Journal des débats (Hansard) of the Committee on Planning and the Public Domain
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Thursday, May 6, 2021
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Vol. 45 N° 92
Ministère de l'Éducation, volet Loisirs et sports et saines habitudes de vie
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Intervenants par tranches d'heure
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Boutin, Joëlle
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Ciccone, Enrico
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Charest, Isabelle
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Labrie, Christine
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Charest, Isabelle
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Boutin, Joëlle
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Labrie, Christine
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Perry Mélançon, Méganne
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Ciccone, Enrico
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Boutin, Joëlle
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Provençal, Luc
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Ciccone, Enrico
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Perry Mélançon, Méganne
15 h 30 (version révisée)
(Quinze heures trente minutes)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'aménagement et du territoire ouverte.
La commission est réunie afin de procéder
à l'étude du volet Loisirs, sports et Saines habitudes de vie des crédits
budgétaires du portefeuille Éducation pour l'exercice financier 2021‑2022.
Une enveloppe d'une heure a été allouée pour l'étude des crédits.
M. le secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. Mme Hébert (Saint-François) remplace M. Bussière
(Gatineau); M. Ciccone (Marquette) remplace M. Kelley
(Jacques-Cartier); Mme Labrie (Sherbrooke) remplace M. Fontecilla
(Laurier-Dorion); et Mme Perry Mélançon (Gaspé) remplace M. Bérubé
(Matane-Matapédia).
Loisirs et sports et Saines habitudes de vie
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Nous allons procéder aux échanges entre les groupes d'opposition et la ministre
par blocs d'environ 20 minutes pour permettre à chaque groupe d'écouler
graduellement son temps de parole. Le temps d'échange inclut les questions et
les réponses. Et la mise aux voix de ces crédits sera effectuée à la fin du
temps qui leur est accordé en début de... à la fin de la journée.
Discussion générale
Bon, alors, je suis maintenant prête à
reconnaître une première intervention de l'opposition officielle pour un bloc
d'échange. M. le député de Marquette, la parole est à vous, et vous disposez de
20 minutes.
M. Ciccone :Merci beaucoup, Mme la Présidente. Bonjour à tous. Bonjour, Mme
la ministre, bonjour à votre équipe.
D'entrée de jeu, <j'aimerais... >en
tant que porte-parole à la lutte contre l'intimidation, j'aimerais dénoncer
avec véhémence les propos qui ont été tenus à votre endroit. Je sais que ça n'a
pas été facile sur les réseaux sociaux. Je sais qu'il y a eu des... On a le
droit de critiquer, on a le droit également de débattre avec vigueur, puis on
le fait ici, à l'Assemblée. Cependant, je pense qu'on a débordé à plusieurs
occasions à votre endroit, et c'est important pour moi de le dénoncer avec
véhémence. Alors, j'ose espérer que les gens qui nous écoutent aujourd'hui
auront cette délicatesse et ce respect dans le futur.
Ceci dit, Mme la ministre, je vais
commencer immédiatement sur le volet des crédits, si vous le voulez bien.
L'argent annoncé dans le budget était de 125 000 $. Puis là je veux
un peu comprendre, je veux décortiquer un peu les montants. Dans le dernier
budget, 125 millions de dollars étaient réservés pour le sport. Ça, c'est
une bonne nouvelle. Tout d'abord, il y a... 72,8 millions de dollars, ça,
c'est au tableau C.15 du budget, sont réservés à la construction de
nouvelles infrastructures.
Encore une fois, je ne peux pas m'inscrire
en faux contre les infrastructures sportives, là, je veux dire, vous avez un
allier certain de mon côté, <mais je me pose encore... >mais je me
pose une question cependant : Quel sera l'impact de l'après-pandémie? Il y
a beaucoup d'argent qui a été mis là, puis après ça on va le décortiquer, le
125 millions, mais, d'entrée de jeu, je veux vous entendre là-dessus. Parce
que, oui, il y a de l'argent, mais on est en pleine pandémie, là, puis là il y
a des jeunes qu'il faut ramener, il y a des problèmes de santé mentale, des
problèmes d'obésité, puis on va en parler un peu plus tôt... un peu plus tard,
pardon, problèmes alimentaires, notamment chez les jeunes filles. Les jeunes
sont dépendants <aux jeux vidéo, il faut les...
M. Ciccone :
...après ça on va le décortiquer, le 125 millions, mais, d'entrée de jeu,
je veux vous entendre là-dessus. Parce que, oui, il y a de l'argent, mais on
est en pleine pandémie, là, puis là il y a des jeunes qu'il faut ramener, il y
a des problèmes de santé mentale, des problèmes d'obésité, puis on va en parler
un peu plus tôt... un peu plus tard, pardon, problèmes alimentaires, notamment
chez les jeunes filles. Les jeunes sont dépendants >aux jeux vidéo, il
faut les ramener.
Alors, moi, je veux comprendre, dans ce
125 millions de dollars là, comment... Parce que c'est réservé beaucoup
aux infrastructures, là, et <d'autres... >à d'autres endroits également,
là, pour les jeunes filles, les handicapés, encourager la participation des
jeunes filles, mettre en place des initiatives locales en matière d'activités,
il y en a d'autres, mais je veux savoir : Là-dedans, qu'est-ce qui va être
consacré à ramener nos jeunes sportifs en action après la pandémie?
Mme Charest : Bien, d'abord,
dans un premier temps, je tiens, Mme la Présidente, à remercier le député de
Marquette pour sa solidarité. Je pense que... J'apprécie énormément vos propos
d'entrée de jeu. On a eu l'occasion d'échanger à cet effet-là aussi, et
j'apprécie toujours nos échanges. Alors, merci. Je le prends très bien puis, bien,
merci de le faire.
Dans un autre temps, bien, juste une
précision, les 72 millions pour les infrastructures, ce n'est pas dans le
127 millions, là. Il n'y a absolument rien d'infrastructure dans le
127 millions, mais on pourra y revenir tantôt.
D'entrée de jeu, je dirais
qu'effectivement la pandémie a eu des effets dévastateurs pour nos jeunes et
nos moins jeunes, parce qu'évidemment on sait, avec les différentes mesures,
bien, ça a fait en sorte que le sport, les activités aussi ont été mis sur la
glace pour un bon bout de temps, qui a fait en sorte que les jeunes se sont
trouvés devant leurs jeux vidéo puis, bon, qu'ils n'ont pas eu accès à toutes
les activités qu'ils font à l'habitude, qu'ils n'ont pas eu accès aussi à tout
le filet social, tous leurs amis, et tout ça, qui a eu des impacts sur,
évidemment, leur santé mentale, sur leur santé physique.
On savait déjà, au début de la pandémie,
que ça... il y aurait des impacts importants. C'est pour ça que, pour moi, ça a
été rapidement très important de parler avec mon collègue aux Finances pour
être capable d'avoir des sommes, d'une part, pour être capable de soutenir le
milieu sportif, parce qu'on savait qu'au retour de la pandémie, bien, il
fallait que ce milieu-là soit encore en place, qu'il y ait encore les
ressources, qu'ils ne perdent pas toutes leurs ressources parce qu'ils ont...
faute de moyens. Parce qu'on sait qu'une des façons de financer le sport, bien,
c'est d'abord avec les inscriptions dans les clubs, c'est avec les événements
sportifs qui génèrent de l'argent puis c'est avec les commandites aussi. Alors,
c'était superimportant pour moi d'offrir un soutien financier, donc 70 millions
qui ont été investis durant toute l'année, justement,
pour différentes mesures puis différentes façons d'aider les organismes.
Puis, juste à ce propos-là, je pense que c'est
important de dire qu'au Canada on est la seule province qui l'avons fait, avec
la Colombie-Britannique. La Colombie-Britannique a soutenu à <la hauteur
de 15 millions...
Mme Charest : …qui ont été
investis durant toute l'année,
justement, pour différentes mesures puis
différentes façons d'aider les
organismes.
Puis, juste à ce propos-là, je pense
que c'est important de dire qu'au
Canada on est la seule province qui
l'avons fait, avec la Colombie-Britannique. La Colombie-Britannique a soutenu à
>la hauteur de 15 millions. Alors, pour ça, je pense que ça
démontre toute l'importance qu'on a pour le milieu de l'activité physique.
M. Ciccone :
<J'ai… >Mais je vais y revenir, là, sur les
infrastructures, là, parce que j'ai comme… Il n'y a pas 72,8 millions de
dollars qui sont réservés à la construction de nouvelles infrastructures, dans
le 125 millions?
Mme Charest : Ils ne sont pas
dans le 125 millions… Dans le 125 millions pour les infrastructures,
mais ce n'est pas dans le 125 millions du soutien, tu sais, ce n'est
pas...
M. Ciccone :
Non, mais qui a été annoncé, là, dernièrement, dans le cahier des crédits, là?
Mme Charest : Dans le cahier
des crédits, il y a un montant pour les infrastructures, mais ça ne vient pas
toucher le 125 millions qu'on donne pour tous nos autres partenaires, là.
M. Ciccone : O.K. On va
le couper, parce que je veux comprendre comment ça a été bâti, ce
125 millions là.
«L'enveloppe d'investissements de
125 millions comprend un report d'investissements de 54,6 millions de
dollars et des investissements additionnels de 70,4 millions de dollars.
Alors, l'impact financier de ces investissements additionnels est de
40 millions, puisqu'un montant de 30,4 millions provient de la
relocalisation de priorités.» Puis ça, c'est dans la première note de bas de
page, là, quand on regarde dans le cahier, là, juste en bas, ici, là, vous
pouvez voir, là, juste l'explication dans le bas de page.
Est-ce qu'on doit comprendre qu'une partie
des sommes annoncées dans le budget est tout simplement des sommes qui n'avaient
pas été dépensées l'année passée?
Mme Charest : Non, pas du
tout.
M. Ciccone :
Non?
Mme Charest : Non. En fait,
là…
M. Ciccone :
Mais d'où viennent ces montants-là?
La Présidente (Mme Boutin) :
M. le député de Marquette, laissez madame vous répondre. Puis là je vous laisse
beaucoup de liberté. Vous parlez directement, puis le ton est cordial, mais, tu
sais, il y a un certain décorum, puis c'est plus difficile de prendre le temps
dans ce temps-là. Juste laisser le temps... poser la question. Et également,
Mme la ministre, d'être plus concise, là. Alors, je vous laisse aller.
Mme Charest : Dans mes
réponses. O.K. Donc, il y a deux volets, il y a le volet des montants pour les
infrastructures, donc… Et là je ne sais pas les montants par coeur, parce qu'il
y a beaucoup d'exercices comptables là-dedans, puis tout ça, mais, tu sais, en
gros, là, ce qu'il faut retenir, c'est qu'il y aura un 125 millions pour
les infrastructures sportives et récréatives scolaires, donc un petit peu le
même programme qu'on avait, là, l'espèce de PAFIRS. Parce qu'on se souviendra
que les infrastructures sportives scolaires n'étaient pas admissibles au
PAFIRS. Donc, vraiment… Puis on sait qu'il y a énormément de besoins. Il y a
encore des écoles qui n'ont pas de gymnase.
Donc, il y a un 125 millions qui se
rajoute à un 100 millions qui était déjà prévu. Donc, l'enveloppe sera de
225 millions. On fera l'appel de projets d'ici la fin de l'année. Donc, ce
sera réservé pour les infrastructures sportives scolaires.
Et il y a aussi le 127 millions, là,
je ne sais plus exactement le montant…
Une voix
: …
Mme Charest : ...127 millions
pour tout ce qui est le soutien à nos partenaires et toutes les autres mesures,
là, qu'on a en place. Donc, c'est vraiment deux choses, là. Le
125 millions pour les infrastructures, le 127 millions pour tout.
M. Ciccone :
Je veux juste savoir, là... Quand on lit la note de bas de page, là, il y a le
54,6 millions de dollars puis le 30,4 millions de dollars, si vous
lisez le bas de page. Moi, je veux <savoir d'où…
Mme Charest : ...le
125 millions pour les infrastructures, le 127 millions pour tout.
M. Ciccone :
Je veux juste savoir, là... Quand on lit la note de bas de page, là, il y a le
54,6 millions de dollars puis le 30,4 millions de dollars, si vous
lisez le bas de page. Moi, je veux >savoir d'où viennent ces... Parce
qu'on parle d'un report d'investissements de 54,6 puis on parle d'un montant de
30,4 millions qui provient de réallocation des priorités. Je veux savoir
ça vient... Ce n'est pas de l'argent neuf, ça, là?
Mme Charest : Oui, oui. C'est
tout de l'argent neuf, si on parle des priorités gouvernementales, puis tout
ça. Donc, on a réinvesti 125 millions de dollars pour les infrastructures
sportives scolaires et puis... qui ne vient pas du tout de nos programmes qu'on
avait déjà, là, le programme 6. Donc, c'est vraiment de l'argent neuf,
125 millions de dollars d'argent neuf pour les infrastructures sportives
scolaires, qui s'ajoutent aux 100 millions qui étaient déjà prévus,
225 millions. On fera l'appel de projets bientôt, mais toutes les sommes,
le 127 millions qu'on a, de fonctionnement, est encore là.
• (15 h 40) •
M. Ciccone :
L'année passée ou... l'année dernière, vous avez annoncé des sommes de
54 millions sur cinq ans pour les cours d'école. Là, cette année, on voit
qu'il y a un 8 millions qui est annoncé. «Offrir aux élèves de plus belles
cours d'école», il y a un 8 millions en 2021‑2022 puis un 4 millions
en 2022‑2023. Est-ce que c'est de l'argent supplémentaire ajouté aux
54 millions?
Mme Charest : Oui.
M. Ciccone :
Oui?
Mme Charest : Oui, oui.
M. Ciccone :
C'est aussi simple que ça. Parfait.
La Présidente (Mme Boutin) :
...pas obligée de remettre votre masque.
Mme Charest : Ah!
La Présidente (Mme Boutin) :
Vous pouvez le laisser, là, sorti, je pense.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) :
Tant que vous toussez dans votre coude...
M. Ciccone :
Je veux vous parler un peu de l'impact de la pandémie. On en a parlé un peu d'entrée
de jeu. Je veux juste vous aborder sur ce sujet-là. On sait que ça a été
désastreux, là, pour nos jeunes. Pas juste nos jeunes, mais les jeunes sportifs,
c'est sûr que c'est ça qui... Aujourd'hui, on parle des jeunes et des moins
jeunes du sport.
Il y a une étude, justement, par votre ministère,
avec Kino-Québec, qui... On parle de... Pour les jeunes de 12 à 17 ans et
pour la région de Montréal, les niveaux d'activité ont fortement chuté depuis
le début de la crise sanitaire. Les recommandations, vous les connaissez :
60 minutes d'activité physique d'intensité moyenne à élevée par jour, pas
plus de deux heures devant l'écran pendant une journée. On parle d'heures de
sommeil, entre neuf et 11 heures pour les 13 ans et moins, entre huit
et 10 heures pour les 14 ans... Les 14 ans et plus, c'est huit
et 10 heures, et neuf à 11 heures pour les 13 ans.
Avant la pandémie, environ 15 % des
jeunes respectaient les trois recommandations. Il y avait quand même un travail
important à faire déjà là, là, mais aujourd'hui c'est
seulement 1 % des jeunes, 1 % des jeunes à Montréal qui respectent
ces recommandations-là. Vous comprenez, vous avez été une sportive. Moi aussi,
je l'ai été. Je comprends qu'on ne peut pas tous être des sportifs de haut
niveau, mais ça, c'est le minimum, là, pour <une personne qui...
M. Ciccone :
...
important à faire
déjà là, là, mais
aujourd'hui c'est
seulement
1 % des jeunes, 1 % des jeunes à
Montréal qui respectent ces
recommandations-là.
Vous comprenez, vous avez été une sportive. Moi aussi, je l'ai été. Je
comprends qu'on ne peut pas tous être des sportifs de haut niveau, mais ça,
c'est le minimum, là, pour >une personne qui... un jeune qui fait de...
qu'on veut garder en santé.
Encore une fois, vous l'avez mentionné un
peu, mais je veux savoir, moi, vraiment, là, comment on va, justement, régler
cette problématique-là. Parce que vous le saviez, je le savais, je vous en ai
parlé, je ne suis pas un scientifique, vous n'êtes pas obligée de m'écouter,
là, mais il y a des pédiatres qui ont levé le drapeau, justement, à cet
effet-là. Moi, je veux savoir, Mme la ministre, un, si vous étiez consciente de
la problématique et qu'est-ce que vous avez fait au niveau des alternatives.
Mme Charest : Oui. Bien, dans
un premier temps, évidemment que je suis consciente des effets puis des
dommages de la pandémie sur le niveau d'activité physique.
Donc, j'ai parlé tantôt du
70 millions. Ça, je pense que c'est vraiment déjà très porteur. Il y a
plusieurs initiatives qui ont été mises en place. Puis d'ailleurs aussi, avec
le 70 millions, bon, ce qu'on voulait, c'est qu'il y ait des adaptations
qui se fassent, justement, pour pouvoir offrir des alternatives à nos jeunes, à
nos athlètes. Donc, il y a des fédérations sportives qui ont adapté leur offre
de services, qui faisaient des défis virtuels, et tout ça. Donc, ça, déjà avec
ces sommes-là, ça pouvait être fait.
Il y a d'autres mesures aussi qui sont en
place. Puis il y en a une... Bon, je ne parlerai pas du parascolaire parce que,
ça, on la connaît déjà, mais ce qui est important de savoir, c'est que déjà,
l'an prochain, on va être à 111 millions de financement, qui va pouvoir
faire en sorte de rejoindre tous les élèves du secondaire pour avoir au moins une
heure d'activité, pas uniquement des activités physiques, mais c'est sûr que
les activités physiques sont très primées dans cette mesure-là.
Alors, ça, que les jeunes puissent avoir
accès à une heure d'activité tous les jours, je pense que c'est la mesure-phare
pour faire en sorte, justement, qu'ils rencontrent les recommandations, mais il
y a une mesure aussi qu'on a mise en place qui, pour moi, est superimportante,
c'est la mesure Accès-Loisirs. Et ça, ça vient toucher une clientèle plus
vulnérable, plus défavorisée. Donc, on investit 5 millions de dollars pour
que, justement, les jeunes qui n'ont pas les moyens financiers de s'inscrire à
des activités sportives puissent avoir accès aux activités sportives. Par le
passé, là, il y avait 150 000 $ qui étaient investis. Là, on a
500 millions... pas 500 millions, pardon, 5 millions. On
rejoignait à peu près 14 000 personnes. Bien là, avec cette
mesure-là, 100 000 enfants, 100 000 jeunes vont pouvoir
avoir accès à des activités sportives. Alors, ça, je pense que c'est une mesure
fort importante, une alternative qui va faire qu'on va pouvoir sortir les jeunes de leurs sous-sols.
M. Ciccone :
C'est sûr que 70 millions, je veux dire, c'est un beau montant puis c'est
venu aider les fédérations, j'en conviens. C'est sûr que ces fédérations-là ont
des frais fixes également. Puis je comprends également qu'il n'y avait pas le
nombre d'inscriptions, on ne pouvait pas mettre les jeunes sur le terrain. Ça,
je comprends ça. Mais, <en même temps, je crois...
Mme Charest : ...
sortir
les jeunes de leurs sous-sols.
M. Ciccone :
C'est sûr que 70 millions, je veux dire, c'est un beau montant puis c'est
venu aider les fédérations, j'en conviens. C'est sûr que ces fédérations-là ont
des frais fixes également. Puis je comprends également qu'il n'y avait pas le
nombre d'inscriptions, on ne pouvait pas mettre les jeunes sur le terrain. Ça,
je comprends ça. Mais, >en même temps, je crois encore, Mme la
ministre, qu'on aurait pu travailler un peu plus sur d'autres alternatives, parce
que je vous ai nommé des chiffres tantôt, là. Je comprends qu'on ne peut pas
éviter les problèmes et les dommages collatéraux, mais je pense qu'on aurait pu
en faire un peu plus.
Je veux parler des camps de jour et des
camps de vacances, madame, parce que je vous ai posé une question la semaine
passée, c'est un dossier qui est chaud. L'année passée, vous aviez donné une enveloppe
de 13,7 millions de dollars aux camps de L'Association des camps du Québec
pour les aider, justement, à remettre la chose en marche. Puis c'était
bienvenu, c'était bienvenu.
La seule chose que je demande aujourd'hui puis
que je ne comprends pas... Puis j'aimerais ça que vous me l'expliquiez, parce
qu'on est encore en pandémie. L'année passée, on était en pandémie quand vous
avez donné le montant. Je vous ai posé la question hier en Chambre. Vous m'avez
dit : Bien, ils ont fait la demande la semaine passée, puis on va
répondre.
Je n'ai aucun doute que vous allez
répondre et venir les aider, mais ma question, Mme la ministre... Vous le
saviez, qu'on était en pandémie. Vous le saviez également, que les camps de
jour et les camps de vacances étaient pour avoir besoin d'aide, notamment
financière. Pourquoi vous n'avez pas pris les devants et leur dire, d'ores et déjà,
pour enlever l'anxiété, enlever l'angoisse...
Je sais que les camps, L'Association des
camps travaille avec la Santé publique depuis janvier. On avait demandé une
réponse avant le 1er avril. Même, on a poussé ça jusqu'au 15 avril,
parce qu'on veut engager des gens, on veut se préparer. Alors, pourquoi vous
n'avez pas pris les devants? Pourquoi vous ne leur avez pas dit :
Inquiétez-vous pas, on va vous donner de l'argent, on a un montant qui est
déjà... Je n'ai pas vu de montant qui était réservé là-dessus dans le budget.
Pourquoi vous avez attendu la demande?
Mme Charest : Oui. Bien,
en fait, d'une part, Mme la Présidente, ce qu'il est important de dire, c'est
qu'on est en dialogue constant avec L'Association des camps tout au long de
l'année. Donc, on les accompagne, que ce soit avec la Santé publique, avec les
protocoles. Mes équipes discutent avec eux de façon très constante. Pas plus
tard que ce matin, on parlait avec eux encore.
C'est sûr qu'il y a une contrainte, ce
sont les mesures sanitaires. Donc, tu sais, ce qui sera mis en place est en
fonction des mesures sanitaires. Je pense que j'ai été très claire dans ma
réponse que je vous ai donnée cette semaine en Chambre, c'est qu'on sera là. Maintenant,
c'est sûr qu'il faut chiffrer les montants puis les demandes. Donc, je pense
que le signal a été clair, dans le sens qu'à partir du moment où on a le go de
la Santé publique pour ouvrir les camps puis leur dire : Oui, on est prêts
à partir...
Maintenant, c'est sûr qu'on sait qu'il va y avoir un besoin financier. Maintenant,
il fallait le chiffrer, il faut le quantifier, et <on est en... >on
travaille là-dessus, puis... Mais, comme je l'ai dit, <on sait... >on
connaît toute l'importance des camps pour les jeunes.
Puis, pour revenir au préambule de votre question,
je sais qu'une... En fait, <la seule...
Mme Charest : ...sait
qu'il
va y avoir un besoin financier.
Maintenant, il fallait le chiffrer,
il
faut le quantifier, et on est en... on travaille
là-dessus, puis...
Mais, comme je l'ai dit, on sait... on connaît toute
l'importance des
camps pour les jeunes.
Puis, pour revenir au préambule de
votre
question, je sais qu'une... En fait, >la seule alternative
que vous nous aviez suggérée pour les jeunes, c'était de faire des conférences
avec les athlètes. Bien, j'ai le plaisir de vous annoncer qu'il y aura des
conférences Facebook avec certains athlètes. Puis ce qui est intéressant, c'est
qu'on a demandé aux jeunes à qui ils voulaient parler. Donc, il y aura trois
rencontres Facebook avec des athlètes, avec Laurent Duvernay-Tardif,Marilou
Duvernay-Tardif, on va l'appeler par son nom, parce qu'elle a un nom, avec
Marie-Philip Poulin, Laurent Dubreuil aussi, et avec Gabrielle Carle et Samuel
Piette. Ce sont les athlètes que les jeunes... avec qui ils voulaient discuter.
Alors, votre recommandation a porté fruit. Mais évidemment on a mis en place
d'autres mesures pour les aider.
M. Ciccone :
Merci, madame. J'aurais aimé ça travailler sur ce volet-là avec vous, ce sera
peut-être pour une prochaine fois, mais je suis honoré d'avoir été le projet
pilote, parce que ça a très bien fonctionné dans mon comté. Mes associations et
mes écoles sont très satisfaites.
Il me reste combien de temps?
Mme Charest : Mais, à cet
égard-là, là...
M. Ciccone :
Il reste deux minutes?
La Présidente (Mme Boutin) :
Deux minutes.
Mme Charest : Mais je trouve
ça intéressant parce qu'il y a quand même plein de gens qui ont emboîté le pas,
puis je pense que c'est une affaire collective aussi. C'est sûr que ça ne peut
pas juste venir du gouvernement. Je pense que les initiatives... <Les
athlètes se sont... >Les athlètes ont été, tout au long de la pandémie,
des ambassadeurs extraordinaires dans le respect des mesures sanitaires, dans
dire comment ils s'adaptaient pour leurs entraînements, et tout. Et ça, je
trouve ça vraiment fantastique. <Ça me... >Je suis très fière du
milieu sportif, de comment ils ont géré la pandémie.
La Présidente (Mme Boutin) :
...1 min 30 s, M. le député.
• (15 h 50) •
M. Ciccone :
Oui. Puis moi aussi, parce qu'on a vu des gens qui étaient courageux, mais, en
même temps, je pense qu'ils ont besoin... certains ont besoin de direction, ils
ont besoin de support. Puis je me rappelle, dans un débat de fin de séance, Mme
la ministre, avec votre collègue le ministre de l'Éducation, alors que,
justement, j'avais fait cette proposition-là, puis il m'avait dit clairement,
là, j'aurais pu sortir le verbatim, il dit : Je prends ça comme une main
tendue, puis on va travailler là-dessus. Puis ça, on parle de ça, là, avant les
fêtes, puis...
Parce que moi, j'aurais aimé ça utiliser
votre réseau du ministère de l'Éducation, parce que vous avez quand même un
gros réseau, vous avez une grosse plateforme, et on aurait pu le faire, là, à
la grandeur du Québec. Parce qu'on avait besoin de ça voilà huit mois, pas
aujourd'hui. Aujourd'hui, là, il y a des effets, puis moi, j'aurais aimé ça
qu'on les évite, ces effets-là, j'aurais aimé ça qu'on travaille avant. Puis
parfois, bien, tu sais, ce n'est pas grand-chose, mais, tu sais, on peut avoir
des bonnes idées, Mme la ministre.
Ça fait que moi, je vous invite encore à
faire appel à mon expertise, si vous voulez bien encore. Il reste un an et
demi. Je sais qu'on n'a pas travaillé beaucoup
ensemble, là, mais... Vous n'êtes pas obligée de faire ce que je veux, ce
que je dis, mais, en même temps, vous êtes la patronne, mais, en même temps,
vous allez peut-être vous apercevoir que le grand, il a peut-être des bonnes
idées des fois.
Merci, Mme la Présidente. Je pense que mon
temps est écoulé.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, il restait cinq secondes. Alors, je vous remercie infiniment. Je vais
maintenant céder la parole <à la députée...
M. Ciccone :
...
on n'a pas travaillé beaucoup ensemble,
là, mais... Vous
n'êtes pas obligée de faire ce que je veux, ce que je dis, mais, en même temps,
vous êtes la patronne, mais, en même temps, vous allez peut-être vous
apercevoir que le grand, il a peut-être des bonnes idées des fois.
Merci, Mme la Présidente. Je pense que
mon temps est écoulé.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, il restait cinq secondes. Alors, je vous remercie infiniment. Je vais
maintenant céder la parole >à la députée de Sherbrooke. Vous disposez de
9 min 45 s.
Mme Labrie : Merci, Mme la
Présidente. Je m'excuse à l'avance d'avoir raté le reste des échanges, j'étais
aux crédits en matière de famille. Donc, je suis désolée si mes questions
recoupent des questions qui ont déjà été posées par des collègues, pour
lesquelles les réponses auraient été données, mais, à ce moment-là, vous aurez déjà
la réponse, donc ce sera plus simple pour vous.
Je vais y aller sur la question des camps
de vacances, en ce moment, qui occupe beaucoup l'actualité, là. Il y a des
demandes répétées, quand même, depuis plusieurs semaines, de mettre fin à
l'incertitude pour la réouverture, le décret qui les empêche de rouvrir. Ils
ont un besoin de clarification important, parce que ça se prépare longtemps
d'avance, une saison dans les camps. Donc, j'aimerais savoir où ça en est.
Mme Charest : Oui. Bien, en
fait, depuis un an, on est en contact constant avec L'Association des camps,
d'une part, pour travailler avec la Santé publique sur les différents
protocoles. Donc, il y a eu plusieurs discussions qui ont été faites avec la
Santé publique pour la préparation de la saison estivale.
Maintenant, la semaine dernière, on a eu
les demandes financières pour... bien, pour pouvoir les aider dans la mise en
place de ces différentes adaptations qui seront nécessaires. Alors là, on est à
analyser ces différentes demandes là.
Maintenant, encore une fois, là, on est en
contact constant avec eux. On a une rencontre prévue dans quelques jours, dans quelques
semaines, en fait. Mais on a reçu toutes les demandes, qui sont en analyse
auprès des Finances, et donc on va rapidement pouvoir leur dire de quelle façon
on peut les soutenir. Mais, en parallèle, aussi, bon, il y a toute l'évolution
de la situation épidémiologique. Donc, ça prend le go de la Santé publique pour
dire : On va lever le décret.
Pour les camps de jour, là, c'est quand
même pas mal réglé, là. C'est plus les camps de vacances où c'est un petit peu
plus problématique, les camps de vacances qui ont des séjours, entre autres,
là. Puis, bon, on sait qu'avec les camps de jour, ils ont l'expérience de
l'année 2020, où ils ont pu être organisés.
Alors, encore une fois, on est en contact
constant avec eux. On sait à quel point c'est important de le faire rapidement,
on sait que les familles ont besoin d'avoir des réponses. Alors, on est sur le
dossier, là, de façon intensive.
Mme Labrie : O.K. Donc, je
n'ai pas raté d'annonce, là, le décret n'a pas été levé, là, jusqu'à
maintenant.
Mme Charest : Le décret n'a
pas encore été levé, non.
Mme Labrie : Parce que ça fait
quand même un bon moment, là. Je comprends que vous êtes en discussion depuis
longtemps avec eux, mais, tu sais, déjà au début du mois d'avril, 9 avril,
on voyait des articles, les camps disaient : «Il commence à être tard. On
arrive au moment où certains camps ont pris la décision de ne pas ouvrir.»
18 avril, il y en a qui disaient : «On se pose sérieusement la
question. Plus le temps avance, moins les chances <sont grandes.»
28 avril : «Certains camps craignent pour leur...
Mme Labrie : ...
9 avril,
on voyait des articles, les camps disaient : «Il commence à être tard. On
arrive au moment où certains camps ont pris la décision de ne pas ouvrir.»
18 avril, il y en a qui disaient : «On se pose sérieusement la
question. Plus le temps avance, moins les chances >sont grandes.»
28 avril : «Certains camps craignent pour leur survie et ont hâte de
recevoir des nouvelles du gouvernement.» Donc, ça fait quand même un bon
moment.
Ils ont besoin de temps pour s'organiser
aussi. Et je dirais que, même d'un point de vue , justement, de s'assurer que
ça soit fait dans les meilleures règles possible, d'un point de vue sanitaire,
le plus tôt on leur donne des balises, le plus tôt ils vont pouvoir commencer à
s'organiser. Donc, rendu au début du mois de mai, comme ça, ça commence à être
tard.
Mme Charest : Bien, il y a
différentes choses qu'il faut dire là-dessus. C'est qu'on se rappellera que le
mois d'avril a été quand même tumultueux en termes d'urgence sanitaire puis des
différentes directives qui ont été mises en place. Donc, c'est dur de dire, au
mois de mars ou au mois de janvier, qu'est-ce qui sera en place dans les
mesures sanitaires.
Bon, on a vu des zones qui ont été
fermées, des zones rouges d'urgence, donc, qui ont complètement changé le
portrait de la situation. Donc, évidemment, pour la Santé publique, tu sais, le
message qu'ils disent, c'est qu'à partir du moment où les mesures sanitaires
pourront être respectées puis qu'on sera assez confortables avec la situation
épidémiologique, on va vous donner le go, on aura le décret pour l'ouverture,
mais il reste qu'on est quand même dépendants de la situation. Puis, dans les
dernières semaines, tu sais, il y a eu des écoles qui ont fermé. Donc, je pense
qu'il faut être conscient de la situation.
Maintenant, entre-temps, on a continué le
travail sur les différents protocoles, sur la vaccination des moniteurs entre
autres. Alors, on sait, on est vraiment conscients de ça, c'est pour ça qu'on
les accompagne, c'est pour ça qu'on les rencontre, c'est pour ça qu'on a reçu
les demandes financières. Et, dès qu'on est capables, d'une part, d'avoir la
réponse de la Santé publique, d'avoir aussi les mesures financières qui
pourront les aider, bien, on va leur donner le signal. Mais on est, encore une
fois, là, très conscients de tout ce que ça prend pour orchestrer les camps,
que ce soit dans les municipalités, que ce soient les camps de vacances, que ce
soit toute la mise en place. Mais, encore une fois, il y a quand même beaucoup
d'informations qu'ils ont pu avoir de la Santé publique sur les protocoles qui
devront être employés, et tout, là.
Mme Labrie : Parce que je
comprends qu'effectivement on n'est jamais à l'abri d'une dégradation des
choses au niveau sanitaire. Ça n'empêche quand même pas de dire, plusieurs mois
d'avance, quelles vont être les conditions pour que ça puisse opérer puis dans
quelles circonstances on va leur demander de fermer puis que le portrait
sanitaire de leur région pourrait éventuellement entraîner une suspension des
activités. Je pense que tout le monde est conscient que ça peut se produire,
là. Il y a sûrement moyen de quand même leur dire à quoi s'en tenir d'avance.
Là, on est dans une situation où les
parents, les vacances, les camps de jour, ça s'organise déjà depuis quand même
un très bon moment. Dans la mesure où les camps de vacances, eux, n'ont pas le
signal qu'ils peuvent ouvrir, bien, évidemment, ils ne prennent pas
d'inscriptions. Donc, ça devient de plus en plus difficile de s'attendre à en
avoir, des inscriptions. Si ça débloque dans plusieurs semaines, à un moment
où, finalement, tout le monde a déjà organisé son été, ils ont déjà inscrit
leurs enfants ailleurs ou ils se sont organisés autrement, ça met quand même
dans une situation très, très <précaire ces camps-là…
Mme Labrie : ...
n'ont
pas le signal qu'ils peuvent ouvrir, bien, évidemment, ils ne prennent pas
d'inscriptions. Donc, ça devient de plus en plus difficile de s'attendre à en
avoir, des inscriptions. Si ça débloque dans plusieurs semaines, à un moment
où, finalement, tout le monde a déjà organisé son été, ils ont déjà inscrit
leurs enfants ailleurs ou ils se sont organisés autrement, ça met quand même
dans une situation très, très >précaire ces camps-là.
Mme Charest : Bien, comme je
vous dis, les discussions avec la Santé publique ont eu lieu, donc ils ont pu
s'entendre sur des protocoles, sur les différentes normes qui devront être
mises en application. Bon. Puis, comme je vous disais, là, le dialogue, la
conversation est constante avec eux, avec la Santé publique, avec nous aussi. Là,
on attend le go de la Santé publique. Dès que la Santé publique va nous donner
le go, ils pourront enfin lever le décret puis procéder aux inscriptions.
Maintenant, dans un soutien financier,
bien là, on a eu les demandes juste dernièrement. Donc, on est allés les
analyser. Parce que ça fait partie aussi de leurs préoccupations, hein, on sait
très bien qu'ils ont besoin de soutien financier pour pouvoir ouvrir.
Alors, tu sais, c'est comme sur deux plans
qu'on travaille : sur les mesures sanitaires et sur le soutien financier.
Mais, encore une fois, on est quand même tributaires de la situation
épidémiologique, qui a des impacts importants sur tout ce qui pourra être mis
en place.
Mme Labrie : Oui, je comprends
ça puis je suis certaine qu'eux le comprennent aussi, mais là on en est à un
point où, même s'ils obtenaient le droit d'ouvrir dans les prochains jours,
leur santé financière est quand même extrêmement précaire, puis leur saison
pourrait quand même être en péril. Puis ils ont eu la saison dernière annulée,
donc je... Tu sais, il ne faudrait pas que ça tarde trop, je vais dire ça comme
ça, là, au niveau de l'aide financière.
Il y a des demandes qui sont faites au gouvernement
qui ne sont pas étudiées si longtemps que ça, me semble-t-il. Je pense à la
compensation de 51 millions qui a été donnée au Grand Prix de
formule 1. Il me semble que ça leur a été concédé très, très facilement.
Donc, j'espère que les camps n'auront pas, eux, de leur côté, à se battre pour
obtenir de l'aide. Il y a des organisations sportives aussi qui ont eu des
saisons difficiles l'année dernière, des organisations composées
essentiellement de bénévoles, qui sont dans une précarité financière puis qui
s'inquiètent même de la poursuite, là, à moyen terme ou à long terme de leurs
activités. Moi, je trouve ça difficile de regarder ça, là, le double standard
entre les fonds qui sont investis très facilement dans certains domaines, très
difficilement dans d'autres, qui sont pourtant toujours précaires.
• (16 heures) •
Mme Charest : Oui. Bien, Mme
la Présidente, je ne suis pas sûre qu'on pourrait qualifier d'investis très
facilement dans certains domaines et dans d'autres domaines non. Tu sais, je
pense que le signal a été très clair l'an dernier, quand on a soutenu les camps
de vacances, les camps de jour aussi, <pour... >parce qu'on savait
effectivement que ça les mettait dans des situations très précaires. Alors, on
a donné du soutien financier. On est encore là, on sera là, on donnera du soutien
financier.
Maintenant, on a eu les demandes vendredi
dernier. On est jeudi. Donc, tu sais, je comprends qu'il faut quand même
analyser puis voir de quelle façon on peut les aider, parce que c'est quand
même l'argent des contribuables. Alors, il faut faire l'exercice de façon
rigoureuse, là. Je pense que tout le monde s'attend à ce qu'on fasse notre
travail puis <d'analyser de façon...
>
16 h (version révisée)
<17845
Mme
Charest : ...on est jeudi. Donc, tu sais, je comprends qu'il faut
quand même analyser puis voir de quelle façon on peut les aider, parce que c'est
quand même l'argent des contribuables. Alors, il faut faire l'exercice de façon
rigoureuse, là, je pense que tout le monde s'attend à ce qu'on fasse notre
travail, puis >d'analyser de façon, bien, rigoureuse les demandes
financières.
Maintenant, encore une fois, ce que je
peux assurer, c'est que notre conversation est constante avec eux. Les demandes
sont là, les discussions sont là avec la Santé publique. Donc, on est au
rendez-vous.
La Présidente (Mme Boutin) :
Il reste 30 secondes, Mme la députée, allez-y.
Mme Labrie : Donc, est-ce que
la ministre s'engage à ce que l'aide financière soit au rendez-vous pour éviter
complètement qu'il y ait des fermetures définitives de camps de vacances?
Mme Charest : Bien, je pense
que je l'ai dit très clairement, que je m'engageais à les soutenir. À quelle
hauteur? On pourra l'évaluer, mais c'est sûr qu'on sera là pour les aider.
Mme Labrie : Elle sera là pour
éviter les fermetures définitives?
Mme Charest : Bien là, c'est
très large comme question, là. Est-ce qu'on va... tous les camps, de tous les
horizons, dans toutes les circonstances seront soutenus et ne fermeront pas? Je
ne peux pas m'engager pour ça.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci.
Mme Charest : Je peux vous
dire que je vais être là pour soutenir.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup pour ce temps d'échange. Maintenant, je cède la parole à la
députée de Gaspé qui dispose également de 9 min 45 s.
Mme Perry Mélançon : Tellement
court. Merci, Mme la Présidente. J'en aurais eu pour probablement trois heures
de contenu. Je salue toute l'équipe, également, de la ministre, qui sont
toujours accessibles. J'ai eu à m'entretenir, là, durant la crise, justement,
avec quelques-uns d'entre vous.
Je vais commencer par le programme PAFIRS.
Étant donné qu'on s'est rencontrés, la ministre et moi, justement, dans sa
tournée, et qu'on sait que la salle était pleine, il y avait beaucoup de
demandes, là, ça dépassait largement le budget qui avait été préparé, là, des
deux gouvernements, mais, tout de même, j'étais curieuse de voir parce que,
quand les annonces ont commencé à sortir, bon, j'étais bien déçue qu'il n'y ait
rien de retenu dans mon comté, mais finalement je regarde un peu qu'est-ce qui
a été donné par région, et je ne suis peut-être pas celle qui est le plus à
plaindre.
Je me demande, en fait, qu'est-ce qui s'est
passé avec la Côte-Nord? J'ai le tableau, par exemple, qui est de l'aide
estimée, j'essaie de voir si c'est les deux paliers. Côte-Nord a reçu
587 804 $, c'est les deux paliers. Je me demande... C'est parce que
je sais que mon collègue de René-Lévesque attendait impatiemment les annonces,
là, étant donné qu'il y avait des demandes beaucoup aussi dans sa
circonscription. Alors, comment on a réparti ces enveloppes-là exactement?
Mme Charest : Oui, bien, merci
pour les bons mots, dans un premier temps, puis pour l'équipe aussi. Je pense
qu'on... C'est vraiment une grande volonté puis un mot d'ordre, au sein du
cabinet puis au sein du ministère aussi, d'être là pour tout le monde. Puis là
je ne prendrai pas plus de temps parce que je sais que vous avez plein de
questions.
Le PAFIRS, je suis très fière du travail
qui a été fait pour la répartition des enveloppes. Il faut comprendre qu'on a
eu pour 1,5 milliard de demandes. On avait 294 millions à donner pour
les différents projets, 623 projets qui ont été demandés. Donc, ce qu'on a
fait, c'est vraiment une répartition dans toutes les régions, une répartition
aussi dans le genre d'infrastructures, que ce soit... Tu sais, il y a quand
même plusieurs types d'infrastructures mais aussi plusieurs <types...
Mme Charest : ...à donner
pour les différents projets, 623 projets qui ont été demandés. Donc, ce
qu'on a fait, c'est vraiment une répartition dans toutes les régions, une
répartition aussi dans le genre d'infrastructures, que ce soit... Tu sais, il y
a quand même plusieurs types d'infrastructures mais aussi plusieurs >types
d'envergures d'infrastructures. Donc, on avait des infrastructures à
20 millions. 20 millions, c'était... bien, 20 millions de
financement, 20 millions étaient le maximum, mais on a aussi... on a
44 projets en bas de 50 000 $, donc, pour soutenir, puis souvent
dans les plus petites municipalités. Donc, s'assurer vraiment qu'il y a une
répartition un peu partout, une répartition, comme je le disais, même aussi
dans les partis politiques. Puis vous pourrez faire...
Mme Perry Mélançon : En tout
cas, moi, je continue, je suis déçue quand même.
Mme Charest : Bien, oui, mais
vous pourrez faire le calcul, là, puis il y a vraiment une répartition qui
représente à peu près ce que sont les oppositions, et tout ça. Donc, il y avait
vraiment le souci d'en donner à tout le monde, parce que ce n'était vraiment
pas un exercice politique. Moi, pour moi, puis je l'ai dit beaucoup dans ma
tournée, l'important, c'est que les gens puissent avoir accès à des
infrastructures de qualité pour bouger. Parce que, moi, dans ma reddition de comptes,
comme ministre responsable du Sport et des Loisirs, ma cible, c'est que les
gens augmentent leur quantité d'activités physiques. Alors, c'est ça, mon
objectif, et c'est pour ça...
Mme Perry Mélançon : Mais
donc, la Côte-Nord, avec l'argent qu'on y a attribué, on peut dire que c'est
mission accomplie versus Montréal qui en a eu 100 fois plus? On se dit :
Les jeunes auront à peu près l'équivalent, là, la... Je veux dire, à quel point
c'est équitable? Il faut me convaincre, là.
Mme Charest : Oui, bien, c'est
sûr que ce n'est pas parfait. Ce n'est pas parfait, ce n'est pas une
répartition parfaite. C'est aussi en fonction des projets qu'on a reçus. Il y a
une évaluation, puis ça aussi, c'est important, là, on ne faisait pas juste
répartir les projets en fonction de dans quelle région ils sont puis dans quel
parti ils sont, mais d'abord il y avait une évaluation de la qualité des
projets. Quand je vous dis 623 projets, tu sais, chaque projet se
comparaît avec des projets de même envergure. Alors, il y avait de tout ça, là,
mais tout a été pris en compte, mais on s'est vraiment assuré que ça ne soit
pas un choix politique puis qu'il y en ait pour tout le monde partout à travers
le Québec.
Mme Perry Mélançon : J'aurais
aimé quand même savoir combien il y a eu de projets sur la Côte-Nord. Puis moi,
connaissant...
Mme Charest : Il y a eu six projets,
deux activités.
Mme Perry Mélançon : Bien, en
fait... Oui, bien, c'est ça, c'est...
La Présidente (Mme Boutin) : ...ne
pas vous interrompre, s'il vous plaît. C'est une question de décorum.
Mme Charest : Ah! excusez-moi.
Mme Perry Mélançon : Bien, en
fait, c'est parce que moi, je sais à quel point j'ai aidé, justement, à ce que
ce soit... que ça fonctionne dans les critères chez nous. Donc, j'imagine que
l'exercice a été fait ailleurs aussi pour essayer le plus possible de cadrer.
Donc, je ne prends pas la justification de dire que les projets ne cadrent tous
pas. Bon, en tout cas, on pourrait... on aura chacun notre analyse, mais je
vais passer tout de suite au prochain sujet, il y en a trop.
Et je me... En fait, récemment, il y a eu,
dans les médias, là, des critiques concernant encore la contribution des
parents dans les programmes sport, ou sport-études, ou arts-études. Bref, ça
peut être jusqu'à 14 000 $ encore, là, pour accéder, bon, au hockey
dans des équipes, puis on parle encore... ça fait très élite encore, là, en
2021. Puis, moi, c'est vraiment dans mes convictions que les jeunes puissent
tous avoir la même chance et de pouvoir performer dans les mêmes niveaux.
Qu'est-ce qu'on peut faire? Est-ce que le
plafonnement... Je sais que le <ministre...
Mme Perry Mélançon : ...pour
accéder, bon, au hockey dans des équipes, puis on parle encore... ça fait très
élite encore, là, en 2021. Puis, moi, c'est vraiment dans mes convictions que
les jeunes puissent tous avoir la même chance et de pouvoir performer dans les
mêmes niveaux.
Qu'est-ce qu'on peut faire? Est-ce que
le plafonnement... Je sais que le >ministre de l'Éducation avait reculé
sur la proposition de plafonnement. Quel est votre avis là-dessus? Est-ce que
ça pourrait être une mesure à implanter pour assurer l'équité pour tous les
jeunes?
Mme Charest : Oui, bien, en fait,
une chose qui est important de préciser, dans les programmes sport-études, là,
les frais de 14 000 $, par exemple, sont des frais qui sont associés,
par exemple, à... Puis le programme sport-études s'adresse à notre élite qui...
donc 9 000 élèves à peu près, là, qui sont identifiés par leur
fédération pour pouvoir suivre leur programme sport-études.
Maintenant, pour, justement, pouvoir
maintenir leur entraînement puis avoir,< accès...> bon, accès à
des plateaux sportifs, et tout ça, donc, il y a des frais qui sont engendrés,
qui sont chargés, qui peuvent aller jusqu'à 14 000 $ pour avoir un
camp d'entraînement, par exemple, de ski alpin à l'extérieur de la province.
Donc, évidemment, ces frais-là ne pourraient pas être refilés aux contribuables.
Donc, ce sont nos athlètes élites qui choisissent de maintenir une forme
d'entraînement puis qui ont un aménagement avec leur horaire scolaire.
Donc, c'est sûr que, bon, ça engendre des
frais, mais les frais de gestion de l'école, par contre, ne sont pas du tout de
cette envergure-là. Puis ensuite il y a les programmes particuliers, puis aussi
il y a des frais qui sont chargés aux parents,< pour...>
justement, pour avoir accès à des plateaux d'entraînement, et tout ça, mais par
contre...
Mme Perry Mélançon : Mais, en
fait, <dans les... >Mme la ministre, dans les 9 000,
justement, l'élite, bon, je comprends que c'est parce qu'il faut atteindre un
certain niveau, ça ne concerne pas tout le monde, ces programmes-là, mais,
quand même, ça veut dire qu'une famille moins nantie qui a un prodige, là, en
sport, quand même, ne pourra pas accéder parce qu'il n'a pas le
14 000 $ pour aller en hockey ou les autres sports plus onéreux, là. Moi,
c'est dans la question d'équité. Est-ce que le gouvernement pourrait essayer
d'intervenir ou d'aider financièrement?
Mme Charest : Bien, ça, en
fait, ce serait la même chose que soutenir tous les clubs sportifs, parce que là
on parle des mêmes athlètes. Donc, un jeune qui s'entraînerait, qui ne serait
pas dans un programme sport-études mais qui est quand même identifié élite
relève par sa fédération, ce que vous proposez, c'est qu'il faudrait le
soutenir financièrement.
Parce que c'est exactement ça, ce sont ces
élèves-là qui sont identifiés par leur fédération, qui ont un aménagement en
classe, le programme sport-études. Parce que souvent on confond sport-études et
tous les programmes ou les concentrations de sport, toutes les concentrations de
sport, mais le programme sport-études, c'est vraiment nos athlètes qui sont
identifiés par leur fédération, donc qui sont élites relèves. Puis des fois,
bon, on compte des places dans un groupe avec d'autres athlètes, là, donc... mais
un athlète...
Mme Perry Mélançon : Mais c'est
sport-études d'école publique, là.
Mme Charest : C'est
sport-études école publique, mais il reste que ce sont quand même des athlètes
identifiés, au même titre que nos patineurs artistiques qui ne sont pas dans un
sport-études mais qui pratiquent de façon intensive, puis qui sont sur l'élite,
sur la relève, qui ont des frais de la même hauteur, puis peut-être plus aussi...
doivent débourser.
Et là, bon, c'est <sûr...
Mme Charest : ...mais
il
reste que ce sont quand même des athlètes identifiés, au même titre que nos patineurs
artistiques qui ne sont pas dans un sport-études mais qui pratiquent de façon
intensive, puis qui sont sur l'élite, sur la relève, qui ont des frais de la
même hauteur, puis peut-être plus aussi... doivent débourser.
Et là, bon, c'est >sûr que, moi,
dans le plus fou de mes rêves, je voudrais que tous les enfants puissent faire
du sport sans payer de frais, mais évidemment, quand on parle de camps
d'entraînement à l'extérieur du Québec pour faire un camp de ski, bien, évidemment,
on ne peut pas faire payer toute la population pour soutenir ces projets-là.
Mme Perry Mélançon : Non, mais
les disparités demeurent, de ce que je comprends.
• (16 h 10) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Il vous reste 1 min 15 s.
Mme Perry Mélançon :
1 min 15 s? Bien, j'ai de la misère à voir laquelle que je vais
choisir. Bien, parce que, pour moi, c'est tellement important, l'activité
sportive aussi dans les régions éloignées. On sait qu'il y a des frais qui sont
difficiles à assumer parce que c'est des bénévoles à bout de bras qui essaient
de... Donc, le transport est toujours un coût important, on s'en est déjà
parlé. J'aimerais qu'on me dise on est où avec ça. Je sais que la pandémie a
coupé un peu les événements. Qu'en est-il de l'aide?
Mme Charest : Bien, ça, c'est
très intéressant parce que, dans la tournée,< ça été...> en
région, évidemment, ça a été beaucoup mentionné, l'importance de soutenir
financièrement pour le transport, parce qu'on sait, quand on part de Gaspé pour
aller faire une compétition à Québec, bien, il y a des gros frais. Alors, on a
ajouté 4 millions, justement, pour le transport en région pour, justement,
faire en sorte, là, que...
Mme Perry Mélançon : C'est
dans le budget présent, là?
Mme Charest : Oui.
Mme Perry Mélançon : Donc, là,
ça va être le plus rapidement possible, là?
Mme Charest : Oui.
Mme Perry Mélançon : Parfait. Est-ce
que j'ai du temps, Mme la...
La Présidente (Mme Boutin) :
20 secondes.
Mme Perry Mélançon : 20 secondes.
Harcèlement et abus dans le sport, on en est où?
Mme Charest : Bien, j'ai... Ça,
c'est probablement ma plus grande fierté, d'avoir introduit l'officier
indépendant des plaintes. Donc, à partir du 1er février 2021, il était en
fonction...
Mme Perry Mélançon : Là, c'est
appliqué?
Mme Charest : Il est en
fonction, oui.
Mme Perry Mélançon : O.K.
Mme Charest : Alors, quelqu'un,
n'importe...
Mme Perry Mélançon : La politique,
elle est...
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Merci beaucoup. Désolée de vous interrompre.
Mme Charest : On veut en
parler.
Mme Perry Mélançon : C'était
une bonne pub, j'aurais aimé ça qu'on... Bien oui, la promotion, s'il vous
plaît.
La Présidente (Mme Boutin) :
Nous allons revenir avec l'opposition officielle, avec le député de Marquette.
Je vous demanderais de faire un petit effort pour les 19 dernières minutes
qu'il reste de ne pas vous interrompre. C'est une question de décorum, en fait.
Sinon, bien... Alors, allez-y, pour M. le député.
M. Ciccone :Merci beaucoup. Mme la députée de Gaspé, vous avez parlé de
sport-études, puis ça, c'est... Quand j'entends le mot «sport-études» et
«élite», pour moi, un commentaire bien personnel, quand on met une moyenne, il
faut respecter une moyenne au niveau des études de 70 %, 75 % pour
certains endroits pour être capable de faire du sport-études, pour moi, ce
n'est pas de l'élite, parce que, pour moi, l'élite, c'est les jeunes qui ont
besoin de se réaliser à tous les niveaux. Alors, sur cet élément-là, on en
reparlera après les crédits, si vous voulez bien, Mme la ministre, si vous
voulez l'aborder.
Je veux parler un peu des personnes
handicapées. Nos amis d'AlterGo, à chaque année, on reste en contact. Je suis
persuadé que vous faites exactement la même chose. On a vu qu'il y avait des
sommes quand même intéressantes sur les infrastructures sportives, on en a
parlé plus tôt, qu'on parle d'arénas, qu'on parle de gymnases, qu'on parle de
toutes les infrastructures sportives, c'est bien.
Cependant, il <y a...
M. Ciccone :
...faites
exactement la même chose. On a vu qu'il y avait des sommes
quand même intéressantes sur les infrastructures sportives, on en a parlé plus
tôt, qu'on parle d'arénas, qu'on parle de gymnases, qu'on parle de toutes les
infrastructures sportives, c'est bien.
Cependant, il >y a une crainte. Il
y a une crainte au niveau <des... >d'AlterGo, notamment, et
certains organismes qui travaillent avec des personnes handicapées. On sait
que, quand il y a le Code de la construction, on va prévoir, là, des
infrastructures qui doivent être adaptées pour que les personnes handicapées
puissent entrer et sortir des installations sportives, mais, si on pousse
l'exercice un peu plus loin, ce qu'on retrouve, c'est que les gens handicapés
qui font du sport perdent un peu leur autonomie parce que la glace, par
exemple, n'est pas<... la glace n'est pas> adaptée pour qu'une
personne puisse aller sur la glace, par exemple, sans avoir de l'aide.
Alors, ma question est bien simple. Est-ce
que vous vous engagez à ce que les nouvelles infrastructures sportives que vous
allez financer permettent aux personnes handicapées de pratiquer le sport, puis
pas seulement être capable d'entrer, avoir un stationnement ou même être
capable d'aller aux toilettes mais bien, de façon autonome, là, d'être capable
d'embarquer sur la glace, dans les vestiaires adaptés? Parce que la grande
critique de ces regroupements-là, c'est ça, c'est ça, on est capable d'entrer
dans l'infrastructure, mais on n'est pas capable de pratiquer librement et
facilement notre sport.
Mme Charest : Oui, bien,
merci, Mme la Présidente. En fait, merci, cher député de Marquette, le grand,
de parler de la clientèle handicapée, parce que, dans mon... en entrée en
fonction, c'était une clientèle qui me préoccupait particulièrement, les aînés,
les filles, les femmes dans le sport et les personnes à mobilité réduite ou qui
ont une forme de handicap. De sorte que, pour les infrastructures sportives,
dans les critères d'évaluation, pour le PAFIRS, ça fait partie... c'est un
critère qui est important, d'évaluation, donc, pour, tu sais, les... Peut-être
qu'à la Côte-Nord c'était ça, le problème, qu'ils n'avaient pas ce critère qui
était rempli. Alors, effectivement, c'est une préoccupation qu'on a.
Il y a un autre phénomène aussi, c'est
l'accompagnement des personnes handicapées. Et ça, on a augmenté de
4 millions aussi pour l'accompagnement. Puis, encore une fois, on ne
rencontre pas tous les besoins, on le sait, mais au moins on est dans la bonne
direction pour faire en sorte, justement, que cette clientèle-là ait accès à du
sport, à du loisir. Puis on sait à quel point c'est important. Puis, bon, vous
savez que j'ai des liens aussi avec la Fondation des sports adaptés. Donc, je
comprends exactement comment ça peut être difficile pour avoir accès puis
comment ça a été difficile dans l'année de pandémie. Il y a les cartes aussi
Accès-Loisirs pour les accompagnateurs, puis il y a de l'argent aussi. Donc,
ceux qui accompagnent, ils n'ont pas à payer pour aller dans toutes les
installations. Donc, pour moi, c'est une grande préoccupation.
M. Ciccone :
Merci. Alors, ce que j'entends, Mme la ministre, c'est que vous allez vous
engager à vous <assurer...
Mme Charest : ...pandémie.
Il
y a les cartes aussi Accès-Loisirs pour les accompagnateurs, puis il y a de l'argent
aussi. Donc, ceux qui accompagnent, ils n'ont pas à payer pour aller dans
toutes les installations. Donc, pour moi, c'est une grande préoccupation.
M. Ciccone :
Merci. Alors, ce que j'entends, Mme la ministre, c'est que vous allez vous
engager à vous >assurer que toutes les infrastructures qui vont être
bâties sous votre financement... que les athlètes puissent faire du sport
librement, de façon autonome, pour que ces athlètes-là puissent aller partout
dans l'infrastructure sans qu'ils soient vraiment, là, en difficulté. Alors,
les gens d'AlterGo sont contents de vous entendre là-dessus.
Maintenant, je veux vous aborder sur un
sujet... je sais que vous pensiez que j'étais pour l'oublier, là, mais je vais
parler de commotion cérébrale. Sortez vos notes, je suis persuadé que vous avez
un cartable, Mme la ministre. L'année... bien, pas l'année passée, en 2019,
vous aviez... j'avais déposé un projet de loi, ça n'a pas été retenu. Vous avez
dit : Non, non, je vais m'en occuper, on va mettre une stratégie nationale
sur les commotions cérébrales. Ça avait été annoncé avec votre collègue
anciennement ministre de la Santé.
L'année passée, aux crédits, au mois
d'août, je vous ai demandé quel était le développement de ce comité-là qui
avait été mis en place. Il y avait eu seulement une rencontre du 24 septembre
à la fin août, à peu près, mi-août, là. Où on en est avec ce comité-là, Mme la
ministre?
Mme Charest : Oui, bien, en
fait, le comité, bon, qui relève... ce comité-là relève du ministère de la
Santé, donc on comprend que, cette année, ça a été une année qui a été fort
occupée pour le ministère de la Santé. Maintenant, les travaux recommencent, il
y a deux comités consultatifs qui sont en... en fait, il y a ce comité-là, là,
les travaux reprennent, là, incessamment.
Mais ça ne nous a pas empêchés, de notre côté,
par contre, de pousser nos protocoles, nos démarches et nos actions pour faire
en sorte que le milieu sportif soit sécuritaire pour nos jeunes. Donc là, il y
a des rencontres le 12 et 13 mai, parce qu'on a deux comités consultatifs.
On aussi un travail qui se fait avec le Dr Frémont pour, justement, que ce
soit l'adaptation des protocoles mais aussi des outils qui vont être implantés.
Puis je vous invite, M. le député, à aller
voir, il y a un coffre à outils qui a été fait avec l'AQAIRS, avec le ministère,
qui est hébergé sur le site, là, guides-sports-loisirs.ca, qui vraiment se veut
un outil pour les milieux municipaux, pour les régionaux, locaux, où vraiment,
là, les protocoles sont mis en place, les responsabilités des différents
acteurs. Et ça, ce sont des outils qui sont importants.
Puis, en même temps aussi, les campagnes
de sensibilisation, il y en a eu qui ont été faites, donc on est revenus avec
la campagne. On revient, à l'automne 2021, avec une relance et ensuite une
autre phase aussi qui <sera...
Mme Charest : ...des différents
acteurs. Et ça, ce sont des outils qui sont importants.
Puis, en même temps aussi, les
campagnes de sensibilisation, il y en a eu qui ont été faites, donc on est
revenus avec la campagne. On revient, à l'automne 2021, avec une relance et
ensuite une autre phase aussi qui >sera lancée à l'hiver, là, pour agir
sur la sensibilisation, les travaux qui sont faits avec le fédéral aussi.
Alors, je peux vous assurer qu'on travaille sur ce dossier-là.
M. Ciccone :
Alors, ce que je comprends, Mme la ministre, c'est que, depuis le mois d'août,
depuis, justement, l'avis qui avait été envoyé, là, du ministère de la Santé
avisant qu'on arrêtait, justement, les travaux sur ce comité-là, va reprendre...
Et là on parlait de pandémie, on comprend, là, mais, en même temps, je pense
qu'on peut quand même travailler sur certains dossiers. On aurait pu continuer quand
même parce que... comme vous pouvez le constater, là, j'ai mes entrées au
niveau de ce comité-là, et il y a des médecins qui auraient été prêts à
continuer à travailler, Mme la ministre.
Et je veux juste... On va aller plus vite parce
que j'ai quelques autres dossiers. Justement, un élément également qui... Je ne
sais pas si vous avez vu un reportage, là, sur la violence conjugale sur Radio-Canada :
Violence conjugale et traumatismes crâniens : les coups oubliés.
Puis je vais vous lire juste parce que c'est l'explication : «Des
chercheurs estiment que, pour un joueur de la Ligue nationale de hockey qui
subit une commotion cérébrale, au moins 4 500 femmes au Canada
souffrent de la même blessure infligée par un conjoint violent, révèle une...»
Et là j'utilise votre rôle également de ministre
de la Condition féminine. Est-ce que vous allez inclure les femmes qui
reçoivent des coups à la tête d'un conjoint violent dans le futur... bien, pas
le futur, mais le comité que vous avez mis en place pour s'assurer que ça soit
là? Parce qu'on semble dire que ça, cet élément-là, là, n'est pas inclus dans
le travail. Est-ce que vous vous engagez à le mettre?
• (16 h 20) •
Mme Charest : Merci tellement
pour cette question-là, cher député de Marquette, mais je pense que, justement,
c'est la démonstration de l'importance que ça soit une stratégie nationale et
que ce soit porté par le ministère de la Santé, parce que ce ne sont évidemment
pas juste les athlètes qui font partie des équipes sportives ou du sport
organisé qui subissent des commotions cérébrales. Ça peut être les aînés qui
font une chute, les victimes de violence conjugale, ça peut être les athlètes
aussi qui sont dans la pratique libre.
Alors, ça démontre à quel point c'est
vaste et que, bon, on sait que ça a des effets dévastateurs à long terme aussi.
Alors, je pense que ça démontre toute l'importance de traiter le dossier de
façon beaucoup plus large que seulement le milieu sportif. Alors, merci de le
mettre sur la table, parce qu'effectivement ça sera... c'est pris en considération.
M. Ciccone :
Vous allez rajouter, dans le plan de travail de la stratégie nationale, les
femmes frappées à la tête?
Mme Charest : Ah! absolument,
oui, oui, ça fait partie de la stratégie nationale.
M. Ciccone :
Ça fait partie déjà de la stratégie nationale? O.K. <Parfait...
Mme Charest : ...que
seulement
le milieu sportif. Alors, merci de le mettre sur la table, parce
qu'effectivement ça sera... c'est pris en considération.
M. Ciccone :
Vous allez rajouter, dans le plan de travail de la stratégie nationale, les
femmes frappées à la tête?
Mme Charest : Ah!
absolument, oui, oui, ça fait partie de la stratégie nationale.
M. Ciccone :
Ça fait partie déjà de la stratégie nationale? O.K. >Parfait, je suis
content d'entendre ça.
Juste une petite question ici, là,
justement, au niveau de la sensibilisation. L'année passée, je vous avais posé
une question sur, justement, la ventilation budgétaire, sur honoraires de la
planification stratégique, frais de production, affichage et bannière Web,
relations publiques qui étaient... qui faisaient référence aux commotions
cérébrales, placements de médias sur la sensibilisation. Je vous avais posé quelques
questions à ce sujet-là.
Là, dans le cahier de questions et
réponses, on vous a posé une question : «Présenter les résultats
exhaustifs de la campagne de sensibilisation sur la gestion efficace des
commotions cérébrales à l'intention des parents. Indiquer dans le budget
investi de 2020‑2021 et celui prévu en 2021‑2022.» La réponse : «Aucune
somme n'a été investie en 2020‑2021 puisqu'aucune campagne de sensibilisation
sur la gestion efficace des commotions cérébrales n'a été déployée.»
Mme Charest : Oui, bien, en
fait, la campagne sera en 2020‑2021, donc là... Puis il y a encore aussi le
partage de sommes avec le ministère de la Santé, alors... mais il y aura des
campagnes de sensibilisation. Je vous ai parlé, tantôt, de la relance qui sera
à l'automne 2021, puis il y aura l'autre phase, la phase III, en
janvier, bien, à l'hiver 2022. Ça fait partie de la planification.
M. Ciccone :
Je comprends qu'il n'y a pas eu beaucoup de sports cette année, là, mais il y a...
Mme Charest : Mais il y a
sûrement eu des commotions cérébrales pareil.
M. Ciccone :
Mais il y a sûrement... Bon, vous m'enlevez les mots de la bouche. Alors, <je
pense que... >la sensibilisation dans le sport, qui revient de votre
portefeuille ou le portefeuille du ministère de l'Éducation, je pense qu'on
aurait quand même dû en faire un petit peu pareil. C'est votre réponse?
Mme Charest : Bien, en fait,
en octobre, à l'automne 2021, il y aura une campagne, là. Bien, puis, tu
sais, à un moment donné aussi, les campagnes, tu sais, quand elles sont
omniprésentes, n'ont pas leur effet. Donc, il faut quand même, tu sais, avoir des
intervalles de temps, et tout, pour maximiser les retombées. Puis, en même
temps, bon, il y a d'autres choses qui sont faites, il n'y a pas juste des
campagnes de sensibilisation qui doivent être faites, mais, au-delà de ça, il y
a quand même un outil très intéressant sur le site Web que je vous ai nommé
tantôt, qui est une ressource fort pertinente pour tous les milieux sportifs.
M. Ciccone :
Formidable. Il ne me reste pas beaucoup de temps, je vais vous... Juste
quelques questions en rafale. On a entendu... on a vu que vous avez... bien,
vous l'avez annoncé de cette façon-là, là, le plan de relance du sport, ça, c'était
dans votre dernière annonce pour réouvrir le sport. Cependant, après votre
annonce, on a conclu que c'étaient seulement des petits allègements, là. Puis
vraiment on s'attendait à ce qu'il y ait un plan de relance du sport, vraiment,
un peu ce que ma collègue parlait, la collègue de Sherbrooke parlait un peu <plus...
M. Ciccone :
...pour réouvrir le sport. Cependant, après votre annonce, on a conclu que
c'étaient seulement des petits allègements, là. Puis vraiment on s'attendait à
ce qu'il y ait un plan de relance du sport, vraiment, un peu ce que ma collègue
parlait, la collègue de Sherbrooke parlait un peu >plus tôt, comment...
les barèmes pour réouvrir le sport, pour <donner... >encourager
les jeunes et leur donner confiance.
Puis ce qui est... C'est quand même drôle,
aujourd'hui votre chef, le premier ministre du Québec, qui a dit qu'il a
partagé le plan de déconfinement de la Saskatchewan au ministre de la Santé, parce
qu'on a établi : Voici comment on pourrait... alors on a expliqué, on a
mis au grand jour les étapes du déconfinement, qu'est-ce que ça prendrait pour
déconfiner.
Moi, ma question, Mme la ministre : Est-ce
que... Pourquoi qu'on ne fait pas ça dans le sport? Pourquoi que... Je sais
qu'on ne sait pas ce qui s'en vient avec la pandémie, là, mais, en même temps, pourquoi
qu'on ne peut pas dire, juste pour encourager les parents, à savoir qu'il y a
une lumière au bout du tunnel : On va être capable de le faire quand on va
arriver à tel niveau, quand on va arriver à ce niveau-là, on va être capable de
faire ça, on va être capable de faire du sport d'équipe, on va être capable
d'avoir de la compétition? Il me semble que de donner un but puis de bien
l'expliquer, bien, on est capable d'avoir une plus grande adhésion.
<
Parce que... >Puis
ça, on s'en était parlé, Mme la ministre, parce que, justement, il y a cette
grogne-là parce que souvent il y a de l'incohérence dans les décisions, puis on
ne comprend pas pourquoi. Vous, vous le savez, vous avez les avis de la Santé
publique, mais nous, on ne l'a pas, la population ne l'a pas non plus. Alors,
moi, je pense que c'est important de bien communiquer, sentir que vous êtes là,
être capable de vous voir, et de l'expliquer. Je sais que ce n'est pas toujours
facile, mais les avis de la Santé publique, on ne les voit pas, on ne sait pas pourquoi
on ouvre à un endroit, mais on n'est pas capable d'ouvrir à un autre endroit.
Je vais vous donner un exemple. On lit,
dans le journal, que le premier ministre confirme qu'il discute avec la Santé
publique en vue de permettre à des spectacles d'assister à des matchs au Centre
Bell. Je ne sais pas ce que ça a fait dans votre bureau de comté ou à votre ministère,
là, mais vous savez ce que ça a fait dans mon comté? J'ai été inondé. Je veux
vous aider, mais je ne suis pas capable parce que je ne suis pas capable de
répondre. Qu'est-ce que vous pensez que les parents m'ont demandé? Qu'est-ce
que vous pensez qu'ils m'ont dit? Ah! bien là, on n'est même pas capable
d'accompagner nos enfants dans un aréna, puis là on va ouvrir le Centre Bell?
Ça fait que c'est pour ça que je vous dis :
On est-u capables d'avoir un plan, dans l'éventualité... ce n'est pas
hypothétique, là, mais juste un plan pour savoir comment on pourrait le faire,
quand on va être capable de le faire?
Mme Charest : Oui, bien, on se
rappellera, justement, quand on a fait l'annonce de ce plan de relance, puis je
ne me souviens plus des dates exactes, là, je pense que c'est au mois de mars,
où on avait bien expliqué... Puis c'est le Dr Massé qui était là, de la Santé
publique, qui expliquait tout le processus qui se faisait en escalier, d'une
part, avec l'évolution des zones, et puis l'évolution dans les zones sur... tu
sais, il y a comme... c'était le 13 mars 2021, et donc qu'il y avait déjà
une perspective de vers quoi on s'en allait, puis qu'éventuellement on aurait
plus de gens à l'intérieur, puis éventuellement on aurait les compétitions.
Donc, il y avait toute <une...
Mme Charest : ...
l'évolution dans les zones sur... tu sais, il y a comme... c'était le
13 mars 2021, et donc qu'il y avait déjà une perspective de vers quoi on
s'en allait, puis qu'éventuellement on aurait plus de gens à l'intérieur, puis
éventuellement on aurait les compétitions. Donc, il y avait toute >une
espèce de hiérarchie de comment ça évoluerait.
Maintenant, on se rappelle aussi qu'il y a
eu la troisième vague qui a causé des gros dommages avec les variants, et tout
ça, qui a comme resserré les mesures et, disons, qui a mis sur la glace — j'aime
ça dire mettre sur la glace — nos mesures, mais donc... bien, pas que
j'aime ça dire qu'on a mis sur la glace nos mesures, mais c'est l'exemple que
j'utilise, donc qui a fait en sorte qui a ralenti beaucoup l'évolution de ce
déconfinement-là, mais il y avait quand même une perspective de vers quoi on
s'en allait.
Là... Mais, entre-temps, évidemment, notre
protocole et tout notre plan est fait depuis très longtemps, maintenant, on
attend juste d'avoir le go pour le mettre en place. Puis il faut comprendre
aussi que dans ce qu'on... bien, ça dépend toujours des marqueurs puis de la
Santé publique, mais l'évolution est faite depuis longtemps, là, tu sais. Notre
escalier, là, il est fait, il est établi puis il est...
Mais maintenant, dans ce qu'on peut donner
comme information, on y va avec l'information pour ce qui est en fonction maintenant,
d'une part, parce que c'est variant par rapport à la situation épidémiologique,
donc on ne peut pas dire : Bien, dans trois semaines ou quand ce sera
telle situation, on va faire ça, parce que ça peut changer à tout moment. Donc,
on y va avec les autorisations qu'on a de la Santé publique au fur et à mesure.
Mais ce qu'on a dit quand même, puis là...
puis on l'a dit à plusieurs reprises, c'est qu'avec l'évolution de la
vaccination on s'en va vers le mieux. Puis on se rappellera qu'à l'été 2020,
bien, il y a eu quand même une bonne pratique du sport, puis on est très
optimistes pour que ça recommence.
M. Ciccone :
Formidable. Il reste, quoi, une minute?
La Présidente (Mme Boutin) : 45 secondes.
M. Ciccone :
35 secondes?
La Présidente (Mme Boutin) :
45.
M. Ciccone :Rapidement, rapidement, Mme la ministre. Bien, non, je ne vous
poserai pas la question, je vais finir avec un commentaire. Honnêtement, Mme la
ministre, je pense que les gens ont besoin de vous voir, les gens ont besoin
d'être rassurés. Quand on comprend la situation, quand on est capable de
l'expliquer également... Puis j'aurais pu vous poser un paquet de questions :
Pourquoi 25 personnes là? Pourquoi ne pas être capable de faire du sport
de cette façon-là? Pourquoi être pas capable de se rencontrer, mais on le fait
là? Ça, je pourrais vous faire ça jusqu'à demain matin, mais je pense que les
gens ont besoin d'explications.
Pour avoir l'adhésion des gens, je pense
qu'il faut leur dire puis ne pas avoir peur. Puis ils veulent vous voir. Je
sais que vous êtes jeune, là, mais vous êtes la maman de tous les sportifs du
Québec, puis ils ont besoin de vous entendre, et ils veulent se sentir
protégés, puis ils veulent espérer, puis ils veulent vous entendre. Puis
aidez-moi à vous aider, Mme la ministre. Je vais finir là-dessus. Merci
beaucoup.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup, député de Marquette. Je voudrais vous remercier, en terminant, là, sur
vos tons très, très cordiaux, votre discipline sur le temps.
Des voix : …
La Présidente (Mme Boutin) : Non,
mais pour vrai, j'ai fait plusieurs commissions puis je suis très
impressionnée. Je vous félicite. Ce n'est pas tout à fait terminé…
• (16 h 30) •
Des voix
: ...
Adoption des crédits
La Présidente (Mme Boutin) :
<Non,
vraiment. En tout cas, le temps alloué à l'étude du volet Loisirs, sports...
>
16 h 30 (version révisée)
<18561
La
Présidente (Mme Boutin) :
...en
terminant, là, sur vos tons
très, très cordiaux, votre discipline sur le
temps.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) :
Non, mais, pour vrai, j'ai fait
plusieurs
commissions puis je
suis très impressionnée. Je vous félicite. Ce n'est pas
tout à fait
terminé…
Des voix
: ...
La Présidente (Mme Boutin) :
>Non, vraiment. En tout cas, le temps alloué à l'étude du volet Loisirs,
sports et saines habitudes de vie des crédits budgétaires du portefeuille
Éducation étant presque écoulé, nous allons maintenant procéder à la mise aux
voix des crédits. Je mets donc aux voix les crédits du programme 5,
intitulé Développement du loisir et du sport. M. le secrétaire, veuillez
procéder à l'appel nominal.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Pour les membres du groupe parlementaire formant le
gouvernement, M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :Contre.
Le Secrétaire
: Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon :
Contre.
La Présidente (Mme Boutin) :
Les crédits sont donc adoptés.
Adoption de l'ensemble des crédits
Maintenant, je procède à la mise aux voix
de l'ensemble des crédits budgétaires du portefeuille Éducation pour l'exercice
financier 2021‑2022. M. le secrétaire, veuillez procéder à l'appel
nominal.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Ciccone (Marquette)?
M. Ciccone :
Contre.
Le Secrétaire
: Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon :
Contre.
La Présidente (Mme Boutin) :
Les crédits sont donc adoptés.
Documents déposés
En terminant, je dépose les réponses aux
demandes de renseignements de l'opposition.
Et, compte tenu de l'heure, la commission,
ayant accompli son mandat, ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 16 h 31)