Journal des débats (Hansard) of the Committee on Planning and the Public Domain
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Thursday, May 25, 2023
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Vol. 47 N° 14
Clause-by-clause consideration of Bill 16, An Act to amend the Act respecting land use planning and development and other provisions
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Intervenants par tranches d'heure
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Schneeberger, Sébastien
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Dufour, Virginie
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Laforest, Andrée
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Grandmont, Etienne
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Grandmont, Etienne
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Laforest, Andrée
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Schneeberger, Sébastien
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Schneeberger, Sébastien
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Laforest, Andrée
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Dufour, Virginie
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Schneeberger, Sébastien
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Laforest, Andrée
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Dufour, Virginie
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Grandmont, Etienne
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Schneeberger, Sébastien
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Grandmont, Etienne
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Laforest, Andrée
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Girard, Éric
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Dionne, Amélie
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Rivest, Mathieu
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Gagnon, Yannick
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Dufour, Virginie
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Laforest, Andrée
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Schneeberger, Sébastien
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Grandmont, Etienne
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Dufour, Virginie
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Grandmont, Etienne
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Laforest, Andrée
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Schneeberger, Sébastien
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Dufour, Virginie
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Dufour, Virginie
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Schneeberger, Sébastien
12 h (version révisée)
(Douze heures huit minutes)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! Alors, ayant le quorum, je déclare la Commission de
l'aménagement du territoire ouverte.
La commission est réunie aujourd'hui afin
de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 16, Loi modifiant la
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme et d'autres dispositions.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplaçants?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Fontecilla (Laurier-Dorion) est remplacé par M. Grandmont
(Taschereau).
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, hier, en finissant — une question de procédure — l'article 164
a été adopté. Par contre, la députée de Mille-Îles avait déposé un amendement. Par
la suite, il y a eu des discussions, et l'amendement... on avait suspendu, l'amendement,
justement, a été vu avec la ministre. Il y a eu un amendement qui est déposé
par la ministre, une modification. Par contre, l'amendement original n'a pas
été retiré. Alors, j'aurais besoin du consentement pour que la députée de Mille-Îles
puisse retirer l'amendement, pour mettre ça dans les règles.
Mme Dufour : Bien,
consentement.
Le Président (M. Schneeberger) :
Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, l'amendement est retiré. Alors, nous en sommes maintenant à l'article 128,
dans le bloc 7, Publics et exemplarité. Alors, Mme la ministre, je pense
qu'on avait déjà commencé, mais il y avait du questionnement là-dessus. En tout
cas, je vous laisse poursuivre, là, sur la suite des discussions.
Mme Laforest : Oui. Alors,
nous avions lu l'article 128. C'était pour la réalisation de projets
gouvernementaux dans le cas s'il y avait besoin d'une intervention pour que ce
soit conforme à la réglementation municipale. Alors, nous discutions de cette
possibilité avec l'article 128 pour les projets gouvernementaux dans les
municipalités.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Parfait. Est-ce que députée de Mille-Îles ou député de Taschereau avaient des
questions sur l'article? Aucune? Oui, ça va?
Mme Dufour : Bien...
Le Président (M. Schneeberger) :
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Non, ça va, ça
va. Je vous remercie beaucoup, M. le Président, là. La... Cette petite pause là
nous a laissé le temps de regarder... de regarder l'amendement. Il y avait un
amendement aussi, de mémoire, là. C'est ça que je suis en train...
Une voix : ...
Mme Dufour : Il n'y avait pas
d'amendement pour celui-là. O.K. Je me trompe de l'autre d'avant. Parfait.
Donc, celui-là, il n'y avait pas d'enjeu, sur 128.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Parfait. Alors, on va le mettre aux voix. Est-ce que... Est-ce que l'article 128
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
L'article 186. Mme la ministre.
• (12 h 10) •
Mme Laforest : Oui, merci.
Toute intervention visée à l'un ou l'autre des paragraphes 1° à 3° du
premier alinéa de l'article 149 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme, tel que modifié par l'article 128 de la présente loi, <réalisée...
Mme Laforest :
...sur
l'aménagement et l'urbanisme, tel que modifié par l'article 128 de la
présente loi, >réalisée avant le (indiquer ici la date de la sanction de
la présente loi), à l'égard de laquelle le gouvernement, l'un de ses ministres
ou un mandataire de l'État a obtenu, sans y être tenu, une autorisation
municipale, est réputée conforme aux dispositions du chapitre VI du titre I
de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Donc, ici, c'est pour régulariser les
interventions qui sont réalisées avec des organismes municipaux et indiquer la
date de l'article qui est adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions? Non? Alors, s'il n'y a
pas de question... mettre aux voix. Est-ce que l'article 186 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Nous en sommes maintenant au bloc 0-24... O-24, pardon,
l'article 129.
Mme Laforest : Oui.
L'article 129 : L'article 153 de cette loi est modifié par
l'insertion, après la première phrase du troisième alinéa, de la phrase
suivante : «Il doit également examiner la conformité de chacune des modifications
aux orientations gouvernementales et, le cas échéant, justifier toute
modification qu'il n'estime... qu'il estime ne pas être conforme.»
Donc, ici, on vient obliger que tous les
projets soient en respect des orientations gouvernementales dans le cadre des
interventions de l'État sur certains... sur le territoire. Donc, c'est que pour
tout projet qui est au Québec respecte les orientations gouvernementales, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Peut-être juste comprendre comment l'examen de conformité va être
effectué pour l'ensemble des orientations gouvernementales. Est-ce que c'est
envoyé dans l'ensemble des ministères? Comment ça... on procède? Parce qu'on
rajoute : «Il doit également examiner la conformité de chacune des
modifications aux orientations gouvernementales...» Donc, j'imagine qu'on
consulte l'ensemble des ministères pour faire cet examen de conformité des
modifications?
Mme Laforest : ...orientations
gouvernementales sont adoptées, en fait, et on travaille directement avec les
MRC. Donc, ça doit répondre aux demandes des MRC en lien directement avec les
orientations gouvernementales s'il y a un nouveau projet sur le territoire.
Mme Dufour : Ma question
concerne comment la ministre va... Parce que là on dit que c'est : «Si le
ministre choisit de demander un avis à la Commission...», et par la suite il
demande de... À la fin, on dit : «Il doit également examiner la conformité
de chacune des modifications...» Donc, je comprends que c'est le ministre qui
doit également examiner la conformité de chacune des modifications aux
orientations gouvernementales. Donc, je demande... Dans le fond, il y a un
dépôt de modification d'une MRC, et là le ministre reçoit. Et là, pour valider
les modifications aux orientations gouvernementales, est-ce que c'est envoyé
dans l'ensemble des ministères? C'est... C'est mon questionnement.
Mme Laforest : Alors, je vais
vous dire la procédure. Le ministère ou l'organisme responsable doit
préalablement informer, comme vous le mentionnez, la ministre des Affaires
municipales pour la modification qui est demandée. Donc, dans... c'est sûr que
c'est demandé dans le document de planification pour l'intervention qui sera
portée. Le ministère des Affaires... des Affaires municipales analyse la
conformité, comme vous l'avez mentionné aussi, aux orientations
gouvernementales. Et évidemment on vérifie aussi avec l'initiative des MRC et
aussi quand ça concerne les communautés métropolitaines. Si la modification qui
est envisagée est transmise avec le respect des orientations gouvernementales,
à ce moment-là il y a un avis sectoriel qui est donné et il y a la production
de l'avis sectoriel. Puis, à ce moment-ci, le ministère des Affaires
municipales vérifie l'ensemble des avis sectoriels à l'intention du ministère
ou de l'organisme responsable en vue de l'intervention ou du projet qui est
projeté. Puis, à ce moment-là, c'est la décision finale pour la modification en
respect des orientations gouvernementales. Bref, c'est pour que tout projet,
toute demande, que ce soit un organisme ou autre, respecte les orientations
gouvernementales à ce moment-ci.
Mme Dufour : Je vous remercie
beaucoup.
Mme Laforest : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a d'autres questions? Non? Alors, nous allons le mettre aux voix.
Est-ce que l'article 129 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Nous en sommes maintenant au bloc O-25, article n° 5.
Mme Laforest : Alors, ici,
c'est un peu la même chose, M. le Président, pour les projets qui sont
projetés, qu'ils respectent les orientations gouvernementales. Et ici on
parle... on vient insérer maintenant les projets qui touchent les
établissements publics au niveau des services de santé et des services sociaux.
Alors, l'article 5 :
L'article 2 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Aux fins de la présente loi, un
établissement public au sens de la Loi sur les services de la... de santé et
les services sociaux (chapitre S-4.2) est assimilé à un mandataire de l'État.»
Alors, ici, c'est, encore une fois, pour
permettre aux organismes du réseau de la santé de suivre la même <procédure...
Mme Laforest :
...
de l'État.»
Alors, ici, c'est, encore une fois,
pour permettre aux organismes du réseau de la santé de suivre la même >procédure
relativement aux interventions gouvernementales pour qu'il y ait une obligation
du respect au niveau des orientations gouvernementales, pour qu'il y ait une
cohérence sur le territoire avec le gouvernement et clarifier les statuts... le
statut pour les futures interventions dans chaque région. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement ou sur l'article?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Ah! c'est le prochain. Excusez-moi. C'est parce que j'ai reçu une feuille
d'amendement. C'est pour l'article...
Mme Laforest : Non, ce n'est
pas pour maintenant.
Le Président (M. Schneeberger) : Excusez-moi,
je vous ai induits en erreur, il n'y a pas... il n'y a pas d'amendement sur cet
article. C'est bon.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui, c'est bon. Alors, non, il n'y a pas de...
M. Grandmont : Moi, j'aurais
une question.
Le Président (M. Schneeberger) :
Question? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, une question
adressée à la ministre, là, de compréhension, en fait. Cet article-là, dans le
fond, vient dire : Bien, le ministère de la Santé et Services sociaux va
devoir respecter, en quelque porte, la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
C'est un peu ça qu'on vient inscrire avec l'article 5 et son amendement,
en fait?
Mme Laforest : Oui, tout à
fait, parce que, dans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, on n'avait pas
inclus les projets, par exemple, avec le ministère de la Santé et des Services
sociaux. Donc, on fait l'ajout pour les projets, considérant qu'il y a des
nouveaux projets, dans certaines régions, pour certains hôpitaux. Donc, on
vient juste l'insérer. Je ne sais pas pourquoi ça n'avait pas été ajouté, là,
dans cette loi-là.
M. Grandmont : Bien oui, ça
semble... ça semble plutôt logique de les ajouter aussi, surtout si c'est un
oubli. Est-ce qu'il y a des ministères qui ne sont pas assujettis à la même...
au même type de...
Mme Laforest : Ils sont tous
obligatoirement assujettis.
M. Grandmont : Donc, le
ministère des Transports aussi?
Mme Laforest : Oui. Oh oui!
M. Grandmont : Oui?
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : Puis, pour le
ministère des Transports, est-ce que c'est pour ses actifs, là, sous forme
d'immeubles ou ça comprend aussi les autoroutes, les routes appartenant au
ministère des Transports... au ministère des Transports, oui?
Mme Laforest : Tout au
complet.
M. Grandmont : Tout au
complet?
Mme Laforest : Oui. C'est
tout? C'est tous les projets?
Une voix : ...
Mme Laforest : Est-ce que
c'est tous les projets?
Une voix : ...
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Bien...
Oui, juste consentement... consentement pour...
M. Grandmont : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Juste
vous nommer et votre... titre, pardon.
Une voix : ...
M. Grandmont : Non, je pense,
vous le laissez là.
M. Dumont (Luc) : Merci.
Merci. Luc Dumont, avocat à la Direction des affaires juridiques du ministère
des Affaires municipales.
En fait, si on se réfère, dans le fond, à
ce qui était... on a touché à l'article... dans le fond, à l'article qu'on
vient d'adopter, 129, c'est qu'il y a certaines interventions de l'État, dont
celles qui sont faites par le ministère des Transports, qui sont assujetties à
la procédure régulière, c'est-à-dire de conformité au schéma, auquel cas, si ce
n'est pas... si la MRC juge que ce n'est pas conforme, bien, elle va faire son
avis de non-conformité. En fait, ça... on... cette... ces dispositions-là visent
notamment aussi toute intervention au sol, ce qui est notamment des routes, des
autoroutes. Par contre, si ce n'est pas conforme à... si ce n'est pas conforme
au schéma, bien, la MRC va le signifier dans son avis, et ensuite le
gouvernement va demander de faire une modification au schéma d'aménagement,
comme ça fonctionne actuellement. Par contre, maintenant, avec la mention qui
est amenée, si ce n'est pas conforme au... si ce n'est pas conforme au schéma,
le... et si, de l'avis du ministère des Transports, par exemple, ce n'est pas
conforme aux orientations gouvernementales, ils vont devoir le justifier.
Mme Laforest : C'est très
bien.
M. Grandmont : ...revient aux
municipalités ou aux MRC de s'assurer que c'est conforme avec leur schéma.
M. Dumont (Luc) : C'est comme
ça que ça fonctionne depuis... depuis plusieurs années, là.
M. Grandmont : Depuis
plusieurs années, O.K. Donc... Mais est-ce que vous comprenez un peu le fond de
ma réflexion, là, par rapport à ça? Tu sais, je... on a souvent argumenté sur
le fait que l'ajout d'infrastructures routières, particulièrement
autoroutières, augmente potentiellement l'étalement urbain, puis on veut,
évidemment, contrer ça le plus possible. Sans dire qu'il ne faut plus
construire d'autoroutes, là, ce qu'on veut, c'est s'assurer qu'on n'induit pas
des nouveaux comportements puis des nouvelles façons d'occuper le territoire.
Ça fait que j'essayais de voir si c'est à travers ce mécanisme-là qu'on a une
certaine vue d'ensemble. Je comprends que non, parce que ça relève... à la
fois, ça relève de la municipalité. Puis, d'autre part, bien, j'ai l'impression
qu'on est sur l'évaluation au schéma à un jour J, ce qui fait qu'on est
dans une espèce d'évaluation au fil de l'eau. Donc, on n'est pas dans la
réflexion sur ce qu'une infrastructure peut générer comme future pression sur
l'occupation du territoire, là. C'est plus de la compréhension, là, qu'une
intervention directement, parce que je n'ai pas de proposition de modification.
Je voulais juste bien comprendre, là, le... l'article puis son amendement.
• (12 h 20) •
Mme Laforest : Bien, en fait,
on a notre projet de loi. Concrètement et très simplement, il y a le projet de
loi. Après ça, il y a le plan de mise en œuvre qu'on a parlé la dernière fois
vous étiez... que vous étiez avec nous. Puis il y a les OGAT, les orientations gouvernementales. Ça fait que vous voyez, là, que c'est
indissociable. Donc, s'il y a un nouveau projet en <transport...
Mme Laforest :
...gouvernementales.
Ça fait que vous voyez, là, que c'est indissociable. Donc, s'il y a un nouveau
projet en >transport, donc, il y a le projet de loi adopté, plan de mise
en œuvre, OGAT. Il faut que ça s'imbrique et il faut que ce soit accepté à
l'intérieur des orientations gouvernementales, tout projet.
M. Grandmont : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : ...député
de Taschereau?
M. Grandmont : Oui, merci
beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon? Alors, s'il n'y a pas d'autre... D'autres questions? Oui, députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Donc là, ce que
je comprends avec cet amendement-là, dans le fond, l'établissement des services
de santé et services sociaux serait aussi exempté dorénavant d'obtenir un
permis en vertu d'un règlement de contrôle intérimaire, parce que... parce que,
juste précédemment, on dit : «Notamment, le gouvernement, ses ministres et
les mandataires de l'État ne sont pas tenus d'obtenir un permis ou un certificat
exigé en vertu d'un règlement de contrôle intérimaire.»
Donc, au préalable, avant cet
amendement-là, ils, les établissements de santé, l'auraient été, tenus
d'obtenir un permis ou un certificat, et maintenant ils ne le seront plus, c'est
ce que je comprends?
Mme Laforest : Exactement.
Mme Dufour : O.K. Donc, on
les... on leur donne... c'est-à-dire, on... ils doivent se conformer, d'une
certaine façon, sur quelque chose de supplémentaire, mais il y en a une autre
qu'ils auront en moins, qui est...
Mme Laforest : Mais en... Peut-être
pas en moins.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Ils vont avoir
en plus, parce que, s'il y a un projet, par exemple, avec un nouvel hôpital,
évidemment, parfois les projets sont... ne sont pas conformes aux orientations
gouvernementales, et là il y a une discussion avec les MRC, la ville, et
parfois le projet est retardé. Donc, c'est sûr qu'il y a... comme mon collègue
le mentionnait, il y a 44 ans, peut-être que nos hôpitaux n'étaient pas
assez vétustes ou avaient moins besoin de rénovation... ou de construire de
nouveaux hôpitaux. Donc là, c'est important de le mentionner, qu'on a besoin de
nouveaux hôpitaux, on a besoin de nouveaux établissements de santé. Donc, à ce
moment-ci, c'est sûr qu'il faut accepter les projets, mais il faut que ce soit
toujours conforme aux orientations gouvernementales. Donc, il y a un respect
obligatoire à ce niveau-là.
Mme Dufour : Mais un
établissement public, c'est bien plus qu'un... tu sais, dans les... un
établissement public de services de santé, ça peut être bien plus qu'un hôpital
et ça peut être quelque chose de beaucoup plus petit, qui peut peut-être
respecter les orientations gouvernementales mais ne pas se conformer au
règlement de contrôle intérimaire, nécessairement. Donc là, de... là, ce que je
comprends, c'est qu'il pourrait... il n'aurait pas besoin d'obtenir un permis,
donc il pourrait s'implanter même s'il ne respecte pas le règlement de contrôle
intérimaire d'une municipalité, par exemple en vertu de coupes de boisés, par
exemple. Ça respecterait l'orientation gouvernementale, mais il ne respecterait
pas les... le règlement de la municipalité et pourrait s'implanter même si ce
n'était pas le souhait de la municipalité.
Mme Laforest : Bien, en fait,
je vais vous donner un exemple. Puis, sans nommer d'endroit, de municipalité ni
de région, il y a parfois des projets qui arrivent dans des municipalités,
c'est des projets vraiment essentiels, et le projet ne peut pas être ici, là,
là, là, le projet ne peut pas être nulle part. Donc, c'est sûr que, quand il y
a un besoin, pour la population, d'un service de santé, il faut voir qu'il faut
quand même avancer les projets pour respecter les demandes au niveau de la
santé des citoyens. Ça fait que c'est pour ça qu'on ajoute cet article-là. On
ajoute les services de santé parce qu'en fait c'est eux qui n'étaient pas
inclus dans le... la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, mais, oui, vous avez
raison.
Mme Dufour : Bien, c'est ça,
je pense que c'est un gain qui respecte dorénavant les orientations
gouvernementales, mais c'est... on en perd un peu pour les municipalités, qui
pourraient se ramasser avec des organismes de santé... des... c'est ça, des établissements
de santé qui s'implantent à des places qui ne sont pas souhaitées. Donc, je
tenais à le souligner.
Mme Laforest : C'est bon.
Merci.
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
D'autres questions? Alors, s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que
l'article n° 5 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors là, nous en sommes maintenant au bloc 8, le préambule, avec trois
articles, dont l'article n° 1. Il y a un amendement,
je pense.
Mme Laforest : L'article 1?
Le Président (M. Schneeberger) : Le
bloc... C'est parce que c'est le sujet... sujet 8, le préambule, le... oui,
le... l'ordre O-26. Par contre, on change de sujet.
Des voix : ...
Mme Laforest : On est là?
C'est ça? O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : À
moins que vous voulez faire autre chose, mais là il faut me le mentionner.
Mme Laforest : Non, non.
Bien, vous êtes tous d'accord? Est-ce que mes collègues sont d'accord?
Une voix : ...
Mme Laforest : Pardon?
M. Grandmont : On est sur l'article 1?
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait.
Mme Laforest : Alors,
l'article 1 : La Loi sur l'aménagement et l'urbanisme (chapitre A-19.1)
est modifiée par l'insertion, après le titre, du préambule suivant :
«Considérant que le territoire du Québec
est unique et diversifié;
«Considérant que ce territoire est une
source d'attachement, de fierté et d'identité pour tous ses habitants;
«Considérant que la richesse de ce
territoire est inestimable et qu'il importe de le protéger et de le mettre en
valeur au bénéfice des générations actuelles et futures;
«Considérant que l'aménagement et
l'urbanisme sont essentiels à une utilisation durable du territoire et qu'ils
concourent à la création du milieu de vie de qualité, à la protection des
milieux naturels et du territoire agricole, au développement de communautés
dynamiques et authentiques et à la lutte contre les changements <climatiques...
Mme Laforest :
...agricole,
au développement de communautés dynamiques et authentiques et à la lutte contre
les changements>climatiques;
«Considérant qu'il importe d'assurer la
concertation entre les acteurs et la cohérence des décisions en matière
d'aménagement et d'urbanisme;
«Considérant qu'il incombe à l'État de
définir les orientations devant guider la planification territoriale et de
s'assurer que ses interventions contribuent à un aménagement durable du
territoire;
«Considérant qu'il revient aux élus
municipaux de prendre des décisions en matière d'aménagement et d'urbanisme
dans le respect de ces orientations et tenant compte de l'intérêt collectif et
des particularités territoriales;»
Donc, l'article 1 du premier... de ce
projet de loi introduit la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, et c'est le
préambule.
Avec l'amendement, on a juste ajouté... À
l'article 1, on remplace le troisième alinéa du préambule de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, proposé par l'article 1 du projet de loi,
par le suivant :
«Considérant que ce territoire est à la
fois une richesse inestimable et une ressource limitée et qu'il importe de le
protéger et de le mettre en valeur au bénéfice des générations actuelles et
futures;».
Ici, on vient affirmer les raisons qui
poussent le législateur à édicter une loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Bref, on vient affirmer les fondements et les finalités de cette loi sur
l'aménagement du territoire pour être en cohérence avec la politique nationale
d'aménagement et de l'architecture. Alors, cette loi, avec cet amendement, est
beaucoup plus affirmative, elle a bien sa raison d'être. Voilà, merci, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour vos explications. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article ou
l'amendement?
M. Grandmont : ...amendement,
en fait.
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
avez un amendement à déposer?
M. Grandmont : Oui. Il est
déjà rendu.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, bon, il est déposé.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Parfait. Moi, je propose qu'on puisse...
Mme Laforest : Oui. Est-ce
qu'on l'a reçu?
Le Président (M. Schneeberger) :
Non, il va être... il va être distribué.
M. Grandmont : Il semble
qu'il y a des problèmes de... techniques.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
la technique. Mais, en attendant de l'avoir, peut-être qu'on peut... s'il y a
des questions de l'amendement que la ministre a déposé...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : ...sur
l'amendement de la ministre que... Oui. Est-ce qu'on peut le mettre aux voix,
l'amendement? Il y a des questions là-dessus?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
ça. Puis, après ça, on va adopter l'amendement. Par contre, on va... on va
attendre pour adopter l'article amendé étant donné que vous avez un amendement
qui s'en vient. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Comment?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
O.K. Vous avez... Vous avez des questions?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...bon, merci.
Donc, je voulais simplement souligner que je trouve très intéressant et
pertinent le changement que... qui est proposé, là, dans le libellé du
troisième alinéa. De dire que ce n'est pas la... que le territoire est une
richesse et non pas que c'est la richesse du territoire qui est inestimable, ça
fait vraiment une différence dans la... dans la perception aussi. Et de dire
que c'est une ressource limitée, ça, c'est un grand ajout. Je pense que c'était
demandé par certains groupes, d'ailleurs. Donc, je le souligne. Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
C'est bon. Oui, député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci
beaucoup, M. le Président. Bien, effectivement, moi, je vais y aller pour une
partie de ce que j'aurais dit tout à l'heure sur l'amendement, là, mais je
trouve déjà que le préambule qui est proposé est intéressant, là, je pense que
ça vient bien cadrer, là, le projet de loi. Évidemment, on aura quelques ajouts
à proposer tout à l'heure, mais, sur l'amendement, je pense aussi, comme ma
collègue, là, des Mille-Îles, que c'est bien de considérer que c'est une
richesse qui est inestimable, une ressource limitée. Et j'aurais... j'aurais
ajouté... j'aurais ajouté «dont l'altération est souvent irrémédiable». Donc,
je ferais une proposition de sous-amendement sur l'amendement de la ministre.
Une voix : ...
• (12 h 30) •
M. Grandmont : Bien, c'est
ça, effectivement. Tu sais, je suis très d'accord avec la proposition
d'amendement qui est déposée pour l'instant, là, le territoire est une richesse
inestimable, une ressource limitée, important de le protéger, de le mettre en
valeur au bénéfice des générations futures et actuelles. La proposition de
sous-amendement que je propose, en fait, vient souligner que cette richesse-là,
quand elle est perdue, c'est souvent de façon irrémédiable, c'est-à-dire qu'à
partir du moment où on a, par exemple, imperméabilisé une terre agricole pour
faire du développement, par exemple, bien, ces... ce milieu-là n'est pas récupérable.
Quand on a perdu un milieu humide parce qu'on a développé, on a construit une
route, on a fait un «power center», peu importe, quand on a développé, on a
perdu irrémédiablement ce milieu humide là. Oui, il y a des mesures de
compensation possibles, etc., mais il reste quand même que, le milieu à l'état
naturel, on l'a perdu. De la même façon aussi où un boisé qui serait coupé,
bien, il est malheureusement ...
12 h 30 (version révisée)
M. Grandmont : ...mais il
reste quand même que le milieu à l'état naturel, on l'a perdu, de la même façon
aussi où un boisé qui serait coupé, mais il est malheureusement perdu d'une
manière irrémédiable. Donc, c'est un ajout que je propose à l'amendement de la
ministre puisque, dans le fond, dans la proposition que je voulais faire tout à
l'heure, là, il était comme inclus, en fait, il venait joindre un peu l'amendement
qui est proposé par la ministre. Ce serait d'ajouter, dans le fond, après «ressources
limitées», ce serait d'ajouter «dont l'altération est souvent irrémédiable et
qu'il importe de protéger le... et le mettre en valeur».
Mme Laforest : ...parce qu'il
ne faut pas non plus qu'«altération irrémédiable» empêche... On va discuter ici
avec l'équipe : Est-ce que ça empêcherait, par exemple, un nouveau projet
qu'on a... qu'on veut aller de l'avant avec ce projet-là? S'il y a une
altération au niveau du territoire, est-ce que ça empêcherait tout nouveau
projet? On va vérifier puis, sinon, on va essayer de trouver un terme propice
pour votre demande. Merci. On va suspendre, par exemple, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
vous allez suspendre. Par contre, moi, je veux juste vérifier... Député de
Taschereau, député de Taschereau.
M. Grandmont : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Je veux juste vérifier, parce que, juste avant, vous avez dit que vous aviez un
amendement à déposer.
M. Grandmont : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça,
c'est autre chose?
M. Grandmont : C'est autre
chose.
Le Président (M. Schneeberger) : Ce
n'est pas ce que vous venez de parler, là?
M. Grandmont : Exact.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 32)
(Reprise à 12 h 54)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons les travaux. Alors, juste question de procédure, étant donné
qu'il reste cinq minutes, et j'ai été mis au courant des amendements qui vont
être déposés, alors je propose d'adopter l'amendement déposé par la ministre,
ensuite le député de Taschereau déposera son amendement. Ça va comme ça?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : On
ne parle pas du sous-amendement, on parle de l'amendement, on parle de l'adoption
de l'amendement de l'article déposé... oui, l'article 1, l'amendement
déposé par la ministre.
M. Grandmont : ...son
amendement?
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
M. Grandmont : Est-ce
qu'elle... Ah! je vais l'écouter. C'est correct.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que l'amendement déposé par la ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Parfait.
M. Grandmont : J'aimerais,
question de compréhension, savoir si l'amendement de Mme la ministre a été
modifié.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
l'amendement original qui a été déposé.
M. Grandmont : O.K.,
l'amendement original. D'accord.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, c'est adopté? Adopté. Parfait. Alors là, nous poursuivons la discussion
sur l'article 1 amendé. Est-ce qu'il y a d'autres... Député de Taschereau,
je sais que vous avez un amendement à déposer.
M. Grandmont : Je vais en
faire la lecture d'abord, puis après, bon, on pourra discuter de la façon dont ce
sera traité.
Le Président (M. Schneeberger) : On
va faire la lecture, ensuite on va le distribuer, puis, compte tenu de l'heure,
je vais suspendre pour l'heure du midi.
M. Grandmont : Parfait. Donc,
voici. On propose un amendement, en fait, là, qui vient modifier l'article 1
tel qu'amendé... Je veux m'assurer que... Oui. O.K. :
«Considérant que le territoire du Québec
est unique et diversifié et constitue le patrimoine commun de l'ensemble des
Québécoises et des Québécois;
«Considérant que ce territoire est une
source d'attachement, de fierté et d'identité pour tous ses habitants;
«Considérant que ce territoire est depuis
des millénaires un lieu de vie, de rencontres et d'échanges entre les peuples
autochtones;
«Considérant que la richesse de ce
territoire est inestimable, qu'il constitue une ressource limitée dont
l'altération est souvent irrémédiable et qu'il importe de le protéger et de le
mettre en valeur au bénéfice des générations actuelles et futures;
«Considérant que l'aménagement et
l'urbanisme sont essentiels à une utilisation durable du territoire et qu'ils
doivent <concourir...
M. Grandmont :
...que
l'aménagement et l'urbanisme sont essentiels à une utilisation durable du
territoire et qu'ils doivent >concourir à la création de milieux de vie
de qualité, à la protection des milieux naturels et du territoire agricole, au
développement de communautés dynamiques et authentiques et à la lutte contre
les changements climatiques;
«Considérant que l'aménagement du
territoire est une responsabilité partagée entre le gouvernement du Québec et
les instances municipales et qu'il importe d'assurer la concertation entre les
acteurs et la cohérence des décisions en matière d'aménagement et d'urbanisme;
«Considérant qu'il incombe à l'État de
définir les orientations devant guider la planification territoriale et de
s'assurer que ses interventions contribuent à un aménagement durable du
territoire;
«Considérant qu'il revient aux instances
municipales de prendre des décisions en matière d'aménagement et d'urbanisme
dans le respect de ces orientations, en faisant primer l'intérêt collectif sur
les intérêts particuliers et en tenant compte des particularités
territoriales;».
Alors, comme je le disais, on apprécie le
préambule qui avait été proposé puis amendé, pour venir cadrer la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme. C'est quelque chose d'important, c'est un ajout
important à la loi. Toutefois, selon nous, les mots qui étaient choisis
restaient un peu trop diplomates et passaient à côté de ce qui justifie un
changement d'approche et de culture : la nature collective des enjeux
associés au territoire, le caractère irrémédiable de sa transformation, le fait
qu'il s'agisse d'une ressource limitée, la nécessité d'en assurer une gestion
économe notamment.
On s'appuie évidemment, pour notre
proposition d'amendement, de formulations, là, qui ont été apportées lors des
auditions, notamment par l'Alliance Ariane qui a formulé, là, dans sa
déclaration de 2015, des principes sur lesquels devait se baser ce
préambule-là, donc, dès la fondation de cette alliance, dont l'objet est
d'obtenir une loi sur l'aménagement et l'urbanisme qui soit modifiée, qui soit
adaptée au contexte de 2023, dans un contexte de changements climatiques, dans
un contexte d'étalement urbain qui est galopant, malheureusement, au Québec et
qui est devenu l'enjeu environnemental numéro un.
On s'appuie aussi sur des propositions qui
ont été formulées par l'organisation Vivre en ville, qui est hautement
spécialisée, là, sur les enjeux d'aménagement, c'est probablement le cœur de
leur mission. Leur regard qu'ils portent sur les enjeux environnementaux,
évidemment, est beaucoup plus large, mais c'est ce qui est à la base,
probablement même de la fondation de cette organisation-là voilà plusieurs
années, dans les années 90. Donc, on réfère notamment aux pages 13 et
14 de leur mémoire.
On se réfère aussi, pour cette proposition
d'amendement, à l'Ordre des urbanistes, qui propose également de modifier un
préambule afin de reconnaître que le territoire du Québec est partagé avec les
nations autochtones. C'est un élément qui avait été amené pas tant que ça, pas
si souvent que ça dans les auditions, mais qui nous apparaît tout à fait
important d'inscrire dans le préambule de cette loi fort importante. Quand il
est question du territoire, c'est clair qu'il faut avoir l'humilité de
reconnaître que ces nations étaient là bien avant nous, qu'elles occupent
toujours le territoire, qu'elles sont une composante essentielle de ce
territoire avec lequel nous avons à discuter d'égal à égal. Et donc c'était à
la page 16 de leur mémoire.
Donc, sans trop m'étendre, et on pourra
discuter, après ça, là, de chacun des morceaux de cet amendement-là pour être
capables d'en extirper, d'en extraire toute la moelle positive que nous
pourrons ajouter à ce projet de loi important.
Le Président (M. Schneeberger) : Par
contre, je voulais juste vous préciser que vous n'avez pas nommé la commande de
l'article, c'est-à-dire les trois premières lignes. Alors, je peux le lire à
votre place. Alors, c'est : Modifier l'article 1 du projet de loi...
M. Grandmont : Ah! excusez-moi.
Le Président (M. Schneeberger) : ...par
le remplacement du premier, deuxième, quatrième, cinquième, sixième et septième
alinéa par les alinéas suivants. Voilà.
M. Grandmont : Mon oubli.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : À
cette heure-ci, je vais suspendre les travaux. Nous reprenons à 14 heures,
et puis ça va donner le temps à la ministre et son personnel de prendre
connaissance de l'amendement.
(Suspension de la séance à 13 heures)
14 h (version révisée)
(Reprise à 14 h 04)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
bon après-midi à tous. Alors, la Commission de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux.
Nous poursuivons l'étude détaillée du projet
de loi n° 16, Loi modifiant la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme et
d'autres dispositions.
Alors, j'ai écouté vos discussions, et ce
qu'on me dit, c'est qu'il y aurait consentement pour suspendre l'amendement de
l'article 1 et l'article 1 lui-même, l'article 3 et l'article 2,
et qu'on irait sur le sujet... le bloc 9, sur les mesures diverses, c'est
bien ça?
Une voix : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, il y a consentement pour la suspension de ces articles?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, Mme la ministre, alors nous en sommes sur le sujet Mesures diverses,
bloc 9, le O-27, l'article 68.
Mme Laforest : Oui. L'article 68 :
La section II du chapitre II.1 du titre I de cette loi,
comprenant les articles 79.20 et 79.21, est abrogée.
Alors, ici, l'article 68 du projet de
loi abrogerait les articles 79.20 et 79.21 de la loi, qui permet à une MRC
d'adopter un plan de développement de territoire, un document de planification
économique. Alors, ici, on vient abroger des dispositions qui sont devenues
inutiles avec le nouveau projet de loi LAU. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les précisions. Questions, commentaires? Ça va? Alors, est-ce que l'article 68
est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. L'article... bloc O-28, l'article 154. Bien là, je vois qu'il
y a <comme...
Le Président (M. Schneeberger) :
...que
l'article 68 est
adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) :
Adopté.
L'article... bloc O-28,
l'article 154.
Bien là, je vois
qu'il y a >comme 154 à 156. Est-ce que vous les
traitez en bloc ou c'est séparé? Alors, l'article 154.
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est toutes les mesures diverses, M. le Président, de 154 à 187.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
alors, allez-y, c'est un à la fois, là. Parce que moi, dans ma description,
c'était 154 à 156, mais, dans le fond, c'est qu'on procède article par article,
là.
Mme Laforest : C'est toutes
les mesures diverses, oui. Alors, l'article 154 : Les
articles 220.1 à 220.4 de l'annexe C de cette charte sont remplacés
par le suivant :
«220.1. La ville peut demander la
constitution d'un organisme à but non lucratif destiné à développer et à gérer,
sur le territoire de la ville, le stationnement ainsi qu'un réseau de bornes de
recharge pour les véhicules électriques.
«Cet organisme peut également exercer
toute compétence, à l'exception d'une compétence de nature réglementaire :
«1° que le conseil de la ville lui délègue
parmi celles visées à la sous-section 9 de la section II du chapitre III
de la présente charte;
«2° que le conseil de la ville ou le
conseil d'agglomération lui délègue afin de favoriser la mobilité, dont la
mobilité durable ou partagée;
«3° que le conseil de la ville lui délègue
parmi les pouvoirs qui sont délégués à la ville par la Loi concernant le
transport rémunéré de personnes par automobile (chapitre T-11.2).
«Une municipalité reconstituée de
l'agglomération de Montréal peut conclure avec cet organisme une entente visant
à lui confier l'exercice de toute compétence prévue au premier ou au deuxième
alinéa, avec les adaptations nécessaires.
«L'organisme peut se livrer à des
activités commerciales connexes aux fins mentionnées au premier alinéa et aux
paragraphes 1° et 2° du deuxième alinéa. Il peut, à ces mêmes fins et à
celles mentionnées au paragraphe 3° du deuxième alinéa, accorder des
subventions.
«Aux fins du paragraphe 2° du
deuxième alinéa, la résolution par laquelle le conseil d'agglomération délègue
l'une de ses compétences doit être adoptée à la majorité des voix des membres
qui représentent la municipalité centrale et à la majorité de celles des
membres qui représentent les municipalités reconstituées.»
Alors, ici, nous avons un amendement, M.
le Président, j'aimerais le lire puis ensuite, si vous êtes d'accord... Est-ce que
je peux le lire? O.K. L'article 154, article 220.1 de l'annexe C
de la Charte de la Ville de Montréal, métropole du Québec : Remplacer
l'article 154 du projet de loi par le suivant :
«154. Les articles 220.1 à 220.4 de
l'annexe C de cette charte sont remplacés par le suivant :
«220.1. La ville peut demander la
constitution d'un organisme à but non lucratif destiné à développer et à gérer
le stationnement ainsi qu'un réseau de bornes de recharge pour les véhicules
électriques.
«Cet organisme peut également exercer
toute compétence, à l'exception d'une compétence de nature réglementaire, que
la ville lui délègue :
«1° parmi celles visées à la sous-section 9
de la section II du chapitre III de la présente charte;
«2° afin de favoriser la mobilité, dont la
mobilité durable ou partagée, et ce, malgré l'article 1 de la présente
annexe;
«3° parmi les pouvoirs qui sont délégués à
la ville par la Loi concernant le transport rémunéré aux personnes par
automobile (chapitre T-11.2).
«Une municipalité reconstituée de
l'agglomération de Montréal peut conclure avec cet organisme une entente visant
à lui confier l'exercice de toute compétence prévue au premier ou au deuxième
alinéa, avec les adaptations nécessaires.
«L'organisme peut livrer... peut se livrer
à des activités commerciales connexes aux fins mentionnées au premier alinéa et
aux paragraphes 1° et 2° du deuxième alinéa. Alors, il peut, à ces mêmes
fins et à celles mentionnées au paragraphe 3° du deuxième alinéa, accorder
des subventions.
«Aux fins du présent article, la résolution
par laquelle le conseil d'agglomération délègue l'une de ses compétences doit
être adaptée... adoptée — excusez — à la majorité des voix
des membres qui représentent la municipalité centrale et à la majorité de
celles des membres qui représentent les municipalités reconstituées.»
Donc, ici, on veut aider, on veut assurer
une meilleure efficience des actions de la ville de Montréal en matière de
mobilité durable sur l'ensemble de son territoire. Et concrètement, la vision
de la ville en matière de mobilité durable, on veut avoir une meilleure
rétention de l'expertise en matière de mobilité à la ville de Montréal. Alors,
voilà. Merci, M. le Président.
• (14 h 10) •
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour vos explications. J'imagine qu'il y a sûrement des questions ou
commentaires. Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : C'est quand même
des gros changements par rapport à l'article qu'on avait. Je ne sais pas si... Parce
que je vous avoue que j'essaie de me promener entre la Charte de la Ville de
Montréal, ce qu'il y avait dans le projet de loi puis cet amendement-là, ça
commence à être difficile de s'y retrouver entre les trois, là. Puis j'en
prends connaissance. Alors, on n'a pas fait de comparaison, je ne sais pas
qu'est-ce qui a été changé par rapport à ce qu'on avait déjà. Est-ce qu'on a
comme une version, comment dire, de ce qui a été changé dans, tu sais, ce qu'on
<avait...
Mme Dufour :
...
Est-ce
qu'on a comme une version, comment dire, de ce qui a été changé dans, tu sais,
ce qu'on >avait dans notre... dans l'article 154 précédemment?
Parce qu'en fait je vais vous lire un élément dans les commentaires qu'il y
avait dans l'article 154, qui a attiré mon attention, et je me demande si
on corrige ça ou, en tout cas, si ça touche ça ici dans l'amendement. Comme je
vous dis, là, j'en prends connaissance à l'instant, puis c'est quand même assez
long, là, mais on disait que l'article 154 qu'on proposait écarterait la
possibilité de constituer un organisme en vertu du... en vertu de l'actuel
article 220.1 et permettrait d'élargir le mandat d'un organisme visé à
l'actuel article 220.4. Est-ce que ça, c'est changé, avec cet
amendement-là?
Le Président (M. Schneeberger) : ...oui,
vous nommer. Est-ce qu'il y a consentement pour une personne...
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, nommer et votre titre.
M. Savoie (Jocelyn) : Jocelyn
Savoie, sous-ministre adjoint aux politiques au ministère des Affaires
municipales et de l'Habitation. À cet égard-là, non, il n'y a pas de
changement. Je peux vous pointer les changements, là, par rapport à
l'article 154 d'origine. Le premier changement est dans le premier
paragraphe, là, la notion, là, sur le territoire de la ville, si vous comparez,
vous allez voir qu'il est enlevé, puis je pourrai vous expliquer la raison, là,
bien entendu.
Après ça, on a reformulé les trois
alinéas, le 1°, 2°, 3°, pour préciser, là, dans le fond, là, qu'il peut exercer
toute compétence qui lui est déléguée. Puis vous notez qu'on ne mentionne plus
la notion de conseil, conseil d'agglo, etc., on est venu dire «ville». L'idée,
c'est pour simplifier la rédaction puis permettre à la ville, en fonction de
leur... du palier dans sa structure, qui va être le palier compétent, de
soumettre à ce conseil-là la décision qui lui revient dans la gestion, là, des
compétences déléguées à l'organisme en question. Ça simplifie puis ça évite
qu'on ait à déterminer exactement, là, lequel des deux conseils a la compétence
en fonction des changements qu'ils vont apporter aujourd'hui ou plus tard dans
leur façon d'organiser les choses à Montréal. Le reste est inchangé.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça?
Mme Dufour : O.K. Pouvez-vous
expliquer ce que vous disiez sur le territoire de la ville, pourquoi ça a été
enlevé?
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
justement parce que si on avait mis juste le territoire de la ville, donc ça
aurait couvert juste la ville de Montréal puis pas l'ensemble de
l'agglomération. Donc, en donnant «ville» au lieu de préciser les conseils,
bien, là, on permet d'englober l'ensemble de l'agglomération. C'est la raison.
Mme Dufour : Donc, est-ce que
ça veut dire que la ville de Montréal pourrait créer un organisme qui ne serait
pas sur son territoire?
M. Savoie (Jocelyn) : Si
l'agglo avait à créer un organisme, elle le créerait sur le territoire de
l'agglo à titre d'agglo.
Mme Dufour : Mais là on ne
précise pas le territoire.
M. Savoie (Jocelyn) : Bien,
le territoire de l'agglo, c'est l'ensemble des villes reconstituées puis de la
ville de Montréal.
Mme Dufour : Je fais juste
dire... La ville peut demander la constitution d'un organisme à but non
lucratif. Elle pourrait le faire sur... à Longueil? Est-ce qu'elle pourrait
faire...
M. Savoie (Jocelyn) : Non,
non, non, les villes n'ont pas d'habilitation pour pouvoir sortir de leur
territoire. Donc, supposons que c'était l'agglo qui devait créer quelque chose,
elle le créerait sur le territoire de l'agglo. Si c'était la ville de Montréal,
il serait sur le territoire de la ville de Montréal, mais ils ne peuvent pas
aller dans une ville voisine, effectivement.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions, Mme la députée de Mille-Îles?
Mme Dufour : Non, ça me va.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? C'est bon? Alors, est-ce que l'amendement de l'article 154 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'article amendé? Non? Est-ce que l'article,
tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, article 155. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
L'article 155 : L'article 229 de l'annexe C de cette charte
est modifié par le remplacement de «, 220 et 220.1» par «et 220».
L'article 229 de cette loi, tel qu'il
se lirait :
«229. Un organisme constitué en vertu des
articles 218 et 220 — qu'on ajoute — et qui est
propriétaire d'un immeuble est tenu de payer à son égard toute taxe qui peut
être exigée d'un propriétaire foncier dans la ville, à l'exclusion de toute
surtaxe imposable en raison du montant de l'évaluation.»
Donc, ici, c'est l'article 229 de
l'annexe C de la Charte de la Ville de Montréal qui prévoit que certains
OBNL constitués par la ville sont tenus de payer des taxes foncières. Ici,
c'est important de noter que l'Agence de mobilité durable qui est constituée,
de l'annexe C, n'est pas assujettie à l'obligation de payer des taxes
foncières. Alors, voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Questions, commentaires? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Est-ce
qu'on peut réexpliquer pourquoi on enlève le 220.1 à nouveau?
Mme Laforest : Oui, parce que
c'est un organisme de la ville qui paierait des taxes à la ville, donc c'est
pour ça qu'il faut l'abroger.
Mme Dufour : Mais là on a
parlé... l'agence...
Mme Laforest : Mobilité <durable...
Mme Laforest :
...la
ville, donc c'est pour ça
qu'il faut l'abroger.
Mme Dufour : Mais là on a
parlé... l'agence...
Mme Laforest : Mobilité
>durable.
Mme Dufour : O.K., c'est
l'agence mobilité durable.
Mme Laforest : Oui, c'est ça.
Mme Dufour : O.K., c'est
parce que j'avais cru comprendre autre chose, ça fait que je voulais m'assurer
qu'on parlait bien d'un organisme de la ville.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Mais,
excusez-moi, j'ai juste une question. Parce qu'il y a des organismes... Moi,
j'ai souvenir que les organismes qui sont dans des bâtiments municipaux ont
quand même l'obligation de payer des taxes. Là, on parle d'un organisme. Là,
lui, cet organisme-là serait exempt de payer des taxes. C'est ce que je comprends.
Parce qu'en fait, c'est ça, des organismes qui ne sont peut-être pas
nécessairement des organismes de la ville, mais qui, s'ils logent dans des
bâtiments de la ville, doivent quand même payer des taxes à la ville. On parle
de taxes sur des bâtiments de la ville à la ville.
Le Président (M. Schneeberger) :
M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : En
fait, la particularité, vous demandez pourquoi c'était 220.1, la référence,
c'est que 220.1 référait au Bureau du taxi de la ville de Montréal, qui était
assujetti à payer des taxes. Mais, comme le Bureau du taxi est intégré dans
la... voyons, l'Agence de mobilité durable puis que l'Agence de mobilité
durable, elle, est exemptée, bien, on abroge la disposition qui faisait que la
portion qu'elle intègre était assujettie à des taxes, ça fait qu'elle n'en paie
pas.
Mme Dufour : Mais elle est
exemptée dans sa forme actuelle? Parce que, quand un organisme est exempté, il
y a comme... en tout cas, il y a un processus, là, pour autoriser son
exemption. Puis, si on vient le mettre dans la loi, ça va être exempté, peu
importe si elle change de forme juridique, par exemple?
M. Savoie (Jocelyn) : Je vous
suis. En fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que si l'AMD... Dans le fond,
c'est un organisme de la ville de Montréal, contrairement à un OBNL qui serait
tiers et qui... pas partie de la ville. Dans ce cas-ci, les organismes de la
ville ne sont pas normalement assujettis. Le Bureau du taxi était assujetti
parce qu'à l'époque il n'était pas un organisme de la ville, en tout cas, il y
a une longue histoire, là, mais l'idée, c'est que les organismes OBNL qui sont
des tiers, eux, peuvent aller se chercher des exemptions, notamment, mais là
c'est un tout autre processus, là, ce n'est pas celui... Ici, on ne fait que...
on ne fait que constituer l'AMD pour tenir compte du fait qu'elle intègre le
Bureau du taxi, puis que maintenant qu'il est intégré dans ses activités
courantes, bien, il n'y a pas lieu de garder en place une disposition qui
assujettit un organisme qui n'existe plus à une taxe qu'il n'a plus besoin de
payer, là.
Mme Dufour : Non, ça, je le
comprends, mais admettons que l'AMD changeait de statut juridique, qu'il
devenait un OBNL distinct de la ville, est-ce qu'il serait soumis à payer des
taxes ou pas avec ce changement?
M. Savoie (Jocelyn) : Oui,
là, il faudrait modifier sa charte pour pouvoir...
Mme Dufour : La charte de
AMD.
M. Savoie (Jocelyn) : De la ville
de Montréal pour pouvoir...
Mme Dufour : La Charte de la
Ville de Montréal.
M. Savoie (Jocelyn) : ...changer
le statut de l'AMD. Puis là, à ce moment-là, lors de cet exercice de législation
là, là, il y aurait... les questions seraient posées, le cas échéant.
Mme Dufour : Parfait. C'est
clair. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça? Oui? D'autres questions? Est-ce que l'article 155 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 156. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. L'article 274
de l'annexe C de cette charte est modifié par la suppression de «et a
pleine autorité sur l'organisme visé à l'article 220.1».
Alors, ici, l'article 274 de cette
loi, tel qu'il se lirait :
«274. La ville exerce tous les pouvoirs
pouvant être délégués à un organisme en vertu de l'article 212 de la Loi
concernant le transport rémunéré de personnes par automobile
(chapitre T-11.2).»
Alors, voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Questions, commentaires? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Est-ce qu'il
s'agit des taxis, ça? Dans le fond, aujourd'hui, ce qu'on vient dire : Il
n'y a plus pleine autorité sur un organisme qui n'existe plus. C'est ça?
Mme Laforest : C'est...
exactement, pour le Bureau de taxi de Montréal.
Mme Dufour : Parfait. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, est-ce que l'article 156 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Section O-29, article 173.
• (14 h 20) •
Mme Laforest : L'article 173,
pour la Charte de la Ville de Laval : L'article 51b de la Loi des
cités et villes (Statuts refondus, 1964, chapitre 193), édicté pour la
Ville de Laval par l'article 12 de la Charte de la Ville de Laval (1965,
1re session, chapitre 89), est modifié par l'ajout, à la fin, des
alinéas suivants :
«Ces règles... à l'égard d'un pouvoir du
comité exécutif qui lui est accordé par la loi et, dans la mesure permise par
règlement du conseil, à l'égard d'un pouvoir du conseil délégué au comité
exécutif, prévoir la délégation d'un tel pouvoir à tout fonctionnaire ou
employé de la ville et fixer les conditions et modalités d'exercice du pouvoir
délégué.
«Ne peut toutefois être délégué le pouvoir
d'adopter un budget, un programme triennal d'immobilisations ou un document
prévu par la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme (chapitre A-19.1), la
Loi sur les cours municipales (chapitre C-72.01), la Loi sur les élections
et les <référendums...
Mme Laforest :
...Loi
sur les cours municipales (chapitre C-72.01), la Loi sur les élections et
les >référendums dans les municipalités (chapitre E-2.2) ou la Loi
sur les organisations territoriales municipales (chapitre O-9).»
Ici, c'était une demande de la ville de
Laval pour alléger les processus décisionnels de la ville pour, évidemment, que
les citoyens soient plus satisfaits. Alors, contrairement aux autres villes, le
comité exécutif de la ville de Laval peut déléguer très peu de pouvoirs aux
fonctionnaires de l'administration. Donc, ça entraîne une lourdeur
significative dans le processus décisionnel de la ville. Alors, par exemple, on
ne peut... on ne peut pas embaucher du personnel ou utiliser le logo de la
ville. Alors, c'est pour certaines demandes, là, que ma collègue est sûrement
au courant, elle pourrait même m'expliquer le bienfait de cet article. Alors,
voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre. Questions, commentaires? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Je vais
définitivement faire un commentaire. Je vais revenir sur le fait qu'il y avait
un... La Charte de la Ville de Laval, il y a eu une demande, au moment où
j'étais au comité exécutif de la ville de Laval, pour revoir la charte de la ville
pour, justement, déléguer plus de pouvoirs aux fonctionnaires. Le genre
d'éléments que le comité exécutif devait statuer, des suspensions d'une journée
pour des moniteurs de camps qui n'ont pas fait leur formation obligatoire d'une
journée, et ça, on en passait, là, on en avait toute une liste, de décisions,
on approuvait ces suspensions-là. Et, pendant des années, je posais la question :
Est-ce qu'on peut se départir de ça? Ça n'a pas de bon sens, je n'ai pas de
valeur ajoutée, comme élue, à autoriser ça, qui est quelque chose qui est
purement opérationnel. Et donc on nous disait : Bien, on ne peut pas, la
charte doit être modifiée. Donc, en venant faire ce genre de changement là, ça
va donner, effectivement, plus de flexibilité, alléger un peu les comités
exécutifs et donner plus de pouvoirs aux fonctionnaires. Donc... Donc, c'est
bien.
Par contre, j'ai quand même une question,
là. J'essaie de retrouver l'article 51b de la Loi sur les cités et villes,
qui est édicté ici, puis je ne le trouve pas. Donc...
Une voix : ...
Mme Dufour : Non, mais
j'aimerais ça qu'on me dise est-ce que... est-ce que je regarde à la bonne
place. Parce que j'étais vraiment dans la Loi sur les cités et villes, et 51,
ça me dit : abrogé. Donc, je ne sais pas s'il est ailleurs ou...
Une voix : ...
Mme Dufour : Ah! c'est ça,
hein? J'ai entendu une réponse, c'était en 1964, 51b. Alors, pourquoi on y
réfère ici, dans l'article? J'aimerais bien comprendre.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
alors, juste le consentement.
Une voix : Oui, consentement.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, juste vous nommer et... nom et votre titre.
M. Cantwell (Philip) : Oui,
merci. Je m'appelle Philip Cantwell. Je suis avocat au ministère de la
Justice.
La Charte de la Ville de Laval est
différente de plusieurs... plusieurs autres chartes, là, qui sont plus... qui
sont plus récentes, qui ont été intégrées dans le recueil des lois et
règlements du Québec. En fait, la Charte de la Ville de Laval, c'est un groupe,
là, un ensemble de lois qui remontent à des... à des... sur plusieurs... sur plusieurs
décennies. Et il y a une technique qu'on utilisait, il y a plusieurs années,
qui consistait à adopter des articles de la Loi sur les cités et villes
spécifiquement pour une municipalité. Donc, l'article 51b de la loi... puis,
en fait, c'est la Loi des cités et villes, donc c'est l'ancien nom de la Loi
sur les cités et villes, cet article-là n'a jamais fait partie de la Loi sur
les cités et villes applicable à l'ensemble des municipalités, l'article
existait uniquement pour la ville de Laval, ce n'est pas intégré dans les
recueils. Donc, il faut aller fouiller dans les archives des lois... des lois
anciennes pour... pour mettre la main... mettre la main sur le texte, là. C'est
toute une... toute une opération, là, de recherche qu'il faut faire.
Mme Dufour : Quand je parle
de l'ancien maire Vaillancourt, vous voyez ce que je veux dire, comment ça se
passait, c'était un peu opaque, disons. Bien, écoutez, moi, je n'ai aucun
enjeu, là, dans le fond, je pense que même il faudra éventuellement procéder avec
la refonte de la Charte de la Ville de Laval, mais c'est déjà un bon début de
permettre la délégation.
Mme Laforest : C'est bien que
vous soyez ici, par exemple, pour... vous allez pouvoir... non, mais c'est
vrai, pouvoir dire que vous avez contribué à améliorer cette situation.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
D'autres questions? Ça va? Alors, est-ce que l'article 173 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, bloc O-30...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Comment?
O.K. Alors, le bloc O-30, l'article 159.
Mme Laforest : Oui.
L'article 159 : L'article 168 de l'annexe C de cette charte
est <remplacé...
Mme Laforest :
...Oui.
L'article 159 : L'article 168 de l'annexe C de cette charte
est >remplacé par le suivant :
«168...
Le Président (M. Schneeberger) : Excusez-moi,
on a... je vais demander une suspension parce que je pense qu'il y a une
problématique ou je ne sais pas trop, là.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.,
un nouvel article que vous vouliez intégrer.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, je vais demander une suspension parce que, là, il y a...
Mme Laforest : Il y a un
vote, hein?
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
c'est ça.
Je vais suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 14 h 27)
14 h 30 (version révisée)
(Reprise à 14 h 33)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons la séance. Alors, article 159, Mme la ministre.
Mme Laforest : L'article 159 :
L'article 168 de l'annexe C de cette charte est remplacé par le suivant :
«168. Malgré l'article 118.2 de la Loi
sur l'exercice de certaines compétences municipales dans certaines
agglomérations (chapitre E-20.001), la ville peut percevoir, des assureurs
autorisés en vertu de la Loi sur les assureurs (chapitre A-32.1) qui
exercent en assurance contre l'incendie et qui font affaire sur le territoire
de l'agglomération de Québec, les 3/4 des montants que la ville a dépensés pour
la rémunération, les avantages sociaux et les autres conditions de travail :
«1° de toute personne affectée à la
recherche du point d'origine, des causes probables et des circonstances d'un
incendie en application de la Loi sur la sécurité incendie (chapitre S-3.4);
«2° du personnel administratif affecté au
soutien d'une personne visée au paragraphe 1° pour la réalisation de ses
fonctions.
«La ville établit par règlement la
proportion payable annuellement par ces assureurs, les règles de perception et
toutes autres modalités nécessaires pour l'application du présent article.»
Alors, ici, l'amendement qui est joint, je
vais le lire tout de suite : L'article 159 (article 168 de l'annexe
C de la Charte de la Ville de Québec). À l'article 168 de l'Annexe C de la
Charte de la Ville de Québec, proposé par l'article 159 du projet de loi,
remplacer les paragraphes 1° et 2° du premier alinéa par «de toute
personne affectée à la recherche du point d'origine, des causes probables et
des circonstances d'un incendie en application de la Loi sur la sécurité
incendie (chapitre S-3.4) ainsi que pour les services de soutien et les
ressources matérielles qu'elle met à la disposition d'une telle personne.»
Alors, ici, l'amendement modifie l'article 168
de l'annexe C de la Charte de la Ville de Québec qui est proposé pour inclure
dans les dépenses visées par cet article l'ensemble des services de soutien et
des ressources matérielles mises à la disposition des enquêteurs du
Commissariat aux incendies de la Ville de Québec.
Alors, l'article amendé se lirait ici :
L'article 68 : Malgré l'article 118.2 de la Loi sur l'exercice
de certaines compétences municipales dans certaines agglomérations (chapitre E-20.001),
la ville peut percevoir, des assureurs autorisés en vertu de la Loi sur les
assurances (chapitre A-32.1) qui exercent en assurance contre l'incendie
et qui font affaire sur le territoire de l'agglomération de Québec, les 3/4 des
montants que la ville a dépensés pour la rémunération, les avantages sociaux et
les autres conditions de travail — et c'est là qu'on ajoute — de
toute personne affectée à la recherche du point d'origine, des causes probables
et des circonstances d'un incendie en application de la Loi sur la sécurité
incendie (chapitre S-3.4) ainsi que pour les services de soutien et les
ressources matérielles qu'elle met à la disposition d'une telle personne.
La ville établit par règlement la
proportion payable annuellement par ces assureurs, les règles de perception et
toute autre modalité nécessaire pour l'application du présent article.
Ici, on vient assurer le financement du
Commissariat aux incendies de la Ville de Québec qui était demandé depuis un
bout. La ville de Québec pourrait se faire rembourser par les compagnies
d'assurances les trois quarts des dépenses de toute personne <affectée...
Mme Laforest :
...se
faire rembourser par les compagnies d'assurances les trois quarts des dépenses
de toute personne >affectée à la recherche du point d'origine, des
causes probables et des circonstances d'un incendie plutôt que celles relatives
uniquement au commissaire-enquêteur.
Alors, ici, par expérience du passé, je
vais laisser M. Savoie expliquer pourquoi la ville de Québec a besoin de
cette disposition avec l'article 159. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour vos explications. Cependant, je vais suspendre quelques instants pour
permettre la réception de l'amendement parce que ça s'est fait pendant même que
vous lisiez, alors pour en prendre connaissance, et puis on va...
Mme Laforest : Est-ce que,
M. Savoie, vous pouvez expliquer en attendant pourquoi l'article... c'est
important, au moins? Après ça, on pourra le relire.
Une voix : ...
Mme Laforest : Bien,
l'article va prendre... l'amendement va prendre plus de sens, hein?
M. Savoie (Jocelyn) : Je peux
vous l'expliquer...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Monsieur... Bien, on va le laisser expliquer puis, s'il y a besoin, on va... on
va suspendre. Alors, M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : En
fait, l'amendement vise simplement à venir préciser qu'au lieu d'écrire
«personnel administratif», qu'on parle maintenant de l'ensemble des services de
soutien, parce que si on gardait le terme «personnel administratif», on
manquait une bonne partie de leur personnel de soutien, là, du commissaire
incendies. Donc, l'amendement vient faire ça, puis on a donc regroupé, là, les
deux alinéas.
Puis, à la base, l'article vise à faire en
sorte que ce soit l'ensemble des dépenses du commissaire incendies qui puisse
être réclamées auprès des assureurs plutôt que juste les dépenses du
commissaire lui-même. Quand il y avait eu la première rédaction à l'époque, il
y avait juste un commissaire, mais, avec le temps, la ville a grossi, les
responsabilités se sont élargies, puis donc c'est de capter l'ensemble des
dépenses, là, de... du bureau, là, pour que ça puisse être... pardon,
normalisé, là, au niveau des opérations.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce que...
Mme Laforest : Montréal a
déjà ces dispositions, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
O.K. Est-ce que ça va? Est-ce que vous voulez une suspension ou...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 14 h 38)
(Reprise à 14 h 42)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons la séance. Alors, je pense que, là, tout le monde a eu
l'amendement par écrit. Alors, est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement?
Mme Dufour : En fait, j'ai
une question. Juste pour comprendre. Parce que c'est quelque chose, évidemment,
qu'il n'y avait pas à... sur la... dans la Charte de la Ville de Laval, à ma
connaissance du moins. C'est ce que... ce qu'on vient... ce que l'article
faisait déjà, là, dans le fond, c'est que, si je comprends bien, c'est que
les... la ville peut percevoir des assureurs quand il y a un incendie — l'assureur
du bâtiment incendié — les trois quarts des montants que la ville a
dépensés pour le travail de ses pompiers, dans le fond, qui ont combattu
l'incendie. Ce n'est pas ça? Bon, je vois tout de suite, j'ai vraiment bien mal
compris. Alors, est-ce qu'on peut m'expliquer d'abord c'est quoi la nature de
l'article? Parce que c'est ce que je lis, là.
Le Président (M. Schneeberger) : M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : (Interruption)
Pardon. En fait, c'est l'ensemble des dépenses du commissaire incendies qui
sont perçues.
Mme Dufour : Et c'est... O.K.
Et... parce qu'on ne lit pas le mot «commissaire incendies» dans l'article, là.
M. Savoie (Jocelyn) : Bien,
c'est le... En fait, c'est le Commissariat aux incendies, mais c'est le...
c'est composé du commissaire et de ses employés.
Mme Dufour : Mais là ce n'est
vraiment pas écrit «commissaire» du tout. Moi, ce que je lis, c'est «le travail
de toute personne affectée à la recherche du point d'origine, des causes
probables et des circonstances d'un incendie». Je comprends, ce n'est pas ceux
qui ont combattu l'incendie, mais c'est ceux qui participent à l'enquête pour
déterminer l'incendie. Est-ce que c'est de ça qu'on parle?
M. Savoie (Jocelyn) : Je vais
vous préciser les éléments. Dans le fond, là, le bureau, là, du Commissariat
aux incendies, ce qu'il fait, là, lui, il fait les enquêtes. Dans le fond, avant,
il y avait un commissaire-enquêteur à la ville. Depuis 2016, c'est le
commissariat qui poursuit les... la mission du commissaire-enquêteur. Ce qu'ils
font, c'est ils procèdent aux enquêtes relatives à tout incendie, là, qui est
survenu sur le territoire. Ça fait que, c'est ça, le commissaire. Donc, dans le
fond, les assureurs en bénéficient dans le sens où ils trouvent les causes et
autres des incendies et autres puis... quand il y a une partie, là, qui est
facturée aux assureurs.
Mme Dufour : Mais, si ce
n'était pas fait par le commissariat, ce serait assumé à 100 % par le...
l'assureur? Tu sais, dans le fond, ce que je comprends, c'est que...
M. Savoie (Jocelyn) : Bien,
s'il n'y avait pas d'enquête incendie...
Mme Dufour : L'assureur
bénéficie du travail qui est fait par le commissariat?
M. Savoie (Jocelyn) : Bien,
quand ils font les enquêtes sur les incendies, effectivement. Supposons qu'il
n'y avait pas de commissaire... disons qu'il n'y avait pas d'enquête par la
ville faite sur les différents sinistres, effectivement, un assureur serait
obligé de faire lui-même son... sa propre vérification pour aller vérifier les
causes, voir s'il doit... Alors que, là, il va bénéficier du rapport du
commissaire à l'incendie. Puis, il y a un bénéfice, là, c'est clair.
Mme Dufour : O.K. Et pourquoi
on n'écrit pas «Commissariat aux incendies» directement comme ça? C'est... là,
c'est...
M. Savoie (Jocelyn) : Pourquoi
pas le mot?
Des voix : ...
M. Savoie (Jocelyn) : Il
faudrait que je voie les autres dispositions.
Mme Dufour : Dans le fond,
s'il y a un enquêteur du service de police, par exemple, qui était affecté, parce
qu'il aurait la suspicion que ce soit criminel, est-ce que, ça, ça se serait
couvert?
Mme Laforest : Bien, M. le
Président, notre collègue M. François pourrait bien l'expliquer, si vous
êtes d'accord, M. Savoie?
M. Savoie (Jocelyn) : Il va
pouvoir donner le terme. Oui, tout à fait.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
c'est quoi? Maître...
Mme Laforest : Me François.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
François. O.K. Alors, juste à vous nommer et aussi nommer votre titre. J'ai le
consentement? Oui?
Mme Dufour : Oui,
consentement.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Merci,
M. le Président. Alors, François Nadeau-Labrecque, je suis avocat au ministère
de la Justice. Alors, le... la rédaction, en fait, ne réfère pas spécifiquement
au Commissariat aux incendies de la Ville de Québec. Le commissariat, c'est une
constitution, en fait, de la ville, donc c'est la ville qui décide d'avoir une
unité administrative qui s'appelle comme ça.
Mme Dufour : O.K. O.K. Je
comprends.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Ce
qui est visé dans la disposition, c'est vraiment le travail d'enquête qui se
fait par les personnes qui sont responsables de faire ces <enquêtes-là...
M. Nadeau-Labrecque (François) :
...c'est vraiment le travail d'enquête qui se fait par les personnes
qui sont responsables de faire ces >enquêtes-là en vertu de la Loi sur
la sécurité incendie. Essentiellement, ce sont des enquêteurs du service de
sécurité incendie, parce que, quand on regarde la Loi sur la sécurité incendie,
c'est le service de sécurité incendie qui est responsable de faire ces
enquêtes-là. Il y a aussi le commissaire-enquêteur. Mais dans le cas de la ville
de Québec, il n'y en a plus depuis 2016.
Mme Dufour : Mais si c'est
quelqu'un du service de police était impliqué dans l'enquête, est-ce que ces
coûts-là seraient inclus ici? Parce qu'il rendrait le service au service des
incendies, par exemple, mais c'est un autre service de la ville qui l'aiderait.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Si
c'est... si c'est un soutien qui serait fait aux enquêteurs du commissariat,
oui. Mais quand... quand la police intervient, habituellement, c'est parce
qu'on est en présence d'une enquête de nature criminelle. Quand on est en
présence d'une enquête de nature criminelle, le commissariat n'a plus
compétence, les enquêteurs n'ont plus compétence, ils doivent transférer cette
enquête-là au service de police.
Mme Dufour : Et, à ce
moment-là, les montants ne sont plus... la ville ne peut plus percevoir les
montants pour... par les... aux assureurs.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Exact.
Mme Dufour : Et donc… Et là
est-ce qu'à ce moment-là le rapport produit par le service de police ou des
enquêtes serait transmis quand même aux assureurs?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Non.
Mais je ne pense pas, là. Si c'est un rapport du service de police, là, tu
sais, on change de compétence, là, on n'est plus dans le secteur des
assurances.
Mme Dufour : O.K. Parfait.
Merci beaucoup. C'est... Je ne connaissais pas ça.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Non? Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors là, nous en sommes maintenant à l'article 159 amendé. Est-ce qu'il y
a des questions?
Une voix : Non.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, est-ce que l'article...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
clair, c'est clair. Alors, est-ce que l'article 159, tel qu'amendé, est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Article 172, Mme la ministre.
Mme Laforest : Bon,
l'article 172 : L'article 88 de la Loi sur la sécurité incendie
(chapitre S-3.4) est modifié par le remplacement de «conformément à
l'article 9» et de «ou par l'article 9» par, respectivement,
«conformément aux dispositions» et «ou à celles».
Donc, l'article 88 de cette loi, tel
qu'il se lirait : «88. La rémunération, les avantages sociaux et les
autres conditions de travail d'un commissaire-enquêteur sont déterminés par le
gouvernement. Les sommes nécessaires sont prises sur les crédits accordés
annuellement au ministre par l'Assemblée nationale, sous réserve des exceptions
prévues conformément aux dispositions de la Charte de la Ville de Montréal,
métropole du Québec (chapitre C-11.4) ou à celles de la Charte de la Ville
de Québec, capitale nationale du Québec (chapitre C-11.5) pour les villes
de Québec et de Montréal eu égard aux commissaires-enquêteurs nommés pour leur
territoire.»
Alors, ici, on vient ajouter cette
modification de concordance pour que le libellé soit inclus dans l'article de
la Loi sur la sécurité incendie parce qu'on a ajouté celle de Québec. Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Commentaires, questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci. Mais
en fait je comprends que la ville de Québec était déjà dans l'article, mais,
dans le fond, on vient plutôt changer... au lieu de référer à l'article 9,
on le met de façon plus générique, conformément aux dispositions. Donc,
j'imagine, ça va éviter des concordances futures, au lieu de référer à un
article spécifique. Puis, quand l'article change de numéro, mais là il faut
tout refaire. Donc, je pense que c'est un bon changement, là.
• (14 h 50) •
Mme Laforest : Exactement.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon. Alors, est-ce que l'article 172 être adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
L'article 187.
Mme Laforest : «187. Les montants perçus par la
Ville de Québec du 1er janvier 2008 au (indiquer ici la date de la
sanction de la présente loi) en vertu de l'article 168 de l'annexe C de la
Charte de la Ville de Québec, capitale nationale du Québec
(chapitre C-11.5), tel qu'il se lisait avant sa modification par
l'article 159 de la présente loi, sont réputés des montants valablement
perçus eu égard à l'article 118.2 de la Loi sur l'exercice de certaines
compétences municipales dans certaines agglomérations (chapitre E-20.001)
et à la vacance au poste du commissaire-enquêteur aux incendies nommé en vertu
de la Loi sur la sécurité incendie (chapitre S-3.4).»
Alors, ici, on vient... Bref, on vient
corriger... faire la correction... lors de l'établissement en 2008 du régime de
financement pour les quotes-parts pour les dépenses d'agglomération. On vient
assurer la légalité des sommes perçues depuis 2008 par la ville de Québec
relativement au financement du Commissariat aux incendies, comme les articles
précédents... nous avons adopté pour la ville de Québec. Alors, voilà. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce qu'il y a des questions? Non? Ça va?
Mme Dufour : Une question.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Dufour : Ici, on fait
référence à la... au poste de commissaire- enquêteur aux incendies. Si la ville
de Québec change le titre de son poste, est-ce que ça doit... la loi doit être <amendée...
Mme Dufour :
...enquêteur
aux incendies. Si la ville de Québec change le titre de son poste, est-ce que
ça doit... la loi doit être >amendée, à ce moment-là, pour refléter le
nouveau titre? Parce que ça arrive, hein, que les villes changent leurs titres,
ça fait que je suis juste curieuse.
M. Savoie (Jocelyn) : Oui, il
faudrait qu'elle le fasse.
Mme Dufour : O.K. Excellent.
Ils ne changeront pas le titre, d'abord. Excellent.
M. Savoie (Jocelyn) : On va
leur recommander fortement de ne pas le faire.
Mme Dufour : C'est bon.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que l'article 187 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, je pense que nous revenons maintenant au... Oui, député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui. Merci
beaucoup, M. le Président. Avec le consentement des collègues, j'aimerais
proposer un amendement, là, qui deviendrait 136.1.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Est-ce que vous avez déposé l'amendement? Il est sur greffe?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
O.K. Alors, à ce moment-là, je vais suspendre le temps qu'on ait l'amendement
par écrit pour tous les collègues. Un moment de suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 14 h 52)
(Reprise à 15 h 01)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons la séance. Alors, le député de Taschereau avait un amendement
sur l'article 136.1. Alors, je vous laisse présenter votre amendement, M.
le député de Taschereau.
M. Grandmont : Bon, bien,
merci beaucoup, M. le Président...
15 h (version révisée)
Le Président (M. Schneeberger) : ...le
député de Taschereau avait un amendement sur l'article 136.1. Alors, je
vous laisse présenter votre amendement, M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Bon, bien,
merci beaucoup, M. le Président. Alors, ça va comme suit, là, c'est d'insérer, après
l'article 136 du projet de loi que nous étudions présentement, l'article
suivant :
136.1. L'article 146 de cette loi est
abrogé.
Ça touche les claims miniers, M. le
Président. Je rappellerais quelques chiffres. Dans les nouvelles cartes qui ont
été dévoilées le 21 novembre dernier, une coalition d'organismes
environnementaux a révélé des chiffres qui étaient alarmants concernant les
booms... le boom de claims miniers qu'on observe à proximité de plusieurs
milieux naturels sensibles dans le sud du Québec. Je sais la ministre très
sensible à la protection du territoire. On a à protéger cette richesse
inestimable que nous avons au Québec. Et donc les claims menacent la qualité et
la préservation de ces milieux-là qui ont un potentiel scénique, un potentiel
de services publics qui sont rendus, ça peut être des milieux humides, ça peut
être des forêts, ça peut être des terres agricoles, ou qui ont des potentiels
économiques aussi. On a juste à penser aux parcs nationaux que nous possédons,
notamment, ou aux parcs régionaux qui existent aussi, là, qui sont assaillis.
Bref, quelques chiffres. Là, on parle d'un
boom qui varie, là, de 49 % à 408 % en nombre de claims au cours des
deux dernières années seulement. Je rappelle, en Mauricie, là, on a eu une
augmentation du nombre de claims de 49 %, en Estrie, 63 % d'augmentation,
dans les Laurentides, c'est 71 %, dans le Bas-Saint-Laurent, 86 %, en
Gaspésie—Les Îles-de-la-Madeleine, plus 139 %, en Outaouais, plus 211 %,
et, dans Lanaudière, c'est là où le bât blesse davantage, c'est plus
408 %. Ces régions-là comptent aujourd'hui plus de 20 000 claims...
en fait, titres miniers actifs, alors que leurs aires protégées varient entre
3,4 % et 11,4 % de leurs territoires, ce qui est très, très loin des
cibles internationales qu'on s'est données récemment en marge de la COP15, qui
visent, là, 30 % d'ici 2030.
Il y a plusieurs claims miniers qui sont
directement collés ou à l'intérieur des zones touristiques, des lacs, des milieux
naturels valorisés. Quelques exemples pour la ministre et nos collègues :
des claims miniers à l'intérieur de la réserve faunique des Chic-Chocs et aux
abords du parc national de la Gaspésie, qui est un habitat essentiel évidemment
du caribou montagnard, des claims aux abords du parc national du
Mont-Tremblant, des claims aux abords du parc national du Mont-Mégantic, des
claims à l'intérieur de la réserve faunique La Vérendrye. Ce sont tous des
milieux que les citoyens et les citoyennes des municipalités souhaitent
protéger, mais elles ont les mains liées parce que, dans notre régime, la Loi
sur les mines est au-dessus de la loi… C'est quasiment une loi divine. En fait,
elle a préséance sur tout le reste, entre autres à cause de l'article de 246 de
la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, qui limite le pouvoir des
municipalités. Quelques exemples, là.
Le mont Rigaud, c'est un poumon
écologique, c'est un pôle touristique majeur. On veut y attirer les amateurs de
ski et de randonnée. Eh bien, la MRC veut le protéger, mais se heurte à une fin
de non-recevoir. Il y a évidemment, là, des processus qui existent, là, les
territoires incompatibles avec l'activité minière, mais c'est un processus qui
est extrêmement restrictif. C'est difficile de trouver des milieux qui
correspondent aux caractéristiques recherchées pour désigner des territoires
incompatibles avec l'activité minière. Et la ministre des Ressources naturelles
a toujours le veto possible, elle peut refuser… malgré la conformité d'un
territoire qui pourrait être protégé via le régime des territoires
incompatibles à l'activité minière.
Donc, dans un autre exemple, en Outaouais,
une mine de graphite est en planification à cinq kilomètres seulement de
Duhamel, une mine à ciel ouvert enchevêtrée entre lacs habités et zones de
villégiature. Les habitants sont contre, les maires des municipalités aussi,
mais, encore une fois, la Loi sur les mines est au-dessus de tout et empêche la
protection de ces territoires-là.
C'est vraiment une vision qui date d'il y
a longtemps. Ça remonte... On pourrait remonter probablement à la colonisation,
la façon dont on concevait l'utilité du territoire. On comprend qu'on est
complètement ailleurs aujourd'hui. On veut essayer de se sortir de ce régime
où, finalement, on est un territoire d'où on extrait des ressources naturelles
pour... À l'époque, on l'envoyait à la maison mère, là, au Royaume-Uni, à l'Angleterre.
Aujourd'hui, on l'envoie aux compagnies, qui en retirent d'immenses profits.
Mais donc c'est une vision dont il faut se sortir, et je suis persuadé que la
ministre en est... est bien d'accord avec ça.
Il y a des sondages qui disaient que
75 % des Québécoises et des Québécois se disaient favorables d'interdire
tout projet minier dans les zones touristiques ou de villégiature et demandent
d'exiger le consentement des populations locales avant d'autoriser toute
activité minière sur le territoire. Donc, il y a une perception que la
désignation <d'un...
M. Grandmont :
...la
désignation >d'un territoire qui pourrait être exploré et éventuellement
exploité, bien, ce soit la compagnie minière ou la compagnie exploratrice, en
fait, là, qui fasse la démonstration et qui fasse les démarches pour obtenir ce
droit-là, et non pas l'inverse.
Il y a évidemment plusieurs groupes qui en
ont parlé pendant les auditions. Tous les collègues l'ont entendu. Évidemment,
l'UMQ, ça a été la recommandation 13 de leur mémoire, ils disaient : «Cet
article-là date d'une autre époque.» Donc, c'était Daniel Côté, qui était
maire... qui est toujours maire de Gaspé, mais qui était président de l'UMQ
lors des consultations. C'était aussi la FQM qui le demandait, la
recommandation 11 de leur mémoire. Ça a aussi été apporté par d'autres
organisations, le ROBVQ, SNAP-Québec, l'AARQ, notamment, aussi, là.
Donc, je veux dire, ce n'est pas une
surprise, là, qu'on amène cette proposition-là sur la table aujourd'hui. C'est
quelque chose qui a été demandé par beaucoup de participants. Ça inquiète
beaucoup de municipalités au Québec. Ça inquiète beaucoup de citoyens et de
citoyennes. Les municipalités ne demandent que de pouvoir assurer un meilleur
contrôle sur leurs territoires plutôt que de se voir imposer un gel de leurs
territoires. Même s'ils ne seront pas exploités, même, si éventuellement, il
n'y a peut-être même pas d'exploration qui se fasse, bien, pendant la période
où le territoire est claimé, même sans activité d'exploration ou
d'exploitation, on ne peut pas y faire grand chose d'autre. Oui, on peut avoir
un chalet sur un territoire qui est claimé, mais on ne peut pas désigner une
zone, par exemple, pour la protéger. On ne peut pas non plus décider qu'on crée
un nouveau parc régional, par exemple, sur un territoire qui est claimé. Donc,
ça vient vraiment geler à la fois le territoire, mais le pouvoir d'action des
municipalités du Québec.
Donc, voilà l'amendement. Ça va me faire
plaisir d'en discuter avec la ministre et avec les collègues.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
député de Taschereau. Alors, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, bien,
comme mon collègue l'a mentionné, on a discuté il y a quelques semaines… il y a
quelques jours, en fait, sur cette situation-là. Il y a ma collègue qui fait
une consultation maintenant partout au Québec. Depuis 2017… L'ancien
gouvernement avait adopté des règlements qui étaient conformes avec les MRC
pour nommer, si je peux dire, ou déterminer les territoires incompatibles. Et
évidemment il y a... Je crois qu'on a 14 règlements présentement avec certaines
MRC qui sont en train également d'adopter des territoires qui sont
incompatibles à l'activité minière. On sait, par contre, qu'on est très, très
sensibles, comme gouvernement, à la transition énergétique. Donc, quand on
parle de minéraux critiques, stratégiques, il y a des endroits possiblement que
ce serait bien travaillé, mais comment bien le travailler? Il y a des endroits
qui sont incompatibles de toute manière. On l'a toujours dit, que ça se ferait
toujours avec l'acceptabilité sociale.
Maintenant, comme je le mentionnais à mon
collègue, oui, je suis très, très sensible, mais je ne peux pas accepter cet
amendement, considérant, évidemment, que l'article 246 de cette loi n'est
pas là, est inexistant. Donc, évidemment l'amendement n'est pas recevable. Par
contre, comme on a eu des belles et de bonnes discussions, moi, je vais laisser
ma collègue terminer sa consultation. C'est important. Puis, c'est certain,
comme gouvernement, on va voir aussi, au niveau de l'acceptabilité sociale… On
va voir également quelles régions seraient en faveur ou en désaccord avec
l'utilisation ou l'exploitation des territoires miniers. Alors, moi, je vais
laisser mon collègue sur cette note. Maintenant, malheureusement, l'amendement
n'est pas recevable. Alors, voilà, merci, M. le Président.
• (15 h 10) •
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Député de Taschereau.
M. Grandmont : Merci
beaucoup, M. le Président. Merci, Mme la ministre, pour votre réponse. Dans les
études des crédits, j'avais discuté avec le ministre responsable des affaires...
du Développement économique régional et je lui avais demandé la question
suivante. Je lui avais demandé : Est-ce qu'il avait mesuré… parce qu'on
parlait des claims, justement, comme ça, puis il me disait : Bon, bien,
évidemment, il y a un potentiel. Puis je suis bien d'accord, là, qu'il y a un
certain potentiel, puis il va falloir, dans une certaine mesure, contribuer, le
Québec aussi, là, à l'extraction et à l'exploitation de certains minéraux
critiques.
Je suis heureux d'entendre la ministre
parler de l'acceptabilité sociale, mais j'avais demandé au ministre... Bien,
c'est ça, mais il ne faut pas que ça se fasse n'importe comment, puis j'avais
demandé au ministre s'il avait évalué le potentiel… s'il avait comparé les
retombées potentielles de l'exploitation éventuelle des… de l'exploitation des
minéraux critiques pour l'électrification des transports versus le potentiel de
retombées économiques locales, régionales et même nationales liées au tourisme,
parce que, là, les claims miniers sont rendus accotés sur des <parcs...
M. Grandmont :
...accotés
sur des >parcs nationaux, sont rendus à l'intérieur de secteurs
importants comme celui du territoire de La Vérendrye.
Donc, quand on parle de retombées
économiques potentielles, il ne faut pas négliger celles qui sont liées au
tourisme aussi, celles qui sont liées à la protection de nos territoires qui
rendent des services. Je pense notamment aux territoires agricoles ou encore
aux territoires... aux milieux humides qui ont une valeur ajoutée importante en
filtrant, par exemple, l'eau au bénéfice des gens qui, un jour, la
consommeront, cette eau-là, même chose pour le territoire agricole, il y a des
retombées positives.
Ça fait qu'il y a une question là que
j'aimerais entendre peut-être la ministre là-dessus, là. Est-ce qu'elle a
mesuré... Quand on parle de retombées, de retombées potentielles pour le
Québec, est-ce qu'on a déjà eu la réflexion, au gouvernement, de la comparer
avec les autres retombées dont on s'empêche... qu'on s'empêche d'avoir à la
fois pendant l'exploitation, mais aussi quand on a gelé le territoire avec les
claims? Ça, c'est la première question.
La deuxième, la ministre parle beaucoup
d'acceptabilité sociale. J'entends, de mon côté, l'acceptabilité sociale pour
l'exploitation. Est-ce que la ministre a une réflexion ou est-ce qu'elle a déjà
sondé les populations, les municipalités sur l'acceptabilité sociale des
claims, le fait de geler le territoire puis de voir ça augmenter? Moi, ce que
je vois sur le terrain, dans les médias, quand on fait des tournées, et ma
collègue de Verdun est très au courant de ce dossier-là aussi, l'acceptabilité
sociale du phénomène de l'augmentation incroyable du nombre de claims au
Québec, ça, je ne vois pas l'acceptabilité sociale pour ça. Alors, on ne parle
même pas encore de l'exploitation. Ça, j'ai bien compris que ça, c'est géré,
c'est réglé dans la tête du gouvernement. Le premier ministre s'était aussi
prononcé là-dessus. Mais celle des claims, actuellement, il ne semble pas y en
avoir une.
Donc, j'aimerais entendre la ministre sur
ces deux choses-là.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, bien,
qu'est-ce que je peux dire pour ça à ce sujet-là, le 8 juin, c'est… Présentement,
il y a l'ensemble... Il y a une consultation qui est lancée pour les nouvelles
orientations gouvernementales, les nouvelles OGAT. Donc, il y a une
consultation qui démarre très, très bientôt. D'ailleurs, ici, ce sera M.
Lambert qui va débuter cette consultation-là pour les orientations
gouvernementales, les OGAT, et, comme je le mentionnais à mon collègue, dans
les orientations, il y a un point qui est discuté, c'est l'orientation 7.
L'orientation 7, c'est d'«assurer une cohabitation harmonieuse de
l'activité minière avec les autres utilisations du territoire». Puis
l'objectif 7.1, c'est de «protéger les activités dont la viabilité serait
compromise par les impacts engendrés par l'activité minière en fonction des utilisations
du territoire et des préoccupations du milieu». Et l'objectif 7.2, c'est «favoriser
la mise en valeur des ressources minérales par l'harmonisation des usages». Et,
quand on parle de l'annexe 7.1, durant la consultation, on va discuter
partout, sur tout le territoire de toutes les régions, à savoir les territoires
qui sont situés dans les périmètres urbains puis les territoires qui sont
situés hors périmètre urbain.
Donc, c'est sûr que, durant la
consultation… Moi, ce que je peux vous dire, évidemment, c'est que je vous
invite, puis on le prend également personnellement pour que vous puissiez
suivre cette consultation-là. Il y a la consultation de ma collègue. Et
évidemment avec la consultation on l'avait dit, qu'on faisait la tournée du
Québec pour les orientations gouvernementales. Donc, c'est là aussi qu'on va
pouvoir justifier la délimitation des TIAM. Donc, les activités qui seront
susceptibles d'être acceptées devront être justifiées dans la délimitation de
chacun des territoires. Donc, on s'en va en consultations, départ le
8 juin. Je vous invite vraiment à suivre cette consultation-là, et là, à
la suite de ça, on pourra discuter ensemble, ou revoir un article, ou encore
discuter avec ma collègue, ça me fera plaisir, à ce moment-ci. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci.
Donc, je comprends que la question de l'acceptabilité sociale sera vue à
travers le processus des orientations gouvernementales en aménagement du
territoire. On y participera. On a bien reçu votre lettre, d'ailleurs, Mme la
ministre. Je ne sais pas si on a accepté… si on a déjà accepté notre présence
ou on a déjà confirmé notre présence, mais sachez qu'on va y participer. On va
être présents.
Je n'ai pas entendu la ministre répondre à
la question de mesurer les potentiels de retombées économiques, aux différentes
échelles, locales, régionales et nationales, de, d'un côté, l'exploitation des
minéraux critiques et, de l'autre côté, tout ce que ça empêche de faire, là, au
niveau retombées économiques pures, c'est-à-dire, par exemple, des parcs
nationaux, c'est un exemple que je donne, ou encore l'agriculture aussi, mais
tous les... Je pense que... En tout cas, il faudrait qu'il y ait une réflexion
pour que ça soit mesuré. S'il n'y a pas de réponse maintenant, c'est correct,
mais j'invite la ministre et son gouvernement à réfléchir à ça.
C'est beau <d'avoir...
M. Grandmont :
...c'est
beau >d'avoir des retombées positives, des retombées économiques positives,
mais il ne faut pas que ça vienne... qu'on vienne déshabiller Jacques pour
habiller Pierre, comme on dit si souvent, là. Il faut absolument s'assurer de
préserver ce qui a un potentiel important, notamment le tourisme, le
développement économique régional, mais aussi ce qui est souvent moins calculé,
comme par exemple, j'en parlais tantôt, les milieux humides, toute la
filtration qui n'a pas à être faite par les municipalités parce que des milieux
humides remplissent ce rôle-là de manière naturelle, les espaces boisés qui
rendent aussi des services à la population en étant... bien, en filtrant l'air,
notamment, mais aussi en étant des lieux où on peut venir se ressourcer, faire
des activités, même chose pour l'agriculture.
Puis, pour ce qui est de la cohabitation,
je suis content que la ministre aborde ce point-là. Pour moi, c'est un enjeu
important. J'ai rencontré... Un des premiers groupes que j'ai rencontrés ici
comme nouveau parlementaire… C'était en décembre l'année passée, en 2022, un
des premiers groupes que j'ai rencontrés, c'est des gens de la nation
autochtone, là, de Long Point First Nation, qui étaient venus nous voir, nous
présenter des cartes, des claims qui sont déployés autour de leur communauté.
J'ai de la misère à imaginer comment la cohabitation, pour eux, c'est quelque
chose qui est facile, alors qu'on regarde la carte, là, puis il y a à peu près
juste leur minicœur de village, là, je vais le nommer comme ça, là, à défaut
d'avoir peut-être le bon terme, mais l'entièreté du territoire autour de leurs…
des lieux habités, en fait, était complètement gelée pour être capable de
faire... par des claims.
Et, honnêtement, pour une nation qui veut
maintenir ses activités traditionnelles, notamment faire de la chasse, de la
pêche, profiter du territoire, le claim vient geler toutes sortes de
possibilités, notamment la capacité de mettre en place certaines
infrastructures pour être capable de se déplacer, ce genre de choses. Bref, la
cohabitation, c'est un enjeu extrêmement sensible, et je l'invite vraiment à
s'intéresser à ce qui se passe notamment autour de Long Point First Nation. Ils
auront beaucoup à dire à la ministre parce qu'ils le vivent avec beaucoup,
beaucoup, beaucoup de difficultés. Voilà.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Merci. Juste
pour vous rassurer, au mois de juillet, il y a la consultation, justement, avec
les autochtones, et, quand vous parlez de cohabitation, toutes les activités
qui sont susceptibles d'être touchées par rapport aux claims, on touche le
domaine culturel, touristique, agrotouristique, agricole, ensuite on touche
aussi toute l'utilisation d'eau potable parce que c'est important de le
mentionner évidemment, puis ce que je pourrais faire… parce qu'on pourrait en
parler longtemps, mais, comme je le mentionne, ma collègue à sa consultation. Nous
aurons notre consultation à partir du 8 juin. Si vous êtes d'accord, je
pourrais vous donner en premier le document pour la consultation. Vous allez
voir qu'on va beaucoup plus loin également que ce que vous avez mentionné.
C'est important. Donc, vous allez voir qu'on est très, très sensibles, parce
que, là, on pourrait vraiment faire du temps puis en parler longtemps, mais,
avec ça, je pense que vous allez passer une belle fin de semaine de lecture. Si
on peut le faire… Oui. Alors, vous avez une belle lecture de chevet. Je vous le
propose.
M. Grandmont : Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) :
Député de Taschereau.
M. Grandmont : Merci, M. le
Président. Bien oui, on va recevoir ce document-là. Ça va nous faire plaisir.
Je ne sais pas si mes collègues, là, de l'opposition officielle veulent l'avoir
aussi, mais, en tout cas, vous pouvez le leur rendre disponible si ça les
intéresse. Puis, si vous le permettez, bien, on vous reviendra peut-être avec
des commentaires aux suggestions aussi. Ça va nous faire plaisir d'apporter
notre grain de sel à la réflexion aussi en amont, là, de l'OGAT. Merci à vous.
• (15 h 20) •
Mme Laforest : Parfait, merci.
C'était mon document à moi, là. Vous me le ramènerez.
M. Grandmont : Je mettrai des
post-it.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre commentaire, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 136.1 est adopté?
Mme Laforest : Il n'est pas
recevable, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Bien,
c'est parce que, là, moi, il faut que je passe au vote. Il faut que je passe au
vote.
Mme Laforest : Ah! O.K., on
va le voter.
Le Président (M. Schneeberger) : On
va le voter, c'est ça.
Une voix : …
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
pas de problème. Alors, vote par appel nominal.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Grandmont (Taschereau)?
M. Grandmont : L'amendement,
pour.
La Secrétaire : Mme Laforest
(Chicoutimi)?
Mme Laforest : Contre.
La Secrétaire : M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Contre.
La Secrétaire : Mme Dionne
(Rivière-du-Loup—Témiscouata)?
Mme Dionne : Contre.
La Secrétaire : M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Contre.
La Secrétaire : M. Gagnon
(Jonquière)?
M. Gagnon : Contre.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Contre.
La Secrétaire : Et M.Schneeberger (Drummond—Bois-Francs)?
Le Président (M. Schneeberger) : Abstention.
Alors, l'amendement est rejeté. Alors là, nous allons au sujet 6, Processus
décisionnel à l'échelle locale, consultation publique. Alors, j'ai reçu <l'amendement...
Le Président (M. Schneeberger) :
...j'ai reçu >l'amendement, et puis, ici, on parle d'un
amendement en bloc. Alors, j'ai besoin du consentement pour que la ministre
puisse déposer son amendement qui étudie à la fois plusieurs articles.
Consentement? Parfait. Alors, Mme la ministre, vous devez lire tous les
articles et par la...
Mme Laforest : …
Le Président (M. Schneeberger) : Tous
les articles qui concernent l'amendement, et, par la suite, à ce moment-là, il
y aura, étant donné… Je pense que c'est un amendement qui retire des articles.
Voilà.
Mme Laforest : Alors,
l'article 20 : L'article 53 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa
par les suivants :
«L'organisme compétent doit tenir une
consultation publique à l'égard du projet de règlement.
«La consultation publique commence par la
diffusion d'un document explicatif des documents visés aux articles 49 et
53.11.2 ou 53.11.4 produit par l'organisme compétent. Elle comprend une période
de consultation écrite dont la durée ne peut être inférieure à 14 jours.
«L'organisme compétent doit tenir au moins
une assemblée publique sur son territoire lorsque, au cours de la période de
consultation écrite, il reçoit une amende... une demande à cet effet d'au moins :
«1° 15 personnes, lorsque sa population
est de moins de 50 000 habitants;
«2° 25 personnes lorsque sa
population est de 50 000 à 100 000 habitants;
«3° 50 personnes, lorsque sa population
est de 100 000 habitants et plus.
«Le troisième alinéa ne s'applique pas
lorsque l'organisme compétent décide, de son propre chef, de tenir une
assemblée publique.»;
2° par le remplacement, dans le quatrième
alinéa, de «deuxième et troisième» par «cinquième et sixième».
Voilà, merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Tous
les articles, il faut lire tous les articles qui concernent...
Mme Laforest : On ne prend
pas une pause?
Le Président (M. Schneeberger) : Ah
bien! Vous pouvez prendre une pause santé pour boire un verre d'eau.
Mme Laforest : Merci, M. le
Président. L'article 21 : L'article 53.3 de cette loi est remplacé...
«53.3. L'organisme compétent annonce la
consultation publique au moyen d'un avis publié dans un journal diffusé sur son
territoire. L'avis doit décrire l'objet de la consultation, indiquer les
modalités selon lesquelles toute personne peut transmettre à l'organisme
compétent ses commentaires écrits au sujet du projet de règlement et, lorsque
le troisième alinéa de l'article 53 s'applique, celles selon lesquelles elle
peut demander la tenue d'une assemblée publique. L'avis doit également indiquer
la manière dont est diffusé le document explicatif visé au deuxième alinéa de
l'article 53.
«L'avis, ou un avis distinct, doit
annoncer, au plus tard le quinzième jour qui précède sa tenue, la date, l'heure
et le lieu de toute assemblée publique.»
L'article 22 : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 53.4, du suivant :
«53.4.1. La consultation publique prend
fin avec la production d'un sommaire de la consultation qui fait état des
commentaires recueillis lors de la période de consultation écrite et de toute
assemblée publique. Le sommaire est déposé lors de la prochaine séance du
conseil… et l'organisme compétent.» L'article 23 :
L'article 53.5 de cette loi est modifié par le remplacement du paragraphe
2° du deuxième alinéa par le paragraphe suivant :
«2° celui du dépôt du sommaire de la
consultation.»
L'article 25 :
L'article 53.8 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «53.4» par «53.4.1».
L'article 30 :
L'article 53.11.6 de cette loi est modifié par le remplacement de
«concerné par l'assemblée» par «compris dans celui de la municipalité régionale
de comté».
L'article 33 :
L'article 53.11.9 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «53.4» par «53.4.1».
L'article 34 :
L'article 53.11.12 de cette loi est modifié par le remplacement de «53.4»
à 53.4.1».
L'article 35 :
L'article 53.11.13 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «53.4» par «53.4.1».
L'article 41 : L'article 56.8 de
cette loi est remplacé par le suivant :
«56.8. L'organisme compétent doit tenir
une consultation publique à l'égard du second sujet.
«La consultation publique commence par la
diffusion d'un document explicatif du projet produit par l'organisme compétent.
Elle comprend une période de consultation écrite dont la durée ne peut être
inférieure à 14 jours et, selon ce que prévoient les articles 56.12.5 à
56.12.8, au moins une assemblée publique.»
L'article 42 :
L'article 56.11 de cette loi est remplacé par le suivant :
«56.11. L'organisme compétent annonce la
consultation publique au moyen d'un avis publié dans un journal diffusé sur son
territoire. L'avis doit décrire l'objet de la consultation et indiquer les
modalités selon lesquelles toute personne peut transmettre à l'organisme
compétent ses commentaires écrits au sujet du second sujet. L'avis doit
également indiquer la manière dont est diffusé le document explicatif visé au
deuxième alinéa de l'article 56.8.
«L'avis, ou un avis distinct, doit
annoncer, au plus tard le trentième jour qui précède sa tenue, la date, l'heure
et le lieu de toute assemblée publique.»
L'article 43 :
L'article 56.12.1 de cette loi est <abrogé...
Mme Laforest :
...cette
loi est >abrogé.
L'article 44 :
L'article 56.12.3 de cette loi est modifié par le remplacement de
«concerné par l'assemblée» par «compris dans celui de la municipalité régionale
de comté».
L'article 45 :
L'article 56.12.4 de cette loi est abrogé.
L'article 46 : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 56.12.8, du suivant :
«56.12.9. La consultation… prend fin avec
la production d'un sommaire de la consultation qui fait état des commentaires
recueillis lors de la période de consultation écrite et de toute assemblée
publique. Le sommaire est déposé lors de la prochaine séance du conseil de
l'organisme compétent.»
L'article 47 :
L'article 56.13 de cette loi est modifié par le remplacement du
paragraphe 2° du deuxième alinéa par le paragraphe suivant :
«2° celui du dépôt du sommaire de la
consultation».
L'article 7 : L'article 2.8
de cette loi est modifié par le remplacement du premier alinéa par les suivants :
«L'organisme compétent doit tenir une
consultation publique à l'égard du projet d'énoncé de vision stratégique.
«La consultation publique commence par la
diffusion d'un document explicatif du projet d'énoncé produit par l'organisme
compétent. Elle comprend une période de consultation écrite dont la durée ne
peut être inférieure à 14 jours et, selon ce que prévoient les articles 2.14,
2.15 et 2.18, au moins une assemblée publique.»
L'article 8 :
L'article 2.11 de cette loi est remplacé par le suivant :
«2.11. L'organisme compétent annonce la
consultation publique au moyen d'un avis publié dans un journal diffusé sur son
territoire.
«L'avis doit décrire l'objet de la
consultation et indiquer les modalités selon lesquelles toute personne peut
transmettre à l'organisme compétent ses commentaires écrits au sujet du projet
d'énoncé. L'avis doit également indiquer la manière dont est diffusé le
document explicatif visé au deuxième alinéa de l'article 2.8.
«L'avis, ou un avis distinct, doit
annoncer, au plus tard le quinzième jour qui précède sa tenue, la date, l'heure
et le lieu de toute assemblée publique.»
L'article 9 : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 2.12, du suivant :
«2.12.1. La consultation publique prend
fin avec la production d'un sommaire de la consultation qui fait état des
commentaires recueillis lors de la période de consultation écrite et de toute
assemblée publique. Le sommaire est déposé lors de la prochaine séance du
conseil de l'organisme compétent.»
L'article 10 : Les
articles 2.13 et 2.17 de cette loi est abrogé.
L'article 11 : L'article 2.19
de cette loi est modifié par le remplacement de «concerné par l'assemblée» par
«compris dans celui de la municipalité régionale de comté».
L'article 12 :
L'article 2.20 de cette loi est modifié par le remplacement du
paragraphe 2° du deuxième alinéa par le paragraphe suivant :
«2° celui du dépôt du sommaire de la
consultation.»
L'article 60 :
L'article 79.11 de cette loi est remplacé par le suivant :
«79.11. La municipalité régionale de comté
doit tenir une consultation publique à l'égard du projet de règlement.
«La consultation publique commence par la
diffusion d'un document explicatif du projet produit par la municipalité
régionale de comté. Elle comprend une période de consultation écrite dont la
durée ne peut être inférieure à 14 jours.
«La municipalité régionale de comté doit
tenir au moins une assemblée publique sur le territoire visé par le projet.
«Toutefois, dans le cas d'un règlement de
modification, une assemblée publique doit seulement être tenue lorsque, au
cours de la période de consultation écrite, la municipalité régionale de comté
reçoit une demande à cet effet d'au moins:
«1° 15 personnes, lorsque sa
population est de moins de 50 000 habitants;
«2° 25 personnes, lorsque sa
population est de 50 000 à 100 000 habitants;
• (15 h 30) •
«3° 50 personnes, lorsque sa
population est de 100 000 habitants et plus.
«Le quatrième alinéa ne s'applique pas
lorsque la municipalité régionale de comté décide, de son propre chef, de tenir
une assemblée publique.»
L'article 61 : L'article 79.13
de cette loi est remplacé par le suivant :
«79.13. La municipalité régionale de comté
annonce la consultation publique au moyen d'un avis publié dans un journal
diffusé sur le territoire de chaque municipalité dont le territoire est visé
par le projet de règlement.
«L'avis doit décrire l'objet de la
consultation, indiquer les modalités selon lesquelles toute personne peut
transmettre à la municipalité régionale de comté ses commentaires écrits au
sujet du projet de règlement et, lorsque le quatrième alinéa de l'article 79.11
s'applique, celles selon lesquelles elle peut demander la tenue d'une assemblée
publique. L'avis doit également indiquer la manière dont est diffusé le
document explicatif visé au deuxième alinéa de l'article 79.11.
«L'avis, ou un avis distinct, doit
annoncer, au plus tard le quinzième jour qui précède sa tenue, la date, l'heure
et le lieu de toute assemblée publique.
L'article 62 : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 79.14, du suivant :
«79.14.1. La consultation publique prend
fin avec la production du sommaire de la consultation qui fait état des
commentaires recueillis lors de la période de consultation écrite et de toute
assemblée publique. Le sommaire est déposé lors de la prochaine séance du conseil
de la municipalité régionale de comté.»
L'article 63 :
L'article 79.15 de cette loi est modifié par le remplacement du deuxième
alinéa par le suivant :
«Le règlement ne peut toutefois être
adopté qu'à compter du dernier des jours suivants :
«1° celui du lendemain du jour où
l'ensemble des organismes auxquels a été transmis le projet ont donné leur avis
sur le projet ou du dernier jour du délai imparti;
«2° celui du dépôt du sommaire de la
consultation.»
L'article 71 : L'article 90…
15 h 30 (version révisée)
Mme Laforest : ...du sommaire
de la consultation.
L'article 71 : L'article 90
de cette loi est modifié par le remplacement du premier alinéa par les suivants :
«La municipalité doit tenir une
consultation publique à l'égard de la proposition préliminaire.
«La consultation publique commence par la
diffusion d'un document explicatif de la proposition préliminaire produit par
la municipalité. Elle comprend une période de consultation écrite dont la durée
ne peut être inférieure à 14 jours et une assemblée publique tenue par
l'intermédiaire du maire ou d'un autre membre du conseil qu'il désigne.»
L'article 72 : L'article 92
de cette loi est modifié par le remplacement du premier alinéa par les suivants :
«La municipalité annonce la consultation publique
au moyen d'un avis publié dans un journal diffusé sur son territoire.
«L'avis doit décrire l'objet de la
consultation et indiquer les modalités selon lesquelles toute personne peut
transmettre à la municipalité ses commentaires écrits au sujet de la
proposition préliminaire. L'avis doit également indiquer la manière dont est
diffusé le document explicatif visé au deuxième alinéa de l'article 90.»
«L'avis, ou un avis distinct, doit
annoncer, au plus tard le quinzième jour qui précède sa tenue, la date, l'heure
et le lieu de toute assemblée publique.»
L'article 74 : L'article 96
de cette loi est remplacé par le suivant :
«96. La consultation publique prend fin
avec la production d'un sommaire de la consultation qui fait état des
commentaires recueillis lors de la période de consultation écrite et de toute
assemblée publique. Le sommaire est déposé lors de la prochaine séance du
conseil de la municipalité.»
L'article 76 : L'article 109.2
de cette loi est modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa
par les suivants:
«La municipalité doit tenir une
consultation publique à l'égard du projet de règlement.
«La consultation publique commence par la
diffusion d'un document explicatif du projet produit par la municipalité. Elle
comprend une période de consultation écrite dont la durée ne peut être
inférieure à 14 jours.
«La municipalité doit tenir une assemblée
publique sur son territoire lorsque, au cours de la période de la consultation
écrite, elle reçoit une demande à cet effet d'au moins:
«1° 15 personnes, lorsque sa population
est d'au moins 50 000 habitants;
«2° 25 personnes, lorsque sa population
est de 50 000 à 100 000 habitants;
«3° 50 personnes, lorsque sa population
est de plus de 100 000 habitants.
«Le troisième alinéa ne s'applique pas
lorsque la municipalité décide, de son propre chef, de tenir une assemblée
publique.
«Une assemblée publique est tenue, le cas
échéant, par l'intermédiaire du maire ou d'un autre membre du conseil qu'il
désigne;»
2° par l'insertion, dans le deuxième
alinéa et après «fixe», de «, le
cas échéant, ».
L'article 77 : L'article 109.3
de cette loi est remplacé par le suivant :
«109.3. La municipalité annonce la
consultation publique au moyen d'un avis publié dans un journal diffusé sur son
territoire.
«L'avis doit décrire l'objet de la
consultation, indiquer les modalités selon lesquelles toute personne peut
transmettre à la municipalité ses commentaires écrits au sujet du projet de
règlement et, lorsque le troisième alinéa de l'article 109.2 s'applique, celles
selon lesquelles elle peut demander la tenue d'une assemblée publique. L'avis
doit également indiquer la manière dont est diffusé le document explicatif visé
au deuxième alinéa de l'article 109.2.
«L'avis, ou un avis distinct, doit annoncer,
au plus tard le quinzième jour qui précède sa tenue, la date, l'heure et le
lieu de toute assemblée publique.»
L'article 78 : Cette loi est
modifiée par l'insertion après l'article 109.4 du suivant :
«109.4.1. La consultation publique prend
fin avec la production d'un sommaire de la consultation qui fait état des
commentaires recueillis lors de la période de consultation écrite et, le cas
échéant, lors de l'assemblée publique. Le sommaire est déposé lors de la
prochaine séance du conseil de la municipalité.»
L'article 79 : L'article 109.5
de cette loi est modifié par le remplacement de «l'assemblée» par «la
consultation».
L'article 83 : L'article 109.8.1
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «109.4»
par «109.4.1».
L'article 84 : L'article 109.11
de cette loi est modifié par le remplacement de «109.4» par «109.4.1».
L'article 107 : L'article 125 de
cette loi est modifié par le remplacement du premier alinéa par les suivants:
«La municipalité doit tenir une
consultation publique à l'égard du projet de règlement.
«La consultation publique commence par la
diffusion d'un document explicatif du projet produit par la municipalité. Elle
comprend une période de consultation écrite dont la durée ne peut être inférieure
à 14 jours.
«La municipalité doit tenir une assemblée
publique sur le projet de règlement.
«Toutefois, dans le cas d'un règlement de
modification, une assemblée publique doit seulement être tenue lorsque, au
cours de la période de consultation écrite, la municipalité reçoit une demande
à cet effet d'au moins:
«1° 15 personnes, lorsque sa population
est de moins de 50 000 habitants;
«2° 25 personnes, lorsque sa population
est de 50 000 à 100 000 habitants;
«3° 50 personnes, lorsque sa population
est de plus de 100000 habitants;
«Le quatrième alinéa ne s'applique pas
lorsque la municipalité décide, de son propre chef, de tenir une assemblée
publique.
«Une assemblée publique est tenue, le cas
échéant, par l'intermédiaire du maire ou d'un autre membre du conseil qu'il
désigne.»
L'article 108 : L'article 126
de cette loi est modifié par le remplacement du premier alinéa par les suivants :
«La municipalité annonce la consultation
publique au moyen d'un avis publié dans un journal diffusé sur son territoire.
«L'avis doit décrire l'objet de la
consultation, indiquer les modalités selon lesquelles toute personne peut
transmettre à la municipalité ses commentaires écrits au sujet du projet de <règlement...
Mme Laforest :
...projet
de >règlement et, lorsque le quatrième alinéa de l'article 125
s'applique, celles selon lesquelles elle peut demander la tenue d'une assemblée
publique. L'avis doit également indiquer la manière dont est diffusé le
document explicatif visé au deuxième alinéa de l'article 125.
«L'avis, ou un avis distinct, doit
annoncer, au plus tard le septième… qui précède sa tenue, la date, l'heure et
le lieu de toute assemblée publique.»
L'article 109 : Cette loi est
modifiée par l'insertion... Merci d'écouter.
L'article 109 : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 127, du suivant :
«127.1. La consultation publique prend fin
avec la production d'un sommaire de la consultation qui fait état des
commentaires recueillis lorsque la période de consultation écrite et, le cas
échéant, lors de l'assemblée publique. Le sommaire est déposé lors de la
prochaine séance du conseil de la municipalité.»
L'article 110 :
L'article 128 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «l'assemblée» par «la consultation».
L'article 112 :
L'article 134 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «l'assemblée» par «la consultation».
L'article 123 :
L'article 145.18 de cette loi est modifié par le remplacement de «127» par
«127.1».
L'article 130 :
L'article 155 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «53.4» par «53.4.1».
L'article 143 :
L'article 58.3 de cette charte est modifié par remplacement, partout où
ceci se trouve, de «127» par «127.1».
L'article 150 :
L'article 89.1 de cette charte est modifié par le remplacement, partout où
ceci se trouve, de «127» par «127.1».
Et l'article 160 : Cette charte
est modifiée par le remplacement de «127» par «127.1» dans les dispositions
suivantes :
1° le premier alinéa de
l'article 74.1, partout où cela se trouve;
2° l'article 74.3;
3° le deuxième alinéa de
l'article 74.5;
4° le deuxième alinéa de
l'article 111 de l'annexe C;
5° le paragraphe 4° de l'article 112
de l'annexe C.
Alors, voilà, ce sont les articles que
nous devions retirer concernant la consultation publique, et mes collègues
étaient au courant évidemment de toute cette lecture.
Et l'amendement se lit ainsi, M. le
Président. Les articles 7 à 12, 20 à 23, 25, 30, 33 à 35, 41, 47, 60 à 63,
71, 72, 74, 76 à 79, 83, 84, 107 à 17, 112, 123, 130, 143, 150 et 160 :
Retirer les articles 7 à 12, 20 à 23, 25, 30, 33 à 35, 41, 47, 60 à 63, 71, 72,
74, 76 à 79, 83, 84, 107 à 110, 111... excusez, 112, 123, 130, 143, 150 et 160
du projet de loi.
Merci beaucoup, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour votre honorable lecture. Alors, est-ce qu'il y avait des questions sur les
articles mentionnés qui sont retirés? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Merci
beaucoup, M. le Président. Bien, j'aimerais... j'aimerais que Mme la ministre
nous explique, là, pourquoi on doit abroger, on doit enlever ces articles-là.
Non, mais j'aimerais qu'on puisse l'entendre puis que... Je m'excuse de vous
redonner la parole assez rapidement, là, mais je veux juste… pour être capable
d'assurer la suite des choses aussi, là, évidemment, dans le respect, là, de ce
qui a pu être discuté puis de savoir comment on va... quelle sera la suite, en
fait, à cette abrogation-là.
Mme Laforest : Oui. En fait,
pourquoi on a retiré ces articles, c'est parce qu'on veut continuer de
permettre les assemblées publiques, les consultations publiques en présentiel.
Et, évidemment, après toutes les rencontres, toutes les consultations qu'on a
eues, tous les mémoires, c'était quand même une demande qui était dans tous les
mémoires qu'on a eus et dans toutes les présentations qu'on a eues. Désolée,
mais c'est ça. Alors, voilà, merci.
M. Grandmont : Il y avait...
• (15 h 40) •
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Taschereau.
M. Grandmont : Merci
beaucoup. Bien, il y avait quand même des éléments, là, qui satisfaisaient
plusieurs municipalités dans ce qui était proposé. De l'autre côté, il y avait
aussi... On avait mentionné… On a fait une mesure préliminaire, souvenez-vous,
là, qui demandait à ce qu'on puisse entendre l'institut pour le Nouveau Monde,
là, l'INM, qui aurait apporté un éclairage différent. Est-ce qu'on peut
s'attendre à éventuellement rediscuter de l'ensemble de ces articles-là pour
arriver à quelque chose qui serait en mesure de peut-être satisfaire les
différentes parties prenantes, en les ayant évidemment entendues au préalable?
Mme Laforest : Oui, sans
problème, on s'engage.
M. Grandmont : Merci.
Mme Laforest : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Micro,
députée de Mille-Îles, s'il vous plaît. O.K.
Mme Dufour : Merci. Donc,
écoutez, effectivement, il y a eu plusieurs mémoires qui ont été déposés. Moi,
j'ai soulevé des enjeux à ce niveau-là, les consultations publiques. J'ai, à
maintes reprises, mentionné, dans mes différentes interventions, le <fait...
Mme Dufour :
...différentes
interventions, le >fait qu'on remplaçait les consultations publiques par
des consultations écrites et j'ai rappelé à maintes reprises qu'il y aurait
plus de 40 % de la population qui est analphabète fonctionnelle. Et, pour
avoir animé pendant des années les assemblées de consultation de zonage à
Laval, je sais à quel point le visuel et l'écoute permettent d'expliquer
beaucoup mieux qu'un document écrit pour la plupart des citoyens. Donc, par
contre, je suis d'accord avec le collègue de Taschereau, le député de
Taschereau, qu'il y a quand même des éléments qui étaient intéressants, mais ça
aurait demandé une étude probablement beaucoup plus approfondie.
Et d'ailleurs je voudrais souligner que
l'Ordre des urbanistes du Québec avait demandé qu'il y ait une étude beaucoup
plus approfondie puis une refonte de tout le processus de consultation de
zonage, et moi, je recommande sincèrement à ce qu'on le fasse, cet exercice-là,
parce qu'il y a quand même des enjeux sur la délimitation des territoires, par
exemple, qui sont dans les zones contiguës ou... les zones contiguës ou visées.
C'est un peu… très aléatoire dans plusieurs... dans les villes, en fait, et on
peut se ramasser avec énormément de disparités entre les différentes
municipalités.
Donc, il y a vraiment un intérêt à revoir
ça. Et moi, je m'offre pour participer à un comité qui étudierait la question
parce que c'est quelque chose que j'ai beaucoup, beaucoup eu à vivre au niveau
de la ville de Laval et que je comprends toutes les conséquences de ça, mais je
pense que l'approche qui est proposée, de retirer l'ensemble des articles ici,
est prudente, le temps de se donner une réflexion et de faire en sorte qu'on le
fasse bien, sans brimer, dans le fond, le droit démocratique d'aucun citoyen.
Alors, merci, M. le Président. Alors, moi, je suis à l'aise avec ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la députée de Mille-Îles. Alors, ça va comme ça? Alors, nous allons mettre
aux voix l'amendement. Est-ce que l'amendement qui retire les articles 7 à 12,
20 à 23, 25, 30, 33 à 35, 41 à 47, 60 à 63, 71, 72, 74, 76 à 79, 83, 84, 107 à
110, 112, 123, 130, 143, 150 et 160 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Voilà.
Mme Dufour : M. le Président,
j'aimerais déposer un amendement. C'est que c'était dans ce bloc-là, mais
c'était à la fin de ce bloc-là. Ce n'est pas nécessairement en lien, par
contre, avec les articles qui viennent d'être abrogés. Ils sont déjà dans le
Greffier. Il y en a deux. Il y a deux amendements. Donc, c'est le 166.1, le
premier. Je vais attendre qu'il soit à l'écran, là, pour le lire.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
parfait. Alors, peut-être, ce qu'on va faire, c'est que vous allez pouvoir le
lire. Par contre, le temps que la... la...
Mme Dufour : Ah! mais il est
à l'écran.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.,
vous l'avez? Parfait.
Mme Dufour : Parfait? Donc,
je vais vous lire l'article puis après je vais expliquer, dans le fond, la
nature du changement.
Insérer, après l'article 166 du
projet de loi, ce qui suit :
«Loi sur les élections et les référendums
dans les municipalités.
«166.1. L'article 553 de la Loi sur
les élections et les référendums dans les municipalités (chapitre E-2.2)
est modifié par la suppression, dans son troisième alinéa, de «À moins que
le greffier ou greffier-trésorier n'ait la liste de toutes ces personnes, leur nombre
est présumé égal à la somme des unités de logement, des immeubles non
résidentiels et des établissements d'entreprise situés sur le territoire de la
municipalité ou, selon le cas, dans le secteur concerné.»
Ainsi, l'article 553 de cette loi se
lirait désormais ainsi :
«Aux fins du premier alinéa, les personnes
habiles à voter sont celles qui ont le droit d'être inscrites sur la liste
référendaire de la municipalité ou, selon le cas, du secteur concerné.»
Donc, je vais expliquer maintenant. Il y a
un enjeu actuellement avec le processus référendaire dans les municipalités, où
il y avait une certaine ambiguïté dans la loi qui permettait que… deux méthodes
de calcul pour établir le nombre de personnes habiles à voter. Donc, lorsqu'il
y a un référendum... référendaire… un processus référendaire au niveau du
zonage, des changements de zonage, une municipalité doit établir le nombre de
personnes habiles à voter qui vont pouvoir s'exprimer sur le référendum en <question…
Mme Dufour :
...référendum
en >question, et, lorsqu'on regarde la...
Normalement, là, un référendum, c'est basé
sur la liste électorale. Ça, c'est ce qu'on connaît, mais il y avait cette
ambiguïté-là, dans la loi, qu'on disait : Si jamais le trésorier n'a pas
la liste de toutes les personnes, bien, le nombre des personnes habiles à
voter, là, c'est, dans le fond, le nombre d'unités de logement, donc, le nombre
de maisons, appartements, etc., qu'il y a dans le secteur. Et vous comprendrez
qu'il y a plus qu'une personne qui habite par unité de logement, généralement,
et donc ça donnait des disparités assez importantes entre le nombre réel de
personnes habiles à voter dans le secteur et le nombre d'unités de logement, ce
qui faisait en sorte que, si une municipalité adoptait la deuxième méthode, et
que, là, il y avait des gens qui allaient se déplacer pour voter, bien là on
pouvait avoir des taux de votation de 200 %. Ça ne fait pas de sens.
Donc, on ne peut pas... Ce n'est pas
normal que le pourcentage, comment dire, d'appuis… ou contre un projet soit
supérieur au nombre de personnes habiles à voter, là. Ce n'est pas... Il y a un
non-sens. Et ça, ça a été mis à une époque où... Cette option-là a été mise à
une époque où les listes électorales étaient peut-être difficiles à obtenir
aisément. Aujourd'hui, il y a une liste électorale permanente. Elle est
accessible électroniquement. Toutes les villes ont accès à ça. Donc, il n'y a
pas lieu à ce que le nombre d'unités ou le nombre de maisons soit établi comme
le nombre de personnes habiles à voter.
Donc, voilà la nature de cet article qui
est proposé ici, de cet amendement-là. Il y en a un deuxième qui va suivre, là,
qui est en concordance. Donc, je ne sais pas s'il y a des commentaires.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions, commentaires?
Mme Dufour : C'est très
technique, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Laforest : Je suis
totalement en accord. Puis honnêtement je ne comprends pas qu'on n'y a pas
pensé… C'est important, cet amendement-là.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, est-ce que l'amendement qui vient introduire l'article 166.1 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Parfait.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Puis il y a un deuxième...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
vous avez un deuxième... Alors, allez-y.
Mme Dufour : ...amendement,
qui est 181... voyons, 180.1. On va le… Il va être à l'écran dans deux
instants. Parfait, merci. Donc, je vais le lire. Donc, article 180.1 :
Insérer, après l'article 180 du
projet de loi, le suivant :
«180.1. Les dispositions de
l'article 553 de la Loi sur les élections et les référendums
(chapitre E-2.2) s'appliquent, telles qu'elles se lisaient le (indiquer
ici la date qui précède celle qui suit de trois mois celle de la sanction de la
présente loi) à toute procédure d'enregistrement des personnes habiles à voter
dont la date de référence, au sens de l'article 514 de cette loi, est
antérieure au (indiquer ici la date qui suit de trois mois celle de la sanction
de la présente loi).»
Alors, c'est une question de concordance,
tout simplement, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la députée de Mille-Îles. Est-ce qu'il y a des questions? Voulez-vous...
Des voix : …
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que l'amendement qui introduit l'article 181.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
• (15 h 50) •
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Voilà. Alors, nous en sommes maintenant au... ah! O.K., alors, au bloc O-14,
par contre, oui, c'est ça, O-14, avec l'article 163.
Mme Laforest : Oui,
l'article 163, M. le Président, alors, se lit ainsi :
La Loi sur les compétences municipales
(chapitre C-47.1) est modifiée par l'insertion, après l'article 28,
de la sous-section suivante…
Nous aurons également un amendement, mais
c'est un article vraiment important. Alors, ça concerne la capacité des
systèmes ou des ressources en eau.
«29. Toute municipalité locale peut, par
règlement, interdire toute intervention consistant à exécuter des travaux ou à
utiliser un immeuble lorsque celle-ci serait susceptible :
«1° de créer des besoins excédant la
capacité d'un système d'alimentation en eau, d'égout ou d'assainissement des
eaux;
«2° d'entraîner une insuffisance des
ressources en eau ou d'en détériorer la qualité.
«Un tel règlement cesse d'avoir effet le
jour qui suit de deux ans celui de son entrée en vigueur.
«30. Dès lors que le projet d'un règlement
visé à l'article 29 a été déposé en séance du conseil, aucune autorisation
municipale ne peut être délivrée à l'égard d'une intervention qui serait
interdite advenant l'adoption du règlement.
«Dans le cas où une demande d'autorisation
est substantiellement complète et conforme à la réglementation en vigueur au
moment où le projet de règlement est déposé, la délivrance de l'autorisation
doit être suspendue tant que l'intervention demeure interdite en vertu du
premier alinéa ou par un règlement pris en vertu de <l'article 29...
Mme Laforest :
...vertu
de >l'article 29. Un tel règlement peut toutefois mettre fin à
cette suspension.
«Le premier alinéa cesse d'avoir effet à
la plus hâtive des dates suivantes :
«1° le jour de l'entrée en vigueur du
règlement;
«2° le jour qui suit de quatre mois le
dépôt du projet de règlement.
«31. Avant d'adopter un règlement visé à
l'article 29, à l'exclusion d'un règlement qui ne fait que reconduire une
interdiction en vigueur, la municipalité doit tenir une consultation publique à
l'égard du projet de règlement.
«La consultation publique commence par la
diffusion d'un document explicatif du projet produit par la municipalité.
«Elle comprend une période de consultation
écrite, dont la durée ne peut être inférieure à 14 jours, et une assemblée…
lors de laquelle le représentant de la municipalité explique le projet de
règlement et entend les personnes et organismes qui désirent s'exprimer. Le
représentant doit également expliquer les mesures que la municipalité a prises
ou qu'elle entend prendre pour résoudre tout problème qui rend nécessaire un
tel règlement.
«La municipalité annonce la consultation
publique au moyen d'un avis publié dans un journal diffusé sur son territoire.
«L'avis doit décrire l'objet de la
consultation et indiquer les modalités selon lesquelles toute personne peut
transmettre à la municipalité ses commentaires écrits. L'avis doit également
indiquer la manière dont est diffusé le document explicatif visé au deuxième
alinéa.
«L'avis, ou un avis distinct, doit
annoncer, au plus tard le septième jour qui précède sa tenue, la date, l'heure
et le lieu de l'assemblée publique.
«La consultation publique prend fin avec
la production d'un sommaire de la consultation qui fait état des commentaires
recueillis lors de la période de consultation écrite et lors de l'assemblée
publique. Le sommaire est déposé lors de la prochaine séance du conseil de la
municipalité.»
Alors, ici, je vais lire l'amendement qui
se lit à l'article 163, l'article 29 de la Loi sur les compétences
municipales.
À l'article 29 de la Loi sur les
compétences municipales proposé par l'article 163 du projet de loi :
1° remplacer, dans ce qui précède le
paragraphe 1° du premier alinéa, «, par règlement, interdire» par «adopter un
règlement à caractère provisoire afin d'interdire, pour une période n'excédant
pas deux ans,»;
2° remplacer le deuxième alinéa par le
suivant :
«Une interdiction visée au premier alinéa
peut être reconduite au moyen d'un nouveau règlement à caractère provisoire.»
Nous aurons également un deuxième
amendement. M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Allez-y.
Mme Laforest : L'article 163,
article 31 de la Loi sur les compétences municipales. Remplacer
l'article 31 de la Loi sur les compétences municipales proposé par
l'article 163 du projet de loi par le suivant :
«31. Avant d'adopter un règlement visé à
l'article 29, à l'exclusion d'un règlement qui ne fait que reconduire une
interdiction en vigueur, la municipalité doit tenir une consultation publique à
l'égard du projet de règlement.
«La consultation publique doit comprendre
une assemblée publique lors de laquelle le représentant de la municipalité
explique le projet de règlement et entend les personnes et organismes qui
désirent s'exprimer. Le représentant doit également expliquer les mesures que
la municipalité a prises ou qu'elle entend prendre pour résoudre tout problème
qui rend nécessaire un tel règlement.
«La municipalité annonce l'assemblée
publique au moyen d'un avis publié au plus tard le septième jour qui précède sa
tenue.»
Alors, ici, M. le Président, c'est un
article assez important, avec les deux amendements. Pour vous expliquer, quand
nous sommes arrivés en poste, certaines municipalités avaient des projets de
nouveaux quartiers, mais c'était impossible de s'approvisionner en eau potable
ou encore elles le faisaient, mais, après un certain temps, c'était impossible
d'avoir un débit considérable dans leurs résidences.
Alors, nous, ce qu'on s'est dit, c'est
que, maintenant, les projets d'habitation qui ne peuvent être desservis avec
une capacité considérable d'eau potable ne pourraient aller de l'avant ou encore,
pour un projet qui devrait s'agrandir, un projet d'agrandissement dans un
quartier, puis on n'est pas capables de desservir les résidences en eau
potable, bien, à ce moment-là, la municipalité pourrait arrêter, suspendre les
travaux et, maintenant, ce serait légal, parce que, maintenant, c'est
impossible de le faire. Alors, voilà, c'est un article vraiment essentiel.
Merci M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Par contre, j'aurais dû vous arrêter au premier
amendement parce qu'il faut adopter le premier amendement et ensuite le
deuxième. Alors, on va commencer par le premier amendement, qui concerne
l'article 29. Est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement? Députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Bien, le
premier, je vous avoue... Là, dans le fond, actuellement, on disait qu'on
pouvait interdire toute intervention qui consistait à exécuter des travaux
lorsque ça pouvait créer des besoins. Puis là on vient dire, bien, qu'on peut
adopter un règlement à caractère provisoire puis l'interdire pour deux ans
maximum. Donc, j'aimerais comprendre pourquoi on vient le limiter à deux ans.
Et ailleurs dans le projet de loi, si je ne me trompe, on s'était assurés qu'on
pouvait reconduire ce délai-là. Donc, est-ce que ce sera le cas ici aussi, là?
Je veux juste le valider, là.
Mme Laforest : …c'est que,
présentement, c'est possible, deux ans, mais ce n'est pas possible de
reconduire. Donc, nous, ce qu'on dit, c'est que c'est deux ans. Puis, si on voit
que la municipalité est capable de <fournir...
Mme Laforest :
...capable
de >fournir les résidences en eau potable, on peut reconduire de deux
ans. C'est ça qu'on vient ajouter.
Mme Dufour : Bien,
excusez-moi, actuellement, quand je lis ce qui était dans le projet de loi, qui
était proposé, on disait qu'une municipalité pouvait interdire toute
intervention et... Ah oui! O.K., excusez, «un tel règlement cesse d'avoir effet
le jour qui suit deux ans…» O.K.
Mme Laforest : C'est ça, oui.
Mme Dufour : Puis là on
dit... Bien, en fait, c'est quoi que ça change vraiment? Parce que, là, on
vient dire... On adopte un règlement qui ne peut pas excéder deux ans. Donc,
quelle est la différence?
Mme Laforest : …veut
l'expliquer.
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
Me Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Non, je
ne suis pas maître, mais c'est bon. En fait, vous vous souvenez, lors des
consultations particulières, plusieurs personnes, plusieurs groupes étaient
intervenus en disant que ce n'était pas clair si le règlement pouvait être
reconduit. Il y avait une certaine confusion.
Mme Dufour : Oui, exact.
M. Savoie (Jocelyn) : La
réécriture vient clarifier ces éléments-là en indiquant noir sur blanc que le
règlement est temporaire, il a une durée de deux ans, mais que, si la
municipalité a besoin, comme l'a dit Mme la ministre, de le prolonger, à ce
moment-là, il peut être prolongé.
Mme Dufour : Parfait.
M. Savoie (Jocelyn) : Puis il
peut être prolongé comme ça, à coup de deux ans, là, jusqu'à ce que la
situation soit résorbée, mais ça oblige d'avoir un débat, puis donc d'avoir une
certaine forme de reddition de comptes aux citoyens.
Mme Dufour : Je vous remercie.
Ça, c'est l'avant... Là, je viens de voir le deuxième alinéa. Ça, c'est...
Quand on reçoit des amendements comme ça, de voir le libellé final, c'est
toujours aidant, je veux juste le mentionner, parce que, là, je n'avais pas vu
le deuxième qui était modifié. Ça fait que, là, c'est très, très clair, je vous
remercie beaucoup, et c'est un amendement, effectivement, qui était nécessaire.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la députée de Mille-Îles. Alors, ça va comme ça? Alors, nous allons mettre
aux voix l'article... l'amendement de l'article qui concerne
l'article 123, article 129, pour bien démêler les choses. Alors,
est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors là, nous allons entreprendre les discussions sur l'article...
l'amendement qui est… de l'article 163 en lien avec l'article 31.
Est-ce qu'il y a des questions ou commentaires?
Une voix : …
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
elle l'a lu, c'est ça, tantôt, elle a tout lu en lien. C'est pour ça que,
tantôt, j'ai dit : J'aurais dû arrêter la ministre, mais elle est trop
rapide pour moi, là, c'est... Comment?
M. Grandmont : ...deux
minutes pour le relire?
Le Président (M. Schneeberger) : Voulez-vous
un moment de suspension?
M. Grandmont : S'il vous
plaît, un petit, oui.
Une voix : …
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, allez-y, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Si je comprends
bien, c'est… Dans le fond, la concordance avec tous les articles qui ont été
abrogés tout à l'heure, là, c'est qu'ici on vient parler de consultation
écrite, alors qu'on doit s'ajuster et y aller avec des consultations publiques.
Moi, c'est ce que je comprends, là. Peut-être que la partie ministérielle peut
nous l'expliquer, là.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.,
merci, oui.
Mme Laforest : …c'est sûr
qu'il y avait plusieurs discussions ici, mais, si je réponds bien à votre
question, peut-être vous me corrigez, c'est qu'après deux ans, évidemment,
on...
Mme Dufour : Ah non!
Mme Laforest : O.K., excusez,
c'est...
Mme Dufour : Non, on était
sur la consultation publique. Je disais que c'est de la concordance avec les
articles qu'on a abrogés précédemment.
Mme Laforest : Oui, O.K.,
désolée, oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Ça va? Alors, est-ce que l'amendement de l'article 163 qui concerne
l'article 31 est adopté?
Des voix : Adopté.
• (16 heures) •
Le Président (M. Schneeberger) : Alors
là, nous en sommes à l'adoption de l'article 163 tel qu'amendé. Est-ce
qu'il y a des questions? Ça va? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci, M.
le Président. En fait, je voulais comprendre un peu, là, la teneur de ce qui
est proposé par Mme la ministre. Quand on dit, là, que l'article 29
proposé permettrait à une municipalité locale d'adopter un règlement pour
interdire des interventions qui seraient susceptibles de créer une demande en
eau qui excéderait la capacité disponible ou le traitement des eaux, donc,
c'est, à la fois, ce qu'on va capter, qu'est-ce qu'on va être capables de
traiter par la suite.
Quand on parle d'intervention, là, vous
avez pris l'exemple de créer un nouveau quartier, mais ça pourrait être un
changement d'usage. Ça pourrait être, par exemple, là, je ne sais pas, moi, une
maison, par exemple, qui décide de se convertir pour du Airbnb puis qui a
beaucoup, beaucoup, beaucoup de locations. Ce n'est pas toutes les villes qui
contrôlent tant que ça le nombre de personnes, par exemple. Tu sais, je pense à
une petite municipalité. Il y en a, là, des municipalités, entre autres, dans
Charlevoix, qui sont à la limite de ce que le système d'épuration… d'égout, en
fait, sanitaire est capable de recevoir.
Donc, avec un article... avec l'article 163,
on permettrait aux municipalités de venir dire : Aïe! là, ça arrête, là,
jusqu'à tant qu'on trouve des moyens de rétablir la... de rendre conforme ou de
juste maintenir les usages tels qu'ils étaient prévus au départ aussi, là, parce
que ça pourrait… dans les deux sens, soit on s'adapte soit on revient à la
situation qui prévalait auparavant, mais ça peut être aussi pour de l'industriel,
station de pompage…
16 h (version révisée)
M. Grandmont : ...mais ça peut
être aussi pour de l'industriel, stations de pompage, compagnies, etc. Donc,
ça... Il y a beaucoup de latitude qui est laissée là-dedans aux municipalités,
c'est ce que je comprends?
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : O.K.
Mme Laforest : En fait,
maintenant, avec l'article qu'on adopte, à chaque demande de permis on pourrait
refuser si le permis... si le projet n'a pas la capacité en eau suffisante.
M. Grandmont : O.K. Donc,
les...
Mme Laforest : Donc, oui, s'il
y a différents... des ajouts sur une bâtisse ou... tout ce qui demande un
permis, en fait.
M. Grandmont : O.K. Donc, les
villes ont à être bien outillées pour comprendre... connaître leur capacité
entrante ou sortante.
Mme Laforest : Oui,
normalement, elles l'ont.
M. Grandmont : Mais elles
ont, avec cet article-là... avec cet article-là, oui, effectivement, elles ont
la capacité de refuser certains types de projets... tu sais, changements d'affectation,
nouveaux quartiers, etc. C'est correct. Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, pas d'autres questions? Alors, est-ce que l'article 163, tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors là, nous en sommes maintenant au bloc O-20, et là j'ai besoin du
consentement pour réouvrir l'article 105, qui avait été suspendu.
Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
Mme la ministre, je voudrais que vous relisiez l'article étant donné qu'il
avait été suspendu pour fins de discussion.
Mme Laforest : L'article 105,
M. le Président?
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui.
Mme Laforest : D'accord. L'article 105 :
L'article 123 de cette loi est remplacé par le suivant :
«123. Les articles 124 à 127.1 s'appliquent
à l'égard de tout règlement d'urbanisme, à l'exclusion d'un règlement visé à la
section IV, et de tout règlement qui modifie ou remplace un tel règlement.
«Toutefois :
«1° les articles 124 à 127.1 ne
s'appliquent pas à l'égard d'un règlement qui est applicable à un territoire
non organisé et qui n'est pas susceptible d'approbation référendaire;
«2° les articles 125 à 127 ne s'appliquent
pas à l'égard d'un règlement dont l'unique but est de permettre la réalisation
d'un projet relatif à de l'habitation destinée à des personnes ayant besoin de
protection.
«Pour l'application de la présente section,
est susceptible d'approbation référendaire tout règlement qui remplit les
conditions suivantes :
«1° ayant pour objet de modifier le
règlement de zonage en ajoutant, modifiant, remplaçant ou supprimant une
disposition qui porte sur une matière prévue à l'un des paragraphes 1° à 5°,
6° et 16.1° à 23° du deuxième alinéa de l'article 113 ou au troisième
alinéa de cet article;
«2° ne pas être un règlement de
concordance qui apporte une modification visée au paragraphe 1°, en vertu
de l'article... de l'un des articles 58, 59, 59.5, 102 et 110.4,
uniquement pour tenir compte de la modification ou de la révision du schéma ou
de l'entrée en vigueur du plan d'urbanisme original ou de la modification ou de
la révision du plan.
«Est également susceptible d'approbation
référendaire, pour l'application de la présente section :
«1° le règlement sur les usages
conditionnels et tout règlement qui le modifie;
«2° le règlement relatif au zonage
incitatif, lorsqu'il prévoit une norme de remplacement qui porte sur une
matière prévue à l'une des dispositions énumérées au paragraphe 1° du
troisième alinéa, et de tout règlement qui ajoute, modifie, remplace ou
supprime une telle norme.»
Alors, ici, M. le Président, je lis l'amendement.
L'article 113 : Remplacer, dans le paragraphe 1° du troisième
alinéa de l'article 123 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme,
proposé par l'article 105 du projet de loi, «16.1°» par «17°».
Alors, ici, M. le Président, on vient... ça
concerne, bref, la procédure d'adoption puis d'entrée en vigueur des règlements
d'urbanisme d'une municipalité locale. Par contre, on aurait pu l'adopter plus
tard, cet article-là, mais quand même. Donc, on aura pour... cet article aura
pour effet l'application de cette procédure à tout règlement d'urbanisme, à l'exception
de ceux relatifs aux permis et aux certificats. Donc, on parle encore une fois
que cet article écarterait la procédure de consultation publique qui était
prévue dans la loi pour la modification de permettre la réalisation d'un projet
en habitation destiné à des personnes qui ont besoin de protection. On se
rappelle qu'on a adopté les articles hier pour... les articles concernant les
personnes en situation de violence qui avaient besoin de protection pour une
meilleure confidentialité. Donc, on se réfère aux articles qui ont déjà été
adoptés avec cet article. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement? Mme la
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci. J'aimerais
juste comprendre pourquoi l'amendement change de «127.1» à «127». Qu'est-ce qu'il
y avait à 127.1? Parce que l'article d'origine, c'est 127. Donc, est-ce que
127.1, c'était un des articles qui étaient créés par l'ensemble des règlements
qu'on a abrogés tout à l'heure?
Mme Laforest : Tout à fait.
Mme Dufour : Exactement. O.K.
C'est bon. Ça fait du sens.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Maintenant,
est-ce que... Nous en sommes à l'article amendé. Est-ce que l'article 105,
tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, nous en sommes maintenant à l'article... l'ordre
O-21, l'article 178. Là, <peut-être...
Le Président (M. Schneeberger) :
...alors, nous en sommes maintenant à l'article... l'ordre O-21,
l'article 178. Là, >peut-être, pour juste réveiller ma mémoire, est-ce
que... Je pense qu'il avait été suspendu, cet article-là, hein? O.K. Alors,
j'ai besoin du consentement pour le reprendre. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, peut-être relire l'article, là, Mme la ministre, à des fins...
Mme Laforest : Oui. Alors,
c'est un article, M. le Président, qui concerne la... concerne la période
transitoire, période de transition.
Alors, l'article 178 : Les
dispositions de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme ou de tout règlement
pris en vertu de cette loi qui concernent la consultation publique, la
participation publique ou l'approbation référendaire s'appliquent, telles
qu'elles se lisaient le (indiquer ici la date qui précède celle qui suit de
trois mois celle de la sanction de la présente loi), aux processus
réglementaires en cours le (indiquer ici la date qui
suit de trois mois celle de la sanction de la présente loi).
Aux fins du premier <alinéa...
Mme Laforest :
...la
date qui suit de trois mois celle de la sanction de la présente loi).
Aux fins du premier >alinéa, on
entend par «processus référendaire en cours» un processus à l'égard duquel l'un
des documents suivants a été adopté :
1° un projet d'énoncé de vision
stratégique;
2° un projet de règlement modifiant
ou révisant un plan métropolitain d'aménagement et de développement ou un
schéma d'aménagement et de développement;
3° une proposition préliminaire
d'urbanisme ou un projet de règlement adoptant, modifiant ou révisant un plan
d'urbanisme;
4° un projet de règlement visé à
l'article 79.7 ou 124 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Ici, c'est : L'article... L'article 178
du projet de loi prévoit des règles transitoires concernant certains processus
réglementaires en cours.
Et l'amendement, qui se lit ainsi :
L'article 178. L'article... À l'article 178 du projet de loi :
1° remplacer, dans le premier alinéa,
«ou de tout règlement pris en vertu de cette loi qui concernent la consultation
publique, la participation publique» par «qui concernent la consultation
publique»;
2° remplacer le deuxième alinéa par
le suivant :
«Aux fins du premier alinéa, on entend par
"processus référendaire en cours" un processus à l'égard duquel a été
adopté un projet de règlement visé à l'article 124 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme.»
Donc, ici, on vient accorder un délai
entre la sanction de la loi et l'entrée en vigueur des dispositions
introduisant de nouvelles responsabilités pour permettre les nouvelles
procédures au ministère des Affaires municipales et on touche la période de
transition entre les anciennes et les nouvelles règles de la LAU. Alors, voilà.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci.
Donc, précédemment, on avait «consultation publique», «participation publique».
Là, on enlève «participation publique». Je me demandais pourquoi, parce qu'on
l'a gardé dans le reste du projet de loi, finalement. Je veux juste comprendre
pourquoi on l'enlève ici, tout simplement.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, allez-y,
M. Savoie.
Le Président (M. Schneeberger) : M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
que, simplement, comme on n'abroge plus les dispositions sur la participation
publique, il n'y a plus lieu de prévoir une clause transitoire vu qu'on les a
toutes réinsérées dans la loi. Si on les avait abrogées, bien, on avait besoin
de la clause transitoire pour les procédures en cours, mais on a... on a
éliminé l'abrogation des... O.K.
Si je récapitule, au début, dans le projet
de loi, on abrogeait toutes les dispositions concernant la participation
publique, donc ça prenait une clause transitoire pour les processus qui
auraient été en cours au moment de la sanction de la loi. Comme on n'abroge
plus toutes ces dispositions-là, il n'y a plus besoin d'avoir une disposition
transitoire vu qu'elles vont juste continuer dans le régime existant.
Mme Dufour : ...pas certaine ça
répond à ma question, par contre. Je posais la question : Pourquoi,
précédemment, dans l'article, on parlait de consultation publique, de
participation publique ou d'approbation référendaire et, maintenant, on enlève «participation
publique»?
Là, «participation publique», ça serait ce
qui aurait été dans... si les articles avaient été adoptés, mais ce n'est pas
la politique de participation publique, c'est distinct, j'imagine? Je viens de
peut-être... Je suis en train de me répondre à moi-même. Parce que «politique
de participation publique», on l'a gardé, c'est bien ça, alors que «participation
publique», ça, c'est ce qu'on aurait retrouvé dans les règlements, si on les
avait adoptés, du bloc 0-19. Est-ce que je viens de comprendre? Parfait.
M. Savoie (Jocelyn) : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait. Alors...
Mme Dufour : Un mot de
différence, ça change tout dans une phrase. Excellent. Merci.
• (16 h 10) •
Le Président (M. Schneeberger) : Je
pense qu'on a la réponse.
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Allez-y. Par votre... Vous nommer.
Une voix : ...
Mme Dufour : C'est bon. J'ai
compris.
Le Président (M. Schneeberger) : Non,
ça va? O.K. Ah! c'est bon. C'est bon. Alors, d'autres questions sur l'amendement?
Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors là, est-ce que l'article 178, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Parfait. Alors, nous en sommes maintenant à un autre... nous touchons
maintenant à un autre bloc, le O-22, article 80.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui?
M. Grandmont : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Des...
Une pause? Pause-santé, O.K. Oui, on...
Des voix : ...
M. Grandmont : Oui, je le
sais.
Des voix : ...
M. Grandmont : Cinq minutes.
Des voix : ...
M. Grandmont : Non, mais j'en
ferais la demande.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Non, on va faire deux minutes. On se dépêche. Deux minutes.
M. Grandmont : Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 11)
(Reprise à 16 h 18)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons à l'article 89.
Mme Laforest : L'article 89 :
La sous-section 3 de la section VI.1 du chapitre III du
titre I de cette loi, comprenant l'article 110.10.1, est remplacée
par la sous-section suivante :
«3. Remplacement de certains règlements
«110.10.1. Pour remplacer le règlement de
zonage, le règlement sur les usages conditionnels au règlement... ou le
règlement au zonage incitatif, le conseil de la municipalité doit, sous peine
de nullité, adopter le règlement de remplacement au plus tôt le jour où il
adopte celui qui révise le plan et au plus tard le jour qui suit de 180 jours
celui de l'entrée en vigueur du plan révisé.
«Le règlement du remplacement doit être
conforme au plan révisé.
«L'adoption d'un règlement de remplacement
dispense le conseil de l'obligation d'adopter un règlement de concordance visé
à l'article 110.4.»
Donc, ici, c'est pour donner le délai de
six mois entre la révision du plan et le remplacement des règlements, mais je
crois qu'on l'avait adopté... On ne l'avait pas fait, le remplacement pour six
mois? Non?
Une voix : ...
Mme Laforest : D'accord. O.K.
Terminé. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Questions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Juste pour
bien comprendre, parce qu'au... dans... auparavant, là, c'était, tu sais :
lorsqu'on remplaçait le règlement de zonage, le conseil devait adopter, le même
jour, le règlement de remplacement. Là, maintenant, on donne un délai, ça, ça
va, je comprends, 180 jours. Qu'est-ce qui arrive entre les deux, entre,
tu sais, le moment où il adopte un règlement de zonage, mais il n'a pas encore
adopté de règlement de remplacement? Qu'est-ce qui se passe à ce moment-là? Y
a-tu un...
Mme Laforest : C'est l'ancien
règlement qui s'applique.
Mme Dufour : Jusqu'à ce que
le règlement de remplacement ait été adopté?
Mme Laforest : Exactement.
Mme Dufour : O.K. O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Oui. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Alors, est-ce que le... est-ce que l'article 89 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 85.
• (16 h 20) •
Mme Laforest : 85, alors :
L'article 110.3.1 de cette loi est remplacé par le suivant :
«110.3.1. Le conseil de la municipalité
peut réviser le plan d'urbanisme en suivant le processus prévu aux
articles 109.1 à 109.8, 109.9 et 110 à 110.3, avec les adaptations
nécessaires. Toutefois, le troisième alinéa de l'article 109.2 ne
s'applique pas à l'égard d'un projet de règlement révisant le plan d'urbanisme,
lequel doit faire l'objet d'une assemblée publique.»
Et voici l'amendement, qui se lirait ainsi :
L'article 85. À l'article 85... Ah mon Dieu! Il est affiché déjà. On
va vite maintenant, c'est bien. À l'article 85 du projet de loi :
1° remplacer «109.8» par «109.8.0.1»;
2° supprimer la deuxième phrase.
Alors, ici, M. le Président, on assouplit
les procédures qui sont associées à la révision du plan d'urbanisme ou le
remplacement des règlements d'urbanisme. Alors, voilà.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...M. le
Président, tout simplement, je m'étais mis une note où je me demandais,
justement, c'était quoi, le... la... voyons, le troisième alinéa de
l'article 109.2. Donc, en l'enlevant, bien, j'ai pu avoir la réponse.
C'est bon. Ça me va.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Est-ce que l'amendement de l'article 85 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 85 tel qu'amendé? Non. Alors,
est-ce que l'article 85, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 86.
Mme Laforest : Article 86 :
L'article 110.4 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le
premier <alinéa...
Mme Laforest :
...
cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
>alinéa, de «ou révisant le plan» par «le plan ou dans les
180 jours suivant l'entrée en vigueur d'un règlement révisant le plan»;
2° par le remplacement du deuxième
alinéa par le suivant :
«Pour l'application du premier alinéa, on
entend par "règlement de concordance" tout règlement qui est
nécessaire pour assurer la conformité visée à cet alinéa et par lequel une
municipalité adopte ou modifie tout règlement.»
Alors, ici, on vient s'ajuster avec le
180 jours. C'est un règlement de concordance pour les délais pour les
règlements, l'adoption des règlements d'urbanisme, comme on l'a adopté précédemment.
C'est une harmonisation de la notion des règlements de concordance avec le
180 jours adopté précédemment.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Questions? Ça va. Est-ce que l'article 86 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
88.
Mme Laforest : 75.
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
excusez-moi. Il y avait un autre, oui, à côté. 75. Excusez-moi, Mme la
ministre.
Mme Laforest : L'article 75 :
L'article 102 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «90» et de «, lorsque le document complémentaire l'exige, le
règlement visé à l'article 116» par «règlement 180» et de «tout autre
règlement dont l'adoption est exigée par le document complémentaire»;
2° par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «de zonage, un règlement de lotissement, un règlement de
construction, un règlement visé à l'article 116 ou un règlement au même
effet adopté en vertu d'une autre loi» par «d'urbanisme»;
3° par le règlement, dans le
troisième alinéa, de «que le règlement de zonage, le règlement de lotissement,
le règlement de construction, le règlement visé à l'article 116 ou le
règlement au même effet adopté en vertu d'une autre loi» par «qu'un règlement
visé au deuxième alinéa»;
4° par le remplacement, dans le
quatrième alinéa, de «127» par «127.1», comme on a discuté précédemment, le 127
à 127.1.
Donc, l'amendement, l'article 75 :
On supprime le paragraphe 4° de l'article 75 du projet de loi, pour assurer
la concordance avec la révision d'un plan d'urbanisme à la suite d'un... d'une
adoption d'un premier plan d'urbanisme. Donc, on harmonise encore une fois le
règlement de concordance. Voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
avez des questions?
M. Grandmont : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Bien, moi, je vous regarde, là, je vois vos yeux. Ce n'est pas des gros
articles, alors, en regardant vos yeux, je le vois. Mais, bon, s'il y a des
questions, levez... juste à lever la main ou quoi que ce soit. Alors, est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, est-ce que... Questions? Non, ça va? Alors, est-ce que
l'article 75, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Là,
vous avez...
Mme Dufour : ...sur l'article
principal. Parce qu'on a traité l'amendement en premier, mais j'avais des
questions sur l'article principal, mais vous...
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Mais j'ai dit : «Questions?», mais personne...
Mme Dufour : Bien, j'ai dit :
«J'ai des questions»...
Le Président (M. Schneeberger) :
Ah! O.K. Parfait.
Mme Dufour : ...mais vous avez
dit : «Adopté».
Le Président (M. Schneeberger) : Bon,
parfait. Alors, allez-y, allez-y.
Mme Dufour : Excusez. Donc,
dans le fond, on dit «un règlement...»... dans le fond, on remplace, là, «règlement
de zonage», «de lotissement», «de construction» et on remplace ça par «un
règlement d'urbanisme». Donc, c'est quand même distinct qu'un règlement de
zonage. Je comprends qu'on voulait retirer «lotissement», «construction», mais
là je me demandais, c'est ça, pourquoi qu'on... Tu sais, dans le fond,
«règlement d'urbanisme», ça englobe beaucoup de choses. Est-ce qu'on a une
définition
à quelque part qui dit c'est quoi? Parce que, tu
sais, est-ce que c'est tous les outils discrétionnaires? Quand on parlait juste
de «règlement de zonage», c'était clair pour moi, mais là «règlement
d'urbanisme», c'est comme plus flou. Ça fait que... est-ce qu'il y a la
définition à quelque part de ce que ça inclut?
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme la ministre.
Mme Laforest : Me Cartwell,
on fait référence à un autre article. Je ne sais pas c'est quel numéro, Me Cartwell?
M. Cantwell (Philip) : Oui.
Donc, la définition de «règlement d'urbanisme» a été introduite par l'article 4
du projet de loi, et ça vise tout règlement prévu au chapitre IV ou V.0.1
du titre I. Donc, pour éliminer toute l'énumération, «lotissement»,
«construction», «zonage», avec... et nommer tous les chapitres par la suite, on
a introduit cette définition-là pour simplifier les renvois dans l'ensemble des
dispositions de la loi.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que ça répond à votre question, Mme la députée de Mille-Îles?
Mme Dufour : Oui, je pense
que oui. Laissez-moi juste y réfléchir deux secondes. Oui, c'est bon.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Bon. Autres questions? Non?
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que l'article 75, tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Et là nous en sommes maintenant à l'article 88.
Mme Laforest : L'article 88 :
L'article 110.6 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «le règlement de zonage, de lotissement ou de construction
de la municipalité, l'un ou l'autre de ses règlements prévus aux sections VII
à XII du chapitre IV ou au chapitre V.0.1 ou son règlement prévu à
l'article 116» par «l'un ou l'autre de ses règlements <d'urbanisme»...
Mme Laforest :
...à
XII du chapitre IV ou au chapitre V.0.1 ou son règlement prévu à
l'article 116» par «l'un ou l'autre de ses règlements>d'urbanisme»;
2° par le remplacement du troisième
alinéa par le suivant :
«Si un règlement de remplacement visé à
l'article 110.10.1 a été adopté avant l'entrée en vigueur du règlement
révisant le plan, le conseil est dispensé d'indiquer que le règlement remplacé
n'a pas à être modifié pour le conforme plan... pour le rendre conforme au plan.»
Excusez.
Donc, c'est une notion de concordance pour
les dispositions relatives à la procédure de remplacement associée à la
révision du plan d'urbanisme, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Questions? Non. Alors, est-ce que l'article 88 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 113.
Mme Laforest : L'article 113 :
L'article 136.0.1 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «adopté en vertu de l'article 134 qui, en application
de l'article 110.10.1, remplace le règlement de zonage ou de lotissement»
et de «troisième» par, respectivement, «de remplacement visé à
l'article 110.10.1» et «deuxième»;
2° par la suppression du deuxième
alinéa;
3° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Si les personnes habiles à voter
désapprouvent un règlement de remplacement, un nouveau règlement peut être
adopté dans les 90 jours de cette désapprobation, et ce, malgré
l'expiration de la période prévue à l'article 110.10.1.»
Donc, ici, on veut prévoir une certaine
souplesse dans la procédure de remplacement en cas de désapprobation du plan
et, évidemment, on veut donner la chance de remplacer cette révision avec le
plan d'urbanisme par un nouveau règlement à l'intérieur d'un délai raisonnable
pour ne pas, justement, perdre du temps pour de nouveaux projets. Alors, voilà.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 113? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci, M.
le Président. D'abord, est-ce que c'est quelque chose qui va... Tu sais, s'il y
avait une nouvelle contestation, est-ce que là, à ce moment-là, la municipalité
serait en défaut après la deuxième... le deuxième délai de 90 jours?
Mme Laforest : ...90 jours.
Mme Dufour : Non, non, après
le deuxième délai, celui qui est à la fin.
Mme Laforest : Oui, quand il
y a une désapprobation, la municipalité pourrait poursuivre la procédure de
remplacement associée à la révision d'un plan d'urbanisme puis la municipalité
pourrait proposer un nouveau règlement, à ce moment-ci, à l'intérieur d'un
délai raisonnable. Donc, c'est... au contraire, il n'y a pas de pénalité, mais
on pourrait... ça donne une chance à la municipalité de continuer les
procédures de remplacement.
Mme Dufour : Bien, on dit :
«un nouveau règlement peut être adopté dans les 90 jours». Donc, ça, c'est
le délai raisonnable, j'imagine. Mais ma question : S'il y a une nouvelle
désapprobation, parce que...
Mme Laforest : On peut y
aller de 90 jours à 90 jours à 90 jours.
Mme Dufour : Ça peut être
rajouté, rajouté. Parfait.
L'autre élément que, quand je l'ai lu... puis
là ça a rapport avec l'article d'origine, là, qu'on vient modifier, là, on dit :
«Tout règlement de remplacement doit être approuvé par toutes les personnes
habiles à voter», «toutes les personnes». Mais là, s'il y a désapprobation de
deux personnes, je me demandais... Parce qu'on... c'est ce qui est écrit, là,
au début, au début, là, de l'article 136.0.1. On dit : «Tout
règlement de remplacement doit être approuvé par toutes les personnes habiles à
voter». Est-ce que c'est... c'est commun de voir ça? C'est comme si on
pouvait... une seule personne désapprouvait... Oui, on va... on va devoir
suspendre pour répondre ou...
• (16 h 30) •
Des voix : ...
Mme Laforest : Bien, en fait,
ça concerne toutes les personnes habiles à voter... à voter, mais de tout le
territoire au complet.
Mme Dufour : Oui, mais on dit
qu'elle doit... il doit «être approuvé par toutes les personnes habiles à voter».
Le Président (M. Schneeberger) : J'ai
juste besoin du consentement pour poursuivre quelques minutes, là, afin
d'adopter ce... j'imagine.
Mme Laforest : ...qu'il
explique quand même.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Alors...
Mme Laforest : Ah! on a fini.
Juste...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
ça, ça prend le consentement pour continuer quelques minutes...
Mme Laforest : Ah! consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : ...sinon
je suis obligé de suspendre.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Allez-y.
M. Cantwell (Philip) : Donc,
certains règlements d'urbanisme sont approuvés par des groupes de personnes
habiles à voter, les personnes qui sont résidents d'une zone ou d'un groupe de
zones. La particularité d'un règlement de remplacement, c'est que le règlement
de remplacement est approuvé par toutes les personnes habiles à voter du
territoire de la municipalité. Et ce qu'on doit comprendre par «toutes les
personnes habiles à voter du territoire», c'est... c'est : l'ensemble
formé de toutes les zones, là. Donc, on va prendre la liste... la liste totale,
là, pour faire... pour accomplir la procédure référendaire prévue par la Loi
sur les élections et les référendums dans les municipalités.
Mme Dufour : Donc, ça
n'implique pas qu'ils doivent tous l'approuver et qu'il ne peut pas y avoir une
seule personne qui désapprouve...
16 h 30 (version révisée)
Mme Dufour : ...pas qu'ils
doivent tous l'approuver, et qu'il ne peut pas y avoir une seule personne qui
désapprouve. Parce que, lu de même, moi, c'est ce que je comprendrais.
M. Cantwell (Philip) : Non,
ce n'est pas une exigence d'unanimité, là.
Mme Dufour : O.K., d'accord.
C'est bon.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
qu'il y a d'autres questions? Non? Est-ce que l'article 113 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, compte tenu de l'heure, j'ajourne
nos travaux au mercredi 31 mai, à 19 h 30, où elle... la
commission entreprendra un autre mandat.
(Fin de la séance à 16 h 32)