(Dix
heures quinze minutes)
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, bonjour. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de l'économie et du travail ouverte. Je demande à toutes les personnes dans
la salle de bien vouloir éteindre
la sonnerie de leurs appareils électroniques.
La
commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 27, Loi
concernant principalement l'organisation gouvernementale en matière d'économie
et d'innovation.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La
Secrétaire : Oui, Mme la Présidente. M. Lévesque (Chapleau)
remplace M. Jacques (Mégantic); Mme Picard (Soulanges) remplace
Mme Jeannotte (Labelle); M. Provençal (Beauce-Nord) remplace
M. Simard (Montmorency); M. Kelley
(Jacques-Cartier) remplace M. Rousselle (Vimont); M. Leitão
(Robert-Baldwin) remplace Mme Sauvé (Fabre); M. Marissal
(Rosemont) remplace M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve) et M. Ouellet
(René-Lévesque) remplace Mme Richard (Duplessis).
Étude détaillée (suite)
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Lors de l'ajournement de nos travaux, mercredi
dernier, nous avions commencé l'étude d'un
amendement de M. le ministre proposant d'introduire l'article 93.1 au projet
de loi. Je vous rappelle que l'étude
des articles 81 et 85 de la loi, édictés par l'article 1, de même que
les articles 91 à 93 sont suspendus ou, enfin, c'est l'étude qui
est suspendue.
Alors,
nous allons maintenant avec l'article ou l'amendement de l'article 93.1.
Est-ce que M. le ministre pourrait le relire?
M.
Fitzgibbon : Le relire, oui. Alors, Mme la Présidente,
l'article 93.1... L'article ou l'amendement?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : L'amendement.
M.
Fitzgibbon : L'amendement. Amendement à article 93.1 :
Insérer, après ce qui précède l'article 94 du projet de loi,
l'article suivant :
93.1.
L'article 26 de la Loi sur la Société des alcools du Québec est modifié :
1° par l'insertion,
après le paragraphe 4° du premier alinéa, du paragraphe suivant :
«4.1°
à embouteiller pour le compte d'un fournisseur étranger les spiritueux importés
fabriqués par ce dernier, après en avoir informé la régie;»;
2° par le
remplacement du deuxième alinéa par les suivants :
«Le
titulaire de ce permis ne peut vendre les produits qu'il fabrique ou
embouteille qu'à la société, sauf s'il les expédie à un endroit situé
hors du Québec.
«Il
peut également vendre à la société, pour le compte d'un fournisseur étranger,
les spiritueux qu'il embouteille pour ce dernier, auquel cas il est
réputé en être propriétaire.
«Il
peut aussi vendre les alcools ou les spiritueux qu'il fabrique à un autre
titulaire de permis de distillateur, à des fins de mélange ou d'embouteillage.
Il peut en outre vendre les alcools qu'il fabrique à un titulaire de permis
industriel, à des fins de mélange.»
Commentaires :
L'article 93.1 que propose cet amendement modifie l'article 26 de la
Loi sur la Société des alcools du Québec afin de permettre au titulaire d'un permis
de distillateur d'embouteiller pour le compte d'un fournisseur étranger les
spiritueux qui ont été fabriqués par ce dernier hors du Québec et d'en faire la
vente à la Société des alcools du Québec.
Un titulaire de
permis de distillateur qui voudra se prévaloir de ce droit devra en informer la
Régie des alcools, des courses des jeux afin
qu'elle puisse connaître le nom du fournisseur étranger pour lequel les
spiritueux seront embouteillés, le ou les types de spiritueux visés, la
provenance et la quantité à être embouteillée.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions sur
l'amendement? Député de Robert-Baldwin, à vous la parole.
M. Leitão :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Donc, on avait commencé à parler de cet
amendement la dernière fois qu'on
s'était réunis, et je veux juste m'assurer que je comprends bien la situation.
Donc, ça s'applique ici, essentiellement ou entièrement, aux
distillateurs industriels. Donc, on ne parle pas ici de distillateur artisanal
ni rien de ça. C'est vraiment les
industriels et ceux qui ont de grandes installations, bon, les usines et tout
ça. Donc, on va leur permettre maintenant d'importer en vrac, embouteiller au Québec, et puis soit réexporter à
l'étranger, ou soit les vendre à la SAQ. Est-ce que j'ai bien compris?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, pour la réponse verbalement...
Alors, est-ce qu'on donne la parole à M. Bahan? Est-ce qu'on a le consentement?
M. Leitão : Certainement.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, M. Bahan, à vous la parole.
M. Bahan
(David) : Est-ce que je me présente?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Oui, merci.
M.
Bahan (David) : David Bahan,
sous-ministre au ministère de l'Économie et de l'Innovation. Oui, c'est
exactement ça.
• (10 h 20) •
M.
Leitão : Très bien, merci beaucoup. Alors, dans ce contexte-là, ma première question, c'est : Pourquoi
on fait ça maintenant? Je comprends bien qu'il ne pouvait pas faire ça
avant. Qu'est-ce qui a amené cette... On le voit ici, donc ça arrive par amendement. Et, en principe,
je n'ai rien contre l'amendement, mais j'aimerais juste comprendre pourquoi on le
fait maintenant. Qu'est-ce qui amène...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : M. le ministre.
M.
Fitzgibbon : C'est une formalisation, effectivement. On a profité du projet
de loi n° 27 pour le faire, parce que c'est déjà en application. C'était
par décret. On voulait juste le formaliser, il n'y a pas de raison autre que
ça. Puis, en plus, le côté distillerie est
rendu maintenant... est revenu au ministère de l'Économie. Il y
avait un enjeu à l'époque avec le ministre avant... député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
On a recorrigé ça.
M. Leitão :
Très bien. Alors, puisqu'on est là-dedans, il y a une situation aussi qui se
présente, d'ailleurs chez quelqu'un de notre comté par exemple, et j'en suis sûr que
ça arrive ailleurs aussi, donc des distillateurs artisanaux, mais qui n'ont pas la capacité d'embouteiller et, dans beaucoup
de cas, ils sont donc obligés d'envoyer leurs produits en Ontario, pour
être embouteillés là-bas, pour être revendus ici.
Alors,
ma question est : Pourquoi est-ce
qu'on ne pourrait pas permettre aux
distillateurs industriels québécois actuels d'aussi embouteiller le produit
artisanal local?
M.
Fitzgibbon : Écoutez,
depuis, en fait, un mois et demi, j'ai rencontré pas mal tous les intervenants
au niveau de la distillation parce qu'il y a plusieurs enjeux. Un des enjeux,
entre autres, c'est... l'alcool neutre est principalement en Ontario. Je pense,
sur 55 licences de distillation, il y en a probablement quatre seulement
qui font leur propre alcool. Tout est importé. Dans quelques cas,
l'embouteillage est fait en Ontario, ce qui fait qu'on n'a pas...
Alors,
je pense que je préférerais ne pas faire ça ici, parce qu'il y a beaucoup
d'enjeux qui ont été mis de l'avant sur la distinction entre les permis
artisanaux, les permis industriels. Il y a une certaine inéquité en termes des
taxes, en termes de la majoration de
la SAQ. Et ce que je vais préférer faire, c'est de faire une bonne concertation
avec tous les gens du milieu parce qu'on parle du cidre, on parle du
vin, on parle des alcools spiritueux. Je me dis, on va faire ça ensemble, parce
que, si je me mets à dealer avec un par rapport à l'autre, on trouvait, David
et moi, que ce n'était pas approprié.
Alors,
oui, il y a des enjeux, mais je pense que je préférerais reconduire la loi
comme elle est puis dire : On va vouloir... devoir faire des ajustements d'ici probablement trois mois. Je veux être
sûr de bien comprendre. C'est assez complexe comme environnement, puis
on commence à rentrer là-dedans.
M.
Leitão : Oui, en effet,
c'est un peu complexe, parce qu'il y a plusieurs ministères et plusieurs types
de producteurs. Alors, oui, je vous invite à poursuivre cette
réflexion-là.
Je
sais qu'ici, dans l'amendement, on ne parle pas vraiment de... je pense qu'on va
y arriver dans le 94, on ne parle pas vraiment de distribution, de vente. Ici,
on est vraiment dans le permis d'embouteillage et tout ça. Juste une dernière
clarification. Est-ce que, donc, les distillateurs industriels qui vont
embouteiller les produits étrangers, ils vont pouvoir après les mettre en marché, en vente à la SAQ? Est-ce
qu'ils vont pouvoir, c'est ça la question, est-ce qu'ils vont aussi
pouvoir le vendre à la SAQ? Est-ce que c'est strictement pour la
réexportation ou ça peut être aussi pour vente...
M.
Fitzgibbon : SAQ aussi. Ils vendent à la SAQ aussi.
M. Leitão :
Très bien. Bon, moi, je n'ai pas d'autre question sur l'amendement.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? S'il n'y
a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'amendement introduisant le
nouvel article 93.1 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait.
Nous poursuivons maintenant avec... là, nous
avions suspendu l'article 91, 92 et 93, donc on reviendrait à 91. C'est
bien ça? S'il y a le consentement, nous revenons à 91. Oui, député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Juste une suggestion, Mme la Présidente. Puisqu'on est dans la SAQ, est-ce
qu'on pourrait peut-être continuer?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Alors, est-ce qu'on a le consentement pour
continuer, donc, avec 94? C'est bien ça?
M. Leitão :
C'est une suggestion.
M.
Fitzgibbon : Attendez un petit peu, il y a un amendement, là.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Un amendement avec...
M.
Fitzgibbon : À 93.2.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Oupelaïe! O.K. Merci.
M.
Fitzgibbon : Surprise! Surprise!
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Oui. Alors, nous allons avec un 93.2, un nouvel article.
M.
Fitzgibbon : ...tout le monde a la copie devant eux.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, M. le ministre.
M.
Fitzgibbon : Alors, Mme la Présidente, nous suggérons l'amendement à l'article 93.2 : Insérer... En fait, c'est en
continuation avec ce qu'on a discuté précédemment, là : Insérer, après
l'article 93.1 du projet de loi, l'article suivant :
93.2. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 26, du suivant :
«26.1.
Lorsqu'il embouteille des spiritueux pour le compte d'un fournisseur étranger,
le titulaire d'un permis de distillateur
est responsable de la conformité de l'embouteillage et de la vente de ces
spiritueux à la présente loi, aux règlements pris pour son application
ainsi qu'aux conditions fixées lors de la délivrance du permis.»
Commentaires :
Le nouvel article 26.1 sur la Loi sur la Société des alcools
du Québec que propose cet amendement
rend le titulaire de permis de distillateur responsable de la conformité de
l'embouteillage et de la vente des spiritueux fabriqués
par un fournisseur étranger qu'il aura embouteillés. Cette responsabilité s'appliquera à l'égard des dispositions de la Loi sur la Société des
alcools du Québec, des règlements pris pour son application et des conditions
qui ont été établies par la Régie des alcools, des courses et des jeux
lors de la délivrance du permis de distillateur.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Député de Robert-Baldwin.
M. Leitão :
Merci, Mme la Présidente. Alors, j'ai deux questions. La première : Est-ce
qu'il y en a d'autres, amendements comme ça?
M.
Fitzgibbon : Un autre.
M. Leitão :
Un autre. Bon, O.K. Bon, très bien. Maintenant, pour celui-ci, le 93.2, donc, si
je comprends bien, fournisseur étranger qu'il aura embouteillé... Très bien.
Donc, on veut s'assurer, tout simplement, que les procédures d'embouteillage pour un produit qui serait vendu à
la SAQ, que toutes les procédures soient suivies en termes de contrôle
de qualité, toutes ces choses-là. Très bien. Ça, je comprends très bien.
Mais est-ce que ça
s'applique aussi aux produits qui seraient réexportés? Parce que, quand même,
les règles d'embouteillage pour les produits vendus au Québec sont quand même
assez strictes. Est-ce que ces règles seraient les mêmes ou est-ce qu'un distillateur industriel, n'importe qui, devrait,
en fin de compte, avoir deux lignes de production pour embouteiller les produits qui seraient vendus à la
SAQ et là suivre une certaine procédure, mais, pour les produits embouteillés
qui seraient réexportés aux États-Unis ou
ailleurs, ça serait une autre législation, une autre procédure à faire? Est-ce
que j'ai compris ça comme ça ou...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : M. le ministre.
M.
Fitzgibbon : Nous pensons tous les trois que ça s'applique, mais
j'aimerais quand même qu'on regarde les règlements
pour voir s'il n'y a pas quelque chose, dans les règlements, qui pourrait avoir
une nuance, là. À ma connaissance, non,
David et Me Paquin, mais, si vous permettez, je pourrais vous revenir
après-midi, là. On va vérifier ça, mais la logique, ça serait la même,
applicable aux deux.
M.
Leitão : Donc, l'entreprise n'aurait pas besoin de garder une espèce
de... deux lignes de production différentes selon si le produit est
vendu à la SAQ ou est vendu...
M. Fitzgibbon : C'est
notre compréhension... Juste pour être clair, là, quelqu'un va aller voir les
règlements pour être sûr qu'il n'y a pas des choses... des nuances qu'on
ne serait pas familiers avec...
M.
Leitão : Est-ce que cette activité-là... Je comprends que les
distillateurs industriels québécois qui sont présents chez nous depuis longtemps... Je pense, c'est
quelque chose qu'ils souhaitaient faire et d'ailleurs ils le faisaient déjà en
partie, mais est-ce que cela pourrait aussi s'appliquer aux distillateurs
artisanaux locaux? Il y en a certains qui ont un permis... Enfin, il y a une ligne très mince entre distillateur
artisanal et distillateur industriel. Il y a certains produits québécois
qui... est-ce que c'est artisanal, c'est
industriel? Mais est-ce qu'ils pourraient avoir les mêmes... donc, les plus
petits, on ne parle pas ici des
grandes multinationales présentes au Québec. Mais est-ce que les plus petits
pourraient aussi profiter de cette ouverture et embouteiller au Québec
des produits de niche qu'ils importeraient de l'extérieur?
• (10 h 30) •
M.
Fitzgibbon : Je peux confirmer que, présentement, ce n'est pas le cas.
Est-ce que c'est l'intention? Moi, je pense, c'est plus l'inverse que je regarde, pour que les distillateurs du
Québec puissent exporter, parce qu'il y a 55 gins au Québec présentement, là... pas mal beaucoup, là. Bien,
honnêtement, je pense que je n'ai pas la réponse à la question parce que ça
n'a pas été demandé. Je sais que ça ne se
passe pas présentement, mais, je
pense, dans la revue qu'on doit faire, approfondie, des différents segments au niveau
des distillateurs, qui sont les plus revendicatifs, présentement, sur la consommation, entre autres, sur les lieux de production, c'est un gros, gros
enjeu pour eux autres, on va... je pense qu'on va rajouter à l'équation ce que vous mentionniez, parce que ce n'est pas
sur le radar présentement. Je pense qu'on va devoir prendre position, mais
ce n'est pas un enjeu aujourd'hui, mais c'est une question qui est légitime.
M. Leitão :
Très bien. Écoutez, bon, pendant que vous cherchez la réponse à la première question,
on pourrait peut-être passer à l'autre amendement, qui est similaire, je
présume.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Donc, oui, attendez. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? On va d'abord terminer avec celui-ci, si vous voulez bien. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Alors, député de Jacques-Cartier.
M.
Kelley : Oui. C'est
juste une question pour le ministre, concernant quand même le dernier article,
parce que c'est... On est un petit peu en train de modifier un aspect de
la transportation d'alcool au Québec.
Mais
bref, dans mon comté, j'ai une entreprise qui, présentement, leur enjeu, et je peux lire, M. le ministre, le courriel, c'est en anglais, et je peux partager ça avec vous après, mais peut-être, l'enjeu ici...
vos amendements vont répondre l'enjeu
pour le monsieur : «One of my clients is the world's largest alcohol
company, which produces some of its spirits here, in Québec. They use warehousing and supply-chain
management services for all their raw materials and components but are not
allowed to store and fulfill orders of finished case goods with this company,
because the SAQ does not permit it. As a result, they send this business to Ontario, which is
inconvenient and costly for them. They wish to send the business to us
here, in Québec, but legally cannot.»
Alors, je veux regarder ça avec vous, mais c'est à cause de certains
règlements qu'une entreprise ici est capable... toutes les bouteilles, plastique,
du verre, et quand même des cannettes, sont dans une... excusez-moi, pas une
usine, une «warehouse» dans mon
comté, et ils sont tous vides. Ils ont envoyé tout ça en Ontario, rempli avec
des produits qui sont quand même faits ici, au Québec. Alors, c'est comme
l'inverse à cause de... C'est l'entreprise qui ne fait pas toute leur production
des cannettes et tout ça, ils laissent tout ça, la gestion... comme il a dit
dans le courriel, la gestion de tout le «supply management», il laisse ça à
l'entreprise québécoise, mais pour...
Alors,
c'est juste, c'est bizarre, parce qu'il y a comme clairement quelque chose dans
le règlement présentement qui ne marche pas pour les gens, les
entreprises et entrepreneurs du Québec. Alors, peut-être qu'on peut regarder ça ensemble, si vous voulez. Et il a déjà
écrit — excusez-moi,
juste rapidement — il a
déjà écrit un courriel puis il a eu une rencontre avec votre collègue le ministre des Finances, mais maintenant
qu'on fait un transfert, cet enjeu-là... C'est peut-être une bonne idée juste d'aviser votre cabinet et
quand même votre sous-ministre pour regarder l'enjeu, pour s'assurer que
peut-être on peut régler un enjeu pour une entreprise du Québec.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. M. le ministre, voulez-vous répondre?
M.
Fitzgibbon : Oui, je suis entièrement d'accord, ça semble un peu
inconséquent. Puis on a la chance d'avoir le
sous-ministre à l'Économie, il était sous-ministre aux Finances, alors c'est
lui qui a fait les lois originales, ça fait qu'il va les défendre.
Des voix :
Ha, ha, ha!
M.
Leitão : ...peut-être M. Bahan, au ministère des Finances, était la
seule personne qui comprenait bien tous les règlements.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Heureusement. Alors, M. Bahan, vous voulez répondre, c'est
ça?
M. Bahan
(David) : Je vais me défendre, quand même, mais...
Des voix :
Ha, ha, ha!
M.
Bahan (David) : Non, mais peut-être simplement préciser que c'est vrai
que tout ce qui est embouteillage par un
tiers, au Québec, c'est très contrôlé puis ça a toujours été... Historiquement,
c'est pour des questions de traçabilité du produit. Quand il y a plusieurs transactions, là, la RACJ ou la SAQ
perdait un peu la trace du produit, n'était pas capable de s'assurer de sa salubrité,
on peut dire. C'est quand même des produits qui peuvent avoir un certain risque
pour la santé. Donc, historiquement,
ce n'étaient pas des choses permises, mais il y a beaucoup de demandes par
rapport à ça, puis c'est des choses qu'on regarde.
Mais
il y a toujours la question : Comment on fait pour s'assurer, quand il y a
une transaction, que les produits, dans le fond, la même responsabilité est
transférée, puis que tout le monde a le même... doit répondre aux mêmes
standards? Ça fait que c'est beaucoup
ce genre de questions là. Mais c'est vrai qu'historiquement ce n'était pas
permis, là, puis... L'embouteillage, pour un tiers, était permis pour certains
produits, mais pas d'autres. Donc, ce qu'on vient... ce qu'on fait, dans la loi, c'est qu'on vient
l'élargir à l'ensemble des produits. Donc, c'était permis, par exemple, pour le
gin, la vodka et le rhum, mais ce n'était pas permis pour d'autres types de
produits, donc... c'était historique, on ne sait pas pourquoi, mais on vient élargir une pratique qui
existait déjà à l'ensemble des produits... pour chaque... Vous parlez de
cannettes, je pense, c'est peut-être plus de la bière, là, je pense?
M. Kelley :
...non, ce n'est pas... non, vraiment, c'est des cannettes pour... c'est quoi
l'entreprise, là, Bacardi, puis il y a
beaucoup de cannettes maintenant qu'ils utilisent pour des boissons qui sont
déjà mixées. Alors, un rhum and
coke, tu peux maintenant, là, acheter ça directement. Alors, pour eux autres,
c'est vraiment en lien avec ces types de produits
là qui sont... cannettes. Quand même, quand je dis, des bouteilles d'alcool de
plastique qui sont d'une lettre et plus puis comme je dis aussi, des
bouteilles de verre pour l'alcool...
Alors, c'est juste
intéressant parce que... aller visiter là et toutes les bouteilles sont vides
puis faire le transport à une autre place
pour faire l'embouteillage et tout ça. Alors, c'est juste... c'est qu'on
travaille un petit peu à l'inverse pour... je veux dire, je trouve, avec les
règlements... et c'est tout à cause de ça. Et je comprends l'aspect traçabilité
parce que c'est très important
de savoir toute... de bien suivre toute la trace de quelque chose qui a été
produit dans une... si c'est Seagram's, par
exemple, juste à la fin que c'est vendu à la SAQ, d'avoir une
«accountability»... C'est ça, peut-être, c'est quelque chose, on peut clarifier
pour l'industrie.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Si j'ai bien compris, on a une demande du député de Robert-Baldwin de suspendre cet amendement.
M.
Leitão : Ou si le... Oui, ou
si on a déjà la réponse à la première question que j'avais posée, on... sinon, peut-être qu'on pourrait suspendre et aller
au prochain amendement.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Est-ce qu'on a la réponse à la première question?
M.
Fitzgibbon : Non, pas encore.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Pas encore. Alors, si on est d'accord... est-ce qu'on a le
consentement pour suspendre le nouvel article 93.1, l'amendement
introduisant le nouvel article? Oui? Parfait. Et là nous allons aller avec le
troisième amendement, c'est bien ça, Me Paquin? 93.3? Voulez-vous qu'on
distribue les...
M.
Fitzgibbon : ...on parle des alcools.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors là, on est rendus à 99.1. Ah bon!
O.K. Alors, c'est un amendement qui introduit un nouvel article, 99.1, mais
comme ça ne suit pas la logique, on vient de me le dire, il faudra donc...
est-ce qu'on a le consentement pour introduire cet amendement-ci à ce
moment-ci? Parce que c'est sur la Société des alcools, c'est ça?
M.
Fitzgibbon : ...conséquent avec... avoir tout l'alcool.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Donc, est-ce qu'on a... on répond à votre
demande, mais est-ce qu'on a le consentement pour l'étudier à ce
moment-ci?
M.
Leitão : Oui, mais mon raisonnement était qu'il y aurait peut-être un
93.3, c'est ça, ce que je pensais, mais... Alors, c'est comme vous
voulez, là, soit qu'on le fait maintenant, soit qu'on le fait après, c'est la
même chose.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Mais ça touche la société. Donc, est-ce
qu'on a le consentement? Parfait, consentement. Alors, nous pouvons y
aller. M. le ministre.
M.
Fitzgibbon : Alors, l'amendement à l'article 99.1 : Insérer,
après l'article 99 du projet de loi, ce qui suit :
«Règlement sur
l'achat et l'embouteillage de spiritueux.»
99.1.
L'article 3 du Règlement sur l'achat et l'embouteillage de spiritueux est
abrogé.
Commentaires :
L'article 99.1 que propose cet amendement prévoit l'abrogation de
l'article 3 du Règlement sur l'achat et l'embouteillage de spiritueux,
puisque les modifications... excusez, puisque
les dispositions qu'il prévoit sont
limitatives eu égard
au nouveau pouvoir d'embouteillage et de vente de l'article 93.1 du projet
de loi confère aux titulaires de permis de distillateur.
Ce qu'on veut dire, c'est que c'est dans la loi,
ce n'est plus le règlement. C'est ça?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Nous,
on a l'article 99, mais il y a une correction à faire là, je pense.
M. Leitão : J'ai créé une zizanie
que je pense... ce n'était pas mon objectif.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui?
Mme Anglade : Ce n'est pas clair. Ce
qu'il a lu, ce n'est pas ce que j'ai devant moi.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, c'est ça. Nous, c'est l'article 99 que nous avons, mais je pense que
ça devrait être l'article 93.1.
Oui, c'est beau. Alors, est-ce que M. le
ministre veut expliquer ou est-ce qu'il y a des interventions?
M. Leitão : S'il veut peut-être bien
l'expliquer, s'il vous plaît.
M. Fitzgibbon : M. Bahan va
expliquer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. Bahan, allez-y.
M. Bahan
(David) : Donc, le règlement
prévoyait qu'on pouvait embouteiller pour un tiers le brandy, le dry gin, le rhum
et la vodka uniquement. Donc, on enlève ça puisque la loi, maintenant, les
amendements qu'on a présentés, donc, permettent l'ensemble des produits.
M. Leitão : Et c'était... si vous
permettez, et c'était ça, que la raison était historique? Ça venait de loin et
sans savoir exactement pourquoi. J'ai une
petite idée pourquoi, mais en tout cas, ce n'est pas nécessaire de le dire ici.
Donc, le 99.1, c'est juste pour être cohérent avec ce qu'on a fait avec
93.1 et 93.2. C'est ça?
M. Bahan (David) : Exactement.
• (10 h 40) •
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'amendement? S'il n'y a
pas d'autre... Oui.
M. Leitão : Juste pour répondre
à... pour poursuivre dans la même question que mon collègue a posée, de Jacques-Cartier, donc, ça ne... Malgré les changements qu'on fait ici, ça ne répond pas
quand même à la question soulevée par
mon collègue, où une entreprise locale doit embouteiller ses produits en Ontario
pour les revendre au Québec. Cette question-là n'est pas réglée par
aucun de ces amendements.
Oui, je comprends l'enjeu de la traçabilité,
mais, je pense, ça serait encore plus facile d'assurer la traçabilité si l'embouteillage était fait ici. Parce que
si on envoie le produit en Ontario et il faut le ramener ici, ça ajoute une étape de
plus au processus. Si on permettait
l'embouteillage ici, chez un distillateur industriel qui a la capacité et
tous les permis nécessaires, ça pourrait peut-être faciliter la vie à
certains de nos producteurs locaux.
La Présidente (Mme IsaBelle) : M.
le ministre.
M. Fitzgibbon : Mon commentaire,
c'est que, là... Je suis entièrement d'accord avec le commentaire, mais c'est juste que je suis toujours
un peu inquiet quand on met ça dans les lois. La RACJ et d'autres articles,
peut-être, le disent, c'est peut-être plus prudent
de dire... parce qu'on peut faire ça par règlement, hein, pas nécessairement
par la loi.
Ça fait que moi, je serais plus enclin à dire... J'écoute très attentivement le commentaire, puis je sympathise avec l'inconséquence intellectuelle de ce qui a été
mentionné, là. Moi, je pense qu'on peut le regarder rapidement,
mais je veux être sûr qu'il n'y a pas
d'autre chose qui est touché par ça. Alors, je suis un peu... Je préférerais le
mettre pour plus tard, mais m'engager à ce qu'on le regarde très rapidement.
M. Leitão : Donc, excusez-moi,
c'est cette période de l'année où... Ça n'a rien à voir avec le... Il me
faudrait peut-être une de ces petites bouteilles là qui nous font
être plus actifs. Donc, ce changement-là pourrait se faire et peut-être devrait se faire par règlement.
Vous pouvez introduire un règlement, après discussion, bien sûr, et consultation.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. Bahan.
M. Bahan (David) : Bien, je
pense, le... Il faut l'analyser comme il faut parce que, vous voyez, pour faire
un changement, c'est que c'est trois modifications législatives que ça prend. Ça
fait que c'est sûr que si on veut... Il faut le
regarder comme il faut parce qu'il peut y avoir des règlements d'impliqués, il
peut y avoir des changements législatifs. Ça
peut être aussi des conditions de permis de la RACJ. Donc, il faut vraiment
regarder, là, l'ensemble des éléments qui encadrent le secteur pour être
sûr que ça ne crée pas d'autres dommages. Puis aussi, c'est en lien avec ce que
d'autres... des pratiques dans d'autres secteurs parce
que, dans les... Les microbrasseries ont les mêmes demandes, de faire de
l'embouteillage à forfait. Donc, il faut le regarder globalement pour
l'ensemble du secteur, là.
M. Leitão : Très
bien. Et si j'ai bien compris, donc,
deux choses... Donc, vous êtes ouvert à faire cette analyse-là. Donc, on
confirme ici que le ministre du Développement économique est ouvert à faire
cette analyse.
M. Fitzgibbon :
Rappelez-moi à l'ordre dans trois mois.
M. Leitão : Et donc, on fera ça. Et deuxièmement... Donc, c'est à vous maintenant à faire ça, c'est-à-dire ce n'est pas le ministère des Finances qui a ce dossier. Maintenant, c'est le ministère
de l'Économie qui porte ce dossier-là. Et donc, s'il y a des changements
à faire, et nous pensons qu'il y a des changements à faire, ça serait votre ministère
qui mènerait ce dossier-là.
M. Fitzgibbon :
Exact. M. Bahan a pris des notes.
M. Leitão :
Très bien.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres... Oui, pardon, M. le
ministre. Oui.
M. Fitzgibbon :
Mon collègue Me Paquin a la réponse à la question 93.2.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, on va attendre. On va terminer ici avant.
On va... Merci, M. le ministre, mais on va terminer cet amendement-ci. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement introduisant le nouvel article 99.1?
Oui, député de...
Oui, alors, nous
allons suspendre quelques instants. O.K.
(Suspension de la séance à
10 h 44)
(Reprise à 10 h 45)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous recommençons. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement introduisant l'article 99.1? S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise en voix. Est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Adopté. Parfait.
Nous
avions suspendu l'amendement introduisant l'article 93.2. Est-ce qu'on est d'accord pour l'étudier à nouveau? Oui? Est-ce
qu'on a des interventions?
M. Leitão :
...question laissée en suspens, et je pense que la réponse a été trouvée.
Alors, j'ai hâte de...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, Me Paquin, vous avez la réponse?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, Mme la Présidente. Je présume que je dois me présenter.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Tout à fait.
M. Paquin
(Mathieu) : Mathieu Paquin, de la Direction des affaires juridiques au
ministère des Finances, de l'Économie et de l'Innovation et du Tourisme.
Alors,
oui, il n'y a pas de distinction à l'article 26.1
selon que le spiritueux soit vendu ou non à l'extérieur du Québec. La responsabilité
qui est prévue va être la même.
M. Leitão : Très bien. Donc, pour prendre l'exemple, mon collègue a
mentionné le nom, moi, je n'aime pas mentionner
le... Seagram's, pour ne pas identifier les entreprises, donc, si jamais
ils avaient un contrat pour embouteiller un produit étranger dans leurs installations québécoises, ils pourraient, sous les mêmes règles, vendre ce
produit-là embouteillé soit à la SAQ, soit à l'étranger. C'est ça?
M. Paquin
(Mathieu) : Aux fins de l'article 26.1, à tout le moins, il n'y a
pas de différence.
M. Leitão : O.K. C'est une réponse très prudente. Aux fins de l'article 26.1...
Est-ce qu'il y en aurait d'autres? Ça
me laisse un peu dubitatif.
M. Paquin (Mathieu) :
Bien, en fait, Mme la Présidente, les... En fait, oui... Bien, en fait, il y a
une part... ça dépend du permis. Et,
en fait, bien honnêtement, c'est que la réponse, article 26.1, ce n'est pas moi
qui l'ai trouvée, c'est mes collègues de la Régie des alcools, des
courses et des jeux qui me l'ont envoyée, d'où ma circonspection.
Et là, sans vouloir
trop m'avancer, c'est que l'autre chose, c'est que, bon, quand bien même nous,
on l'autorisera ici avec certaines règles, les lois et les règlements du Québec
s'appliquent au Québec. Alors, s'il y a des exigences particulières en matière
d'alcool ailleurs, c'est certain que nos dispositions, particulièrement à
l'article 26.1, n'auront pas d'impact là-dessus parce qu'il pourra y avoir
des normes différentes à l'extérieur du Québec, là où l'alcool sera vendu.
M. Leitão :
Donc, oui, je comprends très bien. Généralement, c'est le contraire, je pense.
Généralement, c'est au Québec qu'on a les règles les plus strictes et
ailleurs — bon, je
spécule — ailleurs,
les règles sont peut-être moins strictes. Mais, en tous les cas, je
comprends la nuance.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement introduisant
le nouvel article 93.2 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait.
Nous allons
maintenant à l'article 94. M. le ministre.
M. Fitzgibbon :
Oui. «Loi sur la Société des alcools du Québec.»
Article 94 :
L'article 34.1 de la Loi sur la Société des alcools du Québec est modifié
par le remplacement de «des Finances» par «de l'Économie et de
l'Innovation».
Je pense, c'est
clair. Les commentaires ont l'air compliqués, ça fait que je vais arrêter là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions sur l'article 94?
M. Leitão :
Je pense que le commentaire serait quand même utile... qu'on le lise, parce que
si...
M. Fitzgibbon :
Ah! je vais le lire, je vais le lire.
L'article 96
du projet de loi, en modifiant l'article 61 du la Loi sur la Société des
alcools du Québec, charge le ministre de l'Économie et de l'Innovation plutôt
que le ministre des Finances de l'application des dispositions des
sections III et IV de cette loi, à l'exception de celles qui
relèvent de la ministre de la Sécurité publique.
Ces dispositions
concernent principalement les permis nécessaires à toute autre personne que la
Société des alcools du Québec pour
l'exploitation d'un établissement, pour la fabrication ou la distribution des
boissons alcooliques et les règlements pris pour l'application de ces
dispositions.
En concordance avec
cette modification, l'article 94 du projet de loi modifie
l'article 34.1 de cette loi pour remplacer
une mention du ministre des Finances par celle du ministre de l'Économie et de
l'Innovation, et ce, parce que les
articles 33, 33.1 et 34 mentionnés dans l'article 34.1 se trouvent dans la
section III de la Loi sur la Société des alcools du Québec, dont
l'application relèvera désormais du ministre de l'Économie et de l'Innovation.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions? Député de
Robert-Baldwin.
• (10 h 50) •
M. Leitão :
Très bien. Donc, ce qu'on vient de faire ici, c'est de donner la responsabilité
de gérer toutes ces questions de permis,
etc., avec la Société des alcools du Québec. Ça relève maintenant du ministère
de l'Économie et non plus du ministère des Finances.
Maintenant, ça, ça s'applique à toutes les boissons
alcooliques, pas seulement les spiritueux mais le vin, tout ça. O.K. Donc, ça relève maintenant du ministère
de l'Économie.
Donc,
une excellente occasion, il me semble, pour qu'on puisse revoir aussi un peu le
modèle d'affaires de la SAQ. Je ne
parle pas ici de remettre en question le monopole, ça, c'est toute une autre question,
on pourrait en discuter longuement à
un autre moment. Mais toute la... Donc, toutes ces questions
de qui peut produire quoi et qui vend quoi à qui, toutes ces questions
de permis, c'est assez complexe et des fois même un peu incohérent.
Alors, nous avons
surtout, depuis quelques années au Québec, essayé de favoriser la production
locale, des vins artisanaux, locaux et tout ça, avec l'objectif de créer une
industrie qui aurait une masse critique raisonnable. Et je pense
qu'on y arrive, là, on a maintenant de bons produits locaux, artisanaux. Mais je pense
qu'il y a encore beaucoup de bureaucratie, il y a encore beaucoup de
règles qui sont des fois un peu contradictoires.
Alors,
j'aimerais savoir, dans un premier temps, si vous, maintenant,
M. le ministre, en tant que ministre responsable, vous avez hérité de tout cet édifice, est-ce que
vous êtes ouvert à revoir un peu les règles de fonctionnement de la SAQ et
donc son modèle d'affaires.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : M. le ministre.
M.
Fitzgibbon : Il y a différents... je pense qu'il y a différents
morceaux à votre question qui est très légitime par ailleurs. Premièrement, la
SAQ va demeurer quand même à l'intérieur du ministère des Finances, hein? Ce
qu'on remet à l'Économie, ce qui était là au
préalable, toutes les questions ancillaires de permis d'alcool pour...
artisanal ou industriel, toute la distribution via la SAQ, c'est dans
les règles de la SAQ.
Je pense que, quand
on va revoir, avec le sous-ministre, tous les enjeux, les revendications des
intervenants, que ce soit dans le cidre,
dans la bière, dans les vins ou dans les spiritueux, ça va probablement requérir
une discussion avec le ministre des Finances, je présume. Beaucoup de choses vont être
faites par l'Économie, mais, quand on parle des produits qui vont être consommés, peut-être,
sur la place de production, bien, ça va impacter les revenus de la SAQ, donc il
va y avoir une discussion. Ça, je pense qu'on n'a pas le choix de
s'engager à faire ça.
D'autre
part, ce matin, j'étais en retard parce qu'on a annoncé le plan d'allègement réglementaire
pour 2020‑2025 avec le député
de Saint-Jérôme qui va prendre ça
en charge, et on a choisi des secteurs, dont la RACJ. La RACJ, je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de réglementations désuètes qu'il faut revoir,
qui vont inclure des choses qui vont toucher
à la SAQ. Mais je pense qu'on va prendre la bibitte par les deux côtés
et, par l'allègement réglementaire, on a des ambitions assez grandes
pour cet allègement-là.
Puis
d'autre part, avec le sous-ministre ici, on va définitivement, là, dans le premier trimestre de 2019... les enjeux, on
va circonscrire le plus possible, qui vont devoir, je pense, par ailleurs, être
discutés avec le ministre des Finances. Je pense que ça va faire partie
d'un tout.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Oui.
M.
Leitão : Merci. Oui, je comprends. Donc, le ministère des Finances
demeure toujours, si je comprends bien, le ministère de tutelle de la
SAQ.
M.
Fitzgibbon : Oui.
M.
Leitão : Et votre collègue le ministre des Finances a déjà dit à
plusieurs reprises que lui, en réponse à quelques questions que je lui avais
posées en Chambre, que lui, il regardait cet aspect-là de son mandat
purement... je paraphrase, je ne me
rappelle pas s'il a dit le mot «purement» ou pas, mais essentiellement d'un
point de vue de finances publiques. Donc, lui, ce qui l'intéresse, c'est le
dividende que la SAQ verse au gouvernement en milliards de dollars. C'est quand
même intéressant.
Alors,
je ne sais pas quel va être son degré d'ouverture à avoir un peu plus de
compétition dans le modèle, parce que c'est clair que, si on change un peu le
modèle d'affaires, ça va se traduire nécessairement par cette compétition, et
donc peut-être des dividendes... des revenus mentionnés pour la SAQ.
Parce que l'enjeu,
ici, ce n'est pas tellement la production locale... et ça, je vous invite à
suivre ça de près. M. le sous-ministre
connaît très bien ce secteur-là. Il y avait toutes sortes d'enjeux de cohérence
des règlements pour s'assurer qu'un
produit québécois est vraiment un produit québécois et qu'il n'y a pas, donc,
de mixage et de... Donc, ça, et vous allez maintenant être en charge de suivre
ce processus-là et... Très bien, et j'en suis sûr que vous allez le faire de façon
rigoureuse. Ça, c'est pour la production.
Mais surtout, à mon
avis, tout ce qui est distribution, tout ce qui est vente, est-ce qu'on doit
continuer à avoir cette nécessité de vendre ces produits-là seulement dans la
SAQ, les succursales de la SAQ ou sur place seulement? Est-ce qu'on pourrait considérer un modèle hybride où il y aurait des
magasins, des boutiques spécialisées où on vendrait des produits locaux
ou pas, et qui ne serait pas la succursale de la SAQ ou seulement le produit du
vignoble sur place?
C'est
une question qu'on pose régulièrement, et je pense que, dans la population,
c'est quelque chose qui est suivi de très près. Vos collègues... L'actuel
ministre des Transports posait beaucoup de questions à cet enjeu-là... à ce
sujet-là dans les années précédentes. Est-ce que vous comptez poursuivre
la réflexion de ce côté-là?
M.
Fitzgibbon : Absolument. Je pense que les revendications des
intervenants... Là, on parle beaucoup de spiritueux pour l'instant. Le vin, ça
va relativement bien, je pense, de ce côté-là, la bière, évidemment. Alors,
c'est sûr qu'il y a des revendications très
fortes sur ça, puis je pense que même que les détaillants... les distillateurs,
plutôt, réalisent qu'il faut mettre une question de limite de volume,
là. Tu sais, on ne veut pas non plus recréer une SAQ parallèle. Alors, je pense que même les revendicateurs
réalisent qu'il faut faire attention... de la masse critique. On parle
beaucoup... puis on n'a pas statué encore, on nous demande beaucoup de
permettre la consommation où nos lieux de production en excluant toutes les majorations de la SAQ. Bien là, il faut faire
attention parce que... qu'est-ce qu'on consomme localement. Alors, je pense qu'il va falloir... Moi, je pense
qu'il faut regarder le volume, parce qu'à un moment donné, si on ne met pas de cap à ça, par exemple, on peut avoir de l'abus
qui va faire qu'on va soustraire beaucoup de volume qui devrait être à la SAQ.
Alors, tant qu'on
veut garder la SAQ, ce qui, je pense, qui est le désir gouvernemental, il faut
alléger les règles pour permettre l'arrivée de produits locaux, mais il faut
aussi permettre d'avoir un équilibre. Alors, le point... et le ministre des
Finances est ouvert à ça parce que... Finalement, comme développement
économique, je pense qu'on peut compter sur
nos distillateurs, puis si, un jour, à la SAQ, on a 100 % de nos gins, nos
vodkas produits par le Québec, bien, on va en sortir grandis.
Alors,
je pense qu'il va falloir être capables de marier une perte de dividendes
potentielle pour certains... pour la SAQ par rapport à des gains collatéraux
qui vont être plus grands au niveau du développement économique. Alors, je
pense que le ministre des Finances
est parfaitement conscient de ça, mais effectivement, lui, sa question va être l'impact
sur le dividende. Alors, il va
falloir justifier que les répercussions à l'extérieur des finances soient au
moins égales à ce qu'on perd en dividendes, sinon on a détruit de la
valeur.
M. Leitão : Oui, parce
que... Je pense que mon collègue a aussi une question là-dessus, mais, avant
d'y aller, je vais poursuivre, parce qu'il y a ici, enfin, une espèce... Il y a
trois parties à cette question. Il y a l'aspect développement
économique, et je pense que, oui, c'est un secteur qui est très prometteur. On
peut vraiment faciliter le développement d'entreprises
locales souvent en région. Donc, ça ajoute un autre moteur de croissance à
certaines régions du Québec, et donc c'est très bien de faire cela.
L'autre
élément qui n'est pas contradictoire mais des fois peut l'être, c'est le
monopole de la SAQ. Quand même, cette
entreprise d'État a une valeur. Donc, c'est aussi un peu légitime pour son
actionnaire, son propriétaire de vouloir garder la valeur de l'entreprise,
et, pour faire ça, évidemment, on veut faire le moins d'ouvertures possible.
Et
puis, troisièmement, l'autre aspect, c'est la santé publique. Il faut qu'on
fasse toujours attention. L'alcool, pour reprendre une phrase célèbre d'un de vos collègues, c'est un produit qui
est légal mais qui n'est pas banal. Et je ne fais pas de blague, c'est vraiment le cas, là, c'est...
Donc, il faut qu'on fasse attention. Santé publique, monopole de la SAQ,
développement économique. Donc, c'est un triangle qu'il faut qu'on garde
bien équilibré.
Mais
je pense quand même, au Québec, d'un côté, on est pas mal en avance sur
certaines des autres provinces canadiennes,
mais, en même temps, c'est tellement compliqué. On est en avance parce que,
malgré tout, on vend du vin, par
exemple, dans le réseau des
épiceries. Ça se fait. Ça se fait depuis longtemps, pendant que d'autres
provinces, elles ne sont pas arrivées
là. Mais il y a tellement de règles qui font en sorte que ce qui est vendu en
épicerie, ce n'est pas la même chose
qui est vendue à la SAQ. Il y a des règles concernant même l'affichage, ce qui
est écrit sur les bouteilles. Je ne sais pas si c'est dans le contexte de cet article ou pas, mais est-ce que
vous considérez aussi la possibilité d'alléger un peu tout ça, qu'on
puisse trouver la même bouteille à la SAQ et chez Maxi ou n'importe où, là?
• (11 heures) •
M.
Fitzgibbon : Effectivement, on a eu beaucoup de revendications sur l'embouteillage ou le
label. Et là il y a l'autre enjeu. Il y a trois buckets, vous avez dit,
il y en a un quatrième, l'accord bilatéral de commerce extérieur.
M. Leitão :
C'est là où j'allais aussi.
M.
Fitzgibbon : Là, les
Australiens ne sont pas contents, là. Alors là, il faut faire attention parce
qu'évidemment on
change les règles pour s'aider au Québec puis on peut se nuire par rapport aux ententes bilatérales. Alors, on est là-dedans justement là, parce qu'il y a plusieurs
revendications des producteurs québécois qui ne sont pas conformes avec ce qu'on a signé
avec l'international. Alors, c'est le fédéral en plus, alors ça devient un peu
compliqué. Le fédéral nous parle beaucoup
pour que certaines de nos règles
soient ajustées pour permettre d'avoir une plus grande harmonie. Alors, c'est
très complexe.
M. Leitão :
Oui, parce que c'est là... vous avez très bien fait de mentionner ça, c'est là
où je m'en allais après, parce que, bon, il
y a ce cas maintenant où les provinces canadiennes passent avant le
Québec. Les provinces canadiennes font face à des poursuites de nos
partenaires étrangers concernant nos règles canadiennes de différentes
provinces, de distribution. Et un des grands
enjeux est celui-là, qu'un produit australien ne peut pas avoir les mêmes...
bénéficier des mêmes avantages qu'un
produit québécois dans le réseau des épiceries. Dans le réseau de
la SAQ, du monopole de l'État, ça va, tout
le monde est traité plus ou moins de la même façon, plus ou moins, donc...
Mais, dans les épiceries, c'est vraiment un traitement complètement
différent avec une très grande favorisation au produit local.
Alors,
dans le cas... on verra bien comment ça va terminer, ce produit-là. Et, si je
suis prudent, parce que je ne veux pas
non plus vous forcer à dire des choses, parce que ce qui est dit ici est
public, mais voilà probablement une occasion de revoir, sans présumer du
résultat de cette plainte à l'OMC, mais de revoir un peu nos règles de
distribution.
M.
Fitzgibbon : Entièrement d'accord, ça fait partie du mandat.
M.
Leitão : O.K. Maintenant,
un autre enjeu qui est aussi important dans ce cas-là et c'était, je pense, là
où mon collègue faisait allusion, parce qu'on a ça aussi dans nos
comtés, il y a une espèce de ligne un peu grise de séparation entre un producteur artisanal de vin, on parle ici du
vin, et quelqu'un qui importe du produit en vrac et qui fait la
transformation dans un local au
Québec, mais en fin de compte, ce n'est pas l'entreprise qui fait
l'importation, c'est l'individu qui importe le produit en vrac et puis qui
utilise les installations de cette entreprise au Québec pour finir le produit
et puis pour le consommer à la
maison. Et ça, il y a vraiment un flou artistique énorme sur qu'est-ce qui est permis et qu'est-ce qui
n'est pas permis. Les règles de la RACJ sont en effet complexes. Comment
est-ce qu'on peut régler cette question-là? Parce que c'est une question, vraiment, qui touche la vie de plusieurs
personnes chez nous qui soudainement se trouvent... qui pensaient avoir
le droit de le faire, mais ils n'ont pas vraiment le droit de le faire alors
leur équipement est saisi.
M.
Fitzgibbon : Effectivement, l'enjeu, c'est la définition...
l'agriculteur par rapport à celui qui fait juste une partie dans la chaîne de
transformation. C'est au coeur de ça. Peut-être David peut complémenter à ça,
ce qu'on va faire...
M. Bahan (David) : Bien, effectivement, c'est deux régimes qui sont très différents
parce que justement, il y en a un que c'est un agriculteur qui fait le raisin
lui-même, qui produit le vin, qui l'embouteille. Tandis que l'autre, comme
vous l'avez mentionné, généralement, ils
font seulement embouteiller, donc il n'y a pas le côté production. Ça fait que
c'est certain qu'ils n'ont pas les
mêmes... les produits ne sont pas similaires puis ce n'est pas les mêmes
conditions qui sont rattachées au permis.
Puis il y a beaucoup
de choses que c'est historique, dans
le fond... Par exemple, la vente de vin en épicerie, les libellés qui sont dans les règlements, ça date des
accords de commerce, puis c'est grand-périsé dans les accords de commerce
depuis des
années. C'est un acquis qu'on maintient au Québec. C'est certain que ça
implique certaines contraintes dans la vente aux épiceries. Il faudrait complètement revoir tout ça, là, pour changer les façons de faire. Mais je pense que ça fait partie du plan de travail, là, qu'il faut regarder, comment on fait pour
développer ce secteur-là, simplifier les règles puis permettre d'avoir
un plus grand nombre de produits québécois, dans le fond.
M. Leitão : Très bien. Mais je vous
invite aussi à regarder ça du point de vue, donc, de personnes qui pensaient, en 2017‑2018, qu'avec les changements qu'ils avaient entrevus
à ce moment-là, qu'ils avaient maintenant le droit de le faire et qui ont été très surpris par la visite, donc, de policiers qui
allaient appliquer les règles de la RACJ et qui disaient : Non,
non, vous n'avez pas le droit de le faire, et dont l'équipement à été saisi.
Donc, c'est
là, il me semble que... On comprend tous que ces règles existent depuis très longtemps
et qu'elles sont un peu complexes,
mais justement ça provoque de l'ambiguïté, et puis on ne sait
plus qu'est-ce qui est permis, qu'est-ce qui n'est pas permis. Et c'est la vie de personnes
qui perdent leur entreprise, qui perdent leur habilité à continuer à opérer,
alors... Franchement, moi, je ne sais plus
si c'est quelque chose qui revient, dans ce cas-ci, une fois que la loi
sera adoptée, au ministre de l'Économie, ou si c'est plutôt une question
de règles de la RACJ, au ministère de la Sécurité publique.
Donc, je vous
invite vraiment, vraiment, une fois que cette loi sera promulguée, de vous
asseoir avec votre collègue de
la Sécurité publique et de faire un peu le ménage dans les règles de la RACJ.
M.
Fitzgibbon : Vous savez, on
va avoir un intérêt assez poussé en la matière. Je vous encourage
même à nous aider, quand on va entrer
là, de nous donner des commentaires pour qu'on puisse les incorporer. Vous avez des
bons points, il y a une partie que je ne comprends pas encore totalement,
mais, donc, c'est notre devoir de le regarder.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Jacques-Cartier.
M. Kelley : Juste de rapidement ajouter à qu'est-ce que mon collègue
de Robert-Baldwin a dit. Avec les entreprises... Il y a
deux entreprises, une dans son comté, une dans le mien, puis les
gens... Je trouve ça que c'est difficile qu'une partie de la loi c'est avec le ministère
des Finances, l'autre partie avec la Sécurité publique, puis maintenant
on ajoute le ministère de
l'Économie et aussi un élément aussi avec MAPAQ.
Alors, c'est
juste... Pour les gens, c'est beaucoup de gouvernement. Et je regarde mon collègue d'Orford, qui a un
excellent microbrasseur dans son comté, Coaticook, qui fait des crèmes glacées extraordinaires aussi, mais quand même, pour eux autres, d'avoir une microbrasserie,
c'était une obligation d'être sur
l'autre côté de la rue que l'usine de crème glacée. Ça, c'est un autre enjeu, mais c'est juste, quand même, pour des
gens, pour nos entrepreneurs, des petites et moyennes entreprises, des
fois, c'est bien compliqué. Et j'espère que ça, ça ne va pas ajouter à cette
complexité-là.
Et je suis
content d'entendre que le ministre, avec le député de Saint-Jérôme, va
travailler ensemble pour vraiment traiter
la paperasse du gouvernement, mais c'est juste... je veux juste répéter ça pour
les gens, que c'est tellement... c'est très complexe, là, et particulièrement
quand on parle de... Alors, j'espère que le ministre va parler avec la ministre
de la Sécurité, publique, parce que
c'est un vrai enjeu. Quelqu'un qui croit qu'il respecte nos lois est mis... a
été donné des infractions, a eu leurs
équipements pris par les policiers, c'est quelque chose de majeur, là, et c'est
des gens qui ont travaillé avec le gouvernement, qui a respecté les règles, qui
essaient de respecter la lettre de la loi. Alors, c'est une vraie réalité, dans
nos comtés, et j'imagine qu'il y a
des autres exemples partout sur le territoire du Québec, des gens qui trouvent
ça des fois difficile à suivre, des règles du gouvernement du Québec.
C'est tout.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Robert-Baldwin.
• (11 h 10) •
M. Leitão : Oui. J'aimerais
poursuivre un peu dans le volet développement économique de cette industrie-là.
Je comprends bien l'équilibre qu'il est
nécessaire de maintenir entre ce qui est permis internationalement et ce qui
n'est pas permis, donc, de faire ça,
mais, dans cet ordre d'idées là, je pense que ce que beaucoup de producteurs
artisanaux québécois souhaitent,
c'est que les règles, et donc les permis qui sont accordés aux producteurs
artisanaux de vin — je pense
que, dans la bière, c'est semblable
aussi, mais parlons du vin — que cela demeure quand même assez rigoureux.
Parce qu'on nous parle souvent de
l'Ontario, mais en Ontario, le produit ontarien, puisque les volumes sont plus
gros, bon, c'est un peu plus flexible, dans le sens où on permet le mélange. Je
pense que chez nous, au Québec, l'industrie est encore au début de
ses... je vais dire quelques années, mais
c'est encore bien, bien différent déjà de la taille de celle de l'Ontario.
Donc, il faut s'assurer qu'un produit
québécois demeure vraiment québécois et que les règles concernant le... surtout
les mélanges restent... ces règles-là restent très rigoureuses.
Et donc, je
voulais avoir un peu, de la part du ministre, qu'il donne ses directives à son
sous-ministre, qui connaît très bien le milieu, pour qu'on maintienne ces
règles-là. Il y a souvent beaucoup de pression pour rendre ces règles un peu
plus flexibles, comme en Ontario, mais l'industrie québécoise n'est pas encore
rendue à la même taille que celle de l'Ontario et on doit continuer de
préserver la définition de ce qu'est un produit local, qu'il soit vraiment
local. Alors, ce n'est pas...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il une réponse? Oui, M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Non, je veux
conclure en disant que, non, effectivement, on va faire le suivi puis une des
préoccupations que j'ai, c'est de bien identifier l'origine québécoise de nos
produits, parce qu'il y a beaucoup de confusion,
là. Il y a des gens qui s'acclament
producteurs québécois, alors qu'ils ne le sont pas, puis d'autres
produits que nous achetons, on pense tous qu'ils sont des produits
étrangers, alors qu'ils ne le sont pas. Alors...
Puis là, d'ailleurs, c'est un exemple
où même si la SAQ n'est pas sous l'autorité du ministère de l'Économie, on
parle de ça avec la SAQ directement,
parce que quand on va vouloir évoluer sur comment les producteurs artisanaux
vont pouvoir distribuer, il va falloir aussi que le consommateur ait une
meilleure connaissance pointue de la vraie origine des produits. Alors,
le point, il est bien noté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres... Oui?
M.
Leitão : Oui, et dans le cas
de la SAQ et la façon ou les moyens que la SAQ utilise pour distribuer les
produits québécois, en leur donnant beaucoup de visibilité,
certains à l'étranger disant même que c'est peut-être déloyal, mais
enfin... Je ne veux pas rentrer là-dedans, mais le fait est que la SAQ a mis en place des
programmes de promotion des produits québécois. Est-ce que cette partie-là, c'est toujours
entre la SAQ et le ministère des
Finances ou est-ce que maintenant, votre ministère a aussi un mot à dire
là-dedans?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, M. le sous-ministre.
M. Bahan (David) : Dans le fond, c'est transféré à l'Économie. Tout ce qui est le
côté développement du secteur, c'est l'Économie qui va être
responsable, mais c'est certain, dès qu'on va toucher à la SAQ, qui peut avoir
un impact sur les revenus ou les façons de faire, on va consulter nos
collègues, là. Il va y avoir une collaboration.
Chaque
dossier... mais c'est le ministère de l'Économie qui va être maître d'oeuvre
dans tout ce qui est question de développement du secteur.
M.
Leitão : Donc, je comprends.
Je veux voir si j'ai bien compris. Donc, c'est au ministère de l'Économie à
proposer des changements, s'il y a
des changements à faire, mais avant de mettre en place ces changements-là, vous
devrez vous accorder avec vos
collègues des Finances. Mais l'initiative ne viendra pas du ministère des Finances, elle viendra maintenant du ministère de
l'Économie, s'il y a des changements à faire au programme de promotion
des produits locaux, des produits québécois dans les succursales de la
SAQ. L'initiative, ça va venir de vous, votre ministère et pas de...
M. Bahan
(David) : J'espère.
M. Leitão :
Très bien. Une dernière question sur un... Il y a un programme...
je ne sais pas pas toujours si le... Bon, il existe toujours, mais je ne
sais pas si... D'abord, est-ce qu'il existe encore et puis qui le gère
maintenant? C'est le fameux PAPAQ, le
programme de soutien aux producteurs québécois qui, à un moment donné, était
géré par le ministère des Finances
parce que je pense que c'était un peu par mesure de rapidité, là. Mais est-ce que
ça revient au ministère de l'Économie, ou ça reste aux Finances, ou...
M. Fitzgibbon :
Non. C'est censé aller à l'Économie, et l'argent est venu avec.
M. Leitão :
Très bien, parce que c'était justement un programme qui... Moi, je le trouvais
assez utile pour les producteurs locaux. Encore une fois... et c'est là où votre ministère devra être assez agile, parce qu'une partie de votre ministère
va vouloir... Une partie de votre sous-ministre va dire qu'il faut continuer de
soutenir les producteurs locaux à travers le
PAPAQ ou d'autres mesures et puis l'autre partie du même sous-ministre va nous dire : Mais attention, il y a les accords internationaux
qui nous empêchent peut-être d'aller plus loin. Alors, ça, c'est tout un défi
pour votre ministère, et je profiterais de
ce défi-là pour passer au-delà de la situation actuelle et de revoir de façon
plus profonde le modèle d'affaires de
la SAQ et la façon en général dont, au Québec, on fait la distribution et la vente de produits
alcooliques... alcoolisés, que ce soit du vin ou que ce soient des
spiritueux ou de la bière.
Parce que
nous avons, au Québec, développé, au fil du temps, un régime hybride,
mais qui est hyperréglementé, avec des règles qui sont souvent historiques,
vulnérables à des contestations externes mais, en même temps, avec une bonne
opportunité d'ouvrir tout ça. Je pense que, si les producteurs québécois
pouvaient avoir un meilleur accès au marché, ça
serait très bienvenu. Il
y a des règles qui sont vraiment
bizarres. Je n'ai pas d'autre nom, d'autre terme à utiliser. Comme le timbrage, on est au XIXe siècle, là, avec
les histoires de mettre un timbre sur une bouteille. Aussi, des règles de
transport, qui peut transporter quoi.
Il y a là vraiment... Chaque fois qu'on commence à regarder ces
règles-là, il y a quelque
chose d'autre qui sort. Si on change ça, il faudrait changer ça.
Donc, tout ça pour
dire que je vous souhaite bonne chance, M. le ministre, parce que juste cette
partie-là, juste ces trois ou quatre
articles concernant la SAQ, qui sont maintenant dans le mandat du minisère, juste ça, ça va vous
garder très occupé. Et bon, tant mieux, mais il faut vraiment, il me
semble, profiter de l'occasion pour moderniser le modèle d'affaires de la SAQ, et je ne parle pas ici...
modèle d'affaires de la SAQ... Ce n'est pas que je ne pense pas que la SAQ
fait une bonne job, ils font un bon travail,
mais moderniser l'accès au marché pour les consommateurs et pour les
producteurs locaux, je pense que c'est là qu'on doit aller. Alors, je vous
encourage fortement à aller dans cette direction-là.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 94? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 94 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. L'article 95.
M. Fitzgibbon :
Oui. Article 95 : L'article 37 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement,
dans ce qui précède le paragraphe 1° du premier alinéa, de «des Finances»
par «de l'Économie et de l'Innovation»;
2° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Le ministre
des Finances doit être consulté à l'égard de tout projet de règlement pris en
vertu du premier alinéa, lorsque ce projet de règlement touche aux
activités de la société.»
Commentaires :
À l'instar de l'article 94 du projet de loi, le paragraphe 1° de
l'article 95 remplace une mention du ministre des Finances par
celle du ministre de l'Économie et de l'Innovation à l'article 37 de la
Loi sur la Société des alcools du Québec, et
ce parce que, cet article se trouvant dans la section IV de cette loi, son
application relèvera de ce dernier ministre, comme le prévoit l'article 96
du projet de loi.
Puisque le
ministre des Finances demeure malgré tout responsable de la Société des alcools
du Québec, le paragraphe 2° de l'article 95 ajoute un alinéa à
l'article 37 de cette loi afin de prévoir qu'il doit être consulté
lorsqu'un projet de règlement pris en vertu du premier alinéa de cet article
touche aux activités de la société.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Député de Robert-Baldwin.
• (11 h 20) •
M.
Leitão : Très bien. Encore une
fois, juste pour m'assurer que je comprends bien, donc on ne modifie pas vraiment
l'article 37, à part les deux petits
changements que vous avez mentionnés, mais toutes les... donc, les règles de
l'article 37, déterminer les
conditions, déterminer les compositions, tout ça, ça reste inchangé. Ce qu'on
fait ici, c'est seulement, bon, seulement,
c'est de mettre tout ça maintenant sur les épaules du ministre de l'Économie et de soulager le ministre des Finances. Donc, c'est seulement ça qu'on fait. Et puis on
s'assure, avec le deuxième paragraphe, l'article 95 ici, que quand même,
le ministre
des Finances, même s'il est soulagé
de cette responsabilité, il aura toujours son mot à dire sur les changements
qui pourraient affecter les finances publiques, les dividendes de la SAQ, etc.
Donc, c'est bien ça?
M. Fitzgibbon : Oui, c'est
exactement ça.
M. Leitão : Maintenant, je vous
suggérais fortement aussi à, encore une fois, profiter de l'occasion, puisque maintenant cet article 37, maintenant, relève
de votre ministère, et c'est là où vraiment, comme on peut voir dans la
description de l'article 37...
beaucoup de règles de détermination, de définitions, qu'est-ce que c'est un vin
de table, un vin fortifié, toutes ces
choses-là relèvent maintenant de votre ministère. Voilà, l'occasion idéale de
revoir tout ça et de simplifier les choses au bénéfice des consommateurs, mais, en même temps, tout en préservant la
capacité de la SAQ de continuer d'opérer dans le marché, de continuer de
générer les dividendes qu'elle génère pour l'État. Ça, c'est très bien.
Mais je pense
que, depuis longtemps au Québec, on essaie d'avoir un marché qui soit un peu
plus «customer friendly», si on peut dire, si je peux utiliser un tel terme, et
c'est surtout ici, le septième paragraphe de l'article 37 de la Loi sur
la Société des alcools, où on parle, donc,
de vins et boissons alcooliques fabriqués ou embouteillés par la société, on
parle de production artisanale et de
produits qui peuvent être vendus par les titulaires de permis d'épicerie. Je
pense qu'il y a un grand ménage à faire là-dedans. Il y a un très grand
ménage à faire là-dedans.
Souvent, on avait des représentations qui nous
étaient faites par les associations de propriétaires d'épicerie, notamment en
région, où ils trouvaient que la capacité de négocier avec la SAQ était
vraiment... c'est un peu David contre
Goliath, beaucoup d'épiceries se trouvaient coincées par les exigences de la
SAQ, et donc la SAQ ne les traitait pas nécessairement d'une façon respectueuse. De l'autre côté, il faut
comprendre, bon, les règles s'appliquent à tout le monde, donc il ne faut pas non plus donner des
traitements préférentiels à certaines épiceries parce qu'elles se trouveraient
dans une plus petite localité.
Donc, c'est
complexe. C'est complexe, mais, en même temps, je pense qu'il y a lieu de
revoir toutes ces règles-là parce
qu'elles ne sont pas toujours... je pense que dans tout ce processus-là,
souvent, le consommateur est au bas de l'échelle. On essaie de s'assurer que la SAQ maintient sa
part de marché, que l'épicerie, donc le détaillant maintient son niveau de
profit, que le producteur local réussit à
vendre ses choses et on essaie de ménager tout ça, et le consommateur, lui, il
est une espèce de dernière
préoccupation. Et donc je pense qu'on va revoir ça, peut-être mettre, en haut
de l'échelle, le consommateur pour
qu'il puisse avoir accès aux meilleurs produits aux meilleurs prix, sachant
très bien que, si c'est le cas,
probablement que les revenus de la SAQ vont être moins élevés que si on ne
faisait pas ces changements-là. Je pense, c'est nécessaire de faire ces changements-là. Et donc, puisque
maintenant tout ça tombe dans le ministère de l'Économie, je pense,
c'est tout à fait approprié que le ministère aille de l'avant avec ça.
Alors, ma question, après tout ça, il y a quand
même une question au bout de la ligne, c'est que... Est-ce que vous allez, donc, profiter de cette occasion pour
mettre vraiment le consommateur au coeur de la question ou est-ce que vous allez continuer d'essayer de préserver un peu le modèle que nous
avons au Québec, qui est un peu hybride? Est-ce que vous êtes déterminé à changer un peu l'ordre des
choses ou vous pensez que... oui, c'est complexe, tout ça, on va alléger la
réglementation, mais que fondamentalement, on demeure à la même place dans le
sens où on veut maximiser le dividende de la SAQ.
M.
Fitzgibbon : Écoutez, je
pense que le désir du gouvernement de ramener au ministère de l'Économie la question
du développement économique des producteurs
d'alcool du Québec indique... je pense que, fondamentalement, c'est
une décision de développement économique principalement.
De toute
évidence, les amendements que nous voudrions faire au niveau de l'Économie et
de l'Innovation qui vont avoir un
impact sur les finances publiques, à savoir si les dividendes de la SAQ doivent
être aussi considérés. Et le ministère
des Finances et moi avons discuté à plusieurs reprises, j'ai
déjà commencé à faire part de choses que j'aimerais voir modifiées avec mon collègue David, et la réponse aurait été
la même. Si on va dénuder la SAQ d'une partie d'un dividende, bien, il
faut en être conscient, au niveau des finances publiques, il y aura moins
d'argent de disponible pour le reste.
Alors, je pense
que le ministre des Finances est parfaitement à l'aise avec le focus
économique de cette industrie-là. Puis encore une fois, je l'ai dit tantôt, je
pense que ça va être un bout de piste... si on fait une ponction de 1 $ de
dividende à la SAQ puis qu'on génère
0,50 $ au niveau économique, bien, on n'a pas fait la bonne chose. Le
consommateur, s'il reste un autre...
le triangle, là, on a évidemment l'économie... développement économique,
finances, dividendes, puis on a le consommateur, le triangle, il faut
qu'il soit en équilibre.
Mais en tout
cas, à date, là... de toute façon, c'est prématuré un peu, peut-être,
mais j'ai l'impression qu'on peut être capables de poser des gestes qui vont
optimiser le potentiel économique que nous avons, surtout pour l'exportation.
Moi, je mets mon gros focus... parce qu'à un moment donné il faut arrêter aussi,
là... il y a 55, je pense, licences de
distillateur artisanal et industriel,
bien, combien de gins qu'il y a au Québec, c'est une autre question, là, je n'ai pas la
réponse, mais ce n'est pas 300.
Alors, s'il
faut... en même temps, rappeler, un des chantiers importants pour le domaine
économique, c'est l'exportation.
Alors, si on est capables de profiter de ces producteurs-là puis de leur donner
une plateforme, de distribuer, de
vendre le gin, la vodka ailleurs, moi, je pense, ça va être énorme comme impact
pour le Québec. Alors, il faut évidemment tenir compte de ça sur la ponction possible d'un
dividende de la SAQ et le ministère
des Finances en est parfaitement
conscient.
Alors, je pense, la collaboration, qui est
l'article 37, je pense, fait du sens parce que c'est...
Une voix : ...concernant
l'article 95, Mme la Présidente...
M. Leitão : Oui, Mme la Présidente.
Votre voix a changé, votre gorge, je ne sais pas... c'est ça, la gorge,
c'est...
Une dernière
question au sujet de la politique de prix de la SAQ. La SAQ est indépendante,
donc elle établit ses propres prix. Évidemment, le ministère des Finances avait
une certaine influence, certaine influence, sur les pratiques de prix de la SAQ. Est-ce que cette partie-là demeure
toujours au ministère des Finances ou est-ce que maintenant, le ministère de l'Économie, vous allez intervenir dans
l'établissement de... dans les politiques de prix de la SAQ, ou ça, ça reste
côté Finances?
M. Fitzgibbon : Ça reste le côté
Finances.
• (11 h 30) •
M. Leitão : Donc, c'est votre
collègue le ministre des Finances qui peut intervenir et dire à la SAQ de
hausser ou baisser, enfin, d'ajuster les
prix des produits. C'est une «matrix» quand même assez complexe. On comprend
bien le marché du détail, on sait très bien que les spiritueux au Québec
sont généralement plus... les prix sont généralement plus bas qu'en Ontario, par exemple, mais pour les vins, les vins en
Ontario, il y en a, des produits moins chers qu'au Québec, donc... et ça, ça appartient à la SAQ d'établir sa politique
de prix, mais je pense que le gouvernement aussi... Dans ce cas-ci, ce serait le ministère
des Finances. Donc, je continuerais
de parler à votre collègue pour qu'il s'assure que... Des fois, on voit des choses comme : Ah! parce que
la devise a baissé ou augmenté, c'est un prétexte pour toujours
hausser les prix, jamais les baisser. Donc, on va continuer de les
talonner là-dessus. Voilà. Pour moi, c'est tout, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 95.
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 95 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons avec l'article 96, M. le ministre.
M. Fitzgibbon : 96.
L'article 61 de cette loi est modifié par l'insertion, à la fin, de «et à
l'exception des autres dispositions des sections III et IV dont
l'application relève du ministre de l'Économie et de l'Innovation.»
Commentaires : Tel que laisse présager les modifications prévues aux articles 94
et 95 du projet de loi, l'article 96 modifie
l'article 61 de la Loi sur la Société des alcools du Québec pour charger le ministre de l'Économie et de l'Innovation plutôt que le ministre des
Finances de l'application des dispositions des sections III et IV de cette loi à
l'exception de celles qui relèvent de la ministre de la Sécurité
publique. Ces dispositions concernent principalement les permis nécessaires à toute autre personne que la Société des alcools du Québec pour l'exploitation d'un établissement, pour la fabrication, pour la distribution des boissons
alcooliques et les règlements pris pour l'application de ces dispositions.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : O.K. Je comprends
le commentaire, parce que l'article lui-même est assez... C'est très court,
mais ça a l'air d'être quand même
un changement important. J'aimerais qu'on comprenne un peu plus, surtout qu'est-ce qu'on
veut dire paré... donc, concernant principalement les permis nécessaires à toute autre personne que la SAQ pour
l'exploitation d'un établissement pour la fabrication et la distribution de boissons alcooliques.
J'aimerais peut-être comprendre un peu plus.
La Présidente (Mme IsaBelle) : M.
le ministre.
M. Fitzgibbon : Me Paquin
va répondre, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Ah! Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, Mme la Présidente. Alors, essentiellement, ici, tout ce que le projet de loi fait, c'est que c'est ici
qu'il vient prévoir qui est responsable de l'application de quelles dispositions de la Loi sur la Société des
alcools.
Alors, si on regarde rapidement la table des
matières de la Loi sur la Société des alcools pour voir un peu qu'est-ce qui relève de quoi ou, en fait, que
comporte cette loi-là, alors sa section I va prévoir la constitution de la
Loi sur la Société des alcools; la
section II, la mission et les pouvoirs de la Société des alcools;
section II.1, c'est la Société québécoise du cannabis; section III, c'est les permis, donc tous les permis qui
sont nécessaires pour faire différentes activités. Évidemment, ces activités-là peuvent être faites par la
Société des alcools sans forcément avoir besoin de permis en raison de son
rôle. Section III.1 qui est le
recours devant le Tribunal administratif du Québec; section IV, les
règlements. Ensuite, les dispositions pénales,
le régime financier de la société et, par la suite, il y a des dispositions
finales qui sont essentiellement de vieilles dispositions transitoires.
Alors, ce
qu'on fait ici, c'est... Ce qu'on vient dire, c'est que le ministre de
l'Économie et de l'Innovation est responsable des sections III et IV, donc
les permis et les règlements. Pourquoi? Parce que les règlements, bien, il y a
toutes les questions de règlement qui viennent préciser les permis et
catégories de permis, et ce sont des choses qu'on a abordées au cours des articles précédents. Or, non
seulement il y a le ministre des Finances qui est responsable de la SAQ, mais
aussi, dans ce domaine-là, le
ministre de la Sécurité publique, qui est le ministre de tutelle de la Régie
des alcools, des courses et des jeux, a un rôle à jouer.
Alors,
essentiellement, quand on a la modification qui est ici, lorsqu'on dit «à
l'exception des autres dispositions des sections III et IV», c'est
que les sections III ou, en fait, plutôt la section III porte ou
comprend plutôt les articles 24 à 35.4
et la section IV comprend les articles 37 à 37.2. Or, si vous regardez
dans votre page de gauche, les articles qui relèvent du ministre de la Sécurité publique, il y en a
certains dans ces sections-là qui relèvent du ministre de la Sécurité publique.
Donc, ceux qui ne relèvent pas de Sécurité
publique relèvent du ministre de l'Économie et de l'Innovation. C'est tout ce
que l'article fait.
M.
Leitão : Donc, plus de soirées de plaisir avec le ministère de la
Sécurité publique pour arrimer tous ces permis pour nous assurer qu'il y a une
certaine cohérence dans l'application de, ces choses-là. Parce qu'encore une
fois on revient au désir tout à fait souhaitable de promouvoir le développement économique à travers cette industrie, et la protection
de la santé publique, et la protection de toutes les règles d'embouteillage, et de
distribution, et tout ça, dont certaines de ces règles-là sont vraiment... viennent directement de la prohibition
et elles n'ont pas encore été changées. Alors, voilà. C'est tout pour
moi.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : C'est bien. Y a-t-il d'autres interventions pour l'article 96?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 96 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Nous allons suspendre quelques instants, s'il vous plaît. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 36)
(Reprise à 11 h 39)
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, nous reprenons. Nous allons
donc à l'article 81 édicté de la loi par l'article 1, c'est
bien ça? M. le ministre, je crois qu'on a un amendement.
M. Fitzgibbon : Oui.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Alors, ce sont tous les
amendements qu'on aura par la suite que vous venez de nous donner,
Me Paquin, c'est ça?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, j'invite M. le ministre à lire le premier amendement.
M. Fitzgibbon :
O.K. L'article 1, donc l'article 81 de la Loi sur le ministère de
l'Économie et de l'Innovation : Retirer l'article 81 de la Loi
sur le ministère de l'Économie et de l'Innovation que propose l'article 1
du projet de loi intitulé...
Je recommence :
Retirer l'article 81 de la Loi sur le ministère de l'Économie et de
l'Innovation que propose l'article 1 du projet de loi et l'intitulé
du chapitre V qui le précède.
• (11 h 40) •
La Présidente (Mme IsaBelle) : Y
a-t-il des interventions ou des explications, M. le ministre?
M. Fitzgibbon : Non.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Me Paquin, est-ce que vous voulez apporter des
commentaires?
M. Paquin (Mathieu) : Écoutez, Mme
la Présidente, la seule chose qu'on pourrait préciser ici, c'est que l'objet de l'amendement est de retirer l'article 81. Et là,
lorsqu'on regarde dans le projet de
loi, juste avant l'article 81, j'ai chapitre V et un...
bien, en fait, j'ai : «Chapitre V. Intégration à la présente loi de
dispositions provenant de la Loi sur le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la
Science et de la Technologie.»
Alors, ce que l'amendement enlève, c'est
l'article 81 et cet intitulé-là qui le précède.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur cet amendement? Mme la députée de
Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme
Anglade : Bon, alors, sur cet amendement, je comprends que, quand on
regarde l'article 81, ce sont tous les articles que l'on voulait
ramener... qui touchent à la science, donc de l'article... si on regarde les
articles qui sont concernés par ça,
on parle de l'article 24 à l'article 66? Donc, de l'article 21 à
l'article 63 de la loi du ministère, c'est tous les articles qui concernent spécifiquement les fonds de
recherche, et que le prochain amendement, ça va être sur les articles qui
concernent particulièrement le comité de déontologie... C'est ce que
j'en comprends.
Alors, évidemment, je vais faire un certain
nombre de commentaires par rapport à ça, Mme la Présidente. C'est que, lorsqu'on avait décidé d'étudier le projet de
loi, la question de la science est revenue. On en a parlé lors de notre
dernière rencontre, où on a
dit : Le volet de la science, il est vraiment essentiel, il est
fondamental. Je sais que vous me comprenez, Mme la Présidente, et on
aurait aimé pouvoir en discuter et pouvoir l'aborder plus en détail.
Le choix qui est fait de la part du
gouvernement, c'est de se dire : Bon, ça va être trop compliqué, trop
long, on va tout simplement enlever ce
volet-là puis on étudiera... puis, en fait, on l'étudiera plus tard mais on ne
sait pas si on va l'étudier un jour.
Le fait qu'on a enlevé le mot «science» au ministère était déjà un signe un peu
avant-coureur. Là, on constate qu'on veut complètement retirer le volet
scientifique de la chose par rapport au projet de loi.
Et
honnêtement, je dois le déplorer, Mme la Présidente, parce que je crois qu'il
est essentiel qu'on puisse justement avoir des conversations par rapport aux
sciences de manière plus large. Pourquoi je le crois? Lorsqu'on regarde les
éléments dont il est question ici, ne serait-ce que la question
environnementale devrait être abordée de manière plus large en termes de
science, ce qui n'est pas le cas dans la présente loi qui a été mise de l'avant
en 2011.
Ensuite,
il y a beaucoup de questions qui se posent par rapport au Scientifique en chef,
quant aux conseils d'administration, les
nominations, la parité sur les conseils d'administration. Des questions qui
m'apparaissent essentielles si on s'intéresse minimalement à la question
scientifique et le rôle que l'on aimerait voir jouer.
Alors, moi,
je comprends que le ministre ne souhaite pas aborder ces questions-là parce
qu'il sait que ça va être long et que ça va prolonger les travaux. Mais
j'aimerais quand même l'entendre sur le rôle qu'il voit pour le Scientifique
en chef à l'intérieur de son ministère, sa
vision des choses par rapport à ça, parce que simplement abroger l'article tel
qu'il est là suscite un certain nombre de questionnements, et je pense
que j'aurais aimé entendre le ministre à cet effet.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Oui. Bien,
premièrement, juste pour le contexte de l'amendement qu'on fait ici, c'est que,
quand on a décidé de faire le projet de loi
n° 27, évidemment, le focus a été principalement sur le fonctionnement du
ministère de l'Économie et Investissement Québec. On l'appelle
d'ailleurs la réforme d'Investissement Québec. Et comme c'est d'usage ou de coutume dans d'autres projets de
loi, bien, on a décidé de basculer, dans le projet de loi, des choses qui
étaient déjà applicables par décret ministériel d'articles qui étaient
dans la loi de bien d'autres ministères.
Loin de moi
l'idée de ne pas adresser et de ne pas contemporaliser les articles de loi sur
les fonds de recherche parce que la
science... les articles en question datent de très longtemps, certains de plus
de 10 ans, d'autres depuis 2011, je pense, ont été créés. Alors, par décret ministériel, tout ce qu'on fait ici,
tout ce qu'on a fait dans le passé, sous l'ancien régime, c'est qu'on
opérait les fonds de recherche comme il se devait, je pense. Et aujourd'hui on
fait la même chose.
Donc, juste
d'entrée de jeu, mon idée de remettre
où les articles étaient au préalable n'est pas de ne pas discuter de la recherche ou de la science. Au contraire, je pense
que c'est partie prenante de notre ministère, mais je veux le faire de la bonne façon. J'ai dit, la semaine passée ou la
semaine avant la semaine passée, qu'il
y a différentes personnes
qui doivent être interpelées pour contribuer au débat, et je ne pense pas que
les gens qui sont dans la salle ici sont les bonnes personnes.
Encore une fois, ce n'était pas dans l'objectif du ministère de revoir en détail... ce que nous n'avons pas
fait. Nous avons carrément, avec nos sous-ministres, regardé les articles qui nous préoccupaient pour
le projet de loi d'Investissement
Québec. Conséquemment, j'ai suggéré ici qu'on fasse un amendement,
qu'on retire certains articles de loi. Et, par contre, je serais ouvert et même très coopératif à ravoir une
discussion en détail de tous les articles qui touchent la
science, incluant les fonds de
recherche, dans un nouveau projet de
loi qu'on pourrait incorporer par
après au projet de loi n° 27. Donc, je veux être clair sur ça, au
niveau de la population du Québec, la science est très importante, et je ne
veux pas la banaliser.
Maintenant,
pour la question spécifique que la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne me pose, écoutez, je pense que la chaîne de création de valeur au niveau développement économique commence par la science, va à l'innovation
et va ensuite au développement économique pur des entreprises. Alors, j'ai des rencontres continues avec le
Scientifique en chef, M. Quirion, ainsi que les trois femmes qui sont maintenant
en charge des trois fonds de recherche. On a des rencontres statutaires
régulières, et tous les énoncés scientifiques ou, en fait, tous les avancements
en science, scientifiques, sont proches de mes préoccupations. J'ai même eu l'occasion, à plusieurs
reprises, de rencontrer les différents intervenants soit des conseils d'administration des fonds de recherche, soit les
dirigeants, dirigeantes, et il est clair pour moi qu'un bon... Les énoncés scientifiques, ce qui va
sortir de nos fonds de recherche va être incubé éventuellement dans l'innovation
et ultimement dans nos entreprises.
Alors,
je pense que, pour moi, la science, c'est une pierre angulaire de notre chaîne
de création de valeur qui émane ou qui réside au ministère de l'Économie et de l'Innovation, et le Scientifique en chef, M. Quirion, fait
partie intégrante de l'équipe, entre guillemets, de direction du ministère
de l'Économie et de l'Innovation.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement?
Député de Robert-Baldwin.
M.
Leitão : Oui, merci. Juste
une précision, parce que je... entendu maintenant. Donc, le Scientifique en chef, bon, il est
indépendant et tout ça, mais il relève... pas il relève, mais il est intégré au
ministère de
l'Économie. C'est ça?
M.
Fitzgibbon : Il relève de moi.
M.
Leitão : Il relève... vous
ne trouvez pas ça peut-être un petit peu curieux que, donc, le Scientifique
en chef relève du ministre
de l'Économie, mais le ministère de
l'Économie, maintenant,
donc, qui allait récupérer, donc, toute cette partie science... trouve que c'était une bonne idée, puis
là maintenant vous ne le faites pas. Donc, ça ne peut pas créer
un peu de... pas d'ambiguïté, mais remettre un peu en question le rôle
du Scientifique en chef, pensez-vous?
M.
Fitzgibbon : Non. En fait,
je refais ce qui a été fait avant. Sous l'ancien ministre de l'Économie et de l'Innovation, c'est de
même qu'on fonctionnait.
M. Leitão :
C'est ça.
M.
Fitzgibbon : Par décret, donc c'était... La loi réside où? Elle était
où, cette loi-là...
M. Paquin
(Mathieu) : Ministère de l'Enseignement supérieur, Recherche, Science
et Technologie.
M.
Fitzgibbon : O.K. Elle était
là. Par décret, c'est nous qui le gérait, madame la gérait aussi. Alors, on
refait ce qui a été fait sous
l'ancien gouvernement, et ce que je dis, tout simplement, c'est que...
ayons une vraie discussion approfondie sur les articles de recherche, si on veut faire ça, puis moi, je suis
ouvert à ça, puis on fera ça plus tard... on peut le faire l'année
prochaine.
Alors,
on refait ce qui était fait déjà, donc il n'y a rien qui change. M. Quirion
travaille avec moi, travaille avec David, travaille avec tout le monde, puis on continue à se parler, à jaser, puis à
l'incorporer. Alors, le fonctionnement interne n'est pas du tout affecté par ça.
M.
Leitão : Non, non, je
comprends très bien, mais, pour une fois, vous allez faire quelque chose avec laquelle je pense qu'on
était d'accord, et soudainement vous arrêtez là, et vous revenez un peu...
C'est juste ça qui est un peu curieux.
• (11 h 50) •
M.
Fitzgibbon : Bien, c'est une
question pratique, c'est une question...
Nous n'avons pas regardé en détail les articles qui touchent la science, parce que, dans notre tête, on reconduisait ce
qui était là après, et c'est une pratique relativement courante, dans beaucoup
de projets de loi qui sont approuvés.
Alors,
quand la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne me dit : Je veux qu'on regarde les articles en plus grand détail,
je trouvais que ce n'était pas une mauvaise
idée, mais nous ne sommes pas prêts, dans le contexte du p.l. n° 27, d'en
discuter. Alors, je dis, tout
simplement : Remettons ça où c'était avant, basculons ça... En fait, je
n'aurais même pas dû le mettre. Avoir tout
su ça, je ne l'aurais même pas mis là-dedans, puis on n'en aurait pas parlé.
Alors, on l'a mis, bon, on a fait une erreur, on l'envoie. Plus tard, on en
reparlera, puis moi, je suis très, très ouvert à ce débat-là, mais je veux que
Rémi soit là aussi, que l'autre
personne soit là, parce que parler de la science entre nous autres, moi, je
pense qu'on n'est pas qualifiés pour le faire, totalement en tout cas.
M. Leitão :
On n'est pas qualifiés, mais on aura des choses à dire.
M.
Fitzgibbon : Oui, c'est sûr.
M.
Leitão : Donc, je pense que
c'est une bonne occasion de... vous avez vous-même répondu à la question, alors
pourquoi l'avoir intégré et puis, par la
suite, le retirer. En tout cas, c'est un peu la question que j'avais, mais je
ne sais pas si ma collègue veut poursuivre.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, la parole est à la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme
Anglade : Je vais quand même
faire un certain nombre de commentaires, Mme
la Présidente. D'abord, je vais dire
que je rassure le ministre que, s'il ne l'avait pas intégré à son projet de loi, nous en aurions parlé de toute façon parce que c'est un sujet qui nous tient particulièrement à coeur. Et je
pense qu'il y a des personnes qualifiées autour de la table qui
pourraient discuter de science allègrement. Je conçois néanmoins qu'on aurait
aimé effectivement avoir le Scientifique en
chef pour le faire. Ça aurait pu se faire à l'intérieur de ce projet de loi. Ça
aurait pu se faire si on avait eu la véritable volonté d'aller de
l'avant. Je constate que ce n'est pas le cas.
Mais je souligne néanmoins que le rôle du
Scientifique en chef, qui relève du ministre de l'Économie, devrait être
plus large que celui-là. Et quand le
ministre parle de l'importance de la science, de l'innovation, de la commercialisation,
etc., puis de la chaîne, je le
conçois parfaitement. Cela dit, ce que l'on constate, ce qu'on a constaté dans
la dernière année, c'est que beaucoup
des décisions qui ont été prises de la part du gouvernement ne l'ont pas été
sur des bases factuelles, ne l'ont pas
été sur des bases scientifiques et que cette science-là, à l'intérieur de
l'appareil étatique, serait un élément réellement à considérer.
La
question que j'ai pour le ministre, c'est : Comment il voit le rôle du
Scientifique en chef par rapport aux autres ministères, que ce soit le
ministère de l'Environnement, que ce soit le ministère de l'Agriculture? On a
vu des enjeux réels, mais que ce soit
le ministère de l'Éducation aussi où plusieurs des décisions qui sont prises ne
sont pas basées sur des faits. Cette manière de réfléchir d'un point de
vue scientifique pour établir des politiques publiques, comment est-ce qu'il
l'entrevoit pour la suite des choses?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. M. le ministre.
M.
Fitzgibbon : Premièrement, via les trois fonds de recherche,
évidemment, ça implique plusieurs ministères, et le Scientifique en chef et ses
trois directeurs généraux des trois fonds spécifiques ont des contacts continus
avec, principalement, l'Agriculture,
Sécurité publique, Environnement. Il y en a un autre, Travail. Alors, je suis
familier avec des rencontres... Santé, évidemment aussi. Alors, je suis
familier avec plusieurs rencontres. Alors, le Scientifique en chef a une
fonction administrative au ministère de
l'Économie, parce que ça fait partie, je pense, du développement économique,
mais il est clair qu'il a accès à tous les ministres.
Et
j'irais plus loin que ça. Considérant les montants d'argent qu'on investit dans
des fonds de recherche, là, c'est quoi, 50 millions par année dans les
trois fonds, tout le Conseil des ministres est très sensibilisé à l'importance
de la science pour aider à contemporaniser ou à aider à amener l'innovation,
pas juste en économie, mais partout dans le système gouvernemental. Alors, je pense que je peux
rassurer la collègue que le Scientifique en chef a accès à tous les ministres,
sans égard à ce que le ministère de l'Économie peut lui dire de faire ou
de ne pas faire.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement? Députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme
Anglade : Qu'il ait accès aux ministres, c'est une chose, que les
décisions soient prises sur la base des faits scientifiques et prouvés,
c'en est certainement une autre. Puis je crois qu'il y a un rôle, pour le
Scientifique en chef, qui doit être
drôlement renforcé à l'intérieur d'un projet de loi, et là ça aurait été,
encore une fois, une opportunité à saisir pour renforcer ce rôle-là.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : C'est tout? Alors, y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement? S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Alors, est-ce que... Ah! excusez.
M. Leitão :
Vote par appel nominal.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce que
l'article 81 de l'article 1 est adopté? On va y aller par
vote, s'il vous plaît.
La Secrétaire :
Donc, pour, contre ou abstention. M. Fitzgibbon (Terrebonne)?
M.
Fitzgibbon : Pour.
La Secrétaire :
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger :
Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire :
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire :
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) : Pour.
La Secrétaire :
Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne)?
Mme Anglade : Contre.
La Secrétaire :
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Contre.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Abstention.
La Secrétaire : C'est adopté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, l'article 82 de
l'article 1 est adopté... c'est-à-dire, l'article 81 de l'article 1 est
adopté.
Nous allons procéder...
Une voix :
...
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Et ça touche... Oui, O.K., d'accord, excusez-moi. Alors, l'article 81 de
l'article 1 concernant l'amendement est supprimé. On supprime donc
l'article 82. Parfait. Nous allons... 81.
Nous allons donc avec l'article 82.
M.
Fitzgibbon : Article 1,
article 82 de la Loi sur le ministère de l'Économie et de
l'Innovation : Retirer l'article 82 de la Loi sur le ministère
de l'Économie et de l'Innovation que propose l'article 1 du projet de loi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme
Anglade : Alors, maintenant,
on se trouve à parler de la Commission de l'éthique en science et en
technologie. Cette commission-là
existe, mais très peu de personnes la connaissent, très peu de personnes sont
capables d'utiliser cette commission
comme un effet de levier. Nous, il y a des questions fondamentales en matière
d'éthique qui devraient être soulevées, et ce, dans le cadre de
l'ensemble des projets de loi.
Or, lorsque
l'on regarde les articles qui ont été... que l'on ne souhaite pas discuter,
mais je vais quand même les mentionner parce que je pense que c'est fort
important, on garde que la commission, notamment, a pour fonction de conseiller le ministre, mais, en fait, ce n'est
pas le ministre que cette commission-là devrait conseiller, c'est l'ensemble du
gouvernement. Et, sur des enjeux d'éthique, elle se retrouve dans une espèce de
méandre gouvernemental où elle n'émerge pas puis elle n'a pas la capacité d'influence qu'elle devrait avoir,
cette commission-là, et ce qui fait en sorte que... Je pense que, si on demandait aux ministres du gouvernement de dire : Que fait cette commission? Qui y siège? À qui elle se
rapporte? Comment est-ce qu'elle peut les accompagner dans les fonctions
qu'elles occupent?, je pense que très peu de personnes seraient au courant de
l'existence de cette commission.
Alors, encore
une fois, sur cette question-ci, moi, j'aimerais entendre le ministre sur le
rôle qu'il entend, indépendamment du
fait qu'on souhaite abroger cet article-là, du rôle qu'il entend voir la
Commission de l'éthique et de la science et technologie jouer, d'autant plus
que ce sont des questions qui m'apparaissent fondamentales lorsque l'on
parle d'intelligence artificielle, lorsque
l'on parle de l'impact humain dans les emplois que nous avons, du type
d'emplois que nous allons créer, il y
a plein de volets qui sont touchés par ça. Alors, j'aimerais entendre le ministre sur cette question du rôle de
la commission et ce qu'il entend faire pour la suite des choses.
La Présidente (Mme IsaBelle) : M. le
ministre.
M.
Fitzgibbon : Bon, O.K., je
vais répondre à très haut niveau. Premièrement, je suis familier avec certains
rapports qu'ils ont émis, dont le rapport de l'IA, entre autres. Je l'avais
même lu. Je ne suis pas en désaccord que c'est une commission qui a un mandat un peu obscur.
L'obscurité date d'avant l'arrivée au pouvoir du présent gouvernement. Je ne suis pas en désaccord qu'il faut revoir le mandat, la
portée du mandat...
Les rapports
que cette commission-là émet sont disponibles, là, les gens qui ont un intérêt
à les regarder le font. Comme j'ai
dit tantôt, moi, j'aurais de la misère à définir le mandat, mais les rapports
qui sont émis, j'ai probablement lu la plupart,
peut-être pas tous. Alors, je pense que ce n'est pas une
mauvaise chose de revoir, effectivement, le mandat, mais entre-temps,
bien, ils vont continuer à faire ce qu'ils ont toujours fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de Robert-Baldwin.
M.
Leitão : Oui, Mme la Présidente. Je vous dirais que, justement, le moment est peut-être
arrivé, là... aujourd'hui plus qu'à n'importe quel autre moment de notre histoire,
ça devient de plus en plus important et pertinent de nous assurer que... question d'éthique soit intégrée au
processus scientifique. Et l'État, comme l'important bailleur de fonds, avec
tous les fonds de recherche et tout... il est fort
très louable de promouvoir la recherche et tout ça aujourd'hui, beaucoup plus qu'il y a trois ans, qu'il y a cinq ans,
qu'il y a 10 ans, avec la croissance phénoménale, rapide, de l'intelligence artificielle ou... et pas seulement ça, mais la progression de
la science elle-même. Les questions d'ordre éthique sont très pertinentes
aujourd'hui, et on avait... c'est une bonne occasion, dans ce projet de loi,
d'avoir une bonne discussion et probablement d'amener
certains changements pour le faire, et malheureusement, on rate une bonne
occasion de le faire. Je déplore un peu ça. Ce n'est pas parce que ça ne
se faisait pas avant qu'on continue de le remettre à plus tard parce que le
moment...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Je
m'excuse, mais compte tenu de l'heure, merci
de votre collaboration, nous allons suspendre les travaux. Merci.
(Suspension de la séance à
12 heures)
(Reprise à 16 h 31)
La
Présidente (Mme IsaBelle) : À l'ordre! Alors, bonjour. La
commission... À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'économie et du travail reprend ses travaux. Je demande à
toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie
de leurs appareils électroniques.
Je
vous rappelle que la commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée
du projet de loi n° 27, Loi concernant principalement
l'organisation gouvernementale en matière d'économie et d'innovation.
Lors de la suspension
de nos travaux ce matin, nous avions repris l'étude de la loi édictée par
l'article 1 du projet de loi. Nous en
étions à l'étude d'un amendement de M. le ministre à l'article 82. Est-ce
que tout le monde l'a bien? Est-ce qu'il y avait... Je sais qu'il y avait le
député de Robert-Baldwin qui avait des interventions. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement? Députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Anglade :
Je vais conclure, Mme la Présidente, sur ce dossier-là, puisqu'on parle de la
Commission de l'éthique, et rappeler encore
une fois que nous aimerions... nous aurions souhaité pouvoir en débattre ici,
en commission, et rappeler également que cette commission-là a un rôle
important à jouer, qu'elle ne joue pas suffisamment aujourd'hui, et que c'est
mis... et qu'une fois de plus ça va être mis à l'index parce qu'on n'en parlera
pas de manière détaillée.
Pourtant,
ce sont des enjeux qui concernent le ministère de l'Agriculture, ce sont des
enjeux qui concernent le ministère de l'Environnement, le ministère de
l'Économie. Tous les secteurs sont interpelés par cette question d'éthique
en sciences et en technologie, et nous
déplorons le fait que ça ne soit pas inscrit dans le cadre du projet de loi.
Nous pensons que nous aurions dû pouvoir en discuter ici. Merci, Mme la
Présidente.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement... Oh!
excusez.
Mme Anglade :
Par appel nominal.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Ah! d'accord. Est-ce que l'amendement
supprimant l'article 82 est adopté? Nous allons y aller par appel
nominal.
La Secrétaire :
Donc, pour, contre, abstention. M. Fitzgibbon (Terrebonne)?
M. Fitzgibbon :
Pour.
La Secrétaire :
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
La Secrétaire :
M. Lévesque (Chapleau)?
M. Lévesque
(Chapleau) : Pour.
La Secrétaire :
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme Dansereau :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
La
Secrétaire : Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne)?
Mme Anglade :
Contre.
La Secrétaire :
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Contre.
La Secrétaire :
M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley :
Contre.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention.
La Secrétaire :
C'est adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est adopté. Donc, l'article 82 est
supprimé.
Nous
allons maintenant y aller avec un autre amendement qui, je crois... Vous l'avez
déjà reçu, c'est l'amendement concernant les chapitres III et IV.
Vous l'avez reçu? Alors, M. le ministre. Pardon.
M. Fitzgibbon :
Oui. Alors, article 1, chapitres III et IV de la Loi sur le ministère
de l'Économie et de l'Innovation : Retirer les Chapitres III et IV de la Loi sur le ministère de
l'Économie et de l'Innovation que propose l'article 1 du projet de loi.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions sur cet
amendement?
Mme Anglade :
Alors, c'est toujours en lien avec les changements que l'on veut faire en
recherche et innovation et d'exclure les éléments. Donc, c'est pour ça
qu'on est obligés de le faire maintenant avec ces éléments-là, c'est ça?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : C'est de supprimer les titres,
effectivement. On doit supprimer les titres, si on supprime les...
Peut-être que je vais... Voulez-vous? Je vais laisser Me Paquin l'expliquer. Me
Paquin.
Mme Anglade :
Oui. Juste parce qu'ils sont tous les mêmes, dans le fond...
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, Mme la Présidente. Bien, en fait, c'est exactement ce
que vous avez expliqué, c'est que, maintenant que les articles 81 et 82
sont retirés et qu'ils prévoyaient des modifications à apporter ainsi que
l'intégration, dans la Loi sur le ministère de l'Économie et de
l'Innovation, des dispositions concernant les fonds et la Commission de l'éthique, il y a tout lieu de supprimer les chapitres qui étaient destinés originalement à
recevoir, dans la Loi sur le ministère
de l'Économie et de l'Innovation, ces dispositions-là.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Donc, y a-t-il des interventions sur cet amendement?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'amendement proposé pour l'article 1 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Une voix :
Sur division.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Sur division. Parfait. Adopté.
Nous allons maintenant
poursuivre, si vous êtes d'accord, avec l'article 83. M. le ministre.
(Consultation)
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Oui. L'article — merci,
Me Paquin — c'est
l'article 83 de l'article 1.
M.
Fitzgibbon : Alors : «Chapitre VI. Dispositions transitoires et
finales.»
Article
83 : À moins que le contexte ne s'y oppose et avec les adaptations
nécessaires, dans toute autre loi, dans tout règlement ou dans tout
autre document :
1°
une référence au ministre, au sous-ministre ou au ministère du Développement
économique, de l'Innovation et de l'Exportation est une référence au
ministre, au sous-ministre ou au ministère de l'Économie et de l'Innovation;
2°
un renvoi à la Loi sur le ministère du Développement économique, de
l'Innovation et de l'Exportation ou à l'une de ses dispositions est un renvoi à la Loi sur le ministère de
l'Économie et de l'Innovation ou à la disposition correspondante de
celle-ci.
Commentaires :
L'article 83 de la Loi sur le ministère de l'Économie et de l'Innovation
est une disposition de nature transitoire prévoyant les références de titre
prévues par la loi ancienne où des renvois à celle-ci sont remplacés
respectivement par des références au titre prévu par la loi nouvelle et par des
renvois à celle-ci.
Et j'ai un amendement...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
M. Fitzgibbon : Article 1 :
Article 83 sur la Loi du ministère de l'Économie et de l'Innovation :
À
l'article 83 de la Loi sur le ministère de
l'Économie et de l'Innovation,
proposée par l'article 1 du projet
de loi, ajouter, à la fin, l'alinéa
suivant :
«Le
premier alinéa ne s'applique pas à
l'article 965.36.1, aux définitions de "entreprise reconnue" et
"société admissible" prévues
au premier alinéa de l'article 1029.8.36.72.1 et au paragraphe b du
troisième alinéa de l'article 1129.12.24, aux définitions de "contrat admissible" et
"navire admissible" prévues à l'article 1130 ainsi qu'à l'article 1137
de la Loi sur les impôts.»
Commentaires :
Cet amendement modifie l'article 83 sur la Loi du ministère de l'Économie
et de l'Innovation que propose
l'article 1 du projet de loi afin que les références au ministre, au
sous-ministre et au ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, de même que celles à la
Loi sur le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de
l'Exportation ne soient pas ajustées dans les dispositions énumérées à ce
nouvel alinéa.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions sur
l'amendement? Députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme
Anglade : ...quelqu'un qui peut clarifier, parce que c'est un peu
technique, comme amendement. Si quelqu'un peut clarifier l'amendement,
s'il vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, Mme la Présidente. Alors, essentiellement, l'objet de
l'article 83, au départ, c'est de... Lorsque, dans une loi, on lit le titre «ministre du Développement
économique, de l'Innovation et de l'Exportation», ou du ministère du même nom, ou de la loi, c'est de
le remplacer par une référence aux nouvelles expressions, donc Économie,
Innovation.
Toutefois, on
rajoute l'exception à cet alinéa-là dans certaines dispositions de la Loi sur
les impôts parce qu'elles régissent des situations du passé où il était
approprié de parler du MDEIE, parce qu'à l'époque où cette mesure-là... la situation actuelle régie par cet article-là des
dispositions de la Loi sur les impôts se déroulait à une époque où la personne
qui était concernée, le ministère qui était
concerné, était le ministre ou le
ministère du Développement économique, de l'Innovation et de
l'Exportation.
Donc, on vient
préciser que les modifications prévues au premier alinéa ne s'appliquent pas
parce que ces dispositions-là de la Loi sur les impôts régissent des
situations passées.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
• (16 h 40) •
Mme
Anglade : Donc, dans le
fond, on garde les mêmes terminologies parce que ce sont des situations qui
étaient du passé.
M. Paquin (Mathieu) : Exactement,
Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'amendement proposé à l'article 83 de
l'article 1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait.
Y a-t-il,
maintenant, des interventions sur l'article 83? S'il n'y a pas
d'intervention sur l'article 83, nous allons procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 83, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. M. le ministre. L'article 84.
M.
Fitzgibbon : 84. Les
dispositions des modalités de signature de certains actes, documents ou écrits
du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de
l'Exportation demeurent en vigueur jusqu'à ce qu'elles soient remplacées ou
abrogées par un règlement pris en vertu de la présente loi.
Commentaires :
L'article 84 de la Loi sur le ministère
de l'Économie et de l'Innovation est
une disposition de nature transitoire
prévoyant le maintien en vigueur des modalités de signature de certains actes,
documents ou écrits du ministère du Développement
économique, de l'Innovation et de l'Exportation malgré le principe selon
lesquelles elles seraient implicitement
abrogées afin d'éviter qu'un vide juridique se produise pendant la période
nécessaire à la rédaction et l'édiction des nouvelles modalités.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 84? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 84 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Article 85. M. le ministre.
M.
Fitzgibbon : Article 85 :
La présente loi remplace la Loi sur le ministère du Développement économique,
de l'Innovation et de l'Exportation.
C'est clair.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 85?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 85 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait.
Écoutez, c'est ce qui
mettrait fin aux articles de l'article 1, si vous voulez.
Alors
là, on doit donc adopter certains intitulés des chapitres. Alors, est-ce que
les intitulés des chapitres et des sections de la loi édictée par
l'article 1 sont adoptés?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait.
Est-ce que le titre
de la loi édictée par l'article 1 du projet de loi est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait.
Maintenant, est-ce
que l'article 1 du projet de loi est adopté?
Une voix :
...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Tel qu'amendé. Ah oui! On a eu assez d'amendements. Merci,
Anik.
Alors, est-ce que
l'article 1, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Une voix :
Sur division.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté sur division. Parfait.
Je propose maintenant
une motion de rénumération. Est-ce que c'est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté.
Je propose une motion
d'ajustement des références. Est-ce que c'est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait.
Alors,
écoutez, nous allons maintenant revenir à l'article 91 que nous avions
suspendu. Alors, est-ce qu'on a le consentement pour rouvrir d'abord
l'article 91?
M. Leitão :
...qu'on est passé de l'article 1 à l'article 91. Quand on veut aller
vite, on va vite.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : On va vite, hein, cet après-midi.
M. Leitão :
Je pense que c'est... que tout le monde soit au courant.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, je vous rappelle que l'article 91
avait été suspendu. Donc, est-ce qu'on a le consentement pour le
rouvrir?
M. Leitão : Consentement.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. On a le consentement. Est-ce que, M. le ministre,
vous pouvez lire l'article 91?
M.
Fitzgibbon : Oui. Article 91 : Retirer l'article 91 du
projet de loi.
Pas de commentaire.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, ça, c'est parce que, là, vous venez de lire l'amendement, là, parce que
je me disais : Voyons, ce n'est pas l'article 11. Oui.
M. Fitzgibbon :
Il faut lire l'article...
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
En fait, c'était l'amendement, mais est-ce que vous voulez qu'il lise
l'article 91 ou bien... On a un petit oui du fond de la salle.
M.
Fitzgibbon : Est-ce que je peux déléguer la lecture?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Allez-y, M. le ministre.
M.
Fitzgibbon : Article 91 :
L'article 88 de la Loi sur les
services de santé et des services sociaux (chapitre S-4.2) est modifié par le remplacement de «Enseignement
supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie» par
«Économie et de l'Innovation».
C'est beau.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Et là nous avions un amendement. Est-ce que vous
acceptez de lire l'amendement à nouveau, s'il vous plaît?
M.
Fitzgibbon : Retirer l'article 91, que je viens de lire, du
projet de loi.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
Mme
Anglade : Tous les prochains
articles vont encore faire référence au fait qu'on a supprimé... qu'on n'a pas
étudié les éléments reliés à la recherche. Je ne me trompe pas quand je dis ça,
hein, quand je vois services sociaux, etc.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Est-ce que Me Paquin veut répondre, s'il vous plaît?
M.
Paquin (Mathieu) : Oui, Mme la Présidente. Oui, bien, en fait, ici, à
91, si vous regardez dans votre page de gauche, à l'article 88 de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux, c'est qu'on remplaçait à une
référence à la Loi sur le ministère
de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la
Technologie une référence à la Loi sur le ministère de l'Économie et de
l'Innovation.
Or, en conséquence
des amendements qui ont été adoptés préalablement, les dispositions relatives
au fonds ne se retrouveront pas dans la Loi sur le ministère de l'Économie et
de l'Innovation, ils vont demeurer dans la Loi sur l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la
Technologie. Donc, il n'y a pas lieu de faire la modification prévue à
l'article 91 du projet de loi.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a des interventions?
Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'amendement. Est-ce que l'amendement proposant de supprimer
l'article 91 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait.
Une voix :
Sur division.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Sur division. Parfait. Donc, l'article 91 est
supprimé.
Nous allons
maintenant avec l'article 92. Est-ce qu'il y a un amendement, M. le
ministre?
M.
Fitzgibbon : Pas d'amendement.
Article 92 :
Les articles 89 et 90 de cette loi sont modifiés par le remplacement de
«Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie»
par «Économie et de l'Innovation».
Commentaires :
L'article 92 du projet de loi modifie les articles 89 et 90 de la Loi
sur les services de santé et les services
sociaux (chapitre S-4.2) par concordance avec l'édiction de la Loi sur le
ministère de l'Économie et de l'Innovation prévue à l'article 1 du projet de loi. Puisque l'article 2 de
la Loi sur le ministère de l'Économie et de l'Innovation confie au ministre de l'Économie et de l'Innovation une
partie de la mission autrefois confiée au ministre de l'Enseignement supérieur,
de la Recherche, de la Science et de la Technologie, il est nécessaire de
substituer la mention du ministère de l'Économie et de l'Innovation à
celle de cet autre ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 92? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 92 est adopté?
Des voix : Adopté.
Une voix : Sur division.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Sur
division, parfait. Merci.
Article 92... L'article 93. M. le ministre.
M.
Fitzgibbon : 93. L'article 436.8 de cette loi est modifié par
l'insertion, après le paragraphe 2° du premier alinéa, du paragraphe
suivant :
«2.1° un représentant désigné par le ministre de
l'Économie et de l'Innovation;».
Commentaires :
L'article 93 du projet de loi modifie l'article 436.8 de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux
par concordance avec l'édiction de la Loi sur le ministère de l'Économie et de
l'Innovation prévue à l'article 1 du projet de loi. Puisque l'article 2 de la Loi sur le ministère de
l'Économie et de l'Innovation confie au ministre de l'Économie et de
l'Innovation une partie de la mission autrefois confiée au ministre de
l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de
la Science et de la Technologie, il est nécessaire de prévoir qu'un
représentant désigné par le ministre de l'Économie et de l'Innovation
fait partie de la Table de coordination nationale des réseaux universitaires
intégrés et de santé.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions sur
l'article 93? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'article 93 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait.
Nous allons maintenant à l'article 97, M.
le ministre, et, si je ne me trompe pas, il y a un amendement.
• (16 h 50) •
M.
Fitzgibbon : 97. L'article 1 du Règlement sur la délégation de
signature de certains actes, documents et écrits du Fonds de recherche du Québec — Nature et technologies est modifié par le
remplacement de «54 de la Loi sur le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la
Technologie» par «57 de la Loi sur le ministère de l'Économie et de
l'Innovation».
Commentaires :
L'article 97 du projet de loi modifie l'article 1 du Règlement sur la
délégation de signature de certains actes, documents et écrits du Fonds
de recherche du Québec — Nature
et technologies par concordance avec l'édiction de la Loi sur le ministère de l'Économie et de l'Innovation prévue à
l'article 1 du projet de loi dont les dispositions reprennent celle de la Loi sur le ministère de l'Enseignement
supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie instituant le Fonds de recherche du
Québec — Nature
et technologies.
Amendement : Retirer l'article 97 du projet
de loi.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention ou s'il n'y a pas d'intervention sur l'amendement, nous allons passer à la mise
aux voix. Est-ce que
l'amendement proposant de
supprimer l'article 97 est adopté?
Des voix : Adopté.
Une voix : Sur division.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Adopté. Parfait. Sur division, oui, c'est noté.
Merci. Donc, l'article 97 est supprimé.
L'article 98. M. le ministre.
M. Fitzgibbon : Je vais lire l'article
qu'on va supprimer :
98.
L'article 1 du Règlement numéro 5 sur la délégation de signature de
certains actes, documents et écrits du Fonds de recherche du Québec — Santé est
modifié par le remplacement de «54 de la Loi sur le ministère de l'Enseignement
supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie» par «57 de la
Loi sur le ministère de l'Économie et de l'Innovation».
C'est tout.
L'amendement : Retirer l'article 98 du
projet de loi.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement? S'il
n'y a pas d'intervention sur l'amendement... Oui, pardon.
Mme Anglade :
Je veux juste faire un commentaire parce que la raison pour laquelle on
n'intervient pas sur ces amendements-là, je veux juste le préciser quand même
pour ceux qui... pour toutes ces personnes qui nous écoutent, que c'est systématique, à partir du moment où on a
décidé de ne pas étudier le volet recherche et innovation, les fonds de recherche, tous ces articles-là tombent caducs
parce qu'on a éliminé ça du projet de loi. Donc, ça découle de la décision qui a
été prise au préalable. Ça va être la même chose pour le prochain article.
Alors, voilà. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci de la précision. Donc, est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement? Non. Alors, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'amendement supprimant l'article 98 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Une voix :
Sur division.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Sur division. Donc, l'article 98 est
supprimé.
L'article 99. M.
le ministre.
M. Fitzgibbon :
À l'article 99, il y a un amendement qui va suivre :
L'article 1
du Règlement sur la délégation de signature de certains actes, documents et
écrits du Fonds de recherche du Québec — Société et culture est modifié par
le remplacement de «54 de la Loi sur le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la
Technologie» par «57 de la Loi sur le ministère de l'Économie et de
l'Innovation».
L'amendement :
Retirer l'article 99 du projet de loi.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement supprimant
l'article 99 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Une voix :
Sur division.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Sur division. Donc, l'article 99 est
supprimé.
L'article 100.
M. le ministre.
M. Fitzgibbon :
Alors, article 100 : Les dispositions de la présente loi entrent en
vigueur le (indiquer la date), à l'exception :
1° des dispositions
de l'article 51, qui entrent en vigueur le 1er janvier 2020;
2° des dispositions
de l'article 2 en ce qu'elles édictent, dans le deuxième alinéa de
l'article 4 de la Loi sur Investissement Québec (chapitre I-16.0.1),
«, notamment technologiques», de l'article 5, en ce qu'elles édictent le paragraphe 4° du deuxième alinéa de
l'article 8.1 de cette loi, le troisième alinéa de cet article et les
articles 8.2 et 8.3 de la même loi, des articles 41 à 49, 59,
60, 87 et 88, qui entrent en vigueur le 1er avril 2020;
3°
des dispositions de l'article 5 en ce qu'elles édictent l'article 8.6
de la Loi sur Investissement Québec et l'intitulé qui le précède, qui
entrent en vigueur à la date de la dissolution de Ressources Québec inc.
Commentaires :
L'article 100 du projet de loi prévoit les dates auxquelles les
différentes dispositions du projet de loi entreront en vigueur.
Je vais lire,
maintenant, l'amendement que nous proposons à l'article 100.
Me Paquin va distribuer les feuilles.
M. Fitzgibbon :
À l'article 100 du projet de loi :
1° remplacer, dans le
paragraphe 1° «de l'article 51» par «des articles 41.7, 51, 57.1
et 57.2»;
2° remplacer, dans le
paragraphe 2°, «41 à 49» par «41, 42 à 49»;
3° insérer, après le
paragraphe 2°, le paragraphe suivant :
«2.1°
des dispositions de l'article 4 en ce qu'elles édictent l'article 5.2
de la Loi sur Investissement Québec, qui entrent en vigueur le 1er
octobre 2020 ou à toute date antérieure que détermine le gouvernement;».
Commentaires :
Cet amendement modifie le paragraphe de l'article 100 afin de tenir compte
de l'ajout des articles 41.1 à 41.7 du
projet de loi qui ne doivent pas entrer en vigueur le 1er avril 2020. De même,
il vise à faire entrer en vigueur les
dispositions des articles 41.7, 57.1 et 57.2 prévoyant la dissolution et
la liquidation des Sociétés Innovatech au 1er janvier prochain.
Enfin, il permet de
faire entrer en vigueur l'article 5.2 de la Loi sur Investissement Québec,
relatif aux bureaux régionaux, à la date où
les droits du ministre dans les baux de ses propres bureaux régionaux
deviendront ceux d'Investissement Québec. C'est tout.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y
a-t-il des interventions sur l'amendement? S'il
n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement proposé à l'article
100 est adopté?
Des
voix : Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Est-ce que l'article 100, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait.
Alors, écoutez, il
nous reste trois petites... quatre éléments à adopter.
Est-ce que les
intitulés des chapitres et des sections du projet de loi sont adoptés?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Je propose une motion de rénumération. Est-ce que
c'est adopté?
Des voix :
Adopté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Je propose une motion d'ajustement des références. Est-ce qu'elle est adoptée?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Écoutez, si je ne me trompe pas...
M.
Fitzgibbon : Non, non. Il y a...
Me Paquin m'a fait part de six... Attendez, un, deux, trois, quatre, cinq,
six... Il y a sept amendements, coquilles, petites choses qui
ont été... Alors, ce que je suggérerais, c'est que... Me Paquin va distribuer
les sept feuilles. Peut-être prendre une...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Une petite pause.
M.
Fitzgibbon : Une petite
pause... les feuilles, puis je vais revenir à chacune des pages. C'est quelque chose qui devrait aller, je pense, assez rapidement. Il faut quand
même prendre le temps de le regarder.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait, merci. Alors, nous allons suspendre quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à
16 h 58)
(Reprise à 17 h 04)
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous avons plusieurs petits... des amendements, plusieurs
amendements à apporter. Alors, j'ai besoin du consentement de
rouvrir l'article 5 de l'article 1, tel que nous l'avons voté. Est-ce
que nous avons le consentement? Oui.
Alors,
maintenant, nous allons aller avec un nouvel amendement, si je ne me trompe
pas. C'est Me Paquin ou le ministre qui va parler pour l'article 5?
M.
Fitzgibbon : C'est Me Paquin qui va tous les faire.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : C'est Me Paquin qui va tous les faire.
M.
Fitzgibbon : C'est des coquilles, c'est...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Ah! mais il faut que ça soit le ministre qui le lise,
qu'on me dit. Excusez.
M.
Fitzgibbon : Alors, article 1 : À l'article 5 de la Loi
sur le ministère de l'Économie et de l'Innovation, introduit par
l'article 1 du projet de loi, remplacer «apporter» par «offrir».
Cet
amendement vise à... C'est un commentaire : Cet amendement vise à corriger
dans le texte l'article 5, puisque le verbe «apporter» ne se
construit pas avec l'accompagnement aux entrepreneurs.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait, merci. Y a-t-il des interventions
sur l'amendement? Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Adopté. Est-ce que, maintenant,
l'article 5, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait. Suivant.
Est-ce
que nous avons le consentement pour
rouvrir l'article 6 de l'article 1? Nous avons
le consentement. Nous devons maintenant retirer l'amendement tel qu'il a
été proposé pour en proposer un nouveau, amendement — ou un
nouvel, c'est bien ça? — puis
il faut le consentement pour étudier l'amendement, effectivement, parce
que c'est elle qui l'avait... D'accord.
Alors,
il faut donc retirer l'amendement, et, comme c'est vous, députée de
Saint-Henri—Sainte-Anne, qui l'aviez déposé, nous
avons besoin de votre consentement pour le retirer, pour en déposer un nouveau,
et on va laisser Me Paquin expliquer pour quelle raison.
Mme Anglade :
Avant de retirer mon amendement, j'imagine qu'il va nous les expliquer d'abord.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : C'est ça, c'est ce qu'il va vous expliquer, oui. Me
Paquin.
M.
Paquin (Mathieu) : Oui, Mme la Présidente. Alors, j'attirerais votre attention, dans la
motion qui vous a été remise, dans le
texte tel que modifié qui apparaît dans la moitié inférieure de la motion. On
voit quelles sont les modifications apportées. Il y en a deux. En fait, c'est
qu'il faut, dans l'ordre de supprimer les mots «et en coordonne l'exécution, le
cas échéant, en collaboration avec les ministères et les autres organismes concernés», en fait, il
faut ajouter le mot «concernés», parce
que, si on ne le rajoute pas, on ne
le supprime pas de l'article 5, ce qui ferait que... 6, plutôt, ce qui
ferait que l'alinéa se lirait... En fait, si on ne modifie pas la motion
d'amendement, le deuxième alinéa de l'article 6 se lirait ainsi : «Le
ministre peut toutefois confier, même en
totalité, cette mise en oeuvre à Investissement Québec par un mandat donné en
vertu de sa loi constitutive et en surveille la mise en oeuvre
concernés.»
Alors,
on comprend que ça ne peut pas se lire comme ça et qu'il faut supprimer ce qui
est dans la phrase, y incluant le mot
«concernés». Alors, c'est essentiellement une erreur cléricale qui s'est faite
manifestement au moment où la motion a été rédigée. Alors, ça, c'est la
première modification qu'on apporte.
La
deuxième, c'est qu'il faut dire... quand on a rajouté, à la fin de
l'article 6, l'alinéa : «Lorsqu'un organisme ou un ministère
autre qu'Investissement Québec est impliqué, le ministre doit coordonner
l'exécution», il faut dire c'est quoi qu'on
exécute. Ici, en l'occurrence, ça serait le mandat et la collaboration de tous
les acteurs concernés, parce que sinon, le texte, tel qu'il se lirait, si on ne met pas «l'exécution du mandat»,
c'est qu'on est en train de dire que le ministre coordonne l'exécution
de tous les acteurs concernés, ce qui n'a pas du tout le même sens.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Pas tout à fait. Alors, est-ce que... Oui. Est-ce qu'il y
a des interventions sur l'amendement qui est proposé, là?
M. Derraji :
Oui, j'ai une question. Je ne sais pas... Est-ce que c'est Me Paquin ou le
ministre qui peut me répondre? Vous avez
enlevé les mots «ministères et les autres organismes» et vous avez mis ça au
pluriel, «de tous les acteurs concernés». Est-ce que j'ai bien vu ou
non?
Donc,
vous avez dit : est impliqué... Le ministre doit coordonner
l'exécution du mandat. Ça, c'est clair. Là, maintenant, avec qui? Et la collaboration de tous les acteurs
concernés. Et donc vous avez enlevé les ministères et les autres organismes
concernés... les autres organismes.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Me Paquin, oui.
M.
Paquin (Mathieu) : Bien, en fait, ça a été enlevé, et ça, c'est un
débat qu'on avait eu à l'époque dans l'article 6, mais ça a été enlevé pour qu'on le retrouve ou qu'on
retrouve les organismes, de ce que je comprends, dans le nouvel alinéa
qu'on ajoutait à la suite avec le paragraphe 2° de la motion d'amendement.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Député de Nelligan.
M.
Derraji : Désolé, je ne le vois pas. Pouvez-vous juste être beaucoup
plus clair? Parce que je n'arrive pas à le voir.
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, c'est que le deuxième alinéa de l'article 6
du projet de loi, tel qu'il était déposé, se
lisait : «Le ministre peut toutefois confier, même en totalité, cette mise
en oeuvre à Investissement Québec par un mandat donné en vertu de sa loi
constitutive. Il en surveille la mise en oeuvre et en coordonne l'exécution, le
cas échéant, en collaboration avec les ministères et les autres organismes
concernés.»
Et puis, lorsque cet
article-là a été étudié, les membres de la commission ont décidé d'adopter l'amendement
qui venait supprimer, dans cet alinéa-là,
«et en coordonne l'exécution, le cas échéant, en collaboration avec les
ministères et autres organismes» — là, il faut qu'on dise
«concernés» — pour,
par ailleurs, rajouter ensuite un alinéa, qui est : «Lorsqu'un organisme ou un ministère autre
qu'Investissement Québec est impliqué, le ministre doit coordonner l'exécution
du mandat et la collaboration de tous les acteurs concernés.»
Donc, les
organismes, qu'on faisait disparaître au premier alinéa, se retrouvent dans le
nouveau deuxième alinéa introduit par l'amendement.
M. Fitzgibbon :
On a séparé le deuxième paragraphe en deux, là.
M. Derraji : Oui, en deux. Oui,
c'est ça. O.K.
• (17 h 10) •
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Donc, est-ce qu'il y a d'autres... Ça va?
Est-ce que nous avons donc le consentement de la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne de retirer son amendement pour déposer
ce nouvel amendement là en corrigeant les coquilles?
Mme Anglade : Consentement, Mme la
Présidente.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Consentement. Est-ce que, maintenant, le nouvel amendement déposé par le ministre
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Adopté.
Est-ce que l'article 6, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Nous allons maintenant... Est-ce que nous avons
le consentement pour étudier l'article 11 de l'article 1?
Des voix : Consentement.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Consentement. Est-ce qu'on veut lire maintenant l'amendement qu'on propose?
M. Fitzgibbon : Oui, Mme la
Présidente.
Article 1 : À l'article 11 de la Loi
sur le ministère de l'Économie et de l'Innovation, proposé par l'article 1
du projet de loi, remplacer,
dans le paragraphe 8° du deuxième alinéa, «économique» par «économiques».
La
Présidente (Mme IsaBelle) : D'accord.
Est-ce que nous avons le consentement pour étudier l'amendement n° 25
que nous avons ici? Il avait été déposé par qui?
Une voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Il
n'était pas écrit? Je l'aurais...
M. Derraji : Comme la majorité des
amendements, Mme la Présidente, c'est probablement d'eux.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'on sait par qui avait été déposé l'amendement?
M. Paquin (Mathieu) : Ici, en fait,
on ne retire pas l'amendement. C'est juste un amendement additionnel.
La Présidente (Mme IsaBelle) : On ne
le retire pas, celui-là, on fait juste... Oui, c'est ça, hein? C'est un nouvel
amendement. On n'a pas besoin de le retirer. Moi, ce que... c'est ça.
M. Paquin (Mathieu) : En fait, on
ajoute un «s».
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
...corriger une erreur de français. Donc, est-ce que... Oui, on le
laisse, oui. Alors, est-ce que le nouvel amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Adopté.
Parfait. Est-ce que l'article 11, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors... Ah! c'est celui-là que vous voulez.
Alors, bon, est-ce qu'on a... On est encore
avec l'article 11 et là on a un amendement, qui était le n° 15... qu'on doit retirer l'amendement pour en proposer un autre. Attendez... Oui, c'est ça. On reste à l'article 11,
mais c'était l'amendement n° 15. Et qui l'avait proposé? Donnez-nous
deux minutes. Est-ce que vous l'avez, vous?
M. Paquin
(Mathieu) : Ça, c'est nous qui l'avions rédigé. Je ne sais pas, au
départ, de qui ça vient, mais c'était une erreur que j'ai faite en
rédigeant la motion, ça fait que c'est de notre bord.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Donc, est-ce que M. le ministre accepte de
retirer son amendement?
M.
Fitzgibbon : Oui, bien sûr, bien sûr.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Est-ce que, maintenant, on peut lire le nouvel
amendement?
M.
Fitzgibbon : Oui. Article 1 : À l'article 11 de la Loi sur le
ministère de l'Économie et de l'Innovation, proposé dans l'article 1 du projet de loi, remplacer, dans
le paragraphe 9° du deuxième alinéa, «d'offrir» par «en complémentarité
aux acteurs ayant développé une expertise dans ces matières, d'offrir».
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Est-ce qu'on a des interventions ou ça va?
M. Fitzgibbon :
C'était le ministère... on s'est trompés.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Alors, député de Nelligan, oui.
M. Derraji :
Oui, une question technique. À quel moment on a changé le nom du ministère? Est-ce
que, à ce moment-là, on peut déjà nommer le ministère de l'Économie et de l'Innovation? Parce
que je sais, à un certain moment...
probablement juste parce que je
pense que vous l'avez dit à un
certain moment... est-ce qu'on peut, à cet article, évoquer le changement? Un peu plus tard... Je ne sais pas si vous vous souvenez de la discussion que nous avons eue par rapport au nom du ministère.
M.
Paquin (Mathieu) : Oui, Mme la Présidente. En fait, je ne suis pas certain que je vais... je ne suis pas certain
de bien comprendre la question. Par ailleurs, je pense que je vais donner une réponse qui devrait vous
éclairer. C'est qu'ici, dans la motion
d'amendement qui a été cotée 15, telle qu'elle se lisait au
départ, c'était l'article 11 de la Loi sur Investissement-Québec proposé par l'article 2,
sauf que la modification, on l'apportait bel et bien dans l'article 11
de la Loi sur le ministère de l'Économie et de l'Innovation proposé par l'article 1.
Alors,
la modification qui a été adoptée par les membres de la commission
est la bonne, mais, dans le texte de la motion d'amendement, on ne désignait
pas le bon endroit, le bon article. Or, c'est la correction qui devait être
apportée ici, mais... et c'est donc pour ça qu'on remplace Investissement
Québec par ministère de l'Économie et de l'Innovation.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Donc, est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement proposé? Pas d'intervention. Est-ce que
l'amendement proposé est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait.
Si
nous tournons... si nous allons à la page suivante, il y a aussi... ça porte
encore sur l'article 11. Est-ce que... qui avait déposé
l'amendement 16? Est-ce que c'était le ministre? C'était le ministre. Est-ce
que, M. le ministre, vous voulez retirer votre amendement 16?
M.
Fitzgibbon : Oui, bien sûr, je le retire.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : On dépose maintenant un nouvel amendement.
Est-ce que vous voulez le lire, s'il vous plaît?
M.
Fitzgibbon : Oui. À l'article 11 de la Loi sur le ministère de
l'Économie et de l'Innovation, proposé par l'article 1 du projet de
loi, remplacer le paragraphe 2° du deuxième alinéa par le paragraphe
suivant :
«2°
de planifier et d'organiser l'action en matière commerciale du gouvernement, de
ses ministères et de ses organismes, de même que de donner une direction à
cette action et de coordonner les activités de ceux-ci en ces matières;».
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions sur l'amendement?
Mme Anglade :
C'est encore la même chose qu'au niveau du ministère. Très bien.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : C'est ça, oui, une concordance. Alors, est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, maintenant, est-ce que nous pouvons... nous allons adopter
l'article 11, tel qu'amendé. Est-ce que l'article 11, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait.
Maintenant,
si nous tournons... Est-ce que nous avons le consentement pour rouvrir
l'article 15? Est-ce que nous avons également le consentement pour
rouvrir l'amendement qui avait été proposé? Parfait.
Est-ce qu'on peut lire la correction qu'on veut
apporter à l'amendement, Me Paquin? Il n'y avait pas une correction
à apporter à l'article 15? Ce n'est pas un nouvel amendement, mais il y a
une correction à apporter?
M. Fitzgibbon : C'est un amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) : C'est
un amendement? O.K., allez-y.
M.
Fitzgibbon : Donc, à l'article 15 de la Loi sur le ministère de
l'Économie et de l'Innovation, introduit par l'article 1 du projet
de loi, dans le paragraphe 6° :
1° remplacer «ainsi qu'au» par... Attendez
un peu, non. Remplacer «ainsi qu'au» par «, le»;
2° supprimer, après «connaissance et», «à».
M. Derraji : C'est beaucoup, là...
Il n'y a pas de... Le «à», c'est bon, mais ce n'est pas «connaissance», c'est
«contribuer», non? «Contribuer au développement et au soutien».
La Présidente (Mme IsaBelle) : Le
dernier... lisez la dernière phrase.
M. Fitzgibbon : «Connaissance et»...
Mme Anglade : Ça avait déjà été
modifié, c'est ça? Bien, en fait, l'amendement... si je peux me permettre, Mme la Présidente. Si je comprends bien, on avait
déjà un amendement qui disait «favoriser les interactions entre les personnes
et les entreprises». Le reste du texte qui a été éliminé, ça faisait déjà
partie d'un amendement qui avait été accepté.
La Présidente (Mme IsaBelle) : C'est
bien ça, Me Paquin?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, Mme la
Présidente.
Mme
Anglade : Ce qu'on ajoute, c'est le «, le» : «...à la recherche,
le transfert de leurs connaissances et la commercialisation des
résultats de cette recherche;».
M. Derraji : Et enlever «à», c'est
ça?
Mme Anglade : Oui, on enlève le «à»
qui est là.
La Présidente (Mme IsaBelle) : On
supprime. Ça va? Est-ce que l'amendement proposé est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Est-ce que l'article 15, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait, merci. Et là on termine
l'article 1. Comme on l'avait déjà adopté, on doit revenir, si vous
voulez, et on l'a ouvert tantôt. Est-ce que l'article 1, tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix : Adopté.
Une voix : Sur division.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Sur
division, parfait.
Maintenant,
l'article 13 du présent projet de loi, est-ce qu'on a le consentement pour
l'ouvrir, l'étudier à nouveau avec l'article 20.3? Est-ce que nous
avons le consentement? Oui. Alors, est-ce que... Qui avait déposé l'amendement?
Il y avait un amendement. Le député de
Nelligan, vous aviez déposé un amendement. On demande si vous êtes prêt à le
retirer pour pouvoir déposer un amendement corrigé.
M. Derraji : M. Paquin est plus
au fait que moi. Il se rappelle même de qui a déposé.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Tout est noté. Alors, est-ce qu'on a votre consentement de le retirer pour
déposer un nouvel amendement, mais corrigé?
M. Derraji : Oui, oui.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. M. le ministre.
M.
Fitzgibbon :
L'article 20.3 de la Loi sur Investissement Québec, introduit par
l'article 13 du projet de loi, est modifié par l'insertion, après
le premier alinéa, du suivant :
«Les membres
du comité, autres que ceux visés aux paragraphes 1° à 3° du premier
alinéa, devront démontrer une expertise en lien avec le mandat en
cours.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des questions sur l'amendement? Est-ce que vous avez besoin
d'explications?
Mme Anglade : Oui, je pense que j'ai
besoin d'explications.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Me Paquin, vous pouvez expliquer?
• (17 h 20) •
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, Mme la Présidente. Alors, l'amendement original qui avait été présenté ici, à l'article 20.3, on avait une énumération
avec trois paragraphes et on rajoutait un quatrième paragraphe, qui se
lirait : «Les membres
complétant le comité devront démontrer une expertise en lien avec le mandat en
cours.»
Alors, on
nous fait remarquer que ce serait plus élégant d'avoir un alinéa plutôt qu'un
paragraphe 4° qui dit la même chose. Alors, on rajouterait à la fin, après
le paragraphe 3°, «les membres représentant la société»,
un alinéa qui se lirait tel que proposé ici dans la motion d'amendement. Donc : «Les
membres du comité, autres que ceux visés aux paragraphes 1° à 3°
du premier alinéa devront démontrer une expertise en lien avec le mandat en
cours.»
Mme Anglade : Oui, c'est ça. C'est
quoi l'article...
M. Paquin (Mathieu) : Je pense que
ça serait à 109.
La Présidente (Mme IsaBelle) : L'article 13,
moi, je l'ai à 105.
M. Paquin (Mathieu) : En fait, c'est
qu'il y a plusieurs articles, et il est sur plusieurs pages.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord, vous avez raison.
M. Derraji : ...le ministère de
l'Économie et de l'Innovation, membre représentant le ministère des Relations
internationales, trois membres représentant la société.
Mme
Anglade : Et là vous voulez faire... Excusez-moi. Là, vous voulez
faire un autre alinéa... Non, vous voulez faire...
M. Fitzgibbon : ...
Mme
Anglade : ...un alinéa, donc pas de quatrième paragraphe, qui
dit : Les membres du comité, autres que ceux visés aux paragraphes 1° à 3°, devront
montrer une expertise en lien avec le cours de mandat. Le comité de
coordination est composé d'au moins cinq membres, dont un, un, un...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Me
Paquin, est-ce que vous voulez...
Mme Anglade : Mais en fait, même si
vous dites... Même si on ne disait pas «autres que ceux visés aux paragraphes 1° à 3°», on présume que les
trois personnes qui sont là vont quand même démontrer une expertise en lien
avec le mandat en cours.
M. Paquin
(Mathieu) : Sans doute. Ici, essentiellement, l'idée, du moins,
l'intention était d'essayer de traduire le plus fidèlement possible le
texte original de la motion d'amendement, et on parlait de membre complétant le
comité.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Ça
va?
Mme Anglade : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Donc,
est-ce que l'amendement proposé est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Est-ce que l'article 13, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté.
Alors, écoutez, si je comprends bien, ça met fin
à l'étude détaillée du projet de loi n° 27, c'est bien ça?
M.
Fitzgibbon : Exact.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, écoutez, je tiens à vous féliciter
pour la belle collaboration, les échanges cordiaux et instructifs. Nous
ajournons donc, mais avant ça... Non, non, on a nos... Oui, je ne l'ai pas, ma
feuille des préliminaires. Attendez, je n'ai pas ma feuille des
préliminaires.
Remarques finales
Nous allons
donc avec les préliminaires, maintenant... Nous sommes maintenant aux remarques
finales. Aïe! Oui, on a failli finir
ça trop vite, hein? J'invite maintenant... Alors, qui que nous avons ici...
Alors, nous allons y aller maintenant... J'invite maintenant la porte-parole de l'opposition officielle et
députée de Saint-Henri—Sainte-Anne à
faire vos remarques préliminaires... ou finales, plutôt.
Mme Anglade : Je pense que c'est les
remarques finales, en fait, que nous allons faire au terme de ce processus, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui,
on ne recommence pas à zéro. Vos remarques finales.
Mme Anglade : Les préliminaires, on
les a passées.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui,
oui, c'est ça, on y va avec les finales.
Mme Dominique Anglade
Mme
Anglade : Alors, en remarques finales, Mme la Présidente, d'abord, je
vais commencer par dire que nous avons, comme opposition officielle, travaillé
de manière constructive à faire en sorte qu'on fasse progresser ce projet
de loi. Lorsqu'on regarde le projet de loi
qui a été ici adopté, on parle d'un projet de loi qui a eu 98 amendements,
si ma mémoire... si mes chiffres sont bons, 98 amendements. C'est donc
dire qu'il y avait un travail de fond qu'il fallait que l'on fasse.
Alors, on me...
La Présidente (Mme IsaBelle) : On
m'indique que c'est 107 amendements.
Mme Anglade :
107. Alors, il nous en manque. Les derniers amendements, probablement, ne font
pas partie du compte. Alors, au-delà
de 100 amendements sur un projet de loi qui a 100 articles, je pense
que ça témoigne de la volonté, pour nous, de bonifier, parce que la grande
majorité de ces amendements ont été proposés par notre formation politique, et
il est important pour nous de voir à l'amélioration de ce projet de loi.
Pourquoi il
est important pour nous de procéder de cette manière? Lorsque nous avons eu les
commissions parlementaires et lorsque nous avons accueilli les gens qui sont
venus nous voir pour nous parler de ce projet de loi, il y avait clairement des
éléments à bonifier et des éléments qui étaient... qui suscitaient une
confusion ou bien une certaine réaction de la part des gens qui sont
venus nous parler.
Premièrement,
la notion de complémentarité. Je pense que cette notion-là était fondamentale.
On voulait que, non seulement d'un point de vue local, on puisse avoir les
acteurs locaux qui aient un place à la table, mais également, d'un point de vue
international, que les organismes qui ont une expertise, qui ont une
expérience, puissent assurer également... assurer leur propre rôle à l'international. Dans les amendements qui ont
été mentionnés, je pense que l'on va dans la bonne direction quant à cette complémentarité-là et on a... chaque fois qu'on a
été en mesure de le faire, on l'a proposé pour bonification.
Deuxièmement,
l'aspect des régions. Je pense que plusieurs personnes sont venues s'exprimer sur l'importance
des régions dans ce projet de loi et l'importance que nos régions soient bien
représentées à la table avec les organismes sur le terrain.
Nous avons fait pas moins de 10 amendements qui incluent notamment la question des
régions parce qu'on voulait bien
être certains d'avoir des personnes qui allaient prendre des décisions qui
allaient être collées sur une réalité terrain dans toutes les régions du Québec.
Et ça a été vraiment le moteur des modifications que nous avons tenté
d'amener, et je pense que nous avons tenté de les amener avec succès puisque
ces amendements font partie maintenant du projet de loi que nous avons étudié.
Troisième
élément qui m'apparaît important, je déplore le fait que tout le volet de la
recherche et de l'innovation concernant
les fonds de recherche, le volet de la commission sur l'éthique n'aient pas été
pris en considération dans ce projet de loi parce que je crois que ça
aurait vraiment été porteur pour le gouvernement. On voit encore une fois que, dans plusieurs projets
de loi, ces éléments-là ne sont
pas... les décisions qui sont prises ne sont pas basées sur la science, ne
sont pas basées sur les faits.
Alors, je
pense que le gouvernement aurait bénéficié d'avoir une véritable réflexion
autour de la question des fonds de
recherche mais aussi de la question de la commission de l'éthique, et on aurait
pu faire en sorte que notre gouvernement, le gouvernement soit mieux équipé pour
répondre à ces enjeux-là. Et, comme je le dis, je le déplore, parce qu'on voit à quel point, dans
plusieurs autres projets de loi, ça n'a pas été le cas et ça continuera de ne
pas l'être étant donné qu'on n'a pas inclus ce volet-là à l'intérieur du
projet de loi.
Une
mise en garde que je fais par rapport au projet de loi, c'est toute la question
de la transparence. Je suis revenue à plusieurs reprises sur les décrets
qui ont été pris et qui font en sorte qu'on accorde, pendant un temps
extrêmement long, la possibilité de faire plusieurs modifications en termes
d'effectifs chez Investissement Québec sans qu'il y ait véritablement reddition de comptes. Je reviens encore sur le fait que je
pense que la transparence n'est pas quelque chose qui s'applique a posteriori
mais a priori, et qu'on devrait voir encore davantage de transparence. Et ça,
c'est vraiment, véritablement une
mise en garde que je fais, parce que je crois que, dans la manière dont on
fonctionne, à terme, s'il y a des enjeux, on va se dire : Bien, peut-être
qu'on aurait dû vérifier les choses au fur et à mesure et avoir une reddition
de comptes au fur et à mesure.
Il
est très clair qu'avec le projet de loi qui est là nous allons suivre de près
les prochaines étapes, la mise en application, l'implication de toutes
les régions à l'intérieur des tables qui vont avoir lieu, à l'intérieur des
groupes qui vont avoir lieu dans les différentes régions du Québec, puis c'est
pour moi une priorité que de voir de quelle manière ça va véritablement être intégré, de la même manière que
nous allons suivre tout ce qui passe en matière de complémentarité pour
les autres organismes. Donc, nous allons suivre ça de manière attentive.
En
conclusion, Mme la Présidente, j'aimerais vous remercier pour le travail que
vous avez fait comme présidente. Je remercie toutes les personnes qui ont contribué
à l'avancement des travaux. Je crois qu'encore une fois nous avons su démontrer
que nous avons été une opposition fort constructive sur ce projet de loi et
nous veillerons au grain pour la suite des choses. Je vous remercie, Mme
la Présidente.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Est-ce que le député de Nelligan... Est-ce que le député
de Jacques-Cartier... Non?
M. Derraji :
...mon collègue.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Enfin, c'est que c'est d'abord vous en
premier. Ensuite, on ira avec le troisième groupe.
M. Derraji :
Ça ne dérange pas mon collègue?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, allez-y, député de Nelligan.
M. Monsef Derraji
M. Derraji :
Merci, Mme la Présidente. Moi, je vais commencer avec la fin de ma collègue. Je
tiens à vous remercier d'avoir présidé d'une manière efficace les travaux de
cette commission. Ce n'est pas toujours facile, mais ça a été un exercice fort intéressant d'une très bonne collaboration.
Moi, je pense que c'est ce qu'on doit tous retenir à la lumière des
amendements, mais aussi à l'ouverture du ministre, à son écoute, et son équipe
aussi, à pouvoir échanger, pas mal de fois
hors ondes mais aussi en face-à-face, pour amender le projet de loi. Je pense
que le projet de loi que nous avons
devant nous a bénéficié de pas mal de suggestions de notre part, et c'est ça,
notre rôle en tant qu'opposition officielle.
Je tiens aussi à
remercier M. Bahan et je lui souhaite le grand succès dans la mise en
place, mais je tiens à lui dire qu'on va
suivre ça de très près. Donc, j'espère qu'il va nous répondre avec nos demandes
d'accès à l'information qu'on va
commencer à lui envoyer, hein? Il faut vraiment qu'il nous alimente avec le
plus d'informations par rapport à ce qui s'en vient.
Je tiens aussi à
remercier Me Paquin que je vais commencer à imiter dorénavant au niveau de
ses réponses, au niveau des amendements.
Un mot à l'équipe du ministre et les collègues du gouvernement qui ont contribué aussi d'une manière très efficace à l'avancement des travaux.
Le mot d'ordre : complémentarité, collaboration. Ça donne un bon fruit
et ça démontre que tous ensemble, nous pouvons contribuer avec un bon projet de
loi.
Quelques
mises en garde. J'attends le plan de déploiement d'Investissement Québec. Ça, je pense que M. le ministre doit nous
rassurer, doit... et l'équipe de nous dévoiler le plan de déploiement, parce
que c'est bon, le projet de loi
répond à un certain... répond à la problématique,
mais il reste encore quelques choses à clarifier au niveau du déploiement, le service
aux entreprises. Et le but ultime, c'est
améliorer la productivité, ou accompagner nos entrepreneurs, ou la prospérité
de nos entreprises, nous sommes tous d'accord.
Mais maintenant, il
faut sortir de ce projet de loi, et le mettre sur le terrain, et que nos
régions puissent bénéficier de ça. C'est ça,
l'élément le plus important. Ma collègue l'a dit depuis le début aussi, notre
préoccupation majeure, c'est que ce projet de loi doit être en support à nos régions pour les aider et qu'on comprend la
réalité des régions. Je me rappelle de
nos discussions par rapport à la Côte-Nord, mais j'en suis sûr et certain que mon collègue
le député de René-Lévesque va revenir à la charge avec ça. C'est très, très
important, avoir ce plan de déploiement, parce que c'est ça qui va nous
rassurer par rapport à la mise ne place de cette nouvelle vision d'Investissement Québec. Donc, je vais arrêter là et je tiens, encore
une fois, à saluer la collaboration de tout le monde. Merci, Mme la Présidente.
• (17 h 30) •
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Nous donnons maintenant la parole au troisième groupe d'opposition avec le député de
René-Lévesque pour faire vos remarques finales.
M. Martin Ouellet
M. Ouellet :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Donc, à mon tour de prendre la parole sur
ces remarques finales. Évidemment, je suis
content que ce projet de loi soit terminé. Ça a été un arbitrage difficile
entre cette commission, et les
commissions des finances publiques sur le p.l. n° 37, et les travaux au
salon bleu. Donc, j'aurais aimé être plus assidu en commission parlementaire, mais on a dû, des fois, prioriser. Et
j'espère que le ministre n'a pas porté rigueur au fait que mon absence
n'était pas un manque d'intérêt, mais surtout une optimisation des ressources
dans le but d'avoir la bonne granularité dans mes interventions.
Évidemment,
ce projet de loi est important, et je pense que le ministre, dès le début, a
compris tout le travail que les oppositions voulaient faire, question de
bien camper la suite d'Investissement Québec, oui, mais du ministère de l'Économie. Le gouvernement opère un virage,
change complètement la façon dont le ministère de l'Économie va fonctionner.
Et même si on veut le faire sur le terrain,
même si on veut le faire auprès d'investisseurs, il faut transmettre ces
actions-là en loi. Et je pense que les oppositions ont travaillé en très bonne
collaboration avec le ministre pour permettre effectivement de, des fois, transmettre nos préoccupations quant
à la volonté du ministre et de voir la différence entre ses gestes et la loi
en question pour être certain qu'entre ce
qu'il veut faire, on a les bonnes lois pour lui permettre de le faire, mais
aussi nos préoccupations dans certaines dispositions qui nous ont amenés à
déposer des amendements et d'avoir effectivement l'opportunité de
l'amender en fonction de nos craintes qui ont été, dans certains cas, diminuées
beaucoup.
Cela
étant dit, on est pas mal d'accord avec le projet de loi final, mais il n'en
demeure pas moins que c'est une vision du gouvernement et qu'il y a plusieurs
choses qu'on aurait fait différent. Donc, les actions et les bénéfices seront
assurément au rendez-vous si,
effectivement, le gouvernement s'en va dans le sens de ce qui est écrit, mais
d'un autre côté, nous, on aurait fait les choses différemment. Donc, ce
bilan-là, le bilan des succès... et dans certains cas aussi, parce que ça nous arrive aussi de se tromper, sera sur le bulletin
du gouvernement. Donc, ce n'est pas parce qu'on est d'accord avec le projet de
loi en question que l'ensemble des situations qu'on connaîtra dans le futur va
nous permettre de dire qu'au final, c'était la bonne chose à faire. Pour nous, il y a des choses qu'on aurait faites
différemment, mais le succès ou l'insuccès de certaines mesures est sur
les épaules du gouvernement.
Évidemment,
le collègue de Nelligan en a parlé, on avait une grande préoccupation sur le
déploiement d'Investissement Québec
et du ministère de l'Économie dans toutes les régions du Québec, notamment avec
l'établissement de bureaux régionaux
ou de bureaux satellites. J'ai quand même été satisfait des précisions que le
ministre nous a offertes. Évidemment, on attend un plan de déploiement et on
est conscients, M. le ministre, que ce plan-là va venir en étapes. On ne
peut pas déployer ça tout de suite de la même façon.
Il
y a des régions qui sont prêtes, d'autres le sont moins. Je pense qu'il faut
respecter la capacité de changement des différentes régions. Mais
évidemment, chez nous, on a un bout de chemin à faire, mais on est prêts à le
faire rapidement parce qu'on a besoin de
leviers économiques, on a besoin d'outils, et nous croyons que cette nouvelle
mouture d'Investissement Québec peut
répondre à certaines lacunes vécues sur notre territoire. Évidemment,
j'ai plaidé pour plus d'un bureau dans ma région, j'aurais pu plaider pour plus
d'un bureau dans d'autres régions du Québec. Donc, on a hâte de voir la
décision finale, mais c'est sûr que,
dans certains cas, si la décision, à notre avis, cause préjudice sur certains territoires,
il ne faudrait pas que le ministre
nous en veule d'intervenir auprès du ministère pour corriger certaines décisions pour être
certains qu'on a les bons outils au bon endroit pour les bons moyens.
Évidemment,
on a discuté aussi du sort réservé aux employés, autant à l'intégration à l'intérieur d'Investissement
Québec, mais aussi ceux et celles qui auront choisi d'aller chez Investissement Québec mais qui voudraient effectivement retourner. Donc, je salue l'ouverture du ministre d'avoir répondu aux
préoccupations des différentes centrales syndicales qui sont venues
nous voir. Donc, ce n'est pas parfait, mais je pense qu'on couvre à peu près
95 % à 97 % des cas. Il reste toujours un 3 % des cas qu'on
qualifie toujours de cas extrêmes ou d'exception. Donc, je pense qu'avec les
dispositions qu'on a adoptées, on est capables de faire un travail qui
va répondre à l'ensemble des préoccupations que les gens sont venus nous
signifier.
Évidemment, je veux
signifier mon appréciation du travail de l'équipe du ministre. À plusieurs
reprises, nous avions des questions bien
précises, et le ministre a passé la parole à son équipe, et on a eu rapidement
les réponses à nos questions. Des
fois, elles n'étaient pas satisfaisantes, mais au moins c'était clair, net et
précis, et on savait éclaircir les zones d'ombre qui nous apparaissaient et on savait aussi tracer la ligne entre
le bout que le gouvernement était capable de franchir et surtout le bout
qu'il ne voulait pas franchir. Donc, je pense que nos débats ont été
constructifs.
En terminant,
j'aimerais aussi souligner l'apport de l'opposition officielle. Je ne fais pas
ça souvent, mais je veux quand même prendre
le temps de le faire aujourd'hui, parce que, deux choses, on avait, du côté de
l'opposition officielle, deux personnes passionnées par l'économie. Et
surtout, ce n'est pas facile, Mme la Présidente, lorsqu'on a été ministre, de s'asseoir dans une commission, et d'avoir
devant soi le nouveau ministre, et d'avoir un projet de loi qui nous amène à
remettre en question les propres décisions
que nous avons prises, mais aussi de se projeter dans un autre siège pour dire :
Bien, si on prenait une décision différente,
est-ce qu'on aurait des résultats différents? Donc, je salue l'apport de la
collègue de Saint-Henri—Sainte-Anne — c'est Saint-Henri, c'est ça? Oui. Je me
mélange tout le temps avec les deux — d'avoir fait le juste travail, donc ne pas avoir essayé d'avoir piégé le ministre sur
une ancienne politique qu'elle a mise de l'avant, mais d'avoir ces discussions
franches et ouvertes avec le ministre pour comprendre sa vision et de quelle
façon son expérience était un apport appréciable à nos travaux.
Évidemment,
le collègue de Nelligan, avec toute sa ferveur et sa volonté de faire du
développement économique dans toutes
les régions du Québec, je tiens à le remercier parce que, dans certains cas, en
étant absent de certaines commissions,
j'ai pu échanger avec lui pour, du moins, lui partager mon appréciation ou mon
interrogation sur certains points. Et
j'ai su que, pendant mon absence, le collègue de Nelligan était capable de
porter mes prétentions et mes intentions au sein du ministre.
Et
j'aurai les mêmes mots aussi pour le collègue de la deuxième opposition. On a
eu, nous autres aussi, à faire des arbitrages, mais souvent on se côtoyait en
changement de salle et on était d'accord que, dans certains cas, on pouvait
se donner un coup de main mutuellement pour qu'on puisse couvrir deux
commissions parlementaires.
Donc, je
salue la collaboration des oppositions. Ça ne sera pas toujours comme ça, mais,
dans ce cas-ci, puisque les oppositions étaient pas mal d'accord sur le
principe du projet de loi en question, et nous avions certains détails à
vouloir peaufiner, je pense que la
collaboration des oppositions entre oppositions avec le gouvernement, je pense
que ça a été fructueux.
Et j'espère
que le développement du Québec se portera mieux avec ces nouveaux outils, mais
surtout que, dans toutes les régions du Québec, on puisse attirer notre
meilleur potentiel. Merci.
• (17 h 40) •
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Avant de donner la parole au
ministre, j'aimerais savoir s'il y a des membres du groupe parlementaire qui forme le gouvernement... aimeraient pouvoir
faire des remarques finales. Il n'y en a pas? Oui. Alors, député
d'Orford.
M. Gilles Bélanger
M. Bélanger :
Ça va être très rapide. Moi, je tiens à souligner qu'il y a eu une formidable
collaboration. Pour moi, c'était une première expérience avec mon ministre, et
je trouve qu'on a... De notre côté, on a démontré une grande ouverture,
on a accepté les amendements. Ça fait que, si tous les projets de loi pouvaient
aller dans ce sens-là, on pourrait réformer rapidement. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, M. le ministre, à vous la parole pour vos remarques finales.
M. Pierre Fitzgibbon
M. Fitzgibbon :
Merci. Alors, écoutez, je suis un homme de peu de mots, alors je vais être
relativement bref, mais... Non, je
pense que... C'est mon premier projet de loi. Je m'en allais dire, c'est mon
dernier, mais ce n'est pas mon dernier parce
que je me suis engagé envers l'opposition de revenir avec le côté scientifique.
Je vais revenir avec ça. Donc, je vais avoir deux projets de loi dans le
mandat.
J'appréhendais un peu cette expérience-là et je
dois avouer que, par bouts, j'ai trouvé ça un peu difficile. Ce n'est pas ma
nature de discuter en détail de choses comme ça, mais je dois avouer que, d'une
part, le fait que ce projet de loi là va
peut-être durer assez longtemps, je comprends aussi que c'est important que les
futurs ministres de l'Économie puissent
avoir une plateforme qu'ils vont comprendre, d'une part, et qui va être apte à être exécutée de façon exemplaire.
Donc, j'ai compris rapidement qu'il fallait quand même passer du temps sur ça.
Et je dois avouer que la coopération que j'ai
sentie des trois groupes d'opposition m'a rendu plus à l'aise de discuter des sujets. Alors, je dois avouer que l'opposition
a bien fait ça pour que je puisse embarquer dans le jeu, puis ce n'est pas un jeu, mais d'embarquer dans le processus.
Je suis satisfait que les amendements qui ont été faits ont été pour une bonne cause
et qu'ils vont avoir une pérennité après, quand il y aura des changements, éventuellement, de ministre.
Deuxièmement, je veux revenir sur le point de la science, parce que je comprends très bien
l'appréhension, un peu, ou la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne, pour qui c'est important. Et même si ça peut apparaître comme étant un
élément qu'on a voulu banaliser, ça ne l'était pas. Ça ne l'était pas, et j'ai
accepté que, même si nous voulions tout simplement reproduire ce qui existait déjà
dans une autre loi, de continuer à se servir de la science au niveau
économique, comme les gouvernements précédents l'ont fait, je réalisais qu'il y avait
des choses dans les lois, les articles en question, qui étaient probablement
désuètes.
Alors, au
lieu de faire ça en brouillon, j'ai préféré retirer ces articles-là et de
revenir en temps en lieu dans le mandat existant, dans le mandat courant, pour
les revoir avec les bonnes personnes. Donc, je veux être sûr que tout le monde réalise que je ne trouve pas
banale la science dans l'économie, mais je veux le faire comme il faut.
Moi aussi, je veux remercier tout le monde. Je
veux remercier, bien, vous, Mme la Présidente, je veux remercier l'équipe technique, qui a fait un très bon
travail. Par bouts, c'était un peu compliqué. Je veux aussi remercier mes collègues
députés du gouvernement. Ce n'est pas
facile d'être en commission
parlementaire. J'ai des idées, même,
comment améliorer le processus, parce qu'on n'a quand même pas passé
tant d'heures que ça, mais assez d'heures, et souvent, je... Je veux
sympathiser, ce n'est pas nécessairement facile, alors j'apprécie beaucoup
votre collaboration.
Encore une fois, j'apprécie beaucoup la collaboration des trois oppositions officielles. Je
pense que ça a été très constructif,
ça a été harmonieux. Très peu d'occasion où ça n'a pas été harmonieux, puis ça
l'a été, de toute façon. Puis un merci particulier, évidemment,
aux gens de mon cabinet, mais principalement le sous-ministre, qui a été très utile avec ses connaissances approfondies de l'appareil gouvernemental, et Me Paquin, qui a su nous ramener à l'ordre et a su patauger
à travers les différents projets de loi qui étaient interpelés par l'amendement
qu'on voulait faire.
Donc,
conclusion, je suis très content et j'appréhende... je n'appréhende pas, mais
je vois d'un bon oeil un retour, à un moment donné, pour parler du côté
scientifique. Alors, merci beaucoup, tout le monde.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, écoutez, je vais terminer en disant : Félicitations pour l'accomplissement que
nous avons fait, hein, de l'étude
détaillée du projet de loi n° 27! M.
le ministre, M. le sous-ministre, M. Bahan, Me Paquin, merci, hein, pour
vos réponses, votre apport très essentiel. Membres de la commission, également,
merci. Vous avez eu un respect mutuel, c'est
très important, hein? Souvent... des fois, on n'a pas les mêmes opinions, mais
le respect mutuel, j'insiste, c'est
important lors de l'étude détaillée d'un projet de loi. Je veux également
remercier mon adjointe,
que j'appelle, et puis l'équipe technique, effectivement. Merci pour les tournées
de café tant demandées. Alors, merci à tous.
Nous ajournons maintenant, nous avons accompli
notre mandat, nous ajournons sine die.
(Fin de la séance à 17 h 44)