(Quatorze heures)
La
Présidente (Mme de Santis) :
Bonjour. À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de la culture et de
l'éducation ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien
vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission
est réunie afin de procéder à l'étude du volet Culture et Communications des crédits budgétaires du portefeuille Culture et Communications pour l'exercice
financier 2018‑2019. Une enveloppe de quatre heures a été allouée pour
l'étude de ces crédits.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. M. Carrière (Chapleau) sera remplacé par M. Huot
(Vanier-Les Rivières); M. Ouellette
(Chomedey), par M. Girard (Trois-Rivières); et Mme Sauvé (Fabre), par
Mme Simard (Charlevoix—Côte-de-Beaupré).
Culture et Communications
La
Présidente (Mme de Santis) : Nous allons débuter par les remarques
préliminaires puis nous allons procéder à une discussion d'ordre général par blocs d'environ 20 minutes, incluant
les questions et les réponses. La mise aux voix de ces crédits sera effectuée
à la fin du temps qui leur est alloué, soit en fin d'après-midi aujourd'hui.
Remarques préliminaires
Alors, nous débutons avec les remarques
préliminaires. Mme la ministre, la parole est à vous. Vous disposez de 12
minutes.
Mme Marie Montpetit
Mme Montpetit :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Tout d'abord, bien, permettez-moi de vous
remercier, c'est un grand plaisir de participer à ces importants travaux
aujourd'hui sous votre présidence, saluer également les collègues de la partie ministérielle, mes chers collègues, le député de
Vanier-Les Rivières, Charlevoix—Côte-de-Beaupré, D'Arcy-McGee et Sainte-Rose également. J'en
profite aussi pour saluer les collègues des oppositions, la députée de
Taschereau et également la députée d'Iberville. Et je profiterai également de
l'occasion pour saluer le porte-parole de l'opposition
officielle en culture, qui n'est pas avec nous aujourd'hui à cause d'une
blessure, mais qui, je suis certaine, suit avidement les travaux de la
journée.
Je tiens
également à saluer les gens du ministère qui m'accompagnent ainsi que les
représentants des sociétés d'État. J'ai
la chance, comme ministre de la Culture, de pouvoir compter sur une fonction
publique très compétente et très dévouée. Alors, je les remercie de leur présence aujourd'hui, mais également du
travail qu'ils ont effectué au cours des dernières semaines pour
préparer les crédits, de même que mon cabinet ministériel, qui m'accompagne
aujourd'hui.
Mme la Présidente, le secteur de la Culture et
des Communications comporte plusieurs défis, mais il s'ouvre sur de formidables perspectives : la première,
l'évolution des technologies, qui foisonne de nouvelles propositions dans
les façons d'imaginer, de créer, de diffuser
et de célébrer la culture; la deuxième, la mondialisation, qui offre
d'immenses débouchés à nos créateurs et qui relève les exigences en création,
ce qui peut s'avérer fort positif pour nos secteurs d'excellence; et finalement la diversification des disciplines, il y a
aussi des opportunités en culture et en communications.
Je suis très fière d'avoir le privilège de
participer à l'essor de la culture et des communications au Québec, un secteur qui permet à notre société de s'affirmer,
de s'épanouir et de se faire connaître à travers le monde, un secteur
qui contribue aux missions gouvernementales
telles que l'éducation, le développement économique, l'emploi, la solidarité sociale ainsi que
le rayonnement du Québec à l'étranger.
Notre gouvernement travaille sans relâche à valoriser la création et les métiers de la
culture et des communications afin
que ce secteur participe au développement
économique et social du Québec,
contribue au développement des jeunes par l'initiation aux arts et par la fréquentation des activités culturelles,
à stimuler la puissance de l'imagination dans la maîtrise de nouveaux modes de création, de diffusion et de communication et, finalement, à continuer à donner au Québec une culture forte, reflet de notre créativité, de notre diversité, de notre
unicité, de notre identité dans un monde où sont plus nécessaires que jamais la création, l'innovation
et la démocratisation du savoir, en
témoignent tous les jours nos musées, nos
librairies et nos bibliothèques, notre cinéma et notre télévision, notre
musique et notre théâtre, nos auteurs, de même que l'ensemble de nos
créateurs et nos travailleurs culturels.
C'est pourquoi je salue avec enthousiasme les
mesures annoncées pour le ministère de la Culture et des Communications dans le cadre du budget 2018‑2019.
En effet, Mme la Présidente, c'est avec beaucoup de fierté que notre gouvernement a annoncé le
mois dernier le plus important budget en culture de l'histoire du Québec. C'est
donc, je le rappelle,
113 millions pour rapprocher la culture des jeunes et de la collectivité,
168 millions afin de favoriser la création et l'excellence, 110 millions pour appuyer la culture et le patrimoine
dans toutes les régions et 116 millions dans le but de déployer la culture québécoise dans l'espace
numérique. L'engagement de notre gouvernement à l'égard de la culture et
de ses artisans constitue un grand levier qui permet au Québec de connaître son
dynamisme actuel.
Avant
d'aborder davantage les perspectives qui s'ouvrent pour ce nouvel exercice,
j'aimerais, Mme la Présidente, dresser
un bilan de l'année budgétaire qui vient de se terminer, une année très occupée
au sein de notre administration. J'insisterai
sur les réalisations structurantes que nous avons accomplies. Nos actions ont
profité à toutes les régions du Québec.
À la grandeur du territoire, nous avons posé des gestes en patrimoine,
construit et rénové des salles de spectacles et des bibliothèques, dynamisé les institutions muséales, encouragé les sorties scolaires culturelles et conclu de
nombreuses ententes de développement culturel.
Mme la Présidente, notre patrimoine représente aussi bien la richesse culturelle passée
que celle du futur. Il est de notre
devoir de protéger ces biens. Nous avons, cette année, déployé des efforts
considérables pour veiller à la protection du patrimoine québécois et pour mettre en valeur un précieux héritage
culturel appartenant en propre à chacun et chacune des Québécois et des Québécoises. En vertu de la Loi sur le patrimoine culturel,
notre ministère a le pouvoir d'accorder des statuts de
protection afin de répertorier, de préserver et de valoriser les éléments les
plus significatifs de notre patrimoine.
L'année écoulée a été, à cet égard, très productive, et c'est ainsi qu'au cours
des derniers mois plusieurs
gestes concrets ont été posés pour mettre en
valeur ce précieux héritage. En effet, nos interventions font état de 10
classements de biens patrimoniaux inestimables, 12 désignations et six
avis d'intention de classement.
Par ailleurs, je dois vous rappeler que l'oeuvre intitulée Saint Jérôme entendant
les trompettes du Jugement dernier est désormais sous la protection de la loi. En effet, j'ai, voilà une
semaine, signé un avis d'intention de classement pour cette extraordinaire peinture réalisée par Jacques-Louis David,
éminent représentant du classicisme français. J'ai donc fait en sorte que demeure au Québec
ce bien patrimonial exceptionnel offert en 1922 à la paroisse Notre-Dame-de-Québec.
J'ajoute, Mme la Présidente, que j'ai, par la même occasion, chargé mes
collaborateurs de concevoir une stratégie de protection des biens mobiliers à
caractère religieux du Québec, et ce, dans l'objectif de garder au Québec des
trésors de notre patrimoine.
Enfin, en
termes de protection de notre patrimoine, ce sont plus de 12 millions de
dollars qui ont servi à préserver plus
de 70 bâtiments et biens patrimoniaux religieux partout au Québec, ce qui
totalise une aide de 322 millions de dollars depuis 1995, et
2 916 projets ont été soutenus à ce jour pour ce type de patrimoine.
Mme la
Présidente, la révolution des technologies numériques interpelle l'ensemble des
secteurs de la culture. Les nouvelles
pratiques ont modifié les modes de création, de production, de diffusion et de
consommation. Il nous fallait donc
permettre aux artistes, artisans et créateurs du Québec d'intégrer ce nouvel
environnement numérique. Nous avons, en cette quatrième année du Plan
culturel numérique du Québec, fait avancer le Québec dans le troisième
millénaire. Rappelons que ce plan, lancé en 2014 en compagnie du premier
ministre, prévoyait l'investissement de 110 millions sur sept ans. Il a pour but, notamment, de donner
les moyens au milieu culturel de créer et d'innover dans un contexte
d'effervescence technologique, de changement de pratiques, de faire rayonner
notre culture chez nous, partout par la diffusion
accrue de la culture québécoise sur les marchés locaux, nationaux et
internationaux, de créer une synergie entre les différents intervenants afin de rendre le réseau de la culture plus
fort dans un monde de plus en plus concurrentiel.
Depuis les
tout débuts dans le cadre de sa mise en oeuvre, nous avons, entre autres,
soutenu l'enrichissement des contenus numériques dans le secteur
muséologique en collaboration avec La Société des musées du Québec et plus de
35 institutions, aidé les médias communautaires à mettre à niveau leurs
équipements et à diffuser les contenus numériques,
mis en oeuvre le grand dossier Accompagnement et appropriation pour
l'adaptation numérique et pour le partage
de nouvelles pratiques dans les secteurs de la culture, lancé un grand dossier,
soit Visibilité et rayonnement des contenus
culturels, misant notamment sur la mise en place d'un plan d'action concernant
les données sur les contenus culturels québécois et permettant de
remplir les engagements de la Stratégie numérique du Québec. Devant le succès
remporté par cette initiative, nous avons, en 2017‑2018, lancé 19 nouvelles
mesures pour lesquelles ont été consacrés 19 millions, et 48 mesures se
sont poursuivies.
• (14 h 10) •
Mme la Présidente, je l'ai dit à plusieurs
reprises, nous sommes tous conscients que la révolution numérique touche toutes les formes d'expression de la
culture. Certains créateurs et artisans sont toutefois situés sur la ligne de
front des changements en cours. C'est le
cas, notamment, des femmes et des hommes oeuvrant dans l'industrie de la
musique. Pour soutenir leur transition, nous avons lancé en 2017 le Plan
d'action pour la musique. Doté d'une enveloppe de 8,4 millions sur deux
ans, ce plan comprend quatre grandes orientations : aider les créateurs et
l'industrie dans leur adaptation numérique,
favoriser les projets structurants pour le secteur de la musique, promouvoir la
chanson francophone et la musique du Québec et préserver l'essence de
notre industrie de la musique. Cette année, nous avons investi 3,6 millions du plan en oeuvrant de pair avec
les sociétés d'État, l'industrie et les associations professionnelles. Entre
autres projets, nous avons réalisé un
programme pilote de soutien aux trames sonores produites ici, une mesure d'aide
à l'acquisition de compétences numériques, une bonification de l'Aide à
l'exportation, une promotion de la musique québécoise
auprès des jeunes publics dans les festivals et événements se déroulant au
Québec, une intensification de notre défense
des intérêts de la musique québécoise, notamment par la radiodiffusion et le
droit d'auteur. Les musiciens et acteurs de l'industrie de la musique
font face à de grands défis, et nous saurons y répondre et les accompagner.
Mme la Présidente,
pendant l'année 2017‑2018, le ministère a lancé aux médias d'information québécois
le message suivant : Nous comprenons
les enjeux auxquels la presse
est confrontée et que son modèle d'affaires est transformé par la technologie. Nous comprenons que les médias régionaux sont
touchés et estimons que ces organes de presse sont essentiels à l'information de qualité et à la
démocratie. Une adaptation est nécessaire
face au numérique et aux nouvelles habitudes de consommation, et c'est
dans cette perspective que nous avons instauré le nouveau Programme d'aide à
l'adaptation numérique des entreprises de la presse d'information écrite. Déjà,
un premier appel de projets de ce programme a permis de soutenir 12 initiatives
dans la presse écrite pour un montant total de 2,2 millions. Enfin, nous avons bonifié le Programme d'aide aux médias
communautaires de 800 000 $, un montant qui s'ajoute aux 4,7 millions
annuellement accordés aux 160 médias communautaires du Québec. Ce soutien résolu à
notre presse écrite se poursuivra cette
année, car le budget 2018 reconnaît la nécessité d'aider davantage nos entreprises
d'information, notamment en ce qui concerne l'innovation numérique et
l'évolution des modèles d'affaires. Cette mesure additionnelle est estimée à
64,7 millions.
Mme
la Présidente, l'éveil à la culture
est, pour les jeunes, un facteur déterminant dans leur développement. Il est donc essentiel de rapprocher les jeunes de la culture.
Nous voulons que la culture soit au coeur de nos établissements d'enseignement, des centres de la petite
enfance, de nos quartiers, de nos
villages et de nos villes. Depuis plusieurs
années déjà, notre gouvernement est résolument à pied d'oeuvre en ce sens. Nous
avons donc annoncé dans un premier temps, et j'en suis très fière, 35 millions pour offrir des activités culturelles en service de garde ainsi que des sorties culturelles qui permettront aux enfants du Québec de découvrir encore davantage
le théâtre, la musique, nos auteurs ainsi que nos musées.
En parlant de musées,
Mme la Présidente, permettez-moi aussi de rappeler l'extraordinaire mesure que
notre gouvernement a annoncée lors du
dernier budget, soit la gratuité des musées soutenue par le ministère de la
Culture et des Communications, et ce,
un dimanche par mois. Ce sera assurément une mesure fort populaire qui
permettra de rendre encore davantage la culture accessible.
Mme
la Présidente, permettez-moi d'évoquer maintenant une réalisation importante
destinée à appréhender une réalité
affligeante, je fais référence aux problématiques de harcèlement sexuel et
d'agressions auxquelles nous avons été confrontés
lors de la dernière année. Il nous faut reconnaître les faits, les milieux de
la culture et de la création ont été dramatiquement
interpelés par cette question. Redisons-le ici, les artistes et les
travailleurs des milieux culturels ont le droit de travailler à l'abri d'un tel fléau. Leurs milieux de travail
doivent être exempts de toute forme de harcèlement. C'est avec une
conscience aiguë de notre responsabilité collective à cet égard que j'ai
participé à la mobilisation contre ce phénomène. Depuis, il y a eu ce grand
forum le 14 décembre 2017 alors que notre gouvernement...
La Présidente (Mme
de Santis) : Merci beaucoup, Mme la ministre. Vous pouvez continuer
tout à l'heure, parce que, maintenant, c'est au tour de la porte-parole de
l'opposition officielle à prendre la parole, sept minutes.
Mme Agnès
Maltais
Mme Maltais :
Merci, Mme la Présidente. Je ferai de brèves remarques préliminaires, préférant
conserver la majorité de mon temps pour la
période de questions-réponses. D'abord, évidemment, je suis ici, la ministre
l'a souligné, en lieu et place du
député de Matane-Matapédia, à qui on souhaite prompt rétablissement. On a hâte
de le revoir à l'Assemblée. Alors, je
vais essayer de faire honneur à sa capacité de travail, que je connais bien. Je
veux saluer la ministre, avec toute son équipe de personnel de cabinet. Je veux saluer la sous-ministre, avec
tous les personnels, fonctionnaires du ministère de la Culture et des Communications, les gens des
sociétés d'État que je vois ici aussi. Je sais que c'est beaucoup de
boulot, l'étude des crédits. Je veux vous
remercier pour ce travail volumineux et fort intéressant qui sert beaucoup plus
que pendant l'étude des crédits, je
vais vous le dire, il nous sert toute l'année. Un petit mot, simplement, je
veux saluer les collègues, collègues du côté ministériel, collègue de la
deuxième opposition avec qui j'ai fait ces crédits régulièrement.
La
Politique culturelle devait être dévoilée au printemps 2017, il y a un an
maintenant. Ensuite, on a reporté la Politique
culturelle à l'automne 2017 puis à la rentrée 2018. Et aujourd'hui,
alors que nous avons devant nous l'étude des crédits, la Politique culturelle n'est toujours pas dévoilée, et ça a
mis la ministre devant un choix qu'elle devait faire : soit dévoiler les crédits du ministère, y compris les
crédits qui vont aller à la Politique culturelle pour vrai, soit décider de
ne pas les dévoiler et de les garder pour un
punch en dévoilant la Politique culturelle, un punch qui va arriver avant les
élections, comme par hasard. Je trouve ça dommage parce que, j'ai calculé, dans
les crédits 2018‑2019, ceux qu'on va voter aujourd'hui, 46 % nous échappent, 46 % des crédits que nous
votons aujourd'hui. La seule indication est : Ces mesures seront dévoilées dans la future Politique
culturelle. Nous votons à l'aveugle. Et j'irais même plus loin, sur les
509 millions annoncés, moi, j'en ai
calculé 158 millions qui sont à l'aveugle aussi. Je déplore cela. Je le
fais ouvertement, simplement. Je n'ai
jamais vu ici une étude des crédits où nous votons les crédits à l'aveugle. Le
précédent président, Michel Bissonnet, disait
que nier cela, notre rôle fondamental de contrôleurs de finances publiques,
«[ça] pourrait avoir pour effet de porter atteinte à l'autorité de l'Assemblée en matière financière et pourrait
vraisemblablement constituer, à première vue, un outrage au Parlement».
Je pense qu'on n'ira pas jusque-là aujourd'hui, mais...
Et,
quant à la décision du président récent, du 12 avril 2018, c'est à l'Assemblée
qu'il revient d'étudier les crédits et, ultérieurement, de les accorder ou non. «Ce rôle de l'Assemblée
s'inscrit dans son pouvoir de surveillance sur tout acte du gouvernement, de ses ministères et de ses
organismes.» Mais il dit ceci, et je vais rester là-dessus, puis j'espère que
ça va être là-dessus qu'on va rester :
«En effet, bien que la communication de documents relève de la discrétion du
gouvernement, il est souhaitable, voire même
nécessaire — il dit
le mot "nécessaire" — en matière de contrôle parlementaire,
d'avoir une collaboration permettant une information la plus complète possible.»
J'espère
qu'aujourd'hui nous aurons les informations qui nous permettront de voter
véritablement les crédits du ministère
de la Culture en toute connaissance de cause. Je pense, ce n'est pas seulement
moi, c'est tous les organismes qui attendent des réponses, qui veulent
ces réponses. Merci.
La Présidente (Mme de
Santis) : Merci, Mme la députée. 3 min 30 s seront
ajoutées aux blocs qui vont suivre. Maintenant,
j'invite la députée d'Iberville et porte-parole du deuxième groupe d'opposition
pour ses remarques préliminaires, un maximum de cinq minutes.
Mme Claire
Samson
Mme Samson :
Je serai très brève, Mme la Présidente, voulant également garder mon temps pour
la période des questions. Je salue la ministre et son équipe, les
gestionnaires qui l'accompagnent aujourd'hui.
Moi
aussi, je vous avoue que, lorsque j'ai étudié les crédits, force est de
constater qu'effectivement on vote sans savoir ce qui va se passer, ce qui est excessivement frustrant. Après
quatre ans de consultations, après trois ministres, on se ramasse aujourd'hui avec encore trop peu
d'information. C'est vraiment déplorable, c'est triste, espérons que ça
ne sera pas toujours comme ça. C'est tout, Mme la Présidente.
Discussion
générale
La Présidente (Mme de Santis) : Merci. Alors maintenant, je suis prête à
reconnaître une première intervention de l'opposition officielle pour un
premier bloc d'échange. Mme la députée de Taschereau, la parole est à vous.
Mme Maltais :
Oui, merci, Mme la Présidente. J'aurai une question brève pour la ministre.
J'ai parlé de chiffres tout à
l'heure. Dans le document sur la culture, Un engagement soutenu pour la
culture québécoise, il nous est écrit qu'en 2018‑2019 l'augmentation des budgets destinés à la création, production
et à la diffusion, soit CALQ et SODEC, sera de 17,4 millions, mais,
quand je vais dans les documents, dans le budget de dépenses, j'en ai pour
5,7 millions. Où est l'autre 12 millions?
La Présidente (Mme
de Santis) : Mme la ministre.
Mme Montpetit :
Juste question de compréhension, vous référez à quelle page? Parce que ce qui a
été annoncé dans le budget, c'est 100 millions pour le Conseil des
arts et lettres du Québec et la SODEC.
Mme Maltais :
Oui, je sais. Bon, le gouvernement a annoncé 100 millions sur cinq ans,
mais cette année, crédits 2018‑2019,
d'après ce document ministériel, gouvernemental, page 6, culture, 2018‑2019,
17,4 millions au CALQ et à la SODEC,
mais, si je vais au budget de dépenses, livre du ministre des Finances, on voit
SODEC qui a une augmentation de 1,7 million en budget de dépenses
2018‑2019, page 73, et on voit Conseil des arts et des lettres, une
augmentation de 4 millions, ça fait 5,7 millions. Je me suis dit que
les 10 millions supplémentaires doivent être en quelque part.
Mme Montpetit :
C'est exactement... Je pense que... Comme on vient de le mentionner, dans le
budget, ce qui a été annoncé, c'est
100 millions supplémentaires sur cinq ans qui vont être octroyés pour la
création, la diffusion au Conseil des
arts et lettres du Québec ainsi qu'à la SODEC. Donc, il y a un montant qui est
porté aux crédits, il y a des montants qui seront annoncés dans le cadre
du dévoilement de la Politique culturelle prochainement.
• (14 h 20) •
Mme Maltais :
Mme la Présidente, il y a un problème, là. C'est parce que je ne parle pas des
montants... Les autres mesures de la
Politique culturelle de 3 millions, je ne les compte pas, c'est sur une
autre ligne en page 6. En page 6, c'est
écrit : 2018‑2019, augmentation des budgets, là, c'est noté, CALQ et SODEC,
17,4 millions en 2017‑2018, O.K.? Je vais dans les livres déposés par le ministre des Finances, budget de
dépenses 2018‑2019, crédits, page 73, et j'ai l'augmentation organisme
par organisme, page 73, alors 1,7 million d'augmentation à la SODEC puis
4 millions d'augmentation au Conseil
des arts et des lettres. Où est le 12 millions? Je suis sûre que vous avez
une réponse, je suis sûre. Je veux
juste le savoir, parce que j'essaie d'aider à ce qu'on comprenne les crédits du
ministère, mais là, entre les deux cahiers, j'ai une différence d'à peu
près 12 millions.
La
Présidente (Mme de Santis) : Mme la ministre.
Mme Montpetit :
Non, mais je pense que la réponse est claire. Comme je vous dis, il y a des
sommes qui vont être annoncées.
L'année 2018‑2019... On est dans l'année 2018‑2019. Donc, quand il y aura le
dévoilement de la Politique culturelle prochainement, auquel vous serez
évidemment invitée, il y aura les sommes supplémentaires qui vont être
annoncées pour le Conseil des arts et lettres du Québec et la SODEC.
Mme Maltais :
Bon, Mme la Présidente, est-ce que ça signifie que les 5,7 millions...
C'est quoi, la différence entre le
17 millions puis... Non, je ne m'attendais pas à passer beaucoup de temps
là-dessus, là, je suis vraiment étonnée. Il y a deux chiffres différents, plus un 3 millions attribué à la
Politique culturelle. Alors, il y a une différence entre 12,7 millions...
entre 17,4 millions puis
5,7 millions. Combien vont au CALQ, combien vont à la SODEC? Parce que,
dans les cahiers du ministère des
Finances, ils les séparent. Alors, dites-moi, cette année — on vote les crédits 2018‑2019, on ne vote
pas la Politique culturelle, là, on vote les
crédits 2018‑2019 — combien
d'argent va au CALQ, combien d'argent va à la SODEC. On est en étude des crédits 2019. Parce que, si on
vote ces crédits-là... Parce qu'on ne vote pas un feuillet... Le
feuillet ministériel, ce n'est pas ça qu'on vote, là, on vote les crédits. Or,
ce que j'ai aux crédits, moi, c'est, pour 2018‑2019, 5,7 millions de plus
pour le CALQ et la SODEC. Est-ce que c'est ça qu'on vote aujourd'hui?
Mme Montpetit :
Bien, ce qui peut peut-être vous éclairer, si ça répond à votre question, c'est
que c'est des montants qui ont été confirmés
par le Conseil du trésor au budget et c'est des sommes auxquelles le ministère
de la Culture et des Communications
aura recours au Fonds de suppléance, dans le fond, pour faire les annonces qui
s'ensuivent dans le cadre de la Politique culturelle.
Mme Maltais : O.K. Donc, on calcule
que, pour le CALQ et la SODEC, il y a 17,4 millions, en 2018‑2019, moins
5,7 millions?
Mme Montpetit : Je m'excuse, je
n'ai pas entendu votre question.
Mme Maltais : Pour le CALQ et la
SODEC, en 2018‑2019, il y a 17,4 millions moins le 5,7 millions qui
est annoncé?
Mme Montpetit : Non, incluant.
Mme Maltais : Incluant, donc il
y a un 11,7 millions qui va être dans la Politique culturelle pour le CALQ
et la SODEC?
Mme Montpetit :
Oui, c'est ça. Donc, c'est ce que j'essaie de vous expliquer depuis le début de
cet échange, le 17,4 millions de
2018‑2019 va être un montant, dans sa totalité, qui va être octroyé pour le
Conseil des arts et lettres du Québec
et pour la SODEC dans une proportion qu'on annoncera plus tard dans le cadre du
dévoilement de la Politique culturelle, et ça inclut l'ensemble des
sommes.
Mme Maltais : Donc, on en
connaît 5,7 millions : 1,7 million à la SODEC et 4 millions
au CALQ. Et le 11,7 millions, est-ce
qu'on pourrait savoir, vu qu'on vote les crédits, combien vont au CALQ, combien
vont à la SODEC?
Mme Montpetit :
Non, mais comme... Je pense qu'on peut passer beaucoup de temps là-dessus, là,
mais je vais être obligée de me
répéter à chaque question qui va être posée en ce sens. Il y a une politique
culturelle qui va être annoncée, vous
le savez, vous en avez parlé dans vos remarques préliminaires, d'entrée de jeu.
Il y a des annonces qui ont été faites à
savoir que ce serait une enveloppe substantielle pour le Conseil des arts et
lettres du Québec et pour la SODEC, et, en temps et lieu, les montants
et la proportion seront annoncés lorsqu'on va dévoiler cette politique.
Mme Maltais :
Alors, je comprends, Mme la Présidente, que je n'aurai pas réponse à mes
questions et que je n'ai pas la
collaboration de la ministre pour me dire... Comme c'est écrit dans les cahiers
d'habitude, CALQ et SODEC sont séparés,
je comprends. «Autres mesures de la Politique culturelle», donc ce n'est pas de
l'argent au CALQ et à la SODEC, ça va
où, ça? Qu'est-ce qu'il va y avoir dans «autres mesures de la Politique
culturelle»? On vote les crédits, je l'ai dit que je n'acceptais pas
cette façon de faire.
Mme Montpetit :
Bien, écoutez, je vais répondre puis je vais peut-être en profiter pour dire...
malheureusement, je n'ai pas eu le temps de
finir mon allocution d'introduction, mais on a quatre heures à passer ensemble,
et je nous souhaite, je pense, qu'on
puisse faire ces échanges dans la meilleure collaboration possible. Donc, si on
veut souligner à chaque fois... Moi,
je suis là pour répondre à toutes les questions. Je viens ici de bonne foi. Ça
va me faire extrêmement plaisir de répondre,
mais, si la question est toujours la même, à savoir : Comment... les
montants qui ont été annoncés au budget pour le dévoilement de la Politique culturelle du Québec?, la réponse va
toujours être la même : En temps et lieu, dans les prochaines semaines, il y a une politique
culturelle qui va être dévoilée, la deuxième au Québec, qui est
accompagnée de sommes substantielles et historiques, et, en temps et lieu, on
aura l'occasion de dévoiler ces montants.
La Présidente (Mme de Santis) : Mme
la députée de Taschereau.
Mme Maltais :
Merci, Mme la Présidente. C'est ça, on va être... Moi, j'étudie les crédits de
la Culture et je suis habituée à ce que les crédits de la Culture nous
disent la vérité sur combien d'argent on met dans les organisations culturelles. Puis, quand une politique culturelle
est attendue depuis un an, bien, je m'attends à avoir des réponses. Mais
c'est correct, mais c'est... Ça, pour moi,
c'est fondamental, c'est de l'étude de crédits. Je ne suis pas dans le débat,
je suis vraiment dans de l'étude de crédits, bon.
Donc, on a un problème avec le secteur musical
depuis un bout de temps avec la présence des GAFA, avec la présence des grands joueurs internationaux. Les ventes
de disques physiques sont en chute libre, les ventes de disques
numériques sont en chute libre, et les gens passent de plus en plus par les
grands joueurs comme Spotify. Or, or, il n'y
a pas de redevances, ou à peu près pas. C'est 0,004 $ de redevances, selon
l'ADISQ, pour chaque clic sur Spotify. Les artistes sont en train de
voir leurs redevances diminuer en chute libre, leurs revenus diminuent en chute
libre.
Qu'est-ce que
vous avez à faire... Qu'est-ce que vous pouvez faire? L'ADISQ demande
15 millions sur deux ans depuis
deux ans. Quelle réponse vous allez donner à cette demande urgente, pressante,
du secteur de la musique, d'aider l'industrie de la musique?
La Présidente (Mme de Santis) : Mme
la ministre.
Mme Montpetit :
Merci, Mme la Présidente. Bien, tout d'abord, je veux vraiment rassurer la
députée de Taschereau que je partage
l'entièreté de ses préoccupations par rapport à nos créateurs du Québec. Il
faut les soutenir, évidemment, du
mieux qu'on peut. Pas de créateurs, pas de création, et c'est vraiment en ce
sens que le travail se fait au gouvernement, au ministère de la Culture
et des Communications, mais dans les annonces qui ont été faites et dans celles
à venir.
Pour
répondre plus précisément à la question : Qu'est-ce qui se fait à cette
demande urgente?, je veux rappeler qu'à
mon arrivée, là, dès le mois d'octobre, début novembre, il y a une annonce de
8,4 millions qui a été faite pour le plan d'aide à la musique sur
deux ans. Et l'objectif de ce plan d'action, c'était notamment de soutenir les
créateurs, mais également l'industrie, qui
est confrontée, effectivement, comme on le dit, à beaucoup de changements,
donc, notamment, ça a été les grands groupes, mais toute la question de
l'écoute de la musique en continu.
Donc,
peut-être juste le rappeler, cette enveloppe-là de 8,4 millions qui a été
donnée, dans le fond, elle servait... il y avait quatre axes, donc, un qui était pour accompagner les créateurs
et soutenir l'industrie de la musique pour faciliter leur adaptation au numérique, donc, exactement
dans cet objectif-là, mais également, aussi, bon, promouvoir la chanson francophone, la musique d'ici. Et le travail qui
est fait aussi, c'est un travail au niveau de toute la question de la
découvrabilité aussi, de permettre que, sur ces grandes plateformes là d'écoute
de musique en continu notamment, la musique francophone du Québec se retrouve
et soit facile à retrouver par l'ensemble des gens qui écoutent ça.
Donc,
le plan qui a été annoncé répondait exactement à ces demandes-là pour venir
soutenir l'industrie également. Puis je le répète, je vais le répéter
plusieurs fois aussi dans nos discussions, il y a déjà un premier pas qui a été
fait il y a quelques mois déjà. Et, dans le
dévoilement de la Politique culturelle qui est à venir, les 100 millions
dont on parle, notamment pour le
Conseil des arts et lettres du Québec, pour la SODEC puis pour le plan
numérique, également, viendront aider à soutenir nos créateurs au
Québec.
La Présidente (Mme
de Santis) : Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Taschereau.
• (14 h 30) •
Mme Maltais :
J'ai le discours sur le budget 2017‑2018, l'année dernière, où le ministre
des Finances disait : «J'annonce [...]
des crédits[...] — bon — de [...] en faveur des institutions muséales
et du patrimoine culturel ainsi que 5 millions
de dollars pour le secteur de la musique.» Et il était très clair, c'était
écrit que c'étaient des sommes additionnelles.
Je l'ai un peu plus haut dans le paragraphe, «des sommes additionnelles»,
«5 millions de dollars pour le secteur
de la musique». Dans le Plan d'action pour la musique, il n'y a que
2 750 000 $ sur deux ans de sommes additionnelles, selon
l'ADISQ, et c'est vrai, on est allés vérifier.
Alors,
vous aviez annoncé 5 millions, il y a 2 750 000 $ seulement
de sommes additionnelles qui ont été déposées. Dans la prochaine Politique
culturelle ou dans l'argent qu'on n'arrive pas à voir où il va, est-ce qu'il y aura des sommes pour que
l'industrie de la musique, l'industrie de la chanson, nos artistes puissent
vivre convenablement de leur art? Est-ce qu'on va avoir enfin quelque chose qui va se passer en musique pour que
nos petites entreprises québécoises... Ce n'est pas des gros joueurs, quand tu parles aux «majors», à Sony Musique et
ces gens-là, ce sont des belles entreprises au Québec, mais au niveau mondial, ce sont des petites
entreprises. Est-ce qu'il va y avoir un soutien financier suffisant pour
répondre à la chute incroyable, là, des
revenus en musique? Écoutez, j'ai des chiffres : la baisse des albums
physiques... de ventes, variation
entre 2004‑2017, des albums, moins 72 %, puis c'était là les plus gros
revenus des artistes, moins 72 %; albums et pistes numériques, entre 2013 et 2017, moins 42 %. Alors, comment
on va faire, face aux Spotify de ce monde? Quel est votre... Est-ce que vous allez investir
véritablement dans l'industrie de la musique? C'est une vraie question que j'ai
posée à votre collègue l'année dernière,
mais là l'argent ne semble pas être au rendez-vous, puis il va falloir donner
un coup. Est-ce que vous avez une
stratégie? Est-ce que vous allez débloquer plus d'argent? Comment on va faire
pour arriver à soutenir nos artistes?
La Présidente (Mme
de Santis) : Mme la ministre.
Mme
Montpetit : Bien, peut-être juste pour bien répondre à la députée de
Taschereau, je pense qu'il y a peut-être un enjeu, au départ, de concordance de chiffres parce que... puis je
sais les représentations qui ont été faites par l'ADISQ à cet effet, mais il doit y avoir un enjeu de
concordance parce que c'est vraiment 2 750 000 $, qui correspond
au montant de l'augmentation
transitoire des budgets du secteur de la musique — puis là je vous invite à noter les chiffres,
là — il y a un
2 millions pour le maintien d'une autre mesure transitoire dont le milieu
de la musique bénéficie depuis quelques années et qu'on a décidé de prolonger de deux ans. Alors, ça, ça porte
l'augmentation des budgets de la SODEC pour le secteur de la musique à 4 750 000 $. En
plus de l'augmentation du soutien direct aux entreprises, il y a un
900 000 $ qui a été consacré à aider l'industrie à développer
ses compétences, à améliorer son positionnement numérique. Donc, c'est
5,5 millions qui ont été priorisés pour l'aide aux entreprises juste dans
ces deux volets.
Pour répondre plus
largement, parce que je présume que le temps file dans cet échange, je tiens
vraiment à la rassurer, en ce sens que
l'ensemble des secteurs, dans la Politique culturelle, on va répondre aux...
Puis, vous l'avez vu, on a répondu à la
question de l'aide aux médias, on a répondu à différents volets qui avaient à
faire face à toute la question des mutations
importantes auxquelles est confronté le secteur de la culture, le plan d'aide
au livre, qui est un succès indéniable, le plan d'aide aux librairies agréées également, le plan d'aide à la
musique. Nous, ce qu'on en entend, c'est que c'est positif, l'aide, mais
il y aura des sommes additionnelles également dans le cadre de la politique qui
sera dévoilée.
La Présidente (Mme
de Santis) : Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Juste pour donner une idée aux gens qui écoutent,
là, pour voir comment je me méfie quand je ne vois pas les chiffres, là, dans l'industrie de la musique et du secteur
des variétés, là, le budget a augmenté, à l'élection de 2018‑2019, il
est passé de 7 millions à 9 millions à peu près, il est retombé
après, il est retombé à 7 millions. Or, à l'approche de l'élection 2011‑2012, ah! il est remonté à
8,6 millions, puis après, pouf! il est redescendu à 7 millions
en 2013‑2014, puis en 2014‑2015, et hop! il
est remonté à 9 millions. Quand? Bien, il remonte à 9 millions à
l'approche de l'élection. Il ne faut pas, ça. Les tableaux des budgets,
là, il ne faut pas que ça bouge comme ça.
Alors, moi,
je comprends que la ministre, elle veut investir. Ceci dit, il n'y a que
2 750 000 $ d'argent neuf. Le 2,5 millions dont elle a parlé en deuxième, le 2,5 millions
qui est affecté à encourager l'innovation numérique au sein des entreprises du secteur musical était là depuis
10 ans. Il était là depuis 10 ans, c'est pour ça qu'on ne peut pas le
compter dans l'argent neuf.
Alors,
qu'est-ce qu'on va faire pour avoir un impact majeur sur l'industrie de la
musique? Qu'est-ce qui va faire que nos
artistes vont être capables de s'en sortir, nos entreprises vont être capables
de s'en sortir? C'est elles qui drainent les artistes, c'est elles qui les amènent sur le marché... vont être
capables de s'en sortir face aux Spotify de ce monde? J'ai posé la question, l'année dernière, à votre
prédécesseur, mais, depuis un an, je pense qu'on n'a pas fait l'effort majeur
qui est nécessaire. C'est un des
secteurs, probablement, les plus en difficulté au Québec, actuellement, face au
monde d'Internet et aux GAFA de ce
monde. Il faut vraiment faire quelque chose, et je l'invite à pousser en ce
sens-là puis à nous donner des intentions claires sur l'avenir de ce
secteur-là.
La Présidente (Mme de Santis) : Mme
la ministre.
Mme Montpetit : Bien, écoutez, moi, je pensais qu'on venait ici de façon
sereine faire des échanges en culture. J'aime
bien dire que faire de la politique autrement, bien, ça demande la collaboration de tous autour de la table. C'est toujours, pour moi, un peu
décevant... Puis je le dis, puis ça me donne une occasion de le dire, j'espère
qu'un jour on sera capables de faire
de la politique autrement que de cette façon-là. Puis ça m'oblige
quand même à dire... parce que je savais que la députée
de Taschereau aurait ce genre de
propos là de départ, mais, tu sais, je veux quand même souligner, parce
que
c'est important, parce que les propos qui sont faits, de départ... Il y a
trois budgets de notre gouvernement qui ont
été plus élevés que celui du Parti québécois, hein? Il faut se rappeler que le Parti québécois, qui était là
en 2012‑2013, leur augmentation en culture, elle a été
d'à peine 2,4 %. On a eu un budget 2015‑2016 qui a été de 2,7 %,
on a eu un budget 2016‑2017 qui est
venu démontrer une augmentation de 2,5 % en culture, on a un
budget 2018‑2019, cette année, qui est de 11 % d'augmentation
en culture.
Donc, oui, on
va donner les moyens à l'ensemble de nos créateurs au Québec de vivre de leur
art, de mettre de l'avant leur art
également. Le Plan d'action en musique, il était de 8,4 millions sur deux
ans. Ça a été une annonce qui a été bien reçue par le milieu. C'est un
premier pas, et, dans le cadre de la Politique culturelle, on pourra faire
d'autres annonces en ce sens. Mais je tiens
à la rassurer, de toute évidence, ce n'est pas le cas, mais je partage ses
préoccupations par rapport à toute cette
question-là de changements. Le milieu musical, on le sait très bien,
effectivement, est particulièrement secoué.
Je pense qu'on a fait la démonstration, dans les quatre dernières années, à
quel point on a été capables d'aider l'ensemble
des secteurs qui ont été ébranlés également, et ce sera le cas pour l'ensemble
des secteurs dans la politique.
La Présidente (Mme de Santis) :
Merci.
Mme Maltais : ...question,
simplement. Alors, dernière question, 1.4, en page 16, on dit que
«soutenir les entreprises culturelles dans
l'environnement numérique» en 2018‑2019, il y a 7 millions. Est-ce que les
entreprises de l'industrie de la musique auront accès à ce volet-là?
La Présidente (Mme de Santis) : Mme
la ministre.
Des voix :
...
Mme Montpetit :
Oui, c'est ça. Les entreprises culturelles dans l'environnement numérique,
c'est l'ensemble des secteurs.
Mme Maltais :
...question, parce qu'encore une fois c'est marqué : «Les mesures seront
annoncées ultérieurement par la ministre de la Culture et des
Communications.» Merci.
La Présidente (Mme de Santis) :
Maintenant, la parole est au député de Sainte-Rose.
M. Habel : Oui, merci, Mme la Présidente. Écoutez, moi
aussi, je me serais attendu à parler davantage, aujourd'hui, de musées scientifiques, de festivals de musique
indépendante, de parler des artistes peintres, de sculpture, de parler
de patrimoine religieux ou de parler de la
Semaine des artisans, d'abord et avant tout, mais la députée de Taschereau
m'oblige à faire une rectification de
certains faits par rapport aux budgets que nous avons mis depuis 2014‑2015 en
culture, mais aussi en général. Parce
qu'au départ sa prémisse, c'est de dire qu'on votre à l'aveugle les budgets,
aujourd'hui, en culture, alors que
les parlementaires ont voté à l'aveugle complètement les budgets de 2013‑2014
parce qu'il n'y avait pas de crédits budgétaires.
Alors, force est de constater, Mme la Présidente, que nous avons voté à
l'aveugle... les parlementaires de 2013‑2014 ont voté à l'aveugle en
2013‑2014.
Et
qui plus est, Mme la Présidente, moi, je me fie à la Vérificatrice générale,
qui avait établi qu'il y avait un déficit potentiel de 7 milliards de dollars dans les budgets de 2013‑2014,
alors que je n'ai aucun problème pour la suite de notre formation
politique au niveau de la Vérificatrice générale, qui aura l'occasion de
regarder nos livres et de livrer une évaluation
concrète sur nos finances publiques. Parce que, Mme la Présidente, lorsqu'on
regarde le budget 2013‑2014 qu'avait
présenté le Parti québécois, le budget établissait 72,8 milliards de
dollars au niveau des crédits et des revenus, alors que nous avons présenté, en 2014‑2015, 96,4 milliards de
dollars dans notre premier budget. Et nous, on a annoncé d'emblée qu'on avait un premier déficit, et par la
suite nous avons équilibré le budget quatre années subséquentes. Je
pense que c'est historique. La croissance
économique nous permet, par la suite, de redistribuer la richesse pour
maintenant avoir un budget historique de 111,2 milliards de
dollars.
• (14 h 40) •
Et, lorsqu'on
présente un budget historique de 111,2 milliards de dollars, évidemment,
nous avons annoncé aussi un budget
historique au niveau de la culture, une augmentation de 11 %
du ministère, faisant passer de 701 millions de dollars à 778,3 millions de dollars. Alors,
moi, je me serais attendu, Mme la Présidente, à ce que la députée de Taschereau
souligne le caractère historique du budget
en culture et en communications aujourd'hui. C'est quand même assez
positif, Mme la Présidente, de souligner ce
budget important lorsqu'on parle de culture et de communications, lorsqu'on
veut faire la promotion de la culture et de la communication.
La culture,
pour moi, c'est une ode à la diversité. On peut parler d'art lyrique, de danse,
de sculpture, de peinture, de culture scientifique, de patrimoine
culturel, mais il y a toujours des différenciations aussi dans l'ensemble de
ces arts. Comme par exemple, la peinture, il
peut y avoir, entre autres, l'aquarelle; au niveau lyrique, il peut y avoir,
par exemple, plus une musique rock ou
une musique alternative. Donc, vraiment, pour moi, la culture, c'est l'ode à
une diversité, et on gagne à investir en culture.
Donc, pour
moi, c'est important de rappeler que ce budget en culture est historique, Mme
la Présidente, et vous me permettrez
de mettre quelques citations que les gens ont faites par rapport à ce budget.
Notamment, la SODEC a affirmé qu'elle
saluait «les nouveaux crédits octroyés [en] culture [pour] le gouvernement du
Québec et a hâte d'en faire bénéficier les
entreprises culturelles québécoises». La BANQ se réjouit de l'annonce aussi du
budget du Québec parce que ce sont des
sommes accordées aux institutions culturelles et qui leur permettront de faire
rayonner la culture, de démocratiser le savoir et d'exercer notre devoir de mémoire. L'UDA a affirmé qu'«avec ce
budget, pour cette année, le gouvernement répond oui à la demande de l'UDA de hausser durablement son financement
direct aux arts et à la création». Et le Conseil des arts et des lettres «salue ce geste du gouvernement, car il témoigne
d'une reconnaissance de la contribution des artistes, des écrivains et
des organismes artistiques à l'épanouissement de notre société et à la richesse
de notre culture».
Alors, pour
moi, c'est de ça que je veux parler aujourd'hui, Mme la Présidente. Je veux
parler des initiatives qui sont concrètes,
qui sont faites notamment dans ma circonscription. Parce que la culture, ça
peut paraître très large, en termes de millions
de dollars, quand on parle d'un imposant budget comme 778 millions, mais,
lorsqu'on le décline dans chacune des circonscriptions
du Québec, on peut voir que la culture se fait partout dans nos
circonscriptions et qu'elle fait bénéficier l'ensemble des citoyens, comme par exemple le festival Diapason, qui
encourage depuis 10 ans la musique indépendante, comme par exemple
le Symposium de Sainte-Rose, où 90 artistes peintres et sculpteurs convergent
vers le Vieux-Sainte-Rose afin de faire
découvrir la culture à l'ensemble des citoyens de ma circonscription, comme par
exemple le patrimoine religieux de
l'église Sainte-Rose, où on investit plus de 250 000 $ afin de
dynamiser ce caractère unique qu'a l'église
Sainte-Rose, et aussi la Semaine des artisans, qui travaille des matières
premières excessivement intéressantes pour
rendre un produit fini tout aussi intéressant, et aussi l'aspect des musées
scientifiques, où la ministre était à Laval pour faire l'annonce de 3 millions en soutien aux institutions
muséales reconnues à vocation scientifique, donc un investissement très concret pour les institutions
muséales comme le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles, comme le Cosmodôme, entre autres. Parce que ces
investissements de 3 millions, Mme la Présidente, pour ce qui est de la
culture scientifique, ça mène dans un
processus d'agrément qui est excessivement important. Donc, c'est le Programme
d'aide au fonctionnement des institutions
muséales, et avec ce programme d'aide, on va pouvoir accompagner les musées
scientifiques vers, par la suite, une transition, une transition au bénéfice,
notamment, des jeunes.
Parce qu'il ne faut pas oublier pourquoi on fait
ça, Mme la Présidente. On fait des investissements massifs en culture, comme par exemple l'investissement que la
ministre a annoncé, un montant de 35 millions pour permettre des sorties culturelles aux élèves en service de garde
en milieu scolaire, on le fait pour les enfants du Québec, pour les
intéresser à la culture qui nous entoure. Et
les musées scientifiques font notamment partie de ces investissements
importants, notamment au Parc de la
Rivière-des-Mille-Îles, où, jumelé avec un investissement de la Communauté
métropolitaine de Montréal,
12,5 millions, on va renouveler le pavillon pour le rendre accessible, lui
faire toucher une autre diversité, la biodiversité,
mais aussi leur permettre d'avoir une globalisation en termes de... une
globalisation muséale, pardon. Donc, je
pense que c'est intéressant de le mentionner, parce que, si on intéresse les
jeunes à la culture, bien, par la suite, la culture va se propager tout au long de leur vie. Donc,
pour moi, c'est excessivement important, ces montants qui ont été
annoncés.
Donc,
168 millions aussi ont été annoncés pour favoriser la création et l'excellence, donc une augmentation,
entre autres, de 100 millions des budgets destinés au Conseil
des arts et des lettres du Québec et
à la SODEC. On a aussi des bonifications
au niveau du crédit d'impôt pour le doublage du film, 3 millions. Donc, c'est plein d'éléments très précis que je suis sûr que la députée de Taschereau va
pouvoir cibler. Donc, je vais lui mentionner d'autres montants des
crédits, comme ça peut-être
qu'elle va pouvoir poser d'autres questions : prolongation du crédit pour
un premier don important en culture,
2,5 millions, bonification du crédit d'impôt pour la production
d'événements ou d'environnements multimédias à présenter à l'extérieur du Québec, 1 million, soutien au rayonnement des institutions
culturelles, donc, 110,7 millions
pour appuyer la culture et le patrimoine dans toutes les régions du Québec, on
a 35,5 millions pour bonifier le Fonds du patrimoine culturel québécois et 5 millions pour offrir des visites
gratuites dans les musées, je pense que c'est une annonce qui est vraiment
excessivement intéressante. Lorsqu'on parle qu'on veut rapprocher les jeunes de
la culture, lorsqu'on parle des
visites gratuites dans les musées un dimanche par mois, là, on vient de,
littéralement, démocratiser la culture au Québec avec des initiatives
comme ça qui vont être dans l'ensemble du Québec.
On a 19,6 millions aussi pour le soutien aux organismes et aux événements, et 5 millions pour la prolongation du Fonds pour les grands événements, et aussi
d'autres mesures, comme par exemple 40 millions, au cours des cinq
prochaines années, qui vont permettre à des
entreprises culturelles québécoises de faire bénéficier des outils nécessaires
à la création d'oeuvres culturelles
modernes et d'avoir les moyens technologiques pour les diffuser,
64,7 millions pour l'instauration d'un
crédit d'impôt pour appuyer la transformation numérique des entreprises de la
presse d'information écrite et 11,6 millions
pour permettre d'élargir aux plateformes numériques le crédit d'impôt pour la
production cinématographique ou
télévisuelle. Donc, un ensemble d'investissements, Mme la Présidente, en
culture qui fait bénéficier l'ensemble des Québécois. Alors, j'aimerais que
la ministre puisse nous parler de cet investissement historique qu'on a en
culture, 778 millions de dollars.
La Présidente (Mme de Santis) :
Merci. Mme la ministre, vous avez 10 min 25 s.
Mme Montpetit :
Je vous remercie, Mme la Présidente. Je suis bien contente, effectivement, que
mon collègue de Sainte-Rose, avec
qui, effectivement, j'ai eu l'occasion d'aller faire une belle annonce à Laval
sur la question des musées scientifiques,
hein, neuf musées scientifiques au Québec, dont trois dans la région de Laval,
qui vont bénéficier de cette enveloppe
supplémentaire pour les aider à accomplir leur mission puis leur
fonctionnement... Je pense que ça se fait, de toute évidence, pour l'ensemble des Lavallois et Lavalloises, entre
autres pour les familles, puis c'est une belle mesure pour aider... Moi, je parle souvent de l'appariement
culture-éducation, mais également de l'introduction aux sciences pour
les jeunes. Je pense que c'est des musées
qui sont formidables là-dessus, dont le Musée Armand-Frappier, entre autres,
le Cosmodôme, le musée de la
Rivière-des-Mille-Îles également, donc des beaux musées à Laval. Effectivement,
comme vous le soulignez... puis je suis
contente qu'on ait l'occasion d'échanger parce que, dans les crédits
d'aujourd'hui, puis, peut-être, ça
répondra aussi au questionnement de la députée de Taschereau, on a quand même
726,3 millions dans nos crédits de 2018‑2019 qu'on étudie aujourd'hui. Donc là, je sais qu'elle focusse
beaucoup sur la question des 52 millions qu'on va aller prendre dans le Fonds de suppléance, mais je
l'amène quand même à étudier les 726,3 millions qui sont bien
documentés dans le livre des crédits.
• (14 h 50) •
Effectivement,
en mars dernier — moi, je
n'en suis pas peu fière, puis je pense que, comme membre du gouvernement,
vous partagez cette fierté-là aussi — on a eu l'occasion d'annoncer non seulement
un budget... 11 % d'augmentation pour les dépenses de programmes du ministère de la Culture et des
Communications, ce qui en fait le plus gros budget annoncé depuis 20 ans. Donc, c'est une annonce
extraordinaire qui vient démontrer à quel point, justement, on vient soutenir
toute la question des créateurs. Puis je
pense qu'on va en parler beaucoup aujourd'hui parce que c'est un des enjeux,
comme je le disais un petit peu plus
tôt, sur toutes les mutations que le secteur de la culture et des
communications subit. Mais également on
a annoncé une enveloppe de plus de 600 millions pour le déploiement de la
Politique culturelle, hein? La Politique culturelle, ce sera la deuxième qu'on va annoncer de l'histoire du
Québec — la
première date de 1992, donc il y a 25 ans — et on
aura l'occasion, justement, d'annoncer cette politique qui est le fruit d'une
magnifique consultation qui a duré deux ans, qui a fait la tournée dans 17 régions, plus de 300 intervenants qui
ont contribué à l'écriture de cette politique,
et le montant qui est donné est un
montant non seulement substantiel, mais historique. Et, dans les sommes
qui sont attribuées, il y a des montants,
entre autres, qui vont permettre de soutenir... Puis vous l'avez dit d'entrée
de jeu, c'est un budget en
culture qui a été salué, que ce soit par les
orchestres symphoniques de Montréal, de Québec, l'Orchestre Métropolitain, que
ce soit par le Musée des beaux-arts
de Montréal, le musée des beaux-arts de Québec, le Musée de la civilisation,
que ce soit par nos grandes
organisations, le Conseil des arts et lettres du Québec, la SODEC, l'École
nationale de l'humour également, la Bibliothèque et Archives nationales
du Québec.
C'est un
budget qui vient soutenir la mission de nos grandes institutions culturelles,
mais également nos régions, puis je
pense que, ça, il faut bien le mentionner aussi. Un des grands défis que nous
avons, c'est de s'assurer que la culture, elle soit non seulement
accessible, mais qu'elle soit accessible partout pour l'ensemble des Québécois.
Et ce budget, justement, va permettre de
soutenir non seulement de nombreuses... bon, les infrastructures, que ce soient
les salles de spectacle en région
pour recevoir des artistes, que ce soient nos bibliothèques municipales
également pour s'assurer d'avoir des
livres qui sont accessibles pour notre culture, non seulement notre culture
québécoise, mais également la lecture, qui participe à ça, soit
accessible dans toutes nos régions.
Nos
orchestres, nos grandes institutions. On a vu l'Orchestre Métropolitain,
l'année dernière... cette année, pardon, qui est allé faire une tournée extraordinaire en Europe, qui a été salué
à l'international, qui nous a permis de rayonner, de faire rayonner le nom du Québec et qui...
Orchestre Métropolitain, l'Orchestre symphonique de Montréal,
l'Orchestre symphonique de Québec également,
qui ont plusieurs mesures qui permettent de redonner à la collectivité, qui
permettent d'initier les enfants, notamment,
aux arts. Donc, ça, c'est des mesures qui vont être bien extraordinaires pour
ce qu'on souhaite faire, de faire rayonner notre culture.
Également
dans ce budget, on est venus soutenir les différentes institutions, mais les
grands musées, et nos grands musées
qui font preuve d'une vitalité spectaculaire dans les dernières années. Et je
porte à votre attention, notamment... on a donné... on a soutenu, avec un montant de plus de 10 millions au
musée national des beaux-arts de Montréal... Rappelons que le Musée des beaux-arts de Montréal a
enregistré 977 392 personnes qui sont allées le visiter en 2016‑2017,
c'est près de 1 million de gens
qui sont allés dans ce musée; le Musée national des beaux-arts du Québec, près
d'un demi-million de personnes; le Musée de la civilisation, plus de
700 000 personnes. Puis je suis sûre que les P.D.G. de ces musées sont derrière moi et qu'ils
ont le sourire jusqu'aux oreilles pour nous parler de leurs extraordinaires
expositions qui ont été faites :
l'exposition d'Hergé, au Musée de la civilisation, dont on a entendu
parler, qui a été courue non seulement par les gens de la ville de
Québec, mais par les gens de l'ensemble du Québec et les touristes,
l'extraordinaire exposition Riopelle/Mitchell, au musée des beaux-arts de Québec, que j'ai eu
l'occasion de visiter et qui m'a extrêmement touchée tellement c'était magnifique de pouvoir non
seulement avoir accès à de l'art, mais avoir accès à un artiste québécois,
de le mettre en perspective aussi historiquement, sociologiquement dans la
façon dont il a évolué, l'exposition Giacometti, également, qui est en cours présentement, l'exposition Chagall,
l'exposition Napoléon,qui a un succès aussi bien à lui au
Musée des beaux-arts de Montréal.
Donc,
ce sont tous... Puis là, ah! je ne voudrais pas oublier le Musée d'art
contemporain de Montréal, aussi, qui a
connu un succès foudroyant avec son exposition Leonard Cohen. Et le
soutien à nos grandes institutions, c'est des projets comme ça que ça permet de mettre de l'avant. Et,
quand on sait que... notamment Bono, qui a fini par se déplacer pour
aller voir cette exposition tellement elle a
été grandiose et comment elle a été saluée partout à l'international, c'est
voir à quel point c'est important, le
support qu'on donne à ces institutions. Et M. Zeppetelli, justement, qui
était le P.D.G. du Musée d'art
contemporain de Montréal, qui était la personnalité de La Presse cette
fin de semaine et qui expliquait comment, justement, cette exposition va aller faire... va être achetée, va être
présentée partout à travers le monde, c'est montrer à quel point nos
institutions excellent, excellent ici, excellent partout.
Et
donc il y a différentes mesures du budget
qui vont permettre, entre autres, de soutenir ça. Et je pense que le temps
file, mais je pourrais en parler encore. Il reste combien de temps, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme
de Santis) : Il reste encore 2 min 30 s.
Mme Montpetit : Ah! bien là, vous allez me faire plaisir parce que
je vais pouvoir vous parler encore de mon dada personnel, qui est toute la question du maillage, justement,
éducation-culture. Moi, je travaille beaucoup
avec notre collègue le député
de Jean-Talon, le ministre de l'Éducation, justement, à travailler à voir comment on peut... on sait
que les habitudes culturelles se développent
entre quatre et 11 ans, et comment on peut s'assurer, justement,
de permettre... j'en parlais d'entrée de jeu, le 35 millions qu'on veut ajouter non seulement dans les sorties
culturelles pour avoir toutes sortes d'expériences, mais également dans
les activités culturelles.
Donc,
quand on parlait des créateurs, les activités, que ce soit de l'improvisation,
que ce soit du théâtre, que ce soit
de l'art, de la peinture, de la chorale, du chant, des cours de musique qui
vont se faire en service de garde à l'école, c'est des montants qui vont venir soutenir nos créateurs au Québec, nos
enseignants, nos professeurs culturels, mais qui vont venir apporter aussi... qui vont contribuer au développement des
enfants de façon précieuse. Parce que la culture, le grand défi qu'on a... La Politique culturelle de
1992, c'était de définir beaucoup ce qu'était notre culture, alors
qu'aujourd'hui c'est de s'assurer qu'on se l'approprie et qu'on fasse le
choix de notre culture dans un contexte, justement, de mondialisation et de globalisation. Il faut s'assurer, justement, que la
culture aille vers les jeunes générations pour qu'ils se la
réapproprient.
Et,
dans la même perspective, une des mesures qui a été mise en place, c'est un 870 000 $ qui a été donné aux bibliothèques scolaires pour faire l'achat de
littérature jeunesse québécoise. Donc, évidemment, on poursuit un double
but, non seulement donner accès davantage à
des livres aux enfants, mais leur donner accès à nos auteurs. Donc,
c'est, encore là, une façon de soutenir nos
auteurs, nos créateurs, mais de s'assurer que les enfants du Québec
s'approprient aussi... et lisent, et soient mis en contact avec notre
culture.
La
Présidente (Mme de Santis) : Il reste 35 secondes, alors on va
les remettre au prochain bloc. Maintenant, on cède la parole à la
députée d'Iberville, porte-parole du deuxième groupe d'opposition.
Mme Samson :
Merci, Mme la Présidente. Sur le budget, d'une façon générale, le gouvernement
annonçait 509 millions d'argent neuf
pour la culture. En consultant les documents, on voit cependant que du
509 millions, il y en a 102 qui
ont déjà été dépensés en 2017‑2018, ce qui fait qu'au net-net, là, c'est
407 millions nouveaux qui arrivent en culture. Le budget du
ministère augmente de 3,5 % et le budget de dépenses des programmes
augmente de 11 millions. Il y a le
52,1 millions du Fonds de suppléance, qui, si je comprends bien, est lié à
la nouvelle Politique culturelle qu'on connaîtra possiblement plus tard.
Maintenant,
quand on compare les données des différents tableaux, on voit que la partie
financée par le portefeuille ministériel
pour l'année 2017‑2018 est systématiquement moins élevée que les crédits
de 2018‑2019, ce qui veut dire que, dans
les faits, les organismes ont moins d'argent réel que l'an passé, puisque les
crédits ministériels de cette année sont inférieurs aux dépenses totales
des programmes de l'an passé. Et on note également, du côté du financement pour
Télé-Québec, l'augmentation est de
3,3 millions, alors que l'augmentation des dépenses est plutôt de
6,5 millions. Il manque un 3,2 millions. Est-ce que
Télé-Québec va augmenter ses revenus autonomes de 3,2 millions par la
publicité?
La Présidente (Mme
de Santis) : Mme la ministre.
Mme Montpetit :
Ah! bien, il va falloir que vous m'indiquiez à quelle page vous êtes, Mme la
députée, parce qu'avec une
augmentation de 11 % du budget, je vois difficilement comment vous pouvez
arriver à ces chiffres-là. Donc, est-ce que vous avez un montant, une
page, un chiffre, une indication claire qui pourrait nous aider?
• (15 heures) •
Mme Samson :
...les chiffres de Télé-Québec, son budget, son financement augmente de
3,3 millions, mais la projection de ses dépenses sera de l'ordre de
6,5 millions. Donc, entre le 6,5 millions de dépenses de plus dans
les documents de
budget pour Télé-Québec... Si vous allez à la ligne de Télé-Québec, là, ses
dépenses probables augmentent de 6,5 millions, ses revenus financés
par le ministère augmentent de 3,3 millions. L'autre 3,2 millions
vient d'où?
La Présidente (Mme
de Santis) : Mme la ministre.
Mme Montpetit :
Bien, pouvez-vous nous indiquer le document dans lequel vous êtes? Parce que
j'ai l'impression qu'on va avoir de la difficulté à réconcilier nos
chiffres.
Mme Samson :
Allez à la ligne «Télé-Québec».
Mme Montpetit :
Oui, à la ligne «Télé-Québec», il y a une augmentation de... on passe de
60 millions à 64 974 000 $.
Mme Samson :
Bon, dans le document les dépenses d'organismes autres que budgétaires, vous
allez à «Société de télédiffusion du Québec», en 2017‑2018, la partie
financée par le portefeuille ministériel était de 61 634 000 $.
La partie financée par le portefeuille
ministériel en 2018‑2019 est à 64 974 000 $, ce qui est une
augmentation de 3,3 millions dans
la partie financée par le portefeuille ministériel. Or, les dépenses probables
de Télé-Québec pour 2018‑2019 seront à 92 984 000 $. Moi,
je ne peux pas croire que Télé-Québec va augmenter ses revenus publicitaires de
3 millions, là.
Mme Montpetit :
Bien, peut-être, ce à quoi vous faites référence, dans le devancement, il y a
un 2,8 millions, notamment, qui
a été donné à Télé-Québec pour... Vous savez que Télé-Québec... J'imagine que
vous n'êtes pas sans savoir que Télé-Québec déménage au Pied-du-Courant
également, donc peut-être que c'est à ce montant-là que vous faites référence. Parce que, de toute évidence, vous
n'avez pas les mêmes chiffres que nous, là, dans les crédits des
ministères et organismes, on est à 64 millions.
Mme Samson :
Page 61 du plan annuel de gestion des dépenses, les dépenses probables de
Télé-Québec, 2017‑2018 versus 2018‑2019,
passent de 83 millions à 92 millions. C'est une augmentation des
dépenses probables de 6 millions.
Or, son augmentation de crédits n'est que de 3 millions, ma question
étant : D'où vient l'autre 3,2 millions?
Mme Montpetit :
Est-ce que je peux vous suggérer... peut-être que ça simplifierait l'échange.
Juste pour s'assurer, justement,
qu'on a la bonne réponse puis les bons chiffres, est-ce que vous accepteriez
que la P.D.G. de Télé-Québec vienne répondre à votre question?
Mme Samson :
Certainement, comme on fait à chaque année.
Mme Montpetit :
Parfait.
Mme Samson :
Bienvenue, Mme Collin.
La Présidente (Mme
de Santis) : Alors, vous acceptez que... parfait. S'il vous plaît,
identifiez-vous d'abord.
Mme Collin
(Marie) : Bonjour. Marie Collin, présidente-directrice générale de
Télé-Québec.
La Présidente (Mme
de Santis) : Merci. Allez-y.
Mme Collin
(Marie) : Bon, Mme la députée d'Iberville, je vais essayer de vous
répondre au mieux de ma connaissance. Alors, si je comprends bien les chiffres
auxquels vous faites référence, c'est qu'on a eu 2,8 millions additionnels dans le budget de cette année, entre
autres liés aux coûts du déménagement, et on a 9,8 millions de
radiation qui est lié à de la radiation
locative parce que Télé-Québec était responsable complètement de tenir la
location de l'édifice où elle était
et aussi d'équipements techniques. Et là, quand on fait le 9,8 millions
moins le 2,8 millions qu'on a, on arrive à peu près au
6 millions dont vous faites état. C'est la seule réponse que je vois.
Mme Samson :
C'est bon, merci. Merci, Mme Collin. Vous êtes peut-être mieux de ne pas
aller trop loin, ça se pourrait qu'on fasse appel à vous de nouveau.
Mme
la Présidente, justement, parlant de Télé-Québec, c'est la première fois en
10 ans que Télé-Québec voit son budget augmenter et passer de
61 millions à 65 millions. Dans les faits, on ne peut pas dire ici
qu'il s'agit d'un réinvestissement, mais
simplement du rattrapage par rapport aux retards accumulés depuis 15 ans. Si on avait indexé le budget
de Télé-Québec au coût de la vie pendant les cinq dernières
années, son budget serait exactement de 65 millions aujourd'hui, donc ce
n'est pas un réinvestissement, c'est un rattrapage.
Après
toutes ces années de vache maigre, est-ce
que la ministre peut s'engager à ce
que les budgets de Télé-Québec
soient minimalement augmentés de l'inflation à chaque année?
La Présidente (Mme
de Santis) : Mme la ministre.
Mme Montpetit :
Bien, je ne peux pas m'empêcher de souligner que je trouve ça quand même intéressant
qu'avec les mêmes chiffres on arrive à poser
deux questions différentes qui vont dans deux directions différentes, qui
nous disent, dans le premier cas, qu'il manque des sommes puis, dans le
deuxième cas, qu'il y a une augmentation.
Mais
je veux juste souligner, dans le fond, là... Télé-Québec, là, c'est une télé extraordinaire qui contribue vraiment, là, au rayonnement, à la culture québécoise.
Tout le volet jeunesse remplit son mandat de façon extraordinaire. Le budget 2016‑2017,
là, je veux quand même le souligner, là, c'était un soutien additionnel
de 10 millions sur cinq ans à Télé-Québec pour mieux
soutenir ses productions originales québécoises, ses productions,
notamment, francophones, ses productions
jeunesse également. Au cours de la dernière année, il y a
des sommes supplémentaires qui ont été octroyées à Télé-Québec également : donc, le Plan culturel numérique, 275 000 $; le plan pour la
musique, 150 000 $; puis, dans le dernier budget, nous avons annoncé 1,2 million pour le soutien aux
grandes institutions également. Donc, ça porte le budget de Télé-Québec,
effectivement, à 63 millions pour 2017‑2018. Pour l'année 2018‑2019,
la prévision...
Mme Samson :
...j'ai eu la réponse à ma question.
Mme Montpetit :
Vous avez eu votre réponse?
Mme Samson :
Oui, je préférerais passer à une autre question.
Mme Montpetit :
Parfait.
Mme Samson :
Alors, vous avez parlé, un peu plus tôt, des ressources que vous avez
consacrées au virage numérique pour les
différents journaux. Je vous rappellerai cependant que la directive
gouvernementale voulant que 4 % des
budgets de publicité de l'État soient accordés aux médias régionaux n'a jamais
été respectée, elle ne l'est toujours pas, et c'est probablement ce dont
les médias régionaux auraient le plus besoin.
Est-ce
que la ministre peut s'engager à regarder cette question-là à nouveau, du
4 % des dépenses publicitaires du gouvernement et de ses
organismes?
Mme Montpetit :
Bien, je suis bien contente qu'on aborde cette question-là. Je veux quand même
souligner, parce que c'est important de le dire, qu'entre le
1er avril 2017 et le 31 mars 2018 c'est 11 ministères qui ont
consacré plus de 4 % de leurs revenus publicitaires dans des médias
communautaires.
L'objectif...
puis je vais être courte, je suis sûre que vous avez d'autres questions, mais l'objectif...
on en est, là, de soutenir les médias communautaires, puis toutes les
annonces qu'on a faites à la presse écrite, mais aux médias communautaires, qui ne sont pas juste des médias
écrits, il y a toute la question des radios aussi, c'est exactement en
ce sens-là, donc, pour soutenir nos médias
dans toutes les régions du Québec pour avoir accès à une offre, aussi, de
nouvelles qui est diversifiée, qui est
locale, qui est régionale, et l'ensemble des annonces qui ont été faites puis
qu'on va refaire encore vont en ce sens-là.
Mais,
pour ce qui est de la question, il y a de nombreux efforts qui ont été faits.
Il y a des discussions qui se font régulièrement,
il y a des rappels qui se font régulièrement, et c'est 11 ministères, pour
la dernière année, qui ont consacré plus de 4 % à leurs revenus
publicitaires dans des médias communautaires.
La Présidente (Mme
de Santis) : Merci. Mme la députée, allez-y.
Mme Samson :
J'aimerais revenir à la question du numérique. On sait que l'industrie de la
musique a été celle qui a été frappée
de plein fouet, et la première, dans l'environnement numérique. Maintenant, on
voit ce qui arrive dans les médias écrits, ils sont les deuxièmes à être
frappés. On peut facilement penser que la troisième vague va frapper la
télévision, elle a déjà commencé, mais on peut penser que la frappe sera plus
importante encore.
Et j'aimerais savoir
si Télé-Québec, aujourd'hui, est outillée et équipée pour traverser le virage
numérique. Est-ce qu'il y a des efforts qui
y seront consentis ou s'ils seront inclus dans le 40 millions qui sera
dévoué à ça dans la nouvelle Politique culturelle? Télé-Québec est-elle
équipée aujourd'hui pour faire le virage numérique?
Mme Montpetit :
Est-ce que vous souhaitez que la P.D.G. de Télé-Québec vous réponde
directement?
Mme Samson :
...la ministre. La ministre doit savoir si Télé-Québec est équipée ou non, non?
Mme Montpetit :
Bien, moi, je considère que Télé-Québec est équipée, puis, encore là, dans le
cadre du dévoilement de la Politique culturelle, il y aura des annonces qui
vont se faire en ce sens-là aussi.
Mme Samson :
Donc, il y aura des choses, dans le 40 millions, numériques qui seront
pour supporter Télé-Québec dans le virage numérique.
• (15 h 10) •
Mme Montpetit :
En temps et lieu, il y a des annonces qui seront faites.
Mme Samson :
Vous allez voir qu'on va être là en temps et lieu aussi.
Mme Montpetit : Je le souhaite,
je le souhaite.
Mme Samson :
Peut-être, si Mme Collin veut nous revenir, nous parler peut-être une
minute de La Fabrique culturelle, de son évolution puis de...
La Présidente (Mme
de Santis) : Vous avez posé la question à la ministre maintenant?
Mme Samson :
Non, à la présidente-directrice générale de Télé-Québec.
La Présidente (Mme
de Santis) : O.K. Alors, maintenant la présidente revient.
Mme Collin.
Mme Collin
(Marie) : Est-ce que vous voulez que je me réidentifie?
La Présidente (Mme
de Santis) : Non.
Mme Collin (Marie) : Merci. Alors, La Fabrique culturelle est opérée
depuis presque quatre ans et demi. Au cours de la dernière année et demie, on a entrepris un virage de diffusion et
un virage éditorial, c'est-à-dire qu'on a voulu rendre encore plus accessibles les milliers de capsules
qui sont disponibles sur La Fabrique
culturelle, donc on a fait une stratégie qui englobe aussi maintenant
les médias sociaux, ce qui a fait qu'on a quadruplé le nombre de visionnements
de La Fabrique culturelle.
Je
voudrais aussi ajouter à cela qu'il y a des organismes comme l'ANEL et il y a
le salon de la poésie de Paris qui nous
ont demandé de travailler en étroite collaboration avec eux. Donc, en juin
prochain, il y a une expérience de réalité virtuelle qui a été faite par le bureau de la Gaspésie avec trois poètes
québécois et Chloé Sainte-Marie, qui est vraiment une oeuvre
exceptionnellement différente, qui va se retrouver, à Paris, à l'honneur avec
la délégation du Québec.
Donc,
La Fabrique culturelle, maintenant, a aussi élargi sa ligne éditoriale où on
fait des tests de réalité virtuelle. Ça
nous permet d'aller dans les festivals et de rencontrer les gens où ils sont, à
Tadoussac, Petite-Vallée, et aussi on va à l'international quand on nous le demande. On a aussi ajouté beaucoup de
contenu en baladodiffusion. On a un prix... et là je vais probablement
faire une erreur en le nommant, mais Atukalan, je crois, par le bureau
de Chicoutimi, qui est en nomination pour
les prix Numix cette année, qui est une baladodiffusion en trois épisodes qui
est sur les contes et légendes autochtones.
Et on a aussi ajouté beaucoup d'articles sur les livres, sur plusieurs
contenus, ce qui permet, pour nous, de faire
rayonner les contenus des artistes à travers tout le territoire au-delà de l'image,
et il y a des sujets qui se prêtent mieux à l'écrit ou à la
baladodiffusion. Donc, c'est un peu ça, la stratégie.
Ce
qu'on a souhaité, ce que j'ai demandé aux équipes quand je suis arrivée en
place, c'est que notre responsabilité, c'est
de maximiser le rayonnement de la culture du territoire et d'assurer qu'il y
ait plus de gens possible qui y ont accès, et la stratégie qu'on a mise
sur pied depuis à peu près 18 mois montre ses fruits.
Mme Samson :
...je vais en profiter pendant que vous êtes là, Mme Collin. Est-ce que la
ministre va me le permettre? Est-ce que Télé-Québec est outillée et
équipée pour aborder le virage numérique?
Mme Collin
(Marie) : Bien, Télé-Québec est, comme tous les autres diffuseurs, en
train de revoir sa façon d'aborder les
choses. C'est clair qu'il y a une mutation de l'écoute vers l'écoute en ligne.
C'est vrai que l'écoute des médias traditionnels est en baisse et c'est
aussi très vrai qu'il y a un oligopole de la découvrabilité, ce qui veut dire
qu'il y a quelques joueurs mondiaux qui
détiennent les clés qui vont permettre à nos contenus d'être découverts. Et
c'est clair que nous, on est dans une transformation, depuis plusieurs
mois, où on doit à la fois revoir nos façons d'être capables de rejoindre les gens, donc ça veut dire des systèmes
applicatifs, ça veut dire une révision de la donnée maîtresse, parce que
toute la partie va se jouer avec les données
maîtresses, mais ça veut dire aussi des programmes de formation, mais
aussi une révision complète de toute notre
infrastructure TI parce qu'il va falloir que tous ces systèmes-là se parlent et
soient cohérents pour que la donnée, qui
deviendra une métadonnée, puisse bien performer dans les moteurs de recherche
et que les contenus du Québec, qui
nous ressemblent, puissent être découverts au même titre que les autres. Je dis
bien «au même titre que les autres»
parce qu'on est face à des géants qui ont des moyens extraordinaires, qui,
évidemment... il n'y a pas de diffuseurs canadiens qui auront ces
moyens-là.
Mme Samson :
Je vous remercie. Merci, Mme la Présidente, ça sera tout pour moi pour le
moment.
La Présidente (Mme
de Santis) : Il reste 3 min 30 s. Je crois que vous
devriez prendre un peu plus de ces 3 min 30 s, ça va être
difficile à répartir ça plus tard.
Mme Samson :
Il reste 3 min 30 s au total?
La Présidente (Mme
de Santis) : Non, pour ce bloc.
Mme Samson :
Pourquoi je ne peux pas le ramener plus tard? Parce que je n'ai pas assez de
3 min 30 s...
La
Présidente (Mme de Santis) : O.K. Parce qu'on essaie de garder un
certain équilibre entre les questions, d'un côté ou l'autre. Maintenant,
on vient de...
Des voix : ...
La Présidente (Mme de Santis) : O.K. Alors, allons-y. Maintenant, la parole est au député de
Vanier-Les Rivières.
M. Huot : Oui, à moi. Merci. Merci,
Mme la Présidente. Bien, salutations, premièrement, à vous, Mme la Présidente.
Je n'ai pas l'habitude de la Commission
de la culture et de l'éducation, donc
merci de m'accueillir dans votre commission.
Salutations aux collègues qui sont ici, aux collègues de l'opposition, Mme la ministre, son équipe, sa directrice de cabinet,
conseillers politiques, Mme Champoux, votre équipe aussi qui est là, tous
les représentants des P.D.G. de sociétés d'État, bienvenue.
Je suis très
heureux d'être ici pour parler, moi, de l'importance des institutions
culturelles, principalement de la grande
région de Québec, de la ville
de Québec. Vous comprendrez que,
quand on a l'occasion de s'adresser aux différentes commissions, à poser des questions aux différents ministres,
on aime toujours ça mettre de l'avant ce qui se passe dans
notre région, dans notre circonscription, évidemment, aussi.
J'ai
plusieurs institutions culturelles qui ne rayonnent peut-être
pas à travers tout le Québec, mais qui rayonnent beaucoup
dans le comté chez moi. Moi, je pense au Centre d'art La Chapelle, entre autres, qui est situé à Vanier, qui est devenu une institution-phare dans Vanier, donc, pour l'arrondissement Les Rivières, également la Maison O'Neill, qui est peut-être un
petit peu moins connue, mais la
Maison O'Neill, située aux Saules, qui a une belle programmation
estivale de spectacles extérieurs, mais des
expositions à l'année aussi. J'aurai l'occasion peut-être d'en parler plus spécifiquement un petit peu tout à l'heure, mais je vais essayer de faire le tour de tout ce
qui a pu se faire dans la grande région de Québec, tous les investissements qui ont pu être faits et de démontrer
l'importance des institutions culturelles et la fierté que j'ai à parler
de culture aussi.
Ce n'est pas toujours
facile, très honnêtement — et
la députée de Taschereau pourra en témoigner aussi — de parler de culture à Québec. Il y a
certaines personnes qui peuvent résister, qui peuvent critiquer certains choix
culturels, mais je suis très fier d'en
parler et de défendre les choix qu'on a pu faire, comme gouvernement, dans nos investissements,
nos dépenses en culture parce qu'il y a un rayonnement de la région de la
Capitale-Nationale, il y a un rayonnement de la ville de Québec, et on a
des belles institutions, on a des gens passionnés, on a des gens dévoués dans
nos institutions ici, à Québec.
Donc, on a
annoncé plusieurs... Dans le dernier budget, il y a eu un appui supplémentaire
pour nos institutions, entre autres pour la ville de Québec. On a
annoncé, la ministre et moi, d'ailleurs, il y a quelques semaines à peine, un montant important pour la cure de rajeunissement,
qu'on peut appeler, du Théâtre du Capitole, donc, qui est une institution-phare aussi de la région de la Capitale-Nationale.
Donc, on parle de restauration, de mise aux normes. Donc, c'est
important, je pense, de spécifier que, nous,
c'est pour le volet bâtiment... le volet patrimonial, je pense, là, qu'on a
investi. Donc, on n'a pas investi
dans la programmation ou dans quoi que ce soit, c'est un théâtre privé, donc on
était vraiment, là, dans les questions de façade et dans les questions
patrimoniales.
Évidemment, on a fait des annonces aussi pour
l'Orchestre symphonique de Québec, qui a eu un montant supplémentaire, qui est une autre institution extraordinaire de la
grande ville de Québec, de la grande région de Québec, qui offre une programmation très variée à toutes
sortes de publics. Il y en a pour tous les âges, tous les goûts, tous les
horizons. On est très fiers de notre Orchestre symphonique de Québec.
Musée de la
civilisation, et je salue son directeur, Stéphan La Roche, qui est
présent, qui est en poste depuis un peu
plus de deux ans — de
mémoire, il me semble, son arrivée était a quelque part en 2015 — qui a apporté une espèce de nouveau souffle, un nouvel élan au Musée de la
civilisation. Son équipe est extraordinaire aussi. Ils ont un très, très
grand rayonnement, une année record, l'année
dernière, du Musée de la civilisation, on en est très fiers. Alors,
félicitations au directeur
La Roche et à toute son équipe! Et M. La Roche est très présent dans tous
les événements de Québec, alors je le salue et je salue son dynamisme,
Mme la ministre.
• (15 h 20) •
On a le Musée national des beaux-arts aussi,
qu'on se souvient qu'on a inauguré, il y a un peu moins de... en 2016, juin 2016, donc à la fête nationale 2016 — je
crois que Mme Ouellet est là, oui, salutations à Mme Ouellet et
son équipe — donc, une très belle... on avait inauguré
l'agrandissement du pavillon Pierre-Lassonde, on se souvient, un très, très bel
événement et qui a amené une nouvelle clientèle aussi au Musée national des beaux-arts. Et je veux même
saluer une des déclarations les plus courageuses
qui a été faite en politique au moment de l'inauguration du nouveau pavillon
Pierre-Lassonde, la déclaration de Julie Lemieux, qui est allée dire... ceux qui étaient présents s'en
souviennent, elle avait dit : «Il n'y a pas seulement le hockey dans
la vie, il y a aussi la culture», vous vous souvenez de ça, et elle avait été chaudement applaudie. C'était une déclaration très, très courageuse dans le contexte de 2016, qu'on se
souvient... on se souvient qu'on travaillait beaucoup sur le retour d'une
équipe de hockey.
Je fais une parenthèse, je souhaite toujours le
retour d'une équipe de hockey. Je suis moi-même un joueur de hockey, un grand amateur de hockey, mais un
amateur de culture aussi. Et ce n'est pas l'un ou l'autre, ça peut être
les deux. Il y a plusieurs...
Ce n'est pas parce qu'on aime le sport qu'on n'aime pas la culture et ce
n'est pas parce qu'on aime la culture qu'on n'aime pas le sport, j'en suis la
preuve vivante. Donc, on a annoncé aussi, pour le musée des beaux-arts,
des sommes supplémentaires.
Une très belle annonce que la ministre a faite
avec mon collègue de Jean-Talon, ministre responsable de la Capitale-Nationale aussi, c'est le théâtre des
Gros Becs, des investissements qui étaient attendus. Une annonce
émotive... je n'étais pas présent, mais ce
qu'on m'a dit, c'est que c'était une annonce très émotive, les gens des Gros
Becs étaient très fiers, très
heureux, c'était très attendu. Et c'est une autre belle institution pour nos
jeunes, c'est une institution qui est appelée à rayonner encore plus.
Alors, on est très fiers d'institutions comme celles-là.
Le
Grand Théâtre de Québec aussi, qu'on a annoncé des sommes supplémentaires.
Mais, l'année dernière, on avait annoncé
une somme, quand même, de 30 millions — c'est en chantier présentement — pour des travaux très importants pour préserver le
patrimoine bâti, pour préserver la bâtisse. Donc, une autre institution de
Québec, on parle de quelque 275 000 spectateurs par année, je
pense, pour le Grand Théâtre, donc ce n'est pas rien. Je n'ai pas vu
M. Morency, mais je salue l'équipe de la Société du Grand Théâtre,
M. Morency et toute son équipe.
Donc,
plusieurs annonces d'investissements supplémentaires importants pour nos
institutions, de l'aide aussi à nos
théâtres. On a quoi, on a une soixantaine de compagnies de théâtre à Québec,
les plus connues, évidemment sont le Trident,
la Bordée, le Périscope. Premier Acte est une autre aussi. Je ne veux pas en
oublier, il y en a, comme je vous dis, une soixantaine, mais on parle de
200 000 spectateurs par année dans nos théâtres, quelque 800
représentations.
Une
belle initiative aussi, dans les dernières années, qui est arrivée, c'est
l'abonnement croisé, donc les théâtres s'entendent
entre eux... Et on peut offrir en cadeau, ce que je fais... c'est une fierté
que j'ai, à chaque année je donne à mes parents en cadeau soit un abonnement croisé, soit un abonnement au
Trident, soit un abonnement à la Bordée, selon les années. Le cadeau qu'ils attendent le plus à Noël,
je pense, c'est toujours cet abonnement-là. Donc, c'est important...
moi, je trouve ça important de faire
rayonner notre théâtre, notre culture, donc je pose le geste de donner en
cadeau des billets de théâtre, et c'est toujours très apprécié.
Et également je veux
placer quelques mots sur... plus spécifiquement avec la ville de Québec. Depuis
bientôt 40 ans à Québec, on a l'entente...
dans le jargon, avec la ville de Québec, on dit l'entente MAC-Ville, mais
l'Entente de développement culturel entre le ministère de la Culture et
la ville de Québec. Ce que je voyais comme chiffres, là, conjointement, la
ville de Québec et le gouvernement du Québec, c'est plus de 200 millions
qui est investi dans le patrimoine de la
culture de la capitale grâce à cette entente de développement là. Juste l'année
dernière, c'étaient près de 14 millions qui étaient dans l'Entente
de développement culturel pour favoriser l'accès, la sensibilisation aux arts,
pour aider le milieu professionnel, encourager la recherche, la mise en valeur
du patrimoine, restaurer, rénover aussi — évidemment, c'est important de le
faire — mais
pour stimuler le rayonnement culturel de la ville de Québec. Et, à travers ça, on a même des ententes de médiation
culturelle qu'on voit et qu'on peut décliner localement dans les
différents arrondissements. Moi, chez nous,
dans l'arrondissement Les Rivières, il y a eu des belles choses au Parc
Louis-Latulippe, donc c'est de la médiation culturelle en art public,
donc on voit des belles choses.
Un
autre aspect de cette entente-là de développement culturel avec la ville de
Québec, c'est le programme des Fureteurs
culturels, qui n'est peut-être pas connu de tous, mais le programme des
Fureteurs culturels, qui est géré par la Société culturelle de Vanier au Centre d'art La Chapelle. J'étais
là il y a deux ou trois semaines pour un spectacle... c'est un spectacle interactif de marionnettes cette
année, on change le concept. Ça a été de la musique l'année dernière,
c'était autre chose. À chaque année, on
change le concept du spectacle, et c'est offert à 11 écoles du secteur
Vanier-Les Rivières plus Limoilou
aussi qui se présentent. C'est 3 000 élèves qui participent à ce
programme-là des Fureteurs culturels pour apprendre... c'est un programme de médiation culturelle, en même temps,
pour apprendre les arts de la scène, apprendre un petit peu c'est quoi, un spectacle. Donc, il y en a dans ça, c'est la
première fois qu'ils assistent à un spectacle dans une salle de spectacle professionnelle. Le Centre
d'art La Chapelle, on parle de 196 places, ce n'est pas le Centre Bell ou
le Centre Vidéotron, on s'entend, mais c'est
une belle salle de spectacle, une belle petite salle de spectacle. 3 000
élèves, ça, c'est seulement cette année, là.
Ça se termine... je pense, ça s'est terminé la semaine dernière. On fait un
spectacle pour les deuxièmes et
troisièmes cycles et un autre spectacle pour les premiers cycles. Et il y a
toujours un volet médiation, donc on
explique certains concepts de théâtre, certains mots de théâtre qui peuvent
être utilisés. Après ça, il y a, évidemment, un spectacle qui est présenté, toujours un volet échange après,
questions aux comédiens, donc les jeunes peuvent échanger avec les comédiens. Et c'est quelque chose qui
marche très, très bien, les écoles, même, demandent à participer. Il y a
d'autres écoles qui voudraient participer
aussi à quelque chose comme ça. Et moi, je me fais une fierté de le financer
par notre programme de subvention à l'action
bénévole pour aider... Évidemment, il y a du transport scolaire, il y a des
autobus, il y a certaines dépenses avec ça
qui sont demandées à la Société culturelle de Vanier, au Centre d'art
La Chapelle, donc je me fais un
plaisir d'assister à au moins un spectacle des Fureteurs à chaque année et
d'aider la Société culturelle de Vanier.
Et je veux souligner, même, j'étais, vendredi
dernier, pas plus tard que vendredi dernier, au Centre d'art La Chapelle
pour un spectacle-bénéfice de la jeune Naomie
Turcotte, une ancienne participante de La Voix Junior, mais qui est
présente dans l'arrondissement depuis quelques années. Elle a seulement
15 ans, mais ça fait déjà plusieurs années qu'elle fait beaucoup de spectacles. Et elle, elle a choisi de
monter un spectacle avec la relève artistique, et tous les profits de
son spectacle sont remis au programme des
Fureteurs culturels. Alors, chapeau à Naomie! Moi, je me fais un devoir, à
chaque année, de souligner l'engagement
communautaire, l'engagement social de personnes dans le comté et, toujours, de
garder un prix aussi pour l'engagement de la
relève, donc un jeune de moins de 25 ans qui donne du temps. Et alors j'ai
remis la Médaille de l'Assemblée nationale à
Naomie dans le cadre de cet événement-là pour tout ce qu'elle fait pour la
relève culturelle, alors j'en suis très fier. Il faut parler de ces
programmes-là, à mon avis, un petit peu plus souvent.
Et le Centre d'art
La Chapelle, même, a un autre programme de médiation culturelle, qu'ils
appellent Passion Vanier, pour l'école
secondaire Vanier. Donc, c'est un petit peu sur le même principe. Le spectacle
a lieu dans deux semaines, je pense.
J'y serai aussi. Je me fais un devoir d'aller faire un petit tour, donc
d'encourager nos jeunes qui découvrent, des fois, grâce à des programmes comme ça, des passions qui... si on ne les
avait pas initiés dans le cadre d'un programme comme ça, ils n'auraient peut-être pas découvert ce côté... le côté
théâtre qu'ils peuvent aimer, le côté musique, etc., donc. Et Passion Vanier fait un petit peu la même chose
pour les élèves du secondaire, et la particularité, c'est qu'ils
s'occupent de la production de A à Z, donc
de la technique aussi, ils s'occupent de la mise en scène, de tout. Alors,
c'est quelque chose, c'est toujours un beau moment d'assister à ces
spectacles-là.
Alors,
je veux saluer tout le dynamisme des gens de la Société culturelle de Vanier,
du Centre d'art La Chapelle, le président, Pierre Cloutier, le
directeur général, Jacques Angers. Donc, c'est toujours un plaisir de
collaborer avec des gens comme ça.
Également, je
voudrais placer un mot sur tout le dynamisme de la Maison O'Neill, j'en ai
parlé, qui est une... On a plusieurs
organismes dans nos circonscriptions, on en a tous. Il faut faire attention à
comment on le dit, mais moi, je peux mentionner
que la Maison O'Neill fait partie de mes organismes chouchous, on a le droit
d'avoir un peu nos chouchous. Écoutez, c'est
une programmation estivale qui commence toujours par un festival rétro en juin,
et tous les mardis, tous les
dimanches, il y a des spectacles gratuits en plein air dans le Parc des Saules,
derrière la Maison O'Neill, Maison
O'Neill qui est une maison patrimoniale qui date d'autour de 1860, qui a été
restaurée et qui a été... il y a eu un groupe...
la ville de Québec a fait l'acquisition, mais il y a eu un groupe qui s'est
formé autour pour la sauvegarde de la Maison
O'Neill et la mise en valeur de la Maison O'Neill. Et, depuis plusieurs années,
ça fonctionne bien, mais on améliore d'année
en année. On a réaménagé le terrain, cette année, pour agrandir pour pouvoir
accueillir plus de monde. Donc, c'est plusieurs
milliers de personnes, à chaque été, qui se déplacent, qui vont voir des
spectacles, et des spectacles professionnels de grande, grande qualité.
Encore une
fois, je veux saluer tous les artisans, toutes les personnes qui mettent
beaucoup de temps pour faire rayonner
la Maison O'Neill. Le président, Mario Vien, qui est en place depuis quelques
années, l'ancien président, Christian Labbé,
qui a donné beaucoup, beaucoup de temps, qui a été président, pendant plusieurs
années, de la Maison O'Neill, qui a laissé la relève à Mario Vien. Et je
veux surtout saluer tout l'apport de l'ancien conseiller municipal des Saules, M. Gérald Poirier, qui a porté à bout de bras
à la ville de Québec le dossier de la Maison O'Neill pour aller chercher
des investissements du temps... ça a
commencé du temps de Jean-Paul L'Allier, ça s'est poursuivi avec
Mme Boucher, ça se poursuit
encore, les investissements, avec M. Labeaume. Et la Maison O'Neill
rayonne de plus en plus aussi, comme je le mentionnais en introduction, avec des expositions permanentes. À tous
les mois, à l'intérieur de la maison,
on change d'artistes,
d'expositions d'artistes. Donc, on roule comme ça à tous les mois. Si vous
allez faire un petit tour régulièrement, vous pouvez voir des nouveaux artistes qui sont exposés dans une salle
de la maison. Alors, une belle institution qu'est devenue la Maison O'Neill pour l'arrondissement
des Rivières, pour le quartier Les Saules, mais aussi pour toute la ville de Québec et même en dehors. Ils font toujours des sondages à chaque année pour savoir les gens
viennent d'où, et ça peut venir de Portneuf,
de la Mauricie. Les gens se déplacent pour des spectacles qui sont offerts et, encore une fois, qui sont de grande qualité.
Alors, je voulais mentionner ça. On a peu d'occasions de parler concrètement
ici, en commission, de nos organismes, de ce qui se passe vraiment sur
le terrain dans nos circonscriptions, alors j'en suis très fier.
Je veux juste vérifier avec vous, Mme la
Présidente, combien de temps il reste.
• (15 h 30) •
La Présidente (Mme de Santis) :
5 min 15 s.
M. Huot : Cinq minutes? Donc,
je vais laisser quelques minutes à la ministre...
La Présidente (Mme de Santis) :
C'est gentil.
M. Huot :
...mais je veux l'entendre sur l'importance qu'elle accorde à la région de
Québec. Moi, j'ai parlé de l'importance
personnelle que j'accorde vraiment aux organismes de mon comté, à ce qui se
passe dans mon comté. Je suis très
fier de ce qui se passe aussi plus largement dans la ville de Québec, mais nos
institutions ont un rayonnement en dehors
de la ville de Québec. Mais, comme ministre de la Culture, toute l'importance
qu'elle accorde à la capitale nationale dans son rayonnement culturel, on l'a vu, elle a fait des démarches. On
le voit qu'elle a eu de l'influence dans le dernier budget parce qu'il y a beaucoup de sommes qui sont
octroyées spécifiquement aux institutions de la ville de Québec. Alors, je veux l'entendre, elle, sur l'importance qu'elle
voit à soutenir, évidemment, nos institutions culturelles, mais
particulièrement au rayonnement de la capitale nationale et aux
retombées de la capitale nationale pour l'ensemble du Québec.
La Présidente (Mme de Santis) :
Merci. Mme la ministre, 4 min 15 s.
Mme Montpetit :
Je vous remercie, M. le député de Vanier-Les Rivières. Et je connais sa grande
passion pour la culture — je ne suis pas surprise de cette
déclaration — à
l'importance des institutions culturelles à Québec. On a eu l'occasion, d'ailleurs... j'ai eu l'occasion de
l'accompagner, avec un groupe de députés et le premier ministre, à une
pièce de théâtre à la Bordée, qui a été une
expérience formidable, notable, et je pense qu'à l'époque il nous avait
justement dit à quel point ces institutions-là sont bien importantes et
bien appréciées à Québec aussi. Je pense que ça a été souligné, effectivement, dans le dernier budget, on a fait
beaucoup de place aux institutions, aux institutions culturelles de
façon... les grandes institutions culturelles dans notre métropole et dans
notre capitale.
Mais
notamment, dans notre capitale, pour répondre à la question du député, on l'a
mentionné, le Musée de la civilisation,
le musée des beaux-arts de Québec également, l'Orchestre symphonique de Québec
sont des institutions qui, année après année, attirent des centaines de
milliers de visiteurs, donc amènent aussi des retombées économiques extrêmement importantes sur la capitale, des gens
qui, pour visiter nos grandes expositions, pour voir nos concerts, vont avoir... bon, aller au restaurant, vont aller au
logement, donc, ça, c'est des retombées économiques directement sur la
ville.
Et, quand on
parlait, effectivement, de l'importance qu'on accorde aux institutions
culturelles de la capitale, on faisait
le décompte, bon, je dirais, depuis les trois dernières années seulement, dans
la région de Québec, effectivement, c'est des dizaines de millions de
dollars qui ont été investis seulement sur les immobilisations, là, donc de
nouvelles infrastructures. Puis je regardais
notamment dans le comté de la députée de Taschereau, parce que je suis certaine
qu'elle sera intéressée à cette donnée-là,
seulement dans les trois dernières années, ce sont 87 millions en
immobilisations qui ont été investis dans la circonscription de
Taschereau.
Donc, que ce
soit... bien, c'est un pôle culturel quand même assez important, mais que ce
soit la formidable annonce qu'on a
faite, entre autres, avec Les Gros Becs, puis effectivement, je pense que vous
l'avez bien souligné, c'était très émouvant — le directeur artistique était présent — de voir à quel point c'était une annonce qui
était attendue, qui prenait tout son sens pour faire un théâtre dédié au
théâtre jeunesse où, justement, les jeunes de nos écoles, en sorties
culturelles, vont pouvoir venir. C'est un endroit bien important. Mais Le
Capitole de Québec, le Périscope, le Théâtre Le Petit Champlain, le collège François-De Laval, le Musée national des
beaux-arts de Québec, avec son nouveau pavillon, c'est des institutions
qui ont été soutenues année après année. Ce sont des projets... Il y a d'autres
projets qui sont dans les cartons également.
Vous l'avez souligné, c'est nos institutions
culturelles, mais également le patrimoine, hein? La région de la Capitale-Nationale est aussi le berceau de
l'Amérique française. On l'a vu avec tout le dossier du Saint Jérôme, avec les annonces
qui ont été faites aussi à l'automne dernier avec le maire de Québec
pour les huit grandes églises qui sont vraiment des églises du début de l'Amérique française qui vont être soutenues parce que
ça fait partie aussi de notre histoire, de notre identité. Mais donc l'importance que j'y accorde, je pense, c'est d'avoir des institutions qui sont modernes, qui sont
renouvelées, qui sont accessibles, qui répondent aussi aux nouveaux besoins de
consommation.
Il y a le
nouveau lab, un peu, numérique au Musée de la civilisation aussi qui a été
annoncé dernièrement, qui est
extraordinaire, justement, pour permettre aux élèves, aux jeunes et aux moins
jeunes d'utiliser la culture, d'y avoir accès différemment aussi. Donc, je pense qu'il y aura d'autres belles
annonces, éventuellement, à venir, mais, pour moi, c'est extrêmement
important pour les gens de la capitale nationale qu'on soutienne ces grandes
institutions.
La Présidente (Mme de Santis) :
Merci. Il reste... Il ne reste pas temps.
M. Huot :
Je vais en profiter pour lancer publiquement l'invitation à la ministre aux
activités de la Maison O'Neill cet été pour qu'on aille voir un
spectacle ensemble, donc c'est noté, c'est noté.
La Présidente (Mme de Santis) :
Merci. Maintenant, la parole est à la députée de Taschereau.
Mme Maltais :
Merci, Mme la Présidente. La ministre, je pense, a été un peu offusquée tout à
l'heure parce que c'était un round un peu plus difficile, mais, sur les
crédits, je tenais vraiment à marquer le point.
Ceci dit, il
y a des dossiers qui sont plus consensuels. Et, je veux le dire, on a parlé de
la capitale nationale et du comté de
Taschereau, je ne le prends pas personnel, je le prends artistique. Si
Le Diamant est ici, si Le Capitole est ici, si des musées sont ici, dans le comté de Taschereau,
ce n'est pas de ma faute, mais je le prends bien. Puis il y a des
dossiers qu'on a très bien travaillés
ensemble, la ministre et moi : le dossier des Gros Becs, qui est un
dossier que je travaille depuis très,
très longtemps; Méduse, où il y a eu un beau coup qui a été fait. Et il y en a
d'autres sur lesquels on est encore en train de travailler :
Périscope, Maison de la danse. Donc, tu sais, quand il s'agit de dossiers
culturels, il y a une bonne relation avec
les députés. Puis je vais lui dire, son cabinet répond très bien aussi. Les
gens sont ici, je veux leur dire, le ministère
travaille bien, le cabinet travaille très bien, puis c'est très apprécié. Ça ne
m'empêche pas de faire ma job de députée ici aussi, qui est différente.
Je veux
vraiment parler... parlant de dossiers consensuels, le fameux tableau. Je veux
parler de patrimoine pendant ce
bloc-ci, le Saint Jérôme entendant les trompettes du Jugement dernier.
D'abord, merci, Mme la ministre, c'est ce qu'on voulait. Ça grouillait fort à Québec pour qu'il y ait un avis
d'intention de classement et que le tableau soit classé. Vous avez réagi rapidement, c'est ce qu'il fallait,
c'était le geste qu'il fallait poser. Maintenant, c'est l'avenir qui
m'intéresse, parce que, là, on a des musées
qui sont en demande pour acheter le tableau. Ceci dit, je vais d'abord avoir
une phrase : Je ne comprends pas
qu'un tableau qui a été un don aux Québécois et aux Québécoises doive être
racheté par le Québec, et il va
falloir avoir une conversation sérieuse avec le diocèse sur les biens
patrimoniaux religieux. Ce sont des biens qui sont la propriété du diocèse et des fabriques, mais qui
ont été obtenus grâce aux Québécois et Québécoises. Ça fait que, des
fois, on les paie... il ne faudrait pas qu'on les paie deux fois. Mais je
comprends le besoin du diocèse de financer des activités, mais je ne pense pas que le tableau, le Saint Jérôme
entendant les trompettes du Jugement dernier, ait été donné pour financer des activités pastorales, comme
Mgr Bélanger l'a dit, mais il a bien été là pour être accroché sur les
murs d'une église qui est une église patrimoniale, par les soeurs Cramail.
Maintenant,
bravo pour l'avis d'intention de classement, mais qu'est-ce qui va arriver à
l'avenir? Parce que, là, on a des
musées qui n'ont pas beaucoup de fonds d'achat qui vont vouloir l'acquérir.
Est-ce qu'il y a une discussion qui va se faire avec le diocèse? Comment vous allez gérer la suite de ce dossier
si important qui a permis de lever le voile sur une possible — et je vais dire des gros mots, là — une possible braderie du patrimoine
religieux? Et je sais que la ministre a parlé de stratégie, je veux
l'entendre là-dessus, mais surtout qu'est-ce que va se passer avec le David.
Est-ce que nos musées vont avoir les moyens pour l'acquérir? Est-ce qu'il y a
une négociation pour l'avoir à prix raisonnable?
La Présidente (Mme de Santis) : Mme
la ministre.
• (15 h 40) •
Mme Montpetit :
Bien, je suis très contente qu'on ait l'occasion d'aborder cette importante
question, de façon plus générale, de
la protection de notre patrimoine religieux. Mais plus spécifiquement, pour
répondre à la question, puis je vais
essayer d'être le plus brève possible, puis vous me direz si vous souhaitez que
je complète plus largement, donc, le fait
d'avoir procédé à un avis d'intention
de classement, l'objectif premier, c'était de s'assurer, dans le fond, qu'on puisse reprendre la
discussion dans un autre contexte aussi, donc de s'assurer que le tableau en question
ne puisse pas quitter le Québec sans mon autorisation. Donc, c'était une façon de
s'assurer... c'est une façon de s'assurer qu'il soit protégé, qu'il reste au Québec également.
J'ai demandé aux différents intervenants... Puis je ne me cacherai pas que je
partage votre questionnement aussi sur la question de la donation versus
de l'achat, ce que j'ai partagé avec la fabrique, avec l'archidiocèse également. Et j'ajoute à ça, parce que je pense que c'est
important pour l'évolution de ce dossier-là... de savoir que l'église en question, la fabrique
Notre-Dame de Québec, a reçu plus de 4 millions aussi au cours des
dernières années du Conseil du patrimoine religieux pour, notamment, la
réfection de l'église.
Il faut bien
comprendre aussi que ce qui a été communiqué sur la place publique, c'est que
le montant de la vente doit servir à
la mission apostolique. Donc, vous comprendrez que, de façon générale, le
ministère de la Culture ne devient pas
propriétaire de biens. Et je pense qu'on pourra partager aussi le même malaise
à ce qu'il y ait des fonds publics qui soient
utilisés pour soutenir la mission apostolique d'une église. Donc, ce que j'ai
demandé aux différents intervenants, que ce soit la fabrique et aux deux musées qui se sont également impliqués,
c'est de reprendre la discussion dans un contexte plus serein, parce que je pense que le dossier a
déboulé particulièrement rapidement dans les deux dernières semaines. Rappelons-nous, quand le moment... parce que cette
démarche-là s'est faite de façon confidentielle par la fabrique. Donc, entre le moment où on a été avisés, où j'ai été
avisée, moi, comme ministre, de l'intention d'achat du Musée des beaux-arts
du Canada et du classement, il s'est passé
deux semaines. Donc, les discussions vont se reprendre dans un autre
contexte.
Mme Maltais :
Parfait. La question que je me posais, c'est... parce que financer la mission
apostolique de cette fabrique-là, ça
ne doit pas être un coût exorbitant. Alors, je comprends que l'idée de la fabrique,
c'était de vendre le tableau pour se
créer un fonds dont l'usufruit permettrait de financer la mission. Est-ce que
vous allez examiner quelque chose comme une entente... comment on
appelle ça, là, une entente sur 30 ans, sur 40 ans pour, mettons, avoir un
échange, peut-être... financement... dans le
mode immobilisations... j'ai quelqu'un du monde des arts qui m'a parlé de ça,
mais qu'on n'achèterait pas le
tableau, mais qu'on pourrait, genre, le louer à long terme, des choses comme
ça, pour permettre de le conserver
puis que la fabrique atteigne son objectif? En fait, est-ce qu'il y a d'autres
solutions qui vont être examinées que
payer ce qui a été donné ou... En tout cas, moi, je vais vous dire une chose, à
la fin, là, comme ministre de la Culture, j'ai acheté Poussière de
soleil, j'ai donné 1 million de dollars au Musée national des
beaux-arts du Québec pour qu'il achète Poussière
de soleil, le Riopelle, ce qui a permis de partir la collection Riopelle.
Mme Marois, à l'époque, l'ex-première
ministre, a acheté le Riopelle Hommage à Rosa Luxembourg, qui est allé
au casino, puis après ça est arrivé, puis a fait la grosse collection du Musée national des beaux-arts. Il ne fait
jamais négliger l'impact que peut avoir un tableau majeur sur l'avenir des collections muséales, et
il faut qu'on trouve le moyen de le garder, que nos musées l'aient. Je
plaide pour nos musées.
Mme Montpetit :
Bien, je pense que, par rapport aux deux tableaux dont vous faites référence,
on se trouve dans un contexte qui est
quand même, somme toute, bien différent. Je pense que ce qu'il faut retenir,
c'est qu'en ce moment ce tableau-là est protégé. Donc, il ne peut pas
quitter le Québec et il ne peut pas être vendu, à certaines conditions, sans
mon autorisation, donc il est protégé.
Il y a
différentes solutions qui sont sur la table présentement, mais il faut aussi
savoir... On faisait mention, tout à l'heure,
de la question des huit églises. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a une
entente qui a été... une annonce qui a été faite avec le maire de Québec à l'automne pour soutenir huit églises de
Québec. Dans ces huit églises-là, Notre-Dame de Québec et Notre-Dame-des-Victoires en font partie. Donc, elles vont
être soutenues encore par des fonds publics pour la restauration, la rénovation, l'entretien des églises. Donc, je ne
veux pas présumer puis je ne peux pas vous répondre non plus sur où en est la fabrique à l'heure
actuelle, mais en ce moment il y a des discussions qui se font, justement,
pour refaire un pas en arrière. Moi, ce que je souhaite, c'est que le statu
quo, la situation actuelle soit maintenue, que la fabrique trouve d'autres
avenues.
Mme Maltais :
Juste rapidement, parce que je veux parler d'autre chose, vous avez dit les
mots, dans votre discours, «stratégie
d'action du patrimoine religieux»... Juste rapidement pour qu'un peu on
ait une idée d'où vous allez.
Mme Montpetit : Oui, très rapidement, je... merci de le
resouligner. En fait, c'est que, dans... Cette situation-là, ce qu'elle a amené, c'est justement
une réflexion, puis, moi, ce que j'ai demandé au ministère, c'est de mettre en
place... Puis les détails viendront, seront
communiqués ultérieurement, mais l'objectif,
c'est qu'on ne se retrouve pas dans une autre situation comme ça — vous
n'êtes pas sans savoir qu'il y a des tableaux qui sont restaurés, notamment,
par le Conseil du patrimoine
religieux, tout ça — donc d'entamer un inventaire de ce qui se
trouve, les biens mobiliers religieux dans nos églises, parce qu'en ce moment on protège les églises, le bâtiment,
mais d'entamer un inventaire, une classification et une protection, en vertu de la Loi sur le
patrimoine culturel, des tableaux, des oeuvres ou du bien qui pourrait faire
partie de notre patrimoine collectif.
Mme Maltais :
Je souligne que c'est une très bonne initiative, qu'il était temps, d'autant
que je me souviens très bien qu'on a
payé deux fois le Calvaire d'Oka, je m'en souviens très, très, très bien. Un
petit peu de mémoire historique, de temps en temps, c'est le fun.
Les
artéfacts maintenant — tant qu'à être dans le patrimoine — les artéfacts qui étaient sous la gouverne
de Parcs Canada, il y a eu un gros
mouvement pour empêcher qu'ils partent à Gatineau, qu'ils demeurent près des
chercheurs. J'ai compris que la
partie qui intéressait le Musée de la Gaspésie... seuls des gens de Forillon
resteraient là-bas s'ils trouvent un
lieu pour les... un équipement pour les conserver dans des bonnes conditions,
ce qui est bien. Maintenant, par rapport à Québec, j'ai vu les documents que vous nous avez donnés, je comprends
d'abord que votre prédécesseur, le député de Sherbrooke et ministre de la Famille, n'a pas écrit à son correspondant,
c'est sa sous-ministre qui avait écrit, mais lui n'avait pas écrit à son vis-à-vis, ce qui m'a beaucoup
étonnée. Normalement, c'est de ministre à ministre, mais c'est
Mme Champoux qui avait écrit. Mais vous avez écrit, ce qui est
bien, c'est à ce niveau-là qu'il fallait que ça se passe. Je suis très, très déçue de voir que votre prédécesseur n'avait pas
écrit. Mais je le dis, vous, vous avez écrit le 7 février 2018, mais la
lettre ne m'a pas
l'air de vouloir que les collections demeurent à la ville de Québec. Je ne suis
pas sûre de... Est-ce qu'on a une réponse
aujourd'hui? Est-ce que les collections des artéfacts vont demeurer sur le
territoire de la ville de Québec? Moi, j'ai
eu une réponse de Parcs Canada, qui disait : Non, ça s'en va à Gatineau.
C'était clair. Puis vous avez... La dernière lettre de Dominique Malack, la directrice régionale du ministère de la
Culture et des Communications, dit que vous allez former un comité — j'ai fouillé dans les comités, je ne l'ai
pas trouvé — un
comité qui serait avec le ministère... avec les différents paliers de gouvernement. Alors, comment ça va, ce dossier-là?
Puis est-ce qu'ils sont partis à Gatineau, dans le fond, ces artéfacts?
Mme Montpetit :
Bien, peut-être juste mentionner d'entrée de jeu, concernant mon prédécesseur,
qu'il y a quand même eu plusieurs
démarches qui ont été faites de sa part pour faire avancer ce dossier, pour
faire des échanges également. Donc, s'il n'y a pas de lettre, il y a eu
de nombreux autres échanges, discussions, appels également.
Bien,
écoutez, notre position, que ce soit mon prédécesseur, que ce soit moi, la
position de notre gouvernement sur ce
dossier-là, elle a toujours été claire. Les discussions se continuent. Oui,
j'ai écrit à Mme McKenna, j'ai eu des discussions de vive voix avec elle également. Avec M. Duclos,
il y a eu des échanges également. Vous n'êtes pas sans avoir vu que mon homologue à Patrimoine Canada a fait une
intervention récemment pour souligner l'intérêt du fédéral aussi dans ce
dossier. Ce qui est important, puis je
présume que vous le savez, là, mais peut-être pour l'intérêt des gens qui nous
écoutent, l'enjeu présentement, c'est l'état
de conservation des artéfacts du fédéral. Parce qu'il y a deux centres de
conservation, donc il y a ceux du ministère
de la Culture et des Communications, ceux-là restent ici, évidemment, et il y a
ceux du fédéral, qui sont
présentement dans des conditions de préservation, bien, qui nuisent à leur
préservation, dans le fond, et donc c'est la démarche que faisait le
fédéral.
Une fois qu'on a dit
ça, nous, les discussions se poursuivent. Il y a même un... bon, il y a un
programme, justement, il y a un comité,
comme vous disiez, il y a des échanges qui se font. Il y a un programme fédéral
sur lequel on est en train de
regarder pour faire une entente pour financer également l'élaboration de ce
projet, mais la position reste la même.
• (15 h 50) •
Mme
Maltais : Mme la Présidente, quand je lis la lettre que vous
avez écrite, la ministre, vous dites clairement : «Je souhaite que
nous poursuivions les discussions afin de conserver les artéfacts de Parcs Canada
à Québec», à Québec. Puis je lis la lettre
d'une semaine tard, de la sous-ministre, Mme... la directrice régionale, qui dit :
«On va faire un comité dont le mandat
serait d'identifier une solution consensuelle pour assurer la préservation et
le rayonnement optimal des conditions
archéologiques du Québec», mais on ne parle plus de Québec. Vraiment,
ma question, c'est : Est-ce que l'enlignement du ministère,
c'est d'exiger encore que les collections demeurent là où elles ont été créées,
là où elles ont été trouvées, là où les chercheurs doivent normalement
les trouver, c'est-à-dire à Québec?
Mme Montpetit : Bien, je pensais que j'avais été claire dans ma
réponse, là. Comme je vous dis, la discussion, elle est toujours en ce
sens.
Mme Maltais : Parfait. Une autre question. Tout à l'heure, vous avez parlé, avec ma collègue, de Télé-Québec.
Et puis, tant qu'à être dans le monde de la
télé, rapidement, toujours dans le petit document Culture — Un
engagement soutenu pour la culture québécoise, pas de surprise, c'est le
même, page 11, il y a Soutien au rayonnement des institutions culturelles. Vous dites, dans ce document,
avoir accordé 42,4 millions de
dollars supplémentaires en 2017‑2018, soit l'année
qui précède l'année de ces crédits, et on dit que ce sont des... un soutien
financier additionnel. On dit que c'est un soutien, financement additionnel.
Est-ce qu'il y a, dans ces 42,4 millions de dollars, un ou des paiements
anticipés ou ce sont véritablement 42 millions additionnels?
Mme Montpetit :
Ce sont véritablement 42,4 millions additionnels. Il faut bien comprendre
qu'il y a certains montants — puis je ne sais pas si vous souhaitez avoir
le détail — qui ont
été donnés pour une année spécifique et il y a d'autres montants qui
serviront à plusieurs années.
Mme Maltais :
Et donc TV5, par exemple, a 10,5 millions. Ce n'est pas 10 millions
pour 2017‑2018?
Mme Montpetit :
Oui, c'est pour cinq ans.
Mme Maltais :
C'est pour cinq ans, ce 10,5 millions, et pourtant il est inscrit sous la
colonne 2017‑2018.
Mme Montpetit :
Oui, c'est un montant qui a été donné. Je pense que tout ça a été expliqué,
puis, si vous voulez le détail, on pourra le ressortir, mais il y a des
montants qui ont été donnés pour plusieurs années.
Mme Maltais :
Est-ce que ce sont des montants additionnels? C'est-à-dire, est-ce qu'on ajoute...
Si c'est 10 millions sur cinq ans, ça
veut dire 2 millions par année à TV5. Est-ce qu'on ajoute 2 millions
par année au budget de TV5 ou si
c'est un paiement anticipé? C'est ça que j'essaie de comprendre. Parce que,
moi, ce que j'ai compris, c'est que ça pouvait
être des paiements anticipés, cet argent-là. Or, c'est écrit «soutien financier
additionnel». Je veux savoir : Est-ce que ce sont des paiements anticipés sur plusieurs années ou c'est
véritablement 2 millions de plus, par année, supplémentaires au
budget qui était déjà alloué annuellement à ces organisations?
Mme Montpetit : En fait, outre
TV5, ce sont des montants additionnels.
Mme Maltais :
Mais pas TV5?
Mme Montpetit :
C'est les montants qui auraient été donnés.
Mme Maltais :
O.K. Donc, TV5, ce 10 millions là n'est pas un soutien financier
additionnel, donc c'est 32,4 millions. Puis il n'y en a pas d'autres?
Mme Montpetit :
Non.
Mme Maltais :
C'est le seul que...
Mme Montpetit :
Oui.
Mme Maltais :
Bon, vous voyez, je suis tombée dessus comme par hasard, sympathique. Mais donc
c'est 32,4 millions, c'est donc une erreur dans les chiffres et dans les
documents qui nous ont été...
Mme Montpetit :
...je m'excuse, je suis désolée, là, mais on peut faire dire ce qu'on veut aux
chiffres. Ce n'est pas une erreur,
c'est des montants... Là, on en train d'étudier les crédits 2017‑2018.
C'est des montants qui sont versés aux crédits de 2017‑2018, qui font
partie du budget.
Mme Maltais :
Oui, oui, ça, je ne le conteste pas, ça fait partie du budget, sauf que la
phrase avant, c'était «le gouvernement accorde un soutien financier
additionnel».
Mme Samson :
C'est juste payé d'avance.
Mme Maltais :
C'est du payé d'avance, c'est ça. Mais le reste, c'est de l'additionnel, on est
d'accord. Donc, il y a vraiment, par
exemple, 900 000 $ de plus au conservatoire d'art dramatique en 2017‑2018.
Est-ce que ce montant va se retrouver dans les années subséquentes ou
c'est juste un paiement annuel?
Mme Montpetit :
C'est un montant... Dans le cas du... Est-ce que vous voulez qu'on les défile
un par un? Peut-être que ce serait plus simple.
Mme Maltais :
Non, non, c'est quelques cas qui m'intéressent. C'est parce que c'est des
exemples, je prends des exemples.
Mme Montpetit :
Parce que j'aimerais quand même ça souligner que les montants qui sont donnés,
de façon générale, sont des montants qui
vont être redonnés d'année... qui sont subséquents, qui sont sur cinq ans. Dans
le cas du Conservatoire de musique et d'art dramatique, le
900 000 $ auquel vous faites référence, il est donné sur un an.
Mme Maltais :
O.K., O.K. Est-ce qu'il y en a plus... O.K., bien, regardez, dites-moi tout
simplement lesquels sont sur un an, lesquels sont sur plusieurs années,
comme ça, on le saura.
Des voix :
...
Mme Maltais :
La plupart sont pour un an?
Des
voix : ...
Mme Maltais :
...Placement Culture, c'est correct, ça, c'est sur plusieurs années. C'est à
mesure que ça rentre à Placement Culture,
les demandes, ça, ça va. TV5, on l'a clarifié. Capitole, ça doit être un
versement, probablement, même si c'est une entreprise privée, c'est
assez étonnant.
Mme Montpetit :
Non, non, pour répondre... Je suis désolée, on confondait deux tableaux. Donc,
les montants qui sont inscrits à la page 11 auxquels vous faites
référence, c'est des montants qui sont donnés sur une année.
Mme Maltais :
Sur une année, donc...
Mme Montpetit :
Oui, sauf pour TV5.
Mme Maltais :
TV5 reçoit 10,5 millions cette année, et c'est...
Mme Montpetit :
Sur cinq ans.
Mme Maltais : C'est donc 10,5 millions supplémentaires par rapport au versement annuel qui est donné à TV5
que vous payez d'avance, c'est ça?
Mme Montpetit :
Non, c'est la contribution qui est donnée normalement pour TV5.
Mme Maltais : Pour cinq ans. Mais les autres, Musée d'art
contemporain, bibliothèque, Musée de la civilisation, est-ce que ce
sont des paiements anticipés, du payé d'avance, ou si c'est des additions à
leur budget?
Mme Montpetit :
C'est des additions à leur budget, ponctuelles.
Mme Maltais :
O.K., ponctuelles, donc ce n'est pas récurrent, c'est le 2017‑2018.
Mme Montpetit :
Mais ce sont des montants additionnels qui sont donnés.
Mme Maltais :
Parfait. Merci beaucoup, ça clarifie.
La Présidente
(Mme de Santis) : Maintenant, la parole... Vous pouvez continuer
à répondre sur le temps du gouvernement...
Mme Maltais :
Non, non, c'est beau.
La Présidente
(Mme de Santis) : ...sinon la parole est au député de Trois-Rivières.
M. Girard : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Donc, à mon tour de saluer Mme
la ministre, avec toute son
équipe, saluer les collègues de l'autre côté, saluer les collègues de ce
côté-ci.
Donc, d'entrée de
jeu, j'ai avec moi le plan économique du Québec, donc, suite au dernier budget.
C'est un document qui est relativement
volumineux, un bon budget. Mais ce qu'on va parler aujourd'hui, c'est
principalement la culture, donc on a
un fascicule qui est vraiment axé sur la culture. On a la portion du budget qui
est axée sur la culture, et la culture
est importante. J'ai vu ma collègue de Taschereau qui l'avait entre les mains
tout à l'heure, le fameux fascicule.
Ce que j'aime dans ce
fascicule, c'est qu'on parle, entre autres, du soutien au rayonnement des
institutions culturelles, mais on parle
d'appuyer la culture et le patrimoine dans toutes les régions du Québec. Donc,
à l'instar de mon collègue de Vanier-Les Rivières dans
son intervention de tout
à l'heure, il nous a parlé beaucoup
de ce qu'il se passe au niveau de la culture dans son comté dans la région de Québec,
en ce qui me concerne, bien, je vais vous parler, bien sûr, de ce qui se passe en culture
dans la région de Trois-Rivières.
Vous
savez, Trois-Rivières est une ville
d'histoire, une ville de culture. C'est une ville qui est la deuxième
plus vieille ville au Québec, en Amérique du
Nord. Même avant même l'arrivée des explorateurs, Trois-Rivières était
vraiment un site privilégié de rencontre
pour les Montagnais et les Algonquins. Donc, c'est une ville qui a énormément
d'histoire, mais également énormément de
culture. C'est en 1535, lors du deuxième voyage de
Jacques Cartier, qu'il a érigé
une croix sur l'île Saint-Quentin, à Trois-Rivières.
En
passant, pour faire la petite histoire
de Trois-Rivières, il n'y a pas trois rivières, il y en a une seule. C'est
que nous avons deux îles à l'embouchure de
la rivière, donc, quand on passe sur le fleuve Saint-Laurent, on
dirait qu'il y a trois
rivières à cause de l'île Saint-Quentin et l'île La Poterie.
Tout ça pour dire que
Trois-Rivières a été fondée le 16 juillet 1634 par Laviolette et Trois-Rivières
vibre encore aujourd'hui au rythme de
l'histoire, au rythme de la culture. Trois-Rivières a été un lieu de pouvoir. Trois-Rivières a été la capitale nationale du
papier. On a été, à l'époque, l'endroit où il se faisait le plus de papier
journal en Amérique du Nord. Il y a
eu des événements marquants à Trois-Rivières, dont un grand incendie en 1908,
un incendie qui a ravagé une bonne
partie de la ville de Trois-Rivières. Mais heureusement, heureusement, nous
avons réussi à préserver des bâtiments, des bâtiments historiques, des
bâtiments qui datent du début la fondation de Trois-Rivières, des bâtiments qui
se sont changés, au fil des années, en
musées, en lieux d'interprétation, en lieux qui sont vraiment prisés par les
visiteurs, mais qui sont également importants pour vraiment transmettre
notre histoire aux générations futures. Nos écoles, nos maisons d'enseignement participent à plusieurs activités
dans nos musées, dans nos lieux d'interprétation pour comprendre d'où on vient, comprendre vraiment l'histoire de Trois-Rivières. Donc, Trois-Rivières est vraiment un endroit qui a beaucoup de choses à raconter.
• (16 heures) •
Je
vais me permettre de citer certains endroits à Trois-Rivières, je ne les ferai pas tous. J'ai pris note de
plusieurs, plusieurs endroits culturels,
mais on risque de manquer de temps. Je vais commencer par un endroit que
j'adore, un endroit qui parle
vraiment de notre histoire et un endroit qui a été soutenu, année après année,
par le ministère de la Culture, je parle ici du musée Boréalis. Le musée Boréalis est installé dans ce qu'on
appelle la prise d'eau, qui était l'usine de filtration d'eau et la prise d'eau de l'usine CIP à Trois-Rivières,
qui était la Canadian International Paper, qui était la plus grosse
usine de papier journal située sur les bords
de la rivière Saint-Maurice, parce qu'à l'époque on avait le flottage du bois,
et le bois arrivait du nord de la
Mauricie par la rivière Saint-Maurice, et cette usine-là a été détruite, a
fermé avec les années. Et maintenant, aujourd'hui, nous avons un
magnifique site qui s'appelle Trois-Rivières sur Saint-Laurent, où est érigé maintenant l'Amphithéâtre Cogeco. Nous avons,
encore là, plusieurs prestations culturelles, mais nous avons également
le musée Boréalis qui y prend place, et le
musée Boréalis nous fait l'histoire des pâtes et papiers à Trois-Rivières, donc
toute l'histoire, tout ce qui s'est passé en
termes de pâtes et papiers, la révolution industrielle à Trois-Rivières jusqu'à
la fermeture des pâtes et papiers.
Et même récemment, nous avons encore l'usine
Kruger à Trois-Rivières, qui est dans le domaine des pâtes et papiers, mais qui a fait une transformation
importante récemment, qui a changé la machine n° 10, qui est la plus
grosse machine qui faisait du papier journal, ils l'ont
changée en machine à carton. On sait aujourd'hui, avec le commerce électronique, tout ce qu'on commande en ligne
arrive dans des boîtes de carton, donc la demande de papier journal est
en baisse constante et la demande de carton est en hausse, donc plusieurs
dizaines de millions de dollars ont été investis.
Et le musée
Boréalis a même mis en place une nouvelle exposition qui nous permet de voir
l'innovation qui s'est faite au
niveau du papier journal et de l'histoire de Trois-Rivières. Donc, c'est un
exemple parmi tant d'autres du genre de musées, du genre de lieux
historiques que l'on a à Trois-Rivières et qui est drôlement important.
Un autre musée que l'on a, c'est le Musée des
Ursulines. Pour ceux qui sont déjà venus à Trois-Rivières, la rue des Ursulines, qui a encore des bâtiments
historiques, des bâtiments qui datent de la découverte de Trois-Rivières...
On sait que les Ursulines ont eu un impact
très important dans la fondation de Trois-Rivières, principalement au
niveau de la santé, au niveau de
l'éducation. Les Ursulines ont été les premières personnes à mettre en place
des hôpitaux à Trois-Rivières, c'est
eux qui ont fait l'éducation pendant quelques centaines d'années, au début de
la colonisation et avec le développement
de la ville de Trois-Rivières. Donc, on doit beaucoup, comme société, à
Trois-Rivières, à nos Ursulines, et ce
qui nous amené à mettre en place le Musée des Ursulines, encore là, un musée
qui a été soutenu année après année, un musée qui est prisé, encore là,
des visiteurs, des gens de Trois-Rivières pour vraiment connaître notre
histoire.
Également au
niveau de l'histoire, bien, je vous fais part d'un investissement qui a été
fait dans les dernières années, pas
nécessairement cette année, mais on parle de l'église Saint-James, qui est
également située sur la rue des Ursulines à Trois-Rivières. Donc, l'église Saint-James est vraiment un lieu... c'est
un rare vestige qui date vraiment... c'est une église qui date de la
colonisation et qui nous faire vivre vraiment l'histoire du temps qu'ils
étaient des anglicans, c'est les anglicans à
ce moment-là, et c'est les missionnaires des Récollets qui opéraient cette
église à l'époque. Et on parle, au niveau
de l'église... il a fallu la refaire au complet, tout le bâtiment intérieur,
extérieur, le revêtement, les fenêtres, les toits, le terrassement extérieur, refaire certaines
sculptures à l'intérieur et à l'extérieur, et tout ça pour garder le cachet
historique de l'église, garder l'église
comme elle était à sa fondation, 3,3 millions de dollars de coûts pour
rénover l'église Saint-James.
Et je vous
cite un article de Radio-Canada à Trois-Rivières qui date du 1er septembre
2016, au moment où on a inauguré
l'église une fois restaurée, on mentionne : «C'est en grande partie le
ministère de la Culture et des Communications du Québec qui a financé la restauration extérieure avec une contribution
de 2,5 millions de dollars», le reste provenant de la ville, conférence des élus, à l'époque, etc. Donc,
des projets à Trois-Rivières, des projets au niveau de la culture et du
ministère de la Culture, nous en avons beaucoup, à Trois-Rivières.
Je vous amène
également sur un autre article, encore là, du journal Le Nouvelliste, et
mêmeil y avait un article également
dans L'Hebdo de Trois-Rivières qui mentionne, et ça, c'est plus récent,
c'est au mois de juin 2017 : Plus de 500 000 $ pour deux expositions à
Trois-Rivières. «...une aide
financière de Québec de 108 000 $ [à] Boréalis — le musée que je vous parlais tout à l'heure sur les pâtes et papiers — [qui va accueillir] l'exposition itinérante Femmes
de papier.» Parce qu'on
avait, à l'époque, des hommes qui travaillaient dans les moulins de papier,
mais les femmes étaient à la maison, les
femmes s'occupaient des enfants. Donc, comment vivaient ces femmes-là? Quelle
était l'histoire de ces femmes-là? Donc, c'est une nouvelle exposition
qui s'est mise en place et qui a été financée par le ministère de la Culture.
Et, les gens
qui viennent à Trois-Rivières, une autre exposition itinérante qui est vraiment
intéressante, c'est ce qu'on appelle Premier
«shift», un quart de travail, et
ce qu'on fait, c'est qu'on a des écouteurs, et on se promène dans le Vieux-Trois-Rivières, et on nous explique où étaient les bâtiments des
travailleurs, où étaient... Donc, à chaque endroit, on
a un audio qui nous rappelle... on a un endroit à se promener, on a vraiment
une carte, on se promène dans le Vieux-Trois-Rivières, et on nous donne toute l'histoire avec les
endroits réels, on nous amène sur le bord de la rivière Saint-Maurice,
sur le bord du fleuve Saint-Laurent pour nous expliquer toute cette
histoire-là.
Et une autre
somme de 400 000 $ qui a
été octroyé au musée québécois des cultures populaires, qui est un des
très beaux musées au Québec, pour
l'exposition permanente nommée Attache ta tuque! Voyage au coeur
de l'identité québécoise. Donc,
des montants d'argent qui sont octroyés à nos musées, bien, on en a. Je pense
que notre gouvernement est un de ceux qui investit le plus en culture.
Et en parlant
du musée québécois des cultures populaires, nous avons fait l'annonce
récemment, il y a quelques semaines,
d'une nouvelle exposition qui s'en vient au musée des cultures populaires, qui
va s'appeler Autour d'une broue, Autour d'une broue qui va être faite en collaboration, entre autres,
avec la Brasserie Molson, qui va nous faire l'histoire... qui va nous
relater tout le lien, la proximité des Québécois avec la bière et le sport. On
se souvient tous de La Soirée du hockey, à l'époque, commencée par
Molson, etc., beaucoup d'événements sportifs étaient commandités par des compagnies de bière, donc cette histoire-là et ce
lien de proximité entre la bière, entre l'histoire du Québec. Bien sûr,
cette exposition-là va faire un passage, une
incursion dans la pièce Broue, la pièce Broue qui a marqué
également l'imaginaire des Québécois,
et va se terminer par l'histoire des microbrasseries au Québec. Donc, la bière
a vraiment évolué, et une première
qu'on va avoir au musée des cultures québécois... des cultures... des cultures
populaires de Trois-Rivières, excusez, on
va pouvoir déguster des bières de microbrasseries directement dans la salle
d'exposition. Donc, c'est une première, habituellement on ne peut pas
consommer ni boisson ni nourriture dans une salle d'exposition de musée.
Donc, on veut
faire les choses différemment, on veut innover, on veut amener de la clientèle
chez nous, on veut pouvoir s'adapter
à ce que les gens demandent, à ce que la population nous demande. Et on le
fait, bien sûr, pour les gens, mais
on le fait en collaboration avec le ministère de la Culture, et le ministère
répond toujours présent pour pouvoir faire avancer ce type d'expositions
que l'on a, à Trois-Rivières.
Bien
sûr, on a parlé beaucoup d'histoire, de patrimoine. On a également plusieurs
activités culturelles, je pense, entre
autres, au festival de la poésie à Trois-Rivières. Trois-Rivières a été classé
comme capitale mondiale de la poésie. À chaque automne, nous avons le festival de la poésie, qui dure une
dizaine de jours. Nous avons des poètes, encore l'année dernière... je regardais un article tout à
l'heure, et on parle de plus de la moitié des poètes qui sont au festival de la
poésie qui viennent de l'extérieur du
Canada, et ces poètes-là reviennent année après année. C'est vraiment quelque
chose à vivre, le
festival de la poésie. Dans plusieurs parcs au centre-ville de Trois-Rivières,
il y a des cordes à linge installées avec des dizaines, voire des centaines de poèmes. Il y a plein d'activités, plein
de poètes, un peu partout à Trois-Rivières, qui récitent des poèmes dans
des cadres... dans le cadre... exemple, dans des brasseries, dans des bars,
dans des restaurants.
Mais également, ce
qui est drôlement intéressant, au musée des cultures populaires de
Trois-Rivières, il y a également la Vieille
Prison. Nous avons une prison qui date de plusieurs centaines d'années, qui est
encore debout, un vestige du milieu
carcéral au Québec que l'on peut visiter dans le cadre du musée. Et, au niveau
du festival de la poésie, nous avons
des poètes, dans la prison, qui récitent des poèmes. C'est vraiment une
expérience à vivre. J'y vais, personnellement, à chaque année. Et, encore là, le festival de la poésie est soutenu
par le CALQ, par le ministère de la Culture également.
Si on continue au
niveau de culture, je peux parler de Danse encore, qui est un festival de danse
drôlement intéressant, Le FestiVoix de
Trois-Rivières, qui va commencer bientôt, à la fin juin, qui est un festival de
musique qui est couru, qui est prisé
partout à travers le Québec, qui attire beaucoup de monde. Je pense également à
l'amphithéâtre de Trois-Rivières,
qui... depuis trois ans, nous avons le Cirque du Soleil qui est à
Trois-Rivières, qui fait des spectacles depuis trois ans : première année, hommage à Beau Dommage; deuxième année,
hommage à Robert Charlebois; et cette année, hommage aux Colocs. Donc, j'invite les gens à venir voir ce magnifique
amphithéâtre et cette incursion dans la culture québécoise, cet hommage
que l'on fait à des artistes québécois qui ont marqué la musique au Québec.
Donc, comme vous
pouvez voir, Mme la Présidente, il y a énormément de culture à Trois-Rivières,
il y a énormément d'activités, d'histoire,
d'où l'importance pour moi, comme député, de continuer à travailler avec le
ministère de la Culture pour pouvoir faire avancer la culture, pouvoir
continuer à développer nos musées, nos centres d'intérêt, nos événements
culturels, nos événements qui nous attirent des gens chez nous, nos événements
qui permettent de transmettre cette
culture aux générations futures, que ce soit par des galeries d'art, que ce
soit par certaines découvertes culturelles. Je pense à la biennale d'estampe contemporaine, que l'on a à chaque année,
la salle Thompson, à Trois-Rivières, qui est une salle de diffusion
incroyable, qui est une des plus belles salles, selon moi, au Québec.
Donc, je vais en
venir à ma question, ne vous en faites pas, Mme la Présidente.
• (16 h 10) •
La Présidente (Mme
de Santis) : Il vous reste 5 min 12 s.
M. Girard :
Merci beaucoup. J'ai passé outre
L'Orchestre symphonique de Trois-Rivières, qui est également drôlement important
pour la diffusion de la culture à Trois-Rivières. Et la semaine dernière,
j'étais au concert de L'Orchestre
symphonique de Trois-Rivières, qui
célèbre, entre autres, son 40e anniversaire, donc c'était vraiment
une fête intéressante. Et je vous fais part
d'un article que j'ai ici : «L'Orchestre
symphonique de Trois-Rivières a
célébré ses 40 ans avec
énormément de panache dimanche après-midi [dans] une salle Thompson [qui était]
comble. Avec un concert marqué par l'émotion et un profond sentiment de
fierté partagé à parts égales entre la salle et la scène.»
Je
vais un petit peu plus loin dans le texte, et on mentionne : «Comme pour
donner un élément supplémentaire de réjouissance [à ce spectacle], le
député de Trois-Rivières [...] a annoncé au début du concert une aide
financière de 23 946 $ du
gouvernement québécois à l'OSTR — L'Orchestre
symphonique de Trois-Rivières — aide qui vient s'ajouter à un montant
égal récolté par l'orchestre lui-même», qui vient du programme Mécénat
Placements Culture.
Également, j'ai un
autre article ici, Le Musée des Ursulines reçoit près de 30 000 $
en aide financière : «Le gouvernement
du Québec accorde une aide financière de 29 380 $ au Musée des
Ursulines [...] en vertu du programme Mécénat
Placements Culture.» On mentionne que «ce montant [va permettre] d'envisager le
nouveau projet de développement. [Nous
sommes] un petit musée, mais qui est très bien situé», sur la rue des
Ursulines, donc on développe des activités, des activités familiales,
des activités hors murs, donc cet argent va nous permettre de développer ce
genre d'activités.
Donc,
en plus de l'aide du ministère de la Culture, de l'aide au fonctionnement, de
l'aide pour... tantôt, je parlais des nouvelles
expositions au musée Boréalis, au musée des cultures populaires, au ministère
de la Culture, il y a un programme qui
s'appelle Mécénat Placements Culture, et j'ai eu l'honneur de faire des
annonces drôlement intéressantes dans la région de Trois-Rivières, au
Musée des Ursulines et à L'Orchestre symphonique de Trois-Rivières, et ce
programme donne vraiment un coup de main
important à nos organismes culturels, à nos orchestres, à nos lieux de
diffusion, etc. Donc, c'est un programme qui gagne à être connu, c'est
un programme avec lequel, je pense, il faut continuer à travailler, il faut vraiment regarder vers l'avenir. Et on disait dans
l'article, entre autres : «...la célébration des 40 ans de l'orchestre
est davantage le point de départ du futur
que le point d'arrivée du passé.» Et je pense également que ce programme-là
est un programme qui va permettre, dans le
futur, de pouvoir aider de façon très importante nos organismes culturels
partout à travers le Québec; bien sûr, chez
nous, à Trois-Rivières, qui est une ville d'histoire et de culture, mais partout à travers le Québec.
Donc,
j'aimerais que la ministre puisse nous entretenir un peu sur le programme
placements mécénat pour nous dire un petit peu comment il fonctionne, ce
que ça a donné au niveau du Québec, et comment on entrevoit l'avenir avec le programme
placements mécénat culture pour l'ensemble de nos organismes à travers le Québec.
La Présidente (Mme
de Santis) : La ministre, pour deux minutes.
Mme Montpetit :
Je vous remercie. Pour combien de temps, pardon?
La Présidente (Mme
de Santis) : Deux minutes.
Mme Montpetit :
Oh! je vais essayer d'être très concise, mais mon collègue le député de Trois-Rivières
a effectivement bien mis la table. C'est vrai qu'on a fait d'extraordinaires
annonces dans cette... pour les institutions culturelles de sa région.
Bien,
écoutez, c'est un programme, dans
le fond, Mécénat Placements Culture,
qui a été mis en place en 2005, puis l'objectif, c'est exactement comme le mentionne le député de Trois-Rivières, c'est de soutenir la vitalité des institutions culturelles.
Donc, c'est un programme d'appariement et c'est un programme
qui fonctionne vraiment très
bien. L'année dernière, on a ajouté un 10 millions supplémentaire pour
répondre à la demande. Donc, c'est un programme d'appariement de la recherche
de dons qui est fait, justement, par les institutions, et cette année on a
ajouté encore un 13,8 millions supplémentaire, justement, pour répondre
aux nombreuses demandes qui ont été reçues.
Puis il faut bien comprendre que ce programme-là,
ce qu'il permet, justement, c'est d'apporter des fonds supplémentaires gouvernementaux dans les institutions partout au Québec,
hein? On l'a mentionné, justement, à Trois-Rivières, L'Orchestre symphonique de Trois-Rivières, mais je regardais
le Conseil de la culture de la Gaspésie, le Conseil des arts de Saguenay, le Centre d'histoire de
Saint-Hyacinthe, l'Orchestre symphonique de l'estuaire du Saint-Laurent, l'Orchestre symphonique régional d'Abitibi-Témiscamingue, il y a des
orchestres, il y a des académies de danse, il y a des ensembles de musique, il y a des maisons
d'histoire, d'archéologie qui ont reçu, dans toutes les régions du Québec,
des sommes suite, justement... Et c'est
vraiment... L'objectif, c'est d'augmenter l'autonomie financière, de les aider
à développer des programmes pour
aller chercher des donations auprès de leurs membres, auprès de la population
aussi, pour que la population s'investisse
dans le soutien de leurs institutions, et on apparie, donc, avec Mécénat
Placements Culture. Et, pour ce qui est de l'avenir, je pense que c'est un
programme qui a fait la démonstration de son succès, donc on peut être
assurés qu'il continuera de répondre à ces demandes et de soutenir nos
institutions.
La Présidente (Mme de Santis) :
Merci beaucoup, Mme la ministre.
Je comprends
qu'il y a certaines personnes qui aimeraient une suspension de quelques
instants. Est-ce que j'ai le consentement
qu'on suspende pour cinq minutes, et on répartit le temps sur le temps de tout
le monde? Non? O.K., alors on va le prendre sur le temps du
gouvernement, le prochain temps.
Alors, cinq minutes, on va suspendre et
reprendre à 16 h 21.
(Suspension de la séance à 16 h 16)
(Reprise à 16 h 21)
La Présidente (Mme de Santis) : Nous
reprenons les travaux. La parole, maintenant, est au député de Gouin pour
12 minutes. La parole est à vous.
M. Nadeau-Dubois : Merci, Mme
la Présidente. Bonjour à Mme la ministre, à son équipe, collègues parlementaires autour de la table également.
Écoutez,
je vais aller droit au but, j'ai peu de temps à ma disposition, mais j'aimerais discuter avec la
ministre du financement de la culture au Québec. Dans les dernières
années, il y a eu une mobilisation extrêmement intense dans le milieu de la culture parce
qu'après des années de sous-financement il y a de plus en plus d'organismes qui
n'en peuvent plus, qui soit menacent
de fermer les portes soit doivent diminuer leurs activités. Je pourrais faire,
si j'avais plus de temps, la liste de plusieurs coupures qui ont eu
lieu, mais malheureusement le temps me manque.
Alors,
j'aimerais poser une question plus générale. Dans la foulée de ce sous-financement-là,
il y a une coalition qui s'est mise
sur pied, la Coalition La culture, le coeur du Québec, qui représente
150 000 artistes et travailleurs culturels, toutes sortes de gens dans toutes sortes de milieux de la culture qui
sont extrêmement mobilisés. Puis ça fait longtemps qu'on n'a pas vu le milieu de la culture aussi
mobilisé pour demander de l'argent qui manque. La revendication en
matière de financement, du côté de la
coalition, est assez simple. Leur recommandation à la ministre, c'est d'accorder
2 % du budget du Québec au
financement de la culture. Et ce n'est pas une revendication qui tombe du ciel,
c'est basé sur ce qui se fait en Bulgarie, en Croatie, au Danemark, en
Estonie, en Hongrie, en Islande, en Norvège, aux Pays-Bas, en Roumanie, en République tchèque, en Slovénie — je nomme seulement ces exemples-là, mais il
y en a d'autres — des pays
qui, d'un certain point de vue, sont
dans une situation qui ressemble à celle du Québec, c'est-à-dire ce sont des
pays qui ont des cultures fragiles, des
cultures qui sont minoritaires dans des ensembles politiques plus grands et
qui, donc, ont reconnu l'importance de financer la culture de manière
significative pour en assurer non seulement la survie, mais la vivacité puis le
développement.
Donc, la ministre — et le gouvernement en général — s'est beaucoup félicitée des investissements
annoncés dans le dernier budget de la
culture qui, nous dit-on, vont permettre de répondre aux besoins du milieu. Le
gouvernement était très, très fier de
ces investissements-là. On parle de 778 millions en 2018‑2019, on nous
dit : C'est une hausse de 11 %, c'est magnifique. Or, malgré cette augmentation-là, globalement, le budget du
ministère va compter pour un peu moins de 1 % du budget global du
Québec, alors on n'est même pas à mi-chemin de ce que demande le secteur de la
culture.
J'aimerais
savoir ce que la ministre pense de cette disproportion-là entre ce que demande
le secteur de la culture, c'est-à-dire un petit 2 %, et ce qu'elle
leur a annoncé comme nouveaux investissements, qui ne portent même pas le
financement de la culture à 1 % du budget annuel du Québec.
La Présidente (Mme de Santis) : Mme
la ministre.
Mme Montpetit :
Oui, bonjour. Alors, bien, écoutez, j'aurais différentes directions pour répondre
à votre question, mais je pense qu'on
va rétablir certains faits. La coalition à laquelle vous faites référence, que j'ai rencontrée à plusieurs reprises dans les
derniers mois, je connais bien leurs représentations. Puis c'est drôle parce que,
justement, mes collègues me montraient que... pas plus tard que la semaine dernière, au congrès
de l'AQPM, j'étais avec M. Charland, le directeur général
de l'AQTIS, justement, qui est un des principaux porte-parole et qui, dans son infolettre de jeudi dernier, soulignait l'excellent travail de la ministre de la Culture, qui plus est, moi-même, et qu'il soulignait mon engagement — attendez — à plaider la cause de la culture, et mon engagement,
et le travail précieux... le travail précieux et l'engagement
de la ministre de la Culture et des Communications. Donc, je vous
invite... Je n'en dirai pas plus, mais j'imagine que vous aurez l'occasion
d'avoir des échanges, si ce n'est pas déjà fait, avec lui à cet effet.
Une fois
qu'on a dit ça, je pense qu'il y a plusieurs informations aussi, peut-être,
à rectifier puis je pense que c'est important
de le faire. Vous parlez de... Vous faites mention de coupures, puis j'imagine
que, si vous avez une liste, vous pourrez
la porter à notre attention, parce
qu'on ne doit pas travailler avec les mêmes éléments. Et le budget... puis on
en a parlé un petit peu plus tôt, le budget
du ministère de la Culture a été augmenté à chaque année depuis qu'on est là.
Donc, en 2015, il a été augmenté de
2,7 %, puis en 2016‑2017 il a été augmenté de 2,5 %, en 2018‑2019 il
a été augmenté de 11 %.
Donc, si on
veut parler de budget... puis je ne sais pas si vous avez une question qui est
plus précise, là, mais moi, je pense
que ce sur quoi je table, c'est ce à quoi fait référence le président de
l'AQTIS, le co-porte-parole de la coalition en question, c'est justement l'excellence du budget qu'on a annoncé en
culture. Puis je veux le resouligner, parce que c'est important de le dire, hein, c'est 11 % d'augmentation
du budget du ministère de la Culture, plus un prêt de 100 millions pour le déploiement de la Politique culturelle.
Ces deux montants-là, là, ça fait le plus gros budget de l'histoire du Québec
en culture. Puis ça, si vous voulez
commenter là-dessus, je suis vraiment intéressée à avoir des questions
supplémentaires.
M. Nadeau-Dubois : Bien, c'est sûr que, quand on a sous-financé
pendant des années, c'est facile de battre un record qui était aussi médiocre. Ça, c'est certain. Quand on met la
barre aussi basse, ce n'est pas facile de passer au-dessus... ce n'est pas difficile de passer au-dessus. Le
milieu, sur le terrain, il est moins optimiste que la ministre.
Je veux vous parler de... Dans mon
comté, par exemple, j'ai été en contact régulièrement avec les gens de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, qui m'ont interpelé non seulement comme porte-parole en matière de culture à Québec solidaire, mais comme député de Gouin
aussi, parce qu'il y avait des pertes
d'emploi, concrètement, chez Bibliothèque et Archives nationales du
Québec suite aux décisions budgétaires du gouvernement du Québec.
Alors, moi,
entre des personnes en chair et en os qui viennent me voir pour me dire qu'ils
ont perdu leurs emplois et l'optimisme du gouvernement à parler de ses
propres prises de décision, je préfère croire les gens qui me disent, en chair et en os, qu'ils ont perdu leurs emplois,
mais il y a... On pourrait parler des compressions au CALQ, à la SODEP,
on pourrait parler de la non-prise en compte
de l'inflation, donc plusieurs montants qui ont été annoncés, on pourrait
parler de l'impact des coupes dans les conseils régionaux de la culture et des
effets majeurs de l'abolition des conférences régionales
des élus, où il y avait des enveloppes dédiées à la culture, et ça a fait mal
également, ces compressions-là, même si
elles ne venaient pas directement du ministère de la Culture. La décision
d'abolir les conférences régionales des élus a fait mal aussi en matière
de financement de la culture dans plusieurs coins au Québec.
Alors, l'optimisme que démontre la ministre, il
n'est pas partagé par tout le monde, c'est le moins qu'on puisse dire. Je
pourrais parler aussi de ce que demande le CALQ, hein, qui, oui, récemment,
c'est vrai, s'est réjoui du 100 millions
de dollars qui a été annoncé parce que, quand on manque de temps, d'argent,
chaque nouvelle somme va être la
bienvenue. Ça, on sera tout à fait d'accord, la ministre et moi. Quand on
manque, comme le CALQ le juge, autant d'argent, quand on manque autant de ressources, toute nouvelle est une bonne
nouvelle. Or, ce qui est demandé, c'est 200 millions sur cinq ans.
Alors, c'est une bonne nouvelle, mais c'est largement insuffisant.
Donc, pour
répondre à la ministre, ma question était spécifique sur la question du
2 %. J'aimerais qu'elle me parle de
cette cible-là et qu'elle me dise si elle juge que cette cible du 2 %,
qui, je le répète, est appliquée en Bulgarie, en Croatie, au Danemark, en Estonie, en Hongrie, en Islande,
en Norvège, aux Pays-Bas, en Roumanie, en République tchèque et en Slovénie notamment... Est-ce que ces pays-là font
fausse route en investissant à peu près 2 % de leur budget en
culture? Et est-ce que la ministre partage avec la Coalition La culture, le
coeur du Québec cette cible de 2 %?
• (16 h 30) •
Mme Montpetit :
Je vais me permettre de recadrer un petit peu la discussion, puis je vais
prendre un petit peu de temps, puis,
si vous jugez que je réponds trop longuement, vous le direz, sinon je
continuerai sur le temps de la banquette ministérielle, avec leur autorisation.
J'aime bien
travailler avec des faits, j'aime bien travailler avec rigueur. Donc, quand
vous me dites que les gens du milieu,
de façon générale, soutiennent un discours que vous dites, je pense que c'est important
de le mentionner... je vous ai fait
référence au président de l'AQTIS... puis, je ne sais pas, peut-être
que vous avez des éléments en main que je n'ai pas, mais, moi, les éléments en main que j'ai, c'est
l'Union des artistes — l'Union
des artistes, je pense que ça a une valeur pour vous, ça représente des
gens, ça représente des acteurs sur le terrain — qui dit : «Avec
ce budget, pour cette année, le gouvernement répond oui à la demande de l'UDA de hausser
durablement son financement...» On a la Coalition pour la culture et les médias qui «salue la décision [...]
de moderniser ses dispositions [de] taxation». J'en ai des listes et des
listes de même de gens qui ont salué, puis
c'est pour ça que je trouve drôle... parce que vous en revenez à la coalition,
alors que... encore là, je veux vraiment souligner pour que ce soit
clair, qui soulignent l'engagement qu'on a eu vers la culture.
Vous
mentionnez des diminutions de budget. Je vais le répéter pour la compréhension de
l'ensemble des gens qui nous écoutent,
le budget 2015‑2016, c'est une augmentation de 2,7 %. On
ne parle pas d'une baisse, là, on parle d'une augmentation du budget
du ministère de la Culture. Le budget de 2016‑2017,
2,5 %, le budget de cette année, c'est 11 %.
Donc, moi,
tout ce que j'ai à répondre à votre question, parce que, de toute évidence, on n'est pas
spécifiquement sur la question
des crédits, c'est qu'en 2018‑2019, là, mon gouvernement et moi, ce qu'on a annoncé, puis je vais le
répéter parce que... je vais le répéter ad
nauseam, c'est le plus gros budget de l'histoire du Québec en culture. Est-ce que
j'en suis fière?
J'en suis extrêmement fière. Puis ce budget-là, ce qu'il va nous
permettre de faire, c'est soutenir nos artistes, nos artisans, nos travailleurs
du réseau culturel, ça va nous permettre aussi d'affronter les nombreux défis
qu'on a dans l'ensemble des secteurs. Puis
j'espère que vous serez présent quand on va dévoiler la Politique
culturelle également parce que
ça va certainement répondre à plusieurs de vos interrogations et aussi recadrer
certains faits que vous véhiculez.
La Présidente (Mme de Santis) : M.
le député de Gouin, une minute.
M. Nadeau-Dubois : J'avais quand
même une question
spécifique sur la cible du 2 %. Je vois que la ministre décide... ou, en tout cas, n'a pas le temps
d'y répondre. Donc, je comprends que la ministre n'a pas d'opinion sur
cette cible du 2 % qui est demandée par
la Coalition La culture, le coeur du Québec, qui représente 150 000
artistes et travailleurs culturels et
qui dit : Nous recommandons, nous souhaitons, pour le Québec... notre objectif qu'on veut atteindre,
c'est 2 % du budget. C'est 2 %, ce
n'est pas 25 %, c'est 2 %. Je comprends que la ministre n'a pas
d'opinion sur cette cible du 2 %,
elle n'a pas de réponse à donner à cette vaste coalition, quand cette
coalition... Et ça n'empêche pas ladite coalition de, parallèlement, féliciter certains gestes, hein, il
n'y a rien de contradictoire là-dedans. Mais, quand la coalition demande
une cible de 2 %, je comprends que la ministre ne leur répond pas ou, en
tout cas, n'a pas d'opinion sur cette cible.
Mme Montpetit : Non, je pense
que vous me faites dire des choses que je n'ai pas dites. Ce que je vous dis, moi, c'est que 778 millions au ministère de
la Culture cette année, c'est un excellent budget, puis 600 millions pour
le déploiement de la deuxième Politique culturelle de l'histoire du Québec,
c'est un excellent budget également.
La Présidente
(Mme de Santis) : Merci. Maintenant, le temps est au député de
D'Arcy-McGee pour 15 minutes.
M. Birnbaum :
Merci, Mme la Présidente. Mme la ministre, l'équipe qui vous entoure, collègues
de l'Assemblée nationale, des trois, quatre côtés...
Quand on parle des crédits, c'est un examen
légitime et important des dépenses, mais aussi des gestes d'un gouvernement. Et moi, je trouve qu'il y a un geste
qui vaut notre attention, même si les montants attachés à ça sont, dans
l'ensemble, modestes... pas modestes, parce qu'ils sont appropriés aux gestes
concernés. Je parle de tout ce qu'on a à confronter, comme société, avec la
question des agressions sexuelles et le harcèlement, et on parle d'un secteur
où, malheureusement, le nouveau et essentiel
débat là-dessus a eu tous ses échos. On va se rappeler des événements
mondiaux et chez nous qui marquaient
l'automne de 2017. Moi, j'ai eu à assister, malheureusement, avec quelques
collègues d'ici, aux vigies à
l'Université Laval suite aux agressions sexuelles. J'ai eu l'honneur de
coprésider des sessions avec Mme
la ministre responsable de la Condition féminine ainsi que la ministre de la
Justice et Procureur général sur la violence conjugale
cette année. Nous avons devant nous un enjeu pan-Québec, un enjeu qui touche le monde, et je crois que nous avons fait le juste constat que cet enjeu a une
incidence particulière dans le secteur de la culture et des
communications.
Et la raison
pourquoi je trouve la discussion tout à fait pertinente ici, pour le bon et le
pire, voilà un secteur où le comportement
des gens à ce sujet est en grande vue. On n'a pas à se rappeler de M. Harvey
Weinstein, et tous ses gestes, et les
noms très connus dans la culture ici, au Québec, qui sont au centre de notre
préoccupation, comme je dis, très, très légitime et sérieuse en tout de
qui a trait au harcèlement et la violence sexuelle.
Donc, comme
je dis, je crois que notre gouvernement a reconnu et la ministre actuelle a
reconnu qu'il y avait des gestes
accrus et ciblés à entreprendre dans le secteur qui nous touche aujourd'hui. Et
je sais qu'il y a avait des discussions où la ministre a participé avec huit groupes très, très impliqués dans
tout ce qui a trait à la culture avec l'idée d'échanger et de discuter des gestes, comme je dis, qui ciblent le
secteur de la culture, et tout ça a alimenté le Forum sur les agressions
et le harcèlement sexuels qui a été tenu le
14 décembre. Et je crois que le milieu a accueilli quelques-unes des
suggestions, qui ont eu une suite, dans un
premier temps, comme je dis, dans ce secteur qui est névralgique et qui est
perçu comme à la fois un endroit où l'exemple devrait être montré.
On parle des
gens qui ont un statut dans la société québécoise et où, sur le plan négatif,
ce genre d'actes déplorables, qui ne
touchent pas 50 % de la population, ça touche les hommes, qui ont leur
part de responsabilité et d'implication dans tout ça... les gestes négatifs ainsi que le potentiel de donner un
exemple très important, ces deux éléments sont présents dans le secteur de la culture. Alors, il me semble de
mise que les gestes particuliers auraient été proposés dans la culture,
entre autres l'idée d'avoir un guichet unique d'aide et d'accompagnement des
artistes, des travailleurs culturels victimes d'agression sexuelle et de
harcèlement. On peut comprendre que, quand on parle, souvent, des contractuels
qui sont davantage vulnérables, qui ne
veulent pas compromettre leur avenir et leurs opportunités, c'est tellement
déplorable de constater qu'ils
risqueraient, qu'elles risqueraient de compromettre leur avenir en se
défendant, en essayant de se réjouant de leur pleine sécurité, mais voilà la réalité, dont l'importance d'un
guichet unique dans ce secteur-là, d'entreprendre des mesures pour
assurer la formation, une autre fois, pour tous les acteurs dans le secteur.
• (16 h 40) •
Et troisièmement, et en complémentarité avec la
ministre responsable de la Condition féminine et notre gouvernement, de veiller à l'adoption d'une politique en matière de
harcèlement avec au moins trois volets, un autre fois, qui sont uniques à ce secteur-là, de veiller à ce
que les écoles, les camps artistiques soient soutenus par le MCC dans
leur considération de cette problématique ici, d'évaluer la faisabilité d'une
mesure pour l'ensemble des organismes, et de le
soutenir par le ministère, et d'évaluer comment on peut assurer que les mesures
qu'on entreprendrait soient soutenues de façon quotidienne par le ministère.
Donc, quand
on parle des gestes et des mesures, dans l'ensemble, proposés par notre
gouvernement, on parle de 25 millions de dollars sur trois ans afin de renforcer ou de mettre en place des mesures liées à la prévention des agressions et du harcèlement sexuels, à la réception des
dévoilements et des dénonciations et à l'accompagnement, très important, des victimes, notamment
dans le processus judiciaire. Donc, il y avait différentes mesures annoncées, notamment
celle consistant à appuyer les initiatives
de formation et la mise
en place d'un guichet unique, comme j'ai dit.
Particulièrement, il y avait quelque
900 000 $ octroyés par le ministère, une autre fois, pour assurer une
réponse allumée, sérieuse et soutenue dans le secteur de la culture.
Bon, comme je
dis, j'insiste qu'une telle discussion a toute sa pertinence dans une
discussion des crédits. On parle de
la performance d'un gouvernement avec l'argent de contribuables qui répond aux
préoccupations de la société. Est-ce qu'on ne parle pas d'une
préoccupation qui est partagée ou devrait être partagée par chacun des composants
de notre société? Alors, Mme la
Présidente, j'aimerais inviter la ministre à parler de ce qu'il a fait, ce
qu'il va faire, le ministère dont elle est responsable, pour continuer à
contrer les agressions sexuelles et le harcèlement.
La Présidente (Mme de Santis) :
Merci. Mme la ministre, 6 min 25 s.
Mme Montpetit : Je vous
remercie, M. le député de D'Arcy-McGee, d'aborder ce sujet qui est extrêmement d'actualité, extrêmement important aussi. Et vous
l'avez mentionné d'entrée de jeu, c'est malheureusement une situation qui touche tous les secteurs de la société, mais
effectivement le secteur culturel a été particulièrement touché,
particulièrement ébranlé à l'automne
dernier. Et j'arrivais tout juste en poste comme ministre de la Culture, et,
dans les jours qui ont suivi, effectivement,
il y a eu plusieurs, plusieurs cas de dénonciation dans le milieu culturel
québécois. Et, face à ces dénonciations, le milieu culturel s'est particulièrement mobilisé, puis je veux l'en
féliciter et souligner la mobilisation du secteur culturel parce que c'est d'eux qu'a émané plusieurs,
plusieurs mesures qu'on a pu mettre en place dans les dernières
semaines.
Et, suite à
ces dénonciations, il y a eu, effectivement, vous le soulignez... je venais
d'arriver en poste, et il y a une rencontre qui a eu lieu, et je tiens à
le mentionner pour démontrer à quel point l'ensemble du secteur a été mis à
contribution. Parce qu'il faut bien comprendre, puis je pense que c'est ça qui
est important, c'est les spécificités des travailleurs
du milieu culturel, on retrouve beaucoup de travailleurs autonomes, beaucoup de
travailleurs, aussi, à contrat, et d'où
l'enjeu de la dénonciation, notamment. Et on se l'est fait expliquer à
plusieurs reprises, mentionner à plusieurs reprises, de dire : Je suis une maquilleuse sur un
plateau de tournage, je travaille comme collaborateur dans une émission, est-ce
que le fait de dénoncer va avoir un impact sur le renouvellement de mon
contrat?, et c'est toute cette question-là qui a été abordée. Puis je le mentionne pour bien comprendre, les partenaires qui
étaient autour de la table, donc, il y avait l'Alliance québécoise des techniciens et techniciennes de
l'image et du son, l'AQTIS, l'Association des réalisateurs et
réalisatrices du Québec, l'Association
québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo, l'ADISQ,
l'Association québécoise de la production médiatique, La Guilde des
musiciens et musiciennes du Québec, la Société des auteurs de la radio, télévision et cinéma, la Société professionnelle
des auteurs et compositeurs du Québec et l'Union des artistes, et c'est
avec eux... moi, j'ai eu l'occasion de les
rencontrer, et on a discuté, justement, de la situation et de ce qui pouvait
être mis en place pour répondre vraiment aux besoins spécifiques des
travailleurs, des artisans culturels, et il y a des solutions qui sont vraiment
émanées.
Bon, vous
l'avez mentionné, il y a eu un grand forum, le 14 décembre, qui a été mis
de l'avant par notre collègue à la
Condition féminine, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Condition
féminine, qui a réuni nombre de ministres dont les secteurs étaient
particulièrement touchés, et c'est une annonce de 25 millions qui a été
faite, justement, pour apporter des
solutions spécifiques à chacun des secteurs. Et j'ai eu l'occasion de procéder
il y a quelques semaines... donc c'est
près de 1 million qui va être investi spécifiquement dans le milieu culturel pour
vraiment répondre aux besoins des gens du secteur culturel.
Donc, deux mesures,
principalement, la première étant des sommes... un mandat qui a été donné à
l'INIS, l'Institut national de
l'image et du son, pour vraiment travailler sur la formation, sur la
prévention, donc s'assurer de prévenir ces situations, et un autre mandat, vous le mentionnez, qui est octroyé à
Juripop, donc, pour développer un guichet unique. Puis il faut bien
comprendre que l'objectif de mettre ce guichet en place, c'est justement parce
qu'on se retrouve dans des situations d'autorité et de relations qui sont très
différentes, dépendamment si... et de syndicats et de regroupements qui sont différents aussi. Donc, ça pouvait devenir
difficile pour certaines associations de dire, par exemple : On a deux membres qui sont concernés, comment on évalue
la demande, comment on traite la plainte?, ou on a des membres de deux
associations différentes.
Donc, ce qui
va être mis en place par Juripop, qui avait fait des cliniques, justement, à
l'automne pour solliciter ou susciter
la dénonciation et accompagner les victimes dans leurs démarches, c'est
vraiment un guichet unique pour l'ensemble du milieu culturel et qui va
permettre, dans le fond, aux gens d'être accompagnés dans leurs dénonciations
de harcèlement ou d'agression. Et l'objectif
de ça... et il y aura d'autres démarches qui vont être faites. Je sais que le
milieu culturel est très actif,
présentement, pour voir comment encadrer encore davantage et assurer... dans le
fond, on poursuit tout le même objectif qui est d'assurer vraiment des
milieux de travail qui sont exempts d'intimidation, de harcèlement,
d'agressions, évidemment, pour l'ensemble des travailleurs culturels. Donc, je
sais qu'on est dans la bonne direction, il y
a une mobilisation importante qui a été faite en ce sens-là, puis on travaille
vraiment en collaboration avec les gens du milieu.
Puis
je porterais peut-être à votre attention, parce que je pense que ça peut
peut-être intéresser aussi les gens qui suivent les travaux, dans le cadre du forum, donc, qui a eu lieu en
décembre dernier, il y a une déclaration qui avait été signée par plus d'une dizaine d'associations...
plus d'une dizaine... une vingtaine d'associations du milieu culturel,
donc l'ensemble des grandes associations, et
ce qu'elle soulignait, dans le fond, cette déclaration, c'était vraiment «de
s'entendre sur une déclaration commune — puis je vous la lis, là — en faveur d'un environnement de travail
exempt de harcèlement, de la faire
circuler largement pour obtenir l'adhésion [d'un] maximum de personnes.
"Face aux nombreuses dénonciations, nous tenons à réaffirmer notre détermination à
assurer des milieux de travail et de création sains et sécuritaires et à
offrir notre appui aux victimes ou témoins qui signalent des conduites
répréhensibles, tout en condamnant toute conduite harcelante"...» Donc, c'est vraiment les porte-parole de l'ensemble
des associations qui ont parlé d'une même voix, qui se sont mobilisé ensemble, et c'est pour ça qu'on
arrive à des solutions, aujourd'hui, qui vont répondre aux travailleurs
culturels.
La Présidente (Mme
de Santis) : Merci. Maintenant, la parole est à la députée d'Iberville
pour 24 minutes.
Mme Samson :
Question rapide, parce que je voudrais me garder un dernier bloc un peu plus
important, et vous devriez aimer la
prochaine question. Votre ministère a retiré une subvention de
80 000 $ par année à la fédération des loisirs littéraires du Québec, une fédération qui existe depuis
57 ans, et la question vient d'un des citoyens de votre comté, Mme
la ministre : Pourquoi ce retrait de cette subvention après autant
d'années sans explication?
Mme Montpetit :
Est-ce que vous nous laissez, comme c'est un cas particulier, simplement
trouver l'information?
Mme Samson :
Pardon?
Mme Montpetit :
On veut juste vérifier l'information, comme c'est un cas précis.
Mme Samson :
Oui, on peut y revenir plus tard, si vous voulez.
Mme Montpetit :
Oui, c'est ça, on va chercher l'information, si vous voulez continuer.
Mme Samson :
O.K., c'est bon. Autre question. Je vois dans les subventions accordées par
votre cabinet qu'il y a une subvention de
15 000 $ qui a été attribuée à Max Films, qui est une
compagnie de production. Comment une compagnie de production
indépendante peut-elle obtenir une subvention de 15 000 $ de votre
cabinet sans transiter par la SODEC?
Mme Montpetit :
Bien, précisément, dans ce cas-ci, c'est pour soutenir l'extraordinaire film Hochelaga,
qui... dans le fond, pour soutenir la
promotion. C'est un discrétionnaire au niveau de nos budgets de ministres, où
on a soutenu la... voyons, comment on appellerait ça, la promotion du
film, qui a eu un succès retentissant, là.
Mme Samson :
Donc, les maisons de production peuvent faire appel à votre budget discrétionnaire
pour la promotion de leurs films.
• (16 h 50) •
Mme Montpetit :
Bien, je pense que vous... bien, peut-être que vous ne le savez pas, comme vous
n'avez pas occupé la fonction, mais
il y a des budgets discrétionnaires
qui sont alloués à chaque ministre et qui nous permettent de soutenir, dans
certains cas, ce genre d'initiative, oui.
Mme Samson :
Je comprends. À une réponse...
Mme Montpetit :
On est très contents parce que le film a eu un succès assez fulgurant à l'international
et au Canada.
Mme Samson :
À une des questions qui ont été posées, on demandait de fournir, pour chaque ministère
et organisme depuis cinq ans, le nombre de postes abolis par bureau régional et
par catégorie d'emploi, et on a posé la question spécifiquement à votre
ministère, et on nous a répondu qu'aucun poste n'avait été aboli.
Mme Montpetit :
Bien, si on vous a répondu ça, c'est que c'est le cas. Est-ce que vous voulez
peut-être...
Mme Samson :
Il n'y a aucun poste qui a été aboli à la BANQ, ou à la Régie du cinéma depuis
cinq ans, ou dans un organisme de... aucune coupure de poste, aucun
poste aboli depuis cinq ans au ministère? C'est parce qu'il y en avait l'année
passée, tu sais, ça a l'air fou de dire qu'il n'y en a pas eu depuis cinq ans,
là.
Mme Montpetit :
J'imagine que vous laisserez peut-être ma sous-ministre vous répondre?
Mme Samson :
Bien sûr.
La Présidente (Mme de Santis) : Est-ce qu'on a le consentement de la commission?
S'il vous plaît, identifiez-vous.
Mme Champoux
(Marie-Claude) : Alors, Marie-Claude Champoux, sous-ministre au
ministère de la Culture et des Communications.
La
réponse qui a été fournie, comme toutes les réponses, d'ailleurs, dans les
questions générales, l'étaient pour cette année seulement. Et la
question était posée concernant le ministère, je ne suis pas en mesure de
témoigner, là, dans les 11 sociétés d'État.
Alors, au ministère, je peux vous confirmer que la réponse qui vous a été
donnée est exacte, à savoir qu'il n'y a pas eu d'abolition de postes
dans les régions.
Mme Samson :
Est-ce qu'on pourrait savoir s'il y en a eu dans les sociétés? Est-ce qu'on
pourrait avoir ce rapport-là, s'il y en a eu dans les sociétés?
Mme Champoux
(Marie-Claude) : Est-ce que c'est quelque chose qu'on peut vous
communiquer par la suite?
Mme Samson : Oui, oui, oui, par
la suite, oui, il n'y a pas de problème.
Mme Champoux (Marie-Claude) :
On va faire la liste, parce que, là...
La Présidente (Mme de Santis) :
Alors, vous aurez à envoyer votre réponse ici, à la commission.
Mme Champoux (Marie-Claude) :
Au secrétariat de la commission.
Mme Samson : Merci. Je suis
également tombée sur une lettre signée par votre prédécesseur et adressée à Mme Mélanie Joly concernant la fameuse
entente Netflix où il demande à la ministre de lui envoyer une copie de
cette entente. J'imagine que vous ne l'avez pas eue.
Mme Montpetit : Non, effectivement,
on n'a pas eu accès.
Mme Samson :
Vous n'avez pas eu accès à cette entente, d'accord. Et, dans les autres
renseignements... dans les renseignements
particuliers, quant à la SODEC, on voit dans le détail de ses frais qu'il y a
eu une perte sur placement FCCQ de
3,8 millions. Que veut dire FCCQ? Ce n'est pas sûrement pas la Fédération
des chambres de commerce du Québec, là.
Mme Champoux (Marie-Claude) :
Si vous me permettez, c'est le Fonds Capital Culture du Québec.
Mme Samson : Où vous avez dû
radier des placements?
Mme Champoux
(Marie-Claude) : Ça, moi,
je ne suis pas en mesure de répondre de la gestion de la SODEC. Je ne
sais pas si quelqu'un de la SODEC...
Mme Samson : O.K., c'est le Fonds
Capital Culture.
Mme Champoux (Marie-Claude) :
C'est le Fonds Capital Culture, oui.
Mme Samson : Est-ce qu'il y a
des pertes à chaque année? On peut peut-être demander à la responsable de la
SODEC.
Mme Montpetit : Est-ce que vous
voulez la P.D.G. de la SODEC?
Mme Samson : Oui, bien sûr.
La
Présidente (Mme de Santis) :
...faut que tous... On m'adresse... Les réponses doivent être
claires. Vous ne vous parlez pas...
Mme Montpetit : Mme la
Présidente, je pourrais vous suggérer
qu'on fasse venir la P.D.G. de la SODEC pour répondre aux questions de
la députée d'Iberville.
La Présidente (Mme de Santis) :
Parfait, alors qu'elle vient.
Mme Samson : Là, pendant que j'attends que les gens se
déplacent, est-ce que mon chrono marche, là, moi, là?
La Présidente (Mme de Santis) : Absolument.
Mme Samson : Allez-y. Hopelaïe!
Hopelaïe! Comme dirait la très sympathique Sonia LeBel...
Des voix : ...
Mme Samson : Bien non, bien
là...
La Présidente (Mme de Santis) : S'il
vous plaît! On se calme un peu, s'il vous plaît. Identifiez-vous.
Mme Lantagne (Louise) : Louise
Lantagne, présidente et chef de la direction de la SODEC.
La Présidente (Mme de Santis) :
Merci.
Mme Lantagne (Louise) : O.K. Donc, ce Fonds Capital Culture est vraiment
un fonds de capital de risque qui a été
créé il y a quelques
années avec un montant de 60 millions pour prendre des risques dans des
gros projets d'exportation, disons
des projets de 2 millions et plus d'exportation. Et ce qui est arrivé ici,
c'est une perte de valeur dans les projets dans lesquels le fonds...
Mme Samson :
Le fonds avait mis des...
Mme Lantagne
(Louise) : Exactement.
Mme Samson :
O.K. Je vous remercie. J'aimerais maintenant revenir un peu, rapidement, sur la
musique. Ma collègue de Taschereau a posé
des bonnes questions, la ministre a fourni des réponses. Moi, j'ai un peu de
misère à comprendre ce qui se passe,
là. L'industrie de la musique, là, la crise a commencé il y a plusieurs années
et elle n'est pas terminée. Je
comprends qu'au cours de la dernière année et même au cours des deux dernières années il y a des sommes quand
même assez importantes... vous avez parlé de 4,3 millions qui ont été
investis pour contrer cette crise-là, et on ne s'y retrouve plus — 8 millions? — ...
Mme Montpetit :
8,4 millions.
Mme Samson :
...8,4 millions, et on ne s'y retrouve plus. À l'aube de la publication de
la nouvelle Politique culturelle, est-ce que
la ministre accepterait de nous préparer et de nous donner une étude, un petit
rapport sur les sommes qui ont été
investies dans la musique depuis trois ans, les résultats qu'on a atteints?
Parce qu'on a l'impression que c'est un gouffre sans fond et qu'on ne voit jamais l'amélioration. En tout cas,
quand on regarde les statistiques, ça ne s'améliore pas. Est-ce qu'on pourrait savoir qu'est-ce qui a été
mis, depuis 2014, dans l'industrie de la musique pour contrer la crise
avec les résultats obtenus avant qu'on
regarde une nouvelle politique culturelle et les investissements que ça va
susciter? Est-ce que la ministre accepterait de faire ça pour nous? Tu
n'es pas d'accord?
Mme Montpetit :
Je suis juste un peu surprise... C'est peut-être moi qui saisis mal le... Mais est-ce
que vous suggérez qu'on donne trop d'argent à l'industrie de la musique?
Mme Samson : Non, j'essaie de comprendre ce que ça a donné parce que,
quand je le regarde ou quand je mets mon oreille sur la voie ferrée, là,
on dirait que ça ne donne rien, que ça ne s'est pas traduit par une
amélioration de la situation de la musique au Québec.
Mme Montpetit :
Ce à quoi je faisais référence, le 8,4 millions, je veux juste réitérer
qu'il a été annoncé en novembre dernier et il a été annoncé pour deux ans, donc
il faut laisser le temps au temps de faire son oeuvre.
Mme Samson :
Bien, au moins qu'on sache, Mme la ministre, si on peut savoir quels types de
programmes ont été élaborés. Qu'est-ce qu'on fait avec cet argent-là
exactement?
Mme Montpetit :
Bien, écoutez, moi, je... Parce que peut-être que je ne comprends pas vraiment
bien le sens de la question. Il y a
un plan qui a été annoncé en novembre dernier, il y a quatre axes qui sont
quand même, somme toute, assez clairs avec où va l'information.
Mme Samson :
Je parle des actions, Mme la Présidente.
Mme Montpetit :
Je pense que c'est dans vos livres des crédits...
La
Présidente (Mme de Santis) : S'il vous plaît! La parole, pour le
moment, est à la ministre, on va lui laisser répondre. Vous avez pris
deux minutes, elle peut prendre deux minutes pour répondre.
Mme Montpetit :
Oui, c'est ça, l'information... Merci, Mme la Présidente, c'est très apprécié.
L'ensemble de l'information a été
publiée lors de l'annonce, et, si je ne me trompe pas, puis je suis certaine
qu'on pourra vous trouver la page également, ça doit être dans les
crédits, là. Toute cette information-là est disponible.
Mme Samson :
Oui, vous pouvez m'indiquer où les actions concrètes sont définies? J'aimerais
bien pouvoir le consulter.
Maintenant,
une petite question sur la Régie du cinéma, dont les activités ont été
intégrées au ministère depuis l'an passé, si je ne m'abuse.
Mme Montpetit :
Je m'excuse, pouvez-vous...
Mme Samson :
Les activités de la Régie du cinéma ont été intégrées au ministère au
1er avril 2017. Qui est responsable, dans votre cabinet, de la Régie du
cinéma?
Mme Montpetit : Dans le
cabinet?
Mme Samson :
Les gens relèvent de qui? Les gens qui travaillent à la Régie du cinéma, ils
relèvent de qui?
Mme Montpetit : O.K. Ce n'est pas... Juste pour être sûre de bien
comprendre votre question, vous ne parlez, j'imagine, pas du cabinet,
mais bien du ministère de la Culture?
Mme Samson : Du ministère de la
Culture.
Mme Montpetit : Ce sont deux
choses distinctes.
Mme Samson : Oui, oui, du ministère
de la Culture. Ça relève de qui au ministère?
Mme Montpetit : Je vais vous
donner le nom du...
Mme Samson : Du gestionnaire ou
son titre.
Mme Champoux (Marie-Claude) :
C'est dans le sous-ministériat aux Politiques et aux Sociétés d'État.
Mme Samson : O.K. Maintenant, depuis que les activités de la régie ont été
intégrées au ministère, si je me rappelle bien, il y a un
objectif qui avait été fixé quant au temps accordé à une demande de
certification, et on avait eu une statistique
voulant que, dans 31 % des cas, la régie pouvait émettre un permis de classement
de film dans un délai d'un jour ouvrable, dans 31 % des cas. Est-ce
que c'est toujours 31 % des cas où les permis sont octroyés, ou si on a
augmenté, ou si on a baissé?
• (17 heures) •
La Présidente (Mme de Santis) : Mme
la ministre.
Mme Montpetit : Bien, écoutez,
on va vérifier également, là, c'est des questions qui sont quand même
relativement très pointues, là.
Mme Samson : ...tendance à être
assez pointue.
La Présidente (Mme de Santis) :
Est-ce que vous voulez continuer avec une autre question?
Mme Samson : Oui, je continue
avec une autre question.
Mme Montpetit : Si je peux
juste me permettre, c'est qu'évidemment, comme équipe, on s'est préparés à
répondre aux crédits, ce qui fait l'objet des travaux d'aujourd'hui, qui sont
les crédits de l'année en cours.
Mme Samson : Mais c'est très lié aux crédits, Mme la ministre. Du nombre de demandes traitées par la Régie du cinéma à chaque
année, combien ont obtenu un classement différent de celui recommandé par le
distributeur?
Mme Montpetit : Bien, écoutez, c'est toutes des informations... Si vous voulez
continuer en ce sens, je n'ai pas de souci.
Si vous voulez nous fournir les questions, c'est toutes des informations qu'on pourra
faire suivre à la commission.
Mme Samson : Maintenant, une question... Là, je ne sais plus combien de temps il me
reste, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme de Santis) : Il
vous reste 11 min 25 s. Est-ce que vous voulez que les réponses
soient envoyées à la commission?
Mme Samson : À la commission, s'il
vous plaît, puis j'imagine que la commission va les faire suivre.
La Présidente (Mme de Santis) : Exactement.
Mme Samson : Excellent.
La Présidente (Mme de Santis) :
Alors, allez-y.
Mme Samson : O.K. Maintenant, la loi du statut de l'artiste existe maintenant
depuis 30 ans. On sait que cette loi-là aura permis à beaucoup de travailleurs
d'améliorer leur situation de travail, leurs conditions de travail et elle visait essentiellement à leur offrir des conditions de travail
minimales dans l'exercice de leur art. Après 30 ans, force est de constater qu'il y a des bonnes choses qui
ont été accomplies avec la loi du statut de l'artiste, mais il n'en demeure
pas moins qu'il y a encore beaucoup
de créateurs qui travaillent sans contrat ou avec des tarifs minima et il y a beaucoup
de griefs. On sait qu'il y a encore beaucoup de musiciens qui ne sont
pas rémunérés en fonction d'une entente collective, il y a beaucoup
d'artistes visuels qui paient pour qu'on montre leurs oeuvres et il y a
encore aujourd'hui des écrivains qui paient pour être publiés. Toujours à l'aube d'une politique
culturelle, est-ce qu'il n'y aurait pas lieu pour la ministre
de faire un portrait,
un polaroïd de la situation des artistes après 30 ans de loi sur le statut de
l'artiste, qu'on fasse état des dossiers qui ne sont pas réglés encore?
La Présidente (Mme
de Santis) : Mme la ministre.
Mme
Montpetit : Bien, écoutez, si on fait référence, notamment, aussi à
toute la question du soutien, du filet social
des artistes, peut-être pour information... puis c'est dans les documents
qui avaient été communiqués, mais pour information, il y a deux comités de travail qui ont été mis en place
par mon prédécesseur, notamment pour... puis c'est une préoccupation, je pense, que tout le monde partage ici, autour de la table, des conditions
socioéconomiques des artistes et des travailleurs culturels. Puis il y a deux comités de travail qui ont été mis en place,
sur lesquels il y a des représentants de presque l'ensemble
des associations qui sont admissibles aux programmes du Conseil des arts et
lettres du Québec, notamment, puis des membres de la coalition... il y a des
membres, bon, de la SODEC, du ministère du Travail et de l'Emploi et de la Solidarité. Pour information
aussi, pour la députée, c'est ça, dans les sujets qui ont été abordés,
c'est toute la question au soutien à la création, au développement, à la
diffusion, à son rayonnement, à l'emploi puis à la rémunération, au filet social. Et ce que je peux lui en dire, parce que
je comprends la question qui est à savoir, justement, comment la Politique culturelle va pouvoir
répondre, donc, oui, il y a du travail qui a été fait, beaucoup de travail qui
a été fait en ce sens pour faire un portrait, justement, de la situation
actuelle et pour voir comment on peut répondre aux différentes difficultés, aux différents défis aussi, et il y aura des
bonnes nouvelles dans la Politique culturelle en ce sens.
Mme Samson :
Merci. J'ai trouvé aussi, dans les documents, un investissement du ministère,
dans le chapitre numérique, pour la Place des Arts, pour la captation
d'un spectacle. J'aimerais savoir si ça a été fait.
Mme Montpetit : Je présume, Mme la Présidente, peut-être
qu'on peut demander au P.D.G. de la Place des Arts de vous répondre?
Mme Samson :
M. Blondeau, oui, ça va être la première fois que je lui parle pendant les
crédits, c'est bon.
La Présidente (Mme
de Santis) : Oui, merci. S'il vous plaît, veuillez vous identifier.
M. Blondeau
(Marc) : Marc Blondeau, président-directeur général de la Place des
Arts.
Il y avait
plusieurs volets dans le Plan culturel numérique. Dans les
volets que la Place des Arts a mis en place, il y a un de ces volets-là, je pense — j'aimerais
vérifier si c'est celui auquel vous faites référence — qui
a été retardé et...
Mme Samson :
Qui a été retardé?
M. Blondeau
(Marc) : Qui a été retardé, qui n'a pas eu lieu comme tel. On a eu des
capsules à caractère éducatif, on a...
Mme Samson :
...ou je ne sais pas quoi, là.
M. Blondeau (Marc) :
Pardon?
Mme Samson :
Une affaire de guichet, aussi, de billetterie ou je ne sais trop.
M. Blondeau
(Marc) : Ah! ça, c'était dans la première année du...
Mme Samson :
Ah! O.K. Mais la captation n'a pas été faite.
M. Blondeau
(Marc) : La captation, je pourrais vous revenir précisément sur cet
élément-là — il
y avait trois projets puis il y en a eu un qui a été retardé — avec
des explications en conséquence.
Mme Samson :
S'il vous plaît.
M. Blondeau
(Marc) : Merci.
Mme Samson :
Merci beaucoup. Merci, M. Blondeau.
La Présidente (Mme
de Santis) : Allez-y.
Mme Samson :
Crédit d'impôt pour les productions de services, particulièrement les
productions étrangères, la ministre
sait sûrement que, traditionnellement, le Québec et l'Ontario... puis c'était
une entente tacite entre les deux provinces, que les taux de crédit
d'impôt pour la production étrangère, la production de services étaient les
mêmes dans les deux provinces de façon à éviter la surenchère et une
compétition malsaine entre les deux provinces.
Or,
en avril 2015, l'Ontario avait fait comme le Québec et avait réduit ses taux de
crédit d'impôt. Mais le Québec a rajusté un peu son crédit d'impôt pour
la production locale, l'Ontario a augmenté son taux de crédit d'impôt pour la production étrangère et
la production de services, ce qui crée définitivement un désavantage compétitif
pour le Québec vis-à-vis les
producteurs étrangers, particulièrement les producteurs américains. À cet
effet, l'an dernier, le gouvernement du
Québec a émis un chèque de 1,5 million de dollars à un producteur
américain pour compenser son manque à gagner s'il produisait au Québec plutôt qu'en Ontario. Et je me demandais, par
souci de transparence, si la ministre avait l'intention de demander à son collègue du ministère des
Finances de rétablir le crédit d'impôt au même niveau que celui de
l'Ontario de façon à ce que toutes les
maisons de production de services puissent faire des représentations et des
ventes à Los Angeles avec les mêmes conditions d'affaires pour tout le
monde.
La Présidente (Mme
de Santis) : Mme la ministre.
Mme Montpetit :
Bien, en réponse à ça, vous vous doutez bien que j'ai eu plusieurs, plusieurs
échanges avec mon collègue des Finances au cours des derniers mois sur
la préparation du budget, sur la préparation de la Politique culturelle, mais
aussi sur les différents crédits d'impôt. Vous avez vu, dans les crédits
d'impôt, entre autres, il y a des nouveaux crédits d'impôt qui ont été mis en
place, celui sur la réalité augmentée...
Mme Samson :
...
Mme Montpetit :
... — oui,
oui, j'y viens, j'y viens — celui sur le doublage également, qui était une demande du milieu pour permettre que le numérique soit...
le doublage, que les plateformes numériques soient aussi soumises au crédit d'impôt. Et, dans les discussions qu'on a
eues avec le collègue aux Finances, il appert que le crédit d'impôt du
Québec est plus avantageux à l'heure actuelle.
Mme Samson :
Mais les taux de l'Ontario sont plus avantageux. Est-ce que la ministre a
sensibilisé le ministre des Finances au fait que le Québec perd de sa
compétitivité par rapport à l'Ontario? C'est ça, ma question.
Mme Montpetit :
Oui, il y a eu des discussions à cet effet. Ce que je vous réponds, c'est que
le crédit d'impôt actuel, il est plus avantageux. Je pense que, pour la
suite des...
Mme Samson :
Pas pour la production de services, non.
La Présidente (Mme
de Santis) : Est-ce qu'on peut... S'il vous plaît, Mme la ministre,
veuillez répondre.
Mme Montpetit :
Mais je pense que j'ai répondu, Mme la Présidente. Puis, pour la suite des
choses, je pense qu'on va s'en tenir aux crédits qui ont été annoncés.
La Présidente (Mme
de Santis) : Mme la députée d'Iberville, vous avez encore
3 min 35 s.
Mme Samson :
Oui, en terminant, Mme la Présidente, en regardant l'ensemble des chiffres et
surtout pour la répartition des ressources
octroyées par région, force est de constater qu'à plusieurs chapitres la
Montérégie est très souvent la région
la moins bien financée. Votre prédécesseur m'avait promis, aux crédits l'an
passé, qu'il allait regarder... il avait reconnu la situation et que cette situation-là allait être redressée, et
je n'ai pas vu de redressement de cette situation-là dans les crédits. Est-ce qu'il y a une réelle
volonté d'assurer un financement plus adéquat entre les différentes
régions du Québec en fonction de la
population également ou est-ce que la ministre réalise à quel point la
Montérégie est défavorisée dans les octrois régionaux?
• (17 h 10) •
Mme Montpetit :
Bien, vous n'êtes pas sans savoir qu'en 2017‑2018, c'est ça, la région de la
Montérégie s'est vue verser en
crédits le montant, là, juste qu'on soit sur les mêmes chiffres, de 4 731 000 $ aussi, là. Puis depuis
2014, c'est 33 millions de dollars qui
ont été investis dans la région de la Montérégie, beaucoup d'annonces qui ont été
faites en immobilisations dans des
bibliothèques, dans des salles de spectacle, donc je pense que la Montérégie
n'est pas en reste, là.
Mme Samson :
Mais comparez la Montérégie avec les autres régions du Québec, avec la
population qui vit en Montérégie, vous allez voir qu'elle est beaucoup
moins financée au prorata que bien d'autres régions.
Mme Montpetit :
Oui, mais, c'est ça, je pense que le... Puis je sais que vous aviez eu cette
discussion-là avec mon prédécesseur
l'année dernière. C'est des discussions qu'on a eues parce que... peut-être
vous ne le savez pas, je viens de la
Montérégie, j'ai eu le bonheur de grandir en Montérégie-Ouest, dans le petit
village de Sainte-Marthe, donc je connais assez bien cette région et je sais que c'est une région qui est non
seulement vaste... Mais c'est un peu ça aussi, la dynamique, c'est que le ratio des dépenses régionales, il ne
doit pas seulement être fait au prorata des habitants non plus, là. Ce
n'est pas le seul paramètre qui mesure
l'équité de répartition territoriale des budgets. Puis on a apporté une
attention particulière, puis je...
ça, je l'ai dit à quelques reprises depuis le début des échanges qu'on a eus,
puis on va le redire, toute la question de l'équité interrégionale,
c'est extrêmement important, puis on y accorde toute l'attention nécessaire.
Mme Samson :
Merci. Ça termine pour moi, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme de Santis) : Vous
avez encore une minute.
Une
voix : ...
La
Présidente (Mme de Santis) :
O.K. La minute va être ajoutée au temps de l'opposition officielle.
Maintenant, nous allons à la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré, 15 minutes.
Mme Simard :
Merci, Mme la Présidente. Alors, à mon tour de dire que je suis heureuse de
participer à cet exercice de crédits,
puisque le ministère de la Culture et
des Communications est un partenaire
important des organismes et intervenants culturels de Charlevoix, de la Côte-de-Beaupré et
de l'île d'Orléans de même, bien
sûr, que de l'ensemble du
milieu culturel du Québec.
Je
vais profiter de l'occasion pour saluer, donc, ma collègue
ministre, les membres de son cabinet et du ministère,
de même que les partenaires de l'industrie
et les accompagnateurs qui sont présents parmi nous aujourd'hui, et bien sûr mes
collègues de l'Assemblée nationale du Québec.
Alors, j'aimerais
pouvoir m'entretenir aujourd'hui des musées. Nos institutions muséales
québécoises sont d'importance et ce sont des
lieux de conservation et de diffusion de notre savoir. Il est primordial de
promouvoir ces lieux d'éducation et de transmission de la culture, notamment
dans les domaines de l'histoire, du patrimoine et de l'art.
Comme la ministre l'a
mentionné en introduction, notre gouvernement a annoncé, lors du dernier
budget, 5 millions sur cinq ans
afin d'offrir des visites gratuites dans les musées un dimanche par mois dans
toutes les institutions muséales reconnues et soutenues par le ministère,
donc, de la Culture et des Communications. Et chez moi, dans Charlevoix—Côte-de-Beaupré, qui inclut également l'île
d'Orléans, ce sont 10 musées qui
bénéficieront de cette nouvelle mesure,
et j'aimerais prendre le temps, donc, de présenter ces institutions, puisque ce
sont d'abord des institutions très riches de par leur mission et de par ce qu'ils peuvent apporter dans le milieu,
mais également parce
qu'ils valent chacun et chacune la peine que l'on s'y attarde.
Alors,
en premier lieu, je voudrais citer le Musée de Charlevoix, qui est un musée
d'art, d'ethnologie et d'histoire, donc, qui offre une collection qui
comprend près de 9 000 objets et 6 000 documents d'archives.
Il y a également Le
Musée d'art contemporain de Baie-Saint-Paul, qui, évidemment, est reconnu pour
son Symposium international d'art
contemporain qui existe depuis 1982, mais également pour avoir présenté, au fil
des ans, de grandes expositions,
dont, par exemple, celle de Riopelle et de son célèbre canot suspendu au
plafond de la salle, vu en 1998 par
des milliers de visiteurs, celle de 2009 également sur les 25 ans du
Cirque du Soleil. On sait que le Cirque du Soleil a vu naissance dans Charlevoix, donc, à
Baie-Saint-Paul, ma ville natale. J'ai d'ailleurs eu le privilège de
participer, donc, à des prestations
des Échassiers de la Baie, d'avoir également la possibilité de rencontrer
les fondateurs du Cirque du Soleil lors de la Fête foraine à
Baie-Saint-Paul. Il y a également l'exposition présentant, en primeur mondiale
en 2014, les 40 affiches originales et
méconnues d'Andy Warhol. Il y a, en 2016, donc, l'exposition Picasso et
Fenosa, une amitié, qui était
une première en Amérique du Nord. Je pourrais vous en nommer davantage, mais au
total, ce sont près de 200 expositions qui ont été vues par le public au
cours des 25 dernières années. Et je me permettrai de citer une exposition
temporaire qui est intitulée Le temps relevé, qui faisait référence aux
Petites Franciscaines de Marie, une communauté religieuse extrêmement
importante dans Charlevoix.
Il
y a également le Centre d'initiation au patrimoine — La Grande Ferme. La Grande Ferme a été fondée, donc, en 1667 par Mgr François de Laval.
Témoin d'une exposition agricole exceptionnelle, le site de La Grande Ferme est
un des joyaux patrimoniaux de la
Côte-de-Beaupré. Cette exploitation agricole a fait place à un centre
d'interprétation. Le centre
d'interprétation au patrimoine — La
Grande Ferme, d'ailleurs, s'est donné comme principale mission de
sensibiliser les participants à la
découverte des patrimoines historiques, archéologiques et naturels de Saint-Joachim
et de Cap-Tourmente. Et probablement que, si vous êtes originaire de Charlevoix,
de la Côte-de-Beaupré, vous avez eu l'occasion, lorsque vous étiez jeune, de passer quelques heures, donc, sur le site de La
Grande Ferme. Je mentionnerai que c'est à cet endroit également
que repose Julien Fortin, donc, dit Bellefontaine, ancêtre commun de mon
collègue le ministre de la
Famille et député de Sherbrooke et moi-même.
Il y a également,
donc, le Centre d'interprétation de la Côte-de-Beaupré, qu'on appelle maintenant
Aux Trois Couvents. C'est un lieu de
découverte culturelle exceptionnel de la Côte-de-Beaupré où l'on peut apprécier
également des vestiges archéologiques, donc, qui datent de 1694 et de 1830. On
parle de la Forge-menuiserie Cauchon. Il y a également la Maison de nos Aïeux, située à l'île d'Orléans.
C'est un ancien presbytère reconverti en centre d'interprétation qui offre une vue d'ensemble sur l'histoire de
l'île d'Orléans et de ses familles fondatrices en plus d'être un lieu où
on peut consulter différents, donc, documents de référence sur les quelque 300
familles souches de l'île d'Orléans.
La Maison Drouin, qui
est située également à l'île d'Orléans et qui relève également de La Fondation François-Lamy, qui célèbre cette année son
40e anniversaire — j'étais
justement à l'événement samedi dernier — donc, est
une maison qui est la seule, finalement, à présenter les habitants typiques de
l'île, donc, accessible au public, construite par les Canac dit Marquis
vers 1730 et habitée jusqu'en 1984 par la famille Drouin.
Je
ne pourrais, donc, parler des musées sans parler des moulins de l'Île aux
Coudres, fort populaires, d'ailleurs, comme
attraction touristique. Ils font la fierté des gens de l'île, et pour cause. Ce
sont d'ailleurs les seuls moulins, donc, à eau et à vent fonctionnels qui existent encore aujourd'hui. Et, comme autrefois, on peut voir le meunier y
moudre, donc, du grain et l'on peut assister à la démonstration de
mouture de blé et de sarrasin. On peut également, évidemment, acheter les
produits sur place.
Il y a
Le Musée maritime de Charlevoix, qui raconte l'histoire des goélettes et le
cabotage sur le Saint-Laurent. Le 28 juin prochain, nous aurons l'opportunité de
présenter, donc, un nouveau projet, d'inaugurer le parc des Navigateurs,
un projet pour lequel le gouvernement a mis plus de 1 million de dollars.
Et enfin le Parc maritime de
Saint-Laurent-de-l'Île-d'Orléans, qui est situé dans un décor pittoresque
offrant une vue définitivement
imprenable sur le Saint-Laurent, qui est un site également fascinant de par son
histoire et de par ce que l'on peut découvrir des richesses de l'île
d'Orléans, bien sûr, en rapport avec le Saint-Laurent.
Alors,
il faut rappeler que la première orientation de la Politique muséale identifiait deux enjeux, soit
d'inciter, donc, les citoyens à une appropriation du patrimoine conservé et mis
en valeur dans les institutions muséales et celui d'accroître les publics de tous les âges et de tous les milieux. Cette
opportunité de la mesure, donc, d'avoir un jour gratuit par mois, définitivement, réussira à atteindre cet
objectif. Et il
s'agit d'une nouvelle qui a été extrêmement bien accueillie par le
milieu, que ce soit chez nous, des commentaires que j'ai eu des directeurs
généraux ou encore d'autres organismes au niveau de la province, une
annonce qui nous permettra donc toutes et tous, citoyennes et citoyens du Québec,
de découvrir davantage les institutions muséales de chez nous, mais également, donc, de pouvoir en apprendre davantage
sur autant d'époques, de mouvements, d'artistes, d'artisans et autres que nous
avons le privilège de compter au Québec.
Cela
étant dit, j'ai présenté les 10 institutions muséales de ma circonscription, mais il y en a
95 au Québec qui sont soutenues, donc, et reconnues par le ministère de la Culture et qui bénéficieront
également de cette possibilité-là. J'aimerais demander à la ministre
qu'elle puisse nous entretenir, donc, davantage de cette mesure qui est la gratuité
dans les musées.
La Présidente (Mme
de Santis) : Mme la ministre, vous avez 7 min 15 s.
• (17 h 20) •
Mme Montpetit :
Merci, Mme la Présidente. Bien, avec grand plaisir. Vous ne pouvez pas imaginer
combien ça me fait plaisir d'avoir cette
question-là de la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré. C'est une mesure-phare, pas
tant en montants, mais en réalisations, en ce que ça va apporter. C'est une mesure
en laquelle je crois beaucoup. Et donc, effectivement, à partir de... prochainement, il y aura,
comme vous l'avez mentionné, 95 musées au Québec qui vont être gratuits un dimanche par mois, le premier dimanche
du mois. Et on nous a mentionné... je ne voudrais pas mal le citer, mais on... faute d'être certaine de la personne
qui m'a dit ça, mais l'expression, je la trouvais bien heureuse, on m'a
dit : C'est comme 12 Journées de la culture par année, et je trouvais que
c'était une belle façon de le voir.
Et j'en ai parlé un
petit peu plus tôt, pour moi, c'est sûr que c'est des musées qui vont être
accessibles à l'ensemble des Québécois et des Québécoises, mais l'objectif
derrière ça aussi... il y a plein d'objectifs, là, de ramener l'ensemble de la population dans nos musées, qui sont, oui, déjà
bien fréquentés, mais aussi il y a un objectif, puis je pense qu'on aura l'occasion peut-être
de l'aborder davantage aussi, de toute la question du maillage culture-éducation,
de s'assurer... c'est toujours
une dynamique... Je ne veux pas revenir à ma... On parlait de ma région
d'enfance tout à l'heure, mais
j'ai été élevée... moi, j'ai eu le plaisir d'être élevée dans une famille de
quatre enfants, mais ça veut aussi dire qu'amener
quatre enfants au musée, ça a un coût et c'est des décisions qui... familiales
d'aller au théâtre ou, bon, il y avait beaucoup de livres à la maison, mais est-ce qu'il y a certaines sorties culturelles, justement, qui étaient plus
limitatives du coût.
Et
l'objectif, c'est aussi de ramener, justement,
des familles qui ont des enfants, qui ont des enfants nombreux, qui n'ont pas nécessairement eu l'occasion... ou même un seul enfant, mais qui
n'ont pas eu l'occasion d'y aller, de prendre la chance, parce que c'est
des enfants qui sont plus jeunes aussi, de prendre la chance, de se dire :
Mon enfant qui a quatre ans, qui a cinq ans,
est-ce qu'il va aimer ça?, puis je prends un peu la chance d'y
aller en me disant : Bien, si au bout de 20 minutes, finalement, ça lui plaît ou ça ne lui plaît pas... Puis ça
permet de faire des découvertes extraordinaires, et je pense que ce que ça va amener,
c'est des gens qui... des grands-parents avec leurs enfants, entre autres, des
gens qui n'y vont pas nécessairement, à l'heure actuelle, puis ça va être des avantages... Je pense qu'une fois qu'on y est allé un dimanche, ça a l'avantage aussi, je pense, qu'on
tombe en amour avec une exposition, puis on en fait la promotion, on tombe en amour avec le fait d'être allé dans un
musée, on décide d'aller à un autre musée le dimanche suivant, et je
pense que ça aura des effets extrêmement, extrêmement positifs.
Et le député de...
qui le mentionnait tout à l'heure? Je pense que c'était le député de Vanier-Les
Rivières qui mentionnait tout à l'heure,
justement, comment, comme enfant, on peut avoir un coup de foudre un jour — on parlait des sorties culturelles un peu plus tôt — parce qu'on est allé écouter un orchestre,
parce qu'on a vu une toile, parce qu'on est allé dans un musée. Nos musées, au Québec, offrent des choses
extraordinaires pour les enfants, justement, pour apprendre, puis ça s'apprend aussi à écouter de la musique,
ça s'apprend à développer son oeil. Comment on apprend à apprécier la
culture? Je pense que c'est d'être en contact, justement, de plus en plus
souvent avec cette culture-là et d'oser aussi différentes
sortes de cultures, de se dire : Bien, c'est une exposition qui est
peut-être un petit peu plus contemporaine, est-ce que c'est dans mes goûts? Oui, non, je vais aller le voir. C'est
un musée qui est un petit peu plus loin, en région. Je pense que ça va
se faire en faveur aussi beaucoup de nos musées de nos régions. Et
effectivement vous mentionniez : Il y a 95 musées, il y en a dans toutes
les régions du Québec. Je pense que le Bas-Saint-Laurent, que ce soit le Musée régional de Rimouski, le Musée du Fjord, au
Saguenay—Lac-Saint-Jean,
le Centre d'interprétation de la Côte-de-Beaupré, effectivement...
Les
collègues de l'opposition seront aussi heureux d'apprendre que leurs régions
ont également plusieurs musées qui
vont devenir gratuits un jour par mois, notamment l'extraordinaire Musée des
Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec, le
Musée de la Civilisation, le musée des beaux-arts du Québec, le Musée des
Ursulines de Québec. Pour ce qui est de la Montérégie, le Musée du Haut-Richelieu, la Pointe-du-Buisson, le Musée
québécois d'archéologie. Et donc il y en a en Gaspésie, le Manoir
Le Boutiller, le Musée de la Gaspésie, le Musée de la mer, il y en a en
Chaudière-Appalaches, il y en a en
Abitibi-Témiscamingue, la fameuse Cité de l'or, la Maison Dumulon, le Site
historique Draper, le Musée d'art de Joliette, le site historique de
l'Île-des-Moulins.
Donc, il y en
a un petit peu partout, et je fais le pari que cette mesure va augmenter encore
davantage l'achalandage, mais pas juste cette journée-là, en fait,
toutes les journées de la semaine, toutes les fins de semaine parce que les
gens vont continuer de
s'approprier... et on va amener des nouvelles clientèles aussi dans ces musées.
Et je pense qu'il y a plein d'études
qui ont démontré aussi à quel point le fait d'avoir accès à une forme d'art va
nous amener à en consommer d'autres aussi.
Le fait d'être exposé très jeune ou moyennement
jeune, puis c'est un peu pour ça qu'on a des programmes un peu
partout, notamment pour amener les étudiants à aller au théâtre, c'est le fait,
justement, de consommer... bien, de consommer...
d'aller au théâtre, souvent, amène une curiosité à dire : Ah! tiens,
est-ce que j'irais écouter une pièce de l'Orchestre symphonique de
Québec ou d'un autre orchestre? Puis
le fait d'aller au théâtre, je pense... d'aller au musée va voir également
ces répercussions fort positives.
La
Présidente (Mme de Santis) :
Oui. Il reste 1 min 15 s, Mme la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré.
Mme Simard : Bien, je vais vous témoigner de mon accord avec
les propos de ma collègue ministre, particulièrement
sur l'importance de pouvoir éveiller
le sens des jeunes, donc, en bas âge. Pour avoir participé à la première
représentation du Symposium international d'art
contemporain de Baie-Saint-Paul et avoir vu, à ce moment, un artiste qui a fait
une toile extraordinaire, bien, je
dois vous dire que ça m'a donné, effectivement, le goût à l'acrylique, mais
également le goût d'avoir un jour un tableau de cet artiste, que j'ai
acheté il y a quelques mois seulement. Mais, au fil des ans, bien sûr qu'on
développe nos intérêts. Ça peut changer, de toute évidence, également, je suis
particulièrement très abstraite dans ma création.
Mais je vous dirais que, pour les jeunes, pour les familles, c'est essentiel
que cette mesure-là puisse leur permettre d'accéder, justement, à des musées et de pouvoir visiter sans coût,
donc, des lieux qui certainement seront fréquentés par la suite. Et je pense, entre autres, au Musée de
Charlevoix, qui offre des activités pour les jeunes, mais, sans la présence
des jeunes, on ne peut, évidemment, réaliser ce type d'activités de découverte.
La
Présidente (Mme de Santis) : Merci. Merci beaucoup. Maintenant, la
parole est à la députée de Taschereau pour 20 min 30 s.
Mme Maltais : Merci, Mme la
Présidente. Alors, une petite remarque, avant d'aborder plusieurs sujets, très
gentille : Il faut faire attention à l'histoire. Il y a déjà eu de très
gros budgets dévolus à la culture dans le passé. Je me souviens très bien d'avoir été très fière de voir 100 millions de
dollars à la culture quand j'étais ministre. Alors, il faut faire attention avant de se réclamer d'être le
plus gros budget de l'histoire parce que, quand on fouille, on peut commencer
à trouver des choses différentes. Mais je vous dis ceci, là : Il y a déjà
eu des gros budgets en culture.
L'entente
Netflix, l'entente Netflix, ma collègue l'a abordée. L'entente Netflix, un,
c'est un véritable pied de nez au Québec,
c'est une gifle. On n'a pas l'entente. Notre ministre de la Culture n'a pas
l'entente Netflix, on nous la refuse, c'est au Québec qu'on la refuse. Je trouve que c'est une gifle, ça n'a pas de
bon sens, et je plaide encore pour que le fédéral nous la donne.
Deuxièmement, dans l'entente, il est supposé y
avoir un 25 millions de dollars qui est accordé à un contenu francophone.
Or, Netflix vient de s'associer à l'INIS, et il n'y a pas d'exigence de contenu
francophone. Est-ce que l'exigence de contenu francophone sur le 25 millions
tient toujours ou si Netflix fait ce qu'il veut?
La Présidente (Mme de Santis) : Mme
la ministre.
Mme Montpetit :
Oui. Ce que je pourrais répondre, c'est qu'une fois encore je pense que,
là-dessus, on partage les mêmes
préoccupations. Vous l'avez vu, je pense, la première journée où j'ai été
nommée ministre de la Culture, ça a fait partie des dossiers sur lesquels j'ai réitéré notre position. On a parlé
d'une même voix a plusieurs reprises, avec mon collègue le ministre des Finances, j'ai fait de nombreuses
représentations à cet effet auprès de la ministre du Patrimoine du
Canada. Et vous savez qu'on va aller de
l'avant et on n'a de cesse... mon collègue des Finances a réitéré à plusieurs
reprises, dans ses rencontres avec
son homologue... il a réitéré la nécessité du fédéral d'opérer une taxation, et
à chaque fois ce qui a été mentionné,
effectivement, c'est la préoccupation par rapport à cette question du contenu
francophone et l'équité fiscale, d'avoir
la même équité pour l'ensemble de nos plateformes, mais dans un objectif, en ce
qui nous concerne au Québec, de protéger notre culture francophone.
Mme Maltais :
O.K., mais, dites-moi si je me trompe, là, non seulement on n'a pas d'entente
sur le 25 millions de contenu francophone,
qui était supposé être francophone, il n'y a pas de... on n'a rien entre les
mains et, deuxièmement, on n'a toujours pas de pourcentage de contenu
francophone sur la grosse entente qui est supposée exister, donc, ni sur le 25 millions ni sur la grosse entente. Le
gouvernement fédéral n'a pas répondu aux demandes du Québec sur un
pourcentage de contenu francophone.
• (17 h 30) •
Mme Montpetit :
Bien, pour répondre précisément, dans les deux ententes dont il est question,
on n'a pas vu le contenu, donc ce
serait difficile pour moi de vous répondre ni par l'affirmative ni par... ni l'infirmer. On n'a toujours pas eu accès à ces ententes.
Mme Maltais :
Oui, c'est ça, je comprends, puis ça, je plaide pour que vous ayez accès. Je
sais que, là-dessus, vous avez été ferme, votre prédécesseur aussi a
été très ferme. Mais ce que je dis, je
comprends bien qu'il n'y a eu aucune réaction de la part du gouvernement
fédéral et qu'à l'heure actuelle vous n'avez... nous, le Québec, n'avons aucune confirmation qu'il y aura pourcentage de contenu francophone ou même que
le 25 millions qui était supposé être du contenu
francophone va l'être.
Mme Montpetit :
On n'a pas de confirmation ou d'infirmation.
Mme Maltais : Vous n'avez rien. O.K. Je trouve ça d'une tristesse infinie, et ça me confirme dans mes
opinions politiques qui sont qu'on devrait donc être un pays.
Les conservatoires,
les conservatoires... Mais je ne veux pas débattre de ça, je suis habituée à le
dire.
Les
conservatoires, je les aime beaucoup, les conservatoires, moi. Et je lis les
budgets, encore une fois, le fameux cahier Budget de dépenses 2018‑2019,
page 74, on apprend que, dans les crédits 2017‑2018, il y avait
29 105 000 $. Est-ce que le 900 000 $ qui est ajouté
est dedans ou il est supplémentaire?
La Présidente (Mme
de Santis) : Mme la ministre.
Mme Montpetit : Laissez-moi juste trouver la page. Je vous
répondrais qu'il est supplémentaire, mais laissez-moi simplement
vérifier qu'il n'est pas dedans.
Des
voix : ...
Mme Maltais :
Je vais vous dire où je m'en vais. En 2016‑2017, le budget des conservatoires
d'art dramatique était de
30 134 400 $. J'ai les budgets, c'est dans les livres du
ministère des Finances, donc dans ces budgets-là, les livres des crédits. Alors, ça a été coupé de 1 million
en 2016‑2017 et 2017‑2018. On ajoute 900 000 $, je ne sais pas... on
vient de me dire que ce n'est pas
récurrent, puis là on apprend qu'en 2018‑2019 ça va retomber à
29 568 000 $. Donc, il manque encore, par rapport à 2016‑2017, 600 000 $ dans les
conservatoires. On n'a même pas, si je comprends bien, retrouvé le budget de 2016‑2017 des conservatoires, à moins
que vous me disiez : Il y a de l'argent ailleurs. Mais ce que je vois,
c'est que les conservatoires n'ont pas retrouvé le montant de 2016‑2017. Est-ce
que je me goure? Parce que j'essaie...
Mme Montpetit :
Je vous trouve l'information, ce ne sera pas très long.
Des
voix : ...
Mme
Montpetit : Juste pour être certaine de bien répondre à votre question,
là, c'est ça, aux crédits 2018‑2019, ils sont à 29 millions. Le 900 000 $ auquel vous faites
référence, dont on discutait plus tôt, c'est un montant supplémentaire
ponctuel qui a été octroyé.
Mme Maltais :
Supplémentaire, O.K. Mais donc il va y avoir 30 millions de dollars, si on
ajoute le 900 millions, là... le
900 000 $. Mon Dieu que les conservatoires auraient été contents avec
le lapsus que je viens de faire! Donc, on est à 30 millions en 2017‑2018 si on inclut le 900 000 $, puis
on redescend à 29,5 millions l'année prochaine, 2018‑2019, les crédits qu'on va voter, donc on est encore en deçà
de 600 000 $ des crédits de 2016‑2017. Je pense que je n'ai plus
besoin d'autres réponses. Il n'y a rien à
dire, c'est ça, la vérité. Donc, dans ces budgets historiques, on ne donne même
pas aux conservatoires du Québec les moyens qu'ils avaient en 2016‑2017.
Comment est-ce qu'on va réussir à soutenir les conservatoires, qui sont si
importants partout au Québec, s'ils ne rattrapent même pas les budgets de 2016‑2017?
Mme Montpetit :
Moi, je vais me permettre de prendre encore quelques secondes là-dessus pour...
parce qu'on ne refera pas l'histoire,
hein, on ne refera pas l'histoire. Je vais revenir à l'introduction que vous
avez faite tout à l'heure, puis, si
vous voulez qu'on sorte les chiffres, on va sortir les chiffres :
78 millions de plus aux crédits du ministère de la Culture, plus 600 millions sur cinq ans.
Quand je parle de budget historique, je parle de budget historique. Je pense
que, si on veut... Moi, je ne suis pas du
tout mal à l'aise de mettre ça de l'avant. On l'a toujours dit, il y a des
sommes qui sont consacrées au
dévoilement d'une politique culturelle, il y a des montants qui vont être
annoncés. Les conservatoires du Québec...
Vous le savez, je viens de la filière musicale, moi, vous le savez, s'il y a
une institution... je leur accorde toutes de l'importance, mais l'institution des conservatoires, je tiens à souligner le rôle extrêmement important qu'elle joue dans la formation de nos musiciens, notamment solistes,
mais nos musiciens des grands orchestres du Québec également. C'est une
institution qui est très importante.
Mme Maltais :
Mais ils n'ont pas encore retrouvé les budgets 2016‑2017.
Mme Montpetit :
Bien, écoutez, il y a 900 000 $ de plus qui leur ont été donnés. La
suite, on aura l'occasion d'en discuter à une autre occasion.
Mme Maltais :
Bien, c'est dommage parce que ça s'appelle, ça... Et là on revient à mon début.
C'est l'étude des crédits, les
Québécois et les Québécoises, ils savent que c'est à ce moment-là qu'on débat
des budgets des gens. Ça fait que,
moi, là, quand vous allez faire l'annonce de politiques culturelles, je ne le
sais toujours pas... je ne le saurai pas quel est le montant dévolu aux conservatoires d'art dramatique, ce n'est pas
marqué. Ce qui est marqué et ce avec quoi vous devez vivre — ce n'est
pas de ma faute, là, c'est votre choix de ne pas dévoiler la Politique culturelle
avant l'étude de crédits — vous vivrez avec une diminution des budgets
des conservatoires d'art dramatique qui perdure, et c'est dommage. Alors, je souhaite qu'il y en ait dans la
prochaine Politique culturelle, je le souhaite vivement, mais ce que j'ai dans
mes crédits, c'est la vérité actuelle,
mettons. Espérons que la vérité changera, mais la vérité actuelle, c'est ça,
bon. Puis je le sais, que vous aimez les conservatoires, vous en êtes...
vous avez... je le sais, mais c'est ça, la vérité.
Les radios communautaires,
ma collègue en a parlé aussi, c'est quelque chose d'important. Normalement, ils
ont 4 % des budgets, les radios
communautaires. Vous dites qu'il y a 11 ministères sur les ministères du
gouvernement du Québec qui ont donné le
4 %. Est-ce qu'on pourrait avoir la liste de ces... ça serait le fun de
les avoir. Je me demande même si je
n'écrirai pas une lettre pour les féliciter, parce que c'est rare, mais est-ce
qu'on pourrait avoir la liste des 11 ministères?
Mme Montpetit : Absolument,
c'est quelque chose qui pourrait être fourni à la commission.
Mme Maltais : O.K. Parfait, ce
serait bien. Ceci dit, ceci dit, si je lis les cahiers des réponses aux
documents généraux, il y a des contrats qui
ont été accordés par le ministère de la Culture et des Communications, des
contrats de pub. On le demande dans
Campagnes de publicité, ça permet de voir si le ministère lui-même est un
ministère exemplaire.
Alors, pour que votre monde suive, Réponses aux
demandes de renseignements généraux, O.K., c'est les renseignements généraux, c'est le plus petit des cahiers. En page...
question 3, question 3, ce n'est pas par... ce n'est pas noté... question 3, il y a deux... il y a des
campagnes de publicité. Or, le communautaire, les placements dans le cas
de la campagne de promotion et de
valorisation de la langue française, on est à 0,05 % qui va aux médias
communautaires, mais ce n'est pas les radios, c'est les médias communautaires.
Quant aux radios, au 40e anniversaire de la Charte de la langue française, elles ont 1,3 % des budgets
du ministère. Est-ce que c'est une erreur ou s'il n'y a pas besoin, puis je
le dis bien amicalement, d'un petit
rattrapage au niveau de la partie Langue française, de bien entendre ce que lui
dit la partie Communications? Est-ce qu'il n'y a pas un petit signal là
que peut-être qu'il y a, entre les deux ministères, un petit problème de
gestion?
Parce que
moi, j'ai vraiment... j'ai calculé, là, 40e anniversaire de la Charte de
la langue française, sur un budget de
10 720 $... Pardon, c'est 10 %. Je félicite la... je félicite...
Pardon, il y a... Eh bien, je vais féliciter non seulement les 11 ministères, mais la gang de la Langue
française. Bravo! Bravo! Parce que j'étais très étonnée, je disais : Ça ne
se peut pas qu'ils ne se parlent pas.
C'est pour ça que le disais amicalement, ça ne se peut pas qu'ils ne se parlent
pas. Bravo! Et j'espère que ça va devenir un modèle. Bravo! Moi, j'ai
failli vous... j'ai failli faire quelque chose.
La Présidente (Mme de Santis) : La
ministre aimerait ajouter un commentaire.
Mme Maltais : Oui, allez-y. Là,
vous le méritez parce que j'ai failli...
Mme Montpetit :
Non, non, mais je sais que c'est un dossier qui vous tient à coeur. C'est ça,
on est à 15 % au niveau du ministère de la Culture et des
Communications. Puis effectivement je ne suis que d'une voix avec vous pour
féliciter les ministères qui l'ont atteint, puis c'est un commentaire qu'on
refait, et refait, et refait. Je pense que, collectivement, avec tout ce qui se
passe dans le Soutien aux médias communautaires, on est sur la bonne direction,
mais je vous invite, si vous voulez, là, à partager notre enthousiasme de le
faire.
• (17 h 40) •
Mme Maltais :
Ceci dit, je pense que le ministère des Affaires municipales, quant à la
campagne sur la place des femmes dans
la politique municipale, là, qu'on l'a raté. Je pense qu'ils n'ont pas été tout
à fait au bon endroit. Ça permet d'envoyer des messages à d'autres
ministères.
Un point que
je voulais soulever absolument, et je suis sûre que ça va répondre à une
préoccupation de la ministre, dans le
passé, il y a eu des organisations culturelles qui ont eu accès à des
immobilisations. Et c'est important,
il s'est fait, au fil du temps, un rattrapage quant à tous les organismes
de diffusion, les salles de spectacles, et tout ça, au Québec, vraiment un beau rattrapage. Mais, quand un
organisme... puis il y en a de toutes sortes, là, quand une organisation a
un nouveau building, je pense beaucoup aux
salles de spectacle, entre autres, Théâtre de Quat'Sous, tout ça, ils ont
beaucoup de difficultés, après, à arriver
parce qu'il y a une sacro-sainte règle au ministère, c'est : On vous fait
une immobilisation, mais vous n'avez
pas le droit de demander de l'argent par la suite. Ça ne tient pas. Et je
plaide ici pour les organisations, ça ne
tient pas le coup. Je sais que, dans le passé, peut-être des années où il n'y
avait pas des budgets historiques, mais, dans le passé, c'est arrivé
qu'il y ait une demande de rattrapage puis qu'il y ait de l'argent
supplémentaire qui cible les organisations
qui ont eu des immobilisations pour leur permettre de rattraper le coût. Est-ce
qu'on peut se dire qu'il pourrait y avoir,
dans l'argent que nous verrons de la Politique culturelle ou de l'argent des
dossiers qui est là, mais de pouvoir regarder
cette sacro-sainte règle qui fait qu'on donne des buildings à des
organisations — puis ça,
c'est tous gouvernements confondus, là — mais qu'on ne prévoit pas, on
ne conçoit pas que ces gens-là vont avoir affaire à avoir une pression
supplémentaire parce que ça coûte cher, un nouveau building.
Mme Montpetit :
Bien, je pense qu'on a déjà eu l'occasion de discuter d'un dossier, ensemble,
plus précis. Ce n'est pas en fonction du... C'est le Conseil des
arts et lettres du Québec, là, à quoi vous faites référence, qui donne
non pas en fonction d'une infrastructure,
mais en fonction d'une mission, en fonction d'un programme, là, donc... Ça fait
que je pense que la... C'est parce
que, là, vous parlez probablement d'un cas précis que vous voulez porter à notre attention ou...
Mme Maltais : Non, non, non, je ne veux pas parler d'un cas
précis. J'ai fait une petite tournée téléphonique au Québec
puis j'ai découvert qu'au fil du temps, peut-être dans les 10
dernières années, il n'y avait pas eu de rattrapage pour les organisations qui avaient eu des salles ou des buildings et
que ça devenait très difficile au fil du temps parce que les coûts augmentent
et donc la pression augmente. Dans les salles de théâtre, le seul que j'ai
nommé, là, parce que je ne voulais pas aller nécessairement dans ma circonscription, ou dans d'autres, ou
à Québec, c'est le Quat'Sous, par exemple, mais j'aurais pu prendre la Bordée. Ils vivent une
pression supplémentaire, et, quand ils ont dit, de bonne foi, au ministère de la Culture
et des Communications : On va s'organiser avec l'argent qu'on a, mais on
va au moins être dans un nouveau building, ça devient difficile.
Ce que je
plaide, c'est que l'espèce de cran d'arrêt qu'il y a au ministère
sur ces organisations-là, il soit levé et que maintenant, à l'avenir, on soit conscients que, quand une organisation a un nouveau bâtiment, il va y avoir des frais supplémentaires. Arrêtons de nous boucher les
yeux. Puis je souhaite que le CALQ revoie ce qui s'est passé puis
rencontre ces organisations-là et qu'on les
finance adéquatement. Parce que ce que ça fait, c'est que ça enlève de l'argent à
la création. Il y a plus d'argent pour le loyer, pour l'Hydro, puis
tout, mais il y a moins d'argent en création, et je pense que ça commence à
paraître sur les scènes du Québec. C'est un plaidoyer.
Mme Montpetit : Oui, bien, au
Conseil des arts et lettres du Québec, il y a une mesure de gestion pour les nouveaux lieux. Peut-être si... comme je
comprends que c'est un dossier qui vous intéresse particulièrement, vous pourriez obtenir des réponses de la P.D.G., Mme Jean,
du Conseil des arts et lettres du Québec?
Mme Maltais : Non, je fais un
plaidoyer...
Mme Montpetit : Donc, ça ne
vous intéresse pas?
Mme Maltais : Non, ça m'intéresse, attention! ça m'intéresse, parce que
je suis au niveau politique, actuellement, O.K.?
Mme Montpetit : Mais ce que je vous dis, c'est qu'il y a
une mesure qui existe au niveau du Conseil des arts et lettres pour les
lieux auxquels vous faites référence. Donc, on a quelqu'un qui pourrait venir
donner une réponse et expliquer comment les
sommes sont octroyées dans ce genre de circonstances, qui pourrait vous
rassurer et rassurer les organisations auxquelles vous faites référence.
Mme Maltais : Tout à fait. Si
elle peut venir rapidement, il me reste deux minutes. C'est parce que c'est ça,
mon problème.
La Présidente (Mme de Santis) :
3 min 10 s.
Mme Maltais : Trois moins 10.
Bonjour.
Mme Jean
(Anne-Marie) : Oui, bonjour.
Anne-Marie Jean, P.D.G. du Conseil
des arts et des lettres du Québec.
Alors, oui, comme la ministre vient de
l'indiquer, on a une mesure de gestion de nouveaux lieux qui a été aménagée, en fait, pour accompagner les organismes
dès les premières années où ils s'installent dans le lieu. On évalue avec eux la variation des frais et on est en
mesure de majorer la subvention qu'ils obtiennent à la mission sur un
certain temps, parce que
ça se stabilise au bout d'un moment, ça peut varier au début et se stabiliser
par la suite, et on intègre ce montant à leur subvention à la mission au
moment où c'est stabilisé.
Mme Maltais : Est-ce
que ça fait longtemps qu'il y a eu...
Est-ce que ça arrive régulièrement? Est-ce que, dans les trois ou cinq
dernières années, il y a eu des hausses qui sont arrivées sur des lieux?
Mme Jean
(Anne-Marie) : Oui, oui. Les
organismes qui ont intégré des nouveaux lieux ou qui ont réaménagé, en
fait, agrandi un lieu, ont pu bénéficier de cette mesure-là.
Mme Maltais : O.K. C'est parce
que j'ai senti une certaine angoisse dans le milieu culturel. S'ils suivent nos
débats, peut-être qu'ils vont vous
téléphoner et expliquer un peu ça, parce
que c'est... Moi, ça m'a toujours
fatigué, cette chose-là. Merci beaucoup, Mme Jean.
Dernière question.
Les conseils régionaux de la culture, ils sont présents sur tout le territoire,
ils sont précieux. Ils ont vu leur financement diminuer pendant ce
mandat, est-ce qu'ils ont de l'espoir pour l'avenir?
Mme Montpetit : J'attendais mon micro, pardon. Bien, de toute évidence, on partage plusieurs
préoccupations communes avec la députée
de Taschereau, et on a eu non seulement des rencontres,
mais des discussions aussi avec ces organisations qui sont vraiment très
importantes, et elles le savent, et il y aura des bonnes nouvelles pour elles.
Mme Maltais : Il y aura des
bonnes nouvelles?
La Présidente (Mme de Santis) :
1 min 15 s.
Mme Maltais :
1 min 15 s? Dans la section Transparence, dernière, Bureau du
cinéma et de la télévision du Québec, on
n'arrive pas à avoir les montants dévolus aux opérations de prospection hors
Québec. On ne les a pas. On les a pour
la SODEC, on les a pour Sodexport, on les a pour plein d'organisations, mais on
nous dit que l'information ne peut être communiquée en vertu des
articles de la loi d'accès sur l'information. Je trouve ça dommage parce que
les autres organisations sont très transparentes. Pourquoi on ne peut pas avoir
accès à ça?
Mme Montpetit :
Parce que les autres sont des sociétés d'État et que ce n'est pas une société
d'État, ce n'est pas un organisme gouvernemental.
Mme Maltais :
Bien, c'est parce que c'est de l'argent gouvernemental et c'est... Ils ne
vivent... Est-ce qu'ils ne vivent que d'argent gouvernemental?
Des voix : ...
Mme Maltais : Municipal.
Mme Montpetit : C'est ça, ils
sont financés par la SODEC, mais pas uniquement.
Mme Maltais : Pas uniquement.
• (17 h 50) •
La Présidente (Mme de Santis) :
Alors, merci beaucoup. Merci. Maintenant, M. le député de Sainte-Rose,
10 min 30 s.
M. Habel : Oui, merci, Mme la
Présidente. J'ai le bonheur de terminer le bloc et les crédits budgétaires en
compagnie de la ministre.
Je vais
prendre un peu la balle au bond de la députée de Taschereau, parce qu'elle a parlé
du conseil régional de la culture, et
je tiens à dire, entre autres au niveau du Conseil régional de la culture de
Laval, ils ont été créés en 2014 et ils voulaient être financés. Et, suite à des discussions que j'ai eues avec
le cabinet de la ministre, nous avons financé le Conseil régional de la culture de Laval. Alors, étant
donné que le conseil régional de la culture a été financé, ça nous a
permis de pouvoir voir le diagnostic
culturel de la région de Laval, donc une offre culturelle et beaucoup d'acteurs
sur le territoire, des personnes qui sont très engagées, dont la
présidente, qui est aussi la présidente du RTA, le réseau théâtre-ados.
Donc, ils
nous ont fourni un diagnostic culturel excessivement intéressant. On a pu,
entre autres, comprendre à quel point
il y avait beaucoup d'activités dans le secteur lavalois, plus de 6 200
activités organisées par 56 organisations et plus de 1 million de personnes qui participent à des activités,
aussi, culturelles à Laval, dont une bonne portion au niveau de la
culture scientifique, que j'ai eu l'occasion de parler, avec l'investissement
que la ministre a fait de 3 millions en compagnie
du MIDI, mais aussi beaucoup au niveau de l'art de la scène. Et, au niveau de
l'art de la scène, qui est près de 50 %
des visiteurs, eh bien, on a eu une belle annonce au niveau du ministère de la
Culture au courant du mandat, on a investi 2,8 millions pour
moderniser la Salle André-Mathieu, donc 834 sièges, des panneaux réflecteurs et
une reconfiguration de la conque, entre autres, qui ont indirectement aussi
bénéficié à l'organisme... à l'OSL, l'Orchestre symphonique de Laval, qui font un travail exceptionnel pour partager et
promouvoir la culture au Québec, et notamment faire un maillage entre la
culture et l'éducation, parce que les gens de l'OSL, par l'entremise d'Alain
Trudel, font un accompagnement au niveau du programme musical dans ma
circonscription et la circonscription de mon collègue de Laval-des-Rapides. Donc, l'arts-études est
excessivement important, et je tiens à saluer les gens de la Fondation
Droit au talent — j'ai été le président d'honneur pour le
Concert pour l'avenir TD — donc, ils ont vraiment comme mission de favoriser l'épanouissement du programme arts-études, du programme musical. Et plusieurs
de ces personnes, de ces jeunes talents nous représentent très
bien, notamment à Philadelphie, où
ils gagnent plusieurs prix. Et le concert avait lieu à l'église
Sainte-Rose-de-Lima, qui est vraiment un endroit exceptionnel pour propager la
culture.
J'avais pris
comme engagement, en 2014, de mettre en relief le caractère unique
du boulevard Sainte-Rose. Et notamment par les investissements importants qu'on a faits au niveau du patrimoine
religieux, plus d'un demi-million de dollars
ont été investis pour l'église Sainte-Rose, donc, notamment
pour faire la réflexion de la maçonnerie. Donc, des investissements qui sont importants parce que l'église Sainte-Rose, c'est un peu
comme l'épicentre culturel d'une portion de ma circonscription.
Et autour de
ça, on a fait un développement important
au niveau des plaques patrimoniales. Notamment, on a la maison Frédéric Back qui a eu une plaque
patrimoniale, et on en passe beaucoup sur l'ensemble du boulevard Sainte-Rose,
où mon bureau de circonscription est. Il y a
aussi le maintien en bâtiment à l'école Villemaire, une importante
réflexion qu'on veut faire au niveau de la berge des Baigneurs, qui est juste à
l'arrière de l'église Sainte-Rose. Donc, beaucoup d'investissements au niveau
du patrimoine. J'ai parlé antérieurement des investissements au niveau du Parc
de la Rivière-des-Mille-Îles, 12,5 millions qui vont vraiment bénéficier
aux gens qui longent le boulevard Sainte-Rose, et d'importants festivals.
Et, pour moi,
c'est très important aussi de mentionner qu'on a eu un budget historique en
culture, 778 millions, qui a été
salué par l'ensemble des gens en culture, notamment la SODEC, l'UDA, le Conseil
des arts et des lettres. Mais aussi je tiens
à mentionner que, quand on investit en culture, il y a aussi d'autres
importants ministères qui investissent en culture, notamment au niveau de l'Éducation, on a aussi le
ministère du Tourisme qui investit beaucoup en culture, et ce qui fait
un très beau maillage interministériel pour favoriser un développement, comme
par exemple, des festivals, comme le Festival
Diapason dans ma circonscription, où on a investi 20 000 $, au
gouvernement du Québec, pour favoriser un festival de musique indépendante. On a investi aussi
55 000 $ pour favoriser le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles. Et où
il y a l'église Sainte-Rose, il y a aussi le symposium où plus de
20 000 personnes convergent chaque année dans le Vieux-Sainte-Rose pour
voir 90 artistes peintres et sculpteurs et aussi la Semaine des artisans, qui
est proche du patrimoine du Vieux-Sainte-Rose, donc on a aussi une foule
d'artisans qui y convergent chaque année.
Donc, vraiment, le
patrimoine culturel, c'est un élément important au niveau de la culture au
Québec, et le programme d'aide à la restauration du Conseil du patrimoine
religieux, c'est un levier important qui permet à des propriétaires d'édifices à caractère religieux
d'obtenir jusqu'à 85 % des coûts des travaux. Donc, les actions qu'on a
posées, c'est, entre autres,
12 millions qui ont été injectés au Conseil du patrimoine religieux du
Québec dans la restauration à caractère religieux. On a investi, depuis
1995, 322 millions de dollars au niveau du patrimoine religieux.
Donc, j'ai parlé
beaucoup d'éléments, notamment, du patrimoine religieux, du maillage entre la
culture et l'éducation, mais j'aimerais en savoir davantage au niveau du
patrimoine religieux. Quels sont les projets, en 2018, qui ont été faits pour
le patrimoine religieux?
La Présidente (Mme
de Santis) : Merci. Mme la ministre, 4 min 5 s.
Mme Montpetit :
Je vous remercie beaucoup, Mme la Présidente. C'est un dossier bien important
qu'aborde le député de Sainte-Rose,
puis je sais que c'est un dossier sur lequel on a eu l'occasion d'échanger, qui
lui est cher, comme de nombreux dossiers culturels sur lesquels on
discute souvent concernant la région de Laval, mais plus précisément sa
circonscription.
J'aurais tendance à
parler plus largement de la question de nos investissements en patrimoine
religieux parce qu'effectivement chacune des
églises, chacune des basiliques, des cathédrales, des archevêchés qu'il y a
dans chacune de nos régions, de nos
villages, justement, sont souvent le coeur de la vie. Mais il y a des enjeux,
aussi, particuliers sur la désaffectation de ces milieux et sur les
coûts importants, les coûts importants d'entretien, de restauration versus
aussi l'importance qu'ils prennent,
justement, en termes de patrimoine. Et, dans la dernière année, 2017‑2018, pour
l'année en cours qu'on est en train
d'étudier, donc, c'est 12 millions de dollars qui ont été investis,
71 projets qui ont été, justement... que ça aille du clocher à la restauration intérieure, au bâtiment, au
parvis, au fameux parvis de l'église, qui est un lieu encore bien important, justement, d'échange, de
discussion dans plusieurs municipalités. Et je pense que c'est avec
beaucoup de fierté qu'il faut souligner que,
dans les 20 dernières années, c'est 322 millions — je le soulignais d'entrée de jeu dans
mon allocution, là — 322 millions qui ont été investis dans
notre patrimoine religieux au Québec, c'est 2 916 projets qui
ont été soutenus dans toutes nos régions, toutes les régions du Québec, toutes
les circonscriptions, parce que, justement, ça démontre toute l'importance que ces milieux représentent en termes de...
non seulement de lieux de retrouvailles, mais en termes d'architecture
aussi.
On
parlait tout à l'heure des huit églises, justement, dans la région de Québec,
comment elles sont importantes dans l'histoire du Québec. Et on l'a
abordé tout à l'heure, puis je suis certaine qu'on aura l'occasion d'en
discuter prochainement aussi, sur toute la question de la stratégie de la
protection du patrimoine en lien avec le dossier du Saint Jérôme. On a investi
beaucoup dans les dernières années pour, justement, s'assurer que les bâtiments
soient restaurés, soient entretenus
pour ne pas qu'ils se détériorent, mais il y aura également tout un processus
pour faire un inventaire des biens
mobiliers qui se trouvent dans ces églises pour voir, effectivement, comment on
peut encore mieux les protéger. Donc, voilà. Je vous remercie.
La Présidente (Mme
de Santis) : M. le député de Sainte-Rose, 1 min 15 s.
M. Habel :
Ah! mais il ne me reste qu'à saluer tout le monde et remercier aussi la
ministre pour l'étude des crédits, remercier
aussi l'ensemble de l'équipe au niveau de la Culture et de l'Éducation qui ont
été présentes. Mais j'aimerais laisser
les 30 dernières secondes, peut-être, à la ministre pour, peut-être aussi,
remercier son ministère ou saluer les gens.
La Présidente (Mme
de Santis) : Mme la ministre, 50 secondes.
Mme Montpetit :
Est-ce qu'il nous reste du temps pour les remarques finales ou c'est...
La Présidente (Mme
de Santis) : Non. Si vous voulez remercier les gens autour de vous...
Mme Montpetit :
Ah! bien, écoutez, oui, oui, oui. Bien, je... oui, remercier les gens qui
m'entourent, ma chef de cabinet, ma sous-ministre — excusez-moi,
je pensais qu'il restait un petit peu de temps à la fin pour ça — et les
représentants des sociétés d'État, et les
gens du ministère, effectivement, qui m'accompagnent dans ces importants
travaux, mais également souligner que je pense qu'au cours des quatre dernières
heures on a pu avoir des échanges fructueux pour démontrer à quel point la
culture, elle est importante pour nous. Merci, Mme la Présidente.
Adoption
des crédits
La
Présidente (Mme de Santis) : Merci beaucoup. Le temps alloué à l'étude
du volet Culture et Communications des
crédits budgétaires du portefeuille Culture et Communications étant presque
écoulé, nous allons maintenant procéder à la mise aux voix des crédits
des programmes 1 et 2.
Ainsi,
le programme 1, intitulé Gestion interne, Centre de conservation du Québec
et Conseil du patrimoine culturel du Québec, est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Des voix :
Sur division.
La Présidente (Mme de
Santis) : Adopté sur division. Le programme 2, intitulé Soutien à
la culture, aux communications et aux sociétés d'État, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
La Présidente (Mme de Santis) :
Adopté sur division.
Alors, c'est
à mon tour de remercier tous ceux et celles qui ont travaillé très fort pour
qu'on puisse avoir cette étude de crédits, aujourd'hui, pendant quatre
heures consécutives. Je vous remercie de votre patience, de votre collaboration. Merci à la ministre et les gens qui
l'accompagnent, aux deux porte-parole de l'opposition, au député de
Gouin, aux députés qui représentent le gouvernement, au secrétariat, ma
secrétaire. Merci à tout le monde et merci à monsieur qui s'occupe de
l'audiovisuel. Merci beaucoup.
Alors, la
commission ajourne ses travaux au mardi 1er mai 2018, à 10 heures, où
elle poursuivra l'étude du volet Enseignement supérieur des crédits budgétaires
du portefeuille Éducation et Enseignement supérieur. Tchao!
(Fin de la séance à 18 heures)