(Onze heures cinquante minutes)
Le Président (M. Ouellette) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte. Je demande à toutes les personnes dans
la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils
électroniques.
La commission
est réunie afin de procéder à l'étude du volet Loisir et Sport des crédits budgétaires du portefeuille Éducation
et Enseignement supérieur pour l'exercice financier 2018‑2019.
Une enveloppe de deux heures a été allouée pour l'étude de ces crédits.
Mme la secrétaire, il y a des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Bourgeois (Abitibi-Est) est remplacé par M. Busque
(Beauce-Sud); M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine), par M. Drolet
(Jean-Lesage); M. Hardy (Saint-François), par Mme Simard (Côte-de-Beaupré);
M. Ouellet (René-Lévesque), par M. Pagé (Labelle).
Développement du loisir
et du sport
Discussion générale
Le
Président (M. Ouellette) : Merci. Étant donné qu'une période de deux heures est prévue pour ce
volet, il n'y a pas de remarques
préliminaires. Et, comme vous le
voyez aujourd'hui, à cause des travaux de la Chambre, on est obligé
un peu de chambouler notre horaire. Donc, on
va commencer cette étude de crédits de deux heures, qu'on ne terminera pas, parce
qu'on va terminer à 13 heures, comme il est normalement prévu.
Et, pour les besoins de notre étude d'aujourd'hui,
il y aura, dans un premier temps, un bloc de 20 minutes de l'opposition officielle, un bloc de
20 minutes du gouvernement. On va aller à la seconde opposition pour son
seul bloc de crédits de
23 minutes. Et on viendra terminer jusqu'à 13 heures avec un petit
bloc pour le gouvernement pour couvrir la période qui restera s'il nous
reste du temps.
Ça fait que,
comme on est prêts à commencer, bienvenue, M. le ministre, bienvenue à toute
votre équipe, bienvenue aux collègues. Et nous commençons nos
crédits 2018‑2019. M. le député de Labelle, la parole est à vous.
M. Pagé :
Oui. Bonjour, M. le Président. Salutations à vous, salutations aux collègues,
salutations bien particulières au
ministre de l'Éducation, Sport et Loisir, que j'apprécie bien. Toujours
disponible. Et on l'apprécie beaucoup, malgré ses tâches nombreuses. Et l'ensemble des collègues, les gens aussi de
l'équipe du ministère, qui sont toujours présents, que j'ai côtoyés un
petit peu plus en 2013, lors de cette belle tournée du Québec pour écrire la
politique sport, loisir, activité physique.
Alors, des gens qu'on apprécie, qui sont dévoués. Merci d'être toujours au
rendez-vous. Et, tout comme moi, il y
en a qui ont les cheveux un peu plus gris, parce qu'effectivement, avec le
temps, on prend de l'âge un peu. Mais ce n'est pas grave, on continue à
tout faire pour se tenir en forme.
Parlant de la
mise en forme, la première question que j'ai pour vous, M. le ministre, je vous
la pose, mais elle ne vous concerne
pas directement. Mais elle est importante. On s'est parlé l'année dernière de
la dalle-parc. La raison pour laquelle je vous en ai parlé, c'est que, si, à
l'échangeur Turcot, on ne réussit pas à régler la dalle-parc, ça sera, je
dirais, déterminant quant à la suite des choses pour la mobilité durable
et, notamment, le transport actif. Et le transport actif, c'est un déterminant quant à la qualité de vie des
gens et la mise en forme des citoyens. J'en tiens pour compte une statistique
que l'on n'avait pas l'année dernière et qui prouve qu'il faut, comme ministre
responsable du Sport, du Loisir et de l'activité
physique, et sensible à cette importance de l'activité physique pour que la
population soit en forme et en santé... un rapport qui est sorti en Europe il y a quelques mois, qui dit :
Une vaste étude réalisée auprès de 263 450 travailleurs qui vont en vélo à tous les jours. Et vous savez les
résultats, M. le ministre? 45 % moins de risque de cancer. Et évidemment
ce sont des gens qui sont beaucoup plus en forme.
Alors, dans votre volonté de votre politique que
vous avez déposée l'année dernière et dans cette volonté gouvernementale qu'on nous dit qu'on veut faire bouger les Québécois,
parce que c'est ça qui était au coeur de la politique qu'on a déposée,
quelles sont les interventions qui ont été faites? Et êtes-vous en mesure de
nous dire : La dalle-parc, M. le député,
là, on en a parlé il y a un an, là, mais j'ai la confirmation, ça va se faire,
parce que c'est déterminant pour des dizaines de milliers de
travailleurs et travailleuses autour de la ville de Montréal.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le ministre.
M.
Proulx : Oui. Merci, M. le Président. D'abord, je vais saluer les collègues
également présents pour cette étude des
crédits, autant du côté ministériel que de l'opposition
officielle et de la deuxième opposition, vous-même, M. le Président,
et votre équipe; bien
sûr, les gens du ministère, de mon équipe, les gens qui nous accompagnent
aussi, qui sont des partenaires très appréciés et très chers à notre milieu et
à moi-même. Écoutez, je ne serai pas très long sur cette question parce
que nous en avons parlé l'an dernier, et je suis bien à l'aise d'en reparler
aujourd'hui.
D'abord, le collègue, l'an passé, à l'étude des
crédits, autant dans la première phase de mémoires que dans la deuxième, lorsque nous avions eu cette extension
lors d'une autre journée, m'avait posé la question, et je m'étais engagé
à en parler avec le ministre des Transports
de l'époque, ce que j'ai fait. C'est revenu dans les discussions que nous avons
eues avec lui, comme j'en ai avec d'autres collègues, pour parler d'activité
physique et de transport actif. Dans les faits, s'il y a eu des interventions, elles ont été, M. le Président, de la
façon dont je viens de l'exprimer, à quelques occasions, pour les collègues et avec moi et d'autres... Je
sais, et sans aller au-delà de ce que j'ai pu voir et lire, qu'il y aurait un
processus de consultations pour s'assurer de voir ce que les gens souhaitaient.
Dans le fond, on veut bien s'assurer que, si on va de l'avant avec un
tel projet, qu'on soit capables de bien comprendre les besoins.
Alors, je
vais me référer, M. le Président, à ce qui a été annoncé par mon collègue André
Fortin et la mairesse de Montréal, il
me semble, il y a quelques semaines ou très peu de semaines, à l'effet que ce
projet redeviendrait à l'étude dans
la mesure où il y aurait une consultation mise de l'avant. Alors, je pense que
ce sont de bonnes nouvelles pour les adeptes, bien sûr, de ces
transports actifs.
Également, ça
fait, je pense, état de notre volonté et de celle de la ville de Montréal de
prendre en compte ce secteur et les
déplacements dans ce secteur, parce qu'on en a régulièrement parlé, puis on en
a parlé ensemble, M. le Président. À
l'époque, ce n'était pas que pour les transports actifs, je pense aussi qu'il y
avait tout cet enjeu, si ma mémoire est bonne, de la reconfiguration des grands travaux autour de cet échangeur, où il
fallait s'assurer de ne pas enclaver des gens qui voulaient utiliser un
autre moyen de transport que l'automobile.
Le Président (M. Ouellette) : M. le
député de Labelle.
M. Pagé :
Bien, je suis en partie satisfait de la réponse, M. le Président, parce qu'il y
avait un «si» dans la réponse. Il est
vrai qu'il y a présentement des consultations, sauf qu'au terme des
consultations ce n'est pas de savoir : Est-ce qu'on va faire ou on ne fera pas la dalle-parc? C'est de
savoir : Comment on va la faire? Et, avec le dépôt cette semaine de la
mobilité durable, où le transport actif,
c'est un élément fondamental, c'est au coeur justement, entre autres, de cette
politique, il m'apparaîtrait beaucoup
plus intéressant, voire souhaitable, que le ministre nous dise
aujourd'hui : Notre gouvernement, là,
au terme des consultations, prend l'engagement, il y aura, effectivement, une
voie cyclable et piétonnière autour de Turcot, parce que c'est
absolument fondamental. Alors, est-ce que le gouvernement peut prendre cet
engagement?
M.
Proulx : Bien, M. le
Président, je ne pourrai pas prendre un engagement au nom d'un collègue qui,
actuellement, fait un travail en ce
sens, dans la mesure où... par contre, vous aurez compris... et je n'étais pas
à la conférence de presse, mais je
pense, sans me tromper, M. le Président, que le premier ministre avait été
favorable à ce projet lorsqu'il y a eu la conférence, que, lorsque le collègue
a pris cet engagement de faire cette consultation avec la mairesse de Montréal,
c'était dans le but d'arriver à des solutions.
Alors, le
«si», M. le Président, il est là pour une raison bien évidente, ce sera une
décision qui sera prise plus tard par
le gouvernement, j'imagine, en lien avec les différents acteurs et notamment
aussi pour respecter des coûts et, j'imagine, un calendrier de travaux
et toute une architecture autour de cette nouvelle construction que sera
l'échangeur.
Alors, je ne
me conserve pas une réserve, M. le Président, parce que je n'ai pas envie que
ça se fasse, je conserve cette réserve personnellement, parce que le
gouvernement, en lieu et en temps, sera en mesure de faire une annonce comme celle-là.
Mais je peux
vous dire, et je ne le dis pas parce que je suis ici, que ce projet, que je
connaissais peu, j'ai appris un peu à
le connaître après la question du collègue de Labelle l'an passé, et mes
collègues, ministre des Transports, vous le diront : de temps à autre, ça
m'arrive de leur poser la question. Alors, il y a maintenant un nouvel
intéressé dans la salle.
Le Président (M. Ouellette) : M. le
député de Labelle.
• (12 heures) •
M. Pagé :
Alors, je vous invite, de temps à autre, à continuer à cogner sur le clou afin
qu'on y arrive, parce que, pour les
gens qu'on veut mettre en forme, les gens à qui on demande de bouger, bien, le
transport actif, c'est évidemment fondamental.
Et, très amicalement,
vous vous souviendrez peut-être que j'ai posé une question, au salon bleu, à la
période des questions, en citant le
président de l'Assemblée nationale... chose qu'on fait très rarement, j'étais
même allé le voir avant pour me permettre de le citer, et qui, lui, croit que
c'est absolument fondamental et qu'il faut réaliser. Donc, vous avez un
appui de taille avec notre président de l'Assemblée nationale.
Maintenant,
je veux nous amener sur la politique qui a été déposée l'année dernière. Mon collègue
bien connu par tout le monde, le député d'Abitibi-Ouest, j'allais le nommer par son nom, mais le député d'Abitibi-Ouest, notre doyen de l'Assemblée nationale, avait toujours, comme politique :
Quand on dépose une politique,
s'il n'y a pas de plan d'action, c'est
bon pour les tablettes. Et c'est la raison pour laquelle, quand il avait déposé
une politique sur la souveraineté alimentaire, il avait
exigé, exigé d'avoir des crédits et d'avoir un plan d'action avec sa politique
sur la souveraineté alimentaire.
Et là,
l'année dernière, on a déposé une politique. On attend toujours impatiemment qu'il y
ait un plan d'action très concret. Il y a bien eu quelques actions à
l'intérieur de la politique, mais bien peu. Quand la ministre, sa collègue responsable de la santé et services sociaux a
déposé sa politique au mois d'octobre... oui, 2016, elle avait
dit : À l'intérieur d'un an, je vais déposer ma politique. Ça a
pris 16 mois, mais elle en a déposé une avec un plan d'action, avec des échéanciers. Là, quant à
la politique sur le sport, loisirs, activité physique, je n'ai
toujours pas ce plan d'action avec des mesures concrètes et avec des engagements
concrets. On a bien entendu parler de millions ici et là, là, mais le plan d'action, on ne le voit toujours pas.
À quel moment allons-nous voir ce plan d'action?
Le Président (M.
Ouellette) : M. le ministre.
M. Proulx :
Oui, merci, M. le Président. D'abord, moi, je dois dire que je suis très fier
de cette politique, puis je
l'ai dit l'an passé puis je vais le répéter : Je n'ai pas fait ça seul.
D'abord, il y a tout un secteur, une administration et des acteurs
sur le terrain qui y ont contribué, mais il y a aussi les parlementaires qui l'ont fait à différents niveaux et dans les années passées,
tous partis confondus, M. le Président, c'est important de le dire.
Maintenant,
si le collègue attend un plan
d'action pour la mise en oeuvre de la politique, moi, je l'inviterais plutôt à regarder ce qu'il se fait autour de la politique,
parce que 75 %
à peu près des mesures qui étaient à l'intérieur, dès une première année, sont complétées ou réalisées.
Alors, dans les faits, je n'ai pas passé beaucoup de temps avec les collègues
du ministère à se demander comment on ferait pour réaliser les choses : on
a plusieurs mesures qui sont actuellement réalisées, certaines en cours de
réalisation, et il y a de très, très beaux succès jusqu'à maintenant.
Et,
pour chacune des orientations qu'il y avait dans la politique, il y a des
mesures concrètes qui avaient été mises de l'avant et qui sont
aujourd'hui réalisées ou en voie de réalisation.
D'ailleurs,
j'ai fait le point à plusieurs occasions dans la dernière année, et, au moment
de l'anniversaire du dépôt de la
politique, au début avril si ma mémoire est bonne, là, il y a deux semaines,
trois semaines... bon, voilà... et je n'ai aucune mesure qui n'ait pas débuté. Alors, il n'y a pas d'activité en
attente au sein de la politique. Il y a des choses qui vont continuer à se déployer dans le temps, mais,
tant et aussi longtemps que nous avions la capacité financière de réaliser
les mesures, nous l'avons fait.
Et
ça, c'est important de l'ajouter également, M. le Président, la politique
était, oui, ambitieuse, il y avait plusieurs mesures, il y avait des mesures très importantes et structurantes, mais
on avait aussi la capacité financière d'aller de l'avant. Et ça aussi,
c'est un autre défi.
Alors,
chacun son chemin, comme on dit. On peut utiliser la politique, ensuite,
attendre le plan d'action et se dire : Comment on va mettre en
oeuvre? Nous, on avait la politique, les budgets, alors on a fait des
réalisations.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Labelle.
M.
Pagé : Là, est-ce que je comprends qu'il n'y aura jamais de
dépôt de plan d'action sur la totalité des actions qui pourraient être
posées afin d'atteindre les objectifs de la politique? Il n'y aura jamais de
dépôt de plan d'action?
Le Président (M.
Ouellette) : M. le ministre.
M. Proulx :
Cette politique, M. le Président, émane, oui, d'une volonté qui a été exprimée
par le ministère et par des élus à
l'époque, mais elle s'inscrit aussi dans cette grande politique sur les saines
habitudes de vie de notre collègue. Alors,
elle est une politique qui s'inscrit dans le cadre d'une grande politique
gouvernementale, et, dans ce contexte-là, je n'ai pas, je pense, M. le
Président, l'obligation de déposer, pour la mettre en oeuvre, un ou des grands
plans d'action.
Par
contre, je veux m'assurer dans le temps qu'on puisse mesurer les effets et les
impacts de cette politique. Et ça, c'est important de le faire. Puis ça
devrait être vrai, d'ailleurs, pour toutes les actions gouvernementales qu'on
met de l'avant. Et, dans ce contexte-là,
regardez ce qu'on a fait dans le milieu... autant sur la promotion que sur
l'accessibilité des plateaux ou des services. Très honnêtement, la politique et
la façon dont elle a été construite
et, surtout, la livraison de la
politique avec ses objectifs, orientations et des mesures concrètes, à mon
avis, fait presque office de plan d'action.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Labelle.
M.
Pagé : Vous me voyez
vraiment surpris, M. le Président. Fait presque office de plan d'action... Je vais
vous dire que, ce matin, là, je vis
une grande déception, parce que, quand j'ai fait la tournée du Québec,
des 17 régions du Québec, quand j'ai participé à toutes ces rencontres où
on a rencontré plusieurs centaines de personnes et, de près ou de loin,
c'est à peu près 2 000 qui ont finalement
collaboré à l'ensemble du travail pour nous amener à cette tournée et les
quelques... quoi? 500, 600 mémoires,
600, 700, je ne sais pas combien de mémoires que nous avons reçus, il y avait
des tonnes de propositions d'actions.
Avec le coprésident, qui était Gaëtan Boucher, l'ancien président de la
Fédération des cégeps du Québec, on s'échangeait, à toutes les semaines,
ces actions, et on en avait, au final, pour 27 pages d'actions.
Je
me suis bien retrouvé dans la politique, parce qu'effectivement la politique qui a été écrite, c'est la politique
qu'on avait en 2013, sauf que nous
étions en train d'élaborer tout le budget autour d'une foule d'actions. Et,
aujourd'hui, j'entends que :
Bien, je ne suis pas sûr que c'est nécessaire d'aller plus loin que ce qu'il va
se faire au fur et à mesure. Bien amicalement,
s'il n'y a pas des actions concrètes avec des budgets, bien, vous allez avoir
beaucoup de difficultés à atteindre vos objectifs, là, bien amicalement,
là. Mais là je sens que vous voulez réagir, je vous écoute.
M. Proulx :
J'apprécie. M. le Président, je répète au collègue ce que j'ai dit là. Il y a
des voix différentes qui peuvent s'exprimer,
et le collègue dit le plan qui était le sien — alors, je présume — aurait été que ce soit une politique avec des grands objectifs et viennent ensuite des
mesures dans un plan d'action, ce que nous avons fait en même temps ou déposé de façon... en concomitance, mais des documents
différents, là, pour l'illustrer. Ce que nous avons fait, M. le
Président, c'est travailler différemment.
Alors,
on a déposé la politique dans laquelle il y avait, par exemple, 44, si ma
mémoire est bonne, mesures très concrètes
avec du financement attaché pour pouvoir travailler et qui sont actuellement
déployées ou en voie de l'être pour 25 %
seulement, aucune n'ont pas été débutées. Et on va, par une grande enquête
comme on doit le faire dans quelques années,
faire le constat, puis on va faire le travail pour s'assurer de l'impact de
l'ensemble de ces mesures. Mais le plan, qu'il appelle de tout son coeur, le plan d'action qu'il souhaite, M. le
Président, il se retrouve à l'intérieur de la politique, dans la mesure où l'ordre de marche, il est inscrit,
les mesures concrètes, elles sont déployées. Les actions auxquelles il fait
référence, elles ont été choisies et
déterminées, et, respectueusement dit, elles diffèrent quand même un peu de la
politique de 2013, notamment en ce
qui touche les loisirs. Mais la réalité, c'est la suivante, M. le
Président : vous avez, dans cette politique
qui a été lancée l'an dernier, il y a presque une année, des objectifs,
orientations, mesures concrètes, des actions financées et, aujourd'hui, plutôt que de se faire sur trois ans, je suis
capable d'être devant vous puis de vous dire qu'en une année on a
presque complété le déploiement. Je trouve ça assez fantastique.
Le Président (M. Ouellette) :
...minutes, M. le député de Labelle.
M. Pagé :
Je vais vous dire, je trouve ça assez fantastique, parce que, quand on écoute
le ministre, c'est comme si tout ça
était très clair. Mais, quand je pose aux gens la question sur le
64 millions annoncé l'année dernière, qu'est-ce qu'il s'est passé depuis
un an puis qu'est-ce qu'il s'en vient dans les prochains mois, les prochaines
années? La plupart me disent :
Bien, on ne le sait pas, on attend. Il paraît qu'il y a des bonnes nouvelles
qui s'en viennent. Alors, aujourd'hui, là, je vous offre l'occasion de dire : Le 64 millions, voici ce
qui s'est fait dans la dernière année et voici le déploiement sur les prochaines années. Voici les actions qui vont
être prises. Et où retrouve-t-on cela? Désolé, là, on a beaucoup de difficultés
à retrouver la ventilation de tout ça, là.
Le Président (M. Ouellette) : M. le
ministre.
M. Proulx : Oui, bien, écoutez, là,
sur la validation en tant que telle, là, je peux vous dire ce qui a été fait. D'abord, au niveau des infrastructures sportives
et récréatives, je ne pense pas avoir besoin de m'étendre très longtemps,
M. le Président, sur le fait que nous avons
livré sur les mesures en budget et les mesures, par exemple, qui touchaient les
écoles et les centres de la petite enfance,
nous avons livré. Sur les mesures associées au plan d'action, là, de ce que
j'ai dit, là, par rapport aux mesures
que je mets de l'avant... j'essaie de vous en trouver, voilà, j'en ai
quelques-unes devant moi, merci beaucoup, merci.
Alors, j'ai
parlé des infrastructures, je vais parler également de ce que nous avions dit
sur le fréon. Sur le fond, aux
petites collectivités, il y avait des sommes qui avaient été budgétées, c'est
dedans; les mesures qui touchaient une école, un gymnase, c'est là...
• (12 h 10) •
Le Président (M. Ouellette) : M. le
ministre, ne bougez pas. M. le député de Labelle.
M. Pagé :
Bien, c'est juste parce qu'on n'a pas beaucoup de temps, je vous ai demandé la
ventilation du 64 millions. On
le sait, que des infrastructures, c'est complètement quelque chose à part, on
le sait, que les arénas, c'est complètement quelque chose à part. Alors,
peut-on rester sur le 64 millions, parce que c'est là où on n'a pas
d'explication?
Le Président (M. Ouellette) : M. le
ministre.
M. Proulx : Oui. J'essaie juste de retracer le
64 millions dont il est question. Mais, si j'enlève les infrastructures,
peut-être que ça pourra répondre, en partie,
aux questions du collègue. Mais faire bouger les jeunes 60 minutes par
jour, c'est fait. C'est déployé. Les
mesures dans les CPE, c'est fait. Le plan de lutte à l'intimidation, il y avait
des sommes, c'est fait. La
participation, l'inclusion économique et participation sociale, le soutien à
l'activité physique en entreprise, ça va venir. Il y avait des sommes
dans le budget cette année qui sont annoncées.
Alors, je
veux juste bien comprendre la question du collègue, mais, si je lui dis que
75 % des mesures sur 100 qui
étaient dans le cadre de la politique sont aujourd'hui déployées et financées,
je pense que ça répond. J'ai Secondaire en spectacle, qui était dans les mesures de cette année, qui s'y
retrouve. Alors, je peux faire la liste, là. Il y en a 44. J'ai un code
couleur. Je peux les prendre une par une, M. le Président.
Le Président (M. Ouellette) : ...M.
le député de Labelle.
M. Pagé :
Oui. Alors, M. le Président, vous comprendrez, Secondaire en spectacle, ça
existe depuis 20 ans ou 30 ans,
je ne sais pas ça fait combien d'années. Alors, ce n'est pas une mesure
nouvelle, là. 64 millions, on s'attendait à de nouvelles mesures et
de l'argent neuf. Et c'est ça qu'on n'entend pas. C'est ça. C'est ça qu'on ne
voit pas. Une mesure-phare, par contre, qui
était extrêmement importante, c'était le 60 minutes d'activité physique à
l'école au primaire minimalement.
Nous, on souhaiterait jusqu'au cégep, là. Mais vous l'avez annoncé au primaire.
Au moment où on se parle, un an après
le dépôt de la politique, combien d'écoles, sur les 2 000 quelques
primaires au Québec, ont maintenant un plan de match et font du
60 minutes d'activité physique à l'école?
M. Proulx : On avait un plan pour au maximum 450 écoles
pour cette année. On est à 416 écoles
qui le font, et plusieurs autres en discussion pour pouvoir l'intégrer soit
dans l'année ou à partir de l'an prochain.
M. Pagé :
Alors, l'objectif pour atteindre le 100 % des écoles, c'est d'ici combien
de temps?
M. Proulx : Bien, tout ça dépendra des crédits qu'on pourra obtenir pour la mettre
de l'avant. Mais moi, je milite pour qu'on soit capable d'atteindre
l'ensemble des écoles primaires le plus rapidement possible. En même temps, ça nécessite des investissements qui sont extrêmement
importants. Et on travaille pour y arriver. Mais ça va prendre quelques années, c'est certain. C'est notamment en raison
de la disponibilité des crédits et également en raison de l'implantation
d'un programme comme celui-là, qui, en passant, est un succès très, très, très
important, pour en avoir visité, avoir rencontré
les enseignants qui le font et ceux et celles qui ont eu l'occasion de voir
Force 4 se déployer dans leur école.
Le Président
(M. Ouellette) : M. le député de Vimont.
M.
Rousselle : ...M. le Président. Premièrement, je voudrais
saluer le député de Jean-Talon, parce qu'il est député de Jean-Talon avant, et le ministre de
l'Éducation, et du Loisir et du Sport, ministre aussi de la Famille, puis toute
son équipe, mes collègues de
l'opposition officielle, de la deuxième opposition. Et, bien, c'est sûr que je
ne voudrais pas oublier mes collègues du côté gouvernemental.
Écoutez,
la santé, c'est important, je veux dire, je pense qu'il faut se rappeler que,
quand on avait... On pense à nos
grands-pères puis arrières-grands-pères qui travaillaient sur les terres, qui
travaillaient fort. De l'exercice, ils en faisaient vraiment souvent. Donc, c'était un temps, vous
allez dire, passé. Oui, c'est certain. Mais, dans ce temps-là, je peux dire
qu'ils faisaient vraiment de l'exercice.
Juste l'organisation
de la santé, en 2008, rappelait que 1,9 % de personnes, donc plus de
100 000 personnes, Européens,
étaient... Et, nous, justement, le problème, c'était la mort à cause... Les
conséquences, c'était l'inaction physique.
Donc,
on sait tous que l'inaction physique touche vraiment la santé. Mais pas juste
la santé physique, mais la santé mentale aussi. Je pense que c'est
quasiment une course à relais qu'on fait. J'ai vu d'ailleurs... puis j'en
félicite mon collègue de Labelle, d'avoir
justement fait des consultations en 2013. Mais il y a aussi la responsabilité
aussi des parents, la responsabilité
des écoles. Mais c'est la responsabilité de tout le monde, de penser justement
à l'exercice. Moi, je sais bien, personnellement, j'en fais, mais j'en fais
pourquoi, à cause de quoi? Bien, j'en fais à cause que mon père était un
sportif. Donc, j'ai gagné justement son
amour pour le sport. Et j'ai fait la même chose avec mon enfant. Et maintenant
je fais même du ski avec mes petits-enfants,
justement, dans les Laurentides. Donc, c'est, je pense, c'est vraiment un bel
héritage à donner à ses enfants, c'est de faire bouger.
Et
on sait que, pendant ce temps-là, c'est sûr que c'est mon côté ancien policier
qui ressort, mais, pendant qu'ils jouent,
pendant qu'ils sont au parc, bien, ils ne sont pas ailleurs justement. Puis je
pense que ça déborde au niveau de... Ça va plus loin que le côté de la
santé.
Même,
je vous dirais, je connais même des gens
proches, mon épouse est du milieu de la santé, et on connaît des gens proches, justement, que, depuis qu'ils
font de l'exercice, bien, il y a même des médicaments qu'ils ont arrêté de se
servir. Donc, il y en a qui sont moins
diabétiques, tu sais, le diabétique a baissé, le cholestérol. En tout cas,
je peux vous dire, tous les problèmes de santé qu'on peut connaître,
bien, ça rentre là-dedans.
Mais, comme d'ailleurs
le mot du ministre le disait dans la politique On bouge!, et c'est là que je
vais, l'importance de la politique,
bien... va jouer dehors. Effectivement, avant, dans les ruelles ou... moi, je me
rappelle, dans mon jeune temps, écoutez,
qui pensait rentrer en dedans? Je veux dire, on était toujours
à l'extérieur, à jouer au ballon, à jouer au soccer, à jouer au hockey, et tout. Aujourd'hui, malheureusement, il arrive le temps de l'Internet, des jeux
vidéo, tout ça vient faire que, des fois, les gens, les jeunes surtout,
mais les gens, la famille aussi participe là-dedans.
Donc,
je vous dirais, je pense que la politique va venir aider justement à mettre peut-être
plus conscients aussi, pas juste les
enfants, mais les parents, parce que, je
pense, ça commence là. Oui, on parle toujours
du gouvernement, mais, quelque
part, la responsabilité part de la maison. Et, comme je vous disais tantôt, bien, moi, j'ai eu
la chance, justement, d'avoir
ces gens-là qui m'ont montré justement le droit chemin au niveau du sport.
C'est
pour ça que le Québec a tout intérêt, justement, à favoriser... parce que... à favoriser, justement...
à avoir une population
plus en santé. Mais aussi ça amène aussi des diminutions de tout au niveau de la santé aussi. Parce que
quelqu'un qui est en santé va se retrouver moins souvent à aller voir le médecin.
C'est comme dire, à un moment donné,
je me rappelle : Mange une pomme par jour, tu vas t'éloigner du médecin.
Bien, je vous dirais que c'est à peu près la même
chose au niveau du sport. Fais de l'exercice sur une base régulière,
et puis, automatiquement, bien, tu vas régler bien des problèmes de
santé.
Je reviens au niveau
des consultations que mon collègue de Labelle a faites en 2013. Écoutez, je
réalise que, vraiment, c'était une consultation très large, de beaucoup d'organisations, beaucoup de personnes, de beaucoup de mémoires,
qui, justement... on peut avoir, justement, une idée globale,
une idée vraiment large au
niveau de l'exercice, au niveau de l'activité physique. Mais l'activité physique, comme je
vous le dis, on parle des jeunes, mais il
faut parler aussi des personnes âgées. Et puis là c'est sûr
que j'ai des cheveux gris, comme certains ici, mais, je vous dirais, j'ai la
chance d'avoir encore mes parents, et, je
vous dirais, même dans les résidences de personnes âgées, justement,
ils font de l'activité. Donc, on le voit, toute l'importance de l'activité
physique.
L'orientation de la politique, c'est pour les 10 prochaines années, donc c'est
un bon bilan. Je suis content de voir ça. Ça amène aussi des... puis, comme je
vous le disais tantôt, une course à relais. Mais je le vois aussi, que c'est,
comme, même pas politisé entre nous, parce que,
même avec Le Grand Défi... d'ailleurs, j'ai deux collègues ici qui participent au Grand Défi Pierre-Lavoie, bien, c'est des...
non, mais c'est des belles exemples. C'est des belles exemples de... au niveau de la population.
Une voix : Huitième participation.
M.
Rousselle : Huitième
participation. Bien, félicitations! Mais c'est ça. Mais c'est ça.
Non, mais c'est des belles exemples à
démontrer, effectivement. Et, je
pense, c'est là que devient notre
responsabilité de démontrer aux jeunes : bien, c'est bien de faire de l'exercice. Moi, je peux vous dire qu'à chaque fin de semaine je
fais du ski avec mes petits-enfants, bien,
ils attendent juste ce moment-là. Remarquez bien, ils sont vraiment meilleurs
que moi, mais ça, je ne pense pas que le côté faire du bon ski, c'est
important. L'important, c'est d'être à l'extérieur puis de participer.
Je vous
disais, au niveau... je vous parle toujours du bien-être physique, mais la
portée de la politique, c'est pour tout,
puis c'est... comment je vous dirais ça... c'est de garder les gens qui en font
d'une manière... de garder... de donner l'habitude aux gens d'en faire d'une manière régulière. C'est bien beau
dire... puis ça, j'ai été tellement dans des gyms dans ma vie, on sait bien que, quand qu'arrive la
période d'été, «my god», il y a beaucoup de monde qui arrivent au... ils arrivent s'entraîner, mais, bien souvent, ça
ne reste pas longtemps. Ça reste un mois, ça reste deux mois, puis
malheureusement, bien, la volonté skippe.
Je pense que plus qu'on va en parler, plus qu'on va avoir, comme, une politique
comme ça, je pense, ça va pouvoir rentrer dans la tête des gens à un
moment donné.
Donc, moi, je
vous dirais, la politique,
actuellement, il faudrait... je pourrais peut-être
demander au ministre, je le sais,
qu'il en a parlé tout à l'heure où elle est rendue, je le sais, d'ailleurs
elle est déjà rentrée dans les écoles, elle est déjà rentrée
un peu partout. Mais j'aimerais ça savoir si déjà il sent un petit peu les retombées ou c'est trop tôt pour savoir de ces retombées-là.
• (12 h 20) •
Le Président (M. Ouellette) : M. le
ministre.
M. Proulx : Merci, M. le Président,
merci, mon collègue, pour ces questions. Mais d'abord, deux choses : la première, c'est que c'est une politique
qui, effectivement, a un horizon de 10 ans pour qu'on puisse y voir
les résultats escomptés, ou, en tout cas, avoir atteint l'augmentation
du nombre de participations à une vie active que nous avons aujourd'hui, autant chez les adultes que chez les jeunes. Mais il n'en demeure pas
moins que l'ensemble des mesures qui sont à l'intérieur, ce qui est,
pour reprendre les termes du collègue... ce que je disais au collègue tout à
l'heure, dans le feuillet ici, là, j'aurais
pu écrire «plan d'action» sur le dessus, j'aurais peut-être
satisfait mon collègue de Labelle, là, mais...
parce que, dans le fond, elles sont là, les mesures
inscrites dans la politique. Mais une chose est certaine, c'est que
les objectifs à long terme, là... C'est quoi?
D'abord, le
collègue l'a déjà dit puis il l'a plaidé à plusieurs
occasions dans les échanges que nous avons depuis que j'ai cette responsabilité, et vous l'avez
fait également, M. le
Président, avec l'ensemble des élus,
c'est d'augmenter la proportion des
gens actifs dans notre société pour
les effets bénéfiques que cela comporte, que je ne pense pas avoir besoin
de répéter très longtemps, tant au niveau du
mode de vie, de l'hygiène de vie que pour la prévention et surtout les impacts
à long terme sur une vie longue et en santé pour chacun, ce qui habituellement
amène aussi moins de pression sur les différents services curatifs, comme les
services de santé ou de services sociaux.
Et, dans ce contexte, l'objectif, c'est de faire
bouger davantage 10 % de la population adulte, mais 20 % des jeunes âgés de six à 17 ans. Et le
64 millions dont on discutait tout à l'heure, M. le Président, qui, dans
le fond, correspond à l'ensemble des
mesures que vous retrouvez dans la politique sur trois ans — alors, je pourrais faire le détail, mais
c'est ce que ça représente — bien, dans le fond, c'est pour faire en
sorte qu'on puisse, oui, faire bouger davantage les jeunes, mais il y a
aussi des mesures pour les gens plus âgés, il y en a également pour les
adultes.
Dans le
dernier budget que nous avons déposé, M. le Président, il y a des sommes qui
sont présentes pour mettre en place
des incitatifs et/ou programmes, bien, de notre côté, un programme pour faire
en sorte de faire bouger davantage les gens en entreprise, alors, pour que les
employeurs aient le goût, des incitatifs, pour être capables de rendre
leur milieu de travail encore plus propice à
l'activité physique, ce qui est une demande, je dirais, même de la génération
qui me suit, mais qui devrait concerner tout le monde. Alors, c'est dans
ce contexte-là que la politique a été mise de l'avant.
Je dirais que moi, j'accorde une importance
particulière à nos jeunes et aux très jeunes. On en a parlé tout à l'heure dans un échange, je pense qu'on construit,
dans les premières années de sa vie et notamment à l'école, certains
comportements qui nous suivent toute la vie durant. Et c'est pour cette raison
qu'on met beaucoup d'emphase. Et, pour moi,
c'était important de réaliser rapidement cette mesure à l'égard de bouger à
l'école 60 minutes, ce qui veut dire ne
pas se restreindre aux cours d'éducation physique, qui, eux, sont pris dans le
programme et dans le curriculum, parce que c'est serré puis on ne peut
pas jouer avec ça comme on veut. Mais on peut, à l'intérieur d'une journée à
l'école, M. le Président, bouger 60 minutes si on a une organisation à
l'intérieur de l'école qui le fait. Et, pour moi, ça, c'est extrêmement
important.
L'autre chose
dont je pourrais parler à l'égard de la politique, c'est qu'il y a des mesures
pour nous permettre de participer à
une vie plus active, c'est-à-dire de vouloir bouger individuellement. Il y a
des mesures pour continuer de soutenir des
grandes organisations ou fédérations qui encadrent soit nos sports collectifs
ou individuels au Québec, mais aussi nos grandes organisations comme les Jeux du Québec. Il y a des mesures pour
briser l'isolement et continuer de soutenir des personnes aînées ou âgées qui voudraient participer à des activités, et
notamment des activités de loisir, parce qu'il y a les loisirs actifs, il y a des loisirs un peu moins
actifs, je vais vous dire, je vais vous donner un exemple, de jouer à certains
jeux de société, mais il n'en demeure pas
moins que, si on part de chez soi pour se rendre à l'endroit où on va aller
jouer avec des amis ou des personnes, on est en activité et on n'est pas
à la maison, isolé.
Alors, il y a
différentes mesures à cet égard-là. Il y a des mesures importantes aussi pour,
je dirais, reconnecter avec notre
milieu, notre nature, notre territoire, M. le Président, pour s'assurer qu'on
soit capables de développer l'intérêt ou
de poursuivre l'intérêt des gens, par exemple, pour la marche et les sentiers.
Et il y a, bien sûr, toutes ces mesures,
là, qui veulent faire en sorte qu'on puisse travailler sur la promotion et sur l'information, et il y a des enjeux scientifiques, il y a des avancées scientifiques. Alors, autant
que ce soit de la recherche, que ce soient des activités encadrées, que ce
soient des initiatives
pour permettre à des gens de bouger, l'État a un rôle à jouer, M. le Président, et, par cette politique, il le joue. Et je pense qu'on sera
capable... et je suis convaincu qu'on sera capable d'améliorer le bilan actif
des Québécois.
Le Président (M. Ouellette) : M. le
député de Vimont.
M.
Rousselle : Oui.
Merci. Écoutez, je voulais juste, effectivement, continuer sur
les propos du ministre. Quand je regarde les enfants de six à
11 ans, selon les études, ce sont quatre sur 10 qui ne sont pas assez
actifs. Donc, quand on parle justement
que les jeunes en bas âge, c'est là qu'ils gagnent justement
les habitudes de saine vie, donc des habitudes d'exercice, je trouve ça catastrophique là-dessus, c'est pour ça que
je suis content de voir qu'on ait une politique dans ce
sens. Mais, encore une fois, quatre adultes sur 10 ne bougent pas. Donc, quand
on parlait tantôt, quand j'en parlais, d'exemples, bien, je pense que l'exemple, il
faut qu'elle parte aussi de là. Donc, je
pense que c'est bien dit. Puis, d'ailleurs, je suis très content que cette politique justement devienne une réalité, parce que
plus qu'on va en parler, mieux que c'est. Peut-être je pourrais laisser
la parole à ma collègue.
Le Président (M. Ouellette) : Mme la
députée de Côte-de-Beaupré.
Mme Simard : Si vous le voulez.
Alors, je vais en profiter pour saluer d'abord le ministre de même que ses accompagnateurs, mes collègues, évidemment, qui
participent à cette étude des crédits, et vous-même, M. le Président.
Alors, comme
femme ayant toujours reconnu l'importance de la pratique de l'activité physique
et la promotion des saines habitudes
de vie, je suis heureuse de prendre la parole aujourd'hui sur un sujet
extrêmement important, soit la place des femmes, donc des jeunes filles
dans l'activité physique, donc dans la pratique du sport.
Parmi mes meilleurs souvenirs, personnellement,
du primaire ou du secondaire, il y a la pratique de l'activité physique, et
j'ai eu le privilège d'avoir des parents qui ont été très présents, d'abord
très actifs, donc des modèles de pratique
d'activité physique, et qui ont su me transmettre ce désir et ce goût de bouger
très tôt donc, dans mon enfance, que ce soit par la pratique d'activités
familiales : faire du ski de fond, aller nager, etc. D'ailleurs, mon père
a été mon entraîneur de natation pendant
quelques années. J'ai fait de la natation de compétition pendant 10 ans,
et donc j'avais, à la maison, des gens qui étaient très près, donc, des
saines habitudes de vie et du désir de bouger.
Ça m'amène à dire qu'aujourd'hui on doit
retrouver la même façon d'être et la même façon de... mais, malheureusement, ce n'est pas dans tous les foyers
du Québec que l'on peut avoir ce genre de situation, où les parents nous
inculquent ces valeurs et ce désir de bouger.
Et un bel exemple,
là, d'organismes ou encore d'initiatives qui sont prises chez moi pour inciter
les jeunes à bouger, leur faire découvrir l'activité physique, c'est La
Virée Nordique de Charlevoix. D'ailleurs, le gouvernement du Québec est partenaire de La Virée Nordique, elle a
lieu en février, à chaque année, depuis quelques années. Donc, je suis marraine d'honneur de cette activité, qui se
déroule au Mont-Grand-Fonds dans Charlevoix, et qui consiste en un triathlon,
donc, nordique, l'objectif étant évidemment
de faire bouger les jeunes, de les initier à la pratique d'une activité, seuls
ou en groupes : on parle de
raquettes, on parle de skis de fond et on parle de patins. Ça se déroule durant
une journée où les jeunes s'amusent.
Pour plusieurs, c'est la première fois qu'ils relèvent un défi sportif et donc
qui se mettent devant une situation où
ils doivent se surpasser. À la fin de la journée, on voit beaucoup de gens avec
les joues rouges, des jeunes satisfaits, des jeunes qui sont fiers de recevoir leurs médailles et qui,
certainement pour plusieurs, continueront à pratiquer une activité, donc,
de ce type dans le futur, je l'espère.
Maintenant,
on parle des femmes, donc, dans la pratique du sport. Et, lorsqu'on regarde les
statistiques, eh bien, ces
statistiques-là, elles sont à la fois malheureuses et alarmantes, selon moi,
puisque, selon un rapport sur le comportement de santé des jeunes publié en 2015 par Statistique Canada, alors, il y a
environ 22 % seulement des filles de sixième année qui font au
moins 60 minutes d'activité physique par jour, contrairement à 31 %
des gars.
Et ce n'est
pas beaucoup, quand même, ce pourcentage, lorsqu'on parle de 60 minutes
par jour, il faut encore avoir le
temps. Je vous dirais que ce n'est pas seulement lorsqu'on arrive au secondaire
qu'on a tendance à perdre cette pratique. Moi, personnellement, depuis que je suis élue, je fais moins d'activité
physique. Mais il faut toujours garder à l'esprit justement ce que ça
nous permet. Tout à l'heure, mon collègue mentionnait que faire de l'activité
physique peut permettre d'avoir une meilleure santé, donc d'éviter de prendre
des médicaments ou autres.
• (12 h 30) •
Somme toute,
en quatrième année du secondaire, on s'aperçoit qu'il reste seulement 10 %
des jeunes filles, donc, qui pratiquent encore l'activité physique, et
il y a... contrairement à 22 %, donc, des jeunes hommes.
Plusieurs facteurs viennent expliquer évidemment
les raisons pour lesquelles les femmes pratiquent moins l'activité physique, ou les jeunes filles. On les dit moins
compétitives. On dit qu'elles ont besoin de socialiser davantage. On dit aussi que, de façon générale, elles sont
moins actives. Certains diront que c'est parce qu'à l'école il y a des sports
qui sont traditionnels, donc des sports
d'équipe comme le basketball ou encore le volleyball, et ça intéresse moins les
jeunes filles. Mais, dans l'ensemble,
il y a certainement plusieurs opportunités de bouger, il faut d'abord être
sensibilisé à le faire et il faut que la politique, finalement, bouger
au Québec ensemble, le fasse également à sa manière.
Et, lorsqu'on
regarde dans la politique, on voit qu'il n'y a pas seulement, au niveau de la
pratique, en soi, du sport... qu'il y
a une différence, donc, une sous-représentation des femmes dans le sport. Il y
a également, lors de la présence au sein
de comités... on dit que 18 % des postes de présidence et de
vice-présidence, contrairement à 25 % des postes décisionnels rémunérés, sont occupés par des femmes. On dit que
la valorisation médiatique souligne seulement 3 %, donc, de l'espace
médiatique qui est consacré aux femmes.
Donc, 3 % de leur performance ou de leur reconnaissance est dans les
médias. C'est extrêmement peu, faible
comme pourcentage. On parle également, au niveau de la reconnaissance, il y a
seulement 15 %
des femmes, soit 63 femmes sur 420 athlètes et fondateurs, admis au Temple de
la renommée des sports du Canada, qui ont été honorées.
Alors,
on voit vraiment une nette différence, et je pense également que, si on mettait
davantage les exploits sportifs, là,
des femmes, et ils étaient mis de l'avant, bien, on pourrait inciter, donc, les
jeunes filles à pratiquer l'activité physique.
Maintenant, il y a
d'autres possibilités également pour le faire. Lorsqu'on parle des jeunes
filles également et qu'on dit qu'elles sont
moins actives ou moins présentes dans les sports au secondaire, on souligne
que, majoritairement, les entraîneurs sont de sexe masculin. Donc, souvent, ils
ont tendance à prendre leur propre expérience, celle qui varie, donc,
des jeunes filles.
Alors,
il faut se poser la question, il faut vraiment se pencher sur la problématique,
parce que c'en est une. On veut que les femmes, au Québec, bougent autant que
les hommes, bien évidemment. On veut que les femmes soient en santé, elles
doivent l'être aussi.
Et, M. le Président,
pouvez-vous me dire combien il me reste de temps?
Le Président (M. Ouellette) : Bien, je vous dirais que, déjà, vous en empiétez
sur votre prochain bloc, mais je trouvais vos remarques puis vos commentaires
tellement intéressants que je ne vous ai pas coupée, parce que je sais qu'on
aura un dernier bloc du côté ministériel, et je voulais vous laisser faire vos
commentaires, Mme la députée de Côte-de-Beaupré.
M. le ministre pourra répondre quand on reviendra après les interventions de M.
le député de Drummond—Bois-Francs
si vous ne voyez pas d'inconvénient.
Mme Simard :
Alors, je comprends que je me suis coupée moi-même, mais c'est très gentil de
votre part de m'avoir laissé avancer dans ce dossier, qui est si important et
auquel je tiens énormément. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Ouellette) : Bien, soyez assurée, Mme la députée de
Côte-de-Beaupré, que je vais revenir à vous après l'intervention de M.
le député de Drummond—Bois-Francs,
à qui je cède la parole.
Mme Simard :
Merci beaucoup.
M.
Schneeberger :
...saluer aussi mes collègues du côté ministériel et de l'opposition
officielle.
Alors,
M. le ministre, vous savez, comme moi, vous appréciez les sports, moi, j'aime
aussi beaucoup les sports, et puis il
y a beaucoup de domaines qu'il n'y a pas beaucoup de choses à faire. Par
contre, je voudrais peut-être vous poser une question directement en ce qui concerne le programme de sport-études
Québec. J'ai vérifié, depuis les quatre dernières années, et puis je remarque, bon, programme
Sport-études, s'adapter à des élèves qui sont plus de haut niveau avec les
commissions scolaires. Par contre, ce que je
remarque, ce n'est pas toutes les commissions scolaires qui participent, et puis, premièrement, pourquoi, y a-tu une raison
quelconque? Et surtout, au niveau des budgets qui sont alloués par les
commissions scolaires, c'est vraiment très disparate.
O.K.
Je vous donne un exemple quelconque, là. J'ai été voir avec le nombre d'élèves,
admettons, la commission scolaire
l'Or-des-Bois a été allouée une petite somme de 230 $ pour... alors qu'ils
ont, au niveau du secondaire, 2 178 élèves, et la commission scolaire des Patriotes, une somme de
24 411 $. Alors, bon, il y a plus d'élèves, il y en a 9 943. Par
contre, si on fait le lien, là, on
n'est pas dans les mêmes mesures. Alors, premièrement, comment ces sommes-là
sont allouées? C'est quels critères, et... première question.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le ministre.
M. Proulx :
Merci, M. le Président. Écoutez, M. le Président, je vais faire la vérification
parce que je n'ai pas, avec moi, l'information. Je sais qu'on est dans Loisir
et Sport, mais je pense que c'est davantage en lien avec les crédits qui viendront en éducation. Par contre, je peux
m'engager auprès du collègue, M. le Président — puisque nous aurons, j'ai compris,
une autre séance — peut-être
me permettre de prendre quelques minutes pour pouvoir répondre à votre question
lorsqu'on aura cette autre séance ici, en Loisir et Sport.
Bon. Deux, trois
choses de base, peut-être, à mettre en place, M. le Président. D'abord, les
programmes de sport-études, à ma
connaissance, sont, bien sûr, des programmes où les athlètes élèves sont
reconnus par des fédérations. Alors, dans le contexte du sport-études, il faut,
pour avoir un programme, qu'une fédération de sport te reconnaisse et reconnaisse les élèves qui y seront. Et, dans le
cas des différentes fédérations sportives, bien, ils ne reconnaissent pas
toutes les demandes qui leur seraient faites. Alors, je sais cela
d'avance.
Au
niveau des budgets, et c'est là que je pourrai faire la vérification puis
revenir au collègue, ma compréhension, M.
le Président, et, à ma mémoire, le partage se fait en fonction du nombre
d'élèves athlètes. Alors, il y a une somme qui est versée en fonction du nombre de participants
athlètes élèves. Et ensuite je pense que, localement, il y a, M. le Président,
une répartition qui est faite à l'intérieur
de la commission scolaire. Là, comment se fait ce partage-là, c'est peut-être à
ce niveau-là que je pourrais revenir
au collègue, là, si nous avons ces informations. Alors, étant donné que j'ai la
responsabilité de l'éducation et des loisirs et sports, je pense que je
devrais être capable d'obtenir un peu de réponses au collègue.
M.
Schneeberger :
Bien, c'est parce que moi, je pensais que...
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Drummond.
M.
Schneeberger :
M. le Président, je pensais que la question est bonne parce qu'on parle de
sport, loisir... Tu sais, c'est des
programmes sport-études. Alors, on parle de sport, on ne parle pas juste des
études, mais on parle de sport aussi.
Et puis, étant donné que ces sommes-là sont allouées justement parce que, dans
le programme, il y a du sport, là...
c'est sûr que les élèves suivent l'école régulière avec un rythme accéléré par
contre... mais je pense que c'est quand même légitime de poser ces
questions-là.
M.
Proulx : Peut-être, M. le
Président, juste pour permettre de répondre au collègue, la question est tout à
fait légitime. Ma difficulté
aujourd'hui, c'est que ce programme est financé par le programme 4 dans le
budget du ministère de l'Éducation,
qui est le budget de l'éducation. Alors, ici... et les informations que je suis
en mesure de donner touchent le
programme 6, qui touche le programme de Loisir et Sport, qui, lui, ne finance
en rien les accréditations ou plutôt la participation d'élèves athlètes
à des sport-études. Voilà. C'est la raison pour laquelle je disais cela.
M.
Schneeberger : Parfait, merci. Autre question, peut-être
je vais avoir la même réponse, mais je la pose quand même : j'ai regardé les quatre dernières années, et la
somme qui est allouée pour ce programme-là est de 428 000 $ ronds depuis
les quatre dernières années. Alors, premièrement, avec la politique, là,
Québec, on bouge!, bon, peut-être vous allez
dire : Ça ne fait pas partie de ça directement, mais, tant qu'à moi, je
veux dire, la meilleure place pour initier le sport chez les jeunes, c'est, avant tout, à l'école,
parce que tous les jeunes vont à l'école. Alors, c'est la meilleure place,
puis, en plus, c'est gratuit. Parce
que, souvent, on sait c'est quoi, la problématique, là. L'accès à certains
sports, c'est des coûts. Alors, moi,
je pense que l'initiation au sport chez les jeunes, c'est, avant tout, à
l'école, et puis justement ma question aussi,
le 428 000 $, il n'a pas d'indexation? C'est le même... pourquoi
ça... Dans le fond, on le voit à 428 000 $, je veux dire,
c'est la somme totale qu'on a, parce que, sinon, ça bougerait à chaque année si
on n'aurait pas de plafond.
• (12 h 40) •
M.
Proulx : Encore une fois, je
peux vérifier, M. le Président, pour quelle raison le montant est demeuré le
même. Faut savoir qu'on ajoute des
sommes qui ne sont pas dans ce 428 000 $, qui touchent, par exemple,
les entraîneurs pour les
sport-études. Il y a également un soutien pour du transport, parce que, dans
certains cas, vous aurez compris qu'il faut se déplacer, dans certains
cas, même, de l'aide pour la pension s'il y avait des déplacements et des
couchers.
Peut-être
juste, M. le Président, également rappeler au collègue que c'est vrai que c'est
une bonne façon et une belle façon de
faire du sport et d'être initié au sport. Par contre, pour faire un
sport-études, il faut être reconnu comme un athlète, presque un athlète espoir par sa fédération sportive, et ce
ne sont pas tous les enfants qui vont participer à ce type d'activité de sport-études, et certains vont
être excellents et vont exceller dans leur discipline. Certains vont atteindre
les plus hauts niveaux sans avoir fait de sport-études.
Ce qu'on vise
en sport amateur, d'abord et avant tout, c'est d'augmenter le bassin de
participants, de gens qui bougent, de gens qui pratiquent des sports,
d'abord pour des raisons sanitaires, que vous avez compris, de santé publique, aussi pour des raisons de saines
habitudes de vie, mais également pour être capable de développer également des
athlètes d'élite aussi. Si on augmente le bassin de participants, on aura de
plus grands espoirs, on aura des espoirs plus nombreux, ils ne seront pas plus grands, mais vous aurez des espoirs
plus nombreux et sûrement des Olympiens plus nombreux et des médaillés
plus nombreux.
Alors,
l'objectif, c'est celui-là, c'est, oui, de soutenir le sport d'excellence, nos
athlètes... Québec et autres, oui, de
soutenir nos programmes de sport-études qui sont un aménagement ou un programme
particulier à l'intérieur de certaines écoles, secondaires, il faut le
dire, mais ce n'est pas la seule façon de faire du sport.
Le Président (M. Ouellette) : M. le
député de Drummond—Bois-Francs.
M.
Schneeberger :
Merci, M. le Président. Alors, justement, parlant du sport d'élite, il y a,
toutes les années, bien, pas à toutes
les années, mais, je veux dire, aux deux ans, là, les... sport Québec, là, les
Jeux du Québec. Et puis j'ai été très surpris, c'est une lettre qui m'a été
envoyée par un entraîneur qui fait de l'entraînement de tir à l'arc, et puis
cette lettre a été adressée à vous,
alors c'est sûr que, si vous ne n'avez pas lue personnellement, votre cabinet
l'a eue en main. Et puis, justement,
ce qu'il mentionnait, c'est que la grosse problématique des fédérations
sportives, c'est qu'au niveau de la
loi c'est d'avoir 12 ans pour avoir accès aux compétitions au niveau des Jeux
du Québec. Et puis la problématique, c'est que, bon, au niveau... les lois internationales, généralement, là,
partout, c'est d'avoir 12 ans au 31 décembre de l'année, ce qui est,
selon moi, une bonne chose, là, c'est plus large, parce que...
Mais, ici,
malheureusement, on a des fédérations sportives qui... c'est un petit peu
disparate, tu sais, il y a en a, admettons,
je regarde ici au niveau du soccer, c'est le 31 juillet de l'année, après ça,
dans d'autres sports c'est le 1er août et, comme ici, justement, ça a changé,
là, il faut avoir 12 ans à l'entrée des jeux, au début des jeux. Alors, si,
malheureusement, qu'admettons, ici,
qu'on parle du 26 juillet, mais, si vous êtes né le 3 août, comme moi, bien,
vous n'auriez pas accès. Moi, je
trouve ça un peu farfelu comme approche parce que, je veux dire, à quelques
jours d'intervalle, tu as accès et l'autre pas accès, alors imaginez quand vous avez un jeune ou une jeune qui
s'entraîne et puis finalement qu'elle se fait dire, parce que, là, ils
viennent de changer les règles : Bien, tu ne pourras pas y aller, aux Jeux
du Québec.
Est-ce que ça
serait possible d'avoir une règle pour tous, comme les lois au niveau
international, que ce soit, mettons, au 31 décembre de l'année reconnue
que les gens ont accès?
De toute
manière, ici, on ne parle pas d'une discrimination : si la personne est
plus jeune, c'est elle, dans le fond, qui
se retrouve un peu avec une prise, si on veut. Ça ne nuit pas aux autres du
tout, là, on ne parle pas d'intégrer une personne plus âgée à un groupe
plus jeune, c'est l'inverse. Il n'y a aucune discrimination à ce moment-là.
Mais, par contre, ça permettrait à des jeunes, des fois, il y en a, des
personnes, là, qui ont vraiment des belles qualités, puis ils pourraient accéder, puis là, pour des dates, là, de quelques jours, ils
se font refuser l'accès. Alors, je veux savoir, vous, votre opinion. Puis
qu'est-ce qu'il y aurait à faire? On pourrait-tu régler ce problème-là?
M. Proulx : Merci, M. le Président.
D'abord, moi, c'est... oui.
Le Président (M. Ouellette) : On
faisait référence, M. le député de Drummond—Bois-Francs, à une lettre. Est-ce
que vous l'avez, M. le ministre?
M. Proulx : Bien, oui, je l'ai...
Le Président (M. Ouellette) : Juste
pour qu'on parle de la même chose, voulez-vous juste...
M. Proulx : Je n'ai pas la lettre
devant moi.
Document déposé
Le Président (M. Ouellette) : Bien,
c'est beau. M. le député de Drummond—Bois-Francs va la déposer.
M. Proulx : Avec plaisir.
Le Président (M. Ouellette) : Vous
pouvez répondre à la question, puis, quitte à ce que vous reveniez en
complément après avoir pris connaissance de la lettre. M. le ministre.
M.
Proulx : Merci, M. le
Président. Moi, c'est un dossier dont j'ai eu connaissance — nous sommes jeudi — lundi.
Alors, je ne connaissais pas cette histoire avant lundi. C'est un collègue ici,
le député de Chapleau qui m'a interpelé
sur cette question, alors je n'avais pas vu la lettre à ce moment-là. J'ai posé
des questions à la suite de la lettre, voici ce que j'ai reçu comme
information.
D'abord, c'est une décision qui date de 2015.
Alors, ce n'est pas récent d'hier, ce n'est pas cette année. Depuis 2015, pour participer aux Jeux du Québec,
il faut avoir 12 ans lors de la réalisation des jeux. Alors, c'est au moment où il y a les jeux, il faut avoir 12 ans.
Et cette
décision-là a été prise en collaboration à l'époque avec la Corporation Sports-Québec, qui
a la responsabilité de l'administration des jeux. La réalité semble être la suivante, M. le Président : Ils ont placé la ligne à cet endroit en 2015
pour s'assurer que les compétitions
concernent des élèves entre 12 ans et 17 ans, vous rappelant, M. le Président, que c'est jusqu'à l'âge de 17 ans que ces jeunes pourront
aller aux jeux dans la discipline qui sera la leur.
Moi, écoutez,
sur cette base-là, j'ai eu ça cette semaine. Alors, il y a
moyen, peut-être, d'avoir des explications plus longues dans les prochains jours, prochaines
semaines pour comprendre ce qui a amené cette décision-là en 2015. Ceci étant dit, à ma connaissance et à la connaissance des gens au ministère, c'est la première
fois que c'est soulevé par quelqu'un qui dit ce qui est écrit dans la lettre, que je
n'ai pas vue, M. le Président. Vraisemblablement, pour le tir à l'arc, quelqu'un
qui ne pourra pas participer à des jeux parce qu'elle n'aura pas 12 ans au moment où les jeux se tiendront...
Alors, je n'ai pas beaucoup d'autres
informations à partager au collègue, M. le Président, si ce n'est que cette règle-là existe depuis un certain temps. Ce n'est
pas le ministre de l'époque qui a décidé ça, c'est une réflexion et décision
qui a été prise par le ministère et la
Corporation Sports-Québec, qui voit à l'organisation des jeux et qui voit à
l'intérêt, et à la sécurité, et au bon déroulement de ces compétitions.
Le Président (M. Ouellette) : M. le
député de Drummond—Bois-Francs.
M.
Schneeberger :
M. le Président, oui. Alors, permettez-moi de critiquer fortement cette
décision, parce que, premièrement,
une règle basée sur une date qui change chaque fois, ce n'est pas sérieux,
parce que c'est d'avoir 12 ans au
moment des compétitions. Bien, c'est parce que les compétitions ne se tiennent
pas toujours aux mêmes dates. Et puis je
pense que, s'il y a déjà des règles qui sont reconnues internationalement...
Parce qu'ici on parle de l'élite. Ça veut dire que ces jeunes-là vont éventuellement accéder à d'autres niveaux, au
niveau international, interprovincial, peu importe. Alors, il y a déjà des règles. Pourquoi, nous,
ici, il faudrait inventer d'autres règles, qui, en partant, sont très
questionnables au niveau de la
période, parce que ce n'est pas justement au moment des jeux. Mais les jeux,
ils ne se tiennent pas toujours aux mêmes dates. Ce n'est pas clair.
Puis, même
au-delà de ça, M. le ministre, c'est que chaque fédération sportive a leurs
propres dates aussi. Ça fait que, là, ça commence à être une méchante toile
d'araignée, là. Tu sais, ce n'est pas évident. Puis pourquoi le mettre compliqué quand ça pourrait être très simple?
C'est-à-dire que je regarde au niveau des règlements internationaux, c'est
d'avoir l'âge, mettons, ici, on parle de 12
ans, c'est d'avoir 12 ans au 31 décembre de cette année-là. Alors, premièrement,
ça n'empêche pas des personnes d'accéder à
des compétitions parce qu'ils vont avoir 12 ans un mois, deux mois après
la compétition, c'est dans la même année. Tu
sais, bon, ici on parle des compétitions, si je ne me trompe pas, c'est aux
deux ans, mais il y a des compétitions... comme les olympiques, c'est aux
quatre ans, alors regardez, pour deux mois, quatre ans, c'est énorme. Moi, je
pense qu'on devrait modifier ce règlement-là, agir.
M. le
ministre, j'ai fait de la politique avec vous ensemble avant ça, et puis ce que
j'ai appris de vous, vous avez des bonnes opinions puis des opinions,
des fois, qui étaient très fondées. Alors, je sais que vous êtes capable de prendre des décisions
assez rapidement pour des choses comme ça et ça pourrait se faire, moi, je
pense, c'est une bonne approche,
parce que ça serait juste pour tout le monde et puis il n'y aura pas de faire
des problématiques avec ça. Puis, surtout, on a de la justice pour certains
jeunes, là, tu sais. On parle de, des fois, de quelques jours, là : toi tu
vas avoir accès, tu n'as pas accès, là, pour ta date de naissance.
Le Président (M. Ouellette) : M. le
ministre.
• (12 h 50) •
M.
Proulx : Bien, rapidement,
M. le Président, j'entends bien ce que dit le collègue. Comme je disais tout à
l'heure, moi, je... on m'a parlé de
ça la première fois lundi. Il y a des raisons qui sous-tendent la décision qui
a été prise. Alors, vous allez me permettre quand même de prendre le temps
nécessaire pour bien comprendre pourquoi on a fait ça. Dans certaines disciplines, l'âge est un enjeu réel en
raison de la complexité ou des épreuves à réaliser. Dans d'autres, le collègue
a sûrement raison, l'âge n'est pas un critère, surtout si c'est la date
d'anniversaire dans la même année.
Il y a des
affaires qu'il faut garder en tête, M. le Président. Puis je pense que ça fait
partie des critères pour placer une
ligne et placer une date. D'abord, vous savez, on a une préoccupation, puis
c'est encore plus important maintenant que
ça l'était avant, de ne pas chercher à faire de la surspécialisation ou de la
spécialisation trop hâtive dans certains sports. Il y a ce critère-là
qui est pris en compte.
On m'a également
parlé de la proximité d'enfants de 11 ans et d'enfants de 17 ans dans
les mêmes lieux, mêmes dortoirs. Alors, ce que je dis au collègue, c'est
que ma compréhension de la façon de faire, c'est que le ministère et la Corporation Sports-Québec, à tous les deux jeux,
revoient, je pense, les critères, et c'est dans ce contexte-là qu'il
pourrait y avoir réévaluation.
Mais j'ai
bien entendu, M. le Président, la problématique qui nous est soulevée par ce parent-entraîneur,
de ce que j'ai compris, et je ne dis
pas qu'on ne va pas y réfléchir. Ce que je dis, c'est que je vais quand même
prendre le temps de voir pour quelles raisons la date a été placée ou la règle
a été placée à 12 ans au moment
de la tenue des jeux, pensant que,
s'ils l'ont fait, ils l'ont fait pour des bonnes raisons. Maintenant, est-ce
que ça peut changer? Est-ce qu'il peut y avoir des aménagements? Est-ce que certains sports peuvent voir des aménagements?
C'est le genre de choses dont on pourra discuter, comme je l'ai toujours fait, parce que je reconnais ce qu'a
dit le collègue. Habituellement, quand il y a un problème puis qu'il y a
une solution, on la prend.
Le Président (M. Ouellette) : O.K.,
merci. Cinq minutes, M. le député de Drummond—Bois-Francs.
M.
Schneeberger :
Merci, M. le Président. En tout cas, je peux comprendre que, de 11 à 17, là, il
y a des différences. Par contre, dans la
même année, là, que la personne ait 11 ans et 10 mois ou 12 ans et deux, quatre
mois, je veux dire, je ne pense pas que ça fait une si grosse différence
que ça.
Sur un autre dossier, et je reviens, et
malheureusement je reviens parce que j'ai posé cette même question-là à l'an passé au même ministre, puis
malheureusement ce n'est pas réglé encore. Je parle ici des sports de combat.
Alors, d'entrée de jeu, je le dis
tout de suite, je ne suis pas un défenseur des sports de combat, je ne suis pas
un tripeux de sports de combat. Par
contre, il y a un vide juridique au niveau de la loi, étant donné qu'au niveau
du fédéral l'article 83, au niveau du
Code criminel, a changé, ce qui fait en sorte, au Québec... Bien,
malheureusement, il y a beaucoup de sports de combat, puis ici on parle de sports comme le kickboxing et
autres, qui n'ont... on ne peut plus faire des compétitions parce qu'on est jugé illégal. Alors, c'est totalement
discriminatoire pour ces gens qui aiment ces sports-là. On n'est pas ici pour
juger, là, du bien-fondé du sport
lui-même ou pas, je pense qu'on est ici pour réglementer et faire en sorte que
les gens qui aiment ces sports-là, qui aiment fréquenter des combats
dans des salles puissent le faire légalement.
On a
demandé... l'année passée, on a refait une demande à l'accès à l'information
cette année, qui, malheureusement, sur
plusieurs points, nous a été refusée. Et ce qu'on a reçu comme réponse,
alors... oui, alors ici, alors : Différents scénarios sont actuellement à l'étude. Alors, nous recevons
une réponse d'une demande à l'accès à l'information dans laquelle on retrouve une réponse de la direction des
promotions de sécurité envoyée le 21 février 2007 au président de la
Corporation de kick boxing amateur du
Québec, et c'est marqué : «En conséquence, le ministère considérera sérieusement
la possibilité de proposer d'abord
une mesure visant particulièrement le kickboxing, et ce, tout en poursuivant
ses travaux pour des mesures pouvant englober par la suite l'ensemble
des sports de combat.»
L'Ontario l'a
fait, il y a d'autres provinces qui l'ont fait déjà depuis ce temps-là, et
puis, même, il y a le sénateur qui avait fait modifier la loi... vous a
envoyé une lettre le 22 mars 2017 vous demandant d'agir à ce niveau-là, et malheureusement, en date d'aujourd'hui, ce n'est
pas fait. Je voudrais savoir qu'est-ce qui bloque, c'est quoi, la problématique
de venir réglementer ça. Là, on ne parle pas de Constitution canadienne, là,
c'est simple, là.
M.
Proulx : Bien, merci, M. le
Président. D'abord, ce n'est pas aussi simple que le dit le collègue, mais on a
agi. Donc, je vais pouvoir expliquer la démarche.
D'abord, je vais déposer, M. le Président, un
décret qui a été émis hier, qui sera publié d'ici deux semaines concernant les sports de combat entre athlètes
amateurs sur le territoire québécois, parce que — je vais vous expliquer en 30 secondes comment ça marche, là — quand tu prends une décision dans un
ministère puis tu veux la soumettre à l'ensemble des citoyens, tu dois
passer par les différents comités ministériels pour ensuite passer par le
Conseil des ministres pour recevoir
l'autorisation de prendre décret. Et ce décret, il a été pris par le Conseil
des ministres, comme la loi nous
demande de le faire, et il sera publié — alors, j'attendais la date, merci — publié dans la Gazette officielle le
9 mai.
Le décret, M.
le Président, ne touche que le kickboxing, et je vous explique pourquoi. C'est
une décision qui a été prise par le
gouvernement. D'abord, vous rappeler rapidement qu'en 2013, lorsque le gouvernement
fédéral modifie le Code criminel, il rend possible des combats concertés dans
les sports où il y a autorisation... qui sont à l'intérieur du programme
olympique. Alors, les sports qui sont des épreuves olympiques peuvent tenir des
combats concertés sans être illégal au sens du Code criminel.
Le kickboxing
n'est pas une épreuve olympique, alors, à ce moment-là, devenait et
est, depuis 2013, une épreuve dite illégale pour tenir des combats
concertés. Le kickboxing est dans un cas particulier par rapport aux autres sports,
M. le Président, parce
qu'il est reconnu par une fédération
québécoise. Le ministère
de l'Éducation, Loisir et Sport reconnaît
le kickboxing, donc reconnaît la fédération, a accepté et reçu le règlement
de sécurité de kickboxing. Donc, à ce
moment-là, on, d'un côté, reconnaît la capacité du kickboxing de se
prendre en charge et de tenir des événements sécuritaires, et, de l'autre, parce
qu'il y avait le Code criminel qui ne leur permettait pas de faire ces activités, les empêchaient.
Alors, pour moi, il n'y a
pas d'enjeu à l'égard du kickboxing. Il fallait poser le geste que nous
avons posé, et c'est la raison pour laquelle le kickboxing pourra tenir
des combats concertés.
D'abord, vous dire que des décrets comme ça,
moi, vérification faite, là, il n'y a pas plusieurs provinces qui l'ont fait jusqu'à maintenant.
Plusieurs ont participé, dans le passé, aux groupes de
travail, il y a eu même des questions, l'an dernier, ici, dans le cadre des crédits, où
on parlait de ça, puis on se retrouvait devant cette situation.
Alors, kickboxing, réglé. Voici la démarche pour la suite.
En ce qui
touche les autres sports de combat, M.
le Président, notre intention est la
suivante : nous allons lancer une démarche
de consultation qui nous amènera à des changements peut-être
réglementaires et législatifs
pour permettre d'autres activités de sport. Et la question, et là je
cherche dans mes papiers, voilà ce que je souhaite, M. le Président, parce que
je l'ai écrit, alors, dans le fond, ce que je souhaite, c'est qu'on ait une consultation qui va nous amener, un, à définir l'état des lieux à l'égard
des sports de combat, qu'est-ce qui se fait, qu'est-ce
qui ne se fait pas, qu'est-ce qui se fait surtout, bien évidemment, et qu'est-ce qui n'est pas permis actuellement
et qui pourrait l'être; ensuite, voir où est l'acceptabilité sociale à l'égard de combats concertés avec des sports
de combat, à la limite, dans certains cas, beaucoup plus violents que ce
que moi-même, je pense possible de faire; ensuite, établir, bien sûr, après le
portrait précis, les critères de désignation
des organismes de régie qui pourraient encadrer ce type de combat, parce que ce
n'est pas tout de dire c'est permis, ça prend du monde pour être capable
d'encadrer et d'assurer la sécurité des gens; s'assurer des normes et pratiques des différents sports de combat — ce n'est pas parce qu'il y a une pratique
internationale que ce serait une pratique qui serait prévue ici — et,
bien sûr, encadrer toute la tenue de ces manifestations sportives.
Vous le savez, actuellement, ce n'est pas
compliqué, en version du Code criminel, la grande majorité de ces activités-là, or celles que j'ai parlé, ne sont
pas permises, et, dans ce cas-là, les policiers arrivent sur place et émettent
un constat d'infraction. Alors, il faut s'assurer d'encadrer ces
activités — M.
le Président, bonjour — bien
entendu, être capable de faire l'état des lieux pour savoir qui sont les
demandeurs, mais quelles sont les activités qu'on pourrait permettre, et là c'est vraiment un enjeu
d'acceptabilité sociale, et, troisièmement, s'assurer que, si nous acceptons
que ces activités se tiennent sur
notre territoire, que ça sera fait dans un cadre qui est sécuritaire, acceptable,
et qui va répondre à ce que nous
demandons à d'autres fédérations sportives lorsqu'ils nous soumettent un
règlement de sécurité et qu'ils obtiennent l'autorisation de faire des
combats concertés.
Le
Président (M. Ouellette) :
Merci, M. le ministre. Vous savez que la question des sports de combat, ça
revient toujours dans l'actualité à intervalles très réguliers.
Mme la
députée de Côte-de-Beaupré, je vous avais promis qu'on reviendrait à vous, mais
j'ai l'impression que ça va être lors
de notre prochaine date. Je pense que vos commentaires étaient appropriés puis
je vais vous laisser finir votre intervention lors de la prochaine date
de ces crédits, qui sera en quelque part vers la fin de la période de crédits.
Puisque nous
devons finir pour 13 heures et qu'il est 13 heures, la commission va suspendre
ses travaux jusqu'à 14 h 30, où elle entreprendra...
Mais, juste avant de vous dire ça, je vous
dirai... Oui, M. le ministre.
M. Proulx : Oui. Je voulais juste
m'assurer, avant, que... Parce que... Mettez-vous fin à nos travaux, là?
Le Président (M. Ouellette) : Je
vais mettre fin à vos travaux, M. le ministre.
M.
Proulx : Mais c'est parce
que je ne pense pas avoir déposé officiellement le décret. Me permettez-vous de
le faire pour le bénéfice des collègues?
Le Président (M. Ouellette) : Bien,
c'est... D'ailleurs, j'ai vu que ça bougeait, là.
M. Proulx : Je ne sais pas si ça a
été fait.
Document déposé
Le Président (M. Ouellette) : Ça
fait qu'avant de suspendre officiellement, si vous voulez le déposer, j'ai...
M. Proulx : Ça me ferait plaisir de
le déposer, si vous le souhaitez.
Le
Président (M. Ouellette) :
Oui. O.K. Donc, la fin des crédits Loisirs
et sports va se faire à une date ultérieure, après entente avec les
leaders.
Et je vais suspendre nos travaux
jusqu'à 14 h 30, où la commission entreprendra l'étude du volet Capitale-Nationale, avec vous, M. le ministre, les crédits
budgétaires du portefeuille Éducation
et Enseignement supérieur ici même, au salon rouge. Merci.
(Suspension de la séance à
13 heures)
(Reprise à 14 h 32)
Le Président (M.
Ouellette) : À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je
déclare la séance de la Commission de
l'aménagement du territoire ouverte.
Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la
sonnerie de leurs appareils électroniques.
Capitale-Nationale
La commission est
réunie afin de procéder à l'étude du volet Capitale-Nationale des crédits
budgétaires du portefeuille Éducation et Enseignement supérieur pour l'exercice financier 2018‑2019. Une enveloppe de trois heures a été
allouée pour l'étude de ces crédits.
Mme la secrétaire, il
y a beaucoup de remplacements.
La
Secrétaire : Oui, M. le Président. M. Bourgeois (Abitibi-Est) est remplacé par M. Matte (Portneuf); M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine) est
remplacé par M. Drolet (Jean-Lesage); M. Plante (Maskinongé) est remplacé par M.
Huot (Vanier-Les Rivières); M. Hardy (Saint-François) est remplacé par Mme
Simard (Charlevoix—Côte-de-Beaupré);
M. Rousselle (Vimont) est remplacé par M. Bernier (Montmorency); M. Ouellet
(René-Lévesque) est remplacé par Mme Maltais (Taschereau); M. Laframboise
(Blainville) est remplacé par M. Caire (La Peltrie); M.
Schneeberger est remplacé par Mme Guilbault (Louis-Hébert).
Remarques
préliminaires
Le Président (M. Ouellette) : Merci. Nous allons débuter par les remarques préliminaires. Par la
suite, nous allons procéder à une discussion d'ordre général,
par blocs d'environ 20 minutes, incluant les questions et les réponses. Et
ça a très bien été ce matin, ça fait
que j'espère que ça va continuer cet après-midi. La mise
aux voix des crédits pour ce volet sera effectuée cet après-midi, à la
fin du temps qui leur est alloué.
Donc, pour les
remarques préliminaires, M. le ministre.
M. Sébastien
Proulx
M. Proulx :
Merci, M. le Président. D'abord, vous me permettrez de saluer les collègues
députés de l'Assemblée qui sont avec
moi, alors le député de Vanier-Les Rivières, le député de Jean-Lesage, le
député de Montmorency, la députée de
Charlevoix—Côte-de-Beaupré,
merci d'être là, et vous-même, M. le Président, ainsi que le secrétariat;
également saluer les collègues de
l'opposition ici présents. Merci d'être là et de participer, autant de
l'opposition officielle que de la deuxième opposition.
Vous
présenter peut-être rapidement les gens qui m'accompagnent. D'abord, des gens
de mon cabinet, également des gens du Secrétariat de la Capitale-Nationale, M.
Kirouac, ici, sous-ministre associé de la Commission de la capitale nationale; Mme Marie Claire Ouellet, également
ici, présidente-directrice générale. Alors, très heureux de vous retrouver.
D'abord, vous dire
d'entrée de jeu que je suis très heureux d'avoir l'occasion de me présenter
devant vous aujourd'hui pour les crédits de
la Capitale-Nationale. D'abord, très heureux et honoré d'avoir la
responsabilité de la région de la
Capitale-Nationale. Ça fait quelques mois, M. le Président, que j'ai l'occasion
d'assumer ces responsabilités et de rencontrer
plusieurs intervenants. Et je dois vous dire, M. le Président, que les choses
se passent très bien de mon côté, d'abord parce que, autant au niveau du
fonctionnement et que de l'essor dans la région, les choses sont très
positives. Il y a un travail qui est
collectif, des efforts communs, les collègues de l'Assemblée nationale travaillons avec les acteurs régionaux, M. le Président, pour que les
choses évoluent positivement, on a de véritables alliés autour de la table, les
gens pensent au développement de la capitale, et autant les porte-parole
que les gens du caucus, au gouvernement, sont préoccupés par la région.
Il
faut dire également, M. le
Président, que la performance de la
région, bien, elle est impressionnante à plusieurs égards, autant sur
le marché du travail qu'au
niveau de l'économie.
Il faut se rappeler que Québec a été désignée plus d'une fois championne de l'emploi au pays, avec un taux
de chômage qui est historique et très bas, de 3,4 % en février 2018.
Il faut se rappeler qu'on a des secteurs qui
sont très dynamiques, que le niveau de revenus des ménages a augmenté, même
dans l'industrie manufacturière, les
choses bougent de manière très positive et agréable. Alors, c'est toute l'économie de la région, M. le Président, qui
s'en retrouve augmentée et surtout très positive.
Peut-être
vous parler un peu des réalisations, parce qu'on aura peut-être
l'occasion d'en parler plus longuement. D'abord, le statut de capitale
nationale à la ville de Québec, qui est fait depuis l'adoption, en 2016, de sa loi, augmentant ainsi autonomie et pouvoirs. Je pense qu'on peut
dire : Mission accomplie. Ça fera de Québec un lieu privilégié
de toutes sortes, mais ça permet également
à Québec de rayonner davantage et de se démarquer
sur la scène nationale et internationale.
Vous
parler également du fonds de la région de la Capitale-Nationale, qui découle de la reconnaissance du statut de Québec
comme capitale, c'est 97 millions au cours des prochaines années pour de
nombreux projets, et vous verrez vraisemblablement plusieurs annonces au
cours des prochaines semaines, pour le bénéfice des MRC, notamment.
Vous parler également
du projet de loi n° 155, qui vient d'être adopté cette semaine, qui permet
de confirmer la gestion du fonds de
la région de la Capitale-Nationale et surtout son utilisation. Et, bien sûr, il
y a de nombreuses autres réalisations.
Vous parler de la capitale nationale comme une capitale nationale de plus en
plus internationale grâce aux talents
et à la créativité des gens ici, vous parler également de Québec qui a fait son
entrée à l'UNESCO, dans le réseau des villes créatives, comme ville de
littérature. Alors, c'est à noter.
Québec
change, M. le Président, et Québec évolue, autant en matière d'économie,
d'innovation et d'entrepreneuriat. Il
faut parler des entrepreneurs, il faut parler de ceux et celles qui créent
cette richesse et qui créent des emplois, qui, eux aussi, cessent de se
démarquer. Plusieurs distinctions prestigieuses au cours de la dernière année
et de nombreux investissements ont été faits tant dans le privé que dans le
public pour soutenir l'économie.
On peut
parler aussi de plusieurs acteurs importants dans la région, Québec
International, le Centre de recherche industrielle du Québec, la chambre de
commerce et d'industrie sont des partenaires avec qui il fait bon et plaisir
de travailler.
On a un enjeu
de main-d'oeuvre dans l'ensemble du Québec, cet enjeu est également très
présent à Québec, on a certains projets ou certaines initiatives pour
tenter de résoudre cette problématique, je pense notamment au projet pilote
Québec-France pour l'emploi, qui a été lancé en 2017 et qui va se poursuivre
jusqu'en octobre cette année.
Alors, côté
innovation, bien, peut-être parler, M. le Président, de choses importantes.
D'abord, nouveau complexe hospitalier
du CHU de Québec, un investissement gouvernemental de plus de 2 milliards
de dollars qui sera novateur, à la fine pointe des technologies et muni
d'équipements et d'installations ultramodernes. Je veux vous parler également
un peu du paysage de la capitale nationale
et de sa qualité de vie, que l'aménagement des différents espaces naturels et
de son territoire a fait l'objet de plusieurs annonces. Parmi celles-ci,
peut-être vous mentionner l'élaboration du plan des rivières de la ville de Québec, à laquelle j'ai participé avec les
collègues, le 3 millions pour la réalisation de la première phase du sentier de la falaise, qui reliera, à
terme, le domaine Cataraqui à la côte de Sillery et pour laquelle la Commission
de la capitale nationale collabore, l'aménagement d'un sentier
récréotouristique qui va mettre en valeur des grands sites patrimoniaux et un
arrondissement historique que je connais bien, empreint d'histoire.
Je vous parle
également de la place des Canotiers, en juin 2017, un investissement très
important, 27 millions du gouvernement
sur un projet de 39 millions. Encore une fois, un espace qui nous rend
fiers, pour redonner le fleuve aux Québécois,
et une place publique qui devient un site identitaire de Québec et une porte
d'entrée maritime qui est digne des plus grandes capitales du monde.
• (14 h 40) •
Vous parler
également du tourisme, ça a été, en 2017, M. le Président, et ça vient des gens
qui y oeuvrent, une année exceptionnelle, la capitale nationale a, cette année,
fracassé presque tous les records, autant par le nombre de chambres
vendues que par le taux de fréquentation de ses restaurants ou l'achalandage
des commerces ou des attraits touristiques. On enregistre un bilan qui est en
hausse pour tous les indicateurs.
Alors, je vais vous parler de touristes un peu
pour vous dire que vous le savez, ça occupe une place qui est considérable dans
l'économie, la richesse de la région. Les gens qui voyagent par croisière ont
élu Québec comme la meilleure destination aux États-Unis et au Canada. Alors,
je pense qu'on peut dire que, avec les aménagements et les améliorations qui sont apportés au terminal des
croisières et au Port de Québec, ça a contribué à l'appréciation des touristes.
Alors, il y
a, bien sûr, des établissements autant hôteliers que touristiques qui se
classent parmi les plus importants du pays, et nous avons, vous le savez, des
institutions qui sont déjà bien établies, autant à Québec même que dans
la région de la Capitale-Nationale. Je peux
parler du site récréotouristique du Massif de Charlevoix, pour lequel le gouvernement a accordé une aide financière de 26,3 millions
au Groupe Le Massif en partenariat avec le Club Med, que vous,
j'imagine, vous-même, M. le Président, voudrez visiter lorsqu'il sera prêt.
Je veux vous
parler un peu de transport et de mobilité, parce que j'imagine que ce sera des
questions que nous aurons aujourd'hui. Je me suis posé la question, M. le
Président : Est-ce qu'il y a trois heures cette année parce qu'il y
a trois liens en discussion à Québec? Je ne
le sais pas, mais une chose est certaine, c'est que ça va continuer de faire
couler beaucoup d'encre.
Il y a, bien sûr, la mise en place du transport
structurant pour la capitale, un projet que nous avons soutenu et annoncé
récemment, qui va, j'en suis convaincu, nous permettre de trouver et d'apporter
des solutions à l'enjeu de la mobilité de façon globale, parce que c'est au
coeur de nos priorités.
Il y a bien
sûr tout ce qui touche l'imposant chantier et l'agrandissement de la
modernisation de l'aéroport, qui a bénéficié d'un appui financier
important, qui fait partie de nos accomplissements.
Et j'aurai
peut-être l'occasion, M. le Président, de reparler de l'ensemble des travaux
routiers et du bureau de projets qui touche le troisième lien, qui est
aussi dans les priorités du gouvernement.
Vous parler un peu de la commission également
pour vous dire que je suis responsable, à titre de ministre responsable de la Capitale-Nationale, d'un
organisme qui oeuvre depuis 1995 à l'aménagement puis à la promotion de la
capitale pour l'ensemble des citoyens. Alors, peut-être souligner le record
d'achalandage à l'Observatoire de la capitale cette année, un attrait
touristique qui est très important, au coeur de l'édifice Marie-Guyart, au
coeur de notre colline Parlementaire. Alors,
c'est plus de 121 000 personnes qui, du 1er avril 2017 au 31 mars 2018,
qui ont visité le sommet de Québec, une hausse de 33 %, qui vient,
j'imagine, directement de nos nouveaux succès en matière de tourisme.
Vous parler
également de la hausse de fréquentation de nos grandes installations
touristiques ou des infrastructures importantes
de la région, comme la promenade Samuel-De Champlain, une promenade qui, vous
le savez, est appréciée de tous, vu le taux de
satisfaction extrêmement important, qui frôle la perfection. Et vous dire que,
dans ce dossier, M. le Président,
cette promenade, elle sera prolongée vers l'est sous peu, parce que nous
souhaitons, et nous le ferons, aménager la phase 3 de la promenade, qui
se situe entre la côte de Sillery et la côte Gilmour.
Vous parler peut-être
un peu de la place Jean-Béliveau, qui également a été inaugurée; ce qui s'est
passé au parc Bois-de-Coulonge et au domaine
Cataraqui pour l'histoire des grands domaines et les nombreux visiteurs qui y
sont allés.
Alors,
j'ai parlé, M. le Président, de quelques réalisations dans le bilan. Peut-être
vous parler un peu de ce qui s'en vient au cours des prochaines années.
Alors,
nos réalisations, bien, c'est le fruit du travail de plusieurs acteurs qui sont
impliqués dans la communauté. Il y a une vision collective qu'il faut mettre de
l'avant. Je l'ai dit à l'égard du transport, c'est aussi vrai à l'égard du
statut et de l'identité de la capitale. Le
projet de loi n° 155 qui a été adopté — deux minutes, M. le Président — qui a été adopté en Chambre hier répond en partie à ces préoccupations.
Le fonds de la région de la Capitale-Nationale, je l'ai dit, qui sera partagé
entre la ville de Québec et les différentes MRC grâce au forum des élus. J'ai
parlé du tourisme également. J'ai parlé
de culture, mais pas suffisamment. J'aurai peut-être l'occasion d'en parler
durant les crédits. On a, à Québec et dans la région, des musées de stature internationale, nationale certainement
et de stature internationale. J'aurais pu parler de l'orchestre symphonique
également, qui se retrouve avec un financement plus important. Et, bien sûr,
tout ce qui touche la mobilité,
autant du transport structurant que des grands travaux routiers, M. le
Président, que nous avons complétés ou en voie d'être complétés, ces
investissements de plus de 2 milliards depuis 2014.
Alors
voilà, parler un peu de transport en terminant, j'imagine que ce sera dans les
premières questions, vous rappeler
que nous avons un plan en matière de mobilité du côté de l'équipe
gouvernementale. Nous sommes très heureux de travailler dans la région de la
Capitale-Nationale et d'être des partenaires de son développement au fil du
temps. Et je serai très heureux, avec les équipes, de répondre le plus
sérieusement possible et avec le plus d'exactitude possible à l'ensemble des
questions aujourd'hui.
Le Président (M.
Ouellette) : Merci, M. le ministre. Moi aussi, je suis très heureux de
présider le caucus de Québec pour la première fois. Mme la députée de
Taschereau, pour vos remarques préliminaires.
Mme
Agnès Maltais
Mme
Maltais : Merci. Bonjour, M. le Président. Bonjour, M. le
ministre. Bonjour, Mme Ouellet, de la Commission de la capitale nationale, M. Kirouac, tous les gens qui l'accompagnent.
Je veux saluer particulièrement mes collègues de la Capitale-Nationale, dont certains, comme moi, font
leurs derniers crédits Capitale-Nationale, le député de Montmorency, le député de Jean-Lesage. Et puis, aux autres, à
bien écouter et à... Bien, je pense, il y en a certains, déjà, ici, qui ont
déjà bien appris le métier et qui vont participer ardemment à ces
crédits.
Bien
sûr, on a une belle relation avec le ministre responsable de la région, qui...
On débat avec lui, souvent, des dossiers.
Évidemment, aujourd'hui, son travail, c'était de montrer le côté rose des
travaux du parti gouvernemental à l'heure actuelle, de dire : Bon, on a bien fait ci, on a bien fait ça. De
notre côté, notre travail de reddition de comptes, c'est de trouver ce qui n'aboutit pas, ce qui n'avance pas
puis d'essayer d'avoir des réponses claires aux questions que les citoyens
se posent. Je vais essayer de clarifier
certains dossiers, et on va peut-être faire un peu aussi, pendant ces heures,
le bilan des grands projets de la région, où est-ce qu'ils sont rendus
après quatre ans.
Le ministre a nommé
la loi sur la capitale nationale, qui a été adoptée. Effectivement, elle dit
que les grandes annonces devraient se faire à Québec. Je remarque, comme ça, en
passant, que la politique bioalimentaire n'a pas été annoncée dans sa capitale nationale et que la politique de mobilité
durable, dont il vient de parler, n'a pas été annoncée dans la capitale nationale, deux sujets pour
lesquels je trouve que la capitale nationale aurait été bien placée. Et, encore
une fois, c'est parti ailleurs. On ne sait pas pourquoi. Peut-être qu'il aura
le temps de nous l'expliquer.
En
fait, c'est ça, je vais... Ça va être assez bref comme remarques préliminaires,
M. le Président. Je dirais que, du côté des grands projets, si le slogan
du gouvernement est On fait avancer le Québec, bien moi, je pense que
c'est... je traduirais, de notre côté, par On a fait stagner la région
pendant quatre ans. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Ouellette) : Merci, Mme la députée de Taschereau. M. le député
de La Peltrie, pour vos remarques préliminaires.
M.
Éric Caire
M.
Caire : Merci, M. le Président. Ce sera bref parce que je
préfère garder mon temps pour les échanges avec le ministre, évidemment. Mais je m'en voudrais de ne pas saluer la
contribution de trois collègues qui vont nous quitter, là, pour qui ce sont les dernières études de crédits,
collègues de la capitale : mon collègue de Jean-Lesage, qui a annoncé
son départ; mon collègue de
Montmorency — je
m'excuse pour la petite confusion de tout à l'heure, mais... contribution
très, très appréciée, évidemment, je ne sais pas si c'est réciproque, mais j'ai
apprécié travailler avec vous deux; et ma collègue
de Taschereau, pour laquelle je pense qu'il y a une certaine complicité qui
s'est établie au fil des ans, saluer sa contribution et son amour
indéfectible pour la ville de Québec et les gens qui l'habitent.
Pour
le reste, M. le Président, je réserverai mon temps pour échanger avec le
ministre, que je salue au passage ainsi que tous ceux qui l'accompagnent.
Discussion générale
Le Président (M. Ouellette) : Merci, M. le député de La Peltrie. On va
débuter immédiatement avec une première période d'échange. Mme la
députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Bien, M. le Président, on va essayer de faire des
périodes entre 15 et 18 minutes puis on reportera à chaque fois s'il
reste du temps ou...
Le Président (M.
Ouellette) : C'est beau.
Mme
Maltais :
...et ça devrait rentrer là-dedans.
Le Président (M.
Ouellette) : Je vous laisse aller avec beaucoup de bonheur.
Mme
Maltais : Parfait, merci. Écoutez, évidemment, le gros
dossier dans la capitale nationale, c'est le dossier des transports. On
le sait tous, ça passionne les gens. Le ministre et responsable de la
Capitale-Nationale, il est intervenu à ce
sujet quelques fois dans les médias. Donc, je pense qu'il a très, très bien
suivi le dossier, sinon, il ne serait pas à la hauteur de ses responsabilités. J'aimerais ça avoir une réponse plus
claire... puis c'est une belle occasion pour le faire, pour exprimer
quelle est la position du gouvernement à l'heure actuelle concernant le fameux
troisième lien.
D'un
côté, il y a une vision claire de la CAQ. C'est : coûte que coûte, quel
que soit le prix, peu importe ce que ça coûtera, les contribuables passeront à
la caisse. Il y aura un troisième lien. Il y a même, si ça... D'après les
services de transport, il n'y a que
3 000 personnes que ça servira. Si ça coûte 6 milliards, ça coûtera
6 milliards. Ils y vont, c'est clair. Du côté du Parti québécois,
c'est : nous, on est pour le système réseau de transport structurant
depuis le début et nous attendrons le résultat de l'étude de projet pour
décider s'il y aura ou non un troisième lien. Et c'est extrêmement important de savoir combien ça va coûter, où
est-ce qu'il va être, à quoi on s'engage. Ça, c'est clair. Les deux positions
sont claires.
• (14 h 50) •
Du
côté du gouvernement, j'ai quelques volte-face assez surprenantes. J'ai juste
ce qui est écrit. Je n'ai même pas ce
qui s'est dit à la radio. Il y a eu une volte-face en 48 heures. En août 2007,
votre prédécesseur à la Capitale-Nationale a été impératif. Il disait : Il y aura un troisième lien. Le 29
août. Le 31 août, le ministre des Transports corrigeait le tir. Il dit : Il y aura un troisième lien, sauf si
c'est trop cher. Ah! tiens, un bémol. Ensuite de ça, le premier ministre, le
30 janvier 2018 dit : On s'est commis au troisième lien, on a dit
qu'on était disposé à le faire, il y a des études en cours, mais qu'ils ne vont
pas commencer à nous dire si on le fait, ils vont nous dire comment et à quel
endroit. Un mois plus tard, ils disaient, le 23 février : «Même si
un éventuel — tiens! "éventuel"
qui est apparu — troisième
lien routier entre Québec et Lévis [a sa raison] d'être, il reste encore une
grande part d'inconnu.» Moi, j'ai fait : Ah! le premier ministre, ça a
pris plus de temps, mais la volte-face est claire.
La
plus vite, c'est 24 heures au budget, 27 mars, le ministre des
Finances dit : «...il doute que le Québec ait les moyens, à court terme,
de financer [le troisième lien].» Et, en 24 heures, le président du
Conseil du trésor dit : «C'est tout à fait faux.» «Il est clair
qu'on va le faire.»
Bien
là, je ne le sais plus puis je n'ai même pas encore les déclarations de la
ministre déléguée aux Transports, qui elle, sur toutes les radios, dit
qu'on va le faire. Alors, j'aimerais ça entendre, de la part du... quelle est
la position du gouvernement. Est-ce que, oui ou non, il s'engage, coûte que
coûte, à faire le troisième lien?
Le Président
(M. Ouellette) : M. le ministre.
M. Proulx : Merci, M. le Président. Avant de répondre à la question, je voulais le
faire dans les blocs qui leur sont
assignés, mais également souligner le travail de la collègue, et j'aurai
l'occasion, au cours des crédits, de le répéter, mais souligner le fait qu'elle participe à cet exercice
vraisemblablement pour la dernière fois, mais lui souligner également toute
l'appréciation de cette collaboration, qui n'est pas terminée et qui va se
poursuivre plus intensément dans les prochaines minutes, voire les trois
prochaines heures.
Écoutez,
la décision du gouvernement, elle est très simple. On va réaliser le troisième
lien, mais on va le réaliser de la façon suivante : lorsque nous aurons le
dossier d'affaires, nous motiverons notre décision avec les informations
qui s'y trouveront. Alors, ce n'est pas de
vouloir jouer avec les mots, ce n'est pas de vouloir reporter dans le temps une
décision à des fins politiques, il y a une directive sur les grands
projets au Québec, qui, en passant, a été mise en place par un gouvernement du Parti québécois, à moins que je ne
me trompe, et nous sommes en lien avec cette grande politique des grands
projets. Pourquoi? Parce que c'est une bonne idée de travailler par phase, par
étape pour s'assurer d'avoir la préparation nécessaire.
Maintenant,
aujourd'hui, on n'est pas en mesure de dire où il sera, on n'est pas en mesure
de dire combien il coûtera, on n'est
pas en mesure de quels seront les travaux préparatoires pour y arriver, ni même
quelles seront les embûches et les défis
pour pouvoir le réaliser. Je ne sais pas de quelle couleur il sera, je ne sais
pas de quelle grandeur il aura ni de quelle hauteur il sera, s'il passe au-dessus ou s'il passe en dessous. Mais une
chose est certaine, c'est que les informations que nous avons et qu'il y
a dans la communauté, autant sur la rive nord que sur la rive sud, c'est qu'à
terme nous aurons besoin de ce lien
interrives supplémentaire pour nous assurer de mobilité. Alors, ce n'est pas
demain qu'on va le construire, ce n'est pas pour aujourd'hui qu'on va le
faire, mais on va le faire avec des informations qui seront pertinentes pour
qu'on puisse choisir le meilleur projet possible.
Alors,
sur la vision d'y aura-t-il lien?, pour nous, c'est clair. Comment il sera, à
quel coût, à quel moment et à quel endroit? Bien, il y a un dossier
d'affaires qui nous le dira. C'est la raison pour laquelle il y a un bureau de
projet qui travaille actuellement et c'est
la raison pour laquelle nous respectons ce délai nécessaire pour que le bureau
de projet puisse travailler. Alors,
on ne l'influencera pas politiquement pour arriver à la mauvaise conclusion. On
ne va pas lui demander de bâcler son
travail pour arriver au moins bon projet ou, pire encore, à un projet qu'il
nous serait imposé sans que ce soit le bon.
Alors là, je
pense qu'on peut distinguer les positions. Il y a des gens, ici, au
gouvernement, qui pensent qu'on aura besoin
de ce lien interrives supplémentaire pour assurer le développement de Québec.
On va prendre le meilleur projet quand
le dossier d'affaires devant nous nous dira ce que c'est. Alors, on ne va pas,
cette journée-là, se défiler dans la mesure où on aura ces informations
à terme pour pouvoir prendre cette décision.
Et la
confusion que tente de faire ressortir la collègue, M. le Président, qui, dans
le fond, sont des paroles très sages et
très raisonnables de la part du ministre des Finances et du collègue du Trésor,
qui disait : Lorsqu'un projet est prêt de passer de l'étude à la réalisation, on le retrouve dans le PQI, qui est
le Plan québécois des infrastructures... Si on ne sait pas comment ça coûte, l'infrastructure, on ne
l'écrit pas dedans. Ce n'est pas plus compliqué que ça. On une enveloppe
maximum, il y a 100 milliards
là-dedans. Il n'y en a pas 700, des milliards, il y en a 100. Alors, à chaque
fois que tu retires un projet ou que
tu ajoutes un projet, il faut que tu retires. Alors, la raison pour laquelle il
n'est pas inscrit maintenant, c'est
qu'on ne connaît pas les coûts. Quand on connaîtra les coûts, vous pouvez compter
sur nous pour l'inscrire dans le PQI.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la députée de Taschereau.
Mme Maltais : Donc, j'ai bien
compris : il y aura un troisième lien, coûte que coûte.
Le Président (M. Ouellette) :
M. le ministre.
M. Proulx : Le dossier d'affaires va faire la démonstration
suivante : on aura besoin d'un lien interrives à Québec supplémentaire, et ce sera le meilleur projet au
niveau des coûts, de l'emplacement et
des infrastructures qu'il devra détenir. C'est-à-dire, il s'inscrit dans quoi? Ce qu'il existe déjà. Est-ce qu'il
y a, à l'intérieur de ce projet-là, éventuellement un lien pour le transport collectif? J'imagine que ce
serait souhaitable, et vous en êtes, je suis convaincu, comme moi. Alors, ce
sont là des informations qui vont apparaître au fil du temps dans le
dossier. Actuellement, nous sommes dans la situation où nous ne pouvons convenir de cela. Mais je dis
ça, M. le Président, avant de terminer, parce que
c'est important pour les gens de la rive nord, mais c'est aussi important,
et surtout important pour les gens de la rive sud, parce que
c'est de ce côté-là qu'il y a de l'intérêt pour le troisième lien actuellement.
Le Président (M. Ouellette) : Mme la
députée de Taschereau.
Mme
Maltais : C'est parce que
ma question était simple et claire. Je
comprends qu'il y aura un troisième lien, coûte que coûte. Je ne dis pas coûts hauts, coûts
bas, je dis coûte que coûte. Il y aura un troisième lien. C'est ce que vous
avez dit : Il y aura un troisième lien, et nous motiverons notre
décision — c'est
ce que vous avez dit — selon
le coût.
Une voix : ...
Mme Maltais : Ah! je vous citais.
M.
Proulx : J'ai dit que nous
avons l'intention de réaliser le troisième lien. Maintenant, pour le réaliser,
il faudra déterminer de quoi il aura
l'air, combien il coûtera, à quel endroit il sera, et dans quel cadre et dans
quel plan de mobilité il s'inscrit.
Et ça, ce n'est pas nous ici, à l'Assemblée nationale, qui peut déterminer
cela. C'est les gens qu'on paie sur le terrain,
qui sont payés pour faire ce type d'analyse, et de vérification, et de collecte
de données. Alors, une fois qu'ils les auront,
on se présentera devant les gens de Québec et les Québécois, en disant :
Voici notre projet de troisième lien pour Québec et la rive sud, voici combien il coûte, voici où il sera, voici
quels sont les embûches et les défis pour y arriver, mais voici pourquoi on va le faire. Parce qu'il y
aura des données pour nous dire que la fluidité s'en trouverait grandement
améliorée, il y aura des données pour nous faire la démonstration que ça
s'inscrit dans un plan de mobilité. Et moi, je sais, comme bien des gens qui
ont de l'ambition pour la région, qu'elle va continuer de croître, autant sur
la rive nord que sur la rive sud.
Le Président (M. Ouellette) : Mme la
députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Oui. Il y aura donc un troisième lien, c'est ce que vous
dites, pourtant il y a une étude d'opportunité qui est en train de se faire. Une étude d'opportunité, ça veut dire que
la réponse peut être non. Donc, vous présumez de la réponse de l'étude
d'opportunité.
Le Président (M. Ouellette) : M. le
ministre.
M.
Proulx : Si vous faites
référence à l'étude qui est en train de se faire dans le cadre du bureau de
projet, c'est une étude qui travaille d'abord sur un territoire qui est
très grand, qui dépasse simplement les rives nord et sud du fleuve Saint-Laurent. Alors, ça va jusqu'à
l'aéroport, ça suit, dans le fond... ça va jusqu'au nord et les banlieues de
Québec, et ça va jusqu'à l'est, dans le bout de
Boischatel, et l'île, et même jusqu'à Saint-Augustin, du côté où moi, j'habite.
M. le Président, cette étude d'opportunité
là ne parle pas que du troisième lien. Elle est là pour nous permettre de
déterminer quel sera le meilleur
projet, mais c'est aussi pour s'assurer que, dans l'état des lieux, ça
s'inscrive dans notre plan pour la mobilité. Alors, on va au-delà de vouloir
gagner le concours : C'est qui qui a le plus beau pont, le plus rapide, à
quel endroit? On est dans un contexte
de mobilité, on est dans un contexte d'intégration d'éléments dans le plan de
mobilité. Et moi, je n'en démordrai
pas, M. le Président, puis c'est la proposition du gouvernement, nous avons un
plan sur la mobilité pour Québec, et le troisième lien en fait partie.
Le Président (M. Ouellette) : Mme la
députée de Taschereau.
Mme Maltais : M. le Président, on
essaie de balancer les questions et réponses.
M. Proulx : Oui, oui, pardon.
Mme
Maltais : On n'est pas...
D'habitude, on fait assez simple, là, plus rapidement un peu. Le mandat,
pourtant, dit très bien : Projet
d'implantation d'un nouveau lien entre Québec et Lévis — le troisième lien officiellement à l'étude. «...le projet du troisième lien alors que
l'appel d'offres public pour l'étude d'opportunité — c'est du troisième
lien — sera
lancé cette semaine.» Donc, vous dites : Ce n'est plus une étude
d'opportunité, je décide qu'il y aura un troisième
lien, peu importe, mais il y a une étude d'opportunité plus globale. Enfin,
vous continuez... Pour moi, je vous dis, là, je suis habituée à la
clarté, là. On n'est pas là-dedans aujourd'hui. Vous continuez à entretenir le
flou sur les intentions... On dirait qu'il y
a une difficulté à dire : Bien oui, coûte que coûte. Vous dites : Il
y aura un troisième lien. Donc, il faut en... en découle coûte que
coûte. C'est automatique. Comment pouvez-vous dire : Il n'y aura pas...
Une voix : ...
Mme
Maltais : Si vous dites... Bien oui! S'il y a un montant trop élevé,
donc... S'il y a un montant d'argent très élevé, est-ce que vous allez
le faire quand même? On va y aller a contrario, ça ne marche pas.
• (15 heures) •
M.
Proulx : M. le Président,
d'abord, l'inscription étude d'opportunité est en lien avec la directive sur
les grands projets. Alors, on n'a pas
inventé des mots pour inventer un chemin pour se rendre à la réalisation d'un
projet. Je veux dire, c'est comme ça
que ça marche. Ça commence par une étude, ça finit par sa réalisation. Alors,
ça n'a pas changé, ça ne changera pas. En haut de 50 millions,
c'est comme ça.
Maintenant,
M. le Président, la députée de Taschereau me dit : Bien, oui, mais si ça
coûte trop cher? Le projet qu'on va présenter, M. le Président, c'est le
projet qu'on sera en mesure de financer. Alors, on n'a pas besoin de se demander : Pourquoi vous allez me présenter
quelque chose qui ne marchera pas? Nous
autres, notre gouvernement, il ne fonctionne
pas comme ça. Quand on présente quelque
chose, M. le Président, c'est pour le
réaliser. Alors, voyez, c'est aussi pour le proposer. Il pourrait avoir
des gens pas d'accord, mais, à l'intérieur du plan d'affaires, il va avoir des hypothèses,
il va avoir des opportunités qui seront déposées. Il y aura
des projets, il y aura même peut-être des propositions, M. le Président. On va choisir la
meilleure pour les gens de Québec et les gens de la rive sud de Québec.
Le Président (M. Ouellette) : Mme la
députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Alors,
notre projet qu'on proposera sera celui qu'on pourra financer, ce qui me fait très
bien comprendre ce que dit le ministre des Finances, qui disait qu'il n'avait
pas les moyens, à court terme, de financer un deuxième projet de transport
d'envergure. Je viens de lier les deux phrases.
Il y a autre
chose là-dedans, mais je n'irai pas plus loin, parce que je n'arrive pas à
faire énoncer véritablement, pour moi, une position claire, mais je vais
aller vers autre chose. En juin, en juin, il va y avoir un rapport d'étape. Est-ce que le ministre peut nous dire ce que va
contenir le rapport d'étape puisque, jusqu'ici, il semble y avoir des retards
dans l'étude d'opportunité? Est-ce que le ministre nous annonce toujours qu'il
y aura un rapport d'étape en juin? Et quel sera le contenu de ce rapport
d'étape?
Le Président (M. Ouellette) : M. le
ministre.
M. Proulx : Oui, merci, M. le
Président. Je fais les vérifications puis j'ai posé la question également. Jusqu'à
maintenant, je n'ai pas d'information à l'effet qu'il y aurait du retard, M. le Président. Je l'ai entendu ici et là, mais je n'ai pas ces informations à l'effet qu'il y aurait du retard. Alors, s'il y en avait, là, vous pouvez compter sur moi pour être capable de le dire. Après avoir validé l'information auprès de ma collègue responsable des Transports, moi, je n'ai pas ces informations. De ce que je comprends, M. le Président, ce que nous pourrions connaître cet été, ce sont ce qu'on appelle
des faits saillants, alors certains éléments
qui seraient des constats qui viendraient des analyses qui sont faites et de la
collecte de données qui est faite.
Ce qu'il y aura
dedans spécifiquement, je ne le sais pas, M. le Président. Je ne suis
pas en charge du bureau de projet, je ne travaille pas sur cette étude
d'opportunité. Je n'ai pas non plus le gabarit du rapport qu'ils voudront
déposer. Ce que je comprends de ce qui est entendu et attendu de la part du
bureau de projet, ce sont des faits saillants. Est-ce que ces faits saillants seront suffisants pour
convenir d'où est-ce qu'il va être, le troisième lien, combien il va coûter,
quelle semaine
il va être construit? Vraisemblablement, la réponse, c'est non, mais ma collègue la ministre déléguée aux Transports pourra répondre plus amplement dans le cadre de
ses crédits.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Écoutez,
dans Le Journal de Québec, on apprenait... LeJournal de Québec, le 19 février, puis j'ai Le Journal de Québec, le 30 mars, où on nous dit : «En février,
on apprenait que le contrat pour l'étude n'avait toujours pas été donné, et ce
n'est toujours pas le cas aujourd'hui.» Le 30 mars 2018,
Le Journal de Québec nous disait que le contrat pour l'étude n'avait toujours
pas été donné. Est-ce que vous pouvez nous dire si Le Journal de Québec avait raison?
Le Président (M.
Ouellette) : M. le ministre.
M. Proulx :
Les seules informations que j'ai, M. le Président, puis je le
dis sous toutes réserves, parce que ce sont des informations que j'ai, mais je n'ai pas de note particulière par rapport à ça, mais il y a eu appel d'offres pour convenir de qui sera responsable de ces études, et c'est
des informations que je possède. Alors, je n'en sais pas plus de
mon côté.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la députée de Taschereau.
Mme
Maltais : O.K. D'accord.
Donc, vous ne savez pas... vous savez que le contrat a été donné en date d'aujourd'hui.
M. Proulx :
Ce que je dis, ce que je dis, c'est qu'il
y a eu appels d'offres qui ont été
lancés par le bureau de projets. Maintenant, où c'en est et le contenu de l'appel d'offres et
les résultats reliés à l'appel d'offres, je ne les ai pas. Et, entre vous et
moi, M. le Président, ce n'est habituellement pas des informations qu'on partage ici, pour toutes sortes de raisons que vous connaissez, en lien avec un processus
d'appel d'offres. Mais le bureau de projet aurait fait ce qu'il devait faire
à l'égard de l'appel d'offres pour pouvoir débuter ces travaux reliés à l'étude
d'opportunité.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Parce
qu'on est fin avril, et c'est en juin qu'on a un engagement du gouvernement du Québec de déposer un
rapport d'étape. Voulez-vous bien me dire comment vous allez faire pour
respecter votre engagement de rapport
d'étape puis qu'on puisse juger de la qualité des engagements
de chacun des partis? Moi, je suis bien à l'aise parce qu'on a dit... on est les seuls qui disons : Si ce n'est pas
faisable, on ne le fera pas, là. Mais comment on va faire pour juger de ça? Allez-vous respecter votre engagement
de juin? C'est impossible, on est rendu fin avril, puis vous n'êtes même
pas encore capable de nous dire que le contrat a été donné.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le ministre.
M. Proulx :
Bien, deux choses, M. le Président. D'abord, moi, je n'ai pas d'information, puis peut-être
que c'est ce que laisse sous-entendre
la collègue, que les faits saillants en question nécessitent seulement
et uniquement que l'étude d'opportunité
soit complétée. Alors, il y a de la collecte de données, des travaux qui se
font par le bureau de projet depuis sa
mise en place, et peut-être qu'il y
a là des travaux qui pourraient nous
amener à doter ces faits saillants d'information pertinente, un.
Deuxièmement, je l'ai dit tout à l'heure, si la collègue pense que c'est avec les faits
saillants qu'elle va pouvoir faire
une promesse électorale ou non, je veux dire, ça prend juste un peu plus que
ça, ça va prendre aussi de la volonté puis ça va
prendre aussi des informations. Et,
après ça, bien, on dit la vérité aux gens ou pas. Et moi, je l'ai dit tout
à l'heure, et c'est les informations que je possède, tant mieux s'il y a autre
chose, mais ce n'est pas sur la base des faits saillants qu'on pourra convenir d'un projet, couleurs, grandeur, lieu et
moment où il sera construit. Moi, je n'ai pas compris ça, ni hier ni avant-hier, puis ni au moment de la
création du bureau de projet. Ce sont des faits saillants, donc des données
qui seront mises en circulation. Et ma
compréhension, M. le Président, à moins que je me trompe, c'est l'été 2018. Il
me semble que c'est dans le plan. Alors, bon, l'été commence en juin,
mais, au mois de juillet, c'est encore l'été.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la députée de Taschereau.
Mme
Maltais : O.K. M. le Président, il y a un engagement du gouvernement
du Québec de déposer un rapport d'étape en juin et qui nous permette de juger
de la faisabilité du projet, de l'avancement du projet, pas de la couleur,
de la hauteur, de tout, là, mais d'avoir une
petite idée. Mais je comprends tout de même que le ministre ne remet pas en
question l'engagement de juin, même s'il est complètement irréaliste.
M. Proulx :
Bien, moi, M. le Président, je ne suis pas en mesure de juger s'il est
réaliste, très honnêtement, parce que, je veux dire, l'organisation qui
est en charge de cela, à ma connaissance, n'a pas évoqué que ça n'arriverait
pas.
Mme Maltais :
On attend un rapport d'étape.
M. Proulx : Alors, habituellement, un engagement est jugé
s'il est tenu ou pas. Alors, aujourd'hui, on pourrait au moins avoir le bénéfice du doute; il reste encore
quelques semaines avant d'arriver à cet été. Mais cet été, s'il n'était pas
tenu, je suis convaincu que la députée de Taschereau se ferait un plaisir de me
le rappeler.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la députée de Taschereau.
Mme Maltais :
Non, mais c'est un bel optimisme, M. le ministre, c'est un bel optimisme.
M. Proulx :
...idéaliste.
Mme Maltais :
Je suis bien contente d'entendre cet optimisme, parce que nous, on s'attend à
un respect des engagements. Vous l'avez dit
vous-même : D'habitude, on essaie de dire la vérité aux gens. On nous a
promis un rapport d'étape en juin.
M. Proulx :
J'ai entendu.
Mme Maltais :
Et on va vouloir voir un rapport d'étape solide en juin, pas n'importe quoi,
par exemple. Puis je vous dis une chose,
comme je vous disais dès le départ : Pour nous, notre engagement, il ne
dépend pas d'un rapport d'étape, mais
c'est votre engagement qui dépend d'un rapport d'étape. C'était le vôtre. C'est
votre engagement, le rapport d'étape.
Une chose : Est-ce que le troisième lien,
d'après le gouvernement, peut être à l'est? Et, deuxièmement, est-ce que, s'il
est à l'est, est-ce que ça comprend la réfection du pont de l'Île-d'Orléans de
façon différente que ce qui est prévu?
Le Président (M.
Ouellette) : M. le ministre.
M. Proulx :
Bien, je vais répondre, M. le Président, ce qu'on a toujours dit, parce que
c'est la vérité : d'abord, toutes les possibilités sont ouvertes,
je veux dire, il y a un bureau de projet qui travaille actuellement sur
plusieurs scénarios, qui fait de la collecte
de données, qui va mettre en branle, si ce n'est pas déjà débuté, les travaux à
l'égard de l'opportunité. Alors, moi,
je ne vais pas, aujourd'hui, prendre un engagement au nom du gouvernement pour
savoir où il sera, je ne le sais pas.
À
l'égard du pont de l'Île-d'Orléans, on a toujours été clairs, mes collègues des
Transports l'ont dit également, ce sont des projets qui vont cheminer en
parallèle. Et, si ma mémoire est bonne, le pont de l'Île-d'Orléans est prévu
pour 2024, et ce sera respecté. C'est
ce qui est à la fois dans les cartons, dans les intentions, et ça n'a pas été
remis en question par personne à ce que je sache.
Mme Maltais :
Merci. Premier bloc.
Le Président (M.
Ouellette) : Merci.
M. Proulx :
Merci à vous.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Montmorency.
M.
Bernier : Merci, M. le Président. Donc, permettez-moi de saluer, bien
sûr, saluer M. le ministre, saluer les gens
de la capitale nationale, M. Kirouac, saluer, bien sûr, les collègues, Mme la
députée de Taschereau, M. le député de
La Peltrie, Mme la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré, et j'ajoute l'île d'Orléans, et,
bien sûr, M. le député de Vanier-Les Rivières, et M. le député de
Jean-Lesage, ainsi que M. le député de Portneuf.
Donc, heureux d'être
ici, parce que, durant ces années, j'ai été témoin du travail qui a été réalisé
par les parlementaires... Je vais être
au-dessus de la partisanerie en mentionnant que chacun des députés qui ont
travaillé au niveau de la Capitale-Nationale ont défendu et ont
travaillé à la réalisation des projets dans la Capitale-Nationale. Je peux le mentionner, sur ça, je peux en témoigner avec les
ministres qui en ont été responsables au moment où j'étais là, M. Hamad,
M. Després, Mme la députée de Taschereau, M.
le député de Charlesbourg et M. le député de Jean-Talon, donc tous des
gens qui ont travaillé à défendre et à réaliser des projets au sein de la
grande région de Québec.
Donc, tous et chacun
y ont mis leur coeur. Je veux souligner aussi le travail de la Commission de la
capitale nationale, parce qu'il s'est fait
beaucoup de boulot, oui, M. Kirouac est là, mais mes prédécesseurs aussi ont
travaillé très, très fort dans la
réalisation de ces projets-là. Et on a été à même, comme députés, d'échanger et
de regarder ces projets-là pour être capables de les faire avancer, de
les faire évoluer dans le temps.
• (15 h 10) •
Écoutez,
M. le Président, je veux également
mentionner qu'au cours de ces années comme député j'ai été à même... été témoin de l'ensemble du travail qui s'est
réalisé dans la région de Québec. La Capitale-Nationale, incluant Charlevoix jusqu'à Portneuf, a grandement changé et a grandement évolué dans
le temps. Et ça, je peux vous le dire aujourd'hui, quand on
est... Quand je suis arrivé en 2003, bien
sûr, il y avait des belles choses, il y avait
des bonnes choses qui se faisaient, mais
on a travaillé très, très fort. Et chacun d'entre nous, peu importent les
partis, on s'appuyait et on s'entraidait pour être capables d'arriver à
faire atterrir ces dossiers.
Tout à l'heure, on discutait du troisième lien. On va discuter également
du transport collectif. Ce sont des
dossiers qui, dans le futur, seront
extrêmement importants. Mais je veux mentionner ceux qui ont été réalisés et
qui ont été également appuyés par tous. On parlait de la promenade Samuel-De Champlain. Il y a
eu la promenade Samuel-De Champlain phase 1 qui a été grandement admirée et appréciée par tous, puis la promenade
Samuel-De Champlain phase 2 également. Et là maintenant nous sommes rendus à la promenade Samuel-De Champlain
phase 3, hein? Et donc on redonne aux gens de la grande région de Québec le fleuve. Et, bien sûr,
permettez-moi de parler de la phase et la future phase de la promenade
Samuel-De Champlain, phase 4, parce qu'on doit se rendre jusqu'au pont de
l'île.
Effectivement,
M. le ministre, vous avez raison, le pont de l'île, il est déjà programmé. Et
on en a été témoin lors d'une
présentation par l'un de vos prédécesseurs. Donc, c'est une nécessité qui avait
été établie. Et, aujourd'hui, il est dans la programmation. Donc, peu
importent les décisions en ce qui regarde le troisième lien ou le transport
collectif, il y a ce projet-là. Et il été
retenu. Et les gens de l'île s'y attendent. D'ailleurs, au niveau de l'île,
c'est un des éléments touristiques extrêmement importants dans la grande
région de Québec. L'île d'Orléans n'est pas connue seulement qu'au Québec. L'île d'Orléans est connue à travers
le monde. Vous allez à l'extérieur? Les gens vous parlent de l'île d'Orléans.
Et on invite, bien sûr, nos visiteurs à s'y
rendre. Et c'est un attrait naturel. Et le fait de pouvoir améliorer son
accessibilité a été un élément fort important en ce qui nous concerne
lors de notre mandat.
Il y a eu
également beaucoup d'investissements dans la capitale, bien sûr, des
structures, au niveau des lois, on l'a vu, on en a adopté cette année pour
donner encore plus d'autonomie et plus de pouvoirs, pas seulement qu'à la ville
de Québec, mais dans la ville de
Montréal également et dans l'ensemble des municipalités au Québec. Mais il y a
également des investissements qui se sont faits. Et chacun d'entre nous, tout à
l'heure, mes collègues auront l'occasion de présenter leur bilan dans
chacun de leur comté et présenter également leur vision sur le futur au niveau
du développement.
Mais, je peux
vous dire, que ça soit dans le domaine au niveau de l'éducation... bon, vous
êtes le ministre également de
l'Éducation, et donc vous êtes à même de pouvoir témoigner des investissements
qui se font ici, qui ont été faits dans la région de Québec. L'an passé,
dans un incident qui est arrivé dans Beauport, où une école, malheureusement, a
subi un feu, rapidement, on a investi.
Rapidement, on a apporté des correctifs. On a mis ce qu'il fallait pour être
capable de corriger des choses. Et donc il y a le niveau, bien sûr, de
l'entretien des infrastructures scolaires sur lequel, au cours de toutes ces années — parce que ça fait quand même quelques
mandats que je fais — chacun
des gouvernements a investi. Il y
avait des périodes peut-être plus difficiles, mais il reste que, quand même, il
y avait des investissements intéressants.
Je veux donner un autre exemple important dans
le domaine de l'éducation, où une municipalité comme Sainte-Brigitte-de-Laval,
une municipalité qui, au moment de mon arrivée en 2003, avait environ
3 000 personnes... Aujourd'hui, ils sont au-delà de 8 000. Mais
c'est la municipalité où on a le plus grand nombre d'enfants au Québec. Qui dit
enfants dit école. Donc, on a eu le plaisir, avec d'ailleurs le premier
ministre, d'inaugurer la nouvelle école de
Sainte-Brigitte-de-Laval. Et, belle coïncidence, dans deux ans, on sera déjà à
se questionner sur la capacité, parce qu'on commence déjà à manquer de
place. Donc, ça démontre l'intérêt et le suivi qu'on apporte dans ces
domaines-là.
Au niveau
hospitalier maintenant. Au niveau hospitalier, je pense que chacun de nos
établissements hospitaliers dans la grande région de Québec a fait
l'objet d'attention, de rénovation, d'agrandissement. Et, à un moment donné, il y avait, bien sûr, un questionnement par
rapport à répondre aux besoins. Et là on a un nouveau centre qui sera bâti dans
les prochains mois. Déjà, il y a plusieurs
travaux qui sont en cours. On a été témoin. Même, avec vous, on a participé à
des premiers travaux, des premières pelletées de terre. Et c'est un centre qui sera
ultramoderne, qui va servir l'Est-du-Québec.
Et c'est un investissement important, près de 1 milliard, donc, qui va
répondre aux attentes des citoyens de Québec et des citoyens de l'Est-du-Québec. On aura l'occasion,
au cours des prochaines années... Même si on ne souhaite pas l'utiliser d'une façon importante, mais on n'a pas le choix,
il y a un vieillissement de la population, à un moment donné, on a besoin
de soins, on doit s'y rendre. Donc, c'est un
équipement fort important. Et ça, le gouvernement du Québec, au cours des
dernières années, a toujours répondu présent et a investi dans ses
infrastructures au niveau hospitalier.
Infrastructures
sportives, écoutez, je doute que, si on faisait le tour de l'ensemble des
infrastructures sportives qui ont été construites la région de Québec, que ce
soient piscines, arénas, terrains de soccer, écoutez, des nouveaux équipements
qui sont adéquats, qui répondent aux normes aujourd'hui... Je regarde, du côté
de Beauport, actuellement, vous avez un aréna qui répond aux besoins de
l'ensemble de la population, vous avez un terrain de soccer intérieur également, mais on en a également du côté de
l'ouest, où les terrains ont été aménagés, on en a dans le centre-ville de
Québec aussi, sur lequel il y a eu plusieurs investissements. Donc, beaucoup de
préoccupations en ce qui regarde ces investissements-là au niveau des infrastructures
sportives et qui répondent aux attentes de notre population... Moi, je peux vous dire que les gens, au moment où ces
équipements-là sont disponibles, les gens s'en approprient, les gens les
utilisent et c'est un besoin fort apprécié
de tous et, encore là, on a répondu présent, on a fait les investissements
qu'il fallait.
Niveau de la culture, également, au niveau de la
culture, je pense que, sur ça, on n'a pas été en reste. Je pense qu'il y a eu beaucoup d'investissements ici,
également dans le comté de Taschereau, le comté de ma collègue ici... parce
qu'elle représente le centre-ville de Québec. Donc, beaucoup d'investissements en
culture, pensons au Palais Montcalm, pensons
au Grand Théâtre, pensons aux différents établissements, nos musées, qui sont
maintenant, encore là, reconnus un peu partout dans le monde...
Donc, on est
fiers, on est fiers de la ville de Québec, parce qu'on a réellement consacré
des argents et des investissements
nécessaires à être capables d'emmener Québec à un niveau supérieur encore, où
les gens reconnaissent cet aspect culturel et cet aspect de
Capitale-Nationale.
Écoutez, en
ce qui regarde le travail qu'il reste à faire, présentement, il y a des grands
débats en ce qui regarde le transport
collectif, mais ça, on vient d'adopter. On vient de... une politique de
transport collectif, et ça va faire l'objet... D'ailleurs, le premier ministre l'a mentionné, vous l'avez mentionné, et
les collègues aussi, en ce qui regarde les projets à venir... bien sûr, on a parlé du troisième lien,
on a parlé du transport collectif, on a dit que c'étaient des
projets sur lesquels nous étions pour
s'assurer leur réalisation au cours des prochaines années. Et, sur ça, je pense
que la population de la grande région
de Québec aura l'occasion d'entendre plusieurs débats lors de la prochaine
campagne électorale. Et c'est normal, tu sais, une campagne électorale, c'est là pour faire
les débats et c'est là pour faire avancer les dossiers. Ce que je souhaite
avant toute chose, c'est que ces dossiers-là
puissent avancer au profit des gens de Québec et non pas à leur détriment.
Donc, c'est ce que je souhaite le plus, c'est que ces discussions-là
soient positives.
En ce qui me
concerne, dans Montmorency, on a eu l'occasion — M. le ministre, vous étiez présent mardi
matin avec nous, avec ma collègue, la
députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré
et l'île d'Orléans — d'annoncer
un projet fort important. Un projet
qui, depuis plusieurs années, était en discussion. Il a pris différentes
formes, il a pris différentes formes, il y avait différentes
possibilités en ce qui regarde ce projet-là.
Mais, avec le temps, il a évolué. Moi, lors de
mon deuxième mandat, on avait recréé un comité sur le schéma d'aménagement du parc de la Chute-Montmorency. Ce
schéma-là, on avait des représentants, bien sûr, au niveau des villes,
mais également au niveau du milieu touristique pour établir quels étaient les projets
à être retenus.
• (15 h 20) •
Celui qu'on a
annoncé cette semaine, un projet de 14,2 millions, c'est un projet novateur et
innovateur, un projet qui permet aux
gens d'avoir une nouvelle approche avec la chute. On avait, à certains moments,
regardé une possibilité de passer à
l'arrière de la chute, mais, dû à des
aspects morphologiques de la chute, on n'a pas été capable d'aller plus
loin avec ce projet-là, parce que
ça devenait difficile d'être capable de creuser et de passer à l'arrière. Et, à
ce moment-là, on se limitait à avoir seulement qu'un petit espace. Mais
le nouveau projet, lui, par une possibilité de traverser d'une rive à l'autre, d'ouest en est... on va passer au pied de
la chute. Donc, on aura l'aspect visuel d'une chute qui nous surplombe, d'ailleurs, c'est la plus haute ici au Canada,
encore plus haute... même si ce n'est pas l'aspect de la grandeur de Niagara
Falls, mais, au point de vue hauteur,
c'est la plus haute, et on aura l'impression d'être à ses pieds et de la
regarder vers le haut, toute la force de cette chute-là, et je pense
que, pour les gens de Québec, ils auront l'occasion de la redécouvrir, mais également
pour le tourisme. Parce que le parc de la Chute-Montmorency, c'est le
deuxième endroit le plus fréquenté dans la grande région de Québec, donc ça devient un attrait touristique fort
important, puis, pour les touristes, bien, eux autres, ça devient également une porte d'entrée,
une porte d'entrée vers l'île d'Orléans, une porte d'entrée vers la
Côte-de-Beaupré, une porte d'arrivée aussi au niveau de la grande région
de Québec.
Donc, ce que
je peux vous dire, c'est un bon investissement au bon moment, et tout en respectant l'environnement. Parce qu'il y a quand
même des éléments importants
qu'on doit conserver dans ce parc. Et c'est ce qu'on fait par cette décision d'investir avec cette nouvelle passerelle
et également de l'aménagement, de chaque côté du parc, de sentiers,
sentiers qui sont des sentiers d'interprétation, parce qu'il y a beaucoup de choses à expliquer au niveau du parc de la chute. D'ailleurs, dans les premiers moments de la
colonisation, il y avait, d'un côté de la rivière, les Français et, de l'autre
côté, les Anglais, avec la Maison Wolfe. Donc, ça a un aspect historique
fort important.
Ce que je
souhaite, ce que je souhaite, M. le ministre, et j'en fais le voeu, c'est qu'on
puisse poursuivre ce projet, qu'on
puisse poursuivre ce projet, parce que, selon moi, c'est une première phase,
mais c'est un élément important. Il y a de l'aménagement de terrains
additionnels, c'est un site exceptionnel. Donc, c'est ce que je souhaite avant
toute chose, c'est qu'on puisse
prendre la relève et de poursuivre. Mais je suis persuadé, avec mes collègues,
qu'eux vont reprendre, c'est ce qu'on dit, ces dossiers et vont être
capables de les poursuivre.
Je ne vous
donne peut-être pas la possibilité d'apporter beaucoup de réponses aux éléments
que je soulève, mais ce que j'aimerais, ce que je veux surtout, c'est qu'on
puisse s'engager à poursuivre, à réaliser. Parce que, même au niveau de l'emploi, dans la région de Québec, sur
le plan économique, ça a beaucoup changé. Québec, voilà plusieurs
années, était une ville où la fonction publique était omniprésente.
Aujourd'hui, Québec est dans tous les domaines d'activités. M. Kirouac peut en témoigner, il a été dans le domaine
au niveau des chambres de commerce, donc il peut en témoigner, de tout
cet aspect-là. Mes collègues pourront en témoigner tout à l'heure de par leurs
régions. Mais on a également investi dans le développement économique de la
grande région de Québec. Nos parcs industriels sont en effervescence, sont en
développement, et ceci se poursuit partout dans la grande région.
Donc, je
pense qu'il reste peu de temps sur ça, donc c'est un peu le bilan de ce que je
voulais faire, et de laisser à mes collègues le soin de poser des questions.
Mais je désirais faire le point sur l'ensemble du travail et ce que j'ai
constaté durant mes années comme député de Montmorency. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Ouellette) : Bien, je pense que c'est un commentaire approprié, qui vient du fond de
votre coeur, M. le député de Montmorency. Maintenant, on va aller au
député de La Peltrie.
M.
Caire :
Oui, merci, M. le Président. Mon préambule sera légèrement plus court que celui
de mon collègue.
Bien,
écoutez, d'entrée de jeu, je pense que ma collègue de Taschereau a bien campé
le débat le plus important à Québec,
celui du troisième lien, à savoir qu'il y a trois formations politiques :
une qui dit non, qui est le Parti québécois, puis c'est correct; une qui dit oui, qui est la CAQ; puis une qui dit
oui puis qui fait non, qui est le Parti libéral. Et, à partir de ce
jour...
Et, M. le
Président, d'entrée de jeu, je dis au ministre : Je ne lui poserai pas de
question sur le troisième lien, parce que toutes les questions ont été
répondues. Le Parti libéral a quatre ans derrière lui et, à partir de là, il
peut dire tout ce qu'il veut dans les
projections futures. Ce sur quoi il doit être jugé, ce sur quoi j'espère que la
population va le juger au mois d'octobre prochain, c'est sur la totale absence non seulement de réalisations, M. le
Président, mais de volonté d'avoir quelque
réalisation que ce soit sur le troisième lien. Et ça, plus que n'importe quelle
autre promesse électorale, c'est le
boulet que le Parti libéral devra traîner jusqu'au 1er octobre. Alors, sur
l'enjeu le plus important à Québec, il y a le Parti québécois, qui a une position qui est claire, ma collègue l'a dit,
c'est vrai, la CAQ, qui a une position qui est très claire, et le Parti libéral, qui ne peut même plus
participer au débat, en autant que moi, je suis concerné, parce qu'il a eu sa
chance et il ne mérite pas de deuxième chance. Donc, M. le Président, les gens
de Québec trancheront.
Maintenant,
il y a un autre engagement qui a été pris par le Parti libéral, et c'est
extrêmement comique, M. le Président, parce que, dans tout le flou
existentiel qui a entouré le débat sur le troisième lien, il y a eu plusieurs tentatives, là, d'amener le débat ailleurs,
notamment par le prédécesseur de l'actuel ministre aux études de crédits de
l'année dernière, donc, sensiblement
à pareille date, qui tentait, là, je dirais, de me prendre en défaut avec ce
projet qui, tel un phénix, est revenu de ses cendres : le
prolongement de l'autoroute de la Capitale. Et ça, c'était un projet très
important, très sérieux que le Parti libéral voulait remettre de l'avant. On
l'a vu pendant la campagne électorale dans Louis-Hébert,
c'était une priorité du caucus de Québec d'aller de l'avant avec le
prolongement de l'autoroute de la Capitale. Donc, on se dit : Aïe! c'est sérieux, là, quand le caucus, là,
unanimement, se dit : C'est une priorité. Et là arrive le PQI, et,
au PQI, rien, même pas à l'étude, rien sur le prolongement de l'autoroute de la
Capitale.
Moi, j'avais
dit, pendant la campagne, et je sais que ça a fait sursauter les
collègues : C'est un leurre politique, c'est un fromage, là, qu'on met sur la trappe pour attirer l'électeur,
puis, après l'élection, là, regardez bien ce que je vous dis, là, puis il y a des citations de moi à
satiété là-dessus, M. le Président, pendant la campagne, mais, après la
campagne électorale, regardez ce que je vous dis, là, vous n'en
entendrez plus parler. Est-ce que le ministre responsable de la Capitale-Nationale peut nous expliquer pourquoi,
effectivement, depuis la fin de la campagne dans Louis-Hébert, je n'ai
plus entendu un seul député, un seul élu du Parti libéral et encore moins un
ministre nous reparler de ce projet-là? Est-ce qu'il peut nous expliquer ça? Si
ce n'est pas un leurre politique, là, est-ce qu'il peut nous expliquer ça?
Le Président (M. Ouellette) : M. le
ministre.
M.
Proulx : Bien, deux choses.
D'abord, M. le Président, d'abord, le collègue a parlé de troisième lien
quelques instants, je ne peux pas m'empêcher de ne pas lui répondre. Il
dit qu'on se retrouve dans la situation où nous serions désavantagés par cette question. Moi, je pense que, s'il y a quelqu'un
ici qui a un boulet au pied, M. le Président, c'est le collègue de La Peltrie et sa formation
politique. Ils n'ont qu'un seul projet sur la mobilité et c'est celui-là qu'ils
portent contre vents et marées. Et
ils se rendent compte, aujourd'hui, d'abord, que, si c'est une priorité, ça
fait partie d'un plan, une priorité,
ça fait partie d'un plan de mobilité. Et, deuxièmement, ce qui m'inquiète
grandement, M. le Président, puis, un
jour, il faudra quand même y répondre, c'est qu'est-ce qu'on fait pour être
capable de réussir ce qu'ils ont dit vouloir faire, c'est-à-dire, un jour, c'était de dire : On le construit,
l'autre jour, c'est dire : On commence à le construire, l'autre
jour, c'est : on commence à dire où on va le faire.
La réalité,
c'est qu'il y a une politique sur les grands projets au Québec, il y a des
règles et des directives à respecter pour pouvoir ce faire. Et, moi, je
ne suis pas de l'avis du collègue qui dit que parce que c'est une priorité, il
faut tout bulldozer, si vous me prêtez
l'expression. Alors, moi, je suis convaincu que le débat, il n'est pas sur le
troisième lien. Il a raison : il y a opportunité, nécessité. Le
débat, c'est sur la façon de le faire puis c'est qui qui est le plus crédible
pour expliquer comment ça marche. Et,
là-dessus, je pense qu'on est en avance, M. le Président. Ça, c'est la première
chose.
La deuxième,
c'est que le bureau de projet travaille sur différents scénarios et dans le
cadre de cette zone qui est à l'étude, il y a également cet espace où se
situe l'aéroport et où se situe, de la 40 à la Capitale, cette zone qui
pourrait devenir soit une autoroute, on en
doute, on en a déjà parlé, puis je pense déjà avoir un collègue... l'avoir dit,
mais un espace qui pourrait devenir un boulevard urbain ou une voie beaucoup
plus rapide ou, en tout cas, une façon de connecter, si vous me prêtez
l'expression, la 40 à de la Capitale au lieu de passer par les échangeurs pour
pouvoir aller rejoindre l'autoroute de la Capitale.
• (15 h 30) •
Alors, ça
fait partie, M. le Président, de ce qui se fait actuellement. Quand il se
discute de mobilité actuellement à Québec puis de réflexion à ce
sujet-là, c'est là-dessus. Alors, il y a déjà eu, semble-t-il, et je ne suis
pas ministre des Transports, M. le Président, alors je le dis encore sous toute réserve, il y a déjà eu,
semble-t-il, des études sur le dossier, ça date d'il y a un certain temps et de nombreuses années, et, inévitablement, avant de parler de ce dossier-là comme d'une possibilité, bien, il faudra mettre à jour des informations là-dessus. Alors,
ce n'est pas un leurre, ce n'est pas un canular, ce n'est pas lancé dans les airs, ça fait partie d'une réflexion à haute
voix qui se fait à Québec pas seulement par des élus, mais aussi par des gens. Et,
s'il y a des études à mettre à niveau, M. le Président, bien, ce sera fait.
Mais ma
compréhension, c'est qu'au ministère des Transports actuellement... voilà bien longtemps
qu'ils ont travaillé officiellement et de manière assez profonde sur ce
dossier. Alors, aujourd'hui, est-ce qu'il est d'opportunité de parler de ça comme un projet sur la table? Je ne pense
pas, dans la mesure où les informations ne sont pas là. Est-ce qu'il y aura,
dans le cadre du bureau de projet, et des
études d'opportunité, et de cette grande réflexion qui se fait avec une
collecte de données sur l'ensemble du territoire et de la mobilité à Québec...
de parler de cela? Je pense que oui, M. le Président. Il ne faut pas manquer les occasions que nous pourrions avoir
d'améliorer la fluidité et la mobilité. Mais est-ce que c'est un projet qui se retrouve actuellement dans les priorités du gouvernement ou dans le plan de mobilité que nous proposons?
Bien, il pourra voir dans les prochaines semaines, il y a du travail encore à
faire à cet égard-là.
Le Président (M. Ouellette) : M. le
député de La Peltrie.
M.
Caire : Bien, deux
courtes questions encore, sur ce sujet-là, M. le Président. Je veux juste quand
même rappeler au ministre
responsable de la Capitale-Nationale que cette citation de mon collègue
de Montmorency qui disait : C'est
quand même un engagement... le prolongement de l'autoroute de la Capitale,
c'est quand même un engagement du caucus de la région de Québec.
On a pris cet engagement-là en regard de l'évolution de la municipalité en parlant de Saint-Augustin. Évidemment, c'est une déclaration faite en campagne électorale, il faut comprendre que Saint-Augustin est
une part importante du comté de Louis-Hébert, donc on comprend qu'il y avait un
ciblage des électeurs.
Donc là j'entends cet engagement
ferme, j'invite le ministre à relire les galées des études des crédits de l'année passée, où le député
de Charlesbourg occupait son poste, où lui était beaucoup plus vindicatif sur
la volonté ferme d'aller de l'avant.
Là, j'entends, là, la question de l'autoroute, effectivement, les terrains
des approches ayant été cédés à la ville de L'Ancienne-Lorette, j'imagine qu'on ne parlera pas d'expropriation,
puis, bon, si on veut faire un boulevard Hamel à 200 pieds du boulevard Hamel, pas
de problème, si vous voulez vendre ça
aux gens de Québec, on va avoir beaucoup de plaisir. Ceci étant, est-ce que j'entends que le bureau de
projet du troisième lien travaille là-dessus? Puis là j'ai peut-être mal compris, par contre. Êtes-vous en train de me
dire que le bureau de projet du troisième lien travaille sur un éventuel
prolongement de l'autoroute de la Capitale?
M. Proulx :
Ce que j'ai dit, M. le Président, c'est que, dans le cadre des opportunités,
des études qui se feront sur la
mobilité et sur la fluidité, il y a plusieurs paramètres à prendre en compte.
Et le ministère des Transports, il n'est pas désincarné, M. le Président, de la réalité, là, il ne travaille pas
ailleurs pendant qu'un bureau de projet travaille à nous amener à un
projet de troisième lien. Alors, il y a des études qui vont travailler dans le
sens de la mobilité à Québec. Il y a une
étude de 2013, je l'ai dit tout à l'heure, que notre gouvernement... et ma
collègue déléguée aux Transports pourra vous le confirmer, c'est ma compréhension... sera mise à jour à l'égard
de ce projet. Alors, elle date de 2013... trois, pardon, elle date de
2003, je m'excuse d'avoir dit 2013, c'est 2003. Alors, ça fait partie des
réflexions du gouvernement pour améliorer la
mobilité. Alors, pendant que le bureau de projet travaille à nous amener à un
projet de troisième lien, il prend en
compte des données et des études qui se trouvent dans le secteur et dans la
région de Québec, autant sur la rive nord que la rive sud, parce que c'est le périmètre et le terrain de jeu qu'on
lui a demandé d'observer. Et, dans ce périmètre, dans cet espace où ils font des analyses et de la collecte de données,
M. le Président, il y a tout ce secteur entre Saint-Augustin et de la
Capitale, où passent, bien évidemment, l'aéroport international et la ville de
L'Ancienne-Lorette.
D'ailleurs,
M. le Président, il faut le dire, par exemple, alors, nous nous sommes montrés
favorables à cette réflexion autour
de ce projet. Nous allons mettre à jour, via le ministère des Transports,
l'étude de 2003 pour voir ce qu'il en est, et, par la suite, si on devait aller
de l'avant, suivre, encore une fois, les grands projets. Mais, à date, moi, je
connais deux élus qui sont
contre : il y a celui de La Peltrie puis la députée de Louis-Hébert.
Alors, il faut juste placer les choses telles qu'elles sont. Encore une fois, M. le Président, il faut se
donner le temps, études, opportunités, dossiers d'affaires, réalisation. On
n'en est pas à une décision politique, on
est dans une période où nous ferons l'actualisation, si vous me prêtez
l'expression, des études, pour voir s'il y a opportunité d'aller de
l'avant maintenant.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de La Peltrie.
M.
Caire : Moi, M. le Président, ce que je constate, parce
que j'entends beaucoup le mot «étude», mais ce que je constate... puis j'ai encore vérifié au PQI, puis
il n'était pas à l'étude. Donc, c'est à l'étude, mais ce n'est pas
officiellement à l'étude. Je... ce
que ça va donner au bout de ligne. Mais comment ça peut être à l'étude sans
être à l'étude? Je veux dire, le troisième
lien est à l'étude. Ça, je vais vous le donner. Au moins, il est à l'étude.
Mais là le prolongement de l'autoroute de
la Capitale, je regarde le PQI, n'est pas à l'étude. Il n'est pas au PQI,
point. Puis là vous me dites que c'est à l'étude puis qu'on est en train
de mettre à jour les études. Est-il à l'étude ou il n'est pas à l'étude?
M. Proulx :
J'ai dit, M. le Président, que nous avons l'intention — puis c'est les informations que je possède,
pour avoir discuté de ça avec les collègues...
M.
Caire :
...il doit être à l'étude au PQI si c'est le cas.
M. Proulx :
J'ai dit, j'ai dit que nous souhaitions mettre à jour l'étude de 2003 qui a été
faite sur ce dossier. Alors, l'étude de 2003 sur ce dossier, je ne l'ai pas sur
mon bureau, je n'en suis pas responsable et je ne sais pas combien coûte la
mise à jour de cette étude. Ce que je vous
dis, c'est que l'intention du gouvernement, c'est de mettre à jour l'étude de
2003.
M.
Caire :
C'est un souhait qu'il soit à l'étude.
M. Proulx :
Bien, c'est un souhait... c'est une... Je vous dis que c'est l'intention du
gouvernement, donc ce sera réalisé par le gouvernement.
M.
Caire : Pour l'instant, c'est à l'étape de souhait. Ce qui,
l'année passée, était une volonté ferme, une priorité du caucus est
devenu un souhait.
M.
le Président, moi, je vais faire du pouce sur ce que mon collègue de
Montmorency a emmené concernant la phase
3 de la promenade Samuel-De Champlain. En fait, l'engagement du gouvernement
était très clair : non seulement allait-il
réaliser la phase 3, mais il allait entamer la phase 4. Et là je regarde,
toujours dans les documents du gouvernement, la phase 3 de la promenade Samuel-De Champlain est à l'étude. Donc,
quatre ans de gouvernance du Parti libéral à Québec, une promesse en 2014 et la livraison, là, le
résultat, c'est quoi? Ce projet-là est encore à l'étude. Puis comment le
ministre explique cet écart immense
entre une promesse de réaliser la phase 3 et d'entamer la phase 4 et une
réalisation qui est un projet qui est toujours à l'étude et pour lequel
rien n'a été fait concrètement dans les quatre dernières années?
Le Président (M.
Ouellette) : M. le ministre.
M.
Proulx : Oui, mais, M. le
Président, à ce qui a trait à la phase 3, l'annonce est imminente parce que
j'ai terminé toutes les étapes et passé au Conseil des ministres avec la
phase 3. Donc, ce sera annoncé très prochainement. Donc, il y aura une phase 3, et elle sera en
réalisation, pas dans les projets, M. le Président, pas dans les cartons, avec
des outils, des hommes et des femmes
qui y travailleront très rapidement. Donc, la phase 3, c'est chose quasi faite,
dans la mesure où l'annonce n'est pas officialisée encore.
En ce qui a
trait à cette phase 4, la Commission de la capitale nationale a fait des
consultations pour s'assurer de ce
qui était souhaité. Ce qu'on souhaite, dans ce secteur, ce sont des ouvertures
vers le fleuve. Je comprends, sans être un spécialiste du projet et même m'avancer parce que nous n'avons pas
encore ce projet finalisé sur la table, qu'on ne peut pas réaliser là la
même chose que nous faisons avec la phase 2, par exemple, le long du
boulevard...
Alors, les consultations sont faites. Je pense
qu'on est au travail... Pardon?
Une voix :
...
M.
Proulx : Alors, j'entends,
M. le Président, de la présidente de la Commission de la capitale nationale,
que le plan directeur à l'égard de la
phase 4, c'est-à-dire les étapes préalables avant de l'inscrire dans nos grands
projets, auront lieu cet automne. Mais, pour la phase 3, c'est réglé.
M.
Caire :
Bien, c'est-à-dire, M. le Président, le ministre ne peut pas dire : C'est
réglé. Son engagement, c'était d'être
livré. Que je sache, il va débuter les travaux. Ce n'était pas ça,
l'engagement, là. L'engagement : le gouvernement du Parti libéral s'engage à compléter les travaux
de la phase 3 et de lancer les travaux de la phase 4. C'était ça, l'engagement.
Donc, le ministre me confirme que son
engagement ne sera pas respecté, que la vérité, c'est qu'il va débuter les
travaux de la phase 3, puis ça,
c'est... Là, il dit : Maintenant, mais, tu sais, on comprend qu'il y a une
élection qui s'en vient puis tout ça se concrétisera peut-être après
l'élection, on ne sait pas.
Mais que la
vérité, c'est qu'il n'a rien livré de l'engagement sur la phase 3... et,
potentiellement, il y aura peut-être une
phase 4, on verra. On peut comprendre pourquoi le troisième lien n'avance pas
si, en quatre ans, on passe de «on va livrer» à «bien, finalement, on va
peut-être juste commencer la construction». Nous autres, c'est le contraire.
M.
Proulx : Mais, M. le
Président, encore faut-il suivre les règles. La phase 3, les travaux vont
débuter, et ce n'est pas en raison
d'élections qu'ils vont débuter. Ils vont débuter, les travaux, et, la phase 4,
l'étape préalable de consultation est
complétée. Alors, ça ne va peut-être pas aussi que veut le collègue, M. le
Président, mais ça va se faire. Mais, des fois, il faut être patient.
Le
Président (M. Ouellette) :
Bon. M. le député de Vanier-Les Rivières, pour votre commentaire ou quelques
questions?
M. Huot : Bonjour, M. le Président.
Le Président (M. Ouellette) :
Bonjour, M. le...
• (15 h 40) •
M.
Huot : Bonjour. Un mélange des deux. Je vais tenter d'échanger avec le
ministre, mais j'ai beaucoup de choses à dire aussi, parce qu'il se dit
plein, plein de choses.
Mais je veux
avant tout saluer les collègues. Évidemment, moi, ça me fait un petit quelque
chose que ça soit nos derniers
crédits ensemble, avec certains des collègues. Je salue particulièrement la
députée de Taschereau, pour qui j'ai un grand respect. On a eu à
collaborer par le passé. Anecdote : Je me souviens, une des premières
fois, j'avais eu une annonce à aller faire
dans son comté, en 2009, en début, début de mandat. Et je l'avais appelée le
lundi matin, avant, pour être sûr
qu'elle avait été informée qu'il y avait une annonce dans son comté, parce que
je savais qu'elle avait travaillé sur
le dossier. Malheureusement, elle n'avait pas pu être là, mais je voulais
m'assurer au moins... Puis on avait échangé là-dessus. J'avais dit : Agnès... Pardon, excusez, je n'ai pas le
droit de dire ça, mais j'ai dit : C'est-u la bonne façon de fonctionner? Il me semble que ça va de soi que tu
sois invitée. On avait échangé là-dessus. C'est comme ça que notre relation
avait commencé, on ne se connaissait pas du tout avant.
Saluer mon
collègue de Montmorency, un militant, un vrai de vrai, de vrai militant, M. le
Président. Donc, moi, j'ai appris à le connaître, mon collègue
Montmorency, appris à l'apprécier. Mon collègue de Jean-Lesage, qui est une espèce de mentor au niveau affaires, au niveau
réseautage d'affaires. Donc, j'ai appris beaucoup avec mon collègue de Jean-Lesage. Je salue mon collègue de Portneuf,
qui va se joindre à nous tantôt aussi, qui était mon partenaire dans les
mauvais coups, M. le Président, donc un
grand ami à moi. Saluer tous les autres collègues, évidemment le député de
La Peltrie, qui est encore
porte-parole, je pense, de la Capitale-Nationale, à ma connaissance, même si on
voit plus souvent la députée de
Louis-Hébert que lui dans les activités régionales. Des fois, on se pose la
question, mais je dis ça avec le grand sourire, hein, M. le Président.
Moi, je veux revenir évidemment sur Transports,
Mobilité. Vanier-Les Rivières, c'est le centre géographique de la ville de Québec. Le secteur Lebourgneuf est
comme le centre géographique de la ville de Québec, donc secteur... le comté de Vanier-Les Rivières. Évidemment, les
enjeux de transport sont bien importants. Puis revenir en même temps sur la question du prolongement de la Capitale...
Dans tout ce qui se fait actuellement... Et le commentaire du député de La Peltrie, qui a dit : L'enjeu, ce sera
le troisième lien, bien, il est en train de faire un peu... comme
Québec21 : Ce sera le seul sujet
de la campagne électorale, le troisième lien, alors que le ministre l'a bien
campé, lui, a dit : La mobilité est l'enjeu pour la région de Québec, mobilité et
main-d'oeuvre aussi, qui sera peut-être... Je ne sais pas si on aura le temps
d'en parler, mais la question de la
main-d'oeuvre, je trouve qu'on n'en parle pas assez dans la région de la
Capitale-Nationale.
Mais,
sur la question du prolongement de la Capitale, là, à ma connaissance, dans
l'étude du troisième lien, et même les études qui ont été faites, qui
sont en train d'être faites aussi pour le réseau de transport structurant, on
met à jour les enquêtes origine-destination,
moi, ce que j'ai compris. Les enquêtes origine-destination, c'est l'ensemble
des déplacements de la RMR, de la région métropolitaine de Québec, donc
Québec et Lévis, et on va être en mesure de constater tous les déplacements qui
se font, donc vraiment d'analyser correctement qu'est-ce qu'il faut faire comme
interventions. Et, si on revient à l'étude
de 2003 qu'on disait qui est sur le prolongement de la Capitale, à ce
moment-là, la conclusion,
c'était : Compte tenu des données que nous possédons... ou quelque
chose... je paraphrase, je ne cite pas exactement
le texte, là, mais compte tenu des données que nous possédons, on ne juge pas
nécessaire le prolongement de l'autoroute de la Capitale.
Mais,
à ce moment-là, il n'y avait pas de projet d'IKEA, dans le secteur
Sainte-Foy-Quartier laurentien-Cap-Rouge, il n'y avait pas ce projet d'IKEA là; il n'y avait pas le réseau
structurant aussi qui s'en va vers le IKEA; il n'y avait pas le projet
Le Phare, qui amène des nouveaux déplacements dans le secteur Sainte-Foy.
Donc,
en voyant... en mettant à jour l'enquête origine-destination, on devrait être â
même de constater qu'il y aura des
interventions nécessaires, mais il y aura d'autres choses qu'on va constater
aussi : c'est que, oui — ça, les gens le savent déjà — il y a du trafic à la tête des ponts, il
faut repenser ça; mais il y a des enjeux sur l'autoroute de la Capitale aussi, pas juste en termes de prolongement. Et,
moi, ce sera des questions que je vais avoir aussi avec les crédits Transports,
je me suis assuré d'être aux crédits
Transports. L'autoroute de la Capitale, dans le secteur Pierre-Bertrand, est
devenue vraiment problématique. On doit réfléchir à la question :
Comment réaménager ce secteur-là? Parce que, peu importe l'heure de la journée où vous passez sur
l'autoroute de la Capitale en direction... vers Beauport ou vers Val-Bélair, il
y a des enjeux, il y a des problèmes avec toutes les entrées et sorties
du secteur Pierre-Bertrand.
Donc, il y a des
réflexions à y avoir là-dessus, comme il y a des réflexions plus localement
chez moi. Dans le secteur Robert-Bourassa et Lebourgneuf, la sortie des
Galeries de la Capitale, et je suis en lien beaucoup avec les Galeries de la Capitale, ils veulent qu'on
réaménage, qu'on revoie, il y a une collaboration à avoir avec la ville de
Québec. Est-ce qu'il faut que ce soit un viaduc? Est-ce qu'il faut... Il
faut revoir ce secteur-là, il y a vraiment un problème.
On
aura, en plus, dans le réseau structurant, ce qui a été annoncé, une nouvelle
voie sur Robert-Bourassa entre Lebourgneuf et boulevard Bastien,
nouvelle voie pour le transport en commun, donc une amélioration dans le
secteur Neufchâtel et Lebourgneuf. On parle d'une nouvelle voie d'autobus dans le
secteur, sur Pierre-Bertrand, aussi pour les autobus, donc, une offre de
service bonifiée secteur Vanier, secteur Bouvier aussi. Donc, bravo! Bravo pour
tout ça!
Alors,
il y a une série de choses à quoi il faut penser aussi dans l'avenir. Et, en
écoutant le député de La Peltrie, des
fois... Mais lui et son chef n'ont pas toujours eu la même opinion : il faut y aller tout de
suite, lui, il a mis son siège en
jeu, son chef ne met pas son siège en jeu. Est-ce qu'une pelletée de terre, c'est une réalisation? Il y a un bout de
pont qui est fait dans un premier mandat, il se positionnait là-dessus.
Moi,
j'ai envie de dire, puis je laisserai peut-être le ministre réagir après, là,
j'ai envie de dire : Bien, faisons les... comme il disait, le ministre, faisons les étapes dans le bon ordre.
Respectons les étapes, respectons la procédure qu'on s'est donnée, et, même, il a donné le crédit au
Parti québécois, c'est eux qui sont arrivés avec la procédure à suivre pour
les grands projets.
Mais
moi, je dirais, pour entre autres un troisième lien, là... On investit... Et la
question d'opportunité, là, si on pense
sur le long terme, sur les 50 prochaines années, là, c'est évident qu'il faut
planifier un troisième lien. La réponse est oui. C'est sûr. Mais, si on a à investir des milliards de dollars
pour un troisième lien, c'est... Et, un troisième lien, on ne parle pas d'un projet qui va durer 10 ans, on
investit pour les 50, les 75, les 100 prochaines années. On investit sur 100
ans. Faisons-le comme il faut.
Pourquoi bâcler le travail et dire : Pour des gains politiques, il faut à
tout prix le faire le plus rapidement
possible, il faut que la pelletée de terre soit faite, il faut que la
construction soit commencée? On fait quelque chose pour les 100 prochaines années. Est-ce qu'on peut se donner le
temps de le faire correctement, comme il faut, de prendre les bonnes décisions avec les bonnes
données, avec les bonnes données de déplacements, avec les bonnes données
de population qui sont à jour?
Alors,
moi, quand j'entends la CAQ qu'il faut y aller à tout prix tout de suite, le
plus vite possible, le député de La Peltrie
qui remet son siège en jeu en disant : Ça va être réalisé dans un premier
mandat de quatre ans... Faisons les choses correctement. Je laisse le
ministre réagir à mes propos.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le ministre.
M. Proulx :
Oui, merci, M. le Président. D'abord, je veux remercier le collègue de sa
question et de son commentaire, parce
que, dans les faits, moi, je le dis puis je vais le répéter, M. le
Président : Ça prend un plan en matière de mobilité. On ne peut pas arriver à la pièce puis de commencer à
dire : Moi, mon préféré, c'est celui-là, puis tout mettre nos oeufs dans le même panier. Ça prend un plan.
Il faut poursuivre des grands travaux, des travaux autoroutiers, comme nous le
faisons. Puis il y en a pour 2 milliards, là, depuis 2014, dans la région
de Québec. Il y a encore des choses à faire, puis on va le faire. Le transport structurant, le transport collectif,
pour la région de Québec, c'était nécessaire, M. le Président. C'est l'annonce la plus importante de l'histoire
de Québec et c'est appuyé. Ça attire les foules, il y a des questions, c'est
normal. Il va y avoir des améliorations, c'est normal. Ça va prendre du temps,
c'est normal.
Mais
c'est la même chose pour le troisième lien, M. le Président. Puis mon collègue
de Vanier-Les Rivières l'a bien
exprimé : on travaille pour de nombreuses années, on travaille pour le
futur et une autre époque que celle d'aujourd'hui, notamment où il y aura plus de monde, plus de
défis et, encore une fois, peut-être encore de l'étalement urbain autour
de la ville de Québec et de la région de Québec. Alors, il faut travailler en
ce sens, avec une vision.
Maintenant que j'ai dit
qu'on en avait une, au Parti libéral du Québec, puis celle qu'on défend sur un
plan de mobilité, je veux juste rappeler, M.
le Président, l'importance de la directive des grands projets et des étapes à
franchir. Si on fait ça dans l'ordre,
là, c'est pour deux, trois raisons. La première : parce que ça prend une
bonne planification si on veut arriver à un bon projet au bon moment.
Deuxièmement, M. le Président, si on veut éviter des dépassements de coûts puis des surprises, il faut travailler avant
sur la planification. Et plus la planification sera optimale, moins il y aura
de surprises et de dépassements de coûts. Les problèmes, M. le Président, en
matière de grands projets, ils ne viennent pas quand tu commences, ils viennent si tu es mal planifié, si tu as mal
planifié tes affaires ou si tu as des... et, si tu n'as pas analysé l'ensemble des critères et données, tu te
retrouves bien mal pris après. C'est bien rare que tu commences un pont puis qu'il t'apparaît une surprise dans les airs
pendant que tu traverses le cours d'eau que tu as à traverser. C'est ça, la
réalité.
Alors, il
faut dire la vérité aux gens. Ça va prendre un certain temps, ça nous prend
l'ensemble des données, il faut être
capable de prévoir sur l'ensemble du territoire qu'est-ce que ça veut dire en
matière d'amélioration de la mobilité, puis
ensuite on pourra convenir ensemble d'où est-ce que ce sera le mieux de
l'installer. Et, oui, il y a des éléments qui militent en faveur de certains secteurs par rapport à d'autres, mais il
n'y a pas, aujourd'hui, de décision à prendre, politique, dans la mesure
où le travail n'a pas été bien fait par ceux et celles qui connaissent cela.
Et ce
qu'apporte le collègue comme exemple dans sa circonscription m'apparaît très
important. Lebourgneuf, c'est devenu un pôle d'affaires et un pôle
domiciliaire très important, comme j'ai, dans Jean-Talon, un pôle d'affaires
très important autour de l'église et de ce
qui sera Le Phare où... de Place Laurier. Alors, c'est des secteurs qui vont se
densifier énormément dans les
prochaines années, alors il faut être capable de travailler en temps réel. Ça
veut dire, oui, parfois prévoir, mais parfois réagir très rapidement,
puis c'est ce à quoi nous appelle le collègue.
• (15 h 50) •
Le Président (M. Ouellette) : M. le
député de Vanier-Les Rivières.
M.
Huot : Merci, M. le Président. Je suis content que le ministre nous
rappelle les... C'est important de faire les choses correctement, de bien planifier. Et je veux juste rappeler une
anecdote. Le député de La Peltrie, quand, tantôt, je disais qu'il avait mis son siège en jeu, il avait
même parlé que les premiers boulons seraient vissés dans un premier mandat,
dans un premier mandat caquiste, dans un premier... Encore faut-il former le
gouvernement, par exemple.
Une voix : ...
M.
Huot : Ça peut, oui. Et je veux revenir, en même temps, aux propos du
député de La Peltrie, quand il parlait du prolongement de la Capitale, en faire un deuxième boulevard Hamel.
J'ai envie de lui dire : C'est comme s'il disait que le
prolongement de Robert-Bourassa, qu'on a fait, qu'un gouvernement libéral a
fait, de Lebourgneuf à Bastien... Est-ce
qu'il a été fait ou il n'a pas été fait? Il est fait, et très utile. Il y a un
grand développement. Mais c'est comme s'il avait dit, c'est comme s'il
disait : Ce n'est pas utile de prolonger Robert-Bourassa, c'est comme
faire un deuxième boulevard Saint-Jacques.
Bien, je peux annoncer que ça a été très utile de faire le boulevard
Robert-Bourassa, et les gens ne s'en
passeraient plus aujourd'hui. Et ça, ça a été une décision du gouvernement
libéral de faire le prolongement, et qui a eu un gros, gros impact sur le développement urbain de la ville de
Québec. Ça, je pense que personne ne peut le nier.
Mais, ensuite
de ça, c'est le gouvernement libéral aussi qui a fait des interventions, déjà, sur
de la Capitale jusqu'à Beauport. Il y en aura prochainement avec la
réfection d'Henri-IV.
Et, je veux juste rappeler aux gens, la
réfection d'Henri-IV, beaucoup de gens nous disent : C'est cher pour la
distance. C'est un peu plus d'un kilomètre. On est dans... au-delà... autour de
400 millions. Oui, oui, c'est cher pour un
kilomètre, un kilomètre et demi, mais, simple rappel, c'est 13 ponts et
structures qui sont refaits dans le secteur Henri-IV.
Dans le
secteur du Parc technologique, les commerçants ont été rencontrés dans le
secteur Parc technologique, parc
industriel, secteur de la rue Einstein pour avertir des contraintes physiques
qu'il va y avoir dans les prochains mois.
Mais, ensuite
de ça, c'est de refaire tout l'échangeur Félix-Leclerc... Bien, appelons-le la
Capitale—Henri-IV,
les gens se reconnaissent, là, quand on parle de la Capitale—Henri-IV,
les gens reconnaissent c'est où, donc, tout cet échangeur-là qui va être refait et qui va être amélioré avec l'ajout
d'une voie pour désengorger la Capitale vers l'ouest pour les gens qui s'en
vont vers Val-Bélair. Quand on parle de l'importance du trafic, on est souvent
sur la tête des ponts, et c'est vrai
qu'il y en a, mais le trafic du retour, Henri-IV vers Val-Bélair, est bloqué
aussi, constamment, la Capitale, pour la sortie Val-Bélair, c'est bloqué
constamment aussi.
Donc, ça,
c'est des réaménagements qu'on a annoncé qu'on ferait, parce qu'on est
conscients, on s'occupe de la question de la mobilité depuis longtemps,
comme gouvernement libéral.
Il y a eu des
interventions dans le comté du ministre pour Duplessis qui a été refaite, les
échangeurs Duplessis aussi. Laurentienne, Laurentienne, la partie nord
est en train d'être refaite, il y aura des choses aussi pour la partie Laurentienne sud. L'autoroute Charest, dans le
secteur Saint-Augustin, Cap-Rouge—Saint-Augustin, des réaménagements qui ont été faits. L'élargissement jusqu'à la
route Jean-Gauvin a des effets... bien, je pense que le ministre passe
régulièrement par là aussi... qui a eu un effet... moi, j'ai plusieurs amis qui
restent dans le secteur, ils me disent : Ça a complètement changé
la donne pour le trafic du retour à la maison.
Donc, il y en
a, des choses qui se font, on agit depuis longtemps, depuis qu'on est en place,
comme gouvernement, il y a des interventions sur la mobilité. Là, on a
appuyé la ville de Québec, on y croit, dans ce projet-là, dans son réseau
structurant... qu'il va avoir un impact sur le développement incroyable. On
appuie le projet de troisième lien pour développer
l'ensemble de la région métropolitaine de Québec, parce qu'il faut se donner
une vision sur le long terme. Et,
oui, ce sera nécessaire, c'est sûr que c'est nécessaire dans les 10, 15, 20,
25, 50 prochaines années, c'est sûr que c'est nécessaire. Alors, je
voulais remettre les choses en perspective.
Je veux savoir combien de temps il me
reste, M. le Président, parce que je voulais parler de main-d'oeuvre, là,
un peu aussi.
Le Président (M. Ouellette) : Bien, ça va être votre autre bloc. Je pense que
vous avez une habitude, à Québec, vous avez des petits préambules et
beaucoup de...
M. Huot :
...questions, M. le Président.
Le Président (M. Ouellette) : ...beaucoup de commentaires très judicieux. Vous
savez, les gens qui nous écoutent apprennent
beaucoup de la région de la Capitale-Nationale. Ça fait que, ceci étant dit,
Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé :
Bonjour, tout le monde. Bonjour, M. le Président. Bonjour, les gens qui
entourent le ministre.
Écoutez,
j'ai neuf minutes devant moi dans cet échange, M. le ministre, et je suis aussi
intéressée de parler du déploiement du transport dans la région parce
que je pense qu'effectivement les projets qui ont été annoncés dans les dernières semaines laissent voir une capitale qui
va prendre toute son ampleur, je dirais, en rentrant dans le XXIe siècle,
en nous amenant même en avant avec le
cocktail, hein, tram, tramway, trambus, bon, très beau cocktail pour des gens
qui sont porteurs de la nécessité d'arriver
au XXIe siècle et d'agir de façon drastique pour diminuer nos gaz à effet
de serre, d'agir de façon drastique pour permettre que la mobilité ne
soit plus une affaire d'auto solo, pour agir de façon drastique pour faire en sorte que la population, de la moins favorisée
jusqu'à la plus favorisée, soit en mesure de se déplacer, gagner du temps, gagner... vous savez, quand vous
n'êtes pas pris derrière le volant de votre auto, l'avantage étant de lire
un bon livre, d'écouter de la bonne musique,
même de rentrer en relation avec les gens qui vous entourent. Bref, je n'ai pas
à rappeler comment le transport collectif est définitivement la façon de nous
assurer collectivement d'arriver dans le XXIe siècle.
Alors,
on était plutôt contents, à Québec solidaire, de voir que le gouvernement
s'associait sans réserve au projet qui
était sur la table de l'administration de la ville de Québec actuellement. Et,
dans ce sens-là, bien, on a fouillé un peu à l'intérieur de... tant au niveau
du PQI, du dernier budget, et tout ça, pour se rendre compte... et on voulait
s'assurer qu'on voyait bien... se rendre compte que, dans les faits,
notamment dans le PQI, il n'y a pas d'argent réservé pour le troisième lien. Alors, je veux que vous m'assuriez
qu'on a bien compris que, dans le PQI qui est devant nous cette année,
on n'a pas d'argent pour le troisième lien.
M. Proulx :
Merci, M. le Président. D'abord, je veux souhaiter la bienvenue à la collègue
de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Alors,
dans le troisième... pardon, dans le PQI, il est inscrit, le montant qui
accordé au bureau de projet. Alors, c'est
les montants qui apparaissent pour le troisième lien. J'ai expliqué, et le
ministre des Finances et président du Conseil du trésor l'ont expliqué... selon
la collègue de Taschereau, à leur façon. Mais, une chose est certaine, ils ont
dit la vérité, c'est-à-dire, tant et
aussi longtemps qu'on ne sait pas quels seront les coûts associés à ce
troisième lien, on n'inscrira pas le
projet en tant que tel. Le Plan québécois des infrastructures, c'est une
enveloppe qui s'étire, mais, à un moment donné elle a ses limites. Et, à chaque fois qu'on y entre un projet,
c'est soit qu'on en a réalisé ou qu'on en a retiré un autre. Ce n'est pas compliqué, là. Alors, nous sommes à
réaliser certains projets à l'intérieur de cette enveloppe. Moi-même,
comme ministre de l'Éducation, je bénéficie d'un rehaussement de cette
enveloppe, et j'en suis très heureux, pour construire
de nouvelles écoles. Quand on sera prêts, quand le projet sera identifié, quand
on connaîtra les coûts, on va lui faire
une place à l'intérieur du Plan québécois des infrastructures. Alors, cette
année, c'est des sommes du bureau de projet qui sont inscrites
seulement.
Le Président
(M. Ouellette) : Mme la députée de Québec... de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé :
Bien, en fait, M. le ministre, je vous le dis, c'est un peu triste. C'est un
peu triste parce que, comme disait
notre collègue de Vanier, il faut qu'on se dise les vraies affaires. Il faut
dire les vraies affaires aux gens. C'est vrai qu'aujourd'hui, à l'heure où on prend de plus en plus conscience que les
changements climatiques, nous, les humains, là, nous avons une grande responsabilité
là-dessus, et, notamment, ici, au Québec, parce qu'on a l'opportunité d'avoir
une énergie propre, il n'en demeure pas
moins que les gaz à effet de serre sont principalement dégagés par le
transport. Alors, je ne suis pas sans vous rappeler que construire des
autoroutes ne veut dire que s'assurer qu'elles vont être congestionnées
quelques années plus tard.
Et
là on ne règle pas notre problème. On fait accroire aux gens qu'on va
décongestionner, ce qu'ils sont en droit d'attendre, mais en leur disant : On va élargir l'autoroute, on va
construire un troisième lien, on va rabouter quelque chose alors que, dans les
faits, la seule façon démontrée internationalement depuis des décennies pour
éviter les bouchons, pour éviter la
congestion, peu importe à quelle distance entre ton origine et ta destination,
c'est les transports collectifs. Puis l'exemple,
moi, qui me frappe... peut-être que les gens veulent bien ne pas croire à cette
réalité, mais prenons, par exemple, au Texas, une ville comme Houston, qui croyait, en disant les vraies
affaires, expliquer à leurs concitoyens que, s'ils élargissaient de 26 voies la Katy Freeway, ce qu'ils ont fait en
2008, 26 voies, eh bien, en 2016, ils étaient dans le même problème
qu'en 2008.
• (16 heures) •
Alors, j'étais contente de voir l'appui
indéfectible pour nous assurer... Puis c'est un beau projet qui est sur la table parce
qu'il est structurant. Il peut juste aller en se développant, de l'est à
l'ouest, du nord au sud. Il reste, bien sûr, le
lien avec la rive sud, mais le lien avec la rive sud ne doit pas s'appeler un
autre pont qui va être congestionné dans cinq ans. Il doit s'appeler le
transport collectif.
Alors,
et je réitère, là, c'est vrai, puis j'ai le même problème dans la région de
Montréal, ce sentiment qu'à l'heure où
on est, en 2018, la façon de s'en sortir, c'est de construire de l'autoroute,
c'est de construire de la place pour l'auto solo, c'est de construire de
la place pour encore augmenter le nombre de voitures sur les routes. Bien, ce n'est
pas ça qui décongestionne. Ah! oui, pour un
temps, quelques mois, quelques années, mais, définitivement, on revient au
problème.
Alors,
puisqu'il ne reste qu'une ou deux minutes et puisque votre région a fait un
choix extraordinaire de miser sur un transport
collectif structurant... Quand je vous dis ça, M. le ministre, à l'heure des
engagements que vous avez pris, votre
gouvernement aussi en matière de lutte aux changements climatiques, donc les
cibles que nous devons atteindre, quand je vous dis ça, qu'est-ce que ça
vous dit?
M. Proulx :
Bien, plusieurs choses, M. le Président, puis je pense que ça nous prendrait
deux heures pour pouvoir y répondre, parce que
c'est une excellente question. Mais, je pense, c'est plus complexe que de dire,
comme l'a dit le collègue : J'ai un problème avec ce qu'il se
passe.
Deux
choses : la première, c'est que ce projet de troisième lien, qui va se
réaliser, j'en suis convaincu, je l'ai dit tout à l'heure dès le début
des crédits, à mon avis, il doit y avoir, sur ce lien, un espace collectif, de
transport collectif. Pour moi, là, ça
va de soi. Alors, il fait partie d'un ensemble de mobilité. Pour moi, là, ça
irait de soi parce qu'il s'agit d'un plan de mobilité.
Deuxièmement, il sert aussi à améliorer la mobilité. Alors, dans les faits, il
s'inscrit dans une tendance où, si on passe
moins de temps derrière son volant de sa voiture pour aller travailler ou de
son camion pour faire des livraisons, je veux dire, on améliore et notre
bilan carbone, mais aussi la fluidité puis la mobilité.
Le
transport structurant à Québec, là, vous avez raison, c'est un projet extraordinaire, c'est notre projet à nous aussi. Je veux dire, on le fait avec
la ville de Québec. Moi, je vais partout pour le défendre, puis je vais
continuer de le faire avec les collègues, parce que
c'est un projet structurant, c'est vrai, c'est un projet d'avant-garde, et Québec
est bien positionnée. Alors que
d'autres communautés ont eu à subir les conséquences d'erreurs ou de ne pas
avoir agi, nous, on est en amont de
ça. Alors que la congestion, elle est là, mais elle est une distraction très importante
aujourd'hui, elle n'a pas les effets sur notre économie
que d'autres capitales vivent.
Et
là on est dans la situation où, par tous ces moyens où les gens auront des
choix pour se déplacer, on va être capable
de poursuivre notre ascension, puis poursuivre notre développement économique, puis poursuivre la prospérité. Parce qu'à Québec, là, quand on crée des jobs,
c'est des emplois à haute valeur ajoutée qu'on crée, à 50 % et plus.
Alors, ça veut dire qu'il y a de l'intérêt pour venir vivre ici. Il y a
de l'intérêt pour ce que nous avons comme milieu de vie.
Alors,
moi, je ne crois pas que ce troisième lien et notre plan de mobilité s'inscrit
dans une vision du passé. Je pense qu'il s'inscrit justement dans cette vision
du futur où on ne peut pas faire abstraction qu'il y aura encore des voitures,
qu'il y aura encore du transport de marchandises, mais on veut donner tellement
de possibilités et de choix aux gens
de choisir au moment où il leur plaira le transport collectif qu'ils vont
réduire leur consommation de voiture ou le moment où ils passeront derrière
leur volant. C'est ça, notre objectif derrière tout ça.
Mme Massé :
Bien...
Le Président (M. Ouellette) : Merci, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques. C'est terminé. M. le député
de Jean-Lesage pour vos commentaires.
M.
Drolet : Non, M. le Président, mes salutations à tous mes
collègues, naturellement que c'est mes derniers crédits, alors vous comprendrez bien que j'ai un peu
d'émotion de pouvoir parler de cela, comme ma collègue de Taschereau l'a
fait tout à l'heure, et puis mon collègue de Montmorency.
Particulièrement
aussi, vous savez que le comté de Jean-Lesage, depuis quand même 2008, a pris
quand même des couleurs assez particulières. Souvenons-nous de l'arrivée de
l'amphithéâtre, qui a été, pour nous, un investissement majeur et qui a fait en sorte que Jean-Lesage a
pris du galon, a pris une structure... auquel, naturellement, on ne peut plus
aujourd'hui... on ne pourrait plus se
passer. Alors, souvenons-nous aussi de l'investissement initial du 400
millions, et puis qu'après ça qui a été bien géré puis qui est tombé à
380 millions, puis souvenons de cet argent-là, de cette diminution-là. Le ministre en a parlé tout à l'heure, on a pu réaliser,
par une initiative de M. Hamad et du maire Labeaume, un 5 millions pour
pouvoir nous créer la place Jean-Béliveau.
Moi,
l'amphithéâtre, je veux quand même en parler parce que je veux quand même
rendre hommage à Mme ma collègue de
Taschereau, parce qu'hier au soir elle a eu un hommage-surprise pour elle, et
puis le maire a pris le temps de commenter quelque chose de bien
important, puis j'aimerais ça lui dire. Je ne sais pas si elle va me regarder
dans les yeux, mais je voudrais juste lui
dire : Mme la députée de Taschereau, je voudrais juste vous rendre hommage
parce que, vous savez, je viens de parler de l'amphithéâtre, qui a été quand
même un essor important dans mon comté. Mais souvenons-nous, hier au soir, que le maire de Québec a profité de
l'occasion pour souligner le courage dont Mme Maltais a fait preuve en parrainant, en 2011, le projet de
loi n° 204, visant à sécuriser financièrement et publiquement le dossier
de l'amphithéâtre, qui avait fortement
divisé le caucus. Alors : «T'as eu du "guts".» Ça, c'est les
propos du maire Labeaume. Alors c'est
ce qu'on disait d'Agnès tout à l'heure, de Mme la députée, tantôt, à l'effet
qu'elle a toujours défendu ce qu'elle avait
comme convictions. Alors, je tenais à lui dire, parce qu'on n'est pas sur la
même couleur politique mais on a quand même de l'amitié puis on est des
gens de terrain tous les deux.
Depuis ce
temps-là, il s'est passé plein de choses, on comprend que la place
Jean-Béliveau que le ministre a parlé tout
à l'heure, vous savez, l'oeuvre d'art pour M. Béliveau, tout ce que c'est qui
peut se faire là maintenant... Quand j'étais jeune, Limoilou c'était, pour moi, le parc
d'Expo-Québec avec du barbelé, on ne pouvait pas y aller à part que,
naturellement, l'expo, dans le temps.
Alors, aujourd'hui, quand on voit un parc comme ça, un si beau parc, et qui,
d'autant plus, va avoir une autre
belle oeuvre d'art de Peter Stastny... bientôt, lors d'une mise en oeuvre de la
ville de Québec... et il y a un sondage qui a été prisé pour que ce soit
M. Stastny, alors, je suis très heureux. Très heureux de cette belle initiative
là.
Maintenant, parlons du complexe hospitalier du
CHU, qui est quand même une réalisation majeure de notre gouvernement, qui a fait, oui, couler beaucoup
d'encre, mais qui fait en sorte que le comté de Jean-Lesage, imaginez-vous,
un mégaprojet comme ça de 2 milliards
de dollars, qui fait en sorte... qui va faire une employabilité écoeurante pour
le comté de Jean-Lesage, mais, en
même temps, aussi, donner une valeur économique pour, naturellement, tout
l'ensemble du commerce qu'il peut y
avoir, alors je suis très, très fier. Puis d'ailleurs vous savez que la
première pelletée de terre a eu lieu le 9 novembre 2017.
À venir
aussi, une chose importante dans, naturellement, les priorités de la ville de
Québec, mais qui a été appuyé par
nous dans le cadre, naturellement de deux choses : l'écoquartier
D'Estimauville, qui est quand même important pour la ville de Québec, mais qui
est important aussi pour nous, et surtout, d'autant plus, l'écoquartier
D'Estimauville va répondre aux
besoins de tous les gens qui vont... souvenons-nous des édifices du fédéral qui
sont rendus là, ça va susciter un
intérêt à des gens de déménager dans Jean-Lesage, particulièrement aussi au
complexe immobilier de l'hôpital, qui va faire en sorte que veut, veut pas, ça va créer quelque chose. Et on a
investi 18,5 millions de dollars pour la décontamination des écoquartiers D'Estimauville et la
Pointe-aux-Lièvres dans le comté de ma collègue. Alors, je pense que c'est
quand même une geste. Et on sait que
D'Estimauville va devenir un pôle structurant pour le réseau de transport,
comme a si bien parlé tout à l'heure.
En plus, tout
récemment, le ministre a annoncé un 5 millions de dollars pour la
construction d'un lien de cyclopiéton reliant
Pointe-aux-Lièvres et Limoilou, encore une fois, une action importante pour mon
comté, qui fait en sorte que les gens vont en profiter pleinement.
Sans
sous-estimer le gros projet, un projet de 245 millions de dollars de
Medicago, qui est pour la production, naturellement,
de vaccins... Vous connaissez tous Medicago, qu'on a d'ailleurs supporté pour
74,5 millions de dollars pour
une entente, naturellement, de prêt, et cela fait en sorte pour des retombées
économiques importantes dans le comté : plus de 200 emplois y
seront ajoutés et créés dans le comté de Jean-Lesage.
Projet de ce
que le ministre a annoncé dans son statut de ministre de l'Éducation en juin
dernier, 400 millions de dollars
pour, naturellement, les agrandissements et les constructions d'écoles...
Alors, j'ai pu profiter, dans Jean-Lesage, après avoir travaillé... Vous comprenez, c'est ça qu'on fait comme
députés, c'est de faire en sorte qu'on vende à notre ministre les priorités. Dans ce
400 millions-là, j'en ai eu une certaine partie pour une école importante
de mon comté, l'école où j'ai eu le
plaisir d'aller étant jeune : l'école de la Grande-Hermine. Alors, c'est
une belle réalisation qui va se faire...
on a des roulottes présentement... qui va, naturellement, projeter, dans un
avenir, peut-être, une construction assez importante.
• (16 h 10) •
M. le
Président, une autre belle réalisation, encore une fois, c'est une chose qui me
tient à coeur énormément : le
Centre Monseigneur-Marcoux, une annonce qui a été faite, naturellement, avec
les trois paliers de gouvernement qui a été annoncé voilà un an
à peu près qui va être prêt début 2019. C'est quand même
tiers, tiers, tiers, où les trois paliers de gouvernement ont pu
investir pour relocaliser le Centre Monseigneur-Marcoux, majeur pour la circonscription
de Jean-Lesage. C'est une icône, le Centre Monseigneur-Marcoux, il a une histoire.
Mais, naturellement, le bâtiment était défectueux et puis il fallait y revoir. Il y a eu des discussions
à savoir s'ils le mettaient à terre, puis tout faire en sorte d'une reconstruction. Mais il va être relocalisé pas
très loin pour ne pas, naturellement, nuire, naturellement,
à la population qui y allait.
Et, d'autant
plus, notre gouvernement, vous savez, dans mon mandat de 2008 à aujourd'hui,
aussi, on a fait, puis vous savez
comment c'est important pour moi, le Patro Roc‑Amadour, auquel on a fait un
investissement majeur qui fait en sorte
aujourd'hui que le Patro est un équipement, un outil majeur pour le comté de
Jean-Lesage et le Centre Jean-Guy-Drolet, qui fait en sorte qu'on ne pourrait pas se passer de ces trois centres
communautaires là dans un comté comme Jean-Lesage avec la population que
l'on a.
M. le
Président, vous savez, le communautaire a été, pour moi, tout comme ma collègue
et aussi quelques-uns d'autres, mais
particulièrement pour moi, important. Le communautaire, je sais d'où je viens,
parce que je ne serais peut-être pas en cette place ici pour vous parler
si je n'avais pas eu cette chance-là.
J'aimerais
vous parler un petit peu de culture aussi parce qu'on en a, dans Jean-Lesage,
de la culture. On a, dans Jean-Lesage,
quelque chose de bien important qui a été d'ailleurs appelé tout récemment avec
le maire de Québec lors de la
dernière campagne électorale, domaine Maizerets, auquel on aura,
naturellement... on va se pencher sur la grange de pierre à laquelle le
domaine Maizerets tient depuis tellement d'années pour faire en sorte qu'on
puisse donner à ce merveilleux site là... un
merveilleux site que j'appellerais même, moi, c'est les plaines d'Abraham de
Limoilou, auquel ces gens-là
travaillent fort depuis qu'ils ont... d'ailleurs, la société du domaine
Maizerets, ça a pris une ampleur considérable, beaucoup d'événements majeurs se tiennent là. Le Grand Théâtre va là
avec l'orchestre symphonique, alors, très, très, très important pour moi
dans Limoilou.
Vous comprendrez aussi qu'on a un autre beau
dossier qui est l'École de cirque. L'École de cirque, dans Capitale-Nationale, c'est une école quand même, un
espace unique dans l'Est-du-Québec. L'École de cirque, c'est dans mon comté, c'est sur la 2e avenue, à côté d'où je
suis venu au monde, M. le Président. Et je peux vous garantir que cet équipement-là fait en sorte que des jeunes voient
leurs rêves se réaliser parce qu'on a projeté... puis, depuis les 20 dernières
années, parce que ça a été fondé en 1995,
depuis 2003, dans mon comté... Alors, vous comprendrez bien qu'elle a donné
de la place à des jeunes qui, aujourd'hui, sont même rendus avec le Cirque du
Soleil.
J'aiderais
bien à faire une petite pub, j'ai appris ça tout récemment, lors d'une activité importante de l'École de cirque,
le fils de Gérard Deltell est un athlète... le collègue Gérard Deltell est
un... son fils est un athlète sur la scène internationale,
d'ailleurs, qui a pu fréquenter l'École de cirque. Alors, c'est assez
particulier, je ne savais pas ça, que c'était aussi important pour notre
ami Gérard.
Une autre chose bien importante dans Limoilou,
M. le Président, c'est l'église Saint-Charles-de-Limoilou, l'église Saint-Charles-de-Limoilou, qui était
désuète, qui est naturellement désacralisée, qui, naturellement, n'a plus de
fonction comme telle... fait en sorte
qu'aujourd'hui, à force d'un travail d'un comité qui s'est mis en place, un
comité très sérieux que j'ai supporté
depuis le début, que j'ai cru... Parce qu'on sait qu'une infrastructure comme
ça, ce n'est pas évident de réaliser,
de croire à quelqu'un puisse faire quelque chose éventuellement. Mais, mon
Dieu, avec leur travail acharné, ils
ont pu être reconnus dans le cadre du budget qu'on a donné à la ville de
Québec, en fait. Un investissement de
15 millions de dollars sur 10 ans pour la revitalisation du patrimoine
religieux et l'église Saint-Charles-de-Limoilou a été retenu. Encore une fois, M. le Président, c'est une grande fierté,
pour moi, d'avoir pu atteindre cet objectif-là de pouvoir la mettre en
priorité.
Tant qu'à
parler de culture aussi dans Capitale-Nationale, M. le Président, il ne faut
quand même pas penser... Parce que ma
collègue de Taschereau, elle a eu beaucoup d'investissements, puis, c'est
normal, il se passe beaucoup de belles choses dans ce comté-là. Puis la
cure de rajeunissement du Théâtre du Petit Champlain, entre autres, une aide financière de 1 215 000 $ annoncée
le 4 octobre 2016, l'annonce du Diamant, tout le monde, on sait très bien,
l'annonce du Diamant, ça a fait couler beaucoup d'encre, ça aussi...
Mais, quand même, c'est important. On voit maintenant la revitalisation du Capitole à côté, tout ça, c'est
une infrastructure, ça va être majeur dans quelques années. On ne reconnaîtra
plus le carré D'Youville, M. le Président. Alors, ça va être très, très, très
beau.
Après ça, on
a l'annonce financière qu'on a faite de 11 millions pour le Théâtre Les
Gros Becs, qui est un autre bel investissement, puis une autre belle chose dans
le comté de Mme la collègue de Taschereau. Et aussi, on a la maison de
la danse, à laquelle on a pu y mettre un 2,5 millions.
Alors, pour la culture, je pense qu'on a fait
notre part. Vous avez parlé des grands enjeux tantôt, vous, avec, naturellement, l'orchestre symphonique, le Grand
Théâtre, tout, mais je pense qu'il y a des belles choses qui ont été faites.
J'aimerais
peut-être revenir sur quelques points
avec vous, M. le ministre, parce
que j'aimerais revenir surtout
sur la promenade Samuel-De Champlain, puis,
après ça, j'aimerais ça que vous reveniez en général, vous, pour continuer
sur la culture. Mais la promenade Samuel-De
Champlain, phase 3, mon collègue député
de La Peltrie en a parlé, et
j'aimerais que vous nous précisiez,
malgré que vous l'avez quand même un
petit peu mentionné tout à l'heure... puis aussi la phase 4, parce
que mon collègue et moi, de Montmorency, on souhaite qu'aussi la phase 4 puisse arriver. On ne sera plus là,
mais on va être à notre retraite, on
aimerait bien ça pouvoir s'y promener. Mais, dans une action, par contre, plus comme celle de la phase
1, dans un bout à l'autre, au lieu d'être par circuits... Alors, j'aimerais que
vous me parliez un petit peu de ça, M. le ministre.
Le Président (M. Ouellette) : M. le
ministre.
M.
Proulx : Merci, M. le Président. D'abord, remercier également le collègue, et ça me fait sourire parce qu'il l'a dit ainsi, mais ça me rend triste de savoir que les collègues Montmorency et Jean-Lesage disent, parce
que c'est eux qui le disent,
qu'ils ne seront pas là pour cette période-là, parce que c'est des collègues extrêmement
appréciés, dont j'aurai l'occasion de parler un peu plus tard.
Mais une
chose est certaine, en ce qui a trait à la promenade Samuel-De Champlain, je
l'ai dit tout à l'heure, les travaux
vont commencer cette année. D'ailleurs, le collègue de La Peltrie disait :
Vous aviez un engagement. Je ne le nie pas, là. Il y avait un engagement. Je pense que mon prédécesseur, ancien député de
Louis-Hébert, Sam Hamad, avait dit, dans ses crédits, je pense en 2015, que ce
dossier-là avait été reporté, non pas annulé, mais reporté. Alors, à un moment donné, il faut dire les choses
telles qu'elles sont. Rappelons-nous, oui, on voulait aller de l'avant. 2015,
Sam Hamad vient ici, M. le Président, dire que c'est reporté. Bien, la bonne nouvelle, c'est que je suis aujourd'hui devant vous pour dire que ça va se faire. Alors, voilà. Et les
décisions ont été prises, et l'annonce officielle sera faite très bientôt.
Concernant la phase 4, M. le Président, qui est
aussi très importante, bien entendu bien différente des autres, la phase 3 touche une plus petite section du bord
du fleuve, puisque c'était entre la côte de Sillery et la côte Gilmour, avec
des aménagements particuliers. Dans le cas
de la phase 4, bien, on est près du boulevard Sainte-Anne, on est dans le
secteur de la baie de Beauport, on
est dans un secteur portuaire où il y a même des quais, M. le Président, qui sont aujourd'hui
submergés, qui étaient utilisés il y a un certain nombre d'années.
Alors, les consultations locales ont eu lieu; la
Commission de la capitale nationale me le disait tout à l'heure, il y aura un
plan directeur cet automne, et les choses iront de l'avant par la suite.
Alors, notre
intention, M. le Président, c'est de réaliser une phase 4. Est-ce que
nous sommes prêts aujourd'hui
à annoncer ce que sera la phase 4? La
réponse est non. C'est une distance d'à
peu près huit kilomètres, cette phase
4. Alors, on n'est pas en mesure de l'annoncer maintenant parce qu'il y
a eu consultations, et le plan directeur n'est pas prêt. Mais je comprends, M. le Président, sans être un
spécialiste de cela, qu'au lieu d'avoir des accès de la façon dont on les
connaît... j'ai failli tomber en bas de ma
chaise... phase 2... phase 1, pardon, phase 2 et phase 3, bien, on est dans un
secteur où on devra, à ce moment-là,
avoir, dans certains endroits, des, je dirais, des accès qui sont dans l'autre
sens, donc des secteurs habités vers
le fleuve. Alors, au lieu d'être à l'horizontale, on sera à la verticale dans
certains secteurs. Ça fait partie des discussions à avoir.
Et, bien sûr,
pour la phase 4 aussi, M. le Président, des enjeux avec le boulevard lui-même,
qui se trouve là, qui, lui, est
extrêmement rapide. Et actuellement l'enjeu, c'est le suivant, M. le
Président : si vous connaissez un peu ce secteur-là, bien, il n'y en a pas
vraiment, d'accès. Ce n'est que d'aller par la baie ou aller aux chutes
Montmorency, qui se trouvent de
l'autre côté, il n'y a pas vraiment d'accès, ce n'est pas recommandé de
traverser à pied. Alors, il faut trouver des façons de redonner accès au fleuve dans ce secteur, et c'est
ce qu'on veut faire dans une phase 4 pour réaliser l'ensemble du projet que
le gouvernement a décidé de mettre de l'avant depuis 2008 — et,
en passant, à chaque fois, un gouvernement libéral — c'est-à-dire de la plage Jacques-Cartier, du
parc des Grèves, au pont, jusqu'au pont de l'île de l'île d'Orléans.
M. Drolet : Merci.
Le Président (M. Ouellette) : M. le
député de Jean-Lesage.
M. Drolet : Merci, M. le
Président. M. le ministre.
Le Président (M. Ouellette) : Es-tu
capable de faire ça en deux minutes? En deux minutes?
M.
Drolet : En deux minutes? Bien écoutez, je vais plutôt, à ce moment-là,
tant qu'à revenir sur la culture, j'aimerais plutôt, parce que vous avez parlé tantôt sur le plan des rivières,
naturellement, avec la ville de Québec, puis je sais qu'on a annoncé des choses tout récemment, puis j'aimerais
peut-être que vous m'en parliez un petit peu davantage, de ça, parce que
c'est un beau dossier.
• (16 h 20) •
M. Proulx : Oui, M. le Président,
merci. Je remercie le collègue pour sa question. C'est un plan qui est très important. D'abord, il faut savoir, à Québec, on aime
nos cours d'eau puis on veut rendre accessibles ces cours d'eau. On souhaite être en mesure de les utiliser quatre
saisons, ça veut dire 12 mois par année, pour des activités différentes bien
entendu. Actuellement, notre enjeu, c'est qu'il y a, pour ces rivières à
Québec, oui, certains accès, mais pas suffisamment.
Dans certains cas, pour avoir accès aux rivières, bien, il faut enjamber un
fossé, passer au travers d'un paquet de
branches et se rendre. Ce qu'on veut,
c'est être capable de rendre accessibles tous ces cours d'eau et faire en sorte
qu'il n'y aurait qu'à Québec
où une grande ville mettrait en place des accès autant pour son fleuve ou son
cours d'eau principal que pour l'ensemble de ses rivières qui vont éventuellement
se jeter dans le fleuve.
Alors, c'est
un plan qui est très intéressant, sur plusieurs années. On met les bases à ce plan en finançant,
dès le départ, les travaux que va
faire la ville de Québec, mais c'est pour y mettre en valeur des activités
récréotouristiques, dans certains cas pour aménager des lieux ou des
bâtiments. Dans le fond, ce qu'on veut, M. le Président, c'est qu'adultes, enfants et familles puissent y aller quand ça nous
plaît et que je pourrai moi-même y aller avec mes enfants parfois pour
mettre la ligne à l'eau et faire un peu de pêche, mais aussi pour être en
mesure d'aller piqueniquer ou participer à des activités intéressantes.
Le Président (M. Ouellette) : Merci.
M. Drolet : ...
Le Président (M. Ouellette) : Bien,
pour une petite seconde, oui.
M. Drolet : ...je voulais
juste montre une belle photo, une photo, parce qu'on a parlé beaucoup du projet
structurant de mobilité ici, à Québec,
où on était très heureux cette journée-là de faire cette annonce-là. Et puis
c'est parce qu'il y
avait aussi mes collègues de la CAQ, c'était une moins bonne journée à ce moment-là. Ça fait que je voulais juste aussi en faire
état, parce que c'était quand même une belle journée.
Le Président (M. Ouellette) : Mme la
députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Merci,
M. le Président. Le député de Jean-Lesage est taquin.
M. Drolet : ...
Mme
Maltais : Oui. Il me fait hommage. Je veux lui dire aussi
que nos bureaux de circonscription font du beau travail ensemble au fil du temps, là. On est voisins de comté, puis ça
crée toujours d'autres types de liens, les voisins de
comté, tout le monde le sait. Ah! que c'est beau de voir ça!
M. le Président, pont de l'Île-d'Orléans : Projet
de construction d'un nouveau pont à l'île d'Orléans, pont à haubans. Ceci est un document didactique gouvernemental avec des dates
dessus. C'est très didactique. Ça dit : «Dépôt de l'avis, janvier 2016; étude d'impact environnemental, 2016, pour une
mise en service visée en 2024.» Or, le contrat pour l'étude d'impact environnemental
n'a été accordé que le 21 juin 2017. On peut dire à l'été 2017, septembre, septembre 2017, mais ça a été accordé le 21 juin.
On ne leur demandait pas de travailler, les équipes étaient contentes d'avoir gagné le contrat. C'est parfait. Sauf que,
normalement, c'est six mois, ensuite faire l'étude d'impact, à peu près, puis à peu près six mois, faire
l'analyse par le ministère. C'est ça, à peu près, là, d'habitude, à quoi on
arrive. Donc, normalement, à fin de l'été 2018, on aurait eu le résultat
de l'étude d'impact puis on aurait pu voir qu'est-ce que c'est.
Suite à une
demande au ministère des Transports, j'ai reçu un courriel de pas n'importe qui, du directeur général des grands projets de Québec et de l'Est. C'est quand même quelqu'un
qui est au courant, en position d'autorité. Il dit : «Effectivement, à l'été 2017, on a attribué le contrat à une firme, l'étude d'impact
sur l'environnement est toujours en cours,
et le dépôt de l'étude d'impact au ministère
du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques est prévu au cours de l'année 2020.» Le courriel
date du 18 avril. Ce n'est pas du vieux stock, là.
Ça veut dire
que ce que normalement on aurait à l'automne, fin de l'été 2018 à propos du pont de
l'Île-d'Orléans, dans un échéancier qui est déjà retardé à l'heure actuelle, on le sait, on se transporte de deux ans plus tard, 2020. C'est
drôle que 2020... D'abord,
on échappe à la campagne électorale. Ça, ça peut arriver. C'est un beau hasard, mais ça
peut arriver. Mais il arrive aussi
que ça arrive en même temps que le dépôt du projet du troisième lien. C'est
donc drôle, la vie est pleine de
hasards. On nous dit que les deux projets n'ont rien à voir l'un avec l'autre,
mais, comme par hasard, le projet du pont de l'Île-d'Orléans est retardé
jusqu'au dépôt du dossier d'opportunité du troisième lien.
Normalement, un ministre responsable de la Capitale-Nationale, ça gère les
dossiers, je le sais, puis je sais que vous ne pouvez pas être dans tous
les détails, vous n'êtes pas ministre des Transports. Mais d'habitude, à la
Capitale-Nationale, on suit ces affaires-là.
Il est à toutes fins... impossible,
avec ce que nous dit la Direction générale des grands projets de Québec et de l'Est, que le pont de l'Île-d'Orléans soit livré en 2024. Est-ce que le ministre a une idée? Est-ce
qu'il s'est informé à quelle date le pont de
l'Île-d'Orléans sera-t-il livré? S'il ne le sait pas, est-ce qu'il peut nous
dire comment il se fait que la date
concorde avec la date du dépôt du troisième lien, alors qu'on nous avait dit
qu'il n'y avait aucun, aucun lien entre les deux?
Le Président (M. Ouellette) : M. le
ministre.
M.
Proulx : Oui, merci, M. le Président. D'abord, depuis le jour 1, en ce qui me concerne et à ma connaissance,
autant les responsables du pont de
l'Île-d'Orléans que du bureau de projet du troisième lien se parlent et
échangent des informations. Je pense
que ça, ça doit être très clair, M.
le Président. C'est, moi, en tout cas, les informations que j'ai. Et la collègue faisait référence au
fait que j'avais cette responsabilité de la Capitale-Nationale et je n'ai pas
la responsabilité des Transports, donc je n'ai pas l'ensemble des
informations. Je sais et me suis assuré, pour en avoir parlé avec ma collègue
ministre déléguée notamment, qu'il y a échange de ces informations.
Moi, les
informations que j'ai, M. le
Président, il y aura
des crédits aux Transports où, je pense, qu'elle pourrait obtenir des informations supplémentaires peut-être,
mais moi, ce que j'ai, M. le
Président, c'est qu'en 2024 il y aura
un pont. Et je n'ai pas d'information à l'effet qu'il y aura report de
cette décision.
Le problème,
et je le dis respectueusement, c'est qu'il me semble, et c'est la deuxième
fois, que la collègue, dans
le fond, à la lumière d'informations
qu'elle possède, tire la conclusion qu'il va y avoir un retard ou un report.
C'était vrai pour le bureau de
projet, en me disant : Bien, vous ne respecterez pas juin 2018. Puis là,
cette fois-ci, parce qu'elle aurait
une information... en passant que je n'ai
pas vu et que je ne connais pas ce monsieur, là, non plus à l'égard du courriel
dont elle a parlé, donc, je ne le remets pas
en doute, je ne le connais pas et je ne l'ai pas vu... mais elle semble inférer
ou tirer la conclusion qu'il y aurait report à l'égard du pont de
l'Île-d'Orléans.
Ma
compréhension, vérification récente, M. le Président, rencontres très
régulières avec mes collègues députés et ministres de la région de Québec pour plusieurs dossiers, nous
souhaitons livrer ce pont-là en 2024, comme il a été prévu. Est-ce qu'il est normal que le bureau de projet du
troisième lien et les responsables du dossier du pont de l'Île-d'Orléans se
parlent? Bien sûr. Est-ce qu'il pourrait être possible un jour que le troisième
lien à l'est tienne, dans ses réflexions ou à l'intérieur des données et documents, des informations à l'égard de ce
qui se fait actuellement pour doter l'île d'Orléans d'un nouveau pont?
Bien entendu, M. le Président.
À mon avis,
lorsqu'on travaille sérieusement sur un projet comme le troisième lien, on
prend en compte l'ensemble de la mobilité. Quand on travaille
sérieusement sur le pont de l'Île-d'Orléans, on échange des informations avec
ceux et celles qui travaillent sur la réflexion pour le troisième lien. Mais la
chose qui est très claire, et autant la collègue de Charlevoix—Côte-de-Beaupré
que ma collègue ministre responsable et déléguée aux Transports l'ont dit à
plusieurs occasions, on va doter l'île d'Orléans d'un nouveau pont, et
l'objectif, c'est 2024.
Le Président (M. Ouellette) : Mme la
députée de Taschereau.
Mme
Maltais :
M. le Président, vous savez, ici, autour de la table, il faut toujours prendre
la parole d'un ministre, et je prends
sa parole. Il est de bonne foi. Mais ce qu'il nous dit, s'il se regarde
ailleurs que là, là, ça ne tient plus la route. Il est impossible, et ça, je le dis ferme, il est impossible à l'heure
actuelle, étant donné ce retard que vient de prendre l'étude d'impact environnemental, que le pont de l'Île-d'Orléans soit livré en 2024, et je trouve cela extrêmement
triste pour les gens de l'île
d'Orléans. Le contrat d'appel d'offres sur l'étude d'impact, le contrat de
l'appel d'offres disait : Vous avez un an. La réponse du ministère, c'est 2020. Donc, on savait déjà qu'il y
a des retards. Bien, ils sont amplifiés, à moins qu'on...
On reviendra
à l'étude. Effectivement, au ministère des Transports, je suis sûre que la
ministre va pouvoir nous expliquer
ça, mais je trouve ça dommage. Je sais que c'est un dossier qui est extrêmement
important pour le collègue de Montmorency, parce qu'il y a déjà eu l'île
d'Orléans dans son... dans son chose.
Vous ne
connaissez pas M. Charpentier, le directeur général des grands projets de
Québec et de l'Est? C'est celui qu'on vient de nommer à la tête aussi du
bureau du troisième lien.
Une voix : ...
Mme
Maltais : Je sais,
mais je vous le dis. C'est parce que c'est un dossier qui est assez suivi dans
la région, y compris par vous.
Une
voix : ...
• (16 h 30) •
Mme
Maltais : Mais, je vous dis, je vais revenir au ministère
des Transports, mais il y a comme... Je suis heureuse de vous l'apprendre, mais je suis déçue de
l'apprendre aux gens de l'île d'Orléans. Ça commence à ressembler à ce que
le pont
de l'Île-d'Orléans dépend maintenant
du bureau de projet du troisième lien en même temps. Le retard, il est simple, hein, c'est facile, c'est parce que, si tu fais un
troisième lien à l'est, ou bien tu fais un pont qui traverse complètement le fleuve Saint-Laurent avant l'île d'Orléans — après, c'est impossible — ou bien tu fais un pont qui traverse
complètement au-dessus du fleuve
Saint-Laurent, ce qui veut dire que ça coûte une fortune, ce n'est pas aménagé
pour ça du tout, ou bien tu prends le pont actuel de l'île d'Orléans puis tu fais le passage là, mais, à ce moment-là, tu ne peux plus
faire le pont a haubans qui est prévu, donc tu retardes le
pont de l'Île-d'Orléans, c'est aussi clair que ça. Il y a un pont à l'est
ou il n'y en a pas, puis, s'il y en a un, troisième lien à l'est, ça
retarde le projet... ça retarde la construction du pont de l'Île-d'Orléans. C'est simple comme ça. Revenons à des choses simples, là. Bien, voilà
ce que je... voici mon petit cri du coeur pour les gens de l'île
d'Orléans.
M. Proulx :
M. le Président, moi, je l'entends, le cri de coeur de la collègue. J'ai fait
référence au fait que je n'avais rencontré
cet homme, et moi, je n'avais pas parlé du pont de l'Île-d'Orléans avec lui, puis je n'ai pas fait cette demande-là comme elle le
fait.
Les
retards à l'égard de l'étude actuelle... Et je pense, M. le Président, sans me
tromper, qu'on parle ici de l'étude d'impact
environnemental, c'est là-dedans qu'on est actuellement avec le pont de l'Île-d'Orléans. Ces retards-là, ils ont déjà
été dits, répétés, et, à la limite, de mémoire, il y a même des articles qui
ont été écrits là-dessus. Mais, à chaque fois, M. le Président, à chaque fois, ma collègue aux Transports et le
ministère des Transports, à ma connaissance, a toujours dit, M. le
Président, ce que nous disons : Le pont sera réalisé dans les temps.
Alors,
moi, je veux bien, là, qu'on vous propose, M. le Président, qu'on n'y arrivera
pas, mais on ne peut pas dire ici, en
pleine étude des crédits, que ça ne se fera pas. On peut dire que ça va être
difficile à rencontrer, ça, elle peut dire ça, la collègue, mais elle ne peut pas dire que ça ne se fera pas, parce que
le ministère des Transports, par sa voix officielle, par sa ministre
déléguée, responsable de ce dossier, a dit que nous visons toujours 2024.
Mais
est-ce que, dans le cadre de cette analyse puis de la construction, il faut
échanger des informations avec le bureau
du troisième lien? C'est certain, ça va de soi qu'un des scénarios qui
pourraient être proposés ou sur la table, ou, en tout cas, étudiés, M.
le Président, ressemble un peu à ce que la collègue a dit. Entre Saint-Augustin
et l'île d'Orléans, il y a grand, il y a
long. En même temps, ce n'est pas si grand que ça, mais il y a de l'espace pour
pouvoir travailler, et il faut
laisser travailler ceux et celles qui travaillent sur ces dossiers. Mais, on
l'a toujours dit, les deux dossiers vont avancer, on ne choisit pas un
projet contre l'autre, dans la région de Québec, on va réaliser ces projets, M.
le Président.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Merci, M. le Président. Simplement aussi, tant qu'à être
dans Charlevoix un petit peu, il y a un autre projet qu'on a de la
misère à réaliser, là... j'en parlerai en santé.
Plan
québécois des infrastructures 2014‑2024, Hôpital de La Malbaie à l'étude; 2016‑2026,
Hôpital de La Malbaie à l'étude; 2017‑2027, Hôpital de La Malbaie à
l'étude; 2015‑2025, ah! oui, ça, c'est vieux; 2018‑2028, Hôpital de La Malbaie à l'étude. Votre collègue en avait parlé,
mais je ne vous demanderai pas la même chose, parce que vous allez me donner la même réponse : On y croit, on en
rêve, on pense que ça va se réaliser, mais ça fait cinq PQI, cinq, où ce
dossier-là n'a pas avancé.
Dernière
question : Votre collègue, l'année passée, nous a dit que la solution,
pour le pont de Québec, était sur le bord,
là, ça allait arriver, là. J'aimerais ça savoir quand est-ce ça va arriver,
c'est parce ça fait un an. Vous l'attendiez, celle-là.
M. Proulx :
Bien, et avec raison, parce que j'étais curieux, moi aussi, M. le Président.
Écoutez, grosso modo, moi, je me
tiens au courant de ce dossier-là du mieux que nous pouvons. Les discussions
qui ont cours actuellement n'ont pas
cours avec le gouvernement du Québec, les discussions qui sont en cours sont
entre le gouvernement fédéral et le CN. Alors, encore dernièrement, j'ai eu l'occasion de discuter avec le
ministre Duclos de cette question. Et il me dit, comme, je pense, il
disait aussi il y a quelques semaines, voire quelques mois, que les discussions
avançaient.
L'enjeu me semble, M.
le Président, le suivant. Il y a, oui, la question des coûts pour la peinture,
mais il y a aussi la propriété de
l'infrastructure. Le gouvernement du Québec, pour le pont de Québec, est
l'utilisateur de la travée, alors c'est nous qui avons location de cet
espace où roulent littéralement les voitures, on aura des travaux importants à
faire dessus. En ce qui nous concerne, quand il y avait un projet de SRB, il
avait été question de revoir les plans de réfection
de cette travée parce qu'il fallait éventuellement l'abaisser. Actuellement, il
n'y a pas ce projet de SRB, donc il pourrait
y avoir des travaux comme nous l'avions, je pense, identifié dès le départ. En
tout cas, vous pourrez demander au collègue des Transports, mais on m'a
dit à peu près la même chose, il n'y a pas longtemps, on pense que ça va dans la bonne direction. Et, moins on en entend parler
publiquement... c'est parce que les choses évoluent. Mais je suis obligé
de dire à la collègue que moi, je n'ai pas
d'information particulière ni de demande d'engagement du gouvernement du
Québec autre que ce que nous avions dit à l'égard de la peinture.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Écoutez, je pense que le collègue est un peu plus sage que
son prédécesseur, qui avait dit qu'il était
sur le bord de la solution. Ceci dit, je pense qu'il y a un rôle de leadership
à exercer, qu'il ne faut pas seulement attendre le fédéral et le CN. Dans la région, on a toujours maintenu la pression,
ses prédécesseurs ont tous maintenu la pression. Je souhaite l'entendre bientôt sur le pont de Québec, qui ne sera pas
démoli mais qui sera restauré un jour. C'est pour mon ami de
La Peltrie.
M.
Proulx : Je peux répondre,
M. le Président. Il y a... en tout cas, ici, au gouvernement, il n'y a pas de
volonté de démolir le pont. Ça n'a
pas été évoqué chez nous. Moi, je pense qu'il faut, bien sûr, l'entretenir.
C'est évident. Je pense qu'il va falloir faire les travaux importants. C'est un
pont exceptionnel du point de vue de l'infrastructure, M. le Président. C'est une infrastructure — et moi, je ne savais pas ça — qui est recherchée. Il y a un tourisme relié
à ce type d'infrastructure dans le monde,
et le pont de Québec est parmi ces ouvrages les plus importants recherchés sur
Internet. Alors, moi, je pense même
qu'on devrait le mettre en valeur. Et il y a quelque chose près de l'aquarium
qui pourrait nous servir de place, puisqu'on
a un belvédère intéressant et sûrement la plus belle vue du pont de Québec à
partir de l'aquarium de Québec.
Le Président (M. Ouellette) : Mme la
députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré.
Mme
Simard : Merci, M. le Président. Je suis bien heureuse, à mon tour, de
prendre la parole, évidemment pour parler
de l'une des extrémités, donc, de la Capitale-Nationale, Charlevoix—Côte-de-Beaupré, qui inclut également l'île
d'Orléans.
D'entrée
de jeu, je voudrais faire une parenthèse en ce qui concerne le dossier de
l'Hôpital de La Malbaie. Je voudrais préciser
qu'en 2014, lors de mon arrivée, ma prédécesseure avait semé non seulement le
doute entre deux sites, soit le site de Clermont, potentiel, et le site
de La Malbaie, mais avait également divisé la population à un point tel qu'on a
dû ramener ce dossier sur le rail, et le
dossier suit son cours. Cet été, il y a remise à jour du dossier d'affaires,
et, par la suite, donc, il y aura
réalisation de ce projet, qui passera à une autre étape au PQI, donc, au Plan
québécois des infrastructures. Et ce
projet, il se réalisera. Il y a eu l'engagement du ministre en ce sens, il est
justement inscrit au PQI. Et il est prioritaire et le demeurera dans le
temps.
Alors, à mon
tour, M. le Président. Permettez-moi de saluer le travail de mes collègues,
donc, et l'engagement de mes
collègues qui ne solliciteront pas un mandat de plus, et de remercier mon
collègue, donc, voisin aujourd'hui et voisin de circonscription, donc, de Montmorency, qui a lui-même été député de
la circonscription que je représente, donc, d'une partie du territoire que je représente, et qui a
été la première personne avec qui je me suis entretenue avant de prendre
ma décision, donc, de devenir candidate en
2014. Il s'agit d'une personne, donc, très respectée dans la circonscription
que je représente également, et je souhaite
le remercier, donc, d'avoir été un exemple de député de terrain, si près des
citoyens, comme d'ailleurs mon collègue de Jean-Lesage et comme la
collègue de Taschereau également.
Maintenant,
lorsque j'ai été élue, quelques minutes après avoir été élue en 2014, j'ai
mentionné que je suis une femme qui
est complètement, donc, amoureuse et tatouée Charlevoix—Côte-de-Beaupré. Et, bien sûr, je pense à l'île
d'Orléans également, puisqu'on a fait
des démarches pour que l'île d'Orléans soit incluse dans la nomination, donc,
de la circonscription, ce qui n'a pas fonctionné en ce sens. Et c'est
encore aussi vrai aujourd'hui, sinon plus. La situation s'est améliorée depuis 2014 et elle continuera à s'améliorer dans
le temps, que ce soit pour l'île, que ce soit pour Charlevoix ou que ce soit
pour la Côte-de-Beaupré également.
Donc,
l'économie se porte mieux dans l'ensemble du Québec. C'est également le cas
chez nous. Il y a place à l'amélioration,
certainement, et je poursuivrai mes efforts en ce sens avec les élus, et les
partenaires, et les intervenants du
milieu qui constituent ma circonscription. Seulement en 2017, je voudrai vous
dire que de nombreuses annonces ont été
porteuses de richesse et certainement de création d'emplois, et elles le seront
encore davantage à l'étape de la réalisation.
Ce qui est
excellent et qui mérite aussi d'être souligné, pour ce qui est de Charlevoix—Côte-de-Beaupré et de l'île d'Orléans, c'est que ce sont des annonces
qui ont été faites dans tous les secteurs d'activité, que ce soit en éducation,
en santé, en tourisme, en environnement, en agriculture, en culture, en
transport, et j'en passe.
Des aides
économiques importantes ont permis à des entreprises de Charlevoix—Côte-de-Beaupré d'accepter des contrats d'importance dans la dernière année. Et
je pense entre autres à Fibrotek matériaux avancés, qui est située à Clermont,
que j'ai personnellement accompagnée afin que l'entreprise puisse accepter un
contrat de plusieurs millions de dollars avec un potentiel
supplémentaire.
• (16 h 40) •
Elles ont
permis à d'autres d'être soutenues également dans leurs projets de croissance.
Et là je pense à Multi-Action, située
à l'Ange-Gardien, un projet visant à améliorer sa productivité. Je pense aussi
à Simard Suspensions, un projet de développement des affaires en
Amérique du Sud, Simard Suspensions étant situé à Baie-Saint-Paul; aux
Industries Château-Richer, pour un projet
pour implanter, donc, des pratiques
d'affaires visant à optimiser l'atelier de production; également à Monna
et Filles, une entreprise dont nous sommes toutes et tous très fiers, située à
Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans, qui, entre autres, a bénéficié du PADAT pour ses nouvelles installations, sans quoi l'entreprise
n'aurait pu prendre autant
d'expansion. Et je vais citer les commentaires de Mme Anne Monna, justement,
copropriétaire, qui a dit, lors de l'annonce en présence de ma collègue ministre
du Tourisme : «Des aides financières comme celle-ci, ça change complètement la réalité. On est des gens très créatifs, mais nous avons besoin de
soutien financier pour les plus grands projets.
Ça va nous permettre de respirer. Il n'y aurait pas été possible de réaliser de
tels projets sans l'aide du gouvernement
du Québec.»
Alors, ce
sont des exemples. Je pourrais parler également
du Train de Charlevoix. Je pourrais parler de bien d'autres exemples
également. Mais je vais citer davantage
d'exemples qui ont vu le jour depuis 2014 dans la circonscription et qui permettent
aujourd'hui de dire que Charlevoix—Côte-de-Beaupré se porte mieux, depuis, entre autres, le fait qu'ils ont une députée maintenant présente, motivée par
son sentiment d'appartenance et axée sur les résultats également.
Par exemple, en agroalimentaire et en agriculture,
il y a de nombreuses annonces qui ont été faites, il y a de nouvelles
initiatives qui ont été prises également. La Pisciculture Charlevoix, située
aux Éboulements, en est un exemple; la Microbrasserie Charlevoix; Québec'Oie,
située à Saint-Tite-des-Caps; La Maison d'affinage Maurice Dufour, à Baie-Saint-Paul; et de nombreuses fermes, dont La
Ferme Pierre du Moulin, aussi à Baie-Saint-Paul; la Ferme Jean-Pierre Plante, à Saint-Laurent-de-l'Île-d'Orléans; la
ferme avicole, à Sainte-Famille; la Ferme Orléans, à Saint-Laurent. On sait
à quel point les producteurs de l'île sont
actifs et nous permettent de faire rayonner, justement, comme le disait mon
collègue de Montmorency tout à l'heure, une île avec toute sa richesse et
sa réputation à l'international.
Une autre preuve que
l'économie se porte mieux depuis que notre gouvernement et moi-même veillons
sur la circonscription et que Charlevoix—Côte-de-Beaupré a vu naître de nouvelles
entreprises, et je pense à Oeufs Orléans, justement, située à l'île
d'Orléans, ou encore à Amyico, les champignons sauvages, une entreprise qui a
eu une reconnaissance lors du dernier gala,
donc, de reconnaissance de la Chambre de commerce de Charlevoix, dont, oui,
elle a reçu une bourse importante...
et souligner justement le travail. Ce sont de jeunes entrepreneurs, et il faut
être en mesure de les soutenir et de le faire de belle façon.
Cela
évidemment est sans compter les nombreuses annonces en tourisme, dont des
investissements majeurs qui ont été
faits au cours de la dernière année afin d'allonger la période touristique, une
préoccupation, donc, du ministère du Tourisme.
Je porte mon chapeau d'adjointe parlementaire du Tourisme en même temps, mais
le tourisme est tellement important chez nous.
Ensuite,
de miser sur une offre quatre saisons et d'offrir à mes concitoyennes et
concitoyens, donc, plus d'emplois annuels...
sur une base évidemment annuelle... Il y a le Club Med, à
Petite-Rivière-Saint-François; les Hautes-Gorges-de-la-rivière-Malbaie, un projet exceptionnel; la Vallée des glaces,
projet de 9,2 millions qui permettra l'ouverture du parc à l'année et qui permettra également à des
gens qui avaient un emploi saisonnier de pouvoir travailler, donc, sur une
plus grande période. L'économusée de la huilière du Centre de l'émeu de
Charlevoix, à Saint-Urbain, c'est un autre économusée
dans notre circonscription, et on sait que nous sommes la circonscription qui
compte le plus d'économusées au
Québec, alors on en est très fiers; et des projets de stratégie maritime, volet
tourisme, également. Et là je vais mentionner le parc des navigateurs, à Saint-Joseph-de-la-Rive — donc, Les Éboulements, maintenant — il sera inauguré le 28 juin prochain, un projet de plus de 1 million de
dollars. Les sentinelles du Saint-Laurent également, à Baie-Sainte-Catherine,
une petite municipalité, c'est la porte d'entrée de la Capitale-Nationale, elle
a moins de 200 âmes, mais quelle belle municipalité,
avec un dynamisme où on veut se démarquer, on veut être en mesure d'accueillir
les gens, la raison pour laquelle
elle a d'autres projets et la raison pour laquelle on travaille également sur
un projet incluant pointe aux Alouettes, qui a été un lieu historique,
donc, très important, soit à la signature du premier traité.
En
plus d'avoir permis la création d'emplois, donc, le gouvernement a su autoriser
une transaction pour sauver la
scierie de Saint-Hilarion. Ça, on a tendance à l'oublier, mais ça fait toute
une différence dans la vie de 125 personnes qui sont reliées, et donc de
leurs proches également. Il y a 125 emplois qui étaient reliés à cette
industrie...
Le Président (M.
Ouellette) : ...
Mme Simard :
Pardon?
Le Président (M.
Ouellette) : Il reste 1 min 30 s, madame.
Mme
Simard : D'accord. Et donc c'est très important, donc, de le souligner
également. Le premier ministre a accepté
de mettre sur pied un groupe tactique d'intervention économique en mai 2017, et
c'est dans le but de maximiser les possibilités de développement
économique et donc de soutenir les initiatives locales et régionales chez nous.
Alors,
de toute évidence, lorsqu'on dit que
ça va mal, eh! bien, on a des exemples qui démontrent le contraire. Ce sont des actions qui ont été posées et qui font
une nette différence. Qui dit création d'emplois, dit également
d'emblée besoin de main-d'oeuvre. Et, si vous me permettez, M.
le Président, je reviendrai avec les
besoins de main-d'oeuvre, donc, cette question dans un bloc futur.
Le Président (M.
Ouellette) : Merci, Mme la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré.
Mme la députée de Louis-Hébert.
Mme
Guilbault : Oui, merci, M. le Président. Alors...
Des voix :
...
Mme Guilbault :
Oui, O.K., excusez. Oui, bonjour, tout le monde.
Donc, moi, je veux
parler... On se souviendra tous, hein, qu'il y a eu une élection partielle dans
Louis-Hébert l'automne dernier, et, durant
cette élection, le premier ministre a pris un engagement soudain, ferme et
filmé de régler le fameux dossier
d'Anacolor. Donc, moi, peu de temps après mon élection, le 31 octobre
précisément, j'ai interrogé le premier ministre sur cet engagement qu'il
avait pris et il nous a répondu qu'il avait transféré le dossier au ministre responsable de Capitale-Nationale.
J'ai
depuis interrogé régulièrement le ministre à ce sujet, sans avoir trop de réponses claires,
et, récemment, le 30 mars, il nous a dit que, maintenant, il avait transféré
le dossier à sa collègue la ministre de l'Économie. Mais, à ma connaissance,
le premier ministre, c'est au ministre de la Capitale-Nationale qu'il a confié le dossier, et,
pourtant, il nous a référé
à la ministre de l'Économie, qui, elle, dit qu'elle doit engager des firmes
comptables pour évaluer les coûts associés à un déménagement de l'usine
Anacolor.
Donc,
ma question en deux temps : Est-ce qu'on comprend que le premier ministre
a pris un engagement sans
Le Président (M.
Ouellette) : M. le ministre.
M.
Proulx : Merci, M.
le Président. D'abord, saluer la collègue de Louis-Hébert pour son arrivée à
l'étude des crédits. J'ai
toujours la responsabilité de la Capitale-Nationale, donc la responsabilité du
dossier d'Anacolor également. Ce que j'ai dit en période de questions, je vais le répéter ici, c'est
que j'ai besoin du travail et de la collaboration de différents
collègues pour arriver à réaliser l'engagement du premier ministre, engagement
qui est répété.
D'abord,
on a besoin du ministère de l'Environnement pour pouvoir accompagner
l'entreprise actuellement, qui, en passant et à ma connaissance, depuis que
nous avons pris cet engagement et que j'ai responsabilité de ce dossier depuis octobre dernier, à ma
nomination... n'ont pas dépassé les normes qu'ils doivent respecter, selon les
informations que j'ai.
Deuxièmement, M. le Président, je
l'ai dit puis je vais l'exprimer encore ici, il n'y a pas de programme ni de ministère au gouvernement pour déménager des
entreprises. Ça n'existe pas. Nous, les entreprises, on les aide; d'habitude,
on ne les déménage pas. Alors, dans ce contexte-là, il faut créer littéralement
un paquet de mesures où il faut mettre en place un programme propre et unique. Il faut créer de toutes pièces une
offre qui devra être acceptée par le Conseil des ministres avant d'être
transmise à l'entreprise.
Elle
a fait référence, M. le Président, à des analyses. Tout ça est complété. Alors,
voici comment ça s'est passé : une fois que le premier ministre a pris cet
engagement et qu'il m'a donné cette responsabilité, j'ai rencontré, M. le Président, à la fois l'entreprise
et les citoyens concernés dans le secteur. Après cette rencontre avec
l'entreprise, M. le Président, j'ai rencontré à la fois les gens de
l'environnement que du ministère de l'Économie et de l'Innovation. Les équipes de l'Économie et de l'Innovation se sont
mises à travailler avec l'entreprise pour identifier ce que seraient les
besoins pour déménager une fois qu'ils auraient convenu ensemble que le
déménagement est la solution retenue.
Alors, il y aura déménagement, M.
le Président. Nous avons une offre à présenter à l'entreprise et, dans ce contexte-là, une fois que nous nous serons
entendus — c'est ce que nous souhaitons — avec l'entreprise, M. le Président, on va faire cheminer tout ça au Conseil des
ministres pour acceptation. Et, dans ce contexte, une fois que et l'entreprise
et le Conseil des ministres auront entériné
l'offre financière pour procéder au déménagement, bien, l'entreprise pourra
acquérir un terrain et pourra envisager et mettre en place son plan de
transfert de ses activités sur le nouveau lieu.
Alors,
d'ici l'élection, très clairement, la solution sera identifiée, le plan et
l'échéancier seront connus, d'ici la prochaine élection, parce que je pense que nous
sommes sur le point d'avoir cet aboutissement, c'est-à-dire avoir cette
acceptation de la part de la compagnie et du gouvernement pour pouvoir
transférer cette entreprise.
• (16 h 50) •
Mme Guilbault :
Parfait. Donc...
Le Président (M. Ouellette) : Mme la députée de Louis-Hébert.
Mme
Guilbault : Oui, merci. Je comprends donc que le premier ministre
s'est engagé, essentiellement, sans connaître les tenants et aboutissants du
dossier, et sans connaître les coûts, et qu'au-delà des justifications
nombreuses pour essayer
d'expliquer les délais pour
régler ce fameux dossier ce sera réglé, à toutes fins pratiques, d'ici
l'élection. Alors, on surveillera de près l'évolution.
M.
Proulx : Bien, j'ajouterais peut-être,
M. le Président, que le premier
ministre a pris un engagement
face aux électeurs de Louis-Hébert. Il a pris cet engagement pour les
gens qui habitent Cap-Rouge et qui sont à proximité de l'entreprise. Non, le premier ministre n'avait pas, à ce moment-là, des études économiques pour savoir combien
coûterait ce déménagement et ce que ça envisageait, parce qu'il a pris
une décision et il a décidé d'aller jusqu'au bout de cette décision, et, moi,
ma responsabilité, c'est de la mettre en application. Alors, une fois que la
décision est prise, M. le Président, moi, je
me dois de l'instrumentaliser pour que ça fonctionne. Alors, j'ai besoin, à ce
moment-là, des deux autres ministères dont j'ai parlé tout à l'heure,
qui collaborent extrêmement bien, et on va remplir cet engagement.
Alors, on va
le remplir, mais encore faut-il négocier avec l'entreprise. Il y a des emplois
d'attachés à cette activité économique, il y a des emplois à relocaliser
dans un nouveau lieu, il y a des réalités à l'égard des permis à obtenir, parce que
c'est une activité de peinture industrielle. Alors, une fois que
j'ai dit tout ça, M. le Président, vous aurez compris que c'est complexe. Moi
aussi, je veux que ça aille vite. Je vais être bien content, M. le Président, de me présenter devant les gens de Louis-Hébert puis d'appeler
la collègue pour lui dire : C'est terminé, c'est réglé, voici le plan en
vue d'un déménagement. Aujourd'hui,
ce que je peux vous dire, c'est qu'on est sur le point d'aboutir dans la mesure où les discussions sont en cours,
parce que les données, nous les avons, et nous avons hâte
d'être capables de prendre une décision au sein du Conseil des ministres.
Le Président (M. Ouellette) : M. le
député de La Peltrie.
M.
Caire : Merci, M. le Président. Avant de poursuivre mon intervention, je ferai
une... je n'en fais pas une question
de règlement, mais je ferai une remarque à la présidence qu'il y a
des attachés politiques du ministre qui fournissent des documents aux députés de l'Assemblée nationale, ce qui ne se fait pas, ce qui est inacceptable
et ce qui ne se fait pas. Donc, j'invite
peut-être le ministre à rappeler son personnel à l'ordre. Mais je vais
garder ça comme ça pour le moment, M.
le Président.
M. Proulx : ...reproduira plus.
M.
Caire : Je n'en
fais pas une question de règlement...
M. Proulx : Oui. Parfait.
M.
Caire : ...mais ça
ne se fait pas dans l'enceinte de l'Assemblée nationale. Merci, M. le Président.
Donc, je veux
revenir, M. le Président, sur une autre promesse importante qui a été
faite par le gouvernement libéral,
qui est la réfection de la tête des ponts. Le prédécesseur de ma collègue et le
prédécesseur aussi du ministre, là, dans différents
rôles avait promis la livraison, la livraison, là... Et c'est important, M. le Président, là, puis on ne parle pas du début
des travaux, puis on ne parle pas de : Ça se fera... puis : Un
jour... puis : Bientôt dans un cinéma près de vous, là. La livraison pour 2010, ça devait
être complété en 2010. Or, si je ne m'abuse, au PQI, on est encore, avec le
projet de la tête des ponts, à l'étude. Alors, on est très, très, très
loin de la réalisation de ce projet-là.
Comment le ministre
de la Capitale-Nationale peut-il expliquer qu'un projet qui devait être livré
en 2010 est à l'étude en 2008?
M.
Proulx : Oui. M. le Président, moi, je suis arrivé à l'Assemblée
nationale comme député en 2015, alors, difficile pour moi de parler d'avant. Ce que je peux vous
dire, par exemple, et bien que j'aie posé des questions, je n'y étais pas.
Alors, difficile, pour moi, de parler de ce que je n'ai pas connaissance. Ce que je sais, M. le
Président, c'est qu'entre le projet initial qui était sur la table en 2010 et aujourd'hui s'est passé beaucoup de temps, c'est vrai, mais aussi beaucoup de choses.
D'abord,
la tête des ponts, un jour, a été intégrée dans un plan de mobilité qui
touchait le SRB. Aujourd'hui, la tête des ponts devra inévitablement se
retrouver dans un plan de mobilité où il y a le transport structurant et
Le Phare, deux infrastructures, ou deux espaces nouveaux, ou deux projets
qui se sont ajoutés depuis.
Ce qui se
fait actuellement à la tête des ponts — et,
encore une fois, M. le Président, je vais donner les informations que j'ai en vous disant qu'au ministère des
Transports et lors des crédits des Transports vous pourrez vraisemblablement
en savoir davantage — aujourd'hui, il se fait de la réfection de
certaines structures de la tête des ponts en lien avec le plan de... je dirais, avec ce qui est en mesure d'être
revu et corrigé et ce qui ne devrait pas bouger en lien avec les projets de
transport structurants. Je m'explique.
Certaines structures, M. le Président, arrivaient à la fin de leur vie utile ou
étaient dans un plan de réfection, et
on les fait, et, parce qu'on sait, ces structures-là, actuellement, n'auraient
pas à se retrouver ailleurs ou
démolies dans un projet éventuel qui inclut, par exemple, le transport
structurant et collectif. Alors, dans
ce contexte-là, je pense que c'est en
raison de ces événements-là, les grands projets, et j'ai parlé à la fois
de ce qui était avant le SRB et aujourd'hui le transport collectif, qu'on se retrouve à avoir pris, je vais dire,
un certain retard à l'égard de la tête des ponts.
Maintenant,
M. le Président, lorsque nous aurons les coûts exacts, j'ai
l'impression que c'est dans cette optique-là qu'on va passer de l'étude à l'étape suivante dans la directive des
grands projets, parce que vous aurez compris, à regarder l'ensemble
des infras de la tête des ponts, qu'on va vraisemblablement dépasser 50 millions. Alors, dans ce contexte-là, il va changer d'étape quand il va
être prêt à changer d'étape.
Le Président (M. Ouellette) : M. le
député de La Peltrie.
M.
Caire : O.K. Je vais faire du pouce sur la conclusion du
ministre. Dans les faits, ce que le ministre nous dit, c'est : Bon, au gré de l'ensemble
des projets... Puis, tu sais, c'est heureux et c'est malheureux parce que c'est
un secteur de la ville qui bouge beaucoup, donc pour lequel il est susceptible d'avoir des événements
qui vont toujours retarder ce projet-là, d'une part. Puis là
ce que je comprends, c'est que l'échéancier du ministre, c'est de dire :
Bien, il changera d'étape quand il changera
d'étape. Ça ne m'apparaît pas être une grande preuve de leadership,
là. Sincèrement, là, on est d'accord que, si ce secteur-là
est congestionné, et il l'est, et il l'est particulièrement, il est particulièrement pénible, on va mettre 450 millions sur un kilomètre d'autoroute — mon
collègue de Vanier-Les Rivières le soulignait tout à l'heure — pour
aller créer un goulot d'étranglement un peu plus loin, qui est la tête des
ponts. Je veux dire, quand on parlait de plan de mobilité, bien, je veux dire,
les travaux d'infrastructure d'Henri-IV sont débutés. Puis, pour la tête des
ponts, bien, on verra un jour peut-être.
Est-ce que le
ministre est conscient, là, qu'on fait juste déplacer le problème?
450 millions de dollars plus tard, on va juste avoir déplacé le problème à la tête des ponts. On ne peut
pas être à la remorque de tout un chacun; quelque part, il va falloir aussi qu'il y ait un plan pour
ça, et qu'on demande aux autres projets de tenir compte de ce que nous,
on doit faire. Il faut avancer dans ce dossier-là. On ne peut pas dire :
Il avancera quand il avancera. Je veux dire, à un moment donné, il faut dire : Ça fait, là. C'est un problème et il
fait partie du problème, du goulot d'étranglement qui fait que ce secteur-là est congestionné. Ça a des
impacts économiques, ça a des impacts sociaux, ça a des impacts
environnementaux.
Je veux dire, en tout
respect pour le ministre, là, on ne peut pas se dire : Bien, écoutez, ça
avancera quand ça avancera. Il faut qu'il y
ait un projet, il faut qu'il y ait un début, il faut qu'il y ait une fin, il
faut qu'il y ait une volonté politique de le faire avancer, là.
M. Proulx : Bien, M. le Président...
Le Président (M. Ouellette) : M. le
ministre.
M.
Proulx : ...sur certains
points, on dit la même affaire, là. Ce que j'ai dit, c'est que, de 2010 à
aujourd'hui, ce projet-là doit évoluer en fonction notamment des grands
projets qui sont amenés depuis et de la modification du secteur. Moi, je le sais, là, je représente ce coin-là, je passe là tous
les jours. Et on est dans la situation, M. le Président... oui, il y a du trafic qui arrive, il y en a pas
mal qui ressort, puis il y en a qui veulent prendre la sortie des commerces ou
de ce nouveau secteur d'affaires de
Sainte-Foy pour s'en aller vers l'ouest ou vers le nord. On est dans
l'obligation de tenir compte des grands projets pour poursuivre le plan
à la tête des ponts.
En même
temps, le collègue a tout à fait raison, puis je pense la même chose, et c'est
comme ça qu'on l'exprime, et je vais le faire mieux peut-être que je
l'ai fait la première fois, c'est de dire que la tête des ponts, c'est
essentiel, ça fait partie du plan de
mobilité. Alors, depuis ce temps-là, le comité directeur, là, ce n'est pas
juste le MTQ, là, qui travaille sur
la tête des ponts, il y a le MTQ, il y a la ville de Québec, il y a la
Commission de la capitale nationale, il y a bien du monde autour de la
table. Et là on doit prendre en compte la situation de ces projets. Alors,
depuis, il a avancé, mais, à chaque fois, on s'est retrouvé dans la situation
de ce que je comprends — les
collègues des Transports pourront ajouter — on s'est retrouvé dans la
situation où on a dû modifier ces orientations.
Alors, on va
la faire, la tête des ponts, on va améliorer la fluidité, mais on va l'inscrire
dans le cadre de notre plan de
mobilité puis on va l'inscrire dans les grands projets. Tout ce qui est à
faire, en matière de mobilité à Québec, M. le Président, là, les grands travaux autoroutiers, là, sont soit faits, ou
en train d'être réalisés, ou le seront. Tout a été annoncé, M. le Président. On n'en parle même pas dans
l'étude des crédits, pourquoi? Parce qu'on a réalisé à peu près tout ce qu'on a
dit qu'on ferait.
Maintenant,
sur la tête des ponts, c'est un secteur névralgique, c'est vrai. Puis ce n'est
pas qu'un secteur pour l'entrée des
ponts, en passant, c'est un secteur de transit de l'ouest vers Sainte-Foy, et
vers Québec, et vers le nord également. Alors, c'est pour ça que ce grand échangeur là, qui a l'air de spaghetti
par ailleurs, je vais dire, doit être revu, doit être corrigé à certains
égards, mais il doit s'inscrire dans cette optique-là. Et là on en a un, grand
projet structurant qui s'inscrit dans la mobilité. Il y aura, de l'autre côté
des échangeurs, à Lévis, il y aura Le Phare, qui deviendra, avec sa station, vraisemblablement soit Legendre ou Le Phare, une station de
transit pour ceux qui viendront de Lévis. Alors, pour moi, c'est extrêmement
important de le revoir à la lumière de ces nouvelles réalités, M. le Président.
• (17 heures) •
Le Président (M. Ouellette) :
...ronde de questions, M. le député de La Peltrie.
M.
Caire : Oui. Merci,
M. le Président. Malheureusement, le temps me manque parce que j'aurais eu
encore quelques questions au ministre. Mais bon.
Dernier sujet
que je veux aborder, pour le peu de temps qu'il me reste, puis qui est fondamental, ma collègue a amorcé
la discussion, deux dossiers pour lesquels j'aurais aimé entendre le ministre
responsable de la Capitale-Nationale se lever debout et défendre sa
région...
Le pont, on se souvient tous que le gouvernement actuel a promis de légiférer pour régler la situation
du pont. C'est un engagement. Quand le ministre va-t-il sortir publiquement
pour exiger du gouvernement fédéral qu'il respecte sa parole?
Et le centre
de prédédouanement de l'aéroport de Québec, il est névralgique, pour l'aéroport de Québec,
d'obtenir ce centre de prédédouanement pour être capable de se battre à armes
égales avec les autres aéroports, notamment
Montréal. J'aurais aimé entendre le ministre. J'aimerais entendre le ministre,
sur la place publique, interpeler M. Duclos pour que M. Duclos livre la
marchandise sur le centre de prédédouanement.
C'est deux
dossiers névralgiques pour lesquels je
pense qu'on doit exercer un leadership
et exiger du gouvernement
fédéral qu'il livre la marchandise.
M. Proulx : Merci, M. le Président. D'abord,
remercier le collègue pour les échanges qu'on aura eus avec sa formation
politique.
Sur le pont, M. le Président, ce leadership-là,
il est assumé. C'est juste que je n'ai pas besoin de faire ce que le collègue
demande parce que, je vous le disais tout à l'heure, les choses
avancent. Mais je ne m'avancerai pas ici pour vous donner la fin alors que je n'ai pas tous les
détails pour être capable de vous le dire. Mais, sur le pont, si je peux
rassurer le collègue, les choses avancent.
Sur le centre
de prédédouanement, il y a des enjeux sérieux. D'abord,
vous vous souvenez comment on a obtenu cette
autorisation de pouvoir avoir ces centres, comment on l'a fait à la fois
pour Québec et également à Montréal pour la gare
centrale. L'enjeu, c'est le suivant : c'est qu'actuellement les Américains, M. le Président, ne paient pas pour l'installation
des douaniers ici, sur un autre territoire. Alors, il
y a là tout un enjeu avec lequel il faut
travailler avec le gouvernement
fédéral. Et, moi, ça fait partie des
dossiers que je traite depuis le mois d'octobre avec le gouvernement fédéral.
Mais le pont,
c'est un enjeu sur lequel nous travaillons très activement et que, je pense,
avance très bien. Le centre de prédédouanement, je peux le crier, M. le Président, sur la place
publique; ça ne réglera pas le cas et ça ne fera pas payer les
Américains. Alors, il faut travailler différemment que ce que me propose le collègue
aujourd'hui.
Le
Président (M. Ouellette) : Merci, M. le ministre. Mme la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré.
Mme
Simard : Merci, M. le Président. Alors, tout
à l'heure, je disais que qui dit création d'emplois, donc, dit également besoin de main-d'oeuvre. Et la circonscription de Charlevoix—Côte-de-Beaupré, qui inclut l'île d'Orléans,
ne fait pas exception. Nous avons un besoin
criant de main-d'oeuvre, comme plusieurs autres régions du Québec. Plusieurs producteurs
de l'île d'Orléans, par
exemple, doivent recruter de nouveaux
travailleurs étrangers à chaque année, donc, évidemment
à l'international. Des entreprises comme Simard cuisine et salle de bains, située à
Saint-Tite-des-Caps, et Caron et
Guay, située à Beaupré, sont en plein recrutement, elles aussi, sur la
Côte-de-Beaupré, et ont des projets d'expansion futurs.
Je
me préoccupe énormément donc du manque de main-d'oeuvre dans ma circonscription et je continuerai à le faire,
donc à prioriser, donc, cet aspect dans l'avenir, en demeurant près des
entrepreneurs de chez nous et à leur écoute, évidemment, constante. J'ai confiance en mes concitoyennes et
concitoyens, j'ai également confiance que le gouvernement saura
présenter des solutions pour le manque de main-d'oeuvre.
Alors,
démontrant que notre économie se porte mieux et avec tous ces investissements
réalisés et à venir, comment le
ministre entrevoit-il l'avenir de Charlevoix—Côte-de-Beaupré et d'ailleurs de l'ensemble de la
Capitale-Nationale, sachant que nous devrons pallier au manque de
main-d'oeuvre?
Le Président (M.
Ouellette) : M. le ministre.
M. Proulx :
Oui, merci. Je n'ai pas de lumière. C'est-u correct? Oui? Ah! J'ai tout ce
qu'il faut. Merci. Bien, c'est parce que ce n'était pas allumé, M. le
Président. Je voulais être certain que l'enregistrement fonctionnait.
Je
veux remercier la collègue pour sa question. L'enjeu de la main-d'oeuvre autant
dans la région de Québec... Capitale-Nationale
dans son ensemble, est important de préciser, ce qui se fait dans Charlevoix
vers la Côte-de-Beaupré, mais également Charlevoix-Est... est
extrêmement important.
J'ai
eu la chance, avec la collègue, d'aller visiter des institutions scolaires,
dont un centre de formation professionnelle. Bien sûr, il faut être capable d'amener, dans la région, des gens pour
travailler, pour pourvoir à ces emplois intéressants qui s'y retrouvent.
Il y a cet enjeu. Et je pense à la situation et au domaine touristique qui est
criant dans la région de Charlevoix, où on
se retrouve avec des emplois dits saisonniers qu'on pourrait occuper à l'année
parce que nous aurons des initiatives
pour être présents dans la région 12 mois par année. Je pense, entre autres,
bien sûr, à l'immigration, qui est extrêmement importante et qui peut
donner un coup de main à Charlevoix. Il y a toute la question de la formation professionnelle, M. le Président, puis j'en ai
parlé avec la collègue, moi, il y a une grande réflexion qui se fait au sein du
ministère de l'Éducation sur la formation
professionnelle. Pourquoi? Parce que, bien, il faut la positionner différemment,
notamment auprès des parents qui doivent
faire un certain deuil à l'égard des études de leurs enfants, parce qu'on
l'entend.
Il y a toute la
question des cartes professionnelles, M. le Président, et des régions et
sous-régions. Lorsque la Commission des
partenaires du marché du travail réfléchit avec l'ACCQ ou d'autres acteurs aux
besoins réels dans un milieu,
souvent, on va se retrouver dans la situation où il est difficile de bien
concevoir la sous-région et les besoins réels d'une sous-région à l'intérieur de la région, et l'exemple de la
Capitale-Nationale et Charlevoix le démontre extrêmement bien, M. le
Président.
On
ne peut pas penser donner des orientations pour des métiers très importants
dans Charlevoix et dans Québec de la même façon en constatant les besoins et la
réalité à Québec, à Portneuf et dans Charlevoix-Est. Alors, on a des
demandes dans Charlevoix pour pouvoir faire en sorte de développer davantage le
milieu professionnel et ça fait partie des réflexions que nous avons, notamment
comment pourvoir ces besoins en main-d'oeuvre.
J'ai eu l'occasion,
M. le Président, de m'entretenir avec la présidente de l'Institut d'hôtellerie
du Québec, Mme Lisa Frulla, à quelques
occasions, et on parlait justement de la situation dans Charlevoix. La réalité,
c'est la suivante : c'est qu'il
y a là des besoins très grands en matière de métiers alimentaires et
récréotouristiques. J'étais moi-même à la Ferme il n'y a pas si longtemps, et on me disait : Au Restaurant Les
Labours, qui est situé dans cet établissement haut de gamme très intéressant à Baie-Saint-Paul, que, le
soir, on déterminait le nombre de repas qu'on va servir en fonction du
personnel qu'on avait. Alors, on ne pouvait pas dire aux gens : Venez chez
nous jusqu'à tant que ce soit plein. Le restaurant,
des fois, il n'est pas plein, et ce n'est pas parce qu'il n'y a personne qui
veut y aller, c'est parce qu'on n'a pas assez de monde pour travailler.
Lorsque
j'ai côtoyé rapidement les gens qui faisaient le service aux chambres dans ce
secteur et toujours dans le même établissement, ils venaient de l'extérieur du
pays, du continent, M. le Président, ils venaient, de mémoire, de l'île
de La Réunion ou... il me semble que c'était de l'île de La Réunion.
Vous comprenez, on a
ces enjeux très importants en matière de main-d'oeuvre, et là je n'ai pas parlé
du manufacturier. Alors, immigration, très
important, avoir une région très attractive et ça, on réussit à le faire parce
qu'on développe des emplois à haute
valeur ajoutée, mais il faut se rappeler qu'il y a aussi ces emplois
touristiques saisonniers, manufacturiers qui sont très importants, et ça
passe également par une formation et une qualification qui est plus abondante et qui est accessible localement. Parce
que c'est bien d'aller se faire former à l'autre bout du Québec, mais c'est
rare qu'on revient, à ce moment-là, à la maison. Voilà.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Vanier-Les Rivières.
M.
Huot : Justement, mon collègue de Portneuf voulait prendre quelques
minutes pour... je vais être généreux avec lui.
Le
Président (M. Ouellette) :
Bien, on va s'en aller à Portneuf, parce que, là, il nous arrive d'une autre commission,
là. C'est que c'est un gars bien occupé. M. le député de Portneuf.
• (17 h 10) •
M.
Matte : Je vous remercie. La polyvalence est très recherchée de nos
jours, hein, M. le Président. Alors, ça me fait plaisir d'être ici. Je tiens à saluer mes collègues. Puis, M. le
ministre, vous le savez, que, souvent, en matière de santé, ce n'est pas
parfait, mais je trouve que, depuis 2014, on a investi beaucoup. Mais il reste
aussi à faire.
Vous savez,
c'est plus de 1,1 million de Québécois et de Québécoises qui ont un
médecin de famille. C'est plus de 325 groupes de médecine familiale qui
se sont ajoutés en plus des 31 cliniques, les supercliniques.
Mais je
voudrais tout simplement vous dire un commentaire que M. Couillard me faisait
la semaine dernière, qui me
disait : Lorsqu'il était ministre de la Santé en 2003 et lorsqu'il vient
dans Portneuf en 2018, il constate qu'il y a beaucoup de changements.
Et, si vous me permettez, j'aimerais profiter des quelques minutes que j'ai
pour vous démontrer les changements et les investissements que nous avons
faits, là, dans Portneuf.
Vous le savez,
c'est neuf personnes sur 10 dans Portneuf qui ont un médecin de famille. On a
ajouté des rénovations dans l'hôpital
de Saint-Raymond... du troisième étage. On a parlé aussi d'ajouter des services
en oncologie. On parlé aussi d'augmenter le temps, hein, de présence
pour traiter des gens en cardiologie.
Mais ce que
je suis le plus fier, c'est de vous dire qu'on a réussi à scinder le territoire
de Portneuf en deux pour faire en sorte que les médecins puissent venir dans le
secteur ouest et dans le secteur nord. Et nous sommes le seul comté au Québec à avoir pu réussir à scinder ce
territoire-là pour s'assurer que les secteurs ouest et nord puissent avoir
des médecins.
On parle aussi qu'on a réussi, puis je sais
qu'il y avait beaucoup de pression dans Portneuf pour doter Portneuf, l'hôpital de Saint-Raymond, d'un TACO.
Eh! bien, j'étais très heureux d'annoncer, avec le ministre, là, que
Portneuf, l'hôpital de Saint-Raymond, aura son TACO. On a augmenté aussi le
nombre d'heures dans les points de services dans le CLSC. On a ajouté aussi un
CHSLD à Pont-Rouge.
Vous voyez, M. le ministre, je suis obligé de
faire rapidement parce que je veux vous laisser du temps, mais j'aimerais savoir si, le peu de temps qu'il nous
reste, est-ce que les investissements en matière de santé dans la région
de la Capitale-Nationale font partie des priorités de notre gouvernement.
Le
Président (M. Ouellette) : Bien, il nous reste une minute, M. le ministre, pour répondre à cette
question-là. À moins que vous ne le gardiez pour votre dernier bloc de
cinq minutes.
M. Proulx : Ah! bien, je peux prendre quelques instants pour
répondre avec beaucoup de fermeté que c'est oui, M. le Président, très
heureux de soutenir les services de santé dans la région de la
Capitale-Nationale, de Portneuf à Charlevoix-Est.
Vous voyez les efforts que nous y faisons, vous voyez l'augmentation des gens
qui ont accès à un médecin de
famille. Le collègue de Portneuf peut le dire, il n'y a plus de liste d'attente
dans sa région. Or, ce n'était plus le cas et ce n'était pas le cas il y a plusieurs années déjà, voire quelques
années à peine. Et vous étiez dans une région où il y avait des besoins, des enjeux parce qu'à proximité d'un
grand centre sans services situé entre Trois-Rivières et Québec avec des
hôpitaux qui donnaient passablement tous les services, mais se retrouvaient
avec de la difficulté à avoir localement des services autres que quelques accès. Et aujourd'hui, bien, accès à des
médecins de famille, accès à des cliniques, accès à des services, pas
d'obligation de se déplacer à une heure d'un côté ou 45 minutes de
l'autre. Alors, écoutez, c'est la réalisation de notre gouvernement, de notre
collègue et les efforts du collègue de Portneuf pour que tout ça arrive.
Le Président (M. Ouellette) :
Mme la députée de Taschereau.
Mme Maltais :
Merci, M. le Président. Alors, je suis d'accord avec le collègue de
La Peltrie, ça arrive. Tout autant on devrait entendre le ministre sur le pont de Québec puisque c'est la
première fois qu'un ministre... qu'un gouvernement a, entre les mains, une déclaration du
gouvernement d'Ottawa qui dit : Nous allons régler le dossier du pont de
Québec... Et, lui, on ne l'a pas encore entendu là-dessus. Il ne fait pas de
pression. On ne l'entend pas. Je l'appelle à faire ça.
De la même
façon, Québec est le seul aéroport, mon collègue a raison, le seul aéroport à
qui on demande de payer les frais de dédouanement, et je pense que, de
ce côté-là, on pourrait agir aussi.
Il y a des
gens, ici, autour de la table, qui croient que le Québec est bien servi dans le
Canada, bien, qu'ils nous le prouvent.
Puis il y a des moments où il faut se lever puis essayer de faire ça. Moi, ce
que ça prouve, encore une fois, c'est qu'on
se retrouve dans le rôle de quémandeux et de quêteux au lieu de gérer
nous-mêmes nos affaires. J'ai des convictions profondes puis je suis désolée de cela. Bien, si vous croyez au Québec
dans le Canada, au moins, battez-vous pour le Québec dans le Canada,
battez-vous pour nos dossiers.
Des petites
vites. Promenade Samuel-De Champlain, juste pour vous faire plaisir,
rapport final de la promenade Samuel-De Champlain.
C'est beau, hein? C'est tout le rapport, toute la promenade
Samuel-De Champlain telle qu'elle existe presque. En fait, ça
arrête ici. Je vais ouvrir la deuxième page, 2002, 2002. Des collègues, comme
je pense à Sam Hamad, qui est parti de
l'Assemblée nationale, ils ont bien travaillé le dossier, mais ça stagne depuis
des années. Ça stagne tellement que,
quand je l'ai repris quand j'ai été ministre responsable de la
Capitale-Nationale, on a essayé de faire la phase 3, j'ai eu juste un an et demi, bien, j'ai eu le temps de
me rendre jusqu'au rapport du BAPE, des consultations publiques. Puis, quand je suis partie, c'était
prêt. Ça fait quatre ans, quatre ans, quatre ans qu'on est bloqués au même endroit. Je ne peux pas croire qu'avec ça dans les
mains et les plans de... qui étaient sur la table, qui étaient de débattre de
détails de fine pointe, là, on ne soit pas encore rendu à avoir réalisé la
phase 3. Puis, l'année dernière, la prédécesseure à la tête de la
Commission de la capitale nationale, Françoise Mercure, a dit : Ça va se
faire, on va le commencer en 2017.
Il n'y a pas encore un sou dans le
PQI. M. le ministre, pourquoi il n'y a pas encore un sou dans le PQI pour
la phase 3 de la promenade
Samuel-de-Champlain? Suivez 2002, les derniers travaux ont été faits en 2013,
pourquoi il y a zéro dans le
PQI?
Le Président (M.
Ouellette) : M. le ministre.
M. Proulx :
Bien, M. le Président, d'abord, ce n'est pas vrai que le dossier était
prêt. Moi, depuis le mois d'octobre, et
même avant, mais comme responsable de la Capitale-Nationale et comme député de
Jean-Talon, je travaille ce dossier. Les
dernières discussions avec les ministères concernés concernant à la fois le
transport et l'environnement ont eu lieu il y a quelques mois, M. le Président, seulement.
Il
a fallu faire des aménagements encore aux plans pour réponde aux enjeux
environnementaux. Alors, là-dessus, M.
le Président, je veux bien, là, mais
moi, je travaille dans le réel, là. Et, si ce projet-là va se réaliser et que
les travaux vont commencer cette année, je ne fais pas ça souvent, mais je vais
en prendre un bout, M. le Président, c'est parce que j'ai fait en sorte que ça fonctionne. Alors, je ne nie pas le travail
qui a été fait avant, ce que je dis, c'est qu'il y en a eu encore, du
travail à faire, pour qu'on puisse le réaliser.
Maintenant,
M. le Président, j'entends bien, là, que ça date de 2002, puis la
vision, puis le projet est là. Moi, je n'ai
jamais entendu personne nous reprocher d'avoir commencé, là, puis je n'ai
entendu personne nous dire que ce projet-là, là, il n'était pas extraordinaire. Maintenant, on veut l'amener
jusqu'au bout. Il y en a quatre, phases. On veut l'amener jusqu'au bout. Puis il y a quelque chose qui me
dit, M. le Président, que c'est les libéraux qui l'ont commencé puis
c'est les libéraux qui vont le finir. Parce
que c'est extrêmement important,
parce que ça nous appartient, c'est un excellent
projet. Alors, on va le réaliser.
La
phase 3, là, vous pouvez le dire, M.
le Président, à qui veut l'entendre,
là, je vais l'annoncer sous peu avec les collègues, vous verrez tous les
détails.
La
phase 4, on n'est pas prêts à annoncer, je ne dirai pas ici qu'on est prêts à
annoncer. Les consultations ont lieu, le plan directeur va venir à l'automne,
on va faire les choses correctement, puis ça va être bien fait. Puis vous savez
quoi? Ça va être aussi beau que les autres phases. Puis ça va être aussi
spectaculaire que les autres phases.
Puis, à la fin, il va encore avoir 100 % des
gens qui vont apprécier l'expérience de la promenade Samuel-de-Champlain
d'un bout à l'autre. Aujourd'hui, on peut partir de la Plage Jacques-Cartier, monter l'escalier au parc
des Grèves, se promener tout au long de la promenade Samuel-de-Champlain.
Bientôt, on va pouvoir vivre l'expérience du bassin, on va pouvoir passer de la côte de Sillery à la côte
Gilmour puis on va pouvoir s'en aller jusque dans le Vieux-Québec, la place
des Canotiers puis un jour se rendre au pont
de l'Île-d'Orléans. Et ça va avoir une facture visuelle extraordinaire, et ce
sera le seul accès unique. Il n'y a
pas une seule place ailleurs au monde, peut-être
au monde, mais pas au Québec en tout cas, M. le Président, où on se
retrouve avec un accès comme celui-là, aussi valorisé, aussi intéressant.
Le Président (M.
Ouellette) : Merci. Maintenant, la députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Alors, j'apprends deux choses : d'abord, que, après
trois ans, puisqu'il a pris le ministère de la Capitale-Nationale, après
trois ans où ce dossier-là était passé en consultation publique, ce n'était
toujours pas réglé. C'est un triste bilan pour ses prédécesseurs, je le
félicite d'avoir terminé, sauf qu'on n'a pas vu l'argent au PQI, c'est encore à l'étude. Ce n'est pas à réalisation. On
est ici, à l'étude des crédits, puis on ne sait pas, parce que ce n'est pas
dans le PQI. C'est à : à
l'étude. Ça fait que ça ne peut pas passer de l'étude à... direct de même, là,
sans qu'on voie les sommes.
Donc, il y a quelque chose d'assez étrange là-dedans, M. le Président, que j'ai
bien hâte de voir. Ça sent... je vais être honnête, là, puis ce n'est pas
méchant envers le ministre, qui je le sais qu'il veut, là, je vous ai dit, on a
une bonne collaboration, mais ça sent la promesse électorale. Sincèrement, si
ce n'est pas au PQI, si c'est encore à l'étude, c'est vraiment un problème. Ça veut dire : où est l'argent, comment ça
marche, je ne le sais pas, mais normalement c'est encore à l'étude.
Un
autre dossier qui n'est pas avancé : zoo de Québec. Aïe! On était rendu à
transférer les terrains de la SEPAQ à la Commission de la capitale
nationale. Ce n'est pas encore fait. Ça fait quatre ans. Qu'est-ce qu'il se
passe?
Le Président (M.
Ouellette) : Vous voulez une réponse à votre question? M. le ministre.
M. Proulx :
Oui, bien, écoutez. Le zoo de Québec, deux choses, M. le Président, pour
répondre à la collègue de Taschereau. D'abord, j'ai eu ces discussions avec la
présidente-directrice générale de la Commission de la capitale nationale, des discussions en cours entre la
commission et la SEPAQ. Il faut savoir que la commission a des terrains, la SEPAQ
en a d'autres. Reste à savoir aujourd'hui qui serait le mieux placé pour créer
cet ensemble qui nous apparaît le mieux pour
permettre aux citoyens de circuler. Je ne veux pas présumer de la finalité et
de la décision finale, M. le Président,
parce que des discussions sont en cours entre la Commission de la capitale
nationale et la SEPAQ. Ils se sont vus
encore la semaine dernière, il y a différents scénarios sur la table. Vous
aurez compris que ça va nécessiter des crédits pour pouvoir faire en sorte d'utiliser ces terrains. Parce que c'est une
chose de les avoir, il faut ensuite les utiliser. Et, une fois qu'on se sera
entendus sur le modèle, M. le Président, je ferai les représentations qui
s'imposent pour qu'on ait les crédits.
Le Président (M.
Ouellette) : Mme la députée de Taschereau.
• (17 h 20) •
Mme
Maltais : Je comprends donc, encore une fois... Puis il vient
d'arriver, ça fait seulement un an qu'il est là, mais... un an et demi.
Une
voix : ...
Mme
Maltais : O.K. Bien, je comprends donc qu'il est arrivé et que ce
dossier-là n'est toujours pas réglé après quatre ans. Un transfert de
terrain n'a pas été réglé en quatre ans.
Dernier
dossier, parc de la biodiversité, parc de la biodiversité, ça fait quatre ans,
2014, que, dans Charlevoix-Est, il y a
ce rêve d'un parc de la biodiversité. La députée de Charlevoix a dit au
monde : Ça ferait trop de parcs dans Charlevoix-Est. C'est drôle, c'est parce que, quand je vais dans l'Ouest
ou quand je vais... j'aime bien ça qu'il y ait des endroits avec plusieurs parcs parce que je les
visite tous. Pourquoi le parc de la biodiversité n'a pas bougé en quatre ans?
Est-ce que c'est parce que ce projet est abandonné par l'actuel gouvernement?
M. Proulx :
Ce n'est pas un projet qui est abandonné. J'ai rencontré Hubert Reeves en
France, et c'est un projet qui va aller de l'avant, le parc de la...
Mme
Maltais : Mais il n'y a pas rien qui est... Est-ce qu'il est
à l'étude? Où est-ce qu'il est dans les papiers du gouvernement? C'est
parce que...
C'est
bien le fun que vous jasiez avec le député de La Peltrie, mais la question
que je vous pose, c'est : Il est où dans les papiers du gouvernement? Il n'existe pas. Il est où? Il est où
dans le PQI? Il est où dans les... Je n'entends plus parler de ça depuis quatre ans. Il faut que je me
lève ici à chaque fois, aux crédits, pour dire : Il est où... à
l'interpellation : Il est où, le parc de la biodiversité? Qui se
préoccupe de ça? Qui travaille là-dessus?
Le Président (M.
Ouellette) : M. le ministre.
M. Proulx :
Je peux vous dire, M. le Président, qu'on s'en préoccupe, qu'on y travaille.
J'ai discuté de ça avec la collègue
de Charlevoix—Côte-de-Beaupré
encore récemment. Je disais, il y a un instant, M. le Président, à la collègue
de Taschereau que j'ai rencontré M. Reeves
dans le cadre des rencontres alternées, en France, et qu'on a eu ces
discussions. C'est un projet très
porteur. Bien entendu, il y aura un peu de travail encore à faire avec le
groupe. Mais le travail, il se fait. Alors, le jour où on va l'annoncer,
M. le Président, on va l'annoncer.
Alors,
moi, j'entends tout ça, là, les questions, puis c'est correct. On est là pour
faire l'étude des crédits... pour faire
ce travail. Mais moi, je regarde le bilan qu'on a, M. le Président. Je regarde
les réalisations, je regarde le travail que je fais depuis que je suis arrivé, au mois d'octobre, mais je regarde
aussi le travail qu'ont fait mes prédécesseurs depuis 2014. Alors, il y a peut-être des affaires qui ne vont
pas assez vite au goût de la collègue. Ceci étant dit, il y a tellement de
projets qui ont été réalisés dans la
région de Québec, M. le Président, que je ne suis pas gêné de dire que,
parfois, ça prend un peu plus de
temps que ça aurait dû prendre ou qu'on pensait que ça prendrait. Ça arrive, M.
le Président. On ne réalisera pas tout dans la même journée.
Le Président (M.
Ouellette) : Merci, Mme la députée de Taschereau. Mme la députée de
Charlevoix—Côte-de-Beaupré,
c'est un dernier bloc. Il reste cinq
minutes, et je veux garder sûrement un petit 30 secondes, une minute à M. le ministre pour qu'il remercie les
organismes qui l'accompagnent. Mme la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré.
Mme
Simard : Merci, M. le Président. Je vais simplement me permettre un
complément d'information concernant la réserve de biodiversité projetée. Nous
avons renouvelé l'appellation, qui venait à échéance l'été prochain. Donc, nous avons renouvelé cette appellation dans
la mesure de réaliser ultérieurement, donc, un projet dans cet espace de
chez nous.
Ce qui a été
mentionné, c'est qu'il y avait déjà deux parcs nationaux dans Charlevoix, de
un, qui venaient de bénéficier d'une aide financière de 9,2 millions de
dollars, et qu'avant d'avoir un parc additionnel il fallait assurer la
pérennité de l'ensemble des parcs. Et les élus étaient bien en accord avec
cela. Alors, c'est une précision importante.
Et, sur ces mots, je
vais passer la parole à mon collègue.
Le Président (M.
Ouellette) : M. le député de Vanier-Les Rivières.
M.
Huot : Oui, moi, je vais finir, avant de laisser la parole au
ministre, parce que je sais qu'il veut saluer certains collègues. Je veux juste souligner... Je comprends
qu'on a tellement de sujets qu'on veut aborder, mais je remarque que les
oppositions ne parlent pas de main-d'oeuvre, ne parlent pas d'immigration. Et
parlez à n'importe qui, n'importe quel entrepreneur, n'importe quelle
entreprise, à des Louis Roy, d'Optel, qui a même été obligé, il n'y a pas
tellement longtemps... dire : J'ai
tellement besoin de monde. Il a ouvert une usine de fabrication en Irlande
parce que le taux de chômage est élevé en Irlande. Ils nous
disent : On a besoin... Amenez-nous des travailleurs qualifiés.
Parlez
aux Yvon Charest, aux Jean-François Chalifoux, aux Jean St-Gelais, de
l'industrie de l'assurance. Ils vont vous
dire : Oui, on a besoin de travailleurs qualifiés. Dominique Brown nous
dit la même chose. Parlez à Carl Viel, de Québec International. Il va
vous dire : On travaille pour attirer du monde, des immigrants. Et
malheureusement on n'entend pas, on n'entend
jamais les oppositions nous parler des besoins d'immigration de la région de
Québec. Alors, c'est un commentaire que je voulais placer en terminant.
Et
je veux laisser la parole au ministre, M. le Président, parce que je pense
qu'il voulait saluer les collègues qui étaient à leurs derniers crédits.
Le Président (M. Ouellette) : Vous
avez trois minutes, M. le ministre.
M.
Proulx : Bien, merci, M. le
Président. Je vais prendre trois minutes, d'abord, pour remercier l'ensemble
des participants et également les
collègues des oppositions qui sont venus aujourd'hui poser ces questions. Merci
de la façon dont se déroulent ces
crédits. Moi, j'essaie, au mieux, de répondre aux questions. C'est notre
responsabilité, puis je l'assume pleinement,
alors je n'ai pas de problème avec ça. Remercier, bien sûr, les équipes, autant
la mienne, au ministère, que de la
Commission de la capitale nationale et du secrétariat, qui travaillent très
fort, M. le Président, dans une situation un peu particulière à Québec. On a ces organisations qui travaillent avec
nous, et elles travaillent très fort à promouvoir et à développer la
capitale nationale.
Je veux remercier, en votre nom, mais au nom de tous les collègues
de l'Assemblée nationale, puis je veux le faire devant le public, également, les collègues
qui vont quitter cette enceinte et qui participent aujourd'hui à leurs crédits. J'ai salué
la collègue de Taschereau tout à
l'heure pour son engagement
au fil des années. Je lui disais, tout
à l'heure, en privé, que cette
manifestation d'affection qu'elle a eue hier soir est sûrement
pleinement méritée. Pourquoi? Parce qu'elle a un parcours qui mérite toute notre admiration, et elle incarne cette
défense des intérêts des gens autour d'elle et près d'elle.
Pour l'avoir vu dans plusieurs dossiers, je le salue.
Je veux
saluer également les collègues du gouvernement, M. le
Président, qui vont quitter, qui sont
des collègues qui
sont chers à nous. Le député de Montmorency,
il a parlé tout à l'heure du projet de la SEPAQ, un projet très important.
Il a des dizaines et des dizaines de
réalisations, mais ce projet-là lui a fait plaisir, puis ça nous a fait
plaisir, puis ça nous a fait du bien,
parce qu'il l'a travaillé longtemps, parce qu'il y croit, puis parce que la
chute Montmorency, c'est une oeuvre naturelle monumentale magnifique, et
il va, et avec la collègue de Charlevoix—Côte-de-Beaupré, la préserver et
lui donner tout un nouvel élan pour qu'on
puisse y aller. Je veux le saluer puis lui dire merci, il croit aux services
publics, il a passé sa vie dans le
service public, que ce soit dans la fonction publique ou devant les élus, et à
représenter des gens. Je veux le remercier.
Remercier
également le député de Jean-Lesage, M. le Président. Je vais le faire
rapidement, mais c'est parce que je ne voudrais pas couper mon temps. M.
le député de Jean-Lesage est un homme très inspirant, également, il a un parcours qui est le sien, il a travaillé très fort
toute sa vie durant pour monter son affaire, pour être en affaires, pour être
au service des gens, pour créer ce
réseau immense et spectaculaire qu'il a. Il a eu le goût, lui aussi, du service
public, il s'est lancé, il l'a dit
lui-même, il l'a fait avec une certaine crainte, mais, mon Dieu, si on pouvait
prendre, je dirais, quelques instants pour voir ce que c'est, un député,
je pense qu'on devrait enseigner la façon dont le député de Jean-Lesage a travaillé, également, s'il y avait une école pour
nous y préparer. C'est un homme d'une grande, grande, grande humilité,
mais c'est un homme qui a réalisé énormément pour ces concitoyens.
Je veux
également parler du collègue de Portneuf, qui, lui aussi, a fait de sa
carrière, je pense, le service public, pour ce que j'en connais. Il l'a fait dans le milieu scolaire, il l'a fait
dans le milieu du développement économique, local, il a toujours travaillé très fort pour sa région.
Ce n'est pas facile, de représenter une région limitrophe à la
Capitale-Nationale, qui brille de
tous ses feux, mais il l'a fait avec beaucoup d'éclat, il l'a fait avec du
bruit, c'est-à-dire, il nous a toujours fait connaître... il a toujours représenté très dignement, mais avec beaucoup
d'efficacité, ses concitoyens. Et, je dois le dire, M. le Président, il a toujours été présent — et c'est vrai pour tous les collègues — pour supporter celui que je suis dans
les responsabilités que j'ai. Alors, je veux
saluer ceux et celles qui se sont engagés dans le service public, je pense que
vous avez là de beaux exemples pour
combattre le cynisme envers les politiciens et politiciennes dans notre
société. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Ouellette) : Merci,
M. le ministre.
Adoption des crédits
Le temps alloué à l'étude du volet
Capitale-Nationale des crédits budgétaires du portefeuille Éducation et
Enseignement supérieur étant presque écoulé, nous allons maintenant procéder à
la mise aux voix de ces crédits. Le programme 9, intitulé Promotion et
développement de la Capitale-Nationale, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ouellette) : Adopté
sur division.
Documents déposés
En terminant, je dépose les réponses aux
demandes de renseignements de l'opposition.
Compte tenu de l'heure, la commission suspend
ses travaux, dans cette même salle, jusqu'à 19 h 30, où elle entreprendra l'étude du volet Affaires municipales
et Occupation du territoire des crédits budgétaires du portefeuille Affaires
municipales et Occupation du territoire.
(Fin de la séance à 17 h 29)