Journal des débats (Hansard) of the Committee on Labour and the Economy
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
Pour en savoir plus sur le Journal des débats et ses différentes versions
Wednesday, October 23, 2019
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Vol. 45 N° 28
Clause-by-clause consideration of Bill 15, An Act respecting the Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique
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Intervenants par tranches d'heure
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IsaBelle, Claire
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Proulx, Caroline
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Benjamin, Frantz
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Marissal, Vincent
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IsaBelle, Claire
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Benjamin, Frantz
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Proulx, Caroline
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Marissal, Vincent
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Marissal, Vincent
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Proulx, Caroline
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IsaBelle, Claire
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Benjamin, Frantz
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IsaBelle, Claire
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Proulx, Caroline
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Benjamin, Frantz
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Rousselle, Jean
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Leduc, Alexandre
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IsaBelle, Claire
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Rousselle, Jean
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Proulx, Caroline
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Benjamin, Frantz
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Leduc, Alexandre
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IsaBelle, Claire
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Proulx, Caroline
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Benjamin, Frantz
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Leduc, Alexandre
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Rousselle, Jean
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IsaBelle, Claire
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Proulx, Caroline
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Benjamin, Frantz
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Rousselle, Jean
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Leduc, Alexandre
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Blais, Suzanne
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Dansereau, Suzanne
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Jeannotte, Chantale
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IsaBelle, Claire
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Proulx, Caroline
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Benjamin, Frantz
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IsaBelle, Claire
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Proulx, Caroline
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Benjamin, Frantz
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Leduc, Alexandre
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Proulx, Sébastien
11 h 30 (version révisée)
(Onze heures trente-cinq minutes)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bonjour. Alors, ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission
de l'économie et du travail ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la
salle de bien vouloir éteindre leurs appareils électroniques.
La commission est réunie afin de procéder
à l'étude détaillée… projet de loi n° 15, Loi sur la Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Je vous rappelle qu'à l'ajournement de nos
travaux, hier soir, nous avions...
Je m'excuse. Mme la députée... Mme la
ministre... ou Mme la secrétaire — décidément, hein? — Mme
la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire
: Oui,
Mme la Présidente. M. Bachand (Richmond) remplace M. Bélanger
(Orford); M. Caron (Portneuf) remplace M. Jacques (Mégantic);
M. Benjamin (Viau) remplace Mme Sauvé (Fabre); et M. Marissal
(Rosemont) remplace M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve).
Étude détaillée (suite)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, je vous rappelle qu'à l'ajournement de nos travaux, hier soir,
nous avions débuté l'étude de l'article 10. Je vous rappelle également que
l'étude de l'article 6 et l'amendement du député de Rosemont, de cet
article, sont suspendus. Nous y reviendrons plus tard. Alors, Mme la ministre,
à vous la parole, pour peut-être relire l'article 10.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Chers collègues, bonsoir, bonjour.
Donc, la relecture de l'article 10 :
«La société peut, avec l'autorisation du gouvernement, acquérir ou constituer
toute filiale utile à la réalisation de sa mission.
«La filiale dispose des mêmes pouvoirs que
la société dans l'exercice de ses fonctions.»
Je pense que, tant le député de Viau que
le député de Rosemont, on avait eu de bonnes conversations hier soir sur
l'article 10, alors peut-être, d'entrée de jeu, vous demander si vous
aviez des commentaires additionnels à apporter à l'article 10.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'alinéa un de l'article 10? S'il
n'y a pas d'intervention ou d'autre intervention, nous pouvons procéder à la
mise aux voix...
Une voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ou, enfin, est-ce qu'il y a... pas la mise aux voix, c'est-à-dire on va
reprocéder à la discussion pour l'alinéa deux.
M. Benjamin : Donc, il
resterait à faire l'alinéa deux.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, bien en fait, on ne passera pas aux voix, c'est-à-dire… C'est moi qui
s'est trompée, là. Décidément, quand on recommence, on dirait que j'en manque
des petits bouts, hein? Alors, on reprend. Est-ce qu'il y a des commentaires
sur l'alinéa un? Sinon, nous allons commencer l'alinéa deux. Est-ce qu'il y a
des interventions pour l'alinéa deux? Alors, député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Donc, alors, premièrement, bien, bonjour à tous les
collègues. Donc, très content de reprendre nos travaux dans cette commission.
Pour ce qui est de l'alinéa deux : «Dispose
des mêmes pouvoirs que la société dans l'exercice de ses fonctions», j'aimerais
peut-être entendre la ministre, Mme la Présidente, sur ces pouvoirs-là. Est-ce
qu'elle peut nous parler de ces pouvoirs dont disposera la filiale?
Mme Proulx (Berthier) :
Avec le consentement des membres de la commission, je demanderais à Me Hudon
d'apporter des précisions techniques, donc, relatives à l'article deux, pour
bien comprendre le deuxième alinéa de l'article 10. Merci, M. le député de
Viau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Nous avons le consentement? Parfait. Alors, M. Hudon, veuillez
vous présenter, parce que nous sommes une nouvelle journée.
M. Hudon (Alain) : Merci,
Mme la Présidente. Alors, Alain Hudon, juriste, ministère de la Justice.
Alors, pour répondre à la question du
député de Viau, le chapitre II du projet de loi s'intitule Mission et
pouvoirs. Donc, les articles 4, 5 et 6 viennent camper la mission de la
société, et les articles 7 et suivants, jusqu'au chapitre III, viennent,
dans le fond, déterminer les pouvoirs de la société.
Donc, ce que ça vient dire ici, c'est que,
les pouvoirs que les articles 7 jusqu'au chapitre III confèrent à la
société, bien, les filiales de cette société-là auront les mêmes pouvoirs.
Donc, on a déjà mentionné le pouvoir de conclure des ententes, là, avec un
organisme international ou encore avec une personne, une société, etc. On a
parlé du pouvoir de recevoir un mandat du gouvernement, un mandat particulier.
Et là on va voir aux articles suivants, donc les articles 11... pas 11,
mais 12 et 13 notamment, le pouvoir d'emprunter, le pouvoir d'aliéner des
biens, etc.
M. Benjamin : Donc, on
comprend qu'il ne pourrait pas y avoir de pouvoirs particuliers conférés à une
des filiales dans le cadre de cette loi-là, donc, pour la nouvelle société.
• (11 h 40) •
M. Hudon (Alain) : La
nouvelle société va avoir les mêmes pouvoirs que... les filiales, c'est-à-dire,
vont avoir les mêmes pouvoirs que la société, pas plus, pas moins. <Parce
qu'il faut se...
M. Benjamin : ...qu'il
ne pourrait pas y avoir de pouvoirs
particuliers conférés à une des
filiales, dans le cadre de cette loi-là, donc pour la nouvelle société.
M. Hudon (Alain) : La
nouvelle société va avoir les mêmes pouvoirs que... les filiales, c'est-à-dire,
vont avoir les mêmes pouvoirs que la société, pas plus, pas moins. >Parce
qu'il faut se rappeler que la création d'une filiale, ça va s'effectuer, si
elle s'effectue, dans le cadre de la mission de la société, dans l'exécution de
la mission de la société. Donc, c'est normal que la filiale ait les mêmes
pouvoirs que la société.
M. Benjamin : Parfait.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions pour
l'alinéa deux? Député de Rosemont.
M. Marissal : Oui,
rapidement. Indistinctement un ou deux, là, c'est sur 10 en général. C'est que
je m'étais mis une note hier — puis ça m'a pris aussi
30 secondes avant de me remettre en mode p.l. n° 15,
là, là, j'y suis, rassurez-vous — il a été question de
Moment Factory hier. Je crois que c'est Mme la ministre qui en a parlé. Ça
a juste attiré mon attention parce qu'on a vu passer des rapports de presse sur
un projet incluant Moment Factory. Je me demandais s'il y avait du nouveau
là-dessus ou si c'était purement un exemple.
Mme Proulx (Berthier) :
Bien là, je pense que, oui, c'est purement un exemple. On est en dehors de
l'étude du projet de loi n° 15, mais je pourrais vous
donner un exemple plus concret. Donc, la RIO, en hommage à la société pour
vaincre le cancer du sein, a décidé d'illuminer la tour, comme vous le savez,
en rose pour rendre hommage au combat des femmes contre le cancer du sein.
M. Marissal : C'est bon.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Est-ce
qu'il y a d'autres interventions pour l'article 10? Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 10 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Adopté. Alors, tel que je l'ai mentionné tantôt,
nous avions suspendu l'article 6 ainsi que l'amendement du député de
Rosemont. Mais nous savons qu'un nouvel amendement... en fait pour la
suggestion d'un amendement de la ministre, et nous savons maintenant que
l'amendement de la ministre devra être à l'article 4… ou elle veut vous le
proposer à l'article 4. Donc, avant de revenir à l'article 6, je vous
demande le consentement pour déposer ou discuter d'un amendement à
l'article 4. Avons-nous, là, votre consentement?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Consentement. Parfait. Alors, nous allons
distribuer l'amendement suggéré à l'article 4.
Mme Proulx (Berthier) :
Est-ce que vous souhaitez qu'on ait une conversation à micros fermés pour
discuter de ce dont on avait parlé hier, vous présenter cette motion-là, puis
qu'on en...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait.
Mme Proulx (Berthier) : C'est
bon pour vous?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous allons suspendre quelques instants.
Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 43)
>
(Reprise à 11 h 45)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre, c'est vous qui allez l'expliquer? Parfait. Alors, nous... Oup!
excusez. Oui, excusez.
On va suspendre encore quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 46)
(Reprise à 11 h 47)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous recommençons. Nous laissons la ministre présenter l'amendement à l'article 4.
Mme Proulx (Berthier) :
Donc, pour le bien de la commission, on va commencer, si vous le permettez,
avec ce que M. le député de Rosemont avait déposé comme amendement hier, qu'on
puisse avoir, donc, la suite logique. C'est comme ça qu'on fonctionne, mais, en
fait, c'est un point d'interrogation que...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, ce que nous allons faire, Mme la ministre, vous faites bien de le
préciser...
Mme Proulx (Berthier) :
Donc, je lis la proposition d'amendement de l'article 4? O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est ça. Nous allons aller immédiatement à l'article 4, à votre
amendement. Nous avons suspendu l'amendement du député de Rosemont et
l'article 6 hier, nous le laissons suspendu, mais nous allons maintenant
immédiatement à l'article 4.
Mme Proulx (Berthier) :
Donc, l'article 4 tel qu'amendé : «La société a pour
mission — donc l'alinéa 1° demeure le même :
«1° de développer, de gérer, de promouvoir
et d'exploiter le Parc olympique afin notamment de permettre la tenue
d'événements sportifs, culturels et communautaires, d'expositions ainsi que
d'activités récréatives et touristiques, en complémentarité avec ses
partenaires et la communauté environnante.»
Le deuxième alinéa : «De mettre en
valeur le patrimoine et l'héritage olympiques.»
Et s'ajoute donc cet amendement : «La
société exerce sa mission en tenant compte des principes de développement
durable énoncés dans la Loi sur le développement durable, (le chapitre D-8.1.1).
«Aux fins de la présente loi, le Parc
olympique comprend le Stade olympique, la tour de Montréal, l'Esplanade ainsi
que tout autre immeuble appartenant à la société et situé à l'intérieur de la
zone géographique délimitée par [les rues] Sherbrooke, [de] l'avenue Pierre-De Coubertin,
et le boulevard Pie-IX [ainsi que] la rue Viau.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous avez besoin d'une explication de la ministre ou... Pas
d'explication? Est-ce qu'il y a, donc, des interventions?
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Donc, je commencerais par, encore une fois, comme je l'ai fait
hier, donc, saluer l'amendement apporté par le député de Rosemont, et tout en
saluant ici l'ouverture de la ministre à apporter cet amendement-là mais à
l'article 4, donc qui vient effectivement... j'en conviens, qui vient
renforcer, justement, la portée de l'amendement de notre collègue, le collègue
de Rosemont. Et je pense aussi que, comme je l'ai souligné hier, voilà un
amendement, je crois, qui va trouver un bel écho dans les pratiques
quotidiennes de la Régie des installations olympiques, donc, qui, je le sais,
est déjà tournée en ce sens. Et puis donc cet amendement-là ne peut être, à mon
humble avis, qu'un encouragement à persévérer, à poursuivre dans ce sens, dans
le travail déjà amorcé en matière de développement durable et protection de
l'environnement. Donc, voilà.
Donc, c'est un amendement que je soutiens,
Mme la Présidente, mais j'annonce tout de suite, évidemment... je ne sais pas
si vous vous rappelez, à l'article 4, au moment de l'adopter, c'était sur
division, mais, comme il y a eu, à l'article 6, donc, un amendement qui a
été adopté, donc je... avec grand plaisir, cette fois-ci, que je soutiendrai
l'article 4.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce qu'il y a d'autres...
Mme Proulx (Berthier) :
...commentaire?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci bien des fois. Très contente d'entendre ça.
• (11 h 50) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement de
l'article 4? <Député de Rosemont...
M. Benjamin : ...avec
grand plaisir cette fois-ci quand je soutiendrai
l'article 4.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors,
est-ce qu'il y a d'autres...
Mme Proulx (Berthier) :
...commentaires.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, bien des fois. Très contente d'entendre ça.
La Présidente
(Mme IsaBelle) :
Tout à fait. Alors,
est-ce qu'il y
a d'autres interventions sur
l'amendement de
l'article 4? >Député
de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Bien,
voilà un bel exemple de collaboration des deux côtés de la table. Je pense qu'on
a là un accommodement plus que raisonnable. Je ne referai pas le pitch d'hier,
à savoir pourquoi inclure ça dans un projet de loi. Je pense que ça va de soi.
Je suis ravi de l'ouverture de la ministre. On prend bonne note aussi, sous
réserve de relire le mot-à-mot de ce qui a été dit hier, mais, si je peux me
permettre de paraphraser, on prend bonne note de… ce n'est même pas l'intérêt,
c'est de l'engagement de la ministre envers l'engagement de ses subsidiaires,
donc des responsables, dans ce cas-ci, du Parc olympique, de mettre en valeur
et d'opérer ce lieu en respect, justement, des lois de développement durable et
d'en faire même une condition de financement et de développement, c'est-à-dire
que, si j'ai bien compris la ministre, on n'est plus dans l'ère du n'importe
quoi. On n'accepte plus n'importe quoi comme développement parce que c'est du développement.
Et un endroit, un lieu comme le Parc
olympique, évidemment, emblématique, ça va de soi, doit faire école, doit faire
école, et je le dis même à dessin, là, ça doit faire école dans l'entourage.
Prenez, par exemple, le… planchodrome?
Mme Proulx (Berthier) :
Oui.
M. Marissal : C'est bien
ça qu'il faut dire, hein, le planchodrome, le bon parc de skateboard, là, finalement,
le planchodrome, puisque c'est un beau mot, on a une image d'un planchodrome en
béton avec des structures métallisées, des graffitis. On n'associerait
peut-être pas ça automatiquement à du développement durable. Pourtant, ça peut
l'être, ça doit l'être. Et puis en plus ça touche principalement les plus
jeunes que les gens de mon âge, qui n'auraient pas intérêt à se risquer à faire
ce genre de sport.
Je veux juste aussi vous lire rapidement,
pour le bénéfice de tous et toutes, deux articles de la Loi sur le
développement durable, qui est le parapluie de tout ça. Donc : «"Participation
et engagement" — je lis : la participation et l'engagement
des citoyens et des groupes qui les représentent sont nécessaires pour définir
une vision concertée du développement et assurer sa durabilité sur les plans
environnemental, social et économique.» Je suis dans l'article 6,
paragraphe e.
Toujours dans l'article 6 de la Loi
sur le développement durable, article f, ça s'intitule Accès au
savoir : «Les mesures favorisant l'éducation, l'accès à l'information et
la recherche doivent être encouragées de manière à stimuler l'innovation ainsi
qu'à améliorer la sensibilisation et la participation effective du public à la
mise en oeuvre du développement durable.»
Je le dis en guise de rappel,
d'aide-mémoire, mais je pense qu'on l'a tous et toutes en tête. Et le fait que
nous nous entendions sur cet amendement à l'article 4, ce qui tombe bien,
parce qu'idéalement c'est là que je l'aurais vu au départ, bien, vous m'en
voyez ravi, Mme la Présidente. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'amendement. S'il n'y a pas d'autre... Oui.
Mme Proulx (Berthier) :
Donc, M. le député de Viau, c'est les principes adoptés en vertu de la loi.
Donc, la nomenclature que vous avez faite de l'article 6, des éléments a à
p sont implicitement inclus dans l'amendement qui est déposé ici.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Merci. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement. Est-ce
que l'amendement à l'article 4 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Nous allons maintenant adopter
l'article 4. Est-ce que l'article 4, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Nous, passons maintenant à l'article...
l'amendement de l'article 6, qui était proposé par le député de Rosemont.
Est-ce que vous maintenez votre amendement ou vous le retirez?
M. Marissal : Je le
retire, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, est-ce qu'il y a consentement
pour le retrait de l'amendement à l'article 6?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Consentement. Excellent. Nous revenons
maintenant à l'article 6.
Une voix
: 6?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : 6. Oui, parce qu'on n'a pas... Est-ce qu'il y a
des interventions sur l'article 6? S'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'article 6 tel qu'amendé, parce
qu'il y avait eu des ajouts, de mémoire.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, il y avait eu le 3°, paragraphe 3°. Alors, s'il n'y a pas
d'intervention pour l'article 6, nous allons procéder à la mise aux voix
de l'article 6 tel qu'amendé.
M. Marissal : Mme la
Présidente, pour fins de mémoire et de mise à jour, est-ce qu'on peut le
relire?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Oui. <Est-ce que Mme la ministre
peut relire...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...nous allons procéder à la
mise aux
voix de
l'article 6 tel qu'amendé.
M. Marissal :
Mme
la Présidente, pour fins de
mémoire et de
mise à jour,
est-ce
qu'on peut le relire,
s'il vous plaît?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait, oui. >Est-ce que Mme la ministre
peut relire? Avec l'amendement, hein?
Mme Proulx (Berthier) :
On le cherche. Donnez-nous juste une seconde, s'il vous plaît, Mme la
Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, pas de problème, on va attendre, oui.
(Consultation)
Mme Proulx (Berthier) :
Excusez-nous, M. le député de Rosemont. Donc, article 6 : «Dans
le cadre de sa mission de mise en valeur, la société a pour fonctions :
«1° de protéger, d'entretenir et de
valoriser le patrimoine du Parc olympique, notamment le patrimoine
architectural et historique, incluant ses composantes techniques;
«2° d'assurer le maintien et
l'amélioration des infrastructures et de la capacité d'utilisation des
installations du Parc olympique.»
L'article 6 du projet de... paragraphe 3°,
pardon : «De promouvoir»… — on avait ajouté le «de»,
là — «de promouvoir l'héritage olympique.»
On se rappellera également qu'il y avait
eu un texte en anglais de l'article 6 tel qu'amendé au paragraphe 2°.
On se souviendra que le bureau de traduction de l'Assemblée nationale avait
demandé, donc, des modifications.
Cet amendement se lit
comme suit : «In pursuing its enhancement mission, the société's functions
are
«(1) to protect, maintain
and enhance the historical and architectural heritage of the Olympic Park,
including its technical components; and
«(2) to remain and
improve the Olympic Park's infrastructures and the capacity to use the Olympic
Park's facilities.»
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a, donc, des interventions
sur l'article 6? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'article 6, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, nous poursuivons maintenant avec
l'article... Comme nous avons terminé l'article 10 tantôt, nous
poursuivons, Mme la ministre, avec l'article 11.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente.
Article 11 : «Pour l'application
de la présente loi, est une filiale de la société la personne morale ou la
société de personnes qui est contrôlée par la société.
«Une personne morale est contrôlée par la
société lorsque cette dernière détient, directement ou par l'entremise de
personnes morales qu'elle contrôle, plus de 50% des droits de vote afférents
aux titres de participation de la première ou peut élire la majorité de ses
administrateurs.
«Une société de personnes est contrôlée
par la société lorsque cette dernière en détient, directement ou par
l'entremise de personnes morales qu'elle contrôle, plus de 50 % des titres de
participation. Toutefois, une société en commandite est contrôlée par la
société lorsque celle-ci ou une personne morale qu'elle contrôle en est le
commandité.»
Donc, dans les commentaires :
L'article 11 du projet de loi précise et vient préciser la notion de
filiale. D'ailleurs, on l'a amorcé un peu plus tôt, et c'est ce vers quoi,
là... Un peu comme dans les articles 4, 5 et 6, on vient préciser, donc,
la mission. L'article 11 du projet de loi précise la notion de filiale.
L'élément essentiel réside dans le
contrôle que la société exerce à l'égard de l'entité. Les conditions à
rencontrer pour qu'une entreprise soit considérée comme étant juridiquement
contrôlée par la société varient selon la forme juridique de cette entité.
Ainsi une personne morale sera une filiale
que la société... si la société détient, directement ou indirectement, plus de
50 % des droits de vote rattachés aux actions émises et en circulation de
cette personne morale. Aussi, la société dispose du pouvoir d'élire la majorité
des administrateurs de la personne morale.
• (12 heures) •
De même, une société de personnes autre qu'une
société en commandite sera une filiale de la société si cette <dernière
détient, directement ou...
>
12 h (version révisée)
<17837
Mme Proulx
(Berthier) : ...circulation de cette personne morale, ou si la
société
dispose du pouvoir d'élire la
majorité des...
administrateurs,
pardon, de la personne morale.
De même, une société de personnes autre
qu'une société en commandite sera une filiale de la société si cette >dernière
détient, directement ou indirectement, plus de 50 % des parts de cette
société de personnes.
Enfin, une société en commandite sera une filiale
de la société si cette dernière en est l'associée commanditée.
L'article 11 est similaire à ce qu'on
retrouve dans les lois constitutives d'organismes publics pouvant exercer des
activités de nature commerciale.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Tel que demandé par le député de Viau, nous allons
d'abord discuter de l'alinéa un, si vous maintenez toujours cette exigence.
M. Benjamin : Oui,
absolument.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, parfait. Alors, y a-t-il des interventions sur l'alinéa un? Député de
Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Hier, lors de nos échanges, le président de la RIO a évoqué ce
qui pourrait être des exemples de filiales. Est-ce que c'est probable ou bien est-ce
que, déjà, il y a déjà une vision développée sur quel genre de filiale, quel
type de filiale que la nouvelle société pourrait avoir? Hier, on a parlé de
stationnement, on a parlé de concessions alimentaires. Est-ce que la ministre
pourrait nous dire quel est, actuellement en cours... les types de filiales qui
pourraient être développées?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. Avec l'autorisation, donc, de la commission, Michel est
beaucoup mieux habilité pour vous parler des filiales sur lesquelles il est à
travailler en fonction de l'article 11. Avec votre permission.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, oui, il y a consensus pour laisser la parole à M. Labrecque. M. Labrecque,
veuillez vous présenter, puisque nous commençons une nouvelle journée.
M. Labrecque (Michel) :
Michel Labrecque, président-directeur général du Parc olympique.
Mme la Présidente, en réponse à la question
du député, les exemples étaient présentés par la ministre, hier, et par le
juriste, là, sur les stationnements, par exemple, les concessions alimentaires.
Je vais vous donner un autre exemple. Un partenaire veut faire un événement de
longue durée, type exposition de grande envergure, il a une capacité d'investissement,
c'est un concept européen, et il veut s'installer dans nos murs. Ça nécessite,
pour ce faire, parce qu'on parle d'une longue durée, hein, un projet d'une
dizaine d'années, ça nécessite des investissements de notre part pour
restructurer l'espace, et bien évidemment on décide avec lui de créer une
filiale, filiale qu'on contrôle. Il amène le concept, il amène le contenu, et
nous, on fournit le contenant. Et on travaille à livre ouvert avec lui à
développer le projet, qui accroît l'achalandage dans le quartier olympique,
l'idée étant d'avoir plus de gens qui viennent nous visiter, qu'ils durent plus
longtemps, et qui, entre guillemets, dépensent plus pour en avoir plus, en quelque
sorte. Donc, c'est un exemple où on aurait un partenariat, on crée une filiale,
chacun... un investissant son concept culturel ou artistique, et nous
investissant les travaux, les espaces, et travaillant sur un partage des
recettes, des produits, bien sûr, et des charges en budget équilibré. C'est un exemple
sur lequel on a eu des approches. Nous ne pouvions le faire. Ces approches-là
se poursuivront si le projet de loi est adopté.
M. Benjamin : Donc,
est-ce qu'on comprend qu'en vertu de l'exemple que vous nous avez présenté chacune
de ces filiales là, donc, serait appelée à avoir un conseil d'administration?
M. Labrecque (Michel) :
Oui. Et puis, à chaque fois, bien évidemment, nous devons présenter le dossier,
le plan d'affaires. Tout ça est tributaire, vous verrez les articles suivants,
et présenté à la ministre pour approbation. Ce n'est pas... Donc, on doit bien,
bien, bien documenter ce pour quoi on pense qu'on doit créer une filiale spécifiquement
pour cet événement-là. Il y aura un conseil d'administration avec des membres, et
donc c'est décrit, là, où on aura un 50 % plus un. Là, je prends un organisme,
là, qui serait structuré, il y a d'autres formes, bien sûr, corporatives, là,
mais, dans ce cas-ci, c'est celui-là.
M. Benjamin : D'accord.
J'aurai sûrement d'autres questions à poser sur la nature des filiales mais probablement
dans des articles subséquents. Mais, pour le moment, donc, je vous remercie, M. Labrecque,
pour les éléments de réponse.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions pour l'alinéa un?
M. Marissal : Oui. Je
vais être périphérique à l'alinéa un. Mais, d'abord, il y a longtemps que
j'attends ce moment-là, Mme la Présidente. Vous allez comprendre pourquoi,
suivez-moi, je vous en avais parlé. Alors, le voici.
Des voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) :
Oh! vous devriez faire un don à la ministre, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Je vais le
faire tirer à la fin de la commission parlementaire.
Mme Proulx (Berthier) :
Excellente idée!
M. Marissal : Je ne
l'avais pas avant parce qu'il fallait que je retourne chez moi pour aller le
chercher, le chez-moi à Québec, là, j'entends. Alors, le voici.
Mais ce pour quoi je vous montre ça... Non
seulement il est beau, il est vintage, comme on a dit hier, mais ça me fait
penser : Est-ce que, dans les filiales, le Parc olympique est propriétaire
de marques de commerce déposées, ce qu'on appelle des «trademarks»?
<(Consultation)...
M. Marissal : ...hier,
mais ça me fait penser,
est-ce que dans les filiales, le
Parc
olympique est propriétaire de marques de commerce déposées? Ce qu'on appelle
des trademarks. Est-ce que...
>(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On discute.
M. Marissal : Donc, est-ce
qu'il y a des revenus tirés de ces marques de commerce déposées? Est-ce qu'il y
a des projets en ce sens? Est-ce qu'il y a une filiale, autrement dit, de
produits dérivés du Parc olympique et de l'héritage et du patrimoine dont on a
tant parlé depuis quelques jours?
Mme Proulx (Berthier) :
Merci pour votre tee-shirt. Je suis très honorée de pouvoir le présenter dans
cette commission-ci.
Il y a plusieurs volets à votre question, une
partie à laquelle je pourrai répondre, une partie où Me Hudon pourra répondre
et, je vous dirais, une tierce partie, avec l'autorisation des membres de la
commission, où M. Labrecque pourra répondre, dans l'ordre ou dans le
désordre.
L'utilisation de «Parc olympique» ne peut
pas être utilisée sans l'autorisation du Parc olympique. Donc, c'est une marque
de commerce. D'ailleurs, le projet de loi n° 15, pour en discuter avec
vous, la Loi sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique, on pourra également, aussi désigner «Parc olympique» pour désigner,
donc… si le projet de loi devait passer.
Parc olympique... À l'article 14,
donc, on aura davantage de détails à cet égard-là, M. le député de Rosemont,
mais, pour les biens de la cause, présentement, si on accepte, donc, que M. le
juriste puisse s'exprimer... donc, juste petite parenthèse avant de parler :
«L'appellation «Parc olympique» ne peut être utilisée au Québec pour désigner
un immeuble, une entreprise, un organisme [...] un territoire quelconque, sans
l'autorisation écrite de [ladite] société.» O.K.?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. Hudon, à vous la parole.
M. Hudon (Alain) : Bien,
juste pour ajouter à ce que la ministre vient de dire, la loi, en tant que
telle, accorde déjà une protection à l'expression «Parc olympique» en
assujettissant son utilisation par un tiers au consentement de la société.
Donc, à cet égard-là, on maintient la protection qui existe déjà dans la Loi
sur la Régie des installations olympiques, mais on comprend que cette
protection-là accordée dans la loi, elle vaut au Québec. La loi sur la société
n'a pas une portée extraterritoriale. Mais, à l'intérieur du Québec, ça prend
le consentement de la société... ça prend actuellement le consentement de la
régie et ça prendra le consentement de la société si jamais un tiers voudrait
utiliser l'expression «Parc olympique».
À savoir maintenant si elle est protégée
en vertu de la Loi sur les marques de commerce, je n'ai pas vérifié sur le site
de l'OPIC là, je ne sais pas si les gens de la régie peuvent nous aider ici,
mais, si on veut que ce soit protégé, en principe, il devrait y avoir un enregistrement
qui a été déposé à l'Office de la propriété intellectuelle du Canada pour
protéger l'expression «Parc olympique» en tant que marque de commerce et, dans
ce cas-là, si ça avait été effectué, il y aurait une protection à l'intérieur
des frontières canadiennes.
M. Marissal : …avoir la
réponse... Je pense qu'ils ont une réponse...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Est-ce que le monsieur en arrière de vous... Est-ce qu'il vous a donné la
réponse, M. Labrecque?
M. Labrecque (Michel) :
Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, allez-y, M. Labrecque.
M. Labrecque (Michel) :
Bien évidemment, là, au-dessus de tout ça, il y a le mot «olympique», «anneaux
olympiques» pour lequel on est tributaire d'une marque internationale. Donc, on
est en lien avec le Comité olympique canadien et avec le CIO pour toute
utilisation tributaire du mot «olympique».
Ayant reçu les Jeux olympiques, Montréal a
donc ce potentiel-là, et dont on est responsable, mais on se réfère toujours au
Comité olympique canadien et au CIO.
Et, sur les produits dérivés, vous en
illustrez un, ceux qui sont produits au Parc olympique, ce n'est pas des
revenus, là, énormes pour les visiteurs, mais... que nous avons. Nous avons des
recettes sur la vente de gaminets et d'autres artefacts et colifichets.
M. Marissal : ...juste
que nous parlions effectivement de filiale, ma question était aussi à l'effet
de protéger non seulement l'esprit olympique, la marque de commerce déposée,
mais d'en tirer aussi, éventuellement, des revenus. Je comprends que toutes les
tours Eiffel miniatures vendues à travers le monde ne rapportent pas
nécessairement de l'argent à la ville de Paris, là, ça, je comprends, puis, en
plus, le Stade olympique, il est dans l'espace public, tout ça. Mais, le fameux
tee-shirt que j'ai ici, je ne crois pas qu'il est marque de commerce déposée.
C'est quelqu'un, quelque part, un entrepreneur, qui a décidé de s'inspirer de.
Il ne s'agit pas d'empêcher le monde de s'approprier un lieu tel que le Stade
olympique, parce qu'à ce moment-là on pourrait «brander» le Mont-Royal aussi
puis interdire de le reproduire.
Mme Proulx (Berthier) :
Exactement, tu sais, puis je pourrais vous dire qu'on a célébré récemment le
100e anniversaire de Tourisme Montréal, et, sur le carton d'invitation, il y avait
en filigrane le pont Jacques-Cartier, il y avait évidemment le Stade olympique,
il y avait le Quai de l'Horloge, qui sont des signatures architecturales, ce
qui identifie clairement Montréal, pour lesquelles on ne peut pas... il n'y a
pas de marque de commerce déposée là-dessus. Votre analogie avec le parc du
Mont-Royal est tout à fait juste.
• (12 h 10) •
M. Marissal : Alors, mon
point, question, là, si je peux, là-dessus, c'est : Est-ce qu'on s'assure
tout de même d'un certain <respect de...
Mme Proulx (Berthier) :
...qui sont des signatures architecturales qui... tu sais, qui identifient
clairement
Montréal, pour lesquelles on ne peut pas... tu sais, il n'y a
pas de marque de commerce déposée
là-dessus. Votre analogie avec le parc
du Mont-Royal est
tout à fait juste.
M. Marissal : Alors, mon
point-question, là, si je peux,
là-dessus, c'est :
Est-ce
qu'on s'assure tout de même d'un certain >respect de la marque de
commerce déposée, à tout le moins ce qui est vendu sur le site du Parc
olympique, et que ces sous-là reviennent à la collectivité? C'est mon point
là-dessus.
Mme Proulx (Berthier) :
Oui. Il y a des obligations légales liées à être porteur du titre «olympique»
sous l'égide du Comité olympique canadien et, j'imagine, le comité olympique
international. On ne peut pas dénaturer la marque internationale olympique.
Michel, sûrement que tu veux apporter des précisions.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. Labrecque, vous pouvez y aller.
M. Labrecque
(Michel) : Oui. Extrêmement bien expliqué de votre part, c'est-à-dire
que, dans les limites des droits qu'on nous a concédés, on fait vigilance, et,
lorsqu'il y a abus, hein, on n'est pas sur quelqu'un qui a fait quelques cartes
postales, mais, lorsqu'il y a abus, là on va intervenir. Nos services légaux
vont intervenir, vont faire des mises en demeure, vont demander de retirer les
produits, parce que, sinon, on va se faire rabrouer par ceux qui nous ont
donné, donc CIO et... Donc, ce travail-là est fait, bien évidemment.
J'ajouterai que
vous remarquerez aussi que, sur les productions que nous faisons, le nom de
l'architecte… sont nommés, suite à entente avec lui, Roger Taillibert, et que,
bien évidemment, on fait toujours attention à la chaîne d'approvisionnement des
produits que nous vendons au Parc olympique. Pour ce qui est vendu ailleurs, ce
n'est pas... à moins d'usurpation de l'image ou du logo.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires
sur l'alinéa un? Sinon, nous passons immédiatement à l'alinéa deux. Est-ce
qu'il y a des commentaires sur l'alinéa deux, ou des interventions? Député de
Viau, à vous la parole.
M. Benjamin :
Merci, Mme la Présidente. En fait, ma question, c'est sur le 50 % des
droits de vote. Donc, je ne sais pas si c'est Me Hudon qui pourrait nous
expliquer ça. Moi, je ne suis pas un expert de ces questions-là. 50 % des
droits de vote, 50 %, plus tard, des titres de participation, au
troisième alinéa, pouvez-vous nous faire la différence, s'il vous plaît?
M. Hudon
(Alain) : Oui. Merci, Mme la Présidente. Pour répondre à votre
question, si vous permettez, je ferais quand même une petite explication
générale de l'article, là.
Donc, l'élément
central pour déterminer si une entité juridique est une filiale de la société,
c'est l'élément... le contrôle que la société va exercer sur cette entité
juridique là. Donc, cette entité juridique là, elle peut prendre plusieurs
formes juridiques, donc peut prendre la forme juridique d'une personne morale.
Dans 99,9 % des cas, ça sera une société par actions ou une compagnie, là,
dépendant... en ce qui me concerne, là, c'est un synonyme, ou encore une
société de personnes, qui peut être soit une société en nom collectif ou une
société en commandite.
Donc, le degré
de contrôle qu'on peut exercer sur ces entités juridiques là dépend de l'entité
juridique. Quand c'est une personne morale, pour contrôler... Quand on dit
«contrôler», c'est, dans le fond, avoir un droit prioritaire sur les
principales décisions de l'entité juridique.
Donc, dans une
société par actions... on parle ici de type de participation, mais, dans la
plupart des cas, ça va être des actions du capital-actions. Bien, en détenant
plus de 50 % des actions votantes de cette entité-là, on contrôle
nécessairement toutes les décisions de cette personne morale là.
Donc, quand on
parle ici, dans le deuxième alinéa, de 50 % des droits de vote afférents
aux titres de participation, j'aurais pu marquer «actions votantes», c'est
la même chose, mais «actions votantes» est limité à la société par actions.
Donc, il y a d'autres types de personnes morales qui pourraient, dans le fond,
ne pas être formées par le biais... ou émettre des actions, et là il y aurait
quand même des titres de participation mais qui ne seraient pas des actions.
Donc, en
utilisant ici «titres de participation», on vise l'ensemble des personnes
morales. Donc, l'objectif, ici, c'est de ne pas se restreindre uniquement aux
sociétés par actions, même si, peut-être, dans la réalité, dans la plupart des
cas, ça va être cette forme juridique là qui va faire... qui va constituer,
dans le fond, une filiale de la société.
M. Benjamin :
Donc, je pense que ça éclaire très bien. Donc, le mot que je cherchais, c'est
des actions, donc, «votantes». Donc, ça éclaire très bien pour moi, donc merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions pour
l'alinéa deux? Député de Rosemont.
M. Marissal :
Oui. Dans le pratico-pratique, là, les opérations quotidiennes du Parc
olympique, est-ce qu'il existe de telles créatures, telles que décrites par
l'article 11, en particulier le deuxième alinéa? Et, puisque je vois le
P.D.G. du Parc olympique qui semble faire non de la tête, bien, on va peut-être
lui demander de répondre tout de même. Et, s'il n'existe pas de créature de ce
type en ce moment, quelle forme ça pourrait prendre dans le cadre du projet de
loi?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre, donnez-vous la parole à M. Labrecque?
M. Marissal :
Oui. Allez-y, madame...
Mme Proulx
(Berthier) : Non, je...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, M. Labrecque, à vous la parole.
Mme Proulx
(Berthier) : Soyons sérieux.
M. Labrecque
(Michel) : Oui, Mme la Présidente. <Non, il n'y en a pas...
M. Marissal : ...de
créature de ce type
en ce moment, quelle forme ça pourrait prendre dans
le cadre du
projet de loi?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre, donnez-vous la parole à M. Labrecque?
M. Marissal : Oui,
allez-y, Mme...
Mme Proulx (Berthier) :
Non, je...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. Labrecque, à vous la parole.
Mme Proulx (Berthier) :
Soyons sérieux...
M. Labrecque (Michel) :
Oui,
Mme la Présidente. >Non, il n'y en a pas, et les formes,
enfin, qui sont… seront à établir, donc, avec un document présenté à la
ministre en temps et lieu, si ça se présente, là. C'est vraiment prématuré, à
ce stade, de déclarer… parce que, dépendamment du partenaire et du projet, la
forme sera adaptée la plus adéquate pour qu'on exerce le contrôle et qu'on...
et qu'il y ait partage de risques. Mais il est vraiment prématuré, à ce
stade-ci, d'aborder une forme plus qu'une autre.
M. Marissal : Merci, M. Labrecque.
Mme la Présidente, je vais poser une question qu'on a posée déjà plusieurs fois
ici. Je présume que c'est le type d'article assez standard qui se retrouve dans
d'autres projets de loi touchant des sociétés d'État?
Mme Proulx (Berthier) :
Oui, c'est ça. Ce qu'on disait : C'est similaire à ce qu'on retrouve dans
les lois constitutives d'organismes publics qui peuvent exercer, donc, des
activités de nature commerciale. Donc, c'est ce qu'on retrouve, c'est ce qui
est là le plus souvent, entre autres pour le Plan Nord. On revient avec le
fameux Plan Nord, la Société du Plan Nord, Investissement Québec en est un
autre, ou la SQI, Société québécoise des infrastructures.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'alinéa deux? Sinon, nous passons
à l'alinéa trois. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'alinéa trois de
l'article 11? S'il n'y a pas d'intervention, nous allons passer à la mise
aux voix. Est-ce que l'article 11 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. L'article 12. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente.
«Sous réserve des dispositions d'une
convention collective, une filiale de la société détermine les normes et
barèmes de rémunération, les avantages sociaux et les autres conditions de
travail des membres de son personnel conformément aux conditions approuvées par
le gouvernement.»
L'article 12 du projet de loi demande
que les conditions de travail des employés d'une filiale de la société soient
conformes aux conditions approuvées par le gouvernement du Québec et par le ministère
du Tourisme du Québec et le Conseil du trésor.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci.
Merci, Mme la Présidente. Ma première question, je l'adresserai à Mme la
ministre, donc elle pourra demander éventuellement au président de la RIO d'y
répondre. C'est au sujet de... Quel est le statut des employés, actuellement, à
la RIO? Quel est leur statut? C'est-à-dire est-ce que ce sont des employés du
gouvernement du Québec? Est-ce que c'est...
Mme Proulx (Berthier) :
Non. Il y a des employés du Parc olympique, il y a des employés... Il y a
divers... Toute la nomenclature des employés qui existent, là, à la Régie des
installations olympiques, je ne pourrais pas vous la nommer, la structure
complète, là.
(Consultation)
Mme Proulx (Berthier) :
Il y a une particularité, là, avec la Régie des... avec le Stade olympique.
Peut-être que, Me Hudon, vous pourriez apporter, donc, cette particularité-là
pour les employés du parc?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous pouvez y aller, M. Hudon. Merci.
M. Hudon (Alain) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, la RIO, actuellement, c'est un organisme autre que
budgétaire, et ses employés ne sont pas nommés en vertu de la Loi sur la
fonction publique. Mais, dans les paramètres salariaux, les conditions de
travail, bien, la tradition veut qu'on s'enligne... on se colle là-dessus.
Ici, l'article 12 vient... ne
donne... vient, dans le fond, ne pas donner un chèque en blanc, on va dire, à
la société qui voudrait se constituer une filiale, pour conférer, dans le fond,
aux employés de la société des conditions de travail, on va dire, plus
avantageuses que dans le reste de la fonction publique, et vient justement
assujettir ces conditions de travail là à des conditions autorisées, approuvées
par le gouvernement. Donc, le gouvernement devra approuver les conditions de
travail des employés d'une éventuelle filiale de la société.
M. Benjamin : Est-ce
qu'il est... et ma question s'adresse à Mme la ministre : Est-ce qu'il est
envisagé, est-ce que c'est la vision que porte actuellement le gouvernement,
que des employés de la société pourraient être transférés vers une filiale?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, c'est prématuré de pouvoir penser à ça. Je pense qu'à terme ce n'est pas
exclu, ce n'est pas inclus, mais c'est beaucoup trop prématuré, pour le moment,
de pouvoir envisager une telle chose. Il n'y a pas... Michel, combien
d'employés totaux au Parc olympique?
M. Labrecque (Michel) :
180, à peu près. 170, 180.
Mme Proulx (Berthier) :
Ce n'est pas un nombre excessif d'employés, dépendamment des événements, par
contre.
M. Labrecque (Michel) :
Ça peut être jusqu'à 800...
• (12 h 20) •
Mme Proulx (Berthier) :
C'est ça. On peut avoir des employés temporaires qui sont là pour la tenue
d'événements, installer des câblages au sol, disposer par-dessus des espèces de
trucs de plastique pour ne pas que les gens s'enfargent dans ces fils-là. Donc,
pour le montage, démontage d'événements grande échelle, il va avoir des
employés temporaires qui vont être <amenés à...
Mme Proulx (Berthier) :
...des événements,
par contre...
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) :
C'est ça, on peut avoir des employés temporaires qui sont là pour la tenue
d'événements; installer des câblages au sol; disposer par-dessus des espèces de
trucs de plastique, pour ne pas que les gens s'enfargent dans ces fils-là.
Donc, pour le montage, démontage d'événements grande échelle, il va y avoir des
employés temporaires qui vont être >amenés au Parc olympique. En dehors
de ça, on se maintient, comme Michel le mentionnait, à 170, 180 employés.
Et impossible de savoir, là, pour un événement... ça dépend, évidemment, M. le
député de Viau, de la grosseur de l'événement qui pourrait être tenu et de sa
filiale pour savoir si on en transférerait. Mais, visiblement, il y a un bassin
de 800 employés disponibles auprès du Stade olympique pour des événements
d'envergure. Je pense que Michel serait en mesure de répondre, s'il devait y
avoir tel événement.
M. Benjamin : Merci.
Donc, dans l'éventualité où il y aurait un transfert, est-ce que ces personnes
garderaient les mêmes conditions d'embauche, les mêmes conditions de travail?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, je pense que c'est prématuré de le dire, parce que cette situation-là
n'existe pas, mais je ne vois pas... Me Hudon?
M. Hudon (Alain) : En
principe, ils devraient garder, au minimum, les mêmes conditions de travail, effectivement.
M. Benjamin : Quand on
regarde ce projet de loi, donc, je pense que l'aspect des filiales, en fait, c'est
l'argument qui nous a été présenté depuis... avec laquelle, d'ailleurs... D'ailleurs,
deux des articles que nous avons appuyé leur adoption confirment que nous
partageons cette vision, c'est-à-dire celle de donner les moyens à cette
nouvelle société là de pouvoir mieux se développer, donc, par rapport à la question
de la filiale.
Mais vous comprenez aussi qu'en même
temps, donc… d'où ces questions-là que je vous pose. Est-ce qu'aussi c'est dans
l'intention du gouvernement, aussi, de... le gouvernement souhaite avoir une
souplesse en matière de ressources humaines, aussi, à travers ces filiales?
Mme Proulx (Berthier) :
Je ne suis pas certaine de bien saisir votre question, M. le député.
M. Benjamin : Parce que,
vous savez, donc, quand on crée des filiales… À ma question : Est-ce qu'il
pourrait y avoir transfert de personnel?, donc, je comprends que j'ai... c'est
une... je n'ai pas une réponse affirmative ou négative. C'est possible, mais on
n'est pas là. Donc, c'est ce que j'ai eu comme élément de réponse. Alors, c'est
possible. Donc, je retiens l'hypothèse que c'est possible.
Dans l'hypothèse que c'est possible, à ce
moment-là, donc, les filiales pourraient devenir… et j'ai bien dit «pourraient», pourraient
devenir aussi une façon, une façon pour le gestionnaire, d'avoir plus de
souplesse, donc, pour ce qui est des conditions de travail.
Mme Proulx (Berthier) :
Encore une fois, je ne suis pas sûre de bien saisir votre question, mais...
M. Benjamin : ...puisque
c'est vous qui avez évoqué...
Mme Proulx (Berthier) :
...mais ce que je peux vous dire, c'est que le but, c'est de ne pas vider les effectifs
du Stade olympique. Par contre, pour un événement x, avec une filiale qui est
créée, on pourrait embaucher des pigistes, des occasionnels pour la tenue de l'événement.
Le but principal, c'est de ne pas vider les effectifs de la saine gestion puis
du roulement du Parc olympique.
M. Benjamin : Et comment,
comment, Mme la ministre, puisque le taux... Pour ce qui est des conditions de
travail des membres du personnel des filiales, c'est des conditions qui
devaient être approuvées par le gouvernement. Avez-vous des cas, des cas
d'espèce, qui existent actuellement au niveau du gouvernement, que vous pouvez
nous donner comme pratiques déjà en cours en termes d'approbation de conditions
de travail pour du personnel qui ne sont pas le personnel de la fonction
publique?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, les membres du personnel sont conformes aux conditions qui sont
approuvées par le gouvernement du Québec. Donc, c'est le gouvernement du Québec
qui, à terme, doit approuver les conditions de travail des membres de son
personnel. Donc, corrigez-moi si je me trompe, s'il y a une filiale qui est
créée, ça devra être conforme aux conditions de travail des membres du
personnel, conformément aux conditions qui sont approuvées par le gouvernement
du Québec. C'est ça?
Une voix
: Oui.
Mme Proulx (Berthier) :
O.K.
M. Benjamin : Est-ce que
vous avez un exemple que vous pouvez nous donner qui est en cours actuellement,
donc, dans d'autres sociétés d'État, donc, où le gouvernement a eu à approuver
les conditions de travail du personnel?
Mme Proulx (Berthier) :
Dans d'autres sociétés d'État, je ne saurais pas vous répondre. Évidemment,
j'ai la RIO, mais je n'ai pas la nomenclature de toutes les sociétés d'État, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce que vous laissez la parole à
M. Hudon?
Mme Proulx (Berthier) :
Oui.
M. Benjamin : Oui,
consentement, bien sûr, bien sûr.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, M. Hudon.
M. Hudon (Alain) : Oui.
Alors, la seule autre société commerciale à l'intérieur de laquelle la loi
constitutive prévoit une disposition similaire à l'article 12, à
l'intérieur desquelles le gouvernement exerce un contrôle, c'est la Société du
Plan Nord, et, à ma connaissance, là, il n'y a pas eu de conditions qui ont
encore été approuvées pour cette société-là. Et je ne peux même pas dire... je
ne sais pas c'est si cette société-là a effectivement <constitué ou créé
une filiale. Donc...
M. Hudon (Alain) :
...desquels le
gouvernement exerce un contrôle, c'est la
Société
du Plan Nord, et, à ma connaissance, là, il n'y a pas eu de conditions qui a
encore été approuvée pour cette société-là, et je ne peux même pas dire... je
ne sais pas si cette société-là a
effectivement >constitué ou créé
une filiale. Et, dans les autres sociétés d'État à vocation commerciale, qu'on
parle de la SAQ, Loto-Québec , dans leur loi constitutive, ils n'ont pas de
disposition similaire. Donc, ici, on est plus contrôlant, dans le fond, le gouvernement
exerce un plus grand contrôle à l'égard des éventuelles filiales de la société
qu'à l'égard de la plupart, je dirais, des autres sociétés commerciales.
M. Benjamin : Et, quand
on dit : «Approuvées par le gouvernement», Me Hudon, est-ce que c'est le président
du Conseil du trésor? C'est le président du Conseil du trésor ou c'est la ministre
responsable de la nouvelle société?
M. Hudon (Alain) : Quand
on voit «approuvées par le gouvernement», c'est le gouvernement. Donc, ce sera
un décret du gouvernement qui approuve.
M. Benjamin : Parfait.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 12? Député
de Rosemont, à vous la parole.
M. Marissal : Oui. Bien,
ça soulève un certain nombre de questions, parce qu'on... évidemment, on
souhaite que le Parc olympique, dans sa nouvelle mouture, garde ses employés
permanents. Je crois comprendre que c'est le but mais qu'il n'y a pas de but de
rationalisation à la clé avec la nouvelle entité, c'est comme ça que je vais le
dire, et c'est souhaitable, parce que je pense que l'attachement du personnel
est partie prenante de la réussite de l'opération.
Par contre, si je peux me permettre de
poser une question à Me Hudon, parce que c'est lui qui a amené la chose tout à
l'heure, il dit : C'est un organisme autre que budgétaire. Je ne suis pas
familier avec tous ces termes, là. Est-ce qu'il y a d'autres organismes qui
sont autres que budgétaires?
M. Hudon (Alain) : Merci,
Mme la Présidente. Alors, oui, il y a d'autres organismes qui sont autres que
budgétaires. Dans la Loi sur l'administration financière, on vient déterminer
trois catégories d'organismes, à l'exception des ministères, là. Donc, il y a
les organismes budgétaires, dont les budgets sont votés par l'Assemblée
nationale, et les organismes autres que budgétaires, dont les budgets ne sont
pas votés, mais qui ont des revenus... qui peuvent avoir des revenus autonomes
ou encore des subventions de fonctionnement, et les entreprises du
gouvernement. Donc, il y a trois annexes à la Loi sur l'administration
financière. L'annexe I, c'est pour les organismes budgétaires, l'annexe II
pour les organismes autres que budgétaires, et il y en a plusieurs, et l'annexe III
pour les entreprises du gouvernement, dont le nombre est plus restreint, on
parle de Loto-Québec, SAQ, Hydro-Québec, Innovatech, les sociétés Innovatech,
puis Investissement Québec.
M. Marissal : Dans un
contexte d'un organisme autre que budgétaire qui a des filiales, donc des
employés engagés par une tierce partie, vous pouvez me donner des exemples où
ça se fait?
M. Hudon (Alain) : Oui.
Le meilleur exemple que je peux vous donner, ce que j'ai évoqué hier : la
Société québécoise des infrastructures est un organisme autre que budgétaire,
et elle a été autorisée l'année dernière à construire une filiale pour la
gestion de ses stationnements. Je n'ai pas l'information, là, de mémoire, je ne
me souviens pas si, dans sa loi constitutive, il y a une disposition qui
assujettit la détermination des conditions de travail des employés de la
filiale à une autorisation... à une approbation, pardon, du gouvernement. Je
n'ai pas cette information-là d'emblée, là.
M. Marissal : Question un
peu technique, là, mais, outre le bassin des 170, 180 employés, là, qui sont
rattachés au Parc olympique, qui ont donc des conditions de travail rattachées
à la direction du Parc olympique, je crois comprendre qu'ils ne sont néanmoins
pas considérés comme fonctionnaires ou membres de la fonction publique, c'est
bien le cas?
M. Hudon (Alain) : Exact.
M. Marissal : C'est bien
le cas. Par contre, les gens qui travaillent à temps partiel le plus souvent,
sur appel ou dans l'évènementiel, là, que ce soit pour les concessions, la
sécurité, dans le stationnement, quoique je suis moins sûr de mon coup, là, et
les guides, par exemple, ces gens sont donc sous-contractés à des privés, il ne
s'agit pas de filiales ici.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Allez-y, M. Labrecque.
• (12 h 30) •
M. Labrecque (Michel) :
Donc, Mme la Présidente, par exemple, toute la sécurité au Parc olympique est
impartie à des firmes de sécurité privées régies par la Loi sur la sécurité
privée. Les concessions alimentaires, c'est suite à un appel d'offres que des
gens opèrent les cuisines. Présentement, c'est le groupe Monchâteau qui a
obtenu la concession alimentaire. Précédemment, c'était Aramax. Vous parliez de
nos employés, tous sont conventionnés dans des conventions collectives qui sont
régies, en quelque sorte, par une autorisation du Conseil du trésor dans les
négociations que nous avons avec ces entités-là. Et, pour ce qui est des
occasionnels, qui sont tous ceux qui vont venir à l'occasion, ils exercent très
souvent toutes sortes d'autres métiers, ils peuvent être enseignants,
enseignantes dans une école, je vous donne l'exemple, et ils venaient pour une
partie de baseball ou un <événement, un salon...
>
12 h 30 (version révisée)
‘< M. Labrecque (Michel) :
...du
Conseil du trésor dans les
négociations que nous avons avec
ces entités-là. Et pour ce qui est des occasionnels qui sont tous ceux qui ont
venir à l'occasion, ils exercent très souvent
toutes sortes d'autres
métiers — ils peuvent être enseignants, enseignantes dans une école,
je vous donne l'exemple — et ils venaient pour une partie de baseball
ou un >événement, un salon, faire de la sécurité ou de la logistique.
Donc, ça décrit un peu le bloc de 170 employés, tous les corps de métier,
hein, maçons, ferblantiers, électriciens, puis après on a les services
connexes : comptabilité, technologies de l'information, puis tout ça. Et,
dans les occasionnels, c'est une très, très vaste gamme de gens avec des...
parce que c'est occasionnel, ils viennent dans des événements, l'Orchestre
symphonique, par exemple, et puis après ils sont dans leurs propres métiers,
leurs propres employeurs. Mais tout ça est conventionné, approuvé par le
gouvernement.
M. Marissal : Très bien
pour cette partie-ci. Prenons l'exemple, par exemple, de la sécurité. Parce que
c'est un grand parc, c'est un grand stade, ça prend quand même plusieurs agents
de sécurité, ou gardiens, appelons-les comme on veut, là. Sur ces gens-là, le
Parc olympique n'a pas juridiction quant aux conditions de travail, que ce
soient salaires, heures travaillées, ou je me trompe, là? J'ai une question. En
fait, je vais poser une question : Est-ce que le Parc olympique a
juridiction là-dessus?
M. Labrecque (Michel) :
C'est par appel d'offres public, et donc il y a des entreprises qui font... On
a une équipe de sécurité interne. On a un directeur de la sécurité interne. On
a une équipe interne, mais... Et, vous savez, le déploiement entre un match de
soccer où on va avoir différentes agences avec différents niveaux de sécurité,
en quelque sorte, hein, pour gérer la foule, ce n'est pas le même niveau. Donc,
on a un appel d'offres et on fait affaire avec des firmes.
Et c'est une loi… c'est un décret, hein,
il me semble, pour la rémunération des agents de sécurité privée. C'est un
décret du gouvernement qui établit la rémunération des agents de sécurité
privée au Québec. Et donc nous, on fonctionne en fonction du décret et on paie
l'agence, qui rémunère ses employés après, qui ont une formation spécifique.
Hein, ils doivent avoir une formation spécifique, qui est obligatoire par le
gouvernement, encore une fois.
M. Marissal : Et, sans
que ça soit dans un article de loi, je présume que le Parc olympique, en tant
que société d'État, a tout de même une obligation morale de veiller à ce que
tout le monde qui est engagé et travaille sur son site soit traité dignement et
avec des conditions de travail respectables.
M. Labrecque (Michel) :
Évidemment.
M. Marissal : Et ça
s'articule comment? C'est par une volonté générale, ou vous avez un guide
déontologique, ou... J'essaie de voir. Parce qu'il peut y avoir beaucoup de
roulement dans un endroit comme le Stade olympique. On peut engager bien du
monde puis...
Mme Proulx (Berthier) :
Dans les événements, par exemple, la tenue d'un événement x, c'est l'employeur
lui-même qui va déterminer les conditions salariales et de travail des employés
qu'il amène pour la tenue d'un événement x. Ce n'est pas le Parc
olympique.
M. Marissal : O.K. C'est
bon, merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est bien. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions pour l'article 12? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 12 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Adopté. Parfait. Nous allons maintenant à
l'article 13.
Mme Proulx (Berthier) :
Je vais demander, Mme la Présidente, une suspension pour l'article 13,
s'il vous plaît. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait.
Alors, nous allons suspendre les travaux
quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 33)
(Reprise à 12 h 35)
Mme Proulx (Berthier) :
J'aimerais déposer un amendement à l'article 13, s'il vous plaît, Mme la
Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'on peut d'abord commencer par le lire,
s'il vous plaît?
Mme Proulx (Berthier) :
Oui. O.K.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Habituellement, on lit l'article, et ensuite...
Mme Proulx (Berthier) :
<Parfait...
(Reprise à 12 h 35)
Mme Proulx (Berthier) :
J'aimerais déposer un
amendement à
l'article 13,
s'il
vous plaît,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'on peut,
d'abord, commencer par le lire,
s'il vous plaît?
Habituellement, on lit
l'article et ensuite...
Mme Proulx (Berthier) :
>Parfait. Article 13 : «La société et ses filiales ne peuvent,
sans l'autorisation du gouvernement :
«1° contracter un emprunt qui porte
au-delà du montant déterminé par le gouvernement le total de ses emprunts en
cours et non encore remboursés;
«2° s'engager financièrement au-delà des
limites déterminées par le gouvernement;
«3° aliéner tout immeuble faisant partie
du Parc olympique;
«4° acquérir, détenir ou céder des actifs,
autres que ceux visés au paragraphe 3°, au-delà des limites déterminées par le
gouvernement;
«5° accepter un don ou un legs auquel est
attachée une charge ou une condition.
«Le gouvernement peut subordonner son
autorisation aux conditions qu'il détermine.
«Les montants, limites et conditions fixés
en vertu du présent article peuvent aussi s'appliquer au groupe constitué par
la société et ses filiales ou à l'un ou plusieurs des membres du groupe; finalement
«L'autorisation du gouvernement n'est toutefois
pas requise à l'égard des transactions effectuées entre la société et ses
filiales, ni entre ces filiales.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Juste une question, Mme la ministre, votre amendement était à quel
alinéa? Est-ce qu'il était au premier alinéa ou... votre amendement?
Mme Proulx (Berthier) :
Dans le descriptif de l'article 13, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alinéa un. O.K.
Mme Proulx (Berthier) :
Non, avant vl'alinéa 1°...
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) :
C'est l'alinéa un? Alinéa un.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Parfait. Alors, est-ce que vous voulez que la ministre dépose immédiatement?
Oui. Alors, Mme la ministre, nous allons déposer. Nous allons prendre quelques
instants. Oui?
M. Marissal : Mme la
Présidente, est-ce qu'on peut lire aussi les commentaires, parce que ça éclaire
beaucoup, les commentaires?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Je m'excuse. Parfait. On va distribuer l'amendement pendant ce
temps-là, ça vous va?
M. Marissal : S'il vous
plaît. Très bien, oui. Merci.
Mme Proulx (Berthier) :
L'article 13 du projet de loi précise certains pouvoirs que peut exercer
la société dans la mesure où elle obtient l'autorisation du gouvernement.
Le gouvernement pourra établir par décret
des limites auxquelles serait assujettie la société, principalement en ce qui
concerne ses capacités financières.
Sur décision du gouvernement, l'exercice
de ses pouvoirs par des filiales pourrait aussi être soumis à l'autorisation du
gouvernement.
Sous réserve de son extension aux
filiales, l'article 13 est similaire à ce que prévoit la Loi sur la Régie
des installations olympiques.
L'application du paragraphe 1° du premier
alinéa de l'article 13 prendra la même forme que celle du paragraphe b du
premier alinéa de l'article 14 de la Loi sur la Régie des installations
olympiques, à savoir l'institution d'un régime d'emprunt.
Le pouvoir d'aliénation prévu au
paragraphe 3° du premier alinéa de l'article 13 pourra, pour sa part,
viser plusieurs types de transactions tels qu'usufruit, un échange ou
emphytéose.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce que la ministre peut maintenant déposer son amendement? Oui?
Parfait. Alors, Mme la ministre, voulez-vous déposer votre amendement ou
l'expliquer, le présenter?
Mme Proulx (Berthier) :
En fait, je vous dirais que, bien humblement, il y avait une coquille dans le
premier paragraphe. Donc, ça lit, dans le texte du projet de loi : «La société
et [les] filiales ne peuvent». Alors, on doit lire : «La société ou l'une
de ses filiales ne peut, sans l'autorisation du gouvernement :
«1° contracter un emprunt qui porte au-delà
du montant déterminé par le gouvernement le total de ses emprunts en cours et
non encore remboursés;
«2° s'engager financièrement au-delà des
limites déterminées par le gouvernement.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, si vous êtes d'accord, nous allons d'abord discuter de l'amendement à
l'alinéa un. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Benjamin : Ça ne sera
pas long, donnez-nous un petit deux minutes.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Alors, nous allons suspendre. Pas de
problème, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 39)
>
(Reprise à 12 h 44)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On reprend les travaux. Est-ce que Mme la ministre voudra expliquer, ou on
était rendus à... Alors, nous reprenons les travaux. Nous sommes à l'article 13,
à l'amendement déposé par la ministre. Elle l'a déjà lu, elle l'a déjà
expliqué, de mémoire. Ou est-ce que vous voulez encore une explication?
Mme Proulx (Berthier) :
Relecture?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, allez-y, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci pour l'exercice, M. le député de Rosemont, je vais m'en rappeler.
Alors, article 13 tel
qu'amendé : «La société ou l'une de ses filiales ne peut, sans
l'autorisation du gouvernement :
«1° contracter un <emprunt qui
porte...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...oui. Parfait. Alors, allez-y,
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci pour l'exercice,
M. le député de Rosemont, je vais m'en rappeler.
Alors, article 13, tel
qu'amendé :
La société ou l'une de ses filiales ne
peut, sans l'autorisation du gouvernement :
«1° contracter un >emprunt qui
porte au-delà du montant déterminé par le gouvernement le total de ses emprunts
en cours et non encore remboursés;
«2° s'engager financièrement au-delà des
limites déterminées par le gouvernement;
«3° aliéner tout immeuble faisant partie
du Parc olympique;
«4° acquérir, détenir ou céder des actifs,
autres que ceux visés au paragraphe 3°, au-delà des limites déterminées par le
gouvernement;
«5° accepter un don ou un legs auquel est
attachée une charge ou une condition.
«Le gouvernement peut subordonner son
autorisation aux conditions qu'il détermine.
«Les montants, limites et conditions fixés
en vertu du présent article peuvent aussi s'appliquer au groupe constitué par
la société et ses filiales ou à l'un ou plusieurs des membres du groupe.
«L'autorisation du gouvernement n'est
toutefois pas requise à l'égard des transactions effectuées entre la société et
ses filiales, ni entre ces filiales.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement déposé? Alors,
député de Viau.
M. Benjamin : Sur l'amendement,
donc, seulement pour dire que nous sommes d'accord avec l'amendement qui est
déposé, puisqu'il me semble que c'est un changement de formulation, donc, qui
n'a pas d'impact, d'incidence, je crois, sur le reste. Donc, ça nous convient.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix de l'amendement. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Maintenant, est-ce qu'il y a des questions sur l'article 13,
alinéa un? Hein, nous respectons la demande du député de Viau, là, d'y aller
par alinéa.
Une voix
: Paragraphe 1°...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alinéa un. Est-ce que vous voulez alinéa un, paragraphe 1°, ou on les traite
tous ensemble, là?
M. Benjamin : Alinéa un, paragraphe 1°,
oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous voulez vraiment comme ça? Alors, alinéa un, paragraphe 1°.
M. Benjamin : À ce
stade-ci, Mme la Présidente, avec le consentement de tous, j'aurais aimé peut-être
échanger avec Me Hudon, parce que je pense que c'est plutôt des questions plutôt
d'ordre technique et juridique que j'aurais à...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre, est-ce que vous acceptez?
Mme Proulx (Berthier) :
Laissez-moi réfléchir…
M. Benjamin : Oui,
pensez-y.
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Benjamin : Avec le
consentement des collègues.
Mme Proulx (Berthier) : Évidemment,
avec le consentement du député de Rosemont. Est-ce que vous souhaitez y songer,
M. le député de Rosemont?
M. Marissal : C'est bon. Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien. Parfait. Allez-y. Allez-y pour l'échange.
M. Benjamin : Merci.
Donc, ma première question, Me Hudon... Écoutez, moi, je ne suis pas avocat et
je me mets dans la place du commun des mortels, donc, que je trouve, par
moments, ardue. Dites-moi, Me Hudon, cet article-là que nous avons devant nous,
est-ce que c'est un article standard qu'on retrouve dans d'autres projets de
loi similaires à ce que nous débattons aujourd'hui?
M. Hudon (Alain) : Oui,
Mme la Présidente, on n'a pas fait preuve d'originalité ici, on s'est vraiment
inspiré des dispositions similaires qu'on trouve dans des lois constituant des
sociétés commerciales.
M. Benjamin : O.K.
Maintenant, pouvez-vous m'expliquer dans vos propres mots, Me Hudon, ce premier
paragraphe, à savoir : «Contracter un emprunt qui porte au-delà du montant
déterminé par le gouvernement le total de ses emprunts en cours et non encore
remboursés»?
M. Hudon (Alain) : Alors,
oui, Mme la Présidente, le paragraphe 1° du premier alinéa crée un double
contrôle du gouvernement. Donc, le gouvernement pourrait décider, et c'est ce
qu'il a fait, actuellement, avec la RIO, où on a autorisé un règlement
d'emprunt, donc, de permettre à la société d'emprunter jusqu'à concurrence de
tel montant, sous telles conditions. Actuellement, là, le règlement d'emprunt,
là, c'est plus de 100 millions, là, auxquels la RIO est autorisée. Et, si,
dans l'exploitation de ses activités, la RIO avait besoin d'emprunter davantage,
qui ferait en sorte qu'on excéderait le montant qui n'a pas encore été
emprunté... ou dépensé, plutôt... remboursé, excusez-moi, remboursé, bien là,
ça prendrait une autre autorisation du gouvernement. Donc, le gouvernement, en
premier lieu, va donner l'autorisation à la société d'emprunter jusqu'à
concurrence de tel montant, sous telles conditions. Et, si on a besoin, dans le
fond, d'un montant supplémentaire au montant qui aura déjà été remboursé,
jusqu'à concurrence du montant déjà remboursé, bien, ça prendra l'autorisation
du gouvernement. Donc, c'est un double contrôle ici, on donne une autorisation,
puis, ultimement, si on a besoin d'aller plus loin, il faut encore revenir au
gouvernement.
M. Benjamin : Donc, je
comprends qu'actuellement la RIO est autorisée à emprunter pour un maximum de
100 millions, c'est ça? C'est ce que vous me dites? C'est quoi?
M. Hudon (Alain) : Bien, il
y a un règlement... Excusez-moi, Mme la Présidente. Il y a un règlement
d'emprunt qui a été autorisé par le gouvernement, là, en 2019, je pense que c'est
en mai dernier, et je n'ai pas le détail, là, je l'ai dans mes notes, là, mais
c'est plus... à mon avis, c'est plus que 100 millions.
• (12 h 50) •
M. Benjamin :
<D'accord...
M. Benjamin : ...est
autorisée à emprunter pour un
maximum de 100
millions. C'est
ça? C'est ce que vous nous dites? C'est quoi?
M. Hudon (Alain) :
Il
y a un
règlement dans...
M. Benjamin : C'est
quoi?
M. Hudon (Alain) :
Excusez-moi,
Mme la Présidente.
Il y a un
règlement
d'emprunt qui a été autorisé par le
gouvernement, là, en 2019,
je
pense, c'est en mai dernier. Et je n'ai pas les détails, là, je l'ai dans mes
notes, là, mais c'est... à mon avis, c'est plus que 100
millions,
là.
M. Benjamin : >D'accord.
J'aurais aimé, effectivement... Donc, c'était une de mes questions, donc. J'avais
même noté, à savoir : Qu'est-ce qui est prévu dans le régime d'emprunt
actuel de la RIO?
Mme Proulx (Berthier) :
Mais là on n'est pas dans... Je vous dirais qu'on n'est pas dans le projet de
loi présentement lorsqu'on parle... Tout ça est public, là. Je pense que vous
pouvez aller le consulter. C'est des décrets qui ont été autorisés, qui ont été
signés. Je pense que, là, on serait mieux de se concentrer sur
l'article 13. Ces documents-là, de toute façon, ils sont dans la Gazette
officielle, ils sont publiés, comme n'importe quelle société d'État,
d'ailleurs.
M. Benjamin : Mais, Mme
la Présidente, nous y sommes, nous sommes dans ces questions-là puisque, vous
savez, on est en train de regarder quels sont les pouvoirs, quelles sont les
autorisations que le gouvernement aurait ou non à accorder à la société et ses
filiales par rapport à des emprunts, par rapport à des montants, etc. Donc,
poser une question sur le régime d'emprunt actuel pour connaître la situation
actuelle, nous sommes en plein dedans.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, continuez avec vos questions. Je pense
que ça va. Continuez.
M. Benjamin : Merci.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Vous demandiez le montant... c'était peut-être
un peu précis, là, comme question, peut-être, là.
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, c'est-à-dire que c'est des décrets qui ont été signés comme avec, donc,
les autres sociétés d'État.
(Consultation)
Mme Proulx (Berthier) :
Mais, en tout cas, si vous jamais vous souhaitez que je fasse la mise en
contexte, M. le député de Viau… mais donc, conformément à la double règle qui
s'opère ici, j'ouvre les parenthèses : «Auprès du ministre des Finances, à
titre de responsable du Fonds de financement, un montant n'excédant pas
184,1 millions de dollars, dont 21 millions à court terme ou par
marge de crédit pour ses besoins opérationnels».
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Je vous remercie.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. J'aimerais, si vous permettez, avant même d'aller à ma question,
peut-être rappeler que nous sommes dans le cadre d'une étude détaillée d'un
projet de loi, donc, et j'estime que, pour le bénéfice des gens qui nous
écoutent, qui nous regardent, donc, il y a des questions importantes que nous
devons poser quant aux orientations du gouvernement, quant aux actions du
gouvernement, donc, notamment par rapport à ce projet de loi important.
Maintenant, pour ce qui est... Et ma
question s'adresse toujours à Me Hudon. Qu'en est-il des pratiques, Me
Hudon, pour ce qui est de ces autorisations accordées par le gouvernement?
Est-ce qu'il y a des périodicités? Est-ce que ce sont des autorisations qui
peuvent être... qui sont renouvelables, par exemple, sur une période de deux
ans, trois ans, cinq ans? Qu'en est-il?
M. Hudon (Alain) : Bien,
les autorisations, dans le contexte d'un règlement d'emprunt, Mme la
Présidente, ils ont une date de fin, et, dans le plus récent règlement
d'emprunt, ça se termine le 31 octobre 2021.
M. Benjamin : ...
M. Hudon (Alain) : 2021.
M. Benjamin : 2021.
Parfait. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...tout? Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur le paragraphe 1°, alinéa un? Député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, merci,
Mme la Présidente. On dit : «La société et ses filiales ne peuvent, sans
l'autorisation du gouvernement :
«1°contracter un emprunt qui porte au-delà
du montant déterminé par le gouvernement…»
En ce moment, là, avant la présumée
adoption du projet de loi n° 15, comment ça fonctionne?
Mme Proulx (Berthier) :
Avant l'adoption?
M. Marissal : Oui. En ce
moment, autrement dit.
Mme Proulx (Berthier) :
Présentement? Actuellement? Bien, on est dans le même principe. C'est exactement
le même principe. C'est le même principe qui s'applique. Donc, la société... la
Régie des installations olympiques, alors appelons-la comme ça, la Régie des
installations olympiques ne peut, sans l'autorisation du gouvernement,
contracter un emprunt qui porte au-delà du montant déterminé par le
gouvernement le total de ses emprunts au cours...
O.K. Attendez. Je vais juste vous lire...
Je vais vous lire la référence de 1975, dans le fond, M. le député. Donc :
«La régie peut accomplir...» Là, on revient à la notion de régie, M. le député
de Rosemont : «La régie peut accomplir tout ce qui est utile à la
réalisation de ses fins, et notamment contracter [un emprunt] par billets,
obligation ou autres titres au taux d'intérêt et [...] autres conditions que
détermine le gouvernement.»
<On entend qu'on est en 1975. Donc,
ce qu'on...
Mme Proulx (Berthier) :
...de régie,
M. le député de
Rosemont : «
La Régie peut accomplir tout ce qui est utile à la réalisation de ses
fins, et notamment: [...]
«b
) contracter des emprunts par billets, obligations ou
autres titres, au taux d'intérêt et aux autres conditions que détermine le
gouvernement».
>On entend
qu'on est en 1975. Donc, ce qu'on adapte ici, c'est de «contracter un emprunt
qui porte au-delà du montant déterminé par le gouvernement le total de ses
emprunts en cours et non encore remboursés».
M. Marissal : Le décret
de mai 2019, donc je crois que c'est mai 2019, c'est ce que j'ai entendu, en
tout cas...
Mme Proulx (Berthier) :
Oui, oui, oui.
M. Marissal : … — oui — fixait
à maximum 180 millions. Je présume que ce n'est pas ésotérique comme
chiffre, là. C'est basé sur quoi, ce chiffre-là? Pourquoi 180 millions?
Une voix : …
M. Marissal : Oui, allez-y.
Allez-y, monsieur…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, M. Labrecque, pardon. C'est parce que... Allez-y.
M. Labrecque (Michel) :
Désolé, Mme la Présidente. Bien, c'est un... Tout ça est détaillé et publié.
Donc, c'est essentiellement pour les maintiens d'actif, dans le grand programme
de maintien d'actif des infrastructures du gouvernement. Lorsque vous voyez des
travaux dans nos stationnements, à la tour, au centre sportif, ça fait partie
de ça. Et c'est remboursé. Donc, on nous autorise, là, à emprunter, rembourser
capital et intérêt, avec un financement qui nous provient du ministère du
Tourisme. Oui.
M. Marissal : Donc, le
Parc olympique comme tel n'est pas le premier emprunteur. Il est évidemment
backé par le gouvernement. C'est ce que je comprends.
M. Labrecque (Michel) :
On a des bons actifs, mais on ne nous autorise pas, quand même, à les aliéner
en les grevant de dettes, non.
M. Marissal : O.K. Je
comprends. Aux troisième alinéa et quatrième alinéa : «Aliéner tout
immeuble faisant partie du Parc olympique...»
Mme Proulx (Berthier) :
Mais, attendez, M. le député de Rosemont, on n'est pas rendus là.
M. Marissal : On n'est
pas rendus là?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non.
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, c'est parce que M. le député de Viau veut qu'on les passe un à un.
M. Marissal : On est à 1°,
c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai. Excusez-moi.
Mme Proulx (Berthier) : À
moins que vous souhaitiez qu'on modifie ça puis qu'on puisse les...
M. Marissal : L'horloge
me poussait dans le dos, puis je me suis dit que je...
Mme Proulx (Berthier) : …par
blocs, M. le député de Viau, si jamais vous le souhaitez.
M. Benjamin : Non, mais, écoutez,
je pense que ce qui est important, Mme la Présidente, c'est le temps qu'on
consacre à cette étude détaillée. Donc, moi, je n'ai plus d'autre question sur
le bloc un, donc si mon collègue n'a plus de question sur le bloc un, on peut
passer...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On parle du paragraphe 1°.
Mme Proulx (Berthier) :
Paragraphe 1°.
M. Benjamin : Paragraphe
1°, pardon.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, est-ce qu'il y a d'autres questions sur le paragraphe 1°?
M. Marissal : Bien, je
vais glisser celle-ci tout de suite, puisque, vraisemblablement, nous
arriverons à la pause. Elle est générale, mais elle s'applique aussi à
l'article... au paragraphe 1° — je vais finir par y arriver.
Est-ce que la société du parc ou ses
filiales sont soumises à la loi d'accès à l'information?
Mme Proulx (Berthier) :
Oui.
M. Marissal : Totalement.
Mme Proulx (Berthier) :
Il y a des redditions de comptes, en plus, auprès du Conseil du trésor. Il y a
des dépôts de rapport d'activité qui sont soumis à Mme la ministre. Tout est
public et transparent.
M. Marissal : Très bien.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder tout
de suite au paragraphe 2°. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Proulx (Berthier) :
Non, je pense qu'on... Il est 13 heures.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! Moi, j'ai 12 h 58, là, mais c'est correct. Est-ce qu'on s'arrête
immédiatement? Non? On continue? Écoutez, nous allons arrêter immédiatement. Il
est 12 h 58. Alors, on vous souhaite un bon dîner.
Nous revenons... nous ajournons et nous
revenons à 15 heures, même local.
(Suspension de la séance à 12 h 58)
>
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 8)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons commencer, c'est déjà prêt. Alors, à l'ordre. La Commission de
l'économie et du travail reprend ses travaux. Je demande à toutes les personnes
dans la salle de bien éteindre leurs appareils électroniques.
Je vous rappelle que la commission est
réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi
sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Avant de commencer, avons-nous le consentement
pour que le député d'Hochelaga-Maisonneuve reprenne son rôle au sein de notre
commission? Oui? Parfait, merci.
Avant la suspension de nos travaux, nous
étions rendus à l'étude du paragraphe 2°de
l'alinéa un de l'article 13. Mme la ministre, nous vous
laissons la parole.
Mme Proulx
(Berthier) : Bonjour, M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve...
pardonnez-moi, Vimont. Je vous demande infiniment pardon. Êtes-vous capable de
nommer le mien? Alors, voilà, c'est égal! Berthier.
Puisque le député de Vimont
et le député d'Hochelaga-Maisonneuve se ramènent, est-ce que vous souhaitez que
je relise en entier l'article 13 avec l'amendement qu'on a déposé un peu
plus tôt, où on a eu le consentement du député de Rosemont et du député de
Viau? Parfait. M. le député de Vimont? Parfait.
Donc, on en était, M. le député
d'Hochelaga-Maisonneuve, toujours à l'article 1... paragraphe 1°.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous en étions à... Mme la ministre, je vais le remettre un peu, parce
qu'effectivement j'aurais dû le faire. Nous en étions, quand nous avons quitté,
à l'article 13, paragraphe 1° de l'alinéa un. Nous n'avions pas
voté encore, nous en étions en train de discuter pour le premier paragraphe. C'est
bien ça?
Mme Proulx
(Berthier) : Exactement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
De mémoire, il n'y avait plus d'intervention pour le paragraphe n° 1.
Mme Proulx
(Berthier) : Exactement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Nous allons donc tout de suite passer au
paragraphe 2°. Y a-t-il des interventions pour le paragraphe 2°?
Mme Proulx
(Berthier) : Mme la Présidente, est-ce qu'on souhaite voter sur le
paragraphe 1° immédiatement?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, on ne vote pas sur un alinéa, on vote...
Mme Proulx (Berthier) :
Je vous demande pardon.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. On va faire tous les paragraphes. Alors, est-ce que le paragraphe 2°,
il y a des interventions, de l'alinéa un? Pas d'interventions? M. le député de
Viau.
• (15 h 10) •
M. Benjamin :
...merci, Mme la Présidente. <Donc, je pense avoir...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...tous les
paragraphes. Alors,
est-ce
que le
paragraphe 2
, il y a des interventions de l'alinéa 1?
Pas d'intervention? Le député de Viau.
M. Benjamin : ...Mme
la Présidente. >Donc, je pense avoir eu la réponse, mais je ne suis
toujours pas sûr, donc, à ce paragraphe où on parle de l'engagement financier
qui pourrait aller au-delà des limites déterminées par le gouvernement. En
termes des limites déterminées par le gouvernement, j'aimerais bien entendre
Mme la ministre là-dessus.
Mme Proulx (Berthier) :
Donc, les sociétés et les filiales, telles que libellées… «La société ou l'une
de ses filiales ne peut, sans l'autorisation du gouvernement, s'engager
financièrement au-delà des limites [qui ont été préalablement] déterminées par
le gouvernement.» Donc, on donne un chiffre fictif, mettons-le à
100 000 $ pour les biens de la cause, elle n'a pas le droit de
s'engager au-delà de ce 100 000 $ qui avait été initialement autorisé
par le gouvernement.
Une voix
: À moins
d'avoir l'autorisation.
Mme Proulx (Berthier) :
Exact, oui.
M. Benjamin : Et, pour
sortir du fictif, il faut être dans le concret, donc, actuellement, je pense
que c'est 180 millions. C'est ça?
Mme Proulx (Berthier) :
Le dernier décret qui a été...
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) :
Ah oui, c'est ça! Exact. Oui, c'est ça, c'est pour le paragraphe 1°, le
180 millions, et après ça ils sont déclinés. Exactement.
M. Benjamin : …Mme la Présidente,
vous avez compris que ma question, c'est : Quelles sont les limites de
déterminées actuellement?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, écoutez, on en a fait état, là, un peu plus tôt, là. Donnez-vous
l'autorisation à Me Hudon de... Merci, M. le député de Viau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. Hudon.
M. Hudon (Alain) : Merci,
Mme la Présidente. Est-ce que je dois me représenter de nouveau? Ou, vu que
j'étais là ce matin, ça va?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, pas nécessaire.
M. Hudon (Alain) : Alors,
merci, Mme la Présidente. Alors, ce qu'il faut bien comprendre ici, c'est que
la RIO a une disposition, on va dire, un peu similaire à celle qu'on propose
pour la société, mais qui n'est pas, quand même, identique, et, à l'égard du
pouvoir d'engagement financier, il n'y a rien de prévu, sauf le cas d'un prêt
pour la réalisation des Jeux de la XXIe Olympiade. Donc, on n'a pas le
pendant exact de ce deuxième paragraphe là dans la loi actuelle de la RIO. Dans
la loi actuelle de la RIO, le pendant qu'on a exact, c'est au niveau de la
capacité d'emprunt, donc qui est visée, nous, directement au paragraphe 1°, et à
l'égard desquelles le décret dont on a parlé ce matin vient, dans le fond,
établir les balises gouvernementales.
Au niveau des engagements financiers, il
n'y a rien actuellement pour la RIO, dans la mesure où on ne retrouve pas
l'équivalent de cette mesure-là dans la loi actuelle, à l'article 14, de
la Régie des installations olympiques.
M. Benjamin : Alors, en
termes de proportion, Me Hudon, donc, pouvez-vous nous dire… Est-ce qu'il y a
des comparables dans d'autres sociétés d'État? Donc, c'est à combien à peu
près, donc, la limite déterminée?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, c'est-à-dire que les subventions d'équilibre sont différentes pour chaque
société d'État.
(Consultation)
Mme Proulx (Berthier) :
Je vais demander de préciser, parce que je pense qu'on mélange deux choses, M.
le député de Viau.
M. Benjamin : Je suis
toujours, donc, au paragraphe...
Mme Proulx (Berthier) :
Non, le montant auquel vous faisiez référence en début d'intervention.
M. Benjamin : Des limites
déterminées, des limites déterminées, donc, par rapport à l'engagement
financier.
Mme Proulx (Berthier) :
Vous avez parlé du 180 millions, là. C'est juste ça, là, je veux voir le
lien.
M. Benjamin : Ah! non,
non. Non, je ne suis pas sur le 180 millions.
Mme Proulx (Berthier) :
Ah! O.K., O.K. Excusez-moi.
M. Benjamin : Je suis sur
vraiment le paragraphe 2°.
Mme Proulx (Berthier) :
O.K.
M. Hudon (Alain) : Bien,
O.K., alors, je vais essayer de vous expliquer en détail. On vise ici deux
pouvoirs différents du gouvernement : un pouvoir que le gouvernement
pourrait exercer spécifiquement pour la capacité d'emprunt de la société, c'est
le paragraphe 1°, et la société, comme la RIO, a dans ses attributions, dans sa
mission, un volet construction quand même assez important. Donc, il y a des
projets d'infrastructure qu'on ne retrouve pas dans la quasi-totalité des
autres sociétés, là. C'est vraiment un aspect majeur de sa mission.
Donc, pour pouvoir payer ces contrats de
construction là, elle doit emprunter. Le règlement d'emprunt qui existe
actuellement, qui va être reconduit en vertu de la présente loi… quand on
arrivera dans le transitoire, on pourra en parler, mais le pouvoir habilitant
qu'on donne ici, au paragraphe 1°, c'est ce pouvoir-là qui est prévu, de
permettre à la société de continuer, comme la RIO peut le faire actuellement,
d'emprunter pour ses besoins, notamment en infrastructures, dans ses projets.
Le deuxième paragraphe qui est ici vient
permettre à la société, si elle en a besoin, de prendre d'autres types
d'engagements financiers, à l'égard desquels le gouvernement pourrait décider
de mettre des balises. Habituellement, ça va être un montant beaucoup moindre
que celui dont on a parlé ce matin, parce que c'est pour des engagements
financiers, on va dire, plus modestes. <Donc, comme exemple d'engagement
financier...
M. Hudon (Alain) :
...de prendre d'autres types
d'engagements financiers
à l'égard
desquels le
gouvernement pourra décider de mettre des balises.
Habituellement,
ça va être un montant
beaucoup moindre que celui dont on a parlé
ce matin
parce que c'est pour des
engagements financiers, on va
dire, plus modestes. >Donc, comme exemple d'engagement financier, c'est
une personne morale, la société, elle pourrait légalement avoir le droit de se
porter garante pour un tiers, donc cautionner une obligation d'un tiers. Donc,
cette caution-là, c'est un engagement financier dans la mesure où il y a une
valeur monétaire qui est attachée à cette garantie-là qu'elle offre à un tiers,
mettons, qui veut investir à l'intérieur du Parc olympique. Bien là, le
gouvernement pourrait décider : Bien, écoute, pour les autres engagements
financiers que les emprunts, ta capacité d'intervenir sans une autre
autorisation du gouvernement est limitée à x montants.
Si je donne un exemple, j'ai un exemple
chiffré mais qui concerne une autre société d'État... je n'aime pas les... ce
n'est pas... C'est boiteux un peu comme comparaison parce que la mission de
cette société-là n'est pas du tout pareille à celle de la société, mais, si je
prends l'exemple, en avril 2018, pour La Financière agricole, bien, pour la
notion volet engagement financier, la limitation a été fixée à 15 millions.
Donc, si La Financière agricole voulait aujourd'hui prendre un engagement
financier qui excède le 15 millions, elle devrait retourner devant le
Conseil des ministres pour obtenir une nouvelle autorisation. Donc, c'est
exactement le même type de pouvoir qu'on prévoit ici, au paragraphe 2°.
Donc, le gouvernement sera libre d'imposer
des limites au départ et, par la suite, de demander à la société de revenir
chercher son autorisation, si l'autorisation qu'on lui a donnée dans la
première... au premier coup n'est pas suffisante pour ses engagements
financiers.
M. Benjamin : Donc,
merci, Me Hudon, pour la précision. Donc, si je comprends bien, Mme la
Présidente... Donc, cette autorisation-là, Me Hudon, serait donnée sur quelle
base : par projet ou, du moins, c'est une autorisation qui serait donnée
sur une périodicité, un an, deux ans, trois ans, cinq ans?
M. Hudon (Alain) :
Habituellement, ça devrait être donné non pas par projets mais pour permettre à
la société, dans le fond, d'exécuter sa mission. Donc, il ne faudrait pas qu'à
chaque fois on revienne obtenir une autorisation. Parce qu'ultimement ce qu'on
établit ici, c'est une valeur maximale qu'on impose à la société en
disant : Toi, tu peux, sans revenir nous voir, prendre des engagements
financiers jusqu'à concurrence de tant. Mais ça peut être une somme
d'engagements financiers, et on va totaliser les engagements jusqu'au maximum
autorisé par le gouvernement. Ce n'est pas projet par projet.
M. Benjamin : Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Député de Vimont.
M. Rousselle : Dans cette
portion-là que vous expliquez, est-ce que la RIO pouvait le faire avant ou c'est
totalement nouveau?
M. Hudon (Alain) : C'est
totalement... bien, c'est totalement nouveau... comment dirais-je? Quand on
regarde les pouvoirs de la RIO actuellement, à l'article 14, donc il y a
le paragraphe b qui lui permet de contracter des emprunts par billets,
obligations. Nous, on l'a réglé avec le paragraphe 1° de l'article 13.
On voit également dans le pouvoir de la
RIO qu'elle peut, avec l'approbation du gouvernement, faire des prêts pour la
réalisation de la XXIe Olympiade. Faire des prêts, c'est un autre
engagement financier qu'emprunter parce que, là, on prête. Mais on a limité ça
à des prêts pour la tenue des XXIe Olympiades.
Mme Proulx (Berthier) :
La réalisation.
M. Hudon (Alain) : Puis
je n'ai pas d'autres pouvoirs ici qui permettraient de contracter d'autres
engagements financiers.
Donc, ici, comme on l'a mentionné ce
matin, un des objectifs du projet de loi, c'est, dans le fond, de permettre à
la société de bénéficier des mêmes droits et obligations que la plupart des
autres sociétés commerciales bénéficient actuellement. Donc, on revampe un peu
la loi actuelle pour la mettre au goût du jour. Et, parmi les pouvoirs qu'on
octroie aux nouvelles sociétés commerciales, bien, il y a celui-là, capacité
d'emprunt et autres engagements financiers.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur le paragraphe... le deuxième paragraphe? Sinon, nous allons passer au
troisième paragraphe. Est-ce qu'il y a des interventions sur le troisième
paragraphe, alinéa un, article 13? Pas d'intervention? Est-ce qu'il y
a des interventions sur le quatrième paragraphe, alinéa un? Pas
d'intervention? Nous passons au cinquième paragraphe. Je vais trop vite, là,
hein?
M. Rousselle : ...que
j'essaie de me mettre dans le bain, là. C'est juste que...
(Consultation)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Cinquième paragraphe, est-ce qu'il y a des
interventions? Non. Alors, nous... Oui, excusez. Excusez-moi. Député de Viau.
M. Benjamin : Oui. Donc,
sur le paragraphe qui dit : «Accepter un don ou un legs auquel est
attachée une charge ou une condition.»
Mme Proulx (Berthier) :
Une charge fiscale ou... Non?
Une
voix : …
M. Hudon (Alain) : Ah!
O.K., excusez.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Ah! Alors...
• (15 h 20) •
M. Hudon (Alain) : Donc,
quand on parle ici d'une charge ou une condition, c'est que celui qui fait le
don ou le défunt qui a fait un testament dans lequel il y a un legs à la
société va imposer une condition pour pouvoir prendre possession ou bénéficier
de ce don ou ce legs-là. Donc, un exemple, moi, j'aime beaucoup la Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique, puis je lui verse en <don
2 millions...
M. Hudon
(Alain) : ...le défunt qui a fait un testament dans lequel
il y
a un legs à la
société va imposer une condition pour pouvoir prendre
possession ou bénéficier de ce don ou de ce legs-là. Donc, un
exemple,
moi, j'aime
beaucoup la
société de
développement du
Parc... et de mise en valeur du Parc olympique, puis je lui verse en >don
2 millions, mais je mets une condition à ça : à condition qu'ils
construisent une fontaine à tel endroit ou qu'elle fasse telle affaire en lien.
Donc, si tu veux toucher mon 2 millions, il faut quand même que tu
respectes cette condition-là. Donc, ce qui est prévu ici… Si le don ou le legs
est fait sans condition, il n'y a pas de problème. Bien entendu, la société
peut l'accepter. Mais, s'il y a une charge ou une condition, bien là, ça va
prendre l'autorisation du gouvernement. On pourra évaluer si le respect de la
charge ou la condition justifie, dans le fond, l'acceptation du don ou du legs.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Mme Proulx (Berthier) :
M. Labrecque ajoute un élément qui est intéressant — merci
Michel — par exemple, le don d'une oeuvre d'art qui serait faite à la
Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique, pourrait être
installée quelque part dans les lieux du Stade olympique parce que...
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) :
Oui, s'il n'y a pas de condition ou de charge attachée au don de l'oeuvre d'art
qui serait remise à la société.
M. Hudon (Alain) : Oui, parce
qu'on pourrait exiger, dans le fond, que l'oeuvre d'art soit installée à tel
endroit...
Mme Proulx (Berthier) :
Avec un cadre.
M. Hudon (Alain) : ...
avec un cadre x, et donc peut-être que ça fait...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Vimont.
M. Rousselle : Donc,
l'analyse de la condition... Parce que, là, c'est bien beau, on parle de lieu
de la chose, là, mais ça peut être des conditions, des fois, un petit peu
flyées, comme je pourrais dire, tu sais. Vous devez en avoir eu, certainement.
M. Hudon (Alain) : Il n'y
a, à mon avis, pas de limite aux conditions qui peuvent être imposées.
M. Rousselle : Il va y
avoir une analyse qui va être faite à ce moment-là.
M. Hudon (Alain) :
Absolument. Obligatoirement.
Mme Proulx (Berthier) : Et
le dernier mot appartient au gouvernement.
M. Hudon (Alain) : Exact.
M. Rousselle : Parfait.
M. Benjamin : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Attendez, la...
M. Benjamin : Petite
question…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez, député de Viau. La parole est donnée au député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Je suis juste curieux de savoir : Est-ce que c'était déjà dans
la loi, ou quelque chose similaire était déjà dans la loi? Puis, surtout,
est-ce que vous avez des exemples de dons, comme ça, qui sont déjà arrivés? Si
vous écrivez ça, c'est... ce n'est pas... Vous n'avez pas inventé ça pour le
plaisir. J'imagine, c'est basé sur une réalité.
M. Hudon (Alain) : Donc,
la réponse à la première question, à ma connaissance, il n'y a rien, dans la
loi sur la RIO, qui est similaire à ça.
Et est-ce qu'il y a eu des cas... Moi, je
suis légiste, mais il y a une panoplie d'autres personnes qui sont légistes,
qui l'ont été avant moi, et, cette disposition-là, on la retrouve maintenant
dans les lois constitutives des sociétés probablement parce qu'il y a eu des
exemples, des situations qui se sont produites qui ont, dans le fond... Et on
s'est posé la question, mais, écoute, à partir du moment qu'il y a charge, une
condition, bien, on veut quand même que le gouvernement ait son mot à dire.
Mais je n'ai pas d'exemple précis où ça se serait produit, je n'ai pas
d'exemple précis.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. En fait, c'est un exemple qui me vient en tête, et, Me Hudon,
j'aimerais peut-être que vous me confirmiez, quand on parle de charges, est-ce
que c'est bien de cela dont il s'agit, par exemple, je ne sais pas, un
sculpteur de renommée internationale, dans un pays en Europe, fait une offre au
Parc olympique, une sculpture d'une des grandes vedettes qui a joué aux Jeux
olympiques, mais il y a une charge pour le transport, donc, etc. Est-ce que
c'est une charge? C'est ce qu'on appelle une charge, ici?
M. Hudon (Alain) : La
notion de charge, ici, est assez large. Parce qu'une condition, une charge, on
peut dire : Bien, écoute, je vais te la faire, mais tu vas payer tous…
Mme Proulx (Berthier) : Les
frais afférents.
M. Hudon (Alain) : ...
les frais afférents pour pouvoir la faire parvenir à la régie, et l'installer,
également, puis l'entretenir.
M. Benjamin : Donc, à ce
moment-là, donc, ça tomberait sous le coup de ce paragraphe-là, donc il
faudrait que le gouvernement...
Mme Proulx (Berthier) :
Ça fait qu'un gouvernement pourrait décider de dire non. Exact. On pourrait...
M. Benjamin : O.K. Donc,
ça prendrait l'autorisation du gouvernement à ce moment-là.
Mme Proulx (Berthier) :
Exactement. Exactement.
M. Benjamin : D'accord.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres...
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) :
Si vous souhaitez avoir d'autres exemples, M. Labrecque en a, M. le député
de Viau.
M. Benjamin : Non. Bon,
écoutez, pour moi c'est clair. En fait, je voulais avoir la précision sur ce
qu'on entendait par «charge», donc parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Pour terminer
rapidement sur la question des dons, je comprends que, de mémoire
institutionnelle, ce n'est pas arrivé, ou, depuis que vous êtes en fonction,
vous, M. Labrecque, vous n'avez pas vu ça passer?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. Labrecque, vous pouvez y aller.
M. Labrecque (Michel) :
Oui. Michel Labrecque, président-directeur général du Parc olympique.
On reçoit des dons, par exemple,
d'artéfacts des Jeux olympiques, mais ils n'ont aucune charge rattachée, sauf
de les entretenir… de les entreposer correctement, selon les normes, là. Ça
peut être un vêtement, une médaille.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, il n'y a pas d'autre intervention pour le paragraphe 5°. Nous
allons poursuivre avec l'alinéa deux. Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'alinéa deux? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Donc, sur l'alinéa où on parle du gouvernement qui peut
subordonner son autorisation aux conditions, j'aimerais savoir, en fait, c'est
quel genre de conditions.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre, est-ce que...
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, je pense que c'est une question, avec votre <autorisation, M. le
député d'Hochelaga-Maisonneuve, Vimont et...
M. Benjamin : ...sur
l'alinéa où on parle du
gouvernement qui peut subordonner son
autorisation aux conditions. Et j'aimerais savoir en fait c'est quel genre de
conditions?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre, est-ce que...
Mme Proulx (Berthier) :
Bien je pense que c'est une question, avec votre >autorisation, M. le
député d'Hochelaga-Maisonneuve, Vimont et Viau… Donc, dans ces questions-là
très techniques, si vous l'autorisez, c'est M. le légiste qui répondrait aux questions.
Merci.
M. Hudon (Alain) : Merci,
Mme la Présidente. Dans le décret dont on a parlé ce matin, entre autres là, il
y a le type… quand on veut faire un emprunt, il y a le mode d'emprunt. Il y a
un certain montant, c'est par marge de crédit, il y a un certain autre montant,
c'est une autre forme de prêt. Donc, le gouvernement détermine ce type de
conditions là. Donc il a carte blanche, ici, le gouvernement, pour dire :
C'est correct, on t'autorise, mais on veut quand même que tu respectes tel,
tel, tel aspect. Et dans les règlements d'emprunt, il y a toujours des
conditions qui sont imposées, ne serait-ce que le délai d'expiration, c'est une
condition. L'autorisation est valable jusqu'au 31 mars 2021.
M. Benjamin : Donc, vous
me dites, Me Hudon, que ce qu'on a devant nous, c'est courant. Donc, il n'y a
pas de nouveauté ici?
M. Hudon (Alain) : Mme la
Présidente, c'est... Je vous assure que c'est courant.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons passer à l'alinéa trois. Député de Viau.
M. Benjamin : Une autre
question de précision, en fait, et c'est toujours en lien avec l'amendement
qu'a apporté Mme la ministre à l'article 13 au tout début de l'étude de
cette... Ici, on dit :
«Les montants, limites et conditions fixés en vertu du présent article
peuvent aussi s'appliquer au groupe constitué par la société et ses filiales».
Est-ce que c'est au groupe que ça s'applique? Ou à la société et/ou ses
filiales?
M. Hudon (Alain) : Si
vous permettez, Mme la Présidente. Je peux répondre?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, vous pouvez y aller.
M. Hudon (Alain) : Alors,
comme on a vu dans les dispositions précédentes, on donne maintenant le droit à
la société de pouvoir constituer des filiales pour la réalisation de sa
mission. Si jamais ça se produit, dans l'exercice… Puis on se rappellera
que les filiales ont les mêmes pouvoirs que la société. Si ça se produit,
lorsque le gouvernement donne une autorisation en vertu de l'article 13,
il pourrait donner son autorisation de façon globale à tout le groupe, la
société y compris ses filiales.
Donc, le plafond qui serait imposé
pourrait, dans le fond, s'appliquer aux emprunts effectués en totalité tant par
la société… et on additionnerait les emprunts des filiales. Donc, c'est un
choix qui serait laissé au gouvernement dans l'éventualité où des filiales
seraient constituées. Donc, on peut, dans l'exercice de ce pouvoir-là, l'appliquer
non seulement à la société, non seulement à une filiale, mais au groupe dans
son ensemble en disant : Voici le plafond auquel vous êtes soumis au
niveau de la capacité d'emprunt, voici le plafond auquel vous êtes soumis au
niveau des engagements financiers.
M. Benjamin : Et, à ce
moment-là, je comprends, Me Hudon, qu'une filiale ne pourrait pas demander
cette autorisation-là. Ça, c'est la société qui demande toujours
l'autorisation.
M. Hudon (Alain) : Mme la
Présidente, c'est la société qui demande l'autorisation via la ministre
responsable de la société. Donc, comme c'est une autorisation du gouvernement,
la façon dont le gouvernement autorise, c'est par un décret qu'il publie dans
la Gazette officielle. Ce décret-là, pour pouvoir être pris... est pris,
dans le fond, à la suite d'une demande du ministre responsable de l'organisme,
en l'occurrence la ministre du Tourisme, qui va recommander au gouvernement
d'autoriser la demande qui a été présentée par la société.
M. Benjamin : Est-ce
qu'il est courant que le gouvernement puisse donner son autorisation à un
groupe constitué d'une société et ses filiales, ou, du moins, d'habitude, dans
les bonnes pratiques, est-ce que cette autorisation-là est donnée à la société
et ses filiales et/ou ses filiales? Est-ce qu'il est courant que ce soit au
groupe que cette autorisation soit donnée?
M. Hudon (Alain) : Bien,
courant... Je n'aime pas répondre à cette notion-là de courant parce qu'il
faudrait que je fasse une analyse de toutes les sociétés qui ont des filiales,
voir s'ils ont eu... Donc, moi, je n'ai pas fait cet extrait-là. Mais ce n'est
pas à cause que, dans une loi constitutive, une société peut constituer des
filiales qu'elle va avoir nécessairement des filiales. Donc, tant et aussi
longtemps qu'elle n'a pas de filiale, bien, l'autorisation du gouvernement ne
visera pas le groupe, parce que le groupe n'est constitué que de l'organisme en
question.
Si vous voulez un exemple, je parlais de
La Financière agricole tout à l'heure, là, qui... le décret date du mois
d'avril 2018, l'autorisation est donnée en fonction du groupe. Parce que
La Financière agricole a des filiales, nécessairement. Mais je ne peux pas
dire que c'est fréquent. Même qu'il pourrait arriver des cas où l'autorisation,
elle va être donnée de façon individuelle, au cas par cas, parce que peut-être
que la filiale, elle n'a pas besoin de capacité d'emprunt, peut-être qu'elle
n'a pas besoin de s'engager financièrement.
Donc, ultimement, ça va être... Dans le
fond, c'est à la société, à l'organisme de faire valoir si elle veut avoir une
capacité d'emprunt globale ou une capacité d'emprunt individuelle, ultimement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Député de Vimont, à vous la parole.
• (15 h 30) •
M. Rousselle : Merci. Je
reviens aux filiales. Vous avez dit qu'actuellement vous n'avez pas de filiale,
actuellement, là. On se <comprend, là, c'est... si vous l'avez mis là,
c'est que vous avez sûrement...
>
15 h 30 (version révisée)
< M. Hudon (Alain) :
...si elle veut avoir une capacité d'emprunt globale ou une capacité d'emprunt
individuelle ultimement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K.
Député de
Vimont,
à vous la parole.
M. Rousselle : Merci.
Je reviens aux filiales. Vous avez dit qu'
actuellement, vous n'avez pas
de filiales
actuellement, là... on se >comprend, là, c'est... Si
vous l'avez mis là, c'est que vous avez sûrement une intention, vous avez sûrement
une visée quelque part, vous avez sûrement une planification, là. On ne met pas
ça pour rien, là, donc on doit avoir réfléchi à ça avant?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, c'est-à-dire qu'on souhaite que ça devienne une société commerciale et,
dans la mission, de devenir, entre autres, une société de développement, donc
c'est le volet commercial et de mise en valeur du Parc olympique, on souhaite à
terme pouvoir créer des filiales.
M. Rousselle : Mais
j'aimerais ça avoir des exemples de filiales que vous avez dans la tête, là.
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, on en a donné plusieurs, là, mais, pour votre privilège, puisque vous
venez de vous amener, par exemple, il y a la tenue d'un événement qui se tient
au Stade olympique, et M. Labrecque, avec un promoteur, amène un
événement. M. Labrecque décide de négocier, par exemple, un pourcentage
des recettes issues du stationnement dans le Parc olympique avec le promoteur,
à raison de 60-40, par exemple, pour le Parc olympique. Donc, c'est dans cet
esprit-là qu'on crée une filiale avec un promoteur, pour la tenue d'un
événement où le Stade olympique... le Parc olympique, pardon, et le promoteur
vont partager, en négociant tous les deux, la proportion de recettes issues,
par exemple, du stationnement. Ça, c'est un exemple.
M. Rousselle : Vous avez
besoin d'une filiale pour négocier des recettes avec quelqu'un... l'exemple que
vous me donnez, là, ça, je ne comprends pas, là.
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, tu peux peut-être expliquer plus techniquement, là, au niveau de la
concession... les concessions.
M. Hudon (Alain) : Bien,
dans l'exemple qu'on avait donné, là... Excusez-moi, Mme la Présidente. L'exemple
qu'on avait donné, c'était un projet à long terme, là, il me semble, là, qui
s'étendait sur une dizaine d'années et qui justifiait, dans le fond, qu'on
mette en place une structure particulière pour mettre à terme ce projet-là.
Mais on peut répéter deux autres exemples
qu'on a donnés, qui sont peut-être plus parlants, notamment la gestion des
espaces de stationnement. Donc, la société pourrait décider que, maintenant,
dans l'avenir, la gestion des espaces de stationnement qui se retrouvent sur le
Parc olympique va être confiée à une filiale, puis ça va être sa mission de
gérer les stationnements. Ou encore la notion de concession alimentaire.
M. Rousselle : O.K. Donc,
c'est des contrats à moyen ou à long terme, là, ce n'est pas des choses... un
événement comme tel qui arrive, là, si je comprends.
M. Hudon (Alain) : Oui,
mais il ne faut pas parler de contrats ici. C'est qu'on crée une entité et
c'est cette entité-là, maintenant, qui va exécuter une partie de la mission de
la société, en l'occurrence la gestion des espaces de stationnement.
M. Rousselle : O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien? Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions pour l'alinéa
quatre... le paragraphe quatre, pardon?
M. Benjamin : Oui, merci,
Mme la Présidente. Donc, question d'éclaircissement, à Me Hudon :
Lorsqu'on parle des limites et conditions qui peuvent être accordées au groupe
constitué par la société et ses filiales, est-ce qu'il se pourrait, par exemple,
que, dans certains cas, une autorisation soit accordée au groupe et ses
filiales, mais ces conditions-là puissent être subdivisées, c'est-à-dire être
pour une ou des filiales?
M. Hudon (Alain) : Oui,
Mme la Présidente, c'est possible.
M. Benjamin : Donc, c'est
possible?
M. Hudon (Alain) : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Oui, député de...
M. Rousselle : J'ai une autre
question qui me vient, concernant les filiales toujours, une question de
transparence : Ces filiales-là, à ce moment-là, ils font un rapport, sûrement,
soit à la ministre ou... ça se passe comment là-dessus?
M. Hudon (Alain) : On va
voir, Mme la Présidente, au fur et à mesure qu'on va avancer dans le projet de
loi, que les filiales sont soumises à des obligations de reddition de compte
presque similaires à celles de la société.
M. Benjamin : Et,
dernière question, dans le cadre de l'étude de ce projet de loi, est-ce que… par
rapport à la dernière question que je viens de vous poser, est-ce qu'il y a un
endroit où apparaît cet élément d'information là, donc à savoir qu'il y a cette
possibilité-là que les limites, conditions et obligations puissent être
subdivisées par rapport au groupe et/ou une de ses filiales?
M. Hudon (Alain) : Bien,
dans le troisième alinéa, donc : «Les montants, limites [...] conditions
fixés [...] peuvent aussi s'appliquer au groupe [ou encore] à l'un ou plusieurs
des membres du groupe.» Donc, ultimement, il n'y a rien ici qui dit ici que
ça... il ne faut pas absolument que ça soit les mêmes conditions. Donc, on peut
y aller de façon individuelle.
Donc, la façon dont c'est rédigé ici
permet, donne une latitude au gouvernement, dans le fond, d'imposer des
conditions particulières à un type de société, à la société, ou bien à une de
ses filiales mais pas à l'autre, parce que les activités de la filiale
justifient, mettons, qu'on lui impose des conditions différentes de l'autre, parce
que ses activités sont par le fait même différentes.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Très bien. Il n'y a pas d'autres interventions? L'alinéa quatre, est-ce qu'il y
a des interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. «L'autorisation du gouvernement n'est toutefois pas requise à
l'égard des transactions effectuées entre la société et ses filiales, ni entre
ces filiales.» J'aimerais avoir des explications là-dessus, et pourquoi?
M. Hudon (Alain) : Alors,
Mme la Présidente, la raison, c'est que, pour être une filiale de la société,
il faut que la filiale soit <contrôlée par la société. Donc...
M. Benjamin : ...entre
la
société et ses filiales ni entre ses filiales», j'aimerais avoir des
explications
là-dessus et pourquoi.
M. Hudon (Alain) :
Alors,
Mme la Présidente, la raison, c'est que, pour être une filiale de
la
société, il faut que la filiale soit >contrôlée par la société.
Donc, étant contrôlée par la société, nous, on appelle… mettons, en jargon
corporatif, on dit mère-fille, la société, c'est la mère, puis elle a des
filles qui sont ses filiales. Bien, c'est un groupe de personnes liées,
lorsqu'elles transigent entre elles, il y a moins de contraintes parce
qu'ultimement la société est un peu liée à ce que va faire ses filiales. Donc,
on comprend qu'on n'a pas besoin du même niveau d'autorisation lorsqu'on
s'engage envers les tiers que lorsqu'on s'engage avec nos filles, ou une fille,
ou entre filles, ou/et filles versus la mère.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je ne sais pas si c'est clair, mais…
M. Benjamin : C'est très
imagé! Mais ma question, donc : S'il arrivait qu'il y ait une
collaboration entre plusieurs filiales et la société où chacune des filiales
arrivait avec un niveau d'engagement x, donc, et ce niveau d'engagement là,
donc, additionné de chacune des filiales, donc, dépasserait les limites
permises, est-ce que ce cas-là est possible, est envisageable?
M. Hudon (Alain) : Bien,
ils ne seraient pas considérés... les transactions entre les filiales,
finalement, ne seront pas considérées parce que, si on considérait les
transactions entre les filiales et avec la société, la mère, on ne serait pas
capable d'appliquer les dispositions qui précèdent. Donc, nécessairement, à
partir du moment qu'on dit dans l'article qu'on n'a pas besoin d'aller chercher
l'autorisation du gouvernement lorsque la mère et ses filles transigent
ensemble, c'est sûr que ces transactions-là ne doivent pas être considérées
dans les limitations qui pourraient être apportées en vertu des paragraphes 1°
et 2°, parce qu'on arriverait à une incohérence et une inapplication.
M. Benjamin : Est-ce que
ce ne serait pas pertinent de le préciser dans le cadre de cette loi?
M. Hudon (Alain) : De
préciser quel aspect?
M. Benjamin : De préciser
spécifiquement cet élément-là.
M. Hudon (Alain) : Bien,
selon moi, non, parce que le dernier alinéa, à mon avis, il est effectif seul.
Moi, quand je vois ça, c'est sûr que… Si je n'ai pas besoin d'aller chercher
l'autorisation lorsqu'on transige entre une mère et sa fille ou entre filles,
la même mère, c'est sûr que je ne peux pas dire que le premier paragraphe
s'applique. Et, dans les dispositions similaires qu'on trouve dans les autres
sociétés commerciales, on retrouve la même opportunité, il n'y a pas de «sous
réserve de».
M. Rousselle : ...mère
puis les filles.
Mme Proulx (Berthier) : Exactement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que ça va, M. le député de Viau? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui.
M. Benjamin : Alors, je
reviens encore à ma question. En fait, dans la mesure où la mère et les filles,
donc, ont à transiger, Me Hudon, et que, tel qu'on l'a regardé au précédent
paragraphe, donc qu'il y ait un dépassement, donc qu'il y ait un dépassement
des limites permises, donc c'est possible, des limites permises autorisées par
le gouvernement, donc...
M. Hudon (Alain) : Théoriquement,
c'est permis dans la mesure où on prendrait en compte ce niveau-là d'engagement
dans le total. Mais, à partir du moment où n'a pas besoin de chercher
l'autorisation ici, que cette autorisation-là ait pour effet de dépasser la
limite… Il faut comprendre que la limite qui est imposée en vertu du paragraphe
1° et du paragraphe 2°, c'est pour des transactions autres qu'entre la société
et ses filiales ou entre les filiales, parce que, sinon, on arriverait à une
incohérence ou un problème d'interprétation qu'est le dernier alinéa.
M. Benjamin : Donc, je
comprends, ce que vous me dites, qu'il n'y a pas de limite de transaction
imposée entre la société et ses filiales.
M. Hudon (Alain) : Il n'y
a pas de limite, effectivement, mais on comprend que c'est parce qu'on est
entre personnes liées ici. Est-ce que c'est fréquent? Je n'en ai aucune idée,
mais j'ai des gros doutes. Mais, ceci étant dit, je n'ai pas d'exemple concret
à vous donner à cet égard-là pour la simple et bonne raison que, s'il y avait
des transactions entre une mère... entre une société et ses filiales, comme il
n'y a pas d'autorisation du gouvernement, on ne le voit pas dans la Gazette
officielle. Donc, je ne serais pas capable d'avoir l'info, ultimement.
• (15 h 40) •
M. Benjamin : Mme la
Présidente, donc, un des éléments qu'on a rappelés à plusieurs reprises, donc,
notamment lors du début de l'étude détaillée de ce projet de loi, c'est, pour
nous, c'est pour nous tous, membres de cette commission, l'occasion de bien
faire les choses. Et, quand on parle de la société, des relations entre la
société et ses filiales, il m'apparaît que, pour les règles de transparence,
elles doivent être respectées. Et je sais qu'à plusieurs reprises la ministre
nous a garanti que toutes les règles sont respectées. Mais je repose la
question encore à Me Hudon, je repose la <question encore à Me Hudon,
donc...
M. Benjamin :
...pour... les règles de transparence doivent être respectées, donc... Et je
sais qu'à
plusieurs reprises la
ministre nous a garanti que
toutes les règles sont respectées, mais je repose la question encore à Me
Hudon. Je repose la >question encore à Me Hudon : Donc, en termes
d'obligations, en termes de transparence, d'exigence de transparence, est-ce
que... N'est-il pas nécessaire, en termes d'exigence de transparence, que cette
loi prévoie une obligation de transparence par rapport aux relations entre la
société et ses filiales, notamment pour ce qui est de dépassement éventuel des
limites permises par le gouvernement au niveau des relations de la société et
ses filiales?
M. Hudon (Alain) :
L'obligation de transparence, il y en a une, Mme la Présidente, c'est dans les
états financiers. Et on verra également, dans les prochaines dispositions, que
les états financiers de la société doivent comprendre également tous les
aspects incluant ses filiales.
Donc, dans les états financiers qui seront
vérifiés par le Vérificateur général, notamment, il va y avoir une
consolidation, puis on va voir la trace de ces relations-là, si jamais elles se
concrétisent réellement. Donc, il y en a une, transparence, et elle est
vérifiée par le Vérificateur général.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien. Est-ce qu'il y a d'autres interventions pour l'alinéa quatre? S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 13.
Est-ce que l'article 13, tel qu'amendé, est adopté? Adopté. Mme la
ministre, adopté?
Mme Proulx (Berthier) :
Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Nous passons à l'article 14. Mme la...
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. Alors, on en avait fait état un petit peu plus, tôt
lors de l'étude article par article.
«14. L'appellation "Parc
olympique" ne peut être utilisée au Québec pour désigner un immeuble, une
entreprise, un organisme, un territoire quelconque, sans l'autorisation écrite
de la société.»
Il n'y a aucun changement avec la situation
actuelle.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Oui. Est-ce qu'il y a des interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Oui. Merci.
Je comprends très bien cet article-là. La question que je pose : Est-ce
que l'appellation «Stade olympique» n'est pas réservée, donc c'est seulement
l'appellation «Parc olympique» qui est réservée? Et est-ce que Mme la ministre
a pensé à aussi que l'appellation «Stade olympique» soit aussi réservée?
Mme Proulx (Berthier) :
Il n'y a pas de marque de commerce sur le Stade olympique. C'est le Parc
olympique qui est la marque de commerce en... Oui.
Une voix
: La tour
de Montréal.
Mme Proulx (Berthier) :
La tour de Montréal, oui, aussi.
M. Benjamin : Je comprends
que la tour de Montréal est réservée...
Mme Proulx (Berthier) :
Et le Parc olympique.
M. Benjamin : ...et le
Parc olympique. La tour de Montréal et le Parc olympique. Parce que, souvent,
moi, quand j'entends des gens me parler... En fait, souvent, les gens ne me
disent pas qu'ils vont au Parc olympique, ils vont au Stade olympique, et il
n'y a qu'un stade olympique, à ce que je sache, au Québec. Donc, est-ce qu'on
peut savoir pourquoi le Stade olympique n'a pas encore... n'a pas été réservé?
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...suspende un peu?
Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 15 h 43)
>
(Reprise à 15 h 46)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre, à vous la parole.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. Pour... (panne de son) …la commission, Michel va
répondre à votre question, M. le député de Viau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, M. Labrecque.
Mme Proulx (Berthier) :
Avec votre autorisation, bien sûr.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Labrecque (Michel) : O.K.
Écoutez, j'expliquais précédemment, Comité international olympique, comité
canadien olympique, et le mot «olympique», aussitôt qu'il est rattaché, on se
porte à la défense, donc on n'a pas à mettre ça enregistré, «Piscine olympique»,
«Stade olympique», puisque, si c'était utilisé, on interviendrait. «Parc
olympique», c'est notre marque de commerce, en quelque sorte, c'est le nom sous
lequel on se fait connaître, et c'est pour ça qu'il est important, là, de
l'inscrire dans la loi. Mais, lorsqu'il arrive… Par exemple, il y a eu un
Nettoyeur olympique. On est intervenus. Parfois, c'est le Comité olympique
canadien qui intervient pour une «agence de voyages olympique». Vous comprenez
que, donc, c'est le mot «olympique». S'il était attaché à stade, il serait...
on interviendrait. Donc, il n'y a pas... On serait représentants, en quelque
sorte, de la marque de commerce mondiale, à ce moment-là.
Mme Proulx (Berthier) :
Et il n'y a aucune demande, sauf erreur, qui a été faite jusqu'à présent pour
l'utilisation du... jamais.
M. Rousselle
:
...c'est pour ça, les...
Mme Proulx (Berthier) :
Oui, mais ce qu'on dit, c'est que la marque de commerce, c'est «Parc olympique»,
donc la mise en marché… On revient, d'ailleurs, à la délimitation territoriale
et géographique de ce fameux Parc olympique là. Mais il n'y a aucune demande,
depuis 1975, qui a été faite, 1976, à cet égard-là, de demande d'utilisation «Stade
olympique».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le député de...
Mme Proulx (Berthier) :
Mais on s'y opposerait, de toute façon, M. le député de Vimont.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Vimont.
M. Rousselle
: Oui,
effectivement, c'est que, je comprends, vous allez vous opposer, mais c'est
juste...
Mme Proulx (Berthier) :
On interdirait, là.
M. Rousselle
: C'est
que, dans vos propos, quand vous dites : Bien, il n'y a jamais eu de
demande, bien, ce n'est pas garant de l'avenir, parce que dans le futur, il
pourrait y en avoir. Sauf que vous me dites qu'il va y avoir des représentations,
à ce moment-là, qui vont être faites à ce moment-là. Parce que c'est ça... dans
ce sens-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député d'Hochelaga-Maisonneuve, à vous la parole.
M. Leduc : Simple
question de curiosité : Est-ce que le fait d'inclure ça dans la loi
actuelle fait office d'une démarche de copyright qui aurait été faite, j'imagine,
en parallèle de toute manière? Est-ce que c'est la même chose? Est-ce que ça
dispose d'une démarche parallèle qui doit être faite de droits d'auteur, de
copyright?
Mme Proulx (Berthier) :
Est-ce que vous donnez l'autorisation à monsieur...
M. Leduc : Bien sûr.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, M. le député.
M. Hudon (Alain) : Alors,
la réponse est négative, dans la mesure où la protection qui est accordée par
l'article 14, ici, ne vaut qu'à l'intérieur des frontières du Québec.
Alors que, si on avait fait un enregistrement d'une marque de commerce déposée
auprès de l'Office de la propriété intellectuelle du Canada, la protection se
serait étendue à l'entièreté du Canada. Ça a une même valeur. La valeur est
similaire mais sur un territoire plus petit.
M. Leduc : Est-ce que cette
démarche-là est déjà faite au niveau du Canada, si je comprends bien, ou est-ce
qu'elle sera faite en conséquence de ce qui va être adopté ici?
(Consultation)
M. Labrecque (Michel) :
Donc, non, le CIO interviendrait. Je vous mentionne qu'il y a deux villes qui
ont reçu les Jeux olympiques, au Canada, également, hein, et qui ont des labels
similaires dans leurs provinces respectives, donc ils ont le droit d'utiliser,
avec l'autorisation du CIO et du Comité olympique canadien, le mot «olympique» :
Calgary et Vancouver. Conséquemment, l'enregistrement pour le Québec est tout à
fait adéquat et il est véhiculé dans le monde avec nos cartes d'affaires et la
marque «Parc olympique». Mais le comité international s'y opposerait en
disant : Bien, écoutez, il y a déjà trois entités pour lesquelles on a
concédé cette utilisation-là, et ils ont le droit d'utiliser le mot «olympique»,
dans les villes respectives, avec les déclinaisons.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Viau.
• (15 h 50) •
M. Benjamin : Bien,
merci, Mme la Présidente. Donc, c'est la deuxième fois, je pense, qu'on débat
de cet <aspect-là autour de la marque de commerce...
M. Labrecque (Michel) :
...le droit
d'utiliser le mot «olympique» dans les villes respectives
avec les déclinaisons.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Le
député de Viau.
M. Benjamin : Bien,
merci, Mme la Présidente. Donc, c'est... ça fait puis c'est la deuxième fois,
je pense, qu'on débat de cet >aspect-là autour de la marque de commerce,
de l'image de marque du Parc olympique. Je comprends très bien qu'ici le Parc
olympique situe géographiquement, donc, le territoire auquel on fait allusion.
Mais je pense que, quand on parle d'appellation, ça déborde du Parc olympique,
je veux dire, si vous me passez l'expression. Et je reviens encore...
En fait, la question, je vais la poser. Je
ne sais pas si c'est Me Hudon qui pourrait y répondre. Dans quelle mesure
que l'appellation «Parc olympique»... C'est sous cette appellation-là,
effectivement, que la RIO se fait connaître… ou s'est fait ou se fait
connaître. Mais est-ce que les appellations… Au lieu de parler d'une
appellation, est-ce que... Quel serait l'impact dans cet
article — donc je vous demande presque un avis là-dessus,
Me Hudon — des appellations «Parc olympique» et «Stade
olympique»? Parce que moi, je reviens encore à l'idée… Moi, ce que j'entends,
donc, moi, au Québec, à Montréal, quand je me promène, les gens me parlent
beaucoup plus souvent du Stade olympique que du Parc olympique. Donc, c'est une
appellation très connue. Et, quand on me dit «Stade olympique», ce n'est pas seulement
la portion stade, c'est-à-dire ils font référence à ce territoire aussi, à
cette portion du territoire que nous connaissons très bien maintenant sous le
vocable de «Parc olympique». Donc, dans quelle mesure est-ce que ces
appellations… cette appellation-là ne devrait pas être protégée aussi, c'est-à-dire
balisées dans le cadre de cette loi?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
M. le... Mme la Présidente, pardon. Mme la Présidente. Il y a plusieurs
appellations, c'est vrai. Il y en a qui l'appellent le «géant». Il y en a qui
l'appellent le «Big O». Il y en a qui l'appellent le «stade». Il y en a qui
l'appellent le «parc», le «Parc olympique», «le Stade olympique». Il y a eu toutes
sortes d'appellations ici aussi, également, dont on ne témoignera pas ici.
Mais je vous ramène au chapitre I,
l'article 1 du projet de loi n° 15, dans la constitution : «1.
Est instituée la Société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique. [...]désignée "Parc Olympique."»
Donc, dans la constitution même du projet
de loi n° 15, on désigne «Parc olympique» également.
M. Benjamin : Alors, si
vous permettez, parce que la question que je pose, je pense que je la pose... Je
remercie, pour l'élément de réponse, Mme la ministre, mais moi, je veux
savoir... Je comprends très bien, et je l'ai dit dans mon préambule, tout à
l'heure, de ma dernière question, que je comprends bien que la dénomination est
«Parc olympique». Mais là on est dans l'appellation, on est dans les
appellations, et, quand il s'agira d'appellations qui ne peuvent être utilisées
au Québec pour désigner un immeuble, une entreprise, un organisme, ou un
territoire quelconque, sans l'autorisation écrite de la société, donc, oui,
«Parc olympique», il va de soi, il va de soi. Mais quelle serait, donc, à votre
avis, Me Hudon, la portée si on décidait d'ajouter «Stade olympique»?
M. Hudon (Alain) : Quand
on fait un article de protection comme ça, il faut quand même que ça ait un
lien avec non seulement les activités, mais avec les autres dispositions de la
loi. Et, comme l'a mentionné la ministre, ici, la notion de Parc olympique,
oui, c'est un espace géographique, mais c'est également le nom que peut
emprunter la société. Donc, c'est important de protéger ce nom-là, pas
seulement le territoire, mais le nom en question. Donc, à partir du moment que
la loi prévoit que le nom de la société peut prendre l'appellation «Parc
olympique», il est autrement plus important de prévoir un article 14 qui
interdit à tout le monde de l'utiliser pour d'autres fins sans autorisation.
Ici, si on veut apporter le même niveau de
protection de «Stade olympique», bien, effectivement, juridiquement, on
pourrait interdire ça. Mais ultimement il faut que ça réponde à un besoin
quelconque. Et on a déjà mentionné tantôt qu'uniquement à partir du moment où
il y a le mot «olympique» dans l'expression qu'on voudrait protéger, s'il y
avait une deuxième expression, bien, déjà là il y a des conditions à rencontrer
qui font en sorte que possiblement qu'on aurait des problématiques quelqu'un
qui voudrait utiliser. Donc, il n'y a peut-être pas de besoin… En tout cas, le
besoin, mettons de protéger «Stade olympique», si on voulait le protéger ici.
Il faudrait que ça soit démontré ultimement qu'il y a une importance. Alors que,
pour «Parc olympique», c'est doublement important, parce que, la société, non
seulement ça correspond à un territoire, mais ça correspond au nom quelle peut
utiliser dans l'exercice de ses activités. Donc, on ne veut aucune confusion
possible à cet égard-là.
Donc, c'est pleinement... En tout cas,
moi, je trouve que l'article 14 est totalement cohérent avec
l'article 1 et, si on voulait y ajouter une autre appellation, bien, moi,
je trouve qu'il y a un problème de motivation, ici, et d'explication pourquoi
qu'on le ferait, ultimement.
M. Benjamin : Je me
réfère à l'article 4 du présent projet de loi, donc, où, à
l'article 4, on dit que le Parc olympique comprend, entre autres, le Stade
olympique.
Maintenant, la question que j'aimerais
vous poser, Me Hudon : Est-ce que c'est la <Régie des
installations olympiquesT qui est le...
M. Hudon (Alain) :
...pourquoi qu'on le ferait ultimement.
M. Benjamin :
Je me réfère à l'article 4 du présent
projet de loi, donc, où
l'article 4 quand on dit que le Parc olympique comprend entre autres le
Stade olympique.
Maintenant,
la question que j'aimerais vous poser, Me Hudon, est-ce que c'est la >Régie
des installations olympiques qui est le mandataire pour le comité olympique
international de l'application de l'utilisation du vocable «olympique» sur le
territoire du Québec?
M. Hudon
(Alain) : Mme la Présidente, je n'ai malheureusement pas ces
connaissances-là. Je ne sais pas le lien qui lie la régie et...
Une
voix : C'est la RIO.
Une
voix : C'est le CIO.
M. Benjamin :
C'est la RIO?
M. Labrecque
(Michel) : C'est le CIO.
M. Benjamin :
C'est le CIO, donc, et non la RIO.
M. Labrecque (Michel) :
Non. Et le CIO, ensuite c'est le Comité olympique canadien. C'est le CIO qui
mandate le Comité olympique canadien, et donc on fait très souvent affaire avec
le Comité olympique canadien pour les anneaux, la flamme, lorsqu'on l'allume,
lorsqu'on prend, même, le flambeau dessiné par M. Dallaire pour un événement
puis qu'on veut l'allumer, tout ça passe par un protocole Comité olympique
canadien et CIO à chaque fois. Et, chaque fois que le... Donc, on ne ressent
pas du tout, du tout le besoin, ni pour «piscine olympique», ni pour «mât
olympique», ni pour «toit olympique», ni pour «esplanade olympique», ni pour
tout ça… «Parc olympique», oui, parce qu'on va fonctionner sur ce mot-là qui
est populaire, connu, c'est plus intéressant que société au long. Mais toutes
les déclinaisons, non, parce qu'on va les défendre d'une autre façon, par le
mandat du Comité olympique canadien ou du CIO.
M. Benjamin : Donc, je
comprends, donc, à la lumière de la réponse du président de la RIO, s'il
advenait que, par exemple, quelqu'un utilise le vocable «Stade olympique», ce n'est
pas vous qui interviendrait, mais plutôt le CIO. C'est ce que je dois
comprendre?
M. Labrecque (Michel) :
Nous allons intervenir parce que nous avons la responsabilité au Québec de ce
vocable-là. Et le Comité olympique canadien, on va être en lien avec eux...
qu'ils vont être en lien. Donc, c'est un travail de trio. Mais ce n'est pas de
Lausanne que part la surveillance d'«on vient de s'apercevoir qu'il y a une
pizzeria olympique qui s'appelle Pizzeria Stade olympique, qui a huit
concessions». Non, ça va partir de nous.
M. Benjamin : Vous êtes
mandataire.
M. Labrecque (Michel) :
On est mandataire, en association avec les avocats du Comité olympique canadien
et les avocats qui protègent la marque de commerce mondiale.
M. Benjamin : D'accord.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien? Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 14? S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 14 est adopté?
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Nous allons donc maintenant à l'article 15 du
chapitre III.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. Chapitre III, donc, maintenant, on tombe dans Organisation
et fonctionnement, section I, dans le conseil d'administration.
Article 15 : «La société est
administrée par un conseil d'administration composé de 13 membres, dont le
président du conseil et le président-directeur général.»
Le chapitre III du projet précise les
règles d'organisation, de fonctionnement de la société. L'article 15
détermine la composition du conseil d'administration de la société et propose
d'ajouter deux membres supplémentaires au conseil d'administration de la RIO,
qui peut actuellement en compter 11. Cette augmentation s'explique notamment
par la création du comité des administrateurs additionnels, concernant ce qu'on
appelle les immos, les immobilisations.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 15? Député de
Viau.
M. Benjamin : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Ma première question, pour Mme la ministre, on l'a entendu
lors des consultations particulières, que plusieurs groupes sont venus nous
rencontrer, faire valoir le bien-fondé de leur présence et la validité de leur
présence sur le conseil d'administration, que ce soient des groupes possédant
une expertise dans le domaine du sport, d'autres possédant une... de
compétence... la ville de Montréal, entre autres. Au niveau de cette
composition des 13 membres, c'est ma première question, Mme la ministre,
donc on parle de personnes qui seraient... qui viendraient de quels horizons,
Mme la ministre?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. C'est trois autres comités d'administrateurs qui
s'amèneraient sur le conseil d'administration de la nouvelle société d'État.
Donc, il y a un comité de gouvernance et d'éthique, il y a un comité de
vérification et un troisième comité qui serait là, un comité de RH, de
ressources humaines.
M. Benjamin : Mais ma
question, Mme la Présidente, concernait les 13 membres, les 13 membres…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Un instant, s'il vous plaît.
Mme Proulx (Berthier) :
Juste une <suspension, ici...
>
16 h (version révisée)
<17909
M. Benjamin :
...mais ma
question,
Mme la Présidente, concernait les 13 membres.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Un instant,
s'il vous plaît.
Mme Proulx (Berthier) :
Juste une >suspension, ici, Mme la Présidente. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, une suspension? Oui.
Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 16 heures)
(Reprise à 16 h 1)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre, à vous la parole.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. M. le député de Viau, vous êtes à l'article 16?
M. Benjamin : Je suis à l'article...
Mme Proulx (Berthier) :
Oui, mais, pour le descriptif de ce que vous demandez, c'est à l'article 16.
Vous avez les détails de ce dont vous me demandez. Donc, vous êtes juste un
petit peu en avance sur... Passez à l'article 15 avant.
M. Benjamin : En fait, je
suis à l'heure, je suis à l'heure. Je suis sur...
Mme Proulx (Berthier) :
Vous êtes juste un petit... Non, j'aime mieux les gens à l'avance qu'en retard,
prenons ça comme ça.
M. Benjamin : Je suis à
l'heure, je suis à l'heure. Je suis à l'article 15.
Mme Proulx (Berthier) :
Donc, le détail des questions auxquelles vous faites référence… sont détaillées
à l'article 16.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 15? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Vous
comprendrez, Mme la Présidente, donc, nous sommes en train de faire une étude
détaillée article par article. Nous sommes rendus à l'article 15, c'est
cet article-là que nous sommes en train d'étudier, donc vous comprenez le
bien-fondé de ma question puisque, si on veut amener un amendement, que ce soit
pour demander la réduction ou l'augmentation du nombre de membres du conseil
d'administration, faut-il bien que nous sachions la composition. Et là la
ministre nous renvoie à un article subséquent qu'on n'a pas encore étudié. Donc,
nous ne sommes pas encore rendus à l'article 16, donc d'où ma question. Si
la ministre est plus au courant que moi, donc, qu'elle me renseigne.
Mme Proulx (Berthier) :
En fait, M. le député de Viau, l'article 15, c'est juste de nommer combien
il y aura... combien de membres siégeront sur le conseil d'administration,
«that's it, that's all». L'article 15 n'est que ça. Le libellé, c'est
combien y aura-t-il de membres qui siégeront sur le conseil d'administration de
la Société de développement et de mise en valeur, c'est 13. Exact.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Député de Viau, oui.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, donc, je vais, à ce stade-ci, déposer un amendement, donc, relatif
au nombre de membres du conseil d'administration. Et, cet amendement-là, nous
allons le déposer au nom des groupes qui sont venus nous voir, et on l'a
trouvé... parce que c'était pertinent que cette nouvelle société puisse avoir
un certain nombre de représentants dessus. Si vous permettez, Mme la
Présidente, je vais demander de suspendre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Nous allons suspendre.
M. Benjamin : D'accord.
Le temps de me préparer là-dessus.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Alors, nous suspendons quelques minutes,
le temps de vous donner le temps de rédiger votre amendement.
(Suspension de la séance à 16 h 3)
>
(Reprise à 16 h 12)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous recommençons. Alors, nous allons laisser le député de Viau expliquer l'amendement
à l'article 15, s'il vous plaît.
M. Benjamin : Oui. Je
vais commencer par le lire...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Le lire, oui.
M. Benjamin : ...si vous
permettez, Mme la Présidente. Donc, l'article 15 du projet de loi serait
modifié par le remplacement du nombre «13» par «15». Voilà.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous pouvez l'expliquer?
M. Benjamin : Oui, absolument,
Mme la Présidente. Je pense que, je crois aussi, Mme la Présidente, ce que nous
sommes en train de faire depuis maintenant quelques semaines autour de cette
table, dans le cadre de cette commission, c'est de donner à cette nouvelle
instance, la société, tous les moyens et l'ensemble des outils dont elle aura
besoin pour son plein développement, pour développer son plein potentiel. Et
comment nous avons choisi de le faire? Nous avons choisi d'entendre plusieurs
groupes. Et c'est une société qui, dans son conseil d'administration, aura
besoin d'avoir des compétences diverses, des expertises diverses. Mais,
par-delà les compétences et les expertises qu'aura à définir justement le cadre
de référence du gouvernement en la matière, nous pensons qu'il faut donner à
cette société aussi toute la latitude dont elle aura besoin, donc, pour se
déployer, et notamment en nous assurant aussi que certaines entités ou
certaines compétences importantes seront autour de la table, d'où la
proposition que nous faisons de «13» à «15».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Je n'ai pas de commentaire, pas de question.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pas de commentaire, pas de question.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
M. Benjamin : Alors,
bien, j'aurais une question à poser à Mme la ministre, donc. J'aurais bien aimé
l'entendre, donc, j'aimerais bien l'entendre, qu'est-ce qu'elle pense que cette
société-là puisse avoir… au lieu de 13 membres, puisse avoir 15 membres?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, expliquez-moi pourquoi vous souhaitez absolument passer de 13 à 15 membres.
M. Benjamin : Bien,
écoutez, Mme la Présidente, j'ai posé une question à la ministre. Qu'elle me
réponde, ensuite je la répondrai.
Mme Proulx (Berthier) :
Écoutez, M. le député...
M. Benjamin : J'ai
demandé à la ministre qu'est-ce qu'elle pense.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bien, en fait, elle demande des explications. Alors, peut-être que vous pouvez
un petit peu... Je sais, le problème ici, c'est qu'on risque de rentrer dans
l'article 16, mais je pense que ça vaut peut-être la peine d'expliquer
pourquoi vous pouvez... vous voulez <augmenter de 13 à 15...
Mme Proulx (Berthier) :
...M. le député.
M. Benjamin : J'ai
demandé à la
ministre qu'est-ce qu'elle pense, donc...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bien, en fait, elle demande des explications, alors
peut-être que vous
pouvez un petit peu... Je sais... Le problème ici, c'est qu'on risque de
rentrer dans
l'article 16, mais je pense que ça vaut
peut-être
la peine d'expliquer pourquoi vous pouvez... vous voulez >augmenter de
13 à 15...
M. Benjamin : Je pense, Mme
la Présidente...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...pour mieux comprendre.
M. Benjamin : D'accord.
Je pense, Mme la Présidente, dans l'ouverture, donc dans l'explication, j'ai
expliqué, donc, je pense avoir expliqué, en tout cas, que cette société a et
aura besoin de différentes expertises. Je pense aussi, à la lumière des groupes
qui sont venus en consultation... Il y a plusieurs groupes qui nous ont
dit : Écoutez, nous, on aimerait avoir... être là, autour de la table. Je
pense, entre autres, à l'arrondissement Mercier—Hochelaga-Maisonneuve qui était
venu, en représentation pour la ville de Montréal, donc, nous parler de la
réalité de cette installation en plein coeur de l'arrondissement
Mercier—Hochelaga-Maisonneuve et combien c'est important dans une vision de développement,
donc, et dans une vision aussi dans... pour travailler sur des enjeux
d'acceptabilité sociale, plusieurs enjeux qu'ils nous ont présentés, sur le
bien-fondé de cela. Or, donc, jusqu'à présent, on n'a pas eu d'orientation en
ce sens, donc, venant de la part du gouvernement.
Je pense, entre autres, à des groupes qui
nous sont arrivés… Je pense au REMI, Mme la Présidente, qui est venu nous
parler de l'importance qu'il y ait des représentants du milieu, et là je ne
parle pas d'une institution comme la ville de Montréal ou de l'arrondissement,
du milieu, donc, qui puissent être représentatifs des groupes, des associations
locales, qui travaillent déjà... déjà, je crois que la RIO fait un excellent
travail, fait un très bon travail et un excellent, même, travail avec les groupes
environnants, mais qu'il puisse y avoir justement des... peut-être une personne
représentative du milieu au conseil d'administration.
Donc, voilà, c'est autour de ça que se
bâtit notre argumentaire pour dire que… écoutez, 13 membres, est-ce qu'on
peut passer à 15? Et, la question, je la réitère encore, Mme la ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. Nous, on considère qu'avec la nouvelle vocation de la
Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique de passer à 11
à 13 membres sur le conseil d'administration répond aux inquiétudes et aux
volontés que vous avez, et nous croyons, jugeons que 13 membres est suffisant
pour composer ce conseil d'administration.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, l'enjeu qu'on a devant nous... La société, c'est une société de développement
et de mise en valeur. L'enjeu du développement économique de la société est
très présent. C'est correct, c'est parfait. Mais il y a d'autres enjeux aussi
qui demeurent, Mme la Présidente. Parmi les enjeux, nous avons amplement abordé
les enjeux de la mise en valeur. Nous les avons abordés dans cette commission. Nous
avons abordé aussi... Et là maintenant c'est pour nous le temps d'aborder les
enjeux comme l'acceptabilité sociale, par exemple. Je le rappelle encore, cette
installation, le Parc olympique, ce n'est pas... cette société-là ne sera pas
une société comme les autres. Ce ne sera pas Investissement Québec, ce ne sera
pas la Société immobilière du Québec, etc. Non, c'est une société qui est...
qui sera... qui est et qui sera en plein coeur d'une communauté, d'un
arrondissement, d'un quartier, donc faut-il bien que le conseil
d'administration reflète cette réalité-là.
On ne peut pas traiter la composition du conseil
d'administration d'une société comme cette société-là comme toutes les autres
sociétés, d'où, encore, ma demande, donc, que le conseil d'administration
puisse avoir cette latitude pour refléter cette dynamique.
Donc, ma question à Mme la ministre :
Ne croit-elle pas nécessaire, donc, que la société, donc cette Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique, puisse refléter de
nouvelles valeurs, notamment des valeurs d'acceptabilité sociale, comme nous
l'avions fait ensemble autour du développement durable? Et ça, je tiens à
saluer votre ouverture. Ne croyez-vous pas, Mme la ministre, que, là, dans la
composition du conseil d'administration, cette société ne devrait pas être
représentative de ces nouvelles valeurs, porter ces nouvelles valeurs?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
• (16 h 20) •
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. Votre inquiétude au sujet de la mise en valeur, vous
ne devriez pas en être inquiet parce qu'à l'article 32 on vient détailler,
donc, dans la <gouvernance, qu'il y...
M. Benjamin : ...
société
ne devrait pas être représentative de ses nouvelles valeurs, porter ses
nouvelles valeurs.
La Présidente
(Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. Votre
inquiétude au sujet de la mise en
valeur... vous ne devriez pas en être inquiet
parce qu'à
l'article 32 on vient détailler, donc, dans la >gouvernance, qu'il
y aura un comité des immobilisations, qui répond très précisément à l'aspect de
la mise en valeur.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : La parole est au député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Mme la
Présidente, nous, on avait préparé deux amendements, qui vont être plus à
l'article 16, quant à la composition du conseil d'administration. Ça
pourrait avoir une incidence sur l'autre débat, qui n'est pas tout à fait le
même, sur le nombre total de personnes.
Est-ce que je pourrais faire la
proposition suivante, qu'on suspende l'article 15 et son amendement, qu'on
traite l'article 16 avec l'ensemble des amendements qui seront débattus, puis,
au regard des résultats, on reviendra sur 15, puis on verra si on a besoin
d'élargir ou pas à 15?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, je demande : Est-ce qu'on accepte...
Est-ce qu'on a le consentement...
Mme Proulx (Berthier) :
... Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Pardon? Est-ce qu'on a le consentement?
Mme Proulx (Berthier) :
Non. Je demande un ajournement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Un ajournement? O.K.
On suspend quelques... Oui, une suspension.
(Suspension de la séance à 16 h 21)
(Reprise à 16 h 22)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : On reprend les travaux. Merci. Alors, on a
demandé de suspendre l'amendement à l'article 15 et de suspendre
l'article 15 pour aller à l'article 16. Est-ce que nous avons le
consentement, Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) :
Refus.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Nous avons le refus? Parfait. Alors, nous
poursuivons donc avec l'article... l'amendement de l'article 15.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Donc, je veux saluer la proposition, malheureusement refusée par
la ministre, mais quand même une bonne proposition, du député
d'Hochelaga-Maisonneuve, proposition, je pense, qui aurait pu nous permettre,
donc, de continuer à travailler dans une bonne collégialité pour arriver à, je
pense, ce qui est nécessaire pour cette société-là, c'est-à-dire donner les
moyens à cette société-là de se développer mais dans le respect de certaines
valeurs.
Je le réitère encore, Mme la Présidente,
c'est... et à quelques reprises on a eu à le dire, et d'autres personnes, d'autres
membres de cette commission ont eu à le dire, que nous sommes, par moments,
dans du droit nouveau ici, par rapport à cette société. Nous sommes en train...
Il n'y a pas deux parcs olympiques au Québec, il n'y en a qu'un, et ce Parc olympique
là se situe dans un milieu de vie, et ce Parc olympique là porte un héritage,
l'héritage olympique avant tout. Et, pour nous, nous pensons qu'un conseil
d'administration comme celui-ci, donc, doit refléter... doit tout refléter. On
ne peut pas s'en remettre seulement qu'au cadre de gestionnaires, mais nous
avons besoin de plusieurs expertises, plusieurs compétences autour de cette
table, plusieurs sensibilités aussi.
Donc, je déplore, je déplore le refus de
Mme la ministre qu'on puisse en débattre, qu'on puisse débattre de
l'article 16, parce que je suis persuadé, Mme la Présidente, que
l'article 16 aurait pu nous permettre d'arriver probablement à un
consensus. Donc, je voulais le déplorer.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur...
Mme Proulx (Berthier) :
Mme la Présidente...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre, vous voulez répondre? Parfait.
Mme Proulx (Berthier) :
Je voulais juste préciser que, l'article 16, nous aurons, soyez rassurés,
l'occasion d'amplement en débattre, puisque la bonne nouvelle, c'est qu'il
vient après le 15. Ça, c'est la première des choses.
Je ne suis pas d'accord avec votre
argumentaire. On en tient compte, de la nouvelle société, puisque, justement, <nous
avons...
Mme Proulx (Berthier) :
...article 16, nous aurons, soyez rassuré, l'occasion d'amplement en
débattre, puisque la bonne nouvelle, c'est qu'il vient après le 15. Ça, c'est
la première des choses.
Je ne suis pas d'accord avec votre
argumentaire, on en tient compte, de la nouvelle
société, puisque,
justement,
>nous avons décidé d'augmenter le nombre de sièges sur le conseil
d'administration, justement, de 11 à 13. Je vous rappelle : comité de gouvernance
et d'éthique, vérification, ressources humaines. On ajoute un quatrième comité,
qui est le comité des immobilisations. Et, ce à quoi vous faites référence,
plus tôt, de votre inquiétude du côté de la mise en valeur, nous y répondons
dans l'article 15 en augmentant, donc, le conseil d'administration de non
pas trois, mais quatre comités... et passer de 11 à 13 membres du conseil
d'administration.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Vimont.
M. Rousselle
:
Bien, madame, suite... après ces explications-là, je comprends encore moins,
là, pourquoi qu'on n'a pas accordé au collègue d'Hochelaga-Maisonneuve justement
de suspendre le 15 pour passer au 16, si vous nous dites comme quoi que... «inquiétez-vous
pas, vous avez toutes vos réponses dans le 16.» Et c'est là que je ne comprends
vraiment pas.
Mais, en tout cas, on va le voir au 16,
sauf que la discussion au niveau du nombre se fait au 15, c'est pour ça qu'en
ayant... on aurait suspendu le 15, on aurait pu débattre sur le 16, à ce
moment-là on aurait pu comprendre peut-être, là, pourquoi vous dites :
Inquiète-toi pas, mais... Moi, ça m'en prend plus que ça. L'expérience de vie,
je veux dire… «inquiète-toi pas», dans ma vie, on me l'a dit souvent, puis
j'aime mieux avoir plus de précisions. Donc, ça, là-dessus, on va passer.
Pour en refaire un petit peu... Qu'est-ce
que mon collègue vient de dire, justement, c'est qu'il y a des gens que vous
aviez écoutés, que vous avez entendus, sûrement, qui ont passé, justement...
ils ont donné des mémoires, ils ont venu parler, justement, de leurs
inquiétudes. Et là-dedans, justement, j'entends bien mon collègue, mon collègue
de Viau, parler de la ville de Montréal. Bien, la ville de Montréal, c'est
assez important qu'elle soit là. Comme mon collègue le mentionne, on change la
partie, là, on change la chose, là, maintenant on rentre des filiales, en plus,
là, on rentre des possibilités d'accroître justement la... Puis c'est correct, quelque
part, parce que, je veux dire, on veut la faire connaître plus, ce Parc
olympique là, on veut vraiment qu'elle progresse aussi à l'international. Je
comprends. Mais tout ça va faire que ça se peut qu'elle vienne jouer, justement,
dans le tous les jours des gens qui habitent alentour. Et c'est là-dessus que
je trouve important qu'il y ait quelqu'un de la ville de Montréal qui… elle,
elle va... Le premier gouvernement, le plus proche de la population, c'est les
élus municipaux. C'est eux autres qui vont recevoir les premières plaintes, là,
c'est... Donc, moi, je pense, c'est là, l'intérêt, l'importance que... Oui, il
y a d'autres organismes, comme mon collègue a parlé, mais moi, j'y vais plus
surtout sur ville de Montréal, l'importance qu'elle soit là. Si on me rassure,
on me dit : O.K., pas de problème, dans les deux qu'on ajoute, il y a ville
de Montréal, là-dedans, bien, qu'on me le dise. Mais, si ce n'est pas ça, bien
là, c'est pour ça qu'on va reparler du 15, parce que... dans le 15, parce que,
là, jusqu'à date, je ne suis pas rassuré, moi, pas du tout.
Puis là je reviens toujours... On fait une
loi pour qu'est-ce qu'on peut voir, on fait des projections, on essaie... C'est
sûr qu'on essaie de tout prévoir, mais l'exercice qu'on fait aujourd'hui, là,
est important, est important, il faut essayer de penser... on essaie de penser
à tout. C'est sûr qu'on ne pensera pas à tout, il y a des choses qui vont nous
filer dans les mains, puis, en plus, la vie fait qu'il y a des choses qui vont
changer dans le temps, donc, c'est certain, puis ça va être peut-être à revoir
plus tard. Mais actuellement je pense que, s'il y a quelqu'un qui vient du
milieu... puis venir aiguiser, justement, ce comité-là, dire : Faites
attention, on sait qu'il y a des problèmes, tel événement a créé un tel
problème alentour, bien, moi, je pense que c'est important de l'avoir là, là,
tout simplement. C'est pour ça que je ne comprends pas qu'on ne passe pas au 16.
Mais le fait qu'on me dit : Rassure-toi, le 16, on va tout régler, bien
là, ça me rassure moins parce que... dû au fait qu'on n'a pas accepté de
suspendre le 15. En tout cas, j'ai hâte de voir le 16, là, mais je peux vous
dire que j'y vais d'une manière assez pas sûre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a... Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : M.
le député de Vimont, on n'est pas dans la composition, ici, des membres du conseil
d'administration, je le répète, on n'est pas dans la composition, on est dans
le nombre. Et avec la nouvelle société on augmente le nombre de 11 à 13, en
plus d'y ajouter un nouveau comité, je le répète, des immobilisations, pour
tout le volet mise en valeur.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je veux juste m'assurer que... Non?
Mme Proulx (Berthier) :
Monsieur était là.
• (16 h 30) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Alors, député de Viau, la <parole est à vous...
>
16 h 30 (version révisée)
<17837
Mme Proulx
(Berthier) : ...de 11 à 13, en plus d'y ajouter un nouveau comité, je
répète, des
immobilisations pour tout le volet mise en valeur.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je veux juste m'assurer que...
Mme Proulx (Berthier) :
Monsieur était là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Alors,
député de
Viau, la >parole est à vous.
M. Benjamin : Ah, moi?
Ah! Bien, merci, Mme la Présidente. Teminez. Terminez.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! d'accord, on va revenir à... Enfin, je pense que, là...
M. Benjamin : Je
laisserai le collègue de Vimont terminer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...c'est ça, il y avait trois mains de levées en même temps. Il y avait…
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bien, je viens de lui redemander, puis il m'a dit qu'il laissait la parole.
Alors, député de Vimont.
M. Rousselle : Bien,
c'est juste pour répondre à la ministre. C'est qu'on comprend bien que c'est le
nombre, je veux dire, on est assez lucides pour comprendre ça, là. Ça fait
deux, trois fois que la ministre le mentionne, là, Mme la Présidente, ça, on le
comprend, donc, mais ce n'est pas ça qui nous inquiète. Puis, oui, la
composition, tantôt, mais, pour avoir la composition qu'on veut, il y a le
nombre qui suit aussi, juste ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, député
d'Hochelaga-Maisonneuve, à vous la parole.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Moi, j'aurais aimé comprendre un peu davantage, en fait, la logique
derrière le choix que vous avez fait, de passer donc de 11 à 13. C'est basé sur
une expérience, j'imagine, un bilan que vous avez fait des dernières années. C'est
basé sur le fait qu'il n'y avait pas assez de débats à 11? Qu'est-ce qui vous
amène à ce chiffre-là, au désir d'augmenter?
Mme Proulx (Berthier) :
En fait, c'est la nouvelle définition, le mandat et la mission de la Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique, qui n'est pas la mission
qui existait pour la Régie des installations olympiques. Donc, à la lumière du
dépôt de ce projet de loi là, la composition aujourd'hui, le 20 quelque
octobre, est un comité de gouvernance et d'éthique, un comité de vérification,
qui existe, et un comité de RH, de ressources humaines. À la lumière de ce
qu'on souhaite faire avec la Société de développement et de mise en valeur du
Parc olympique, on jugeait impératif d'avoir un quatrième comité, donc passer
de 11 à 13, pour avoir des gens spécialisés dans les immobilisations.
Donc, les membres... Évidemment, on va
parler des profils de compétence plus tard dans le projet de loi, mais c'est la
raison pour laquelle, avec la nouvelle vocation de la société dans sa mission
de développement, dans sa mission surtout, ici, de mise en valeur, on a jugé
impératif d'avoir un quatrième comité, des immos, et donc d'avoir deux membres
additionnels qui vont siéger sur le conseil d'administration.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Donc, je vais lire, si vous permettez, Mme la Présidente, un
extrait des commentaires que Mme la ministre vient de nous lire en lien avec
l'article 15. L'article 15, dans le commentaire, nous dit : «Détermine
la composition du conseil d'administration de la société». Donc, contrairement
à ce que nous disait, il y a quelques minutes, Mme la ministre, donc, nous
sommes en plein… de l'analyse, de la composition, de la détermination de la
composition du conseil d'administration de la société. Alors, ce que... Donc,
voulez-vous que je suspende un peu, Mme la ministre?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous voulez une...
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non? Nous poursuivons. D'accord.
M. Benjamin : D'accord.
Alors, voilà une société, Mme la Présidente… Je le rappelle encore, plusieurs
groupes qui sont des locataires de la société, de la future société en tout
cas, des voisins de la société, de la future société sont venus nous parler de
partager avec nous leur vision de cette société-là. Et, au nombre de ces groupes-là,
et je vais en citer un, qui est locataire de cette société... de la Régie des
installations olympiques, pas de la société, de la régie, c'est l'INSQ…
l'INSPQ… l'INSQ, pardon, l'INSQ qui a demandé qu'un des locataires siège sur le
conseil d'administration. L'INSQ qui a demandé aussi qu'un des locataires siège
sur le comité des immobilisations aussi.
Je pourrais ajouter d'autres demandes
faites par d'autres groupes. Quand on regarde la vision portée par cette
nouvelle instance que sera la société, en termes de développement économique,
rayonnement de Montréal, plusieurs groupes sont venus ici donner leur <appui...
M. Benjamin : ...Je
pourrais ajouter d'autres demandes faites par d'autres groupes. Quand on
regarde la vision portée par cette nouvelle instance que sera la société, en
termes de
développement
économique, rayonnement de
Montréal,
plusieurs groupes sont venus ici donner leur >appui à cette
vision et disent : Écoutez, nous souhaitons collaborer. Je pense, entre
autres, à Tourisme Montréal, je pense, entre autres, à l'alliance. Je pense
aussi à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Mais il y a des groupes qui sont venus,
Mme la Présidente, émettre aussi des préoccupations. Et ça aussi, lorsqu'on
veut bien faire les choses, il faut en tenir compte. Et une des bonnes façons
d'en tenir compte, c'est de s'assurer qu'au niveau de la gouvernance on puisse
avoir une gouvernance équilibrée, qui réponde aux objectifs de la société de
développement économique et de mise en oeuvre, mais aussi, et je le rappelle,
qu'on puisse avoir une société qui ne sera pas une société désincarnée par
rapport au milieu où cette société-là aura à croître, à se développer et à
rayonner.
Ce n'est pas une société virtuelle qu'on
est en train de faire là, Mme la Présidente. C'est un espace réel, vivant, et
de plus en plus vivant. Mais, si on veut bien faire les choses, Mme la
Présidente, moi, je ne comprends pas, puisque nous sommes à l'article 15… Et
je répète encore le commentaire écrit ici, qui est devant moi, nous sommes à
l'article 15, qui «détermine la composition du conseil d'administration de
la société». Je ne comprends pas ce refus presque systématique à vouloir en
débattre.
Donc, la question que j'aurais pour Mme la
ministre : Est-ce que Mme la ministre pense que les voisins, les gens qui
sont autour de ce bâtiment, de ces bâtiments, du Parc olympique en tout cas…
est-ce que la ministre pense que ces personnes-là ont le droit d'être assises à
la table avec tous les autres décideurs pour parler du développement, pour
parler du rayonnement de l'est de Montréal? Le développement de l'est de
Montréal, Mme la Présidente, rappelons-nous, qui est un des arguments majeurs
présentés dans la vision, dans l'énoncé de vision de la ministre par rapport à
ce projet, par rapport à ce changement de vocation de la société... de la régie
qui deviendrait la société. Or, cette vision de développement économique de
l'est de Montréal... L'est de Montréal, elle est quelque part. L'est de
Montréal, il y a des gens, il y a des acteurs qui travaillent là. Ce n'est pas
la nouvelle société qui va initier une réflexion sur le développement de l'est
de Montréal. La Régie des installations olympiques est déjà dans cette
réflexion-là du développement de l'est de Montréal, mais pas seule. La régie
l'est avec d'autres acteurs du développement économique de l'est de Montréal.
Donc, ma question, donc je la reprends
encore pour Mme la ministre : Est-ce qu'elle pense que les acteurs de la
communauté ont un rôle, ont une place autour de la table avec les décideurs de
ce conseil d'administration?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Précision, vous avez dit que l'article 16 était à la
composition du conseil d'administration. Je vous invite à la prudence...
M. Benjamin : ...
Mme Proulx (Berthier) :
Je n'ai pas terminé, M. le député de Viau.
M. Benjamin : Article 15,
Mme la députée...
Mme Proulx (Berthier) :
15, pardon. Vous avez dit à l'article 15? La composition du conseil
d'administration... Il ne s'agit pas de la composition, ici, du conseil
d'administration. Je veux dire, nous sommes dans la composition du conseil
d'administration dans l'article 16... dans l'article 15, pardon. Et,
oui, je répète que je crois que nous devons commencer par l'article 15
avant d'aller à l'article 16. Je persiste et je signe là-dessus.
Tous les groupes auxquels vous avez fait référence,
la Chambre de commerce de Montréal, Héritage Montréal, M. Gilmore, de
l'Impact de Montréal, Martin Soucy, du côté de l'Alliance de l'industrie
touristique du Québec, personne, personne, personne ne s'est présenté ici et, à
travers un mémoire, a présenté un nombre idéal, pour eux, de gens qui devraient
composer le conseil d'administration. Nous, on trouve que c'est équilibré de
passer de 11 à 13, de passer de trois comités à quatre comités, et un quatrième
comité qui est dédié, donc, à la mise en valeur du Parc olympique.
• (16 h 40) •
M. Benjamin : J'aimerais
peut-être, à ce stade-ci, Mme la Présidente, amener un point d'ordre. J'ai
devant moi un document qui est un document <ministériel, et je...
Mme Proulx (Berthier) :
...11 à 13, de passer de trois comités à quatre comités, et un quatrième comité
qui est dédié donc à la mise en valeur du Parc olympique.
M. Benjamin :
J'aimerais
peut-être à ce stade-ci,
Mme la Présidente, d'amener
un point d'ordre. J'ai devant moi un document qui est un document >ministériel,
et je vais lire le deuxième paragraphe. C'est un document venant du bureau de
la ministre.
L'article 15, et je lis, «détermine
la composition du conseil d'administration de la société». Alors, je ne comprends
pas pourquoi Mme la ministre m'a repris sur un document qui vient de son
bureau. Et donc je confirme, je persiste et signe, nous sommes bel et bien, à
l'article 15, sur la détermination de la composition du conseil
d'administration de la société. Alors, s'il y a une erreur, donc, Mme la
ministre, il y a un document erroné qu'on nous a soumis. Mais moi...
Mme Proulx (Berthier) : ...du
nombre de membres. Vous le savez, là, c'est marqué «membres», «membres».
M. Benjamin : Ah! bien, écoutez…
Non, bien, écoutez. Donc, voilà, je lis. Je lis ce qui est devant moi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a...
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, oui, je veux préciser : «Composé de 13 membres». Donc, on le
précise. On le précise ici, là. Il ne faudrait pas recommencer notre sémantique
de la semaine dernière. «Composé de 13 membres», on vient, là... C'est ce
que vous dîtes, M. le... On le précise avec le mot «membres», «13 membres».
M. Benjamin : Mais nous
sommes, Mme la Présidente, en plein coeur de l'article 15. Nous, ce que
nous demandons… Et je relis encore : «L'article 15 détermine la
composition du conseil d'administration.» Nous, ce que nous proposons, au lieu
d'ajouter deux membres, c'est d'ajouter quatre membres supplémentaires au conseil
d'administration de la RIO. Donc, nous sommes en plein dans l'article 15.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Enfin, est-ce qu'il y a d'autres commentaires? Est-ce qu'il y a
d'autres commentaires? S'il n'y a pas d'autre commentaire, nous allons procéder
à la mise aux voix de l'amendement. Est-ce que... Oui? Est-ce que vous avez
d'autres commentaires? Sinon, nous passons à la mise aux voix de l'amendement à
l'article 15. Oui?
M. Benjamin : Un vote
nominal.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Un vote nominal, parfait. Alors, vous pouvez y aller.
La Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve)?
M. Leduc : Abstention.
La Secrétaire
:
Mme Proulx (Berthier)?
Mme Proulx (Berthier) :
Contre.
La Secrétaire
: Mme Blais
(Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Contre.
La Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau
:
Contre.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Absention.
Alors, rejeté, l'amendement est rejeté.
Nous revenons donc à l'article 15. Est-ce qu'il y a des commentaires sur
l'article 15, ou des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'article 15. Est-ce que
l'article 15 est adopté?
Une voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sur division, parfait.
Alors, nous allons à l'article 16. On
va prendre, pour tout le monde, peut-être un cinq, 10... cinq max, max, max.
Deux, trois minutes, dans le fond, que je devrais dire plutôt, un deux, trois
minutes de pause, et ensuite nous revenons pour l'article 16. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 43)
>
(Reprise à 16 h 48)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous continuons. Nous en étions rendus à l'article 16. Mme la
ministre, pouvez-vous le lire?
Mme Proulx (Berthier) : Tout
à fait.
Article 16 : «Le gouvernement
nomme les membres du conseil d'administration, autres que le président de
celui-ci et le président-directeur général, en tenant compte des profils de
compétence et d'expérience approuvés par le conseil.
«Ces membres, dont au moins trois sont
nommés après consultation d'organismes que le ministre considère représentatifs
des milieux concernés par la mission de la société, sont nommés pour un mandat
d'au plus quatre ans.»
Donc, madame... le commentaire, l'article 16
du projet de loi précise certaines règles applicables pour la nomination des
membres du conseil d'administration de la société autres que le président du
conseil et le président-directeur général. Il ne comporte aucun changement avec
la situation actuelle.
Donc, d'entrée de jeu, j'aimerais déposer
un amendement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'il est déjà photocopié, et tout?
Mme Proulx (Berthier) :
Tout à fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Nous allons en faire la distribution.
Est-ce que vous acceptez qu'on passe tout
de suite à l'amendement du deuxième alinéa? Parce que c'est au deuxième alinéa
qu'est le changement... l'amendement.
M. Benjamin : Écoutez, je
vais en prendre connaissance d'abord, si vous permettez.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Alors, voulez-vous qu'on suspende quelques instants, puis on en discutera?
M. Benjamin : Oui. S'il
vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 50)
>
17 h (version révisée)
(Reprise à 17 h 9)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons reprendre les travaux. Quand nous avons terminé, nous étions à l'article 16.
Mme la ministre avait soulevé qu'elle avait un amendement à l'article 16,
mais nous ne l'avions pas lu. Donc, nous allons aller... nous allons suspendre
l'article 16, avec votre consentement, parce que nous attendons une
réponse, et nous allons passer immédiatement à l'article 17. Est-ce que ça
vous va?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Qu'est-ce qu'il y a? C'est bon? Parfait. Alors, vous êtes d'accord avec ça, de
suspendre l'article 16 pour aller à l'article 17? Merci. Alors, Mme
la ministre, est-ce que vous pouvez lire?
• (17 h 10) •
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. <L'article 17 : «Le gouvernement nomme le
président du conseil d'administration pour un...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...
qu'est-ce qu'il y a? C'est bon?
Parfait. Alors, vous êtes
d'accord avec ça, de suspendre
l'article 16,
pour aller à
l'article 17? Merci. Alors,
Mme la ministre,
est-ce
que vous pouvez lire?
Mme Proulx (Berthier) :
L'article.
Merci, Mme la Présidente. >L'article 17 :
«Le gouvernement nomme le président du conseil d'administration pour un mandat
d'au plus de cinq ans.»
Donc, l'article 17 reste le même. Le
projet de loi n'apporte aucun changement avec la situation actuelle qui prévaut
pour la RIO.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Benjamin : Oui, Mme la
Présidente. Mais, voyez, ma première question, donc, en fait, que j'aurais aimé
poser… mais il y a une incidence par rapport à l'article 16, donc, par
rapport à l'article 16. Or, l'article 16 ayant été suspendu, donc je
ne peux pas... on ne peut pas aller plus loin. Donc, moi, à la lumière de cela,
donc, je vais vous demander... Donc, moi, j'étais de bonne foi, donc, en
donnant mon consentement. Je voulais qu'on avance, mais visiblement, donc, il
faudra qu'on attende le débat sur l'article 16.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait.
Alors donc, nous allons suspendre. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 11)
>
17 h 30 (version révisée)
(Reprise à 17 h 32)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous reprenons. Nous sommes à l'article 16. L'amendement proposé
par la ministre est au deuxième alinéa. On doit donc... Si vous êtes d'accord,
on va suspendre temporairement le premier alinéa pour aller au deuxième alinéa.
Est-ce que vous êtes d'accord?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On a le consentement. Parfait. Alors, Mme la ministre, vous pouvez lire l'amendement
proposé.
Mme Proulx (Berthier) :
Donc — merci, Mme la Présidente — à l'article 16 :
Le deuxième alinéa de l'article 16 du projet de loi est remplacé par le
suivant — j'ouvre les guillemets :
«Ces membres, dont un est nommé après
consultation de la ville de Montréal et des conseils d'arrondissement
limitrophes au Parc olympique et au moins deux autres sont nommés après
consultation d'organismes que le ministre considère représentatifs des milieux
concernés par la mission de la société, sont nommés pour un mandat d'au plus
quatre ans.»
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a des explications que vous voulez apporter, Mme la
ministre?
Mme Proulx (Berthier) :
Oui, oui... Non, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On n'a pas besoin d'explication ni de commentaire? Alors, est-ce qu'il y a des
interventions? Est-ce que vous donnez la... Vous voulez parler en premier, le
député de Viau?
M. Benjamin : ...que la
ministre lise les commentaires qui sont associés aussi.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Vous aimeriez que la...
M. Benjamin : Et qu'on
ait... Comme on n'a pas participé...
Mme Proulx (Berthier) : Excusez-moi.
Excusez-moi, c'est mon erreur, M. le député de Viau.
M. Benjamin : D'accord.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, effectivement.
Mme Proulx (Berthier) :
Ah! Bon. Je suis désolée, M. le député de Viau.
Une
voix : …
Mme Proulx (Berthier) :
Je suis désolée, M. le député de Viau, c'est qu'on n'a pas... on a déposé l'amendement,
on n'a pas fait l'ajustement du commentaire. Alors, souhaitez-vous qu'on
suspende pour ajuster le commentaire?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, on va ajuster le commentaire. Excellent. Alors, nous allons suspendre quelques...
M. Leduc : ...dans les
archives, de toute façon.
Une voix
: Non, il est
barré.
Mme Proulx (Berthier) :
Non, il est barré.
M. Leduc :
Ça ne sert à rien. O.K.
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, moi, j'aime votre proposition, M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve, là,
mais...
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pardon? Alors, un instant, là, une personne à la fois. Le député de Viau, oui.
M. Benjamin : On a un amendement
devant nous. Donc, vous avez suspendu, nous sommes suspendus, donc...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, pas encore, nous sommes encore en ondes, là.
M. Benjamin : On est
encore en amendement? Donc, moi, je souhaite que la ministre lise le commentaire
qu'on a devant nous, puisque moi, je n'ai pas participé... je n'ai pas eu le
privilège de participer au conciliabule de la ministre, donc... Et donc moi,
j'ai un amendement devant moi, donc, à ce moment-là, j'aimerais qu'elle lise le
commentaire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons demander à la ministre, peut-être pas de lire le commentaire,
parce que, tel que souligné, le commentaire n'a pas été ajusté, alors qu'elle
apporte au moins un commentaire.
(Consultation)
Mme Proulx (Berthier) :
Je reviendrai sur votre offense que vous venez de m'adresser, M. le député de
Viau, là, parce que «conciliabule»… confier comme dans des secrets. Nous sommes
en négociation ici, de notre côté, alors je vous prierais, M. le député de
Viau, de faire attention aux commentaires que vous adressez en commission, ici.
Donc, commentaire, article 16.
L'amendement proposé introduit une obligation de consulter la ville de Montréal
préalablement à la nomination d'un membre du conseil d'administration de la <société
et fixe à deux...
Mme Proulx (Berthier) :
...de notre côté. Alors, je vous prierais,
M. le député de
Viau,
de faire attention aux commentaires que vous adressez en
commission,
ici.
Donc, commentaire,
article 16 :
L'amendement proposé introduit une obligation de consulter la ville de Montréal
préalablement à la nomination d'un membre du conseil d'administration de la >société
et fixe à deux administrateurs le nombre minimal de membres du conseil
d'administration dont la nomination devra être précédée d'une consultation
auprès d'organismes que le ministre considère représentatifs des milieux
concernés par la mission de société.
Évidemment, il va manquer auprès de... «après
consultation de la ville de Montréal et des conseils d'arrondissement
limitrophes au Parc olympique» sur le commentaire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que ça vous convient, député de Viau?
M. Benjamin : Je suis en
train de le lire, Mme la Présidente, merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous sommes en ondes, encore. Vous êtes en ondes. Alors...
Des
voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député d'Hochelaga-Maisonneuve, à vous la parole.
M. Leduc : Merci, Mme la
Présidente. Je suis assez content de l'amendement qui est déposé par Mme la
ministre parce que c'est quelque chose qui avait été demandé par mon collègue
de l'arrondissement, de la mairie d'arrondissement d'Hochelaga-Maisonneuve,
Pierre Lessard-Blais, qui était passé en commission, et c'est quelque chose que
j'avais moi-même réclamé dans une lettre que j'avais fait parvenir aux membres
de la commission en août, où j'y allais, en fait, sur deux aspects. Il y avait
d'abord le fait que je trouvais ça essentiel qu'il y ait un membre du conseil
d'administration qui provienne de la ville, idéalement de son arrondissement,
et là on vient de le préciser, donc c'est tant mieux. Puis l'arrondissement, ça
peut être autant celui d'Hochelaga que de Rosemont, bref, quelqu'un qui est à
l'entour de ce magnifique mastodonte qu'est le Parc olympique.
J'avais aussi une autre préoccupation.
C'était celle qu'on ait aussi, à l'intérieur des autres membres du C.A., une
personne qui provienne du quartier. J'avais donc des visées assez larges.
J'avais préparé un amendement, mais je ne le déposerai pas parce que je pense
que les avancées sont assez significatives dans l'amendement de la ministre et qu'il
y a de la place à l'intérieur du libellé précis, actuel pour éventuellement
avoir quelqu'un qui provient du quartier, qui conviendrait dans les balises de
formation, et de qualification, et de compétence qui sont précisées dans le règlement
et dans la loi.
Mais je veux quand même prendre un instant
pour préciser, je pense, l'importance de ce genre d'amendement là, parce que je
suis moi-même un voisin du stade, j'habite sur Pierre-De Coubertin, donc, tous
les matins, je me lève et puis j'ai ce magnifique voisin en face de nous. Je
l'entends respirer, l'été, hein, quand les fenêtres sont ouvertes, on entend
respirer le stade. Je l'aime beaucoup, mon stade, je l'appelle d'ailleurs mon
beau stade, comme intitulait la lettre que je vous avais fait parvenir. Et il
faut vraiment comprendre que le stade et sa tour, en particulier, sont devenus
symboliques de la ville de Montréal, c'est une carte de présence de Tourisme
Montréal, souvent c'est le symbole, mais ce l'est aussi pour
Hochelaga-Maisonneuve. Quand je vais dans des événements, quand je vois des
jeunes ou des gens qui font de l'infographie et qui cherchent un symbole pour
parler d'Hochelaga-Maisonneuve ou du quartier Hochelaga-Maisonneuve,
systématiquement on va faire référence au mât du stade. Donc, il appartient,
bien sûr, à la ville, il appartient au Québec, mais il appartient aussi,
d'abord et avant tout, aux gens d'Hochelaga-Maisonneuve.
Et il y a une relation qui existe,
j'oserais dire, d'amour-haine avec le Parc olympique dans le cadre du quartier.
L'amour... la portion amour, vous l'avez compris, elle est très forte, elle est
identitaire, elle est dans nos gênes. Il y a quand même une relation qui n'est
pas parfaite, bien sûr. Et il y a tout un développement qui se fait en ce
moment sur l'esplanade, entre autres, que je salue. J'avais d'ailleurs
participé à une première consultation il y a déjà près de 10 ans sur le
renouvellement du Parc olympique. L'association de Québec solidaire
Hochelaga-Maisonneuve a déposé un tout petit mémoire et puis on saluait et on
invitait les gens à organiser de plus en plus d'événements, à rendre plus
vivant ce parc-là et à créer des traits d'union avec le quartier, parce que
c'est souvent là que le bât blesse, où les gens d'Hochelaga-Maisonneuve
apprécient leur stade, apprécient ce qu'il veut dire, mais ne se sentent pas
nécessairement partie prenante de l'aventure du stade, qui est surtout,
évidemment, utilisé et visité d'abord par des touristes internationaux, et
c'est bien, puis aussi par des visiteurs d'un peu partout au Québec, et ça,
c'est très bien, ça aussi. Mais donc ce lien-là entre le quartier, le voisinage
du stade et le Parc olympique n'est pas toujours évident. On l'a vécu récemment
avec tous les festivals de musique, certains qui étaient plus bruyants que
d'autres. Il y avait des tests, il y en a certains qui ont été pas renouvelés,
je pense, dans les dernières semaines, puis là-dessus, on avance bien, puis je
pense qu'il y a une belle communication actuelle entre la direction du parc et
l'arrondissement.
• (17 h 40) •
Mais évidemment qu'on fait une loi pas
juste pour le contexte actuel, on le fait pour l'avenir, et, en ce sens-là,
moi, je voulais, en tout cas, inviter les législateurs à cristalliser cette
relation-là par un lien organique, entre autres dans le conseil
d'arrondissement... dans le conseil d'administration, pardon, entre
l'arrondissement, la ville et potentiellement des gens outre de la communauté
qui ne sont pas nécessairement des <élus municipaux. Et...
M. Leduc : ...ce sens-là,
moi, je voulais
en tout cas inviter les législateurs à cristalliser
cette relation-là par un lien organique,
entre autres comme dans le
conseil
d'arrondissement... dans le
conseil d'administration,
pardon, entre
l'arrondissement, la ville et potentiellement des gens
outre de la
communauté qui ne sont pas
nécessairement des >élus
municipaux. Et l'amendement qui m'est déposé ici me convient. J'aurais eu des
précisions, mais je vais jouer avec ça. Je pense qu'on a des avancées
importantes qui sont là. Je salue l'ouverture de la ministre. Je la remercie d'avoir
entendu les demandes, autant de mon collègue de la mairie d'arrondissement que
de moi-même dans le cadre de mes fonctions. Et puis je pense que les gens d'Hochelaga-Maisonneuve
vont être satisfaits de cette avancée-là, Mme la Présidente. Merci beaucoup.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve. Je suis heureuse de vous entendre parler
comme ça. C'est dans la volonté de l'équipe de Michel, c'est dans la volonté de
l'équipe de tout le Parc olympique, c'est dans la volonté de votre humble ministre
et dans la volonté du gouvernement du Québec de continuer à faire rayonner ce
beau coin qu'est l'est de Montréal, qui, un peu comme le stade, a peut-être été
un peu mal aimé et mal compris au fil des ans, alors que c'est un haut lieu où
les armateurs, à l'époque, y construisaient d'exceptionnelles maisons le long
de la rue Sainte-Catherine. Mais merci beaucoup de la collaboration que vous
nous avez offerte dans la rédaction de cet amenmendent-là...
Une voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) : Ademenment…
Je ne suis plus capable de...
Une voix
: Est-ce qu'on
peut ajourner?
Mme Proulx (Berthier) : Est-ce
qu'on peut ajourner?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Non, non, il reste 20 minutes.
Mme Proulx (Berthier) : Amendement,
virgule, là. C'est sûr que ça fait Infoman vendredi, c'est tellement
sûr.
Merci. Merci infiniment. Puis c'est
chouette, cette collaboration-là. Puis je sais que le député de Viau aussi
descend beaucoup au Parc olympique. Et puis c'est un lieu qui est très
important, qu'on commence finalement à se réapproprier, qu'on recommence à
aimer. On disait, hier avec votre confrère de Rosemont, qu'il est en train,
passez-moi l'expression, de devenir vintage. Et les jeunes de votre âge, c'est
vous qui, beaucoup, font en sorte… avec les résidents du quartier Rosemont et
d'Hochelaga-Maisonneuve qui font en sorte qu'on se réapproprie, tout le monde
collectivement, ce beau grand stade là, parce qu'il y a un certain nombre de
gens de ma génération qui l'ont peut-être un peu malmené. Alors, merci. Et
soyez assurés que l'arrondissement, Michel, toute l'équipe, le ministère, la
ministre, on a le développement dans l'est de Montréal à coeur, avec évidemment
les résidents de Rosemont—Petite-Patrie, mais également de Mercier,
Hochelaga-Maisonneuve.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'amendement? Alors, député de Viau, à vous la parole.
M. Benjamin : Merci.
Merci, Mme la Présidente. Dans un premier temps, donc, je veux saluer, donc,
cet amendement qui est déposé par Mme la ministre. Mais permettez, Mme la
Présidente, que je rappelle toutefois que voilà une belle occasion. Donc, on
vient de presque perdre 20 minutes tantôt, précédemment, donc, lors de l'étude
de l'article 15, on aurait pu suspendre pour aborder l'article 16. Et
là on nous traite de pas bon joueur. Et, comme vous voyez, Mme la Présidente,
nous sommes tellement bon joueur que nous avions un amendement prévu à l'article 16,
qui concerne à peu près, à peu près la demande qui a été formulée par notre
collègue d'Hochelaga-Maisonneuve, nous n'allons pas le déposer, parce que nous
sommes bon joueur. Donc, en voilà une autre preuve, que nous sommes bon joueur.
Mais, quand même, je le réitère, donc, je
n'ai pas participé aux discussions, donc, autour de cet amendement. Donc, j'ai
quelques questions. J'ai quelques questions, donc, relatives à cet amendement.
Lorsque dans l'amendement… considère... Et donc il y a cette phrase qui dit :
«Au moins deux sont nommés après consultation d'organismes que le ministre
considère représentatifs des milieux concernés». J'aimerais savoir, j'aimerais
demander à Mme la ministre de quels milieux concernés fait-elle allusion dans
cet amendement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Tous les milieux. Tous les points de vue sont bienvenus pour aider à développer
et à mettre en valeur le Parc olympique. Évidemment, le communautaire va
prendre une grande place dans les organismes représentatifs des milieux
concernés. On va parler évidemment du sportif, on est dans le Parc olympique,
on est dans le Stade olympique, évidemment on va aller là-dessus, le culturel,
M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve en faisait référence, les concerts, les
spectacles qui ont lieu là-bas. Alors, c'est avec ces gens-là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Benjamin : Mais, vous
savez, Mme la Présidente, je pense que ça fait quelque temps que nous sommes
autour de ce projet de loi, et nous avons eu amplement le temps d'évoquer tous
les milieux qui seraient concernés ou du moins ce qui trouverait un bien-fondé
d'avoir une présence autour de la table, et, si je <commence à...
M. Benjamin : ...
je
pense que ça fait
quelque temps que nous sommes autour de ce
projet
de loi et nous avions eu amplement le temps d'évoquer tous les milieux qui
seraient concernés ou du moins qui trouveraient un bien-fondé d'avoir une
présence autour de la table et, si je >commence à faire la nomenclature,
on n'en finirait pas : culturel, tourisme, sportif, communautaire. Moi,
j'aimerais savoir... Donc, il faut-il bien qu'il y ait certains milieux qui
soient... Je conçois très bien d'ailleurs que tout le monde ne peut pas être
autour de la table.
Donc, ma question : De quels milieux
concernés dont il est question ici? Parce que, oui, il y a eu des demandes du
milieu communautaire de Mercier—Hochelaga-Maisonneuve. Mais il y a eu aussi des
demandes du milieu sportif… des milieux sportifs, je dirais. Il y a eu aussi
des demandes... le milieu économique, le milieu touristique. Donc, de quel
milieu est-il question ici, Mme la Présidente? De quelle façon se fera cette
consultation aussi?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : On
parle ici très précisément de la mission qui, à terme, je le souhaite, sera
conférée à la Société de développement et de mise en valeur. Donc, dans le
développement, c'est l'économique, c'est le communautaire. Dans la mise en
valeur, il y a le sportif évidemment, il y a le culturel, il y a les
spectacles. Il y a tout ça. Donc, ça rentre dans la très large mission qui est
en train d'être définie ici par la société.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Benjamin : Oui, Mme la
Présidente. La mission de cette société, clairement en référence à
l'article 4 du projet de loi, que nous avons déjà regardé, sera «de
développer, de gérer, de promouvoir et d'exploiter le Parc olympique afin [de
permettre notamment] la tenue d'événements sportifs, culturels [...] communautaires,
d'expositions [...] d'activités récréatives et touristiques». Vous voyez, c'est
beaucoup de pain sur la planche de cette nouvelle société. Je suis d'accord
d'ailleurs, hein, que... et je crois aussi dans cette mission-là. Mais toujours
est-il que, quand on nous parle ici... Puisque l'amendement a été apporté à
l'article 16, donc sur la représentation des membres du conseil
d'administration, ils ne seront... j'ai failli dire : Ils ne seront
que 13. Ils seront 13. Ils seront 13, Mme la Présidente. Alors, comme ils
seront 13, et on nous dit «des milieux concernés», alors moi, j'aimerais
savoir... En fait, ma question demeure : De quels milieux concernés dont
il sera question et de quelle façon se fera cette consultation?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la Présidente. Donc, quand on réfère… ici, «les milieux concernés»,
donc des personnes oeuvrant dans le domaine du tourisme, comme vous l'avez
mentionné, des personnes oeuvrant dans le domaine du sport, des personnes
oeuvrant dans le domaine de la construction et de l'entretien d'ouvrages
majeurs comme est le Stade olympique, une personne oeuvrant dans le domaine de
la gestion immobilière évidemment, une personne qui oeuvre dans le domaine de
l'événementiel, une personne qui oeuvre dans la communauté environnante.
Et pourquoi le mot «environnante» est
important? Parce qu'il y a une réalité, dans Mercier—Hochelaga-Maisonneuve et
plus au nord, dans Rosemont, qui n'existe pas dans Westmount—Saint-Louis, ou
dans le Mile End, ou dans Le Plateau. Donc, c'est la raison pour
laquelle ici on parle d'une personne oeuvrant dans la communauté environnante, c'est
important pour nous, et des personnes indépendantes qui oeuvrent dans des
domaines en relation avec la mission de la société. Puis tout ça, c'était dans
le mémoire dans l'éventualité… voyons! dans le mémoire de l'Institut national
du sport, qui souhaitait que le gouvernement et le conseil d'administration
tiennent compte des suggestions qui avaient été présentées dans leurs mémoires.
Et donc, avec tout ça, bien, on répond en grande partie aux souhaits, entre
autres, de l'Institut national du sport.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Député de Viau.
M. Benjamin : Mme la
ministre vient d'évoquer «des milieux concernés» et elle parle de la communauté
environnante, c'est ce que j'ai entendu. Je ne sais pas où est-ce que ça... dans
l'amendement qu'on a devant nous, si elle peut me préciser où est-ce que cela
apparaît, «de la communauté environnante».
(Consultation)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'on peut… Parfait. Mme la ministre, à
vous la réponse.
Mme Proulx (Berthier) :
Excusez-moi, je vous demanderais de répéter votre question, M. le député.
• (18 h 50) •
M. Benjamin : Oui. Mme la
ministre a évoqué, Mme la Présidente… Tout à l'heure, dans ses éléments de
réponse, elle parlait, quand on évoquait la question sur les milieux concernés,
de <communauté environnante. Alors, dans l'amendement que j'ai devant
moi... puisque les milieux concernés...
Mme Proulx (Berthier) :
Excusez-moi, je vous demanderais de répéter votre question,
M. le député.
M. Benjamin : Alors,
certainement,
oui.
Mme la ministre a évoqué,
Mme la Présidente,
tout à
l'heure... Dans ses éléments de réponse, elle parlait, quand on évoquait la
question sur les milieux concernés, de >communauté environnante. Alors,
dans l'amendement que j'ai devant moi, puisque les milieux concernés… et évidemment
à la lumière de la nomenclature que vient de nous faire Mme la ministre,
milieux touristique, culturel, ce n'est pas la communauté nécessairement
environnante, ce n'est pas nécessairement... Moi, je demande, dans l'amendement,
où est-ce qu'il apparaît que les milieux concernés seraient des gens de la
communauté environnante, donc des gens de la communauté de Mercier—Hochelaga-Maisonneuve,
quand on parle de milieux concernés.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Avec la permission du comité ici, M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve et vous,
M. le député de Vimont, et Hochelaga-Maisonneuve, monsieur…
Une voix : …
Mme Proulx (Berthier) : …Labrecque — merci,
6 h 45, ce matin, en ondes — aimerait apporter des
précisions.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous avons le consentement? Oui.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. Labrecque, vous pouvez y aller.
M. Labrecque (Michel) :
Oui. Mme la Présidente, donc, M. le député, quand on regarde la mission, là, ce
que ça permet de faire, c'est... Vous savez, je suis président-directeur
général et, par la loi de la gouvernance des sociétés publiques, je siège
également au conseil, hein? Il faut le savoir, là, je suis administrateur
également. Ce que le travail... Comment ça fonctionne exactement, c'est qu'on a
un comité d'éthique et de gouvernance qui, pour faire des recommandations à la
ministre de deux ou trois noms, donc, a une grille de compétences, grille qui
est rendue... qui est en lien avec le Conseil exécutif et le ministère. Et,
cette grille-là, on reprend exactement la thématique qui est dans la mission.
Donc, on va regarder pour des gens qui ont des compétences en finances, en
ressources humaines, en construction et maintien d'actif, en patrimoine
architecture. On va regarder avec la communauté avoisinante. Par exemple, on a
Les Ateliers d'Antoine, on a des groupes communautaires, donc on va aller
chercher des ressources, on travaille avec ces groupes-là. On a Les Jardineries
qui travaillent avec un groupe. Donc, on va aller voir est-ce qu'il y a des
gens qui pourraient siéger sur notre conseil qui ont des compétences. Et, des
fois, vous avez des compétences croisées, hein? Vous avez quelqu'un qui va
travailler, par exemple, aux Jardineries mais qui a une formation en urbanisme.
Et donc ça permet d'avoir des gens qui ont des compétences croisées, dans ce
sens-là. Donc, on passe à travers et la grille des compétences et tous les
éléments en tourisme.
Présentement, si vous prenez nos 11 administrateurs,
administratrices, vous avez la présidente-directrice générale de l'Association
des hôteliers, vous avez quelqu'un qui était en ressources humaines au cégep
Maisonneuve-Rosemont — vous savez, qui n'est pas très loin du
quartier — vous avez une personne qui travaillait au développement
d'Angus et qui habite le quartier.
Donc, c'est ces composantes-là qui sont
mises dans une grille, une matrice, des recommandations sont faites, de deux ou
trois noms, à la ministre, et c'est le gouvernement qui prend la décision
ultimement de nommer les administrateurs. Mais c'est vraiment très
systématique, le gouvernement nous oblige : grille de compétences,
compétences croisées, et on passe à travers chaque élément pour s'assurer qu'on
couvre l'ensemble de la mission.
Et donc on devra le faire pour la nouvelle
mission, ce qui est architecture, patrimoine, héritage. Quand on a dit : En
complémentarité avec ses partenaires et la communauté dans la nouvelle mission,
bien, ça va devenir une obligation d'avoir au moins... Puis c'est très, très
facile parce qu'on envoie des billets à probablement une soixantaine
d'organismes communautaires du quartier, puis tout ça, donc on consulte les
postes de police du quartier, on va consulter l'arrondissement, les maires.
Donc, c'est en gros le travail qui est fait, et après on a des recommandations
qui sont faites au cabinet de la ministre.
M. Benjamin : Parfait.
Merci...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, M. Labrecque. Est-ce que...
M. Benjamin : ...merci
pour la réponse, M. Labrecque. Donc, c'était et c'est en fait les éléments
de réponse qu'on cherchait, donc, lorsqu'on posait la question sur quelle façon
cette consultation-là sera menée et aussi sur quels milieux, quand on parle des
milieux concernés.
J'aurais... Il me reste combien de temps,
Mme la Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Une quinzaine de minutes.
M. Benjamin :
Ah! D'accord. On a...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mais je tiens à vous dire...
Une voix : …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, non. Il lui reste une quinzaine de minutes sur l'amendement, mais sachez
qu'il est quand même 17 h 54.
M. Benjamin : Ah! Bien,
écoutez, je pense qu'on va continuer d'avancer, Mme la Présidente. Aucune
référence à aucun parti politique ou à aucune thématique de parti politique,
donc aucune référence. Donc, je tiens à le préciser.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous avez d'autres interventions sur l'amendement?
M. Benjamin : Absolument.
Merci, Mme la Présidente. Un des enjeux, et je suis sûr que Mme la ministre va
partager avec nous cet objectif au sein du prochain conseil d'administration,
puisque nous sommes en plein en train d'étudier justement la composition, donc,
du conseil d'administration, c'est les objectifs de parité. Quelle est votre
vision, Mme la ministre, à ce sujet-là? Et qu'est-ce que vous comptez faire
afin d'atteindre la parité, donc une véritable représentation paritaire au sein
de ce conseil d'administration?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
M. le député de Viau, je suis tellement <contente...
M. Benjamin : ...quelle
est votre vision,
Mme la ministre,
à ce sujet-là, et qu'est-ce
que vous comptez faire afin d'atteindre la parité, donc, une véritable
représentation paritaire au sein de ce conseil d'administration?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
M. le député de Viau, je suis tellement >contente que vous me posiez
cette question-là, mais tellement contente parce que... D'abord et avant tout,
faisons l'historique de mon arrivée au cabinet, où le mandataire, à
l'international, du ministère du Tourisme, l'Alliance de l'industrie
touristique... à une des premières réunions à Noël, j'ai vu un déséquilibre,
pour être polie, et j'ai demandé des correctifs immédiatement pour avoir... ou
s'approcher, à tout le moins, de la parité. Parce que, parfois, ce n'est pas
possible, il y a des profils à compétence où ce sont exclusivement des hommes
ou exclusivement des femmes, en tout cas, dans l'histoire, qui ont eu ce type
de profil là.
Je suis tellement heureuse de dire qu'il y
a parité au sein de nos conseils d'administration, ou proche de la parité, et
soyez assuré que je serai intraitable sur la question. S'il devait y avoir,
d'un côté comme de l'autre, un déséquilibre en termes de représentativité au sein
des conseils d'administration, je me choquerai, et très fort.
Et j'en profite, avec cette tribune-ci,
pour inviter les jeunes qui ont des compétences à s'amener au sein des conseils
d'administration partout, qu'ils soient publics ou privés. Les jeunes, on a
besoin de vos cerveaux, de vos compétences, de la façon dont vous voyez
l'avenir pour bâtir les conseils d'administration, qu'ils soient publics ou
privés.
Et je dirais, en terminant, si je peux me
permettre, que j'invite tous les hommes qui siègent sur des conseils
d'administration de chaleureusement accueillir les femmes au sein de leurs
conseils, de leur faire une place, de les encadrer, de les aider, de les
équiper, nous faire comprendre comment ça fonctionne, puis qu'on puisse
travailler ensemble pour que les femmes puissent être à la tête de nombreux
conseils d'administration à travers le Québec et à travers le monde. Soit dit
en passant, c'est une obligation qui est liée...
Des voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) :
Non, mais je...
Une voix
: Ce n'est pas
une obligation, mais c'est...
Mme Proulx (Berthier) :
Ce n'est pas une obligation, ce n'est pas une obligation. Ce n'est pas une
obligation, mais moi, je le demande. Donc, on doit tendre à la parité. Mais
soyez certain que je suis, là-dessus... je serai un grand défendeur pour amener
des femmes à la tête de conseils d'administration, n'en déplaise aux hommes,
là, à la tête des conseils d'administration.
M. Benjamin : Je salue,
donc, je salue toute cette chaleur avec laquelle la ministre souhaite que nous
atteignions cet objectif, donc, qui est celui de la parité, puis, de ce côté-ci
de la table, donc, du côté de l'opposition officielle, nous encourageons
beaucoup la ministre à aller en ce sens.
C'est vrai que l'objectif de parité, Mme
la ministre vient de le rappeler, ce n'est pas une obligation, mais il y en a
un autre qui est une obligation. Je suis porte-parole d'un dossier important,
je crois, pour le Québec, Mme la Présidente, c'est le dossier jeunesse. Et il y
a une loi qui a été adoptée par le précédent gouvernement, c'est la Loi
modifiant la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État afin de favoriser la
présence des jeunes au sein des conseils d'administration des sociétés d'État.
L'article 1 de cette loi, Mme la Présidente, prévoit que chacun des
conseils d'administration de toutes les sociétés constituées d'au moins un
membre doit être au moins... constitué d'au moins un membre âgé de 35 ans.
Là, nous parlons d'obligation. Soit, à partir de 2021, mais cependant je pense
qu'il y a là une opportunité importante, une opportunité importante à saisir
afin que, tout de suite, il y ait respect de cette loi. Alors…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
En fait, M. le député de Viau, nous allons...
Mme Proulx (Berthier) :
...c'est parce qu'on en a un, membre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, député…
M. Proulx : b Ça fait
que rappelez-vous de ça quand on reviendra, parce qu'on est là-dedans, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Alors, député de Viau, nous allons tout de suite nous arrêter,
par contre.
Nous allons suspendre... Nous ajournons,
pardon, les travaux sine die, et nous ne savons pas jusqu'à... quel sera
l'autre moment. Merci pour votre contribution, bonne soirée.
(Fin de la séance à 18 heures)
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