Journal des débats (Hansard) of the Committee on Planning and the Public Domain
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
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Tuesday, November 5, 2024
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Vol. 47 N° 78
Clause-by-clause consideration of Bill 76, an Act mainly to enhance the quality of construction and public safety
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures cinquante-sept minutes)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bon matin à tous. Ayant le quorum, je déclare la Commission de l'aménagement du
territoire ouverte.
Alors, la commission est réunie ce matin
afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 76, la Loi visant
principalement à accroître la qualité de la construction et la sécurité du
public.
Est-ce qu'il y a des remplaçants, Mme la
secrétaire?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Poulet, Laporte, est remplacée par Mme Mallette, Huntingdon; M.
Ciccone, Marquette, est remplacé par Mme Lakhoyan Olivier, Chomedey; Mme
Setlakwe, Mont-Royal-Outremont, est remplacée par Mme Cadet, Bourassa-Sauvé; et
M. Fontecilla, Laurier-Dorion, est remplacé par M. Leduc,
Hochelaga-Maisonneuve.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, depuis la fin des audiences publiques, il y a des mémoires qui
sont rentrés au niveau de la commission, alors je les dépose officiellement ce
matin. Alors, c'est les mémoires de l'Union des municipalités du Québec ainsi
que les mémoires... la mémoire... les mémoires de la Fédération des chambres de
commerce du Québec qui ont été reçus. Et aussi je dépose une lettre de l'Ordre
des architectes du Québec, l'Ordre des ingénieurs du Québec et l'Ordre des
technologues professionnels du Québec.
Alors, nous en sommes maintenant aux
remarques préliminaires. Je rappelle que tous les députés ont 20 minutes
pour faire les remarques. Alors nous allons commencer par M. le ministre.
M. Boulet : Oui, merci, M. le
Président. Bon mardi matin à tout le monde. Permettez-moi d'abord de saluer
tous les collègues, là, les collègues gouvernementaux, les collègues des partis
d'opposition. Moi, je suis toujours hyperheureux de commencer l'étude
détaillée. Ici, c'est le projet de loi n° 76, qui vise à accroître la
qualité de la construction et de sécuriser la population québécoise.
Je sais que tout le monde est préparé. C'est
un projet de loi qui a été élaboré de manière extrêmement rigoureuse, après
consultation des acteurs clés de l'industrie de la construction qui gravitent
autour de la Régie du bâtiment du Québec. Et je pense que, tous ensemble, on
peut, avec un projet de loi de cette nature-là, avoir une incidence positive
dans le domaine de l'habitation du Québec. On sait à quel point c'est
superimportant de bien loger, de construire plus, mais particulièrement de
mieux construire, et c'est ce que nous allons faire tout le monde ensemble.
• (10 heures) •
Vous le savez, je le redis, dans les
dernières années, il y a eu une augmentation quand même assez importante du
nombre de non-conformités, de 42 % en 2019-2020. Le pourcentage des
inspections qui ont trouvé ou qui ont détecté au moins un élément de
non-conformité est passé à 59 %. C'est une augmentation de 17 % en
cinq ans. Puis, en termes de ratio du nombre de non-conformités, on est passés
de 1.07 en 2019-2020 à 1,66 en 2023-2024. Salutations...
10 h (version non révisée)
M. Boulet : ...bon matin. Vous
avez été salué généreusement, collègue.
Et sans parler de tout ce qui a été mis en
exergue par les médias québécois, les histoires d'horreur, les problématiques
qui ont engendré des dommages quand même considérables au niveau matériel, mais
qui ont provoqué aussi des drames humains. C'est les familles, les proches puis
les personnes qui sont malheureusement laissées souvent à elles-mêmes.
Il y a plusieurs des propositions
contenues dans le projet de loi qui visent à rencontrer nos objectifs, et, je
le répète, c'est suite à des consultations, une collaboration qui est intense
depuis plusieurs années entre la RBQ et les différents partenaires.
Lors des consultations particulières, vous
me permettrez de nommer les 16 groupes que nous avons entendus : l'Ordre
des architectes du Québec, l'Ordre des ingénieurs du Québec, la Corporation des
maîtres électriciens, l'Association de la construction du Québec, la
Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie, l'APCHQ, les professionnels
construction, habitation, la Corporation des entrepreneurs généraux, les
Manufacturiers de structures de bois, les Elles de la construction. On en
parlait un peu plus tôt à quel point ce groupe est venu nous témoigner d'exemples
concrets qui démontraient que parfois des vices étaient camouflés parce que...
malheureusement, parce qu'il n'y avait pas d'inspection pour les détecter.
Quand ils nous parlaient de moisissures qui étaient occultées par des travaux
de peinture, je pense que simplement ça nous fait réaliser à quel point il faut
aller plus loin en la matière. La Centrale des syndicats démocratiques, l'Ordre
des technologues professionnels du Québec, l'Association des consommateurs pour
la qualité dans la construction, la Garantie de construction résidentielle, le
Regroupement des gestionnaires et copropriétaires, Me Éric Thibodeau et Me
Philippe Farley. Donc, je les remercie aussi d'avoir contribué au climat
positif et constructif des consultations. On a reçu en tout 18 mémoires, qu'on
va lire... en fait, dont nous avons complété non seulement la lecture, mais l'analyse,
avec toute la considération qui est méritée.
Évidemment, un des articles principaux, c'est
celui qui concerne l'article 16. On veut augmenter la qualité des travaux,
notamment par les inspections. Je l'ai répété souvent, je vais continuer de le
redire, ce qui est dans le projet de loi, c'est un seuil minimal. Il n'y a pas
d'obligation actuellement de faire des inspections, encore moins quant au
nombre d'étapes charnières. Évidemment, ça va varier en fonction de la nature
et la complexité du bâtiment, mais il faut que, minimalement, il y ait trois
inspections. Et une, certainement, étape charnière qui m'apparaît
incontestable, qui a été reprise par l'ensemble des groupes, c'est avant la
fermeture des murs, parce que souvent il y a des problématiques qui découlent
malheureusement des travaux d'électricité et de plomberie et quand les murs
sont fermés, puis il y a eu des cas de construction où les murs avaient été
fermés à la hâte pour camoufler des problématiques qui, si elles avaient été
détectées en amont, auraient évité des dommages importants. Ces étapes-là
seront définies par un plan de surveillance puis vont permettre, bien sûr, d'obtenir
une attestation de conformité à la fin avant que ce soit accessible à la
population. Évidemment, on réfère à des inspections qui seront faites par des
professionnels expérimentés, les ingénieurs, les architectes. Et, lors des
consultations... Puis je sais aussi, il y en a qui nous l'ont mentionné, il y
en a déjà, des inspections, qui se font, particulièrement quand c'est des
travaux de construction qui découlent de donneurs d'ordres dans le secteur
institutionnel, commercial, industriel. Le projet de loi, là, si je pouvais le
résumer d'une autre façon, vise à généraliser les bonnes pratiques là où il n'y
en a pas.
On a déposé, puis j'essaie de travailler
beaucoup en collaboration avec les partis d'opposition, un certain nombre d'amendements
que j'ai transmis vendredi matin aux collègues des partis d'opposition. Et
notamment la majorité des commentaires, lors des consultations particulières,
portaient sur la notion de donneur d'ouvrage, qu'on retrouve...
M. Boulet : ...dans
d'autres juridictions canadiennes. Évidemment le concept d'entrepreneur ou
propriétaire constructeur, pour moi, il incluait le donneur d'ouvrage ou le
client qu'il est, l'ultime bénéficiaire, mais c'est important que les lois
soient bien comprises. Si on veut qu'elles soient bien appliquées, il faut que
le langage corresponde à la compréhension de ceux qui doivent la respecter.
Donc, je vais déposer un amendement pour introduire dans la loi la notion de
donneur d'ouvrage en cohérence avec celle d'entrepreneur et de propriétaire
constructeur. Et ces deux concepts qui sont omniprésents dans la loi sur le
bâtiment, c'est la raison pour laquelle on avait utilisé ces concepts-là, mais
maintenant on aura le concept de donneur d'ouvrage.
Il y a plusieurs groupes qui ont mis en
lumière l'importance de spécifier que les technologues professionnels,
évidemment toujours en conformité avec les lois professionnelles qui les
gouvernent, soient inclus dans les professionnels qui seront autorisés à mettre
en perspective et à faire les inspections. Et ça, c'est aussi un amendement, on
l'inclut dans l'article 16, donc, au même titre que les ingénieurs et les
architectes. L'objectif ultime, évidemment, c'est d'obtenir une attestation de
conformité pour permettre à tous ceux qui commencent à habiter d'avoir une
tranquillité, une plus grande tranquillité d'esprit en ce qui concerne leur
investissement. Et c'est le cas notamment des édifices à condos en hauteur,
ceux non assujettis au plan de garantie obligatoire dont le RGCQ nous a
sensibilisés sur les enjeux de qualité.
Et il y aura une précision sur la remise
du contrat, du plan et de l'attestation de conformité. Et pour moi, c'est
important de dire que, quand on fait une étude détaillée, on discute. Moi, je
maintiens le dialogue, notamment avec mes collègues des partis d'opposition.
J'ai eu des discussions avec ma collègue de Bourassa-Sauvé, mon collègue de
Hochelaga-Maisonneuve. Ils m'ont fait part de leurs préoccupations. Puis je ne
veux pas m'attribuer une paternité exclusive des amendements. Je veux que ce
soit des paternités conjointes, notamment cet amendement-là que j'ai discuté
avec ma collègue de Bourassa-Sauvé pour m'assurer que l'acquéreur subséquent ou
le syndicat des copropriétaires soient nommés expressément dans la loi comme
étant des personnes à qui ces documents-là sont remis dans les cas et
conditions déterminés par le règlement qui sera adopté par la Régie du
bâtiment.
Qualification des entrepreneurs, c'est
aussi un pilier essentiel de notre projet de loi. Formation obligatoire en
continu pour les répondants entrepreneurs. Là, ici, dans le projet de loi, on
oblige une formation initiale obligatoire, en plus des examens administrés par
la RBQ pour l'obtention d'une licence. Bon, évidemment, on se dote, moi, je
pense, de la ceinture et des bretelles, mais je pense qu'en matière de qualité
on ne peut pas faire de compromis.
La qualité est particulièrement
essentielle quand on parle de construction résidentielle, parce que c'est
souvent l'achat le plus important d'une vie. À l'heure actuelle, il n'y a pas
de protection pour l'acheteur d'une maison neuve si l'entrepreneur n'est pas
accrédité au plan de garantie. Donc, afin de les protéger de manière
additionnelle, le projet de loi propose d'élargir le cautionnement des
entrepreneurs d'une maison neuve lorsqu'ils ne détiennent pas la catégorie ou
la sous-catégorie plutôt de licence prévue. Puis quand un entrepreneur n'adhère
pas à un plan de garantie, il n'y a actuellement pas d'annulation automatique
de la sous-catégorie qui lui permet de construire des habitations neuves. Il
peut donc continuer à prendre les dépôts d'acheteurs. Donc, une mesure du
projet de loi prévoit une annulation automatique pour protéger les acheteurs.
• (10 h 10) •
Il y a des mesures aussi qui prévoient
l'encadrement des différends en ce qui concerne l'application du plan de
garantie, c'est la médiation et l'arbitrage. Pour la sécurité du public, public
mieux informé, on bonifie les informations disponibles dans le registre. Et ça,
ça faisait suite, je l'ai mentionné aussi, à un rapport de la Vérificatrice
générale en 2021. On prévoit de donner des informations...
M. Boulet : ...sur des
suspensions ou annulations de licence pour pouvoir informer adéquatement la
personne qui a à déterminer l'identité de l'entrepreneur, avoir un peu plus son
profil passé. Et c'est dans ce même esprit là qu'on propose de permettre à la
RBQ d'exiger d'ajouter d'autres informations, comme le numéro de licence, dans
toute forme de publicité ou autre, bon.
Il y a les inspections préachat, on a déjà
fait un bout de chemin pour la formation continue des inspecteurs. Il y a des
mesures dans le projet de loi pour mieux encadrer cette formation-là. Et, dans
les leviers supplémentaires, évidemment, c'est la possibilité d'imposer aux
entrepreneurs des correctifs ou des mesures pour revenir à la non-conformité le
plus rapidement possible, plutôt que de se limiter à une suspension ou une
annulation de licence. Il y a le... tout le régime de sanctions administratives
pécuniaires, qui est un régime qui est beaucoup plus souple, beaucoup plus
agile, qui nous permet de revenir à la conformité plus rapidement que de
laisser le chemin pénal suivre son cours, avec les envois au DPCP, les délais
et tout ce que ça implique. Et ça, je pense que ça va être bénéfique pour la
population et aussi pour l'amélioration de la qualité des travaux.
Évidemment, un autre amendement que nous
avons déposé, c'est que ce régime de sanctions administratives pécuniaires ne
soit pas effectif avant d'avoir rendu public le cadre général d'application de ces
sanctions. Et encore une fois, ça, c'est un des amendements que nous avons
déposés, et que j'ai discuté abondamment, et qui nous tenait à cœur, autant à
ma collègue de Bourassa-Sauvé, en fait, les collègues du Parti libéral... je
vois sourire notre ami Thomas, mais c'est important pour moi de le dire, de le
réitérer : C'est un amendement dont je veux partager la paternité.
Il y a le délai de carence, qui permet
qu'un entrepreneur dont la licence a été annulée... soit respecté avant
d'obtenir une nouvelle licence. Il y a des mesures de facilitation pour les
poursuites au pénal en ce qui concerne les dirigeants d'entreprise. Évidemment,
ça aussi, c'est pour permettre un retour rapide à la conformité. Enfin, il y a
des mesures d'harmonisation avec la loi concernant les maîtres électriciens et
les maîtres mécaniciens tuyauteurs, parce que vous savez qu'ils émettent les
licences... pour les maîtres électriciens puis les maîtres mécaniciens
tuyauteurs, ils assurent la qualification des entrepreneurs dans leurs champs
d'activité respectifs, donc, pour leur octroyer aussi un pouvoir facilité de
poursuivre au pénal dans certaines situations, en infraction, bien sûr, à leurs
lois respectives.
Donc, pour conclure, M. le Président, je
pense que ce projet de loi est une combinaison d'audacité et de respect de la
capacité de faire. Puis il faut revenir constamment à l'approche collaborative.
Il y en a beaucoup de mes collègues gouvernementaux qui me disaient : Il
ne faut pas que ça retarde, il faut que ça respecte l'harmonie dans l'exécution
des travaux de construction puis ne pas que ça coûte plus cher. Et c'est ce que
nous demandons. Et il y a des groupes qui sont venus nous le demander Il faut
que la collaboration soit de mise, mais souvent je dis : Ça coûte de huit
à 15 fois plus cher, selon garantie de construction résidentielle, de réparer
ce qui aurait dû ou pu être détecté par une inspection. L'inspection donne des
résultats. Le lien de causalité entre le nombre et la qualité des inspections
et le nombre de non-conformités est déjà bien établi. Donc, gardons ça
constamment à l'esprit.
Donc, j'invite maintenant mes collègues à
amorcer l'étude détaillée et je suis convaincu que l'étape que nous
entreprenons va se dérouler avec un ton aussi constructif que lors des
consultations particulières. Donc, je vous remercie, ça complète avec mes
remarques, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup, M. le ministre. Alors, nous allons maintenant du côté de l'opposition
officielle avec la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Merci, M. le
Président. Donc, bonjour, M. le ministre, bonjour, chers collègues des autres
oppositions, bonjour à ma collègue de Chomedey, également. Donc, je suis...
donc, du Parti libéral du Québec, on aura l'occasion d'entendre ma collègue...
Mme Cadet : ...aussi, donc...
en tout cas, il nous... il s'agissait, donc, d'un projet de loi, donc, attendu,
donc nous sommes heureuses, donc, de nous retrouver ici, donc, afin de
l'étudier. Donc, le ministre, donc, vient de le dire, je pense que le style,
donc, collaboratif, donc, c'est ce qui nous permettra, donc, de bien faire
avancer ce dossier, et je nous souhaite, donc, une étude détaillée fructueuse à
tous et à toutes, donc. Également, donc, salutations aux autres collègues de la
partie gouvernementale, et à nos recherchistes, et membres, donc, du cabinet,
donc, du côté... du côté gouvernemental, donc, qui nous accompagnent afin de
nous assurer que tout se déroule pour le mieux.
J'aimerais également, donc, remercier le
ministre, donc — il vient, donc, de le mentionner, donc — pour
la transmission des amendements au préalable. Lors de la... notre dernière
étude détaillée de projet de loi, donc, le ministre, donc, nous avait entendu
déplorer, à juste titre, donc, le processus dans lequel donc, nous nous... nous
étions liés à ce moment-là. Donc, j'apprécie le fait qu'il en ait pris acte
cette fois-ci et que nous ayons eu... nous ayons eu, donc, l'occasion, donc, de
prendre connaissance, donc, des différents amendements qui viennent d'être
développés, l'un après l'autre, lors des remarques préliminaires faites par le
ministre à l'instant même.
J'aimerais aussi, à mon tour, remercier
les groupes qui... qui sont... et qui sont intervenus, donc, tour à tour, lors des
consultations particulières. Permettez-moi, M. le Président, donc, à mon tour,
de les nommer, donc, pour leur contribution. Donc, on parle, oui, donc, de 16
groupes, et en plus, donc, de ceux qui nous ont déposé des mémoires, incluant,
donc, ceux qui ont déposé des mémoires, donc, ce matin, que vous avez nommés,
donc, en début d'étude détaillée, M. le Président, donc, au début, donc, de
cette séance de travail. Donc : Me Éric Thibodeau, associé avocat, l'Ordre
des architectes du Québec, l'Ordre des ingénieurs du Québec, la Corporation des
maîtres électriciens du Québec, l'Association de la construction du Québec, la
Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec, l'Association des
professionnels de la construction et de l'habitation du Québec, l'APCHQ, qui,
donc, devrait être avec nous sous peu, la Corporation des entrepreneurs
généraux du Québec, Manufacturiers de structures de bois du Québec, Les Elles
de la construction, qui, effectivement, donc, nous ont livré, donc, des
témoignages poignants, donc, quant aux défis liés, donc, à... aux déficits,
donc, de qualité dans l'industrie de la construction, la Centrale des syndicats
démocratiques, l'Ordre des technologues professionnels du Québec, l'Association
des consommateurs pour la qualité de la construction, Garantie de construction
résidentielle, Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec, et
Me Philippe Farley, associé principal, Farley Avocats.
Je prends le temps, donc, de le nommer, M.
le Président, parce que, j'ai souvent l'occasion de le dire, les... les groupes
qui prennent le temps de déposer des mémoires, de nous arriver avec une... des
renseignements informés sur leurs positions nous permettent à nous, comme
législateur, de mieux faire notre travail, donc, nous permettent, donc, de...
d'arriver, donc, avec des propositions soutenues, qui tiennent compte de la
réalité des acteurs et des actrices qui sont sur le terrain. Donc, un grand
merci à eux, et surtout... Évidemment, donc, ils nous... ils nous regardent.
Et, alors qu'ils ont donc, tour à tour... je pense que, dans l'ensemble, donc,
tous les groupes qui sont venus, donc, nous ont tous clamé, donc, être en
faveur du principe du projet de loi, comme nous l'avons été, donc, lors de
l'adoption du principe, M. le Président, Mais certainement, donc, ils
verront... je sais qu'ils nous écoutent, et ils verront à ce que nous fassions
correctement notre travail de législateur.
À ce titre, oui, les groupes qui sont
venus témoigner, ceux qui ont soumis des mémoires, donc, ont des attentes face
à nous, mais également, la population a des attentes face à nous, M. le
Président. Les Québécois s'attendent, lorsqu'on... qu'ils... lorsqu'ils... ils
pensent, ils réfléchissent à l'industrie de la construction et aux différents
défis... ce qu'ils souhaitent c'est qu'au Québec on construise mieux, qu'on
construise plus vite et qu'on construise à moindre coût. J'ai eu l'occasion,
donc, de le répéter souvent, j'ai eu l'occasion, donc, de le dire, donc,
lorsque nous étions... nous en étions, donc, à l'étude du projet de loi
n° 51 et je pense que le ministre m'a entendu le répéter souvent, là. À
l'instant même, donc, il... lui-même, donc, répétait, donc, ces trois items là.
Donc, je suis contente, donc, de savoir, donc, qu'on a donc, un consensus sur
ces objectifs-là.
• (10 h 20) •
Donc, lors de l'étude du projet de loi
n° 51, l'objectif, donc, de ce projet de loi était de s'attaquer, donc,
au... au fait, donc, de construire plus vite et à moindre coût. Je l'ai répété
très souvent lors de l'étude détaillée de ce projet de loi là. Aujourd'hui,
donc, dans l'étude détaillée du projet de loi n° 76, bien, l'objectif, ici,
c'est de construire mieux. Je l'ai dit, M. le Président, de notre côté, nous,
au Parti libéral du Québec, donc, nous veillerons à ce que chacune, donc, des
dispositions...
Mme Cadet : ...sont présentes
et incluses, donc, au projet loi ainsi que les différents amendements qui ont
été présentés, donc, par le ministre, donc, soient toujours, donc, dans cette
perspective de construire mieux. Donc, lorsque ce sera le cas, donc, bien
évidemment que nous serons en faveur de ces différentes dispositions, lorsqu'on
verra qu'il y a opportunité d'aller plus loin, donc, de mieux... de permettre,
donc, d'assurer la qualité de la construction et la sécurité du public, mais
nos commentaires, donc, seront toujours, donc, à l'effet de bonifier le projet
de loi et de veiller qu'il aille dans cette direction-là, justement, donc, au
nom de la population qui a des attentes envers nous. Il y a eu trop d'histoires
d'horreur, M. le Président, j'en ai évoqué quelques-unes lors de mes remarques
préliminaires lors de... lors du début des consultations particulières. Vous
m'entendiez, bon, en parler, donc, ceux qui ont défrayé les manchettes au cours
des dernières années, mais ça, bon, ce sont ceux qui sont connus, donc, de
l'ensemble de la population. Mais, pour avoir parlé, donc, à bien des gens de
l'industrie et pour avoir bien évidemment, donc, entendu les Elles de la
construction nous en parler, il y a aussi tous ces drames humains qui sont
cachés, ceux qui n'ont pas l'opportunité, donc, de pouvoir effectuer des
recours, ceux qui n'ont pas... qui doivent, donc, essuyer, donc, des pertes, la
mine basse, et sans, donc, l'opportunité, donc, d'être bien protégés. Donc, je
pense que, pour nous, comme législateurs, donc, c'est au nom, donc, de toutes
ces personnes-là, donc, dans l'industrie résidentielle... dans le secteur
résidentiel particulièrement qu'il faudra donc nous attarder.
Le... C'est d'ailleurs, donc, dans ce
cadre-là... je parlais des cas qui avaient été médiatisés, ça m'a permis, moi,
donc, en... lors des études des crédits budgétaires au cours des deux années
précédentes, de poser des questions au ministre afin de nous assurer que le
projet de loi que nous étudions... que nous commençons à étudier aujourd'hui
soit, donc, bel et bien déposé, parce que j'ai mentionné, donc, qu'il
s'agissait, donc, d'une attente du milieu, mais également ma collègue des
Mille-Îles... notre collègue des Mille-Îles a eu l'occasion de questionner le
ministre directement, ici même... bien, en fait, au salon bleu, en période de
questions, afin, donc, de voir, donc, quelles actions seraient posées par le
ministre afin, donc, de mieux protéger, donc, ces propriétaires. Donc, vous
comprenez que ça ne date pas d'hier qu'au Parti libéral du Québec que cette
question nous préoccupe grandement. Et lorsqu'on voit que les inspections,
donc, peuvent être, donc, une voie, donc, vers la diminution, donc, de ce type
de drame, le ministre, donc, le mentionnait lui-même, donc, selon GCR, donc,
corriger des travaux mal exécutés coûterait de 8 à 15 fois plus cher qu'au
moment de la construction. Et, selon la Régie du bâtiment, il y aurait eu des
éléments de non-conformité dans 55 % des inspections réalisées en 2022. Je
pense que le chiffre, en fait, manifestement, il a augmenté, ce que le
ministre, donc, parlait, des chiffres de 2023, qui évoquaient, donc, un
pourcentage, donc, de 59 % de non-conformités, donc, l'année suivante. Donc,
vous comprendrez, donc, toute l'urgence d'agir en ce sens.
C'est à cet effet, M. le Président, qu'en
en parlant d'urgence, qu'à notre sens, et j'en ai parlé lors de les... lors de
mon discours d'adoption du principe il y a quelques jours, il y a urgence ici,
en la demeure. Les groupes qui sont... qui gravitent autour de la Régie du
bâtiment, donc, sont... sont consultés, je l'ai dit, donc, il s'agissait, donc,
d'un projet de loi qui était attendu de leur part. Et là, donc, ce qu'on
comprend, donc, du projet de loi, c'est que, bon, le premier règlement, et non
pas, donc, l'ensemble des règlements, mais un premier règlement, donc, qui
découlerait de l'adoption de l'article deux du projet de loi qui modifie
l'article 16 de la Loi sur le bâtiment du Québec, donc, le projet de
règlement sera déposé deux ans après, sera publié dans la Gazette officielle,
donc, deux ans après la sanction, donc, du projet de loi n° 76. Nous, ce
qu'on dit, M. le Président, c'est qu'on a fait, donc... il y a consensus ici.
Je pense que, dans l'ensemble des partis politiques qui sont représentés ici et
l'ensemble des groupes qui sont venus en commission... en commission
parlementaire, en consultations particulières, sont venus évoquer, donc, le
fait qu'il fallait, donc, avoir cette protection. Donc, sachant que nous
franchissons, donc, cette étape, une étape charnière pour utiliser, donc, une
nomenclature qui se retrouvera dans le projet de loi, donc, c'est un... c'est
un moment que nous... que, bon... qui est... qui est partagé, donc, favorablement,
mais manifestement, donc, il faut que la Régie du bâtiment, donc, puisse
continuer, donc, ses consultations, sans hiatus profond, donc, qu'ils puissent,
donc, avoir, donc, cette consultation, donc, accrue des différents partenaires
afin que ce projet de loi là... que le projet de... en fait, que le règlement
en tant que tel, donc, qui viendrait, donc, préciser, en vertu de l'article
deux du projet de loi, les différentes, donc, modalités, notamment, donc,
les... bon, les catégories de bâtiment...
Mme Cadet : ...auquel
s'applique l'article, les étapes charnières minimales, donc, le ministre, donc,
il a parlé de seuil minimal ici devant être prévu par le plan de... de
surveillance, les autres conditions et modalités relatives au plan de surveillance,
l'attestation de conformité au contrat, etc. Donc, on parle quand même, donc,
d'éléments, donc, majeurs en fait, qui retardent même, donc, l'entrée en
vigueur, donc, de l'article deux, donc, du projet de loi. Bien, ce sera bien
important qu'on n'étaye pas plus longuement l'adoption, donc, de ce
règlement-là et que le règlement final, donc, soit publié au plus tard deux
ans, mais qu'on n'ait pas un projet de règlement qui pourrait nous mener, donc,
à des délais beaucoup plus substantiels étant donné, donc, le sentiment
d'urgence qui est partagé par l'ensemble des formations politiques ici, M. le
Président.
Donc, je... c'est le ministre, un peu plus
tôt, même, qui disait donc de qu'il a entendu, donc, du terrain. Donc, je le
cite, il dit : Donc, il ne faut pas que ça retarde. Donc, c'est ce qu'il
entend. Donc, nous partageons, donc, franchement donc cet avis et nous
soumettons donc respectueusement, M. le Président, qu'il devra, donc, s'agir,
donc, d'une discussion qui, donc... que cet élément-là, donc, devra faire
l'objet, donc, d'une discussion, donc, lors de l'étude détaillée du projet de
loi, lorsque nous en arriverons, donc, à cet... à l'analyse de cet article-là,
donc, l'article 60 du projet de loi, les articles, dont des dispositions
transitoires et finales.
Le... un autre enjeu que l'on... que l'on
constate, M. le Président, c'est bon... Donc, le projet de loi est aussi donc
agnostique sur le type, donc, de bâtiment. Je viens de vous lire, donc, un
extrait de l'article deux qui modifie l'article 16, donc qui nous...
essentiellement, donc, qui indique que c'est la Régie du bâtiment qui, dans un
premier règlement... et je reviens là-dessus, parce que ce n'est pas
l'ensemble, on est dans un premier règlement, donc viendrait nous dire, donc, quelles
sont les catégories de bâtiments visées ici. Je pense qu'il faudra, dans le
cadre du... dans le cadre de l'étude du projet de loi, donc, qu'on entende
bien, donc, l'intention du législateur quant aux catégories de bâtiments à
inclure ici, quitte à inclure, donc, dans le projet de loi...
Parce qu'à notre sens, donc, évidemment,
donc, le projet, donc, devrait tous les couvrir. J'interromps ici mon laïus, M.
le Président, pour saluer, donc, à mon tour, donc, les représentants de
l'APCHQ, je vous mentionnais d'entrée de jeu qu'ils devaient arriver, donc
incessamment. Donc, lorsque je nommais les groupes que nous avons entendus en
commission parlementaire, donc, les voici. Je continue, donc, M. le Président.
Donc, oui, donc, pour vous dire, donc, que c'est bien important, donc, que
l'intention du législateur, donc, étayé afin, donc, de couvrir, donc,
l'ensemble des types de bâtiments, notamment, donc, dans le secteur
résidentiel. Je suis contente d'avoir entendu le ministre, dans ses remarques
préliminaires, nous mentionner, donc, qu'il avait été sensibilisé, donc, par Me
Jolicoeur, donc, du regroupement des copropriétés qui... qu'on a eu l'occasion,
donc, d'entendre, du regroupement des gestionnaires et copropriétaires du
Québec, pardon, donc, que nous avons eu l'occasion d'entendre, donc, lors de la
dernière journée de nos consultations particulières.
Parce qu'effectivement, et je... ça a été
mentionné précédemment, mais je pense que c'est important de le soulever, M. le
Président, au Québec, il s'en fait, hein, il s'en fait, donc, des inspections,
notamment en ce qui a trait aux chantiers publics, les écoles, les hôpitaux.
Lorsque la société... la société de la SHQ ou la SQI, donc, sont des donneurs
d'ouvrage. Et heureusement, donc, ces inspections-là, bien qu'il n'y ait pas,
donc, de cadres législatifs et réglementaires, donc, qui sous-tendent ceci, qui
obligent ce type d'inspections là, la pratique veut que ça se fasse et c'est
tant mieux. Le...
On a aussi parlé, donc, de l'existence
de... donc, dans le cadre, donc, des plus petites constructions, donc, jusqu'à
quatre étages, donc, qui permet... qui offre, donc, une garantie de
construction résidentielle aussi à ces... à ce type, donc, de bâtiment là. Mais
là où est-ce qu'on voit qu'il n'y a pas du tout, donc, de régime, et là où,
s'il fallait qu'un premier règlement, donc, soit adopté par la régie, s'il y
avait donc un choix à faire, donc, sur le type de bâtiment à couvrir, si tel
était, donc, le choix de la régie, donc, dans sa façon, donc, de pouvoir
réaliser ces règlements-là, bien, il faudrait s'attarder particulièrement,
donc, aux types de constructions qui ne sont absolument... bien, qui ne sont
pas couvertes, mais qui ne... mais pour lesquelles, donc, il n'y a pas
nécessairement donc de processus d'inspection, donc, de plan de surveillance
qui est réalisé en ce moment, notamment en raison de l'ensemble, donc, des
drames humains que nous vous avons évoqués un peu plus tôt, M. le Président.
• (10 h 30) •
Donc, dans ce cadre-là, je pense que ce projet
de loi, donc, dans le cadre de l'étude détaillée de ce projet de loi, nous
allons devoir, donc, en profiter, alors que nous ouvrons la Loi sur le bâtiment
du Québec, de bien voir, donc, comment, donc, nous... nous réussirons, donc, à
bien protéger les copropriétaires, donc, ceux qui font donc l'acquisition de
ces...
10 h 30 (version non révisée)
Mme Cadet : ...bon, d'unités,
donc, de copropriétés résidentielles, et, certainement, donc, lever toutes les
pierres pour que leur... bien, pour que leurs droits, donc, soient bien
couverts, donc, dans le cadre, donc, de cette loi visant principalement à
accroître la qualité de la construction et la sécurité du public.
Notamment, j'utilise cette parenthèse,
ici, pour soulever, donc, un point qui a été évoqué lors du discours d'adoption
du principe du projet de loi no 76 par ma collègue, par notre collègue des
Mille-Îles, qui nous évoquait, bon, le fait que, bon, il y a... non seulement,
pour nous, c'était bien important, comme tout le monde est venu le dire lors
des consultations particulières, que ce soient bel et bien le donneur d'ouvrage
qui soit... qui ait, donc, une relation contractuelle avec, bon, les
surveillants, et non pas l'entrepreneur.
J'entends, donc, le ministre, donc, lorsqu'il
dit que, pour lui, la question, donc, du... qu'il allait de soi que le donneur
d'ouvrage, donc, était bel et bien couvert parce qu'on voit bien qu'à l'article
7 de la Loi sur le bâtiment, donc, il y a des définitions de constructeur
propriétaire et d'entrepreneur qui sont comprises. Mais effectivement,
manifestement, donc, ces définitions-là étaient beaucoup plus larges et
permettaient donc à un entrepreneur, tel que défini par «une personne qui fait
ou présente des soumissions... par personne interposée dans le but d'exécuter
ou de faire exécuter, donc, des travaux», que... pour l'ensemble, donc, des
groupes, n'était pas tout à fait clair, donc, la définition de donneur d'ouvrage
était bien, donc, celle du bénéficiaire ultime, au final, donc, de l'utilisation,
donc, du bâtiment.
Ici, donc, on est... on accueille très
favorablement, donc. Normalement, nous aurions... si le ministre ne l'avait pas
fait, nous aurions nous-mêmes, donc, déposé un amendement, donc, sur la
question des donneurs d'ouvrage, mais il faudra certainement que, lorsque nous
discuterons du cas, donc, des copropriétés, que l'on s'attarde au fait que le
promoteur, en fait, ici, qui serait donc le donneur d'ouvrage, n'est pas le
bénéficiaire ultime, un élément qu'on a entendu comme point, là, bien important
de la part des différents groupes.
Je salue le fait que le ministre, donc,
ait accueilli différents points que nous avons, donc, soulevés, notamment,
bien, d'une part, l'article 159.1, donc, sur le cadre général d'application,
donc, qui devrait être créé préalablement, donc, à l'application des
différentes sanctions, et donc... Et nous accueillons, donc, cet amendement,
donc, qui a été déposé. Je remercie, donc, que nous puissions, donc, en avoir,
donc, une paternité, une maternité, une coparentalité, je ne sais pas si c'est
comme ça qu'on devrait l'appeler, conjointe de cet amendement là, ainsi que
celui sur le fait que les documents, donc, devraient être remis, donc, à la
régie, une municipalité ou un acquéreur subséquent, afin que, donc, les... que
le rapport, que les attestations, donc, de surveillance, donc, puissent suivre
la propriété. C'est un élément qui nous a été soulevé avec beaucoup d'acuité
par... entre autres par les technologues. J'ai eu l'occasion, donc, de parler
notamment à l'Association pour la qualité de la construction du Québec, qui
nous ont aussi... nous ont certainement dit : On aurait aimé ça, le
déposer aussi. L'ensemble des groupes avec qui j'ai eu l'occasion de discuter,
donc, nous ont dit qu'ils étaient très favorables à cet élément-là. Donc, je
suis contente, donc, que ces conversations, donc, ont encore porté fruit et que
nous aurons l'opportunité, donc, de pouvoir inclure, donc, cet élément-là dans
le projet de loi. On voit ici toute l'importance, donc, des consultations
particulières, que parfois les groupes voient des choses que nous ne voyons
pas, nous, comme législateurs. Je dis souvent : Moi, je ne tiens pas de
marteau, eux, ils le tiennent, eux, ils sont sur le terrain, il faut qu'on
puisse s'alimenter de leurs expertises.
Donc, en terminant, M. le Président,
écoutez, donc, je pourrais passer, donc, sur différents points, donc, d'autres
éléments que nous accueillons favorablement, donc, dans les amendements qui ont
été soumis, comme le fait que les technologues, par exemple, donc, soient
inclus aux différents amendements, donc, devraient être inclus, donc, au projet
de loi que nous allons étudier. C'était un point qui était unanime, M. le
Président. Nous assurons, donc, que le jugement professionnel, donc, des
différents inspecteurs soit aussi, donc, préservé. J'ai entendu le ministre le
dire, être favorable, donc, à ce concept, également, et, dans tous les cas, M.
le Président, donc, encore une fois, nous nous assurons que la loi visant
principalement à accroître la qualité de la construction assure aussi cette
qualité, plutôt que de simplement l'accroître. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, nous allons... De votre côté, l'opposition officielle,
aviez-vous... Oui? Alors, députée de...
Le Président (M. Schneeberger) : ...Chomedey,
s'il vous plaît. C'est à vous.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci
beaucoup, M. le Président. Je suis très honorée d'être ici aujourd'hui à
essayer de trouver une solution aux problèmes, certains problèmes qui
surgissent en construction et rendre les résidences, les constructions plus
sécuritaires.
Mais, avant de commencer, j'aimerais
remercier le ministre, les députés et l'équipe ministérielle. Pour ne pas
nommer tout le monde, puis je ne veux pas répéter, parce que vous avez déjà
fait ça, j'aimerais remercier ma collègue députée de Bourassa-Sauvé, c'est un
plaisir, vous accompagner, les collègues de l'opposition aussi, mais j'aimerais
surtout remercier les collègues qui nous... qui nous aident à préparer tout ça,
que ça soit l'équipe au bureau... J'aimerais remercier ma stagiaire,
Fanfinouche, stagiaire de la France, Sciences... de Sciences Po Aix, son
soutien m'est très, très important, et Thomas, ici, Thomas Guérette, Philippe
Mercier, Mélissa Eudes-Gagné. Sans eux, je pense qu'on ne serait pas aussi bons
qu'on est, ça fait qu'un gros remerciement à tous vous autres afin qu'on puisse
bien représenter la population à ce projet de loi.
Donc, M. le Président, le projet de loi
n° 76, intitulé Loi visant principalement à accroître la qualité de la
construction et la sécurité du public, répond à des enjeux importants dans le
secteur de la construction au Québec, comme le ministre l'a dit et ma collègue
l'a mentionné. Face à l'ampleur des problématiques de qualité et de sécurité
dans la construction, il était temps d'agir. Nous, à l'opposition officielle,
reconnaissons la nécessité d'une telle législation pour améliorer la confiance
des citoyens envers le secteur de la construction et pour protéger leurs
investissements, qui sont souvent les plus importants d'une vie.
Toutefois, nous devons également veiller à
ce que ce projet de loi soit efficace et réaliste dans son application. Nous
sommes donc attentifs à tous les amendements nécessaires qui vont assurer une
application juste qui ne pénalise pas les entrepreneurs ou les consommateurs et
qui respecte les délais et budgets des projets tout en maintenant un haut
niveau de sécurité et de qualité. Nous allons nous assurer que nos citoyens
sont désormais en sécurité lorsqu'ils achètent ou font construire un condo, une
maison ou un bâtiment au Québec.
En commission parlementaire, nous avons pu
entendre différents experts et parties prenantes du secteur que vous avez
nommés, ma collègue et le ministre. Je sais que, de l'APCHQ, on a quelques...
quelques personnes ici, Isabelle Demers et Marc Lasalle — merci
beaucoup de votre présence — ainsi que l'ACQ, et je ne vais pas
recommencer à nommer tous les gens qui ont fait une contribution très
importante. Donc, les différents groupes entendus lors des consultations
étaient relativement favorables au projet de loi, ils ont dans l'ensemble
exprimé un soutien pour le projet de loi en tant qu'avancée importante vers la
protection des consommateurs, et nous sommes ces consommateurs aussi, donc on a
très à cœur que ça fonctionne bien. Des organisations comme l'Ordre des
architectes du Québec, l'Ordre des ingénieurs du Québec ainsi que des
associations des consommateurs et de professionnels de la construction ont
partagé leurs perspectives aussi. Leurs contributions soulignent non seulement
les avancées que propose ce projet de loi, mais également les risques qu'il
conviendrait d'ajuster pour assurer son efficacité.
Notre rôle en tant que députés
représentants de l'opposition officielle est de s'assurer que ce projet de loi
serve réellement les intérêts des citoyens québécois, protège les consommateurs
et renforce la qualité des constructions tout en assurant une application
pragmatique pour les acteurs de l'industrie.
• (10 h 40) •
Tout d'abord, M. le Président, le projet
de loi introduit l'obligation de réaliser des inspections à trois étapes
charnières, ou étapes clés, au cours des projets de construction. Des
organisations comme l'Association de la construction du Québec et l'Ordre des
architectes du Québec y voient...
Mme Lakhoyan Olivier : ...y
voient une réponse efficace aux besoins de qualité, de transparence et de
sécurité dans l'industrie. Cette nouvelle obligation est perçue par l'industrie
comme une manière de rétablir la confiance des consommateurs et de renforcer
les contrôles qui encadrent le secteur de la construction au Québec. Cependant,
des questions demeurent : Quant à ces étapes, doivent-elles être adaptées
selon la nature et la taille des bâtiments? Il serait pertinent que la décision
du nombre d'inspections requises provienne du professionnel de la construction,
qui est la personne la plus apte à déterminer les besoins du chantier sur
lequel il est missionné. Ces choix ont des répercussions directes sur la
qualité et la sécurité de la construction et il faut que ces étapes soient
définies de façon à garantir un suivi rigoureux et adapté aux exigences de
chaque projet de construction.
Toujours dans cette idée de contrôle, le
projet de loi prévoit des inspections pour assurer que les travaux respectent
le Code de construction, mais il laisse de côté un point important, les plans
et les devis spécifiques du projet qui contiennent les demandes précises du
propriétaire, comme les matériaux choisis et les dimensions exactes. La
vérification de ces plans est essentielle afin de s'assurer que les travaux
correspondent aux attentes précises du client et pas seulement aux règles
générales. En négligeant cet aspect, il y a un risque de réaliser des travaux
qui seraient certes conformes aux normes, mais qui ne répondent pas vraiment
aux besoins spécifiques du projet. Pour garantir la satisfaction du
propriétaire et la qualité des travaux, il est donc indispensable d'inclure la
vérification des plans et devis dans les inspections.
La Régie du bâtiment du Québec se voit
attribuer des lourdes responsabilités dans le cadre du projet de loi
n° 76. Sans remettre en doute le travail fourni par la Régie, nous pouvons
soulever de sérieuses préoccupations quant à sa capacité de gérer cette
nouvelle charge de travail sans ressources supplémentaires. Ces préoccupations
ont été partagées par plusieurs groupes consultés qui estiment qu'un
renforcement des effectifs et des moyens financiers est indispensable pour que
la RBQ puisse appliquer la loi et assurer un suivi efficace des inspections.
Sans assurance que la RBQ dispose des moyens requis pour appliquer la loi, cela
risque de causer des retards importants non seulement pour l'industrie de la
construction, mais également dans les contrôles de sécurité essentiels pour les
futurs usagers. Si l'on souhaite réellement que ce projet de loi ait un impact
positif, il est impératif de mesurer la capacité réelle de la régie et assumer
une telle charge.
Par ailleurs, en raison des pouvoirs
attribués à la RBQ, il sera crucial de veiller à ce que le conseil
d'administration de la RBQ soit réellement représentatif de tous les acteurs
impliqués de près ou de loin dans des projets de construction afin que les
décisions soient prises de manière collective et en accord avec l'ensemble de
l'industrie.
L'attribution du contrat de surveillance,
quant à lui, représente un enjeu majeur qui a beaucoup été soulevé lors des
consultations, notamment par l'Ordre des architectes du Québec, l'Ordre des
ingénieurs du Québec et la Corporation des entrepreneurs généraux du Québec.
Selon le projet de loi, il revient à l'entrepreneur et non au client de le
confier. Pourtant, la pratique la plus répandue dans les secteurs industriel,
commercial et institutionnel est que le donneur d'ouvrage ait cette
responsabilité pour assurer une transparence accrue. En effet, lorsque le
client attribue le contrat de surveillance, il peut assurer que les intérêts de
son projet sont protégés sur le long terme, que les travaux sont réalisés en
concordance...
Mme Lakhoyan Olivier : ...avec
les plans et devis et que les normes de qualité sont respectées, cela réduit le
risque de conflit d'intérêts et renforce la confiance et la transparence entre
les clients et l'entrepreneur.
Toujours concernant les contrats de
surveillance, la possibilité de retard dans les chantiers est également une
préoccupation. Le projet de loi prévoit que les travaux ne peuvent débuter sans
un contrat de surveillance en place, mais des retards dans l'attribution de ces
contrats pourraient freiner le lancement des projets. Si l'attribution d'un
contrat est retardée en raison d'un processus d'appel d'offres compliqué, le
démarrage des travaux est bloqué. L'avocat Me Farley, de Laval, je dois
mentionner, parce que je suis de Laval donc je dois le mentionner, nous a
mentionné lors des consultations que le manque d'effectifs de la RBQ engendre
des problèmes de délais importants déjà, qui peuvent aller de 60 jours à
18 mois pour obtenir une simple licence. Il cite l'importance de la
nomination de suffisamment de régisseurs au sein du Bureau des régisseurs de la
RBQ pour atteindre l'objectif de protection du public tout en balançant les
droits des entrepreneurs, des constructeurs propriétaires et bientôt des
inspecteurs en bâtiment d'être entendus dans des délais. Donc, ce retard peut
entraîner des coûts supplémentaires car le personnel ne peut pas commencer les
travaux et cela retarde la construction du bâtiment. Le gouvernement doit
prendre en compte ce genre de situation qui pourrait poser de gros problèmes à
l'avenir dans l'application de projets de loi.
Un autre aspect à considérer est la
différence entre «inspection» et «surveillance». Sans clarification, elle
pourrait créer des ambiguïtés. Les professionnels, notamment l'Ordre des
ingénieurs du Québec et l'Ordre des architectes du Québec, ont souligné l'importance
de clarifier les termes «inspection» et «surveillance» dans le projet de loi.
Bien que ces deux notions soient complémentaires, elles n'ont ni les mêmes
objectifs ni les mêmes responsabilités. C'est ça, le truc. Sans distinction
claire, des ambiguïtés pourraient nuire à l'application de la loi et entraîner
des interprétations divergentes parmi les acteurs concernés. Une définition
précise et limpide de chaque rôle garantirait une compréhension uniforme à
l'atteinte des objectifs du projet de loi.
La formation et la qualification des
inspecteurs est un autre point majeur dans le cadre du projet de loi
n° 76. Les groupes consultés soulignent l'importance d'une formation
initiale solide et d'une formation continue rigoureuse afin d'assurer et garantir
au public que les inspecteurs disposent l'ensemble des compétences nécessaires
pour assurer la qualité et la sécurité sur les chantiers. Il faut absolument
que le gouvernement instaure des exigences strictes en matière de formation
pour promouvoir une construction sécuritaire et durable, et il serait pertinent
de communiquer des précisions sur sa mise en œuvre.
Un autre enjeu soulevé est celui de
l'impact financier des nouvelles exigences d'inspection. Dans un contexte de
hausse du coût de la vie, il est légitime de se demander si ces mesures
risquent d'augmenter les prix de vente des biens immobiliers et donc de
restreindre l'accès à la propriété. Des préoccupations en ce sens ont été
exprimées notamment par l'Association des consommateurs pour la qualité dans la
construction et le Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec
au sujet de l'impact des nouvelles exigences sur les prix des habitations. Le
risque est que les coûts accrus d'inspection se répercutent sur les acheteurs,
rendant l'accès à la propriété encore plus difficile qu'elle ne l'est
aujourd'hui. Il est donc crucial que ce projet de loi... le ministre limite les
effets inflationnistes des nouvelles exigences et n'aggrave pas les conditions
économiques des Québécois.
• (10 h 50) •
Pour conclure, l'opposition officielle
appuie les...
Mme Lakhoyan Olivier : ...du
projet de loi n° 76 d'améliorer la qualité et la sécurité dans le secteur de la
construction. Cependant, nous espérons que le ministre prendra en compte les
ajustements que nous proposons, car nous partageons un objectif commun,
faciliter le processus de construction au Québec, le rendre qualitatif, car, en
fin de compte, cela aura des répercussions sur la sécurité des Québécois, notre
priorité. Merci, M. le ministre. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la députée de Chomedey. Alors, nous poursuivons maintenant nos remarques
préliminaires du côté du député d'Hochelaga-Maisonneuve, avec la deuxième
opposition.
M. Leduc : Merci, M. le
Président. Salutations à tout le monde, M. le ministre, chers collègues des
oppositions, les députés de la banquette gouvernementale, tous les gens qui
accompagnent toutes ces belles personnes, notamment, mon gardien de hockey...
que je ne nommerai pas, mais qui est très bon, qui est très bon, dans l'équipe
des blancs les mercredis soir. Fin de la parenthèse.
Merci pour ce projet de loi. Il était
attendu depuis longtemps, comme on l'a mentionné en discussion ici, au salon
rouge, lors de l'adoption du principe. Je ne m'éterniserai pas vraiment
longtemps, M. le Président, pour simplement dire que je pense que c'est un
projet de loi intéressant. D'ailleurs, la plupart des groupes qui sont venus
nous parler étaient en faveur, avaient des nuances, parfois, bien sûr, mais il
n'y a pas eu grand monde qui est venu, de manière frontale, contester le projet
de loi ou demander son retrait. Peut-être le groupe le plus vocal, ou, du
moins, le plus critique, je dirais plutôt, était le RGCQ, là, le Regroupement
des gestionnaires de copropriétés du Québec, notamment, qui avaient des
discours puis des craintes qui me semblaient intéressants sur la question de
l'exemption des tours à condos.
Et, comme on veut densifier, au Québec,
dans les prochaines années, notamment, alentour du transport collectif, il y a
certainement quelque chose là-dessus qu'il faudra creuser dans le cadre de
l'étude détaillée. Mais c'est vrai que le ministre nous a envoyé d'avance son
plan de travail, sa liasse d'amendements. C'était son habitude. Il y avait eu
un petit égarement, peut-être, dans le précédent projet de loi, un égarement
passager, parce que je le connais bien, M. le ministre, c'est notre douzième
projet de loi, je pense, ensemble depuis 2018. On en a fait plusieurs, et ça
sera un de plus dans le «bucket», comme on dit, de nos projets de loi communs,
et j'ai bien hâte de le commencer. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup, M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve. Est-ce que... Oui, député de
Saint-Jérôme, vous avez un 20 minutes.
M. Chassin :Un peu dans la même ligne, je ne serais pas très long, mais
bonjour à tout le monde! C'est un plaisir de faire une première étude détaillée
dans mon cas, mais... de ce côté-ci, du moins, on va se le dire. Mais je pense
qu'il y a, dans le projet de loi, un véritable souci de reconnaître le drame
humain que ça peut représenter. Pour avoir eu des cas à gérer chez nous puis
avoir reçu, dans le fond, des propriétaires de condos qui n'étaient plus
habitables dans mon bureau, je peux comprendre à quel point c'est dramatique et
non seulement financièrement, mais même humainement. Et je pense qu'il y a une
piste de solution, dans ce projet de loi là, qui est très bonne. Évidemment, le
projet de loi donne beaucoup de nouveaux pouvoirs, on parle de nouveaux
règlements aussi. Et le ministre le mentionnait, dans ses remarques
préliminaires, on y va un peu avec la ceinture et les bretelles. Alors,
évidemment, ça peut générer une lourdeur.
Et moi, je vais m'intéresser à ce qu'on
fait aussi de l'autre côté, pour essayer de voir si on peut alléger cette
lourdeur perçue, à tout le moins, dans le projet de loi, si les règlements vont
aussi être conséquemment le plus efficaces et le plus efficients possible. Je
pense qu'il faut prendre en compte, puis là c'est plus des principes, mais je
pense qu'il faut prendre en compte l'état des lieux actuel, mais la possibilité
d'innovation. Si ce sont des murs préfabriqués, par contre, qui sont livrés sur
un chantier, est-ce que ça s'applique encore d'avoir une inspection avant la
fermeture des murs, parce qu'ils seront probablement fermés en usine? Est-ce
que, dans les innovations... Est-ce que, par exemple, des nouveaux procédés de
construction pourront voir le jour si ça met... ça rend caduques certaines
étapes? Je pense qu'il faut pouvoir avoir cette préoccupation du fait que
l'état des lieux actuel ne sera certainement pas statique.
L'adaptation aussi, parce qu'on a une nécessité...
même, en fait, des obligations, dans le projet de loi, de certains passages...
M. Chassin :...obligé de certaines inspections avec certaines
personnes, bien, à ce moment-là, évidemment, dans certaines régions, il y a
peut-être moins de personnes disponibles, de professionnels de la construction
pour faire ces inspections ou ces plans de surveillance. Et je pense que... de
la construction a été souvent mentionné, mais je pense que les résidences
individuelles sont peut-être un peu une catégorie, à mon avis, là, qui doit
garder une certaine souplesse, à tout le moins, notamment pour pouvoir
favoriser une innovation puis des réponses à des besoins qui sont peut-être
difficiles à anticiper. Puis, dans son application... En fait, évidemment, la
députée de Chomedey l'a mentionné, là, mais il y a toujours cette préoccupation
de l'impact d'une réglementation sur le prix de la construction. C'est
normalement passé à travers toute la chaîne jusqu'aux acheteurs ou aux
propriétaires. Bien, évidemment, cette préoccupation-là, je la fais mienne,
aussi, je la partage. Et puis, concrètement, est-ce qu'on a, dans la mise en
application, suffisamment réfléchi à ce que ça peut comporter comme délai
supplémentaire, comme disponibilité de la main-d'œuvre? Qu'est-ce qui se passe
si on n'a pas, par exemple, la possibilité d'avoir les inspections au moment où
on... où c'était convenu? Comment on peut ne pas arrêter, par exemple, un
chantier où on doit le faire et attendre. Tout ça, je pense que ça fait partie
des préoccupations, même pour la Régie du bâtiment. Est-ce qu'eux-mêmes ont
besoin de ressources supplémentaires, que ce soit des ressources humaines ou
financières? Ça fait que ça, c'est l'application.
Alors, si on a une préoccupation pour
l'innovation, pour l'adaptation puis pour l'application et la mise en œuvre de
tout ça et qu'on garde un œil sur tout ce que ça comporte comme nouveaux
pouvoir et règlement, je pense qu'on pourra avoir une idée aussi de la lourdeur
ajoutée et peut-être de ce qu'il faut faire aussi comme efforts pour alléger,
en contrepartie, puis éviter que ça ait des conséquences qui ne seraient pas
voulues, M. le Président. Alors, c'est un peu mes préoccupations dans cette
étude détaillée. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
M. le député de Saint-Jérôme. Alors, nous allons maintenant débuter. Avant
tout, je voulais juste demander s'il n'y avait pas de dépôt de motion. J'ai
pour... en tout cas, personne ne m'a dit qu'il avait une intention de déposer
une motion. Alors, nous allons procéder, des études détaillées, article par
article. J'ai eu vent qu'il y avait consentement pour procéder par blocs.
Alors, c'est bien ça, blocs? Alors, nous allons débuter au niveau de bloc de
l'inspection, plan de surveillance, attestation de conformité. Alors, c'est un
bloc de cinq articles. M. le ministre, vous avez la parole.
M. Boulet : Oui, comme je
vous l'ai demandé un peu plus tôt, avec le consentement des collègues, je
ferais quelques minutes de mise en contexte avant de présenter
l'article 2, là, comme j'ai l'habitude de le faire. Donc, si ça vous va...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Oui, députée...
Mme Cadet : ...là, tout
simplement, donc, oui, évidemment, nous allons consentir à l'étude par blocs,
ça nous va, que le ministre, donc, puisse présenter une mise en contexte, donc,
avant l'étude. Mais j'aimerais aussi, donc, avant d'entreprendre l'étude
article par article, donc, préciser que, conformément à l'article 245 de
notre règlement, nous demandons à ce que le projet de loi soit étudié article
par article, alinéa par alinéa, paragraphe par paragraphe.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait,
c'est bon. Consentement? Ça va.
• (11 heures) •
M. Boulet : Ça va. Merci.
Donc, avant de débuter avec le premier bloc, l'article 2, simplement vous
redire qu'actuellement la Régie du bâtiment du Québec a un pouvoir
réglementaire pour déterminer les attestations de conformité au Code de
construction qu'un entrepreneur ou constructeur propriétaire doit fournir dans
un certain nombre de domaines, là, dans 10 domaines, les ascenseurs, les
remontées mécaniques, il y a les bâtiments puis électricité et autres, là, mais
le pouvoir est limité à certains travaux qui sont reliés à la performance ou
des travaux qui sont exceptionnels ou qui ont une incidence sur la sécurité. Et
actuellement, ce qui est fait, c'est simplement pour les remontées mécaniques,
les équipements pétroliers à risque élevé puis les jeux et manèges. Donc, c'est
dans ces cas-là qu'il y a des attestations de conformité qui sont exigées. À
part ces domaines-là, la surveillance de chantier par un professionnel à des
étapes clés...
11 h (version non révisée)
M. Boulet : ...ce n'est pas
imposé, il n'y a pas d'obligation légale puis il n'y a pas d'attestation de
conformité qui confirme qu'un bâtiment est conforme au code. Donc, dans les
modifications proposées, il y a une obligation d'inspection, puis on réfère à
la conformité au Code de construction puis aux normes de construction émanant
des municipalités. Et j'ai souvent dit que c'était un minimum. S'il y a des
plans et devis, il faut s'assurer que ce soit aussi compatible aux plans et
devis, mais des plans et devis, il n'y en a pas systématiquement, il y a des
plus petits bâtiments où il n'y a pas nécessairement de plans et devis, mais le
cas échéant, quand il y a des plans et devis, il faut s'assurer que ce soit...
que l'attestation soit aussi conforme à ces plans et devis-là.
Puis le plan de surveillance, bien, il va
porter sur différentes composantes, puis j'embarque un peu dans les intentions
que nous aurons pour les règlements, la fondation, la structure, l'électricité,
la plomberie, puis y a d'autres composantes, notamment les ascenseurs, le cas
échéant.
Donc, on retire le caractère limitatif des
attestations de conformité, c'était remontées mécaniques, équipement pétrolier,
comme je l'ai mentionné, à risque élevé, puis les jeux et manèges. Donc là, c'est
maintenant exigé dans toutes les autres circonstances.
On donne aussi à la RBQ le pouvoir de
suspendre quand il n'y en a pas, de contrats relatifs à l'inspection et à la
surveillance, ou quand le donneur d'ouvrage laisse les travaux se poursuivre
sans qu'on ait constaté que les fonctions ne sont pas exercées.
On prévoit que les personnes qui déposent
une demande de permis de construction à une municipalité fournissent une
déclaration. En fait, c'est assez simple : réalisation des inspections,
élaboration d'un plan de surveillance, puis production d'une attestation de
conformité. Des fois, je peux utiliser des termes différents, mais c'est
réaliser des inspections, c'est généralement ponctuel, ça dépend de la nature
et de la complexité du bâtiment. L'élaboration d'un plan de surveillance et la
production d'une attestation de conformité. C'est des professionnels. Et ça
ajoute. Quand on dit : Est-ce que ça ne sera pas trop pour la Régie du
bâtiment? Mais les inspecteurs vont continuer de faire ce qu'ils font
actuellement. Quand il y a des plaintes, des dénonciations où il y a des
risques particuliers, ils vont intervenir. Mais là on accroît considérablement
le pouvoir d'inspectorat en ajoutant des ingénieurs, des architectes et, par
amendement, les technologues. Les documents, on l'a vu aussi, par amendement,
devront être remis à la régie, municipalité, acquéreur subséquent, syndicat des
copropriétaires, et ce sera aux conditions déterminées par règlement.
Deux autres affaires. Il y a un comidé...
un comité coordinateur inspection. Il y a les maîtres électriciens, les maîtres
mécaniciens, tuyauteurs, il y a la garantie de construction résidentielle, les
architectes, les ingénieurs, les technologues font partie de ce comité-là. Ils
travaillent en collaboration avec le Bureau de normalisation du Québec qui va
sortir un guide de bonnes pratiques pour s'assurer que les inspections soient
faites de manière cohérente, compatible avec la nature puis la complexité des
travaux de construction. Puis il y a à peu près une trentaine d'organismes, là,
qui sont impliqués dans les différents comités de travail du Bureau de
normalisation du Québec.
Le projet de règlement, on parle au plus
tard deux ans après la sanction du projet de loi, et c'est clair dans mon
esprit que ça doit, dans un premier temps, viser tout ce qui sert à... d'habitation
à des personnes. Donc, les tours à condos, c'est... En fait, moi, je le dis en :
«Une attestation de conformité pour tout ce qui est résidentiel et tout ce qui
n'est pas assujetti au règlement sur le plan de garantie des bâtiments
résidentiels neufs». Puis l'attestation pour les bâtiments institutionnels,
commerciaux et industriels où il y en a déjà beaucoup, ça, ce sera dans une
deuxième phase de la réglementation.
Donc, essentiellement, c'est ce que j'avais
à partager avec vous. Puis les plans et devis, je sais qu'on nous écoute, c'est
important pour moi que ce soit fait de manière conforme aux plans et devis
quand il y en a, des plans et devis. Il y a des groupes qui sont venus nous
dire : Bon, les plans et devis, parfois, ne sont pas conformes au Code de
construction, mais, dans le Code de construction, on le dit de toute manière
que ce doit être compatible aux plans et devis, mais il faut...
M. Boulet : ...s'assurer
qu'avec ces nouvelles obligations là on s'en aille dans la bonne direction puis
que progressivement on rencontre les intentions, qui sont clairement exprimées,
de ce projet de loi là.
Alors, je commencerais avec
l'article 2. Je comprends, M. le Président, que je lirais l'article 2
puis, après ça, les amendements tout de suite.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
M. Boulet : O.K. Donc,
article 2. À l'article 16 de la Loi sur le bâtiment, proposé par
l'article 2 du projet de loi :
1° remplacer...
Ah! non, je suis à l'amendement, ça.
Excusez-moi. Je ne suis pas dans mon bon texte.
Donc, l'article 16 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«L'entrepreneur ou le
constructeur-propriétaire doit faire inspecter ses travaux de construction à au
moins trois étapes charnières de la construction, déterminées par un plan de
surveillance du chantier, et obtenir une attestation de leur conformité au code
de construction et, le cas échéant, aux normes de construction adoptées par une
municipalité.
«À ces fins, il doit confier par contrat,
pour toute la durée des travaux, la réalisation de ces inspections,
l'élaboration de ce plan de surveillance et la production de cette attestation
de conformité à un ingénieur, à un architecte ou à une personne ou un organisme
reconnu par la régie conformément à un règlement de celle-ci.
«L'entrepreneur ou le constructeur
propriétaire ne peut entreprendre des travaux de construction à moins d'avoir
conclu un tel contrat. De même, dans les cas déterminés par règlement, il doit
suspendre ses travaux dès lors qu'il constate que la personne ou l'organisme
qui a conclu avec lui le contrat n'exerce pas les fonctions qui y sont prévues,
et ce, jusqu'à ce qu'il soit remédié à ce défaut, notamment par la reprise de
ces fonctions ou par la conclusion d'un nouveau contrat.
«Un règlement de la régie détermine les
catégories de bâtiments, d'équipements, d'installations ou de travaux de
construction auxquelles s'applique le présent article, les étapes charnières
devant être prévues par le plan de surveillance ainsi que les autres conditions
et modalités prévues au plan de surveillance, à l'attestation de conformité et
au contrat, notamment en ce qui concerne leur forme, leur contenu, leur
conservation et leur remise.»
Donc...
Le Président (M. Schneeberger) : ...
M. Boulet : Oui, merci, M. le
Président. Donc, à l'article 16 de la Loi sur le bâtiment, proposé par
l'article 2 du projet de loi :
1° remplacer, dans le premier alinéa, «L'entrepreneur
ou le constructeur-propriétaire» par «Le donneur d'ouvrage, à savoir
l'entrepreneur qui est propriétaire du lieu de construction ou le
constructeur-propriétaire»;
2° insérer, dans le deuxième alinéa et
après «architecte», «à un technologue professionnel»;
3° remplacer, dans le troisième alinéa,
«L'entrepreneur ou le constructeur-propriétaire» par «Le donneur d'ouvrage»;
4° remplacer, dans le quatrième alinéa,
«leur conservation et leur remise» par «et leur conservation. Ces documents
doivent être remis à la régie, à une municipalité, à un acquéreur subséquent,
au syndicat des copropriétaires ou à toute autre personne, dans les cas et aux
conditions déterminées par règlement de la régie.»
Commentaires : Bon, évidemment, j'en
ai parlé abondamment, ça... Évidemment, ce qu'on veut faire, c'est clarifier
qui doit faire inspecter, sur qui repose l'obligation prévue à
l'article 16, notamment d'obtenir une attestation de conformité. Ça ajoute
la notion de donneur d'ouvrage. Il la définit comme étant l'entrepreneur qui
est propriétaire du lieu de construction ou du constructeur-propriétaire. Puis
ces notions-là sont bien définies à l'article 7, comme vous le savez, de
la loi sur le bâtiment et visent autant la personne qui fait exécuter des travaux
que celle qui les exécute elle-même. De plus, par concordance, le
paragraphe 4 de l'amendement intègre la notion de donneur d'ouvrage.
Bon, les paragraphes 2 de
l'amendement proposent de modifier le deuxième alinéa pour prévoir expressément
que le contrat relatif à la réalisation des inspections, à l'élaboration du
plan de surveillance, la production de l'attestation de conformité pourra être
confié à un technologue professionnel.
• (11 h 10) •
Le paragraphe 4 propose de préciser
que le plan de surveillance, l'attestation et le contrat devront être remis à
la régie, municipalité, acquéreur subséquent...
M. Boulet : ...syndicat
des copropriétaires ou à toute autre personne, évidemment, comme on nous l'a
précisé puis comme la collègue de Bourassa-Sauvé le mentionnait à juste titre,
aux personnes qui, ultimement, bénéficient de cette... de l'information qui
apparaît dans l'attestation de conformité. Puis il y aurait un autre
amendement...
Une voix : ...
M. Boulet : Ah! c'est
17. Non, ça complète pour l'article.
Le Président
(M. Schneeberger) : Est-ce qu'il y avait des questions sur
l'amendement de l'article 2?
Mme Cadet : Oui. Merci,
M. le Président.
Le Président
(M. Schneeberger) : Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Je ne sais
pas si le ministre le permet, on pourrait peut-être y aller pour chacun des
quatre sous... quatre paragraphes, l'un après l'autre, là, pour avoir des
échanges, pour que ce soit plus circonscrit. Est-ce que ça vous convient comme
ça?
M. Boulet :
Totalement.
On s'adapte, madame.
Mme Cadet : Pardon?
M. Boulet : On va
s'adapter.
Mme Cadet : Parfait.
Merci. Donc, on arrive avec le premier, donc... Donc, l'entrepreneur ou le constructeur-propriétaire...
par le donneur d'ouvrage, à savoir l'entrepreneur qui est propriétaire du lieu
de construction ou le constructeur propriétaire. Donc de ce côté-là, donc,
comme je l'ai évoqué un peu plus tôt, M. le Président, donc, je pense qu'il y
avait unanimité, là, chez les groupes à ce que ce soit... à ce que... à ce
qu'on ait plus inclure, donc, cette modification-là. Je salue la méthode
employée par les légistes pour parvenir à cet amendement, là. De notre côté, on
avait commencé à travailler sur une modification à l'article 7 pour
inclure une définition de donneur d'ouvrage pour arriver avec ça, donc, dans
l'article 16, mais, manifestement, c'est peut-être un peu plus limpide de
la manière, donc, dont il a été formulé ici...
Pour les permis de construction, donc,
ici, j'imagine... Donc, pour... Plus sérieusement, donc, alors, un entrepreneur
qui est propriétaire d'une construction, donc essentiellement, donc, quand on
vient justement, donc, à l'article 7 la licence de l'entrepreneur, je voyais
qu'il avait un peu comme deux définitions qui peuvent se substituer l'une à
l'autre, là, pour... qui sont interchangeables lorsqu'on parle de
l'entrepreneur. Donc, essentiellement ici, on viendrait donc à la première
moitié, là... entrepreneur qui est propriétaire d'une construction. Donc c'est
la personne qui pour... qui fait... qui pour... qui fait exécuter, donc, des
travaux de construction et non pas celle qui présente ou fait donc des
soumissions dans le but de faire exécuter de tels travaux. Peut-être, juste
donc vous entendre là-dessus, là, et sur le premier, qu'on puisse bien
s'entendre sur la définition. Mais évidemment on s'entend sur le principe, là.
Le Président
(M. Schneeberger) : M. le ministre.
M. Boulet : Excusez-moi,
est-ce que... J'ai perdu la fin de votre commentaire.
Mme Cadet : Parfait.
Moi, il n'y a pas de souci, mais en fait, c'est tout simplement donc qu'il y
a... Je disais donc que plus... Plus sérieusement, donc, dans la manière dont
on vient donc insérer donc, la définition de donneur d'ouvrage, donc,
évidemment, à l'article 7, on a deux définitions, celle de
constructeur-propriétaire et celle d'entrepreneur. Constructeur-propriétaire,
c'est assez simple, c'est une personne qui pour son propre compte, exécute ou
fait exécuter des travaux de construction. Donc, ici, on vient... on dit donc
le donneur d'ouvrage qui... qui peut être le constructeur-propriétaire, donc,
c'est l'ensemble de cette définition-là qui viendrait s'appliquer. Et pour ce
qui est de l'entrepreneur, on le donneur d'ouvrage, donc, à savoir
l'entrepreneur qui est propriétaire du lieu de construction. Donc, est-ce que
c'est l'ensemble de la définition de l'entrepreneur à l'article 7 qui
viendrait s'appliquer et auquel on viendrait adjoindre, donc, qui est
propriétaire du lieu de construction ici, ou simplement donc une des deux
parties, parce que c'est soit une personne qui, pour autrui, exécute ou... des
travaux de construction ou une personne qui fait ou présente des soumissions
personnellement ou, par personne interposée, dans le but d'exécuter ou de faire
exécuter à son profit de tels travaux.
M. Boulet : Exactement.
Je n'ai rien à ajouter.
Mme Cadet : Parfait.
Bon, bien, c'est très clair. Donc, je... De ce côté-ci, moi, ça va pour
celui-là. Je ne sais pas s'il y a des collègues qui veulent que ça vaudrait
pour les paragraphes 1° et 3°, là, parce qu'à 3°, donc, on vient tout
simplement faire un changement de concordance ici, là. Je ne sais pas si j'ai
des collègues qui veulent intervenir sur 1° et 3° avant d'intervenir sur la
question des technologues professionnels.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. M. le député de Saint-Jérôme.
M. Chassin :...posé la question, puis là c'est difficile de la
retrouver, mais donc la définition, c'est l'article 7 de la Loi sur le
bâtiment?
Mme Cadet : Oui, dans
l'article 7 de la Loi sur le bâtiment, effectivement.
M. Chassin :
C'était une précision, mais pour l'instant ça va. J'aurais
peut-être des questions de...
Mme Cadet : Parfait.
Donc, M. le Président, donc, j'enchaînerais alors la question que j'ai sur,
donc, insérer dans le deuxième alinéa, après «architecte», «un technologue
professionnel». Ici...
Mme Cadet : ...juste valider
avec le ministre, parce qu'évidemment, donc, on a entendu les ingénieurs, les
architectes, donc, et les technologues, donc, nous parler, donc, de cette
demande-là. On comprend bien que c'est unanime et que tout le monde est, donc,
très heureux, donc, de l'insertion, donc, de cette modification-là, de cet
amendement-là, les... notamment, en fait, je pense, particulièrement, donc, les
ingénieurs. Donc, ils nous parlaient, donc, d'un règlement, donc, qui avait,
donc, été, donc, adopté, un règlement qui avait été publié, et qui nous
disaient, donc, qu'en fait, donc, le technologue, donc, devrait, donc... les
technologues professionnels, donc, devraient être ceux qui sont habilités à
surveiller ces travaux en vertu d'un règlement pris en vertu du premier alinéa
de l'article 94 du Code des professions.
Ici, donc, je veux venir m'assurer qu'il
n'y a pas, donc, deux sources de... deux sources législatives ou réglementaires
qui habilitent le technologue professionnel à réaliser les inspections,
puisqu'il y a ce cadre réglementaire là qui a été adopté un peu plus tôt cette
année. Donc, je ne sais pas si le ministre voulait préciser là-dessus ou si
c'était voulu, donc, de ne pas, donc, préciser l'article 94 du Code des
professions.
M. Boulet : Je vais... Bien,
je l'ai demandé, là, juste le commentaire que j'avais fait lors des
consultations particulières, là, qui délimite le carré de sable des
technologues, mais, évidemment, les lois professionnelles, comme vous le savez,
sont impératives, elles doivent être respectées. On a jugé pas opportun de
mettre «conformément aux lois professionnelles qui les gouvernent».
Une voix : ...
M. Boulet : Non, ce n'est pas
ça, ce texte-là, là, c'est lors des consultations particulières, j'avais
expliqué, là, que les technologues peuvent agir dans les petits bâtiments. Ils
peuvent agir dans le contexte d'inspection, ils ne peuvent pas faire de plan de
surveillance parce que ça doit être entériné, élaboré par un ingénieur ou un
architecte. Mais bon, je pense que je l'ai répété suffisamment, mais oui, il
faut que ce soit fait de manière à respecter leurs compétences professionnelles
et ce qui est prévu dans leur règlement qui les concerne.
Mme Cadet : Merci. Je vais...
Peut-être une question de forme, en fait, là, qui me revient sur l'alinéa,
donc, précédent parce que... Et là, ici, donc, on vient dire, donc : «Le
donneur d'ouvrage, à savoir l'entrepreneur qui est propriétaire du lieu de
construction ou le constructeur propriétaire, doit faire respecter ses travaux
de construction»... au moins trois étapes charnières. Donc, je me demandais si,
avant, on avait, donc, l'entrepreneur ou le constructeur propriétaire, donc...
c'étaient, donc, ses travaux qu'ils entreprenaient. Donc, c'est eux, dans la
relation contractuelle, donc, avec, donc, les surveillants, donc, qui étaient
directement, donc, avec l'entrepreneur qui effectuait les travaux. Maintenant
qu'on vient dire que le donneur d'ouvrage, donc, à savoir la personne qui est
propriétaire du lieu de construction, fait inspecter les différents travaux,
est-ce que le pronom «ses», donc, est toujours approprié ici?
M. Boulet : Le pronom...
Mme Cadet : Bien, «ses»,
s-e-s, donc, «fait respecter ses travaux de construction», plutôt... C'est pour
ça que je disais que c'était une question de forme que j'avais ici... ou ça ne
devrait pas être «fait respecter les travaux de construction, au moins trois
étapes charnières»?
M. Boulet : O.K. Je ne suis
pas sûr que je comprends...
Mme Cadet : Au premier paragraphe,
dans le fond, de votre amendement.
M. Boulet : ...ses travaux de
construction». Non, il n'y a pas de sens particulier, là. En fait...
Mme Cadet : Parce que ce
n'est pas lui qui les réalise, il les fait réaliser.
M. Boulet : Non, non, mais il
fait... il fait... Non, non, mais c'est... travaux de construction, c'est à son
initiative, c'est en tenant compte de sa volonté de contracter pour faire faire
des travaux de construction, ça fait que le «ses«, à mon avis, m'apparaît tout
à fait important, là.
Mme Cadet : O.K., parfait.
Merci.
M. Boulet : Mais c'est une
bonne question.
Mme Cadet : Merci. Ensuite...
et ensuite, donc, le quatrième alinéa, pour moi, il n'y avait pas... je n'avais
pas de question... que c'était.
Encore une fois, je salue le travail des
légistes pour faire arriver la volonté du législateur ici, au quatrième
paragraphe.
M. Boulet : Puis je reviens
en réitérant qu'on assume la parentalité commune, pas que la paternité, mais
aussi la maternité.
Mme Cadet : Merci. Merci.
Une voix : ...congé parental.
Mme Cadet : Merci, M. le
ministre.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
il n'y a pas d'autres questions? Oui, le député de Saint-Jérôme.
• (11 h 20) •
M. Chassin :Le règlement de la régie, est-ce que... puis là je ne sais
pas, donc, le quatrième alinéa qui détermine les catégories de bâtiments,
d'équipement, d'installations, évidemment, on comprend que c'est assez crucial
pour l'application, c'est même le coeur de ce qui va... de ce qui va découler
du projet de loi, concrètement, dans la vie, là, des chantiers...
M. Chassin :...est-ce qu'on a une certaine idée de comment on va...
Parce que j'imagine qu'il va y avoir un processus. Est-ce qu'il est déjà
entamé? Est-ce que le règlement est déjà, en partie, rédigé? Je ne sais pas où
on en est dans le processus.
M. Boulet : Ah! c'est une...
c'est une excellente question. Puis ça me permet de redire que, oui, il y a des
consultations depuis un certain nombre d'années, ce qui me permet de confirmer
une intention réglementaire que ça devra viser tous les... tous les immeubles
qui servent à de l'habitation pour des personnes qui ne sont pas, évidemment,
couverts par le plan de garantie géré par Garantie de construction
résidentielle. Il y a un comité coordonnateur inspecteur, avec tous les
partenaires que j'ai identifiés, qui est déjà en action, puis il y a le Bureau
de normalisation du Québec, avec une trentaine d'organismes, qui est déjà en
action pour le guide de bonnes pratiques. Et donc moi, j'anticipe que, dans les
meilleurs délais possibles...
Évidemment, il faut respecter aussi le
processus réglementaire, qui, comme vous le savez, collègue, est précédé de
consultations plus finales. Il y a une publication à la Gazette officielle du
Québec, pour permettre de faire des commentaires, pour voir si ça ne peut pas
être amendé ou modifié, puis, après ça, bien sûr, c'est approuvé par les
instances gouvernementales, jusqu'au Conseil des ministres ultimement. Mais,
oui, c'est actif, puis... puis ça va bien.
M. Chassin :Et donc, juste pour être certain, parce qu'évidemment, moi
même, là, je ne suis absolument pas un expert de la construction, comme le
prouve, d'ailleurs, ma main blessée, donc, le comité coordonnateur, avec une
trentaine d'organismes... Parce que, je comprends, le Bureau de la
normalisation sur le guide des bonnes pratiques, où j'imagine que ça va être,
essentiellement... bon, dans certains cas, il y a tel processus qui... qui...
est possible de suivre ou devrait vraiment être suivi. Puis le comité
coordinateur, lui, je ne suis pas certain de... ni de sa composition ni de son
rôle, là, par rapport à la régie.
M. Boulet : C'est de
confirmer un nouveau modèle d'inspection et de surveillance au Québec, dont on
parle depuis trois ans, quatre ans, cinq ans, et qui fait consensus chez les
partenaires, comme on l'a vu, d'ailleurs, lors des consultations particulières.
Il faut revoir... il faut imposer de l'inspection et de la surveillance, et le
comité coordonnateur travaille sur ce modèle là pour s'assurer que la
réglementation va respecter ce que les acteurs puis les partenaires, notamment
les associations d'entrepreneurs, veulent. Puis...
M. Chassin :Bon, autrement dit, de... c'est... c'est dans ces
discussions-là qu'on passe de l'objectif qui est poursuivi à : tous les
partenaires se comprennent sur la poursuite de l'objectif, puis ils
disent : Oui, sur la réalité, ça va être applicable, pas trop lourd,
j'imagine. Parce que la préoccupation, c'est la qualité de la construction,
mais on ne veut pas non plus que ce soit à un coût faramineux. Est-ce que...
est-ce que cette préoccupation-là, elle est reflétée parmi les partenaires du
comité coordinateur que ce soit pour les donneurs d'ouvrage?
M. Boulet : Totalement.
L'approche collaborative — notamment, l'APCHQ le mentionnait même
dans son communiqué — il ne faut pas que ça retarde, il faut que ce
soit bénéfique, il faut que ça diminue les coûts, ultimement, ce que j'ai
constaté, notamment, en Colombie-Britannique. Ça a eu des impacts plus positifs
en Ontario. Mais chaque province a son modèle spécifique.
Mais, oui, comme vous allez voir, il y a
une trentaine de mesures dans le projet de loi. Juste les mesures
équivalentes... Tu sais, il y a eu à peu près 200 demandes de mesures
équivalentes, et là on va pouvoir utiliser une mesure équivalente pour la
permettre dans d'autres situations de travaux de construction qui sont
identiques, là. Souvenez-vous des RPA, souvenez-vous d'un escalier qui n'est
pas tout à fait compatible avec un code, où on permet que, même s'il est plus
large ou un peu plus étroit, que, comme c'est respectueux de la santé et
sécurité de la population, on puisse aller de l'avant. Mais, oui, les acteurs
sont constamment guidés.
Puis le comité coordonnateur, c'est,
encore une fois, le modèle. Puis dans l'exécution des inspections, c'est
vraiment le guide de bonnes pratiques du BNQ qui va vraiment être un atout, là,
parce qu'il ne faut pas que ce soit fait... il faut que ce soit fait de manière
adéquate.
M. Chassin :Puis là, peut-être une dernière question là dessus. Dans la
mise en application de... puis là c'est plus général que juste l'article 2, là,
mais dans la... la mise en application de l'ensemble du projet de loi... ce
règlement-là est... mais il y en aura d'autres...
M. Chassin :...que la régie se dote d'un processus d'évaluation, par
exemple de se donner certains indicateurs ou actuellement la moyenne, par
exemple... le délai moyen de construction de tels bâtiments, l'été, le tant
d'étages, c'est x, puis, dans cinq ans après l'application du projet de loi et
des règlements, etc., on va avoir des nouvelles mesures, est-ce qu'on pense à
cette réflexion de mesurer l'impact du projet de loi et de ses règlements à la
régie? J'imagine que oui, mais je soulève la question ici.
M. Boulet : Oui, oui, tout à
fait. En fait, la réflexion pour voir les retombées concrètes de l'application
d'une loi comme celle-là, quand elle sera adaptée, va certainement faire partie
de l'attention que la RBQ va porter aussi.
M. Chassin :Est-ce qu'on... Est-ce qu'on a... puis là, vraiment, moi je
pose la question comme ça, mais est-ce qu'on a déjà arrêté le choix de certains
indicateurs?
M. Boulet : Non, non, pas à
ce stade-ci. On ne le fait pas en amont. Mais rappelez-vous cependant que, sur
la productivité, on a fait un projet de loi n° 51, qui est devenu la
loi 19, qui est beaucoup plus orientée sur la productivité. Et la
Commission de la construction du Québec, oui, fait des suivis sur
l'intégration, par exemple, de la culture de polyvalence, la mobilité, l'accès,
le régime de négociation, le renouvellement des conventions collectives. Donc,
c'est plus là que l'aspect productivité est mesuré.
M. Chassin :Puis c'est plus macro, en quelque sorte, là, c'est plus
général?
M. Boulet : Oui. Exact.
M. Chassin :Moi, c'est vraiment par rapport... puis évidemment, la
régie étant responsable de l'application de la loi et des règlements, pour la
plupart, c'est... c'est... c'est peut-être contre-intuitif, là, ou en tout cas
ce n'est peut-être pas à elle de nécessairement mesurer l'impact de sa propre
application, mais en même temps, c'est ceux qui vont être les plus les deux
mains dedans en quelque sorte. Ce qui fait que j'avoue que déjà d'avoir un
certain nombre de règlements qui vont arriver plus tard limite la visibilité du
législateur à ce moment-ci, alors qu'on fait l'étude détaillée. Moi, je pense
que ça peut être intéressant d'avoir ce mécanisme, à tout le moins, de mesure
puis de contrôle pour... Puis je vous le dévoile tout de suite, mais moi, je
pense qu'il y a un besoin de se rajouter un rapport d'application après un
certain nombre de temps de l'application de ce projet de loi là.
M. Boulet : Oui,
certainement, on pourra en discuter dans les dispositions transitoires et
finales. Mais le comité coordonnateur va aussi faire une réflexion sur la façon
de déterminer comment ça va avoir un bénéfice pour la qualité de la
construction. Mais, à la RBQ notamment, ils vont savoir le nombre
d'attestations de conformité, ils vont savoir là où les contrats n'ont pas été
conclus. Mais il y a des données quantitatives comme celles-là qui vont
permettre d'alimenter la réflexion là où c'est fait, là où ce n'est pas fait,
puis comment on peut éventuellement bonifier nos... ou améliorer nos façons de
faire.
M. Chassin :Évidemment, on s'annonce un peu, M. le Président, mais je reviendrai
dans les dispositions transitoires et finales pour un nouvel article. Mais,
là-dessus, je comprends que la réflexion de la régie continue puis sera
efficace et mesurable.
M. Boulet : Bien oui. Tout à
fait. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Députée de Bourassa-Sauvé.
• (11 h 30) •
Mme Cadet : ...sur
l'amendement, donc, je... donc, revenir là-dessus, là, mais c'est juste pour
m'assurer, donc, de... qu'on ait bien épuisé, donc, la question ici, là, de la
bonne nomenclature à utiliser. Donc, je suis retournée voir, donc, le chapitre
deux, donc, de la Loi sur le bâtiment... donc, porte sur les travaux de
construction. Donc, c'est l'intitulé du chapitre deux, donc, qui comprend,
donc, les articles 12 à 28.5. Et, dans ce cadre-là, donc, chaque fois
qu'on parle, donc, des travaux de construction, donc, le... il n'y a jamais,
donc, de rattachement. Donc, on ne dit jamais, donc, «ces travaux de
construction», c'est toujours, donc, «les travaux de construction» ou «des travaux
de construction». Aussi, donc, ici, donc, je reviens, donc, sur mon
argumentaire initial, là, sur le fait que soit, donc, le donneur d'ouvrage,
donc, qui fait inspecter les travaux de construction au moins trois étapes
charnières, et sur le fait que ce n'est pas lui qui les exécute ici. Je ne
voudrais pas qu'on se retrouve avec une interprétation restrictive ici
évidemment. Donc, la... On est en train, donc, de valider ici l'intention du
législateur, là, mais je veux...
11 h 30 (version non révisée)
Mme Cadet : ...je veux m'assurer
qu'on n'ait pas une interprétation qui soit trop restrictive ici. Parce que,
bon, quand on regarde même, donc, les articles, pardon, 14 et 15, la Loi sur le
bâtiment, on voit, donc, c'est bon, l'entrepreneur qui doit se conformer au
Code de construction pour les travaux de construction sous sa responsabilité,
mais, à 15, le constructeur propriétaire qui exécute lui-même des travaux de
construction, donc, doit se conformer au code. Ici, donc, le donneur d'ouvrage,
c'est celui qui serait à la fois un entrepreneur propriétaire, soit... Et je m'excuse,
je pense que, tantôt, ma... mais la... ma définition d'entrepreneur était un
peu, donc... la portion, plutôt, donc, de la définition d'entrepreneur
applicable au concept de donneur d'ouvrage ici était inexacte parce qu'ici ce
serait plutôt... Donc, quand on dit : L'entrepreneur propriétaire de
construction, donc, on référait à la portion de la définition qui dit :
Une personne qui fait exécuter des travaux ou fait des soumissions dans le but
de faire exécuter à son profit de tels travaux, là. C'est cette portion-là de
la définition qui s'appliquerait à donneur d'ouvrage, et donc, manifestement,
puisqu'elle fait exécuter les travaux et donc que... ou qu'elle présente... ou qu'elle
fait des soumissions dans le but de faire exécuter à son profit de tels
travaux, bien, à ce moment-là, ce n'est certainement, donc, pas elle qui les
réalise, donc, en... comme donneur d'ouvrage propriétaire, donc en sa qualité d'entrepreneur,
selon l'interprétation de l'article 7. Donc, j'essaie, donc, de bien
saisir si c'était absolument voulu, donc, de conserver le terme «ses travaux de
construction» ici, au premier alinéa de l'article 16, tel que modifié par
l'amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre.
M. Boulet : Bien, c'est
compatible avec l'objet. Puis, tu sais, j'ai remarqué, à 14, on dit : Pour
les travaux de construction sous sa responsabilité. À 15, c'est : Des
travaux de construction, qu'il exécute lui-même des travaux de construction.
Mais le «ses», ça n'a pas de connotation restrictive, là, d'aucune manière, là,
tu sais. Puis vous l'avez bien défini, là, la notion d'entrepreneur ou
propriétaire-constructeur, c'est tellement large que... C'est celui qui fait ou
celui qui exécute, donc ce n'est pas... il n'y avait aucune indication qu'on
voulait que ce soit interprété restrictivement. Ça fait que c'est beaucoup plus
large, c'est que ce soit interprété... et que rien ne soit laissé de côté.
Mme Cadet : D'accord. Merci
beaucoup.
M. Boulet : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. S'il n'y a pas d'autre question... Oui, député de Saint-Jérôme.
M. Chassin :Évidemment, j'avais une question puis j'ai oublié. Deux autres
petites questions. Dans le troisième alinéa, c'est ça, je crois, donc, on parle
ici que... Puis là j'imagine que c'est le donneur d'ouvrage, là, donc, qui doit
suspendre les travaux dès lors qu'il constate que la personne ou l'organisme
avec qui il a conclu le contrat n'exerce pas les fonctions, etc. Là, c'est le
donneur d'ouvrage qui doit suspendre les travaux, en fait, il doit donc dire,
par exemple, s'il embauche un entrepreneur : Arrête les travaux, je n'arrive
pas à joindre telle personne au téléphone, parce que vraisemblablement il est
en processus, par exemple, là, de faillite, ou de poursuite, ou de quelque
chose, puis là, bien, il ne fera probablement pas les inspections, il ne suivra
pas le plan de surveillance. Est-ce que je comprends? D'une part puis d'autre
part, est-ce qu'il doit suspendre les travaux immédiatement, dès que c'est
constaté, même si la poursuite des travaux, par exemple, ne remettait pas en
question le suivi du plan de surveillance parce qu'on n'est pas rendus, par
exemple, à une étape charnière? C'est peut-être lourd, là, comme, d'arrêter dès
le moment de la constatation.
M. Boulet : Bien, dès qu'il
constate, en fait, que l'inspection n'est pas faite, alors qu'elle aurait dû
être faite. Puis simplement une autre réponse, si le donneur d'ouvrage fait
faillite, je pense que vous mentionnez ce point-là. Mais, tu sais, dès qu'il
fait faillite, il y a un syndic qui est nommé puis le syndic rentre dans les
bottines de l'entrepreneur failli avec les mêmes obligations, tu sais, ça fait
qu'il y aurait un suivi qui serait fait, là, puis c'est une loi fédérale sur la
faillite. Mais je comprends ce que vous dites, là, mais il faut s'assurer que
ce projet de loi là ait des moyens pour s'assurer que les obligations soient
bien respectées puis ça en fait partie.
M. Chassin :Est-ce que... Puis moi, je parlais plutôt de... pas tant du
donneur d'ouvrage, mais que la partie avec qui le donneur d'ouvrage signe un
contrat. Donc, je ne sais pas, si on se dit que, bon, l'inspection n'est pas
suivie, effectivement, parce que moi, j'ai telle firme avec qui j'ai signé un
contrat pour assurer l'inspection du chantier...
M. Chassin :...qui est, par ailleurs, le chantier d'un entrepreneur
avec qui j'ai signé un autre contrat. Moi, je pense que ça va être ça bien
souvent le cas de figure. Puis je peux peut-être me tromper, là. Peut-être
juste me confirmer que le donneur d'ouvrage va probablement être lié par
contrat et à un entrepreneur qui va faire le chantier et à quelqu'un qui va en
assurer la surveillance, c'est bien ça?
M. Boulet : Bien oui, bien
sûr.
M. Chassin :O.K.
M. Boulet : Puis c'est
important peut-être de préciser aussi que le règlement va déterminer peut-être
plus clairement les cas de constatation par le donneur d'ouvrage qui
nécessitent que les travaux soient suspendus. Ça fait que, tu sais...
M. Chassin :D'accord. Parce que, là, c'est vraiment formulé de façon
assez, comment dirais-je... Tu sais, le... Il doit suspendre les travaux,
c'est... dès le moment où, c'est, je veux dire... Un technologue est décédé, il
s'en vient... il était censé venir la semaine prochaine, je ne sais pas comment
je vais le faire, l'inspection, tout ça, il va falloir revoir. Mais là, oups,
là, il n'est peut-être pas tout à fait en train de suivre exactement ce qui a
été donné comme étape. Est-ce que... Vous comprenez?
M. Boulet : Bien oui, mais...
M. Chassin :Dès qu'on constate, il faut suspendre les travaux, même si
c'est... ça ne remet pas nécessairement en question la qualité de l'ouvrage, à
la fin.
M. Boulet : Bien, je vais
vous répondre simplement : Lisez plus loin. C'est dans les cas déterminés
par règlement. Ça fait que ce sera déterminé.
M. Chassin :Là, c'est dans... Juste être certain, là, de... le début de
la phrase : «De même, dans les cas déterminés par règlement, il doit
suspendre ses travaux», c'est ça? O.K. Donc, les cas déterminés par règlement,
c'est les cas où on doit arrêter les travaux?
M. Boulet : Oui.
M. Chassin :Parce que moi, je le lisais plutôt comme tout ce qui est
lié, par exemple, là, à... les catégories de bâtiments, les... j'avoue que je
le lisais comme ça, qui vient après, mais les catégories de bâtiments, d'équipements,
d'installations plutôt que les cas déterminés dans le type de... je ne sais
pas, moi, de constatation que le surveillant n'est pas tout à fait en mesure de
faire la surveillance tel que convenu.
M. Boulet : Mais je n'ai pas
de commentaire, là. Évidemment, c'est quand il constatera dans les cas qui vont
être bien identifiés dans la réglementation. C'est... Je pense que...
M. Chassin :Oui. Parce que, tu sais, autrement dit, la conclusion d'un
tel... d'un tel contrat pour démarrer les travaux, ça, c'est clair, mais, quand
on dit : On suspend les travaux quand le contrat ne peut être rempli parce
que les fonctions qui y sont prévues ne sont pas exercées, là, ça, c'est... En
tout cas. Sans être expert, hein, de construction, du tout.
M. Boulet : Oui, mais, dans
les cas constatés par règlement... «les cas déterminés par règlement», c'est
les cas de constatation que les travaux doivent être suspendus parce que les
obligations ne sont pas respectées. C'est... Je pense, c'est... ça répond
peut-être un peu plus clairement.
M. Chassin :En tout cas, ça a été dit en étude détaillée. Donc, on
vérifiera dans le règlement que c'est bien là. Merci.
M. Boulet : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Nous allons maintenant du côté de la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, merci, M. le
Président. Ça, c'est... c'est peut-être un débat que j'aurais plus fait sur
l'article 2 de façon générale plutôt que sur l'amendement, là, mais,
puisque le député de Saint-Jérôme le soulève, je... ce n'est pas une
interrogation que j'avais initialement, mais elle l'est devenue un peu, donc,
grâce à lui ici, donc, de bien comprendre les cas déterminés par règlement,
parce qu'effectivement, pour moi, donc, c'était très clair que le... la
suspension des travaux venait... en fait, était sous-jacente, donc, à la
non-réalisation des conditions du contrat, et donc que c'est, donc, le contrat,
donc, établissant le plan de surveillance qui pouvait déterminer les cas où il
y aurait une suspension des travaux, mais là je ne suis pas sûre, donc, d'avoir
bien saisi quels seraient les cas déterminés par règlement ici. Je ne sais pas
si vous l'avez compris. Oui? C'est la même...
M. Boulet : Bien,
peut-être...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que vous voulez avoir un moment de suspension pour répondre?
• (11 h 40) •
M. Boulet : En fait, moi, je
vais donner... si je n'ai pas d'exemple, là, mais le texte est quand même assez
littéralement clair. On dit : Dans les cas déterminés par règlement, il
suspend ses travaux quand il constate que la personne avec qui il a conclu le
contrat, le professionnel, n'exerce pas les fonctions qui y sont prévues. Donc,
les cas vont être prévus dans le règlement. Le professionnel, qui est
l'ingénieur, l'architecte ou le technologue, ne fait pas...
M. Boulet : ...ce qu'il doit
faire, ce qui est prévu dans le contrat, la façon de faire les inspections,
l'élaboration du plan de surveillance, c'est... Moi, je le vois assez
clairement, là, je n'ai pas de cas spécifique. Tu sais, si le professionnel
n'est pas là ou s'il ne fait pas... si, par exemple, il est en absence
prolongée. Donc, c'est certainement une situation qui devrait être prévue dans
le règlement où le donneur d'ouvrage suspend parce que les fonctions qui y sont
prévues ne sont pas faites.
Tu sais, c'est comme... Puis je vais faire
un parallèle avec une relation employeur employé. L'employé n'est pas là, il ne
fait pas son travail, ça fait que c'est sûr que s'il ne fait pas son travail
puis il n'a pas de motif, bien, l'obligation corollaire de l'employeur de
verser le salaire disparaît. Ça fait que, tu sais, c'est... à mon avis,
j'allais dire... là, la chose parle par elle-même, mais il y aura des cas
certainement qui seront déterminés par règlement. Celui qui n'est pas soulevé,
c'est l'absence prolongée du professionnel. Mais il faut certainement prévoir
un texte où le donneur d'ouvrage doit suspendre si le professionnel ne fait
pas.
Mme Cadet : Est-ce que...
Merci, M. le ministre. Est-ce que ça, ça signifie que... dans le fond, que le
règlement viendrait indiquer quelles dispositions devraient se retrouver, donc,
au contrat, donc entre le professionnel et le donneur d'ouvrage?
M. Boulet : Non, non. Non,
non, non, ce n'est pas ce qui est... en tout cas, ce n'est pas l'intention du
législateur. Ce n'est pas que la RBQ s'immisce dans le contenu, mais détermine
des modalités. Mais, à votre réponse, je dirais non.
Mme Cadet : O.K. Puis juste
pour bien saisir, donc, vos explications puis merci pour celles-ci, c'est
que... c'est que, dans le fond, donc, le contrat lui-même donc ne suffirait
pas, donc, en lui-même, pour déterminer, donc, les conditions de suspension.
Donc, il faudrait absolument, donc, qu'un des règlements, donc, de la régie
vienne indiquer ces cas-là, parce que, bon... parce que... dans le fond, là,
mon point étant, là, que, si... en fait, vous nommez, donc, n'importe quelle
relation contractuelle. Donc, si l'une des parties ne répond pas, donc, à ses
différentes obligations, normalement, donc, le contrat, donc, en lui-même, donc
va donc élaborer, donc, quels sont... quels seront, donc, les remèdes, donc,
pour l'autre partie qui n'aura pas reçu, donc, sa part, donc, de la relation
synallagmatique entre les deux parties.
M. Boulet : Bien oui, bien
oui, puis à la...
Mme Cadet : C'est pour ça que
j'essaie de voir, donc, pourquoi le règlement, donc, en plus que, normalement,
le contrat devrait pouvoir prévoir ces éléments...
M. Boulet : Bien, le
règlement pourrait cependant déterminer un contenu minimal à se retrouver dans
le contrat. Puis je vais vous donner...
Mme Cadet : C'est ce que je
viens de dire, en fait, que le règlement, donc, viendrait mettre les... mettre
des dispositions, indiquer quelles dispositions devraient se retrouver au
contrat...
M. Boulet : Bien, par
exemple, les étapes charnières, à quel moment, tu sais, quand on réfère à la
fermeture des murs, il faudrait que ce soit systématiquement, selon moi, prévu
dans les contrats avec les professionnels. Puis l'autre exemple que je
donnerais, si, par exemple, le professionnel ne s'assure pas qu'il y ait
l'inspection avant la fermeture des murs, le donneur d'ouvrage qui le constate,
il ne peut pas laisser les murs être fermés sans suspendre. Tu sais, si on est
rendu là à fermer les murs puis ça ne se fait pas, ça, c'est un cas, qui va
être déterminé, manifestement dans le règlement, qui justifierait de suspendre
les travaux. Parce que tu constates que la personne avec laquelle tu as conclu
un contrat n'exerce pas ses fonctions.
Mme Cadet : O.K., donc, à ma
question d'un peu plus tôt, à savoir, donc, si ce... ledit règlement, donc,
pourrait prévoir, donc, des clauses minimales, donc, dans le contrat entre le
professionnel et le donneur d'ouvrage, donc, à ça la réponse est oui, plutôt
que non, comme vous venez de le dire. C'est bien ça? Et, en fait, donc, ce
que... et étant donné, donc, ce... cet élément-ci, dans le fond, ce que vous
dites, c'est que, donc, le... la RBQ viendrait, donc, déterminer, donc, un
cadre, donc, général, pour prévoir, donc, des cas... des cas qui pourraient ne
pas avoir été prévus dans le contrat entre les deux parties. Donc, si, donc, le
contrat entre les deux parties, donc, ne prévoit pas une suspension des travaux
dans telle ou telle situation, pour toutes sortes de raisons, bien, le
règlement, donc, aurait donc des clauses d'office, là, des clauses, donc, qu'il
faudrait absolument respecter, puis dire : Bon, bien, si... même si ça, ça
ne se retrouve pas au contrat entre les deux parties, entre le donneur
d'ouvrage et le professionnel, bien, il faut se référer au règlement. Il
faudrait absolument avoir une suspension des travaux à ce moment-là.
M. Boulet : Je reviens
toujours à ma thèse du seuil minimal, puis il faut tenir compte des travaux du
comité coordonnateur puis de ce que la BNQ va faire comme guide des bonnes
pratiques pour les inspections...
M. Boulet : ...s'il y a des
contrats qui ne sont pas en adhésion ou compatibles avec les bonnes pratiques,
il se pourrait que le règlement ait une incidence sur le contenu du contrat,
mais ce n'est pas la volonté d'une régie d'intervenir dans l'expertise d'un
professionnel qui contracte. Il y a quand même une certaine liberté
contractuelle, mais il y a des normes minimales. Je pense que j'ai déjà référé
à la Loi sur les normes du travail. J'ai un peu la même approche.
Mme Cadet : D'accord. C'est
beaucoup plus clair. Merci, M. le ministre. Et ça me fait penser aussi, donc, à
l'article 60, ici, parce qu'on parle, donc, de l'élaboration d'un premier
règlement découlant des articles... des alinéas 3 et 4 de l'article 16. Donc,
ici, est-ce que ce type de conditions là se retrouverait dans un premier
règlement publié, premier projet de règlement publié à La Gazette officielle?
M. Boulet : Bien oui, tout à
fait.
Mme Cadet : Il faudrait
absolument, c'est ça. C'est qu'on est quand même dans des conditions
essentielles, sinon l'article 16 ne peut pas entrer en vigueur.
M. Boulet : Tout à fait.
Mme Cadet : Je ne sais pas si
ça répond aux questions du député de Saint-Jérôme.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
député de Saint-Jérôme.
M. Chassin :J'imagine qu'on dépasse un petit peu, mais dans des cas,
mettons... Puis moi, en fait, ma grande question, c'est que, justement, dans
une perspective de seuil minimal, je peux comprendre qu'on ne démarre pas un
chantier sans contrat, mais j'imagine qu'il y a plein de cas de figure. Puis
peut-être que je me trompe parce que je ne connais pas ça, tout est prévisible
puis tout est compris de la même façon par tout le monde, mais, je veux dire,
s'il y a une bétonnière qui est en train de couler du béton puis qu'on se rend
compte qu'il y a une valve qui ne sera plus directement accessible pour
inspection, alors que c'était censé, dans le plan de surveillance, être
inspecté, bien, si moi, je le constate, comme dans l'entourage, bien là j'ai
tout à coup l'obligation légale de dire : On arrête tout. Puis la
bétonnière, bien, elle rentre chez elle le temps que, demain, un technologue
vienne inspecter la valve, tu sais. Moi, c'est ça aussi, là, c'est l'espèce
de... le coût-bénéfice, il n'est pas analysé là-dedans, c'est une obligation
légale, donc on arrête tout maintenant.
M. Boulet : Bien, là-dessus,
permettez-moi d'être en désaccord, parce que ça coûte beaucoup plus cher,
corriger après coup puis...
M. Chassin :S'il y a un problème.
M. Boulet : ... tous les
entrepreneurs vont le confirmer. D'ailleurs, les sondages qui ont été faits par
GCR dans toutes les villes du Québec, de 95 à 98, même des petits
entrepreneurs, ils sont d'accord à adhérer à des inspections obligatoires puis
ils sont tous d'avis que, si on n'attend pas puis qu'on est contraint de
corriger, c'est huit à 15 fois plus cher. Ça fait que c'est sûr qu'il y aura du
cas par cas, puis c'est la raison pour laquelle, dans le règlement, il y aura des
cas, mais il faut que ce soit fait avec une certaine souplesse puis il ne faut
pas que ça impose des délais où c'est certain que ça va engendrer plus
d'inconvénients et de coûts que l'inverse, là.
M. Chassin :C'est là où les cas déterminés par règlement, à mon avis,
deviennent importants. Autrement dit, si c'est de nature à remettre en question
la qualité de l'ouvrage, là, c'est une chose.
M. Boulet : Bien oui.
M. Chassin :Si on ne suit pas du tout les exigences légales, en termes,
par exemple, de plan de surveillance, je pense que ça se justifie. Si c'est
davantage... plus une question de dire : Bien là, on se retrouve dans un
cas très, très pointu puis peut-être que ce n'est pas prévu explicitement et
formellement que... par exemple, que cette étape-là ou un événement x doit
être... se passer sous la surveillance de la firme avec qui j'ai conclu un
contrat de surveillance, bien là, à ce moment-là, peut-être qu'il y a
justement, dans les cas déterminés par règlement, une certaine souplesse qui
doit être explicite.
M. Boulet : Vous avez raison.
M. Chassin :Puis ce pour quoi je le mentionne, bien, c'est parce que,
dans le fond, à la limite, il peut toujours y avoir, dans la certification qui
est délivrée, des mentions de : Bien, ça, ça a été inspecté, ça, on a
choisi de le laisser parce que, bien, en général, il n'y a pas vraiment de
problème avec, par exemple, un type de construction unifamiliale en bois et en
brique, il n'y a pas vraiment de problème avec tel aspect de revêtement, on n'a
pas eu besoin de l'inspecter pour ça. Bien, peut-être qu'on peut le mentionner
dans le rapport de conformité, comme professionnel... moi, je ne sais pas, là,
je parle sans savoir, sans nécessairement avoir à dire : Bien, on doit
tout faire puis on doit arrêter les travaux...
• (11 h 50) •
M. Boulet : Non. Bien, vous
avez raison, puis c'est important, ça me permet...
M. Chassin :Ça fait que je pense que c'est ça, un peu, ma réserve...
M. Chassin :...minimum, il faudrait que ce soit reflété dans la
réglementation.
M. Boulet : Bien oui. Et ça
me permet de dire que le plan de surveillance va tenir compte de la séquence
des travaux. Et le plan de surveillance va assurer une meilleure planification du
déroulement des travaux et pour s'assurer que ce soit fait de la manière la
plus harmonieuse possible. Et, le terme que j'utilisais lors de mes premières
remarques, c'est que le tout soit fait en symbiose l'un avec l'autre.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Pas d'autre question? Ça va?
Mme Cadet : ...à
l'article 2.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Parfait. Alors... Oui.
M. Chassin :Encore une fois, j'oublie mon...
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Saint-Jérôme.
M. Chassin :J'avais deux points, puis là, je me suis laissé prendre un
point. Attendez, je vais retrouver ça. C'est l'obligation de transmettre...
Excusez-moi. Où est-ce que j'en suis. L'amendement, oui, c'est ça. Ces documents
doivent être remis à la régie, à la municipalité, mais aussi à des
acquéreurs... en fait, à un acquéreur subséquent. Là, juste être certain, parce
que c'est la forme passive, c'est qui qui doit remettre? C'est la régie?
J'imagine que non parce que ça doit être remis à la régie. Mais donc c'est qui
qui doit remettre les documents à un acquéreur subséquent? Puis c'est un
acquéreur subséquent ou tous les acquéreurs subséquents? Juste savoir c'est qui
qui a donc ce devoir.
M. Boulet : C'est évidemment
le donneur d'ouvrage, qui est l'entrepreneur ou le propriétaire constructeur,
sur qui repose l'obligation de faire faire les inspections compatibles avec un
plan de surveillance et l'attestation de conformité. Et c'est donc lui qui doit
remettre aux organismes mentionnés l'attestation.
M. Chassin :O.K. Et donc ça s'applique à cette obligation du donneur
d'ouvrage de remettre à l'acquéreur subséquent, qui va, dans le fond, devenir,
par exemple, le propriétaire, et donc ce nouveau propriétaire aura la même
obligation par la suite. C'est ça?
M. Boulet : Tout à fait.
M. Chassin :D'accord. Ça répond à ma question, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça. Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autre question sur l'amendement
de l'article deux, nous allons mettre aux voix l'amendement. Est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous revenons maintenant à l'article deux, tel qu'amendé. Est-ce qu'il y
a des questions? Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. M. le
Président, je vais voir un amendement, une fois que... maintenant que
l'article... voyons. L'amendement à l'article deux du ministre a été adopté,
j'aimerais déposer un amendement, s'il vous plaît. Je pense qu'il se trouve sur
Greffier? Donc il va se déposer sur Greffier.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que vous l'avez, oui, déposé au greffe? Oui?
Mme Cadet : Il va être envoyé
sur Greffier à l'instant même, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Parfait. Alors, nous allons... le temps qu'il est envoyé, nous allons suspendre
quelques instants, le temps de l'avoir parce que... et d'en prendre
connaissance. Nous suspendons quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 53)
12 h (version non révisée)
(Reprise à 12 h 22)
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, nous reprenons les travaux. Je vais laisser la députée de
Bourassa-Sauvé lire son sous-amendement. Allez-y.
Mme Cadet : Son
amendement. Merci beaucoup, M. le Président. Oui, l'équipe libérale est prête.
Donc, notre proposition d'amendement, ici, comme nous disions avant la
suspension, donc, nous désirons donc amender l'article 16 tel qu'amendé.
Donc, déjà, donc, nous étions donc en faveur des différentes modifications,
donc, prévues par l'amendement présenté, donc, par le ministre précédemment.
Donc, ils sont compris à la lecture, donc, de l'article modifié ici.
Donc, ici, donc, nous souhaitons donc :
Modifier l'article 16 de la Loi sur le bâtiment (chapitre B-1.1)
proposé par l'article 2 du projet de loi tel qu'amendé par l'ajout, dans
le premier alinéa, à la fin, de «et aux plans et devis», et par l'insertion,
dans le quatrième alinéa, après «prévus par le plan de surveillance» de «les
cas dans lesquels l'attestation doit également porter sur la conformité des
travaux aux plans et devis».
L'article modifié se lirait ainsi donc :
«a) que le donneur d'ouvrage, à savoir l'entrepreneur
qui est propriétaire du lieu de construction ou le constructeur propriétaire,
doit faire respecter ses travaux de construction à au moins trois étapes
charnières de la construction, déterminées par un plan de surveillance du
chantier et obtenir une attestation de non-conformité au code de construction
(chapitre B-1.1 règlement 2, R2) et, le cas échéant, aux normes de
construction adoptées par une municipalité et aux plans et devis. À ces fins,
il doit confier par contrat pour toute la durée des travaux, la réalisation de
ces inspections, l'élaboration de ce plan de surveillance et la production de
cette attestation de conformité à un ingénieur, à un architecte, à un
technologue professionnel ou à une personne ou un organisme reconnu par la
régie conformément à règlement de celle-ci. Le donneur d'ouvrage ne peut
entreprendre des travaux de construction à moins d'avoir conclu un tel contrat.
De même, dans les cas déterminés par règlement, il doit suspendre ses travaux
dès lors qu'il constate que la personne ou l'organisme qui a conclu avec lui le
contrat n'exerce pas les fonctions qui y sont prévues, et ce jusqu'à ce qu'il
soit remédié à ce défaut, notamment par la reprise de ses fonctions ou par la
conclusion d'un nouveau contrat.
«Un règlement de la régie détermine les
catégories de bâtiments, d'équipements, d'installations, de travaux de construction
auxquels s'applique le présent article, les étapes charnières devant être
prévues par le plan de surveillance, les cas dans lesquels l'attestation doit
également porter sur la conformité des travaux aux plans et devis - c'était la
nouveauté - ainsi que les autres conditions et modalités relatives aux plans de
surveillance, l'attestation de conformité au contrat, notamment en ce qui
concerne leur forme, leur contenu, leur conservation. Ces documents doivent
être remis à la régie, la municipalité... syndicat de copropriétaire ou à toute
autre personne dans les cas et aux conditions déterminées par règlement de la
régie.»
Merci, M. le Président. En fait, ici,
donc, vous aurez compris, là, donc, il y a donc la lecture de l'article
exhaustive, donc, de l'article 2 tel que...
Mme Cadet : ...que notre
amendement, le propre, le propos de notre amendement, donc, porte sur
l'inclusion de la conformité aux plans et devis parmi, donc, tout ce qui doit
donc être prévu à l'article 16, qui devrait être prévu par le nouvel
article 16 de la loi, donc tel que modifié par l'article 2, tel
qu'amendé, du projet de loi.
Vous étiez... vous les avez entendu les
groupes, hein, défiler l'un après l'autre lors des consultations particulières,
M. le Président, une très forte majorité, donc, des groupes qui nous ont
présenté leur mémoire en commission parlementaire nous ont parlé de
l'importance d'inclure la conformité aux plans et devis, donc d'assujettir, en
fait, aux plans et devis, donc, l'attestation de conformité, en outre, le fait
qu'il faudrait que cette attestation soit conforme au Code de construction et,
le cas échéant, aux normes de construction adoptées par une municipalité. J'ai
entendu le ministre il y a donc quelques minutes, donc, depuis, donc, le début de
cette étude détaillée sembler, donc, selon ce que j'ai pu percevoir, donc...
j'ai pu sentir, donc, qu'il était, donc, favorable à ce qu'il avait entendu en
commission parlementaire, et donc il l'a bien précisé, et donc, dans les cas où
il faudrait, donc, que les plans et devis, en fait, tous les cas où... dans le
cas échéant, là, donc quand il faut, bien évidemment, donc, avoir donc des
plans et devis, ce qui n'est pas le cas, donc, tout le temps, là, M. le
Président, d'où le fait, donc, dans notre proposition d'amendement, d'insérer
les cas dans lesquels l'attestation doit également porter sur la conformité des
travaux aux plans et devis, bien évidemment.
Je prends le moment, un temps, M. le
Président, pour vous rappeler que, lorsqu'on fait un tableau comparatif de la
surveillance, donc quand on fait, donc, une étude comparative de ce qui se fait
ailleurs au pays, l'attestation de conformité, elle l'est habituellement, donc,
aux plans, et pas juste, donc... L'attestation de conformité, donc, qui est émise,
là, dans les cas, donc, des... quand, donc, la surveillance est prévue, elle ne
l'est pas seulement, donc, aux normes de la construction, mais elle est
également, donc, aux plans et devis. Donc, c'est ce qui prévaut ailleurs au
Canada. Je l'ai mentionné un peu plus tôt, dans notre... mais bien évidemment,
donc, il s'en fait ici, donc, des inspections. Donc, au Québec, il n'y a pas de
requis légal ou réglementaire, mais il s'en fait. Et dans la pratique, c'est
aussi ce qui prévaut.
Je prends aussi un moment pour entendre,
donc pour mentionner, donc, les groupes qui nous ont parlés des cas où les
plans et devis n'étaient pas nécessairement conformes parce qu'on a entendu
quelques groupes nous en parler, puis ça a alimenté, donc, ma réflexion, donc,
jusqu'à aujourd'hui, et je suis d'avis que c'est important tout de même, donc
d'ajouter, donc, cet amendement dans les causes qui sont prévues et que notre
seuil minimal, donc, comprenne bien la conformité aux plans et devis, parce
que, comme le prévoit l'article 18 de la Loi sur le bâtiment, donc «la
personne ou l'organisme reconnu qui prépare des plans et devis pour des travaux
de construction doit s'assurer que ceux-ci sont conformes au Code de
construction (Chapitre B-1.1 r2) et, le cas échéant, aux normes de
construction édictées par une municipalité». Donc, il faut déjà que les plans
et devis soient conformes au Code de la construction et aux normes de
construction adoptées par une municipalité. Est-ce qu'on changera cet...
«édicté» par «adopté» un peu plus tard, M. le Président? Et donc il semble
aller de soi qu'il y a déjà, donc, des mécanismes de protection qui prévalent
dans le cadre législatif applicable, afin donc d'assujettir, donc, ces plans et
devis au Code de la construction et donc avec, donc, certaines normes de
contrôle, là, lorsque malheureusement, donc, si ce n'est pas le cas. Donc, il y
a déjà, donc, un cadre qui nous permet, donc, de protéger le donneur d'ouvrage,
le consommateur, donc l'ensemble des parties impliquées, s'il n'y a pas, donc,
de... si ces plans et devis ne sont pas conformes.
Donc, pour tous ces motifs, M. le
Président, je dépose cet amendement, mais aussi je dois souligner, donc, que
nous avons eu, donc, des conversations avec le ministre et qu'on a parlé
beaucoup de paternité, de maternité, de coparentalité, M. le Président, et
certainement, dans ce cas-ci, donc, nous soulevons, donc, la coparentalité
conjointe de cet amendement. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, rapidement, M. le ministre.
M. Boulet : ...Je n'ai pas
d'autre commentaire, on est d'accord. Et évidemment, le cas échéant, quand il y
a des plans et devis, il faut que ce soit conforme aux dits plans et devis.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, à cette heure-ci, nous allons suspendre les travaux et nous
allons revenir après la période de questions.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 20)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bon après-midi à tous. La Commission de l'aménagement du territoire reprend ses
travaux.
Je vous rappelle que nous poursuivons l'étude
détaillée du projet de loi n° 76, Loi visant principalement à accroître la
qualité de la construction et la sécurité du public.
Alors, avant la suspension, nous en étions
à l'adoption...
Le Président (M. Schneeberger) : ...sur
l'amendement proposé par la députée de Bourassa-Sauvé, l'amendement sur
l'article 2. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : ...
Mme Lakhoyan Olivier : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Mme Lakhoyan Olivier : C'est-tu
correct?
Le Président (M. Schneeberger) : ...O.K.,
vous avez un commentaire?
Mme Lakhoyan Olivier : Oui.
C'est... Vraiment, je suis ravie que le ministre a l'ouverture, et... et que
c'est une bonne nouvelle pour les groupes qui sont venus en commission, puis
nous ont partagé leur avis, leurs recommandations, et nous ont envoyé leurs
mémoires, donc tous ces groupes-là qui sont venus, l'Ordre des technologues
professionnels du Québec, Ordre des architectes du Québec Corporation des
maîtres électriciens, Association des consommateurs pour la qualité dans la
construction, Association des architectes en pratique privée du Québec. Donc,
j'espère que je n'oublie personne, là, mais j'avais pris note. Puis j'aimerais
remercier l'ouverture du ministre puis, je suis sûre, les groupes vont être
très contents. Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous en sommes maintenant à ce que... l'adoption finale sur l'article 2,
tel qu'amendé. Est-ce qu'il y avait des commentaires?
Mme Cadet : ...oui, M. le
Président. Donc, merci, donc, encore une fois, comme ma collègue vient de le mentionner,
merci au ministre, donc, de son ouverture pour l'adoption sur les plans et
devis, là, ce que nous venons d'adopter de façon conjointe. Maintenant, M. le
Président, donc, j'aimerais proposer, donc, un autre amendement à l'article 2,
s'il vous plaît.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, est-ce qu'il y a des... est-ce qu'il a été déposé?
Mme Cadet : ...qu'il sera
déposé incessamment, donc.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Alors, à ce moment-là, nous allons suspendre, le temps qu'il soit déposé, parce
que... au moins, que le... les partis puissent en prendre connaissance.
Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 15 h 22)
15 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 15 h 34)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Alors, je vais laisser à la députée de
Bourassa-Sauvé le temps qu'elle puisse déposer son amendement qu'elle voulait
déposer.
Mme Cadet : Parfait. Merci.
Merci, M. le Président. Donc, parfait. Donc, nous avons repris. Merci beaucoup.
Donc, comme je le disais avant la suspension, donc, j'aimerais déposer, donc,
un autre amendement à l'article deux du projet de loi, donc, qui se lirait
comme suit, donc : Modifier l'article 16 de la loi sur le bâtiment,
tel que proposé par l'article deux du projet de loi, par l'insertion, après le
troisième alinéa du suivant :
«Le présent article s'applique à tous les
travaux de construction d'un bâtiment, d'un équipement destiné à l'usage du
public, d'une installation non rattachée à un bâtiment ou d'une installation d'équipements
pétroliers.»
2 : par la suppression, dans le
quatrième alinéa, après «régie détermine» de «les catégories de bâtiments, d'équipements,
d'installations, de travaux de construction auxquels s'applique le présent
article».
Est-ce que je dois lire l'article modifié?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
oui.
Mme Cadet : Oui, O.K. 16 :
«Le donneur d'ouvrage, à savoir...
Mme Cadet : ...ou
l'entrepreneur qui est propriétaire du lieu de construction ou le constructeur
propriétaire doit faire respecter ses travaux de construction à au moins trois
étapes charnières de la construction, déterminées par un plan de surveillance
du chantier, et obtenir une attestation de leur conformité au Code de
construction (chapitre B-1.1, R.2) et, le cas échéant, aux normes de
construction adoptées par une municipalité et aux plans et devis. À ces fins,
il doit confier par contrat, pour toute la durée des travaux, la réalisation de
ces inspections, l'élaboration de ce plan de surveillance et la production de
cette attestation de conformité à un ingénieur, un architecte, un technologue
professionnel ou à une personne ou un organisme reconnu par la régie,
conformément à un règlement de celle-ci.
«Le donneur d'ouvrage ne peut entreprendre
de travaux de construction à moins d'avoir conclu un tel contrat. De même, dans
les cas déterminés par règlement, il doit suspendre ses travaux dès lors qu'il
constate que la personne ou l'organisme qui a conclu avec lui le contrat
n'exerce pas les fonctions qui y sont prévues, et ce, jusqu'à ce qu'il soit
remédié à ce défaut, notamment par la reprise de ses fonctions ou par la
conclusion d'un nouveau contrat.
«Le présent article s'applique à tous les
travaux de construction d'un bâtiment, d'un équipement destiné à l'usage
public, d'une installation non rattachée à un bâtiment ou une installation
d'équipements pétroliers.
«Un règlement de la régie détermine les
étapes charnières devant être prévues par le plan de surveillance, et les cas
dans lesquels l'attestation doit également porter sur la conformité des travaux
et aux plans et devis, ainsi que les autres conditions et modalités relatives au
plan de surveillance et à l'attestation de conformité au contrat, notamment en
ce qui concerne leur forme, leur contenu et leur conservation. Ces documents
doivent être remis à la régie, à une municipalité, à un acquéreur subséquent,
au syndicat des copropriétaires ou à toute autre personne, dans les cas et aux
conditions déterminées par règlement de la Régie.»
Donc, merci, M. le Président. Donc, en
l'espèce, donc, vous comprendrez que l'objectif ici... puis je suis ouverte à
une discussion, donc, avec le ministre... je l'ai répété souvent lors de...
lors des différentes consultations particulières, donc lorsque nous avons
entendu différents témoins, également, lors de l'adoption du principe du projet
de loi, et par la suite, un peu plus tôt, lors de mes remarques préliminaires,
à l'occasion, donc, du début de l'étude détaillée du projet de loi, que le...
le projet de loi, tel que rédigé, ne... ne rassure pas quelques parties sur
l'étendue, donc, de celui-ci, donc, à savoir, donc, si les règlements, donc, qui
seraient, donc, adoptés par la Régie du bâtiment dans... donc, dans plus de
deux ans prévoiraient, donc, que... particulièrement, donc, les bâtiments de...
du secteur résidentiel, les copropriétés tout particulièrement, donc, seraient
véritablement, donc, couverts par le règlement.
Ce qu'on comprend ici... et, évidemment,
donc, je suis tout à fait, donc, ouverte à revoir, donc, la nomenclature, donc,
qui est prévue, donc, dans mon amendement, tel que rédigé, mais ce qui pourrait
être prévu ici, là, c'est simplement, donc, d'avoir une assurance que le projet
de loi tel quel, donc, donnerait, donc, cette consigne parapluie là, donc, à la
Régie du bâtiment, pour l'instruire du fait qu'il ne pourrait pas y avoir donc,
certains types, donc, de bâtiments résidentiels qui ne seraient pas couverts.
Je parle des condos, mais on a aussi entendu des groupes nous parler des
autoconstructions.
Je... Évidemment, c'est sûr qu'ici donc,
la loi, donc, viendrait prescrire à la régie ce que le règlement, donc, devrait
comprendre, mais ce que... ce que l'on comprend du quatrième alinéa de
l'article 16, c'est que le projet de loi le fait déjà, donc, en demandant... en
disant que la régie, donc, devrait, donc, déterminer, donc, les étapes
charnières, les cas dans lesquels ils... ça, on vient de l'adopter... le cas
dans lesquels l'attestation doit également porter sur la conformité des travaux
aux plans et devis, les autres conditions et modalités relatives aux plans de
surveillance, à l'attestation de conformité et au contrat, notamment en ce qui
concerne leur forme, leur contenu et leur conservation.
Donc, on comprend bien qu'on... on est
déjà en train, donc, de demander à la régie de... on est déjà en train, donc,
de donner un squelette au futur règlement qui serait éventuellement adopté par
la régie. Donc, moi, ce que... ce que je souhaite, en présentant cet
amendement-ci, M. le Président, c'est de nous assurer que le... la régie n'ait
pas le... la possibilité d'omettre certaines cibles, donc, d'habitations qui
seraient voulues par les différents partenaires, tel qu'on l'a entendu lors des
différentes consultations particulières. Donc, c'est la portée du... de
l'amendement, mais, sur... sur le texte, bien évidemment, donc, je suis très
ouverte à différentes modifications.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.,
parfait. Est-ce qu'il y avait des questions sur le dépôt de l'amendement? M. le
ministre.
• (15 h 40) •
M. Boulet : Oui, merci, M. le
Président. En fait, je vois cet amendement-là comme une opportunité qui m'est
offerte de réitérer l'intention réglementaire. Et, comme vous le mentionniez,
on ne peut pas prescrire dans la loi ce que contiendra le règlement. La loi
prévoit clairement la réalisation, l'obligation de réaliser des inspections,
l'obligation...
M. Boulet : ...un plan de
surveillance et l'obligation de produire une attestation de conformité. Dans
l'état actuel des choses, ça visait les remontées mécaniques, l'équipement
pétrolier à risque élevé puis les jeux et manèges pour les attestations de
conformité. Dorénavant, c'est une obligation qui s'applique à tous les travaux
de construction. Ceci dit, un règlement, vous savez très bien que c'est précédé
d'une consultation, c'est suivi d'une publication pour permettre d'émettre des commentaires.
Et moi, je ne viendrai pas dire : Je vais dans la loi attacher les mains
d'un comité coordonnateur inspection, où il y a des corporations comme les
maîtres électriciens, les maîtres mécaniciens en tuyauterie, les architectes,
les ingénieurs, les technologues professionnels. Donc, laissons-les faire leur
travail, n'imposons pas dans la loi de faire ce qui relève de leur compétence,
de leur expertise et de leur juridiction.
Et mon intention réglementaire, c'est
clairement d'exiger l'attestation de conformité pour toutes les constructions
qui servent à de l'habitation. Donc, c'est les tours, tout ce qui n'est pas
protégé par garantie de construction résidentielle. Donc, ce qui est protégé
par l'assureur qu'est GCR, c'est les maisons unifamiliales isolées, jumelées ou
en rangées, détenues ou non en copropriété divise, on se comprend, Duplex à
Quintuplex non détenu en copropriété divise. Donc, c'est les bâtiments de
quatre parties privatives superposées ou moins. Tout ce qui va au-delà de ça,
les tours à condos de huit, de 15, de 20, je ne sais... de combien d'étages,
j'allais dire, name it, là, mais peu importe, quand ça sert à de l'habitation,
ce sera... c'est mon intention clairement exprimée. Puis le comité
coordonnateur travaille de manière à respecter cette intention réglementaire
là. Et la RBQ va chapeauter le tout, et c'est à mon avis clairement ce pour
quoi on fait, d'ailleurs, le projet de loi, c'est pour protéger les M., Mme et
les enfants, puis les familles puis tous ceux qui vivent dans des immeubles,
notamment à condos.
Mme Cadet : Merci, M. le
ministre. M. le Président, donc, simplement un ajout, une précision de ma part
que j'ai omise lors de la présentation de l'amendement. Donc, je vous parlais,
donc, du texte, donc le libellé, bien évidemment, donc, pour ceux qui nous
écoutent à la maison, donc, s'inspirait, donc, du libellé, donc, de
l'article 12 introduisant donc le chapitre sur les travaux de
construction, là, pour bien comprendre, donc, le pourquoi, donc, du libellé...
le rendre plus... merci, le plus inclusif possible, et surtout donc, par
opposition, donc, au texte, donc, du règlement de la régie déterminant
catégories de bâtiment, mais aussi d'équipement et d'installations de travaux
de construction auxquels s'applique le présent article. Donc, ça, c'est ma
précision sur la nomenclature employée dans l'amendement.
Ensuite, peut-être une autre petite
précision, là, sur ce que le ministre, donc, vient de dire, en fait, il
dit : Donc, on ne peut pas prescrire, donc, dans la loi ce que devrait
contenir le règlement, que j'ai... mais, en fait, j'ai dit l'inverse, là, qu'en
fait la loi peut le prescrire, parce que c'est ce que nous faisons, donc, au
dernier alinéa de l'article 16. Nous faisons ces prescriptions-là. Donc,
je vous entends sur l'intention législative, parce que, je pense, pour moi,
c'était absolument important qu'on le précise.
Peut-être une autre question pour vous, M.
le ministre, notamment, donc, GCR, donc, nous a parlé de la question des
autoconstructions. Quelle est l'intention du législateur sur ce type
d'habitation?
M. Boulet : C'est visé par la
définition quand on réfère au donneur d'ouvrage, à savoir l'entrepreneur ou le
propriétaire constructeur, le propriétaire constructeur comprend l'autoconstructeur.
Donc, on le sait, ce phénomène-là été documenté, expliqué lors des
consultations particulières, des personnes qui construisent dans le but de
revendre. Et donc ils seront concernés par les nouvelles obligations qui sont
prévues dans le projet de loi. C'est clair.
Mme Cadet : Parfait! Merci
beaucoup. Donc, je comprends que les autoconstructions seront concernées par
les nouvelles obligations. Et peut-être une dernière question pour vous, M. le
ministre, ici. Je vous entends, donc, sur cette volonté clairement exprimée.
Et, bien sûr, ça se retrouvera, donc, au verbatim ad vitam aeternam pour ceux
qui chercheront, donc, à obtenir, donc, l'intention du législateur à ce
stade-ci. Mais, à ce moment, donc, la question : Donc, quelle est la
réticence exacte à tout simplement dire : Le présent article, donc, ou un
éventuel règlement devrait s'appliquer à tous les travaux de construction d'un
bâtiment? Puisque c'est l'intention délibérée du législateur, clairement
exprimée aujourd'hui.
M. Boulet : Non, comme j'ai
expliqué, puis là j'ai une nuance à faire, tout ce qui est visé par GCR...
M. Boulet : ...on va au-delà
de ça, puis GCR ne vise pas les autoconstructeurs. Donc, ce sera dans la... Tu
sais, c'est mon intention...
Mme Cadet : Non, bien sûr.
Oui, oui, oui!
M. Boulet : ...réglementaire,
que ce soit dans le règlement, et donc les maisons qui seront construites par
les propriétaires constructeurs seront visées par les obligations :
inspection, surveillance et conformité.
Mme Cadet : Oui, je vous
entends tout à fait, là. Ça, j'ai très, très, très bien saisi ce que vous avez
dit à ce titre, M. le ministre, GCR étant visé par un autre article, là. De
mémoire, je pense que c'est l'article 77, là, de la Loi sur le bâtiment,
là, qui permet donc la création du règlement sur le plan de garantie de GCR.
Mais ici, donc, ma question, donc, était
donc à l'effet que, puisque l'intention du législateur, c'est que les éventuels
règlements successifs appliqués donc en vertu... adoptés en vertu de
l'article 16, le futur article 16 de la Loi sur le bâtiment, puissent
couvrir donc à leur tour, donc, les types de bâtiments non couverts, donc, par
exemple ici par GCR, donc, quelle est la réticence... quel est le motif exact,
donc, de la réticence à l'inscrire donc tout simplement ici, puisque, nous
l'avons dit, vous avez répondu, c'est vrai, la loi peut le prévoir par
règlement? Je comprends que... Oui, allez-y, allez-y.
M. Boulet : Mais, tu sais,
c'était ma façon de m'exprimer, et tout ce qui n'est pas couvert par GCR et qui
sert à l'habitation sera visé...
Mme Cadet : O.K.
M. Boulet : ...par le
règlement, dont l'autoconstruction.
Mme Cadet : O.K., parfait. Et
à ce titre, donc, vous... vous trouvez que c'est... que c'est suffisant et
qu'on n'aurait pas besoin, donc, d'indiquer que... d'indiquer...
M. Boulet : Non.
Mme Cadet : ...cette volonté
que vous venez d'exprimer verbalement, donc?
M. Boulet : Non. Non, puis en
plus la définition est tellement englobante, «propriétaire constructeur». Puis,
tu sais, dans une deuxième phase, c'est là que je référais au domaine
institutionnel, commercial et industriel, et ça, ça sera aussi un mandat que le
comité coordonnateur va assumer pour déterminer quels seront... comment ça va
se faire.
Mme Cadet : Parfait. Merci
beaucoup. Moi, ça complète.
M. Boulet : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Cadet : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, est-ce que nous allons mettre aux...
Mme Cadet : Ah! Sur... Je
pense, la députée de Chomedey...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
députée de Chomedey.
Mme Lakhoyan Olivier : Oui.
Merci, M. le Président. Je veux bien comprendre, M. le ministre, j'ai...
Concernant le... cet ajout-là à l'article 16, vous avez bien dit que, si
on accepte ces ajouts-là, bien, ça serait lier les mains des... de... De qui?
M. Boulet : Bien, c'est parce
qu'on a formé un comité coordonnateur inspection, et qui est composé de
plusieurs corporations : les maîtres électriciens, les maîtres mécaniciens
en tuyauterie, garantie de construction résidentielle, l'Ordre des architectes,
l'Ordre des ingénieurs, l'Ordre des technologues professionnels, la RBQ, et
leur mandat, c'est de bien définir les contours d'un nouveau modèle
d'inspection et de surveillance des travaux de construction au Québec. Ça fait
que je ne voudrais pas m'immiscer puis leur imposer... pendant qu'ils sont en
train de travailler, de réfléchir puis de déterminer les paramètres de ce
nouveau modèle-là. C'est dans ce sens-là que je le mentionnais.
Mme Lakhoyan Olivier : Ah
bien! merci beaucoup. Donc, les groupes qui sont venus nous parler, bien, ils
vont faire partie de ce groupe?
M. Boulet : Bien oui!
Mme Lakhoyan Olivier : Donc,
ils ont suggéré ça, donc on croit bien qu'ils vont l'ajouter dans leur
règlement, c'est-à-dire?
M. Boulet : Et Ils le savent,
et ils contribuent au dialogue qui se fait au sein de ce comité coordonnateur
là. Puis, comme j'ai expliqué aussi, il y a un mandat qui a été confié au
Bureau de normalisation du Québec pour développer un guide des meilleures
pratiques en inspection, puis moi, on me confirme qu'il y a à peu près une
trentaine d'organismes qui participent à ce comité-là. Ça fait que c'est...
Vraiment, tout se fait, collègue, de manière hyperconsultative avec tout le
monde.
Mme Lakhoyan Olivier : Je
remarque... c'est très collaboratif. Donc, c'est parfait...
M. Boulet : Ah! tout le monde
a les mêmes intérêts.
Mme Lakhoyan Olivier : Vous
avez répondu à ma question.
M. Boulet : Merci.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci
beaucoup. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Merci. Alors, s'il n'y a pas d'autre question, nous allons mettre aux voix la
motion déposée par la députée de Bourassa-Sauvé. Est-ce que la motion est
adoptée?
M. Boulet : Rejetée.
Le Président (M. Schneeberger) : Rejetée.
Alors, la motion est rejetée.
Vous aviez une autre... un autre
amendement, je pense.
Mme Cadet : Oui. Bien...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors...
Oui. Alors, allez-y...
Mme Cadet : ...en ce moment,
il est... dans le Greffe. Donc, je... est ce que je dois attendre qu'il soit
présent à l'écran pour le... ou je ne peux pas en...
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
le... Est-ce qu'il a été...
Mme Cadet : Il a été déposé,
oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Bon, parfait. Alors, c'est une question de secondes avant qu'on l'ait, alors...
Mme Cadet : O.K., parfait, je
le vois, O.K., je le vois à... à l'écran. Donc, dans les secondes suivantes...
• (15 h 50) •
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Alors...
Mme Cadet : ...et, juste pour
précision, ici, là, monsieur.... monsieur....
Le Président (M. Schneeberger) : ...vous
pouvez en faire la lecture.
Mme Cadet : Oui, voilà. Donc,
je vais en faire la...
Mme Cadet : ...je vais... je
vais faire la véritable lecture, donc, l'intention ici, donc, de l'amendement.
Là, donc, il y a des petites coquilles, là, mais il devrait, donc, être
acheminé, donc on n'aurait pas besoin de suspendre, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Mme Cadet : Mais donc est-ce
que je lis exactement ce qui est écrit ici ou je lis ce que... le... ce qui
sera écrit, donc, dans celui qui sera...
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
à moins qu'il y ait des grands changements, là. Je pense que, s'il n'y a pas
des changements par... Ou vous pouvez juste le mentionner, les mots qui sont
changés.
Mme Cadet : Je vais le
mentionner. O.K., parfait. Donc, je vais le lire et, après ça, je le
mentionnerai.
Le Président (M. Schneeberger) : Exactement.
Mme Cadet : Merci beaucoup,
M. le Président. Donc... Donc, toujours, donc, à l'article 2, donc,
modifiant l'article 16 de la Loi sur le bâtiment, donc :
Modifier l'article 16 de la loi sur
le bâtiment (chapitre B-1.1.), tel que proposé par l'article 2 du projet
de loi, par le... bon, ici, donc, le remplacement, dans le quatrième alinéa, de
«les catégories de bâtiments, d'équipements, d'installations ou de travaux de
construction auxquelles s'applique le présent article» par «les mécanismes de
protection du public liés aux attestations produites par les inspecteurs qui ne
sont pas assujettis au Code des professions».
Ici, M. le Président, donc, vous disiez,
donc, de juste le préciser, l'objectif, donc, n'est pas, donc, de remplacer ce
bout-là, là, de l'alinéa, là, mais bien, donc, de... étant donné que nous
venons, donc, de rejeter, donc... le ministre, donc, vient de rejeter, donc,
l'amendement précédent que j'ai déposé, mais bien d'ajouter, donc, cet
élément-là, donc, aux prescriptions que nous retrouvions, donc, dans le
règlement. Donc, l'objectif ici, donc, serait, donc, d'ajouter, dans le
quatrième alinéa, «les mécanismes de protection du public liés aux attestations
produites par les inspecteurs qui ne sont pas assujettis au Code des
professions».
L'article modifié se lirait comme
suit :
«Le donneur d'ouvrage, à savoir
l'entrepreneur qui est propriétaire du lieu de construction ou le
constructeur-propriétaire, doit faire inspecter ses travaux de construction à
au moins trois étapes charnières de la construction, déterminées par un plan de
surveillance du chantier, et obtenir une attestation de leur conformité au Code
de construction (chapitre B-1.1, r.2) et, le cas échéant, aux normes de
construction adoptées par une municipalité et aux plans et devis.
«À ces fins, il doit confier par contrat,
pour toute la durée des travaux, la réalisation de ces inspections, l'élaboration
de ce plan de surveillance et la production de cette attestation de conformité
à un ingénieur, à un architecte, à un technologue professionnel ou à une
personne ou un organisme reconnus par la régie conformément à un règlement de
celle-ci.
«Le donneur d'ouvrage ne peut entreprendre
de travaux de construction à moins d'avoir conclu un tel contrat. De même, dans
les cas déterminés par règlement, il doit suspendre ses travaux dès lors qu'il
constate que la personne ou l'organisme qui a conclu avec lui le contrat
n'exerce pas les fonctions qui y sont prévues, et ce, jusqu'à ce qu'il soit
remédié à ce défaut, notamment par la reprise de ces fonctions ou par la
conclusion d'un nouveau contrat.
«Un règlement de la régie détermine les
catégories de bâtiments, d'équipements, d'installations ou de travaux de
construction auxquelles s'applique le présent article, les mécanismes de
protection du public liés aux attestations produites par les inspecteurs qui ne
sont pas assujettis au Code des professions, les étapes charnières devant être
prévues par le plan de surveillance, les cas dans lesquels l'attestation doit
également porter sur la conformité des travaux aux plans et devis ainsi que les
autres conditions et modalités relatives au plan de surveillance, à
l'attestation de conformité et au contrat, notamment en ce qui concerne leur
forme, leur contenu et leur conservation. Ces documents doivent être remis à la
régie, à une municipalité, à un acquéreur subséquent, au syndicat des
copropriétaires ou à toute autre personne, dans les cas et aux conditions
déterminés par règlement de la régie.»
J'espère que ça a été clair, M. le
Président, là. Vous aurez compris, donc, le... bon, l'article modifié, là, tel
que je l'ai lu, là, et, donc, la volonté de la législatrice, en l'occurrence,
là. Et qu'est-ce qui se retrouve à l'écran, donc, sera promptement corrigé, là,
mais on comprend que... étant donné le... l'amendement précédent, que ce... le
bout qui ne s'y retrouve pas ici... l'extrait, plutôt, qui ne se retrouve pas
ici, à l'écran, donc, se retrouverait, donc, dans l'article modifié.
Ici, M. le Président, je... maintenant que
la portion procédurale, donc, est terminée, j'aimerais, dans le fond, attirer,
donc, votre attention, donc, sur une demande, donc, qui a été, donc, largement,
donc, entendue, donc, par les... par différents groupes, notamment, donc, par
les ordres professionnels, mais pas que, parce que d'autres groupes aussi,
donc, sont venus nous dire que, si l'objectif ici, donc, dans l'intitulé, donc,
du projet de loi, était, donc, d'accroître la qualité de la construction et la
sécurité du public, bien, qu'un de ces éléments-là, donc, devait, donc,
certainement, donc, sous-tendre, donc, à des inspections, donc, qui soient,
donc, de qualité et où, donc, la sécurité du public, donc, ne serait pas
compromise. Plusieurs groupes nous ont, donc, proposé, dans leurs mémoires, de
mettre, au deuxième alinéa, le... bon, la portion suivante, l'extrait
suivant : «ou à une personne ou un organisme reconnus...
Mme Cadet : ...par la Régie,
conformément à un règlement de celle-ci. M. le Président, j'ai beaucoup
réfléchi, donc, à cet élément-ci, et nous avons, je pense qu'on peut le
mentionner, donc, changé, donc, ici. Je comprends la volonté, donc, du
gouvernement, la volonté du législateur, donc, de permettre, donc, un certain
élargissement, surtout en concordance avec ce qui se retrouve déjà, donc, dans
le libellé de la Loi sur le bâtiment. Donc, par exemple, on comprend, par
exemple, à l'article 17.4 de la Loi sur le bâtiment, on dit, donc : «Les
plans et devis visés au présent règlement doivent être préparés par une
personne ou un organisme reconnu par la régie, conformément à un règlement de
celle-ci.»
Donc, j'ai saisi la volonté légistique,
ici, là, de respecter un peu le continuum de ce qui se retrouve déjà, donc, à
ce chapitre de la Loi sur le bâtiment, et donc ce avec quoi j'arrive ici, c'est
un peu, donc, une position, donc, de compromis pour chercher, donc, à obtenir
l'aval du législateur, ici, pour bien protéger le public. Parce qu'en fait ce
que les ingénieurs, les architectes, les technologues et bien d'autres sont
venus nous dire, incluant, par exemple, l'ACQ... qui nous a dit : Bien,
nous, on serait favorables, là, à ça, là, à ce que, donc, de façon générale,
donc, ce soient bien, donc, des professionnels, donc, qui puissent réaliser ces
attestations de conformité, là. Ce qu'on vient dire ici, c'est : O.K.,
donc, on on laisse une certaine, donc, liberté, conformément, donc, à la Loi
sur le bâtiment, à la régie, donc, de pouvoir, donc, éventuellement, donc,
répondre, donc, au volume avec d'autres personnes ou organismes, selon, donc,
le libellé actuel. Donc, je ne suis pas allée jouer, donc, dans ce libellé-là,
ici, mais ce qui est important pour moi, c'est que la sécurité du public soit
assurée.
Quand les attestations sont réalisées par
des membres d'un ordre professionnel, bien, s'il y a une omission, s'il y a
quelque chose, s'il y a un élément, donc, qui serait dérogatoire à la sécurité
du public, bien, ces professionnels, bien, sont assujettis au Code des
professions, ça le dit. Donc, on le sait, qu'il y a des mécanismes de
protection du public qui existent déjà, qui sont déjà prévus et qui
viendraient, donc, complètement, donc, protéger, donc, les bénéficiaires
ultimes des différentes propriétés, surtout les propriétés résidentielles. Si
nous décidons, comme législateurs, de conserver le libellé, donc, «ou à une
personne ou un organisme reconnu par la régie conformément à un règlement de
celle-ci», donc, si nous permettons à la Régie du bâtiment de pouvoir
reconnaître une personne ou un organisme, éventuellement, évidemment, donc, sur
recommandation et sur consultation des différents groupes parce qu'il y a
toujours des consultations une fois les projets de règlement publiés à la
Gazette officielle, si nous le permettons, pour moi, c'est impératif que le
règlement puisse aussi créer différents mécanismes.
Donc, c'est pour ça que le libellé de
l'amendement, ici, est assez large. Ce qu'on... Je ne viens pas de parler,
donc, de sanctions, par exemple, parce que je comprends que les mécanismes,
donc, pourraient prendre différentes formes et qu'encore une fois, donc, il y
aurait consultation des gens du milieu pour que ça puisse se faire, mais je pense
qu'il y aurait un vide, ici, si le projet de loi, en permettant, donc, cet
élément nouveau, de... bien, donc, de pouvoir... de permettre, donc, à une
autre personne, un autre organisme, donc, de réaliser, donc, de telles
attestations.
Si nous ouvrons, donc, cette porte-là,
donc, le public, de façon corollaire, donc, doit être protégé par différents
mécanismes, et, à ce moment-là, je pense qu'un règlement de la régie... Autant,
dans mon dernier amendement, je préférais que la loi puisse prédire et établir
le fait que tous les types de bâtiments, surtout résidentiels, donc, seraient
visés, donc, par ce projet de loi, bien, autant, ici, je pense que la chose
raisonnable à faire, c'est de laisser... règlement de la régie, sur
consultation des acteurs et des actrices du milieu, déterminer ce type de
mécanisme de protection là, s'il faut, donc, avancer en n'éliminant pas le
libellé «ou à une personne ou un organisme reconnu par la régie conformément au
règlement de celle-ci» au deuxième alinéa de l'article 16. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement proposé?
• (16 heures) •
M. Boulet : Très brièvement,
M. le Président, l'article 16, dans la loi actuelle, le prévoyait déjà,
d'ailleurs, pour les attestations de conformité produites par une personne ou
un organisme reconnu par la régie conformément à un règlement de celle-ci. Ceci
dit, les mécanismes de contrôle, on va le voir plus loin, là, c'est l'article
194.7. On ajoute les contraventions à l'article 16 et on a des dispositions...
16 h (version non révisée)
M. Boulet : ...pénales pour
une personne qui ne respecterait pas l'article 16 en matière d'inspection,
ou surveillance, ou conformité. Et les montants ont été prévus à 196. Puis les
montants sont doublés pour la première récidive puis triplés pour une récidive
additionnelle.
Ceci dit, sur le fond, on s'entend. Et le
seul exemple, collègue, que je peux vous donner, ce serait les personnes qui
ont des permis temporaires, là, délivrés par l'Ordre des ingénieurs ou l'Ordre
des architectes qui ne sont pas protégés nécessairement par le Code des
professions, mais c'est le seul exemple que j'ai là. Mais c'est sûr que le
point que vous soulevez, on va s'assurer au comité coordonnateur inspection de
le considérer. Mais le meilleur mécanisme de contrôle, c'est par la voie des
dispositions pénales que nous rajoutons dans le projet de loi. En prévoyant, on
ajoute l'article 16. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Merci, M. le
Président. Donc... seulement peut-être... bien saisir, donc, le... ce que le
premier... ce que le ministre...
M. Boulet : Le premier.
Est-ce que c'est vous qui...
Mme Cadet : Je l'ai dit en
premier. Ce que le ministre vient de mentionner, parce que là vous dites...
vous référez à 194, alinéa 7, des dispositions pénales de la loi.
M. Boulet : On va ajouter la
contravention à l'article 16.
Mme Cadet : Ah, vous allez...
O.K., vous allez l'ajouter, O.K. Donc, ça, c'était la surprise. O.K.
M. Boulet : Dans le projet de
loi. C'est une surprise qu'on vous a préparée d'avance.
Mme Cadet : O.K. C'était ça,
là, quand vous mijotiez c'était quoi, là, mon prochain amendement. Là, c'était
ça.
M. Boulet : Je pense que vous
vouliez la connaître en amont.
Mme Cadet : Oui.
M. Boulet : Donc, on partage.
Mme Cadet : Oui. Bien, à ce
moment-là... O.K. Donc, à ce moment-là, je pense qu'on partage...
M. Boulet : La même
préoccupation.
Mme Cadet : O.K. La même
préoccupation, parce que l'article 194, alinéa 7, les articles... l'article 16,
en ce moment, donc n'est pas... c'est dit : «contrevient à une disposition
de l'article... les articles, là. Il n'en fait pas partie toujours.
M. Boulet : 35 et 36 du
projet de loi.
Mme Cadet : Pardon, M. le...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Cadet : Non, je pense que
35 et 36 du projet de loi, là, excusez-moi, est-ce qu'on est dans... Parce qu'on
n'est pas du tout dans les amendements que vous nous avez proposés.
M. Boulet : Bien, on modifie,
à 35 et 36, 196 et 197. Puis, il y a 34. En fait, 194.7, c'est l'article 34
qui l'a modifié. Donc, 34, 35, les amendes en cas de récidive. 34, 35, 36, mais
c'est tout.
Mme Cadet : O.K. Juste un
instant, M. le Président, juste m'assurer...
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
en prenez connaissance à l'instant, c'est ça?
Mme Cadet : Oui, c'est ça, M.
le Président. Donc, juste m'assurer, donc, que ma préoccupation qui est bel et
bien assujettie, parce qu'on parlait tantôt de 35 et 36 où on n'était pas du
tout dans ces articles-là. Mais ici, donc 34.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que nous suspendons quelques instants?
Mme Cadet : Oui, s'il vous
plaît.
M. Boulet : Puis les
libellés, Madwa, tu vérifieras, l'article 16 actuel, c'est exactement le même
libellé, là, personne ou organisme reconnu par la RBQ.
Mme Cadet : Oui, ça, j'ai vu.
C'est pour ça que j'ai dit que, moi, je ne l'enlevais pas. Je n'avais pas fait
la proposition de l'enlever...
M. Boulet : Non, mais c'est
des mécanismes de contrôle.
Mme Cadet : ...parce que c'était
déjà le libellé qu'on retrouvait, donc, à la Loi sur le bâtiment.
M. Boulet : Mais on a les
dispositions pénales. Mais prenez le temps d'en prendre connaissance.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
fait que nous suspendons quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 04)
(Reprise à 16 h 20)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors...
Excusez! Excusez! Nous reprenons les... Nous reprenons les travaux. Alors, je
ne sais pas...
Le Président (M. Schneeberger) : ...qui
voulait... Nous sommes... a repris les travaux. S'il vous plaît! Je ne voulais
pas savoir qui qui voulait reprendre... discuter. M. le ministre, aviez-vous un
commentaire à faire ou?
M. Boulet : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
M. Boulet : En fait, un
commentaire pour compléter la réponse que j'ai procurée tout à l'heure, là.
Mais il y a aussi 128.4 qui permet à la Régie non seulement de refuser une
personne ou un organisme aux fins notamment de l'article 16, parce qu'il y a
d'autres articles, et de refuser et de renouveler une telle reconnaissance, la
suspendre, l'annuler lorsque cette personne ne respecte pas les conditions et
modalités prévues par la loi ou un règlement n'a pas donné suite à une
ordonnance, se trouve en situation de conflit d'intérêts, a fait des fausses
déclarations, en défaut de verser une somme d'argent.
Tout ça pour dire qu'au-delà des dispositions
pénales il y a aussi une possibilité de ne pas reconnaître ou de suspendre ou
annuler une reconnaissance qui a déjà été donnée à une personne ou à un
organisme reconnu par la régie. Donc, c'est un mécanisme de contrôle, bien sûr,
qui est vraiment important.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Députée de Bourrassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, merci...
M. Boulet : Et je remercie la
collègue de nous avoir fait découvrir ou redécouvrir ce mécanisme de contrôle
là. Puis, s'il y a des personnes qui nous écoutent avec lesquelles ma collègue
a des liens, bravo!
Mme Cadet : Merci, merci.
M. Boulet : Est-ce que c'est
bien dit?
Mme Cadet : Merci, M. le
ministre. Donc, oui, donc, effectivement, donc, l'article, le libellé de
l'article 128.4, tel que rédigé, donc, qui se trouve déjà à la Loi sur le
bâtiment, donc, répond, donc, à ma préoccupation de protéger le public. Comme
nous le mentionnions avant cet intermède, le libellé actuel, donc, de l'article
16, donc, prévoyait déjà, donc, la possibilité pour la Régie du bâtiment, donc,
de reconnaître une personne ou un organisme pour pouvoir préparer différentes
attestations, d'où le fait, là, de ne pas avoir proposé un amendement pour
éliminer, donc, cette possibilité-là, de ma part.
Ceci dit, donc, c'est important, donc,
qu'il y ait un mécanisme. Je proposais par voie réglementaire au moins, mais là
je comprends que la Régie dispose déjà, donc, de différents mécanismes pour que
ces inspecteurs-là qui ne seraient pas membres d'un code des... qui nous a dit
une profession ou... donc, ils ne seraient pas assujettis au Code des
professions puissent... donc, que ses inspections, les attestations réalisées
par ces inspecteurs, donc, soient couvertes, là, d'une certaine manière par un
mécanisme de contrôle. Il se trouve à 128.4, auquel l'article 16 était déjà
assujetti, donc, pour une personne ou un organisme. Et, avec égard et tout
simplement pour préciser aussi ce que le ministre, un peu plus tôt, donc, dans
sa réponse, nous a dit, outre les dispositions pénales, mais en fait, je dirais
donc, en lieu et en place, donc, des dispositions pénales, c'est l'article
128.4, en fait, ici, qui s'appliquerait... qui répondrait à ma préoccupation,
parce qu'avant qu'on se laisse on parlait de l'article 194, alinéa sept, mais
celui-ci, donc, ne... en fait, les inspecteurs, là, les... ceux qui auraient...
les attestations, donc, ne seraient pas assujettis à 194, alinéa sept.
Donc, ce n'est pas, en plus, donc, des
dispositions pénales, mais il y a vraiment en lieu et place de ce qui est prévu
ici, que ceux-ci, donc, seraient, donc, assujettis à une mesure de contrôle.
Donc, je tenais à le préciser avec beaucoup d'égards, M. le ministre.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, oui, députée de Chomedey.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci,
M. le Président. Je comprends qu'on est protégé par ces dispositions pénales à
l'article 128.4, c'est parce que c'est... ce qu'on proposait, c'était clarifié,
tout de suite, dès le début, c'est ça. Puis, après ça, ne pas chercher... mais,
comme c'est fait, c'est bon, elle est là, mais il faut chercher, il faut voir.
Tandis que, quand on clarifie tout de suite, dès le début, il me semble, c'est
comme un, deux, trois quatre, puis on ne peut pas déroger. Donc, c'était ça. Je
comprends là, qu'elle est là, la réponse, mais ça aurait été comme plus simple,
là, dès le début, on dit : C'est ça que ça prend, tu sais, c'est juste ça.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Merci. Alors, s'il n'y a pas d'autre commentaire, nous allons mettre aux voix
l'amendement proposé par la députée de Bourassa-Sauvé. Est-ce que l'amendement
est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Rejeté.
Alors, rejeté. Alors, nous en sommes... Nous revenons à l'amendement, tel
qu'amendé, de l'article 2. Est-ce qu'il y avait d'autres questions? Sinon, nous
allons mettre aux voix l'amendement. Oui, députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Merci, M. le
Président. J'avais donc une dernière question, donc, quant à l'article 2, donc,
c'est... une proposition, donc, d'amendement. Donc, on...
Mme Cadet : ...oui.
Le Président (M. Schneeberger) : ...article
2, tel qu'amendé.
Mme Cadet : Oui, oui, c'est
ça. Donc, article deux, tel qu'amendé. C'est ce que j'ai compris aussi. Donc, à
l'article deux, tel qu'amendé, donc, j'avais juste une question supplémentaire,
donc, qui ne faisait pas l'objet, donc, d'un amendement. Donc, on viendrait
dire, donc, «le donneur d'ouvrage ne peut entreprendre de travaux de
construction à moins... à moins d'avoir conclu un tel contrat.» Je pense qu'il
y a eu... une discussion avait été initiée avec le député de Saint-Jérôme un
peu plus tôt, là, sur cette portion-là. Évidemment, vous m'avez entendue
questionner un peu les groupes, là, sur cet alinéa, donc, pour bien saisir
quelles seraient les répercussions en termes, donc, de délais, donc,
d'avancement des travaux quant à ce libellé. Je comprends que, puisqu'on remplace
«entrepreneur»... «le constructeur propriétaire» par «le donneur d'ouvrage»,
que des... plusieurs, donc, des préoccupations ont été levées, le cas échéant,
les miennes y compris, la raison pour laquelle je ne dépose pas d'amendement
ici.
Mais je veux juste savoir, donc, par
exemple, les travaux, donc, de terrassement, de déboisement, les travaux de
la..., donc tout ce... l'arpenteur géomètre, pardon, donc tout ce qui permet,
donc, d'initier un peu, là, préalablement tout ce qui relève, donc, des travaux
de construction, donc, ces travaux-là, donc, pourraient être entamés nonobstant
la conclusion d'un contrat avec un inspecteur?
M. Boulet : C'est ma
compréhension.
Mme Cadet : Donc, je pense
qu'il y a des vérifications qui sont en train d'être faites.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Désirez-vous
qu'on suspende? Oui. Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 27)
(Reprise à 16 h 30)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. M. le ministre, vous avez la parole.
M. Boulet : Merci, M. le
Président. Donc, après discussion avec l'équipe de la Régie du bâtiment, ça
sera à déterminer dans le règlement, parce qu'ils ont notamment le pouvoir de déterminer
les catégories de travaux de construction auxquels ça s'applique. On peut
parler de déboisement, on peut parler d'excavation, on peut parler de
terrassement, mais ce sera à déterminer par le comité coordonnateur inspection,
auquel tout le monde participe, pour éviter qu'il y ait de la confusion. Mais,
moi, je pense...
16 h 30 (version non révisée)
M. Boulet : ...c'est une
question hyperpertinente, parce que je me la pose aussi. Ça fait que c'est
certain que ça fera partie de la juridiction de ce comité coordonnateur là pour
s'assurer que ce soit appliqué avec beaucoup d'harmonie. Est-ce que... Est-ce
que ça va? OK C'est bon.
Mme Cadet : Merci beaucoup.
Merci pour cette recherche, monsieur le ministre. Je vois que ma question a été
considérée avec beaucoup de sérieux ici. Donc, je comprends, donc, le libellé,
donc, de l'article 16 qui permet, dans son dernier paragraphe, de déterminer
des catégories. Bon, on disait, donc, les catégories... d'équipement,
d'installation, ici, là, ça, c'est la référence à l'article 12, mais les
catégories de travaux de construction auxquelles s'applique le présent article,
donc, ce serait par règlement que ce serait déterminé. Donc, vous aurez, donc,
les exemples que j'ai nommés, donc, pourraient potentiellement être considérés
comme des travaux de construction.
M. Boulet : Bien, ce sera à
déterminer par le comité coordonnateur. Tu sais, il y a 10 domaines, là, qui
relèvent du pouvoir réglementaire. Mais, oui, ça restera à déterminer par la
consultation qui sera menée avec l'ensemble des corporations professionnelles.
Mme Cadet : OK Donc, si je
comprends bien, parce que c'est vrai que c'est une question que je me suis
posée, le chapitre II s'intitule Travaux de construction, mais, en fait,
l'article 7 ne définit pas exactement, donc, ce que ça comprend ici, puis... ce
qui est tout à fait légitime, là, c'est une définition très large.
M. Boulet : Bien, c'est parce
qu'il y a, des fois, des travaux préliminaires ou des travaux de préparation
qui peuvent être exécutés bien avant...
Mme Cadet : C'est ça,
exactement.
M. Boulet : ...le début des
véritables travaux de construction au sens commun.
Mme Cadet : Exactement.
M. Boulet : Ça fait que c'est
certain qu'il faut que ce soit précisé, là. Des fois, les travaux de
construction effectifs peuvent s'amorcer un mois ou deux mois après un
déboisement ou une préparation de terrain. Ça fait que, moi, je trouve que
c'est important comme questionnement.
Mme Cadet : OK Merci
beaucoup. Donc, je pense que, pour les groupes, notamment, l'APCHQ nommait
cette préoccupation dans leur mémoire. Donc, ce qu'on comprend là, c'est que
l'intention du législateur ici, c'est, bon, que les travaux, donc, de
préparation ou de planification - plutôt, je pense que c'est «préparation», le
terme que vous avez... que vous venez d'employer - donc, serait normalement
donc, exclue, donc, de la définition, donc, des travaux de construction à
entreprendre, mais le tout serait défini par règlement en l'espèce. Mais on
comprend que ce qui serait compris, dans les travaux de préparation, ne serait
pas compris dans...
M. Boulet : Je serais porté à
vous dire, ce qui est fondation, c'est couvert, bien sûr, érection,
rénovations, réparations, entretien. Mais il y a des zones grises, là, pour
moi, le déboisement puis la préparation du terrain, ça peut être, enlever de la
terre ou enlever de la pelouse.
Mme Cadet : Exactement, oui.
M. Boulet : Oui, tout à fait.
Mme Cadet : Oui, c'est ça.
Selon moi, ça ne rentre pas nécessairement dans le cadre... le sens commun que
l'on donne au terme «travaux de construction», là, mais je comprends qu'on
s'entend ici que ce n'est pas nécessairement la volonté du législateur, que les
travaux de préparation soient compris, mais que le règlement va être précisé,
donc, de façon...
M. Boulet : Tout à fait
Mme Cadet : ...beaucoup plus
précise ici. Parfait. Bien, ça répond à ma question. Merci beaucoup.
M. Boulet : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Alors, est-ce qu'il y avait d'autres questions? Sinon, nous allons mettre aux
voix l'article 2 tel qu'amendé. Est-ce que l'article 2, tel qu'amendé, est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 3, monsieur le ministre.
M. Boulet : En fait,
l'article 2.1, qui est un amendement...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : OK
Dans le fond, c'est un article qui intègre un nouvel article.
M. Boulet : Oui, comme ça a
été demandé... Non. En fait, c'est l'abrogation d'un article. Je peux le lire.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
allez-y.
M. Boulet : 2.1. L'article 17
de cette loi est abrogé.
Commentaire. Bon, comme vous avez entendu
certains groupes, là, l'article 17 prévoit que l'entrepreneur ne peut réclamer
un montant pour la production d'une attestation de conformité visé à l'article
16. Or, avec le nouvel article 16, proposé par l'article 2 du projet de loi,
cette disposition ne sera plus pertinente. En conséquence, il est proposé
d'ajouter un article 2.1 au projet de loi pour abroger l'article 17 de la Loi
sur le bâtiment.
Puis tout à l'heure je révisais ceux qui
en ont parlé, mais, notamment, la Corporation des maîtres mécaniciens en
tuyauterie, nous réitérait que l'article 17, qui prévoit l'interdiction pour
l'entrepreneur de réclamer un montant pour la production de l'attestation de
conformité...
M. Boulet : ...n'est plus pertinent
puisque cette attestation va être produite par le professionnel et non
l'entrepreneur. Voilà. C'est tout.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a des questions? Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Tout simplement
un commentaire ici, là, pour dire que nous sommes en faveur, donc, de
l'amendement proposé à l'article 2.1. Effectivement, j'allais... j'allais
le mentionner moi-même, mais le ministre m'a devancée, donc, particulièrement,
donc, la CMEQ, là, la Corporation des maîtres électriciens du Québec ainsi que
la CMMTQ, la Corporation des maîtres... des maîtres mécaniciens de tuyauterie
du Québec, voilà, donc, l'ont demandé, donc, dans leurs mémoires respectifs, à
la recommandation quatre pour la CMMTQ, à la recommandation six pour la CMEQ,
notamment par visée de concordance, étant donné, donc, le nouveau libellé de
l'article 16. Et il y a... rapidement, donc, l'extrait, là, du mémoire de
la CMEQ qui dit, donc, toujours au chapitre des frais engendrés par ces
nouvelles mesures : «Si, malgré une...» Bon. «Notre recommandation 1,
obligation de confier le contrat pour la réalisation des inspections, etc.,
donc... toujours l'entrepreneur, il est indéniable que ça va se refléter dans
sa facturation qu'ultimement ses frais seront assumés par le client. Nous
soumettons qu'il y a lieu d'abroger l'article 17 de la Loi sur le bâtiment
qui stipule que l'entrepreneur ne peut réclamer un montant pour la production
d'une attestation de conformité visée à l'article 16. Il est manifeste que
cette disposition vise plutôt l'attestation de conformité visée par l'actuel
article 16 avant sa modification pour le projet de loi, soit l'attestation
exigée dans les cas particuliers, complexes ou exceptionnels dans les domaines
de remontées mécaniques, des équipements pétroliers à risque élevé et les jeux
des manèges, tel que nous l'avons déjà expliqué.»
Donc, pour toutes ces raisons, M. le
Président, donc, nous aurions aimé le déposer nous-mêmes, mais je ne peux pas
réclamer la coparentalité de cet amendement.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autre question, nous allons mettre aux voix
l'article... l'amendement, dans le fond, qui propose l'article 2.1. Est-ce
que l'article est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors là, je pense que vous en êtes à l'article trois. C'est bien ça?
M. Boulet : Tout à fait, M.
le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Allez-y, M. le ministre.
M. Boulet : Merci.
L'article 18 de cette loi est modifié par le remplacement de «édictées»
par «adoptées».
Commentaires, si besoin en est, mais je
les fais : L'article trois, bon, propose de modifier l'article 18
afin de référer aux normes de construction adoptées par une municipalité plutôt
que le texte actuel qui réfère à «édictées». C'est une modification de
concordance, là, pour que le texte soit cohérent avec le nouveau libellé qui
réfère aux normes de construction adoptées par une municipalité. Puis c'est
tout aussi en cohérence, vous connaissez, collègues, la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme qui réfère au pouvoir des municipalités d'adopter des normes de
construction, c'est l'article 118 de cette loi-là qui réfère au conseil
d'une municipalité, qui peut adopter un règlement de construction. Et c'est le
concept qui est utilisé maintenant. C'est tout.
Le Président (M. Schneeberger) : Il
y a les questions? Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Tout
simplement, M. le Président, ici, donc, pour dire évidemment, donc, je pense
que, soit dans mes remarques préliminaires ou dans une de mes interventions
précédentes, donc, je vous parlais, donc, de cette modification à venir ici. Et
je l'avais fait favorablement, donc, sans surprise, ici aussi, donc, nous
serons donc en faveur de cette proposition-là du projet de loi.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, est-ce que l'article trois est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 21.
M. Boulet : Merci, M. le
Président. L'article 124.1 de cette loi est modifié par l'insertion, après
le premier alinéa, du suivant :
«Elle peut également ordonner la
suspension des travaux de construction lorsque l'entrepreneur ou le
constructeur propriétaire ne respecte pas les premier, deuxième et troisième
alinéas de l'article 16.»
Commentaires : Bon, l'article 21
propose de modifier 124.1 afin d'y ajouter un deuxième alinéa. 124.1 prévoit
les cas dans lesquels la régie peut ordonner la suspension des travaux. Il est
proposé de donner à la régie le pouvoir de suspendre les travaux dans un
nouveau cas, soit l'entrepreneur ou le constructeur ne respecte pas les
obligations prévues à l'article 16 proposé par l'article deux. Voilà, ça
complète, M. le Président.
• (16 h 40) •
Donc, je vais peut-être aller un petit peu
plus loin, là. Donc, les situations qui peuvent donner lieu à cette
suspension : aucun contrat relatif à l'inspection et à la production d'une
attestation de leur conformité au code n'est en vigueur, deuxième situation, un
contrat est conclu mais ne respecte pas les dispositions de 16, notamment quant
à sa durée et ou quant aux étapes charnières devant y être prévues, puis
troisième situation, c'est... on...
M. Boulet : ...les travaux se
poursuivent, alors qu'ils auraient dû être suspendus, on aurait dû suspendre
l'exécution ayant constaté que la personne ou l'organisme n'exerce pas les
fonctions conférées par le contrat. Donc, c'est les trois situations que nous
avons... C'est exactement ce que j'ai mentionné ce matin, là, ce qu'on me dit.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Merci, M. le
Président. Donc, deux questions ici. La première : Est-ce qu'il y a un
préavis qui est donné, donc, avant la suspension?
M. Boulet : Pardon...
Mme Cadet : Est-ce qu'il y a
un préavis qui est donné avant la suspension?
Des voix : ...
M. Boulet : C'est le délai
raisonnable qui est prévu à la Loi sur la justice administrative, que vous
connaissez, et donc ça varie en fonction des circonstances, de chaque situation
pour respecter le contexte. Donc, le concept de délai raisonnable, il est à
adapter en fonction de la réalité de chaque cas d'espèce.
Mme Cadet : D'accord. Donc,
ici... Parce qu'en fait, c'est ça, donc, ici, donc, on ne fait pas, donc,
référence, donc, à un règlement, là, subséquent, donc, qui découlerait de
l'article 124.1. Donc, dans les cas que vous avez mentionnés, donc, la régie,
donc, donnerait, donc... vous avez, donc, parlé, donc, du délai raisonnable,
mais il y aurait certainement, donc, une forme, donc, de notification, d'avis,
qui serait, donc, premièrement, pour donner, donc, la possibilité, donc, de
rétablir.
M. Boulet : Bien oui. Oui.
Mme Cadet : Parfait. Donc,
tout ça, c'est fait. Et là vous dites, donc, le délai raisonnable, donc, ça
dépendrait, donc, des circonstances, ici, donc, on n'a pas, donc, un ordre de
grandeur, ici, pour le délai raisonnable.
M. Boulet : Non.
Mme Cadet : O.K. Et j'ai une
question, ici : Est-ce qu'on... là, c'est une question de concordance, on
ne devrait pas plutôt, donc, utiliser, donc, la définition de donneur d'ouvrage
ici?
M. Boulet : Non. Quand on dit
le donneur d'ouvrage, c'est à savoir l'entrepreneur ou le propriétaire
constructeur. Donc, c'eût été redondant, et on n'a pas jugé opportun de le
rajouter.
D'ailleurs, notre intention initiale,
souvenez-vous, collègue, l'entrepreneur ou le propriétaire constructeur
incluait le donneur d'ouvrage, et on l'a rajouté pour les raisons que j'ai
souvent expliquées, pour que ce soit plus clair. Puis ça a été demandé par
tellement de groupes, puis comme on veut que l'application soit harmonieuse,
bien, on l'a rajouté, mais ici, ça ne semblait pas du tout opportun. En tout
cas, ce n'est pas nécessaire, les articles s'interprètent d'ailleurs les uns
avec les autres, là, comme vous savez, en vertu de la Loi québécoise sur
l'interprétation.
Mme Cadet : O.K. Parfait.
Donc, moi, ici, ça me convient, comme explication. Moi, c'est juste préciser,
donc. La volonté des groupes, c'était aussi... ce n'était pas juste que la
définition d'entrepreneur comprenne celle de donneur d'ouvrage, là, c'était que
ce soit le donneur d'ouvrage en sa qualité de propriétaire, ce qu'on a ajouté
comme définition, donc.
M. Boulet : Tout à fait.
Mme Cadet : Et non pas un
entrepreneur.
M. Boulet : Tout à fait.
Mme Cadet : Parfait. Merci
bien. Bien, ici, donc, peut-être une autre petite question, là. Donc, on
parlait, un peu plus tôt, donc, de délai raisonnable pour se rétablir, donc,
avant, donc, la suspension. Donc, après la suspension, donc, est-ce que, donc,
c'est aussi, donc, le concept, donc, de délai raisonnable, donc, qui s'applique
pour que les travaux puissent reprendre? Parce qu'en fait... peut-être que je
reprends ma question, ici, je vais mieux la formuler, M. le ministre. Dans le
fond, les travaux ne peuvent reprendre avant que la régie ne l'ait autorisé.
Donc, est-ce que, donc, il y a un cadre, là, qui... pour donner un certain
ordre de grandeur, là, qui donnerait une certaine idée, une fois que c'est
suspendu, donc, à quel moment, donc, les travaux reprennent, à quel moment la
régie pourrait l'autoriser?
M. Boulet : Mais le but,
c'est le retour à la conformité. Donc, s'il y a une non-conformité, en fait,
s'il y a une contravention à l'article 16, quand il y aura une correction qui
sera faite par la personne, là, à ce moment-là, il va pouvoir reprendre les
travaux de construction.
Mme Cadet : Ça fait que la
correction, elle est faite, en fait, donc, rapidement, par la suite, les
travaux, ils peuvent bien prendre. L'objectif, c'est que ce soit rapide.
M. Boulet : Bien oui. Ça peut
durer une journée, comme ça puisse durer deux semaines.
Mme Cadet : O.K., parfait.
Merci beaucoup.
M. Boulet : Souhaitons le
plus brièvement possible. Merci, M. le Président.
Mme Cadet : Bien sûr, on
espère, donc, le rétablissement à la conformité le plus rapidement possible.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, est-ce que l'article 21 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 11.
M. Boulet : Oui,
laissez-moi... Merci, M. le Président. Onze : L'article 70.2 de cette loi
est modifié...
M. Boulet : ...1° par
l'insertion, dans le premier alinéa et après «en vertu», de «du premier alinéa
de l'article 124.1 de la présente loi ou»;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de... je pense, il faudrait que je dise, «7.7 de cette loi» par «160 de
la présente loi ou à l'article 7.7 de la loi sur les relations de travail,
de formation professionnelle et la gestion de la main-d'œuvre dans l'industrie
de la construction».
Commentaires. Bon, évidemment, ça modifie
70.2 de cette loi, donc, qui prévoit la suspension automatique de la licence de
l'entrepreneur lorsque deux décisions de suspensions de travaux sont rendues en
vertu de la Loi sur les relations de travail, bon, la loi R-20 que nous
avons travaillée au printemps dernier, dans une période de deux ans.
Donc, il est proposé de modifier 70.2 afin
que la suspension automatique de la licence s'applique aussi de la même manière
lorsque la Régie ordonne la suspension de travaux de construction en vertu du
premier alinéa de 124.1 de la Loi sur le bâtiment.
Je ne sais pas si vous avez besoin de
notes additionnelles, là. Bon, je vais... Actuellement, donc, 124.1 comporte un
seul alinéa, il prévoit que la Régie peut ordonner la suspension lorsque la
personne qui les exécute ou les fait exécuter n'est pas titulaire de la
licence. Puis ça, ça a été ajouté en 2019. Avant 2019, il y avait seulement la
CCQ qui avait un tel pouvoir de suspension en vertu de la loi R-20.
L'article 70.2 de la Loi sur le bâtiment, tel que le libellé, prévoit une
suspension automatique de la licence seulement, seulement quand la décision de
suspension de travaux a été rendue en vertu de la loi R-20. Il est donc
proposé de modifier l'article afin d'y prévoir spécifiquement que la suspension
automatique survient également quand la décision de suspension de travaux est
rendue en vertu de la Loi sur le bâtiment.
70.2, tel que modifié, réfère à une
décision de suspension de travaux rendue en vertu de 124.1, que nous venons
d'étudier. Par conséquent, la suspension automatique prévue par 70.2
s'appliquera uniquement lorsque la décision de suspension est rendue pour le
motif prévu au premier alinéa de 124.1, c'est-à-dire lorsque la personne qui
exécute ou fait exécuter les travaux n'est pas titulaire de la licence
appropriée. Ainsi, 70.2, tel que modifié, ne s'appliquera pas si la Régie
ordonne la suspension des travaux parce que l'entrepreneur ne respecte pas les
trois premiers alinéas de l'article 16 de la loi qui prévoit, bon, comme
vous le savez, l'obligation d'inspection, attestation de conformité et la
conclusion d'un contrat à ces fins avec un professionnel.
En somme, la modification de 70.2 fait en
sorte qu'une suspension automatique de licence surviendra lorsque deux
décisions de suspension ou de travaux basées sur l'absence de licence sont
rendues, que ces décisions aient été rendues par la Régie ou par la CCQ. Donc,
je pense, c'est mon dernier commentaire qui est le plus englobant. La
modification qu'on propose dans le p.l. fait en sorte qu'une suspension
automatique de licence va survenir quand il y a eu deux décisions de suspension
de travaux basées sur l'absence de licence, que ça a été fait par la Régie du
bâtiment ou par la Commission de la construction du Québec. C'est tout. Je n'ai
rien d'autre à rajouter, je pense que c'est assez clair.
Le Président (M. Schneeberger) : Questions
sur l'article 11? Députée de Bourrassa-Sauvé.
Mme Cadet : Merci, M. le
Président. Donc, juste... Donc, merci au ministre pour les commentaires et les
commentaires additionnels aussi qui sont énormes. Dans le fond, ici, je
comprends... C'est que c'est sûr que, là, nous, on vient de travailler, donc,
sur l'article 124.1, mais dans... Mais ce que nous venons d'adopter, là,
n'a aucune incidence sur ce qu'on modifie ici, à 70.2.
M. Boulet : ...que vous
résumez très bien. Oui.
• (16 h 50) •
Mme Cadet : O.K., c'est ça. Et
ça, c'est parce que... et là j'essaie donc de relire en même temps, donc,
les... ce que nous venons, donc, de faire, donc, à l'article précédent, à
124.1, là, où est-ce qu'on assujetti... pardon, je pense que je vais le
reprendre, ça va être plus facile. Article 21...
Mme Cadet : ...donc, à
l'article 21, ici, donc, on est venu dire, donc, que la régie peut
ordonner la suspension des travaux lorsque l'entrepreneur ne respecte pas les
alinéas un, deux et trois de l'article 16. Et donc il y a une possibilité,
donc, de suspension des travaux, donc, en vertu, donc, du... de l'article tel
que modifié, là, tel... l'article, là, voyons, 124.1, là, tel qu'amendé. Je ne
sais pas si, j'y vais étape par étape, là, vous... Je ne sais pas si vous me
suivez.
M. Boulet : Oui, oui, je te
suis. Bien oui, tout à fait. Je vous suis.
Mme Cadet : Oui... dans le
fond, c'est... ma question ici, c'est : Pourquoi on se limite au premier
alinéa de 124.1 puisqu'il peut y avoir une ordonnance de suspension? On vient
d'ajouter une ordonnance de suspension à 124.1, au deuxième alinéa, en vertu de
l'article 16, on vient dire : C'est possible d'ordonner la suspension
des travaux, mais pourquoi est-ce qu'on le... on ne modifie pas 70.2 en
référence aux modifications de 124.1?
M. Boulet : Parce que c'est
deux objets complètement distincts. 124.1 réfère aux obligations prévues à
l'article 16, qui est une ordonnance ou qui est une suspension
conformément à la Loi sur la justice administrative. Ici, c'est pour assurer
une cohésion loi R-20, loi sur le bâtiment. Quelqu'un qui, dans les deux ans
d'une décision de suspension... en fait, a fait l'objet de deux suspensions en
raison de la non-obtention de la licence, là il s'expose à une suspension
automatique, mais ce n'est pas pour les motifs prévus à 124.1, c'est uniquement
parce qu'il n'a pas de licence d'entrepreneur.
Mme Cadet : O.K. O.K. Et
je...
Des voix : ...
Mme Cadet : Pardon?
M. Boulet : En fait, le
commentaire qu'Isabelle partageait avec moi : c'est sûr que la suspension
automatique s'applique dans une circonstance ici qui est plus grande,
c'est-à-dire ne pas détenir la licence...
Mme Cadet : Oui, oui, oui, je
comprends.
M. Boulet : ...alors que
124.1, ça vise un retour à la conformité le plus rapidement possible.
Mme Cadet : Je comprends.
O.K., parfait. O.K. Merci, là, ça... Merci, Isabelle, ça répond à ma question
ici pour la concordance avec 124.1, parce que l'objectif, c'est vraiment au
niveau de... c'est l'aspect titulaire de la licence, en fait, là, c'est
vraiment à ce moment-là.
M. Boulet : ...ça.
Mme Cadet : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Cadet : Oui. Et là, ici,
là, j'imagine, ça, c'est déjà dans l'article précédent, là, dans le texte de
70.2, mais, dans le fond, le délai de deux ans... En fait, pourquoi c'est un
délai de deux ans qui est... qui est indiqué ici?
M. Boulet : Je pense que
c'est une disposition qui est miroir avec celle qui est dans la loi sur les
relations de travail, dans la loi R-20, là, c'est la même affaire, par souci de
cohésion. Ça va?
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres...
Mme Cadet : Et là... Et là,
juste pour m'assurer... donc ici, donc, on suspend la licence, donc, d'une
personne qui aurait travaillé sans licence... ou sans la licence de la
catégorie appropriée. Donc, c'est vraiment, donc, ces deux éléments-là.
M. Boulet : Exact.
Totalement.
Une voix : ...
M. Boulet : Sous-catégorie,
oui.
Mme Cadet : O.K. Donc, c'est
vraiment, donc, ça ici, là, auquel on vient ajouter, donc, une pénitence plus
importante.
M. Boulet : Oui.
Mme Cadet : O.K. Une punition
plus importante, O.K. Dans le fond, on n'aurait pas eu besoin, même, de
modifier 124.1, on aurait pu le... même, techniquement, si on avait... on
aurait pu, par exemple, donc, dans un autre projet de loi, modifier ici 70.2
pour faire de la concordance avec ce qui se retrouve à la loi R-20.
M. Boulet : Ça aurait pu
dans... oui, via un papillon ou une... un projet de loi omnibus.
Mme Cadet : Oui, c'est ça...
c'est ça...
M. Boulet : Oui, je ne
contesterai pas ça.
Mme Cadet : Là, je comprends,
c'est ça... Ça adonne puisqu'on est dans... dans cette loi... la loi sur le
bâtiment qu'on en profite pour modifier le texte...
M. Boulet : Qu'on met de
l'ordre un peu, oui.
Mme Cadet : ...c'est ça, pour
mettre de l'ordre... Je comprends.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Cadet : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, est-ce que l'article 11 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 42.
M. Boulet : Excusez-moi, il
faut que je change de cahier. Oui, merci, M. le Président.
Donc, 42 : L'article 120 de la
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, modifié par l'article 118 du
chapitre 24 des lois de...
M. Boulet : ...trois est de
nouveau modifié par le remplacement du paragraphe 1.2 du premier alinéa
par le paragraphe suivant :
«1.2. Le demandeur a fourni, dans les cas
et selon les conditions et modalités prévues par la Loi sur le bâtiment et par
ses règlements :
«a) une déclaration selon laquelle le contrat
prévu au deuxième alinéa de l'article 16 de la Loi sur le bâtiment a été
conclu;
«b) une déclaration produite par la
personne ou l'organisme qui a préparé les plans et devis conformément au
règlement prévu à l'article 17.4 de cette loi selon laquelle ils sont
conformes au code de construction.»
Commentaires. Donc, modifie la loi sur
l'aménagement et l'urbanisme afin de remplacer 1.2 du premier alinéa de 120. Ça
vise à prévoir que les personnes qui déposent une demande de permis de
construction auprès d'une municipalité doivent dorénavant fournir à la
municipalité une déclaration selon laquelle un contrat a été conclu avec un
ingénieur architecte ou maintenant technologue ou un organisme reconnu par la
régie pour la réalisation des inspections, l'élaboration du plan de
surveillance et la production d'une attestation de conformité. En fait, c'est
une modification qui est reliée aux nouvelles dispositions, là, notamment, plus
précisément l'article 16. Puis, voilà, je pense que c'est tout, là. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a des questions sur l'article 42? Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Oui, juste
un instant. Oui, oui... Donc, ici, donc, je pense que je saisis bien, donc, la
teneur, donc, sur les commentaires, donc, de l'article 42 du projet de
loi. Ma question est en lien avec celle que j'ai posée précédemment. Je veux
dire, ça m'allume... ça m'allume une lumière, donc, de lire maintenant. Ce
qu'on disait, donc, le donneur d'ouvrage ne pourra pas entreprendre les travaux
de construction à moins d'avoir conclu le contrat. Bien, dans le fond, il faut
qu'il ait conclu le contrat avant même d'obtenir son permis de construction
auprès d'une municipalité.
Donc, tantôt, à savoir si les travaux, là,
d'arpentage ou les travaux de préparation, là, qu'on disait tantôt, bien, s'il
n'y a pas de permis, il ne peut pas faire les travaux de réparation, mais il
faut qu'il ait conclu le contrat. C'est ça, il faut qu'il ait conclu le contrat
avant même d'obtenir son permis. Ça fait que vous comprenez ma... mon point.
Donc, ça veut dire que, tantôt, là, quand on se disait : Bien, c'est un
règlement de la régie qui va déterminer, bien, quels sont les travaux de
construction auxquels s'applique le présent article, c'est caduc parce que les
travaux... il ne peut même pas commencer les travaux de préparation s'il n'y a
pas de permis donné à la municipalité... déposé à la municipalité. Vous
comprenez ma question?
M. Boulet : En fait, ce que
vous dites... Qu'est-ce qui est couvert par le permis de construction en termes
de travaux?
Mme Cadet : Oui. Oui, c'est
ça. Oui, oui, c'est un peu... je pense que, oui, on peut reformuler la question
comme ça. Oui. Donc, c'est ça. Est-ce que... justement, est-ce que ces travaux
de réparation seraient couverts par le permis de construction?
M. Boulet : Moi, je ne suis
pas en mesure de répondre à ça, là.
Des voix : ...
M. Boulet : Non, ça reste à
clarifier par la réglementation, ça, c'est clair.
Mme Cadet : Bien, est-ce
qu'on peut... Je ne sais pas, M. le ministre, est-ce qu'on peut préciser? Parce
que je pense que c'est... ici, incidemment... C'est sûr que, bon, je comprends
que le règlement de la régie, c'est... peut le préciser, mais, incidemment,
ici, si ces travaux-là sont couverts par le permis déposé à la municipalité...
M. Boulet : Bien, c'est parce
qu'ils doivent respecter les normes de construction établies par la
municipalité. Ça fait que c'est sûr que les normes de construction le
prévoient, ce qui doit faire l'objet de l'émission d'un permis de construction.
Mme Cadet : Oui, c'est ça,
c'est ce que je pense.
M. Boulet : Ça fait que c'est
clair que c'est prévu dans les normes municipales.
Mme Cadet : Bien, c'est ce
que je pense. Donc, à la question précédente, essentiellement, puisque... Puis
évidemment, je le dis souvent, je ne tiens pas de marteau dans la vie, là, ça
fait que c'est une présupposition que je fais.
M. Boulet : Ça confirme la
nécessité, dans le règlement, que la RBQ va adopter, de bien prévoir ce qui est
couvert. Et je reviens au comité coordonnateur, mais, pour les normes
municipales, c'est tellement asymétrique, là, ça peut varier d'une ville à
l'autre avant d'émettre le permis de construction, là.
• (17 heures) •
Mme Cadet : Je comprends,
mais...
Des voix : ...
17 h (version non révisée)
Des voix : ...
M. Boulet : ...Madwa, l'Union
des municipalités du Québec, la Fédération québécoise des municipalités sont
dans nos groupes, dans nos groupes consultés. Et moi, ce que je dis, si, par
exemple, dans le règlement de la RBQ, on dit : «Les travaux préalables
tels que abc ne sont pas couverts», c'est sûr qu'il va falloir qu'il y ait un
correspondant municipal. Mais l'émission du permis de construction, il va aussi
découler des normes qui sont vraiment asymétriques, là, qui varient d'une
municipalité à l'autre, là. Mais moi, je ne vois pas d'enjeux, mais ça reste à
clarifier par le règlement qui va être adopté par la RBQ, là.
Mme Cadet : Je vous entends.
Puis c'est sûr que là on est dans... on est en train, donc, de déterminer tout
ça un peu ensemble. C'est sûr, là, je le saisis... à l'article 16, on le
disait, donc : «Le règlement de la régie va déterminer les travaux de
construction auxquels s'applique le présent article», ça, je suis à l'aise,
puis ça, on l'a bien mentionné. C'est juste que j'ai l'impression qu'il y a un
chat qui court après sa queue ici, là, que malgré le «tout règlement qui serait
déterminé par la régie», mais quand bien même... quand bien même, donc, ce
règlement viendrait dire : Mais les travaux... on disait tantôt, là, de...
Bon. Bref, les travaux préalables, là, qui ne seraient pas... ce ne serait pas,
donc, des travaux de construction, donc ceux-ci pourraient être commencés parce
qu'on serait bien avant, donc, toute étape charnière, mais dans tous les cas,
puis c'est bien possible... en fait, vraisemblablement, donc d'une municipalité
à l'autre, je comprends que ça varie, mais vraisemblablement, ces travaux-là,
avant de les commencer, personne... une personne ne peut pas juste se pointer
sur un site et commencer, donc, des travaux de remblais ou d'arpentage, même si
c'est des travaux préalables et pas des travaux de construction au sens commun
du terme sans avoir obtenu un permis.
M. Boulet : Non, mais c'est
clair, de toute façon, le règlement va prévoir les travaux couverts par les
obligations prévues à l'article 16. On se comprend. Si les travaux
préalables, je reprends encore mon même exemple abc, ne sont pas concernés, ça,
ça veut dire que l'article ici dit : Tu ne peux pas obtenir un permis de
construction sans avoir conclu ton contrat avec un ingénieur architecte. Mais
pour moi, c'est simple, si tu as conclu le contrat dans le respect de ce qui
est prévu dans le règlement en termes de nature des travaux, bien, c'est
correct. C'est ce qui va être prévu dans le règlement. Si, par exemple, le
déboisement n'en fait pas partie, il n'y a rien qui va t'empêcher. Tu sais, la
ville qui va émettre le permis de construction... puis là je n'étudierai pas
les règlements municipaux de chacune des villes, mais si on réfère au contrat
qui est conclu en vertu de l'article 16, il peut être... on peut faire les
travaux de déboisement avant de conclure le contrat, il n'y a rien dans la loi
qui va l'empêcher. Est-ce que, dans un règlement municipal, ça pourrait être
distinct? C'est à analyser, là, mais c'est... ça relève de chaque ville.
Mme Cadet : Est-ce qu'on peut
suspendre, M. le Président?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
oui.
(Suspension de la séance à 17 h 04)
(Reprise à 17 h 13)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Alors, avant la suspension, je pense qu'il y avait
un questionnement sur un sujet particulier. Peut-être, la députée de
Bourassa-Sauvé, je vous laisse aller avec le questionnement.
Mme Cadet : Oui, merci.
Merci, M. le Président. Donc, essentiellement, donc, mon questionnement ici,
donc, à l'article 42, était pour nous assurer, donc, de la cohérence, donc, de
la discussion que nous avons entamée au... à l'avant-dernier alinéa, donc, de
l'article 16.
À titre de rappel, donc, un peu plus tôt,
donc, je posais la question sur le fait, donc, que le donneur d'ouvrage ne peut
entreprendre de travaux de construction à moins d'avoir conclu un tel contrat.
Et on se demandait, donc, quelle est la nature, donc, de ces travaux de
construction. Est-ce que les travaux préliminaires seraient compris dans cette
définition-là? Le ministre, donc, a répondu alors que les... ce serait, donc,
un règlement de la régie qui, en vertu du dernier alinéa de l'article 16,
déterminerait les travaux de construction auxquels s'applique le présent
article. Cette... cette réponse, donc, me... me convenait, sachant que, si les
travaux de... si les travaux de construction, donc, sont entamés avant la
conclusion d'un tel contrat, bien, c'est sûr que ça créerait beaucoup
d'incertitude, donc, pour les entrepreneurs, ça jouerait sur... sur la qualité,
et aussi, donc, ça viendrait... ça viendrait créer, donc, une ponction dans les
jugements professionnels aussi, donc, des inspecteurs, donc, eux-mêmes, qui
pourraient prévoir des étapes charnières préalables à celles prévues par
règlement.
Donc, en... Je ne sais pas, c'est la mise
en contexte, là, M. le Président. Donc, considérant ce que nous avons
déterminé, que l'intention du législateur n'était pas de faire comprendre,
donc, les travaux préliminaires à la définition de travaux de construction,
donc, il pourrait y avoir, donc, du déboisement, par exemple, qui pourrait être
fait. Donc, c'était l'intention du législateur, telle que nommée ici. Ça nous
amenait, donc, ici, donc, à l'article 42. Ça m'amenait, donc, à poser la
question sur le fait que... En fait, ici, là, ce qu'on vient faire à 42, c'est
de s'assurer que le permis de... le permis de construire qui est délivré par
une municipalité...
Mme Cadet : ...une
municipalité ne peut pas être délivrée avant que ce contrat-là, donc, soit
conclu. Donc, je me demandais, donc, comment est-ce qu'on dit... comment est-ce
que les deux articles peuvent être lus ensemble, là, comment s'assurer que
l'intention du législateur prévu à 16, alinéa trois soit compatible avec
l'intention du législateur à l'article 42, peut-être que le ministre,
donc, peut préciser sa pensée ici après ma mise en bouche.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
M. le ministre.
M. Boulet : En fait, il y a
des normes dans les municipalités qui sont variables. Comme ces normes-là sont
asymétriques, les donneurs d'ouvrage auront à s'assurer que les normes
municipales soient respectées pour obtenir le permis de construction. Ceci dit,
ce que nous mentionnons dans notre projet de loi, c'est qu'avant d'obtenir le
permis de construction il y a un seuil minimal à atteindre qui, là, va
s'appliquer uniformément auprès de toutes les municipalités. Et ce qui me
rassure doublement, c'est qu'ils vont devoir soumettre une déclaration selon
laquelle un contrat a été conclu avec un ingénieur, un architecte sur la
réalisation des inspections, l'élaboration du plan puis la production d'une
attestation de conformité. Et ça, pour moi, c'est énorme, que ce contrat-là
soit conclu, parce que le contenu du contrat va dépendre de ce que le
professionnel aura indiqué en matière d'inspection, surveillance et conformité.
Ça fait qu'on va venir répondre en partie, mais c'est sûr que ça, c'est
prépondérant. Puis cet ajout-là, évidemment, nous permet de le confirmer. Avant
d'émettre ton permis de construction, tu ne peux pas... en fait, tu vas devoir
t'assurer qu'il y a une déclaration qui confirme que 16 est respecté.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Merci, M. le
Président. Donc, je saisis qu'essentiellement la réponse à ma question ici,
donc... bien, ça dépend. Donc, dans... Donc, à savoir, donc, si les travaux de
construction comprendraient, donc, les travaux préliminaires dans certaines
municipalités, ce sera le cas, dans d'autres, ça ne le sera pas, étant donné,
donc, l'autonomie des municipalités, donc, de prévoir, donc, leur
réglementation, là, ce qui est... ce qui est compris, donc, dans le permis de
construire, donc, qui serait... qui serait délivré. Donc, essentiellement,
donc, pour ceux qui nous écoutent, là, je pense qu'il y a cet élément-là, donc,
à prendre en considération.
Ceci dit, malgré cet élément
d'incertitude, là, moi, je comprends donc le principe fondamental, là, qui est
énoncé par le ministre ici, là, qui est donc d'assujettir la délivrance, donc,
des permis de construction a... une attestation, là, qu'un document, là,
confirmant que le contrat, donc, qui a été conclu, donc, entre le donneur
d'ouvrage et la personne, donc, qui... contrat de surveillance ou d'inspection.
Donc, ça, c'est saisi, M. le Président. Merci, M. le ministre et toute
l'équipe, pour les renseignements complémentaires fournis pour m'aider à
comprendre la portée de l'article 20 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme, là, tel que modifié par l'article 42 du projet de loi
n° 76.
Maintenant, peut-être sur le libellé, là,
exact. Là, je comprends, qu'essentiellement, donc, l'ancien point 1.2,
on... parce qu'essentiellement ici, là, on demandait que le... Le demandeur a
fourni une déclaration produite par la personne ou l'organisme qui a préparé
les plans et devis selon laquelle ils sont conformes au Code de construction.
Donc, on vient le mettre, donc, à b, à 1.1.b, ici?
M. Boulet : Oui.
Mme Cadet : O.K. Donc, on
n'élimine pas ce contenu-là, là, il est tout simplement rapatrié ailleurs.
M. Boulet : Tout à fait,
exact.
Mme Cadet : Et, à a, donc on
vient ajouter de... ce qu'on vient de mentionner, une déclaration sur laquelle
le contrat prévu au deuxième alinéa de l'article 16 de la Loi sur le
bâtiment a été conclu. O.K. Parfait. Et le reste, donc, demeure, le reste de
l'article, donc, demeure intact ici.
M. Boulet : Absolument.
• (17 h 20) •
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que ça va?
Mme Cadet : O.K., ça va.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Oui.
M. Boulet : Je pense qu'on peut
tellement simplifier. Ce qui s'inspecte...
M. Boulet : ...et s'atteste
pour assurer une meilleure qualité des travaux de construction doit l'être par
des professionnels, et, selon moi, là. Puis, encore une fois, le déboisement,
ce n'est pas ce qui va assurer une meilleure qualité des travaux de
construction. Ça fait que c'est une intention que j'exprime clairement. Il faut
assurer aux citoyens une certaine sécurité puis il ne faut pas que la
déclaration porte sur autre chose que ce qui est contenu dans le Code de
construction, ou, le cas échéant, les normes municipales, ou, le cas échéant,
les plans et devis. Ça fait que je résumerais ma pensée, globalement, comme ça.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, s'il n'y a pas d'autre question sur l'article 42, est-ce que l'article
42 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous entrons maintenant dans un nouveau bloc, le bloc Qualification des
entrepreneurs et des constructeurs propriétaires. Alors, nous avons le premier
article, qui est l'article 5.
M. Boulet : Bon. Si vous me
permettez, je ferais la même présentation parce qu'on est à un bloc deux, que
j'ai fait ce matin pour le premier bloc. Donc là, c'est Qualification des
entrepreneurs et constructeurs propriétaires, bon. Je vais quand même lire,
même si je pourrais le faire sans.
Des voix : ...
M. Boulet : Aimeriez-vous
avoir une copie, Madwa puis Sona? On va vous remettre une copie. C'est deux
pages, on va le lire ensemble. Après ça, ça nous permet de décliner les
articles plus rapidement.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Quand
vous êtes prêt.
M. Boulet : Oui, merci.
Des voix : ...
M. Boulet : Donc, est-ce que
vous m'écoutez ou vous lisez? Je veux juste savoir, là.
Mme Lakhoyan Olivier : On
vous écoute.
M. Boulet : Donc,
actuellement, le contexte : il n'y a aucune obligation en matière de
formation initiale obligatoire. Il y a... Si tu veux obtenir une licence, tu
dois passer un examen. Vous avez entendu souvent que le contenu des examens est
circulé de façon assez libérale, entre guillemets, ce qui fait que des
personnes peuvent réussir l'examen sans nécessairement avoir les compétences
requises, santé, sécurité, gestion d'un chantier et autre. Et l'entrepreneur
peut être dispensé de passer l'examen s'il a fait une formation qui est offerte
dans un programme reconnu par la RBQ.
Et donc une façon d'améliorer la
qualification des entrepreneurs, c'est d'imposer la réussite d'une formation
initiale obligatoire, et c'est ce que nous prévoyons, bon. J'ai les
dispositions actuelles. Quelqu'un qui veut obtenir une licence, il doit
démontrer, à la suite d'examens ou par tout autre moyen... il est dispensé de
faire l'examen s'il a l'expérience pertinente. Et les examens, ça porte sur
administration, sécurité, gestion de projet, exécution des travaux. Dans le
processus de qualification actuel, comme j'ai dit, il y a réussite d'examen. Il
y en a à peu près 15 000, épreuves, par année... donc, qui obtiennent leur
licence de cette manière-là. Les programmes de formation reconnus par la RBQ
qui exemptent les aspirants candidats à passer l'examen, c'est environ 2100. Il
y a des programmes de formation qui sont reconnus et qui sont dispensés,
notamment par l'APCHQ, que nous saluons, qui sont avec nous. Il y a l'APEQ, il
y a l'ACQ, il y a... Donc, 2100. La soumission d'un dossier professionnel, là,
donc, c'est des profils de compétences qui sont évalués, il y a moins de 20
dossiers par année.
Donc, dans les modifications, comme je
l'ai mentionné, programme de formation et réussir l'examen. Après ça, la
licence peut être suspendue dans certains cas, bon, peut être suspendue, par
exemple, lorsqu'elle reçoit une annulation de la caution, qu'elle ne reçoit pas
un... qu'elle n'en reçoit pas un autre pour la remplacer. On suspend pour
défaut de cautionnement...
M. Boulet : ...l'annulation de
la licence, bien, vous avez tous les cas là que vous allez retrouver :
l'entrepreneur ne paie pas les droits et frais exigibles, le répondant n'est
pas remplacé, le répondant, c'est celui qui est identifié pour faire la
formation et qui est l'interface avec la régie, il cesse d'être accrédité parce
qu'il détient seulement certaines sous-catégories, il y a faillite, faillite
d'un des dirigeants, ou lorsque l'entreprise est radiée du registre des
entreprises.
Et, enfin, bon, la formation continue
obligatoire, ça, c'est pour les répondants en exécution de travaux de
construction RBQ, CMEQ, CMMTQ. Puis l'objectif, bien évidemment, c'est de
réduire les risques. Bon. Pour les répondants, pour la formation continue
obligatoire, c'est une statistique intéressante, là, 99 % ont complété
leurs heures de formation. C'est autant de répondants qui ont mis à jour leurs
connaissances au bénéfice des consommateurs.
Donc, essentiellement, c'est la petite
présentation technique que je voulais vous faire avant l'amorce du deuxième
bloc. Et nous serions prêts à commencer avec l'article cinq, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
allez-y.
M. Boulet : Merci. Donc,
5 : L'article 57.1 de cette loi est modifié par le remplacement de
«et la mention "titulaire d'une licence délivrée en vertu de la Loi sur le
bâtiment du Québec"» par «la mention "titulaire d'une licence
délivrée en vertu de la Loi sur le bâtiment et tout autre renseignement
déterminé par règlement de la Régie"».
Commentaires : Donc, on propose ici
de modifier 57.1 de la Loi sur le bâtiment pour ajouter un pouvoir
réglementaire pour la régie d'ajouter d'autres renseignements que le titulaire
d'une licence doit indiquer dans toute forme de publicité qu'il fait sur ses
estimations, ses soumissions, ses contrats, ses états de compte et sur tout
autre document déterminé par règlement de la régie.
Actuellement, ce qui se fait, le titulaire
d'une licence doit, dans toute forme de publicité, donner seulement son numéro
de licence. Donc, ce qu'on vient ici... dans le but de mieux informer le client
consommateur bénéficiaire, c'est que la RBQ puisse ajouter d'autres
renseignements indiqués par le titulaire dans ses documents. Et la nature des
informations serait déterminée par règlement. Dans le cas d'une personne
morale, ça pourrait être son numéro d'entreprise qui lui est attribué en vertu
de la Loi sur la publicité légale des entreprises, il pourrait aussi s'agir
d'indiquer la date de délivrance de la licence d'entrepreneur, et autres.
(Interruption)
M. Boulet : Pardon? Vous ne me
laissez pas finir?
Mme Cadet : ...présentation
ici.
M. Boulet : L'article 5?
Mme Cadet : Bien... en fait,
dans votre explication.
M. Boulet : Est-ce que ça se
peut?
Mme Cadet : Parce que vous
avez dit, en fait, que le... en ce moment, donc, dans toute forme de publicité
qui est faite sous estimation, ses soumissions, ses contrats, ses états de
compte et tout document, qu'il ne doit que mettre son numéro RBQ. Mais en fait,
il doit mettre son numéro RBQ et la mention «titulaire d'une licence délivrée
en vertu de la Loi sur le bâtiment».
M. Boulet : Oui. Tout à fait.
Oui, oui, tout à fait. Vous avez raison.
Mme Cadet : O.K. C'est bon.
Alors, on va avoir un amendement ici, M.... M. le Président. Donc, je vais vous
demander une suspension, s'il vous plaît.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
O.K., parfait. Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 29)
17 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 17 h 37)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Je pense que Mme la députée de Bourassa-Sauvé avait
un amendement à déposer. C'est bien ça?
Mme Cadet : Oui, merci
beaucoup, c'est bien... c'est bel et bien ça. Merci beaucoup, M. le Président.
Donc, ici, donc, j'en fais la lecture, comme prescrit, article 5, qui modifie l'article
57.1 de la Loi sur le bâtiment :
Modifier l'article 57.1 de la Loi sur le
bâtiment (chapitre B-1.1), tel que proposé par l'article 5 du projet de loi,
par la suppression, après «en vertu de la présente loi», de «, la mention
titulaire d'une licence délivrée en vertu de la Loi sur le bâtiment».
L'article modifié se lirait comme suit :
«57.1. Le titulaire d'une licence doit
indiquer, dans toute forme de publicité qu'il fait sur ses estimations, ses
soumissions, ses contrats, ses états de compte et sur tout autre document
déterminé par règlement de la Régie, le numéro de la licence délivrée en vertu
de la présente loi et tout autre renseignement déterminé par règlement de la
Régie.»
Donc, M. le Président, donc, ici, donc,
vous voyez, donc, préalablement, donc, à l'introduction, donc, de cette
proposition d'amendement... Donc, le ministre avait fait la lecture, donc, du texte
proposé, donc, à l'article, donc, 57.1, introduit par l'article 5 du projet de
loi, donc, essentiellement, donc, en énonçant, donc, la volonté du législateur,
donc, d'ajouter, donc, la possibilité, pour la régie, de déterminer par
règlement, donc, tout autre renseignement qui pourrait être indiqué sur toute
forme de publicité que... qu'un titulaire d'une licence fait de ses
estimations, etc. Donc, ici, il se retrouve à 57.1. Donc, ici, donc, par ma
demande, donc, d'introduction d'un amendement, dont j'ai la maternité
exclusive, à ce qu'il paraît, je propose, en fait, donc, d'en profiter ici, à
57.1, donc d'effectuer un certain allègement réglementaire, qui me semble,
donc, justifié.
Donc, vous vous souviendrez, donc, que le
ministre, même en introduisant 57.1, donc, lui-même, donc, a omis le fait qu'il
y avait donc, l'exigence, donc, d'une mention «titulaire d'une licence délivrée
en vertu de la Loi sur le bâtiment du Québec», donc, entre guillemets, donc,
une... une... une exigence de mention exacte qui doit être mentionnée, donc,
sur l'ensemble, donc, des... des documents et outils publicitaires, incluant,
donc, les véhicules énoncés. Donc, à notre sens... Vous vous souviendrez, donc,
on... depuis le début de cette législature-ci, je pense qu'on est plusieurs
formations politiques donc, à parler d'allègements réglementaires. D'ailleurs,
donc, un... je pense, en fait, que c'était dans le mémoire, au Conseil des
ministres, dans la partie accessible au public, là, qu'il y avait même donc,
des mentions, là, de... des différents... des différentes modifications, au
cours de la dernière année, donc, effectuées à la Loi sur le bâtiment,
notamment en vertu du projet de loi qui a été déposé sur l'allègement
réglementaire l'automne dernier.
• (17 h 40) •
Donc, il y a, donc, une volonté
collective, donc, d'avancer vers une certaine forme d'allègement. Donc, ici, il
nous semble opportun, donc, bien évidemment, donc, de conserver le... la
proposition ici, là, qui est amenée par le législateur, de permettre à la régie
de déterminer, par règlement, donc, d'autres types de renseignements qui
pourraient être voulus, mais la mention exacte, entre guillemets, qui doit être
apposée sur des véhicules, les états de compte, les contrats. Mais, bien
souvent, ce qu'on voit dans la vraie vie... puis peut-être qu'il y en a, donc,
qui le... qui l'ont, donc, au mot, donc qui connaissent l'article 57.1 de la
Loi sur le bâtiment, mais, bien souvent, ce qu'on voit c'est le numéro RBQ, ce
qui semble utile pour la protection du public, parce que c'est un impératif
pour...
Mme Cadet : ...moi... donc,
on ait, donc, le numéro RBQ, donc, le numéro de la licence délivrée en vertu de
la présente loi, que ça, ce soit impératif, que ce soit mentionné. Souvent,
bien, on est tous titulaires de permis de conduire. Quand on est sur les
routes, parfois on se retrouve à un feu de circulation derrière un camion RBQ
et on va le savoir parce qu'on voit ce numéro-là. Et je ne sais pas pour vous,
M. le Président, moi, j'ai rarement vu cette mention exacte sur ces véhicules,
alors que normalement ça devrait être indiqué. Donc, pour nous, considérant,
donc, le volume de titulaires de licences et le fait que cette mention-là
semble être une lourdeur précise qui n'a... qui avait peut-être sa place, donc,
à un autre moment, mais qui l'aurait... ne l'aurait plus, à mon sens, dans le
contexte d'allègement réglementaire dans lequel nous nous trouvons, je fais la
proposition, donc, d'introduire cet amendement au projet de loi n° 76.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'amendement proposé? Non. O.K.
Alors, à ce moment-là, nous allons passer aux voix. Est-ce que l'article...
l'amendement proposé sur l'article cinq est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous en sommes maintenant à l'article cinq tel qu'amendé. Est-ce qu'il y
a d'autres questions, commentaires? Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, merci, M. le
Président. Merci, M. le ministre. Merci, , à l'ensemble des parties présentes
pour l'ouverture. Incidemment, donc, j'avais une... je me demandais pourquoi
est-ce qu'on passait de loi sur le bâtiment du Québec à simplement loi sur le
bâtiment, donc, dans la proposition qui était... qui était mise de l'avant,
mais je pense que ça, c'est... c'est caduc, mais plus sérieusement, je pense
que... peut-être que le ministre, je ne sais pas si vous voudriez, donc,
énumérer, donc, les propositions, donc, de renseignements déterminés par
règlement de la régie, là, que vous aviez en tête en introduisant cet article
du projet de loi.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre.
M. Boulet : Bien, comme je
l'étais... comme je l'ai mentionné un peu plus tôt... d'ailleurs, en passant,
vous faisiez un commentaire. La protection du public, c'est mon impératif,
c'est notre impératif.
Mme Cadet : Ah! bien sûr.
Bien oui.
M. Boulet : Bien sûr. Et
évidemment, l'essence de cette disposition est de mieux informer le public, les
clients. Puis, quand c'est prévu dans un règlement de la RBQ, c'est important
de redire qu'il y a des consultations, il y a une publication à la Gazette
officielle, il y a des commentaires. Et tout ce qui pourrait être utile pour
mieux protéger la population, ce que j'ai mentionné, donc, donc ce serait
déterminé par règlement. Dans le cas d'une personne morale, ça pourrait être
son numéro d'entreprise, ça rassure, ça sécurise de savoir quel est le numéro
qui a été attribué en vertu de la Loi sur la publicité légale des entreprises,
la date de délivrance d'une licence d'entrepreneur. Il y a des personnes qui me
mentionnaient : Si ça fait deux mois, ce n'est pas la même chose que si ça
a été délivré il y a huit ans, 15 ans ou 20 ans. Donc, c'est le type
d'informations que je donne comme exemples, qui pourraient être dans un
règlement, qui pourraient rassurer la population et permettre de choisir en
fonction d'un profil un peu mieux connu de l'entrepreneur.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
allez-y, députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, oui, merci.
Merci, M. le ministre. Donc, moi, ça répond à ma question, donc, en ce sens. Et
bien évidemment, là, je comprends bien que oui, c'est un... un impératif qui
est partagé, là, je le formulais simplement dans le cas de la... dans le cadre
de la présentation de mon amendement.
M. Boulet : Bien oui, bien
sûr.
Mme Cadet : Bien sûr que la
protection du public est un impératif qui est partagé par l'ensemble des
parlementaires.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, est-ce qu'il y a d'autres... Pas d'autre commentaire. Est-ce que
l'article cinq tel qu'amendé est adopté?
M. Boulet : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article six.
M. Boulet : Merci, M. le
Président. Bon : L'article 58 de cette loi est modifié dans le
premier alinéa par le remplacement du paragraphe un par le suivant :
«1 : elle démontre, par la réussite
de programmes de formation et d'examen ou par tout autre moyen qu'elle possède
les connaissances ou l'expérience pertinente dans la gestion d'une entreprise
de construction et dans l'exécution des travaux de construction pour se valoir
la confiance du public, selon les conditions et les modalités prévues par un
règlement de la régie.»;
2 : par le remplacement dans le texte
anglais des paragraphes 8, 8.2, 8.3 et 8.4, de «convicted» by... par
«found guilty».
Commentaires. Donc, on modifie l'article
six, le paragraphe... par le paragraphe un. Donc, actuellement, la loi prévoit
que la personne physique... En fait, c'est ce que j'ai expliqué... qui veut
obtenir une licence doit démontrer connaissance, expérience pertinente, gestion,
exécution de travaux...
M. Boulet : ...Donc,
selon cette disposition, la personne physique doit faire la démonstration par
la réussite d'un examen ou par un autre moyen que la régie juge approprié.
Donc, e projet de loi propose de remplacer cette disposition. D'une part, la
nouvelle disposition propose que la personne physique qui démontre ses
connaissances au moyen d'examens ait en plus, en plus, et c'est ce que j'ai
mentionné un peu plus tôt, l'obligation de démontrer ses connaissances par la
réussite d'un programme de formation selon les conditions et modalités établies
par un règlement. D'autre part, cette nouvelle disposition propose que la
personne physique qui démontre ses connaissances par tout autre moyen que la
régie juge approprié ait plutôt l'obligation de le démontrer par tout autre
moyen prévu par règlement plutôt que selon la discrétion de la régie. Donc,
c'est... ça rassure une autre barrière de sécurité. Puis une autre
modification, là, c'est en anglais, là, c'est des coquilles dans la version
anglaise. Donc ça, c'est fait par souci de cohérence, là. Ça avait été traduit
erronément, là, par «convicted», alors que c'est «found guilty». Et ça se
retrouve... Bon, puis il y a eu des décisions de jurisprudence à cet effet-là,
là. Si vous voulez plus d'information, on pourra en discuter. Moi, pour moi, ça
fait pas mal le tour. Merci, M. le Président parfait.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Parfait. Député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M. Leduc : Merci, M. le
Président. Est-ce que c'est, M. le ministre, cet article-là qui introduit
l'obligation de formation ou c'est introduit ailleurs?
M. Boulet : C'est là.
M. Leduc : Et là on
l'accorde ici?
M. Boulet : C'est là.
M. Leduc : C'est là
qu'on l'introduit?
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : C'est ça. Je
lisais l'article précédent qui faisait référence, bien sûr, à l'examen et des
moyens appropriés, mais il n'y avait rien qui faisait référence à formation.
Donc, c'est bel et bien ici...
M. Boulet : Tout à fait.
M. Leduc : ...qu'on dit
directement : Si vous voulez votre licence, vous devez avoir la formation
et l'examen, pas l'un ou l'autre, les deux.
M. Boulet : Exactement.
C'est un autre élément primordial. Ça, ça vise à améliorer la qualification des
entrepreneurs. Puis, comme j'ai dit, je ne sais pas si... Je ne veux pas y
faire référence, mais tout à l'heure je mentionnais qu'il y a des personnes qui
veulent avoir la licence, puis je ne dis pas que c'est un gros important, là,
mais qui passe l'examen, sachant les questions d'avance, qu'ils réussissent et
obtiennent la licence. Puis je ne veux pas banaliser ça, là, puis je ne veux
pas dire que c'est fréquent, mais moi, on me l'a rapporté personnellement. Ici,
la formation initiale obligatoire, elle est fondamentale pour assurer une
qualification optimale des entrepreneurs. Si on veut améliorer nos travaux de
construction, au-delà de l'inspection ou surveillance et conformité à des codes
ou des normes, il faut former. Ça passe par la formation initiale qui est
rendue obligatoire au-delà. Et en plus, il faut passer l'examen. Oui.
M. Leduc : Est-ce que la
formation qui devient obligatoire existe déjà ou il faut la créer?
M. Boulet : Il n'y en a
pas d'obligatoire.
M. Leduc : Ça, je
comprends, mais...
M. Boulet : Il faut la
créer, il faut qu'elle soit établie par règlement. Les tenants et aboutissants
de la formation vont être dans le règlement après consultation de tout le
monde. Mais c'est sûr que ça va s'articuler autour de la gestion d'un chantier,
la santé-sécurité.
M. Leduc : Je reformule
ma question. Est-ce qu'il y a déjà des formations existantes, même s'il elles
ne sont pas connues en ce moment?
M. Boulet : Il y en a qui
sont reconnues par la RBQ, mais il n'y a rien d'obligatoire.
M. Leduc : C'est
facultatif.
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : Mais c'est
des formations qui sont pour des nouveaux entrepreneurs, là.
M. Boulet : Attestés,
comme je mentionnais un peu plus tôt, qui sont dispensées notamment par l'APCHQ
puis par la CCQ.
M. Leduc : Puis dans le
but de former les nouveaux entrepreneurs...
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : ...qui
veulent obtenir une licence mais qui sont obligés de faire ce cours-là.
M. Boulet : Exact.
M. Leduc : D'accord. Et
j'assume que c'est à partir de cette formation-là déjà existante, qu'on va
peut-être adapter, qu'on va la rendre obligatoire dans le futur, là.
M. Boulet : Tout à fait.
Vous avez parfaitement raison.
M. Leduc : Et là, la
date de... Parce que je n'ai pas vu l'article de transition, mais ça entre en
vigueur quand, ça?
Une voix : ...
M. Boulet : Pardon?
Excusez-moi.
M. Leduc : Ça entre en
vigueur quand, cette... cette obligation de formation?
M. Boulet : Ça va entrer
en vigueur par décret, là.
M. Leduc : Par décret,
avec le nouveau règlement?
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : Qu'est-ce que
le nouveau règlement va venir préciser qu'on ne sait pas déjà sur le contenu de
la formation?
M. Boulet : Bien, c'est
les deux ans, là. Le règlement, il doit être adopté... Il doit être proposé
dans les deux ans de la sanction de la loi.
M. Leduc : Ça fait qu'il
n'y aura pas de formation obligatoire livrée avant au moins deux ans, si je
comprends bien.
• (17 h 50) •
M. Boulet : Oui, mais
c'est au moins, au plus tard deux ans. Et il faut que ce soit cogité et discuté
par l'ensemble des partenaires qui font notamment partie du comité coordination
inspection pour que ça puisse entrer en vigueur, moi, je souhaite, dans les
meilleurs délais possibles.
M. Leduc : Si je
résume...
M. Leduc : ...l'article 58
instaure la nouvelle formation obligatoire. Sanction de la loi, on envoie dans
la machine cette commande-là, de nous formuler, préparer une nouvelle formation
obligatoire. Elle doit être, j'imagine, précisée dans certains détails dans le
nouveau règlement à venir, qui doit être adopté d'ici maximum deux ans? Adopté
par le Conseil des ministres d'ailleurs.
M. Boulet : Oui. Bien,
ultimement, c'est le processus réglementaire.
M. Leduc : C'est ça.
M. Boulet : Puis ça aboutit
au Conseil des ministres. C'est pour ça que je dis, ultimement, c'est le
décret.
M. Leduc : Comme la CNESST
puis...
M. Boulet : Oui. Bien, en
fait... Puis il y a des programmes de formation de différentes associations
d'employeurs qui varient en termes du nombre d'heures puis en termes de nature
des formations, je vois l'administration, la santé et sécurité, la gestion d'un
chantier, mais ça varie d'une association à l'autre. Mais, quand on met tout ça
dans un entonnoir, je suis convaincu qu'on va aboutir à un programme de formation
initiale obligatoire qui est global, qui est cohérent et qui permet d'assurer
une meilleure qualification des entrepreneurs.
M. Leduc : Mais c'est
seulement lorsque le règlement sera adopté et sanctionné qu'entrera en vigueur,
dans les faits, cette formation obligatoire là?
M. Boulet : Oui.
M. Leduc : Mais il y aura eu
une certaine préparation en amont évidemment?
M. Boulet : Oui. Bien, c'est
parce que c'est toutes les consultations... tu sais, collègue, hein, vous le savez,
hein, ce n'est pas moi, dans la loi, qui va dire : Ça va être à
28 heures en santé et sécurité ou en... Il faut qu'on crée l'obligation
dans la loi, et les modalités sont déterminées par les parties prenantes, là.
M. Leduc : Les formateurs, c'est
des employés de la RBQ?
M. Boulet : Non. Ça peut être
des formateurs qui proviennent de cégeps, de centres de formation
professionnelle. Ils sont attestés, mais ce n'est pas des formateurs internes.
M. Leduc : Ce n'est pas des
employés de la RBQ?
M. Boulet : Non.
M. Leduc : C'est des
sous-traitants, admettons?
M. Boulet : Ça va être des
personnes identifiées avec l'aide des associations d'employeurs. Je le dis
parce que c'est des représentants de l'APCHQ, de l'ACQ, de l'Association des
entrepreneurs en infrastructures, et autres, là, mais c'est des formateurs qui
ont les qualifications pour faire cette formation-là.
M. Leduc : Il y en aura dans
toutes les régions du Québec?
M. Boulet : Ah! bien oui. Ça
va être obligatoire avant d'obtenir ta licence. Ça fait que, si, dans le comté
d'Hochelaga-Maisonneuve, il y a tant de détenteurs de licences, ils vont tous
être soumis à cette...
M. Leduc : On les salue
d'ailleurs.
M. Boulet : Oui, tout à fait,
on les salue, dans Bourassa...
M. Leduc : On les salue.
M. Boulet : Dans tous les
comtés du Québec.
M. Leduc : Mais, salutations
à part, quand la... quand la... j'arrête après ça, je ne veux pas entrer trop
dans les détails, mais la délivrance de cette formation-là, donc je comprends
que ce n'est pas fait par la RBQ, mais par un tiers qui est reconnu, etc.?
M. Boulet : Totalement.
M. Leduc : Mais ça va être
fait dans des locaux qui seront loués?
M. Boulet : Oui. Puis
j'imagine qu'il y a des portions qui vont pouvoir être faites en ligne. Mais,
oui, ça va être fait dans des locaux. Je sais qu'il y en a dans des CFP, dans
des cégeps et autres institutions d'enseignement.
M. Leduc : Les examens, c'est
déjà comme ça, j'imagine?
M. Boulet : Oui, oui, tout à
fait.
M. Leduc : Je comprends.
M. Boulet : Oui, ça va être
de tout ramasser ça, de coordonner. La grande nouveauté, c'est de rendre ça
obligatoire.
M. Leduc : Ça fait qu'il n'y
a pas de nouveaux... comment on dit ça déjà, des ETC, des...
M. Boulet : Non.
M. Leduc : Il n'y a pas de
nouveaux ETC reliés à cette mesure-là?
M. Boulet : Non, non,
absolument pas.
M. Leduc : O.K. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va. Députée de Chomedey.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci,
M. le Président... Merci, M. le Président.
M. Boulet : Puis, si vous me
permettez, Sona?
Mme Lakhoyan Olivier : Ah,
oui, oui.
M. Boulet : On me confirme à
la RBQ que même les examens, mais ça n'a pas rapport avec vos questions, là,
mais ils sont en voie d'informatisation. Puis en 2025-2026, là, je pense, fin
août 2025, ça devrait être complètement informatisé.
M. Leduc : ...
M. Boulet : Pas de
commentaire, collègue, on n'est pas au salon rouge.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
allez-y, députée de...
M. Boulet : Est-ce qu'il y a
des commentaires à retirer? Non. O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Chomedey.
M. Boulet : Excusez-moi.
Mme Lakhoyan Olivier : C'est
trop amusant, travailler avec ce ministre. Donc, l'article 58.1 dit :
«Elle démontre, à la suite d'examens prévus par règlement de la régie ou par
tout autre moyen que la Régie juge approprié, qu'elle possède les connaissances
ou l'expérience pertinente dans la gestion d'une entreprise de construction et
dans l'exécution de travaux de construction pour se valoir la confiance du
public.» Ici, le mot «à la suite d'examens prévus par règlement de la régie»,
plusieurs fois, on a apporté des points, et vous avez dit : Bien là, on ne
va pas tout leur dire, il va y avoir des règlements par la régie. Et ici, vous
êtes en train... ici, c'est écrit «examens». Pourtant, là vous êtes en train de
dicter qu'il va y avoir un examen. J'essaie de comprendre.
M. Boulet : ...
Mme Lakhoyan Olivier : Quelle
est la...
M. Boulet : ...il existe déjà,
l'examen. En fait, tu peux obtenir une licence en passant un examen, ou en
étant dispensé, ou en démontrant une expérience professionnelle antérieure.
Puis là j'ai donné les nombres, là, le 12 000, le 2 000 puis le 20, à
peu près. Mais l'examen, c'est une chose. Mais la formation initiale,
facultative actuellement, éparpillée, proposée par certaines associations
d'employeurs, va maintenant devenir obligatoire. Ce qui sera en vigueur dès
l'adoption du règlement, c'est qu'il y aura une formation initiale obligatoire
et la réussite d'un examen pour obtenir la licence.
Mme Lakhoyan Olivier : Si
déjà ici, dans l'article 58, alinéa un, c'est écrit «à la suite d'un
examen prévu», pourquoi... pourquoi répéter la même chose, la réussite de
l'examen, quand il y a déjà un examen? J'essaie de comprendre la différence
entre qu'est-ce qu'on apporte... Parce que «examen», ici, elle est là, «prévu
par règlement de la régie».
M. Boulet : Je ne suis pas
sûr que je comprends.
Une voix : ...
Mme Lakhoyan Olivier : C'est
déjà écrit «à la suite d'examens prévus par règlement».
M. Boulet : Non. O.K. Ce qui
est rajouté... Ce que je n'avais pas compris, c'est qu'on rajoute les
programmes de formation et d'examens.
Mme Lakhoyan Olivier : O.K.,
c'est les programmes de formation, qui a été demandé par plusieurs groupes.
M. Boulet : Totalement.
Mme Lakhoyan Olivier : O.K.
M. Boulet : En fait, ce que
plusieurs groupes, la... je pense, la totalité, peut-être, sauf un ou deux, si
je ne m'abuse, sont favorables à la formation initiale obligatoire. Je pense
que la totalité. Je n'en ai pas entendu aucun s'exprimer contre.
Mme Lakhoyan Olivier : Ah!
c'est sûr, la totalité était en accord.
M. Boulet : Bien oui, bien
sûr.
Mme Lakhoyan Olivier : Concernant
les formations, comment peut-on assurer que ça soit des formateurs reconnus?
Parce qu'il y a déjà des... ces groupes-là qui sont venus, ils sont déjà
là-dedans, comme, vous avez mentionné tantôt l'APCHQ, je pense. Donc, pour
s'assurer que c'est fait par des professionnels, comment peut-on s'assurer que
ça sera des formateurs reconnus?
M. Boulet : Par la rigueur de
la consultation qui sera faite, notamment avec l'APCHQ. Excusez-moi de répéter
le nom de cette association, mais ils sont avec nous. C'est ces associations-là
et tous les autres partenaires qui identifient les formateurs, le profil
qu'auront à avoir ces formateurs-là pour bien enseigner comment on gère un
chantier, comment on fait de l'administration, comment on assure la sécurité
des travailleurs, travailleuses. Et donc les formateurs sont identifiés puis
attestés par la RBQ. Et, comme je disais tout à l'heure, c'est des formateurs
qui peuvent être dans des centres de formation professionnelle, dans des
collèges et dans des institutions d'enseignement ou dans des écoles
spécialisées en matière de construction.
Mme Lakhoyan Olivier : Ce
n'est pas n'importe qui qui décide demain qu'il va commencer une école.
M. Boulet : Ah! mais non,
non, non. Ça ne sera pas nous.
Mme Lakhoyan Olivier : C'est
bien. Merci beaucoup, M. le ministre.
M. Boulet : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Merci beaucoup,
M. le Président. Donc, j'aurais... mes questions, donc, se déclineraient, donc,
sous trois angles ici. La première, en fait, donc, j'irais, donc, sur la même
lignée que ma collègue, donc, de Chomedey ici, au niveau, donc, des
organisations reconnues. Donc, ici, je pense qu'on vous a bien entendu, M. le
ministre, donc... Donc, certainement, donc, ici, donc, on introduit, donc, la
formation initiale obligatoire. Ça, c'est clair. Puis je pense qu'en répondant
aux questions du député d'Hochelaga-Maisonneuve, donc, a bien saisi, donc, la
teneur, donc, de ce type de formation là, qui... donc, quelles sont les
formations qui sont en ce moment, donc, administrées, donc, par des entités,
donc, reconnues, notamment, nommément l'APCHQ, puisqu'ils sont avec nous,
bonjour, et qu'ils souhaitent... et on vient de le mentionner, la totalité des
groupes ont demandé la formation initiale obligatoire.
• (18 heures) •
Quand on regarde le libellé actuel de 58,
donc l'alinéa un, donc, qu'on vient modifier ici, on ne... on dit tout
simplement, donc, qu'il faudrait, donc, que la personne, donc, physique
démontre, donc, «par la réussite de programmes de formation, d'examens ou par
tout autre moyen, qu'elle possède, donc, ces connaissances ou l'expérience
pertinente dans la gestion d'une entreprise de construction et dans l'exécution
des travaux de construction». On comprend que ce sont les deux types, donc, de
formation qui sont utiles, là, et qui sont déjà, donc, délivrés, donc, de façon
non obligatoire, là, mais si... c'est ce sur quoi porte les formations
facultatives en ce moment, donc, pour se valoir la confiance du public. Donc,
on... ici, donc, on vient... on vient dire : Il faut une formation
initiale obligatoire en plus des examens ou, donc, de prouver, donc...
18 h (version non révisée)
Mme Cadet : ...par tout autre
moyen, donc, qu'on peut avoir réussi les examens. On vient... mais on ne... On
se dit : Bon, il faudrait... Donc, selon les conditions et les modalités
prévues par un règlement de la régie, là, moi, je comprends ici que ce
seraient... ces conditions et modalités là, donc, pourraient être celles, donc,
de se soustraire aussi à ces formations-là, quand on a autrement donc prouvé
avoir les compétences nécessaires. Le processus de qualification actuel, donc,
il est proposé et précisé, donc, dans votre document, donc, de deux pages,
merci. Mais ce n'est pas tout à fait clair, que, nécessairement, il s'agirait d'organisations
reconnues. Donc, ma question ici, et ça pourrait faire l'objet d'un amendement,
là, c'est... En fait, je me demande pourquoi on n'utilise pas, donc, le libellé
qui existe déjà, donc, dans la Loi sur le bâtiment pour indiquer, donc, les
formations faites par toute personne ou organisme reconnu par la Régie du
bâtiment conformément à un règlement de celle-ci.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre.
M. Boulet : ...c'était la
question. Mais, tu sais, il y a les cas, là, les 20 cas, là, qu'on va
passer d'un pouvoir discrétionnaire à un pouvoir qui va être exercé par voie de
réglementation. Mais qui va déterminer la qualification des formateurs, hein, c'est
le sens de votre question?
Mme Cadet : Oui, on peut le
voir comme ça.
M. Boulet : Bien, comme je l'ai
mentionné, ça va se faire après avoir consulté les associations, les
entrepreneurs, les employeurs puis les ordres professionnels, les... tous les
30 organismes qui sont dans le comité coordonnateur inspection. Et, comme
je le mentionnais un petit peu plus tôt, bien, c'est des formateurs aussi qui
proviennent d'institutions d'enseignement, et il y aura, au-delà des
consultations, une publication à la Gazette des commentaires qui seront faits.
Mais on s'assure que c'est des formateurs reconnus. Quand l'APCHQ, qui a un
intérêt à protéger le public, travaille à l'élaboration d'un programme de
formation initiale obligatoire, ça passe aussi par le profil et les compétences
des formateurs, et la Régie du bâtiment du Québec va attester de cette
compétence-là et de ce profil-là.
Mme Cadet : Merci, M. le
ministre. Donc, certainement, tu sais, je pense qu'on s'entend sur les
organismes qui sont, donc, déjà, donc ceux que vous avez nommés d'emblée, donc,
l'APCHQ, donc, quand même pas pour ne pas la nommer, qui sont donc ces
formateurs reconnus. Mais je pense que ces mêmes organisations-là, ces mêmes
organismes-là, donc, ne voudraient pas, donc, que la dispensation, donc, des
formations, donc, qu'eux délivre, donc, avec énormément, donc, de soin et de
compétence, donc, que ce soit dilué, donc, par d'autres compagnies, là, qui
pourraient, donc, décider, donc, de vouloir, donc, s'immiscer un peu, là, donc,
ici, donc trouver, donc, une certaine brèche, donc, à l'article 58, au
niveau de la formation initiale obligatoire et eux-mêmes dispenser des
formations. Parce que ce qui se passe, ce qu'on nous souffle, là, c'est qu'en
ce moment, sur le terrain, dans la vraie vie, bien, il y en a, donc, des organisations
qui ne sont pas... qui ne sont pas, donc, celles que nous connaissons qui
vendent des questions et réponses puis qui promettent une licence. Et ça, c'est
absolument inacceptable, là, c'est certain, je pense qu'on s'entend tous
là-dessus. Mais maintenant, donc, pour lorsqu'on... la manière, donc, dont c'est
formulé ici, je soumets respectueusement, surtout que c'est un libellé qu'on a
utilisé précédemment et qui se retrouve à la loi, bien, je pense qu'il faudrait
ici qu'on indique que les formations soient donc délivrées par toute personne
ou organisme reconnu par la régie, par un règlement de celle-ci, donc.
M. Boulet : Puis c'est
important pour moi de mentionner d'ailleurs, puis je voyais hocher de la tête
la collègue de Chomedey, que... bien, tu sais, c'est des modalités telles que
déterminées par règlement puis c'est un règlement de la RBQ, donc, et il y a
des professionnels en pédagogie aussi, à la RBQ, qui sont en mesure d'attester
le profil et les compétences. Donc, le règlement qui va déterminer la teneur,
les modalités de la formation va tenir compte aussi de la compétence, là, de
ceux qui vont dispenser la formation, là.
Mme Cadet : J'aimerais
suspendre, M. le Président, un instant.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Vous voulez suspendre? Oui. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 05)
(Reprise à 18 h 28)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Je suppose qu'on était rendu... Députée de
Bourassa-Sauvé, vous voulez intervenir? Oui, allez...
Mme Cadet : Merci. Merci, M.
le Président. Donc, ici, donc, nous étions, donc, plusieurs à intervenir sur la
question de la formation initiale obligatoire, là. Manifestement, donc, je
pense que c'est un enjeu particulièrement fondateur du projet loi no 76. Donc,
je pense que c'est important qu'on s'assure, donc, de revoir, donc, les
différentes modalités. Et, dans la même lignée que ma collègue de Chomedey,
donc, je... je m'interrogeais, donc, sur la question, donc, de la
reconnaissance, donc, des différentes organisations, donc, qui dispensent les
formations.
On le sait, donc, il y a plusieurs
groupes, donc, qui dispensent, donc, des formations initiales qui ne sont pas
obligatoires en ce moment, sur la gestion d'une entreprise de construction et
sur l'exécution de travaux de construction. Donc, on comprend que le contenu de
la formation initiale obligatoire, donc, serait assimilable à ce qui se donne
déjà de façon facultative sur le marché, mais un autre phénomène que l'on
retrouve sur le marché, malheureusement, dans le cadre... dans le contexte où
les formations initiales ne sont pas obligatoires, c'est le fait qu'il y ait
des organismes qui sont non reconnus, qui ne sont pas accrédités, qui ne sont
pas ceux que nous connaissons, qui sont tout à fait crédibles, mais d'autres
qui, bon, vendent des questions d'examens, malheureusement. Donc, ce type de
comportement là est absolument inacceptable.
Et ça, c'est partagé par l'ensemble, donc,
par l'ensemble, donc, des parlementaires, on le disait, la protection du
public, c'est un impératif pour nous tous. Et, dans ce cadre-là, j'en étais,
donc, à proposer au ministre que le projet de loi, donc, puisse indiquer que la
régie, donc, reconnaîtrait les formations, les formateurs, ceux qui dispensent,
donc, les formations, là, que les personnes ou les organismes qui les
dispensent, donc, soient reconnus, attestés par la régie. Donc, j'en étais là
et je pense que je peux donc passer le mot au ministre pour qu'il puisse
répondre à ma question.
Le Président (M. Schneeberger) : M.
le ministre.
• (18 h 30) •
M. Boulet : Oui. Simplement,
M. le Président, je pense qu'on a tous le même intérêt, améliorer la
qualification des entrepreneurs, et ça passe par un programme de formation
initiale obligatoire, dont les conditions et modalités seront dans un
règlement...
18 h 30 (version non révisée)
M. Boulet : ...de la RBQ
ultimement adoptée par le gouvernement. Et moi, je rassure ma collègue, mes
collègues, en fait, que, dans ce règlement-là, puis ils le font de manière
systématique, donc on s'assure du contenu des tenants et aboutissants de la
formation et aussi du profil de l'entité qui dispense. Parce que ce n'est pas
tous des organismes, hein, il y a des centres de formation, il y a des
institutions d'enseignement, il y a des associations d'employeurs, il y a des
collèges. Mais je peux vous assurer que, dans le règlement, c'est non seulement
mon intention, mais, dans le règlement, on va prévoir que les entités qui
dispensent, on dit dispensateurs, mais j'aime mieux dire les entités qui
dispensent la formation, seront reconnues par la régie.
Mme Cadet : Merci beaucoup, M.
le ministre. Donc, je pense que ça répond à ma préoccupation, donc à savoir que
c'est votre intention ferme que le profil de l'entité qui dispense la
formation, donc, soit étayé, donc, par règlement de la régie. À quel moment on
prévoit... vous prévoyez que ce règlement-ci sera adopté? Parce qu'on sait bien,
l'article 60 du projet de loi donne un délai de deux ans, mais, pour le
règlement visant, donc, bon, les dispositions de l'article 16 du projet de
loi. Mais, ici, je ne pense pas qu'on ait d'échéance. Est-ce que vous en avez
une que vous souhaitez partager?
M. Boulet : Vous avez de la
suite dans les idées, hein? On a tous intérêt, je reprends le même concept, le
même intérêt à ce que les entrepreneurs soient mieux formés, puis ceci dit,
avec tout le respect que je dois à l'ensemble des entrepreneurs du Québec. Et
donc ce programme de formation initiale obligatoire, qui sera dans le
règlement, moi, je dis le plus rapidement possible. Et moi, je m'impose une
pression que nous puissions, au gouvernement du Québec, adopter ce règlement-là
dans les meilleurs délais possibles, mais dans le respect, évidemment, des
consultations et des commentaires qui seront obtenus. Mais, oui, dans les
meilleurs délais.
Mme Cadet : ...donc, c'est
absolument important, là, sachant que l'article 58, donc, du projet de
loi, donc, entrera en vigueur à la date déterminée par le gouvernement, j'imagine,
étant donné qu'il sera, donc, assujetti, donc, à la publication d'un règlement,
que le tout soit fait le plus rapidement possible, sinon on aura tout fait ça,
mais si on n'a pas de règlement, bien, on n'est pas en mesure...
M. Boulet : S'il n'y a pas de
formation initiale obligatoire...
Mme Cadet : ...d'entrer en
vigueur la formation.
M. Boulet : Exactement. Je
pense que c'est en lien direct avec l'atteinte des objectifs de ce projet de
loi là. C'est qualité, sécurité, qualification puis productivité. Tu sais, il
faut que ce soit fait, c'est ça, dans les meilleurs délais possibles.
Mme Cadet : Tout à fait. Donc,
M. le Président, donc, dans mon introduction de mon intervention initiale, je
vous mentionnais que mes questions, donc, étaient, donc, sous trois volets.
Donc, on vient de compléter le premier volet. Le second... je pense que les
deuxième et troisième seront plus courts, je pense qu'on l'espère tous, le
deuxième... bien, en fait, donc, qui portait, donc, sur toute la question de la
formation continue. Parce que, bien évidemment, donc, ici, on vient parler,
donc, de formation initiale obligatoire, et tout le monde, donc, connaît, donc,
l'importance, donc, de cette avancée. On l'a dit, là, c'est la totalité des
groupes, là, qui nous disait que le processus de qualification actuel, donc,
devait certainement, donc, comprendre une formation initiale obligatoire.
Dans le document, donc, qui a été partagé
publiquement par le ministre un peu plus tôt, il nous a... on nous parlait
tantôt... il nous a présenté... quand il nous a présenté, donc, le bloc avant,
donc, de commencer, donc, l'étude de l'article 5 un peu plus tôt, on a
aussi compris, donc, qu'il y avait, donc, certains répondants qui, donc,
étaient visés par de la formation continue obligatoire. Donc, j'aimerais peut-être
entendre un peu, donc... Je comprends que ce n'est pas... ne vise pas ça ici
aujourd'hui, mais de saisir un peu l'intention du législateur pour la formation
continue obligatoire aussi.
M. Boulet : Parfait. Bien, la
formation continue obligatoire, ça a été fait d'ailleurs pour le gouvernement.
Si j'essaie de résumer, il y a de la formation continue obligatoire dans
certaines sous-catégories pour les entrepreneurs, et les répondants en
exécution de travaux, il y a de la formation continue en bâtiment, chauffage,
plomberie et électricité. Et bon, vous le savez, là, je l'ai mentionné dans mon
bloc, là, depuis le 1ᵉʳ avril...
M. Boulet : ...2022. Les
répondants en exécution, non seulement des travaux de construction de la RBQ,
mais ceux qui font du travail à titre de maître électricien puis les maîtres
mécaniciens en tuyauterie sont aussi visés par la formation continue
obligatoire. Puis ça concerne, là, 15 des 60 sous-catégories comme je
viens de mentionner. Évidemment, c'est de réduire l'écart qui se crée entre la
réglementation puis les pratiques et sans que ça entraîne des répercussions,
là, sur la qualité des travaux puis la sécurité. Puis à date, ça donne
d'excellents résultats. Là, même si c'est quand même assez récent, presque la
totalité, en fait, 99 % des répondants ont complété leurs heures de
formation continue obligatoires.
Mme Cadet : C'est combien
d'heures de formation continue obligatoires?
M. Boulet : Je ne l'ai pas
ici. Il me semble que le 1er avril 2022, ça, c'était sous l'empire de ma
collègue aux Affaires municipales, Andrée Laforest. C'étais-tu dans... C'était
un règlement adopté en vertu d'une loi. O.K. C'est ça qui est entré en vigueur,
si je me souviens bien, le 1er avril 2022. Et là vous voulez savoir les
heures.
Mme Cadet : Oui.
M. Boulet : C'est
32 heures. Entre 16 et 32.
Mme Cadet : Entre 16 et
32 heures. Par année ou sur deux ans?
M. Boulet : Sur deux ans.
Mme Cadet : Sur deux ans.
O.K. Et là donc l'objectif, c'est d'y aller aussi, donc, par règlement. Ce que
je comprends, donc, par règlement, là, je ne l'ai pas sous les yeux, là, celui
qui a été adopté, donc, celui qui est entré en vigueur le 1er avril 2022,
mais je comprends, donc, que ça... qu'il est possible, donc, selon, donc, la
disponibilité, donc, des différents acteurs, d'étendre les catégories de
répondants qui seraient assujettis à la FCO.
M. Boulet : Oui. On a été
d'ailleurs hyper actif comme gouvernement sur tout ce qui concerne la formation
continue obligatoire. On a aussi un règlement pour les inspecteurs aussi, on
les a assujettis à une formation continue obligatoire. Puis ça, c'est en
vigueur depuis très peu, là. C'est-tu...
Des voix : ...
M. Boulet : Mais c'est entré
en vigueur, il me semble, le 24 octobre.
Une voix : ...
M. Boulet : 1er octobre
cette année. Puis dans les répondants qui sont visés, là, en exécution de
travaux, je ne sais pas si vous voulez avoir la liste, là, mais il y en a
plusieurs, là, mais c'est les... évidemment c'est des sous-catégories plus à
risque, comme les systèmes de chauffage à air pulsé, les brûleurs, les brûleurs
au gaz naturel, les systèmes de chauffage hydroniques. Tu sais, il y en a beaucoup,
là, la plomberie, l'électricité, c'est tous des secteurs qui sont les plus à
risque, où il y a ce type de formation continue obligatoire.
Mme Cadet : Il n'y a pas
de... je comprends, donc, il n'y a pas de volonté, là, dans le cadre de l'étude...
ça, c'est clair, mais de volonté à plus long terme, donc d'étendre, en fait, de
rendre la formation continue obligatoire, donc, à l'ensemble des répondants.
M. Boulet : Non. Mais c'est
dans notre intention d'étirer l'élastique de la formation continue obligatoire,
mais ça, ça fait partie de la mission de la RBQ, d'assurer la qualité aussi des
travaux puis d'assurer la sécurité de la population. Donc, ce qui était
essentiel pour nous, c'était d'abord d'obliger une formation initiale avant
d'avoir une licence. Je pense que, pour les répondants en exécution de travaux,
on en a, puis ça donne d'excellents résultats à ce jour.
Mme Cadet : Donc, c'est un
peu un... pas un pilote, là, mais...
M. Boulet : Un ongoing
process.
Mme Cadet : ...c'est un
peu... Mais c'est ça, c'est un peu un test de voir un peu comment est-ce que ça
fonctionne. Là, vous nous l'avez dit, les 99 % des répondants visés par la
formation continue obligatoire ont complété leurs heures.
M. Boulet : Oui. C'est
certainement révélateur d'une volonté de poursuivre et d'étendre.
Mme Cadet : Parfait. Et
j'irais donc sur les... mon troisième ou exactement mon troisième angle. Je
pense que ça répond un peu à mes questions sur la volonté du législateur ici,
là. Donc, l'objectif, c'est d'étendre, donc, la formation continue obligatoire
selon la façon dont ça fonctionne et manifestement l'analyse du besoin. On
comprend que les gens dans le milieu en veulent, qui les suivent, et que ça
fonctionne très bien, mais qu'on n'est pas, donc, à un stade, donc, d'étendre
ça à l'ensemble des répondants.
• (18 h 40) •
Le troisième angle de mes questions que
j'avais pour l'étude de l'article 58, là, c'était pour tout ce qui
concerne, donc, la façon dont les examens sont rendus. Parce que là, bon, on
s'est beaucoup attardé sur, bon, les programmes de formation parce
qu'évidemment c'est ce qui était nouveau ici. Mais en même temps, donc, pendant
qu'on parle, donc, de cet article-là qui permet à une licence d'être délivrée à
une personne physique...
Mme Cadet : ...vous l'avez
vous-même évoqué, là, la raison pour laquelle, donc, on parle de formation
continue obligatoire, c'est qu'on... manifestement, il y a des enjeux au niveau
de la façon dont les examens, donc, sont administrés. J'aimerais vous lire un
peu, donc, un paragraphe, donc, du rapport, donc, de la Vérificatrice générale
de 2021, qui nous disait : «Nos travaux ont révélé que la RBQ modifie peu
ses versions d'examen. Cela augmente le risque que les candidats connaissent
d'avance les questions des examens et a donc pour effet de nuire à une
évaluation rigoureuse et efficace des connaissances. Par exemple, les mêmes
versions d'examen sont utilisées pour neuf des 15 examens les plus fréquemment
utilisés pour évaluer les compétences des candidats qui veulent se qualifier
comme répondants en exécution de travaux de construction. Une version d'examen
pour les candidats à titre de répondants... a même été passée près de 4000 fois
sur une période de 20 mois avant que la RBQ la modifie. Nous avons également
constaté que 359 candidats ont passé plus d'une fois la même version d'un
examen, ce qui représente 11 % des candidats ayant passé un examen de
reprise du 1er avril 2018 au 31 mars 2020. Parmi eux, 175 se sont finalement
qualifiés.»
M. Boulet : Oui, mais vous
avez raison, puis j'étais conscient de ce rapport-là, là, du bureau de la
vérification générale du Québec, et toutes les questions ont été changées. Puis
comme j'ai mentionné tout à l'heure, ils sont en voie de compléter.
L'informatisation me confirme, fin 2025, début 2026, le processus
d'informatisation devrait être complété. Donc, ça va éviter, là, les risques de
transmission des questions. Mais ça a tout été changé, puis ils sont vraiment
conscients de cette réalité-là.
D'ailleurs, je demandais un chiffre
récemment sur c'est quoi, le pourcentage des personnes qui réussissent, tu
sais... Ils administrent à peu près 15 000 examens par année, puis 59 %
des candidats passent l'examen, incluant les reprises, ça fait que c'est...
Bon. Je ne serais pas capable de le dire parce que je ne suis pas assez
connaissant en la matière, est-ce que c'est un examen qui est facile à passer?
Probablement qu'il y a effectivement un transfert des questions. Il y en a pour
qui c'est probablement plus aisé parce qu'ils obtiennent les questions en
amont, mais il y a de plus en plus de protection, là, puis les questions
évoluent, changent.
Puis, tu sais, quand on parle
d'administration, de gestion de sécurité, gestion de projet, puis d'exécution
des travaux, ça évolue beaucoup aussi avec l'évolution, l'intégration des
moyens technologiques puis les nouvelles dispositions en matière de sécurité
des travaux, puis tout ça, ça fait que le risque est moins grand, mais ils ont
donné suite au rapport du VGQ.
Mme Cadet : ...M. le
ministre, là, ce qu'on entend sur le terrain, c'est que c'est quand même un
examen qui... selon les experts sur le terrain, on parle d'un examen qui est
plutôt difficile, là, donc...
M. Boulet : ...
Mme Cadet : Oui.
M. Boulet : Qui devrait être
plus facile?
Mme Cadet : Non, je ne pense
pas qu'il devrait être plus facile, mais je pense que le taux...
M. Boulet : Bien, c'est
peut-être parce qu'il n'y a pas assez de formation initiale.
Mme Cadet : Bien,
certainement, qu'il devrait y avoir plus de formation initiale, mais nonobstant
cela, parce que, comme je vous le disais, donc, bon, il y avait trois volets à
ma question : s'assurer que les formations soient dispensées, donc, par
des organisations reconnues, que la formation continue obligatoire, donc, soit
un processus qui, bon, soit dans la lignée de pensée de la formation, donc la
suite logique de la formation initiale obligatoire, et que, malgré, donc, les
formations initiales obligatoires, que les examens soient administrés, donc,
d'une manière qui... bien, en fait, donc, ait moins d'écueils que ce qui a été
rapporté, donc, dans ce rapport.
M. Boulet : ...
Mme Cadet : C'est ça.
M. Boulet : On me confirme,
collègue, qu'au total à ce jour il y a 698 nouvelles questions d'examen qui ont
été produites.
Mme Cadet : ...
M. Boulet : 698 nouvelles
questions d'examen qui ont été produites, dont 525 pour les trois examens les
plus administrés par la RBQ, c'est-à-dire ceux exigés pour l'obtention de la
licence d'entrepreneur général ou spécialisé. Donc, il y a un souci de donner
suite aux recommandations ou aux constatations du bureau de la VGQ.
Mme Cadet : Et là vous disiez
2025-2026, à ce moment-là, c'était l'échéance pour...
M. Boulet : Ça va être
informatisé.
Mme Cadet : Pour
l'informatisation.
M. Boulet : L'informatisation,
oui.
Mme Cadet : O.K. Et, à ce moment-là,
est-ce qu'il y aura une communication publique qui va être faite...
M. Boulet : Bien sûr. Bien
sûr.
Mme Cadet : ...de
l'informatisation? C'est sûr que, là, donc, c'est qu'on parle quand même... Ça
aura quand même... bien, ça aura pris cinq ans, en fait, là, donc, de mettre en
œuvre, donc, les recommandations.
M. Boulet : Des fois,
maître... Collègue, faites-moi pas dire des choses que nous pensons de la même
manière, mais ça prend du temps, parfois, mais il faut tenir compte des
contraintes internes puis des... Tu sais, l'informatisation, là, dans toutes
les organisations, ce n'est pas simple.
Mme Cadet : Et là est-ce
que... les examens...
Mme Cadet : ...sur place ou à
distance.
M. Boulet : Il y a sur place,
hein, essentiellement. Est-ce qu'il y en a... Il n'y a rien, c'est tout sur
place.
Mme Cadet : Tout sur place.
Il n'y en a pas qui sont en ligne?
M. Boulet : Non.
Mme Cadet : C'est confirmé,
donc, il n'y a d'examen en ligne.
M. Boulet : Exact.
Mme Cadet : Il n'y a pas
d'examen à la maison. Ce sont exclusivement, donc, des examens sur place...
M. Boulet : C'est sur place.
Donc, c'est une garantie additionnelle quand même.
Mme Cadet : Oui, bien, c'est
ça. Je pense que, par le passé, ça se pouvait des examens en ligne, il me
semble qu'on a...
M. Boulet : Ah! je ne suis
pas en mesure de dire s'il y en a déjà eu en ligne.
Mme Cadet : O.K. Donc,
toujours, toujours sur place.
M. Boulet : Des fois, il y a
des perceptions qui ne sont pas compatibles avec la réalité. Il y a des...
Peut-être, il y en a qui pensent que la RBQ a permis que des examens soient
réussis en ligne, sans sécurité additionnelle, là, mais ce n'est pas le cas.
Mme Cadet : C'est ça. En
fait, l'information vient d'un reportage de La facture. Donc, c'est pour ça
qu'on le soulevait, là, ce n'était pas une rumeur.
M. Boulet : À La facture, ils
disaient qu'il y a des examens qui ont été faits en ligne à la RBQ, pour
obtenir une licence... C'est non. Ceci dit avec respect pour les producteurs de
La facture.
Mme Cadet : Donc, dans ce
cadre-ci, donc, je pense qu'on est sur la même longueur d'onde, toute
l'importance de nous assurer que non seulement il y a des formations initiales
obligatoires, mais que les examens, par la suite, qui démontrent que les
formées, les personnes formées, donc, les personnes physiques à qui, donc, une
licence pourrait être délivrée, donc, possèdent véritablement les
connaissances, l'expérience pertinente par le biais, donc, d'examens qui
seraient administrés, donc, de façon plus étanche.
O.K. Parfait. Merci beaucoup. Je ne sais
pas si ma collègue de Chomedey...
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Donc, vous avez terminé vos trois angles.
Mme Cadet : ...mes trois
angles. Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
C'est bon. Alors, si, à ce moment-là, il n'y a pas d'autre question, est-ce que
l'article 6 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 7.
M. Boulet : Merci, M. le
Président. L'article 65.1 de cette loi est modifié, dans le deuxième
alinéa :
1° par l'insertion, dans le paragraphe 5°
et après «lorsque son titulaire», de «ou un dirigeant du titulaire»;
2° par l'ajout, à la fin, du paragraphe
suivant :
«6° lorsqu'un dirigeant du titulaire est
également dirigeant d'une société ou d'une personne morale inscrite au Registre
des entreprises non admissibles aux contrats publics en vertu de la Loi sur les
contrats des organismes publics, à moins que le titulaire ne démontre à la
régie que l'infraction qui a mené à l'inscription n'a pas été commise dans
l'exercice des fonctions de cette personne au sein de la société ou de la
personne morale.».
Commentaire. Bon, l'article 7 propose de
modifier 65.1, prévoit que la régie indique, sur la licence, dans certaines
situations, qu'il y a une restriction aux fins de l'obtention d'un contrat public.
Donc, 1° de l'article 7 propose de modifier le paragraphe 5°. Quant au
paragraphe... Bon, ce paragraphe prévoit que la régie indique une restriction
lorsque le titulaire de la licence est inscrit au Registre des entreprises non
admissibles aux contrats publics, ce qu'on appelle le RENA, que vous connaissez
sûrement. C'est tenu, ce registre-là, en vertu de la Loi sur les contrats des
organismes publics. Cependant, lorsqu'un dirigeant du titulaire d'une licence
est également dirigeant d'une société ou d'une personne morale inscrite à ce
registre, aucune restriction ne s'applique.
• (18 h 50) •
Donc, on modifie le paragraphe pour
prévoir une restriction dans ce cas. Actuellement, bon, le paragraphe 6°, c'est
65.1, ne prévoit pas l'inscription d'une restriction à une licence lorsqu'un
dirigeant agit à ce titre dans une autre entreprise qui est inscrite au RENA.
Il est donc proposé d'intégrer un nouveau paragraphe pour prévoir une
restriction dans un tel cas. Puis le nouveau paragraphe 6° prévoit qu'il n'y aura
pas de restriction si le titulaire démontre à la régie que l'infraction qui a
mené à l'inscription de l'autre entreprise n'a pas été commise dans l'exercice
des fonctions de ce dirigeant au sein de cette entreprise. Donc, c'est pour
éviter, là, l'effet de contamination, là. Tu es inscrit au RENA, comme
dirigeant d'une société qui est détentrice de licence pour s'assurer qu'il y
ait une restriction qui en tienne compte...
M. Boulet : ...donc, je pense
que vous comprenez bien le sens de ces... de l'article sept. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article
sept? Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Un instant, M. le
Président. Donc, d'essaie, donc, de... C'est un article... 65.1, là, c'est un
article très long. Donc, bien saisir, donc, la portée des amendements, donc,
dans le texte proposé. Donc, ici, je comprends, quand je regarde le texte
proposé, donc, à l'article... au paragraphe cinq, on disait : «Lorsque le
titulaire est inscrit au RENA en vertu de la LCOP... il s'agit d'une
inscription de nature provisoire, à ce moment-là, le... la Régie indique sur la
licence si celle-ci comporte une restriction aux fins de l'obtention d'un contrat
public. Donc, ici, donc, l'objectif, c'est d'ajouter, donc, le dirigeant, en
fait, au-delà de...
M. Boulet : En fait,
peut-être l'exprimer selon mes mots, il y a une entreprise A et une entreprise
B. L'entreprise A a un certain nombre de dirigeants. L'entreprise A détient une
licence de la RBQ. L'entreprise B que je dirige est soumise à des restrictions,
est au RENA, elle est inscrite au RENA, donc non admissible à des contrats
publics en vertu de la Loi sur la gestion des contrats publics. Et donc, c'est
de s'assurer que ledit dirigeant de A et B, bien qu'on puisse, pour ce
dirigeant-là, indiquer la restriction dans la licence d'entrepreneur qui est
détenue par l'entreprise A. En gros, là, c'est ça. Donc, c'est pour éviter
l'effet de contamination. Puis, quand on dit : Assurer la sécurité du
public, moi, comme citoyen québécois, bien, je veux savoir si le dirigeant de
l'entreprise avec laquelle je fais affaire, qui détient une licence de la RBQ,
bien, il y a un ou des dirigeants qui sont dans la liste du RENA, là, les
entreprises non admissibles aux contrats publics. C'est simplement ça.
Mme Cadet : Et ça... et, tu
sais, bon, le RENA, c'est un registre qui est public, et donc, n'importe quelle
personne, on pourrait aller, donc, regarder et vérifier, donc, le nom, donc,
d'un dirigeant en tant que tel, pas juste de...
M. Boulet : Si vous êtes une
citoyenne extrêmement engagée et connaissez les façons de faire, oui, vous
pourriez dire : Bon, l'entreprise qui a une licence avec laquelle je peux
ou je fais affaire... si je veux vérifier s'il y a des dirigeants de
l'entreprise, je pourrais aller dans le registre des entreprises non
admissibles dans le RENA, mais, tu sais, là, ce que nous prévoyons ici, c'est
que cette restriction-là apparaisse à la licence.
Mme Cadet : Et est-ce que...
et là je formule ma question en même temps que je la réfléchis ici, là, mais...
Parce que je sais qu'on va voir, donc, les dispositions sur les prête-noms dans
le cadre de cette étude détaillée. Donc, est-ce que ces dispositions-là vont
s'appliquer à l'article 65.1?
M. Boulet : L'article 65.1...
Mme Cadet : On a des
sanctions, là, sur l'utilisation de prête-nom? Est-ce que ça s'applique dans le
contexte de 65.1?
M. Boulet : Non, bien, ça
l'est, 65.1. On est...
Mme Cadet : On est...
M. Boulet : Oui, bien oui.
Mme Cadet : Oui, on est dans
65.1. Ma question, c'est que les discussions qu'on va... On n'est pas encore
rendus là, là. On va adopter des dispositions sur... ou on va discuter, donc,
des dispositions, donc, plus tard, donc, sur la notion de prête-nom. Donc, il y
a des sanctions qui vont être établies, donc, lorsqu'il y a l'utilisation de
prête-nom. Et la question que je me pose ici, là, c'est à savoir, donc, si, par
exemple, donc, un dirigeant, donc... Parce que, là, ici, vous voulez éviter
l'effet de contamination. Donc, si, par exemple, donc, il y aurait, donc, un
prête-nom qui serait utilisé, donc, pour une entreprise titulaire d'une licence
telle quelle, une entreprise X, et que le dirigeant qui est indiqué, donc, à
cette entreprise-là, donc, serait un prête-nom pour ne pas apparaître au RENA
avec une restriction... si vous comprenez maintenant l'essence de ma question.
M. Boulet : Bien là, ici, on
parle de la licence, là, je pense que le prête-nom... Vous pensez à un permis,
c'est-tu... mais ce n'est pas la même affaire, ce n'est pas la même réalité.
Mme Cadet : Donc, dans...
donc, dans ce cadre-là... J'essaie de voir, donc, comment est-ce que les...
Parce que, là, dans le fond, ici, on a donc le titulaire, donc, de licence,
donc, qui...
Mme Cadet : ...le titulaire
ici, donc, étant une personne morale, là, c'est ce qui était de prévu à 65.1.
M. Boulet : ...
Mme Cadet : Oui, pardon.
Donc, ici... Là, ce que je comprends, donc, ici, le titulaire en tant que tel
est une personne morale...
Des voix : ...
M. Boulet : Moi non plus, je
ne comprends pas vraiment, là. Mais je reprends mon résumé. C'est simplement le
dirigeant de l'entreprise B qui est au RENA et qui est aussi dirigeant de
l'entreprise A qui est titulaire d'une licence d'entrepreneur émise par la RBQ
qui, ladite licence, devra faire mention de la restriction à l'effet qu'un de
ses dirigeants ou son dirigeant est inscrit au Registre des entreprises non
admissibles aux marchés publics. C'est uniquement ça. Les prête-noms, c'est
peut-être un... on verra, là, si c'est à 65.1, on pourra en discuter. Mais ce
n'est pas cette réalité-là, là.
Mme Cadet : Ma collègue a une
question. Je vais peut-être revenir à...
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Chomedey.
Mme Lakhoyan Olivier : Merci,
M. le Président. Moi aussi, c'est une clarification juste pour comprendre. J'ai
compris vos explications, mais, dans ce contexte-là, ce n'est pas clair pour
moi aussi. Plusieurs groupes nous ont parlé des compagnies de construction qui
font des dommages dans la vie des gens parce qu'ils construisent, puis ça va
mal, bien, ils ferment leur compagnie puis ils ouvrent une autre compagnie,
mais c'est la même personne, et puis on ne peut pas aller après cette
personne-là. Est-ce qu'en apportant les changements dans cet article on va...
M. Boulet : Ça n'a pas
d'impact...
Mme Lakhoyan Olivier : Ce
n'est pas ça?
M. Boulet : Pas du tout. Non.
Mme Lakhoyan Olivier : O.K.
C'est juste une compagnie qui a cette personne qui est...
M. Boulet : C'est limité à
ça.
Mme Lakhoyan Olivier : O.K.
Puis qui est dans une autre compagnie?
M. Boulet : Exact.
Mme Lakhoyan Olivier : Parce
que ça s'est déjà vu, je suppose.
M. Boulet : Oui.
Mme Lakhoyan Olivier : On a
déjà eu des cas de même.
M. Boulet : Mais c'est peu
fréquent, collègue de Chomedey. Moi, je me souviens, quand on a discuté du
projet de loi, c'était une des questions à laquelle on m'avait répondu qu'il y
avait quand même peu de cas, mais c'est souhaitable que ce soit connu.
Mme Lakhoyan Olivier : O.K.
Donc, on renforce même dans cette situation-là.
M. Boulet : Bien oui, bien
oui. Mettez-vous dans les bottines de n'importe quel Québécois ou Québécoise.
On a droit de savoir.
Mme Lakhoyan Olivier : Absolument,
absolument.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : ...est-ce qu'on
peut suspendre, s'il vous plaît, M. le Président?
Le Président (M. Schneeberger) : On...
Nous pouvons suspendre pas quelques minutes.
(Suspension de la séance à 18 h 58)
19 h (version non révisée)
(Reprise à 19 h 08)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Alors, M. le ministre, je vous laisse la parole.
M. Boulet : Oui. En fait, je
pense qu'on a réussi à démêler certains concepts. Donc, pour le dirigeant qui
est non admissible aux contrats publics qui est dans l'entreprise B, il ne
pourra pas, s'il est aussi dirigeant de l'entreprise A.... il y aura une
restriction dans la licence de l'entreprise A qui empêchera, bien sûr, l'entreprise
de soumissionner sur des contrats publics, conformément à la loi. Et en ce qui
concerne les prête-noms, il y a d'autres dispositions, c'est une autre réalité.
Mais sans reprendre les articles, là... 70
et 197, c'est une combinaison de 60 pour obtenir la licence, non si tu ne peux
pas agir à titre de prête-nom. 70.2, c'est pour l'annulation de la licence. Et
il y a une disposition pénale à 197.2. Mais c'est deux réalités distinctes. Et
ma collègue, parfois, hors... on peut se parler puis on se comprend mieux.
Merci.
Mme Cadet : «Parfois»
seulement?
M. Boulet : ...
Mme Cadet : ...je ne trouve
pas ça juste, M. le ministre.
M. Boulet : ...collègue de
Chomedey?
Mme Lakhoyan Olivier : Moi,
je dirais : Très souvent.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Mme Cadet : «Très souvent»,
je veux que ce soit au procès-verbal, M. le Président.
M. Boulet : ...
• (19 h 10) •
Mme Cadet : ...tout à fait.
Donc, merci, M. le ministre. Donc, effectivement, donc là, donc, j'ai vu, donc,
la portée, donc, du texte proposé. Donc, 65.1 était déjà, donc, un article,
donc, qui portait sur la restriction... sur les mentions, donc, de restriction,
là, aux fins de l'obtention d'un contrat public sur la licence d'entrepreneur,
donc, à des fins, donc, de protection du public, là, ce qui nous importe...
Mme Cadet : ...nous tous,
comme on l'a déjà mentionné, le 65.1 vise à indiquer sur la licence que
celle-ci comporte une restriction au fait de l'obtention d'un contrat public
dans l'un ou l'autre des cas suivants, et on vient rajouter, donc, les
cas : donc, si, donc, le titulaire, donc, personne morale ou société est
inscrite au registre, donc, on est venu ajouter le fait que ce dirigeant-là
soit aussi... que la restriction s'applique aussi à ce dirigeant et
conséquemment, donc, le paragraphe six. Donc, je saisis bien, donc, qu'on est
en train de dire, donc, si le dirigeant, donc, d'une compagnie A qui a une
réelle mention de restriction, bien, ce même dirigeant là, s'il est... s'il est
le dirigeant d'un titulaire, donc, d'une autre licence d'une compagnie B, bien,
la restriction va aussi s'appliquer, donc, à ce dirigeant... ainsi qu'à la
compagnie B ou juste au dirigeant?
M. Boulet : Non. À la
compagnie qui est titulaire de la licence.
Mme Cadet : En fait, «lorsque
le dirigeant du titulaire est également dirigeant d'une société ou d'une
personne morale inscrite».
M. Boulet : Exact. Oui.
Mme Cadet : Mais ça ne dit
pas si l'autre... En fait, ce n'est pas «l'autre titulaire», c'est juste «le
dirigeant d'un autre titulaire».
M. Boulet : Exact. Oui.
Mme Cadet : O.K. D'accord.
Donc, compagnie A, il y a une mention au RENA, une restriction au RENA,
dirigeant de la compagnie A, restriction au RENA, dirigeant de la compagnie B,
restriction au RENA, mais pas compagnie B?
M. Boulet : On dit la même
chose.
Mme Cadet : O.K. Parfait.
Donc, ça, c'est... c'est très clair. Et effectivement, donc, M. le Président,
donc, dans l'intermède, pour ceux que ça passionne, qui nous écoutent, donc, la
question que j'avais, donc, portait, donc, sur... bien, en fait, les
dispositions de l'article six, là. Si quelqu'un souhaitait contrevenir à ces
dispositions, on peut bien s'imaginer quelqu'un qui y a déjà une restriction...
peut-être pas nécessairement, donc, toujours, donc, les meilleures habitudes,
donc, je trouvais important, donc, qu'on puisse bien, donc, couvrir et protéger
le public, donc, dans ces circonstances-là. Donc, à savoir, donc, si un dirigeant
d'une compagnie A, donc, verrait, donc, qu'il y a, donc, une restriction, donc,
mentionnée, donc, à sa licence, donc, une restriction de ne pas pouvoir, donc,
soumissionner sur des contrats publics, bien, peut-être qu'il se dirait :
Ah, bien, à la compagnie B, bien, je ne mettrai pas mon nom, là, je vais mettre
le nom... donc, je vais mettre un prête-nom, donc d'où, donc, les questions que
j'ai posées. J'ai bien saisi, donc, que l'article que nous allons... dont nous
allons discuter un peu plus tard lors de l'étude détaillée de ce projet de loi,
soit l'article... là, de mémoire, des, sur les prête-noms porte sur les permis
au niveau, donc, des sanctions pénales, mais que la loi sur le bâtiment, en ce
moment, n'aurait pas besoin d'être amendée en ce sens, donc, pour pouvoir
couvrir, donc, les situations prévues au paragraphe six de l'article 65.1.
M. Boulet : Tout à fait.
Mme Cadet : Puisque
l'article 60, paragraphe trois, sur la délivrance, donc, d'une licence à
une société ou à une personne morale prévoit déjà qu'elle ne peut être délivrée
si... en fait, elle peut être délivrée seulement que si aucun de ses dirigeants
n'est le prête-nom d'une autre personne, que l'article 70, paragraphe
deux, prévoit que la Régie peut suspendre ou annuler une licence lorsque le
titulaire, société ou personne morale ne remplit plus l'une des conditions
requises aux articles 58 à 62.0.4. Donc, l'article 60 est inclus ici,
donc, pour obtenir sa licence, et qu'il y a déjà, donc, une disposition pénale,
donc, à 197.2, exactement, qui, donc, prévoit, donc, des amendes, donc,
lorsque... donc, un prête-nom, donc, a été, donc, employé. Donc, une personne
ici, donc, aurait... il y a des... il y a déjà des dispositions assez
dissuasives, là, pour éviter qu'une personne essaie de contourner le paragraphe
six qu'on tente d'adopter aujourd'hui.
M. Boulet : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
à ce moment-ci, est-ce que l'article sept est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
19 h 14. Je ne sais pas si ça vaut la peine d'embarquer ou on
ajourne.
La commission ajourne sine die.
M. Boulet : ...il faut aller
voter.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
je vous souhaite une belle soirée, et à demain pour une prochaine journée.
(Fin de la séance à 19 h 15)