(Onze heures vingt-cinq minutes)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bonjour. Alors, attention, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je
déclare la séance de la Commission de l'économie et du travail ouverte.
La commission
est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 78, Loi visant
principalement à améliorer la transparence des entreprises.
M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. Mme Richard (Duplessis) est remplacée par Mme Perry
Mélançon (Gaspé).
Étude détaillée (suite)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Lors de l'ajournement de nos travaux, hier, nous avions entamé l'étude
de l'article 2, et le député de Robert-Baldwin avait commencé ou avait la
parole. Est-ce que vous voulez poursuivre, député de Robert-Baldwin?
M. Leitão :
Oui. Merci, Mme la Présidente. Écoutez, je vais me mettre ici, comme ça, le son
va être meilleur.
Oui, alors, à l'article 2, le ministre
modifiait l'article 3, et on parle alors, donc, du registraire. Et une des
choses qui a été ajoutée, c'était qu'on allait dire que... on va dire que le
registraire doit «prendre des moyens raisonnables pour améliorer la fiabilité
des informations contenues au registre».
Donc, on avait commencé à parler de c'est quoi,
au juste, les moyens raisonnables, et le ministre avait commencé à nous
expliquer, à nous détailler quels étaient ces moyens raisonnables là. Mais, le
temps s'étant écoulé, on a coupé court à l'explication du ministre. Alors,
j'aimerais s'il pouvait reprendre là où il avait laissé hier, surtout qu'hier
le ministre avait commencé à nous faire part de toute une série d'éléments,
bon, que je ne trouve pas ici, dans mes papiers, mais peut-être que cela
pourrait être déposé ou partagé avec les collègues. Ça pourrait nous aider dans
notre cheminement.
M. Boulet : Merci. Bonjour, tout
le monde. Bon matin, et heureux de vous revoir. Je vais profiter de l'occasion
pour... Tu sais, en commission parlementaire souvent, on ne parle pas
suffisamment des personnes qui nous accompagnent. J'aimerais ça vous les
présenter par le prénom. D'abord, Marie-Claude, qui est à ma droite, qui est
sous-ministre associée, responsable de ce secteur-là. Après ça ici, en arrière,
il y a Yves, qui est le registraire en chef, là, donc le grand responsable du
registre des entreprises du Québec. Et on a deux formés en droit, des
conseillers qui travaillent au sein de mon ministère. Dans un premier temps, il
y a Thalia et il y a Pierre. Donc, n'hésitez pas, puis, tu sais, quand
j'ajourne, s'il y a des questions particulières sur le fonctionnement, sur les
chiffres, sur les informations, je vais travailler avec cette équipe-là. Puis
vous connaissez, bien sûr... à moins que quelqu'un me dise qu'il ne connaît pas
Fanny Cantin, qui est ma directrice adjointe de cabinet, qui est ma grande
collaboratrice. Et Jean-Philippe De Choinière, qui est à ma gauche, lui, il est
conseiller à mon cabinet. Voilà.
M. Derraji : Merci. Parce que, c'est
vrai, ils font du bon travail, et merci de le souligner. Parce que, oui, on est en train d'améliorer un projet de loi, mais,
derrière avant d'arriver à ce projet de loi, il y a tout un travail qui est
fait par l'équipe. Et je vais juste vous dire... je pense que vous connaissez
le ministre mieux que nous, mais je veux juste vous dire, le ministre, quand il
nomme quelqu'un par son prénom, c'est qu'il l'aime vraiment bien. Ça lui arrive
de ne pas nommer le député d'Hochelaga-Maisonneuve, de lui dire «Alex» ou
«Monsef». Donc, quand c'est ça, ça veut dire qu'il aime notre amendement, il
aime ce qu'on ramène. Donc, il vous a nommés avec votre prénom, prenez-le, il
vous aime. Mais merci pour votre travail.
• (11 h 30) •
M. Boulet : Est-ce que je pourrais,
Mme la Présidente, utiliser le prénom de mes vis-à-vis? Non, vous ne voulez
pas? J'ai un obstacle, hein, malheureusement.
Bon, donc, oui, collègue de Robert-Baldwin,
évidemment, l'utilisation du concept de moyens raisonnables fait référence à
une obligation de moyens. En droit, tu as une obligation de moyens ou de
résultat. Donc, ça veut dire : on prend
tous les moyens raisonnables nécessaires à l'atteinte d'un objectif, un bon
père de famille. Évidemment, un registre comme le nôtre est de nature
déclaratoire, ça fait qu'il faut s'assurer de la fiabilité, mais aussi il faut
dépendre de la légitimité, de la capacité des entreprises de nous donner des
informations qui sont fiables.
Il y a des exemples de moyens raisonnables pour
améliorer la fiabilité. J'en donne, il y en a d'autres, puis cette équipe-là
sont à l'affût de tout ce qui se fait en semblables matières. D'ailleurs, le
principe déclaratoire, puis vous connaissez
bien Revenu Québec, puis j'aime ça que la question vienne de vous, c'est
aussi... Puis Revenu Québec a des ressources pas mal plus imposantes que
les nôtres, mais ils fonctionnent aussi sur un principe déclaratoire. Tu sais, quelqu'un qui ne
remplit pas son rapport d'impôt, il nous en passe. Mais c'est le principe déclaratoire, là, on n'est pas dans
un État inquisitoire, on n'est pas dans un État qui fait de l'inquisition, on
est dans un État qui se fie aussi aux personnes qui déclarent.
Mais, depuis mars 2020, bon, avec le projet de
loi n° 41, puis ça, ça a été ajouté à l'article 74 de la loi, le
registraire peut exiger des documents des assujettis pour valider les infos
fournies; deuxièmement, il a instauré un processus de contrôle qualité; trois,
il peut faire des échanges d'information avec les ministères et organismes pour
corroborer les informations, des activités d'inspection, d'enquête.
D'ailleurs, l'objectif avec l'entrée en vigueur
du projet de loi, c'est d'avoir 15 inspecteurs. On en a déjà six qui font
de la vérification de conformité. Et Revenu Québec a aussi, avec ses nombreux
inspecteurs, ils nous... ont fait de l'impartition aussi et ils assurent
aussi... ils font de l'enquête, là, en vertu de l'application de la Loi sur la
publicité légale des entreprises. Donc, il y a aussi de la vérification a
posteriori qui se fait, basée sur une dénonciation. Par exemple, M. X dénonce
Mme Y qui fait affaire sans respecter la loi ou qui ne s'immatricule pas, puis on fait affaire avec Mme Y, puis on va sur le
registre, puis elle n'est pas là, donc on peut dénoncer. Puis évidemment...
comme en matière d'impôt, là, bien sûr. Puis, en vertu de 59 et 73, le
registraire peut radier aussi d'office.
Donc, essentiellement, c'est ce que j'avais à
vous mentionner. Puis, tu sais, j'ai fait des examens comparatifs avec d'autres
juridictions, là, puis on est vraiment... Tu sais, en France, entre autres,
c'est les greffiers des tribunaux de commerce, puis ils font des vérifications
de compatibilité. Au Royaume-Uni, il n'y a rien de vérifié quant à l'exactitude
des informations. Ça fait que... Puis évidemment, à Ottawa, bien, il n'y a pas
de registre central, là, c'est par entreprise. Ça fait que, je vous dirais, ça
résume...
M. Leitão : Très bien. Parce
qu'il y avait, en fin de compte, deux parties, et vous avez pas mal répondu à
mes interrogations. Donc, les moyens raisonnables, ce qui, entre autres, veut
dire aussi des ressources humaines, des ressources additionnelles pour pouvoir
faire ce travail, parce que c'est toute une nouvelle mission qu'on donne au
registraire, donc il faut avoir les ressources humaines nécessaires, donc
15 inspecteurs, vous avez mentionné. Je pense qu'on pourrait même aller un
peu au-delà de ça, mais commençons par le début.
Et puis l'autre partie de la question que
j'avais, c'est améliorer la fiabilité. Oui, il va y avoir... il va être nécessaire,
donc, de faire beaucoup de vérifications, et, en effet, c'était la question. Et
vous avez répondu que... d'échanger l'information avec l'appareil étatique, que
ce soit Revenu Québec ou que ce soient les autres, l'Autorité des marchés
publics, etc., donc, pour que le registraire puisse s'assurer de la fiabilité
des informations. L'État contient déjà beaucoup d'informations, donc ça serait
bien... pas seulement que ça serait bien, mais c'est essentiel d'avoir un
échange d'information fluide avec l'État. Ce n'est pas... avec les autres organismes.
Ce n'est pas toujours le cas, on le sait bien, mais, bon, ça devrait être le
cas.
Alors, moyens raisonnables en termes de ressources
humaines et en termes d'argent, donc, 15 inspecteurs additionnels, bon, il
faudrait peut-être penser à aller un peu au-delà de ça dans une deuxième étape,
et puis l'échange d'information avec les autres organismes, notamment Revenu
Québec et l'AMP, l'Autorité des marchés publics, l'AMF aussi, pour nous assurer
qu'on peut contre-vérifier toutes ces informations-là. Voilà.
M. Boulet : ...puis des ETC. Puis
moi, j'en profite pour vous remercier aussi parce que vous avez, dans des
budgets, parlé d'argent additionnel pour ajouter des ETC au bureau du
registraire du Québec. Puis, en 2025, on va en avoir 33 de plus puis, d'ici...
Là, on en a 18 de plus, là, ça fait qu'à toutes les années on en ajoute. Puis
il y a des montants d'argent considérables, budget après budget, qui vont
permettre de mieux atteindre les objectifs de fiabilité, de vérification,
d'exactitude, d'enquête, de conformité. Merci, collègue.
M. Leitão : Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui,
député de Nelligan.
M. Derraji : J'ai aimé l'échange et
je vais ajouter aussi un point qui est important. C'est qu'avec ce qu'on va
avoir au niveau du registraire, qui est quand même une très bonne source
d'information, il y a un consensus qu'il faut qu'on garde cette information
gratuite. Et ce qui me vient à l'esprit, c'est l'utilisation des données. Je
vais utiliser le mot «mine d'or», mais c'est une autre mine d'or, une autre
mine d'or pour la bonne gouvernance.
Et c'est là où, quand je vois l'article 3,
mon collègue avait raison, le député de Robert-Baldwin, de le mentionner, de
prendre des moyens raisonnables pour améliorer la fiabilité des informations.
Mais moi, je veux qu'on aille un peu plus, et c'est l'obligation d'utiliser ces
données quand l'État fait affaire avec des compagnies.
Je reviens toujours à l'épisode de la pandémie.
On s'est fait avoir, en tant que contribuables québécois, parce qu'il n'y avait
pas de la «due diligence» qui a été très bien faite, alors que le registre des
entreprises est une bonne mine d'or en termes informationnels. Mais est-ce
qu'on l'a utilisé? Donc, comment on peut s'assurer qu'il y a une obligation de
moyens d'utiliser cette source d'information, que ça soit dans les appels
d'offres, qu'il y ait un processus décisionnel, que tout ce travail que nous
sommes en train de faire… Votre équipe, M. le ministre, les gens qui
travaillent au registraire sont en train de bonifier l'offre et l'information
qu'on a à l'intérieur du registre, mais est-ce qu'il est exploité par d'autres
ministères avec un croisement d'informations?
Parce qu'au bout de la ligne ce n'est pas
uniquement éviter l'évitement fiscal, ce n'est pas uniquement éviter les
stratagèmes, c'est aussi avoir une saine gouvernance avec une «due diligence»
qui est très importante pour le contribuable québécois, pour le marché public.
Mais parfois on l'échappe. Mais pourquoi?
Donc,
est-ce qu'on veut juste se limiter à avoir de la bonne donnée, de la bonne
information? Bien, on veut s'assurer d'avoir les deux, mais aussi de
l'utiliser. Si la donnée, elle est là ou les données sont là et elles ne sont
pas exploitées, on rend… que c'est une
obligation, le ministère de l'Emploi et du Travail fait un travail énorme pour
se doter de ces moyens, mais les autres collègues à vous, ils font quoi
avec cette donnée? Est-ce qu'ils vont l'utiliser? Parce que, là, c'est un
énorme investissement en termes de ressources humaines, un pas en avant que
l'État québécois est en train de faire. Mais est-ce qu'on va l'utiliser?
Qu'est-ce qu'on va faire avec cette donnée?
M. Boulet :
Bien, écoutez, c'est une excellente question. Et c'est la raison pour laquelle,
dans la loi, il y a la possibilité, pour le registraire, de faire des ententes
avec les organismes gouvernementaux et les ministères. Et vous avez vu lors des
consultations particulières, quand on parlait de marché public, ils
disaient : Ce qui est magnifique du registraire...
du registre, c'est qu'il y a une concentration d'informations puis il y a des
ententes avec tous les ministères qui ont un intérêt et tous les
organismes gouvernementaux qui en ont besoin.
Puis on partage
toutes nos données, collègues, puis c'est important de le dire. Parce qu'il y a
une stratégie du Secrétariat du Conseil du
trésor qui demande exactement ce que vous proposez. Puis il y a une campagne de
sensibilisation qui est prévue pour inciter la population et faire comprendre à
la population quelle est l'utilité du registre.
Ça fait que je pense
que vous touchez deux points qui sont fondamentaux, là. Donc, stratégie
nationale du Secrétariat du Conseil du trésor, il y a des ententes de partage
d'informations puis il y a une campagne de sensibilisation qui va se faire
après l'adoption, vraisemblablement à l'automne. Actuellement, je vous dirais
qu'on a à peu près 34 ententes avec les ministères puis organismes
gouvernementaux, et donc la circulation est très, très fluide, là, si je peux
m'exprimer ainsi.
M. Derraji :
Et, vous savez, ce n'est pas le point. Je sais qu'au niveau du ministère le
registraire va faire un excellent travail de promotion, des campagnes de
sensibilisation. Mais faire des campagnes de sensibilisation, c'est une chose.
Utiliser, c'en est une autre.
• (11 h 40) •
M. Boulet :
Absolument.
M. Derraji :
Est-ce qu'on peut les rendre imputables de la non-utilisation? Parce que, quand
je vois que, pendant la pandémie... Et encore une fois je ne blâme personne, il
y avait un contexte particulier. Mais, quand je vois que le Québec, avec tous
les moyens qu'il a, il s'est fait avoir avec des compagnies qu'ils n'ont même
pas de siège, ils ont un coin de rue, ils ont un local enregistré au
registraire, et, quand on cherche un peu plus, ou des enquêteurs au niveau des
médias ou des journalistes font un travail, on se rend compte de l'ampleur du
problème. Donc, mettez-vous à la place de certaines compagnies qui n'ont pas
les moyens de faire des transactions pareilles, des vérifications pareilles.
Donc, si l'État s'est fait avoir, ça veut dire que quelqu'un quelque part n'a
pas fait la «due diligence» nécessaire. Et ça ne veut pas dire que
l'information n'existait pas au niveau du registraire. L'information existe,
là, elle sera, encore une fois, bonifiée. Mais est-ce qu'elle sera utilisée?
M. Boulet :
Oui, tout à fait. Mais ça, il faut en faire la promotion. Et il l'est
constamment, utilisé. Puis, encore une fois, on l'a vu, là, avec l'AMP, là,
lors des consultations particulières, et il y a un bureau enquêteur, tous les
partenaires ont accès, l'UPAC a accès, la Régie du bâtiment a accès, l'Autorité
des marchés publics. Puis tout le monde nous aide à faire des enquêtes, il y a
un travail vraiment conjoint, puis je pense que ça, ça découle de la stratégie
nationale du Secrétariat du Conseil du trésor.
Ce qui est
merveilleux de notre registre, puis vous l'avez indiqué dans votre propos, il
est gratuit, et c'est ça qui a... Et je regarde partout, là, puis je n'en ai
pas trouvé un qui était gratuit ailleurs sur la planète, ça fait que c'est là qu'on va se distinguer. Puis la grande avancée
de notre projet de loi, c'est l'obligation de divulguer les
bénéficiaires ultimes. Ce qu'on a adopté, c'est merveilleux, c'est un pas en
avant.
M.
Derraji : Donc, juste pour me rassurer qu'après l'adoption du projet
de loi il va y avoir une communication à l'ensemble des ministères qui
font affaire, que ce soit via des appels d'offres, donc, j'imagine le Conseil
du trésor, mais à l'ensemble de la machine étatique, au niveau administratif...
M. Boulet :
Absolument.
M. Derraji :
...que, voilà, le registre, maintenant, il y a des bénéficiaires, des
compagnies, et il y a d'autres informations supplémentaires. En fait, c'est
comme un registraire 2.0, c'est une nouvelle version du registraire qui
est accessible à tout le monde.
M. Boulet :
Je vous l'assure, puis c'est un excellent point.
M. Derraji :
O.K. C'est beau. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il d'autres interventions à l'article 2?
S'il n'y a pas d'autre intervention à l'article 2, nous allons donc passer
au vote. Oui?
M. Derraji : ...que notre
collègue de... Oui.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : C'est ça, là, hein?
M. Derraji :
Je pense, il est...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : J'essaie de m'informer depuis tantôt, là, mais
je n'ai pas d'information.
M. Derraji :
Oui, il voulait intervenir, mais, bon, écoute...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, écoutez... Ça va? Donc, nous allons
passer au vote?
Une voix :
...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est beau. Alors, nous passons au vote. S'il
n'y a pas d'autre intervention à l'article 2, nous passons au vote.
Allons-y... Oui?
M. Leduc :
J'aurais peut-être besoin d'un petit temps de suspension, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Une suspension?
M. Leduc :
Sur l'article 2, oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est parce que... oui, il aurait fallu, là...
M. Leduc :
Bien, on n'a pas voté, là, là.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Non, mais là vous étiez juste, là. On
vous a accordé un temps pour que vous veniez
voter, mais là vous arrivez, vous nous demandez une suspension. Vous n'étiez
pas là, là. J'ai un peu de difficulté, là, à vous l'accorder, là, je dois l'admettre, là. Est-ce que c'est parce
que vous voulez déposer un amendement? Il faudrait...
M. Leduc :
Oui, c'est ça.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il est prêt?
M. Leduc :
Il va être prêt rapidement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parce que, là, moi, j'avoue, là, j'ai de la difficulté. Si on a pris du temps
un peu, là, de ralentir pour aller vous chercher pour passer au vote, mais là
vous arrivez, vous nous demandez de suspendre, c'est un peu difficile. Est-ce
que l'amendement va être...
M. Leduc :
Votre question, c'était s'il y a d'autres interventions. J'ai dit oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, vous n'étiez pas là, mais on vous a
attendu, là.
M. Leduc :
Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Écoutez, là, on va s'entendre, je vais vous l'accorder, mais c'est la dernière
fois. C'est-à-dire que, si, la prochaine fois, on est prêts à voter et qu'il
manque un membre, et si on a le quorum, je ne
vous attendrai pas. Est-ce que ça va pour tout le monde? C'est beau? Je vous
l'accorde, mais ça sera la dernière fois.
C'est beau, alors
nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à
11 h 44)
(Reprise à 12 h 06)
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, à l'article 2, nous avons reçu un amendement
du député
d'Hochelaga-Maisonneuve. Je vous invite à le lire et à l'expliquer, s'il y a
lieu.
M. Leduc :
Merci. Merci, Mme la Présidente. L'amendement va comme suit : Le
paragraphe 4° de l'article 3 proposé par le
paragraphe 2° de l'article 2 du projet de loi est amendé par le remplacement de «améliorer» par «assurer».
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait, merci.
M. Leduc : Alors, ça va comme suit,
là, la version amendée dirait : «4° de prendre des moyens raisonnables
pour assurer la fiabilité des informations contenues au registre.» C'est une recommandation
des comptables, si je ne me trompe pas, dans leur
mémoire, d'avoir un mot un peu plus clair, un peu plus attaché, un peu plus
volontaire, je dirais, qu'«améliorer» pour améliorer la qualité. On veut
assurer la fiabilité des informations contenues au registre, c'est une question,
là, de marquer une ligne claire sur la volonté du gouvernement, la volonté de
l'État, en quelque sorte, là, d'aller de l'avant avec ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. M. le ministre.
M. Boulet : Bien, écoutez, je
comprends l'amendement, je partage l'objectif. En même temps, comme je
mentionnais un peu plus tôt, c'est soit une obligation de moyens ou une
obligation de résultat. Il ne faut pas oublier que la phrase introductive,
c'est : «Le registraire est [...] chargé :
«4°de prendre [les] moyens raisonnables pour
améliorer la fiabilité...» Ça va dans la même direction, mais «assurer» donne
comme une obligation de résultat.
Puis les personnes qui sont ici vont faire les
efforts qui s'imposent, ont déjà fait les efforts qui s'imposent, notamment, ce
que j'ai mentionné un peu plus tôt, pour le processus de contrôle qualité, les
échanges d'information, le respect de la stratégie nationale du Secrétariat du
Conseil du trésor, le pouvoir d'exiger des documents des assujettis, les
vérifications a posteriori quand il y a des dénonciations, là. Bon, comme je
mentionnais un peu plus tôt, tu sais, que c'est un principe déclaratoire, comme
à Revenu Québec, là, tu dois faire faire ton rapport d'impôt, ici, tu dois
déclarer. Mais les personnes peuvent dénoncer. Revenu Québec a des ressources,
ils font des enquêtes. Au bureau du registraire, la même chose.
Donc, je pense qu'il faut y aller dans une
perspective d'amélioration, pas dans une perspective d'assurer de façon
certaine la fiabilité. Il faut aussi se fier aux personnes qui déclarent. On
aura des examens de conformité qui seront
faits. Il y a des employés à temps complet qui s'ajoutent. On prévoit que,
d'ici la pleine application de la loi, il y aura à peu près
33 nouveaux employés à temps complet. Ça fait que voyons ça dans une
perspective de faire du mieux qu'on peut plutôt que dans une perspective
d'imposer un résultat.
M. Leduc : Mais, quand on
précise «de prendre les moyens raisonnables» puis qu'on dit «pour assurer la fiabilité» et non «pour améliorer», déjà... Parce
que, déjà, «moyens raisonnables», on donne une marge de manoeuvre assez
claire. C'est comme si «moyens raisonnables» et juste «améliorer» étaient deux
façons quasiment, là, peut-être que le terme est trop fort, mais de diluer
l'intention du législateur, alors que, si on dit «moyens raisonnables» — nous,
on ne propose pas de le changer — mais «d'assurer la fiabilité des
informations», là, on garde peut-être une mesure plus intéressante entre le désir de l'objectif d'y arriver puis après ça,
toujours, donc, les moyens raisonnables pour y arriver.
M. Boulet : Oui, je comprends.
Est-ce que je peux demander une suspension de deux minutes? Je vais voir si je
ne peux pas...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 10)
(Reprise à 12 h 13)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous recommençons. Oui, M. le ministre, vous voulez prendre la parole ou
c'est au député d'Hochelaga-Maisonneuve?
M. Boulet : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Le député d'Hochelaga-Maisonneuve? Oui.
M. Leduc : Oui. Merci, Mme la
Présidente. Alors, on a eu une discussion à micro fermé, et je vais retirer mon
amendement pour entendre celui que le ministre est en train de préparer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! d'accord. Est-ce qu'on a le consentement pour retirer l'amendement qui a été déposé par le député
d'Hochelaga-Maisonneuve? Oui? D'accord. Est-ce que l'amendement qui va être
déposé n'est pas prêt? C'est ça, M. le ministre?
M. Boulet : Bien, il va être...
Une voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous pouvez...
M. Boulet : Je peux le
présenter. Je peux le présenter.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il peut le présenter, même si on ne
l'a pas approuvé? Non, hein? On doit l'approuver. Peut-être en discuter dans ce
cas-là?
M. Boulet : Ah! bien, la
procédure. Alors donc, comme j'ai mentionné un peu plus tôt, je comprends
l'objectif du collègue d'Hochelaga-Maisonneuve. Et la voie de compromis qu'on a
trouvée, c'est de respecter la finalité du projet de loi, qui, dans un article
déjà adopté, 0.1, fait que ce sera des moyens raisonnables pour optimiser la
fiabilité. Ça fait qu'on va au top de ce qu'on peut faire, là. Ça fait que je
pense que c'est un beau compromis puis je pense qu'il faut se remercier
mutuellement de trouver... de discuter de cette manière-là. Ça fait qu'il va
être déposé au bureau du greffier d'ici...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il faut qu'il soit acheminé avant.
M. Boulet : Il est déjà
acheminé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il est reçu?
Une voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On ne pourra pas le voter tout de suite.
M. Leduc : ...la vitesse, hein,
c'est un enjeu au Québec.
M. Boulet : ...
M. Leduc : Oui, c'est un enjeu
très important au Québec.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On sera obligés de suspendre. Alors, on va suspendre quelques instants.
M. Boulet : On aurait pu parler
des...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Vous aviez... (panne de son) ...à discuter sur? Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve, voulez-vous...
M. Leduc : Ça a-tu recommencé?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous sommes en ligne, oui. La caméra est encore là.
M. Leduc :
On n'a jamais arrêté? O.K. J'avais d'autres questions sur l'article 2, Mme
la Présidente. On va y aller avec la question des lanceurs d'alerte.
Pour vous dire la vérité, on avait préparé des amendements, mais on va voir si,
à l'issue des discussions, là, ça vaut la peine ou pas de les déposer, là.
Mais, en tout cas, certainement, on peut traiter de l'enjeu avant de déposer un
amendement, vu qu'on est sur l'article, en général, n° 2.
Alors, toute la question des lanceurs d'alerte,
là, je suis au courant d'une loi qui existe, là, qui a été amplement débattue, ma collègue députée de
Sainte-Marie—Saint-Jacques
y avait beaucoup travaillé dans la précédente législature, notamment. Mais on se demandait si ça ne valait quand même
pas la peine, au-delà de la loi, qui, de mémoire, je l'avais étudiée un
peu dans mon ancien travail, émettait des principes assez généraux, là, qui
s'appliquaient pour l'État au sens large... mais, si ce n'était pas intéressant
d'imaginer que, dans cette loi-là sur la transparence des entreprises, où, on
s'imagine, il y aurait une potentialité de lanceurs d'alerte peut-être plus
élevée qu'une autre loi, comme celle, je ne
sais pas, moi, sur la santé et sécurité, qu'on étudie en ce moment aussi à la commission, il n'y aurait pas lieu de
préciser avec un article, notamment, le côté anonyme des dénonciations.
Parce que ça peut souvent être un frein aux
lanceurs d'alerte avant de passer à l'acte : ils sont au courant soit d'un
méfait soit d'un mensonge d'une entreprise, puis, dans le cas qui nous
intéresse, ce serait probablement d'une fausse déclaration ou d'une absence de
déclaration d'une dite entreprise, ils auraient donc envie, se sentiraient le
devoir citoyen, en quelque sorte, de dénoncer, mais le fait de devoir le faire,
entre parenthèses, à visage découvert, bien,
ça peut être un frein, franchement, se mettre en situation délicate, en
situation de poursuite, perdre son emploi, etc. On connaît à quel point
c'est une situation difficile, une situation délicate.
Est-ce qu'il n'y a pas lieu de préciser dans
notre loi à l'étude actuellement, là, la loi visant à améliorer la transparence
des entreprises, que ces dénonciations-là de lanceurs d'alerte se fassent de
manière anonyme et, justement, que le site Internet du registre prévoie un
processus à même le registre des entreprises, avec peut-être même un
astérisque, ou une publicité, ou... pas une publicité, pardon, mais un encadré
sur la possibilité : Si vous êtes un lanceur d'alerte, vous pouvez cliquer
ici, par exemple, et acheminer une information particulière, sensible, de
manière complètement anonyme? Et là je ne connais pas toute la manière de
crypter ou pas les messages, là, je laisse ça aux experts informatiques, mais,
cela étant dit, n'y aurait-il pas lieu d'avoir ça dans la loi?
Ça fait que ce serait peut-être la première
partie de ma question. Mais après ça, au-delà de ça, j'aimerais connaître
quelle sera... quelle est actuellement peut-être en ce moment, au moment où on
se parle, la posture du registraire par rapport à la
question des lanceurs d'alerte, qu'est-ce qui est prévu actuellement et est-ce
qu'il y a quelque chose de prévu pour la suite au regard des nouvelles
dispositions qu'on introduit dans la loi.
La Présidente (Mme IsaBelle) : M. le
ministre.
M. Boulet : Oui. Bien, j'en ai parlé
tout à l'heure aux questions du collègue de Robert-Baldwin, l'ajout d'employés
à temps complet, investissement de sommes additionnelles pour permettre au
registraire de respecter les objectifs et les finalités de ce nouveau projet de
loi là.
Et, dans toutes les actions visant à améliorer
ou à optimiser les informations contenues au registre, une des actions, c'est que, suite à des dénonciations, il
y a une enquête. Puis j'ai demandé qu'on
me... Il y a eu… 122, 97,
il y a eu 219 dénonciations,
depuis l'année dernière, qui ont mené à des enquêtes de conformité et des enquêtes
qui visent à vérifier l'exactitude.
Donc, oui, comme à Revenu Québec... Évidemment, ce n'est pas de même ampleur, là, Revenu Québec,
mais Revenu Québec a des ressources, d'ailleurs, beaucoup plus
importantes que les nôtres, mais, oui, sur dénonciation.
Puis les lanceurs d'alerte, vous le dites bien,
là, il y a une loi spécifique là-dessus, qui n'est pas l'objet de notre projet
de loi. Mais je tiens à rassurer à micro ouvert que, si M. X ou Mme Y veut
faire une dénonciation, quelqu'un qui fait affaire... Mettons, je prends encore
le même exemple de l'entrepreneur, je veux lui donner un contrat, c'est une
transaction socioéconomique, puis je vais au registraire parce que je veux
savoir c'est qui, ses bénéficiaires ultimes, parce que ça, ça va être nouveau,
puis il n'y a rien, donc... Puis on va voir plus tard qu'on peut faire une
recherche par nom de personne physique, on peut dénoncer, la personne dénonce,
et il y a un enquêteur qui est mandaté pour faire ce qui s'impose. Puis évidemment
ça peut mener à des constats d'infraction puis au paiement des amendes, là,
qu'on va voir plus tard.
M. Leduc : ...d'entendre, donc,
l'explication de ce qui se passe actuellement comme dénonciation. C'est bien.
Ma question, donc : Est-ce que cette dénonciation, actuellement, est déjà
anonyme ou peut-elle l'être?
M. Boulet : Elle est anonyme ou
non.
M. Leduc : Ou non. Oui, bien
sûr, parce que quelqu'un peut vouloir ne pas avoir de problème à le faire à
micro ouvert.
M. Boulet : Tout à fait, tout à
fait.
M. Leduc : Mais elle peut être
anonyme? C'est reçu et c'est traité au même titre qu'une dénonciation à visage
découvert?
M. Boulet : Bien oui, bien oui.
• (12 h 20) •
M. Leduc : O.K. Et ça, ça va
rester tel quel, donc, cette possibilité de déclaration anonyme, malgré les...
en fait, pas malgré, mais suite aux adoptions,
là, des nouvelles dispositions de bénéficiaire ultime. Et est-ce qu'à même le site Internet... Comment ça fonctionne? Est-ce qu'une personne écrit au
courriel général du registraire? Est-ce qu'il y a une information sur
comment on procède, un formulaire particulier? Quand quelqu'un veut faire une
dénonciation anonyme, elle envoie ça par un courriel qu'elle s'ouvre,
anonymus342 et puis gmail.com, puis on envoie ça? Comment ça fonctionne?
M. Boulet : Tout à fait. Oui,
oui, tout à fait, par les moyens technologiques modernes, oui. La personne peut
faire ça, oui, par Internet, oui.
M. Leduc : Donc, il faut
qu'elle se crée une fausse identité?
M. Boulet : Bien là, je ne sais
pas... Bien, la personne fait une plainte, il faut qu'il y ait un peu de
contenu, là, il faut qu'elle dise c'est quoi puis, je veux dire, il faut qu'il
y ait un minimum d'informations, là. C'est comme un policier ou un procureur de
la couronne, il faut qu'il y ait un peu d'informations, là. Mais, s'il y a une
information qui donne lieu à des motifs raisonnables de croire, bien, oui, il y
a un processus d'enquête, là, mais... Il y a des cas de figure, mais la
personne peut utiliser Internet pour faire une dénonciation.
M. Leduc : C'est ça, mais ma
question plus spécifique, c'est : Est-ce qu'il y a un genre de formulaire
anonymisé à même le site Internet du registraire ou si elle doit passer par, en
quelque sorte, ses propres moyens pour anonymiser sa plainte?
M. Boulet : Oui, l'identification de
la personne est protégée. Mais est-ce qu'il y a un site, est-ce que... bien, je
ne sais pas, là. C'est l'adresse Internet, là, du... Oui. Je ne sais pas.
Est-ce que vous auriez besoin que je vous donne l'adresse courriel? Non, mais...
M. Leduc : Je n'ai pas une plainte
personnelle à faire, non.
M. Boulet : Je
peux vous la donner, si besoin en est.
M. Leduc : Ça va être correct. Mais
j'émettais la suggestion de vérifier si ce n'était pas intéressant de valider qu'il
y a une façon d'anonymiser, à même le site Internet du registraire, la plainte.
Mais les réponses que vous m'offrez me satisfassent en bonne partie, à savoir
que c'est possible de le faire de manière anonyme, en tout cas. Maintenant, sur exactement comment, j'envoie la
suggestion, je sais qu'on vous a présenté tantôt, M. le registraire,
entre autres, de voir si c'est possible de
le faire à même le site Web pour faciliter les plaintes anonymes, parce que,
des fois...
M. Boulet : En plus, vous allez le
connaître, maintenant.
M. Leduc : Le registraire? M. le
registraire? Oui, vous nous l'avez présenté tantôt. C'était bien apprécié de
votre part. Voulez-vous qu'on traite l'amendement avant de poser les autres
questions?
M. Boulet : Non, non, bien...
L'amendement, oui, il est prêt.
La Présidente (Mme IsaBelle) : O.K.
Alors, nous avons reçu l'amendement. Alors, je vais demander au ministre de le
lire parce que c'est le ministre qui le dépose, c'est bien ça?
M. Boulet : Mon Dieu! Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, d'accord.
M. Boulet : Merci : Le
paragraphe 4° de l'article 3 proposé par le paragraphe 2° de l'article 2
du projet de loi est modifié par le remplacement de «améliorer» par
«optimiser». Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, relativement court, Mme
la Présidente. Bien, je pense que c'est un compromis intéressant. «Assurer» semblait être peut-être
un petit peu trop attachant, au sens de «mains liées», là, pas
au sens de «sympathique», mais «optimiser», je pense, est plus clair
qu'«améliorer». Et il y a toujours «moyens raisonnables», évidemment, qui reste
dans le libellé, ce à quoi on ne s'opposait pas. Et puis «optimiser» me semble un
petit peu plus engageant qu'«améliorer». Donc, ça me réjouit qu'on soit
capables de trouver ce compromis.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? Sinon, nous allons passer à la mise aux voix.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire : Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
Le Secrétaire : Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement proposé à l'article 2 est adopté. Y a-t-il
d'autres interventions à l'article 2? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la Présidente.
Donc, une autre question, toujours dans le cadre général de l'article 2.
Données ouvertes, données brutes, on se demandait... Parce que, dans mon expérience
de chercheur dans le milieu syndical, parfois, on allait... en fait, j'allais
souvent sur le site de Statistique Canada, par exemple, qui nous offrait des analyses de secteur, des tableaux, des graphiques. Mais,
pour les gens qui voulait aller beaucoup plus loin ou qui voulaient faire du
croisement de données ou de la comparaison de données avec d'autres pays ou à l'international,
il y avait toujours l'option d'aller cliquer, puis, de mémoire,
c'était à l'interface même du site
Web, pour aller chercher les données brutes. Et là ça nous téléchargeait un
immense fichier Excel de... pas toutes les données de Statistique Canada, bien sûr, mais du
tableau ou du sujet qui était en train d'être étudié par la personne qui était
sur la page Web. Mais on avait accès, donc,
à ces données brutes qui nous permettaient soit de, nous, aller faire d'autres
croisements de données d'un angle particulier qu'on avait envie de traiter ou, encore
une fois, d'aller faire de la comparaison plus internationale.
Et on a
compris à travers les années, et c'est soulevé dans le mémoire
d'Échec aux paradis fiscaux, l'importance du travail d'investigation, du
journalisme d'investigation dans l'enjeu de la justice fiscale, de révéler les
schèmes fiscaux, les problèmes de transparence à l'international, en
particulier entre certains pays, même des fois à l'intérieur de certains pays. Et, pour que ce travail-là
existe, c'est qu'il y a une panoplie, des dizaines et des dizaines de
chercheurs, de journalistes qui consacrent des heures et des heures de
recherches, de croisement de données, d'analyses, d'échanges entre les pays
pour bâtir ces corpus de données, ces corpus d'analyse. Et je pense qu'on leur
doit, en fait, on bonne partie de notre débat démocratique sur cet enjeu-là,
sur l'enjeu de la transparence des entreprises. Et il me semble que la moindre
des choses qu'on leur doit à l'égard de ça, c'est de leur fournir des données
ouvertes pour toute personne qui en ferait la demande.
Je ne suis pas nécessairement en train de
proposer qu'on puisse, aussi facilement que sur le site de Statistique Canada,
télécharger les données ouvertes, ça pourrait être fait sur demande, mais il me
semble que ça serait intéressant, toujours dans cette logique-là d'ouverture,
de démocratie, de transparence et d'aide aux journalistes pour faire leur
travail, d'avoir cette possibilité-là de leur donner les données ouvertes de la
part du gouvernement.
M. Boulet : ...simplement, le
registraire me confirme que c'est disponible sur le site données ouvertes Québec, et ça serait disponible, évidemment, là,
sauf des données sur les personnes physiques, là, qui sont anonymisées,
là. Mais, pour les données ouvertes auxquelles vous faites référence, ce serait
possible, ce serait disponible sur le site données ouvertes Québec.
M. Leduc : Et c'est lesquelles
données, exactement, qui sont disponibles?
M. Boulet : Données ouvertes
Québec... Ça s'appelle de même, données ouvertes? C'est sur le site du
Secrétariat du Conseil, du SCT.
M. Leduc : Ça, je comprends, mais ce que je veux dire :
C'est quoi, les données qu'on nous propose sur ce site-là?
M. Boulet : Bien, tout sauf le
nom des personnes physiques, là.
M. Leduc : Mais l'objectif du
bénéficiaire ultime n'est pas justement d'avoir plus d'informations sur ces
personnes physiques?
M. Boulet : Bien oui, parce qu'il
n'y a pas d'obligation de divulguer le nom des bénéficiaires ultimes.
M. Leduc : Mais là on change ça...
M. Pepin (Yves) : Et, si vous me
permettez... et éventuellement, dans le fond, l'information sur les
bénéficiaires ultimes viendra... bonifiera, dans le fond, les données ouvertes
disponibles sur le site données ouvertes Québec. Alors, c'est comme si,
actuellement, il y a de l'information, mais, avec les bénéficiaires ultimes, il
y aura une bonification de l'information disponible...
M. Leduc : D'accord. Donc, l'espèce
de chantier qu'on ouvre, supplémentaire, l'élargissement de la tarte, va aussi
se retrouver sur...
M. Pepin (Yves) : Il y aura une
disponibilité de l'information qu'on va pouvoir percevoir, mais ça va se faire
de façon continue, c'est bien sûr.
M. Leduc : Mais là l'exclusion des
personnes physiques, c'était parce qu'on n'avait pas des dispositions de
bénéficiaire ultime.
M. Pepin (Yves) : Exactement.
M. Leduc : Alors, avec ça, là, on
ouvre... on aura accès à tout ça.
M. Boulet : Totalement.
M. Leduc : Puis est-ce que, sur le
site dont vous faites référence, que je ne connais pas très bien, on peut
télécharger, donc, toutes les données brutes au complet?
M.
Pepin (Yves) : On peut télécharger des données brutes. Le désavantage
de ça, il faut quand même bien le noter, c'est des données brutes. La
convivialité de traiter ou d'utiliser ces données-là, on ne la retrouve pas
vraiment. Alors, c'est ça qui...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : On n'a pas eu le consentement. Donnez-nous...
M. Boulet :
Non, mais, je pense, ça répond à...
M. Leduc :
Bien, on achevait, là, si vous voulez juste le laisser terminer.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Non, mais... Est-ce qu'on peut avoir le
consentement à ce que le monsieur parle?
M. Leduc :
Oui, oui.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : D'accord. Alors, continuez, mais veuillez
vous présenter avant, s'il vous plaît.
M. Pepin
(Yves) : Parfait. Alors, Yves Pepin, Registraire des entreprises.
Alors, simplement pour revenir un peu sur votre...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Il n'a pas de micro, là, ça fait que... Mais ce n'est pas
grave, allez-y, continuez, là, ils vont...
M. Leduc :
Mais moi, j'entends, en tout cas.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Mais oui, je pense qu'ils doivent
l'entendre, là. Ils ne l'entendent pas en ligne?
M. Leduc :
En ondes, oui.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Pas du tout? O.K., en ligne, ils ne l'entendent pas du
tout, même si... Je pensais qu'ils pouvaient l'entendre. O.K.
M. Pepin
(Yves) : Alors, simplement que, sur le site, dans le fond, données...
Québec données ouvertes, sur le site du Secrétariat du Conseil du trésor, les
données qu'on retrouve là, c'est des données qui sont brutes. Alors, les
données qui sont brutes, en termes de convivialité pour le traitement, pour
l'utilisation, ce n'est pas toujours facile, sauf
que c'est quand même... comment je pourrais dire, ce sont des données qui sont
publiques, elles sont disponibles.
On s'entend qu'avec
le p.l. n° 78, là, on parle vraiment d'une bonification de la quantité et
de la qualité de l'information qu'on va retrouver au registre. Alors, ce qu'on
va retrouver au registre, bien, éventuellement, on vise, dans le même contexte,
de rendre cette information disponible, là. Alors, sur le site données
ouvertes, Québec données ouvertes, bien, cette information-là, éventuellement,
se retrouvera.
M. Leduc :
Je ne veux vraiment pas abuser, mais peut-être une petite question rapide ou
deux. Est-ce que ça arrive souvent que vous avez, en ce moment, des
journalistes qui vous demandent de faire de ce regroupement de données là?
Est-ce que c'est quelque chose qui est dans votre mandat?
• (12 h 30) •
M. Pepin
(Yves) : Ça, je vais être bien franc avec vous, les demandes ou les
requêtes qui sont faites sur le site de données ouvertes, point, bon, Québec,
on s'entend, là, c'est… Je veux dire, nous, on ne sait pas vraiment le… comment
je pourrais dire, le nombre de personnes ou qui exactement va faire une requête
et va chercher ces données-là sur le site.
L'entente que nous
avons avec le Conseil du trésor, c'est de fournir les données. Alors, c'est de
fournir les données sur une base régulière.
Éventuellement… Avant, ces données-là étaient fournies mensuellement.
Maintenant, on les fournit, comment je pourrais dire, elles visent à être
fournies encore plus régulièrement, alors, pour avoir les données les plus
possible proches d'être en temps réel, oui.
M. Leduc :
Donc, ça, c'est centralisé au Conseil du trésor, les demandes?
M. Pepin
(Yves) : Nous, nos données, ce que nous faisons, c'est que nous les
envoyons et nous alimentons le site Québec données ouvertes. C'est ce qui est
prévu. C'est ce qu'on retrouve sur Companies House du côté de la Grande-Bretagne, c'est ce qu'on retrouve aussi sur
d'autres sites. C'est la possibilité de rendre accessible cette information.
M. Leduc :
C'est très instructif. Merci beaucoup, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, merci, oui. Alors, merci. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'article 2?
M. Leduc : …un dernier sujet,
Mme la Présidente, qu'on peut faire aussi en échange comme ça, là, pour essayer de bien comprendre la démarche. Ça fait
que moi, en tout cas, pour «données publiques», je trouve, ça répond
bien.
Ma dernière question ou
série de questions, en tout cas, était sur la nature de, comment je dirais ça,
de la validité des informations, mais en amont. Là, on comprend qu'on a fait un
processus de plainte anonymisée sur quelqu'un qui se rendrait compte ou qui
saurait que cette déclaration-là est fausse ou inexistante, bref, mais comment
on fait pour s'assurer en amont que le plus d'informations qui nous est envoyé
sont valides? Est-ce que, par exemple, on ne pourrait pas envisager d'exiger
une forme de démonstration des identités? Donc, si, maintenant, avec les
bénéficiaires ultimes qui seront rajoutés dans le registraire, dans la démarche
générale du registraire, moi, j'ai une compagnie X, Y, puis je dis que je
suis président, mon collègue Guillaume en est le secrétaire et vice-président
ou peu importe, puis je vous envoie ça, vous, vous tenez pour acquis que la
déclaration, elle est valide, puis on fonctionne à la négative, dans le fond,
en attendant qu'il y ait éventuellement une plainte, et donc enquête. Ou est-ce
qu'il n'y a pas moyen de s'assurer que moi, quand je vous envoie ça, par
exemple, pour vous justifier que je sois bien Alexandre Leduc, je vous fasse
une photocopie, je ne sais pas, moi, d'une carte d'identité, puis même chose
pour mon collègue Guillaume, qui serait le bénéficiaire ultime aussi?
M. Boulet : Bien, c'est une bonne
question, mais oui, dans la mesure où c'est déclaratoire, là, comme les
rapports d'impôt, comme à Revenu Québec.
Mais c'est important de souligner ici que les
entreprises inscrites au registre doivent, une fois par année, produire une
déclaration. Ils doivent mettre à jour, ils confirment que les informations
contenues au registre sont exactes puis, s'il y a des changements, ils doivent
confirmer ces changements-là. Puis c'est prévu qu'une entreprise doit donc
faire cette mise à jour là en produisant d'ailleurs des déclarations de mise à
jour dans les 30 jours de la date, aussi, où survient un changement. Puis, en cas de défaut de respecter ces
obligations-là qui sont prévues dans la Loi sur la publicité légale des
entreprises, tu peux être radié et tu peux... tu t'exposes aux sanctions
pénales qu'on va voir plus tard, là, le montant des amendes. Puis le
registraire, bon, je l'ai expliqué ce matin, là, il peut même exiger des
documents pour confirmer l'exactitude de l'information. Donc, c'est quand même
assez sophistiqué, là, comme processus d'enquête et de vérification de
conformité. Merci.
M. Leduc : C'est intéressant ce
que vous dites. Quand vous dites : Il peut exiger un document... mais là
ma question est justement dans ce domaine-là. Quand vous dites : Il peut
l'exiger, mais il le fait quand, donc, cette exigence-là?
Quand il est dans un processus d'enquête ou il ne le fait jamais nécessairement
en amont de manière large?
M. Boulet : Bien non, mais, si
on a un motif de croire... Tu sais, si c'est croche, ou l'information n'est pas
claire, ou il y a des contradictions, ou il y a des incompatibilités, il peut
exiger un document pour s'assurer. Ça, ça fait partie de son mandat de
vérification de conformité et d'exactitude.
M. Leduc :
Donc, est-ce que j'ai raison de comprendre qu'il y a une foule d'informations,
là, à chaque semaine, qui rentrent
des différentes mises à jour, des différentes nouvelles inscriptions, puis
qu'il y a une espèce de surveillance générale de tout ce qui passe, puis
que, des fois, on en voit passer, ah! un là, un là qui est peut-être un peu
louche...
M. Boulet : Totalement,
totalement.
M. Leduc : ...et là on utilise
le pouvoir d'aller creuser un peu plus?
M. Boulet : Absolument, oui.
M. Leduc : Est-ce que, si on
systématisait, pour toutes les demandes, toutes les nouvelles demandes, toutes
les mises à jour, de joindre une preuve d'identification, par exemple, est-ce
que ça alourdirait la chaîne de traitement de l'information?
M. Boulet : Bien, on n'aurait
jamais les ressources pour faire ça. Là, c'est comme un rapport d'impôt, là.
C'est sûr que, quand M. Yves... tu sais, M. X soumet son rapport
d'impôt, il n'y a pas tout le temps des... il n'y a pas de preuve
d'identification. Mais je comprends ce que vous dites, là, mais on n'a pas...
Tu sais, on n'est pas dans un État inquisitoire non plus, là, on n'est pas...
Tu sais, c'est quand même des principes déclaratoires, là, c'est la grande
différence, mais, tu sais... Puis ce n'est pas un État policier, là, où on va
surveiller puis s'assurer de l'identité de tout le monde, là. Mais je pense
que, sur le fond, je pense que ça répond bien à vos préoccupations. On fait ce
qui s'impose. Les entreprises ont des
obligations précises de mise à jour dans les 30 jours, de déclaration
annuelle. Et nous, avec les
enquêteurs que nous avons, on fait des analyses de conformité, on fait des
examens, on fait des enquêtes, puis on a
le pouvoir de radier, puis on radie, on a le pouvoir d'exiger des documents
puis on a le pouvoir, ultimement, de faire en sorte que la personne ait
à payer des amendes. En fait, c'est un régime d'enquête qui est similaire à ce
qu'on retrouve dans les lois du Québec. Merci.
M. Leduc : Vous avez raison de
dire qu'on n'est pas dans un État inquisitoire, puis ce n'est certainement pas
là qu'on veut se diriger comme société. Moi, j'ai juste le souvenir de quand
j'ai eu à inscrire ma fille au registraire civil après sa naissance. Ça a été
tout un parcours de combattant à remplir les différentes fiches. Il fallait beaucoup
de patience, en tout cas. Ce n'était certainement pas un État inquisitoire,
mais il fallait beaucoup de patience, M. le ministre. Donc, c'était tout un
défi.
Mais peut-être une dernière question
pour bien comprendre le phénomène. Là, donc, j'ai bien compris qu'il y
avait un flot d'information qui passait, évidemment, à chaque semaine en
fonction soit des nouvelles... dépôts ou soit des renouvellements et qu'il y
avait... c'est une équipe, là, je ne sais pas nécessairement la grosseur, mais,
en tout cas, une équipe qui regarde le flot passer, qui identifie des
déclarations ou des renouvellements qui sont un petit peu louches et qui
peuvent intervenir. Mais est-ce que, par exemple, quand on déclare une personne...
Puis là ce que je comprends, c'est que ça va être... Je ne sais pas si c'est
nouveau avec le bénéficiaire ultime ou c'était déjà le cas, mais il faut mettre
l'adresse personnelle d'une personne, là, comme, mettons, le président d'entreprise,
c'est son adresse personnelle qui figure. Est-ce qu'il y a comme un lien
informatique qui est fait entre le registraire puis tous les autres ministères
de l'État, par exemple s'il ne met pas la bonne adresse, ou une autre adresse,
ou une fausse adresse avec le même nom puis le numéro d'assurance sociale?
M. Boulet :
Oui, tout à fait, ça fait partie des ententes qu'il y a avec les autres
ministères et organismes en vertu de la stratégie nationale que nous avons au
gouvernement du Québec. Mais c'est intéressant, puis on va en discuter plus
tard, vous avez vu qu'on va... la personne va pouvoir donner une adresse
professionnelle pour protéger son adresse personnelle. Et ça, ça a été
revendiqué beaucoup, là, mais on va le voir plus loin. Mais, outre ça, si la
personne ne donne pas une adresse professionnelle, ça va être son adresse
personnelle. Mais, comme je vous dis, c'est plus loin dans le projet de loi.
M. Leduc :
Mais, dans les deux cas, le gouvernement est souvent déjà au courant de son
adresse personnelle via 150 000 façons, là, la SAAQ, l'hôpital, etc.,
peu importe, probablement aussi déjà au courant de son adresse professionnelle
via le ministère des Finances, et compagnie.
Ce que je voulais
savoir, c'est : Est-ce qu'il y a une espèce de détection automatique des
demandes qui rentrent si une personne a fait... met un nouveau casier postal ou
une nouvelle adresse dont on n'a pas connaissance? Parce que, tu sais, mettons,
des fois, quand on déménage puis qu'on change d'adresse, il y a un site
centralisé du gouvernement.
M. Boulet :
Ah! mais je ne suis pas en mesure de répondre à ça. Mais on me dit que non, là,
il n'y a pas de système de détection, là, de cette nature-là, là.
M. Leduc :
O.K. Ça fait que, si quelqu'un met une fausse adresse, il y a des chances que
ça passe parce qu'on ne peut pas...
M.
Boulet : Bien, c'est comme
un rapport d'impôt, mais oui. En fait... Puis je comprends vos
préoccupations, mais on ne sera jamais à
l'abri de la fraude, de la corruption puis même des sociétés-écrans,
là. Il y en a qui vont trouver des façons de contourner ce qu'on fait. Mais vous
avez raison, je pense qu'il va falloir, dans la campagne de
sensibilisation, s'assurer de faire bien
comprendre l'importance. Puis la finalité de ce projet de loi là, c'est
d'optimiser puis d'optimiser. Puis on va s'améliorer, on va monter
l'ascenseur.
M. Leduc :
Parce qu'en terminant, tu sais, ma démarche était la suivante, je me
disais : Si on veut éviter le plus possible de fraudes ou de déclarations
mensongères, oui, il y a bien sûr le moyen d'avoir une équipe qui fait des
suivis, mais il aurait pu aussi y avoir une exigence plus élevée...
• (12 h 40) •
M. Boulet :
Je comprends.
M. Leduc :
...dans l'intrant des informations, notamment avec une preuve d'identité. Après
ça, que ça soit l'adresse du domicile ou du travail, ça, il y a de la marge de
manoeuvre, bien sûr, mais que ça soit une adresse, une preuve d'identité lorsqu'on
fait la demande ou le renouvellement, ça aurait probablement pu éviter ça.
Mais, bon, ça semble être compliqué d'un point de vue flot d'information à
gérer. Là, je comprends qu'il n'y a pas nécessairement une détection
automatique quand il y a peut-être une erreur qui est faite. Mais, bon, comme
vous le dites, il va falloir faire un peu confiance au monde. On les
échappera... On ne peut pas tous les récupérer. Il y en a en effet qui vont se
faufiler dans les mailles du filet.
Mais, bon, vous avez
répondu à l'essentiel de mes questions pour l'article 2. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 2?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 2 tel qu'amendé.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Pour.
Le Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 2, tel
qu'amendé, est adopté. Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 3.
M. Boulet :
L'article 18 de cette loi est abrogé.
Commentaire. Bon,
comme vous savez, c'est une modification de concordance puisque la définition
du terme «assujetti», là, a été déplacée, là, à 0.2 tel que proposé dans l'article 1
déjà adopté. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Y a-t-il des interventions à l'article 3?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Pour.
Le Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 3 est adopté. Nous poursuivons, M. le ministre,
avec l'article 4.
M. Boulet :
Oui. L'article 26 de cette loi est modifié par le remplacement de «[...]règlement
du ministre» par «en application du paragraphe 1° du deuxième alinéa de
l'article 148».
Commentaire.
Il s'agit d'une modification de concordance avec celle apportée par
l'article 22 du projet de loi.
L'article 26 est
une disposition qui constitue le pendant de l'habilitation réglementaire du
ministre qui se trouve au paragraphe 1° de l'article 149 de la loi
actuelle. L'article 22 du projet de loi fera en sorte que l'habilitation
prévue à cet article 149 sera regroupée avec celle prévue à
l'article 148 tout en y étant mieux circonscrite. Voilà. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Et nous devons suspendre quelques
instants pour un vote.
(Suspension de la séance à
12 h 43)
(Reprise à 12 h 47)
M. Boulet :
...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, à vous la parole à l'article 4, s'il vous plaît, oui.
M. Boulet : Ça
avait été… Je vais l'exprimer bien, bien simplement, là, parce que, même quand
on le lit, là, ce n'est pas toujours clair, là, mais cette réflexion-là avait
été amorcée par nos prédécesseurs, là, le gouvernement libéral, c'est : Quand
une entreprise extraprovinciale... C'est surtout dans le domaine de la construction,
là, que c'était… Tu sais, mettons, une
entreprise de l'Ontario qui fait affaire au Québec, c'est une entreprise
extraprovinciale, elle doit avoir un
fondé de pouvoir au Québec, donc une adresse d'affaires au Québec, pour
s'immatriculer. Donc, l'article 26
permet au ministre d'éliminer cette exigence-là sur la base d'une réciprocité
avec une autre province. Donc, s'il y a une entente de réciprocité, mettons, entre le Québec et l'Ontario puis que l'Ontario
nous exempte, c'est des négociations bilatérales, et ça permet
simplement de faire ça. Donc, c'est une affaire de concordance et qui avait été
demandée, notamment, par certains lors des consultations puis avec la Commission
des finances publiques, puis les groupes avaient demandé, pour éviter que ce
soit trop compliqué, que ça puisse se faire sur la base de la réciprocité.
Alors, c'est simplement ça.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Y a-t-il, donc, des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Est-ce qu'il existe déjà
des ententes de telle nature?
M. Boulet : Il y en a une qui est en
voie de…
Des voix : ...
M. Boulet : Oui, dans le domaine de
la construction, avec l'Ontario.
M. Leduc : Avec l'Ontario seulement.
M. Boulet : Oui. Exact. Mais il y
en… Donc, elle est en négociation actuellement.
M. Leduc : O.K. Mais c'est pour… ça
veut dire qu'elle s'appliquerait même si ce n'était pas adopté, cet article-là,
mais là on faciliterait…
M.
Boulet : Bien, c'est parce
que ça, ça permet au ministre d'embarquer… de respecter l'entente de
réciprocité entre les deux provinces, simplement.
M. Leduc : Je comprends. Et
l'entente, c'est par secteurs, donc? Là, c'est juste la construction.
M. Boulet : Bien là, ici, c'est
uniquement le secteur de la construction.
M. Leduc : Mais ça pourrait être une
entente globale avec une autre province?
M. Boulet : Ah mon Dieu! Je ne suis
pas un spécialiste des négociations interprovinciales, là, mais, tu sais, ça
pourrait concerner un autre secteur, oui, absolument.
M. Leduc : O.K. Quand vous biffez,
là, «par règlement du ministre», c'est quoi, l'intention?
M. Boulet : Bien, c'est parce que je
l'ai mis ici, là, mais le pouvoir réglementaire... Tu sais, à 148, ça
dit : «…peut également, par règlement :
«1° dispenser, à l'égard d'une province du
Canada et à condition qu'il y ait réciprocité avec celle-ci…» Donc, c'est pour
ça que ça fait référence. C'est enlever «par règlement du ministre» et plutôt
dire «en application du [premier] paragraphe [...] de [...] 148». Puis le
premier paragraphe de 148, c'est ce que je viens de vous lire.
M. Leduc : Ah! d'accord. Ça remplace
complètement.
• (12 h 50) •
M. Boulet : C'est de la concordance,
exact.
M. Leduc : Puis il n'y avait rien à
ce sujet dans le règlement actuel?
M. Boulet : Non, non, non.
M. Leduc : C'était une porte qu'on
s'était laissée ouverte à l'époque, qu'on n'avait pas utilisée.
M. Boulet : Exact. Tout à fait.
M. Leduc : Puis là on la referme, en
fait. Du moins, pour le règlement.
M. Boulet : Oui.
M. Leduc :
Puis on y va directement avec la loi.
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : O.K. Puis, peut-être pour
ma compréhension, qu'est-ce qu'un fondé de pouvoir?
M. Boulet : Un fondé de pouvoir,
c'est comme un mandataire. C'est un terme juridique, là, mais je dis «fondé de
pouvoir» parce que c'est comme ça qu'ils l'expriment souvent, là, dans les
discussions bilatérales, mais c'est un mandataire.
Mettons, une entreprise du Québec qui fait affaire dans la région d'Ottawa,
bien, elle a une adresse là-bas, elle a un fondé de pouvoir, un fondé de
pouvoir, un mandataire. J'aime mieux «mandataire».
M. Leduc : Mais c'est la même chose?
M. Boulet : Oui, oui, c'est de même
nature.
M. Leduc : O.K.
M. Boulet : C'est d'avoir un
pied-à-terre, un fondé de pouvoir. C'est ton pied-à-terre, tu es où.
M. Leduc : Ce n'est pas nécessairement
un siège social, ça peut être un casier postal.
M. Boulet : Non. Non, parce que le
siège social demeure dans la province originaire.
M. Leduc : Oui, mais, je veux dire, est-ce
que c'est nécessairement un endroit physique avec un bureau, un téléphone, une
chaise?
M. Boulet : Bien, si… Oui, actuellement,
si tu es un fondé de pouvoir à Gatineau, ou à Trois-Rivières, ou dans Hochelaga-Maisonneuve,
oui, il y a une adresse, c'est identifié.
M. Leduc : Puis est-ce qu'il a les
mêmes responsabilités au plan pénal, par exemple?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
Absolument. Ça, c'est prévu dans l'entente de réciprocité, là. Mais, s'il fait
affaire ici, il a une obligation de s'immatriculer, là, mais ce n'est pas… Là,
ici, on le dispenserait d'identifier un fondé de pouvoir, d'avoir un fondé de
pouvoir, mais ça ne l'exempte pas de respecter la Loi sur la publicité légale
des entreprises et d'être exposé aux sanctions pénales, là, parce qu'il fait
affaire au Québec.
M. Leduc : …de construction de
l'Ontario, par exemple, pour reprendre l'exemple qui était soumis, qui avait un
fondé de pouvoir ici, qui, éventuellement, avec l'entente, n'en aurait plus
besoin…
M. Boulet : C'était comme un fardeau
administratif pour les entreprises des fois, là, mais, bon… Bon, il y a une
entente de réciprocité, elle n'a plus à identifier un fondé de pouvoir, mais
elle est tenue quand même de respecter les obligations qui sont dans la loi. Parce
que, dans la Loi sur la publicité légale des entreprises, c'est toutes celles
qui font affaire au Québec, là, donc, qui…
M.
Leduc : Donc, si je suis une entreprise X en Ontario puis
que, là… je n'ai pas besoin d'une entreprise Y au Québec pour être ma fondée
de pouvoir? Ce n'est pas comme une espèce de consortium, là?
M. Boulet : Non, non, non.
M. Leduc : C'est comme une entité,
une coquille, là, administrative qu'on crée pour les biens de la machine. Mais là, si on dispense cette entreprise-là
de cette nécessité parce qu'il y a
une entente de réciprocité, est-ce que ça veut dire que l'entreprise
originaire d'Ontario, on a autant de capacité à la contraindre, à lui imposer
une sanction pénale?
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : Ça fait qu'une…
M. Boulet : Bien oui, parce qu'elle
est immatriculée ici, au Québec, là. Ce n'est pas parce qu'elle a un fondé de
pouvoir ou un mandataire avec une adresse que ça altère la capacité de prendre
les poursuites qui s'imposent, là, parce qu'on peut poursuivre une entreprise
qui est à l'extérieur qui fait des affaires ici, là.
M. Leduc : Bien sûr, mais donc ça,
ça ne vient pas altérer cette question-là…
M. Boulet : Non, absolument pas.
M. Leduc :
…ou, du moins, compliquer cette question-là?
M.
Boulet : Non, au contraire,
ça facilite les transactions interprovinciales, ça facilite le commerce
interprovincial.
M. Leduc : Bien, dans ce cas-là, le
système précédent, il était bâti dans quel objectif?
M. Boulet : Bien, il n'y en avait
pas, de ce type d'entente de réciprocité là. On va le voir plus tard pour les
droits d'immatriculation, là, tu sais, parce qu'il y a des droits à payer, des
frais d'immatriculation à payer, et on va prévoir la possibilité d'exempter des
entreprises ontariennes ou albertaines qui font affaire au Québec dans la
mesure où une entente de réciprocité… dans la mesure où l'Alberta ou l'Ontario
exemptent les entreprises québécoises qui font affaire dans leurs provinces de
payer des droits d'immatriculation. C'est de la nature de la réciprocité, là.
M. Leduc : Donc, si je comprends
bien, les fondés de pouvoir, c'était en attendant, à l'origine, qu'on a mis ça,
en attendant les ententes de réciprocité?
M. Boulet : Non, c'était là, dans la
loi, ils devaient identifier un fondé de pouvoir.
M. Leduc : O.K.
M. Boulet : Ce que 4 permet, c'est
que, s'il y a une entente de réciprocité, il y aurait possibilité d'exempter
cette entreprise, mettons, ontarienne d'identifier un fondé de pouvoir.
M. Leduc : Puis là, dans le fond, si
l'entreprise ontarienne, dans le cadre d'une entente de réciprocité, a fait une fausse déclaration au registraire, ça
facilite, du moins, en tout cas, en théorie, d'aller lui mettre sa sanction
pénale même si elle n'a pas un siège social… si elle est exemptée maintenant
d'avoir une espèce d'entité ici.
M. Boulet : Bien, même s'il n'y a
pas de fondé de pouvoir, ça n'altère pas la capacité de poursuivre et ça n'altère pas la capacité de… en fait, ça n'altère
pas son droit, de cette entreprise-là… son obligation, plutôt, de
respecter les obligations légales du Québec.
M. Leduc : Parce qu'elle veut faire
affaire au Québec.
M. Boulet : Bien, pas rien que cette
loi-là, là, mais toutes les lois du Québec, là, tu sais…
M. Leduc : Bien sûr. Les normes du
travail, la santé et sécurité…
M. Boulet : Oui, oui.
M. Leduc : Bon, je vous ouvre des
portes. Je ne sais pas si vous allez vouloir entrer dedans, peut-être pas.
M. Boulet : Ah mon Dieu! Si vous
l'ouvrez, c'est une bonne nouvelle, parce que, des fois, j'ai l'impression que
vous la fermez, puis…
M. Leduc : Bien non, les portes sont
grandes ouvertes.
M. Boulet : Vous savez que, malgré
ce que vous faites, je vous respecte, ça fait que…
M.
Leduc : Bien, j'espère,
j'espère. Est-ce que… Dernière question pour bien comprendre cet enjeu-là.
Quand une entreprise ontarienne, vu que c'est l'exemple sur lequel on joue un
peu, là... quand elle veut faire des affaires du Québec… au Québec, pardon,
elle doit préalablement s'enregistrer au registraire? Elle peut le faire plus
tard? Il y a un délai? Comment ça fonctionne?
M. Boulet : Non, il y a une
obligation. Quand tu fais affaire au Québec, tu dois t'immatriculer dès que tu
commences à faire affaire.
M.
Leduc : Donc, elle
soumissionne à un contrat, un chantier au Québec, elle l'obtient, puis
là, vite, dans les…
M. Boulet : Bien oui, bien oui. Bien
oui, puis, dès que tu fais affaire au Québec… pas rien que notre loi, là,
toutes les lois du Québec.
M. Leduc : Bien sûr.
M. Boulet : Tu sais, la loi santé et
sécurité, vous le dites, là, mais toutes les lois du Québec. Je pense qu'on a
l'autorité de légiférer pour ce qui se passe chez nous.
M.
Leduc : Mais, tu sais, une entreprise qui serait dématérialisée, par
exemple… Parce que, là, une entreprise de construction, ça ne peut pas
être plus matériel que ça, on s'entend, mais un Amazon, par exemple, ou la
livraison, une entreprise qui fait juste de la livraison au Québec, est-ce
qu'elle est dans une même situation?
M. Boulet : Une entreprise qui fait
de la livraison au Québec?
M. Leduc : Une entreprise qui serait
basée en Ontario, par exemple…
M. Boulet : Ah! bien oui.
M. Leduc : …mais qui fait juste
livrer au Québec ou qui n'a pas nécessairement un…
M. Boulet : Oui, elle fait des
activités, elle fait des affaires au Québec...
M. Leduc : ...virtuelle, casino en
ligne ou autres, des choses comme ça, ça, ça s'appliquerait quand même?
M. Boulet : Le devoir
d'immatriculation, oui.
M. Leduc : Tout à fait, O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Y
a-t-il d'autres interventions à l'article 4? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
Le Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
Le Secrétaire : Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
Le Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 4 est adopté.
Écoutez, compte tenu de l'heure et certaines
circonstances, nous allons suspendre les travaux. Alors, nous vous remercions
beaucoup. Bon dîner à tous et à toutes et à cet après-midi. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 58)
(Reprise à 14 h 37)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, attention, s'il vous plaît! La Commission de l'économie et du travail
reprend ses travaux.
Alors, nous poursuivons l'étude détaillée du
projet de loi n° 78, Loi visant
principalement à améliorer la transparence des entreprises.
Avant de poursuivre à l'article 5, je crois
que M. le ministre a de l'information à nous donner.
M. Boulet : Merci, Mme la Présidente.
Donc, je fais un pas de côté et je dépose, cet après-midi, des amendements
visant à donner suite à des inquiétudes exprimées par des familles afin de
rendre admissibles les prestataires en
cours de prestations au 27 septembre 2021 à la prestation hebdomadaire
ajustée de 500 $ à compter de ce
27 septembre 2020 lorsque, bien sûr, la prestation hebdomadaire payable
est inférieure à ce montant.
Depuis plusieurs semaines,
j'ai travaillé à trouver une solution pour les parents qui ont eu leurs enfants
avant la période retenue par le gouvernement fédéral. J'ai d'ailleurs, le
20 mai dernier, eu le plaisir de rencontrer les représentantes du groupe
RQAP Égalité pour tous qui nous demande un traitement équivalent.
Mmes Marie-Eve Gagné, Myriam Matteau-Désilets et Marie-Chantale Savard
m'ont dressé un portrait, je vous l'avoue, très touchant et très juste de la
réalité de ces familles qui ont eu des enfants en pleine pandémie. Mme la
Présidente, je ne pouvais rester insensible à leur situation. C'est pourquoi je
suis fier de déposer, aujourd'hui, des amendements par la voie du projet de loi
n° 78.
En effet, comme il y a un caractère rétroactif à
la solution, nous devons avoir une habilitation pour aider les familles. Je
remercie d'ailleurs les collègues de l'opposition que j'ai informés avant de
faire ce dépôt et les collègues de l'opposition qui ont aussi porté à ma
connaissance et qui ont attiré mon attention à l'acuité humaine de ce dossier.
En permettant l'accès à la prestation, nous ferons davantage pour les parents
du Québec. Au total, ce sont 30 000 parents additionnels qui
bénéficieraient de cette aide additionnelle qui se chiffre à 106 millions
de dollars. La situation financière du fonds le permet sans aucun impact sur
les cotisations payées à ce fonds.
Mme la Présidente, les familles, vous le savez,
sont au coeur de nos préoccupations, au coeur de notre action politique, et
notre annonce d'aujourd'hui vise... et vient le démontrer une fois de plus de
manière très concrète. Et on pourra étudier,
bien sûr, ces amendements-là à la fin, bien sûr, des 28 articles du projet de loi n° 78, avec la collaboration, j'en suis
convaincu, des collègues des partis d'opposition. Merci, Mme la Présidente.
• (14 h 40) •
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. J'ai juste une question : Est-ce que vous aimeriez déposer
immédiatement les amendements pour les mettre sur le Greffier ou vous voulez
attendre à la toute fin?
M. Boulet : On va les déposer tout
de suite.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Vous
allez les déposer immédiatement?
M. Boulet : Oui.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord... (panne de son) ...distribuer sur le Greffier aussi, c'est bien ce
que vous voulez aussi? Oui, parfait. Alors, je pense qu'il y a des réactions.
On va se permettre quand même un petit quelques minutes de réactions. Alors,
député de Nelligan en premier.
M. Derraji : Oui, Mme la Présidente.
Sur une note d'humour, comme toujours, je pense que les lunchs du ministre sont
toujours extrêmement positifs pour cette commission. Donc, quand on va avoir un
sujet, on aimerait que le ministre prend le temps de prendre un bon repas
protéiné, toujours ça vient avec des bonnes nouvelles.
Donc, écoutez, je travaille... on travaille
ensemble, avec le ministre, depuis quand même tout un bout, là, je pense que
nous sommes à notre troisième projet de loi. Et, avec ce qu'il vient
d'annoncer, sous toute réserve, parce que je n'ai pas encore vu l'ensemble des amendements,
mais le ministre nous habitue... nous a toujours habitués avec un jeu ouvert,
si je peux utiliser l'analogie de... le jeu des échecs, donc il joue toujours
un jeu très ouvert. Et il vient rectifier, quand même, pas mal de demandes,
surtout pour le groupe Égalité pour tous, un groupe qui s'est beaucoup
manifesté pour régler une injustice. On dirait qu'il y avait un problème de
temps par rapport à ces parents et par rapport au RQAP.
Je suis aussi très content de savoir que notre
Fonds d'assurance parentale se porte très bien, parce que, si le ministre, aujourd'hui,
se permet d'avoir cette générosité après sa rencontre au Conseil des ministres,
ça veut dire qu'il y a eu un feu vert parce que
les finances se portent très bien, de ce fonds. Et ça nous rassure, Mme la Présidente, parce que je me rappelle de
nos échanges, lors de ce projet de
loi, où on s'est entendu, avec
plusieurs groupes, d'avoir des projets pilotes. Donc, des projets
pilotes, je pense aux femmes entrepreneures, je pense à pas mal d'initiatives
que nous aimerions lancer. Et on a donné notre parole à ces groupes parce
qu'ils attendent de nous une action.
Et donc, du moment que le fonds se porte très
bien, du moment que moi aussi, j'ai eu un très bon lunch, bien, je vais être
aussi très gourmand et je vais demander à ce qu'on prend soin aussi de ces
groupes qui nous ont manifesté de l'ouverture, surtout les femmes
entrepreneures. Vous avez vu le livre blanc de la Jeune Chambre de commerce de
Montréal, la même demande du Regroupement des jeunes chambres de commerce du
Québec par rapport au statut des femmes entrepreneures et réglant l'injustice
de certains groupes exclus qui veulent profiter du régime d'assurance parentale
et qui veulent aussi vivre leur congé parental en toute sécurité.
Donc, somme toute, je n'ai pas encore vu
l'ensemble des amendements. Je salue l'initiative du ministre. Je salue aussi
son écoute à des groupes qui manifestent leur mécontentement, et parfois ils
crient à l'injustice. En tant que législateurs, c'est pour eux que nous sommes
là et c'est pour eux qu'on s'implique en politique aussi, c'est avoir un impact
sur ces groupes. Donc, très heureux qu'on va pouvoir étudier, dans le cadre de
ce projet de loi, cette injustice. Et ça va faire aussi un grand plaisir de
voir les amendements et voir le contenu de ces amendements, mais je n'ai que
des salutations au ministre par rapport à cette initiative. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Boulet : ...simplement, collègue
de Nelligan, merci encore une fois de votre collaboration. Vous allez voir, les amendements se résument en une
habilitation réglementaire nous permettant de faire les paiements
rétroactifs pour le bénéfice des parents qui ont reçu des
prestations du RQAP inférieures à 500 $. Puis je vous renvoie la pareille,
j'apprécie beaucoup la coopération que nous avons pu développer depuis le début
de nos commissions parlementaires. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la Présidente.
Franchement, c'est une très, très, très bonne nouvelle qui réjouit, qui donne
beaucoup de soleil en cette journée. Ça fait longtemps qu'on travaille
là-dessus. Pas plus tard que la session en cours, en fait, on a déposé une pétition,
hein, qu'on avait fait circuler. On a même discuté de la pétition dans cette
même commission avec Mme la Présidente, entre autres. Et puis, moi, c'est un
groupe que j'ai voulu aider rapidement. Je m'étais présenté à certaines de
leurs manifestations devant les bureaux du ministère au centre-ville de Montréal,
ici même, devant l'Assemblée nationale, donc il s'était construit un certain
momentum, il s'était construit une certaine mobilisation alentour de cette
idée-là.
Puis c'était un enjeu qui avait de la misère,
des fois, à réussir à percer dans l'espace public parce qu'il y avait tout
l'enjeu aussi de l'accès aux places de garde, hein, qui occupe beaucoup
d'espace dans nos débats publics en ce moment. Alors, pour beaucoup de femmes,
il y avait bien sûr la question des places de garde, mais il y avait aussi cet
enjeu-là. Et, franchement, moi, j'ai trouvé que c'était un supergroupe, c'était
très mobilisé, c'était vraiment de l'action citoyenne, là, à l'état pur, et
puis ça m'a fait vraiment plaisir de les accompagner là-dedans.
Je vous avais posé la question, pendant l'étude
des crédits, si vous étiez disposé à les rencontrer. Vous aviez accepté
sur-le-champ, c'était tout à votre honneur de le faire à ce moment-là. Je vous
avoue que je ne savais pas si ça allait produire des résultats. Accepter une
rencontre, c'est une chose. Après ça, est-ce que ça va nécessairement mener à
la complétion de la demande du groupe? La plupart du temps ici, dans notre
travail, c'est plutôt... ce n'est pas toujours
aussi facile que ça, en tout cas, c'est certain. Donc, c'est vraiment une belle
surprise que vous nous faites aujourd'hui.
Vous avez raison de souligner le travail, entre autres, de Mme Marie-Eve
Gagné, il y en a plusieurs autres, là, qui sont impliqués dans ce groupe-là,
mais je pense c'est surtout elle qui tient ce groupe-là sur le bout de ses
bras.
Et vous allez vraiment venir, je pense, faire
plaisir à beaucoup de gens et vous allez revenir vous inscrire dans la
philosophie du RQAP, à savoir d'être un régime plus généreux que celui qui a
cours dans le reste du pays, du Canada. Et c'était ça, un peu, le défi qui
était dans l'annonce de M. Trudeau et de son programme de transition de la
PCU vers la PCRE, où il disait : Oui, bien là j'ai 500 $ pour tout le
monde, et qui... dans le reste du Canada, l'assurance-emploi couvre la question
de l'assurance parentale. Et là ça nous mettait en défi par une simple
application de mimétisme, en quelque sorte, de devoir accoter ça, parce qu'on
ne pouvait pas être plus bas que ce qui était offert dans le reste du Canada,
c'était une des conditions pour pouvoir créer notre propre régime, le RQAP,
mais là on n'était pas plus généreux, on était vraiment juste accotés, accotés,
alors que la philosophie du RQAP, c'était de tirer vers le haut.
Et on parle beaucoup d'exemplarité ici, on parle
beaucoup de leadership, on parle beaucoup de domaines où on espère montrer
l'exemple au reste du Canada et au reste du monde. Et certainement sur la
question de l'assurance parentale, on est des leaders, là, ça, ça ne fait aucun
doute, en Amérique du Nord puis même dans plusieurs pays d'Europe. On a eu beaucoup
l'occasion d'en parler, la session passée, avec le projet de loi sur le RQAP.
Il y a peut-être des bonifications à faire mais,
vraiment, très, très bonne nouvelle. Moi, j'en comprends aussi que les
projections qui étaient dans le rapport de 2019, qui était assez
catastrophique, là, je pense que le mot était... n'est pas trop exagéré... Je
comprends qu'il y a des nouveaux chiffres, j'imagine, qui sont arrivés dans les
mains du ministre avec le conseil de gestion, à savoir que les projections ont probablement
été mises à jour eu égard, là, de l'évolution de la reprise économique. Ça
serait assez normal, hein, ces chiffres-là, je pense, on était encore dans la
deuxième vague quand ils ont été rendus publics. Alors, j'imagine que cette
marge de manoeuvre là aussi permet au ministre d'avoir un peu plus de moyens.
Il y avait des scénarios de cotisation, on ne
savait plus trop si on allait y voir. Peut-être qu'on aura l'occasion d'en
débattre lors de l'arrivée des amendements. Parce que, là, ce que je comprends,
c'est qu'on nous les dépose en ce moment mais qu'on va les traiter un peu plus
tard dans les dispositions transitoires.
• (14 h 50) •
M. Boulet : Oui, à la fin de nos
28 articles du projet de loi n° 78, on va traiter ces quelques
articles-là qui vont amender la Loi sur l'assurance parentale pour permettre au
conseil de procéder à des paiements rétroactifs qui sont attendus, vous vous en doutez bien, dans les meilleurs délais
possibles. Parce que vous faites référence à Marie-Eve, mais il y a
d'autres jeunes parents qui m'ont parlé puis qui sont dans une expectative, là,
vraiment importante de recevoir ces montants-là le plus rapidement possible.
Puis, oui, pour répondre... je ne sais pas si
vous aviez complété, mais, oui, il y avait un rapport actuariel qui faisait
état de la potentielle précarité de la situation financière du fonds, je pense,
dans quelques années, mais, en 2020... Vous savez que c'est un fonds autonome,
là, qui est géré par lui-même à partir des cotisations puis des prestations.
Puis, en 2020, ça a été beaucoup plus élevé que ce qui était anticipé, c'est ce
qui permet de dégager le 106 millions. Donc, l'actuaire du fonds pourra
être ici si jamais vous avez des questions, mais moi, je vous l'assure, les
actuaires, toutes les analyses ont été faites.
Ce qui doit nous préoccuper, c'est de
dire : C'est un moment magique pour les jeunes parents du Québec, puis on
va tous ici, en commission parlementaire, contribuer à l'atteinte, au respect
de ces besoins humains là de ces jeunes parents là. Puis je suis content de le
faire avec vous autres. Puis effectivement vous avez contribué, collègue, la
rencontre que j'ai eue avec ces personnes-là fait suite, effectivement, à la
question que vous m'aviez posée à l'étude de crédits.
Puis c'est compatible avec ce que le collègue de Nelligan est, ce que vous êtes
puis ce que la collègue de Gaspé... On est tous des êtres humains, hein, puis
on fait de la politique pour aider, pour soutenir du mieux qu'on peut.
Puis la pandémie a été difficile pour les jeunes
familles particulièrement. Puis on avait fait l'ajustement, vous le savez, pour
les jeunes parents dont les prestations avaient débuté le 27 septembre,
mais là ce qui était demandé, c'est qu'elles avaient pu débuter avant. Donc,
ils ont eu des enfants avant le 27 septembre, donc elles vont pouvoir en
bénéficier à compter du 27 septembre jusqu'à la fin de leur période de
prestations. L'amendement, il est bien, bien clair, là, c'est exactement ce que
je viens de vous dire. Puis on est... Moi, ça me touche beaucoup.
M. Leduc : Peut-être en conclusion, Mme
la Présidente, ça me touche également. Puis souvent on se fait demander... M.
le ministre n'a pas eu l'occasion de le vivre encore, mais, quand on est député
d'opposition, on se fait poser la question souvent : À quoi ça sert, un
député d'opposition? Bien, ça sert à ça précisément. Ça sert à ça, ça sert à
ouvrir des portes, ça sert à entendre des groupes, ça sert à faire cheminer des
pétitions. Puis je vous dirais que ça va faire bientôt trois ans qu'on siège
ici, ensemble, Mme la Présidente, puis je pense qu'aujourd'hui c'est
certainement dans mon top 10 des journées où je me suis senti le plus
utile. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) : C'est
bien, bien dit.
M. Boulet : C'est un commentaire qui
me touche.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui.
Alors, nous allons poursuivre. Nous étions rendus à l'article 5. Alors,
j'invite le ministre... Vous êtes d'accord? Nous poursuivons avec le projet de
loi n° 78. Alors, je vous invite à...
M. Boulet : Parfait. Avec le
consentement des collègues, on ferait l'article 8 après l'article 5,
parce que l'article 5 est une concordance de l'article 8.
La Présidente (Mme IsaBelle) : On
ferait l'article 8 avant l'article 5, probablement, que vous voulez
mentionner. Parfait.
M. Boulet : Exact, si vous... Avec
votre consentement, on irait à l'article 8.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Et on
a un amendement, n'est-ce pas, pour l'article 8? Donc, vous allez lire
l'article en premier?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous aviez reçu l'amendement également, les députés? Oui?
M. Leitão : ...donc on suspend 5, 6
et 7, c'est ça?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non...
M. Boulet : ...et après on revient à
5, 6 et 7.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Il
propose un ordre, donc...
M. Leitão : O.K., ça va.
M. Boulet : C'est juste un petit
changement, ça va être plus facile.
La Présidente (Mme IsaBelle) : On
n'avait pas lu 5, ni 6, ni 7, on fait juste un changement d'ordre.
M. Boulet : L'article 33 de
cette loi est modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par la
suppression, dans ce qui précède le paragraphe 1°, de «À moins d'une
dispense établie par règlement du ministre,»;
b) par le remplacement, dans le
paragraphe 1°, de «son nom et» par «ses nom, domicile et, dans le cas
d'une personne physique, date de naissance ainsi que»;
c) par la suppression du paragraphe 4°;
2° dans le deuxième alinéa :
a) par l'insertion, après le paragraphe 2°,
des suivants :
«2.1° les
nom, domicile et date de naissance des bénéficiaires ultimes ainsi que, selon
les modalités déterminées par règlement du gouvernement, le type de
contrôle exercé par chacun d'eux ou le pourcentage d'actions, de parts ou
d'unités qu'ils détiennent ou dont ils sont bénéficiaires;
«2.2° la date à laquelle
une personne physique est devenue un bénéficiaire ultime et, le cas échéant,
celle à laquelle elle a cessé de l'être;»;
b) par le remplacement, partout où ceci se
trouve, de «les nom et domicile» par «les nom, domicile et date de naissance»;
3° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «paragraphe 4°» par «paragraphe 1°».
Commentaire. Tout d'abord, le paragraphe 1°
de l'article 8 du projet de loi propose essentiellement... il y a deux
modifications à l'article 33 de la loi. Le sous-paragraphe a vise à
harmoniser le libellé avec celui des articles 34 à 35.1 de la loi
actuelle, puis les sous-paragraphes b et c permettent de regrouper en un
seul endroit les informations visées pour harmoniser avec les autres
dispositions de la loi qui sont au même effet.
Par ailleurs, le paragraphe 2° de l'article 8 propose d'introduire l'obligation
pour les assujettis de déclarer les informations relatives à leurs
bénéficiaires ultimes ainsi que la date de naissance des personnes physiques
qu'ils ont déclarées au registre.
Enfin, le
paragraphe 3° de l'article 8 est une modification de concordance à
celle apportée par le paragraphe 1°.
Ça complète les commentaires. J'irais à
l'amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...vous avez un amendement, mais je pense que je viens de comprendre la
question du député de Robert-Baldwin, c'est-à-dire qu'on n'a pas suspendu les
autres articles, mais on a changé l'ordre.
Il aurait peut-être fallu que je vous demande votre accord ou votre
consentement. Alors, on poursuit quand même avec l'amendement, si vous
êtes d'accord. Oui, merci.
M. Boulet : Puis c'est des
changements qui visent... Parce que le bénéficiaire ultime, ce n'est pas toujours
des personnes physiques, là on vise à s'assurer que ça soit clair.
Donc, amendement : À l'article 8 du projet
de loi :
1° remplacer le paragraphe 2.2° proposé par
le sous-paragraphe a du paragraphe 2° par le suivant :
«2.2° la date à laquelle un bénéficiaire ultime
l'est devenu et celle à laquelle il a cessé de l'être;»;
2° ajouter, à la fin, le paragraphe
suivant :
par l'ajout, à la fin, des alinéas
suivants :
«Sont dispensés de déclarer les informations
prévues aux paragraphes 2.1° et 2.2° du deuxième alinéa, les assujettis
appartenant aux catégories suivantes — là, c'est ce qu'on avait déjà
étudié :
«1° les personnes morales de droit privé à but
non lucratif;
«2° les personnes morales de droit public;
«3° les émetteurs assujettis au sens de la Loi
sur les valeurs mobilières;
«4° les institutions financières visées aux
paragraphes 1° à 3° de l'article 4 de la Loi sur les assureurs;
«5° les sociétés de fiducie régies par une loi
provinciale, fédérale ou d'une autre province ou d'un territoire du Canada;
«6° les banques et les banques étrangères autorisées
figurant aux annexes I, II et III de la Loi sur les banques;
«7° les associations au sens du Code civil;
«Le ministre peut, par règlement, dispenser une
catégorie d'assujettis de déclarer certaines informations visées au présent
article ainsi qu'aux articles 34 à 35.1.»
Commentaire. Le paragraphe 1°
de l'amendement qui supprime la référence à une personne physique
propose que l'obligation pour un assujetti de déclarer certaines informations
soit applicable à l'égard de tout type de bénéficiaire ultime.
Par ailleurs, les modifications proposées par le
paragraphe 2° à l'article 33 de la Loi sur la publicité légale des
entreprises permettront d'y prévoir expressément les catégories d'assujettis
qui seront dispensés de déclarer les informations relatives à leurs
bénéficiaires ultimes. L'article 22 du projet de loi prévoyait que ces
dispenses ne pouvaient être prévues que par règlement du ministre, ce qui ne
sera plus le cas.
Finalement, cet amendement propose une
modification visant à assurer la concordance avec l'habilitation réglementaire
qui existe actuellement au paragraphe 2° de l'article 149 de la loi,
lequel serait déplacé au deuxième alinéa de l'article 148 par
l'article 22.
Donc, essentiellement, c'est du texte pour
harmoniser et concorder avec ce qui a déjà été discuté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Là, on est sur
l'amendement du ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, nous sommes sur l'amendement. Merci.
M. Leduc : Ce que je comprends,
c'est que vous reprenez les mêmes définitions des exemptions, là, qu'on a
traitées précédemment dans l'autre article, hier, en fait.
M. Boulet : Oui, c'est exactement
la même affaire. C'est juste...
M. Leduc : Je n'ai pas
compris... Vous l'avez expliqué vite, vite, mais je n'ai pas compris pourquoi
on ramenait ça ici.
M. Boulet :
Bien, c'est là... Dans ce qu'on avait analysé à 0.1, là, c'était la possibilité
de le faire. Puis là on le précise, là, dans
cet article-là, parce
que c'est... On le referait, je veux dire, on le referait à 33. Je ne comprends pas.
M. Leduc : J'avais une bonne question,
finalement.
M. Boulet : En fait,
Marie-Claude... Donc, on précise, dans la loi, la possibilité qui avait été
discutée à 0.1, à l'article 1 du projet de loi.
M. Leduc : Bien, ce n'est pas
une redite dans ce cas-ci?
M. Boulet : Bien, c'est les
exemptions... C'est dans cet article-là... Tu sais, je pense, c'est pour éviter
de le faire à l'article 33, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 heures)
(Reprise à 15 h 01)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, à vous la parole, M. le ministre.
M. Boulet : À l'article 1,
tel qu'adopté à 0.7, on disait : «Les catégories visées [à]
l'article 33.» Donc, c'était pour les
spécifier à cet article-là. Alors, simplement, quand je disais «harmonisation»,
c'en est un, type d'harmonisation du projet de loi.
M. Leduc : O.K. Mais c'est
quand même surprenant, d'un point de vue d'écriture juridique, d'écrire aux
deux places : «Les catégories visées [à] l'article 33», mais de les
redire deux fois.
M. Boulet : Oui, mais, tu sais,
ça arrive souvent dans les lois qu'on dise : Les catégories suivantes ou
les catégories telles que prévues à l'article 33, là. Mais, oui, c'est...
C'est à article-là, d'ailleurs, qu'elles sont... Bien, elles sont reprécisées,
là, c'est les mêmes, mêmes, mêmes... c'est les mêmes textes, les mêmes
libellés.
M. Leduc : Puis la nuit n'a pas
porté conseil, à savoir de retirer les banques ou pas?
M. Boulet : On en a discuté
abondamment. Merci, collègue.
M. Leduc : Ou la salade
protéinée, peut-être.
Des voix : Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement déposé par le ministre
à l'article 8? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons donc
passer à la mise aux voix.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Contre.
La Secrétaire : Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé par le ministre est adopté.
Je crois que
nous avons reçu un autre amendement, c'est bien ça, de la part du député de Nelligan.
Alors, je vous...
Des voix :
...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça a été acheminé. Est-ce qu'il est sur le Greffier pour que les gens puissent
le voir?
M. Derraji : Je pense que oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça va être fait. Peut-être que vous pouvez au moins l'expliquer, puis elle va
le mettre sur Greffier, puis moi, je vais...
M. Derraji : Oui. Bien, je vais
juste le lire en attendant. Comme ça, on va gagner du temps. Donc, l'article 8,
l'article 33 de la Loi sur la publicité légale des entreprises :
L'article 8 du projet de loi est modifié
par l'insertion dans le paragraphe 2.1°, après les mots «date de
naissance», de «ainsi que la copie d'une pièce d'identité valide».
C'est bon, Mme la Présidente. Donc, c'est l'amendement
que je vous suggère.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Est-ce
que vous pouvez l'expliquer?
M. Derraji : Oui, aucun
problème. Au fait, c'est qu'on veut s'assurer aussi de l'exactitude de
l'information, parce qu'avec une pièce d'identité, à part le nom de la
personne, à part la date de naissance, une pièce d'identité, c'est toujours
conforme, et c'est plus véridique en termes d'information qu'on va recevoir, et
ça va donner aussi de la solidité des informations qu'on retrouve pour... au
sein du registre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Derraji : Et il y a pas mal
aussi de groupes qui nous ont sensibilisés par rapport à cette question aussi.
M. Boulet : Je comprends la proposition d'amendement. J'ai demandé qu'on vérifie la faisabilité informatique ou
technique. Le registraire est en train de faire la vérification. Je vais
essayer de répondre assez rapidement, parce que je comprends le...
M. Derraji : Oui. Il n'y a
aucun problème, on peut en discuter. Je peux vous partager juste une information,
par exemple, que Facebook utilise. Maintenant, tout ce qui est publicité pour
des enjeux politiques depuis ce qui s'est passé aux États-Unis et toutes les
élections, c'est très facile de téléverser une photo recto verso de soi, un
permis de conduire ou autre, et ça s'envoie pour pouvoir vérifier l'information
de la personne qui publie ces informations. Donc, je me dis : Si Facebook
est capable de faire ce genre de collecte de données, je pense que, d'une
manière électronique, la personne qui s'assure de déposer, de faire des mises à
jour ou de l'information par rapport...
M. Boulet : Elle met copie de
sa pièce d'identité, oui.
M. Derraji : Voilà, c'est ça.
Tu sais, c'est juste ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, si je comprends bien...
M. Boulet : Est-ce qu'on peut
suspendre?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...vous aimeriez qu'on suspende ou qu'on...
M. Boulet : Bien, oui, on peut
suspendre deux minutes, parce qu'après ça on va aller à l'article 5, qui
en est un de concordance.
M. Derraji : Oui, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mais on peut... Est-ce qu'on pourrait... Avant ça, on peut quand même demander
de suspendre l'amendement, le temps qu'on vérifie, puis voir s'il y a d'autres
interventions sur l'article 8. Vous me suivez?
M. Boulet : Oui, oui, mais il
n'y en avait pas d'autre, intervention.
M. Derraji : Oui, oui, on peut
suspendre. Oui, on peut suspendre.
M. Boulet : On suspend, oui.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Vous aimez mieux suspendre? Attendez. Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc :
Bien, suspendre l'amendement, puis je voulais le discuter avec le ministre
aussi. Ça fait qu'on peut régler celui de Nelligan en premier.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! d'accord. Vous aimez mieux qu'on suspende, donc qu'on prenne le temps de
suspendre. Parfait.
Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 15 h 06)
(Reprise à 15 h 28)
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, à la demande du ministre, on nous demande si j'ai votre
consentement pour suspendre l'amendement du député de Nelligan, suspendre l'article 8 pendant qu'il prépare
d'autres amendements, et aller à l'article 6. Est-ce que j'ai votre
consentement?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Derraji : ...j'ai juste, Mme
la Présidente, après échange avec le ministre, donc, je n'ai aucun problème à
suspendre mon amendement. On va faire, nous aussi, quelques vérifications. Le
ministre est en train de faire une très bonne vérification parce qu'il a accès
à une grande équipe à sa disposition.
M. Boulet : ...
M. Derraji : Oui, oui, et on peut faire amender parce que
l'enjeu est important par rapport à la confidentialité et l'enjeu aussi
de la vérification des documents des personnes au niveau du registre. Donc, en
attendant de voir cet amendement, aucun problème à suspendre l'amendement...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Votre amendement et l'article 8.
• (15 h 30) •
M. Derraji : Aucun problème.
Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons donc à article 6. Je vous invite, M. le
ministre, à le lire.
M. Boulet : L'article 31
de cette loi est abrogé.
Commentaire. Il s'agit d'une modification de
concordance puisque cette définition est déplacée à 0.2 de la loi, proposée par
l'article 1, qui a été adopté. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Alors, est-ce que l'article 6 est adopté?
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire : Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 6 est adopté. M. le ministre, est-ce que
vous voulez qu'on poursuive avec un autre article?
M. Boulet : Oui,
l'article 7.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : L'article 7, nous avons un petit
enjeu. On avait un amendement. Est-ce qu'il y en a un autre qu'on peut faire en
attendant, M. le ministre?
M. Boulet :
On va le suspendre. Par respect pour la collègue de Gaspé...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, je vais l'expliquer...
M. Boulet :
...moi, j'attendrais, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est ça. Alors, il faut savoir que la députée
de Gaspé nous a remis des amendements, dont un qui est à l'article 7. Elle
n'est pas présente, donc, par respect, on va passer par-dessus l'article 7
pour le moment.
Une voix :
...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Bien, on ne le lit pas, donc on passe
par-dessus. On a votre consentement pour aller, cette fois, à quel article?
M. Boulet :
Bien, l'article 9, il est de concordance avec 8, ça fait que...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Ou on lui donne une chance ou...
M. Boulet :
Oui, oui, bien sûr, on peut aller à l'article 7.
Une voix :
...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, c'est ça. Oui. Mais peut-être lui donner
une...
Une voix :
...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Vous disiez l'article 9? Peut-être que, si
c'est juste un de concordance rapide pendant qu'elle...
M. Derraji :
...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, oui, notre 8 est toujours là, mais, si
on... Attendez, on va aller voir à 9, là. On en a tellement.
M. Derraji :
...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Ah! O.K. Le 9 dépend du 8, donc on va attendre.
M. Derraji :
Le 9 dépend du 8, et le 8 dépend du ministre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Il n'y en a pas un autre qui est rapide, M. le
ministre. Non? En attendant la députée de Gaspé, peut-être vous installer
rapidement pour votre amendement à l'article 7.
M. Boulet :
...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce que vous êtes d'accord qu'on aille à
l'article 11? Est-ce que j'ai votre
consentement? Pendant ce temps-là, la députée de Gaspé va se préparer pour
l'article 7, son amendement qu'elle veut déposer. Est-ce que nous avons votre consentement pour aller à
l'article 11? Qui ne dit mot consent, probablement.
M. Leduc :
...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Allez-y, M. le ministre.
M. Boulet :
Bien, c'est pour donner du temps à notre collègue de Gaspé, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, ça va donner une chance, vous avez
entièrement raison, puis c'est très respectueux.
M. Boulet :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 35.1, du
suivant :
«35.2. L'assujetti qui doit déclarer le domicile
d'une personne physique en application d'une disposition de la présente loi
peut également déclarer une adresse professionnelle à l'égard de celle-ci.
«Si une telle adresse est
déclarée, l'information relative au domicile de cette personne ne peut être
consultée.
«Une personne physique ne peut avoir qu'une
seule adresse professionnelle aux fins de l'application de la présente loi.»
Il va y avoir un amendement aussi, là, mais l'article 11
du projet de loi propose l'ajout de l'article 35.2 à la loi qui offrira
dorénavant la possibilité à un assujetti de déclarer l'adresse professionnelle
d'une personne physique ainsi que le domicile de cette personne... afin,
plutôt, que le domicile ne soit pas consultable par le public.
Il prévoit également qu'une personne physique ne
peut avoir qu'une seule adresse professionnelle pour l'application de cette loi. Donc, cette possibilité, bien sûr, permet, là, puis ça a été reconnu par tous, là,
en consultation particulière, d'assurer une meilleure protection de la vie
privée aux personnes qui souhaiteront, bien sûr, s'en
prévaloir. Puis il y a un amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui.
Alors, vous avez reçu l'amendement? M. le ministre.
M. Boulet : Oui. À l'article 11
du projet de loi, supprimer le deuxième alinéa de l'article 35.2 proposé.
Commentaire. Il s'agit d'une modification de concordance pour éviter un dédoublement avec
le paragraphe 2° du premier alinéa de 99.1 de la loi, proposé par
l'amendement qui modifie l'article 16, là. Mais essentiellement, là, c'est
pour l'adresse professionnelle déclarée à son égard en application de 35.2.
C'est tout.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait, merci. Je pense que le député de
Robert-Baldwin aimerait intervenir sur l'amendement, hein, député de
Robert-Baldwin?
M. Leitão : Bon, Mme la Présidente,
peut-être demander une légère suspension, parce que nous aussi, nous avons un
amendement à proposer. Mais l'amendement à proposer a besoin du deuxième
alinéa. Alors, si on enlève le deuxième alinéa, notre amendement ne pourra pas
se...
M. Boulet : Puis vous comprenez,
hein, puis je le dis pour le bénéfice de tout le monde, dorénavant, on prévoit
la possibilité de faire une recherche par nom de personne physique, ça fait
qu'on donne l'option d'identifier une adresse professionnelle plutôt qu'une
adresse personnelle, là, pour les fins de protection de la vie privée. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Donc,
je comprends, député de Robert-Baldwin, vous aimeriez suspendre? Oui, on va
suspendre avant de suspendre l'amendement, parce que, vous, ce que vous voulez
proposer, c'est un amendement aussi au même article.
M. Leitão : C'est un amendement qui
s'applique au deuxième alinéa. Alors, si on enlève le deuxième alinéa, je n'ai
plus d'amendement, il sera suspendu dans l'air.
M. Derraji : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Tout
à fait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 36)
(Reprise à 15 h 54)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous en étions sur... Avant la suspension, nous en étions sur un
amendement déposé par le ministre à l'article 11. Alors, M. le ministre.
M. Boulet : Est-ce que notre
collègue de Nelligan est...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je pense qu'il est allé chercher juste un peu d'eau, M. le ministre.
M. Boulet : Ah! O.K. Moi, sans
le collègue de Nelligan, là, ça me...
Une voix : ...
M. Boulet : Je me sens
inconfortable.
Des voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! bien là...
M. Boulet :
Bon, à l'article 11, on va retirer notre amendement puis on va soumettre
un autre amendement, qui est déposé déjà au
bureau du Greffier, qui va tenir compte des pourparlers que j'ai eus avec le
collègue d'Hochelaga-Maisonneuve. Et, dans notre
amendement, comme le 35.2, deuxième alinéa, est reporté à l'article 16 qui
modifie l'article 99, on va faire l'amendement discuté avec le collègue de
Nelligan et de Robert-Baldwin, parce que c'est deux collaborateurs, quand on
sera rendu à l'article 16.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, un instant. Je dois d'abord avoir votre
consentement pour retirer l'amendement.
Des voix :
Consentement.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Nous avons votre consentement. Est-ce que nous avons reçu
le nouvel amendement du ministre? Il a bien été acheminé? Vous ne l'avez pas
reçu? Nous, on ne l'a pas reçu encore, c'est ce que je... D'accord. Alors, on
sera obligé...
M. Boulet :
Elle ne l'a pas reçu?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Il a bien été acheminé?
M. Boulet :
Thalia, est-ce qu'il est acheminé?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Attendez. Est-ce qu'il est reçu ou pas? Non, pas reçu.
(Consultation)
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Puis vous avez de la difficulté à ouvrir le site du...
O.K., le Greffier. Alors, écoutez, est-ce qu'il est lourd, l'amendement?
Une voix :
Oui.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Oui? Il est lourd? Pour que les autres puissent le
recevoir. Nous, on doit le recevoir. Il ne peut pas le lire si on n'a pas
d'abord approuvé ici. Alors, si c'est comme ça que ça fonctionne, on doit...
l'adjointe doit d'abord l'approuver. Je m'excuse, là. Il n'est toujours pas
reçu?
Des voix :
...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, on va suspendre quelques instants,
le temps de s'assurer que tout va bien.
(Suspension de la séance à
15 h 56)
(Reprise à 16 h 05)
La Présidente (Mme
IsaBelle) : On revient. Alors, à l'article 11, nous avions retiré
un amendement déposé par le ministre, on avait eu le consentement pour le
retirer. Je demande maintenant de le remettre ou, enfin, M. le ministre veut le
remettre. Est-ce que nous avons le consentement? Oui?
Des voix :
Consentement.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Est-ce que nous avons besoin de le relire? Non,
mais je dois quand même l'adopter. Est-ce qu'on est prêt pour l'adoption? Oui.
Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire : Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé par le ministre à l'article 11, il
est adopté. Maintenant, nous allons discuter de l'article 11. Est-ce qu'il
y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 11 tel qu'amendé.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire : Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire : Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 11, tel qu'amendé, est adopté.
Est-ce que nous avons le consentement, maintenant,
pour revenir à l'article 8? Nous avons le consentement pour revenir à
l'article 8. À l'article 8, nous avions adopté un amendement du ministre.
Est-ce que nous avons, maintenant, le consentement pour le rouvrir? Ou est-ce que
le ministre accepte... Oui. Est-ce que nous avons le
consentement pour rouvrir l'amendement que nous avions adopté?
M. Boulet : Donc, c'est un nouvel amendement
qui tient compte des échanges que j'ai eus avec le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve.
Il est déposé au bureau du Greffier.
M. Derraji : ...si c'est possible de
relire le nouvel article à la lumière de l'amendement.
M. Boulet : Ah oui! Bien sûr.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez, moi, je ne suis pas là.
M. Derraji : O.K., ce n'est pas
grave.
La Présidente (Mme IsaBelle) : On
avait adopté l'amendement... Donc, on accepte de retirer l'amendement qui avait
été déposé et voté aussi par le ministre. Est-ce que j'ai eu votre consentement
pour ça, pour qu'il en dépose un nouveau? J'ai votre consentement. Alors, celui
qu'on a adopté, il est retiré. Et là vous voulez...
Des voix :
...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors là,
on a retiré l'amendement que le ministre avait déposé à l'article 8. Je vous demanderais d'attendre, M. le ministre, avant de reprendre votre amendement. Nous avions aussi un amendement qui avait été déposé par le député de
Nelligan. Est-ce
qu'on a le consentement pour le reprendre? Parce que je pense que, le député
de Nelligan, vous voulez le
retirer. Donc, on a le consentement pour le reprendre. Et on le retire, c'est bien
cela?
Une voix : ...
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, maintenant,
l'article 8. On revient à notre l'article 8. Il est propre,
comme on dit par chez nous. Et on a maintenant un nouvel amendement du
ministre.
M.
Boulet : Merci. À l'article 8 du projet de loi :
1° ajouter, dans le
paragraphe 2.1° proposé par le sous-paragraphe a du
paragraphe 2° et après «bénéficiaires ultimes», «et tout autre nom qu'il
utilise au Québec et sous lequel il s'identifie».
Je pense qu'on est
plus forts que... Puis le reste, c'est tel quel, là. Je ne sais pas si vous me
soustrayez du devoir de le lire au complet, là. Ça vous va? Donc, merci.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, ça va? Y a-t-il des interventions sur l'amendement? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc :
Merci, Mme la Présidente. En effet, donc, pendant la période de pause, là, ou
de suspension plutôt, je suis allé voir le ministre pour lui parler d'un
amendement que j'avais en tête, qui visait — là, il l'a réécrit, mais je
pense que ça revient au même, c'est tant mieux comme ça — à
traiter de l'enjeu des différentes facettes que peut avoir une entreprise au
Québec, qui peut opérer sur différents noms. Et, si l'objectif est la
transparence, si l'objectif est d'avoir le plus d'informations possible,
d'avoir un accès facile et rapide à ces informations-là pour le grand public,
mais aussi pour les journalistes et les autres chercheurs, bien, il y avait intérêt,
là, à dire que c'était, dans le texte, donc,
qui est retenu par le ministre, «tout autre nom qu'il utilise au Québec et sous
lequel il s'identifie». Donc, c'est... ça fait référence aussi aux
personnes, là, en théorie. Ça peut être un individu qui a un nom d'artiste, par
exemple, j'imagine. Ça va traiter, ça aussi, cet aspect-là de la chose.
Mais c'est une bonne
nouvelle que le ministre accepte de l'intégrer, par un drôle de chemin, là, on
réécrit l'amendement, mais, au final, il est intégré, et ça me satisfait. Merci
beaucoup.
• (16 h 10) •
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention
sur l'amendement, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article
est adopté. Maintenant, l'article 8 tel qu'amendé. Y a-t-il
des interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 8 tel qu'amendé.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire : Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 8, tel qu'amendé, est adopté. M. le ministre,
vous voulez poursuivre?
M. Boulet : ...là, qui est de
la concordance, là, c'est pour ça qu'on est allés en avant, là, mais, l'article 5,
je peux le relire, mais je l'ai lu un peu plus tôt :
L'article 27 de cette loi est modifié par
le remplacement de «les informations visées au paragraphe 4° du premier
alinéa de l'article 33 [de]» par «le domicile visé au paragraphe 1°
du premier alinéa de l'article 33 et les informations visées».
Donc, c'est de la pure concordance avec
l'article 8 que nous venons d'adopter. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 5.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire : Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire : Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 5 est adopté.
Écoutez, je vais vous faire quand même un petit
résumé depuis le début. Depuis le début, nous avons voté ou adopté l'article 1,
2, 3, 4, 5, 6, 8 et 11. Alors, nous en serions rendus à l'article 7, si
vous êtes d'accord, M. le ministre.
M. Boulet : ...merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, je vous laisse le lire, parce que je sais que nous aurons un
amendement de la députée de Gaspé. Alors, M. le ministre, à vous de lire
l'article 7.
M. Boulet : C'est par respect,
d'ailleurs, pour notre collègue de Gaspé qu'on s'est empêtrés un tel puis un
autre article, mais sachez qu'on a beaucoup d'estime pour vous, hein? Puis nos collègues...
M. Derraji : La collègue de Gaspé
doit toujours garder en tête, dans le cadre de ce projet de loi,
l'article 7.
M. Boulet : Ah mon Dieu! On a fait
de la belle gymnastique pour vous.
Donc, l'article 7, c'est :
L'article 32 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Le ministre peut, par règlement, dispenser une
catégorie d'assujettis du paiement des droits visés au premier alinéa aux
conditions qu'il détermine.»
Commentaire. L'article 7 du projet de loi
modifie l'article 32 de la loi en ajoutant la possibilité pour le ministre
de dispenser par règlement une catégorie d'assujettis du paiement des droits
d'immatriculation.
Autre
commentaire, bien, c'est prévu, là, qu'une dispense de paiement des droits
d'immatriculation pourrait être accordée
notamment à condition d'avoir une réciprocité, c'est-à-dire aux entreprises
immatriculées dans une province ou un
territoire du Canada qui offre le même traitement aux entreprises immatriculées
au Québec. Comme, par exemple...
Ce qui est important de
dire, bon, évidemment, ça vise à réduire les coûts, ça vise à favoriser le
commerce interprovincial. On me dit même qu'une entente de réciprocité avec
l'Ontario permettrait de diminuer le fardeau des entreprises de 220 844 $
par année. Puis il y a déjà en Ontario et en Nouvelle-Écosse où aucun frais
n'est rattaché à l'immatriculation des entreprises extraprovinciales. Il y a
des accords qui existent entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick ainsi
qu'entre le New West Partnership, c'est Manitoba, Saskatchewan, Colombie-Britannique,
Alberta, ils ont un partnership entre eux autres qui font en sorte qu'une
entreprise immatriculée dans l'une de ces provinces-là n'est pas tenue de
s'immatriculer à nouveau pour exercer ses activités. Voilà, en gros, c'est ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Boulet : Je pense que c'est sain
pour le commerce interprovincial.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre. Je crois que la députée de Gaspé a...
Mme Perry
Mélançon : ...l'amendement tout de suite, mais on pourra peut-être, après ça, faire le débat, parce que j'aimerais quand même poser quelques
questions pour clarifier, là, au ministre, mais... Parce que, là, on dit que, justement,
ça vise des entreprises qui ne sont pas nécessairement québécoises. Donc,
c'était déjà une de mes craintes, là, que...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Approchez-vous du micro, j'ai de la difficulté à vous entendre.
Mme Perry Mélançon : Oui, O.K. On ne
m'entend pas bien? O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Perry Mélançon : Bien, en fait, l'amendement
que je veux proposer va dans le sens, justement, que... Attends un peu, je vais
l'ouvrir. Est-ce que vous voulez que je le lise? Ça sera plus clair.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Donc,
vous voulez le déposer, votre amendement, c'est
ça? Il est sur le Greffier?
Mme Perry Mélançon : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Vous
l'avez reçu?
M. Boulet : Oui, je l'ai.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, allez-y, vous pouvez lire votre amendement et l'expliquer, s'il
y a lieu.
Mme Perry Mélançon : Donc, l'amendement
à l'article 7 du projet de loi est amendé par l'ajout, à la fin, de
l'alinéa suivant :
«Pour l'application du premier alinéa, le ministre
ne peut dispenser les sociétés par actions ou personne morale étrangère et
fiducie commerciale. De plus, il ne peut exempter les personnes morales sans
but lucratif étrangère que s'il exempte également les personnes morales sans
but lucratif québécoise.»
Donc, par là, justement, j'entends le fait que
pour... qu'on ait un double standard et que nos entreprises québécoises se
retrouvent à payer des frais que d'autres n'ont pas à payer... J'aimerais peut-être
savoir pourquoi, justement, on préfère accommoder les entreprises
qui n'en paient pas dans d'autres juridictions plutôt que de s'arrimer
avec ce qui sera payé ici, au Québec.
M.
Boulet : Bien oui, je comprends
l'amendement. C'est essentiellement dans une perspective de réciprocité. On
fait des ententes notamment avec l'Ontario ou une province atlantique. On
convient que les entreprises de l'Ontario ou d'une province de l'Atlantique qui
font affaire au Québec n'auront pas à payer les droits d'immatriculation au
registre, mais c'est... la même donnée est consentie aux entreprises québécoises
qui font affaire en Ontario ou dans une province de l'Atlantique. C'est dans ce
contexte-là qu'on dispense, notamment, là. C'est dans un contexte, notamment,
où il y a une dispense de paiement des droits d'immatriculation. C'est comme du
donnant-donnant.
Mme Perry Mélançon : Donc, qui
assume ces frais-là? Le registraire?
M. Boulet : Ils n'ont pas à les payer.
Ils n'ont pas à les payer, mais nos entreprises n'ont pas à payer non plus avec
la province avec laquelle on a une entente de réciprocité. Il n'y a personne
qui les paie, ils s'immatriculent sans payer les droits d'immatriculation.
Mme Perry Mélançon : Puis il n'y a
pas de risque que, justement, d'autres aient à assumer les coûts de ça...
M. Boulet : Non.
Mme
Perry Mélançon : ...que ça hausse le tarif d'un autre frais?
M. Boulet :
Non, ce n'est pas des...
Mme Perry
Mélançon : C'est des frais... Bien, justement, ce n'est pas des gros
frais, je pense. Est-ce qu'on peut avoir une idée de la fourchette de prix?
C'est quoi, c'est 500 $ pour une grosse société puis des... pas des gros
frais, là, pour les petites entreprises?
M. Boulet :
Ça dépend de la... C'est une bonne question, puis je... moi, ça me permet de
l'apprendre en même temps, mais ça dépend de la forme juridique. Si c'est une
personne physique, 36 $; si c'est une association ou un groupement de
personnes, c'est 36 $; si c'est une société de personnes, 55 $; une
personne morale, c'est 347 $; une personne morale sans but lucratif, c'est
36 $; puis une coopérative, c'est 36 $. Puis production dans le délai
prévu pour les personnes morales sans but lucratif, c'est gratuit, puis, pour
une production dans le délai prévu pour une coopérative aussi, c'est gratuit,
là. Il y a toute une grille tarifaire pour...
Mais donc ce seraient
ces frais-là, là, dont le paiement serait exempté, mais la même... nos entreprises
ont le même avantage, là, avec la province avec laquelle on signe une entente
de réciprocité.
Mme Perry
Mélançon : Puis ça, on ne pourrait pas l'inscrire dans la loi,
justement, que c'est eux qu'on vise et non pas que ça ouvre la porte à d'autres
sortes d'exemptions de sociétés étrangères qui...
M. Boulet :
Bien, c'est un pouvoir réglementaire qui permet de dispenser une catégorie
d'assujettis. C'est notamment pour viser ça, mais il y a d'autres circonstances
aussi qui pourraient inciter le ministre. Bon, je parle des organismes sans but
lucratif, je parle des coopératives, il y en a peut-être d'autres, là. Tu sais,
ça peut être quelqu'un qui veut s'immatriculer puis, pour des raisons
humanitaires ou pour des raisons... Ça permet ici au ministre, par règlement,
d'exempter.
Puis je ne peux pas
prévoir ce qui peut se faire, là, mais je veux juste rassurer la collègue de
Gaspé que, quand c'est un règlement comme ça, ça suit toute la procédure
d'approbation gouvernementale, c'est publié à la Gazette officielle, il
y a des consultations. Ce n'est pas fait du jour au lendemain, là, c'est une
catégorie d'assujettis, puis le ministre peut le faire mais par règlement.
Mme Perry
Mélançon : Puis ça, justement, ce qui est exempté, par exemple en
Ontario versus ici, est-ce qu'il y a une
reddition de comptes qui se fait pour savoir quelles entreprises québécoises
ont eu cette... Tu sais, est-ce qu'on... Parce que, là, on parle de donnant-donnant, mais moi, je ne sais pas à
quel point ça bénéficie plus d'un côté que de l'autre, là.
• (16 h 20) •
M. Boulet :
Ah! bien, évidemment, c'est une bonne question, puis ça se négocie. Notamment,
actuellement, en Ontario, ça se négocie dans le secteur de la construction.
Puis évidemment c'est une négociation qui n'est pas simple, là, dans laquelle
je suis impliqué, là, mais... Tu sais, dans la construction, vous connaissez le
régime qui s'applique avec la loi R-20, la loi sur les relations de travail
dans l'industrie de la construction. Ça fait que c'est sûr qu'il y a des
rapports de négociation qui s'établissent.
Mme Perry
Mélançon : Donc là, si on ne l'inscrit pas exactement comme ça dans
loi, est-ce que c'est dans le projet de règlement que ça va se retrouver?
J'essaie de voir exactement où les précisions...
M. Boulet :
Oui, ça serait dans le règlement qu'on prévoirait une dispense pour telle
catégorie d'assujettis. Notamment, si on faisait une entente avec l'Ontario,
bien, c'est les entreprises de la construction de l'Ontario qui font des
affaires au Québec. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce que c'est tout? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Non? Alors, est-ce qu'il y a...
Mme Perry
Mélançon : Bien, en fait,
c'est un peu drôlement formulé, là, les catégories d'assujettis. Ce
n'est pas les compagnies qui sont situées à l'endroit tel, tel, là. On parle
de, par exemple, de sociétés par actions. Donc, comment on s'assure que c'est encore l'optique que, s'il y a
une exemption ailleurs au Canada, on suit cette logique-là?
M. Boulet :
...puis, dans l'entente de réciprocité, c'est bien identifié, là, puis, si
c'est limité à des formes corporatives, bien, c'est limité de la même manière
des deux côtés. Ça fait que c'est difficile, hein? Ça peut être bien
asymétrique, là. Ça peut être une entente de tel type avec une province puis
une entente d'un autre type avec une autre
province. Ça fait que c'est difficile de dire d'avance ce sur quoi ça peut
porter ou ce sur quoi ça peut ne pas porter.
Mme Perry
Mélançon : Il n'y a pas de possibilité d'effets pervers d'aucune
façon, là, que ce ne soit pas clair, la catégorie d'assujettis?
M. Boulet :
Ah! non, non, non. Bien, écoutez, non, je vous l'assure. Puis, s'il y avait une
problématique, bien, c'est publié à la Gazette
officielle, il y a une période de 45 jours où n'importe qui peut faire
des représentations, puis c'est analysé, puis c'est adopté par le
gouvernement ultimement, là. Ça fait qu'il n'y a pas d'effet pervers potentiel.
Mme Perry
Mélançon : Puis c'est parce que je reviens encore avec l'effet sur les
autres assujettis, là. On compare, on essaie
de comparer, là, qui est exempté, qui ne l'est pas, là. Donc là, il n'y a pas
de possibilité de pression additionnelle
sur les autres assujettis? Ça, ça n'a pas été dans les discussions lors de
l'élaboration, là, du projet de loi?
M. Boulet :
Non, absolument pas.
Mme Perry
Mélançon : Donc, les OSBL québécoises, tout ça, là, eux autres devront
payer des frais, il n'y a pas d'exemption pour elles.
M. Boulet :
Bien, les sans but lucratif, là, comme j'ai vu tout à l'heure dans la grille,
là, c'est gratuit, oui.
Mme Perry Mélançon :
Ça, on va exempter, O.K., c'est gratuit, comme les corporations, là.
M.
Boulet : Oui, oui, tout à fait.
Mme
Perry Mélançon : O.K.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : C'est tout? C'est bien? Y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement déposé par la députée de Gaspé? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
déposé à l'article 7.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. Mme Perry-Mélançon
(Gaspé)?
Mme
Perry Mélançon : Pour.
La
Secrétaire : M.
Boulet (Trois-Rivières)?
M.
Boulet : Contre.
La Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M.
Jacques : Contre.
La
Secrétaire : Pour les membres de l'opposition officielle, M.
Derraji (Nelligan)?
M.
Derraji : Pour.
La
Secrétaire : M. Derraji (Nelligan)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Il l'a dit. Ah! vous ne l'avez pas
entendu, probablement.
M.
Derraji : Ah! désolé. Pour.
La Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Abstention.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 7 est rejeté. Nous
revenons à l'article 7. Y a-t-il des
interventions à l'article 7? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M.
Leduc : Pour.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Abstention.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 7 est adopté. Écoutez, nous avons voté
l'article 8 tantôt, nous l'avons adopté. Nous poursuivons maintenant avec
l'article 9. M. le ministre.
M. Boulet :
Oui, bien sûr. L'article 34 de cette loi est modifié par le remplacement,
partout où ceci se trouve dans le paragraphe 1°, de «les nom et domicile»
par «les nom, domicile et date de naissance».
Bon, commentaire.
C'est concordance avec l'article 8 déjà adopté. C'est tout.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Y a-t-il des interventions? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc :
Là, il ne faut pas faire concordance avec ce qu'on vient de discuter,
justement?
M. Boulet :
Oui, 8, oui, en tenant compte de l'amendement.
M. Leduc :
Mais donc il faudrait l'écrire là, non?
M. Boulet :
Nom, domicile, le nom qu'il utilise.
Des voix :
...
M. Leduc :
Ce qu'on vient de voter, là.
(Consultation)
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à
16 h 26)
(Reprise à 16 h 27)
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, M. le ministre.
M. Boulet :
Donc, collègue, non, tout est correct, là. C'est qu'à 33 c'est tout, c'est
partout, mais, à partir de 34, il y a des exceptions, là. 34, c'est les sociétés
de personnes, là. Ça fait que ce n'est pas le nom... c'est le nom, domicile
et... Et il n'y a pas... À 35, c'est les personnes morales, ça fait que c'est
des conditions différentes, là, pour ce qui suit 33, mais 33, c'est partout
pour les personnes physiques, là.
M. Leduc :
Mais une société de personnes ou une personne morale peut aussi avoir différents
noms, non?
M. Boulet :
Bien non, parce que tu es incorporé. Puis une société de personnes, même
affaire, tu sais, ce n'est pas des noms... mais c'est pour des personnes
physiques, là, qui était l'objectif visé, là.
M. Leduc :
O.K. Bien, laissez-moi consulter mon collègue.
M. Boulet :
Pour moi, c'est assez évident, là.
M. Leduc :
Suspension, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à
16 h 28)
(Reprise à 16 h 44)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous sommes en ondes, M. le ministre. Alors, on avait une réponse.
On attendait une réponse de votre part.
M. Boulet :
Donc, c'était une belle question qui était posée par le collègue de Nelligan,
mais 33 s'applique à littéralement tout le monde. 34 et suivants, c'est des informations en plus, additionnelles. Alors
donc, c'est simplement ça.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc :
Donc, pas besoin de le repréciser?
M. Boulet :
Exact. Tout à fait. C'est exact, ça?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Ça vous convient. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 9? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 9 est adopté.
Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 10.
M. Boulet :
L'article 35 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 5°,
de «les nom et domicile» par «les nom, domicile et date de naissance».
Commentaire. Exactement
la même chose, concordance. Et c'est pour ce qui est prévu à l'article 35,
les personnes morales. Merci.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait. Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 10? S'il n'y a
pas d'intervention à l'article... Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc :
Je m'excuse, j'ai été distrait, mais, donc, c'est la même chose...
M. Boulet :
Exact. Tout à fait.
M. Leduc :
...sauf si ça s'applique à tout le monde.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Donc...
M. Derraji :
...Mme la Présidente. Donc, on parle toujours personnes morales.
M. Boulet :
Exact.
M. Derraji :
O.K. Est-ce que c'est le cas maintenant?
M. Boulet :
Non, parce que tout ce qui est à 33...
M. Derraji :
C'est quoi, les informations qu'on a des personnes morales présentement au
Québec au niveau du registraire?
M. Boulet :
Bien, c'est tout ce qui n'est pas dans les amendements. On l'a dans la liste,
là, à 33, là, mais c'est quand même
pas mal d'informations. Mais maintenant ce qui est majeur, c'est tout ce qui concerne les
bénéficiaires ultimes, nom... Bien, c'est ça. C'est tout ce qui concerne les
bénéficiaires ultimes, notamment...
M. Derraji : Ultimes, oui.
M. Boulet :
...les chaînes de détention directes puis indirectes, là.
M. Derraji :
O.K., indirectes, oui, O.K.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, y a-t-il d'autres interventions à l'article 10?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 10 est adopté.
Je souligne que l'article 11, tel qu'amendé,
a aussi été adopté. Nous arrivons maintenant à l'article 12.
Nous avions possiblement aussi un amendement de la députée...
M. Boulet :
Oui. Ah! bien, on a tellement d'appréciation pour la collègue de Gaspé. Est-ce
qu'on réitère le respect puis l'estime que nous avons démontrés un peu plus
tôt? Moi, je serais d'avis que oui, là.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : D'accord. Alors, nous allons donc immédiatement à l'article 13, M.
le ministre.
M. Boulet :
Oui, merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait.
M. Boulet :
Les articles 41, 45 et 46 de cette loi sont modifiés par le remplacement,
dans le premier alinéa, de «35.1» par «35.2».
Commentaire.
Concordance avec l'article 11, déjà adopté, considérant l'ajout de l'article 35.2,
là, qui offre la possibilité de déclarer une adresse professionnelle.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, y a-t-il des interventions à l'article 13?
M. Derraji :
...à l'article 13, on a un amendement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Vous avez un amendement?
M. Derraji :
Oui. Désolé, je veux juste m'assurer, est-ce que c'est 13 à...
M. Boulet :
Ça va être plus loin.
M. Derraji :
Non, non, non. On a deux amendements. On a l'article 16, ça, c'est mon collègue.
M. Boulet :
Puis c'est 13.1.
M. Derraji : Oui, s'il
vous plaît. J'ai bu un bon café, M.
le ministre. Attendez juste une seconde, je veux juste...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Avez-vous glissé un amendement?
M. Derraji :
Oui, c'est l'article 13. Au fait, c'est ce qu'on s'est dit tout à l'heure
par rapport à l'assujetti et les pièces d'identité. Donc...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous ne l'avons pas. Est-ce que c'est 13.1, c'est-à-dire...
M. Derraji :
Oui, oui, mais...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...introduisant un nouvel article? Mais d'abord il faut étudier
l'article 13. Est-ce que je me trompe?
M. Derraji : Oui, c'est mieux
d'attendre. Oui.
M. Boulet : Il est déposé. Est-ce
que vous me permettez de suspendre deux minutes? Parce que j'ai comme...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 49)
(Reprise à 16 h 54)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez, avant notre suspension, nous avions convenu d'aller à
l'article 13. Comme nous avons maintenant la députée de Gaspé avec nous,
est-ce que vous acceptez qu'on revienne à l'article 12, qu'on n'avait
pas étudié? Nous avons votre consentement.
Une voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pardon?
Une voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous êtes d'accord que l'on n'étudie pas le 13, mais... On ne termine pas le...
On le fera, le 13, plus tard.
Une voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, on suspend 13, mais on ne l'avait pas lu. D'accord? Alors, on revient donc
à 12. M. le ministre, est-ce que vous pouvez lire le 12, s'il vous plaît?
M. Boulet : Oui, merci.
Donc : Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 39, du
suivant :
«39.1.
L'assujetti qui doit déclarer les informations relatives à ses bénéficiaires
ultimes doit prendre des moyens raisonnables pour les retracer ainsi que
pour s'assurer de leur identité.
«Il en est de
même pour toute mise à jour exigée par la présente loi relativement aux
informations les concernant.»
Commentaire. L'article 12 du projet de loi
introduit l'article 39.1 à la loi qui prévoit que l'assujetti devra
prendre des moyens raisonnables pour retracer ses bénéficiaires ultimes et
s'assurer de leur identité. Il s'agit donc d'une obligation de moyens dont tout
assujetti devra s'acquitter à l'égard de la déclaration des informations
relatives à ses bénéficiaires ultimes. Il en est de même, bien sûr, pour toute
mise à jour de ces informations exigée par la loi.
Au Royaume-Uni, d'ailleurs, on parle de... L'entreprise
est tenue de prendre des mesures raisonnables pour les bénéficiaires ultimes. Canada,
dans la loi sur les sociétés... la loi canadienne sur les sociétés par actions,
il est aussi question de prendre des mesures raisonnables. Et c'étaient les
deux comparatifs qu'on a utilisés puis c'est surtout de dire que c'est une
obligation de moyens et non de résultats. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Nous avons reçu un amendement de la députée de Gaspé. Alors,
est-ce que tout le monde... Est-ce qu'il est déjà sur le Greffier? Je pense que
oui. M. le ministre, vous en avez aussi une copie?
M. Boulet : Oui.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Vous l'avez, parfait. Alors, j'invite la députée de Gaspé de
lire l'amendement et de l'expliquer, s'il y a lieu.
Mme Perry Mélançon :
L'article 12 du projet de loi est modifié par le remplacement du mot
«raisonnables» par «nécessaires».
Je pense que, pour ce
qui est de l'amendement, c'est assez simple, la formulation. Il n'y a pas
d'ambiguïté possible, là, c'est vraiment dans l'optique de faire le retraçage
le plus convenable qui soit, de prendre les moyens nécessaires plutôt que
raisonnables. On pense que ça a beaucoup plus d'impact, c'est beaucoup plus
engageant. Et parce que j'aimerais d'abord connaître, du point de vue du ministre,
quand l'OCDE considère... Bon, j'avais cette discussion-là avec lui, l'OCDE
considère un pays ou un territoire comme un paradis fiscal s'il présente
certaines caractéristiques, là, dont les entraves judiciaires ou administratives
à l'échange de renseignements avec d'autres États
et notamment le maintien du secret sur l'identité des
détenteurs réels des entreprises. Donc, c'est ce qu'on considère comme étant un paradis fiscal. Alors, peut-être
que, d'abord, le ministre pourrait me donner son degré de certitude, là,
d'être en mesure de connaître l'identité des
bénéficiaires ultimes dans cette catégorie de paradis fiscaux. Est-ce
qu'on est en mesure, par exemple, de lister les États qui entrent dans la
catégorie de ce paradis fiscal là, qui est considéré...
M. Boulet :
Bien, les paradis fiscaux, il y en a une, liste de paradis fiscaux, mais je ne
sais pas s'il y a un ministère ou organisme gouvernemental qui les identifie.
Puis je ne voudrais pas faire de la critique à l'égard de quelque pays que ce
soit, là, puis je ne voudrais pas être cité dans les médias comme ayant
identifié un pays ou un autre comme un paradis fiscal. Puis je ne me considère
pas comme un spécialiste de l'identité des pays où c'est plus facile de faire des stratagèmes puis de faire de
la fraude ou de faire des sociétés-écrans, mais il y a de la littérature là-dessus
puis il y a des livres qui ont été écrits sur les paradis fiscaux.
Puis, sur
l'amendement, je comprends. Dans le fond, ce que vous souhaiteriez, c'est que
les assujettis fassent un peu plus que prendre les moyens raisonnables, qu'ils
prennent les moyens nécessaires, c'est-à-dire tout ce qui est à leur
disposition pour identifier les bénéficiaires ultimes.
Mme Perry
Mélançon : Oui. Et la question aussi, c'est un peu à savoir si le
ministre, avec son équipe, ont fait leurs devoirs avant d'arriver avec ce
projet de loi là. Puis, si le ministre dit qu'il n'est pas l'expert, est-ce
qu'il a du moins son collègue ministre des Finances?
M. Boulet :
Ah oui! Tout à fait.
Mme Perry
Mélançon : Je ne sais pas, là, exactement qui pourrait nous avoir...
M. Boulet :
Oui, tout à fait.
Mme Perry
Mélançon : ...fait déjà un portrait de cette liste d'États là, mais,
je veux dire...
M. Boulet :
Oui, oui, bien, tout à fait.
Mme Perry
Mélançon : ...il y a des gens compétents, même à l'externe, là, qui
peuvent vous avoir fait un portrait juste.
M. Boulet :
Puis notre collègue de Robert-Baldwin serait mieux informé que moi parce que ça
a commencé en 2017 avec la Commission des finances publiques puis, après ça, ça
a été une recommandation du ministère des Finances avant que nous arrivions au
pouvoir. Et par la suite ça a été repris par mon collègue aux Finances. La
nécessité de l'adoption de cette loi-là découle des consultations. C'était-tu
un mandat d'initiative au départ?
Une voix :
...un mandat d'initiative.
• (17 heures) •
M. Boulet :
Un mandat d'initiative en 2017. Et il y a plusieurs groupes qui sont venus,
puis dans les consultations particulières. Donc, ce projet de loi là, il
est salué.
Ceci dit, je
répète : Est-ce que, dans les consultations, il y a des groupes qui ont
identifié la liste des paradis fiscaux? Bien, il y en a, puis ça peut être
n'importe où, là, ça peut être à côté de chez nous puis ça peut... Tu sais, les
stratagèmes puis les sociétés-écrans, c'est partout, puis un pays, même s'il
n'a pas la réputation d'être un paradis fiscal, il peut être utilisé pour des
raisons de fraude ou de corruption. Puis les moyens raisonnables, bien, c'est toujours,
à mon avis, de dire : C'est une obligation de moyens.
Remarquez bien que je
ne suis pas opposé à «nécessaires». Sur le fond, là, je suis assez d'accord
avec vous. Si je suis porteur de ce projet de loi là, c'est que je crois à la
transparence. C'est juste que «moyens raisonnables», «moyens nécessaires»…
Mme Perry
Mélançon : …vraiment pour la notion de bénéficiaire ultime. Ça, je
pense réellement qu'on a quelque chose là de très intéressant pour la suite des
choses. Mais, avec le seuil à 25 %, qui est assez élevé... Maintenant, le
ministre se prive d'assurer une plus grande transparence des entreprises. Donc,
il faut quand même se dire que les paradis fiscaux, c'est chose courante, là,
plus qu'on pense, là, donc…
M. Boulet :
Je le comprends puis je comprends l'insistance que vous mettez à l'utilisation
de «moyens nécessaires». Est-ce que vous êtes d'accord à ce que… On va préparer
l'amendement, on va le déposer au bureau du greffier puis on va accepter
d'utiliser le mot «nécessaires». On va accepter votre amendement.
Mme Perry
Mélançon : Bien là, accepter mon amendement ou accepter de le
redéposer? Il y a-tu quelque chose qui a été mal…
M. Boulet :
Non, mais c'est parce que... Juste pour le libeller comme il faut, là, en fait.
Mme Perry Mélançon : Oui, O.K.
M. Boulet :
Mais à moins que ce soit correct, là?
Mme Perry Mélançon : Bien, il y a
juste le terme, mais, si vous voulez rajouter d'autres mots, on va devoir en
discuter.
Des voix : ...
Mme Perry Mélançon : Syntaxe de
français, j'ai entendu. «les moyens nécessaires» plutôt que… Oui, O.K.
M. Boulet : On mettrait «les moyens nécessaires».
Avec ça, on serait consentants.
Mme Perry Mélançon : Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Vous
voulez donc qu'on suspende pour…
M. Boulet : Bien, on pourrait le
déposer d'ici deux minutes.
Mme Perry Mélançon : Pas plus.
M. Boulet : Moi, je mets toujours de
la pression.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui,
oui. Je me demande si le fait qu'on doit corriger l'article qui est avant ou le
déterminant avant, ça se fait de façon automatique, là. C'est juste pour vous,
là, ça pourrait accélérer si on l'acceptait directement, là, mais...
Des voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Il
vaut mieux le… Oui? Bon, elle préfère un nouvel amendement avec la correction de «les», plutôt que… Oui?
M. Boulet : O.K. Mais ça va prendre…
Ça ne sera pas long, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Donc,
nous allons suspendre?
M. Boulet : Oui, s'il vous plaît,
deux minutes.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons suspendre.
M. Boulet : J'aime autant qu'on…
La Présidente (Mme IsaBelle) : O.K.
Nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 03)
(Reprise à 17 h 07)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attention! À l'ordre, s'il vous plaît! Député d'Hochelaga-Maisonneuve,
attention, s'il vous plaît!
Des voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attention, s'il vous plaît!
Des voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) : Je
m'excuse, mais vous êtes en ondes.
Des voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) : Ils
vont dire que j'ai perdu le contrôle de la commission. O.K.
Alors, attention, s'il vous plaît! Alors, nous
avons reçu l'amendement, et la députée de Gaspé l'a lu, et nous allons passer à
la mise aux voix, à la mise aux voix de l'amendement reçu par la députée de Gaspé
à l'article 12, s'il vous plaît.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Boulet
(Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 12 est adopté.
L'article 12, s'il vous plaît, maintenant, tel qu'adopté, y a-t-il des
interventions? Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc :
Petite question de compréhension. Quand on parle de la responsabilité, là, de
devoir fournir les informations véritables,
etc., est-ce que ça concerne… Ce que je comprends, c'est que ça concerne
surtout l'entreprise. Mais l'individu qui siège sur le C.A., par
exemple, de l'entreprise ou qui a des parts, là, de l'entreprise, est-ce qu'il
est responsable lui aussi de fournir cette information-là par rapport au
registraire ou c'est vraiment l'entreprise qui est la responsable, mais cette
responsabilité-là ne s'étend pas à l'individu?
M.
Boulet : Non, non, non, parce que,
là, il y aurait un potentiel de confusion puis d'informations contradictoires, mais c'est
l'assujetti seulement.
M. Leduc :
Mais ce que je veux dire, c'est que l'individu n'a pas une responsabilité de
s'assurer que l'entreprise a fourni les bons...
M. Boulet :
Non, non.
M. Leduc :
Parce que?
• (17 h 10) •
M. Boulet :
Bien, ça n'a jamais été... Tu veux dire, mettons, le bénéficiaire ultime,
s'assurer que son nom soit là? Non, non, non. Je pense que c'est...
L'assujetti... Dans tous les régimes qu'on connaît, là, c'est tout le temps
l'assujetti, là. Les bénéficiaires ultimes, ça serait un... bien, écoute, ça
serait un méli-mélo épouvantable, là. Mais je comprends ce que vous me dites,
mais non.
M.
Leduc : Parce que,
tu sais, parfois, en droit du travail, qu'on connaît bien, il y a une responsabilité partagée de la définition
d'«employeur», tu sais, sur quelque chose qu'on échange fréquemment, M. le
ministre et moi. Donc, est-ce que, dans cette situation-là, a été étudiée, en
tout cas, la possibilité d'avoir cette responsabilité partagée?
M. Boulet :
Non. Vous voulez dire avec un bénéficiaire ultime? Non. Non, puis je vois...
j'ai de la misère à saisir des cas, là, mais...
M. Leduc :
Mais c'est parce que, si l'objectif est d'aller rendre publics le ou les
bénéficiaires ultimes d'une entreprise, cet objectif-là pourrait être peut-être
potentiellement, je pose des questions, là, plus...
M. Boulet :
Oui, mais, tu sais, ça fait partie aussi de la liste des activités que j'ai
expliquées, là, où le registraire doit faire ce qui s'impose — là,
on parlait des moyens raisonnables — afin d'optimiser la fiabilité
des informations. Ça fait que c'est sûr que, oui, sur dénonciation, les
activités de conformité, les enquêtes, les enquêteurs de Revenu Québec, oui, il y a des vérifications qui sont faites, là,
mais on ne va pas jusqu'à dire : Bénéficiaire ultime, tu as une
responsabilité de te dénoncer, là, parce que c'est l'assujetti qui sait les
devoirs auxquels il est soumis.
M. Leduc :
C'était plus une question que j'avais...
M. Boulet :
Non, je comprends.
M.
Leduc : ...pour voir s'il y avait eu l'ouverture ou, du moins, ce
chantier-là de réfléchir dans la mesure où, dans une perspective d'avoir encore
plus d'efficacité ou d'encore plus de chances de rencontrer l'objectif, on
aurait... Parce que je comprends que le registraire a sa part de
responsabilité, puis il le fait déjà, puis il va continuer à le faire. Ça, je
n'en ai aucun doute. Là, on a une part de responsabilité à l'entreprise
inscrite, immatriculée, qui est assujettie, c'est ce que je comprends. Mais il
aurait pu aussi y avoir extension de cette responsabilité-là à la personne qui
est bénéficiaire ultime, qui doit s'assurer... Un peu comme, des fois, sur la
question du lobbyisme aussi, la personne qui se fait lobbyer,
je ne sais pas si ça se dit en français, là, qui est l'objet d'un lobbyisme,
doit, des fois, s'assurer que la personne qui vient la voir est enregistrée au
registraire des lobbyistes. Il y a comme une responsabilité partagée, à ce moment-là, potentielle, mais ce que je comprends,
c'est que ce n'est pas quelque chose que vous avez voulu explorer.
M. Boulet :
Merci.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à
l'article 12 tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 12 amendé.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 12, tel qu'amendé, est
adopté. Nous poursuivons donc avec l'article 13. Nous savons que nous
aurons un amendement à l'article 13.1, donc introduisant un nouvel
amendement, mais avant on doit voter l'article 13. Alors, je vous invite,
M. le ministre, à le lire. De mémoire, vous ne l'aviez pas lu, hein,
l'article 13? Non.
M. Boulet :
Je vais lire l'article 13, là. L'amendement, on doit me l'envoyer par
courriel.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Est-ce que c'est un amendement à l'article 13 ou
c'est l'article 13.1?
M. Boulet :
Oui, c'est 13.1.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, on doit quand même voter l'article 13 avant, M.
le ministre.
M. Boulet :
O.K. Parfait. Les articles 41, 45 et 46 de cette loi sont modifiés par le
remplacement, dans le premier alinéa, de «35.1» par «35.2».
Commentaire.
Concordance avec l'article 11 du projet de loi, là, qui est déjà adopté,
considérant l'ajout de 35.2, qui offre la possibilité, là, de déclarer l'adresse
professionnelle.
Des
voix : ...
M. Boulet :
Donc, c'est l'amendement… O.K. On peut voter celui-là, puis après ça l'amendement.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Après ça, on ira avec l'amendement du député de Nelligan,
qui introduit un nouvel article.
M. Boulet :
O.K. Parfait.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce qu'il y a des interventions à l'article 13?
S'il n'y a pas d'intervention à l'article 13,
nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire : Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire : Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 13 est adopté. Nous avons maintenant un amendement
à l'article 13 mais qui est… introduisant un nouvel article, l'article 13.1,
du député de Nelligan. Je vous invite à le lire, s'il vous plaît.
M. Derraji : Oui. Écoutez, Mme la
Présidente, je ne peux pas m'empêcher de ne pas partager la primeur qu'on vient
de recevoir, que la grève est évitée dans le secteur de la construction. Donc,
je pense que…
M. Boulet : Oui.
M. Derraji : Donc, le ministre peut
confirmer.
M.
Boulet : Il y avait
un texte qui posait un problème, sans entrer dans les détails, puis, effectivement, là, c'est…
M. Derraji : C'est réglé?
M. Boulet : Oui.
M. Derraji : Donc, vous êtes
content?
M. Boulet : Je suis content pour,
surtout, les familles. Puis, tu sais, je l'ai dit à beaucoup de médias, tu
sais, les unités d'habitation, puis les logements, puis les maisons, là, le 1er juillet,
ça aurait accentué la crise. Puis, en période de pandémie, là… Mais, Monsef,
quand on s'est vus au petit coin…
La Présidente (Mme IsaBelle) : On
est en ondes, M. le ministre.
M. Boulet : Ah! excusez-moi. Non,
mais disons qu'il y a eu des hauts et des bas aujourd'hui.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Effectivement, le ministre a été très
occupé aujourd'hui, mais toujours efficace.
M. Boulet : J'ai l'amendement devant
moi.
Des voix : Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce que c'est…
M. Derraji : Mme la Présidente, vous
ne pourrez pas dire que vous n'avez pas du fun avec nous dans cette commission.
On fait du bon travail.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Vous
m'en faites voir de toutes les couleurs, ça, c'est vrai.
M.
Derraji : On améliore les projets de loi, on a des bons amendements.
Donc, je vais me permettre de lire l'amendement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Je pense que le député d'Hochelaga-Maisonneuve voudrait
intervenir.
M. Leduc :
Juste rapidement sur le dossier de la construction. Vous avez raison, mon
collègue de Nelligan, de soulever la
nouvelle, puis c'est une bonne nouvelle, d'éviter la grève. Moi, je constate aujourd'hui qu'on est capable de faire
preuve d'improvisation et de rajouter un autre élément à une loi qui n'avait
pas rapport du tout, qui est le RQAP.
Alors, je vous remets
sur la table la possibilité d'introduire quand même les notions pour corriger
le régime de travail en construction, que je vous ai présentées il y a quelques
semaines dans le projet de loi actuel. On vient de le faire pour le RQAP.
M. Boulet :
...
M. Leduc :
Oui, mais c'est réglé...
M. Boulet :
...une urgence humaine, une nécessité familiale, c'est un incontournable. Puis
je suis fier qu'on se serve de notre véhicule législatif pour répondre à ces
urgences-là parentales de jeunes, partout au Québec, qui ont besoin d'argent
pour subvenir à leurs besoins, besoins des enfants. Puis, en tout cas,
faites-moi pas... Tu sais, les trois femmes que j'ai rencontrées, les trois
jeunes femmes, il y avait un cri du coeur, là, qu'il fallait que nous
entendions.
M. Leduc :
...puis je le salue encore, mais je ne pouvais pas m'empêcher de vous dire que,
même si la grève est terminée... est écartée, la pertinence de mon projet de
loi sur la construction n'est pas disposée pour autant. Je serais intéressé à
ce qu'on en reparle. Ça sera peut-être un mandat d'initiative, par exemple.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Je veux en profiter, M. le ministre, pendant qu'on revient
sur vos amendements de l'assurance parentale, j'ai oublié de vous demander
tantôt si vous vouliez que vos amendements soient aussi publics. Parce que, là,
ils sont sur le Greffier, mais est-ce que vous voulez qu'ils soient aussi
publics?
M. Boulet :
...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Ils seront publics. Merci.
M. Derraji :
...permettre aussi de réfléchir si on peut aller chercher autre chose au-delà
de ces amendements, parce que, comme mon collègue l'a souligné lors des
discussions du RQAP, il y a pas mal de demandes qu'on avait reçues. Et je sais
que le ministre est sensible au cri du coeur de ces trois femmes, mais il y
avait un autre cri du coeur de d'autres groupes par rapport... et vous étiez
là, vous étiez là quand on a reçu ces groupes.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait.
M. Derraji :
Donc, merci de refaire la demande. Comme ça, on va faire un suivi avant
d'étudier ces articles en question. Voilà.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Alors, nous revenons, s'il vous plaît, à l'amendement
qui a été déposé par le député de Nelligan, si je ne me trompe pas, introduisant
un nouvel article, 13.1.
M. Boulet :
...cet amendement-là...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, un instant.
M. Boulet :
Ah! O.K.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Vous l'avez?
M. Boulet :
Un instant. Là, je l'ai.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait.
M. Derraji :
...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Vous êtes efficaces.
Des voix :
...
M. Derraji :
…c'est bon, vous avez l'amendement devant vous? Donc : Insérer, après
l'article 13 du projet de loi, le suivant :
13.1. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 68, du suivant :
«68.1. L'assujetti doit fournir, à l'égard de
chacun de ses administrateurs, une copie d'une pièce d'identité émise par une
autorité gouvernementale et sur laquelle apparaît une photographie à l'appui de
toute déclaration ou mise à jour des informations relatives à ceux-ci.
«La copie de toute pièce d'identité produite
suivant le premier alinéa est conservée par le registraire jusqu'à la date
d'immatriculation de l'assujetti ou de la mise à jour effectuée au registre
selon le cas. Elle est ensuite détruite conformément à la Loi sur l'accès aux
documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels (chapitre A-2.1) et à la Loi sur les archives (chapitre A-21.1).»
Voilà, Mme la Présidente, l'amendement en
question, qui fait référence à, aussi, une préoccupation par rapport à la
validité des documents que le registraire reçoit du public.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre.
• (17 h 20) •
M. Boulet : Bien, on en a déjà
discuté, sur le fond, je suis d'accord sur tout le libellé, sauf la
photographie. L'adage du ministère, que connaît bien notre collègue de Robert-Baldwin,
nous dit : On ne peut pas, trop grande atteinte à la vie privée. Tu sais,
la pièce d'identité, qu'on avait déjà discuté, là, la pièce d'identité valide,
là, mais émise par une autorité gouvernementale, tout est correct, là, mais on
enlèverait simplement «sur laquelle apparaît une photographie», parce qu'il y a
des pièces d'identité où il n'y a pas de photographie, puis ça serait… Si quelqu'un
veut la soumettre, c'est une chose, mais c'est vraiment un empêchement de
l'équipe de la Direction des affaires juridiques du ministère des Finances. Le
reste, on est d'accord sur tout.
M. Derraji : Je n'ai pas compris
c'est quoi, le problème d'avoir une pièce d'identité…
M. Boulet : Trop grande atteinte à…
M. Derraji : Les banques le font.
Les banques le font. Il y a d'autres institutions qui demandent, pour
authentification, vérification, une pièce d'identité avec photo. Et ça va nous
empêcher… Au fait, au niveau mondial maintenant, on passe à la biométrie. Donc,
la plupart des cartes d'identité et même passeports biométriques, depuis
plusieurs années, je pense, au moins, ça remonte à 2010, la plupart, la
photographie est incorporée. Au fait, il n'y a plus aucune carte d'identité où
il n'y a pas de photo, que ça soit passeports, ou permis, ou autres utilisés à
l'échelle internationale. Ça fait partie du processus d'identification de la personne.
Et est-ce qu'il y a…
M. Boulet : Mais moi, là, je vous
suis, là, mais, tu sais, l'adage du ministère des Finances, ils disent :
Si la personne veut la remettre, sa photo... Mais la pièce d'identité émise par
une autorité gouvernementale, ça fait le travail,
ça répond bien, c'est une mesure additionnelle qui est intéressante que vous
proposez dans votre amendement, mais
eux disent que, juridiquement, ça ne passe pas la ligne constitutionnelle, puis
il y aurait des risques trop importants de contestation constitutionnelle. Donc, c'est le seul élément, là. Puis
je le comprends, là, mais la personne peut le faire. Mais tu as des pièces d'identité, en même temps,
qui n'ont pas de photo puis tu pourrais l'utiliser, là, quand même, là.
M. Derraji : Bien, prenons le cas du
Québec. Permis, il y a photo. Carte d'assurance maladie, il y a photo.
Passeport, il y a photo.
M. Boulet : Oui, mais des cartes
d'assurance sociale ou d'autres cartes…
M. Derraji : NAS? Il n'y a personne
qui va envoyer son NAS pour authentification.
M. Boulet : Non, mais...
M. Derraji : Bien, il n'y a personne
qui va envoyer le NAS. Les trois documents qu'on envoie sont…
Des voix : ...
M.
Boulet : Puis ils sont clairs que c'est une exigence. Dans la mesure
où c'est une exigence, c'est là qu'il y aurait une contestation constitutionnelle
et qu'il y a un risque trop important d'atteinte à la vie privée. Mais, je vous
le dis, là, je comprends ce que vous dites, là, mais, dans la mesure où, de
toute façon, on dit «une pièce d'identité émise par une autorité
gouvernementale», s'il y en a une, photo, il la soumettra, mais sans qu'on ait
à définir les caractéristiques de la pièce d'identité.
M. Derraji : Oui, mais vous êtes
avocat, ne prenez pas... et vous m'avez toujours dit ça : Ne prenez pas
juste cette phrase, lisez la suite. La suite, c'est quoi? «...est conservée par
le registraire jusqu'à la date d'immatriculation [...] ou de [...] mise à jour
[...] selon le cas. [...]est ensuite détruite conformément à la Loi [à]
l'accès...» La pièce, elle sert à la porte d'entrée au registraire. Par la
suite, il suit le processus, qui est conforme à deux lois : protection des
renseignements
personnels, un, Loi sur les archives, deux. Il y a deux lois qui rentrent dans
la protection de l'identité. Ça, c'est un.
Et, deux, quand on parle de pièce d'identité au
Québec, nous avons trois, parce qu'une bonne majorité c'est au Québec où ça va
être appliqué. La première, c'est quoi? Permis. Il y a déjà une photo. Il n'y a
personne qui va envoyer son NAS pour être authentifié, c'est encore pire.
M. Boulet : Je vais refaire un autre
brassage, là, mais on me ferme la porte...
M. Derraji : Mais je suis très
ouvert à l'échange, et vous aussi. Est-ce que la suite ne vous convient pas? En
fait, c'est juste la porte d'entrée, on vérifie et on authentifie l'information.
Par la suite, j'ai deux lois qui protègent : la loi sur la protection des
renseignements personnels, que vous connaissez très bien, le chapitre A-2.1,
vous connaissez très bien la loi sur la protection des renseignements
personnels, et l'autre loi, c'est la Loi sur les archives.
M. Boulet : Oui, mais, en même temps,
collègue, il faut bien dire qu'il y a des personnes qui sont à l'étranger puis
qui peuvent être assujetties, là. Tu sais, quelqu'un qui fait des affaires au Québec
puis qui est aux États-Unis ou qui est dans un État ou dans une province où il
n'y a pas nécessairement une photo, c'est peut-être un niveau de complexité qui est passablement plus élevé, puis ça peut être
un Européen, un Français, un Anglais, peu importe.
M.
Derraji : En tout respect,
en tout respect, même des pays du tiers-monde, maintenant, les cartes
biométriques, il y a des photos.
M. Boulet : Mais, à la limite, là,
on débat peut-être pour rien, parce que, si vous me dites : Les pièces d'identité émises par les gouvernements, elles ont toutes des photos, pourquoi l'écrire? Tu sais, juste donner un
argument à ceux qui veulent contester : En plus, vous exigez la photo.
Ça fait que moi, je me dis : Le meilleur
compromis. J'accepte de toute façon votre amendement, sauf cet aspect-là. Puis mettons que vous avez raison, puis
peut-être que l'adage au ministère des Finances… Mais
eux autres, ils sont clairs puis ils
disent : Exigez-le pas, de toute
façon les gens vont… Tu sais, vous
dites «une pièce d'identité émise par une autorité gouvernementale». Il
y a peut-être des pays où il n'y a pas de photo, je ne le sais pas, puis peut-être
qu'avec l'évolution de la biométrie vous avez raison, mais je vous propose ça,
puis on accepterait votre amendement.
M. Derraji : Pardon?
M. Boulet : Je vous propose qu'on
enlève la photographie, puis le reste de votre amendement, on est d'accord.
M. Derraji : Oui. J'ai juste une
question. Donc, selon l'adage du ministère des Finances, parce que moi, je
viens de le savoir, vous êtes en train de me dire que le gouvernement du Québec
n'accepte pas des authentifications avec des pièces d'identité avec
photographie?
M. Boulet : Non, pas du tout. Là, il
ne faut pas le présenter à l'envers. On dit «une pièce d'identité émise».
M. Derraji : Non, non, mais je ne
présente rien à l'envers, je vous pose une question pour pouvoir comprendre.
M. Boulet : Non, ils sont d'accord…
En fait, on crée comme un précédent, déjà, en exigeant une pièce d'identité
émise par un gouvernement. Mettez-en pas plus pour susciter la contestation constitutionnelle
en exigeant la photo, parce que c'est planétaire, notre affaire, là. Ça fait
que c'est juste ça.
M. Derraji : Je peux demander une
petite suspension, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui.
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 27)
(Reprise à 17 h 32)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député de Nelligan, vous avez déposé un amendement à 13.1. Vous désirez
quoi?
M. Derraji : Je vais retirer
mon amendement et je vais redéposer un autre, si vous le permettez.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, je vous invite... Nous l'avons déjà reçu. Il est déjà sur le
Greffier. Je vous invite à le lire, s'il vous plaît.
M. Derraji :
Insérer, après l'article... Toujours, on est dans l'article 13. Insérer,
après l'article 13 du projet de loi, le suivant :
13.1. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 68, du suivant :
«68.1
L'assujetti doit fournir, à l'égard de chacun de ses administrateurs, une copie
d'une pièce d'identité émise par une autorité gouvernementale à l'appui
de toute déclaration d'une mise à jour des informations relatives à ceux-ci.»
Donc, on... Puis
elles ont été émises avec... par une autorité gouvernementale.
«La copie de toute
pièce d'identité produite suivant le premier alinéa est conservée par le
registraire jusqu'à la date d'immatriculation de l'assujetti ou de la mise à
jour effectuée au registre selon le cas. Elle est ensuite détruite conformément
à la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection
des renseignements personnels (chapitre A-2.1) et à la Loi sur les
archives (chapitre A-21.1).»
Merci. Donc, suite à
notre échange de tout à l'heure, je pense que c'est un bon compromis. Et ça
laisse quand même une certaine... un certain poids à la vérification que le
registraire fera au niveau des déclarations parce que l'exigence de la copie
d'une pièce d'identité émise par une autorité gouvernementale est, pour nous,
une pièce maîtresse dans la... au niveau du processus de vérification des informations
envoyées au registraire. Donc, c'est conforme à nos échanges. Et très content
d'ajouter cet amendement dans le projet de loi, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. M. le ministre.
M. Boulet :
Bravo, collègue! Puis effectivement, comme le collègue de Nelligan le
mentionne, c'est par la discussion qu'on
trouve, des fois, des manières d'améliorer un peu un projet de loi. Puis c'est un autre exemple. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, est-ce qu'il y a des interventions
à l'amendement introduisant un nouvel article? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
introduisant l'article 13.1.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire :
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, le nouvel article 13.1
est adopté.
Nous poursuivons, M.
le ministre, avec l'article 14.
M. Boulet :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 73, du
suivant :
«73.1. Malgré
l'article 73, lorsque l'assujetti ne se conforme pas à l'obligation de
mettre à jour une adresse professionnelle d'une personne physique, il est tenu
d'apporter les modifications requises dans les 30 jours de la demande
faite par le registraire.
«Une copie de cette
demande est déposée au registre.
«À défaut pour
l'assujetti de s'y conformer, l'information relative au domicile déclarée à
l'égard de la personne visée peut être consultée, sous réserve qu'il ne se
prévale [pas] à nouveau des dispositions du premier alinéa de
l'article 35.2.»
Donc, commentaire.
Donc, c'est... Ça propose l'ajout de 73.1 pour prévoir le processus à suivre
pour remédier aux situations où un assujetti, il ne se conforme pas à
l'obligation de mettre à jour l'adresse professionnelle. Donc, il y a une
incidence. Il va être tenu de mise à jour. Puis, s'il ne le fait pas, bien,
l'information relative au domicile de la cette personne-là pourra être
consultée jusqu'à tant qu'il déclare son adresse professionnelle. Je pense que
c'est un bel incitatif pour s'assurer que ce soit respecté. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 14?
S'il n'y a pas d'intervention à l'article 14, nous allons procéder à la mise
aux voix.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire : Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire : Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 14 est adopté. Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 15. Et je
crois qu'il y a aussi un amendement, n'est-ce pas?
M. Boulet : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je vous invite à lire l'article et ensuite l'amendement, c'est bien ça?
M. Boulet : Oui, bien sûr.
L'article 98 de cette loi est modifié, dans le premier alinéa :
1° par l'insertion, après le
paragraphe 6.1°, du suivant :
«6.2° [le nom], domicile et date de naissance
des bénéficiaires ultimes ainsi que le type de contrôle exercé par chacun d'eux
ou le pourcentage d'actions, de parts ou d'unités qu'ils détiennent ou dont ils
sont bénéficiaires;»;
2° par la suppression, dans le
paragraphe 7°, de «, s'il y a lieu,»;
3° par l'insertion, après le paragraphe 7°, du
suivant :
«7.1° la date
à laquelle une personne est devenue un bénéficiaire ultime et celle à laquelle
elle a cessé de l'être;»;
4° par l'ajout, après le paragraphe 17°, du
suivant :
«18° l'adresse professionnelle d'une personne
physique.»;
5° par le remplacement, partout où ceci se
trouve, de «les nom et domicile» par «les nom, domicile et date de naissance».
Donc, commentaire. Bon, c'est... Évidemment, c'est plein d'adaptation, de concordance puis
d'harmonisation, là. Ça modifie l'article 98 pour y prévoir que les informations
relatives aux bénéficiaires ultimes ainsi qui l'adresse professionnelle qui
pourrait être déclarée à l'égard d'une personne physique soient opposables aux
tiers. Il en sera de même pour la date de naissance à l'égard des entités qui y
auraient accès, notamment en vertu d'une entente d'échange de renseignements.
Et donc je serais prêt à lire l'amendement :
À l'article 15 du projet de loi :
1° insérer, avant le paragraphe 1°, les
suivants :
0.1° par le
remplacement, dans le paragraphe 1°, de «le nom de l'assujetti et» par «ses nom
et domicile ainsi que»;
0.2° par la suppression du paragraphe 4°;
2° remplacer, dans le paragraphe 6.2° proposé
par le paragraphe 1°, «nom, domicile et date de naissance » par «nom et
domicile»;
3° remplacer le paragraphe 7.1° proposé par le
paragraphe 3° par le suivant :
«7.1° la date à laquelle un bénéficiaire ultime
l'est devenu et celle à laquelle il a cessé de l'être;»;
4° supprimer le paragraphe 5°.
Donc, voilà. Je sais que c'est beaucoup de
texte, là, mais ça vise à s'assurer que tout soit en l'ordre. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions sur l'amendement lu par le ministre? Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien là, il va juste
falloir nous expliquer un peu, là, le chemin, là.
• (17 h 40) •
M. Boulet :
Ah! pour l'amendement?
M. Leduc : Oui, c'est ça.
Qu'est-ce que...
M. Boulet : Je vais
l'expliquer. Je vais le lire. Donc, cet amendement modifie l'article 15 en
y ajoutant les paragraphes 0.1° et 0.2° et en remplaçant le
paragraphe 7.1° proposé de façon à assurer la concordance avec les
modifications proposées à l'article 33 par l'article 8 qui a déjà été
adopté. Il propose également de faire en sorte que la date de naissance ne soit pas opposable aux tiers. Puis il était
initialement prévu de rendre accessibles au public le mois et l'année de
naissance des bénéficiaires ultimes. Il avait alors été proposé de rendre ces
informations proposables aux tiers au même titre que la plupart des
informations publiées au registre.
Cependant, afin d'assurer la protection des
renseignements personnels et d'éviter de porter éventuellement atteinte au
droit à la vie privée des personnes concernées, il est préférable que cette
information ne soit pas consultable par le public, le mois et l'année de
naissance, j'entends. Ainsi, en corollaire, considérant que la date de naissance ne pourra dorénavant être communiquée
qu'à certains ministères, organismes et entreprises du gouvernement qui
satisfont à certaines conditions, il n'est plus opportun de rendre cette
information opposable aux tiers. Voilà. En gros,
c'est la même affaire que ce que les comparables, là... les Companies House en
Angleterre, là. C'est de la concordance avec ce qui a déjà été adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député d'Hochelaga-Maisonneuve, oui.
M. Leduc : Bien, par rapport à
la date de naissance que vous retirez, finalement...
M. Boulet : Oui, exact.
M. Leduc : ...c'est une...
Est-ce que c'est une crainte alentour du... de vol d'identité, par exemple?
M. Boulet :
Bien, il y a plusieurs appréhensions qui ont été exprimées, là, durant les
consultations particulières, vie
privée, risque de fraude, risque d'identification puis risque de filature. Tu
sais, il y a plusieurs éléments, là. Mais c'est une... c'était une
question fondamentale, là, pour les groupes, en consultation particulière, que
la date de naissance soit protégée.
M. Leduc : Parce que, dans le
cas où on se met à vouloir faire des enquêtes et qu'il y a plusieurs personnes qui portent un même nom, donc, au Québec, ça peut
quand même arriver de manière assez fréquente, là, les Tremblay, vous le
disiez vous-même hier dans un autre article, les Tremblay, les Gagnon, et
compagnie, comment on peut faire, à ce moment-là, pour faire la distinction à
savoir si c'est le même Pierre Tremblay, par exemple?
M. Boulet : Ah! oui, oui. Oui,
mais, ceci dit, c'est des informations qui peuvent être communiquées en vertu
des ententes, là. Puis l'adresse est quand même disponible, là, tu sais, il y a
des informations, quand même, qui sont suffisantes. Ça fait que voilà.
M. Leduc : Il faudrait que ça soit deux Jean Tremblay de la
même adresse pour que, là, on commence à se mélanger.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
M. Leduc : C'est peu probable,
là, rendu là.
M. Boulet : Peu probable.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement déposé par le ministre? S'il n'y
a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
à l'article 15.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Pour.
La Secrétaire : Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire : Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 15 est adopté. Si nous revenons
maintenant à l'article 15 tel qu'amendé, y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention à l'article 15 tel
qu'amendé, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire : Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire : Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 15, tel qu'amendé, est adopté.
Nous poursuivons maintenant avec l'article 16, M. le ministre. Et,
si je ne me trompe pas, il y a aussi un amendement. C'est bien ça?
M. Boulet : Oui, merci.
Une voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Et il y aura un sous-amendement de votre côté.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
M. Leitão : On va y arriver par
étape.
M. Boulet : Oui, on va y aller
par étape.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, oui.
M. Boulet : C'est un beau défi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je vous invite à lire l'article 16.
M. Boulet : L'article 99
de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Sous réserve des dispositions de
l'article 35.2, les informations contenues au registre qui ne peuvent être
consultées sont déterminées par règlement du gouvernement.»
Donc, l'article 16 du projet de loi modifie
l'article 99 afin de prévoir que les informations contenues au registre
qui ne peuvent être consultées seraient déterminées par règlement.
Mais on a un amendement suite aux consultations
particulières. Pour des raisons de prévisibilité, ça va être dans la loi plutôt
que par la voie réglementaire. Donc, je lis l'amendement :
Remplacer l'article 16 du projet de loi par
le suivant :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 99, du suivant :
«99.1. Les informations
suivantes contenues au registre et qui concernent une personne physique ne
peuvent être consultées :
«1° sa date de naissance;
«2° son domicile, lorsqu'une adresse
professionnelle est déclarée à son égard en application de l'article 35.2;
«3° ses nom et domicile, lorsqu'elle est mineure
et qu'elle est un bénéficiaire ultime d'un assujetti.
«Le gouvernement peut, par règlement, déterminer
toute autre information contenue au registre qui ne peut être consultée.»
Donc, les commentaires. Ça prévoit que les informations
contenues au registre qui ne peuvent être consultées... Bien, en fait, c'est
d'amener dans la loi ce qui avait été proposé. Lors des consultations
particulières, il y a plusieurs groupes qui ont mentionné l'importance de
l'intégrer dans la loi. Puis l'habilitation réglementaire, c'est pour faire les
ajustements, le cas échéant. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Oui, député de Nelligan.
M. Derraji :
Oui. Merci. Content de voir cet amendement, parce qu'il fait référence aussi à
la recommandation 4 de l'Ordre des CPA du Québec.
M. Boulet : Exact.
M. Derraji : Ah! vous me
confirmez?
M. Boulet : Oui.
M. Derraji : Ah! bravo! Bravo!
Parce que, sans faire revenir sur la recommandation, bien, 1, au fait, la
première recommandation parlait de rayer l'article 16 du projet de loi,
mais aussi... L'article n'a pas été rayé, mais vous venez préciser les informations qui ne peuvent pas être consultées
et vous gardez la possibilité pour le gouvernement d'en prévoir
d'autres. Mais là, si j'ai bien compris, il n'y aura pas de projet de règlement
par le gouvernement, mais c'est plus enrayé dans la loi. C'est ça?
M. Boulet : Ah! totalement,
totalement.
M. Derraji : O.K. J'ai bien
compris?
M. Boulet : Puis évidemment
oui, là, c'est prévu dans la loi puis c'est conforme aux recommandations qui
ont été faites lors des consultations particulières.
M. Derraji : Oui. Donc, juste
confirmer. Donc, l'article 16 du projet de loi ne va pas toucher à un
aspect fondamental de la loi, qui est le caractère public des informations
contenues au registre — ça,
ça reste — par
livre de règlements. Donc, c'est le processus parlementaire qui va gérer les
informations publiques, et il n'y a aucune intention du législateur de
soustraire cette habilité au législateur et que ça soit entre les mains du
gouvernement via...
M. Boulet : Ah! non, non.
M. Derraji : ...via un
règlement.
M. Boulet : Il y a des
ajustements, mais, tu sais, non, ce n'est pas la volonté. Tu sais, c'est sûr
que, des fois, il y a des types... des maisons d'hébergement pour femmes
victimes de violence conjugale, tu sais, il y a des affaires qui vont peut-être permettre de... tu sais. Mais
ce qui est dans la loi est dans la loi, puis, à moins d'un autre
gouvernement, puis, tu sais, encore une
fois, je ne peux pas donner de garantie, mais la loi que nous allons adopter
ensemble, c'est ce qui est protégé de l'oeil public. Le reste, ça ne
dilue pas la règle, là. Ça, ça fait l'unanimité pour la date de naissance, puis
les enfants mineurs, puis... bon.
M. Derraji : Mais, au fait,
c'est surtout garder en tête, et c'est pour cela que je vous ai dit que j'ai
aimé le principe de ce projet de loi, c'est que ces informations sont importantes
pour le public et ne doivent pas être uniquement accessibles aux organismes
gouvernementaux chargés de lutte contre la corruption et l'évasion fiscale. Mais je
pense à haute voix avec vous, les journalistes, les juricomptables, par
exemple, doivent avoir accès aux informations névralgiques qui
permettent à ces personnes d'identifier les bénéficiaires, de faire leur
travail de recherche, qui est un travail qui est très pertinent pour nous en
tant que législateur. Et c'est pour cela que, vraiment, au niveau de la
recommandation 4 de l'Ordre des CPA... était très pertinente, et je vous
remercie d'avoir pris ça en considération.
M. Boulet : Là, c'est intéressant.
Puis, tu sais, l'Association du Barreau canadien, là, il y a les comptables,
évidemment, les CPA, entre autres, mais les avocats qui font des transactions,
ça va être extrêmement intéressant, là, de pouvoir bénéficier de ces
informations-là puis ça va être à l'avantage des clients, ça va peut-être
diminuer les honoraires, puis non, mais merci de vos commentaires.
M. Derraji :
Bien, merci à l'Ordre des CPA qui nous a levé le drapeau.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? Ou on y va immédiatement avec... Oui, député de... Est-ce
qu'on va laisser passer le sous-amendement avant ou vous voulez discuter,
député d'Hochelaga-Maisonneuve? Le sous-amendement
en premier? D'accord. Allez-y, le député de Robert-Baldwin.
• (17 h 50) •
M. Leitão : Très bien. Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Donc, nous avons un sous-amendement, je n'ai pas
d'autre discussion sur l'amendement du ministre, mais, suite à des
conversations que nous avons eues un peu avant, nous proposons un sous-amendement
et un sous-amendement qui se lirait comme ceci, mais je pense que tout le monde
l'a déjà reçu, alors :
Modifier
l'amendement proposé à l'article 16 du projet de loi par l'ajout, à la
suite du premier alinéa, du suivant :
«Malgré le
premier alinéa, un huissier de justice peut, dans l'exercice de sa profession,
consulter les informations relatives au domicile de toute personne
physique.»
Alors, pourquoi on propose ça, Mme la Présidente?
Évidemment, ça fait suite aux représentations de la chambre des huissiers du
Québec, M. Taillefer, qui est venu nous parler de ça, qui est venu nous
dire que les huissiers de justice consultent
déjà régulièrement le registre des entreprises dans la suite de leurs activités
professionnelles, qu'ils trouvent ça d'une très grande utilité, bien sûr, et
que les changements qui sont proposés maintenant par le projet de loi
n° 78 viennent améliorer considérablement la qualité de l'information qui
est détenue maintenant dans le registre. Et donc ça va faciliter la vie aux
huissiers.
Et donc ils recommandaient, ils demandaient
qu'il leur soit permis, aux huissiers, de consulter ces informations-là, malgré
ce que le... donc l'amendement du ministre vient de faire, là, de protéger,
bien sûr, une partie de ces informations, pour toutes les raisons qu'on
connaît, mais qu'on puisse permettre aux huissiers de consulter quand même le
registre dans leurs activités normales pour pouvoir trouver des personnes.
Parce que, comme ce que M. Taillefer mentionnait, on n'avait pas encore
trouvé un casier postal assez grand pour qu'une personne puisse survivre dedans, n'est-ce pas? Donc, on a besoin
d'avoir accès à l'adresse physique de la personne, l'adresse domiciliaire,
pour qu'ils puissent les retrouver. Donc, nous en avons discuté un peu avant,
et il me semble que M. le ministre était d'accord aussi avec ce changement.
Donc, voilà, je pense que je n'ai pas d'autre chose à ajouter.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre.
M. Boulet : Oui, absolument. On
a eu l'avantage d'en discuter. Ça a été présenté de façon très rigoureuse par les collègues de Robert-Baldwin et Nelligan.
Et je comprends la réalité. Évidemment, j'ai eu ce privilège de
pratiquer le droit, je connais l'importance du travail des huissiers de
justice, que je salue, évidemment. Puis je me souviens de cette recommandation-là.
Puis ils signifient toujours des documents, des procédures judiciaires, des
ordonnances d'injonction, des mises en demeure, des saisies avant jugement ou
après jugement. C'est toujours des affaires d'urgence. Puis c'est important
d'être en mesure de pouvoir s'assurer que la personne reçoit le bon document
dans les meilleurs délais possibles pour les
fins d'une saine justice au Québec. Et donc je salue ce projet d'amendement là, puis...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'il y a des interventions sur le sous-amendement déposé par
Robert-Baldwin? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire :
M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement,
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, le sous-amendement
déposé à l'article 16 est adopté. Nous revenons maintenant à l'amendement
déposé par le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc :
Merci. C'est une question assez simple, là, qui revient à l'explication
originale du ministre, là, quand il a déposé son amendement. Donc, ce que je
comprends, c'est qu'il avait l'intention d'y aller par règlement, qui était
l'intention originale du projet de loi, et c'est les consultations, des gens
qui ont dit : On n'aime pas trop ça. On a eu ce débat-là, hier, un peu,
hein? On n'aime pas trop ça, le règlement, on va revenir dans la loi. Et là ce
que je vois ici, c'est, dans le fond, ce que vous aviez potentiellement prévu
d'adopter plus tard à travers le règlement. Vous vous êtes dit : Tant qu'à
faire. On va faire plaisir aux groupes, et puis, textuellement, on va le remettre
dans la loi.
M. Boulet :
Oui. Ça rassure beaucoup. Ça sécurise les groupes qui sont venus en
consultation particulière et qui nous ont demandé ça de façon spécifique. Puis,
bien, vous le savez, après les consultations particulières, on analyse les
mémoires, on regarde les recommandations. Puis, moi, c'est ma façon de
travailler, là. Je trouve que c'est sain, puis ça permet une meilleure
prévisibilité aussi quand tu sais... Puis, moi, qu'un enfant mineur puis qu'une
dame d'une... Bien, c'est ça. Je pense que j'ai dit ce que j'avais à dire, mais
vous le résumez très bien, collègue.
M. Leduc :
Je note tout ça. Peut-être que je réutiliserai l'argument quand on viendra au
projet de loi n° 59.
M. Boulet :
Bien oui.
M. Leduc :
On verra si c'est à propos.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement du ministre
à l'article 16, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Nous
poursuivons cette fois avec l'article 16 tel qu'amendé. Y a-t-il des
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix de l'article 16 tel qu'amendé.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 16,
tel qu'amendé, est adopté. Nous poursuivons avec l'article 17, et,
si je ne me trompe pas, M. le ministre, il y a aussi un amendement à
l'article 17.
M. Boulet : Oui, merci. L'article 101 de cette loi est
modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Toutefois, un tel regroupement ne peut, sauf
s'il est demandé par une personne ou un organisme visé à l'un des
paragraphes 1° à 3° ou 5° du deuxième alinéa de l'article 59 de la
Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels ou à l'un des articles 67 ou 68 de cette loi,
aux fins qui y sont prévues :
«1° être basé sur une information qui ne peut
être consultée en application de la présente loi ni sur une adresse d'une
personne physique;
«2° contenir une information qui ne peut être
consultée en application de la présente loi.»
Il y aura un amendement, mais mes commentaires,
c'est 17 qui modifie 101 de la loi, c'est afin de circonscrire adéquatement les
restrictions relatives aux regroupements d'infos en fonction des informations
contenues au registre qui ne pourront être consultées. C'est ça qui était
important, là.
Ainsi, il
sera dorénavant permis au registraire de fournir un regroupement d'informations
en se basant sur le nom d'une
personne physique, mais pas sur la base, par exemple, de dates de naissance car
celles-ci ne peuvent être consultées.
Amendement. À l'article 17 du projet de
loi, ajouter, après le deuxième alinéa proposé à l'article 101 de la loi,
l'alinéa suivant :
«Malgré le premier alinéa, le registraire peut
fournir gratuitement à toute personne un regroupement d'informations basé sur
le nom d'une personne physique.»
Commentaire. Bon, cet amendement propose
d'indiquer expressément dans la loi qu'il sera possible pour toute personne
d'effectuer gratuitement une recherche par nom d'une personne physique en lien,
bien sûr, avec les finalités de la loi introduite par l'article 1 du
projet de loi. Voilà. Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions sur
l'amendement du ministre? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien, ce n'était pas
déjà le cas? Ou ça n'allait pas déjà être le cas? Pourquoi il faut le préciser?
M. Boulet : Je ne comprends
pas.
M. Leduc : Quand vous dites,
là : «Malgré le premier alinéa...»
M. Boulet : Maintenant qu'on a
la possibilité de faire une recherche par nom de personne physique, bien,
implicitement, ça nous permet d'avoir un regroupement d'informations la
concernant. Puis, pour ne pas contrevenir à la Loi sur la publicité légale des
entreprises, on le prévoit de façon explicite, que ça peut contenir un
regroupement d'informations. On voulait simplement s'assurer d'être clair.
M. Leduc : O.K. Parce que...
Donc, ça... O.K. Ça allait être possible de le faire, mais vous venez... Dans
le fond, vous attachez les ceintures et les bretelles, en quelque sorte.
M. Boulet : Bien, actuellement,
il y a un frein, tu ne peux pas faire des regroupements d'informations, là,
puis tu ne peux pas faire de recherche par nom de personne physique, alors que
c'est une avancée si on a les bénéficiaires ultimes. Puis là on a le droit de
faire la recherche par nom de personne physique. Et, comme tu ne pouvais pas
faire de regroupement d'informations et que tu peux maintenant faire des
recherches par nom de personne physique, il fallait prévoir que ça pouvait
impliquer des regroupements d'information.
M. Leduc : Mais on a eu
l'échange hier, sur les microentreprises, les travailleurs autonomes qui sont
des entreprises d'une seule personne. Ils n'étaient pas déjà inscrits, souvent,
à leur nom, justement, sur le registre?
M. Boulet : Oui, oui, tout à
fait.
M. Leduc : Mais donc, dans ces
cas-là, il était possible de faire une recherche par personne, par personne
physique? Dans les faits, je veux dire, là. Même si ce n'étaient pas des
personnes physiques, c'étaient des microentreprises.
• (18 heures) •
Des
voix : ...
M. Boulet :
C'est parce que l'entreprise individuelle, quand la personne opère en son nom,
elle est enregistrée comme ça. Là, c'est largement par nom de personne
physique. Mais c'est sûr que, si M. Montembault fait affaire sous son nom
puis il est matriculé sous son nom, bien, oui, effectivement.
M. Leduc :
C'est ça. Donc, dans le cas actuel, si j'avais ma microentreprise de
travailleur autonome, et que j'avais 50 % des parts d'une entreprise
familiale, puis qu'on tapait mon nom, seulement mon entreprise personnelle
allait apparaître.
M. Boulet :
Exact. Là, maintenant, si on tape le nom de M. X ou Mme Y, avec
l'obligation de divulguer les bénéficiaires ultimes, bien là tu vas avoir une
série d'informations qui sont pertinentes.
M. Leduc :
Notamment dans le cas présent...
M. Boulet :
Les deux, là, c'est complémentaire.
M. Leduc :
Et potentiellement d'autres. Je comprends.
M. Boulet :
Exactement. Puis je pense que c'est extrêmement intéressant. Merci.
M. Leduc :
Puis quand vous dites «peut fournir gratuitement à toute personne», la notion
de gratuité n'était pas déjà prévue ailleurs ou...
M. Boulet :
Oui, c'est prévu, mais c'est prévu que...
M. Leduc :
Vous le rajoutez. Vous le rappelez.
M.
Boulet : Exactement. Trop fort
ne casse pas, là, mais c'est prévu pour même un regroupement
d'informations.
M. Leduc :
Puis le «regroupement d'informations basé [à toute] personne», est-ce que...
encore une fois, c'est le registre. Ça va être accessible de base, là, sur le site
du registre?
M. Boulet :
Oui, tout à fait.
M. Leduc :
Ce n'est pas nécessairement une demande particulière qui va nous être adressée.
M. Boulet :
Non, ça va être accessible.
M. Leduc :
O.K.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à l'amendement déposé par le
ministre à l'article 17?
M. Leduc :
Un instant.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Oui.
Des voix :
...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, y a-t-il d'autres interventions?
M. Leduc :
Oui, une autre question, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve, allez-y.
M. Leduc :
Merci. La notion de recherche, là, là, on parle qu'elle peut être faite sous le
nom d'une personne, bien, c'est sous le nom d'une personne physique. Mais
tantôt on a eu un échange aussi sur les deux types d'adresse, hein, on allait
pouvoir avoir une adresse personnelle ou l'adresse du travail. Est-ce que ça
sera possible de faire une recherche à partir d'une adresse?
M. Boulet :
...personne physique.
M. Leduc : Donc, si on trouve... ou
s'il y a quelque chose de louche avec une bâtisse et on se demande s'il y a des
entreprises qui sont domiciliées de manière un peu fantoche...
M.
Boulet : Non, non, c'est par nom de personne physique, mais, avec la
personne physique, vous allez voir les ramifications.
C'est important de
mentionner... puis ça me fait penser, tu sais, quand vous dites, vous avez
mentionné «gratuit», il y en avait, mettons, des consultants ou des avocats qui
faisaient des demandes pour des regroupements d'informations,
puis il y avait des frais à payer. Mais là, tenant compte de la possibilité de
faire une recherche par nom de personne physique, c'était important
aussi de préciser que, même pour un regroupement d'informations, c'est gratuit.
M. Leduc :
Bien, donc, la nouvelle fonction de recherche, c'est seulement la personne
physique. Ce n'est pas les autres informations qui sont rajoutées à travers le
bénéficiaire ultime.
M. Boulet :
Effectivement.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Y a-t-il, donc, d'autres interventions à l'amendement
déposé par le ministre à l'article 17? Non? Alors, nous allons procéder à
la mise aux voix.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet
(Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 17
est adopté. Nous allons maintenant avec l'article 17 tel qu'amendé. Y
a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à
l'amendement... à la mise aux voix de l'article 17 tel qu'amendé.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 17, tel
qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons, M. le ministre, avec l'article 18.
M. Boulet :
L'article 102 de cette loi est abrogé.
Commentaire. Concordance avec 0.4 proposé par l'article 1,
déjà adopté, tout simplement.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Y
a-t-il des interventions à l'article 18? S'il n'y a pas d'intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 18.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : M. Derraji
(Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire : Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire : Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 18 est adopté. L'article 19, M. le
ministre.
M. Boulet : L'article 106 de
cette loi est modifié :
1° par
le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «du paragraphe 2° de
l'article 149» par «du paragraphe 3° du deuxième alinéa de
l'article 148»;
2° par l'insertion, à la fin du dernier
alinéa, de «et de toute autre information qui ne peut être consultée».
Commentaire. Modification de concordance avec
les articles 16 et 22 déjà adoptés, simplement.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Y
a-t-il des interventions à l'article 19? Oui.
M. Leduc : ...juste nous expliquer
c'est quoi, là, la concordance?
M. Boulet : ...c'est pour faire les
ajustements, là. Il faudrait que je lise, là, mais, tel que modifié, ce
serait... au lieu du paragraphe 2° de l'article 49, ce serait du paragraphe
3° du deuxième alinéa de l'article 128. Puis on rajoute aussi, à la fin du
troisième paragraphe, «et de toute autre information qui ne peut être
consultée», là. C'est vraiment des adaptations qui découlent de 16 et 22.
M. Leduc : Juste une légère
suspension. Je veux juste valider quelque chose.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 06)
(Reprise à 18 h 08)
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, y a-t-il des interventions à l'article 19? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, excusez, c'était
vraiment juste un petit délai pour se mettre ça en bouche. Ça fait quand même
presque que quatre heures sans interruption, là, qu'on est là-dessus.
Ce que je veux juste comprendre quand on dit
concordance avec 16 et 22, 16, on l'a voté tantôt, mais 22, il s'en vient plus tard. Alors, c'est juste assez
rare qu'on fait une concordance avec quelque chose qu'on n'a pas encore
voté.
M. Boulet : Attendez donc. Oui,
c'est parce que 22, il modifie 148 pour l'habilitation réglementaire qui est
liée à 32, là. Puis, tu sais, cette habilitation-là est déplacée de 149 à 148,
là, puis 149 est abrogé, là, c'est simplement ça. Mais on peut le suspendre
puis attendre après 22, là. Moi, je n'ai pas de problème, là.
<17935 M.
Leduc : O.K., bien, faisons ça.
M. Boulet : Mais c'est juste un
ajustement de concordance.
La Présidente (Mme IsaBelle) : O.K.
Alors, est-ce qu'on a votre... voyons! Consentement pour suspendre l'article 19?
Oui? Parfait. Alors, nous suspendons l'article. On en suspend juste un à la
fois.
Nous allons à l'article 20 cette fois.
• (18 h 10) •
M. Boulet : Merci.
L'article 121 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa par le
suivant :
«Le ministre peut conclure une entente avec un
ministère, un organisme ou une entreprise du gouvernement permettant au
registraire de lui communiquer tout ou partie des informations contenues au
registre et les mises à jour qui y sont apportées.»;
2° par le remplacement du paragraphe 2° du
troisième alinéa par le paragraphe suivant :
«2° pour effectuer à ses propres fins un
regroupement d'informations qui, sauf s'il est effectué aux fins prévues à l'un
des paragraphes 1° à 3° ou 5° du deuxième alinéa de l'article 59 de
la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels ou à l'un
des articles 67 ou 68 de cette loi :
«a) est basé sur une information qui ne peut
être consultée en application de la présente loi ni sur une adresse d'une
personne physique;
«b) contient une information qui ne peut être
consultée en application de la présente loi.»
Commentaire. Bien, c'est des... Ça, c'est des modifications
de concordance avec 1 et 17 du projet de loi, lesquels ajoutent et modifient
0.4 et 101 de la Loi. Donc, ça, c'est déjà adopté. Merci.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 20?
Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Juste pour
comprendre. Donc, à 121, vite de même, ça me semble à une réécriture, là, où
vous avez fusionné quatre alinéas en un seul paragraphe. Sur le...
M. Boulet : ...m'assurer qu'il
y a deux pouvoirs d'entente. Tu sais, on pouvait faire des choses pour
faciliter l'exactitude, puis il y en a une autre où on pouvait faire des
ententes, mais la nature des organismes n'était pas les mêmes. Ça fait qu'on
s'est assuré, pour fins d'harmonisation, je pense, je l'explique bien, ça fait
longtemps, là, mais on s'est assuré d'harmoniser pour permettre de faire des
ententes pour les mêmes types d'organisme avec les autres ministères et
organismes gouvernementaux. Et ça, c'est dans des articles déjà adoptés, là.
C'est pour ça que... C'est une harmonisation vraiment intéressante.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il d'autres interventions à l'article 20? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 20 est adopté.
Nous poursuivons avec l'article 21.
M. Boulet : L'article 123 de
cette loi est modifié par la suppression du deuxième alinéa.
Commentaire.
Concordance, considérant le regroupement des définitions au début de la loi
puis les modifications apportées par l'article 20 du projet de loi.
C'est tout. Merci.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 21?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix de l'article 21.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire : Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 21 est adopté.
L'article 22, M. le ministre, et nous avons
aussi un amendement.
M. Boulet : Oui. Merci.
L'article 148 de cette loi est modifié par
l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Le ministre peut également, par
règlement :
«1° dispenser, à l'égard d'une province du
Canada et à condition qu'il y ait réciprocité avec celle-ci, certains
assujettis de l'obligation de désigner un fondé de pouvoir conformément à
l'article 26;
«2° dispenser une catégorie d'assujettis du
paiement des droits visés au premier alinéa de l'article 32 aux conditions
qu'il détermine;
«3° dispenser
une catégorie d'assujettis de l'obligation de déclarer certaines informations
visées aux articles 33 à 35.1.»
Commentaire, mais il va y avoir un amendement.
Donc, l'article 22 modifie 148 de la loi pour ajouter l'habilitation
réglementaire — lesquelles
on a discutées, là — liée
à l'article 32 de la loi, proposé par l'article 7, et d'y regrouper
celle prévue à l'article 149.
La seule distinction qu'il y avait entre 148 et
149, ça reposait sur la mention de circonstances particulières, puis lesdites
circonstances particulières étaient déjà mentionnées à même l'habilitation qui
vise la dispense de déclarer un fondé de pouvoir, à savoir la condition de
réciprocité. Donc, on le prévoit à l'égard d'une autre province. Puis, pour la
dispense de déclarer des informations, bien, on a tout déjà discuté, là, mais,
à l'origine, l'intention, c'était de viser uniquement les assujettis dont les
activités consistent à offrir des services d'hébergement, etc., là.
Puis l'amendement :
À l'article 22 du projet de loi, supprimer,
dans les paragraphes 1° et 3° du nouvel alinéa de l'article 148 proposé,
«de l'obligation».
Commentaire. Ça vise à harmoniser le libellé de
148 avec celui de l'habilitation réglementaire proposé par l'amendement qui modifie 33. La suppression des mots «de l'obligation» permet de simplifier le texte en évitant d'y écrire ce qui est
déjà clairement implicite. Voilà. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement lu ou déposé par le ministre
à l'article 22? Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien, on dirait que j'ai
de la misère à comprendre en quoi c'est implicite.
M. Boulet : Attends, attends,
attends.
M.
Leduc : Parce qu'il n'y a
rien de plus clair que «l'obligation de désigner un fondé de pouvoir». Si on
l'ôte... En quoi l'intention du législateur
peut être de dire que c'est clair en ôtant un mot? Ça me semble un petit peu
contradictoire.
M.
Boulet : Bien, c'est parce
qu'il y avait déjà «certains assujettis». Mais ça se dit, là, «dispenser
certains assujettis de désigner un
fondé de pouvoir», c'était implicite. «Dispenser une catégorie d'assujettis de
déclarer certaines informations», pour nous, c'était implicite, là. Mais, bon,
moi, à la limite, je ne ferai pas une guerre de sémantique là-dessus,
là. C'est parce que les juristes ont considéré que c'était implicite, là, mais,
pour moi, ça l'est aussi, là. Dispenser quelqu'un de désigner un fondé de
pouvoir, ça revient au même que dispenser quelqu'un de l'obligation de
désigner. Mais...
M. Leduc : Bien, pour vous, en tout
cas, l'intention du législateur est très claire.
M. Boulet : C'est ce que vous
vouliez me faire dire, puis je le dis clairement.
M. Leduc : Bien, il n'y a pas de
doute là-dessus qu'il n'y a pas une option de désigner un fondé de pouvoir.
M. Boulet : Absolument pas. Vous
avez raison.
M. Leduc : Elle a toujours été là,
l'obligation a toujours été là, elle était d'ailleurs textuellement écrite.
Mais le fait de retirer ce mot-là, pour vous, ne laisse pas entendre qu'il peut
y avoir un choix éditorial de fait.
M. Boulet : Non, absolument pas.
M. Leduc : Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Donc, y a-t-il d'autres interventions à l'amendement déposé par le
ministre à l'article 22? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire : Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 22 est adopté.
Maintenant,
l'article 22 tel qu'amendé. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas...
Oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Bien, je veux revenir
rapidement sur l'idée, là, des ententes de réciprocité qu'on a abordée plus tôt
aujourd'hui. De mémoire, le ministre m'a dit, nous a dit qu'il n'y en avait
pas, actuellement, d'entente de réciprocité, une en cours de discussion avec
l'Ontario. C'est ce que je me souviens.
M. Boulet : Ça fait un bout de
temps, parce que, depuis mon assermentation, il y a des discussions, mais il
n'y en a pas d'autre, entente de réciprocité.
M. Leduc : Ah! parce que c'est un
travail laborieux, presque aussi long qu'une convention collective dans la construction.
M.
Boulet : Bien, j'ai l'impression que, tu sais, quand ça se négocie
entre les provinces, c'est long, puis il y a des échanges, puis les
ministères...
M. Derraji : Quels ministères?
M. Boulet :
Travail, en Ontario, McNaughton.
M. Derraji : O.K. parce qu'il y a un
comité sur le commerce interprovincial. Ça, c'est à l'Économie, mais...
M. Boulet : Mais ça, je ne suis pas
là, oui.
M. Derraji : Vous n'êtes pas là.
O.K. Donc, ça, c'est un autre comité?
M. Boulet : Oui.
M. Derraji : Qui ne bouge pas?
M.
Boulet : Non, mais il y a
des échanges, il y a eu beaucoup de progression, mais il n'y a pas eu de
signature d'entente, mais il y a quand même
eu des progrès, là, intéressants. C'est comme une convention collective, hein,
parfois.
M. Derraji : Comme dans la
construction, par exemple. Mais...
M. Boulet : Mais ce qui est intéressant,
il y a de la suite dans les idées.
M. Derraji : Bien oui, bien oui,
bien oui.
M. Leduc : Subtil comme un
10 roues. Mais ce que j'essaie de comprendre, c'est comment ça fonctionne.
Est-ce que c'est vous qui initiez une demande ou une discussion?
M.
Boulet : Oh mon Dieu! Quand
je suis arrivé, il y avait déjà des pourparlers, puis moi, j'ai eu... évidemment,
le ministre du Travail en Ontario, McNaughton, il est venu me rencontrer au
Québec, on a... Mais, tu sais, quand tu es deux... bien là, c'est peut-être hors
sujet un peu, là, mais on ne va pas dans tous les aspects pratiques, nous
autres, là, on essaie de s'entendre sur des orientations générales, puis nos
équipes respectives travaillent, puis c'est ça qui est parfois long, là.
M. Leduc : Mais je comprends que
ça...
M. Boulet : Puis, tu vois, cette
entente-là... puis le MEI est impliqué là-dedans aussi. Le ministère de
l'Économie et de l'Innovation, son équipe travaille avec mon équipe aussi
là-dedans.
M. Derraji : Oui, mais, sur le commerce
interprovincial, écoutez...
M. Boulet : Absolument, absolument.
M. Derraji : Mais il n'y a rien...
ne me ramenez pas sur ça, là.
M. Boulet : Vous faites du bon
travail.
M. Derraji : Écoute, je peux en
parler, mais j'espère que ce n'est pas le même comité, parce qu'au niveau... le
comité sur le commerce interprovincial, il y a beaucoup de choses à faire,
mais...
• (18 h 20) •
M.
Leduc : Mais donc le fait
qu'il y en ait une sur l'Ontario
résulte, j'imagine, d'une espèce de rapprochement Québec-Ontario,
politique.
M. Boulet : Oh mon Dieu! Mais il y a
des discussions, là. Comme le collègue de Nelligan — j'allais dire son
prénom, mais je ne peux pas — il y a des discussions constamment, là,
pour favoriser les échanges entre les provinces. Et, oui, il y a des ententes
de réciprocité, il doit y en avoir plusieurs, là, entre le Québec puis les
autres puis il y en a avec d'autres pays, la France, tu sais, bien, avec...
Partout où on a des échanges commerciaux, il y a les accords de libre-échange,
il y a... Mais il y a des choses... puis je ne serais pas capable de vous faire
l'inventaire de tout ce que nous faisons avec les autres provinces, sauf dans
mon secteur.
M. Leduc : Je comprends. Je ne m'en
allais pas là, loin dans mon intention, mais je voulais plus voir si c'était
l'intention, du moins, du ministre, du gouvernement, de multiplier ces
ententes-là. Pas nécessairement.
M. Boulet : Non. Je pense qu'il faut
négocier des ententes qui sont favorables, qui stimulent le commerce, mais moi,
je ne suis pas... ce n'est pas moi qui est responsable de l'économie puis ce
n'est pas moi qui vais dire : Notre philosophie, c'est d'en faire plus ou
moins, là.
M. Leduc : On n'est pas dans...
M.
Boulet : Je ne suis pas capable de répondre à ça.
M. Leduc :
Puis est-ce que ces genres d'ententes là, là, si on parle d'une province, ça
pourrait se faire avec un autre pays, potentiellement?
M. Boulet :
Bien, dans notre loi, c'est avec les autres provinces, mais ça peut se faire
ailleurs. Je présume que tout se négocie, là.
M. Leduc :
Oui. Mais auquel cas, là, vu qu'on ne l'a pas prévu dans la loi, est-ce que ça
pourrait fonctionner pareil ou il faudrait une espèce d'habilitation réglementaire
qui viendrait jouer? Si on voulait, mettons, y aller avec la France, il y a
toutes sortes d'ententes avec la France.
M. Boulet :
De permettre à une catégorie d'assujettis, ça pourrait passer par un règlement,
mais ça requiert une approbation gouvernementale, à ce moment-là, là. Mais je
pense qu'on est... C'est très, très hypothétique.
M.
Leduc : Oui, tout à fait. Mais ce que je comprends, c'est que, si, de toute façon, il n'y a pas nécessairement d'ambition d'en faire d'autres avec
les autres provinces, il n'y a probablement pas plus d'ambition pour en faire
avec d'autres pays, ce qui doit être passablement plus compliqué, déjà.
M. Boulet :
O.K.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Alors, y a-t-il d'autres interventions à
l'article 22 tel qu'amendé? Non? Alors, nous allons procéder à la mise aux
voix.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 22, tel qu'amendé, est
adopté. Si vous êtes d'accord, nous revenons à l'article 19, que nous
avions suspendu. Est-ce que j'ai votre consentement? Oui? Alors, nous y allons
avec l'article 19. Est-ce que le ministre doit le relire? Oui? Non?
M. Boulet :
Non, c'est une modification de concordance, là, avec 16 et 22, qui sont
adoptés. Donc, je n'ai pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, y a-t-il des interventions sur l'article 19?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 19.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire
formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Désolé,
j'ai entendu l'article 19.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui,
parce que nous l'avions suspendu...
M. Derraji : Oui, oui, désolé, parce
que j'étais dans mon suivi de l'article 23. O.K., c'est bon. C'est pour,
oui. Je voulais juste vérifier est-ce que j'ai bien entendu 19 ou 23. Donc, 19,
pour.
La Secrétaire : M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire : Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire : Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 19 est adopté. Nous poursuivons cette fois
avec l'article 23.
M. Boulet : ...149 de cette loi est
abrogé.
Donc, commentaire, concordance avec 22 du projet
de loi déjà adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait.
Y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix de l'article 23.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire : Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 23 est
adopté. Nous poursuivons, M. le ministre, avec l'article 24, et je
crois qu'il y a aussi un amendement. Alors, je vous invite à lire l'article.
M. Boulet : L'article 150 de
cette loi est modifié :
1° par l'ajout, avant le paragraphe 1°, du
suivant :
«0.1° des conditions selon lesquelles une
personne physique est considérée être un bénéficiaire ultime pour l'application
du quatrième alinéa de l'article 0.3;»;
2° par l'ajout, à la fin, des paragraphes
suivants :
«5° les modalités relatives à la déclaration du
type de contrôle exercé par chacun des bénéficiaires ultimes ou du pourcentage
d'actions, de parts ou d'unités qu'ils détiennent ou dont ils sont
bénéficiaires;
«6° les informations contenues au registre qui
ne peuvent être consultées.»
Alors, ça complète, il y aura un amendement.
L'article 24 du projet de loi, commentaire,
modifie l'article 150 de la loi pour y ajouter les habilitations
réglementaires introduites par d'autres dispositions du projet de loi. Donc,
c'est une modification de concordance avec les articles 1, 8 et 16.
Et l'amendement : À l'article 24 du
projet de loi, remplacer 0.1° proposé par le paragraphe 1° par le
suivant :
«0.1° des cas et
conditions selon lesquels une personne physique est considérée un bénéficiaire
ultime;».
Commentaire. Modification de concordance avec l'amendement
qui modifie l'article 1 du projet de loi. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement de l'article 24? Oui, député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Oui, c'est ça, là, je ne
comprends pas ce que ça modifie parce que, dans votre original, vous finissiez
pour l'application du quatrième alinéa de 0.3. Là, vous le retirez, là, dans le
fond, ce bout de phrase là.
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) : Peut-être
expliquer l'amendement, M. le ministre. Je pense que c'est ce qu'il demande.
M. Leduc : Oui, c'est ça, parce que,
dans le libellé original de 24...
M. Boulet : Ah! c'est parce que... O.K.
Je pense que je comprends. C'est parce que ce n'est plus 0.3 qui définit le
bénéficiaire ultime, c'est à 0.4, tel qu'on...
M. Leduc : Ah! qu'on avait inversé,
là.
M. Boulet : Oui, exactement, à
l'article 1 du projet de loi, exactement.
M. Leduc : Aïe! on a de la mémoire,
ce n'est pas pire malgré quatre heures...
M. Boulet : Mon Dieu! Vous êtes
solide.
M. Leduc : Bien, surtout vous, M. le
ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) : C'est
l'avantage d'aller rapidement, on s'en rappelle parce que ça ne fait pas longtemps.
Des voix : Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, attention! Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'amendement de l'article 24?
Alors, nous allons procéder à la mise aux voix.
M. Leduc : Dans ce cas-là, juste
pour bien comprendre...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Ah!
excusez.
M. Leduc : Oui, dernière chose. À la
place de le retirer, vous auriez pu dire «de l'article 0.4», mais vous
décidez de le retirer. Il y a-tu une décision particulière qui explique ça?
M. Boulet : Non, il n'y a pas de… je
ne suis pas en mesure de…
M. Leduc : Parce que, là, je
comprends qu'on les a inversés, ça, ça va. Mais, dans ce cas-là, on aurait pu
dire «pour l'application du quatrième alinéa de l'article 0.4», pas
que j'y tienne, là, c'est juste par curiosité, là.
M. Boulet : Non, c'est des cas...
bien, c'est «selon lesquels une personne physique est considérée être un
bénéficiaire ultime», là. Non, il n'y a pas de... c'est les juristes qui l'ont
libellé de cette manière-là. Je n'ai pas d'autre explication.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Ça
va?
M.
Leduc : J'avais des
questions sur le fond de 0.1. Est-ce que je suis mieux d'attendre la
principale ou d'y aller sur l'amendement?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Le 0.1?
M. Leduc : Le 0.1 qui est en
question ici, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Bien,
vous pouvez y aller immédiatement.
M.
Boulet : On peut adopter l'amendement, puis après ça...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Ah! vous aimez mieux qu'on vote l'amendement? D'accord.
M. Boulet :
Puis, si tu veux qu'on se parle, Alexandre...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Nous allons voter l'amendement. Donc, c'est bien ce que
vous voulez?
Une voix :
...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Oui? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention sur
l'amendement de l'article 24, nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet :
Pour.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Pour.
La Secrétaire :
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc :
Abstention.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 24 est adopté. Y a-t-il des
interventions à l'article 24 tel qu'amendé? Voilà, oui, député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc :
Bien, c'est un peu la suite éternelle de nos discussions, M. le ministre
et moi, sur les règlements. Je ne suis pas un grand fan, un grand partisan des
règlements, surtout quand ils viennent jouer dans des conditions ou dans éléments qui pourraient potentiellement, je
dirais, altérer ou faire diverger le libellé original de la loi. Puis peut-être que
le ministre pourra me rassurer, mais c'est un peu l'impression que j'ai en
lisant 0.1, justement, «des cas et conditions selon lesquels une
personne physique est considérée être un bénéficiaire ultime».
Mais on n'a pas déjà
tranché ça, plus tôt, qu'est-ce qu'était un bénéficiaire ultime? Alors,
pourquoi on vient dire ici qu'on peut
adopter un règlement qui vient déterminer... parce que «déterminer», le mot
n'est pas banal non plus, qu'on là.
Ce n'est pas «rajouter» ou «préciser». Même encore là, j'aurais peut-être
des réticences, mais là on vient dire détermine des conditions. Moi, je
pensais qu'on avait réglé ça un peu, j'ai peut-être mal saisi, là, dans les
articles d'introduction, là.
• (18 h 30) •
M. Boulet :
...parce qu'il pourrait naître des nouveaux cas ou conditions qui pourraient
influencer, là, la détermination ou l'identification des bénéficiaires ultimes,
là, qui sont des personnes physiques. Puis ça permet... C'est des pouvoirs réglementaires vraiment complémentaires. Puis je le
répète, on ne peut pas, par un règlement, amender la loi. Ça fait qu'il
y a une protection totale. Ce qu'on peut faire par un règlement, c'est de
préciser des modalités d'application puis,
s'il y a des choses nouvelles qui naissent, puis on le fait dans toutes les
lois, là, la possibilité d'adopter un règlement s'il y a des conditions
nouvelles ou s'il y a des formes nouvelles d'exercice d'activité ou des...
Voilà, c'est
simplement ça, mais je pense que vous voulez me faire préciser, encore une fois,
notre intention. Ce n'est véritablement pas de modifier de quelque manière que
ce soit ce qui est contenu dans la loi, la façon dont on détermine qui est un
bénéficiaire ultime, mais c'est plus de s'adapter à la réalité de nouveaux cas
potentiels qui pourraient avoir un impact sur cette définition-là. Et, je le
répète, ça va suivre tout le processus d'approbation gouvernementale, de
consultation puis... et ça ne pourra pas altérer de quelque manière que ce soit
le contenu de la loi. Ça fait que c'est tout ce que j'ai à dire.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres questions? On
ajournerait ici. Il est déjà 18 h 30.
M. Boulet : Bien, s'il y a une
autre intervention, on peut faire...
M. Leduc :
Est-ce qu'on pourrait faire la comparaison avec ce qu'on appelle des fois le
pouvoir résiduel en droit constitutionnel?
M. Boulet : C'est intéressant,
mais je pense que c'est un pouvoir de raffinement ou de, oui, un pouvoir de
compléter.
M. Leduc : Quelque chose qui
n'est pas déjà notre lecture de ce qui est devant nous.
M. Boulet : Un certain pouvoir
d'adaptation au changement dans la société puis dans les réalités d'affaires.
Je pense que ça le résumerait bien.
M. Leduc : Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y avait d'autres interventions à l'article 24 tel qu'amendé?
Non? Bien, alors, écoutez, on pourrait procéder à la mise aux voix. On va
récupérer deux minutes de ce midi. Alors, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'article 24 tel qu'amendé.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Boulet (Trois-Rivières)?
M. Boulet : Pour.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire : M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Pour.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc, l'article 24, tel qu'amendé, est adopté.
Sur ce, je vous dis un gros merci pour
votre grosse journée de travail que vous avez eue.
Et la commission ajourne ses travaux sine die.
Bon souper, bon repos ce soir.
(Fin de la séance à 18 h 32)