(Onze heures trente-quatre minutes)
Le Président (M. Allaire) : Alors,
votre attention, s'il vous plaît. Bon matin à tous. Ayant constaté le quorum,
je déclare la séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
La commission est réunie afin de poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi n° 67, Loi instaurant un nouveau régime
d'aménagement dans les zones inondables des lacs et des cours d'eau, octroyant
temporairement aux municipalités des pouvoirs visant à répondre à certains besoins
et modifiant diverses dispositions.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
Le Secrétaire : Non, M. le
Président.
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Alors, si vous vous souvenez, hier, lors de l'ajournement de nos travaux, nous
étions toujours au bloc 7, Aménagement et urbanisme, qui est le dernier
bloc que nous avons à étudier en étude détaillée. Nous étions plus précisément
à l'article 10. Il y avait Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel qui avait fait une
intervention. Par contre, j'aimerais peut-être qu'on fasse peut-être un petit,
je vais dire... j'allais dire «refresh», là, ce n'est peut-être pas le bon mot,
hein, ce n'est pas un bon anglicisme, mais un petit rappel de votre
intervention, pour que Mme la ministre puisse répondre ensuite. Merci.
Mme Thériault : Merci, M. le
Président. Bien, mon intervention était à l'effet qu'on a donné des exemples,
on a dit que, finalement, ça ne s'appliquait pas à des lacs où il y avait déjà
des gens qui étaient là, où c'était déjà construit. On comprend qu'il y a des
droits acquis, que ce n'est pas partout dans les municipalités où il y a des
lacs non plus, que cette mesure-là, c'est pour favoriser l'accès aux cours
d'eau à la population. Donc... Et puisque, dans le troisième alinéa de
l'article, c'est écrit que c'est limité à 10 %, donc ce qui ne ne veut pas
dire que ce sera obligatoirement 10 % de terrain qui sera réservé pour
donner accès, ça peut être un 2 %, 3 %, 5 %. Évidemment, ça
dépendra de la superficie. Je pense qu'il faut faire confiance aussi aux gens
qui sont là.
Donc, je pense que les réponses qu'on m'a
données hier étaient quand même correctes, là, sauf que je voulais juste
m'assurer que ça ne s'appliquait pas à des lacs où le tour était déjà bâti,
pour pouvoir préserver, parce qu'on a vu aussi une flambée, cet été, de gens
qui prenaient d'assaut les cours d'eau. Mais on comprend également que les municipalités, lorsqu'elles vont prendre les
terrains — parce
que c'est gratuit, les terrains qu'on va leur donner — seraient
aussi en mesure, exemple, de mettre des quais, de charger des frais. Il y a
beaucoup d'endroits au Québec où, si tu veux aller porter ton bateau dans un
lac, ça va te coûter 500 $, 600 $, 300 $, tu as des frais, soit
de jour ou de saison, pour la passe. Donc, on comprend que les municipalités
auront à gérer, que ce ne sera pas quelque chose qui sera imposé par les MRC
aux municipalités, mais que tout le monde travaillera en collaboration.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Mme Thériault : Donc, ça fait
le tour pour moi, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
D'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Est-ce qu'on avait
répondu à la question du 10 %, là, juste à savoir où on l'avait pris? Ah!
oui. Non, c'est beau...
Le Président (M. Allaire) : Ça va?
Mme Nichols : ...on l'avait comparé
avec le 10 %, parcs. O.K., je m'excuse, ça me revient. Pourtant, on
n'était pas si loin que ça.
Une autre question : Est-ce que les villes
auraient la permission de mettre des critères, comme, par exemple, étant donné
que ça appartient à la ville, là, est-ce qu'ils pourraient, là, limiter l'accès
aux résidents seulement, aux citoyens de la municipalité seulement, ou ce n'est
pas permis? Ou, si c'est permis, tu sais, dans quel cadre ils doivent
préalablement, là, l'indiquer, qu'ils peuvent le faire ou ne pas le faire, là?
Puis c'est une question d'une municipalité que j'ai reçue. J'ai une municipalité
qui me dit : Bien, c'est beau, là, l'accès, là, mais comme... Je donnais
l'exemple, là, entre autres, de L'Île-Perrot, où il y a quatre municipalités,
là, ils veulent faire des descentes à l'eau ou ils font... puis c'est peut-être un cas qui existe maintenant
ou qui va exister, là, en identifiant, là, les zones... les accès
récréatifs, là, les cours d'eau, les plans
d'eau avec des accès, là, récréatifs, mais les municipalités demandent :
Est-ce qu'ils peuvent limiter à leurs propres citoyens... à leurs propres
citoyens, wow... est-ce qu'ils peuvent limiter à leurs citoyens, en
disant : Bien, vous devez montrer, je ne sais pas, moi, votre carte de
résident pour pouvoir... accès à l'eau, puis est-ce qu'ils peuvent charger si
c'est, mettons, la ville voisine, oui, la ville voisine, mais ça va lui prendre
un permis de 100 $? Je donne un exemple.
Le Président (M. Allaire) : Mme la
ministre.
Mme Laforest : ...ça, c'est déjà le
cas, comme... ce que vous mentionnez, c'est déjà le cas présentement. Il faut
voir, puis c'est important de le mentionner, que les plans d'eau sont à tout le
monde, hein? Au Québec, les plans d'eau appartiennent à tous, mais, pour avoir,
par exemple, certains privilèges pour avoir des accès à l'eau, oui, ce serait
possible de le faire pour certains citoyens qui demeurent, par exemple, autour
du lac même, là, ils pourraient avoir certains des privilèges, oui. Sauf que le
plan d'eau, on ne peut pas interdire personne, là, tu sais, on ne peut pas...
Vous pouvez y aller, moi, je peux y aller aussi, mais on peut le réglementer,
on peut, oui, défrayer des montants, oui, on peut charger.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : ...le soleil, là, ça
appartient à tout le monde, les nuages, là, tous ces... mais je veux juste...
Où ça se retrouve, là, cette... où on peut dire à la municipalité : Oui,
oui, tu peux le faire, réfère-toi à tel règlement ou... Est-ce que la
municipalité peut faire un règlement pour encadrer ça? Je veux juste... Parce
qu'on se le dit, puis c'est correct, là, tu sais, on se le confirme, là,
verbalement, que, oui, c'est possible, mais je veux juste pouvoir leur
donner... puis peut-être que les municipalités écoutent, celles qui ont posé
des questions, mais si on peut juste leur donner, là, la référence juridique.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : ...Me Paradis, parce
que c'est comme les autres services, les services municipaux.
Le Président (M. Allaire) : Pas de problème.
Mme Laforest : O.K. Allez-y.
Le Président (M. Allaire) : J'ai
besoin de votre consentement pour permettre à Me Paradis d'intervenir auprès de
cette commission. J'ai votre consentement?
Mme Nichols : Consentement...
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Pour la journée? Ça va être fait?
Mme Nichols : On espère...
Le
Président (M. Allaire) : Bon, j'aime ça. Belle attitude, wow!
c'est enregistré. Me Paradis, prenez le temps de vous présenter, votre
titre, et la parole est à vous.
M. Paradis
(Nicolas) : Merci, M. le Président. Nicolas Paradis, sous-ministre
adjoint aux politiques au ministère des Affaires municipales et de
l'Habitation.
Cette disposition-là n'encadre pas, effectivement,
toute la question de la tarification qui peut être exigée. Ça rentre... ça
passe, tout ça, par le biais des pouvoirs généraux de la municipalité. À
l'article 7 de la Loi sur les compétences municipales, il est mentionné
que toute municipalité locale peut réglementer les services culturels,
récréatifs, communautaires qu'elle offre et l'utilisation de ses parcs. Donc,
s'il se trouve que le terrain adjacent est un parc, elle peut régir
l'utilisation du parc. Services récréatifs, ça rentrerait aussi là-dedans. Puis
la question de la tarification, c'est par application des pouvoirs qui se
retrouvent dans la Loi sur la fiscalité municipale, suivant les différents
paramètres d'utilisation de ces pouvoirs-là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil. Ça va?
Mme Nichols : Oui, ça va, merci
beaucoup. C'est précis, merci.
Le Président (M. Allaire) :
S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 10, nous allons procéder
à sa mise aux voix. M. le secrétaire, par vote nominal, s'il vous plaît.
Le Secrétaire : Oui, M. le
Président. Pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest :
Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire :
M. Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 10 est adopté.
Nous allons maintenant poursuivre avec
l'article 11. Mme la ministre, je vous cède la parole pour lecture et
commentaires.
• (11 h 40) •
Mme Laforest :
Oui. L'article 117.3 de cette loi est modifié par l'insertion, à la fin du
troisième alinéa, de «, ainsi que de tout engagement à céder un terrain
pris en vertu du paragraphe 7.1° du deuxième alinéa de l'article 115».
L'article 11 du projet de loi apporterait à
l'article 117.3 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme une modification
de concordance liée aux nouveaux pouvoirs en matière de lotissements prévus à
l'article 10. Cette modification prévoit qu'une municipalité locale
devrait tenir compte, dans le calcul d'une contribution pour fins de parcs, de
terrains de jeux et d'espaces naturels, d'un terrain cédé aux fins d'un accès
public à l'eau.
L'article 117. 3 actuel, tel qu'il serait
modifié :
«117.3. Le règlement qui contient une
disposition édictée en vertu de l'article 117.1 doit établir les règles de
calcul de la superficie [du] terrain qui doit être cédé ou de la somme qui doit
être versée.
«Il peut, à cette fin, définir des catégories de
terrains selon les usages auxquels peuvent être destinés les sites et les
immeubles qui s'y trouvent, selon leur superficie ou selon ces deux critères à
la fois, délimiter des parties du territoire d'application de la disposition ou
former des combinaisons faisant appel à une catégorie de terrains et à une
partie de territoire. Les règles de calcul établies en vertu du premier alinéa
peuvent varier selon les catégories, parties ou combinaisons.
«Ces règles doivent varier selon que la
condition prescrite est, soit un engagement ou un versement seulement, soit à
la fois un engagement et un versement. Elles doivent également tenir compte, au
crédit du propriétaire, de toute cession ou de tout versement qui a été fait
antérieurement à l'égard de toute partie du site, ainsi que de tout engagement
à céder un terrain pris en vertu du paragraphe 7.1° du deuxième alinéa de
l'article 115.»
Ainsi, on vient assurer une cohérence entre
l'exigence de céder un terrain pour l'accès aux plans d'eau et l'exigence de
contribution aux fins de parcs, interdire qu'une municipalité locale, en
cumulant les exigences, n'exige plus que le plafond légal de 10 % des
terrains visés par une opération cadastrale. Ainsi, on veut que les exigences
aux fins d'accès aux plans d'eau et aux fins de parcs soient comptabilisées
afin d'éviter des exigences excessives pour les demandeurs de permis. Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions concernant l'article 11? Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Je comprends que c'est
de la concordance avec l'article précédent?
Le Président (M. Allaire) : Exact.
Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa mise aux
voix. M. le secrétaire, par vote nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 11 est adopté.
Nous allons maintenant poursuivre avec
l'article 12, et je crois qu'il y aura un amendement, sans trop me
tromper. Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest :
Oui. En fait, oui. En fait, c'est de la concordance avec l'accès public à
l'eau, mais je vais le relire du début.
L'article 12 : L'article 117.15
de cette loi est modifié par l'insertion, dans le troisième alinéa et après...
«terrains de jeux,» et «terrain de jeux», de, respectivement, «pour permettre
un accès public à un lac ou à un cours d'eau,» et «, d'un accès public à
l'eau».
Alors, l'article 12. L'article 12 du
projet de loi propose de modifier l'article 117.15 de la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme afin de permettre aux municipalités locales d'utiliser, aux fins
de l'aménagement d'un accès public à l'eau, des sommes prélevées à des fins de
parcs, de terrains de jeux et d'espaces naturels.
L'article 117.15 actuel, tel qu'il serait
modifié :
«117.15. Un terrain cédé en application d'une
disposition édictée en vertu de l'article 117.1 ne peut, tant qu'il
appartient à la municipalité, être utilisé que pour l'établissement ou
l'agrandissement d'un parc ou d'un terrain de jeux ou pour le maintien d'un
espace naturel.
«Toute somme versée en application d'une telle
disposition, ainsi que toute somme reçue par la municipalité [ou] en
contrepartie de la cession d'un terrain visé au premier alinéa, font partie
d'un fonds spécial.
«Ce fonds ne peut être utilisé que pour acheter
ou aménager des terrains à des fins de parcs ou de terrains de jeux, pour
permettre un accès public à un lac ou à un cours d'eau — qu'on
vient ajouter —
pour acheter des terrains à des fins d'espaces naturels ou pour acheter des
végétaux et les planter sur les propriétés de la municipalité. Pour
l'application du présent alinéa, l'aménagement d'un terrain comprend la
construction sur celui-ci d'un bâtiment dont l'utilisation est inhérente à
l'utilisation ou au maintien d'un parc, d'un terrain de jeux, d'un accès public
à l'eau ou d'un espace naturel.»
Ici, on vient élargir la portée d'un outil de
financement municipal pour qu'il puisse contribuer à l'amélioration à l'accès
des plans d'eau pour favoriser l'accès aux plans d'eau.
Alors, l'amendement qu'on présente à
l'article 12, on vient remplacer l'article 12 du projet de loi par le
suivant :
12. L'article 117.15 de cette loi est
modifié, dans le troisième alinéa :
1° par
le remplacement de «ou de terrains de jeux» par «, de terrains de jeux ou
d'accès public à l'eau» — parce
qu'on a ajouté l'accès public à l'eau; et
2° par l'insertion, après «terrain de
jeux», de «, d'un accès public à l'eau».
Alors, ici, l'amendement vient proposer... On
vise à corriger une ambiguïté dans l'article 12 du projet de loi afin que
ce soit clair que les sommes prélevées à des fins de parcs, de terrains de jeux
et d'espaces naturels puissent servir à acheter ou aménager des terrains à des
fins d'accès public à l'eau.
Alors, l'article 117.15 actuel, tel qu'il
serait modifié :
«117.15. Un terrain cédé en application d'une
disposition édictée en vertu de l'article 117.1 ne peut, tant qu'il
appartient à la municipalité, être utilisé que pour l'établissement ou
l'agrandissement d'un parc ou d'un terrain de jeux ou pour le maintien d'un
espace naturel.
«Toute somme versée en application d'une telle
disposition, ainsi que toute somme reçue par la municipalité en contrepartie de
la cession d'un terrain visé au premier alinéa, font partie d'un fonds spécial.
«Ce fonds ne peut être utilisé que pour acheter
ou aménager des terrains à des fins de parcs — et on ajoute — de
terrains de jeux ou d'accès public à l'eau pour acheter des terrains à des fins
d'espaces naturels ou pour acheter des végétaux [ou] les planter sur les
propriétés de la municipalité. Pour l'application du présent alinéa,
l'aménagement d'un terrain comprend la construction sur celui-ci d'un bâtiment
dont l'utilisation est inhérente à l'utilisation ou au maintien d'un parc, d'un
terrain de jeux, d'un accès public à l'eau ou d'un espace naturel.» Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Nous sommes donc sur un amendement déposé à l'article 12. Des
interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, bien, en fait, l'amendement
qui traitera peut-être, là, même, là, de l'article, là, je comprends, là, qu'il
faut faire, là, l'ajustement, parce qu'on parle d'accès public à l'eau, mais on
parlait aussi de... Bien, dans le fond, j'ai une question, là, qui vient
relativement à ça : Est-ce qu'ils vont pouvoir... ça va pouvoir, quand
même, faire partie de certaines demandes, là? Quand il y a des demandes de
subvention pour... dans le cadre de... Il y a certains programmes, là, où on
peut demander des subventions pour l'aménagement du parc, pour l'aménagement,
je vais dire, d'un chalet ou d'un... Est-ce que le fait, là, de l'ajouter là va
pouvoir faire partie, là, des... ça va être éligible, là, à des subventions,
là, du gouvernement, que ce soit au niveau des... ou à sports, loisirs, au
niveau de...
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci, M. le
Président. À vrai dire, ça ne changera pas la réalité actuelle, ce ne sera pas
plus ni moins facilitant. S'il y a des programmes gouvernementaux qui
permettent l'octroi de subventions, ils vont pouvoir continuer de s'appliquer
de la même manière. Ça permettra peut-être aux municipalités de pouvoir plus
facilement être admissibles, éventuellement, à un tel programme s'ils ont un
terrain qui permet de rentrer dans des caractéristiques prévues par un
programme — je
ne les connais pas, là, moi, là — mais ça fait que ça ne module... ça ne
change pas les règles du jeu à l'égard des programmes d'aide qui peuvent
exister actuellement.
Mme
Nichols : Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
O.K. Bien, je comprends. Puis pour le reste, là, je comprends qu'on l'ajoute
parce qu'on vient... vu qu'on reconnaît comme le principe, là, d'accès à l'eau,
là, dans le fond, on vient l'introduire ici. Parfait.
Le Président (M.
Allaire) : Ça va? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix de l'amendement déposé à l'article 12.
M. le secrétaire, par vote nominal.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme
Laforest : Pour.
Le Secrétaire :
Pour le groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire :
Pour le groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M.
Allaire) : Abstention. Donc, l'amendement est adopté. On revient donc
à l'article 12, maintenant amendé. Des interventions? Pas d'intervention?
Nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 12, amendé. M. le
secrétaire, par vote nominal.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme
Laforest : Pour.
Le Secrétaire :
Pour le groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire :
Pour le groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M.
Allaire) : Abstention. L'article 12 amendé est adopté. Nous
allons maintenant poursuivre à l'article 8. Mme la ministre, je vous cède
la parole pour la lecture de l'article 8 et vos commentaires.
• (11 h 50) •
Mme
Laforest : Oui. Alors, l'article 8 : L'article 83 de
cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, du paragraphe
suivant :
«4° l'identification
de toute partie du territoire municipal qui est peu végétalisée, très
imperméabilisée ou sujette au phénomène d'îlot de chaleur urbain, ainsi que la
description de toute mesure permettant d'atténuer les effets nocifs ou
indésirables de ces caractéristiques.»
Alors,
ici, l'article 8 du projet de loi propose de modifier l'article 83 de
la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme pour ajouter au contenu obligatoire du plan d'urbanisme un inventaire
des espaces peu végétalisés, très imperméabilisés ou sujets au phénomène
d'îlot de chaleur, ainsi que des stratégies afin d'atténuer les effets négatifs
qui en découlent.
L'article 83 actuel,
tel qu'il serait modifié :
83. Un plan
d'urbanisme doit comprendre :
4° l'identification
de toute partie du territoire municipal qui est peu végétalisée, très
imperméabilisée ou sujette au phénomène d'îlot de chaleur urbain, ainsi que la
description de toute mesure permettant d'atténuer les effets nocifs ou
indésirables de ces caractéristiques.
Alors, ici, on vient
mobiliser les municipalités locales dans la lutte contre les îlots de chaleur
urbains et, accessoirement, dans le verdissement des milieux de vie et la
gestion durable des eaux de pluie. Merci.
On vient demander, en
fait, à terme, que les municipalités du Québec puissent identifier les espaces
de leur territoire qui ont des mesures pour lutter contre le phénomène des
îlots de chaleur chez elles. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Allaire) : Merci. Des interventions concernant l'article 8? Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Quand on a entendu les
groupes, là, en commission parlementaire, là, on n'arrivait pas à définir, là, qu'est-ce
qu'était un îlot de chaleur. Est-ce qu'on va retrouver, à quelque part, là, la
définition? Même quand on le demandait, là, aux
spécialistes, là, qui sont venus, il n'y avait pas de définition en tant que
telle, là, sur «îlot de chaleur», alors qu'ici là, on demande aux municipalités
de venir les identifier dans le... de venir les identifier pour les inclure, ce
que je comprends, là, dans le schéma. C'est parce que ça va être à un niveau
variable, là. Îlot de chaleur, c'est quelle surface, mettons, sur, je ne sais
pas, là, sur 10 kilomètres carrés? C'est quand il y a moins que tant de
pourcentage de végétation? À quoi on va faire référence, là, pour identifier,
là, les îlots de chaleur?
Mme Laforest : ...en fait, très
bonne question. D'ailleurs, bien, les îlots de chaleur, on avait une définition
au ministère. Ça, par exemple, je ne l'ai pas avec moi. Mais c'est une très
bonne question parce qu'il y a déjà... au niveau des cartes, si je ne me trompe
pas, il y a déjà des identifications dans les cartes qui sont produites par
l'INSPQ, c'est ça? O.K. Il y a déjà des identifications qui sont faites sur les
cartes existantes. C'est sûr qu'on s'en vient... C'est une première étape qu'on
demande aux municipalités, parce qu'il y a quand même des programmes qui
peuvent aider pour ça, mais, en même temps, on laisse quand même trois ans, là,
aux municipalités, le temps de prendre connaissance de cette disposition-là et
de prendre connaissance aussi des îlots de chaleur qui sont déjà identifiés
dans les cartes précédentes.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci pour les
précisions. Je le dis, là, je ne suis pas contre, là, le principe des îlots de
chaleur, là. Au contraire, là, c'est correct de les identifier. On sait que ça
peut, là, être néfaste, là, pour l'environnement, là, ça, c'est clair, là. Puis
on en veut de moins en moins, des îlots de chaleur. On veut rajouter de la
végétation, du vert, puis tout... On fait des toits verts, même. Le futur
hôpital de Vaudreuil-Soulanges, là, va avoir un toit vert pour, justement, là,
éviter, là, tu sais, des surfaces chaudes, là.
Mais je veux juste savoir, puis je le
comprends... bien, en fait, j'ai compris qu'il y avait déjà une carte qui existait, mais, pour le niveau municipal, là, je
ne vous demande pas de me donner la définition d'«îlot de chaleur», mais
faites juste me dire, les municipalités, là,
qui vont devoir les répertorier, là, un, ils vont se fier sur quoi pour les
répertorier, les critères vont être où. Mais
si vous ne les avez pas, les critères, c'est correct. On a passé une partie des inondations à se dire que les
définitions s'en viendraient par règlement, là, ça fait que... je présume, par règlement.
Mais faites juste me dire où on va pouvoir trouver la définition puis les
caractéristiques qui vont être rattachées à un îlot de chaleur.
Le Président (M. Allaire) : Mme la
ministre.
Mme Laforest : Oui. En fait, on a le
programme de gestion des eaux de pluie, aussi, qui nous a aidés, qui a été
offert aux municipalités pour... concernant la disposition des îlots de chaleur
dans les municipalités. C'est certain qu'ici... encore ici, c'est bien, c'est
une nouvelle disposition. Maintenant, vous avez vraiment raison, c'est une
nouvelle demande qu'on fait avec les municipalités, mais il y a déjà des cartes
qui sont établies. Maintenant, on doit vraiment travailler avec les municipalités,
parce que, oui, dans la... même, la stratégie d'aménagement du territoire, tous les îlots urbains sont discutés et également
les îlots de chaleur. Et puis il y a le programme, aussi, de
planification des milieux durables, qui est déjà en branle depuis, quoi, deux,
trois ans, et celui-ci, déjà, a permis d'identifier des îlots de chaleur.
Le Président (M. Allaire) : Merci. Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : C'est très
complémentaire, là, je veux dire, c'est de l'information très utile, là, à
savoir où on en retrouve, mais, précisément, là, ici, avec l'article 8,
là, on demande aux municipalités de répertorier des îlots de chaleur, on ne
leur dit pas qu'est-ce qui est un îlot de chaleur. Je veux savoir la municipalité
se retourne vers où, vers qui pour connaître les caractéristiques de l'îlot de
chaleur. Puis, je le réitère, là, c'est une nouvelle disposition, on leur
demande de les identifier, de les mettre dans le schéma. Pour une municipalité,
là, un petit territoire, là, l'îlot de chaleur, ça va peut-être être le
1 kilomètre carré de son parc industriel, là. Je donne un exemple, là.
Mais, tu sais, pour une plus grande municipalité, 1 kilomètre carré de
parc industriel, pour lui, ce n'est pas un îlot de chaleur, là. Ça fait que je
veux savoir, les paramètres, ils vont être indiqués précisément où. Si vous me
dites, on va se référer à telle définition dans telle loi parce qu'elle existe
déjà, c'est correct. Je veux juste connaître la réponse pour les municipalités,
où on va trouver la définition. Est-ce qu'elle est à venir et... puis ça va
être répertorié, là, après, là, dans les cartes. Je veux juste comprendre. Puis
on en avait parlé, là, beaucoup, là, entre autres, là, pendant les commissions
parlementaires.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci, M. le
Président. Bon, à l'égard de la définition, c'est sûr que ça va être inspiré beaucoup,
effectivement, de la littérature scientifique, notamment l'INSPQ. Il y a un
rapport de l'INSPQ, là, qui le définit ou qui accorde une certaine définition,
en disant que ça signifie la différence de température observée entre les
milieux urbains et les zones rurales environnantes, puis on dit que, même, dans
certains endroits, il peut y avoir une différence jusqu'à 12 degrés
Celsius, là, entre les différents secteurs.
Cela dit, ce que le ministère va faire à cet
égard-là, c'est, dans le cadre de ses différents guides... pourra déterminer
certaines balises, certains éléments qui pourront être pris en considération
par les municipalités dans l'exercice qu'elles feront
d'intégrer le tout dans leur plan d'urbanisme. On veut laisser quand même une
certaine marge de manoeuvre, en ce que l'îlot de chaleur de Montréal n'est pas
le même que l'îlot de chaleur de la municipalité, de la ville d'une moindre
taille, plus rurale. Mais elle peut en avoir un aussi, puis ils ne veulent pas nécessairement
se rendre à des îlots de chaleur comparables non plus, on s'entend, donc on va
laisser... il faut laisser cette souplesse-là. Mais les balises, les guides
permettront, justement, de bien orienter, là, les municipalités dans l'exercice
qu'elles vont faire.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Donc, je
comprends que ce sera dans un guide à venir qui sera émis par le ministère, et
qui fera référence à des études ou à des définitions un peu plus scientifiques.
Le Président (M. Allaire) :
Oui, c'est ce que je comprends?
Mme Nichols : Et les
municipalités auront jusqu'à quand pour identifier, là, les îlots de chaleur
puis les intégrer dans le schéma?
Mme Laforest : Trois ans, trois
ans à partir de l'adoption.
Mme Nichols : Trois ans à
partir de la sanction du projet de loi, là.
Mme Laforest : Oui, exact, oui.
Mme Nichols : Puis la
définition, bien, évidemment... ou, en fait, là, le guide va sortir
incessamment après la sanction du projet de loi, parce que, s'ils ont trois
ans, il faudrait que le... Bien, c'est correct, là, je présume qu'on va
accompagner nos municipalités.
Mme Laforest :
Oui. Mais, comme je le disais, il y a déjà des programmes, deux programmes qui
sont en relation avec les îlots de
chaleur. Donc, la définition, elle est bien faite, là. Mais honnêtement, là, je
ne l'ai pas ici, là, désolée.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. D'autres interventions?
Mme Nichols : À suivre. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 8. M. le
secrétaire, par vote nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention, Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire :
M. Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 8 est adopté.
Nous allons maintenant poursuivre un peu plus
loin dans le projet de loi avec l'article 124. Mme la ministre, je vous
cède la parole.
Mme Laforest : Oui. Toute
municipalité locale qui est dotée d'un plan d'urbanisme doit, au plus tard
(indiquer ici la date qui suit de trois ans celle de la sanction présente loi),
apporter toute modification à ce plan qui est requise afin d'y intégrer
l'identification de toute partie du territoire municipal qui est peu
végétalisée, très imperméabilisée ou sujette au phénomène d'îlot de chaleur
urbain, ainsi que la description de toute mesure permettant d'atténuer les effets nocifs ou indésirables de ces
caractéristiques, prévues au paragraphe 4° de l'article 83 de la
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, tel qu'édicté par l'article 8 de la
présente loi.
L'article 124. L'article 124 du projet
de loi accorderait à une municipalité locale un délai de trois ans pour
modifier son plan d'urbanisme afin d'y intégrer les éléments du contenu prévu à
l'article 8 du projet de loi.
Mais je crois qu'on n'a... c'est ce qu'on vient
de faire, non, avec l'article qu'on vient de...
Une voix : ...
Mme Laforest : Le délai, il
n'était pas dans l'autre article. Alors, c'est un article pour...
Une voix : ...
Mme Laforest : O.K. Alors,
c'est trois ans.
Le Président (M. Allaire) : Des
interventions concernant l'article 124? Ça va, les explications?
Une voix : ...
Mme Laforest : Oui, c'est ça.
Vous devancez les articles.
• (12 heures) •
Le Président (M. Allaire) :
Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'article 124. M. le secrétaire, par vote nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention, Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le groupe
parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le groupe
parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 124 est adopté.
On va maintenant poursuivre avec l'article 24,
et je crois qu'il y aura un amendement. Mme la ministre, je vous cède la
parole.
Mme Laforest : ...l'article 24,
M. le Président?
Le Président (M. Allaire) : La
lecture de l'article, vos commentaires et, après, l'amendement.
Mme Laforest : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 233.1, du suivant :
«233.1.1. Une poursuite pénale pour la sanction
d'une infraction à une disposition d'un règlement pris en vertu de
l'article 79.3, du programme 12.1° du deuxième alinéa de
l'article 113 ou de l'article 148.0.2 se prescrit par un an depuis la
date de la connaissance par le poursuivant de la perpétration de l'infraction.
Toutefois, aucune poursuite ne peut être intentée s'il s'est écoulé plus de
cinq ans depuis la date de la perpétration de l'infraction.»
L'article 24. Cet article propose que le
délai de prescription d'une poursuite pénale pour la sanction d'une infraction
à une disposition d'un règlement municipal relatif à la plantation ou à
l'abattage d'arbres ou à la démolition d'un immeuble pris en vertu de
l'article 79.1 du paragraphe 12.1° du deuxième alinéa de l'article 113
ou de l'article 148.0.2 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme soit
fixé à un an à compter de la connaissance de la perpétration de l'infraction.
Toutefois, aucune poursuite ne pourrait être intentée plus de cinq ans après la
date de la perpétration de l'infraction.
Alors, ici, on vient assurer que les
municipalités locales et que les MRC soient en mesure de sévir à l'encontre des
infractions à leurs règlements.
Alors, l'amendement vient dire...
L'article 24. Remplacer, dans l'article 233.1.1 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme proposé par l'article 24 du projet de loi,
«cinq» par «deux».
Alors, ici, on a discuté avec les groupes, comme
vous le savez, et la durée maximale durant laquelle une poursuite pourrait être
intentée est portée de cinq à deux ans.
L'article 233.1.1, tel qu'il serait à la
suite de sa modification par le présent amendement :
«233.1.1. Une
poursuite pénale pour la sanction d'une infraction à une disposition d'un
règlement pris en vertu de l'article 79.3,
du paragraphe 12.1 du deuxième alinéa de l'article 113 ou de
l'article 148.0.2 se prescrit par un an depuis la date de la
connaissance par le poursuivant de la perpétration de l'infraction. Toutefois,
aucune poursuite ne peut être intentée s'il s'est écoulé plus de deux ans
depuis la date de la perpétration de l'infraction.» Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Allaire) : Merci. Des interventions concernant
l'amendement déposé à l'article 24? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
On part du cinq ans au deux ans, et ça, c'est suite aux représentations qui ont
été faites en commission parlementaire?
Mme Laforest :
Suite aux représentations en consultations parlementaires, suite aux
discussions avec la députée d'Anjou—Louis-Riel avec le responsable des forêts
privées, M. Gagnon. Ça avait été... ça a été une proposition qui a été
acceptée. C'est pour ça qu'on apporte l'amendement.
Le Président (M.
Allaire) : Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault :
Oui. M. Gagnon avait parlé d'une année. Donc, entre un et cinq, un deux
semble un compromis très acceptable, et
l'Union des producteurs agricoles est en accord aussi avec la proposition du
gouvernement de modifier à deux ans.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. D'autres interventions concernant l'amendement? Pas d'autre
intervention. Nous allons procéder à sa mise aux voix. M. le secrétaire,
par vote nominal.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest :
Pour.
Le Secrétaire :
Pour le groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire :
Pour le groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M.
Allaire) : Abstention. L'amendement déposé à l'article 24 est
adopté.
On revient donc à
l'article 24 maintenant amendé. Des interventions? Pas d'intervention.
Nous allons procéder à sa mise aux voix. M. le secrétaire, par vote
nominal.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme
Laforest : Pour.
Le Secrétaire :
Pour le groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire :
Pour le groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M.
Allaire) : Abstention. L'article 24 amendé est adopté.
Nous allons
maintenant poursuivre avec un amendement pour l'introduction d'un nouvel
article au 33.1.
Une voix :
...
Le Président (M.
Allaire) : Exact. Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme
Laforest : Oui. Alors,
l'amendement. 33.1... Est-ce que vous l'avez reçu? Vous êtes... O.K.
L'article 33.1 : Insérer, après l'article 33 du projet de loi,
l'article suivant :
33.1.
L'article 122.1 de l'annexe C de la Charte de la Ville de Québec, capitale
nationale du Québec (chapitre C-11.5) est modifié par l'ajout, à la fin,
de l'alinéa suivant :
«Une poursuite pénale
pour la sanction d'une infraction à une disposition d'un règlement visé au
premier alinéa se prescrit par un an depuis la date de la
connaissance par le poursuivant de la perpétration de l'infraction. Toutefois,
aucune poursuite ne peut être intentée s'il s'est écoulé plus de deux ans
depuis la date de la perpétration de l'infraction.»
Alors, ici, on vient... En concordance avec
l'article 24 et 64 du projet de loi, cet article propose... le délai de
prescription pour la sanction visant la démolition d'un immeuble en
contravention avec un règlement de la ville soit fixé à
un an à compter de la connaissance de la perpétration de l'infraction.
Toutefois, aucune poursuite ne pourra être intentée plus de deux ans après
la date de la perpétration de l'infraction.
L'article 122.1 actuel de l'annexe C,
tel qu'il se lirait à la suite de sa modification pour l'article 64 du projet
de loi et par le présent :
«122.1. Quiconque procède ou fait procéder à la
démolition d'un immeuble en contravention à un règlement de la ville ou à une
autorisation délivrée en vertu d'un tel règlement est passible d'une amende
de 10 000 $ et d'au plus 250 000 $.
«Une
poursuite pénale pour la sanction d'une infraction à une disposition d'un
règlement visé au premier alinéa se prescrit par un an depuis la date de la connaissance par le
poursuivant de la perpétration de l'infraction. Toutefois, aucune
poursuite ne peut être intentée s'il s'est écoulé plus de deux ans depuis
la date de la perpétration de l'infraction.»
Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Allaire) :
Merci. Des interventions concernant cet amendement? Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Je voulais juste
comprendre, en fait, là, pourquoi on venait... C'est un ajout, hein, c'est...
Le Président (M. Allaire) : Oui.
Mme Nichols : C'est ça, c'est un
ajout à l'article 33, là.
Le Président (M. Allaire) : Oui,
oui, c'est un ajout.
Le Président (M. Allaire) : Bien...
Mme
Nichols : Bien, est-ce que je comprends, là, que c'est un ajout, là? Peut-être
qu'il y avait des explications.
Le Président (M. Allaire) : Oui,
pour ajouter le 33.1.
Mme Laforest : Oui, il y a des
explications, puis c'est très bien aussi, parce que, considérant le patrimoine,
la question du patrimoine, on vivait et on vit de plus en plus certaines
démolitions qui se font trop rapidement, et, bref, parfois, démolir un bâtiment
patrimonial, ça se fait très, très rapidement, trop rapidement.
Alors, c'est ici qu'on vient apporter, quand
même, des sanctions, si ça se fait, et c'est quand même un article qui est
très, très bien accueilli, si je peux dire, par le ministère de la Culture.
Le Président (M. Allaire) : Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Laforest : ...par exemple. Puis
aussi, il y a l'abattage d'arbres, qu'on avait discuté, là, mais c'était un peu
dans le même sens.
Mme Nichols : Bien, ici, dans le
fond, là, ce que je comprends, par exemple, c'est qu'on vient... c'est
relativement à la Charte de la Ville de Québec, là, c'est en lien avec la
capitale nationale.
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Allaire) : ...vous
avez dit : Oui? Oui.
M. Paradis (Nicolas) : Oui, ça
concerne la ville de Québec, c'est de la concordance qu'on fait dans la Charte
de la Ville de Québec. C'est une modification similaire à celle qu'on a faite
dans l'article précédent. C'est juste qu'ils ont des pouvoirs particuliers, en
termes de poursuites pénales, dans la Charte de la Ville de Québec, puis, pour
uniformiser les délais de poursuite, bien, il fallait faire une modification de
la même manière dans la charte. C'est la ville de Québec qui a porté le tout à
notre connaissance à la suite de la constatation du projet de loi, puis, de
toute évidence, c'était une modification qui devait être faite par concordance.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme
Thériault : Oui. M.
le Président, je pense que certaines personnes se souviendront, ici, à Québec,
qu'il y a un promoteur qui a détruit l'église dans la courbe, là, qui
descend quand tu pars d'ici, là, tu es sur Honoré-Mercier et tu descends... quand
tu veux descendre, là, dans la Basse-Ville. Il y avait une église là
auparavant, puis le promoteur l'a démolie sans tenir compte absolument des
avis. Donc, je pense que c'est correct aussi, on doit protéger notre
patrimoine. De plus en plus, il y a d'églises, là, il y en a une sur Saint-Jean
aussi qui vient de fermer, donc, pour éviter de démolir ce patrimoine-là ou de
laisser des promoteurs presque sans scrupules le droit de démolir pour bâtir ce
qu'ils veulent, je pense que c'est correct de pouvoir poursuivre aussi de cette
manière-là.
Le Président (M. Allaire) : Parfait,
merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
Oui. Je ne sais pas si c'est... J'ai une question, mais je ne sais pas si c'est
politique, ou si c'est juridique, ou s'il y a un lien à faire, là, mais, quand
on parle du patrimoine, là, je sais qu'il y a un autre projet de loi, là, il y
a le projet de loi n° 69, là, qui traite, là, entre autres, là, du
patrimoine, puis j'ai pris connaissance, là, de certains amendements, là, qui
s'en viennent. Est-ce que cet article-là va avoir un lien direct avec le 69 ou
ça n'a aucun rapport puis c'est simplement, là, en lien, ici, là, avec la
charte de Québec?
Le Président (M. Allaire) : Mme la
ministre.
Mme Laforest : Ici, on devait
l'ajouter pour la... avec la charte de Québec, parce qu'aussi on parlait de
l'abattage d'arbres, donc c'était directement relié avec la ville de Québec.
Mais il y avait aussi une demande de l'Union des producteurs... Il y avait-tu
une demande avec les producteurs agricoles?
Une voix : Pour l'abattage d'arbres.
Mme Laforest : Pour l'abattage
d'arbres aussi. Ça, c'était une demande aussi de l'UPA, au niveau de l'abattage
d'arbres, qu'il y ait des sanctions prévues.
Le Président (M. Allaire) : Merci. Mme
la députée de Vaudreuil.
• (12 h 10) •
Mme Nichols : Ça me va, là. Je
comprends le délai de prescription de deux ans, là, puis de la perpétration de
l'infraction, là, ça me va. Je cherchais juste... Tu sais, je ne voulais pas...
Mais je demandais s'il y avait un lien avec le 69, avec le projet de loi n° 69.
Le Président (M. Allaire) : Oui, Me
Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Il n'y a pas
de lien direct, là. En réalité, c'est des pouvoirs qui existent déjà, là, dans
des situations... Ici, on a une situation de démolition. C'est des pouvoirs qui
existent déjà. Que ce soit de la démolition d'un bâtiment qui aurait une valeur
patrimoniale ou pas, ça peut s'utiliser, parce que... s'il y a un règlement qui
interdit les démolitions sans l'obtention de l'autorisation, parce que ça peut
valoir également pour des bâtiments non patrimoniaux dans les règlements
municipaux, parce qu'on ne veut pas se retrouver avec un trou dans une trame
urbaine. Ça fait que ça s'applique. Ça fait que ça n'a pas, proprement dit, de
lien, mais ça a également ce bénéfice potentiel là si jamais l'immeuble se
trouve à être patrimonial, comme Mme la ministre l'indiquait, là.
Mme Laforest : Mais, juste pour
rassurer, là, la question de la démolition aussi, bien, il y a une partie aussi
qui est traitée dans le projet de loi n° 69 avec ma
collègue à la Culture. Donc, la partie démolition avec les municipalités, ce
sera... c'est travaillé présentement. Je crois même qu'on en parlait cette
semaine, là, dans son projet de loi, ou la semaine passée. Mais c'est prévu, la
partie démolition, pour tous les bâtiments patrimoniaux. Mais, ici, il fallait
combler, si je peux dire, le vide qu'il y avait, mais aussi au niveau de
l'abattage d'arbres. C'est pour ça que ça s'en vient ici, ça s'insère ici.
Le Président (M. Allaire) : Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : C'est quand même des
notions, là, municipales. Là, je comprends qu'il y a la Culture, là, mais les municipalités
vont quand même être... les municipalités sont quand même concernées.
Mme Laforest : Oui.
Mme Nichols : Donc, je fais un gros
astérisque. Permettez-moi que... de vous inviter ou d'inviter votre collègue à
consulter le monde municipal en lien avec la culture municipale, là, parce
qu'il y a des liens importants à faire, puis je pense que leur opinion est
importante, du monde municipal, même au niveau de la Culture.
Le Président (M. Allaire) : Mme la
ministre.
Mme Laforest : Oui, bien, très bon
point, puis c'est aussi de discuter, parce que le projet de loi n° 69,
il y a eu énormément de rencontres aussi avec l'Union des municipalités, la
Fédération québécoise des municipalités. On a fait des annonces conjointes,
elle et moi, son ministère et le mien, parce que, bien, on avait une grande
problématique dans les municipalités, c'est qu'on n'avait pas... les
municipalités n'avaient pas assez d'outils pour, par exemple, engager des
agents patrimoniaux, les municipalités n'avaient pas la possibilité de faire
ça. Ça fait que ma collègue et moi, on a fait un programme conjoint vraiment
pour que les municipalités puissent engager deux ressources ou une ressource,
dépendamment de la municipalité, pour que les gens puissent citer des bâtiments
patrimoniaux. Ça fait qu'il y a eu quand même des rencontres. Moi, j'ai discuté
avec l'UMQ aussi, et Culture aussi. Mais c'est certain que son projet de loi
est en cours. Donc, oui, il y a encore des rencontres avec elle, et l'union, et
la Fédération québécoise des municipalités. C'est vraiment actif présentement,
là, les rencontres. Vous avez raison, c'est important de rester en relation.
Mme Nichols :
Bien, je ne peux que saluer, là, le fait qu'on rencontre les élus sur des
points qu'on veut apporter. Ça, je le salue. Mais je fais encore, là,
l'astérisque, là : quand on apporte des amendements, il faut aussi
consulter notre monde, le monde municipal.
Mme Laforest : Parfait.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Ça va? D'autres interventions concernant l'amendement? Sinon, nous allons
procéder à sa mise aux voix. M. le secrétaire, par vote nominal, s'il vous
plaît.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
Le
Président (M. Allaire) : Abstention. L'amendement déposé pour
introduire le nouvel article, le 33.1, est adopté.
Nous allons maintenant passer à
l'article 64. Mme la ministre, je vous cède la parole. Je crois qu'il va y
avoir un amendement aussi.
Mme Laforest : L'article 64...
Remplacer, dans le troisième alinéa de l'article 104 de la Loi sur les
compétences municipales proposé par l'article 64 du projet de loi, de...
«cinq ans» par «deux ans».
La durée maximale durant laquelle une poursuite
pourrait être intentée est portée de cinq à deux ans.
Le troisième alinéa de l'article 104,
proposé par l'article 64 du projet de loi, tel qu'il serait... se lirait à
la suite de sa modification par le présent amendement :
«104. [...]Une poursuite pénale pour la sanction
d'une infraction à une disposition d'un règlement adopté en vertu du premier
alinéa se prescrit par un an depuis la date de la connaissance par le
poursuivant de la perpétration de l'infraction. Toutefois — aussi — aucune
poursuite ne peut être intentée s'il s'est écoulé plus de deux ans depuis la
date de la perpétration de l'infraction.»
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Est-ce que vous avez lu vos commentaires aussi, Mme la ministre?
Mme Laforest : En fait, oui. Mais je
vais les lire, c'est les mêmes commentaires. Je vais aller... Ce ne sera pas
long. En fait... O.K. Cet article propose que le délai de prescription d'une
poursuite pénale pour la sanction d'une infraction à une disposition d'un règlement
municipal adopté en vertu de l'article 104 de la Loi sur les compétences
municipales concernant l'écoulement des eaux des cours d'eau soit fixé à un an
à compter de la connaissance de la perpétration de l'infraction. Toutefois,
aucune poursuite ne pourra être intentée plus de cinq ans après la date de la
perpétration de l'infraction.
L'article 104 actuel, tel qu'il serait
modifié :
«Toute municipalité régionale de comté peut
adopter des règlements pour régir toute matière relative à l'écoulement des
eaux d'un cours d'eau, y compris les traverses, les obstructions et les
nuisances.
«Si une personne n'effectue pas les travaux qui
lui sont imposés par une disposition d'un règlement adopté en vertu du premier
alinéa, la municipalité régionale de comté peut les effectuer aux frais de
cette personne.
«Une poursuite pénale pour la sanction d'une
infraction à une disposition d'un règlement adopté en vertu du premier alinéa
se prescrit par un an depuis la date de la connaissance par le poursuivant de
la perpétration de l'infraction. Toutefois, aucune poursuite ne peut être
intentée s'il s'est écoulé plus de cinq ans depuis la date de la perpétration
de l'infraction.»
Merci, M. le Président. Donc, avec l'amendement,
exactement, on vient passer l'amendement pour passer de cinq ans à
deux ans.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions? Ça va? Nous allons donc procéder à la mise aux voix de l'amendement.
M. le secrétaire, par vote nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire :
Pour le groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'amendement déposé à l'article 64 est adopté. On revient donc
à l'article 64 maintenant amendé. Des interventions? Pas d'intervention. Nous
allons procéder à sa mise aux voix. M. le secrétaire, par vote nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Donc, l'article 64, maintenant amendé, est adopté.
Nous allons poursuivre avec l'article 125. Mme
la ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest : L'article 125 :
L'article 233.1.1 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, tel qu'édicté
par l'article 24 de la présente loi, et le troisième alinéa de
l'article 104 de la Loi sur les compétences municipales
(chapitre C-47.1), tel qu'édicté par l'article 64 de la présente loi,
ne s'appliquent pas aux infractions commises avant le (indiquer la date de la
sanction de la présente loi).
Alors, évidemment, ici, on propose que le
nouveau délai de prescription d'une poursuite pénale pour la sanction d'une
infraction à une disposition d'un règlement municipal relatif à la plantation
ou à l'abattage d'arbres, à la démolition d'un immeuble ou à l'écoulement des
eaux proposé par les articles 24 et 64 de ce projet de loi ne
s'appliquerait pas aux infractions commises avant la date de la sanction du
présent projet de loi. Alors, c'est normal. On prévoit la disposition
transitoire applicable aux infractions commises avant la sanction du projet de
loi et, évidemment, on vient préciser que le nouveau délai de prescription
introduit par les articles 24 et 64 du projet de loi ne s'appliquerait pas
aux infractions commises avant la sanction du projet de loi, malheureusement.
Le
Président (M. Allaire) :
Merci. Des interventions concernant l'article 125? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Malheureusement ou
heureusement pour certains. Bien, j'imagine qu'il y aura une façon, là, de
porter à la connaissance, là, la puissance de cet article ou des communications.
Le Président (M. Allaire) : On dit
que oui. Ça va?
Mme Nichols : C'est correct.
Mme Laforest : Vous voudrez qu'on
fasse une publication?
Mme Nichols : Non, mais il faut que
ça soit communiqué.
Mme Laforest : O.K., O.K., c'est
bon. Oui, O.K. Parfait.
Le Président (M. Allaire) : Ça va?
Pas d'autre intervention? Nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 125. M. le secrétaire, par vote nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire :
Pour le groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le groupe
parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 125 est adopté.
Nous allons poursuivre avec l'article 21. Mme
la ministre.
Mme Laforest : L'article 21. On
dirait qu'on a peur aux inondations. C'est vrai, hein? On fait ça... C'est
bien, c'est bien.
Mme Thériault : Pour les
infractions puis les amendes, c'est assez difficile d'être contre, hein?
Mme Laforest : Oui. Oui, c'est vrai.
Mme
Thériault : Donc, quand les gens ne suivent pas les règles,
là, c'est correct, il faut que les lois soient sévères.
Mme Laforest : Oui. Alors,
l'article 21 : Le titre II.1 de cette loi, comprenant
l'article 226.1, est remplacé par le titre suivant :
«Titre [II.2].
«Règlements du ministre.
«226.1. Le ministre peut, par règlement,
prescrire :
«1° la forme dans laquelle doit être présenté le
contenu de tout document dont la notification ou la transmission au ministre
est prévue par la présente loi;
«2° les conditions et les modalités applicables
à toute notification ou transmission d'un document prévue par la présente loi;
«Dans l'exercice des pouvoirs prévus au premier
alinéa, le ministre peut prescrire des règles différentes pour toute
municipalité ou organisme compétent, ainsi que pour tout type de document.»
Alors, ici, l'article 21 du projet de loi
propose de remplacer le titre II.1 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme, comprenant le seul article 226.1.
L'article 226.1 proposé permettrait au ministre
responsable des Affaires municipales de déterminer par règlement la forme des documents
qui doivent lui être fournis ou notifiés ainsi que le mode de transmission ou
de notification pour tout document.
Ces règles pourraient varier selon le document
et selon l'organisme.
De telles règles pourraient notamment favoriser
l'utilisation des moyens technologiques afin de transmettre ou de notifier des
documents, puisque l'article 234 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme, qui exige que la notification se fasse par huissier ou par
courrier recommandé, serait abrogé par l'article 25 du projet de loi.
Le titre II.1 actuel, tel qu'il serait
modifié :
«Titre II.1.
«Règlements du ministre.
«226.1. Le ministre peut, par règlement,
prescrire :
«1° la forme dans laquelle doit être présenté le
contenu de tout document dont la notification ou la transmission au ministre
est prévue par la présente loi;
«2° les conditions et les modalités applicables
à toute notification ou transmission d'un document prévue par la présente loi;
«Dans l'exercice des pouvoirs prévus au premier
alinéa, le ministre peut prescrire des règles différentes pour toute
municipalité ou organisme compétent, ainsi que pour tout type de document.»
Merci, M. le Président.
• (12 h 20) •
Le Président (M. Allaire) : Merci
à vous. Des interventions concernant l'article 21? Pas d'intervention?
Nous allons procéder à sa mise aux voix. M. le secrétaire, par vote nominal, s'il
vous plaît.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le groupe
parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le
Secrétaire : Pour le groupe parlementaire formant l'opposition
officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Allaire (Maskinongé)?
Le Président
(M. Allaire) : Abstention. L'article 21 est adopté.
Nous allons
poursuivre avec l'article 25, Mme la ministre.
Mme
Laforest : L'article 25 : L'article 234 de cette loi
est abrogé.
Alors, l'article 25...
«Lorsque la présente loi exige une notification, elle peut être faite par un
huissier ou par poste recommandée.
«Dans
le cas d'une notification par poste recommandée, elle est réputée avoir été
faite à la date de l'expédition.»
Merci, M. le
Président.
Le
Président (M. Allaire) :
Merci à vous. Des interventions concernant l'article 25?
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
Je n'ai pas vu, là, la liste des correspondances, là, parce qu'à 21 on disait,
là, «tout document», mais est-ce qu'on parle des correspondances, entre autres,
avec les citoyens, qu'on n'aura plus besoin d'envoyer par courrier recommandé
ou par huissier?
Le Président
(M. Allaire) : Me Paradis.
M. Paradis
(Nicolas) : Non. Pour le moment, ce qui est visé ici, c'est uniquement
les documents qui doivent être transmis au ministère dans le cadre de la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme. Donc, pensons aux schémas qui sont modifiés,
qui doivent être transmis ou tout autre document afférent. C'est ces
transmissions-là qui sont prévues.
Le Président
(M. Allaire) : Merci. Mme la députée de Vaudreuil, ça va?
Mme Nichols :
Oui, c'est parfait. Merci.
Le Président
(M. Allaire) : Parfait. Pas d'autre intervention? Nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 25. M. le secrétaire, par vote
nominal, s'il vous plaît.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest :
Pour.
Le Secrétaire :
Pour le groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire :
Pour le groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Allaire (Maskinongé)?
Le Président
(M. Allaire) : Abstention. L'article 25 est adopté.
Nous allons
poursuivre avec l'article 18, Mme la ministre.
Mme Laforest :
Oui. L'article 18 : L'article 148.3 de cette loi est
modifié :
1° par l'insertion,
après le paragraphe 1° du premier alinéa, du paragraphe suivant :
«1.1° les membres
[...] de toute municipalité dont le territoire est compris dans celui de
l'organisme compétent, qui ne sont pas visés au premier alinéa... au paragraphe
1°;»;
2° par le
remplacement, dans le paragraphe 2° du premier alinéa, de «au paragraphe 1°,
qui résident» par «à aucun des paragraphes 1° et 1.1°, dont la résidence ou
l'exploitation agricole enregistrée est située»;
3° par l'insertion,
dans le paragraphe 3° du premier alinéa et après «paragraphes 1°», de «, 1.1°»;
4° par l'insertion,
dans le deuxième alinéa et après «paragraphe 1°», de «[...] 1.1°».
Alors... Excusez-moi.
Ici, l'article 18 propose de modifier l'article 148.3 de la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme encadrant les règles de composition d'un comité consultatif
agricole de sorte qu'il ne serait plus nécessaire qu'un élu municipal soit
membre du conseil d'une MRC ou de celui d'une communauté métropolitaine pour
lui permettre de siéger au sein d'un tel comité. Cet article permettrait
également à un producteur agricole dont l'exploitation se trouve sur le
territoire d'une MRC, mais non sa résidence, de siéger au sein d'un tel comité.
L'article 148.3 actuel, tel qu'il serait
modifié :
«148.3.
L'organisme compétent nomme les membres du comité parmi l'ensemble des
personnes suivantes :
«1°
les membres du conseil de l'organisme compétent;
«1.1°
les membres du conseil de toute municipalité dont le territoire est compris
dans celui de l'organisme compétent, qui ne sont pas visés au paragraphe 1°;
«2° les producteurs
agricoles, au sens de la Loi sur les producteurs agricoles
(chapitre P-28), qui ne sont pas visés
à aucun des paragraphes 1° et 1.1°, dont la résidence ou l'exploitation
agricole enregistrée est située sur le territoire de l'organisme
compétent et qui sont inscrits sur une liste dressée par l'association
accréditée au sens de cette loi;
«3° les personnes qui
ne sont pas visées à aucun des paragraphes 1°, 1.1° et 2° et qui résident sur
le territoire de l'organisme compétent.
«Au
moins la moitié des membres du comité doivent être choisis parmi les personnes
visées au paragraphe 2° du premier
alinéa. Dans le cas où un organisme compétent dont le territoire comprend celui
d'une ville-centre nomme des membres du comité parmi les personnes
visées au paragraphe 1° ou 1.1° du premier alinéa, un de ceux-ci doit être
un représentant de la ville-centre, à moins que celle-ci n'y ait renoncé au
préalable.»
Alors, ici, on vient
élargir le bassin de membres pouvant siéger au CCA aux élus municipaux ne
siégeant pas au conseil de l'organisme, MRC ou communauté métropolitaine, on
vient élargir également... ça, c'était à la demande de l'UPA, les
producteurs agricoles non résidents du territoire de l'organisme et exploitant
des terres agricoles, on vient faciliter une plus grande participation des élus
municipaux ayant une expertise dans le domaine agricole et, également, on
vient, dans les communautés métropolitaines, favoriser une plus grande participation
de la prise de décision des élus des municipalités rurales. Bref, on vient
faciliter la participation de certains membres pour siéger sur certains
comités. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Allaire) : Merci. Des interventions concernant l'article 18? Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme
Nichols : Oui. Merci pour les explications. Là, en effet, là, l'UPA
était d'avis, là, qu'il était souhaitable,
là, d'ouvrir la porte du comité consultatif, là, agricole à un plus grand
bassin d'élus municipaux. Ça, c'était prévu, puis là je le vois, que
c'est... il apparaît ici. Mais est-ce que le comité pourrait tout de même être
formé sans élus municipaux, sans qu'il n'y ait aucun élu municipal sur le
comité? Moi, je le réitère, là, l'importance qu'il y ait... qu'il ait... Bon,
j'ai de la misère aujourd'hui. Je pense que c'est important, là, qu'il y en
ait, des élus municipaux, là.
Le Président (M.
Allaire) : Mme la ministre.
Mme
Laforest : Oui. C'est obligatoire qu'il y en ait deux, et on l'a
passée hier aussi, l'obligation d'avoir deux élus municipaux. Ils nous
demandent cinq par comité, là.
Mme Nichols :
Ça, c'était sur le CCAT, là. Quand on a parlé du CCAT, on obligeait qu'il y ait...
Mme
Laforest : C'est la même chose aussi.
Mme Nichols :
Ici, on est sur le comité agricole.
Mme
Laforest : On va suspendre deux petites minutes.
Mme Nichols :
Bien oui...
Le Président (M.
Allaire) : Parfait. Pas de problème.
Nous allons suspendre
les travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à
12 h 27)
(Reprise à 12 h 30)
Le Président (M.
Allaire) : Alors, nous allons reprendre les travaux. Mme la ministre.
Mme
Laforest : Oui. En fait, on a vérifié, puis c'est vraiment à la
discrétion des élus de la MRC. Maintenant, ce qu'on dit, c'est que les élus de
la MRC, c'est des élus, donc c'est eux qui vont dire s'ils veulent avoir des
gens particulièrement sur leur comité. Donc, c'est comme ça qu'est formé le
comité.
Le Président (M.
Allaire) : Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault :
Oui, je m'excuse, mais il y a des élus ou il n'y a pas d'élu?
Mme
Laforest : Bien, à la MRC, il y a toujours des élus, mais là, comme on
mentionnait, ce n'est pas nécessairement des gens... c'est à la discrétion,
d'avoir des élus municipaux, c'est à la discrétion du comité qui est sur la
MRC. S'ils veulent des élus municipaux, c'est à la discrétion de la MRC.
Mme
Thériault : O.K. Sauf que, là, le paragraphe, ce qu'on a devant
nous, comme amendement, c'est qu'on dit : Ça peut être des élus, mais pas nécessairement
ceux qui sont membres de la MRC, donc ce qui veut dire... À la MRC, généralement,
ce sont les maires qui sont là, avec le préfet, qui sont les membres élus qui
composent la MRC. Mais il pourrait très bien... plutôt que ce soit quelqu'un
qui siège à la MRC, donc le maire d'une municipalité, ça pourrait être un
conseiller municipal d'une autre. Ça, c'est la modification qu'on est en train
de faire.
Mais techniquement,
si on fait une modification comme ça, c'est pour permettre à un autre élu d'y
aller, pas d'empêcher les élus d'être là, là, au contraire, je pense que les
élus, c'est leur place d'être sur un comité comme ça. Parce que quand tu parles
d'aménagement du territoire, bien, veux veux pas, oui, oui, tu as tout le
milieu agricole, mais c'est quand même les élus municipaux qui font les modifications
ou bien qui vont demander... ils travaillent sur les changements de zonage, et,
etc. Donc, c'est pour ça qu'il faut que les élus y soient.
Qu'ils ne siègent pas
à la MRC, ça me va. Je trouve que c'est correct aussi, même, parce que ça va
alléger la tâche d'un maire, entre
guillemets, puis je pense que ce n'est pas nécessairement le maire qui
pourrait être là, ça peut être un autre élu, mais... Parce que, quand on
regarde le CCU puis le CCAT, l'obligation, c'est d'avoir au moins deux élus sur
le comité, indépendamment du nombre de personnes, puis que ce soient toujours
les citoyens qui soient en majorité dans la composition, plutôt que les élus.
Ça fait que, là, ici,
sur ce comité-là, on comprend qu'il y aura quand même des élus, mais est-ce que
vous nous dites que c'est vraiment à la discrétion de la MRC de placer ou pas
des élus? Donc, le comité pourrait être composé entièrement de producteurs agricoles
ou de citoyens sans qu'il n'y ait aucun élu dans un comité comme ça, c'est ça
que vous êtes en train de nous dire?
Mme
Laforest : Bien, le principe de base de cet article-là, c'était qu'il
n'y ait pas juste des élus qui soient sur le comité. Donc, c'est pour avoir la
possibilité d'aller chercher des expertises autres que l'expertise des élus ou
les connaissances des élus.
Donc, qu'est-ce que
l'article vient faire, c'est de dire, par exemple... ça, comme je le disais
tantôt, c'est à la demande de certains groupes, de pouvoir siéger sur le comité
MRC, mais pas nécessairement des élus. Ce qui veut dire que, si on a besoin de
quelconque personne qui a une expérience x qui pourrait aider sur le comité de
la MRC, c'est à ce moment-là que la personne va pouvoir siéger. Même si on
n'est pas dans la même municipalité, dans le même district, dans la même MRC,
on peut aller chercher quelqu'un de l'extérieur pour siéger sur le comité.
Bref, c'est pour
favoriser... parce que la participation est quand même assez difficile, hein,
ce n'est pas... on manque, bien, on manque... À plusieurs endroits, on manque
de gens pour siéger sur les comités, dans les MRC, même dans les municipalités, c'est... les élus, c'est quand même... il faut
les aider, là, il faut favoriser la participation. Donc, l'article
permet une plus grande ouverture.
Le Président (M.
Allaire) : Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault :
Bien, oui, je comprends l'ouverture. Moi, je n'ai pas de problème avec
quelqu'un qui a sa ferme, qui ne réside pas dans la MRC, ça peut arriver, c'est
correct aussi. Je pense que le fait que ce soit un élu qui ne siège pas
nécessairement sur la MRC, c'est correct aussi, tant que ce soit un élu. Là où
je me dis, bon, c'est sûr que quand je lis : Au moins la moitié des
membres doivent être choisis parmi les personnes visées, au paragraphe 2°, le
paragraphe 2°, c'est les producteurs agricoles, ça va. Donc, au lieu que ce
soit une majorité de citoyens, on parle de producteurs agricoles, c'est que
c'est conséquent avec la balance. Dans le cas d'un organisme compétent dont la
nature comprend celui d'un centre... d'une ville centre et un de ceux-ci doit
être représentant de la ville centre à moins que celle-ci n'y ait renoncé au
préalable. Donc, on comprend qu'il n'y aura pas nécessairement d'élus sur les
comités mais que, techniquement, ce n'est pas la présence d'élus qui manque,
là.
Mme
Laforest : Non, ce n'est pas la présence d'élus qui manque, parce que,
techniquement, la MRC, c'est les élus qui
siègent sur le comité de la MRC. C'est sûr que ce n'est pas la présence d'élus
qui manque, pas du tout, vous avez raison.
Mme Thériault :
...qu'en ouvrant la possibilité aux élus qui ne sont pas à la MRC, on a un
bassin suffisant pour faire fonctionner ces comités-là avec la participation
d'élus, c'est ça je veux dire.
Mme
Laforest : Ah! oui, oui, c'est sûr. Oui, exactement.
Mme Thériault :
Parfait.
Mme
Laforest : Ça, c'est assuré. C'est vraiment parce qu'on a une certaine
problématique, on veut avoir des gens qui ont des compétences particulières
dans des villes différentes, qui ne sont pas dans les mêmes MRC, dans les
régions... Ça fait que c'est là qu'on veut donner la possibilité à... Bref, on
veut diversifier le comité.
Mme Thériault :
Bien. C'est correct.
Le Président (M.
Allaire) : D'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
...correct, là. Je trouve ça bien, là, qu'on veuille diversifier le comité,
puis qu'on rouvre la porte, là, aux
agriculteurs qui ont peut-être, là, une ferme, mais pas leur résidence
principale. Ça, je trouve ça intéressant. Là où je
trouve ça plus dommage, c'est que vous l'avez dit, là, la participation est
parfois difficile, puis c'est vrai, là, que les élus, tant les conseillers, les
maires, là, sont sollicités sur plein de comités, plein de conseils. Reste que
le comité consultatif agricole, là, il ne siège pas... c'est un comité
permanent, là, mais je veux dire, il ne siège pas une fois par semaine, là, à
moins qu'il y ait des cas bien particuliers. Je trouve ça dommage qu'on ne
mette pas obligatoirement un élu, minimalement un élu. Puis c'était une
demande, là, de l'UPA, là. L'UPA l'a dit. Il est d'avis qu'il est souhaitable
d'ouvrir la porte à un plus grand bassin d'élus municipaux. Ça fait que, moi,
je trouve dommage qu'on n'ait pas minimalement un élu municipal. Ça veut dire
que le comité consultatif agricole, là, pourrait siéger sans aucun élu
municipal. Moi, c'est ce que j'en comprends. Moi, j'ai une problématique avec
ça. Puis peut-être que, tu sais, à la MRC, là, souvent on se réfère à... Bien,
quand on arrive au grand conseil, là, il y a souvent, là, des présentations
de... Pardon. Bon, ça monte haut. Voyons. Il y a souvent... Bien oui, le chat a
traversé la...
Une voix :
...
Mme Nichols :
C'est ça. Chaque élu, là, qui participe à un comité fait souvent, là, un petit,
tu sais, un petit résumé, un petit topo en présentant le procès-verbal du
comité auquel il a assisté. Donc, il présente ça à ses collègues. Là, ici, là,
la MRC va avoir un comité consultatif agricole, mais il n'y a aucun élu autour
de la table qui va siéger. Bien, ce n'est pas obligatoire, là. Je ne dis pas
qu'il n'y en aura pas. Peut-être qu'il y en a un qui dit : Bien, moi, je
suis intéressé par l'agriculture puis je vais siéger, mais ce n'est pas
obligatoire, là.
Ça fait qu'il n'y
aura pas personne de la MRC qui va siéger à ce comité-là. Les procès-verbaux
vont, je présume, quand même, rentrer à la MRC, mais... Puis l'agriculture, là,
on ne s'en cache pas, là, on en parle. Tu sais, l'agriculture, l'environnement,
l'autonomie alimentaire, c'est tous des sujets, là, qui reviennent de plus en
plus. Donc, moi, je le soumets, là, bien gentiment, bien humblement, puis même
je dirais, peut-être, par expérience, là, je ne veux pas... mais, par
expérience, là, je pense sincèrement qu'il faut qu'un élu... il faut
obligatoirement qu'il y ait un élu, là, sur
le comité consultatif agricole pour faire rapport au grand conseil de la MRC. À
moins qu'on m'explique que j'ai une mauvaise interprétation de
l'article 18.
Le Président
(M. Allaire) : Est-ce que vous souhaitez suspendre quelques
instants ou vous avez... Mme la ministre, vous souhaitez intervenir?
Me Paradis? Mme la ministre.
Mme Laforest :
Non, bien, c'est parce que... Justement, on me dit qu'en pratique ça n'existe
pas du tout, là, cette possibilité-là, là, qu'il n'y ait aucun élu. Il y a
toujours des élus dans tous les comités. Ça n'existe pas nulle part. Ça fait
que, là, on... En pratique, ça n'existe pas. Il y a toujours un élu.
D'ailleurs, le préfet, c'est un élu, là. Mais allez-y. Peut-être que...
Le Président (M.
Allaire) : Me Paradis
• (12 h 40) •
M. Paradis
(Nicolas) : Merci. Ces dispositions-là, pour les différents comités
consultatifs, que ce soit les comités consultatifs agricoles, le comité
consultatif d'urbanisme, les dispositions sont montées ainsi dans la LAU
principalement pour faire en sorte qu'il y ait d'autre monde que des élus sur
ces comités-là et que les organismes compétents, la MRC ou la municipalité
locale, puissent avoir l'intrant, l'information d'autres personnes que les
élus. C'est vraiment monté sous cet angle-là. Parce que, comme c'est la
municipalité, le conseil de la municipalité ou de la MRC, qui nomme les
membres, elle a toujours intérêt à avoir de ses représentants sur le comité, ne
serait-ce que pour présenter les dossiers, savoir qu'est-ce qui a été discuté,
et là on veut s'assurer qu'il y ait d'autres gens.
La grande difficulté
qui s'est posée ici, et, de mémoire, je pense que c'est une difficulté qui est
était présente notamment pour la CMM, c'est que, sur le CCA, le bassin n'était
pas suffisamment élargi pour avoir des élus qui siégeaient sur un conseil ou un
comité de la CMM. C'est pour ça que la demande qui est arrivée du milieu,
disant : Donnez-nous la possibilité d'aller chercher d'autres élus
municipaux de notre territoire, on en a beaucoup d'autres et on en a qui sont
experts, en plus, en la matière, puis ils vont pouvoir contribuer au CCA pour
mieux éclairer les décisions du conseil... Ça fait que c'est sous cet angle-là.
Alors donc,
factuellement, ce questionnement que vous soulevez n'a pas soulevé de problème
pour... qui a été porté à notre connaissance du ministère, au contraire, c'est toujours
dans les situations inverses pour s'assurer qu'il y ait d'autres membres que
des élus municipaux du conseil concerné qui siègent sur le comité. Puis c'est
un peu sous cet angle-là que l'UPA voulait aussi... l'UPA et d'autres
représentants qui demandaient d'avoir d'autres élus, parce qu'on sait qu'il y a
des élus qui sont des producteurs agricoles, qui ont une bonne connaissance,
inévitablement, du milieu et qui peuvent... qui ne siègent pas sur le conseil
de l'organisme compétent, de la MRC, puis qui peuvent avoir un intérêt, et tant
eux que la MRC, de voir ces gens présents pour contribuer à la réflexion puis à
l'éclairage que donne le CCA.
Le Président (M.
Allaire) : Merci. Des interventions? Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
Moi, ça me va. Comme je dis, je ne suis pas contre, là, d'élargir le bassin
potentiel des membres, là, par rapport à la situation actuelle. Je n'ai pas de
problème avec ça.
Moi, mon problème, là, je veux juste m'assurer
qu'il y a obligatoirement des élus, puis c'est ce que l'UPA soulève, entre
autres, là. Ils le disent même, là, je me souviens, dans leur mémoire, ils
disaient que les maires et les mairesses sont parfois trop occupés à
siéger dans les comités... maires et mairesses, là, mais n'importe quels élus.
À
moins, puis là je vais un peu plus loin, peut-être, qu'on n'a pas les
compétences pour aller là, là, mais peut-être que la... dans les règles de la MRC, vu qu'il y a un CCA, ils doivent
obligatoirement nommer quelqu'un qui va être au CCA, je ne le sais pas, mais moi, je pense qu'ils devraient
obligatoirement... puis qu'on rouvre la porte à n'importe quels élus
municipaux, là, ça, je n'ai pas de problème, là, mais qu'il doit
obligatoirement y avoir, là, un élu municipal.
Ça m'inquiète de savoir qu'un comité pourrait
siéger sans élus municipaux, puis disons-le, là... Non, ce n'est pas fin ce que
je vais dire, là, mais des fois, là, le jeton est une mesure incitative à
participer à ces comités-là, là, je le dis comme ça. Mais ça, c'est un autre
problème, là, mais... Parce qu'il y en a tellement, à un moment donné, sauf
que, dans des cas comme ça, ici, où on parle... où ça va être des cas, là...
C'est important, là, ce qui est traité, là, dans un comité consultatif
agricole, là, tout comme dans un comité consultatif d'urbanisme ou
d'aménagement du territoire. Ça fait que je...
Le Président (M. Allaire) : Des
interventions, d'autres interventions?
Mme Nichols : Tu sais, c'est
peut-être juste un petit mot à changer...
Le Président (M. Allaire) : Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : ...pour rendre
obligatoire la présence d'un élu, là, puis... d'un ou une élu, là, mais, peu
importe, là, que ce soit conseiller, maire ou de la MRC voisine, parce que, des
fois, là, la terre agricole n'est pas nécessairement coupée... Je ne sais pas,
je le soumets comme ça, si on ne pourrait pas, là, ajouter cette petite
obligation là quand il y a un élu municipal.
Le Président (M. Allaire) : Mme la
députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Peut-être
juste dans la lecture comme telle, je pense que c'est peut-être de nature à
rassurer ma collègue ce que je vais dire. Quand on regarde le dernier alinéa,
ça dit : «Au moins la moitié des membres du comité doivent être choisis
parmi les personnes visées au paragraphe 2°», donc le paragraphe 2°
étant les producteurs agricoles ou les organismes. Ça fait que c'est comme,
honnêtement, l'autre moitié, ça ne peut pas faire autrement que d'être des
élus.
Puis la
modification qu'on fait, c'est comme si on élargit le bassin, vraiment, pour
faire en sorte que ce ne soit pas juste
un préfet ou un maire, mais qu'on l'ouvre à tous les élus. Ça fait que moi, je
comprends quand même qu'il y aura des élus
inévitablement sur le comité, juste de la manière dont l'article est là. Sauf
que, comparativement aux autres articles, c'est parce que ce n'est pas écrit nommément qu'il y a... au moins
deux élus municipaux devront faire partie du comité.
Ça fait que je comprends la crainte de ma collègue,
sauf que de la manière qu'il est rédigé ici, quand on dit : «Au moins la
moitié des membres du comité doivent être choisis parmi», exemple, les
agriculteurs, bien, c'est évident que l'autre moitié, il faut qu'elle soit
composée au moins d'élus. C'est un comité... Puis de la manière dont on fait le
changement, c'est pour permettre... avoir un conseiller municipal plutôt que
quelqu'un qui siège à la MRC. Donc, je pense qu'on a quand même une garantie
qui est là, là.
Le Président (M. Allaire) : Mme la
ministre, vous souhaitez intervenir? Mme la ministre, d'autres interventions?
On peut suspendre les travaux quelques instants.
On va suspendre les travaux quelques instants,
merci.
(Suspension de la séance à 12 h 45)
(Reprise à 12 h 57)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Suite aux discussions informelles, je
vais demander votre consentement pour suspendre l'article 18. Est-ce que
j'ai votre consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, merci. Je vais aussi en profiter pour demander votre consentement pour
continuer au-delà de l'heure permise, donc,
prévue à 13 heures initialement. Donc, est-ce que j'ai votre
consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Excellent, parfait. Alors, on va passer à l'article 2. Mme la ministre, je
vous cède la parole.
Mme Laforest :
L'article 2 : L'article 1 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme (chapitre A‑19.1) est modifié par la suppression, dans le
paragraphe 1°, de «le transfert d'une concession forestière en vertu de la
Loi sur les terres et forêts (chapitre T‑9),».
Alors, ici, à
l'article 2, cet article est une disposition de concordance. Il supprime
la référence au transfert d'une concession forestière faite en vertu de la Loi
sur les terres et forêts puisque les droits forestiers aujourd'hui prévus dans
la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier sont incessibles.
Alors, l'article 1 actuel tel qu'il serait
modifié :
«1. Dans la présente loi, à moins que le
contexte n'indique un sens différent, on entend par :
«1° "aliénation" : tout acte
translatif de propriété, y compris la vente avec faculté de rachat,
l'emphytéose, le bail à rente, le transfert d'un droit visé à l'article 8
de la Loi sur les mines (chapitre M-13.1) ou à l'article 15 de la Loi
sur les hydrocarbures (chapitre H-4.2) [et] :
«a) la transmission pour cause de décès.»
Ici, on vient donner le retrait... faire un
retrait d'une référence désuète sur la Loi des terres et forêts et aux
concessions forestières. On vient améliorer la cohérence de la loi en retirant
les références à des lois remplacées ou à des articles abrogés. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Des interventions concernant l'article 2? Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Là, ici, je
comprends que 2, 13, 19, on s'en vient apporter juste des petites corrections
mineures, là, à la loi. Donc, les notes explicatives, là, ça ne va pas plus
loin que les notes explicatives relativement aux corrections mineures
apportées.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis, ça va?
Une voix : ...
Mme Nichols : Parfait.
Le Président (M. Allaire) :
Donc, pas d'autre intervention concernant l'article 2. Nous allons procéder
à sa mise aux voix, M. le secrétaire, par vote nominal, s'il vous plaît.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention, Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le groupe
parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le groupe
parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire...
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 2 est adopté.
Nous allons poursuivre avec l'article 13. Mme
la ministre.
• (13 heures) •
Mme Laforest : Oui. L'article 13 :
L'article 120.0.1 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «l'agence de la santé et des services sociaux» par «la
direction de santé publique».
Alors, ici, l'article 13, cet article est
une disposition de concordance. Il remplace la référence à l'agence de la santé
et des services sociaux par une référence à la direction de la santé publique puisque
ces agences ont été abolies.
L'article 120.0.1 actuel tel qu'il serait
modifié :
«120.0.1. Outre les conditions prévues à
l'article 120, le fonctionnaire désigné en vertu du paragraphe 7° de
l'article 119 doit également, préalablement à la délivrance d'un permis de
construction, recevoir de la part du demandeur une déclaration écrite
établissant si le permis demandé concerne ou non un immeuble destiné à être
utilisé comme résidence privée pour aînés telle que définie au deuxième alinéa
de l'article 118.1.
«Le 1er avril de chaque année, il transmet,
à la disposition de santé publique dont le territoire comprend celui de la
municipalité, les déclarations reçues, dans les 12 mois précédents, selon
lesquelles le permis demandé concerne un immeuble destiné à être utilisé comme
résidence privée pour aînés.»
Ici, on vient assurer la cohérence législative.
Merci.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions concernant l'article 13? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Non, je suis d'accord,
je comprends la correction mineure. Mais je me demande pourquoi on ne fait pas
la correction partout quand on nomme... au lieu de nommer le MAMH, on nomme
encore le MAMOT, alors qu'ici on fait trois articles pour corriger «agence de
santé et de services sociaux» par «direction de la santé publique»? Juste une question comme ça :
Pourquoi on traîne le MAMOT, alors qu'on est au MAMH? Puis pourquoi
qu'on... même affaire pour ministère de l'Environnement.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : C'est tout
simplement qu'à l'égard, justement, des modifications des titres des ministères, ils n'ont pas... les lois sur les
ministères n'ont pas été modifiées encore, et on fonctionne avec... C'est lié,
de mémoire, là, au décret de la Loi sur
l'exécutif qui vient, donc, nommer les ministres et leur attribuer les
responsabilités et les titres. Les noms de ministères suivent en conséquence,
mais le nom de la loi du ministère poursuit. Autrement, ça impliquerait une loi
pour chaque, à chaque occasion, pour toutes les modifications, et ce n'est pas
le choix légistique qui a été retenu. Je ne
peux malheureusement pas en dire davantage, là, mais, dans ce cas-ci, de toute
évidence, c'est des oublis qui sont
survenus lorsque les lois concernées ont fait l'objet de modifications.
C'est pour ça qu'on le corrige, là.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Ça va? Pas d'autre intervention?
Mme Nichols : Mais ça va, mais pas
l'explication qui n'est pas logique, mais la façon de faire. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 13. M. le secrétaire,
par vote nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire :
M. Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 13 est adopté.
Nous allons poursuivre avec l'article 19.
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
L'article 19 : L'article 148.13.1 de cette loi est abrogé.
L'article 19, en concordance avec la
proposition prévue à l'article 18 de ce projet de loi, laquelle vise à
permettre à un élu municipal de siéger au sein d'un comité consultatif agricole
sans qu'il soit membre du conseil d'une MRC ou de celui d'une communauté
métropolitaine, l'article 148.13.1 de la LAU serait abrogé puisqu'il
prévoit cette possibilité-là, mais uniquement à l'égard de la Communauté
métropolitaine de Québec.
L'article 148.13.1, tel qu'il se lit
actuellement :
«148.13.1. Pour l'application des
articles 148.3 et 148.4 à la Communauté métropolitaine de Québec, les personnes qui sont membres des conseils des municipalités dont le territoire est compris
dans celui de la communauté et qui ne sont pas membres du conseil de
celle-ci sont assimilées à ces derniers.»
Alors, ici, on vient abroger
l'article 148.13 de la LAU, rendu désuet par l'article 18 du projet
de loi concernant la composition du comité consultatif agricole, le CCA. On
vient assurer la cohérence de la loi afin qu'il n'y ait pas deux articles
distincts qui confient le même droit à la Communauté métropolitaine de Québec.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions concernant l'article 19? Pas d'intervention. Nous allons
procéder à sa mise aux voix. M. le secrétaire, par vote nominal, s'il vous
plaît.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le
Secrétaire : M. Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M.
Allaire) : Abstention. L'article 19 est adopté.
Alors, maintenant, je
pense que nous allons procéder avec un nouvel amendement qui sera déposé. Mme
la ministre, je vous cède la parole.
Mme
Laforest : Oui. Alors, c'est un amendement qui est vraiment
intéressant, qui est important aussi, parce que, si on se replace dans le
contexte, évidemment, quand on avait discuté de la gestion contractuelle, on
était dans le bloc de la gestion contractuelle, et, pour faire peut-être un
petit récapitulatif le temps que les légistes travaillent, en fait, pour faire
un petit récapitulatif, on disait que oui, le projet de loi, c'est un projet de
loi, considérant la pandémie qu'on est en train de vivre, la pandémie qu'on a
vécue, alors, l'important, on disait que c'était essentiel que, par exemple,
dans la gestion contractuelle, que les municipalités puissent aider les
entreprises qui en avaient besoin, les MRC puissent aider également les
entreprises qui en avaient besoin, alors on avait inséré, dans le projet de
loi, la possibilité que les municipalités aident les entreprises.
Ceci étant, dans le
projet de loi, aussi, on a apporté certaines dispositions dans le projet de loi
n° 67 pour, par exemple, des appels d'offres pour certains projets au
niveau des appels d'offres pour le matériel roulant. Alors, on avait demandé,
exactement, que, dans le projet de loi, on puisse avoir des mesures... qu'on
puisse respecter des mesures à 25 %, je crois, du matériel canadien dans
les appels d'offres.
Alors, ceci étant,
dans le projet de loi, aussi, l'article, je vais le... c'est l'article dans le
bloc 5, 5.3, on avait... on disait : «Favoriser l'achat québécois
pour les organismes municipaux sous le seuil d'appels d'offres publics.»
L'article 126 :
«Suite à...
Le Président (M.
Allaire) : ...je vous arrête un petit peu, là, parce que moi, je ne
l'ai pas sous la main puis je ne pense pas qu'on l'a reçu non plus.
(Consultation)
Mme Laforest :
Est-ce que l'amendement est transféré?
Le Président (M.
Allaire) : Ah! il y en a cinq ici. Il y a cinq amendements au total.
Ah! O.K. Parfait. Excusez-moi. Bien, je les ai d'abord, je pense... j'avais mal
compris. Parfait. Bon, les amendements sont sur Greffier? Parfait, on est
démêlés.
Le Président (M.
Allaire) : Alors, est-ce que ça va?
(Consultation)
Le Président (M.
Allaire) : Bien, je pense qu'on va suspendre les travaux quelques
instants, juste le temps que vous puissiez en prendre connaissance.
(Suspension de la séance à
13 h 06)
(Reprise à 13 h 18)
Le Président (M.
Allaire) : Alors, nous allons reprendre les travaux. Mme la ministre,
je comprends que vous avez déposé une série d'amendements, pour être bien
précis, cinq amendements. Je comprends que vous allez les déposer de façon simultanée.
Donc, je vous demanderais d'en faire la lecture et après je vais proposer, là,
de les étudier en bloc. Donc, je vais demander votre consentement tantôt, ce
qui va permettre de les adopter en bloc, là, si tout le monde est d'accord.
Donc, Mme la ministre, allez-y pour les cinq amendements, s'il vous plaît.
Mme
Laforest : Oui. Mais avant d'aller avec les cinq amendements, j'étais
en train d'expliquer pourquoi on en était
rendu ici parce que c'est important. C'est un amendement qui a été suspendu au
tout début, alors c'est important de le
mentionner. Bref, c'est un amendement qui était dans le projet de loi n° 67, comme je le disais, pour favoriser l'achat québécois par les organismes municipaux sous le
seuil d'appels d'offres publics. Alors, quand on a discuté de cet
article de loi là, évidemment, on veut absolument, dans le projet de loi n° 67, comme on l'a fait avec... comme je le disais tantôt,
considérer le 25 %, le matériel roulant au niveau du matériel canadien, on
voulait favoriser aussi cet aspect-là.
Maintenant, avec
l'article 5.3, on veut favoriser l'achat québécois pour les organismes
municipaux sous le seuil d'appels d'offres publics. Ce qui veut dire que,
derrière cet article-là qui est très important, M. le Président, c'est important
de mentionner que, pour nous, pour les municipalités, pas grâce à la pandémie,
mais dû à la situation de la pandémie, on
veut encourager les matériaux du Québec, on veut encourager le Québec, en fait,
et les municipalités, on veut les encourager dans les appels d'offres à
favoriser les appels d'offres avec du matériel québécois.
Si je donne un
exemple chez nous, c'est sûr que je l'ai pris à coeur, cet article-là, parce
qu'on a parlé de l'aluminium vert, on a parlé du bois du Québec, alors c'était
important que, dans les appels d'offres, on puisse considérer
l'article 126.
On a eu des discussions à
savoir : Est-ce que c'est une obligation? Ce n'est pas une obligation,
mais évidemment les municipalités
vont pouvoir favoriser les matériaux québécois. C'est important de le
mentionner, notre gouvernement, on tient à coeur le fait d'utiliser des
matériaux québécois dans nos projets. On a énormément de projets qui sont
démarrés ou qui vont démarrer bientôt. Donc, si je donne l'exemple pour chez
moi, l'aluminium vert, j'y pensais toujours
dans le projet de loi. Donc, on va pouvoir favoriser l'aluminium vert dans
certains projets et le bois du Québec.
D'ailleurs, on a eu
une grande annonce chez nous, là, ce matin, avec Rio Tinto. On modernise
nos quais, un projet de 106 millions. Alors, c'est toujours en tête. Puis
ça avait été très, très bien travaillé aussi avec les partis de l'autre côté
parce qu'également on parlait des mesures vertes. Alors, c'est sûr qu'on
demandait de mettre le mot «mesures vertes», ce qui est très, très large parce
que, là, on parle des appels d'offres dans les municipalités.
Alors,
je suis vraiment quand même très, très fière, c'est pour ça qu'il faut le
mentionner, le projet de loi n° 67 amène
plusieurs mesures également pour aider les entreprises. Les municipalités
pourront aider les entreprises. On a modernisé également tout le système des
soumissions publiques dans les municipalités. C'est un projet de loi important,
mais au niveau du bois du Québec, de l'aluminium vert, c'était important
vraiment de spécifier le pourquoi de l'article 126. Maintenant, je suis
prête à le lire, M. le Président.
• (13 h 20) •
Le Président (M.
Allaire) : Allez-y.
Mme
Laforest : Merci. Alors, l'article 126, qui a maintenant des amendements,
cinq amendements, parce qu'on va respecter la Loi sur les cités et villes, le
Code municipal, les sociétés de transport, la Communauté métropolitaine de
Montréal et la communauté métropole du Québec.
Alors, je vais lire
le premier, l'article... l'amendement, l'article 40.1,
article 573.3.1.2.1 de la Loi sur les cités et villes. Insérer, après
l'article 40 du projet de loi, l'article suivant :
40.1. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 573.3.1.2, du suivant :
«573.3.1.2.1. Toute municipalité
peut adopter une politique d'acquisition responsable qui tient compte des
principes prévus à l'article 6 de la Loi sur le développement durable
(chapitre D-8.1.1).»
Alors : «La municipalité
rend cette politique accessible en la publiant sur son site Internet, ou si
elle n'en a pas, sur celui de la municipalité régionale de comté — la
MRC — dont
le territoire comprend le sien.»
Alors, ici, cet amendement
permettrait à toute municipalité régie par la Loi sur les cités et villes d'adopter
une politique d'acquisition responsable qui tiendrait compte des principes de développement
durable et de la protection de l'environnement.
Alors, merci, M. le
Président. On a les... O.K. Est-ce qu'on lit chaque amendement? Est-ce qu'on...
Le Président (M.
Allaire) : Oui. S'il vous plaît.
Mme
Laforest : On les lit un après l'autre? O.K., d'accord. Alors, ici, on
a l'article 48.1, article 938.1.2.0.1 du Code municipal du Québec,
maintenant.
Insérer, après
l'article 48 du projet de loi, l'article suivant :
48.1. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 938.1.2, du suivant :
«938.1.2.0.1. Toute
municipalité peut adopter une politique d'acquisition responsable qui tient compte
des principes à l'article 6 de la Loi sur le développement durable
(chapitre D-8.1.1).
«La municipalité rend
cette politique accessible en la publiant sur son site Internet, ou si elle
n'en a pas, sur celui de la municipalité régionale de comté dont le territoire
comprend le sien.»
Et l'autre amendement,
M. le Président, je vais le lire tout de suite, l'article 55.1,
article 113.2.1 de la Loi sur la Communauté métropolitaine de Montréal.
Insérer, après
l'article 55 du projet de loi, l'article suivant :
55.1. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 113.2, du suivant :
«113.2.1. La communauté
peut adopter une politique d'acquisition responsable qui tient compte des
principes prévus à l'article 6 de la Loi sur le développement durable (chapitre D-8.1.1).
«La communauté rend cette
politique accessible en tout temps en la publiant sur son site Internet.»
Alors, maintenant, on
va y aller avec l'autre amendement pour la Québec, l'article 61.1,
article 106.2.1 de la Loi sur la Communauté métropolitaine de Québec.
Insérer, après l'article 61
du projet de loi, l'article suivant :
61.1. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 106.2, du suivant :
«L'article 106.2.1.
La communauté peut adopter une politique d'acquisition responsable qui tient
compte des principes prévus à l'article 6 de la Loi sur le développement
durable (chapitre D-8.1.1).
«La communauté rend
cette politique accessible en tout temps en la publiant sur son site Internet.»
Et la dernière, pour
le transport... pour les sociétés de transport en commun, M. le Président,
l'article 115.1, l'article 103.2.0.1 de la Loi sur les sociétés de
transport en commun.
Insérer, après
l'article 115 du projet de loi, l'article suivant :
115.1. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 103.2, du suivant :
L'article 103.2.0.1 :
«Une société peut adopter une politique d'acquisition responsable qui tient
compte des principes prévus à l'article 6 de la Loi sur le développement
durable (chapitre D-8.1.1).
«La société rend
cette politique accessible en tout temps en la publiant sur son site Internet.»
Alors voilà, M. le Président. Donc, avec
ces amendements, je pense, on comprend que les municipalités pourront
évidemment encourager les matériaux du Québec dans leurs appels d'offres. Et on
a très, très bien travaillé cet article 126, j'en suis très fière, très, très bonne entente. On
est allé au maximum d'où on pouvait aller parce qu'il y a un certain
respect à avoir au niveau des appels d'offres, évidemment. Donc, c'est quand
même une lancée.
Puis si... ce sera peut-être mon mot de la fin,
parce qu'on aura peut-être... on est à la fin du projet de loi, mais,
évidemment, j'incite les municipalités, dans tous les appels d'offres, à relire
l'article 126 parce que, comme gouvernement,
c'était essentiel pour nous, durant la pandémie et pour toujours, d'encourager
les matériaux québécois comme le bois et l'aluminium du Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Et je termine là-dessus. Merci à vous.
Le
Président (M. Allaire) : Vous êtes chauvin. C'est bon. Avant de
continuer, j'ai besoin de votre consentement, si vous êtes d'accord,
pour étudier les cinq amendements en bloc. Est-ce que j'ai votre
consentement? Consentement. Parfait. Mme la députée de Vaudreuil, vous
souhaitez intervenir? Allez-y.
Mme Nichols : Oui. Sur
l'introduction, là, des cinq amendements, M. le Président, d'emblée,
permettez-moi de vous dire que je retiens tout mon enthousiasme face à ces
amendements. Sincèrement, je pense qu'on est rendu là, au Québec, là,
disons-le. Puis on l'a plaidé, là, pendant toute la commission, là, à l'effet
que c'était un momentum, là, à ne pas manquer, que la porte était ouverte.
J'apprécie puis je sais que c'est... Tu sais, j'apprécie, là, les démarches de
la ministre et de son équipe, évidemment. Je vois que, tu sais, on est restés
dans notre carré de sable. On n'est pas allé jouer dans tous les ministères
pour virer tout à l'envers, mais on reste dans notre carré de sable, dans le
monde municipal. Je pense que c'est une belle avancée pour le monde municipal,
puis vous pouvez compter sur ma collaboration pour inviter le monde municipal à
utiliser cet approvisionnement-là écoresponsable qu'on vient introduire, là,
dans ce projet de loi n° 67.
Comme je le dis, la protection de
l'environnement, là, ce n'est plus négociable, là, au Québec, on est déjà en
arrière. Ça fait que c'est une avancée. En fait, on avait dit, tu sais, semons
une graine, puis on verra tout ça fleurir, là. Maintenant, on invite le monde
municipal à faire fleurir ce qu'on vient de semer. On les encourage, là,
fortement à utiliser ce qui est dans le présent projet de loi.
Permettez-moi... bien sûr, là, je remercie la
partie gouvernementale, là, pour toute l'attention apportée à ces demandes-là, mais permettez-moi de remercier...
parce qu'il y a des gens, là, qui viennent en commission parlementaire, hein? Les gens se déplacent, déposent des
mémoires, font des représentations, puis c'est souvent ça qui fait
cheminer, qui nous fait cheminer puis qui fait qu'on arrive à des amendements
ou qu'on se dit : Bien là, on a de l'ouverture, on est rendu là. Donc,
c'est important de les écouter. Donc, je veux leur dire, bien, merci de votre
participation, vous dire que vous apportez beaucoup dans les commissions, vous
apportez beaucoup au Parlement, définitivement.
Et je fais une grosse parenthèse et un gros
merci particulier à la Pre Geneviève Dufour, et à
M. David Pavot, et ainsi qu'à Propulsion qui ont suivi, là, la
commission puis qui évidemment, là, ont apporté, là, beaucoup de points, là,
fort intéressants pour nous dire : Bien là, oui, c'est là. Donc, ils ont
soutenu leurs points jusqu'au bout, ça fait que c'est une belle récompense pour
eux autres aussi.
Bien sûr, permettez-moi aussi de souligner toute
l'importance de l'approvisionnement écoresponsable, oui, pour l'ensemble des
citoyens, oui, pour les municipalités. Mais moi, en tant que porte-parole, là,
c'était pour moi très important que ça soit dans le projet de loi. Je pense
qu'on a... c'est une valeur, là, importante chez moi. C'est une valeur
importante. Bien sûr, on est les porte-parole puis on est commission
parlementaire, donc je remercie ma collègue, là, d'Anjou—Louis-Riel, là, d'avoir
soutenu cette proposition-là. C'est une valeur... Puis là je m'excuse, là, je
vais faire un petit peu de politique, mais c'est une valeur du Parti libéral.
C'est une grande valeur, puis c'est une valeur de l'aile parlementaire aussi,
là — je
fais un petit clin d'oeil à mon recherchiste en arrière, là, qui est plus
«green» que «green», là, il faut le calmer. Mais c'est des valeurs, là, pour
nous, très, très importantes, donc merci d'avoir soutenu ces points-là.
• (13 h 30) •
Donc, une belle avancée, là, que sont ces cinq
amendements qui sont déposés en lien avec l'article 126. Et je trouve
qu'on donne des belles valeurs à nos jeunes en leur disant : Regardez, là,
ce qu'on fait, là. Ce qu'on fait, c'est pour vous autres, puis on passe par nos
municipalités. Mais nos municipalités sont souvent, là, des exemples, donc ils
pourront continuer à être exemplaires dans notre monde.
Sur l'article 126, M. le Président, on fait
référence... on dit que la municipalité «peut». C'est correct, elle peut adopter
une politique d'acquisition responsable qui tient compte des principes prévus à
l'article 6 de la Loi sur le développement durable. Permettez-moi juste de
faire une petite référence, là, à l'article 6 de la Loi sur le
développement durable pour que les gens comprennent bien à quoi on fait
référence, là, à l'article 6. On fait référence, entre autres, à la santé
et à la qualité de vie. On fait référence à l'équité et à la solidarité
sociale. On fait référence à la protection de l'environnement, à l'efficacité
économique, à la participation et l'engagement, à l'accès au savoir, à la subsidiarité,
aux partenariats et à la coopération intergouvernementale, à la prévention,
précaution, protection du patrimoine culturel, préservation de la biodiversité,
respect de la capacité du support des écosystèmes, production et consommation
responsables, pollueur-payeur et internalisation des coûts. Donc, quand on
renvoie à l'article 6, là, on comprend que ça englobe... que, si on veut,
là, les sphères intervention du développement rural... du développement
rural... du développement durable, là, sont grandes. Ça fait que, quand on
parle d'écoresponsabilité, c'est important, puis c'est un grand pas, là, qu'on
vient de faire.
Puis je suis contente qu'on ait mis des clauses,
là, achats Canada, Québec, là, ça me va. Il y avait une grosse porte de sortie,
quand même, de prévue. Ici, il n'y en a pas. On dit «peut», là, mais ici, on
n'en prévoit pas, de porte de sortie. Donc, j'invite les villes, là, à sauter à
pieds joints dans ce type d'amendement puis dans ce type d'approvisionnement
écoresponsable, là, qu'on leur suggère.
Le Président
(M. Allaire) : Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault : Merci,
M. le Président. Je vais ajouter ma voix à la voix de ma collègue la députée de
Vaudreuil parce qu'effectivement je pense qu'ici on a un bel exemple de ce que
peut donner le travail de l'opposition aussi. Vous savez, poser des questions,
ça a toujours sa place dans un parlement, M. le Président, puis, à partir du
moment où on fait de la législation, nous, la question qu'on se pose toujours,
comme députés de l'opposition, c'est : Comment on peut faire pour que ce
projet de loi soit encore meilleur que dans sa forme qui a été déposée? Puis je
pense que c'est le principe qu'il faut vraiment retenir. Parce que, un, la
première des choses, tu déposes un projet de loi, tu écoutes les groupes. Il
faut entendre les groupes, il faut entendre ce que les
groupes ont à dire. C'est l'occasion en or,
notamment pour Propulsion puis les deux professeurs, que ce soit le Pr Pavot ou
la Pre Dufour, d'avoir manifesté leurs préoccupations, de nous avoir
donné des exemples flagrants. Je pense que, oui, l'achat local pour favoriser
nos entrepreneurs en temps de pandémie, numéro un, pas de problème avec ça.
Mais c'est sûr que d'avoir écouté...
Et je vais vraiment saluer l'ouverture de la ministre
ainsi que l'ouverture des légistes à rédiger ces amendements-là. Merci à la ministre de l'avoir apporté au Conseil des
ministres cette semaine, parce que je comprends aussi que, quand c'est une nouvelle notion, ce n'est pas toujours
évident de faire son petit chemin. Par contre, celle-là, c'est vraiment
signe qu'il y a une unanimité alentour de ce sujet-là, qui est important pour
pouvoir faire la différence.
Moi, je pense que, oui, l'approvisionnement dans
nos régions, au Québec, au Canada, parfait. Bien là, en incluant cette
notion-là, la beauté de la chose, M. le Président, c'est autant pour les
municipalités puis que les MRC. Ça, ça va faire des petits, ça va vraiment
faire des petits. Puis je pense que les élus municipaux n'auront pas le choix
non plus de se doter d'une telle politique. C'est vrai que l'amendement, c'est
écrit «peut», mais ce ne sera pas long, M. le Président, qu'ils vont tous
vouloir se prémunir... se prévaloir, plutôt, d'une politique comme ça.
Parce que, veux veux pas, on le sait, il y a des
municipalités qui sont plus vertes. Bien, être vert, ce n'est pas juste faire
du recyclage puis faire du compost, M. le Président. C'est aussi dans nos
politiques d'achat, dans nos politiques d'approvisionnement, dans nos
politiques de matériaux dans ce qu'on va construire, puis que c'est bien
évident que, là, non seulement c'est achat Québec, achat Canada, mais ce sera
aussi un achat vert. Donc, ça, je pense que c'est fort apprécié.
Que ce soit au niveau des lois aussi, puis c'est
important de le dire. C'est que, là, on a même inclus les sociétés de
transport. On va loin, là. Oui, tu as les municipalités, oui, tu as les MRC...
Parce que les lois qu'on touche, c'est la Loi sur les cités et villes, la
Commission municipale du Québec, la Loi sur la Communauté métropolitaine de
Montréal, la Loi sur la Communauté métropolitaine de Québec, mais on a inclus
la Loi sur les sociétés de transport, puis les sociétés de transport, là, c'est
des millions et des milliards de contrats qui sont donnés là-dedans aussi, puis
je trouve ça intéressant parce que les élus siègent sur ces sociétés-là.
Et j'espère vraiment que ce sera la base d'une
nouvelle manière de pouvoir octroyer des contrats, qu'on puisse se doter de
cette politique-là non seulement dans les sociétés de transport puis au niveau
de nos élus municipaux, mais qu'on puisse le faire ailleurs, dans d'autres
sociétés. Pourquoi ne pas avoir tracé la voie sur les sociétés du gouvernement
du Québec, M. le Président? Pourquoi ne pas avoir tracé la voie au niveau des
approvisionnements du gouvernement du Québec, des différents ministères? Je
pense que c'est ce qu'on fait, envers et contre tous. Donc, merci à la ministre
et aux légistes qui ont rédigé ces amendements-là.
Mais je pense qu'il faut aussi retenir que le
travail d'opposition, des partis politiques qui sont dans l'opposition, ce
n'est pas un travail de s'opposer pour s'opposer, M. le Président. On fait
valoir des arguments pour pouvoir bonifier
les projets de loi, puis je veux juste que ce soit bien clair. À chaque fois
qu'on est assis ici, nous, peu importe la quantité d'heures qu'on passe
sur un projet de loi, on l'a fait pour le bonifier. Et les cinq amendements qu'on a devant nous est la preuve que le travail
d'opposition, c'est un travail où tout le monde peut retirer du
bénéfice.
Parce que, oui, ça prend une ministre qui va
dire : Bien, moi, je vais y aller, au Conseil des ministres, puis je vais
défendre cet argument-là. Donc, c'est tout à l'honneur de la ministre de le
faire, parce que ce n'était pas prévu initialement dans son projet de loi. Et
on sait tous que, très souvent, quand on fait un projet de loi... bien, là,
c'est-tu le ministre de l'Environnement qui va le porter? C'est-tu tel
ministre? Puis là tu es dans les plates-bandes d'un autre ministre, puis, oui,
il faut être capables de travailler en équipe. Ici, on a un omnibus qui a
touché plusieurs sujets, puis, honnêtement, je pense que la ministre a bien
tiré son épingle du jeu.
Donc, je pense qu'on est en mesure d'apprécier
le fait que les cinq amendements arrivent à la fin du projet de loi, évidemment, mais on est très en faveur des
cinq amendements qui sont là. Puis je vais le répéter, ce n'est pas
juste pour les élus municipaux, ce n'est pas
juste pour les sociétés de transport. Je souhaite ardemment que le travail
qu'on a fait pour avoir des mesures
plus vertes, au niveau de nos approvisionnements, que ça fasse des petits puis
que les sociétés québécoises, comme Hydro-Québec, comme Loto-Québec,
toutes les sociétés qu'on a ici puissent, elles aussi, faire en sorte qu'on
peut se doter des politiques d'approvisionnement écoresponsables, M. le
Président. Donc, merci.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
D'autres interventions concernant les cinq amendements? Pas d'autres
interventions? Nous allons procéder à la mise aux voix. M. le secrétaire, s'il
vous plaît, par vote nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M.
Jacques : Pour.
Le Secrétaire :
Pour le groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M.
Allaire) : Abstention. Donc, les cinq amendements déposés sont adoptés
en bloc. Merci. Là, je vois les légistes qui entrent dans la salle de la
commission. Est-ce que nous sommes prêts? Est-ce que c'est envoyé? Pas encore?
On va attendre.
Nous allons suspendre
les travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à
13 h 39)
(Reprise à 13 h 44)
Le Président
(M. Allaire) : Alors, nous allons reprendre les travaux. Mme la
ministre, je vous cède la parole. Il y a deux amendements qui seront déposés.
Mme Laforest :
Oui. Alors...
Le
Président (M. Allaire) :
Nous allons y aller de façon séparée, peut-être un après l'autre, là. Alors, allez-y.
Mme
Laforest : L'article 18, l'article 148.3 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme. Remplacer le paragraphe 4° de
l'article 18... Pardon?
Le Président
(M. Allaire) : ...je vous arrête tout de suite. C'est mon erreur
à moi, je m'en excuse. On avait suspendu l'article 18, et j'ai besoin de
votre consentement pour qu'on puisse ouvrir l'article 18 à nouveau. Est-ce
que j'ai votre consentement?
Une voix :
Consentement.
Le Président
(M. Allaire) : Parfait. Merci, M. le secrétaire, de m'y avoir
fait penser. Mme la ministre, là, vous pouvez y aller, c'est à vous.
Mme
Laforest : Article 18, article 148.3 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme. Remplacer le paragraphe 4° de l'article 18
du projet de loi par le suivant :
4° par le
remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Au moins un membre
du comité doit être choisi parmi les personnes visées aux paragraphes 1°
ou 1.1° du premier alinéa et au moins la moitié doivent être choisis parmi les
personnes visées au paragraphe 2° de cet alinéa. Dans le cas d'un
organisme compétent dont le territoire comprend celui d'une ville-centre, il
doit nommer parmi les personnes visées aux
paragraphes 1° ou 1.1° du premier alinéa, un représentant de la
ville-centre, à moins que celle-ci n'y ait renoncé au préalable.»
Merci, M. le
Président.
Le
Président (M. Allaire) :
Merci à vous. Des interventions concernant cet amendement déposé à l'article 18?
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
Oui, merci, parce que, pour moi, ça vient régler la situation, on s'assure
qu'il va y avoir un élu sur le comité consultatif agricole de la MRC, là. C'est
important, puis c'était aussi une demande... quand on dit qu'on écoute les gens
qui viennent en commission, là, c'était aussi une demande de l'UPA. On l'a
élargie, mais on s'assure qu'il y a un élu municipal. Merci de l'avoir rédigé.
Je sais que ça avait un impact, entre autres, sur les mesures transitoires, là,
qu'on va voir après, mais je n'interviendrai pas après, donc, relativement aux
mesures transitoires où on vient offrir aussi... où on prévoit, là, un deux
ans, pour les MRC, de s'ajuster. Je trouve ça correct, brillant, même, puis on
tient compte, là, évidemment, là, qu'il va y avoir les élections municipales,
là. Donc, parfait, moi, là, ça me convient. Merci beaucoup.
Le Président (M.
Allaire) : Merci. Nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
déposé à l'article 18. M. le secrétaire, par vote nominal, s'il vous plaît.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire :
Pour le groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'amendement déposé à l'article 18 est adopté.
M. le secrétaire, est-ce qu'on doit... Donc, on
doit maintenant voter l'article 18 amendé. Donc, c'est parfait. Est-ce
qu'il y a des interventions concernant l'article 18 maintenant amendé? Pas
d'intervention. Nous allons procéder à sa mise aux voix. M. le secrétaire, s'il
vous plaît, par vote nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 18, amendé, est adopté.
Alors, nous allons maintenant passer à un nouvel
amendement. Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest : L'article 124.1.
Insérer, après l'article 124 du projet de loi, le suivant :
124.1. Tout organisme compétent visé à
l'article 148.1 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme qui a un comité
consultatif agricole doit, au plus tard le (indiquer ici la date qui suit de
deux ans celle de la sanction de la présente loi), apporter toute modification
au règlement qui institue ce comité afin de le rendre conforme à
l'article 148.3 de cette loi, modifié par l'article 18 de la présente
loi.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions concernant l'amendement? Pas d'intervention. Nous allons
procéder à sa mise aux voix par vote nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté.
Donc, je vais vous poser une série de questions,
comme le veut la procédure habituelle.
Une voix : ...
Le Président (M. Allaire) : Ah! 58?
Une voix : ...
Le Président (M.
Allaire) : 138, il reste le 138. Ah mon Dieu! Alors, désolé, ça
m'avait échappé. Donc, nous allons poursuivre avec l'article 138,
exactement?
Une voix : Oui.
Le Président (M. Allaire) : Mme la
ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest : Et, M. le Président,
on a un amendement pour l'article 138.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
• (13 h 50) •
Mme Laforest :
L'article 138 : Les dispositions de la présente loi entrent en
vigueur le (indiquer ici la date de la sanction de la présente loi), à
l'exception :
1° de l'article 25, qui entre en
vigueur à la date de l'entrée en vigueur du premier règlement pris en vertu de
l'article 226.1 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, remplacé par
l'article 21 de la présente loi;
2° des articles 86 et 94, qui entrent
en vigueur à la date de l'entrée en vigueur du premier règlement pris en vertu
des paragraphes 10° et 11° de l'article 46.0.21 de la Loi sur la qualité
de l'environnement, tel que modifié par l'article 97 de la présente loi.
Alors, ici, sous réserve d'un certain nombre
d'exceptions, les dispositions du projet de loi entreraient en vigueur le jour
de sa sanction.
Le premier paragraphe propose de différer l'entrée
en vigueur de l'article 25 du projet de loi afin que l'article 234 de
la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme ne soit pas abrogé avant l'adoption
d'un règlement ministériel encadrant la notion de document.
Le deuxième paragraphe propose de différer l'entrée
en vigueur de certaines dispositions afin de s'assurer que le nouveau cadre
réglementaire pris en vertu de l'article 46.0.21 de la Loi sur la qualité
de l'environnement, telle que modifiée par l'article 86 du projet de loi,
remplace le contenu de la Politique de protection des rives, du littoral et des
plaines inondables dans de tels milieux.
Alors, ici, on vient éviter de créer un vide
juridique à l'égard de certains articles du projet de loi et permettre la mise
en oeuvre harmonieuse du cadre légal.
Alors, l'amendement. Évidemment, à cause des
dates, il y a des ajustements à y avoir, il y a des dispositions qu'on a
prises. L'article 138... Je lis l'amendement : À l'article 138
du projet de loi :
1° insérer,
dans le paragraphe 2° de l'article 138 du projet de loi et après «des
articles», «4, 5 et 9, du sous-paragraphe a du paragraphe 1° de
l'article 10 et des articles 20,»;
2° ajouter, à la fin, le paragraphe
suivant :
«3° de l'article 98, dans la mesure où
il édicte les articles 46.0.13 à 46.0.18.1, le deuxième alinéa de
l'article 46.0.19 et l'article 46.0.20 de la Loi sur la qualité de
l'environnement, qui entre en vigueur à la date de l'entrée en vigueur du
premier règlement pris en vertu du paragraphe 15° de l'article 46.0.21 de
la Loi sur la qualité de l'environnement, tel que modifié par l'article 97
de la présente loi.»
Alors, l'amendement proposé ici vise, dans un
premier temps, à harmoniser l'entrée en vigueur de l'article qui abrogerait
l'article 2.1 de la Loi sur la qualité de l'environnement et celle des
articles qui apporteraient à la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme des
modifications de concordance en lien avec cette abrogation.
Cet amendement reporte également l'entrée en
vigueur du nouveau régime applicable aux ouvrages de protection contre les
inondations, proposé par l'article 98 du projet de loi, à la date d'entrée
en vigueur du règlement pris en vertu du paragraphe 15° de l'article
46.0.21 tel que modifié par l'article 97, qui viendra établir les normes
applicables à un tel ouvrage, notamment en ce qui concerne sa conception, son
entretien et sa surveillance.
Alors, l'article du projet de loi, tel qu'il est
amendé :
138. Les
dispositions de la présente loi entrent en vigueur le (indiquer ici la date de
la sanction de la présente loi), à l'exception :
1° de l'article 25, qui entre en
vigueur à la date de l'entrée en vigueur du premier règlement pris en vertu de
l'article 226.1 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, remplacé par
l'article 21 de la présente loi;
2° des articles 4, 5 et 9, du
sous-paragraphe a du paragraphe 1° de l'article 10 et des
articles 20, 86 et 94, qui entrent en vigueur à la date de l'entrée en
vigueur du premier règlement pris en vertu des paragraphes 10° et 11° de
l'article 46.0.22 de la Loi sur la qualité de l'environnement, tel que
modifié par l'article 97 de la présente loi;
3° de l'article 98, dans la mesure où
il édicte les articles 46.0.13 à 46.0.18.1, le deuxième alinéa de
l'article 46.0.19 et l'article 46.0.20 de la Loi sur la qualité de l'environnement,
qui entre en vigueur à la date de l'entrée en vigueur du premier règlement pris
en vertu du paragraphe 15° de l'article 46.0.21 de la Loi sur la
qualité de l'environnement, tel que modifié par l'article 97 de la
présente loi.
Merci, M. le Président. Alors, voilà. Le projet
de loi, normalement, entrera en vigueur bientôt. Merci à vous, chère équipe.
Merci, chers collègues. Ça a été un plaisir de travailler ensemble. Merci à
vous tous. Merci...
Le Président (M. Allaire) : Mme la
ministre, vous allez pouvoir le faire dans vos remarques finales.
Mme Laforest : C'est mes remarques,
mes remarques sont faites. Merci à tout le monde, très heureuse. Merci, chers
adjoints parlementaires.
Le Président (M.
Allaire) : Alors, concernant l'amendement déposé à l'article 138,
est-ce qu'il y a des interventions? Pas d'intervention? Nous allons procéder à
sa mise aux voix, M. le secrétaire, par vote nominal, s'il vous plaît.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Alors, l'amendement déposé à l'article 138 est adopté. On
revient donc à l'article 138, amendé. Est-ce qu'il des interventions? Pas
d'intervention. Nous allons procéder à sa mise aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 138, amendé, est adopté.
Alors, comme j'ai failli débuter, tantôt, de le
faire, je vais vous poser une série de questions. On devra procéder par vote nominal, contrairement à
d'habitude, mais, à cause des nouvelles ententes et des mesures
sanitaires, on va procéder comme ça. Donc, est-ce que le titre du projet de loi
est adopté? M. le secrétaire, par vote nominal.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention.
Je propose également que la commission
recommande la renumérotation du projet de loi amendé. Cette motion est-elle
adoptée? M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention.
Je propose que la commission adopte une motion
d'ajustement des références. Cette motion est-elle adoptée? M. le secrétaire.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour le
groupe parlementaire formant l'opposition officielle, Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire : M. Allaire
(Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention.
Remarques finales
Alors, maintenant, nous sommes rendus aux remarques
finales. Alors, on va commencer par l'opposition officielle. Je cède la parole
à la porte-parole, Mme la députée de Vaudreuil. Allez-y, la parole est à vous.
Mme Marie-Claude Nichols
Mme Nichols : Merci. Merci, M. le
Président. Je veux... On a travaillé fort, on a étiré le temps, là,
aujourd'hui, donc je vais être courte, succincte, là, mais évidemment qu'on
travaille des gros projets de loi, comme des projets de loi comme celui-ci, là.
On ne se le cachera pas, là, c'est un omnibus. Donc, on a traité, bien sûr, du
monde municipal, mais on a traité... puis je me permets de les énumérer,
là : habitation, hébergement collaboratif, les pouvoirs d'aide et de
fiscalité, les pouvoirs d'aide en lien avec la relance économique, la
fiscalité, la gestion contractuelle. On a traité deux blocs de régimes
d'inondations, on a traité d'aménagement et d'urbanisme. Donc, ce n'est pas
rien, ce n'est pas rien. Ce n'est pas toujours facile.
Moi, je vais parler, là, du côté de l'opposition
officielle, là. Bien sûr, ce n'est pas toujours facile. On n'a pas accès...
puis je l'ai dit pendant le projet de loi, là, on n'a pas accès à votre équipe,
là, je veux dire, puis c'est... on n'a pas les mêmes connaissances, je n'ai pas
accès au sous-ministre, aux juristes, mais je dois souligner qu'il y avait une
excellente collaboration. Et je pense... je me permets un obiter dictum, mon
opinion personnelle, dans ce genre de projet de loi là, pour des projets de loi
omnibus comme ça, là, je pense que ça prend une collaboration. Je pense que
c'est une collaboration puis je pense sincèrement qu'ensemble on peut faire des
meilleurs projets de loi, comme celui qu'on vient de faire.
Je suis d'avis... Je partage l'avis de la
ministre, je sais que... je suis certaine qu'elle va le dire, là, mais que ce
projet de loi là va imposer, là, des changements, là, importants, majeurs, tant
dans le monde municipal, au niveau des appels d'offres, des contrats, puis là
j'ai une grosse pensée pour l'approvisionnement, là, écoresponsable, là, qu'on
vient d'adopter. C'est une mesure verte, là, mais tellement, tellement
importante. Donc, ce projet de loi là, cet omnibus-là va, bien sûr, là, avoir,
là, des conséquences un peu partout.
Je trouve... À la limite, je me trouve privilégiée
d'être assise ici, de pouvoir questionner, de poser des questions, d'avoir des
réponses, d'y réfléchir, d'arriver chez nous, d'appeler des groupes, de
dire : Bien, ça fonctionne-tu ou ça ne fonctionne pas? J'ai ce
privilège-là, là, d'être ici puis de faire cheminer les lois que vous nous
proposez, les articles que vous nous proposez, donc je suis comblée.
Ce n'est pas toujours facile, là, avouons-le,
là. On a siégé des longues journées, des longs blocs de quatre heures, là,
comme, là, on est en train de faire, on a l'estomac qui gargouille, mais il
reste que, quand on voit le travail, à la fin, quand on regarde tout ça, on se
dit : Ah, wow! C'est vrai qu'on a été suspendus... Je rappelle aux gens
qui nous écoutent que, quand on est suspendus, on travaille. C'est souvent
parce que c'est des échanges, là, plus rapides, là, qui se font entre les
différentes parties et leurs équipes, donc, bien sûr, qu'on travaille, on a
passé beaucoup d'heures, mais je pense que ces heures-là, ce n'est vraiment pas
grand-chose pour l'impact que ça va avoir sur nos lois,
sur nos municipalités, sur les prochaines générations, je vais aller jusque-là,
donc la communauté, nos personnes âgées, et je pourrais en nommer et en nommer,
là. Donc, c'est pour ça que j'ai l'impression... tu sais, notre rôle d'élu, là,
bien, c'est là que j'ai l'impression... on vient faire une différence. Donc,
voilà. Donc, vraiment contente d'avoir participé.
Gros, gros, gros merci à l'équipe des légistes.
Vous avez une équipe formidable, je tiens à les remercier. Je sais que, des
fois — là,
je vais utiliser un terme, là — des fois, on est gossantes, hein,
l'opposition officielle, là, puis là je ne veux pas faire référence à ma
collègue, qui est un ange, là, mais je le sais, que, parfois, on peut être
pointilleuses, on peut être gossantes, on demande des explications. Bien sûr,
on ne patauge pas là-dedans à tous les jours,
puis ce n'est pas... tu sais, on n'est pas... en tout cas, moi, j'ai la chance
d'avoir des petites notions, mais on n'est pas familiers avec ça. Donc,
vous avez été tous très patients avec nous, vous avez donné beaucoup
d'explications.
Là, je m'adresse à ceux qui sont ici. Gros clin
d'oeil, Me Paradis, merci beaucoup, je promets de vous klaxonner quand je vais
vous voir sur la route. Mais il y en a d'autres, là, qui ne sont pas ici
aujourd'hui, qui viennent du ministère de l'Environnement, ministère de la
Justice. Donc, soyez salués et soyez remerciés, de la part de la porte-parole,
de ma collègue d'Anjou—Louis-Riel
et de toute l'équipe, là, de l'opposition officielle.
• (14 heures) •
Merci aux collaborateurs spéciaux. Moi, j'ai des
collaborateurs spéciaux, là, qui écoutent un peu partout puis qui nous envoient
des messages, donc merci, merci de votre collaboration. Bien sûr que ça nous
permet de challenger un peu, là, puis de comprendre, puis d'améliorer les
articles, puis d'améliorer nos projets de loi, donc, sincèrement, un... J'ai
juste des gros remerciements à faire.
Ma collègue d'Anjou—Louis-Riel, je sais qu'elle se
réserve la parole au salon bleu, donc on va lui couper quelques minutes. Mais
elle va pouvoir... elle m'indique qu'elle s'exprimera, là, au salon bleu
relativement au projet de loi n° 67.
Merci, M. le Président. Vous avez présidé d'une
main de maître. Ce n'est pas évident parce que je sais qu'on faisait beaucoup
de ping-pong puis on ne s'adressait pas nécessairement toujours à vous. Mais,
je pense que, dans le cas, ici, ça a vraiment facilité, là, les travaux, là,
d'avoir, là, des échanges directs de la sorte. Donc, merci d'avoir fait cette
place-là et d'avoir permis ces échanges.
Voilà, donc
mission accomplie, beau travail. Il reste quelques étapes bien sûr. Nous serons
présents... présentes pour la suite des choses.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Mme la ministre, c'est à votre tour.
Mme Andrée Laforest
Mme Laforest : Oui. Je vais y aller
rapidement parce que j'avais commencé tantôt. Évidemment, je supporte tous les
propos de ma collègue pour les remerciements. Merci à mon équipe, vraiment.
Puis ce n'est pas mon équipe, c'est l'équipe de tout le monde, hein, en passant.
On dit «des légistes du côté», mais c'est les légistes pour faire... pour
améliorer notre gouvernement, évidemment. Merci, François Jacques, pour ton
support, évidemment, merci beaucoup pour ta patience. Alors, merci pour tes
compétences.
Merci à tout le monde. En fait, on dit merci à
tout le monde, mais un merci spécial, parce que ce n'est pas facile dans notre
position. Parfois, on arrive, quand on fait un projet de loi, puis on a des
propositions à vous faire, hein? Je me rappelle toujours, Me Paradis... Mais
quand on arrive avec des propositions, parfois, ce n'est pas évident, parce que
nous, les élus, on veut des orientations particulières, on veut aider les
citoyens, on veut améliorer notre Québec. Mais vous avez vraiment eu une bonne
ouverture. Merci.
Merci à toute l'équipe qui sont... l'équipe
absente, chef de cabinet, sous-ministre. Et ce qui est merveilleux aux Affaires
municipales, hein, comme tout le monde le sait, on a touché... on a travaillé
avec le ministère de l'Environnement, on les a aidés. Le ministère du Tourisme,
on les a aidés. Il y a plusieurs ministères avec lesquels on peut permettre de
rentrer des nouvelles dispositions dans le projet de loi. C'est un omnibus,
donc on touche à tous les ministères. Merci à tout le monde.
Merci aussi pour les mesures qu'on a amenées
pour, si je peux dire, accompagner les municipalités pour qu'elles puissent
suggérer des appels d'offres et considérer le développement durable, je vais le
redire, l'aluminium, le bois. Merci à tout le monde. Et, écoutez, merci, M. le
Président, ça a été un plaisir.
Et honnêtement, c'est un projet de loi... puis,
je vais le dire avec peut-être émotion, la pandémie, c'est très, très, très difficile, mais la pandémie aura
apporté un projet de loi n° 67
vraiment aidant pour les citoyens et pour le Québec. Je me
rappelle, mon patron me disait : Quand vous avez des nouvelles
dispositions ou quand vous allez travailler dans vos ministères, essayez de
penser aux citoyens et au Québec, notre Québec. Alors, je pense que j'ai répondu
à la demande. On a tous répondu. Il y a vraiment de l'aide pour les citoyens,
pour les entreprises et pour notre Québec.
Merci à vous tous. Merci, équipes
de partout. Merci.
Le Président (M.
Allaire) : Merci. Un bref petit mot de la fin pour moi. On a fini
juste à temps pour partir la tête tranquille pour ce deux semaines
d'arrêt, de pause parlementaire. Je pense que vous pouvez quitter, vraiment,
avec le sentiment du devoir accompli. Vraiment une belle collaboration. Bravo, tout
le monde.
Puis j'ajourne les travaux sine die. Bonne
semaine!
(Fin de la séance à 14 h 03)