(Onze
heures trente et une minutes)
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, bonjour. Votre attention, s'il vous plaît! Ayant
constaté le quorum, nous déclarons la séance de la Commission de l'économie et
du travail ouverte.
La commission est
réunie afin de procéder à l'étude des crédits budgétaires du portefeuille
Tourisme pour l'exercice financier 2021‑2022. Une enveloppe de
90 minutes a été allouée pour l'étude de ces crédits.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La
Secrétaire : Oui, Mme la Présidente. Mme Boutin (Jean-Talon) sera remplacée par M. Campeau (Bourget);
M. Jacques (Mégantic), par M. Girard
(Lac-Saint-Jean); Mme Robitaille (Bourassa-Sauvé), par Mme Melançon
(Verdun); M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve), par Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue); et Mme Richard
(Duplessis), par Mme Perry Mélançon (Gaspé).
Tourisme
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Pour chaque partie, nous allons procéder aux
échanges entre les groupes d'opposition et la ministre par blocs d'environ 15 à
20 minutes, pour permettre à chaque groupe d'écouler graduellement son
temps de parole. Le temps d'échange inclut les questions et les réponses. Il y
aura quatre mises aux voix de ces crédits à la fin, qui seront effectuées
aux alentours de 13 heures.
Discussion générale
Alors, nous sommes
maintenant prêts à reconnaître une première intervention du parti de
l'opposition officielle, par un premier bloc d'échange de 19 minutes, avec
la députée de Verdun.
Mme
Melançon : Merci, Mme la Présidente. Permettez-moi d'abord de vous
saluer et de saluer la ministre, de saluer
tous ceux et celles qui accompagnent la ministre. Je sais que l'étude des
crédits, c'est une longue préparation. Permettez-moi de saluer le député
de Bourget, que je retrouve avec plaisir aujourd'hui, et ainsi que les
collègues des autres oppositions. Considérez-vous salués.
On va parler
aujourd'hui, donc, pendant 1 h 30 min, de tourisme, et c'est
très rapide, 1 h 30 min, pour faire le tour de la situation, parce
que la situation de la crise sectorielle, là... puis je vais l'appeler comme
ça. Bien sûr, il y a la crise sanitaire, mais il y a une crise, aussi,
sectorielle. Que ce soit en culture ou en tourisme, pour moi, je vois que ce
sont deux secteurs qui sont vraiment affligés par la crise, on l'a vu, là,
avec des spécificités pour le tourisme. Je pense notamment à la fermeture des
frontières, au fait qu'il n'y a pas de rassemblement, donc on parle des
festivals, bien entendu, le fait qu'il n'y a pas de tourisme d'affaires — un
tourisme d'affaires, c'est un tourisme qui est payant — qu'il
n'y ait pas de tourisme sportif non plus, ça devient un peu lourd pour les industries
et les entreprises touristiques. Heureusement, il y a eu de l'aide du fédéral
pour qu'on puisse y avoir un certain maintien de noyaux d'employés, là, dans
les entreprises.
Mais
là il y a autre chose qui vient, en plus de la crise
sanitaire, puis on le sait, là, on a fait un tour de calendrier complet,
c'est une année que les entreprises touristiques ont dû subir. Et là on entre
dans une nouvelle crise, qui est celle de la crise du manque de main-d'oeuvre,
et, avec la belle saison qui s'en vient, on s'en va dans le mur. On l'a vu, là,
c'est presque 10 %, 10 % des emplois, parce que le monde touristique,
c'est à peu près 400 000 emplois. Je regarde la ministre, là,
400 000, 402 000 emplois, mais là c'est 40 000 postes
qui sont à combler. Il y avait déjà une pénurie de main-d'oeuvre avant la
pandémie, et là on est en plein dedans. Il y a des hôteliers qui m'ont appelée
en me disant : Je ne sais pas si, cet été, je vais être en mesure d'ouvrir
l'hôtel à sa pleine capacité parce que je manque de monde. J'ai des gens qui
ont des attractions, qui me disent : Je ne sais pas comment on va faire
pour rouler sept jours sur sept avec la belle saison parce que je manque
d'employés. Alors, moi, devant la situation, là... On l'a vu, certaines entreprises,
là, ont dû remercier jusqu'à 70 % de leurs travailleurs. Puis de ce
chiffre-là, ils savent très bien qu'il y a 40 % qui ne reviendront pas.
Alors, moi, ce que
j'aimerais savoir : Est-ce que la ministre reconnaît qu'il y a une pénurie
de main-d'oeuvre dans l'industrie touristique?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : ...de saluer les collègues : la députée de Verdun,
la députée de Gaspé, le député de Bourget. Les équipes du ministère : sous-ministre...
sous-ministre adjoint, P.D.G. du Parc olympique, maintenant, de la Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique. Et évidemment les équipes
par intérim du côté du Palais des congrès. Également heureuse de me retrouver
ici.
Vrai
que la dernière année a été difficile, mais je suis vraiment fière, Mme la
Présidente, de la réponse du gouvernement du Québec, de l'appui, du soutien en temps réel. Et ça va se
poursuivre, là, au cours des prochains mois et des prochaines années, ce soutien-là,
à l'ensemble du tissu touristique, qui est très, très large, on en convient, il
y a plus de 50 secteurs d'activité chez nous en plus de nos
sociétés d'État. Et moi, je suis fière de la réponse de mon gouvernement depuis
le début de cette crise-ci.
Oui,
vrai, à peu près 400 000 travailleurs, travailleuses. Il faut voir, Mme la Présidente, que, malheureusement,
avant mon entrée en poste comme ministre du Tourisme, il y avait déjà un
déficit, il y avait un déficit de près de 22 000 au sein de notre
industrie, là. Et c'est important de souligner que, donc, bien avant mon
arrivée, il y avait déjà un enjeu lié à la main-d'oeuvre dans l'industrie
touristique. Donc, oui, important de le dire, qu'il ne date pas d'hier et que
c'est vrai que ça s'est accentué, évidemment, depuis le début de la pandémie.
Depuis le début de la
crise, on est conscients, là, qu'il y a des enjeux liés à la main-d'oeuvre et
on est en action, depuis le début de cette crise sanitaire là, auprès de nos entreprises
touristiques. 3 millions de dollars de mise en oeuvre d'actions qui
favorisent non seulement l'attraction... parce que l'attraction, c'est
une chose, mais nous devons également, comme ministère responsable,
retenir ces employés-là auprès de nos entreprises touristiques.
Notre gouvernement a d'ailleurs
mis sur pied un groupe d'action main-d'oeuvre en hôtellerie. La députée de Verdun
faisait justement référence aux appels qu'elle avait eus de la part de certains
hôteliers. Donc, je tiens à réitérer ici que
le gouvernement a donc mis sur pied un gouvernement... groupe d'action, pardon, pour la main-d'oeuvre en hôtellerie. On suit de très, très près ces
travaux, Mme la Présidente, qui ont cours présentement.
Et, en plus
d'augmenter l'achalandage dans les entreprises pour maintenir les emplois, j'ai
déployé, depuis juin dernier, 28 millions de dollars de mesures
incitatives : Passeport Attraits, Explore Québec sur la route, l'édition
spéciale de la carte de la SEPAQ. Donc, ces mesures-là, Mme la Présidente, pour
conclure, font en sorte que nous pouvons non seulement attirer des jeunes et
moins jeunes dans notre industrie touristique, mais également de garantir la
pérennité de ces emplois-là et de les garder chez nous.
Mme
Melançon : Pourtant, on a l'impression que le gouvernement actuellement
est en train de ramer, mais pas tout le monde du même côté. Il y a un
diagnostic des 500 professions au Québec, là, qui a été fait par le ministère
du Transport, puis aucune des professions du secteur touristique ne se trouve dans
la liste avec un déficit ou une pénurie. Aucun. Comment on explique ça?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : Bien, ça, Mme la Présidente, je ne commenterai pas un
rapport ou une étude que je n'ai pas eu l'occasion de lire. Si la députée de Verdun
peut me l'envoyer, ça me fera plaisir.
Revenons sur les
enjeux liés à la main-d'oeuvre. On a donc annoncé un certain nombre de mesures.
C'est important de...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : ...poser d'autres questions, étant donné que vous ne
voulez pas commenter sur sa question du rapport, elle va vous poser d'autres questions.
Veuillez attendre, s'il vous plaît. Merci.
• (11 h 40) •
Mme
Melançon : Merci, Mme la Présidente. Donc, je vous enverrai avec
plaisir ce rapport-là, je pense que c'est important que vous puissiez en
prendre connaissance puis que vous puissiez en parler aussi avec le ministre du
Travail, parce qu'honnêtement, là, c'est catastrophique. Puis moi, quand je parle avec les hôteliers,
notamment, je me demande qu'est-ce qu'on doit leur
répondre, qu'est-ce qu'on doit leur répondre pour la suite des choses quand eux
se disent : Il n'y aura pas une relance totale, parce que je manque actuellement
cruellement d'employés.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Allez-y, Mme la ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : Merci. Pardon, Mme la Présidente, je pensais que vous
deviez me donner la parole. La relance, elle
se fait lentement et sûrement, Mme la
Présidente, au fur et à mesure que nous sortons de cette crise sanitaire. Il y a d'excellentes nouvelles, avec de la vaccination, il y a d'excellentes nouvelles de cette sortie de
tunnel.
Et, dans un récent
sondage, en souhaitant que la députée de Verdun l'ait vu, également, qui était
mené par la firme Léger, on a sondé l'ensemble ou une proportion très élevée
des gens qui travaillent dans l'industrie touristique, et tous ont manifesté leur intérêt à revenir le plus rapidement possible travailler
au sein de secteurs qui les passionnent depuis toujours. Donc, moi, je
suis rassurée de voir ces chiffres-là. Le gouvernement du Québec travaille,
comme je le dis, là... parce qu'on revient
sur les hôteliers, Mme la Présidente,
donc je tiens à réitérer, là, que
notre gouvernement, conjointement
avec le ministre du Travail, puisqu'on y faisait référence, un groupe d'action
qui est spécifique à la main-d'oeuvre en hôtellerie... on a également annoncé
récemment, avec l'ITHQ, des programmes spécifiques qui vont venir soutenir des étudiants, des étudiantes qui travaillent à
l'institut ou, en fait, qui étudient à l'institut de l'hôtellerie du Québec. Donc, le gouvernement est en
action, et on aura l'occasion de partager les conclusions des travaux de ce
groupe d'action pour la main-d'oeuvre en hôtellerie dès que le rapport nous
sera présenté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci.
Mme Melançon : Merci, Mme la
Présidente. Comme on n'a pas beaucoup de temps, hein, je vais demander qu'on
raccourcisse un peu, là. Moi, j'essaie de voir... pour avoir le même temps de
réponse.
On sait que, cette année,
là, les techniques en tourisme ont vu la baisse la plus considérable, 40 %
de moins de candidatures au premier tour, cette année. Il y a Liza Frulla, que
la ministre connaît bien, de l'ITHQ, qui «craint que ce manque de nouveaux
diplômés entraîne de graves conséquences pour l'avenir de l'industrie». Et ça,
c'est tiré de la revue de presse, là, Les
étudiants québécoisboudent
les programmes en tourisme et en hôtellerie. Ça, c'est en temps réel, c'est ce qui se passe.
J'entends la ministre dire : Bien, moi, je
suis confiante. Honnêtement, je pense que ça prend un peu plus que ça. Je pense qu'on doit se ressaisir rapidement.
40 000 postes à combler, ça
ne se fera pas du jour au lendemain. C'est inquiétant, bien sûr, avec l'été qui s'en vient, pour offrir aux
Québécois et aux Québécoises le meilleur service possible, là, dans nos
attractions, dans nos hôtels, dans nos festivals.
Moi, ce que
je ne comprends pas à ce moment-ci, c'est comment est-ce que le gouvernement
peut reconnaître la pénurie de main-d'oeuvre en tourisme actuellement, puis, de
l'autre côté, offrir toutes les requalifications vers d'autres domaines
de main-d'oeuvre au Québec.
Mme Proulx
(Berthier) : C'est important de préciser que — je reviens sur le sondage — oui, la requalification, c'est important. Il
y en a qui font de la requalification spécifique à l'industrie hôtelière, soit
dit en passant. Alors, c'est extrêmement important.
Maintenant, revenons sur cette pénurie de
main-d'oeuvre, parce qu'il manquait 20 000 employés au sein de
l'industrie touristique avant mon arrivée, Mme la Présidente. Avant qu'il en
manque 20 000, il en manquait 15 000, puis, avant qu'il en manque
15 000, il en manquait 10 000, et, avant qu'il en manque 10 000,
il en manquait 5 000. Alors, moi, je pose la question bien candidement à
la députée de Verdun : Est-ce que quelqu'un n'avait-il pas, pardonnez-moi
l'anglicisme, flagué, levé le drapeau, rendu à 5 000, 10 000,
15 000, 20 000 emplois qui étaient déficitaires dans l'industrie
touristique? Le gouvernement précédent ne l'avait pas reconnu. Nous, on le reconnaît
et on y travaille, Mme la Présidente.
Mme Melançon : Bon, moi, j'ai le
goût de parler avec du sérieux, parce que, là, j'ai les gens de l'industrie qui
nous écoutent. Puis là, si c'est pour être des lignes de presse des
15 dernières années, là, bien, on va se le dire, on va fermer ça puis...
Moi, je pose des questions en temps de pandémie. C'est là où on en est
actuellement.
Là, en temps de pandémie, là, il y a du monde
qui sont en train de laisser leur gagne-pain. Puis là je parle d'hôteliers qui
ne sont pas riches puis je parle de plein de gens dans l'industrie, là, qui, du
jour au lendemain, là, ont vu fermer leur industrie complètement, puis la
ministre m'arrive avec des phrases en disant : Oui, mais avant il en
manquait. Je m'excuse, Mme la Présidente, là, c'est fâchant, là.
Moi, je pose des questions pour : En pleine
pénurie, où est-ce qu'on s'en va? Si on n'a pas de réponse, qu'on le dise,
mais, s'il vous plaît, les lignes de presse, ce n'est pas pour ça qu'on est là,
là, aujourd'hui. Il y a du monde qui nous regarde. Il y a du monde qui ont laissé...
qui ont remis leurs maisons, là, sur des hypothèques. C'est de ça qu'il est
question. Ça fait que j'aimerais ça, s'il vous plaît, qu'on puisse obtenir des
réponses, puis, si on n'en a pas, bien, qu'on le dise, puis, si on n'a pas vu
ce que le ministère du Travail a fait, bien, comme la ministre l'a faite, là,
qu'elle le dise, puis c'est correct. Mais là je m'excuse, Mme la Présidente,
mais c'est un peu fâchant d'avoir ça comme réponse. Je pose des vraies
questions qui me sont données, là, par du monde qui nous écoute actuellement.
Je pense aux associations hôtelières, là, notamment. Je pense aux restaurateurs
qui écoutent. Je pense aux gens des attractions qui ne savent pas comment ça va
se passer cette année. C'est à eux autres que je pense, moi, actuellement.
Ça fait que moi, ce que je voudrais savoir...
Mme la Présidente, hier, là, le premier ministre a fait une déclaration assez
surprenante lors de l'étude des crédits du ministère du Conseil exécutif, et,
lors de l'échange avec la cheffe de l'opposition, il a dit : Il y a
actuellement 140 000 postes au Québec qui ne sont pas comblés, mais
ce que je dis, et qui est très différent de ce quelle dit, en parlant de la
cheffe de l'opposition, c'est que, dans les 140 000 postes non comblés,
il y a 30 000 postes qui sont des emplois bien payés, au-dessus de la
moyenne, 110 000 qui sont en bas de la moyenne. Ce que souhaite la cheffe
de l'opposition, c'est qu'on attire des immigrants pour combler les postes qui
sont moins bien payés. Là-dessus, on est en désaccord. On se concentre, nous,
sur les postes qui sont payants, qui sont bien payés, donc les
30 000 postes, puis ça avance très bien. Les ministres de l'Emploi,
de l'Immigration et de l'Enseignement supérieur, on s'est concentrés sur ces
30 000 postes payants. Elle répond quoi? Comment elle répond aux
gens, là, des hôtels, qui savent très bien qu'ils ne sont pas capables de
donner des salaires de 70 000 $ puis de 80 000 $ comme le
premier ministre veut?
Mme Proulx (Berthier) : Il y a des
emplois très lucratifs, Mme la Présidente, au sein de certains grands hôtels
dans la région de Québec, Sherbrooke, Montréal, Trois-Rivières. Des gens qui
sont des gestionnaires hôteliers de très haut niveau, qui ont des compétences
très élevées. Vrai qu'il y a beaucoup d'étudiants, également, qui aiment
embrasser, durant la période estivale, des emplois qui sont dans l'industrie
touristique. Il y a... Les formations auxquelles fait référence la députée de
Verdun, les travailleurs du secteur touristique peuvent suivre des formations
de rehaussement de compétences dans le cadre du fameux programme qui a été
lancé par mon confrère le ministre du Travail.
Il n'y a pas de solution miracle, Mme la
Présidente, pour régler un enjeu de main-d'oeuvre en tourisme. Clair que les
défis sont nombreux, et ça persiste depuis de nombreuses années, mais on va
continuer de poser des gestes nécessaires pour continuer de recruter des gens
dans notre industrie. Et, au cours des prochaines semaines, on aura de très,
très bonnes annonces à présenter aux collègues des oppositions en ce qui a
trait à la main-d'oeuvre au sein de notre gouvernement.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Je veux juste souligner qu'il reste
2 min 30 s.
Mme Melançon : Merci, Mme la
Présidente. Je trouve ça surprenant d'entendre la ministre dire : Bien, il
y a des étudiants, puis ça va venir combler. Actuellement, là, les gens du
milieu touristique n'ont aucune prévisibilité. Donc, un étudiant qui vient voir un hôtelier, par exemple, puis il
dit : Bien, moi, je serais prêt à commencer. Puis l'hôtelier, il dit : Bien, moi, je ne peux pas te dire, là,
je ne le sais pas, comment ça va se passer dans les prochaines semaines. Il va
faire, quoi, l'étudiant? Vous avez travaillé
avec des étudiants toute votre vie, Mme la Présidente, bien, il va prendre les
jambes à son cou puis il va aller chercher
un emploi dans un secteur. C'est ça qui arrive actuellement. Les employeurs
dans le monde touristique, actuellement, ne sont pas capables d'avoir de la
prévisibilité, donc ils ne sont pas très, très attrayants. Ça, c'est une
première chose.
L'autre chose, c'est que, justement, le Service
régional d'admission du Montréal métropolitain, là, le SRAM, dit
qu'actuellement il y a des diminutions terribles, puis je ne sais pas si la
ministre sait de combien cette baisse représente en étudiants, là, mais, selon
ce qu'on a vu au ministère de l'Enseignement supérieur, dans les crédits, dans
les livres de crédits, c'est moins 680 inscriptions. Donc, la
spécialisation va être très difficile, le recrutement est difficile. Qu'est-ce
qu'on fait? Il est où, le plan de match?
• (11 h 50) •
Mme Proulx (Berthier) : J'ai parlé à
plusieurs, plusieurs, plusieurs étudiants, je l'invite à consulter les publications sur nos médias sociaux. Je les ai
rencontrés, ces étudiants-là. Et, de façon régulière en tourisme, ceux qui
sont, entre autres, au baccalauréat, malgré le contexte... Et, de façon très,
très candide, j'ai demandé à ces gens-là comment
ils se sentaient, dans un contexte pandémique, d'avoir choisi le plus beau
métier du monde, et ces jeunes-là, très passionnés, je les sens motivés,
ils sont là.
Et je ne
partage pas le discours de la députée de Verdun, parce que moi, à la
lumière de nombreuses rencontres avec de nombreux étudiants, qu'ils
soient du collégial ou encore qu'ils soient du niveau universitaire... sont
très emballés à l'arrivée de l'été touristique. Je comprends qu'il y a un
sentiment d'incertitude, là. On est en situation de crise sanitaire et on ne
peut pas dissocier ce que vit l'industrie touristique, puisque nous sommes
encore en crise sanitaire et qu'on est à travailler à cette troisième vague.
D'ailleurs,
en terminant, puisqu'on parlait de Mme Liza Frulla, il y a d'ailleurs, dès
l'automne prochain, un... un baccalauréat,
pardon, à l'ITHQ, en accueil, qui va être offert aux étudiants et aux
étudiantes du Québec et de l'étranger d'ailleurs, qui vont choisir
l'ITHQ.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Alors, ça met fin au premier bloc d'échange. Nous poursuivons cette fois-ci avec le deuxième groupe
d'opposition, avec la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Mme Lessard-Therrien : Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...14 minutes.
Mme Lessard-Therrien : 14 minutes. Parfait, merci. J'avais envie de
vous entendre, Mme la ministre, de votre... vos idées sur le tourisme
durable versus les intentions de votre gouvernement au niveau du développement
industriel au Québec.
Vous avez parlé beaucoup, au cours des derniers
mois... vous avez beaucoup encouragé les Québécois, les Québécoises à
redécouvrir leur territoire, qu'on a un territoire magnifique au Québec,
notamment de par ses espaces naturels, ses paysages grandioses, ses lacs, ses
rivières, les fjords, les baies, le fleuve, les montagnes. On a beaucoup encouragé les Québécois à se réapproprier leur
territoire, le redécouvrir, le revisiter. On sait aussi comment le territoire
est une échappatoire, avec la situation pandémique actuelle qui est extrêmement
difficile pour la santé mentale des gens,
puis on a constaté qu'il y a comme eu un mouvement naturel qui s'est orchestré
pour retrouver nos espaces naturels.
Le tourisme intrarégional va vraiment bénéficier
de ce nouvel engouement-là pour nos espaces, pour notre plein air, mais
malheureusement, au gouvernement, on encourage beaucoup des projets industriels
du siècle dernier, hein, on peut penser à Gazoduc, GNL Québec, mais aussi aux
coupes forestières de votre collègue au ministère des Forêts, qui autorise des
coupes forestières dans des secteurs à haute valeur écologique, notamment dans
des projets d'aires protégées qui ont été
refusés, des projets d'aires protégées qui étaient portés par des citoyens, qui
étaient portés par des gens du tourisme
dans certaines régions. Et là, dès cet été, il y a des citoyens qui vont être
privés de magnifiques territoires qui auraient pu être valorisés pour
l'industrie touristique. Je me demande : Est-ce que vous trouvez que c'est
cohérent avec la vision que vous portez, vous, au Tourisme?
Mme Proulx (Berthier) : Merci.
Bonjour, Mme la députée, heureuse de vous voir. Je regarde ma collègue au
ministère du Tourisme, Mme Bouchard, je vais en profiter pour la
remercier, parce que, dès mon entrée en poste, de faire du tourisme responsable
et durable, dans la première semaine, ça a été mentionné, et j'étais extrêmement
fière de travailler avec toute l'équipe du
ministère à produire un premier plan de tourisme responsable et durable, pour
la première fois de l'histoire du ministère, avec une enveloppe de 30 millions
de dollars, qui est un premier pas, là, pour positionner le Québec à
l'international comme étant une destination responsable et durable. Moi, mon
rôle comme ministre du Tourisme, c'est de faciliter l'accès pour les visiteurs,
qu'ils soient... vous le mentionnez avec raison,
là, particulièrement du Québec cette dernière année, mais, à terme, ceux
d'international, à des environnements naturels d'exception — on en
a beaucoup au Québec — de
façon responsable et durable.
Les possibilités sont
vraiment immenses en tourisme nature, aventure, écotourisme. On en a été
témoins cet été, ou l'été dernier, je
devrais dire. Et la priorité demeure, pour moi, de respecter les milieux, de
respecter les collectivités. Je travaille de très, très près avec, entre
autres, le ministre de l'Environnement, des Forêts, des Faunes et des Parcs et
également le ministre des Ressources naturelles. On a tous la même volonté, Mme
la députée, c'est qu'on ait un Québec plus vert, reconnu à l'échelle mondiale
pour ses actions environnementales. Le ministre de l'Environnement a annoncé
l'atteinte de l'engagement des aires protégées à 17 % de notre territoire
en 2020. Mais ce n'est pas une fin en soi. On s'est d'ailleurs engagés à
protéger près de 30 % du territoire d'ici 2021.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Merci, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Donc, c'est
un travail qui se fait avec le ministre des Forêts, Faune et Parcs, avec le
ministre de l'Environnement, MERN et nous.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. On va essayer de respecter le
temps. Ça vous va? Si je vous dis merci, c'est parce que le temps a
comme été un peu écoulé, là, pour répondre. Ça vous va? Merci beaucoup. Alors,
nous continuons.
Mme Lessard-Therrien : Bien, moi, je
vous entends bien quand vous dites «faciliter l'accès». On veut miser sur le
tourisme de nature. Je comprends que la clientèle internationale, elle est
friande de nos grands espaces préservés, sauvages, naturels. En même temps,
vous avez vu comme moi ce qui s'est passé l'été dernier du côté de la Gaspésie, ce qui a été fait sur les plages de la
Gaspésie, l'achalandage surdimensionné de la rivière Bonaventure, qui a même porté atteinte à l'intégrité de cette
rivière-là. Puis, en ce moment, il y a beaucoup de discussions, à savoir
comment on va la gérer, cette rivière-là, pour s'assurer qu'elle reste
le joyau qu'elle est en ce moment.
Et je pense
que vous... Dans le fond, ce qu'on veut faire, c'est... Ce qu'il faut faire,
c'est qu'il faut déconcentrer l'activité touristique. Parce qu'en ce
moment, quand on va dans nos sentiers de la SEPAQ, si on est une autoroute de
monde, ce n'est pas l'expérience à laquelle s'attend la clientèle
internationale, entre autres, puis même la clientèle québécoise. Il n'y a rien de plaisant à être... de se promener à queue
leu leu dans un... au Mont-Sutton, là. On s'entend là-dessus. C'est pour
ça qu'il faut les multiplier, ces endroits-là.
Puis moi, je veux vous parler du cas précis de
la rivière Péribonka. La rivière Péribonka, c'est l'affluent principal du
Lac-Saint-Jean, il y a encore des caribous forestiers, il y a des forêts
vieilles de plus de 300 ans. Vous disiez : On va faire des projets
qui vont être portés par les collectivités. Bien, ça, c'en est un. Depuis
10 ans, il y a des gens qui se mobilisent, partout au Saguenay—Lac-Saint-Jean,
pour développer ce projet-là. Ils ont reçu l'appui de toute l'industrie
touristique régionale, il y a des milliers de citoyens du Saguenay—Lac-Saint-Jean,
des nombreux groupes environnementaux du Québec... Le ministère de
l'Environnement avait donné son aval pour ce projet d'aire protégée là, puis ça
a été bloqué au ministre des Forêts. Et là, dès cet été, il va y avoir des
coupes. Puis je ne sais pas si vous savez c'est quoi, là, une coupe forestière.
M. Campeau : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pardon?
M.
Campeau : Je vais faire un
appel d'ordre au niveau de la pertinence. On est en train de parler du ministère des
Forêts, on ne va pas demander à la ministre du Tourisme de répondre au ministère
de la Forêt, et on parle... on veut parler d'aire protégée puis on a...
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Elle n'a pas posé sa question encore. Je vais vous inviter, député de Bourget,
d'attendre au moins sa question,
elle fait son préambule, d'accord? Je vous remercie. Nous allons voir, avant, sa question.
Mme Lessard-Therrien : Je parle d'un
territoire qui est extrêmement propice au développement touristique qui, là, va
passer dans le moulin à scie. Puis, une fois que la «skideuse» est passée, là,
ce n'est pas beau, là, c'est un champ de bouette, c'est un tas de branches,
puis il n'y a plus rien à faire là pour les citoyens, là. Alors, moi, ce qui
m'inquiète, c'est que la «skideuse», elle va y aller, dans la forêt, sur le
bord de la rivière Péribonka, dès cet été, et on coupe l'herbe sous le pied à
cette communauté-là, pour protéger leur territoire, mais en faire un joyau
touristique sur leur territoire.
Je me demande comment la ministre peut parler de tourisme écoresponsable quand on
se retrouve avec ce genre de situation là puis qu'est-ce qu'elle a à
dire aux gens du Saguenay—Lac-Saint-Jean,
en ce moment, qui tiennent à bout de bras ce projet-là et qui, là, pensent
aller s'enchaîner aux arbres cet été pour préserver ce joyau-là.
• (12 heures) •
Mme Proulx (Berthier) : Donc, Mme la
Présidente, vous allez me permettre d'avoir une réponse un peu plus longue,
parce qu'il y a beaucoup d'éléments. On va commencer par les débordements en
Gaspésie. Je suis allée à la rencontre de la députée de Gaspé l'été dernier.
Vrai qu'il y a eu des débordements, et on a rencontré le maire de Gaspé, j'ai rencontré l'ensemble des maires de la
Gaspésie pour s'assurer que des épisodes, qui étaient très rares... sur le nombre de visiteurs qui ont choisi la
destination de la Gaspésie, étaient très rares. Le maire de Gaspé, d'ailleurs,
a mis en place des aires pour s'assurer que les gens qui arrivent en
camping l'été prochain, ça se fasse de façon responsable et durable. Il y a
très peu de Québécois qui ont agi de cette façon-là.
Maintenant, on parle de la
SEPAQ, elle a parlé de la SEPAQ, où tout le monde marchait à la queue leu leu.
C'est un succès sans précédent, l'édition spéciale de Bonjour Québec, des
cartes de la SEPAQ, et des retombées économiques, pour l'ensemble des régions, extrêmement
importantes. Maintenant, on parle de faire en sorte que les Québécois ne se
concentrent pas aux mêmes endroits, ce que soulignait la députée, raison pour
laquelle on a adopté ou adapté, je devrais dire, Explore Québec dans son volet
Explore Québec sur la route pour aller du côté de chez vous, Mme la députée, en Abitibi-Témiscamingue, au Saguenay—Lac-Saint-Jean, du côté de la Montérégie, chez moi
du côté de Lanaudière. Et pas moins de 1 000 forfaits seront
disponibles pour les Québécois, pour les répartir donc sur l'ensemble du
territoire québécois.
Maintenant, pour ce qui est des parcs, et j'ai
rencontré la société des parcs nature encore très récemment. On a eu, lors du
dernier budget, 5 millions de dollars justement pour s'assurer de la
pérennité de ces parcs régionaux là. Là, on fait exception des parcs de la SEPAQ
qui sont sous la responsabilité du ministre de la Faune et des Parcs.
Sur le moratoire des coupes forestières qui est
réclamé le long de la rivière Péribonka, donc, c'est un dossier, comme le mentionnait le collègue de Bourget, qui
appartient au ministre de la Forêt, des Faunes et des Parcs. Il y a un comité de sauvegarde de la rivière Péribonka puis
pas moins d'une dizaine d'organismes environnementaux et touristiques
qui demandent au premier ministre Legault d'imposer un moratoire sur les coupes
forestières dans le secteur visé par la
création d'une aire protégée. La demande a été faite par le billet cosigné
notamment de Nature Québec, Greenpeace, l'association boréale des
sociétés nature des espaces et des parcs.
Donc, comme
on l'a mentionné à plusieurs reprises depuis décembre, l'atteinte de nos
objectifs cibles en 2020, ce n'est pas une fin en soi, Mme la députée,
avec 45 millions de dollars additionnels prévus au dernier budget, le
projet de loi n° 46, on va continuer de poursuivre notre mission et de
protéger les territoires notamment... partout au Québec, mais notamment au sud
du Québec.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Lessard-Therrien : Merci pour
cette réponse. Donc, je crois déceler que vous seriez favorable à ce moratoire-là,
notamment, le long de la rivière Péribonka pour permettre à ces gens-là de
faire profiter ce territoire-là à leur industrie touristique, je comprends que
vous êtes favorable à ça?
Mme Proulx (Berthier) : Moi, ce à
quoi je suis favorable, c'est un développement touristique responsable et
durable tel qu'on l'a présenté en février dernier avec cinq axes, dont la
protection du territoire, la mise en valeur du territoire. Et il n'y a pas moins d'une vingtaine d'actions ciblées sur
lesquelles on travaille présentement pour augmenter non seulement les
aires protégées, mais ne pas mettre un socle de verre sur ces aires-là, de les
rendre accessibles aux Québécois et à l'international, mais de façon
responsable et en lien avec des communautés.
Mme
Lessard-Therrien : Je rappellerais quand même à la ministre que
l'atteinte de la cible de 17 %, elle est bien réelle, mais que la grande
majorité des aires protégées se trouvent dans le nord du Québec, donc je serais
peut-être éventuellement curieuse d'entendre son plan pour les valoriser, ces
aires protégées là dans le nord du Québec.
Mais avant je veux quand même vous questionner
parce que, bon, l'épisode qui a eu lieu en Gaspésie, l'été dernier, je pense
qu'il a marqué l'imaginaire des Québécois, puis on ne veut évidemment pas se
retrouver avec une situation pareille cet été, je me demande c'est quoi le
soutien qui est offert de la part du ministère du Tourisme aux municipalités, aux milieux, pour améliorer leurs
infrastructures d'accueil pour les tourismes sur l'ensemble du territoire.
Mme Proulx (Berthier) : En fait,
c'est un travail qui est fait, entre autres, avec le maire de Gaspé, et la
députée pourra corroborer nos dires, donc on a travaillé tout le monde
ensemble, avec le MERN, avec la Sécurité publique, pour s'assurer, donc, que
les espaces en Gaspésie puissent accueillir les Québécois de façon responsable
au cours de l'été qui vient. La ville de Gaspé et le gouvernement du Québec se
sont entendus, donc, sur des modalités de
gestion des plages en particulier, Mme la députée, et ce pour
l'été 2021. Donc, c'est à la suite de discussions avec divers
ministères, il y avait le nôtre, Ressources naturelles, Environnement, donc
Gaspé aura et pourra faire appliquer ses règlements municipaux sur les plages
qui bordent le territoire de la Gaspésie, et ça, c'est donc un pouvoir qui
revient pleinement au maire de Gaspé, à cet égard-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Il
reste 1 min 45 s.
Mme Lessard-Therrien : Je vais
essayer d'aller plus précis, tu sais, je pense qu'on a tous l'image, là, des
petits papiers de toilette, là, qui traînent un petit peu partout, installer
des infrastructures sanitaires dans les milieux, ça a des coûts, j'aimerais
savoir est-ce que la ministre... comment vous gérez ça, au gouvernement, de
soutenir les milieux à se doter d'infrastructures de sanitaires qui ont du bon
sens?
Mme Proulx (Berthier) : Depuis le
début de la crise sanitaire, on a plusieurs volets dans nos programmes, entre
autres, des ententes de partenariat régionales en tourisme où, justement,
compte tenu du volet sanitaire, on a ajouté de nouvelles sommes pour soutenir
les municipalités, les entreprises à l'adaptation des mesures sanitaires, par exemple d'avoir davantage de poubelles pour
ramasser des papiers, des papiers de toilette et également des possibilités
pour les municipalités, pour les OBNL de pouvoir avoir le soutien financier du
ministère pour les accompagner à ces mesures sanitaires là.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Il vous reste 40 secondes.
Mme Lessard-Therrien : Bien, en
fait, je ne pensais pas nécessairement à des poubelles pour les papiers, là,
mais plus à des endroits pour que les gens puissent aller faire leurs besoins,
qu'ils puissent avoir accès à de l'eau potable aussi en quantité, c'est plus à
ce genre d'infrastructures là que je pensais.
Mme Proulx
(Berthier) : Je pense que c'est des responsabilités municipales, alors
ça ne relève pas du ministère du Tourisme, ça relève des municipalités.
Mme Lessard-Therrien : Non, je
comprends, mais la pression, elle est accentuée par le tourisme, je pense que
vous auriez peut-être un rôle à jouer à ce niveau-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors c'est tout le temps que nous disposons pour ce bloc. Un très bel
échange. Nous revenons avec l'opposition officielle avec la députée de Verdun.
Vous disposez de 19 minutes.
Mme Melançon : Merci, Mme la
Présidente. Mais, tout à l'heure, quand on était en échange, on se parlait
justement de formation. Et dans la formation, je sais qu'il y a le groupe
d'action pour la main-d'oeuvre du secteur hôtelier, là, qui a fait des... qui
est allé auprès des différents ministres pour parler de la non-éligibilité au
programme d'aide en relance par augmentation de formation, là, pour le
personnel d'entretien ménager. Est-ce que la ministre est au courant de la
non-éligibilité due au PARAF de ces gens-là?
Mme Proulx (Berthier) : Non, je
l'ignore, Mme la Présidente.
Mme Melançon : D'accord. Donc, ça,
c'est toute l'industrie hôtelière, donc, l'industrie touristique qui a écrit notamment
au ministre du Travail pour dire qu'il y a des gens, qui sont des hommes et des
femmes d'entretien ménager, là, au Québec, puis c'est ce qui manque notamment
dans les hôtels actuellement, qui ont des problèmes de littéracie, de
francisation. Et actuellement, là, cette formation-là n'est pas reconnue. Ce
serait intéressant que la ministre puisse parler avec son collègue au ministère
du Travail. Je pourrai même lui laisser la lettre, si nécessaire, mais je pense
qu'il serait intéressant que la ministre puisse parler avec le ministre du
Travail.
Mme Proulx
(Berthier) : ...de Verdun... la députée de Verdun peut avoir mon
entière collaboration là-dessus, et je suis heureuse qu'elle me le
partage ce matin, et je signifierai, comme je sais le faire, au ministre du
Travail cette incongruité que vous me rapportez ce matin. Merci de le faire.
Mme Melançon : Merci. Merci à vous.
Parce que je pense que c'est important de participer à la relance même pour ces
hommes et ces femmes qui n'ont pas eu la chance que nous, nous avons, ici, à
l'Assemblée nationale, c'est-à-dire d'avoir une facilité en numératie ou en
littéracie, ou même pour des immigrants, là, qui arrivent, là, de pouvoir... de
trouver un emploi, ça passe aussi par là, puis on a 40 000 postes à
combler. Alors, je le dis ainsi.
Mme la Présidente, rapidement, j'aimerais qu'on
puisse parler justement des aides qui ont été annoncées par la ministre du
Tourisme, je pense, notamment en juin dernier, et on avait eu un échange
superintéressant lors de l'étude des crédits en août dernier et... Puis là la
ministre, je suis persuadée, va sourire parce que, moi, j'ai toujours dit que
ça prenait de l'aide directe, puis là elle me disait : Ah bien! On sait
bien, vous autres, les libéraux... Mais c'était bon enfant, là, c'était très
correct, mais force est de constater qu'on a besoin d'aide directe actuellement
dans les industries touristiques, puis actuellement c'est des prêts qui sont
consentis pour l'industrie touristique. Puis là je le sais que la ministre va me dire : Oui, mais il y a des prêts,
mais il y a... Il y a une partie qui est pardonnable, là, oui, mais, à chaque
fois qu'une entreprise... puis là je veux bien l'expliquer pour les gens qui
nous écoutent, là, à chaque fois qu'une entreprise touristique va voir
le banquier en lui disant «j'ai fait un prêt», savez-vous ce qui arrive à
cette personne-là? Bien, l'institution financière dit : Oh! il y a donc
plus de dangerosité, tu deviens plus fragile parce que ton taux d'endettement augmente et le taux d'emprunt augmente aussi.
Donc, de venir emprunter au gouvernement du Québec les fait avoir des
augmentations dans leurs institutions financières. J'imagine que ça, la
ministre l'a entendu sur le terrain.
• (12 h 10) •
Mme Proulx
(Berthier) : Oui, on a parlé, vous et moi, beaucoup d'aide directe. On
a eu quand même — puis
on s'est parlé, là, en privé, Mme la députée de Verdun et moi, là — presque
14 millions de dollars de remboursement de la taxe sur l'hébergement. Ça,
c'est une aide directe, on en convient, Mme la députée de Verdun.
Novembre, il y a eu une mise à jour, là, ça
paraît loin, novembre 2020, mais il y a eu une mise à jour, on est allés
chercher 65,5 millions de dollars additionnels, entre autres pour aider ce
qu'on appelle l'épine dorsale de notre industrie, c'est-à-dire le secteur de
l'hébergement, avec 38 millions de dollars.
On est... Et je comprends, là, la partie
pardonnable. On a encore fait davantage, Mme la députée de Verdun, alors qu'on a décidé de bonifier le PACTE
Tourisme, là, au mois de février 2021, où la partie pardonnable, qui devient
une subvention directe, une forme d'aide directe, on a décidé de la majorer de
100 000 $ à 250 000 $.
Et à la suite
de nombreuses rencontres avec de nombreux grands hôteliers partout à travers le
Québec, on s'est bel et bien rendu
compte que le poste de dépenses le plus important pour ces hôteliers-là était
les frais en hydroélectricité. Je vais mettre ça beaucoup plus
largement, là, il y en a qui sont à l'hydro, à l'eau chaude, bref, on ne
passera pas tous les systèmes, là, de chauffage et de
climatisation dans les hôtels. Et donc, à la lumière de ces rencontres-là, on a
décidé de donner l'équivalent d'une aide
directe équivalent à 100 % des dépenses mensuelles en énergie,
1er janvier 2021, 30 juin 2021. On se rappelle que, durant
l'hiver, évidemment, on ne peut pas fermer, pardonnez-moi l'expression, là, la
switch d'un hôtel, là, on doit continuer d'entretenir et les frais d'entretien
sont là.
Donc, entre 1er janvier 2021, 30 juin
2021, important de savoir que c'est un maximum de 35 000 $ par mois
pour un maximum de 210 000 $ où l'hôtelier le recevrait en juin, pas
en juillet, pas en août, pas en septembre, dès juin, les hôteliers qui auront
fait cette demande auprès du PACTE Tourisme, qui a été grandement modifié,
pourront avoir ces remboursements-là.
Donc,
combinant, en terminant, Mme la Présidente, quand même des chiffres, là, à donner ici, là, combinant...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Proulx (Berthier) : ...donc, le
pardon de 250 000 $ et de 210 000 $, c'est
460 000 $ de frais fixes qu'on vient rembourser chez des hôteliers.
Mme Melançon : Mais je vais quand
même dire, en tout respect, à la ministre, que les gens de l'industrie
touristique, pour essayer de se sortir la tête de l'eau, doivent continuer à
s'endetter pour essayer, justement, de prendre une petite bouffée d'air, là, et
c'est ce qui est triste actuellement parce que ça fait un an, puis c'est
vraiment à l'extérieur, complètement, là, de leurs ressorts à eux, là. Ils se
sont fait fermer à cause de la pandémie, puis je ne dis pas qu'il ne fallait
pas le faire, là, je ne voudrais pas que... mais ils sont en train de subir, ce
sont des victimes collatérales de la pandémie, puis, à chaque fois, l'aide qui
peut leur être accordée, bien, c'est en s'endettant, et c'est ce que moi, je
décris de la situation, actuellement.
Puis, comme je l'expliquais à la ministre, à
chaque fois qu'il y a quelqu'un qui va voir sa banque ou son institution financière puis qui dit : Bien,
moi, là, j'ai fait une demande d'aide au programme PACTE. Bien, l'institution
financière, elle va dire : Oh! bien, attends, tu viens d'augmenter ton
endettement. Donc, il y a des risques. Parce qu'il y a des risques, j'augmente
ton pourcentage en emprunt. Donc, l'augmentation d'endettement, ça devient un
frein complet puis ça leur coûte plus cher, je veux que la ministre puisse bien
comprendre ça.
Puis ce n'est pas vrai qu'avec les
trois mois d'été qui s'en viennent que tout le monde va refaire ses
affaires parce que ça fait un an qu'ils sont à sec. Ils n'ont pas été
capables de se refaire une santé financière, ils n'ont pas eu la chance, puis
on en reparlera peut-être un peu plus tard, là, mais ils n'ont pas eu la chance
d'ouvrir à Noël, ils n'ont pas eu la chance d'ouvrir à Pâques, ils n'ont pas eu
la chance d'ouvrir, vraiment, à la relâche. Ça fait que ça fait un an que
c'est difficile. Puis j'ai entendu la ministre dire : Oui, mais on a eu un
super bel été, l'été passé. Bien je m'excuse, là, mais mars, avril, mai, puis
juin, l'année passée, là, ça a été rock and roll, ça a été hyper difficile pour
eux. Puis après ça il y a eu la période d'été, mais je veux rappeler à la
ministre que ce qui est payant pour l'industrie touristique, c'est le tourisme
d'affaires, c'est le tourisme sportif, c'est les gens qui viennent aussi
d'ailleurs parce que, malheureusement, c'est vrai, c'est comme ça puis c'est
comme ça partout sur la planète, quand on voyage chez nous, on a moins la carte
de crédit facile, je vais dire ça comme ça. Mais on l'a vécu, ça, l'été passé.
Puis c'est super, les Québécois ont pu
redécouvrir leur Québec. Moi, là, je suis toute pour ça, mais ce qui est
problématique actuellement, c'est que
les quelques semaines qu'ils ont eues dans l'été, ce n'est pas suffisant pour
reprendre toutes les pertes qu'ils ont eues. Puis ça a continué de plus
belle tout l'hiver, tout le printemps, puis là ils ne savent pas ce qui va
arriver, il n'y a pas de prévisibilité. Puis je ne dis pas que c'est la faute
de la ministre, là, mais c'est la situation dans laquelle ils sont. Puis j'ai
des appels, là, terribles de gens qui pleurent au téléphone, en me
disant : On ne sait pas, on ne sait pas qu'est-ce qui va advenir. Puis il
y en a, là, c'est... c'était leurs parents qui avaient l'hôtel ou l'auberge, il
y en a, là, qui ont bâti ça toute leur vie,
puis actuellement, là, ils me disent : Je vais être obligé de remettre les
clés. Puis ce n'est pas de gaieté de coeur qu'ils le font puis ce n'est
pas parce qu'ils veulent quémander, ils n'ont jamais quémandé parce que ça
allait bien avant. Ça allait très bien avant, la situation au Québec était
formidable, mais on va devoir se refaire se refaire une santé puis on va devoir
se refaire une réputation sur la scène internationale parce que Montréal, qui a
été durement affectée, durement touchée, bien, on va devoir y aller.
Donc, c'est un long préambule, puis je laisserai
plus de temps à la ministre, mais c'est ça, le cri du coeur que moi, on me fait du côté de l'industrie, puis je
suis persuadée que la ministre l'entend aussi, mais il va falloir qu'il y ait
de l'aide directe, puis je le sais que les programmes n'étaient pas parfaits,
force est de constater, parce que ça a été changé à trois reprises. Donc, on a
essayé de moduler, en se disant : Bien, on n'appellera pas ça de l'aide
directe parce qu'à la CAQ, on n'aime pas ça parler d'aide directe. Mais, quand
même, moi, je pense qu'on doit aller avec de l'aide directe, annoncée, pour
ceux et celles qui subissent les contrecoups actuellement.
Et d'ailleurs,
en ce sens-là, j'aimerais savoir... Explore Québec, j'aimerais savoir, sur le
10 millions, combien, actuellement, ont été versés, combien est
sorti de l'enveloppe Explore Québec?
Mme Proulx (Berthier) : Il y a eu
beaucoup de choses, Mme la députée, qui ont été faites. Je sais que c'est dur
pour l'industrie touristique. Ça a été extrêmement dur, ça l'est encore. Ce
n'est pas le propre du Québec, ce n'est pas le propre du Canada, partout à
travers le monde, cette crise-là frappe particulièrement, et vous l'avez
mentionné d'entrée de jeu, et la culture et le tourisme.
Bien humblement, bien humblement, on a été la
province la plus généreuse, puis je sais que la députée de Verdun est
rigoureuse dans ses travaux puis qu'elle a regardé ce qui se fait à l'extérieur
du Québec, et franchement, je suis fière de l'aide qu'on a accordée à
l'ensemble de nos entreprises touristiques. Et même, Dany Thibault, que la députée de Verdun connaît certainement, le président du
conseil d'administration, évidemment, de l'Association des hôteliers du Québec, qui, à la lumière des
modifications... Parce que, oui, on ajuste au fur et à mesure que nous vivons
cette crise-ci. Ce n'est pas que les mesures étaient imparfaites au début, on y
allait au meilleur de notre connaissance au
fur et à mesure d'une crise que l'on vit tous et toutes, pour chacun de nos
secteurs d'activité, pour la première fois.
Donc,
lorsqu'on a apporté des ajustements, des améliorations, des bonifications, Dany
Thibault a dit : Certaines de nos demandes furent entendues par le
gouvernement du Québec. L'arrivée d'un programme d'aide aux coûts fixes qui
pèsent lourd sur nos entreprises ne peut être que saluée, puisque cela répond à
l'une de nos demandes, ça donne de l'oxygène à notre industrie, AHQ,
Association des hôteliers du Québec. Donc, on a respecté notre parole d'être
agiles, Mme la Présidente.
Mme
Melançon : À la question combien... à Explore Québec, combien est
sorti sur l'enveloppe de 10 millions?
Mme Proulx (Berthier) : Laissez-moi
juste une chance de pouvoir le sortir. Me donnez-vous quelques...
Mme
Melançon : Bien, regardez, moi, je vais continuer. Vos équipes vont
pouvoir vous l'envoyer, j'imagine.
Mme Proulx (Berthier) : Attends,
non, non, il est juste ici, là. Attendez, attendez, attendez. C'est parce que je ne suis pas habituée avec une souris, aussi
paradoxal que ça puisse paraître, là, je travaille sur un Mac. Bien, voilà.
O.K. Donc, les mesures incitatives pour Explore, hein, que vous voulez?
Mme Melançon : Explore Québec, oui.
Mme Proulx (Berthier) : O.K. Donc,
Explore Québec sur la route, 31 mars 2021, les dernières données qu'on a, transactions effectuées entre
juin 2020 et février 2021, le nombre d'agences qui ont participé, c'est
près de 60. Je suis vraiment
contente. Le nombre total de voyageurs, 9 467; valeur totale des forfaits
vendus, 5,8 millions de dollars; nombre
total de nuitées et de personnes, 32 442, avec des régions plus populaires
que d'autres. Sans grand étonnement, la Gaspésie, évidemment, s'y
retrouvait.
• (12 h 20) •
Mme Melançon : Je veux juste
rassurer la ministre, là, j'ai le cahier avec moi puis j'ai ça. Moi, ce que je
veux savoir, sur le 10 millions de dollars, l'enveloppe, combien d'argent
est sorti du 10 millions?
Mme Proulx (Berthier) :
1,4 million de dollars.
Mme Melançon : C'est bien ce que
j'avais.
Mme Proulx (Berthier) : Il faut voir
que, lorsqu'on a lancé... c'est très important de le préciser, lorsqu'on a dû
adapter, là, Explore Québec pour Explore Québec sur la route, on n'a pas eu,
évidemment, la possibilité de le sortir
hyper rapidement, là. Monter un programme, l'adapter pour les Québécois de
façon très, très rapide, ça demandait de l'agilité. D'ailleurs, je
remercie l'ARF d'avoir travaillé, et Marilyn Désy et ses équipes, de façon très
rigoureuse là-dessus.
Ceci dit, pour cet été, ce n'est pas moins de
1 000 forfaits qui vont être offerts à travers Explore Québec sur la
route pour permettre, justement, de déployer davantage de Québécois partout sur
le territoire québécois, sachant maintenant que la forfaitisation existe pour
les Québécois sur l'ensemble du territoire.
Mme Melançon : Mme la Présidente, on comprend qu'Explore Québec
ça n'a pas été un succès. Ça, on le comprend, 1,4 million. Le
10 millions, c'était pour un an, j'imagine que c'était la même chose que
pour l'autre programme, c'était sur un an aussi, le... et là je m'excuse, c'est
attractions Québec, là, ou programme Attractions, ou je ne me rappelle pas
exactement, mais l'autre programme qui avait 5 millions, vous avez même dû
remettre des sous dans l'autre programme, celui-là, c'était un succès. Le
10 millions, là, ça veut dire qu'il me reste 8,6 millions qui n'ont
pas été dépensés, cet argent-là va-t-il être périmé?
Mme Proulx (Berthier) : Non, Mme la
Présidente. Puis il faut voir les Québécois, on s'est adonnés à de la
forfaitisation lorsqu'on allait à l'international, petite semaine, un vol, un
hôtel. Et la forfaitisation, au Québec, pour les Québécois, est vraiment une
nouvelle notion que nous avions initialement introduite avec Explore aérien,
qui desservait huit régions à travers des vols, des nuitées et des rabais,
Mme la députée. Évidemment, compte tenu des circonstances, nous
l'avons adapté pour la route.
Et vrai que les Québécois, en forfaitisation, au
Québec, ce n'était pas dans notre nature. On fait ça lorsqu'on va passer une
petite semaine dans le Sud. Et moi, je suis très fière de la réponse des
Québécois, et qui vont continuer de répondre à l'offre du gouvernement du
Québec, et qu'on va continuer, donc, à développer de la forfaitisation pour les Québécois, au Québec. Et, lorsque
l'international va rouvrir, je tiens à rassurer les Québécois, là, qu'à
l'international on aura encore ce
volet-là d'Explore Québec qui permettra aux touristes internationaux, lorsqu'on
rouvrira les frontières, de pouvoir découvrir toutes les régions du
Québec.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Il
reste deux minutes.
Mme
Melançon : Oui, donc on va aller rapidement. Je l'ai dit tout à
l'heure, ceux qui essaient de se sortir la tête de l'eau, actuellement, là...
puis là je n'ai pas les chiffres, j'aimerais ça que la ministre puisse nous
déposer, peut-être, à la commission, là, combien d'entreprises ont fait des
demandes au PACTE et au PADAT, j'aimerais ça qu'on puisse déposer ça ici à
la... vos deux programmes que vous avez mis sur pied, le PACTE et le PADAT.
Mme Proulx
(Berthier) : PADAT 2. Oui.
Mme
Melançon : Alors, j'aimerais bien qu'on puisse déposer ça, là, parce
que, sinon, on va perdre un temps immense. Mais ce serait important de savoir
combien il y a d'entreprises parce que, ce qu'on réalise, puis c'est là où je m'attriste, c'est qu'actuellement on demande
aux gens... puis je l'ai entendu souvent de la part des différents ministres
du gouvernement, dire : Bien là, tout le monde doit se réinventer. C'est
dur de se réinventer quand on est en train de se
noyer, et c'est ça qui est en train d'arriver avec bon nombre d'entreprises
en tourisme. Puis ce que le gouvernement
du Québec puis le gouvernement de la CAQ leur proposent, c'est de dire :
Bien, venez nous voir, on va vous faire des prêts. C'est sous forme de prêts.
Endettez-vous plus avec la pandémie, c'est ça, le signal qui est envoyé. Et je
ne crois pas, je ne crois pas que la stratégie est la bonne, actuellement, on
va perdre trop d'entreprises. Puis quand on va dire : Bien là, c'est le temps de la relance, tout le monde est vacciné, il fait beau, revenez
chez nous. Bien, on va avoir une méchante mauvaise surprise, c'est que
nos entreprises, nos entrepreneurs en tourisme ne seront plus là, comme bon
nombre de travailleurs ne sont plus là.
Puis j'entends la
ministre dire : Oui, il y a un problème avec la main-d'oeuvre, mais il y a
des jeunes, il y a des étudiants. Je vous le
dis, Mme la ministre, ce n'est pas le cas, actuellement, à cause du manque de
prévisibilité, les étudiants vont se tourner ailleurs. Moi, ce que
j'invite la ministre, là, c'est d'avoir des programmes où il va pouvoir y avoir
de l'aide directe, pas de l'endettement supplémentaire. Ce n'est pas de ça
qu'ils ont besoin actuellement. C'est dur, pour eux, ce qu'ils vivent,
actuellement, puis ils ont besoin d'une main tendue du gouvernement en aide
directe.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Je veux juste m'assurer, Mme la ministre, est-ce
que vous vous engagez à remettre le rapport
qui va comprendre combien d'entreprises ont fait une demande au PACTE et au...
2, je crois.
Mme
Proulx (Berthier) : Je veux
juste apporter une précision. Au PACTE tourisme, qui est le volet touristique
du PACTE, et le PADAT 2, Mme la Présidente, on s'engage évidemment à
verser à la commission les documents relatifs à la demande de la députée de
Verdun, avec beaucoup de plaisir.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, nous poursuivons, c'est tout pour ce bloc-ci. Nous poursuivons
cette fois avec la députée de Gaspé. Vous disposez de
14 min 20 s.
Mme
Perry Mélançon : Merci, Mme la Présidente. Bonjour, Mme la ministre, et à toute l'équipe, également. Heureuse de pouvoir parler de l'industrie
touristique, aujourd'hui, parce qu'on sait qu'on va devoir travailler très fort
pour relancer l'industrie touristique, qui a connu beaucoup de... qui a eu des
gros coups importants, là, face à la crise, mais qui avait déjà besoin, là,
d'amour un peu aussi avant la pandémie. C'est une industrie qui est très
porteuse pour le Québec, et particulièrement, bien, dans les régions comme la
mienne aussi, en Gaspésie.
Puis ça m'amène à
rectifier un petit peu ce que j'ai entendu, là, de la députée, tout à l'heure,
là, parce que, bon, la gestion de la rivière Bonaventure n'est pas du tout
due... la problématique n'est pas... ne vient pas de l'achalandage hors
contrôle qu'on a vécu, là, cet été, il ne faut pas mélanger les dossiers. Mais
moi, ce que je voudrais dire par rapport à ce dossier-là, comme tel, c'est que
l'intérêt, là, des gens de place, ce n'est pas qu'on commence à utiliser, là,
en grande pompe les plages pour faire du camping puis d'installer des blocs
sanitaires, je ne pense pas que c'est comme
ça qu'on va régler les problématiques qu'on a vécues. Les municipalités sont en
train de faire des réglementations
justement, puis je sais qu'elles sont encadrées par le gouvernement pour la
cession des baux, etc.
Ce que je veux plus
qu'on regarde ensemble pour ce dossier-là, c'est comment est-ce qu'on peut
faire la promotion de la région et de s'assurer que l'achalandage respecte le
niveau d'accueil de la région, parce qu'à un certain moment, quand tous les
établissements hôteliers sont pris, et que là des gens arrivent sans avoir
planifié leur voyage, c'est là qu'on a un problème. Il faut que ça se planifie,
un voyage loin comme ça en Gaspésie. Et c'est là où je veux savoir, dans la promotion, j'ai vu qu'il y avait de l'aide pour
les festivals, mais comment est-ce qu'on s'assure de bien promouvoir nos
destinations et comment s'y préparer pour qu'on n'ait pas de problèmes comme ça
qui se passent encore l'été prochain?
Mme Proulx
(Berthier) : Plaisir de vous revoir, Mme la députée de Gaspé. Ce n'est
pas loin la Gaspésie. Le déplacement fait partie de l'expérience, alors ce
n'est pas loin la Gaspésie, c'est tout proche pour l'ensemble des Québécois.
Vrai que l'année passée...
Mme Perry
Mélançon : ...
Mme Proulx
(Berthier) : C'est un compliment, là, que je vous fais.
Mme Perry
Mélançon : J'espère.
Mme Proulx (Berthier) : Hein?
Mme
Perry Mélançon : J'espère.
Mme Proulx (Berthier) :
Oui, oui. Non, non.
Mme Perry
Mélançon : Parce que je suis la première à le dire, Mme la ministre,
là.
Mme Proulx
(Berthier) : O.K., non, non, mais je veux juste être certaine, c'est
un compliment.
Mme Perry
Mélançon : Pour ne pas me prêter des intentions.
Mme Proulx
(Berthier) : Ce n'est pas loin la Gaspésie.
Mme Perry
Mélançon : Je le sais, je le fais chaque semaine.
• (12 h 30) •
Mme
Proulx (Berthier) : Ce que
je veux vous dire, c'est vrai que, l'année passée, il y a eu quelques
débordements, hein, on s'est
rencontrés, vous et moi, et c'était un petit nombre de Québécois,
hein, on tient à le dire, là, sur la quantité de Québécois qui ont choisi une des belles destinations du Québec,
c'est un nombre très, très réduit, Mme
la Présidente, et, l'année
passée, on était un peu sous le choc, on ne savait pas trop ce qui arrivait.
Et malgré le fait que
le gouvernement, la députée de Gaspé également joignait sa voix à la mienne,
où, semaine après semaine, on demandait aux Québécois de planifier leurs
déplacements, planifier leurs déplacements, et ça n'a pas été entendu de tous
les Québécois, malheureusement, l'année dernière. Or, je veux vous rassurer, Mme
la députée, on continue de marteler ce message-là, de gérer, de planifier
chacun de vos déplacements.
Puis la raison
d'Explore Québec... la députée de Verdun disait que ce n'était pas un grand
succès, là, ce n'est pas terminé, Explore Québec, on en est au début, Explore Québec vient
répondre également, Mme la députée de Gaspé, parce que c'est minimum
deux nuitées, minimum un attrait. Donc, tout ça est en forfaitisation, donc on
s'assure que les gens qui choisissent une destination, quelle qu'elle soit au
Québec, on est garantie, donc, d'avoir un hébergement touristique. Et cette planification-là est extrêmement importante, et un
des véhicules, c'est évidemment Explore Québec. Mais soyez rassurés que
je vais continuer de marteler le message dans les prochaines semaines avec
votre voix pour s'assurer que la planification continue de se faire.
Mme Perry
Mélançon : Merci. Merci pour cette réponse. Je continuerais peut-être rapidement,
parce que j'ai vu des chiffres qui sont
sortis récemment pour ma région, donc je vais prendre ces chiffres-là que j'ai
sous les yeux.
C'est
quand même 100 000 visiteurs
de moins qu'on a eus en 2020, on s'en parlait, on disait : Oh! Wow! Il y a
l'air d'avoir un gros achalandage dans
certaines régions qui ont été sélectionnées par beaucoup de Québécois, mais ça
demeure que c'est des pertes de 30 millions qui sont à peu près évaluées,
là, par Tourisme Gaspésie, parce qu'elles se fient au nombre de nuitées passées
dans la région versus l'année précédente. Donc, c'est là que je dis que c'est
important de maximiser les retombées, le potentiel de retombées économiques
d'un achalandage qui est contrôlé. Donc, je suis contente de voir qu'il y aura
des efforts de mis, à ce niveau-là, pour s'assurer que les gens qui viennent
puissent vraiment occuper nos hôtels et nos établissements qu'on aime beaucoup.
Bien, je vais
poursuivre, peut-être sur la lancée... J'ai entendu des réponses pour les
autres collègues de l'opposition, mais, pour
ce qui est du tourisme de nature et d'aventure, est-ce que je pourrais avoir
une précision de la vision de la
ministre et de son équipe? Parce que je voyais qu'il y a beaucoup qui est mis
dans les institutions, comme la SEPAQ, il y a à peu près un peu plus de
15 millions d'investis sur six ans, ce que je trouve déjà peu. Mais
est-ce qu'il y a d'autres initiatives qui vont être développées pour le
développement... pour le tourisme écoresponsable?
Mme Proulx
(Berthier) : Nature, aventure ou écoresponsable? O.K. Dans le volet
de...
Mme Perry
Mélançon : Bien, en fait, non... tourisme de nature et d'aventure,
oui.
Mme Proulx
(Berthier) : O.K. Vous avez parlé de 120 000 visiteurs de
moins du côté de la belle Gaspésie l'année passée. Évidemment, vos frontières
sont fermées, on n'a pas de tourismes internationaux, et c'est l'ensemble du
territoire québécois qui écope évidemment d'un achalandage qui est réduit.
Puis, pour occuper vos hôtels, vos beaux hôtels, votre belle région, vos
restaurants, moi, j'invite les gens à faire... à pratiquer de plus en plus, ça
se retrouve dans notre cadre d'action de tourisme responsable et durable, de
faire du tourisme lent. On n'est pas dans la quantité, on est dans la qualité,
et de passer un plus long séjour chez vous, à Montréal, en
Abitibi-Témiscamingue, peu importe la destination choisie par les Québécois,
c'est comme ça qu'on va venir soutenir, malgré le fait que les frontières
soient toujours fermées, soutenir chacune de nos régions.
Tourisme nature et
aventure, effectivement, est en très forte progression. On le voyait, là,
depuis les 15, 18, 20 dernières années,
c'était en nette progression, et on veut s'assurer de pérenniser ces parcs
régionaux là. Clair qu'on a eu un succès avec la SEPAQ, qui, je rappelle,
appartient à mon collègue du côté de Forêts, Faune et Parcs, mais des parcs régionaux,
des parcs régionaux. Donc, on a, au dernier budget du ministre des Finances, un 5 millions de dollars additionnels, justement, pour continuer de
mettre en valeur, de pérenniser et de s'assurer que les parcs régionaux continuent
d'offrir des services aux Québécois.
Mme
Perry Mélançon : Oui. Bien, en fait, ce que je veux dire par là, c'est
qu'on a quand même aussi des entreprises privées qui veulent développer des
chaînes de montagnes de ski hors-piste. Quand je dis de voir la vision un petit
peu de la ministre, c'est de voir... parce que, si on veut avoir de
l'achalandage aussi durant l'hiver, il y a plein
de belles activités à faire aussi en tourisme de nature, de plein air, etc.
Donc, je veux savoir s'il y aura de l'investissement, autres que dans la SEPAQ et les parcs régionaux, directement aux promoteurs pour étirer la saison. Moi, c'est vraiment quelque
chose que je pense qu'on doit faire davantage, là.
Mme Proulx
(Berthier) : Vous aurez mon entière collaboration si on peut s'assurer
que les Québécois voyagent sur les quatre saisons, qu'on étire les saisons à
l'automne, à l'hiver. Il y a des objectifs évidemment de mettre en valeur
encore davantage la Gaspésie durant la période hivernale. Eh oui, il y a des
bijoux non seulement chez vous, mais sur
l'ensemble du territoire québécois, où on va continuer d'appuyer des entrepreneurs, particulièrement en hébergement.
On en avait discuté, vous et moi, l'été dernier, parce qu'il y a certaines
régions qui manquent d'hébergement touristique.
Donc,
on va accompagner les promoteurs qui vont souhaiter, là, faire du
développement, par exemple, d'hébergement ou ce à quoi vous faites
référence, là, de ski de peau phoque, par exemple, dans les Chic-Chocs, là.
Mme Perry
Mélançon : Oui, merci. Est-ce que ces objectifs-là sont chiffrés?
Est-ce qu'on sait combien de promoteurs on sera en mesure d'aider, les
enveloppes qui sont destinées à ça? Est-ce qu'on a une idée?
Mme Proulx
(Berthier) : En fait, il y aura des enveloppes à travers le tourisme
responsable et durable, mais également à travers des programmes normés du côté
du ministère du Tourisme, que ce soit, au grand plaisir de la députée de
Verdun, en subvention directe, ou encore avec des prêts, des garanties de prêt,
des prises de participation du côté d'IQ Tourisme.
Mme Perry
Mélançon : O.K. Merci. Je vais aller rapidement aussi sur le volet
tourisme d'affaires parce que je pense qu'on a là un gros potentiel. Il faut
préparer la relance. C'est certain qu'on ne peut pas avoir des gros groupes qui
se déplacent présentement pour le travail, on est tous en télétravail
actuellement le plus possible, mais il faut préparer. Est-ce qu'il y a des
projets sur la table? Est-ce qu'on est en train de développer... Parce que je
voyais 2,5 millions seulement cette année et après rien. Moi, j'ai été pas
mal étonnée de voir ça, il faut qu'on me rassure d'une autre façon.
Mme Proulx
(Berthier) : Et il y aura le P.D.G. par intérim du Palais des congrès
de Montréal qui pourra ajouter des compléments d'information, si Mme la
députée de Verdun...
Mme Perry
Mélançon : Mais comme partout au Québec, là.
Mme
Proulx (Berthier) : Oui, alors... Oui, les rassemblements sont encore,
malheureusement, interdits, comme vous le savez.
Mme Perry
Mélançon : C'est le temps de développer des nouvelles offres et se
préparer à la suite, là, parce qu'on arrive, quand même, au bout du chemin.
Mme
Proulx (Berthier) : Oui, et
ça, on est prêts, là, pour accompagner les gens en tourisme d'affaires, partout
au Québec, parce que, oui, ça vient répondre au fameux enjeu dont on a discuté,
de l'intersaisonnalité, hein, le tourisme d'affaires, à l'automne et au début du printemps, ou avant le printemps.
Le 2,5 millions de dollars, il est, conjointement avec la Société
du Palais des congrès de Montréal et Tourisme Montréal, pour s'assurer de
garder la Société du Palais très, très active pour continuer la
réouverture des frontières, d'avoir ces congrès-là.
Puis les bonnes
nouvelles, puis si vous souhaitez davantage d'information, les bonnes
nouvelles, c'est qu'on a réussi à repousser,
dans le temps, ces grands événements là, de congressistes, on les a sécurisés.
Donc, le 2,5 millions, là, c'est
particulièrement dans un effort pour accompagner Montréal et son tourisme
d'affaires à travers la Société du Palais des congrès de Montréal.
Mme Perry
Mélançon : Mais donc, Mme la ministre, il n'y a rien de budgété
sur six ans pour autres projets en tourisme d'affaires pour développer ce
volet-là.
Mme Proulx
(Berthier) : En fait, en tourisme d'affaires, on a, dans le plan
d'action qu'on a présenté en juin dernier, eu des mesures pour le tourisme
d'affaires en milieu hôtelier, vous vous rappellerez. Donc, on a lancé le
fameux PADAT qu'on a récemment modifié, en avril 2021, et ça, c'est pour
le tourisme d'affaires en milieu hôtelier. Parce qu'on sait que dans les
régions du Québec, en dehors de Québec et de Montréal, là où ils ont des grands
centres de congrès, ça fait partie, souvent, de l'offre hôtelière, justement,
pour répondre à l'intersaisonnalité.
Donc, ce qu'on a
fait, en avril 2021, projets de construction de nouveaux établissements
hôteliers dans les régions touristiques en
déficit d'unités d'hébergement, qui deviennent admissibles, augmentation des
coûts admissibles aux travaux, passent de 80 % à 90 %. Puis
vous serez heureuse d'apprendre que ça, c'est 225 millions de dollars pour
le PADAT 2. L'autre item très important, c'est que 80 % de ces
sommes-là sont destinées en dehors des grands centres que sont Montréal et
Québec.
Mme
Perry Mélançon : Donc... mais c'est pour les hôteliers ou... par exemple,
une ville qui voudrait se doter d'un centre, aussi, de congrès, mais à plus
petite échelle que Montréal, pourrait, pour devenir une destination en tourisme
d'affaires, et non pas seulement des hôteliers... Est-ce qu'il y aurait de
l'argent pour...
Mme Proulx
(Berthier) : Bien, en fait, ce n'est pas sur quoi on a travaillé,
parce que la majorité des hôteliers en région ont de petits, moyens, certains,
plus grands, centres de congrès et d'affaires. Et, à travers, donc, la
modification substantielle au volet 2, là, du PADAT, c'est comme ça qu'on
vient aider les hôteliers en région qui ont, attenant ou à l'intérieur de leurs
hôtels, de petits ou moyens centres de congrès. C'est comme ça qu'on vient les
soutenir.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Il vous reste 1 min 20 s.
Mme
Perry Mélançon : Ah! quand même, plus... O.K. Merci. Bien, en fait,
j'aimerais peut-être vous entendre sur une industrie qui est complètement
sur le frein, là, présentement, l'industrie des croisières. Quel genre d'aide
qui, présentement, est donné à tous les organismes et les croisiéristes, là,
pour garder quand même, là, jusqu'à ce qu'on puisse redémarrer cette industrie-là,
qu'on s'assure qu'on ait encore des joueurs de taille, là? Parce que c'est quand
même une industrie assez porteuse partout au Québec.
• (12 h 40) •
La Présidente (Mme
IsaBelle) : En 40 secondes.
Mme Proulx
(Berthier) : En 40 secondes? Bien, écoutez, on les soutient. Évidemment,
là, les croisières internationales, il y a
une interdiction jusqu'en 2022. On travaille avec les associations, là, pour continuer de les soutenir. Je sais que c'est un dossier qui vous est très, très cher. Est-ce que
je peux prendre un peu plus de temps dans ma réponse? Je ne peux pas
donner... Est-ce que la députée de Verdun me permet de répondre à la question?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : On va voir si elle vous posera cette question-là, mais là
il ne vous en reste plus que 10 s.
Mme Proulx
(Berthier) : Donc, on suit le dossier de près avec le ministre
responsable évidemment de la Stratégie maritime. Il y a une rencontre qui doit
avoir lieu au cours des prochaines semaines pour évaluer...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Alors, merci...
Mme Perry
Mélançon : C'est une réponse intéressante.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : C'est vraiment tout le temps que nous avions pour vous.
Alors, merci pour le bel échange. Nous poursuivons avec le dernier bloc, donc
avec l'opposition officielle. Et, pour son dernier bloc, la députée de Verdun.
Mme
Melançon : Merci, Mme la Présidente. Alors, ça va aller plus rapidement,
j'imagine, pour le troisième bloc.
J'aimerais revenir sur, bien, les actions ou inactions, là, je ne sais pas
comment les nommer, là, de la ministre à la veille de la relâche scolaire. Moi,
je voudrais qu'on revienne sur les fermetures de piscines, ce qu'on a appelé le
«piscine gate».
Je veux juste vous
lire rapidement, là : Fermeture des piscines durant la relâche :
les hôteliers en furie. «C'est par un
décret du gouvernement nullement discuté auparavant que les hôteliers
ont appris la mauvaise nouvelle.» Les piscines des hôtels en zone
rouge ne rouvriront pas pour la relâche au Québec. Là, je vais
citer : «Ce sont des coûts importants qui devront être assumés, encore une
fois, par les hôteliers dans une situation qui est déjà très difficile.»
Ça, c'est la P.D.G.
de l'Association des hôtels du Grand Montréal. Des hôteliers «abasourdis» par les décisions de
Québec. «Il y a beaucoup de frustration dans l'industrie[...]. On ne
comprend pas la situation, d'autant que les piscines municipales vont rester ouvertes. C'est deux
poids, deux mesures», dit Olivier Gret. Les hôteliers du Québec attendent
des explications. Au Hilton, à Montréal, là, on a dit : «On a eu beaucoup
d'annulations, on a dû revoir toute notre planification.
Ça a été très dur, ça a généré beaucoup
de coûts.» Mauvaise surprise pour les familles.Pas de compensation
pour les hôteliers qui n'ont pas pu ouvrir leur piscine. Ça, c'est dans La Presse
le 1er mars.
Et on apprend dans
cette entrevue... dans cette revue de presse, là, à ce moment-ci, La Presse
canadienne, que la ministre décline toute demande d'entrevue. La fermeture
des piscines fait perdre des milliers de dollars à un hôtel à Shawinigan.
«Cette décision fait perdre des milliers de dollars à l'Auberge Gouverneur de
Shawinigan.» Ça sent de plus en plus l'improvisation. Les piscines publiques
complètes jusqu'à samedi à Québec. Là, vous avez bien entendu. C'est pour
ça que je l'ai gardé à la fin : Les piscines publiques, elles étaient
complètes jusqu'à samedi à Québec, parce qu'on était en pleine relâche
scolaire.
Juste refaire la
chronologie des choses, là, c'est dans la nuit du 25 au 26 février qu'il y
a eu un décret, hein, qui est venu fermer
les piscines, rappelez-vous. Pourtant, le gouvernement, quelques jours avant,
là, c'était le 16 février, avait ordonné l'ouverture des piscines
dans les hôtels. Donc, moi, j'aimerais savoir qu'est-ce qui s'est passé entre
le 16 février et le 25 février.
Mme
Proulx (Berthier) : J'ai eu vraiment le coeur brisé cette journée-là,
parce que je savais qu'il y avait beaucoup de familles qui avaient réservé en
hôtel, entre autres, pour pouvoir profiter des piscines. Il y a une chose sur laquelle je veux être extrêmement claire, Mme
la Présidente, extrêmement claire, d'aucune façon cette décision-là n'a été prise par la ministre. C'est une décision
de la Santé publique de fermer les piscines d'hôtel, qui m'a été communiquée le jeudi soir, tard le jeudi soir. Et
moi, le ministère, nos équipes en cabinet, on a été les premiers surpris
de cette décision-là, et j'ai demandé, j'ai
demandé des explications à la Santé publique, et on m'a répondu que ça
s'inscrivait dans une logique de
déconfinement qui devait être prudente et qui devait être séquencée. Il faut se
ramener à l'époque, là, où on tentait, évidemment, d'éviter une
recrudescence de cas.
Ceci dit, et on l'a
expliqué très clairement auprès de nos hôteliers, ceux
qui ont dû rouvrir leur piscine, pour pouvoir
accueillir les familles durant le congé, pouvaient avoir et ont encore... ont
pu avoir accès, donc, au remboursement des frais liés à
l'hydroélectricité pour, évidemment, chauffer des piscines. Mais je veux le
dire haut et clair, je le sais que ça a
occasionné des déceptions pour des familles québécoises, je le comprends très
bien. J'étais extrêmement empathique
face à la situation qui était vécue par les familles, mais, je le répète, c'est
une décision de la Santé publique.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci.
Mme Melançon :
Moi, ce que je trouve particulier, Mme la Présidente, c'est qu'on a entendu le
premier ministre, à de nombreux points de
presse, dire : C'est moi qui prends les décisions. Donc, ce que je
comprends, c'est que la ministre n'a
pas été informée de cette décision-là avant que le décret ne soit passé. Je
comprends aussi que la ministre a été informée le jeudi soir, mais,
pourtant, ça a pris des jours avant que les gens des associations aient un
contact avec le cabinet. Moi, je ne comprends pas, là, je ne comprends pas,
puis j'entends la ministre dire : J'avais le coeur brisé. Moi, je veux
juste vous dire, là, les hôteliers, c'est le portefeuille qu'ils ont brisé, ça
a été... c'est terrible. Puis moi, je pensais honnêtement qu'il était pour y
avoir une compensation.
Puis c'est arrivé
encore à Pâques. À Pâques, il y a des gens qui s'attendaient encore à avoir une
semaine pas si mal. Bien, la même chose est
arrivée, puis savez-vous, deux heures après l'annonce de la fermeture pour
Pâques, là, il y avait 95 % d'annulations. Ça fait que les
hôteliers, là, à Noël, ça a été terrible, parce qu'on avait annoncé qu'on était
pour être avec la dinde puis que tout le monde était pour fêter ensemble, les
hôteliers ont eu, hein, vous le savez, puis on en a dans chacun de nos comtés,
là, ils ont eu des annulations. Après ça, il est arrivé la relâche, puis après
ça il est arrivé Pâques. À un moment donné, là, je veux bien comprendre, mais
qui, dans votre cabinet, n'a pas fait le relais avec les associations?
Mme Proulx
(Berthier) : S'il y a une chose que mon cabinet n'est pas, c'est
rigoureux,IIl est extrêmement rigoureux, mon cabinet, et c'est faux de dire
qu'on n'a pas parlé aux assos. C'est faux, je suis désolée, je dois me porter en faux contre ça. On leur a parlé le
matin, dès qu'on a eu l'annonce de l'interdiction de l'utilisation des piscines
en milieu hôtelier, mon équipe, le cabinet, on a parlé, le vendredi matin, à
nos associations. Alors, je suis désolée, Mme la Présidente, je dois apporter
un correctif qui est important ici : Nous avons parlé à nos associations
hôtelières le vendredi matin.
Mme
Melançon : Pourtant, la P.D.G., donc, du Grand Montréal, Eve Paré, dit
que c'est par la police qu'ils ont appris le décret, ce n'est pas par le
cabinet de la ministre. Et ça a pris des jours avant qu'on puisse avoir l'heure juste.
Cela étant dit,
j'aimerais amené la ministre sur un autre sujet, Saint-Michel-des-Saints, une
place qu'elle connaît très bien, c'est dans son comté, et il y a un rapport du
BAPE sur un projet minier en Haute-Matawinie, donc à Saint-Michel-des-Saints,
qui fait craindre pour bien des gens localement, là, et surtout pour
l'industrie touristique, parce que
villégiature et mine, ça ne fait pas bon ménage. Et il y a de nombreux citoyens
qui ont demandé des rencontres avec la ministre, et malheureusement ils
n'ont pas eu droit à cette rencontre-là.
J'aimerais
savoir si la ministre peut s'engager à rencontrer ces gens-là. Je pourrais même
déposer l'enfilade de demandes de rencontre.
Mme
Proulx (Berthier) : Le
projet auquel fait référence la députée de Verdun, c'est Nouveau Monde
Graphite. Le ministre de
l'Environnement, le ministre des Ressources naturelles, évidemment,
sont... suivent pas à pas le dossier et
l'évolution du côté de Nouveau Monde Graphite à Saint-Michel-des-Saints. Non
seulement, moi, mais également mon bureau de comté, on s'entretient avec le
maire Gouin, Réjean, pour ne pas le nommer, de façon régulière, et il nous
fait part de certaines préoccupations de certains citoyens.
Maintenant, Mme la
députée, je ne rencontrerai pas, l'horaire ne le permet pas, là, chacun des
citoyens de Saint-Michel-des-Saints, mais le
maire, mon équipe et le gouvernement
du Québec suivent de très près, là,
le dossier de Nouveau Monde Graphite du côté de Saint-Michel.
• (12 h 50) •
Mme
Melançon : J'entends donc que la ministre refuse de rencontrer ses
concitoyens. Je trouve ça un peu dommage à
ce moment-ci, parce que vous savez que, dans le BAPE, là, ce qu'on dit,
c'est : «Étant donné
l'importance que représente le
secteur du récréotourisme dans la région, à l'incertitude au regard de l'effet
potentiel du projet minier, la commission
est d'avis qu'une caractérisation des activités touristiques en
Haute-Matawinie, à Saint-Michel-des-Saints, devrait être réalisée par Nouveau Monde Graphite afin d'obtenir une
étude de référence de la fréquentation touristique et de suivre les
effets du projet.»
Actuellement, le BAPE est inquiet aussi de la
situation pour la villégiature à Saint-Michel-des-Saints. Les citoyens, dont je
vous parle, qui sont des citoyens de la circonscription de Berthier, donc votre
circonscription à titre de députée, sont... Actuellement,
là, ce qu'on leur demande par les gens de votre bureau, on les réfère au
ministre de l'Économie. Moi, je trouve ça quand même particulier. J'entends ce
que la ministre dit, mais quand même on ne peut pas laisser tomber Saint-Michel-des-Saints. Je comprends que le maire
est d'accord, mais il y a le maire,
puis il y a aussi des concitoyens, il y a aussi des gens qui habitent
sur le bord des lacs, qui sont inquiets, et je pense que ça prend la peine...
on devrait prendre la peine de les écouter.
Mme Proulx
(Berthier) : C'est faux de dire, Mme la députée, que je refuse de
rencontrer mes concitoyens de Berthier, première précision. L'ensemble du
gouvernement suit ce dossier-là. Et évidemment, comme ministre responsable de
Lanaudière, députée de Berthier, d'abord et avant tout, avec le ministre de
l'Environnement, avec le ministre de
l'Économie et de l'Innovation, avec le ministre des Ressources naturelles et
moi-même, on suit de très près le dossier du côté de
Saint-Michel-des-Saints et de Nouveau Monde Graphite.
Mme
Melançon : J'entends quand même qu'elle n'accepte pas l'offre que je
lui ai faite.
Cela
étant dit, on va aller du côté des discrétionnaires, Mme la ministre. Il y a eu
le député de Rousseau qui a reçu des
sommes importantes de votre discrétionnaire pour un de ses amis. Ça a fait la
manchette, là, chèque de 15 500 $ pour son ami, le député — je vais taire son nom — donc de Rousseau, intervenu auprès de deux
ministres. Bon, il y a différents montants,
là, qui sont donnés, puis j'ai sorti les montants discrétionnaires que la
ministre a octroyés. C'est des demandes assez importantes, là, quand
même. Ce que j'aimerais surtout savoir, c'est : Est-ce que la ministre
peut nous dire c'était quoi, le projet qu'elle a voulu soutenir en donnant
cette somme, ce montant-là au député de Rousseau?
Mme Proulx
(Berthier) : C'était un festival automnal, qui, dans les
circonstances, ne pouvait pas se tenir. Et les demandes, en lien avec les
budgets discrétionnaires, sont analysées de façon rigoureuse par mon cabinet,
comme tous les cabinets, d'ailleurs. On a des demandes fréquentes de
discrétionnaires, qui sont traitées, vous le savez très bien, peu importe la
couleur politique, qui sont traitées de la même façon, sans égard à la
formation politique. Pour ce qui est du député de Rousseau, il n'a eu
absolument aucun rôle à jouer dans l'analyse ou le traitement du dossier de
discrétionnaire pour l'entreprise à laquelle vous faites référence. Il n'y a
pas eu eu aucun traitement de faveur. Il n'y a pas eu aucun conflit d'intérêts
de la part du député de Rousseau. On a analysé la demande de discrétionnaire,
de la même façon qu'on analyse chacune des demandes.
Et c'est important
ici de préciser que, lorsqu'il y a des demandes de discrétionnaire qui sont
faites à mon bureau, et qu'il n'y a pas de
programme qui existe pour soutenir des activités, des festivals et des
événements qui sont en lien avec
l'industrie touristique, on analyse rigoureusement et on tente de soutenir,
donc un maximum d'entreprises au Québec, qui souhaitent avoir des
activités touristiques et qui, malheureusement, ne peuvent pas avoir de soutien
à travers d'autres programmes dits normés.
Mme
Melançon : Je remercie la ministre pour sa réponse. Elle dit qu'il y a
un travail rigoureux qui est fait à l'intérieur de son cabinet. J'aimerais
savoir quels sont les critères pour l'obtention, ou non, d'un discrétionnaire
dans le cabinet.
Mme Proulx
(Berthier) : Bien, en fait, il faut qu'il soit en lien avec le
tourisme d'abord et avant tout. J'ai l'exigence également qu'il n'ait pas été
soutenu par un autre programme normé au sein du ministère du Tourisme.
Mme
Melançon : Est-ce que que c'est... Est-ce qu'on demande que ce soit en
lien absolument avec le tourisme?
Mme Proulx
(Berthier) : Bien, en fait, notre objectif, nous, c'est d'encourager
des organismes à vocation touristique
événementielle, donc qui vont stimuler non seulement la fréquentation dans
toutes les régions du Québec... C'est ce avec quoi, moi, en tant que
ministre du Tourisme, je travaille pour des discrétionnaires.
Mme
Melançon : Mais est-ce que la ministre peut nous assurer que ce n'est
que pour des entreprises touristiques qu'elle donne du discrétionnaire,
dans le discrétionnaire, à titre de ministre du Tourisme?
Mme
Proulx (Berthier) : En fait, ce que je dis, c'est que, comme ministre,
j'appuie, moi, je continue d'encourager et d'aider au développement des organismes à vocation, soit
événementielle. C'est le cas auquel on fait référence ici, là, c'était
l'événementiel, ou à vocation touristique, qui vont stimuler une région du
Québec, quelle qu'elle soit, là.
Mme
Melançon : Donc, moi, je prends ça pour un oui, là. Vous me
dites : Il faut que ce soit en lien avec du tourisme.
Mme Proulx
(Berthier) : Bien, idéalement, oui, mais... Oui, c'est la façon dont
on fonctionne, mais ça pourrait, par exemple, Mme la députée, pour avoir accès
à un bord de lac, il y a une municipalité qui me demande :
Mme Proulx, pouvez-vous m'aider à avoir un petit banc de parc pour que les
gens puissent s'asseoir là-bas? Bien, c'est
plus largement que tourisme, là, ou événementiel, mais je pourrais accompagner
une demande pour avoir un banc de
parc, pour que les gens puissent s'y installer et admirer le fleuve sur le bord
du fleuve, du côté de Berthier, par exemple, ou de Lavaltrie ou de
Lanoraie.
Mme Melançon : D'accord. Donc...
Mais comme la ministre parle beaucoup des critères, là, est-ce qu'elle est
prête à déposer les critères avec lesquels sont analysées les demandes?
Mme Proulx
(Berthier) : Pardon?
Mme
Melançon : Comme vous parlez des critères de votre cabinet,
est-ce que vous avez une liste des critères déjà élaborés dans le
cabinet?
Mme Proulx (Berthier) : Non. Mais,
en fait, je vous ai énuméré quels critères on avait : développement des organisations à vocation touristique
événementielle. On parle également de communautaire, d'organismes
communautaires, d'organismes sociaux.
Donc, ce sont les critères avec lesquels, Mme la députée, on travaille. C'est
nos lignes directrices, moi, comme ministre, et avec l'ensemble...
Mme Melançon : Mais il n'y a pas de
critère, il n'y a pas de grille de critères, là?
Mme Proulx (Berthier) : Non, ce n'est
pas un programme normé...
Mme Melançon : O.K. Parfait.
Mme Proulx (Berthier) : ...ça
appartient à la discrétion de la ministre de soutenir ou non une demande de
discrétionnaire qui est acheminée à mon cabinet.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Il ne
reste qu'une minute.
Mme Melançon : Alors, Le Phare des
affranchiEs, je pense que vous avez entendu parler de ça. C'est notamment
Xavier Gret qui travaille avec Le Phare des affranchiEs, un projet pour contrer
l'exploitation sexuelle des mineurs en collaboration avec l'industrie
touristique. Moi, ce que j'aimerais savoir, Mme la Présidente, c'est : Est-ce
que la ministre accepterait de reconnaître cette formation et d'en faire la
promotion auprès du ministre du Travail? C'est important dans l'exploitation
sexuelle, là. Le monde de l'hôtellerie est d'accord, mais ils ont besoin de
votre soutien, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Bien, vous
savez que c'est un dossier qui est piloté de main de maître par ma collègue, la
vice-première ministre, ministre de la Sécurité, qui est en charge de ce
dossier-là. Et on collabore très, très bien
d'ailleurs avec la ministre de la Sécurité publique, responsable de la mise en
oeuvre du plan qui a été déposé.
Mme Melançon : Il me reste quelques
secondes, je crois. Juste pour dire, il faut revoir la stratégie en aide
directe puis en main-d'oeuvre rapidement du côté du tourisme, parce que la
relance, ça va être très important. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Merci.
Alors, merci pour les échanges très instructifs, d'ailleurs.
Adoption des crédits
Alors, le
temps alloué à l'étude des crédits du portefeuille Tourisme est presque écoulé.
Il nous reste maintenant quatre mises
aux voix. Alors, nous allons procéder pour la première mise aux voix du
programme 1, intitulé Direction, administration et gestion des
programmes.
La
Secrétaire : Merci. Veuillez répondre pour, contre ou
abstention. Pour les membres du groupe parlementaire formant le
gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau : Pour.
La Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Melançon (Verdun)?
Mme Melançon : Contre.
La Secrétaire :
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Pour.
La Secrétaire : Et Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Contre.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Donc, le programme 1 est adopté. Nous
poursuivons, cette fois, pour la mise aux voix du programme 2,
intitulé Développement du tourisme. Mme la secrétaire.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M.
Campeau : Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Melançon (Verdun)?
Mme
Melançon : Contre.
La Secrétaire :
Pour Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme
Lessard-Therrien : Contre.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon :
Contre.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, le programme 2 est adopté. Nous poursuivons
avec le programme 3, intitulé Organismes relevant du ministre.
La
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Melançon (Verdun)?
Mme
Melançon : Contre.
La Secrétaire :
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien :
Contre.
• (13 heures) •
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Contre.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, le programme 3 est adopté.
Adoption de l'ensemble des
crédits
Nous poursuivons cette
fois pour l'ensemble des crédits budgétaires du portefeuille Tourisme.
La
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Campeau (Bourget)?
M. Campeau :
Pour.
La Secrétaire :
Pour les membres de l'opposition officielle, Mme Melançon (Verdun)?
Mme
Melançon : Contre.
La Secrétaire :
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme
Lessard-Therrien : Contre.
La Secrétaire :
Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Contre.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, l'ensemble des crédits budgétaires du portefeuille Tourisme est adopté.
Documents
déposés
En
terminant, nous déposons les documents qui contiennent toutes les réponses aux
demandes de renseignements de l'opposition. C'est déposé.
Écoutez,
merci. Merci pour les échanges très instructifs, hein, je pense, autant pour
nous que pour la population. Alors, je vous remercie également de la
collaboration.
La commission ajourne ses
travaux au mercredi 5 mai 2021, après les affaires courantes, soit
vers 11 h 30, où elle entreprendra l'étude du volet Économie des
crédits budgétaires du portefeuille Économie et Innovation. Merci beaucoup.
Bonne fin de journée à toutes et à tous.
(Fin de la séance à 13 h 01)