(Onze heures trente et une minutes)
Le Président (M.
Asselin) : À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la culture et de l'éducation ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien
vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils téléphoniques,
électroniques.
La commission
est réunie afin de poursuivre l'étude
détaillée du projet de loi n° 12, Loi
visant à préciser la portée du droit à la gratuité scolaire et à
permettre l'encadrement de certaines contributions financières pouvant être
exigées.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le Président.
Mme Grondin (Argenteuil) sera remplacée par M. Allaire (Maskinongé); M. Lemieux
(Saint-Jean), par Mme Picard (Soulanges); M. Poulin (Beauce-Sud), par
Mme Jeannotte (Labelle); et M. Skeete (Sainte-Rose), par M. Tremblay
(Dubuc).
Étude détaillée (suite)
Le
Président (M. Asselin) :
Excellent. Hier, lors de l'ajournement des travaux, la commission en était à l'étude
de l'amendement présenté par la députée de Sherbrooke. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur cet amendement?
Mme Labrie : Bien, je pense
qu'on était rendus au vote, on avait laissé un temps de réflexion aux gens
autour.
Mme Rizqy : ...
Mme Labrie : Oui. Bien, je peux
le rappeler.
Le Président (M.
Asselin) : Je recommanderais ça, oui.
Mme Labrie : Parfait. Oui, effectivement, il y a beaucoup
de nouvelles personnes. Donc, l'amendement sur lequel on se penche en ce moment, c'était une proposition de compromis par rapport à l'article 1,
l'article 1 qui, tel quel, propose, finalement, d'officialiser le
fait qu'on peut charger aux parents pour les programmes particuliers.
Le compromis qu'on propose, c'est d'étendre le
droit à la gratuité pour les programmes de type baccalauréat international et
les concentrations et profiles, mais non pas les programmes de sport-études et
d'arts-études, dont on reconnaît qu'ils
s'adressent à des élèves plus de niveau d'élite dans la pratique de leur sport
ou de leur art et qui, de toute façon,
nécessitent une exigence à l'admission au niveau de leurs compétences. Donc, ce
que l'amendement propose, c'est que
les autres programmes pour lesquels il n'y a pas d'exigence d'élite de ce
type-là soient accessibles gratuitement dans le cadre du principe de
gratuité scolaire.
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce que la motion est adoptée?
Des voix : ...
Le Président (M.
Asselin) : Non? Donc, c'est refusé.
Mme Labrie : ...
Le
Président (M. Asselin) : On
va demander un vote par appel nominal. Alors, je demanderais qu'on procède
à l'appel par vote nominal.
La Secrétaire : Merci.
Veuillez répondre pour, contre ou abstention. Donc, Mme Labrie
(Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
M. Roberge (Chambly)?
M. Roberge : Contre.
La Secrétaire :
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Contre.
La Secrétaire : M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Contre.
La Secrétaire :
M. Allaire (Maskinongé)?
M. Allaire : Contre.
La Secrétaire :
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
La Secrétaire :
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire :
Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire :
Mme Hivon (Joliette)?
Mme Hivon : Pour.
La Secrétaire :
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
Le Président (M.
Asselin) : Contre.
La Secrétaire : Alors, c'est
rejeté : 3 pour, 6 contre.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : M. le Président,
juste avant de quitter hier soir, il était tard, je me suis fait envoyer au
pays de Morphée avec une invitation à réfléchir. Alors, on a essayé d'apporter
quelque chose à ce fameux article 1 qui viendrait montrer que, oui, il y a des frais qui peuvent être chargés,
effectivement, mais qui viendrait aussi expliquer qu'il y a des choses
qui étaient chargées et qui ne pourraient plus être chargées, pour préciser, un
peu comme ce qui a été dit précédemment,
qu'on ne vient pas dire ici que ça n'existe plus, l'éducation publique, puis
que ça n'existe plus, l'instruction gratuite,
et qu'on doit payer pour tout. On sait tous que ce n'est pas vrai. Mais
peut-être que de le mettre dans l'article 1, de préciser qu'il y a certaines choses qui sont gratuites,
au-delà de ce qui l'est déjà, ça aiderait, je pense, à préciser que la
facture, c'est l'exception, puis la
gratuité, c'est, plus souvent qu'autrement, la règle. Donc, si vous le
permettez, M. le Président...
Le Président (M.
Asselin) : Oui, vous pouvez déposer le document.
M. Roberge :
...je vais déposer un projet d'amendement, qu'on pourra distribuer, après je pourrai en faire la lecture.
Le Président (M.
Asselin) : Oui. Alors, je suspends quelques instants, le temps
qu'on imprime cette feuille.
(Suspension de la séance à 11 h 35)
(Reprise à 11 h 37)
Le
Président (M. Asselin) :
Alors, j'inviterais M. le ministre à lire l'amendement,
puis après ça je vais prendre les interventions qui vont...
Des voix : ...
Le Président (M.
Asselin) : Ah! On va attendre.
Des voix :
...
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce que tout le monde l'a
reçu? Alors, M. le ministre.
M. Roberge : Merci bien, M. le Président. Alors, la
proposition d'amendement, la voici : À la fin de l'alinéa
proposé par l'article 1 du projet de loi — et on ajoute : «Toutefois, le droit à
la gratuité s'applique dans tous les cas aux frais de nature
administrative tels les frais de sélection, d'ouverture de dossier,
d'administration d'épreuves, de même qu'aux frais de formation du personnel.»
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Saint-Laurent, je commencerais par
vous. Intervention.
Mme Rizqy :
Merci beaucoup, M. le Président. Contente qu'on se retrouve ce matin avec déjà
un amendement, on progresse. Et
j'aimerais juste entendre le ministre sur sa réflexion là-dessus. Pourquoi
qu'on y va sur... on ouvre, en fait, davantage
de certitude, ce qui est très bien, mais il y a d'autres endroits où est-ce
qu'on... dans le document de travail, qui sont prévus être gratuits?
Pensez-vous qu'on pourrait aussi les insérer ou on va les maintenir séparés
entre le règlement, le futur règlement versus le projet de loi?
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
• (11 h 40) •
M. Roberge :
Bien, la norme, c'est d'avoir des principes dans la loi puis des listes dans
les règlements ou même ultérieurement.
Mais je pense que de mettre cette section-là dans la loi, c'est important parce
que ça vient préciser une chose.
Parce que, dans l'article 1 ici, là, on dit qu'il y a des frais qui
peuvent être chargés pour des projets pédagogiques particuliers, mais on vient circonscrire, en ajoutant ce
paragraphe-là, que ce n'est pas parce que c'est dans un projet pédagogique
particulier que c'est un bar ouvert parce
que ça dit : «Toutefois, le droit à la gratuité s'applique dans tous les
cas aux frais de nature administrative...»
Donc, même dans les projets particuliers, les frais de nature administrative ne
peuvent pas être chargés, les frais de sélection aussi — parce
qu'on sait qu'il y a certains programmes qui sélectionnent, bien, même dans un
projet particulier sélectif, on ne pourrait
pas charger pour la sélection — d'ouverture de dossier — encore une fois, même dans un projet
où on peut charger des frais, ce serait la gratuité dans ce cas-ci — administration
d'épreuves puis, évidemment, formation du personnel.
Donc, je pense que ça vient un peu circonscrire
ou enlever la perception que, dans le cas de certains projets particuliers, tout n'est pas facturable, et ce
n'est pas un bar ouvert. Et ça s'applique... cet ajout-là vient circonscrire ce
qui se passe pour les projets particuliers,
mais pour tout le reste aussi, là. Ça veut dire que, de la maternelle quatre
ans jusqu'à la formation
professionnelle et sport-études secondaire, qu'on soit au régulier, qu'on ne
soit pas au régulier, qu'on soit en classe
spéciale, qu'on soit en classe d'adaptation, n'importe où, tous ces frais-là ne
pourraient jamais être chargés. Donc, je pense que ça vient peut-être
rassurer ou préciser certains éléments. Voilà.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Pardonnez mon ignorance là-dessus, mais qu'est-ce
qu'on entend par — puis ça, c'est vraiment juste pour
que je comprenne bien — «frais
de formation du personnel»? Qu'est-ce qu'on vise? Quels cas de figure?
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : Bien, je pense au
programme d'éducation internationale, où les enseignants ont souvent de la
formation à prendre pour être...
(Interruption)
M. Roberge : Oh! ça sonne. Il y
a trop de micros allumés, j'imagine.
Donc, c'est
ça, il y a de la formation continue qui est obligatoire pour les profs qui
donnent le PEI, mais on ne pourrait pas charger aux parents les frais de
formation des enseignants, même si ceux-ci sont liés à un projet particulier.
Je veux
préciser une autre chose aussi, parce qu'on parle de gratuité comme si elle
venait de mourir avec ce projet de
loi là, là, ce n'est tellement pas vrai qu'il faut le dire. Il y a un paquet de
choses, outre ce qu'on vient de proposer là, qui sont et demeureront gratuites et qui ne sont nullement menacées,
là : les services d'éducation préscolaire, ça demeure gratuit, les services d'enseignement du primaire et du
secondaire, les services complémentaires, notamment la participation de l'élève à la vie éducative, l'éducation aux droits
et responsabilités, le soutien à l'utilisation des ressources
documentaires, la bibliothèque scolaire,
l'information, l'orientation et les conseillers d'orientation, la psychologie,
la psychoéducation et l'éducation
spécialisée, l'orthopédagogie, l'orthophonie, l'animation spirituelle,
l'engagement communautaire, ça demeurera gratuit. Le projet de loi, ici, ne vient d'aucune façon compromettre ça.
Les services particuliers comme les services d'accueil pour les nouveaux arrivants, les services qui
accompagnent ceux qui font le choix de l'école à la maison, ça demeure
gratuit. Les services de formation professionnelle, ça demeure gratuit.
Donc, je veux préciser, là, que ce n'est pas un
bar ouvert, aucunement. Puis je pense qu'avec la proposition d'amendement qu'on
vient d'apporter, bien, on vient, encore une fois, donner des balises qui sont
claires. Voilà.
Mme Rizqy : Merci pour la
précision. Et je suis encore désolée, parce que je ne savais pas qu'il y avait
de la formation... Je savais qu'il y avait de la formation continue chez les
enseignants et chez les professeurs, mais c'est la première fois que c'est
porté à mon attention qu'elle aurait pu être facturée aux parents. Est-ce qu'on
a des données à cet effet?
Le Président (M. Asselin) : M. le ministre.
Mme Rizqy : C'est juste pour que je comprenne bien, parce que
j'apprécie toutes les explications, mais les frais de formation de personnel, au ministère,
est-ce que c'est déjà le cas que, par exemple, dans le cadre de
formation continue d'un enseignant, qu'il y a des commissions qui
refilent cette facture-là aux parents? (Panne de son) ...ces enseignants?
M. Roberge : Comme c'est des frais qui sont liés au fameux
programme d'éducation internationale, il se pourrait que certaines écoles l'aient fait. Donc, on vient simplement
garantir ici qu'il ne peut pas y
avoir une mauvaise interprétation de la loi, on vient se prémunir contre
ça.
Mme Rizqy :
O.K., c'est une mesure préventive. Parce qu'il n'y a rien qui indique... Je
n'ai pas besoin, en ce moment, d'aller faire
des vérifications, parce que ce serait grave de savoir que la formation
continue d'enseignants, elle soit refilée aux parents. Si c'est le cas
présentement, il faut immédiatement intervenir, là. Parce que ça, est-ce que...
M. Roberge :
C'est ce qu'on fait en ce moment.
Mme Rizqy : Non, non, non, mais là c'est préventif parce qu'on... Je veux juste savoir : Est-ce
que le ministère a cette information? Parce que, si c'est le cas, c'est
grave.
M. Roberge : On n'a pas l'assurance qu'il y en a,
mais on n'a pas l'assurance qu'il n'y
en a pas parce que le flou de la loi
étant tel qu'il est, il y a eu des abus de toutes sortes. Écoutez, on recevait
des factures, comme parents, où c'était écrit «contribution volontaire, 20 $» puis c'était écrit, dans le sommet
de la... dans le calcul, à la fin,
puis c'était écrit : Voici, vous devez payer, supposons, 150 $.
C'était 130 $ qui était normalement chargé, plus 20 $
pseudo-volontaire, votre facture,
150 $. Alors, à partir du moment où il y a ce genre d'abus là, il est
possible qu'il y ait eu aussi des frais qui soient chargés pour la formation. On vient simplement
mettre un garde-fou ici, on vient simplement d'assurer que ça n'arrivera
pas. Je ne peux pas vous dire précisément si ça arrive à l'école x, y ou z.
Le
Président (M. Asselin) : ...Mme la députée de Saint-Laurent?
Mme Rizqy :
...mais moi, je vais vous dire c'est quoi, ma préoccupation, c'est que c'est la
première fois que j'entends une telle histoire de frais de formation du
personnel qui auraient pu être refilés à la facture. Et, moi, qu'est-ce qui m'interpelle là-dedans, ce n'est pas uniquement
ça, c'est plusieurs questions qu'on a posées. Puis ça, ce n'est pas du
tout un reproche envers vous, M. le
ministre, parce que je sais que vous venez d'arriver en poste, puis que vous
cherchez vous aussi l'information, puis vous faites vos demandes
d'information. Mais ce que je comprends, c'est que le ministère de l'Éducation n'a pas cette information. Puis là, en
ce moment, il y a des gens qui nous écoutent à la maison puis qui
peuvent dire : Une seconde, là, est-ce
que c'est le cas? Alors, s'il y a des parents, en ce moment, qui nous écoutent,
ils vont dire : Est-ce que ça se peut que ça, cette facture soit
refilée?
Puis
c'est pour ça que je me suis vraiment interrogée : Le ministère de
l'Éducation, avant de vous informer à vous, M. le ministre, est-ce qu'ils font des vérifications en bonne et due
forme? Parce que, là, s'ils n'ont pas d'inventaire sur une affaire, ils n'ont pas d'inventaire sur les
projets particuliers, pas d'inventaire sur les activités scolaires... Mais là,
frais de formation du personnel, ils
ne sont même pas capables de nous répondre à savoir si, oui ou non, il y a...
Même si c'était une école, ce serait
une école de trop, là, qui le ferait. Parce que la formation continue des
enseignants, ça, on le sait, là, ça ne peut pas être refilé, là, ça.
C'est pour ça que je demande juste d'avoir des rassurances au niveau du
ministère.
M. Roberge :
Lors de la consultation du mois de décembre, il y a des partenaires qui ont
évoqué que c'était facturé.
Mme Rizqy :
...dans des consultations privées, là?
M. Roberge :
Oui.
Mme Rizqy :
O.K., d'accord. Non, mais...
M. Roberge :
Il y a eu des consultations avec les partenaires de l'éducation, là, supposons
les commissions scolaires, les cadres scolaires, il y en a qui ont
mentionné ça.
Mme Rizqy :
O.K. Est-ce que vous êtes en mesure de nous dire lesquelles qui ont mentionné
ça?
M. Roberge :
Non.
Mme Rizqy :
O.K. Je vais céder la parole à mes collègues.
Le
Président (M. Asselin) : Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Oui. Merci, hein,
pour cet amendement-là, qui est bienvenu, même si, évidemment, vous savez qu'il
ne va pas aussi loin qu'on voudrait.
J'aimerais
ça avoir une question de précision. Bon, on se doute que, dans certaines écoles
en ce moment, il y a des frais de ce
type-là qui sont actuellement chargés aux parents, on vient de le nommer,
formation de personnel. Je ne pense pas me tromper en disant qu'il y a
aussi des frais de sélection et d'ouverture de dossier qui sont chargés à
certains endroits. Je veux juste m'assurer
que le financement va arriver auprès des commissions scolaires et des écoles
pour s'assurer que ça ne précarise pas le maintien de ces programmes-là
en venant écrire dans le projet de loi que ça ne doit plus être chargé. Est-ce que les montants correspondants vont
arriver dans les écoles pour le compenser et qu'on ne fasse pas fermer
des programmes sous prétexte qu'on ne peut
plus facturer ces choses-là? Et, bien, vous pourriez commencer par me
répondre là-dessus, puis...
M. Roberge :
Bien, lorsqu'on a discuté des règles budgétaires, on savait bien qu'on arrivait
avec un projet de loi qui amène
davantage de gratuité, donc davantage de frais pour les commissions scolaires.
Et, comme on fait les deux en même temps,
on consulte les partenaires sur les règles budgétaires, on a inclus, parmi les
propositions de règles budgétaires, ce type de financement qui va venir
empêcher toute coupure dans les services aux élèves. On ne veut pas couper dans
les services pour financer ces nouveaux frais, donc vous pouvez être rassurée.
Le Président
(M. Asselin) : Mme la députée.
Mme Labrie :
O.K., oui. Donc, est-ce que vous êtes en mesure de nous dire les montants que
vous avez prévus pour permettre une adaptation en fonction du projet de
loi quand il sera adopté?
Le Président
(M. Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge :
Je ne peux pas vous le dire de manière spécifique parce qu'on avance de plus en
plus vers une plus grande autonomie aux écoles et des enveloppes qui
sont éclatées. Donc, il y a au-delà de 200... — mon Dieu! j'ai perdu le chiffre — plus de 200 millions de plus qui s'en
vont dans le réseau scolaire cette année, d'accord, qui s'en vont dans
les écoles, qui s'en vont dans le réseau
scolaire, et ce n'est pas vrai que chacune de ces enveloppes-là est dédiée,
protégée à une mesure. Il y a un
paquet d'enveloppes qui peuvent être allouées à divers frais pour avoir le plus
d'autonomie possible aux écoles. Et, parmi ces millions-là, il y a des
enveloppes qui vont permettre aux écoles... qui vont leur donner la marge de
manoeuvre pour absorber ces frais qui, somme toute, sont minimes quand même.
Voilà.
Mme Labrie :
...parce que je suis certaine que vous me voyez venir puis vous savez
exactement où je m'en vais avec ça.
Tu sais, dans la mesure où vous êtes capable d'avoir réservé de l'argent, de
trouver de l'argent pour vous assurer que les programmes vont être maintenus, si on assure la gratuité de la liste
de frais que vous énumérez ici, comment se fait-il que vous n'êtes pas
capable de le faire pour garantir la gratuité de ces programmes-là?
Le Président
(M. Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge :
Ça, c'est sans commune mesure en ce qui a trait aux coûts, et on a tracé la
ligne quelque part : on a suffisamment
d'argent pour ceci, ça entre dans notre planification budgétaire. Ce que vous
nous demandez quand vous dites : Ah! c'est facile, vous avez juste
à prendre 400 millions, là, ça ne fonctionne plus dans notre planification
budgétaire.
• (11 h 50) •
Mme Labrie : ...quand même que
notre... ma compréhension, moi, du 400 millions incluait la question des
programmes de sport-études, notamment. Puis on sait tous très bien ici, là,
autour de la table, que ce sont vraiment les programmes
les plus chers, ce sont eux qui coûtent des milliers de dollars. Les programmes
de type concentration et profil sont
considérablement moins chers que les programmes de sport-études. Donc, dans l'amendement qui vient d'être battu, c'était
clair que c'était une proposition qui avait un coût nettement inférieur aux 400 millions qui avaient été évalués en tenant compte des programmes de
sport-études.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : Je comprends que vous auriez aimé que l'amendement que vous avez déposé, qui n'a pas été retenu, soit retenu. Maintenant, sur cet amendement-ci,
qu'est-ce que vous en pensez? Avez-vous l'intention de voter en
faveur? Parce que...
Mme Labrie : ...de voter en
faveur, sauf que, moi, ce que je comprends, c'est que...
M. Roberge : D'une certaine
façon, faisons avancer le débat sur cet amendement-là. On a avancé...
Mme Labrie :
Oui, bien, ce que je comprends, c'est que vous êtes capable de débloquer des
fonds pour assurer la gratuité de certaines choses. Donc, si vous êtes
capable de le faire pour ça ici, ce que vous nous présentez avec notre amendement, bien, j'aurais aimé qu'on aille encore
plus loin. Mais effectivement on ne peut pas être en désaccord avec cet
amendement-là.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon :
Oui, merci beaucoup, M. le Président. Donc, effectivement, on avance. On avait,
je pense, cette compréhension commune là que ces frais-là ne pourraient plus
être facturés aux parents, mais, la clarté dans une loi, on aime toujours ça.
Par ailleurs, j'ai juste une question de
compréhension à mon tour. À l'article 6 du projet de loi, je comprends
qu'on parlait d'exiger le paiement de frais contraires à la loi, dont des frais
de nature administrative. Donc, jusqu'à ce que le ministre arrive avec cet amendement-là,
est-ce que l'obligation qui allait être faite que ces frais-là ne soient pas
facturés provenait de la modification qui était introduite par
l'article 6?
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge :
Non. J'avais cette intention-là, mais c'était peut-être moins clair qu'à
l'article 6 on incluait tous les frais,
même ceux qui couvrent les projets particuliers. En le mettant à
l'article 1 puis en le précisant là, quand on dit «s'applique dans
tous les cas», bien là, on couvre plus large, et puis je pense qu'il y a une
garantie plus grande. Voilà.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : O.K. Puis vous
savez comment nous, dans l'opposition — vous avez déjà vécu l'expérience — on aime
que les choses soient dans les lois plutôt que dans les règlements. Donc là, je
comprends que cette énumération-là, vos
légistes sont ouverts à ce que ce soit dans la loi, noir sur blanc. Pourquoi
celle-ci, elle passe le test de pouvoir être dans la loi alors qu'il y a d'autres choses que vous nous
disiez, comme par exemple les deux activités ou d'autres éléments, qui
sont de la nature d'être dans le règlement?
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge :
Bien, vous posez bien la question en disant que ça passe par les juristes pour
voir qu'est-ce qui... Quand on décide des balises qu'on donne, à
certains égards, la même chose qui a le même effet, exactement, dans l'école va
davantage dans la loi, d'autres vont davantage dans le règlement. Je pense que
ce qu'on peut mettre dans la loi, c'est davantage
des principes ou des termes qui ne susciteront pas d'interprétation ou qui
n'ont pas d'incidences budgétaires très, très claires, qui peuvent être
difficilement applicables ou qui seraient contraignantes.
Je le répète, quand vous me dites encore, pour
les activités scolaires : Quand on met deux activités, on vient contraindre les conseils d'établissement dans leur
offre de services, tandis qu'ici il n'y a aucune contrainte pédagogique,
on ne viendra pas empêcher qu'il y ait deux, ou trois, ou cinq sorties
pédagogiques en ajoutant ça.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : O.K.
Donc...
Le Président (M.
Asselin) : ...
Mme Hivon :
Oui. Juste pour qu'on se comprenne bien, quand vous parlez des frais de nature
administrative, là, vous faites une
énumération, dans le fond, en mettant le «tels les frais de sélection,
d'ouverture de dossier», donc le «tels» fait que ce n'est pas exhaustif, nécessairement. Je comprends la marge
de manoeuvre que vous voulez vous donner, mais est-ce qu'il y a d'autres choses qui ne sont pas énumérées là, mettons,
qui vous viennent à l'esprit et donc qui justifient qu'on n'y aille pas
de manière exhaustive et qu'on garde la formulation telle qu'elle est là avec
le «tels»?
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge :
Oui. Je me plonge dans mon passé de père, et d'enseignant, et de membre de
conseil d'établissement pour voir
comment on interpréterait ça, là. Des frais de nature administrative, c'est
assez large. Ensuite, on y va avec une liste :
les frais de sélection, d'ouverture de dossier, d'administration d'épreuves, de
même qu'aux frais de formation. Je pense
que ça fait bien le tour, là. Je pense qu'à la fois un cadre, un directeur ou
un parent sur un conseil d'établissement pourrait bien comprendre à quoi
on fait référence.
Mme Hivon : Ça va
pour ça.
Le
Président (M. Asselin) : Ça
va pour ça? Est-ce que, la députée de Saint-Laurent, vous avez d'autres
commentaires?
Mme Rizqy : Oui. En fait, c'est juste pour bonifier puis par
souci de cohérence avec la Loi sur
l'instruction publique. «Personnel», on va le définir comment? Parce qu'il
y a du personnel... pour plus de clarté, personnel enseignant, personnel non
enseignant.
M. Roberge : Bien, en ne le définissant pas, justement,
on parle de tous les personnels qui sont à l'emploi de la commission
scolaire.
Mme Rizqy :
Parfait.
M. Roberge : C'est encore mieux
que si on avait écrit «personnel enseignant», vous en conviendrez.
Mme Rizqy : Non, c'est juste
pour m'assurer que la clarté, là, soit impeccable. Merci, M. le ministre.
M. Roberge : Oui. On couvre
large.
Le
Président (M. Asselin) :
Dans cet esprit, est-ce qu'il y a d'autres
interventions possibles? J'entends
que nous sommes prêts à voter. Allons-y.
M. Roberge : ...je ne pense pas que ce soit nécessaire
de faire le vote nominal dans ce cas-ci. Enfin, moi, je propose que ce
soit adopté, à moins que quelqu'un ne demande le vote nominal.
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Mme Rizqy : Je vais dire «sur
division», là, mais... adopté, parce que ce n'est pas la totale que je veux.
Le
Président (M. Asselin) :
Donc, c'est adopté sur division. Maintenant, donc, on est sur l'article 1 tel
qu'amendé. On continue.
Mme Hivon : Moi, j'ai...
Le Président (M.
Asselin) : Vous avez une proposition de sous-amendement?
Mme Hivon : Oui. Donc, juste avant de déposer mon amendement,
évidemment, je veux réitérer que ce qu'on aurait souhaité, c'est vraiment que l'article 1
ne fasse pas mention, donc, de la possibilité d'exclure les projets pédagogiques de la notion de gratuité pour les raisons que nous avons
exposées abondamment hier, pour les raisons que nous avons aussi
réitérées ce matin, à savoir qu'il y a
des choix qui auraient pu être faits différemment et qui auraient consacré,
donc, ce droit-là à ce qu'il n'y ait pas de sélection, sur la base
financière, des élèves qui vont pouvoir avoir accès à ces projets pédagogiques.
Je comprends qu'hier on a eu un long débat sur ça et que l'amendement de ma collègue
a été battu.
Donc, mon objectif
ici, c'est d'essayer d'avancer pour que nous trouvions au moins, je dirais, des
terrains d'entente. Donc, je vais
déposer un amendement qui ressemble à celui que ma collègue
de Sherbrooke a déposé, mais qui est un petit peu différent dans sa forme et
dans son esprit. Alors, on peut peut-être suspendre.
Le Président (M.
Asselin) : On va suspendre, le temps du dépôt.
(Suspension de la séance à 11 h 58)
(Reprise à 12 h 1)
Le
Président (M. Asselin) :
Donc, Mme la députée de Joliette, on va attendre que vous retrouviez votre copie,
c'est quand même important. Alors, on va vous donner la chance d'expliquer
votre amendement.
Mme Hivon : Merci,
M. le Président. Alors, je vais faire
la lecture de l'amendement que je propose. Donc, c'est de partir, en
fait, du libellé, un peu comme il est proposé par le ministre dans le projet de
loi, pour dire ceci : Le deuxième alinéa de l'article 1 est modifié
par le remplacement de «aux services dispensés dans le cadre de projets pédagogiques particuliers et aux activités
scolaires» par «à certains services dispensés dans le cadre de
projets pédagogiques particuliers liés
à des programmes sports-études, suivis par des élèves-athlètes engagés dans un
sport de compétition, ou arts-études, suivis par des élèves qui sont
engagés dans une trajectoire de haut niveau pouvant les préparer à des études
supérieures en arts, reconnus par le ministre,».
Donc, si vous
me permettez d'expliquer le sens de l'amendement, c'est un peu la poursuite du débat que nous
avons eu hier avec l'amendement proposé par ma collègue de Sherbrooke, mais avec un niveau de précision encore plus
élevé, l'idée étant de vraiment faire une distinction entre les projets
auxquels le ministre se réfère souvent, c'est-à-dire les projets vraiment
reconnus par le ministre — les
seuls, d'ailleurs, dont on a vraiment une trace parce qu'ils sont reconnus par le ministre — de
sports-études et d'arts-études, qui vraiment s'adressent à des élèves qui soit, quand on parle
de sports-études, sont dans un sport
de compétition, des élèves qui sont des athlètes reconnus par une fédération
sportive, des athlètes de haut niveau,
des athlètes même élite qui, oui, on le comprend, s'ils poursuivaient leurs activités
en dehors du cadre scolaire, auraient des
frais exigés par leur fédération ou d'inscription. Donc, on peut voir une nuance,
même si on n'a pas les chiffres, et tout ça, là, parce que le ministre n'a pas l'information. Puis arts-études, bien, je suis venue spécifier...
En fait, je me suis inspirée de ce
qui est écrit sur le site du ministère pour reprendre les mêmes termes, là, donc,
«élèves-athlètes». Puis, pour arts-études, c'était vraiment le lien avec la possibilité de se préparer à
des études supérieures dans le domaine des arts, donc, qui montre qu'on est vraiment dans une trajectoire de haut niveau. Alors, pour
nous, il y a vraiment une distinction qu'on devrait établir.
Si, le principe de gratuité pour lequel on se
bat, le ministre n'a aucune ouverture, il nous semble que c'est un compromis honorable, à ce stade-ci, de dire qu'au moins pour tous les projets de concentration, de profil,
d'options qui sont créés par les écoles sans l'approbation claire du ministre,
du ministère, sans implication d'un tiers... bien, ça fait en sorte que la vaste majorité de ces programmes-là
seraient accessibles sans distinction sur la base des coûts qui sont imposés aux parents. Et je pense que c'est un problème
important en ce moment. Et on viendrait, donc, régler une partie
importante du problème. Alors, je voulais savoir si le ministre était ouvert à
cette possibilité-là.
Le Président
(M. Asselin) : Pour vos commentaires, M. le ministre.
M. Roberge : Bien, j'apprécie la proposition de la collègue, qui est bien cohérente avec ses orientations
d'hier et qui vient faire un peu un amendement
qui, en d'autres mots, reprend le même principe, là, que sa collègue
puis je comprends le souci de limiter aux seuls projets reconnus le
concept de frais. À cet égard-là, on pourrait se demander pourquoi il y a des
frais dans un projet particulier et pas dans l'autre.
Mais notre
vision qu'on apporte est plus large. C'est de permettre à ce qui fonctionne déjà,
qui est apprécié par les enseignants,
les parents, les élèves, de fonctionner encore. En réalité, l'intérêt, là, c'est de garantir que tout ce qui
fonctionne bien cette année ne puisse pas disparaître l'an prochain à cause de
cette loi. Moi, je veux faire des lois qui améliorent l'expérience scolaire, qui améliorent ce qui se vit dans nos écoles,
puis je ne voudrais surtout pas qu'après une législation ou après un budget ça aille moins bien l'an prochain
que l'an passé. Et, comme il n'y a pas de ressources prévues au budget
pour ça en ce moment, on a alloué nos ressources pour des professionnels, pour
un paquet de choses, notamment pour le parascolaire,
bien, si on adoptait votre amendement, bien, il y a des chances que certains de
ces profils, ou de ces passions, ou de ces concentrations
disparaîtraient, et c'est pour ça que, bien que je comprenne toutes les bonnes
intentions derrière l'amendement, je ne peux pas me résoudre à l'appuyer.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon :
Je vais évidemment me permettre de revenir. Je sais qu'on en a discuté hier,
mais je vois que le ministre, ce
matin, a fait un pas vers la clarté en mettant quelque chose à
l'article 1. Donc, évidemment, dans l'opposition, on vit d'espoir de voir nos interventions pouvoir porter
fruit. Je sens qu'il y a quand même une ouverture, puis je suis sûre que
le ministre, en bonne partie, partage une partie de nos préoccupations,
minimalement.
On n'est pas
capables d'avoir combien ça représente. C'est sûr que ce serait très
intéressant de le savoir, mais j'abonde un peu dans le même sens que ma collègue de Sherbrooke, qui dit que
c'est sûr que ce qui est le plus onéreux, c'est les programmes sports-études de sports de haut niveau,
alors que les autres ont des frais qui peuvent quand même être un frein important pour des familles moins bien nanties, de
quelques centaines de dollars par exemple, mais qui peuvent faire toute
la différence. Donc, l'idée, ce n'est pas de
dire au ministre qu'on ne veut plus qu'ils existent, c'est de dire :
Trouvons les moyens, les ressources, qui sont assurément beaucoup,
beaucoup moins que le 250 millions qui était l'évaluation de base de la
Fédération des commissions scolaires puis qui disait, d'une manière très, très
large et libérale : Ça pourrait aller jusqu'à 400 millions, parce qu'ils incluaient là-dedans absolument tous les
programmes sports-études, arts-études des plus hauts niveaux possibles. Donc, c'est sûr qu'on est dans
des montants beaucoup plus modestes, et l'idée, ce n'est pas de faire en
sorte qu'ils n'existent plus. Ça fait que,
quand le ministre amène cet argument-là, là, je comprends qu'il a cette
crainte-là. Puis il n'y a personne
ici qui tient ce propos-là. Ce que l'on veut, c'est de pouvoir assumer, que le
gouvernement puisse assumer ça, qui
est sûrement des sommes assez raisonnables. Puis là je comprends que le
ministre va dire : On n'est pas capables de le savoir. Mais il faut aussi qu'il se mette dans notre position,
qu'on est en train d'adopter un projet de loi pour lequel on n'a pas de
données ni matérielles ni en nombre de...
Le Président (M.
Asselin) : ...
Mme Hivon :
...oui, oui, bien, il ne peut pas répondre, mais je veux juste... ni en nombre
de programmes de concentration, de profils.
Donc, il y a tout un acte de foi puis un chèque en blanc qui est demandé en ce
moment. Ça fait que je veux qu'on soit bien conscients de ça. Alors, je
pense qu'on aurait vraiment un moyen ici de faire un compromis honorable qui
serait un gros plus pour l'égalité des chances puis pour la réussite de nos
élèves au Québec.
Et puis,
bien, la dernière chose que je veux dire, c'est que je comprends qu'il y a un
budget qui a été déposé. On a dit
qu'il y a d'autres choix qui auraient pu être faits, notamment par rapport au
projet de loi n° 3 sur l'uniformisation de la taxe scolaire, les maternelles quatre ans. Mais,
en cours d'année, ça arrive qu'il y a des ajustements, le ministre le sait,
là. Quand il y a eu, justement, l'entente
hors cour avec le recours collectif... Je veux dire, il y a de l'argent qui doit
se trouver, comme il peut y arriver une crise naturelle, des montants
qui doivent être trouvés. Donc, le fonds consolidé, là, ça sert aussi à ça, de pouvoir... Et là, franchement, ce
serait quelque chose qui serait tout à fait dans l'ordre du possible de
faire ça, on est en début d'année
budgétaire. Alors, je demande au ministre d'avoir l'ouverture pour vraiment
considérer avec sérieux...
Moi, ça ne me dérange pas qu'on suspende cet
amendement-là puis qu'on y revienne s'il veut prendre le temps d'y réfléchir un
peu, mais je pense que ce serait vraiment un bon geste de posé pour les
principes d'égalité des chances et de réussite.
Le Président (M.
Asselin) : Autres interventions?
M. Roberge :
...laisser Mme ma collègue dire un mot.
Le Président (M.
Asselin) : Oui.
Mme Jeannotte : Bien, je
remercie le ministre de pouvoir... Je me sens tellement interpelée parce que
mes enfants ont fait du sport de très haut
niveau. J'ai plus une question à la députée de Joliette, dans le fond, une
question de précision : Est-ce
que vous iriez jusqu'à dire que c'est indépendamment du revenu? Parce que ça
m'apparaît un peu spécial. Quand on fait du sport de très haut niveau,
là, ça coûte une fortune, et ça prend des parents fortunés, là. Je prends l'exemple du ski alpin, en tout cas, et je crois
que... J'aimerais savoir si la députée de Joliette, ça ne lui ferait rien que
des parents qui sont... qui gagnent
beaucoup, beaucoup de sous obtiennent, donc, la gratuité scolaire pour des
programmes de sport-études de très haut niveau comme ça, là. Donc, vous
comprendrez le sens de ma question, là...
• (12 h 10) •
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Je
comprends le sens de la question.
Mme Jeannotte : Est-ce que
c'est indépendamment du revenu des parents, là? Vous voudriez que l'État paie,
donc, pour les programmes de sport-études de haut niveau?
Mme Hivon :
En fait, dans l'amendement qui est déposé en ce moment, il y a justement une
exception qui serait faite pour les
programmes de sport-études. Donc, le programme auquel vous faites référence,
par exemple, pour lequel il y a des
frais, dans la position de compromis dont on débat en ce moment avec cet
amendement-là, il serait exclu. Donc, les parents fortunés pourraient
payer. Il n'y a pas de gratuité parce que, justement, on exclut, dans
l'amendement, de la gratuité les programmes sport-études reconnus avec des
athlètes de haut niveau.
Mme Jeannotte : ...
Le Président (M. Asselin) :
Vous n'êtes pas certaine de comprendre?
Mme Jeannotte :
Non, c'est ça. Ça ne m'apparaît pas clair, là, mais peut-être, c'est parce que
je n'ai pas l'ensemble du topo, là. D'accord, merci pour...
Mme Hivon :
En fait, c'est qu'évidemment, si on lit juste l'amendement, des fois, c'est
complexe. Mais, si vous le lisez tel
que modifié, je vais vous le lire tel que modifié, comme si j'avais un cahier
de ministre devant moi, donc, ça se lirait : «Le droit à la
gratuité des services éducatifs prévu au présent article ne s'étend pas à
certains services dispensés dans le cadre de
projets pédagogiques particuliers liés à des programmes sport-études»,
donc, vous comprenez, le droit à la gratuité
ne s'étendrait pas spécifiquement à ceux-là, mais il s'étendrait à toutes les
autres concentrations, profils, tout ça, qui ne sont pas pour des athlètes de haut niveau qui font de la
compétition. Donc, c'est comme... on viendrait consacrer une exception à
la gratuité pour exactement le type de programme dont vous parlez.
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce que c'est plus clair, Mme la députée de
Labelle?
Mme Jeannotte : Oui. Je suis
juste curieuse de savoir où s'arrête la fortune, là, mais... Parce que...
Mme Hivon :
Ah! ce n'est pas la fortune qui détermine. C'est parce que, si vous regardez le
projet de règlement du ministre, il
fait une distinction entre programmes sport-études reconnus par le ministre,
programmes arts-études reconnus par
le ministre, programmes de... l'organisation du bac international, projets de
type concentration, projets de type profil. Donc, nous, on veut
s'assurer que programme international, concentration puis profil sont
accessibles.
Mme Jeannotte : Merci.
Le Président (M.
Asselin) : Autres interventions? M. le ministre... Mme la
députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Merci. Je pense
que, maintenant, c'est moi qui ai besoin de précisions. Vous êtes la députée
de...
Mme Jeannotte : Labelle.
Le Président (M.
Asselin) : Labelle.
Mme Rizqy : Labelle. Juste pour
bien comprendre la teneur de vos propos, vous venez de mentionner, justement, que le sport haut niveau fait appel à
haute fortune, puis que c'est souvent des parents déjà fortunés qui font
ça, qui inscrivent...
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Labelle.
Mme Jeannotte :
Ce n'est pas ce que j'ai dit, ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai juste dit que,
dans le fond, est-ce qu'on va... Je posais la question à la députée de
Joliette si on était pour prendre en compte le revenu des parents, tout simplement. Parce qu'à un moment donné il faut
quand même que... Comme société, je pense, on a des choix à faire, puis à un moment donné je suis convaincue qu'on ne
voudrait pas payer pour une élite en sport, quand ça coûte, à un moment donné... Je vous donne l'exemple du ski alpin, je
veux dire, si ça coûte 30 000 $ par année, ce n'est pas à l'État à...
Mais ce n'est pas... Si c'était juste... Le
but de mon intervention, c'était de préciser à la députée de Joliette... de lui
demander de préciser son amendement, tout simplement.
Mme Rizqy :
Bien, moi, je vais vous dire, en toute franchise, quand je vous ai entendue
intervenir, vous m'avez un petit peu
préoccupée par votre intervention parce que... Peut-être que vous n'avez pas
réalisé ce que vous venez de dire, puis
heureusement qu'ici il y a des verbatims, mais vous avez mentionné, justement,
que c'est des grandes fortunes. Puis nous,
ça fait quand même plusieurs semaines, de ce côté-ci, que c'est justement parce
qu'on ne veut pas que ce soit la fortune qui détermine l'accès. Et le raisonnement que vous vous faites, c'est
que vous dites : Bien, on va restreindre pour les grandes fortunes, mais en même temps... C'est notre
profond malaise, puis c'est peut-être pour ça que j'ai de la difficulté à
vous suivre.
Mais honnêtement, moi, je pense que
l'amendement, pour revenir à l'amendement qui a été déposé...
Le Président (M.
Asselin) : ...
Mme Rizqy :
Oui, absolument. Parce que tout ce qu'on fait, là, c'est justement pour le même
et unique principe de l'égalité des
chances, pour s'assurer que ce n'est pas la fortune qui va déterminer si on va
être en mesure d'aider un jeune garçon ou une jeune fille qui voudrait
peut-être jouer au tennis. Puis on le sait, au Québec, il y a des programmes
qui coûtent 8 000 $ pour le
tennis. Est-ce qu'on a l'occasion, au Québec... est-ce qu'on a le luxe, en
fait, de se priver d'un futur Félix
Auger-Aliassime parce que, justement, ses parents n'ont pas l'argent
nécessaire? Et est-ce qu'on va recommencer à faire des économies sur le rêve de ces enfants? Est-ce
qu'on va véritablement se poser des questions à savoir comment qu'on
fait pour élever non seulement notre réseau d'éducation, mais... Sincèrement,
allons plus loin.
Puis le
ministre lui-même, tu sais, il l'a dit, lui, il était enseignant puis, en plus,
il a joué au hockey. On a du talent, au
Québec. Puis on ne vit pas dans le pays des licornes, on est au Québec, puis
c'est vrai qu'on a des moyens. Puis hier on a parlé de leviers fiscaux qu'on a été capables de faire sans alourdir
le fardeau fiscal des Québécois. Puis c'est vrai que la députée de Joliette a aussi mentionné hier qu'il y
avait comme... on vivait dans deux mondes en parallèle, que nous, en ce
moment, on est ici au p.l. n° 12 pendant qu'en
Chambre, au salon bleu, il y a le p.l. n° 3. C'est
des choix qu'on fait.
C'est vrai
que le budget, par définition, il est limité, mais les besoins sont illimités,
ça, on le sait, on est très conscients. Mais, dans tous les choix qu'on fait, moi, je vous le dis, même dans la
position de repli, là... Parce que, pour avoir discuté avec mes
collègues des autres partis, ça, c'est vraiment, là, une position, là, de
repli, là, à quel point, là... dans le nombre de concessions, là, qui sont
faites. Moi, là, je vous le demande... On est passés qu'on vous a demandé la
totale, après ça la députée de Sherbrooke, elle vous a fait un compromis, là on
est rendus, avec la députée de Joliette, position de repli. Est-ce que ça,
là...
Puis, quand
qu'elle vous demande de suspendre, moi, j'ai vraiment envie de suspendre sur
cet amendement-là pour laisser, là,
vraiment à toute l'équipe à réfléchir non seulement sur le projet de loi
n° 12, mais aussi au signal qu'on va envoyer dans notre société
québécoise que non seulement... Puis vous-même, vous l'avez dit qu'on est
capables de marcher puis de mâcher de la gomme. Faisons-le, là, on en a une,
opportunité.
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce qu'on accueille d'autres...
M. Roberge : Bien, une petite
question.
Le Président (M.
Asselin) : Oui.
M. Roberge :
Oui, une petite question, M. le Président, bien simple. Parce que, des fois, on
fait appel à des choses... Puis vous me dites : Pouvez-vous
déposer... Vous, vous avez dit «8 000 $ pour le tennis». Je suis
resté accroché à ça. Pouvez-vous me dire c'est à quel endroit, dans le réseau
public, qu'il y a un programme de 8 000 $ pour le tennis?
Mme Rizqy : On va vous le
trouver, monsieur...
M. Roberge :
Parce que je ne prétends pas que ça n'existe pas, mais je suis vraiment curieux
de savoir l'école et la commission scolaire.
Mme Rizqy : On va vous le
trouver, M. le ministre.
Le Président (M.
Asselin) : M. le député de Saint-Jérôme.
M. Chassin : En fait, pour le bénéfice de la réflexion de tous les membres de la
commission... J'ai un petit problème avec
l'amendement qui est proposé par la députée de Joliette puis je suis sûr que
vous allez comprendre, là. C'est que, dans l'amendement, on vient préciser, dans le fond, les programmes
sport-études et arts-études auxquels ne s'appliquerait pas, dans le
fond, le principe de gratuité, puis évidemment c'est dans une vision du réseau
de l'éducation tel qu'il existe présentement. Et je pense
qu'avec un tel amendement on vient, finalement, fermer le développement d'un
nouveau programme qui pourrait être porteur
et qui pourrait avoir certains frais, compte tenu du fait qu'à chaque fois ça
demanderait un amendement législatif. Je
pense qu'on a, dans cet amendement, possiblement... Je comprends l'idée de
compromis qui anime la députée de
Joliette en déposant cet amendement, mais on a possiblement là un problème où
on a une vision statique qui est inscrite dans la loi et qui exige,
après, des changements législatifs à chaque fois. Donc, évidemment, moi,
personnellement, j'aurais tendance à mettre en garde contre l'adoption de cet
amendement-là.
Le Président (M. Asselin) : On va laisser la parole à la députée de Joliette,
malgré que la députée de Sherbrooke a demandé la parole.
Mme Rizqy :
...
• (12 h 20) •
Mme Hivon :
Bien, si ça ne vous dérange pas, je vais répondre à la dernière intervention,
pour garder le fil, là, du collègue de Saint-Jérôme. Bien, je ne vois
pas ce problème-là, honnêtement, parce que tout ce qu'on met, c'est les appellations «sport-études» et «arts-études»
reconnues par le ministre, puis en ce moment, c'est juste ça qui existe.
D'ailleurs, c'est une nomenclature que le
ministre lui-même reprend dans le projet de règlement, donc il le nomme comme
ça. Alors, je pense qu'on n'est pas en train du tout de s'encarcaner en
mettant ça parce que c'est une réalité qui existe, qui est d'ailleurs la seule qui est reconnue formellement
par le ministère, parce que, pour toutes les autres, on n'en a pas, de
données, ni sur les frais qui sont chargés
ni sur le nombre de programmes. Donc, de venir ouvrir complètement la
possibilité de facturer pour tous ces
autres programmes pour lesquels on n'a aucune donnée, aucune information, c'est
sûr que c'est plutôt ça que je trouve
inquiétant que de préciser deux
titres qui sont des choses déjà reconnues sur le site du ministère,
dans la logique du ministère, et tout ça.
Le
Président (M. Asselin) : Ça va, M. le
député de Saint-Jérôme?
M. Chassin : Mais donc, autrement dit, une reconnaissance dans un règlement,
c'est justement plus aisé pour prendre en compte de nouvelles réalités qui apparaîtraient
que d'une modification législative. Puis là je ne veux pas nécessairement prendre d'exemples parce que, justement,
toute mon idée, c'est ça, c'est de permettre de l'expérimentation puis,
dans le principe de subsidiarité, qu'il y ait des choses qui
apparaissent.
Mais pensons à un programme,
par exemple sciences-études, là il ne serait pas précisé dans l'amendement. On pourrait modifier des directives, on pourrait
modifier des règlements, mais ce serait une modification législative, par
exemple. Donc, c'est simplement ça. Je pense qu'on se comprend, puis je
comprends le danger que vous voulez dénoncer. Moi, j'ai, dans le fond, l'autre
position qui est de permettre un certain dynamisme, une certaine
expérimentation dans nos institutions d'enseignement.
Le
Président (M. Asselin) : Mme la députée de
Joliette.
Mme Hivon :
Je pense qu'on se comprend, qu'on ne s'entend pas, donc, c'est ça.
Le
Président (M. Asselin) : ...comme ça.
Mme Hivon : Alors, je
pense qu'en fait le député de
Saint-Jérôme, lui, il veut ouvrir le plus possible pour
permettre le plus possible la facturation s'il y a des nouvelles réalités.
M. Chassin : ...de
permettre l'expérimentation puis de ne pas limiter à deux cas, qui sont les
deux cas actuels, puis de le faire de façon statique.
Mme Hivon :
Oui, en fait, c'est tout le coeur du débat...
Le
Président (M. Asselin) : Avant de voter, Mme la députée de Sherbrooke...
Mme Hivon :
Non, mais j'ai quelque chose à répondre là-dessus.
Le
Président (M. Asselin) : Oui.
Mme Hivon : Oui. En fait, c'est tout le coeur du débat, c'est
justement ça, c'est de dire : Est-ce qu'on va multiplier les programmes
à l'infini, mais surtout les frais à l'infini, de ces nouvelles idées là? Nous,
on ne veut pas freiner l'innovation, on
ne veut pas freiner les intérêts des jeunes, mais le fait est qu'en ce moment ça s'est développé de manière
complètement en dessous du radar du
ministère de l'Éducation. La meilleure preuve, c'est qu'aujourd'hui même le
ministre et son équipe ne peuvent
toujours pas nous dire combien il y en a, de ces programmes-là, combien ça
coûte, où ils sont répartis sur le territoire
du Québec. Alors, c'est assez inquiétant qu'on soit en train de légiférer
là-dessus quand on n'a pas les données de base. Mais on comprend qu'il y a une nécessité de légiférer, on essaie
d'être de bonne foi, donc on essaie de trouver un compromis puis un
terrain pour se rencontrer.
Puis évidemment je ne concours pas aux arguments
du collègue de Saint-Jérôme parce que je trouve que c'est l'inverse, il faut limiter le plus, plus possible.
Déjà, pour nous, c'est un pas, là, de prévoir des exceptions, et ça ne
freine rien d'autre
parce que le ministre, dans son règlement, lui-même écrit toutes les autres
concentrations, profils. Alors, s'il y avait d'autre chose qui se
développait... sauf que la grosse différence, c'est que ce serait gratuit et
non pas des frais pour les parents.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée Sherbrooke.
Mme Labrie :
C'est justement là-dessus que je voulais intervenir. Je ne comprends pas non
plus l'inquiétude du député de
Saint-Jérôme, dans la mesure où l'avantage principal de l'amendement de ma
collègue de Joliette par rapport à celui
que j'avais moi-même déposé hier, c'est que, justement, il est encore plus
souple parce qu'il vient préciser l'exception. C'est l'exception qui est consacrée ici. Ce que ça veut dire, c'est que
tous les autres programmes, qu'ils se nomment vocation, concentration, couleur, passion, tout ce qu'on
voudra, voie sciences — c'est déjà des choses qui existent, d'ailleurs, moi, j'en ai dans ma circonscription — ça vient justement permettre que tout ça
puisse se créer et s'élaborer au sein des écoles, au sein des
commissions scolaires, sans que ce soit contraint par le règlement parce qu'ils
ne sont pas nommés ici. Ce qui est nommé, c'est vraiment juste l'exception.
Puis j'ai de
la difficulté à imaginer qu'il puisse se créer d'autres types de programmes de
niveau d'élite, comme ceux qui sont
nommés ici, dans la mesure où, tu sais... Vous donnez l'exemple de la science.
Il n'y a pas de pratique scientifique d'élite, là, je veux dire,
normalement, il n'y a pas d'examen de sélection...
Une voix : ...
Mme Labrie :
Bien non, mais c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'examen de sélection pour les
compétences scientifiques d'un élève. On n'est pas dans le même registre
qu'une compétence en patinage artistique, par exemple. Ça devrait être accessible à tous les élèves sans sélection s'il y
a des programmes de science qui existent. Il en existe déjà, d'ailleurs,
et ils sont accessibles, la plupart du temps.
Donc, le
projet de l'amendement ici, c'est précisément de laisser la voie libre pour la
création de toute une série de programmes
comme ça puis qu'ils soient gratuits. Moi, c'est ça, vraiment, que je vois
comme intérêt de cet amendement-là. Puis
j'encourage aussi la mise en dépôt, je pense, de cet amendement-là parce qu'on
a besoin de réponses, on a besoin que le
ministère se penche sérieusement sur combien ça coûterait, comme mesure, est-ce
que c'est possible, oui ou non. En ce moment, le ministre ne le sait pas
et refuse l'amendement en disant : On n'est peut-être pas capables de
payer pour ça. Est-ce qu'on peut le vérifier puis on se positionnera après?
Le Président (M.
Asselin) : Alors, j'ai d'autres interventions sur cette
proposition d'amendement? À vous.
Mme Rizqy :
Merci. Tantôt, le ministre, vous avez mentionné que vous étiez resté accroché
sur mon exemple de tennis à 8 000 $. Vous avez demandé s'il y
avait un exemple, puis j'ai dit oui, il y avait un exemple. Moi, j'aimerais
savoir pourquoi vous êtes resté accroché sur ce chiffre à 8 000 $.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : Tout simplement
pour savoir à quoi vous faites référence, simplement.
Mme Rizqy :
La commission scolaire des Affluents et l'école secondaire Félix-Leclerc, c'est
dans le comté de Repentigny, le comté de la...
Le Président (M.
Asselin) : ...votre proposition concernant le
5 000 $?
Mme Rizqy : Comment?
Le Président (M.
Asselin) : Vous revenez à votre commentaire concernant le
6 000 $ du joueur de tennis ou...
Mme Rizqy : Je réponds à la
question du ministre.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien.
Mme Rizqy : Alors, l'école
secondaire Félix-Leclerc, 8 200 $, c'est dans le comté de Repentigny,
c'est la commission scolaire des Affluents.
Une voix : Merci.
Mme Rizqy :
Merci à vous. Mais j'espère que, si vous êtes resté accroché, c'est parce
qu'aussi vous avez trouvé le chiffre élevé. Est-ce que c'est le cas?
M. Roberge :
Bien, 8 000 $, c'est beaucoup d'argent, effectivement, c'est un
constat. Quand on me dit : Est-ce que 8 000 $, c'est
beaucoup d'argent?, oui, c'est beaucoup d'argent, et je voulais tout simplement
savoir la réalité. Je vais regarder. Ça fait partie de l'état des lieux, hein? Je l'ai dit que je
voulais avoir un état des lieux. On va avoir quelque chose de plus
exhaustif, là, pas juste de l'anecdote, mais là je voulais savoir à quoi vous
faisiez référence, tout simplement.
Mme Rizqy :
Bien, inquiétez-vous pas, il y a d'autres écoles : gymnastique,
5 700 $; équestre, il y en a à 4 000 $; du golf à 3 520 $. Le hockey, c'est très
variable, au Québec, à certains endroits le hockey peut être à
1 000 $, 2 000 $, 3500 $ aussi. Ce n'est pas juste des cas anecdotiques, on
n'est plus dans le 250 $, on est vraiment dans les milliers de dollars.
Alors, tantôt, quand que j'étais un petit
peu estomaquée de la réponse de... tu sais, quand qu'on faisait allusion à du
sport élitiste, c'est du sport haut
niveau, mais il ne faut pas mettre un frein puis dire que ça va être des
grandes fortunes uniquement. Et c'est pour
ça que je pense que c'est important de trouver une façon d'envoyer un message
clair à la population. Soit qu'on met un
plafond, soit qu'on ajoute des mesures... surtout hier, là, j'ai parlé des
familles à faibles revenus, des mesures de s'assurer qu'eux autres aussi auront accès à ces programmes.
Parce que l'exemple que je disais, là, le jeune garçon ou la jeune fille
qui va peut-être jouer au tennis puis qu'on ne sait pas qu'elle a un talent ou
une passion, c'est aussi à nous, à titre de parlementaires,
de développer le plein potentiel de tous les jeunes Québécois, puis de les
laisser rêver, puis que ce ne soit pas à cause du portefeuille de leurs
parents qu'on va mettre un frein à leurs rêves ou ambitions.
Le
Président (M. Asselin) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions ou on est prêts à voter?
Mme Hivon :
Moi, je réitère ma demande, M. le Président, qu'on puisse le prendre...
Le
Président (M. Asselin) : De le suspendre?
Mme Hivon :
Bien, oui, le suspendre.
Le
Président (M. Asselin) : C'est dans ce sens-là que je demande
si on est prêts à voter ou non.
Mme Hivon :
Parfait.
Le
Président (M. Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge :
M. le Président, je ne souhaite pas que l'on suspende.
Le
Président (M. Asselin) : Donc, on est prêts à voter?
M. Roberge :
Je pense que, sincèrement, tout a été dit et redit sur ce sujet-là avec trois
amendements qui vont dans la même direction, je n'entends pas de
nouveaux arguments. Je ne prétends pas qu'ils sont non pertinents puis qu'ils
ne sont pas en droite ligne avec les interventions passées, mais je ne pense
pas que de suspendre nous ferait avancer.
Le
Président (M. Asselin) : Bien, on est une demi-heure d'avance.
M. Roberge :
Je veux dire, avançons, procédons. Et vous savez qu'il y a beaucoup de gens qui
attendent que nous procédions, d'ailleurs.
Le
Président (M. Asselin) : Très bien. Alors, pour le vote. Est-ce
que l'amendement est adopté?
Mme Hivon :
Je demanderais le vote par appel nominal, s'il vous plaît.
Le
Président (M. Asselin) : Très bien. Alors...
La Secrétaire :
Veuillez répondre pour, contre ou abstention. Mme Hivon (Joliette)?
Mme Hivon :
Pour.
La Secrétaire :
M. Roberge (Chambly)?
M. Roberge :
Contre.
La Secrétaire :
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Contre.
La Secrétaire :
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond :
Contre.
La
Secrétaire : M. Allaire (Maskinongé)?
M. Allaire :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte :
Contre.
La Secrétaire :
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy :
Pour.
La
Secrétaire : Mme Melançon (Verdun)... pardon.
Mme Maccarone — pardon — (Westmount—Saint-Louis)? Excusez-moi.
Mme Maccarone :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie :
Oui, pour.
La Secrétaire :
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
Le Président (M. Asselin) : Contre. On y est. Donc, le résultat total est
contre l'amendement. On revient à l'article 1.
Mme Rizqy :
Peut-être une question de procédure. Est-ce qu'habituellement le président vote
ou il s'abstient?
Le
Président (M. Asselin) : J'imagine que je fais partie de la
commission.
Mme Rizqy :
Bien, juste une question de procédure.
Le
Président (M. Asselin) : J'ai le droit de vote.
Mme Rizqy :
Ah! O.K. C'est parce que j'étais habituée qu'ailleurs il y avait une abstention
de la part des présidents.
Le
Président (M. Asselin) : Ça va? Alors, on revient à
l'article 1. Est-ce qu'on accepte d'autres interventions sur
l'article 1?
Mme Rizqy :
Bien, M. le Président, évidemment, on aura d'autres interventions à faire, mais
je crois que c'est l'heure de la suspension, non? Ce n'est pas à midi?
Le
Président (M. Asselin) : ...pas encore.
• (12 h 30) •
Mme Rizqy :
Ah! Jusqu'à 13 heures?
M. Roberge :
On peut faire des grandes choses en une demi-heure.
Mme Rizqy :
On pensait que ça se terminait à 12 h 30. Ah! bien, désolée.
M. Roberge :
Moi, je veux juste souligner quand même qu'on a discuté passablement, on a
discuté du cadre réglementaire, on a noté
énormément de choses pour bonifier le cadre réglementaire. On a déjà amendé
l'article 1, tenant compte de l'ouverture et des demandes qui se
sont faites hier. Évidemment, on peut procéder. Je pense que ma collègue veut
poursuivre sur l'article 1.
Mme Labrie :
...un autre amendement à proposer. Il a été envoyé par courriel, peut-être le
distribuer aux collègues?
Le Président (M.
Asselin) : Très bien. On va
suspendre, le temps d'imprimer la demande d'amendement de la députée de
Sherbrooke.
(Suspension de la séance à
12 h 31)
(Reprise à 12 h 35)
Le
Président (M. Asselin) : Alors, maintenant
que nous avons reçu la proposition d'amendement de la députée de Sherbrooke, je
vous laisse la parole.
Mme Labrie :
Je vais commencer par le lire, parce qu'il est très court, puis ensuite je vais
l'expliquer. Donc, l'amendement consiste à supprimer, dans l'article 1 du projet
de loi modifiant l'article 3 de la Loi sur l'instruction publique, les
mots suivants : «aux services dispensés dans le cadre de projets
pédagogiques particuliers et».
Donc,
l'article se lirait comme ça : «Le droit à la gratuité des services
éducatifs prévu au présent article ne s'étend pas aux activités
scolaires déterminées par règlement du ministre, dans la mesure et aux
conditions qui y sont prévues.»
La raison pour laquelle je propose cet
amendement-là, qui, à mon sens est très, très différent de ce qu'on a fait
jusqu'à maintenant, ce n'est pas pour...
Vous constatez que je ne suis pas en train de demander la gratuité de ces
programmes-là, je suis vraiment en
train d'essayer de les exclure du projet de loi parce que je veux éviter qu'on
ouvre une brèche avec ce projet de loi là et je veux m'assurer qu'on
prend le temps, ensemble, de réfléchir comme il faut à la question des projets
pédagogiques particuliers avant d'écrire noir sur blanc dans une loi qu'on peut
charger des frais aux parents pour ça.
Donc,
je ne vous demande pas ici, avec cet amendement-là, de consacrer la gratuité
des programmes pédagogiques particuliers,
je vous demande seulement de ne pas en parler dans le projet de loi pour qu'on
puisse se pencher ultérieurement sur
cette question spécifique des projets pédagogiques particuliers. Je comprends
qu'il y avait un sentiment d'urgence par rapport à la question du matériel puis des listes de fournitures
scolaires, mais, à mon sens, il y avait peut-être moins un sentiment d'urgence par rapport aux projets
pédagogiques particuliers, donc, ce qui nous laisserait le temps de s'y
pencher plus sérieusement avec des données entre les mains pour savoir de quoi
qu'on parle.
Puis
j'ai le souci aussi qu'on se protège collectivement, parce qu'à mon sens il y a
vraiment une porte ouverte si on vient
consacrer dans la loi qu'à partir du moment de l'adoption de la loi on peut
charger des frais aux parents pour les projets pédagogiques particuliers. Ce que ça vient dire, c'est qu'avant ce
n'était pas si clair que ça qu'on pouvait en charger aux parents ou pas, et donc moi je pense que ça ouvre
la porte à un recours collectif pour les frais qui ont été chargés dans
le passé. Donc, je pense que ce serait plus prudent pour le moment de ne pas
inscrire ça dans la loi puis qu'on se donne le temps d'y réfléchir plus tard.
Je
ne sais pas si c'est clair ce que j'exprime en ce moment, mais c'est vraiment
une position, disons, défensive sur cet enjeu-là pour éviter qu'il y ait
des conséquences qu'on ne souhaite pas personne, ici, puis qu'on puisse prendre
le temps de réfléchir.
Le Président (M. Asselin) : Très bien. Donc, des interventions sur la
proposition de l'amendement? M. le
ministre.
M. Roberge : Bien, je pensais que c'était la même chose. Là,
je comprends qu'il y a une nuance, c'est de dire : On n'en parlera pas dans le projet de loi. Sauf que la demande des gens, c'est de clarifier les choses, d'avoir un
cadre qui soit limpide puis qu'on ait
la même interprétation d'une
commission scolaire à l'autre puis d'une école à l'autre. Puis là, bien,
interpréter le silence, ça peut être
interprété de bien des façons ou, en tout cas, je ne pense pas que ça
répondrait à l'enjeu important qui
est celui de la clarté. Je comprends que vous dites : Bien, ça nous permet
de pelleter en avant, de dire : On en rediscute ultérieurement,
mais dans l'intervalle il se passe quoi? Je pense que c'est quand même
problématique de ne pas donner des balises claires. C'est ce que tout le réseau
demande, des balises claires.
Mme Labrie :
Bien, dans l'intervalle, il se passerait exactement la même chose qu'en ce
moment, là. Il y avait une urgence, puis le recours collectif qui a été
entamé et qui s'est terminé hors cour, comme ça a été précisé hier, ne portait pas sur les projets pédagogiques particuliers. Il
y avait besoin de précisions pour les fournitures scolaires, puis c'est
toutes les choses qui viennent d'être clarifiées par le règlement que vous nous
proposez. Donc, jusqu'à maintenant, il y avait effectivement un manque de clarté par rapport aux projets pédagogiques
particuliers, mais ce n'est pas ça qui avait fait l'objet de poursuites.
Donc, je pense que ce n'est pas nécessaire, dans le projet de loi qui est
présenté en ce moment, d'aller déterminer
tout de suite qu'est-ce qu'on fait avec les programmes particuliers puis je
pense qu'on devrait... Vous avez appelé ça «pelleter par en avant», moi,
j'appelle ça «réfléchir avant de légiférer». Je pense que c'est important de le
faire.
Le
Président (M. Asselin) : D'autres interventions? Mme la députée
de Joliette.
• (12 h 40) •
Mme Hivon :
Oui. Bien, je trouve que c'est une excellente suggestion, dans le sens que ça
ne fait pas en sorte que, du jour au
lendemain, tout devient gratuit, effectivement. C'est plus la situation
actuelle qui n'est, effectivement, probablement pas souhaitable, mais qui, en même temps, est déjà celle qu'on connaît
et qui ne vient pas, donc, consacrer carrément le droit à la facturation tous azimuts, ce qui est le
gros problème, en ce moment, pour pleins de principes, dont celui qu'on
répète beaucoup, l'égalité des chances.
Mais je veux juste dire au ministre que je suis
surprise quand il parle de la clarté parce que moi, je ne vois pas du tout ce
que ça vient clarifier, le projet de loi. Au contraire, ça vient dire qu'on
peut facturer pour absolument tout programme, toute concentration, tout profil, toute
option avec aucune balise puis aucun plafond. Donc, j'aimerais
comprendre où est la clarté là-dedans, parce
que ça ne vient même pas faire, entre différentes commissions scolaires, différentes régions, différents programmes, une
uniformisation. Vous comprenez que nous, on n'est pas d'accord avec ça parce
que, si on suivait la logique du ministre,
ça ne vient même pas atteindre cet objectif-là. Il va pouvoir continuer à y avoir des programmes
dans une région qui vont charger quatre fois
plus cher qu'une autre... des écoles. C'est vraiment aucune balise, aucun
plafond, donc elle est où, la clarté là-dedans?
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce que vous souhaitez réagir?
M. Roberge : La clarté, c'est de savoir qu'est-ce qui est
gratuit, qu'est-ce qui est couvert par la gratuité, qu'est-ce qui peut être chargé et, quand c'est chargé aux
parents, qui fixe le plafond, et on répond à toutes ces questions-là.
Et le «qui», c'est le conseil d'établissement, ça, ça vient être précisé dans la loi. Donc, il y a
des précisions, il y a des clarifications, et les règles du jeu
sont davantage claires. Et il y a, dans la loi, des prises pour ajouter des
dents dans le règlement, ultérieurement,
quand on aura l'état des lieux. Donc, oui, définitivement, il y a de la clarté parce qu'on sait ce qu'on
peut changer, ce qu'on ne peut pas changer,
qui fixe les balises, qui veille à la surveillance de la commission scolaire,
qui fixe les balises des conseils d'établissement.
Qu'est-ce qui peut être chargé, c'est dans la loi; quoi précisément, c'est dans
le règlement. C'est définitivement de la clarté.
Le Président (M.
Asselin) : Autres interventions?
Mme Hivon :
Je voudrais juste que le ministre me précise où c'est écrit, dans le règlement,
pour les plafonds. Il fait référence aux plafonds par les conseils
d'établissement. Donc, où c'est mentionné dans le règlement?
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : Excusez-moi, où
est-ce que quoi est mentionné dans le règlement?
Mme Hivon : C'est
parce que vous venez de dire qu'il allait y avoir des plafonds établis par les
conseils d'établissement, mais moi, je ne
vois pas ça dans le règlement, ça que fait que je voulais juste savoir où c'est
écrit dans le règlement, ça, la notion de plafond, de balises des
conseils d'établissement.
M. Roberge :
On précise que c'est le règlement... Attendez un petit peu. Est-ce que c'est
dans le règlement ou dans le projet de loi? On dit que c'est le conseil
d'établissement qui... Ah! attendez un peu, ce n'est pas dans le règlement, c'est l'article de loi où est-ce qu'on dit que
c'est le conseil d'établissement qui approuve les frais. Est-ce qu'on peut
m'aider à savoir quel article? Ah! on est à
l'article 3, à 75.0.1 : «Le conseil d'établissement approuve toute
contribution financière exigée en application de l'article 3, du
troisième alinéa», etc., et je pense qu'on en parle à un autre endroit aussi.
Mme Hivon :
O.K. Mais il n'y a pas de notion de plafond puis il n'y a pas de notion non
plus d'uniformisation, je veux dire,
c'est la liberté complète, là. Ça dit juste que la responsabilité revient au
conseil d'établissement, mais il n'y a aucune
notion de balise, de plafond, non plus qu'il y a une obligation pour le
ministre ou le ministère d'uniformisation ou de droit de regard par
rapport à ça, là.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : On précise aussi,
à la dernière page du règlement, au deuxième tiret, que toute contribution
financière doit correspondre au coût réel et direct, ce qu'on n'avait pas
avant.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Je veux bien, là, mais il faut partir de la
réalité actuelle, où on est à des écarts incroyables qui ne sont pas très rassurants, je pense, pour personne,
puis il n'y a absolument rien qui vient s'attaquer à cette réalité-là. Et
donc le ministre, hier, a dit qu'il ne pouvait pas s'engager à
mettre des plafonds puis il n'y a rien non plus qui met des plafonds ou des balises pour guider les conseils d'établissement. Donc, je veux juste dire que, pour moi, la
clarté, elle est complètement absente, autant de la loi que du règlement.
Le
Président (M. Asselin) : Autres interventions sur la proposition d'amendement de la
députée de Sherbrooke? Alors,
on serait prêts à voter...
Une voix : ...
Le Président (M.
Asselin) : Ah! certainement, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Oui, certainement, une autre
intervention. Vous me faites sourire,
vous, ce matin. Dites-moi, qu'est-ce qui
va être clair? Parce que, depuis tantôt, on dit que ça va être clair, on amène de la
clarté, mais qu'est-ce qui est clair pour des
parents qui, eux, n'ont pas nécessairement les moyens? Comment qu'ils vont
régler la situation lorsque leur enfant va
arriver à la maison pour dire : Mon ami s'est inscrit au cours de karaté,
et que, là, les parents vont regarder, puis que le cours de karaté, bien, c'est 3 000 $...
ou non, non, attendez une seconde, pour être sûre que je donne un exemple exactement concret, là, je ne veux pas me hasarder, là, 2 000 $, pardon, mais
que les parents n'ont pas ce 2 000 $? Qu'est-ce qui est clair,
aujourd'hui, grâce à nous, grâce à notre travail de parlementaires, pour
rectifier le tir? Qu'est-ce qui va être clair?
Parce
qu'on a aussi le document de travail, puis, si on va à la dernière page,
moi, là, les balises, ce n'est pas clair dans ma tête, le plafond, ce n'est pas plus clair. Alors, qu'est-ce qui
est clair pour aider de façon très spécifique une famille à faibles revenus, pour s'assurer qu'ils ne
vivront pas de discrimination basée sur leur profil socioéconomique, et qui n'ont pas les moyens
pour s'assurer que leur enfant, lorsqu'il revient de la maison... Parce qu'il
va voir tous ses autres camarades de
classe qui, eux, vont pouvoir s'inscrire, puis, s'ils ont la chance d'être plus
fortunés, donc, ils vont pouvoir dire : Bien oui, moi, je paie. Mais l'autre enfant qui est
dans la même école, même âge, puis que peut-être a le même goût, le même désir
d'essayer le karaté, voir s'il aime ça... Puis en plus c'est bon, c'est un
moyen d'autodéfense, ça fait que c'est bien, et le karaté, c'est bon
pour la discipline, comme plusieurs autres sports. Alors, moi, j'aimerais
juste, de façon spécifique, dans ce cas-là... Qu'est-ce qui est clair aujourd'hui?
Parce que, depuis tantôt, on parle de clarté.
Le
Président (M. Asselin) : Oui, M. le ministre.
M. Roberge : Quelques réponses à plusieurs
interventions. D'abord, avec le parascolaire, au secondaire, ce
sera vraisemblablement possible de s'inscrire à une activité de karaté, ce sera
gratuit et ce sera accessible, que la personne soit monoparentale, sous l'aide
sociale ou multimillionnaire.
Ensuite,
dans le règlement, on parle du conseil d'établissement qui devrait mettre en place des mesures pour
favoriser l'accès. Ensuite, le conseil
d'établissement vient approuver les balises. Donc, il y a à la fois
l'équipe-école, la direction, la communauté
et les parents qui sont majoritaires, donc il faut faire confiance à ces
gens-là. Ensuite, il y a des règles budgétaires qui viennent aider financièrement. Je sais que nous, on a le contrôle
sur le projet de loi, qu'on ne peut pas réécrire le budget puis on ne peut pas non plus faire les règles
budgétaires. Donc, on a un maillon d'une longue chaîne, mais c'est toujours
comme ça pour tous les projets de loi, mais
on se doit de prendre un pas de recul pour voir la situation dans son
ensemble, mais travailler sur la partie que l'on fait aujourd'hui.
Ensuite, pour
répondre à ma collègue de Joliette, il faut se promener un peu plus loin dans
l'article 13, au troisième alinéa.
C'est à cet endroit-là qu'il y a une porte dans la loi, pour la première fois,
pour permettre, une fois que l'état
des lieux sera fait, de fixer un plafond, parce qu'article 13, troisième
alinéa : «Le ministre peut, par règlement : établir les normes relatives aux contributions financières
pouvant être exigées pour les services, les activités», etc. Donc, c'est
là que, pour la première fois, on se donne
la possibilité de venir mettre un plafond. Là, vous allez me dire : Oui,
mais le plafond n'est pas fixé; oui,
mais vous ne vous êtes pas engagé à le mettre dès l'an prochain. Écoutez, le
train avance, on met les rails à mesure, on progresse, on va plus loin
qu'on n'est jamais allés, on se donne des outils.
Le
règlement de l'an passé était caduc, il n'était pas applicable, il avait la
valeur du papier sur lequel il était écrit. Là, avec un projet de loi qui couvre beaucoup plus large, qui amène la
gratuité à la fois dans le projet de loi, qui amène un règlement qui
balise la gratuité et permet des balises futures, je pense qu'on répond
enfin... probablement pas à votre satisfaction, mais à la satisfaction de
beaucoup de personnes pour clarté, prévisibilité, accessibilité.
Le
Président (M. Asselin) : Mme la députée de Sherbrooke. Après
ça, je reviens à vous.
Une voix :
...
Le
Président (M. Asselin) : Oui.
Mme Labrie :
J'aimerais vraiment réagir à ce qui vient d'être dit par le ministre, là, «on
est dans un train en marche puis on met les rails à mesure». Moi,
personnellement, là, je refuserais d'embarquer dans un train en marche si les
rails n'étaient pas déjà installés puis que
je ne savais pas où s'en allaient les rails. C'est très, très problématique, je
trouve, comme vision de ce qu'il est
en train de faire avec le système d'éducation en ce moment, de dire : On
avance, mais on ne sait pas où on s'en va exactement. J'ai un très gros
problème avec ça.
Là,
je ne sais pas si le ministre et ses collègues réalisent le gros bout de chemin
qui est fait par l'opposition en ce moment
avec cet amendement-là. Je rappelle qu'au départ on demandait la gratuité des
programmes particuliers. Ensuite, on a
demandé la gratuité d'une partie des programmes particuliers. Là, ce qui est
demandé, c'est vraiment juste le statu quo, là, ça n'a absolument aucun
impact sur les règles budgétaires, ça n'a pas de coût, ça n'a aucun coût, là.
On n'a pas besoin d'intervenir dans les règles budgétaires pour accepter cet
amendement-là, c'est vraiment le statu quo sur la situation actuelle, le temps
de réfléchir.
Ce matin, j'ai
reproché au ministre de l'Éducation, à la période des questions, de ne pas
réfléchir avant d'agir. J'aimerais ça qu'il me prouve le contraire, j'aimerais
ça qu'on prenne le temps de réfléchir à ce qu'on fait avec les programmes particuliers avant d'inscrire quelque
chose dans une loi, alors que, vraisemblablement, là, ici, autour de la table, là, on constate qu'au ministère de
l'Éducation on ne connaît pas la question des programmes particuliers, on ne
sait pas c'est quoi, l'ampleur de la situation. Il faut prendre le temps de se
documenter pour pouvoir prendre une décision.
Ça n'a aucun impact
budgétaire, ce que je demande en ce moment. Je ne vois pas qu'est-ce qui nous empêcherait d'accepter cet amendement-là, puis de
prendre le temps d'y réfléchir, puis de revenir éventuellement avec un projet de loi qui concernerait spécifiquement les
projets pédagogiques particuliers ou un projet de règlement qui
concernerait spécifiquement un projet pédagogique particulier. Il faut se
donner le temps de réfléchir.
Le Président (M. Asselin) : Mme la
députée de Saint-Laurent, j'accueillerais votre remarque consécutive à la
précédente, et puis après, là, on reviendra à vous.
Mme Rizqy : ...quand
même quelques échanges, là, parce
qu'il y a eu plusieurs éléments qui ont été mentionnés, mais il n'y a pas eu de réponse à mon cas
spécifique pour les parents qui sont en situation de faibles revenus et que
l'enfant voudrait s'inscrire à un projet particulier. Et là-dessus je n'ai pas eu ma réponse, et on nous
renvoie... le ministre nous parle de l'article 13 du projet de loi n° 12. Moi, quand je lis l'article 13... bien,
j'imagine qu'il fait référence à l'article 13, paragraphe 3° :
«Établir les normes relatives aux contributions financières pouvant être
exigées pour les services, les activités scolaires et le matériel auxquels ne
s'applique pas le droit à la gratuité prévu à l'article 3, à
l'article 7 ou [le] troisième alinéa de l'article 292.» C'est où,
là-dedans, projets particuliers, dans 13.3°?
• (12 h 50) •
Le
Président (M. Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : Quand on parle des services, c'est inclus
là-dedans. Quand on regarde à l'article 1, là, «le droit à la gratuité des services éducatifs prévu au présent
article ne s'étend pas aux services», puis quand on est à l'article 13...
Là, c'est un peu compliqué parce qu'on fait
tous les articles à la fois, mais article 13, on parle encore une fois des
frais exigés pour les services. Donc, il y a définitivement un lien
entre les deux.
Et,
quoiqu'en disent mes collègues, écoutez, on avance. On a réfléchi depuis hier,
on a débattu amplement, on a proposé
un amendement tout à l'heure, un amendement qui a été adopté, qui va dans le
sens de ce que plusieurs
personnes souhaitaient. Et, si on adoptait
ce nouvel amendement, de deux choses l'une, soit on serait dans le flou, et il
serait interprété d'une façon ou
l'autre, différente d'une commission
scolaire à l'autre, et il y a peut-être
certaines commissions
scolaires qui l'interpréteraient comme une
gratuité, puisqu'on l'enlève de la loi. Et, si ça devient gratuit et qu'ils
n'ont pas le financement pour le
faire, ça veut dire qu'on vient de tuer des services encore, et c'est ma
crainte, c'est ma crainte. En acceptant cet article-là, il y a des
chances qu'il y ait des projets novateurs, mobilisateurs qui soient fermés l'an
prochain versus cette année. Ce n'est pas une bonne idée.
Le
Président (M. Asselin) : Mme la députée de
Saint-Laurent.
Mme Rizqy :
Bien, c'est sûr que rendus à 13.3°, j'imagine qu'on va faire une précision pour
ajouter les projets particuliers pour être constants partout, parce que ce
n'est pas le même langage qui est utilisé. Et chaque mot, en droit, compte, et
j'en suis convaincue que la légiste s'en rappelle.
Mais pour revenir,
d'une part, là, si vous dites que c'est les services, là — je
veux juste clarifier une affaire d'emblée
puis je ne veux pas que ce soit pris comme un reproche par ma collègue la
députée de Sherbrooke — c'est
vrai que, si on enlève, on laisse un flou.
Mais moi, j'ai l'impression qu'on est rendus là parce qu'on est déjà
dans le flou, parce qu'on est en train de légiférer alors qu'on n'a pas
un portrait de la situation et qu'amendement, après amendement, après amendement,
du côté des différents partis d'opposition, il y a eu une réflexion. On a
entendu des comités d'experts, on a aussi
vu qu'il y a une tendance assez importante, au Québec, qu'il y a des
activités scolaires, mais il y a aussi des projets particuliers qui sont partout au
secondaire, mais aussi maintenant
dans nos écoles primaires. Et là on a une occasion de faire vraiment les
choses différemment, on a une occasion de collaborer tous ensemble puis à
réfléchir.
Puis là j'aime bien
que vous nous ameniez à l'article 13, paragraphe 3°, parce qu'il parle...
le mot «services», puis vous faites le lien,
vous, «projets particuliers» avec «services». Bien, si c'est un service, il
doit être inclus, et c'est pour ça
que... Je comprends, d'une part, que vous, M. le ministre, c'est que vous
dites qu'effectivement, si on retire, on revient au flou. Mais, d'une part, ma collègue a dit :
Bien, en même temps, ça va peut-être nous donner l'occasion de réfléchir,
pouvons-nous, là, juste trouver un terrain
d'entente? Parce qu'il y en a eu, des compromis, de ce côté-ci, mais il faut
aussi que ça bouge de l'autre côté. Et c'est pour ça que la collègue
de... la députée de Joliette, tantôt, dans son amendement, elle a dit :
Voulez-vous qu'on réfléchisse, voulez-vous qu'on suspende cet amendement-là?
Là, on arrive avec un
autre, que... Là, moi, je suis un peu prise entre l'arbre et l'écorce parce
que, d'une part, là-dessus, je vous le
concède, ça nous amène à un flou, mais, d'autre part, c'est que, là, on n'est
même plus en situation de repli, là,
on est en train, là... de désespoir pour essayer de vous dire :
Entendez-vous, là, notre cri à nous, quand on vous dit qu'il y a des
laissés-pour-compte et qu'on veut les protéger? Puis on veut aussi s'assurer,
là, que l'accès à l'instruction publique,
l'égalité des chances, ce soit une préoccupation qui va bien au-delà des mots,
mais qu'elle soit légiférée dans le cadre de la Loi sur l'instruction
publique parce que notre principe de gratuité, on doit tout faire pour tendre
vers cela.
Et
c'est pour ça que je vous le demande,
là, avant d'aller plus loin : Pensez-vous que, tant qu'à rester ici...
Puis on va essayer. Là, je comprends,
on va tous... les partis, de ce côté-ci, vous allez être campés sur vos
positions, on est campés sur nos
positions. Pouvons-nous, à ce moment-là, suspendre? Faites le travail avec les
fédérations des commissions scolaires, on
sort les inventaires, on regarde combien ça coûte, on fait un travail sérieux
de législateurs puis on se dit : Voilà, on a le portrait
maintenant, et qu'est-ce qu'on fait avec le portrait réel de la situation, tant
par projets particuliers, activités scolaires
et — ce que j'ai appris grâce à vous — les couleurs et les passions? Puis après ça
on revient ensemble puis on va dire : Au moins, on sait sur quoi
qu'on légifère.
Le
Président (M. Asselin) : ...réaction
ou on passe la parole à la députée de Joliette?
Mme Rizqy :
Bien, je pensais qu'il voulait intervenir. Ma question, c'était pour le
ministre.
Le Président
(M. Asselin) : ...une réaction — point
d'interrogation?
Mme Hivon :
...
M. Roberge : Bien, très
brièvement, il faut faire attention, là. C'est un projet de loi qui... comparé
à la situation actuelle, il a augmenté
l'accessibilité et la gratuité. Puis là ce que j'entends, là, c'est parce que
ce n'est pas vrai, là, c'est comme si,
tout à coup, on reculait, comme si, tout à coup, il allait y avoir moins
d'accessibilité dans le réseau, puis que la facture, l'an prochain, allait être plus élevée, et que moins
d'élèves allaient pouvoir accéder à moins de services. Je m'excuse, M.
le Président, là, mais c'est le contraire de ce qui va se passer si on
l'adoptait. Il faut quand même en être conscients.
Mme Rizqy : Juste répondre
brièvement.
Le Président
(M. Asselin) : Très brièvement.
Mme Rizqy :
Vraiment brièvement. C'est qu'on ne peut pas dire qu'on améliore ou que la
situation va devenir... qu'elle sera
pire si on ne connaît pas l'état des lieux. En ce moment, là, tout le monde
ici, là, on ne comprend pas la situation parce qu'on ne l'a pas. Et même vous, hier, vous l'avez mentionné que
vous avez fait une demande, vous avez fait une... pour demander l'inventaire. On dirait que ça marche
plus vite quand on s'adresse directement aux fédérations des commissions
scolaires qu'au ministère de l'Éducation
pour avoir l'état des lieux. Puis, juste parce que j'ai fait des petites
vérifications...
Le Président
(M. Asselin) : ...je disais.
Mme Rizqy : Oui, oui, je suis
brève, mais...
Mme Hivon :
...j'ai une question de règlement, M. le Président.
Le Président
(M. Asselin) : Allez-y.
Mme Hivon :
Pourquoi vous demandez qu'elle soit brève? Parce qu'on a un temps de parole...
Le Président
(M. Asselin) : Parce qu'elle l'a dit.
Mme Hivon :
O.K., mais, je veux dire, je veux juste qu'on soit clairs ici : on veut
échanger de la manière la plus productive possible puis on a chacun
20 minutes par alinéa.
Le Président
(M. Asselin) : Oui, il y a ça.
Mme Hivon : Donc,
ça, je pense que c'est important que les députés puissent s'exprimer
correctement.
Le Président
(M. Asselin) : Oui, mais comme elle m'avait dit brièvement...
Mme Hivon : Des
fois, on a des choses à dire.
Mme Rizqy :
Dites-vous que, moi, mon bref, c'est, au lieu de parler cinq minutes, des fois
je parle deux minutes.
Le Président
(M. Asselin) : Ah! donc, brièvement ne voulait pas dire
brièvement.
Mme Rizqy : Bien, c'est
subjectif, hein?
Le Président
(M. Asselin) : Oui, on se comprend.
Mme Rizqy : C'est comme un peu
l'état du p.l. n° 12, c'est subjectif.
Le
Président (M. Asselin) :
On est à 12 h 57, l'ajournement va arriver à 13 heures, donc je
voulais être certain que...
Mme Rizqy :
Non, mais ce n'est pas une question pour ajourner, là, c'est vraiment parce que
je suis convaincue que c'est
important d'avoir l'état de la situation. Puis on ne peut pas dire qu'on tue
des projets tant et aussi longtemps qu'on n'a pas la... Et là, dans ma lancée, ce que je voulais dire, c'est que, même
dans certaines écoles, c'est le service des sports qui connaît la facturation, mais pas nécessairement
l'école. Alors, ça aussi, c'est préoccupant. C'est pour ça qu'il faut que
le ministère collige les informations et qu'il s'adresse à son réseau
immédiatement. Là, j'ai terminé, M. le Président.
Le Président
(M. Asselin) : Très bien.
Mme Hivon : ...un
petit élément que je voulais ramener...
Le Président
(M. Asselin) : Députée de Joliette.
Mme Hivon :
...en lien avec l'article 13, dont parlait le ministre tout à l'heure.
Donc, effectivement, je pense que c'est
important de dire qu'il n'est pas question, dans cet article-là, de plafond. Il
n'y a rien qui contraint, c'est juste un pouvoir habilitant qui permet
au ministre de le faire. Mais hier le ministre nous a dit qu'il ne pouvait pas
s'engager à nous dire qu'il allait le faire en ce qui concerne les programmes
particuliers. C'est la précision que je voulais apporter.
Le
Président (M. Asselin) :
Très bien. Alors, est-ce qu'on est rendus à un vote ou est-ce qu'on suspend les
travaux?
Une voix : ...
Le
Président (M. Asselin) :
On va suspendre. Donc, compte tenu de l'heure, la commission suspend ses
travaux.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
(Reprise à 15 h 8)
Le
Président (M. Asselin) : À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission
de la culture et de l'éducation
reprend ses travaux. Je demande à
toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de
leurs appareils électroniques.
Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de
loi n° 12, Loi visant à préciser la portée du droit à la gratuité scolaire
et à permettre l'encadrement de certaines contributions financières pouvant
être exigées.
Lors de la suspension
de nos travaux, nous étions rendus à l'étude de l'amendement de la députée de Sherbrooke. Mme la députée, peut-être
vous pourriez revenir avec l'explication de votre amendement?
Mme Labrie : On a-tu essentiellement
les mêmes personnes que ce matin?
Le Président
(M. Asselin) : Oui.
Mme Labrie : Oui? Bien, vous
voulez que je réexplique encore l'amendement?
Le Président
(M. Asselin) : Peut-être, peut-être.
Mme Labrie : O.K. Bon, bien, l'amendement...
Le Président
(M. Asselin) : Oui, c'est essentiellement les mêmes
personnes que ce matin.
Mme Labrie : Bon. Bon, l'idée de l'amendement, c'était de supprimer, dans l'article 1, les mots suivants : «aux
services dispensés dans le cadre de projets pédagogiques particuliers et».
Donc, l'idée
de cet amendement-là, c'était non pas de réclamer la gratuité des programmes particuliers, comme on a tenté de le faire sans succès depuis plusieurs
jours, mais bien d'essayer de retirer ce volet-là de la loi pour nous
donner le temps, comme commission, de s'y
pencher plus sérieusement, ultérieurement, avec les informations pertinentes.
Parce qu'en ce moment j'estime qu'on
n'est pas outillés pour prendre une décision par rapport aux projets
pédagogiques particuliers, en tout
cas certainement pas pour aller inscrire noir sur blanc dans la loi qu'on doit
charger pour ces programmes-là aux parents. Donc, c'est vraiment
l'esprit de l'article, ici, de remettre à dans quelques semaines la question
des programmes particuliers pour continuer d'avancer dans ce projet de loi là.
Le Président
(M. Asselin) : Excellent. Alors, vous pourriez peut-être
réagir.
• (15 h 10) •
M. Roberge :
Une brève intervention là-dessus. On ne veut pas le remettre de quelques
semaines. Tout d'abord, quelques
semaines, c'est le temps... d'ici quelques semaines, c'est le moment où tout
doit s'enclencher dans les commissions scolaires,
et dans les écoles, et aux conseils d'établissement. Il faut tenir compte, là,
du calendrier. Le réseau scolaire nous regarde,
nous écoute, et il attend de nous qu'on clarifie les choses et qu'il puisse
avancer. Quand la loi sera adoptée, après ça il y aura les règlements, ça permettra aux commissions scolaires de
faire transiter tout ça vers les conseils d'établissement.
Nous, suite à un commentaire que ma collègue
de...
Une voix : ...
M. Roberge : ...mon Dieu!
Westmount—Saint-Louis,
merci — bien,
merci à vous de m'approuver que c'était ça — nous a bien suggéré hier qu'il fallait
probablement faire un peu de pédagogie puis leur expliquer, aux
commissions scolaires puis surtout aux
conseils d'établissement, comment ça marche. J'en ai parlé avec le
sous-ministre adjoint, qui a dit
qu'il allait y avoir, sur le site Internet, une espèce d'endroit de
vulgarisation pour expliquer comment ils pourraient utiliser tout ça
puis clarifier.
Mais les
prochaines semaines ne nous permettront pas de revenir pour faire ça parce que,
dans les deux semaines qui suivent,
ça va être l'étude des crédits, après ça va être la semaine de relâche, et, si
d'ici demain on n'avance pas suffisamment, si on ne passe pas à travers
ces articles-là, bien, on décale tout de minimum trois semaines. Et, si on
exclut totalement l'idée
des projets pédagogiques particuliers... Puis on ne pourrait pas régler dans
deux semaines, dans trois semaines, là, je veux dire, il faut que la loi clarifie ce qui peut être chargé, ce qui
ne peut pas être chargé. Juste de dire : Bien, on va l'exclure, on
n'en parlera pas, je ne pense pas que ça répond à un impératif de clarté.
Voilà.
Le
Président (M. Asselin) :
Très bien. Est-ce qu'on a une autre intervention sur la proposition
d'amendement? Alors, je pense que le ministre a eu l'occasion de
réfléchir. On va mettre aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Une voix : ...
Le Président (M.
Asselin) : Non, non, ce n'est pas adopté.
Une voix : Rejeté.
Le Président (M. Asselin) :
C'est une question de vocabulaire.
Une voix : ...vote nominal.
Le Président (M.
Asselin) : Alors, Mme la secrétaire, on va procéder par le vote
nominal. Allez-y.
La Secrétaire : Oui.
Mme Labrie (Sherbrooke)?
Mme Labrie : Pour.
La Secrétaire :
M. Roberge (Chambly)?
M. Roberge : Contre.
La Secrétaire :
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Contre.
La Secrétaire : M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Contre.
La Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
M. Allaire : Contre.
La Secrétaire : Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire : Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Contre.
La Secrétaire : Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis)?
Mme Maccarone : Contre.
La Secrétaire : Mme Hivon
(Joliette)?
Mme Hivon : Pour.
La Secrétaire : Et M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
Le Président (M.
Asselin) : Je vais m'abstenir.
La Secrétaire : Donc, c'est
rejeté.
Le Président (M. Asselin) : Oui. Alors, la motion est rejetée. Est-ce qu'on peut procéder à l'adoption de l'article?
Mme Hivon : Moi,
sur un autre sujet, j'ai un amendement sur les...
Le Président (M.
Asselin) : Oui. À vous la parole, Mme la députée de Joliette.
Mme Hivon : Merci. Donc, je vais vous le... je ne sais pas si
vous l'avez, c'est concernant les activités scolaires.
Le Président (M.
Asselin) : Je vais suspendre les travaux, le temps qu'on
l'imprime.
(Suspension de la séance à 15 h 13)
(Reprise à 15 h 16)
Le
Président (M. Asselin) :
Alors, on va reprendre. Je donne la parole à la députée de Joliette, qui va
nous expliquer son amendement.
Mme Hivon : Oui, merci
beaucoup. Alors, l'amendement proposé se lit comme suit : L'article 1 est modifié
par l'insertion, après les mots «et aux
activités scolaires», des mots suivants : «, qui vont au-delà des deux
activités scolaires gratuites offertes à tous les élèves,».
Je pense que le ministre ne sera pas surpris de
cet amendement. L'idée qui est derrière ça, c'est d'abord de consacrer noir sur blanc qu'il va y avoir deux activités scolaires gratuites offertes à tous les élèves et de bien expliquer, parce
qu'encore une fois c'est un compromis qui est fait, qu'au-delà de ces deux
activités-là des frais pourraient être imposés.
Ce qui motive, évidemment, cette demande-là, en
fait, c'est la même chose qui a motivé le ministre dans son amendement ce matin, c'est un souci de clarté et
que les gens, à la face même de la lecture de la loi, sachent ce qu'il
en est des activités scolaires.
Les groupes
nous ont dit que c'était une nouvelle notion dans la loi, la notion
d'«activités scolaires». Donc là, on ne
vient pas la définir, le ministre nous a dit qu'elle était définie par
règlement. Donc, on fait un entre-deux, on ne la définit pas dans la loi, mais on définit le fait que deux
de ces activités scolaires là sont offertes à tous les enfants. C'est
complètement conforme à l'engagement du gouvernement.
Je comprends
qu'hier le ministre nous disait qu'il pourrait y avoir une marge de manoeuvre,
et tout ça, mais je pense que deux
sorties, ça devrait être le minimum, donc c'est juste dans l'ordre des choses
de le prévoir expressément. Et, quand on lit le règlement, ce qui est
inquiétant, c'est que, vu qu'il n'y a aucune référence à des activités
gratuites, ça peut donner l'impression que
toutes les activités pourraient imposer des frais aux parents, tel que le
règlement... le projet, en fait, est rédigé à l'heure actuelle.
J'ai bien
suivi les explications, hier, du ministre en lien avec les règles budgétaires,
en disant que ce serait dédié. Mais,
ceci dit, le ministre va convenir avec nous que, les règles budgétaires, on est
très, très, très loin d'une obligation de clarté, à la face même de la loi, pour que tout soit clair, autant pour
les acteurs du réseau que pour les parents, donc pour tous ceux qui sont impliqués. Et je veux aussi
porter à l'attention du ministre que c'est une revendication très
importante de la Fédération des comités de
parents que cette revendication que les activités scolaires, les sorties
scolaires soient gratuites.
Puis je
réfère la commission à leur mémoire, au point 2.2, où ils disent vraiment
que «la Fédération des comités de parents souscrit depuis longtemps au
principe voulant qu'une sortie ou activité scolaire, dès qu'elle est
obligatoire et liée à l'enseignement des
programmes d'études, doit être gratuite. En revanche, une sortie ou activité
facultative non liée à l'enseignement [...] d'études peut [...] faire
l'objet [d'une contribution financière].
«Conséquemment,
pour 89 % des comités de parents, aucune contribution financière ne
devrait être exigée pour les activités dites "éducatives",
c'est-à-dire les activités liées à l'enseignement des programmes d'études
comme, par exemple, les sorties au musée ou au théâtre dans le cadre de cours
d'histoire[...].
«[Mais] à
l'opposé, 85 % des comités de parents considèrent acceptable que des
contributions financières puissent être
exigées pour [des] activités dites "facultatives" telles que [des]
sorties récréatives au parc aquatique, au centre de ski, à la cabane à
sucre, etc.»
Ça fait que
je pense qu'on comprend bien la différence qui est amenée par la Fédération des
comités de parents, et c'est la même
qu'on veut amener. Et il y a même une souplesse parce que, quand on lit la
position des comités de parents, ils
souhaiteraient que toutes les activités scolaires qui sont liées à
l'enseignement soient gratuites. Or, dans le règlement, en théorie,
toutes pourraient être facturées.
On connaît l'engagement du gouvernement lié à
deux, donc il y a au moins un minimum de deux qui seraient prévues comme étant gratuites. C'est le sens de l'amendement
que nous présentons pour que ce soit très clair pour tout le monde et qu'on ne puisse pas y
déroger, par exemple, dans une année financière qui pourrait être plus
difficile.
• (15 h 20) •
Le Président (M.
Asselin) : Merci, Mme la députée de Joliette. M. le ministre.
M. Roberge : Bien, c'est comme
si on revenait en amendement sur... on ramenait des sections du débat, un amendement
après l'autre. On avait déjà eu cette discussion-là à quelques reprises. J'avais déjà
expliqué qu'on donnait de l'argent
pour l'équivalent de deux sorties, mais que, par respect de la subsidiarité des
enseignants puis du conseil d'établissement, qui
pouvaient décider d'en faire trois ou d'en faire une seule plus coûteuse, ce
n'était pas une bonne idée d'inscrire
ça directement, deux, pour limiter l'autonomie des... pas pour empêcher les
dépenses puis empêcher l'enrichissement culturel, mais pour donner plus
de latitude.
Et je
rappelle à ma collègue que, oui, «activités scolaires» est défini dans le
règlement, au bas de la première page, et, oui, la notion de gratuité après les activités qui sont financées est
définie à la dernière page du règlement, quand on dit : «Aucune
contribution financière ne peut être exigée pour un service, une activité ou du
matériel faisant l'objet d'un financement
prévu aux règles budgétaires établies par le ministre...» Donc, précisément, ce
que ça dit, c'est qu'on doit d'abord dépenser l'argent qui viendra, dans
ce cas-ci, pour l'équivalent des deux sorties, après quoi on peut facturer.
Mais d'inscrire le chiffre «deux» ici vient
limiter la marge de manoeuvre des écoles sans donner un sou de plus aux écoles.
Donc, si on n'ajoute pas d'argent puis qu'on enlève de l'autonomie, moi, je ne
suis pas emballé.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Joliette.
Mme
Hivon : Dans ce
cas-là, ma question va être la suivante : Pourquoi l'engagement du
gouvernement, en campagne électorale, c'était deux activités gratuites pour
tous les enfants du Québec si aujourd'hui on ne veut plus maintenir deux activités, puis qu'on veut donner
une marge de manoeuvre, puis que ce soit juste une ou... Pourquoi avoir
pris cet engagement-là, alors?
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge :
Je pense que ça permettait de bien comprendre que c'est l'équivalent de deux sorties.
Je ne m'attends pas à avoir des
manifestations très graves si jamais on fait une sortie plus extraordinaire qui
coûte plus cher, puis je ne pense pas
que les gens vont dire : Mon Dieu! L'argent est là, mais vous nous donnez
trop d'autonomie, aux écoles, la sortie est trop belle, je proteste,
vous bafouez votre engagement. Je ne m'attends pas à voir ça.
Mme Hivon : On
peut tout tourner en ridicule, M. le Président, mais j'imagine que, quand la
CAQ a pris cet engagement-là, il y avait des
idées derrière ça. Puis moi, je l'ai exposé hier, je pense que ce n'est pas la
même chose, une sortie qui sort de
l'ordinaire par année versus deux sorties qui font en sorte que les enfants
vont être, je dirais, en contact avec
potentiellement deux milieux différents, théâtres, musées. Je pense qu'il y a
une logique derrière ça. Puis moi, je l'aime, cette logique-là de dire qu'il y en a au moins deux. Ce n'est pas une
question de brimer complètement l'autonomie, je pense que c'est de dire qu'au-delà de ça il peut y avoir
de l'autonomie, mais qu'à la base tous les enfants vont avoir deux
sorties.
Puis, bien
honnêtement, je m'explique mal pourquoi on a pris un tel engagement puis
maintenant on ne veut pas le formaliser,
là, dans le cadre de la loi et/ou du règlement. Alors, je pense que j'ai exposé
mon point. C'est vraiment ce qui m'anime avec cet amendement-là.
Le Président (M.
Asselin) : Vous souhaitez réagir? Ça va? Mme la députée de
Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone :
Merci, M. le Président. J'aime beaucoup cet amendement parce que je trouve que
ça amène une clarté. Mais, pour
utiliser le mot du ministre, est-ce que ce serait plus acceptable si on rajoute
en libellé «l'équivalent de»? J'aime
aussi l'idée de donner le pouvoir aux écoles de faire les choix, que ce soit
deux exactement ou qu'ils utilisent les fonds qu'ils reçoivent pour déterminer qu'est-ce qu'ils veulent faire
comme sorties scolaires, que c'est un, deux, trois ou quatre. Pour moi, ça représente au moins de la
flexibilité. J'aime l'idée de donner de la flexibilité aux écoles. Mais, si
on met le mot «équivalent», est-ce que ça, ce
serait quelque chose qui serait acceptable? Parce que je trouve que la clarté,
c'est bien.
Le Président (M.
Asselin) : ...un sous-amendement?
Mme Maccarone : Un
sous-amendement.
Mme Hivon : On
peut faire la discussion de manière...
Le Président (M.
Asselin) : Informelle.
Mme Hivon :
...ouverte, pour moi, si le ministre est ouvert à ce sous-amendement.
Le Président (M.
Asselin) : Avant d'en faire un sous-amendement, on va laisser
la chance peut-être à la partie ministérielle de... Avez-vous des réactions, de
votre côté?
M. Roberge : Bien, je comprends ce que ma collègue apporte
pour apporter une certaine flexibilité, c'est juste que... C'est très cohérent avec tout ce qu'on se dit,
mais, vous savez, le diable se cache dans les détails, et ce n'est pas la
même chose d'une école à l'autre,
l'équivalent de deux sorties, donc ça laisse vraiment de la place à
interprétation. Le montant n'est pas
défini, et, pour une école en zone éloignée de Baie-Comeau versus un endroit
qui est au centre-ville à Québec, c'est des montants qui sont différents.
Je
pense qu'il faut y aller avec des principes ici, sachant qu'il y a
des choses dans la loi, il y a des choses dans le règlement, il y a
des choses dans les règles budgétaires. Et je ne pense pas qu'il faut qu'on essaie de
tout mettre dans la loi ici. Je ne pense pas que ce soit la voie à privilégier,
tout comme, quand on fait les règles budgétaires, on doit se retenir. Puis laissez-moi
vous dire que ça m'a travaillé, là. C'est la première fois que je travaillais
sur les règles budgétaires. C'est vraiment tentant de cibler chacune des mesures,
dire : Je vais leur dire ce qui est bon, moi, dans leurs écoles, alors
qu'au contraire, ce qu'il faut faire, c'est
leur permettre de fusionner les enveloppes, leur laisser de l'autonomie. Laissons,
laissons l'autonomie puis n'essayons pas de tout régler, ici après-midi, dans
une loi.
Le
Président (M. Asselin) : Mme la députée de
Joliette.
Mme Hivon : Bien, je dirais simplement qu'on est loin de
tout régler, là. Je veux dire, c'est vraiment l'inverse, là, ce qu'on est en train de faire, c'est un très, très, très grand acte de
foi parce que, dans la loi, il n'y a à peu près
rien, c'est par le règlement,
puis ensuite les consultations vont
venir plus tard, cette semaine, avec les groupes. On n'a même pas pu les
entendre sur la base du règlement. Il y a
plein de choses qui sont laissées au futur. On ne sait pas s'il va y avoir des
plafonds, des balises. Donc, je pense que de
dire que de vouloir tout mettre, c'est très, très loin de la réalité. On essaie
juste de mettre quelques principes fondamentaux.
Puis
je comprends ce que le ministre dit, mais en même temps l'engagement, là, il
doit tenir sur du concret. Donc, dans
les règles budgétaires, ça va tenir compte des différences, j'imagine, si c'est
une école de Baie-Comeau ou de milieu rural
par rapport à une école qui est en plein coeur de Montréal, pour les sommes qui
vont être octroyées. Alors, ça, oui, ça va passer par les règles budgétaires, mais le principe même de deux sorties
ou de l'équivalent de deux sorties, là, moi, je suis très flexible, je
veux qu'on puisse faire des gains pour de la clarté.
Il
me semble que c'est tout à fait compatible de dire : Oui, par les règles
budgétaires, on va venir prévoir, parce qu'il va y avoir des différences entre les régions, puis les montants,
exactement, grosse école, petite école, rural, urbain. Puis en même temps je comprends que l'engagement, il est
pour toutes les écoles, là. Quand la CAQ, elle a pris cet engagement-là,
c'était de dire : Tous les élèves vont
pouvoir avoir deux activités gratuites par année. Donc, qu'on soit à
Baie-Comeau, à Montréal, j'imagine que ça va être la même réalité.
Le Président (M. Asselin) : Est-ce qu'on a d'autres interventions sur ce
sujet? Sinon, je recevrai celle de la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone :
C'est juste pour réitérer, je trouve que le mot «équivalent» amène la
flexibilité que le ministre dit qu'il
veut apporter aux écoles. On leur laisse le soin d'interpréter est-ce que ça
veut dire un. Parce que ça revient quand même à un montant d'argent, là, tu sais? Il faut dire, l'éducation, à la
base, on parle de l'argent, beaucoup. Alors, est-ce qu'on dit que c'est 10 000 $ pour une école, puis,
pour cette école-là, ça veut dire qu'ils vont avoir quatre sorties? Mais,
l'équivalent de deux sorties, pour moi, c'est 10 000 $, ça va être
une chose, parce que le transport est très cher, parce que je vais quelque
part, mais au moins j'ai la flexibilité de déterminer qu'est-ce qui est bien
pour moi, mon école puis mes élèves.
Ce
que je trouve bien dans tout ça, c'est que ça devient concret de dire que les
écoles, le réseau scolaire, ils vont avoir
une confirmation qu'il y aura l'équivalent de deux sorties confirmées,
subventionnées. C'est ça que j'aime dans ceci, puis je trouve que ça amène vraiment une belle flexibilité dans le
projet de loi parce qu'on dit qu'on travaille ensemble, c'est une
collaboration. Puis l'idée de l'équivalence, ça amène aussi la flexibilité
qu'il cherche, M. le ministre ainsi que, je pense, mes collègues ici, de ce
bord-ci de la table.
Le
Président (M. Asselin) : Mme la députée de Sherbrooke.
• (15 h 30) •
Mme Labrie :
Oui. Bien, là-dessus, je pense aussi que c'est un excellent amendement qui va
vraiment dans le sens des
préoccupations qu'on soulève depuis longtemps à l'effet qu'on ne veut pas que
les sorties culturelles dépendent des règles budgétaires à chaque année.
Le gouvernement a annoncé que deux, c'était le minimum. Pour nous aussi, deux,
ça devrait être le minimum.
Je pense que l'amendement
respecte vraiment la souplesse qu'on veut donner aux conseils d'établissement,
ça respecte le principe de subsidiarité. En
aucun cas ça n'empêche une école de faire trois, quatre, cinq, 10 sorties
s'ils veulent. Au contraire, ce sera...
c'est clair déjà dans le projet de loi que les autres sorties qui excèdent ce
minimum de deux pourront être
chargées aux parents. Ce sera clair dans le règlement, puis à ce moment-là ils
pourront faire le choix, en tant que conseil d'établissement, d'en faire
davantage si tel est leur souhait. Par contre, deux, c'est le minimum, puis,
moi, je suis tout à fait ouverte à ce qu'on ajoute une petite mention «ou
l'équivalent» comme sous-amendement.
Si
le ministre est prêt à accepter ce sous-amendement-là pour aller de l'avant avec l'amendement principal, moi, je suis prête aussi à le faire. Je pense qu'on est capables d'aller de
l'avant ici avec ça, parce que ça n'a aucune incidence sur les règles budgétaires de cette année.
C'était déjà prévu, ça peut se faire tout
à fait dans le respect des règles budgétaires
que vous avez déjà prévues pour cette
mesure-là. Puis j'invite vraiment le ministre à envisager que ça pourrait être un
magnifique legs qu'il pourrait laisser de
son passage au ministère de
l'Éducation, l'accès aux enfants à
des sorties culturelles. De l'avoir inscrit dans la loi, je pense que ce
serait vraiment un legs magnifique de laissé aux enfants.
Puis
j'aurais moi-même une suggestion de sous-amendement, qui serait de rajouter, à la fin, «incluant le
transport» pour qu'on s'assure que le transport est couvert. À ma connaissance,
on nous a dit que c'était déjà prévu dans la règle budgétaire, dans la mesure que le ministre avait annoncée.
Donc, ça non plus, ça n'a pas d'incidence sur les règles budgétaires de cette année, c'était prévu. Simplement, on
vient le clarifier, parce que la clarté est très, très importante pour le
ministre, semble-t-il. Donc, j'aimerais que ce soit clarifié aussi.
Le Président (M.
Asselin) : Donc, c'est-u
l'autre sous-amendement espéré? Autres interventions? M. le ministre.
M. Roberge :
Est-ce que vous permettriez qu'on suspende deux, trois minutes, juste pour
analyser les conséquences juridiques?
Le
Président (M. Asselin) : Très bien. Alors, on suspend quelques
minutes.
(Suspension de la séance à
15 h 32)
(Reprise à 15 h 34)
Le Président (M. Asselin) : À
l'ordre! Donc, on va reprendre le
travail. Premièrement, je vais laisser la parole à M. le
ministre, qui veut nous clarifier la situation.
M. Roberge :
Merci bien, M. le Président. Alors, c'est une question de loi, de règlement,
d'où est-ce qu'on le met. Il y a
définitivement une ouverture à l'enchâsser pour que ça aille au-delà des règles
budgétaires, puis je comprends que les règles budgétaires peuvent être
changées année après année dans ce cas-ci.
Donc, en discutant
avec les légistes, que je ne suis pas, ils nous ont suggéré de modifier
l'article 472 de la LIP, et
l'article 472 est l'article qui précise comment doivent être faites les
règles budgétaires. Si vous voulez, je peux en lire une section pour vous rassurer. Et ce qu'on
ferait, c'est qu'on poursuivrait... on adopterait 1, on avancerait, on
avancerait, et il y aurait un dépôt d'un nouvel article qui serait... dans
notre projet de loi, ça deviendrait l'article 14.1, qui viendrait modifier
l'article 472.
L'article 472,
en ce moment, se lit comme suit au
début : «Le ministre établit annuellement, après consultation des commissions scolaires, et
soumet à l'approbation du Conseil du trésor des règles budgétaires
pour déterminer le montant des dépenses de fonctionnement, d'investissement
et de service de la dette», etc.
Le
deuxième paragraphe dit : «Ces règles budgétaires
doivent en outre prévoir l'allocation de subventions à une commission
scolaire qui est autorisée à organiser aux fins de subventions des spécialités professionnelles...»
Bref, on explique, à
472, comment doivent être rédigées les règles budgétaires. Et on va vous amener
un amendement qui va venir modifier le 472 et qui va dire, essentiellement, ce
que vous venez de dire, que, dans les règles budgétaires, il doit y avoir le financement adéquat pour
avoir au moins deux sorties. Donc, ce sera dans la loi, simplement ce ne
serait pas à cet endroit-là physique, là, ce ne serait pas un amendement à
l'article 1. Ce serait plutôt, dans notre projet de loi, un
article 14.1, parce qu'on modifie l'article 472, ça vient,
numériquement, plus loin. Mais ce serait dans la loi, ce serait précisément dans le sens de ce que vous demandez et ça
viendrait contraindre le gouvernement à mettre ces deux activités-là dans les
règles budgétaires.
Donc,
je pense qu'on avancerait tous ensemble si on procédait de cette façon-là, et
l'équipe est en train de rédiger cette proposition d'amendement. Si vous
acceptez cette proposition-là, vous retireriez vos amendements.
Le
Président (M. Asselin) : Ce qu'on ferait, c'est qu'on
n'accepterait pas l'amendement à ce moment-ci, on l'accepterait plus tard.
M. Roberge : C'est
ça. Il faudrait que vous le retiriez à ce moment-ci, sachant qu'on va le déposer plus tard. Aussitôt qu'il est prêt,
on va vous le partager, là, mais on continuerait d'avancer dans l'étude du projet
de loi.
Le
Président (M. Asselin) : Alors, il faudrait accepter une proposition
de retrait, à ce moment-là.
Mme Labrie :
J'ai juste une question de compréhension. Donc là, c'est-à-dire que ça repose
sur la confiance mutuelle, là. Si on retire
cet amendement-là, ça repose sur la confiance que vous allez effectivement déposer l'amendement dont vous venez de parler, c'est ça?
M. Roberge :
Oui.
Mme Labrie :
O.K.
Mme Hivon :
C'est sûr que, c'est ça, ça repose sur la confiance mutuelle. Ce que je
demanderais peut-être, juste pour renforcer
la confiance mutuelle, c'est que, si on est capables... Moi, je comprends, là,
puis je souligne, et je suis enthousiaste
de l'ouverture du ministre pour vraiment l'écrire noir sur blanc, je pense que c'est une
avancée. C'est sûr que de le mettre d'entrée de jeu, ça aurait mis les choses clairement. Je comprends qu'il y a un autre chemin, donc,
qui peut le faire, puis si, d'un point de vue du ministère, on préfère le faire comme ça, ça va. Mais c'est
sûr que vous comprenez qu'on aime toujours mieux avoir la ceinture et
les bretelles.
Donc,
moi, ce que je suggérerais pour l'instant, c'est de le suspendre puis, dès
qu'on va voir le libellé qui va nous être
proposé, qui va venir plus loin, on pourra le retirer. Mais, pour l'instant, je
le suspendrais, le temps qu'on termine les échanges, puis on aura sûrement
le temps d'avoir...
Le Président (M.
Asselin) : Donc, ce que j'entends, c'est, au lieu de le
retirer, le suspendre.
Mme Hivon : Au lieu de le retirer, là, pour l'instant, je le
suspendrais, puis on pourrait juste faire, par dépôt ou même quand on
sera suspendus... nous montrer le texte de l'amendement qui va venir plus tard
à l'article.
Le
Président (M. Asselin) : O.K. Est-ce que
j'ai le consentement de tous les partis?
Mme Labrie :
Oui, puis je suspendrais également le sous-amendement qu'on a déposé dans le
même sens.
Le
Président (M. Asselin) : Dans la même foulée, oui.
Mme Maccarone :
Et le mien.
Le
Président (M. Asselin) : Et le vôtre. Alors, M. le ministre.
M. Roberge :
Oui. Je veux clarifier que ce qu'on me dit, c'est qu'on l'aurait... je pensais
qu'on l'aurait dans cinq minutes, là, mais
on l'aurait demain à 11 heures parce que l'article 472 est déjà en
train d'être modifié par un autre projet
de loi en ce moment. Là, il faut
faire attention, c'est le projet
de loi n° 3
qui touche aussi l'article 472, donc deux projets de loi le
touchent en même temps. Il faut s'harmoniser, se synchroniser pour ne pas
modifier quelque chose puis que ça ne se tienne plus, là, et c'est juste une question
de coordination pour que ça ait de l'allure.
Mais, à ce moment-là,
avançons. Ça ne me fait rien qu'il soit suspendu plutôt que retiré ou battu,
là. Je suis confiant qu'à la fin on va tous s'entendre. Ça fait que
suspendez-le, puis avançons.
Le
Président (M. Asselin) : Très bien. Alors,
on se comprend, demain, à 11 heures, sera rédigée la nouvelle proposition
d'amendement. Pour l'instant, on en est encore à l'adoption de l'article,
puisqu'on n'a pas de proposition d'amendement. M. le ministre.
• (15 h 40) •
M. Roberge : Bien, à
ce moment-là, on ne peut pas voter
sur le 1, puisqu'il y a un amendement suspendu. Donc, c'est tout le 1 qui est
suspendu à ce moment-là. Donc, je propose qu'on suspende le 1, qu'on aille à l'article 2
et que, demain, normalement, quand on recommence, on revient sur le 1, on
regarde ça puis on procède.
Le
Président (M. Asselin) : Est-ce qu'il
y aurait consentement pour suspendre l'article 1?
Mme Hivon :
Ça me va.
Le
Président (M. Asselin) : Ça vous irait? Très bien. Alors,
on serait à l'article 2.
M. Roberge :
Bien, M. le Président. Alors, on a plusieurs modifications. Je vais lire l'article
et ensuite j'ai un amendement que je déposerai moi-même à cet article rapidement.
On l'a hein? Juste être sûr qu'on l'a. On va vous partager, en même temps, l'amendement qu'on... Chers collègues, je vais lire l'article 2,
mais on a déjà un amendement nous-mêmes
qu'on va proposer à l'article 2 en partant.
Mme Labrie : O.K.
Juste une question de clarification, là. Si on avait un article 1.1 à
amener, est-ce que c'était le temps avant qu'on passe au 2, ou je
devrais plutôt l'amener quand on va revenir à l'article 1?
Le
Président (M. Asselin) : On serait mieux de l'amener tout
de suite, là.
Mme Labrie :
On serait mieux de l'amener tout de suite?
Le
Président (M. Asselin) : ...on revient à l'article 1.
Il y aurait un nouvel amendement.
Mme Labrie :
Oui, ce serait l'amendement 1.1 — est-ce que tu vas pouvoir
l'envoyer? — donc
d'insérer...
Le
Président (M. Asselin) : Donc, on est revenus à
l'article 1.
Mme Labrie :
...d'insérer, après l'article 1 du projet de loi, l'article suivant :
«1.1.
Le droit à la gratuité prévu au présent article s'étend à la surveillance des
dîners pour les enfants qui utilisent le transport scolaire.»
Donc, il va être
communiqué par courriel.
Le
Président (M. Asselin) : Vous allez communiquer au
secrétariat votre proposition d'amendement?
Mme Labrie :
Oui.
Le
Président (M. Asselin) : Donc, on va suspendre, le temps
de pouvoir noter à l'agenda.
(Suspension de la séance à 15 h 42)
(Reprise
à 15 h 48)
Le Président (M. Asselin) : On serait prêts à verser l'article 1.1?
Je donnerais la parole à la députée
de Sherbrooke pour l'explication de l'article 1.1. À vous.
Mme Labrie : Oui. Donc, l'article 1.1 : «Le
droit à la gratuité prévu au présent article s'étend à la surveillance des dîners pour
les enfants qui utilisent le transport scolaire.»
Très rapidement,
bien, on a quand même nommé ici que, dans la mesure où les enfants se font
transporter en autobus le matin, ne sont pas
en mesure, de toute façon, de retourner chez eux sur l'heure du dîner parce que
ce n'est même pas un service qu'on
leur offre, et qu'ils rentrent chez eux le soir, ça semble évident que le
service éducatif qui est offert pendant la journée à l'école s'étend à
la surveillance du dîner ou, en tout cas, devrait s'y étendre.
En ce moment, la loi
ne le prévoit pas parce que ça a été écrit à une époque où il y avait encore
pas mal de femmes au foyer qui étaient
présentes lorsque les enfants revenaient manger à la maison, mais on sait
qu'actuellement ce n'est plus le cas,
donc il faut mettre à jour la loi. Puis je pense qu'en 2019 le service minimum,
c'est qu'on s'attend que l'enfant reste à l'école, la plupart du temps,
sur l'heure du dîner, donc ça devrait être couvert par le principe de gratuité
scolaire. C'est tout.
Le
Président (M. Asselin) : Très bien. Alors, M. le ministre.
• (15 h 50) •
M. Roberge :
Bien, M. le Président, je regrette, mais cet amendement-là ne peut pas être
recevable parce que, là, l'article 1
modifie l'article 3 de la Loi sur l'instruction publique. Or, l'amendement
de ma collègue vient modifier plutôt l'article 292
de la Loi sur l'instruction publique. L'article 292 prévoit ce qui
suit : «Une commission scolaire qui organise le transport du midi
pour permettre aux élèves d'aller dîner à domicile peut en réclamer le coût à
ceux qui choisissent de l'utiliser.»
Après
ça, on dit : «Une commission scolaire, qu'elle organise ou non le transport du midi pour permettre aux élèves
d'aller dîner à domicile, assure la
surveillance des élèves qui demeurent à l'école, selon les modalités convenues
avec les conseils d'établissement et aux conditions financières qu'elle
peut déterminer.»
Donc,
la modification de ma collègue, l'amendement modifierait plutôt l'article 292,
puis on ne peut pas le faire ici pour
la même raison qu'on vient d'évoquer tout
à l'heure quand on s'est dit qu'il
faudrait modifier ultérieurement. Donc, l'amendement doit être rejeté.
Mme Labrie : ...l'invitation de mon collègue à proposer plutôt
cet amendement-là lorsque... La question, c'est juste que l'article 292
n'était pas modifié par le projet de loi actuel, donc c'est pour ça qu'on ne
voulait pas aller le modifier en passant par le 292, qui n'était pas dans le projet
de loi n° 12, là.
Le
Président (M. Asselin) : Ce que je comprends, là, c'est qu'il
faudrait que vous retiriez votre proposition d'amendement.
Mme Labrie : Sauf que, comme l'article 292 n'est pas
traité dans le projet de loi n° 12, à quel moment ce
sera le bon moment pour proposer une modification à l'article 292
s'il n'est pas traité?
Le
Président (M. Asselin) : Dans la bonne section...
Mme Labrie :
Pardon?
Le
Président (M. Asselin) : Vous pourrez reproposer dans la bonne
section.
Mme Labrie : Bien, c'est ça que je vous demande. Ça va être
laquelle, la bonne section, puisque cet article-là, 292, n'est
pas dans le projet de loi n° 12?
Une voix :
10.1.
Mme Labrie :
10.1? Parfait. Merci.
Le Président (M. Asselin) : Donc, est-ce
que j'ai le consentement unanime pour
retirer la proposition d'amendement? Ça va? Donc, je reviendrais à la
proposition de l'article 2. Est-ce que j'ai une proposition d'amendement
pour l'article 2?
M. Roberge :
Voilà. Il sera déposé séance tenante, l'amendement que l'on fait.
Le
Président (M. Asselin) : Alors, je vais suspendre quelques
instants, le temps qu'on distribue les documents.
(Suspension de la séance à
15 h 52)
(Reprise
à 15 h 53)
Le Président (M. Asselin) : Alors, nous avons reçu les documents. M. le ministre, je vous laisse exposer l'article 2.
Mme Maccarone :
M. le Président, avant de procéder, si vous permettez, conformément à l'article 245
de notre règlement, je demande que le reste du projet de loi soit étudié article
par article, alinéa par alinéa, paragraphe par paragraphe.
Le
Président (M. Asselin) : Vous allez me répéter ça.
Mme Maccarone : Conformément à l'article 245 de notre
règlement, je demande à ce que le reste du projet de loi soit étudié article par article, alinéa par alinéa
puis paragraphe par paragraphe.
Le
Président (M. Asselin) : C'est l'impression que j'avais qu'on
faisait...
M. Roberge :
En ce moment, M. le Président, on y va article par article. On lit ensuite les
choses, mais on y va article par
article.
Elle demande
qu'on y aille d'une manière qui prenne plus de temps. Je ne souscris pas à
cette demande qui va sincèrement
allonger la durée de temps et pénaliser le réseau scolaire. Je répète qu'il
faudrait procéder assez rapidement.
Le
Président (M. Asselin) : Donc, je reviendrais à la proposition
de lecture de l'article 2.
M. Roberge :
Alors, je lirai l'article 2, après ça je lirai l'amendement, puis après ça
je lirai ce que ça donne comme texte
proposé pour bien clarifier les choses parce que, sinon, ça devient un peu
difficile de s'y retrouver. Alors, article 2 :
L'article 7 de cette loi est modifié :
1° dans le premier
alinéa :
a)
par le remplacement de «l'enseignement des programmes» par «l'application des
programmes d'activités ou»;
b) par l'insertion, à
la fin, de «, sauf dans les cas prévus au régime pédagogique applicable»;
2° par le
remplacement des deuxième et troisième alinéas par les suivants :
«Le matériel
didactique visé au premier alinéa comprend notamment le matériel de
laboratoire, d'éducation physique et d'arts.
«Le droit à la gratuité
ne s'étend pas aux documents dans lesquels l'élève écrit, dessine ou découpe,
non plus qu'au matériel d'usage personnel, sauf exception précisée par
règlement du ministre et dans la mesure et aux conditions qui y sont prévues.
«On
entend par "matériel d'usage personnel" notamment les fournitures
scolaires, tels les crayons, gommes à effacer et agendas, le matériel
d'organisation personnelle, tels les étuis à crayons et sacs d'école, ainsi que
les articles relevant de la tenue vestimentaire, tels les uniformes scolaires
et vêtements d'éducation physique.»
Maintenant,
l'amendement que vous avez, je vais lire l'amendement : Remplacer le sous-paragraphe a du paragraphe 1° de
l'article 2 du projet de loi par le suivant :
a) par l'insertion,
après «requis pour», de «l'application des programmes d'activités ou».
C'est
assez complexe. Je vais y aller avec le texte proposé, ça va
avoir beaucoup plus de sens. On verra maintenant de quoi
aura l'air le texte une fois modifié, ça va être plus clair. Alors, voici le
texte proposé :
«7. L'élève, autre
que celui inscrit aux services éducatifs pour les adultes, a droit à la
gratuité des manuels scolaires et du
matériel didactique requis pour l'application des programmes d'activités ou
l'enseignement des programmes d'études
jusqu'au dernier jour du calendrier scolaire de l'année scolaire où il atteint
l'âge de 18 ans, ou 21 ans dans le cas d'une personne handicapée au sens de la Loi assurant l'exercice des
droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale (chapitre E-201).
Cet élève dispose personnellement du [matériel] choisi, en application
de l'article 96.15, pour chaque matière obligatoire et à option pour
laquelle il reçoit un enseignement, sauf dans les cas prévus au régime
pédagogique applicable.
«Le matériel
didactique visé au premier alinéa comprend notamment le matériel de
laboratoire, d'éducation physique et d'arts.
«Le droit à la
gratuité ne s'étend pas aux documents dans lesquels l'élève écrit, dessine ou
découpe, non plus qu'au matériel d'usage personnel, sauf exception précisée par
règlement du ministre et dans la mesure et aux conditions qui y sont prévues.
«On
entend par "matériel d'usage personnel" notamment les fournitures
scolaires, tels les crayons, gommes à effacer et agendas, le matériel
d'organisation personnelle, tels les étuis à crayons et sacs d'école, ainsi que
les articles relevant de la tenue vestimentaire, tels les uniformes scolaires
et vêtements d'éducation physique.»
Je veux simplement
préciser, l'amendement que je viens de déposer séance tenante, ça tient compte
d'un commentaire qui a été fait par la FAE lors des auditions
particulières. On parlait d'application des programmes d'activités
ou d'études et on ne parlait plus de l'enseignement des programmes, puis ça a porté à confusion. Donc, il y a
des programmes d'activités quand on parle du préscolaire puis il y a l'enseignement
des programmes pour le primaire et secondaire. Donc, c'est des nuances qui ont
été apportées par nos amis de la FAE et qu'on intègre ici pour plus de respect.
Voilà.
Le
Président (M. Asselin) : Très bien. Mme la
députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Je voudrais remercier le ministre pour cet amendement-là.
On avait également pris en note, pendant les commissions, ces commentaires-là de la FAE puis l'intention du ministre d'en
tenir compte. Donc, merci de donner suite à votre ouverture là-dessus.
Mme Hivon : De notre côté, ça va pour l'amendement, mais on va avoir des commentaires sur l'article,
évidemment.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien. Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Oui, moi aussi, ça me convient. Juste une petite question
pour clarification, «programmes d'activités et programmes d'études»,
c'est bien ça?
M. Roberge : On parle... l'application des programmes
d'activités, enseignement des programmes d'études. C'est simplement qu'on parle d'appliquer des programmes d'activités et
d'enseigner des programmes d'études, question de vocable. Voilà,
c'est juste ça.
Ça, c'est pour, si vous voulez... en tout cas,
je ne pense pas qu'il y ait trop d'enjeux sur l'amendement, qui vient juste
préciser le vocabulaire dans les termes pédagogiques. Je propose qu'on
l'adopte, puis je ne vois pas d'enjeux là-dessus, puis on pourra discuter plutôt
ensuite de l'article 2.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Joliette,
est-ce qu'on pourrait recevoir votre commentaire?
Mme Hivon : Pour l'amendement,
ça me va. On peut passer au vote de l'amendement.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien. Alors, est-ce que l'amendement
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Asselin) : Oui, adopté.
• (16 heures) •
M. Roberge : Sur l'article 2 en lui-même, je ne sais pas si...
il n'y a pas de surprise, là, parce que vous voyez
bien qu'on va dans le sens où on l'avait dit puis on y va, avec le deuxième
paragraphe, par de nouvelles choses qui sont maintenant couvertes par la
gratuité. Pour le reste, ça ne change rien. Quand on parle des choses dans
lesquelles l'élève écrit, dessine ou
découpe, quand on parle d'exception visée par le règlement, c'est pour préciser que ça peut être aussi du matériel
informatique. C'est ce qu'il y a dans le règlement, et là c'est là que c'est
pratique d'avoir eu, hier, le cadre réglementaire.
Ensuite, bien, il n'y a pas de nouveau, là, à savoir que les étuis à crayons,
le sac d'école, ce n'est pas gratuit, puis
on précise que, supposons, la tenue vestimentaire d'éducation physique n'est
pas fournie. Donc, les choses d'éducation physique, supposons, les
ballons, les paniers, les matelas, c'est fourni, mais juste préciser qu'on ne
fournira pas les espadrilles ou les tee-shirts. Voilà.
Le
Président (M. Asselin) :
Alors, on pourrait passer par le porte-parole de l'opposition officielle pour
commencer le commentaire sur l'article 2.
Mme Rizqy : Oui, j'aurais peut-être un amendement
à soumettre, mais pouvons-nous juste suspendre? C'est que je vais retirer
une petite affaire dans mon amendement. Donnez-moi une petite minute, le temps
qu'on...
Le Président (M.
Asselin) : ...
Mme Rizqy : Une minute, ce sera
assez.
Le Président (M.
Asselin) : Alors, on va suspendre le déroulement du...
Une voix : ...
Le Président (M.
Asselin) : Ah! O.K. Alors, je prendrais la première question.
Mme Hivon :
O.K. C'est quelque chose qu'on n'a pas abordé jusqu'à maintenant, mais c'est le matériel pour la formation
professionnelle. Puis je passe à travers les commentaires qu'on a eu, puis
l'Association des commissions scolaires
anglophones a amené cette préoccupation-là de savoir qu'est-ce qu'il en était, là, de la
gratuité du matériel pour les programmes de formation professionnelle.
Puis je vois ici qu'il y a une... on le nomme comme une exception, un peu, en quelque
sorte.
Donc, je
voulais juste que le ministre nous explique peut-être — on en a beaucoup moins parlé, là — c'était
quoi, les règles qui s'appliquaient en ce moment pour la formation
professionnelle puis qu'est-ce qui va changer avec le projet de loi puis le
projet de règlement.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge :
Bonne question d'éclaircissement. À la page 2 du cadre réglementaire, dans
la section du haut, je pense,
l'avant-dernier tiret, on dit ce qui sera gratuit. Les casques de protection,
lunettes de sécurité, filets à cheveux, sarraus et autres articles de
protection, donc, ce sera couvert par la gratuité. Si je ne m'abuse, il n'y
avait rien qui précisait ça auparavant, c'est toutes des nouvelles gratuités
par rapport au statu quo.
Et, a
contrario, le troisième tiret à partir du bas, on précise ce qui ne serait pas
gratuit : uniformes, bottes et autres vêtements requis pour la formation professionnelle. Donc, il y a une
nuance entre, supposons, les éléments vraiment de sécurité et les
vêtements. Donc, c'est assez clair, je pense.
Mme Hivon :
Puis, juste pour ma compréhension, du matériel dans le cours, par exemple un
cours de soudure, un cours de coiffure, on se comprend qu'il y a comme
des produits périssables sur lesquels on travaille, ou tout ça. Ça, j'imagine que c'est du matériel, c'est
l'équivalent de cahiers d'exercices, ou tout ça, qui est périssable, en quelque
sorte, ou utilisable, qui ne reste pas,
donc, à la possession de l'étudiant. Donc, j'imagine que tout ça, c'est
compris, c'est gratuit parce que c'est dans le cadre même des
enseignements que ça doit être utilisé.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge :
Tout à fait, tout à fait, c'est inclus. Juste une petite précision, c'est
inclus pour les élèves de moins de 18 ans, pour la formation
générale des jeunes en formation professionnelle.
Mme Hivon : O.K.
Puis où on trouve cette référence-là? Puisque, là, on clarifie plein de choses,
puis dans le règlement, on énumère les
cahiers, ce qui se découpe, puis tout ça, mais pour la formation
professionnelle, l'équivalent de ça, où c'est prévu?
M. Roberge :
On est en train de vérifier. J'entends que c'est l'article 7 de la Loi sur
l'instruction publique. Ah! c'est ça.
C'est parce que ce n'est pas dans la modification parce que c'est déjà là.
Mais, quand on regarde dans votre fameux boudiné jaune, là,
l'article 7, texte actuel, on dit... on dit...
Une voix : ...
M. Roberge :
Non, vous avez, vous aussi, ça ici. Attendez un peu... Donc, «l'élève, autre
que celui inscrit aux [...] adultes»,
donc les moins de 18 ans, puis plus bas on dit : «Cet élève dispose
personnellement du manuel choisi [...] pour chaque matière obligatoire[...].
«Ce droit à la gratuité ne s'étend pas aux
documents dans lesquels l'élève écrit, [...]découpe.»
Une voix : ...
M. Roberge :
Ah! voilà, la deuxième ligne, c'est ça, j'allais trop vite : «L'élève,
autre que celui inscrit aux services éducatifs
pour les adultes, a droit à la gratuité des manuels scolaires et du matériel
didactique requis pour l'enseignement des programmes...» Donc, en réalité,
ça fait partie des choses qui sont déjà dans la loi et qu'on ne modifie pas.
Mme Hivon : O.K.,
c'est beau. J'ai ma réponse, oui.
M. Roberge : Bien, merci. Je
n'étais pas certain, moi-même, c'était où.
Le Président (M. Asselin) :
Je reviendrais à vous, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Oui, je pense qu'on
est prêts pour déposer l'amendement. On va le distribuer puis l'imprimer.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien. Alors, on suspend, le temps de déposer
l'amendement.
(Suspension de la séance à 16 h 5)
(Reprise à 16 h 7)
Le Président
(M. Asselin) : Alors, je donnerai la parole à la députée
de Saint-Laurent pour l'explication de sa proposition d'amendement.
Mme Rizqy : M. le Président, alors,
voici un amendement qui se lit ainsi : Remplacer le premier alinéa du
deuxième paragraphe de l'article 2 du projet de loi par...
Le Président
(M. Asselin) : On est à l'article 2, là?
Mme Rizqy : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Asselin) : Oui, très
bien.
Mme Rizqy :
Moi aussi, je suis à l'article 2. Je suis contente que, vous aussi, vous y
soyez.
«Le matériel
didactique visé au premier alinéa comprend notamment le matériel [de]
laboratoire, d'éducation physique, d'art, le matériel informatique et les
logiciels informatiques.»
Et ça, la raison, je
me permets de l'expliquer, c'est que, dans le document de travail qui nous a
été déposé, à la page 2, on voit qu'effectivement le support informatique,
il est gratuit. Mais, tout de suite après, on parle aussi des applications technologiques qui sont
gratuites, mais par la suite il y a une petite incohérence, et on mentionne que
le support faisant appel aux
technologies de l'information, la gratuité ne s'applique pas. Donc, juste par
souci de cohérence, on va le clarifier
immédiatement qu'effectivement le matériel informatique, il est gratuit, ainsi
que les applications technologiques et tout ce qui est des logiciels
informatiques qui vont avec l'appareil.
Le
Président (M. Asselin) : Très bien. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions concernant cet article?
Mme Hivon :
J'avais un amendement qui allait exactement dans le même sens, donc je suis
favorable.
Le
Président (M. Asselin) : Sur l'amendement.
Mme Hivon :
Je suis favorable à l'amendement de ma collègue.
Le
Président (M. Asselin) : Oui.
Mme Labrie :
Je suis favorable à l'amendement.
Le
Président (M. Asselin) : Donc, est-ce que vous souhaitez
qu'on vote sur l'amendement, là?
Mme Rizqy :
Bien, j'aimerais d'abord entendre le ministre nous donner des explications.
Le
Président (M. Asselin) : On va le faire, on va le faire.
Des voix :
...
Le
Président (M. Asselin) : On va le faire. M. le ministre, à
vous la parole concernant l'amendement.
M. Roberge :
Bien là, on va être obligés de suspendre. Il faut que je prenne le temps
d'analyser ce qu'on propose.
Le
Président (M. Asselin) : O.K. Alors, on va suspendre
quelques minutes.
(Suspension de la séance à
16 h 9)
(Reprise à 16 h 11)
Le
Président (M. Asselin) : Alors, on serait prêts à reprendre. M.
le ministre, à vous la parole.
M. Roberge : Merci, M.
le Président. Donc, on essaie de voir
la concordance ou pas de cet amendement-là, est-ce qu'il dit la même chose de ce qu'il y a déjà là, est-ce qu'il précise,
est-ce qu'il dédouble, bon, puis on essaie de démêler parce qu'ici on parle, dans l'amendement... Bon,
matériel de laboratoire, d'éducation physique, d'art, c'est déjà là. Le
matériel informatique et logiciels informatiques, donc là, on me dit : Il
faut faire attention vraiment aux mots, c'est pour ça que je vous réfère à la deuxième page du cadre réglementaire,
dans la section «matériel», à la deuxième page, le troisième tiret. Dans la section «matériel», donc la section
gratuite, on dit que ce sera gratuit, les ordinateurs, les portables, les
tablettes, les applications
technologiques, puis après ça on parle des calculatrices, bon, et autres outils
technologiques. Donc, ici, on parle bien, là, de matériel informatique.
On utilise d'autres mots, là, mais c'est couvert par la gratuité.
Ce
que nous disent aussi les légistes, c'est que les documents, peu importe leur
support, sont gratuits. Quand c'est gratuit
en papier, c'est gratuit de manière informatique, et quand on peut charger sur
du papier, on peut charger de manière informatique. Et ce que disent à
la fois la loi et le cadre réglementaire, c'est que les manuels sont gratuits,
papier et informatique, les outils technologiques, là, les supports, tablettes,
ordinateurs sont gratuits, c'est certain.
La
seule chose pour laquelle les gens pourraient être facturés, c'est pour des
licences, là, qui sont au nom d'un élève. Plutôt que de payer pour un
cahier d'activités papier, il paierait pour une licence pour laquelle il y
aurait un code, «sandra123», puis elle a son
didacticiel à elle, puis ça remplace un cahier. Alors, il me semble que le
travail est fait et bien fait dans la
loi et le cadre réglementaire et que... Je ne pense pas que l'amendement soit
nécessaire et qu'il apporte quelque chose dans ce cadre-ci. Je comprends la bonne intention, là, de clarifier,
mais je pense que, quand c'est clair, ça fonctionne, à moins qu'il y ait
quelque chose que je n'ai pas compris.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien. Alors, députée de Saint-Laurent, à vous
la parole.
Mme Rizqy :
Merci, M. le Président. Moi aussi, je suis toujours à la page 2, à la même
page 2 du document de travail.
Effectivement, ordinateurs, portables, applications technologiques, c'est
gratuit. Mais, lorsqu'on descend juste en bas, après ça on change et on dit : Toutefois, si le cahier
d'exercices est un support numérique, il n'est plus gratuit. Bien, on ne peut pas, d'une part, dire que ça va être
gratuit, puis, d'autre part, ça ne sera pas gratuit. Et corrigez-moi si je me
trompe, mais pour le matériel papier, lorsqu'ils pouvaient écrire, dessiner et
couper dedans, on pouvait facturer, mais d'autre matériel, on ne pouvait pas facturer. Le matériel qu'il n'y avait rien à
écrire, c'était gratuit. Alors, si aujourd'hui le matériel numérique... ils ne peuvent pas plus couper
dedans, là, c'est du digital. Donc, si c'est du matériel papier, on ne peut
pas le facturer quand on ne touche pas
dedans, mais là, si on a du matériel numérique qu'on ne peut pas couper parce
que c'est du digital, pourquoi que
celui-ci, on va le facturer? Je conviens qu'il va écrire dedans de façon...
comme un peu moi, quand je prends ma
tablette ici, qui est fournie par l'Assemblée nationale, j'écris dedans, mais
je peux, après ça, l'effacer puis il va revenir intégral, neuf. Alors,
c'est pour ça que j'ai de la misère peut-être à suivre, puis de là ma demande
de clarification pour s'assurer que, là-dessus, là, on va loger exactement au
même endroit, là.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge :
Bien, je comprends, mais l'amendement ne vient pas ici nous aider à préciser
qu'un abonnement, une licence numérique personnalisée peut être facturée
comme on facture un cahier d'exercices, et, en tout cas, c'est l'objectif que j'ai, là, de préciser que ce qui
est gratuit en papier soit gratuit en numérique, et ce pour quoi on peut payer en papier, bien, on peut
payer en numérique aussi. Je pense que la loi et le cadre réglementaire font le
travail là-dessus. Peut-être qu'on n'est pas habitués aux mots. On utilise le
mot «licences», ou les mots «logiciels informatiques», ou le mot
«applications technologiques», mais, de la façon dont ça a été écrit par les
légistes, ça vise ça, et je pense qu'on a le même objectif.
Puis, à la
fin, les parents vont économiser, hein, parce que, bien souvent, là,
les licences d'utilisation individuelle coûtent moins cher que si l'enseignant
avait choisi un cahier d'activités en papier, et un remplace l'autre. Donc, on
s'approche de la gratuité, puis on utilise du matériel technologique, puis
c'est plus écologique.
Le Président (M.
Asselin) : Ça va, Mme la députée de Saint-Laurent? Est-ce que
je...
Mme Rizqy : Allez-y, oui, puis
je vais laisser...
Le Président (M. Asselin) :
Je pourrais passer à la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie :
Il y a juste une petite nuance que... Moi, je ne suis pas spécialiste en
informatique puis ni en... ce sera aux
légistes de nous le dire, là, mais la différence entre un logiciel et une
application... Moi, quand j'achète un logiciel, ça ne me coûte pas le même prix que quand j'achète
une application, là, ça fait que ce n'est peut-être pas exactement la
même chose. Il faudrait juste s'assurer
qu'on parle du même type de chose, là. Acheter Antidote puis acheter une
application qui coûte quelques dollars pour une tablette, ce n'est pas
la même chose. Ça fait qu'il faudrait s'assurer qu'on parle des mêmes choses.
Puis aussi,
là, j'entends que le ministre trouve que l'amendement n'est pas nécessaire
parce que c'est dans le projet de règlement déjà. Moi, je pense qu'au
contraire l'amendement est très, très important, parce que d'abord, ici, ce document-là nous a été déposé, bon, pour nous
faciliter le travail, mais ce n'est pas là-dessus qu'on vote en ce moment
puis on ne sait pas s'il va être présenté tel quel, finalement, après qu'on ait
adopté le projet de loi. Donc, on doit quand même
se baser... Nous, c'est la loi, là, qu'on étudie en ce moment, là, c'est le
projet de loi. Puis, dans le projet de loi, bien, qui est celui du ministre, il y avait déjà une
énumération d'un certain nombre de catégories de matériel didactique, dont le
matériel de laboratoire, d'éducation
physique et d'arts. Donc, tant qu'à énumérer des catégories d'articles, je ne
vois pas pourquoi on n'ajouterait pas
à cette énumération la question du matériel informatique également. Ça me
semble très, très important de l'ajouter.
Ça ne devrait pas poser problème, puisque c'était dans l'intention du ministre,
de ce que je comprends de son projet de règlement. Donc, il suffit de
clarifier dans le projet de loi, puis nous, on sera certains, à ce moment-là,
de le retrouver plus tard dans le projet de règlement.
Le Président (M.
Asselin) : Très bien pour votre intervention. M. le
ministre.
M. Roberge :
Bien, c'est qu'il est déjà inclus, et on a tout avantage, surtout pour quelque
chose d'informatique, de ne pas le mettre dans la loi, le vocable, mais
de le mettre dans le règlement parce que les termes changent plus rapidement
qu'on ne les apprend. Même nous-mêmes, là, qui ne sommes pas tout à fait encore
des aînés...
Mme Labrie : ...dans l'amendement.
M. Roberge : ...on ne s'entend
pas précisément sur le vocable et, probablement, dans trois ans, les mots
auront changé. Donc, on est vraiment mieux...
Mme Labrie : ...«matériel informatique» n'aura pas changé.
C'est clair qu'il ne faut pas centrer dans... L'amendement de ma
collègue ici ne propose pas une énumération complète de tout type de matériel
informatique, il demande de nommer «matériel
informatique», comme vous ne nommez pas, d'ailleurs, dans l'article 2 de
votre projet de loi, les détails du matériel de laboratoire, d'éducation physique
et d'arts parce qu'effectivement ça peut changer. On ne demande pas non
plus, avec cet amendement-là, de nommer le détail du matériel informatique qui
peut changer, on demande simplement d'ajouter «matériel informatique». Ça me
semble assez durable comme appellation, là.
Le
Président (M. Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge :
C'est qu'en ce moment «matériel» inclut le matériel informatique. Et, quand on
dit «matériel informatique», on ne
sait pas si on... le matériel informatique est tellement générique qu'on ne
sait pas si on fait référence au
matériel physique, là, la tablette qu'on peut manipuler, au logiciel qui sera
un manuel ou à la licence personnelle qu'on ne peut pas se prêter de l'un à l'autre parce qu'elle est attitrée
vraiment à une personne. C'est ça qui est défini dans le règlement parce que, techniquement, dans le règlement, on
parle de matériel informatique gratuit, de matériel informatique non
gratuit, puis on le détaille, puis on
l'explique, on le précise là. Alors, je ne sais pas, mais on dirait que vous
pensez qu'on essaie de faire des tours de passe-passe. Ce n'est vraiment
pas le cas, là.
Le
Président (M. Asselin) : Je donnerai la parole à la députée de
Joliette, maintenant.
• (16 h 20) •
Mme Hivon :
Je ne pense pas qu'on pense qu'on veut faire des tours de passe-passe, mais,
quand on change une loi aussi
importante que celle qu'on change aujourd'hui et qu'il y a tellement d'éléments
qui sont dans le règlement, c'est normal qu'on veuille qu'il y ait un genre d'effet de correspondance entre la
loi puis le règlement parce que la loi, elle est là pour toujours; le
règlement, le ministre, il peut le changer comme il veut. D'ailleurs, cette fois-ci,
il va le faire sans même de vraie prépublication avec 45 jours, donc je
pense que c'est normal qu'on pose des questions.
Puis,
j'irais dans le même sens, juste parce que je ne vois pas ce que ça enlève ou
ce que ça risque de mettre en péril de
mettre «matériel informatique» parce que c'est quelque chose qui est fondamental. Donc, bien sincèrement, en 2019,
de lire la loi sans avoir aucune référence à
«matériel informatique» alors qu'on a
«matériel de laboratoire, d'éducation physique et d'arts», ça fait assez
étrange. Moi, je trouve que c'est comme s'il y avait un oubli dans la loi alors
que le matériel informatique, c'est de plus en plus important.
Puis je comprends que
le ministre dit : C'est compris dans le matériel didactique, mais alors
pourquoi on dit «le matériel de
laboratoire», là? Si on prend cette définition très large là, le matériel de
laboratoire aussi, c'est du matériel didactique.
Moi, je pense que c'est important, puis la loi et le règlement, ils se parlent.
Ça fait que c'est vrai que le règlement, il va être pris plus précis, il va venir dire ce qui est à usage unique,
la licence, puis tout ça, comment il vient le préciser dans ce qui est gratuit, pas gratuit, mais au moins on
a le principe de base en nommant «matériel informatique» dans la loi,
qui peut tout à fait cohabiter après avec l'énumération du ministre dans le
règlement.
Le
Président (M. Asselin) : Je reviens à vous, députée de
Saint-Laurent.
Mme
Rizqy : Moi, je suis présentement dans l'article 7 de la Loi sur
l'instruction publique : «L'élève, autre que celui [qui est]
inscrit aux services éducatifs pour les adultes, a [le] droit à la gratuité des
manuels scolaires et du matériel didactique requis pour l'enseignement des
programmes d'études jusqu'au dernier jour du calendrier scolaire de l'année
scolaire où il atteint l'âge de 18 ans, ou 21 ans dans le cas d'une
personne handicapée au sens de la Loi...» Je pourrais continuer, là, mais c'est
l'extrait que je voulais vraiment passer.
Là,
je passe au deuxième alinéa : «Ce droit à la gratuité ne s'étend pas aux
documents dans lesquels l'élève écrit, dessine
ou découpe.» La littératie numérique, là, on est en plein dedans. Tout le monde
a entrepris le virage numérique. On ne peut
pas aller contre notre propre Loi sur l'instruction publique puis dire qu'à
partir de maintenant, là, c'est bien de valeur, vous allez avoir le iPad, la tablette, mais que le logiciel, s'il fait
appel à une technologie de l'information, si c'est un cahier d'exercices qui est à l'intérieur de la tablette,
ça, on va le facturer. Ça ne fonctionne pas avec l'esprit de tous ceux qui
nous ont prédécessés... «Prédécessés», aïe! Je viens d'inventer un mot,
Seigneur Dieu!
Le
Président (M. Asselin) : Précédés.
Mme Rizqy :
Aïe! Ça paraît que je suis fatiguée, hein? Tous ceux qui nous ont précédés,
pardon. Au moins, j'ai réveillé tout le monde dans la salle. Alors, tout
le monde maintenant est bien réveillé.
Tous
ceux qui nous ont précédés, jamais que le matériel devrait être facturé, à
moins qu'on coupe, dessine ou écrit dedans.
Puis là, dans la littératie numérique, là, le matériel informatique, c'est vrai
qu'il est inscrit de façon large pour couvrir le plus large possible, le logiciel informatique, mais c'est aussi pour
qu'on soit... que ça préserve dans le temps. Alors, c'est pour ça que, là-dessus, là, je n'insiste pas juste
un peu, fortement, surtout qu'ici il y aura un changement de cap dans
notre façon de faire au Québec avec l'article 7.
Le
Président (M. Asselin) : M. le ministre, on est dans la
proposition d'amendement. Est-ce que vous avez une réaction?
M. Roberge :
Bien, on essaie de trouver une façon d'intégrer l'amendement ou une partie de
l'amendement pour clarifier davantage.
Mme Rizqy : Voulez-vous, à ce
moment-là, qu'on suspende notre discussion sur cet amendement-là pour que vous
puissiez réfléchir puis qu'on trouve une façon de travailler là-dessus?
M. Roberge : Bien, si
vous êtes d'accord, parce que je pense sincèrement que c'est suffisamment
clair, mais je comprends que vous le
souhaitez davantage encore. On essaie de vous accommoder. Si vous voulez le
suspendre puis voir s'il y a d'autres amendements, je ne sais pas, comme
ça, on avancerait.
Mme Rizqy :
Moi, je vais suspendre.
Le
Président (M. Asselin) : On va suspendre.
Mme Rizqy :
Merci. Avec consentement?
Le Président (M. Asselin) : Est-ce
qu'il y a consentement pour suspendre? Oui. Très
bien. Alors, on va suspendre.
M. Roberge :
On suspend l'amendement, mais on ne suspend pas les travaux, on continue.
Mme Rizqy :
Non, non.
Le
Président (M. Asselin) : Ah! non, non.
M. Roberge : Non, non, le but, c'est de continuer. Donc, outre
cet amendement-là, est-ce
qu'il y avait d'autres amendements?
S'il n'y a pas d'autre amendement, on va suspendre,
point. S'il y a d'autres amendements, on va les traiter.
Le Président (M. Asselin) : Est-ce
qu'à l'article 2 il y a d'autres propositions d'amendement? Non. Donc, on
suspend l'article 2.
M. Roberge :
...on va régler ça, là.
Le
Président (M. Asselin) : Oh! j'ai dit de quoi de trop gros.
M. Roberge :
Ce n'est pas vrai qu'on va suspendre tous les... puis on va être rendus,
tantôt, on va avoir juste des choses suspendues un peu partout, là. Non,
non, on va régler.
Mme Rizqy :
Mais on peut aller à l'article 3, si vous voulez.
M. Roberge :
Donnez-moi quelques secondes.
Mme Rizqy :
O.K. D'accord.
Le
Président (M. Asselin) : Alors, on suspend les travaux.
(Suspension de la séance à
16 h 25)
(Reprise à 16 h 31)
Le
Président (M. Asselin) : Alors, on reprend les travaux. La
parole est au ministre. À vous la parole.
M. Roberge :
Ah! M. le Président...
Le
Président (M. Asselin) : Oui, on sent qu'il y a eu beaucoup
d'ouvrage.
M. Roberge :
...dictionnaire terminologique en trois minutes avec des légistes. Ceci étant
dit, je propose un amendement à l'amendement, si vous le voulez bien.
Le
Président (M. Asselin) : Un sous-amendement?
M. Roberge : Oui, si vous le voulez bien, d'accord? Puis on
verra si la personne l'accueille, là. Ici, ça dit : «Le matériel didactique visé au premier alinéa
comprend notamment le matériel de laboratoire, d'éducation physique,
d'arts», et je mettrais ici «et les appareils technologiques».
Le
Président (M. Asselin) : Là, on serait dans un sous-amendement.
M. Roberge :
Puis là je ne me souviens même plus qui avait déposé cet amendement. Merci.
Est-ce vous seriez d'accord pour intégrer cet amendement?
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce qu'on retirerait l'amendement principal pour
en proposer un autre?
Mme Rizqy :
Vous me permettez de répondre?
Le
Président (M. Asselin) : Je vous réponds... Peu importe, je
vous permets de répondre.
Mme Rizqy : On est collectivement, je crois, fatigués, hein?
Moi, je suis contente qu'on ajoute le matériel informatique. Comment que
vous l'avez formulé?
M. Roberge :
«Les appareils technologiques».
Mme Rizqy :
«Les appareils technologiques». Vous comprendrez que mon amendement inclut ce
qui vient avec l'appareil technologique.
M. Roberge :
À ce sujet là, on a fait des vérifications pour bien comprendre, et la Loi
concernant le cadre juridique des
technologies de l'information, RLQR, chapitre C-1.1, établit l'équivalence
fonctionnelle des documents, quels que soient leurs supports. Donc, quand
on dit qu'un manuel papier est gratuit, on n'a pas besoin de l'écrire, le
manuel informatique est gratuit automatiquement. Il y a une espèce de
convergence entre le numérique et le papier, et c'est pareil pour le cahier
d'activités dans lequel l'élève écrit. Je comprends qu'on ne découpe pas son
iPad, cela est juste et bon, mais ça veut dire... Dans le fond, quand on l'a à
nous-mêmes et qu'il est à notre nom, souvent, bien, c'est qu'il y a une
rétroaction.
Un
logiciel, supposons, Word, là, c'est un manuel, d'accord, qui est réutilisable
3 000 fois, il ne s'use pas, comme vous l'avez si bien dit. Cependant, un logiciel didactique pour lequel
on doit payer une licence à notre nom, pour lequel on a un code d'utilisateur personnalisé à l'élève,
qui, bien souvent, vient avec une rétroaction automatique parce qu'il y
a un autocorrecteur, ça, c'est l'équivalent
d'un cahier d'activités parce qu'il est dédié à une seule personne, et ce code
d'utilisateur, il est unique, on ne peut pas
se le partager. C'est comme si j'avais dessiné, découpé, déchiré mon cahier
d'activités, je ne peux pas le prêter ensuite. De la même façon, un
élève ne peut pas prêter son code d'utilisateur, il est à usage unique et il
n'est pas cher.
Et donc ici on n'a
pas besoin de l'écrire parce que, comme je vous l'ai dit, il y a une espèce de
correspondance automatique légale dans ce
sens-là. Ce qu'on vient mettre, par contre, c'est de préciser que les supports
physiques, qu'on appelle les
appareils technologiques, eux, seraient gratuits. C'était dans le règlement,
mais là, si vous le voulez bien, ce serait
dans la loi de manière précise parce qu'il n'y avait pas de terme
«technologique», ou «numérique», ou «informatique» dans la loi. Là, il
serait là. Voilà.
Le
Président (M. Asselin) : Est-ce qu'on retire la proposition
d'amendement?
Mme Rizqy :
Non, on ne retire pas. Mais, avant de retirer, on va continuer à discuter, si
ça ne vous dérange pas, M. le Président...
Le
Président (M. Asselin) : Ça ne me dérange pas.
Mme Rizqy :
...parce qu'en ce moment on est sur le temps sur le sous-amendement. Puis
inquiétez-vous pas, une fois qu'on
fait la discussion, on ne fera pas la discussion deux fois, d'accord? On va la
faire bien comme il faut, si vous le permettez.
Dans un premier
temps, je suis contente que vous nous envoyiez une autre loi pour interpréter
la concordance. Toutefois, quand on
interprète une loi, on regarde d'abord la loi et son règlement. Dans la loi qui
nous occupe, on a le projet de loi n° 12 qui
va venir modifier la Loi sur l'instruction publique. Là-dessus, c'est déjà
marqué à l'article 7 que le matériel papier,
par exemple, si on découpe, on dessine, on écrit dedans, on
peut facturer. Donc, la concordance, elle doit d'abord être interprétée en
fonction de la loi actuelle, l'article 7 de la Loi sur l'instruction
publique.
Par
la suite, c'est après, le règlement. Dans le règlement, moi, où est-ce
que j'ai une inquiétude, c'est celle
que je vous ai dite, à la
page 2, lorsqu'on parle du support technologique, donc le cahier. Donc là, on en a une, incohérence. Si,
par exemple, là, d'une part, un étudiant,
là... Puis je vous donne un exemple très concret, M. le ministre. Si on a une
application que l'étudiant écrit dedans,
mais efface, comme tantôt je l'ai fait, quand bien même, là, qu'il l'a...
aujourd'hui, là, d'un côté, on ne
peut pas facturer si c'était papier, mais on pourrait si c'était informatique.
Moi, qu'est-ce que j'aimerais, puis elle est encore plus explicite,
c'est que je n'ai pas envie qu'on commence à se promener dans une autre loi,
juste qu'on le règle ici puis dans le règlement, puis je vais être très
contente.
Puis
aussi j'amène la réflexion suivante. Les maisons d'édition, eux autres aussi,
ils nous écoutent, eux autres, ils vont se dire : Bien, si on peut
facturer lorsque, par exemple, c'est une licence unique, bien, ils vont rester
dans leur industrie en disant : On va
faire juste des licences uniques, alors qu'il existe plusieurs licences qu'on
peut acheter d'un seul coup puis dire
que... Quand, par exemple, le gouvernement, avec le service regroupé, on achète
ou les écoles achètent, on peut
négocier. À l'université, on négociait. Puis évidemment, quand on fournissait
quoi que ce soit, ça restait dans le matériel informatique de l'université,
ça ne suivait pas les élèves. Ça restait à l'informatique de l'université, et
on payait nos abonnements annuellement. Ça fait que, quand il y avait des mises
à jour, on payait pour avoir la mise à jour.
Alors,
c'est dans cette optique-là que moi, j'avais écrit cet amendement. Mais je suis
contente qu'il y ait déjà un... Là, vous me rejoignez à mi-chemin, ça,
je suis très contente. Si on fait l'autre petit chemin, parfait.
M. Roberge :
L'autre petite section du chemin, elle se fait dans le règlement. Puis on va en
tenir compte, de ce que vous dites, pour préciser dans le règlement ce qu'on
veut dire exactement, là, un abonnement spécifique, pour ne pas qu'on charge aux élèves l'utilisation de
Word, d'accord, mais qu'on charge aux élèves ce dont je vous parle
depuis tantôt. Peut-être, ce n'était pas suffisamment clair, mais le règlement,
on ne l'adopte pas article par article, mais on l'améliore en fonction de ce
que vous dites. Voilà.
Mme Rizqy :
Parfait. Donc, moi, si je comprends bien, vous, votre engagement, là, c'est ce
que vous venez de formuler ici, c'est
que, si, par exemple, c'est un cahier informatique, il va rester gratuit; si
c'est une licence individualisée, elle, vous dites qu'elle pourrait être
facturée, puis on parlait des affaires que vous avez déjà vérifiées, qui sont
autour de 2 $ ou 3 $. C'est les chiffres qui nous ont été avancés.
M. Roberge :
On s'entend là-dessus. Donc, si vous êtes d'accord, on peut y aller avec
l'amendement et, sur le cadre réglementaire, bien, on ajustera.
Le
Président (M. Asselin) : Donc, ça prendrait... On accepterait
l'amendement, une proposition de vote sur l'amendement. Oui?
M. Roberge :
Si vous permettez, je ne sais pas si vous voulez intégrer la modification. Ce
sera votre amendement avec un sous-amendement ou vous voulez le retirer
puis j'en dépose un nouveau? Là, là, c'est comme vous voulez.
Mme Rizqy :
...l'amendement puis on adopte. Au moins, on avance.
M. Roberge :
Lisez-le. Ce sera le vôtre.
Le
Président (M. Asselin) : ...
M. Roberge :
Mais elle peut l'amender, c'est correct. Ça va être le sien, là.
Le
Président (M. Asselin) : On va tout simplement retirer
l'amendement puis on va le reproposer.
M. Roberge :
Laissez-la voir, là, avant de décider.
Mme Rizqy :
Bien, qu'est-ce qu'on va faire, on va accepter l'amendement du ministre.
Le
Président (M. Asselin) : Oui, mais, pour l'accepter, il faut
d'abord que vous le retiriez.
M. Roberge :
Non, non, c'est un sous-amendement.
Mme Rizqy :
On accepte le sous-amendement.
Le
Président (M. Asselin) : Ah! comme ça?
Mme Rizqy :
Oui, on peut faire ça. On est tous d'accord.
Le
Président (M. Asselin) : Alors, on va accepter le
sous-amendement.
M. Roberge :
Lisez-le tel que...
Mme Rizqy :
Alors, je vais juste le lire pour souci de clarté.
Le
Président (M. Asselin) : Oui, très bien.
Mme Rizqy :
Le ministre propose un sous-amendement : «Le matériel didactique visé au
premier alinéa comprend notamment le matériel de laboratoire, d'éducation
physique et d'art ainsi que les appareils technologiques.»
Le
Président (M. Asselin) : C'est votre sous-amendement?
M. Roberge :
C'est l'amendement tel que sous-amendé.
Le Président (M. Asselin) : Il serait accepté? Alors, je suspends les travaux
le temps d'avoir la proposition de sous-amendement.
(Suspension de la séance à 16 h 40)
(Reprise à 16 h 44)
Le
Président (M. Asselin) : On
va adopter le sous-amendement qui va se lire comme suit... On vous... le
partager. Ce ne sera pas très long. Est-ce que vous pourriez le relire?
M. Roberge : Remplacer le premier alinéa du deuxième paragraphe
de l'article 2 du projet de loi par : «Le
matériel didactique visé au premier alinéa comprend notamment le matériel de
laboratoire, d'éducation physique et d'art ainsi que les appareils technologiques.»
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce que le sous-amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Asselin) : Adopté. Maintenant, est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Roberge : Tel qu'amendé,
oui.
Le
Président (M. Asselin) :
Oui, évidemment. Très bien. Alors, l'article 2 est adopté tel qu'amendé,
doublement amendé? On présume que oui. Est-ce que la réponse est oui? Oui?
Parfait. Nous sommes rendus à l'article 3.
M. Roberge :
M. le Président, voilà, article 3 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 75, du
suivant :
«75.0.1. Le
conseil d'établissement approuve toute contribution financière exigée en
application de l'article 3, du troisième alinéa de l'article 7
ou du troisième alinéa de l'article 292, proposée par le directeur
[d'école].
«Les propositions relatives aux contributions
exigées en application de l'article 3 ou du troisième alinéa de
l'article 7 sont élaborées avec la participation des enseignants.»
Petit
commentaire : Le nouvel article proposé prévoit que les contributions financières
exigées pour des services, des activités, du matériel et la surveillance
du dîner doivent être soumises au conseil d'établissement de l'école pour approbation. Il prévoit aussi que ces
contributions financières sont proposées par le directeur de l'école et que les
enseignants doivent participer à l'élaboration de ces propositions, à
l'exception de celles relatives à la surveillance du dîner.
En réalité,
c'est une espèce d'article de concordance avec ce qui se passe parce que,
quand les choses se présentent au
conseil d'établissement, c'est pas mal toujours cette même procédure.
Il n'y a pas une procédure particulière à ça versus plusieurs autres
choses qui s'en vont au conseil d'établissement.
Le Président (M.
Asselin) : Des commentaires? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Non, je vais passer
la parole à ma collègue.
Le Président (M.
Asselin) : Collègue de Westmount—Saint-Louis?
Mme Maccarone : Non, je n'ai
aucune intervention. Merci.
Le Président (M.
Asselin) : La députée de Sherbrooke?
Mme Labrie : Nous, on aurait un projet d'amendement
pour l'article 3 qui a été envoyé par courriel. Est-ce qu'il est bien reçu?
Le Président (M.
Asselin) : Alors, on va suspendre, le temps de chercher la
proposition d'amendement pour l'article 3.
(Suspension de la séance à 16 h 47)
(Reprise à 16 h 49)
Le Président (M.
Asselin) : Alors, je donnerai la parole à la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Donc, l'amendement
proposé : À l'article 3 du projet de loi, modifiant l'article 75
de la Loi sur l'instruction publique,
ajouter, à la fin du deuxième alinéa, «et doivent être accompagnées d'une justification quant à la nature et au
montant des frais imposés».
C'est simplement pour répondre à une demande de
la Fédération des comités de parents. C'est par souci de transparence également
pour les parents. Je pense que ça ne change pas du tout l'esprit de ce qui
était proposé ici, là, par l'article.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge :
Bien, je suis en faveur de cet amendement. Ça vient, d'une certaine façon,
forcer la présentation du pourquoi ça
coûterait, là... Moi, je vous dis, «justification quant à la nature», pourquoi
on va au musée, comment ça s'intègre à
notre cursus? Puis le montant imposé, bien, pourquoi, on va dire, 13 $?
Bien, parce que c'est 8 $ pour les frais, 5 $ pour l'autobus. Donc, à ce moment-là, bien, moi, c'est
peut-être même quelque chose qui peut amener au bon fonctionnement du
conseil d'établissement, je propose qu'on l'intègre.
Le Président (M.
Asselin) : Alors, est-ce que la proposition d'amendement est
acceptée?
M. Roberge :
Oh! attendez juste un petit peu, une question de la légiste. Moi, je trouvais
ça bien correct, je veux juste le dire, là.
Une voix : ...«frais exigés»,
comme on dit partout ailleurs.
• (16 h 50) •
M. Roberge : Ah! bien, une
question de concordance de mots, on parlerait de frais exigés plutôt
qu'imposés.
Le Président
(M. Asselin) : Est-ce que vous
acceptez de modifier...
M. Roberge : Si vous pouviez le
changer vous-même...
Mme Labrie : Oui. Donc...
M. Roberge : Oui, c'est bon? Si
vous l'intégrez...
Le
Président (M. Asselin) :
Moyennant ce petit changement, donc est-ce
que la proposition d'amendement est acceptée, adoptée?
Des voix : Adopté.
M. Roberge : Les deux.
Le Président
(M. Asselin) : Les deux? Bon, parfait. Alors, on passe à l'article 4.
Non?
Une voix : ...
Le Président
(M. Asselin) : Oui, l'article 3, tel qu'amendé,
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Asselin) : Adopté. Maintenant, l'article 4.
Je vous donne la parole pour le lire.
M. Roberge : Merci bien, M. le
Président. Donc, article 4 : L'article 77.1 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement, dans le premier alinéa,
de «mentionnés au deuxième» par «visés au troisième»; et
2° par le remplacement, dans le deuxième alinéa,
de «la liste, proposée par le directeur de l'école, des objets mentionnés au
troisième» par «la liste, proposée par le directeur de l'école, du matériel
d'usage personnel visé au quatrième».
Pas très
clair quand on le lit de cette façon-là. Commentaires : Bien, c'est un
article qui propose des modifications de
concordance à l'article 77.1 de la Loi sur l'instruction publique. Il vise
à ajuster les renvois prévus à l'article 7 tel que modifié par l'article 2 et à uniformiser la
terminologie employée. C'est simplement que, dans la loi, souvent un article
réfère à un autre, sauf que, comme on
modifie la loi, on référait, supposons, à un article au deuxième paragraphe,
maintenant c'est le troisième. Sincèrement, il n'y a aucun enjeu là, il
ne s'agit simplement que de la concordance parce qu'il y a eu des modifications
préalables au texte de loi.
Le Président
(M. Asselin) : Est-ce que l'opposition officielle a un
commentaire à faire? Non, ça va? Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Ici, j'aurais une
proposition d'amendement. C'était l'amendement de ma collègue, en fait, que
j'accommode, qui a dû quitter, qui est en train de vous être envoyé par
courriel. C'est simplement pour ajouter à...
Je vais vous le lire textuellement, là,
donc : Le second alinéa de l'article 4 est modifié par l'insertion,
après «le directeur de l'école,», des mots suivants : «en collaboration
avec le personnel enseignant,», tout simplement pour reconnaître que...
Le Président
(M. Asselin) : On va suspendre, le temps de recevoir votre
amendement.
(Suspension de la séance à 16 h 53)
(Reprise
à 16 h 54)
Le Président (M. Asselin) : Alors, la parole est au ministre. On reprend le
travail. Je pourrais peut-être donner la parole à la députée de
Sherbrooke avant pour qu'elle explique sa proposition d'amendement.
Mme Labrie :
Bien, écoutez, c'est un amendement qui était celui de la députée de Joliette et
que j'ai proposé d'accommoder. Donc, c'est
simplement pour reconnaître ici que les listes de matériel sont élaborées en
collaboration avec les enseignants.
Je pense, c'est déjà reconnu par tout le monde ici, puis, vraisemblablement, le
ministre avait un amendement similaire à déposer. C'était également une
recommandation de la CSQ. Donc, voilà.
Le
Président (M. Asselin) : Très bien. La parole est au
ministre.
M. Roberge :
Merci bien. M. le Président, je n'ai absolument aucun problème avec le fond, le
principe, l'idée derrière, simplement que
l'équipe ici, on avait déjà préparé un amendement qui allait pratiquement en ce
sens. Donc, on pourrait dire :
Bien, aussi bien prendre le vôtre, mais on me dit qu'il y a une question de
concordance, de toujours choisir les mêmes mots dans la loi pour avoir
toujours la même formulation puis éviter les problèmes d'interprétation. Dans
l'amendement que vous proposez, chère collègue, vous avez «en collaboration
avec le personnel enseignant» et, dans l'amendement
qu'il y a ici, c'est «avec la participation des enseignants». C'est juste parce qu'à chaque fois, dans la
loi, c'est écrit «avec la participation des enseignants». Je vous demanderais
bien cordialement de retirer votre amendement pour que je puisse déposer
celui-ci, puisque, de toute façon, on va atteindre exactement les mêmes
objectifs.
Le
Président (M. Asselin) : Est-ce qu'il y a consentement? Oui.
M. Roberge :
Donc, selon la procédure habituelle, je recommence.
Le
Président (M. Asselin) : ...l'amendement de l'article 4.
M. Roberge :
Donc, voici un amendement. Article 4 : Ajouter, à la fin de
l'article 4 du projet de loi, le paragraphe suivant :
3°
par l'ajout, à la fin du deuxième alinéa, de la phrase suivante : «Cette
liste est élaborée avec la participation des enseignants.» Donc, voilà.
Le
Président (M. Asselin) : Est-ce que c'est adopté? Oui?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Asselin) : Adopté. Alors, très bien. Maintenant,
on est rendus à l'article 5.
M. Roberge :
...
Le
Président (M. Asselin) : On a adopté l'amendement, adoptons
l'article maintenant, l'article 4.
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Asselin) : C'est adopté? Très bien. L'article 4, donc,
est adopté. On y va avec l'article 5. À vous la parole, M. le
ministre.
M. Roberge :
Voilà. Merci. J'y vais, puis c'est très bref. Article 5 :
L'article 212.1 de cette loi est modifié par le remplacement, dans
le premier alinéa, de «deuxième et troisième» par «troisième et quatrième».
Donc, cet article
propose une modification de concordance, encore une fois, compte tenu des
modifications apportées à l'article 7
de la Loi sur l'instruction publique par l'article 2 du projet de loi.
Donc, encore une fois, comme on a changé préalablement des choses, bien,
c'est simplement des numéros de paragraphe qui changent.
Le
Président (M. Asselin) : Est-ce qu'il y a des commentaires?
Non, ça va? Est-ce que l'article 5 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Asselin) : Adopté. L'article 6. Et je vous
laisse la parole, M. le ministre.
M. Roberge :
Alors, voici, article 6 : Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 212.1, du suivant :
«212.2.
La commission scolaire veille à ce que ses écoles et ses centres de formation
professionnelle respectent les conditions
applicables aux contributions financières exigées et s'abstiennent, en toute
circonstance, d'exiger le paiement de frais contraires à la loi, dont
des frais de nature administrative.»
Donc, quelques
commentaires : L'article proposé prévoit que les commissions scolaires
doivent veiller à ce que chacune de leurs
écoles et chacun de leurs centres de formation respectent les différentes
conditions prévues par la loi et les
règlements, et donc qu'ils s'abstiennent d'exiger des frais de nature
administrative ou d'autres frais qui contreviennent à la loi. Donc, il me semble que c'est important
de faire appliquer la loi une fois qu'on l'a adoptée, surtout qu'ici c'est
vraiment de s'assurer que la gratuité soit appliquée.
Le Président (M.
Asselin) : Commentaires?
Mme Rizqy : Oui, M. le
Président.
Le Président (M.
Asselin) : Allez-y, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Merci, M. le Président. Quels seront les outils
de vérification que le ministère de l'Éducation va se doter?
M. Roberge :
Le ministère a des mécanismes de reddition de comptes assez fréquents
directement par les écoles, qui font
une reddition de comptes directement au ministère via un mécanisme qui
s'appelle CollecteInfo. Puis il y a aussi de la reddition de comptes des
commissions scolaires versus le ministère. Et puis je vous dis tout de suite
qu'on risque d'avoir un meilleur portrait à l'avenir de ce qui est facturé, là.
On voit bien qu'en ce moment on n'a pas nécessairement toutes les informations
nécessaires. On se dotera de ce portrait-là dans la prochaine année.
Mme Rizqy : Merci.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie :
J'ai une question également. Je n'ai pas d'amendement, là, puis je n'ai pas de
solution à proposer à ça, mais c'est
vraiment une question que je me pose. On donne aux commissions scolaires la
responsabilité de veiller à ce que les
écoles vont respecter la loi et le règlement, mais comment est-ce que les
commissions scolaires vont pouvoir veiller à cette responsabilité-là? Parce qu'elles n'ont pas nécessairement de
l'emprise sur les conseils d'établissement. Puis, tu sais, je ne suis pas en train de dire : Il faudrait
que ce soit la responsabilité du conseil d'établissement non plus, dans la
mesure où on sait que ce sont des gens bénévoles qui ne peuvent pas
nécessairement être imputables, là, mais comment on va faire? Comment la commission scolaire va faire pour
s'assurer que le conseil... Dans le fond, elles n'ont pas le dernier mot,
en ce moment, sur les risques. Donc, elles
peuvent bien donner des recommandations aux conseils d'établissement en leur
disant : Quand vous faites ça, vous ne
respectez pas la loi ou le règlement, mais ensuite elles n'ont pas le pouvoir
d'imposer quelque chose aux conseils d'établissement, puis ensuite elles
sont imputables.
• (17 heures) •
M. Roberge :
Bien, là où il y a quelque chose d'important... D'abord, il y a des mécanismes
de vérification des plaintes. Il y a
aussi le fait que les écoles ne sont
pas des entités juridiques distinctes, c'est la commission scolaire qui
est une entité juridique. Et finalement il y a, sur les conseils
d'établissement, les directions d'école qui sont des cadres de la commission scolaire, et, quand même, la commission
scolaire a une certaine prise sur les
directions d'école qui, eux, doivent rendre
compte. Et la plupart des choses doivent être proposées par la direction
d'école, hein? Il y a des choses qui peuvent être proposées par les parents, mais les choses qui
sont de nature de frais administratifs,
de frais chargés aux parents doivent être proposées par la direction.
Donc, il y a quand même ici un lien assez direct entre la direction qui propose
ça et la commission scolaire.
Mme Labrie :
Donc, le mécanisme, c'est que, via la direction d'école, la commission scolaire
veille à ce que le conseil
d'établissement respecte la loi. Je pose la question, c'est aussi un
questionnement de la Fédération des commissions scolaires. C'est parce qu'ils se retrouvent imputables, au
final, alors qu'ils ont beau dire à leurs directeurs : Bien là, ce que
vous proposez ici ne respecte pas le règlement, puis le directeur a beau
revenir au conseil d'établissement en disant : On m'indique que ça ne respecte pas le règlement, si le conseil
d'établissement décide d'aller de l'avant quand même, c'est la
commission scolaire qui va être imputable, puis il y a un problème là. Je ne
sais pas comment le régler, mais je pense qu'il faut se pencher là-dessus.
M. Roberge :
Bien, je comprends la question, mais, dans le cas des frais chargés aux
parents, c'est obligatoirement sur proposition de la direction. Donc, on
a ici un cran d'arrêt important.
Le Président (M.
Asselin) : Ça va? Alors, est-ce que l'article 6...
Une voix : ...
Le Président (M.
Asselin) : Non, attention. Députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy :
Vu qu'on est dans un monde assez informatique, moi, je suis très contente que
l'article 6 soit présent puis je me demande juste, par souci
d'efficacité, est-ce qu'il n'existe pas déjà un logiciel informatique où est-ce
qu'on met toutes les factures puis qu'on pourrait, justement, s'assurer qu'à
partir de ça ce soit capé.
Le Président (M. Asselin) : M. le
ministre.
M. Roberge :
Ce logiciel n'existe pas en ce moment. On évalue la possibilité d'avoir quelque
chose dans ce sens-là. La Fédération
des comités de parents souhaiterait avoir vraiment une facture unique. Je
trouve que c'est une proposition très intéressante.
Je regarde la faisabilité de ça en ce moment. Je ne peux pas m'y engager à ce
moment-ci parce qu'il y a un paquet d'enjeux à vérifier, là.
Mais,
de toute façon, on a beau avoir un logiciel, c'est comme un fichier Excel, là,
ça dépend qu'est-ce qu'on entre à
l'intérieur. Mais ça prend quelqu'un d'imputable, ça, on n'en sort pas.
L'entité juridique, c'est la commission scolaire, on n'en sort pas. Donc, de préciser ici qu'elle
veille, ça veut dire qu'elle va prendre les moyens. La commission scolaire
Marguerite-Bourgeoys, quand ils sont
venus, on voyait qu'ils étaient proactifs, on voyait qu'ils avaient fait de la
formation directe auprès des conseils
d'établissement, une formation très importante auprès des directions d'école,
un guide des bonnes pratiques.
Et nous, de notre
côté, au ministère, on va faire notre part aussi, là. Il va y avoir un site
Internet didactique, explicatif, très clair.
Ça n'existe pas en ce moment. Et donc il va y avoir une certaine uniformité,
tout le monde va pouvoir se référer à la même chose. Mais, à terme, on
ne s'en sort pas, l'entité juridique, c'est la commission scolaire, il faut que
ce soient eux qui veillent à ça.
Le
Président (M. Asselin) : Députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone :
Marguerite-Bourgeoys n'est pas la seule commission scolaire qui veille de cette
façon. Plusieurs commissions scolaires, ils
travaillent de cette façon-là, mais plusieurs utilisent GRICS. Ça fait que
presque tous les frais scolaires sont
rentrés déjà dans GRICS. Alors, c'est imprimé, il y a un registre, c'est envoyé
au ministère, mais c'est déjà dans un
logiciel, ça fait que ça existe déjà. Ça fait que c'est la façon qu'eux, ils
peuvent faire la vérification. En plus qu'avant
que la liste soit adoptée, souvent le secrétaire général va demander auprès de
la direction d'école d'envoyer la liste proposée pour que lui ou elle, il peut faire une vérification avant
d'aller au vote auprès d'un conseil d'établissement pour éviter des
problématiques. Mais, aussitôt que c'est voté, c'est rentré dans GRICS, les
parents vont recevoir une feuille avec tout imprimé de qu'est-ce qu'ils doivent
payer.
Le
Président (M. Asselin) : Très bien. Autres commentaires? Ça va?
Est-ce que l'article 6 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Asselin) : Adopté. L'article 7. M. le
ministre, je vous laisse nous l'expliquer.
M. Roberge :
Oui. L'article 7 : L'article 222.1 de cette loi est modifié par
l'insertion, dans le premier alinéa et après «programmes», de
«d'activités ou».
Donc, j'explique ce
qu'on veut dire. Juste avant...
Une
voix : ...
M. Roberge :
O.K. Les modifications proposées visent à ce que le premier alinéa de
l'article 222.1 de la Loi sur l'instruction
publique prévoie expressément que les commissaires scolaires doivent s'assurer
de l'application des programmes d'activités établis par le ministre à
l'éducation préscolaire, en outre, des programmes d'études établis en
enseignement primaire et secondaire.
Considérant
l'ajout d'une référence aux programmes d'activités à l'article 7 de la loi par l'article 2 du projet de loi, il convient de
prévoir cette précision pour éviter toute interprétation contraire.
Donc, on avait préalablement parlé, là... on parle de programmes d'activités
versus programmes d'études. Voilà.
Le
Président (M. Asselin) : Commentaires à propos de l'article 7?
Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy :
Non, ça va aller. Merci.
Le
Président (M. Asselin) : Ça va aller?
Est-ce que l'article 7 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Asselin) : Adopté. L'article 8,
maintenant. Et je vous laisse la parole, M. le ministre.
M. Roberge : Merci
bien. Je vais vous lire l'article 8 et, après ça, je vous lirai une
proposition d'amendement à l'article 8, et on est encore dans la
concordance.
L'article 8 :
L'article 230 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «l'enseignement des programmes» par «l'application
des programmes d'activités ou».
Et,
si vous permettez, je dépose... en ce moment même, vous recevez... Je vais
attendre juste quelques secondes que vous ayez la feuille devant vous.
Le
Président (M. Asselin) : Il y a un amendement?
M. Roberge :
Oui. Juste attendre, là, il reste... Voilà. Donc, je fais lecture de
l'amendement. Je propose de remplacer tout simplement l'article 8 du
projet de loi par le suivant :
8. L'article 230
de cette loi est modifié par l'insertion, dans le deuxième alinéa et après
«requis pour», de «l'application des programmes d'activités ou».
Bon,
juste comme ça, c'est peut-être un peu de confusion, mais c'est, encore une
fois, de la concordance pour que ça se lise bien. Je peux lire le
deuxième paragraphe, celui qui est modifié, puis, en lisant le deuxième
paragraphe tel que modifié, on verra que ça
a du sens. Alors, «elle», on parle de la commission scolaire : «Elle
s'assure en outre que l'école, conformément
à l'article 7, met gratuitement à la disposition de l'élève les manuels
scolaires et le matériel didactique requis pour l'application des programmes d'activités ou l'enseignement des
programmes d'études et lui assure un accès gratuit à des ressources
bibliographiques et documentaires.» Donc, voilà.
Le Président (M. Asselin) : Alors, si je comprends bien, on a un amendement.
Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement? Ça va?
Mme Rizqy :
Oui. Par cohérence avec ce qu'on a fait comme amendement tantôt dans le
sous-amendement en matière d'informatique, est-ce qu'on devrait
l'ajouter?
Le
Président (M. Asselin) : Mme la députée de Saint-Laurent
demande si... question de vocabulaire.
Une voix :
...
M. Roberge :
Ah! O.K. Bien, en fait, ce n'est pas nécessaire, parce qu'on dit : «Elle
s'assure en outre que l'école, conformément à l'article 7», donc
l'article 230, il est inféodé à l'article 7.
Le
Président (M. Asselin) : Ça vous satisfait, Mme la
députée?
Mme Rizqy :
Oui.
Le
Président (M. Asselin) : Alors, est-ce que l'amendement de
l'article 8 est accepté?
M. Roberge :
Accepté.
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Asselin) : Adopté.
M. Roberge :
Adopté. Les deux.
Le
Président (M. Asselin) :
Donc, est-ce que l'amendement est adopté? C'est adopté. Est-ce que
l'article 8 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Asselin) : Très bien.
Une voix :
...
Le
Président (M. Asselin) : Tel qu'amendé, oui, effectivement, on
se comprend. Maintenant, l'article 9.
M. Roberge :
Les articles se suivent et se ressemblent. C'est toujours de la concordance
pour les programmes d'activités ou les programmes d'enseignement.
Donc,
article 9 : L'article 243 de cette loi est modifié par
l'insertion, après «, des programmes», de «d'activités ou».
Donc, c'est toujours
la même chose. Voilà.
Le Président (M. Asselin) : Est-ce qu'il y a des commentaires sur
l'article 9? Ça va? Alors, est-ce que l'article 9 de la loi
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Asselin) : Adopté. Maintenant,
l'article 10.
M. Roberge :
Alors, j'y vais avec l'article 10. Je vous annonce tout de suite que je
proposerai un amendement, si vous le
voulez bien, mais d'abord l'article 10 : L'article 256 de cette
loi est modifié par l'ajout, à la fin, des alinéas suivants :
«Lorsque
des services de garde sont ainsi assurés et que des parents lui en font la
demande, le conseil d'établissement forme
un comité de parents du service de garde composé du responsable du service de
garde et de trois à cinq parents élus par et parmi les parents d'élèves
qui fréquentent ce service.
«Ce comité peut faire au
directeur de l'école, au conseil d'établissement [ou] à la commission scolaire
ses recommandations à l'égard des services
de garde, notamment sur les contributions financières exigées pour ces
services.»
Et vous avez reçu, je pense, pendant la lecture de
cet article, un amendement que je vous lis à l'instant, amendement à
l'article 10 :
Insérer, dans
le deuxième alinéa de l'article 256 de la Loi sur l'instruction publique
proposé par l'article 10 du projet de loi et après «responsable du
service de garde»... et on ajoute : «, du directeur de l'école ou de son
représentant».
Donc, les
commentaires : C'est que l'article 10 vise à introduire, dans la Loi
sur l'instruction publique, des dispositions énonçant le devoir du conseil d'établissement de toute école pour
laquelle la commission scolaire assure
des services de garde de
former un comité de parents à la demande de ces derniers pour faire des recommandations.
Et l'amendement, lui, vise à s'assurer à ce qu'il
y ait la direction d'école ou son représentant... ce serait vraisemblablement son adjoint si celui-ci ou celle-ci ne peut pas s'y rendre. Bien, je
pense que c'est nécessaire pour ne pas que les gens se rencontrent en vase clos, là, si on veut que ça percole
puis qu'il y ait des suggestions. D'ailleurs, il y a au moins deux groupes qui nous ont fait cette suggestion-là
lors des consultations particulières.
• (17 h 10) •
Le
Président (M. Asselin) :
Alors, sur l'article 10, on est dans l'amendement, est-ce qu'il y a
des commentaires?
Mme Rizqy : ...suspension,
juste pour comprendre quelque chose. Ça ne sera pas long.
Le Président (M.
Asselin) : On suspend une minute.
(Suspension de la séance à 17 h 11)
(Reprise à 17 h 13)
Le Président (M.
Asselin) : Alors, on reprend. Nous sommes à l'article 10.
Est-ce qu'il y a des modifications? Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie : Bien là, ce n'est comme pas tout à fait clair, là, parce que, tout à
l'heure, j'avais un amendement à déposer concernant la surveillance des dîners, et on m'a dit : Ce
sera au moment de l'article 10, vous pourrez proposer un
article 10.1. Donc, est-ce que ce serait le bon moment, en ce moment, pour
le déposer?
Le Président (M.
Asselin) : C'est un bon rappel.
Mme Rizqy : Je pense qu'il faut d'abord évacuer l'amendement
qui nous est présenté avant de déposer un autre amendement.
Mme Labrie : Ah! O.K. Je
pensais qu'il était adopté déjà.
M. Roberge : Juste pour préciser, on va disposer de l'amendement,
on va disposer du 10, après quoi on pourrait avoir un 10.1, parce qu'on ne peut pas avoir un 10.1 si on n'a pas de
10. Ça fait qu'on peut commencer par l'amendement.
Le
Président (M. Asselin) : Alors, on va commencer par
adopter l'amendement. Je vais d'abord vérifier s'il y a des commentaires, d'autres commentaires.
Non? Ça va? Alors, est-ce que la proposition d'amendement à l'article 10
est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Asselin) :
Adopté. Et là je comprends qu'il y aurait un ajout d'article 10.1.
Une voix : ..
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce que l'article 10 est adopté tel
qu'amendé?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Asselin) : Adopté. Maintenant, Mme la députée de Sherbrooke, à
vous la parole.
Mme Labrie : ...on peut
suspendre quelques minutes, le temps de formuler? Parce que ce n'est pas là, au
départ, qu'on prévoyait insérer notre amendement, donc on va modifier notre...
Le Président (M.
Asselin) : Très bien. Alors, on va
suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 14)
(Reprise
à 17 h 20)
Le Président (M. Asselin) : Alors, on a une proposition d'amendement à l'article 1, 10.1, on a un ajout. Mme la députée de Sherbrooke, je vous
laisse la parole.
Mme Labrie : Oui. Donc, ce serait l'ajout d'un
article 10.1 qui se lirait comme suit : Modifier l'article 292
de la Loi sur l'instruction publique en insérant à la fin du troisième
alinéa les mots suivants : «Le droit à la gratuité s'étend à la
surveillance des dîners pour les enfants qui utilisent le transport scolaire.»
Est-ce qu'il y en a
qui veulent que je lise l'article 292 ou ce n'est pas nécessaire? Non?
Le
Président (M. Asselin) : Ça va.
Mme Labrie :
Ça va. Donc, comme je l'avais expliqué tout à l'heure, l'idée, c'est de
moderniser la loi simplement pour
tenir compte de la réalité du XXIe siècle à l'effet que les enfants
passent en général la journée à l'école. Et, lorsqu'on ne permet même pas aux enfants de retourner chez eux
sur l'heure du dîner parce que le transport scolaire n'est pas offert,
il me semble que c'est la moindre des choses
de considérer que le service qu'on leur offre doit couvrir toute la journée
et donc que, pour les enfants qui utilisent le transport scolaire, la gratuité
s'étende à la surveillance des dîners.
Le
Président (M. Asselin) : Très bien.
Mme Labrie :
Il n'est pas question de service de garde ici, mais bien de la surveillance.
Le
Président (M. Asselin) :
Alors, est-ce qu'il y a d'autres commentaires à faire à propos de cet article?
Mme la députée.
Mme Rizqy :
Merci beaucoup. Oui, effectivement, j'abonde dans le même sens. Les parents
confient leurs enfants puis,
lorsqu'on vient les récupérer le matin, habituellement, après ça, là, on les
ramène à la maison en soirée. Alors, ils sont à l'école et ils n'ont pas le moyen de retourner non plus à la maison.
Alors, là-dessus, évidemment, on appuie cet amendement.
Le
Président (M. Asselin) : Très bien. Alors,
est-ce que l'ajout à l'article 10.1, est adopté?
M. Roberge :
Refusé.
Le
Président (M. Asselin) : Refusé.
Mme Rizqy : Avant
de passer au vote, M. le Président, allons-nous d'abord entendre les
commentaires du ministre? Parce que, sinon, on peut poser des questions.
Le
Président (M. Asselin) : Très bien. Alors, voulez-vous
commenter?
M. Roberge :
Bien, O.K. On peut le faire, mais là on a déjà voté.
Des voix :
...
M. Roberge :
Ah! O.K., bon, c'est correct, on va dire qu'on oublie, mais ce n'est pas...
bref, il n'y avait rien de prémédité dans tout ça, juste le préciser
comme ça.
Bien, on a déjà parlé
de ce sujet-là précédemment dans le cadre de nos débats depuis lundi. On est au
travail là-dessus. Il y a un comité, je
précise, là, ministère de la Famille, le ministère de l'Éducation puis
l'association de la garde scolaire,
pour dresser l'état de la situation, parce que c'est une des choses pour
lesquelles on n'est pas au courant des disparités d'un endroit à l'autre. On sait qu'il y en a parce
qu'on a entendu les témoignages, des fois, dans des journaux régionaux,
puis on voyait qu'il y avait des frais qui
étaient chargés, qui étaient disparates d'un endroit à l'autre, mais on sait
que... D'abord, il y a le secondaire,
il y a le primaire, là. L'amendement, ici, ne fait pas la distinction. Puis on
sait qu'il y a des parents qui choisissent
d'envoyer leurs jeunes dîner à l'extérieur, dans des maisons parce qu'ils
préfèrent ce cadre-là plutôt que de nombreux
enfants dans une même salle. Moi, je pense qu'il est trop tôt pour statuer à ce
moment-ci, alors qu'il y a déjà des rencontres de travail qui s'amorcent
entre Famille, Éducation puis l'association de la garde scolaire. Voilà.
Mme Labrie :
...simplement pour dire que cet amendement-là ne restreint en rien le droit des
parents qui choisissent d'utiliser autres
stratégies pour prendre soin de leurs enfants sur l'heure du dîner ou de les
inscrire aux services de garde, c'est
simplement l'idée de ne pas leur charger des frais si leurs enfants dînent
effectivement à l'école et qu'ils ne dînent pas au service de garde.
Le
Président (M. Asselin) : Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy :
M. le Président, il faut aussi savoir que la réalité, c'est que la plupart,
maintenant, des Québécois, les deux parents travaillent et, s'il n'y a pas le
service pour les ramener à la maison sur l'heure du dîner, que ces enfants sont
à l'école, il faut assurer, à ce moment-là, la surveillance.
Il
faut aussi prendre en considération aussi la réalité régionale, là. Il y a une
grande différence pour les enfants qui sont sur l'île de Montréal, à
Laval ou... mais il y en a d'autres où est-ce que... la réalité régionale, là,
il faut tenir ça en considération lorsqu'on
légifère. Puis en ce moment, là, ceux qu'on ne peut pas assurer le transport,
bien, il faut les laisser avec la
surveillance gratuite à l'école, et ça, que ce soit au primaire ou au
secondaire, là, parce que, justement, à plus forte raison, au secondaire, moi, je me rappelle,
souvent on quittait l'école pour aller ailleurs, mais les jeunes enfants, là,
ce n'est pas vrai qu'on va laisser
des enfants de quatre, cinq, six ans... puis des parents qui, eux, vont se
dire : Bien, nous, on vous les a confiés, on va travailler... Il y
a une réalité, là, il faut se mettre dans la peau des parents aujourd'hui, là.
Mme Labrie : Je me permettrais
d'ajouter également un commentaire.
Le Président (M.
Asselin) : Commentaire, oui, Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie :
En aucun temps, on ne charge aux parents la surveillance pour les récréations.
Bien, pour moi, ça me semble du même
ordre. La récréation n'est pas une activité pédagogique, pas plus que le dîner,
et c'est du temps que l'enfant passe
à l'école, sous la supervision de l'école, et qui est inclus dans le principe
de gratuité scolaire. Donc, l'heure du dîner également, sur la base du
même principe, qui est du temps passé à l'école, où l'enfant se doit d'être,
devrait être gratuite.
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires? M. le
ministre.
M. Roberge :
Très rapidement. Surtout au secondaire, il y a bien des jeunes qui ne sont
pas... qu'il n'y a pas de récré au
secondaire puis qu'il y a bien des jeunes qui ne restent pas sur le lieu. Puis
au primaire, ce n'est pas tous les jeunes qui restent là.
Et, oui, la
récréation fait partie du temps d'école, c'est surveillé par les enseignants,
par le personnel. Un jeune ne pourrait
pas dire : Je quitte pour la récréation, je reviendrai tantôt. Au dîner,
bien sûr que le jeune peut quitter, la famille peut venir le chercher, le jeune peut aller chez sa
grand-mère, etc. Il y a quand même une nuance importante entre la
récréation et la période de dîner, là.
Le Président (M.
Asselin) : Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Ce n'est pas vrai
que tout le monde peut avoir l'avantage d'avoir un parent à la maison, ou une
grand-mère proche, ou une tante disponible. Ce n'est pas du tout ça, en fait,
la réalité, là, au Québec, là.
Et d'ailleurs aujourd'hui, là, on est le
10 avril, il y a un article qui est sorti cet après-midi, Lab-école :
les 12 ingrédients «incontournables» de
l'école de demain dévoilés. On se
rappelle c'est quoi, les lab-écoles. C'est fondé par l'architecte Pierre
Thibault, le chef Ricardo Larrivée, l'athlète Pierre Lavoie, puis ils ont eu
comme mandat de réfléchir vraiment, là, à
nos écoles, et là-dedans salles à manger, gradins, espaces collaboratifs, mais
dans tout ça, là, l'espace, là, aussi
de vie, là, pour nos élèves, là, bien, ça se passe aussi, là, non seulement
dans la récréation, qui, oui, est gratuite, mais aussi ceux qui restent,
là. Ça fait partie de l'espace de vie, puis ceux qui n'ont pas l'option de
rester qu'à l'école, je ne comprends pas pourquoi que...
D'une part,
ils sont là, ils sont présents. Même chose pour la récréation, ils sont
présents. Puis tantôt, le parascolaire, là, le transport pour le parascolaire va venir après le parascolaire.
Donc, par souci de cohérence, si on ne charge pas pour la récréation, on ne charge pas non plus pour l'heure
du lunch, là. Il faut les laisser, ils sont... Puis je ne suis pas certaine
que le coût va être si exorbitant, à moins que le ministère de l'Éducation a
des chiffres à nous avancer pour nous dire pourquoi qu'en ce moment on n'a pas
la capacité de payer, là. Ça coûte pas mal moins cher de payer des surveillants
que de payer du transport.
Le Président (M.
Asselin) : D'autres commentaires? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone :
Oui. Je rajouterais qu'en adoptant cet amendement ça enlèverait une lourdeur
administrative à l'école, aux commissions
scolaires parce que ça reste que, parce que c'est aux charges des parents, ces
frais, présentement, l'école a
l'obligation d'envoyer des relevés pour leurs impôts chaque année parce que
c'est quelque chose pour les parents qu'ils
peuvent utiliser comme un bénéfice, côté imposition de leur salaire à la fin de
l'année. Alors, c'est toute cette lourdeur administrative qui serait
éliminée aussi, si on allait vers l'avant avec une adoption.
Mais, si on y va avec une adoption, c'est sûr,
j'aimerais avoir une assurance qu'il y aura une mesure budgétaire pour couvrir
ces frais-là pour les commissions scolaires. Mais c'est beaucoup
d'administration pour les écoles à suivre ce processus-là.
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires? Oui, députée
de Sherbrooke.
Mme Labrie :
Bien, à titre informatif pour le ministre, en ce moment, un enfant qui est à
l'école et dont les parents paient
pour la surveillance du dîner, il ne peut pas quitter librement sur l'heure du
dîner, là. Un enfant au primaire, là, moi, c'est le cas de mes enfants, on paie pour la surveillance du dîner. Ça
coûte d'ailleurs plusieurs centaines de dollars par année, et je suis bien heureuse que la commission
scolaire ait établi un maximum au-delà d'un certain nombre d'enfants parce
que j'en ai trois, puis ça me coûte près de 400 $.
Mais l'enfant ne peut pas
quitter la cour sans un mot d'explication, là, la même chose que pour une
récréation. L'enfant, il est sous la
responsabilité de l'école, puis on demande un justificatif, si l'enfant quitte
pendant l'heure du dîner.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge :
Oui, quand il est au service des dîneurs ou au service de garde, mais l'enfant
qui habite près de l'école, la cloche sonne, il sort, il s'en va chez
lui, là.
Mme Labrie :
Mais ça, ici, ça concerne ceux qui sont transportés par le transport scolaire.
C'est précisément ça de quoi on parle, là.
• (17 h 30) •
M. Roberge :
Oui, non, mais je comprends. Il y a aussi une espèce de question d'équité.
Quand les parents paient pour le
service de garde, ça inclut les trois périodes, là : l'entrée du matin, le
dîner et la surveillance après l'école. Là, on viendrait créer une espèce d'iniquité parce que, tout à coup, les
dîneurs, eux, ce serait gratuit.
Donc, j'ai de la misère à justifier ça aussi.
Mme Labrie : Mais par
rapport à ça, d'ailleurs,
ça dépend des endroits. Il y a des endroits où c'est le même tarif pour utiliser le matin, le midi et le soir, il y a
des endroits où c'est à la pièce. Les tarifs varient beaucoup
d'une école à l'autre. Ça, c'est vraiment
du cas par cas là-dessus. Puis ensuite il y a déjà une
disparité vraiment importante, là. Je vous signale que c'est déjà le
cas dans nos écoles en ce moment, les enfants qui sont au service de garde ou
qui paient la surveillance du dîner, ils ne mangent pas au même endroit, des
fois ils n'ont pas accès aux mêmes zones de la cour, ils n'ont pas accès aux
modules de jeu, des fois ils sont séparés par une clôture. On parle d'enfants, déjà,
qui sont traités différemment, là.
Donc, ça, si
vous voulez régler la disparité entre les enfants au moment de la surveillance
du dîner, à ce moment-là je vous encourage à modifier mon amendement
pour que ce soit gratuit pour tous les enfants, peu importe comment ils
se rendent à l'école ou s'ils utilisent les services de garde le matin ou le soir, là. Ce serait vraiment l'idéal. Ce n'est pas
ce que je vous demande parce que vous ne semblez pas croire à cet idéal-là,
mais la disparité, c'est déjà un problème, là.
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : Justement, on reconnaît qu'en ce moment il y a
un paquet de flous, puis de différences d'un endroit à l'autre, puis de disparités pour les mêmes
enfants dans une même école. Certains sont aux dîneurs, d'autres aux services de garde, ce n'est pas les mêmes
ratios. Il y a un paquet de disparités, puis on veut s'y
attaquer. On veut avoir quelque
chose qui a de l'allure. C'est pour ça qu'on
a un comité très sérieux, deux ministères plus l'Association québécoise
de la garde scolaire. Donc, on est en
marche là-dessus, mais on n'est pas prêts, dans ce projet de loi là, dans ce cadre-ci, pour venir tracer la ligne. Ce qu'on
avance, là, donc, c'est prématuré.
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce qu'il y a d'autres commentaires?
Mme Labrie : Est-ce que c'est
possible d'avoir votre échéancier de travail là-dessus?
M. Roberge : Bon, on a une rencontre qui s'en vient à la fin
avril puis on pense avoir terminé nos travaux fin 2019 ou alors à
l'hiver 2020.
Mme Labrie : Donc, on peut
penser qu'à la rentrée 2020 le problème de la surveillance du dîner serait
adressé.
M. Roberge : Bien, on espère améliorer les choses. On ne fait
pas un comité pour faire un comité, là. Nos minutes sont précieuses.
Quand on fait un comité, c'est parce qu'on veut régler une situation.
Le
Président (M. Asselin) :
Autres commentaires sur l'amendement à l'article 10.1? Ça va? Est-ce qu'on
serait prêt à voter? Donc, proposition d'amendement à l'article 10.1,
est-ce que c'est adopté?
M. Roberge : Rejeté.
Le Président (M.
Asselin) : Rejeté.
Une voix : Sur division.
Le
Président (M. Asselin) : Sur division. Donc, on serait rendus à l'article 11.
Je laisse la parole à M. le
ministre pour commenter à l'article 11.
M. Roberge : Merci bien. Alors,
article 11 : L'article 453 de cette loi est modifié par l'ajout,
après le paragraphe 4° du premier alinéa, du paragraphe suivant :
«5° fixer les normes relatives au coût pouvant
être réclamé pour ce service.»
Alors, commentaires : L'article 453,
que l'article 11 du projet de loi propose de
modifier, décrit le pouvoir réglementaire
du gouvernement en
matière de transport des élèves.
Ainsi, la modification vise à accroître ce pouvoir de façon à permettre au gouvernement de fixer les normes réglementaires pour encadrer les contributions financières exigées pour le transport des élèves.
Donc,
on a déjà dit qu'on est en train de faire un état des
lieux, mais on se donne tout de suite, dans cette loi-là, des outils pour être capables d'arriver, par règlement,
ultérieurement, le plus tôt possible, pour venir fixer des normes,
entendre, fixer des barèmes pour éviter des disparités ou même fixer un
plafond. C'est l'objectif ultime.
Le
Président (M. Asselin) : Autres commentaires? Mme la députée de
Saint-Laurent.
Mme Rizqy :
Oui. Est-ce que vous avez réfléchi à, justement, mettre ledit plafond?
M. Roberge : Bien, j'ai réfléchi à tel point que j'ai dit
qu'il fallait vraiment faire un état des lieux puis regarder ce qui se passe, c'est quoi, les disparités, tenir
compte des réalités régionales aussi, là. On sait bien que, quand on parle
de transport, ce n'est pas la même chose quand on fait cinq kilomètres, quand on en fait 55. Il faut tenir compte d'un
paquet de choses, là, la distance. Il y a un
paquet de variables, mais on est au début de quelque chose, là. Ça n'a pas
été défriché, c'est un chantier qu'on veut ouvrir, sur lequel on veut se
pencher.
Puis
à terme, quand on voudra donner des balises, bien, il faut que notre règlement
s'accroche à un article de loi, et c'est
ce qu'on fait en ce moment ici, pour être capables plus tard de venir assurer
une plus grande équité. En ce moment, on n'a pas le portrait. Je ne peux pas dire, en ce moment, qu'il y a
de grandes iniquités. On entend des choses ici et là, mais on va aller
valider.
Mme Rizqy :
Mais le règlement va être déposé avant que vous ayez le portrait ou...
M.
Roberge : Ah! ce règlement-ci
va être déposé très rapidement, Mais l'idée d'un règlement, justement,
c'est qu'on est capables de le
moduler puis de le changer à mesure qu'on a de nouvelles informations. Donc,
dans le règlement qui sera déposé, je
l'espère, dans les prochaines semaines, très rapidement, cet article
de loi là, là, ne sera pas mis en force par un règlement. On a
l'intention de l'utiliser dans le cadre réglementaire quand on aura fini notre
travail d'état des lieux.
Mme Rizqy :
Mais il y aura un portrait avant le dépôt de votre règlement.
M. Roberge :
Oui.
Le Président (M. Asselin) : Ça va? Est-ce
qu'il y a d'autres commentaires sur
l'article 11? Mme la députée
de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone : Oui, je veux juste... Je ne comprends pas. Dans le fond, c'est juste une question d'avoir une autre explication, peut-être c'est moi qui
comprends mal le besoin de ça. Est-ce
que c'est parce qu'on a des inquiétudes que des frais qui sont chargés par les transporteurs sont
trop hauts, que les sommes récoltées par les commissions scolaires ne
sont pas bien? C'est une autre enveloppe
budgétaire complètement séparée. Alors, je ne comprends pas vraiment la raison
qu'on a besoin pour ceci, c'est juste ça.
Le
Président (M. Asselin) : M. le ministre, pouvez-vous
réexpliquer pourquoi est-ce qu'à l'article 11 on a un règlement?
Une voix :
...
M. Roberge :
Et voilà, parce qu'on veut être capables de fixer des normes relatives aux coûts
dans le règlement de transport.
Mme Maccarone :
Des normes qui sont exigées auprès des commissions scolaires ou auprès des
transporteurs?
M. Roberge :
Auprès des commissions scolaires. C'est la commission scolaire qui facture.
Le
Président (M. Asselin) : Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires?
Mme Maccarone :
Attends, peut-être c'est parce que je comprends mal, parce que le transport est
gratuit. On parle de quel transport, d'abord? Parce que le transport est
gratuit, selon la Loi sur l'instruction publique.
M. Roberge :
Oui, mais il y a toutes sortes de frais qui sont chargés. Des fois, quand il y
a deux adresses pour un élève, quand
les élèves déménagent au milieu de l'année, il y a des commissions qui
disent : Ah! vous avez deux adresses, ah! bien là, on va vous
charger 50 $ pour ajouter une deuxième adresse. Ah! vous déménagez? Ah!
200 $ de frais administratifs parce
qu'il faut changer d'adresse. Ah! les transports du dîner. Ah! il y a des
variantes d'une commission scolaire à l'autre. Donc, on vient se donner
le pouvoir ici de fixer des normes relatives aux coûts, tout simplement, pour
être capables de baliser...
Mme Maccarone :
Pour tout ce qui est à part de transport typique.
M. Roberge : Voilà, pour être
capables de baliser.
Mme Maccarone : Est-ce qu'on
devrait le mentionner quelque part que ce n'est pas relié avec le transport au
quotidien des élèves, mais c'est vraiment à part?
Le Président (M.
Asselin) : Je laisse le temps au ministre de vérifier. Pendant
ce temps-là, est-ce qu'il y a d'autres commentaires?
M. Roberge :
Je ne pense pas que ce soit nécessaire. On vient se donner le pouvoir de fixer
des normes pour avoir davantage d'équité. Il me semble qu'il y a juste
du bon là-dedans.
Mme Rizqy : Le diable est dans
les détails, vous le savez, M. le ministre. Si, par exemple, la règle générale
de transport est gratuit pour se rendre à l'école, mais, qui sait... On dit
qu'il peut y avoir des normes, par souci de cohérence...
C'est pour ça que ma collègue disait : Est-ce qu'on pourrait juste le
préciser? C'est dans quelle mesure qu'on pourrait avoir des balises puis vraiment dire : Ce n'est pas pour
ce qui est déjà gratuit, ça reste gratuit? Puis ce qui est facturé, où
est-ce que c'est, justement, à géométrie variable, ça, effectivement, on abonde
dans le même sens que vous, il faut absolument mettre des balises.
M. Roberge :
Mais pour bien comprendre, là, cet article-là ne vient pas donner le droit de
facturer ce qui est gratuit, d'aucune façon.
Mme Rizqy : C'est seulement par
souci de cohérence, puis quand on lit la loi...
M. Roberge : Mais ce n'est pas
un souci de cohérence quand on rajoute quelque chose qui ne sert pas à grand-chose, là. En ce moment, quand c'est gratuit, il
n'y a pas de coût, on s'entend? Donc, des normes relatives aux coûts de
ce qui est gratuit, ça n'existe pas. Ce sont des normes relatives aux coûts
quand les commissions scolaires chargent, et je sais qu'ils chargent notamment
pour les déménagements ou des ajouts de deuxième adresse. C'est de ça qu'on
parle.
Mme Rizqy :
O.K. Légalement, en ce moment, est-ce que la commission scolaire, elle a le
droit de facturer des frais lorsqu'il
y a un changement d'adresse? Légalement, en ce moment, est-ce qu'une commission
scolaire a le droit de facturer lorsqu'il y a des frais pour un
changement d'adresse, légalement?
M. Roberge : Il n'y a rien qui
ne l'empêche.
• (17 h 40) •
Mme Rizqy :
Il y a un flou. Alors, justement, et là vous l'avez dit d'entrée de jeu, il y a
eu, des fois, des montants plus élevés qu'ailleurs, puis ce n'était pas
totalement équitable partout. Vous l'avez dit. Là, on n'a pas eu la
réflexion : Est-ce que ça devrait être gratuit, ça? Puis là on pourrait
se poser la question. S'il y a un changement d'adresse, vu qu'on est dans un flou, est-ce qu'on devrait tendre...
Bien, on disait : S'il y a un changement d'adresse, par exemple, une famille se sépare, on vend
la maison en cours d'année, on le sait, une séparation, ça coûte cher. Mais, en
plus de ça, est-ce qu'on peut
s'assurer au moins que, si jamais il y a un changement d'adresse qui est hors
du contrôle, des fois, de la famille, ça reste gratuit? Si, en ce moment, il
n'y a pas de... On ne sait même pas, là, c'est un flou. Tendons vers la
gratuité.
M. Roberge : Mais je ne pense pas que la réflexion est faite en ce moment. Là, on la fait, là, comme ça, sur le «fly», là : Ça devrait être gratuit quand c'est une séparation.
Quand les gens déménagent, ils ne nous disent pas nécessairement parce
que
c'est une séparation. Ils peuvent déménager parce qu'ils décident de
changer de maison. Est-ce qu'il faut que ce soit gratuit? Je ne sais pas. Est-ce
qu'ils peuvent choisir des fois que,
le lundi matin, ils veulent qu'elle soit déposée chez la tante? Est-ce
que ça va être un par jour? Je
pense qu'il y aura des normes à faire, mais pour ça, c'est le
genre de choses pour lesquelles il faut consulter nos partenaires,
parler avec les commissions scolaires, regarder ce qu'ils font puis établir des
balises avec eux.
En ce moment, aucun de ce travail-là n'est fait. On sait qu'à certains endroits il y a peut-être
des abus. Enfin, il y a des gens qui nous ont dénoncé des choses qui
ressemblent à des abus. Ça, c'est plus facile à voir. Maintenant, faire le travail pour établir la norme, je pense, ça
demande une réflexion un peu plus grande, puis ça, c'est le genre de chose
qu'on fait dans ce qu'on appelle les
rencontres MEES-partenaires avec les parents, les cadres scolaires, l'association des directions d'école, etc.,
qui le vivent au quotidien puis qui vont être capables de nous alimenter pour
qu'on fasse des normes. On ne pouvait
pas faire ces normes-là pour aider les familles, pour avoir des coûts plus bas
ou même la gratuité. Là, on se donne le pouvoir.
Je veux juste dire qu'il existe, en ce moment, l'article 292,
qu'on ne change pas et qui dit : «Le transport des élèves organisé par une
commission scolaire, pour l'entrée et la sortie quotidienne des classes, est
gratuit.» Donc, ça, ça reste, là, on ne met pas ça en péril. On se donne la possibilité
de réduire ou d'éliminer des frais puis on va le faire après consultation.
Le Président (M.
Asselin) : Est-ce qu'il y a d'autres
remarques? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Oui, juste par souci de précision, je comprends
qu'il va y avoir le MEES où est-ce
qu'il y aura une rencontre,
mais l'étude détaillée, ça sert aussi à réfléchir à d'autres affaires. Puis je
suis bien contente parce qu'on a beaucoup avancé quand même cet après-midi. Ça,
j'aimerais le souligner.
Mais
l'exemple que je vous ai donné, de séparation, mais aussi des affaires hors de
contrôle dans votre réflexion, on peut
penser aussi à une éviction de logement, on peut penser à une reprise de
logement. C'est toujours des affaires qui sont hors de contrôle dans les familles. Juste le garder à votre esprit quand
vous allez faire des balises, puis j'espère qu'on aura la chance
d'échanger aussi sur ce sujet lorsque... justement, des déménagements.
Le Président (M.
Asselin) : Ça va? Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Mme Maccarone :
C'est un amendement possible. Je questionne si on aura le besoin de rajouter
«fixer les normes relatives aux coûts pouvant être réclamés pour ce
service en respectant un contrat, s'il y a lieu», parce que souvent les commissions scolaires... C'est nouveau pour moi
d'entendre qu'il y a des commissions scolaires qui chargent pour des
choses comme vous avez expliquées, mais... O.K. Je comprends qu'il faut
corriger des choses, mais souvent...
C'est que je
ne veux pas aussi mettre les commissions scolaires dans une situation où ce
serait difficile pour elles de faire
des corrections nécessaires que vous proposez, car elles ont souscrit à un
contrat de services qu'elles ont déjà signé. Alors, est-ce qu'on devrait rajouter, s'il y a un contrat, bien, «en
respectant un contrat, s'il y a lieu», quelque chose comme ça? Parce que ce n'est jamais fait comme... au
pif, de même, là, c'est vraiment suite à quelque chose qui est signé
avec... un contrat de services avec un transporteur ou autre, là.
M. Roberge :
Bien, probablement que cette préoccupation-là que vous avez, parce que vous
arrivez du milieu... Je pense que,
justement, les partenaires, là, les commissions scolaires, les directions
d'école vont nous apporter ça pour qu'on tienne compte de ça dans
l'élaboration du règlement. Et je précise que ce règlement-là, quand il sera
édicté, bien, il y aura la fameuse période de 45 jours.
Là, on est
dans une situation un peu particulière pour le règlement qui accompagne ce projet
de loi là, pour ce premier règlement là seulement. Mais, quand il y aura
un règlement pour le transport, bien, il y aura la période de consultation de 45 jours. Non seulement il sera édicté
après consultation, mais il y aura une consultation sur le fruit de la
consultation. Donc, je pense, tout le monde aura l'occasion de s'exprimer
là-dessus.
Le Président (M.
Asselin) : Alors, un autre commentaire sur l'article 11?
Est-ce que l'article 11 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Asselin) : Adopté. L'article 12.
M. Roberge :
Article 12 :
L'article 454.1 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «et sur leur
cadre général d'organisation» par «, sur leur cadre général d'organisation et
sur les contributions financières pouvant être exigées pour ces
services».
Commentaires : L'article 254.1, que l'article 12 du projet de loi propose de modifier, concerne le pouvoir réglementaire du gouvernement en matière de services de garde en milieu scolaire. La modification vise à permettre au gouvernement d'établir des normes réglementaires pour encadrer les contributions financières exigées pour de tels
services.
Donc, encore une fois, c'est un peu le même type de normes qu'on se donne pour être
capables d'avoir des règles, des
questions d'équité dans le réseau ou à
l'intérieur même d'une même commission scolaire, s'assurer qu'il n'y ait
pas des écarts très, très grands ou disproportionnés.
Donc, encore une fois, on met ça tout de suite parce
qu'on est dans ce projet de loi là, mais ça ne sera pas dans le premier
règlement, là, qui sera édicté d'ici une semaine. On se donne le pouvoir de
regarder, de faire le tour puis d'essayer de réduire les frais au maximum,
d'avoir une équité qui soit la plus importante et la plus fidèle possible.
Le Président
(M. Asselin) : Des commentaires sur l'article 12?
Mme Rizqy :
Bien, écoutez, c'est toujours... J'ai hâte, justement, qu'on puisse
éventuellement parler de tout ce qui va être le cadre, et les balises,
et aussi les plafonds, évidemment, mais j'imagine que c'est les mêmes
commentaires que j'ai déjà mentionnés, donc on va continuer.
Le Président
(M. Asselin) : On passe? Ça va? Alors, est-ce que
l'article 12 est adopté?
M. Roberge : Adopté.
Le Président
(M. Asselin) : Adopté. L'article 13 maintenant. La
parole est au ministre.
M. Roberge :
Merci bien. Je vais lire l'article 13, vous disant tout de suite que je
déposerai un amendement tout de suite après la lecture. Je pense qu'on
vous le passe à l'instant pour plus de clarté. Donc : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 457.2, du suivant :
«457.2.1. Le ministre peut, par règlement :
«1° déterminer les
services et les activités scolaires auxquels ne s'applique pas le droit à la
gratuité des services éducatifs prévu à l'article 3;
«2° préciser
certains objets ou catégories d'objets auxquels s'applique ou ne s'applique pas
le droit à la gratuité du matériel didactique prévu à l'article 7;
«3° établir
les normes relatives aux contributions financières pouvant être exigées pour
les services, les activités scolaires et le matériel [...] ne s'applique
pas le droit à la gratuité prévu à l'article 3, à l'article 7 ou au
troisième alinéa de l'article 292.
«Les normes prévues au premier alinéa peuvent
varier selon le régime ou le projet pédagogique auquel elles s'appliquent.»
Si vous
permettez, je peux déposer tout de
suite le projet d'amendement, ça va nous permettre de voir plus l'intention. Vous l'avez déjà. Donc, l'article 13,
l'amendement dit : Insérer, dans le deuxième alinéa
de l'article 457.2.1 de la Loi sur l'instruction publique proposé par l'article 13 du projet de loi et après «régime»,
«pédagogique, l'ordre d'enseignement».
Je vais lire
maintenant, juste en dessous, ce que ça pourrait donner, à la fin,
l'amendement. Ça dit à la fin, le dernier paragraphe : «Les normes prévues au premier alinéa peuvent varier
selon le régime pédagogique, l'ordre d'enseignement ou le projet
pédagogique auquel elles s'appliquent.» Voilà.
Le
Président (M. Asselin) :
Très bien. Alors, des commentaires sur cet article 13? Mme la députée de
Saint-Laurent.
Mme Rizqy : J'aurais juste
besoin d'une suspension, juste pour bien lire l'amendement puis le saisir.
Le Président
(M. Asselin) : Très bien. On va suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 17 h 49)
(Reprise à 17 h 51)
Le
Président (M. Asselin) :
Alors, on reprend. On est à l'article 13, on a une proposition d'amendement. Alors, des commentaires? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Oui, merci. Quand que je lis l'amendement,
puis juste par... j'aimerais comprendre. «Le ministre peut, par
règlement :
«1° déterminer les services et les activités
scolaires auxquels ne s'applique pas le droit à la gratuité des services
éducatifs prévu à l'article 3.»
Donc, on part, au fond... le principe, c'est la
gratuité, mais, par règlement, on peut y déroger. Mais à l'article... paragraphe 2° de l'amendement, «préciser certains
objets ou catégories d'objets auxquels s'applique ou ne s'applique pas le droit à la gratuité», est-ce qu'on devrait
mettre le même libellé ou est-ce qu'on garderait... qu'on part avec le principe
que c'est gratuit, sauf stipulé autrement?
Le Président (M.
Asselin) : M. le ministre.
M. Roberge : Je comprends mal.
Vous me proposez un amendement, mais sincèrement j'ai de la misère à le
formuler.
Mme Rizqy : O.K., désolée. O.K.,
paragraphe 1°, paragraphe 2°... Dans un paragraphe, c'est marqué : On peut
préciser, par règlement, «ne s'applique pas
le droit à la gratuité». Paragraphe 2°, on peut préciser «s'applique ou ne
s'applique pas le droit à la gratuité».
M. Roberge : Oui, parce que, pour le premier alinéa,
normalement, tout est gratuit, les services pédagogiques, c'est gratuit. Donc, ce qu'on peut préciser, c'est
l'exception. L'article 1° dit : Bien, écoutez, dans le cas
d'exception où il y aurait des frais,
où il n'y aurait pas la gratuité, le règlement vient préciser l'exception. Puis dans l'alinéa
2°, pour ce qui est des objets ou des
catégories d'objets, bien là, c'est pour la clarté. Il y a vraiment
des choses qui sont gratuites, des choses qui ne sont pas gratuites. Ce n'est pas juste une question d'exception pour ce
qui est des objets, puis d'ailleurs on le voit bien dans le projet de
règlement. Ça permet de diviser, dans le matériel, à la page 2... il y a vraiment
une section gratuite, une section non gratuite.
Mme Rizqy : Merci. C'est beaucoup plus clair, je vous
remercie. Et j'aurais besoin encore d'un autre éclaircissement, puis là
pardonnez mon ignorance là-dessus. Je vois que, oui, dans la Loi sur
l'instruction publique, il y a «ordre d'enseignement», mais pouvez-vous
m'éclairer, là, à 457.2.1, in fine, «les normes prévues au premier alinéa
peuvent varier selon le régime pédagogique, l'ordre d'enseignement»? Est-ce
qu'on parle primaire, secondaire? C'est ça qui était en question.
M. Roberge : Exactement. Donc, on pourrait, en vertu de cette
modification-là, de cet amendement-là... éventuellement, on pourrait dire que — je vous donne un exemple — la
surveillance peut être chargée au primaire, mais pas au secondaire. Si on ne faisait pas cette
précision-là, bien, la surveillance, c'est la surveillance, et là on peut
discriminer, excusez-moi le terme, primaire, secondaire, et donc séparer des
choses pour être capables d'avoir plus.
Mme Rizqy :
Je vous suis.
Le Président (M. Asselin) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur
l'article 13? On est dans la proposition
d'amendement.
Mme Rizqy :
Merci de votre précision.
Le
Président (M. Asselin) : Mme la députée de
Sherbrooke.
Mme Labrie : Je vais juste demander un éclaircissement
technique par rapport à ça parce que
ça vient concerner tout ce qui est dans le règlement, ce...
M. Roberge :
Je vous avouerai qu'il y a un peu de redondance, là. J'ai un peu chicané... Je
commence à suivre, on dirait qu'on recommence la même affaire...
Mme Labrie :
Non, mais je veux juste savoir...
M. Roberge :
...mais c'est parce que la Loi sur l'instruction publique est ainsi faite. Des
fois, il y a comme des articles miroirs, puis on revient, dans le fond,
sur des choses sur lesquelles on a déjà statué...
Mme Labrie :
Je vais vous nommer exactement ma préoccupation.
M. Roberge :
Oui, allez-y.
Mme Labrie :
Moi, c'est par rapport aux sorties culturelles. J'avais compris que c'était
pour tous les enfants, pas nécessairement juste primaire ou juste
secondaire, par exemple. J'avais compris que c'était pour tous les enfants.
M. Roberge :
Vous avez bien compris.
Mme Labrie :
C'est bien ça, parfait. Donc là, ça vient comme créer la possibilité que,
finalement, ça ne soit plus ça pour
tout. Tu sais, là, vous donnez l'exemple de la surveillance du dîner, qui est
un bon exemple de changement qu'on aimerait voir apporter, mais ça ouvre
aussi quand même la porte à une différence pour d'autres éléments qu'on
voudrait voir gratuits pour tout le monde,
quand même. Est-ce que ça ouvre vraiment cette porte-là? Ça fait qu'après ça,
ça va dépendre de l'intention des ministres. Ce n'est peut-être pas ça
la vôtre, mais...
Le Président (M. Asselin) :
...commentaires de la députée de Sherbrooke?
M. Roberge :
...manière positive qu'on peut créer des zones de gratuité. Ce n'est nullement
dans notre intention. On pourra
peut-être l'écrire parce qu'on... demain, on pourrait même l'écrire, au
primaire et secondaire, pour ce qui est des sorties, pour s'assurer que votre
crainte ne se matérialise pas, puisque ce n'est pas ça, l'intention.
Mme Labrie : Je ne
présume pas que c'est ça, votre intention, je fais juste voir que ça crée cette
possible brèche là. Donc, si l'intention se limite seulement, par
exemple, à la surveillance du dîner, peut-être il faudrait l'écrire, cette particularité-là, dans la section de la loi qui
parle de la surveillance du dîner. Mais, en tout cas, gardez-le à l'esprit de
ne pas créer cette brèche-là alors que ce n'est pas votre intention.
Le Président (M. Asselin) : M. le
ministre.
M. Roberge :
O.K. Non, c'est une bonne mise en garde.
Le Président (M. Asselin) : Alors,
est-ce que l'amendement est adopté?
M. Roberge :
Adopté ou...
Le Président (M. Asselin) : Adopté.
M. Roberge :
Je ne sais pas, là, si elle est en train de discuter encore.
Le Président (M. Asselin) : Oui, dans
les circonstances.
Mme Labrie : Bien là,
vous me dites que, demain, quand il sera question des sorties culturelles, vous
allez sécuriser les sorties pour tous les ordres d'enseignement?
Une
voix : ...amener un amendement?
Mme Labrie : Pour ça? Non, je n'amène pas
d'amendement, mais je m'attends quand même, demain, à le voir précisé,
du moins pour les sorties.
Mme Rizqy :
Est-ce que vous allez le préciser à l'intérieur de l'amendement?
M. Roberge :
On va le mettre pour éviter cette possibilité.
Le
Président (M. Asselin) : Vous allez le faire comment, là?
M. Roberge :
On peut y aller ou on ne peut pas y aller?
Mme Rizqy :
Bien, je pense qu'on est tous rendus confus, hein?
M. Roberge :
Bien non, on peut y aller, là.
Mme Maccarone :
Est-ce que ça prend un amendement?
M. Roberge :
Non, ça ne prend pas un amendement.
Mme Maccarone :
Qu'est-ce qu'on fait, exactement, là?
M. Roberge : On est rendus à... Mais il y
avait un amendement. M. le Président, je vous suggère la marche
suivante, O.K.? Puis évidemment c'est vous qui présidez.
Le
Président (M. Asselin) : Suggérez, M. le ministre, je vous
écoute.
M. Roberge :
Je vous propose que nous adoptions l'amendement puis l'article tel qu'amendé,
mais c'est vous, le président.
Mme Rizqy : Juste pour précision, quand
vous dites : On peut le mettre, vous allez le mettre où, quand vous
avez répondu à la députée de Sherbrooke?
M. Roberge : Dans l'amendement dont on a
parlé tout à l'heure et qu'on s'est engagés à déposer demain matin,
11 heures.
Mme Rizqy : Mais est-ce que c'est
l'amendement sur l'article 13? Parce que c'est-à-dire que, si vous... Est-ce
que vous faites un amendement à l'article 13?
M. Roberge :
13.1. On le déposera plus tard.
Mme Rizqy :
O.K., vous allez faire 13.1. Parfait. Oui.
Le Président (M. Asselin) : Alors, on adopte l'amendement prévu puis demain
on arrivera avec un autre texte, ça va?
Mme Rizqy :
Je pense qu'on adopte non seulement 13, l'amendement et article 13 tel
qu'amendé, puis demain on va avoir 13.1.
Le
Président (M. Asselin) : Oui. Bien, on va commencer par adopter
l'amendement, si vous acceptez.
Mme Rizqy :
Oui, on va l'accepter.
Le
Président (M. Asselin) : Ensuite, on a l'article 13 tel
qu'amendé. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Asselin) : Est-ce que l'article 13, tel
qu'amendé...
Des voix :
Non.
Le
Président (M. Asselin) : Non?
Des voix :
...
Le Président (M. Asselin) : Oui. On
s'entend là-dessus.
Des voix :
...
Le
Président (M. Asselin) : Alors, on le suspend.
M. Roberge :
Attendez un petit peu, juste pour bien comprendre.
Mme Labrie :
...
M. Roberge :
Non, mais ce n'est pas grave, juste pour comprendre. Là, on vient d'adopter
l'amendement à l'article 13. Nous en
sommes à adopter l'article 13 tel qu'amendé, et demain matin on déposera
l'article 13.1, qui viendra faire précisément ce que vous avez
demandé.
Mme Labrie : J'ai compris ça, mais
j'annonce que, demain, je veux soumettre un amendement sur l'article 13.
Donc, je ne veux pas qu'on l'adopte tout de suite parce que j'ai un amendement
à soumettre.
M. Roberge :
Ah! je comprends. Êtes-vous prête à le déposer maintenant?
Le
Président (M. Asselin) : Alors, on suspend l'adoption de
l'article 13.
Mme Labrie :
Je l'ai envoyé déjà à... Il a été reçu, puis ça ne me dérange pas qu'on le
dépose, oui.
Mme Rizqy :
On peut quand même juste le recevoir maintenant, on va le lire puis on va
suspendre.
Le Président
(M. Asselin) : On va suspendre.
M. Roberge :
On va suspendre, puis, si on a...
Le
Président (M. Asselin) : Il est 17 h 59, de toute
façon. Alors, compte tenu de l'heure...
Des voix :
...
Le Président (M. Asselin) : On va recevoir votre proposition, mais, compte
tenu de l'heure, je suspends les travaux. Ajourné.
(Fin de la séance à
17 h 59)