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(Dix heures dix minutes)
Le Président (M. Théorêt): À l'ordre,
s'il vous plaît!
La commission de l'économie et du travail se réunit pour
procéder à la vérification des engagements financiers du
ministère du Tourisme, pour les mois d'octobre 1986 à septembre
1987.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui. Il y a un seul remplacement, M. le
Président. M. Charbonneau (Ver-chères) est remplacé par M.
Blais (Terrebonne).
Le Président (M. Théorêt): M. le
député de Terrebonne, je vous souhaite la bienvenue comme
critique officiel du Tourisme.
Je vous rappelle que, selon l'entente intervenue, la commission
siégera de 10 heures à 13 heures afin de procéder à
la vérification des engagements financiers. L'ordre du jour est le
suivant. Vous avez eu chacun une copie de l'étude des engagements
financiers d'octobre 1986 à septembre 1987. Est-ce que l'ordre du jour
est adopté? M. le critique, est-ce que l'ordre du jour est
adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Je dois demander
aux membres et au ministre s'ils veulent bien renoncer au délai de
transmission de l'avis de convocation et de l'ordre du jour. Vous y renoncez?
Adopté.
On a déposé la réponse obtenue à la question
en suspens lors de la dernière séance de la vérification
des engagements financiers du ministère du Tourisme, le 13 novembre
1986, et vous avez cette réponse dans vos dossiers.
Nous allons maintenant procéder immédiatement à
l'appel de la liste des engagements. M. le ministre.
Remarques préliminaires
M. Michel
Gratton
M. Gratton: Si on me le permettait, M. le Président,
étant donné que c'est ma première expérience
à titre de ministre du Tourisme devant votre commission, j'aimerais vous
saluer d'une façon particulière, vous et les membres de la
commission, de même que le critique officiel de l'Opposition, le
député de Terrebonne.
Je voudrais présenter aux membres de la commission les
fonctionnaires du ministère qui m'accompagnent ce matin et qui, à
l'occasion, auront peut-être à répondre ou tout au moins
à m'assister dans les réponses aux questions qui pourront
surgir.
D'abord, à ma droite immédiate, M. Jacques-Yves Therrien,
sous-ministre; à ma gauche, M. Jean-Bernard Villemaire, directeur du
cabinet; Mme Judith Grenon, de la direction du développement et de
l'analyse; M. Michel Lambert, de la direction de l'hôtellerie; M. Henri
Chapdelaine, de la direction des projets spéciaux, qui s'est
absenté pour quelques minutes; M. Pierre Thibaudeau, de la direction des
ressources financières; M. Jacques Moisan, de la direction de la
promotion; M. Gabriel Biron, adjoint à la direction de la
commercialisation; M. Patrick Cluzeau, responsable des statistiques; Mme
Huguette Dionne, M. Robert Tremblay, responsable de l'administration à
l'analyse et au développement; M. Renaud Plamondon, de la direction de
l'accueil et des renseignements; Mme Danielle Roy, de la même direction;
M. Jacques Demers, directeur des communications; M. Nicol Jean,
secrétaire adjoint du ministère et, tout au fond, là-bas,
Mme Une Béland, attachée politique, au cabinet. Je n'ai
oublié personne?
Une voix: II y a M. Marc Paupe, de l'ITHQ.
M. Gratton: Pardon. M. Marc Paupe, de l'Institut du tourisme et
de l'hôtellerie.
M. le Président, quant à nous, nous sommes prêts
à procéder à la vérification des engagements.
Le Président (M. Théorêt): Merci, M. le
ministre. M. le critique officiel, avez-vous des commentaires ou des remarques
à faire?
M. Yves Blais
M. Blais: De façon très brève. Je suis
très content d'avoir ce dossier. C'est un dossier qui est assez
intéressant, quoique les batailles rangées, du côté
touristique, ne sont certainement pas très fortes. On va surveiller
quand même de façon percutante les allées et venues du
ministre du Tourisme. Si on voit, dans ses voyages au Québec et dans le
monde, qu'il pose des gestes que l'Opposition pourrait saisir au vol, it nous
fera grandement plaisir de faire notre devoir en les attrapant.
Pour le moment, je peux vous dire que je vais faire cela de façon
très constructive, comme c'est mon habitude, et de façon
très virulente, quand je trouverai quelque chose, selon moi qui ne sied
pas à la bonne marche du ministère.
Le Président (M. Théorêt): Merci, M. le
critique officiel.
M. Gratton: M. le Président, on veut que ce soit plaisant
constamment, d'autant plus que quand on fait référence aux
voyages du ministre... Effectivement, le ministre a voyagé
beaucoup, depuis quatre mois, à l'intérieur du
Québec, mais très peu de par ce vaste monde. C'est la politique
que j'entends privilégier, tout en n'excluant pas l'importance d'aller
vendre le Québec, comme destination touristique, à nos
marchés ciblés.
M. Blais: Je suis bien d'accord que vous vendiez te Québec
partout, mais pas dans le sens péjoratif à Ottawa.
Engagements
Le Président (M. Théorêt): Merci, M. le
critique officiel. Avec votre permission, nous allons maintenant commencer en
appelant les engagements financiers du mois d'octobre, l'engagement 26.
M. Blais: M. le Président, D y a beaucoup de ces
engagements que je ne toucherai pas. Je ne sais pas si on peut s'entendre pour
passer à ceux que j'aimerais qu'on touche et laisser aller tes autres
sans les appeler.
Le Président (M. Théorêt): Si M. le ministre
est d'accord, il n'y a aucune objection.
M. Gratton: Je suis d'accord, M. le Président.
Le Président (M. Théorêt): Si vous voulez me
souligner les numéros des engagements.
Octobre 1986
M. Blais: J'aurais des questions d'ordre général
sur l'engagement 27, par exemple. Il va y avoir quelques questions, M. le
ministre, que j'aimerais vous poser parce que je suis nouvellement
arrivé et je veux que vous le preniez sous cet angle.
Quant à la réalisation de plans de développement
touristique des régions, est-ce qu'actuellement - c'est au mois
d'octobre 1986, je tiens à dire que nous commençons et on est
quatorze mois en retard - on va essayer de régler cela aujourd'hui.
Est-ce que les plans de développement touristique de chacune des
régions aujourd'hui sont connus?
M. Gratton: Oisons qu'ils sont parachevés à
différentes phases. Dans certains cas, ils ont déjà
été terminés et rendus publics et on a même
procédé à la période de consultation. Dans d'autres
cas, le travail s'amorce ou s'est amorcé très récemment.
Je pourrais faire la nomenclature de ceux qui sont déposés.
En fait, très brièvement, je pourrais vous indiquer que
les plans de développement qui ont été
déposés l'ont été pour les régions
suivantes: Le coeur du Québec, Saguenay-Lac-Saint-Jean-Chibougamau, le
pays de l'érable, Abitibi-Témiscamingue, les Laurentides. Il y en
a donc cinq où te travail est terminé.
M. Blais: Cinq sur treize? M. Gratton: Oui.
Une voix: Sur 17, et une possibilité de 18 en
théorie.
M. Gratton: Oui. À l'impression, donc en phase terminale,
la Montérégie, Charlevoix. II y en a deux qui sont en
révision du plan original de 1985, soit ceux de la Gaspésle et du
Bas-Saint-Laurent. Finalement, il y en a huit qui sont présentement en
cours, soit ceux de Kativik, de l'Estrie, de l'Outaouais, de Lanaudière,
de Manicouagan, de Duplessis, des Îles-de-la-Madeleine et de
Montréal. Celui de Québec devrait commencer bientôt. On
s'était entendu quant au partage financier sur la mécanique, et
le travail s'amorce dans les semaines qui viennent.
M. Blais: Cela va. On semble dire que pour le ministère du
Tourisme, les régions sont divisées en 17 ou 18, au
Québec, disons 17 ou 18, pour d'autres c'est 13, mais vous autres,
basons-nous sur cela parce que vous avez des régions nordiques comme
Kativik etc.
Il y a des montants qui sont donnés pour la réalisation de
plans dans chacune des régions. À travers les engagements
financiers qu'on aura, j'ai fait le tour entre minuit et quatre heures ce matin
de ces engagements financiers...
M. Gratton: C'est la fatigue du député dont il me
parlait tantôt.
M. Blais: Je ne suis pas fatigué, je suis en pleine forme,
mais je n'ai pas eu d'autre temps. Je me rends compte que c'est très
difficile pour le critique de voir quel est le montant total que vous donnez
à chacune des régions. C'est par versements et on ne voit que
très rarement les engagements financiers. Sans que l'on réponde
tout de suite à ma question, j'aimerais recevoir pour les 18
régions, si c'est possible, c'est certainement disponible, ce qui est
donné à chacune de ces 17 ou 18 régions pour le
développement touristique. Je crois que c'est une chose qui est
très facile à obtenir. C'est une demande de renseignements dont
j'aurais besoin.
M. Gratton: Nous sommes en mesure de déposer ces
renseignements dès maintenant. On va demander qu'on en fasse des
photocopies pour les membres de la commission. Ils indiqueront justement la
participation, tant du gouvernement provincial que du gouvernement
fédéral à la préparation de ces plans, et ce, sur
la période de 1984-1985 à 1987-1988.
M. Blais: II est possible aussi que dans mes demandes de
renseignements comme ceux-là, vous pouviez me dire: eh bien, on a
déposé en Cham-
bre, il y a trois mois, tel document, tout est là Je le prendrais
comme une réponse valable, le cas échéant
M. Gratton: Cela n'a pas été fait C'est avec
plaisir que je le dépose devant la commission, M. le
Président
M. Blais: D'accord. Cela va. Donc, les régions ont des
budgets fixes du ministère pour faire leur développement
touristique en entier et...
M. Gratton: Pour faire les plans de développement, pour
confectionner...
M. Blais: ...les plans, et il y a aussi dans chacune des
réglons d'autres subventions venant du ministère...
M. Gratton: Oui, effectivement M. Blais: ...qui sont
ponctuelles?
M. Gratton: ...qui sont standardisées à partir d'un
protocole d'entente qui est signé et qui a d'ailleurs été
révisé de fond en comble par mon prédécesseur en
décembre 1986, donc, prenant effet à compter de l'exercice
financier 1987-1988. Et, ce protocole, est-ce que vous voudriez que j'en
fasse... Non?
M. Blais: Non. Je ne veux pas en faire lecture. C'est juste pour
demander, il y a cela. Il y a les plans de développement touristique
pour chacune des régions, à un montant fixe. Pour l'association
touristique et le fonctionnement des . théâtres
d'été, là aussi, il y a des montants ponctuels et fixes
à chacune des régions; c'est facilement retrouvable à
l'Intérieur de tout cela.
M. Gratton: Oui, Ce sont des montants qui sont fixes et qui,
parfois, peuvent varier selon l'effort. Par exemple, du côté de la
promotion coopérative, c'est évident que le ministère peut
souscrire des montants qui sont en proportion des efforts du millieu.
M. Blais: Mais, en fait le ministère envoie ça pour
le groupe qui s'occupe du tourisme, mais il n'y...
M. Gratton: L'association touristique.
M. Blais: ...a pas d'autre subvention, disons, à moins que
ça soit très ponctuel, à l'intérieur de chacune des
régions pour les associations quelconques dans le développement
touristique d'un point fixe. Non?
M. Gratton: Oui. Il y en a.
M. Blais: Cela peut arriver. Dans quel sens?
M. Gratton: Dans le cas de l'organisation structurée. Il y
a 17 associations touristiques régionales qui collent à des
régions assez bien définies, mais qui n'ont pas la même
exactitude, si vous voulez, sur le plan de la définition de territoires
que les régions administratives. Donc, sauf quelques exceptions, elles
ne créent pas de problème sur la délimitation des
territoires.
Ces associations touristiques sont les interlocuteurs
privilégiés du ministère du Tourisme en région qui,
comme le député le sait sans doute, n'a pas de bureaux
régionaux comme c'est le cas des autres ministères. Ce sont
effectivement les associations touristiques qui regroupent les partenaires
touristiques tant de l'entreprise privée, des municipalités, que
des corporations sans but lucratif, de par une adhésion par cotisation
des intéressés et des intervenants du milieu.
Or, le ministère a un protocole d'entente avec les associations
touristiques selon lequel on verse une aide financière au fonctionnement
des associations touristiques régionales, à la promotion et aux
efforts de promotion pour la programmation et pour le développement. Il
y a même une pondération qui est versée... des montants qui
sont versés à certaines d'entre elles en vertu du facteur
éloignement.
Mis à part les associations touristiques régionales, bien
sûr, il y a toutes sortes d'autres organismes qui oeuvrent dans le
domaine. Cela peut être des offices de tourisme - et, dans le fond,
même des organisations municipales ou communautaires - qui, à
l'occasion, peuvent organiser des événements, faire la promotion
d'attractions touristiques et qui sont admissibles eux aussi à des
programmes d'aide financière du ministère à partir de
normes qui sont clairement établies.
M. Blais: D'accord. Je suis à l'engagement 27. Je suis un
type qui, normalement, est dans Lanaudière, mon comté, et Je
remarque que Lanaudière recevait 117 000 $. Mais cela ne veut pas dire
que je pourrais aller demander pour mon association de comté, pour le
développement touristique de mon comté à
l'intérieur de ça, une subvention au ministère.
Normalement, cela ne se fait pas. Il faudrait que j'aie recours directement
à la région. C'est la norme, en tout cas, selon ce que je
comprends.
M. Gratton: Bien, je ne sais pas à quoi fait
référence le député. Mais, par exemple, le Festival
de Lanaudière...
M. Blais: Une chose particulière là. M. Gratton:
Oui.
M. Blais: Mais si on a une association régionale de
développement touristique dans chacun de nos comtés... s'il s'en
développait une, les gens pourraient recourir au ministère pour
en
avoir aussi. Cela, ce n'est pas normal.
M. Gratton: Sauf erreur, ça ne serait pas le genre de
représentation qui recevrait une réponse favorable du
ministère.
M. Blais: D'accord. J'en al un pour le comté de Portneuf,
plus tard. Je vais préparer ma question. Cela va pour
celui-là.
Le Président (M. Théorêt): M. le
député de Rosemont.
Une voix: Au 31.
Le Président (M. Théorêt): Si vous le
permettez, M. le critique officiel, une question de la part d'un
député ministériel. M. le député de
RosemonL
M. Rivard: Ce n'est pas une question plantée, M. le
député de Terrebonne. J'essaie de percevoir, un peu comme le
député de Terrebonne, une espèce d'Image globale. Je me
dis que, comme membre de l'Assemblée nationale, j'aimerais, étant
donné l'importance économique du secteur touristique, pouvoir
dire des choses. Je ne suis pas sûr d'être tellement capable de le
faire.
Vous décrivez un ensemble d'intervenants qui, à la limite,
font partie d'un système, lequel système est responsable de
l'ensemble des activités touristiques de la province. Est-ce que cela va
bien? Est-ce que cela marche à la satisfaction des
Québécois et des Québécoises, les 6 500 000 que
nous sommes? Est-ce que l'on peut voir ' deux, trois, quatre, cinq ans à
l'avance ce qui s'en vient en termes de développement touristique? C'est
une question globale que je vous pose.
M. Gratton: Si on pose la question en fonction de fa performance
de l'industrie touristique, je reconnais dès le départ que si le
député de Rosemont pose cette question, j'aurais pu poser
exactement la même il y a quatre mois. Parce qu'effectivement, je dois
convenir que l'information au député, à la population, au
gouvernement dans son ensemble, sur les activités et surtout sur la
performance de l'industrie touristique n'a peut-être pas reçu
toute l'attention qu'elle méritait. Il faut probablement expliquer cela
par le fait que le ministère, comme entité autonome, n'existe que
depuis deux ou trois ans. Effectivement, c'est un des objectifs que je me suis
fixé de faire en sorte que l'on connaisse mieux l'Importance de
l'industrie touristique comme apport économique à l'ensemble du
Québec.
Cela dit, si on parle de la performance de l'industrie comme telle, j'ai
eu l'occasion de rendre publiques des statistiques qui ont été
colligées par M. Cluzeau dans un recueil qui s'intitule Le Québec
touristique où on fait le portrait de la situation entre 1980 et 1986.
À cet effet, je pourrais faire distribuer, si vous le permettez, un
petit résumé des faits saillants de la performance pour
l'année 1986. On constatera que l'industrie touristique est
extrêmement importante en ternies d'emploi: c'est 220 000 emplois, au bas
mot En termes de recettes, en 1986, cela s'élevait à 3 000 000
000 $, donc près de 3 % du produit Intérieur brut. Mais cela nous
indique également, quand on compare cela à la performance des
sept dernières années, qu'en 1986 on n'avait pas encore
réussi à atteindre le niveau d'activité qu'on avait connu
en 1980. Évidemment, il y a un tas de facteurs qui expliquent cela. Mais
il y a sûrement des efforts additionnels que ' le ministère du
Tourisme, avec le concours des partenaires touristiques et, notamment,
l'entreprise privée, pourrait entreprendre pour pallier cela.
Donc, du côté de la performance, il y a encore
énormément à faire pour que le tourisme prenne vraiment la
place qui lui revient en termes de développement économique. On
sait que dans certaines régions, le développement du produit
touristique est probablement, au premier chef, celui qui peut
générer le plus de revenus.
En termes du développement du produit, énormément
de choses ont été accomplies au cours des dernières
années, par le biais de l'aide technique et financière du
ministère dans le cadre de l'entente fédérale-provinciale
sur le développement touristique, dans le cadre du programme des
crédits touristiques, dans le cadre évidemment des autres
programmes du ministère: publicité et promotion,
coopératives, tant au Québec qu'à l'extérieur. Mais
le moins que l'on puisse dire, c'est que les diminutions budgétaires des
dernières années sont venues gruger dans les ressources
disponibles pour faire la promotion et le développement. Encore
là, il reste énormément de travail à faire pour que
l'on réalise le plein potentiel de cette industrie qui, au
Québec, se situe au tout premier rang. En termes d'exportation,
l'Industrie touristique, en 1986, se situait quatrième après le
papier, l'automobile et l'aluminium. C'est dire qu'il s'agit d'une industrie
extrêmement importante. (10 h 30)
Le Président (M. Théorêt): M. le ministre, le
tourisme est encore déficitaire.
M. Gratton: Oui, de quelque 349 000 000 $. 379 000 000 $ en 1986,
80 000 000 $ avec les États-Unis et quelque 299 000 000 $ avec les pays
autres que les États-Unis.
Le Président (M. Théorêt): Ma dernière
question: Quels sont les marchés que le ministère du Tourisme
vise principalement? Est-ce que c'est la Nouvelle-Angleterre, l'Europe?
M. Gratton: Traditionnellement, la clientèle visée
était surtout le nord-est atlantique, les provinces canadiennes, avec
une emphase sur
l'Ontario. Ce qu'on a fait et ce qu'on va faire encore davantage, c'est
cibler ta promotion de produits spécifiques sur des clientèles ou
des marchés spécifiques. Par exemple, lorsqu'on fait la promotion
du ski en Ontario, c'est sûr que l'Ontario ne disposant pas
d'équipement très mirobolant, l'attraction vers le Québec
est très grande de la part de cette province. Elle l'est
également dans le nord-est des États-Unis, mais de façon
moindre, puisque les gens qui viennent des États de la
Nouvelle-Angleterre doivent passer devant des centres qui sont mieux
équipés que les nôtres. Donc le marketing, la promotion
doit se faire sur des éléments autres que les équipements
de ski. Avant de pouvoir faire la promotion de ce qui entoure le ski, il
fallait s'assurer d'un minimum d'équipement, ce que l'entente
fédérale-provinciale de développement du ski et te
crédit touristique ont permis de faire, dans une certaine mesure. Qu'on
prenne, par exemple, le développement du mont Sainte-Anne, passé,
présent et projeté, cela s'inscrit dans la politique du
ministère de privilégier le ski, de façon à
rentabiliser les équipements qui, jusqu'à il n'y a pas tellement
longtemps, servaient surtout pendant la période estivale.
Le Président (M. Théorêt): M. le critique de
l'Opposition, pour le mois d'octobre, est-ce que les engagements...
M. Blais: On a quelques questions. Je vois que vous parliez du
chiffre d'affaires. Répartition 3 000 000 000 $, 2 900 000 000 $
à 3 000 000 000 $. Il y a une chose que je trouve curieuse, je vais vous
poser une question un peu technique. Cela comprend tout l'ensemble du volet
touristique, 2 900 000 000 $. Quand on sait que juste dans la restauration au
Québec, avec à peu près 1300 restaurants, il y a un
chiffre d'affaires de 3 100 000 000 $. La partie de la restauration que vous
appliquez au tourisme doit être très faible pour que vous puissiez
monter cela à seulement 3 000 000 000 $ comme chiffre total de
dépense des touristes dans tout le Québec. Pour moi, un nouvel
arrivé dans ce ministère, it me semble qu'un montant de 3 000 000
000 $ n'est pas représentatif de ce qui se dépense au
Québec du côté touristique. C'est très curieux de
dire cela. Il me semble que c'est faible. C'est un gros chiffre.
M. Gratton: Effectivement..
M. Blais: Étant donné qu'il y a 3 100 000 000 $
juste en restauration. J'ai l'impression qu'il y a une grosse partie de cela
qui vient du tourisme.
M. Gratton: Oui. En fait, on l'évalue à 25 %. Dans
les 3 000 000 000 $ de recettes touristiques on inclut seulement 25 %
des...
M. Blais: La base de 25 %, sans aller dans le détail,
c'est..
Le Président (M. Théorêt): Ce sont des
enquêtes statistiques...
M. Blais: ...qui font une moyenne comme on fait un sondage pour
faire une répartition. D'accord, je suis complètement d'accord
avec ceia. Je trouvais cela faible comme répartition.
M. Gratton: On m'indique que 25 %, c'est arbitraire.
M. Blais: Arbitraire ou basé sur...
M. Gratton: Un certain nombres de données, c'est
sûr. Si on sait qu'il y a un achalandage de X nombre de jours/voyage qui
sont effectués, on peut toujours faire une certaine extrapolation de
combien de repas cela représente. C'est à partir de ces
considérations qu'on en arrive à dire que c'est environ 25 % du
total des activités de restauration.
M. Blais: C'est basé sur les chiffres
déclarés au ministère du Revenu, des agents, restaurants,
tavernes, hôtels, motels et toutes ces choses. Ce sont les chiffres
déclarés?
M. Gratton: Ce sont aussi les enquêtes. Ce n'est pas
strictement ce qui est déclaré au ministère du Revenu.
M. Blais: Non?
M. Gratton: C'est toute l'information de Statistique Canada. Le
recueil qu'on retrouve ici, dont j'ai parié tantôt, constitue une
première en ce qu'il regroupe toutes les informations qui,
jusqu'à maintenant, étaient contenues dans diverses études
statistiques, tant par Statistique Canada que par d'autres organismes ou
associations qui tiennent ces statistiques. Donc, ce n'est pas strictement ce
qui est déclaré au ministère du Revenu. Je ne porterai pas
de jugement, mais on risquerait peut-être d'en échapper
quelques-uns.
M. Blais: C'est dans ce sens que je disais cela. Je trouve la
participation faible; 3 000 000 000 $, c'est curieux, mais d'un premier coup
d'oeil d'un type qui arrive dans ce ministère comme moi, je regarde cela
et je trouve cela faible. Il me semble que c'est sous-évalué.
M. Gratton: Qu'est-ce qui est sous-évalué? 3 000
000 000 $ de recettes de l'industrie?
M. Blais: Oui, parce qu'à l'oeil, c'est entendu que je ne
veux pas mettre en doute... Mais cela donne une curieuse impression.
M. Gratton: À partir du moment où vous
savez que ces 3 000 000 000 $ incluent tout ce qui est
dépensé pour l'hébergement et même ta
villégiature, soit dit en passant, tout ce qui est dépensé
en matière de transport, 25 % du total de la restauration,
divertissements...
M. Blais: Cela tient compte des 70 000 chambres d'hôtel et
des 75 000 terrains de camping, ou à peu près - j'ai
déjà vu cela quelque part - et cela tient compte de l'occupation
des 1300 restaurants, mais si c'est basé sur les chiffres
déclarés de ces gens, je multiplierais par deux. C'est cela que
je veux dire.
M. Gratton: Non, j'ai bien précisé qu'il ne s'agit
pas des recettes déclarées au ministère du Revenu, mais de
toutes les autres sources d'Information et d'enquêtes faites
précisément pour ces fins. Effectivement, il y a deux
enquêtes principales qui sont effectuées par Statistique Canada:
celle faite auprès des Canadiens qui viennent au Québec et qui,
comme vous le savez, à partir de sondages, répondent à des
questions des enquêteurs, et celle qui touche les visiteurs en provenance
de pays autres que le Canada.
M. Blais: D'accord. Vous disiez tantôt qu'il est sûr
que ceux qui viennent des États-Unis ont des pentes de ski beaucoup
mieux équipées que les nôtres, pas mieux que celles du mont
Sainte-Anne, mais beaucoup mieux équipées...
M. Gratton: De plus haute dénivellation, dans certains
cas.
M. Blais: Oui, et mieux équipées. Et vous trouvez
autre chose pour tes attirer. Est-ce que, parmi tes autres choses, notre
caractère dis-îinctrf serait l'une des valeurs primaires?
M. Gratton: Oui, sûrement. La qualité de la
restauration, la cuisine, les sites eux-mêmes: Québec, ville du
patrimoine mondial, la liste est aussi longue que l'imagination.
M. Blais: Et le fait que ce soit un territoire francophone doit
être une caractéristique spécifique aussi.
M. Gratton: C'est probablement ce qui explique que ta signature
du ministère est "Corne, say bonjour".
M. Blais: Oui, d'accord.
M. Gratton: Mais il faut le dire en anglais, quand on est aux
États-Unis, pour que les gens sachent à quoi s'en tenir.
M. Blais: Comment pouvez-vous concilier cette
caractéristique distinctive avec une déclaration que vous avez
faite il y a à peu près quatre ou cinq mois, en disant que, pour
l'attrait touristique, vous pensiez à changer la signalisation
touristique et à la mettre bilingue?
M. Gratton: Je fais une petite précision ou une petite
correction aux propos du député. On n'a jamais parlé de
signalisation touristique bilingue, puisque, on le sait, un projet pilote a
été institué dans la région du coeur du
Québec l'an dernier et iI est strictement pictographique, dans la mesure
où te seul texte qu'on y retrouve, c'est l'Identification de
l'établissement ou de l'attraction. Donc, il n'a jamais
été question de signalisation touristique bilingue. Ce dont it
s'agissait, c'est qu'en fait on a inauguré un relais touristique
situé en Montérégie, sur l'autoroute 20, où des
vendeurs privés achètent de l'espace sur des panneaux
d'information mis à leur disposition par le ministère du Tourisme
et, en vertu de la loi 101, ils ne peuvent afficher ou offrir de l'information
dans une autre langue que le français. En fait, je me suis
inspiré d'un projet de règlement qui avait été
publié dans la Gazette officielle en juillet 1985 par l'ancien
gouvernement visant à modifier le règlement touchant la section
de la lof 101 qui s'applique aux commerces - vous me te passerez si je n'ai pas
le terme exact - mais il y a un règlement qui existe déjà
et des modifications avalent été proposées et même
publiées dans la Gazette officielle pour permettre que certaines
informations sur tes sites touristiques puissent être affichées
dans une langue autre que le français.
M. Blais: Ce n'est pas parce que j'ai des objections à
cela, mais voici ce que je retiens comme citoyen. À l'époque, je
n'étais pas critique en matière de tourisme. J'avais tu cela il y
a quelques mois, quatre ou cinq mois, je ne sais trop, et je me disais que vous
aviez l'intention de "bilinguiser" tout ce qui est touristique au Québec
et je trouvais cela un peu curieux. Mais d'après votre réponse,
je me rends compte que c'est une exagération d'interprétation ou
de...
M. Gratton: Oui, qui a amené certains collègues du
député à exagérer aussi puisque, par exemple, le
député de Mercier avait jugé nos propos aberrants alors
que c'est lui, comme ministre responsable de l'application de la Charte de ta
langue française, qui avait proposé cette modification aux
règlements qui avait été publiés à la
Gazette officielle en 1985.
M. Blais: Cela me surprenait beaucoup parce que c'est sûr
que, comme tout te monde, j'ai voyagé un peu à travers le monde.
Prenons un exemple très près de nous sur le continent. Si on va
au Mexique, par exemple, durant la période des Fêtes, c'est un
endroit excellent vu qu'on est au tourisme, ceux qui veulent aller prendre du
soleil... Quand les Américains vont là encore plus que tes
Québécois et les Canadiens, la signalisation routière aux
coins des rues, ce n'est
pas marqué "stop*, c'est marqué "alto" et c'est
drôle que les Américains arrêtent et qu'ils ne se mettent
pas à chanter. Alors, j'étais persuadé...
Une voix: Ha, ha, haï
M. Blais: ...qu'Ici, en mettant "stop", ils n'arrêteraient
pas plus que si c'était inscrit "arrêt" ou rien du tout. Alors, je
suis content d'entendre l'interprétation du ministre là-dessus
même si ce n'est pas un alto, c'est un ténor du parti. Cela me
fait énormément plaisir de l'entendre. Alors, cela va.
M. Gratton: Est-ce que je pourrais préciser, M. le
Président, que je suis tout à fait d'accord avec te
député qui voudrait bien, je suppose, me faire dire des choses?
En fait, je ne lui prête aucune intention, mais on a certaines habitudes
dans le milieu de faire dire des choses auxquelles on ne pense pas.
Ce que je pense, c'est qu'effectivement, ce qui caractérise le
Québec, ce qui lui confère un avantage comme destination
touristique sur les marchés extérieurs, c'est justement sa
spécificité qui s'inspire surtout de la culture et de la tangue
française. Cela doit être - passez-moi l'expression -
exploité en termes de rentabilité économique. Cela dit, il
faut aussi faire les distinctions, il faut aussi s'assurer que la perception de
l'extérieur soit favorable. Ce que je déplore et je n'accuse
personne, je n'en blâme personne, mais je constate qu'aux
États-Unis, notamment, if y a un certain nombre de personnes - et Dieu
sait que cela peut être des noms extrêmement Importants - qui ont
une mauvaise perception de la situation au Québec.
Encore tout récemment, je lisais un article fort élogieux
publié dans la revue Traveller, sur la ville de Québec, la
région de Québec, comme destination de week-end. À la
suite d'une litanie d'arguments très positifs dans le but d'inciter les
lecteurs de la revue à venir passer un week-end au Québec, on
retrouvait malheureusement un court passage qui faisait référence
à la langue d'affichage exclusivement française et l'on portait
des jugements qui, à mon avis, étaient mal inspirés et pas
du tout justifiés, mais c'était quand même publié
dans la revue. Cela fait en sorte que la personne, le lecteur qui en prend
connaissance peut être motivé à ne pas venir au
Québec à cause de ce facteur. Il y a eu pendant un bon bout de
temps, et cela à cause de mauvaises interprétations, même
peut-être de mauvaise foi de la part de certains ténors à
l'extérieur comme à l'intérieur du Québec, des gens
qui ont fait valoir que pour venir au Québec, il fallait parier
français. Si vous ne parlez pas français, ne vous y aventurez
pas. C'est sûr que ce n'est pas la réalité au
Québec. Mais si c'est là la perception à
l'extérieur, c'est sûr que c'est l'industrie touristique
québécoise qui en souffre. Ce que je dis, c'est qu'il faut
prendre tous les moyens et être très vigilant sur la façon
dont on fait la promotion de notre effort collectif de protéger et de
promouvoir la langue française au Québec et que ce ne soit pas
perçu comme un facteur négatif par les étrangers qui
pourraient s'abstenir de venir nous visiter. C'est tout ce que je dis. Dans
cette mesure, j'essaie et je vais continuer d'essayer de toujours bien mesurer
nos déclarations, la formulation et l'élaboration de nos
politiques de façon qu'il n'y ait pas cette perception erronée
à l'extérieur qui nous coûte énormément cher.
(10 h 45)
M. Blais: Je suis complètement d'accord avec vous. Ce
n'est pas pour blâmer et ce n'est pas mon intention ce matin, mais il
arrive ceci. Il y a eu des déclarations tellement malheureuses dans les
dix dernières années au sujet du français au Québec
et de la façon dont ceux qui étaient au pouvoir - dont
j'étais à l'époque - voulaient donner le caractère
distinctif du Québec d'une manière percutante sur la langue
qu'à la mort de M. Lévesque, on a vu certains journaux
anglophones de l'extérieur écrire: Enfin, l'homme qui ne voulait
pas qu'on parle anglais au Québec est diparu. C'est épouvantable.
Ce sont de mauvaises perceptions. C'est dans ce sens que vous dites que c'est
mal perçu dans certains cas. C'est cela que j'ai compris de votre
intervention. On va laisser tomber cette partie, si vous voulez. J'en aurais
pour deux heures.
M. Gratton: J'ajouterais seulement une phrase, M. le
Président. Ce souci que j'ai de m'assurer qu'on n'ait pas une mauvaise
perception n'a peut-être pas toujours été aussi
présente à l'esprit de ceux qui avaient à faire ces
déclarations. C'est à cela que je veux en venir. Ce n'est pas un
reproche que je fais à qui que ce soit. Je fais une constatation. Ce que
je souhaite, c'est qu'on puisse continuer de discuter calmement et sereinement
de ces questions fort émotives - j'en conviens - de façon
justement à ne pas alimenter cette mauvaise perception qui nous
coûte cher.
M. Blais: Écoutez, je suis bien content. J'espère
que vous allez continuer à contribuer à ce que les gens à
l'extérieur des frontières québécoises, surtout en
Ontario et ailleurs, comprennent qu'au Québec les traits distinctifs
principaux sont notre histoire, notre langue, notre patrimoine, nos traditions,
nos us et coutumes, notre richesse patrimoniale etc., et qu'on est la province
qui a le plus grand respect des minorités dans tout le monde et qu'on
est cité en exemple. C'est dans ce sens que je veux que la
publicité se fasse pour que les touristes viennent de plus en plus au
Québec. Je suis complètement d'accord avec vous. On va
s'entendre. Je pourrais aller bien plus loin, mais je ne veux pas ce matin, je
suis en pleine forme. L'engagement 31...
M. Gratton: Je dirai simplement que la
meilleure façon de les convaincre c'est de tes attirer au
Québec en plus grand nombre, ils constateront de visu que la perception
négative qui pouvait se faire était complètement
erronée.
M. Blais: À l'engagement 31, j'aurais une petite question
dans le même mois d'octobre. Cela va valoir pour plusieurs autres qui
vont venir: "Subvention à l'Institut neurologique de Montréal,
Montréal, représentant la participation du ministère - du
Tourisme - à la tenue du congrès de Brain '87 qui se
déroulera à Montréal du 20 au 25 juin 1987."
Participation du ministère de l'ordre de 35 500 $. Je n'ai aucune
objection à cela. Ce n'est pas dans ce sens que je veux poser la
question. Quant à l'aspect touristique, c'est sûrement en
deuxième lieu que le ministre est intéressé à
donner à Brain '87. En premier lieu, ce doit être probablement le
ministère de la Santé et des Services sociaux ou un autre
ministère. Est-ce que d'autres ministères participaient à
cela ou si c'est seulement le ministère du Tourisme?
M. Gratton: Pour le congrès comme tel, pour l'organisation
et la promotion du congrès, il y avait seulement le ministère du
Tourisme.
M. Blais: II va arriver ceci. Cela va être une question
générale que je vais poser pour tous les autres qui vont venir.
Il y en a quelques-uns comme cela. Il y a des congrès, soit des
congrès du domaine de l'économie, des techniques nouvelles, des
congrès de médecins ou que sais-je encore. C'est bien sûr
que cela a un apport touristique mais, en premier lieu, ce n'est pas le
tourisme qui est impliqué malgré que ce soit d'une importance
capitale, je le sais. Est-ce que tes ministères concernés
directement par l'événement qui a lieu, soit un
événement sportif ou un événement de santé
ou un événement économique, dans votre gouvernement, ont
comme base de fournir eux aussi ou si dans ce cas le ministère, c'est
peut-être celui de ta Santé et des Services sociaux, je ne sais
pas... Brain '87, c'était quoi exactement? Ce n'est pas cela qui est
important dans le décor. Je ne sais pas comment il se fait que je n'ai
pas été invité là, je suis une des "Brain '87". En
tout cas.
M. Gratton: Évidemment, il faut traiter chaque cas...
M. Blais: C'est peut-être le congrès du Parti
québécois.
M. Gratton: Prenons le cas de celui-ci et on pourra extrapoler
sur ce que cela représente pour d'autres.
M. Blais: C'est cela. C'est dans ce sens que ma question est
posée.
M. Gratton: Dans ce cas-ci, il s'agissait d'un congrès qui
a eu lieu en juin 1987, qui a regroupé quelque 12 000 congressistes
provenant d'un peu partout. C'était une première mondiale, dans
le sens qu'il n'y avait jamais eu ce genre de congrès International de
neurologues.
Soit dit en passant, on estimait, à l'époque, que tes
retombées économiques générées par ce
congrès seraient de l'ordre de 1 404 000 $. C'est directement et
indirectement de 2 849 000 $.
Au ministère du Tourisme, on s'applique à faciliter
l'organisation, la promotion et la venue des congrès, et c'est
basé sur les retombées économiques prévisibles.
Dans le cadre de ce congrès en particulier, je ne pourrais dire si le
ministère des Affaires sociales y a contribué d'une façon
quelconque.
Il est fort possible que le chapitre... Dans le cas de celui-ci, le
ministère de l'Expansion industrielle régionale
fédéral a donné une subvention au même montant. Mais
en ce qui concerne les autres ministères du Québec, je ne saurais
te dire. Pour nous, cela ne fait pas partie...
M. Blais: M. le ministre, est-ce que, de façon
générale, le ministère du Tourisme, quand il y a un
événement qui se rapporte à un cas particulier, soit
l'affaire de la santé, l'économie, le sport, ou que sais-je
encore - c'est sûr que toutes ces choses-là ont des
répercussions touristiques - est seul à aider ou si les
ministères directement concernés par l'événement
ont une participation? Je parle en général.
M. Gratton: Les ministères sectoriels autres que le
ministère du Tourisme peuvent, à l'occasion, contribuer
financièrement ou techniquement aux événements qui sont
organisés.
M. Blais: C'est parce qu'il y en a plusieurs de ces cas-là
à travers tes quatorze mois qu'on a à examiner, mais je n'irai
pas vous poser la question à chaque fois. C'est pour cela que je vous le
demandais d'ordre général.
M. Gratton: Ils peuvent. Mais, nous, en ce qui a trait au
ministère du Tourisme, on n'évalue pas la part des autres
ministères, sauf lorsqu'on a une mission de coordonner l'effort - ce qui
peut arriver ponctuellement - et de coordonner des demandes qui sont
adressées à plusieurs ministères.
Nous, on juge de la participation du ministère du Tourisme
strictement à partir des retombées touristiques de
l'événement.
M. Blais: D'accord, cela va.
Le Président (M. Théorêt): Octobre 1986,
adopté?
M. Blais: Octobre 1986. terminé.
Le Président (M. Théorêt): Octobre 1986,
adopté. Avant d'appeler novembre 1986, j'aurais une question, M. le
ministre. On vient de nous distribuer la répartition
fédérale-provinciale. Comment explique-t-on te fait qu'en 1984,
aucune participation fédérale... En 1985, très peu, 140
000 $. Finalement, on s'en va jusqu'à 1988 où la participation
fédérale est à 613 000 $. Comment se fait-il qu'il n'y
avait aucune participation fédérale avant?
M. Gratton: Parce que l'entente
fédérale-provinciale sur le développement touristique
n'est entrée en vigueur qu'en Janvier 1985.
Le Président (M. Théorêt): Donc, avant, le
fédéral ne participait en aucune façon au
développement touristique québécois?
M. Gratton: Bien, non. Mais vous aurez noté que les plans
de développement comme tels n'ont pas été
institués, n'ont pas été amorcés, sauf quelques
rares exceptions, avant 1984-1985. Effectivement, le gouvernement
fédéral, par le biais du ministère de l'Expansion
régionale, par le biais de divers autres programmes, notamment, par
exemple, en Gaspésie, par le PEDIR contribuait au
développement..
M. Blais: Mais c'est peu dire! M. Gratton: Ha, ha. ha!
Le Président (M. Théorêt): J'appelle donc
maintenant les engagements du mois de novembre. M. le critique de
l'Opposition.
Novembre
M. Blais: Oui. Seulement une petite remarque sur les ententes
fédérales-provinciales. C'est le Québec qui décide
selon les plans triennaux ou quinquennaux de mettre des sommes dans le
tourisme, dans le développement du sport ou dans d'autre chose. C'est
pour cela qu'il peut arriver que dans trois ans, par exemple, depuis que cette
entente est signée, il n'y ait plus d'entente sur le tourisme, mais que
le Québec ait décidé de les mettre ailleurs, il y a encore
une certaine autonomie provinciale dans ces ententes. Elle n'est pas forte,
mais elle est là.
M. Gratton: On ne fera pas ce débat-là.
M. Blais: Non, je ne veux pas, mais c'est seulement pour
répondre...
M. Gratton: Mais, parfois, cela me tenterait de le
recommencer.
M. Blais: C'est parce que je voyais venir la deuxième
question. Donc, depuis que les libéraux sont arrivés, le
fédéral fournit, etc..
M. Gratton: Bien non!
Le Président (M. Théorêt): Mais non! Vous me
prêtez des intentions que je n'avais pas.
M. Blais: Je n'en prête pas, je les constate.
M. Gratton: D'ailleurs, quand je souhaite ou rêve de
recommencer le débat constitutionnel...
M. Blais: On va avoir du tun".
M. Gratton: II faudrait presque que je devienne membre du Parti
québécois et cela, je me le refuse.
M. Blais: II ne faudrait pas. On vous accepterait avec joie, vous
savez. Parce que nous sommes tous d'anciens libéraux, n'est-ce pas, qui
avons plus lu les uns que les autres.
Des voix: Plus lu et moins compris.
M. Blais: À l'engagement 76, je vais vous poser une
question qui va revenir très souvent, mais je vais ta poser de
façon générale. Elle a deux volets. D'abord, c'est un
contrat négocié. Je me souviens très bien, parce que j'ai
fait partie pendant trois ans - avant que la division se fasse et que chacun
des ministères étudie ses engagements financiers - de la
commission des engagements financiers, et c'était très Instructif
que cette question de l'Opposition revenait tout le temps. Contrats
négociés, donc patronage. Jamais je ne poserai une question dans
ce sens, mais je vais demander des explications.
Quand c'est un contrat négocié pour des micro-ordinateurs,
à chaque fois que cela revenait, cela aussi, je me souviens des
années où nous étions de l'autre côté, la
même question revenait toujours. Pourquoi avoir discuté avec
Philips plutôt qu'avec une autre compagnie d'ordinateurs? Comme
première question, disons.
M. Gratton: De prime abord, je n'ai aucune note qui me dit
incompatibilité.
M. Blais: Parce que déjà, au ministère du
Tourisme, vous avez des Philips, pourquoi?
M. Gratton: Je vais vérifier plus
spécifiquement.
M. Blais: C'est classique. Si c'est cela... M. Gratton: Je
présume...
M. Blais: ...je l'accepte et je suis complètement d'accord
avec cela. C'est normal d'ailleurs. C'est pour montrer que les choses qui sont
normales, je voudrais absolument qu'on les considère comme normales. Si
on change de côté de table, c'est la même chose qui
existe.
Pour les engagements du mois de novembre, je n'ai aucune autre
question.
Le Président (M. Théorêt): Les engagements
financiers du mois de novembre sont vérifiés. J'appelle
maintenant les engagements financiers du mois de décembre.
Décembre
M. Blais: À l'engagement financier 105 du mois de
décembre, M. le ministre. "Soumissions sur Invitation', à titre
de renseignement "Contrat pour l'impression de 60 000 exemplaires du
répertoire Pourvoiries du Québec 1987".
Je demanderais quelques spécifications là-dessus. Je sais
que le MLCP aussi se doit de faire des choses semblables sur les "Outfitters",
sur les pourvoiries, etc. Est-ce qu'il y a une interconnection entre les
publications? Est-ce que l'un en publie un et l'autre en publie un autre?
Est-ce que vous vous mettez ensemble pour le faire?
M. Gratton: Dans ce cas-ci, il s'agit de cette publication dont
j'ai deux exemplaires, M. le Président, que vous pourrez consulter.
C'est un projet conjoint du ministère du Tourisme avec le MLCP.
M. Blais: D'accord.
M. Gratton: Pourquoi est-il conjoint? C'est parce qu'on a
jugé, au ministère du Tourisme, qu'il y avait lieu de parfaire un
peu la publication en termes de contenu touristique.
M. Blais: Cela répond d'emblée à ma
question. À l'engagement 109, maintenant. "Subvention à la
Corporation du village minier de Bourlamaque à titre d'aide
financière pour la réalisation d'une étude de
faisabilité d'un centre d'interprétation sur l'histoire de l'or
et des mines en Abitibi".
Est-ce que le ministère des Mines, dans un cas comme celui-ci,
participe également ou si c'est seulement votre ministère? Il me
semble que le ministère des Mines devrait être directement
intéressé et qu'il devrait y avoir complémentarité
du ministère du Tourisme à celui des Mines là-dessus?
M. Gratton: Comme il s'agissait d'une étude de
faisabilité ou de rentabilité de l'implantation de ce centre
d'interprétation, jusqu'à maintenant, seulement te
ministère du Tourisme y a participé. Éventuellement, si on
devait conclure que l'on doit procéder à l'implantation de ce
centre ou à sa réalisation, sûrement que le ministre
délégué aux Mines y serait associé de très
près.
M. Blais: Cela donnerait meilleure mine à la chose.
M. Gratton: Oui. Ha, ha. ha!
M. Blais: Les engagements de décembre sont
terminés. L'engagement 33 du mois de janvier, vérifié.
Le Président (M. Théorêt): Un instant! Les
engagements de décembre sont vérifiés. J'appelle tes
engagements de janvier.
Janvier 1987
M. Blais: Encore une question pour voir si le MLCP est avec vous
là-dessus. À l'engagement 33. Subvention à Héli-ski
Chic-Chocs Gaspésie, pour des skieurs héliportés. Est-ce
que le MLCP a une entente avec vous pour un développement
éventuel d'une technique à exporter ou si vous êtes seul?
(11 heures)
M. Gratton: Non. Dans le cas de l'engagement 33, il s'agit
exclusivement d'un programme de promotion à l'extérieur du
Québec auquel on a contribué 30 000 $.
Compte tenu qu'il s'agissait d'un démarrage d'un nouveau produit
qui s'adresse à une clientèle très
spécialisée ou très spécifique, le ministère
a jugé qu'il y avait lieu de s'associer à cette campagne de
promotion à l'extérieur du Québec. Donc, le
développement comme tel n'a rien à voir avec le
développement des Installations ou de l'équipement qu'on y
retrouve.
M. Blais: Cela pourrait éventuellement intéresser
le MLCP si jamais le système s'avérait rentable.
M. Gratton: C'est-à-dire qu'il ne s'agissait pas Ici de
déterminer la rentabilité. Les promoteurs, les
propriétaires du centre de ski ont monté un programme de
promotion à l'extérieur pour faire valoir un produit qui est
quand même unique et qui ne se retrouve pas à beaucoup
d'endroits.
Compte tenu des retombées économiques de ta part des
visiteurs de l'étranger, dans le domaine du ski, on sait que le MLCP a
des responsabilités à l'égard des centres de ski, seul le
ministère du Tourisme a une responsabilité et un programme d'aide
à la promotion à l'extérieur du Québec.
M. Blais: D'accord. Terminé.
Le Président (M. Théorêt): Les engagements de
janvier sont terminés. J'appelle maintenant les engagements de
février.
Février
M. Blais: Février, engagement 17, M. le ministre. Contrat
de services pour dispenser des cours, à l'aide du système
RESERVEC, en tarification et en billetterie aux étudiants de 3e
année de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du
Québec.
Un contrat négocié. Dans ce cas-là, j'aime-rais
savoir pour quelle raison on aurait discuté directement avec Air Canada,
vu que ce n'est pas le seul dispensateur de ce service. À moins que Je
ne me trompe, il y a certainement d'autres firmes qui sont capables d'avoir des
systèmes RESERVEC, si ce n'est pas celui-là, mais une autre
façon, il y en a d'autres.
M. Gratton: Effectivement, on m'Indique qu'Air Canada est le seul
fournisseur possible de cette technique de la billetterie domestique et
internationale. On aurait pu penser, par exemple, à Quebecair...
M. Blais: Oui, n'importe quoi, CP Air.
M. Gratton: ...pour ce qui est de la billetterie domestique.
M. Blais: Ticketron.
M. Gratton: Pardon?
M. Blais: Ticketron, je ne sais pas.
M. Gratton: Non. Il s'agit de billetterie pour le transport
aérien domestique et international. Donc, effectivement, il y aurait
peut-être au Canada Canadien Pacific ou Canadien...
M. Blais: C'est un service unifié à Air Canada
auquel tous les autres transporteurs aériens qui ont des complexes
hôteliers se réfèrent et c'est donc la seule banque de
réserve, c'est pour cela qu'il est négocié. Question assez
claire. Merci.
Engagement 21. "Subvention de fonctionnement au Centre d'études
du tourisme, Montréal, pour l'année financière 1986-1987.
Participation de votre ministère: 75 000 $.
M. Gratton: Vous êtes en avant de moi, parce que Je n'ai
pas...
M. Blais: Février, même mois. M. Gratton:
L'engagement 21? M. Blais: Oui, l'engagement 21.
M. Gratton: Je vais demander qu'on me le remette parce que je ne
l'ai pas.
M. Blais: C'est de l'autre côté de la page. M.
Gratton: Excusez-moi.
M. Blais: Ce n'est pas grave, ce n'est pas la première
fois que l'Opposition éclaira le gouvernement. Je peux vous passer ma
feuille.
En fait, une question qui n'est pas maligne du tout, je sais que le MLCP
dans ce cas-là subventionne le Centre d'études du tourisme. En
1986, 75 000 $; en 1987, il baissait à 50 000 $. Le MLCP donne des
subventions à ce groupe.
Les subventions du MLCP à ce Centre d'études du tourisme
diminuent dans l'année. Est-ce que votre ministère, à
cause de l'importance qu'on accorde à ce Centre d'études du
tourisme, va augmenter ses subventions à ce centre-là au fur et
à mesure ou si le MLCP veut vraiment se sortir de là et que la
responsabilité qui doit revenir directement au ministre du Tourisme le
prendra autant du côté autorité que du côté
subvention?
M. Gratton: Sans m'engager sur le montant pour les années
à venir, le ministère du Tourisme a effectivement l'Intention
d'augmenter sa participation; ou, tout au moins, sans pour autant
nécessairement combler ce que le MLCP ne contribuera pas, il n'Ira pas
en décroissance.
M. Blais: D'accord, terminé. Mars 1987.
Le Président (M. Théorêt): Les engagements de
février sont vérifiés. J'appelle maintenant les
engagements de mars 1987.
Mars
M. Blais: D'accord. L'engagement 45, M. le ministre. Une
question. Ce sera peut-être ma seule question maligne de toute la
journée. Appel d'offres public pour 6 000 000 $. On sait que, durant la
dernière campagne électorale, il y a eu un système de
communication qui s'appelait Magie rouge. Travaillaient
bénévolement a ce groupe de communicateurs de l'équipe de
Magie rouge, tes firmes Scali et Morrow, M. Boucher et M. Morrow. Ils
travaillaient bénévolement.
Quand on arrive avec un appel d'offres public, avec un comité de
sélection, pour un contrat de 6 000 000 $ qui sera divisé en deux
entre M. Scali et M. Morrow et qu'on voit d'autres propositions qui nous
viennent de hauts stratèges de publicité comme BCP,
Société Cossette communication, c'est tentant de vous demander
lesquels composaient le comité de sélection et quels ont
été les pointages des trois autres firmes mentionnées dans
cet engagement financier?
M. Gratton: D'abord, les membres du jury constitué par le
ministère des Communications étaient le sous-ministre du
Tourisme, M. Jacques-Yves Therrien; le sous-ministre des Communications, M.
Jacques Pigeon; le directeur des communications du ministère du
Tourisme, M. Jacques Demers; le directeur des communications... Là,
passez-moi l'expression, ce n'est peut-être pas de cette façon
qu'on le désigne, mais, en tout cas, l'équivalent du directeur
des communications au ministère des Communications qui est M. Lemonde,
il y avait ta secrétaire du
comité, Mme McKenzie.
Une voix: Et un membre de l'extérieur, M. Labonté,
qui est directeur des communications à AES Data. C'est une
société privée.
M. Blais: Quels pointages auraient obtenus les cinq firmes? Le
comité de sélection donne un pointage pour faire une
sélection.
M. Gratton: On pourra vous les communiquer par le biais normal du
président de la commission.
M. Blais: À ce moment-là, vous me permettrez, quand
on fera une autre étude, de revenir avec une question là-dessus
pour avoir des explications.
M. Gratton: Ah oui! Absolument
M. Blais: À vue d'oeil, il semblerait que les deux
bénévoles aient obtenu le contrat. Alors, je trouve que c'est au
moins un point d'interrogation.
M. Gratton: Si vous saviez combien il y avait de
bénévoles à la dernière campagne électorale.
II devait y en avoir plusieurs.
M. Blais: Oui, oui, dans les deux partis.
M. Gratton: Et d'excellente qualité, compte tenu du
résultat.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Blais: Cela pose des points d'interrogation sur
l'efficacité après coup. Avant coup, je suis d'accord avec vous,
mais, après coup, c'est là que je me pose des questions. Je
reviendrai sur cet engagement à notre prochaine rencontre.
Celui qui suit immédiatement: Renouvellement du contrat de
Léveillé, Vickers et Benson pour une somme de 2 000 000 $, pour
une période de deux mois. Est-ce un ancien fournisseur du
ministère depuis longue date ou tout simplement à cause des
qualités? C'est ce que je présume, mais j'aimerais en avoir une
certitude.
M. Gratton: Dans le fond, c'était la firme dont les
services avaient déjà été retenus. Compte tenu du
moment, c'est-à-dire mars 1937, cette firme avait la
responsabilité de la campagne de publicité touristique
Agrément, c'est-à-dire la campagne d'été, de
promotion du tourisme de l'été. Compte tenu de la date, les
contrats n'ayant pas été accordés pour les nouvelles
campagnes, te concours étant en cours, le contrat a été
reconduit pour une période de deux mois pour terminer, pour ne pas qu'il
y ait de vide entre cette campagne de publicité et celle qui devait
être amorcée pour l'année suivante.
M. Blais: Vickers et Benson sont au service du ministère
il y a plusieurs années ou plusieurs mois?
M. Gratton: Depuis au moins trois ans.
M. Blais: D'accord. C'est juste pour savoir. Depuis trois
ans.
M. Gratton: Ils étaient là depuis quatre ans, trois
ou quatre ans.
M. Blais: Cela va.
Le Président (M. Théorêt): L'engagement de
mars est adopté. J'appelle maintenant les engagements financiers du mois
d'avril.
M. Blais: Ce n'est pas fini pour le mois de mars.
Le Président (M. Théorêt): Je m'excuse, M. le
député de Terrebonne, j'aurais dû dire, cela va.
M. Blais: De toute façon on peut les approuver tous
à la fin, c'est bien moins compliqué.
Le Président (M. Théorêt): Comme vous
voulez.
M. Blais: Au numéro 47, M. le ministre, il y a un contrat
pour... Je suis complètement d'accord avec cela, mais j'aurais une
question à poser. "Contrat pour l'achat de 37 000 volumes Guide du
visiteur 1987 et 22 000 volumes 1987 Visitor's Guide. Association touristique
des Îles-de-la-Madeleine, Cap-aux-Meules, comté des
Îles-de-Ia-Madeleirre.
M. Gratton: Quel mois?
M. Blais: Le suivant, numéro 47.
M. Gratton: Lavez-vous? Je ne l'ai pas.
C'est l'achat des guides touristiques. Les 17 associations touristiques
régionales dont celle des Îles-de-la-Madeleine publient un guide
touristique et le ministère du Tourisme en achète un certain
nombre pour les distribuer dans ses centres d'information touristique, dans les
délégations à l'extérieur, etc.
M. Blais: C'est un achat que le ministère fait pour de la
promotion dans ce cas-ci d'une chose spécifique pour les
Îles-de-la-Madeleine tout simplement. Ce n'est pas la première
fois que cela se fait. C'est caractéristique.
M. Gratton: En fait, il y a eu une exception que vous connaissez
peut-être, c'est dans votre région, Lanaudière. Les seize
autres ont un guide touristique et le ministère en achète un
certain nombre de copies pour ses fins.
M. Blais: Le numéro 49, M. ie ministre: "Contrat pour la
fourniture et l'installation d'un laboratoire de langue, 30 postes
élèves, pour les besoins de l'Institut du tourisme et de
l'hôtellerie du Québec." Son libellé me fait sursauter.
Qu'est-ce qu'un laboratoire de langue à l'école
d'hôtellerie?
M. Gratton: On m'indique que c'est pour l'enseignement de
l'anglais et de l'espagnol aux élèves qui sont appelés
à travailler dans des hôtels, à recevoir des visiteurs, ou
dans les autres attractions touristiques. Il y a un enseignement de langue
seconde avec...
M. Thérien: Un laboratoire de langue avec enregistrement
des... ce qu'on appelle... c'est commun. Dans tous les endroits où l'on
donne des cours de langue. II y a des laboratoires.
M. Blais: Dans tous les endroits où il se donne des cours
de langue, à l'institut du tourisme et de l'hôtellerie du
Québec, un laboratoire de langue?
M. Thérien: Bien oui, parce que les élèves
doivent connaître des langues secondes pour accueillir les visiteurs
étrangers, en particulier, l'anglais et l'espagnol.
M. Blais: C'est Important.
M. Thérien: II y a aussi des cours de français.
M. Blais: J'espère bien.
M. Gratton: M. le Président, Juste une mise au point,
parce qu'on a l'air d'être pris un peu au dépourvu. Effectivement,
quant aux deux derniers engagements, je n'ai aucune explication qui m'a
été fournie au préalable, pour ta bonne raison que les
feuilles, qui nous sont transmises par le secrétariat de la commission,
semble-t-il, ont été photocopiées au recto seulement et
non au verso.
M. Blais: Je ne vous en tiens pas rigueur. Ce sont des choses qui
arrivent
M. Gratton: Non, mais je voudrais qu'on sache que si...
M. Blais: Je ne pense pas que s'en soient rendu compte ceux qui
nous écoutent. {11 h 15)
M. Gratton: Non, mais moi, Je m'en suis rendu compte et j'ai
demandé qu'on m'explique ce qui était arrivé. Je voudrais
qu'on sache que les engagements qui, semble-t-il, apparaissaient
généralement au verso des feuilles ne nous ont pas
été communiqués. C'est quelque chose à surveiller
à l'avenir.
Le Président (M. Théorêt): Merci, M. le
ministre, pour ces précisions. La commission va surveiller cela,
d'autant plus que ce sont des statistiques qui nous sont fournies par le
Conseil du trésor qui, lui, les obtient du ministère du Tourisme;
donc c'est à la photocopie. Merci pour cette précision. M. le
député de Terrebonne.
M. Blais: Je trouve cela normal dans le contexte. Est-ce que
c'est nouveau ou si cela fait longtemps qu'on a un laboratoire de langue?
Une voix: Si vous permettez... M. Gratton: Oui, oui.
M. Paupe (Marc): Auparavant, il y avait deux laboratoires de
langue à l'Institut du tourisme et de l'hôtellerie qui
étaient là depuis le tout début en 1975.
Le Président (M. Théorêt): M. Paupe, s'il
vous plaît.
M. Paupe: Oui, Marc Paupe, de l'Institut du tourisme et de
l'hôtellerie. Il y avait deux laboratoires de langue qui étaient
installés à l'institut de l'hôtellerie depuis 1975. Ce sont
des équipements désuets, actuellement. On ne trouve plus de
pièces pour remplacer ces équipements. Nous avons acheté,
à la fin de la dernière année budgétaire, de
nouveaux équipements de type Sony; c'est un système de cassettes
qui est nouveau sur le marché. Tous les collèges ont cela presque
partout à Montréal et dans les autres endroits. C'est le
système qui est utilisé pour l'enseignement de toutes les langues
comme l'anglais, l'espagnol et l'allemand.
M. Gratton: C'est l'anglais, l'espagnol et l'allemand?
M. Paupe: Oui, l'allemand.
M. Blais: L'engagement 49, vérifié.
L'engagement 51: Contrat pour l'approvisionnement en viande (boeuf et
charcuterie seulement) de l'Institut du tourisme et de l'hôtellerie du
Québec. C'est tout de même curieux que ce soit le ministère
lui-même qui doive voir aux achats directement. Je pense que,
anciennement, il y avait une gérance directe qui le faisait. C'est
encore pareil.
M. Gratton: C'est l'institut qui...
Une voix: ...passe par le Service des achats du gouvernement.
M. Blais: Je me suis rendu compte dans les engagements - on le
voit - qu'il y a plusieurs achats de viande, presque à tous les mois. On
le
voit dans les engagements. Là, c'est Canada Packers qui obtient
le contrat. Je ne dis pas qu'elle ne le mérite pas.
Une voix: Cela aurait pu être IGA.
M. Blais: Cela aurait pu l'être. Mais on voit, entre
parenthèses, boeuf et charcuterie seulement. Dans tes autres cas - et il
va en venir d'autres aussi - les achats... Canada Packers soumissionne aussi
à chaque endroit les autres mois et c'est toujours inscrit: fourniture
partielle. Celui-là a-t-il été ajusté pour qu'une
bonne fois, elle vienne qu'à l'avoir, en otant le boeuf et la
charcuterie que Canada Packers ne fournissait jamais? Pourquoi cette fois-ci on
y va seulement pour le buf et la charcuterie et c'est justement ce
mois-là que Canada Packers l'obtient Belle question n'est-ce pas?
Une voix: Ce sont les prix unitaires. Une voix: Question
Intéressante.
M. Paupe: Ce qui arrive, c'est qu'on utilise différentes
sortes de viande: le boeuf, le veau, le porc, etc., et ce sont des
catégories ou des sous-catégories de viande, et le Service des
achats va en soumissions par catégorie et sous-catégorie. Il se
peut que, pour des viandes, par exemple, ou pour les viandes en
général, on retrouve, pour une sous-catégorie comme le
boeuf, et la charcuterie commerciale, Canada Packers ou d'autres firmes qui
fournissent ces viandes-là. Chaque mois, on retrouve trois, quatre ou
cinq fournisseurs différents pour tes viandes, la volaille, le poisson
ou autre.
M. Blais: Ma question est plus spécifique. Les mois
précédents - on va en voir après aussi - Canada Packers
est deuxième ou troisième, et c'est toujours inscrit: soumission
partielle, ou quelque chose du genre. Là, la soumission a
été faite pour répondre aux partielles, si on peut dire.
Un contrat d'approvisionnement en viande, seulement en boeuf et charcuterie,
bien spécifié, pas de porc, pas d'agneau, pas de volaille: Canada
Packers arrive en premier. Celui-là, est-ce que c'était pour
qu'elle arrive la première? C'est presque niaiseux de poser ia question
aussi directement.
Une voix: Non, c'est...
M. Blais: Mais est-ce que cette soumission... Non, mais je le
dis, j'y vais directement.
Une voix: On a vu cela.
M. Blais: Si dans les autres, les soumissions de Canada Packers
étaient partielles, peut-être parce qu'elles ne répondaient
pas aux autres demandes de l'Institut, celle-ci a été faite
spécifiquement pour correspondre aux soumissions partielles. Comme elle
est totale, ils remportent le premier prix. C'est drôle à dire,
mais est-ce une analogie qui se fait?
M. Paupe: Non. C'est un petit peu différent. M. Blais:
Je m'attendais à cela.
M. Paupe: Voici ce qui arrive. Je reprends mes catégories
de viande. Canada Packers peut soumettre des prix dans toutes les
sous-catégories, aussi bien dans le porc que dans le veau ou le boeuf.
Les meilleurs prix qu'il obtient ou qui sont soumis par Canada Packers, pour le
boeuf pour ce mois-là, par exemple, s'il a les meilleurs prix pour ce
mois-là, c'est elle qui va avoir le contrat
M. Blais: Pourquoi Canada Packers aurait eu dans les mois
précédents ou aura dans les mots qui viennent des soumissions
partielles? Ou si elle est automatiquement éliminée, quel
est...
M. Paupe: Je ne pense pas que l'on dise qu'il y a eu des
soumissions partielles. Je pense que tout le monde reçoit des
soumissions, globalement Mais vous savez aussi que dans le commerce de la
viande, il y a des distributeurs qui se spécialisent plus dans le veau
que dans le boeuf, par exemple. La compagnie Canada Packers, elle, se
spécialise plus dans le boeuf et dans le porc. Donc, on achète du
veau très rarement chez Canada Packers parce qu'elle a très peu
de ce produit qui répond à nos spécifications.
M. Blais: Et il y a de bons éleveurs de veau
québécois.
M. Paupe: Oui, c'est cela. Il y en a plusieurs. C'est ce qu'on
exige d'ailleurs dans les normes.
M. Blais: Merci. M. Paupe: Merci, M. le
député. Avril
M. Blais: C'est terminé pour le mois de mars, M. le
Président. Au mois d'avril, il n'y a qu'un engagement financier:
"Subvention à l'Office du tourisme de Portneuf à titre de soutien
financier pour la réalisation de diverses activités touristiques
reliées à ta promotion".
Je reviens à ma première question du début. Les
associations régionales reçoivent pour l'ensemble des
comtés, Inclus dans cette région, des subventions touristiques.
Comté par comté, individuellement, ils peuvent former les
associations, s'ils le veulent et le demander à leur tour. Je n'ai pas
vu d'autres engagements de ce genre, sauf pour te comté de Portneuf.
Quelle est l'explication pour le comté de Portneuf?
M. Gratton: Dans un premier temps, vous allez retrouver dans les
engagements financiers qu'on a étudiés, des contributions
financières à l'Office du tourisme et des congrès de la
Communauté urbaine de Québec. Il faut savoir que la région
de Québec n'est pas encore constituée en association touristique
régionale. C'est ie seul territoire de "no man's land", autour de
Québec, qui comprend quatre MRC.
M. Blais: Est-ce que ce serait une explication valable? S'il n'y
a pas d'association touristique, il faut que chaque comté fasse
presque...
M. Gratton: Cela ne fonctionne pas par comté
nécessairement. C'est plutôt que, dans ce cas-ci, il existe un
office du tourisme à Portneuf qui a des programmes, très
efficaces d'ailleurs, de promotion touristique. C'est à ces programmes
que nous avons contribué pour un montant de 30 Û00 $.
M. Blais: On ne pourrait pas voir cela dans un territoire
organisé, disons, pour employer les bons...
M. Gratton: Oui, cela se pourrait M. Blais: On pourrait
aussi.
M. Gratton: S'il y avait des activités de promotion
touristique très précises. Par exemple, dans le cas du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, pour le 150e anniversaire qu'on va
célébrer, on a consenti, à l'occasion du sommet, un apport
de 50 000 $ qui est additionnel à ce qu'on donne normalement à
l'association touristique régionale.
S1 je ne m'abuse, c'est le comité organisateur du 150e
anniversaire qui en disposera pour ta promotion des
événements.
Donc, ce n'est pas exclusif à la région de Québec
qui, comme on le disait tantôt, n'est pas encore organisée en
association touristique régionale.
M. Blais: Mais c'est en voie d'aménagement et
d'organisation.
M. Gratton: Oui.
M. Blais: C'est tout de même curieux que la deuxième
plus grande ville, une si grande région très touristique n'ait
pas d'organisation... C'est très curieux.
M. Gratton: L'ATR de la Communauté urbaine de
Québec, c'est l'Office du tourisme et des congrès de la CUQ.
M. Blais: II y a un "no man's land" autour.
M. Gratton: II y a un "no man's land" autour, qu'on est en train
d'essayer d'organiser.
M. Blais: Est-ce qu'il y a des échéanciers
là-dessus?
M. Gratton: On me souligne que dans le plan de
développement touristique de Québec, dont on a parié
tantôt, les MRC environnantes ont déjà souscrit au
comité.
Mai
M. Blais: Cela va pour ce mois. Au mois de mai, à
l'élément 111, M. le ministre. "Contrat pour la fourniture des
services de gardiennage et de sécurité à l'Institut du
tourisme et de l'hôtellerie du Québec, Montréal, pour une
période de deux ans à compter du 1er juin 1987." Contrat obtenu
par Sécurité Kolossa! inc., pour un montant d'environ 500 000 $.
Il y avait d'autres soumissionnaires. Six avaient reçu les appels
d'offres et avaient présenté leurs soumissions. C'est
écrit "Soumissions reçues", on devrait dire 'appels d'offres
reçus". Ce n'est pas grave. Entre autres il y a une compagnie qui
s'appelle Sécur inc. Je ne la connais pas. Cette compagnie avait
présenté une soumission pour 498 320 16 $. Elle n'a pas obtenu le
contrat. Il y a une petite note à côté: Non conforme. N'a
pas remis tous les documents exigés dans l'appel d'offres. Elle
était le plus bas soumissionnaire. L'élément
"administration et profits" a été pris à même
l'élément "main-d'oeuvre". Je trouve cela faible un peu. On a
inclus dans l'élément main-d'oeuvre les profits. Cela revient au
même. Quelle est la raison réelle qui rendait ce soumissionnaire
non conforme? Ce n'est pas entré dans les lignes. C'est un
aparté.
M. Paupe: La question porte sur le point qui touche le...
M. Blais: Elle est déclarée non conforme. Je n'en
doute pas qu'elle soit non conforme mais les raisons invoquées, c'est
que l'administration et les profits ont été pris à
même l'élément main-d'oeuvre. Personnellement, pour avoir
travaillé pendant seize ans dans les soumissions et les appels d'offres,
je ne crois que ce soit une raison valable de disqualification d'un
soumissionnaire.
M. Paupe: Attendez que je me rappelle les circonstances. Il y a
quelque chose dans les appels d'offres qui dit que la firme Sécur inc.,
et l'Agence de sécurité Phillips n'ont pas remis tous les
documents exigés lors de l'appel d'offres. Vous savez qu'il y a certains
documents, comme le cautionnement d'exécution et autres, il faudrait que
je vérifie au dossier quels sont les documents qui ne nous ont pas
été remis au moment de la soumission. Sur la note ici, c'est
marqué que la firme Sécur inc., et l'Agence de
sécurité Phillips... En fait, il y en avait deux. Elles n'ont pas
remis tous les documents. "Administration et profits" c'est sûr que
là, cela
change tous les barèmes; si vous voulez les coûts qui
touchent tes taux horaires des agents de la sécurité si
l'administration et les profits sont compris dans cela...
M. Blais: Je vais vous laisser quelques minutes. On va passer
à autre chose. J'aimerais savoir pourquoi elles ont été
disqualifiées? Il y a certainement des documents importants, Je pense
qu'il est de bon aloi de demander lesquels. Seulement dire que tes profits ont
été pris à même l'élément
main-d'uvre, Je ne vois pas que ce soit une raison valable pour
éliminer un soumissionnaire quand il est le plus bas. C'est Juste cela.
On peut le laisser en suspens et passer à autre chose. Je peux attendre
la réponse. (11 h 30)
M. Gratton: Oui.
Juin
M. Blais: Bien. On va le reprendre dès qu'il y a une
réponse. Au mois de Juin, le numéro 144: "Contrat de services
pour la co-production..."
M. Gratton:...
M. Blais: Oui, le premier en juin. "Contrat de services pour la
coproduction menant à la diffusion sur te réseau de Radio-Canada
d'une série de 30 émissions de télévision sur la
faune, la chasse et la pêche. Fournisseur: Coscient inc.".
Je ne connais pas ce fournisseur-là. C'est un contrat
négocié et cela n'a été négocié
qu'avec lui. J'aimerais connaître un peu les raisons. C'est vrai que le
tourisme n'est que pour à peu près 5 % dans cet engagement. Cela
concerne Loisirs, Chasse et Pêche, bien sûr. Mais, est-ce que vous
pourriez me dire - sinon on le fera demander à Loisirs, Chasse et
Pêche, si ce n'est pas disponible - quelle est la raison qui a fait qu'on
a négocié avec un seul producteur? Surtout qu'il y en a plusieurs
au Québec et de très bons. Je veux savoir la raison pour laquelle
on n'a négocié qu'avec une seule compagnie?
M. Gratton: M. le Président, comme le souligne le
député, c'est un projet qui ressort beaucoup plus du MLCP que du
ministère du Tourisme. On peut faire l'une des deux choses. D'ailleurs
le même engagement a été transmis à la commission de
l'aménagement et des équipements, Je pourrais - si c'est ce que
le député de Terrebonne désire - obtenir l'information du
MLCP et la lui transmettre... Oui, c'est ce qu'il veut qu'on fasse? Alors, on
s'y engage, M. le Président
M. Blais: Je pensais des fois que vous auriez pu quand
même... Bon, si vous ne l'avez pas, on va laisser...
M. Gratton: Non, Je regrette. Mais, compte tenu de l'implication
du MLCP, ça relève...
Une voix: Alors, la question sera transmise.
M. Blais: La question est transmise et la réponse viendra.
Merci beaucoup. Une question sur l'engagement 146: "Contrat pour l'achat de 160
000 cartes routières bilingues pour les besoins du Service accueil et
renseignements touristiques." Je sais que selon la loi 101, on a droit...
M. Gratton: Quel numéro?
M. Blais: Engagement 146. Sur la même feuille. Contrat pour
l'achat de 160 000 cartes routières bilingues. Selon la loi 101, on a le
droit de faire des cartes bilingues, à condition que les noms des
places, des rues et des boulevards ne soient pas... Qu'on marque fleuve
Saint-Laurent et non Si Lawrence River. Est-ce que sur ces cartes, cet esprit y
est vraiment mis? Est-ce qu'on ne fait que mettre en anglais les noms dont on a
le droit, selon la loi 101?
M. Gratton: Voici. Si J'explique au député pourquoi
on a procédé à l'achat de ces cartes, il comprendra que sa
question n'est peut-être pas pertinente.
M. Blais:...
M. Gratton: Non. Dans la mesure où, normalement, les
cartes que nous distribuons à nos différents points de service,
au ministère du Tourisme, nous les obtenons du ministère des
Transports et elles sont soit en français ou en anglais, mais elles ne
sont pas bilingues. Mais à cause d'un retard qu'il ne m'appartient pas
d'expliquer, les cartes unilingues, françaises ou anglaises,
n'étaient pas disponibles du ministère des Transports, au
début de la période. Nous avons dû, pour combler le retard
du ministère des Transports, acheter ces cartes d'un fournisseur
privé et tes seules disponibles étaient bilingues.
Une voix: ...par l'entreprise privée.
M. Gratton: Oui. Et ce sont des cartes qu'on peut acheter un peu
n'importe où dans les dépanneurs.
M. Blais: Alors, est-ce que cette carte-là, dans son
essence, respecte la loi 101? C'est tout ce que je veux savoir.
M. Gratton: Ah, bien là, M. le Président, il ne
m'appartient pas de... Je ne suis pas responsable de l'application de la loi
101 et loin de moi
l'idée d'en devenir un expert Donc, je ne peux pas
répondre à la question de M. le député. C'est une
carte qui est produite par Allmaps Canada Ltd et qui est bilingue. Est-ce
qu'elle respecte la loi 101? Je n'en sais absolument rien.
M. Blais: Mais, c'est très facile à... Est-ce qu'on
peut regarder la copie?
Le Président (M. Théorêt): En attendant,
est-ce que vous pouvez me dire si c'est la première année qu'on
produit une carte semblable?
M. Gratton: C'est à dire qu'on ne i'a pas produite. Je
viens d'expliquer que, normalement, le ministère des Transports produit
des cartes unilingues, françaises et anglaises. Ce sont celles-là
qu'on distribue dans nos kiosques d'information touristique et autres. Mais,
à cause d'un retard de production par le ministère des
Transports, nous avons dû en acheter 160 000 pour combler le
retard...
M. Blais: Bien. Bilingues.
M. Gratton: ...et les seules disponibles étaient
bilingues.
M. Blais: Je peux la garder pour ma propre gouverne?
M. Gratton: Ouf. Je peux vous en remettre une produite par le
ministère des Transports qui, dans ce cas-ci, est unilingue
française. Comme vous le voyez, elle est plus belle.
M. Blais: Je n'ai absolument rien contre le fait qu'on fasse
même une carte bilingue. Ce n'est pas dans ce sens-là. Mais je ne
veux pas...
M. Gratton: Non, mais à votre question: est-ce conforme
à la loi 101? je ne peux pas répondre.
Une voix: On n'a pas d'avis juridique là-dessus.
M. Blais: Si je voulais être malin, je dirais: Avant
d'acheter une carte d'une compagnie, il faudra...
M. Gratton: En voulez-vous une en anglais et une en allemand?
M. Blais: Ah non. M. Gratton: Non? M. Blais: Non,
ce n'est pas...
M. Gratton: Non, non. Je ne les offre pas pour cela. Je me dis
que, si le député en voulait une copie en allemand, cela pourrait
être inté- ressant de voir comment cela s'écrit
M. Blais: Je suis très content, même en
basque...
Le Président (M. Théorêt): M. le
député de ' Terrebonne, voulez-vous revenir à...
M. Gratton: Est-ce conforme à la loi 101, ce qu'il vient
de dire, M. le Président?
Le Président (M. Théorêt): Non, ce sont des
propos antiparlementaires...
Des voix: Ha, ha!
M. Blais: Ah! Mon Dieu! C'est seulement pour préciser que
si le ministère achète une carte d'une compagnie privée,
il en a le droit - ce n'est pas là-dessus que j'en ai - il a même
le droit de faire une carte bilingue, selon la loi 101. Avant de l'acheter,
j'aurais crû que le ministère l'aurait regardée pour voir
si elle était conforme à nos lois. Mais je...
M. Gratton: M. le Président...
M. Blais: C'est juste cela que je voulais savoir Ce n'est
pas...
M. Gratton: Oui. Je ne peux parler, mais J'ai plutôt
l'impression que l'urgence de la situation exigeait qu'on se procure la carte
qui était disponible à ce moment-là.
On me dit que les deux seules cartes disponibles sur le marché
autres que celles produites par le ministère des Transports sont
bilingues.
M. Blais: Je n'ai rien contre. Mais est-ce qu'on peut demander un
avis à votre ministère pour voir si cette carte est conforme
à la loi et avoir une réponse? Sinon, on y reviendra.
M. Gratton: Je n'ai pas d'objection à demander un avis. On
va le faire, M. le Président. Mais on ne l'a pas fait avant de les
acheter.
M. Blais: C'est ce que je trouve curieux. M. Gratton: Si
j'avais été là... M. Blais: Vous l'auriez fait.
M. Gratton: Non, je ne pense pas que... Compte tenu de l'urgence,
on aurait commencé par l'acheter avant de demander l'avis.
M. Blais: Vous savez bien que je n'entreprendrai pas de bataille
là-dessus, ce n'est pas le temps. Mais je trouve curieux qu'on
achète une carte d'une entreprise privée et qu'on ne prenne pas
la peine de regarder avant si cette carte est
conforme aux lois qu'on est censé, comme gouvernement, faire
respecter. Ce n'est tout de même pas curieux, c'est même loufoque.
C'est dans ce sens-là.
M. Gratton: Non. Je ne partage pas le point de vue du
député de Terrebonne, M. le Président Durant la
période où on avait le plus besoin des cartes routières,
c'est-à-dire au début du printemps, on a constaté que les
cartes normalement produites par le ministère des Transports
n'étaient pas disponibles et qu'il n'y avait aucun fournisseur en mesure
de produire les cartes qu'on a l'habitude de distribuer. On ne pouvait pas
prendre deux mois et demi pour demander un avis juridique, alors que c'est
durant ces deux mois et demi qu'on manquait de cartes. Effectivement, si
c'était à recommencer, M. le Président, Je suis
obligé de confesser qu'on procéderait exactement de la même
façon.
M. Blais: Vous avez droit à votre opinion, M. le ministre,
mais je ne suis pas d'accord.
M. Gratton: Mais, M. le Président, est-ce que le
député me dit qu'on aurait dû, en attendant l'avis
juridique, ne pas distribuer de cartes touristiques, de cartes routières
dans nos points de service?
M. Blais: On sait bien, M. te ministre, que demander aux
acheteurs et à ceux qui sont avec nous n'est pas une affaire de prendre
deux mois et demi. Cela se voit dans les secondes qui suivent. Non, cela
dénote quand même un esprit que je n'aime pas. J'ai droit à
cela.
M. Gratton: On ne sera jamais d'accord là-dessus.
M. Blais: Je fais passer les lois primaires avant les profits
secondaires.
M. Cannon: M. le Président.
Le Président (M. Théorêt): Oui, M. le
député de La Peltrie.
M. Cannon: Juste une question, M. le ministre. Est-ce que ces
achats sont effectués par le Service des achats du gouvernement ou
directement par le service des achats de votre ministère?
M. Gratton: Par le Service des achats du gouvernement.
M. Cannon: Alors, on peut présumer que le
Service des achats du gouvernement qui est le pourvoyeur pour l'ensemble
du gouvernement, se conforme aux exigences de la loi 101.
M. Gratton: Je le présume, mais on va quand même
vérifier pour satisfaire le député de
Terrebonne.
M. Blais: Mot aussi. Ce n'est pas pour faire une chicane, c'est
parce que c'est mon job de regarder ce qui se fait et je le demande avec un
esprit très ouvert, tout en respectant nos lois.
M. Gratton: C'est cela Mais, mol, je vous réponds avec un
esprit très ouvert que, du point de vue du ministère du Tourisme,
l'important, était d'avoir des cartes à distribuer dans nos
points de service.
M. Blais: C'est là-dessus que je ne suis pas d'accord.
M. Gratton: Non, on ne sera pas d'accord...
M. Blais: Même si les cartes brimaient la loi 101, vous
seriez prêt à y aller quand même.
M. Gratton: Pour des mesures d'urgence, effectivement.
M. Blais: Toutes les lois doivent être respectées en
tout temps, quelles que soient les conséquences.
M. Gratton: Oui, mais, d'abord, on vous parle d'un cas
strictement hypothétique. On ne sait même pas si...
M. Blais: Oui, mais...
M. Gratton: Je présume et je dois tenir pour acquis que le
Service des achats du gouvernement, de façon générale,
respecte la Charte de la langue française. Donc, si on a
procédé à l'achat des 160 000 cartes bilingues, c'est
parce que ces cartes bilingues respectent ta Charte de la langue
française. On n'a pas à faire une enquête royale à
chaque fois qu'on demande au Service des achats du gouvernement de remplir une
commande. Ce n'est pas le mandat du ministère du Tourisme. Vous
voyez?
M. Blais: Ah oui, je vois très bien. L'engagement 153. Le
Grand Prix Labatt de Montréal - ce n'est un secret pour personne - n'a
pas eu lieu. Alors, il y a un engagement financier de 45 000 $. Cela a
été versé quand même ou si cela a été
retenu?
M. Thérien: On me dit que cet argent a été
utilisé pour le Grand Prix qui a effectivement été
présenté avec un panneau de diffusion Tannée passée
les 12, 13, 14... Non, cela a été l'autre
événement. C'est celui-là.
M. Blais: II n'a pas été
présenté.
M. Thérien: C'est-à-dire il y a un
événement de présenté, une course qui
n'était pas la
Formule 1. Mais il y en a eu une de présentée.
M. Blais: D'accord, cela a été au Grand Prix. C'est
cela.
Le Président (M. Théorêt): D'accord. C'est
suffisant?
M. Blais: Terminé, ce mois-là.
Le Président (M. Théorêt): Juin,
terminé. Juillet
M. Blais: Rien.
Août
Le Président (M. Théorêt): Rien en juillet Le
mois d'août
M. Blais: L'engagement 24 du mois d'août. Contrat de
services. C'est le fichier des fournisseurs. Soumissions sur invitation.
"Contrat de services pour effectuer le transport, le montage, le
démontage et l'entreposage de " deux stands d'exposition du
ministère/
Une question plutôt technique. Il y a un renseignement que
j'aimerais demander. Vu que le ministère a des kiosques qu'il
promène à l'échelle du Québec lors de certaines
expositions auxquelles il participe, ce sont des kiosques standards qui peuvent
se monter à différents endroits, lorsque besoin il y a. C'est
cela?
M. Gratton: Au Québec comme à l'extérieur,
ces kiosques nécessitent un transport spécialisé, surtout
un emballage spécialisé pour les préserver.
M. Blais: Dans le cadre de Expo graphiques de Hull,
c'était quoi, cette exposition, était-ce une exposition
internationale...
M. Gratton: Non.
Le Président (M. Théorêt): C'est le nom du
fournisseur.
M. Gratton: J'ai l'impression que c'est le nom du
fournisseur.
M. Blais: C'est le fournisseur, je m'excuse. Mais c'était
pour quelle exposition?
M. Gratton: Non, ce n'était pas pour une exposition en
particulier. C'est pour une douzaine d'expositions.
M. Blais: Ah, c'est pour assurer le contrat de services de
l'ensemble des expositions que vous allez faire pendant l'année.
M. Gratton: C'est cela. Le montage, le démontage et le
transport d'une exposition à l'autre.
M. Blais: D'accord, cela va. Ces expositions, vous dites qu'il y
en a peut-être une douzaine dans l'année.
M. Gratton: Oui.
M. Blais: Cela peut être à Montréal, à
Québec, à Chicoutimi, n'importe où à
l'échelle du Québec.
M. Gratton: À Boston, à New York, à
Toronto.
M. Blais: Cela peut être à l'extérieur du
Québec. Je vous pose une question très précise. Il y a une
grosse foire dans Lanaudière. Lanau-dière envoie une demande au
ministère pour dire: Est-ce que !e ministère du Tourisme vient
là ou si ce n'est pas cela?
M. Gratton: Non, c'est surtout dans ce qu'on appelle les bourses
de voyage ou les "trademarks"; passez-moi l'expression.
M. Blais: C'est surtout à l'extérieur du
Québec?
M. Gratton: Oui.
M. Blais: D'accord, compris. Mais vous participez aussi,
à l'intérieur du Québec, à certaines... (11 h
45)
M. Gratton: II y a le salon Vacances-Québec, à
Montréal, qui est un événement annuel et toutes les autres
expositions sont à l'extérieur du Québec.
M. Blais: Je n'ai pas d'autres questions pour ce mois.
Le Président (M. Théorêt): J'ai une question.
M. le ministre, sur l'engagement 25. La différence entre le plus bas
soumissionnaire et le plus haut est énorme. Connaissant bien ce domaine,
sachant qu'il n'y a pas cette différence de profit possible, pouvez-vous
m'expliquer comment iI peut y avoir une différence si grande, est-ce
attribuable aux critères de la demande de soumission? Cela n'a quasiment
pas de bon sens. De 74 00 $ à 39 000 S le plus bas soumissionnaire pour
la même soumission, dans les viandes, c'est impossible.
On parle du montant de l'engagement, c'est Chatel qui obtenu le contrat.
Également, Chatel 39 900 $ et le plus haut soumissionnaire était
à 74 000 $. C'est une différence absolument inexplicable dans ce
domaine-là.
M. Paupe: C'est difficilement explicable, comme vous le dites,
sur le moment, mais il se peut qu'il y ait des différences assez
marquées
des fois entre des firmes.
Le Président (M. Théorêt): Je comprends, mais
pas à ce point-là.
M. Paupe: Je pense que tout...
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que c'est
pour des quantités exactes? Est-ce que c'est pour 2000 livres
d'arrières de boeuf ou...?
M. Paupe: C'est pour une période des opérations de
cours. Donc, seion les périodes de l'année,...
Le Président (M. Théorêt): C'est non
seulement pour une période, c'est pour une quantité de viande. Il
n'y a pas une compagnie qui va vous soumissionner pour une période, elle
va vous soumissionner pour des quantités et pour des coupes de
viande.
M. Paupe: C'est cela, avec des coupes de viande.
Le Président (M. Théorêt): Et pour les
mêmes quantités, les mêmes coupes, vous avez entre 39 000
$et74 000 $?
M. Paupe: On peut retrouver des différences importantes.
Je n'ai pas ta solution, mais c'est possible que le soumissionnaire n'ait
fourni que pour une partie de la soumission. Il y a des catégories,
comme je l'expliquais tout à l'heure.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce que le
soumissionnaire a accepté à ce moment-là...
M. Paupe: SI je regarde ici,...
Le Président (M. Théorêt): Donc, comme vous
le dites, vous ne comparez pas des pommes avec des pommes.
M. Paupe: Si je regarde le numéro de la commande ou de la
réquisition 577951B, le soumissionnaire a reçu une partie de la
commande, on peut retrouver d'autres parties de commandes à d'autres
endroits, dans d'autres firmes.
Le Président (M. Théorêt): Donc, si je veux
comparer la vraie soumission globale des Aliments Chatel avec les autres...
M. Paupe: II faudrait avoir tout le dossier.
Le Président (M. Théorêt): ...je ne peux pas
partir de cela?
M. Paupe: Non, il faudrait avoir tout le dossier au complet.
M. Thérien: On peut donner le dossier ou le
soumissionnaire fournit un prix unitaire. Alors, par le prix unitaire, on peut
voir...
Le Président (M. Théorêt): Est-ce possible
d'avoir une copie de cette soumission?
M. Thérien: Je vais vous sortir cela.
Le Président (M. Théorêt): Vous pourrez
l'envoyer...
M. Thérien: On va vous sortir tout cela.
Le Président (M. Théorêt): Merci. M. le
député de Terrebonne.
M. Thérien: On parle du 25.
M. Blais: Je n'ai pas de question à poser en septembre. On
devait revenir à mal.
Mai (suite)
Le Président (M. Théorêt): On revient
à mai. On a une questfon ensuspens, l'engagement 111. Est-ce qu'on a
maintenant la réponse?
M. Thérien: Oui, on a la réponse maintenant
M. Paupe: Alors, Je vais vous donner la réponse. Au moment
de la soumission pour les firmes de gardiennage, il y a eu six firmes qui ont
répondu...
Le Président (M. Théorêt): Voulez-vous parier
un peu plus fort, s'il vous plaît!
M. Paupe: Oui, monsieur. Il y a six firmes qui ont répondu
à l'appel d'offres avec toutes les mêmes conditions. La
particularité de ce contrat, c'est que ce sont des tarifs horaires, dans
la plupart des cas, et un poste qui s'appelle "administration et profits".
Si on regarde les tarifs que nous avons et c'est soumis, par exemple,
par Sécur, Sécurité Kolossal... En passant, Sécur,
c'est Sécurité Desjardins, les caisses populaires. Les prix
soumis par Kolossal étaient de 8,04 $ l'heure et Sécur 8,55 $
l'heure.
Administration et profits: au poste administration et profits
hebdomadaires, Sécurité Kolossal: 272,08 $.
Une voix: En dollars?
M. Paupe: En dollars, oui. Et Sécur: 1035,96 $. Donc si on
calcule le montant global, entre les deux 499 000 $ et 498 000 $, c'est
là que cela fait la différence. Pour les documents qui
manquaient, SECUR n'a pas soumis une garantie de soumission telle que
demandée dans l'appel d'offres.
M. Blais: D'accord, cela va.
M. Paupe: Vous avez toutes les réponses.
M. Blais: C'est suffisant, parce que les 0.51 $, qu'ils soient
pris au profit ou au salaire, ce n'est peut-être pas une raison, mais
s'il n'y a pas de caution.
M. Paupe: Quand il manque un document, automatiquement..
M. Blais: C'est surprenant, toute de même la caisse
Desjardins...
M. Gratton: Le moins qu'on puisse dire que l'engagement financier
aurait pu indiquer cette omission plutôt que celte qui est Inscrite.
Le Président (M. Théorêt): Alors, est-ce que
les engagements financiers du ministère du Tourisme des mois d'octobre
1986 à septembre 1987 sont adoptés?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Théorêt): Adopté. M.
le ministre, s'il n'y a pas de remarque finale.
M. Gratton: M. le Président, je voudrais remercier les
membres de la commission et indiquer que là où on s'est
engagé à fournir des informations additionnelles, le tout sera
fait selon les us et coutumes de la commission.
Le Président (M. Théorêt): Les travaux de la
commission de l'économie et du travail sont ajournés, sine
die.
(Fin de la séance à 11 h 51)