vigueur le 1er janvier 2022;
5° des dispositions, 134 à 142, 211 et
212, des paragraphes 1° et 2° de l'article 213, des articles 213.1, 214 sauf en
ce qu'elles concernent les mots «et psychique», 215, 216 à 219, 221 à 224, du
paragraphe 2° de l'article 225, de l'article 226 dans la mesure où elles
édictent les articles 215.1 et 215.2 de la Loi sur la santé et la sécurité du
travail et 227, des paragraphes 2° et 11° à 13° de l'article 228, du paragraphe
3° de l'article 229 en ce qu'elles concernent les articles du chapitre XI
de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, de l'article 239 dans la
mesure où elles édictent le Règlement sur les mécanismes de prévention propres
à un chantier de construction, à l'exception des articles 11, 14, 15 et 17 de
ce règlement, et des articles 263, 264, 269 et 269.1, qui entrent en vigueur le
1er janvier 2023;
6° des dispositions de l'article 220, 226
dans la mesure où elles édictent l'article 215.3 de la Loi sur la santé et la
sécurité du travail et 239 dans la mesure où elles édictent les articles 11,
14, 15 et 17 du Règlement sur les mécanismes de prévention propres à un
chantier de construction, qui entrent en vigueur le 1er janvier 2024;
7° des dispositions de l'article 128 sauf
en ce qu'elles concernent les définitions de «employeur», de «matière
dangereuse» et de «travailleur», des articles 130 et 133, du paragraphe 1° de
l'article 142.1, des paragraphes 1° et 3° de l'article 143, des articles 144 et
146, de l'article 147 sauf en ce qu'elles concernent le paragraphe 0.1°, des
articles 148 à 149.1, 152, 153 et 155, des paragraphes 1°, 2° et 4° à 10° de
l'article 156, des articles 157 et 158, des paragraphes 3° et 4° de l'article
159, des articles 160 à 185, des paragraphes 1°, 2° et 3° de l'article 207, des
articles 210 et 215.1, du paragraphe 1° de l'article 225, des paragraphes 5° à
10° de l'article 228, du paragraphe 3° de l'article 229 en ce qu'elles
concernent les articles des chapitres I à X de la Loi sur la santé et la
sécurité du travail et des articles 249 à 262…
M. Boulet : ...207, des articles210 et 215.1, du
paragraphe 1° de l'article 225, des paragraphes 5° à 10° de
l'article 228, du paragraphe 3° de l'article 229 en ce qu'elles concernent
les articles des chapitres I à X de la Loi sur la santé et la sécurité du
travail et des articles 249 à 262, 265 à 268 et 270 à 272, qui entrent en
vigueur à la date ou aux dates fixées par le gouvernement, lesquelles ne
peuvent être postérieures au...;
«8° des dispositions du paragraphe 4° de
l'article 2 dans la mesure où elles édictent la définition de “équipement
adapté”, des articles 13 et 14, du sousparagraphe b du paragraphe 2° de
l'article 28, des articles 30, 49 à 51, 53, 54, 57, 58 et 99, des
sous-paragraphes c et d du paragraphe 1° et du paragraphe 2° de
l'article 115 et des articles 125, 241 et 243, qui entrent en vigueur
à la date de l'entrée en vigueur du premier règlement pris en application des
paragraphes 3.1°, 3.2°, 3.3° et 4.1° du premier alinéa de
l'article 454 de la Loi sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles, modifiés par l'article 115 de la présente loi;
«9° des dispositions de l'article 15,
de l'article 73 dans la mesure où elles édictent les articles 233.1 et
233.4 à 233,8 de la Loi sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles et de l'article 107, qui entrent en vigueur 60 jours
après la date à laquelle l'ensemble des membres d'un premier comité visés à
l'article 233.2 de cette loi, édicté par l'article 73 de la présente
loi, auront été nommés;
«10° des dispositions de
l'article 101, dans la mesure où elles édictent la section III du
chapitre X.1 de la Loi sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles, qui entrent en vigueur à la date à laquelle l'ensemble des
membres visés à l'article 348.4 de la Loi sur les accidents du travail et
les maladies professionnelles, édicté par l'article 101 de la présente
loi, auront été nommés.»
C'est complet. Donc, je vais donner une
explication sommaire, et après ça, je vais demander à ma sous-ministre
associée, Anne Racine, de vous présenter le tableau que nous avions mis sur le
Greffier, comme on dit. L'amendement proposé, donc, à 293 prévoit des
modifications concernant l'entrée en vigueur de certains articles du projet de
loi en lien avec l'adoption des différents amendements apportés au cours de
l'étude détaillée afin d'en assurer la concordance avec l'ensemble de la loi et
dans l'objectif de prévoir leur mise en oeuvre, notamment sur le plan des
mesures administratives requises afin que la commission puisse prendre en
charge leur application dès leur effectivité.
Ainsi, s'additionnent aux dispositions
prévues par le projet de loi comme entrant en vigueur à la date de la sanction
de la loi, les nouvelles dispositions relatives à l'ajout du terme «psychique»
à la notion d'intégrité physique tant dans la loi sur les accidents que dans la
loi santé-sécurité, ainsi que certaines nouvelles dispositions proposées à
cette dernière loi, dont celles qui visent le télétravail, agences de
placement, programme de certification, nouvelles dispositions précisant les fonctions
de la commission, comme celles prévoyant les informations et les renseignements
aux travailleurs et aux employeurs et celle relative au soutien...
M. Boulet : …nouvelles dispositions
proposées à cette dernière loi dont celle qui vise le télétravail, agences de
placement, programmes de certification, nouvelles dispositions précisant les
fonctions de la commission, comme celles prévoyant les informations et les renseignements
aux travailleurs et aux employeurs et celles relatives aux travailleurs, au
soutien des travailleurs non représentés.
S'ajoute également à cette date de la
sanction,l'entrée en vigueur de diverses modifications de concordance en lien
avec les amendements apportés au projet de loi, incluant le retrait de
certaines dispositions et les corrections de nature linguistique.
S'ajoutent, à l'entrée en vigueur établi à
six mois suivant la date de la sanction pour le volet de la Loi sur les
accidents, les dispositions relatives aux travailleurs domestiques et celles
concernant l'introduction de 8.1 visant l'encadrement des fournisseurs.
Par ailleurs, une nouvelle date d'entrée
en vigueur est fixée à 18 mois suivant celle de la sanction et vise les
dispositions modificatives concernant les recours administratifs auprès de la
commission et celles concernant les contestations devant le tribunal
administratif prévus à la Loi sur les accidents qui entraient initialement en
vigueur un an suivant la date de la sanction.
De plus, cet amendement prévoit maintenant
une entrée en vigueur fixée au 1er janvier 2023 concernant les mécanismes
de prévention de la loi santé qui ne touchera que les dispositions
particulières aux chantiers de construction ainsi que les dispositions
réglementaires adoptées précédemment qui y sont afférentes, à l'exception de
celles portant sur la formation dans ce secteur, qui sont maintenant au
1er janvier 2024.
Par ailleurs, les dispositions touchant
les modifications apportées au mécanisme de prévention en établissement
entreront en vigueur, tel que proposé par décret du gouvernement, à une date
qui ne pourra dépasser un délai de quatre ans suivant la date de sanction de la
présente loi. En effet, comme on en a déjà parlé, la commission aura trois ans
pour adopter l'ensemble de la réglementation requise à l'application et la mise
en vigueur de ces dispositions selon 289.2 proposé. À défaut d'adopter
cette réglementation à l'intérieur du délai, le gouvernement devra donc édicter
cette réglementation dans l'année qui suivra. Le décret de mise en vigueur sera
donc concordant avec l'effectivité de cette réglementation.
Sont incluses à ce mode d'entrée en
vigueur, les dispositions qui concernent le réseau de la santé publique en
santé au travail et celles qui visent les associations sectorielles paritaires.
Les dispositions abrogeant les dispositions réglementaires relatives au
mécanisme de prévention n'entreront en vigueur qu'à la date de prise de ce
décret afin d'assurer la continuité du droit actuel en concordance avec
l'ensemble des dispositions transitoires applicables entre la sanction et
l'édiction de ces nouvelles dispositions à l'intérieur de ce délai de quatre
ans.
Donc, voilà. Maintenant, je demanderais à
Anne, si vous avez tous le tableau devant vous, de vous l'expliquer en cette…
Ça servirait de guide, là. Je pense qu'il est relativement simple, là… mais
Anne Racine, ici, à ma droite.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'abord, merci, M. le ministre, pour la lecture, la longue lecture. Merci.
Alors, avons-nous le consentement pour laisser la parole à la sous-ministre,
Mme Racine? Nous avons…
M. Boulet : …de vous
l'expliquer. En fait, ça servirait de guide, là, je pense qu'il est
relativement simple. Mais… Racine, ici, à ma droite.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'abord, merci, M. le ministre, pour la lecture, la longue lecture. Merci.
Alors, avons-nous le consentement pour laisser la parole à la sous-ministre,
Mme Racine?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous avons le consentement. Mme Racine, je vous inviterais à bien vous
présenter et à dire votre poste, votre titre.
Mme Racine (Anne) : Anne
Racine, sous-ministre adjointe au ministère du Travail, de l'Emploi et de la
Solidarité sociale responsable du secteur du travail. Alors, le tableau qui a
été déposé pour vous assister dans la lecture de cet article du projet de loi
est structuré en fonction des différents modes d'entrée en vigueur. Alors, vous
les trouvez dans la colonne de gauche. Donc, on a des dispositions qui entrent
en vigueur à la sanction, d'autres, en fonction de la sanction, un certain
temps après. Donc, six mois après, un an après, 18 mois après. Par la suite, on
a des dispositions qui rentrent en vigueur à une date précise du calendrier,
par exemple, le 1er janvier d'une année. Il y a aussi des
dispositions qui entrent en vigueur par décret ou lors de l'entrée en vigueur
du premier règlement. Il y en a d'autres, là, surtout en ce qui concerne les
deux comités qu'on a mis en place, qui rentrent en vigueur lorsque les membres
de ces comités-là sont nommés. Alors, ça, c'est ce que vous trouvez dans la
colonne de gauche.
Dans la gauche du côté droit, on a les
différents thèmes pour que vous soyez capables de repérer ce qu'il y a dans
l'article, là, autrement que par les numéros d'articles. Donc, on a défilé les
thèmes qui entrent en vigueur selon le mode d'entrée en vigueur. Et pour chacun
des articles, là, si vous voyez, à partir de la page 2, on a recopié le
paragraphe de 293 concerné avec un code de couleur pour faire la correspondance
entre les numéros d'articles qui sont cités dans le paragraphe et les thèmes
qu'on retrouve dans la colonne de droite, là. C'est seulement une légende pour
pouvoir lire l'article, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Je pense qu'on peut faire un échange à ce moment-ci. C'est bien ça?
Alors, est-ce qu'il y a qui ont des interventions? Oui, alors député de
Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci. Merci, Mme
la Présidente. M. le ministre. Bon, beaucoup d'informations, et très bien
détaillée, très bien. De façon générale, bien sûr, on aurait souhaité des
délais d'entrée en vigueur encore plus loin que ce qui a été indiqué ici,
surtout pour les chantiers de construction. Je vois que, pour la formation, on
va maintenant au 1er janvier 2024, ce qui est très bien. Par contre,
pour les mécanismes de prévention, on reste à 2023. Moi, j'aurais préféré 2024.
Mais, regardez, je pense que cela aurait donné un peu plus de temps, surtout
aux entrepreneurs en construction, surtout les plus grands projets de
construction. Ça aurait été apprécié, mais bon, c'est un peu meilleur que
qu'est-ce que c'était prévu au départ. Et donc, voilà. C'était juste ce
commentaire…
M. Leitão : …surtout aux entrepreneurs
en construction, surtout les plus grands projets de construction. Ça aurait été
apprécié, mais bon, c'est un peu meilleur que qu'est-ce que c'était prévu au
départ. Et donc, voilà. C'était juste ce commentaire que je souhaitais faire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci.
M. Boulet : …que vous aurait
souhaité des délais plus longs, puis j'apprécie le commentaire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Oui.
Une voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Nous allons prendre une suspension. C'est bien ça? D'accord.
(Suspension de la séance à 15 h 54)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 3)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il des interventions? Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve, oui.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Alors, question un peu pointue et technique, mais néanmoins
importante. À l'article 8 du projet de loi, qui entre en vigueur, selon votre
tableau, dès la sanction de la loi, j'imagine, dans les prochaines semaines…
introduit un nouvel article 28.1, et l'article 28.1, que je n'ai pas devant
moi, mais qui… il fait référence à des critères qui pourraient être déterminés
dans un règlement pour faire des réclamations en matière d'admissibilité.
Alors, je le lis, en fait, je l'ai : «28.1.
Un travailleur atteint d'une maladie dont le diagnostic est une atteinte
auditive causée par le bruit peut produire une réclamation pour maladie
professionnelle s'il satisfait aux critères d'admissibilité prévus par
règlement.» Or, plus tôt, il y a à peine quelques heures, on a voté pour
retirer du projet de loi ces fameux critères d'admissibilité pour les maladies
auditives, mais là on un article adopté plus tôt qui fait encore référence…
Est-ce qu'il faudrait rouvrir cet article-là pour le retirer ou est-ce qu'on
peut comprendre que, vu qu'il n'y a plus de critères d'admissibilité, on
continue à faire des réclamations comme d'habitude, finalement?
M. Boulet : Mais on en a
discuté tout à l'heure, puis il n'y en a pas, de critères d'admissibilité, là.
C'est pour ça que le 28.1 introduit par le 8, c'est en vigueur à la date de la
sanction. Donc, il est supprimé. Donc, quelqu'un qui fait une réclamation, il
n'y en a pas, de critères. Il rencontre les critères parce qu'il n'y en a pas,
de critères, comme on disait tout à l'heure avec les légistes. Donc, je pense
qu'on répond à votre question. Et éventuellement il pourrait y en avoir,
dépendamment de l'avis que le comité scientifique pourrait donner.
M. Leduc : Donc, cet
article-là, pour vous, demeure parce que vous voulez vous garder une porte, une
possibilité de revenir avec ça.
M. Boulet : Oui, par lettre mandat…
M. Leduc : Non, non, je veux
dire, l'article 28.1, vous voulez le garder pour vous garder une possibilité de
revenir avec des… d'admissibilité, dépendamment du résultat de l'avis, mais,
d'ici là, il n'y aura pas de modification à l'état actuel des choses quant à la
capacité de faire une réclamation.
M. Boulet : Tout à fait. Ça
fait qu'il n'y en aura jamais ici.
M. Leduc : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pafait. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui, merci.
Merci pour le document. C'est très bien fait, là, c'est clair. Je demanderais
qu'il soit déposé officiellement dans les documents de la commission. Alors,
s'il n'y a pas d'objection… Même s'il y a des objections, je le demande pareil.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…déposé…
M. Gaudreault : Il est-u
déposé?
M. Boulet : Oui, mais on l'a
déposé à titre de document d'information pour le bénéfice des collègues, là,
des partis d'opposition…
M. Gaudreault : …et les
documents de la commission. Alors, s'il n'y a pas d'objection, même s'il y a
des objections, je le demande pareil.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : …déposé.
M. Gaudreault : Il est-u
déposé?
M. Boulet : Oui mais on
l'a déposé à titre de document d'information pour le bénéfice des collègues,
là, des partis d'opposition. Je pense que s'il est déposé officiellement, il
faudrait le revoir, là, pour s'assurer que tout est correct à… syntaxe puis…
M. Gaudreault : Bien,
c'est parce que, Mme la Présidente, quand il est déposé… moi, je veux qu'il
soit déposé officiellement parce que ça peut aider bien du monde à comprendre
où on s'en va. C'est un souci de transparence. S'il y a des coquilles où des
choses à changer, bien, c'est parce que moi, je me mets à la place d'un
président d'un comité de santé et sécurité, là, dans une région quelconque puis
qu'il veut savoir quand est-ce que lui, sur les travailleurs expérimentés, ça
va rentrer en vigueur, ça, c'est très bien fait, là.
M. Boulet : Je suis
d'accord. Je vais juste m'assurer qu'il soit revérifié pour la forme et il va
être déposé officiellement.
M. Gaudreault : Parfait.
Évidemment, le secrétaire nous en informera, là, les membres de la commission,
quand ce sera déposé. Bon, j'ai quelques petites questions. À la page 2,
le surligné bleu, le thème, prescription des indemnités de décès, pourquoi
c'est à six mois de la sanction? Il me semble que c'est le genre d'affaires,
prescription des indemnités de décès, c'est quand même une donnée qui peut
avoir des impacts importants pour des gens, là. Pourquoi à six mois de la
sanction?
M. Boulet : O.K. Si vous
permettez, collègue, comme j'ai mentionné plus tôt dans la journée, moi, mon
instruction, c'est le plus possible à la date de la sanction. Après ça, il y a
eu un étalement en fonction des capacités de mettre en application de manière
ordonnée. Ça fait que je vais peut-être laisser Anne répondre…
Une voix : …je ne l'ai pas,
l'information.
M. Boulet : Tu ne le
sais… O.K. O.K., on peut peut-être suspendre une minute pour répondre à cette
question-là, là.
M. Gaudreault : …j'en ai
peut-être cinq, six, là, des questions de ce type-là.
M. Boulet : Peut-être les
donner puis on pourra répondre en rafale.
M. Gaudreault : Oui. O.K.
Donc, il y avait la prescription des indemnités de décès, pourquoi à six mois
de la sanction. Page 3, même question, à un an de la sanction, le droit au
retour au travail et recours à la commission, un an, je veux savoir pourquoi un
an. Est-ce qu'on ne pourrait pas couper ça un peu plus? Puis je comprends qu'il
y a des liens avec d'autres affaires, là, mais ça sera à vous autres de me le
dire. Page 4, puis là je ne comprends vraiment pas, là, retrait préventif
et le programme de maternité sans danger, au 1er janvier 2023. Écoutez,
c'est quand même dans plus d'un an, retrait préventif et PMSD, je ne peux pas
croire que ça nous prend plus d'un an, là. Ensuite, les programmes de
formation. Je sais qu'il y a déjà eu un échange là-dessus avec le député, je
pense, de Robert-Baldwin avant la suspension de ce midi, mais peut-être juste
le répéter. Le programme de formation pour le 1er janvier 2024.
Et ensuite, je termine avec les deux
derniers points pour le Comité des maladies professionnelles oncologiques puis
le Comité scientifique sur les maladies professionnelles. Bon…
M. Gaudreault : …échange là-dessus
avec le député, je pense, de Robert-Baldwin avant la suspension de ce midi,
mais peut-être juste le répéter, le programme de formation pour le 1er janvier
2024.
Et ensuite je termine avec les deux
derniers points pour le comité des maladies professionnelles oncologiques puis
le comité scientifique sur les maladies professionnelles. Bon, c'est parce que,
dans les deux cas… Dans le premier cas, sur les maladies oncologiques, là, on
dit «60 jours de la nomination» puis, dans l'autre cas, on parle de la date de
la nomination. Je veux bien, là, mais la vraie question, c'est plus :
Quand est-ce qu'ils vont être nommés?
• (16 h 10) •
Alors, moi, je veux dire, je veux bien,
là, que ça soit 60 jours de la nomination, mais si ça prend deux ans à nommer
les membres du CMPO… Je veux dire, pour moi, le contrôle de l'entrée en vigueur
de cet élément-là, c'est plus sur une date d'échéance maximale de nomination
des membres. Après, que ça leur prend 60 jours pour se donner le temps de se
revirer de bord puis s'organiser, je le comprends, mais ce n'est pas… Je
trouve, c'est comme prendre le problème à l'envers. Pour moi, ça serait :
Il faut mettre une date maximale, à moins qu'on m'explique… qu'on me convainque
du contraire, une date maximale de nomination, et non pas une date maximale
après la nomination, sinon on n'a pas d'élément de contrôle. Même chose avec le
dernier, là, pour le comité scientifique sur les maladies professionnelles, on
le sait, qui est très important. Voilà. Moi, c'étaient mes questions en rafale.
M. Boulet : Merci. Si vous
permettez, une courte suspension.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Boulet : Puis on va y
répondre succinctement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 11)
(Reprise à 16 h 18)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...ministre, je vous invite à... je vous donne la parole pour pouvoir répondre
aux questions du député de Jonquière.
M. Boulet : Oui, merci. Collègue
d'Hochelaga-Maisonneuve n'est pas là? O.K. Donc, pour l'indemnité de décès,
c'est parce que c'est... le six mois, c'est... pour faire la réclamation, c'est
six mois de la connaissance. Donc, on sanctionne. Puis c'est bénéfique pour
celui qui va faire une réclamation, il y a six mois de la connaissance, donc...
M. Boulet : …collègue d'Hochelaga-Maisonneuve
n'est pas là? O.K. Donc, pour l'indemnité de décès, c'est parce que… le six
mois, c'est… pour faire la réclamation, c'est six mois de la connaissance.
Donc, on sanctionne, puis c'est bénéfique pour celui qui va faire une
réclamation, il y a six mois… de la connaissance, donc ça va lui donner le
temps de soumettre sa réclamation.
Le droit de retour au travail, l'année,
c'est sûr que comme d'autres entrées en vigueur, ça tient compte de la capacité
des ressources et des moyens à la disposition de la commission pour mettre en
vigueur. Ici, pour le retour au travail, l'année, c'est pour ajuster les
systèmes informatiques, éviter de la confusion puis une formation complète des
travailleurs à l'interne.
Le PMSD, le 1er janvier 2023, bien,
c'est pour donner du temps pour faire l'entente avec le directeur national de
la santé publique, s'assurer que les effectifs comprennent bien leurs
responsabilités, le budget puis la préparation des protocoles sectoriels aussi.
La formation, je pense, j'avais répondu à
ça. Puis le CMPO, 60 jours de la date de nomination, bien, bien sûr, on veut
que ce soit les bonnes personnes, ça fait qu'il faut faire de la sollicitation
dans un premier temps, faire la sélection, choisir les bonnes personnes, puis
ça, moi, j'ai nettement l'intention de le faire dans les meilleurs délais
possibles. Est-ce que… Ce sera certainement dans l'année, mais je veux y aller
de façon ordonnée. Puis, deux mois après leur nomination, parce qu'il faut les
former, là, après leur nomination, après leur sélection, puis leur nomination
au CMPO. Ça nous apparaît être un délai raisonnable et respectueux de notre
capacité d'avoir les bonnes personnes aux bons endroits. En gros, c'est ça, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Jonquière,
laissez-vous la parole au député d'Hochelaga-Maisonneuve?
M. Gaudreault : Bien, juste
pour boucler ma boucle.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! D'accord, vous voulez terminer. Oui, allez-y.
M. Gaudreault : Puis après
avoir bouclé la boucle, il faut que j'aille de l'autre bord aussi faire mon
intervention, Mme la Présidente. Donc…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Là, là, ou après?
M. Gaudreault : Pardon? Après
la boucle.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K.
• (16 h 20) •
M. Gaudreault : Ça ne sera pas
long. Bien, écoutez, je comprends les réponses du ministre. Dans le fond, il
est plus en justification des délais que d'autre chose. C'est correct. Ce qui
compte, c'est qu'on ait entendu ses motifs au micro, comme ça on pourra faire
un suivi.
Je demeure dubitatif quant au processus de
nomination pour les deux derniers points, le CMPO puis le comité scientifique
sur les maladies professionnelles. Je trouve qu'on prend le problème à
l'envers. Je comprends qu'il nous dit, il veut le faire correctement, mais
j'aurais préféré quand même une date, parce que… autrement dit, une date limite
pour les nommer, puis après ça que le comité rentre en fonction, mettons,
60 jours après, ça, ça me va. Mais ça nous prend une date limite pour les
nommer, parce que là, l'année prochaine à pareille date on va être en campagne
électorale, puis je…
M. Gaudreault : …quand même une
date, parce que… autrement dit, une date limite pour les nommer, puis après ça
que le comité rentre en fonction, mettons, 60 jours après, ça, ça me va.
Mais ça nous prend une date limite pour les nommer, parce que là, l'année
prochaine à pareille date on va être en campagne électorale, puis je ne
voudrais pas qu'un futur gouvernement traîne sur ça. Puis j'ai peur que si on
ne fait pas une date diligente de nomination maximum des membres, puis après ça
ils rentreront en fonction, ma crainte, c'est que ça patauge dans le yogourt,
puis je ne voudrais pas que ça patauge.
M. Boulet : Je vais vous
confirmer mon intention, puis l'objectif, c'est véritablement une année. On ne
voulait pas le mettre, pas… parce qu'on ne sait jamais, là, quand on sollicite
puis qu'on veut avoir les bonnes personnes, puis c'est un comité nouveau, là,
des maladies professionnelles oncologiques. Mais c'est mon intention, c'est mon
objectif, puis j'en profite pour dire que le succès de notre réforme va aussi
résider dans l'opérationnalisation, dans la mise en application, puis je veux
continuer de travailler en équipe avec tous les collègues, Hochelaga-Maisonneuve,
Jonquière, Robert-Baldwin puis bien sûr le collègue de Nelligan, pour qu'on se
fasse des rencontres épisodiques puis qu'on s'assure qu'on est toujours dans la
bonne direction. Voilà.
M. Gaudreault : C'est bon.
Merci. Mme la Présidente, moi, je vais… il faut que je file au bleu pour faire
la même chose que le député de Robert-Baldwin tout à l'heure, mais je vais
essayer d'être meilleur.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…
Une voix : La barre est haute.
M. Gaudreault : Oui, je le
sais, la barre est haute, je suis très stressé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, c'est présentement que vous devez… qu'on doit suspendre, c'est bien ça?
M. Gaudreault : Bien, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 23)
(Reprise à 16 h 27)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé à
l'article 293?
M. Boulet : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
L'amendement qui est aussi… qui est comme remplacé tout l'article, mais c'est
considéré comme un amendement quand même. Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Sinon… oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Il y a peut-être un
bout que j'ai manqué, là, mais je veux juste voir quand et comment s'insère ou
pas là-dedans la question du régime transitoire.
M. Boulet : Après. Tout de
suite après.
M. Leduc : Puis pourquoi c'est
après?
M. Boulet : Bien, c'est… ça
peut être les deux.
(Consultation)
M. Boulet : Article 84,
on aborde le transitoire.
M. Gaudreault : …
M. Boulet : En fait, le… ah, O.K.,
le régime intérimaire. Il est après à 284.
M. Leduc : …
M. Gaudreault : C'est ça.
M. Boulet : Oui, on peut le
fermer tout de suite. On peut le voter, puis après ça faire…
M. Gaudreault : Oui, mais on
avait dit qu'on ne le voterait pas tout de suite.
M. Boulet : On va le
suspendre.
M. Gaudreault : Oui, c'est ça.
M. Boulet : Moi, comme un
accord, on peut le suspendre, puis on va faire le transitoire après. O.K.
M. Gaudreault : On avait dit, Mme
la Présidente, si vous permettez, on avait dit qu'on ferait le débat, mais on
le garderait quand même ouvert au cas où que les dispositions transitoires font
en sorte qu'on est obligé de rejouer dedans.
M. Boulet : Totalement. Vous
avez parfaitement raison.
M. Gaudreault : C'est ça qu'on
avait dit.
M. Boulet : Donc, on peut
procéder avec l'article suivant.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce qu'on a le consentement pour suspendre l'amendement et
l'article 293? Suspendu. Alors, nous allons donc continuer, si vous
voulez, toujours dans les dispositions transitoires, nous continuons avec
l'article 273. C'est bien ça?
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excellent.
M. Boulet : «L'article 53
de la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles, tel
que modifié par l'article 19 de la présente loi, s'applique à tout
travailleur victime d'une lésion professionnelle qui survient à compter du.»
Explication : Cet article prévoit
qu'à compter de la date qui suit d'un an celle de la sanction,
l'article 53 s'appliquera au travailleur qui est victime d'une lésion professionnelle
lorsque cette lésion est survenue à compter de cette date. C'est tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 273? S'il n'y a pas
d'intervention à l'article 273, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
• (16 h 30) •
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 273 est adopté.
16 h 30 (version non révisée)
Le Secrétaire
: …Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 273 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article
274.
M. Boulet : …merci.
L'employeur d'un travailleur qui est en assignation temporaire doit, dans les
90 jours de cette date, indiquer à la Commission des normes, de l'équité,
de la santé et de la sécurité du travail l'option qu'il retient conformément à
l'article 180 de la Loi sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles, remplacé par l'article 43 de la présente loi.
L'option retenue s'applique à compter de
sa réception par la commission.
Explications, bon, ça permet, on s'en
souvient, là, ça a été adopté, ça permet à l'employeur qui a assigné
temporairement un travailleur avant la date qui suit d'un an celle de la
sanction de choisir une option pour le versement du salaire conformément à
l'article 180 dans un délai de 90 jours à compter de cette date. L'option
retenue par l'employeur s'appliquera à compter de sa réception par la
commission. Merci. C'est tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 274? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire adjoint
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, article 274 est adopté.
Nous poursuivons avec l'article 275.
Une voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, vous demandez une suspension?
Une voix : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 32)
(Reprise à 16 h 44)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous reprenons. M. le ministre, nous
étions rendus à l'article 275.
M. Boulet : Merci. Les
dispositions de la section II.1 du chapitre VI de la Loi sur les
accidents de travail et les maladies professionnelles, édictées par
l'article 73 de la présente loi, ne s'appliquent pas aux réclamations
reçues par la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité
du travail avant la date de l'entrée en vigueur de l'article 233.1 de la
Loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles, tel qu'édicté
par l'article 73 de la présente loi.
Explication. Donc, ça vise à assurer que
les comités des maladies professionnelles oncologiques soient constitués avant,
bien sûr, que les dossiers des travailleurs atteints d'une maladie
professionnelle oncologique soient assujettis à la procédure particulière
introduite par 233.1 de la loi. C'est tout. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 275?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour...
M. Boulet : …maladie professionnelle
oncologique soit assujettie à la procédure particulière introduite par 233.1 de
la loi. C'est tout. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 275? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 275 est adopté. M. le ministre, nous poursuivons
avec l'article 276.
M. Boulet : Oui. Merci. Avec
le consentement des collègues, je ne lirais pas 276, parce que, par amendement,
on le retire, puis c'était pour éliminer, là, les deux délais, là, pour les présentations
dans les cas de maladies professionnelles, là. Il y avait des délais de six
mois de la connaissance ou des délais de six mois de la survenance, puis on
avait éliminé cette distinction-là à la demande du collègue d'Hochelaga-Maisonneuve,
notamment.
Alors, ça vous va? J'irais directement à l'amendement :
Retirer l'article 276 du projet de loi.
Explication, donc, c'est retirer, là, les propositions
qui visaient des délais de réclamation différents en matière de maladies
professionnelles. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci, M. le ministre. Y a-t-il des interventions à l'amendement?
Alors, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté et l'article 276 est supprimé. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec 277.
M. Boulet : Merci. «La
personne ou l'entreprise à qui la Commission des normes, de l'équité, de la
santé et de la sécurité du travail a attribué un numéro de fournisseur avant
le… est réputé être un fournisseur autorisé en vertu de la section I du
chapitre 8.1 de la Loi sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles édicté par l'article 89.»
J'ai un amendement, ça fait que je ne
donnerai pas l'explication. En fait, c'était pour permettre au fournisseur pour
lequel la commission a déjà, à l'heure actuelle, effectué certaines vérifications
administratives à continuer d'être autorisé à fournir des biens et services à
un travailleur.
Donc, l'amendement, c'est :
Intégrer, dans l'article 277 du projet de
loi et après «date», «qui suit de six mois celle».
Donc, c'en est un de concordance avec
celui que vous avez vu à 293 du projet de loi. Merci. C'est tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions à l'amendement déposé par le ministre à l'article
277? Non? Alors, nous allons procéder à…
M. Boulet : …dans l'article 277
du projet de loi et après «dans», «qui suit de six mois celle». Donc, c'en est
un de concordance avec celui que vous avez vu à 293 du projet de loi. Merci.
C'est tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions à l'amendement déposé par le ministre à l'article
277? Non. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Y a-t-il des interventions sur l'article
277 tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 277 tel qu'amendé est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec
l'article 278.
M. Boulet : Merci :
Les articles 326 à 328.1 ainsi que le
deuxième alinéa de l'article 329 de la Loi sur les accidents du travail et les
maladies professionnelles, tels que modifiés, remplacés
ou édictés par les articles 93 à 97 de la présente loi, et les articles 52 et
96 du Règlement sur le financement, tels que modifiés par les articles 240 et
242 de la présente loi, s'appliquent à toute demande d'imputation faite à
un employeur et à toute imputation faite à l'initiative de la Commission des
normes de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail à compter de…
Donc, explication. Encore une fois, c'est assurer
la transition avec les nouvelles dispositions relatives à l'imputation qui
s'appliquent aux demandes faites par les employeurs ou à l'imputation faite à
l'initiative de la commission à compter de la sanction de la loi, même si la
lésion est survenue avant cette date. Et j'ai un amendement… C'est tout en
rapport… Là, il y a un amendement. C'est purement de concordance, là. Avec le
retrait, là, on avait parlé de handicap, là, à trois… tu sais, les dispositions
relatives au partage des coûts.
• (16 h 50) •
Donc, l'amendement, c'est :
Remplacer, dans l'article 278 du projet de
loi, «326 à 328.1 ainsi que le deuxième alinéa de l'article 329 de la Loi sur
les accidents de travail et les maladies professionnelles, tels que modifiés,
remplacés ou édictés par les articles 93 à 97 de la présente loi, et les
articles 52 et 96 du Règlement sur le financement, tels que modifiés par les
articles 240 et 242 de la présente loi», par «327 et 328 de la Loi sur les
accidents de travail et les maladies professionnelles, tels que modifiés ou
remplacés par les articles 94 et 95 de la présente loi».
Explication. Bon. L'amendement en est un
de concordance avec ceux adoptés… les articles déjà adopté à 93…
M. Boulet : …de la
présente loi» par «327 et 328 de la Loi sur les accidents de travail et les
maladies professionnelles, tels que modifiés ou remplacés par les
articles 94 et 95 de la présente loi».
Explication : Bon, l'amendement en
est un de concordance avec ceux adoptés… les articles déjà adoptés à 93, 96, 97,
240 et 242 du projet de loi en matière d'imputation. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement
déposé par le ministre… 278 – pardon? Alors, nous allons procéder à la mise
aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'amendement à
l'article 278 est adopté. Y a-t-il des interventions à l'article 278,
tel qu'amendé? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac) :
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 278, tel
qu'amendé, est adopté. Nous poursuivons, M. le ministre, avec
l'article 279.
M. Boulet : Merci.
«Le gouvernement peut édicter un règlement
visé aux paragraphes 3.0.1°, 3.0.2°, 3.1° et 4.1° du premier alinéa de
l'article 454 de la Loi sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles, édictés ou remplacés par l'article 115 de la présente
loi, à défaut pour la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la
sécurité du travail d'en adopter un avant le…»
Explications : Bon, la disposition précise
que la commission devra, dans un délai de trois ans suivant la sanction,
adopter la réglementation en matière de services de santé, d'équipement adapté
et de réadaptation. À défaut pour la commission d'adopter, le gouvernement
pourra l'édicter.
Le délai est notamment fixé en considération
du fait que les chapitres V et V.1, prévus aux articles 49 et 57 du projet
de loi proposé, et intitulés Services de santé, Équipement adapté et autres
frais, entreraient en vigueur à l'adoption du règlement et du fait de l'intégration
de la réadaptation physique dans les services de santé.
Et il y aurait un amendement.
L'amendement, c'est simplement : «Insérer dans l'article 279 du projet
de loi, et après 3.1, 3.2 et 3.3».
Donc, c'est un amendement de concordance
avec celui adopté à 115 du projet de loi, qui insère les paragraphes 3.2
et 3.3 à 454 de la Loi sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles. Merci. C'est tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement déposé à l'article 279?
Député…
M. Leduc : …
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Pardon?
M. Leduc : Suspension…
M. Boulet : ...à 115 du projet
de loi qui insère les paragraphes 3.2 et 3.3 à 454 de la Loi sur les
accidents de travail et maladies professionnelles. Merci, c'est tout.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement
déposé à l'article 279? Député...
Une voix : ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Pardon?
M. Leduc : Suspension,
s'il vous plaît.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, d'accord. Alors, nous allons suspendre
quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 54)
(Reprise à 16 h 56)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, y a-t-il des interventions à l'amendement?
Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien, je vise
à comprendre comment le 279, qui nous est proposé ici, tel qu'amendé, se
conjugue avec un article qui existe déjà dans la LATMP, qui est le 457 puis qui
décrit grosso modo comment on fait pour adopter un règlement qui oblige
notamment de le faire prépublier par la Gazette officielle, d'avoir un
certain nombre de jours pour les commentaires. Est-ce que 279 doit être
interprété en vertu de 457?
M. Boulet : Est-ce que
c'est ce qu'on a parlé tout à l'heure? Non.
M. Leduc : Non.
M. Boulet : Parce que je
ne suis pas sûr je comprends la question.
M. Leduc : À 279, vous
dites, là, qu'on peut commencer à édicter des règlements, etc., puis c'est
comme si vous donniez une espèce de façon de...
M. Leduc : …interprété en vertu
de 457?
M. Boulet : Est-ce que c'est
qu'on a parlé tout à l'heure? Non?
M. Leduc : Non.
M. Boulet : Parce que je ne
suis pas sûr si je comprends la question.
M. Leduc : À 279, vous dites,
là, qu'on peut commencer à édicter des règlements, etc., puis c'est comme si
vous donnez une espèce de façon de procéder, mais vous faites référence à 454
de LATMP, mais, à 457 de LATMP, vous avez aussi un article actuel qui donne une
procédure sur comment ça fonctionne, les règlements. Pour jouer franc jeu, on
se demande si ce n'est pas une façon de contourner 457 que vous nous
proposez avec cet article-là.
M. Boulet : 457 entre en
vigueur quand le règlement va être pris, celui auquel on fait référence ici. Est-ce
que ça répond à votre question?
M. Leduc : Je n'ai pas
compris.
M. Boulet : 457 entre en
vigueur quand le règlement sera adopté.
M. Leduc : O.K. Mais donc… Je
vais formuler ma question différemment : Est-ce que 279 permet d'édicter
un règlement sans passer par une publication à la Gazette officielle?
M. Boulet : Non, absolument
pas.
M. Leduc : Pour vous, c'est
d'une limpidité, il n'y aucun là-dessus.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : Je fais référence à
la Gazette officielle, mais je parlais aussi, évidemment, implicitement,
des périodes de publication.
M. Boulet : Tout le processus
de consultation de… Oui, oui, tout à fait.
M. Leduc : Tout ça, c'est
standard?
M. Boulet : Tout ça, c'est
réglé, oui.
M. Leduc :
O.K. C'est beau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, y a-t-il d'autres interventions à l'amendement déposé par le
ministre à l'article 279? Nous allons donc procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Nous procédons maintenant… Y a-t-il
des interventions pour l'article 279 tel qu'amendé? Nous allons donc procéder à
la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin) $
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 279, tel qu'amendé, est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec
l'article 280.
• (17 heures) •
M. Boulet : Merci. Jusqu'à
l'entrée en vigueur d'un règlement pris en application des paragraphes 3.1° et
4.1° du premier alinéa de l'article 454 de la Loi sur les accidents du travail
et les maladies professionnelles, tel que modifiés par l'article 115 de la
présente loi, une référence aux services de santé, à un équipement adapté ou
aux autres frais dans le paragraphe 3° de l'article 327 de cette loi, tel que
remplacé par l'article 94 de la présente loi, et dans le paragraphe 1° de
l'article 341 de cette loi, tel que modifié par l'article 99 de la présente
loi, est une référence à l'assistance médicale.
Explications, bon, c'est un article de
concordance. C'est…
17 h (version non révisée)
M. Boulet : …dans le paragraphe
3° de l'article 327 de cette loi, tel que remplacé par l'article 94
de la présente loi et dans le paragraphe 1° de l'article 341 de cette loi,
tel que modifié par l'article 99 de la présente loi, est une référence à
l'assistance médicale.
Explication. Bon, c'est un article de
concordance. C'est la même affaire que le précédent, mais c'est relatif à
l'assistance médicale. Donc, ça reflète les modifications apportées au chapitre
V de la Loi sur les accidents de travail. Puis la disposition est nécessaire
étant donné que la date d'entrée en vigueur pourrait être préalable à l'entrée
en vigueur du premier règlement pris en application des paragraphes 3.1° et
4.1° de 454 de la loi. Et j'ai un amendement : Insérer, dans l'article 280
du projet de loi et après 3.1, 3.2 et 3.3. Donc, c'est un amendement de
concordance avec celui adopté à l'article 115 du projet de loi qui insère
les paragraphes 3.2 et 3.3 à l'article 454 de la Loi sur les
accidents de travail. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement déposé par le ministre à
l'article 280? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix.
Le Secrétaire
:
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme Isabelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 280 est adopté. Nous procédons maintenant
à la mise aux voix, ou est-ce qu'il y a des interventions à l'article 280
tel qu'amendé? Non. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme Isabelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 280, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec l'article 281.
M. Boulet : Merci.
Jusqu'à l'entrée en vigueur d'un règlement pris en vertu du paragraphe 2° de
l'article 454.1 de la Loi sur les accidents de travail et les maladies
professionnelles, édicté par l'article 116 de la présente loi, une
personne ou une entreprise qui souhaite obtenir l'autorisation de la Commission
des normes, de l'équité et de la santé et de la sécurité du travail prévue à
l'article 280.2 de cette loi, édicté par l'article 89 de la présente
loi, doit joindre les documents suivants à sa demande : 1. Un document
attestant sa qualité de membre d'un ordre professionnel ou celle de chaque
professionnel oeuvrant au sein de l'entreprise, lorsqu'applicable. 2. Une
attestation de la commission qui ne doit…
M. Boulet : …prévue à
l'article 280.2 de cette loi, édicté par l'article 89 de la présente
loi, doit joindre les documents suivants à sa demande :
1° un document attestant sa qualité de
membre d'un ordre professionnel ou celle de chaque professionnel oeuvrant au
sein de l'entreprise, lorsqu'applicable;
2° une attestation de la Commission, qui
ne doit avoir été délivrée plus de 30 jours avant la date du dépôt de la
demande, selon laquelle elle n'est pas en défaut à l'égard de ses obligations
prévues par la Loi sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles.
Explications. C'est du transitoire qui vise
à prévoir les documents à joindre à une demande d'autorisation pour une
personne ou une entreprise qui souhaite être un fournisseur de la commission
jusqu'à l'adoption d'un règlement. Puis les dispositions concernant
l'autorisation des fournisseurs entreront en vigueur à la date de sanction de
la présente loi. Puis une disposition transitoire est donc rendue nécessaire
afin de permettre la pleine application des dispositions de la loi, jusqu'à
l'adoption d'un règlement par la commission. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 281? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 281 est adopté. Nous poursuivons, M. le
ministre, avec l'article 282.
M. Boulet : Merci. 282.
Jusqu'à l'entrée en vigueur d'un règlement pris en application du paragraphe 3°
de l'article 454.1 de la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles,
édicté par l'article 116 de la présente loi, une personne ou une
entreprise doit, pour obtenir l'autorisation de la Commission des normes, de
l'équité, de la santé et de la sécurité du travail prévue à
l'article 280.2 de cette loi, édicté par l'article 89 de la présente
loi, satisfaire aux conditions suivantes :
1° être membre d'un ordre
professionnel ou, dans le cas d'une entreprise, que chaque professionnel y
oeuvrant le soit, lorsqu'applicable;
2° ne pas être inscrit au registre
des entreprises non admissibles aux contrats publics en vertu de la Loi sur les
contrats des organismes publics;
3° ne pas être en défaut de respecter
une disposition de la Loi sur les accidents du travail et les maladies
professionnelles, la Loi sur la santé et la sécurité du travail et leurs
règlements.
Pour maintenir son autorisation, un
fournisseur doit, en tout temps, respecter les conditions prévues aux
paragraphes 2° et 3° du premier alinéa et s'assurer que les activités
professionnelles réservées aux membres d'un ordre professionnel soient exercées
uniquement par un tel membre.
Explications. Bon, ça, ça vise à prévoir
les conditions d'obtention de l'autorisation pour une personne ou une entreprise
qui souhaite être un fournisseur, jusqu'à l'adoption d'un règlement par la commission.
Elle prévoit également les conditions de maintien de cette autorisation-là, ça
comprend notamment le fait d'être membre d'un ordre professionnel, lorsque
requis, ne pas être en défaut de paiement puis d'une cotisation. Et les dispositions
concernant l'autorisation entreront en vigueur à la date de sanction de la
présente loi. Puis une disposition transitoire est rendue nécessaire afin de
permettre la pleine application…
M. Boulet : ...ça comprend
notamment le fait d'être membre d'un ordre professionnel lorsque requis, ne pas
être en défaut de paiement puis d'une cotisation. Et les dispositions
concernant l'autorisation entreront en vigueur à la date de sanction de la
présente loi. Puis une disposition transitoire est rendue nécessaire afin de
permettre la pleine application des dispositions de la loi jusqu'à l'adoption
d'un règlement par la commission. Alors, voilà, même processus. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 282?
Nous allons donc procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 282 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 283. Et il y a un amendement.
M. Boulet : Oui, merci.
Un règlement modifiant l'annexe 1 du Règlement sur le financement n'est
pas soumis à l'obligation de publication prévue à l'article 8 de la Loi
sur les règlements (chapitre R-18.1) lorsque ce règlement édicte, pour
l'année de cotisation, des dispositions relatives à l'employeur d'un
travailleur domestique.
Explication. Bien, c'est une disposition
transitoire encore qui permet d'adopter sans délai une modification au
Règlement sur le financement pour tenir compte de l'entrée en vigueur des dispositions
portant sur les travailleurs domestiques. La Commission doit en effet adopter
rapidement une unité de classification et un taux de cotisation applicable à
cette nouvelle catégorie d'employeurs.
Et l'amendement, c'est : Remplacer,
dans l'article 283 par «correspondant à l'année de l'entrée en vigueur de
l'article 2 de la présente loi dans la mesure où il édicte la définition
de "travailleur domestique"».
Explication. Concordance avec celui visant
l'article 293 du projet de loi prévoit que les dispositions concernant les
travailleurs domestiques entrent en vigueur six mois après la date de la
sanction de la présente loi. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement
déposé à l'article 283? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Y
a-t-il des interventions à l'article 283 tel qu'amendé? Nous allons donc
procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 283, tel qu'amendé...
Le Secrétaire
: ...Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 283, tel qu'amendé, est adopté. M. le ministre, je
crois qu'on pourrait poursuivre avec le 284 et le 285, c'est ce que je
comprends, mais votre amendement touche les deux articles. Ça nous prend donc
le consentement pour étudier l'amendement avec les deux articles. Est-ce qu'on
a votre consentement? Oui? Parfait.
• (17 h 10) •
M. Boulet : Donc, peut-être quelques
commentaires préliminaires, là. C'est un régime intérimaire, puis, bon, je
l'avais annoncé, là, puis il y a eu des représentations des partis d'opposition,
là, pour qu'il y ait de quoi qui s'applique de manière intérimaire jusqu'à
l'adoption, par la commission, du règlement pour le fonctionnement du comité et
du représentant en santé... du comité de santé et sécurité, vous m'avez bien
compris, puis du représentant. Donc, un régime intérimaire s'appliquerait afin
de préparer les milieux de travail à la mise en application du programme de
prévention, et du plan d'action, et des mécanismes de participation. Donc, en
fonction du nombre, tous les employeurs auraient l'obligation de maintenir ou
mettre en place certains mécanismes, prévention, participation.
Les objectifs et fonctions, vous le savez,
ont été ciblés afin de permettre aux établissements de se préparer aux
nouvelles obligations qui découleront du règlement. Donc, ça permettrait de
prendre en considération les particularités de chaque entreprise. Les acquis
des établissements, des groupes prioritaires 1, 2 et 3 seront maintenus jusqu'à
l'adoption du règlement. C'est un point aussi qui m'apparaissait fondamental.
(Interruption) Salutations. C'est des membres de votre équipe, ça, collègue,
hein?
Une voix : ...
M. Boulet : Donc, les acquis
seront maintenus. Les nouveaux établissements de ces groupes prioritaires
devront mettre en place un programme par établissement. Les établissements de
ces groupes prioritaires qui choisissent de ne pas se doter de mécanismes
devront tout de même appliquer le régime intérimaire. Tous les établissements des
groupes 4, 5 et 6 devront mettre en place le régime intérimaire, et ça va
permettre d'assurer que tous les employeurs mettent en place des mécanismes et
débutent une prise en charge conjointe.
Évidemment, 20 et plus, ils vont devoir
mettre en place... donc ils vont devoir identifier, analyser les risques,
mettre en place un comité de santé et sécurité intérimaire avec les fonctions
que nous avons déjà établies — je ne les répéterai
pas — mettre en place un représentant santé-sécurité intérimaire ou
plus si une entente le prévoit, puis notamment avec les fonctions qu'on a
rajoutées...
M. Boulet : ...mettre en place
un comité de santé-sécurité intérimaire avec les fonctions que nous avons déjà
établies, je ne les répéterai pas, mettre en place un représentant en
santé-sécurité intérimaire ou plus si une entente le prévoit, puis, notamment
avec les fonctions qu'on a rajoutées — bonjour! — faire
l'inspection des lieux de travail. Il y en a beaucoup il me semble, de cette
partie-là, hein? Le temps de libération serait déterminé par entente, les
heures prévues. Les établissements de moins de 20, c'est en faisant les
adaptations nécessaires. Le multiétablissements, quand il exerce des activités
de même nature avec les mêmes critères, à l'exception, bien sûr, des
entreprises dans les groupes 1, 2 et 3, qui disposent, actuellement, de
mécanismes de prévention et de participation, on en a parlé. Donc, je pense que
ça résume pas mal bien.
Et donc je vais le lire, là, mais, encore
une fois, c'est long, vous allez m'excuser, là, mais ça fait les contours du
régime intérimaire, puis je pense qu'après ça, ça pourrait être adopté,
là :
«284. Un employeur qui, à la date
précédant celle de l'entrée en vigueur de l'article 146 de la présente
loi, a un programme de prévention en application dans son établissement doit le
maintenir selon les dispositions de la Loi sur la santé et la sécurité du
travail, telles qu'elles se lisaient à cette date, jusqu'à ce qu'il mette en
application un programme de prévention ou un plan d'action conformément à
l'article 58, 58.1 ou 61.1 de la Loi sur la santé et la sécurité du
travail, tels que remplacés ou édictés par les articles 146 et 149.1 de la
présente loi.
«285. À compter de (...) et jusqu'à
l'entrée en vigueur de l'article 146 de la présente loi, un employeur qui,
en vertu de la Loi sur la santé et la sécurité du travail telle qu'elle se
lisait le (...), n'est pas soumis à l'obligation d'avoir un programme de
prévention propre à chaque établissement en application doit consigner
l'identification et l'analyse des risques pouvant affecter la santé et la
sécurité des travailleurs propre à chaque établissement groupant au moins
20 travailleurs.
«285.1. À compter du (...) et jusqu'à
l'entrée en vigueur de l'article 149.1 de la présente loi, un employeur
qui, en vertu de la Loi sur la santé et la sécurité du travail telle qu'elle se
lisait le (...) n'est pas soumis à l'obligation d'avoir un programme de
prévention propre chaque établissement en application doit consigner
l'identification des risques pouvant affecter la santé et la sécurité des
travailleurs pour un établissement groupant moins de 20 travailleurs.
«285.2. À compter du (...) et jusqu'à
l'entrée en vigueur de l'article 152 de la présente loi, un comité de santé et
de sécurité doit être formé au sein d'un établissement groupant au moins
20 travailleurs, lorsque cet établissement n'a pas de comité de santé et
de sécurité formé conformément à l'article 69 de la Loi sur la santé et la
sécurité du travail, tel qu'elle se lisait le (...).
«Le nombre de représentants des
travailleurs au sein d'un comité est déterminé par entente entre l'employeur et
les travailleurs de l'établissement. À défaut d'entente, le nombre de
représentants des travailleurs au sein du comité de santé et de sécurité est,
selon le nombre de travailleurs de l'établissement, le suivant :
«1° de 20 à 50 travailleurs : 2;
«2° de 51 à 100 travailleurs...
M. Boulet : ...le nombre de représentants
des travailleurs au sein au sein d'un comité est déterminé par entente entre
l'employeur et les travailleurs de l'établissement. À défaut d'entente, le
nombre de représentants des travailleurs au sein du comité de santé et de
sécurité est, selon le nombre de travailleurs de l'établissement, le
suivant :
«1° de 20 à 50 travailleurs : 2;
«2° de 51 à 100 travailleurs : 3;
«3° de 101 à 500 travailleurs : 4;
«4° de 501 à 1 000
travailleurs : 5;
«5° plus de 1 000 travailleurs :
6.
«La fréquence minimale des rencontres est
déterminée par entente entre l'employeur et les travailleurs de
l'établissement. À défaut, le comité se réunit au moins une fois par trois
mois.
«Le consentement des travailleurs à ces
ententes est donné par les associations accréditées qui les représentent et par
les travailleurs non représentés par une association accréditée, selon la
méthode déterminée entre eux.
«Le comité a pour fonctions de participer
à l'identification et à l'analyse des risques pouvant affecter la santé et la
sécurité des travailleurs de l'établissement afin de faire des recommandations
écrites à l'employeur.
«Les articles 71 à 73, les deuxième et
troisième alinéas de l'article 74, les articles 76, 77, 80 et 81 de la Loi sur
la santé et la sécurité du travail, tels qu'ils se lisaient le[...]
s'appliquent au comité et à la désignation de ses membres, avec les adaptations
nécessaires.
«285.3. À compter du[...] et jusqu'à la
date d'entrée en vigueur de l'article 162 de la présente loi, un représentant
en santé et en sécurité doit être désigné dans un établissement groupant au
moins 20 travailleurs, lorsque cet établissement n'a pas de représentant à la
prévention désigné conformément aux articles 87 ou 88 de la Loi sur la santé et
la sécurité du travail, tels qu'ils se lisaient le[...].
«Le représentant en santé et sécurité
exerce les fonctions prévues aux paragraphes 1°, 4° et 8° de l'article 90 de la
Loi sur la santé et la sécurité du travail, tel qu'il se lisait le[...]. Il
consigne par écrit ses recommandations.
«Il peut s'absenter de son travail selon
le temps déterminé par entente entre les membres du comité de santé et de
sécurité de l'établissement. À défaut d'entente, le temps minimal que le
représentant peut consacrer à l'exercice de ses fonctions est, selon le nombre
de travailleurs de l'établissement et pour chaque trimestre, le suivant :
«1° de 20 à 50 travailleurs : 9
heures 45 minutes;
«2° de 51 à 100 travailleurs : 19 heures
30 minutes;
«3° de 101 à 200 travailleurs : 32
heures 30 minutes;
«4° de 201 à 300 : 48 heures 45
minutes;
«5° de 301 à 400 travailleurs : 58
heures 30 minutes;
«6° de 401 à 500 travailleurs : 68
heures 15 minutes;
«7° plus de 500 : 68 heures 15
minutes auxquelles s'ajoutent 13 heures par tranche additionnelle de 100
travaïlleurs.
«Les articles 89, 93, 94, 96 et 97 de la
Loi sur la santé et la sécurité du travail, tels qu'ils se lisaient[...]
s'appliquent à ce représentant et à sa désignation, avec les adaptations
nécessaires.
«285.4. À compter du[...] et jusqu'à
l'entrée en vigueur de l'article 167 de la présente loi, un agent de liaison en
santé et en sécurité doit être désigné dans un établissement groupant moins de
20 travailleurs, lorsque cet établissement n'a pas de représentant à la
prévention désigné conformément aux articles 87 ou 88 de la Loi sur la santé et
la sécurité du travail, tels qu'ils se lisaient le[...].
«Les associations accréditées qui
représentent les travailleurs et les travailleurs non représentés par une
association accréditée désignent l'agent...
M. Boulet : …lorsque cet établissement
n'a pas de représentant à la prévention désigné conformément aux
articles 87 ou 88 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail tels
qu'ils se lisaient le… Les associations accréditées qui représentent les travailleurs,
les travailleurs non représentés par une association accréditée désignent
l'agent de liaison en santé et en sécurité selon le mode de nomination qu'ils
déterminent entre eux. L'agent de liaison a pour fonction de coopérer avec
l'employeur afin de faciliter la communication des informations en matière de
santé et de sécurité entre ce dernier et les travailleurs de l'établissement et
d'adresser par écrit des recommandations à l'employeur sur l'identification des
risques en milieu de travail. Il peut également porter plainte à la commission.
Il peut s'absenter de son travail le temps nécessaire pour l'exercice de ses
fonctions.
Les 93, 94, 96 et 97 de la Loi sur la
santé et la sécurité du travail tels qu'ils se lisaient le… s'appliquent à
l'agent de liaison avec les adaptations nécessaires.
285.5. L'employeur visé à
l'article 285 de la présente qui emploie des travailleurs dans plus d'un
établissement où s'exercent des activités de même nature peut consigner une
seule identification et analyse de risques pour une partie ou pour la totalité
de ses établissements s'il est assuré au préalable que les fonctions prévues
aux articles 285.2 et 285.3 de la présente loi peuvent être exercées
adéquatement, notamment eut égard à la distance entre les établissements visés.
Cette identification et analyse de risques doit tenir compte de l'ensemble des
activités exercées dans ces établissements.
Dans ce cas, un seul comité de santé et de
sécurité doit être formé et un seul représentant en santé et en sécurité doit
être désigné en lieu et place de ceux prévus aux article285.2 et 285.3 de la
présente loi avec les adaptations nécessaires. Un seul comité de santé et de
sécurité doit être formé et un seul représentant en santé et en sécurité doit
être désigné en lieu et place de ceux prévus aux articles 285.2 et 285.3
de la présente loi pour les établissements dont l'employeur est soumis à
l'obligation d'avoir un programme de prévention propre à chaque établissement dans
le cas où toutes les conditions suivantes sont satisfaites :
• (17 h 20) •
Un employeur s'est assuré au préalable que
les fonctions prévues aux articles 285.2 et 285.3 de la présente loi
peuvent être exercées adéquatement, notamment eut égard à la distance entre les
établissements visés;
2. il s'agit d'une partie ou de la
totalité des établissements d'un employeur qui emploie des travailleurs dans
plus d'un établissement et où s'exercent des activités de même nature;
3. l'employeur a indiqué dans son
programme de prévention propre à chaque établissement le nom des établissements
visés par le regroupement aux fins de la formation d'un comité et de la
désignation d'un représentant, et le regroupement se limite à ces
établissements.
Aux fins déterminées, si les activités
exercées dans un établissement sont de même nature, doivent notamment être pris
en considération l'exercice des fonctions comparables par les travailleurs et
les conditions d'exercice de celles-ci.
Malgré les deuxième et quatrième alinéas,
la commission peut, lorsqu'elle le juge opportun, pour protéger la santé ou
assurer la sécurité et l'intégrité physique ou psychique des travailleurs,
exiger la formation des comités de santé et de sécurité ou la désignation de
représentants en santé et en sécurité additionnels pour les établissements
qu'elle désigne…
M. Boulet : … malgré les
deuxième et quatrième alinéas, la commission peut, lorsqu'elle le juge
opportun, pour protéger la santé ou assurer la sécurité et l'intégrité physique
ou psychique des travailleurs, exiger la formation des comités de santé et de
sécurité ou la désignation de représentants en santé et en sécurité
additionnels pour les établissements qu'elle désigne.
«L'employeur et les travailleurs de ces établissements
peuvent également déterminer par entente de former, en plus du comité de santé
et de sécurité formé pour l'ensemble des établissements, des comités de santé
et sécurité additionnels ou de désigner un nombre supérieur de représentants en
santé et sécurité.
«Le consentement des travailleurs à cette
entente est donné par les associations accréditées qui les représentent et par
les travailleurs non représentés par une association accréditée, selon la
méthode déterminée entre eux.
«285.6. Lorsque les dispositions d'une
convention au sens de l'article 1 de la Loi sur la santé et la sécurité du
travail permettent au représentant en santé et en sécurité de s'absenter de son
travail le temps minimal requis pour exercer ses fonctions, les heures prévues
au troisième alinéa de l'article 285.3 de la présente loi ne s'additionnent pas
à celles prévues par la convention.
«De même, lorsque les dispositions d'une
convention prévoient la formation d'un comité qui satisfait aux obligations
prévues à l'article 285.2 de la présente loi, le comité formé conformément à
cette convention est réputé être formé en vertu de la présente loi.
«285.7. Les dispositions du
chapitre X de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, telles
qu'elles se lisaient le, s'appliquent à l'égard d'une inspection faite pour
s'assurer du respect des articles 285 à 285.5 de la présente loi, avec les
adaptations nécessaires.
«Une contravention à une disposition des
articles 285 à 285.5 de la présente loi est réputée être une contravention visée
à l'article 236 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail.»
Courte explication. En fait, ça propose,
par le remplacement à 284, une concordance découlant du retrait de la référence
aux niveaux de risque, souvenons-nous-en, aux niveaux de risque, aux activités
dans un établissement, prévoit que l'employeur qui a un programme de prévention
en application dans son établissement doit le maintenir pendant la période se
trouvant entre le moment où il a l'obligation d'élaborer un programme ou un plan
d'action et jusqu'à ce qu'il le mette en application.
Puis évidemment, ça vise à assujettir les
employeurs non actuellement assujettis, six mois après la sanction de la
présente loi, à des mécanismes de prévention et à prévoir, dans les
établissements, des mécanismes de participation, et jusqu'à l'entrée en vigueur
du nouveau règlement de la commission sur ces matières, prévoir notamment
l'obligation de consigner l'identification et l'analyse des risques, prévoir la
formation des comités, prévoir la désignation des représentants en santé et en
sécurité ou d'agents de liaison. De cette façon, tous les établissements seront
couverts par des mécanismes de prévention et de participation puisque ces
dispositions transitoires prévoient les modalités applicables jusqu'à l'entrée
en vigueur des dispositions pertinentes de la présente loi. C'est complet, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement? Oui, député…
M. Boulet : …seront couverts
par des mécanismes de prévention et de participation, puisque ces dispositions
transitoires prévoient les modalités applicables jusqu'à l'entrée en vigueur
des dispositions pertinentes de la présente loi. C'est complet, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : …laisser au
ministre une seconde pour reprendre son souffle.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, merci, M. le ministre.
M. Leduc : J'espère qu'il a un
verre d'eau pas loin pour s'hydrater un peu.
M. Boulet : Ça va. Mais ça va,
Alexandre. …vous souciez de mon état.
M. Leduc : Oui. Bien, c'était
tout un exercice de lecture. On vient donc de terminer la lecture de ce qu'on
appelait informellement le régime intérimaire, en attendant la complétion de la
discussion ou de la négociation au C.A. On a parlé tantôt d'une date de trois
ans, un petit délai, peut-être, supplémentaire. Et là on avait évoqué au retour
ici, là, à la mi-août… assez rapidement on s'était reparlé de cette idée-là
d'un régime transitoire ou un régime intérimaire, donc en attendant que le vrai
régime soit négocié. On a des opinions partagées là-dessus, vous et moi, mais
je suis content de constater qu'on s'est rejoints sur l'idée de mettre tout de
suite quelque chose en branle.
Et puis, au bénéfice des gens qui nous
écoutent, là, qui n'ont peut-être pas tout saisi les virgules et l'ensemble de
ce que vous avez prononcé, dans le fond, ce régime intérimaire là met tout de
suite en fonction, de manière assez rapide, là, c'est un six mois à partir de
la sanction de la loi, des seuils, des fréquences de rencontres, dans le fond,
une version peut-être un peu synthétisée de ce que serait un régime normal puis
de ce qu'est déjà le régime des secteurs prioritaires. Il met une forme de
clause grand-père pour les secteurs 1, 2 et 3 en partie, là.
M. Boulet : Exact. 1, 2 et 3…
1 et 2, il y avait les mécanismes de prévention et de participation, puis 3, il
y avait seulement la prévention. Donc, ça, c'est protégé, oui.
M. Leduc : Juste pour le
bénéfice des gens qui nous écoutent, pouvez-vous nous rappeler lequel des
articles fait l'effet de la clause grand-père dans ce que vous nous avez nommé?
M. Boulet : Oui. Lequel
paragraphe… Donc, c'est 285.5.
M. Leduc : Donc, clause
grand-père pour tous ceux qui ont actuellement des mécanismes, qui font partie
des secteurs prioritaires. Ils ne seront pas obligés d'aller dans ce régime
intérimaire là, ils gardent leurs seuils actuels de libération, la fréquence,
la composition du comité, c'est tel quel jusqu'à l'adoption du prochain
règlement… bien, du règlement, vu que… Et là, si ça dure trois ans, trois ans
et demi, on verra, mais c'est au moment de l'entrée en vigueur du prochain
règlement que, là, dépendamment de ce qui sera dans ce prochain règlement là,
il y aura transition immédiate.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : On ne sait pas si
le prochain règlement aura une clause aussi de transition, là. Ça, j'imagine
que ça sera à discuter, toujours au C.A. de la CNESST.
Les seuils dont on a…
M. Leduc : …du prochain
règlement, que là, dépendamment de ce qui sera dans ce prochain règlement-là,
il y aura transition immédiate.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : On ne sait pas
si le prochain règlement aura une clause, aussi, de transition. Mais ça,
j'imagine que ça sera à discuter, toujours au C.A. de la CNESST.
Les seuils dont on a fait référence à
l'instant, de libération, qui est quand même le nerf de la guerre. À moins de
mauvaise compréhension de ma part, ça représente un seuil qui est alentour de
25 % des seuils actuels.
M. Boulet : …Tout à fait.
M. Leduc : Donc, les
groupes prioritaires, ils ont un certain nombre d'heures en fonction de la
grosseur de l'entreprise. Et pour le régime intérimaire, en attendant qu'une
négociation plus complète… qui vont tenter peut-être de démêler, là, l'héritage
du niveau de risque, en tout cas, qui vont essayer de démêler tout ça, en ce
moment, donc, et de manière intérimaire, dans six mois, à partir de dans six
mois, on va commencer des seuils qui sont alentour de 25 % de ces seuils
actuels.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : C'est sûr que
quand on a adopté la loi en 1979, les seuils actuels, qui étaient les
secteurs 1 et 2, on espérait, en fait, c'est ce qui était prévu, qu'ils
s'appliquent graduellement à tous les autres. Je pense que ce régime
intérimaire là, c'est vraiment la conclusion d'un… c'est vraiment l'art du
compromis, là, en quelque sorte. En ce sens que je pense que, moi, ça ne
rejoint pas mes ambitions. Ça ne rejoint pas ce que j'avais identifié comme
étant les besoins pour vraiment appliquer la santé et sécurité sur le terrain.
C'était une de mes priorités, depuis le début du projet de loi, vous le savez.
J'avais… j'étais intervenu de manière vigoureuse sur les niveaux de risque.
Après ça, j'étais intervenu sur votre deuxième tentative, là, de tout envoyer
ça être tranché par la CNESST en cas de désaccord. Et là, donc, cette question
de régime intérimaire que j'ai soulevée, hein, au retour des vacances a fait
son chemin.
Donc, on arrive avec ce scénario-là, peut-être
mi-figue mi-raisin. Mais en tout cas, là où je suis content d'avoir trouvé ce
compromis-là avec vous, M. le ministre, c'est qu'il y a quelque chose qui entre
en vigueur maintenant. Puis je pense que c'était l'argument le plus important
de ce régime intérimaire. C'est qu'on n'allait pas encore attendre un trois
puis peut-être un quatre ans un éventuel règlement, tout ça dans l'hypothèse
que ça va fonctionner toujours, mais qu'on aurait quelque chose qui
commencerait maintenant.
Puis j'avais en tête en particulier, là,
tous les secteurs qu'on couvre maintenant, presque l'entièreté des secteurs
qu'on couvre. Il fallait qu'il se passe quelque chose rapidement. Et même si le
seuil évidemment n'est pas à la hauteur de mes attentes, là, 25 %, ce
n'est pas ce que j'aurais souhaité, bien sûr, mais au moins, il y est là. Ce
n'est pas le niveau de risque faible. De mémoire, le niveau de risque faible
qui était proposé initialement, c'était alentour de 16 % des seuils
actuels. Là au moins, on est à 25 %, ça donne comme une base de démarrage
qui est relativement intéressante et qui fait en sorte que d'ici six mois, ça
s'applique, là. D'ici six mois, il y a des heures de libération qui commencent,
des rencontres de comités de santé et sécurité qui commencent, des RSS qui
commencent. Puis on n'a pas à attendre ad vitam aeternam et se croiser les
doigts que ça… que tout fonctionne d'ici trois, quatre ans.
• (17 h 30) •
M. Boulet : Merci
beaucoup. Puis on me donne des précisions, là, pour la clause grand-père. C'est…
17 h 30 (version non révisée)
M. Leduc : …ça s'applique, là,
d'ici six mois, il y a des heures de libération qui commencent, des rencontres
de santé et sécurité qui commencent, des RSS qui commencent, puis on n'a pas à
attendre ad vitam aeternam et à se croiser les doigts que tout fonctionne d'ici
trois, quatre ans.
M. Boulet : Merci beaucoup, puis
on me donne des précisions, là, pour la clause grand-père, c'est 285.2 pour les
comités, 283.3 pour le représentant puis 284 pour les programmes de prévention.
Merci de vos commentaires, j'apprécie, puis effectivement faire une réforme,
c'est trouver des compromis, puis c'est ce qu'on a fait depuis le début. Puis
vous y avez… en tout cas, je ne fais pas mes remarques finales, là, mais vous y
avez contribué de façon très digne, professionnelle et respectueuse de
l'institution, collègue. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? Alors, oui, député d'Hochelaga.
Oui, une suspension. Parfait.
(Suspension de la séance à 17 h 31)
(Reprise à 17 h 36)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, y a-t-il d'autres interventions à l'amendement?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'amendement aux articles 284 et 285.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'amendement aux articles 284
et 285 est adopté. Et ainsi donc les articles 285.1, 285.2, 285.3, 285.4,
285.5, 285.6 et 285.7 sont introduits.
Alors, nous poursuivons, M. le ministre,
avec l'article…
M. Boulet : ...286.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Non. Attendez, nous devons d'abord revenir à la…
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 284, tel qu'amendé? S'il
n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 284, tel
qu'amendé, est adopté. Y a-t-il des interventions sur l'article 285, tel
qu'amendé? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 285, tel
qu'amendé, est adopté. M. le ministre, nous poursuivons avec
l'article 286. Et il y a un amendement, c'est bien ça?
M. Boulet : Oui. Puis si
vous… Avec le consentement des collègues, je pourrais ne pas le lire parce
qu'on le retire par amendement si ça vous va.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Donc, est-ce qu'on a consentement pour qu'il ne
lise pas l'article 286?
Des voix : …
La Présidente
(Mme IsaBelle) : D'accord. Et donc l'amendement… Est-ce qu'il y
a…
M. Boulet : Oui. Retirer
l'article 86. Puis c'est de la concordance, là, avec l'amendement 148,
là, pour l'obligation de transmission à la commission d'un programme de
prévention à tous les…
M. Boulet : ...si ça vous va.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, est-ce qu'on a consentement pour qu'il ne lise pas l'article 286?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Et donc l'amendement, c'est beau. Est-ce qu'il a...
M. Boulet : Oui, retirer
l'article 86. Puis c'est de la concordance, là, avec
l'amendement 148, là, pour l'obligation de transmission à la commission
d'un programme de prévention à tous les trois ans. Voilà. C'est une disposition
transitoire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement? Nous allons donc procéder à
la mise aux voix.
• (17 h 40) •
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour .
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté et l'article 286 est retiré.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 287.
M. Boulet : Merci : Les
représentants à la prévention désignés avant le 1er janvier 2022 sont
dispensés de l'obligation de participer aux programmes de formation prévus au
premier alinéa de l'article 91 de la loi la santé-sécurité du travail, tel
que modifié par l'article 165 de la présente loi.
Donc, ça dispense, explication, les représentants
à la prévention en poste en établissement avant l'entrée en vigueur de suivre
la nouvelle formation obligatoire pour l'exercice des fonctions.
Et nous avons un amendement, Mme la
Présidente : Remplacer, dans l'article 287 de la loi, «le
1er janvier 2022» par «l'entrée en vigueur de l'article 165 de la
présente loi».
Explication : Concordance avec 293
pour les dispositions concernant les représentants en santé-sécurité qui
entrent en vigueur aux dates fixées par le gouvernement. Merci. C'est tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement déposé par le ministre à l'article 287?
Non. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour .
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 287 est adopté. Y a-t-il des
interventions à l'article 287 tel qu'amendé? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour .
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 287, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec l'article 288.
M. Boulet : Merci. Le mandat
du président du conseil d'administration et chef de la direction de la
Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail en
poste...
Le Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 287, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec l'article 288.
M. Boulet : Merci. 288. Le
mandat du président du conseil d'administration et chef de la direction de la
Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail en
poste est, pour sa durée non écoulée, poursuivi aux mêmes conditions à titre de
président-directeur général.
Il assume la fonction de président du
conseil d'administration jusqu'à ce que ce poste soit comblé conformément à
l'article 140 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, remplacé
par l'article 186 de la présente loi.
Explications. Donc, c'est du transitoire,
ça prévoit que le mandat du président du conseil et chef de la direction, au
moment de la sanction, est poursuivi, à titre de président-directeur général,
pour sa durée non écoulée. Il assumera également la fonction de président du
conseil jusqu'à ce que le gouvernement nomme une personne à ce poste, après
consultation des associations respectives. Merci, c'est tout, c'est complet.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 288? Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Est-ce qu'on a une
idée de quand exactement le poste de Mme… finalement, va être scindé et qu'elle
devra… Est-ce qu'il va falloir qu'elle rapplique sur son propre poste ou, en
tout cas, la moitié de son propre poste? Ou est-ce qu'elle va être
automatiquement reconfirmée dans l'un des deux postes? Est-ce que c'est elle
qui choisit, un peu, ou c'est vous qui l'indiquez où est-ce que vous souhaitez
qu'elle atterrisse?
M. Boulet : Bien, moi, je n'ai
pas de préjugé. L'important, c'est que je fasse une consultation des
associations puis même vous, puis même mes collègues au Parlement,
indépendamment des partis. Puis moi, je souhaite que ça puisse se faire dans
les meilleurs délais possibles, là. C'est sûr, là, que c'est un poste… On va
avoir à déterminer les exigences, là, mais, tu sais, ça prend de l'autorité, du
leadership, de la capacité d'influence, puis etc., mais moi, je vais souhaiter
qu'on avance rapidement. Vous allez m'en entendre parler rapidement.
M. Leduc : …va se faire
bientôt?
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'article 288? Alors, nous
allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 288 est adopté. M. le ministre, nous
poursuivons avec l'article 289, et il y a un amendement.
M. Boulet : Je lirais directement
l'amendement, avec le consentement des collègues. C'est dans le secteur de la
construction, puis c'est un peu long à lire, là, mais, si jamais il y a des questions,
j'ai une conseillère qui pourra répondre, là, mais… Remplacer l'article…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez, M. le ministre. On demande une suspension…
M. Boulet : ...directement l'amendement,
avec le consentement des collègues, c'est dans le secteur de la construction,
puis c'est un peu long à lire, là, mais c'est... si jamais il y a des questions,
j'ai une conseillère qui pourra répondre, là, mais : Remplacer l'article...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez, M. le ministre, on demande une suspension.
Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 17 h 45)
(Reprise à 17 h 48)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, M. le ministre.
M. Boulet : Donc, je vais le
lire au complet, mais, juste pour le présenter, c'est vraiment un article qui
comble les vides juridiques. C'est vraiment les aspects techniques, là, tu
sais, on s'assure de plastrer puis on s'assure que tout soit correct, là. S'il
y a une clause grand-père, on s'assure que les articles doivent se lire de
telle et telle façon. Donc, il n'y a rien de nouveau là-dedans, mais c'est véritablement
un article dans un projet de loi important comme celui-là, il y a plusieurs
vides... en fait, il y a la finition pour éviter qu'il y ait des vides
juridiques.
Donc, remplacer l'article 289 du projet
de loi par...
M. Boulet : …de telle et telle
façon. Donc, il n'y a rien de nouveau là-dedans, mais c'est véritablement un
article dans un projet de loi important comme celui-là… Il y a plusieurs vides…
en fait, la finition pour éviter qu'il y ait des vides juridiques. Donc :
Remplacer l'article 289 du projet de loi
par les suivants :
289. À compter du 1er janvier
2023 et jusqu'à l'entrée en vigueur de l'article 147 de la présente loi,
l'article 199 de la loi santé et sécurité, modifié par l'article 214 de la
présente loi, doit se lire ainsi :
199. Le programme de prévention relatif à
un chantier de construction a pour objectif d'éliminer à la source même les
dangers pour la santé, la sécurité, l'intégrité physique et psychique des
travailleurs de la construction. Il doit être conforme au règlement applicable
aux chantiers de construction et contenir les éléments suivants :
1. l'identification et la liste des
risques pouvant affecter la santé des travailleurs de l'établissement, donc les
risques chimiques, biologiques, physiques, ergonomiques et psychosociaux liés
au travail, ainsi que de ceux pouvant affecter leur sécurité;
2. les mesures et les priorités d'action
permettant d'éliminer ou, à défaut, de contrôler les risques identifiés en
privilégiant la hiérarchie de mesures de prévention ainsi que l'échéancier pour
l'accomplissement de ces mesures et de ces priorités;
3. les mesures de surveillance, d'évaluation,
d'entretien et de suivi permettant de s'assurer que les risques identifiés sont
éliminés ou contrôlés;
4. l'identification des moyens et des
équipements de protection individuels qui, tout en étant conformes aux
règlements, sont les mieux adaptés pour répondre aux besoins des travailleurs
de l'établissement;
5. les programmes de formation et
d'information en matière de santé et de sécurité du travail;
6° l'établissement et la mise à jour d'une
liste de matières dangereuses utilisées sur le chantier de construction;
7° le maintien d'un service adéquat de
premiers soins pour répondre aux urgences.
289.1. Les dispositions de la Loi sur la
santé et la sécurité du travail, telles qu'elles se lisaient avant leur
modification ou leur abrogation par la présente loi, continuent de s'appliquer
à l'égard des chantiers de construction pour lesquels la Commission des normes,
de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail a reçu, avant le 1er janvier 2023,
l'avis d'ouverture du chantier prévu à l'article 197 de la Loi sur la santé et
la sécurité du travail. 289.2. Le gouvernement édicte, au plus tard le… un
règlement visé aux paragraphes 17°, 17.1°, 22°, 23°, 24° et 24.1° du premier
alinéa de l'article 223 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail,
édictés, modifiés ou remplacés par l'article 228 de la présente loi, à défaut
pour la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du
travail d'en adopter un avant le…
• (17 h 50) •
Un règlement visé au premier alinéa doit
prendre en compte les réalités propres aux femmes et aux hommes.
289.3. L'article 43 de la Loi sur les
accidents du travail et les maladies professionnelles, modifié par l'article 15
de la présente loi, doit;
jusqu'au… se lire en y insérant, après
l'article «219,», «226,»;
à compter du… et jusqu'à l'entrée en
vigueur de l'article 15 de la présente loi, se lire ainsi en y remplaçant «219»
par «217, 226».
289.4. À compter du… et jusqu'à l'entrée
en vigueur de l'article 110 de la présente loi, l'article 241 de la Loi sur les
accidents du travail et les maladies professionnelles, modifié par l'article 76
de la présente loi, doit se lire en y supprimant «ou 360»…
M. Boulet : … » par «217, 226».
«289.4. À compter du [...] et jusqu'à
l'entrée en vigueur de l'article 110 de la présente loi, l'article 241 de la
Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles, modifié par
l'article 76 de la présente loi doit se lire en y supprimant «ou 360».
«289.5. À compter du 1er janvier 2023 et
jusqu'à l'entrée en vigueur de l'article 178 de la présente loi, les articles
33, 37 et 40.1 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, modifiés ou
édictés par les articles 135, 137 et 139 de la présente loi, doivent se lire en
y remplaçant «médecin chargé de la santé au travail» par «médecin responsable
des services de santé de l'établissement».
«289.6. À compter du 1er janvier 2023 et
jusqu'à l'entrée en vigueur de l'article 162 de la présente loi, l'article 181
de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, modifié par l'article 211 de
la présente loi, doit se lire:
«À son arrivée sur un lieu de travail — 181,
là — l'inspecteur doit, avant d'entreprendre une enquête ou une
inspection, prendre les mesures raisonnables pour aviser l'employeur,
l'association accréditée et le représentant à la prévention. Sur un chantier de
construction, il avise le maître d'oeuvre, le coordonnateur en santé et en
sécurité et le représentant en santé et en sécurité.»
«289.7. À compter du 1er janvier 2023 et
jusqu'à l'entrée en vigueur de l'article 162 de la présente loi, l'article 183
de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, modifié par l'article 212 de
la présente loi, doit se lire en y insérant, après «représentant en santé et en
sécurité», «ou au représentant en prévention, selon le cas,».
«289.8. À compter du 1 janvier 2023 et
jusqu'à l'entrée en vigueur de l'article 162 de la présente loi, l'article 184
de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, modifié par l'article 229 de
la présente loi, doit se lire en y insérant, après «représentant en santé et en
sécurité», «ou le représentant en prévention, selon le cas,».
«289.9. Jusqu'à l'entrée en vigueur de
l'article 183 de la présente loi, l'article 124 de la Loi sur la santé et la
sécurité du travail, modifié par l'article 183 de la présente loi, doit se lire
en y insérant, après «physique», «ou psychique».
«289.10. Le paragraphe 24° du premier
alinéa de l'article 223 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail,
remplacé par le paragraphe 9° de l'article 228 de la présente loi, doit :
«1° à compter du 1er janvier 2023 et
jusqu'à l'entrée en vigueur de l'article 167 de la présente loi, se lire en y
supprimant «ou de chantiers de construction»
«2° à compter du 1er janvier 2024 et
jusqu'à l'entrée en vigueur du paragraphe 10° de l'article 228 de la présente
loi, se lire en y remplaçant «et 211» par «, 207.1, 211 et 215.3».
Courte explication : concordance avec
celui visant 293, qui prévoit des dates d'entrées en vigueur différentes pour
les mécanismes de prévention et de participation propres à un établissement et
pour ceux propres à un chantier de construction. Donc, il y avait des
adaptations qui étaient nécessaires pour assurer la compréhension des
dispositions, notamment pour les articles du projet de loi qui visent les deux
volets. Cet amendement vise également à assurer que le Règlement sur les
mécanismes de prévention…
M. Boulet : …et de
participation propre à un établissement et pour ceux propres à un chantier de
construction. Donc, il y avait des adaptations qui étaient nécessaires pour
assurer la compréhension des dispositions, notamment pour les articles du projet
de loi qui visent les deux volets.
Cet amendement vise également à assurer
que le Règlement sur les mécanismes de prévention, dont l'entrée en vigueur
sera concomitante avec celle des dispositions de la Loi sur la santé et la
sécurité du travail qui visent aussi ces matières, sera édicté par le
gouvernement au plus tard quatre ans après la sanction de la loi, à défaut
pour la commission de l'adopté dans un délai de trois ans. De plus, cet
amendement confirme que ce règlement devra prendre en compte les réalités
propres aux femmes et aux hommes.
De même, comme les dispositions visant le
retrait préventif entrent en vigueur avant les dispositions visant le réseau de
santé publique en santé au travail, il est nécessaire, pour assurer la
compréhension des dispositions, de faire un ajustement à la notion de médecin
chargé de la santé au travail puisque celle-ci n'est applicable qu'à l'entrée
en vigueur de l'article 178 du projet de loi.
Finalement, les dispositions visant
l'ajout de la notion d'intégrité psychique entrent en vigueur à la date de la
sanction de la présente loi. Par conséquent, l'article 124 de la Loi sur la
santé et la sécurité du travail doit se lire avec cette modification jusqu'à
l'entrée en vigueur de sa modification par la présente loi. Voilà. C'est tout,
c'est complet. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Comme il y a plusieurs articles introduits dans l'amendement, est-ce que
nous avons le consentement pour les étudier tous en même temps? Nous avons le
consentement. Parfait. Y a-t-il maintenant des interventions? Député de
Robert-Baldwin.
M. Leitão : Très bien. Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors, oui, en effet, c'est un article… un
amendement assez complet et qui démontre, évidemment, toute la complexité de ce
projet de loi, l'entrée en vigueur de plusieurs mesures. Alors, ça ne vous
étonnera pas, M. le ministre, que je vous suggère que nous serions beaucoup
plus à l'aise si ces mesures-là entraient en vigueur un an plus tard, donc
le 1er janvier 2024, étant donné, justement, de toute la complexité que
vous venez d'énumérer ici. Et surtout pour le plus grand chantier, encore une
fois, ça prendra un peu temps pour être capables de tout mettre ça en oeuvre,
donc… Et vous allez certainement entendre les entités patronales, les
entrepreneurs vous dire que 2024 aurait été mieux et que donc, d'ici là, il va
falloir que la CNESST soit compréhensive et suive l'évolution de près parce que
ça ne se fait pas juste comme ça si rapidement. 1er janvier 2023,
c'est demain matin, c'est dans un an à peu près, là, donc c'est un peu
rapide. Voilà.
M. Boulet : …veut redire le
message que je suis sensible à la capacité des parties de bien faire les choses
de manière ordonnée, rigoureuse. Il ne faut pas faire ça à la…
M. Leitão : …2023, c'est
demain matin. C'est dans un an à peu près, là, donc c'est un peu rapide. Voilà.
M. Boulet : Je veux
redire le message que je suis sensible à la capacité des partis de bien faire
les choses, de manière ordonnée, rigoureuse. Il ne faut pas faire ça à la hâte,
puis je suis sensible, et c'est la raison pour laquelle il va y avoir de la
formation, ce qu'on a fait avec les organismes qui vont pouvoir bénéficier d'un
financement avec les associations sectorielles paritaires, avec les capsules de
formation, puis la formation en ligne qui va être dispensée par le CNESST. La
stratégie, on en a parlé beaucoup, de formation, mais il va falloir qu'il y ait
de l'accompagnement, puis ça, ça sera au coeur… Puis je l'ai dit au collègue de
Jonquière, je l'ai dit au collègue d'Hochelaga-Maisonneuve puis je le redis,
notre succès va résider dans notre capacité à accompagner les acteurs, les
milieux de travail pour s'assurer, un, que ce soit bien compris, puis deux, que
ce soit bien appliqué. Merci, collègue.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement
déposé à l'article 289? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme Isabelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'amendement à
l'article 289 est adopté. Et les nouvel articles 289.1, 289.2, 289.3,
289.4, 289.5, 289.6, 289.7, 289.8, 289.9, 289.10 sont introduits. Nous allons maintenant
voter pour l'article… ah! c'est fait, hein? Non, là, on vient de voter
l'amendement. Est-ce que, maintenant, l'article 289 tel qu'amendé… y
a-t-il des interventions? Non. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix
de l'article 289 tel qu'amendé.
Le Secrétaire
: Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme Isabelle (Huntingdon)?
• (18 heures) •
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 289, tel
qu'amendé, est adopté. Nous poursuivons, M. le ministre, avec
l'article 290.
M. Boulet : Merci. Le
taux de cotisations prévu à l'article 1 du règlement sur les taux de
cotisations est réduit pour les employeurs visés aux paragraphes 1° à 5°, 10°
et 11° de la définition d'employeur assujetti du premier alinéa de
l'article 39.0.1, la Loi sur les normes du travail, tel qu'il se lisait
avant sa modification par l'article 231 de la présente loi, et pour les
établissements publics au sens…
18 h (version non révisée)
M. Boulet : …sur les taux de
cotisation est réduit pour les employeurs visés aux paragraphes 1 à 5, 10
et 11 de la définition d'employeurs assujettis du premier alinéa de l'article 39.0.1,
la Loi sur les normes du travail, tels qu'ils se lisaient avant sa modification
par l'article 231 de la présente loi, et pour les établissements publics
au sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux de : 1°
0,04 point de pourcentage pour la période du 1er janvier au 31 décembre
2022, 2° 0,03 point de pourcentage pour la période du 1er janvier au
31 décembre 2023, 3° 0,01 point de pourcentage pour la période du
1er janvier au 31 décembre 2024.»
Explication : Bon, ça instaure, là,
le taux de cotisation transitoire pour certaines catégories d'employeurs qui
deviendront assujettis à la cotisation servant à financer l'application de la
loi sur les normes. Les catégories qui bénéficieront de cet étalement concernent…
bon, vous le savez, là, on a tout adopté, là, mais le monde municipal,
scolaire, sociétés de transport en commun, les garderies, les établissements
publics au sens de la loi sur les services de santé, services sociaux. Donc, le
taux, il serait ainsi réduit de 0,04 pour 2022, 2023, 2024 avant d'atteindre le
niveau des autres employeurs en 2025. Les employeurs qui deviennent assujettis
en 2022 sont essentiellement les employeurs du secteur public et parapublic, gouvernement,
municipalité, organismes publics, centres de services scolaires et commissions
scolaires. Actuellement, bon, on le sait tous, là, le taux est de 0,07. Merci.
C'est complet.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 290? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Donc, ce que je
comprends, c'est qu'on… une espèce de semi-congé d'une partie de la cotisation
qui est décroissante?
M. Boulet : Oui, exactement.
M. Leduc : Donc…
M. Boulet : Pas un congé, une
réduction graduelle. Oui.
M. Leduc : Bien, c'est parce… je
dis «décroissant» parce que les chiffres qui sont devant nous, c'est 4, 3, 1,
là. Donc, on baisse la cotisation de manière un peu moins forte à mesure qu'on
arrive à 2024, puis donc 2025, où ce sera le taux complet régulier pour tout le
monde. Ça, c'est fait pour faciliter l'introduction des nouvelles catégories
d'employeurs qui n'étaient pas assujettis à vous?
M. Boulet : Pour certaines municipalités,
on nous a dit que ça pouvait être un choc important. Ça fait que je pense que
c'est permettre une absorption graduelle de cet impact-là.
M. Leduc : Pourquoi elles
n'étaient pas assujetties les municipalités, par exemple?
M. Boulet : Ah, je ne le sais
pas. Je ne connais pas la raison historique, là, mais je trouvais que ça… il a
fallu convaincre.
M. Leduc : Ça, ça rentre en
vigueur à l'adoption de loi, à la sanction?
M. Boulet : Oui, c'est la
sanction, oui.
M. Leduc : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'article 290? Oui, député de
Jonquière.
M. Gaudreault : Donc, au fond,
c'est l'article miroir de l'autre article qu'on a adopté qui diluait la soupe,
là, des cotisations pour les employeurs, là. Notre débat…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'article 290? Oui, député de Jonquière.
M. Gaudreault : Donc, au fond,
c'est l'article miroir de l'autre article qu'on a adopté qui diluait la soupe,
là, des cotisations pour les employeurs, là, notre débat de fond, là.
M. Boulet : Absolument, vous
avez raison.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'article 290.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 209 est adopté. M. le ministre, nous
poursuivons avec l'article 291.
M. Boulet : Oui, merci :
Les articles 53 et 97 du Règlement sur le financement, tels qu'ils se
lisaient avant leur modification, continuent de s'appliquer aux fins du calcul
du coût d'indemnisation d'un accident ou d'une maladie pour les prestations
versées avant l'entrée en vigueur des articles 241 et 243 de la présente
loi.
Explication. Bon, ça prévoit le maintien
de la référence à l'assistance médicale dans les dispositions du Règlement sur
le financement, pour la période antérieure à l'entrée en vigueur des
dispositions, remplaçant cette expression par services de santé. Donc, ça
permet de continuer à pouvoir prendre en compte le coût de ces prestations pour
calculer la cotisation des employeurs. Et il y a un amendement…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…
M. Boulet : O.K. Désolé, non,
il n'y a pas d'amendement. Je suis désolé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Il n'y a pas de problème. Alors, y a-t-il des interventions…
Des voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pas nécessaire, je pense. Alors, y a-t-il des interventions à
l'article 291? Nous allons donc procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 291 est adopté. M. le ministre, nous
poursuivons avec l'article 292.
M. Boulet : L'annexe I du
Règlement sur le certificat délivré pour le retrait préventif et l'affectation
de la travailleuse enceinte ou qui allaite demeure en vigueur aux seules fins
de l'application de l'article 6 du Règlement sur le retrait préventif de
certaines personnes responsables d'un service de garde en milieu familial
jusqu'à ce que cet article soit abrogé, modifié ou remplacé.
Explication. Donc, c'est afin d'assurer
qu'aux fins de l'application de l'article 6 du Règlement sur le retrait
préventif de certaines personnes responsables d'un service de garde en milieu
familial l'annexe I du Règlement sur le certificat délivré pour le retrait
préventif et l'affectation, qui prévoit la forme et la teneur du certificat
demeure en vigueur…
M. Boulet :
...explication. Donc, c'est afin d'assurer qu'aux fins de l'application de l'article 6
du Règlement sur le retrait préventif de certaines personnes responsables d'un
service de garde en milieu familial l'annexe I du Règlement sur le certificat
délivré pour le retrait préventif et l'affectation, qui prévoit la forme et la
teneur du certificat de retrait préventif, demeure en vigueur jusqu'à ce que
l'article 6 soit abrogé, modifié ou remplacé. Merci, c'est complet.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 292?
Nous allons donc procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 292 est adopté.
M. le ministre, je pense qu'on a un amendement introduisant un nouvel article 292.1.
M. Boulet : Oui, tout à
fait. Merci. Insérer, après l'article 292 du projet de loi, le
suivant :
292.1. Le ministre doit, au plus tard,
faire au gouvernement un rapport sur l'application de la présente loi et sur
l'opportunité de maintenir ou de modifier ses dispositions.
Ce rapport doit être déposé dans les
30 jours suivants à l'Assemblée nationale ou, si elle ne siège pas, dans
les 30 jours de la reprise de ses travaux.
Explication. Bon, vous le savez, là, ça
introduit l'obligation pour le ministre, cinq ans après la sanction de la loi,
un rapport sur l'application de la présente loi et sur l'opportunité de
modifier ou maintenir ses dispositions. Puis il va être déposé à l'Assemblée
nationale, tel que discuté et adopté. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement?
Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Là, ma mémoire
me fait défaut, puis il commence à être tard, mais il n'y avait pas un délai à
l'intérieur du cinq ans où est-ce qu'on avait un autre aspect qu'on voulait
déposer plus tôt?
M. Boulet : Non. Tu sais,
quand on a eu des discussions là-dessus, on l'intégrait à ce rapport-là de mise
en application. C'est sa mise en application dans sa globalité, là. Non, il n'y
avait pas d'autre délai.
M. Leduc : Je demanderais
une légère suspension, dans ce cas-là. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 8)
(Reprise à 18 h 11)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve, je pense que vous voulez intervenir sur
l'amendement à l'article 292.1?
M. Leduc : Oui, merci. Ça
aussi, c'est quelque chose qu'on avait réclamé, là, assez tôt, dans l'étude
détaillée, c'est-à-dire qu'il y ait un rapport... Moi, je pense que ce genre de
rapport là devrait être quasiment à peu près systématique dans l'ensemble des
lois qu'on adopte ici. Mais, en tout cas, dans une loi aussi fondamentale que
celle qu'on étudie depuis plusieurs mois, plusieurs heures maintenant, c'est
une bonne nouvelle. Je suis content qu'elle soit là.
Ce à quoi je faisais référence, avant la
suspension, et on a eu l'occasion de retrouver, grâce aux superbes notes maison
de mon camarade, Guillaume, ici, c'est sur la question des travailleuses
domestiques. Quand on avait eu le long, long débat sur l'application des
nouvelles normes, je trouvais que ça n'allait pas assez loi puis je trouvais
que ça n'aurait pas assez d'impact sur cette industrie-là. Il avait...
M. Leduc : …et on a eu
l'occasion de retrouver, grâce aux superbes notes maison de mon camarade
Guillaume ici, c'est sur la question des travailleuses domestiques. Quand on
avait eu le long, long débat sur l'application des nouvelles normes, moi, je
trouvais que ça n'allait pas assez loin puis que je trouvais qu'on… ça n'aurait
pas assez d'impact sur cette industrie-là, il y avait été mention de faire un
rapport peut-être distinct, un rapport particulier sur cet aspect-là des
travailleuses domestiques qui n'aurait pas à attendre le cinq ans du rapport
général de l'application de la loi.
Alors, je comprends qu'on n'a pas nécessairement
retenu cette option-là dans ce qui nous est proposé, mais je voudrais vérifier
si, de sa propre initiative, le ministre, là, advenant qu'il soit maintenu dans
ses fonctions d'ici la fin du mandat et reconduit dans ses fonctions, ce que je
ne souhaite pas, évidemment, je souhaite qu'un autre gouvernement remplace le gouvernement
actuel la prochaine année, mais, si d'aventure il est toujours là l'an
prochain, ou dans deux ans, ou peut-être dans trois ans maximum, j'aimerais
qu'on fasse un suivi beaucoup plus rapide sur la question des travailleuses
domestiques que le cinq ans qui est précisé dans l'article en question.
M. Boulet : O.K. Totalement
d'accord. Puis ça me redonne l'opportunité de dire qu'au-delà de ce rapport de
mise en application qui sera déposé à l'Assemblée nationale, sur des sujets
spécifiques où il y a des nouveautés, notamment les travailleuses domestiques,
oui, il faut s'assurer que la commission fasse des suivis. Le succès de la
réforme réside dans la capacité aussi de la commission d'articuler son
opérationnalisation. Et moi, ma porte sera toujours ouverte, et je suis
convaincu que mon… Tu sais, on a jusqu'à la fin du mandat. Le prochain mandat,
je ne le sais pas, là. Écoute, c'est la population du Québec qui va décider,
là. Moi, je ne peux vraiment pas… je n'ai aucun contrôle là-dessus, puis, en
plus, le premier ministre a toutes les prérogatives qui lui reviennent, mais
oui, la commission va devoir faire un suivi, puis je donne cet engagement-là.
Donc, même celui qui va me succéder va devoir faire… Et, si c'est vous, bien,
vous allez faire le suivi que vous jugerez approprié. Mais il faut certainement
s'assurer que ce soit bien fait pour les travailleuses domestiques, là, parce
que c'est une réalité particulière. Merci, collègue, de me le rappeler.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement? Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement à
l'article 292.1.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté, et le nouvel article 282… pardon,
292.1 est introduit. Nous poursuivons. Et, en fait, nous avions suspendu, cet
après-midi, l'étude de l'article 293. Est-ce que nous avons le consentement
pour continuer l'étude?
M. Boulet : …l'étude avait
été…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...et le nouvel article 292... pardon, 292.1 est introduit. Nous
poursuivons. Et enfin nous avions suspendu, cet après-midi, l'étude de l'article 293.
Est-ce que nous avons le consentement pour continuer l'étude?
M. Boulet : ...avait été fait,
là. Puis je pense qu'on n'a pas besoin de le relire non plus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, pas du tout, on n'a pas besoin de le relire. Nous avions l'amendement. Le ministre
avait lu l'amendement, parce que ça remplaçait, je crois bien, tout l'article.
Y a-t-il des interventions sur l'amendement? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : C'est une précision
peut-être un peu technique, mais, si j'ai bien compris, l'amendement fait
référence à des articles qui vont entrer en vigueur lorsque des amendements...
lorsque des règlements vont être adoptés. Mais de la façon que c'est écrit,
parfois, ça peut laisser entendre qu'une batterie d'articles entreront en
vigueur lorsqu'un règlement de... peu importe lequel, le premier qui serait
déposé, tous les articles entreraient en vigueur alors qu'il y aurait eu un
seul règlement qui serait déposé.
M. Boulet : Ce n'est pas le
cas. C'est chacun des règlements, dès que chacun des règlements concernant le
sujet entrent en vigueur.
M. Leduc : ...avoir un
règlement, par contre, par exemple, qui touche à plusieurs articles. S'il est
déposé, ces articles-là vont entrer en vigueur, mais le reste ne va pas
automatiquement, par espèce d'effet de domino...
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : Parfait. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement déposé par le ministre? S'il n'y
a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
à l'article 293.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour .
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 293 est adopté. Y a-t-il, maintenant,
des interventions à l'article 293 tel qu'amendé. Nous allons donc procéder
à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour .
Le Secrétaire
:
M. Caron (Portneuf)?
M. Caron : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, l'article 293, tel qu'amendé, est adopté.
Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 18)
(Reprise à 18 h 24)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, attention, donc nous avons… Nous sommes
en ondes, s'il vous plaît. Je vous invite à… Oui, c'est beau. Alors, écoutez,
nous avons terminé l'étude détaillée des articles.
Nous devons donc procéder à la mise aux
voix du titre du projet de loi. Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Adopté. Est-ce que vous voulez y aller par appel
nominal, ou on dit «adopté»?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Adopté. Parfait. Est-ce que maintenant on doit
procéder à la renumérotation du projet de loi? Est-ce que cette motion de renumérotation
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Nous devons maintenant demander : Est-ce
que l'ajustement des références est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Adopté. Parfait. Alors, merci. Ça va…
Une voix : …
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Excellent. Nous allons donc commencer nos
remarques finales. Et nous commençons d'abord par le troisième groupe
d'opposition et le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Écoutez, au-delà des considérations partisanes, au-delà des
considérations de nos formations politiques, de nos agendas de chacune des
formations, je pense qu'on ne peut que reconnaître que nous arrivons au terme
d'une commission qui a fait un travail extraordinaire en termes de
professionnalisme, de rigueur, de constance, de recherches. Moi, je suis arrivé
sur le tard. Je me suis senti accueilli tout de suite, alors je veux vous
remercier pour ça. Mais je veux surtout dire que j'ai senti tout de suite un
climat de constantes recherches des meilleures conditions, des meilleures
garanties de santé-sécurité au travail pour nos travailleuses et nos
travailleurs. Je pense qu'il y a des éléments sur lesquels on ne s'entend pas
et on ne s'entendra jamais ou on ne s'entendra pas de façon immédiate - je
pourrai y revenir tout à l'heure - mais il reste que, de façon générale, malgré
qu'il y avait quand même justement ces différences-là, je pense que la
commission a travaillé dans un climat de camaraderie, qui a permis d'avancer.
Puis je reconnais que le ministre, à plusieurs égards, a fait des ouvertures.
Il aurait pu en faire plus sur d'autres enjeux. Mais je veux aussi reconnaître
sa patience sur les interventions constantes des députés de l'opposition. Et je
pense que…
M. Gaudreault : …permis
d'avancer. Puis je reconnais que le ministre, à plusieurs égards, a fait des
ouvertures. Il aurait pu en faire plus sur d'autres enjeux. Mais je veux aussi
reconnaître sa patience sur les interventions constantes des députés de
l'opposition. Et je pense que de toute façon, ça a toujours été des
interventions qui ont été faites, comme je le disais tout à l'heure, dans le
souci de garantir la meilleure santé et sécurité au travail des Québécois et des
Québécoises. Alors, ça, ça m'apparaît absolument fondamental.
C'est un projet de loi qui était attendu
depuis longtemps pour moderniser le régime de santé et de sécurité du travail.
C'est un régime qui datait de 1979, donc une quarantaine d'années. Il avait été
réformé, petit à petit, mais pas totalement. Donc, c'est une réforme qui était
attendue depuis de très nombreuses années par les travailleurs et les
travailleuses, les syndicats, les représentants du monde du travail,
évidemment, les représentants du patronat, également, des entrepreneurs, des
employeurs. Donc, c'était une réforme extrêmement attendue.
Je dois dire qu'il est dommage de
constater qu'à ce stade-ci… et peut-être, Mme la Présidente, vous aurez
l'occasion de nous dire le nombre d'heures qui ont été consacrées à cette
réforme, en tout cas, en ce qui me concerne, c'est le projet de loi où j'ai… en
tout cas, de mon expérience de député, c'est le projet de loi qui a eu le plus
d'heures consacrées en commission parlementaire. Mais ce que j'allais dire,
c'est que c'est dommage de voir qu'après tant d'heures, après un travail aussi
rigoureux, après 40 ans d'un régime qui méritait d'être revu, on voit d'un
côté par exemple le Conseil du patronat, la Fédération canadienne
de l'entreprise indépendante, et de l'autre côté, plusieurs syndicats, FTQ
Construction, CSD, par exemple, CSN également, à certains égards, plusieurs
représentants des travailleurs qui sont venus manifester ici devant le
parlement ou derrière le parlement ou autour du parlement mais qui réclament de
part et d'autre le rejet du projet de loi.
• (18 h 30) •
L'avenir nous le dira, parce
que le gouvernement est majoritaire, donc on sait bien qu'ils vont adopter le
projet de loi, l'avenir nous le dira si c'est une occasion ratée ou si c'est
une réforme qui permet vraiment de réformer en profondeur le régime. Ça a l'air
drôle à dire à ce stade-ci après autant d'heures, mais moi, je demeure avec un
point d'interrogation à cet égard. On a fait un très, très grand déblayage…
18 h 30 (version non révisée)
M. Gaudreault : …ratée ou si c'est
une réforme qui permet vraiment de réformer en profondeur le régime. Ça a l'air
drôle à dire à ce stade-ci, après autant d'heures, mais moi, je demeure avec un
point d'interrogation à cet égard. On a fait un très, très grand déblayage, on
a vraiment retourné chaque pierre, mais je n'ai pas la conviction qu'on a remis
le compteur à zéro totalement, je n'ai pas la conviction qu'on a remis le
compteur à zéro totalement. Que ce soit, par exemple, sur… puis je sais que le député
d'Hochelaga-Maisonneuve en a parlé à plusieurs reprises, mais, par exemple,
d'inclure l'analyse différenciée selon les sexes et... intersectionnelle, pour
s'assurer qu'il n'y aura pas de discrimination, par exemple, envers les femmes.
Je pense que nous aurions pu aller loin à cet égard. Quand je dis «loin», c'est
loin dans l'esprit d'être collé à la réalité d'aujourd'hui.
L'autre élément, puis j'en ai parlé, puis
j'ai même fait un amendement là-dessus, qui a été rejeté par le ministre, mais
moi, je suis persuadé que, tant qu'à ouvrir la loi, il aurait fallu inclure la
dimension climatique, notamment dans la préparation des programmes de
prévention dans les milieux de travail. Puis, je ne sais pas si c'est parce que
je le remarque plus parce qu'on en a parlé ici, puis ça m'a comme resté en
tête, mais, depuis quelque temps je constate ici, au Québec, mais ailleurs dans
le monde aussi, qu'il y a de plus en plus de problèmes de santé au travail
reliés aux risques climatiques, par exemple les incendies, les inondations, les
coups de chaleur. Et j'espère que ça ne prendra pas 40 autres nouvelles
années pour réformer, revoir les lois en cette matière. Mais, avec l'urgence
climatique dans laquelle nous sommes présentement, je pense qu'on avait
l'occasion, vraiment, d'inclure les risques climatiques, qui sont des risques
aussi pour les travailleurs, pour les travailleuses. Parce qu'il y en a qui en
meurent, par exemple, de coups de chaleur. Je pense qu'on a raté une occasion à
ce moment-là.
Bon, il y a d'autres éléments. Je ne veux
pas insister trop longuement sur l'ensemble des éléments, il va y avoir
d'autres occasions où on pourra intervenir, que ce soit sur la prise en
considération, que ce soit sur l'adoption finale au salon bleu, mais j'aurai
l'occasion de faire l'ensemble des mesures qui ne vont pas assez loin à mon
point de vue. Mais je n'ai pas le choix d'insister, quand même, sur le
multiétablissement. On en a fait beaucoup mention hier, notamment, dans les
articles sur le multiétablissement. Je suis constamment habité par les réalités
des travailleurs et des travailleuses que je fréquente, par exemple, dans ma
région, dans la circonscription, qui sont profondément…
M. Gaudreault : …mention hier, notamment,
dans les articles sur le multiétablissement. Je suis constamment habité par les
réalités des travailleurs ou des travailleuses que je fréquente, par exemple,
dans ma région ou dans ma circonscription, qui sont profondément préoccupés par
le multiétablissement, notamment le pouvoir unilatéral de l'employeur de le
décréter. On a essayé de travailler de toutes sortes de manières pour revenir à
une décision davantage paritaire. On a au moins inclus un amendement pour que
la CNESST prépare un guide des activités de même nature, là, ce qui doit
déterminer les activités de même nature ou pas ou le test, si on veut, des
activités de même nature dans un établissement ou chez un employeur. Et, bon,
c'est un pas qui a été fait, mais insuffisant.
Donc, ça, c'est vraiment un élément
extrêmement important. Puis moi, je ne suis pas capable de me rentrer dans la
tête qu'après 40 ans quand on fait une réforme aussi importante, qu'on ne
soit pas que dans une dynamique de gain, et de parité, et de plus grande
collaboration entre les employeurs et le représentant des travailleurs. Donc,
pour ce qui est du fond des choses, Mme la Présidente, je vais me limiter à ces
éléments-là. Il y aura d'autres choses que j'aurai l'occasion de dire lors des
étapes suivantes comme je le disais tout à l'heure, mais pour l'instant, je
vais me limiter à ça.
Il me reste à souligner encore une fois le
travail de tous les membres de la commission, le ministre, ses équipes, ses
équipes politiques. Parfois, ça doit être un peu, beaucoup frustrant parce
qu'ils sont là aussi présents que nous autour de la table, mais ils n'ont pas
le droit de parole. Alors, je sens des attachés politiques, de tous les côtés
de la table, qui bouillent pour sauter sur le micro puis qui ne peuvent pas le
faire, ça fait qu'ils sautent sur l'oreille du ministre ou sur l'oreille des
députés pour nous influencer.
À ce titre, évidemment, je veux remercier
Jean-Sébastien Barr qui m'accompagne. Là, je vois l'aréopage des fonctionnaires
puis des employés du ministère qui accompagnent le ministre, bien, moi, mon
ministère, il est là, tu sais, puis il est juste derrière moi puis on essaie de
faire du mieux qu'on peut. Puis, avant Jean-Sébastien, le ministère était plus
petit, c'était Thierry Bilodeau, alors, qui m'a beaucoup aidé aussi pour
préparer ce travail. Donc, vraiment, je veux les remercier puis je veux
remercier tout le monde.
Je vaux remercier les employés du
ministère, les gens de la fonction publique. Moi, j'ai un énorme respect pour
les sous-ministres, les directeurs, directrices, les légistes qui sont ici, qui
sont derrière. Vous faites un travail extraordinaire pour l'État québécois.
Vous êtes les représentants de la continuité de l'État, et pour moi c'est
extrêmement important, vous êtes des…
M. Gaudreault : …pour les
sous-ministres, les directeurs, directrices, les légistes qui sont ici, qui
sont derrière, vous faites un travail extraordinaire pour l'État québécois.
Vous êtes les représentants de la continuité de l'État, et pour moi c'est extrêmement
important, vous êtes les serviteurs de l'État, professionnels, et parfois
aussi, j'imagine, vous avec le goût de sauter au micro, mais vous le faites toujours…
mais vous ne le faites pas, sauter au micro, mais vous faites votre travail toujours
de façon professionnelle. Alors, je veux le reconnaître, je veux reconnaître le
travail des collègues qui ont été là. Pour elles et eux aussi il y a un côté
ingrat dans leur présence en commission, le travail des collègues de
l'opposition et les gens qui les accompagnent, le député d'Hochelaga-Maisonneuve,
qui fait un travail exceptionnel aussi, qui m'a beaucoup impressionné dans
cette commission parlementaire. Alors, voilà, Mme la Présidente, je pense que
j'ai fait un bon tour.
Il me reste à vous féliciter vous, vous
remercier, j'ai vu beaucoup de présidentes et de présidents de commissions
parlementaires, mais d'être constamment présente… moi, en tout cas, depuis que
je suis là, vous avez été remplacée une fois, puis votre façon de rouler les r
m'a beaucoup manquée cette journée-là, alors je veux vous remercier de votre
présence, les gens de la commission parlementaire, un nouveau secrétaire, les
gens à la technique, etc., alors merci beaucoup, Mme la Présidente. Donc,
voilà, je pense que ça fait le tour de mon intervention pour l'instant, mais je
me réserve quand même, évidemment, beaucoup d'autres éléments que j'aurai l'occasion
de partager dans les étapes subséquentes au salon bleu. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, nous poursuivons les remarques préliminaires… voyons, sac à
papier, je veux vraiment recommencer, hein, les remarques finales avec le
député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Moi aussi, je veux réserver mes remarques sur… de fond, là, sur la
substance du projet de loi pour les différents discours qui nous attendent au
salon bleu. Je… on dirait que c'est surréaliste de se retrouver aujourd'hui à
faire des remarques finales après toutes ces heures, toutes ces journées de
travail, de dur labeur. Mais voilà, on y est arrivés, c'est la fin.
Donc, évidemment, toutes sortes de
remerciements qui vont de soi à des gens qu'on ne remercie pas assez, à mon
avis, c'est tous les gens du service d'audiovisuel qui rendent disponible à de
nombreuses personnes qui nous écoutaient et qui suivaient attentivement nos
travaux, merci d'avoir été là tout le long de cette longue commission.
Également des remerciements aux gens qu'on ne voit pas, mais qui sont tout
aussi importants : La transcription de nos débats, qui permettent de
laisser à la postérité, dans le fin détail, tout ce qui a été dit ici dans
cette commission, ils font un travail essentiel, eux et elles aussi. Mes
remerciements aux gens de la… qui assistent la Présidente dans tous ses
travaux. Merci évidemment à la Présidente. Moi, j'ai particulièrement aimé
quand vous avez amené votre petite cloche pour nous rappeler de nous garder une
certaine distance. Le ministre était particulièrement… il fallait le
surveiller, là, avec la petite clochette. Non, non, c'est une blague, mais pour
vrai, c'était vraiment rigolo, ça allégeait l'ambiance. Vous nous avez nourris
également de sucre et de chocolat et de toutes sortes de choses quand on avait
des longues journées à endurer, donc merci beaucoup…
M. Leduc : …garder une certaine
distance. Le ministre était particulièrement… il fallait surveiller avec la petite
clochette. C'est une blague, mais, pour vrai, c'était vraiment rigolo, ça
allégeait l'ambiance. Vous nous avez nourris également de sucre, et de
chocolat, et de toutes sortes de choses quand on avait des longues journées à
endurer. Merci beaucoup.
Merci aux collègues députés qui sont venus
à un moment ou à un autre pendant cette commission. Ça a été toute une
aventure. Je suis triste de ne pas avoir le collègue de Nelligan avec nous aujourd'hui,
parce qu'il a été vraiment d'une contribution impressionnante presque tout le
long, dans le fond, de la commission, là. Il est absent pour des raisons de
maladie depuis, quoi, même pas une semaine, deux semaines, alors il manque vraiment
la toute, toute fin. On le salue, vraiment, sa contribution a été exceptionnelle,
très appréciée. Puis évidemment les deux collègues ici présents aujourd'hui, merci
beaucoup d'avoir aussi posé des questions, ça me permettait de pouvoir prendre
un peu mon souffle de temps en temps, entre ma batterie de questions. C'était très,
très apprécié.
• (18 h 40) •
Merci à mon partenaire, Guillaume,
Guillaume Boivin, Me Boivin, qui m'a accompagné tout le long, également, qui me
préparait des amendements, qui venait me voir, le matin, bien content de
commencer la journée, me rappeler où est-ce qu'on était rendu, c'était quoi les
batailles du jour, qu'est-ce qui est à suivre. Puis pour les gens qui ne
connaissent pas nécessairement le b.a.-ba de notre métier de députés, c'est
vraiment essentiellement parce qu'on est déchirés entre notre circonscription,
tous les cas citoyens, les dossiers qui se passent chez nous, et le travail qui
se passe ici, à l'Assemblée nationale. C'est comme deux affaires qu'on essaie
de faire rentrer ensemble. Et sans des gens comme Guillaume et comme nos
attachés politiques, ça serait complètement impossible de garder le fil sur
l'ensemble de ces va-et-vient qu'on fait ici à tous les jours, à différents
moments de la journée. Donc, vraiment, merci infiniment, Guillaume, pour tout
ça.
Merci aux groupes qui sont venus nous
présenter des mémoires. C'était évidemment là-dessus qu'on s'est basé pour
construire tous nos arguments. Un merci particulier à trois personnes que je ne
nommerai pas, pour dévoiler mes sources, mais trois petits lutins qui ont
particulièrement contribué à notre réflexion tout le long de cette commission,
avec beaucoup, beaucoup de propositions, beaucoup, beaucoup de questions qu'on
s'est fait un malin plaisir de relayer à cette commission-là. Alors, ils et
elles sauront se reconnaître.
Un grand merci, puis je veux vraiment
reprendre les mots de mon collègue de Jonquière, au personnel du cabinet du
ministère, les gens qui ont accompagné le ministre depuis le début. Je sais
qu'avec mes très, très, très nombreuses questions et très, très nombreux
amendements pas toujours les plus clairs possible, pas toujours les plus
digestes possible, malgré tout le talent de mon ami Guillaume, bien sûr, mais
je vous ai fait travailler énormément, j'en suis parfaitement conscient. Mais
je veux que vous sachiez que j'ai été vraiment impressionné par votre
professionnalisme. À chaque fois que je posais une question difficile ou que
j'avais un amendement difficile, je savais que le ministre pouvait se retourner
et puis que, là, se créait une cellule de guerre, et là on regardait qu'est-ce
qu'il était possible de répondre, de faire, d'attraper ou de ne pas attraper.
Ça fait que, franchement, ce professionnalisme-là, cette capacité de répondre
quasiment sur-le-champ à des questions très complexes qu'on soumettait m'a
franchement impressionné. Donc, merci beaucoup pour votre contribution. Oui,
bien, je pense qu'on doit les…
M. Leduc : ...puis que là
ça créait une cellule de guerre, et là on regardait qu'est-ce qui était
possible de répondre, de faire, d'attraper ou de ne pas attraper. Ça fait que,
franchement, ce professionnalisme-là, cette capacité de répondre quasiment
sur-le-champ à des questions très complexes qu'on soumettait m'a franchement
impressionné. Donc, merci beaucoup pour votre contribution. Oui, bien, je pense
qu'on doit les applaudir, vous avez raison, vous avez raison.
Peut-être un dernier mot, Mme la
Présidente, de remerciements au ministre, au député de Trois-Rivières, ministre
du Travail, M. Jean Boulet, que je connais maintenant depuis presque...
bien, depuis trois ans, ça va faire bientôt trois ans, nos élections. C'est
notre cinquième projet de loi ensemble, je pense, quatre ou cinquième. Et je le
sais que je l'ai fait travailler. Je ne sais pas s'il se réveillait la nuit
pour me détester parfois. Peut-être à la mi-mai ou à la mi-août quand on est
revenus... Une seule, ah! voilà, il me confirme que peut-être une fois il s'est
réveillé la nuit pour me détester. Mais j'ai franchement apprécié nos échanges,
parce que je le sais qu'on est peut-être à des kilomètres d'un point de vue
idéologique... Bon, kilomètres, c'est peut-être exagéré, mais en tout cas on
est à des extrêmes du spectre idéologique, peut-être, dans cette Assemblée
nationale. Mais au final je sais qu'il est un intellectuel et je sais qu'il
prenait véritablement au sérieux les questions que je lui soumettais, il a pris
le temps d'en débattre. C'était très rare qu'on terminait un échange en
disant : Je n'ai plus envie de parler, je n'ai plus envie de discuter. Des
fois, peut-être que c'est moi qui poussais et que je le poussais dans ses
derniers retranchements. Mais au contraire, la très grande majorité du temps,
il prenait le moment, il prenait le sérieux de ce que je lui déposais comme
argument, comme proposition, il en débattait. Et ça, je l'ai vraiment apprécié.
Ça n'a pas été la même expérience avec tous les ministres que j'ai connus. Et
franchement je tiens à le saluer pour cette façon digne qu'il a de considérer
le débat parlementaire et le respect à cette institution que nous devons. Ça
fait que merci, M. le ministre.
Et puis, voilà, en terminant, moi, ça a
été l'expérience la plus complète depuis mon élection. C'était franchement une
saga, presque un an de saga. On disait tantôt qu'on a déposé le projet de loi
en octobre 2020. Alors, ça a été impressionnant, j'en retire beaucoup
d'expérience. Ça va certainement être un moment marquant de ce mandat en ce qui
me concerne. Ça fait que merci encore, tout le monde, pour cette expérience.
Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Écoutez, il reste une minute. Est-ce
qu'on a le consentement pour prolonger pour pouvoir entendre les remarques
finales du ministre ainsi que du député Robert-Baldwin? Je peux peut-être
signaler que s'il y en a qui veulent quitter peuvent, là. Mais on vous invite.
Alors, on y va avec... Donc, on a le consentement pour poursuivre? Parfait.
Donc, député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors, à mon tour aussi de faire les
remerciements. Pour les commentaires sur le fond, on le fera au salon bleu. Et
je suis sûr que mon collègue député de Nelligan aura plusieurs... beaucoup,
beaucoup de choses à dire. Et très bien, donc ici je ne mentionnerai pas
d'autres choses autres qu'évidemment il va falloir faire attention aux coûts
supplémentaires...
M. Leitão : …sur le fond, on le
fera au salon bleu, et je suis sûr que mon collègue le député de Nelligan aura plusieurs…
beaucoup, beaucoup de choses à dire. Et, très bien, donc, ici, je ne
mentionnerai pas d'autres choses, autres qu'évidemment il faudra faire
attention aux coûts supplémentaires que ce projet de loi ajoute, mais on en
reparlera après.
On est ici pour faire les remerciements,
et, en effet, j'aimerais commencer par remercier mon collègue le député de Nelligan,
qui… comme vous avez mentionné, le collègue ne peut pas être ici. La vie est
des fois un peu cruelle. Il était présent à ce projet de loi depuis le tout
début. Il participait très, très activement et toujours de façon constructive, je
pense. Il a… Maintenant, on arrive à la fin, et il ne peut pas être ici, mais
je vais vraiment le remercier pour tout le travail qu'il a fait et pour son
désir de trouver des consensus, afin de contribuer à trouver des consensus.
Donc, bravo, Monsef!
Après ça, j'aimerais aussi remercier mon collègue
Marc-Antoine Rioux qui est arrivé aussi… Le train était déjà en mouvement. Il a
sauté dans ce train-là, et merci beaucoup, parce qu'en effet c'était…
évidemment, comme les autres collègues ont mentionné, sans nos recherchistes,
on serait complètement perdus. Donc, voilà.
M. le ministre, bien sûr, toute votre
équipe, mais, avant d'y arriver, aussi, les collègues, le député
d'Hochelaga-Maisonneuve, le député de Jonquière, et leurs recherchistes
respectifs, merci aussi, c'était beaucoup de travail, en effet, et beaucoup de
questions qui ont été posées, et donc nous avons tous apprécié ça. M. le
ministre et toute votre équipe, Mme Racine et vos collaborateurs, l'attaché
politique du ministre, ce n'est jamais un travail simple de faire ça, mais vous
l'avez très bien fait.
Vous savez, j'ai siégé à d'autres
commissions parlementaires, du côté gouvernemental et de ce côté-ci, et je n'ai
pas vu souvent… En fin de compte, je ne pense pas qu'on a une telle… d'abord,
une telle cordialité, une telle façon d'échanger, une telle ouverture, de la
part du ministre, à accepter des amendements, à incorporer des amendements. Et
puis, même quand les amendements n'étaient pas acceptés, bon, toujours… Je ne
sais pas si votre attaché politique était toujours du même avis, mais le fait
que vous essayez d'expliquer, vous essayez de présenter, donc, votre point de
vue et présenter la raison pour laquelle vous ne pensez pas que c'était
pertinent, mais toujours dans le calme et avec toujours ce souci pédagogique
d'expliquer la situation, c'est tout à votre honneur.
Alors, voilà, merci à tout le monde. Mme
la Présidente, finalement, merci à vous aussi, parce qu'encore une fois ce
n'était pas simple de gérer ça. Ça a été long, mais ça a été productif…
M. Leitão : …et avec toujours
ce souci pédagogique d'expliquer la situation, c'est tout à votre honneur.
Alors, voilà, merci à tout le monde, Mme
la Présidente, finalement, merci à vous, parce qu'encore une fois ce n'était
pas simple de gérer ça, ça a été long, mais ça a été productif. Et nous voilà à
la fin avec un projet de loi, vraiment, qui, à mon avis, va passer à
l'histoire. Ça n'a pas été fait depuis une quarantaine d'années. Mais, M. le ministre,
j'ai beaucoup apprécié. Vous l'avez mentionné à plusieurs reprises, et je finis
avec ça, que ça s'insérait aussi dans la continuité de l'action
gouvernementale. Donc, les différents gouvernements se succèdent, il y a des
élections, des ministres changent de place, mais il y a une chose, on a un
autre système qui est la continuité de l'action gouvernementale, et ça a été
maintenu ici. Donc, merci beaucoup à tout le monde.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a des députés qui aimeraient faire des remarques finales?
Non. Alors, nous allons donc laisser la parole à notre ministre.
• (18 h 50) •
M. Boulet : Merci. Je vais
essayer de ne pas… qu'on ne se retienne pas trop longtemps. Mais moi, dans un
premier temps, j'aimerais remercier Fanny Cantin, là, c'est une partenaire
privilégiée pour moi, c'est ma collaboratrice constante, à tous les jours.
Fanny, c'est une incontournable pour moi. Anne, évidemment, que vous connaissez
maintenant, Anne et Antoine, et toute l'équipe du MTESS, pour moi, non
seulement je les connaissais, mais j'ai appris à développer aussi de
l'affection en travaillant puis en les côtoyant sur une base quotidienne.
Carole, évidemment aussi que vous connaissez, de la CNESST. Il y avait beaucoup
de personnes, des conseillers, en fait, c'étaient toutes des conseillères, il y
avait Mylène, Stéphanie, Geneviève, Anick puis Tatiana. Elles ont toutes joué
un rôle qui, pour moi, a été indispensable. Il y en avait qui étaient à
distance, là, autant pour le MTESS que la CNESST. Évidemment, les équipes
techniques, le secrétariat, Philippe, Claire, tu as fait un travail aussi
remarquable. Sylvain, qui est arrivé en retard puis moi… tu deviens une
inspiration pour moi, Sylvain, parce que non seulement tu t'es adapté, mais ce
que je retire de toi beaucoup, c'est que tu respectes l'institution, mais ça,
on me l'avait dit, moi, de mon côté, là, de mes collègues députés puis
ministres. Sylvain, il travaille bien, puis j'ai bien aimé la collaboration
qu'on a développée, puis Jean-Sébastien, la même chose. Alexandre, on s'est vus
du début, du début à la fin, c'est cinq projets de loi. Je te dirais que je me
sens aussi privilégié d'avoir collaboré. Je sais que tu n'es pas d'accord sur
tout. Puis, tu sais, j'avais parlé à Pierre Marois, là, qui était à l'origine
de la loi en santé et sécurité en 1979. Il a un certain âge, il a au-delà de
80. Puis il m'avait confirmé que les patrons puis les syndicats, ça ne…
M. Boulet : …que je me
sens aussi privilégié d'avoir collaboré. Je sais que tu n'es pas d'accord sur
tout. Puis, tu sais, j'avais parlé à Pierre Marois, là, qui était à l'origine
de la loi en santé et sécurité en 1979. Il a un certain âge, il a au-delà de
80. Puis il m'avait confirmé que les patrons puis les syndicats, ça ne marchait
pas. Il était… il critiquait avec véhémence. Puis Michel Chartrand était très
actif à cette époque-là ça fait qu'il y a eu beaucoup d'agressions puis
d'agressivité. Puis on ne fait pas une réforme… les employeurs vont toujours
trouver qu'on en fait trop puis les syndicats, pas assez. Mais on fait une
réforme de cette nature-là d'abord et avant tout pour les travailleurs, puis
leur famille, puis pour leur santé, puis pour leur sécurité.
Puis, Alexandre, tu m'as aidé à bonifier
ce projet de loi là. Puis je sais que les trois lutins ne sont pas totalement
satisfaits mais ils sont contents de ta persévérance, de ton niveau de
compétence puis de ton intérêt à faire de ce projet de loi le meilleur projet
de loi qu'on ne pouvait pas faire, ça fait que merci beaucoup.
Puis, Guillaume, bien, évidemment j'ai
appris à te respecter. Puis, des fois, je trouvais que tu allais dans les
détails beaucoup. Mais, encore une fois, je pense que tu as travaillé avec une
réelle intention de protéger la santé et sécurité des travailleurs, c'est tout
à ton honneur.
Marc-Antoine, tu es arrivé, tu as bien
fait ça. Puis je l'ai dit à Monsef, d'ailleurs, que j'appréciais beaucoup ton
attitude, ton comportement puis ton côté… je ne te connais pas beaucoup mais tu
as l'air d'avoir un esprit raisonné.
Carlos, j'ai énormément d'affection pour
toi puis j'ai beaucoup de respect pour ton parcours en politique. Puis tes
commentaires me touchent tout le temps beaucoup. Puis je veux que tu salues
Monsef profondément. Monsef, aussi, il a un sens de la politique. Il comprend
la négociation. Il sait, c'est quoi, un compromis. Puis Monsef, il a été aussi
un de nos excellents collaborateurs.
Tous mes collègues, les députés
gouvernementaux, là, je les vois, là, Suzanne, Chantal, Isabelle, Vincent puis
Gilles, la patience, l'assiduité… puis je sais que ce n'est pas toujours
évident, quand on est de ce côté-ci. Mais je sais que vous avez démontré un
intérêt pour certains chapitres de notre effort. Puis moi, je vous aime, puis
vous êtes dans ma famille, puis je suis bien, bien heureux d'avoir pu compter
sur votre présence, ça fait que merci beaucoup. Puis on va se voir. À chaque
fois qu'on se voit, de toute façon, j'ai du plaisir à le faire. Puis, des fois,
puis je le dis à tout le monde, des fois, on est un peu anxieux, on ne prend
pas le temps de se parler assez, mais ça n'atténue pas l'affection que j'ai
pour tous ceux et celles qui sont ici.
Évidemment, je vais réserver mes plus
longs commentaires pour l'adoption. Merci aux trois lutins, je suis convaincu
que je les ai entendus puis je les ai déjà vus. Puis le plus gros sentiment qui
m'habite…
M. Boulet : ...ici. Évidemment,
je vais réserver mes plus longs commentaires pour l'adoption. Merci aux trois
lutins, je suis convaincu que je les ai entendus, puis je les ai déjà vus. Puis
le plus gros sentiment qui m'habite actuellement, c'est la fierté, mais une
fierté contrôlée, parce que, je le répète, la game, ça va être dans la façon
d'appliquer. Puis il va falloir l'appliquer avec humanité puis dans le respect
des objectifs qu'on avait en tête.
La prévention, il faut se... après avoir
dépoussiéré deux lois, là, qui dormaient depuis 40 ans, il faut s'assurer que
notre réforme donne de bons résultats, qu'il y ait moins d'accidents, qu'il y ait
moins de blessures corporelles graves, qu'il y ait moins de décès. Puis ça,
donnons-nous tous le défi ensemble de s'assurer que ce soit bien mis en application
puis de corriger le tir, que ce soit dans deux ans et demi, que ce soit dans sept
ans, n'attendons pas 40 ans. Parce qu'attendre 40 ans c'est un travail qui est
colossal, puis il y a trop de tentacules, puis il y a trop de tenants et
aboutissants à une réforme. Puis, voilà, c'est tout.
Merci beaucoup, beaucoup, puis Philippe,
bien, en tout cas, tout le monde, puis Stéphanie, là, tous ceux qui sont ici,
là, merci énormément pour votre dévotion et votre sens de l'État. Parce que je
pense qu'à la fin de la journée, quand on fait de la politique, on le fait pour
le monde, puis je pense qu'on a tous et toutes travaillé pour le monde. Merci
beaucoup.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre. Alors, je vais prendre quand même quelques minutes. Nous
avons commencé l'étude détaillée, je dis bien l'étude détaillée, le 9 mars.
Nous avons fait 37 séances, tout près de 186 heures, dont 122 en débat. Donc,
faites la soustraction, ça va vous dire combien de temps nous avons été
suspendus.
Huit adjoints ont été... ou nous ont aidés
à superviser les travaux. Et Philippe, moi, je remercie Philippe, qui, hein,
qui est un nouveau, qu'on a initié, qui était avec nous pour les trois
dernières semaines, je crois bien. Merci, Philippe. Merci, l'équipe en arrière.
Il semblerait que, jusqu'à présent, pour
la 42e législature, ça serait le plus gros projet de loi, le plus long qu'on
aurait... où on a pris le plus de temps pour l'étudier, mais qui était aussi
majeur.
Alors, rapidement, merci encore à
Philippe, merci à toute l'équipe. Merci, M. le ministre, pour votre écoute,
votre ouverture. Merci à votre équipe. Merci, Fannie, pour me donner, hein,
quel ordre suivre.
Et je veux vraiment féliciter, là, ou
remercier le député de Nelligan, député de Robert-Baldwin, député
d'Hochelaga-Maisonneuve, député de Bonaventure et député de Jonquière, ainsi
que tous vos recherchistes, pour avoir été conciliants et pour avoir accepté
que des fois je vous demandais de vous dépêcher. Je sais que je n'étais pas
toujours facile, là, mais c'était... allez-y, allez-y, vite, vite, vite.
Merci à tous nos députés de chez nous.
Alors, vraiment, là, vous avez toujours été présents. Merci beaucoup.
Je pense qu'on peut dire : Mission
accomplie. Alors, écoutez, on ne vous retient pas plus longtemps...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...je vous demandais de vous dépêcher. Je sais que je n'étais pas toujours
facile, là, mais c'était : allez-y, allez-y, vite, vite. Merci à tous nos
députés de chez nous. Alors, vraiment, là, vous avez toujours été présents. Merci
beaucoup. Je pense qu'on peut dire mission accomplie. Alors, écoutez, on ne
vous retient pas plus longtemps.
Ayant accompli notre mandat comme commission,
nous ajournons nos travaux sine die. Et bonne soirée.
(Fin de la séance à 18 h 57)