Journal des débats (Hansard) of the Committee on Labour and the Economy
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Thursday, September 16, 2021
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Vol. 45 N° 119
Clause-by-clause consideration of Bill 59, An Act to modernize the occupational health and safety regime
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Intervenants par tranches d'heure
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IsaBelle, Claire
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Gaudreault, Sylvain
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IsaBelle, Claire
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Boulet, Jean
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Gaudreault, Sylvain
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Leduc, Alexandre
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Dansereau, Suzanne
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Jeannotte, Chantale
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Boutin, Joëlle
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Picard, Marilyne
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Leitão, Carlos J.
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IsaBelle, Claire
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Leduc, Alexandre
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Boulet, Jean
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Leitão, Carlos J.
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Gaudreault, Sylvain
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Dansereau, Suzanne
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Jeannotte, Chantale
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Boutin, Joëlle
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Picard, Marilyne
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IsaBelle, Claire
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Leitão, Carlos J.
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Leduc, Alexandre
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Boulet, Jean
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Gaudreault, Sylvain
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IsaBelle, Claire
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Ouellet, Martin
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Boulet, Jean
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Leduc, Alexandre
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Dansereau, Suzanne
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Jeannotte, Chantale
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Boutin, Joëlle
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Picard, Marilyne
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Leitão, Carlos J.
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Boulet, Jean
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IsaBelle, Claire
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Dansereau, Suzanne
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Jeannotte, Chantale
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Boutin, Joëlle
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Picard, Marilyne
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Leitão, Carlos J.
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Leduc, Alexandre
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Boulet, Jean
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Leduc, Alexandre
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IsaBelle, Claire
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Dansereau, Suzanne
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Jeannotte, Chantale
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Boutin, Joëlle
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Picard, Marilyne
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Leitão, Carlos J.
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Ouellet, Martin
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Boulet, Jean
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Leduc, Alexandre
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IsaBelle, Claire
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Dansereau, Suzanne
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Jeannotte, Chantale
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Boutin, Joëlle
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Picard, Marilyne
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Leitão, Carlos J.
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Ouellet, Martin
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Leduc, Alexandre
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Boulet, Jean
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IsaBelle, Claire
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Ouellet, Martin
11 h (version révisée)
(Onze heures vingt-sept minutes)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, bonjour, tout le monde. Ayant constaté le quorum, nous déclarons la
séance de la Commission de l'économie et du travail ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 59, Loi
modernisant le régime de santé et de sécurité du travail.
M. le secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
Le Secrétaire
: Oui,
Mme la Présidente. M. Bélanger (Orford) est remplacé par M. Lefebvre
(Arthabaska); M. Jacques (Mégantic) est remplacé par Mme Picard
(Soulanges); Mme Richard (Duplessis) est remplacée par M. Gaudreault
(Jonquière).
Étude détaillée (suite)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Avons-nous encore le consentement afin de procéder par appel nominal
pour toutes les mises aux voix? Vous voulez toujours procéder de cette façon,
par appel nominal? Parfait.
Ce matin, nous poursuivons avec le sujet 6,
Autres dispositions; 6.2, les propriétaires d'édifices. Et, lors de l'ajournement
de nos travaux hier, la commission en était à l'étude de l'article 145 du
projet de loi. Y a-t-il d'autres interventions sur cet article? Oui, député de Jonquière.
• (11 h 30) •
M. Gaudreault : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Alors, bonjour à tous et à toutes. Bien, on a échangé
beaucoup hier sur cet article, entre autres sur le fait qu'il peut y avoir, par
exemple, des travailleurs autonomes ou du «coworking» dans un endroit. Et ce
que je comprends de l'article, c'est que, si on est dans un édifice… puis là c'est
parce que je veux être sûr de bien comprendre. Si on est dans un édifice où il
y a un employeur, mais il y a d'autres espaces loués à d'autres fins, dans ce
même édifice, à ce moment-là, les espaces communs sont sous l'autorité du
propriétaire, qui doit s'assurer de la santé et de la sécurité des travailleurs.
C'est ça?
Donc, si je donne un exemple, là, admettons
qu'on a un immeuble, au rez-de-chaussée, il y a un restaurant. Dans les autres
parties de l'immeuble, c'est des appartements, mais il y a un espace commun
permettant, par exemple, aux employés du restaurant de sortir pour aller vers
la cour arrière, pour recevoir des livraisons, aller porter des déchets dans
une poubelle qui est extérieure. Cet espace commun, qui est le corridor, est
sous la responsabilité du propriétaire de l'édifice, mais cette responsabilité,
elle s'étend jusqu'où? Si, par exemple, il y a un <employé qui sort du
restaurant pour aller…
>
11 h 30 (version révisée)
<1001
M. Gaudreault :
...pour recevoir des livraisons, aller porter des déchets dans une poubelle qui
est extérieure. Cet espace commun, qui est le corridor, est sous la
responsabilité
du propriétaire de l'édifice, mais cette
responsabilité, elle s'étend
jusqu'où?
Si, par exemple, il y a un >employé qui sort du restaurant pour aller
chercher une livraison dans la cour arrière, il passe par le corridor commun aux
appartements et au restaurant dans le même immeuble, il glisse puis il a un
accident de travail en allant chercher la livraison... Je veux juste bien
comprendre, là, le sens de cet article-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Boulet : Oui, merci. Bon
retour, tout le monde, ce matin, à notre commission parlementaire. Simplement
une petite observation, quand on fait une réforme majeure, on voit que ça provoque
des réactions, et on en a eu encore, puis on n'a pas fini d'en avoir, là. Il
nous reste peut-être une semaine, deux semaines pour compléter cette réforme
majeure là.
J'en profite pour souligner l'excellente
collaboration que nous avons tous ensemble et dire à quel point c'est important
de ne pas attendre 40 ans. C'est important de voir comment une loi
s'applique, comment une réforme s'applique sur le terrain et procéder aux
amendements qui s'imposent, là, indépendamment de qui sera au gouvernement. C'est
important de confirmer aux partenaires que les adaptations nécessaires seront faites
en temps opportun et de ne plus attendre une période de temps aussi longue. Ceci
dit, je demeure tout le temps convaincu que nous sommes dans la bonne direction
puis qu'on a fait des avancées. Ça, c'est reconnu. En même temps, chacun, bien
sûr, a ses intérêts, qui lui sont particuliers.
Collègue de Jonquière, je suis totalement
d'accord, puis vous l'expliquez même mieux que moi, là, toute votre première
portion, puis, tu sais, c'est... Oui, un immeuble à condos, par exemple, où il
y a un salon de coiffure ou un restaurant, c'est pour confirmer que, dans ce
contexte-là, indépendamment du nombre, les espaces communs sont sous la
responsabilité du propriétaire de l'édifice.
Maintenant, si quelqu'un travaille dans un
restaurant, puis qu'il fait une livraison, puis qu'il sort du restaurant, puis
qu'il se blesse, là, on revient à la notion d'accident de travail, qui est
défini comme un événement imprévu et soudain survenu par le fait ou à
l'occasion de son travail. Donc là, comme c'est survenu par le fait de son
travail, s'il se blesse puis il se fait une entorse lombaire, il va faire une
réclamation, puis son employeur, c'est le restaurant. Puis, pour moi, c'est un
cas assez clair que ce serait le restaurant qui est propriétaire, mais, s'il se
déplace, puis il fait des activités x, y ou z, puis il est dans un corridor qui
est une aire commune, puis que ce n'est pas entretenu, puis que c'est très
glissant, puis qu'il se blesse, là, le propriétaire de l'édifice pourrait
assumer une certaine responsabilité.
Puis, tu sais, ici, collègue, on est dans
le contexte de la <santé-sécurité, qui est...
M. Boulet : ...
puis
que ce n'est pas entretenu, puis que c'est très glissant, puis qu'il se blesse,
là, le propriétaire de l'édifice pourrait assumer une certaine responsabilité.
Puis, tu sais, ici, collègue, on est
dans le contexte de la >santé-sécurité, qui est une... cette loi-là, qui
est une loi de nature préventive, alors que l'autre, Loi sur les accidents de
travail et maladies professionnelles, est une loi d'indemnisation. Mais le cas
que vous soulevez fait en sorte qu'il y a une interaction. C'est tout à fait
pertinent, oui, absolument.
M. Gaudreault : Oui, c'est ça.
O.K., donc la responsabilité... parce qu'on parle quand même : «Le propriétaire
d'un édifice qui est utilisé par au moins un employeur doit faire en sorte que,
dans les parties qui ne sont pas sous l'autorité d'un employeur, les mesures
nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité des travailleurs
soient prises.» On engage quand même sa responsabilité.
Alors, ça va jusqu'où, ça? Le
propriétaire, mettons qu'on reprend notre exemple, là, d'un corridor commun
entre un restaurant et des appartements ou des condos... ça veut dire que le
propriétaire de l'immeuble doit s'assurer que les espaces communs sont exempts
d'obstacles, qu'ils soient bien entretenus. Puis là, s'il arrive un accident de
travail dans cet espace-là, à ce moment-là, comment la responsabilité du propriétaire
de l'immeuble est engagée?
M. Boulet : ...encore une
fois, on revient à la Loi sur les accidents de travail, mais, là aussi, vous
avez totalement raison, il doit s'assurer que les espaces communs sont
respectueux des normes en matière de santé et sécurité et pour prévenir les
accidents ou les chutes. Et il serait susceptible de faire l'objet d'une
enquête par un inspecteur de la CNESST, d'avoir des avis de correction, des
constats d'infraction puis de poursuites pénales en vertu des articles 236
et 237, que nous avons étudiés hier.
Maintenant, à savoir s'il pourrait être
responsable lui-même d'un accident de travail, là, ça dépend véritablement des
faits, là, de chaque cas, mais il a encore sa responsabilité statutaire pénale.
Ça, c'est évident.
M. Gaudreault : O.K., donc,
s'il y a une enquête à la suite d'un accident, et l'enquête arrive à la
conclusion que l'espace commun était mal entretenu par le propriétaire, à ce
moment-là, il pourrait y avoir une responsabilité pénale qui s'enclenche sur
son dos ou des mesures de correction : Monsieur ou madame, vous devriez
nettoyer votre corridor, etc., même s'il n'a pas un lien direct avec l'entreprise
dont est employé le salarié affecté par un problème de santé.
M. Boulet : Absolument. Vous
avez raison, j'endosse du premier au dernier mot que vous avez prononcé.
M. Gaudreault : O.K. Bien, je
peux en continuer, des mots. Par exemple, moi, je crois à l'indépendance du
Québec.
M. Boulet : Que vous venez de
prononcer.
M. Gaudreault : Vous pouvez
continuer d'endosser, là, moi, je n'ai pas de problème
M. Boulet : Je n'ai pas dit :
que vous allez prononcer.
M. Gaudreault : Ah! chaque mot
est important, Mme la Présidente. Ça va aller pour l'instant. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre... Oui,
député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Il y a toute une
nouvelle culture, là, un peu moins avec la pandémie, bien sûr, mais de bureaux
partagés, de bureaux avec des aires <ouvertes...
M. Gaudreault : ...
chaque
mot est important, Mme la Présidente. Ça va aller pour l'instant. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre... Oui,
député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Il y a toute une
nouvelle culture, là, un peu moins avec la pandémie, bien sûr, mais de bureaux
partagés, de bureaux avec des aires >ouvertes, où, dans le fond, c'est
des travailleurs autonomes qui se présentent, mais qui ne sont pas des
employés. Ils louent un espace, parfois à la journée, parfois à la semaine,
parfois au mois. Comment cette nouvelle façon là de fonctionner s'insère dans
l'article que vous nous proposez?
M. Boulet : Bien,
l'espace est commun. Tu sais, s'il y a du travail collaboratif, là, ce à quoi
référait notre collègue, dans le bail, l'espace loué est bien décrit, et les
espaces communs y apparaissent. C'est, dans le fond, les espaces qui ne sont
pas loués, qui sont utilisés à des fins communes. Donc, ça ne change pas, cette
réalité-là.
M. Leduc : Je ne sais pas
si j'ai manqué l'explication, là, mais, si quelqu'un se blesse dans les aires
communes, est-ce que c'est responsabilité partagée de son... parce que, par
exemple, les toilettes, il faut que ça soit... il faut qu'il y ait... il faut
qu'un employeur fournisse un accès à des toilettes, mais, si c'est les
toilettes de l'édifice, de l'aire commune, la responsabilité en est à son
employeur, ou au propriétaire de l'édifice, ou aux deux?
M. Boulet : Si ça
survient en raison d'une négligence ou d'une violation des normes en matière de
prévention santé-sécurité, dans une aire commune, comme l'expliquait notre
collègue de Jonquière, le propriétaire de l'édifice, comme il assume la
responsabilité, il est sujet à faire l'objet d'une plainte, et éventuellement
d'un avis de correction, et d'un constat d'infraction, et d'une poursuite
pénale en vertu de 236 ou 237.
M. Leduc : Je comprends.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il d'autres interventions à l'article 145? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Derraji... Pardon. M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 145 est adopté. Nous poursuivons, toujours
dans le bloc Autres dispositions, cette fois-ci, la section 6.3, la cotisation
relative aux normes du travail, avec l'article 231. M. le ministre, je
vous invite donc à le lire, l'article, et à l'expliquer, s'il y a lieu. L'article 231,
M. le ministre.
M. Boulet : ...article,
puis il y aura un amendement, et je <voulais...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
L'article 231, M. le ministre.
M. Boulet : ...article,
puis il y aura un amendement, et je >voulais savoir le but de cet amendement.
Merci, Mme la Présidente.
L'article 39.0.1 de la Loi sur les
normes du travail est modifié par la suppression, dans la définition de
«employeur assujetti» du premier alinéa, des paragraphes 1° à 5° et 10° à 16°.
Explication. Ce que nous devons savoir,
c'est que l'employeur public, là, Conseil du trésor, Santé, et autres, payait
la cotisation à la CNESST, mais simplement pour la portion santé-sécurité, pas
pour les normes et pas pour l'équité. Donc, cette disposition-là, bien, modifie
39.0.1 de la Loi sur les normes pour s'assurer que la cotisation payée, dorénavant,
tienne compte de la norme et de l'équité.
Donc, vous savez qu'il y a, quoi, quatre
ans et demi, à peu près, la Commission des normes, la Commission de l'équité
salariale et la commission santé-sécurité ont fusionné, et donc... Voilà. Et
donc ça vise à assujettir certaines catégories d'employeurs actuellement
exemptés à la cotisation servant à financer l'application de la Loi sur les
normes du travail, il s'agit, essentiellement, du gouvernement provincial, des
municipalités, d'entités gouvernementales provinciales, municipales,
supramunicipales et scolaires, que tout le monde paie. Alors, voilà, c'est
tout. Merci, Mme la Présidente.
• (11 h 40) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous aviez fait allusion, tantôt, qu'il y avait un amendement?
M. Boulet : Oui, je vais le
lire tout de suite, mais...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez. Est-ce que nous l'avons reçu?
Une voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il est déjà sur le Greffier, donc il sera...
M. Boulet : Ah! non, il n'y a
pas d'amendement sur celui-là, excusez.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il n'y en a pas?
M. Boulet : Il est à l'autre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il est après. O.K. Alors donc, à celui-ci, donc... Y a-t-il des interventions à
l'article 231? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Je me trompe ou ça
n'a pas vraiment rapport avec l'objet de la loi... du projet de loi? Je veux
dire, le projet de loi, c'est la réforme de la santé-sécurité, puis là on vient
jouer dans les cotisations des normes du travail. Ce n'est pas l'objet de la
loi, vraiment.
M. Boulet : Bien oui, l'objet
de la réforme est quand même assez large pour inclure l'assujettissement à la
cotisation d'entités qui étaient jusqu'ici exemptées. Parce qu'on parle de
prévention puis on parle... on a parlé de financement puis on a parlé
d'indemnisation. Ça fait qu'il faut certainement s'assurer qu'il y ait une
corrélation puis d'éliminer les exemptions qui étaient prévues à la Loi sur les
normes du travail, là. Puis les consultations ont été faites à ce sujet-là, puis
c'est... les avis ont été donnés.
M. Leduc : ...<stagiaires,
là...
M. Boulet : ...
s'assurer
qu'il y ait une corrélation puis d'éliminer les exemptions qui étaient prévues
à la Loi sur les normes du travail, là. Puis les consultations ont été faites à
ce sujet-là, puis c'est... les avis ont été donnés.
M. Leduc : ...>stagiaires,
là, on les assujettit, dans le projet de loi, à la LATMP puis à la LSST, mais
on ne le fait pas avec les normes du travail.
M. Boulet : Moi, je vois ça
comme une opportunité, pour le gouvernement, de se prendre en main. Ce que le gouvernement
assumait, c'était la portion de la cotisation relative à la santé-sécurité,
mais pas celle relative à l'application des normes et de l'équité, l'application
de la Loi sur les normes et l'application de la Loi sur l'équité salariale.
C'est simplement cette occasion-là que nous devions saisir dans le contexte et
en tenant compte de l'objet de la réforme.
M. Leduc : ...ça, mon
argument. Si on rouvre la norme puis qu'en plus on a traité de la question des
stagiaires, pourquoi on n'a pas traité la question... le dernier bout qui reste
sur les stagiaires, en normes du travail, dans ce projet de loi là, pendant
qu'on le traite, là?
M. Boulet : Ah! parce que ce
n'est vraiment pas le même objet. Les stagiaires, on aura l'opportunité d'en
parler, puis vous savez comment ça me tient à coeur.
M. Leduc : Oui, bientôt,
j'imagine?
M. Boulet : Là, on a des consultations
à faire avec les ordres professionnels, parce que, les stages, il y a un impact
sur ce que nous allons bientôt... Disons que ça me préoccupe beaucoup puis
disons que vous avez déjà partagé avec moi à l'effet que nous... Bien, c'est
ça, on partage la priorité, Alexandre.
M. Leduc : ...avant la fin de
la législature, ça, c'est sûr.
M. Boulet : Ça sera dans les
meilleurs délais possibles, ça, je vous l'assure.
M. Leduc : Bientôt, avant les
fêtes, peut-être?
M. Boulet : J'ai assez donné
d'éléments de réponse. Mme la présidente est sur le point de me couper la
parole.
M. Leduc : Bien non, bien non,
franchement.
M. Boulet : Par respect pour
la présidente, je ne pourrai pas répondre.
M. Leduc : Bien sûr, mais vous
conviendrez avec moi que, d'un point de vue technique, on aurait très bien pu
combler l'entièreté du sujet des stagiaires, et donc incluant la question de la
LNT, à travers ce projet de loi là.
M. Boulet : Ah mon Dieu! Comme
je vous dis, c'est totalement différent. La nature du projet de loi visant la
protection des stagiaires, par exemple, si c'est le titre, implique des
consultations qui sont complètement différentes, là. Là, ça implique surtout
les ordres professionnels, parce que... Puis j'ai fait des comités de
consultation qui impliquent les fédérations étudiantes, l'Union étudiante du
Québec, puis ils sont impliqués dans les rencontres qu'on a avec les ordres
professionnels. Ça fait qu'ils savent pas mal notre cheminement. Puis j'aurais
anticipé, n'eût été de la pandémie, à aller de façon plus diligente, mais, bon,
on a encore du temps.
M. Leduc : Mais vous me
rassurez que vous ne leur avez pas dévoilé le contenu du projet de loi, ni le
titre, ni le numéro?
M. Boulet : Jamais, jamais,
jamais.
M. Leduc : Il faut faire très
attention à ça, M. le ministre.
M. Boulet : Je ne sais pas à
quoi vous faites référence.
M. Leduc : Il faut faire très
attention à ça...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions? Oui, député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Je veux juste
être sûr de bien comprendre. Pourquoi on retire de l'exception, finalement,
communautés métropolitaines, <municipalités...
M. Leduc : I
l faut faire
très attention à ça...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions? Oui, député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Je
veux juste être sûr de bien comprendre. Pourquoi on retire de l'exception,
finalement, communautés métropolitaines, >municipalités, les sociétés de
transport, les commissions scolaires... bien, ça n'existe plus, là, mais Comité
de gestion de la taxe scolaire? En quoi il faut agir là pour les... via la Loi
sur les normes du travail? J'ai peut-être échappé un bout, là, mais je ne suis
pas sûr de bien comprendre, Mme la Présidente.
M. Boulet : Parce que c'est là
qu'est prévu le paiement pour les normes du travail et l'équité salariale puis
c'est donc cet article-là qui devait être concerné. Parce que, dans notre
régime santé-sécurité, dans nos lois, la cotisation qui y est prévue, le
gouvernement assume ses responsabilités de payer la cotisation.
Ici, le simple but de l'amendement,
collègue, c'est véritablement de dire au gouvernement : Là, on rouvre en
santé-sécurité, puis vous devez assumer aussi les normes du travail et aussi
l'équité salariale, parce que ça fait partie du même vase communiquant. Comme vous
savez, les trois ont fusionné maintenant, et donc c'est s'assurer que le
gouvernement et les entités sous son chapeau assument la totalité de la
cotisation. Ça fait que c'est vraiment le seul but visé par cet article.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez. Avez-vous terminé, député de Jonquière?
M. Gaudreault : Non.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non? D'accord.
M. Gaudreault : Pourquoi, à ce
moment-là... parce que vous en retirez beaucoup, là, aussi, les établissements d'enseignement,
une garderie, comités paritaires, l'Agence du revenu, mais vous gardez les
fabriques, une corporation de syndics pour la construction d'église, une
institution religieuse. Le 8°, là, je comprends, une institution ou organisme
de bienfaisance, mais les fabriques, les corporations de syndics pour la
construction d'église, une institution religieuse, pourquoi on les garde, eux
autres?
M. Boulet : Ah! bien, écoutez,
puis... Bien, comme vous savez, dans des lois de cette nature-là, les organismes
qu'on appelle caritatifs sont exemptés. Puis ce ne sont que ces organismes-là
qui sont exemptés, donc qui continuent de bénéficier de l'exemption du paiement
de la cotisation.
M. Gaudreault : Ça suit la
logique des exemptions de taxes, par exemple, au niveau municipal.
M. Boulet : Oui, absolument.
Absolument.
M. Gaudreault : En tout cas,
il y a... ce n'est peut-être pas la place, là, mais il y aurait toute une
réflexion à faire, éventuellement, en ce qui concerne les corporations
religieuses, là, puis les institutions religieuses. Je comprends qu'on ne fera
pas le débat ici, là, mais, un jour, si on le fait via les lois fiscales, par
exemple, bien, il faudra l'inclure aussi, en tout cas. Voilà.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...alors, la parole est au député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, Mme la
Présidente, mais la question que j'avais vient d'être répondue. C'était
justement la même chose, sur les... donc, maintien des organismes de
bienfaisance et les églises. La réponse a été donnée. Voilà. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien, merci. Député <d'Hochelaga-Maisonneuve...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...
alors, la parole est au député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, Mme la
Présidente, mais la question que j'avais vient d'être répondue. C'était
justement la même chose, sur les... donc, maintien des organismes de
bienfaisance et les églises. La réponse a été donnée. Voilà. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien, merci. Député >d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Est-ce que,
sur le fond, d'exempter une institution religieuse, une fabrique, selon le ministre,
respecte le concept de laïcité?
M. Boulet : Respecte le
concept de...
M. Leduc : Laicité.
M. Boulet : Oui, tout à
fait. Il n'y a pas d'incompatibilité puis il n'y a pas de violation, à ma
connaissance, de quelque article que ce soit de la Loi sur la laïcité.
M. Leduc : Je ne référais
pas nécessairement à la loi... projet de loi n° 21, là. Je pense, c'est ça
que vous voulez dire. Je référais plus au concept de laïcité.
M. Boulet : Ça ne
m'apparaît pas incompatible avec ce principe-là. Puis là on pourrait faire des
débats philosophiques, là, mais, à ce stade-ci, je vais limiter mes
commentaires à ce que je viens de mentionner. Et je comprends l'opinion que
vous avez ainsi que celle du collègue de Jonquière. Ça pourrait faire l'objet
d'un autre débat, mais auquel, évidemment, notre forum ne se prête pas, mais on
pourrait en reparler entre nous.
M. Leduc : Je vais
prendre une légère suspension, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 49)
12 h (version révisée)
(Reprise à 12 h 05)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous avons reçu un amendement de la part du député
d'Hochelaga-Maisonneuve. Je vous invite à le lire et à l'expliquer.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Ça va comme suit :
L'article 231 du projet de loi est
modifié par le remplacement de «1° à 5° et 10° à 16°.» par «1° à 7° et 9° à 16°.»
En d'autres mots, Mme la Présidente, dans
la liste, dans l'énumération existante de l'article 39.0.1 de la loi, de
la LNT, la Loi des normes du travail, dont on soustrait plusieurs éléments, là,
dans l'article 231 du projet de loi, nous, on rajoute, dans le fond, trois
éléments qui devront être également soustraits, c'est-à-dire le numéro 6°, la
fabrique; le numéro 7°, une corporation de syndics pour la construction
d'église; et le numéro 9°, une institution religieuse. En d'autres mots, on
conserve le numéro 8°, là, «une institution ou organisme de bienfaisance dont
l'objet est de venir en aide gratuitement et directement à des <personnes...
M. Leduc : ...trois
éléments
qui devront être également soustraits, c'est-à-dire le numéro 6°, la fabrique;
le numéro 7°, une corporation de syndics pour la construction d'église; et le
numéro 9°, une institution religieuse. En d'autres mots, on conserve le numéro
8°, là, «une institution ou organisme de bienfaisance dont l'objet est de venir
en aide gratuitement et directement à des >personnes physiques et dans
le besoin» et ce que l'article prévoyait déjà de conserver, le numéro 17°, «un
organisme international gouvernemental dont le siège est au Québec».
Ce qui motive mon intervention ici, Mme la
Présidente... puis je réponds d'emblée à des objections que me soulèvera le
ministre, là. Est-ce que c'est le bon forum? Est-ce qu'on peut faire ça dans
une loi puis pas dans d'autres? Est-ce que ça respecte la cohérence du corpus
législatif? Je suis bien conscient de tout ça. Mais, pour une législature qui a
eu comme projet de loi, en tout début de législature, un projet de loi aussi,
je dirais, controversé, aussi... puis même, en quelque sorte, aussi important,
ce n'est pas un problème de le dire, qu'est le projet de loi n° 21,
il me semble qu'il faudrait être cohérents.
Et j'ai posé la question tantôt au ministre :
Est-ce qu'il est d'accord avec le fait de maintenir... parce que c'est ça qu'on
s'apprête à faire en votant son article, de maintenir l'exemption de la
cotisation de la Loi sur les normes du travail, les trois éléments que j'ai
mentionnés, soit la fabrique, les syndics, la corporation de syndics pour la
construction d'église et l'institution religieuse. Et c'est vraiment l'angle mort
de tout le débat sur la laïcité que nous avons au Québec depuis des années, qui
a été particulièrement virulent dans le début de cette législature, qui l'est
encore aujourd'hui dans le cadre des échanges au salon bleu. Nous étions, tous
et toutes, présents hier alentour du débat qui était, je trouvais, intéressant,
en tout cas, à savoir : Qui fait partie de la nation québécoise? Peut-on
être contre la loi n° 21 et être entièrement partie
prenante de la nation québécoise, aux yeux du premier ministre, en tout cas? C'est
un débat qui est important. C'est un débat qui parle de cohésion. C'est un
débat qui parle d'inclusion. Qui fait partie de cette nation? Comment on
respecte la diversité d'opinions? Comment on respecte la pluralité d'opinions?
Et donc, si on revient sur le fond, l'idée
d'exempter ces trois organisations là, ces trois types d'organisation là, me
paraît étrange, me paraît non justifiée. Bien sûr qu'il y a probablement une
explication historique, là, que le ministre, peut-être, pourra nous dévoiler,
qui a mené à cet état de fait. Mais pourquoi, aujourd'hui, alors qu'on
recherche, en effet, une laïcité des institutions, et, à mon avis, pas tellement
la laïcité des individus, mais la laïcité des institutions, pourquoi ces institutions...
puis c'est écrit tel quel, une institution religieuse, par exemple, elle peut
être exemptée de payer une cotisation à la Loi des normes du travail. N'est-elle
pas potentiellement un employeur, comme bien d'autres institutions?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre.
M. Boulet : Bien, j'ai bien
écouté puis je comprends, je respecte les propos du collègue, mais je n'ai pas
de commentaire à formuler.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé par le député
d'Hochelaga-Maisonneuve?
M. Leduc : Peut-être que
je peux virer la question à l'envers, alors. N'aurait-il pas été pertinent,
dans le cadre du projet de loi n° 21 ou d'un éventuel nouveau projet de <loi...
M. Boulet : ...respecte
les propos du collègue, mais je n'ai pas de
commentaire à
formuler.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Y a-t-il d'autres
interventions sur
l'amendement
déposé par le
député d'Hochelaga-Maisonneuve?
M. Leduc : Peut-être
que je peux virer la question à l'envers, alors. N'aurait-il pas été pertinent,
dans le cadre du projet de loi n° 21 ou d'un éventuel nouveau projet de
>loi qu'il faudra peut-être déposer, si le projet de loi n° 21 ne
respecte pas une décision de la cour... On sait que c'est en cour aussi, je
pense qu'on est rendus à la Cour d'appel, si je ne me trompe pas. Il va falloir
peut-être potentiellement répondre à une décision de la cour et revoir le
projet de loi n° 21, le modifier en conséquence du jugement. Est-ce qu'il
n'y a pas là un manquement qu'on a échappé, qu'on a oublié lors des grands
débats que nous avons eus de société, mais qui... le débat alentour du projet
de loi n° 21, en début de législature, à savoir d'inclure au moins ne
serait-ce que la réflexion à l'intérieur de ce projet de loi là alentour des
institutions religieuses et de leur exemption de taxes, par exemple, mais
aussi, donc, de cotisations en matière de normes du travail et d'autres lois?
M. Boulet : Je peux
certainement rementionner que ce n'est pas le forum adéquat pour faire une
discussion de la nature qui est soumise par le collègue
d'Hochelaga-Maisonneuve. Tu sais, c'est une exemption qui est historique. On le
sait. Ils sont exemptés en matière de fiscalité municipale, comme le
mentionnait le collègue de Jonquière.
Le seul but de l'amendement à
l'article 39.0.1 de la Loi sur les normes du travail, c'est de s'assurer
que le gouvernement provincial et les entités qui relèvent du gouvernement
soient soumis aux mêmes responsabilités en matière de paiement de cotisation
pour les normes et l'équité salariale. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions? Oui? On laisse la parole au député de
Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, Mme la
Présidente. Pour vous dire que, moi aussi, je comprends, je comprends très bien
le point de vue du collègue d'Hochelaga-Maisonneuve, mais je partage le point
de vue du ministre. Je ne pense pas que ce soit l'endroit approprié pour
apporter ce changement-là. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Député de Jonquière.
M. Gaudreault : Le député
d'Hochelaga-Maisonneuve a raison sur le fond. C'est troublant de voir que, dans
la grande réforme laïciste du gouvernement à travers la loi n° 21, il n'y
a pas eu une mise à jour totale des autres mesures comme celle-ci. Moi, j'étais
particulièrement au courant des exemptions fiscales reliées, par exemple, aux
corporations religieuses, aux églises dans le domaine municipal. J'avais moins
fait attention, je l'avoue, là, aux cotisations en vertu de la Loi sur les
normes du travail. Je ne veux pas retomber dans le débat qu'il y a eu hier, à
la période de questions, mais on est dans un résidu de l'époque de Duplessis,
où on donnait <des...
M. Gaudreault : ...là,
aux
cotisations en vertu de la Loi sur les normes du travail. Je ne veux pas
retomber dans le débat qu'il y a eu hier, à la période de questions, mais on
est dans un résidu de l'époque de Duplessis, où on donnait >des exemptions
aux églises... et quelles qu'elles soient, là. On sait qu'au Québec, c'est
essentiellement catholique, là, mais ça couvre également les églises
protestantes ou les autres institutions religieuses. Donc, tu sais, on est laïques
ou on ne l'est pas. Bon, moi, je pense qu'il faut effectivement modifier ça.
Mais là où j'ai une réserve, c'est
qu'au-delà des religions, au-delà des appartenances religieuses, il reste que
les bâtiments religieux font partie du patrimoine immobilier historique du
Québec. Les exemptions fiscales, notamment sur le plan des lois sur la
fiscalité municipale, par exemple, permettent aux fabriques religieuses, aux
corporations religieuses, aux institutions religieuses de pouvoir avoir un
petit peu plus de revenus, permettant ainsi d'entretenir un patrimoine
historique.
Au-delà de l'appartenance religieuse, même
si on ne va plus à la messe, on trouve beau d'avoir une église à côté de chez
soi parce qu'elle fait partie du paysage, puis il s'est passé tant d'événements
marquants dans une vie, que ça soit des mariages, des funérailles, etc., dans
ce bâtiment. Ça fait partie de notre patrimoine.
Donc, moi, je plaide pour une vaste
réforme de toute la fiscalité qui concerne ce résidu duplessiste d'avantages accordés
à des corporations religieuses pour trouver une formule pour garantir que ces
exemptions fiscales puissent servir à de la préservation de patrimoine
historique qui appartient à l'ensemble de la collectivité. Moi, c'est ça, puis
je trouve que le gouvernement, que ce soit à travers la loi n° 21, que ce
soit à travers la loi, puis là j'oublie le numéro, de notre collègue à la
culture sur le...
M. Boulet : ...religieux,
là, oui.
M. Gaudreault : ...67?
M. Boulet : Il me semble
que c'est 67.
M. Gaudreault : Bien, sur le
patrimoine, pas juste religieux, là, mais sur le patrimoine, en tout cas, la
loi, la réforme, la vaste réforme sur la préservation du patrimoine, c'est là
qu'on aurait dû faire ça. Puis, dans les omnibus municipaux qui sont présentés
par la ministre des Affaires municipales, il y en a à chaque année, des omnibus
municipaux, c'est là qu'on devrait faire ça pour revoir comment on peut
dépoussiérer ce résidu duplessiste, pour faire en sorte que ça devienne un
effet de levier fiscal pour réinvestir dans la préservation des bâtiments
patrimoniaux historiques. C'est ça, le vrai débat.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...avec notre amendement actuel?
M. Gaudreault : Ah! je suis
hyper dedans. Je...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous êtes encore hyper dedans, là, hein?
M. Gaudreault : Oui, oui.
Je n'ai jamais été aussi pertinent que ça par rapport à un amendement. Donc,
c'est <là...
M. Gaudreault : ...pour
faire
en sorte que ça devienne un effet de levier fiscal pour réinvestir dans la
préservation des bâtiments patrimoniaux historiques. C'est ça, le vrai débat.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...avec notre amendement actuel?
M. Gaudreault : Ah! je suis
hyper dedans. Je...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous êtes encore hyper dedans, là, hein?
M. Gaudreault : Oui,
oui. Je n'ai jamais été aussi pertinent que ça par rapport à un amendement. Donc,
c'est >là qu'il est, le débat. Ça fait que, je veux dire, moi, je salue,
là, l'initiative du député d'Hochelaga-Maisonneuve, puis il a raison, mais je
veux exprimer que le débat est beaucoup plus large.
Ça fait que, là, on est comme une patte
dans les airs, là, tu sais, ou en équilibre sur un fil. Tout ça pour expliquer
que je vais être obligé de m'abstenir pour les raisons que je viens d'évoquer,
parce que je ne pense pas que ce débat que je soulève doit se faire ici, mais
néanmoins je suis d'accord avec l'objectif du député. Ça fait que, là, c'est
ça, ça va être ça. Fin de l'histoire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui. Merci, Mme la
Présidente. Bien, je remercie le député de Jonquière, là, de me donner une
petite passe sur la palette sur le fond. Moi, je suis en effet bien conscient
que ce n'est pas le meilleur forum pour le faire. Je n'avais d'ailleurs pas
préparé un amendement en ce sens d'avance. C'est comme... en plus, je le disais
précédemment, ce n'était pas vraiment l'objet de la loi, je trouve, de venir
jouer dans les cotisations de la Loi des normes du travail.
Cela étant dit, je ne peux pas me
permettre de voir passer un amendement, là, où on va renouveler, politiquement...
on prend une décision ici, là, aujourd'hui, de renouveler cette exemption, là,
de taxes, là... pardon, cette exemption de cotisations à la LNT. Moi, je ne
peux pas me permettre de la laisser passer sans intervenir, cette décision de
renouveler cette exemption-là, de la refaire nôtre aujourd'hui, en 2021. Ce n'est
pas comme si elle était là puis, bon, on ne sait pas trop quoi en faire. Là, on
lui redonne une légitimité aujourd'hui, et ça, je ne peux pas permettre de
laisser ça passer. Je trouve qu'il y a là une forme d'hypocrisie alentour du
concept de laïcité, où on décide que certains individus, parce qu'ils portent
un signe religieux, n'ont pas le droit d'occuper certains emplois, ce qui, à
mon sens et au sens de beaucoup de personnes, forme en effet une discrimination
au sens de la charte, mais, d'un autre côté, des institutions qui, parfois,
nagent dans beaucoup d'argent, qui ont bénéficié de beaucoup de dons à travers
les décennies pour bâtir des institutions religieuses, bâtir des bâtiments, du
patrimoine religieux, bien, eux, ils ont droit encore, aujourd'hui... on
renouvelle la permission d'être exemptés de la cotisation. Ça m'apparaît d'une
hypocrisie, là, qui mérite d'être soulignée.
Je suis totalement d'accord avec mon
collègue de Jonquière que le patrimoine religieux doit être une préoccupation. Je
suis totalement d'accord qu'il doit y avoir un plan alentour de ce patrimoine,
là. Je sais que, dans plusieurs endroits, c'est le cas dans mon quartier, il y
a des églises à vendre, des églises à vendre qui doivent être le plus possible,
en tout cas, c'est mon souhait, vendues dans le cadre d'une occupation
communautaire, dans le sens d'une utilité communautaire, pas juste pour faire des
condos. Remarque que ce n'est pas une mauvaise chose de faire de l'habitation
en soi, mais j'aime bien quand un bâtiment qui a été construit souvent avec de
l'argent de la communauté serve encore plus à la communauté une fois qu'il soit
désacralisé.
Cela étant dit, je pense qu'on peut très
bien avoir ça en tête. On peut très <bien...
M. Leduc : ...pas
juste
pour faire des condos. Remarque que ce n'est pas une mauvaise chose de faire de
l'habitation en soi, mais j'aime bien quand un bâtiment qui a été construit
souvent avec de l'argent de la communauté serve encore plus à la communauté une
fois qu'il soit désacralisé.
Cela étant dit, je pense qu'on peut
très bien avoir ça en tête. On peut très >bien espérer qu'un débat plus
complet sur la laïcité soit fait dans les prochaines années et qu'on arrive
avec une vraie loi, une vraie réforme qui traite de la laïcité dans son ensemble,
c'est-à-dire avec la question des institutions religieuses, et non qui se
concentre, à mon avis, de manière discriminatoire sur certains individus.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé par le député
d'Hochelaga-Maisonneuve? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Contre.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Contre.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Contre.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Contre.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault :
Abstention.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 231 est rejeté.
Nous poursuivons avec l'article 231.
Y a-t-il d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
Le Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault :
Abstention.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 231 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre... Oui?
M. Boulet : Avec votre
permission, une petite suspension, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 20)
>
(Reprise à 12 h 26)
La Présidente (Mme IsaBelle) : Alors,
nous venons de recevoir un amendement de la part du ministre pour une section
qui s'appelle Télétravail. Alors, je vous invite à lire l'amendement, M. le
ministre, à l'article 129.1.
M. Boulet : Merci. Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 5, du suivant :
«5.1. Sous réserve de toute disposition
inconciliable, notamment eu égard au lieu de travail, les dispositions de la
présente loi s'appliquent au travailleur qui exécute du télétravail et à son
employeur.»
Explication. Bien, ça vise à indiquer
explicitement dans la loi que ça s'applique au télétravailleur, donc, qui
exécute le travail à l'extérieur du lieu habituel, sous réserve, là, des
dispositions qui ne <seraient...
M. Boulet : ...
travailleur
qui exécute du télétravail et à son employeur.»
Explication. Bien, ça vise à indiquer
explicitement dans la loi que ça s'applique au télétravailleur, donc, qui
exécute le travail à l'extérieur du lieu habituel, sous réserve, là, des
dispositions qui ne >seraient pas conciliables.
J'en profite pour faire un petit peu d'historique
sur le télétravail. Quand, au début de la pandémie, on voyait qu'il y avait une
augmentation considérable du télétravail, puis souvenez-vous, la Santé
publique, puis moi, j'étais dans... les collègues, avec d'autres collègues, on
recommandait le télétravail. J'avais demandé au Comité consultatif du
travail et de la main-d'oeuvre de faire un comité de vigie, donc à des leaders
syndicaux puis patronaux, voir comment ça allait se faire, le télétravail, et
me faire des recommandations sur la suite à donner au télétravail. Puis ils
m'ont recommandé notamment... bon, puis ça, ça faisait l'objet d'un consensus,
puis ils m'ont déposé un rapport qui a été rendu public, d'ailleurs, où ils me
suggéraient notamment d'y aller vers la formule hybride, où ils me disaient :
Il faudrait que les employeurs adoptent des politiques de télétravail pour
expliquer les droits et obligations des télétravailleurs, puis des employeurs,
puis à la CNESST, puis bon... Puis, quant à l'application des lois du travail,
les syndicats puis les patrons, ils m'avaient dit : Jean, ce n'est rien
que le lieu de travail. Ça s'applique, les lois du travail, au télétravailleur
et à son employeur sans qu'il y ait nécessité de le prévoir dans la loi. Donc,
ils sont soumis aux mêmes obligations puis aux mêmes droits.
Sauf que, durant les consultations
particulières... puis il n'y a pas un groupe qui l'a soulevé, sauf Télétravail Québec.
Puis je ne me souviens plus lequel des collègues des partis d'opposition qui
m'a demandé : Il faut que — c'est le collègue
d'Hochelaga-Maisonneuve — Télétravail Québec vienne aux consultations
particulières. Comme vous savez, moi, je n'avais aucun problème à ce qu'ils
viennent, et c'est eux qui nous ont demandé simplement au moins de prévoir dans
la loi que ça s'applique au télétravail. Donc, ça a été fait simplement comme
ça.
• (12 h 30) •
Puis, après ça, je me suis dit... j'ai
demandé qu'on analyse ce qu'il y avait dans d'autres lois. Puis il y avait en Colombie-Britannique
aussi où on encadrait le travail d'inspection parce que... puis ça, ça va être
l'article suivant, là, mais donc il y a deux articles, un qui reconnaît qu'en
santé et sécurité les télétravailleurs puis les employeurs sont soumis au même
régime, puis après ça, l'article suivant, on va voir l'inspecteur, là, pour s'assurer,
là, qu'il y ait respect, là, de la vie privée, là, des personnes.
Ça fait que, voilà, c'est un article... C'est
un court article, mais qui en dit beaucoup puis qui a réconforté beaucoup, là,
quand j'ai annoncé que, dans nos amendements, on allait couvrir aussi le
télétravail. Ça a été salué, puis, bon, les... bien, au <CCTM, tout le
monde était bien...
>
12 h 30 (version révisée)
<17899
M.
Boulet : ...c'est un court article, mais qui en dit
beaucoup
puis qui a réconforté beaucoup, là. Quand j'ai annoncé que, dans nos
amendements, on allait couvrir aussi le télétravail, ça a été salué, puis, bon,
au >CCTM, tout le monde était bien confortable avec cette inclusion.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, nous allons débuter par le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, Mme la
Présidente. Alors, pour exprimer aussi ma satisfaction devant cet amendement
ici... Je me rappelle les consultations et du groupe Télétravail Québec qui
avait proposé de telles mesures. Donc, je salue cette ouverture et je vais
appuyer cet amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Nous poursuivons avec le député d'Hochelaga-Maisonneuve et ensuite nous
irons avec le député de Jonquière.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. En effet, c'est une bonne nouvelle. C'était une de mes priorités, la
question du télétravail, dans le cadre de cette loi-là... ce projet de loi là,
et j'étais inquiet qu'on tombe encore dans une tentation de ne pas vouloir se
positionner sur le télétravail et laisser, encore une fois, là, les tribunaux
devoir se dépêtrer avec ça. Parce ce qu'on nous présente, aujourd'hui, là, qui
est un bon article, là, c'est l'état actuel des choses, et évidemment que la
loi s'applique, en ce moment, dans un contexte de télétravail.
Le fait de le rajouter est une bonne chose,
mais ça ne vient pas modifier fondamentalement la structure ou le droit en ce
sens. Peut-être que ça vient encadrer un éventuel jugement où il y aurait
peut-être un employeur, ou potentiellement un salarié, qui voudrait que ne
s'applique pas le télétravail dans son domaine, dans sa maison. Je ne pense pas
qu'il aurait beaucoup de chances de gagner un jugement en ce sens, mais il
pourrait toujours essayer de le plaider, là. Il ne pourrait même pas... je veux
dire, il pourrait bien le plaider, mais ce serait vraiment une cause perdue, ce
serait un peu bête. Alors, c'est très bien.
Moi, j'ai hâte qu'on parle du suivant, là,
qui donne peut-être un aspect plus nouveau, un aspect plus contemporain à la
question du télétravail, parce qu'il y a plein d'enjeux qui sont reliés au
télétravail, puis on va le traiter tantôt, dans l'autre article, à savoir qui
peut venir normer votre environnement de travail. Vous savez qu'au bureau,
lorsque vous êtes sur les lieux de l'employeur, l'employeur est responsable de
votre santé et sécurité et donc il peut modifier à sa guise votre environnement
de travail, vu qu'il en est le responsable, mais, quand on est en télétravail...
Vous êtes chez vous, dans votre cuisine, dans votre bureau. Est-ce que je peux
aller jouer là-dedans? Ça, c'est moins clair. On va en parler tantôt. L'autre...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on...
M. Leduc : Oui, oui, je suis
dessus, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, parfait.
M. Leduc : Je suis dessus, il
n'y a pas de souci. L'autre enjeu, qui n'est pas touché par cet amendement-là
et qui concerne pourtant fondamentalement le télétravail, c'est la question des
outils de travail, et c'est peut-être le grand parent pauvre de ce bloc-là. Qui
est responsable de payer, entretenir les outils de travail en contexte de
télétravail? Parce que, là, on dit : «Sous réserve de toute disposition
inconciliable, notamment eu égard au lieu de travail, la loi s'applique». D'accord,
mais la plupart des milieux de travail doivent fournir les outils de travail. Quand
on dit «télétravail», on parle essentiellement d'un travail de bureau, là,
principalement, avec Internet, un écran, une chaise, un bureau le <plus...
M. Leduc : ..
.toute
disposition inconciliable, notamment eu égard au lieu de travail, la loi
s'applique». D'accord, mais la plupart des milieux de travail doivent fournir
les outils de travail. Quand on dit «télétravail», on parle essentiellement d'un
travail de bureau, là, principalement, avec Internet, un écran, une chaise, un
bureau le >plus ergonomique possible. Il peut être convenu, puis ça a
été le cas dans le cadre de la pandémie, où, tout d'un coup, on s'est mis à du
télétravail de masse, que l'employeur dise : Bien, écoute, passe au
bureau, prends ta chaise, prends ton... bien, en tout cas, peut-être pas ton
bureau, mais prends ta chaise, prends ton écran, emmène-les chez vous... qui
est probablement un écran de bonne qualité, une chaise de bonne qualité, bon.
Là, la pandémie se prolonge. Bon, elle n'est
certainement pas dans la même intensité qu'au début, mais est-ce qu'on va
continuer à avoir cette pratique-là? Est-ce que les employeurs vont continuer à
fournir une chaise ergonomique, fournir un écran de qualité, des outils de
travail, de télétravail au salarié à leurs frais? Qu'arrivera-t-il si l'écran
se brise? Qu'arrivera-t-il si la chaise est défectueuse, il faut la remplacer?
Si c'était dans un milieu de travail traditionnel, ce serait d'une évidence
qu'une chaise défectueuse va être remplacée par une nouvelle chaise de
l'employeur. Si on est dans un contexte de télétravail, est-ce que cette
nouvelle chaise là, prêtée, par exemple, va être remplacée? Et, si l'employeur
n'a pas fourni de chaise et que le télétravailleur se blesse ou développe un
problème de tunnel carpien, qui est assez courant dans un travail de bureau,
est-ce qu'il va être forcé de fournir une nouvelle chaise ergonomique?
Et, là-dessus, on est dans le flou total.
Pas de jurisprudence, ou à peu près pas, pas d'indication claire dans la loi.
Je pense qu'il y a une occasion manquée. À moins que le ministre me réponde que
son article, là, qui est en traitement, en ce moment, là, à 5.1, c'est le sens
qu'il lui donne, c'est le sens qu'un outil prêté par un employeur dans un
contexte de télétravail doit être remplacé s'il est défectueux, que l'employeur
doit fournir l'entièreté des outils de travail, ou, s'il y a déjà des outils
puis qu'ils appartiennent à l'employé, qu'il en rémunère une partie, qu'il y
ait une négociation alentour de ça. Alors, j'aimerais vraiment beaucoup
entendre le ministre, qui, bravo, là, précise, puis c'est une bonne chose que
ça s'applique, mais qu'en est-il des outils de télétravail?
M. Boulet : Bon, écoutez,
peut-être qu'on va à l'autre article en même temps. C'est sûr que, si vous
avez... Puis vous avez des gens autour de vous qui pourraient faire
l'inventaire des obligations d'un employeur en matière de matériel,
d'équipement et autre, mais je vais juste attirer votre attention sur un
article qui répond très, très bien à vos besoins puis qui s'applique en
contexte de télétravail.
«51. L'employeur doit prendre les mesures
nécessaires pour protéger la santé-sécurité et l'intégrité physique du
travailleur.»
Ça inclut donc le télétravailleur. Puis,
de façon plus précise, puis là vous lirez les paragraphes 3°, 7° et 9°, à 3°,
on dit que «l'employeur a l'obligation de s'assurer que l'organisation du
travail soit sécuritaire, de fournir un matériel sécuritaire et d'en assurer le
maintien en bon état». Il doit aussi informer adéquatement le travailleur sur
les risques, aussi, ce n'est pas parce qu'il est à la maison que tu <es...
M. Boulet : ...
a
l'obligation de s'assurer que l'organisation du travail soit sécuritaire, de
fournir un matériel sécuritaire et d'en assurer le maintien en bon état». Il
doit aussi informer adéquatement le travailleur sur les risques, aussi, ce
n'est pas parce qu'il est à la maison que tu >es déchargé de ton obligation
sur les risques reliés à son travail, lui assurer la formation, la supervision
pour qu'il ait l'habileté et les connaissances pour accomplir son travail de
façon sécuritaire. Donc, ça, je pense, répond bien à votre question.
Les obligations de l'employeur
s'appliquent en télétravail, mais je vais vous dire, allez voir 49 aussi, là,
49, il y a des obligations du travailleur de prendre les mesures qui s'imposent
pour assurer que son environnement de travail soit sécuritaire, tu sais. L'employeur
n'ira pas dans la maison de chaque télétravailleur, puis, tu sais, il y a une
réciprocité dans les obligations qui permet de répondre positivement. Et moi,
je suis assez fier, parce que, je l'ai dit d'entrée de jeu, c'est un petit
article, mais qui a une valeur importante dans le contexte pandémique actuel.
Puis on le sait que le télétravail est
appelé à devenir permanent, moi, je dis, beaucoup en formule hybride, mais,
quand tu es en formule hybride, les deux jours ou trois jours où tu es à la
maison, bien, les mêmes obligations s'appliquent. Ça fait que, si vous faisiez
l'inventaire de tout ce qui n'est pas inconciliable, de toutes les obligations,
et de l'employeur, et du travailleur, ça s'applique en contexte de télétravail.
Et ça sera ma déclaration générale, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Leduc : Donc, pour
reprendre ma question — j'aime ce que j'entends, je veux juste vous
amener au bout de la logique, avec des exemples concrets — si je suis
dans un contexte de télétravail, en vertu de ce que vous venez de m'indiquer,
là, l'article 51, 7° paragraphe, l'employeur doit me fournir mes outils de
travail, ce qui inclut une chaise ergonomique, un écran de travail, un
ordinateur?
M. Boulet : Écoutez, s'il l'a déjà,
ce qui est important, c'est que l'employeur s'assure que l'environnement de
travail soit sécuritaire, tu sais. C'est sûr qu'il ne dira pas à chaque
télétravailleur : Je vais t'apporter telle chaise ou telle... mais ce qui
est important, c'est qu'il s'assure que l'organisation de travail soit
sécuritaire. Puis il a une obligation de lui fournir du matériel sécuritaire,
donc, si c'est une chaise ou le maintien en bon état... Il l'informe des
risques, etc., là, mais ça va vraiment être du cas par cas, là, mais je ne veux
pas non m'immiscer dans chacun des cas, qui peuvent être vraiment
circonstanciels, là. Ça peut varier d'un cas à l'autre, là.
M. Leduc : ...circonstanciels,
il y en a eu des tonnes, il y en aura des tonnes. On s'entend là-dessus.
M. Boulet : Bien oui. Bien
oui.
M. Leduc : Moi, je cherche
quand même une explication générale. Comme vous l'avez dit tantôt, ce qu'on s'attend,
donc, avec 119.7 qui était déjà l'état actuel des choses... si vous êtes dans
une entreprise, on doit vous fournir vos outils de travail, ce qui, dans le cas
d'un travail de bureau, inclut évidemment une chaise, un écran, un ordinateur,
un <bureau. Je...
M. Leduc : Moi, je cherche
quand même une explication générale. Comme vous l'avez dit tantôt, ce qu'on s'attend,
donc, avec 119.7 qui était déjà l'état actuel des choses... si vous êtes dans
une entreprise, on doit vous fournir vos outils de travail, ce qui, dans le cas
d'un travail de bureau, inclut évidemment une chaise, un écran, un ordinateur,
un >bureau.
Je comprends donc, en effet, que ça se
peut qu'il y ait des gens qui possèdent déjà une chaise à la maison, qui
possèdent déjà un ordinateur à la maison, qu'ils puissent continuer à l'utiliser,
ça... Il y a d'autres enjeux, à savoir qui paie pour l'usure de ces
instruments-là, mais c'est un dossier qu'on pourrait aborder après, là, mais je
veux vraiment clarifier, d'abord, que, si je ne possède pas, à la maison, de
chaise ergonomique, par exemple, de chaise de travail, et que, là, j'obtiens un
emploi ou que j'ai déjà un emploi qui est en télétravail, pour vous, c'est une
évidence que, si je ne possède pas cet outil-là, particulier, par exemple, la
chaise ergonomique, qu'elle doit m'être fournie par mon employeur.
• (12 h 40) •
M. Boulet : C'est très, très,
très hypothétique, là. Je n'aime... surtout pas en étude détaillée, embarquer
dans des hypothèses, parce que je ne veux pas non plus imposer des
orientations. C'est vraiment des cas spécifiques, mais il doit s'assurer qu'il
y ait une organisation de travail sécuritaire puis il doit lui fournir du
matériel sécuritaire. Ça fait que je pense que vous avez votre réponse avec la
question... avec la réponse que je donne, même si elle est énoncée dans les
termes généraux. Quand il y a une obligation de fournir du matériel
sécuritaire, je ne sais pas, mais le mot «matériel sécuritaire» est très large.
M. Leduc : Moi, ce qui m'inquiète,
là, Mme la Présidente, c'est que... ce qu'on a connu comme vague de
télétravail, là, des cas puis des cas, là, de gens qui n'avaient pas d'installation
à la hauteur des standards de santé et sécurité d'un travail de bureau, qui ont
passé la pandémie à faire du télétravail sur le bout de la table à dîner, sur
une chaise fixe, avec le dos courbé, les poignets accotés sur la table, les
tunnels carpiens dans le tapis.
Est-ce que ça, ça va pouvoir être
considéré par un employeur, qui, craignant une explosion des coûts, va pouvoir
dire : Oui, oui, c'est sécuritaire? Ce que je crains, c'est que, si on n'est
pas explicite par rapport à la fourniture des instruments de travail de la même
qualité que ceux qui devraient être fournis dans le cadre de la bâtisse de l'employeur,
on risque d'assister à un nouveau type de pandémie, qui est celle des maladies
du télétravail.
M. Boulet : Mais, encore une
fois, ce n'est pas l'employeur qui détermine. Il a l'obligation d'assurer un
environnement et du matériel sécuritaire. À défaut, l'inspecteur va venir, on
va le voir à l'article suivant. Et on ne change rien pour le télétravailleur,
on ne lui donne pas plus de droits, on ne lui impose pas plus d'obligations
puis on ne lui donne pas moins de droits. C'est ça qu'il est important de
reconnaître.
C'est un article qui dit : Le
télétravail... le télétravailleur et l'employeur sont soumis aux mêmes droits
et aux mêmes obligations. C'est tout. Le reste, c'est tout le régime de santé
et sécurité qui s'applique à <eux. Et...
M. Boulet : ...puis on
ne lui donne pas moins de droits. C'est ça qu'il est important de reconnaître.
C'est un article qui dit : Le
télétravail... le télétravailleur et l'employeur sont soumis aux mêmes droits
et aux mêmes obligations. C'est tout. Le reste, c'est tout le régime de santé
et sécurité qui s'applique à >eux. Et l'inspecteur... Si je suis un
télétravailleur, puis que ça n'a pas de bon sens, il va faire venir
l'inspecteur, puis l'inspecteur, comme on dit souvent, il peut émettre un avis
de correction, il peut émettre un constat d'infraction puis il peut faire un
rapport d'intervention. Il peut absolument le faire. Pour moi, c'était, de
toute façon, implicite avant, puis, vous l'avez bien expliqué tout à l'heure, maintenant,
on le rend explicite. Puis oui, effectivement, vous avez contribué à l'intégration
de cet article-là puis... la venue, entre autres, lors des consultations
particulières. Moi, je suis assez fier.
Maintenant, on ne créera pas un régime à
deux vitesses, là, tu sais. Le télétravailleur, il a les mêmes droits que
n'importe quel autre travailleur, indépendamment d'où il se trouve. Puis tout
ce que vous pouvez imaginer... Puis je le dis, là, on pourrait faire
l'inventaire de tous les droits d'un travailleur, un droit... tu sais, tous les
droits d'un travailleur peuvent être exercés, toutes les obligations sont aussi
imposées. Même affaire pour l'employeur du télétravailleur. Il n'y a vraiment
pas de changement à cet égard-là.
M. Leduc : On assiste à
un moment historique, M. le ministre, où se crée devant nos yeux une nouvelle
culture de travail, qui est la culture du télétravail. Elle existait déjà, là,
cette culture-là, elle n'était pas... elle n'est pas sortie des nues, là, en
mars 2020, mais le fait qu'elle se soit massifiée à un aussi court espace de
temps marque un tournant sans précédent dans cette catégorie de travail qu'est
le télétravail.
On assiste donc à une nouvelle culture, à
des nouvelles pratiques qui, là, sont un peu tatillonnes. On se demande un peu
comment ça va fonctionner, tout le monde se regarde. Vous, vous arrivez, vous
donnez une certaine orientation, que, grosso modo, j'apprécie, mais, sur la question
des outils de travail, je trouve que vous maintenez malheureusement encore un
certain flou, et pas tant un certain flou sur la loi. Vous êtes explicite, tout
s'applique, ce qui est écrit dans la loi s'applique dans le télétravail. Moi, je
trouve que le flou va être total dans la pratique.
Et on s'est colletaillés de nombreuses
fois dans ce projet de loi là, M. le ministre, vous et moi, alentour du concept
d'effectivité du droit. Et là je trouve qu'il est particulièrement important,
alors qu'une nouvelle culture est en train de s'établir, alors qu'il y a plusieurs
employeurs, notamment l'État, à premier chef, l'État, qui réfléchissent à
comment ils vont appliquer le télétravail pour la suite des choses, de
préciser, d'être particulièrement clair, plus clair, à la limite, que ce qui
était déjà dans la loi, que les outils de travail doivent être fournis aux
employés en télétravail, de la même qualité que ceux qui seraient obligés
d'être fournis dans le cadre d'un travail régulier dans la bâtisse d'un
employeur. Et c'est ces mots-là ou c'est ce concept-là, «de la même qualité que
ceux qu'on devrait fournir dans le cadre d'un établissement de l'employeur», je
trouve que c'est le bout qui manque pour vraiment combler cette <intervention...
M. Leduc : ...qualité que
ceux qui seraient obligés d'être fournis dans le cadre d'un travail régulier
dans la bâtisse d'un employeur. Et c'est ces mots-là ou c'est ce concept-là,
«de la même qualité que ceux qu'on devrait fournir dans le cadre d'un
établissement
de l'employeur», j
e trouve que c'est le bout qui manque pour
vraiment
combler cette >intervention de télétravail que vous désirez faire dans
le projet de loi n° 59, M. le ministre.
M. Boulet : Bien, écoutez,
permettez-moi de n'être pas nécessairement sur la même longueur d'onde
là-dessus, là. Quand on dit : «Les dispositions de la loi s'appliquent aux
travailleurs qui exécutent du télétravail et à son employeur», c'est... je
pense que le régime est complet, les obligations sont claires, les droits aussi,
puis moi... Ce n'est ni plus ni moins... c'est le même, même régime, puis comme
quand ce n'est pas du télétravail, pour les outils, c'est la même, même
dynamique, là. Ça fait que moi, je n'ai pas d'autre commentaire, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député... Oui
M. Leduc : Peut-être un
dernier. Un dernier, Mme la Présidente. Le problème, c'est que cette nouvelle
culture là, à laquelle je fais référence, par exemple, la culture de l'hybride,
va nécessiter du nouveau matériel. C'était une chose de dire, pendant la
pandémie, où tout le monde est expulsé du bureau, tout le monde doit rester à
la maison : Prenez votre chaise, prenez votre écran, puis on se revoit dans
quelques mois, quand tout ça va s'être calmé. C'était une chose à laquelle...
tout le monde était capable de comprendre, puis on adhérait, puis on le
faisait. Maintenant qu'on bouge vers un système hybride, où on aura deux ou
trois jours à la maison puis deux ou trois jours au travail, ça va nécessiter,
logiquement, que la chaise qu'on avait ramenée du bureau à la maison, bien, on
va la ramener au bureau. Puis on ne la charriera pas à chaque deux, trois jours
entre la maison puis le bureau. En d'autres mots, il va falloir deux chaises,
il va falloir deux écrans pour qu'on soit bien installé au bureau et bien
installé à la maison.
Et c'est là que je suis inquiet, M. le
ministre. Parce que, si, tout d'un coup, dans la formule hybride que l'on
souhaite, tout le monde, on implique d'avoir deux installations, deux... bien,
je vais le dire, deux installations de travail, à la fois au bureau et à la
fois à la maison, ça implique des coûts, ça implique de racheter de nouvelles
chaises, racheter de nouveaux écrans. Et c'est là que j'ai peur que les
employeurs, notamment l'État, décident de... ah! finalement, là, ta petite
table de cuisine, tu peux-tu t'en... tu sais, ta petite chaise, elle est-tu si
néfaste que ça? Et on va, encore une fois, mettre l'odieux de se plaindre sur
les épaules des salariés. C'est le salarié qui, là... merde! je ne peux plus
garder ma chaise de bureau puis mon écran de bureau à la maison, il faut que je
les ramène, mais là il faut-tu que je paie moi-même une nouvelle chaise, il
faut-tu que je paie moi-même un nouvel écran? Vont-ils avoir la capacité, le
pouvoir de réclamer ces outils-là à leurs patrons? Est-ce que ça va influencer
sur leurs décisions de faire du télétravail? Est-ce que ça va venir jouer sur
la politique du télétravail?
Et c'est là que le flou est encore, à mon
avis, total, et que vous avez l'occasion de le clarifier. Et je vous tends la
main, vraiment, pour que vous compreniez ce petit bout là, qui est, par contre,
vraiment important et qui doit être précisé : dans un télétravail,
l'employeur doit fournir des outils aussi sécuritaires et d'aussi bonne qualité
que lorsque c'est du travail dans un établissement.
M. Boulet : Je suis totalement
d'accord. Les obligations d'un <employeur...
M. Leduc : ...
vraiment,
pour que vous compreniez ce petit bout là, qui est, par contre, vraiment
important et qui doit être précisé : dans un télétravail, l'employeur doit
fournir des outils aussi sécuritaires et d'aussi bonne qualité que lorsque c'est
du travail dans un établissement.
M. Boulet : Je suis
totalement d'accord. Les obligations d'un >employeur se transposent,
s'appliquent, même en mode hybride. Ils s'appliquent tant dans l'environnement
de travail habituel qu'à la maison. Tu sais, le matériel, l'équipement, le
bureau, les chaises, c'est les mêmes, mêmes, mêmes obligations, puis quelqu'un...
parce que vous émettez peut-être la crainte aussi qu'un télétravailleur soit
victime de représailles ou de... mais, tu sais, il y a l'article 32 aussi,
là, la plainte, si un employeur t'impose des mesures de représailles en raison
de l'exercice d'un droit, par exemple, tu fais venir un inspecteur parce que tu
considères que tu n'as pas du matériel sécuritaire. Non, tout s'applique, en
fait.
Je comprends, là, mais vous pouvez
soulever beaucoup de situations hypothétiques à soumettre éventuellement devant
un tribunal, mais moi, à ce jour, le comité de vigie du CCTM me fait un rapport
favorable dans l'opérationnalisation du télétravail. Étonnamment... puis là je
vous vois hocher de la tête, parce que les employeurs, tu sais... Le changement
de culture auquel vous faites référence... oui, on vit des transformations des
façons de travailler, puis la pandémie les a accélérées. Il y avait à peu près
10, 15 % des gens qui télétravaillaient avant la pandémie. Durant la
pandémie, c'était plus près de 40, 45 %. Je trouve... Tu sais, il y en a,
au départ, surtout des employeurs, qui disaient : L'efficacité, la
productivité... mais, au contraire, vous l'avez vu dans les sondages, les
employeurs ont, à leur grand contentement, réalisé que le télétravail, ça
donnait des bons résultats, autant pour les travailleurs que pour les
employeurs.
Donc, moi, je suis assez confiant. On ne
fait que confirmer, de toute façon, ce que le CCTM m'a dit. Ça s'applique de
toute façon, donc, ici, on le confirme, puis j'en suis bien heureux. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Le député de Jonquière.
• (12 h 50) •
M. Gaudreault : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Alors, moi aussi, je salue cet amendement, là, qui est extrêmement
important. Cependant, je constate une faille importante dans le travail qu'on
fait. C'est qu'il n'y a pas de définition, puis je me demande si ce qui nous
aiderait, ça ne serait pas de faire une définition du télétravail. Parce qu'on
est en train de réformer la loi. On est allés... on est retournés, nous autres,
même, voir les amendements ou les modifications qui ont été faites. À moins que
le ministre me démontre le contraire, là, mais nos vérifications démontrent qu'on
n'a pas adopté de définition du télétravail. Moi, je pense que, tant qu'à
rouvrir, là, puis c'est tellement un enjeu important, je pense que... le député
d'Hochelaga-Maisonneuve l'a bien expliqué, je suis <d'accord...
M. Gaudreault : ...démontre
le contraire, là, mais nos
vérifications démontrent qu'on n'a pas
adopté
de définition du télétravail. Moi,
je pense que, tant qu'à rouvrir, là,
puis c'est
tellement un enjeu important,
je pense que...
le
député
d'Hochelaga-Maisonneuve l'a bien expliqué, je suis >d'accord
avec lui, moi-même, mon petit exemple, là, de député à la maison, à un moment
donné, j'avais mal à la main parce que j'étais mal placé pour travailler avec
mes ordis puis sur une chaise improvisée. Donc, c'est clair qu'il y a beaucoup
de changements du monde du travail, affecté par le télétravail. Alors, moi, je
me demande, là, si le ministre serait ouvert à inclure une définition du
télétravail dans la loi.
M. Boulet : Bon, comme
vous savez... C'est intéressant, comme remarque, mais, en même temps, je ne
veux pas alourdir ce qui n'a pas besoin de l'être. Tu sais, le télétravail, il
s'est bien appliqué au Québec sans qu'on ait eu nécessairement à le définir. Puis,
comme vous savez, ayant la même formation que moi, quand un terme n'est pas
défini, on regarde son sens courant, son sens commun. Et, dans le Robert,
on dit simplement que c'est une activité professionnelle qui est exercée à
distance grâce aux outils de télécommunication, point.
Donc, je pense que, dans son application, il
n'y a pas eu d'enjeu quant à la définition, puis l'absence de définition, pour
moi, n'a aucun impact dans la mesure où on regarde le sens commun. Puis c'est tellement
variable, hein? Puis le collègue sait que, des fois, le télétravail, ce n'est
pas à la maison, ça peut être dans un endroit autre. Ça peut être dans un
hôtel, ça peut être dans un café, ça peut... tu sais. C'est pour ça qu'on dit,
dans son sens commun, c'est l'activité exercée à distance grâce aux outils de
télécommunication.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions? Oui, député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Bien,
moi, en tout respect pour le ministre, là, je vais le relancer avec la
définition de la CNESST sur son site. Alors, télétravail : «Le télétravail
est une forme d'organisation du travail selon laquelle les travailleuses et
travailleurs effectuent une partie ou la totalité des tâches qu'ils réalisent
habituellement dans les locaux de l'employeur dans un lieu de télétravail,
notamment en utilisant les technologies de l'information. Le télétravail peut
être occasionnel ou régulier, à temps partiel ou à temps plein, à la maison ou
dans tout autre lieu de travail désigné. Le contexte du télétravail ne modifie
pas les droits et obligations des employeurs et des travailleuses et
travailleurs. Les lois du travail s'appliquent en tout temps, de même que les
conventions collectives existantes. Les règles et bonnes pratiques en matière
de santé et de sécurité du travail s'appliquent au télétravail.» C'est sur la
page de la CNESST. C'est quand même assez exceptionnel.
M. Boulet : Non. Mais
non, mais c'est moi qui...
M. Gaudreault : Ça fait
que moi, ce que j'aimerais, Mme la Présidente, puis le temps file...
M. Boulet : Non, mais c'est
exactement ce que le CCTM nous avait demandé, puis moi, suite au rapport,
j'avais demandé à la CNESST de faire un outil d'information <pédagogique...
M. Gaudreault :
C'est
sur la page de la CNESST. C'est quand même assez exceptionnel.
M. Boulet : Non. Mais
non, mais c'est moi qui...
M. Gaudreault : Ça
fait que moi, ce que j'aimerais, Mme la Présidente, puis le temps file...
M. Boulet : Non, mais
c'est exactement ce que le CCTM nous avait demandé, puis moi, suite au rapport,
j'avais demandé à la CNESST de faire un outil d'information >pédagogique
pour permettre aux milieux de travail de comprendre c'est quoi, le télétravail,
puis de rassurer les gens que les lois du travail s'appliquaient. Ça fait que c'est
une définition élargie puis c'est une pédagogie qui permet aux télétravailleurs
et aux employeurs des télétravailleurs de comprendre ce que nous faisons par
l'article que nous adoptons.
M. Gaudreault : Oui, mais
je suis entièrement d'accord avec la pédagogie, mais moi, je suis ici pour
faire de la législation puis, je veux dire, je trouve cette définition sur le
site de la CNESST extrêmement pertinente. Mais moi, je suis là pour faire de la
législation, puis on fait de la législation pour le futur.
Ça fait que moi, je proposerais, puis là
le temps file, mais qu'on l'inclue, cette définition du télétravail, dans la
loi. Alors, c'est ma proposition. On aurait un amendement, éventuellement, à
déposer là-dessus, parce que moi, je suis d'accord avec le ministre, je suis
d'accord avec le député, ce n'est pas rien, ce qu'on est en train de faire. Ce
qu'on a vécu puis ce qu'on est en train de vivre, en termes de télétravail, ça
va influencer longtemps le droit du travail. Le droit du travail sera modifié
en lui-même par le télétravail.
Et je pense que, tant qu'à rouvrir la loi,
comme je l'ai dit à un moment donné, pour tenir compte des risques climatiques,
bien là, le télétravail, il faut qu'on en tienne compte aussi, parce que ça a
pris 40 ans avant qu'on rouvre la loi actuelle. Alors, moi... C'est sûr
que, dans 40 ans, il va y avoir encore du télétravail. J'espère qu'on
n'attendra pas 40 ans pour la rouvrir. Alors, moi, avec votre permission,
Mme la Présidente, avec le temps qu'il nous reste, on pourrait suspendre
quelques minutes, le temps de vous acheminer un amendement qui va
essentiellement reprendre la définition de télétravail.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...sous-amendement.
M. Gaudreault : Oui, un
sous-amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Un sous-amendement. Est-ce que, le député d'Hochelaga-Maisonneuve, vous
travaillez aussi dans ce sens-là, pour déposer un sous-amendement, ou pas du
tout?
M. Leduc : J'avais une
autre série de questions sur un autre sujet, mais...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, pendant qu'ils travaillent leur sous-amendement, voulez-vous poser cette
question-là?
M. Leduc : On peut.
M. Gaudreault : On télétravaille
notre sous-amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Allez-y.
M. Leduc : M. le ministre
nous disait tantôt, puis je pense qu'il avait raison, qu'en effet, nonobstant
ce qui est devant nous, là, l'article à l'étude, la loi s'applique déjà.
C'était le constat que tout le monde faisait, que la plupart des analyses
juridiques que j'avais lues aussi, à l'époque, faisaient.
Par contre, le libellé qu'il nous propose,
en particulier la première section, semble aller peut-être dans un autre sens
ou, du moins, venir faire autre chose que simplement l'application de la loi.
Il dit : «Sous réserve de toute disposition inconciliable, notamment eu
égard au lieu de travail.» Quand on dit que la loi s'applique telle quelle, en
ce moment, c'est tout, mais là on dit : La loi s'applique, mais sous
réserve de toute disposition inconciliable, <notamment...
M. Leduc : ...
faire
autre chose que simplement l'application de la loi. Il dit : «Sous réserve
de toute disposition inconciliable, notamment eu égard au lieu de travail.»
Quand on dit que la loi s'applique telle quelle, en ce moment, c'est tout, mais
là on dit : La loi s'applique, mais sous réserve de toute disposition
inconciliable, >notamment eu égard au lieu de travail. Qu'est-ce que ça
veut dire? Qu'est-ce que ça implique?
M. Boulet : Par exemple, bien,
il y avait 62, où l'employeur, bon, doit informer la commission par... tu sais,
puis là c'est des exemples, hein, parce que, tu sais, quand on dit «sous
réserve d'une disposition inconciliable», ça peut être du cas par cas, mais ici,
l'employeur doit informer la commission par le moyen de communication le
plus rapide, dans les 24 heures, lui faire un rapport sur la forme de tout
événement, entraînement... bon, les lieux doivent demeurer inchangés pour le
temps de l'enquête de l'inspecteur, sauf pour empêcher une aggravation des
effets de l'événement ou si l'inspecteur autorise un changement.
L'incompatibilité, c'est peut-être que ça serait pratiquement impossible pour
l'employeur de s'assurer que les lieux demeurent inchangés, puisqu'il n'a pas
d'autorité sur le domicile du travailleur. Donc, ça, il y aurait une atteinte
potentielle au droit à la vie privée.
Il y a l'article 180, où l'inspecteur
peut, là, en outre des pouvoirs généraux, bon... Je vais vous lire seulement
les incompatibilités, là. L'employeur ne pourra pas fournir à l'inspecteur les
plans du domicile du travailleur, alors qu'il a à fournir des plans
d'environnement de travail. Les plans du domicile du travailleur, il pourrait
avoir des difficultés, eu égard à l'aménagement, tout comme exiger une
attestation de solidité du domicile, alors qu'il pourrait avoir à fournir des
attestations de solidité d'un environnement de travail. Dans certains cas, le
travailleur qui est locataire ne détient pas non plus des plans ou un
certificat de détermination des paramètres de son loyer. Puis, sans le consentement
du travailleur, sous réserve de l'article qu'on va adopter par la suite, il ne
serait pas possible pour l'inspecteur de prélever des échantillons, de prendre
des photos, des enregistrements, d'installer des appareils de mesure, de se
faire accompagner par une personne de son choix dans le domicile du
travailleur.
• (13 heures) •
Mais évidemment, on va le voir à l'autre,
sous réserve du consentement, là, évidemment, là, sous réserve de 179.1, il y a
le consentement puis il y a : sauf si l'inspecteur est muni d'un ordre de
la cour, qu'il a compétence dans la ville pour accorder une ordonnance, là, aux
conditions émises par la cour, là... ou, évidemment, l'autre point, mais là on
est beaucoup dans l'autre article, si on a des <motifs raisonnables de
croire que le...
>
13 h (version révisée)
<17899
M. Boulet :
…il y a le consentement puis il y a : sauf si l'inspecteur est muni d'un
ordre de la cour qui a compétence dans la ville pour accorder une ordonnance,
là, aux conditions émises par la cour, là... ou évidemment, l'autre point, mais
là on est beaucoup dans l'autre article, si on a des >motifs raisonnables
de croire que le télétravailleur est sur un lieu ou à proximité d'un lieu qui l'expose
à un danger, qui met en péril sa vie et sa santé. Bon, vous l'avez lu, là, mais
il y a quelques dispositions inconciliables, là... en fait, qui seraient
inconciliables avec la vie privée.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre.
Alors, compte tenu de l'heure, nous
suspendons les travaux jusqu'à 14 heures. Alors, bon appétit, tout le
monde. Bon dîner et à tantôt.
(Suspension de la séance à 13 h 01)
14 h (version révisée)
(Reprise à 14 h 02)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, bonjour. La Commission de l'économie et du travail reprend ses travaux.
Nous poursuivons l'étude détaillée du projet
de loi n° 59, Loi modernisant le régime de santé et de
sécurité du travail.
Lors de notre suspension de nos travaux,
cet avant-midi, nous en étions à l'étude de l'amendement introduisant le nouvel
article 129.1, un amendement du ministre. Et je crois que le... nous avons
reçu un sous-amendement de la part du député de Jonquière, mais je veux savoir si,
à cette étape-ci, nous avons le consentement pour accepter la participation du
député de René-Lévesque en remplacement de la députée de Duplessis.
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous avons notre consentement. Parfait. Alors, à vous la parole, député de
René-Lévesque.
M. Ouellet : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Donc, merci de me permettre de vous... joindre à vous. C'est
le collègue de <Jonquière qui a...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...
la participation du député de
René-Lévesque en remplacement de la députée de Duplessis.
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous avons notre consentement. Parfait. Alors, à vous la parole, député de
René-Lévesque.
M. Ouellet :
Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Donc, merci de me permettre de vous... joindre à
vous. C'est le collègue de >Jonquière qui a proposé de déposer le sous-amendement,
là, et je pense qu'il avait, dans cette commission, plaidé la pertinence et
surtout l'importance d'y insérer cette définition pour le télétravail. Donc, je
ne veux pas recontinuer à plaider, je pense que je dois lire l'amendement. Et,
si vous êtes d'accord, membres de la commission, j'aimerais peut-être avoir un
court feed-back du ministre du Travail à ce sujet-là, et, par la suite, on
pourrait procéder au vote, si vous êtes d'accord, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Tout à fait. Alors, à vous la parole.
M. Ouellet : Merci.
Donc, il a été transmis sur le Greffier. Donc, je le lis : Modifier
l'article 5.1, introduit par l'article 129.1, en insérant, après le
premier alinéa, l'alinéa suivant :
«Le télétravail est une forme d'organisation
du travail selon laquelle les travailleuses et travailleurs effectuent une
partie ou la totalité des tâches, qu'ils réalisent habituellement dans les
locaux de l'employeur, dans un lieu de télétravail, notamment en utilisant des
technologies de l'information.
«Le télétravail peut être occasionnel ou
régulier, à temps partiel ou à temps plein, à la maison ou dans tout autre lieu
de travail désigné.
«Le contexte du télétravail ne modifie pas
les droits et obligations des employeurs et des travailleuses et travailleurs.
Les lois du travail s'appliquent en tout temps, de même que les conventions
collectives existantes. Les règles et bonnes pratiques en matière de santé et
de sécurité du travail s'appliquent en télétravail.»
Et je crois, si je ne me trompe pas, que
cette définition-là, elle est issue de la définition de la CSST. Merci... de la
CNESS, pardon.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : La CNESST. La parole est donc à M. le ministre.
M. Boulet : Oui, merci.
Bienvenue, collègue de René-Lévesque, content de vous revoir. Simplement vous
mentionner que je comprenais la volonté du collègue de Jonquière de préciser,
mais ça ne m'apparaît pas nécessaire de tout définir. Puis le télétravail, si
on se fie à son sens commun, tel que défini dans les dictionnaires, c'est une
activité professionnelle à distance en utilisant des moyens de
télécommunication. C'est Le petit Robert que j'ai lu ce matin, alors que
la définition qui apparaît dans un guide de la CNESST, qui a été suggérée à
notre demande. C'est un outil pédagogique pour bien faire comprendre que c'est
assez large. Donc, une définition ne m'apparaît pas nécessaire, pas utile non
plus.
Puis, on l'a vu dans la pandémie, depuis
le début de la pandémie, il n'y a eu aucun enjeu quant à ce qu'est le
télétravail. Je pense que les parties... Puis j'ai expliqué, ce matin, au
collègue de Jonquière qu'on avait formé un comité de vigie au <Comité
consultatif du travail et de la main-d'oeuvre, puis...
M. Boulet : ...
de
la pandémie, il n'y a eu aucun enjeu quant à ce qu'est le télétravail. Je pense
que les parties... Puis j'ai expliqué, ce matin, au collègue de Jonquière qu'on
avait formé un comité de vigie au >Comité consultatif du travail et de
la main-d'oeuvre, puis ça s'est déroulé de façon efficace et dans l'harmonie.
Puis on a demandé, évidemment, aux
employeurs, de faire des politiques de télétravail. Puis évidemment, dans ce
que vous soumettez, vous dites : «Le télétravail peut être occasionnel ou
régulier, à temps partiel ou à temps plein.» Ça, évidemment, le travail, en
soi, il peut... il a différentes formes. Il peut être occasionnel ou régulier,
il peut être à temps partiel ou à temps plein. Puis on pourrait dire : Il
pourrait être temporaire, il pourrait être à temps partiel occasionnel, il
pourrait à temps partiel régulier. Il y a de tout, hein, vous le savez, hein?
Donc, le statut d'un employé qui travaille ne doit pas, selon moi, apparaître
dans une définition. Puis, dans tout autre lieu de travail désigné... Bien,
c'est ça, je ne m'attarderai pas à chaque point, là, mais le dernier paragraphe,
dans le fond, reprend substantiellement ce que nous avons à 129.1, c'est que la
présente loi s'applique aux travailleurs qui exécutent du télétravail.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Merci. Y a-t-il d'autres interventions
sur le sous-amendement? Oui, député de René-Lévesque.
M. Ouellet : Oui. Je
vais vous poser une question qu'on va se faire poser, probablement, lorsqu'on
va rencontrer les groupes de travailleurs... ou des travailleurs, peu importe,
qui vont nous poser la question : Mais comment se fait-il que, dans cette
grande modernisation des lois sur la santé et sécurité au travail, vous avez eu
l'opportunité de circonscrire, dans une définition, quelle est la définition
commune que les parlementaires se donnent du télétravail et vous ne l'avez pas
fait?
Quelle sera la réponse que je devrai leur
donner, M. le ministre, à savoir que le télétravail, tel que défini dans le
guide, n'est pas défini dans une loi, alors qu'on vit une période particulière,
la pandémie? Puis je pense que tout le monde en est conscient, mais ça nous a
amenés à faire des transformations plus rapides dans nos milieux de travail, et
cette transformation-là semble, dans certains cas, vouloir rester, à certains
niveaux d'intensité, dans des organisations.
Donc, aidez-moi, M. le ministre, lorsque
je croiserai un représentant de travailleurs ou un travailleur, pour que je
sois capable de lui donner la réponse : Bien oui, on l'a déposé, mais non,
ce n'est pas nécessaire, puisque, puisque, puisque... Donnez-moi des arguments,
parce qu'à votre première, première, première réponse, je manque un peu de
substance pour convaincre que c'était la bonne chose à faire comme législateur.
M. Boulet : O.K. Je
dirais à monsieur X ou madame Y : Quand on fait une loi, on ne
définit pas un terme, à moins qu'il soit différent du sens commun. Et le sens
commun, tel que les tribunaux l'expliquent, il est dans le dictionnaire, puis
le télétravail, il est bien défini puis il est défini sur une ligne, là. C'est
quelqu'un... c'est des activités professionnelles faites à distance. Dans le
fond, c'est la distance qui fait le télétravail. Puis le sens commun est
beaucoup plus large que la définition, qui est un <guide...
M. Boulet : ...puis le
télétravail, il est bien défini puis il est défini sur une ligne, là. C'est
quelqu'un... c'est des activités professionnelles faites à distance. Dans le
fond, c'est la distance qui fait le télétravail. Puis le sens commun est
beaucoup plus large que la définition, qui est un >guide de la CNESST
pour des fins pédagogiques.
Et on ne l'avait pas mis dans la loi,
collègue, au départ, parce que, comme j'ai expliqué ce matin, j'avais demandé, au
début de la pandémie, au comité consultatif travail et main-d'oeuvre de faire
un comité de vigie pour s'assurer que le télétravail... qu'il m'identife les
enjeux puis qu'il me fasse des recommandations. Puis, parmi les
recommandations, ils disaient exactement ce qu'on a demandé, que la CNESST a
mis dans son guide, que ça ne modifie pas les droits et obligations, que les
lois du travail s'appliquent au télétravail. C'est pour ça que, même au départ,
on ne l'avait pas mis dans le projet de loi n° 59. Et, à la demande du
collègue d'Hochelaga-Maisonneuve, on a reçu, en consultation particulière, un
groupe qui s'appelle Télétravail Québec. Il n'y a aucun autre groupe qui nous
avait demandé de l'insérer dans la loi, mais eux nous ont demandé de l'écrire.
Puis, je pense, mon argument central, collègue, c'est de dire : Quand un
mot n'a pas une définition différente du sens commun, on ne se met pas à
définir. Merci.
• (14 h 10) •
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Oui, député
de René-Lévesque.
M. Ouellet : Non, ça va.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est tout?
M. Ouellet : Non, c'est
correct.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, y a-t-il d'autres interventions
sur le sous-amendement? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien, je
voulais simplement dire que je trouve que c'est une bonne idée de la part du
député de Jonquière, puis là, portée par le député de René-Lévesque, que je
salue, d'ailleurs, d'amener cette définition-là dans la loi. Est-ce que ça peut
aller là? Est-ce qu'on pourrait l'amener plus tôt? On pourrait revenir dans la
section des définitions de la loi. Moi, rendu là, là, si c'est juste une
question d'endroit, je pense que c'est un... il y a toutes sortes
d'accommodements qui sont possibles, mais j'aime toujours mieux quand les
choses sont claires.
Et souvent, dans son projet de loi, le
ministre a tendance à laisser une certaine zone de flou, parfois à dessein,
parfois de manière non volontaire, j'oserais dire. Là, ce qu'on vient de nous
proposer ici, avec l'amendement du Parti québécois, c'est vraiment d'utiliser
une définition très claire pour donner de la substance, donner le plus possible
des outils d'interprétation, si d'aventure, un ou des aspects du télétravail se
retrouvaient devant les tribunaux. Alors, moi, c'est avec plaisir que je vais
souscrire à cet amendement... ce sous-amendement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Sous-amendement, oui. Alors, y a-t-il d'autres
interventions au sous-amendement déposé par le député de René-Lévesque? S'il n'y
a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Ouellet (René-Lévesque)?
M. Ouellet : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Abstention.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Et <Mme IsaBelle
(Huntingdon)...
Le Secrétaire
: ...M. Boulet
(
Trois-Rivières)?
M. Boulet : Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte :
Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (
Jean-Talon)?
Mme Boutin :
Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (
Robert-Baldwin)?
M. Leitão :
Abstention.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (
Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Et
>Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, le sous-amendement déposé à l'article 129.1 est rejeté.
Nous revenons donc à l'amendement introduisant le nouvel article 129.1. Y
a-t-il des interventions? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Avant la pause du dîner, on en était à avoir un échange, le
ministre et moi, alentour du début de la phrase qu'il nous soumet, là, à 129.1,
qui crée un nouveau 5.1 : «Sous réserve de toute disposition
inconciliable, notamment eu égard au lieu de travail...» Je lui avais posé des
questions. Il avait commencé à nous faire une bonne présentation, à énumérer
plusieurs situations qui semblaient... je ne me rappelle pas de tout ce qu'il a
dit, mais qui semblaient être des situations très pointues, des situations
nommément prévues dans la loi ou, en tout cas, dans un article de la loi.
N'aurait-il pas été plus logique de
fonctionner de cette manière, à savoir, «sous réserve de», et le préciser, le
numéro des articles qui sont susceptibles de ne pas être applicables? Parce
qu'autrement on laisse beaucoup de portes à de l'interprétation, là.
M. Boulet : Bien, une loi ne
peut pas aller dans le menu détail tout le temps. C'est pour ça que, quand on
fait des représentations devant un organisme indépendant, ou autres, il y a les
faits puis il y a les règles de droit, puis ce qui est le plus important, c'est
généralement les faits. Ça varie véritablement d'une situation à l'autre. Puis,
quand on dit «sous réserve de toute disposition inconciliable», ça reste à
démontrer. Il faut vraiment y aller par du cas par cas. On ne peut pas dire :
sous réserve des articles x, y et z. Il faudrait faire tout un inventaire de ce
qui est conciliable et inconciliable, on s'embarquerait dans un exercice périlleux,
compliqué.
Puis c'est préférable d'y aller avec un
libellé qui est général, qui est constamment utilisé, là, dans le corpus
législatif, là, «sous réserve de toute disposition inconciliable». Puis c'est
un libellé qu'on retrouve souvent dans les conventions collectives, et jamais
on ne m'a mentionné : Ça va être difficile à interpréter. C'est vraiment,
selon moi, du cas par cas, ceci dit avec respect. Merci, Mme la Présidente.
M. Leduc : La crainte que j'ai,
M. le ministre, c'est que, bon...
M. Boulet : Ah! je comprends.
La crainte de craindre, hein, collègue?
M. Leduc : Est-ce que c'est
une légère critique que vous me faites, M. le ministre, sur mes nombreuses
craintes?
M. Boulet : Non, non, non. On
se connaît trop pour que ça puisse être le cas.
M. Leduc : Voilà. Je ne suis
pas ici pour vous dire que tout est beau et tout va bien aller, n'est-ce pas?
Mon rôle est de voir les insuffisances ou les... peut-être les angles morts de
vos propositions.
Donc, la façon dont c'est <libellé,
on...
M. Leduc : ...
critique
que vous me faites, M. le ministre, sur mes nombreuses craintes?
M. Boulet : Non, non, non. On
se connaît trop pour que ça puisse être le cas.
M. Leduc : Voilà. Je ne
suis pas ici pour vous dire que tout est beau et tout va bien aller,
n'est-ce
pas? Mon rôle est de voir les insuffisances ou les...
peut-être les
angles morts de vos
propositions.
Donc, la façon dont c'est >libellé,
on dirait qu'on pourrait laisser toute la latitude à l'employeur de dire que
telle ou telle situation : Ah! moi, je la trouve inconciliable. Nonobstant
ce que, vous, vous avez indiqué comme exemple de situations, un employeur
pourrait dire : Ouf! Cette situation-là, je la trouve inconciliable, et
donc je n'applique pas la loi telle quelle et...
M. Boulet : ...ça, véritablement,
à l'appréciation des parties. C'est vraiment du cas par cas, mais c'est sûr
qu'en cas de désaccord entre un travailleur puis un employeur il y a toujours
la possibilité de demander l'intervention d'un inspecteur. Puis il y a toujours
la possibilité de s'assurer que l'employeur respecte ses obligations puis qu'il
n'essaie pas... Puis, encore une fois, c'est une appréhension, moi, qui ne
m'apparaît pas plausible. C'est une hypothèse, il n'y a rien d'impossible.
L'autre cas peut arriver, là, quelqu'un,
un travailleur qui abuse en s'inspirant d'un droit qui est prévu dans la loi,
mais que l'employeur dit : C'est totalement inconciliable, ou l'inverse. L'inverse
peut arriver. Ça fait que je pense que c'est un libellé qui permet de
s'adapter. Je pense que nos lois doivent être suffisamment claires, mais
qu'elles puissent permettre de s'adapter à la réalité factuelle et circonstancielle
de chaque cas.
M. Leduc : N'étant pas un
avocat ou n'ayant pas une formation en droit, c'est sûr que je n'ai pas la même
tendance que vous, que peut-être d'autres juristes, de se dire qu'au pire ce
sera réglé devant un tribunal. J'ai plutôt la tendance inverse, j'essaie
d'imaginer le pire, en quelque sorte, et de faire en sorte qu'on évite, le plus
possible, la judiciarisation. Puis on a eu des longs échanges, plus tôt, dans
ce projet de loi là, sur les enjeux, je devrais dire positivement, sur les
défis du Tribunal administratif du travail. C'est long, c'est compliqué, les
délais sont lourds.
De dire que, s'il y a des imperfections,
les justiciables pourront aller en justice, mobiliser le droit, moi, ce n'est
pas une réponse qui me réconforte, en ce sens que ça ne va déjà pas superbien,
le processus judiciaire, en ce sens qu'il est long, qu'il est lourd et qu'il
n'est pas adaptable... qu'il n'est pas à la portée des salariés qui sont non
syndiqués, par exemple.
Alors, j'aimerais beaucoup mieux une
formulation qui laisserait moins d'espace d'interprétation et donc moins
d'espace de contestation et de judiciarisation que celle que vous nous proposez
aujourd'hui.
M. Boulet : Bien, moi, je vais
le clarifier. Tout s'applique. Tous les droits, toutes les obligations
s'appliquent au télétravailleur et à son employeur, sauf si c'est
inconciliable. C'est une formule, pour moi, qui est <simple, qui est...
M. Leduc : ...que celle que
vous nous proposez
aujourd'hui.
M. Boulet : Bien, moi, je
vais le clarifier. Tout s'applique. Tous les droits, toutes les
obligations
s'appliquent au télétravailleur et à son employeur, sauf si c'est inconciliable.
C'est une formule, pour moi, qui est >simple, qui est facile à appliquer.
Puis, dépendamment des circonstances de chaque cas d'espèce, on s'assure que
les droits et les obligations soient mis en application.
M. Leduc : Mais on dirait
qu'on n'a pas la... on a un désaccord sur l'ordre des choses. Que tout
s'applique, bien sûr, qu'il y ait des situations inconciliables, bien sûr, mais
évidemment que, si c'était juste écrit : «Les dispositions de la présente
loi s'appliquent au travailleur qui exécute du télétravail ou à son employeur»,
bien sûr qu'il y aurait quand même, probablement, des situations
inconciliables, mais il pourrait mobiliser le droit, l'employeur qui dirait
qu'il fait face à une situation inconciliable, qui voudrait refuser un élément
ou un autre de la LSST en cas de télétravail. Ce n'est pas parce que c'est
écrit que la loi s'applique qu'il ne pourrait pas utiliser cette disposition-là.
De toute façon, c'est ça, la situation actuelle, on en a déjà convenu tantôt.
Mais là, le fait que vous rajoutiez ça,
une phrase qui est un peu floue, «sous réserve de toute disposition
inconciliable, notamment eu égard au lieu de travail», on dirait que c'est
comme si vous donniez... pas une indication, mais, en tout cas, certainement un
feu vert ou une permission à l'idée que : Ah! mais surtout ne prenez pas
ça comme un bloc, vous pouvez jongler un peu avec ces situations-là, vous
pouvez aller fouiner, vous pouvez aller interpréter, potentiellement, si telle
ou telle situation est inconciliable. On dirait que c'est comme si vous
poussiez, en quelque sorte, les personnes, qu'ils soient les employeurs ou les
travailleurs, vers une situation de refus de différentes dispositions de
télétravail.
M. Boulet : Mon Dieu! Comment...
Il faut s'assurer qu'il y ait un arrimage entre le droit dont on demande
l'exécution et les faits qui sont mis en preuve. Donc, on ne peut pas demander
à ce qu'une loi soit appliquée de manière à ce qu'un fait, aussi juste soit-il,
commande l'application d'une règle de droit qui est inconciliable. Je pense que
c'est assez clair, puis la Loi d'interprétation du Québec est dans ce sens-là.
Puis où je partage votre point de vue, c'est qu'indépendamment de l'écriture de
ce texte-là c'eut été la même chose, le même phénomène juridique, le
télétravail est couvert. C'est un lieu de travail, c'est du travail à distance.
On prévoit que ça s'applique, que les personnes qui télétravaillent et les
employeurs sont soumis à la loi.
Je pense que tout le monde, d'emblée, a
reconnu, ce matin, qu'on faisait une avancée importante. Qu'on dise «sous
réserve d'une disposition inconciliable», ça facilite l'adoption d'un article
de cette nature-là, qui a une valeur fondamentale.
• (14 h 20) •
M. Leduc : Il y aurait eu
l'opportunité de choisir une autre forme de libellé, parce que, des fois, on
retrouve, dans des projets de loi similaires, le concept d'adaptation
nécessaire. Est-ce que ça, ça n'aurait pas été quelque chose qui rejoindrait,
en partie, votre objectif, sans donner l'impression que c'est le bar ouvert
pour ne pas appliquer la LSST si, <d'emblée, on...
M. Leduc : ...
aurait
eu l'opportunité de choisir une autre forme de libellé, parce que, des fois, on
retrouve, dans des projets de loi similaires, le concept d'adaptation
nécessaire. Est-ce que ça, ça n'aurait pas été quelque chose qui rejoindrait,
en partie, votre objectif, sans donner l'impression que c'est le bar ouvert
pour ne pas appliquer la LSST si, >d'emblée, on décide qu'on a une
application qui est inconciliable?
M. Boulet : Ce n'est pas
de même nature, là. Tu sais, on dit, dans certains articles : Tu as le
droit de faire telle chose en faisant les adaptations nécessaires. Là, ce n'est
pas le cas du tout. On dit : sauf ce qui est inconciliable, les droits et
obligations prévus dans la loi s'appliquent. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Y a-t-il d'autres interventions?
M. Leduc : Peut-être une
dernière, Mme la Présidente. Je vais quand même voter pour l'article, mais j'ai
vraiment un malaise avec le début de la phrase. J'aurais préféré qu'on trouve
une autre façon de l'écrire, mais je ne vois pas nécessairement d'ouverture de
la part du ministre, là. Donc, je ne me partirai pas dans un gros amendement à
l'infini, là. Donc, on peut procéder.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous allons procéder à la mise aux voix
de l'amendement introduisant le nouvel article 129.1.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Ouellet
(René-Lévesque)?
M. Ouellet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'amendement introduisant le
nouvel article 129.1 est adopté. Nous poursuivons avec un autre
amendement, qui sera affiché très bientôt, que vous avez certainement dans le
Greffier déjà, à l'article... introduisant le nouvel article 209.1. Est-ce
que nous l'avons? Il va être affiché très bientôt. M. le ministre, est-ce que
vous voulez commencer quand même à le lire?
M. Boulet : Oui,
absolument. Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 179,
du suivant :
«179.1. Un inspecteur ne peut pénétrer
dans un lieu où s'exécute du télétravail lorsque celui-ci est situé dans une
maison d'habitation, sans le consentement du travailleur, sauf si l'inspecteur
est muni d'un ordre de la cour lui autorisant.
«Tout juge de la Cour du Québec ayant
compétence dans la localité où se trouve la maison peut accorder l'ordonnance,
aux conditions qu'il détermine, s'il est convaincu qu'il existe des motifs
raisonnables de croire que le travailleur ou une personne se trouvant sur un
tel lieu ou à proximité est exposé à un danger qui met en péril sa vie, sa
santé, sa sécurité ou son intégrité physique ou psychique.»
Explication. Bon, évidemment, c'est pour
trouver l'équilibre entre le respect du droit à la vie privée du
télétravailleur. Donc, l'inspecteur ne pourra pas, à moins, bien sûr, qu'il y ait
le consentement, sauf si l'inspecteur est muni d'un ordre de la cour... Puis
l'ordre de la cour, bien, vous voyez que ça doit être un juge de la Cour du
Québec, là, qui a autorité dans le lieu du domicile du télétravailleur.
Comme j'ai mentionné ce matin, on s'est
inspiré <beaucoup...
M. Boulet : ...
bien
sûr, qu'il y ait le consentement, sauf si l'inspecteur est muni d'un ordre de
la cour... Puis l'ordre de la cour, bien, vous voyez que ça doit être un juge
de la Cour du Québec, là, qui a autorité dans le lieu du domicile du
télétravailleur.
Comme j'ai mentionné ce matin, on s'est
inspiré >beaucoup... puis j'en avais déjà parlé au collègue d'Hochelaga-Maisonneuve
qu'on avait un article fondamental pour le télétravail puis qu'on avait prévu
ça. Parce que vous savez que le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve était un des
porteurs, là, de l'insertion, dans la loi, du télétravail. Alors, voilà, c'est
tout, pour prévoir que l'inspecteur puisse y aller, mais que ce soit bien
encadré pour respecter la vie privée des personnes. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il donc des interventions? Je pense,
le député d'Hochelaga-Maisonneuve...
M. Leduc : Oui, merci,
Mme la Présidente. Bien, salutations au ministre, parce qu'en effet, là, c'est
quelque chose qu'on avait identifié très, très tôt, puis, je pense, dans nos
premières rencontres suivant le dépôt de votre projet de loi, j'avais identifié
cet enjeu-là.
Puis c'est un ami, qui est un conseiller
syndical, qui avait trouvé une recherche qui faisait référence qu'en
Colombie-Britannique, si je ne me trompe pas, il y avait une disposition
similaire pour, en effet, un peu encadrer la réalité du télétravail, qui vient
entrer en conflit ou, en tout cas, en dialogue avec un autre droit, qui est
celui de la vie privée. Parce que de vouloir surveiller et adapter votre
environnement de travail dans la bâtisse de votre employeur, c'est une chose
qui va de soi. Dans votre domicile personnel, c'en est une autre. Est-ce que ça
pouvait laisser entendre qu'un employeur puisse aller chez vous à peu près
n'importe quand, dans une heure... un inspecteur, oui, c'est ça. Ce n'était pas
clair. Alors, bien, voilà. On vient de le préciser un peu. Je trouve, c'est une
bonne nouvelle, puis je remercie le ministre de son ouverture.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement déposé par le ministre introduisant le nouvel article 209.1?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Ouellet
(René-Lévesque)?
M. Ouellet : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, le nouvel article 209.1
est adopté.
Nous allons prendre une légère suspension,
s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 14 h 26)
14 h 30 (version révisée)
(Reprise à 14 h 34)
M. Boulet : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, attendez, M. le ministre. On doit d'abord demander le consentement. Vous
ne m'aimez pas, là, hein?
M. Boulet : C'est compliqué.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce que nous avons le consentement pour étudier maintenant la section
6, Autres propositions... dispositions, pardon, pour ajouter la concordance
psychique? J'ai votre consentement? Parfait. Alors, M. le ministre, vous pouvez
y aller avec l'article 2.
M. Boulet : Oui. Remplacer le paragraphe
3° de l'article 2 du projet de loi par le paragraphe suivant :
3° dans la définition de«emploi convenable» :
a) par l'insertion, après «approprié qui»,
de «, en tenant compte des tâches essentielles et caractéristiques de ce type
d'emploi,»;
b) par l'insertion, après «physique», de
«ou psychique».
Explication. Bon, modification de
concordance avec l'ajout du terme «psychique» à la notion d'intégrité proposé
par les amendements, puis c'est requis afin d'harmoniser l'interprétation puis
d'assurer, évidemment, une application cohérente de ces deux lois d'ordre
public. C'est tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement, tel que proposé, à l'article 2?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 2 est adopté.
Nous poursuivons avec l'amendement à
l'article 18.1. M. le ministre.
M. Boulet : Merci. Insérer,
après l'article 18 du projet de loi, le suivant :
18.1. L'article 51 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans le deuxième alinéa et après «physique», de «ou
psychique».
Explication. Bien, ça concorde <avec...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...
M. le ministre.
M. Boulet : Merci. Insérer,
après l'article 18 du
projet de loi, le suivant :
18.1. L'article 51 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans le deuxième alinéa et après «physique», de «ou
psychique».
Explication. Bien, ça concorde >avec
ce que j'ai dit précédemment. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement, tel que lu par le
ministre, à l'article 18.1? Non? Alors, nous allons procéder à la mise aux
voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 18.1 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec
l'article 42.
M. Boulet : Merci. Insérer,
après le paragraphe 1° de l'article 42 du projet de loi, adopté tel
qu'amendé, le paragraphe suivant :
1.1° par l'insertion, dans le paragraphe
2° du premier alinéa et après «physique», de «et psychique».
C'est complet, même explication de
concordance. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'amendement à l'article 42.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 42 est adopté.
Nous poursuivons. Est-ce que, M. le
ministre, vous me confirmez que nous poursuivons avec le plan initial, c'est-à-dire
6.4, les corrections, avec, donc, l'article 18?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
Donc, il y a peut-être, quoi, une vingtaine d'articles, là. Les 20 prochains,
c'est des corrections. Il y a beaucoup des textes en anglais, là, mais c'est
des corrections, pas des concordances, là. Ça fait que... puis ça nous est
proposé, là, parce que les conseillers à la rédaction législative, là... pour
utiliser les bons termes dans la langue de Shakespeare.
18. L'article 49 de cette loi est modifié
par le remplacement, dans le texte anglais du troisième alinéa, de «the
cessation of his employment» by «his cessation of employment».
Donc, modification pour améliorer la
version anglaise de la loi. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien, vous
connaissez ma curiosité sur le processus de rédaction législatif, M. le
ministre. Est-ce que ces suggestions-là viennent du fait que ça a été mal écrit
à l'époque ou, suite à une relecture, vu qu'on rouvre la loi, les légistes de
votre ministère vous disent : Ça serait mieux de l'écrire... maintenant parce
que la langue a évolué?
M. Boulet : C'est les légistes
de l'Assemblée nationale qui font ça. C'est des traductions... je ne peux pas
les qualifier, là, mais ce n'étaient pas des traductions correctes, qui sont...
C'est pour s'assurer que les traductions <soient...
M. Leduc : ...les
légistes
de votre ministère vous disent : Ça serait mieux de l'écrire... maintenant
parce que la langue a évolué?
M. Boulet : C'est les
légistes de l'Assemblée nationale qui font ça. C'est des traductions... je ne
peux pas les qualifier, là, mais ce n'étaient pas des traductions correctes,
qui sont... C'est pour s'assurer que les traductions >soient plus
rigoureuses.
M. Leduc : O.K. Donc, ce
n'était pas quelque chose qui était erroné...
M. Boulet : Non, mais c'était
mal traduit.
M. Leduc : ...mais ce serait
mieux dit d'une autre façon.
• (14 h 40) •
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : Et ça, c'est
vraiment des suggestions qui vous sont déposées.
M. Boulet : Ah! totalement.
Moi, je n'ai... On n'a aucun rôle à jouer là-dedans. C'est les conseillers.
M. Leduc : Mais c'est-à-dire
que ce n'est pas quelque chose qui est sur votre pile puis... Il n'y a pas une
pile de traductions à faire...
M. Boulet : Non, non.
M. Leduc : ...sur l'ensemble
des lois qui sont sous votre chapeau?
M. Boulet : Ils le font pour
toutes les lois.
M. Leduc : Ça, je comprends
qu'ils le font pour toutes les lois, mais, je veux dire, elles ne sont pas... Est-ce
qu'elles sont toutes déjà faites, ces suggestions de traduction là, dans une
pile, puis là, vu qu'on fait la LSST, vous allez comme chercher...
M. Boulet : Quand on ouvre une
loi, ils le font pour toute la loi qui fait l'objet d'amendements.
M. Leduc : C'est ça.
M. Boulet : C'est une très
bonne question.
M. Leduc : À chaque fois qu'on
rouvre une loi...
M. Boulet : Puis je l'apprends
aussi.
M. Leduc : ...les juristes
prennent... O.K., la LNT, parfait. On relit la version anglaise, on changerait
ça, ça, ça?
M. Boulet : Exact. Vous voyez,
on évolue...
M. Leduc : Ça fait que, vu
qu'on va reparler des stagiaires puis de la Loi des normes du travail, il va y
avoir une relecture de la Loi des normes du travail, certainement.
M. Boulet : Trouvez-vous qu'il
a de la suite dans les idées?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! oui, oui, oui. Quand même, quand même.
M. Leduc : J'ai peut-être bien
des défauts... J'ai peut-être bien des défauts, mais, en tout cas, j'ai de la
suite dans les idées.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Tout à fait. Alors, y a-t-il...
M. Boulet : Mais, juste pour
votre bénéfice, en 2018, sous le règne des libéraux, la Loi sur les normes du
travail a fait l'objet d'une révision quand même assez importante, et la
traduction a été révisée à ce moment-là.
M. Leduc : Ça fait qu'on
n'aura pas besoin de la refaire dans quelques semaines.
M. Boulet : Ça, c'est de la
faute à nos prédécesseurs ou c'est grâce à eux, parce que c'est une belle...
M. Leduc : Grâce à eux, oui.
M. Boulet : ...c'était une
belle révision.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions à l'article 18? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 18 est adopté. Nous poursuivons, M. le
ministre, avec l'article 20.
M. Boulet : Merci.
L'article 67 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le texte
anglais du premier alinéa, de «his employment with the employer» par «the
employment with the employer». Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on me demande une suspension.
Alors, nous allons prendre une suspension,
s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 14 h 42)
>
(Reprise à 14 h 45)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez, je dois apporter une correction. Lorsque nous avons adopté les amendements
tantôt, à l'article 2 et à l'article 42, nous avons... j'ai oublié de
mentionner que l'article 2 avait déjà été adopté et l'article 42.
Alors, est-ce que j'ai votre... Enfin, on
doit adopter d'abord l'article 2 tel qu'amendé. Alors, est-ce que j'ai
votre consentement ou... On va y aller par la mise aux voix. Est-ce que l'article 2,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Boulet : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bien, on va y aller par appel nominal, c'est ce qu'on a déterminé depuis le
début, ou on y va tout simplement avec... Êtes-vous... Est-ce que c'est adopté,
l'article 2 tel qu'amendé? Adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci.
Même chose pour l'article 42. Comme
nous avons apporté un amendement, nous devons donc le voter, l'article 42 tel
qu'amendé. Est-ce qu'il est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Alors, je vous remercie beaucoup. Nous avons donc corrigé mon
erreur de tantôt.
Nous pouvons poursuivre, M. le ministre.
Nous en étions à l'article 20.
M. Boulet : Merci. L'article 67
de cette loi est modifié par le remplacement... Je ne viens pas de le lire,
celui-là?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, vous l'aviez lu, mais, comme on a corrigé l'autre puis on n'a pas demandé
la suspension, je vous demande de le relire.
M. Boulet : Parfait. Moi, je
me soumets. L'article 67 de cette loi est modifié par le remplacement,
dans le texte anglais du premier alinéa, de «his employment with the employer»
par «the employment with the employer». Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Avons-nous des interventions à l'article 20? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
:
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 20 est adopté. Nous poursuivons avec l'article 21.
M. Boulet : Merci. L'article 69
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le texte anglais du deuxième
alinéa, de «his employment» par «that employment». Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Non. Alors, nous procédons à la mise aux
voix de l'article 21.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 24 est adopté... 21, pardon. Nous poursuivons
avec l'article 24, s'il vous plaît.
M. Boulet : Merci. L'article
128 de cette loi est modifié par l'insertion, dans le texte anglais et après
«interrupted», de «by <the...
Le Secrétaire
:
M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 24 est adopté... 21, pardon. Nous poursuivons
avec l'article 24, s'il vous plaît.
M. Boulet : Merci.
L'article 128 de cette loi est modifié par l'insertion, dans le texte
anglais et après «interrupted», de «by >the fact that the worker returns
to work following medical advice». Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 24? Nous allons donc
procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire : Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 24 est adopté. Nous poursuivons, M. le
ministre, avec l'article... 32, pardon.
M. Boulet : Merci. L'article 159
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le texte anglais du premier
alinéa, de «engaging» par «hiring». Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Nous allons donc procéder à la mise aux voix
de l'article 32.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire : Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 32 est adopté. Nous poursuivons avec l'article 41.
M. Boulet : Merci. L'article 176
de cette loi est modifié par le remplacement, partout où ceci se trouve dans le
texte anglais, de «position» par «work station». Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 41.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire : Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 41 est adopté. M. le ministre, l'article 60.
M. Boulet : Merci.
L'article 212 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le texte
anglais du paragraphe 5° du premier alinéa, de «disability» par «limitations».
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 60? Nous allons donc
procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire : Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
• (14 h 50) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 60 est adopté. Nous poursuivons avec l'article 65.
M. Boulet : Merci.
L'article 220 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le texte
anglais du deuxième alinéa, de «He may also» par «In addition, he shall».
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 65? Nous allons <donc...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...est
adopté.
Nous poursuivons avec
l'article 65.
M. Boulet : Merci.
L'article 220 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le texte
anglais du deuxième alinéa, de «He may also» par «In addition, he shall».
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 65? Nous allons >donc
procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 65 est adopté. Nous poursuivons, M. le
ministre, avec l'article 70.
M. Boulet : Oui, Puis il
y a un amendement, là, parce qu'il y avait une erreur aussi, là, dans... Merci.
L'article 226 de cette loi est
modifié par le remplacement de «réfère» et «à un
comité» par, respectivement, «dirige» et «vers un comité».
Donc, c'est un changement de terminologie
des termes «réfère» et «à» par «dirige» et «vers».
Amendement : L'article 226 de
cette loi est modifié par le remplacement de «le réfère» par «soumet le dossier
de celui-ci».
C'est beaucoup plus juste, là. Donc, ça concorde
avec l'article 230, aussi, de la Loi sur les accidents de travail et les
maladies professionnelles. Voilà. C'est tout. C'est une correction de texte.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions sur l'amendement? Oui. Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bon, j'ai-tu
bien compris qu'on a fait trois en même temps? On est à 70, là?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, à 70, l'amendement de 70.
M. Leduc : Ah!
l'amendement de 70. Pardon, je ne l'ai pas devant moi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il va être affiché très bientôt, là. Il devrait être affiché, l'amendement à
l'article 70.
M. Leduc : Non, je ne
l'ai pas.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez. Ça s'en vient. Ça s'en vient. On donne une chance.
M. Leduc : Bien, en
attendant qu'on le trouve, ma question est assez simple, là. Est-ce que les
légistes ont indiqué un changement de portée, un changement de sens?
M. Boulet : Non, Absolument
pas. C'est simplement une terminologie en français.
M. Leduc : Donc, ce sont
des synonymes, en quelque sorte?
M. Boulet : Totalement.
M. Leduc : Qui ont la
même portée?
M. Boulet : Absolument.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors donc...
M. Leduc : Bien,
j'aimerais quand même le lire, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, c'est ça. On a des petits pépins, là, avec le système informatique, je
crois bien, parce qu'il n'apparaît... Il vient d'apparaître. Parfait.
M. Boulet : Puis
l'amendement, collègue d'Hochelaga-Maisonneuve, c'est une concordance. Donc, on
fait le changement à 70 pour... au lieu de «référer», par «dirige vers», puis
après ça, à l'article 70, l'amendement, c'est juste pour une concordance
en rapport avec un article déjà adopté. C'est tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il est à l'écran en ce moment.
M. Leduc : Là, si je... de
«réfère» à «dirige», <on...
M. Boulet : ...au lieu de
«référer» par «dirige vers», puis après ça, à l'article 70, l'amendement,
c'est juste pour une concordance en rapport avec un article
déjà adopté.
C'est tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il est à l'écran en ce moment.
M. Leduc : Là, si je...
de «réfère» à «dirige», >on finit par atterrir à «soumet»? C'est ça?
M. Boulet : Oui, c'est le
«soumet le dossier de celui-ci». On remplace le «réfère» par «soumet le dossier
de celui-ci».
M. Leduc : Je comprends, mais
vous aviez mis «dirige» dans votre projet de loi initial.
M. Boulet : ...concordance, l'amendement.
M. Leduc : Non, non, je
comprends, mais c'est parce que j'essaie de comprendre qu'est-ce qui s'est
passé entre ce que vous nous avez déposé dans le projet de loi initial, où vous
vouliez changer «réfère» par «dirige»... puis là, votre amendement, c'est... on
change toujours «réfère», mais, à la place de le changer pour «dirige», on le
change par «soumet».
M. Boulet : Puis, moi aussi,
je n'ai pas la réponse. Ça fait que, si on peut suspendre deux minutes, je vais
demander aux légistes, là, parce que ce n'est pas clair pour moi non plus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 14 h 55)
>
(Reprise à 14 h 58)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. le ministre, oui.
M. Boulet : Donc, je vais
l'expliquer dans mes mots, là. Au départ, il y avait eu une correction,
«réfère» par «dirige», puis, après ça, on a adopté l'article 226, là, pour
le «sur dossier», et là ça a été changé par «soumet le dossier de celui-ci».
Donc, c'est remplacé, puis, en adoptant l'amendement, bien, ça va être intégré
dans l'article 226.
Puis l'article 70, là, bien, il va
devenir comme pas nécessaire, là. Ça va être intégré.
Ça fait que ce qu'il faut comprendre, c'est
que le mot «réfère» est remplacé par «soumet».
M. Leduc : C'est donc une modification
qu'on avait faite plus tôt.
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : Dans quoi? Dans une
réécriture qu'on a faite, que j'ai faite, que vous avez faite?
M. Boulet : Non, qui a été
faite... Est-ce que ça a été fait au début du p.l.? Oui, ça a été fait au
début, au p.l. original.
M. Leduc : Ce que je veux
dire, c'est : Est-ce que c'est un amendement à 226 qui a changé quelque
chose pour qu'on revienne ici avec «soumet» plutôt que «dirige»?
M. Boulet : Oui, c'est l'article
qu'on avait adopté, là, pour le «sur dossier», là, la possibilité de rendre un
avis sur dossier de la part du comité des maladies professionnelles
pulmonaires.
M. Leduc : Je comprends qu'on
l'a adopté...
M. Boulet : Puis, suite à
l'adoption de cet article-là, on a changé «dirige» par «soumet». Ça, c'est une
correction de texte, simplement, et ça ne change pas le fond.
M. Leduc : Je comprends tout
ça, puis c'est correct de faire des corrections. Je veux juste comprendre la
séquence. Donc, le 226... pardon, vous avez dit qu'on a adopté un article plus
tôt, mais est-ce que c'était l'article initial du projet de loi qu'on a adopté
plus tôt ou c'est parce qu'on l'a modifié rendu là, à son adoption, qu'on
revient ici?
• (15 heures) •
M. Boulet :
<Oh mon
Dieu! Est-ce qu'on l'a...
>
15 h (version révisée)
<¶17935
M.
Leduc : ...vous avez dit qu'on a adopté un article plus tôt, mais
est-ce
que c'était l'article initial du
projet de loi qu'on a adopté plus tôt,
ou c'est parce qu'on l'a modifié rendu là, à son
adoption, qu'on revient
ici?
M. Boulet : >Oh mon
Dieu! Est-ce qu'on l'a modifié?
Des voix : ...
M. Boulet : Donc, c'est un amendement
qui a été fait en mars, d'où la correction qui est postérieure.
M. Leduc : D'accord. C'est
bon.
M. Boulet : Je pense que je
vous comprends bien. O.K. Merci.
M. Leduc : Merci beaucoup.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il d'autres interventions à l'amendement déposé par le ministre à
l'article 70? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix de l'amendement.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 70 est adopté. Nous allons maintenant
procéder à l'article 70 tel qu'amendé. Y a-t-il des interventions?
M. Boulet : Merci. L'article
229 de cette loi est modifié...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, non. Attention, là! Nous sommes à l'appel.
M. Boulet : Ah! je pensais que
vous m'aviez demandé... O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, non, non, attendez un instant. Alors, nous allons procéder à la mise aux
voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 70, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons avec l'article 71.
M. Boulet : Oui, merci.
L'article 229 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le texte
anglais, de «the institution» et de «to him» par, respectivement, «an
institution» et «to the institution»;
2° par le remplacement de «réfère à» par
«dirige vers».
Explication. Bon, c'est une modification
visant à améliorer la version anglaise, puis il y a un changement de
terminologie aussi pour le mot «réfère».
Puis il y a un amendement de concordance,
là, pour les deux comités, des maladies professionnelles pulmonaires et
oncologiques.
Donc : Remplacer le paragraphe 2° de
l'article 71 du projet de loi par le paragraphe suivant :
2° par le remplacement de «les
radiographies des poumons du travailleur que la commission réfère à ce comité»
par «une copie du dossier ou de la partie de dossier qui est en rapport avec la
lésion professionnelle du travailleur».
Explication. Bon, c'est en concordance
avec... visant l'article 230 de la Loi sur les accidents de travail
proposé par l'article 72 qui visait, là, à permettre à un comité des
maladies professionnelles pulmonaires de rendre son avis sur dossier quand il
juge que l'examen du travailleur n'est pas nécessaire. Bon, voilà, c'était déjà
adopté, là, c'est une concordance. Merci... une correction.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement? Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, j'essaie de
comprendre le changement entre «réfère» et <«dirige»...
M. Boulet : ...
professionnelles
pulmonaires de rendre son avis sur dossier quand il juge que l'examen du
travailleur n'est pas nécessaire. Bon, voilà, c'était déjà adopté, là, c'est
une concordance. Merci... une correction.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement? Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, j'essaie de
comprendre le changement entre «réfère» et >«dirige», parce que ce n'est
pas la même chose, à mon avis. Quand on réfère quelque chose ou quelqu'un, c'est
comme la personne qui réfère, qui fait l'action de le référer et quasiment de
le prendre par la main puis de l'amener à la nouvelle instance, tandis que le
diriger, c'est plutôt lui pointer la direction pour qu'il fasse ce chemin-là
tout seul.
J'ai en tête des exemples de... tu sais,
quand on réfère des personnes à des centres, dans nos bureaux de
circonscription, on fait ça, souvent, on réfère des dossiers de citoyens à des
groupes communautaires. Ce n'est pas la même chose que diriger le citoyen vers
le groupe communautaire.
M. Boulet : Juste pour adapter
puis... le texte pour que ça concorde bien avec la possibilité de faire des
examens sur dossier de la part des deux comités, là, maladies professionnelles
pulmonaires et maladies professionnelles oncologiques. C'est pour ça que c'est
une concordance, là. On parle d'une copie du dossier ou de la partie de dossier
qui est en rapport avec la lésion professionnelle du travailleur. C'est
simplement une concordance.
M. Leduc : Mais une
concordance par rapport à un nouveau pouvoir, que vous avez dit, nouvelle
possibilité?
M. Boulet : Bien, ce qu'on a
adopté, là, la possibilité de rendre des avis sur dossier.
M. Leduc : Oui, bien, c'est
ça, si vous voulez me rafraîchir la mémoire, là.
M. Boulet : Oui, on avait
adopté ça, oui. On a eu des discussions, quand même, là-dessus, là.
M. Leduc : Bien, c'est ça,
juste me le rappeler un peu, là, donc.
M. Boulet : Bien, la
possibilité pour les... tu sais, on disait que les comités des maladies
professionnelles pulmonaires ou oncologiques pouvaient faire des examens sur
dossier quand ils jugeaient que ce n'était pas nécessaire de rencontrer la
personne. Souvenez-vous, on avait eu cette discussion-là puis on disait :
Des fois, ce n'est pas nécessaire, des fois, le travailleur n'a pas besoin. Ça
fait que le comité va quand même rendre un avis, il va s'inspirer du dossier,
et c'est simplement cette possibilité-là qui avait été adoptée, là, dans
l'article pertinent.
M. Leduc : Puis ce qu'on a
adopté là nécessite un changement de verbe?
M. Boulet : Oui, bien, c'est
juste les conseillers à la législation, là, les... c'est les linguistes qui ont
regardé ça puis qui ont suggéré qu'une correction soit faite. Ce n'est pas...
en fait, ce n'est pas une concordance, là, c'est une correction de texte pour
que ce soit plus clair.
M. Leduc : O.K. Je vais
prendre une légère suspension, Mme la Présidente, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 06)
>
(Reprise à 15 h 10)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il des interventions à l'amendement de l'article 71? Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Très rapidement,
Mme la Présidente, c'était juste pour dire qu'on a pris le temps de vérifier
puis, en effet, on s'était prononcé contre la... oui, contre la normalisation
des consultations sur dossier. Donc, on va voter, en cohérence, contre cet
amendement-là aussi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Alors, y a-t-il d'autres interventions à l'amendement? Sinon,
nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Y a-t-il des interventions sur l'article 71
tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 71, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec l'article 72.
M. Boulet : Merci. L'article 230
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «à» et
«réfère» par, respectivement, «vers» et «dirige». Donc, explication : changement
de terminologie.
Et il y a un amendement. Remplacer
l'article 72 du projet de loi par le suivant :
L'article 230 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «à qui la commission réfère un travailleur examine celui-ci» par «étudie
le dossier soumis par la commission et examine le travailleur»;
2° par l'insertion, après le premier
alinéa, du suivant :
«Le comité peut rendre son avis sur
dossier lorsqu'il juge que l'examen du travailleur n'est pas nécessaire et que
ce dernier y consent ou lorsque le travailleur est décédé»;
3° par le remplacement, dans le texte
anglais du deuxième alinéa, de «functional disability, the percentage of
physical impairment and the worker's» par «worker's functional limitations,
percentage of physical <impairment...
M. Boulet : ...n'est
pas nécessaire et que ce dernier y consent ou lorsque le travailleur est décédé»;
3° par le remplacement, dans le texte
anglais du deuxième alinéa, de «functional disability, the percentage of physical
impairment and the worker's» par «worker's functional limitations, percentage
of physical >impairment, and»;
4° par l'insertion, dans le dernier alinéa
et après «jours», de «, selon le cas, de l'étude du dossier ou».
Explication. Donc, vous vous souvenez,
c'était pour que le comité des maladies professionnelles pulmonaires rende son
avis sur dossier. C'est la même affaire, là, c'est... que ce qui précédait.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement à l'article 72? S'il n'y
a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 72 est adopté. Y a-t-il des interventions
à l'article 72 tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 72, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec l'article 72.1.
M. Boulet : Merci.
Insérer, après l'article 72 du projet de loi, le suivant :
72.1. L'article 231 de cette loi est modifié
par le remplacement, dans le dernier alinéa, de «deuxième» par «troisième».
Donc, simplement un changement de
numérotation, comme explication. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement introduisant le nouvel article 72.1?
Oui?
M. Leduc : Ah! c'est une
renumérotation. C'est beau, c'est beau. Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention à l'amendement introduisant
le nouvel article 72.1, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté ainsi que le nouvel article
introduisant le nouvel article 72.1. Nous poursuivons avec l'article 100.
M. le ministre.
M. Boulet : Merci. L'article 345
de cette loi est <modifié...
Le Secrétaire
:
M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc,
l'amendement est
adopté, ainsi que le nouvel
article
introduisant le nouvel
article 72.1. Nous poursuivons avec
l'article 100.
M. le ministre.
M. Boulet : Merci.
L'article 345
de cette loi est >modifié par la suppression de «du deuxième alinéa de
l'article 315 et».
Explication. Donc, ce n'est rien qu'une
correction d'un renvoi à une disposition abrogée lors d'une modification
précédente de la loi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 100? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 100 est adopté. Nous poursuivons, M. le
ministre, avec l'article 127.
M. Boulet : Non, c'est...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
127, c'est bien ça? Moi, j'ai 127.
Des voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, nous, nous avons 127. Alors, nous allons suspendre quelques
instants, le temps de régler... Nous suspendons.
(Suspension de la séance à 15 h 16)
>
(Reprise à 15 h 24)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. le ministre, nous avons reçu un amendement à l'article introduisant
le nouvel article 107.1. C'est bien cela?
M. Boulet : Oui. Merci.
Insérer, après l'article 107 du projet de loi, le suivant :
107.1. L'article 358.4 de cette loi
est modifié par le remplacement de «président du conseil d'administration et
chef de la direction» par «président-directeur général».
Explication. Bon, c'est de la concordance
prévue à la loi, comme vous vous souvenez, qui prévoit la séparation des deux
postes, président du conseil et P.D.G. de la commission. C'est tout. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions à l'amendement? Député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : ...
M. Boulet : C'est une
adaptation après l'adoption. Dans la séquence, c'est comme ça que c'est fait,
oui. La correction est faite, oui.
M. Leduc : Parce qu'on n'a pas
modifié substantiellement cette section-là. On a ouvert, d'ailleurs, l'étude
détaillée avec ça, le poste qui se scindait.
M. Boulet : Oui. Bien oui, les
30 articles de gouvernance, puis c'est là qu'on a prévu la séparation, tout
à fait.
M. Leduc : Oui, mais ça, c'était
déjà prévu dans le projet de loi, puis on ne l'a pas modifié substantiellement,
à mon souvenir.
M. Boulet : C'était
véritablement un oubli.
M. Leduc : Ah! bien, c'est beau.
C'est juste ça que je voulais vérifier. Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement? Nous allons donc procéder à la mise
aux voix de l'amendement introduisant le nouvel article 107.1.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement introduisant le nouvel article 107.1 est adopté.
M. le ministre, nous poursuivons cette fois-ci avec l'article... ou l'amendement
à l'article 110.0.1.
M. Boulet : Oui. Merci.
Insérer, après l'article 110 du projet de loi, le suivant :
L'article 361 de cette loi est
modifié par l'insertion, après
«révision», de «ou une contestation devant le
Tribunal administratif du travail en vertu de l'article 360».
Donc, c'est une précision de concordance, et
ça aussi, collègue, c'était un oubli. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions à l'amendement? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement introduisant le nouvel article 110.0.1 est adopté.
Nous poursuivons cette fois-ci avec l'amendement à l'article 127... ou l'article 127,
plutôt, et ensuite ce sera l'amendement.
M. Boulet : Donc, merci. Cette
loi est modifiée par le remplacement, partout où ceci se trouve dans le texte
anglais des articles 133, 203, 230 et 274, de <«disability»...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...et ensuite ce sera
l'amendement.
M. Boulet : Donc, merci.
Cette loi est modifiée par le remplacement, partout où ceci se trouve dans le
texte anglais des articles 133, 203, 230 et 274, de >«disability»
et «disabilities» par, respectivement, «limitation» et «limitations».
Donc, c'est pour améliorer la version
anglaise. Et il y aurait un amendement :
Supprimer, dans l'article 127 du
projet de loi, «, 230».
Ça, ça concorde... visant
l'article 230, là, proposé. C'était proposé par l'article 72 du
projet de loi, là, qui prévoyait une modification du texte anglais. C'est tout.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement à l'article 127.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 127 est adopté. Y a-t-il,
maintenant, des interventions à l'article 127 tel qu'amendé? S'il n'y a
pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Ouellet
(René-Lévesque)?
M. Ouellet : Abstention.
Le Secrétaire
: Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 127, tel qu'amendé, est adopté.
Nous avons maintenant un amendement à l'article 128,
mais nous l'avons déjà voté. Est-ce que nous avons le consentement pour l'ouvrir
pour pouvoir lire l'amendement? Consentement. Parfait. Alors, M. le ministre,
je vous invite à lire l'amendement à l'article 128.
M. Boulet : Merci.Remplacer le paragraphe
4° de l'article 128 du projet de loi adopté, tel qu'amendé, par le suivant :
4° par le remplacement, dans la définition
de «employeur», de «, dans les cas où, en vertu d'un règlement, l'étudiant est
réputé être un travailleur ou un travailleur de la construction» par «qui
effectue, sous sa responsabilité, un stage d'observation ou de travail».
Explication. Donc, c'est une précision de
concordance, là. C'était un oubli, ça aussi, qu'on me confirme, là, puis c'était
suite, là... par l'adoption de l'article de l'article 223, qui supprime le
pouvoir réglementaire, bon, etc., là, modification... une correction.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
• (15 h 30) •
M. Leduc : Merci. Donc, toute
la discussion sur les stages, que nous compléterons bientôt, dans les prochains
mois, du moins, dans la discussion dans le cadre de ce projet de loi là,
n'avait pas prévu, donc, dans son libellé original... la modification, pardon, de
la définition...
M. Boulet :
<Bien, on
n'avait plus...
>
15 h 30 (version révisée)
<17935
M.
Leduc : ...sur les stages que nous compléterons bientôt dans les
prochains mois, du moins dans la discussion, dans le cadre de ce
projet
de loi là, n'avait pas prévu, donc, dans son libellé original, la...
modification, pardon, de la définition.
M. Boulet : >Bien,
on avait plus... du mot «réputé», hein, c'est ça? Et ça n'avait pas été corrigé
et d'où la correction. Ça avait été un oubli, là.
M. Leduc : Pourquoi on n'a
plus besoin de «réputé»?
M. Boulet : Parce que les cas
sont prévus par règlement. Donc, on n'avait plus besoin de dire «réputé», là.
M. Leduc : Mais on... parce
qu'en fait on ne réfère plus à un règlement, là, dans la...
M. Boulet : Non, exactement. On
retire, on supprime le pouvoir réglementaire. Donc, on n'avait plus besoin du
terme «réputé», et c'est d'où la correction qui a été faite.
M. Leduc : Mais c'est parce
que votre... c'est votre amendement qui retire le pouvoir réglementaire.
M. Boulet : Ça avait été adopté.
M. Leduc : Le retrait du
pouvoir réglementaire?
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : Et là on l'ôte dans
un endroit où on l'avait oublié.
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : O.K. Quand on dit
«stage d'observation ou de travail», c'est d'autres sortes de stage?
M. Boulet : Non, c'est les
stages d'observation qu'on avait discutés, là, mais ça avait été un oubli, là.
Les stages d'observation, ça réfère à des stages où la personne n'effectue pas
une prestation de travail.
M. Leduc : Non, non, je
comprends. Je connais la notion du stage d'observation, mais c'est parce qu'on
nomme deux sortes de stages, un stage d'observation ou de travail. Y'en a-t-il
d'autres?
M. Boulet : Oui. Les stages
d'observation, c'est ceux qu'on a ajoutés; de travail, c'était là, là, mais les
stages d'observation, ce n'était pas là. C'est ça qu'on avait rajouté.
M. Leduc : O.K. Je vais reformuler
ma question. On définit deux... On mentionne deux types de stages. Est-ce qu'il
y a d'autres sortes, un troisième ou un quatrième, types de stage?
M. Boulet : Non. Non,
absolument pas.
M. Leduc : C'est beau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire : Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Ouellet
(René-Lévesque)?
M. Ouellet : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 128 est adopté. Y a-t-il
maintenant des interventions à l'article 128 tel qu'amendé? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire : Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M. Ouellet
(René-Lévesque)?
M. Ouellet : Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 128, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec l'article 129. C'est bien ça?
M. Boulet :
<Merci...
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Ouellet
(René-Lévesque)?
M. Ouellet :
Pour.
Le Secrétaire
: Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 128, tel qu'amendé, est
adopté. Nous poursuivons,
M. le ministre, avec l'article 129. C'est bien ça?
M. Boulet : >Merci.
L'article 3 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le texte
anglais, de «means of protection or safety equipment» par «protective means and
equipment».
Explication. Donc, c'est une modification
pour améliorer la version anglaise. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions à l'article 129? Nous allons donc
procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Ouellet (René-Lévesque)?
M. Ouellet : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 129 est adopté. Nous poursuivons avec
l'article 132.
M. Boulet : Merci. L'article
27 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le texte anglais, de
«several» par «two or more».
Donc, encore une fois, amélioration de la
version anglaise. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions à l'article 132? Nous allons donc procéder à la
mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Ouellet (René-Lévesque)?
M. Ouellet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 132 est adopté. Nous poursuivons avec
l'article 150. M. le ministre.
M. Boulet : Merci. L'article 62
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le texte anglais du
paragraphe 3° du premier alinéa, de «several» par «two or more».»
Donc, version anglaise. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions à l'article 150? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Ouellet (René-Lévesque)?
M. Ouellet : Pour.
Le Secrétaire
: Et Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 150 est adopté. Nous poursuivons, M. le ministre,
avec l'article 151.
M. Boulet : Merci. L'article 62.4
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le texte anglais, de
«several» par «more».
Explication : version anglaise.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 151.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte :
<Pour...
M. Boulet : ...version anglaise.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Y a-t-il des
interventions? S'il n'y a pas d'
intervention,
nous allons procéder à la
mise aux voix de l'article 151.
Le Secrétaire
:
Pour, contre, abstention. M. Boulet (
Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : >Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Ouellet (René-Lévesque)?
M. Ouellet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 151 est adopté. Nous poursuivons, M. le
ministre, avec l'article 154.
M. Boulet : Merci. L'article 72
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le texte anglais du
troisième alinéa, de «several» par «two or more». Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions à l'article 154? Nous allons donc procéder à la mise
aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Ouellet (René-Lévesque)?
M. Ouellet : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 154 est adopté.
Nous allons prendre une légère suspension,
s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 37)
>
(Reprise à 15 h 52)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on a un nouvel amendement à l'article 143.1. Comme il n'est pas
dans le plan de travail, est-ce que nous avons votre consentement pour
l'étudier, le présenter? Oui? Merci. Alors, M. le ministre, nous vous invitons
à lire votre amendement à l'article... ou introduisant le nouvel article 143.1.
M. Boulet :
Oui. Merci. Donc, c'est un amendement nouveau qui se lit comme suit :
Insérer, après
l'article 143 du projet de loi, le suivant :
143.1. Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 51.1, des suivants :
«51.1.1.L'employeur qui loue
ou prête les services d'un travailleur à son emploi demeure tenu aux
obligations qui lui incombent en vertu de la présente loi pour protéger la
santé et assurer la sécurité et l'intégrité physique et psychique du
travailleur dont les services sont prêtés ou loués.
«51.1.2. Est
sans effet toute clause d'un contrat ou d'une convention qui limite ou
transfère les obligations qui, en vertu de la présente loi, incombent à
l'employeur qui loue ou prête les services d'un travailleur à son emploi ou à
la personne qui utilise ces services.»
Alors, c'est
complet. Donc, explications. C'est pour prévoir, là, plus spécifiquement, là...
C'est les obligations. Vous les connaissez. À l'article 51 de la loi santé
et sécurité, il y a 15 obligations spécifiques à l'employeur pour qu'elles
incombent à l'employeur qui loue ou prête les services d'un travailleur puis
exclure la possibilité de s'y soustraire de manière contractuelle. Donc, je
pense que c'est de droit nouveau, puis c'est une avancée aussi que je considère
comme étant considérable, là, pour essayer d'évacuer les espèces de
soustractions contractuelles à une responsabilité qui incombe à un employeur en
vertu de l'article 51. Voilà. Merci.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc :M. le ministre dit que c'est
du droit nouveau. En quoi cela diffère de... Si je me rappelle bien mon cours
de rapports collectifs de travail, c'est l'arrêt Rose-des-Vents qui dispose de
cette...
M. Boulet :À quoi?
M. Leduc :Un arrêt, qui s'appelle Rose-des-Vents,
qui s'était positionné sur...
M. Boulet :
Ça date.
M. Leduc :
C'est plus vieux, ça?
M. Boulet :Oui. Il y en a eu d'autres, là,
dont Sobeys puis d'autres, <là...
M. Leduc :
...mon
cours de
rapports
collectifs de travail, c'est
l'arrêt Rose-des-Vents qui dispose de cette...
M. Boulet :
À quoi?
M. Leduc :
Un arrêt, qui s'appelle
Rose-des-Vents, qui s'était positionné sur...
M. Boulet :
Ça date.
M. Leduc :
C'est plus vieux, ça?
M. Boulet :
Oui. Il y en a eu d'autres,
là, dont Sobeys puis d'autres, >là. Oui, il y en a plusieurs.
M. Leduc : O.K. Dans ce
cas-là, je ne veux pas que vous nous fassiez un résumé des différents arrêts.
Je sens que ça vous ferait plaisir, par exemple. Mais peut-être nous expliquer,
par contre, qu'est-ce que vous dites quand c'est du droit nouveau par rapport à
la jurisprudence qui est déjà existante.
M. Boulet : Bien, c'est parce
que ça vise notamment les agences de placement qui louent ou prêtent les
services de quelqu'un puis qui conservent le contrôle du travail pour ne pas
que ces employeurs-là se soustraient à leurs obligations en vertu de 51, là, de
façon plus particulière, soit par un contrat soit par une convention. Puis on
sait qu'il y a un certain foisonnement de ces types d'agences là, là, ça fait
que... Puis, comme vous le savez, depuis le 1er janvier 2020, ces
agences-là doivent détenir un permis délivré par la CNESST en vertu du
règlement que nous avons adopté, qui est entré en vigueur le 1er janvier
2020. Donc, il n'y avait rien de prévu à cet effet-là, et c'est la raison pour
laquelle c'est prévu maintenant par l'amendement.
M. Leduc : Parlez-moi de la
deuxième section, là : «Est sans effet toute clause d'un contrat ou d'une
convention qui limite ou transfère les obligations». C'est quelque chose qui
est fréquent?
M. Boulet : Bien, moi,
personnellement, je n'en ai pas vu, mais je sais que ça existe, qu'il y en a
qui essaie de se soustraire à des obligations en disant : Tu assumes tout.
Puis là on est en matière préventive, là, on est dans la loi santé et sécurité
du travail, et c'est toi qui s'occupe de t'assurer de la protection du
travailleur, c'est toi qui s'assure que les méthodes et techniques soient
sécuritaires, c'est toi qui dois fournir... s'assurer que les mesures de
sécurité, etc., là, tout... je ferais l'inventaire des obligations prévues à
l'article 15. Que ce soit une ou l'autre de ces obligations-là ou une
combinaison d'obligations qui sont prévues à l'article 51, on ne pourrait
pas les transférer à l'entreprise cliente. L'agence employeur aurait à assumer
sa responsabilité indépendamment de ce qui est écrit.
Puis vous connaissez beaucoup les
décisions qui disent : C'est ce que tu fais qui est important, ce n'est
pas le chapeau que tu portes. C'est ce que tu fais et non le titre de ton
contrat d'emploi. Puis ce n'est pas non plus ce qui est écrit dans un contrat
qui fait ta responsabilité ou qui détermine tes droits et tes obligations. Ça
fait que c'est dans cette perspective-là.
M. Leduc : Oui. Là, je suis
juste un peu confus, là, dans 51.1.2.
M. Boulet : Ah! je veux éviter
ça, hein, pourtant.
M. Leduc : Super. On va y
arriver dans ce cas-là. Qu'est-ce que... Le transfert qu'on ne veut pas qui se
fasse, c'est le transfert de...
M. Boulet : De
responsabilités.
M. Leduc : Oui, oui, mais de
qui à qui exactement, là? Du...
M. Boulet : De l'employeur qui
loue ou prête. Donc, mettons, l'agence, qui <est...
M. Boulet : ...veux
éviter
ça, hein, pourtant.
M. Leduc : Super. On va y
arriver dans ce cas-là. Qu'est-ce que... Le transfert qu'on ne veut pas qui se
fasse, c'est le transfert de...
M. Boulet : De
responsabilités.
M. Leduc : Oui, oui, mais
de qui à qui exactement, là? Du...
M. Boulet : De l'employeur
qui loue ou prête. Donc, mettons, l'agence, qui >est l'employeur qui loue
ou prête les services de gens à la compagnie cliente Y, ne pourrait pas, par un
contrat intervenu entre, mettons, l'agence employeur et l'entreprise cliente,
se soustraire à ses responsabilités en vertu de la Loi santé et sécurité.
M. Leduc : Parce qu'elle
pourrait avoir tendance à dire quoi? Mais il me semble que c'est...
M. Boulet : Elle pourrait
avoir tendance à dire : Je loue ou prête les services de monsieur X ou madame
Y à tel montant, mais ça va te coûter, mettons, 20 $ de l'heure, plus 2 $
de frais d'administration, plus 2 $ pour assumer des responsabilités ou
des obligations que je ne veux pas assumer.
M. Leduc : Donc, l'agence
pourrait dire : Je ne veux pas être responsable de la santé et sécurité,
par exemple, dans le cas qui nous occupe, et facturer quelque chose de
supplémentaire en ce sens?
M. Boulet : Bien, je ne
sais pas. C'est vraiment un scénario hypothétique, là. Mais vous me dites :
Comment ça se fait? Tu sais, je présume que ça peut se faire de cette
manière-là, où l'entreprise cliente peut dire : Bien, je vais te charger
si tu ne veux pas assumer telle et telle responsabilité.
Mais ce que l'article prévoit, c'est qu'on
évite que cette clause-là puisse avoir un effet. Tu ne peux pas,
conventionnellement, te décharger d'une obligation qui est dans une loi d'ordre
public, comme... La Loi sur les normes du travail est d'ordre public aussi,
vous le savez. C'est des lois de nature impérative, puis on ne peut pas,
conventionnellement, y déroger. C'est un peu dans cet esprit-là, là.
M. Leduc : Bien, j'avais
compris que c'était l'entreprise cliente qui avait envie de se départir de ses
responsabilités de santé et sécurité à travers une agence.
M. Boulet : Bien, ça peut
être le cas, mais souvent c'est l'opposé aussi. Souvent, c'est l'opposé. L'agence
dit : Même si je suis l'employeur, même si je contrôle, je veux que ce
soit toi qui assumes. C'est ça qu'on couvre parce que c'est ça qui est
fréquent. Il y en a, d'autres cas, là. J'ai vu parfois qu'il y en a qui
voulaient faire... Mais ça, il ne peut pas se décharger, il est employeur. Si
cette entreprise-là, là, à laquelle vous pensez, est le véritable employeur...
puis on connaît, là... la jurisprudence est maintenant très, très bien établie,
là, sur les relations triangulaires. Le critère prépondérant, c'est qui
contrôle l'exécution quotidienne du travail. Il ne pourrait pas. Ça serait la
même affaire. Il est employeur, puis l'employeur, en vertu de 51, il doit... Ça
fait qu'il a une obligation légale dans une loi d'ordre public, ça fait qu'il
ne peut pas non plus, conventionnellement, s'en départir. Mais là on aurait ça
des deux côtés. Donc, celui qui contrôle, il faut qu'il assume la
responsabilité.
• (16 heures) •
M. Leduc : Mais il me
semble que, dans la plupart des cas, celui qui contrôle, c'est évidemment
l'entreprise cliente.
M. Boulet : Oui, dans
beaucoup de cas, je pense que vous avez raison.
M. Leduc :
<L'agence,
là...
>
16 h (version révisée)
<17899
M.
Boulet : ...s'en départir, mais là on aurait ça des deux côtés. Donc,
celui qui contrôle, il faut qu'il assume la
responsabilité.
M. Leduc : Mais il me
semble que, dans la plupart des cas, celui qui contrôle, c'est
évidemment
l'entreprise cliente.
M. Boulet : Oui, dans
beaucoup
de cas, je pense que vous avez raison.
M. Leduc : >L'agence,
là, ce n'est pas un maître d'oeuvre, là, ce n'est pas un foreman qui vient sur
le chantier puis dire : Toi, tu fais ci, tu fais ça. Il envoie un travailleur
puis...
M. Boulet : Mais ça, on n'a
pas besoin de le prévoir, parce que, s'il est employeur puis qu'il veut se
décharger, il ne peut pas, parce qu'il est employeur tel que défini dans la loi,
puis il y a des obligations prévues à 51. Ça fait qu'il ne pourrait pas s'en
décharger. Moi, j'ai vu les deux, là. Je sais que les deux existent, mais ce
que vous dites est aussi tout à fait juste.
M. Leduc : On parle beaucoup,
ces temps-ci, des agences de placement dans le milieu de la santé, les
infirmières. Puis, pas plus tard que ce midi, pendant la pause dîner, j'écoutais
la télévision, puis il y avait une annonce d'une agence qui recrutait des travailleurs
autonomes de la santé. J'étais assez surpris que c'était rendu à la télé...
M. Boulet : Oui, puis il y en
a aussi...
M. Leduc : ...c'est un fléau,
mais donc ces agences-là...
M. Boulet : ...puis il y en a
qui louent ou prêtent, là, qui sont des agences, qui sont les employeurs, parce
que le client dit : Moi, je veux me décharger, si je te donne... Oui, mais
c'est aussi des cas réels où l'agence dit : Moi, je te loue, prête, je
suis employeur, je peux contrôler, tu m'as donné le contrôle, mais, en même
temps, assume les... il ne pourrait pas non plus... Je pense, d'un côté et de
l'autre, c'est bien protégé.
M. Leduc : Ça, ça n'arrive pas
dans le secteur de la santé, j'imagine.
M. Boulet : Ça n'arrive pas,
quoi?
M. Leduc : Dans le secteur de
la santé, ce n'est pas l'agence qui devient l'exécutante...
M. Boulet : Ah! je n'ai pas
regardé les données... les contrats, là, qui interviennent dans le domaine de
la santé. Je ne pourrais pas répondre précisément. Vous avez été conseillé,
moi, la même chose, puis on aime ça voir avant de se prononcer ou lire avant de
donner une opinion. Je ne le sais pas...
M. Leduc : Parce qu'autrement
ça devient carrément une sous-traitance, là, dans... ce n'est plus une location
de personnel qui s'intègre à une plus grande équipe ou qui fait partie d'une
rotation d'une plus grande équipe, s'il y a le contrôle qu'on donne à un sous-traitant,
si... On n'est pas dans le même scénario que dans une agence de location de
personnel, il me semble.
M. Boulet : C'est assez large,
on dit : «L'employeur qui loue ou prête», donc il est employeur puis il
loue ou prête. Puis, tu sais, c'est quand même un concept assez large... en
fait, c'est large. Dès que tu loues ou prêtes, dès que tu fais de la location,
dès que tu fais du prêt de personnel, tu dois assumer tes responsabilités.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député d'Hochelaga-Maisonneuve, laissez-vous la parole à votre collègue le
député de René-Lévesque?
M. Leduc : Oui, oui, oui, tout
à fait.
M. Ouellet : Oui, juste pour
que je comprenne bien, M. le ministre, là, on va faire un cas type. J'aime ça,
les exemples. Dans une entreprise manufacturière ou industrielle, ou
industrielle lourde, mettons, elle fait affaire avec une agence de placement
pour compléter ses quarts de travail avec les corps de métiers dont elle a
besoin... Lorsque je vois... parce que vous avez fait référence à l'article 51
qui dit que «l'employeur doit
prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité
et l'intégrité physique». J'ai accroché au point 7° : «Fournir du matériel
sécuritaire et assurer son maintien en bon état».
Dans le cas des agences de placement,
j'essaie juste d'avoir un cas <pratique, là...
M. Ouellet :
...
dont
elle a besoin... Lorsque je vois... parce que vous avez fait référence à
l'article 51 qui dit que
«
l'employeur
doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la
sécurité et l'intégrité physique». J'ai accroché au point 7° : «Fournir du
matériel sécuritaire et assurer son maintien en bon état».
Dans le cas des agences de placement,
j'essaie juste d'avoir un cas >pratique, là. La personne qui se présente
au travail, donc, ça sera l'agence de placement qui devra fournir les
équipements de protection individuelle nécessaires pour faire le travail dans
l'entreprise, alors que, dans certains cas, par le passé, ce qu'on voyait,
c'était l'employeur, même, qui disait : Écoute, moi, pour travailler chez
nous, ça te prend ci, ci, ça, et je vais te les fournir. Donc, il y a, dans ces
ententes-là, cette possibilité que la responsabilité de fournir des équipements
est plutôt assumée par celui qui reçoit le service de l'agence, là. Ça fait que...
M. Boulet : Vous avez raison.
Il y a à peu près tous les cas de figure, mais il y a aussi des cas de figure
où c'est l'agence qui assure, qui prête ou loue une personne, avec ses
équipements, avec sa tenue vestimentaire, avec ses outils. Et ça, c'est le cas
qui est visé, là, l'agence ou l'employeur qui loue ou prête, mais il conserve
le statut d'employeur, il contrôle l'exécution quotidienne du travail. Mais il
y a plusieurs cas de figure, là, il y a... des fois, ça peut être confus.
M. Ouellet : Oui, c'est ça.
M. Boulet : Mais, tu sais,
c'est pour ça qu'il y a de la jurisprudence, collègue, il y a des... Tu sais,
le critère... il y a plusieurs critères, mais je vous dirais, là, sans entrer
dans toutes les nuances, c'est qui contrôle, à la fin de la journée,
l'exécution du travail puis... mais il y a des cas de figure qui peuvent être
complexes. Mais ce qu'il faut prévoir ici, c'est que, quand tu es employeur
puis tu loues ou prêtes, tu ne peux pas te dégager de ta responsabilité.
M. Ouellet : Mais, dans ce
cas-là, dans votre exemple... parce que, si je comprends bien, dans le contrat
en question, il ne pourrait pas y avoir une clause qui dit : O.K. Je te
prête employés x ou nombre y, mais je ne leur fournis pas les équipements de
protection individuelle, c'est vous qui allez les fournir. Est-ce que ça, c'est
possible, ou la loi qu'on... l'amendement qu'on va adopter ne permet plus de
faire ça?
M. Boulet : Non, c'est tout à
fait possible. Il faut...
M. Ouellet : Ce sera encore
possible.
M. Boulet : Exact, mais il
faut que le factuel soit compatible avec le contractuel. Si c'est l'entreprise
cliente qui est le véritable employeur, c'est l'entreprise cliente qui va
assumer les obligations de 51, mais, si c'est l'employeur qui loue ou prête,
normalement, dans ce cas-là, c'est avec les équipements, les outils puis les
vêtements. Bien, il va s'assurer que ce soit du matériel et équipement
sécuritaires.
M. Ouellet : On a besoin de l'amendement
pour éviter ou limiter... ou empêcher, plutôt, qu'un employeur se soustrait de
ses obligations, parce que ça se faisait par contrat, comme vous disiez tantôt,
avec des exemples de : Bien, écoute, moi, pour 2 $ de plus de
l'heure, je m'en lave les mains, puis c'est correct.
M. Boulet : Exact.
M. Ouellet : Mais là vous me
donnez un exemple où est-ce que cette entente-là peut... ça fait que j'essaie
juste... Pouvez-vous me donner un exemple très concret d'une... d'un exemple
que cet amendement-là va régler?
M. Boulet : Bon, l'employeur
qui loue ou prête... bon, mettons, c'est une agence qui loue du personnel, mais
on <loue...
M. Ouellet :
...cette
entente-là peut...
ça fait que j'essaie juste... Pouvez-vous me donner
un exemple très concret d'une... d'un exemple que cet
amendement-là va
régler?
M. Boulet : Bon,
l'employeur qui loue ou prête... bon, mettons, c'est une agence qui loue du
personnel, mais on >loue du personnel avec clé en main. C'est une
expression, là, qui n'est peut-être pas compatible, là, mais je te loue, ça va
être les horaires x, il va y avoir des vacances de telle période à telle
période. Moi, je fournis les outils, je fournis les équipements, je fournis la
tenue vestimentaire, je fournis l'expertise. Je m'assure de la discipline, je
m'assure de l'imposition des mesures administratives et disciplinaires. Donc,
il répond à tous les critères faisant de lui un employeur.
Donc, il ne pourrait pas, par contrat,
dire, cependant, à l'entreprise cliente : Tu assumes la responsabilité
d'afficher, puis de ci, puis de ça, là, certaines... tu sais, les obligations
qui sont prévues, notamment à la loi, mais plus particulièrement à 51.
M. Ouellet : L'autre
exemple que j'aimerais valider avec vous, c'est que, dans certains secteurs... puis
je ne fais pas le procès d'aucun secteur, là, mais, certains secteurs
d'activité, on a besoin de main-d'oeuvre pour donner un coup de main
supplémentaire, ce qu'on appelle dans un «shutdown». Et puis, donc, on embauche
des gens pour une courte période, puis là il doit y avoir de la formation en
santé et sécurité. Habituellement, de ce que je connais, c'est que c'est
l'entreprise qui reçoit les services qui va donner toutes les formations, parce
que les procédures doivent être sues et connues sur les lieux de travail, le cadenassage,
travailler en espace clos, et tout ça. Mais il y a certains employeurs qui
disent : Non, non, avant qu'ils viennent travailler chez nous, voici la
check-list... excusez-moi, voici la liste de toutes les formations que votre
employé doit avoir suivies.
Ça fait que, dans ces deux exemples-là,
vous me suivez, là, dans ces deux exemples-là, on dirait que j'ai comme la
réalité et son contraire. Dans certains cas, il est légitime, pour un employeur,
d'exiger des formations avant que le contrat de location, qui arrive en place,
soit adéquat, et, dans d'autres cas, c'est celui qui reçoit les services qui
dit : Non, non, avant qu'il vienne chez nous, la formation de santé et
sécurité, c'est nous qui allons la donner. Donc, c'est comme une responsabilité
partagée, là.
M. Boulet : Il y a de
tout, mais c'est intéressant, ce que vous soulevez. Puis ça m'amène à faire le
commentaire, puis il y a des auteurs qui y réfèrent, l'obligation légale ne
peut pas être transférée, mais le moyen de respecter l'obligation, lui, peut
être transféré. Tu sais, tu peux dire : Il faut que je réponde à telle et
telle obligation, parce qu'en vertu de 51... parce que je loue ou prête du
personnel. Mais la façon de le faire ou le moyen pour respecter l'obligation,
ça, ça pourrait être prévu par contrat. Tu sais, mettons, je veux respecter mon
obligation de le former, je veux respecter mon obligation qu'il y ait du
matériel sécuritaire, parce que ça pourrait être une partie du matériel, mais
le moyen, ça, il pourrait être <négocié...
M. Boulet : ...la façon de
le faire ou le moyen pour respecter l'obligation, ça, ça pourrait être prévu
par contrat. Tu sais, mettons, je veux respecter mon obligation de le former,
je veux respecter mon obligation qu'il y ait du matériel sécuritaire, parce que
ça pourrait être une partie du matériel, mais le moyen, ça, il pourrait être
>négocié puis convenu dans le contrat, mais il ne pourrait pas... Ultimement,
l'employeur, le locateur de personnel, celui qui loue du personnel, il ne
pourrait pas se dégager de sa responsabilité ultime.
M. Ouellet : O.K., je
comprends. Donc, dans les moyens, c'est comme si l'entreprise, en disant :
Bien, écoute, fais venir tes travailleurs tel samedi, j'aurai le formateur en
question, et, pendant 12 heures, on va lui... on va le former sur les
procédures qu'on a besoin, puis, à ce moment-là, il serait adéquat puis il
pourra venir dans nos opérations.
• (16 h 10) •
M. Boulet : Parfaitement d'accord
avec ça. Le moyen de respecter l'obligation, il est convenu ici dans le cas que
vous soumettez.
M. Ouellet : Est-ce que je me
trompe, M. le ministre, que cet amendement-là cherche surtout à couvrir les
situations où c'étaient plutôt des travailleurs plus... pas professionnels,
excuse, mais dans le domaine moins technique? Parce que, dans le domaine
technique, là... bon, il y a eu de la sous-traitance, dans certains cas où...
les agences de placement, c'est quand même assez normé, mais, dans le cas où est-ce
qu'il y a beaucoup de volatilité de main-d'oeuvre, dans un travail plus
clérical, on dirait que... quand je lis votre amendement, on dirait que c'est
ça qu'on voudrait éviter qui se passe, que, quand j'ai loué un contrat, quand
j'achète un contrat, l'obligation ne peut pas être, effectivement, soustraite,
parce que je décide de payer trois, quatre...
M. Boulet : Exact. Oui, tout à
fait.
M. Ouellet : Ça fait que mon
raisonnement tient la route. Dans le milieu industriel, c'est moins perceptible,
parce qu'il y a beaucoup d'exigences relatives à la santé-sécurité au travail,
parce que c'est des milieux à haut risque, là.
M. Boulet : Vous avez
totalement raison.
M. Ouellet : O.K., parce que
j'essaie de voir c'était quoi, le gain, puis là, avec l'échange qu'on a, je
comprends vers où vous voulez aller puis qu'est-ce qu'on vient circonscrire
dans les obligations pour les agences. O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Suspension, s'il
vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 11)
>
(Reprise à 16 h 27)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, merci pour votre belle collaboration de cette semaine.
Compte tenu de l'heure, la commission ajourne
ses travaux à mardi 21 septembre, à 9 h 45, où nous allons
poursuivre notre mandat. Alors, merci beaucoup. Bonne fin de journée et bon
retour.
(Fin de la séance à 16 h 28)