Journal des débats (Hansard) of the Committee on Labour and the Economy
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
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Wednesday, May 26, 2021
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Vol. 45 N° 99
Clause-by-clause consideration of Bill 78, An Act mainly to improve the transparency of enterprises
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-cinq minutes)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Bonjour. Alors, attention, s'il vous plaît!
Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de l'économie
et du travail ouverte. La commission est réunie afin de poursuivre l'étude
détaillée du projet de loi n° 78, Loi visant principalement
à améliorer la transparence des entreprises.
M. le secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
Le Secrétaire
: Oui,
Mme la Présidente : Mme Richard (Duplessis) est remplacée par
Mme Perry Mélançon (Gaspé).
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Lors de l'ajournement de nos travaux
hier, nous avions entamé l'étude de l'article 2, et le député de
Robert-Baldwin avait commencé ou avait la parole. Est-ce que vous voulez
poursuivre, M. le député de Robert-Baldwin?
M. Leitão : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Écoutez, je vais me mettre ici, comme ça, le son va être
meilleur.
Oui, alors à l'article 2, le ministre
modifiait l'article 3, et on parle alors donc du registraire, et une des
choses qui a été ajoutée, c'était qu'on allait dire que... on va dire que le
registraire va prendre «des moyens raisonnables pour améliorer la fiabilité des
informations contenues au registre».
Donc, on avait commencé à parler de c'est
quoi au juste les moyens raisonnables, et le ministre avait commencé à nous
expliquer, à nous détailler quels étaient ces moyens raisonnables là. Mais le
temps s'étant écoulé, on a coupé court à l'explication du ministre. J'aimerais
s'il pouvait reprendre là où il avait laissé hier, surtout qu'hier le ministre
avait commencé à nous faire part de toute une série d'éléments, bon, que je ne
trouve pas ici dans mes papiers, mais peut-être que cela pourrait être déposé
ou partagé avec les collègues. Ça pourrait nous aider dans notre cheminement.
M. Boulet : Merci.
Bonjour, tout le monde. Bon matin, et heureux de vous revoir.
Je vais profiter de l'occasion pour... tu
sais, en commission parlementaire, souvent on ne parle pas suffisamment des
personnes qui nous accompagnent, et j'aimerais ça vous les présenter par le
prénom. D'abord, Marie-Claude qui est à ma droite, qui est sous-ministre
associée, responsable de ce secteur-là. Après ça...
M. Boulet : …pour… tu sais, en commission
parlementaire, souvent, on ne parle pas suffisamment des personnes qui nous
accompagnent. J'aimerais ça vous les présenter par le prénom. D'abord,
Marie-Claude, qui est à ma droite, qui est sous-ministre associée responsable
de ce secteur-là. Après ça, ici, en arrière, il y a Yves, qui est le
registraire en chef, là, donc le grand responsable du registre des entreprises
du Québec. Et on a deux formés en droit, des conseillers qui travaillent au
sein de mon ministère. Dans un premier temps, il y a Talia, et il y a Pierre.
Donc, n'hésitez pas, puis, tu sais, quand j'ajourne, s'il y a des questions
particulières sur le fonctionnement, sur les chiffres, sur les informations, je
vais travailler avec cette équipe-là.
Puis vous connaissez, bien sûr... à moins
que quelqu'un me dise qu'il ne connaît pas Fanny Cantin, qui est ma directrice
adjointe de cabinet, qui est ma grande collaboratrice. Et Jean-Philippe De
Choinière, qui est à ma gauche, lui, il est conseiller à mon cabinet. Voilà.
M. Derraji : Merci. Parce que
c'est vrai, ils font du bon travail, et merci de le souligner. Parce que, oui,
on est en train d'améliorer un projet de loi, mais derrière, avant d'arriver à
ce projet de loi, il y a tout un travail qui est fait par l'équipe. Et je vais
juste vous dire... Je pense que vous connaissez le ministre mieux que nous,
mais je veux juste vous dire, le ministre, quand il nomme quelqu'un par son
prénom, c'est qu'il l'aime vraiment bien. Ça lui arrive de ne pas nommer le
député d'Hochelaga-Maisonneuve, de lui dire Alex, ou Monsef. Donc, quand
il... ça, ça veut dire qu'il aime notre amendement, il aime ce qu'on ramène.
Donc, il vous a nommés avec votre prénom, prenez-le, il vous aime. Mais merci
pour votre travail.
M. Boulet : Est-ce que je
pourrais, Mme la Présidente, utiliser le prénom de mes vis-à-vis? Non, vous ne
voulez pas? J'ai un obstacle, hein, malheureusement.
Bon, donc, oui, collègue de
Robert-Baldwin. Évidemment, l'utilisation du concept de moyens raisonnables
fait référence à une obligation de moyens. En droit, tu as une obligation de
moyens ou de résultats. Donc, ça veut dire, on prend tous les moyens
raisonnables nécessaires à l'atteinte d'un objectif, un bon père de famille.
Évidemment, un registre comme le nôtre est de nature déclaratoire. Ça fait
qu'il faut s'assurer de la fiabilité, mais aussi, il faut dépendre de la
légitimité, de la capacité des entreprises de nous donner des informations qui
sont fiables.
• (11 h 30) •
Il y a des exemples de moyens raisonnables
pour améliorer la fiabilité. J'en donne, il y en a d'autres. Puis cette équipe-là
sont à l'affût de tout ce qui se fait en semblables matières. D'ailleurs, le
principe déclaratoire... Puis vous connaissez bien Revenu Québec, puis j'aime
ça que la question vienne de vous. C'est aussi... Puis Revenu Québec a des
ressources pas mal plus imposantes que les nôtres, mais ils fonctionnent aussi
sur un principe déclaratoire. Tu sais, quelqu'un qui ne remplit pas son rapport
d'impôt, il nous en passe...
11 h 30 (version non révisée)
M. Boulet : ...puis vous
connaissez bien Revenu Québec, puis j'aime ça que la question vienne de vous,
c'est aussi... puis Revenu Québec a des ressources pas mal plus imposantes que
les nôtres, mais ils fonctionnent aussi sur un principe déclaratoire. Tu sais, quelqu'un
qui ne remplit pas son rapport d'impôt, il nous en passe. Mais c'est le
principe déclaratoire, là, on n'est pas dans un État inquisitoire, on n'est pas
dans un État qui fait de l'inquisition, on est dans un État qui se fie aussi
aux personnes qui déclarent. Et...
Mais, depuis mars 2020, bon, avec le projet
de loi n° 41, puis ça, ça a été ajouté à l'article 74 de la loi, le registraire
peut exiger des documents des assujettis pour valider les infos fournies. Deuxièmement,
il... instaurer un processus de contrôle qualité. Trois, il peut faire des
échanges d'informations avec les ministères et organismes pour corroborer les
informations, des activités d'inspection, d'enquête.
D'ailleurs, l'objectif avec l'entrée en
vigueur du projet de loi, c'est d'avoir 15 inspecteurs. On en a déjà six
qui font de la vérification de conformité. Et Revenu Québec a aussi, avec ses
nombreux inspecteurs, ils nous... on fait de l'impartition aussi, et ils
assurent aussi... Ils font de l'enquête, là, en vertu de l'application de la
Loi sur la publicité légale des entreprises. Donc, il y a aussi de la vérification
a posteriori qui se fait basée sur une dénonciation. Par exemple, monsieur X
dénonce madame Y, qui fait affaire sans respecter la loi ou qui ne
s'immatricule pas, puis on fait affaire avec madame Y, puis on va sur le
registre, puis elle n'est pas là, donc on peut dénoncer, puis évidemment... comme
en matière d'impôt, là, bien sûr. Puis, en vertu de 59 et 73, le registraire
peut radier aussi d'office.
Donc, essentiellement, c'est ce que
j'avais à vous mentionner. Puis, tu sais, j'ai fait des examens comparatifs
avec d'autres juridictions, là, puis on est vraiment... Tu sais, en France,
entre autres, c'est les greffiers des tribunaux de commerce, puis ils font des
vérifications de compatibilité. Au Royaume-Uni, il n'y a rien de vérifié quant
à l'exactitude des informations. Ça fait que... Puis évidemment à Ottawa, bien,
il n'y a pas de registre central, là, c'est par entreprise. Ça fait que, je
vous dirais, c'est... ça résume...
M. Leitão : Très bien.
Parce qu'il y avait, en fin de compte, deux parties, et vous avez pas mal
répondu à mes interrogations. Donc, les moyens raisonnables, ce qu'entre autres
veut dire aussi des ressources des ressources humaines, des ressources
additionnelles pour pouvoir faire ce travail, parce que c'est toute une
nouvelle mission qu'on donne au registraire, donc il faut avoir les ressources
humaines nécessaires, donc 15 inspecteurs, vous avez mentionné. Je pense
qu'on pourrait même aller un peu au-delà de ça, mais commençons par le début...
M. Leitão : ...des ressources
humaines, des ressources additionnelles pour pouvoir faire ce travail. Parce
que c'est toute une nouvelle mission qu'on donne au registraire, donc il faut
avoir les ressources humaines nécessaires, donc 15 inspecteurs, vous avez
mentionné. Je pense qu'on pourrait même aller un peu au-delà de ça, mais
commençons par le début.
Et puis l'autre partie de la question que
j'avais, c'est améliorer la fiabilité. Oui, il va avoir... il va être nécessaire,
donc, de faire beaucoup de vérifications, et, en effet, c'était la question et
vous avez répondu que d'échanger l'information avec l'appareil étatique, que ce
soit Revenu Québec ou que ce soit les autres, l'Autorité des marchés publics,
etc., donc pour que le registraire puisse s'assurer de la fiabilité des
informations, l'État contient déjà beaucoup d'informations, donc ça serait
bien... pas seulement que ça serait bien, mais c'est essentiel que... d'avoir
un échange d'information fluide avec l'État. Ce n'est pas... Avec les autres organismes,
ce n'est pas toujours le cas, on le sait bien, mais, bon, ça devrait être le
cas.
Alors, moyens raisonnables en termes de ressources
humaines et en termes d'argent, donc 15 inspecteurs additionnels, bon, il
faudrait peut-être penser à aller un peu au-delà de ça dans une deuxième étape,
et puis l'échange d'information avec les autres organismes, notamment Revenu
Québec et l'AMP, l'Autorité des marchés publics, l'AMF aussi, pour nous assurer
qu'on peut contre-vérifier toutes ces informations-là. Voilà.
M. Boulet : ...Puis des ETC.
Puis, moi, j'en profite pour vous remercier aussi parce que vous avez, dans des
budgets, parlé d'argent additionnel pour ajouter des ETC au bureau du
registraire du Québec. Puis, en 2025, on va en avoir 33 de plus. Puis, d'ici...
là, on en a 18 de plus, là, ça fait qu'à toutes les années, on en ajoute. Puis
il y a des montants d'argent considérables, budget après budget, qui vont
permettre de mieux atteindre les objectifs de fiabilité, de vérification,
d'exactitude, d'enquête, de conformité. Merci, collègue.
M. Leitão : Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : J'ai aimé
l'échange et je vais ajouter aussi un point qui est important, c'est qu'avec ce
qu'on va avoir au niveau du registraire, qui est quand même une très bonne
source d'information, il y a un consensus qu'il faut qu'on garde cette
information gratuite. Et ce qui me vient à l'esprit, c'est l'utilisation de
données. Je vais utiliser le mot «mine d'or», mais c'est une autre mine d'or,
une autre mine d'or pour la bonne gouvernance.
Et c'est là où, quand je vois l'article 3,
mon collègue avait raison, le député de Robert-Baldwin, de le mentionner, de
prendre des moyens raisonnables pour améliorer la fiabilité des informations,
mais moi, je veux qu'on aille un peu plus, et c'est l'obligation d'utiliser ces
données quand l'État fait affaire avec des compagnies. Je reviens toujours à
l'épisode de la pandémie. On s'est fait avoir en tant que contribuables québécois,
parce qu'il n'y avait pas de la due diligence qui a été très bien faite. Or,
que le registre des entreprises est une...
M. Derraji : …Mais moi, je veux
qu'on aille un peu plus. C'est l'obligation d'utiliser ces données quand l'État
fait affaire avec des compagnies.
Je reviens toujours à l'épisode de la
pandémie. On s'est fait avoir, en tant que contribuables québécois, parce qu'il
n'y avait pas de la «due diligence» qui a été très bien faite. Or que le
registre des entreprises est une bonne mine d'or en termes informationnels mais
est-ce qu'on l'a utilisé? Donc, comment on peut s'assurer qu'il y a une
obligation de moyens d'utiliser cette source d'information, que ça soit dans
les appels d'offres, qu'il y ait un processus décisionnel, que tout ce travail
que nous sommes en train de faire… Votre équipe, M. le ministre, les gens
qui travaillent au registraire sont en train de bonifier l'offre et
l'information qu'on a à l'intérieur du registre, mais est-ce qu'il est exploité
par d'autres ministères, avec un croisement d'informations?
Parce qu'au bout de la ligne, ce n'est pas
uniquement éviter l'évitement fiscal, ce n'est pas uniquement éviter les
stratagèmes, c'est aussi avoir une saine gouvernance avec une «due diligence»
qui est très importante pour le contribuable québécois, pour le marché public.
Mais parfois, on l'échappe, mais pourquoi?
Donc, est-ce qu'on veut juste se limiter à
avoir de la bonne donnée, de la bonne information? Bien, on veut s'assurer
d'avoir les deux, mais aussi de l'utiliser. Si la donnée, elle est là, ou les
données sont là et elles ne sont pas exploitées… que c'est une obligation. Le
ministère de l'Emploi et du Travail fait un travail énorme pour se doter de ces
moyens mais les autres collègues à vous, ils font quoi, avec cette donnée?
Est-ce qu'ils vont l'utiliser? Parce que là, c'est un énorme investissement en
termes de ressources humaines, un pas en avant que l'État québécois est en
train de faire. Mais est-ce qu'on va l'utiliser? Qu'est-ce qu'on va faire avec
cette donnée?
M. Boulet : Bien, écoutez,
c'est une excellente question. Et c'est la raison pour laquelle, dans la loi,
il y a la possibilité, pour le registraire, de faire des ententes avec les
organismes gouvernementaux et les ministères. Et vous avez vu lors des
consultations particulières, quand on parlait de marché public, ils
disaient : Ce qui est magnifique du registraire, du registre, c'est qu'il
y a une concentration d'information puis il y a des ententes avec tous les
ministères qui ont un intérêt et tous les organismes gouvernementaux qui en ont
besoin. Puis on partage toutes nos données, collègues, puis c'est important de
le dire. Parce qu'il y a une stratégie du Secrétariat du Conseil du trésor qui
demande exactement ce que vous proposez puis il y a une campagne de
sensibilisation qui est prévue pour inciter la population et faire comprendre à
la population quelle est l'utilité du registre.
Ça fait que je pense que vous touchez
deux points qui sont fondamentaux, là, donc : stratégie nationale du
Secrétariat du Conseil du trésor, il y a des ententes de partages d'information
puis il y a une campagne de sensibilisation qui va se faire après l'adoption,
vraisemblablement à l'automne. Actuellement, je vous dirais qu'on a à peu près
34 ententes avec les ministères puis organismes gouvernementaux et donc la
circulation est très, très fluide, là, si je peux m'exprimer ainsi…
M. Boulet : ...qu'une campagne
de sensibilisation qui va se faire après l'adoption, vraisemblablement à
l'automne. Actuellement, je vous dirais qu'on a à peu près 34 ententes
avec les ministères puis organismes gouvernementaux, et donc la circulation est
très, très fluide, là, si je peux m'exprimer ainsi.
M. Derraji : Et vous
savez, je ne... ce n'est pas le point, et je sais qu'au niveau du ministère, le
registraire va faire un excellent travail de promotion, des campagnes de
sensibilisation. Mais faire des campagnes de sensibilisation, c'est une chose,
utiliser, ça en est une autre.
• (11 h 40) •
M. Boulet : Absolument.
M. Derraji : Est-ce qu'on
peut les rendre imputables de la non-utilisation? Parce que, quand je vois que,
pendant la pandémie — et encore une fois je ne blâme personne, il y
avait un contexte particulier — mais quand je vois que le Québec,
avec tous les moyens qu'il a, il s'est fait avoir avec des compagnies qu'ils
n'ont même pas de siège, ils ont un coin de rue, ils ont local enregistré au
registraire, et quand on cherche un peu plus, ou des enquêteurs au niveau des
médias ou des journalistes font un travail, on se rend compte de l'ampleur du
problème. Donc, mettez-vous à la place de certaines compagnies qui n'ont pas
les moyens de faire des transactions pareilles, des vérifications pareilles.
Donc, si l'État s'est fait avoir, ça veut dire que quelqu'un quelque part n'a
pas fait la due diligence nécessaire, et ça ne veut pas dire que l'information
n'existait pas au niveau du registraire. L'information existe, là, elle sera,
encore une fois, bonifiée, mais est-ce qu'elle sera utilisée?
M. Boulet : Oui, tout à
fait, mais ça, il faut en faire la promotion, et il est constamment utilisé.
Puis, encore une fois, on l'a vu, là, avec l'AMP, là, lors des consultations
particulières, et il y a un bureau enquêteur, il y a... tous les partenaires
ont accès. L'UPAC a accès. La Régie du bâtiment a accès. L'Autorité des marchés
publics puis tout le monde nous aident à faire des enquêtes, il y a un travail
vraiment conjoint, puis je pense que, ça, ça découle de la stratégie nationale
du Secrétariat du Conseil du trésor.
Ce qui est merveilleux de notre registre,
puis vous l'avez indiqué dans votre propos, il est gratuit, et c'est ça qui
a... et je regarde partout, là, puis je n'en ai pas trouvé un qui était gratuit
ailleurs sur la planète, ça fait que c'est là qu'on va se distinguer. Puis la
grande avancée de notre projet de loi, c'est lob longtemps de divulguer les
bénéficiaires ultimes. Ce qu'on a adopté, c'est merveilleux, c'est un pas en
avant.
M. Derraji : Donc, juste pour
me rassurez qu'après l'adoption du projet de loi il va y avoir une
communication à l'ensemble des ministères qui font affaire, que ce soit via des
appels d'offres, donc j'imagine le Conseil du trésor, mais à l'ensemble de la
machine étatique, au niveau administratif...
M. Boulet : Absolument.
M. Derraji : ...que,
voilà, le registre, maintenant, il y a des bénéficiaires des compagnies et il y
a d'autres informations supplémentaires. En fait, c'est comme un
registraire 2.0, c'est une nouvelle version du registraire qui est
accessible à tout le monde.
M. Boulet : Je vous
l'assure, puis c'est un excellent point.
M. Derraji : O.K. C'est beau,
merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à...
M. Derraji : ...il y a des
bénéficiaires des compagnies et il y a d'autres informations supplémentaires.
En fait, c'est comme un registraire 2.0, c'est une nouvelle version du
registraire, qui est accessible à tout le monde.
M. Boulet : Je vous
l'assure. Puis c'est un excellent point.
M. Derraji : O.K. C'est
bon, merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il d'autres interventions à l'article 2?
S'il n'y a pas d'autre intervention à l'article 2, nous allons donc passer
au vote. Oui?
M. Derraji : ...que notre
collègue de... Oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est ça, là, hein?
M. Derraji : Je pense, il
est...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : J'essaie de m'informer depuis tantôt, là, mais
je n'ai pas d'information.
M. Derraji : Oui, il
voulait intervenir, mais, bon, écoute...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, écoutez... Ça va? Donc, nous allons
passer au vote?
Une voix
: ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est beau. Alors, nous passons au vote. S'il
n'y a pas d'autre intervention à l'article 2, nous passons au vote.
Allons-y.
M. Leduc : ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui?
M. Leduc : J'aurais
peut-être besoin d'un petit temps de suspension, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Une suspension?
M. Leduc : Sur
l'article 2, oui.
Une voix
: Mme la
Présidente...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est parce que... Oui. Il aurait fallu, là...
M. Leduc : Bien... on n'a
pas voté, là, là?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Non, mais là vous étiez juste, là. On vous a
accordé un temps pour que veniez voter, mais là vous arrivez, vous nous
demandez une suspension, vous n'étiez pas là, là. J'ai un peu de difficulté,
là, à vous l'accorder, là. Je dois l'admettre, là. Est-ce que c'est parce que
vous voulez déposer un amendement? Il faudrait...
M. Leduc : Oui, c'est ça.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il est prêt?
M. Leduc : Il va être
prêt rapidement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parce que, là, moi, j'avoue, là, j'ai de la
difficulté. Si on a pris du temps un peu, là, de ralentir pour aller vous
chercher pour passer au vote, mais là vous arrivez, vous nous demandez de
suspendre, c'est un peu difficile. Est-ce que l'amendement va être...
M. Leduc : Votre
question, c'était s'il y a d'autres interventions. J'ai dit oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, vous n'étiez pas là, mais on vous a
attendu, là.
M. Leduc : Oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Écoutez, là, on va s'entendre, je vais vous
l'accorder, mais c'est la dernière fois. C'est-à-dire que, si la prochaine fois
on est prêts à voter et qu'il manque un membre et si on a le quorum, je ne vous
attendrai pas. Est-ce que ça va pour tout le monde? C'est beau? Je vous
l'accorde, mais ça sera la dernière fois. C'est beau.
Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 11 h 44)
12 h (version non révisée)
(Reprise à 12 h 6)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, à l'article 2, nous avons reçu un amendement du député
d'Hochelaga-Maisonneuve. Je vous invite à le lire et à l'expliquer s'il y a
lieu.
M. Leduc : Merci. Merci, Mme
la Présidente. L'amendement va comme suit : Le paragraphe 4° de l'article
3 proposé par le paragraphe 2° de l'article 2 du projet de loi est...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...un amendement du député d'Hochelaga-Maisonneuve. Je vous invite à le lire et
à l'expliquer s'il y a lieu.
M. Leduc : Merci. Merci, Mme
la Présidente. L'amendement va comme suit : Le paragraphe 4° de l'article
3 proposé par le paragraphe 2° de l'article 2 du projet de loi est amendé
par le remplacement de «améliorer» par
«assurer».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci.
M. Leduc : Alors, ça va comme
suit, là, la version amendée dirait : «de prendre des moyens raisonnables
pour assurer la fiabilité des informations contenues au registre.»
C'est une recommandation des comptables,
si je ne me trompe pas, dans leur mémoire, d'avoir un mot un peu plus clair, un
peu plus attaché, un peu plus volontaire, je dirais, qu'«améliorer», «pour
améliorer la qualité». On veut assurer la fiabilité des informations contenues
au registre. C'est une question, là, de marquer une ligne claire sur la volonté
du gouvernement, la volonté de l'État, en quelque sorte, là, d'aller de l'avant
avec ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. M. le ministre.
M. Boulet : Bien, écoutez, je
comprends l'amendement. Je partage l'objectif. En même temps, comme je
mentionnais un peu plus tôt, c'est soit une obligation de moyens ou une
obligation de résultat. Il ne faut pas oublier que la phrase introductive,
c'est : «Le registraire est chargé de prendre les moyens raisonnables pour
améliorer la fiabilité.» Ça va dans la même direction. Mais «assurer» donne
comme une obligation de résultat. Puis les personnes qui sont ici vont faire
les efforts qui s'imposent, ont déjà fait les efforts qui s'imposent, notamment
ce que j'ai mentionné un peu plus tôt pour le processus de contrôle qualité,
les échanges d'information, le respect de la stratégie nationale du Secrétariat
du Conseil du trésor, le pouvoir d'exiger des documents des assujettis.
Les vérifications a posteriori quand il y
a des dénonciations, là, bon, comme je mentionnais un peu plus tôt, tu sais,
que c'est un principe déclaratoire comme a Revenu Québec, là : tu dois
faire faire ton rapport d'impôt, ici, tu dois déclarer. Mais les personnes
peuvent dénoncer. Revenu Québec a des ressources, ils font des enquêtes. Au
bureau du registraire, la même chose. Donc, je pense qu'il faut y aller dans
une perspective d'amélioration, pas dans une perspective d'assurer de façon
certaine la fiabilité. Il faut aussi se fier aux personnes qui déclarent. On aura
des examens de conformité qui seront faits. Il y a des employés à temps complet
qui s'ajoutent. On prévoit que d'ici la pleine application de la loi, il y aura
à peu près 33 nouveaux employés à temps complet. Ça fait que voyons ça dans une
perspective de faire du mieux qu'on peut plutôt que dans une perspective
d'imposer un résultat.
M. Leduc : Mais, quand on
précise «de prendre les moyens raisonnables»...
M. Boulet : ...de la loi, il
y aura à peu près 33 nouveaux employés à temps complet. Ça fait que voyons
ça dans une perspective de faire du mieux qu'on peut plutôt que dans une
perspective d'imposer un résultat.
M. Leduc : Mais, quand on
précise «de prendre des moyens raisonnables» puis qu'on dit «pour assurer la
fiabilité» et non «pour améliorer», déjà... Parce que, déjà, «moyens
raisonnables», on donne une marge de manoeuvre assez claire. C'est comme si
«moyens raisonnables» et juste «améliorer» étaient deux façons quasiment, là...
peut-être que le terme est trop fort, mais de diluer l'intention du
législateur, alors que, si on dit «moyens raisonnables», nous, on ne propose
pas de le changer, mais «d'assurer la fiabilité des informations», là, on garde
peut-être une mesure plus intéressante entre le désir de l'objectif d'y arriver
puis après ça, toujours, donc, les moyens raisonnables pour y arriver.
M. Boulet : Oui, je
comprends. Est-ce que je peux demander une suspension de deux minutes? Je vais
voir si je ne peux pas...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui.
Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 12 h 10)
(Reprise à 12 h 12)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous recommençons. Oui? M. le ministre,
vous voulez prendre la parole ou c'est au député d'Hochelaga-Maisonneuve?
M. Boulet : ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Le député d'Hochelaga-Maisonneuve. Oui?
M. Leduc : Oui, merci,
Mme la Présidente. Alors, on a eu une discussion à micros fermés, et je vais
retirer mon amendement pour entendre celui que le ministre est en train de
préparer.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Ah! d'accord. Est-ce qu'on a le consentement
pour retirer l'amendement qui a été déposé par le député
d'Hochelaga-Maisonneuve? Oui, d'accord. Est-ce que l'amendement qui va être
déposé n'est pas prêt? C'est ça, M. le ministre.
M. Boulet : Ah! il va
être...
Une voix : …
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce que vous pouvez...
M. Boulet : Je peux le
présenter. Je peux le présenter.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il peut le présenter même si on ne l'a
pas approuvé?
Une voix : …
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Non. Hein, on doit l'approuver., peut-être en
discuter dans ce cas-là.
M. Boulet : Ah! bien, la
procédure. Alors donc, comme j'ai mentionné un peu plus tôt, je comprends
l'objectif du collègue d'Hochelaga-Maisonneuve. Et la voie de compromis qu'on a
trouvée, c'est de respecter la finalité du projet de loi qui est dans un
article déjà adopté, 0.1. Ça fait que ce sera des moyens raisonnables pour
optimiser la fiabilité. Ça fait qu'on va au top de ce qu'on peut faire, là. Ça
fait que je pense que c'est un beau compromis puis je pense qu'il faut se
remercier mutuellement de trouver... de discuter de cette manière-là. Ça fait
qu'il va être déposé au bureau du greffier d'ici...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Il faut qu'il soit acheminé avant.
M. Boulet : Il est déjà
acheminé.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il est reçu?
Une voix : …
La Présidente
(Mme IsaBelle) : On ne pourra pas le voter tout de suite.
M. Leduc : ...la vitesse,
hein, c'est un enjeu au Québec.
M. Boulet : ...
M. Leduc : Oui. C'est un
enjeu très important au Québec.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : On sera obligé de suspendre. Alors, on va
suspendre quelques instants.
M. Boulet : On aurait pu
parler des...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Vous aviez... à discuter sur? Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve, voulez-vous...
M. Leduc : Ça a-tu
recommencé?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Nous sommes en ligne, oui. La caméra est encore
là.
M. Leduc : On n'a jamais
arrêté. O.K. J'avais d'autres questions sur l'article 2, Mme la
Présidente. On va y aller avec la question des lanceurs d'alerte. Pour vous
dire la vérité, on avait préparé des amendements, mais on va voir si, à l'issue
des discussions, là, ça vaut la peine ou pas de les déposer, là. Mais, en tout
cas, on peut traiter de l'enjeu avant de déposer un amendement, vu qu'on est
sur l'article, en général, numéro 2.
Alors, toute la question des lanceurs
d'alerte, là. Je suis au courant d'une loi qui existe, là, qui a été amplement
débattue. Ma collègue députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques y avait beaucoup
travaillé dans la précédente législature notamment. Mais on se demandait si ça
ne valait quand même pas la...
M. Leduc : …déposer un
amendement, vu qu'on est sur l'article, en général, numéro 2.
Alors, toute la question des lanceurs
d'alerte, là. Je suis au courant d'une loi qui existe, là, qui a été amplement
débattue. Ma collègue députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques y avait beaucoup
travaillé dans la précédente législature notamment. Mais on se demandait si ça
ne valait quand même pas la peine, au-delà de la loi qui, de mémoire, je
l'avais étudiée un peu dans mon ancien travail, émettait des principes assez
généraux, là, qui s'appliquaient pour l'État au sens large, mais si ce n'était
pas intéressant d'imaginer que dans cette loi-là, sur la transparence des
entreprises, où, on s'imagine, il y aurait une potentialité de lanceurs
d'alerte peut-être plus élevée qu'une autre loi comme celle, je ne sais pas,
moi, sur la santé et sécurité, qu'on étudie en ce moment aussi à la commission.
Il n'y aurait pas lieu de préciser, avec
un article, notamment le côté anonyme des dénonciations? Parce que ça peut
souvent être un frein aux lanceurs d'alerte avant de passer à l'acte. Ils sont
au courant soit d'un méfait, soit d'un mensonge d'une entreprise, puis dans le
cas qui nous intéresse, ce serait probablement d'une fausse déclaration ou
d'une absence de déclaration d'unedite entreprise. Il aurait, donc, envie, se
sentirait le devoir citoyen, en quelque sorte, de dénoncer, mais le fait de
devoir le faire, entre parenthèses, à visage découvert, bien, ça peut être un
frein, franchement, se mettre en situation délicate, en situation de poursuite,
perdre son emploi, etc. On connaît à quel point c'est une situation difficile,
c'est une situation délicate.
Est-ce qu'il n'y a pas lieu de préciser,
dans notre loi à l'étude actuellement, là, la loi visant à améliorer la
transparence des entreprises, que ces dénonciations-là de lanceurs d'alerte se
fassent de manière anonyme, et justement, que le site Internet du registre
prévoie un processus à même le registre des entreprises, avec peut-être même un
astérisque, ou une publicité, ou... pas une publicité, pardon, mais un encadré
sur la possibilité... si vous êtes un lanceur d'alerte, vous pouvez cliquer
ici, par exemple, et acheminer une information particulière, sensible de
manière complètement anonyme? Et là je ne connais pas toute la manière de
crypter ou pas les messages, là, je laisse ça aux experts informatiques.
Mais cela étant dit, n'y aurait-il pas
lieu d'avoir ça dans la loi? Ça fait que ce serait peut-être la première partie
de ma question. Mais après ça, au-delà de ça, j'aimerais connaître quelle
sera... quelle est actuellement peut-être, en ce moment, au moment où où on se
parle, la posture du registraire par rapport à la question des lanceurs
d'alerte, qu'est-ce qui est prévu actuellement, et est-ce qu'il y a quelque
chose de prévu pour la suite, au regard des nouvelles dispositions qu'on
introduit dans la loi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le ministre.
M. Boulet : Oui, bien, j'en ai
parlé, tout à l'heure, aux questions du collègue de Robert-Baldwin, l'ajout
d'employés à temps complet, investissement de sommes additionnelles pour
permettre au registraire de respecter les objectifs et les finalités de ce
nouveau projet de loi là.
Et dans toutes les actions visant à
améliorer ou à optimiser les informations contenues au registre, une des
actions, c'est que, suite à des dénonciations, il y a une enquête. Puis j'ai
demandé qu'on me...
M. Boulet : ...l'objectif
et les finalités de ce nouveau projet de loi là. Et, dans toutes les actions
visant à améliorer ou à optimiser les informations contenues au registre, une
des actions, c'est que, suite à des dénonciations, il y a une enquête. Puis
j'ai demandé qu'on me... Il y a eu 122, 97... Il y a eu 219 dénonciations
depuis l'année dernière qui ont mené à des enquêtes de conformité, et des
enquêtes qui visent à vérifier l'exactitude. Donc, oui, comme à Revenu Québec...
évidemment, ce n'est pas de même ampleur, là, Revenu Québec, mais Revenu Québec
a des ressources d'ailleurs beaucoup plus importantes que les nôtres, mais,
oui, sur dénonciation.
Puis les lanceurs d'alerte, vous le dites
bien, là, il y a une loi spécifique là-dessus, qui n'est pas l'objet de notre projet
de loi, mais je tiens à rassurer, à micro ouvert, que, si monsieur X ou madame
Y veut faire une dénonciation, quelqu'un qui fait affaire... mettons, je prends
encore le même exemple de l'entrepreneur, je veux lui donner un contrat, c'est
une transaction socioéconomique, puis je vais au registraire parce que je veux
savoir c'est qui, ses bénéficiaires ultimes, parce que ça, ça va être nouveau,
puis il n'y a rien, donc... puis on va voir plus tard qu'on peut faire une
recherche par nom de personne physique, on peut dénoncer, la personne dénonce,
et il y a un enquêteur qui est mandaté pour faire ce qui s'impose. Puis évidemment,
ça peut mener à des constats d'infraction puis au paiement des amendes, là,
qu'on va voir plus tard.
M. Leduc : ...d'entendre,
donc, l'explication de ce qui se passe actuellement comme dénonciation, c'est
bien. Ma question, donc : Est-ce que cette dénonciation, actuellement, est
déjà anonyme? Ou peut-elle l'être?
M. Boulet : Elle est
anonyme ou non.
M. Leduc : Ou non, oui, bien
sûr, parce que quelqu'un peut vouloir...
M. Boulet : Oui, tout à
fait.
M. Leduc : ...ne pas
avoir de problème à le faire à micro ouvert.
M. Boulet : Tout à fait, tout
à fait.
M. Leduc : Mais elle peut
être anonyme?
M. Boulet : Ah! bien oui.
M. Leduc : C'est reçu et
c'est traité au même titre qu'une dénonciation à visage découvert.
M. Boulet : Bien oui,
bien oui.
• (12 h 20) •
M. Leduc : O.K. Et ça, ça
va rester tel quel, donc, cette possibilité de déclaration anonyme, malgré
les... en fait, pas malgré, mais suite aux adoptions, là, des nouvelles
dispositions de bénéficiaire ultime. Et est-ce qu'à même le site Internet...
Comment ça fonctionne? Est-ce qu'une personne écrit au... général du
registraire? Est-ce qu'il y a une information sur comment on procède, un
formulaire particulier? Quand quelqu'un veut faire une dénonciation anonyme,
elle envoie ça par un courriel qu'elle s'ouvre, anonymus342 et puis gmail.com,
puis on envoie ça? Comment ça fonctionne?
M. Boulet : Tout à fait.
Oui, oui, tout à fait, pas les moyens technologiques modernes, oui. La personne
peut faire ça, oui, par Internet, oui.
M. Leduc : Donc, il faut
qu'elle se crée une fausse identité?
M. Boulet : Bien là, je
ne sais pas... Bien, la personne fait une plainte, il faut qu'il y ait un peu
de contenu, là. Il faut qu'elle dise c'est quoi. Puis, je veux dire, il faut qu'il
y ait un minimum d'informations, là. C'est comme un policier, ou un procureur
de la couronne, ou... il faut qu'il y ait un peu d'informations, là. Mais, s'il
y a une information qui donne lieu à des motifs raisonnables de croire, bien
oui, il y a un processus d'enquête, là, mais... Il y a des cas de figure, mais
la personne peut utiliser Internet pour faire une dénonciation.
M. Leduc : C'est ça, mais
ma question plus spécifique, c'est : Est-ce qu'il y a un genre de
formulaire anonymisé à même le site Internet du registraire...
M. Boulet : ...une information
qui donne lieu à des motifs raisonnables de croire... Bien oui, il y a un processus
d'enquête, là, mais... ou il y a des cas de figure. Mais la personne peut
utiliser Internet pour faire une dénonciation.
M. Leduc : C'est ça. Bien, ma question
plus spécifique, c'est : Est-ce qu'il y a un genre de formulaire anonymisé
à même le site Internet du registraire? Ou si elle doit passer par, en quelque
sorte, ses propres moyens pour anonymiser sa plainte?
M. Boulet : Oui, l'identification
de la personne est protégée. Mais est-ce qu'il y a un site... est-ce que...
bien, je ne sais pas, là. C'est l'adresse Internet, là, du... oui. Je ne sais
pas. Est-ce que vous auriez besoin... Je vous donne l'adresse courriel? Non,
mais...
M. Leduc : Je n'ai pas une
plainte personnelle à faire, non.
M. Boulet : Je peux vous la
donner, si besoin en est.
M. Leduc : Ça va être correct.
Mais j'émettais la suggestion de vérifier si ce n'était pas intéressant de
valider qu'il y a une façon d'anonymiser, à même le site Internet du
registraire, la plainte. Mais je... les réponses que vous m'offrez me
satisfassent en bonne partie, à savoir que c'est possible de le faire de
manière anonyme, en tout cas. Maintenant, sur exactement comment, j'envoie la
suggestion. Je sais qu'on vous a présenté tantôt, M. le registraire, entre
autres, de voir si c'est possible de le faire à même le site Web pour faciliter
les plaintes anonymes, parce que, des fois...
M. Boulet : En plus, vous
allez le connaître maintenant.
M. Leduc : Le registraire, M.
le registraire? Oui, vous me l'avez présenté tantôt. C'était bien apprécié de
votre part.
Voulez-vous qu'on traite l'amendement
avant de poser les autres questions?
M. Boulet : Non, non, mais...
L'amendement, oui, il est prêt.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Alors, nous avons reçu l'amendement. Alors, je vais demander au ministre
de le lire, parce que c'est le ministre qui le dépose, c'est bien ça?
M. Boulet : Mon Dieu, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, d'accord.
M. Boulet : Merci : Le
paragraphe 4° de l'article 3 proposé par le paragraphe 2° de l'article 2 du
projet de loi est modifié par le remplacement de «améliorer» par «optimiser».
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, relativement
court, Mme la Présidente. Là, je pense que c'est un compromis intéressant.
«Assurer» semblait être peut-être un petit peu trop attachant, au sens de mains
liées, là, pas au sens de sympathique. Mais «optimiser», je pense, est plus
clair que «améliorer». Et il y a toujours «moyens raisonnables», évidemment,
qui reste dans le libellé, ce à quoi on ne s'opposait pas. Et puis «optimiser»
me semble un petit peu plus engageant que «améliorer». Donc, ça me réjouit
qu'on soit capables de trouver ce compromis.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? Sinon, nous
allons passer à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement proposé à l'article 2 est adopté. Y a-t-il
d'autres interventions à l'article 2? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Donc, une autre question, toujours dans le cadre général de l'article
2. «Données ouvertes», données brutes, on se demandait... Parce que dans mon expérience
de chercheur dans le milieu syndical, parfois, on allait... en fait, j'allais
souvent sur le site de Statistique Canada, par exemple, qui nous offrait...
M. Leduc : ...question, toujours
dans le cadre général de l'article 2, donnée ouverte, donnée brute, on se
demandait... Parce que, dans mon expérience de chercheur dans le milieu
syndical, parfois, on allait... en fait, j'allais souvent sur le site de Statistique
Canada, par exemple, qui nous offrait des analyses de secteur, des tableaux,
des graphiques, mais, pour les gens qui voulait aller beaucoup plus loin ou qui
voulaient faire du croisement de données ou de la comparaison de données avec
d'autres pays ou à l'international, il y avait toujours l'option d'aller
cliquer... puis, de mémoire, c'était à l'interface même du site Web pour aller
chercher les données brutes. Et là ça nous téléchargeait un immense fichier
Excel de... pas toutes les données de Statistique Canada, bien sûr, mais du
tableau ou du sujet qui était en train d'être étudié par la personne qui était
sur la page Web. Mais on avait accès, donc, à ces données brutes qui nous
permettaient soit de, nous, aller faire d'autres croisements de données d'un
angle particulier qu'on avait envie de traiter ou, encore une fois, d'aller
faire de la comparaison plus internationale.
Et on a compris à travers les années, et
c'est soulevé dans le mémoire d'Échec aux paradis fiscaux, l'importance du
travail d'investigation, du journalisme d'investigation dans l'enjeu de la
justice fiscale, de révéler les... fiscaux, les problèmes de transparence, à l'international
en particulier, entre certains pays, même des fois à l'intérieur de certains
pays. Et, pour ce que ce travail-là existe, c'est qu'il y a une panoplie, des
dizaines et des dizaines de chercheurs, de journalistes qui consacrent des
heures et des heures de recherches, de croisement de données, d'analyses,
d'échanges entre les pays pour bâtir ces corpus de données, ces corpus
d'analyse. Et je pense qu'on leur doit, en fait, on bonne partie de notre débat
démocratique sur cet enjeu-là, sur l'enjeu de la transparence des entreprises.
Et il me semble que la moindre des choses
qu'on leur doit à l'égard de ça, c'est de leur fournir des données ouvertes
pour toute personne qui en ferait la demande. Je ne suis pas nécessairement en
train de proposer qu'on puisse, aussi facilement que sur le site de Statistique
Canada, télécharger les données ouvertes, ça pourrait être fait sur demande,
mais il me semble que ça serait intéressant, toujours dans cette logique-là
d'ouverture, de démocratie, de transparence et d'aide aux journalistes pour
faire leur travail, d'avoir cette possibilité-là de leur donner les données
ouvertes de la part du gouvernement.
M. Boulet :
...simplement, le registraire me confirme que c'est disponible sur le site
Données ouvertes Québec, et ça serait disponible, évidemment, sauf des données
sur les personnes physiques, là, qui sont anonymisées, là. Mais, pour les
données ouvertes auxquelles vous faites référence, ce serait possible, ce
serait disponible sur le site Données ouvertes Québec.
M. Leduc : Et c'est
lesquelles données, exactement, qui sont disponibles?
M. Boulet : Données
ouvertes Québec, ça s'appelle de même, Données ouvertes? C'est sur le site du
Secrétariat du Conseil... du SCT.
M. Leduc : Ça, je
comprends, mais ce que je veux dire, c'est quoi, les données qu'on nous propose
sur ce site-là?
M. Boulet : Bien, tout,
sauf le nom des personnes physiques, là.
M. Leduc : Mais
l'objectif du bénéficiaire ultime n'est pas, justement...
(Consultation)
M. Boulet : C'est sur le site
du Secrétariat du Conseil du... du SCT.
M. Leduc : Ça, je comprends,
mais ce que je veux dire, c'est quoi les données qu'on nous propose sur ce
site-là?
M. Boulet : Bien, tout sauf le
nom des personnes physiques, là.
M. Leduc : Mais l'objectif du
bénéficiaire ultime n'est pas justement d'avoir plus d'information sur ces
personnes physiques?
M. Boulet : Bien oui, parce
qu'il n'y a pas d'obligation de divulguer le nom des bénéficiaires ultimes.
M. Leduc : Mais là on change
ça.
M. Pepin (Yves) : Et, si vous me
permettez, et éventuellement, dans le fond, l'information sur les bénéficiaires
ultimes viendra... bonifiera, dans le fond, les données ouvertes disponibles
sur Québec... sur le site Données ouvertes Québec. Alors, c'est comme si,
actuellement, il y a de l'information... mais avec les bénéficiaires ultimes,
il y aura une bonification de l'information disponible...
M. Leduc : D'accord. Donc,
l'espèce de chantier qu'on ouvre, supplémentaire, l'élargissement de la tarte
va aussi se retrouver sur...
M. Pepin (Yves) : Il y aura une
disponibilité de l'information qu'on va pouvoir percevoir, mais ça va se faire
de façon continue, c'est bien sûr.
M. Leduc : Mais là l'exclusion
des personnes physiques, c'était parce qu'on n'avait pas des dispositions de
bénéficiaire ultime.
M. Pepin (Yves) : Exactement.
M. Leduc : Alors, avec ça, là,
ou ouvre... on aura accès à tout ça.
M. Boulet : Totalement.
M. Leduc : Puis, est-ce que
sur le site dont vous faites référence, que je ne connais pas très bien, on
peut télécharger, donc, toutes les données brutes au complet?
M. Pepin (Yves) : On peut
télécharger des données brutes. Le désavantage de ça, il faut quand même bien
le noter, c'est des données brutes. La convivialité de traiter ou d'utiliser
ces données-là, on ne la retrouve pas vraiment. Alors, c'est ça qui...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On n'a pas eu le consentement. Donnez-nous...
M. Boulet : Non, mais, je
pense, ça répond à...
M. Leduc : Bien, on achevait,
là, si vous voulez juste le laisser terminer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, mais... Est-ce qu'on peut avoir le consentement à ce que le monsieur
parle?
M. Leduc : Oui, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Alors, continuez, mais veuillez vous présenter avant, s'il vous
plaît.
M. Pepin (Yves) : Parfait. Alors,
Yves Pepin, Registraire des entreprises. Alors, simplement pour revenir un peu
sur votre...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il n'a pas de micro, là, ça fait que... Mais ce n'est pas grave, allez-y,
continuez, là. Ils vont...
M. Leduc : Mais moi, j'entends
en tout cas.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mais oui, je pense qu'ils doivent l'entendre, là. Ils ne l'entendent pas en
ligne?
M. Leduc : En ondes, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pas du tout? O.K., en ligne, ils ne l'entendent pas du tout même si... Je
pensais qu'ils pouvaient l'entendre. O.K.
M. Pepin (Yves) : Alors, simplement
que sur le site, dans le fond, données... Québec données ouvertes, sur le site
du Secrétariat du Conseil du trésor, les données qu'on retrouve là, c'est des
données qui sont brutes. Alors, les données qui sont brutes, en termes de
convivialité pour le traitement, pour l'utilisation, ce n'est pas toujours
facile, sauf que c'est quand même... comment je pourrais dire, ce sont des
données qui sont publiques, elles sont disponibles.
On s'entend qu'avec le p.l. n° 78,
là, on parle vraiment d'une bonification de la quantité et de la qualité de
l'information qu'on va retrouver au registre. Alors, ce qu'on va retrouver au
registre, bien, éventuellement on vise, dans le même contexte, de rendre cette
information disponible là. Alors sur le site données ouvertes, Québec données
ouvertes, bien, cette information-là éventuellement se retrouvera.
M. Leduc : Je ne veux vraiment
pas abuser, mais peut-être une petite question rapide ou deux. Est-ce que ça
arrive souvent que vous avez, en ce moment, des journalistes qui vous demandent
de faire de ce regroupement de données là? Est-ce que c'est quelque chose qui
est dans votre mandat?
• (12 h 30) •
M. Pepin (Yves) : Ça, je vais être
bien franc avec vous, les demandes ou les requêtes qui sont faites sur le site
de données ouvertes, point, bon, Québec, on s'entend, là, c'est…
12 h 30 (version non révisée)
M. Leduc : …Je ne veux vraiment
pas abuser mais peut-être une petite question rapide ou deux. Est-ce que ça
arrive souvent que vous avez en ce moment des journalistes qui vous demandent
de faire ce regroupement de données là? Est-ce que c'est quelque chose qui est
dans votre mandat?
M. Pepin (Yves) : Ça, je vais être
bien franc avec vous, les demandes ou les requêtes qui sont faites sur le site
de Données ouvertes., bon, Québec, on s'entend, là, c'est… je veux dire, nous,
on ne sait pas vraiment le… comment je pourrais dire, le nombre de personnes,
qui exactement va faire une requête et va chercher ces données-là, sur le site.
L'entente que nous avons avec le Conseil
du trésor, c'est de fournir les données, alors c'est de fournir les données sur
une base régulière. Éventuellement… avant, ces données-là étaient fournies
mensuellement, maintenant, on les fournit, comment je pourrais dire, elles
visent à être fournies encore plus régulièrement, alors pour avoir les données
les plus possible proches d'être en temps réel. Oui.
M. Leduc : Donc, ça, c'est
centralisé au Conseil du trésor, les demandes.
M. Pepin (Yves) : Nous, nos
données, ce que nous faisons, c'est que nous les envoyons et nous alimentons le
site Québec Données ouvertes. C'est ce qui est prévu. C'est ce qu'on retrouve
sur Companies House du côté de la Grande-Bretagne, c'est ce qu'on retrouve
aussi sur d'autres sites, c'est la possibilité de rendre accessible cette
information.
M. Leduc : C'est très
instructif. Merci beaucoup, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, merci, oui. Alors, merci. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 2?
M. Leduc : …sujet, Mme la
Présidente, qu'on peut faire aussi, en échange, comme ça, là, pour essayer de
bien comprendre la démarche. Ça fait que, moi, en tout cas, pour «données
publiques», je trouve que ça répond bien.
Ma dernière question ou série de
questions, en tout cas, étaient sur la nature de, comment je dirais ça, de la
validité des informations mais en amont. Là, on comprend qu'on a fait un
processus de plaintes anonymisées sur quelqu'un qui se rendrait compte ou qui
saurait que cette déclaration-là est fausse ou inexistante, bref… Mais comment
on fait pour s'assurer en amont que le plus d'informations qui nous sont
envoyées sont valides? Est-ce que par exemple on ne pourrait pas envisager
d'exiger une forme de démonstration des identités? Donc, si, maintenant, avec
les bénéficiaires ultimes qui seront rajoutés dans le registraire, dans la
démarche générale du registraire, moi, si j'ai une compagnie XY, puis je
dis que je suis président, mon collègue Guillaume en est le secrétaire et
vice-président ou peu importe, puis je vous envoie ça, vous, vous tenez pour
acquis que la déclaration, elle est valide. Puis on fonctionne à la négative,
dans le fond, en attendant qu'il y ait éventuellement une plainte et donc
enquête. Ou est-ce qu'il n'y a pas moyen de s'assurer que, moi, quand je vous
envoie ça par exemple pour vous justifier que je sois bien Alexandre Leduc, je
vous fasse une photocopie, je ne sais pas, moi, d'une carte d'identité, puis
même chose pour mon collègue Guillaume, qui serait le bénéficiaire ultime
aussi?
M. Boulet : Bien, c'est une
bonne question. Mais oui, dans la mesure où c'est déclaratoire, là, comme les
rapports d'impôt, comme à Revenu Québec.
Mais c'est important de souligner ici que
les entreprises inscrites au registre doivent, une fois par année, produire une
déclaration, elles doivent mettre à jour, elles confirment que les informations
contenues au registre sont exactes, puis s'il y a des changements, elles
doivent confirmer ces changements-là. Puis c'est prévu qu'une entreprise doit
donc faire cette mise à jour là en produisant d'ailleurs des déclarations de
mise à jour dans les 30 jours de la date aussi où…
M. Boulet : ...ils
confirment que les informations contenues au registre sont exactes puis, s'il y
a des changements, ils doivent confirmer ces changements-là. Puis c'est prévu
qu'une entreprise doit donc faire cette mise à jour là en produisant d'ailleurs
des déclarations de mise à jour dans les 30 jours de la date aussi où
survient un changement. Puis en cas de défaut de respecter ces
obligations-là qui sont prévues dans la Loi sur la publicité légale des
entreprises, tu peux être radié et tu peux... tu t'exposes aux sanctions
pénales qu'on va voir plus tard, là, le montant des amendes. Puis le
registraire, bon, je l'ai expliqué ce matin, là, il peut même exiger des
documents pour confirmer l'exactitude de l'information. Donc, c'est quand même
assez sophistiqué, là, comme processus d'enquête et de vérification de
conformité. Merci.
M. Leduc : C'est
intéressant ce que vous dites quand vous dites qu'il peut exiger un document.
Mais là, ma question, elle est justement dans ce domaine-là, quand vous
dites : Il peut l'exiger. Mais il la fait quand donc cette exigence-là?
Quand il est dans un processus d'enquête ou il ne le fait jamais nécessairement
en amont?
M. Boulet : Bien, non,
mais si on a motif de croire... Tu sais, si c'est croche, ou l'information n'est
pas claire, ou il y a des contradictions, ou il y a des incompatibilités, il
peut exiger un document pour s'assurer. Ça, ça fait partie de son mandat de
vérification de conformité et d'exactitude.
M. Leduc : Donc, est-ce
que j'ai raison de comprendre qu'il y a une foule d'informations, là, à chaque
semaine, qui rentrent des différentes mises à jour, des différentes nouvelles
inscriptions, puis qu'il y a une espèce de surveillance générale de tout ce qui
passe puis que, des fois, on en voit passer oup! un là, un là qui est peut-être
un peu louche...
M. Boulet : Totalement,
totalement, absolument.
M. Leduc : ...puis là on
utilise le pouvoir d'aller creuser un peu plus?
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : Est-ce que, si
on systématisait pour toutes les demandes, toutes les nouvelles demandes,
toutes les mises à jour, de joindre une preuve d'identification, par exemple,
est-ce que ça alourdirait la chaîne de traitement de l'information?
M. Boulet : Bien, on
n'aurait jamais les ressources pour faire ça. Là, c'est comme un rapport
d'impôt, là, c'est sûr que, quand M. Yves... tu sais, M. X
soumet son rapport d'impôt, il n'y a pas tout le temps des... il n'y a pas de
preuve d'identification. Mais je comprends ce que vous dites, là, mais on n'a
pas... tu sais, on n'est pas dans un État inquisitoire non plus, là, on n'est
pas... tu sais, c'est quand même des principes déclaratoires, là, c'est la
grande différence, mais, tu sais... puis ce n'est pas un État policier, là, où
on va surveiller puis s'assurer de l'identité de tout le monde, là.
M. Leduc : Non.
M. Boulet : Mais je pense
que sur le fond, je pense que ça répond bien à vos préoccupations. On fait ce
qui s'impose. Les entreprises ont des obligations précises de mise à jour dans
les 30 jours, de déclaration annuelle. Et, nous, on fait des... avec les
enquêteurs que nous avons, on fait des analyses de conformité, on fait des
examens, on fait des enquêtes puis on a le pouvoir de radier, puis on radie. On
a le pouvoir d'exiger des documents puis on a le pouvoir ultimement de faire en
sorte que la personne ait à payer des amendes. En fait, c'est un régime
d'enquête qui est similaire à ce qu'on retrouve dans les lois du Québec. Merci.
M. Leduc : Vous avez
raison de dire qu'on n'est pas dans un État inquisitoire, puis ce n'est
certainement pas là qu'on veut se diriger comme société. Moi, j'ai juste le
souvenir de quand j'ai eu à inscrire ma...
M. Boulet : ...ultimement de
faire en sorte que la personne ait à payer des amendes. En fait, c'est un
régime d'enquête qui est similaire à ce qu'on retrouve dans les lois du Québec.
Merci.
M. Leduc : Vous avez raison de
dire qu'on n'est pas dans un État inquisitoire, puis ce n'est certainement pas
là qu'on veut se diriger comme société. Moi, j'ai juste le souvenir de quand
j'ai eu à inscrire ma fille au registraire civil après sa naissance. Ça a été
tout un parcours de combattant à remplir les différentes fiches. Il fallait beaucoup
de patience en tout cas. Ce n'était certainement pas un État inquisitoire, mais
il fallait beaucoup de patience, M. le ministre. Donc, c'était tout un défi.
Mais peut-être une dernière question pour
bien comprendre le phénomène. Là, donc, j'ai bien compris qu'il y avait un flot
d'information qui passait, évidemment, à chaque semaine, en fonction des...
soit des nouvelles... ou soit des renouvellements, et qu'il y avait... c'est
une équipe, là, je ne sais pas nécessairement la grosseur, mais une équipe qui
regarde le flot passer, qui identifie des déclarations ou des renouvellements
qui sont un petit peu louches et qui peuvent intervenir. Mais est-ce que, par
exemple, quand on déclare une personne — puis là, ce que je
comprends, c'est que ça va être... je ne sais pas si c'est nouveau avec le
bénéficiaire ultime ou si c'était déjà le cas, mais il faut mettre l'adresse
personnelle d'une personne, comme, mettons, le président d'entreprise, c'est
son adresse personnelle qui figure — est-ce qu'il y a comme un lien
informatique qui est fait entre le registraire puis tous les autres ministères
de l'État, par exemple, s'il ne met pas la bonne adresse ou une autre adresse
ou une fausse adresse avec le même nom puis le numéro d'assurance sociale?
M. Boulet : Oui, tout à fait,
ça fait partie des ententes qu'il y a avec les autres ministères et organismes
en vertu de la stratégie nationale que nous avons au gouvernement du Québec.
Mais c'est intéressant, puis on va en discuter plus tard, vous avez vu qu'on
va... la personne va pouvoir donner une adresse professionnelle pour protéger
son adresse personnelle. Et ça, ça été revendiqué beaucoup, là, mais on va le
voir plus loin. Mais outre ça, si la personne ne donne pas une adresse
professionnelle, ça va être son adresse personnelle. Mais comme je vous dis,
c'est plus loin dans le projet de loi.
M. Leduc : Mais dans les deux
cas, le gouvernement est souvent déjà au courant de son adresse personnelle via
150 000 façons, là, la SAAQ, l'hôpital, etc., peu importe, probablement
aussi déjà au courant de son adresse professionnelle via le ministère des
Finances et compagnie. Ce que je voulais savoir, c'est est-ce qu'il y a une
espèce de détection automatique des demandes qui rentrent si une personne a
fait... met un nouveau casier postal ou une nouvelle adresse dont on n'a pas
connaissance? Parce que, tu sais, mettons, des fois, quand on change... quand
on déménage puis on change d'adresse, il y a un site centralisé du
gouvernement.
M. Boulet : Ah! mais je ne
suis pas en mesure de répondre à ça. Mais on me dit que non, là, il n'y a pas
de système de détection, là, de cette nature-là, là.
M. Leduc : O.K. Ça fait que si
quelqu'un met une fausse adresse, il y a des chances que ça passe, parce qu'on
ne peut pas...
M. Boulet : Bien, c'est comme
un rapport... Mais oui. En fait, puis je comprends vos préoccupations, mais on
ne sera jamais à l'abri de la fraude, de la corruption puis même des sociétés-écrans,
là. Il y en a qui vont trouver des façons de contourner ce qu'on fait. Mais
vous avez raison, je pense qu'il va falloir, dans la campagne de
sensibilisation, s'assurer de faire bien comprendre l'importance. Puis la
finalité de ce projet de loi là, c'est d'optimiser puis d'optimiser. Puis on va
s'améliorer, on va monter l'ascenseur...
M. Boulet : ...il y en a
qui vont trouver des façons de contourner ce qu'on fait. Mais vous avez raison,
je pense qu'il va falloir, dans la campagne de sensibilisation, s'assurer de
faire bien comprendre l'importance puis la finalité de ce projet de loi là,
c'est d'optimiser puis d'optimiser. Puis on va s'améliorer, on va monter
l'ascenseur.
M. Leduc : Parce qu'en
terminant, tu sais, ma démarche était la suivante, je me disais : Si on
veut éviter le plus possible de fraudes ou de déclarations mensongères, oui, il
y a bien sûr le moyen d'avoir une équipe qui fait des suivis, mais il aurait pu
aussi y avoir une exigence plus élevée...
• (12 h 40) •
M. Boulet : Je comprends.
M. Leduc : ...dans l'intrant
des informations, notamment avec une preuve d'identité. Après ça, que ça soit
l'adresse du domicile ou du travail, ça, il y a de la marge de manoeuvre, bien
sûr, mais que ça soit une adresse... lorsqu'on fait la demande ou le
renouvellement, ça aurait probablement pu éviter ça. Mais, bon, ça semble être
compliqué d'un point de vue... d'informations à gérer. Là, je comprends qu'il
n'y a pas nécessairement un détectage... une détection automatique quand il y a,
peut-être, une erreur qui est faite. Mais, bon, comme vous le dites, il va
falloir faire un peu confiance au monde. On les échappera... On ne peut pas
tous les récupérer, il y en a en effet qui vont se faufiler dans les mailles du
filet.
Mais, bon, vous avez répondu à l'essentiel
de mes questions pour l'article 2. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 2?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 2 tel qu'amendé.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon :
Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 2, tel
qu'amendé, est adopté. Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 3.
M. Boulet : L'article 18
de cette loi est abrogé.
Commentaire : Bon, c'est... Comme
vous savez, c'est une modification de concordance puisque la définition du
terme «assujetti», là, a été déplacée, là, à 0.2, tel que proposé dans l'article 1
déjà adopté. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Y a-t-il des interventions à l'article 3?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon :
Pour.
Le Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 3 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 4.
M. Boulet : 4. Oui :
L'article 26 de cette loi est modifié par le remplacement de «règlement du
ministre» par «en application du paragraphe 1° du deuxième alinéa de
l'article 148».
Commentaire : Il s'agit d'une
modification de concordance avec celle apportée par l'article 22 du projet
de loi.
L'article 26 est une disposition qui
constitue le pendant de l'habilitation réglementaire du ministre qui se trouve
au paragraphe 1° de l'article...
M. Boulet : ...de l'article 148.»
Commentaire : il s'agit d'une
modification de concordance avec celle apportée par l'article 22 du projet
de loi. L'article 26 est une disposition qui constitue le pendant de
l'habilitation réglementaire du ministre qui se trouve au paragraphe 1° de
l'article 149 de la loi actuelle. L'article 22 du projet de loi fera
en sorte que l'habilitation prévue à cet article 149 sera regroupée avec
celle prévue à l'article 148 tout en y étant mieux circonscrite. Voilà.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Et nous devons suspendre quelques
instants pour un vote.
(Suspension de la séance à 12 h 43)
(Reprise à 12 h 47)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, à vous la parole, à l'article 4, s'il vous plaît, oui.
M. Boulet : Ça avait été… Je
vais l'expliquer bien, bien simplement, là, parce que, même quand on le lit,
là, ce n'est pas toujours clair, là, mais si… cette réflexion-là avait été
amorcée par nos prédécesseurs, là, le gouvernement libéral. C'est quand une entreprise
extraprovinciale… c'est surtout dans le domaine de la construction, là, que
c'était… tu sais, mettons, une entreprise de l'Ontario qui fait affaire au
Québec, c'est une entreprise extraprovinciale, elle doit avoir un fondé de
pouvoir au Québec, donc une adresse d'affaires au Québec pour s'immatriculer.
Donc, l'article 26 permet au…
M. Boulet : …tu sais, mettons,
une entreprise de l'Ontario qui fait affaire au Québec, c'est une entreprise
extraprovinciale, elle doit avoir un fondé de pouvoir au Québec, donc une
adresse d'affaires au Québec, pour s'immatriculer. Donc, l'article 26
permet au ministre d'éliminer cette exigence-là sur la base d'une réciprocité
avec une autre province. Donc, c'est une entente de réciprocité, mettons, entre
le Québec et l'Ontario, puis que l'Ontario nous exempte, c'est des négociations
bilatérales, et ça permet simplement de faire ça. Donc, c'est une affaire de
concordance, et qui avait été demandée, notamment, par certains, lors des
consultations, puis avec la Commission des finances publiques, puis les groupes
avaient demandé, pour éviter que ce soit trop compliqué, que ça puisse se faire
sur la base de la réciprocité. Alors, c'est simplement ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il d'autres… donc, des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Est-ce qu'il existe
déjà des ententes de telle nature?
M. Boulet : Il y en a une qui
est en voie de… il y en a une… Oui, dans le domaine de la construction, avec
l'Ontario.
M. Leduc : Avec l'Ontario
seulement.
M. Boulet : Oui. Exact. Mais
il y en… Donc, elle est en négociation actuellement.
M. Leduc : O.K. Mais c'est
pour… ça veut dire qu'elle s'appliquerait, même si ce n'était pas adopté, cet
article-là, mais là on faciliterait…
M. Boulet : Bien, c'est parce
que ça, ça permet au ministre d'embarquer… de respecter l'entente de
réciprocité entre les deux provinces, simplement.
M. Leduc : Je comprends. Et
l'entente, c'est par secteur, donc? Là, c'est juste la construction.
M. Boulet : Bien là, ici,
c'est uniquement le secteur de la construction.
M. Leduc : Mais ça pourrait
être une entente globale avec une autre province.
M. Boulet : Ah mon Dieu! Je ne
suis pas un spécialiste des négociations interprovinciales, là, mais, tu sais,
ça pourrait concerner un autre secteur. Oui, absolument.
M. Leduc : O.K. Quand vous
biffez, là, «par règlement du ministre», c'est quoi, l'intention?
M. Boulet : Bien, c'est parce
que je l'ai mis ici, là, mais le pouvoir réglementaire, tu sais, à 148, ça
dit : «…peut également, par règlement :
«1° dispenser, à l'égard d'une province du
Canada et à condition qu'il y ait réciprocité avec celle-ci…»
Donc, c'est pour ça que ça fait référence.
Et enlever «par règlement du ministre», et plutôt dire : «En application
du premier paragraphe de 148». Puis le premier paragraphe de 148, c'est ce que
je viens de vous lire.
M. Leduc : Ah! d'accord. Ça
remplace complètement.
• (12 h 50) •
M. Boulet : C'est de la
concordance, exact.
M. Leduc : Mais… puis il n'y
avait rien, à ce sujet, dans le règlement actuel?
M. Boulet : Non, non, non.
M. Leduc : C'était une porte
qu'on s'était laissée ouverte, à l'époque, qu'on n'avait pas utilisée.
M. Boulet : Exact. Tout à
fait.
M. Leduc : Puis là on la
referme, en fait. Du moins, pour le règlement.
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : Puis on y va
directement avec la loi.
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : O.K. Puis
peut-être, pour ma compréhension, qu'est-ce qu'un fondé de pouvoir?
M. Boulet : Un fondé de
pouvoir, c'est comme un mandataire, c'est un terme juridique, là, mais je
dis : Fondé de pouvoir, parce que c'est comme ça qu'ils l'expriment
souvent, là, dans les discussions bilatérales. Mais c'est un mandataire.
Mettons, une entreprise du Québec qui fait affaire dans la région d'Ottawa,
bien, elle a une adresse là-bas, elle a un fondé de pouvoir. Un fondé de
pouvoir, un mandataire. J'aime mieux mandataire.
M. Leduc : Mais c'est la même
chose?
M. Boulet : Ah oui! C'est de
même nature.
M. Leduc : O.K.
M. Boulet : C'est d'avoir un
pied-à-terre, un fondé…
…17899 M.
Boulet : …bilatérales, mais c'est un mandataire. Mettons, une entreprise
du Québec qui fait affaire dans la région d'Ottawa, bien, elle a une adresse
là-bas, elle a un fondé de pouvoir. Un fondé de pouvoir, un mandataire. J'aime
mieux mandataire.
M. Leduc : Mais c'est la même
chose?
M. Boulet : Ah oui! C'est de
même nature.
M. Leduc : O.K.
M. Boulet : C'est d'avoir un
pied-à-terre, un fondé de pouvoir. C'est ton pied-à-terre, t'es où.
M. Leduc : Ce n'est pas nécessairement
un siège social?
M. Boulet : Non.
M. Leduc : Ça peut être un
casier postal?
M. Boulet : Non, parce que le
siège social demeure dans la province originaire.
M. Leduc : Oui. Mais, je veux
dire, est-ce que c'est nécessairement un endroit physique avec… un bureau, un
téléphone, une chaise?
M. Boulet : Bien, si… Oui,
actuellement, si c'est un fondé de pouvoir à Gatineau ou à Trois-Rivières ou à…
dans Hochelaga-Maisonneuve, oui, il y a une adresse, c'est identifié.
M. Leduc : Puis est-ce qu'il a
les mêmes responsabilités au plan pénal, par exemple?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
Absolument. Ça, c'est prévu dans l'entente de réciprocité, là. Mais s'il fait
affaire ici, il y a une obligation de s'immatriculer, là, mais ce n'est pas…
Là, ici, on le dispenserait d'identifier un fondé de pouvoir, d'avoir un fondé
de pouvoir. Mais ça ne l'exempte pas de respecter la Loi sur la publicité
légale des entreprises et d'être exposé aux sanctions pénales, là, parce qu'il
fait affaire au Québec.
M. Leduc : …de construction de
l'Ontario, par exemple — pour reprendre l'exemple qui était soumis…
M. Boulet : Bien, oui.
M. Leduc : …qui avait un fondé
de pouvoir ici, qui éventuellement avec l'entente, n'en aurait plus besoin…
M. Boulet : C'était comme un
fardeau administratif pour les entreprises des fois, là, mais, bon… Bon, il y a
une entente de réciprocité, elle n'a plus à identifier un fondé de pouvoir,
mais elle est tenue quand même de respecter les obligations qui sont dans la
loi. Parce que dans la Loi sur la publicité légale des entreprises, c'est
toutes celles qui font affaire au Québec, là, donc qui…
M. Leduc : Parce que… Donc, si
je suis une entreprise x en Ontario, puis que là… Je n'ai pas besoin d'une
entreprise y au Québec pour être ma fondée de pouvoir? Ce n'est pas comme une
espèce de consortium, là?
M. Boulet : Non, non, non.
M. Leduc : C'est comme une
entité…
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : coquille, là,
administrative qu'on crée…
M. Boulet : Oui, exact.
M. Leduc : …pour les biens de
la machine. Et… Mais là si on dispense cette entreprise-là de cette nécessité,
parce qu'il y a une entente de réciprocité, est-ce que ça veut dire que
l'entreprise originaire d'Ontario, on a autant de capacité à la contraindre, à
lui imposer une sanction pénale?
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : Ça fait qu'une…
M. Boulet : Bien, oui, parce
qu'elle est immatriculée ici au Québec, là. Ce n'est pas parce qu'elle a un fondé
de pouvoir, ou un mandataire avec une adresse, que ça altère la capacité de
prendre les poursuites qui s'imposent, là, parce qu'on peut poursuivre une entreprise
qui est à l'extérieur, qui fait des affaires ici, là.
M. Leduc : Bien sûr. Mais donc
ça, ça ne vient pas altérer cette question-là…
M. Boulet : Non, absolument
pas.
M. Leduc : …ou du moins
compliquer cette question-là?
M. Boulet : Non, au contraire,
ça facilite les transactions interprovinciales, ça facilite le commerce
interprovincial.
M. Leduc : Bien, dans ce
cas-là, le système précédent, il était bâti dans quel objectif?
M. Boulet : Bien, il n'y en
avait pas de ce type d'entente de réciprocité là. On va le voir plus tard pour
les droits d'immatriculation, là, tu sais, parce qu'il y a des droits à payer,
des frais d'immatriculation à payer, et on va prévoir la…
M. Boulet : …ça facilite le
commerce interprovincial.
M. Leduc : Bien, dans ce
cas-là, le système précédent, il était bâti dans quel objectif?
M. Boulet : Bien, il n'y en
avait pas, de ce type d'entente de réciprocité là. On va le voir plus tard pour
les droits d'immatriculation, là, tu sais, parce qu'il y a des droits à payer,
des frais d'immatriculation à payer, et on va prévoir la possibilité d'exempter
des entreprises ontariennes ou albertaines qui font affaire au Québec dans la
mesure où une entente de réciprocité… dans la mesure où l'Alberta ou l'Ontario
exemptent les entreprises québécoises qui font affaire dans leurs provinces de
payer des droits d'immatriculation. C'est de la nature de la réciprocité, là.
M. Leduc : Donc, si je
comprends bien, les fondés de pouvoir, c'était en attendant, à l'origine, qu'on
a mis ça, en attendant les ententes de réciprocité?
M. Boulet : Non, c'était là,
dans la loi, il devait identifier un fondé de pouvoir.
M. Leduc : O.K.
M. Boulet : Ce que 4 permet,
c'est que, s'il y a une entente de réciprocité, il y aurait possibilité
d'exempter cette entreprise, mettons, ontarienne d'identifier un fondé de
pouvoir.
M. Leduc : Puis là, dans le
fond, si l'entreprise ontarienne, dans le cadre d'une entente de réciprocité, a
fait une fausse déclaration au registraire, ça facilite, du moins, en tout cas,
en théorie, d'aller lui mettre sa sanction pénale même si elle n'a pas un siège
social… si elle est exemptée maintenant d'avoir une espèce d'entité ici.
M. Boulet : Bien, même s'il
n'y a pas de fondé de pouvoir, ça n'altère pas la capacité de poursuivre et ça
n'altère pas la capacité de… en fait, ça n'altère pas son droit, de cette
entreprise-là… son obligation, plutôt, de respecter les obligations légales du Québec.
M. Leduc : Parce qu'elle veut
faire affaire au Québec.
M. Boulet : Bien, pas rien que
cette loi-là, là, mais toutes les lois du Québec, là, tu sais…
M. Leduc : Bien sûr. Les
normes du travail, la santé et sécurité…
M. Boulet : Oui, oui.
M. Leduc : Bon, je vous ouvre
des portes. Je ne sais pas si vous allez vouloir entrer dedans, peut-être pas.
M. Boulet : Ah mon Dieu! Si
vous l'ouvrez, c'est une bonne nouvelle. Parce que, des fois, j'ai l'impression
que vous la fermez, puis…
M. Leduc : Bien non, les
portes sont grandes ouvertes.
M. Boulet : Vous savez que,
malgré ce que vous faites, je vous respecte, ça fait que…
M. Leduc : Bien, j'espère,
j'espère. Est-ce que… Dernière question pour bien comprendre cet enjeu-là.
Quand une entreprise ontarienne, vu que c'est l'exemple sur lequel on joue un
peu, là, quand elle veut faire des affaires du Québec… au Québec, pardon, elle
doit préalablement s'enregistrer au registraire? Elle peut le faire plus tard?
Il y a un délai? Comment ça fonctionne?
M. Boulet : Non, il y a une
obligation. Quand tu fais affaire au Québec, tu dois t'immatriculer dès que tu
commences à faire affaire.
M. Leduc : Donc, elle
soumissionne à un contrat, un chantier au Québec, elle l'obtient, puis là vite,
dans les…
M. Boulet : Bien oui, bien
oui. Bien oui, puis, dès que tu fais affaire au Québec… pas rien que notre loi,
là, toutes les lois du Québec.
M. Leduc : Bien sûr.
M. Boulet : Tu sais, la loi
santé et sécurité, vous le dites, là, mais toutes les lois du Québec. Je pense
qu'on a l'autorité de légiférer pour ce qui se passe sur… chez nous.
M. Leduc : Mais, tu sais, une
entreprise qui serait dématérialisée, par exemple… Parce que, là, une
entreprise de construction, ça ne peut pas être plus matériel que ça, on
s'entend. Mais un Amazon, par exemple… ou la livraison, une entreprise qui fait
juste de la livraison au Québec, est-ce qu'elle est dans une même situation?
M. Boulet : Une entreprise qui
fait de la livraison au Québec?
M. Leduc : Une entreprise qui
serait basée en Ontario, par exemple…
M. Boulet : Ah! bien oui.
M. Leduc : …mais qui fait
juste livrer au Québec ou qui n'a pas nécessairement un…
M. Boulet : Oui, elle fait des
activités, elle fait…
M. Leduc : ...que ça ne peut
pas être plus matériel que ça, on s'entend, mais Amazon, par exemple, ou la
livraison... une entreprise qui fait juste de la livraison au Québec, est-ce
qu'elle est dans une même situation?
M. Boulet : Une entreprise qui
fait de la livraison au Québec?
M. Leduc : Une entreprise qui
serait basée en Ontario, par exemple...
M. Boulet : Ah! bien oui.
M. Leduc : ...mais qui fait
juste livrer au Québec ou qui n'a pas nécessairement un...
M. Boulet : Oui, elle fait des
activités, elle fait des affaires au Québec...
M. Leduc : ...virtuel, casinos
en ligne ou autres, des choses comme ça.
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : Ça, ça
s'appliquerait quand même?
M. Boulet : Le devoir
d'immatriculation, oui.
M. Leduc : Tout à fait, O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à l'article 4? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 4 est adopté.
Écoutez, compte tenu de l'heure et
certaines circonstances, nous allons suspendre les travaux. Alors, nous vous
remercions beaucoup. Bon dîner à tous et à toutes et à cet après-midi. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 58)
14 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 14 h 37)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, attention, s'il vous plaît. La Commission de l'économie et du travail
reprend ses travaux. Alors, nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi
n° 78, Loi visant principalement à
améliorer la transparence des entreprises. Avant de poursuivre à l'article
5, je crois que M. le ministre a de l'information à nous donner.
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Donc, je fais un pas de côté et je dépose cet après-midi des amendements
visant à donner suite à des inquiétudes exprimées par des familles afin de
rendre admissibles les prestataires en cours de prestations au 27 septembre
2021 à la prestation hebdomadaire ajustée de 500 $ à compter de ce 27
septembre 2020 lorsque, bien sûr, la prestation hebdomadaire payable est
inférieure à ce montant.
Depuis plusieurs semaines, j'ai travaillé
à trouver une solution pour les parents qui ont eu leurs enfants avant la période
retenue par le gouvernement fédéral. J'ai d'ailleurs, le 20 mai dernier, eu le
plaisir de rencontrer les représentants du groupe RQAP Égalité pour tous, qui
nous demande un traitement équivalent. Mmes Marie-Eve Gagné, Myriam
Matteau-Désilets et Marie-Chantale Savard m'ont dressé un portrait, je vous
l'avoue, très touchant et très juste de la réalité de ces familles qui ont eu
des enfants en pleine pandémie. Mme la Présidente, je ne pouvais rester
insensible à leur situation. C'est pourquoi je suis fier de déposer aujourd'hui
les amendements par la voie du projet de loi…
M. Boulet : …et je vous l'avoue
très touchant et très juste de la réalité de ces familles qui ont eu des
enfants en pleine pandémie. Mme la Présidente, je ne pouvais rester insensible
à leur situation, c'est pourquoi je suis fier de déposer, aujourd'hui, des amendements
par la voix du projet de loi n° 78.
En effet, comme il y a un caractère
rétroactif à la solution, nous devons avoir une habilitation pour aider les
familles. Je remercie, d'ailleurs, les collègues de l'opposition que j'ai
informés avant de faire ce dépôt, et les collègues de l'opposition qui ont
aussi porté à ma connaissance et qui ont attiré mon attention à l'acuité
humaine de ce dossier. En permettant l'accès à la prestation, nous ferons
davantage pour les parents du Québec. Au total, ce sont
30 000 parents additionnels qui bénéficieraient de cette aide
additionnelle qui se chiffre à 106 millions de dollars. La situation
financière du fonds le permet sans aucun impact sur les cotisations payées à ce
fonds.
Mme la Présidente, les familles, vous le
savez, sont au coeur de nos préoccupations, au coeur de notre action politique,
et notre annonce d'aujourd'hui vise et vient le démontrer une fois de plus de
manière très concrète. Et on pourra étudier, bien sûr, ces amendements-là à la
fin, bien sûr, des 28 articles du projet de loi n° 78 avec la
collaboration, j'en suis convaincu, des collègues des partis d'opposition.
Merci, Mme la Présidente.
• (14 h 40) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. J'ai juste une question : Est-ce que vous aimeriez déposer
immédiatement les amendements pour les mettre sur le Greffier ou vous voulez
attendre à la toute fin?
M. Boulet : On va les déposer
tout de suite.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous allez les déposer immédiatement?
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord… (panne de son) …distribués sur le Greffier aussi, c'est bien ce que
vous voulez aussi? Oui, parfait. Alors, je pense qu'il y a des réactions. On va
se permettre quand même un petit quelques minutes de réactions. Alors, député
de Nelligan en premier.
M. Derraji : Oui, Mme la
Présidente, sur une note d'humour, comme toujours, je pense que les lunchs du
ministre sont toujours extrêmement positifs pour cette commission. Donc, quand
on va avoir un sujet on aimerait que le ministre prend le temps de prendre un
bon repas protéiné, toujours, ça vient avec des bonnes nouvelles. Donc,
écoutez, on travaille ensemble, avec le ministre, depuis quand même tout un
bout, là. Je pense que nous sommes à notre troisième projet de loi. Et avec ce
qu'il vient d'annoncer, sous toute réserve, parce que je n'ai pas encore vu
l'ensemble des amendements, mais le ministre nous a toujours habitués avec un
jeu ouvert, si je peux utiliser l'analogie de… le jeu des échecs. Donc, il joue
toujours un jeu très ouvert. Et il vient rectifier, quand même, pas mal de
demandes, surtout pour le groupe Égalité pour tous. Un groupe qui s'est
beaucoup manifesté pour régler une injustice. On dirait qu'il y avait un
problème de temps…
M. Derraji : ...le jeu des
échecs, donc il joue toujours à un jeu très ouvert et il vient rectifier, quand
même, pas mal de demandes, surtout pour le groupe Égalité pour tous, un groupe
qui s'est beaucoup manifesté pour régler une injustice. On dirait qu'il y avait
un problème de temps par rapport à ces parents et par rapport au RQAP.
Je suis aussi très content de savoir que
notre Fonds d'assurance parentale se porte très bien, parce que, si le ministre,
aujourd'hui, se permet d'avoir cette générosité après sa rencontre au Conseil
des ministres, ça veut dire qu'il y a eu un feu vert parce que les finances se
portent très bien de ce fonds. Et ça nous rassure, Mme la Présidente, parce que
je me rappelle de nos échanges, lors de ce projet de loi, où on s'est entendu,
avec plusieurs groupes, d'avoir des projets pilotes. Donc, des projets pilotes,
je pense aux femmes entrepreneures, je pense à pas mal d'initiatives que nous
aimerions lancer. Et on a donné notre parole à ces groupes parce qu'ils
attendent de nous une action.
Et donc, du moment que le fonds se porte
très bien, du moment que moi aussi, j'ai eu un très bon lunch, bien, je vais
être aussi très gourmand et je vais demander à ce qu'on prenne soin aussi de
ces groupes qui nous ont manifesté de l'ouverture, surtout les femmes
entrepreneures. Vous avez vu le libre blanc de la Jeune Chambre de commerce de
Montréal, la même demande du Regroupement des jeunes chambres de commerce du
Québec par rapport au statut des femmes entrepreneures et réglant l'injustice
de certains groupes exclus qui veulent profiter du régime d'assurance parentale
et qui veulent aussi vivre leur congé parental en toute sécurité.
Donc, somme toute, je n'ai pas encore vu
l'ensemble des amendements. Je salue l'initiative du ministre. Je salue aussi
son écoute à des groupes qui manifestent leur mécontentement, et parfois ils
crient à l'injustice. En tant que législateurs, c'est pour eux que nous sommes
là et c'est pour eux qu'on s'implique en politique aussi, c'est avoir un impact
sur ces groupes.
Donc, très heureux qu'on va pouvoir
étudier, dans le cadre de ce projet de loi, cette injustice. Et ça va faire
aussi un grand plaisir de voir les amendements et voir le contenu de ces
amendements. Mais je n'ai que des salutations au ministre par rapport à cette
initiative. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Boulet : ...simplement,
collègue de Nelligan, merci encore une fois de votre collaboration. Vous allez
voir, les amendements se résument en une habilitation réglementaire nous
permettant de faire les paiements rétroactifs pour le bénéfice des parents qui
ont reçu des prestations du RQAP inférieures à 500 $.
Puis je vous renvoie la pareille,
j'apprécie beaucoup la coopération que nous avons pu développer depuis le début
de nos commissions parlementaires. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Franchement, c'est une très, très, très bonne nouvelle, qui
réjouit, qui donne beaucoup de soleil en cette journée. Ça fait longtemps qu'on
travaille là-dessus, pas plus tard que la session en cours, en fait, on a
déposé une pétition, hein...
M. Boulet : …parlementaire.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Franchement, c'est une très, très, très bonne nouvelle, qui
réjouit, qui donne beaucoup de soleil en cette journée. Ça fait longtemps qu'on
travaille là-dessus, pas plus tard que la session en cours, en fait, on a
déposé une pétition, hein, qu'on avait fait circuler, on a même discuté de la
pétition dans cette même commission, avec Mme la Présidente, entre autres, et
puis moi, c'est un groupe que j'ai voulu aider rapidement, je m'étais présenté
à certaines de leurs manifestations devant les bureaux du ministère au
centre-ville de Montréal, ici même devant l'Assemblée nationale, donc il
s'était construit un certain momentum, il s'était construit une certaine
mobilisation alentour de cette idée-là, puis c'était un enjeu qui avait de la
misère des fois à réussir à percer dans l'espace public parce qu'il y avait
tout l'enjeu aussi de l'accès aux places de garde, hein, qui occupe beaucoup
d'espace dans nos débats publics en ce moment. Alors, pour beaucoup de femmes,
il y avait bien sûr la question des places de garde, mais il y avait aussi cet
enjeu-là, et, franchement, moi, j'ai trouvé que c'était un super groupe,
c'était très mobilisé, c'était vraiment de l'action citoyenne, là, à l'état
pur, et puis ça m'a fait vraiment plaisir de les accompagner là-dedans. Je vous
avais posé la question pendant l'étude des crédits, si vous étiez disposé à les
rencontrer, vous aviez accepté sur-le-champ, c'était tout à votre honneur de le
faire à ce moment-là.
Je vous avoue que je ne savais pas si ça
allait produire des résultats. Accepter une rencontre, c'est une chose, après
ça, est-ce que ça va nécessairement mener à la complétion de la demande du
groupe, la plupart du temps, ici dans notre travail, c'est plutôt… ce n'est pas
toujours aussi facile que ça, en tout cas, c'est certain, donc c'est vraiment
une belle surprise que vous nous faites aujourd'hui. Vous avez… soumis le
travail, entre autres, de Mme Marie-Ève Gagné, il y en a plusieurs autres, là,
qui sont impliqués dans ce groupe-là, mais je pense c'est surtout elle qui
tient ce groupe-là sur le bout de ses bras, et vous allez vraiment venir, je
pense, faire plaisir à beaucoup de gens, et vous allez revenir vous inscrire
dans la philosophie du RQAP, à savoir d'être un régime plus généreux que celui
qui a cours dans le reste du pays, du Canada. Et c'était ça un peu le défi qui
était dans l'annonce de M. Trudeau et de son programme de transition de la PCU
vers la PCRE, où il disait : Oui, bien, là, j'ai 500 $ pour tout le
monde, et qui, dans le reste du Canada, l'assurance-emploi couvre la question
de l'assurance parentale. Et là, ça nous mettait en défi par une simple
application de mimétisme en quelque sorte, de devoir accoter ça, parce qu'on ne
pouvait pas être plus bas que ce qui était offert dans le reste du Canada,
c'était une des conditions pour pouvoir créer notre propre régime, le RQAP,
mais là, on n'était pas plus généreux, on était vraiment juste accotés,
accotés, alors que la philosophie du RQAP, c'était de tirer vers le haut, et on
parle beaucoup d'exemplarité ici, on parle beaucoup de leadership, on parle beaucoup
de domaines où on espère montrer l'exemple au reste du Canada et au reste du
monde, et, certainement sur la question de l'assurance parentale, on est des
leaders, ça, ça ne fait aucun doute en Amérique du Nord, puis même dans
plusieurs pays d'Europe. On a eu beaucoup l'occasion d'en parler la session
passée avec le projet de loi sur le RQAP, il y a peut-être des bonifications à
faire mais, vraiment, très, très bonne nouvelle. Moi, j'en comprends aussi que
les projections qui étaient dans le rapport de 2019, qui étaient assez
catastrophiques, là, je pense que le mot était… n'est pas trop exagéré, je
comprends qu'il y a des nouveaux chiffres, j'imagine qu'ils sont arrivés dans
les mains du ministre avec le conseil de gestion…
M. Leduc : …des bonifications à
faire, mais vraiment très, très bonne nouvelle. Moi, j'en comprends aussi que
les projections qui étaient dans le rapport de 2019, qui étaient assez
catastrophiques, là, je pense que le mot n'est pas trop exagéré, je comprends
qu'il y a des nouveaux chiffres, j'imagine, qui sont arrivés dans les mains du ministre
avec le conseil de gestion, à savoir, que les projections ont probablement été mises
à jour, eu l'égard, là, de l'évolution de la reprise économique. Ça serait
assez normal, hein. C'est chiffres-là, je pense, on était encore dans la
deuxième vague quand ils ont été rendus publics. Alors, j'imagine que cette
marge de manoeuvre là aussi permet au ministre d'avoir un peu plus de moyens,
il y avait des scénarios de cotisation, de cotisation, on ne savait pas trop si
on allait y avoir. Peut-être qu'on aura l'occasion d'en débattre lors de
l'arrivée des amendements. Parce que là ce que je comprends, c'est qu'on nous
les dépose en ce moment, mais qu'on va les traiter un peu plus tard dans les
dispositions transitoires.
M. Boulet : Oui, à la fin de
nos 28 articles du projet de loi n° 78, on va traiter ces quelques
articles-là qui vont amender la Loi sur l'assurance parentale pour permettre au
conseil de procéder à des paiements rétroactifs qui sont attendus, vous vous en
doutez bien, dans les meilleurs délais possibles. Parce que vous faites
référence à Marie-Ève, mais il y a d'autres jeunes parents qui m'ont parlé puis
qui sont dans une expectative, là, vraiment importante de recevoir ces
montants-là le plus rapidement possible.
Puis oui, pour répondre… je ne sais pas si
vous aviez complété, mais oui, il y avait un rapport actuariel qui faisait état
de la potentielle précarité de la situation financière du fonds, je pense, dans
quelques années. Mais en 2020, vous savez que c'est un fonds autonome, là, qui est
géré par lui-même à partir des cotisations puis des prestations, puis en 2020,
ça a été beaucoup plus élevé que ce qui était anticipé, c'est ce qui permet de
dégager le 106 millions. Donc, l'actuaire du fonds pourra être ici si
jamais vous avez des questions. Mais moi, je vous l'assure, les actuaires,
toutes les analyses ont été faites. Ce qui doit nous préoccuper, c'est de
dire : C'est un moment magique pour les jeunes parents du Québec, puis on
va tous ici, en commission parlementaire, contribuer à l'atteinte, au respect
de ces besoins humains là de ces jeunes parents là.
• (15 heures) •
Puis je suis content de le faire avec vous
autres, puis effectivement vous avez contribué, collègue. La rencontre que j'ai
eue avec ces personnes-là fait suite, effectivement, à la question que vous
m'aviez posée à l'étude des crédits puis c'est compatible avec ce que le
collègue de Nelligan, ce que vous êtes puis ce que la collègue de Gaspé… On est
tous des êtres humains, hein, puis on fait de la politique pour aider, pour
soutenir du mieux qu'on peut.
Puis la pandémie a été difficile pour les
jeunes familles, particulièrement. Puis on avait fait l'ajustement, vous le
savez, pour les jeunes parents dont les prestations avaient débuté le
27 septembre. Mais là ce qui était demandé, c'est qu'elles avaient pu
débuter avant. Donc, ils ont eu des enfants avant le 27 septembre, donc
elles vont pouvoir en bénéficier à compter du 27 septembre jusqu'à la fin
de leur période de prestations. L'amendement, il est bien, bien clair, là,
c'est exactement ce que je viens de vous dire…
M. Boulet : ...débuter le
27 septembre. Mais là ce qui était demandé, c'est qu'elles avaient pu
débuter avant. Donc, ils ont eu des enfants avant le 27 septembre, donc
elles vont pouvoir en bénéficier à compter du 27 septembre jusqu'à la fin
de leur période de prestation. L'amendement, il est bien, bien clair, là, c'est
exactement ce que je viens de vous dire. Puis on est... Moi, ça me touche beaucoup.
M. Leduc : Peut-être en
conclusion, Mme la Présidente, ça me touche également, puis souvent on se fait
demander... M. le ministre n'a pas eu l'occasion de le vivre encore, mais quand
on est députés d'opposition, on se fait poser la question souvent : À quoi
ça sert, un député d'opposition? Bien, ça sert à ça, précisément. Ça sert à ça,
ça sert à ouvrir des portes, ça sert à entendre des groupes, ça sert à faire
cheminer des pétitions. Puis je vous dirais que ça va faire bientôt trois ans
qu'on siège ici, ensemble, Mme la Présidente, puis je pense qu'aujourd'hui
c'est certainement dans mon top 10 des journées où je me suis senti les
plus utiles. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien, bien dit.
M. Boulet : C'est un
commentaire qui me touche.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, nous allons poursuivre. Nous étions rendus à l'article 5.
Alors, j'invite le ministre ... Vous êtes d'accord? Nous poursuivons avec le
projet de loi n° 78. Alors, je vous invite à...
M. Boulet : Parfait. Avec le
consentement des collègues, on ferait l'article 8 après l'article 5
parce que l'article 5 est une concordance de l'article 8.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On ferait l'article 8 avant l'article 5, probablement, que vous
voulez mentionner. Parfait.
M. Boulet : Exact, si vous...
Avec votre consentement, on irait à l'article 8.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Et on a un amendement, n'est-ce pas, pour l'article 8? Donc, vous allez
lire l'article en premier?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous aviez reçu l'amendement également, les députés? Oui?
(Consultation)
M. Leitão : Mme la Présidente,
donc on suspend 5, 6 et 7, c'est ça?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non...
M. Boulet : Non, on fait... et
après on revient à 5, 6 et 7.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il propose un ordre. Donc...
M. Leitão : O.K., ça va.
M. Boulet : C'est juste un
petit changement, ça va être plus facile.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est comme... on n'avait pas lu 5, ni 6 ni 7, on fait juste un changement
d'ordre.
M. Boulet : L'article 33
de cette loi est modifié:
1° dans le premier alinéa:
a) par la suppression, dans ce qui précède
le paragraphe 1°, de «À moins d'une dispense établie par règlement du
ministre,»;
b) par le remplacement, dans le paragraphe
1°, de «son nom et» par «ses nom, domicile et, dans le cas d'une personne
physique, date de naissance ainsi que»;
c) par la suppression du paragraphe 4°;
2° dans le deuxième alinéa:
a) par l'insertion, après le paragraphe
2°, des suivants:
«2.1° les nom, domicile et date de
naissance des bénéficiaires ultimes ainsi que, selon les modalités déterminées
par règlement du gouvernement, le type de contrôle exercé par chacun d'eux ou
le pourcentage d'actions, de parts ou d'unités qu'ils détiennent ou dont ils
sont bénéficiaires;
«2.2° la date à laquelle une personne
physique est devenue un bénéficiaire ultime et, le cas échéant, celle à
laquelle elle a cessé de l'être;»;
b) par le remplacement, partout où ceci se
trouve, de «les nom et domicile» par «les nom, domicile et date de naissance»;
3° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «paragraphe 4°» par «paragraphe 1°».
Commentaire. Tout d'abord, le paragraphe
1° de l'article 8 du...
M. Boulet : …par le
remplacement, partout où ceci se trouve, de «les nom et domicile» par «les nom,
domicile et date de naissance»;
3° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «paragraphe 4°» par «paragraphe 1°».
Commentaire. Tout d'abord, le paragraphe 1°
de l'article 8 du projet de loi propose essentiellement… il y a deux
modifications à l'article 33 de la loi, le sous-paragraphe a vise à
harmoniser le libellé avec celui des articles 34 à 35.1 de la loi
actuelle, puis les sous-paragraphes b, c permettent de regrouper, en un seul
endroit, les informations visées pour harmoniser avec les autres dispositions
de la loi qui sont au même effet. Par ailleurs, le paragraphe 2° de l'article 8 propose d'introduire
l'obligation, pour les assujettis, de déclarer les informations relatives à
leurs bénéficiaires ultimes ainsi que la date de naissance des personnes
physiques qui ont déclaré au registre. Enfin, le paragraphe 3° de
l'article 8 est une modification de concordance à celle apportée par le
paragraphe 1°.
Ça complète les commentaires. J'irais à
l'amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…vous avez un amendement. Mais je pense que je viens de comprendre la question
du député de Robert-Baldwin, c'est-à-dire qu'on n'a pas suspendu les autres
articles, mais on a changé l'ordre Il aurait peut-être fallu que je vous
demande votre accord ou votre consentement. Alors, on poursuit quand même avec
l'amendement, si vous êtes d'accord? Oui. Merci.
(Consultation)
M. Boulet : Puis c'est des
changements qui visent... Parce que le bénéficiaire ultime, ce n'est pas toujours
des personnes physiques. Là, on vise à s'assurer que ça soit clair.
Donc, amendement : À l'article 8
du projet de loi : remplacer le paragraphe 2.2° proposé par le
sous-paragraphe a du paragraphe 2° par le suivant :
«2.2° la date à laquelle un bénéficiaire
ultime l'est devenu et celle à laquelle il a cessé de l'être;»;
2° ajouter, à la fin, le paragraphe
suivant : par l'ajout, la fin, des alinéas suivants :
«Sont dispensés de déclarer les
informations prévues aux paragraphes 2.1° et 2.2° du deuxième alinéa, les
assujettis appartenant aux catégories suivantes : — là, c'est
ce qu'on avait déjà étudié —
«1° les personnes morales de droit privé à
but non lucratif;
«2° les personnes morales de droit public;
«3° les émetteurs assujettis au sens de la
Loi sur les valeurs mobilières;
«4° les institutions financières visées
aux paragraphes 1° à 3° de l'article 4 de la Loi sur les assureurs;
«5° les sociétés de fiducie régies par une
loi provinciale, fédérale ou d'une autre province ou d'un territoire du Canada;
«6° les banques et les banques étrangères
autorisées figurant aux annexes I, II et III de la Loi sur les banques;
«7° les associations au sens du Code civil;
«Le ministre peut, par règlement,
dispenser une catégorie d'assujettis de déclarer certaines informations visées
au présent article ainsi qu'aux articles 34 à 35.1.»
Commentaire. Le paragraphe 1° de
l'amendement qui supprime la référence à une personne physique propose que
l'obligation pour un assujetti de déclarer certaines informations soit
applicable à l'égard de tout type...
M. Boulet : ...de déclarer
certaines informations visées au présent article ainsi qu'aux articles 34
à 35.1.»
Commentaire. Le paragraphe 1° de
l'amendement qui supprime la référence à une personne physique propose que
l'obligation pour un assujetti de déclarer certaines informations soit
applicable à l'égard de tout type de bénéficiaire ultime. Par ailleurs, les
modifications proposées par le paragraphe 2° à l'article 33 de la Loi
sur la publicité légale des entreprises permettront d'y prévoir expressément
les catégories d'assujettis qui seront dispensés de déclarer les informations
relatives à leurs bénéficiaires ultimes.
L'article 22 du projet de loi
prévoyait que ces dispenses ne pouvaient être prévues que par règlement du
ministre, ce qui ne sera plus le cas. Finalement cet amendement propose une
modification visant à assurer la concordance avec l'habilitation réglementaire
qui existe actuellement au paragraphe 2° de l'article 149 de la loi,
lequel sera déplacé au deuxième alinéa de l'article 148 par
l'article 22. Donc, essentiellement, c'est du texte pour harmoniser et
concorder avec ce qui a déjà été discuté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Y a-t-il des interventions? Oui. Député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Là, on est sur
l'amendement du ministre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui. Nous sommes sur l'amendement. Merci.
M. Leduc : Ce que je
comprends, c'est que vous reprenez les mêmes définitions des exemptions, là,
qu'on a traité précédemment dans l'autre article, hier, en fait.
M. Boulet : Oui, c'est exactement
la même affaire. C'est juste...
M. Leduc : Je n'ai pas
compris. Vous l'avez expliqué vite, vite, mais je n'ai pas compris pourquoi on
ramenait ça ici.
M. Boulet : Bien, c'est
là... Dans ce qu'on avait analysé à 0.1, là, c'était la possibilité de le
faire. Puis là on le précise, là, dans cet article-là parce que c'est... On le
referait, je veux dire, on le referait à 33. Je ne comprends pas.
M. Leduc : J'avais une
bonne question, finalement.
M. Boulet : En fait,
Marie-Claude... Donc, on précise dans la loi la possibilité qui avait été
discutée à 0.1, à l'article 1 du projet de loi.
M. Leduc : Ah! Bien, ce
n'est pas une redite dans ce cas-ci?
M. Boulet : Bien, c'est
les exemptions. C'est dans cet article-là... Tu sais, je pense, c'est pour
éviter de le faire à l'article 33, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : On va suspendre quelques instants. C'est un gros
morceau, là.
(Suspension de la séance à 15 heures)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 1)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, à vous la parole, M. le ministre.
M. Boulet : À
l'article 1, tel qu'adopté à 0.7, on disait : Les catégories visées à
l'article 33. Donc, c'était pour les spécifier à cet article-là. Alors,
simplement, quand je disais : Harmonisation, c'en est un type,
d'harmonisation, du projet de loi.
M. Leduc : O.K. Mais c'est
quand même surprenant, d'un point de vue d'écriture juridique, d'écrire aux
deux places : Les catégories visées à l'article 33, mais de les
redire deux fois…
M. Boulet : Oui, mais, tu
sais, ça arrive souvent dans les lois qu'on dit : Les catégories suivantes
ou les catégories, tel que prévu à l'article 33, là. Mais, oui, c'est à
article-là, d'ailleurs, qu'elles sont… bien, elles sont reprécisées, là, c'est
les mêmes, mêmes, mêmes… c'est les mêmes textes, les mêmes libellés.
M. Leduc : Puis la nuit n'a
pas porté conseil, à savoir de retirer les banques ou pas?
M. Boulet : On en a discuté
abondamment. Merci, collègue.
M. Leduc : …ou la salade
protéinée, peut-être.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement déposé par le ministre
à l'article 8? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons donc
passer à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé par le ministre est adopté.
Je crois que nous avons reçu un autre
amendement, c'est bien ça, de la part du député de Nelligan. Alors, je vous…
Des voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça a été acheminé. Est-ce qu'il est sur le Greffier pour que les gens puissent
le voir?
M. Derraji : Je pense que oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça va être fait…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…l'amendement déposé par le ministre est adopté.
Je crois que nous avons reçu un autre amendement,
c'est bien ça, de la part du député de Nelligan. Alors, je vous… Ça a été
acheminé. Est-ce qu'il est sur Greffier, pour que les gens puissent le voir?
M. Derraji : Je pense que oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça va être fait. Peut-être que vous pouvez au moins l'expliquer, puis elle va
le mettre sur Greffier, puis, moi, je vais…
M. Derraji : Oui. Bien, je
vais juste le lire en attendant, comme ça on va gagner du temps. Donc, l'article
8, l'article 33 de la Loi sur la publicité légale des entreprises :
L'article 8 du projet de loi est modifié
par l'insertion, dans le paragraphe 2.1°, après les mots «date de naissance»,
de «ainsi que la copie d'une pièce d'identité valide».
C'est bon, Mme la Présidente. Donc, c'est l'amendement
que je vous suggère.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous pouvez l'expliquer?
M. Derraji : Oui, aucun
problème. Au fait, c'est qu'on veut s'assurer aussi de l'exactitude de
l'information, parce qu'avec une pièce d'identité, à part le nom de la
personne, à part la date de naissance, une pièce d'identité, c'est toujours
conforme et c'est plus véridique en termes d'information qu'on va recevoir, et
ça va donner aussi de la solidité des informations qu'on retrouve pour… au sein
du registre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Derraji : Et il y a pas mal
aussi de groupes qui nous ont sensibilisés par rapport à cette question aussi.
M. Boulet : Je comprends la proposition
d'amendement. J'ai demandé qu'on vérifie la faisabilité informatique ou
technique, le registraire est en train de faire la vérification. Je vais
essayer de répondre assez rapidement, parce que je comprends le…
M. Derraji : Oui. Il n'y a
aucun problème, on peut en discuter. Je peux vous partager juste une information,
par exemple, que Facebook utilise. Maintenant, tout ce qui est publicité pour
des enjeux politiques, depuis ce qui s'est passé aux États-Unis et toutes les
élections, c'est très facile de téléverser une photo recto verso de soit un
permis de conduire ou autre, et ça s'en va pour pouvoir vérifier l'information
de la personne qui publie ces informations. Donc, je me dis : Si Facebook
est capable de faire ce genre de collecte de données, je pense que d'une
manière électronique la personne qui s'assure de déposer, de faire des mises à
jour ou de l'information par rapport…
M. Boulet : Avait copie de sa
pièce d'identité, oui.
M. Derraji : Voilà, c'est ça.
Tu sais, c'est juste ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, si je comprends bien, vous aimeriez qu'on suspende ou qu'on…
M. Boulet : Est-ce qu'on peut
suspendre? Bien… Oui, on peut suspendre deux minutes, parce qu'après ça, on va
aller à l'article 5, qui en est un de concordance.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mais on peut… Est-ce qu'on pourrait… Avant ça, on peut quand même demander de
suspendre l'amendement, le temps qu'on vérifie, puis voir s'il y a d'autres
interventions sur l'article 8. Vous me suivez?
M. Boulet : Oui, oui, mais il
n'y en avait pas d'autres interventions, oui.
M. Derraji : Non, non, on peut
suspendre. Oui, on peut suspendre.
M. Boulet : On suspend, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous, vous aimez mieux suspendre? Attendez, au député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : …puis l'amendement,
je voulais le discuter avec le ministre aussi. Ça fait qu'on peut régler celui
de Nelligan en premier.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! d'accord. Vous aimez mieux qu'on suspende, donc qu'on prenne le temps de
suspendre. Parfait. Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 15 h 6)
M. Boulet : ...interventions?
M. Derraji : Oui, on peut
suspendre.
M. Boulet : On suspend.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous aimez mieux suspendre. Attendez. Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : ...je voulais
discuter avec le ministre aussi. Ça fait qu'on peut régler celui de Nelligan en
premier.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! d'accord. Vous aimez mieux qu'on suspende, donc qu'on prenne le temps de
suspendre. Parfait.
Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 15 h 6)
(Reprise à 15 h 28)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, à la demande du ministre, on nous demande… si j'ai votre consentement
pour suspendre l'amendement du député de Nelligan, suspendre l'article 8
pendant qu'il prépare d'autres amendements, et aller à l'article 6. Est-ce
que j'ai votre consentement?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Derraji : J'ai… juste, Mme
la Présidente, après échange avec le ministre, donc, je n'ai aucun problème à
suspendre mon amendement. On va faire nous aussi quelques vérifications. Le
ministre est en train de faire une très bonne vérification parce qu'il a accès
à une grande équipe à sa disposition.
M. Boulet : …
M. Derraji : Oui, oui et on
peut faire amender parce que l'enjeu est important par rapport à la
confidentialité, et l'enjeu aussi de la vérification des documents des
personnes au niveau du registre. Donc, en attendant de voir cet amendement,
aucun problème à suspendre…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Votre amendement et l'article 8.
M. Derraji : …mon amendement.
Aucun problème. Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons donc à article 6. Je vous invite, M. le
ministre, à le lire.
M. Boulet : «L'article 31
de cette loi est abrogé.»
Commentaires. Il s'agit d'une modification
de concordance puisque cette définition est déplacée à 0.2 de la loi proposée
par l'article 1 qui a été adopté. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Alors, est-ce que l'article 6 est adopté?
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
15 h 30 (version non révisée)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…s'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Alors,
est-ce que l'article 6 est adopté?
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 6 est adopté.
M. le ministre, est-ce que vous voulez qu'on poursuive avec un autre article?
M. Boulet : Oui,
l'article 7.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : L'article 7, nous avons un petit enjeu. On
avait un amendement. Est-ce qu'il y en a un autre qu'on peut faire en
attendant, M. le ministre?
M. Boulet : On va le
suspendre. Par respect pour la collègue de Gaspé...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, je vais l'expliquer...
M. Boulet : ...moi,
j'attendrais, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est ça. Alors, il faut savoir que la députée
de Gaspé nous a remis des amendements, dont un qui est à l'article 7. Elle
n'est pas présente, donc, par respect, on va passer par-dessus l'article 7
pour le moment.
Une voix
: ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Bien, on ne le lit pas, donc, on passe
par-dessus. Donc... On a votre consentement pour aller, cette fois, à quel
article?
M. Boulet : Bien,
l'article 9, il est de concordance avec 8, ça fait que...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Ou on lui donne une chance ou...
M. Boulet : Oui, bien
sûr, on peut aller à l'article 7.
Une voix
: ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, c'est ça. Oui. Mais peut-être lui donner
une...
Une voix
: ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Vous disiez l'article 9? Peut-être que si
c'est juste un de concordance rapide pendant qu'elle...
M. Derraji : ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, oui, notre 8 est toujours là, mais si on...
Attendez, on va aller voir à 9, là. On en a tellement.
M. Derraji : ...du 8.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Ah! O.K. Le 9 dépend du 8, donc, on va attendre.
M. Derraji : Le 9 dépend du
8. Et le 8 dépend du ministre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Il n'y en a pas un autre qui est rapide, M. le
ministre. Non? En attendant la députée de Gaspé, peut-être vous installer
rapidement pour votre amendement à l'article 7.
M. Boulet : ...rapide.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...est-ce que vous êtes d'accord qu'on aille à
l'article 11? Est-ce que j'ai votre consentement? Pendant ce temps-là,
je... la députée de Gaspé va se préparer pour l'article 7, son amendement
qu'elle veut déposer. Est-ce que nous avons votre consentement pour aller à
l'article 11? Qui dit mot consent, probablement.
M. Leduc : ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Allez-y, M. le ministre.
M. Boulet : Bien, c'est
pour donner du temps à notre collègue de Gaspé, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, ça va donner une chance, vous avez
entièrement raison, puis c'est très respectueux.
M. Boulet : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 35.1, du suivant :
«35.2. L'assujetti qui doit déclarer le
domicile d'une personne physique en application d'une disposition de la
présente loi peut également déclarer une adresse professionnelle à l'égard de
celle-ci. Si une telle adresse...
M. Boulet : ...Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 35.1, du suivant :
«35.2. L'assujetti qui doit déclarer le
domicile d'une personne physique en application d'une disposition de la
présente loi peut également déclarer une adresse professionnelle à l'égard de
celle-ci.
«Si une telle adresse est déclarée,
l'information relative au domicile de cette personne ne peut être consultée.
«Une personne physique ne peut avoir
qu'une seule adresse professionnelle aux fins de l'application de la présente
loi.».
Il va y avoir un amendement aussi, là.
Mais l'article 11 du projet de loi propose l'ajout de l'article 35.2
à la loi qui offrira dorénavant la possibilité à un assujetti de déclarer
l'adresse professionnelle d'une personne physique ainsi que le domicile de
cette personne... afin, plutôt, que le domicile ne soit pas consultable par le
public.
Il prévoit également qu'une personne
physique ne peut avoir qu'une seule adresse professionnelle pour l'application
de cette loi. Donc, cette possibilité, bien sûr, permet, là, puis ça a été
reconnu par tous, là, en consultation particulière, d'assurer une meilleure
protection de la vie privée aux personnes qui souhaiteront, bien sûr, s'en
prévaloir. Puis un amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, vous avez reçu l'amendement? M. le ministre.
M. Boulet : Oui. À l'article
11 du projet de loi, supprimer le deuxième alinéa de l'article 35.2 proposé.
Commentaire. Il s'agit d'une modification
de concordance pour éviter un dédoublement avec le paragraphe 2° du
premier alinéa de 99.1 de la loi proposé par l'amendement qui modifie
l'article 16, là. Mais essentiellement, là, c'est pour l'adresse
professionnelle déclarée à son égard en application de 35.2. C'est tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Je pense que le député de Robert-Baldwin aimerait intervenir
sur l'amendement, hein, député de Robert-Baldwin?
M. Leitão : Bon, Mme la
Présidente, peut-être qu'on ait une légère suspension, parce que nous aussi,
nous avons un amendement à proposer. Mais l'amendement à proposer a besoin du
deuxième alinéa. Alors, si on enlève le deuxième alinéa, notre amendement ne
pourra pas...
M. Boulet : Puis vous
comprenez, hein, puis je le dis pour le bénéfice de tout le monde, dorénavant,
on prévoit la possibilité de faire une recherche par nom de personne physique,
ça fait qu'on donne l'option d'identifier une adresse professionnelle plutôt
qu'une adresse professionnelle... d'une adresse personnelle, là, pour les fins
de protection de la vie privée. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, je comprends, député de Robert-Baldwin, vous aimeriez suspendre. Oui, on
va suspendre avant de suspendre l'amendement, parce que vous, ce que vous
voulez proposer, c'est un amendement aussi au même article.
M. Leitão : C'est un amendement
qui s'applique au deuxième alinéa. Alors, si on enlève le deuxième alinéa, je
n'ai plus d'amendement, il sera suspendu dans l'air.
M. Derraji : ...autre chose.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Tout à fait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 36)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…je comprends.
M. Leitão : …suspendu dans
l'air.
M. Derraji : …autre chose.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Tout à fait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 36)
(Reprise à 15 h 54)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous en étions sur... Avant la suspension, nous en étions sur un
amendement déposé par le ministre à l'article 11. Alors, M. le ministre.
M. Boulet : Est-ce que
notre collègue de Nelligan est...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Je pense qu'il est allé chercher juste un peu
d'eau, M. le ministre.
M. Boulet : Ah! O.K. Moi,
sans le collègue de Nelligan, là, ça me...
Une voix
: ...
M. Boulet : Je me sens
inconfortable.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! bien là...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...suspension, nous en étions sur un amendement déposé par le ministre à
l'article 11. Alors, M. le ministre.
M. Boulet : Est-ce que
notre collègue de Nelligan est...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Je pense qu'il est allé chercher juste un peu
d'eau, M. le ministre.
M. Boulet : Ah! O.K. Moi,
sans le collègue de Nelligan, là, ça me... je me sens inconfortable.
Des voix : …
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Ah! bien là...
M. Boulet : Bon, à l'article
11, on va retirer notre amendement puis on va soumettre un autre amendement,
qui est déposé déjà au bureau du Greffier, qui va tenir compte des pourparlers
que j'ai eus avec le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve. Et dans notre
amendement, comme le 35.2, deuxième alinéa, est reporté à l'article 16 qui
modifie l'article 99, on va faire l'amendement discuté avec le collègue de
Nelligan et de Robert-Baldwin, parce que c'est deux collaborateurs, au moment…
quand on sera rendu à l'article 16.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, un instant. Je dois d'abord avoir votre consentement pour retirer
l'amendement.
Des voix : … Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous avons votre consentement. Est-ce que nous avons reçu le nouvel amendement
du ministre? Il a bien été acheminé? Vous ne l'avez pas reçu? Nous, on ne l'a
pas reçu encore, c'est ce que je… D'accord. Alors, on sera obligé…
M. Boulet : Elle ne l'a pas
reçu?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il a bien été acheminé?
M. Boulet : Thalia, est-ce
qu'il est acheminé?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez. Est-ce qu'il est reçu ou pas? Non, pas reçu. Puis vous avez de la
difficulté à ouvrir le site du… O.K., le Greffier. Alors, écoutez, est-ce qu'il
est lourd, l'amendement?
Une voix : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, il est lourd? Pour que les autres puissent le recevoir. Nous, on doit le
recevoir. Il ne peut pas le lire si on n'a pas d'abord approuvé ici. Alors, si
c'est comme ça que ça fonctionne, on doit… l'adjointe doit d'abord l'approuver.
Je m'excuse, là. Il n'est toujours pas reçu? Alors, on va suspendre quelques
instants, le temps de s'assurer que tout va bien.
(Suspension de la séance à 15 h 56)
Ne belle journée
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 5)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On revient. Alors, à l'article 11, nous avions retiré un amendement déposé par
le ministre, on avait eu le consentement pour le retirer. Je demande maintenant
de le remettre, ou, enfin, M. le ministre veut le remettre. Est-ce que nous
avons le consentement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui? Parfait. Est-ce que nous avons besoin de relire? Non, mais je dois quand
même l'adopter. Est-ce qu'on est prêt pour l'adoption? Oui? Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé par le ministre à l'article 11, il est
adopté.
Maintenant, nous allons discuter de
l'article 11. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 11 tel qu'amendé.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 11…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…aux voix de l'article 11 tel qu'amendé.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 11, tel qu'amendé, est adopté.
Est-ce que nous avons le consentement, maintenant,
pour revenir à l'article 8? Nous avons le consentement pour revenir à
l'article 8. À l'article 8, nous avions adopté un amendement du ministre.
Est-ce que nous avons, maintenant, le consentement pour le rouvrir, ou est-ce
que le ministre accepte… Oui. Est-ce que nous avons le consentement pour
rouvrir l'amendement que nous avions adopté?
M. Boulet : Donc, c'est un
nouvel amendement qui tient compte des échanges que j'ai eus avec le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve.
Il est déposé au bureau du Greffier.
M. Derraji : ...si c'est
possible de relire le nouvel article à la lumière de l'amendement.
M. Boulet : Ah oui! bien sûr.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez, moi, je ne suis pas là.
M. Derraji : O.K., ce n'est
pas grave.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On avait adopté l'amendement, donc on accepte de retirer l'amendement qui avait
été déposé et voté aussi par le ministre. Est-ce que j'ai eu votre consentement
pour ça, pour qu'il en dépose un nouveau? J'ai votre consentement. Alors, celui
qu'on a adopté, il est retiré. Et là vous voulez...
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors là on a retiré l'amendement que le ministre avait déposé à l'article 8.
Je vous demanderais d'attendre, M. le ministre, avant de reprendre votre amendement.
Nous avions aussi un amendement qui avait été déposé par le député de Nelligan.
Est-ce qu'on a le consentement pour le reprendre? Parce que je pense que, le député
de Nelligan, vous voulez le retirer. Donc, on a le consentement pour le
reprendre et on le retire, c'est bien cela?
Une voix
: Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, maintenant, l'article 8. On revient à notre
l'article 8. Il est propre comme on dit par chez nous, et on a maintenant
un nouvel amendement du ministre.
M. Boulet : Merci. À
l'article 8 du projet de loi :
1° ajouter, dans le paragraphe 2.1°
proposé par le sous-paragraphe a du paragraphe 2° et après «bénéficiaires
ultimes», «et tout autre nom qu'il utilise au Québec et sous lequel il
s'identifie».
Je pense qu'on est plus forts que... Puis
le reste, c'est tel quel, là. Je ne sais pas si vous me soustrayez du devoir de
le lire au complet, là. Ça vous va? Donc, merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, ça va? Y a-t-il des interventions sur l'amendement? Député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. En effet, donc, pendant la période de pause, là, ou de suspension
plutôt, je suis allé voir le ministre pour lui parler d'un amendement que
j'avais en tête qui visait — là, il l'a récrit, mais je pense que ça
revient au même, c'est tant mieux comme ça — qui visait à traiter de
l'enjeu des différentes facettes...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...des interventions sur l'amendement? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. En effet, donc, pendant la période de pause, là, ou de suspension
plutôt, je suis allé voir le ministre pour lui parler d'un amendement que
j'avais en tête, qui visait... là, il l'a réécrit, mais je pense que ça revient
au même, puis c'est tant mieux comme ça, qui visait à traiter de l'enjeu des
différentes facettes que peut avoir une entreprise au Québec, qui peut opérer
sur différents noms. Et, si l'objectif est la transparence, l'objectif est
d'avoir le plus d'informations possible, d'avoir un accès facile et rapide à
ces informations-là pour le grand public, mais aussi pour les journalistes, les
autres chercheurs, mais il y avait intérêt, là, à dire que c'était, dans le
texte, donc, qui est retenu par le ministre, «tout autre nom qu'il utilise au
Québec et sous lequel il s'identifie». Donc, c'est... ça fait référence aussi
aux personnes, là, en théorie. Ça peut être un individu qui a un nom d'artiste,
par exemple, j'imagine. Ça va traiter ça aussi, cet aspect-là de la chose.
Mais c'est une bonne nouvelle que le ministre
accepte de l'intégrer, par un drôle de chemin, on réécrit l'amendement, mais,
au final, il est intégré, et ça me satisfait. Merci beaucoup.
• (16 h 10) •
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Donc, s'il n'y a d'autre intervention
sur l'amendement, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon :
Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article
est adopté. Maintenant, l'article 8 tel qu'amendé. Y a-t-il des
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'article 8 tel qu'amendé.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon :
Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 8, tel
qu'amendé, est adopté. M. le ministre, vous voulez poursuivre?
M. Boulet : ...5, là, qui
est de la concordance, là, c'est pour ça qu'on est allés en avant, là. Mais l'article 5,
je peux le relire, mais... je l'ai lu un peu plus tôt. L'article 27 de
cette loi est modifié par le remplacement de «les informations visées au paragraphe
4° du premier alinéa de l'article 33 de» par «le domicile visé au
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 33 et les informations
visées». Donc, c'est de la pure concordance avec l'article 8, que nous
venons d'adopter. Merci.
La Secrétaire
: Merci.
Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix de l'article 5.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon :
Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 5 est adopté.
Écoutez, je vais vous faire quand même un
petit résumé depuis le début. Depuis le début, nous avons voté ou adopté l'article 1,
2, 3, 4, 5, 6, 8 et 11. Alors, nous en serions rendus à...
La Secrétaire
: …Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 5 est adopté.
Écoutez, je vais vous faire quand même un
petit résumé depuis le début. Depuis le début, nous avons voté ou adopté
l'article 1, 2, 3, 4, 5, 6, 8 et 11. Alors, nous en serions rendus à
l'article 7, si vous êtes d'accord, M. le ministre?
M. Boulet : …certainement,
merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, je vous laisse le lire, parce que je sais que nous aurons un
amendement de la députée de Gaspé. Alors, M. le ministre, à vous de lire
l'article 7.
M. Boulet : C'est par respect,
d'ailleurs, pour notre collègue de Gaspé…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Qu'on a…
M. Boulet : Qu'on s'est
empêtré… un tel puis un autre article. Mais sachez qu'on a beaucoup d'estime
pour vous, hein? Puis nos collègues…
M. Derraji : La collègue de Gaspé
doit toujours garder en tête, dans le cadre de ce projet de loi,
l'article 7.
M. Boulet : Ah mon Dieu! On a
fait de la belle gymnastique pour vous. Donc, l'article 7, c'est :
L'article 32 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Le ministre peut, par règlement,
dispenser une catégorie d'assujettis du paiement des droits visés au premier
alinéa aux conditions qu'il détermine.»
Commentaire. L'article 7 du projet de
loi modifie l'article 32 de la loi en ajoutant la possibilité, pour le
ministre, de dispenser, par règlement, une catégorie d'assujettis du paiement
des droits d'immatriculation.
Autre commentaire, c'est prévu, là, qu'une
dispense de paiement des droits d'immatriculation pourrait être accordée,
notamment, à condition d'avoir une réciprocité, c'est-à-dire aux entreprises
immatriculées dans une province ou un territoire du Canada qui offre le même
traitement aux entreprises immatriculées au Québec. Comme, par exemple, ce qui
est important de dire, bon, évidemment, ça vise à réduire les coûts, ça vise à
favoriser le commerce interprovincial. On me dit même qu'une entente de
réciprocité avec l'Ontario permettrait de diminuer le fardeau des entreprises
de 220 844 $ par année. Puis il y a déjà en Ontario et en Nouvelle-Écosse
où aucun frais n'est rattaché à l'immatriculation des entreprises extraprovinciales.
Il y a des accords qui existent entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick,
ainsi qu'entre le New West Partnership, c'est Manitoba, Saskatchewan, Colombie-Britannique,
Alberta, ils ont un partnership entre eux autres, qui font en sorte qu'une
entreprise immatriculée dans l'une de ces provinces-là n'est pas tenue de
s'immatriculer à nouveau pour exercer ses activités. Voilà, en gros, c'est ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Boulet : Je pense que c'est
sain pour le commerce interprovincial.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre. Je crois que la députée de Gaspé a…
Mme Perry Mélançon : …l'amendement
tout de suite, mais on pourra peut-être après ça faire le débat, parce que
j'aimerais quand même poser quelques questions pour clarifier, là, au ministre,
mais… Parce que, là, on dit que, justement, ça vise des entreprises qui ne sont
pas nécessairement québécoises. Donc, c'était déjà une de mes craintes, là,
que…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Approchez-vous du micro. J'ai de la difficulté à vous entendre.
Mme Perry Mélançon : Oui, O.K.
On ne m'entend pas bien? O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci…
Mme Perry Mélançon : …le débat,
parce que j'aimerais quand même poser quelques questions pour clarifier, là, au
ministre, mais… parce que, là, on dit… puis, justement, ça vise des entreprises
qui ne sont pas nécessairement québécoises, donc c'est déjà une de mes
craintes, là, que…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Approchez-vous du micro, j'ai de la difficulté à vous entendre.
Mme Perry Mélançon : Oui, O.K.
On ne m'entend pas bien? O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Perry Mélançon : Bien, en
fait, l'amendement que je veux proposer va dans le sens justement que… Je vais
l'ouvrir. Est-ce que vous voulez que je le lise? Ce sera plus clair.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excusez. Donc, vous voulez le déposer, votre amendement, c'est ça? Il est sur
le Greffier?
Mme Perry Mélançon : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous l'avez reçu?
M. Boulet : Oui, je l'ai.
Mme Perry Mélançon : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, allez-y, vous pouvez lire votre amendement et l'expliquer, s'il
y a lieu.
Mme Perry Mélançon : Donc, l'amendement :
L'article 7 du projet de loi est amendé
par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Pour l'application du premier alinéa, le ministre
ne peut dispenser les sociétés par actions ou personnes morales étrangères et
fiducies commerciales. De plus, il ne peut exempter les personnes morales sans
but lucratif étrangères que s'il exempte également les personnes morales sans
but lucratif québécoises.»
Donc, par là, justement, j'entends le fait
que, pour ne pas qu'on ait un double standard et que nos entreprises québécoises
se retrouvent à payer des frais que d'autres n'ont pas à payer, j'aimerais peut-être
savoir pourquoi, justement, on préfère accommoder les entreprises qui n'en
paient pas dans d'autres juridictions plutôt que de s'arrimer avec ce qui sera
payé ici au Québec.
M. Boulet : Oui, je comprends l'amendement.
C'est essentiellement dans une perspective de réciprocité. On fait des
ententes, notamment avec l'Ontario ou une province atlantique. On convient que
les entreprises de l'Ontario ou d'une province de l'Atlantique qui font affaire
au Québec n'auront pas à payer les droits d'immatriculation au registre, mais
c'est… la même donnée est consentie aux entreprises québécoises qui font
affaire en Ontario ou dans une province de l'Atlantique. C'est dans ce
contexte-là qu'on dispense notamment, là. C'est dans un contexte, notamment, où
il y a une dispense de paiement des droits et immatriculations. C'est comme du
donnant-donnant.
Mme Perry Mélançon : Donc, qui
assume ces frais-là? Le registraire?
M. Boulet : Ils n'ont pas à
les payer. Ils n'ont pas à les payer, mais nos entreprises n'ont pas à payer
non plus avec… la province avec laquelle on a une entente de réciprocité. Il
n'y a personne qui les paie, ils s'immatriculent sans payer les droits
d'immatriculation.
Mme Perry Mélançon : Puis il
n'y a pas de risque que, justement, d'autres aient à assumer les coûts de ça…
M. Boulet : Non.
Mme Perry Mélançon : …que ça
hausse le tarif d'un autre frais…
M. Boulet : Non, ce n'est pas
des…
Mme Perry Mélançon : …tu sais,
des frais… Mais, justement, ce n'est pas des gros frais, je pense. Est-ce qu'on
peut avoir une idée de la fourchette de prix? C'est quoi? C'est 500 $ pour
une grosse société, puis des… pas des gros frais, là, pour les petites
entreprises.
M. Boulet : Ça dépend de la…
C'est une bonne question, puis je… moi, ça me permet de l'apprendre en même temps.
Mais ça dépend de la forme juridique. Si c'est une personne physique, 36 $;
si c'est une association ou un groupement de personnes, c'est 36 $; si
c'est une société de personnes, 55 $; une personne morale…
M. Boulet : ...ça dépend de
la... C'est une bonne question puis, moi, ça me permet de l'apprendre en même
temps. Mais ça dépend de la forme juridique. Si c'est une personne physique,
36, si c'est une association ou un groupement de personnes, c'est 36, si c'est
une société de personnes, 55, une personne morale, c'est 347, une personne
morale sans but lucratif, c'est 36, puis une coopérative, c'est 36. Puis
production dans le prévu, pour les personnes morales sans but lucratif, c'est
gratuit, puis, pour une production dans le délai prévu, pour une coopérative
aussi c'est gratuit, là. Il y a toute une grille tarifaire pour... Mais donc ce
serait ces frais-là, là, dont le paiement serait exempté. Mais la même... nos entreprises
ont le même avantage, là, avec la province avec laquelle on signe une entente
de réciprocité.
Mme Perry Mélançon : Puis, ça,
on ne pourrait pas l'inscrire dans la loi, justement, que c'est eux qu'on vise
et non pas que ça ouvre la porte à d'autres sortes d'exemptions de sociétés
étrangères qui...
M. Boulet : Bien, c'est un
pouvoir réglementaire qui permet de dispenser une catégorie d'assujettis. C'est
notamment pour viser ça, mais il y a d'autres circonstances aussi qui
pourraient inciter le ministre. Bon, je parle des organismes sans but lucratif,
je parle des coopératives, il y en a peut-être d'autres, là. Tu sais, ça peut
être quelqu'un qui veut s'immatriculer puis pour des raisons humanitaires ou
pour des raisons... ça permet ici au ministre, par règlement, d'exempter. Puis
je ne peux pas prévoir ce qui peut se faire, là, mais je veux juste rassurer la
collègue de Gaspé que quand c'est un règlement comme ça, ça suit toute la
procédure d'approbation gouvernementale. C'est publié à la Gazette
officielle, il y a des consultations. Ce n'est pas fait du jour au
lendemain, là, c'est une catégorie d'assujettis puis le ministre peut le faire,
mais par règlement.
Mme Perry Mélançon : Puis, ça,
est-ce que, justement, ce qui est exempté, par exemple en Ontario versus ici,
est-ce qu'il y a une reddition de comptes qui se fait pour savoir quelles
entreprises québécoises ont eu cette... Tu sais, parce que là, on parle de
donnant-donnant, mais moi, je ne sais pas à quel point ça bénéficie plus d'un
côté que de l'autre, là.
• (16 h 20) •
M. Boulet : Ah! bien,
évidemment, c'est une bonne question, puis ça se négocie. Notamment,
actuellement, en Ontario, ça se négocie dans le secteur de la construction.
Puis évidemment c'est une négociation qui n'est pas simple, là, dans laquelle
je suis impliqué, là, mais... Tu sais, dans la construction, vous connaissez le
régime qui s'applique avec la loi R-20, la loi sur les relations de
travail dans l'industrie de la construction, ça fait que c'est sûr qu'il y a
des rapports de négociation qui s'établissent.
Mme Perry Mélançon : Donc là,
si on ne l'inscrit pas exactement comme ça dans loi, est-ce que c'est dans le
projet de règlement que ça va se retrouver? J'essaie de voir exactement où les
précisions...
M. Boulet : Oui, ça serait dans
le règlement qu'on prévoirait une dispense pour telle catégorie d'assujettis, notamment...
M. Boulet : ...de négociations
qui s'établissent.
Mme Perry Mélançon : Donc
là, si on ne l'inscrit pas exactement comme ça dans loi, est-ce que c'est dans
le projet de règlement que ça va se retrouver? J'essaie de voir exactement où
les précisions...
M. Boulet : Oui, ça
serait dans le règlement qu'on prévoirait une dispense pour telle catégorie
d'assujettis. Notamment, si on faisait une entente avec l'Ontario, bien, c'est
les entreprises de la construction de l'Ontario qui font des affaires au Québec.
Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Et c'est tout? Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Non.
Mme Perry Mélançon : Bien,
est-ce que... en fait, c'est un peu drôlement formulé, là, les catégories
d'assujettis. Ce n'est pas les compagnies qui sont situées à l'endroit tel,
tel. Là, on parle de, par exemple, de sociétés par actions. Donc, comment on
s'assure que c'est encore l'optique que, s'il y a une exemption ailleurs au Canada,
on suit cette logique-là?
M. Boulet : Puis, dans
l'entente de réciprocité, c'est bien identifié, là, puis, si c'est limité à des
formes corporatives, bien, c'est limité de la même manière des deux côtés. Ça
fait que c'est difficile, hein? Ça peut être bien asymétrique, là. Ça peut être
une entente de tel type avec une province, puis une entente d'un autre type
avec une autre province. Ça fait que c'est difficile de dire d'avance ce sur quoi
ça peut porter ou ce sur quoi ça peut ne pas porter.
Mme Perry Mélançon : Il
n'y a pas de possibilité d'effets pervers d'aucune façon, là, que ce ne soit
pas clair, la catégorie d'assujettis.
M. Boulet : Ah! non, non,
non. Bien, écoutez, non, je vous l'assure, puis, s'il y avait une
problématique, bien, c'est publié à la Gazette officielle, il y a une
période de 45 jours où n'importe qui peut faire des représentations, puis
c'est analysé, puis c'est adopté par le gouvernement ultimement, là. Ça fait
qu'il n'y a pas d'effet pervers potentiel.
Mme Perry Mélançon : Puis
c'est parce que je reviens encore avec l'effet sur les autres assujettis, là,
on compare, on essaie de comparer, là, qui est exempté, qui ne l'est pas, là.
Donc, là, il n'y a pas de possibilité de pression additionnelle sur les autres
assujettis, ça, ça n'a pas été dans les discussions lors de l'élaboration, là,
du projet de loi.
M. Boulet : Non, absolument
pas.
Mme Perry Mélançon : Donc, les
OSBL québécoises, tout ça, là, eux autres devront payer des frais, il n'y a pas
d'exemption pour elles.
M. Boulet : Bien, les sans but
lucratif, là, comme j'ai vu tout à l'heure dans la grille, là…
Mme Perry Mélançon : Ça, on va
exempter, O.K. C'est gratuit, comme les corporations, là.
M.
Boulet : C'est gratuit. Oui, oui, tout à fait.
Mme
Perry Mélançon : O.K.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : C'est tout? C'est bien? Y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement déposé par la députée de Gaspé? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
déposé à l'article 7.
La
Secrétaire
: Pour, contre, abstention. Mme Perry-Mélançon
(Gaspé)?
Mme
Perry Mélançon : Pour.
La
Secrétaire
:M.
Boulet (Trois-Rivières)?
M.
Boulet : Contre.
La
Secrétaire
: Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M.
Jacques : Contre.
La
Secrétaire
: Pour les membres de l'opposition officielle, M.
Derraji (Nelligan)?
M.
Derraji : Pour.
La
Secrétaire
: M. Derraji (Nelligan)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Il l'a dit. Ah! vous ne l'avez pas
entendu, probablement.
M.
Derraji : Ah! désolé. Pour…
Mme Perry Mélançon : …Pour.
La Secrétaire
: M. Boulet
(Trois-Rivières)?
M. Boulet : Contre.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Contre.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il l'a dit. Ah! vous ne l'avez pas entendu probablement.
M. Derraji : Ah! désolé. Pour.
Désolé.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 7 est rejeté. Nous
revenons à l'article 7. Y a-t-il des interventions à l'article 7?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon :
Abstention.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 7 est adopté. Écoutez, nous avons voté
l'article 8 tantôt, nous l'avons adopté, nous poursuivons maintenant avec
l'article 9. M. le ministre.
M. Boulet : Oui, bien sûr.
L'article 34 de cette loi est modifié par le remplacement, partout où ceci
se trouve dans le paragraphe 1°, de «les nom et domicile» par «les nom,
domicile et date de naissance».
Bon, commentaire. C'est concordance avec
l'article 8 déjà adopté. C'est tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Là, pour ne pas
faire concordance avec ce qu'on vient de discuter, justement?
M. Boulet : Oui, 8, oui, en
tenant compte de l'amendement.
M. Leduc : Et donc, il
faudrait l'écrire là, non?
M. Boulet : Nom, domicile, le
nom qu'il utilise.
Des voix
: …
M. Boulet : Le nom qu'il
utilise au Québec?
M. Leduc : Ce qu'on vient de
voter, là.
M. Boulet : Vous l'avez…
Des voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 26)
(Reprise à 16 h 27)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. le ministre.
M. Boulet : Donc, collègue,
non, tout est correct, là. C'est qu'à 33, c'est tout, c'est partout, mais
à partir de 34, il y a des…
(Reprise à 16 h 27)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. le ministre.
M. Boulet : Donc, collègue,
non, tout est correct, là. C'est qu'à 33 c'est tout, c'est partout, mais à
partir de 34, il y a des exceptions, là. 34, c'est les sociétés de
personnes, là. Ça fait que ce n'est pas le nom... C'est le nom, domicile. Et il
n'y a pas... À 35, c'est les personnes morales. Ça fait que c'est des
conditions différentes, là, pour ce qui suit 33. Mais 33, c'est partout pour
les personnes physiques, là.
M. Leduc : Bien, dans les sociétés
de personnes, où une personne morale peut aussi avoir différents noms, non?
M. Boulet : Bien non, parce
que tu es incorporé. Puis une société de personnes, même affaire. Tu sais, ce
n'est pas des noms... Mais ce n'est pas des personnes physiques, là, qui
étaient l'objectif visé, là.
M. Leduc : O.K. Bien,
laissez-moi consulter mon collègue.
M. Boulet : Pour moi, c'est
assez évident, là.
M. Leduc : Suspension, s'il
vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
M. Boulet : Parce que là, ça
va...
(Suspension de la séance à 16 h 28)
16 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 16 h 44)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous sommes en ondes, M. le ministre. Alors, on avait une réponse, en
attendant une réponse de votre part.
M. Boulet : Donc, c'était une
belle question qui était posée par le collègue de Nelligan, mais 33 s'applique
à… littéralement à tout le monde. 34 et suivants, c'est des informations en
plus, additionnelles. Alors donc, c'est simplement ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que… Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Donc, pas besoin de
le repréciser?
M. Boulet : Exact. Tout à fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça vous convient. Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 9?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement…
M. Leduc : ...donc, pas
besoin de le repréciser.
M. Boulet : Exact. Tout à
fait.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...ça vous convient? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 9? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 9 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 10.
M. Boulet :
L'article 35 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe 5°, de «les nom et domicile» par «les nom, domicile et date de
naissance».
Commentaire : Exactement la même
chose, concordance. Et c'est pour ce qui est prévu à l'article 35, les
personnes morales. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 10?
S'il n'y a pas d'intervention à l'article... Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : ...j'ai été
distrait, mais, donc, c'est la même chose...
M. Boulet : Exact. Tout à
fait.
M. Leduc : ...ça aussi,
ça s'applique à tout le monde.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Donc...
M. Derraji : ...désolé, Mme
la Présidente. Donc, on parle toujours... personnes morales.
M. Boulet : Exact.
M. Derraji : O.K. Est-ce
que c'est le cas maintenant?
M. Boulet : Non, parce
que tout ce qui est à 33...
M. Derraji : C'est quoi,
les informations qu'on a des personnes morales présentement au Québec au niveau
du registraire?
M. Boulet : Bien, c'est
tout ce qui n'est pas dans les amendements. On l'a dans la liste, là, à 33, là,
mais c'est quand même pas mal d'informations. Mais maintenant, ce qui est
majeur, c'est tout ce qui concerne les bénéficiaires ultimes, nom... bien, c'est
ça. C'est tout ce qui concerne les bénéficiaires ultimes, notamment...
M. Derraji : Ultimes,
oui.
M. Boulet : ...les
chaînes de détention directes puis indirectes, là.
M. Derraji : O.K.,
indirectes, oui, O.K.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, y a-t-il d'autres interventions à l'article 10?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 10 est adopté.
Je souligne que l'article 11, tel qu'amendé, a aussi été adopté. Nous
arrivons maintenant à l'article 12. Nous avions possiblement aussi un amendement
de la députée...
M. Boulet : Ah! bien, on
a tellement d'appréciation pour la collègue de Gaspé, est-ce qu'on réitère le
respect puis l'estime que nous avons démontrés un peu plus tôt? Moi, je serais
d'avis que oui, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : D'accord. Alors, nous allons donc immédiatement
à l'article 13, M. le ministre.
M. Boulet : Oui, merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait.
M. Boulet : Les
articles 41, 45 et 46 de cette loi sont modifiés par le remplacement, dans
le premier alinéa, de «35.1» par «35.2».
Commentaire : Concordance avec l'article 11,
déjà adopté, considérant l'ajout de l'article 35.2, là, qui offre la possibilité
de déclarer une adresse professionnelle.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, y a-t-il des interventions à l'article 13?
M. Derraji : ...est-ce
qu'à l'article 13 on a un amendement?
M. Boulet : …de
l'article 35.2, là, qui offre la possibilité de déclarer une adresse
professionnelle.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il des interventions à l'article 13?
M. Derraji : …à
l'article 13, on a un amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous avez un amendement?
M. Derraji : Oui. Désolé, je
veux juste m'assurer, est-ce que c'est 13 à…
M. Boulet : Ça va être plus
loin.
M. Derraji : Non, non, non.
Non, non, on a deux amendements. On a l'article 16, ça, c'est mon collègue.
M. Boulet : Puis c'est 13.1.
M. Derraji : Oui, s'il vous
plaît. J'ai bu un bon café, M. le ministre. Attendez juste une seconde, je veux
juste… Oui, c'est l'article 13. Au fait, c'est ce qu'on s'est dit tout à
l'heure par rapport à l'assujetti et les pièces d'identité. Donc…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…ne l'avons pas. Est-ce que c'est 13.1, c'est-à-dire...
M. Derraji : Oui, oui, mais…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…introduisant un nouvel article. Mais d'abord il faut étudier
l'article 13. Est-ce que je me trompe?
M. Derraji : …attendre, oui.
M. Boulet : Il est déposé. Est-ce
que vous me permettez de suspendre deux minutes, parce que j'ai comme…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 49)
(Reprise à 16 h 54)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez, avant notre suspension, nous avions convenu d'aller à
l'article 13. Comme nous avons maintenant la députée de Gaspé avec nous,
est-ce que vous acceptez qu'on revienne à l'article 12 qu'on n'avait
pas étudié? Nous avons votre consentement.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pardon?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous êtes d'accord qu'on n'étudie pas le 13, mais on ne termine pas... on le
fera, le 13, plus tard.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, on suspend 13, mais on ne l'avait pas lu. D'accord. Alors, on revient donc
à 12. M. le ministre, est-ce que vous pouvez lire le 12, s'il vous plaît?
M. Boulet : Oui, merci.
Donc : Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 39, du
suivant:
«39.1. L'assujetti qui doit déclarer les
informations relatives à ses bénéficiaires ultimes doit prendre des moyens
raisonnables pour les retracer ainsi que pour s'assurer de leur identité. Il en
est de même pour toute mise à jour exigée par la présente loi relativement aux
informations les concernant.»
Commentaire. L'article 12 du projet
de loi introduit l'article 39.1 à la loi qui prévoit que l'assujetti devra
prendre des moyens raisonnables pour retracer ses bénéficiaires ultimes et
s'assurer de leur identité. Il s'agit donc d'une obligation de moyens pour tout
assujetti qui devra s'acquitter à l'égard de la déclaration des informations
relatives à ses bénéficiaires ultimes. Il en est de même, bien sûr, pour toute
mise à jour de ces informations exigées par la loi.
Au Royaume-Uni, d'ailleurs, on parle de...
l'entreprise est tenue de prendre des mesures raisonnables pour les
bénéficiaires ultimes. Canada, dans la Loi sur les... La Loi canadienne sur les
sociétés par actions, il est aussi question de prendre des mesures
raisonnables. Et c'étaient les deux comparatifs qu'on a utilisés, puis c'est
surtout de dire que c'est une obligation de moyens et non de résultats. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Nous avons reçu un amendement de la députée de Gaspé. Alors,
est-ce que tout le monde... est-ce qu'il est déjà sur le Greffier? Je pense que
oui. M. le ministre, vous en avez aussi une copie?
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous l'avez, parfait. Alors, j'invite la députée de Gaspé de lire l'amendement
et de l'expliquer s'il y a lieu.
Mme Perry Mélançon :
L'article 12 du projet de loi est modifié par le remplacement du mot
«raisonnables» par «nécessaires».
Je pense que, pour ce qui est de l'amendement,
c'est assez simple, la formulation. Il n'y a pas d'ambiguïté possible, là,
c'est vraiment dans l'optique de faire le retraçage le plus convenable qui
soit, de prendre les moyens nécessaires plutôt que raisonnables. On pense que
ça a beaucoup plus d'impact, c'est beaucoup plus engageant. Et parce que
j'aimerais d'abord connaître, du point de vue du ministre, quand l'OCDE
considère... bon, j'avais cette discussion-là avec lui, l'OCDE considère un
pays ou un territoire comme un paradis fiscal, s'il présente certaines
caractéristiques, là, dont les entraves judiciaires ou...
Mme Perry Mélançon :
...connaître du point de vue du ministre. Quand l'OCDE considère... Bon,
j'avais cette discussion-là avec lui. L'OCDE considère un pays ou un territoire
comme un paradis fiscal s'il présente certaines caractéristiques, là, dont les
entraves judiciaires ou administratives à l'échange de renseignements avec
d'autres États et notamment le maintien du secret sur l'identité des détenteurs
réels des entreprises. Donc, c'est ce qu'on considère comme étant un paradis
fiscal. Alors, peut-être que, d'abord, le ministre pourrait me donner son degré
de certitude, là, d'être en mesure de connaître l'identité des bénéficiaires
ultimes dans cette catégorie de paradis fiscaux. Est-ce qu'on est en mesure,
par exemple, de lister les États qui entrent dans la catégorie de ce paradis
fiscal là, qui est considéré...
M. Boulet : Bien, les paradis
fiscaux, il y en a une liste de paradis fiscaux, mais je ne sais pas s'il y a
un ministère ou organisme gouvernemental qui les identifie. Puis je ne voudrais
pas faire de la critique à l'égard de quelque pays que ce soit, là, puis je ne voudrais
pas être cité dans les médias comme ayant identifié un pays ou un autre comme
un paradis fiscal. Puis je ne me considère pas comme un spécialiste de
l'identité des pays où c'est plus facile de faire des stratagèmes puis de faire
de la fraude ou de faire des sociétés-écrans, mais il y a de la littérature
là-dessus puis il y a des livres qui ont été écrits sur les paradis fiscaux.
Puis sur l'amendement, je comprends. Dans
le fond, ce que vous souhaiteriez, c'est que les assujettis fassent un peu plus
que prendre les moyens raisonnables, qu'ils prennent les moyens nécessaires,
c'est-à-dire tout ce qui est à leur disposition pour identifier les
bénéficiaires ultimes.
Mme Perry Mélançon : Oui. Et
la question aussi, c'est un peu à savoir si le ministre, avec son équipe, ont
fait leurs devoirs avant d'arriver avec ce projet de loi là. Puis, si le
ministre dit qu'il n'est pas l'expert, est-ce qu'il a du moins son collègue
ministre des Finances? Je ne sais pas, là, exactement qui pourrait nous avoir
fait déjà un portrait de cette liste d'États, mais, je veux dire, il y a des
gens compétents, même à l'externe, là, qui peuvent vous avoir fait un portrait
juste.
M. Boulet : Oui, oui, bien,
tout à fait. Puis notre collègue de Robert-Baldwin serait mieux informé que moi
parce que ça a commencé en 2017 avec la Commission des finances publiques puis,
après ça, ça a été une recommandation du ministère des Finances avant que nous
arrivions au pouvoir et, par la suite, ça a été par mon collègue aux Finances.
La nécessité de l'adoption de cette loi-là découle des consultations. C'était-u
un mandat d'initiative au départ?
Une voix
: ...
• (17 heures) •
M. Boulet : Un mandat
d'initiative en 2017. Et il y a plusieurs groupes qui sont venus, puis dans les
consultations particulières, donc, ce projet de loi là, il est salué.
Ceci dit, je répète : Est-ce que dans
les consultations il y a des groupes qui ont identifié la liste des paradis
fiscaux? Mais il y en a, puis ça peut être n'importe où, là, ça peut être à
côté de chez nous, puis ça peut… tu sais, les stratagèmes...
17 h (version non révisée)
M. Boulet : …donc, ce projet de
loi là, il est salué. Ceci dit, je répète, est-ce que dans les consultations il
y a des groupes qui ont identifié la liste des paradis fiscaux, mais il y en a,
puis ça peut être n'importe où, là, ça peut être à côté de chez nous, puis ça
peut… tu sais, les stratagèmes puis les sociétés-écran, c'est partout, puis un
pays, même s'il n'a pas la réputation d'être un paradis fiscal, il peut être
utilisé pour des raisons de fraude ou de corruption. Puis les moyens
raisonnables, bien c'est toujours mon avis de dire c'est une obligation de
moyens. Remarquez bien que je ne suis pas opposé à «nécessaires», sur le fond,
là, je suis assez d'accord avec vous. Si je suis porteur de ce projet de loi
là, c'est que je crois à la transparence, c'est juste que… moyens raisonnables,
moyens nécessaires…
Mme Perry Mélançon : …vraiment
pour la notion de bénéficiaire ultime, ça, je pense réellement qu'on a quelque
chose là de très intéressant pour la suite des choses. Mais avec le seuil à 25,
qui est assez élevé maintenant, le ministre se prive d'assurer une plus grande
transparence des entreprises. Donc, il faut quand même se dire que les paradis
fiscaux, c'est chose courante, là, plus qu'on pense, là, donc…
M. Boulet : Je le comprends
puis je comprends l'insistance que vous mettez à l'utilisation de «moyens
nécessaires». Est-ce que vous êtes d'accès à ce que… on va préparer
l'amendement, on va le déposer au bureau du Greffier puis on va accepter
d'utiliser le mot «nécessaires». On va accepter votre amendement.
Mme Perry Mélançon : Bien là,
accepter mon amendement ou accepter de le redéposer? Il y a-tu quelque chose
qui a été mal…
M. Boulet : Non, mais c'est
parce que juste pour le libeller comme il faut, là, en fait. Mais à moins que
ce soit correct, là?
Mme Perry Mélançon : Bien, il
y a juste le terme, mais si vous voulez rajouter d'autres mots, on devra en
discuter.
M. Boulet : Natalia, est-ce
que c'est correct? Est-ce qu'on a besoin de redéposer ou on pourrait l'accepter
tel quel? On pourrait le voter?
Une voix
: …
Mme Perry Mélançon : Syntaxe
de français, j'ai entendu, «les moyens nécessaires» plutôt que… oui. O.K.
M. Boulet : On mettrait «les
moyens nécessaires», avec ça, on serait consentant.
Mme Perry Mélançon : Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous voulez donc qu'on suspende pour…
M. Boulet : Bien, on pourrait
le déposer d'ici deux minutes.
Mme Perry Mélançon : Pas plus.
M. Boulet : Moi, je mets toujours
de la pression.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je me demande si le fait qu'on doit corriger l'article qui est avant, ou le
déterminant avant, ça se fait de façon automatique. C'est juste pour vous, là,
ça pourrait accélérer si on l'acceptait directement, là.
Une voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il vaut mieux… oui. Bon. Elle préfère un nouvel amendement avec la correction
de «les», plutôt que…
M. Boulet : O.K. Mais ça va
prendre… ce ne sera pas long, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, nous allons suspendre Alors, nous allons suspendre.
M. Boulet : Oui, s'il vous
plaît, deux minutes. J'aime autant qu'on…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 3)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...de «les», plutôt que... oui?
M. Boulet : O.K. Mais ça va
prendre... Ce ne sera pas long, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, nous allons suspendre?
M. Boulet : Oui, s'il vous
plaît, deux minutes.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons suspendre.
M. Boulet : J'aime autant
qu'on...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 3)
(Reprise à 17 h 7)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attention! À l'ordre, s'il vous plaît! Député d'Hochelaga-Maisonneuve,
attention, s'il vous plaît!
Des voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attention, s'il vous plaît!
Des voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je m'excuse mais vous êtes en ondes.
Des voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ils vont dire que j'ai perdu le contrôle de la commission. O.K. Alors,
attention, s'il vous plaît! Alors, nous avons reçu l'amendement et la députée
de Gaspé l'a lu, et nous allons passer à la mise aux voix, à la mise aux voix
de l'amendement reçu par la députée de Gaspé à l'article 12, s'il vous
plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 12 est adopté.
L'article 12, s'il vous plaît, maintenant, tel qu'adopté. Y a-t-il des
interventions? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Petite question de
compréhension. Quand on parle de la responsabilité, là, de devoir fournir les
informations véritables, etc., est-ce que ça concerne… ce que je comprends,
c'est que ça concerne surtout l'entreprise. Mais l'individu qui siège sur le
C.A. par exemple de l'entreprise ou qui a des parts, là, de l'entreprise,
est-ce qu'il est responsable lui aussi de fournir cette information-là, par
rapport au registraire? Ou c'est vraiment l'entreprise qui est la… mais cette
responsabilité-là ne s'étend pas…
M. Leduc : ...surtout
l'entreprise. Mais l'individu qui siège sur le C.A., par exemple, de
l'entreprise ou qui a des parts, là, de l'entreprise, est-ce qu'il est
responsable lui aussi de fournir cette information-là par rapport au
registraire ou c'est vraiment l'entreprise qui est la responsable? Mais cette
responsabilité-là ne s'étend pas à l'individu?
M. Boulet : Non, non, non, parce
que, là, il y aurait un potentiel de confusion puis d'informations
contradictoires, mais c'est l'assujetti seulement.
M. Leduc : Mais ce que je veux
dire, c'est que l'individu n'a pas une responsabilité de s'assurer que l'entreprise
a fourni les bons...
M. Boulet : Non, non.
M. Leduc : Parce que...
• (17 h 10) •
M. Boulet : Bien, ça n'a jamais
été... Tu veux dire, mettons, le bénéficiaire ultime, s'assurer que son nom
soit là? Non, non, non. Je pense que c'est... L'assujetti, dans tous les
régimes qu'on connaît, là, c'est tout le temps l'assujetti, là. Les bénéficiaires
ultimes, ça serait un... bien, écoute, ça serait un méli-mélo épouvantable, là.
Mais je comprends ce que vous me dites, mais non.
M. Leduc : Parce que, tu sais,
parfois, en droit du travail, qu'on connaît bien, il y a une responsabilité partagée
de la définition d'employeur, tu sais, puis sur quelque chose qu'on échange fréquemment,
M. le ministre et moi. Donc, est-ce que dans cette situation-là a été étudiée en
tout cas la possibilité d'avoir cette responsabilité partagée?
M. Boulet : Non. Vous voulez
dire avec un bénéficiaire ultime, non. Non, puis je vois... j'ai de la misère à
saisir des cas, là, mais...
M. Leduc : Mais c'est parce
que, si l'objectif est de le rendre public, le ou les bénéficiaires ultimes
d'une entreprise, cet objectif-là pourrait être peut-être potentiellement — je
pose des questions, là — plus...
M. Boulet : Oui, mais, tu
sais, ça fait partie de la liste des activités que j'ai expliquée, là, où le
registraire doit faire ce qui s'impose — là, on parlait des moyens
raisonnables — afin d'optimiser la fiabilité des informations. Ça
fait que c'est sûr que, oui, sur dénonciation, les activités de conformité, les
enquêtes, les enquêteurs de Revenu Québec, oui, il y a des vérifications qui
sont faites, là, mais on ne va pas jusqu'à dire : Bénéficiaire ultime, tu
as une responsabilité de te dénoncer, là, parce que c'est l'assujetti qui sait
les devoirs auxquels il est soumis.
M. Leduc : C'était plus une
question que j'avais pour voir s'il y avait eu l'ouverture ou du moins ce
chantier-là de réfléchir dans la mesure où... dans une perspective d'avoir
encore plus de l'efficacité ou d'avoir plus de chance de rencontrer l'objectif,
on aurait... Parce que je comprends que le registraire a sa part de responsabilité,
puis il le fait déjà, il va continuer à le faire, ça, je n'en ai aucun doute.
Là, on a une part de responsabilité à l'entreprise inscrite, immatriculée, qui
est assujettie, c'est ce que je comprends.
Mais il y aurait pu aussi avoir extension
de cette responsabilité-là à la personne qui est bénéficiaire ultime, qui doit
s'assurer... Un peu comme, des fois, sur la question du lobbyisme aussi, la
personne aussi qui se fait «lobbyier», je ne sais pas si ça se dit en français,
là, qui est l'objet d'un lobbyisme, de, des fois, s'assurer que la personne qui
vient la voir est enregistrée au registraire des lobbyistes, il y a comme une
responsabilité partagée, à ce moment-là, potentielle. Mais ce que je comprends,
c'est que ce n'est pas quelque chose que vous avez voulu explorer...
M. Leduc : …lobbyer — je
ne sais pas si ça se dit en français, là — qui est l'objet d'un
lobbyisme de, des fois, s'assurer que la personne qui vient la voir est
enregistrée au registraire des lobbyistes, il y a comme une responsabilité
partagée, à ce moment-là, potentielle. Mais ce que je comprends, c'est que ce
n'est pas quelque chose que vous avez voulu explorer.
M. Boulet : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'article 12 tel qu'amendé? S'il n'y
a pas d'autres interventions, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 12 amendé.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Bien, pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 12 tel qu'amendé est adopté.
Nous poursuivons donc avec l'article 13.
Nous savons que nous aurons un amendement à l'article 13.1, donc introduisant
un nouvel amendement, mais avant on doit voter l'article 13. Alors, je vous invite,
M. le ministre, à le lire. De mémoire, vous ne l'aviez pas lu, hein, l'article
13? Non.
(Consultation)
M. Boulet : Je vais lire l'article
13, là. L'amendement, on doit me l'envoyer par courriel.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que c'est un amendement à l'article 13…
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…ou c'est l'article 13.1?
M. Boulet : C'est 13.1.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on doit quand même voter l'article 13 avant, M. le ministre.
M. Boulet : O.K., parfait.
Les articles 41, 45 et 46 de cette loi
sont modifiés par le remplacement, dans le premier alinéa, de «35.1» par
«35.2».
Commentaire : Concordance avec l'article
11 du projet de loi, là, qui est déjà adopté, considérant l'ajout de 35.2, qui
offre la possibilité, là, de déclarer l'adresse professionnelle.
(Consultation)
M. Boulet : Donc, c'est l'amendement…
O.K., on peut voter celui-là, puis après ça l'amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Après ça, on ira avec l'amendement du député de Nelligan, qui introduit un
nouvel article.
M. Boulet : Oui. O.K.,
parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a des interventions à l'article 13? S'il n'y a pas d'intervention
à l'article 13, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 13 est adopté.
Nous avons maintenant un amendement à l'article
13, mais qui est… introduisant un nouvel article, l'article 13.1, du député de Nelligan.
Je vous invite à le lire, s'il vous plaît.
M. Derraji : Oui. Écoutez, là,
Mme la Présidente, je ne peux pas m'empêcher de ne pas partager la primeur
qu'on vient de recevoir que la grève est évitée dans le secteur de la
construction. Donc, je pense que le…
M. Boulet : Oui.
M. Derraji : Donc, le ministre
peut confirmer.
M. Boulet : Il y avait un
texte qui posait un problème, sans entrer dans les détails, puis, effectivement,
là, c'est…
M. Derraji : C'est réglé?
M. Boulet : Oui.
M. Derraji : Donc, vous êtes
content? …
M. Derraji : …donc je pense que
le ministre peut confirmer.
M. Boulet : Il y avait un
texte qui posait un problème, sans entrer dans les détails, puis effectivement…
M. Derraji : C'est réglé.
M. Boulet : Oui.
M. Derraji : Donc, vous êtes
content?
M. Boulet : Je suis content
pour surtout les familles puis, tu sais, je l'ai dit à beaucoup de médias, tu
sais, les unités d'habitation puis les logements, puis les maisons, là, le 1er
juillet, ça aura accentué la crise. Puis, en période de pandémie, là… mais, Monsef,
quand on s'est vu au petit coin…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On est en ondes…
M. Boulet : Ah! excusez-moi.
Non, mais disons qu'il y a eu des hauts et des bas aujourd'hui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Effectivement, le ministre a été très occupé aujourd'hui, mais toujours
efficace.
M. Boulet : J'ai l'amendement
devant moi.
Des voix
: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce que c'est…
M. Derraji : Mme la Présidente,
vous ne pourrez pas dire que vous n'avez pas du fun avec nous dans cette commission.
On fait du bon travail…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous m'en faites voir de toutes les couleurs, ça, c'est vrai.
M. Derraji : …on améliore les projets
de loi, on a des bons amendements. Donc, je vais me permettre de lire l'amendement,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je pense que le député d'Hochelaga-Maisonneuve voudrait intervenir.
M. Leduc : Juste rapidement
sur le dossier de la construction. Vous avez raison, mon collègue de Nelligan a
soulevé la nouvelle, puis c'est une bonne nouvelle d'éviter la grève. Moi, je
constate aujourd'hui qu'on est capable de faire preuve d'improvisation et de
rajouter un autre élément à une loi qui n'avait pas rapport du tout, qui est le
RQAP.
Alors, je vous remets sur la table la possibilité
d'introduire quand même les notions pour corriger le régime de travail en
construction que je vous ai présentées il y a quelques semaines dans le projet
de loi actuel. On vient de le faire pour le RQAP.
M. Boulet : C'est réglé.
M. Leduc : Oui, mais c'est
réglé...
M. Boulet : ...urgence
humaine, une nécessité familiale, c'est un incontournable. Puis je suis fier qu'on
se serve de notre véhicule législatif pour répondre à ces urgences-là
parentales de jeunes partout au Québec qui ont besoin d'argent pour subvenir à
leurs besoins, besoins des enfants. Puis, en tout cas, faites-moi pas... Tu
sais, les trois femmes que j'ai rencontrées, les trois jeunes femmes, il y
avait un cri du coeur, là, qu'il fallait que nous entendions.
M. Leduc : ...puis je le salue
encore. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de vous dire que, même si la grève
est écartée, la pertinence de mon projet de loi sur la construction n'est pas
disposée pour autant. Je serais intéressé à ce qu'on en reparle, ça sera
peut-être un mandat d'initiative, par exemple.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je veux en profiter, M. le ministre, pendant qu'on revient sur vos amendements
de l'assurance parentale, j'ai oublié de vous demander tantôt si vous vouliez
que vos amendements soient aussi publics, parce que, là, ils sont sur le
Greffier. Mais est-ce que vous voulez qu'ils soient aussi publics? Parfait, ils
seront publics. Merci.
M. Derraji : ...permettre
aussi de réfléchir si on peut aller chercher autre chose au-delà de ces
amendements, parce que, comme mon collègue l'a souligné lors des discussions du
RQAP, il y a pas mal de demandes qu'on avait reçues. Et je sais que le ministre
est sensible au cri du coeur de ces trois femmes, mais il y avait un autre cri
du coeur de d'autres groupes par rapport... et vous étiez là, vous étiez là...
M. Derraji : …parce que comme
mon collègue l'a souligné lors des discussions du RQAP, il y a pas mal de
demandes qu'on avait reçues. Et je sais que le ministre est sensible au cri du
coeur de ces trois femmes, mais il y avait un autre cri du coeur de d'autres
groupes par rapport… et vous étiez là, vous étiez là quand on a reçu ces
groupes. Donc, merci de refaire la demande, comme ça on va faire un suivi avant
d'étudier ces articles en question. Voilà.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous revenons, s'il vous plaît, à l'amendement qui a été déposé
par le député de Nelligan, si je ne me trompe pas, introduisant un nouvel
article, 13.1.
M. Boulet : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, un instant. Vous l'avez?
M. Boulet : Un instant. Là, je
l'ai.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Vous êtes efficace.
M. Derraji : …c'est bon, vous
avez l'amendement devant vous? Donc : Insérer, après l'article 13 du projet
de loi, le suivant :
13.1. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 68, du suivant :
68.1. L'assujetti doit fournir, à l'égard
de chacun de ses administrateurs, une copie d'une pièce d'identité émise par
une autorité gouvernementale et sur laquelle apparaît une photographie à
l'appui de toute déclaration ou mise à jour des informations relatives à
ceux-ci. La copie de toute pièce d'identité produite suivant le premier alinéa
est conservée par le registraire jusqu'à la date d'immatriculation de
l'assujetti ou de la mise à jour effectuée au registre, selon le cas.
Elle est ensuite détruite, conformément à
la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection
des renseignements personnels (chapitre A-2.1) et à la Loi sur les archives
(chapitre A-21.1).
Voilà, Mme la Présidente, l'amendement en
question, qui fait référence à aussi une préoccupation par rapport à la
validité des documents que le registraire reçoit du public.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre.
• (17 h 20) •
M. Boulet : Bien, on en a déjà
discuté. Sur le fond, je suis d'accord sur tout le libellé sauf la
photographie. L'adage du ministère, que connaît bien le collègue de Robert-Baldwin,
nous dit : On ne peut pas, trop grande atteinte à la vie privée. Tu sais,
la pièce d'identité, on avait déjà discuté, là, la pièce d'identité valide, là,
mais émise par une autorité gouvernementale, tout est correct, là, mais on
enlèverait simplement «sur laquelle apparaît une photographie», parce qu'il y a
des pièces d'identité où il n'y a pas de photographie, puis ça serait… Si quelqu'un
veut la soumettre, c'est une chose, mais c'est vraiment un empêchement de
l'équipe de la Direction des affaires juridiques du ministère des Finances. Le
reste, on est d'accord sur tout.
M. Derraji : Je n'ai pas
compris c'est quoi, le problème d'avoir une pièce d'identité…
M. Boulet : Atteinte… trop
grande atteinte à…
M. Derraji : Les banques le
font. Les banques le font. Il y a d'autres institutions qui demandent, pour
authentification, vérification, une pièce d'identité avec photo. Et ça va nous
empêcher…
M. Derraji : …pas compris c'est
quoi, le problème d'avoir une pièce d'identité?
M. Boulet : Atteinte, trop
grande atteinte à…
M. Derraji : Les banques le
font. Il y a d'autres institutions qui demandent, pour l'authentification,
vérification, une pièce d'identité avec photo, et ça va nous empêcher… En fait,
au niveau mondial, maintenant, on passe à la biométrie. Donc, la plupart des
cartes d'identité et même passeports biométriques, depuis plusieurs années, je
pense, au moins, ça remonte à 2010, la plupart la photographie est incorporée.
En fait, il n'y a plus aucune carte d'identité où il n'y a pas de photo, que ce
soit passeport, ou permis, ou autres utilisés à l'échelle internationale. Ça
fait partie du processus d'identification de la personne. Et est-ce qu'il y a…
M. Boulet : Mais moi, là, moi,
là, je vous suis, mais, tu sais, l'adage du ministère des Finances, ils
disent : Si la personne veut la remettre, sa photo. Mais la pièce
d'identité émise par une autorité gouvernementale, ça fait le travail, ça
répond bien, c'est une mesure additionnelle qui est intéressante que vous
proposez dans votre amendement, mais eux, ils disent que, juridiquement, ça ne
passe pas la ligne constitutionnelle, puis il y aurait des risques trop
importants de contestation constitutionnelle. Donc, c'est le seul élément, là.
Puis je le comprends, là, mais la personne peut le faire, mais tu as des pièces
d'identité, en même temps, qui n'ont pas de photo puis tu pourrais l'utiliser,
là, quand même, là.
M. Derraji : Bien, prenons le
cas du Québec. Permis, il y a photo. Carte d'assurance maladie, il y a photo.
Passeport, il y a photo.
M. Boulet : Oui, mais des
cartes d'assurance sociale ou d'autres cartes…
M. Derraji : NAS, il n'y a
personne qui va envoyer son NAS pour authentification.
M. Boulet : Non, mais est-ce
qu'il y en a, des pièces d'identité émises par une autorité gouvernementale,
qui n'ont pas de photo?
M. Derraji : Bien, il n'y a
personne qui va envoyer le NAS. Les trois documents qu'on envoie sont…
(Consultation)
M. Boulet : Puis ils sont
clairs que c'est une exigence. Dans la mesure où c'est une exigence, c'est là
qu'il y aurait une contestation constitutionnelle et qu'il y a un risque trop
important d'atteinte à la vie privée. Mais je vous le dis, là, je comprends ce
que vous dites, là, mais dans la mesure où, de toute façon, on dit : «une
pièce d'identité émise par une autorité gouvernementale», s'il y en a une
photo, il la soumettra, mais sans qu'on ait à définir les caractéristiques de
la pièce d'identité.
M. Derraji : Oui, mais vous
êtes avocat, ne prenez pas, et vous m'avez toujours dit ça, ne prenez pas juste
cette phrase, lisez la suite. La suite, c'est quoi? «est conservée par le
registraire jusqu'à la date d'immatriculation… ou de… mise à jour… selon le
cas» et «ensuite détruite conformément à la Loi à l'accès». La pièce, elle sert
à la porte d'entrée au registraire, par la suite, il suit le processus qui est
conforme à deux lois, protection des renseignements personnels, un, Loi
sur les archives, deux. Il y a deux lois qui rentrent dans la protection de
l'identité. Ça, c'est un. Et deux, quand on parle de pièce d'identité, au
Québec, nous avons trois… parce qu'une bonne majorité, c'est au Québec où ça va
être appliqué. La première, c'est quoi? Permis. Il y a déjà une photo…
M. Derraji : …protection des
renseignements personnels, un; Loi sur les archives, deux. Il y a deux lois qui
rentrent dans la protection de l'identité. Ça, c'est un. Deux, quand on parle
de pièces d'identité, au Québec, nous avons trois, parce qu'une bonne majorité,
c'est au Québec où ça va être appliqué. La première, c'est quoi? Permis, il y a
déjà une photo. Assurance maladie, il y a déjà une photo. Passeport, il y a
déjà une photo. Il n'y a personne qui va envoyer son NAS pour être authentifié,
c'est encore pire.
M. Boulet : Je vais refaire un
autre brassage, là, mais on me ferme la porte...
M. Derraji : Mais je suis très
ouvert à l'échange, et vous aussi. Est-ce que la suite ne vous convient pas? En
fait, c'est juste la porte d'entrée, on vérifie et on authentifie l'information.
Par la suite, j'ai deux lois qui protègent : la loi sur la protection des
renseignements personnels, que vous connaissez très bien, le chapitre A-2.1,
vous connaissez très bien la loi sur la protection des renseignements
personnels; et l'autre loi, c'est la Loi sur les archives.
M. Boulet : Oui, mais en même
temps, collègue, il faut bien dire qu'il y a des personnes qui sont à
l'étranger puis qui peuvent être assujetties, là. Tu sais, quelqu'un qui fait
des affaires au Québec puis qui est aux États-Unis ou qui est dans un État ou
dans une province où il n'y a pas nécessairement une photo, c'est peut-être un
niveau de complexité qui est passablement plus élevé, puis ça peut être un
Européen, un Français, un Anglais, peu importe.
M. Derraji : En tout respect,
en tout respect, même des pays du tiers-monde maintenant, les cartes
biométriques, il y a des photos.
M. Boulet : Mais, à la limite,
là, on débat peut-être pour rien, parce que, si vous me dites : Les pièces
d'identité émises par les gouvernements, elles ont toutes des photos, pourquoi
l'écrire? Tu sais, juste donner un argument à ceux qui veulent contester :
En plus, vous exigez la photo.
Ça fait que, moi, je me dis : Le
meilleur compromis… J'accepte de toute façon votre amendement, sauf cet
aspect-là. Puis mettons que vous avez raison, puis peut-être que l'adage, au ministère
des Finances… Mais eux autres, ils sont clairs puis ils disent : Exigez-le
pas, et de toute façon les gens vont… Tu sais, vous dites «une pièce d'identité
émise par une autorité gouvernementale». Il y a peut-être des pays où il n'y a
pas de photo, je ne le sais pas. Puis peut-être qu'avec l'évolution de la
biométrie, vous avez raison, mais je vous propose ça, puis on accepterait votre
amendement.
M. Derraji : Pardon?
M. Boulet : Je vous propose
qu'on enlève la photographie, puis le reste de votre amendement, on est d'accord.
M. Derraji : Oui. J'ai juste
une question. Donc, selon l'adage du ministère des Finances — parce
que, moi, je viens de le savoir — vous êtes en train de me dire que
le gouvernement du Québec n'accepte pas des authentifications avec des pièces
d'identité avec photographie?
M. Boulet : Non, pas du tout.
Là, il ne faut pas le présenter à l'envers.
M. Derraji : Non, non, mais…
M. Boulet : On dit «une pièce
d'identité émise…
M. Derraji : Mais je ne
présente rien à l'envers, je vous pose une question pour pouvoir comprendre.
M. Boulet : Non. Ils sont
d'accord à… En fait, on crée comme un précédent déjà en exigeant une pièce
d'identité émise par un gouvernement. Mettez-en…
M. Boulet : ...non, pas du tout.
Là, il ne faut pas le présenter à l'envers. On dit : «une pièce d'identité
émise...»
M. Derraji : Non, non, je ne
présente rien à l'envers. Je vous pose une question pour pouvoir comprendre.
M. Boulet : Non, ils sont d'accord...
En fait, on crée comme un précédent déjà en exigeant une pièce d'identité émise
par un gouvernement. Mettez-en pas plus pour susciter la contestation constitutionnelle
en exigeant la photo, parce que c'est planétaire, notre affaire, là. Ça fait
que c'est juste ça.
M. Derraji : Je peux demander
une petite suspension, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 27)
17 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 17 h 32)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, député de Nelligan, vous avez déposé un amendement
à 13.1. Vous désirez quoi?
M. Derraji : Je vais
retirer mon amendement et je vais redéposer un autre si vous le permettez.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, je vous invite... Nous l'avons déjà
reçu. Il est déjà sur le greffier. Je vous invite à le lire, s'il vous plaît.
M. Derraji : Insérer,
après l'article... Toujours on est dans l'article 13. Insérer, après
l'article 13 du projet de loi, le suivant :
13.1. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 68, du suivant :
«68.1 L'assujetti doit fournir, à l'égard
de chacun de ses administrateurs, une copie d'une pièce d'identité émise par
une autorité gouvernementale à l'appui de toute déclaration d'une mise à jour
des informations relatives à ceux-ci.»
Donc, on... Puis ils ont été émise avec...
par une autorité gouvernementale.
«La copie de toute pièce d'identité
produite suivant le premier alinéa est conservée par le registraire jusqu'à la
date d'immatriculation de l'assujetti ou de la mise à jour effectuée au
registre selon le cas. Elle est ensuite détruite conformément à la Loi sur
l'accès...
M. Derraji : ...puis ils
ont été émises avec... par une autorité gouvernementale.
«La copie de toute pièce d'identité
produite suivant le premier alinéa est conservée par le registraire jusqu'à la
date d'immatriculation de l'assujetti ou de la mise à jour effectuée au
registre selon le cas. Elle est ensuite détruite conformément à la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels (chapitre A-2.1) et à la Loi sur les archives
(chapitre A-21.1).»
Merci. Donc, suite à notre échange de tout
à l'heure, je pense que c'est un bon compromis. Et ça laisse quand même une
certaine... un certain poids à la vérification que le registraire fera au
niveau des déclarations parce que l'exigence de la copie d'une pièce d'identité
émise par une autorité gouvernementale est, pour nous, une pièce maîtresse dans
la... au niveau du processus de vérification des informations envoyées au
registraire. Donc, c'est conforme à nos échanges. Et très content d'ajouter cet
amendement dans le projet de loi, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. M. le ministre.
M. Boulet : Bravo, collègue!
Puis effectivement, comme le collègue de Nelligan le mentionne, c'est par la
discussion qu'on trouve, des fois, des manières d'améliorer un peu un projet de
loi. Puis c'est un autre exemple. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, est-ce qu'il y a des interventions
à l'amendement introduisant un nouvel article? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
introduisant l'article 13.1.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Boulet
(Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon :
Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, le nouvel article 13.1
est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 14.
M. Boulet : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 73, du suivant :
«73.1. Malgré l'article 73, lorsque
l'assujetti ne se conforme pas à l'obligation de mettre à jour une adresse
professionnelle d'une personne physique, il est tenu d'apporter les
modifications requises dans les 30 jours de la demande faite par le
registraire;
«Une copie de cette demande est déposée au
registre;
«À défaut pour l'assujetti de s'y
conformer, l'information relative au domicile déclarée à l'égard de la personne
visée peut être consultée, sous réserve qu'il ne se prévale pas à nouveau des
dispositions du premier alinéa de l'article 35.2.»
Donc, commentaire. Donc, c'est... Ça
propose l'ajout de 73.1 pour prévoir le processus à suivre pour remédier aux
situations où, un assujetti, il ne se conforme pas à l'obligation de mettre à
jour l'adresse professionnelle. Donc, il y a une incidence. Il va être tenu de mise
à jour. Puis s'il ne le fait pas, bien, l'information relative au domicile de
la cette personne-là pourra être consultée jusqu'à tant qu'il déclare son
adresse professionnelle. Je pense que c'est un bel incitatif pour s'assurer que
ce soit respecté. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il des...
M. Boulet : ...il va être tenu
de mettre à jour, puis, s'il ne le fait pas, bien, l'information relative au
domicile de cette personne-là pourra être consultée jusqu'à tant qu'il déclare
son adresse professionnelle. Je pense que c'est un bel incitatif pour s'assurer
que ce soit respecté. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Y a-t-il des interventions à l'article 14? S'il n'y a pas
d'intervention à l'article 14, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 14 est adopté. Nous poursuivons, M. le
ministre, avec l'article 15. Et je crois qu'il y a aussi un amendement,
n'est-ce pas?
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je vous invite à lire l'article et ensuite l'amendement, c'est bien ça?
M. Boulet : Oui, bien sûr.
L'article 98 de cette loi est modifié, dans le premier alinéa :
1° par l'insertion, après le paragraphe
6.1°, du suivant :
«6.2° le nom, domicile et date de
naissance des bénéficiaires ultimes ainsi que le type de contrôle exercé par
chacun d'eux ou le pourcentage d'actions, de parts ou d'unités qu'ils
détiennent ou dont ils sont bénéficiaires;»;
2° par la suppression, dans le paragraphe
7°, de «, s'il y a lieu,»;
3° par l'insertion, après le paragraphe
7°, du suivant :
«7.1° la date à laquelle une personne est
devenue un bénéficiaire ultime et celle à laquelle elle a cessé de l'être;»;
4° par l'ajout, après le paragraphe 17°,
du suivant :
«18° l'adresse professionnelle d'une
personne physique.»;
5° par le remplacement, partout où ceci se
trouve, de «les nom et domicile» par «les nom, domicile et date de naissance».
Donc, commentaire. Bon, évidemment, c'est
plein d'adaptation, de concordance puis d'harmonisation, là. Ça modifie l'article 98
pour y prévoir que les informations relatives aux bénéficiaires ultimes ainsi
qui l'adresse professionnelle qui pourrait être déclarée à l'égard d'une personne
physique soit opposable au tiers. Il en sera de même pour la date de naissance
à l'égard des entités qui y auraient accès, notamment en vertu d'une entente
d'échange de renseignements.
Et donc je serais prêt à lire l'amendement :
À l'article 15 du projet de loi :
1° insérer, avant le paragraphe 1°, les
suivants :
0.1° par le remplacement, dans le
paragraphe 1°, de «le nom de l'assujetti et» par «ses nom et domicile ainsi
que»;
0.2° par la suppression du paragraphe 4°;
2° remplacer, dans le paragraphe 6.2°
proposé par le paragraphe 1°, «nom, domicile et date de naissance » par «nom et
domicile»;
3° remplacer le paragraphe 7.1° proposé
par le paragraphe 3° par le suivant :
«7.1° la date à laquelle un bénéficiaire
ultime l'est devenu et celle à laquelle il a cessé de l'être;»;
4° supprimer le paragraphe 5°.
Donc, voilà. Je sais que c'est beaucoup de
texte, là, mais ça vise à s'assurer que tout soit en l'ordre. Merci...
M. Boulet :
...suivant :
«7.1° la date à laquelle un bénéficiaire
ultime l'est devenu et celle à laquelle elle a cessé de l'être;»
4° supprimer le paragraphe 5°.
Donc, voilà. C'est... Je sais que c'est
beaucoup de texte, là, mais ça vise à s'assurer que tout soit en ordre, là.
Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il des interventions sur l'amendement lu
par le ministre. Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien là, il va
juste falloir nous expliquer un peu, là, le chemin, là.
• (17 h 40) •
M. Boulet : Ah! Pour
l'amendement.
M. Leduc : Oui, c'est ça.
Qu'est-ce que...
M. Boulet : Je vais
l'expliquer. Je vais le lire. Donc, cet amendement modifie l'article 15 en
y ajoutant les paragraphes 0.1 et 0.2, et en remplaçant le
paragraphe 7.1° proposé, de façon à assurer la concordance avec les
modifications proposées à l'article 33 par l'article 8 qui a déjà été
adopté. Il propose également de faire en sorte que la date de naissance ne soit
pas opposable aux tiers. Puis il était initialement prévu de rendre accessibles
au public le mois et l'année de naissance des bénéficiaires ultimes. Il avait
alors été proposé de rendre ces informations proposables aux tiers au même
titre que la plupart des informations publiées au registre.
Cependant, afin d'assurer la protection
des renseignements personnels et d'éviter de porter éventuellement atteinte au
droit à la vie privée des personnes concernées, il est préférable que cette
information ne soit pas consultable par le public, le mois et l'année de
naissance, j'entends. Ainsi, en corollaire, considérant que la date de
naissance ne pourra dorénavant être communiquée qu'à certains ministères,
organismes et entreprises du gouvernement qui satisfont à certaines conditions,
il n'est plus opportun de rendre cette information opposable aux tiers. Voilà.
En gros, c'est la même affaire que... ce que les comparables, là, les Companies
House en Angleterre, là. C'est de la concordance avec ce qui a déjà été adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Député d'Hochelaga-Maisonneuve, oui.
M. Leduc : Bien, par
rapport à la date de naissance que vous retirez, finalement...
M. Boulet : Oui, exact.
M. Leduc : ...c'est
une... Est-ce que c'est une crainte alentour du... de vol d'identité, par
exemple?
M. Boulet : Bien, il y a
plusieurs appréhensions qui ont été exprimées, là, durant les consultations
particulières, vie privée, risque de fraude, risque d'identification puis
risque de filature. Tu sais, il y a plusieurs éléments, là. Mais c'est une
question fondamentale, là, pour les groupes, en consultation particulière, que
la date de naissance soit protégée.
M. Leduc : Parce que dans le
cas où on se met à vouloir faire des enquêtes et qu'il y a plusieurs personnes
qui portent un même nom, donc au Québec, ça peut quand même arriver de manière
assez fréquente, là, les Tremblay, vous le disiez vous-même hier dans un autre
article, les Tremblay, les Gagnon et compagnie, comment on peut faire, à ce
moment-là, pour faire la distinction à savoir si c'est le même Pierre Tremblay,
par exemple?
M. Boulet : Ah! oui, oui. Oui,
mais, ceci dit, c'est des informations qui peuvent être communiquées en vertu
des ententes, là. Puis l'adresse est quand même disponible, là…
M. Leduc : ...dans un autre article,
les Tremblay, les Gagnon, et compagnie, comment on peut faire, à ce moment-là,
pour faire la distinction à savoir si c'est le même Pierre Tremblay, par
exemple?
M. Boulet : Ah! oui, oui. Oui,
mais, ceci dit, c'est des informations qui peuvent être communiquées en vertu
des ententes, là. Puis l'adresse est quand même disponible, là, tu sais, il y a
des informations quand même qui sont suffisantes, ça fait que voilà.
M. Leduc : Il faudrait que ça
soit deux Jean Tremblay de la même adresse pour que là on commence à se
mélanger.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
M. Leduc : C'est peu probable,
là, rendu là.
M. Boulet : Peu probable.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement déposé par le ministre? S'il n'y
a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
à l'article 15.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 15 est adopté. Si nous revenons
maintenant à l'article 15 tel qu'amendé, y a-t-il des interventions? S'il
n'y a pas d'intervention à l'article 15 tel qu'amendé, nous allons
procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 15, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons maintenant avec l'article 16. M. le ministre. Et, si je ne me
trompe pas, il y a aussi un amendement. C'est bien ça?
M. Boulet : Oui, merci.
Une voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Et il y aura un sous-amendement de votre côté.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
M. Leitão : On va y arriver
par étape.
M. Boulet : Oui, on va y aller
par étape.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, oui.
M. Boulet : C'est un beau
défi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je vous invite à lire l'article 16.
M. Boulet : L'article 99 de
cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Sous réserve des dispositions de
l'article 35.2, les informations contenues au registre qui ne peuvent être
consultées sont déterminées par règlement du gouvernement.».
Donc, l'article 16 du projet de loi
modifie l'article 99 afin de prévoir que les informations contenues au
registre qui ne peuvent être consultées seraient déterminées par règlement.
Mais on a un amendement, suite aux
consultations particulières, pour des raisons de prévisibilité, ça va être dans
la loi plutôt que par la voie réglementaire. Donc, je lis l'amendement :
Remplacer l'article 16 du projet de loi
par le suivant :
Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 99, du suivant :
«99.1. Les informations suivantes
contenues au registre et qui concernent une personne physique ne peuvent être
consultées :
«1° sa date de naissance;
«2° son domicile, lorsqu'une adresse
professionnelle est déclarée à son égard en application de l'article 35.2;
«3° ses nom et domicile, lorsqu'elle est
mineure et qu'elle est un bénéficiaire ultime d'un assujetti.
«Le gouvernement peut, par règlement,
déterminer...
M. Boulet : …sa date de
naissance; deux, son domicile lorsqu'une adresse professionnelle est déclarée à
son égard en application de l'article 35.2; trois, ses nom et domicile lorsqu'elle
est mineure et qu'elle est un bénéficiaire ultime d'un assujetti.
«Le gouvernement peut, par règlement,
déterminer toute autre information contenue au registre qui ne peut être
consultée.»
Donc, les commentaires. Ça prévoit que les
informations contenues au registre qui ne peuvent être consultées… Bien, en fait,
c'est d'amener dans la loi ce qui avait été proposé. Lors des consultations
particulières, il y a plusieurs groupes qui ont mentionné l'importance de
l'intégrer dans la loi, puis l'habilitation réglementaire, c'est pour faire les
ajustements, le cas échéant. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : Oui. Merci.
Content de voir cet amendement, parce qu'il fait référence aussi à la
recommandation 4 de l'Ordre des CPA du Québec.
M. Boulet : Exact.
M. Derraji : Ah! Vous me
confirmez?
M. Boulet : Oui.
M. Derraji : Ah! Bravo, bravo.
Parce que, sans faire revenir sur la recommandation, bien, un, au fait, la
première recommandation parlait de rayer l'article 16 du projet de loi, mais
aussi… L'article n'a pas été rayé, mais vous venez préciser les informations
qui ne peuvent pas être consultées et vous gardez la possibilité pour le
gouvernement d'en prévoir d'autres. Mais là, si j'ai bien compris, il n'y aura
pas de projet de règlement par le gouvernement, mais c'est plus enrayé dans la
loi. C'est ça?
M. Boulet : Ah! totalement,
totalement…
M. Derraji : O.K. J'ai bien
compris?
M. Boulet : …puis, évidemment,
oui, le… c'est prévu dans la loi puis c'est conforme aux recommandations qui
ont été faites lors des consultations particulières.
M. Derraji : Oui. Donc, juste
confirmer… Donc, l'article 16 du projet de loi ne va pas toucher à un aspect
fondamental de la loi, qui est le caractère public des informations contenues
au registre — ça, ça reste — par levée du règlement. Donc,
c'est le processus parlementaire qui va gérer les informations publiques, et il
n'y a aucune intention du législateur de soustraire cette habilité au
législateur et que ça soit entre les mains du gouvernement via…
M. Boulet : Ah! non, non.
M. Derraji : …via un
règlement?
M. Boulet : Il y a des
ajustements, mais, tu sais, non, ce n'est pas la volonté. Tu sais, c'est sûr
que des fois il y a des types… des maisons d'hébergement pour femmes victimes
de violence conjugale, tu sais, il y a des affaires qui vont peut-être
permettre de… tu sais. Mais ce qui est dans la loi est dans la loi, puis, à
moins d'un autre gouvernement, puis, tu sais, encore une fois, je ne peux pas
donner de garantie, mais la loi que nous allons adopter ensemble, c'est ce qui
est protégé de l'oeil public. Le reste, ça ne dilue pas la règle, là. Ça, ça
fait l'unanimité pour la date de naissance, puis les enfants mineurs, puis… Bon.
M. Derraji : Mais, au fait,
c'est surtout garder en tête, et c'est pour cela que je vous ai dit que j'ai
aimé le principe de ce projet de loi, c'est que ces…
M. Boulet : …le reste, ça ne
dilue pas la règle, là, ça, ça fait l'unanimité pour la date de naissance puis
les enfants mineurs, puis bon.
M. Derraji : Mais, au fait,
c'est surtout garder en tête, et c'est pour cela que je vous ai dit que j'ai
aimé le principe de ce projet de loi, c'est que ces informations sont importantes
pour le public et ne doivent pas être uniquement accessibles aux organismes
gouvernementaux chargés de lutte contre la corruption et l'évasion fiscale.
Mais je pense à haute voix avec vous, les journalistes, les juricomptables, par
exemple, doivent avoir accès aux informations névralgiques qui permettent à ces
personnes d'identifier les bénéficiaires, de faire leur travail de recherche,
qui est un travail qui est très pertinent pour nous en tant que législateur. Et
c'est pour cela que, vraiment, au niveau de la recommandation 4 de l'Ordre
des CPA, était très pertinente, et je vous remercie d'avoir pris ça en
considération.
M. Boulet : Non, c'est
intéressant. Puis, tu sais, l'Association du Barreau canadien, là, il y a les
comptables, évidemment, les CPA entre autres, mais les avocats qui font des
transactions, ça va être extrêmement intéressant, là, de pouvoir bénéficier de
ces informations-là, puis ça va être à l'avantage des clients, ça va peut-être
diminuer les honoraires, puis non, mais merci de vos commentaires.
M. Derraji : Bien, merci à
l'Ordre des CPA qui nous a levés le drapeau.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? Ou on y va
immédiatement avec… Oui, député de… Est-ce qu'on va laisser passer le
sous-amendement avant ou vous voulez discuter, député d'Hochelaga-Maisonneuve…
Le sous-amendement en premier, d'accord. Allez-y, le député de Robert-Baldwin.
• (17 h 50) •
M. Leitão : Très bien, merci
beaucoup, Mme la Présidente. Donc, nous avons un sous-amendement, je n'ai pas
d'autre discussion sur l'amendement du ministre, mais suite à des conversations
que nous avons eues un peu avant, nous proposons un sous-amendement et un sous-amendement
qui se lirait comme ceci, mais je pense que tout le monde l'a déjà reçu,
alors : Modifier l'amendement proposé à l'article 16 du projet de loi par
l'ajout, à la suite du premier alinéa du suivant «Malgré le premier alinéa, un
huissier de justice peut, dans l'exercice de sa profession, consulter les
informations relatives au domicile de toute personne physique.»
Alors, pourquoi on propose ça, Mme la
Présidente, évidemment, ça fait suite aux représentations de la chambre des
huissiers du Québec, M. Taillefer qui est venu nous parler de ça, qui est
venu nous dire que les huissiers de justice consultent déjà régulièrement le
registre des entreprises dans la suite de leurs activités professionnelles, qui
trouvent ça une très grande utilité, bien sûr, et que les changements qui sont
proposés maintenant par le projet de loi n° 78 viennent améliorer
considérablement la…
M. Leitão : …dans la suite de
leurs activités professionnelles, qui trouvent ça une très grande utilité, bien
sûr, et que les changements qui sont proposés maintenant, par le projet de loi
n° 78, viennent améliorer considérablement la qualité de l'information qui
est détenue maintenant dans le registre, et donc ça va faciliter la vie aux
huissiers. Et donc ils recommandaient, ils demandaient qu'il leur soit permis,
aux huissiers, de consulter ces informations-là, malgré ce que le… donc
l'amendement du ministre… vient de faire, de protéger, bien sûr, une partie de
ces informations, pour toutes les raisons qu'on connaît. Mais qu'on puisse
permettre aux huissiers de consulter quand même le registre dans leurs
activités normales pour pouvoir trouver des personnes. Parce que, comme ce que
M. Taillefer mentionnait, on n'avait pas encore trouvé un casier postal
assez grand pour qu'une personne puisse survivre dedans, n'est-ce pas? Donc, on
a besoin d'avoir accès à l'adresse physique de la personne, l'adresse
domiciliaire, pour qu'ils puissent les retrouver. Donc, nous en avons discuté
un peu avant, et il me semble que M. le ministre était d'accord aussi avec ce
changement. Donc, voilà, je pense que je n'ai pas d'autre chose à ajouter.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre.
M. Boulet : Oui, absolument.
On a eu l'avantage d'en discuter. Ça a été présenté de façon très rigoureuse
par les collègues de Robert-Baldwin et Nelligan. Et je comprends la réalité,
évidemment, j'ai eu ce privilège de pratiquer le droit, je connais l'importance
du travail des huissiers de justice, que je salue, évidemment. Puis je me
souviens de cette recommandation-là. Puis ils signifient toujours des documents,
des procédures judiciaires, des ordonnances, d'injonction, des mises en
demeure, des saisies, avant jugement ou après jugement, c'est toujours des
affaires d'urgence. Puis c'est important d'être en mesure de pouvoir s'assurer
que la personne reçoit le bon document dans les meilleurs délais possible pour
les fins d'une saine justice au Québec. Et donc je salue ce projet d'amendement
là, puis...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'il y a des interventions sur le sous-amendement déposé par
Robert-Baldwin? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Pour les membres de l'opposition officielle,
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
:
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, le sous-amendement déposé à l'article 16 est adopté.
Nous revenons maintenant à l'amendement déposé par le ministre. Est-ce qu'il y
a des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci. C'est une
question assez simple, là, qui revient à l'explication...
La Secrétaire
:
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, le sous-amendement déposé à l'article 16 est adopté.
Nous revenons maintenant à l'amendement déposé par le ministre. Est-ce qu'il y
a des interventions? Oui. Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci. C'est une
question assez simple, là, qui revient à l'explication originale du ministre,
là, quand il a déposé son amendement. Donc, ce que je comprends, c'est qu'il
avait l'intention d'y aller par règlement, qui était l'intention originale du
projet de loi. Et c'est les consultations, des gens qui ont dit : On
n'aime pas trop ça. On a eu ce débat-là, hier, un peu, hein? On n'aime pas trop
ça le règlement, on va revenir dans la loi. Et là ce que je vois ici, c'est,
dans le fond, ce que vous aviez potentiellement prévu d'adopter plus tard à
travers le règlement. Vous vous êtes dit : Tant qu'à faire. On va faire
plaisir aux groupes et puis, textuellement, on va le remettre dans la…
M. Boulet : Oui. Ça rassure
beaucoup. Ça sécurise les groupes qui sont venus en consultation particulière
et qui nous ont demandé ça de façon spécifique. Puis, bien, vous le savez,
après les consultations particulières, on analyse les mémoires, on regarde les
recommandations puis… moi, c'est ma façon de travailler, là, je trouve que
c'est sain, puis ça permet une meilleure prévisibilité aussi quand tu sais…
puis… moi, qu'un enfant mineur puis qu'une dame d'une… bien, c'est ça. Je pense
que j'ai dit ce que j'avais à dire, mais vous le résumez très bien, collègue.
M. Leduc : Je note tout ça. Peut-être
que je réutiliserai l'argument quand on viendra au projet de loi n° 59. On
verra si c'est à propos.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas
d'autres interventions sur l'amendement du ministre à l'article 16, nous
allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Nous poursuivons cette fois avec
l'article 16 tel qu'amendé. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas
d'interventions, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 16
tel qu'amendé.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 16 tel qu'amendé est adopté. Nous poursuivons avec
l'article 17, et si je ne me trompe pas, M. le ministre, il y a aussi un
amendement à l'article 17.
M. Boulet : Oui, merci.
«L'article 101 de cette loi est modifié par le remplacement du deuxième
alinéa par le suivant :
«Toutefois, un tel regroupement ne peut,
sauf s'il est demandé par une personne ou un organisme visé à l'un des
paragraphes 1° à 3° ou 5° du deuxième alinéa de l'article 59 de la
Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels ou à l'un des articles 67 ou 68 de cette loi,
aux fins qui y sont prévues…
M. Boulet : ...un tel regroupement
ne peut, sauf s'il est demandé par une personne ou un organisme visé à l'un des
paragraphes 1° à 3° ou 5° du deuxième alinéa de l'article 59 de la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels ou à l'un des articles 67 ou 68 de cette loi,
aux fins qui y sont prévues :
«1° être basé sur une information qui ne
peut être consultée en application de la présente loi ni sur une adresse d'une
personne physique;
«2° contenir une information qui ne peut
être consultée en application de la présente loi.»
Il y aura un amendement, mais mes
commentaires, c'est 17 qui modifie 101 de la loi, c'est afin de circonscrire
adéquatement les restrictions relatives aux regroupements d'infos en fonction
des informations contenues au registre qui ne pourront être consultées. C'est
ça qui était important, là.
Ainsi, il sera dorénavant permis aux
registraire de fournir un regroupement d'informations en se basant sur le nom
d'une personne physique, mais pas sur la base, par exemple, de dates de
naissance car celles-ci ne peuvent être consultées.
Amendement. À l'article 17 du projet de
loi, ajouter, après le deuxième alinéa proposé à l'article 101 de la loi,
l'alinéa suivant:
«Malgré le premier alinéa, le registraire peut
fournir gratuitement à toute personne un regroupement d'informations basé sur
le nom d'une personne physique. »
Commentaire. Bon, cet amendement propose
d'indiquer expressément dans la loi qu'il sera possible pour toute personne
d'effectuer gratuitement une recherche par nom d'une personne physique en lien,
bien sûr, avec les finalités de la loi introduite par l'article 1 du projet de
loi. Voilà, merci Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement du ministre? Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien, ce n'était
pas déjà le cas? Ou ça n'allait pas déjà être le cas? Pourquoi il faut le
préciser?
M. Boulet : Je ne comprends
pas.
M. Leduc : Quand vous dites,
là, malgré le premier alinéa...
M. Boulet : Maintenant qu'on a
la possibilité de faire une recherche par nom de personne physique, bien,
implicitement, ça nous permet d'avoir un regroupement d'informations la
concernant. Puis, pour ne pas contrevenir à la Loi sur la publicité légale des
entreprises, on le prévoit de façon explicite, que ça peut contenir un
regroupement d'informations. On voulait simplement s'assurer d'être clair.
M. Leduc : O.K. Parce que...
Donc... O.K. Ça allait être possible de le faire, mais vous venez... dans le
fond, vous attachez les ceintures et les bretelles, en quelque sorte?
M. Boulet : Bien,
actuellement, il y a un frein, tu ne peux pas faire des regroupements
d'informations, là, puis tu ne peux pas faire de recherche par nom de personne
physique, alors que c'est une avancée. Tu sais, on a les bénéficiaires ultimes,
puis là on a le droit de faire la recherche par nom de personne physique. Et
comme tu ne pouvais pas faire de regroupement d'informations et que tu peux
maintenant faire des recherches par nom de personne physique, il fallait
prévoir que ça pouvait impliquer des regroupements d'informations.
M. Leduc : Mais on a eu
l'échange hier, sur les microentreprises, les travailleurs autonomes qui sont
des entreprises d'une seule personne. Ils n'étaient pas déjà inscrits, souvent,
à leur nom, justement, sur le registre?
M. Boulet : Oui, oui, tout à
fait.
• (18 heures) •
M. Leduc : Mais donc, dans ces
cas-là, il était possible de faire une recherche par personne...
18 h (version non révisée)
M. Boulet : …ça pouvait
impliquer des regroupements d'informations.
M. Leduc : Mais on a eu
l'échange hier, sur les microentreprises, les travailleurs autonomes qui sont
des entreprises d'une seule personne. Ils n'étaient pas déjà inscrits, souvent,
à leur nom justement sur le registre?
M. Boulet : Oui, oui, tout à
fait.
M. Leduc : Mais donc, dans ces
cas-là, il était possible de faire une recherche par personne, par personne
physique? Dans les faits, je veux dire, là. Même si ce n'étaient pas des
personnes physiques. C'étaient des microentreprises.
Des voix
: …
M. Boulet : C'est parce que
l'entreprise individuelle, quand la personne opère en son nom, elle est
enregistrée comme ça. Ce n'est pas… Là, c'est largement par nom de personne
physique. Mais c'est sûr que si M. Montembault fait affaire sous son nom
puis il est matriculé sous son nom, bien, oui, effectivement.
M. Leduc : C'est ça. Donc,
dans le cas actuel, si j'avais ma microentreprise de travailleur autonome et
que j'avais un 50 % des parts d'une entreprise familiale puis qu'on tapait
mon nom, seulement mon entreprise personnelle allait apparaître.
M. Boulet : Exact. Là,
maintenant, si on tape le nom de M. X ou Mme Y, avec l'obligation de
divulguer les bénéficiaires ultimes, bien là, tu vas avoir une série
d'informations qui sont pertinentes.
M. Leduc : Notamment dans le
cas présent…
M. Boulet : Les deux, là,
c'est complémentaire.
M. Leduc : Et potentiellement
d'autres. Je comprends.
M. Boulet : Exactement. Puis
je pense que c'est extrêmement intéressant. Merci.
M. Leduc : Puis quand vous
dites «peut fournir gratuitement à toute personne», la notion de gratuité
n'était pas déjà prévue ailleurs, ou…
M. Boulet : Oui, c'est prévu
mais c'est prévu…
M. Leduc : Vous le rajoutez.
Vous le rappelez.
M. Boulet : Exactement. Trop
fort ne casse pas, là, mais c'est prévu pour même un regroupement
d'informations.
M. Leduc : Puis «le
regroupement d'informations basé à toute personne», est-ce qu'encore une fois,
c'est le registre… ça va être accessible, de base, là, sur le site du registre?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
M. Leduc : Ce n'est pas
nécessairement une demande particulière qui va nous être adressée.
M. Boulet : Non, ça va être
accessible.
M. Leduc : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement déposé par le ministre
à l'article 17?
M. Leduc : Un instant.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
Des voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il d'autres interventions?
M. Leduc : Oui, une autre
question, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve, allez-y.
M. Leduc : Merci. La notion de
recherche, là, là, on parle qu'elle peut être faite sous le nom d'une personne…
ah! c'est sous le nom d'une personne physique. Mais tantôt, on a eu un échange
aussi sur les deux types d'adresse, hein, on allait pouvoir avoir une adresse
personnelle ou l'adresse du travail, est-ce que ça sera possible de faire une
recherche à partir d'une adresse?
M. Boulet : …personne
physique.
M. Leduc : Donc si on trouve
ou s'il y a quelque chose de louche avec une bâtisse et on se demande s'il y a
des entreprises qui sont domiciliées de manière un peu fantoche...
M. Boulet : Non, non, c'est
par nom de personne physique, mais avec la personne physique, vous allez voir
les ramifications.
C'est important de mentionner, puis ça me
fait penser, tu sais, quand vous dites, vous avez mentionné «gratuit», il y en
avait, mettons, des consultants ou des avocats qui faisaient des demandes pour
des regroupements d'informations, puis il y avait des frais à payer. Mais là,
tenant compte de la possibilité de faire une recherche par nom de personne
physique, c'était important aussi de préciser que, même pour un regroupement
d'informations, c'est gratuit…
M. Boulet : ...mentionné «gratuit»...
Il y en avait, mettons, des consultants ou des avocats qui faisaient des
demandes pour des regroupements d'informations, puis il y avait des frais à
payer. Mais là tenant compte de la possibilité de faire une recherche par nom
de personne physique, c'était important aussi de préciser que, même pour un regroupement
d'informations, c'est gratuit.
M. Leduc : Bien, donc la
nouvelle fonction de recherche, c'est seulement la personne physique. Ce n'est
pas les autres informations qui sont rajoutées à travers le bénéficiaire
ultime.
M. Boulet : Effectivement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il, donc, d'autres interventions à l'amendement déposé par le ministre
à l'article 17? Non? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 17 est adopté. Nous allons maintenant
avec l'article 17, tel qu'amendé. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à l'amendement... à l'amendement... à la
mise aux voix de l'article 17, tel qu'amendé.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 17, tel qu'amendé, est adopté. Nous poursuivons, M.
le ministre, avec l'article 18.
M. Boulet : L'article 102 de
cette loi est abrogé.
Commentaires. Concordance avec 0.4 proposé
par l'article 1, déjà adopté. C'est simplement...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions à l'article 18? S'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'article 18.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 18 est adopté. L'article 19, M. le ministre.
M. Boulet : L'article 106 de
cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «du paragraphe 2° de l'article 149» par «du paragraphe 3°
du deuxième alinéa de l'article 148»;
2° par l'insertion, à la fin du
dernier alinéa, de «et de toute autre information qui ne peut être consultée».
Commentaires. Modification de concordance
avec les articles 16 et 22 déjà adoptés, simplement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions à l'article 19? Oui...
M. Leduc : ...juste nous
expliquer c'est quoi, là, la concordance?
M. Boulet : ...c'est pour
faire les ajustements, là. Il faudrait que je lise, là, mais tel que modifié,
ce serait, au lieu du paragraphe 2° de l'article 49, ce serait du paragraphe 3°
du deuxième alinéa de l'article 128. Puis on rajoute aussi, à la fin du
troisième paragraphe, «et de toute autre information qui ne peut être
consultée», là. C'est vraiment des adaptations qui découlent de 16 et 22.
M. Leduc : Juste une légère
suspension. Je veux juste valider quelque chose.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons...
M. Boulet : ...de l'article 128.
Puis on rajoute aussi, à la fin du troisième paragraphe, «et de toute autre information
qui ne peut être consultée», là, c'est vraiment des adaptations qui découlent
de 16 et 22.
M. Leduc : Juste une légère
suspension, je veux juste valider quelque chose.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 6)
(Reprise à 18 h 8)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il des interventions à l'article 19? Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, excusez,
c'était vraiment juste un petit délai pour se mettre ça en bouche. Ça fait
quand même presque que quatre heures sans interruption, là, qu'on est
là-dessus.
Ce que je veux juste comprendre quand on
dit «concordance avec 16 et 22», 16, on l'a voté tantôt, mais 22, il s'en vient
plus tard. Alors, c'est juste assez rare qu'on fait une concordance avec
quelque chose qu'on n'a pas encore voté.
M. Boulet : Attendez donc.
Oui, c'est parce que 22, il modifie 148 pour l'habilitation réglementaire qui
est liée à 32, là. Puis, tu sais, cette habilitation-là est déplacée de 149 à
148, là, puis 149 est abrogé, là, c'est simplement ça. Mais on peut le
suspendre puis attendre après 22, là, moi, je n'ai pas de problème, là.
M. Leduc : O.K. ...
M. Boulet : ...l'habilitation réglementaire
qu'il y a à 32, là, puis, tu sais, le... Cette habilitation-là est déplacée de
149 à 148, là, puis 148 est abrogé, là. C'est simplement ça. Mais on peut le
suspendre puis le... attendre après 22, là. Moi, je n'ai pas de problème, là.
M. Leduc : O.K. Mais
faisons...
Boulet : Mais c'est juste un
ajustement de concordance.
M. Leduc : Faisons ça. Il
n'y a de...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : O.K. Alors, est-ce qu'on a votre... votre...
voyons, consentement pour suspendre l'article 19? Oui? Parfait. Alors,
nous suspendons l'article. On en suspend juste un à la fois.
Nous allons à l'article 20 cette
fois.
• (18 h 10) •
M. Boulet : Merci.
L'article 121 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa
par le suivant :
«Le ministre peut conclure une entente
avec un ministère, un organisme ou une entreprise du gouvernement permettant au
registraire de lui communiquer tout ou partie des informations contenues au
registre et les mises à jour qui y sont apportées.»;
2° par le remplacement du
paragraphe 2° du troisième alinéa par le paragraphe suivant :
«2° pour effectuer à ses propres fins un
regroupement d'informations qui, sauf s'il est effectué aux fins prévues à l'un
des paragraphes 1° à 3° ou 5° du deuxième alinéa de l'article 59 de
la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection
des renseignements personnels ou à l'un des articles 67 ou 68 de cette
loi :
«a) est basé sur une information qui ne
peut être consultée en application de la présente loi ni sur une adresse d'une
personne physique;
«b) contient une information qui ne peut
être consultée en application de la présente loi.»
Commentaire. Bien, c'est des... Ça, c'est
des modifications de concordance avec 1 et 17 du projet de loi, lesquels
ajoutent et modifient 0.4 et 101 de la Loi. Donc, ça, c'est déjà adopté. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 20? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Juste pour
comprendre. Donc, à 121, vite de même, ça me semble à une réécriture, là, où
vous avez fusionné quatre alinéas en un seul paragraphe. Sur le...
M. Boulet : ...m'assurer qu'il
y a deux pouvoirs d'entente. Tu sais, on pouvait faire des choses pour
faciliter l'exactitude, puis il y en a une autre où on pouvait faire des
ententes, mais la nature des organismes n'était pas les mêmes. Ça fait qu'on
s'est assuré, pour fins d'harmonisation, je pense, je l'explique bien, ça fait
longtemps, là, mais on s'est assuré d'harmoniser pour permettre de faire des
ententes pour les mêmes types d'organisme avec les autres ministères et
organismes gouvernementaux. Et ça, c'est dans des articles déjà adoptés, là.
C'est pour ça que... C'est une harmonisation vraiment intéressante.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il d'autres interventions à
l'article 20? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon :
Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 20 est...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 20 est adopté.
Nous poursuivons avec l'article 21.
M. Boulet : L'article 123 de
cette loi est modifié par la suppression du deuxième alinéa.
Commentaire. Concordance, considérant le
regroupement des définitions au début de la loi puis les modifications
apportées par l'article 20 du projet de loi. C'est tout. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 21? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 21.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 21 est adopté.
L'article 22, M. le ministre, et nous
avons aussi un amendement.
M. Boulet : Oui. Merci.
L'article 148 de cette loi est modifié par
l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant:
«Le ministre peut également, par
règlement:
«1° dispenser, à l'égard d'une province du
Canada et à condition qu'il y ait réciprocité avec celle-ci, certains
assujettis de l'obligation de désigner un fondé de pouvoir conformément à
l'article 26;
«2° dispenser une catégorie d'assujettis
du paiement des droits visés au premier alinéa de l'article 32 aux conditions
qu'il détermine;
«3° dispenser une catégorie d'assujettis
de l'obligation de déclarer certaines informations visées aux articles 33 à
35.1.».
Commentaire, mais il va y avoir un amendement.
Donc, l'article 22 modifie 148 de la loi pour ajouter l'habilitation
réglementaire — lesquels on a discutés, là — liée à
l'article 32 de la loi, proposé par l'article 7, et d'y regrouper celle prévue
à l'article 149. La seule distinction qu'il y avait entre 148 et 149, c'était…
ça reposait sur la mention de circonstances particulières, puis lesdites
circonstances particulières étaient déjà mentionnées à même l'habilitation qui
vise la dispense de déclarer un fondé de pouvoir, à savoir la condition de
réciprocité. Donc, on le prévoit à l'égard d'une autre province. Puis, pour la
dispense de déclarer des informations, bien, on a tout déjà discuté, là, mais à
l'origine, l'intention, c'était de viser uniquement les assujettis dont les
activités consistent à offrir des services d'hébergement, etc. là.
Puis l'amendement :
À l'article 22 du projet de loi,
supprimer, dans les paragraphes 1° et 3° du nouvel alinéa de l'article 148
proposé, «de l'obligation».
Commentaire. Ça vise à harmoniser… de 148
avec celui de l'habilitation réglementaire proposée par l'amendement qui
modifie 33. La suppression des mots «de l'obligation» permet de…
M. Boulet : ...148 proposé, «de
l'obligation».
Commentaire. Ça vise à harmoniser le
libellé de 148 avec celui de l'habilitation réglementaire proposé par l'amendement
qui modifie 33. La suppression des mots «de l'obligation» permet de simplifier
le texte en évitant d'y écrire ce qui est déjà clairement implicite. Voilà.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement lu ou déposé par le ministre
à l'article 22? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien, on dirait que
j'ai de la misère à comprendre en quoi c'est implicite.
M. Boulet : Attends, attends,
attends.
M. Leduc : Parce qu'il n'y a
rien de plus clair que «l'obligation de désigner un fondé de pouvoir». Si on
l'ôte, en quoi l'intention du législateur peut être de dire que c'est clair en
ôtant un mot? Ça me semble un petit peu contradictoire.
M. Boulet : Bien, c'est parce
qu'il y avait déjà «certains assujettis». Mais ça se dit, là, «dispenser
certains assujettis de désigner un fondé de pouvoir», c'était implicite.
«Dispenser une catégorie d'assujettis de déclarer certaines informations», pour
nous, c'était implicite, là. Mais, bon, moi, je suis... À la limite... Je ne
ferai pas une guerre de sémantique là-dessus, là. C'est parce que les juristes
ont considéré que c'était implicite, là, mais, pour moi, ça l'est aussi, là.
Dispenser quelqu'un de désigner un fondé de pouvoir, ça revient au même que
dispenser quelqu'un de l'obligation de désigner. Mais...
M. Leduc : Bien, pour vous, en
tout cas, l'intention du législateur est très claire.
M. Boulet : C'est ce que vous
vouliez me faire dire puis je le dis clairement.
M. Leduc : Bien, il n'y a pas
de doute là-dessus qu'il n'y a pas une option de désigner un fondé de pouvoir.
M. Boulet : Absolument pas.
Vous avez raison.
M. Leduc : Elle a toujours été
là, l'obligation a toujours été là. Elle était d'ailleurs textuellement écrite.
Mais le fait de retirer ce mot-là, pour vous, ne laisse pas entendre qu'il peut
y avoir un choix éditorial de fait.
M. Boulet : Non, absolument
pas.
M. Leduc : Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Donc, y a-t-il d'autres interventions à l'amendement déposé par le
ministre à l'article 22? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlement formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 22 est adopté.
Maintenant, l'article 22 tel
qu'amendé. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas... Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien, je veux revenir
rapidement sur l'idée, là, des ententes de réciprocité qu'on a abordée plus tôt
aujourd'hui. De mémoire, le ministre m'a dit, nous a dit qu'il n'y en avait pas
actuellement, d'entente de réciprocité, une en cours de discussion avec
l'Ontario. C'est ce que je me souviens.
M. Boulet : Ça fait un bout de
temps, parce que, depuis mon assermentation, il y a des...
M. Leduc : …sur l'idée, là, des
ententes de réciprocité qu'on a abordées plus tôt aujourd'hui. De mémoire, le ministre
m'a dit ou nous a dit qu'il n'y en avait pas actuellement d'entente de
réciprocité, une en cours de discussion avec l'Ontario. C'est ce que je me
souviens.
M. Boulet : Ça fait un bout de
temps, parce que depuis mon assermentation, il y a des discussions, mais il n'y
en a pas d'autre entente de réciprocité.
M. Leduc : Ah! Parce que c'est
un travail laborieux, presque aussi long qu'une convention collective dans la
construction.
M. Boulet : Bien, j'ai
l'impression que, tu sais, quand ça se négocie entre les provinces, c'est long,
puis il y a des échanges, puis les ministères…
M. Derraji : Quels ministères…
M. Boulet : …travaillent en
Ontario, McNaughton.
M. Derraji : O.K. parce qu'il
y a un comité sur le commerce interprovincial. Ça, c'est à l'économie. Mais
c'est…
M. Boulet : Mais ça, je ne
suis pas là, oui.
M. Derraji : Vous n'êtes pas
là. O.K., donc, ça, c'est un autre comité…
M. Boulet : Oui.
M. Derraji : …qui ne bouge
pas.
M. Boulet : Non, mais il y a
des échanges, il y a beaucoup de progression, mais il n'y a pas eu de signature
d'entente, mais il y a quand même eu des progrès, là, intéressants. C'est comme
une convention collective, hein, parfois.
M. Derraji : Comme dans la
construction, par exemple. Mais…
M. Boulet : Mais ce qui est intéressant,
il y a de la suite dans les idées.
M. Derraji : Bien oui, bien
oui, bien oui.
M. Leduc : Subtil comme un
10 roues. Mais ce que j'essaie de comprendre, c'est comment ça fonctionne.
Est-ce que c'est vous qui initiez une demande ou une discussion?
M. Boulet : Oh mon Dieu! Quand
je suis arrivé, il y avait déjà des pourparlers puis, moi, j'ai eu… évidemment,
le ministre du Travail en Ontario, McNaughton, il est venu me rencontrer au
Québec, on a… Et, tu sais, quand tu es deux… bien là, c'est peut-être hors
sujet un peu, là, mais on ne va pas dans tous les aspects pratiques, nous
autres, là, on essaie de s'entendre sur des orientations générales, puis nos
équipes respectives travaillent, puis c'est ça qui est parfois long, là.
M. Leduc : Mais je comprends
que ça…
M. Boulet : Puis tu vois cette
entente-là puis le MEI est impliqué là-dedans aussi. Le ministère de l'Économie
et de l'Innovation, son équipe travaille avec mon équipe aussi là-dedans.
M. Derraji : Oui, mais sur le
commerce interprovincial, écoutez…
M. Boulet : Absolument,
absolument.
M. Derraji : Mais il n'y a
rien… ne me ramenez pas sur ça, là.
M. Boulet : Vous faites du bon
travail.
M. Derraji : Écoute, je peux
en parler, mais j'espère que ce n'est pas le même comité parce qu'au niveau… le
comité sur le commerce interprovincial, il y a beaucoup de choses à faire,
mais…
• (18 h 20) •
M. Leduc : Mais donc le fait
qu'il y en ait une sur l'Ontario résulte, j'imagine, d'une espèce de
rapprochement Québec-Ontario, politique.
M. Boulet : Oh mon Dieu! mais
il y a les discussions, là. Comme le collègue de Nelligan — j'allais
dire son prénom, mais je ne peux pas — il y a des discussions constamment,
là, pour favoriser les échanges entre les provinces. Et oui, il y a des
ententes de réciprocité, il doit y en avoir plusieurs, là, entre le Québec puis
les autres, puis il y en a avec d'autres pays, la France, tu sais, bien, avec…
partout où on a des échanges commerciaux, il y a les accords de libre-échange,
il y a… Mais il y a des choses, puis je ne serais pas capable de vous faire
l'inventaire de tout ce que nous faisons avec les autres provinces, sauf dans
mon secteur.
M. Leduc : Je comprends. Je ne
m'en allais pas là, loin dans mon intention, mais je voulais plus voir si
c'était l'intention, du moins, du ministre, du gouvernement de multiplier ces
ententes-là. Pas nécessairement.
M. Boulet : Non. Je pense
qu'il faut négocier des…
M. Boulet : …de tout ce que
nous faisons avec les autres provinces, sauf dans mon secteur.
M. Leduc : Je comprends. Je ne
m'en allais pas là, loin de mon intention, mais je voulais plus voir si c'était
l'intention, du moins, du ministre, du gouvernement de multiplier ces
ententes-là. Pas nécessairement.
M. Boulet : Non. Je pense
qu'il faut négocier des ententes qui sont favorables, qui stimulent le
commerce, mais moi, je ne suis pas… ce n'est pas moi qui est responsable de
l'économie puis ce n'est pas moi qui vais dire : Notre philosophie, c'est
d'en faire plus ou moins, là.
M. Leduc : On n'est pas dans
ce…là.
M. Boulet : Je ne suis pas
capable de répondre à ça.
M. Leduc : Puis est-ce que ces
genres d'ententes là, là, si on parle d'une province, ça pourrait se faire avec
un autre pays, potentiellement?
M. Boulet : Bien, dans notre
loi, c'est avec les autres provinces, mais ça peut se faire ailleurs. Je
présume que tout se négocie, là.
M. Leduc : Oui. Mais auquel
cas, là, vu qu'on ne l'a pas prévu dans la loi, est-ce que ça pourrait
fonctionner pareil? Il faudrait une espèce d'habilitation réglementaire qui
viendrait jouer, si on voulait, mettons, y aller avec la France. Il y a toutes
sortes d'ententes avec la France.
M. Boulet : De permettre à une
catégorie d'assujettis, ça pourrait passer par un règlement, mais ça requiert
une approbation gouvernementale, à ce moment-là, là. Mais je pense qu'on est… C'est
très, très hypothétique.
M. Leduc : Oui, tout à fait.
Mais ce que je comprends, c'est que si, de toute façon, il n'y a pas nécessairement
d'ambition d'en faire d'autres avec les autres provinces, il n'y a probablement
pas plus d'ambition pour en faire avec d'autres pays, ce qui doit être
passablement plus compliqué, déjà.
M. Boulet : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, y a-t-il d'autres interventions à l'article 22 tel qu'amendé?
Non? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 22, tel qu'amendé, est adopté. Si vous êtes d'accord,
nous revenons à l'article 19, que nous avions suspendu. Est-ce que j'ai votre
consentement? Oui? Alors… allons avec l'article 19. Est-ce que le ministre doit
le relire? Oui? Non?
M. Boulet : Non, c'est une modification
de concordance, là, avec 16 et 22 qui sont adoptés, donc je n'ai pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il des interventions sur l'article 19? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 19.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Désolé, j'ai
entendu l'article 19.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, parce que nous l'avions suspendu…
M. Derraji : Oui, oui, désolé,
parce que j'étais dans mon suivi de l'article 23. O.K., c'est bon. C'est pour,
oui. Je voulais juste vérifier est-ce que j'ai bien entendu, 19 ou 23. Donc,
19, pour.
La Secrétaire
: M.
Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 19 est adopté. Nous poursuivons cette fois avec
l'article 23.
M. Boulet : «…149 de cette loi
est abrogé»
Donc, commentaire, concordance avec 22 du projet
de loi déjà adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…l'article 19 est adopté. Nous poursuivons, cette fois, avec l'article 23.
M. Boulet : L'article 149 de
cette loi est abrogé.
Donc, commentaire. Concordance avec 22 du
projet de loi déjà adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 23.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 23 est adopté. Nous poursuivons, M. le ministre,
avec l'article 24, et je crois qu'il y a aussi un amendement. Alors, je vous
invite à lire l'article.
M. Boulet : L'article 150 de
cette loi est modifié :
1° par l'ajout, avant le paragraphe 1°, du
suivant :
«0.1° des conditions selon lesquelles une
personne physique est considérée être un bénéficiaire ultime pour l'application
du quatrième alinéa de l'article 0.3»;
2° par l'ajout, à la fin, des paragraphes
suivants :
«5° les modalités relatives à la
déclaration du type de contrôle exercé par chacun des bénéficiaires ultimes ou
du pourcentage d'actions, de parts ou d'unités qu'ils détiennent ou dont ils
sont bénéficiaires;
«6° les informations contenues au registre
qui ne peuvent être consultées». Alors, ça complète, il y aura un amendement.
L'article 24 du projet de loi,
commentaire : Modifie l'article 150 de la loi pour y ajouter les
habilitations réglementaires introduites par d'autres dispositions du projet de
loi. Donc, c'est une modification de concordance avec les articles 1, 8 et 16.
Et l'amendement : À l'article 24 du
projet de loi, remplacer le paragraphe 0.1° proposé par le paragraphe 1°, par
le suivant :
«0.1° des cas et conditions selon lesquels
une personne physique est considérée un bénéficiaire ultime».
Commentaire. Modification de concordance
avec l'amendement qui modifie l'article 1 du projet de loi. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement de l'article 24? Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, c'est ça, je
ne comprends pas ce que ça modifie, parce que, dans votre original, vous
finissiez pour l'application du quatrième alinéa de 0.3, là, vous le retirez,
là, dans le fond, ce bout de phrase là.
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Peut-être expliquer l'amendement, M. le ministre, je pense que c'est ce qu'il
demande.
M. Leduc : Oui, c'est ça,
parce que dans le libellé original de 24…
M. Boulet : Ah! c'est parce
que… O.K. Je pense que je comprends. C'est parce que ce n'est plus 0.3 qui
définit le bénéficiaire ultime, c'est à 0.4, tel qu'on…
M. Leduc : Ah! qu'on avait
inversé, là.
M. Boulet : Oui, exactement, à
l'article 1 du projet de loi, exactement.
M. Leduc : Hé! on a de la
mémoire, ce n'est pas pire malgré…
M. Boulet : Mon Dieu! Vous
êtes solide.
M. Leduc : …bien, surtout
vous, M. le ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est l'avantage d'aller rapidement, on s'en rappelle parce que ça ne fait pas longtemps.
Des voix
: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, attention! Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'amendement de l'article…
M. Leduc : …Aïe! On a de la
mémoire. Pas pire.
M. Boulet : Mon Dieu! Vous
êtes solide.
M. Leduc : Malgré
quatre heures. Bien, surtout vous, M. le ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est l'avantage d'aller rapidement, on s'en rappelle, parce que ça ne dure pas
longtemps. Alors, attention, est-ce qu'à l'amendement… est-ce qu'il y a
d'autres interventions à l'amendement de l'article 24? Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix.
M. Leduc : Dans ce cas-là,
juste pour bien comprendre…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! excusez.
M. Leduc : Oui. Dernière
chose. À la place de le retirer, vous auriez pu dire «de l'article 0.4»,
mais vous décidez de le retirer. Il y a-tu une décision particulière qui
explique ça?
M. Boulet : Non, il n'y a pas
de… je ne suis pas en mesure de…
M. Leduc : Parce que, là, je
comprends qu'on les a inversés, ça, ça va. Mais dans ce cas-là, on aurait pu
dire «pour l'application du quatrième alinéa de l'article 0.4», pas
que j'y tienne. Juste par curiosité, là.
M. Boulet : Non, c'est des
cas… bien, c'est «selon lesquels une personne physique est considérée être un
bénéficiaire ultime», là. Non, il n'y a pas de… C'est les juristes qui l'ont
libellé de cette manière-là. Je n'ai pas d'autre explication.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça va?
M. Leduc : J'avais des
questions sur le fond de 0.1. Est-ce que je suis mieux d'attendre la
principale ou d'y aller sur l'amendement?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Le 0.1?
M. Leduc : Le 0.1 qui est
en question ici, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bien, vous pouvez y aller immédiatement.
M. Boulet : On peut adopter
l'amendement puis après ça…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! vous aimez mieux qu'on vote l'amendement? D'accord.
M. Boulet : Puis si tu veux
qu'on se parle, Alexandre…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons voter l'amendement. Donc, c'est bien ce que vous voulez?
Une voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui? Alors, s'il n'y a pas d'autres interventions sur l'amendement de
l'article 24, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
: M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
La Secrétaire
: Mme
Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 24 est adopté. Y a-t-il des
interventions à l'article 24 tel qu'amendé? Voilà, oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien, c'est un peu
la suite éternelle de nos discussions, M. le ministre et moi, sur les
règlements. Je ne suis pas un grand fan, un grand partisan des règlements,
surtout quand ils viennent jouer dans des conditions ou dans éléments qui
pourraient potentiellement, je dirais, altérer ou faire diverger le libellé
original de la loi. Puis peut-être que le ministre pourra me rassurer mais
c'est un peu l'impression que j'ai en lisant 0.1, justement, «des cas et
conditions selon lesquels une personne physique est considérée être un
bénéficiaire ultime».
Mais on n'a pas déjà tranché ça, plus tôt,
qu'est-ce qu'était un bénéficiaire ultime? Alors, pourquoi on vient dire ici
qu'on peut adopter un règlement qui vient déterminer… parce que «déterminer»,
le mot n'est pas banal non plus, là. Ce n'est pas «rajouter» ou «préciser».
Même encore là, j'aurais peut-être des réticences. Mais là, on vient dire qu'on
détermine des conditions. Moi, je pensais qu'on avait réglé ça, un peu, j'ai peut-être
mal saisi, là, dans les articles d'introduction, là.
• (18 h 30) •
M. Boulet : …parce qu'il
pourrait naître des nouveaux cas ou conditions qui pourraient influencer, là,
la détermination ou l'identification des bénéficiaires ultimes, là, qui sont
des personnes physiques. Puis ça permet… C'est des pouvoirs réglementaires
vraiment complémentaires. Puis je le répète, on ne peut pas, par un règlement,
amender la loi…
18 h 30 (version non révisée)
M. Boulet : …parce qu'il
pourrait naître des nouveaux cas aux conditions qui pourraient influencer, là,
la détermination ou l'identification des bénéficiaires ultimes, là, qui sont
des personnes physiques. Ça permet… c'est des pouvoirs réglementaires vraiment
complémentaires. Puis je le répète : On ne peut pas, par un règlement, amender
la loi. Ça fait qu'il y a une protection totale. Ce qu'on peut faire par un
règlement, c'est de préciser des modalités d'application. Puis s'il y a des
choses nouvelles qui naissent, puis on le fait dans toutes les lois, là, la
possibilité d'adopter un règlement, s'il y a des conditions nouvelles ou s'il y
a des formes nouvelles d'exercice d'activité ou des... voilà. C'est simplement
ça, mais je pense que vous voulez me faire préciser, encore une fois, notre
intention. Ce n'est véritablement pas de modifier de quelque manière que ce
soit ce qui est contenu dans la loi, la façon dont on détermine qui est un
bénéficiaire ultime. Mais c'est plus de s'adapter à la réalité de nouveaux cas
potentiels qui pourraient avoir un impact sur cette définition-là. Et je le
répète : Ça va suivre tout le processus d'approbation gouvernementale, de
consultation puis… et ça ne pourra pas altérer de quelque manière que ce soit
le contenu de la loi. Ça fait que j'ai tout ce que j'ai à dire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…s'il y a d'autres questions? On ajournerait ici. Il est déjà
18 h 30.
M. Boulet : Bien, s'il y a une
autre intervention… si on peut faire…
M. Leduc : Est-ce qu'on pourrait
faire la comparaison avec ce qu'on appelle des fois le «pouvoir résiduel» en
droit constitutionnel?
M. Boulet : C'est intéressant,
mais je pense que c'est un pouvoir de raffinement ou de, oui, un pouvoir de
compléter.
M. Leduc : Quelque chose qui
n'est pas déjà notre lecture de ce qui est devant nous.
M. Boulet : Un certain pouvoir
d'adaptation aux changements dans la société puis dans les réalités d'affaires.
Je pense que ça le résumerait bien.
M. Leduc : Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y avait d'autres interventions à l'article 24 tel qu'amendé? Non.
Bien, alors, écoutez, on pourrait procéder à la mise aux voix. On va récupérer
le deux minutes de ce midi. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix
de l'article 24 tel qu'amendé.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 24 tel qu'amendé est adopté. Sur ce, je vous
dis : Un gros merci pour votre grosse journée de travail que vous avez eu.
Et la commission ajourne ses travaux sine die. Bon souper, bon repos ce soir.
(Fin de la séance à 18 h 32)