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(Vingt heures sept minutes)
Le Président (M, Théorêt): La commission de
l'économie et du travail se réunit pour poursuivre la
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Industrie et du Commerce pour les mois de janvier 1986 à septembre
1986.
Avant qu'on commence, j'aimerais rappeler que, lors de la
dernière rencontre, il avait été convenu entre le ministre
de l'Industrie et du Commerce et le critique officiel de l'Opposition de
reporter l'étude des engagements financiers à ce soir pour une
durée de trois heures, soit de 20 heures à 23 heures.
Cette entente avait été entérinée par le
comité directeur de cette commission également mais, étant
donné les propos du leader de l'Opposition tenus en Chambre cet
après-midi, je tiens donc pour acquis que nos travaux se termineront ce
soir à 22 heures, à moins que le député de Bertrand
ne demande à nouveau le consentement des membres de la commission pour
poursuivre jusqu'à 23 heures. Alors, M. le député de
Bertrand, je vous cède la parole.
M. Parent (Bertrand): Merci, M. le Président. Il y a eu
une certaine ambiguYté cet après-midi sur l'entente intervenue.
Pour ma part, ce que j'avais demandé, c'était trois heures. J'ai
aussi eu des discussions avec le secrétaire de la commission et avec le
président de la commission, à qui j'ai pu parler il y a quelques
minutes. Effectivement, il y avait entente et c'est "fair play" que l'on
respecte l'entente convenue, si cela adonne à tout le monde que l'on
file pour les trois heures.
Le Président (M. Théorêt): Y a-t-il
consentement?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): M. le Président, quant
à ma présence, il reste à voir si les membres de la
commission, de part et d'autre, sont d'accord.
M. Tremblay (Iberville): Consentement, si le ministre y
consent.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le ministre est disponible pour
le consentement.
Le Président (M. Théorêt): Merci. Y a-t-il
des questions?
M. Tremblay (Iberville): Je n'ai pas de question, mais je veux
quand même dire que je remplaçais le député de...
D'accord.
Le Président (M. Théorêt): J'y arrive. Je
demanderais au secrétaire de nommer les remplaçants, s'il vous
plaît!
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Il y a un seul
remplacement: M. Gobé (Lafontaine) est remplacé par M. Tremblay
(Iberville).
Janvier
Le Président (M. Théorêt): Alors, j'appelle
maintenant l'étude des engagements du mots de janvier 1986. A-t-elle
été complétée? A-t-elle été
adoptée?
Le Secrétaire: Non.
Le Président (M. Théorêt): L'étude des
engagements du mois de janvier 1986. M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): M. le Président, je crois que nous
étions à l'engagement 16.
Le Président (M. Théorêt): C'est cela.
M. Parent (Bertrand): J'ai des questions à poser à
l'engagement 16. Il s'agit essentiellement du bloc de subventions dans le cadre
du programme d'aide aux entreprises à technologie moderne, pour un
montant global de 1 301 150 $. Alors, les quelques questions que j'ai à
poser se retrouvent dans le tableau ci-joint: premièrement, l'ensemble
des subventions se situe aux alentours de 15 % ou 20 %, sauf dans certains cas,
et j'aurais aimé avoir une explication sur le numéro 23 -
toujours à l'intérieur de l'engagement 16 - le cas de
l'engagement numéro 23680. 2427, pour Technomarine Inc. J'essayais de
voir le montant de la subvention, soit 73 000 $ sur un emprunt de 120 000 $
comme tel, ce qui fait plus de 61 %. Je veux avoir une explication sur ce
cas-là, de même que sur Biotech qui est de 420 000 $ sur 845 000
$. Ce sont des pourcentages importants.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je vous remercie de votre
question, M. le député. Vous soupçonnez évidemment
que derrière cette liste de subventions trè3
sommaire se cachent des analyses sectorielles, les avis sectoriels du
ministère de l'Industrie et du Commerce, les analyses du personnel de la
Société de développement industriel, les recommandations
qui s'ensuivent de même que la suite de décisions de
différents niveaux d'autorité à la SDI, y compris celui
qui vous parle. Si vous mettez tout cela ensemble et que vous regardez la liste
des engagements qu'on a devant nous -regardez jusqu'en août ou septembre
- on m'avise qu'il s'agit de plusieurs caisses de carton au volume
considérable. Je serais disposé à prendre avis de la
question avec réponse dans les quinze heures avec des explications
détaillées sur les questions que vous recherchez. De
mémoire, compte tenu du volume, je ne suis pas à même,
à ce moment-ci, de vous indiquer ce qui en est sans rien cacher, sinon
cacher les mètres cubes de papier qu'on n'a pas apportés avec
nous.
M. Parent (Bertrand): M. le Président, loin de moi
l'idée de vouloir essayer de trouver des poux où il n'y en a pas.
C'est juste une explication. Je connais assez bien la procédure et les
montants des subventions, sauf que cela m'apparaît assez
élevé. Même si on l'a subséquemment, à une
autre séance, ce sont des informations que j'aimerais obtenir. De
même, pour compléter cette liste à la page 2, toujours
à l'engagement 16, à l'engagement qui porte le numéro
22271-2456, où on est dans le cadre des entreprises à technologie
moderne, on retrouve un centre d'hébergement et de restauration. Je
voulais juste m'assurer, que cette entreprise est située à
l'intérieur des bons programmes. Cela me semblait un peu drôle
qu'on retrouve le centre d'hébergement et de restauration dans
l'ensemble du bloc des entreprises qui ont bénéficié de
subventions à technologie moderne. Là aussi, peut-être que
le ministre pourra fournir des explications, à moins qu'on ne les ait
actuellement. C'est peut-être très technique, sauf que cela me
semble curieux que le Centre d'hébergement . et de restauration Asbestos
Inc. reçoive une subvention à l'intérieur des entreprises
à technologie moderne.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, effectivement, à sa
face même, je suis de l'avis du député. Il y a sans doute
une excellente explication que je fournirai plus tard avec grand plaisir.
Le Président (M. Théorêt): Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur le mois de janvier, M. le député de
Bertrand?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II y aurait un ajout de mon
côté. Ce qui a été approuvé, donc
signé par le ministre titulaire en décembre, janvier,
février, mars, avril et peut-être mai, dans certains cas, avait
fait l'objet d'analyses et de classement avant le mois de décembre. Ce
sont des cas qui remontent un peu plus loin. Je suis beaucoup plus à
l'aise, ma mémoire est beaucoup plus à l'aise quant aux cas qui
ont été traités depuis un an dans leur
entièreté. Quant à celui-ci, je ne peux pas vous indiquer
ce qui en est précisément.
M. Parent (Bertrand): Si je comprends bien, M. le
Président, nous aurons de la part du ministre des réponses
à ces questions. Pour ce qui est de l'engagement 16, j'imagine qu'on les
entérine ou on les approuve les uns après les autres.
Le Président (M. Théorêt): Par mois, M. le
député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Par mois. Dans te cadre des engagements 18
et 19, M. le Président, nous avons le cas des subventions à
Electromed International. Actuellement le montant... Ce sont les engagements 18
et 19 et celui qui me manquait, c'est 25, toujours en janvier. Ce sont trois
subventions sur différents volets à Electromed pour un montant
totalisant 612 200 $. J'aimerais avoir de la part du ministre un peu plus
d'explications puisqu'il s'agît d'un volet qui s'appelle
crédit-implantation, à l'engagement 25, et de deux subventions
distinctes dans le cadre du programme d'aide au développement de
l'industrie électronique. Est-ce que je pourrais avoir un peu plus
d'explications quant au montant total de l'aide de 612 000 $ à cette
compagnie?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): D'une part, dans le cas des
engagements 18 et 19, il s'agit d'un programme particulier. Dans le cas de
l'engagement 25, c'est un autre programme à sa face même. Dans le
dernier cas, 440 000 $, le programme crédit-implantation a comme objet
de faciliter, comme son nom l'indique, la mise sur pied de l'infrastructure
nécessaire pour commercialiser à l'étranger des produits
qui sont fabriqués au Québec. Quant au détail du projet
spécifique auquel cela peut être relié, le lieu physique
où l'entreprise envisageait de commercialiser ses produits, c'est aussi
la même réponse que dans les autres cas. Cela me fera plaisir de
donner tous les détails souhaités par le député.
Dans le cas des engagements 18 et 19, dans le cadre du projet lui-même,
l'ouverture de bureaux de vente en France, c'est dans le cadre d'un programme
qui porte indifféremment le nom de INEL PAIE que l'on désigne
sous l'une ou l'autre étiquette, mais qui recouvre les mêmes
réalités et qui là aussi est relié à des
efforts de sociétés exportatrices.
M. Parent (Bertrand): J'imagine que
c'est le même cas pour Amber Electro Design où, aux
engagements 20 et 26, on a pour la même entreprise les deux volets: le
volet de l'aide à l'industrie électronique et aussi le
crédit-implantation. J'imagine que c'est la même explication.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, sujet à
confirmation par écrit ou autrement, comme le souhaite le
député. Mais mon délai n'est plus de 15 heures, car plus
il y en a, plus le délai va s'allonger, M. le député.
M. Parent (Bertrand): Mais cela ne sera pas
exagéré.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Cela peut être cette
semaine, je pense bien.
M. Parent (Bertrand): Pour les engagements allant
jusqu'à... À l'engagement 26, cela va. Dans le cas des
engagements reliés au programme d'aide au développement
touristique qu'on retrouve dans les engagements 27 à 30 inclusivement,
M. le Président, là aussi, en ce qui concerne la prise en charge
d'intérêts, on retrouve pour le Centre de ski mont Garceau un
montant de 28 000 $ par rapport à la prise en charge
d'intérêts sur un emprunt de 45 000 $. Il y a juste un pourcentage
que je ne comprenais pas. Peut-être qu'on peut me donner l'explication
facilement. On est à l'engagement 28. Je sais que c'est bien technique,
sauf que normalement les pourcentages de prises en charge
d'intérêts sont beaucoup moindres, comme on en retrouve à
l'engagement 27 où il y a 114 000 $ sur 400 000 $.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On peut aller aux nouvelles
pour cela, en ayant à l'esprit qu'une partie des réponses vont
nous venir du ministère du Tourisme. Comme vous le savez, dans le cadre
de certains programmes - celui-là en est un - les responsabilités
sont très clairement partagées. L'avis sectoriel nous vient du
Tourisme qui nous exprime son opinion quant à l'opportunité
d'aider une entreprise plutôt qu'une autre, un projet plutôt qu'un
autre.
Il me semble, de mémoire, que c'est également dans
l'état de ces relations que le ministère du Tourisme fixe
également les niveaux d'aide à consentir. C'est variable. H y a
un système de pointage qui est variable à sa face même, qui
pourrait aller jusqu'à 30 %. En moyenne, c'est 17 % du projet qui est
pris en charge ou à l'égard duquel on apporte une aide
financière qui, comme vous l'avez remarqué vous-même,
prend, la plupart du temps, la forme d'une prise en charge
d'intérêts sur une portion d'un emprunt relatif à un
projet. D'où la suite assez constante dans les années, sur cinq
ans, notamment. C'est ce qui se passe générale- ment, trois ou
cinq ans, à la suite de chiffres identiques d'une année à
l'autre.
C'est évidemment un pourcentage. On présume un taux
d'intérêt sur une portion du prêt ou du projet et on le
prend en charge pendant trois ou cinq ans.
M. Parent (Bertrand): J'ai bien entendu les commentaires du
ministère, sauf que la question que je posais, M. le Président,
et ce que je trouve anormal... Je sais que le plafond est à 30 %
normalement; la moyenne est peut-être à 17 %, 18 % ou 20 % et
c'est ce qu'on retrouve dans les engagements 27, 29 et 30. Sauf que, dans
l'engagement 28, je veux juste qu'on comprenne bien qu'on accorde une aide sous
forme d'une prise en charge d'intérêts de 28 000 $ sur un emprunt
de 45 000 $. Ou bien le libellé n'est pas correct ou bien on accorde une
subvention sous forme de prise en charge de 64 %. C'est juste la disproportion.
Normalement, ils ne vont pas en haut du pourcentage de 30 %. C'est juste cela
que j'aimerais avoir comme explication. Les montants ne sont pas importants,
sauf que la proportion qu'on accorde, 64 % de prise en charge
d'intérêts, cela me semble un non-sens. Il y a peut-être une
erreur qui s'est glissée, mais je ne comprends pas.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Attendez un peu. Des gens qui
ont l'oeil exercé à ces choses de longue date m'ont
souligné que peut-être, dans le cas de l'engagement 28 comme dans
les questions relatives au niveau d'aide qui pouvait être
présumé à l'engagement 16 un peu plus tôt, il
pourrait y avoir des fautes de frappe, à l'occasion, à cause du
volume considérable qu'on demande à nos services de consiqner par
écrit. C'est sujet à vérification, évidemment comme
dans les autres cas. Toujours cette semaine, on aura l'occasion de fournir au
député de Bertrand les détails qu'il désire.
M. Parent (Bertrand): Si j'ai ces réponses en temps et
lieu, je serai satisfait.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous êtes satisfait; j'en
suis heureux.
M. Parent (Bertrand): II n'y a pas de problème en ce qui
me concerne pour le mois de janvier, M. le Président.
Le Président (M. Théorêt): Avant de
mentionner que le mois de janvier est vérifié, juste une
information, M. le ministre, à titre d'information personnelle pour les
membres de la commission. Est-ce la pratique courante que les imputations
budgétaires soient faites d'un montant uniforme comme celui-là
pour les intérêts? Par exemple, vous avez 22 900 $ sur cinq
ans. Est-ce qu'il était dans la pratique l'an passé de
faire les imputations budgétaires de cette façon eu égard
aux frais d'intérêts, en budgétisant d'une façon
uniforme durant cinq ans?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Très
précisément, par une série de calculs, on en arrive
à la subvention, è un montant brut, et on le répartit sur
trois ou cinq ans. Finalement, on le divise bêtement... Bêtement,
c'est une façon de parler. C'est quand même gentil pour
l'entreprise d'être subventionnée. Alors, on l'étale tout
simplement.
Le Président (M. Théorêt): Merci. S'il n'y a
pas d'autres questions, les engagements de janvier 1986 sont
vérifiés sous réserve des réponses à
apporter par le ministre aux questions du député de Bertrand.
Février
J'appelle maintenant les engagements de février 1986.
Une voix: C'est un petit mois.
M. Parent (Bertrand): M. le Président, il n'y a pas
beaucoup de papier, mais il y a beaucoup de montants d'Impliqués. Dans
l'engagement 20 de février 1986, il s'agit d'une subvention
accordée à la société Pétromont, qui est
située dans mon comté. J'ai essayé de voir tous les
engagements que nous avons eus et que nous aurons et de les relier tous
ensemble. Ces 14 000 000 $ que nous accordons à Pétromont
viennent se greffer à un autre engagement qu'on verra en mai et que l'on
peut regarder immédiatement ensemble, qui amène un montant total
de 25 800 000 $.
Je voudrais m'assurer que c'est le montant global ou savoir s'il y en
aura d'autres, puisque dans le cahier résumé de l'ensemble des
crédits 1986-1987 on prévoyait une aide à Pétromont
de l'ordre de 30 000 000 $. Première question: Ces 14 000 000 $ sont
aussi reliés aux 11 000 000 $ de l'engagement de mai 1986 qu'on verra
plus tard. Est-ce qu'ils complètent ce montant de 25 000 000 $?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je dirais d'abord, comme le
fait remarquer le député, que dans le livre des crédits de
1985-1986 et de 1986-1987 des montants ont été prévus pour
1985-1986 - l'année financière en cause est terminée - et,
en ce qui concerne les 14 000 000 $ dont il est ici question pour
février, évidemment, cela fait partie des 37 000 000 $ des
crédits de 1985-1986. Ce qu'a évoqué - pour plus tard, je
présume - le député de Bertrand quant aux engagements de
mai 1986, ce montant de 11 700 000 $ est afférent aux crédits de
1986-1987 et fait partie des 30 000 000 $ de crédits qui avaient
été adoptés à l'Assemblée nationale au
printemps dernier.
Il s'agit de deux années financières. Dans un cas, c'est
à peu près la fin, jusqu'au 31 décembre 1985, les 14 000
000 % qui sont mentionnés ici. On verra, dans les engagements de mai,
quelle période cela concerne, si le député revient avec
ses questions.
M. Parent (Bertrand): En fait, M. le ministre, c'est la raison
pour laquelle je posais la question conjointement. On pourra y revenir en mai,
mais ce sera la même question. L'engagement de 11 000 000 $ pour mai 1986
couvre la période du 1er janvier au 26 mars; l'année
financière 1985-1986 qui se terminait le 31 mars 1986 incluait les deux
montants, dont les 14 000 000 $ dont il est question ici, mais également
les 11 600 000 $ qu'on retrouvera à l'engagement 16 du mois de mai.
C'est donc dire que ces sommes ne font pas partie de l'entente 1986-1987, mais
bien de l'entente 1985-1986. Est-ce exact?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
M. Parent (Bertrand): Quelle était l'entente concernant la
mise du gouvernement fédéral pour la même période ou
ce qui a été renégocié? C'est un dossier fort
important, tout le dossier de la pétrochimie et de Pétromont. On
connaît les décisions que votre gouvernement a dû prendre
dès le début de l'année 1986. Il aurait été
intéressant d'obtenir, si on ne peut les avoir immédiatement,
les. chiffres des engagements conjoints des gouvernements fédéral
et provincial pour ce qui est de Pétromont. (20 h 30)
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, attendez un peu. Il y a
des choses différentes en cause ici. Il y a de longue date une entente
en vertu de laquelle le gouvernement du Québec éponge les pertes
de fonctionnement associées à Pétromont. Les montants qui
sont ici représentent évidemment la participation du gouvernement
du Québec de 60 jours en 60 jours ou de trimestre en trimestre. Enfin,
il y a des avis préalables donnés de renouvellement de notre
engagement à chaque fois.
Par ailleurs, ce que le député a évoqué
quant à l'entente fédérale-provinciale ou à la
participation fédérale se rapporte à l'annonce qui avait
été faite, de mémoire le 27 décembre dernier
à Montréal, en présence du ministre de l'Expansion
industrielle régionale du gouvernement fédéral, de
moi-même et des gens de Pétromont quant à une participation
du gouvernement fédéral au financement du projet
Pétromont, dans le cadre de sa modernisation, dans le cadre de la
diversification éventuelle de Pétromont qui
compte - et on pourra le voir dans quelques joursi je pense, à
l'occasion d'une annonce -se doter d'équipements lui permettant
d'atteindre une plus grande flexibilité dans son approvisionnement.
Le gouvernement fédéral a annoncé en
décembre dernier, donc, que dans le cadre de ce projet il s'associait
à l'aide déjà consentie par le Québec et à
l'aide préalablement consentie en 1983, 1984 et 1985 par le gouvernement
fédéral. L'aide financière fournie a Pétromont
jusqu'à la fin de l'an dernier était considérable,
étant aux deux tiers, et émargeait aux crédits du
gouvernement du Québec. Le gouvernement fédéral a fait du
rattrapage, disons - c'est une façon de parler - en décembre
dernier. Mais il n'a pas tout rattrapé.
M. Parent (Bertrand): Dans le cadre de l'engagement 22, M. le
Président, et contrairement aux autres engagements, il ne semble pas
qu'on sache selon quel volet le prêt de 1 000 000 $ a été
fait à la compagnie P.P.D. Hercules de Sherbrooke. C'est sous forme de
prêt, mais dans quel programme. Ce n'est pas un
crédit-implantation.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le programme d'aide aux
activités de recherche et d'innovation, en l'occurrence, le volet
premier concernant le manufacturier.
M. Parent (Bertrand): Je vous remercie. Les engagements, M. le
Président, en ce qui me concerne, de 20 à 23 inclusivement, pour
le mois de février 1986, sont vérifiés, toujours sous
réserve d'avoir les réponses promises par le ministre.
Le Président (M. Théorêt): S'il n'y a pas
d'autres questions, le mois de février est vérifié,
étant donné que la réponse va revenir au mois de mai
à la question restée en suspens et que vous avez reliée
aux engagements financiers du mois de mai, M. le député de
Bertrand.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le mois de...
Le Président (M. Théorêt): De mai. Le mois de
février est vérifié.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): D'accord.
Mars
Le Président (M. Théorêt): J'appelle le mois
de mars.
M. Parent (Bertrand): Oui. D'abord concernant l'engagement 29, M.
le Président, les répertoires des produits fabriqués
au
Québec, à 2000 exemplaires, sont-ils envoyés
à l'ensemble des entreprises, puisque ce sont des choses qui sont
fournies au CRIQ? À qui sont-ils distribués?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Notre ministère de
l'Industrie et du Commerce qui fournit au CRIQ la liste de distribution de ces
répertoires des produits fabriqués au Québec...
M. Parent (Bertrand): Se fait-elle de façon informatique
ou se fait-elle sur demande des entreprises qui décident de l'obtenir,
puisque c'est dans le cadre, bien sûr, de la politique d'achat où
on veut essayer d'acheter la plupart des produits fabriqués au
Québec?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On me dit qu'il y a une partie
qui est la promotion des produits fabriqués au Québec
auprès des firmes de professionnels susceptibles de spécifier
certains produits, d'encourager les gens, d'inciter les gens à regarder
pour fins de soumission, par exemple, dans le cadre de projets, à
l'occasion de la confection de plans et devis. On aime bien sensibiliser les
qens à l'existence de la liste des produits fabriqués au
Québec.
Alors, il y a des listes de professionnels de la construction,
architecture, génie, etc., qui reçoivent ces répertoires.
Par ailleurs, je crois comprendre qu'on en garde en réserve pour
répandre à la demande spécifique qui est dirigée
soit au CRIQ, soit chez nous.
M. Parent (Bertrand): M. le Président, est-ce que les
répertoires sur demande peuvent être fournis gratuitement par le
ministère? J'imagine que oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, ils sont fournis
gratuitement.
M. Parent (Bertrand): D'accord. Cela va pour l'engagement 29.
À l'engagement 30, j'aimerais savoir pourquoi on n'a pas
procédé par appel d'offres dans le cas de l'achat des neuf
interfaces pour les IBM avec la compagnie Wang. On est allé directement
par contrat négocié. Est-ce qu'il y a une raison pour laquelle on
n'est pas allé en appel d'offres pour le montant de 47 000 $?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Une des raisons, c'est que les
réglementations applicables au Conseil du trésor en
matière de contrats de moins de 50 000 $... Un contrat de cette nature
est sujet à négociation. On constate que le prix a
été négocié, mais il faut savoir également -
je pense que les gens familiers avec la SDI le savent - qu'il y a
déjà un petit moment, avant même que ce contrat soit
conclu, la
SDI avait pris la décision d'aller vers les systèmes Wang.
Pour avoir visité il y a quand même quelques mois
déjà et avoir vu un nombre considérable d'installations,
bien au-delà de celles qui sont couvertes ici dans cet engagement, j'ai
déjà constaté que la SOI a fait un choix en matière
d'équipement informatique-bureautique.
Je ne sais pas à quand cela remonte, mais c'est plus qu'un an,
deux ans. Le choix s'est orienté vers Wang, et semblait répondre
aux besoins.
M. Parent (Bertrand): Cela va, M. le Président. Dans le
cas de l'engagement 31, Verreault Navigation, c'est un contrat d'entretien: 72
000 $ pour la surveillance et l'entretien de la cale sèche. Il y a
combien d'employés d'impliqués?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On comprendra que, dans le cas
d'une cale sèche, il y a des variations saisonnières
considérables. On m'indique qu'il y avait à peu près 60
personnes par année en cause aux Méchins chez Verreault
Navigation l'an dernier, ce qui est considérable dans ce coin. Â
un moment, il y a pas mal plus que cela, plus que 60 personnes. Dans la basse
saison, ou s'il n'y a pas de travaux de réparations de navires, l'hiver,
je présume qu'il y a moins de gens; c'est comme rien. L'ordre de
grandeur dont il est question, c'est une base annuelle moyenne. L'expression
qu'on emploie, c'est 60 personnes par année.
M. Parent (Bertrand): Le renouvellement de mandat ou de contrat,
c'est qu'au cours du dernier exercice financier, l'année
dernière, il a été octroyé à la même
compagnie, j'imagine?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, mais il faut savoir que la
cale sèche en question nous appartient, n'est-ce pas? Elle est
opérée essentiellement par la société Verreault
Navigation, sur place. C'est la nature même des choses, je dirais,
lorsqu'on voit le site physique, lorsqu'on connaît la
société Verreault Navigation, ils sont situés chez nous,
près de la cale sèche, pour plus de précision. Ce sont des
gens qui, là-bas, sont reconnus pour leur expertise dans ce domaine et
avec lesquels nous entretenons les relations d'affaires que vous voyez. On
souligne, évidemment, pour que la vérité historique qui a
ses droits soit bien claire, que c'est le gouvernement du Québec qui
s'est installé, à toutes fins utiles, près de chez
Verreault. Leurs installations y étant, avec un quai, etc., nous avons
installé la cale sèche tout près et non pas l'inverse. Ce
n'est pas la compagnie Verreault Navigation qui s'est installée à
côté des emplacements gouvernementaux.
M. Parent (Bertrand): Cela va pour l'engagement 31. Je n'ai pas
de question sur l'engagement 32. Toujours au mois de mars, voyons l'engagement
33. D'après quel genre de critères votre ministère
accorde-t-il des subventions au Centre de promotion de la mode? Est-ce
d'après certains critères d'impact? Puisque l'on donne un montant
de 35 000 $, on verra un peu plus loin qu'il y a des sommes beaucoup plus
importantes, d'environ 400 000 $, qui ont été accordées au
même Centre de promotion de la mode de Montréal. Quels sont les
critères qui font que, d'une part, il y a eu un montant de 35 000 $ et
qu'un peu plus tard, toujours pour le même Centre de promotion de la
mode, l'on retrouve des sommes encore plus importantes?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
D'abord, on va faire la distinction à savoir que, dans un cas, il
s'agit de notre participation au soutien financier à un projet
spécifique. Dans le cas des montants plus substantiels que vous
évoquez, c'est la participation gouvernementale au fonctionnement
même de centres de promotion comme ceux-là.
Quant aux critères, au-delà de cette distinction
particulièrement importante que je souligne, qui président au
choix que nous faisons d'appuyer le Centre de promotion de la mode de
Montréal d'une façon plutôt que d'une autre, d'appuyer cet
organisme plutôt qu'un autre qui pourrait exister, c'est carrément
un choix dans les priorités d'intervention du ministère de
l'Industrie et du Commerce, dans le domaine des secteurs mous comme le textile
et le vêtement.
Comment allons-nous nous assurer que ce secteur, menacé de toutes
sortes de façons comme on le sait, notamment par les importations
à l'égard desquelles on peut se protéger, parce que le
gouvernement fédéral peut décider de le protéger
par ses politiques commerciales, sachant que nous sommes dans un monde qui s'en
va vers une ouverture plus grande sur le commerce international, comment, comme
gouvernement du Québec, pouvons-nous contribuer à l'essor de ce
secteur industriel? Un des volets que je favorise est celui de nous assurer que
la qualité du design, que la réputation de Montréal dans
ce domaine a assurée, soit diffusée. Cette
spécificité ou unicité -appelez cela comme vous le voulez
- du design, des talents que l'on retrouve à l'intérieur du
Centre de promotion de la mode de Montréal, qui regroupe pour la plupart
des intervenants de très grande qualité et de grand renom que le
Canada compte et qui ont la chance, pour le Québec, de se trouver
à Montréal, ces gens-là méritent notre appui,
à notre avis. (20 h 45)
Dans le cas spécifique de l'engagement
33, il s'agissait d'assurer la meilleure représentation possible
de nos Québécois actifs et qui connaissent le succès dans
le design, dans la mode, qu'ils assurent une bonne présence au Festival
de la mode canadienne à Toronto, en mai dernier. Si je me souviens bien,
cela se passait durant la Semaine de l'entreprise, d'ailleurs. N'eussent
été les déchirements constants que l'on vit lorsqu'on se
demande si on doit accepter d'aller à un endroit plutôt
qu'à un autre, parce qu'on a toujours un choix absolument impossible
è faire, tous les députés ont, dans leur comté ou
à l'occasion de visites, des choix comme cela à faire - et
n'eussent été les engagements très serrés qui
étaient en cause pendant la Semaine de l'entreprise, j'aurais
souhaité aller appuyer en personne le Centre de promotion de la mode de
Montréal donc, l'industrie du vêtement du Québec à
ce festival. À défaut de pouvoir le faire, j'ai appris que nous
avions été très dignement représentés. La
moindre des choses était, de toute façon, qu'il y ait une
représentation du gouvernement ou pas là-bas, d'appuyer le Centre
de promotion de la mode de Montréal dans le cadre de ce projet
particulier.
M. Parent (Bertrand): Dans le cadre des engagements 34 et 35 qui
sont pour l'industrie de la fourrure canadienne, l'engagement de 35 000 $, qui
est l'engagement 34, c'est pour la participation des jeunes designers et
l'autre engagement de 50 000 $, qui est l'engagement 35, c'est pour la
participation des manufacturiers québécois toujours au
quatrième Gala de la fourrure. La seule chose que je voudrais savoir
dans ce cadre comme dans le cadre de l'engagement 33, c'est: Est-ce que ce sont
vraiment des sommes qui sont discrétionnaires ou si c'est par rapport
à la demande que les gens font?
J'essaie de voir, pour ces instituts ou ces centres de promotion qui
concernent les engagements 33 à 35, de quelle façon on peut
encadrer le genre de demandes qu'ils feront l'année prochaine ou les
années à venir. Ce n'est pas que je suis contre, je pense que
c'est le rôle du ministère de l'Industrie et du Commerce d'inciter
de ce côté, sauf que je me demande de quelle façon vous
pouvez les encadrer et sur quels critères vous pouvez vous appuyer pour
leur donner 35 000 $ ou 50 000 $, qui est le cas échéant?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce n'est pas purement
arbitraire, un peu au même titre que l'appui au Centre de promotion de la
mode de Montréal, car il faut savoir que Montréal est la capitale
nord-américaine de la fourrure et j'irais jusqu'à dire la
capitale mondiale, ne fût-ce de Francfort, en Allemagne, qui
connaît le plus grand marché au point de vue du regroupement
annuel de ses activités. Mais comme centre du commerce de la fourrure,
Montréal, en Amérique du Nord, occupe une place
particulièrement privilégiée.
Dans le but de renforcer tout ce qui fait de Montréal une ville
internationale, dans le cadre de notre soutien, l'expression du talent de nos
designers pour assurer un renom au Québec à l'étranger,
nous appuyons, dans un cas, pour la première fois, sur un programme de
trois ans, la participation des jeunes designers a un concours international,
précisément, qui avait lieu dans le cadre de l'exposition
canadienne en mai dernier.
Dans le cas de la participation de 50 000 $, c'est essentiellement une
participation à l'ensemble de cette activité qui regroupe des
gens de partout dans le monde et qui s'intéressent à l'industrie
de la fourrure. On demande toujours de nous présenter les budgets
prévisionnels et on essaie de voir ce qu'on peut faire. L'ordre de
grandeur, dans ce cas-ci 50 000 $, représente peut-être un peu
moins de 20 % du budget de l'événement. C'est d'ailleurs, en
l'occurrence, notre troisième participation à un programme de
trois ans. C'était donc la fin, pour l'instant, de la participation des
engagements que nous avions consentis, comme gouvernement, à cette
industrie. Je le répète, dans le cas des jeunes, c'est ta
première de trois subventions annuelles que nous comptons
réaliser pour appuyer leurs efforts.
M. Parent (Bertrand): Est-ce que les sommes engagées
à 33, 34 et 35 sont puisées à même les 975 000 $ de
crédits prévus dans l'enveloppe globale des programmes de
développement pour la promotion du design québécois?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
M. Parent (Bertrand): Cela va pour ces engagements, M. le
Président. Je passerai au mois de mars, à l'engagement 36.
À titre d'information, à Tegrad Montréal 11 Inc., de quel
projet d'hébergement s'agit-il, à Montréal? On a le nom de
l'entreprise, mais je voudrais savoir - hébergement, création de
70 emplois - de quel nouveau centre d'hébergement il s'agit.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On m'indique que c'est une
implantation dans un établissement qui appartient à une
chaîne qui existe depuis la fin des années soixante,
implantée dans l'Ouest canadien, dans les provinces des Prairies, avec
une dizaine d'hôtels et qui poursuit son expansion dans l'Est du Canada.
On prévoyait des implantations en Ontario et au Québec, en
l'occurrence à Montréal. Le site prévu paraît
relié au développement du faubourg Sainte-
Catherine, sur la rue Sainte-Catherine ouest à Montréal.
Quant à savoir de quel genre d'établissement il s'agit, on
prévoit que la qualité des lieux en cause, qu'on décrit,
et la réputation actuelle de l'entreprise feraient en sorte qu'on lui
allouerait éventuellement trois ou quatre lys dans la revue
Hébergement Québec. On parle de plusieurs douzaines
d'unités d'hébergement à prix modique.
M. Parent (Bertrand): II s'agit du faubourg Sainte-Catherine,
c'est cela?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est ce que l'on nous a
dit.
M. Parent (Bertrand): À l'engagement 37, il s'agit
de...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Très bon!
M. Parent (Bertrand): Est-ce que je peux poser les questions, M.
le ministre?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II y a des questions en
Chambre.
M. Parent (Bertrand): Le montant de 100 000 $ est donné
sous forme de prêt-subvention que l'on dit remboursable. Un peu plus
tard, on verra qu'il y a une autre somme importante de 500 000 $. Les 100 000
$, puisqu'il s'agit de l'engagement 37, sont remboursables sous quelle
forme?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II faut regarder cela comme un
prêt remboursable, mais susceptible de s'éteindre au fur et
à mesure que des emplois reliés aux activités de SOCCRENT
seront créés dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
C'est une façon comme une autre, normale dans les circonstances,
d'accorder de l'aide financière pour aider la société
à donner un bon rendement. Cela m'apparaît un des excellents
projets qui sont arrivés à nos bureaux. Nous avons donc
décidé de nous joindre à cet effort d'une façon
spéciale quant au démarrage et au fonctionnement du projet pour
les trois prochaines années, en sus de ce que nous avons annoncé
le 11 novembre dernier à l'Assemblée nationale quant à
l'admissibilité au Régime d'épargne-actions de la
société à capital de risque et à vocation
régionale membre de la société en commandite qui porte le
nom de SOCCRENT, Société de création d'entreprises.
M. Parent (Bertrand): Dans le cas de l'engagement 38, en mars
1986, il s'agit d'une prise en charge d'intérêts pour un montant
de 557 000 $ qu'on répartit sur cinq ans. De quel montant s'agit-il? On
nous mentionne toujours le montant du prêt. Est- ce que dans le cas de
Les Plastiques Balcan Limitée, est-ce qu'on a le montant du prêt
ou de l'emprunt dont il s'agit?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le projet en deux phases est
de l'ordre de 6 000 000 $. C'est quand même quelque chose de
considérable et c'est à l'égard d'une phase de
réalisation de 4 700 000 $ que la Société de
développement industriel s'implique d'abord. Subsidiairement, la phase I
étant complétée - je dirais conditionnellement à ce
que la phase I soit complétée - la SDI a exprimé une offre
d'aide financière pour la phase II du projet de 1 400 000 $.
M. Parent (Bertrand): Dans le cadre de l'engagement 39,
j'aimerais savoir si l'aide de 18 200 000 $ apportée à Cascades
(Port-Cartier) est faite dans le cadre de l'article 9 de la loi sur la SDI.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À cause de la nature de
l'ampleur du projet, il s'agit effectivement d'une contribution
financière du programme d'aide financière administrée par
la SDI, par décision gouvernementale, en vertu de l'article 9 de la loi
sur la SDI.
M. Parent (Bertrand): La même chose s'applique pour
l'engagement portant le numéro 40, M. le ministre?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, absolument.
M. Parent (Bertrand): M. le Président, lorsqu'on avait
regardé l'ensemble des crédits au début de l'année,
à l'article 9 de la loi, on avait prévu des sommes totalisant 560
000 $. Alors j'aimerais savoir, lorsqu'il y aura des transferts, de quelle
façon cela va balancer à la fin de l'année, puisqu'il
s'agit de sommes quand même assez importantes, en utilisant l'article 9
de la loi sur la SDI par rapport au programme total qui nous était
présenté au début de l'étude des
crédits.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): La réponse à ce
secret, c'est qu'il n'y a aucune imputation budgétaire en 1986-1987.
C'est à compter du 1er avril prochain que les engagements du
gouvernement seront exécutés dans le cadre de ce projet. Donc, il
n'y avait rien dans les crédits de 1986-1987. De fait, il n'y aura pas
de participation financière avant l'année 1987-1988.
M. Parent (Bertrand): Dans le cas de l'engagement 41 - on
poursuit toujours en mars 1986, M. le Président, avec votre permission -
la compagnie Circo Craft Inc., de quel montant s'agit-il? Il s'agit, en fait,
de l'acquisition d'actions sous forme
particulière. C'était la SDI qui était actionnaire
et qui a acheté un autre bloc d'actions? (21 heures)
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II ne faut pas présumer
ou conclure de l'achat d'actions d'une classe particulière que la SDI
était déjà actionnaire. C'est une forme de participation
à un projet qui est offerte en option aux entreprises qui peuvent
décider pour elles-mêmes si elles préfèrent un
prêt, une subvention, une aide financière au projet sous forme
d'émission d'actions d'une classe particulière détenues,
à partir de ce moment-là, par la Société de
développement industriel.
M. Parent (Bertrand): Le montant de 2 500 000 $ actuel, c'est
pour l'acquisition d'une classe d'actions. Est-ce bien cela?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Précisément,
oui.
M. Parent (Bertrand); Dans le cadre de la...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je dirais que c'est une forme
d'actions particulières, particulières au point où seule
la SDI détient cette classe d'actions. Elles ne sont pas, par ailleurs,
émises à quelque autre personne. C'est un mécanisme de
participation financière, comme je vous le dis, qui a été
développé par la Société de développement
industriel. Certaines entreprises préfèrent ce mécanisme
plutôt que de recevoir une prise en charge des intérêts, un
prêt sans intérêt ou une subvention pure et simple.
M. Parent (Bertrand): Dans le cadre de la refonte de la Loi sur
la Société de développement industriel du Québec,
qui est à l'étude actuellement, dorénavant, si je
comprends bien, la SDI ne pourra plus faire ce genre de transaction, d'achat de
bloc d'actions, comme on le fait dans le cas de Circo Craft pour aider
l'entreprise?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Peut-être anticipe-t-on
un peu ici sur les discussions qu'on pourra avoir très prochainement sur
le design, si on veut, des programmes d'aide que la SDI et le ministre de
l'Industrie et du Commerce suggéreront au gouvernement. Il serait donc
prématuré, à ce moment-ci, de dire oui ou non et que dans
toute circonstance la SDI ne pourra être propriétaire d'actions
d'une société avec laquelle elle transige.
J'indique que, dans l'état actuel des choses, cette option
était offerte à l'occasion de la soumission d'un projet par une
entreprise et des formes d'aide, une sorte de menu, étaient disponibles
à l'entreprise selon, notamment, sa situation fiscale. Je pense qu'elle
pouvait avoir le choix de l'une ou l'autre forme d'aide, telle
l'émission d'actions d'une classe particulière.
M. Parent (Bertrand): On y reviendra en temps et lieu. Je voulais
seulement savoir si le genre d'aide que nous avons accordée dans le cas
de cet engagement - je pense qu'il a été fait
antérieurement par la SDI pour des compagnies comme Circo Craft - sera
encore possible. Je pense qu'on pourra revenir là-dessus, de toute
façon.
Dans le cadre de l'engaqement 42, une aide financière est
accordée à Suncor Communications sous forme de prêt pour
son implantation. Il ne s'agit pas nécessairement d'implantation
à l'extérieur, il s'agit plutôt de l'implantation nouvelle
d'une entreprise. Ce montant de 300 000 $ qui est accordé me semble un
volet assez particulier. Quel est le montant de l'investissement?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Si on se reporte aux
engagements de janvier, j'offrirai au député de lui
répondre plus en détail un peu plus tard, étant
donné que nous n'avons pas sous la main les détails
appropriés. D'ailleurs, peut-être le député se
demande-t-il comment il se fait qu'à l'occasion on semble avoir des
réponses absolument complètes et que, dans d'autres cas, je sois
obligé de prendre avis et qu'il ne semble pas y avoir de milieu. Dans le
cas d'aides financières plus substantielles qui ont été
consenties avec la permission ou la décision obligatoire par
décret du gouvernement, nous avons en main, puisqu'il n'y en a pas tant
que cela finalement, à peu près tous les documents pertinents
alors que tous les autres cas que j'appellerais réguliers qui n'ont pas
à être approuvés par le Conseil des ministres - ils sont
très nombreux - nous n'avons pas le camion qui nous aurait permis de
stationner à la porte avec tout cela.
M. Parent (Bertrand): M. le Président, cela
complète les engagements de mars, incluant l'engagement 42. Pour autant
que je sois concerné, cela complète l'étude des
crédits de mars 1986.
Le Président (M. Théorêt): Les engagements
financiers et non pas les crédits, M. le député de
Bertrand, sont vérifiés pour le mois de mars 1986 sous
réserve que le ministre fournisse plus tard la réponse à
la question posée par le député de Bertrand.
Avant de passer au mois d'avril, je porte à l'attention des
membres de la commission que le député de Trois-Rivières a
dû s'absenter pour intervenir en Chambre sur le projet de loi 150.
J'appelle les engagements financiers du mois d'avril 1986.
Avril
M. Parent (Bertrand): Pour le mois d'avril 1986, M. le
Président, l'engagement 23. Il ne s'agit pas là, j'imagine, du
même répertoire dont il a été question tantôt
au CRIQ, à l'engagement précédent, puisque nous parlions
d'un répertoire beaucoup plus volumineux.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): La différence
fondamentate entre les deux, c'est que l'engagement qui est ici se
réfère à un répertoire que nous constituons en
collaboration avec le ministère du Commerce extérieur, dont
l'ancien titulaire se trouve autour de cette table, et qui est destiné
à l'étranger pour faire valoir les produits
québécois à l'étranger d'où, incidemment,
les exemplaires en langue anglaise.
M. Parent (Bertrand): Pour les engagements 24 et 25 concernant la
compagnie Wang Canada, je présume qu'il s'agit sensiblement de la
même entente dont il était question tantôt avec la compagnie
Wang concernant la Société de développement industriel et
les équipements d'informatique. Il s'agit essentiellement de la
même référence puisque nous n'avons pas à aller en
appel d'offres. Je comprends qu'il s'agit de montants en bas des 50 000 $, mais
ce que j'ai compris concernant la SDI, c'est qu'on a commencé, il y a
quelques années - je pense que c'est en 1983 ou en 1984 - avec de
l'équipement compatible avec Wang Canada et on continue avec cela. C'est
bien cela?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Précisément.
M. Parent (Bertrand): Je vous remercie.
L'engagement 26 est un engagement fort intéressant. J'aimerais
peut-être que le ministre nous indique un peu où en sont rendus
les résultats de cette participation concernant l'étude sur
l'industrie de l'automobile avec le Massachusetts Institute of Technology pour
un montant de 50 000 $ US. Où en est rendue cette étude? Est-ce
que le ministre entend donner quelque suite à cette participation,
à cet engagement?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
D'abord, l'étude est en cours, mais je pense qu'il est
intéressant de voir dans quel cadre cette recherche se déroule.
C'est tout un programme qui a été monté par le MIT,
Massachusetts Institute of Technology, quant aux perspectives de l'industrie de
l'automobile. Finalement, d'une façon fort globale, il s'est d'abord agi
de constituer des bases de références, des bases de
données afin de mieux orienter et éclairer tous ceux qui ont
à gérer les entreprises dans l'industrie automobile, les
gouvernements qui ont à prendre des décisions et les syndicats de
travailleurs qui sont impliqués dans ce secteur industriel. Cela a connu
un énorme succès, apparemment, cette première recherche de
constitution d'une base de données et, afin de suivre, de
compléter, finalement, à la suite de l'intérêt
démontré, ce programme.
La recherche qui est en cause ici visera des objectifs beaucoup plus
précis, par exemple: Quelles sont Ies nouvelles formes d'organisation
qui naissent à la suite des pressions exercées par la concurrence
mondiale? On procédera à une évaluation des implications
des nouvelles technologies et de leur conséquence sur l'arrivée
des nouveaux venus dans l'industrie de l'automobile. Compte tenu de
l'intérêt du Québec pour le développement de cette
industrie dont nous avons la portion congrue au Canada depuis fort longtemps
pour un ensemble de raisons qu'on pourra discuter en d'autre lieu et d'autre
temps, mais qui ont déjà fait l'objet de discussions publiques,
il nous est apparu important de contribuer à cette recherche afin de
nous doter, nous aussi, des outils qui nous permettront d'intervenir plus
efficacement pour assurer l'implantation et la croissance d'entreprises
reliées au domaine de la fabrication des véhicules automobiles au
Québec.
M. Parent (Bertrand): Les 50 000 $, M. le ministre,
représentent une portion de l'étude. Pourrait-on avoir le montant
total de l'étude qui a été commandée puisque nous
participons, en tant que gouvernement du Québec, à cette
étude? Dans quelle proportion y participe-t-on avec nos 50 000 $?
S'agit-il d'une étude de plusieurs centaines de milliers de dollars?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ah oui! On dit même
autour de moi que ce sont des millions et des millions sur une longue
période. C'est un très gros programme; on indique un budget
évalué pour l'instant à 5 000 000 $ américains sur
quatre ans. Le Japon et divers gouvernements européens contribuent pour
1 500 000 $ US; les Etats-Unis, pour 1 000 000 $. Le gouvernement canadien a
indiqué son intérêt pour 100 000 $, l'Ontario pour 50 000 $
et nous de même. Si on additionne tout cela, on ne doit pas être
loin de 5 000 000 $.
M. Parent (Bertrand): Quand...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pour ce prix-là du
billet d'entrée, on a le même accès au résultat des
recherches.
M. Parent (Bertrand): Le montant que le gouvernement de l'Ontario
a mis dans cette étude est le même que le nôtre,
50 000 $.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Précisément.
M. Parent (Bertrand): En plus d'avoir accès à
certaines données, j'imagine qu'il y aura un rapport final; quand est-il
prévu? Vous parlez, j'imagine, de différentes études qui
seront faites au cours des quatre prochaines années, mais j'essaie de
voir à court terme s'il y aurait des parties de rapport qui pourraient
être accessibles.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
D'abord, quant à l'ensemble du programme de recherche,
évidemment, le MIT publiera un volume similaire à celui qui avait
été publié, je présume, à la fin de la
première phase de la recherche, qui s'intitulait The future of the
Automobile, mais d'ici là, un programme de rencontre, un forum est
prévu avec les gouvernements, intervenants et participants pour les
mettre au fait des résultats à ce jour, présumément
sur une base annuelle pour que tout le monde sache dans quel sens cette
recherche se dirige et afin de consulter les commanditaires, si on peut les
appeler ainsi, quant aux orientations à privilégier pour la suite
de la recherche.
M. Parent (Bertrand): Je vous remercie. On a déjà
longuement discuté de l'engagement 27. La loi est déjà
adoptée. Les engagements 28, 29...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): M. le député, si
je peux me permettre...
M. Parent (Bertrand): Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...de citer le
député de Bertrand à l'Assemblée nationale lors de
la commission plénière sur l'étude article par article des
deux articles. Le député de Bertrand a dit que tout avait
été dit sur l'Institut national de productivité. Je suis
d'accord, M. le Président. On passe à l'engagement 28. (21 h
15)
M. Parent (Bertrand): C'est très productif. On passe
à l'engagement 28. Aux engagements 28 et 29, il s'agit de SIDBEC. Dans
les discussions préalables sur certains autres engagements financiers,
il avait été rapporté de mémoire que nous avions un
engagement signé en octobre 1984, M. le ministre, pour une somme
d'environ 13 000 000 $ ou 13 500 000 $ par année, qu'on devait payer.
Cela a été engagé par le gouvernement
précédent. Comment se situe les 25 000 000 $ par rapport à
l'engagement 28, par rapport à cet autre engagement dont il a
déjà été mention et qui comportait une somme
globale de 67 500 000 $?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Une distinction fort
importante a trait, d'une part, aux frais de fermeture des installations en
cause, frais qui s'élèvent à près de 43 000 000 $
dont 15 000 000 $ avaient déjà été versés et
la balance résiduelle est celle que vous avez devant vous, à ce
moment, de 25 700 000 $.
Quant à l'entente qui prévoit des versements pour cinq ans
depuis 1984, c'est à l'égard des pertes d'activités. Ce
sont des montants versés par le gouvernement du Québec à
Québec Cartier pour l'exploitation de l'usine de boulettes quant
à notre part dans ces activités et desquelles le gouvernement
s'est dégagé.
M. Parent (Bertrand): À l'engagement 29, il s'agit d'un
emprunt de 200 000 000 $. C'est un autre volet où on a payé 14
000 000 $?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce montant de 200 000 000 $
est relié aux pertes cumulatives d'activités de 1978 à
1985 et qui sont à la charge du gouvernement, par entente. C'est garanti
par le gouvernement. Pardon, la période en cause est de 1978 à
1983.
M. Parent (Bertrand): Sur quelle période, M. le ministre,
a-t-on réparti cet emprunt de 200 000 000 $. Il est remboursable dans
quelle période??
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Cet emprunt de 200 000 000 $
est remboursable par tranches de 20 000 000 $ annuellement, à partir de
l'année 1984. Il y aurait trois versements d'effectués. En ce
moment, il reste à peu près 140 000 000 $ sur le capital et bien
plus que cela à l'égard des intérêts
capitalisés.
M. Parent (Bertrand): Les 14 000 000 $ dont il s'agit ici, ce
sont strictement les intérêts, on s'entend?
M. Johnson (Vaudreuil-Saulanges): Oui. Cela va pour l'engagement
29.
Le Président (M. Théorêt): On passe à
l'engagement suivant, M. le député de Bertrand. Je veux juste
rappeler aux membres de la commission qu'après deux périodes,
c'est Canadiens, 7 et Nordiques, 1. Excusez-moi, Nordiques 2 et Canadiens, 1
!
M. le député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): M. le Président, nous avions perdu
le contrôle pour quelques instants! L'engagement 30, cela va. À
l'engagement 31, il s'agit d'un bloc de 3 500 000 $ qui représente
l'aide totale de
la SDI dans le tableau ci-après attaché. En rapport avec
cela, j'ai une question concernant l'engagement 23856-2441. Il s'agit du
troisième avant-dernier de la première page: Céramique
Lami Inc. Je sais que c'est très technique, sauf que le montant de
l'emprunt est de 50 000 $ et le montant de la subvention de 54 000 $. Cela m'a
semblé curieux pour le moins. Il y a une subvention de 54 000 $ sur un
emprunt de 50 000 $. J'aimerais que le ministre puisse fournir des explications
là-dessus.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Évidemment, le
mécanisme d'établissement de l'aide financière est
relié à l'ampleur du projet comme tel. Par un système de
points, un pourcentage est retenu quant au niveau de l'aide financière.
Donc, ce qui apparaît dans la colonne Montant de la subvention est
relié à l'ampleur du projet et non pas à l'emprunt
qu'aurait pu, par ailleurs ou autrement, contracter l'entreprise dans le cadre
de ce projet-là. En d'autres termes, il n'y a pas de lien financier
direct entre le montant de l'emprunt et le montant de la subvention,
M. Parent (Bertrand): Peut-être que le ministre a raison,
sauf que je dirais que, dans 99 % des cas de tout ce qu'on a vu, c'était
bel et bien relié. Cela veut donc dire que, si l'entreprise n'a pas
emprunté, c'est qu'elle a utilisé ses propres fonds disponibles.
J'aimerais, dans le cas de Céramique Lami, que l'on nous fournisse le
montant dont il s'agit dans le projet d'achat de machinerie.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II y a une autre faute de
frappe ici.
M. Parent (Bertrand): Cela va pour l'engagement 31. À
l'engagement 32, il s'agit maintenant du bloc de prêt de capitalisation
dans le cadre de la SDI pour un montant de 3 900 000 $. Cela va pour les
questions qu'on avait là-dessus. Elles sont réglées.
À l'engagement 33, Programme d'accès à la Bourse, pour un
montant de 5 800 000 $. M. le ministre, le seul volet qui ait été
gardé dans le cadre de ce Programme d'accès à la Bourse
est le montant de 400 000 $ pour les études de faisabilité, de
mémoire...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Un montant de 10 000 $.
M. Parent (Bertrand): Un montant de 10 000 $. Mais il y avait un
montant de 400 000 $, parce que toutes les entreprises qu'on a là, sauf
quelques exceptions, ont un montant de 400 000 $ en subvention pour
l'émission d'actions, peu importe le montant de l'émission
qu'elles avaient, c'est cela?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est-à-dire qu'il y
avait une échelle graduée qui dépendait du montant de
l'émission avec un plafond de 400 000 $ qui a été atteint
lors d'une émission de 2 000 000 $, de mémoire.
M. Parent (Bertrand): Les 10 000 $ auxquels vous faisiez allusion
précédemment, ce sont les 10 000 $ pour l'étude de
préfaisabilité.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est cela.
M. Parent (Bertrand): Les 400 000 $, c'était pour
l'étude?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À l'occasion de
l'émission.
M. Parent (Bertrand): Pour l'émission.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce sont les frais
reliés au prospectus...
M. Parent (Bertrand): Pour l'émission.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...à l'émission,
l'inscription en Bourse, l'émission du prospectus, enfin les honoraires
professionnels de toutes sortes.
M. Parent (Bertrand): Ce que vous nous dites, c'est qu'à
partir du moment où l'entreprise faisait une émission de 2 000
000 $ elle pouvait atteindre le plafond de 400 000 $.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Une seconde! Je vais corriger
mon tir. La grille dont je ne me souviens plus des détails -étant
donné qu'on a aboli le programme le 1er mai, j'ai essayé
d'oublier tout cela pour faire place à autre chose - d'après la
liste qui est ici semble indiquer que pour une émission de 2 000 000 $
le plafond est à 300 000 $ et que c'est à 3 000 000 $ qu'on
atteint 400 000 $ de plafond.
M. Parent (Bertrand): Ce serait l'explication.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
C'était gradué, je pense que c'était environ deux
fois moins généreux pour la dernière tranche que cela ne
l'était pour les deux premières. Quand on décomposait
cela, je pense qu'on arrivait avec 300 000 $ à 2 000 000 $. Je pense que
c'était 200 000 $ à 1 000 000 $, 300 000 $ à 2 000 000 $
et 400 000 $ à 3 000 000 $. Ce que je vous dis, c'est de l'histoire
maintenant.
M. Parent (Bertrand): On va s'en reparler tantôt.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Com-
me on voit dans les journaux, il y a encore des tonnes
d'émissions qui se font sans l'aide de ce volet qui coûtait fort
cher au gouvernement. À mon sens, c'est de cette façon que
j'interprète le geste gouvernemental exprimé par le ministre des
Finances le 1er mai dernier car cela s'ajoutait quand même à des
programmes d'aide aux petites et moyennes entreprises, soutien financier direct
et, également, il ne faut pas le négliger, l'existence du
Régime d'épargne-actions du Québec extrêmement
généreux qui, de l'avis de tout le monde, permettait quand
même aux entreprises qui arrivaient à la Bourse et se conformaient
aux conditions d'admissibilité au Régime d'épargne-actions
du Québec d'émettre à une prime par rapport à ce
qu'elles auraient pu faire compte tenu de la valeur intrinsèque
financière de l'entreprise. C'était une autre forme de subvention
qui s'ajoutait à toutes les autres. Dans un contexte d'efficacité
d'utilisation de fonds publics, nous avons décidé d'abolir ce
volet. Je dirais aujourd'hui que c'était avec raison parce que cela n'a
aucunement ralenti les inscriptions des PME en Bourse.
M. Parent (Bertrand): Ce n'est pas dans le but d'engager un
débat, mais le ministre a probablement raison de dire aujourd'hui qu'il
est préférable de l'abolir, sauf qu'au moment où le
programme comme tel a été lancé je pense qu'il a eu des
effets très bénéfiques. II y a deux ou trois ans lorsqu'on
parlait d'une petite entreprise, d'une PME, ce qui l'effrayait avant d'aller en
Bourse c'était les coûts énormes du premier prospectus.
Effectivement, depuis que la glace a été cassée et depuis
que les gens ont pu fonctionner... Je pense que l'effet incitatif a eu son
coté de bienfait. (21 h 30)
À l'engagement 34, prise en charge, aide au développement
touristique, on n'a pas vraiment de question, cela va.
Technologie moderne pour 1 900 000 $ à l'engagement 35. Dans le
cadre de l'engagement 23484 2447, la Cie J. Ford Limitée à
Portneuf-Station, il s'agit de l'achat de machinerie et d'équipement. Le
volet qui nous occupe, le volet de la technologie moderne, puisque c'est sur ce
volet que l'on travaille, prévoit effectivement que le projet doit
engendrer des retombées économiques pour le Québec par la
création d'emplois - dans ce cas, il n'y en a aucune - ou le
développement de la recherche et de l'innovation. Je me pose la question
suivante: Est-ce que tous les critères ont été bel et bien
respectés? À partir de ce que l'on nous donne comme
données très sommaires, j'en conviens, cela ne semble
répondre ni à un ni à l'autre des objectifs.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Quant aux emplois, je suis
d'accord avec vous, mais quant à présumer qu'il n'y avait pas de
progrès technologique d'inséré dans l'usine à la
suite de cet investissement, je ne pense pas que l'on puisse dire de
façon péremptoire que c'était le cas. Je vais vous lire un
extrait pertinent du règlement sur le programme d'aide à
l'investissement pour les entreprises de technologie moderne, entreprises
dynamiques d'ailleurs. Une entreprise à technologie moderne doit
démontrer, premièrement, que la technologie prévue au
projet est moderne et engendre une productivité égale ou
supérieure à la moyenne de l'ensemble du secteur manufacturier ou
de celle de son sous-groupe, lequel est déterminé
conformément, etc.; deuxièmement, que le bien produit
présente des perspectives de vente à l'extérieur du
Québec; troisièmement, que les marchés visés ont
une croissance supérieure à la moyenne de l'ensemble du secteur
manufacturier ou que ces marchés sont importants et insuffisamment
desservis par les entreprises manufacturières du Québec;
quatrièmement, que le projet engendre des retombées
économiques pour le Québec, tels la création d'emplois
spécialisés, le développement de la recherche et de
l'innovation.
Si je comprends bien, votre question s'adresse au dernier
élément. Compte tenu du fait qu'il n'y a pas
nécessairement de nouveaux emplois prévus, il s'agirait de voir
ici si tes emplois sont devenus des emplois spécialisés selon la
technologie qui est employée ou s'il s'agit là d'une machine qui
favorise, qui facilite le développement, la recherche et l'innovation
dans cette entreprise particulière. Nous sommes disposés à
aller aux nouvelles et à en faire part au député.
M. Parent (Bertrand): M. le nouveau Président...
Le Président (M. Cannon): Je me rapproche, M. le
député.
M. Parent (Bertrand): ...ce que le ministre vient de nous lire
comme étant les quatre critères, j'ai les mêmes moi aussi,
textuellement, concernant le volet de l'entreprise à technologie
moderne, sauf que l'admissibilité passe par l'entreprise qui doit
répondre à tous les critères de l'une ou l'autre des
catégories. Il s'agit de la catégorie technologie moderne.
Étant donné que cela ne répond pas, je pense, au dernier
critère, à première vue, je voudrais juste que l'on puisse
avoir éventuellement une réponse plus précise
là-dessus. Cela complète l'engagement 35.
On continue. À l'engagement 36, M. le Président, cela va.
Pour ce qui est de
l'engagement 37, cela va aussi. À l'engagement 38, cela va.
À l'engagement 39, il s'agit de ce dont on a parlé
tantôt, 100 000 $. Maintenant, il s'agit de 500 000 $ à SOCCRENT;
le ministre nous en a parlé. J'imagine que la réponse que vous
nous avez donnée tantôt concernant la forme de remboursement, si
l'on veut, s'applique de la même façon ici.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, elle s'applique pour la
totalité des 600 000 $, constate-t-on, qui sont en cause.
M. Parent (Bertrand): Avez-vous d'autres formes d'aide à
d'autres centres d'incubation à part celui-ci?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Certainement, M. le
député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Je vous permets de l'annoncer en
primeur.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): En primeur, si vous insistez.
Dans le cadre du développement, du démarrage et de la mise en
place d'Innocentre Québec à Boucherville, le député
de Bertrand sait pertinemment que le ministère de l'Industrie et du
Commerce a prêté un membre de son personnel
particulièrement bien formé dans le démarrage
d'entreprises pour une période de deux ans.
C'est, selon nous, une façon très concrète de
manifester notre appui à un projet qui avait été fort bien
monté, car c'est l'un de ceux qui correspondent le mieux à ce
qu'on a à l'esprit lorsqu'on parle d'incubateurs. Des tas de ressources
du milieu y sont impliquées, une jonction entre l'entreprise, les
laboratoires de recherche et les institutions d'enseignement fait en sorte que
presque tout ce qui est intéressant et qui doit être mis à
contribution pour le démarrage de cette entreprise à haute
technologie, si on peut l'appeler ainsi, se trouve réuni à
l'intérieur d'un cadre particulier, comme celui d'înnocentre
Québec. C'est de cette façon particulière que nous avons
prêté attention à ce qui se faisait là et que nous
avons décidé de contribuer par des ressources humaines au
fonctionnement de cette entreprise.
M. Parent (Bertrand): Je l'ai dit publiquement hier, M. le
ministre, j'ai remercié le gouvernement du Québec et le ministre
de l'Industrie et du Commerce pour leur participation à Innocentre
Québec. J'aimerais savoir quelle proportion représentent les 600
000 $ par rapport à l'autre centre. Je suis bien content qu'on ait 100
000 $ ou un équivalent. Quels sont les critères qui vous guident
quant aux sommes d'argent que vous allez verser dans les différents
centres d'incubation? Nous avons deux exemples vécus jusqu'à
maintenant, celui de SOCCRENT et celui d'Innocentre Québec. J'aimerais
savoir sur quelle base cela se fait, puisque d'autres demandes ont
été acheminées depuis un an ou un an et demi à
votre bureau. Quels ont été les critères pour limiter ou
peut-on espérer qu'il y ait un montant de 500 000 $ à venir dans
le cas d'Innocentre Québec?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je vais vous dire tout de suite
que je n'envisage pas verser un demi-million additionnel à Innocentre
Québec de Boucherville pour la bonne et simple raison qu'il faut
distinguer les deux projets. Il faut savoir que, dans le cas de SOCCRENT, c'est
une prise en charge substantielle d'entreprises fort connues dans la
région dans le fonds de développement pour fins d'investissement
dans la création de petites et moyennes entreprises au
Saguenay-Lac-Saint-Jean qui est en cause. On parle d'un fonds de
développement d'environ 10 000 000 $. On parle également d'un
degré de concertation et de coopération extrêmement
étendu au Saguenay-Lac-Saint-Jean devant les défis que cette
région a à relever à cause de sa dépendance
traditionnelle sur deux secteurs de développement économique, les
pâtes et papiers et l'aluminium.
Connaissant la nature cyclique de ces entreprises et l'évolution
technologique, notamment en matière de fabrication d'aluminium, on est
porté à croire qu'en recherchant une plus grande
productivité, donc, une plus grande force concurrentielle sur les
marchés mondiaux, ALCAN notamment, comme elle l'a déjà
souligné, s'équipera éventuellement d'une façon
tellement productive qu'on assisterait à une véritable baisse de
l'emploi dans cette région. C'est donc cette dépendance sur deux
seules assises, je dirais, de cette région qui était fort
préoccupante. Il fallait voir à diversifier
considérablement la base industrielle de la région, favoriser le
traitement en région des commandes qui émanent des gros donneurs
d'ordres que sont les sociétés papetières et I'aluminerie
d'ALCAN là-bas. Il fallait également y voir là, je dirais
troisièmement, un souci particulier du gouvernement du Québec
d'Illustrer complètement sa volonté d'appuyer le
développement régional. C'est à ces trois titres - deux
distinctions et une volonté politique - que nous avons engagé les
sommes substantielles finalement dans le projet de la Société de
création d'entreprises du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Pour l'instant, nous avons également décidé
d'étendre à l'un des membres de la société en
commandite qu'est SOCCRENT le
Régime d'épargne-actions. Le ministère des Finances
et le ministère de l'Industrie et du Commerce regarderont du même
oeil favorable d'autres initiatives d'autres régions, qui pourraient se
qualifier de la même façon que SOCCRENT a établi un
précédent de mode de développement régional
fondé sur un degré de concertation extrêmement large, les
perspectives de développement, la sensibilité de
l'économie régionale aux fluctuations qui peuvent agiter un
secteur industriel en particulier. Pour toutes ces raisons, il n'y a aucune
commune mesure entre la situation de SOCCRENT au Saguenay-Lac-Saint-Jean et
celle d'Innocentre Québec à Boucherville.
M. Parent (Bertrand): Juste en terminant, je dirai - et j'aurai
une autre question dont j'ai eu la chance de m'entretenir assez longuement avec
la personne-ressource prêtée par le ministère pour les deux
prochaines années, comme directeur général, M. Raynault,
Je pense que c'est une personne très qualifiée. Cela va rendre
d'innombrables services et j'espère même que cela aura un effet
d'entraînement ailleurs, dans tout le Québec.
Ma dernière question concernant l'engagement 39, M. le ministre,
c'est qu'il y a 200 000 $ des 500 000 $ pour l'année 19B6-1987 et 300
000 $ pour les années suivantes. Ces 300 000 $ sont-ils répartis
sur plusieurs années ou sur une seule autre année?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): De fait, il s'agit de 600 000
$, de mémoire: 100 000 $ en 1985-1986, 200 000 $ en 1986-1987, 200 000 $
en 1987-1988 et 100 000 $ en 1988-1989. Lorsque l'on regarde le rythme de
déboursés précis et la période de temps qui peut
s'écouler entre la fin de 1985-1986 et le début de 1988-1989,
finalement, c'est sur deux ans et deux jours que l'on peut débourser sur
quatre années financières.
Alors, cela peut se faire assez rapidement, mais les jeux de calendrier
d'année civile et d'année financière font en sorte que
c'est sur quatre années financières que les
déboursés se font.
M. Parent (Bertrand): Je vous remercie. Engagement 40, M, le
Président. Est-ce que cette forme d'engagement concernant la
contribution du gouvernement du Québec à l'établissement
des statistiques sur les PME s'est faite antérieurement et se fait
régulièrement à Statistique Canada pour que nous
apportions notre contribution afin d'avoir ces statistiques ou si on ne
pourrait pas les obtenir du BSQ?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, c'est nouveau. C'est dans
le cadre des décisions prises par les ministres chargés du
développement régional de toutes les provinces canadiennes et du
gouvernement fédéral. Donc, à la conférence
fédérale provinciale au mois de mars dernier, il a
été décidé de constituer une banque de
données sur les PME canadiennes et l'ensemble des provinces a
décidé de contribuer à cet effort. La participation du
Québec s'élèvera, pour les trois prochaines années,
à un total de 260 000 $.
M. Parent (Bertrand): Cela va pour l'engagement 40. Engagement
41, cela va. Engagements 42, 43, 44, 45. Est-ce que la formule utilisée
ici dans Shermag est un peu ce que l'on retrouvait dans Circo Craft concernant
l'acquisition d'actions d'une classe particulière? (21 h 45)
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, c'est encore l'option que
je décrivais tout à l'heure qui est en cause.
M. Parent (Bertrand): Cela va. À l'engagement 46, cela va.
M. le Président, cela complète mes questions pour avril 1986.
Mai
Le Président (M. Théoret): Les engagements d'avril
1986 sont vérifiés. J'appelle maintenant les engagements
financiers du mois de mai 1986.
M. Parent (Bertrand): L'engagement 14 concernant le projet
d'Alusuisse. J'aimerais savoir de la part du ministre pourquoi il y a eu
réouverture et une allocation de 115 000 $ pour inclure un nouveau site
qui serait Deschambault, comté de Portneuf, pour étudier les
sites d'implantation.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): En général, c'est
à la demande de l'entreprise ou de ses conseillers, les
ingénieurs-conseils, que ces décisions sont prises. Dans le cas
présent, je n'ai eu aucune difficulté, quant è moi,
à accepter cet ajout si nous voulons véritablement assurer
à la région de Québec une base de développement
industriel un peu plus diversifiée - c'est le moins qu'on puisse dire -
que ce qu'elle connaît actuellement. Le fait de présenter les
attraits d'un deuxième site dans la grande région de
Québec - il y avait déjà Lauzon sur la rive sud -
paraissait pertinent et tout à fait raisonnable.
M. Parent (Bertrand): Est-ce que le ministre peut nous confirmer
que cette demande a été faite par le député de
Portneuf?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On m'indique que les visites
des sites en cause ont eu lieu et les demandes ont été
formulées avant le 2 décembre 1985. Je ne saurais dire si
c'était le député de Portneuf. Chose certaine, il
n'était pas ministre de l'Agriculture dans ce temps-là.
M. Parent (Bertrand): Le rapport concernant Alusuisse
était prévu quelque part au mois de septembre 1986. Est-ce que le
rapport est complété? Quand devrait-on avoir des nouvelles
concernant son implantation?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Quant au rapport, on m'indique
que nous pourrions le trouver sous notre arbre de Noël, donc, dans
quelques semaines. Quant à savoir ce qui s'en suivra, il est
évident que c'est à la lumière des renseignements pris,
développés par les ingénieurs-conseils. que la
société Alusuisse aura à comparer la rentabilité
relative de chacun des sites retenus, compte tenu, évidemment, de tout
ce qui est en cause: transport, implantation, infrastructure, question
environnementale et tout le reste.
M. Parent (Bertrand): La Société Inter-Port de
Québec a investi, je pense, quelque chose comme 500 000 $ dans les
études techniques pour démontrer, j'imagine, cet emplacement ou
les emplacements qu'elle voulait privilégier. Par rapport à
Inter-Port -juste pour essayer de comprendre - qui a effectué des
études, comment le ministère va-t-il se situer dans la
décision finale par rapport à tout cela? J'imagine qu'elle
appartient à l'entreprise, sauf que le gouvernement aura quand
même mis 580 000 $ dans des études auprès d'une firme
spécialisée pour trouver le meilleur site possible. Il y a
déjà eu des études faites par Inter-Port pour des sommes
d'environ 500 000 $. Si je me fie à des précédentes
déclarations du ministre de l'Industrie et du Commerce sur d'autres
projets, et sûrement à bon escient, où vous avez
mentionné qu'il était du ressort non pas du gouvernement, mais
d'une entreprise de choisir son site, dans ce cas, il reste que, sans en faire
tout un plat et en espérant que le cadeau de Noël sera bon pour
tous les Québécois, il y a des sommes importantes, 580 000 $ pour
faire des études pendant que d'autres étaient faites à
côté. Comment situez-vous les études d'Inter-Port et celles
que vous avez subventionnées?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Inter-Port a un mandat
précis de promotion, sur la scène internationale, de sites de la
région de Québec, sur les deux rives, notamment quant au site
industriel de Lauzon, la Pointe de la Martinière; cela faisait partie de
son mandat. Ces études peuvent être tout aussi bien
intéressantes pour d'autres investisseurs que les Suisses, c'est bien
évident. Les gens d'Inter-Port procèdent à des
études. Ils ont actuellement un carnet de projets sous examen, à
des degrés divers de réalisation, dirais-je, qui ne sont pas
nécessairement des alumineries et à l'égard desquels, je
le répète, ces études peuvent être d'un certain
intérêt pour appuyer l'oeuvre de promotion qu'Inter-Port fait de
la région de Québec.
Par ailleurs, il y a un programme que j'appellerais un programme
régulier de participation à des études de
faisabilité que le MIC administre. Ces études sont à frais
partagés et remboursables par l'entreprise dans le cas où elle
s'implante; elle y donne suite, elle participe à une étude de
faisabilité et, sur la foi de ce qu'elle découvre, elle peut
décider de s'implanter. Si le projet va de l'avant, la
société en cause rembourse au gouvernement la subvention
reliée à l'étude de faisabilité. Ces deux mandats
pourraient se compléter, en l'occurrence, mais ils sont quand même
distincts à la base.
M. Parent (Bertrand): Alors, cela va pour l'instant, en ce qui
concerne l'engage-ment 14. À l'engagement 15, cela va, À
l'engagement 16, il s'agit aussi de Pétromont et on a déjà
répandu précédemment. M. le Président, cela
complète l'étude du mois de mai 1986.
Juin
Le Président (M. Théorêt): Les engagements du
mois de mai 1986 sont donc vérifiés. J'appelle les engagements
financiers du mois de juin 1986. M. le député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Juin 1986. Dans le cas de l'engagement 27,
il s'agit de 40 000 $ à la Société du parc industriel du
centre du Québec pour l'acquisition d'un lot d'une superficie d'environ
68 arpents. Est-ce qu'on pourrait nous dire dans quel cadre cette acquisition a
été faite? De quel genre d'industrie s'agit-il?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Essentiellement, il s'agit
évidemment des activités du parc industriel de Bécancour,
la SPICQ, Société du parc industriel du centre du Québec.
En l'occurrence, afin d'assurer le développement le plus harmonieux
possible du parc industriel, la société achète
tranquillement et consolide sa position de propriétaire foncier dans ce
coin-là, achète des lots qui peuvent être épars,
afin soit de constituer une zone tampon dans certains cas autour des
implantations industrielles ou alors carrément pour éviter la
spéculation qui serait fort prévisible si, à un moment
donné, on annonçait un autre grand projet qui
nécessiterait un empiétement sur les voisins.
Alors, au fur et à mesure que les occasions se présentent
autour du site actuel délimité du parc, la société
procède à
quelques acquisitions de cette nature à des prix relativement
insignifiants. Si on fait le calcul, on voit que c'est 0,015 $ le pied
carré. Quand on sait que le prix de vente par la SPICQ des terrains
industriels dans le parc a déjà dépassé 0,30 $ le
pied carré, c'est une excellente affaire.
M. Parent (Bertrand): Dans le cadre de l'engagement 28, comme on
en a discuté précédemment, il s'agit cette fois-ci des
subventions de fonctionnement pour la prochaine année à des
organismes: un centre qui regarde le vêtement, le Centre
québécois de productivité du textile, de même que le
Centre de promotion de la mode de Montréal. Est-ce que l'on a ou est-ce
que l'on pourrait nous fournir le nombre de personnes impliquées dans
chacun de ces trois organismes? Aussi, le montant que nous donnons pour la
subvention de fonctionnement représente quel pourcentage dans chacun des
cas par rapport au montant total de fonctionnement de ces quelques organismes?
Est-ce qu'il s'agit de 50 %, de 100 % et combien de personnes sont
impliquées dans les trois centres de promotion?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est très variable. Il
s'agit ici de reconduction pour l'année 1986-1987 du programme sur cinq
ans pour les trois centres en cause. Dans deux des cas, il s'agirait de
l'avant-dernière année et dans un des cas il s'agît de
l'année antépénultième, comme je l'ai
déjà appris en faisant des versions grecques. Donc, c'est avant
l'avant-dernière année. Antépénultième, bien
oui.
Une voix: Cela fait bien.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Les subventions pour le
programme total pour cinq ans, oubliant les années de
référence qui ne sont pas les mêmes pour tout le monde,
sont de l'ordre de 4 650 000 $: pour le vêtement, 1 500 000 $, le
textile, 750 000 $ et la mode, 2 400 000 $.
Quant à savoir ce que cela représente comme pourcentage
des frais de fonctionnement de chacun de ces trois centres, c'est là
aussi assez variable. De mémoire, c'est entre 30 % et 50 %, selon les
cas, selon les années et selon les contrats extérieurs. À
part les revenus extérieurs qu'a pu réussir à
dénicher un centre ou l'autre pendant une année ou une autre,
c'est l'ordre de grandeur que l'on doit avoir à l'esprit.
J'en profite pour dire qu'il m'apparaissait particulièrement
important dans ces secteurs d'unifier quelque peu l'action gouvernementale, de
faire en sorte que les centres en question tirent tous dans la même
direction. On voit que cela se complète énormément. Le
Centre québécois de productivité du vêtement et le
Centre de promotion de (a mode de Montréal, on le voit, à leur
face même sont intimement reliés à la promotion du design
québécois, et aux éléments qui vont nous permettre
de pénétrer sur les marchés étrangers, qu'il
s'agisse de le faire par le design, donc, la particularité des
vêtements fabriqués ici, ou alors en améliorant la
productivité, la rentabilité, donc, la force concurrentielle, la
position concurrentielle de l'industrie dans le cas de la production de
vêtements. (22 heures)
Quant au textile, il faut savoir que cela représente 30 % de
l'activité du textile au Québec. C'est 30 % qui est relié
au vêtement et 70 % l'est à toutes sortes d'autres produits, y
compris probablement le tapis sur lequel nous marchons. Il m'apparaissait
important de donner l'effort, je dirais, concerté de promotion et
d'amélioration de la productivité de ce secteur.
J'ai d'ailleurs convié, il y a plusieurs mois, les trois centres
en cause pour leur demander de voir s'il n'était pas possible de
consolider leur action. Je les ai revus, il y a trois ou quatre semaines, afin
de leur indiquer la volonté du gouvernement de les voir
véritablement s'unir, unir leurs forces pour que nous puissions mettre
un peu dans la même cagnotte les sommes, plusieurs centaines de milliers
de dollars, que nous consacrons à ces activités. À cette
fin, nous avons constitué un groupe de travail, de personnes-ressources,
d'experts de mon ministère et de représentants des centres
québécois de productivité du vêtement, d'une part,
et du textile, d'autre part, le Centre de promotion de la mode de
Montréal, pour voir ce qu'on pourrait faire très
concrètement, pour rationaliser, donc pour rendre plus efficace, plus
unifiée l'action de ces trois organismes.
La question spécifique du député portait sur le
nombre de personnes actuellement dans ces centres. Il s'agit d'à peu
près 22 à 24 personnes.
M. Parent (Bertrand): Au total?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Au total, des permanents
reliés à ces trois centres. Évidemment, dans les trois
cas, chacun a son loyer, son numéro de téléphone, ses
efforts de promotion, sa permanence, sa réceptionniste, son personnel de
soutien. Cela paraissait, à sa face même, qu'il y avait des
occasions de rationalisation. C'est précisément à cette
fin que le groupe de travail a été constitué. Il a
déjà obtenu deux réunions et j'ose présumer que
cela avance.
M. Parent (Bertrand): Dans le cadre de l'engagement 29, M. le
Président, il s'agit d'une importante subvention accordée
à Bombardier pour son projet Vénus qui donne
suite déjà aux études qui ont eu lieu depuis
quelques années. Il n'y a aucun étalement des sommes concernant
la subvention, puisqu'il s'agit bien d'une subvention de 4 000 000 $ pour la
conception et la mise en marché. Est-ce qu'on pourrait avoir un peu plus
de détails? Qu'est-ce qu'on retrouve ici concernant cette subvention
à Bombardier pour son projet de petites voitures?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le gouvernement
fédéral et nous-mêmes avons annoncé, il y a quelques
mois - il me semble qu'il faisait beau et chaud à l'époque -
notre appui à Bombardier dans le cadre de la recherche que Bombardier
doit entreprendre de concert avec ses partenaires éventuels Dahiatsu,
firme japonaise spécialisée dans la fabrication de petites
voitures, afin de jeter éventuellement les bases d'une entreprise de
fabrication d'automobiles autochtone qui serait articulée autour d'une
coopération entre Bombardier et Dahiatsu. Il faut savoir que si ce qui
est en cause est un nouveau véhicule automobile et non pas l'assemblage
au Québec d'un véhicule qui a déjà
été conçu ailleurs, dès qu'on parle d'une nouvelle
voiture, il y a une phase importante de recherche et de développement
qui s'adresse à la façon de fabriquer quelque chose, à
l'équipement qui sera nécessaire pour fabriquer des pièces
et les assembler, très certainement. C'est dans le cadre d'un projet de
plus de 10 000 000 $ que les gouvernements ont annoncé leur
participation. Cela correspond à peu près au tiers des
dépenses de recherche et de développement. C'est directement
relié à des activités de recherche et de
développement. Cela correspond environ au tiers de l'envergure du
projet.
M. Parent (Bertrand): Est-ce que cela s'applique à une
seule année? Il s'agit d'un seul versement, j'imagine.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Qui. Le programme est en cours.
Bombardier avait déjà indiqué qu'elle comptait, vers la
fin de cette année ou au début de l'an prochain, au point de vue
année civile, terminer cette phase de recherche et de
développement. C'est donc en cours. Comme c'est en cours,
évidemment, c'est pour l'année financière en cours que
nous avons engagé notre appui financier.
M. Parent (Bertrand): Je vous remercie. À l'engagement 30
du mois de juin 1986, quelle est la participation de la SGF dans ce projet?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pardon?
M. Parent (Bertrand): Dans le cadre de l'engagement 30 concernant
la subvention au groupe GM non identifié, quelle est la participation de
la SGF, puisqu'il s'agit bien de la participation de la Société
générale de financement?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous voulez savoir quel est ce
projet, quels en sont les échéanciers ou quelle est la
participation de la SGF?
M. Parent (Bertrand): D'abord, ma première question
concernait la participation de la SGF en termes de pourcentage. Par la suite,
mes autres questions visaient à savoir... On n'en a pas beaucoup entendu
parler et j'imagine, puisque c'est déjà rendu dans les
engagements financiers, qu'il y aurait lieu d'en connaître un peu
plus.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Qui, quoique je dirais une
chose tout de suite quant à définir le cadre qu'on pourrait
emprunter: d'autres sociétés sont en cause, entre autres General
Motors, UBE, une société japonaise, et la SGF, bien connue. Ce
dont il s'agit ici pour la SGF, c'est très précisément de
donner un effet concret à son rôle tel que l'a défini le
gouvernement depuis plusieurs mois. C'est une participation à une
entreprise qui est en aval de l'une des forces particulières du
Québec, soit la fabrication, en l'occurrence, d'aluminium à
partir de ressources hydroélectriques, donc l'avantage comparatif du
Québec.
C'est une entreprise qui est donc dans un secteur stratégique.
C'est une entreprise qui, grâce à la participation gouvernementale
avec des partenaires de l'étranger, verra éventuellement - c'est
au stade de projet -une implantation majeure au Québec. C'est
très précisément là le rôle de la nouvelle
SGF tel que nous l'avons défini. Ce qui nous amène à en
discuter ici, c'est que, comme toute entreprise, cette entreprise nouvelle
devient admissible, partenariat SGF-GM-UBE, à des programmes d'aide
financière administrés par la Société de
développement industriel, qui a indiqué son offre d'aide
financière, mais à l'égard de laquelle les partenaires
sont encore au stade de l'étude des projets en cause.
M. Parent (Bertrand): II est quand même curieux, vous en
conviendrez avec moi, M. le ministre, que nous retrouvions un tel engagement
financier, à partir du moment où il ne semble pas que les choses
se soient concrétisées. Même s'il s'agît d'une offre
faite actuellement, je ne vois pas quelle en est ou quelle en était
l'urgence. Je voudrais bien m'assurer - comme c'est la préoccupation du
ministre - que tant et aussi longtemps qu'un projet n'a pas vu le jour ou qu'il
n'est pas prêt à être officiellement annoncé, avec
toutes ses formes de
participants... On a entendu différentes rumeurs dans ce sens.
Cela se retrouve ici avec une confirmation, même si c'est dans les
années financières à venir, de 6 400 000 $. Je m'explique
mal que cela se retrouve là. Vous-même, vous mentionnez qu'il
s'agit d'une offre de la SDI, mais les autres partenaires, leur forme de
participation et tout cela, cela reste à définir, si je comprends
bien. Donc, tout cela est vraiment encore à l'état de projet. Ce
n'est pas d'us et coutumes, même si je n'ai pas beaucoup
d'expérience, qu'on retrouve des projets avec des offres faites par la
SDI à l'étude des engagements financiers.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est un peu de la même
façon qu'au point de vue comptable on doit reconnaître le passif
éventuel qui surgirait d'une acceptation d'un créancier
éventuel. Là, la Société de développement
industriel a indiqué qu'elle est engagée dans un projet tel qu'il
lui a été décrit sur telle base, pour tel montant, en
étalant cela sur tel nombre d'années et que cela fait partie de
ces engagements, si l'offre a été acceptée. Et l'offre est
là pour être acceptée. Si elle l'est demain matin, les
engagements se réalisent; si elle l'est un peu plus tard, les
engagements sont toujours là et c'est ce qu'on reconnaît ici. On
reconnaît le niveau d'engagement de la SDI à l'égard d'un
projet. Maintenant, ce que vous soulignez, ce que je crois comprendre, c'est
qu'on devrait étudier l'engagement à partir du moment où
il se réaliserait, c'est-à-dire que l'offre serait
acceptée. En termes de divulgation des engagements gouvernementaux, dans
le cadre de l'étude de notre commission ici-même, les
règles nous imposent de faire état des engagements qu'a
contractés la Société de développement industriel,
tout en sachant que quelquefois ils ne sont pas encore formalisés,
exécutés ou exécutoires, devrais-je plutôt dire,
étant donné que l'offre a été faite mais qu'elle
n'a pas encore été acceptée mais est susceptible de
l'être.
M. Parent (Bertrand): Et le pourcentage, puisqu'il y a eu une
offre, de la façon dont vous me l'expliquez... Puisqu'il y a eu une
offre, M. le Président, la Société générale
de financement doit avoir arrêté -puisqu'il s'agit d'un organisme
aussi du gouvernement, autant que la SDI - de façon très
précise quel va être le partage et l'ampleur de l'investissement.
Quant aux 6 400 000 $ qui sont annoncés ici comme programme d'aide aux
entreprises de technologie moderne, il s'agit sûrement d'un pourcentage
d'un investissement total. Donc, il y aurait lieu au moins de savoir dans
quelle proportion la SGF sera partenaire dans la proposition qui est faite,
à moins qu'on préfère ne pas en discuter à ce
stade.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Précisément, cela
serait peut-être prématuré, mais je vous invite à
présumer que lorsque la Société de développement
industriel fait une offre, c'est relié à un projet
extrêmement précis, c'est relié aux mises de fonds des
actionnaires. Je vous prie de noter encore une fois ce que j'ai
déjà dit. Nous privilégions les cas où les mises de
fonds des actionnaires sont réelles, substantielles et démontrent
la confiance qu'ils ont dans ce projet. Ils tiennent compte également du
niveau de participation éventuelle, probable ou engagée, au
même sens où on l'entend ici, à d'autres niveaux de
gouvernement, des chances de succès de l'entreprise, de ses
retombées économiques pour le Québec et de la position
stratégique que peut occuper cette entreprise dans le
développement économique du Québec. Dans le dernier cas,
c'est ce qui amène la Société générale de
financement à s'y intéresser dans le cadre de son nouveau mandat
de développement économique.
M. Parent (Bertrand): À votre connaissance, est-ce qu'il
s'agit du même projet que celui pour lequel le fonds de solidarité
avait manifesté un intérêt comme actionnaire?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, pas du tout. Enfin, disons
que pas du tout dans le cadre de ce projet, je n'ai jamais entendu parler du
fonds de solidarité. (22 h 15)
M. Parent (Bertrand): Engagement 31, M. le Président. Il
s'agit, dans ce cas, d'une nouvelle usine pour les panneaux de fibre à
Mont-Laurier. N'existait-il pas déjà une société de
panneaux de fibre, Panafold ou quelque chose comme cela, à Mont-Laurier
qui avait eu l'aide de la SDI?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce qu'on m'indique et qu'il est
important de retenir, c'est qu'il s'agit de fibres d'une densité
moyenne. C'est un marché particulier à l'égard duquel il
n'y avait aucun produit qui, originalement, pouvait être fabriqué
de cette façon et il n'y a pas aujourd'hui de bâtisses qui soient
louées ou détenues et qui se préoccupent de fabriquer des
panneaux de fibre, de densité moyenne. Il s'agit donc là d'une
nouvelle implantation et, ce qui est important, de nouveaux produits surtout.
Cela fait concurrence surtout aux gros producteurs américains de la
Louisiane, de la région du Pacifique également.
M. Parent (Bertrand): Quel est le montant total de
l'investissement de cette nouvelle usine à technologie moderne?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Plusieurs dizaines de millions
de dollars.
Encore une fois, il y a des mises de fonds substantielles des
actionnaires et une participation éventuelle provenant d'autres ordres
de gouvernement.
M. Cannon: M. le ministre, si j'ai bien saisi ce que vous avez
dit, c'est encore une action gouvernementale pour aider les régions.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Très certainement, M. le
député.
M. Parent (Bertrand): Avez-vous d'autres questions à
présenter comme celle-là?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On espère que le
député est très heureux.
Juillet
Le Président (M. Théorêt): M. le
député de Bertrand, cela complète les engagements
financiers de juin 1986 qui sont donc vérifiés. Nous appelons
maintenant les engagements du mois de juillet 1986.
M. Parent (Bertrand): Juillet 1986, M. le Président,
engagement 15. Quelle est l'entente ou quel est le fonctionnement concernant
les contrats d'achat avec Comterm Inc.? On procède par contrat
négocié pour des sommes parfois minimes. On l'a retrouvé
antérieurement. Il ne s'agit pas d'un montant important ici. Mais je
voudrais juste savoir à ce stade-ci s'il y a des ententes de contrat
global avec Comterm?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Comme ministère, compte
tenu de nos besoins, nous faisons une commande auprès du Service des
achats du gouvernement qui, dans le cadre de son activité d'achats
globaux pour les ministères, a donné suite à cette
commande. Nous sommes désormais les heureux propriétaires de
quatre micro-ordinateurs JYL- 700.
M. Parent (Bertrand): Dans le cas de l'engagement no 16, est-ce
que cette subvention de fonctionnement à la Maison régionale de
l'industrie de l'Estrie est quelque chose qui est répété
d'année en année pour le même montant? Est-ce que c'est un
renouvellement ou si c'est nouveau?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce n'est pas la première
année ni la deuxième, mais c'est la dernière. De
mémoire, ce que j'ai indiqué à la Maison régionale
de l'industrie de l'Estrie qui s'était engagée -elle fonctionne
très bien - à s'autofinancer au cours des ans, c'est que nous
étions disposés, pour cette année, à
compléter son financement sur la foi d'un engagement de sa part de
s'autofinancer à compter de l'année prochaine. C'est le dernier
de cinq versements qui étaient variables, ils n'étaient pas tous
du même montant. Cela allait en diminuant depuis le début.
M. Parent (Bertrand): Si je comprends bien, c'est la
dernière année.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): La dernière
année.
M. Parent (Bertrand): Cela va pour les engagements 16 et 17.
À l'engagement 18, il s'agit du programme d'aide à la
capitalisation dont il a été question tantôt et c'est pour
cela que je posais les questions concernant la participation à ce volet
qui n'existe plus, mais, dans ce cas-là, en juillet 1986, on a
autorisé une subvention de 330 000 $ sur une émission d'actions
de 775 000 $.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Un instantl
Une voix: Encore Boucherville?
M. Parent (Bertrand): II y a beaucoup d'actions dans la
région de Boucherville.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): La question précise du
député... Je m'excuse, je fouillais dans mes papiers pour
retrouver l'engagement 18 de juillet. Quelle est la question précise du
député, s'il vous plaît? Je m'excuse.
M. Parent (Bertrand): Oui, c'est dans le cadre du volet de
financement de 400 000 $ dont il était question.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
M. Parent (Bertrand): On se souviendra que vous avez
mentionné que c'était gradué. Ma question très
précise, c'est: Comment est-il possible qu'on autorise une subvention de
330 000 $ sur une émission de 775 000 $? Même si cela se passe
à Boucherville dans ce cas-là, et dans l'autre cas à
Pointe-du-Lac, c'est un montant, à vrai dire, qu'il est assez difficile
d'expliquer.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui. Alors, M. le
député, je vais vous expliquer le temps mis à vous
répondre, c'est que c'est un cas qui date d'avant l'élection de
décembre dernier - donc, qui était en cours depuis un bon moment.
À sa face même, c'est un cas problème, comme vous le
soulignez vous-même, et, compte tenu de la façon dont, je dirais,
le programme était normé spécifiquement, de la
façon dont les règlements étaient formulés au tout
début du
programme d'aide à la capitalisation des corporations, cela a
fait en sorte qu'il y a eu une transaction comme celle-ci, avec les effets que
vous remarquez vous-même, compte tenu de l'ampleur ou de l'absence
d'ampleur de l'émission d'actions.
Il semblait, par ailleurs, juridiquement parlant ou à strictement
parler, qu'il fallait donner suite dans le cadre du programme tel qu'il
existait... Il y a des décisions qui avaient été prises de
donner suite à l'engagement du gouvernement tel qu'il se
dégageait du cadre du programme tel que formulé à
l'époque.
M. Parent (Bertrand): Je comprends les explications du ministre,
sauf que je me permets de dire que c'est - en tout cas, pour moi -
inacceptable, et je me souviens d'avoir défendu, contrairement à
ce que pensait mon collègue, le député de Rouyen
précédemment, même si c'était le cas d'une
entreprise de Boucherviile, peu importe, c'est quelque chose d'inacceptable
dans le cas de Dismat aussi bien que dans le cas des Gestions R. et M.
Labrecque, où on a fait une émission de 400 000 $ pour de
nouveaux poulaillers et on a eu 250 000 $ de subvention. Moi, j'ai
refusé de cautionner cela à la SDI. Tout le conseil
n'était pas d'accord non plus à ce moment. Le dossier
n'était pas réglé, il était refusé.
Aujourd'hui, on tire la ligne pour une raison ou pour une autre. Je comprends
que ce sont des cas litigieux.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Un instantl Ce n'est pas pour
une raison ou pour une autre, le conseil d'administration de la SDI - M. le
député me corrigera - a dû appliquer strictement, et cela a
donné lieu a des débats auxquels le député a sans
doute participé... Il a dû appliquer strictement, sur la foi de
l'opinion juridique qu'il détenait -deux opinions plutôt qu'une,
d'ailleurs - le programme tel qu'il était rédigé, ce qui a
donné lieu à cette subvention. Cela a donné lieu à
des luttes épiques, m'a-t-on rapporté, mais le
député était partie prenante et il en sait probablement
encore plus que nous, autour de cette table.
M. Parent (Bertrand): ... Labrecque.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II est peut-être en train
de préparer sa candidature. Ce n'est peut-être pas le temps.
M. Parent (Bertrand): Le ministre s'aventure sur des terrains
très glissants à cette heure.
Une voix: ...il n'y a pas de problème...
M. Parent (Bertrand): Cela allait bien, messieurs, ne cherchez
pas la bataille, parce que je suis d'attaque.
Une voix: Nous aussi.
M. Parent (Bertrand): Est-ce que...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): J'attire votre attention tout
de suite sur l'engagement 19, 250 000 $ de subvention dans le cadre d'une
émission d'actions de 400 000 $.
M. Parent (Bertrand): Oui, ce sont les deux cas auxquels je
faisais allusion. Je faisais allusion aux deux cas, celui du poulailler et
celui de l'autre. Est-ce que ce sont les deux cas qui restaient ou s'il y a
d'autres cas à venir? De mémoire, il y avait d'autres cas.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): De mémoire, il y en a
au moins deux autres. On va peut-être voir cela plus loin.
M. Parent (Bertrand): Cela va pour l'engagement 19.
Le Président (M. Théorêt): M, le
député de La Peltrie.
M. Cannon: M. le ministre, si vous me le permettez, à
titre d'information, ce programme a été institué quand, il
date de quand?
Une voix: Deux ans.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Plus que cela même.
C'était dans le discours sur le budget de M. Parizeau de 1983 ou
1984.
M. Parent (Bertrand): II a fait un an seulement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, 1984.
M. Cannon: Est-ce qu'on a une idée de l'envergure des
montants des subventions qui ont été versées dans le cadre
de ce programme?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): De mémoire - il faudrait
voir le livre des crédits - pour 4 000 000 $, 5 000 000 $, 6 000 000 $,
annuellement, en tout. Cela a démarré relativement lentement pour
prendre un rythme de croisière absolument sensationnel, ce qui nous a
justifié, à mon sens, d'y mettre fin, d'ailleurs, le 1er mai
dernier.
M. Cannon: ...programme qui n'existe plus.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Cela
n'existe plus.
M. Cannon: Alors, dans ce sens...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le volet de 10 000 $ existe
toujours, c'est celui de 400 000 $ qui n'existe plus.
M. Cannon :Dans ce sens, je pense que nous du parti
ministériel, sans faire de partisanerie politique, nous sommes tout
à fait d'accord avec le député de Bertrand, alors qu'il
trouvait tout à l'heure que c'était un programme qui
coûtait quand même énormément cher et qui, au niveau
des critères, méritait peut-être qu'on y mette fin.
M. Parent (Bertrand): Je l'ai dit précédemment,
lorsque ce programme a été implanté, le but visé
était d'encourager et d'inciter, c'était excellent. Cependant,
comme cela arrive dans l'élaboration des programmes, on se rend compte
par la suite que les balises sont mal faites, pour ceux qui ont fait une
émission de 4 000 000 $ et 5 000 000 $, ou de 3 000 000 $ et 4 000 000
$, alors que l'étude coûtait vraiment 400 000 $ ou 500 000 $, je
ne dis pas l'étude mais le premier prospectus. Effectivement, je pense
que c'était incitatif et cela a permis de démarrer, sauf qu'il y
en a qui ont abusé du système, si on peut dire ainsi. Pour des
petites émissions semblables, cela devenait aberrant.
Il y a eu de longues luttes là-dessus, mais le fait
qu'aujourd'hui ce volet soit abandonné, ce n'est pas mauvais. Cela fait
partie des bonnes choses. Il faut savoir reconnaître, là où
il y a des bonnes choses, qu'il faut aller de l'avant. (22 h 30)
M. le Président, j'essaie de continuer parce que le temps avance.
Il reste encore beaucoup de matériel. Pour ce qui est de l'engagement
20, M. le Président, on n'a pas le montant des emprunts dans le tableau.
Je ne sais pas si cela a été fait volontairement comparativement
aux autres. On a le montant des subventions dont il s'agit et on n'a pas le
montant des émissions d'actions.
On a les montants de la subvention, 400 000 $ ou 300 000 $ ou 200 000 $,
mais il aurait été intéressant de savoir quelles sont les
émissions d'actions.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui. On peut le reconstituer
dans certains cas. Le but de l'émission, vous avez cela devant vous?
M. Parent (Bertrand): Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Par exemple, Les Ordinateurs
Hypocrat Inc., 600 000 $ pour augmenter les effectifs, 300 000 $ pour
l'acquisition d'un immeuble, 500 000 $ pour financer les activités de
location et crédit-bail et le solde. Avec mes excuses, le solde n'est
pas marqué. Alors, c'est au moins 1 500 000 $.
M. Parent (Bertrand): Mais ce que j'aimerais que l'on puisse nous
produire, c'est tout simplement la liste des montants.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous avez bien raison. Dans le
fond, si on se souvenait tous de la règle de calcul qui était en
vigueur, le fait d'avoir le montant de la subvention devrait nous permettre de
reconstituer assez facilement ce dont il est question.
Je dirais que pour Le Groupe Lacroix c'est 3 000 000 $, pour Les
Ordinateurs Hypocrat c'est 3 000 000 $, pour IPL, c'est au moins 3 000 000 $,
pour Électroniques Tee-Comm, c'est probablement 3 000 000 $, pour
Uni-Sélect aussi, je dirais 2 910 000 $.
M. Parent (Bertrand): Je dirais juste au ministre...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Dans le cas de
Sportscene...
M. Parent (Bertrand): ...que cela ne fonctionne pas, parce votre
subvention de 300 000 $... On a vu un cas tantôt d'une émission
qui était de 775 000 $ dans le cas de Dismat.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est un cas exceptionnel.
M. Parent (Bertrand): Exceptionnel.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce sont des cas exceptionnels.
On va présumer...
M. Parent (Bertrand): C'est pour cela que je vous demande
d'obtenir les cas précis.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): D'accord, très bien.
M. Parent (Bertrand): Cela va pour l'engagement 20. Engagement
21. Cela va, M. le Président, pour l'engagement 21. L'engagement 22,
c'est le programme d'aide aux entreprises dynamiques. À l'engagement 23,
il n'y a rien de majeur. Cela va aussi à l'engagement 23 pour l'aide au
développement touristique.
Les entreprises à technologie moderne à l'engagement 24,
cela va; l'engagement 25, cela va; l'engagement 26 aussi. L'engagement 27, la
corporation Sara Lee, est-ce qu'il s'agit bien du dossier de l'entreprise
Electrolux qui a annoncé la fermeture de ses portes?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): En effet.
M. Parent (Bertrand): Comment le ministre peut-il expliquer ou
pourra-t-il expliquer que la SDI se soit penchée sur un programme de 11
000 000 $ pour l'installation de machinerie additionnelle et tout cela tandis
qu'on nous annonçait il y a quelques semaines qu'on fermait l'usine et
qu'on allait produire quelque part aux États-Unis, en Virginie plus
particulièrement?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce qu'il faut savoir, c'est le
temps écoulé entre le moment où la demande a
été logée, en l'occurrence, le 10 mai 1985...
L'étude a été complétée - c'est
intéressant le 2 décembre 1985. C'est une date qui vous marquera
longtemps, M. le député.
M. Parent (Bertrand): C'est vous qui le dites.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Donc, l'offre a
éventuellement été transmise en mai dernier à
l'entreprise. C'était toujours en marche. J'ai signé, quant
à mot, l'autorisation d'une aide financière le 14 mai et,
étant donné l'ampleur du projet, cela devait passer au Conseil
des ministres qui devait regarder cela quelque temps plus tard et l'entreprise
a refusé, le 16 septembre, notre offre d'aide financière.
Évidemment, ce qui arrive, c'est que le projet pouvait paraître
viable et marcher. Electrolux nous explique que la concurrence dans ce domaine,
aujourd'hui, surtout le succès de certains des modèles qu'elle
fabrique, soit aux États-Unis, soit au Canada, les succès
remportés sur le marché par ces modèles étaient
à l'époque jugés comme devant faire l'objet d'une
expansion presque nécessaire des installations à Pointe-Claire.
La société Electrolux a depuis, très récemment,
expliqué que la popularité insoupçonnée d'un
modèle fabriqué aux États-Unis est en train de rentrer
dans le corps de l'usine de Pointe-Claire qui fabrique un autre modèle
dont elle dit qu'il est moins populaire et qu'il perd son marché
à une vitesse vertigineuse.
Quant à nous, au ministère, devant ces faits, nous avons
immédiatement dépêché de nos experts des biens
d'équipement et de consommation pour examiner quelles pourraient
être les possibilités pour Electrolux ou pour tout autre
investisseur intéressé par l'utilisation de l'usine à
Pointe-Claire, en y cherchant une nouvelle vocation, en regardant de
très près d'abord et avant tout le justificatif invoqué
par l'entreprise, nous en satisfaire et, cela étant fait, voir quelles
sont les possibilités qui s'offrent aux travailleurs et à
l'entreprise située à Pointe-Claire. L'expertise qui était
développée, l'équipement en cause, la fabrication de
petits moteurs, peut se prêter dans plusieurs cas à une
utilisation autre que celle qui était faite sur place jusqu'alors. C'est
précisément ce sur quoi nos gens se penchent actuellement avec
l'entreprise.
M. Parent (Bertrand): Est-il exact que pour développer,
finalement, au cours des dernières années le produit qu'elle a
mis en marché en 1982, elle avait quand même obtenu des sommes
importantes du fédéral et du provincial qui totalisaient à
peu près 1 000 000 $ au cours des dernières années?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): De mémoire, il y avait
eu en 1981, il me semble, d'après les notes que j'avais pour la
période de questions - je vous attendais - un programme d'aide
financière...
M. Parent (Bertrand): Je m'excuse de vous avoir
déçu, M. le ministre.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je vous en prie, on se reprend
aujourd'hui. Donc, 500 000 $ avaient été autorisés dans le
cadre d'un programme d'aide financière, le 20 mai 1981, dans le cadre du
programme d'aide à la technologie moderne et environ 210 000 $ avaient
effectivement été déboursés dans le cadre de ce
projet-là. Il reste un solde qui n'a évidemment pas
été déboursé. Quant a l'offre d'aide
financière de 1 355 000 $ qui est devant nous aujourd'hui, elle a
été refusée en septembre. On n'a évidemment pas
déboursé cela non plus.
M. Parent (Bertrand): Une dernière question à la
suite des explications que vous avez données tantôt. Est-il encore
possible de faire faire quelque volte-face que ce soit à la compagnie
par rapport à sa décision?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Comme je vous l'ai dit, nos
experts dans le domaine sont en contact avec l'entreprise. Nous avons à
nous satisfaire du fait que les raisons invoquées par l'entreprise sont
fondées. On m'indique qu'elles le sont pour l'instant. Il y a des
déplacements considérables dans le marché. Il y a
également la politique de taxer certains biens, soit par la taxe de
vente fédérale ou alors par les taxes levées par le
gouvernement fédéral à titre de droit de douane pour
l'importation de ce matériel.
La composante favorise étrangement l'importation au Canada de
produits finis, plutôt que de composantes à assembler. C'est
étrange, mais c'est comme cela dans certains domaines.
Précisément, la taxe de vente fédérale s'applique
au prix de détail, alors que le droit de douane pour un produit
similaire fini qui arrive au Canada est levé sur le prix de gros de ce
produit, tandis que, pour les composantes, un droit de douane
très élevé est perçu.
Il y a donc un avantage économique apparent à laisser les
composantes qui étaient utilisées à Pointe-Claire aux
États-Unis, à assembler le modèle aux États-Unis et
à l'importer, même en regard des droits de douane qui sont
levés. C'est une drôle de combinaison assez particulière
qui, économiquement - j'en ignore l'ampleur - est susceptible de
décourager possiblement cet investissement. Il y a un tas d'autres
facteurs qu'il faut avoir à l'esprit. Si on destine certains de ces
produits au marché américain et qu'ils sont fabriqués en
dollars canadiens, il y a un avantage certain à continuer les
opérations ici.
II faut voir également quelle est la nature des conditions de
travail et quelle est la composante de la main-d'oeuvre versus la composante de
capital au Canada comparativement aux États-Unis, en l'occurrence en
Géorgie. Je pense à un fabricant américain de la
Géorgie, quelque part dans le Sud, Sunbelt, où les conditions de
travail ne sont peut-être pas les mêmes que celles sur l'île
de Montréal. Un tas de facteurs économiques ont joué,
selon l'entreprise, bien au-delà du problème particulier des
douanes et des taxes de vente.
M. Parent (Bertrand): Cela répond à ma question, en
espérant que le ministre saura les convaincre. Je n'ai pas d'autres
questions concernant les engagements 28 et 29 de juillet 1986, M. le
Président.
Août
Le Président (M. Théorêt): Les engagements de
juillet 1986 sont vérifiés. Nous appelons maintenant les
engagements d'août 1986, en vous rappelant qu'il reste 17 minutes avant
la conclusion des travaux.
M. Parent (Bertrand): À l'engagement 18 du mois
d'août, il s'agit, cette fois-ci, d'une subvention à l'Association
des nouveaux créateurs de mode du Québec, dans le cadre du salon
de prêt-à-porter qui se tiendra en mars 1987. Cette participation
est-elle une première?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, en l'occurrence.
M. Parent (Bertrand): À cette association? Oui?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II faut dire qu'il s'agit d'un
premier salon.
M. Parent (Bertrand): Est-ce que le montant de 80 000 $ est
toujours pris à l'intérieur de l'enveloppe de 975 000 $ à
laquelle je faisais allusion tantôt, prévue pour le
développement et la promotion du design québécois?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, en effet.
M. Parent (Bertrand): Cela va, M. le Président.
L'engagement 19...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je regrette beaucoup que vous
ne me posiez pas d'autres questions là-dessus. J'avais des choses
intéressantes à vous dire.
M. Parent (Bertrand): Vous étiez préparé.
Gardez-en. On y reviendra.
Cela va pour l'engagement 19. Cela va pour l'engagement 20. Cela va pour
les engagements 21 et 22.
À l'engagement 23, l'aide financière à Raoul
Guérette pour 658 000 $, est-ce qu'on pourrait connaître le
montant de l'investissement dans le cadre du programme de technologie
moderne?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On va l'obtenir pour le
député. Je ne l'ai pas ici.
M. Parent (Bertrand): Je vous remercie. À l'engagement 24,
c'est la même question pour la Laiterie de choix, une subvention de 692
000 $ pour cinq ans. Alors, je voudrais avoir le montant de l'investissement.
Si M. le secrétaire veut bien le prendre en note.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Nous aussi, nous le prenons en
note...
M. Parent (Bertrand): J'en suis persuadé.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...pour alléger le
travail du secrétaire qui est obligé de prendre des notes.
M. Parent (Bertrand): L'engagement 25, cela se passe dans le
comté d'iberville.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Très beau comté,
très bien représenté à l'Assemblée
nationale.
M. Parent (Bertrand): Ce n'est pas parce que j'ai ouvert une
porte qu'il faut ambitionner. L'engagement...
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Parent (Bertrand): J'ai voulu saluer un collègue qui ne
vient pas souvent. L'engagement 26.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II n'est pas membre de la
commission, mais il remplace quelqu'un aujourd'hui.
M. Parent (Bertrand): Mais quel remplacement! Cela va pour
l'engagement 26, M. le Président. Cela complète les engagements
du mois d'août 1986.
Septembre
Le Président (M. Théorêt): Les engagements
d'août 1986 sont vérifiés sous réserve des
réponses à envoyer par le ministre au député de
Bertrand. J'appelle maintenant les engagements financiers du mois de septembre
1986.
M. Parent (Bertrand): Dans le cadre des engagements 16, 17 et 18
de septembre 1986, cela va. Pour l'engagement 19, on revient toujours à
SIDBEC. Est-ce qu'on pourrait, cette fois-ci, sur 2 600 000 $... Il y a
tellement d'intérêt. Il s'agit de savoir de quel
intérêt...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À l'intention des
membres de la commission, il s'agit là d'une autre des tranches de la
dette assumée par SIDBEC dans SIDBEC-Normines. Spécifiquement,
c'est dans le cadre d'un emprunt qui avait été contracté
en valeur américaine, en août 1985, qui correspond à peu
près à 25 000 000 $ canadiens. Le gouvernement avait par
décret, en août 1985 toujours, garantit le service de la dette en
question. Le premier paiement d'intérêt venait à
échéance le 2 septembre dernier. Il était alors
prévisible que SIDBEC n'avait pas les fonds nécessaires pour
faire face à cette échéance, ce paiement du service de la
dette. Évidemment, conformément au décret et en vertu de
la garantie qu'il avait émise, le gouvernement a avancé à
SIDBEC les fonds nécessaires pour respecter le paiement
d'intérêt.
M. Parent (Bertrand): Merci à l'engagement 20, il s'agit
d'une autre subvention au Centre de productivité de vêtements de
Beauce. Cette fois-ci, c'est un montant important. À lui seul, il
dépasse les sommes par lesquelles on finançait l'Institut
national de productivité. Je sais que le ministre a mentionné
précédemment qu'il avait entrepris des négociations pour
essayer de regrouper les gens. C'était dans la région de
Montréal. Il s'agit d'un autre centre de productivité du
vêtement de la Beauce. Il s'agit d'une nouvelle entreprise à
être incorporée; donc, c'est nouveau et c'est une nouvelle
participation.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À la base, il y a une
utilisation abusive, dans les circonstances, dirais-je, comme le décrit
le député, du terme "centre de productivité". C'est
carrément une entreprise privée, qui s'appelle Centre de
productivité vêtements de Beauce, comme elle aurait pu
s'appeller
Parc technologique de Québec Inc., Bourse de Montréal
Inc., ou Bourse de Laval Inc. Dans certains cas, cela pourrait porter à
confusion, et la preuve en est maintenant faite. C'est donc purement accidentel
que l'on ait devant nous des montants de subventions qui donnent l'impression
que, pendant que l'on parle de regrouper des centres de productivité, on
en finance un nouveau quelque part ailleurs, en l'occurrence, en Beauce.
C'est dans le cadre d'un programme d'aide au regroupement; de
mémoire, c'est ce dont il s'agit ici. C'est le regroupement de trois
entreprises dans la Beauce afin de faciliter et d'améliorer la
productivité, afin de s'assurer que l'on a maintenant en Beauce une
entreprise qui a la capacité financière de se moderniser, etc. -
c'est ce qu'elle fait d'ailleurs - dans le cadre du programme de modernisation
des industries du textile, de la bonnetterie et du vêtement. C'est une
fin de programme, plus ou moins, à ce moment-ci. L'entreprise respectait
les normes: regroupement, modernisation, meilleure capacité
financière, meilleure rentabilité, meilleures chances
d'exportation; enfin, elle répond à tout cela. C'est
carrément dans le cadre d'un programme normé que cela s'est
produit. Je déplore autant que vous le fait que l'on ait dû passer
quelques instants à se demander ce qu'est ce centre de
productivité quand il y en a d'autres ailleurs. C'est de la confusion
dans les noms, tout simplement.
M. Parent (Bertrand): Cela répond à ma question, M.
le ministre. Cela va pour l'engagement 20. À l'engagement 21, M. le
Président, je n'ai pas de question à poser, ni aux engagements
22, 23, 24, et 25, cela va. Les engagements 26, 27 et 28, cela va aussi. M. le
Président, cela complète le mois de septembre 1986, pour autant
que je sais concerné.
J'aurais peut-être une question additionnelle à poser au
ministre puisqu'elle fait l'objet d'une demande de mes autres collègues
qui ne sont pas ici ce soir. J'aimerais qu'elle soit prise en
délibéré pour que l'on puisse y apporter une
réponse éventuellement. Je demanderais au ministre de nous
fournir, pour les entreprises des circonscriptions électorales de
Chicoutimi, Jonquière, Lac-Saint-Jean, Roberval et Dubuc, les cinq
régions ou comtés qui, depuis le 2 décembre... En fait, il
s'agirait de savoir combien de demandes d'aide financière ont
été faites dans le cadre des programmes de la SDI et quels sont
les montants qui ont été demandés de la part de ces
entreprises dans cette région. Je pense que mes collègues, les
députés de la région, veulent avoir un portrait global de
ce qui a été fait depuis un an de la part de la SDI en termes de
demandes; autrement dit, ce qui est entré et ce qui a pu sortir de la
machine dans
cette région. J'aimerais que l'on puisse nous fournir cette
réponse éventuellement.
M. le Président, à ce stade-ci, cela complète mes
questions.
Le Président (M. Théorêt): La
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Industrie et du Commerce, pour les mois de janvier 1986 à septembre
1986, est terminée, bien sûr, sous réserve de l'obtention
des réponses aux questions prises en note. M. le ministre.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je remercie les membres de la
commission de leur disponibilité. J'en profite pour remercier
également les gens de mon ministère qui m'accompagnent de leur
disponibilité, dans des circonstances extrêmement difficiles pour
les partisans des Nordiques, mais, mon Dieu, fort acceptables vu le
résultat de la partie pour ceux qui soutiennent le club de hockey
Canadiens de Montréal. J'aime autant ne pas voir cela!
Le Président (M. Théorêt): D'ailleurs, pour
l'information et le bénéfice de tous, M. le ministre, la
commission se termine sur une meilleure note que la partie, puisque les
Nordiques ont gagné 2 à 1. M. le député de
Bertrand, vous vouliez intervenir une dernière fois?
M. Parent (Bertrand): Peut-être en terminant, pour
remercier le ministre, de même que les gens qui l'accompagnent de leur
participation très positive à cette étude des engagements
financiers qui s'est déroulée à l'intérieur des
normes.
Le Président (M. Théorêt): J'ajourne les
travaux concernant les engagements financiers à demain, 10 heures, afin
de faire la vérification des engagements du ministère du Commerce
extérieur et du Développement technologique pour les mois de
décembre 1985 à septembre 1986 à la salle
Louis-Hippolyte-Lafontaine.
Je rappelle aux membres de la commission qu'immédiatement
après il y aura une séance de travail de la commission de
l'économie et du travail, afin de choisir les organismes de surveillance
ou de mandats d'initiative. Merci et bonne fin de soirée.
(Fin de la séance à 22 h 56)