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M. Fitzgibbon :
...requalifier dans certains cas parce que ce n'est pas souvent des emplois
qualifiés, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, c'est tout pour l'échange. Nous
poursuivons avec le deuxième groupe... voyons! avec le deuxième bloc de
l'opposition officielle, avec la cheffe de l'opposition.
Mme Anglade : Merci, Mme
la Présidente. Alors, je vais juste revenir sur un point suite aux commentaires
du ministre, encore une fois sur les 5 000 emplois qui devaient être
délocalisés. Je veux juste bien comprendre encore une fois. Pour le ministère
de l'Économie, le 5 000 emplois, ce n'est pas l'objectif. Ça a été un
engagement du premier ministre que de déployer ces 5 000 emplois-là.
Mais, pour vous, vous ne pensez pas que vous en avez besoin pour atteindre vos objectifs.
M. Fitzgibbon : Je n'ai
pas dit ça.
Mme Anglade : Est-ce
que... je vais formuler la question différemment. Est-ce que vous avez besoin
du déploiement des 5 000 emplois dans les régions pour l'atteinte de
vos objectifs?
M. Fitzgibbon : Si vous
posez la question : Combien il y a de fonctionnaires au Québec? Moi, je
n'ai pas la réponse, là. Mais il y a assez de fonctionnaires, de gens dans la
fonction publique, au Québec, pour remplir 5 000 emplois. Moi, dans
mon focus, c'est de servir la clientèle entrepreneuriale du Québec. S'il m'en
faut 2 000 de plus, je vais prendre 2 000. Alors, pour moi, ce n'est
pas un jeu de chiffres. Moi, je ne suis pas dans le PowerPoint, moi, je suis en
exécution. Moi, si ça me prend des gens pour combler les écarts, le président
d'Investissement Québec, le sous-ministre a accès à toutes les ressources qu'il
peut avoir.
Mme Anglade : Je rassure
le ministre, il n'y a personne qui est dans les PowerPoint ici. Les
5 000 emplois, ce sont des personnes, ce sont des individus qui
peuvent être... travailler en région. La question que je lui pose... C'est un
engagement de son premier ministre de dire : Il y a
5 000 emplois, on veut s'assurer que ça aille dans les régions. La
question que je lui pose... pour lui, il n'a pas besoin d'avoir... je ne parle
pas d'embaucher d'autres personnes, je parle de personnes qui sont aujourd'hui
dans la fonction publique qui pourraient être relocalisées dans les régions
pour être décisionnelles dans les régions. Ceci n'est pas en lien avec la
stratégie que vous menez de front aujourd'hui. C'est ce que je comprends. Mais,
si je n'ai pas compris...
M. Fitzgibbon : Bien,
vous... un peu. Mais, écoutez, on va embaucher les gens qu'il faut pour servir
notre clientèle. Quand les postes vont être affichés, les gens dans les régions
appliquent, puis c'est sûr qu'on va les prendre. Mais mon objectif n'est pas de
combler le 5 000 parce que, savez-vous quoi? Le 5 000, il va se
combler. Avant la prochaine campagne électorale, là, vous n'en parlerez plus de
ça parce qu'ils vont être déjà en place ces 5 000 emplois.
Mme Anglade : Mais les
5 000 emplois... présentement, c'est 476 sur... donc ce que vous nous
dites, c'est que les 5 000, dans un an, il y en aura dans toutes les
régions du Québec.
M. Fitzgibbon : Je suis
pas mal sûr, oui, éventuellement. C'est une promesse électorale, donc on a
tendance à vouloir tenir nos promesses.
Mme Anglade : Donc, O.K.
Alors, vous dites : Il y en a eu 476. Je ne sais pas quels sont les
chiffres qui sont associés au ministère de l'Économie. Mais vous êtes capable
de dire que, l'année prochaine, vous allez avoir la balance de
4 500 personnes qui vont être déployées dans les régions du Québec au
niveau de la fonction publique.
M. Fitzgibbon : La
présidente du Conseil du trésor s'est engagée à... et je n'ai pas de raison de
croire qu'elle ne respectera pas sa promesse.
Mme Anglade : Et dans ces
chiffres-là, vous n'avez pas d'objectif d'un point de vue économique, vous
concentrez avec les entreprises. Cette présence de gens dans les régions, ce
n'est pas important pour vous pour atteindre vos objectifs.
M. Fitzgibbon : Répétez
la question parce que ce n'est pas ce que j'ai dit du tout, là. Répétez votre
dernière phrase, la présence région. La présence en région va aider... de
charger mes objectifs, mais je n'ai pas de chiffre en tête. On ne m'a pas
dit : Écoute, tu dois engager 482 personnes d'ici un an...
Mme Anglade : ...de gens dans
les régions, ce n'est pas important pour vous pour atteindre vos objectifs.
M. Fitzgibbon : Répétez la question,
parce que ce n'est pas ce que j'ai dit du tout, là. Répétez votre dernière
phrase. La présence en région va aider... de charger mes objectifs, mais je
n'ai pas de chiffre en tête, on ne m'a pas dit : Tu dois engager 482 personnes
d'ici un an, là. Ce n'est pas de même qu'on travaille. Moi, je travaille... je
vais mettre des ressources pour les besoins. Et la question fondamentale, le
5 000 emplois auxquels vous référez, c'est une fraction de ce qui existe
dans la fonction publique. Je n'ai pas le chiffre dans la tête, le nombre
d'employés. Alors, je pense que c'est une promesse électorale qui a été faite
et je pense qu'il y a des ministères où ça peut se faire à coup de centaines, à
coup de 500 personnes. Alors, moi, je pense que ça va se faire, parce que la
promesse a été faite.
Vous me posez la question, est-ce que
moi... est-ce que le ministère de l'Économie ne se préoccupe pas de ça? Ce
n'est pas que je ne me préoccupe pas de ça, c'est que moi, je pense qu'on doit
puis on va embaucher des gens, puis s'ils proviennent d'une relocalisation,
tant mieux.
Mme Anglade : Mais s'ils ne
proviennent pas d'une relocalisation, tant pis.
M. Fitzgibbon : Si j'engage quelqu'un,
j'ai besoin de quelqu'un pour faire un travail, je n'irai pas prendre n'importe
qui, je vais prendre la personne qui est qualifiée pour le faire. Puis il y a beaucoup
de gens en région, «by the way», qui sont intéressés par ces postes-là. Les
postes sont ouverts, je veux dire, ce n'est pas moi qui décide qui on engage,
là, les postes sont ouverts, puis si quelqu'un de la fonction publique veut
prendre le poste... des gens de Québec ou de Montréal, qui diraient : On
veut aller en région, c'est sûr qu'on va les considérer.
Mme Anglade : Très bien.
Merci, M. le ministre. Je vais céder la parole à ma collègue.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Alors, la parole est à la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. Alors, M. le ministre, je veux revenir sur le dossier, la triste
histoire ou, en fait, la controverse de votre... l'ancienne ministre,
finalement. Évidemment, j'ai... Comme disait le premier ministre, c'est une
triste histoire pour la députée, mais moi, je conviens que c'est une triste
histoire, mais j'ai une pensée sincère pour les victimes, puis je suis certaine
que vous partagez aussi cette pensée sincère là qui est dirigée directement
vers les victimes.
J'ai pris connaissance évidemment dudit
dossier puis je comprends que l'entente qui est intervenue récemment, très récemment,
est avec un ex-employé du bureau de circonscription de Côte-du-Sud. Je
comprends aussi que c'est suite à deux plaintes pour harcèlement psychologique
et congédiement. Le premier ministre a confirmé que l'indemnisation qui était
versée a l'ex-employé puis qui était prévue à l'entente ont été payées à même
les fonds publics. Donc, je me demandais, étant donné que c'est payé à même les
fonds publics, je ne vous demande pas les détails de l'entente, mais je vous
demande combien a coûté cette entente hors cour.
M. Fitzgibbon : Bien, écoutez,
malheureusement, je ne peux pas donner de détails, parce que c'est
confidentiel. Par contre, je peux vous dire que c'est une fraction du salaire
de l'employé, donc, une fraction, et c'est clairement en bas de six chiffres.
Mme Nichols : Il y a quand
même... on pourrait quand même donner un montant total.
M. Fitzgibbon : Je ne peux pas
le faire, non.
Mme Nichols : Parce que de la
façon que ça fonctionne...
M. Fitzgibbon : Bien, en tout
cas, vous ferez la demande officielle. On m'a expliqué que c'était
confidentiel. Je ne sais pas… si ce n'est pas réglé ou non, là, je ne veux pas
être de mauvaise foi, là, mais je dois respecter les règles qui nous
gouvernent, là, mais il y a quand même un contexte financier. Je ne dirais pas
que ce n'est pas matériel, là, tout est matériel, là, mais, bon, c'est une
fraction du salaire, ça, c'est important. Vous avez une idée, probablement,
combien un employé de comté peut gagner, donc...
M. Fitzgibbon : …que c'était
confidentiel. Je ne sais pas… si ce n'est pas réglé ou non, là, je ne veux pas
être de mauvaise foi, là, mais je veux toujours respecter les règles qui nous
gouvernent, là, mais il y a quand même un contexte financier… que ce n'est pas
matériel, là, tout est matériel, là, mais, bon, c'est une fraction du salaire,
ça, c'est important… peut gagner, donc, ce n'est pas…
Mme Nichols : Oui, mais il y a
toujours un prorata aussi qui est fait depuis le nombre de temps qu'elle est en
poste, puis il y a plusieurs autres indemnités. Donc, moi, je cherche à savoir
le montant total de l'entente.
M. Fitzgibbon : Mais faites
une demande formelle.
Mme Nichols : Je comprends.
M. Fitzgibbon : Je ne pense
pas que je peux vous le donner, mais, si on peut vous le donner, moi, j'ai… il
n'y a rien qu'on veut cacher, là, mais…
Mme Nichols : L'argent pour
régler cette entente hors cour, là, elle a été puisée où?
M. Fitzgibbon : C'est chez
nous, au ministère de l'Économie.
Mme Nichols : Puis c'est dans
quelle enveloppe du ministère, là, que le montant a été puisé?
M. Fitzgibbon : J'ai
2,5 milliards… je pense… le mettre où on veut.
Mme Nichols : Mais vous êtes
bien entouré, je suis sûre qu'on peut trouver la réponse très rapidement.
M. Fitzgibbon : Qui a la
réponse?
Des voix
: …
M. Fitzgibbon : Budget du
cabinet. C'est moi, ça? Budget du cabinet.
Mme Nichols : Non, vous n'êtes
pas le cabinet, mais vous êtes le ministre.
M. Fitzgibbon : O.K. …mon
budget.
Mme Nichols : Évidemment, on
comprend que ces malheureux événements…
M. Fitzgibbon : …
Mme Nichols : Pardon?
M. Fitzgibbon : C'est le
budget de l'ex-ministre déléguée. Elle avait un budget…
Mme Nichols : O.K. Donc, c'est
dans son budget, au cabinet de l'ex-ministre.
M. Fitzgibbon : Exact.
Mme Nichols : Très bien. On
comprend qu'évidemment ces malheureux événements là, là, durent depuis quand
même 2019, qu'il y a aussi des allégations de harcèlement psychologique, puis
qu'après de nombreux départs et de congédiements à son cabinet la ministre, qui
est maintenant députée de Côte-du-Sud, qui a toujours été députée de Côte-du-Sud,
elle a démissionné de son poste de ministre déléguée. Advenant qu'il y ait des
nouvelles ententes à signer hors cour, qui va payer? Puisque ça venait de son
cabinet.
M. Fitzgibbon : Je n'ai pas
réfléchi à la question. C'est sûr que… probablement le cabinet aussi. Je pense
que c'est un service, entre guillemets… c'est une situation qui est très
désagréable, qui est très… qui n'est pas intéressante, là, je pense qu'on
l'avoue tous. À ma connaissance, il n'y a pas d'autre cas, présentement. On va
voir ce qui va arriver, mais je présume que ça va être le cabinet qui va payer.
Mme Nichols : Étant donné que
votre gouvernement… vous connaissez quand même, là, la problématique depuis
mars 2019, il y a un service de coach qui a été embauché pour appuyer la
députée de Côte-du-Sud dans ses démarches. Cette dépense, elle a été payée à
même le ministère de l'Économie, si je ne me trompe pas, ou, en fait, si
l'information… si vous pouvez confirmer peut-être l'information.
M. Fitzgibbon : …confirmer que
c'était en bas de 2 000 $.
Mme Nichols : En bas de
2 000 $. Puis qui est le coach retenu ou qui est la firme qui a été
retenue?
M. Fitzgibbon : Je ne m'en
rappelle pas. Vous ferez une demande…
En fait, je n'ai pas oublié, je ne sais pas c'est
qui.
Mme Nichols : Est-ce que c'est
possible de déposer le contrat?
M. Fitzgibbon : Je ne sais pas
si le contrat peut être déposé… je pense que c'est 1 200 $, ça fait
qu'il ne faut pas s'exciter non plus. Je vais donner le nom et le montant. Si…
le contrat, si on peut pour le contrat, oui, mais je ne sais pas si c'est
possible.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Vous vous engagez au moins à déposer le nom de la firme et le montant, si
c'est possible.
M. Fitzgibbon : Oui, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci.
Mme Nichols : Est-ce que vous
trouvez ça normal que les contribuables aient à payer pour tout ça, tant pour
la coach pour la ministre que pour l'entente hors cour…
M. Fitzgibbon : ...le montant,
là, si le contrat... Si on peut... le contrat, oui, mais je ne sais pas si
c'est possible.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Vous vous engagez au moins à déposer le nom de la firme et le montant si
c'est possible. Parfait. Merci.
Mme Nichols : Est-ce que vous
trouvez ça normal que les contribuables aient à payer pour tout ça, tant pour
la coach, pour la ministre que pour l'entente hors cour?
• (14 h 40) •
M. Fitzgibbon : Écoutez, tout
est une question de matérialité. C'est une question aussi... tu sais, je pense
que l'intention du bureau du premier ministre était une bonne intention. La personne
avait... on avait eu vent qu'il y avait des enjeux de comportement. Je pense,
c'est un respect de l'employé de dire : On va t'aider à pouvoir corriger. Je
pense que c'était noble comme intention.
Bon, le montant du coach, c'est, à mon
avis, immatériel. Deuxièmement, il faut comprendre que le chef de cabinet qui
avait été nommé à l'époque était aussi un coach, là, on a choisi une personne
qui était expérimentée, qui avait de l'expérience de cabinet, donc qui était
capable de pouvoir aussi, on espérait, aider la collègue.
Bon, pour le paiement qui a été fait de
réparateur, écoutez, je ne connais pas l'histoire du gouvernement du Québec,
mais je ne serais pas surpris de voir que ce n'est pas la première que ça
arrive. La question, c'est soit le gouvernement qui paie ou on charge à la personne
responsable. J'ai comme l'impression que c'est une pratique qui est peut-être
courante, mais je dois avouer que je n'ai pas fait de recherche sur ça.
Mme Nichols : Je comprends,
là, je comprends le coach, là, mais je veux juste rappeler que l'ancienne a une
attestation... elle a un diplôme en coaching qui date de 2013, là, ça fait que
c'est quand même assez surprenant.
Tout simplement, pour le reste du dossier,
pour le suivi, là, on comprend que l'ancienne ministre, elle demeure au caucus
de la CAQ, elle demeure aussi députée de Côte-du-Sud, puis qu'un suivi va évidemment,
là, être effectué auprès du personnel du bureau de la circonscription, parce
que ça émane aussi au bureau de circonscription, pas juste au cabinet. Qui va
faire le suivi? Puis comment vous allez vous assurer du suivi?
M. Fitzgibbon : Bien, écoutez,
je pense que c'est un sujet qui est très important pour le gouvernement. Le
dossier a été piloté par un membre du cabinet du premier ministre qui s'occupe
de la députation, entre autres. Et cette personne-là va faire un suivi. Je veux
dire, j'étais avec elle ce matin. On est très sensible aux implications que ça
peut avoir dans le comté. On espère que tout va aller bien, on espère que rien
ne va changer. Mais c'est notre devoir de suivre ça de notre côté. C'est le
bureau du premier ministre directement qui va s'en occuper.
Mme Nichols : Donc, il n'y
aura pas de firme ou de coach qui vont être engagés pour faire le suivi auprès
du bureau de comté.
M. Fitzgibbon : Bien, de
coach, non, là, suivi, coach, ça ne marche pas. Mais je ne pense pas. Je n'ai
pas la réponse, mais je ne pense pas. Je pense ça va se faire directement au
bureau du premier ministre parce qu'il y a eu un coach déjà.
Mme Nichols : Très bien,
merci.
M. Fitzgibbon : Ah! j'ai la
réponse. Le contact, c'est Leitmotiv coaching.
Mme Nichols : Parfait. Je
comprends que ça va être déposé, là, pour vérifier l'épellation évidemment.
Merci beaucoup, M. le ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Nous poursuivons avec la cheffe de l'opposition officielle.
Mme Anglade : Merci, Mme la
Présidente...
Mme Nichols : ...très bien.
Merci.
M. Fitzgibbon : Oh! j'ai la
réponse, je peux la donner. Le contact, c'est Leitmotiv coaching<VT.
Mme Nichols : Parfait. Je
comprends que ça va être déposé, là, pour vérifier l'épellation évidemment. Merci
beaucoup, M. le ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Nous poursuivons avec la cheffe de l'opposition officielle.
Mme Anglade : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Dans toutes les tournées que nous faisons, différentes
régions du Québec, évidemment, la question des services de garde devient extrêmement
critique et empêche les gens de retourner sur le marché du travail lorsqu'ils
le souhaitent. Moi, j'aimerais avoir l'opinion du ministre. En termes de développement
économique, comment il voit cet enjeu-là? Et quels gestes est-ce qu'il a posés par
rapport à cet enjeu-là en termes de... pour changer la dynamique que nous
avons? Quel est son degré d'implication là-dedans?
M. Fitzgibbon : Bien,
clairement, quand on parle qu'il faut encourager les gens à aller en région, ça
va de soi que d'avoir un logement puis d'avoir service de garde pour les
enfants, ça devient très important. Le collègue le ministre du Travail... ministre
de la Famille, je lui ai parlé à plusieurs reprises, parce que moi aussi je
fais beaucoup de voyages en région et beaucoup d'entreprises, les plus grosses évidemment,
sont prêtes à coopérer avec le gouvernement pour subventionner en partie, parce
qu'eux aussi, c'est un enjeu de rétention, c'est un enjeu de recrutement. Donc,
on a sensibilisé le ministre à la Famille. Il est très ouvert à ça aussi.
Comme vous savez, il y a deux façons
d'adresser la population, c'est avec des services subventionnés ou avec des
services privés, et je pense que dans un contexte de complexité au niveau des
services publics, il y a pas mal... bon augure de se servir des entreprises.
Alors, je vois mon rôle comme étant une courroie de transmission pour pouvoir
offrir au ministère de la Famille des entreprises qui veulent coopérer. Alors,
le dialogue a commencé à avoir lieu. Je pense qu'une partie de la solution
devrait venir aussi des entreprises.
Mme Anglade : Est-ce qu'il y a
des... Lorsque vous regardez ça dans différentes régions, pour lesquelles des
régions êtes-vous le plus inquiet par rapport à cette situation-là dans les
pénuries du service de garde? Vous regardez la situation globalement au Québec,
dans les 17 régions, lesquelles vous préoccupent particulièrement?
M. Fitzgibbon : Bien, écoutez,
je n'ai pas la priorisation des régions. C'est sûr qu'il y a la Gaspésie. En
fait, la réponse va venir des projets, parce que moi, une des catalyses, c'est
les projets industriels sur lesquels on travaille. Dieu sait que la liste est
longue. Alors, c'est sûr que quand on a des enjeux, en Gaspésie, on va avoir
besoin de 300 personnes, bien, force est d'admettre qu'il va avoir un
enjeu de garderie aussi. Alors, pour les... si je regarde les projets
industriels, les projets économiques, Côte-Nord définitivement, Gaspésie, un
peu aussi en Abitibi.
Mme Anglade : Donc, ce que
vous dites, c'est que vous regardez les projets... Oui, il y a une députée qui
est contente. Les projets que vous regardez présentement en termes de grand déploiement,
de grands projets que vous considérez sur la table, c'est ce qui vous fait dire
que dans ces régions-là, il va falloir avoir un besoin... une attention
particulière sur les enjeux de services de garde. Est-ce que c'est comme ça?
M. Fitzgibbon : Non, ce n'est
pas ça que je dis. J'ai dit que dans ces projets-là, qui vont requérir
l'embauche de beaucoup d'employés, bien, je me préoccupe de l'infrastructure.
Mme Anglade : Bien sûr.
M. Fitzgibbon : Alors, bon,
l'infrastructure va inclure le logement, va inclure aussi les garderies.
Mme Anglade : Bien sûr.
Donc...
Mme Anglade : ...considérez sur
la table, c'est ce qui vous fait dire que, dans ces régions-là, il va falloir
avoir un besoin... une attention particulière sur les enjeux de services de
garde. Est-ce que c'est comme ça?
M. Fitzgibbon : Non, ce n'est
pas ça que je dis. J'ai dit que, dans ces projets-là, qui vont requérir
l'embauche de beaucoup d'employés, bien, je me préoccupe de l'infrastructure.
Mme Anglade : Bien sûr.
M. Fitzgibbon : Alors, bon,
l'infrastructure va inclure le logement, va inclure aussi les garderies.
Mme Anglade : Bien sûr.
Donc... Bien, c'est ce que je viens de dire.
M. Fitzgibbon : O.K., parfait.
J'ai dit comme vous.
Mme Anglade : Ce que je veux
dire, c'est que, lorsque... vous ne faites pas nécessairement une priorisation
et vous dites : Voici les projets que je vais déployer. Étant donné que
ces projets-là vont être dans ces régions-là, on va avoir besoin de personnes,
on veut s'assurer que les infrastructures soient présentes. C'est comme ça que
vous...
M. Fitzgibbon : Exact, exact.
Puis la priorisation des besoins présents, bien, c'est le ministre de la
Famille qui a ça sur son dossier. Nous, c'est ce qui va rentrer par-dessus qui
va exacerber peut-être, dans certains cas, des situations difficiles.
Mme Anglade : Puis dans la
priorisation actuelle, sur les besoins actuels, vous vous êtes moins concentré
là-dessus parce que vous vous dites : Bien, les projets que je vais faire,
c'est là que le problème va être accentué, donc je vais me préoccuper de ça. Le
reste, je m'attends à ce que le ministre de la Famille regarde, dans les 17
régions, où est-ce qu'il y a des enjeux, hein?
M. Fitzgibbon : Oui, c'est sa
responsabilité.
Mme Anglade : O.K. Et puis
est-ce qu'il y a une préoccupation particulière, pour une région en
particulier, sur ces enjeux-là, outre que ce que vous avez nommé?
M. Fitzgibbon : Je ne l'ai pas
dans la tête, là. La réponse est oui. Je ne peux pas vous donner la liste, là,
des régions... privilégiées, mais ça existe, là, définitivement. Les besoins
sont quantifiés par région, puis il regarde, avec ses collègues, comment est-ce
qu'il va les combler.
Mme Anglade : O.K., parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il reste deux minutes.
Mme Anglade : Rapidement, le
temps file, peut-être parler de forêts. J'aimerais vous entendre sur la forêt.
Vous dites que c'est un secteur d'activité qui est extrêmement important. Je
sais que les gens sont très en attente du ministre de la Forêt par rapport aux
travaux sylvicoles, et le plan de match par rapport à tout ça. Ça a des
conséquences importantes sur le point de vue économique, l'attente qu'il y a
présentement dans ce domaine-là. Comment est-ce que vous voyez les choses?
Parce que, jusqu'à présent, on a une industrie qui attend que quelque chose se
passe. Alors, comment est-ce que vous voyez ça?
M. Fitzgibbon : Oui. Par
contre, je vais vous confirmer qu'il y a eu beaucoup de sommes d'investies
depuis deux ans dans l'industrie, là... Écoutez, au Québec, il y a 17... en
fait, il y a quatre usines qui étaient fermées, Brompton, Thurso, Baie-Comeau,
Amos, il y a 13 usines qui sont dans des secteurs où les ventes ont chuté
depuis trois ans. Donc, on a quand même une situation particulière, qui date de
nombreuses années. Ce n'est pas arrivé durant la pandémie. C'est des enjeux
structurels, un. Deuxièmement, je pense que ça va être peut-être difficile de
sauver les 17... quatre plus trois... quatre plus 13... les 17 entreprises.
Donc, ce que je fais présentement, avec
l'équipe du MEI... il y a des gens de l'extérieur qui nous aident aussi avec
ça... c'est de regarder l'allocation des ressources forestières au Québec non
plus sur une base traditionnelle. J'ai oeuvré, jadis, quand j'étais jeune, dans
l'industrie, puis à l'époque, c'était... tu avais un village, tu avais une
caisse populaire, tu avais l'église, tu avais une scierie, tu avais un CAF.
Puis tu passais là, puis à chaque quatre villages, tu mettais une usine de pâtes
et papiers. C'est révolu, hein? Je pense qu'on voit le domaine de l'industrie
du papier journal. Alors, il faut penser «valeur ajoutée», il faut penser
«tissu», il faut penser «emballage». L'emballage, évidemment, c'est un secteur
qui est en forte croissance, pour des raisons assez évidentes.
Alors, il faut…
M. Fitzgibbon : …tu avais une
scierie, tu avais un CAF. Puis tu passais là, puis à chaque quatre villages, tu
mettais une usine de pâte à papier. C'est révolu, hein, je pense qu'on voit le
domaine de l'industrie du papier journal. Alors, il faut penser «valeur
ajoutée», il faut penser «tissu», il faut penser «emballage». L'emballage, évidemment,
c'est un secteur qui est en forte croissance pour des raisons assez évidentes.
Alors, il faut… nos devoirs. Quelles sont
les usines qui ont une chance de pouvoir bien réussir? Vous aviez, sous votre gouvernement,
commencé avec la première usine de Kruger à Brompton. Nous, on a fait la
deuxième, parce que l'usine était fermée, on l'a réouvert. Pourquoi? Parce que…
Puis on a été agressif, on a mis 160 millions sur 240 parce que c'est une
usine de tissus, c'est une usine qui va pouvoir faire le…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. le ministre. Merci. C'est tout le temps que nous avons.
Alors, nous poursuivons avec le dernier
bloc de cet échange avec le député de Bonaventure.
M. Roy
: Merci, Mme la
Présidente. Bonjour, M. le ministre. Vous venez d'hériter d'un beau dossier, développement
économique régional, surtout dans un contexte où, à mon avis, on est dans un
tournant historique en ce qui a trait à la planification de l'occupation de
territoire au Québec. La pandémie démontre que, bon, beaucoup de gens veulent
quitter les villes, veulent vivre en région, hein? On est-tu devant un
phénomène de désurbanisation puis de déconcentration ponctuelle ou
structurelle? L'avenir nous le dira.
Ceci étant dit, première remarque,
développement économique régional. Moi, j'aimerais mieux entendre parler de
développement régional, qui est en amont. Et par la suite, bien, on y intègre
des dimensions économiques, démographiques, culturelles, environnementales,
éducationnelles, sociales, donc, vous avez une fonction de pivot, pas juste
économique. Parce que les collègues, ils en ont parlé, tout à l'heure, là, tu
sais dans les régions, là, c'est… on n'a pas de garderie, on n'a pas de
résidence. Encore aujourd'hui, j'étais sur un cas d'un couple qui viennent
travailler à Chandler, ils vont s'acheter une roulotte de camping pour passer
l'été. Ça fait que, mettons que, ce n'est pas attractif.
Donc, les facteurs d'attractivité des
régions et de répulsivité, c'est sur ça qu'il faut travailler. On a une pénurie
de main-d'oeuvre, chez nous, dans tous les secteurs, à peu près. Ça fait que
c'est pour ça que, quand on parle de 5 000 emplois en région, je trouve
ça super intéressant, mais on va les faire coucher où, comment on les
accueille?
Donc, je pense que votre mandat, d'entrée
de jeu, c'est de travailler sur les facteurs d'attractivité et de rétention des
populations dans les… Parce qu'il n'y a pas un Québec, il y a des Québec, puis
on n'a pas le même profil partout.
Ça fait que, est-ce que vous... vous
l'avez dit, vous reconnaissez le pivot que vous devenez face à vos collègues?
• (14 h 50) •
M. Fitzgibbon : La réponse est
oui. Puis d'ailleurs je ne prenais pas tout à ma charge, parce que ma collègue
l'autre ministre déléguée à l'Économie va prendre une bonne partie du travail
dans les régions. Moi, je vais me garder la stratégie, je vais me garder le
parapluie régional, qui est important. Puis vous avez raison. D'ailleurs, ma
collègue au ministère des Affaires municipales est très impliquée aussi. Et ce
n'est pas seulement... On dit développement économique régional parce que je
suis le ministère de l'Économie, mais je suis d'accord avec vous que l'infrastructure
sous-jacente est aussi importante que les projets qui vont y faire face...
M. Roy
: À titre
d'exemple, au niveau de l'éducation, moi, j'ai demandé à la ministre de
l'Éducation supérieure des programmes exclusifs aux cégeps des régions pour
être les seuls à offrir des programmes adaptés à la réalité socioéconomique
locale en fonction de certains enjeux...
M. Fitzgibbon : ...je suis
d'accord avec vous que l'infrastructure sous-jacente est aussi importante que
les projets qui vont y faire face, je suis d'accord.
M. Roy
: À titre
d'exemple, au niveau de l'éducation, moi, j'ai demandé à la ministre de
l'Éducation supérieure des programmes exclusifs aux cégeps des régions pour
être les seuls à offrir des programmes adaptés à la réalité socioéconomique
locale en fonction de certains enjeux. Mais tant qu'on n'a pas ça, la ville va
être attractive, et va perdre nos jeunes. Donc, ça, c'est un élément sur
lequel, c'est sûr que je vais vous reparler.
Bon, je n'ai pas le choix d'en parler, là,
parce que j'ai eu des échos sur les transformations qui ont eu lieu par rapport
aux bureaux du MEI en Gaspésie puis dans Chaudière-Appalaches, qui ont été
concentrés… l'offre de service a été concentrée à Rimouski, O.K., avec les
bureaux d'Investissement Québec. Bon, on a perdu du monde, on a perdu de
l'expertise.
Mais ce que j'entends, puis je veux vous
en faire part, moi, je suis le messager, là, c'est que les projets sont très
difficiles à faire valoir et que l'éloignement amène une diminution de la connaissance
des enjeux et du territoire des intervenants.
Donc, l'élément de proximité qui existait
avec les bureaux de Chandler, New Carlisle, c'est... dans Chaudière-Appalaches,
je ne sais pas trop où, là, faisait en sorte qu'on avait une meilleure agilité
à soutenir les projets. Et actuellement ce que j'entends, c'est qu'on aurait
des projets qui sont... bon, qui sont peu ou pas... que ça n'avance pas, puis
les gens ont de la misère à faire valoir leurs dossiers. Puis, dans le coin de
Rimouski, il paraîtrait que ça irait un petit peu mieux.
Ça fait qu'est-ce que vous avez un bilan
des actions des différents bureaux, à tout le moins, d'Investissement Québec à
Rimouski par rapport... au niveau géographique, par rapport à ce qui a été fait
dans la région?
M. Fitzgibbon : Je n'ai
pas de bilan. Je regarde la carte présentement parce qu'évidemment c'est un...
très dynamique, là, puis ça a été exécuté récemment, là. Là, on est rendu, je
regarde... votre région, on a Rimouski, qui est en fait... Rimouski, c'est un
bureau du MEI qui est demeuré. Parce que le MEI, les gens du MEI qui s'occupent
des entreprises sont transférés chez IQ. Puis le MEI a gardé certains bureaux,
six bureaux, qui sont des bureaux satellites du bureau de Québec pour le côté
stratégique. Pour le côté IQ, on a trois bureaux. On a Gaspé, Chandler puis New
Carlisle.
La question que vous posez... Baie-Comeau
à Sept-Îles... Rouyn-Noranda puis à Val-d'Or. Dans l'idée que d'avoir un bureau
régional qui était capable d'avoir des représentants de chacune des parties
importantes, MRC de la région, dans certains cas, il fallait avoir... Bien,
dans votre cas, vous en avez trois, là, mais New Carlisle, c'est dans votre
comté, en tout cas, c'est dans le même coin... Il a fallu faire des exceptions.
Alors, le côté de la péninsule, le côté du
sud est bien servi. Le côté du nord, bon, Rimouski, vous dites que ça allait
bien. Là, c'est sûr qu'il va falloir porter attention à la représentation des
aviseurs des comités d'IQ régional, parce qu'il faut que toutes les particules
de la région soient bien représentées. Alors, ça va être dans l'exécution, il
va falloir faire attention.
Il y a eu des ratés au début, il y a des
gens qui étaient peinés parce qu'ils avaient perdu le bureau régional, mais je
pense qu'aujourd'hui on est capables de... Je regarde dans Lanaudière...
Terrebonne... le bureau n'est pas à Terrebonne, il est à Joliette. Bon, je l'ai
laissé là. Les gens à Terrebonne disent : Pourquoi on n'a pas de bureau?
Bien, Joliette est capable de prendre... de Terrebonne, je pense. Mais il faut
que ça... Il faut que le réflexe des gens sur les comités soit...
M. Fitzgibbon : ...il y a
eu des ratés au début, il y a des gens qui étaient peinés parce qu'ils avaient
perdu le bureau régional, mais je pense qu'aujourd'hui on est capables de... Je
regarde dans Lanaudière... Terrebonne... le bureau n'est pas à Terrebonne, il
est à Joliette. Bon, je l'ai laissé là. Les gens à Terrebonne disent :
Pourquoi on n'a pas de bureau? Bien, Joliette est capable de prendre... de
Terrebonne, je pense. Mais il faut que ça... Il faut que le réflexe des gens
sur les comités soit régional. Sinon, ça ne marchera pas, là. Je pense...
M. Roy
: Est-ce
que vous avez des indicateurs de performance?
M. Fitzgibbon : Pas à
date, parce que c'est récent, là, hein?
M. Roy
: C'est
récent.
M. Fitzgibbon : C'est
très récent.
M. Roy
: Non, mais
c'est ça. Mais, moi, je suis le messager, je vous dis que ce que j'entends
sur... en tout cas, en Gaspésie, ça ne va pas vite, c'est long, c'est
compliqué, ce n'est pas stimulant.
M. Fitzgibbon : La
Gaspésie en général ou juste...
M. Roy
: Ça fait
que, donc, je vous fais le message. Donc, il y aurait peut-être un petit... Il
me reste combien de temps?
Une voix
: Trois
minutes.
M. Roy
: O.K.
Tabarnouche...
M. Fitzgibbon : ...on va
faire le suivi sur ça.
M. Roy
: Zones d'innovation.
Est-ce qu'on peut vous faire des suggestions?
M. Fitzgibbon : Bien sûr.
On en a 26 en analyse présentement, en fait... 27e...
M. Roy
: Bien, des
zones d'innovation en composantes des structures pour le secteur de la
construction domiciliaire. Vous savez comme moi que le prix du bois est rendu à
2 000 $ le 1 000 pieds aujourd'hui. C'est prohibitif.
L'accès à la propriété recule pour les Québécois.
Bon, moi, je vous ai suggéré à plusieurs
occasions d'appliquer le... d'aller voir le chapitre 20, article j du GATT
sur la rétention des exportations. Ça va faire son chemin un jour, là, parce
qu'on a besoin de bois au Québec.
Et un des éléments qui pourrait venir
ajouter de la richesse au Québec, créer des emplois de qualité, serait d'ouvrir
des zones d'innovation en composantes pour le domaine domicilier. Ça pourrait
être en périphérie, des scieries qui sont performantes, et on aurait des
acteurs au niveau régional, entre autres, en Gaspésie, sur la Côte-Nord, partout
au Québec, qui seraient peut-être intéressés d'embarquer dans un dossier comme
celui-là.
M. Fitzgibbon : Écoutez,
toutes les idées sont bonnes. La zone d'innovation, un des critères de
sélection, on est là-dedans, là, avec Mario puis toute la gang, là, un des
critères c'est : Le privé doit être présent. Quand le gouvernement devient
le seul pourvoyeur de quelque chose, ça ne marche pas. Le gouvernement, on est
le catalyste, la première charge dans la batterie, là.
Alors, écoutez, si l'industrie veut se
prendre en charge... À ma connaissance, j'essaie de penser, dans le bois, il y
en a une, là, mais je n'ai pas les 27 alignées dans ma tête. Mais
industrie du bois, foresterie, on en parlait tantôt, je pense, mérite d'avoir
une zone d'innovation, mais, pour ça, il faut que les joueurs veuillent y
participer.
M. Roy
: Donc,
compter sur moi pour les stimuler à amener de l'innovation.
M. Fitzgibbon : ...les
conditions précédentes, le privé, il faut qu'il y ait de la recherche
appliquée. Moi... beaucoup à la recherche, la recherche appliquée. Puis ça
prend de la... dans un CCTT... Moi, je suis un gros fan des CCTT, dans les
régions entre autres. Dans le bois, il y en a une, là, à Amqui, là... Amqui,
hein? que je suis allé visiter, d'ailleurs.
Alors, écoutez, on... je suis ouvert à vos
recommandations, mais amenez le privé.
M. Roy
: Oui, oui,
mais moi, j'ai... Il y a des acteurs chez nous puis partout au Québec qui sont
prêts à aller de l'avant.
Juste une dernière petite chose, tout à
l'heure — il me reste une minute — vous avez dit que le
nombre de faillites avait diminué. Je vous... J'écoutais, là, ça m'arrive.
Mais, écoutez, les fermetures, là...
M. Fitzgibbon : ...écoutez, je
suis ouvert à vos recommandations, mais amenez le privé.
M. Roy
: Oui, oui, mais
il y a des acteurs chez nous puis partout au Québec qui sont prêts à aller de
l'avant.
Juste une dernière petite chose, tout à
l'heure — il me reste une minute — vous avez dit que le
nombre de faillites avait diminué. J'écoutais, là, ça m'arrive, mais, écoutez,
les fermetures, là, ont augmenté à la pelle. Ça fait que, pour le moment, il
n'y a peut-être pas... il y a moins de faillites, mais vous êtes conscient,
comme moi, qu'il faut anticiper quand même un nombre considérable de faillites
dans les prochains mois et prochaines années, quand l'aide de l'État ne sera
plus là pour supporter la pandémie.
M. Fitzgibbon : Je suis très
sensible aux dernières victimes de la pandémie au niveau entrepreneurial, on
parle des restaurants, on parle des hôtels, on parle du tourisme, culture,
c'est clair. Malheureusement, je ne veux pas vous contredire, mais, tu sais, le
nombre de faillites, fermetures, a diminué. Mais ça étant dit, il y en a trop
pareil, là. Alors, je ne suis pas en désaccord, ce n'est pas parce qu'on est
mieux qu'on était qu'on est bons, là, puis c'est sûr qu'on aimerait pouvoir
toutes les sauver.
Heureusement, une statistique, pour finir,
là, moi, je m'attendais à ce qu'au retour de l'économie, parce qu'on est
dedans, là... qu'on aurait une demande accrue d'entreprises pour du financement
PAUPME, AERAM, PACTE, puis c'est quasiment arrêté. Sauf l'AERAM, sauf pour les
restaurateurs, eux autres, ils n'ont pas le choix, là, ils sont au pied du mur,
là, mais en général, là, les gens ne s'en tirent pas si pire. Mais il faut les
suivre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Merci pour les échanges. Alors, écoutez, le temps alloué à l'étude du
volet Développement économique régional est presque terminé. Nous allons
procéder à la mise aux voix. Je veux juste souligner que le député de
Saint-Jérôme vote pour tous les membres de la commission du gouvernement et je
crois que ça va être la cheffe de l'opposition qui va également voter pour tous
les membres du parti de l'opposition officielle. C'est parce que tantôt on
posait des questions quant au vote relié aux programmes. Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix du programme 2, intitulé Développement de
l'économie.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Pour les membres du groupe parlementaire formant le
gouvernement, M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne)?
Mme Anglade : Contre.
Le Secrétaire
: Mme
Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Contre.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Contre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, le programme 2 est adopté.
Nous allons aussi procéder à la mise aux
voix de l'ensemble des crédits budgétaires du portefeuille Économie et innovation
pour l'exercice financier 2021‑2022.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Pour les membres du groupe parlementaire formant le
gouvernement, M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne)?
Mme Anglade : Contre.
Le Secrétaire
: Mme
Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Contre.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Contre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, l'ensemble des crédits budgétaires du portefeuille Économie et innovation
est adopté.
En terminant, nous déposons les documents
contenant les réponses aux demandes de renseignements de l'opposition. Et merci
pour tous les échanges, ça a été deux jours pertinents, très intéressants.
Alors, compte tenu de l'heure, la commission
ayant accompli son mandat ajourne ses travaux sine die. Merci, M. le ministre,
merci, tout le monde. Merci. Bonne fin de journée.
(Fin de la séance à 15 heures)