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(Treize heures trente-huit minutes)
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre! La commission
des engagements financiers se réunit aux fins d'examiner les engagements
financiers du mois de janvier 1984.
Sont membres de cette commission: MM. Beauséjour (Iberville),
Bérubé (Matane), Blais (Terrebonne), Blouin (Rousseau), Caron
(Verdun), Champagne (Mille-Îles), Doyon (Louis-Hébert), Gauthier
(Roberval), Johnson (Vaudreuil-Soulanges), Middlemiss (Pontiac), Polak
(Sainte-Anne), Proulx (Saint-Jean) et Vaugeois (Trois-Rivières).
Le premier point à l'ordre du jour, ce serait de renoncer au
délai parce que, lorsqu'on a envoyé l'invitation de siéger
en commission aujourd'hui, on ne possédait pas encore le cahier des
engagements financiers. Donc, comme vous ne l'avez pas reçu à la
date prévue, il faudrait qu'on accepte de renoncer au délai.
M. Polak: On accepte cela, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): C'est accepté. Est-ce que
vous acceptez aussi le procès-verbal de la réunion du 24
janvier?
M. Polak: Oui, on l'accepte.
Le Président (M. Gagnon): C'est fait aussi. Alors, nous
passons immédiatement aux engagements financiers de janvier 1984.
M. Gendron: M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Gendron: On pourrait peut-être, aux fins du journal des
Débats, mentionner que c'est celui qui vous parle qui remplace le
député de Matane.
Le Président (M. Gagnon): Effectivement.
M. Gendron: Parce qu'on va avoir des problèmes, le
député de Matane ne sera pas ici.
Le Président (M. Gagnon): Alors, aux Affaires culturelles,
est-ce qu'il y a des questions?
Affaires culturelles
M. Polak: Aux Affaires culturelles, l'engagement 200.
Le Président (M. Gagnon): Oui.
M. Polak: "Contrats négociés. Contrat de services
pour l'affrètement d'un navire de 165 pieds pour les besoins du
Commissariat général aux célébrations 1534-1984,
pour une période de 100 jours à compter du 15 mai 1984.
Fournisseur: Lacerte Holdings Ltd., Victoria, Colombie britannique. Montant de
l'engagement, 200 000 $." Je voudrais en savoir un peu plus que le
libellé ici. Il s'agit de quoi et qu'est-ce que l'on va faire avec ce
navire-là? Deuxièmement, est-ce qu'on ne pourrait pas donner le
contrat à une compagnie québécoise?
M. Gendron: Rapidement, M. le député de
Sainte-Anne, j'ai l'information que c'est un engagement qui ne pourra pas avoir
de suite parce que ce projet de contrat n'a pas fonctionné. D'aucune
façon, il ne pourra y avoir des suites parce que cela ne marche pas.
M. Polak: Bon, cela règle ceci.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions aux Affaires culturelles?
M. Polak: Non. Ah oui! Affaires culturelles, toujours, M. le
Président. Selon notre système, j'appelle les numéros; si
mes collègues ont d'autres numéros, ils porteront cela à
votre attention.
Le Président (M. Gagnon): Ils n'auront qu'à
demander le droit de parole.
M. Polak: C'est cela.
M. Gendron: Y compris ceux qui sont en conférence de
presse.
Le Président (M. Gagnon): Alors, à quel engagement,
M. le député de Sainte-Anne?
M. Polak: Les engagements 600 et 601.
Le Président (M. Gagnon): Voilà.
M. Polak: II s'agit de contrats négociés.
À 600, il s'agit d'un "contrat de services pour effectuer la
conception et la production de l'avant-projet de liaison-lasers
Gaspé/Montréal dans le cadre de la programmation du Commissariat
aux célébrations 1534-1984. Fournisseur: Savard, et Masse
associés, Montréal, pour un montant de 28 629,50 $."
À 601, pour le même commissariat, il s'agit d'un contrat de
services; le fournisseur est la Corporation de l'archifête Inc.,
Montréal, pour 32 653 $.
Je voudrais savoir pour quelle raison on a procédé par
contrats négociés. Est-ce que d'autres firmes auraient pu ou
auraient voulu faire ce travail? Deuxième question: Est-ce qu'on tient
compte des dépenses au Commissariat aux célébrations
1534-1984 pour qu'il y ait un certain contrôle?
M. Gendron: Pour ce qui est de la première question, il
s'agit d'experts choisis par le ministère des Affaires culturelles pour
effectuer ce type de contrat, parce que le concept même est assez
sophistiqué, liaison-lasers Gaspé/Montréal. Selon
l'explication fournie par le ministère des Affaires culturelles, il n'y
avait que cette firme qui était en mesure de réaliser ce
contrat.
Votre deuxième question: Est-ce qu'il y a un certain
contrôle? Bien sûr qu'il y a un certain contrôle, puisqu'ils
ont un budget fermé; le commissariat aux fêtes a un budget global
de 14 000 000 $.
En plus de ce qu'on appelle le Commissariat aux
célébrations 1534-1984 et toute l'équipe technique, il y a
un comité spécifique de surveillance et de contrôle des
finances de leur propre budget de 14 000 000 $.
Affaires intergouvernementales
M. Polak: D'accord. Je saute aux Affaires intergouvernementales,
engagement 100. "Contrat de services négocié pour la
réalisation du système informatisé des
bénévoles qui supporteront les événements de la
visite du pape en septembre 1984. Fournisseur: Ducros, Meilleur, Roy et
Associés Ltée, Sainte-Foy. Montant de l'engagement: 125 000
$."
Est-ce qu'il y a quelques explications de plus à donner, en
dehors du libellé? De quoi s'agit-il?
M. Gendron: II s'agit de la mise en place, de l'exploitation et
de la coordination d'un système... Je peux vous lire au complet la note
explicative, il n'y a pas de cachette. Le Commissariat général
à la visite du pape, en collaboration avec la Sûreté du
Québec et les différents diocèses concernés,
Montréal, Québec, Trois-Rivières, veut réaliser un
système informatisé ayant pour but - et voilà votre
question essentielle, je pense - de fournir les mécanismes qui
faciliteront l'identification et l'assignation des 100 000 à 150 000
bénévoles qui aideront au déroulement des
événements de la visite du pape en septembre 1984.
Et là, le reste des détails techniques, vous les avez au
contrat, 125 000 $. Les sommes faisant l'objet de la présente demande se
répartissent comme suit: 125 000 $ reliés à un contrat de
services pour la réalisation du système informatisé, 40
000 $ devant servir à un contrat de services pour l'enregistrement
initial à l'ordinateur des informations sur les bénévoles
et 80 000 $ pour la location de matériel et d'équipement.
Pourquoi un contrat négocié? Il y avait une
échéance qui ne nous aurait pas permis d'y arriver si on avait
procédé autrement; c'était le 1er février 1984.
Pour que le système soit valable et que le projet soit jugé
rentable, il fallait que le système soit en place le 1er février
1984.
M. Polak: Est-ce que la firme Ducros, Meilleur, Roy et
Associés Ltée regroupe de vrais experts en la matière?
Est-ce qu'on s'est tourné vers eux à cause de leur
compétence spéciale?
M. Gendron: Effectivement, en informatique, ce sont des
experts.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cela va?
M. Polak: Oui. Affaires intergouvernementales, engagement 200.
"Subvention conjointe à la firme Specdici Inc., Montréal,
à titre d'aide financière pour fins d'organisation d'une
tournée de concerts au Québec, en octobre 1984, de l'Orchestre
national de Lille (France), dans le cadre d'une entente de coopération
franco-québécoise. Montant de l'engagement: 50 000 $."
Est-ce qu'il y a également une contribution de la France ou si
c'est seulement le Québec qui finance cela?
M. Gendron: Cela a l'air que oui. Selon les informations, voici
ce qu'on dit: Lors de la visite du premier ministre à Lille en juin
dernier, le premier ministre et le ministre des Affaires culturelles ont
assuré le chef de l'orchestre français de leur appui financier
à son projet de tournée au Québec avec ses musiciens. Lors
de la dernière commission permanente de coopération
France-Québec, la partie française a accepté de rendre la
politesse au Québec et doit utiliser le terrain d'accueil d'une visite
de l'Orchestre symphonique de Québec en France au cours de
1985-1986.
La subvention à Specdici Inc. vise à défrayer les
coûts suivants: le transport
terrestre des musiciens entre Mirabel, Québec, Sherbrooke,
Montréal, Joliette et Rivière-du-Loup, 10 000 $; le transport
terrestre des instruments, 4000 $; le matériel de promotion et de
publicité pour les concerts, 6000 $ ainsi qu'une participation aux frais
de séjour du personnel de l'Orchestre national de Lille.
M. Polak: D'accord. Affaires intergouvernementales, engagement
400. "Contrat de services pour agir à titre de conseiller en sports et
loisirs, dans le cadre du programme d'aide technique à la
Fédération des francophones hors Québec, pour une
période d'un an, à compter du 1er février 1984.
Fournisseur: Guy Rouleau, Montréal. Montant de l'engagement: 60 000
$."
Pourquoi a-t-on procédé par le biais d'un contrat
négocié? Est-ce que M. Guy Rouleau est le seul conseiller
disponible en sports et loisirs?
M. Gendron: Je ne le sais pas. C'est-à-dire que j'en
connais la raison, mais je ne sais pas si M. Guy Rouleau est le seul conseiller
spécialisé en sports et loisirs, sauf qu'il est de pratique, que
c'est toujours l'association canadienne qui choisit ou qui demande de retenir
telle et telle personne. Cela a été le cas ici; l'Association
canadienne-française de l'Ontario, l'ACFO, désirait obtenir les
services de M. Guy Rouleau comme conseiller en sports et loisirs pour une
période d'un an et c'est dans ce sens qu'on a pris l'engagement
suivant.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Au même engagement, M. le Président,
est-ce que c'est le premier contrat de M. Rouleau à ce titre?
M. Gendron: On n'a pas ces indications. Par contre, si le
député de Louis-Hébert veut le savoir...
M. Doyon: J'aimerais le savoir.
M. Gendron: ...qu'on en prenne note pour donner
l'information.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cela va?
Affaires municipales
M. Polak: Affaires municipales, engagement 800. "Subvention
à la ville de Rouyn, comté de Rouyn-Noranda-Témiscamingue,
à titre d'aide financière pour la réalisation de divers
travaux reliés à son plan de revitalisation du centre-ville.
Montant de l'engagement: 1 973 150 $."
M. le Président, je note avec plaisir que le député
de Verdun vient d'arriver parce que, comme vous le savez, il a
été hors de combat pendant quelques semaines, mais maintenant il
est en pleine forme. On parle de cette subvention; je sais que cela
intéresse beaucoup le député, qui est également
maire de Verdun, la revitalisation du centre-ville. Est-ce que c'est un
programme où chaque ville peut remplir une demande ou si c'est
décidé de façon arbitraire que ce montant ira à
Rouyn-Noranda? Dans le cadre de quel programme ce montant a-t-il
été donné?
M. Gendron: L'engagement que nous avons ici, je suis
particulièrement bien placé pour en parler puisqu'il est
financé à même les fonds de l'Office de planification et de
développement du Québec dont je suis le responsable. Depuis
environ un an ou un an et demi, nous avions, occasionnellement, des demandes
d'aide financière pour des interventions dans les centres-villes, ce qui
nous a amenés à se mettre au travail et à rédiger
une politique de revitalisation des centres-villes qui a été
annoncée dans les éléments de relance par le premier
ministre. D'ici une dizaine de jours au maximum, le Conseil des ministres fera
connaître publiquement la politique du Québec en matière
d'aide et de soutien à des programmes de revitalisation des
centres-villes.
Il faut comprendre que ces dossiers avaient été
initiés préalablement à la politique et que cela aurait
été assez difficile de revenir sur des engagements donnés,
compte tenu que les critères sur lesquels s'appuiera la politique pour
offrir, d'une façon peut-être plus large, une aide
financière aux villes qui voudraient bénéficier du
programme ne sont pas nécessairement les mêmes que ceux sur
lesquels nous y sommes allés ad hoc pour le cas qui est présent
devant nous. C'est pourquoi je ne voulais pas, même si la politique s'en
vient, qu'on retarde les quelques dossiers qui étaient prêts -
dans mon esprit, ce sont les villes de Sherbrooke, Trois-Rivières et
Rouyn-Noranda sous prétexte qu'il s'en venait une politique. Alors,
quand la politique va être là, bien sûr, il n'y aura plus
d'intervention ad hoc au-delà du programme spécifique que vous
allez connaître. Mais cela était une intervention
préalable. C'est dans ce sens-là que nous avons souscrit pour la
somme qui est là.
M. Polak: Je vois, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Verdun.
M. Caron: M. le Président, j'aimerais savoir du ministre,
si c'est possible... Je comprends qu'on a remis d'une dizaine de jours,
à peu près, ou de deux semaines le moment où le Conseil
des ministres va être saisi de cela.
M. Gendron: Non. Le Conseil des ministres n'en sera pas saisi,
mais il la rendra publique, parce que les décisions sont presque
complètement prises. Demain, que je sache, le Conseil des ministres fera
une dernière appréciation de l'ensemble des règles et des
critères. Mais la politique, cela fait exactement deux mois qu'on y
travaille, qu'on a colligé un certain nombre d'éléments.
Or, ce n'est pas parce que vous voyez l'engagement ici que ce
dossier-là... C'est en juin dernier que j'ai signé le protocole
de services avec la ville de Rouyn. Pour toutes sortes de raisons qui ne sont
pas les miennes, il y a eu certains retards dans le versement d'une partie de
l'engagement, mais le dossier lui-même du centre-ville de Rouyn-Noranda
remonte à 1981-1982.
M. Caron: C'est un dossier qui était déjà
prêt...
M. Gendron: Complètement enclenché, pour lequel on
a pris des engagements avec la ville de Rouyn.
M. Caron: Je vous dis cela parce qu'on a une partie des
études qui sont faites; il va y en avoir une deuxième pour
compléter, mais cela presse, ce dossier, parce que rénover les
centres-villes, ce n'est pas l'hiver que l'on peut faire cela, c'est
l'été. Il faut aussi savoir jusqu'où la
municipalité peut aller et jusqu'où le gouvernement va aller.
Alors, dans la relance, je souhaite qu'on ait une confirmation le plus vite
possible, parce que cela va mettre des gens au travail. Je pense que cela va
rendre service à beaucoup de monde.
Comme je vous le dis, nous avons une étude de faite, une
première étape, mais cela en prend une deuxième, à
savoir si on va mettre les fils sous terre, enfin tout va dépendre, il
faut y aller selon nos moyens. Alors, si on peut y aller le plus vite
possible... C'est comme la démolition des hangars; j'ai vu que le
ministre était à la veille de faire une déclaration
là-dessus aussi. Encore là, ce sont des travaux
d'été. Cela presse et j'espère qu'on sera informé
dans les plus brefs délais possible, dans l'intérêt de tout
le monde.
M. Gendron: M. le Président, un des éléments
de la politique de revitalisation est la démolition des hangars et on ne
veut pas faire connaître la politique à la pièce, morceau
par morceau, je vous l'ai dit, je ne veux pas le répéter deux
fois. D'ici une dizaine de jours, à ma connaissance, quinze jours au
plus tard, l'ensemble des éléments de la politique de
revitalisation du centre-ville sera rendu public.
M. Caron: Et si je comprends bien, cela va être une
politique uniforme pour tout le Québec. Il n'y aura pas de comté
de pénalisé, rien de cela, cela sera uniforme...
M. Gendron: Bien, vous le verrez. M. Caron: ...pour tout
le monde.
M. Gendron: Vous le verrez quand la politique sera rendue
publique. Là, le dire d'avance, ce n'est pas qu'il y a des comtés
différents des autres, c'est qu'il y a des réalités
différentes les unes des autres. Ce ne sont pas toutes les villes du
Québec qui ont la possibilité de justifier un centre-ville, c'est
une autre question. Dans la politique, il y aura des critères pour
déterminer le PPU, c'est-à-dire un plan particulier d'urbanisme.
Là, je n'énoncerai pas l'ensemble des éléments de
la politique que je connais parce qu'elle a été
élaborée chez nous, mais je vous dis que tout cela sera connu
dans la politique.
M. Caron: Alors, on va suivre cela de très près, M.
le ministre, parce que cela ne touche pas seulement le comté de Verdun,
cela touche aussi une partie du comté de Sainte-Anne. Je suis tellement
généreux, M. le ministre, qu'on va commencer par le comté
de Sainte-Anne en s'en allant vers Verdun. Vous voyez comme je ne hais pas mon
collègue!
Une voix: Merci beaucoup.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Merci, M. le Président. Le ministre a
mentionné que Rouyn-Noranda était un des trois cas ad hoc, avant
d'avoir un programme normé. Est-ce qu'on peut conclure que ce sont les
trois seules demandes qui ont été faites ou s'il y en a d'autres
qui ont fait des demandes dans le même domaine et qui n'ont pas
reçu la bénédiction du Conseil des ministres?
M. Gendron: Ce ne sont pas des dossiers qui sont allés au
Conseil des ministres; oui, après la rectification du Conseil du
trésor, évidemment. Je ne peux pas dire que ce sont les trois
seules demandes. Ce que j'ai cité, quand j'ai fait
référence aux trois, ce sont trois dossiers auxquels j'ai
été associé de près parce qu'ils ont
été financés avec des crédits du fonds de
développement régional, l'OPDQ. C'est plutôt cela que j'ai
dit, et non que c'étaient
les trois seuls dossiers.
Il se peut très bien que des dossiers de revitalisation de
centre-ville aient été présentés aux membres, mais
je ne suis pas ministre des Affaires municipales. Il se peut que celui-ci leur
ait répondu ce que je vous ai répondu d'ordre
général tantôt: Oui, on travaille sur l'élaboration
d'une politique des centres-villes; quand elle sera connue, on verra si votre
demande répond aux critères de la politique.
À votre question précise, il se peut qu'il y ait d'autres
municipalités ou d'autres villes du Québec qui ont
présenté des demandes qui ont été retenues, mais
pour ce qui me concerne, les villes qui se sont adressées directement
à nous pour voir les possibilités d'aide, j'ai répondu
qu'il y en a trois qu'on a aidées à même les fonds de
l'OPDQ, soit: Sherbrooke, Trois-Rivières et Rouyn-Noranda.
M. Middlemiss: Pourquoi ces trois villes ont-elles
été spécifiquement financées par l'OPDQ?
M. Gendron: Simplement, parce que ce sont les trois villes - cela
fait deux fois que je le dis - qui ont présenté un dossier
à l'OPDQ. On a regardé le dossier; par rapport aux
critères du fonds de développement régional, nous croyons
que cela répondait aux objectifs du FDR et que, quant au fond même
des dossiers, il y avait une intervention importante du milieu. Dans ce sens,
nous étions d'accord pour donner un coup de pouce additionnel parce
qu'on parle d'une aide financière de 1 900 000 $, mais l'intervention
totale de la ville de Rouyn -je la connais - c'est 15 000 000 $. On est
allé suivant nos capacités par rapport à deux
artères qui nous apparaissaient - même s'il n'y a pas
véritablement un PPU de dessiné ou de défini - plus...
C'est une intervention comme ministre régional, Rouyn-Noranda n'est pas
dans mon comté.
M. Polak: Avec le système proportionnel, cela vous
aidera.
M. Middlemiss: II me semble que les municipalités qui se
sont adressées à l'OPDQ sont peut-être les chanceuses dans
toute cette affaire. D'autres s'adresseront peut-être à d'autres
ministères, comme le ministère des Affaires municipales. Est-ce
que tout le monde était sensibilisé à ce problème?
Est-ce que les chances d'avoir gain de cause étaient meilleures en
s'adressant à l'OPDQ qu'à un autre ministère?
M. Gendron: Tous les intervenants du territoire
québécois, tout ce que j'appelle les agents de
développement, de quelque nature qu'ils soient, ont l'air très au
fait du rôle et des responsabilités de l'OPDQ, parce que les
délégués de l'OPDQ en région sont constamment
sollicités pour tout projet. Ils les analysent, ils font une
recommandation favorable d'après leur lecture et il y a un comité
à la direction nationale du développement régional qui en
fait l'analyse. Quand on pense qu'une demande répond aux objectifs du
fonds, on y souscrit. Cela est connu depuis une quinzaine d'années de
tous les agents de développement du Québec.
M. Middlemiss: La raison pour laquelle j'ai posé la
question, c'est que vous avez dit que des municipalités s'étaient
peut-être adressées directement au ministère des Affaires
municipales et qu'elles auraient eu un refus ou elles auraient
été acceptées.
M. Gendron: Ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit qu'il y a
peut-être des municipalités qui ont fait une demande directement
au MAM et celui-ci, sachant que le ministre délégué
à l'Aménagement et au Développement régional avait
la responsabilité d'élaborer, avec son secrétariat
à l'aménagement, une politique de revitalisation, aurait
peut-être répondu ce que j'ai dit tantôt: Attendez, la
politique s'en vient. J'ai dit qu'il se peut que certaines villes se soient
fait répondre cela.
Le Président (M. Gagnon): Comme, actuellement, les
questions et les réponses sont basées sur des hypothèses
qu'on ne connaît pas, on va revenir aux engagements financiers parce que,
depuis tantôt, on dit: Est-ce qu'il y aurait d'autres
municipalités qui auraient fait appel à d'autres
ministères? On répond: Peut-être que oui, peut-être
que non, on ne le sait pas. Cela ne fait pas l'objet, je pense, des engagements
financiers d'aujourd'hui.
M. Middlemiss: M. le Président, ce que j'essaie
d'établir, c'est ceci. Si, par hasard, une municipalité ne s'est
pas adressée directement à l'OPDQ, mais au ministère des
Affaires municipales, au moins, on aurait pu lui dire: Allez voir l'OPDQ parce
que c'est par son intermédiaire qu'on va réussir à le
faire; c'est tout. Je voudrais que tout le monde ait la même chance
de...
M. Gendron: Cela n'est plus une question hypothétique, je
peux répondre oui, parce qu'effectivement le dossier du centre-ville de
Rouyn-Noranda avait été présenté au MAM. Le MAM a
dit: N'ayant pas de programme ad hoc pour cela, allez voir ailleurs. Ils sont
venus voir l'OPDQ et on les a financés. Donc, vous avez la
réponse à votre question.
M. Middlemiss: Merci.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cela va?
Affaires sociales
M. Polak: Affaires sociales, engagement 200, c'est le
député de Louis-Hébert qui est le spécialiste
là-dedans.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert. (14 heures)
M. Doyon: Engagement 200: "Contrat de services pour agir à
titre de président du conseil d'administration du Fonds de recherche en
santé du Québec, pour une période de trois ans, à
compter du 14 novembre 1983. Fournisseur: M. Serge Carrière,
médecin, 106 960 $." On voit des imputations, en 1983-1984, de 13 000 $
et les années suivantes, de 93 000 $.
J'aimerais que le ministre nous dise où est situé le Fonds
de recherche en santé du Québec et depuis combien de temps il
existe.
M. Gendron: Je n'ai pas l'information dans ce que j'ai ici. Il va
falloir faire venir les informations par le secrétaire.
M. Doyon: Et, en même temps, quels sont les objectifs ou la
raison d'être du fonds et par qui est-ce financé?
Le Président (M. Gagnon): Contrôle de ses sources de
financement.
M. Gendron: Vous savez que c'est financé par les Affaires
sociales.
M. Doyon: Les Affaires sociales à 100%?
M. Gendron: Oui.
M. Doyon: Est-ce un travail à temps plein pour le Dr
Carrière?
M. Gendron: Non, à temps partiel.
M. Doyon: À temps partiel, ce qui représente...
M. Gendron: M. Carrière nous garantissait
approximativement 17 heures et demie par semaine. C'est pour cela que c'est un
engagement pour une période de trois ans commençant le 14
novembre 1983. Le travail garanti par M. Carrière, en termes d'heures
travaillées sur une base hebdomadaire, est de 17 heures et demie.
M. Doyon: Est-ce le premier mandat du Dr Carrière?
M. Gendron: Oui.
M. Doyon: Qui était président du conseil
d'administration avant lui?
M. Gendron: On va le demander. Je n'ai pas cette information.
M. Polak: Commerce extérieur, engagement 400.
M. Doyon: Un instant! Si vous me le permettez, M. le
Président, aux Affaires sociales, engagement 400: "Subventions aux
centres d'accueil Soleil de l'enfance et Maison Rouyn-Noranda - Rouyn-Noranda
revient souvent - pour permettre..."
Une voix: Le bon vieux fédéral!
M. Doyon: Oui.
Une voix: Et comment!
M. Gendron: Et il a la chance d'être au Trésor.
M. Doyon: Oui, cela aide, n'est-ce pas?
M. Gendron: Oui.
M. Doyon: "Subventions aux centres d'accueil Soleil de
l'enfance..." Si je ne me trompe pas, c'est à Saint-Georges-de-Beauce?
C'est cela?
M. Gendron: Oui.
M. Doyon: ...et Maison Rouyn-Noranda, à Noranda, afin de
permettre le remboursement partiel des dettes encourues par ces deux centres
d'accueil pour fins de réparation des vices de toitures." J'aimerais
savoir ce qui se passe, "des dettes encourues pour fins de réparation
des vices de toitures." Y avait-il des vices de construction, auquel cas les
entrepreneurs doivent avoir une certaine responsabilité? Qu'est-ce qui
se passe? Comment se fait-il que le gouvernement soit obligé de payer
410 000 $ pour ce qui est, d'après ce que je vois dans l'engagement, un
vice de construction?
M. Gendron: Juste une minute! Oui, c'est le problème
général de certaines constructions qui ont été
faites à une certaine époque que vous connaissez, puisque c'est
votre parti qui était au pouvoir, il semblerait. On ne se souciait pas
beaucoup des toitures. II y a eu des problèmes par la suite et on est
obligé de réparer maintenant. Ici, concrètement, pour ce
qui est de Rouyn-Noranda que je connais plus, c'est effectivement pour
réparer des vices de construction selon les décrets 540-82 et
611-82, mais ce sont les décrets autorisant la réparation des
vices de toitures. Je n'ai pas
le décret autorisant la construction de la Maison Rouyn-Noranda,
mais je sais que c'est de votre époque.
M. Doyon: Bon! Mais si on parle de vices, c'est donc qu'on en
conclut qu'il y avait des défauts inhérents soit au
matériel ou à la façon dont la... À ce
moment-là, normalement, cela donne ouverture à des poursuites.
Ces poursuites ont-elles été intentées?
M. Gendron: Oui. M. Doyon: Oui?
M. Gendron: Dans le cas de la Maison Rouyn-Noranda, j'en suis
sûr. Pour l'autre, avez-vous une information?
Une voix: Globalement.
M. Gendron: Globalement, toutes les poursuites sont en cours.
M. Doyon: Et, selon l'issue des poursuites, il peut donc arriver
que l'entrepreneur qui a commis une faute - ce qui est le cas - paie pour la
réparation, auquel cas ces 410 000 $ versés retournent au
gouvernement ou quoi?
M. Gendron: Pas nécessairement, parce que les poursuites
sont globales. Dans bien des cas, il se peut que la responsabilité ne
soit pas imputée en totalité. Il y a une différence. La
différence est facturée, je pense... Quand un jugement de
responsabilité est rendu à l'endroit de l'entrepreneur, j'ai
l'impression que cela retourne au fonds consolidé. Les fonds requis ou
perçus à la suite de jugements rendus reconnaissant des niveaux
de responsabilité constituent une source de revenu qui entre au fonds
consolidé.
M. Doyon: Qui ne va pas au centre d'accueil ni à la Maison
Rouyn-Noranda.
M. Gendron: Non. De toute façon, ce n'est pas le centre
d'accueil qui poursuit.
M. Doyon: C'est le gouvernement qui poursuit.
M. Gendron: C'est le gouvernement qui fait le contrôle de
l'ensemble des poursuites, conformément aux contrats qu'il autorise
lui-même. La partie contractuelle, ce n'est pas la Maison Rouyn-Noranda,
c'est le gouvernement du Québec qui l'assume.
M. Doyon: Quand ces poursuites ont-elles été
intentées?
M. Gendron: II y a environ deux ans.
M. Doyon: Où en sont les procédures? Est-ce que la
cause a été entendue?
M. Gendron: Je ne le sais pas. M. Doyon: J'aimerais savoir
ça.
M. Gendron: On me donne l'information que, dans le cas
précis de l'engagement qu'on discute, ils sont possiblement en voie de
règlement hors cours.
M. Doyon: Quels sont les entrepreneurs impliqués
là-dedans?
M. Gendron: Ce sont surtout les firmes d'architectes et les
fournisseurs.
M. Doyon: Les entrepreneurs, les firmes d'architectes, les
fournisseurs. Qui sont les défendeurs?
M. Gendron: On s'informera et on vous donnera ça. Je n'ai
pas ça ici.
M. Doyon: Pourriez-vous nous dire qui sont les défendeurs
dans les poursuites intentées concernant les vices de toitures des
centres d'accueil Soleil de l'enfance et Maison Rouyn-Noranda?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Je voudrais savoir si le délai de garantie
faisant partie du contrat original était expiré. Était-ce
une période de 10 ans ou de 20 ans?
M. Gendron: Vous savez bien que non, parce qu'on ne serait pas en
poursuite. Si le délai était expiré, on ne serait pas en
poursuite.
M. Middlemiss: Ce sont des vices de construction, ce n'est pas la
même chose. Il y a normalement une période de garantie mais,
là, vous dites qu'il y a des vices de construction. Il se peut fort bien
qu'on ait construit la toiture de façon normale, avec une garantie de
dix ans, et qu'après ce temps il y ait un problème. C'est un
détail que j'aimerais savoir.
M. Gendron: On vous donnera l'information, mais je connais la
Maison Rouyn-Noranda, c'est dans mon milieu. Je pense qu'il s'agit
véritablement de vices de construction de la toiture et non pas d'une
garantie expirée pour ensuite faire le constat
d'irrégularités.
Le Président (M. Gagnon): La question du
député de Pontiac est de savoir si...
M. Middlemiss: Je veux juste savoir si
la période de garantie qui allait normalement avec le contrat
était écoulée.
Le Président (M. Gagnon): ...la période de garantie
était expirée au moment de la poursuite. C'est ça?
M. Middlemiss: C'est ça.
Le Président (M. Gagnon): Cela va?
M. Polak: Commerce extérieur, engagement 400.
Le Président (M. Gagnon): Commerce extérieur,
engagement 400.
M. le député de Sainte-Anne.
M. Doyon: Auparavant, M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): Oui, M. le député
de Louis-Hébert.
Agriculture, Pêcheries et Alimentation
M. Doyon: Agriculture, Pêcheries et Alimentation,
engagement 300. "Subvention à Mme Carmel Daigle-Rivest à titre
d'aide financière pour fins de construction et d'expérimentation
d'une chambre hydro-ponique pour la culture de céréales
fourragères. Montant de l'engagement: 50 000 $."
Est-ce la première fois que Mme Carmel Daigle-Rivest
reçoit une subvention semblable?
M. Gendron: Oui.
M. Doyon: Où réside Mme Carmel Daigle-Rivest?
M. Gendron: Une secondel M. Doyon: À
Rouyn-Noranda?
M. Gendron: Non, quand même! Je n'ai pas l'information.
Peut-être que si je prenais le temps de tout lire... Juste une minute!
C'est ça, Sainte-Croix-de-Lotbinière.
M. Doyon: Est-ce que vous avez des renseignements qui nous
permettraient de savoir quelle est l'expérience ou l'expertise de Mme
Daigle-Rivest qui lui a permis d'avoir une subvention aussi
considérable, 50 000 $, pour expérimenter la culture des
céréales en chambre hydroponique?
M. Gendron: Si vous voulez prendre note, M. le secrétaire,
de fournir l'information pertinente.
M. Doyon: J'aimerais aussi que le ministre nous dise comment se
fait le choix de la personne qui reçoit une telle subvention. Est-ce
arbitraire, discrétionnaire? Est-ce que ça dépend de
l'inspiration du moment? Est-ce parce qu'on trouve que cela a du bon sens, que
c'est original et que cultiver du foin dans un bain d'eau serait quelque chose
de nouveau, donc on donne 50 000 $? Comment se fait le versement?
M. Gendron: Habituellement, c'est plus sérieux que la
façon dont vous venez de le décrire, puisqu'il y a ce qu'on
appelle l'autorisation par le Conseil du trésor d'un projet
précis où on expose une problématique, où on
définit des objectifs et des moyens à prendre pour les atteindre,
et à quel coût. On fournit une liste de personnes qui ont de
l'expertise ou qui ont un bagage d'expérience le justifiant. Dans le cas
présent, on a posé les questions et essayé de
vérifier sur quelles données on s'est basé pour
prétendre que Mme Carmen Daigle-Rivest répondait aux objectifs du
projet de construction et d'expérimentation d'une chambre
hydroponique.
M. Doyon: J'ai une dernière question là-dessus, M.
le Président. Est-ce qu'il y a un suivi concernant les résultats
d'une telle expérience qui coûte quand même assez cher, 50
000 $, pour savoir ce que cela a donné, où cela a conduit, ou si
c'est limité dans le temps - l'expérience commence là et
elle finit là - et c'est cela?
M. Gendron: Selon la description du projet, bien sûr, il
est prévu qu'il y ait un suivi, un contrôle pour vérifier,
effectivement, le résultat des recherches et des démarches qui
sont faites par la personne, parce qu'il s'agit, entre autres, à
quelques reprises, d'aller quérir des informations additionnelles en
Angleterre et en France.
M. Doyon: Merci.
M. Gendron: Est-ce que cela va?
M. Polak: Commerce extérieur.
M. Doyon: Avant, M. le Président, Agriculture,
Pêcheries et Alimentation. Je m'excuse auprès de mon
collègue.
M. Polak: Vous faites bien votre travail.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Engagement 400: "Contrat pour l'achat d'une grue
portique ayant une capacité minimale de 91 tonnes métriques et
spécifiquement conçue pour le levage et la
manutention de bateaux de pêche de 10 à 20 mètres de
longueur. Plus bas soumissionnaire: Hydro-Mac Inc. Montant de l'engagement: 479
626,67 $. Soumissions reçues: 3."
Je retrouve, parmi les autres soumissionnaires, le même
soumissionnaire, Hydro-Mac Inc. Comment se fait-il que le même
soumissionnaire soumissionne deux fois? Je ne comprends pas trop.
M. Gendron: Le même soumissionnaire a soumissionné
deux fois parce que, selon les informations qu'il y a ici, il y avait une
disposition selon laquelle il s'engageait à ne pas donner suite à
sa deuxième soumission, même si c'était le même. On
dit: "Non conforme - alternative 4, plans non acceptable." Autrement dit, par
rapport au plan du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation, il a fait une première soumission en acceptant en
totalité les plans et devis et il a fait une seconde soumission en
disant: Si vous acceptiez qu'on ne réponde pas à tel
critère, le montant serait quelque peu inférieur. C'est aussi
simple que cela. Dans sa deuxième soumission, qu'on appelle Hydro-Mac
Inc.(2) -vous l'avez probablement sur votre feuille -il y avait un
critère exigé par le ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation auquel il s'est soustrait. La
deuxième soumission est là, mais elle est non conforme, non
acceptable, parce qu'elle ne répond pas aux plans et devis.
M. Doyon: Merci.
M. Middlemiss: Dans les demandes de soumissions, est-ce qu'on
donnait à tout le monde la possibilité de faire deux
propositions?
M. Gendron: C'est de son propre chef qu'il en a exclu une
partie.
M. Middlemiss: D'accord, mais il a fait deux soumissions
différentes.
M. Gendron: Oui. C'est-à-dire qu'il n'a pas fait deux
soumissions différentes, il a proposé, dans une même
soumission, une soumission conforme aux exigences à tel coût et
une soumission non conforme à un coût étant
inférieur parce qu'il y a une disposition qu'il n'a pas assumée
dans la soumission. En ne l'assumant pas, il n'a pas inscrit le montant pour
cette disposition. C'est pour cela que la soumission était
inférieure.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cela va?
M. Polak: Commerce extérieur. Commerce
extérieur
Le Président (M. Gagnon): Commerce extérieur.
M. Polak: Engagement 400.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 400. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: "Contrat de services pour agir à titre
d'attaché commercial à la Délégation du
Québec à Düsseldorf, pour une période de quatorze
(14) mois, à compter du 1er février 1984. Fournisseur: Gisela
Fischer, DUsseldorf, Allemagne." Gisela, c'est allemand; je prononce bien.
M. Doyon: Gisela.
M. Polak: "Montant de l'engagement: 47 850 $." Je voudrais savoir
si c'est un nouveau poste, celui de Gisela Fischer, comme attaché
commercial.
Deuxièmement, est-ce qu'on a une délégation du
Québec à DUsseldorf depuis longtemps? Est-ce qu'elle est la seule
employée? Combien de personnes y travaillent?
M. Gendron: On va vous dire cela.
M. Vaugeois: C'est moi qui ai ouvert la délégation;
je peux répondre.
M. Gendron: Allez-y.
M. Doyon: On vous écoute, M. le député de
Trois-Rivières. Ce sera probablement mieux que le ministre,
d'ailleurs.
M. Polak: Et peut-être que le gouvernement a
constaté son erreur depuis.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît! M. le député de Trois-Rivières.
M. Vaugeois: Sérieusement, la délégation a
été ouverte vers 1972 ou 1973, avec M. Gérard D. Levesque,
d'ailleurs, qui était...
M. Polak: C'est toujours ouvert.
M. Vaugeois: Oui, Patrick Hyndman a été le premier
délégué et il est maintenant délégué
à Londres. J'avais une question là-dessus, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que M. le
député de Sainte-Anne a sa réponse?
M. Vaugeois: Je ne sais pas si cela vous satisfait? (14 h 15)
M. Polak: Non, cela ne me satisfait pas
du tout. J'ai posé la question au ministre. Je voudrais savoir si
c'est une nouvelle "position". Le député vient de parler de sa
carrière, il y a dix ans. Je suis bien impressionné, mais j'ai
posé la question au ministre.
M. Vaugeois: J'aurais pu en dire plus.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Gendron: Un instant! Je tiens à rappeler à
l'ordre!
M. Doyon: Si cela n'a pas été meilleur que cela, il
vaut mieux arrêter là.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Gendron: Je tiens à rappeler à l'ordre le
député de Louis-Hébert; je suis tout à fait en
mesure de répondre aux questions. Cela vaut la peine d'écouter.
Il ne s'agit pas d'une "position", il s'agit d'un poste. Effectivement, le
poste était ouvert. Ce n'est pas un nouveau poste. Il s'était
libéré, mais le poste existait et on l'a comblé par
l'engagement de la dame qu'on a nommée tantôt, selon la politique
établie.
M. Polak: Est-ce qu'elle a été choisie après
un concours ou s'il y a quelque chose de noté à ce point de
vue?
M. Gendron: Oui, il y a eu concours, description des
tâches. Le délégué, le responsable du poste, selon
ce qu'on a comme information, aurait sélectionné les candidates.
C'est celle-là qui a été retenue et
recommandée.
M. Doyon: M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Trois-Rivières avant. Après, ce sera le député de
Louis-Hébert.
M. Vaugeois: C'est un peu dans le même sens, mais je n'ai
pas les mêmes préoccupations, évidemment, qu'un
député de l'Opposition. Là, ça nous arrive sous la
rubrique "Commerce extérieur". C'est du personnel à
l'étranger. À l'époque, on cherchait à faire
relever tout le personnel à l'étranger du ministère des
Affaires intergouvernementales. Je devine bien ce qu'il y a derrière ma
question comme problème. Alors, je ne le pose pas
particulièrement pour le Commerce extérieur, mais j'aurais la
curiosité de demander si, maintenant, tous les fonctionnaires dont une
partie du mandat se rattache à un ministère sectoriel font
l'objet d'un recrutement par le ministère sectoriel et relèvent
en partie du ministère sectoriel ce qui, à mon avis, pose un
grave problème pour le chef de poste. Là, le ministre vient de
suggérer que le chef de poste a quelque chose à faire avec la
nomination. Est-ce que le chef de poste relève toujours des Affaires
intergouvernementales ou si, puisque la dominante est le Commerce
extérieur, le chef de poste, par hasard, relèverait
également du Commerce extérieur? C'est une question qui
déborde l'étude des engagements, mais j'aimerais que le ministre,
à un moment donné, puisse clarifier un peu la chose. C'est une
évolution importante.
Le Président (M. Gagnon): Merci, M. le
député.
M. Vaugeois: On n'a jamais l'occasion de se poser des questions
sur l'action de nos délégations à l'étranger, si ce
n'est par le biais des crédits.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Gendron: Pour l'information de mon collègue, le
député de Trois-Rivières, effectivement, que je sache,
pour avoir eu l'occasion d'en discuter la semaine dernière -je ne parle
pas spécifiquement de ce qu'on a ici, mais de la problématique
générale - il y a toujours un lien très étroit
entre le ministère des Affaires intergouvernementales et le Commerce
extérieur. À ma connaissance, il n'y a pas d'engagement au
Commerce extérieur qui n'est pas ratifié ou au moins vu par le
ministère des Affaires intergouvernementales, selon un échange
qu'on a eu, pas plus tard que la semaine dernière, au Conseil des
ministres.
M. Vaugeois: Cela me rassure. Je peux donc m'absenter, M. le
Président, et cela continue à bien aller.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Le ministre a été un peu hésitant
quand il s'est agi de nous dire - je veux bien qu'on se comprenne
là-dessus -qu'il y a bien eu concours public dans le cas de l'engagement
de Mme Gisela Fischer. Je ne suis pas plus d'accord pour qu'on engage des
personnes sans concours public à l'étranger, à même
les fonds publics québécois, que je suis d'accord pour que cela
se fasse ici au Québec. Je veux savoir quelle sorte de concours public a
été fait. Est-ce qu'il y a eu des annonces publiques dans les
journaux? Je voudrais savoir quels journaux ont fait l'objet...
M. Gendron: Je tiens à rappeler au député de
Louis-Hébert que je n'ai jamais
parlé de concours public.
M. Doyon: C'est pour cela que je reviens là-dessus. Vous
avez dit: II y a eu appel d'offres, quelque chose comme cela.
M. Gendron: C'est cela. Sollicitation de candidatures.
M. Doyon: Vis-à-vis d'un certain nombre de personnes
déterminées à l'avance et choisies de quelle
façon?
M. Gendron: C'est exactement la même procédure dans
tous les cas de nomination à l'étranger. C'est sûrement une
procédure générale parce que j'ai comme information ici
qu'on a procédé suivant le canevas connu, régulier pour
les nominations de personnes qui représentent le Québec à
l'étranger. Vous savez que ce n'est pas nécessairement un
concours public "at large".
M. Doyon: Ce que vous me dites, c'est que ce canevas exclut le
concours, c'est-à-dire l'annonce dans les journaux invitant les gens
à faire connaître leur intérêt pour occuper tel
poste. Cela se fait donc entre personnes qui se connaissent et dont on a
entendu parler ou qui ont fait connaître spontanément, au mieux,
leur intérêt de travailler à la Délégation
générale du Québec à Düsseldorf.
M. Gendron: Avec une différence assez importante: ce sont
des personnes qui ont un curriculum correspondant aux exigences du poste
à combler. J'ai ici la description des tâches d'un
troisième attaché commercial qui comporte trois ou quatre pages.
Alors, ce n'est pas nécessairement comme vous le dites. Il faut que ce
que vous avez laissé voir comme étant un milieu de connaissances
fermé corresponde d'abord et avant tout à la description du poste
et aux exigences que nous recherchons.
M. Doyon: M. le Président, j'aimerais que le ministre me
dise pourquoi ce qui est nécessaire ici au Québec quand on veut
combler un poste, c'est-à-dire qu'on procède par concours
public... Là encore, au Québec aussi, on a des descriptions de
tâches, on a des exigences pour remplir la fonction, on doit avoir telle
expérience, telles connaissances, tels diplômes. Cependant, on
fait un appel public disant aux gens: Voici les exigences du poste et vous
êtes invités à postuler, à poser votre candidature
à ce poste. Pourquoi, quand on parle d'un poste qui est payé
à même les fonds publics québécois, sous
prétexte que c'est à l'étranger que cela se passe, ne
ferait-on pas une annonce dans le Berliner Zeitung - je ne sais pas trop
comment cela s'appelle...
Une voix: DUsseldorf.
M. Doyon: ...le DUsseldorf Zeitung ou le DUsseldorf Tagsblatt,
où on dirait: Vous êtes invités à...
M. Gendron: ...c'est de l'allemand.
M. Doyon: Non, c'est tout simplement pour voir si vous avez une
certaine connaissance de l'allemand, ce qui ne semble pas être le cas du
tout.
Alors, on inviterait les gens intéressés à faire
connaître leur désir de travailler à la
Délégation générale du Québec et à
envoyer leur curriculum vitae, et on procéderait mutatis mutandis comme
on le fait au Québec. Autrement, cela donne ouverture à toutes
sortes d'abus où on n'a pas l'assurance d'avoir la meilleure personne
disponible à DUsseldorf pour remplir le poste, parce qu'on ne l'a pas
fait connaître à tous les intéressés à
DUsseldorf. On a gardé cela dans un cercle fermé. Pourquoi
évite-t-on, parce qu'on est loin, d'appliquer les mêmes
règles qu'au Québec?
Ce qu'on recherche au Québec en agissant de cette façon,
c'est de s'assurer que la meilleure personne est engagée au meilleur
prix possible. Dans ce sens, le contribuable québécois y trouve
son compte. Pourquoi évite-t-on de procéder comme cela quand on
est à DUsseldorf, quand on est à Paris, quand on est ailleurs?
Selon mon expérience personnelle - je suis allé à
l'étranger, j'ai été Consul du Canada à Vienne -
quand on engageait à Vienne des employés locaux, les
règlements du ministère des Affaires extérieures nous
obligeaient à mettre une annonce dans les journaux, à recevoir
les candidatures et à procéder à une sélection sur
la base d'un concours public. Comme cela, on était assuré d'avoir
le maximum pour notre argent. Pourquoi ne procède-t-on pas de la
même façon quand on est à DUsseldorf, à Paris, ou
à Bonn?
M. Gendron: Pour des raisons logiques, M. le
député, et pour des raisons administratives.
M. Doyon: Oui.
M. Gendron: On ne peut pas se taper des déficits de 31 000
000 000 $...
Une voix: Et voilà, et voilà!
M. Doyon: Voyons doncl Voyons doncl
M. Gendron: Écoutez, soyez sérieux 30 secondes.
J'ai été ministre de la Fonction publique et je sais que pour un
poste, par exemple, d'ouvrier à la voirie, dans certains cas on a eu
à étudier - un instant...
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre!
M. Gendron: ...de 1200 à 1500 candidatures. Alors, pour un
poste public d'attaché commercial, un poste d'adjoint - je n'essaie pas
de le minimiser, c'était important et capital - vraisemblablement, on
aurait pu avoir 150 ou 200 candidatures. Et on n'est pas pour déplacer
un jury de sélection pour aller faire le traitement de ces candidatures.
Cela n'a aucune espèce de bon sens. La règle
générale, pour des raisons logiques, pratiques,
d'équité même... Il y a une certaine agence qui se
spécialise, effectivement, dans la recherche de candidats à
partir d'un poste déterminé pour essayer de nous trouver des
personnes qui répondraient... C'est une agence
spécialisée, habituée à faire cela, ce que
l'entreprise privée fait couramment, en passant. C'est dans ce
sens-là que l'on procède comme ainsi.
M. Doyon: M. le ministre conviendra-t-il avec moi que cette
façon de procéder ne donne pas la certitude que donnerait un
concours public de choisir le meilleur candidat ou la meilleure candidate?
M. Gendron: Vous avez probablement raison. Que je sache, il y a
toujours des coûts rattachés au mérite pur. Alors, pour ce
qui est de votre réflexion, à savoir si cela donne les meilleures
assurances, vous avez probablement raison, mais cela donne aussi une assurance
plus concrète pour ce qui est du contrôle des dépenses
publiques, pour lequel vous revenez piailler constamment. À un moment
donné, il y a une responsabilité des dirigeants de l'État
de contrôler les dépenses publiques et je ne crois pas qu'on soit
obligé à la procédure que vous suggérez, en raison
de l'équité, surtout avec le nombre de délégations
qu'on a et le nombre très grand de candidatures qui seraient
susceptibles d'être intéressées par un tel poste.
Après un traitement sommaire, on se rendrait vite compte qu'il y a
beaucoup plus d'appelés qui sont en non-conformité avec la
description du poste que l'inverse. C'est pour ces raisons-là
qu'on...
M. Doyon: Le ministre ne conviendra-t-il pas, alors qu'il
prétend que cette procédure est dictée par les
règles d'économie en grande partie, que le fait de renoncer au
moyen le plus sûr pour avoir la meilleure personne pour occuper un poste
donné, cela comporte des coûts aussi à longue
échéance? La véritable économie consiste à
l'obtention de la meilleure personne pour remplir de la façon la plus
efficace possible le poste au complet parce qu'elle a les meilleures
qualifications. Si on se contente d'un candidat à rabais, bien
sûr, on a économisé quelques dollars dans le processus de
sélection, je suis prêt à vous concéder cela
facilement, mais M. le ministre est assez intelligent pour réaliser que
si on a choisi une personne en prenant des raccourcis et que si cette personne
n'est pas la meilleure qu'on aurait pu choisir si on avait
procédé autrement, finalement, c'est une mauvaise économie
à longue échéance. C'est l'économie que vous
préconisez et je la déplore.
M. Gendron: C'est un jugement de valeur que vous portez, mais que
je ne partage pas, M. le Président.
M. Polak: Communications, engagement 401.
Communications
Le Président (M. Gagnon): Engagement 401.
M. Polak: "Subvention à Informatech à titre d'aide
financière pour assurer le maintien de ses opérations de janvier
1984 à avril 1984. Le montant de l'engagement: 260 000 $."
Qu'arrive-t-il après avril 1984? Le gouvernement s'engage-t-il
à continuer à assurer le maintien des opérations
d'Informatech? Cette somme de 260 000 $ semble temporaire. Y a-t-il un
détail à ce sujet?
M. Gendron: Oui, il y a un détail et vous l'avez. Le
Conseil des ministres doit statuer quant à l'avenir de cet organisme. On
s'est donné comme délai le 1er avril 1984, dans l'attente d'une
décision du Conseil des ministres concernant l'avenir de cet
organisme.
M. Polak: Donc, on est allé jusqu'au 1er avril 1984. Il
n'y a aucune certitude que l'organisme pourrait continuer après. On ne
sait pas du tout.
M. Gendron: Du tout, ce n'est pas vrai. Tout ce que vous savez,
c'est qu'il y aura un jugement d'opportunité posé par le
comité ministériel permanent qui fera une recommandation au
Conseil des ministres après cette date, à savoir si l'on doit
maintenir ou pas Informatech.
M. Polak: De plus, Informatech, est-ce un organisme
paragouvernemental?
M. Gendron: C'est un organisme subventionné à 100%
actuellement par l'État québécois, mais qui existe depuis
1965 sous le nom d'Informatech France-Québec, dans le cadre du programme
ACTIM-MAIQ, c'est-à-dire l'Agence pour la coopération technique,
industrielle et économique de France et le
ministère des Affaires intergouvernementales. Le
Président (M. Gagnon): Cela va?
M. Polak: Je vais au Conseil exécutif, engagement 200.
Conseil exécutif
Le Président (M. Gagnon): Oui, M. le député
de Sainte-Anne.
M. Polak: "Subvention additionnelle au Secrétariat
permanent des peuples francophones pour porter à 277 094 $ la subvention
totale de fonctionnement pour l'année financière 1983-1984, afin
de lui permettre de préparer sa programmation en vue des
célébrations qui marqueront l'arrivée de Jacques Cartier
sur le continent (1534-1984). Montant de l'engagement: 25 000 $." (14 h 30)
Je voudrais savoir qui compose le Secrétariat permanent des
peuples francophones et où est-ce que cela se trouve?
M. Gendron: C'est une corporation sans but lucratif, sise au 129
Côte de la Montagne, Québec.
M. Polak: Oui.
M. Gendron: Cet organisme a son secrétariat permanent. M.
Jacques Laliberté est trésorier et M. Louis Dussault est
directeur général.
M. Vaugeois: Luc Sauvageau est président.
M. Gendron: Pardon.
M. Vaugeois: M. Luc Sauvageau est président.
M. Polak: Est-ce subventionné entièrement aussi par
le gouvernement?
M. Gendron: Oui. Un instant, je ne suis pas sûr. Ce qui est
certain, c'est que ses dépenses de fonctionnement... Cet organisme a des
ressources autonomes, alors il n'est pas subventionné à 100% par
l'État. Ce qu'il a reçu au cours de l'année 1983-1984,
c'est une subvention de fonctionnement de 250 000 $ qui m'apparaît
régulière, à laquelle le Conseil exécutif a cru bon
d'ajouter une somme de 50 000 $ compte tenu qu'il y avait un
événement particulier auquel il voulait s'associer.
M. Polak: Le montant additionnel qui a été
accordé est-il inclus - j'ai posé la question tout à
l'heure au ministère des Affaires culturelles - dans le portrait des
dépenses totales de cette fête?
M. Gendron: Je ne saurais vous dire si cela fait partie des
responsabilités qui ont été définies dans le
décret mandatant le Commissariat aux célébrations pour le
budget de 14 000 000 $. Je ne sais pas si cette disposition est incluse, ces 25
000 $ additionnels. Je ne le sais pas encore. Si vous voulez l'information, on
peut la demander.
M. Polak: Je voudrais simplement demander si cette dépense
entre dans le cadre...
M. Gendron: ...du budget global?
M. Polak: ...du budget total pour la fête 1534-1984?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Est-ce l'organisme dont M. Marcel Dubé a
déjà été président à un moment
donné?
M. Gendron: Oui.
M. Doyon: Oui. Depuis quand M. Marcel Dubé n'est-il plus
président?
M. Gendron: Une année à peu près.
M. Doyon: Une année. Là, c'est un M. Sauvageau qui
est président de cela?
M. Gendron: Oui.
M. Doyon: Est-ce un travail à temps plein pour M.
Sauvageau?
M. Gendron: Juste une seconde, M. le député de
Louis-Hébert. M. Dubé était directeur
général et non président.
M. Doyon: D'accord, il était directeur
général. Il n'est plus directeur général.
M. Gendron: Non, c'est M. Louis Dussault qui est directeur
général.
M. Doyon: D'accord. Le directeur général est
à temps plein, évidemment?
M. Vaugeois: Oui.
M. Gendron: Si M. le député de
Trois-Rivières en est sûr, je n'en suis pas sûr.
M. Vaugeois: Oui, j'en suis sûr.
M. Gendron: Oui, cela va.
M. Doyon: M. Sauvageau occupe la
présidence et c'est un travail... M. Vaugeois:
...bénévole. M. Doyon: ...bénévole.
M. Vaugeois: C'est le directeur de l'Institut canadien. M.
Sauvageau est aussi directeur de la Bibliothèque municipale de
Québec.
M. Gendron: Oui.
M. Vaugeois: II est président, je pense aussi du Conseil
de la culture.
M. Doyon: D'accord. On nous dit ici que le budget global, avec
cette subvention de 25 000 $ - toujours à l'engagement 200 -est
porté à 277 000 $. Cela comprend-il les fonctionnaires qui sont
prêtés au secrétariat? Je crois savoir qu'il y a des
fonctionnaires qui sont prêtés au secrétariat. Est-ce que
les montants des salaires versés à ces fonctionnaires sont
compris dans les 277 000 $?
M. Gendron: Selon une note additionnelle, il semblerait qu'en
partie non, parce qu'il y a une certaine partie des salaires des membres du
secrétariat qui sont défrayés à partir de montants
de source non gouvernementale.
M. Doyon: Est-ce que le ministre pourrait nous dire combien il y
a de fonctionnaires qui sont prêtés au secrétariat? Est-ce
que M. Dussault, par exemple, est détaché et prêté?
Je crois comprendre que M. Dussault a déjà été un
fonctionnaire. Est-il prêté au secrétariat?
M. Gendron: On peut le vérifier; c'est pour cela que
j'avais quelques hésitations parce que plus d'une personne peut porter
le même nom. Il y a M. Louis Dussault qui travaille chez moi, au
Secrétariat à l'aménagement et à la
décentralisation.
M. Vaugeois: Je peux dire que ce n'est pas le même.
M. Gendron: Probablement pas.
M. Vaugeois: Au début, il a été
prêté à M. Dubé pour une tâche
spécifique qui était à l'horizon. Quand M. Dubé a
quitté, je sais que M. Dussault a pris la fonction. Cela
m'étonnerait maintenant qu'il ait encore un statut de
détachement. Il doit maintenant faire partie d'une façon
régulière de l'effectif de l'organisme. Je pense qu'il y a de
moins en moins de personnes prêtées actuellement au
secrétariat. C'est une équipe très légère,
d'ailleurs. Pour situer la chose, cela a pris la relève un peu du
service du
Canada français d'outre-frontière, dont vous vous souvenez
sans doute, qui avait existé dès les origines du ministère
des Affaires culturelles. Le mandat de cet organisme s'étant
élargi aux communautés francophones des États-Unis, la
Nouvelle-Angleterre et la Louisiane en particulier, un jour, on a changé
le nom de l'organisme et on a élargi un petit peu son mandat. On lui a
prêté des fonctionnaires mais, aujourd'hui, l'organisme a tendance
à prendre une plus grande autonomie de fonctionnement et à
choisir ses orientations. D'ailleurs, c'est pour cela qu'il y a un conseiller
en administration indépendant.
M. Doyon: Pour avoir véritablement le portrait, j'aimerais
qu'on nous dise, premièrement, s'il y a des fonctionnaires qui sont
prêtés au secrétariat, qui ils sont et combien cela
représente d'argent pour leurs salaires et tout ce qui se rattache
à ces postes de façon qu'on soit bien au fait que les 277 000 $
représentent vraiment le budget de fonctionnement, y compris le salaire
des personnes qui y travaillent.
Pour terminer, parmi les choses que fait le secrétariat permanent
- le député de Trois-Rivières semble au courant - est-ce
que ce sont eux qui sont à l'origine de cette opération, de cette
tentative d'établissement d'un lien avec certains francophones qui
résident en Floride de façon plus ou moins permanente et avec qui
on veut établir une espèce de pont? Est-ce là le genre de
choses qu'on y fait? En fait, ce que j'aimerais savoir, en dernier lieu, c'est
le rôle du secrétariat permanent. J'irai même plus loin.
Quelles sont leurs réalisations récentes?
Le Président (M. Gagnon): Des exemples de
réalisations?
M. Doyon: Oui. Je pense qu'ils ont eu un sommet de l'informatique
dernièrement, "L'informatique aux Français" ou quelque chose
comme cela, mais ce n'est pas très clair dans mon esprit.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre. Cela va?
M. Gendron: Oui, cela va.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
Énergie et Ressources
M. Polak: Énergie et Ressources. Engagement 600: "Contrat
négocié de services pour la location d'un camion pour fins de
transport de gravier relativement à l'entretien du chemin minier
Villebois-Selbaie, comté d'Abitibi-Ouest. Fournisseur - le ministre
commence à rire - Claude Germain,
Dupuis. Montant de l'engagement: 25 000 $." Encore un autre engagement
dans votre région, M. le ministre. Quelle est la raison pour laquelle on
a procédé par le biais d'un contrat négocié? Est-ce
qu'il n'y a qu'un monsieur qui est en mesure de fournir un camion?
M. Gendron: Je vais vous dire cela.
M. Polak: Pour fins de transport de gravier, c'est pas mal...
M. Doyon: C'est parce que cela prenait un camion jaune.
M. Gendron: Le sien est bleu.
M. Doyon: Ah bon! Vous le connaissez bien.
Une voix: II n'est certainement pas... M. Vaugeois: Cela me
surprendrait.
Une voix: II y en a partout.
M. Doyon: Vous le dites. Oh oui! II y en a partout. C'est
vrai.
Une voix: C'est normal. On n'a rien contre cela.
M. Gendron: Si cela vous intéresse, on fera déposer
la procédure qui a été utilisée dans ce cas. Je
connais le chemin, je connais la personne, mais je ne sais pas pourquoi on a
utilisé...
M. Polak: Vous connaissez M. Claude Germain?
M. Gendron: Très bien.
M. Polak: Serait-il dans votre organisation politique, par
hasard?
M. Gendron: Non, ce n'est pas ce que je vous dis. Je le connais
très bien.
M. Polak: La raison pour laquelle je pose la question, c'est
qu'hier, quand j'étais à la commission qui étudiait la Loi
sur les accidents du travail...
M. Gendron: Oui.
M. Polak: ...on avait précisément une
délégation qui venait de...
M. Gendron: L'Abitibi.
M. Polak: ...cette région qui parlait du transport en
vrac, des accidents d'automobiles, etc. Elle disait que toutes les mesures sont
vraiment prises. Le gouvernement semble appuyer l'idée que cela soit
ouvert pour donner à chacun la chance d'obtenir des contrats. C'est
à peu près l'idée. C'est pour cela que je me demandais la
raison pour laquelle on avait un contrat négocié ici? Et, par le
fait même, pourquoi a-t-on exclu les autres d'obtenir peut-être ce
contrat? 25 000 $, c'est tout de même beaucoup d'argent en Abitibi-Ouest,
j'imagine.
M. Gendron: Là-dessus, on va demander de l'information sur
la procédure utilisée, mais une chose est certaine: dans les
contrats gouvernementaux - c'est un contrat du gouvernement, Énergie et
Ressources - il est de pratique courante de favoriser, selon ce qui avait
déjà été discuté dans la politique des
75%-25%, les travailleurs membres de l'Association des camionneurs artisans. Je
sais que M. Claude Germain est membre de cette association. Est-ce que
c'était le seul disponible sur la liste au moment où on a
décidé de faire appel à de tels services? Je ne le sais
pas.
Le Président (M. Gagnon): On va demander la
procédure qui a été employée.
M. Gendron: C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): Cela va? M. le
député de Louis-Hébert?
M. Doyon: M. le Président, je voudrais simplement faire
marche arrière un peu. À Énergie et Ressources, engagement
401: "Contrat pour l'achat d'une quantité maximale de 703 000 litres
d'insecticide biologique Bacillus Thuringiensis nécessaire dans le cadre
du programme de lutte contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette."
Plus bas soumissionnaire: Zoecon Corporation, California, 2 172 664 $;
Laboratoires Abbott Ltée, Montréal, 125 349,84 $; le montant de
l'engagement est d'environ 2 298 000 $."
Je voudrais savoir si c'est une nouvelle arme que cet insecticide
biologique qui, j'imagine, est différent de l'insecticide chimique,
comme on l'appelle? Est-ce que cet insecticide biologique est utilisé
pour la première fois? Est-ce à la suite des nombreuses
représentations, de l'Opposition en grande partie, sur les dangers que
comportent les insecticides chimiques et, plus particulièrement, par le
porte-parole de l'Opposition dans ce domaine, la députée de
Chomedey, Mme Lise Bacon? Je voudrais savoir, en fait, si l'insecticide
biologique est nouveau comme moyen de lutter contre la tordeuse?
M. Gendron: Est-ce nouveau... M. Doyon: Chez nous?
M. Gendron: ...d'utiliser chez nous cet insecticide pour lutter
contre la tordeuse? Non, ce n'est pas nouveau. Il a déjà
été utilisé.
Est-ce qu'on l'utilise à la suite des pressions de la
députée de Chomedey? Non. On a déjà un
collègue de l'Environnement qui, avant même que la
députée de Chomedey fasse ses sorties, était
extrêmement sensible à une utilisation beaucoup plus grande des
insecticides dits biologiques plutôt que chimiques. Cela a
provoqué un certain débat sauf qu'il y avait des raisons pour
lesquelles, dans certains secteurs, on ne pouvait pas utiliser d'autres
insecticides que ceux déjà utilisés. Par contre, je pense
que l'ensemble du Conseil des ministres a toujours convenu qu'à chaque
fois qu'on sera capable d'atteindre le même effet, c'est-à-dire
contrer les effets négatifs de la tordeuse, avec les insecticides les
moins dommageables, ce sont sûrement ceux-là qu'on va
privilégier.
M. Doyon: Est-ce que le ministre peut nous dire si, l'an dernier,
on a utilisé des insecticides biologiques de cette sorte?
M. Gendron: Oui.
M. Doyon: Une quantité équivalente à 703 000
litres?
M. Gendron: II y en a eu pour la quantité disponible. Je
suis au courant, étant au Conseil des ministres, qu'il y a eu un long
débat là-dessus l'an passé pour je ne sais trop quelle
raison, mais on n'a pas pu avoir les quantités que nous souhaitions
avoir. Il y en a eu d'épandu pour les quantités qu'on a pu
obtenir.
M. Doyon: Combien?
M. Gendron: Ahi Je n'ai pas le chiffre ici.
M. Doyon: J'aimerais qu'on...
Le Président (M. Gagnon): II faudrait aller voir dans les
engagements financiers de l'an passé parce que tous les achats ont
été étudiés ici.
M. Doyon: Oui. Je comprends, M. le Président, mais...
Le Président (M. Gagnon): C'est tout simplement pour ne
pas faire faire des recherches pour rien. Lorsqu'on a étudié les
engagements financiers pour ces mois, on avait les renseignements.
M. Gendron: Oui.
M. Doyon: Oui. C'est vrai, sauf qu'il serait bon qu'on ait comme
information l'évolution de l'utilisation de ces insecticides. Je
comprends que vous pouvez me référer à ce qu'on a
acheté l'an dernier, mais j'imagine que dans les dossiers, quand on
décide d'en acheter 703 000 litres pour une période, on dit qu'on
en achète 703 000 litres cette année, mais l'an dernier on n'en a
acheté que 200 000 litres.
Le Président (M. Gagnon): Vous voulez avoir
l'évolution de...
M. Doyon: ...de l'utilisation de cet insecticide-là.
Le Président (M. Gagnon): ...l'utilisation de cette
formule.
M. Gendron: En pourcentage.
Le Président (M. Gagnon): En pourcentage?
M. Doyon: Oui.
M. Gendron: D'accord.
M. Doyon: Dernière question, M. le Président:
Est-ce que le ministre est en mesure de nous dire dans quelle région ces
703 000 litres d'insecticide biologique vont être épandus cette
année? Est-ce indiqué dans les renseignements que vous avez?
J'imagine que, si on en achète 703 000 litres d'un produit, on sait ce
qu'on va en faire.
M. Gendron: Oui.
M. Doyon: Est-ce en Abitibi?
M. Gendron: Non. Rivière-du-Loup, Mont-Joli, Bonaventure.
Non, en Abitibi, on est chanceux. On est chanceux à d'autres
égards, mais on est chanceux aussi quant à la tordeuse parce
qu'on est moins affecté qu'ailleurs. Alors, ce sont les endroits que
j'ai nommés tantôt.
M. Doyon: Je remarque que les endroits que nomme le ministre et
qui seront les endroits où l'insecticide biologique sera épandu
sont justement ceux où l'insecticide chimique avait fait l'objet des
critiques les plus vives le printemps et l'été derniers,
c'est-à-dire Rivière-du-Loup, Mont-Joli, la région de
Rimouski et ces endroits-là.
M. Gendron: Un instant. Je pensais que vous aviez compris ce que
j'ai dit. Je parlais de la livraison. Il faudrait comprendre que ce sont les
bases aériennes de Mont-Joli, Bonaventure et Rivière-du-Loup,
parce que ce sont les endroits de livraison.
M. Doyon: Oui, mais il y a bien des
chances qu'on les utilise dans ces coins-là.
M. Gendron: II y a des bonnes chances que ce soit dans les
périmètres avoisinants, oui.
M. Doyon: Et qui correspondent aux endroits où, l'an
dernier, il y avait eu des problèmes avec les insecticides chimiques.
Alors, je me réjouis pour les gens de Mont-Joli, Rivière-du-Loup,
Rimouski et Bonaventure qui...
M. Gendron: IIs doivent s'en réjouir.
M. Doyon: ...vont avoir moins de risques de se faire empoisonner
comme ils l'ont été pendant les années passées.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Engagement 400, Finances.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 400, Finances. M. le
député de Trois-Rivières.
M. Vaugeois: Mais pour les engagements d'Énergie et
Ressources, vous avez fini?
Le Président (M. Gagnon): Oui.
M. Polak: Oui. J'en suis aux engagements des Finances.
M. Vaugeois: Quant à l'engagement 800...
M. Gendron: On va à l'engagement 800. (14 h 45)
M. Vaugeois: C'est la subvention à Ressources Aiguebelle.
Par curiosité, M. le ministre, pourriez-vous nous dire un peu en quoi
consiste le projet d'expansion, à l'engagement 800.
M. Gendron: Oui, je vais me rendre à l'engagement 800. Je
connais la réserve d'Aiguebelle.
M. Polak: Nous en sommes à quelle prévision?
M. Gendron: Première page jaune.
M. Polak: II se présente à la "chefferie" ou
quoi?
M. Gendron: La couleur de l'or.
M. Vaugeois: C'est plus que cela, c'est une mine d'or. Aiguebelle
exploite une mine d'or. C'est déjà déductible
d'impôt à 150%. Cela commence à être pas pire.
Le Président (M. Gagnon): C'est Énergie et
Ressources, M. le ministre.
M. Gendron: Uniquement pour les députés, par
exemple.
M. Vaugeois: Uniquement pour les députés, oui.
M. Gendron: D'accord. Ah bon! Les 792 000 $, c'est une aide
financière qui vient compléter le tonnage du moulin de traitement
de la mine Dest-Or. Il y avait eu une discussion sur la construction d'un
moulin de traitement de 800 tonnes. Toutes les petites minières autour
souhaitaient que la mine Dest-Or augmente la capacité du moulin de
traitement à 1200 tonnes pour éviter des distances un peu trop
longues encourues pour aller faire traiter leur minerai à Val d'Or. La
société Aiguebelle était d'accord pour passer de 800
à 1200 tonnes en autant qu'elle puisse bénéficier d'une
aide financière parce que, disait-elle: 800 tonnes, cela répond
à nos propres besoins; si vous nous demandez de passer à 1200
tonnes, c'est que vous voulez qu'on rayonne pour les autres, qu'on assume une
responsabilité pour les petites minières de surface ou à
proximité, autour de Rouyn-Noranda. Dans le cadre du programme de
devancement accéléré des investissements, la politique des
20%, on a examiné leur demande additionnelle selon la même grille
du programme, cela répondait, de là la subvention additionnelle
de 792 000 $ pour passer de 800 à 1200 tonnes.
M. Vaugeois: Donc, il y a une fonction de services pour les
compagnies exploitantes de la région.
M. Gendron: C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, Finances.
M. Polak: Je suis...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Avant les Finances, M. le Président,
l'engagement 802: "Subvention à la Corporation Falconbridge Copper,
Sainte-Foy, à titre d'aide financière pour la réalisation
de son projet de mise en production du Gisement Ansil situé dans la
région de Rouyn-Noranda. Montant de l'engagement: 25 000 000 $.
Coût du projet 35 000 000 $."
Est-ce que le ministre pourrait nous donner des informations? La
Corporation Falconbridge Copper, est-ce celle qu'on connaît?
M. Gendron: Oui.
M. Doyon: Ils n'ont pas, que je sache, leur siège social
à Sainte-Foy, ou je me trompe beaucoup.
M. Gendron: Falconbridge Copper ou Mines, comme on l'appelait
chez nous à Noranda, n'a effectivement pas son siège social
à Sainte-Foy. Par contre, dernièrement, elle a ouvert - je ne
sais pas comment qualifier cela, est-ce un appendice ou, un peu comme nous au
provincial, une succursale par rapport à la maison-mère, je ne
sais pas - un bureau au 979 de Bourgogne, suite 310, à Sainte-Foy. Ils
appellent cela leur siège social. On s'est fié sur l'adresse
civique qu'ils nous ont donnée.
M. Doyon: Vous dites: 979 de Bourgogne.
M. Gendron: Oui, dont le siège social est situé au
979 de Bourgogne, suite 310, à Sainte-Foy.
M. Doyon: Suite 310, Sainte-Foy.
M. Polak: M. le Président, question de
règlement.
M. Vaugeois: C'est l'arrivée des sièges
sociaux.
Le Président (M. Gagnon): Un instant, s'il vous
plaît! Est-ce que c'est terminé? M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Une question de règlement, M. le
Président. Le ministre commence maintenant à adopter la mauvaise
habitude du président du Conseil du trésor quand il donne la
définition du mot "succursale". Je ne peux accepter cela. Je ne veux pas
commencer un long débat, mais je pense qu'il voudra bien retirer cette
remarque. On ne veut pas rester ici jusqu'à 23 heures ce soir,
j'espère.
M. Gendron: Pas de problème, M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Après cette gracieuse remarque...
M. Gendron: À quelques reprises, vous avez
réclamé la présence du président du Conseil du
trésor parce que vous trouviez qu'il faisait occasionnellement des
remarques gentilles comme celle-là. Je me suis dit: Si je procède
de la même façon, je ne verrais pas pourquoi on le
réclamerait. C'était pour vous rendre service.
M. Polak: À ce titre, on l'accepte.
Une voix: Vous êtes bien gentil.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert aviez-vous terminé?
M. Doyon: Non, je n'avais pas tout à fait terminé.
Ce montant de 25 000 000 $ a-t-il été versé ou si son
versement est conditionnel à la réalisation de certaines
exigences?
M. Gendron: Je suis au courant que le versement n'a pas eu lieu,
qu'il n'a pas été fait. Oui, il est conditionnel à des
exigences très précises. Au moment où je vous parle, je
pense que c'est uniquement par sécurité, au cas où on nous
donnerait une décision formelle comme cela a été le cas
des Mines Selbaie où la décision du Conseil des ministres
était prise depuis le 21 avril 1983 et où on a fait l'annonce
officielle il y a à peine dix jours parce qu'on a eu une réponse
formelle de la compagnie de procéder. Dans le cas du gisement Ansil que
je connais également, il s'agit de la même situation.
À la page 4 de la convention, il est dit: "Le déboursement
de cette subvention sera effectué au fur et à mesure de la
progression des travaux prévus à l'article 1.1 et selon une
périodicité pouvant varier d'un minimum de trois mois à un
maximum de six mois sur présentation d'un état des
dépenses et des déboursés encourus par la compagnie
à cet égard." Je suis au courant qu'on n'a pas reçu de
facture jusqu'à maintenant.
M. Doyon: Pour revenir à la Corporation Falconbridge
Copper, est-ce que vous avez des indications à savoir s'il s'agit d'une
nouvelle compagnie qui serait une succursale de Falconbridge Nickel? Je
comprends difficilement...
M. Gendron: Nous n'avons pas ces informations au
décret.
M. Doyon: Vous traitez cela comme une compagnie
indépendante...
M. Gendron: On a traité avec la compagnie
québécoise; on a traité avec la compagnie qui a fait une
demande chez nous dans le cadre du programme de devancement
accéléré des investissements, la politique des 20%. Leur
demande a toujours été titrée "Corporation Falconbridge
Copper", avec l'adresse que je vous ai mentionnée tantôt.
M. Doyon: C'est tout.
M. Polak: Ministère des Finances, engagement 400.
Le Président (M. Gagnon): Ministère des Finances,
engagement 400.
Finances
M. Polak: "Contrat négocié de services pour la
réalisation d'une étude sur le capital de risque au Québec
et la performance des SODEQ. Fournisseur: Jacques Saint-Pierre et Jean-Marc
Suret, Québec. Montant de l'engagement: 100 000 $."
Je voudrais savoir si le rapport que ces deux personnes soumettront
deviendra public. Deuxièmement, je voudrais avoir leur curriculum vitae
et, troisièmement, pourquoi a-t-on procédé par contrat
négocié? Ce sont des experts dans les études sur le
capital de risque au Québec?
M. Gendron: Effectivement, selon les informations que je
possède, ce sont deux professeurs de l'Université Laval
spécialisés dans ce type d'analyse et d'étude sur le
capital de risque. Le ministère de l'Industrie, du Commerce et du
Tourisme de même que le ministère des Finances sont convaincus que
nous avons besoin d'information additionnelle là-dessus pour
évaluer davantage le rôle des SODEQ.
Quant aux curriculum vitae, je ne les ai pas ici. On peut inscrire cette
demande et on vous la fournira.
M. Polak: Maintenant, les normes de l'étude qui leur a
été demandée, est-ce qu'on peut publier cela? Je voudrais
savoir si, lorsqu'on parle du capital de risque, la politique du gouvernement
joue un rôle là-dedans, comme l'option constitutionnelle. Est-ce
que cela est... Non, non. Je voudrais savoir si, dans leur mandat, on a
demandé de regarder cet élément ou pas du tout.
M. Gendron: Je n'ai pas vu ces éléments dans le
mandat.
M. Polak: Est-ce qu'on pourrait obtenir une copie du mandat ou un
sommaire du mandat pour savoir quelle est la méthode à suivre ou
les éléments à étudier quand on parle du capital de
risque au Québec?
M. Gendron: Copie du mandat sommaire.
M. Doyon: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Cela va?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Gagnon): À quel engagement
maintenant?
Habitation et Protection du consommateur
M. Polak: Engagement 400, Habitation et Protection du
consommateur: "Contrat négocié pour la location-achat et
l'entretien de 41 écrans, 7 contrôleurs de type 5270 et 9
imprimantes, pour une période de 36 mois. Fournisseur: Comterm Inc.,
Pointe-Claire. Montant de l'engagement: 227 469,83 $."
Je voudrais savoir la raison pour laquelle on a procédé
par contrat négocié. Plus loin, à d'autres
ministères, on retrouve le nom de Comterm à plusieurs reprises
dans le mois de janvier. Est-ce que c'est la seule compagnie qui pouvait
fournir ce service? Est-ce que le gouvernement avait une raison spéciale
d'aider cette compagnie?
M. Gendron: Oui, la compagnie Comterm a
bénéficié de prêts gouvernementaux, d'une part.
D'autre part, il s'agissait de modifications à du matériel
déjà en place. Les notes disent ceci: Conformément au
CT-147-573, nous avons négocié avec la compagnie Comterm un
contrat de location-achat et d'entretien d'équipement informatique.
Rapidement, les deux raisons: on avait déjà
prêté passablement d'argent des fonds public à cette
compagnie et, deuxièmement, le matériel était
déjà en place et il s'agissait d'un échange.
M. Polak: N'y a-t-il pas un certain danger, quand on commence
à avancer des sommes d'argent à une compagnie, qu'on n'ait
presque plus de libre choix, qu'on soit forcé, pour justifier son
prêt ou son investissement, de continuer avec elle? Cela peut devenir une
politique dangereuse, toujours avec l'idée qu'il y a peut-être
d'autres compagnies qui se qualifieraient également pour de tels
contrats.
M. Gendron: La seule intervention additionnelle que je puis
faire, c'est la suivante: quand on fait un prêt à une firme comme
celle-là, dans un domaine spécifique, il y a des exigences qui
sont connues et on connaît la compatibilité des équipements
Comterm avec ceux de IBM. Comme le gouvernement, effectivement, dans plusieurs
autres cas, aura des contrats avec IBM, cette complémentarité de
services que peut offrir Comterm avec IBM nous apparaissait naturelle. C'est
une façon aussi de les mettre volontairement en concurrence avec IBM
pour maximiser la recherche.
M. Polak: Je me rappelle, il y a un an, on a eu des discussions
avec le président du Conseil du trésor parce qu'il y avait
beaucoup de contrats négociés à IBM. L'explication
était...
M. Gendron: Toujours en informatique, cependant.
M. Polak: Vous dites que IBM est en concurrence avec Comterm dans
le présent
contrat. On avait expliqué que la firme IBM avait
été choisie, qu'on lui accorderait beaucoup de contrats parce que
IBM donnait localement du travail, etc., des raisons qui pouvaient
peut-être justifier cela. Ici, il y a un autre élément qui
entre en jeu, on est en train de financer, d'aider cette compagnie parce que
j'ai vu plus loin, aux engagements de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme,
deux prêts à leur nom, pour un total de 2 000 000 $. Ce n'est plus
une question d'acheter chez Comterm, mais de les aider financièrement.
On perd un peu notre libre choix et il y a un certain danger
là-dedans.
M. Gendron: L'information précise, c'est qu'on avait
déjà choisi, comme gouvernement, que pour ce qui est des
unités de traitement de texte c'est IBM.
M. Polak: Est-ce...
M. Gendron: Juste une minute. Les unités de traitement de
texte étant de IBM, l'information additionnelle qu'il est important que
vous ayez, c'est que, quand il s'agit d'équipement
périphérique, la seule entreprise québécoise dans
l'informatique autre que IBM, qui fournit des équipements
périphériques compatibles avec les unités de traitement
IBM, c'est Comterm. C'est dans ce sens.
M. Polak: La même compagnie Comterm, c'est elle qui est
impliquée ou partiellement bénéficiaire du contrat
concernant les ordinateurs pour l'usage dans les écoles. Si, pour une
raison ou pour une autre, cela ne fonctionnait pas et que la compagnie n'avait
pas ce contrat, qu'il y aurait eu un changement de politique, est-ce qu'il n'y
aurait pas un danger que Comterm tombe complètement, que...
M. Gendron: Ce n'est pas l'information qu'on a. Comterm est bien
installée et bien implantée, c'est la seule compagnie
québécoise qui, effectivement, s'est peut-être
spécialisée davantage dans ce qu'on appelle les
équipements périphériques, plutôt que d'essayer d'en
concurrencer une autre dans les unités de traitement - une qui est bien
implantée.
M. Polak: On va revenir là-dessus plus tard, M. le
Président, aux engagements de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme
parce que, quand on parle d'un prêt, c'est un peu différent d'un
contrat.
Le Président (M. Gagnon): Cela va. À quel
engagement?
M. Polak: Industrie, Commerce et Tourisme, engagements 800, 801
et 802.
Industrie, Commerce et Tourisme
M. Middlemiss: Excusez, engagement 617, Industrie, Commerce et
Tourisme.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac, engagement 617. (15 heures)
M. Middlemiss: "Subventions représentant la seconde
tranche de la subvention de fonctionnement pour l'année
financière 1983-1984 aux associations touristiques régionales
suivantes: Association touristique du pays de l'érable, 34 000 $;
Association touristique de l'Outaouais, 27 008 $; Association touristique du
Bas-Saint-Laurent, 37 600 $."
Serait-il possible d'avoir les critères qui sont établis
pour décider du montant de la subvention que chaque région
reçoit?
M. Gendron: On va demander cela au ministère de
l'Industrie, du Commerce et du
Tourisme, parce que dans l'engagement on n'a pas les
critères.
Le Président (M. Gagnon): Cela va? Engagement 802.
M. Polak: Industrie, Commerce et Tourisme.
Le Président (M. Gagnon): Excusez-moi. M. le ministre.
M. Gendron: Vous êtes au courant? D'accord, cela existe.
Cela va.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Oui. Industrie, Commerce et Tourisme. Là, on va
prendre l'ensemble des engagements 800, 801 et 802.
M. Gendron: Un instant!
M. Polak: Industrie, Commerce et Tourisme.
M. Gendron: Cela va.
M. Polak: Engagements 800, 801 et 802. Dans chacun des cas, c'est
un prêt à Comterm Inc., Pointe-Claire, de 1 000 000 $. Il s'agit,
dans un cas, de gammes de systèmes de visualisation; dans l'autre cas,
de traitement intelligence et dans l'autre, de bureautique. Donc, je pose la
question, puisqu'on a entamé le sujet tout à l'heure, à la
rubrique Habitation: Quelles sont les conditions de ce prêt? Est-ce un
prêt avec un taux d'intérêt très bas ou un taux
d'intérêt qui varie? Quels sont les termes de remboursement de ce
prêt?
Deuxièmement, n'est-on pas en train de
répéter peut-être un peu l'aventure de Quebecair?
Cela devient un trou sans fond. Il y a beaucoup d'argent qui va à
Comterm. Au mois de janvier, on était rendu à 5 800 000 $, dont 3
000 000 $ de prêt et encore 3 000 000 $ ou presque pour des contrats
d'achat et de location.
M. Gendron: En réponse à votre première
question, les conditions d'intérêt... Vous avez posé comme
question: Y a-t-il des conditions? Bien sûr qu'il y a des conditions,
puisqu'il s'agit d'abord de programmes avec des normes que vous êtes
censé connaître, qui sont spécifiques à des
activités reconnues à la SDI, dont l'une s'intitule: L'aide aux
activités de recherche et d'innovation.
Dans chacun des cas, en tout cas, si on prend le premier, seulement pour
se comprendre...
M. Polak: Oui.
M. Gendron: ...on dit: 1 000 000 $ "à titre d'aide
financière pour la réalisation de son projet
d'élargissement des gammes de systèmes de visualisation". Les
conditions d'intérêt sont les suivantes: 1 000 000 $ sans
intérêt durant la période de développement,
c'est-à-dire jusqu'au 15 du mois qui suivra la plus rapprochée
des deux dates suivantes, la date de mise en marché du bien visé
ou le 31 janvier 1986, et, par la suite, au taux variable de la
société calculé et capitalisé mensuellement.
Cela répond, je pense, à votre première question
sur les intérêts.
M. Polak: Vous voulez répéter?
M. Gendron: Oui.
M. Polak: Vous dites que la date sera...
M. Gendron: La plus rapprochée des deux dates...
M. Polak: Oui.
M. Gendron: ...et là, on commence: La date de mise en
marché...
M. Polak: Oui.
M. Gendron: ...ou, au pire, le 31 janvier 1986.
M. Polak: D'accord. Donc, disons que je suis pessimiste et que
cela ne va pas bien dans la recherche, le développement, etc., la date
sera le 31 janvier 1986 sans intérêt.
M. Gendron: Oui. M. Polak: D'accord.
M. Gendron: Mais êtes-vous au courant que ce projet
crée 45 emplois à Pointe-Claire?
M. Polak: J'ai déjà vu le tableau des emplois
prévus, mais j'aimerais mieux compter les ouvriers sur place,
plutôt que de me baser sur les chiffres donnés parce que,
jusqu'à maintenant, ces chiffres ne veulent rien dire du tout.
M. Doyon: Surtout un an après.
M. Polak: Y a-t-il des conditions similaires pour les deux autres
prêts de 1 000 000 $?
M. Gendron: C'est le même principe. Juste une minute! On va
aller au décret même. C'est exactement le même principe pour
ce qui est du deuxième.
M. Polak: Aussi avec la date du 31 janvier 1986 sans
intérêt?
M. Gendron: Oui.
M. Polak: Et le troisième également. Excusez-moi.
Ma deuxième question: Est-ce qu'on n'est pas en train de
répéter la même mauvaise expérience qu'on a
vécue avec Quebecair, ici? À un moment donné, on n'est
plus capable de se retirer de l'aventure et on n'a d'autre choix que de
continuer. Il y a un certain danger; est-ce que le gouvernement est conscient
de ça?
M. Gendron: Non, d'abord, parce qu'il n'y a pas de concurrent
ayant l'appétit vorace d'Air-Canada. D'autre part, ce sont des
programmes ouverts de la Société de développement
industriel, avec des critères très sévères, avec
des normes où chaque cas est jugé ad hoc à partir de la
correspondance échangée depuis la demande et selon les exigences
du programme. D'aucune façon je ne peux faire une comparaison, comme
vous en faites une, entre une aide financière à la suite d'un
programme normé et un soutien financier à une entreprise qui en
avait besoin pour des raisons de compétitivité.
M. Polak: Est-ce que les états financiers de Comterm nous
sont disponibles? Peut-on demander de les produire?
M. Gendron: C'est une compagnie privée, que je sache. Ce
sont des informations qui, règle générale, sont du domaine
privé et non du domaine public.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Tout à l'heure, à une
question de mon collègue de Sainte-Anne, à l'engagement
400 de l'Habitation, le ministre a fait une remarque que je trouve fort
inquiétante dans la justification du choix - je reviendrai aux
engagements 800, 801 et 802 de l'Industrie et du Commerce - ou les raisons qui
ont fait qu'on a dû procéder par contrat négocié
avec la compagnie Comterm, pour un montant de 227 000 $ pour la location-achat
et l'entretien de 41 écrans. Il a dit que c'était parce que
c'était une compagnie québécoise, etc. Ce qui est
inquiétant, c'est qu'il a dit: C'est aussi une compagnie à qui on
a prêté beaucoup d'argent. Est-ce que le ministre est en train de
nous dire qu'un des critères pour accorder des contrats de services, des
contrats d'achat, des contrats de quelque nature que ce soit, c'est le fait que
le gouvernement, se considérant ni plus ni moins comme un investisseur
dans ces compagnies, sent le besoin de les encourager? Est-ce que le fait que
le gouvernement a investi jusqu'à maintenant des millions et des
millions de dollars dans Comterm, ce ne serait pas une partie de la raison
cachée qui a fait que le premier ministre, lors de son mémorable
dernier voyage à Paris, a annoncé que la fourniture des
ordinateurs dans les écoles secondaires et primaires du Québec
serait accordée à la firme Matra-Comterm? Est-ce que ce n'est pas
justement pour justifier les investissements que le Québec a faits dans
cette compagie ayant, jusqu'à un certain point, contribué
à sa rentabilisation?
M. le ministre, je vous souligne que l'explication que vous nous donnez
pour justifier le choix de la compagnie Comterm, à l'engagement 400 de
l'Habitation et de la Protection du consommateur, où il s'agit d'une
dépense de 227 000 $, est extrêmement inquiétante. On va
retrouver un autre contrat à Comterm un petit peu plus tard - on y
reviendra - de quelques centaines de milliers de dollars et on a eu l'annonce
de l'achat de milliers d'ordinateurs de Matra-Comterm. Si l'information que
vous nous avez transmise naïvement tout à l'heure est indicative de
ce qui se passe, c'est extrêmement inquiétant que ce soit un
élément de justification pour accorder des contrats, le fait que
le gouvernement, ayant investi et étant débiteur de ces
compagnies, vise à les rentabiliser. C'est un petit peu normal, mais le
gouvernement se place dans une situation de conflit d'intérêts en
ce sens qu'étant débiteur il devrait évidemment voir
à ce que son prêt lui soit remboursé dans les meilleures
circonstances et dans les meilleures conditions possible. Or, étant
aussi acheteur, il devrait viser à obtenir les mêmes conditions.
Il est donc en conflit d'intérêts quand il poursuit ces deux
objectifs contradictoires. C'est inquiétant et j'aimerais que le
ministre nous donne des explications à ce sujet.
M. Gendron: Je ne peux pas vous donner d'explication parce que ce
qui est beaucoup plus inquiétant, c'est votre plaidoyer tous azimuts
où je n'ai rien saisi d'une question précise. Avez-vous une
question précise là-dessus? Tout ce que je peux vous donner comme
précision, c'est qu'il n'y a aucun lien entre les prêts et l'autre
engagement, d'une part. Deuxièmement, quand vous faites
référence à l'annonce du premier ministre concernant
Matra-Comterm et les ordinateurs, il n'y a aucun lien et, que je sache, le
récent voyage du premier ministre, comme vous l'avez vous-même
dit, a été fait vers la fin de l'année 1983 alors que les
engagements concernant les prêts industriels... Je vois, par exemple, une
date de demande reçue le 1er janvier 1983. Je ne peux pas faire de lien
où il n'y en a pas. Alors, si vous voulez en faire, c'est votre affaire.
Le seul commentaire que je peux faire, c'est que ces prêts ne sont que le
produit d'une analyse dans le cadre d'un programme normé et
spécifique pour lequel, effectivement, l'entreprise Comterm s'est
qualifiée sur trois volets différents, au même titre que
toutes les autres entreprises qui font des demandes dans le cadre de programmes
de la Société de développement industriel du
Québec. Il n'y a aucun lien entre les deux.
M. Doyon: Le lien, M. le Président - je réponds au
ministre - ce n'est pas moi qui l'ai fait, c'est le ministre qui l'a fait quand
il nous a donné la justification du contrat accordé à
Comterm, à l'engagement auquel je me suis référé
plus tôt. C'est le ministre qui nous a dit qu'une des raisons qui ont
fait qu'on a accordé le contrat à Comterm, c'est qu'on a beaucoup
d'argent de prêté à cette compagnie. Alors, le lien, c'est
lui qui l'a fait; ce n'est pas moi.
M. Gendron: C'est exact. M. Doyon: Bon!
M. Gendron: Un instant, M. le Président. C'est exact, mais
pas du tout dans le sens que M. le député de Louis-Hébert
l'entend, par rapport à un autre engagement. Je répète
qu'il n'y a aucun lien entre l'engagement qu'on a étudié
tantôt et ceux-là, sur la base de prêts industriels. Si M.
le député de Louis-Hébert avait été attentif
aux raisons principales que j'ai évoquées tantôt, c'est
beaucoup plus parce que, dans le secteur des équipements
périphériques plutôt que ce qu'on appelle les
systèmes comme tels, la seule entreprise québécoise dans
le domaine de l'informatique, c'était Comterm et on pensait - on le
pense encore - qu'il y a une complémentarité entre ce qu'on a
appelé tantôt les équipements de base les
équipements périphériques. C'est la
justification.
M. Doyon: En tout cas, M. le Président, compte tenu de la
remarque du ministre et tant que le gouvernement continuera à
prêter des millions de dollars à Comterm, il demeure qu'une des
raisons pour lesquelles ce contrat est accordé à cette compagnie,
c'est que le gouvernement est un investisseur important dans Comterm.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Je veux simplement revenir à ce que le ministre
vient de dire. Il a répondu que la seule compagnie où on pouvait
obtenir un tel service, c'est Comterm. J'avais la même inquiétude
que le député de Louis-Hébert et je me disais: Le
gouvernement perd sa liberté d'action; parce qu'il lui a donné
presque 3 000 000 $ et parce que la compagnie est dans le trou
financièrement, elle va en bénéficier. La réponse
qu'on nous fait, c'est: Voici, c'est la seule firme qui peut le faire. Oui,
parce qu'on précise qu'on achète le modèle Comterm. D'un
point de vue laïc, on peut acheter différents modèles d'un
système de radio. Cela peut être une radio Comterm. Si je
spécifie dans mon contrat que je veux acheter une radio Comterm,
évidemment, il faut aller chez Comterm, mais vous oubliez de dire que
j'aurais peut-être pu choisir un système Philips, un
système Telefunken, un système Zenith. Ce sont d'autres
systèmes. Il ne faut pas mêler les choses. Je veux savoir si ce
qu'on cherche - comme, par exemple, le gouvernement a cherché, dans le
domaine de l'éducation, l'ordinateur qu'on a, pour le moment,
décidé d'acheter - c'est un certain modèle qui est
développé par ces deux compagnies française et
québécoise ensemble. Mais cela ne veut pas du tout dire qu'il n'y
a pas de compagnie américaine qui ne puisse pas faire, pas exactement le
même modèle, mais aussi des ordinateurs qui sont peut-être
même mieux. C'est cela que je veux dire. Je ne crois pas que Comterm soit
la seule compagnie dans le monde ou au Québec qui soit capable de nous
fournir ce système. Oui, elle est la seule qui soit capable de nous
fournir le service Comterm, mais pas ce que d'autres compagnies peuvent nous
donner.
M. Gendron: C'est exact. Elle est la seule au Québec qui
peut nous fournir des équipements périphériques
compatibles avec les équipements de base en informatique pour lesquels
l'État québécois a donné la plupart de ses contrats
à IBM. C'est cela que j'ai dit. C'est bien différent de ce que
vous me dites. Je ne dis pas, si on allait à l'étranger, qu'il
n'y a pas d'autres firmes qui peuvent nous fournir des équipements
périphériques. Je ne dis pas cela. Je ne dis pas qu'il n'y en a
pas. C'est vous qui avez affirmé cela. (15 h 15)
Deuxièmement, cependant, on n'aurait pas la garantie que nous
avons de la compatibilité avec nos propres systèmes. On a choisi
IBM pour ce qu'on appelle les unités de traitement de base et les
équipements dits périphériques de Comterm sont compatibles
avec ce qu'on a. C'est cela que j'ai dit. On pourrait acheter de IBM. Je n'ai
jamais dit le contraire. J'ai été très clair dans
l'explication, tantôt. Les équipements périphériques
sont compatibles avec les unités de traitement de base de IBM
fonctionnant au Québec; cela marche ensemble parce qu'on a
vérifié leur compatibilité. On peut aller en soumissions
à l'extérieur du Québec pour aller quérir des
équipements périphériques, ce que je n'ai jamais dit qu'on
ne pourrait pas faire, et arriver ici au Québec pour se rendre compte
que, de toute façon, ce n'est pas compatible avec les unités de
traitement de IBM. Je dis que ce serait un achat folichon. On ne le fait
pas.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cela va? À
quel engagement en sommes-nous maintenant?
M. Polak: Justice, engagement 401. Justice
M. Doyon: Si vous permettez, Justice, engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert, à l'engagement 300, Justice.
M. Doyon: Engagement 300: "Contrat pour l'achat de 280 fusils,
calibre 12, de marque Mossberg, pour les besoins de la Sûreté du
Québec. C'est un contrat négocié. Fournisseur: Les
Distributeurs R. Nicholls Inc., Montréal."
Le ministre peut-il nous indiquer pourquoi on a procédé
par un contrat négocié pour l'achat de 280 fusils, calibre 12, de
marque Mossberg et pourquoi on n'a pas fait un appel d'offres public dans ce
cas?
M. Gendron: Je vous avais expliqué cela la dernière
fois. Je vais recommencer. Après avoir expérimenté et
utilisé plusieurs marques différentes de fusils, le 30 juin 1981,
la SQ a établi une norme décrivant les spécifications que
devraient avoir les fusils de calibre 12 achetés par la suite. L'une de
ces spécifications consiste en une crosse repliable facilitant
l'installation de ces armes dans les véhicules de la SQ et c'est
moi-même qui ai donné la raison la dernière fois. Seul le
fusil de marque Mossberg, modèle 500, ATPN6N, répond
intégralement à la norme de la SQ. Celle-ci considère
que,
parmi les modèles expérimentés, il est le seul qui
soit véritablement conçu pour le travail policier en raison,
notamment, de sa crosse repliable. Les Distributeurs R. Nicholls Inc. est le
fournisseur exclusif de cette arme au Québec. C'est la raison.
M. Doyon: Est-ce que le ministre peut nous indiquer où
sont fabriqués les fusils Mossberg?
M. Gendron: On peut prendre l'information parce que, de toute
façon, la prétention du ministère de la Justice, c'est que
R. Nicholls Inc. est le fournisseur exclusif. Cela ne dit pas que c'est
fabriqué ici. La question est de savoir où sont fabriqués
les Mossberg repliables.
M. Doyon: Un calcul rapide nous amène à nous rendre
compte que cela revient à pratiquement 400 $ le fusil, pour des armes de
calibre 12, c'est une arme courante. Cela me paraît être un prix
élevé, surtout quand on en achète 280.
Une voix: La crosse se plie.
M. Doyon: La crosse se plie. Cela paraît beaucoup d'argent,
400 $ le fusil.
M. Gendron: Là, si vous êtes un spécialiste
de ces choses, moi, je ne le suis pas.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Je ne suis pas un spécialiste de la chose, mais
le ministre ne peut pas prétendre en être un puisque...
M. Gendron: ...en plus de cela.
M. Doyon: Ce que je veux dire, c'est qu'on n'a pas
d'éléments de comparaison. On n'a pas eu d'appel d'offres. On ne
sait pas si 400 $... Le peu que je connais des armes, 400 $ pour un fusil de
calibre 12, cela me paraît beaucoup. Comme on a acheté directement
du distributeur, il n'avait pas de concurrent. On n'a aucune assurance qu'on a
eu le meilleur prix possible. C'est l'inquiétude que j'ai.
M. Gendron: Peut-être une information additionnelle: on
n'est quand même pas pour changer de voiture pour entrer l'arme parce
que, dans certains cas, c'est cela. La longueur de l'arme ne permettait pas de
positionner suivant... Nous, on avait les détails additionnels dans les
tableaux descriptifs quand c'est venu au Trésor. Deuxièmement,
cela permet une rationalisation des inventaires des pièces et tout cela.
D'après le ministère de la Justice, il y a une économie en
procédant comme cela, mais je n'ai pas fait d'enquête.
M. Doyon: C'est toujours le problème des contrats
négociés, M. le Président.
M. Gendron: Oui, mais quand on n'a qu'un fournisseur on a un
problème. Vous avez raison.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'on me permettrait une
remarque en tant qu'amateur de chasse? Débourser 400 $ pour un fusil du
calibre 12 de qualité...
M. Gendron: Ce n'est pas cher.
Le Président (M. Gagnon): ...ce n'est pas cher.
M. Doyon: Cela dépend. Quand on en achète
280...
Le Président (M. Gagnon): Peut-être que c'est
différent.
M. Polak: Justice...
M. Doyon: Peut-être qu'on a un rabais.
Le Président (M. Gagnon): Oui, peut-être.
M. Polak: Revenons...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Revenons à Comterm. Ministère de la
Justice, engagement 401: "Contrat pour la location-achat et l'entretien de 167
terminaux et de 95 contrôleurs, pour une période de trois ans.
Fournisseur: Comterm Inc. Montant de l'engagement: 2 424 290,78 $."
J'aurais deux questions à poser pour obtenir des explications du
ministre au sujet d'autres contrats du type location-achat. Est-ce que le
gouvernement est allé chez Comterm parce qu'il s'agissait d'une
unité provenant de IBM?
M. Gendron: Non, il s'agissait de remplacer...
M. Polak: Ou est-ce qu'on aurait pu s'adresser à d'autres
compagnies pour obtenir ce service?
M. Gendron: Non, c'est strictement une question de substitution.
Voici la description vraiment précise: "À la suite du
remplacement des ordinateurs Univac par des ordinateurs de type IBM,
autorisé par tel CT, les terminaux Comterm actuels ne pourront plus
être reliés à l'ordinateur IBM lors de la
conversion du réseau, celui-ci, ainsi de suite - on donne des
détails. On termine en disant: Comme il s'agit de remplacer des
terminaux Comterm, en fonction d'une nouvelle architecture du réseau,
mais pour lesquels, etc." Voilà la raison pour laquelle, encore une
fois, c'est Comterm,
M. Polak: Mais vous dites...
M. Gendron: C'est un remplacement. C'est un remplacement de
terminaux Comterm. Alors, on est resté avec Comterm.
Une voix: On n'en sort pas.
M. Polak: Est-ce qu'il y a une justification pour ne pas
soumettre ce contrat à un appel d'offres à d'autres compagnies,
même s'il s'agit d'un changement de système Comterm? Est-ce que
cela aurait été possible pour une compagnie autre que Comterm de
faire une soumission et d'être concurrentielle dans son prix? Est-ce
qu'on a vérifié cela?
M. Gendron: Un instant. Je pense que votre question est
pertinente, M. le député de Sainte-Anne. J'aimerais mieux que la
demande soit faite directement au ministère, parce que je n'ai pas les
informations que vous demandez.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que vous voulez
répéter votre...
M. Polak: Je voudrais savoir, dans ce contrat particulier,
l'engagement 401 du ministère de la Justice, s'il aurait
été possible pour d'autres compagnies que Comterm de
présenter une soumission et d'être concurrentielles quant au prix?
Ou est-ce que cela prenait absolument une unité Comterm pour remplacer
une Comterm, en termes profanes? D'accord?
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cela va?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Quel engagement maintenant?
M. Polak: Je pense que le député de Verdun en avait
un?
M. Caron: Oui, M. le Président. L'engagement 800 du
ministère de la Justice.
Une voix: Quel numéro?
M. Caron: L'engagement 800. Est-ce qu'il y aurait
possibilité de connaître le nom des propriétaires du groupe
BST Inc.?
M. Gendron: De ce faux nom, d'après...
M. Caron: Sans l'avoir aujourd'hui, si vous ne l'avez pas en
main. Y aurait-il possibilité de...
Le Président (M. Gagnon): Vous voulez connaître le
nom des propriétaires de la compagnie, du fournisseur?
M. Polak: Des principaux...
M. Caron: Des principaux actionnaires.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cela va?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 800...
M. Caron: Cela ne presse pas si vous ne l'avez pas aujourd'hui,
mais...
M. Polak: J'ai noté, par exemple, à l'engagement
800 du ministère de la Justice, qu'il s'agit d'un supplément de 1
605 022 $, ce qui équivaut à peu près à 60% du prix
originel. Est-ce que le document du ministre fait part d'une raison
spéciale pour un supplément d'une telle ampleur?
M. Gendron: Oui, il y a eu des ajouts. Il y a eu des demandes
additionnelles qui n'étaient pas prévues au contrat, les trois
principales étant les suivantes: le temps supplémentaire
effectué par le personnel du groupe BST a dépassé et
dépassera les prévisions initiales vu la constante
évolution des ordinateurs, des équipements
périphériques et des logiciels; deuxièmement, pour des
fins de sécurité, un montant supplémentaire est requis
pour l'accès aux voûtes de copies de sécurité en
dehors des heures normales; troisièmement, pour un soutien
adéquat à l'exploitation des systèmes tels qu'ils
évoluent, une augmentation des ressources humaines est indispensable et
devra être fournie par le groupe BST.
M. Polak: Le groupe BST, ce ne sont pas des
ingénieurs-conseils, n'est-ce pas? Qui sont-ils?
M. Gendron: Ce sont des spécialistes en informatique.
M. Polak: Des spécialistes en informatique?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Engagement 100.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 100, Loisir, Chasse
et Pêche?
Loisir, Chasse et Pêche
M. Middlemiss: C'est cela. "Contrat pour travaux de construction
d'un atelier d'entretien, d'un chemin d'accès, de stationnements, d'un
champ d'épuration et d'un puits artésien à l'entrée
sud de la réserve faunique La Vérendrye. Seul soumissionnaire:
Construction Poulin & Maheux Inc., Saint-Georges-Est, comté de
Beauce-Sud. Contrat: 645 000 $, imprévus: 64 000 $, pour un total de 709
000 $."
Vu qu'il n'y a qu'un soumissionnaire, le ministre avait-il une
estimation des coûts?
M. Gendron: Oui.
M. Middlemiss: Quelle était l'estimation?
M. Gendron: Cela avait été évalué
à 628 437 $.
M. Middlemiss: C'est bien, merci.
Le Président (M. Gagnon): Cela va? Y a-t-il d'autres
questions à Loisir, Chasse et Pêche?
M. Polak: Main-d'Oeuvre et Sécurité du revenu,
engagement 100.
Main-d'Oeuvre et Sécurité du
revenu
Le Président (M. Gagnon): Allez.
M. Polak: "Contrat pour la location-achat et l'entretien de cinq
contrôleurs, etc. Fournisseur: Comterm Inc., Montréal. Montant de
l'engagement: 136 121,11 $."
C'est la même question qu'auparavant: Y a-t-il une raison
spéciale d'avoir donné ce contrat ou d'avoir
procédé par contrat négocié avec Comterm?
M. Gendron: Je n'ai pas d'information additionnelle, si ce n'est
de vous dire que dans les détails on dit qu'il s'agit d'entretien
d'équipement déjà existant. On a négocié
directement avec la firme Comterm, mais je conviens avec vous que cela ne donne
pas la raison.
M. Polak: Quand je vois le mot "location", je peux comprendre que
c'est peut-être un prolongement de contrat, mais quand on parle d'achat,
cela peut être un nouvel engagement. Quoi qu'il en soit, j'aimerais poser
la même question que pour l'engagement concernant la Justice, s'il
y avait...
Le Président (M. Gagnon): Cela va.
M. Polak: ...moyen de trouver un autre entrepreneur.
Le Président (M. Gagnon): Cela va? Revenu
M. Polak: Je vais au Revenu, engagement 800. "Contrat de services
pour la réalisation de la phase I de la conception administrative de la
refonte des systèmes administratifs du ministère. Fournisseur
choisi: Consortium d'informatique Metaconsult Inc. Montant de l'engagement: 1
321 500 $."
Que veut dire "la phase I de la conception administrative"? Est-ce que
le ministre pourrait nous expliquer en quelques termes ce que cela veut
dire?
M. Gendron: La phase I consiste en la définition
articulée de l'architecture fonctionnelle des systèmes futurs, la
planification stratégique des autres phases, incluant le mémoire
de la conception administrative, l'élaboration du modèle
conceptuel préliminaire des données et l'établissement du
cadre normatif, selon le décret. C'est ce qu'on appelle la phase I.
M. Polak: Pour le ministère du Revenu, cela veut dire...
Est-ce que l'intention est de faciliter la tâche pour les contribuables
par exemple, pour remplir la formule d'impôt ou cherche-t-on autre
chose?
M. Gendron: Oui.
M. Polak: Par exemple?
M. Gendron: On veut donner l'occasion à chaque
employé ayant un contact direct avec un client de pouvoir faire une
référence avec le terminal.
M. Polak: Quant à moi, M. le Président, je vais aux
Transports, engagement 100, à moins que mes collègues n'aient
d'autres engagements?
Une voix: Non.
M. Polak: C'est le même que le député de
Pontiac. Donc, je cède ma place. (15 h 30)
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
Transports
M. Middlemiss: "Contrats négociés. Contrat de
services pour agir à titre de conseiller en transport pour la
période du 16
Janvier 1984 au 31 décembre 1987.
Fournisseur: M. Jean-Guy Alain, Cap-Rouge, comté de La Peltrie.
Montant de l'engagement: 260 000 $."
Est-ce qu'on peut nous donner les raisons pour lesquelles c'est un
contrat négocié?
M. Gendron: Oui, on me dit qu'on a besoin d'un expert comme
conseiller en transport sous l'autorité du ministre. M. Jean-Guy Alain,
selon l'information qu'on a, est un ancien membre de la Commission des
transports. Il a développé une grande expertise. On me dit:
Attendu que M. Alain, actuellement membre et ex-président de la
Commission des transports, accepte de démissionner à ce titre aux
conditions, etc., la demande est faite de pouvoir embaucher M. Jean-Guy Alain
comme conseiller spécial du ministre.
M. Middlemiss: Est-ce qu'on présumait que personne d'autre
n'aurait pu avoir la même expertise que M. Alain?
M. Gendron: Au départ, il faut présumer
qu'effectivement il y en aurait peut-être d'autres, mais regardez son
mandat. C'est assez long, je peux vous en lire quelques extraits: Organiser des
colloques et des séminaires; préparer et publier un feuillet
périodique d'information sur la distribution physique; soutenir
techniquement les transports et les PME expéditrices en matière
de transport; soutenir les efforts du CIDEM en vue de l'implantation possible
d'un centre d'excellence en matière de fret dans l'est de
Montréal; réaliser une étude sur le mouvement des
marchandises dans la région de Montréal en vue de permettre une
plus grande rationalisation et d'accroître l'efficacité de la
distribution. Au curriculum vitae, on dit: M. Alain, c'est cela. Compte tenu de
son expérience professionnelle, etc., le ministère des Transports
prétendait qu'il avait l'expertise convenant au mandat; c'est pour cela
qu'il a été choisi.
M. Middlemiss: Mais on n'a pas cherché à voir s'il
n'y avait pas quelqu'un possédant une expertise équivalente ou
une meilleure expertise que lui dans ce domaine?
M. Gendron: Juste une minute. Cela ressemble plus à une
offre. Particulièrement de 1975 à 1980, il a véritablement
acquis une expérience très pertinente par rapport au mandat; par
exemple, il a fait une étude sur la situation spéciale du
transport à la baie James; assignation spéciale du
président sur le dossier du courtage et de la fixation
générale des taux et des tarifs du camionnage en vrac. C'est lui
qui a fait la mise à jour et la refonte complète du permis
Voyageur et comme dans le mandat les responsabilités sont sensiblement
les mêmes, ce sont possiblement les raisons pour lesquelles sa
candidature a été retenue.
M. Middlemiss: C'est bien.
Le Président (M. Gagnon): Cela va?
M. Gendron: Oui.
M. Polak: Je vais au ministère des Transports, engagement
402.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 402, allez-y.
M. Polak: "Contrat pour l'achat de 31 000 mètres de tuyaux
de tôle ondulée galvanisée et 3000 raccords pour
l'entretien du réseau routier." On a ici les noms des plus bas
soumissionnaires par groupes. Il y en a trois: Société en
commandite tuyaux nordiques; Koppers International Canada Inc. et Armco Westeel
Inc., pour un total de 1 199 163,10 $.
Je veux simplement savoir qui sont les autres soumissionnaires parce
que, d'habitude, on nous donne toujours le nom d'un ou deux autres
soumissionnaires pour qu'on puisse comparer et voir si c'est vraiment le
soumissionnaire le plus bas.
M. Gendron: L'information est que seize fournisseurs ont
demandé les documents.
M. Polak: Oui.
M. Gendron: Sept fournisseurs ont soumissionné. Un
instant, ce que je vous donnais comme information correspondait à
l'engagement 401 et non à l'engagement 402. Juste une seconde.
Là, c'est très précis, pourquoi il n'y en a que
trois. Il y a sept fournisseurs qui ont demandé les documents, mais il
n'y en a que trois qui ont soumis des prix. La raison est simple, c'est parce
que ce sont les trois seules compagnies qui ont soumissionné. On a
choisi le prix le plus bas dans chaque poste.
M. Polak: S'il n'y en a que trois qui ont soumissionné,
comment est-ce qu'on peut prendre le plus bas? Ils sont par le fait même
les plus bas, s'ils sont les seuls.
M. Gendron: C'est parce qu'il y avait plusieurs postes et on a
pris le plus bas dans chacun des postes des équipements requis.
M. Polak: Oui. Habituellement, on inscrit: Autres
soumissionnaires, et on peut comparer.
M. Gendron: Il n'y en a que trois. M. Polak: Il n'en reste
que trois?
M. Gendron: Bien oui.
M. Polak: II n'y en avait pas d'autres. Donc, comment peut-on
dire que c'est le plus bas? Ils peuvent être le plus haut et le plus bas,
ce sont les seuls.
M. Gendron: Ce n'est pas ce que je vous dis. J'ai dit: On a pris
de chaque soumissionnaire l'élément sur lequel il a
soumissionné le plus bas.
M. Polak: Oui.
M. Gendron: Alors, quand on dit: Société en
commandite tuyaux nordiques, Val-d'Or, pour 57 000 $, c'est qu'ils
étaient les plus bas pour cet élément.
M. Polak: Ah bon! Et les deux autres? Koppers International
Canada Inc. et Armco Westeel Inc. auraient-elles soumissionné pour le
même contrat que Société en commandite tuyaux
nordiques?
M. Gendron: Oui.
M. Polak: Également?
M. Gendron: Oui. Oui, on l'a dans le tableau.
M. Polak: D'accord. M. Gendron: C'est cela. M. Polak:
D'accord.
M. Gendron: C'est cela. On a pris le plus bas dans chaque
catégorie.
M. Polak: Transports, engagement 404. Une voix: La saine
gestion.
M. Polak: "Supplément pour porter à 116 331,21 $ le
coût des travaux de déneigement et le déglaçage sur
les routes nos 132 et 198, dans York, Douglastown, Anse-à-Brillant et
Gaspé, comté de Gaspé. Montant de l'engagement: 61 493,73
$."
J'ai noté qu'on a un peu plus que doublé le prix du
contrat avec l'augmentation de 61 000 $ pour arriver à 116 000 $.
M. Gendron: Oui.
M. Polak: Cela veut donc dire que le contrat original
était d'environ 55 000 $. Est-ce qu'il y a une raison spéciale
à cela?
M. Gendron: Oui.
M. Polak: Laquelle?
M. Gendron: En raison de la construction de la route 138 sur une
longueur de 11,86 kilomètres et de l'augmentation attribuable à
la clause d'indexation prévue au contrat, le montant global des travaux
est fixé à 116 000 $. Le montant additionnel requis est de 36 000
$ parce qu'on a rallongé le tronçon de presque 12
kilomètres de plus. C'est une nouvelle construction.
M. Polak: Maintenant...
M. Middlemiss: Qui s'occupait de cela avant?
M. Gendron: Pardon?
M. Middlemiss: Est-ce que c'était un autre entrepreneur
qui s'occupait de l'entretien de ces 11 kilomètres?
M. Gendron: Ils n'étaient pas construits. C'est une
nouvelle construction. Là, c'est un contrat d'entretien pour le
déneigement et le déglaçage. Tant que la route
n'était pas construite, c'était difficile de la déglacer
et de la déneiger.
M. Doyon: On ne sait jamais avec vous autres.
M. Middlemiss: La route 132 existait avant. Est-ce que ce
n'était pas pour en faire la réparation et la reconstruction?
M. Gendron: Oui.
M. Middlemiss: Est-ce que c'est parce que l'entrepreneur
l'entretenait?
M. Gendron: Non. C'est parce que la route 138 a été
prolongée. On est sur la Côte-Nord et non dans l'Est du
Québec. C'est la route 138.
M. Middlemiss: C'est écrit 132 et 198.
M. Gendron: Non, non. Mais il m'a posé la question sur
l'engagement 403, et non 404.
M. Polak: Non, non, non. J'ai posé la question sur
l'engagement 404.
M. Gendron: Ah! Un instant! M. Polak: Comté de
Gaspé.
M. Gendron: Un instant! Si vous avez posé la question sur
l'engagement 404...
M. Polak: Parce que si vous avez dit...
M. Gendron: Non, non. Cela va. C'est moi qui n'ai pas
donné la bonne information. À l'engagement 404, on donne la
même raison: Les ressources du ministère affectées à
l'entretien de ce circuit de 25,62
kilomètres ont dû, devant l'impossibilité d'accorder
à l'entreprise privée le contrat du parc Forillon, être
transférées à ce dernier endroit. À la suite de
l'ajout de ces 25,62 kilomètres et de l'augmentation des coûts
attribuable à la clause d'indexation, le montant global des travaux pour
1983-1984 est fixé à 116 000 $.
En termes clairs, ce n'est pas l'entreprise Delbert Fitzpatrick qui
avait le contrat des 25,62 kilomètres, c'est le ministère
lui-même. Ayant transféré 25 kilomètres de plus,
automatiquement, il est obligé d'augmenter le contrat.
M. Middlemiss: Oui. La raison pour laquelle j'ai posé la
question, c'est que la route 132 existait.
M. Gendron: Oui, oui. Une voix: Cela va?
M. Doyon: M. le Président, avec votre permission, aux
Transports, engagement 205, seulement une question. Je m'aperçois qu'il
y a un contrat pour un montant de 1 150 000 litres de peinture jaune pour le
marquage des routes qui a été accordé à Les
peintures Crown Diamond, le plus bas soumissionnaire, au montant de 1 756 000
$. Parmi les autres soumissionnaires, on retrouve encore Les peintures Crown
Diamond Ltée, pour un petit peu plus, c'est-à-dire pour 1 767 000
$. Comment se fait-il qu'elles soumissionnent deux fois? Je vois que Sico a
soumissionné deux fois aussi.
M. Gendron: II y a jaune-jaune et il y a jaune. Je ne sais pas,
M. le député, si vous avez l'occasion d'acheter parfois des
gallons de peinture. Ils ne portent pas nécessairement le même
numéro, même s'ils ont l'appellation "jaune" tous les deux. Selon
le tableau explicatif, effectivement, pour la peinture jaune 033653 par rapport
à la peinture jaune 03652, le prix n'est pas le même. La
même compagnie a dit: Si on va dans la peinture jaune de tel prix, cela
donne telle soumission et si on va dans le ton de jaune tel qu'exigé,
à tel prix et à telle spécification, c'est un peu plus
cher.
M. Doyon: Premièrement, M. le ministre, je trouve que cela
vous a pris du temps à donner la réponse qui vous paraît
évidente. Vous avez dû fouiller pas mal dans vos papiers.
M. Gendron: Bien oui, c'est normal, c'est là que je
l'avais. Je ne peux pas savoir cela par coeur.
M. Doyon: Moi non plus. Deuxièmement, la
spécification devait être d'un jaune quelconque. On doit indiquer
quel ton de jaune on veut. Est-ce qu'on veut la couleur orange? Est-ce qu'on
veut du jaune...
M. Gendron: Oui. Pourquoi les a-t-on retenus? Parce que,
d'après les spécifications, les deux répondent à ce
qu'on appelle des soumissions complètes et conformes. Donc, les deux
sont complètes et conformes et ils ont choisi la plus basse. Il me
semble qu'il n'y a pas de péché là-dedans. Les deux
faisaient partie de la soumission, mais en faisant une soumission pour une
sorte de peinture où les deux catégories sont conformes, il se
peut qu'il y en ait une un peu moins chère que l'autre. Le seul moyen de
le savoir, c'est de faire ce qu'on a fait. C'est ce que cela a
donné.
M. Doyon: Sauf que, pour Crown Diamond, il faut croire qu'il y
avait dans les plans et devis de la soumission une incertitude ou quelque chose
de vague, puisqu'ils ont donné deux soumissions ne sachant pas quelle
sorte de jaune le gouvernement voulait avoir. Parce que s'ils avaient
véritablement su quelle sorte de jaune il voulait avoir, ils auraient
soumissionné pour le jaune requis. Ils devaient bien savoir que, s'ils
étaient dans le bon ton de jaune, ils n'avaient pas de chance d'obtenir
le contrat avec leur deuxième sorte de jaune qui, elle, coûtait
plus cher.
M. Gendron: Oui. Comment se fait-il que Sico ait fait la
même chose, M. le député de Louis-Hébert? Parce
qu'ils ont compris la même chose. Ils ont compris qu'avec les deux
catégories...
M. Blouin: Ce sont des experts en peinture.
Le Président (M. Gagnon): Un à la fois, s'il vous
plaît!
M. Blouin: Ils connaissent ça, le jaune.
M. Doyon: Oui. Ils connaissent le jaune, sauf que je pense que le
devis laissait ouverture à l'interprétation sur le jaune
puisqu'on ne pouvait pas être sûr du ton de jaune exact que cela
prenait. Autrement, on n'aurait pas soumissionné pour deux sortes de
jaune.
M. Gendron: On était sûr du ton de jaune, mais on
exigeait un minimum. Au-delà du minimum, peut-être qu'il y en a un
qui en met un peu plus - je parle de la teinture -pour faire un jaune plus fort
et cela donnait tel prix.
M. Doyon: D'accord. C'est quand même...
M. Gendron: Puisque les deux ont fait
la même chose, ils doivent avoir compris...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Est-ce qu'on indique dans cela que la
deuxième soumission de Crown Diamond est pour une peinture de meilleure
qualité?
M. Gendron: Non. Tout ce qu'on a, c'est que ce sont deux
numéros différents. Comme je n'ai pas de spécification ou
de décodage des références numériques, cela ne me
dit pas si une est de meilleure qualité que l'autre.
M. Middlemiss: Est-ce qu'on pourrait demander au ministère
si, par hasard, cette deuxième soumission était pour une peinture
de meilleure qualité? Pourquoi la différence de prix de 11 000
$?
M. Gendron: Oui.
M. Middlemiss: Mais si la qualité est meilleure et qu'elle
dure plus longtemps sur la route, peut-être y a-t-il une économie
à faire?
Le Président (M. Gagnon): La différence dans la
qualité des deux jaunes.
M. Middlemiss: C'est cela. Des deux peintures.
M. Doyon: Des deux peintures jaunes...
M. Middlemiss: Les deux peuvent être jaunes mais, si une
dure plus longtemps, pourquoi pas? Un montant de 11 000 $ sur 1 000 000
$...
M. Polak: Engagement 800, Transports, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Transports, engagement 800.
Allez-y.
M. Polak: Oui, mais le député de
Louis-Hébert est encore en train de faire sa recherche.
M. Doyon: Non, non, cela va.
M. Polak: Oui, cela va. Parce que je ne cherche pas de chicane
avec mes coéquipiers.
Le Président (M. Gagnon): Vous avez déjà
pris l'avion pour sauter à l'engagement 800.
M. Polak: Ah oui! Transports, engagement 800. "Subvention
à la Société québécoise des transports (SQT)
pour le paiement du capital et des intérêts d'un emprunt
obligataire contracté pour la réalisation de ses objets. Montant
de l'engagement: 22 500 000 $ plus les intérêts." (15 h 45)
L'expression "la réalisation de ses objets" est très
vague. On donne une subvention de 22 500 000 $ à cette
société québécoise de transport; est-ce que cela
peut être, par exemple, une subvention indirecte à Quebecair, en
l'écrivant comme cela?
M. Gendron: Non, calmez-vous tout de suite.
M. Polak: Non, je ne suis pas excité du tout.
M. Gendron: C'est une émission et une vente par la
Société québécoise des transports d'obligations
série A d'une valeur nominale de 22 500 000 $ avec tout le cheminement
régulier: le 22 décembre 1984 ils en vendront jusqu'à 4
500 000 $; le 22 décembre 1985 jusqu'à 4 500 000 $. Pour fins
budgétaires, on est obligé de prévoir aux livres
qu'à un moment donné il va arriver un coût de vente de...
Cela équivaut à une garantie pour le gouvernement de la somme
totale des obligations série A pour un montant de 22 500 000 $.
M. Polak: Cela veut dire qu'on cherche de l'argent.
M. Gendron: C'est cela, on va sur le marché.
M. Polak: Oui, mais qu'est-ce qu'elle fait avec cet argent? On
parle de ses objets. Est-ce qu'il y a un objet en particulier? Qu'est-ce
qu'elle va faire? Est-ce qu'elle va investir quelque part? Elle cherche
quoi?
M. Gendron: Justement, je regarde si elle est dans le
décret. On dit: Vu qu'il y a lieu d'approuver l'octroi d'une telle
subvention et de permettre à la SQT de procéder à cette
cession en garantie et d'autoriser le ministère des Transports à
accepter celle-ci et à convenir d'un transfert directement au
fiduciaire... Non, cela ne répond pas à votre question. On va le
demander. Je ne sais pas pourquoi.
M. Polak: J'aimerais savoir si...
M. Gendron: Je ne sais pas pourquoi la SQT a besoin de cet
argent. Votre question est: Pourquoi la Société...
M. Polak: Est-ce que c'est pour son fonctionnement durant une
année et combien pour cette année-là? On ne sait pas quels
sont ses objets. Je voudrais aussi savoir si cela peut avoir une relation avec
Quebecair?
M. Gendron: Je ne le sais pas.
Le Président (M. Gagnon): Oui, M. le député
de Pontiac.
M. Middlemiss: Est-ce que je pourrais revenir en arrière,
soit à 632 et 633; ce sont deux suppléments pour le pavage de
l'autoroute 50. Je voudrais juste savoir pourquoi c'est 10% et 17%
d'augmentation.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Gendron: Oui, ce ne sera pas long. Pour le premier, de 166 000
$, ce sont des variations de quantité en moins, des variations dans la
qualité de la surface granulaire. Je vous cite toutes les
négatives. J'arrive à l'enrobé bitumineux MB-4 qui est
posé à chaud. Il avait été prévu 27 505 $
et, finalement, le prix a été de 27 982 $; donc, il y a un plus.
À la toute fin, on ajoute une série de travaux non
approuvés qui ont fait varier la subvention. Quand on additionne les
plus et les moins, on arrive à l'écart dont vous me parlez, soit
166 200 $. Le plus est constitué, entre autres, de travaux non
prévus. J'ai V-5, mais je n'ai pas la référence V. Ils
disent: V-5 no 1 n'avait pas été prévu, V-5 no 2 non
prévu, V-5 no 3 non prévu. On additionne le tout, on retranche du
contrat 56 820 $ pour des variations de quantités de pierres
concassées et matériaux granulaires qui sont en moins. Par
contre, on additionne les travaux non prévus pour 217 000 $. L'un moins
l'autre fait une différence de 123 000 $. C'est la seule explication que
je peux vous donner.
M. Middlemiss: Cela n'explique pas grand-chose.
M. Gendron: C'est la raison pour laquelle on a fait cela. On a
enlevé quelque chose et on en a ajouté. Est-ce que
c'étaient des conditions imprévues? Je n'ai pas d'objection
à ce que vous le demandiez au ministère des Transports.
M. Middlemiss: Je peux le lui demander. C'est la même
raison pour l'autre aussi?
M. Gendron: Juste une minute, je vais voir si c'est plus
explicite. C'est exactement la même chose.
M. Middlemiss: Ah bon! En demandant plus d'explications au
ministère sur les...
M. Gendron: Sauf que dans l'autre, cependant, on a presque
uniquement des variations positives et, à chaque poste, elles sont
mentionnées. Je vous les donne et, si cela vous satisfait, vous me le
direz.
Le Président (M. Gagnon): Alors, c'est à 632 et
633.
M. Gendron: Je répondais surtout à 632; 633
m'apparaît plus précis.
Le Président (M. Gagnon): Juste un instant. On retient
qu'à 632 on demande des informations additionnelles.
M. Gendron: C'est cela. Ce sera peut-être la même
chose pour 633 sauf qu'ici, au texte, il y a des précisions. Pour la
préparation de la surface granulaire on avait prévu 226
mètres carrés et on en a exécuté sur 260
mètres carrés. On fait donc le correctif et cela
représente 8900 $ de plus. Pour la pierre concassée, on avait
prévu 26 000 tonnes et il a fallu 28 999 tonnes. Cela représente
2000 $ de plus. Pour le transport, on avait prévu 293 tonnes
métriques et on a transporté 503 tonnes pour une
différence de 25 000 $.
M. Middlemiss: Ce sont des ajustements. Des fois, il y a des
raisons...
M. Gendron: Ce sont des ajustements de quantité.
M. Middlemiss: Ce sont des ajustements de quantité et de
surplus au transport.
M. Gendron: Non, c'est parce qu'on a multiplié le prix qui
avait été convenu par le nombre de tonnes métriques
transportées, cela a augmenté, on n'a pas modifié les
prix. Ce sont toutes des variations de quantité. D'ailleurs, le titre
général a, b, c, d, e, f, g, c'est marqué au même
poste: Variation des quantités. Ce n'est pas écrit: Variation des
prix. L'autre poste, le grand chapeau, c'est: Travaux non prévus. Dans
le cas présent, on a ajouté des travaux non prévus pour
environ 60 000 $. Les travaux non prévus plus les variations de
quantité totalisent 178 000 $.
Le Président (M. Gagnon): Cela va?
M. Polak: Quant à moi, j'ai terminé.
Travaux publics et Approvisionnement
M. Doyon: Travaux publics et Approvisionnement, engagement 616.
"Contrat pour travaux d'aménagement, phase 2, au Palais de justice, 300
boulevard Jean-Lesage, Québec, comté de Taschereau. Plus bas
soumissionnaire: Paradis & Nicole Inc., Sainte-Foy, comté de
Louis-Hébert. Montant de l'engagement: 60 100 $."
Est-ce que le ministre pourrait nous indiquer les travaux
d'aménagement dont il s'agit?
M. Gendron: Ce ne sera pas long.
Réaménagement du quai de réception et
d'expédition à l'usine de signalisation routière... Ce
n'est pas cela. Ce ne sera pas long, c'est à la page suivante.
M. Polak: ...
M. Gendron: J'étais à l'engagement 615 et il
parlait de 616. II faudra le demander parce qu'ici il est simplement
marqué: Pour effectuer les travaux d'aménagement, phase 2. Cela
ne me dit pas...
Une voix: Pas plus que cela.
M. Gendron: Pas dans l'engagement que j'ai ici, je n'ai pas plus
de détails.
M. Doyon: Simplement à titre de curiosité, quand le
Conseil du trésor accepte ces dépenses, celle-là ou une
autre, est-ce qu'il le fait sur la base des documents que vous avez en
main?
M. Gendron: Le Conseil du trésor n'a pas à accepter
ce type de dépenses.
M. Doyon: Cette dépense est autorisée par
quelqu'un.
M. Gendron: Oui, le gestionnaire, le ministère
concerné.
M. Doyon: Tout ce qu'ils vous transmettent, c'est cette
information. C'est plutôt mince.
M. Gendron: Non, quand cela vient au Conseil du trésor,
c'est beaucoup plus épais. Ce type de dépenses ne vient pas au
Conseil du trésor. Les dossiers qui viennent au Conseil du trésor
sont bien plus... Cela est normé.
M. Doyon: J'aimerais savoir quels sont les travaux
d'aménagement, phase 2, qui ont été effectués pour
un montant de 60 100 $.
M. Gendron: On en prend note. Autre chose?
M. Polak: M. le Président, il ne nous reste qu'une seule
session avant la sentence de mort officielle exécutée. On peut
peut-être décider d'une date pour le mois de mars, pour
étudier les engagements du mois de février.
Le Président (M. Gagnon): Effectivement, je vous
suggère de le faire avant de terminer nos travaux. Je crois qu'on avait
l'habitude de prendre le troisième jeudi du mois.
M. Polak: C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): Le troisième jeudi serait
le 22 mars. Le quatrième? On me dit que le quatrième, ce serait
le 29 mars.
M. Polak: Le 29 mars, on serait ici? Le Président (M.
Gagnon): Oui. M. Polak: Le 29 mars...
Le Président (M. Gagnon): Donc, ce serait...
M. Polak: Est-ce qu'on doit vérifier la
disponibilité de...
Le Président (M. Gagnon): Notre secrétaire va faire
comme il le fait habituellement. Il va aviser...
M. Polak: Je voudrais vraiment étudier en mars les
engagements de février. Si la date ne convient pas, on pourra l'avancer
d'une semaine parce qu'au mois de mars on veut essayer de terminer le
mandat.
Une voix: Je tiendrai compte du délai.
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Cela va?
M. Polak: Oui, oui, oui, il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Gagnon): Quitte à renoncer au
délai, ce qui voudrait dire que ce serait le 22 ou le 29, selon vos
souhaits.
M. Polak: C'est cela, le 29 serait parfait pour nous. M. Maranda
va vérifier cela et nous en aviser comme d'habitude. D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Selon l'avis du
secrétaire, après vérification, soit le 22 ou le 29.
M. Polak: C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): Sur ce, la commission des
engagements financiers a terminé l'étude des engagements
financiers du mois de janvier 1984 et elle ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 15 h 56)