(Onze heures quarante-sept minutes)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte. Je demande à tous et à toutes de prendre quelques
secondes pour éteindre vos multiples appareils électroniques, s'il vous plaît, la sonnerie, bien sûr. Je regarde le député de Gatineau. Vous l'avez bien fait? C'est bon.
Excellent.
La commission est réunie afin d'entendre les
intéressés et de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 205, Loi
concernant la Ville de Gaspé.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le
Secrétaire : Oui, M. le Président. M. Jacques (Mégantic) est remplacé par M. Lafrenière (Vachon) et
M. Thouin (Rousseau) est
remplacé par Mme Picard (Soulanges).
Le Président (M. Allaire) :
Alors, bon matin à tous. D'entrée de jeu, j'ai envie de vous dire qu'aujourd'hui
ça va être le festival des projets de loi d'intérêt privé. Je vous demande
déjà votre indulgence parce que c'est la première fois que j'ai à
présider ce type de projet de loi. Donc, on va le faire ensemble. Je suis
convaincu que M. le secrétaire va m'appuyer là-dedans.
Remarques préliminaires
Alors, dans un premier temps, je vais céder la
parole à la députée de Gaspé afin qu'elle puisse nous présenter brièvement le
projet de loi et faire ses remarques préliminaires. Par la suite, je redonnerai
la parole à la ministre, aux représentants
des oppositions et aux autres membres qui désirent intervenir en remarques
préliminaires. Donc, Mme la députée de Gaspé, je vous cède la parole.
Vous disposez de 20 minutes si vous le souhaitez.
Mme Méganne Perry Mélançon
Mme Perry Mélançon : On ira
plus brièvement, M. le Président. Merci beaucoup, merci de nous accueillir pour
ce projet de loi là qui nous tient à coeur, le maire et moi. Donc, je salue mes
collègues de Gaspé qui sont présents avec
nous pour, bien... qui ont initié, finalement, le projet de loi privé
n° 205 pour répondre à une problématique très, très importante chez nous,
qu'on ressent depuis plusieurs années et qui freine le développement économique
et le développement social, finalement, c'est-à-dire la pénurie de
logements.
Le taux d'inoccupation... Bonjour, Mme la
ministre, aussi. Alors, le taux d'inoccupation est très bas chez nous, à Gaspé, bien, principalement. Alors, c'est
difficile, par exemple, d'attirer de nouvelles familles. C'est vraiment une
stratégie qu'on tente de mettre en oeuvre, là, de ramener des gens chez nous
pour pouvoir combler la pénurie de main-d'oeuvre, alors on fait beaucoup, beaucoup d'initiatives
pour amener plus de gens à Gaspé. Et puis même les locaux, là, les gens qui
souhaitent avoir un logement locatif, eh
bien, on n'a pas beaucoup de choix, et, bien, c'est sûr que ça augmente aussi
le tarif.
• (11 h 50) •
Donc, l'idée
principale, là, du maire et de ses collègues est de pallier à la pénurie de
main-d'oeuvre. Il aura l'occasion de nous en parler en détail, je vais lui
laisser l'honneur de faire, vraiment... de pouvoir vraiment parler de toutes
les mesures qu'il souhaite mettre en place dans ce projet de loi privé là. Mais
essentiellement le message, c'est qu'on souhaite pouvoir construire des nouveaux logements, attirer des
promoteurs. Et puis il y a une deuxième partie, aussi, qui vise à ce que,
certains secteurs plus dévitalisés,
on puisse attirer aussi des gens là-bas pour pouvoir acheter des maisons
là-bas, donc, avec des incitatifs financiers, des incitatifs fiscaux.
Alors, grosso
modo, c'est là-dessus qu'on s'enligne avec l'étude du projet de loi privé n° 205. Et, comme je vous le dis, le maire de Gaspé,
Daniel Côté, pourra nous en faire un résumé plus complet. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci à vous, Mme la députée de Gaspé. Je cède maintenant la parole à la
ministre pour vos remarques préliminaires. Vous disposez également de
20 minutes si vous le souhaitez.
Mme Marie-Eve Proulx
Mme Proulx (Côte-du-Sud) :
Bonjour à tous et à toutes. C'est un plaisir d'être ici aujourd'hui pour ce
PLIP. Je veux d'abord dire que le ministère des Affaires municipales et de
l'Habitation a bien reçu le projet de loi en question, il a été analysé, puis les promoteurs ont été aussi en contact
directement avec les professionnels du ministère. Donc, le travail a été
fait préalablement à notre rencontre aujourd'hui.
Moi personnellement, je suis là aujourd'hui,
comme ministre déléguée au Développement économique régional, pour supporter ce
projet de loi au nom de ma collègue Andrée Laforest, ministre aux Affaires
municipales et à
l'Habitation. Donc, ce sera un plaisir de répondre aux questions, s'il y en a,
puis d'être là pour vous supporter, M. le maire. Voilà.
Le Président
(M. Allaire) : Merci, Mme la ministre. Je cède maintenant la
parole à la porte-parole de l'opposition officielle, Mme la députée
d'Anjou—Louis-Riel.
Vous disposez également de 20 minutes.
Mme Lise Thériault
Mme Thériault : Merci.
Absolument. Mais je ne les prendrai pas, M. le Président, ne soyez pas inquiet.
Merci, M. le Président. Bonjour, Mme la
ministre, collègues, la députée de Gaspé. Bonjour, M. le maire, M. le directeur
général, M. le directeur des communications. Bienvenue parmi nous, c'est
un plaisir de vous voir.
Je trouve
intéressant le projet de loi qu'on a devant nous. J'ai surtout retenu que vous
avez lancé un appel de projets pour faire de la construction de nouveaux
logements. Vous avez été assez original. J'imagine que vous allez pouvoir
nous en parler. Mais, d'entrée de jeu, je
vais vous dire que nous sommes en faveur de votre projet de loi d'intérêt
privé. Je pense que c'est important que les municipalités, particulièrement
celles qui sont éloignées, puissent avoir des outils pour favoriser leur
développement économique.
Donc, sans
plus tarder, je vais vous laisser... je vais arrêter ici mes remarques
préliminaires, M. le Président, et, peut-être, j'aurai des questions un peu
plus tard, lors de l'étude du projet de loi, tout petit projet de loi, six
articles mais combien important pour la ville de Gaspé.
Le
Président (M. Allaire) : Merci à vous, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel. Est-ce qu'il y a d'autres membres
de cette commission qui souhaitent faire des
remarques préliminaires à ce stade-ci? Non? Parfait. On peut donc poursuivre.
Auditions
J'invite maintenant les membres de la ville de
Gaspé à se présenter, dans un premier temps, et nous exposer les grandes lignes de ce projet de loi. Vous allez
disposer de cinq minutes. Ensuite, nous allons procéder à une brève période de
questions. Le gouvernement aura 2 min 30 s, l'opposition
officielle, 1 min 40 s, la deuxième opposition, 25 secondes,
et la troisième opposition, 25 secondes également. Alors, la parole est à
vous.
Exposé de la requérante
M. Côté (Daniel) : Merci.
Merci, M. le Président. Mme la ministre, Mmes et MM. les députés. Je me
présente, Daniel Côté, je suis maire de la ville de Gaspé, également
préfet de la MRC Côte-de-Gaspé et premier vice-président de l'Union des municipalités du Québec. À mes
côtés se trouvent Me Sébastien Fournier, directeur général de la
ville de Gaspé, ainsi que Jérôme Tardif, qui est responsable des
communications et des relations publiques de la ville.
D'abord,
bien, merci de nous entendre en cette fin de session qui a été extrêmement
chargée pour vous. Donc, nous aimerions
aussi remercier l'ensemble des formations politiques, avec qui nous avons
discuté du projet de loi avant même de
le soumettre ici et qui nous ont appuyés tout au long des étapes qui nous ont
menés à l'étape cruciale qui est celle d'aujourd'hui.
Donc, nous remercions également l'équipe législative de l'Assemblée nationale,
le cabinet de la ministre des Affaires
municipales et de l'Habitation, et également notre députée de Gaspé, à
l'Assemblée nationale, et toute son équipe, qui nous ont aidés dans
toute l'élaboration et dans toutes les étapes qui nous amènent ici aujourd'hui.
Donc, comme le disait notre députée, vous le
savez, Gaspé connaît un essor économique fulgurant depuis les trois dernières années en particulier. Propulsée
par les énergies nouvelles, par l'effervescence, aussi, de l'industrie
maritime, donc, notre ville est en
situation de plein emploi, notre milieu est devenu extrêmement attractif, et on
est victimes de notre succès, à quelque part. En corollaire de ce nouvel
essor économique, on constate depuis plusieurs mois une pression énorme sur le logement, et depuis récemment, même,
une pression sur les places en garderie, et bientôt, on l'appréhende,
une pression sur les places dans les écoles.
Sur la question du logement, la plus récente
statistique, celle de l'an dernier, montrait un taux d'inoccupation de 1,2 %. On sait que la statistique s'est
empirée dans la dernière année. Et, Gaspé étant une très grande ville au point
de vue géographique, là, on peut même affirmer qu'au centre-ville le
taux d'inoccupation doit approcher dangereusement le 0 %. En fait, il n'y a pas de logement disponible, jamais,
depuis presque trois ans. Chaque semaine, on a des familles qui viennent pour s'installer, des travailleurs qui
viennent pour s'installer, qui doivent rebrousser chemin parce qu'on n'a pas de
place pour les loger. Donc, c'est vraiment devenu un véritable problème.
Certains pourraient penser que les lois du
marché vont tout arranger, que les promoteurs privés vont venir combler le manque. C'est en partie vrai, il y a
des petites initiatives privées qui naissent, mais on s'est rendu compte que ça
ne sera pas suffisant, que les lois du marché ne viendraient pas combler cette
lacune-là parce que les coûts de construction, notamment
les matériaux, le béton, l'asphalte, sont beaucoup plus élevés chez nous
qu'ailleurs au Québec. Donc, un
investissement immobilier, à Gaspé, se rentabilise en moyenne en 18 ans,
alors que, dans les régions plus urbaines du Québec, huit, 10, 12 ans. Donc, si on veut stimuler
la construction, bien, on doit diminuer artificiellement le coût de la
construction en soutenant les projets immobiliers.
On a déjà
traversé une crise similaire au tournant de 2009, et la solution a été, à ce moment-là, l'adoption d'une loi privée qui a permis à la ville de Gaspé d'agir.
Donc, ça a été concluant : à ce
moment-là, 110 nouvelles unités
de logement ont été construites, avec le support municipal, par
l'entremise d'une loi privée. Donc, notre but aujourd'hui, c'est de répéter la recette
gagnante qu'on a connue en 2009, soit que cette Assemblée nous donne le droit
d'offrir des incitatifs, ce que la législation générale applicable au
milieu municipal nous empêche de faire.
Donc, la loi privée
va nous permettre d'injecter un maximum de 500 000 $ par projet et un
maximum de 2 millions pour l'ensemble
de ce volet-là sur cinq ans. Notre programme prévoira principalement des
crédits de taxes, mais ça pourrait
aller jusqu'à la subvention de terrains et le prolongement des services
publics. Ça se fera à coût nul pour l'État. Pour la ville, ce sont surtout des
revenus reportés, plutôt que des dépenses réelles, car un jour, évidemment, les
taxes foncières vont entrer sur ces
immeubles-là, donc on va rentabiliser notre investissement sur du moyen et du
long terme, puis, en même temps, ce qui est important, c'est qu'on va
venir régler le principal frein à notre développement économique qu'on connaît
actuellement.
Le deuxième élément
du projet de loi, bien, on le disait tout à l'heure, Gaspé, c'est un territoire
immense, et le développement, il est inégal d'un bout à l'autre du territoire.
Il y a deux de nos secteurs qui connaissent des défis de vitalité économique.
Donc, on souhaite faciliter l'acquisition de propriétés, surtout par les jeunes
familles, dans ces secteurs-là qui sont excentrés par rapport au centre-ville,
soit le quartier n° 1 et la majeure partie du
quartier n° 3 du Grand
Gaspé. Donc, cette partie de loi là va nous permettre d'injecter
10 000 $ par projet, pour un maximum de 500 000 $
pour ce volet-là, sur la période de cinq ans qui est visée par la loi. On vise,
là aussi, principalement, des crédits de taxes,
que ce soient les droits de mutation ou que ce soit la taxe foncière elle-même,
pour les premières années d'occupation. Et, encore une fois, c'est à
coût nul pour l'État québécois.
En
terminant, je dois souligner que, dans les dernières années, on a investi
massivement dans le logement social avec des crédits de taxes allant jusqu'à 35 ans,
avec des commandites ou des dons directement en argent, là, en centaine
de milliers de dollars pour la création de 125 places en logements
sociaux. Mais le besoin actuel, c'est surtout pour les travailleurs qui ne se qualifient pas dans les logements sociaux, puis
là ça urge. Donc, chaque semaine, je le disais, on doit retourner des familles,
on doit retourner des travailleurs faute de logement. Il y a des petites initiatives
privées, mais ça prend un coup de barre beaucoup plus vigoureux que ça.
Et l'initiative, je le disais, a été prouvée avec succès, elle ne coûte rien à
l'État, elle ne coûte pratiquement rien à la ville et elle vient régler ou
amenuiser le plus grand frein à notre développement.
Donc, c'est pourquoi on a besoin de cette loi privée, on a besoin qu'elle soit
adoptée par l'Assemblée nationale.
Donc,
on vous remercie pour votre attention et de votre appui, en fait, qui a déjà
été manifesté, je crois, dans les remarques préliminaires. Merci.
Le
Président (M. Allaire) : Merci à vous, M. Côté. Cinq minutes
pratiquement pile, c'est incroyable, on dirait que vous avez pratiqué
d'avance. Nous sommes donc rendus à une courte période de questions, là, pour
l'ensemble des parlementaires assis alentour
de cette table de commission. Donc, est-ce qu'il y a des gens qui souhaitent
intervenir à ce stade-ci?
Étude
détaillée
Nous
pourrions donc poursuivre et tomber tout de suite à l'étude détaillée. Donc,
Mme la députée de Gaspé, je vous cède déjà la parole pour nous faire la
lecture de l'article 1, s'il vous plaît.
Mme Perry
Mélançon : Ah! c'est moi qui ai le bonheur, en plus, de faire la
lecture.
Le Président (M. Allaire) :
Eh oui! quand même.
Mme Perry
Mélançon : Pour nous aussi, c'est une première, l'étude de projet de
loi privé. Ça arrive, hein, on le sait, à la fin de la session. Alors, bien,
merci, M. le Président.
Article 1
de ce projet de loi n° 205. L'article 1 permet à la ville de Gaspé
d'adopter deux types de programmes d'aide financière.
Celui-ci prévu au
premier alinéa vise à supporter les projets de construction ou de rénovation
d'immeubles à logements.
Le
programme prévu au deuxième alinéa vise à aider des particuliers à faire
l'acquisition d'une résidence principale dans l'une ou l'autre des
parties du territoire de la ville délimitées à l'annexe I.
Le
Président (M. Allaire) : Merci à la députée de Gaspé. Est-ce qu'à
ce stade-ci il y a des interventions concernant l'article 1? Mme la
députée d'Anjou—Louis-Riel,
la parole est à vous.
Mme Thériault :
M. le Président, la députée a lu les remarques préliminaires plutôt que de lire
l'article.
Le Président (M. Allaire) :
Mon Dieu! Je n'avais pas remarqué.
Une voix :
...
Mme Thériault : Les notes
explicatives plutôt que de nous lire l'article. C'est l'article qu'il faut nous lire pour qu'on puisse l'adopter.
Parce que moi, je veux bien adopter les remarques, mais je pense
que ce n'est pas ça qu'il faut faire, ceci dit amicalement.
Mme Perry Mélançon : Merci.
Le
Président (M. Allaire) : Merci, Mme la députée. Je vous recède la
parole, Mme la députée de Gaspé.
Mme Thériault :
Oui, s'il vous plaît.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y pour l'article 1.
• (12 heures) •
Mme Perry
Mélançon : Donc, la page est
au... Attendez un instant, je ne suis même pas certaine si je l'ai encore,
j'ai juste... Oui, oui, c'est ça. O.K. Merci.
«1. Malgré la Loi sur
l'interdiction de subventions municipales (chapitre I-15), la ville de
Gaspé peut adopter par règlement
un programme visant à favoriser la construction de logements
locatifs et la rénovation de logements locatifs existants.
«Elle
peut également, malgré cette loi, adopter par règlement
un programme visant à aider toute personne à faire l'acquisition d'un immeuble résidentiel situé dans
l'une ou l'autre des parties A et B délimitées à l'annexe I, afin qu'un
tel immeuble serve de résidence principale à l'acquéreur.»
Alors, je vais
m'abstenir de lire la note explicative, je pense que tout le monde a bien
compris l'article 1.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Merci, Mme la députée de Gaspé. Est-ce qu'il y a des interventions, à
ce stade-ci, concernant l'article 1? Aucune intervention, nous serions donc
prêts à procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 1 est
adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. Parfait. Mme la députée de Gaspé, je vous cède maintenant la parole
pour l'article 2, s'il vous plaît.
Mme Perry
Mélançon :
Article 2 : «L'aide financière accordée en vertu d'un programme visé
à l'article 1 peut, notamment, prendre la forme d'une subvention,
d'un crédit de taxes ou d'un prêt.
«Sous
réserve des articles 3 et 4, les conditions et modalités relatives à
l'application d'un tel programme sont fixées par le conseil municipal.»
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée de Gaspé. Est-ce qu'il y a des interventions concernant
l'article 2? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, allez-y, la parole est
à vous.
Mme Thériault : M. le Président, là, c'est le temps de lire les notes pour que les gens qui nous
suivent comprennent qu'est-ce qu'on fait exactement. Donc, après avoir
lu l'article, on lit la note explicative.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y, Mme la députée de Gaspé, s'il vous plaît.
Mme Perry
Mélançon : Oui, donc, c'est ça, j'attendais que le président me...
Le Président (M. Allaire) :
En fait, pour assurer la procédure, maintenant, lisez l'article...
Mme Perry
Mélançon : On va le faire tout ensemble.
Le Président (M. Allaire) :
...et tombez tout de suite aux notes explicatives.
Mme Perry
Mélançon : Parfait.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y, la parole est à vous.
Mme Perry
Mélançon : Alors,
l'article 2 prévoit que l'aide financière accordée par la ville de Gaspé
dans le cadre des programmes d'aide pourra prendre la forme, notamment,
d'une subvention, d'un prêt ou d'un crédit de taxes.
Le
deuxième alinéa de cet article
précise qu'il revient au conseil municipal de la ville de Gaspé de fixer les
conditions et les modalités d'application des programmes.
Le
Président (M. Allaire) : Merci à vous, Mme la députée de Gaspé.
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel,
allez-y, la parole est à vous.
Mme Thériault : Merci, M. le Président. Donc, je me demandais — c'est sûr que, Mme la députée, vous ne
pouvez pas répondre, là, mais je
pense que M. Côté va pouvoir le faire : Est-ce que vous avez déjà
fixé vos conditions et modalités d'application pour vos programmes?
Le Président (M. Allaire) :
Juste un petit instant. Avant que vous répondiez, j'ai besoin du consentement
pour permettre à M. Côté... Puis, je pense que je vais le demander aussi
pour M. Fournier, M. Tardif, là, pour qu'ils puissent intervenir
auprès de cette commission. Est-ce que j'ai votre consentement?
Des
voix : Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Merci. Vous pouvez y aller, M. Côté.
M. Côté (Daniel) : En fait, on a besoin de l'adoption de la loi pour
pouvoir adopter notre réglementation et notre programme municipal. Par contre,
ce qu'on anticipe, c'est effectivement d'y aller principalement par crédits de
taxes, mais, dans certains cas, on va
se garder une marge de manoeuvre pour, par exemple, si jamais il y a des
terrains municipaux lorgnés par des
promoteurs, offrir des rabais sur la vente de terrains, qui vont équivaloir
probablement à un montant qui aurait été offert en crédit de taxes.
Donc, on veut faciliter la vie des promoteurs.
Ça
pourrait aussi arriver que ça se transforme en prolongement de services
d'aqueduc et de services d'égout, dans certains
cas où ça ne serait pas desservi directement sur la propriété. À ce moment-là,
la ville pourrait assumer ces coûts-là, mais le programme prévoirait à ce moment-là, probablement, un crédit de
taxes moins généreux à cet égard-là, pour que ce soit équitable envers les promoteurs. Mais ce qu'on veut, c'est vraiment
faciliter la vie des promoteurs, parce que, malgré nos interventions répétées à la grandeur du
Québec, on a de la difficulté à avoir des promoteurs qui s'intéressent au
développement du marché, à cause des surcoûts, justement, qu'on parlait tout à
l'heure.
Bref,
ça va prendre probablement ces trois formes-là, mais il n'est pas adopté, à
l'heure où on se parle, parce qu'on a besoin de la loi pour y procéder.
Le
Président (M. Allaire) : Merci, M. Côté. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions concernant l'article 2? Pas d'autre
intervention. Nous serions donc prêts à procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'article 2 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Allaire) :
Adopté, merci. Je cède donc la parole à la députée de Gaspé
pour l'article 3 et les notes explicatives.
Mme Perry
Mélançon : «3. La période
d'admissibilité à un programme ne peut dépasser le 31 décembre 2025.»
L'article 3
prévoit que la période d'admissibilité à l'un ou l'autre des programmes adoptés
par la ville de Gaspé en vertu de la présente loi ne peut dépasser le 31
décembre 2025.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'article 3?
Mme Thériault :
Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel,
la parole est à vous.
Mme Thériault : Oui. Merci, M. le Président. M. Côté, vous nous avez dit que vous avez déjà eu
un programme similaire en 2009. Il a duré combien de temps? Cinq ans?
M. Côté
(Daniel) : Exactement, cinq ans également. C'était la même période.
Dans ce cas-ci, bien, regardez, on l'a fixé à la même période, parce que la problématique,
elle est sporadique, si on veut. On a l'impression qu'on va réussir à trouver des promoteurs durant cette
période-là et à favoriser le développement de logements. Mais, sur la période, c'est des
discussions internes qu'on a eues, avec les gens de l'Assemblée nationale et avec le cabinet de la ministre, qui nous permettaient d'arriver
avec cette solution-là qui fait notre affaire.
Le Président
(M. Allaire) : Merci, M. Côté. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions concernant l'article 3? Oui, Mme la députée, allez-y.
Mme Thériault : Tout simplement
compléter qu'étant donné que la première fois ça avait été cinq ans... C'est
beau, moi, je n'ai pas de problème
sur la durée du temps, sauf qu'il y a quand même un gap de cinq ans entre les
deux, au moment où vous avez fait votre demande, aussi. Donc, je
comprends que vous auriez voulu avoir ce programme-là bien avant, aujourd'hui, être en commission
parlementaire. Donc, je vous invite à
ne pas attendre la fin des cinq ans, si jamais ça se fait encore sentir, avant de revenir nous voir à l'Assemblée nationale. Peut-être lever la main un petit peu plus rapidement.
Je sais qu'il peut y avoir des cycles, là,
mais je ne pense pas que la Gaspésie ou, à tout le moins, la belle ville de
Gaspé aura un creux. Je pense que vous avez le vent dans les voiles,
pour ne pas faire de jeu de mots.
Le
Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions
concernant l'article 3? Nous serions donc prêts à procéder
à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 3 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Allaire) : Adopté. Mme la députée de Gaspé, je vous cède la
parole pour l'article 4.
Mme Perry
Mélançon : Je poursuis dans
cette même belle lancée. Alors, article 4 : «Le total de l'aide
financière accordée sous forme de
subvention ou de crédit de taxes ne peut excéder 2 000 000 $
pour chacun des programmes visés à l'article 1. La ville peut, par règlement
approuvé par le ministre des Affaires municipales et de l'Habitation, augmenter
ce montant et prolonger la période d'admissibilité à un programme.
«L'aide financière accordée à un [bénéfice] en
vertu du programme prévu au premier alinéa de l'article 1 ne peut excéder
500 000 $ et une période de cinq ans. Dans le cas du programme prévu
au deuxième alinéa de cet article, l'aide financière accordée à un bénéficiaire
ne peut excéder 10 000 $ et une période de 20 ans.»
Alors, la note explicative. L'article 4
prévoit certaines limites aux montants d'aide financière pouvant être versés
par la ville aux bénéficiaires des programmes. Pour chacun des deux programmes,
la limite globale d'aide est de
2 000 000 $, mais le deuxième alinéa prévoit aussi des limites particulières,
par programme, de 500 000 $ et de 10 000 $ pour
l'aide versée à un même bénéficiaire.
Cet article
donne aussi au ministre responsable des Affaires municipales le pouvoir
d'augmenter, sur demande de la ville, la limite d'aide financière à plus
de 2 000 000 $ de même que de prolonger la période
d'admissibilité aux programmes.
Le
Président (M. Allaire) : Merci, Mme la députée de Gaspé. Mme la
députée d'Anjou—Louis-Riel,
vous souhaitez intervenir, allez-y.
Mme Thériault : Oui.
Merci, M. le Président. Je me demandais juste c'est quoi, la différence entre
une limite de 500 000 $ et l'autre
limite qui est à 10 000 $. C'est vraiment... c'est parce que c'est
deux programmes différents puis que vous visez deux clientèles différentes,
soit un promoteur avec beaucoup d'appartements, et l'autre, ça pourrait être
quelqu'un qui achète une maison à 10 000 $. Je comprends que c'est
une aide différente. Est-ce que vous pouvez nous donner peut-être un petit peu
plus d'informations?
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y, M. Côté.
M. Côté (Daniel) : Avec
plaisir. Merci, M. le Président. En fait, le premier volet, c'est pour la
construction de logements locatifs. Le
deuxième volet, c'est pour l'acquisition de propriétés dans les secteurs
dévitalisés. Dans nos remarques préliminaires, on faisait vraiment la
distinction entre les deux éléments. Notre députée aussi avait fait cette
distinction-là. Donc, c'est pour ça,
le premier, évidemment, quand on est dans la construction de logements
locatifs, habituellement, plus gros immeubles,
d'où le plus gros incitatif. L'autre élément, c'est pour l'acquisition de
propriétés, comme je le disais, dans les deux secteurs les plus dévitalisés de
la grande ville. Donc, un 10 000 $ étalé sur... on a la possibilité
de l'étaler jusque sur 20 ans, pour l'étaler. Mais, voilà, ça fait
qu'il n'y a pas d'enjeu là-dessus, là. Ça fait notre affaire.
Mme Thériault : Parfait.
Le
Président (M. Allaire) : Merci, M. Côté. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions concernant l'article 4? Pas d'autre
intervention. Nous serions donc prêts à procéder à sa mise aux voix. Est-ce que
l'article 4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. Parfait. Mme la députée de Gaspé, je vous cède la parole pour
l'article 5.
Mme Perry Mélançon : Merci, M.
le Président.
«5. Pour
garantir l'exécution des obligations des bénéficiaires d'un programme visé à
l'article 1, protéger la valeur d'un immeuble visé et assurer la
conservation d'un tel immeuble, la ville peut, notamment, acquérir une
hypothèque ou un autre droit réel,
obtenir des revenus de l'immeuble ou recevoir une partie de la plus-value
acquise sur l'immeuble depuis les travaux.»
Alors,
l'explication. L'article 5 permet à la ville de Gaspé de détenir une
hypothèque ou toute autre sûreté qu'elle juge nécessaire pour garantir l'exécution des obligations des
bénéficiaires d'un programme ou pour assurer la protection d'un immeuble
ou maintenir sa valeur. Et j'aurai un amendement à déposer, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
...propose d'en faire la lecture tout de suite, par souci d'efficacité et de
cohérence.
Mme Perry Mélançon : Parfait.
Alors, il se lit comme suit. Amendement : Remplacer, dans
le texte anglais, «share in the revenues of the immovable and in the
appreciation in the value of the immovable attributable to the work done» par «obtain revenues from the immovable or
receive part of the appreciation in its value since the work was done».
Alors, c'est un amendement tout simple, qui
ne vient pas changer le contenu de l'article 5 mais qui vient plutôt,
là... qui est plus représentatif, finalement, du texte qu'on lit en français,
dans la version française du projet de loi.
Le Président (M. Allaire) : Je
ne sais pas si vous vous êtes pratiquée avant, mais votre anglais est
impeccable, quand même.
Mme Perry Mélançon : C'est la
première fois que je le lisais. Donc, merci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci pour votre intervention. Est-ce qu'il y a des questions concernant l'article 5,
à ce stade-ci? Oui, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, la parole est à vous.
Mme Thériault :
Oui. Merci, M. le Président. Je me demandais juste... Dans l'article, on dit
que «la ville peut, notamment, acquérir une hypothèque — ça
va — ou
un autre droit réel». C'est quoi, un droit réel?
• (12 h 10) •
M. Côté
(Daniel) : Me Fournier.
M. Fournier
(Sébastien) : Bien, par exemple, ça pourrait être un droit
emphytéotique, ça pourrait être un autre qu'une hypothèque, tout simplement,
une priorité, ou etc.
Mme Thériault :
O.K.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée, vous avez une autre question?
Mme Thériault :
Est-ce que, dans les secteurs qui sont dévitalisés, vous avez des bâtisses qui
méritent d'être protégées à cause de la Loi
sur le patrimoine? Je vous pose la question tout de suite parce que c'est une question
qu'on pose rarement. Parce qu'on a vu dernièrement beaucoup de
promoteurs immobiliers aller vers des bâtisses patrimoniales, protégées ou non. Donc, évidemment, plutôt que
d'attendre que la pâte à dents soit sortie du tube puis que tout le monde
soit dehors en disant : La ville de Gaspé n'a pas protégé son patrimoine,
est-ce que, dans vos secteurs dévitalisés, vous entendez donner des subventions, il y a des bâtisses qui devraient être
protégées? Si oui, bien, pouvez-vous parler au cabinet de la ministre
rapidement?
Le Président (M. Allaire) :
M. Côté.
M. Côté
(Daniel) : En fait, ce n'est pas nécessairement l'objet du projet de
loi, mais je peux quand même répondre. Oui, il y a toujours des bâtiments de
type patrimonial, hein, la Gaspésie est une région assez âgée, donc il y en a
toujours. La plupart des immeubles
d'intérêt patrimonial ont déjà été protégés ou, à tout le moins, sont cités
dans la réglementation municipale. Alors, on a une certaine forme de protection
qui est déjà accordée. Dans notre cas, ici, ce qu'on vise, c'est vraiment que des familles puissent acquérir des
maisons dans ces secteurs-là. Ça fait qu'on ne voit pas d'enjeu,
nécessairement, à ce niveau-là. Mais
ce que je peux vous dire, c'est que la sensibilité patrimoniale, elle est
présente dans la réglementation municipale.
Et on s'efforce, au jour le jour, au quotidien, à faire attention à la
préservation du patrimoine. Ça, ça fait partie de nos valeurs, chez
nous.
Le Président (M. Allaire) :
La députée d'Anjou—Louis-Riel,
la parole est à vous.
Mme Thériault : Merci, M. le Président. Je suis heureuse de vous
entendre, parce qu'effectivement il arrive des fois où... Puis je vais vous
donner un exemple, dernièrement, exemple, sur les moniales, à Berthierville, où
il y a une portion du monastère qui a
déjà été détruite, puis c'est pour faire des logements. Donc, c'est sûr que je
comprends que la municipalité a certainement fait des démarches,
aussi — mais
présentement il y a une cause devant les tribunaux, on va essayer de ne pas trop le commenter — sauf qu'on est mieux de vérifier, s'assurer
de l'accord de tout le monde puis qu'on ne touche pas quelque chose qui
est très, très patrimonial.
Donc,
je suis heureuse de vous entendre dire que c'est déjà une priorité pour la
ville de Gaspé. Parce qu'effectivement moi, je me souviens aussi de certaines
maisons qu'on a voulu démolir, là, on en a vu quelques exemples dernièrement,
aussi, donc c'est pour ça que je posais la question. Je sais que vous n'êtes
pas le ministre responsable du patrimoine ici, là, sauf que vous avez quand même une responsabilité, comme
élu, auprès de votre population, de bien protéger le patrimoine de la
ville de Gaspé. Donc, ça me va.
M. Côté
(Daniel) : En effet, en effet, on a cette volonté-là, on caresse ce
désir-là aussi. On a déjà mis en valeur, protégé, mis en valeur une série
d'immeubles patrimoniaux, je pense au manoir, dans les secteurs... en fait, les
secteurs, même, concernés par le projet de
loi en question : on peut parler du site du phare de Pointe-à-la-Renommée,
entre autres, qui est propriété municipale mais qui est un site
patrimonial; le Manoir Le Boutillier, dans le secteur de L'Anse-au-Griffon, également, qui est un bâtiment
patrimonial qui remonte au milieu des années 1800, qui est protégé par la
ville de Gaspésie également. Donc, on a cette volonté-là.
Je
m'en allais tomber dans une note éditoriale, que je vais me garder pour moi,
sur d'autres bâtiments patrimoniaux qui appartiennent au gouvernement fédéral
puis qui, eux, sombrent souvent dans l'oubli. Mais ça, c'est une autre game,
qui ne concerne pas cette Assemblée. Mais, ceci étant dit, oui, on a cette
sensibilité-là, on a cette fibre-là puis on a ce désir-là de protéger le patrimoine. Notre réglementation
d'urbanisme a des éléments concernant la préservation du patrimoine. Puis,
pour nous, en fait, ça fait partie... on est une ville historique, hein, le
point de départ de ce pays-là, 1534, l'arrivée de Jacques Cartier, donc on a une fibre historique qui est peut-être plus
forte que la moyenne des ours. Donc, pour nous, ça nous concerne, ça nous parle
directement, ce que vous nous dites.
Mme Thériault :
Parfait. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. Côté. Mme la ministre, vous souhaitez intervenir? Allez-y.
Mme Proulx
(Côte-du-Sud) : Oui. Merci. Pour renchérir sur ce que M. le maire
mentionnait, c'est important de dire
qu'on a une préoccupation, aussi. Ma collègue, au niveau du ministère de la
Culture, soutient les communautés, entre autres, dans le maintien des édifices
patrimoniaux. À preuve, on a investi au niveau de la cathédrale de Gaspé,
récemment, on a fait une annonce pour
maintenir, revitaliser cette cathédrale, d'une part. Et, toujours en Gaspésie,
on soutient également... on a sauvé la maison de René Lévesque, aussi. Je pense
que c'est une grande victoire pour la Gaspésie. C'est important de
spécifier qu'on a cet intérêt de soutenir les communautés à préserver leur
patrimoine. Merci.
Le
Président (M. Allaire) : Pour vos interventions, je vous ramène,
cependant, à l'article 5 du projet de loi qui est à l'étude actuellement. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions concernant l'article 5? Non? Ça va? Nous serions
prêts à procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 5 est
adopté?
Une voix :
...
Le
Président (M. Allaire) : Ah! Oui, c'est vrai, pardon. Merci de me
ramener à l'ordre. Nous allons donc adopter l'amendement au préalable.
Donc, est-ce que l'amendement proposé à l'article 5 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Allaire) :
Parfait. Je vous remercie. On revient donc à l'article 5, maintenant, tel
qu'amendé. Donc, est-ce que l'article 5 amendé est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Allaire) :
Parfait. Merci. Nous serions rendus à l'article 6, le dernier article. Mme
la députée de Gaspé, je vous cède la parole.
Mme Perry
Mélançon : Merci.
6. La présente loi
entre en vigueur le (indiquer ici la date de la sanction de la présente loi).
Note explicative.
L'article 6 indique que la présente loi entrera en vigueur à la date de la
sanction de la loi.
Le
Président (M. Allaire) :
Merci à la députée de Gaspé. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 6? Non? Nous
serions donc prêts à procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 6
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté. Parfait. Merci.
Quelques
questions à vous poser pour le cheminement normal du projet de loi. Donc, est-ce
que le préambule du projet de loi est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté.
Est-ce que les
annexes du projet de loi sont adoptées?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Adopté.
Je
propose que la commission recommande la renumérotation du projet de loi amendé.
Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Allaire) : Je propose que la commission adopte une
motion d'ajustement des références. Est-ce qu'elle est adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Je vous remercie.
Remarques finales
Nous
sommes donc rendus à l'étape des remarques finales. Je cède la parole à la
porte-parole du troisième groupe d'opposition. Mme la députée de Gaspé,
la parole est à vous.
Mme
Méganne Perry Mélançon
Mme Perry
Mélançon : Merci, M. le Président. Merci à tous les collègues de
l'Assemblée nationale pour votre belle participation, collaboration.
Alors, comme on le disait... C'est 20 secondes, hein, je pense?
Le Président (M. Allaire) : Pas
pour les remarques finales. Vous avez le temps, vous avez 20 minutes, oui.
Mme Perry
Mélançon : O.K. Donc, je vais quand même accélérer. Donc, comme on le
disait, ce projet de loi là, il est bénéfique pour, notamment,
l'attraction de la main-d'oeuvre, pour appuyer toutes les belles stratégies qui
se font chez nous pour attirer les gens et
puis de pouvoir continuer sur cette belle lancée économique. C'est vrai qu'à
Gaspé il y a des beaux projets, en ce moment, alors, pour attirer les
promoteurs, parce qu'on sait qu'en ce moment il y a des iniquités dans les
coûts, là, quand on se compare à d'autres régions, et que c'est à coût nul pour
l'État. Alors, je veux aussi remercier la
collaboration du ministère des Affaires municipales et de la ministre, qui ont
donné un coup de main, aussi, dans l'élaboration du projet de loi. Alors, bien évidemment, je suis en faveur de
l'adoption du principe et de l'adoption finale, finalement. Merci.
Le
Président (M. Allaire) : Merci à vous, Mme la députée de Gaspé.
Je cède la parole à la porte-parole de l'opposition officielle, la
députée d'Anjou—Louis-Riel.
Vous disposez également de 20 minutes, si vous le souhaitez.
Mme Lise Thériault
Mme Thériault : Je ne les prendrai pas, ne soyez
pas inquiet, M. le Président. Vous allez me permettre de vous féliciter, votre premier projet de loi d'intérêt
privé, quand même — vous
avez une bonne moyenne au bâton, cette semaine, vous allez en avoir quatre aujourd'hui — féliciter, évidemment, et remercier les gens de la
ville de Gaspé. M. le maire, c'est toujours un plaisir de vous
voir. J'ai apprécié particulièrement vos réponses par rapport à la protection
du patrimoine que vous avez, à Gaspé. Vous
avez une ville magnifique, donc on ne peut que vous souhaiter que vos projets
continuent de vous faire... de vous
démarquer parmi toutes les municipalités. Gaspé, c'est une belle ville, c'est
une ville historique. J'ai eu
l'occasion d'y aller à quelques reprises, je garde d'excellents souvenirs, même
en hiver, avec les bancs de neige qui dépassent la hauteur d'un humain
normal, je vais le dire comme ça.
Et évidemment je vais... je pense que c'est
important de voir ce que vous faites pour votre municipalité puis qu'il y aura certainement d'autres municipalités
de la Gaspésie qui vont vouloir se prévaloir, elles aussi, du projet que vous avez devant vous, d'autant plus que ça a déjà
donné des résultats positifs dans le passé. Donc, je pense qu'on a des
municipalités qui vont regarder avec
beaucoup d'attention ce qui se passe chez vous et que les députés de la
Gaspésie seront certainement sollicités, encore une fois, pour avoir
d'autres projets comme vous.
Donc, la ministre des Affaires municipales,
puisque vous relevez des Affaires municipales par rapport aux lois, devra certainement se pencher d'une manière
beaucoup plus globale pour les municipalités qui sont dévitalisées, qui ont
moins de population, qui ont un contexte qui
est tout à fait différent. Tout le monde sait que, pour amener des matériaux de
construction à Gaspé, les coûts sont
beaucoup plus élevés parce qu'il y a le transport qui est là, parce qu'il y a
les travailleurs, aussi, qui,
souvent, ne sont pas issus de la région. Ce n'est pas comme si on fait une
construction dans la région de Québec ou dans la région de Montréal, c'est
très, très différent comme contexte. Donc, moi, je pense qu'éventuellement il
va falloir que le gouvernement du
Québec, par la voix de la ministre des Affaires municipales, jette un coup d'oeil
beaucoup plus attentif, en tout cas
c'est un souhait de l'opposition officielle, pour qu'on puisse voir la chose
dans son ensemble, particulièrement dans les régions qui sont éloignées.
Donc, félicitations pour votre projet de loi
adopté. Et merci à notre collègue la députée de Gaspé d'avoir bien voulu porter ce projet de loi là. Merci à la
ministre des Affaires municipales de l'avoir autorisé, aussi, et à la ministre
du Développement économique régional d'être ici aujourd'hui. Merci.
• (12 h 20) •
Le
Président (M. Allaire) : Merci, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel. Je cède maintenant la parole à la
ministre. Vous disposez également de 20 minutes pour vos remarques
finales.
Mme Marie-Eve Proulx
Mme Proulx
(Côte-du-Sud) : Ah! c'est à mon tour de dire que je ne prendrai
certainement pas 20 minutes, parce que, d'abord, je pense que ça s'est fait rondement, cette adoption. Je remercie tout le monde, d'ailleurs, de votre collaboration pour
faciliter, je pense, de beaux projets dans la ville de Gaspé, Gaspé qui est, à
mon avis, un moteur de développement économique pour une région qui a besoin de
soutien, qui a besoin d'aide à la vitalisation.
Je trouve ça
intéressant de pouvoir permettre des mesures adaptées à la ville de Gaspé pour
pouvoir permettre la construction
résidentielle. Vous l'avez dit, M. le maire, c'est du taux d'occupation à
0 %, je pense que le besoin est clairement indiqué. Donc, ça nous
fait plaisir. Au nom de ma collègue Andrée Laforest, ministre des Affaires
municipales et de l'Habitation, c'est un plaisir de vous aider.
D'ailleurs,
je tiens à remercier les équipes du ministère des Affaires municipales et de
l'Habitation d'avoir travaillé avec
vous sur le projet, à votre convenance. Les équipes, qui sont professionnelles,
puis je pense que c'est important de le souligner aussi, veulent que les municipalités puissent se développer
avec des idées comme celles-là. Je pense aussi que c'est important de
dire que c'est important pour l'ensemble des communautés plus rurales de
pouvoir avoir des options différentes. Ces
méthodes-là permettent aussi d'éviter le mur-à-mur. Puis je pense qu'on a
besoin de ça, au Québec, davantage de respect des spécificités de chacune des
régions, des façons de se développer, individuelles, tout ça pour faire un
portrait collectif harmonieux, quand même, mais qu'on puisse respecter,
là, l'intérêt de chaque communauté.
Donc, merci à tout le monde, c'est un plaisir
d'accompagner des municipalités comme Gaspé.
Le
Président (M. Allaire) : Merci, Mme la ministre. Je dois
cependant un petit peu vous rappeler à l'ordre : il ne faut pas
oublier d'appeler nos collègues soit par le nom de circonscription ou par leur
titre. C'est correct, je sais que vous le savez. C'est un simple oubli, j'en
suis convaincu.
Mme la députée de Gaspé, vous disposez quand
même d'un autre 20 minutes, si vous le souhaitez, parce que c'est vous qui
êtes le porteur officiel du projet de loi. Donc, je vous cède la parole.
Mme Perry
Mélançon : Merci. Je vois qu'on a aussi la visite des gens de la ville
de Murdochville, donc je ne veux pas faire attendre tout ce beau monde là, puis
on est tellement... on a hâte que, ce projet de loi là, on puisse dire qu'il
est adopté.
Alors, bien, je pense que tout est dit pour moi,
mais j'ai été trop vite, tantôt, je voulais vous remercier pour ce beau projet de loi là qui est superimportant pour
la ville de Gaspé, on le sait. Puis on travaille ensemble, toujours, là, pour
améliorer le développement chez nous. Alors, c'est vraiment porteur, puis
effectivement ça servira de modèle. Je sais qu'il y en a d'autres qui regardent
ça, qui ont ça dans la mire. Là, je parlais à mon collègue des
Îles-de-la-Madeleine, aussi, à qui ça... qui portait de l'intérêt.
Alors, merci à tous, encore, pour votre collaboration. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci à vous. MM. Tardif, Côté et Fournier, merci de votre belle
collaboration, je vous souhaite un beau retour dans votre si beau coin de pays.
Alors, je vous remercie pour votre belle collaboration à tous ici, alentour de
cette commission.
La commission
suspend ses travaux quelques instants afin de permettre aux intéressés du
projet de loi n° 207 de prendre place. Merci.
(Fin de la séance à 12 h 23)