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(Dix heures dix minutes)
Le Président (M. Cannon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Est-ce que je pourrais obtenir le consensus des deux formations, puisque
je constate que nous n'avons pas quorum? J'aimerais savoir si les
députés consentent à commencer les travaux en l'absence de
quorum.
M. le député d'Ungava.
M. Claveau: II y a consentement, M. le Président, pour
autant qu'on l'inscrive à l'ordre du jour. Au procès-verbal,
plutôt.
M. Rivard: Nous remarquons qu'il y a unanimité du
côté du Parti québécois.
M. Claveau: C'est toujours le cas, d'ailleurs.
Le Président (M. Cannon): Merci beaucoup. Je rappelle le
mandat de la commission. Il s'agit de procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Énergie et des Ressources, secteur mines, pour les mois de
décembre 1985 à décembre 1986.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Il y a un seul
remplacement: M. Baril (Rouyn-Noranda-Témiscamingue) est remplacé
par M. Gobé (Lafontaine).
Le Président (M. Cannon): Merci. Je rappelle que, selon
l'entente intervenue entre les deux partis, la commission consacrera deux
heures à la vérification des engagements financiers du
ministère de l'Énergie et des Ressources, secteur mines.
M. le secrétaire, voulez-vous donner lecture de l'ordre du jour,
s'il vous plaît?
Le Secrétaire: Aujourd'hui, on va procéder à
l'étude des engagements financiers du ministère de
l'Énergie et des Ressources, secteur mines, pour les mois de
décembre 1985 à décembre 1986.
Le Président (M. Cannon): Est-ce que l'ordre du jour est
adopté?
Une voix: Adopté.
Décembre 1985
Le Président (M. Cannon): J'appelle les engagements
financiers du ministère pour le mois de décembre 1985. Engagement
1, contrats négociés...
M. Claveau: Est-ce que le président fait la lecture des
engagements...
Le Président (M. Cannon): Si vous le désirez.
M. Claveau: ...pour le bénéfice du Journal des
débats?
Le Président (M. Cannon): II s'agit d'un "contrat de
services pour la fabrication de lames minces pétrographîques,
utilisées par les géologues dans l'analyse minéralogique
et texturale des roches, pour une période de trois ans."
M. Claveau: D'accord. On a remarqué qu'il y avait, entre
autres, plusieurs contrats du même type pour des lames
pétrographiques. Dans un premier temps, il serait peut-être
intéressant de savoir de la part du ministre pourquoi il s'agit d'un
contrat négocié et pourquoi avec un collège et non pas
avec une entreprise privée.
M. Savoie: Le collège d'Abitibi-Témiscamingue,
à Rouyn-Noranda, a entrepris un projet qui s'appelle la création
de l'Unité de recherches scientifiques en technologie minière,
l'URSTM. L'URSTM a pour but d'encourager et d'accueillir les étudiants
suivant les cours en spécialisation minérale. Cela permet de
faire de la recherche, de subvenir aux besoins des étudiants et aux
besoins régionaux au point de vue des compagnies "juniors". On accorde
donc des contrats de services.
M. Claveau: On a pu constater dans les autres engagements
financiers qu'il y en a plusieurs du même type, comme je le disais tout
à l'heure.
M. Savoie: Oui.
M. Claveau: Cela suppose qu'il pourrait y avoir matière
à soumissions au lieu de procéder par contrat
négocié, comme c'est le cas actuellement.
M. Savoie: C'est qu'il n'y a pas de concurrence en
Abitibi-Témiscamingue sur ce genre de chose.
M. Claveau: Les contrats sont donnés région par
région?
M. Savoie: Non. On me dit qu'il y a seulement trois fournisseurs
au Québec, dont un seul est capable d'accepter toutes les commandes.
C'est l'URSTM.
M. Claveau: Un seul est capable d'accepter toutes les
commandes?
M. Savoie: Est incapable d'accepter toutes les commandes. Par
conséquent, c'est distribué aux deux autres fournisseurs, et on
en donne aux trois.
M. Claveau: D'accord. Je vous remercie de votre explication.
L'engagement est vérifié.
Le Président (M. Carmon): L'engagement est donc
vérifié. Nous passons maintenant à l'engagement 10:
"Contrat de services pour effectuer des travaux de dessins et de
séparations de couleurs de la région de Vanier." M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: En termes miniers, que comprend la région de
Vanier comme délimitation?
M. Savoie: C'est la région de Québec. Cela a trait
à un contrat d'impression de dessins et de séparations de
couleurs.
M. Claveau: Je suppose que ce sont des travaux de dessins et de
séparations de couleurs de la région de Vanier. Cela se
réfère-t-il à l'entité géographique qui
s'appelle la région de Vanier? C'est cela?
M. Savoie: C'est cela, oui.
M. Claveau: C'est donc toute la région autour de
Québec.
M. Savoie: C'est cela. Cela va. Cela a été
accordé au plus bas soumissionnaire.
M. Claveau: Cela va. Vérifié.
Le Président (M. Cannon): Engagement
vérifié. Engagement 14: "Contrat pour l'achat d'un système
de recherche en électrométallurgie désigné sous le
nom de "Corrosion measurement system model 332-1, pour les besoins du Centre de
recherches minérales."
M. Claveau: Est-ce que le ministre pourrait nous expliquer en
quelques mots quels sont les besoins compensés par cet achat de 35 000
$?
M. Savoie: Les commentaires inscrits ici indiquent que plusieurs
producteurs d'or du Québec utilisent maintenant l'électrolyse
comme moyen de récupérer les métaux précieux
extraits de minerais, cette nouvelle technologie étant plus efficace que
le procédé conventionnel. Dans le cadre de son mandat, le CRM, le
Centre de recherches minérales, a décidé d'offrir un
service d'assistance technique aux producteurs d'or dans le domaine de
l'électrolyse. L'achat de cet équipement était
nécessaire pour assurer un minimum de facilités d'essai en
laboratoire de façon à offrir un service d'expertise de
qualité. Le contrat d'achat a été négocié
par le Service des achats à la suite d'une demande d'achat
spécifique.
M. Claveau: On dit dans l'engaqement que trois soumissions ont
été demandées. Le seul soumissionnaire vient de l'Ontario.
Est-ce qu'il y a des fournisseurs au Québec pour ce genre de
produits?
M. Savoie: Pardon?
M. Claveau: Est-ce qu'il y a des fournisseurs
québécois pour cet équipement? Les deux autres
fournisseurs qui n'ont pas répondu à la demande de soumissions
n'étaient pas du Québec, non plus.
M. Roy (Onil): À ma connaissance, c'est de
l'équipement scientifique et je pense bien...
Le Président (M. Cannon): Je m'excuse, monsieur, cela
prend l'autorisation du ministre pour que vous puissiez répondre, et
j'aimerais également que vous vous identifiiez.
M. Savoie: C'est vrai que j'aurais dû présenter les
qens qui m'entourent. Il y a d'abord M. Onil Roy, sous-ministre en titre, M.
Jules Simon, responsable de l'administration au service des travaux de
géologie? M. Yvan Godbout, directeur de la Direction
générale de l'industrie minière, M. Everell, directeur du
Centre de recherches minérales. Il y a aussi trois personnes du service
du budget et des opérations financières du ministère de
l'Énergie et des Ressources. Je cède la parole à M.
Roy.
Le Président (M. Cannon): M. Roy.
M. Roy: À ma connaissance - M. Everell me corrigera - il
s'agit d'équipements scientifiques très spécialisés
pour lesquels il n'y a pas de fabricant québécois. Et même,
je ne serais pas étonné, M. Everell, qu'il s'agisse d'une
fabrication américaine?
II s'agit de distributeurs qui, pour la plupart d'entre eux, ont pignon
sur rue au Québec, mais, dans ce cas-ci, l'équipement
spécialisé en question n'était disponible
qu'auprès de ce fournisseur qui est de Markham, Ontario.
M. Claveau: Je vous remercie. L'engagement est
vérifié.
Le Président (M. Cannon): Avant de terminer, aux fins de
la transcription, j'ajouterais que nous avons maintenant quorum. Deux
députés se sont joints au groupe.
J'appelle donc l'engagement 15: "Contrat de services pour la
réalisation de relevés géophysiques
aéroportés ou héliportés pour la région
d'Orford, comté d'Orford."
M. Claveau: M. le Président, qu'est-ce qui justifie ces
relevés géophysiques dans la région d'Orford?
M. Savoie: Comme vous le savez, le secteur des mines a des
activités d'exploration dans toute la province de Québec. Alors,
ce programme s'inscrit a l'intérieur du programme 10, l'exploration
géologique et minérale. La région d'Orford fait partie des
relevés que l'on fait au Québec parce qu'elle a
déjà présenté un fort potentiel minier et qu'elle
en présente encore.
M. Claveau: Alors, ce n'est pas spécifique à la
région d'Orford. On va en trouver pour l'ensemble des autres
régions du Québec aussi.
M. Savoie: Oui. Il y a eu des relevés un peu partout au
Québec l'année passée.
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 15 est
terminé. L'engagement 16: "Contrat de services pour la
réalisation de relevés géophysiques
aéroportés ou héliportés dans la région de
Beauce-Bellechasse, comtés de Beauce-Nord, Beauce-Sud et
Bellechasse."
M. Claveau: II y a quatre soumissions. C'est le plus bas
soumissionnaire. Qu'est-ce qui fait que le montant est relativement
élevé dans la région de Beauce-Bellechasse? Est-ce que la
superficie du territoire est plus importante qu'ailleurs ou est-ce qu'il y a
d'autres raisons?
M. Savoie: On est dans quel comté?
Le Président (M. Cannon): C'est l'engagement 16, M. le
ministre.
M. Savoie: J'imagine que cela doit varier selon la superficie,
ainsi que selon les conditions de travail d'une région à
l'autre.
Une voix: Vous l'avez par kilomètre.
M. Savoie: Pour les relevés héliportés, par
exemple, à Orford, on prévoit un coût de 42 $ par
kilomètre carré. Le coût varie énormément
d'une région a l'autre. On a un coût par kilomètre qui
varie selon la région, selon la distance. Par exemple, pour la compagnie
les Relevés géophysiques Inc., le coût par kilomètre
carré de relevés héliportés est de 42 $ pour la
région d'Orford et de 38,50 $ pour la région de Bellechasse.
M. Claveau: Étant donné que, dans les prochains
mois, on va retrouver plusieurs engagements financiers qui relèvent du
même secteur, il serait peut-être intéressant que le
ministre nous dépose une liste des coûts, des superficies et le
coût au kilomètre carré. Cela pourrait peut-être
accélérer les travaux et on n'aurait pas toujours à poser
des questions là-dessus.
Le Président (M. Cannon): La question est prise en note
pour réponse ultérieure.
M. Claveau: Cela va pour l'engagement 16.
Le Président (M. Cannon): L'enqagement 16 est
terminé. J'appelle l'engagement 17: "Contrat de services pour la
réalisation de relevés géophysiques
aéroportés ou héliportés dans la région de
la fosse du Labrador, comté de Duplessis."
M. Claveau: On peut constater que le coût au
kilomètre carré est un peu plus élevé là-bas
que dans la partie sud du Saint-Laurent.
Concernant la fosse du Labrador, on remarque qu'en 1985-1986 on avait
une imputation budgétaire de 458 000 $. Cela a été
réparti sur deux ans: en 1985-1986, 458 000 $ et, en 1986-1987, 40 750 $
pour un total de 498 750 $. Est-ce que le ministre peut nous dire si ces 500
000 $ qui ont été mis dans la fosse du Labrador ont
rapporté quelque chose?
M. Savoie: Les travaux des Relevés géophysiques
Inc., font partie des travaux d'exploration et d'étude qui se
déroulent dans la région de la fosse du Labrador. Dans la fosse
du Labrador, il y avait des étudiants qui travaillaient pour le compte
du ministère et qui faisaient des travaux de recherche ou qui
terminaient des travaux de recherche pour certaines régions. Il y a un
levé qui s'est terminé cette année, je crois, pour une
grande partie de la région de la fosse du Labrador. L'implication du
ministère ne se limite pas aux relevés géophysiques,
c'est-à-dire aux relevés par hélicoptère. Il y a
tout un ensemble d'explorations qui se font et
cela se chiffre à un montant nettement supérieur à
500 000 $.
D'après le rapport de 1985, des indices d'or ont
été localisés dans la région de Scheffervilie,
à 40 kilomètres au nord-ouest de Schefferville, je crois. En plus
de cela, il y a eu des indices de platine, de même que d'autres
métaux précieux, rares et traditionnels, et des métaux
ordinaires, qui ont suscité, de la part de l'industrie, une grande
réponse. D'ailleurs, cette année, on prévoit des
dépenses en exploration dans la région de la fosse du Labrador,
qui pourraient varier entre 10 000 000 $ et 20 000 000 $, probablement
même supérieures à cela.
M. Claveau: C'est sur l'ensemble des différents...
M. Savoie: Pardon?
M. Claveau: ...programmes du ministère?
M. Savoie: Non. On parle de l'entreprise privée qui a
été incitée à entreprendre des programmes de
recherche dans la région de la fosse, à la suite des travaux
faits par le ministère. Ce dernier continue les travaux, cette
année, dans la région de la fosse du Labrador.
M. Claveau: En utilisant les actions accréditives.
M. Savoie: Oui. Il y a trois compagnies qui utilisent les actions
accréditives et il y en a une qui ne les utilise pas.
M. Claveau: Dans le rapport d'activités 1986 de la
Direction de la recherche géologique du ministère, entre autres,
on dit que la partie nord de la fosse du Labrador renferme un nombre
considérable de gisements de cuivre-nickel et de
zinc-cuivre-plomb-or-argent. Est-ce qu'on peut espérer qu'il y a
là de véritables mines? Est-ce que les différents indices
que l'on a maintenant permettent de le croire? Vous me dites qu'il y a, quand
même, une vingtaine de millions qui seront consacrés à
l'exploration. C'est probablement parce qu'il y a des indices
intéressants. Est-ce qu'on peut croire en l'avenir de Schefferville,
finalement? C'est à peu près cela, ma question.
M. Savoie: II faut dissocier le cas de Schefferville de celui de
l'exploration qui se fait actuellement, exploration qui va donner des
résultats intéressants quant à l'exploitation
minière. Par exemple, entre le début des travaux et la mise en
marche d'une exploitation minière, cela peut prendre de cinq à
sept ans.
M. Claveau: Ouais!
M. Savoie: Alors, la situation de Schefferville est une chose et
l'exploration minière qui se fait dans la fosse du Labrador en est une
autre. Maintenant, les installations et les fournisseurs vont profiter
grandement de cette activité d'exploration. Je pense que c'est
intéressant pour les gens de Schefferville; cela leur donne une lueur
d'espoir. Il ne faudrait pas voir le but de notre exploration, de notre
intérêt pour la fosse du Labrador comme une espèce de
succédané à la situation de Schefferville.
M. Claveau: Comment réagissez-vous à l'article de
Marc Saint-Pierre, du 28 février, intitulé Nouvelles
spéculations sur le gisement de platine à Schefferville qui
disait que, finalement, à plus ou moins court terme pourrait s'ouvrir,
près de Schefferville, la plus importante mine de platine au Canada?
M. Savoie: C'est-à-dire qu'il s'agit des travaux du
promoteur Pite Fedeberg qui réalise très bien ce qu'il
entreprend, règle générale, au niveau de la promotion. Or,
Pite Fedeberg a entrepris des travaux de recherche substantiels sur un
dépôt de platine dont les indications remontent aux années
1950, me dit-on. Alors, il continue à explorer. Le prix du platine a
connu une croissance énorme à la suite de la situation
économique en Afrique du Sud. Le prix du platine se trouve, aujourd'hui,
autour de 560 $ l'once si ma mémoire est bonne. Alors, c'est un prix
très supérieur à l'or. Toutefois, la demande pour le
platine est relativement basse. La consommation globale du Canada, je pense,
est de l'ordre de 25 tonnes. II reste que, si on a un gisement rentable et si,
effectivement, les indications qui sont là se confirment, je pense que
cela pourrait être très intéressant pour le Québec,
au plan de la diversification minérale, très intéressant
pour la région de Schefferville et très intéressant pour
la fosse du Labrador. Je crois énormément dans la fosse du
Labrador. Je pense que la fosse du Lahrador et la fosse de l'Ungava constituent
les dernières grandes barrières au développement du nord
québécois et présentent tous les avantaqes.
M. Claveau: Si je comprends votre intervention, vous êtes
d'accord pour que Schefferville reste ouverte. Elle pourrait,
éventuellement, servir de tremplin pour le développement de la
fosse du Labrador.
M. Savoie: C'est-à-dire qu'on a tout simplement
enlevé le statut de ville à la ville de Schefferville. La ville
de Schefferville a été fermée techniquement par nous en
1986, parce qu'il restait seulement 200 habitants. La ville a fermé en
1981 et, pendant trois ou quatre ans, elle s'est vidée. Maintenant, ce
qu'on cherche à faire, c'est
maintenir au moins le service de l'aéroport pour assurer, d'une
part, l'activité d'exploration minière et, d'autre part, le
service des gens qui s'occupent de pourvoirie dans cette
région-là, au nord de cette région-là.
Alors, c'est comme je vous l'ai dit au début, il ne faudrait pas
relier la survie de Schefferville ou la cause de Schefferville qui, d'ailleurs,
est mal comprise et par la presse et par la population, en
général, à la situation de l'exploration. (10 h 30)
M. Claveau: II reste qu'il y a toujours un maire à
Schefferville et puis, dans le même article, si on reprend la citation de
M. Saint-Pierre, le maire de Schefferville rêve à un nouveau
Klondike qui se situerait à peu près à 50 milles au
nord-est de Schefferviile.
M. Savoie: C'est son droit le plus strict.
M. Claveau: Puisqu'on parle de Schefferville, est-ce qu'on
pourrait se permettre une parenthèse sur la question de la
réserve à savoir où en sont rendues les
négociations avec le fédéral sur le maintien des
infrastructures dans la réserve de Schefferville?
M. Savoie: Alors, comme vous le savez, la bande de Montagnais qui
vit au nord de la municipalité de Schefferville est en train de
négocier la récupération d'une partie de la
municipalité de Schefferville avec le gouvernement
fédéral; c'est rendu à ce niveau. Ils sont en voie de
négociation avec le gouvernement fédéral pour la
récupération d'une partie des résidences de Schefferville
afin qu'ils puissent déménager des appartements qu'ils occupent
actuellement pour des maisons unifamiliales situées au sud-est du
centre-ville de Schefferville.
M. Claveau: Alors, les négociations vont bon train avec le
fédéral dans ce dossier?
M. Savoie: Oui. En tout cas, le chef McKenzie, à qui j'ai
parlé il y a à peu près un mois, m'a indiqué que
c'était en marche.
M. Claveau: Alors, je vous remercie sur l'engagement 17.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 17 est
terminé. J'appelle l'engagement 18: "Contrat de services pour la
réalisation de relevés géophysiques
aéroportés ou héliportés dans la région de
Noranda, comté de Rouyn-Noranda-Témiscamingue."
M. Claveau: II s'agit encore d'un gros montant, 513 280 $. C'est
dans la même ligne que les autres engagements sur les relevés
géophysiques aéroportés. Par contre, je peux vous dire
qu'à première vue, pour une région comme celle de Noranda,
une région déjà très connue en termes miniers, la
grosseur du montant me surprend un peu.
M. Savoie: En ce qui concerne l'exploration, on a une politique
qui se détermine au niveau de ceux qui dirigent les programmes de
géologie. Je pense que la région de Rouyn-Noranda, actuellement
une des régions les plus actives relativement à la recherche de
l'or au Québec, doit susciter un intérêt de notre part
aussi. Il faut comprendre que ce n'est pas parce que la région a
déjà été bien fouillée qu'on doit dire qu'on
l'abandonne tout simplement à l'industrie. II n'y a personne dans
l'industrie qui va s'occuper de stimuler et de continuer à faire les
recherches aéroportées. Cela fait partie de notre rôle de
diriger l'industrie, d'exécuter des travaux et de faire des
recommandations en ce qui concerne des sites présentant des anomalies ou
un intérêt pour les "juniors" et les compagnies d'exploration au
Québec. On doit susciter cela. Plusieurs dépôts ont
été étudiés au fil des années, c'est
sûr, mais on pense qu'on doit continuer à susciter un
intérêt. C'est une région en pleine effervescence. On pense
continuer à faire des relevés dans ce coin qui mérite
toujours notre attention.
M. Claveau: Cela va pour l'engagement 18.
Le Président (M. Cannon): Merci, M. le
député. Donc, la vérification des engagements du
ministère pour le mois de décembre 1985 est terminée, sous
réserve de l'obtention de la réponse à la question que M.
le député a posée.
Février 1986
Pour ce qui est des engagements financiers du mois de janvier 1986, il
n'y en a aucun. Nous passons au mois de février 1986, l'engagement 6:
"Contrat de services pour la fabrication de lames minces pétrographiques
utilisées dans l'analyse minéralogique et texturale des roches au
microscope à des fins de préparation des rapports
géologiques de travaux de terrain, pour une période de trois
ans."
M. Claveau: Est-ce que le ministre pourrait nous expliquer si le
fait que cela ait été donné encore à une
institution, soit à l'Atelier pétrographique de l'École
polytechnique de Montréal, relève de la même dynamique dont
on parlait dans le premier engagement financier pour décembre 1985?
M. Savoie: Je pense qu'on est capable
de déduire qu'il s'agit d'une des trois firmes et, en
conséquence, les contrats sont accordés sur une base
concurrentielle. Finalement, il faut encourager les trois, puisqu'il n'y en a
que trois au Québec.
M. Claveau: Mais est-ce que les trois fournissent à peu
près au même prix unitaire?
M. Savoie: Il doit avoir une espèce de cartel à ce
niveau, j'en suis sûr!
M. Claveau: Parce que, s'il y en a une qui vend deux fois plus
cher que l'autre, c'est bien beau de l'encourager, mais là...
M. Savoie: J'imagine que tout cela est conforme. Oui, c'est cela.
Travaux sur échantillon, 20 $ l'heure et, ensuite, on donne: lame mince
standard, 27 par 46 millimètres, 7,86 $. Les grandes, 50 par 76, c'est
20,22 $. Il doit y avoir une espèce de suivi compétitif
concernant les prix. Il y en a unà Chicoutimi.
M. Claveau: Le troisième, si je ne m'abuse, c'est à
Saint-Ambroise au Saguenay. Pas Saint-Ambroise. Voyons! Comment est-ce que cela
s'appelle, du côté de Chicoutimi? Saint-Fulgence. C'est à
Saint-Fulgence, les ateliers. Est-ce que le ministre pourrait déposer
l'analyse comparative des trois pour le bénéfice de la
commission?
Le Président (M. Cannon): La demande est prise en note
pour réponse ultérieure, M. le député.
M. Claveau: L'engagement 6, vérifié.
Le Président (M. Cannon): Terminé. L'engagement 8:
"Contrat pour l'achat d'équipement d'éditeur de texte comprenant
quatre postes de travail, quatre imprimantes scientifiques, des conversions de
modules et un logiciel."
M. Claveau: Je vais poser ma question tout de suite. Tout au long
des engagements financiers pour l'année 1986, il y a quelques dizaines
de terminaux d'imprimantes. Il y a quand même une quantité
considérable d'équipement informatique dans l'ensemble des
engagements financiers. Est-ce que le ministre est en train de nous dire qu'il
est en train de refaire tout le système informatique du
ministère?
M. Savoie: Le système était là quand je suis
arrivé. Je me rappelle avoir vu plusieurs AES. C'est tout simplement une
question de terminer le réseau actuel, et nous avons permis
d'intégrer toutes les composantes de traitement de texte en un
même réseau permettant la communication. Tout cela aura fait
partie d'un plan de structure général.
M. Claveau: Alors, cela comprend, entre autres, le lien entre les
régions et les bureaux de Québec, etc. Cela va pour l'engagement
8.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 8 est
terminé. L'engagement 16: "Soumiséions sur invitation. Contrat
pour travaux de modification de l'installation électrique à
l'usine pilote, 1180, Place Dufresne, Québec."
M. Claveau: C'est quoi, l'usine pilote?
M. Savoie: II faudrait prendre le temps de la visiter. Comme vous
le savez, le Centre de recherches minérales a une usine d'essai
où ils peuvent établir de nouvelles techniques ou mettre en
pratique les techniques nécessaires à résoudre
différents problèmes qui existent au sein de différentes
compagnies en ce qui concerne, par exemple, des procédés
d'extraction du minerai.
Ils ont des contrats très intéressants; par exemple, ils
font du travail très intéressant en ce qui concerne le fer et
l'or. Ils cherchent à établir des mécanismes afin de
régler les différents problèmes d'ordre
métallurgique que rencontre l'industrie.
M. Claveau: Alors, cela relève du budget du Centre de
recherches minérales.
M. Savoie: Du CRM, oui. L'usine pilote en fait partie.
M. Claveau: D'accord. C'est parce qu'il n'y avait pas de
précision là-dedans, où cela se rattachait exactement dans
la machine gouvernementale.
M. Savoie: C'est cela. Le CRM a une usine pilote et il a un
laboratoire. Il y a l'usine pilote et le laboratoire, tous les deux sous la
direction de M. Everell, qui est ici.
M. Claveau: Pourquoi le choix d'avoir été par
soumissions sur invitation, dans un domaine quand même où
probablement pas mal d'intervenants auraient pu être
intéressés? Je veux dire: Pourquoi avoir choisi d'aller sur
invitation, plutôt que par soumissions fermées dans un domaine
où il y a quand même plusieurs intervenants? Ce n'est pas un
domaine restreint: la modification d'installations électriques, il me
semble que cela pourrait être accessible à un paquet
d'entreprises.
M. Savoie: On pourrait peut-être laisser répondre le
Dr Roy.
M. Roy: Ce contrat a été placé avec... Le
Président (M. Cannon): Je m'excuse,
mais il faudrait que vous approchiez, à moins que le
sous-ministre...
M. Roy: Roy. Je pense que je peux répondre à cela.
Il s'agit tout simplement d'un contrat d'un montant inférieur à
200 000 $. C'est un contrat qui est placé par le Service des achats ou
par la Société immobilière du Québec, selon des
politiques existantes. Dans des contrats de montants relativement petits comme
ceux-là, c'est fait sur invitation en fonction des régions
où se situent les différents fournisseurs éventuels. Ce
sont des politiques standard.
M. Claveau: Je vous remercie. Sachant que cela a
été placé par la société...
M. Savoie: Quinze soumissions ont été
demandées et trois ont été reçues.
M. Claveau: Oui, mais il reste quand même que
c'était fait selon le principe de l'invitation.
M. Savoie: Oui.
M. Claveau: Puisqu'on parle du Centre de recherches
minérales, de l'usine pilote, etc., et que le ministre vient de
m'inviter à aller faire un tour à l'usine, ce serait
peut-être une belle occasion pour le ministre d'inviter également
tous les membres de la commission de l'économie et du travail à
visiter le Centre de recherches minérales et toutes ses
dépendances.
M. Savoie: Oui, je suis certain que, si cela peut
intéresser les membres de la commission, il fera grand plaisir au Dr
Everell de vous faire visiter le CRM.
M. Claveau: Je suis certain que le ministre va transmettre une
invitation officielle à la commission.
Le Président (M. Cannon): M. le député de
Rosemont.
M. Rivard: À l'occasion des travaux de cette commission ou
peut-être lors de l'étude des crédits, j'aimerais que vous
fassiez une espèce de tour de la question de la recherche dans
l'industrie minière. Voilà une industrie qui est assez
traditionnelle chez nous et il serait intéressant pour mot, par exemple,
de connaître les développements du côté de la haute
technologie. Quels en sont les créneaux? Cette réponse pourrait
être donnée par écrit, si vous avez un tel document et que
vous désirez le produire ou vous pourriez revenir avec la réponse
à cette question au moment de l'étude des crédits de la
même commission.
Le Président (M. Cannon): Je pense qu'on est plus
susceptible de répondre à ce genre de demande au moment de
l'étude des crédits. Il vous appartient, M. le ministre,
d'agréer ou de refuser de répondre à la demande du
député de Rosemont.
M. Savoie: II me fera plaisir d'y répondre au moment de
l'étude des crédits. Ce sera une bonne chose et ce sera plus
facile. Certainement que nous pourrons vous préparer quelque chose par
l'entremise du Dr Everell et de M. Roy. On s'organisera pour vous
présenter quelque chose là-dessus afin de vous donner les grandes
orientations.
Effectivement, si vous n'avez jamais visité le CRM ou le
laboratoire du CRM ou l'usine pilote, je pense que cela présente
beaucoup d'intérêt.
M. Rivard: D'accord.
Le Président (M. Cannon): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je voudrais revenir sur l'engagement 16. On constate
une dépense en deux parties: d'abord, le contrat de 83 600 $ et 11 400 $
d'imprévus. Est-ce que ces imprévus étaient prévus
au moment de la soumission ou est-ce qu'ils ont été
ajoutés par la suite?
M. Savoie: Ce sont des imprévus qui n'étaient pas
prévus au moment de la soumission. Ce n'était pas
prévu.
M. Claveau: C'est parce qu'il arrive souvent dans les soumissions
qu'on ait un 8 % ou un 10 % d'imprévus qui font partie du montant de la
soumission. Les entrepreneurs utilisent souvent cette formule.
M. Savoie: En tout cas, dans ces contrats, cela me surprendrait
qu'un entrepreneur puisse inscrire 10 % pour les imprévus.
M. Claveau: C'est parce qu'on se retrouve dans une situation
où le contrat réalisé par Construction Ondel Inc. a
coûté plus cher que la soumission de Tri-Bec Construction Inc.,
qui était à 84 250 $.
M. Savoie: C'est vrai, mais, par exemple, quand vous faites des
travaux - la bonne foi est toujours présumée - vous ouvrez une
section de mur et, à un moment donné, le "filage" est très
usé. Avant de refermer le mur, il faut le changer, mais ce
n'était pas prévu au contrat. Parfois, cela occasionne des
dégâts ou des complications supplémentaires, surtout quand
on travaille sur une bâtisse qui est assez vieille et que l'on construit
une nouvelle annexe. Ce sont souvent des imprévus de cet ordre. En
même temps que d'autres travaux se font, on doit
tenir compte de ces ajustements compte tenu des circonstances, comme
dans n'importe quel autre contrat.
M. Claveau: Alors, vous pouvez nous garantir que, dans la
soumission de Construction Ondel, aucune chose semblable n'était
prévue?
M. Savoie: M. Everell n'a pas fait finir son sous-sol.
M. Claveau: Non, mais c'est parce que Tri-Bec aurait pu
prévoir que des problèmes semblables puissent se poser; c'est la
raison pour laquelle sa soumission était plus élevée. (10
h 45)
M. Savoie: Si la soumission de Tri-Bec était plus
élevée d'à peine 1000 $... Ce qui se produit, c'est que
même si Tri-Bec avait obtenu le contrat, elle aurait aussi
rencontré des imprévus au cours de l'exécution. Donc, ce
montant est encore plus élevé. C'est comme si vous appeliez le
plombier chez vous pour réparer votre toilette et qu'en même temps
il constatait une conduite d'eau percée par un clou. Il recommande de
changer le tuyau. Sur le coup, vous dites: D'accord, changez ce bout-là.
Cela va de petites choses en petites choses. Parfois, cela exige des
coûts additionnels parce qu'on brise pour faire la réparation et,
en brisant, on constate d'autres anomalies. Ce sont des modifications
d'administration normales, j'imagine. Je présume que cela a
été bien fait dans l'exercice des fonctions. C'est très
difficile pour nous d'aller vérifier chacun des imprévus dans
chacun des contrats. J'imagine que cela relève des fonctionnaires
responsables de la bonne administration du ministère
concerné.
M. Claveau: Généralement, dans les contrats, il y a
des clauses où l'on prévoit les imprévus. C'est clair.
J'ai moi-même fait rédiger des contrats à plusieurs
reprises pour toutes sortes de choses.
M. Savoie: Cela dépend du type de contrat. Quand on va en
soumission pour un contrat de réparation, c'est pour réparer
telle ou telle affaire et la personne soumissionne pour réparer telle ou
telle affaire. Quand on commence les travaux, il arrive à l'occasion
qu'il y ait des modifications imprévues, des changements ou des petites
additions.
M. Claveau: On a quand même un montant d'environ 15 %
d'imprévus additionnel au contrat. "Rough", cela doit faire autour de 15
%. Cela a coûté environ 15 % de plus que la soumission.
M. Savoie: Vous savez comment cela fonctionne. Une commande est
présentée. Le contractant soumissionne à partir du devis.
Il dit: Je fais ceci, je fais cela et je charge tant. Parfait, on va au plus
bas soumissionnaire. Le gars arrive avec sa boîte et ses hommes. En
même temps qu'il fait ses travaux, il rencontre telle anomalie ou tel
problème qui n'était pas là. Par exemple, il
s'aperçoit que tel taraud n'est pas là ou qu'il est brisé
et qu'on ne l'avait pas prévu, mais on effectue le changement du taraud
qu'il faut payer.
M. Claveau: Est-ce que le ministre pourrait déposer le
devis de départ sur lequel les trois soumissionnaires ont
travaillé et la liste des imprévus à l'origine de cette
augmentation de 11 400 $?
M. Savoie: Si cela se fait régulièrement - on
m'avise que c'est la pratique courante -il me fera plaisir de le
déposer.
Le Président (M. Cannon): La question est prise en note
pour une réponse ultérieure, M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Cannon): Bienvenue, M. le
député. Est-ce que l'engagement 16 est terminé?
M. Claveau: Cela va, sous réserve.
Le Président (M. Cannon): La vérification des
engagements financiers pour le mois de février 1986 est terminée
sous réserve de l'obtention des réponses aux questions prises en
note.
Mars
Nous passons aux engagements financiers du mois de mars. J'appelle
l'engagement 10: "Contrat de services pour la réalisation d'un
vidéogramme sur l'utilisation contrôlée de l'amiante afin
de faire la promotion de la position commune Canada-Québec auprès
du grand public des syndicats et des entreprises utilisant l'amiante sur les
scènes domestique et internationale." M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Merci, M. le Président. Il s'agit là
d'un contrat négocié, si je ne m'abuse. Ce sont tous des contrats
négociés dans cette page. Est-ce que le ministre pourrait nous
expliquer pourquoi c'est un contrat négocié? Plusieurs
entreprises auraient pu faire le même boulot.
M. Savoie: Oui, nous avions un problème de temps. Lorsque
nous sommes arrivés là, il n'y avait pas de vidéogramme
répondant à ces besoins. La chose étant très
urgente et ce domaine très concurrentiel, il
a été décidé de procéder de cette
façon.
M. Claveau: Est-ce que d'autres entreprises ont été
approchées pour la négociation ou si c'était seulement
celle-là et qu'on s'est arrangé avec elle?
M. Savoie: C'est la seule firme qui a été
contactée, tout simplement parce qu'on avait trop peu de temps.
Vous savez qu'on devait préparer le congrès du travail, le
CLC, qui avait sa rencontre à Toronto au mois de mai; on était le
24 mars, alors cela pressait. On était à vive allure.
Intercommunica travaille pour l'Institut de l'amiante depuis deux ans. Elle
était familière avec le dossier; il avait déjà une
documentation, connaissait les personnes ressources et comprenait bien le
dossier.
Lorsque nous sommes arrivés dans le dossier de l'amiante,
très peu de choses se faisaient au point de vue politique au
ministère pour la défense de l'amiante. C'est un dossier que l'on
voulait cacher, D'ailleurs, le fait de ne jamais poser des questions en Chambre
sur le dossier de l'amiante en a été l'indication. On a
été obligés de préparer des documents vendeur pour
défendre l'industrie de l'amiante auprès de l'industrie,
auprès des utilisateurs de l'amiante et du CTC. On les a utilisés
également à Genève et on les a présentés
à l'ensemble des gens intéressés à la question de
l'amiante.
Pour réaliser ce travail à l'intérieur de
l'échéancier exigé, le ministère de
l'Énergie et des Ressources n'a d'autre choix que de recourir à
une firme d'envergure possédant une vaste expérience dans les
communications, une série d'assises dans la production de documents
audiovisuels et surtout une vaste connaissance de l'actuelle
problématique de l'amiante. À notre connaissance, une seule firme
répond à ces critères; il s'agit d'Intercommunica qui
assume la responsabilité des relations publiques de l'Institut de
l'amiante depuis de nombreuses années.
M. Claveau: C'est un vidéo de combien de minutes?
M. Savoie: D'une quinzaine de minutes. J'ai eu l'occasion de le
visionner à deux reprises. C'était bien fait. Je ne sais pas si
vous l'avez déjà vu.
M. Claveau: On ne l'a pas eu. On devait, à un moment
donné, se rencontrer pour le voir, puis, finalement, on n'a jamais eu la
copie disponible. Je ne sais pas ce qui est arrivé.
M. Savoie: C'était prévu. Vous deviez le voir.
M. Claveau: Ce serait peut-être intéressant, si le
ministre veut nous sensibiliser, de nous en envoyer une copie.
M. Savoie: On pourrait vous fournir une copie. Vous pourrez le
visionner à votre discrétion.
M. Claveau: Je vous remercie. Si je comprends bien...
Le Président (M. Cannon): M. le député,
est-ce que vous en faites une demande formelle?
M. Claveau: J'en fais la demande. Le ministre s'engage à
déposer devant cette commission une copie du vidéo
réalisé par Intercommunica.
Le Président (M. Cannon): C'est pris en note pour une
réponse ultérieure.
M. Savoie: Cela a été utilisé à
plusieurs reprises et par les syndicats et par ceux qui défendent et
prônent l'utilisation de l'amiante.
M. Claveau: Est-ce qu'il y en a plusieurs copies de disponibles
actuellement?
M. Savoie: On l'a fait en français, en anglais et en
espagnol. Apparemment, toutes les maisons du Québec et les ambassades
canadiennes en ont une copie.
M. Claveau: Le mot "ambassade" était bien choisi, M. le
ministre.
Vous nous dites que cela a coûté à peu près
4000 $ la minute pour la production. Avez-vous une étude comparative
avec les différentes productions du ministère des Communications,
parce qu'il y a quand même pas mal de productions dans ce genre-là
qui pourraient nous situer par rapport au coût de ce vidéo et
d'autres vidéos produits par le gouvernement?
M. Savoie: Je n'ai pas cela en main, mais j'imaqine que le prix
est très compétitif. Il ne faut pas oublier non plus la question
des traditions et cela doit être relié au nombre que l'on voulait
aussi.
M. Claveau: On vous remercie de vous offrir à nous
déposer l'information.
M. Savoie: II faudrait faire attention pour ne pas accaparer
toutes les énergies du ministère. On n'aura plus le temps de
faire l'exploration dans la région de Chibougamau.
M. Claveau: Ce n'est pas pire que d'utiliser les budgets du
ministère pour annoncer des voyages de Concorde.
M. Savoie: Est-ce que je pourrais avoir des
éclaircissements là-dessus?
M. Claveau: Un communiqué de presse provenant du bureau du
ministre délégué aux Mines en date du 20 mars pour
annoncer que le Concorde va se poser à Val-d'Or: "Val-d'Or, 20
mars..."
Le Président (M. Cannon): Je m'excuse, M. le
député. On est peut-être bien loin de la pertinence des
débats.
M. Savoie: Je ne me rappelle pas avoir vu cela.
Le Président (M. Cannon): Si vous voulez poser une
question en Chambre à ce sujet, je pense que vous avez tout le loisir de
le faire.
M. Claveau: Non, cela va.
M. Savoie: ...le 5 juin à Val-d'Or et les modalités
qui entoureront le vol de Val-d'Or-Montréal à bord du Concorde,
un représentant de la compagnie Air France... La source vient de nous,
mais ce n'est pas nous qui avons signé ce communiqué, c'est
Alfred Lomssy. Cela ne vient pas du ministère.
M. Claveau: On voudrait savoir si le communiqué a
été payé par le cabinet étant donné qu'il
provient du cabinet...
M. Savoie: À ma connaissance, non.
M. Claveau: ...d'après ce qu'on peut comprendre.
M. Savoie: Non, justement, je ne pense pas qu'il...
Le Président (M. Cannon): ...puissions prendre cette
question en note, M. le député, puisque...
M. Claveau: On peut toujours la prendre en
délibéré.
Le Président (M. Cannon): Cela ne fait pas partie des
engagements financiers qui sont ici devant nous. Est-ce que l'engagement 10 est
terminé?
M. Claveau: Cela va pour l'engagement 10.
Le Président (M. Cannon): C'est toujours sous
réserve de l'obtention des réponses.
J'appelle l'engagement 18. "Contrat pour l'achat de 300 000 plaques
métalliques (15 000 séries de 20) .010 X 2 po. X 2 3/4 po. en
aluminium, grade 1050-0, et texte embossé pour les besoins du service
permis et baux."
M. le député d'Ungava.
M. Claveau: J'aurais le goût de faire une boutade au
ministre et lui demander si c'est pour ces raisons qu'il a envie de faire la
désignation sur carte.
Le Président (M. Cannon): Est-ce que vous en avez envie ou
si vous n'en avez pas envie?
M. Claveau: Ce n'est pas l'envie qui manque, M. le
Président. Cela va pour l'engagement.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 18 est
terminé. J'appelle l'engagement 25. "Subvention â la
Société économique de la région de l'amiante (SERA)
à titre d'aide financière pour la réalisation de diverses
activités de promotion du développement économique de la
région."
M. Claveau: M. le Président, est-ce qu'il est de coutume -
on parle du ministère de l'Énergie et Ressources, secteur des
mines - de financer un commissariat industriel, une association de
développement économique régional?
M. Savoie: Comme vous savez, la région de Thetford-Mines
est une région monotndustrielle en crise profonde. Le but de la
subvention est d'aider la région de l'amiante gravement affectée
par un taux de chômage élevé, une perte d'emplois, une
perte de son employeur principal, l'amiante. C'est normal, je crois, dans les
circonstances, que le ministère investisse la modeste somme de 50 000 $
pour la Société économique de la région de
l'amiante, pour qu'elle puisse...
M. Claveau: Est-ce que cette subvention a été
négociée avec le ministère de l'Industrie et du Commerce
qui, généralement, subventionne les commissariats industriels ou
les organismes de développement économique?
M. Savoie: II y a des modes d'intervention qui peuvent se faire
par le ministère de l'Industrie et du Commerce et il y en a d'autres qui
peuvent se faire directement par le ministère de l'Énergie et des
Ressources. Je pense que cela en est un qui peut se faire directement par le
ministère de l'Énergie et des Ressources. D'ailleurs, il y avait
un groupe de travail spécial sur le développement
économique de la région de Thetford constitué par des
représentants du ministère de l'industrie et du Commerce, de
l'OPDO, du maire et du ministre délégué à l'Emploi
et à la
Concertation. Cela fait suite à ce processus de réflexion.
Il y a eu également, au mois de mars, à peine un mois
après, la déclaration de l'EPA, on était en
réaction à tout cela. Il fallait s'impliquer. (11 heures)
M. Claveau: Comme c'est mars 1986 -donc cela finit en mars 1987 -
je suppose qu'on remettra un rapport d'activités pour justifier ces
montants.
M. Savoie: Effectivement, oui. Un rapport final devrait
être transmis le 31 septembre 1987.
M. Claveau: Est-ce que le ministre s'engage d'ores et
déjà à déposer ce rapport final devant la
commission?
M. Savoie: Pour le montant de 50 000 $? Oui.
Le Président (M. Cannon): La question est prise en note
pour une réponse ultérieure.
M. Claveau: Merci, M. le ministre. Alors, l'engagement 25 est
vérifié.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 25 est
vérifié. La vérification des engagements financiers du
ministère, pour le mois de mars 1986, est terminée, sous
réserve de l'obtention des réponses aux questions prises en
note.
Avril
J'appelle donc les engagements pour le mois d'avril 1986. L'engagement
5: "Contrat pour l'achat de trois micro-ordinateurs avec équipements
périphériques."
M. Claveau: 28 866,30 $. C'est toujours la même chose que
ce dont on a parlé tantôt. Cela va.
Le Président (M. Cannon): Terminé...
M. Claveau: Est-ce que vous pourriez dire le montant quand vous
faites la lecture...
Le Président (M. Cannon): Avec plaisir, M. le
député.
M. Claveau: ...pour la transcription?
Le Président (M. Cannon): Oui. Donc, l'engagement 5 est
terminé. L'engagement 6, "Contrat pour l'achat de trois postes
mobiles/fixes H.F. . B.L.U. pour les besoins du Service des
télécommunications, 29 385,18 $."
M. Claveau: Des postes mobiles, est-ce qu'il s'agit de radios de
voiture? Qu'est-ce que c'est, exactement?
M. Savoie: C'est cela. Ce sont des radios. C'est pour les
communications des équipes dans le Nord.
M. Claveau: Pour les véhicules du ministère.
M. Savoie: Non. C'est dans le Nord; ce n'est pas ici, à
Québec. C'est quand on fait de l'exploration dans la région de
l'Ungava ou dans la fosse du Labrador.
M. Claveau: D'accord. Ce sont des postes fixes.
M. Savoie: C'est cela. C'est pour les communications, mais ce
n'est pas dans les voitures.
M. Claveau: D'accord, cela va.
M. Savoie: Ce sont des radios émetteurs?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 6 est
terminé. L'engagement 10, soumissions sur invitation: "Contrat pour
l'achat de 30 canots en fibre de verre type courrier pour les besoins du
Service de la géologie, pour une somme de 26 269 $."
M. Claveau: Merci, M. le Président. Cela fait pas mal de
canots. Est-ce que le ministre pourrait nous ventiler l'utilisation de ces
canots?
M. Savoie: Ventiler l'utilisation.
M. Claveau: Ou donner la distribution géographique des
canots. Je ne sais pas, ils ne sont pas tous ici, au ministère?
M. Savoie: Ce n'est pas utilisé par le ministère.
Écoutez, je peux vous dire qu'en faisant mon voyage à la fosse du
Labrador et à la fosse d'Ungava, j'ai vu plusieurs de ces canots
utilisés par des groupes d'exploration. Vous savez que, dès qu'on
dépasse le 55e, il n'y a plus d'arbres, il y a très peu d'arbres.
À ce moment-là, on tombe sur une terre très rocheuse, avec
beaucoup de lacs. Souvent, quand tu fais tes relevés, il est très
commode d'avoir des canots à ta disposition.
M. Claveau: Est-ce que c'est utilisé par le personnel du
ministère ou si c'est mis à la disposition de "privés" qui
vont là?
M. Savoie: Si c'est mis à la disposition...
M. Claveau: Est-ce que ce sont des canots utilisés par le
personnel du ministère?
M. Savoie: Oui. Il faut que ce soit utilisé par le
personnel du ministère. On ne peut pas commencer cela... C'est cela. Ce
sont des équipes géologiques qui font de l'exploration.
M. Claveau: Combien y a-t-il d'équipes géologiques?
Cela fait plusieurs fois qu'on parle d'équipes géologiques.
Combien y a-t-il d'équipes géologiques du ministère qui
arpentent le grand territoire du Québec?
M. Savoie: J'ai rendu visite à des équipes qui
relèvent du ministère et qui sont financées par le
ministère, dont les travaux sont dirigés par le ministère
ou qui participent à un programme d'exploration tout simplement
supervisé par le ministère. Il y en a de toutes sortes qui
travaillent dans le Nord. Au début d'août, j'ai eu l'occasion de
rendre visite à l'équipe travaillant à la fosse d'Ungava.
Par exemple, il y avait là une équipe d'une vingtaine
d'étudiants. Je crois qu'elle était sous la direction de M. Caty.
Elle a été en opération pendant trois mois, je crois.
Il y a 47 projets pour 1986-1987. Il y avait une grosse équipe
pour la fosse d'Ungava et une autre équipe - finalement,
c'étaient deux équipes occupant le même camp - pour la
fosse du Labrador, en plus des équipes d'étudiants, de gens qui
font des thèses de maîtrise et de doctorat.
M. Claveau: Ce sont des gens qui sont sur la liste de paie du
ministère. Ce sont des employés du ministère. Ils ne sont
pas à contrat.
M. Savoie: Je crois que ce sont des contractuels. Les
étudiants sont des contractuels; on leur offre des contrats pour une
période de trois mois.
M. Claveau: D'accord, mais, au ministère, ce n'est pas
donné par contrat à des entreprises ou à des groupes qui
feraient cela pour le compte du ministère.
M. Simon (Jules): On a des travaux en régie et des travaux
à contrat. Dans le cas des travaux en régie - M. le ministre
parle surtout des travaux en régie - le chef d'équipe est
contractuel, et les étudiants et les géologues qui travaillent au
projet sont des occasionnels pour trois mois.
M. Claveau: D'accord. Et ce sont eux qui
bénéficient des moteurs et des chaloupes, de ces
affaires-là qui sont achetées par le ministère.
M. Simon: Pour l'accomplissement de leur travail, oui.
M. Claveau: Pourriez-vous nous dire pourquoi les Bateaux
Saint-Maurice Enr., n'avaient pas de soumission conforme? Est-ce qu'ils
n'avaient pas la même information que les autres ou s'ils se sont
trompés?
M. Savoie: Quant à la largeur et la profondeur du canot
demandées. On demande un canot avec telle largeur, telle profondeur,
telle longueur, telle capacité, et leur offre a été
jugée non conforme quant à la largeur et à la profondeur
du canot offert.
M. Claveau: Ils s'étaient trompés de canot. Ils
n'ont pas offert les bons canots.
M. Savoie: Je ne sais pas ce qu'ils ont fait, mais, en tout cas,
cela ne répondait pas à nos normes, semble-t-il.
M. Claveau: Je vous remercie, l'engagement est
vérifié.
Le Président (M. Rivard): L'engagement 10 est
vérifié. Engagement 14. "Contrat pour l'achat de divers gaz de
laboratoire pour les besoins de l'usine pilote de Québec, Air Liquide
Canada Ltée, 45 000 $."
M. Claveau: Ça, c'était la même usine que
celle...
Une voix: L'usine pilote...
M. Claveau: ...dont on parlait tout à l'heure. En fait, ce
sont différents gaz dont vous avez besoin pour le fonctionnement des
laboratoires minéralogiques, c'est cela? Ce n'est pas du gaz pour le
chauffage. Alors, ça va. Engagement vérifié.
Le Président (M. Rivard): Alors, avec cet engagement
vérifié, les engagements d'avril, la vérification des
enqagements financiers d'avril est terminée sous réserve de
l'obtention des réponses aux questions qui ont été prises
en note.
Mai
Nous sommes rendus au mois de mai avec l'engagement 9. "Contrat pour
l'achat de dix moteurs hors-bord de 9,9CV et de 13 moteurs hors-bord de 20CV,
Mercury Marine Ltée, 30 236,33 $."
M. Claveau: M. le Président, pouvez-vous nous expliquer
pourquoi il y a eu juste deux demandes, deux invitations à
soumissionner?
M. Savoie: II y a eu deux soumissions demandées, deux
soumissions reçues. Pourquoi n'y a-t-il eu que deux soumissions
demandées, je l'ignore. Est-ce qu'on pourrait avoir une
réponse à cet effet-là?
Une voix: Je n'ai pas la réponse dans le moment.
M. Roy: Je peux répondre à cela, Onil Roy. Ce
contrat-là, d'ailleurs, a été remplacé par un autre
contrat qui a été donné et qu'on va trouver tantôt
dans les engagements, un peu plus loin. Le Service des achats les
négocie dans les régions où il peut obtenir le service
pour les moteurs en question, de sorte qu'il est apparu que le fournisseur
n'était pas en mesure de donner des services, et c'est pour cela que -
on le verra plus loin - ce contrat a été remplacé par un
autre.
M. Claveau: L'autre contrat qu'on a plus tard pour les
mêmes moteurs, ce n'est pas en ajout, ce ne sont pas deux contrats...
M. Roy: Ce n'est pas en ajout, c'est en remplacement.
M. Claveau: Alors, on va clore tout de suite cet
engagement-là.
Le Président (M. Cannon): Alors, l'engagement 9 est
terminé. L'engagement 10. "Contrat pour l'achat de onze tentes de
dimensions différentes (trois) pour les besoins du Service de la
géologie, 30 516,97 t." Je vais faire attention de ne pas demander si
vous pouvez mettre votre fusil dans votre tente.
M. Claveau: C'est avec le ministre du Loisir, de la Chasse et de
la Pêche qu'on éclaircira cette situation-là.
Est-ce que Canevas est la seule compagnie qui produit ces
tentes-là? Parce qu'on remarque que le plus bas soumissionnaire, c'est
Canevas Montréal, en contrepartie de Canevas Général
Ltée.
M. Savoie: Oui. Il y a eu dix soumissions demandées et il
y en a deux qui ont été reçues. D'ailleurs, cela a
été au plus bas, j'imagine, 30 000 $. Il y en a eu deux, dont une
de 33 000 $ et l'autre de 30 000 $.
M. Claveau: Ce sont les grandes tentes blanches, qu'on
appelle.
M. Savoie: C'est cela. Ce sont des tentes de prospecteurs.
M. Claveau: La tente blanche qui se monte avec des bouts de
branches.
M. Savoie: De dimensions différentes: 12 sur 10, 12 sur 15
et 16 sur 40. Alors, ce sont des tentes de prospecteurs. C'est cela.
M. Claveau: C'est toujours pour les mêmes besoins des
groupes qui vont sur le terrain pour le ministère.
M. Savoie: Pour des travaux de géologie.
M. Claveau: Cela va pour l'engagement 10.
Le Président (M. Cannon): L'enqaqement 10 est
terminé. L'engagement 11. "Subvention à la Société
Inco Ltée à titre d'aide financière aux fins de la
construction d'infrastructures à caractère public dans le cadre
de son projet de mise en exploitation du gisement Golden Pond East, dans le
canton de Casa Berardi, dans le cadre de l'entente auxiliaire
Canada-Québec sur le développement minéral, 14 500 000
$."
M. Claveau: Merci, M. le Président. Est-ce qu'on pourrait
nous ventiler un peu ce que cela signifie la construction d'infrastructures
à caractère public?
M. Savoie: II s'agit d'une route d'accès au gisement pour
un montant de 2 500 000 $, de la ligne électrique et de la sous-station,
pour un montant de 10 000 000 $, et la modification au sous-poste de
Normétal pour un montant de 2 000 000 $, pour un total de 14 500 000
$.
Le financement du projet total sera réparti comme suit: la
compagnie verse 74 760 000 $ pour les travaux d'exploration et de
développement minier et le gouvernement contribue aux infrastructures du
développement minéral de l'ordre de 14 500 000 $, pour un total
de 89 000 000 $. Les déboursés sont prévus comme suit:
1987-1988, 6 000 000 $; ]988-1989, 7 000 000 $; 1989-1990, 1 000 000 $;
1990-1991, 500 000 $.
M. Claveau: Est-ce que ces infrastructures vont être
exclusivement pour les besoins de Golden Pond...
M. Savoie: Non, j'imagine...
M. Claveau: ...est-ce pour l'ensemble du secteur de Casa
Berardi?
M. Savoie: ...que la route d'accès pourra être
utilisée par d'autres, de même que la sous-station et les lignes
d'hydroélectricité pourront servir de base d'appui pour d'autres
activités.
M. Claveau: Est-ce que le ministre pourrait profiter de la
circonstance pour nous dresser un portrait de la situation de l'exploration
dans Casa Berardi?
M. Savoie: La situation à Casa Berardi actuellement est
extraordinaire, je pense. Il y a une grande activité. D'abord, cette
mine se confirme de plus en plus. On nous avise qu'il y aura probablement une
mise en exploitation de la mine sous peu. C'est une mine qui devait entrer en
opération en 1988. Il y a également énormément de
travaux qui se font dans toute la région par l'ensemble des compagnies
minières. Il y a le projet Rambo qui suscite beaucoup
d'intérêt ces jours-ci, immédiatement au nord de La Sarre.
Il y a des compagnies qui font du forage au nord de La Sarre, lesquelles sont
au nombre de quatorze ou quinze. J'ai rencontré le commissaire
industriel, M. Georges Saint-Pierre, de la région de La Sarre, qui me
faisait état un peu de la situation et d'ailleurs qui cherchait un peu
d'assistance pour trouver des façons par lesquelles La Sarre pourrait
rendre des services additionnels aux différentes compagnies
minières qui oeuvrent au nord de la région de La Sarre, surtout
au point de vue de l'exploration. J'imagine que vous ne parlez pas de la CLD ou
de la Nickel...
M. Claveau: Non, CLD ne fait pas partie de Casa Berardi.
M. Savoie: En tout cas, c'est dans la même zone, au nord de
La Sarre. C'est une zone très prometteuse. Je pense qu'on n'a pas fini
d'en voir avec la Golden Triangle et l'ensemble des autres compagnies
d'exploration qui oeuvrent dans cette région.
M. Claveau: Y a-t-il d'autres infrastructures du même genre
que celles-ci de prévues? Des routes d'accès, des routes
d'électricité, etc. Je suppose que, si vous avez fait une
ouverture pour Golden Pond East, probablement que les mêmes demandes vont
venir de la part des autres compagnies qui sont en train d'explorer dans le
coin.
M. Savoie: Oui, cela fait partie du mandat des mines de
participer à même l'entente auxiliaire à des coûts
d'infrastructures, à s'intéresser, par exemple, au
développement des routes d'exploration et à s'assurer que les
compagnies minières reçoivent toute l'assistance
nécessaire du gouvernement pour la réalisation des exploitations
minières.
M. Claveau: Est-ce que vous avez actuellement sur la table
d'autres demandes de subventions, entre autres, pour les routes
d'accès?
M. Savoie: Oui.
M. Claveau: Est-ce que le ministère a l'intention de se
relancer dans un programme de routes d'accès minier ou si c'est en
relation avec le ministère des Transports'
M. Savoie: Je ne pense pas que notre but soit de nous lancer dans
la construction de routes minières. Cela se fera là où
c'est nécessaire et là où c'est réalisable. On
examine chacun des aspects. Dans la mesure du possible, on y donne suite. Cela
fait partie de notre rôle, de notre mandat et de nos droits, comme vous
l'avez vu dans le projet de loi sur les mines.
M. Claveau: Oui, mais on a justement vu dans le projet de loi sur
les mines que le ministère des mines voulait se détacher
carrément de la question des chemins miniers, si j'ai bien compris.
M. Savoie: Vous avez mal compris la Loi sur les mines, si c'est
cela votre opinion. Dans la Loi sur les mines, on faisait une distinction entre
les routes secondaires, on faisait la distinction entre ce qui pouvait
être transféré ou relever du ministère des
Transports et ce qui restait ta priorité du secteur des mines. Il y
avait deux articles qui portaient sur cela.
M. Claveau: Je me souviens d'ailleurs de certains mémoires
dans lesquels on demandait: Quand est-ce une route principale ou une route
secondaire, ou une route...
M. Savoie: On avait expliqué que les intervenants qui
faisaient cette remarque comprenaient mal les propos présentés
dans le projet de loi.
M. Claveau: C'était peut-être que cela était
mal exprimé dans le projet de loi, n'est-ce pas? (11 h 15)
M. Savoie: Peut-être que c'était cela aussi.
M. Claveau: On va regarder cela pour voir où cela va
aller, cette histoire de chemins miniers. Cela va pour l'engagement 11.
Le Président (M. Cannon): L'engagement Il est
terminé. L'engagement 12 est toujours sous la rubrique Subventions.
"Subvention à la Compagnie minière Québec Cartier à
titre d'aide financière pour fins de construction d'infrastructures dans
le cadre de son projet de mise en exploitation d'un dépôt de
minerai de fer dans la région de Mont-Wright, dans le cadre de l'Entente
auxiliaire Canada-Québec sur le développement minéral.
Montant: 4 820 000 $."
M. Claveau: Encore là, est-ce qu'on pourrait savoir de
quelles infrastructures il s'agit?
M. Savoie: Pardon?
M. Claveau: À l'engagement 12, la Compagnie minière
Québec Cartier, de quelles infrastructures s'agit-il pour justifier les
4 820 000 $?
M. Savoie: De quelles infrastructures s'agît-il? Il s'agit
du dépôt B de Mont-Wright. C'est cela qu'on est allés
annoncer -je ne sais pas si vous vous rappelez - le ministre canadien de
l'Énergie, des Mines et des Ressources, M. Marcel Masse, et
moi-même. Nous nous sommes présentés vers la fin janvier,
je crois, dans la région de Mont-Wright pour souligner notre
participation à ce programme de l'entente auxiliaire.
M. Claveau: Je suppose que, dans la demande qui aété faite par la Compagnie minière Québec
Cartier, pour justifier l'intervention gouvernementale dans le financement
d'infrastructures il devait y avoir des références à des
infrastructures précises?
M. Savoie: Oui. Comme vous le savez, le prix du fer est devenu
très concurrentiel. Les coûts de fonctionnement doivent être
réduits au minimum. La compagnie Québec Cartier exploitait deux
dépôts et a entrepris la mise en exploitation de ce qu'on appelle
le dépôt B, qui est situé à l'est des
dépôts actuellement en exploitation. C'est le dépôt B
et je crois qu'ils ont nommé ce dépôt "le
dépôt de la survie". Mont Survie?
Une voix: Mont Survie.
M. Savoie: Mont Survie, oui, c'est cela. Ils exploitent une
région qui est relativement riche en fer. Notre participation? Les
travaux d'infrastructure étaient de l'ordre de 21 000 000 $. Il y avait
une route d'accès, là encore, pour 16 000 000 $, les lignes
électriques et les préparations générales de la
carrière, le pompage des lagunes, etc.
M. Claveau: C'est à peu près la même chose
que pour l'autre engagement financier qu'on avait tout à l'heure avec
Golden Pond.
M. Savoie: Cela se ressemble.
M. Claveau: Si je comprends bien la politique du
ministère, à l'avenir, c'est de procéder pièce par
pièce, cas par cas dans les différents dossiers d'intervention
dans les infrastructures.
M. Savoie: C'est-à-dire que non. Je ne crois pas que
l'objectif du ministère soit d'agir pièce par pièce,
c'est-à-dire des cas ad hoc. Je pense que ce qu'il faut faire, par
exemple, c'est être réaliste, compte tenu des demandes. On n'est
pas pour ouvrir des routes qui ne mènent nulle part. On n'est pas pour
établir des lignes électriques qui s'en vont où on pense
qu'il devrait avoir une mine. Il faut attendre que les gisements soient
là et qu'ils soient mis en exploitation, que tout se confirme et lorsque
le besoin se matérialise, là, on regarde dans une optique de
développement régional de quelle façon on pourrait mieux
placer notre argent.
Mais, évidemment, dans la région de Mont-Wright, c'est
assez difficile de prévoir autre chose que de répondre aux
besoins immédiats de la Compagnie minière Québec Cartier.
C'est un peu la même chose pour Golden Pond. Il y avait
déjà, comme vous le savez, la route qui fait le tour, qui monte
jusqu'à Selbaie et qui descend du côté d'Amos à
partir de La Sarre. L'ouverture de Golden Pond nécessitait une
intervention. Les gens attendaient cette intervention avec beaucoup d'espoir et
il fallait y donner suite.
Alors, ce qu'il faut faire, c'est encourager le développement de
nouvelles industries chez nous. C'est ce qu'on fait; on les encourage dans les
meilleures conditions possible. Cela pourrait apparaître comme des cas ad
hoc, mais par contre chaque cas est étudié dans son contexte
régional, dans son contexte de développement futur. Nos
interventions visent non seulement à répondre aux besoins
immédiats mais aussi à s'assurer, si jamais il y avait un
développement, de chercher à répondre à ce
développement éventuel aussi.
M. Claveau: D'accord. Dans la même ligne de pensée,
dans le même dossier, est-ce qu'une demande a été
formulée au ministère concernant les infrastructures dans la
région des monts Otish?
M. Savoie: Sur le développement des infrastructures de la
région des monts Otish? Non.
M. Claveau: Parce qu'un chemin d'hiver est ouvert. It y a aussi
un petit aéroport, une piste d'accès qui doit être
aménagée. Un gisement d'or intéressant a été
identifié dans le coin.
M. Savoie: C'est au nord de Chibougamau. C'est à 150
kilomètres. Cela donne dans le coin de la rivière Eastmain.
M. Claveau: Ah! Si cela donne dans le coin de la rivière
Eastmain, cela se trouve à être...
M. Savoie: Oui. Cela donne sur la rivière Eastmain et
c'est la compagnie Placer qui fait de l'exploration dans ce coin-là.
M. Claveau: Oui.
M. Savoie: C'est cela. C'est le gisement d'Eastmain. Cela va.
Là, on sait de quoi on parle.
M. Claveau: C'est vraiment à la tête de la
rivière Eastmain.
M. Savoie: Oui, c'est cela. C'est le gisement Placer.
M. Claveau: Je dirais que c'est plutôt à la
tête de la rivière Péribonka.
M. Savoie: Vous savez qu'il est très difficile de
construire une route de 150 kilomètres, n'est-ce pas?
M. Claveau: Cela peut peut-être se justifier.
M. Savoie: Cela peut se justifier mais il faudra attendre qu'ils
justifient un gisement et le mettent en exploitation. Ensuite, j'imagine que
cela pourra être étudié au besoin. Mais une chose est
certaine, c'est que tout le réseau routier du Québec se
développe davantage vers le nord. Il y a 20 ans, la route se terminait
à Chibougamau et à La Sarre, à toutes fins utiles.
Aujourd'hui, on a ajouté 600 kilomètres. Je crois que d'ici
à 30 ans on verra probablement des routes qui se rendront jusqu'à
Fort-Chimo. Ce seront des routes d'hiver mais quand même des routes. Le
coût de construction au nord du 55° est très peu
élevé, finalement, sauf pour les ponts.
M. Claveau: Cela va pour cela.
Le Président (M. Cannon): Est-ce que l'engagement 12 est
terminé, M. le député d'Ungava?
M. Claveau: Cela va pour l'engagement 12, M. le
Président.
Le Président (M. Cannon): Donc, les engagements du mois de
mai 1986 sont ainsi vérifiés. Engagements pour le mois de juin
1986.
Juin
Engagement 2. "Contrats - négociés -de services pour la
fabrication de lames minces pétrographiques utilisées dans
l'analyse minéralogique et texturale des roches au microscope à
des fins de préparation des rapports géologiques de travaux de
terrain, pour une période de trois ans. Montant de l'engagement! 75 000
$."
M. Claveau: Cela fait partie de la demande qu'on avait tout
à l'heure. C'est te troisième fournisseur
québécois, je suppose.
M. Savoie: Oui.
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Cannon): Cela va. L'engagement est
vérifié. Engagement 3. "Contrat de services pour effectuer des
travaux géologiques dans une région au nord-est de
Hâvre-Saint-Pierre, Côte-Nord. Montant de l'engagement: 152 535
$."
M. Claveau: Des travaux géologiques. En fait, je pense
qu'il y a toute une série de contrats qui sont exactement de même
nature. Je pense qu'on pourrait peut-être les regarder tous en bloc.
Le Président (M. Cannon): Vous proposez donc qu'à
partir de l'engagement 3 jusqu'à l'engagement 12...
M. Claveau: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Cannon): De 3 à 12, les
engagements sont donc vérifiés.
M. Claveau: Je propose qu'on les regarde en bloc.
Le Président (M. Cannon): Vous voulez que je vous les lise
en bloc?
M. Claveau: On pourrait peut-être donner seulement le nom
des régions.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 4 concerne la
région des Appalaches de l'Estrie. L'engagement 5, et je comprends votre
intérêt maintenant, M. le député, pour que nous le
disions, a trait à la région de Chibougamau, dans le comté
d'Ungava. L'engagement 6...
M. Claveau: On va s'arrêter davantage à
celui-là.
Le Président (M. Cannon): ...à l'est de Val-d'Or,
comté d'Abibiti-Est. L'engaqement 7 concerne la région de la
Gaspésie. L'engagement 8 concerne la région
Gaspésie-Témiscouata. L'engagement 9 concerne la fosse du
Labrador. L'engagement 10, également pour la fosse du Labrador.
L'engagement 11, également. L'engagement 12 a trait à la fosse de
l'Ungava. C'est tout.
M. Claveau: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Cannon): De rien, M. le
député.
M. Claveau: Je suis en train de faire rapidement le total de tout
cela et on en a pour à peu près 2 500 000 $. Je voudrais savoir
de quelle façon... D'abord, ce sont tous des contrats
négociés avec toutes sortes
d'intervenants. De quelle façon sont sélectionnés
les gens avec lesquels on va négocier tel contrat dans tel secteur?
M. Savoie: II s'agit de contrats pour des travaux
géoscientifiques accordés à des universités et
à des organismes relevant des universités. Il est possible
d'identifier les universités qui possèdent l'expertise dans les
domaines que nous voulons. Nous invitons alors les universités ou les
instituts subventionnés susceptibles de posséder l'expertise
recherchée à nous soumettre, pour un projet donné, une
estimation ventilée des coûts d'exécution. Ensuite,
étant donné que les universités sont axées sur une
connaissance théorique du sol québécois, nous sommes
assurés d'une motivation plus élevée des personnes
impliquées dans la réalisation des projets que celles qui sont
là pour la recherche de sous, de gisements rentables, d'indices pouvant
intéresser particulièrement l'industrie. Ces contrats engendrent
des sujets de maîtrise et de doctorat et l'apport scientifique est
exceptionnel.
M. Claveau: Est-ce qu'il y a un dénominateur commun en
termes de coûts, une base de négociation pour tous?
M. Savoie: S'il y a un dénominateur commun,
c'est-à-dire un coût...
M. Claveau: Je ne le sais pas, tant de dollars le
kilomètre carré sur lequel on fait les travaux, ou quelque chose.
Est-ce qu'il y a une base ou si cela dépend tout simplement de ce que
l'université ou l'organisme demande pour aller sur le terrain? Comment
cela fonctionne-t-il?
M. Simon: Jules Simon. Habituellement, chaque université a
sa spécialité et plusieurs universités peuvent avoir la
même spécialité. Ces travaux sont spécifiques. Ce ne
sont pas des travaux de cartographie couvrant des régions et mesurables
en kilomètres carrés. Si deux ou trois universités peuvent
nous offrir le même service et ont la spécialité
nécessaire, on leur demande de nous faire une offre et on prend le plus
bas soumissionnaire.
Là où on essaie de standardiser nos coûts, c'est sur
les coûts indirects qui leur sont permis par la directive 284, selon
laquelle elles peuvent aller chercher jusqu'à 75 % de coûts
indirects calculés à partir des honoraires professionnels qu'il y
a dans le contrat. 75 %, c'est un maximum, mais on essaie de standardiser ce
qu'on leur accorde en frais indirects, selon ce qu'on leur fournit comme
outillage et comme disponibilité sur le terrain.
M. Claveau: Est-ce que, dans l'ensemble, ce travail donne des
résultats probants sur le terrain? Est-ce qu'on peut dire que le
ministère est satisfait des interventions faites de cette
façon?
M. Simon: En fait, dans le cas de la découverte de platine
dans l'Ungava, c'est l'IREM qui a été impliqué.
Nous avons un projet majeur dans l'Estrie qui consiste à
définir le potentiel minéral de ce secteur et à identifier
tous les indices minéralisés dans ce secteur. En
général, l'industrie répond très bien; elle prend
des claims et entreprend des travaux d'exploration sur les découvertes
ou sur l'identification des potentiels qui ont été définis
dans ces secteurs.
M. Claveau: D'accord. Les résultats de tous ces
différents travaux sont du domaine public. Sont-ils offerts pour
consultation à l'entreprise?
M. Simon: On rend tous ces travaux disponibles aussitôt que
possible. On rend publics, de façon préliminaire, les
résultats de ces travaux lors d'un séminaire d'information qu'on
a au début de décembre chaque année. Les rapports finals
nous sont remis par les universités en avril et en mai. Habituellement,
en septembre, les rapports sont édités et rendus publics. (11 h
30)
M. Claveau: À partir de quels critères ou de quelle
analyse faites-vous le choix des lieux où il y aura des interventions
durant l'année? Dans la plupart des cas, c'est quand même
très précis comme milieu d'intervention. On parle du lac à
l'Eau Jaune et de la région Vauquelin-Persking, donc de sites quand
même très circonscrits. Alors, pourquoi dans ces sites
plutôt que dans d'autres ailleurs? Pourquoi ne serait-ce pas un autre
lac? Pourquoi ne serait-ce pas un autre...
M. Simon: Pour reprendre les exemples que vous avez cités,
dans le cas du tac à l'Eau Jaune, on sait que les mines en exploitation
à l'heure actuelle à Chibougamau ont des problèmes. Sans
la présence d'or dans le minerai, probablement que la plupart seraient
fermées. Au sud de Chibouqamau, dans la région du lac à
l'Eau Jaune, il y a un secteur qui, compte tenu des indices qui y ont
été trouvés et des mines qui ont été
exploitées ou qui sont en exploitation et je prends ici l'exemple de
Chibex, qui est à une extrémité, et la mine du tac Short,
qui est à l'autre extrémité, il y a toute une bande
d'indices d'or entre les deux - qui peut représenter un potentiel
intéressant en or. Alors, c'est comme cela que le site du lac à
l'Eau Jaune a été choisi. C'est pour mieux définir le
potentiel de ce secteur.
Dans le cas de la fosse du Labrador et la fosse de l'Ungava, on sait
qu'on avait un
projet quinquennal dans ce secteur pour essayer de définir un
potentiel et d'inciter des compagnies minières à aller travailler
dans ce secteur. Alors, c'est pour cela qu'on note beaucoup de travaux dans ce
secteur. C'était dans le cadre du plan quinquennal.
M. Claveau: D'accord. Pour reprendre le site du lac à
l'Eau Jaune, vous avez identifié deux mines bien précises. Alors,
quand vous parlez du lac à l'Eau Jaune, c'est pas mal plus que le lac,
c'est toute la région, toute la faille qui passe le long de la
rivière Opawica. Il y a quand même 50 milles de différence
entre les deux mines que vous nous avez citées.
M. Simon: Le lac à l'Eau Jaune, c'est un projet qui a
porté le même nom pendant trois ans; il s'étendait presque
de Chibex jusqu'à la mine du lac Short. C'est un vaste projet.
M. Claveau: C'est plus que la périphérie du
lac.
M. Simon: Exactement.
M. Claveau: Cela va pour tous ces engagements.
Le Président (M. Cannon): Merci, M. le
député. Donc, les engagements à partir de 3 jusqu'à
12 sont terminés. L'engagement 14: "Contrat de services pour agir
à titre de chefs d'équipe dans le cadre de la réalisation
de travaux géoscientifiques sur l'ensemble du territoire
québécois". Pierre Cousineau, 25 525 $; Daniel Danis, 26 008,20
$; Yves Hébert, 35 001,80 $; M. Taner, 32 466,60 $; M. Van der Leeden,
27 676,40 $; Pierre Verpleast, 26 636,40 $; pour un montant de 173 314,40
$.
M. Claveau: M. le Président, à partir de quels
critères sont engagés ces chefs d'équipe?
M. Savoie: II s'agit d'étudiants ayant
complété ou poursuivant des études de doctorat. Il faut
également noter que plusieurs des spécialistes recrutés
cette année avaient déjà complété des
travaux à la satisfaction du ministère à
l'intérieur de leur projet respectif.
M. Claveau: Mais, pour les piger dans la masse, est-ce que cela
va sur appel général ou si on téléphone à
quelqu'un et on dit: Es-tu prêt à embarquer?
M. Savoie: Ils ne les pigent pas dans la masse. Il n'y en a pas
14 000 000 au Québec. C'est un nombre assez restreint. Ce sont des gens
qui s'intéressent à la recherche; ce sont des gens qui ont
déjà fait des projets, qui sont reliés au MER et que l'on
retient comme chefs d'équipe. Alors, il n'y en a pas une masse. Il n'y a
pas des centaines d'étudiants qui font des travaux de doctorat en
géologie au Québec. Alors, on sollicite des candidatures et on
fait parvenir une liste de ces projets aux différentes
universités québécoises et ensuite les étudiants
remplissent une formule de demande. Cela passe par les universités.
M. Claveau: Ce sont les universités qui
déterminent... Non, c'est vous qui choisissez. C'est le ministère
qui choisit.
M. Savoie: Non, ce ne sont pas les universités qui
déterminent. On met des annonces dans les universités, à
l'École polytechnique, à Montréal, à
l'Université McGill et à l'Université Laval.
M. Claveau: Il y a eu combien de demandes? Vous avez
sélectionné six chefs d'équipe pour l'été
1986. Il y a eu combien de demandes au ministère de la part de gens
intéressés?
M. Savoie: Je ne sais pas combien d'étudiants ont pu
avoir... Pour l'année 1986-1987, le besoin du ministère se
chiffre à 39 spécialistes, dont 23 chefs d'équipe, 9
géologues et 7 consultants. Alors, si on regarde le nombre
d'étudiants qui font partie du monde universitaire au Québec, je
pense qu'on en a un bon groupe tout de suite en partant. Je ne sais pas combien
d'étudiants il peut y avoir dans le domaine du doctorat en
géologie au Québec, qui étudient la géologie
québécoise, non ceux qui étudient d'autres formations
géologiques ailleurs, je crois qu'il y en a une douzaine... Une voix:
Peut-être une vingtaine. M. Savoie: Peut-être une
vingtaine.
M. Claveau: Ces contrats dureront combien de temps?
M. Savoie: C'est pour la période de l'été,
quatre à cinq mois.
M. Claveau: Cela veut dire, Yves Hébert, par exemple, 35
000 $ pour cinq mois de travail.
M. Simon: Cela peut être six mois. Il y a une partie des
travaux sur le terrain, qui dure environ trois ou quatre mois et, ensuite, il y
a une partie du contrat qui porte sur l'interprétation des
données et la préparation du rapport et de la mise sur carte.
M. Claveau: Cela ferait une base annuelle de combien, grosso
modo?
M. Savoie: II ne faut pas le voir sur une base annuelle parce
qu'ils travaillent dans des conditions particulièrement difficiles. Ils
vivent sous la tente, dans une région éloignée; on parle
de la fosse du Labrador, la fosse de l'Ungava.
M. Claveau: ...ne s'attend pas de vivre en ville.
M. Savoie: Non, mais ce n'est pas une raison pour lui donner 10
000 $ non plus.
Ce sont des gens qui sont au stade du doctorat, qui ont une grande
spécialisation, qui ont de nombreuses années d'étude, qui
ont une grande spécialité. Il faut les payer en
conséquence, on n'est pas pour les laisser crever de faim parce que ce
sont des géologues. Ils vont faire cela seuls quand ils auront
terminé leurs études.
M. Claveau: Non, mais entre crever de faim et 70 000 $ par
année...
M. Savoie: On me dit qu'il y a des frais compris dans le salaire.
De toute façon, pour un étudiant qui a terminé ou qui est
en voie de terminer son doctorat, pour les six ou sept mois seulement où
il peut gagner de l'argent, je pense que les salaires sont acceptables.
M. Claveau: Est-ce qu'on pourrait avoir les curriculum vitae des
personnes engagées, celles dont on retrouve les noms ici?
Le Président (M. Cannon): Si j'ai bien compris, nous avons
noté la question pour réponse ultérieure, M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Ainsi que le nom des membres du comité de
sélection.
Le Président (M. Cannon): Ainsi que le nom des membres du
comité de sélection.
M. Claveau: Les noms des membres.
Le Président (M. Cannon): Les noms, oui, le jury.
Est-ce que l'engagement 14 est terminé, M. le
député?
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Cannon): J'appelle l'engagement 15.
"Contrat pour l'achat d'équipements scientifiques pour la
spectrométrie des solides pour les besoins du Centre de recherches
minérales. Montant de l'engagement: 40 000 $."
M. Claveau: On parle de 40 000 $ sur la base d'un contrat
négocié; est-ce qu'il y a juste un fournisseur ou juste une
compagnie qui produit ces équipements?
Une voix: ...c'est simplement la même réponse que
tout à l'heure.
M. Claveau: Non, mais...
M. Everell (Denis): Effectivement, je pense que c'est un domaine
encore où il y a très peu de fournisseurs et on doit faire
affaire avec les fournisseurs qui sont disponibles. Il y aurait des
fournisseurs aux États-Unis ou en Europe, mais l'Ontario c'est le plus
près.
M. Claveau: Cela coûterait peut-être moins cher en
Europe.
M. Everell: Je pense que c'est...
M. Claveau: Les compagnies minières achètent
beaucoup en Suède, dans les pays Scandinaves...
M. Everell: II y a le service après pour cela. Je pense
que c'est bien beau d'acheter un appareil meilleur marché, mais il faut
penser qu'on devra avoir du bon service s'il y a des problèmes avec cet
appareil.
M. Claveau: Est-ce qu'il y a beaucoup de ces appareils au
Québec?
M. Everell: Non, il y a très peu de cela.
M. Claveau: C'est un peu comme les scanners.
M. Everell: Au maximum, il en a peut-être quatre ou cinq.
Ce sont des appareils très spécialisés.
M. Claveau: Généralement, ce sont les
universités qui ont cela.
M. Everell: Je pense qu'il y en a un à l'INRS.
Probablement qu'il y en a également à l'École
polytechnique de Montréal. Nous, c'est un appareil qu'on a acquis pour
fournir les services d'analyse aux qéologues du ministère. C'est
une nouvelle technologie utilisée pour des analyses qui vont soutenir
certains travaux dans le domaine de l'or en particulier.
M. Claveau: D'accord. Cela va pour l'engagement 15.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 15 est
terminé. L'engagement 16: "Contrat pour l'achat de 23 moteurs hors-bord
1986 de 9,9 chevaux-vapeur et de 20 chevaux-vapeur devant opérer dans
les régions de Fort-Chimo et de Schefferville; montant de l'engagement:
29 569,85 $."
M. Claveau: Merci, M. le Président.
Est-ce qu'on retrouve là les mêmes moteurs dont M. Roy
faisait mention tout à l'heure?
Je n'ai pas vérifié les prix par rapport aux autres.
Est-ce que c'est pas mal dans les mêmes prix? La question que je posais
tout à l'heure, à laquelle on n'a répondu que
c'était retiré, était pour savoir si vous avez une
politique d'achat - je ne sais pas - des moteurs de la même compagnie,
par exemple, des moteurs Johnson ou Evinrude, ou si vous pouvez avoir des
moteurs de dix compagnies différentes, de dix sortes différentes,
avec dix inventaires.
M. Roy: Effectivement, on tente de standardiser. Ce que vous avez
là, ce sont des moteurs Johnson ou Evinrude qui sont effectivement de la
même fabrication pour réduire le stock des inventaires et pour
faciliter le service dans les régions où on se trouve. C'est
standardisé pour quelques marques et, en particulier, pour
celle-là.
M. Claveau: Est-ce qu'il y a des critères qui vous font
choisir un Johnson plutôt qu'un Mercury?
M. Roy: Là aussi, c'est l'expertise du Service
général des achats qui nous guide. On n'a pas de
préférence personnelle, mais, en fonction de son
expérience de l'ensemble des besoins gouvernementaux, du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, des nôtres et, sans doute, d'autres, il nous
conseille. C'est ce qui nous amène à privilégier la
standardisation des équipements et de certains fournisseurs, pour
certaines régions particulières, en fonction du service
ultérieur à obtenir.
M. Claveau: Vous parlez de fournisseurs pour les moteurs
hors-bord, entre autres. De quel genre de fournisseurs s'agit-il? Est-ce que ce
sont des grossistes, un détaillant local ou je ne sais quoi?
M. Roy: Pour ce qui est du grossiste, du fournisseur principal,
la commande est placée en fonction du réseau de concessionnaires
ou de détaillants locaux pouvant assurer le service; cela guide
énormément le choix final.
M. Savoie: 700 $ de moins.
M. Claveau: Oui, 700 $ de moins, c'est une bonne affaire.
Le Président (M. Cannon): Cela va, M. le
député?
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 16 est
terminé, ce qui conclut la vérification des engagements
financiers du mois de juin.
Je dis qu'ils sont terminés sous réserve,
c'est-à-dire que la vérification est acceptée sous
réserve de l'obtention des réponses aux questions prises en
note.
Juillet
J'appelle donc les engagements du mois de juillet 1986. L'engagement 4:
"Contrat de services pour la production d'une synthèse
métallogénique de la région de Malartic en Abitibi.
Montant de l'engagement: 275 000 $." M. le député d'Ungava.
M. Claveau: Cela va. Ce sont encore des études. (11 h
45)
Le Président (M. Cannon): L'engagement 4 est
terminé. J'appelle donc l'engagement 11: "Contrat pour l'achat de 363
barils Jet "B" artic, 60 barils Mazout no 1, 20 barils gasoline
régulière et 443 barils contenants retournables pour les besoins
des régions nordiques. Le montant de l'engagement est de 55 882,09
$."
M. Claveau: Si je comprends bien, c'est pour tous les besoins des
différentes équipes pour ce qui est de l'essence et de l'huile et
de ce que vous voulez. Pourquoi Ultramar n'a-t-elle pas compris la demande?
Est-ce que c'était aussi clair que dans la loi?
M. Savoie: Elle n'a présenté qu'une soumission
partielle. Tout le contrat... Par exemple, je peux vous dire que j'ai un
beau-frère qui a une imprimerie à Montréal qui ne prend
pas de contrat avec le gouvernement parce que cela l'énerve. Les
compilations ne sont pas rentables, c'est trop de travail, cela ne
l'intéresse pas. C'est cela. Et j'imaqine qu'il n'est pas le seul. J'ai
des amis aussi qui refusent de faire affaire avec le gouvernement parce qu'ils
nous trouvent casse-pieds.
M. Claveau: Même si le ministre insiste?
M. Savoie: Le ministre n'a pas à insister, cela ne les
intéresse pas; ils n'aiment pas faire affaire avec le gouvernement; ils
nous trouvent casse-pieds, cela prend six mois pour être payé. Ils
sont souvent très offusqués, par exemple, du traitement que leur
réserve le gouvernement. Alors, plusieurs refusent tout simplement en
disant: Écoutez, j'ai autre chose à faire que de perdre mon temps
avec vous autres. Ils font très peu de profits, ce sont des soumissions.
Il y a beaucoup de "red tape" et, une fois qu'ils exécutent leur partie
de l'obligation, cela prend de six mois à un an avant d'être
payé. Ils ne savent pas que les...
M. Claveau: C'est un peu comme les petits postes d'essence qui ne
veulent plus "tanker" les gars d'Hydro-Québec parce que cela...
M. Savoie: C'est cela. C'est une situation à laquelle il
va falloir répondre bientôt.
Le Président (M. Cannon): D'accord. L'engagement 11, M. le
député d'Ungava, est-il terminé?
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Cannon): Merci. Les engagements du mois
de juillet sont donc terminés et vérifiés.
Août
Je passe aux engagements du mois d'août 1986. J'appelle
l'engagement 8: "Contrat pour l'achat d'un spectomètre d'émission
atomique au plasma à lecture séquentielle pour les besoins du
Centre de recherches minérales. Le montant de l'engagement: 170 040
$."
M. Claveau: J'aurais une question d'ordre général
là-dessus. On voit apparaître beaucoup d'équipement cette
année pour le Centre de recherches minérales. Est-ce parce qu'il
était sous-épuipé avant ou si c'est parce que vous avez de
nouvelles branches d'activité?
M. Savoie: II faut croire que le gouvernement antérieur
n'y portait pas le même intérêt.
M. Claveau: J'aurais demandé si le gouvernement n'est pas
en train de l'équiper avant de le vendre à rabais. Non?
M. Savoie: Cela me surprendrait qu'on le vende à rabais.
Je vais laisser le Dr Everell donner une réponse sérieuse.
M. Everell: Un centre de recherches comme le nôtre a besoin
de certaines acquisitions d'équipement à chaque année. On
renouvelle nos flottes d'équipement avec le temps. Dans ce cas-ci, c'est
un achat très spécifique qui nous permettra d'être plus
utiles à l'industrie minérale dans le cas de situations
très difficiles sur le plan analytique. C'est également un
appareil qui nous sera très utile pour développer certains
procédés dans nos laboratoires. Il est normal qu'un centre de
recherches comme le nôtre fasse ces acquisitions d'équipement. Si
on regarde par rapport au budget total du CRM, c'est un budget
d'équipement de moins de 10 %, ce qui est très faible par rapport
au budget d'équipement d'un centre de recherches.
M. Claveau: Non, je...
M. Everell: Mais disons qu'il est suffisant pour nos besoins.
M. Claveau: On pourrait peut-être prendre quelques secondes
pour cela. L'année dernière, au moment des crédits,
j'avais demandé au ministre s'il avait l'intention de privatiser en
partie le Centre de recherches minérales. Il me disait que ce
n'était pas exclu. Est-ce que cela fait toujours partie de la
démarche?
M. Savoie: C'est-à-dire que nous avons examiné
cette possibilité, elle nous intéresse toujours, mais nous
n'avons posé aucun geste. Nous n'avons entrepris aucune démarche
de réalisation et d'étude sur cela.
M. Claveau: D'accord. Est-ce que les orientations dans lesquelles
va travailler le
Centre de recherches minérales au cours des prochaines
années sont déjà connues ou s'il va y avoir des
modifications en fonction, par exemple, d'une autre vision que le gouvernement
pourrait avoir de son utilisation?
M. Savoie: Le mandat n'a pas été modifié. Il
n'est pas prévu qu'il sera modifié non plus à court
terme.
M. Claveau: Merci, M. le ministre et M. le directeur.
Le Président (M. Cannon): Donc, l'engagement 8 est
terminé. J'appelle l'engagement 9: "Contrat pour l'achat d'une meule
pour minerais "Durener" pour les besoins du Centre de recherches
minérales de Sainte-Foy. Montant de l'engagement: 32 870 $."
M. Claveau: On va être bien équipés, M. le
Président. Cela va.
Le Président (M. Cannon): L'engagement est terminé.
J'appelle l'engagement 11: "Contrat pour l'achat de six micro-ordinateurs avec
équipements périphériques. Le montant de l'engagement: 36
090,10 $."
M. Claveau: C'est encore la même chose dont le ministre
nous parlait tout à l'heure. Cela va en faire des ordinateurs! Cela va
pour l'engagement.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 11 est
terminé. J'appelle l'engagement 15: "Subvention à l'Association
des prospecteurs du Québec (APQ) à titre d'aide financière
pour la réalisation d'une étude d'impact économique des
avantages fiscaux accordés à
l'exploration minière. Montant de l'engagement: 48 250 $."
M. Claveau: Je pense qu'on parle de l'étude sur les
actions accréditives, est-ce cela? Est-ce que l'étude en question
va servir au gouvernement pour les positions qu'il va prendre à l'avenir
concernant les actions accréditives?
M. Savoie:Oui.
M. Claveau: Je suppose que, étant donné que c'est
une étude financée par le gouvernement, elle a une seule
conclusion, en fait, elle a une gamme de conclusions.
M. Savoie: Je voudrais signaler d'abord que c'est une
étude en partie demandée de ma part, en juin 1986, à
l'Association des prospecteurs du Québec, dont on a payé 50 % de
la facture. Cette étude visait à rassurer davantage les
intervenants, le gouvernement en ce qui concerne non seulement l'impact des
actions accréditives, mais aussi de l'asseoir fermement sur des
données très précises. Nous n'avions pas d'étude de
base sur l'impact des actions accréditives sur l'ensemble de l'industrie
de l'exploration minière au Québec. Cela nous a permis de faire
le tour et de compléter.
M. Claveau: L'étude demandait entre autres au gouvernement
de maintenir le programme sans y toucher.
M. Savoie: C'est-à-dire qu'elle devait aussi dans ses
conclusions présenter des recommandations à la suite de son
rapport.
M. Claveau: Quelques mois après l'annonce du ministre des
Finances visant à réduire les rabattements fiscaux dans les
actions accréditives, est-ce que le ministre maintient toujours qu'il
n'y a pas de changements dans cela ou que les investisseurs sont toujours aussi
intéressés qu'ils l'étaient avant?
M. Savoie: Les indications que je possède sont en ce sens
que la réduction de 166 2/3 % à 133 % en ce qui concerne le
gouvernement du Québec et l'exploration au Québec n'a pas eu
d'impact significatif.
M. Claveau: II n'y a absolument aucun impact au moment où
l'on se parle?
M. Savoie: J'ai dit qu'il n'y a pas d'impact significatif au
moment où l'on se parle.
M. Claveau: D'accord, mais est-ce qu'on peut prévoir qu'il
va y avoir une augmentation, parce que ce n'est pas tout de maintenir le niveau
et ce n'est pas tout de se contenter d'une diminution acceptable? Est-ce qu'il
va y avoir des augmentations? Est-ce qu'on peut prévoir qu'il va y avoir
une courbe d'augmentation de l'exploration minière?
M. Savoie: L'année 1986 a été une
année exceptionnelle au niveau de l'exploration. Les actions
accréditives ont joué un rôle très important dans
cette haute intensité au niveau de l'exploration. On pense que cela
devrait se maintenir. Substantiellement, cela devrait se maintenir. II ne fout
pas oublier que ce programme a été créé à
une époque où le prix de l'or était à la baisse,
où le taux d'inflation était très élevé et
où le niveau de l'activité économique était
très bas.
Alors, il s'agissait d'une incitation afin d'encourager l'exploration et
l'activité économique dans les régions,
particulièrement. Cela a eu une grande réussite. Aujourd'hui, je
pense que cela fait quasiment un an que le prix rie l'or est au-dessus ou
autour de 350 $ US. On a une classe d'hommes d'affaires qui travaillent sur le
plan des actions accréditives. On a développé des
équipes de géologie et des compagnies du Nord font beaucoup
d'exploration. La réduction de 166 2/3 % à 133 % s'imposait
également vis-à-vis de la prise de position qu'ont pris les
États-Unis en ce qui concerne les incitatifs fiscaux et on sent que le
gouvernement fédéral prend les mêmes orientations en vue de
nous mettre dans une position mieux équilibrée, mieux
harmonisée avec les orientations et d'enlever de la pression sur les
actions accréditives.
La décision a été prise à la suite du
rapport, même en possédant le rapport préliminaire du
ministère des Ressources, de réduire de 166 % à 133 %.
M. Claveau: Est-ce que le ministre a l'intention, par contre, de
mettre en place d'autres programmes qui pourraient favoriser, comme cela se
fait ailleurs, par exemple, des programmes d'exploration plus petits? On sait
qu'en Ontario il y a un programme spécial pour les projets de moins de 2
000 000 $.
M. Savoie:II y a le programme OMEP, Ontario Mineral Exploration
Program et on cherche quelque chose qui pourrait aussi satisfaire nos besoins.
Mais on va attendre de voir le budget fédéral. Alors, M. Wilson
va dévoiler ses intentions sous peu. Il parle du début du
printemps. Donc, cela pourrait être au début d'avril. On a
hâte de voir ses intentions au chapitre des actions
accréditives.
M. Claveau: S'il n'y a pas plus de problèmes que cela,
comment le ministre
explique-t-il, à la suite de la publication dudit document,
puisqu'on est toujours dans ce dossier de l'association, la levée de
boucliers qui s'est généralisée dans l'ensemble du
Québec dans le monde de l'exploration minière?
M. Savoie: Oui, il y a eu une levée de boucliers. II ne
faut pas se leurrer. Le seul qui s'est énervé est le
président de l'APQ. C'est le seul qui a vraiment constesté la
décision. Finalement, ce n'était pas très articulé.
Bien sûr, on a une grande sympathie pour les actions accréditives
et le programme d'actions accréditives, mais l'ensemble des intervenants
financiers, l'ensemble des compagnies majeures, l'ensemble des membres du
Canadian Diamond Drillers Association étaient d'accord pour dire que de
166 à 133, ce n'est pas grave pour autant que tout le monde reste
à 133. Le prix de l'or est suffisamment élevé. 133. Le
prix de l'or est suffisamment élevé. La classe d'affaires est
déjà en place. On est capable de vivre avec 133. Ils savent qu'il
y a de la pression là-dessus. Ils savent également que les
échappatoires fiscales ne reçoivent pas autant de faveur de la
part du public qu'il y a cinq ou six ans.
C'est regrettable. J'aurais bien aimé maintenir les actions
accréditives à 166, mais la situation était intenable.
M. Claveau: Le ministre déclarait à un certain
moment au cours du mois de janvier, si je ne m'abuse, que c'étaient
seulement les plus fortunés, finalement, qui pouvaient avoir
accès à ce programme des actions accréditives et que, dans
ce sens-là, c'était un programme antisocial, alors qu'une
étude réalisée par la Société
immobilière du Québec, je crois, ou par la Commission des valeurs
mobilières - pardon, ce n'est pas tout à fait la même
affaire - disait qu'au contraire ce ne sont pas les gros investisseurs qui vont
dans les actions accréditives, mais bel et bien les petits investisseurs
qui n'ont que quelques milliers de dollars par année à investir
dans l'exploration.
M. Savoie: Je ne crois pas cela. D'ailleurs, il n'est pas vrai
que j'aie dit que les actions accréditives ne profitaient qu'aux riches.
Ce qui s'est produit, c'est que lors de l'entrevue pour un article qui a paru
dans L'Écho, qui a été rédigé par M.
Gilles Lajoie, je crois, je disais qu'il faut tenir compte de ceux qui parlent
contre les actions accréditives. Ceux qui parlent contre les actions
accréditives sont essentiellement des intervenants sociaux des grands
centres qui demeurent en dehors des régions. J'ai expliqué que
ces gens disent que ce sont des échappatoires parce que les riches, en
utilisant le programme d'actions accréditives, ne paient pas de taxes.
Il n'est pas rare de voir un type acheter pour 15 000 $ ou 20 000 $ d'actions
accréditives. Cela lui donne des déductions fort avantageuses.
Cela fait en sorte qu'il y a des gens qui gagnent 100 000 $ ou 150 000 $ et qui
ne paient pas d'impôts parce qu'ils ont des échappatoires.
Bien sûr, les actions accréditives sont très
avantageuses à l'industrie minière; bien sûr, elles sont
très avantageuses à l'exploration. Mais, en même temps, il
arrive que des gens qui gagnent de gros salaires ne paient pas d'impôts.
On a aménagé cela un peu avec l'impôt minimal. Cela peut
être un avantage considérable. On pense qu'en resserrant davantage
de 166 à 133, cela réduit cet aspect un peu. Il y a cette force,
cette pression qui s'exerce sur les actions par des gens qui sont contre ce
programme parce que des qens qui qagnent de gros salaires ne paient pas
d'impôt.
M. Claveau: Le ministre des Finances aurait seulement eu,
à ce moment-là, à ne pas réduire ses 1000 $ pour
les 100 000 $ et plus, tel qu'il l'a fait en décembre 1985. Il n'aurait
pas eu besoin de toucher aux actions accréditives par la suite pour
récupérer l'argent qu'il a perdu là.
M. Savoie: C'est votre opinion. Ce n'est pas la sienne.
M. Claveau: C'était la politique du ministre des Finances
qui, finalement, veut que ceux qui gagnent de l'argent ne paient pas
d'impôt. Cela ressemble pas mal à cela, si on voit les
orientations quant au prélèvement à la source que le
gouvernement a prises. On vient, par la bande, s'attaquer à un programme
qui, pour le moins en tout cas, bénéficie directement sur le
terrain. Selon les informations que j'ai des gens qui prennent des contrats
avec les compagnies d'exploration, à partir du printemps, la plupart des
contrats vont aller à l'Ontario et il n'y en aura presque plus au
Québec.
M. Savoie: Cela dépend où vous prenez vos
renseignements. Si vous les prenez dans les tavernes, c'est sûr que vous
allez entendre n'importe quoi, mais si vous les prenez auprès de sources
fiables, je pense que vous constaterez que, pour l'ensemble du Québec,
les programmes d'exploration devraient se maintenir en gros en 1986. Si jamais
il y avait une indication à l'effet contraire, on réagirait
très rapidement.
Il y a des gens de l'Ontario qui aimeraient bien dire qu'ils sont
maintenant peut-être en position de prendre l'initiative dans
l'exploration. C'est possible, mais nous n'avons pas ces indications.
M. Claveau: En tout cas, je ferai
parvenir le texte de ce que le ministre vient de me dire aux gens qui
m'ont donné cette information et ils seront en mesure de lui
répondre si je l'ai vraiment prise dans les tavernes ou non.
M. Savoie: ...aux sources, à ce moment-là. Ce n'est
pas que le fait que vous ayez entendu...
M. Claveau: Le ministre n'a jamais cité aucune source et
il voudrait que je cite les miennes. Il n'a jamais cité aucune source et
il dit: On pense que... Cela a l'air de bien aller. Cela n'a pas l'air d'aller
trop mal. (12 heures)
M. Savoie: Pour l'année 1987, cela augure très
bien. Les programmes de 1986 sont en voie de se terminer. J'imagine qu'au
courant de l'été cela va prendre de l'essor, mais si on regarde
les émissions qui sont en voie de se préparer, si je jase avec
l'ensemble des petites compagnies "juniors", effectivement, le 133 passe bien.
Par exemple, je regarde quelqu'un qui travaille très fort au niveau des
"juniors". Je regarde Réjean Gosselin qui en a trois sur le
marché, qui a des programmes d'exploration dans tout le Québec,
c'est très acceptable. Pete Ferderber est un des gros promoteurs au
Québec, c'est lui qui est responsable du développement du
platine, qui est impliqué dans Placer et également dans deux
autres mines, dont une qui devrait entrer en exploitation bientôt. Je me
dis que cela va aller.
C'est sûr qu'il faut surveiller pour ne pas perdre notre
initiative vis-à-vis de l'Ontario, à cause du programme OMEP.
Mais on va certainement examiner un programme qui fera compétition
à OMEP. Ce n'est pas le seul facteur; on a d'autres endroits où
on possède encore l'initiative. Cela nous met sur un pied
d'égalité avec l'Ontario. C'est sûr que ce sera un peu plus
dur. Mais vous serez d'accord avec moi pour dire que la réduction de 166
à 133 s'imposait, compte tenu du contexte politique et compte tenu du
fait qu'il y a une évolution au Québec.
Je n'ai pas de leçon à recevoir de personne quand arrive
le temps de défendre les actions accréditives. Je ne cède
ma place à absolument personne au Québec.
M. Claveau: J'espère bien. C'est le rôle du ministre
de défendre le mieux qu'il peut ses programmes.
Le Président (M. Cannon): Est-ce que l'engagement no 15
est terminé, M. le député?
M. Claveau: Cela va pour l'engagement 15.
Le Président (M. Cannon): Alors, l'engagement 15 est
terminé. Donc, les engagements pour le mois d'août 1986 sont
vérifiés.
Septembre
J'appelle donc les engagements pour le mois de septembre 1986. À
l'engagement 13, "Subventions à Les Mines Northgate Inc. (900 000 $) et
à Corporation Falconbridge Copper à Chapais (400 000 $) à
titre d'aide financière dans le cadre du programme d'aide à
l'exploration minière, pour un montant de l'engagement de 1 300 000 $."
M. le député d'Ungava.
M. Claveau: Merci, M. le Président. Est-ce que le plan de
relance dont il était question à ce moment-là avec tambour
et trompette l'été dernier, au moment d'annoncer ces subventions,
est-ce que cela donne l'effet désiré par le ministre?
M. Savoie: Effectivement, les résultats ne seront connus
qu'à la fin d'avril 1987, mais par contre nous avons déjà
des indications quant à un début de réponse qui semble
favorable pour les mines Springer et Cooke.
M. Claveau: Cela veut dire quoi?
M. Savoie: Cela veut dire ce que cela veut dire. On va attendre
les rapports du mois d'avril 1987, mais je peux vous dire qu'on aurait
découvert des minerais de bonne teneur à la mine Springer, de
même que de nouvelles réserves de minerais à la mine Cooke.
Il nous est cependant impossible pour le moment de quantifier ces
résultats et d'en évaluer la portée à court et
à moyen terme.
M. Claveau: Ça, ce sont les deux mines...
M. Savoie: Alors, on pense que c'est un programme qui a
réussi. C'est un investissement de la part du gouvernement du
Québec de 2 000 000 $ qui a incité les compagnies minières
de la région de Chapais et de Chibougamau à investir le
même montant pour un total de 5 000 000 $ à l'intérieur de
ces deux compagnies qui étaient en train de mourir de leur belle
mort.
C'est un coût pour la réqion que représente le
député qui aurait pu davantaqe nous appuyer dans nos
revendications et nos efforts dans la relance de cette réqion.
M. Claveau: J'ai juste une question à poser concernant les
chiffres. En fait, dans le programme il y avait 2 800 000 $. Il y a 1 300 000
$. 11 y avait 900 000 $ à Northgate, 400 000 $ à Falconbridge
Copper et 1 500 000 $ à Mines Camchib. Cela faisait 2 800 000 $ comme
participation
gouvernementale.
M. Savoie: C'est cela. Le coût des travaux était
partagé 50-50: 50 % par le gouvernement et 50 % par l'industrie.
M. Claveau: En ce qui concerne les subventions de Northgate et de
Falconbridge, c'est 50-50, mais quand on arrive... Je fais un petit bond et on
arrive au mois suivant: octobre, engagement 17 du même programme, il y
avait 1 500 000 $ qui étaient donnés...
Le Président (M. Cannon): M. le député,
voulez-vous considérer l'engagement 17 du mois d'octobre tout de
suite?
M. Claveau: C'est parce que les trois cas se discutent
ensemble.
Le Président (M. Cannon): Voulez-vous qu'on prenne en
considération...
M. Claveau: C'était une seule et même annonce de la
part du ministre.
Le Président (M. Cannon): Désirez-vous que nous
puissions regarder ces trois choses en même temps?
M. Claveau: Effectivement.
Le Président (M. Cannon): D'accord, parfait.
M. Claveau: On parle de 1 500 000 $, mais pour un coût de
projet de 2 000 000 $. Est-ce qu'on doit sous-entendre dans l'engagement 17 du
mois d'octobre que la participation des mines Camchib est de l'ordre de 500 000
$?
Une voix: C'est 3 000 000 $.
M. Claveau: Alors, il y a un problème dans le texte car
c'est écrit 2 000 000 $. C'est pour le bénéfice de ceux
qui vont lire les galées de la commission.
Le Président (M. Cannon): Vous référez
à quoi, M. le député?
M. Claveau: L'engagement 17 du mois d'octobre 1986. On doit lire
3 000 000 $ au lieu de 2 000 000 $.
Le Président (M. Cannon): Le coût du projet.
D'accord.
M. Claveau: II faut informer le Conseil du trésor pour ne
pas qu'il le rajoute à son déficit.
Le Président (M. Cannon): C'est noté.
Le troisième, M. le député, vous parliez de quel
projet?
M. Claveau: L'engagement 13 de septembre 1986, deux ensembles:
Northgate et Falconbridge.
Le Président (M. Cannon): D'accord, merci.
M. Claveau: La nature de ma question n'est pas de savoir si c'est
bon ou si ce n'est pas bon. C'est bien évident que les compagnies
minières l'ont pris avec un grand sourire et le fait de leur permettre
de multiplier par deux leur exploration intrachantier à partir d'une
aide gouvernementale, il n'y a pas une compagnie minière qui va lever le
nez là-dessus, c'est bien clair.
Ma question est la suivante: Est-ce que les indices actuels permettent
de croire, par exemple, que cet arqent n'a pas été mis en vain et
que d'ici un an ou un an et demi on peut être certain que la division
Opemisca de Falconbridge va encore fonctionner?
M. Savoie: Je pense que c'est assez rare que le gouvernement
intervient dans cela.
M. Claveau: C'est une première, je crois.
M. Savoie: Ce qu'on visait, c'était toute une
région, en gros, les opérations cuprifères du
Québec. C'était une décision qui était très
importante parce que cela a été très difficile ensuite
pour que le secteur exploration du ministère puisse continuer de
fonctionner. Cela affecte gravement les travaux à l'intérieur de
certains programmes. Il fallait favoriser une région, la région
de Chapais-Chibougamau. Il fallait être certain qu'il y avait des
possibilités réelles de réussite et il fallait être
certain aussi que la base de revenez-y ne soit pas élevée.
On croit que oui, cela va porter fruit. On croit qu'à la fin
d'avril 1987 on sera peut-être dans la mesure d'avoir plus de
données. Jusqu'à maintenant, comme je vous ai souligné,
les indications en ce qui concerne les mines Cook et Springer sont très
favorables, ainsi que celles pour Camchib.
M. Claveau: Cela veut dire que d'ici à trois semaines
à un mois on devrait avoir les données.
M. Savoie: Cela veut dire que d'ici la fin d'avril on devrait
avoir des données. Je ne suis pas en mesure de vous dire que oui cela a
été une réussite. Je pense que c'était voulu par le
syndicat. Il y avait eu des rencontres avec les membres du syndicat, il
y avait eu également des rencontres avec la mairie. On
connaît les graves difficultés auxquelles auraient à faire
face Chapais-Chibougamau si jamais ces mines devaient disparaître.
Étant donné que le gouvernement antérieur n'a pas
assumé ses responsabilités, on s'est cru dans l'obligation
d'intervenir avec des montants aussi massifs à un moment aussi
tardif.
M. Claveau: Je pense que le ministre parle très rapidement
quand...
M. Savoie: Cela a même été annoncé par
le premier ministre.
M. Claveau: ...il passe son petit message et il le fait de
mauvais aloi.
M. Savoie: II a participé à cette annonce. Je pense
que tout le monde était très content. C'est un vote de confiance
dans la région de Chapais-Chibougamau qui survient à la suite de
différentes rencontres avec les différents intervenants
régionaux. C'est de bonne guerre. J'ai été très
fier de voir ce programme entrer en vigueur. Cela n'a pas été
difficile pour le ministère de prendre cette décision. Cela a
demandé beaucoup de discussions. On exerce également un
contrôle quant au moyen de dépenser ces fonds. Il y a des ententes
très précises. Si je me rappelle bien, les montants que vous avez
critiqués - pourquoi 400 000 $ pour l'un, 900 000 $ pour l'autre et 1
500 000 $? - ce sont des ententes qui sont intervenues avec les compagnies.
On s'est assis avec les compagnies et on a regardé chacun de
leurs besoins. Ce n'était pas une question de donner le même
montant à tout le monde. On regardait les besoins de chacune des
compagnies et selon les besoins qu'elles nous ont fait valoir, selon les
ententes négociées avec les experts au ministère, on a
accordé ces montants. Cela a été très bien
reçu dans la population. Je pense que tout le monde a été
bien content. Cela a été fortement applaudi non seulement de la
région de Chapais-Chibougamau, mais également des autres
régions périphériques du Québec qui ont vu qu'il y
avait un intérêt certain pour la protection de notre industrie
minière, pour assurer sa survie. Cela a été, je crois, un
des beaux coups.
Le Président (M. Cannon): Je m'excuse, M. le ministre. Le
temps qui avait été prévu, c'est-à-dire deux
heures, pour faire l'étude des crédits de votre ministère
est maintenant terminé. Pour poursuivre au-delà de cette
période, j'aurais besoin du consentement des membres de la
commission.
M. le député de Vimont.
M. Théorêt: M. le Président, est-ce que le
député d'Ungava pourrait nous indiquer combien il aurait besoin
de temps supplémentaire s'il veut continuer?
M. Claveau: J'aurais besoin encore de plusieurs heures, M. le
député de Vimont.
M. Théorêt: Blague à part, est-ce que dans
dix minutes...
M. Claveau: On peut prendre quelques minutes pour
compléter certains...
M. Théorêt: ...on peut terminer cela?
M. Claveau: On va prendre quelques minutes...
Une voix: Un maximum de dix minutes.
Le Président (M. Cannon): Un maximum de dix minutes.
Consentement.
Une voix: D'accord.
Le Président (M. Cannon): D'accord. M. le
député de...
M. Claveau: Je ne voudrais pas m'éterniser sur
l'engagement 13 de septembre ni sur l'engagement 17 d'octobre. Tout ce que je
voudrais demander au ministre, quand les documents seront disponibles, c'est de
déposer devant la commission les rapports des interventions de ce qui a
été financé à partir des sommes qui sont là.
Aussi, de nous informer des véritables perspectives d'avenir de ce
secteur parce que ce qu'il nous dit et ce qu'on entend dans le milieu, en
termes de perspectives d'avenir, ce n'est pas tout à fait concordant.
Cela ne se dit pas uniquement dans les hôtels, les bars, les clubs, je
rassure le ministre.
Le Président (M. Cannon): D'accord. Est-ce que
l'engagement 13 du mois de septembre 1986 est terminé?
M. Claveau: Cela va..
Le Président (M. Cannon): Est-ce que l'engagement 17 du
mois d'octobre 1986 est terminé?
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Cannon): Merci. Donc, je note que la
vérification pour le mois de septembre 1986 est maintenant
complétée.
Octobre
J'appelle les engagements du mois d'octobre 1986, notamment l'engagement
6: "Contrat pour l'achat d'un système de traitement de texte 7378 et
expansion d'un
système 7354 à 7378 avec équipements
périphériques et logiciels. Montant de l'engagement: 40 685,95
$." M. le député d'Ungava.
M. Claveau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Cannon): L'engagement est terminé.
J'appelle l'engagement 8: "Contrat pour l'achat d'un système de
traitement de texte AES 7378 avec équipements
périphériques et logiciels. Montant de l'engagement: 31 260,45
$."
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Cannon): L'engagement est terminé.
Les engagements pour le mois d'octobre 1986 sont terminés et
vérifiés.
Novembre
J'appelle les engagements pour le mois de novembre 1986. L'engagement
69: "Contrat pour l'achat de bois traité sous pression (pruche de l'Est
et/ou pin gris et/ou pin rouge) pour les besoins de la
pépinière..." Ce n'est pas tout à fait... Il y a là
une erreur.
M. Claveau: II faudra dire au président du conseil... Le
ministre a l'intention de commencer à planter des mines.
Une voix: II doit y avoir une erreur...
Le Président (M. Cannon): Je m'excuse, mon collègue
le secrétaire m'a... On était rendu dans la forêt, revenons
aux mines, messieurs.
M. Claveau: Une belle mine de pin rouge...
Le Président (M. Cannon): Contrat de construction...
Est-ce que c'est cela? Un pont...
Une voix: Oui. Une voix: Cela va.
Le Président (M. Cannon): D'accord. "Contrat pour travaux
de construction d'un pont et d'un tronçon de deux kilomètres de
la route 389 (projet Manic V-Fermont C-909), dans le comté de Saguenay.
Montant de l'engagement: 1 725 792,30 $.
M. le député.
M. Claveau: Oui, M. le Président. Est-ce que le ministre
pourrait nous dire où en sont les travaux de la route Manic
V-Fermont?
M. Savoie: Est-ce que le ministre pourrait nous dire...
M. Claveau: Actuellement, à quelle étape en sont
rendus les travaux sur la route Manic V-Fermont?
M. Savoie: Cela marche. Qu'est-ce que vous voulez savoir au
juste?
M. Claveau: Quand vont-ils rouler dessus? Est-ce que les gens
peuvent circuler ou s'ils ne le peuvent pas? Où est-ce que cela en est
rendu?
M. Savoie: Actuellement, cela circule. J'ai parlé, lorsque
j'étais à Fermont, avec des gens qui avaient circulé sur
la route en voiture, pas en 4 X 4, qui étaient partis de Fermont en
voiture ordinaire et qui s'étaient rendus jusqu'à Baie-Comeau. La
route est carrossable, peut-être difficilement, mais des gens
circulent.
Les travaux devraient être terminés cette année et
la route opérante cet automne, j'imagine.
M. Claveau: Le ministre peut-il nous dire à quoi
exactement va servir la route?
M. Savoie: À des fins de transport et d'exploration en ce
qui concerne les opérations minières et à des fins de
transport de coupe de bois relativement aux opérations
forestières. C'est une route de pénétration et
d'accès pour les qens de Fermont. C'est une route importante pour le
développement du Québec.
M. Claveau: J'irais même jusqu'à dire qu'en 1986 le
ministre déléqué aux Mines a fait plus de routes que son
collègue des Transports. Cela va pour l'engagement 71.
Le Président (M. Cannon): Merci, M. le
député. L'engagement 71 est terminé. Les engagements pour
le mois de novembre 1986 sont donc vérifiés.
Décembre
J'appelle les engagements pour le mois de décembre 1986,
notamment l'engagement 32: "Contrat pour l'achat d'un classificateur à
air "Nisshin" turbo, classifier TC-15M pour les besoins du Centre de recherches
minérales. Montant: 55 077 $ US."
M. Claveau: M. le Président, je ne" sais pas si vous
êtes comme moi, mais tous les membres de la commission et moi avons
hâte d'aller voir ces nouveaux équipements. Cela doit être
très beau!
Le Président (M. Cannon): Je crois que le ministre nous a
parlé d'une invitation tout à l'heure.
M. Savoie: Oh oui, c'est un très beau centre. Cela fait
l'orgueil de plusieurs.
M. Claveau: II y a sûrement des acheteurs
intéressés.
M. Savoie: Cela coûte cher, être efficace.
M. Claveau: C'est quoi, un ciassificateur à air "Nisshin"
turbo?
M. Everell: Dans notre secteur de mise en valeur des
minéraux industriels, on a besoin d'appareils pour broyer et classifier
les particules fines des minéraux industriels. Le ciassificateur
à air permet de faire des classes de particules et de répondre
ainsi à des marchés particuliers. C'est un secteur qui est
à la fois un secteur traditionnel et un secteur de haute technologie. La
production de particules fines, c'est une production qui entre même dans
les matériaux nouveaux, comme les céramiques avancées ou
les composés. C'est un achat, finalement, pour un secteur de haute
technologie dans le domaine minéral.
M. Claveau: Est-ce que ce sont des choses qui se faisaient avant,
avec d'autres équipements, ou est-ce tout à fait nouveau comme
travail?
M. Everell: Non. La préparation de particules fines, c'est
un nouveau domaine qui se développe actuellement et qui se
développe non pas seulement au Québec et au Canada, mais dans le
monde entier parce qu'on s'en va vers de nouveaux matériaux. Des fois on
attend le cuivre ou certains autres secteurs traditionnels. Il y a quand
même une érosion de certains marchés. Ces marchés
sont en train d'être comblés par de nouveaux matériaux, et
la production de particules fines entre dans ces nouveaux matériaux.
M. Claveau: Dans l'ensemble, tous les équipements qu'on a
vus et qui ont été achetés en 1986, est-ce que ce sont des
équipements nouveaux ou des équipements de remplacement pour des
choses désuètes?
M. Everell: Pour l'année en question, je pense que la
plupart des équipements étaient des équipements nouveaux,
mais il nous arrive aussi de faire des remplacements. Cette année,
ça s'adonnait à être des équipements nouveaux pour
à peu près 80 % des cas. Vous savez que le Centre de recherches
minérales, en ce qui a trait aux équipements, en a quand
même une quantité considérable. En ce qui concerne
l'investissement en place, il y a un budget d'au-delà d'une dizaine de
millions de dollars. Il faut penser qu'on a à remplacer ces
équipements et à faire de nouvelles acquisitions d'année
en année. Le budget de 500 000 $ ou d'un peu plus en équipements,
c'est très raisonnable pour un centre de recherches comme le
nôtre. Cela se compare facilement avec les budgets d'équipements
d'autres centres de recherches. Des fois, on pense que dans le domaine
minéral il n'y a pas de nouvelles choses, mais il y a de nouvelles
choses et il faut s'adapter à cela. Si on restait seulement avec les
anciennes choses, on serait défavorisé.
Le Président (M. Cannon): Cela va-t-il, M. le
député?
M. Everell: Excusez le plaidoyer. M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Cannon): Cela va. Donc, l'engagement 32
est terminé.
M. Claveau: Cela va pour l'engagement 32.
Le Président (M. Cannon): J'appelle l'engagement 33:
"Contrat pour l'achat d'équipement complémentaire à un
système d'activation neutronique Ortec pour les besoins du Centre de
recherches minérales. Montant de l'engagement: 33 751,85 $."
M. Claveau: Merci. Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Cannon): Merci, M. le
député. J'appelle le dernier article. L'article 81:
Subventions...
M. Claveau: On a compris que c'était... Les explications
de M. Everell étaient tellement complètes...
Une voix: Le dernier engagement.
Le Président (M. Cannon): Le dernier engagement, pardon.
"Subventions au Collège de la région de l'amiante à titre
d'aide financière pour permettre au Centre spécialisé en
technologie minérale de réaliser la phase II d'une étude
de mise en végétation de la surface des résidus d'amiante.
Montant de l'engagement, 49 000 $."
M. Claveau: Est-ce qu'on pourrait avoir des explications
sur...
M. Savoie: Sur quoi, donc?
M. Claveau: Sur la végétation de la surface des
résidus d'amiante.
M. Savoie: C'est le programme qu'on avait pour l'ensemencement
des haldes de
mines d'amiante. Je ne sais pas si vous avez déjà eu
l'occasion de visiter la région de Thetford-Mines et d'Asbestos. Mais il
y a d'énormes dépôts stériles.
M. Claveau: II y a des belles montagnes.
M. Savoie: Justement, on travaille à un
procédé. Je pense que les Québécois sont
très préoccupés par cette question, couvrir ces
dépôts d'une végétation de surface.
M. Claveau: D'accord. C'est vraiment une enveloppe pour ces
montagnes-là, pour faire prendre la mousse dessus.
M. Savoie: C'est cela.
M. Claveau: Faire prendre la mousse sur les montagnes de fibre.
Cela va.
Le Président (M. Cannon): L'engagement 81 est
terminé, M. le député?
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Cannon): Merci. Les engagements pour le
mois de décembre 1986 sont donc vérifiés et nos travaux
sont terminés. J'annonce que la vérification des engagements
financiers du ministère est terminée, sous réserve de
l'obtention des réponses aux questions prises en note. J'ajourne les
travaux de la commission sine die.
(Fin de la séance à 12 h 22)