(Vingt et une heures deux minutes)
La Présidente (Mme Boutin) : Alors, à
l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission
de l'aménagement du territoire ouverte.
La commission est réunie afin d'entreprendre l'étude
détaillée du projet de loi n° 49, Loi modifiant la
Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités, la Loi sur
l'éthique et la déontologie en matière municipale et diverses dispositions
législatives.
M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le
Secrétaire : Oui, Mme la Présidente. M. Fontecilla
(Laurier-Dorion) est remplacé par Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue).
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait, merci. Je vous informe que les votes pour ce mandat devront se tenir
par appel nominal, et ce, jusqu'au 11 juin 2021.
Mémoires déposés
Avant de débuter les remarques préliminaires, je
dépose les mémoires reçus depuis la fin des auditions de la part de l'Ordre des
comptables professionnels agréés du Québec, du Commissaire au lobbyisme du
Québec et de Mmes Nathalie Lasalle et Pierrette Messier.
Remarques préliminaires
Alors, nous débutons donc avec les remarques
préliminaires. Nous allons commencer avec Mme la ministre des Affaires
municipales et de l'Habitation. Vous disposez de 20 minutes. Mme la
ministre.
Mme Andrée Laforest
Mme Laforest : Oui, alors merci
beaucoup. Merci, Mme la Présidente. Évidemment, le projet de loi n° 49
enfin étudié. Je suis tellement heureuse
parce que c'est un des projets de loi que j'ai déposés en premier, la première
année, en fait, qu'on est... que je suis
arrivée. Ça fait que c'est le projet de loi n° 49,
qui modifie la Loi sur les élections et les référendums dans les
municipalités, la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière municipale et
diverses dispositions législatives.
L'avantage de
ce projet de loi, de l'étudier à ce
jour-ci, Mme la Présidente, c'est qu'en fait ça fait quand même presque deux ans et demi, et il s'est tellement
passé de choses dans les municipalités qu'on a pu ajuster certains
articles du projet de loi. Et également on a adopté plusieurs projets de loi,
67, 16, 85. Donc, c'est pour ça qu'il va y avoir des changements, des
amendements, beaucoup d'amendements, mais c'est juste à cause qu'on a eu
plusieurs projets de loi qui ont été adoptés auparavant.
Alors, je
remercie tout de suite mes collègues toujours tellement essentiels. Merci
beaucoup pour l'accompagnement et l'aide.
Adjoint parlementaire, député de Mégantic, merci beaucoup d'être encore avec
moi pour ce projet de loi, et les gens qui travaillent au cabinet et à
la fonction publique. Alors, je vous remercie beaucoup. Merci aux légistes,
parce que je pense que c'est un projet de
loi intéressant et tellement attendu. Ça devrait bien se passer. Alors, c'est
vraiment un plaisir pour moi de me retrouver avec vous...
(Interruption)
Mme Laforest : Alors, je recommence.
Alors, j'en profite, je remerciais mon équipe, qui a pris le temps, évidemment,
de travailler et de rédiger le projet de loi, mais également tous les gens qui
sont venus nous rencontrer pour commenter le projet de loi en consultations
particulières du projet de loi n° 49. Alors, je
remercie les gens qui sont venus déposer les mémoires, des mémoires importants
qu'on a... importants, qu'on a vraiment pu considérer certaines demandes.
Alors, vous allez le voir dans le projet de loi.
Alors, c'est une pièce législative que je vois
véritablement pour un virage marquant dans le monde municipal parce qu'il y
aura des répercussions positives sur les élus municipaux présents et les élus
municipaux à venir. Parce qu'il faut le redire les élections municipales
générales sont le 7 novembre 2021. Alors, à terme, je pense que ça va
inciter des gens, beaucoup plus de gens, même des jeunes, à s'intéresser à la
politique municipale. Ça va inciter des gens à se présenter parce qu'on va
redonner enfin, moi, je vois ça comme ça, les lettres de noblesse qui
reviennent à la fonction d'élu municipal... pour mettre
en place des outils nécessaires pour rendre la fonction attrayante pour tous et chacun. Les élus ont un poste très... un grand
poste de responsabilité et les élus jouent un rôle de premier plan, donc
il faut les accompagner et redorer la profession.
Alors, pour ce faire, on propose une série de
mesures dans le cadre de l'étude détaillée. Alors, ici, moi, j'entends proposer
des ajustements pour tenir compte des besoins qui nous sont exprimés et qui ont
été exprimés. Comme vous le savez, nous
sommes vraiment à l'écoute, on a un gouvernement à l'écoute. Et évidemment on
va prendre des considérations, des recommandations pour que le projet de
loi soit très, très bien peaufiné.
Alors, d'abord, pour s'assurer que tous les élus
disposent d'une formation en éthique et en déontologie, nous allons encadrer
davantage la profession. Il faut que nos élus aient une formation à jour, mais
ils doivent aussi avoir l'occasion de la peaufiner constamment au moyen d'une
formation continue. Alors, en somme, pour ce volet, l'objectif est d'offrir les
outils nécessaires aux élus pour bien remplir leurs fonctions.
Au niveau de la transparence et de
l'enregistrement, il y a eu des demandes au niveau de l'enregistrement des conseils
municipaux par des collègues, d'ailleurs, là, qui... je crois, sûrement, qu'on
avait eues de la députée de Verdun, qui en avait parlé avec moi, un projet de loi qu'elle voulait qu'on étudie, mais, en même temps, il était
décidé auparavant qu'on travaille l'enregistrement des conseils municipaux et
la transparence dans le projet de loi n° 49. Alors, c'est certain que je fais un clin d'oeil à la députée de
Verdun parce qu'elle sera très heureuse de voir que, comme prévu et comme promis, la transparence et l'enregistrement des conseils municipaux sera étudié dans le projet de loi. Alors, on va assurer ici une plus grande transparence, nous
allons définir des règles claires au niveau de la captation des sons et des
images lors des séances du conseil municipal.
Il faut absolument offrir un maximum de
transparence à la population quant aux décisions qui sont prises et qui
touchent la population. Il faut qu'il y ait une uniformité dans toutes les
régions du Québec. Évidemment, dans plusieurs régions du Québec, dans plusieurs
municipalités, c'est différent, et on veut uniformiser les pratiques. En
passant, c'est vraiment le début de la pandémie... depuis le début de la
pandémie, il y a plusieurs municipalités qui ont diffusé leurs séances en
ligne, et les échos qu'on a eus, c'est vraiment des échos qui étaient très,
très positifs, et on veut poursuivre dans cette direction.
Il y a quelques semaines, je veux l'annoncer et
je veux le redire, on a annoncé quand même une somme très importante
de 80 millions pour les MRC, des sommes qui vont pouvoir servir
à fournir de meilleurs outils technologiques et numériques dans les MRC,
donc pour les municipalités. C'est en lien avec la transparence qui est
souhaitée et qui est souhaitable. Le 80 millions qui a été annoncé pour les MRC n'a eu qu'un effet très, très positif
dans le milieu municipal.
Alors, il y a un autre élément qui m'importe énormément,
ce sont les notions que nous venons de circonscrire à travers certaines de nos
mesures : l'intégrité, la dignité, le respect, l'honneur. L'intégrité, la
dignité, le respect et l'honneur doivent guider les actions, et c'est pour ça
qu'on se retrouve ici à étudier ces notions dans notre projet de loi n° 49.
Ça semble logique, on le dit facilement, mais l'important, c'est d'en faire
part, de l'écrire noir sur blanc, et on veut avoir des assises nécessaires pour
agir lorsque des situations se présentent.
Il y a des nouvelles situations qui sont aussi
prévues pour lesquelles un élu pourrait être déclaré inhabile à exercer ses fonctions. Je le dis tout de suite, on
a d'excellents maires, d'excellentes mairesses au Québec, et,
honnêtement, la pandémie nous a démontré le rôle important et le travail que
ces élus ont fait durant la pandémie. Je les remercie. Évidemment, vous êtes de
grands acteurs, durant la pandémie, qui ont facilité les mesures à prendre pour
les citoyens.
Alors, dans le cas où, par exemple, la conduite
d'un élu porte sérieusement atteinte à l'honneur et à la dignité de sa
fonction, il y aura des mesures qui seront prises. Ou encore pensons au cas
grave d'abus de confiance, de malversation, de harcèlement psychologique ou
sexuel ou encore d'intimidation. Il y a un vide actuellement à ce niveau, et
nous souhaitons le combler. On en parle depuis plusieurs semaines, d'ailleurs,
dans les médias. On veut vraiment essayer d'accompagner les élus pour
l'intimidation dans le projet de loi.
• (21 h 10) •
On veut aussi plus de griffes, on veut donner
plus de griffes à la Commission municipale. Je l'ai dit depuis deux ans, c'est
tellement important, parce qu'on va donner un plus grand pouvoir à la CMQ pour
notamment imposer de nouvelles sanctions aux élus qui ont commis un manquement
au code d'éthique et de déontologie. Selon la gravité du geste posé, on parlera
d'une pénalité financière pouvant atteindre 4 000 $, puis
présentement ce n'est pas le cas. On souhaite aussi que la CMQ puisse
intervenir dans certains aspects des relations de travail au sein d'une
municipalité lors d'un conflit. Il est important de pouvoir intervenir de manière
rapide et efficace lors d'un conflit grave entre élus et employés municipaux
ou, du moins, qu'il y ait cette possibilité-là. On le disait, et je le disais
depuis deux ans, c'était important de donner plus de pouvoirs à la CMQ.
En habitation maintenant, comme vous le savez,
étant ministre des Affaires municipales et de l'Habitation, je crois que
l'habitation doit se retrouver obligatoirement dans le projet de loi, parce
qu'on a d'autres mesures qu'on va ajouter en habitation, des mesures qui
avaient été même discutées dans le projet de loi n° 16
au niveau de la formation, par exemple, des inspecteurs. Alors, dans mes
projets de loi, les gens vont le remarquer, il y a toujours des dispositions qui portent sur l'habitation.
Alors, c'est une priorité pour moi, c'est une priorité pour le
gouvernement, on veut faire avancer notre Québec. Puis je souhaite vraiment
répondre aux besoins des Québécois. Je suis sensible au domaine et aux demandes
dans l'habitation, c'est une réalité, et je veux répondre aux besoins du
milieu.
La semaine dernière, mon collègue le ministre
des Finances a d'ailleurs convenu avec l'OACIQ de modifier les formulaires de promesse d'achat pour y inclure
une mention des risques associés au fait de renoncer à l'inspection
préachat d'une propriété. Évidemment, je le félicite. À présent, grâce au
projet de loi n° 49, nous pourrons également venir
rendre obligatoire l'inspection pour les propriétés de 25 ans et plus.
Alors, maintenant, on va protéger encore plus les acheteurs.
C'est une grande disposition,
on en avait discuté dans le projet de loi n° 16. Par
contre, il fallait vérifier avec les acteurs, avec les experts du milieu si on
avait assez d'inspecteurs pour la rendre obligatoire. Maintenant, il y a une
formation pour les inspecteurs. Je remercie également l'AICQ, l'association des
inspecteurs du Québec, pour... en bâtiment, AIBQ, pour justement nous aider à
travailler avec nos inspecteurs, qui sont si précieux.
Alors, je le
répète parce que je suis très heureuse, c'est grâce aussi au projet de loi n° 16, le projet
de loi n° 49, nous allons venir rendre
obligatoire l'inspection pour les propriétés de 25 ans et plus. Alors,
c'est commencé, c'est très positif.
En tant que ministre des Affaires municipales et
de l'Habitation, c'était important pour moi de trouver le véhicule législatif
le plus rapide pour donner vie à cette mesure qui vise à protéger davantage les
acheteurs dans le contexte particulier que nous connaissons. Alors, comme vous
pouvez voir, on travaille ensemble, autant avec le ministre des Finances et
autant avec l'Habitation. Alors, merci à la RBQ aussi, la Régie du bâtiment du
Québec, pour la formation des futurs inspecteurs. Merci à vous tous.
Alors, il y a un autre aspect pour lequel je
suis sensible, évidemment, c'est l'intimidation, l'intimidation également sur
les réseaux sociaux. J'en profite... je profite de cette tribune pour rappeler
que, très bientôt, nous dévoilerons notre toute nouvelle campagne de sensibilisation
et de soutien contre l'intimidation. Je vous le dis, en politique... Parfois, on a
peur d'aller en politique pour les réseaux sociaux. Ça se passe quand même
très, très bien, je peux vous le dire. Maintenant, c'est
vrai qu'il faut donner une petite... une mesure de plus, si je peux dire, pour
contrer l'intimidation dans le milieu municipal. Alors, nous allons vous
accompagner, évidemment, puis il y a la campagne qui sera lancée très, très bientôt
pour vous accompagner.
Alors, je vais conclure en disant qu'on est un gouvernement
proactif, on a des actions concrètes. Les mesures mises de l'avant auront, encore
une fois, des retombées positives tant pour le milieu municipal, tant pour le
milieu de l'habitation, pour les Québécoises et les Québécois. Alors, comme je le
dis d'habitude... comme d'habitude, je serai vraiment à l'écoute des commentaires. Avec mes collègues ici, à
l'opposition, on va travailler avec le projet de loi n° 49.
On va essayer de l'adopter quand même dans
les mesures du possible. On travaille toujours concrètement et de manière
concise.
Et l'ensemble du projet est tellement important,
parce que, oui, il a été déposé il y a plus d'un an, mais il faut considérer qu'il y a eu la pandémie, il y a eu le
projet de loi pour les inondations, projet de loi n° 67,
qui était important, qu'on a donné quand même énormément,
500 millions pour les inondations, avec des bureaux de projets dans toutes
les régions. Il y a eu également le projet de loi n° 85 pour les
élections, on n'a pas eu le choix de faire le projet de loi pour les élections.
Maintenant, c'est un autre projet de loi très
intéressant, très sensible. J'ai hâte de l'étudier, parce que, quand on parle
d'éthique et de déontologie, Mme la Présidente, je souhaite que ce projet
de loi là se fasse dans les meilleures... si je peux dire, dans les meilleures
manières de travailler avec une bonne éthique, si je peux dire, avec mes
collègues. Je sais que ça va bien se passer. Et la déontologie en milieu
municipal, c'est une priorité, parce que les élus doivent être reconnus à leur
juste valeur.
Alors, je parlerais plus longtemps, je vais
arrêter. C'est un plaisir pour moi, le projet de loi n° 49, honnêtement,
parce que l'éthique, la déontologie, j'adore. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup, Mme la ministre. Maintenant, j'invite la porte-parole de l'opposition officielle, Mme la députée de
Vaudreuil, à faire ses remarques préliminaires. Vous disposez d'un
maximum de 20 minutes.
Mme Marie-Claude Nichols
Mme
Nichols : Merci, Mme la Présidente. Alors, beaucoup de choses à dire,
entre autres sur le projet de loi n° 49, qui est le projet de
loi... Loi modifiant la Loi sur les élections et les référendums dans les
municipalités, la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière municipale et
diverses dispositions législatives. C'est un projet de loi qui a été déposé par
Mme la ministre des Affaires municipales et de l'Habitation le 13 novembre
2019, projet de loi...
J'adhère aux
propos de Mme la ministre quand on dit que c'est tellement important, l'éthique
et la déontologie en matière municipale, puis j'irais même un peu plus
loin, là, pas juste en matière municipale, je pense que n'importe quel élu doit
avoir un certain respect en éthique et en déontologie, là, je pense que c'est
important. On est des élus, on représente des gens. Je n'irai pas plus loin,
là, sur toute l'importance autour de cet aspect.
Cependant, ce que je tiens à dire relativement
au projet de loi n° 49, le projet de loi n° 49 a été déposé en
novembre 2019. Préalablement, il y a eu le dépôt, en février 2019, du rapport,
le rapport sur la mise en oeuvre de la loi
et l'éthique et la déontologie en matière municipale, qui a été déposé à la
Commission de l'aménagement du territoire, un rapport qui a, après ça,
été déféré à la Commission de l'aménagement du territoire. On a eu un mandat,
entre autres, qui nous a été conféré pour
étudier le rapport sur... pour étudier ce... le rapport. Donc, on avait un
mandat d'étudier le rapport qui avait... qui a été déposé.
Puis aujourd'hui, bien, on a un projet de loi
n° 49, là, qui ne ressemble pas du tout... Moi, je ne reconnais pas le
projet de loi n° 49 qui a été déposé en novembre 2019, mais pas du tout.
Il y a plusieurs articles qui ont changé, qu'on a traités ailleurs. Puis je le
dis, on a traité... Mme la ministre l'a dit, on a traité le projet de loi
n° 67, qui est un projet de loi, un omnibus municipal qui était très
volumineux puis qu'on a traité. Parce que ce qu'on nous disait, c'est qu'il
fallait traiter le projet de loi n° 67 parce qu'il y avait des mesures en
lien avec les règles sanitaires dans le projet de loi n° 67. Donc, on en a
mis beaucoup dans le projet de loi n° 67, entre autres sous ce prétexte.
Puis c'est correct. C'est vrai. C'est vrai qu'il y avait des choses qu'il
fallait traiter rapidement.
Ensuite, on a retiré des
articles du projet de loi n° 67 pour les mettre dans le projet de loi
n° 85. Donc, quand on a eu fini le projet de loi n° 67, on s'est en
allés au projet de loi n° 85. Le projet de loi n° 85 était encore un
projet de loi qui nous disait : On doit le traiter parce que ça concerne
les élections municipales du 7 novembre prochain dans le cadre des mesures sanitaires. Donc, on a collaboré, évidemment.
C'est vrai que c'était important. Les élections, c'est le 7 novembre prochain dans le monde municipal. Donc, le
projet de loi n° 85, on l'a traité à cet effet-là puis on a collaboré... notre entière collaboration au projet
de loi pour avoir un meilleur projet de loi possible pour nos élus municipaux.
Et maintenant on est de retour au projet de loi
n° 49 que... je rappelle, qui a été déposé en novembre 2019. Ça fait qu'on
le sait, il faut toujours... nos bureaux des leaders, là, priorisent les
projets de loi, puis le gouvernement a priorisé ses projets de loi. Bien sûr,
il a priorisé en fonction... il devait tenir compte qu'il y avait, entre
autres, là, la pandémie. Puis on est toujours, d'ailleurs, là, dans les mesures
sanitaires. Et c'est maintenant, là, qu'on traite ce projet de loi là. Donc, je
suis d'accord que c'est important. On est en année électorale dans nos
municipalités, mais je ne peux pas dire que c'est un projet de loi, là, qui a
été priorisé. Bien sûr, dans nos valeurs, c'est important, mais je ne peux pas
dire que c'est un projet de loi qui a été priorisé.
• (21 h 20) •
Puis, quand je regarde le projet de loi, bien,
je suis quand même... Je comprends, là, tu sais, que, dans le projet de loi
n° 49, il y a des articles qu'on doit retirer parce qu'on a traités dans
le projet de loi n° 67, j'en conviens, mais
je suis quand même surprise de voir le nombre d'articles qu'on va retirer puis
le nombre d'amendements nouveaux ou le nombre d'articles nouveaux qui
n'ont jamais été traités, puis qui n'ont jamais été portés à notre attention,
puis dont... dont plusieurs groupes n'ont même pas été informés que c'était
pour être dans le projet de loi n° 49. Donc, des groupes n'ont même pas
été consultés sur des articles qui vont se retrouver dans le projet de loi
n° 49. Ça fait que c'est pour ça que je vous dis : Je ne reconnais
pas, là, le projet de loi n° 49.
Puis je fais une grande parenthèse pour dire que
j'ai déposé une motion de scission en lien avec le projet de loi n° 49
parce que je me demandais la pertinence, justement, de traiter de... Parce
qu'il y a une partie, là, on le sait, là, qui est la Loi sur les élections et
les référendums dans les municipalités, puis je me demandais la pertinence de traiter, dans le projet de loi n° 49, de
ces modalités-là quand on venait de faire le projet de loi n° 85 où on
venait justement de légiférer sur... avec le DGEQ, parce que le Directeur
général des élections était présent, donc on avait... on venait de légiférer
sur le projet de loi n° 85. Puis là on se ramasse avec des articles, dans
le n° 49, qu'on va légiférer pour les élections municipales
de 2025, donc il y avait des articles... ce pourquoi j'ai déposé une motion de
scission au salon bleu. La motion de
scission s'est vue autorisée, entre autres, là, par la table. Elle a été
étudiée puis autorisée. Il y a eu une
décision, là, de la présidente de la Chambre, une décision écrite, là, en
disant que c'était... la motion de scission était valable, accordée. Donc, vous comprendrez qu'on a
plaidé la motion de scission. La motion de scission, on l'a plaidée, on
a fait des représentations. Quand on est arrivés à la fin, le gouvernement a
voté contre.
Puis là on se ramasse ici, en commission, je
prends connaissance du projet de loi n° 49, puis c'est presque exactement
la motion de scission que j'ai présentée. Donc, on retire, là, les articles
qu'on demandait de retirer lors de la motion de scission. Ça fait qu'après ça,
là, je ne veux pas dire qu'on étire le temps quand on fait des motions de
scission, là. Ce n'est pas vrai, là, au contraire. Au contraire, on aurait pu
certainement s'entendre avant. Donc, je trouve
ça dommage qu'après ça on nous colle ce titre... ces propos-là, alors que ce
n'est pas le cas. Au contraire, nous, on voyait la possibilité de
traiter rapidement de la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière
municipale parce que c'est ça qui presse. Il y a des élections en novembre
prochain.
Puis le monde municipal, là, on le sait, on
l'entend, puis je ne dis pas que c'est partout comme ça, mais on entend des
histoires d'horreur dans le monde municipal, puis il faut intervenir, on le
sait. Puis moi, bien, je le sais, je le répète toujours, vous allez être tannés
de l'entendre, mais moi, j'aime le monde municipal. J'ai à coeur le monde
municipal. J'ai été dans le monde municipal, j'ai été mairesse, j'ai été
préfet. Je ne prétends pas, là, de tout connaître du monde municipal, non, au
contraire, mais je le sais, pour avoir échangé avec des maires, des élus, que,
dans certaines municipalités, c'est plus compliqué qu'ailleurs. On l'a vu aux
auditions du projet de loi n° 49, là, on a eu des témoignages assez
émotifs, là, je dirais. En tout cas, moi, ça m'a secouée d'entendre certaines
choses. Donc, définitivement, là, il faut
intervenir. C'est important, là, c'est important, l'éthique et la déontologie
en matière municipale.
Puis, comme disait Mme la ministre, on veut
intéresser les gens au monde municipal, on veut intéresser plus de jeunes, plus
de femmes. Il y a une belle campagne, puis ça, je l'ai dit au salon bleu puis
je le répète ici, là, il y a une belle campagne pour inviter les gens à se
présenter. Le gouvernement a fait beaucoup de promotion, a fait des tournées.
Il faut inviter les gens.
C'est une belle pratique, là, c'est le fun. On
est impliqués dans notre communauté, hein? On a des conseils municipaux le soir
dans notre municipalité, on n'a pas trois heures de route pour faire... pour
venir à Québec. Bien, pas vous, là, Mme la Présidente, là, quand même,
vous êtes pas mal plus proche que Vaudreuil, mais, en fait, c'est une belle
façon de s'impliquer dans sa communauté. Puis c'est un palier où on est
tellement proche des gens, là, le monde municipal, là. On rencontre nos gens à
l'épicerie, on a le pouls. On est là la... Quand on arrive au niveau
provincial, on sent déjà un décalage. Puis j'imagine que le fédéral, il le sent
encore plus grand, le décalage, mais le monde municipal, il y a une certaine
proximité. Ce n'est pas toujours facile, là, il faut le dire. Les élus
municipaux n'ont pas toujours eu bonne
presse non plus. Les citoyens ont la critique facile, ça fait que ce n'est pas
facile être un élu.
Puis je pense que... justement que ce projet de
loi là va venir clarifier certaines choses ou... en fait, parce qu'on légifère
toujours sur des points qui ne fonctionnent pas, hein? Quand ça va bien, on ne
vient pas légiférer. Ça fait que c'est sûr que, là, on va venir donner un petit
coup de pouce pour, entre autres, qu'il y ait plus de civilité entre collègues
ou... Ça fait qu'il y a plein de points comme ça qui sont superimportants et
sur lesquels nous allons travailler, Mme la Présidente, là, avec beaucoup
d'ardeur, et nous allons soumettre évidemment nos points.
En matière, là, d'éthique
et de déontologie municipale, je pense que c'est important, là, de faire un
petit retour, parce que le projet de loi n° 49, il n'est pas abouti, tu
sais. Je veux dire, il n'est pas atterri comme ça. Il y a eu, comme je disais,
le rapport de la mise en oeuvre de la loi et l'éthique et la déontologie qui a
été déposé en février 2019. Et ce rapport-là a été signé, là, par le
sous-ministre, qui était Frédéric Guay, et évidemment, là, par la ministre,
notre ministre des Affaires municipales et de l'Habitation. Puis je tiens à
rappeler que c'est des rapports, là, c'est des évaluations qui ont lieu comme
ça aux quatre ans, qui sont déposés, puis après ça nous, on a le mandat de
l'étudier.
Mais je tiens à rappeler que la Loi sur
l'éthique et la déontologie en matière municipale a été sanctionnée le
2 décembre 2010. C'est le projet... Dans le temps, c'était le projet de
loi n° 109. Ça fait que c'est sûr qu'il y a toujours des améliorations à
faire. Puis d'ailleurs, en février 2019, c'était, là, le cinquième rapport qui
couvrait la période du 1er novembre
2019 au 31 octobre 2018 et qui a été déposé, là, cinq mois plus tard, là,
soit en février 2019.
Dans le rapport, il y avait, entre autres...
Puis je pense que c'est important de le dire parce que c'est un peu la base du
projet de loi n° 49, c'est parce qu'on le retrouve ensuite dans ce projet
de loi là, mais on parle, entre autres, des obligations de la loi pour la
municipalité et les élus municipaux. On parle, entre autres, de l'adoption du
code d'éthique et déontologie, qui est l'article 2, là, qui exige que
toutes les municipalités aient un code d'éthique et de déontologie pour ses élus et pour ses employés. Il y a des articles
précis, là, les articles 4 à 7.1 de la loi, là, qui prévoient ça.
Le code des élus, il doit être adopté, ça doit être adopté par règlement par le
conseil municipal lors d'une séance ordinaire.
Puis, sincèrement, là, on le voit, là, dans les municipalités, qu'il y en a qui
ne l'ont pas adopté ou il y en a qui contreviennent
à tout ça. Donc, c'est... Je pense qu'il faut se pencher là-dessus puis
remettre toute l'importance à ce code-là.
Je vais donner une statistique, là. Le
1er octobre 2018, 94 % des municipalités locales avaient adopté un
code d'éthique et de déontologie révisé, 1 030 municipalités sur
1 100, et 88 % des MRC. Donc, c'est quand même appréciable, là, dans... appréciable dans le monde
municipal, mais il reste quand même, là, une petite coche, là, une
petite coche plus loin, là, à aller chercher.
La formation des élus, on en a beaucoup parlé,
c'était l'article... ce n'est pas «c'était», c'est l'article 15, là, de la loi. C'est une des mesures phares, entre
autres, de la loi, la formation des élus. On en a parlé et on en parle
encore. Puis, même, on en parle encore, puis je pense qu'on met encore plus
l'accent sur la formation des élus parce que ça engage les élus municipaux à
suivre une formation en éthique et en déontologie. En fait, ce qu'on demande,
c'est qu'on demande au membre d'un conseil d'une municipalité qui n'a pas
participé à une formation sur l'éthique et la déontologie en matière municipale
dans les six mois du début de son mandat de participer à cette formation-là.
Sauf qu'il n'y a rien de prévu. Il n'y a pas
de sanction de prévue si c'est... si, après six mois, la formation n'a pas été
suivie. Donc, c'est sûr que ça, c'est des
petites problématiques qu'on va vouloir, entre autres, là, corriger dans le
projet de loi n° 49.
• (21 h 30) •
Mais cette obligation-là, là, ça témoigne de
l'importance accordée à la prévention quand on parle de questions d'éthique et
de déontologie. L'intention, l'intention des formations, là, ce n'est pas juste
de donner aux élus de l'information afin de les aider dans leur prise de
décision, mais c'est aussi et même surtout de les sensibiliser à cet enjeu-là,
de leur offrir un lieu de réflexion où ils peuvent partager les connaissances puis
leur expérience. Puis ça, on en a beaucoup parlé puis on a même... c'est Luc
Bégin, là, je pense, entre autres... C'est-tu M. Bégin? Oui, je pense,
c'est M. Bégin, là, qui est venu nous dire, là, comme quoi ça peut être un
lieu d'échange pour nos élus. Comme je disais, bien, il n'y a pas d'impact de
ne pas suivre la formation. La CMQ dit, bien, que ça constituerait un facteur
aggravant pour un élu si la CMQ devait rendre une décision à son endroit. C'est
tout.
Alors, je reviens sur la formation des élus, à
quel point c'est important, mais on a aussi parlé, là, peut-être même de
formation continue pour les élus. Parce qu'il y en a qui font un premier
mandat, ils font leur formation puis, après ça, ils disent : Bien, moi,
j'ai suivi ma formation. Puis là ils font deux puis trois mandats à la ville,
puis qui ne suivent pas nécessairement de mise à jour relativement aux
formations. Donc, ça aussi, on en a parlé, là, de toute l'importance de faire, entre
autres, des mises à jour.
On a parlé... puis ça, c'est un point important
aussi, là, qui était dans le rapport relativement au traitement des demandes, là, par la CMQ, entre autres entre novembre 2014 puis octobre 2018, il y a des articles, 20 à 22,
là, de la loi relativement au
processus de demande d'enquête. On disait que, pour attester la conformité
d'une demande d'enquête aux exigences de la loi, un processus en deux
étapes a été institué. Bien, je pense qu'il y a... je pense qu'il va y avoir, évidemment,
là, place à amélioration... à amélioration dans tout ça. On a eu des
témoignages, là, aussi à cet effet-là.
Bien qu'il y en a eu, là, des modifications
législatives qui ont été apportées, 2014, pour améliorer la procédure d'enquête
de la CMQ, je pense qu'il y a encore du chemin à faire, du chemin à faire parce
que, disons-le, ça va vite. Ça va vite dans
le monde municipal, hein? On est dans un... presque, hein, on est dans un monde
instantané, là. Tout se passe très vite. Donc, il y a définitivement... il y a
définitivement encore beaucoup de choses à faire.
Puis, quand je parlais de modifications
législatives, là, je pense, entre autres... Avant, on parlait du Bureau de
commissaire aux plaintes, le BCP, qui est devenu, suite à certaines
modifications, dont en septembre 2016, je crois, qui est devenu le CIME. Donc,
on est capables de s'adapter puis on est capables de... d'ensemble, là,
ensemble, là, on travaille ensemble, on est capables de trouver, là, les
bonnes... la bonne méthodologie, les bonnes façons de fonctionner pour nos
élus. Évidemment, hein? Ça, c'est important de le dire. Tu sais, on ne veut
pas... on ne vient pas ici nécessairement créer de contraintes, non, mais on
veut voir au bon fonctionnement, entre autres, là, pour... pour nos élus. C'est
en juin, je pense, c'est en juin 2020, là, qu'on avait, entre autres, là,
conféré ce mandat-là à la commission sur l'étude du rapport, puis on avait, à
ce moment-là, entendu la Commission municipale du Québec, la CMQ. On avait
entendu le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation. C'était Me Paradis
qui était là, sous-ministre adjoint aux politiques, qui était venu témoigner
pendant cette commission-là, en tout cas, pendant ce mandat-là. On a aussi
entendu la FQM, l'Association des directeurs généraux des municipalités du
Québec puis M. Bégin, là, qui est professeur
titulaire à l'Université Laval, qui avait produit à ce moment-là, là, un
rapport aussi, là, très, très pertinent. Donc, je pense que c'est important de
se référer aussi à ce rapport-là dans l'étude... dans l'étude du projet de... du
projet de loi n° 49.
Puis on avait eu, d'ailleurs, là, une petite...
On avait eu une revue de presse, là, qui nous avait été... qui nous avait été
soumise lors de l'étude de ce rapport-là, puis je regardais la revue de presse
puis je suis tombée sur un article qui disait... Puis sincèrement, là, j'espère
qu'aujourd'hui on va pouvoir, là, changer la loi, parce qu'à cette époque-là
c'était problématique, mais c'est un article de 2014, là, qui disait que
Chantal Rouleau conteste la Loi sur l'éthique. C'est un article du
15 novembre 2014, alors qu'elle est maintenant ici... la députée qui est
maintenant ici, ministre à l'Assemblée nationale, qui avait été ciblée par une
plainte en déontologie. Puis, quand on lit l'article, puis je pourrai le
partager, là, l'article, là, s'il y en a qui veulent... qui veulent le lire,
là, mais, quand on lit l'article, on voit que c'est une plainte en déontologie,
mais qu'elle est traitée, là, en toute confidentialité, mais on voit quand même
qu'il y avait des problèmes relativement aux honoraires d'avocats.
La ville avait réservé... la métropole a
d'ailleurs réservé une somme de 40 000 $ pour les frais d'avocats.
Puis ça, je pense qu'on va le traiter, hein, on va le... C'est quelque chose
qu'il faut traiter dans le projet de loi n° 49, parce qu'entre autres il y
avait eu... Ça porte, là, des fois, à confusion. Donc, définitivement, c'est
quelque chose qu'il va falloir régler. Puis c'était soulevé aussi, on
déplorait, entre autres, l'absence de l'enquête préalable avant qu'une cause
soit entendue par la CMQ. Donc, en fait, je vous recommanderais de le lire.
Puis le fait que ça vient... ça vient d'une élue, tu sais, je me dis, bien,
peut-être que, justement, ça nous fera un témoignage de plus, là, pour
apporter, là, les changements pertinents dans le projet de loi n° 49.
Bien sûr, le projet de loi n° 49, on parle
d'éthique et déontologie, là, mais vous comprendrez que c'est 46 articles,
puis il y en avait 68, là, qui étaient liés, là, directement à la Loi sur les
élections et les référendums dans les municipalités. Bon, là, on sait... J'ai
pris connaissance, là, des différents changements. Je comprends qu'ils ne
seront pas tous... ils ne seront tous traités. Ça ne sera pas tout traité comme
c'était présenté, mais, en fait, j'ai beaucoup d'espoir puis je veux beaucoup
me concentrer sur l'éthique et la déontologie, qui est très... Comme disait la ministre,
là, j'y accorde aussi beaucoup d'importance.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup, Mme la députée. Est-ce qu'il y a d'autres députés qui aimeraient
faire des remarques préliminaires? Oui, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel,
à vous la parole.
Mme Lise Thériault
Mme Thériault : Merci.
Bonjour, Mme la Présidente. Ça me fait plaisir de voir que c'est vous qui
présidez nos travaux. C'est la première fois qu'on va avoir l'occasion de
travailler ensemble. Donc, je suis convaincue que ça va très bien aller, Mme la
Présidente.
Vous allez me permettre de saluer la ministre,
son personnel politique, les légistes qui l'accompagnent, évidemment,
son collègue le
député de Mégantic,
que je retrouve avec beaucoup d'affection, évidemment, le sous-ministre Me Paradis. Et je vais le
remercier à l'avance, Mme la Présidente, parce qu'honnêtement Me Paradis, à
chaque fois qu'on étudie un projet de loi, puis je pense que c'est vraiment important
de le dire, Me Paradis est toujours en mode solution.
Il entend les problématiques qu'on soulève du côté de l'opposition.
Il fait partie de la solution, il est toujours en écoute active. Des
fois, nous, on va ouvrir une piste de solution puis on va dire : Bien, peut-être
on peut aller là, puis il va trouver le moyen de, avec l'équipe de légistes qui
l'accompagnent, évidemment, de trouver la bonne rédaction.
Vous savez, Mme la Présidente, ça fait quand
même passablement beaucoup d'années que je suis à l'Assemblée nationale, puis
je peux vous dire que des amendements, j'en ai écrit quelquefois dans l'opposition
plus souvent qu'à mon tour. Mais quand nous, on trouve qu'il y a quelque chose
de pas correct, si on écrit l'amendement, on peut bien l'écrire, mais on sait
bien qu'il va falloir faire un sous-amendement après. Donc, plutôt que d'avoir
la fierté de déposer les amendements, Mme la Présidente, nous, on a la fierté
de soulever une problématique dans un article puis de demander qu'on le fasse correctement,
parce que je trouve que c'est vraiment un beau travail d'équipe qu'on fait en commission
parlementaire quand on est ici. Puis moi, je ne veux pas prêter d'intention à personne,
Mme la Présidente, ce n'est absolument pas mon intention, il y a des députés
qui n'aiment pas trop ça, être assis en commission parlementaire pour faire des
projets de loi. Moi, Mme la Présidente, là, j'en mange. J'aime ça. Puis il n'y
a pas personne qui va pouvoir dire, quand ils ont travaillé sur un projet de
loi avec moi, que je ne prends pas mon travail à coeur, Mme la Présidente. Ça
fait que vous allez certainement le remarquer, vous aussi, vous allez voir, je suis une femme qui est intense, mais je suis
intègre aussi puis je suis capable de donner à César ce qui retourne à
César.
Quand la ministre...
À chaque fois que la ministre a fait des bons coups, je l'ai toujours remerciée
avec beaucoup de délicatesse et de gentillesse. Donc, je n'hésiterai pas à le faire encore une fois, soyez sans crainte, Mme
la ministre, mais je veux juste dire que moi, j'apprécie vraiment faire des projets
de loi. Puis je ne le dis pas sur une note sarcastique, Mme la Présidente, vous
allez voir, puis ne pensez pas que c'étaient les fleurs, puis le pot s'en
vient, mais je vais quand même dire ce que j'ai à dire, Mme la Présidente. On
est ici pour faire un travail sérieux, puis c'est sûr que, quand on regarde le projet
de loi, moi, je ne peux pas faire autrement que d'aller dans la même lignée que
ce que ma collègue la députée de Vaudreuil, qui est la porte-parole en affaires
municipales, a soulevé. C'est comme frappant de voir... O.K. Puis, honnêtement,
là, on a eu une rencontre technique un peu plus tôt, cette semaine, pour nous expliquer les amendements, il y
en aurait combien. Merci, merci de nous donner les amendements aussi. Ça
nous aide à voir : Ah! O.K., là, il y a peut-être quelque chose. Bien là,
O.K., ça, c'est beau, on va laisser passer. Moi, j'aime ça parce que ça
facilite le travail, Mme la Présidente. Mais, la même chose, je pense que c'est
important que la ministre et les gens qui l'accompagnent
doivent entendre où on a un problème, puis pourquoi on a des problèmes, et où
on va vouloir insister un peu plus pour pouvoir s'assurer qu'il y a vraiment
des changements qui sont faits.
• (21 h 40) •
Là où je m'interroge
beaucoup... Parce que ma collègue a raison de dire que, quand elle a déposé la
motion de scission, bien, c'est parce qu'il y avait plus que la moitié du
projet de loi qui n'était comme plus bon, on va le dire comme ça, tu sais. Puis
on en a déposé, des projets de loi, Mme la Présidente, là. J'en ai déposé
aussi. J'ai présidé beaucoup de commissions, hein, quand je suis arrivée, en
2002... En 2003 j'étais dans l'opposition... En 2003, on était au pouvoir. J'ai
présidé des commissions. J'en ai vu, des projets de loi. Puis la Commission des
institutions, je peux vous dire qu'elle
travaillait, c'était celle qui cumulait le plus d'heures, tu sais. Dans la
première année, là, je vous raconterai
qu'est-ce que j'ai fait, vous allez rire, Mme la Présidente, mais on a appris à
faire notre travail correctement.
Et, quand tu regardes
le projet de loi... La ministre a déposé le projet de loi n° 49
le 13 novembre 2019. On l'appelle aujourd'hui, on est à la fin de session,
il nous reste une semaine de travaux parlementaires. Bien, c'est bien évident
qu'on n'adoptera pas ça avant la fin du mois de juin, Mme la Présidente, puis
que, cet automne, on va passer du temps là-dessus. Bien, résultat, cet automne,
ça va faire deux ans que le projet de loi, il a été déposé. Je comprends qu'il
y a eu la pandémie, mais là, là, il y a une question de priorisation.
On a choisi de sortir
des choses du projet de loi n° 49 puis, avec ça, de
faire un projet de loi n° 67 puis un projet de loi n° 85 parce qu'on a décidé qu'il y avait d'autres priorités
là. Mais on aurait pu appeler le projet n° 49 avant puis qu'on le traite. Quand on regarde les
dates, là, pour vous donner une idée, nous, on a étudié le projet de loi
n° 16, qui a été déposé le 3 avril 2019. Il a
été adopté au mois de décembre 2019. Ce n'est pas si pire, déposé au printemps,
adopté à l'automne. Parfait. Le projet de loi n° 49,
il a été déposé le 13 novembre. On commence à l'étudier. Le projet de loi n° 67 a été déposé le 30 septembre. Il a été adopté le
25 mars, déposé session automne, adopté au printemps. Je vous ferais
remarquer qu'à l'adoption on était en pandémie. Après ça, le projet de loi n° 85, il a été déposé le 10 février puis il a été
adopté le 25 mars. Lui, il urgeait, parce que ça, c'était pour les
dispositions des élections municipales. Donc, le Directeur général des
élections en avait vraiment besoin.
Le projet de loi, à
l'origine, Mme la Présidente, il y avait 146 articles. Savez-vous combien
d'articles on a retiré au total? 77. Ça fait que ça, c'est la moitié, là. Il en
reste 69, la moitié du projet de loi. Ça, ça veut dire qu'il y a des gens qui se sont prononcés puis qui avaient
des choses à dire au moment où le projet de loi, il a été déposé. Quand
il arrive, un an et demi après, il est considérablement changé, c'est bien
évident.
Là où on a un petit
problème, puis moi, je le dis tout de suite, Mme la Présidente, puis en toute
transparence, c'est quand on regarde les différentes catégories ou les
différentes sections du projet de loi. Pour que les gens comprennent ce que je dis, dans la section Probité
des élus, en plus des articles qu'on a déjà, là, on ajoute 10 amendements,
dont sept nouveaux articles. Ça, c'est du «tant qu'à», hein, «tant qu'à». Vous
savez, quand on rénove une maison, bien, tant qu'à, ah! on va... On va juste
changer la céramique dans la salle de bain. Ah! bof, regarde, tant qu'à... On est là, là, on change la céramique. Quand on va
changer le lavabo puis qu'on va... Tu sais, c'est du «tant qu'à». On
ajoute, puis on ajoute, puis on ajoute. Bien, j'ai l'impression que c'est ça
qu'on a fait avec le projet de loi.
Au niveau de
l'éthique, on ajoute sept amendements, cinq nouveaux articles... dont cinq
nouveaux articles. Après ça, pour le rôle de la Commission municipale du
Québec, on ajoute 20 amendements. C'est 20 nouveaux articles, ça, Mme
la Présidente, 20 nouveaux articles que personne ne s'est prononcé.
Personne n'a eu le loisir de se prononcer sur les amendements qu'on a là. Ça
fait que je peux juste vous dire qu'on va poser beaucoup de questions, nous,
par contre, Mme la Présidente.
On s'en va à Fiscalité et évaluation,
15 amendements. C'est 15 nouveaux articles. Ça aussi, c'est du «tant
qu'à», là. C'est toute une nouvelle section au complet que personne n'a eu
l'occasion de regarder puis que personne n'a eu l'occasion de se prononcer.
Quand on s'en va dans les mesures diverses, il y a 33 amendements,
33 nouveaux articles. Mme la Présidente, c'est 80 nouveaux articles
dans un projet de loi qui en comptait 149. On en a retiré 77, puis on trouve le
moyen de nous ajouter 80 nouveaux articles.
Je ne vous parle pas
des amendements. Les amendements, c'est en plus, là. Moi, qu'on amende, il n'y
a pas de problème, c'est correct, mais je
veux juste vous dire, là, il y a du travail à faire. Puis, quand on est dans
les mesures diverses, bien, sur les
nouveaux articles, ça, c'est intéressant aussi. J'ai pris le temps de faire le
décompte. Je vais vous dire de quoi
on va parler, Mme la Présidente. C'est passionnant, vous allez voir. Remplacer
la désignation «secrétaire-trésorier» par celle de «greffier-trésorier»,
il y a exactement un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept amendements. C'est
des nouveaux articles. Ça, c'est un sujet dans les diverses. Limiter la durée
du mandat du président de l'arrondissement, personne ne s'est prononcé
là-dessus, Mme la Présidente, là, honnêtement, là. On va limiter à un mandat.
O.K. On va parler longtemps. Je veux savoir
pourquoi, moi. On est qui, nous, pour limiter la présidence d'un mandat de
quelqu'un, Mme la Présidente? Ça, là, il y a exactement un, deux, trois,
quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, 10 nouveaux articles.
Suppression du délai
du 31 mars pour que le trésorier de la ville de Montréal transmette au
greffier les rapports financiers, un article. Le plus important, Mme la
Présidente, habiliter la Régie du bâtiment à adopter un règlement déterminant dans quel cas il serait obligatoire de faire
inspecter un bâtiment préalablement à son achat. Mme la Présidente,
pouvez-vous croire qu'on a juste deux articles sur celui-là? J'y reviendrai à
celui-là, Mme la Présidente, ça va me faire plaisir.
Après
ça, bon, les associations municipales, pour être assurées avec la mutuelle,
c'était déjà là. Les municipalités locales pour une aide financière,
c'était déjà là. Prévoir qu'une municipalité puisse accorder toute aide à un
OBNL venant en aide à des regroupements de personnes, ça, c'est nouveau. On ne
sait pas d'où ça sort. Ça fait que la ministre, j'imagine qu'elle va nous
donner, dans ses notes explicatives, la raison du pourquoi, puis c'est bien
correct, là. Permettre la réalisation des travaux relatifs à l'atténuation du
risque de sinistre sur les terrains privés, c'est un nouvel
article, ça aussi. Élargir les pouvoirs de cautionnement des municipalités, ça,
c'est des choses qui étaient déjà là. Préciser les règles encadrant
l'utilisation d'appareils d'enregistrement lors de séance des conseils
municipaux, ça, il y a une portion,
j'imagine que ça doit être la demande de ma collègue la députée de Verdun, mais
plus que ça, j'espère, avec le fait que, maintenant, on peut diffuser
d'une manière différente sans que ce soit au niveau des journalistes.
Puis, honnêtement,
Mme la Présidente, je ne suis pas contre la mesure, là, tu sais. Je veux juste
qu'on comprenne qu'il y a un paquet de
choses qu'on va s'apprêter à légiférer puis qu'on n'a pas entendu personne là-dessus.
C'est ça qui est spécial, Mme la Présidente. La notification électronique des
avis des convocations des séances extraordinaires, c'est des nouveaux articles.
Permettre à la ministre de retenir une aide destinée à des organismes
municipaux, c'est un nouvel article. C'est tout du «tant qu'à» ou à peu près.
Tant qu'à y être, bah! on va l'ajouter. Ah! un peu plus. Bien, c'est juste un
article. C'est juste deux articles.
Mme la Présidente, je
ne suis pas contre le principe, O.K.? Je ne veux vraiment pas qu'on prenne du
mauvais côté ce que je vais dire, là. Je
comprends qu'on le fasse, mais on ne peut pas me dire que le projet de loi, ça
fait deux ans qu'il dort sur la tablette, qu'on enlève la moitié des
articles parce qu'on les fait passer dans d'autres projets de loi puis qu'on
vient nous rajouter plus que... plus que la moitié des articles qu'on a
enlevés, qui touchent tous des sujets qu'on n'a pas entendus.
Mme la Présidente,
savez-vous pourquoi on est au Parlement puis qu'il y a des commissions
parlementaires? La vraie raison, là, c'est parce que, quand il y a un dépôt de
projet de loi, il faut dire au monde : Allô! Le gouvernement du Québec
s'apprête à changer les règles du jeu. On va faire des changements dans la loi
qui décide de votre manière de vous guider,
O.K.? On va changer tel domaine. Là, tous ceux qui sont dans ce domaine-là, ils
vont dire : Oh! attends une minute. Qu'est-ce que le gouvernement va
changer? J'ai le droit de donner mon opinion.
Nous, on va vouloir
entendre les groupes, la ministre va vouloir entendre d'autres groupes, on va
négocier, on va s'entendre. Ils ne veulent
jamais qu'on entende beaucoup de groupes, on veut toujours en entendre plus. Ça
fait que, finalement, bien, il y a bien des intervenants qu'on n'entend pas
qu'on devrait entendre parce qu'eux ils ont une opinion, parce qu'eux autres c'est du monde de terrain, parce que ces
organismes, c'est les gens qui sont sur le terrain, qui travaillent, qui
peuvent nous donner leur éclairage, Mme la Présidente.
Je suis consciente
que nos juristes, ils vont tous nous donner des bonnes réponses au niveau des
éclairages puis que Me Paradis va être
en mode solution aussi quand on va demander des amendements là-dessus. Mais
vous savez quoi, Mme la Présidente?
Moi, quand je veux être guidée, ça me prend l'information, ça me prend toute
l'information. Je veux être en mesure de faire ma propre opinion par rapport à
ce que j'ai entendu ou pas des gens qui viennent en commission parlementaire.
Puis là, honnêtement, j'ai comme l'impression qu'on va passer un petit peu à
côté de quelque chose puis qu'on va se
priver de l'expertise de joueurs fort importants dans le domaine des affaires
municipales ou dans ce qu'on s'apprête à changer.
Entendons-nous, Mme
la Présidente. Moi, là, qu'on soit plus sévères avec les élus que pas, je n'ai
aucun problème avec ça. Ma collègue vous a donné des statistiques sur les
municipalités, la quantité d'élus qui ne se sont pas donné de code ou qui n'ont
pas servi la formation. Savez-vous quoi, Mme la Présidente? Un qui ne l'a pas
fait, une municipalité qui n'a pas son code, c'est une de trop. Savez-vous pourquoi?
Parce que, quand on choisit de faire de la politique, que ce soit de la
politique municipale, de la politique provinciale, de la politique fédérale ou
les élus scolaires, parce qu'il y en a encore, des élus scolaires, on doit
avoir un guide de conduite qui s'appelle un code d'éthique, Mme la Présidente,
et de déontologie.
Moi, j'ai siégé,
avant de faire de la politique, Mme la Présidente, là, sur des comités de
déontologie puis des comités de vérification d'organismes publics pour
s'assurer que tout était fait dans les règles de l'art. Puis il n'y a aucun
problème à ce qu'on resserre les règles, aucun. Puis c'est ce qu'on va faire
avec le projet de loi. Bravo! Il était temps. Puis, honnêtement, qu'on donne
des dents à la Commission municipale du Québec, là, pour qu'elle tape sur les
doigts des municipalités qui sont fautives puis des élus qui sont fautifs,
bravo! On suit les recommandations de la commission qui s'est penchée
là-dessus, Mme la Présidente.
• (21 h 50) •
Puis, vraiment, je
suis sincèrement bien heureuse qu'on puisse donner plus de pouvoir à la
Commission municipale du Québec pour qu'on puisse aller taper sur les doigts de
ceux qui sont des éternels contrevenants ou bien de ceux qui patinent dans le
système pour être capables de perdurer longtemps. Ce n'est pas normal que
quelqu'un s'accroche à son poste quand il est en contravention. Ce n'est pas
normal que quelqu'un fasse payer ses frais d'avocat par sa municipalité quand
la personne est mal intentionnée. Bravo pour les mesures qu'il y a dans le
projet de loi! Je vous le dis, là, bravo! Je suis vraiment contente. Il est
temps qu'on s'attaque à ça. Bravo! Pas de problème, Mme la Présidente. Je ne
suis pas... Puis je vous le dis, là, je suis sincère, je ne suis pas en
opposition avec les mesures et les nouvelles mesures qu'on a mises dans le
projet de loi. Je suis en accord. Là où j'ai un problème, c'est qu'on n'a pas
consulté les gens et on ne les a pas entendus.
Là, Mme la
Présidente, il me reste à peu près cinq minutes. Je vais vous parler
d'inspection des bâtiments. La ministre a dit, là, la semaine passée, la
ministre disait : Ah! c'est important, le projet de loi. Lorsqu'on était
en séance de travail, la ministre a dit : Ah! il est tellement important,
ce projet de loi là. On va pouvoir enfin faire l'inspection des bâtiments. Je suis contente. J'étais sur la
ligne. ...ça, mais j'étais sur la ligne. Puis je sais aussi que ma collègue a
dit que je serais avec vous pour l'étude du projet de loi. Et j'ai vu les réactions des gens. Puis, honnêtement, Mme la
Présidente, là, quand on a adopté le projet de loi n° 16, là, on a proposé
des amendements à la ministre, là, pour se donner le droit de le faire
elle-même par règlement. La ministre, là, elle a dit non. Elle n'a jamais rien
voulu savoir de nos amendements. Pourtant, tout le monde demandait à ce qu'on
aille de l'avant avec ça, O.K.? Les gens le demandaient.
Là, on va se ramasser, Mme la Présidente, O.K...
puis je vois la ministre qui fait signe que non, là. Je sais qu'il y a du monde
qui ne voulait pas, Mme la Présidente, mais savez-vous quoi? Les consommateurs
qui, bien malgré eux, renoncent à une inspection
présentement, là, dans une couple de mois puis dans une couple d'années, là, c'est eux autres qui vont se ramasser avec le
problème. C'est eux autres. Puis ça, je l'avais dit à la ministre dans le
temps. Bien, ça a pris une pandémie pour que tout le monde se garroche pour
acheter des maisons, puis qu'il y ait des surenchères à la hausse, puis que le
monde renonce à faire les inspections sans savoir dans quoi ils s'embarquaient.
Mme la Présidente, dans quelques mois, dans
quelques années, ces gens-là vont se ramasser avec des grosses
réparations à faire puis ils n'auront pas été protégés. On aurait pu le faire
avant. On aurait pu le faire voilà deux ans. On aurait pu se donner le droit de le faire puis prendre le
temps de faire les choses correctement. Ce n'est pas ça qu'on a voulu
faire.
Là, aujourd'hui, on va venir nous dire :
Bien là, si vous ne sortez pas le projet de loi n° 49,
on ne pourra pas inspecter les bâtiments parce que vous allez avoir retardé les
choses. Non, non, non, on va le faire comme il faut. Mais savez-vous quoi? Ça
aurait mérité qu'on entende les groupes, par exemple, Mme la Présidente, qu'on
entende ceux qui font l'inspection en bâtiment, qu'on entende les
professionnels, qu'on entende la Chambre des notaires puis qu'on entende plein
de gens qui ont une expertise puis qui ont des choses à dire.
Moi, Mme la Présidente, dans ma vie, là, j'ai
acheté des maisons, mais savez-vous quoi? Je les ai toutes fait inspecter,
toute la gang. Il n'y en a pas une qui n'a pas été inspectée. La dernière, j'ai
fait baisser le prix à cause de tout ce qu'il y avait puis j'ai pris le rapport
d'inspection, là, puis j'ai dit au propriétaire : Bon, ça, tu vas le
faire, ça, tu vas le faire, ça, je vais le faire, puis on va baisser ça de
tant. Savez-vous quoi? On s'est bien entendu. Puis moi, je pense que
l'inspection préachat, là, savez-vous quoi?, même la personne qui veut vendre
sa maison, là, elle devrait faire inspecter, tout arranger, sortir le rapport
puis dire : Regarde, tu n'as même pas besoin de le payer, le rapport, je
l'ai fait. Voici les réparations que j'ai faites, puis c'est ce prix-là que je
veux. Parce qu'on peut faire ça aussi.
D'obliger l'inspection juste sur les maisons,
Mme la Présidente, qui ont 25 ans et plus d'âge, là, ça ne règle pas tout
à fait le problème. Vous parlerez à tous ceux qui ont acheté des nouvelles
maisons, puis qui ont des vices de construction, puis qui se ramassent avec des
hypothèques légales. Ça aussi, ça aurait été intéressant d'entendre
l'association de... Il y a une association pour la protection des consommateurs
dans l'industrie de la construction. Ça aurait été intéressant de les entendre,
mais on ne pourra pas les entendre, Mme la Présidente. C'est sûr qu'on ne peut
pas les entendre parce qu'on a déjà décidé qu'on ne pouvait pas les entendre.
Ça fait que d'ajouter des nouvelles mesures dans
un projet de loi, ce n'est pas toujours gagnant, Mme la Présidente. Puis à Régie
du bâtiment, on a juste deux articles. Ça fait que laissez-moi vous dire,
Mme la Présidente, qu'il pourrait peut-être en avoir plus que deux.
Ça fait que moi, je veux bien faire les choses.
Je suis réputée pour bien faire les choses, Mme la Présidente, pour mon
franc-parler aussi, aussi, je le dis. Oui, je l'avoue, mes expressions sont
colorées aussi des fois. Ça ne fait pas toujours l'affaire du monde, mais ce
n'est pas... ça ne me dérange pas, je m'assume. Ça fait assez longtemps que je
suis au Parlement, Mme la Présidente, je m'assume, pas de problème avec ça.
Puis tout ce que je dis, je sais que c'est enregistré puis je sais qu'il y a
des gens qui écoutent, puis il y a des gens qui vont s'amuser à faire des
dictées avec ça. Puis c'est bien correct, ça ne me dérange pas.
Moi, je suis ici pour faire un travail, Mme la
Présidente. Puis le travail de législation, c'est le plus beau travail qu'on ne
peut pas nous donner dans notre mandat quand on est au Parlement, parce qu'on
écrit des lois, parce qu'on pose des pierres dans la société, parce qu'on a
l'occasion de changer les choses. Pourquoi, Mme la Présidente? Pour protéger
les gens, pour protéger les citoyens qui vont payer des comptes de leurs élus
qui n'ont pas fait les affaires d'éthique comme il faut. Moi, quant à moi, Mme
la Présidente, là, je vous le dis, politique est égal à éthique et déontologie.
Puis tous ceux qui n'ont pas compris ça, bien, ils n'ont pas d'affaire en
politique. Ce n'est pas compliqué, ils n'ont pas d'affaire là. C'est aussi
simple que ça.
Tu vas en politique pour changer les choses?
Parfait, on a l'occasion de pouvoir changer les choses. Moi, je ne demande qu'à
participer, Mme la Présidente. Puis vous savez que je vais être très proactive
aussi puis qu'avec ma collègue la députée de Vaudreuil on va certainement avoir
des amendements à proposer qui seront très intéressants parce qu'on a bien
écouté dans le briefing technique. On a regardé certaines choses en
disant : Hum! Là, on doit peut-être aller plus loin. Puis, oups! ça, on va
le regarder d'une manière différente.
Ça fait que c'est sûr, Mme la Présidente, que ça
me fait très plaisir d'être au Parlement, d'être ici à étudier le projet de loi avec vous. On en était aux remarques
préliminaires. Pour la suite des
choses, évidemment, je suis très disposée, Mme la Présidente, à pouvoir utiliser tout le temps qui est à ma disposition pour faire en sorte que les gens comprennent exactement
que, oui, on est en faveur du projet
de loi, mais que de la manière qu'il
est présenté, c'est un peu particulier. Merci, Mme la Présidente, de
votre écoute, parce que je pense que mon temps est fini, hein? D'accord. Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui. Merci beaucoup, Mme la députée. Alors, nous sommes maintenant rendus à la
section des motions préliminaires.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, M. le député de Mégantic. Oui, vous vouliez la parole?
M. François Jacques
M. Jacques : Hum-hum.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Bon, parfait.
M. Jacques :
Est-ce que je peux?
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui. Vous pouvez parler et faire des remarques préliminaires également. À vous
la parole.
M. Jacques : Bien. Merci, Mme
la Présidente. Je veux... J'aimerais juste prendre quelques instants, là, parce
que je n'ai pas le verbe aussi facile que les collègues de l'opposition, mais
on se souvient qu'à la Commission municipale, il y a eu un rapport d'émis par
eux sur l'éthique et la déontologie en matière municipale en février 2019. Et, suite à ça, le projet de loi a été déposé en
novembre. Par contre, l'Assemblée nous a demandé de faire des auditions
suite au rapport. Donc, ces auditions-là ont pris quand même... se sont
déroulées en pleine pandémie, d'ailleurs, à l'hiver dernier, à la session de l'hiver dernier. Il y a eu un rapport qui a été
débattu avec les oppositions ici même, dans la même salle, là, à
l'automne, à la fin de l'automne. Et on arrive, là, maintenant... On a eu d'autres
projets de loi. Je pense que les collègues
des oppositions étaient venus ici pour travailler sur le 85, sur le 69... pas
le 69, le 67. Et, bien, à un moment donné, il faut les faire un après
l'autre, puis on n'avait pas beaucoup... Il y avait seulement quatre commissions qui roulaient en même
temps depuis le début de la pandémie. Même, on a eu un très long moment
qu'il n'y en a pas eu.
Donc, moi, j'ai entendu dire que... J'ai entendu
précédemment que ça avait été très, très, très long avant d'étudier article par
article détaillé le projet de loi n° 49. Par contre, avec tous les
facteurs qui étaient intervenus, entre autres d'étudier le rapport de la
commission et de faire des auditions par rapport à ça, de refaire des auditions
pour le p.l. n° 49, après tout ça, bien, ça l'a fait étirer le temps en
plus de la pandémie.
On a parlé aussi, lors d'auditions, qu'au niveau
des inspecteurs il n'y a pas assez d'inspecteurs puis il n'y a pas assez
d'inspecteurs de formés. Donc, si on n'est pas capable d'exiger... de faire
l'exigence d'inspecter des maisons présentement ou qu'on ne pouvait pas le
faire avant, c'est qu'il manque d'inspecteurs. Puis là il y a des inspecteurs
qui vont être formés, et après ça on va être capable de le faire. Donc, ce
n'est pas qu'on n'a pas d'ouverture par rapport à ça. On a de l'ouverture, mais
il faut nous laisser le temps d'avancer et de travailler.
Donc, c'étaient mes seules remarques
préliminaires que j'avais à faire. Mais, dans un bon vouloir, c'est que ça a
été très difficile d'avancer dans ce projet de loi là étant donné toutes les
embûches qu'on a eues au cours des deux dernières années, qui ont fait qu'il
n'a pas pu être appelé avant aujourd'hui. Puis là on est là, on est contents
d'être là puis on va travailler fort pour... pour bien faire ça. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député.
Je vais suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 22 heures)
(Reprise à 22 h 01)
La Présidente (Mme Boutin) : Alors,
on reprend la séance. Mme la députée de Vaudreuil, je pense que vous aviez une
motion à déposer.
Motion proposant d'entendre Mme Pierrette
Messier-Peet
Mme
Nichols : Oui, merci, Mme la Présidente. J'ai une motion préliminaire à déposer. Je peux en faire la lecture, on
l'a envoyée sur le... je pense qu'elle est transmise, là, déjà, là, sur le site
du greffier. Donc, c'est une motion préliminaire.
Conformément à l'article 244 du Règlement
de l'Assemblée nationale, je fais motion afin :
«Que la Commission de l'aménagement du
territoire tienne, avant d'entreprendre l'étude détaillée du projet de loi
n° 49, Loi modifiant la Loi sur les élections et les référendums dans les
municipalités, la Loi sur l'éthique et la déontologie
en matière municipale et diverses dispositions législatives, des consultations particulières et qu'à cette
fin, elle entende Mme Pierrette Messier-Peet, conseillère municipale du
canton de Bedford.»
La Présidente (Mme Boutin) : Merci.
Alors, on va afficher la motion. Alors, juste pour vous expliquer, là,
brièvement, là, c'est comme un débat, là, classique. Vous disposez... L'auteure
de la motion dispose de 30 minutes. Ensuite, un représentant de chaque
groupe parlementaire dispose de 30 minutes également. Alors, on... Est-ce
que vous voulez attendre qu'on l'affiche? Vous êtes corrects avec, vous?
Une voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. On peut débuter, Mme la députée de Vaudreuil, là, avec vous. Vous
disposez de 30 minutes.
Mme Marie-Claude Nichols
Mme Nichols :
Parfait. Merci, Mme la Présidente. Alors, bien, vous comprendrez, je suis sûre
que ce n'est pas une surprise, là, cette motion préliminaire, parce qu'on en a
beaucoup parlé dès les consultations à l'effet qu'on avait deux conseillères municipales, dont
Mme Pierrette Messier et
Nathalie Lasalle, qui est aussi...
qui est conseillère municipale de la ville de Saint-Jérôme. Ces dames
ont travaillé très fort, entre autres pour élaborer un code de civilité des municipalités.
Je dépose cette
motion-là parce que, un, j'ai beaucoup de reconnaissance pour les élus municipaux,
j'ai beaucoup... D'ailleurs, je... il y en a qui sont venus faire, là, des
représentations, puis c'était... ça ne devait pas être évident, là, de venir en commission, devant nous, pour venir témoigner
de faits, d'anecdotes pas toujours très agréables. Là, je dis des anecdotes, là, mais c'est les... je
pourrais dire d'événements plutôt dommageables, même, entre collègues.
Ils ont pris leur courage à deux mains puis ils sont venus témoigner, là,
devant nous, devant les élus.
Et ces deux dames-là,
ces deux conseillères municipales, Mme Messier, Mme Lasalle, ont même
envoyé une lettre... c'était le président de la commission, là, mais ont envoyé
une lettre pour pouvoir intervenir en disant... Bien, un, ils étaient sur la liste, ils étaient sur la liste des groupes...
elles étaient sur la liste des groupes qu'on voulait entendre, qu'on
souhaitait entendre. Et elles n'ont pas... malheureusement, elles n'ont pas été
retenues. Elles ont envoyé, par la suite, là, une lettre au président de la commission
en disant : Bien, on a des choses à dire, on a préparé un code de
civilité, on a fait vraiment un travail laborieux, important, et on aimerait ça
pouvoir venir le présenter à la ministre.
Vous
comprendrez, là, pour des élus municipaux, là, de venir présenter ça à la ministre,
là, c'est impressionnant, c'est comme
de montrer qu'on a fait une partie de notre travail en tant qu'élu municipal,
de venir dire à la ministre : Écoutez-nous, là, on a travaillé fort
puis on a des idées, là. Penchez-vous là-dessus, regardez ça. Puis on le voit,
là, dans nos... on le voit dans nos comtés
aussi, même si on n'est pas ministre, là, les gens viennent nous voir puis nous
disent : Ah! peux-tu transférer ça à la
ministre? Est-ce
qu'elle peut faire quelque chose là-dessus? Parce qu'on sait que c'est évidemment, là, la ministre
qui peut avoir à porter, entre autres, là, les modifications majeures. C'est
souvent son projet de loi. Alors...
Puis je le dis,
Mme Lasalle, entre autres, elle nous avait envoyé une lettre. Puis elle me
dit : Mme la députée de Vaudreuil, là, le projet de loi n° 49,
ma collègue, Mme Messier, ainsi que moi-même, là, avons un document important
à proposer, un code de civilité des municipalités avec des recommandations,
puis elle vante même le travail de sa collègue en disant : « ...auquel ma
collèguea fait un travail de recherche remarquable, sans compter les heures,
basé sur une expérience riche en temps réel que plusieurs de nos collègues
subissent chaque jour. Très peu de conseils municipaux se sont dotés de code de
civilité pour les élus. L'incivilité peut avoir un effet négatif sur le moral,
l'efficacité, la productivité, le climat en général d'un conseil, les rendant
ainsi dysfonctionnels. La démocratie en sort bien brimée, et ainsi de nombreux
élus quittent la politique municipale.»
Puis on le sait, on
en a parlé dans nos remarques préliminaires, là, l'objectif, c'est d'attirer
les gens en politique municipale, alors qu'ici, là, Mme Lasalle nous
dit... elle nous disait qu'elle ne sait même pas, là, le nombre de fois qu'elle
a voulu quitter à cause, là, d'incivilité entre collègues où il y avait un
non-respect des positions, des opinions. Alors, elle nous écrivait dans un
courriel : «Nous croyons que ce code pourrait accompagner les codes d'éthique et déontologie des municipalités. En espérant pouvoir le présenter dans le cadre du projet de loi n° 49, nous vous
soumettons le document pour que vous puissiez en prendre connaissance et
savoir si vous seriez disposée à nous parrainer
pour la suite des choses. Nous vous remercions vivement de votre intérêt.
Dans l'attente de vos nouvelles.» Donc...
Puis il a été déposé,
il a été déposé sur le site du Greffier, puis vous en avez fait, là, la
lecture, Mme la Présidente, un peu plus tôt, là. Le code de civilité a été
déposé. Je ne sais pas si la partie gouvernementale, je ne sais pas si la ministre
ou si son adjoint parlementaire en ont pris connaissance, mais il y a
définitivement des portions, là, qui peuvent être un ajout, un ajout important,
important, pour régler, entre autres, là, certaines problématiques.
Je le dis puis je...
Les élus municipaux, là, souvent, ils ne font pas ça à temps plein, hein? Souvent,
c'est des élus municipaux, ils sont là à temps partiel. Ce n'est pas toutes les
municipalités qui ont... Les petites municipalités ont rarement un maire à
temps plein. S'il est à temps plein, c'est parce qu'il veut bien être à temps
plein, il est soit à la retraite, puis il accorde beaucoup de temps, mais les
conseillères, comme les conseillères ici, sont souvent là à temps partiel. Ils
ont un travail dans la vie. Le soir, ils vont siéger à la municipalité, ils
donnent du temps pour leur communauté. Donc... Et qu'ils aient pris de leur
temps personnel, ces deux conseillères municipales, pour élaborer un code de
civilité, là, quand même, là, c'est remarquable.
Puis je le dis parce
que le code de civilité, là, il a environ une dizaine de pages, mais il y a
même des références, là. Il y a des références à des articles, il y a des
références à des jugements, à de la doctrine, à des... C'est vraiment un beau travail, puis c'est même... c'est
facile à lire, puis il y a des recommandations, quatre recommandations,
une petite conclusion. Moi, j'aurais bien aimé, là, pouvoir les entendre, entre
autres en commission quand on a entendu, là, les différents groupes.
Puis elles ont une
expérience aussi sur le terrain. Une des conseillères est une ancienne
directrice d'école, donc elle a une expérience pas dans le monde municipal,
mais elle a quand même une expérience de travail où, oui, elle en a géré, là,
des conflits entre collègues. Puis on le sait, là, quand on arrive dans la
politique, des fois, ça joue un petit peu plus... disons un petit peu plus
«rough», mais, quand même, elle a pris le temps de faire une recherche sur les
codes de civilité. Les codes de civilité, là... Puis on va le dire, là, il y a
des grandes entreprises qui en ont, des codes de civilité, là, des codes de
civilité entre collègues de travail. Donc, ce n'est pas quelque chose de
nouveau, ce n'est pas quelque chose qui a été inventé.
Puis, au contraire,
la recherche a été faite à cet effet-là. Puis ça a été comparé, justement, avec
qu'est-ce qui se faisait dans les grandes entreprises. Je comprends qu'ici on
est dans le milieu municipal. C'est d'autre chose. Ils ne travaillent pas
directement avec des employés, ils ne sont pas des employés, ils sont des élus,
mais il y a définitivement des modalités et des points importants qui ont été
soulevés, comme, par exemple, les fléaux des réseaux sociaux. Là, on comprend
qu'il y aura probablement, là, une campagne de sensibilisation à cet effet-là,
mais on le sait, là, c'est un fléau, c'est une problématique, là,
particulièrement en 2021.
Puis
je partage leur avis, entre autres quand elles disent que le ministère des
Affaires municipales et de l'Habitation a le pouvoir et doit voir au
comportement des élus. C'est important, surtout qu'est-ce qu'on a, entre
autres, entendu, mais qu'est-ce qu'on lit aussi, là, qu'est-ce qu'on lit dans
les journaux. J'ai fait une revue de presse, là. C'est incroyable, là,
qu'est-ce qu'on peut lire, le nombre de cas. Puis souvent, là, c'est des
conflits intra-conseil municipal. Donc, c'est assez... souvent assez perturbant
de voir ça. Puis je tenais à le dire, puis même des gens qui sont venus
témoigner à la commission disaient que ce n'est pas juste, là, des problèmes...
ce n'est pas juste un problème de femmes, là, ce n'est pas juste des choses
entre femmes, là, ça se passe aussi, là, un peu partout.
• (22 h 10) •
Puis un code de
civilité, il faut le dire, un code de civilité, là, c'est des habiletés
sociales, c'est très large. Tu sais, on le
dit, là, l'intimidation, c'est souvent utilisé pour repousser ceux qui ne
pensent pas comme nous autres. Bien, il y a des mesures, justement,
qu'on peut prendre pour éviter cette intimidation-là. Puis on peut voir, par
exemple, un modèle qui est vraiment... que j'ai trouvé très intéressant, c'est
l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. Il y en a un, code de
civilité, puis il est mis à jour, il est modifié à chaque année. Puis c'est vraiment
très pertinent puis très important.
Le code de civilité a
été déposé, là, sur le site. Bien sûr que j'invite les membres de la commission
à aller le lire, mais j'invite, là, toute personne intéressée par un code de
civilité à aller lire le travail de Mme Messier et de Mme Lasalle,
mais je trouverais encore plus pertinent de leur consacrer... Puis ce n'est pas
de leur consacrer deux puis trois heures, puis, en mode virtuel, ça se fait
quand même de façon, là, assez facile, mais de les entendre, de prendre, là, un
30 minutes pour les écouter, pour les entendre, pour qu'elles viennent
nous dire... ou partager, en fait, comment elles sont arrivées là.
Je vais vous lire,
entre autres, les recommandations qu'elles ont émises. Elles ont émis... Puis,
comme je vous dis, là, ce n'est pas hyperdétaillé, mais c'est vraiment
hyperintéressant. Elles nous disent, entre autres, que «voici des
recommandations pour la commission parlementaire sur l'aménagement du
territoire en ce qui a trait au resserrement de la Loi sur l'éthique et la
déontologie [pour les] élus municipaux». Leur recommandation n° 1, c'est
que «le projet de loi n° 49 devrait imposer un code de civilité contenant
un énoncé d'attitudes et de comportements associés
au savoir-vivre, applicable à tous les élus et employés, afin d'instaurer une
culture de respect et de courtoisie et que ceux-ci soient sujets à des
sanctions [en] bénéficiant du même droit de recourir à un conseiller en
éthique».
On en a parlé, de ça,
il y avait une... il y a une problématique. Souvent, quand on est un élu
indépendant ou quand on se fait exclure de... je ne dirais pas du caucus, là,
mais, quand on se fait exclure des plénières, bien, on se retrouve tout seul
puis on n'a pas de référence à personne. Ou sinon, on subit de l'intimidation,
on ne sait pas vers qui se retourner. Ça fait que ça, c'est une des recommandations,
de savoir comment on peut avoir... se référer, entre autres, à un conseiller en
éthique.
Une autre des recommandations,
c'était : «Pour une plus grande transparence, le MAMH devrait maintenir le
décret sur les enregistrements audiovidéo de toutes les réunions publiques des
conseils municipaux afin que ceux-ci continuent d'être rendus publics sur les
sites Web des municipalités.» Bien, ça aurait été intéressant de les entendre puis aussi de pouvoir les questionner, parce qu'ils ont... Si la recommandation est là,
là, c'est parce qu'il y a définitivement quelque chose à dire sur cet
aspect-là, puis c'est peut-être quelque chose qui peut influencer ou qui va
sûrement influencer ce qu'on mettra dans le projet de loi n° 49
ou ce sur quoi on travaillera dans le projet de loi n° 49.
Ça peut être même un des points qu'on n'a pas pensés.
Il y a aussi une
recommandation à l'effet «qu'un ombudsman ou un organisme indépendant soit mis
en place pour, dans un premier temps, accompagner les personnes ciblées par
l'intimidation dans la dénonciation et, dans un deuxième temps, offrir un oeil
critique sur la situation afin d'établir les conséquences requises. Un tel
organisme pourrait aussi offrir le service de médiation.» Je trouve ça
intéressant comme recommandation, mais, évidemment, j'aimerais... j'aurais aimé savoir à quoi on fait référence, comment on
peut le mettre en place, comment eux, dans leur milieu, ça pourrait...
dans le milieu municipal, entre autres, là, comment ça pourrait s'organiser.
La recommandation...
Il y avait une autre recommandation, la recommandation n° 4,
c'était : «Qu'une formation annuelle pour tous les élus sur les valeurs
d'éthique et de [déontologie] et [de] mises à jour énoncées dans la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière
municipale.» C'est clair, là, le «tous» est même souligné. On est
d'avis, là... puis on le partage déjà, là, ce point-là, ça fait que ce n'est
peut-être pas le point... Ça a été soulevé, là, un peu partout.
Mais, en fait, ce que
je comprends de tout ça, là, c'est que le comportement d'intimidateur, on
aurait pu avoir des gens qui viennent nous témoigner, là, à cet effet-là puis
sur l'importance d'introduire... Je ne dis pas qu'il faut avoir... je ne dis
pas que toutes les municipalités... mais, enfin, on aurait pu les entendre
là-dessus, à l'effet : Est-ce que c'est pertinent que chaque municipalité
ait un code de civilité ou est-ce que c'est pertinent de mettre des articles
sur la civilité entre collègues ou de mettre... Ça fait qu'on aurait pu avoir
une orientation, là, définitivement, autour de tout ça, parce qu'on sait que le
comportement d'intimidateur, là, ce n'est plus accepté, ce n'est pas accepté.
En 2021 dans la société québécoise d'aujourd'hui, ce n'est pas accepté. Puis
c'est important, justement, là, de mettre en place des moyens, des outils pour
dénoncer, entre autres, là, ces comportements-là.
On le dit et on
l'enseigne à nos enfants, là, si, dans la cour d'école, tu te fais intimider,
tu dois te référer à ton... à ta directrice ou tu dois aller voir une personne
en autorité. Bien, une personne en autorité, est-ce que ce n'est pas une
personne qu'on devrait identifier ou, justement, là, qu'on devrait mettre en
place ou qu'on devrait lui assigner des responsabilités particulières? Est-ce
qu'on peut le... Il y a plein de choses qu'on peut faire, là, puis qu'on
pourrait travailler à cet effet-là. Puis je n'aime pas ça dire ça, mais c'est
des comportements, en termes anglophones, un peu, là, «bullies», là. Je ne sais
pas si ça se dit en français, là, mais, tu sais, c'est des comportements comme
ça, là, qui ne sont plus acceptés puis c'est... qu'il faut venir justement...
Puis il y en a, on le sait, là, il y en a, là. Puis c'est ça qu'il faut...
c'est ça qui... Puis c'est en référence directe avec un code de civilité.
Ça fait que je pense que
l'adoption de règlements et des conséquences spécifiques, là, pour prévenir,
entre autres, là, enrayer l'intimidation, évidemment, on est tous d'accord que
ça s'impose, mais les meilleures personnes pour venir partager tout ça, pour le
suggérer, pour voir comment on peut travailler ça, c'est certainement, mais
certainement le monde municipal. On s'en vient jouer, là, dans la... dans le
rôle des élus, on s'en vient les encadrer. Donc,
je trouve que c'est vraiment un manque de respect envers elles de leur
dire : Non, vous, on ne vous entendra pas.
Puis je le dis très... J'ai été très surprise
qu'on refuse d'entendre Mme Messier et Mme Lasalle. Puis je vais vous
dire pourquoi. J'ai été surprise qu'on refuse de les entendre. Ils ont fait un
superbon travail, entre autres avec le code de la civilité, mais j'ai été
surprise, puis je ne le dis pas pour créer un préjudice, mais on a entendu une
autre mairesse, par exemple. On a accepté d'entendre une autre mairesse, qui
n'était pas sur la liste, mais qui a fait une demande d'intervention. Puis,
quand on a posé des questions, bien, on a compris qu'elle avait été approchée
par la partie gouvernementale, puis elle, on l'a entendue.
Ça fait que j'ai trouvé ça plate qu'on vienne
faire, comme ça, du triage : On va entendre cette partie-là parce que nous
autres, on a l'a approchée, puis ici... Moi, là, je ne les connais pas, là.
Mme Messier, je ne la connais pas puis
Mme Lasalle, je ne la connais pas, mais ce que je sais, par exemple, là, c'est qu'ils ont soumis à la commission... qu'ils ont
soumis ici un document sur lequel elles ont travaillé, puis elles voulaient se
faire entendre. Ça fait que moi...
Puis il faut le dire aussi, il y a beaucoup de
groupes qui se sont désistés, là. Il y a beaucoup de groupes qui se sont
désistés parce qu'entre autres le projet de loi n° 49
a changé, là. Puis de venir... Puis il y avait certainement un manque d'intérêt
de venir sur la Loi les élections et référendums dans les municipalités quand
on venait de faire le projet de loi n° 85. Ça fait
qu'il y avait de la place, il y avait du temps. Puis je pensais même qu'on
avait pris une entente au préalable avec nos bureaux du leader en disant :
Bien, s'il y a de la place qui se libère, tu sais...
Quand les gens demandent pour intervenir, là,
bien, c'est la moindre des choses qu'en tant qu'élus on les... qu'on les
accueille. Moi, quand j'ai un citoyen qui appelle au bureau, là, puis qu'il
dit : Mme la députée, j'aimerais ça vous rencontrer, je suis citoyen de
votre comté puis j'ai préparé quelque chose que je veux présenter à ma députée,
puis c'est en lien avec mon travail, bien, je ne le refuse pas. Je lui dis :
Bien oui, ça va me faire plaisir. Puis, si je peux même lui offrir un
complément d'information, je vais le faire.
Ça fait que je trouve ça dommage qu'il y ait des
cases de libres, des cases de disponibles, qu'on sait que c'est des gens qui
sont principalement concernés puis qui veulent déposer un document, qui ont
travaillé un document, puis qu'on leur dise : Bien non, vous ne viendrez
pas en commission parlementaire ou qu'on ne donne pas suite, mais qu'on se
tourne de bord puis qu'on invite quelqu'un d'autre.
Puis je n'ai rien contre le témoignage, là... je
ne me souviens pas, là, c'était dans le comté d'Huntingdon, là, je pense,
Mme Sauriol, si je ne me trompe pas. Oui, c'était Mme Sauriol, là. Et
c'était très prenant, là, même, son témoignage, puis c'était, je vais dire...
je vous dis, c'était même, à la limite, assez bouleversant. Puis on sentait, au
début, là, la réticence à utiliser certains mots. Sauf que, si ça se passe, il
faut le dire, parce que nous, on est les législateurs, nous, on est les
personnes qui vont intervenir, qui vont venir encadrer, qui vont venir
légiférer. Ça fait que je pense que c'est notre devoir en tant qu'élus.
• (22 h 20) •
Moi, rajouter une petite demi-heure dans ma
journée, là, pour entendre des citoyens... des citoyens... Puis disons-le, là,
c'est des citoyens... puis je ne veux pas... mais c'est des citoyens qui se
sentent interpelés par le projet de loi n° 49. Moi,
en tant qu'élue, là, je me fais un devoir de les rencontrer. Puis rajouter une
petite demi-heure pour les rencontrer, je n'ai aucun problème avec ça, là. Au
contraire, ils m'aident à faire mon travail. Ils nous aident à faire notre
travail parce qu'ils ne sont pas nécessairement...
On le dit, là, on est les législateurs, mais on
n'est pas des experts dans tout. On a la chance, là, d'avoir, parmi les
collègues, là, certains qui ont de l'expérience en tant qu'élus dans le monde municipal.
Bien sûr, on sait, quand on est ministre des Affaires municipales, là, on
développe des connaissances, là, assez rapides, je dirais en «fast track»,
même, là, dans le monde municipal, mais là, ici, là, on vient, justement, là,
travailler ce sujet-là précisément avec des experts. Je vais les nommer les experts,
nos élus municipaux sont des experts. Quand ils viennent témoigner sur quelque
chose qui les concerne, là, il faut les considérer, bien évidemment.
Il y a beaucoup, beaucoup d'articles, là, de
journaux, de découpures qui portent sur l'intimidation en politique mais pas
juste. De l'intimidation, on en vit, je pense qu'il y en a même à notre niveau,
là, au niveau provincial, mais il y en a beaucoup dans le monde municipal. Puis
je pense qu'il n'y a pas une semaine où on ne lit pas un article, où on ne lit
pas quelque chose qui nous fait : Mon Dou! Des élus municipaux sont
cibles... puis je pense que c'était même à Joliette, là, voilà pas si
longtemps, des élus municipaux qui sont la cible d'intimidation.
Puis je suis certaine que... on en lit dans les
journaux, mais je suis certaine qu'au bureau de... ou même au cabinet de la
ministre des Affaires municipales, là, il doit y avoir pas mal plus que
qu'est-ce qu'on lit dans les journaux en lien avec des élus, soit des
conseillers ou soit des maires, là, qui vivent de l'intimidation puis qui ne
savent pas... qui ont besoin d'aide pour s'en sortir puis qui ne savent même
pas à quelle porte cogner, qui ne savent pas quoi faire. Puis bien sûr qu'on
les oriente, mais je pense que, justement, là, on est ici pour regarder tout
ça, pour légiférer. Puis je le dis, là, légiférer, parce que, tu sais, c'est
sûr qu'on va imposer des règles, là, mais on va imposer des règles en fonction
de ce qu'on va avoir entendu. Donc, voilà, évidemment, là, toute l'importance.
Je trouvais ça intéressant, puis permettez-moi
peut-être, là, de lire... de lire... Parce que je pense que c'est bien
important de définir puis de comprendre, là, les termes, là, «civilité» puis
«incivilité». Puis, je pense, c'est M. Bégin ou... en tout cas, il y a
quelqu'un qui est venu témoigner, justement, là, à cet effet-là. Parce que ce
n'est pas... Civilité, incivilité, où est la limite? Ce n'est pas toujours
évident. Ce n'est pas toujours évident non plus où tracer la ligne. Qu'est-ce
qui l'est? Qu'est-ce qui ne l'est pas? Puis même, je pense, c'est la CMQ qui
nous disait : Bien, des fois, justement, là, c'est
difficile à savoir est-ce que... si ça se passe, là, en dehors d'un conseil
ou... Ce n'est pas toujours évident à venir définir, mais je pense, encore là,
qu'il y a des codes de conduite qui sont développés par... un peu partout dans
le monde puis qu'on peut peut-être, justement, là, adapter dans un contexte
municipal qui serait superimportant pour venir définir le tout.
Puis je le réitère, je l'ai dit, je pense que
nos deux conseillères de Bedford et de Saint-Jérôme sont probablement les
meilleures personnes, là, pour venir nous parler de ce code de civilité là.
Parce qu'on en a parlé, de civilité, on en parle, de civilité, mais on n'a pas
personne qui nous a proposé un code. Bien sûr, je dis : On peut faire
référence aux grandes entreprises, on peut regarder un peu qu'est-ce qui se
fait partout dans le monde, mais il n'y a pas... il n'y a quand même pas
personne, là, qui nous a proposé, là, un code directement comme ça, là, un code
de civilité. Donc, vous comprendrez, Mme la Présidente, que c'est important de
le définir, c'est important de mettre les paramètres puis, évidemment, là, de
le modeler ou de le coller à la réalité pour venir corriger, évidemment, là,
certaines problématiques.
La civilité, c'est, selon moi, un ensemble de
règles de conduite qui visent, entre autres, le bien-être des membres d'une
organisation par des conduites empreintes de respect, de collaboration, de
politesse, de courtoisie, de savoir-vivre.
Si on ne veut pas ou si c'est trop complexe d'introduire un code de civilité,
je pense qu'il y a des notions comme celles que je viens de nommer,
entre autres des conduites, qu'on peut certainement réussir à introduire, entre
autres, là, dans notre projet de loi n° 49.
Puis je ne vois pas comment on pourrait être
contre ça, parce que les comportements de civilité, bien, ça semble être
d'emblée des comportements de base, c'est des comportements de base qu'on
adopte quand on est en communauté. Puis je ne sais pas pourquoi, là, quand on
arrive dans le domaine de la politique, on dirait que ces notions de base là,
bien, on les perd un petit peu, ces petites conduites là empreintes de respect,
de collaboration, de politesse. On dirait que, hein, dès qu'on touche à la
politique, là, c'est comme s'il n'y avait plus de filtre, là, puis on pouvait
se permettre, entre autres, de passer outre.
Donc, évidemment, ces conduites-là, bien, vous
comprendrez que c'est des comportements qui contribuent à maintenir les normes
de respect mutuel. Puis, si on vient justement les mettre dans un contexte de
travail ou dans un contexte... Puis je dis un contexte de travail parce que je
pense à de grandes organisations, mais... Ou, sinon, si on vient les encadrer
dans un contexte précis comme, entre autres, là, le milieu municipal, que ça
soit aux assemblées municipales, que ça soit
lors des huis clos, des plénières, des caucus, je pense que c'est très
important d'être capable de...
Je ne sais pas pourquoi, mais on dirait que ça
ne va pas de soi, des fois, quand on fait de la politique, là, de faire
référence à... On dirait que, quand on fait de la politique, c'est comme si ces
conduites-là, bien... Tu sais, juste l'impolitesse, là, on le voit. Puis je
n'aime pas ça faire référence à ça, mais, tu sais, on le voit des fois, on
écoute Infoman. Puis, à Infoman, là, tu sais, des fois, ça nous
fait bien rire, là, de voir qu'est-ce qui se passe dans les conseils
municipaux, ça nous fait... on trouve ça drôle parce que c'est une émission de
télé, mais, quand on assiste aux conseils
puis on voit ça, là, méchant malaise, là. Je vais vous dire, c'est... À la
télé, c'est bien drôle qu'ils s'envoient promener, là, mais, dans la
vraie vie, là, quand tu es assis bénévolement ou... Bon, peut-être pas
bénévolement, là, mais, en tout cas, ce n'est pas des gros salaires, là, les
conseillers municipaux, surtout dans des petites municipalités, là, ça fait
que, souvent, on le fait parce qu'on veut s'impliquer pour notre communauté. Puis,
quand on le fait puis on se fait ramasser d'un bord puis de l'autre, on se
dit : Bien, aïe!, ça ne vaut pas la peine, là. Moi, je ne m'implique plus
puis je m'en vais.
Ça fait que la civilité, c'est des conduites. Je
ne dis pas qu'il faut toujours être exemplaire, mais ça fait définitivement
référence à des conduites. Puis l'incivilité, bien, vous comprendrez,
évidemment, ça fait référence, justement, à ce manque de civilité là, à ce
manque de respect, de collaboration, de politesse, de courtoisie, de savoir-vivre.
Puis, bien, ça fait référence, évidemment, à un comportement qui est déviant,
qui va à l'encontre des règles de normes de
respect mutuel, chose qui est tellement, mais tellement importante, le respect
mutuel. Puis souvent, bien, c'est ça,
comme je disais, ça vient créer un inconfort important puis surtout, mais
surtout, là, un impact négatif sur le travail.
Donc là, on me fait signe que le... qu'il reste
28 secondes. Donc, en fait, je vais terminer, là, Mme la Présidente, en disant que je pense vraiment que ça
vaut la peine que la commission, notre commission prenne le temps de, un, évidemment, là, lire le code de civilité, puis
de préparer des questions, puis les entendre, ces personnes-là. Je vous
le dis, elles méritent notre respect, elles
ont travaillé fort, ce sont des élues du monde municipal qui veulent se faire
entendre, elles sont impressionnées, puis
elles veulent venir voir la ministre,
puis parler à la ministre. Puis elles
veut qu'on leur pose des questions,
elles sont prêtes à répondre à nos questions. Donc, voilà l'objectif de cette
motion préliminaire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup, Mme la députée. Je vous remercie tous pour votre grande
collaboration.
Compte tenu de l'heure, la commission ajourne
ses travaux sine die. Bonne soirée à tous.
(Fin de la séance à 22 h 30)