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(Onze heures trente-sept minutes)
Le Président (M. Bélanger): À l'ordre, s'il
vous plaît!
Je demanderais à chacun de bien vouloir prendre place afin que la
commission des affaires sociales se réunisse pour procéder
à l'audition des intéressés et à l'étude
détaillée du projet de loi d'Intérêt privé
267, c'est-à-dire la Loi modifiant la Loi fusionnant et consolidant The
Mackay Institution for Protestant Deaf Mutes et The School for Crippled
Children, Montréal, sous le nom de Mackay Center for Deaf and Crippled
Children.
J'invite donc les requérants et tous les autres intervenants
à prendre place à la table des témoins, à
s'identifier et à se présenter dans un premier temps. Par la
suite, nous inviterons le parrain du projet de loi à nous en faire la
présentation. Bonjour, si vous voulez vous présenter et vous
Identifier, s'il vous plaît.
Projet de loi 267
M. Longpré (François): M. le Président,
François Longpré, stagiaire du bureau d'avocats Mackenzie
Gervais, procureur du centre Mackay.
M. Spencer (John): John Spencer, directeur général
du Mackay Center.
Le Président (M. Bélanger): Bonjour.
Mme Chabot (Agathe): Agathe Chabot, directrice des services
professionnels au centre Mackay.
Le Président (M. Bélanger): Bonjour. J'inviterais,
sans plus tarder, M. le député de Notre-Dame-de-Grâce
à nous faire la présentation du projet de loi.
Remarques préliminaires
M. Thuringer: Merci, M. le Président. Je suis bien
heureux, ce matin, de parrainer ce projet de loi privé 267, comme l'a
mentionné le président. Je veux aussi profiter de cette occasion
pour féliciter les gens du Mackay Center pour tous les services et le
leadership, y compris le conseil d'administration, les bénévoles
et les permanents, qu'ils rendent à la communauté. Je pense que
ce projet de loi va encore faciliter ce bon service dans l'avenir. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Je vous remercie. Juste
pour mon information personnelle, est-ce que M. Jean-Guy Villeneuve, de
Kronstrom, McNicoll et associés, avocat, est arrivé? Non. On
m'avait prévenu qu'il serait un des intervenants.
Il a été convoqué, alors, s'il arrive, on
l'entendra à ce moment-là.
J'inviterais donc les requérants à présenter leur
point de vue sur le projet de loi, s'il vous plaît.
M. Spencer: Mr. President, if I may, I would like to address a
few remarks in English to the committee about the history of the Mackay Center.
The Mackay Center has been in existence for over one hundred years, providing
services to physically disabled and hearing impaired children. The Center has
evolved through this time, keeping in pace with technological and social
developments in the field and in the province. Presently, it is in close
partnership with the Montreal Children's Hospital and McGill University,
différent departments of McGill University, in insuring that we keep
up-to-date and provide the appropriate services to the population along with a
third partner, as it were, the regional council and the ministry. Historically,
the Center has provided services only to children, such as the law constituting
the center provided. It is to amend it that we are here today.
Mme Chabot: M. le Président, nous venons vous rencontrer
aujourd'hui pour ce projet de loi, à la suite d'une demande qui nous a
été faite par le Conseil régional de la santé et
des services sociaux de répondre aux besoins de la clientèle
adulte anglophone ayant une déficience auditive. Actuellement, à
Montréal ou dans la province, il n'y a à peu près pas de
services qui sont offerts à la population adulte anglophone souffrant de
déficience auditive. C'est pour répondre à ce besoin que
nous sommes ici aujourd'hui. Le centre Mackay, par son expérience de 100
ans, a la compétence pour offrir ces services et est prêt à
le faire, mais, pour ce, il faut changer la loi constitutive afin de pouvoir
desservir la population adulte.
Le Président (M. Bélanger): Je vous remercie. Mme
la ministre.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président. D'abord, je voudrais
saluer le directeur général et la présidente...
Mme Chabot: Directrice des services professionnels.
Mme Lavoie-Roux: ...la directrice des services professionnels de
même que leur procureur. Je suis tout à fait disposée
à agréer votre demande. Je pense qu'elle est fort
justifiée. Je connais l'institut Mackay depuis le temps où il
était sur Cedar avenue, en bas du vieux Children, presque dans la
montagne. Je pense que
c'est un institut qui a rendu d'énormes services, dont la
qualité des services est reconnue et qui, en fait, a rendu des services
à l'ensemble de la communauté québécoise. Nos
services, du côté francophone, pour ce type de problème
étalent moins développés à ce moment-là. Je
sais que vous continuez d'une façon très active à servir
la communauté anglophone. Particulièrement, Je vois que vous
enlevez le mot "Protestant" cette fois-ci.
M. Longpré: C'était déjà fait, Mme la
ministre.
Mme Lavoie-Roux: C'était déjà fait.
M. Longpré: C'est certainement pour des raisons
esthétiques.
Mme Lavoie-Roux: Du côté francophone, pour les
adultes, on a l'institut Raymond-Dewar dans l'édifice du conseil
régional ou celui qui est adjacent. C'est exact que, pour les adultes
anglophones, il n'y a probablement pas de ressources ou très peu de
ressources. Alors, je pense qu'avec la concentration de la population
anglophone dans la région du Grand Montréal, si vos moyens vous
permettent de servir la population adulte, on ne peut que s'en réjouir.
M. le Président, je suis tout à fait disposée à ce
qu'on puisse aller de l'avant avec ce projet de loi.
Le Président (M. Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président. Madame, messieurs,
à première vue, je ne vois pas de raison pour s'opposer aux
modifications que vous demandez. J'aurais peut-être seulement quelques
brèves questions à poser, parce que je connais mal votre centre.
Est-ce qu'il s'agit d'un centre en partie subventionné? Est-ce que vous
avez des subventions qui vous viennent du ministère de la Santé
et des Services sociaux, et dans quelle proportion?
Le Président (M. Bélanger): Mme Chabot.
Mme Chabot: L'institut Mackay est privé, mais
subventionné à 80 % par le ministère.
Mme Blackburn: C'est privé, subventionné.
Mme Chabot: Oui.
Mme Lavoie-Roux: C'est une école...
Mme Blackburn: Oui, une Institution d'enseignement.
Mme Chabot: C'est un centre de réadaptation qui comporte
une école.
Mme Blackburn: Dans le centre de réhabili- tation, est-ce
qu'il y a des résidences?
Mme Chabot: Oui, nous avons des places en résidence pour
un nombre limité.
Mme Blackburn: Combien de lits?
Mme Chabot: Nous avons un permis de 35 lits.
Mme Blackburn: 35 lits. Est-ce qu'il y a des objections de la
part de quelques-uns des intervenants? Je sais que c'est à la demande du
CRSSS, mais, chez vous, est-ce que ça a soulevé des objections ou
si, finalement, tout le monde était assez d'accord et pensait qu'il y
avait un besoin du côté des adultes? J'Imagine que si on en vient
à cette décision c'est parce qu'on a bien satisfait aux besoins
des enfants d'abord j'imagine que c'est ça - et qu'on s'est dit: On a
sufisamment d'espace pour ajouter les adultes. Est-ce que c'est ça? (11
h 45)
Mme Chabot: C'est-à-dire que nous avons la
compétence pour le faire et le conseil régional a parlé
d'ouvrir de nouveaux budgets pour qu'on puisse desservir la population adulte.
On ne peut pas desservir toute la population adulte, en plus, avec le budget
actuel. C'est pour préparer...
Mme Blackburn: D'accord. Il y aura une fusion, mais II y aura
aussi un accroissement des budgets.
Mme Chabot: II faudrait.
Mme Blackburn: D'accord. L'autre question s'adresserait davantage
à la ministre. Je ne connais pas d'équivalent - il y en a
peut-être - du côté francophone, où on offre un lieu
de résidence, d'enseignement où on aurait
intégré...
Mme Lavoie-Roux: Ce qui serait l'équivalent de l'institut
Mackay pour nous autres, ce serait, dans le fond, Victor-Doré qui
s'occupe aussi de réadaptation physique. Pour les adultes, c'est
Raymond-Dewar que j'ai mentionné tout à l'heure. Maintenant, la
résidence, c'est évidemment parce qu'ils accueillent des enfants
du reste du Québec. Il y a aussi des enfants très lourdement
handicapés comme ceux qu'on retrouve à Victor-Doré.
Mme Blackburn: Mais anglophones.
Mme Lavoie-Roux: Anglophones. Ils sont soumis aux mômes
règles d'admission à leur école que les écoles
anglophones. Ils ont longtemps servi la population francophone. Leurs services
ont été développés antérieurement aux
services francophones.
Mme Blackburn: C'est parce que Je sais qu'il y a de
sérieux problèmes, plus particulière-
ment pour les voyants dans la région de Trois-Rivières.
Les services sont quasiment absents. On a fait longuement état de cette
situation, il y a déjà près d'une année. On
pourrait peut-être en parler. À Chicoutimi, c'est la même
chose. C'est le Centre d'entraînement à la vie qui offrait des
services aux personnes qui souffraient, qui avaient des problèmes de
vue, qui avaient un handicap visuel. Je me demandais juste si on avait - je
n'ai rien contre votre projet, mais cela me permet de soulever la carence dans
certains autres secteurs qui touchent la majorité, cette fois -
envisagé la possibilité de mettre en place des organismes ou des
services équivalents pour les francophones, surtout en région,
j'allais dire.
Je reviens à la grande région de Trois-Rivières
où II y a des problèmes criants là, de même que dans
ma région où le moindrement qu'on veut avoir un
spécialiste dans les écoles, ne serait-ce que pour aider les
enseignants à enseigner aux enfants qui ont un handicap visuel, on a des
problèmes de disponibilité.
Mme Lavoie-Roux: Cela me fait plaisir de répondre à
la question de Mme la députée. Vous avez tout à fait
raison de souligner que les différentes régions du Québec
ne sont pas servies de façon égale, loin de là.
J'étendrai même ça au-delà des handicaps auditifs,
pour parler des problèmes de ceux qui ont des handicaps visuels, des
handicaps physiques. Sauf Québec, Montréal, Sherbrooke,
Chicoutimi, dans une petite mesure, Trois-Rivières un peu plus
probablement, mais le reste... même là, ce n'est pas complet. Nous
en avons parlé, dans les orientations gouvernementales, comme
étant une des priorités auxquelles on devrait répondre le
plus rapidement possible.
Ce qui m'inquiète surtout, c'est le manque de services au
préscolaire, particulièrement pour les malentendants ou les
sourds parce que cela a aussi beaucoup de répercussion sur le plan
pédagogique. C'est une demande qui est faite depuis un grand nombre
d'années. Maintenant, dans le cas de l'école ou, enfin, du MacKay
Institute ou l'institut Mackay, comme on l'appelle, il faut bien se dire qu'ils
ont pris une très longue avance historiquement, comme Ils le disent
eux-mêmes, cela fait plus de 100 ans. À ce moment, c'était
totalement financé par les initiatives de la communauté. Encore
aujourd'hui, c'est un institut qui va chercher des fonds dans la
communauté, par exemple, pour leur camp d'été, à
Ayer's-Cliff. Ils ont un projet, je ne sais pas si c'est d'agrandissement ou de
réaménagement, en tout cas, qui est prévu. Vous êtes
présentement en cueillette publique de fonds, si ma mémoire est
bonne.
Maintenant, ce qui serait souhaitable, c'est que la même chose
puisse être disponible pour l'ensemble des Québécois des
autres régions. Les seules choses auxquelles, étant donné
qu'il s'agit de montants... la planification qu'on a faite voudrait dire des
montants répartis sur trois ans - je vous donne ça de
mémoire - globalement, d'à peu près 16 000 000 $, ce que
je n'ai pas pu obtenir. On aurait pu y aller quand même graduellement,
mais cela reste une priorité. Il y a certains arrangements, localement,
qu'on a faits au niveau préscolaire. Il y en a un dans la région
de Joliette; on m'a également fait une demande dans la région de
Grand-Mère, au moment du sommet socio-économique, mais ce sont
des réponses très partielles qui servent un petit groupe. Tant
mieux pour eux, mais c'est loin de répondre à l'ensemble des
besoins.
Mme Blackburn: II y avait - j'imagine que ça devait
procéder par protocole - une enveloppe au ministre de l'Éducation
qui relevait - ça fait déjà un bon moment que j'ai vu ce
dossier, au moins deux ans et demi ou trois ans - d'une commission scolaire sur
la rive sud de Montréal. Par le biais de cette commission scolaire, le
gouvernement donnait les budgets pour embaucher des professeurs
Itinérants, à la fois pour ces deux types de handicap, visuel et
auditif. Les professeurs itinérants allaient rendre visite aux
enseignants de manière à les aider à développer des
méthodes, des approches; il y avait aussi les manuels, ainsi de
suite.
En 1986-1987, il y avait une vingtaine de professeurs itinérants
et on en a coupé la moitié - il n'y en avait pas plus que dix,
aux dernières nouvelles - dans la même année. Je n'ai pas
continué à suivre le dossier, parce qu'à ce moment,
j'avais... Cela a lourdement pénalisé les étudiants les
plus défavorisés, parce que, quand vous ne voyez pas ou que vous
êtes sourd, parfois, les handicaps sont multiples...
Je voulais juste m'informer de l'attention qu'on accordait à ce
type de dossier. Bien que je me réjouisse du fait qu'on en accorde
à cet organisme qui verra son budget accroître dans la proportion
des services qu'il rendra dorénavant aux adultes, je m'inquiète
de la situation des jeunes dans tout le Québec. Sans pouvoir l'affirmer
d'une façon formelle, je présume que les professeurs
itinérants, qui se déplaçaient dans tout le Québec,
desservaient autant les francophones que les anglophones. J'imagine qu'il y
avait des ententes.
Mme Lavoie-Roux: Je ne saurais répondre. La seule chose
que je voudrais dire à la députée de Chicoutimi, c'est
qu'évidemment tout ce travail de réadaptation doit se faire en
conjugaison avec le ministre de l'Éducation. Ce que j'avance, c'est sous
toutes réserves. En fait, le ministre de l'Éducation serait en
meilleure position que moi pour vous répondre. Je sais, en tout cas,
qu'il y est attentif. Il semblerait aussi que des commissions scolaires n'aient
peut-être pas nécessairement - encore une fois, je le dis sous
toutes réserves - consacré aux fins de réadaptation les
montants qui leur étaient donnés pour les enfants en
difficulté.
Mme Blackburn: Le dossier dont je parle concerne vraiment des
professeurs spécialistes qui se promenaient, et il y en a dix de moins,
50 % de moins. C'est une décision du ministre de l'Éducation. Au
Centre d'entraînement à la vie de Chicoutimi qui est responsable
de donner des services à ceux qui ont des handicaps visuels pour toute
la région. ils n'ont jamais reçu de budget en conséquence.
Je sais que cette année, comme II y a des compressions aux autres postes
et une clientèle qui s'alourdit, ils arrêteront carrément
de donner des services à la population, parce que c'est à eux
qu'on en avait confié la responsabilité. Ma mémoire peut
me faire défaut, mais ça coûtait environ 160 000 $. Ils ont
eu, dans un premier temps, 60 000 $, si je ne m'abuse, ou 62 000 $, et Ils
n'ont jamais eu autre chose. Ce qui fait qu'ils disent: On ne peut pas, pour
100 000 $, priver nos patients au bénéfice de services qu'on peut
offrir à l'extérieur. C'est un dossier qui traîne depuis au
moins trois ans. Je ne sais pas si vous avez vu ce dossier.
Mme Lavoie-Roux: D'accord. Le nom du centre me dit quelque chose,
mais je ne pourrais pas, de mémoire...
Mme Blackburn: C'est un gros dossier pour la région.
Mme Lavoie-Roux: ...faire l'état de la situation
sur-le-champ, sans...
Mme Blackburn: Je me sens mal à l'aise de parler juste de
ma région, parce que je sais que le même problème est
répandu dans à peu près tout le Québec.
Mme Lavoie-Roux: C'est ce que je vous al indiqué
dès le départ.
Mme Blackburn: Je me réjouis, encore une fois, qu'on soit
en train d'améliorer le sort de ceux qui me semblent, de votre avis
même, favorisés, mais je voudrais bien qu'on se penche un peu plus
souvent...
Mme Lavoie-Roux: Une minute. Il faudrait quand même, Mme la
députée de Chicoutimi... Je pense que ce n'est pas ce que vous
voulez dire. Ils sont favorisés par rapport aux régions
éloignées, comme les gens de Victor-Doré ou de
Joseph-Charbonneau sont aussi favorisés par rapport aux régions
éloignées, ou encore Cardinal-Villeneuve à Québec,
ou quelques autres par rapport aux régions éloignées.
Mais, dans le cas des adultes, ils n'ont rien, alors que vous avez, à
Montréal, Raymond-Dewar pour les adultes. Alors, qu'ils puissent
élargir leurs services pour servir la population adulte... À ma
connaissance, vous parlez de budget supplémentaire, mais je ne sais pas
dans quelle mesure... Je pense que la première chose, c'est qu'il faut
modifier et étendre leur vocation. Le reste est à venir.
Mme Blackburn: M. le Président. Mme la directrice
générale, je pense...
Mme Chabot: Directrice des services professionnels.
Le Président (M. Bélanger): Directrice des services
professionnels, DSP.
Mme Blackburn: DSP. Il est prévu, quand môme,
qu'avec l'augmentation de vos responsabilités, il y aura des budgets qui
s'ajouteront. Est-ce qu'on a évalué l'ampleur de l'enveloppe?
Mme Chabot: Le conseil régional a mentionné - je ne
me souviens plus du montant actuellement - le coût possible que pourrait
représenter le fait de bien desservir la population adulte anglophone
ayant une déficience auditive, mais les budgets n'ont pas
été votés ou quoi que ce soit. En premier lieu, il faut
vraiment changer notre...
Mme Blackburn: D'accord.
Mme Chabot: ...loi avant de pouvoir considérer la
chose.
Mme Blackburn: Et l'évaluation du CRSSS était de
quel ordre?
Mme Chabot: C'est de ce montant que je ne me souviens plus.
Mme Blackburn: Elle ferait un bon député. J'aurais
une autre question. Vous relevez du Conseil régional de la santé
de Montréal, CRSSS-MM?
Mme Chabot: Oui.
Mme Blackburn: Bien. J'ai terminé.
Le Président (M. Bélanger): Sur les remarques
préliminaires, est-ce qu'il y a d'autres Intervenants?
Mme Lavoie-Roux: Non
Modification au titre de la loi
Le Président (M. Bélanger): Bien. J'appelle
l'article 1. Sur l'article 1, est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Lavoie-Roux: Non. Mme Blackburn: Non.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que l'article 1
est adopté?
Mme Lavole-Roux: Adopté. Mme Blackburn:
Adopté.
Modification au nom de l'organisme
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article 2.
Sur l'article 2, est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Lavole-Roux: Non.
Le Président (M. Bélanger): Je me permets à
ce stade... On m'avait mentionné, du côté des
requérants, qu'il y aurait des coquilles à corriger, des
amendements pour corriger des coquilles. C'est à quel article?
M. Longpré: À l'article 3 et au préambule,
M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Bien. Je vous remercie.
Sur l'article 2, est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Lavole-Roux: Non.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que l'article 2
est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté. Mme Blackburn:
Adopté.
Services offerts
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 3 de cette loi. Ici, on nous fait part d'un amendement
à l'alinéa de l'article 3 - excusez, on s'est couché
très tard hier. Alors, la version française du projet de loi est
modifiée par l'insertion, dans la quatrième ligne, d'une virgule
entre les mots "associées" et "en": "associées, en vue de leur
instruction".
Mme Lavole-Roux: Oui, ça a du bon sens. C'est plus
clair.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que cet
amendement est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté. Mme Blackburn:
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 3 est adopté, tel
qu'amendé?
Mme Lavole-Roux: Adopté.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'article 3, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 4. Sur l'article 4, y
a-t-il des interventions?
Legs, héritages, donations, subventions et
contributions
Mme Lavoie-Roux: Je pense que c'est ce qui existe
présentement, j'imagine?
M. Longpré: L'article 4 est une clause grand-père,
Mme la ministre, pour sauvegarder des droits.
Mme Lavoie-Roux: Ah, c'est ça. D'accord.
Le Président (M. Bélanger): Bien. Sur l'article 4,
y a-t-il d'autres Interventions?
Mme Lavole-Roux: Non.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que l'article 4
est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté. Mme Blackburn:
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 5. Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Lavoie-Roux: Non, il n'y a pas d'interventions.
Le Président (M. Bélanger): J'étais sur le
pilote automatique. Est-ce que l'article 5 est adopté?
Mme Blackburn: Adopté. Mme Lavoie-Roux:
Adopté.
Modifications au préambule
Le Président (M. Bélanger): Sur le préambule
du projet de loi, il y a un amendement.
Mme Lavoie-Roux: C'est remplacé par "the
Establishment".
Le Président (M. Bélanger): Le troisième
alinéa du préambule de la version française du projet de
loi est modifié par le remplacement, dans la première ligne, des
mots "cette loi" par les mots "la loi de 1960-1961", dans la version
française. Est-ce que cet amendement est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté. Mme Blackburn:
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Est-ce
que le préambule du projet de loi est...
M. Longpré: Excusez-moi, M. le Président. Le
Président (M. Bélanger): Je vous en prie.
M. Longpré: II y a deux amendements au
préambule.
Le Président (M. Bélanger): Excusez, on ne me
l'avait pas transmis. (12 heures)
M. Longpré: Celui qui est Intitulé
troisième.
Mme Blackburn: À la version anglaise.
Le Président (M. Bélanger): II y a effectivement un
amendement. Le deuxième alinéa du préambule de la version
anglaise du projet de loi est modifié par le remplacement, dans les
première et deuxième lignes, des mots The Mackay Center for Deaf
and Crippled Children" par les mots the Establishment".
Mme Lavoie-Roux: Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que cet
amendement à la version anglaise est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté. Mme Blackburn:
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que le
préambule du projet de loi est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté. Mme Blackburn:
Adopté. Une voix: Tel qu'amendé.
Le Président (M. Bélanger): Tel qu'amendé,
oui. Adopté. Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté. Mme Blackburn:
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Est-ce
que le projet de loi est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté. Mme Blackburn:
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Tel qu'amendé,
évidemment. Ça termine donc... J'inviterais peut-être M. le
député de Notre-Dame-de-Grâce...
M. Thuringer: Merci, M. le Président. Just, on behalf of
The Mackay Center, again, to thank my colleagues for passing this bill and for
acknowledging the tremendous service and history of service that has been
rendered to the community. Thank you.
Le Président (M. Bélanger): Nous vous remercions
beaucoup et peut-être à une prochaine.
La commission ayant accompli son mandat sur le projet de loi 267... Ah
oui! Je m'excuse, j'oubliais les règles élémentaires de
politesse. Mme la ministre et Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Lavoie-Roux: Simplement pour vous réitérer mes
bons voeux et vous Inviter, j'en suis convaincue, à continuer à
travailler dans un domaine qui est tellement important pour le
développement des Jeunes. Vous y ajoutez, aujourd'hui, la dimension des
adultes et je pense que, dans le monde d'aujourd'hui, les adultes qui ont ce
type de handicap ont à faire face à des problèmes
peut-être encore plus grands que dans le passé. Je pense donc que
l'appui que vous pourrez leur donner leur sera extrêmement
précieux. Je vous remercie.
Le Président (M. Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président. Je voudrais d'abord
vous féliciter pour ce que vous avez fait. Je dois reconnaître, un
peu comme l'a fait tout à l'heure la ministre, que la population
anglophone au Québec a toujours eu une bonne longueur d'avance en ce qui
a trait à ce type de dossier, comme dans celui de l'éducation ou
encore en muséologie.
La loi d'aujourd'hui vous permet d'élargir les services que vous
allez offrir à votre communauté. Vous me pardonnerez le fait que
ça me suggère une réflexion qui m'amène à
conclure qu'il est difficile de considérer que la population anglophone,
au Québec, soit maltraitée ou traitée un peu - dans le
langage un peu excessif qu'on utilise au moment où on fait des
débats sur ces questions - comme le sont les Noirs en Afrique du Sud, ce
que j'ai déjà eu le malheur d'entendre. J'imagine que votre
communauté est consciente que ce n'est pas le cas et que même,
à l'occasion - je pense à certaines autres décisions - la
communauté anglophone a, en ce qui concerne les services, des services
de qualité supérieure à ce qui est offert
généralement, souvent, à la majorité francophone.
Ça me suggère cette réflexion et je m'en voudrais de ne
pas l'avoir faite. Je vous souhaite bonne chance.
J'aimerais, pour terminer, demander à la ministre s'il lui serait
possible de nous fournir les coûts pour ces services additionnels qui
seront offerts par ce nouvel organisme.
Mme Lavoie-Roux: S'ils sont disponibles, ça me fera
plaisir de les ajouter. Je regrette toutefois la dernière remarque de la
députée de Chicoutimi, et je pense que je me dois de le dire. Je
pense qu'il y a eu un problème linguisti-
que qui est un problème... Vous l'avez signalé dans votre
première partie, Je dois l'admettre, mais vous l'avez annulé dans
votre deuxième. Je pense que l'engagement communautaire de la
communauté anglophone est à souligner. Ce qu'il convient de
souligner c'est qu'en dépit de la diminution de leur communauté,
l'attachement à leurs institutions est très grand, parce que
c'est la communauté qui les a bâtis à partir de leurs
Églises aussi et à partir de... Je pense que... Enfin, j'aurais
préféré que ça reste à ce niveau-là,
disons. Je vous remercie.
Mme Blackburn: M. le Président, on peut diverger d'opinion
là-dessus, mais je pensais que c'était l'occasion de rappeler que
ce n'est pas vrai qu'au Québec, les anglophones peuvent se plaindre.
C'était ça ma question et c'est très clair.
Mme Lavoie-Roux: Ils ne sont pas venus se plaindre ce matin.
Mme Blackburn: Non... Il faut reconnaître que
financés à 80 % comme les écoles privées, avec
toutes les marges de manoeuvre qu'ils ont, c'est assez confortable. Mais, quand
même, ils ont fait un excellent travail.
Mme Lavoie-Roux: Là-dessus, il y a plus
d'écoles...
Mme Blackburn: Ils en ont plus que...
Mme Lavoie-Roux: ...privées françaises
subventionnées à 80 % qu'anglaises. Ce n'est pas une tradition,
l'école privée, chez les anglophones, à de rares
exceptions.
Mme Blackburn: Je vous l'accorde. Mais les écoles
privées sont financées à 60 %, 70 %.
Le Président (M. Bélanger): Sur ce, la commission
remercie les requérants, leur souhaite bonne chance dans leur nouvelle
vocation et suspend ses travaux quelques instants, avant d'entreprendre un
autre mandat. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 6)
(Reprise à 12 h 7)
Proiet de loi 139 Loi sur l'assurance-maladie
(suite)
Le Président (M. Bélanger): A l'ordre, s'il vous
plaît! La commission des affaires sociales reprend ses travaux afin de
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 139, Loi modifiant la Loi sur l'assurance-maladie et d'autres dispositions
législatives. L'article 33 avait été adopté. Nous
étions rendus à l'article 34, et un ou deux articles
étaient en suspens. J'appelle donc l'article 34. Je vais vous laisser
quelques instants pour vous retrouver. L'article 33 était adopté.
Nous étions à l'article 34.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président...
Le Président (M. Bélanger): S'il vous plaît!
Mme la ministre.
Mme Lavoie-Roux: ...je voudrais simplement vous dire qu'il y aura
quelques amendements, mais je pense qu'on est peut-être mieux de
poursuivre jusqu'à la fin et de revenir ensuite aux amendements.
Le Président (M. Bélanger): On va aller à la
fin puis on reviendra aux amendements et aux articles en suspens. J'appelle
donc l'article 34.
Révision et appel (suite)
Mme Lavoie-Roux: Un instant, si je peux me retrouver dans mes
papiers. Bon, c'est une correction de référence,
évidemment, il va falloir se remettre dans l'esprit de ce qu'on faisait,
il y a maintenant presque une dizaine de jours. Il n'y a rien d'autre à
ajouter.
Le Président (M. Bélanger): Y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 34?
Mme Blackburn: "Par le remplacement, dans les neuvième et
dixième lignes du deuxième alinéa..."
Le Président (M. Bélanger): Y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 34?
Mme Blackburn: Non. Si vous êtes capable de me l'expliquer,
M. le Président, je vais l'adopter, mais là...
Mme Lavoie-Roux: J'essaie de vous le trouver.
Mme Blackburn: Je m'en vais à la neuvième ligne et
je ne trouve pas la référence, pas plus qu'à la
dixième. Le deuxième alinéa: "La Régie est tenue de
divulguer..." j'imagine que c'est ça. D'accord. C'est dans les
neuvième et dixième lignes.
Mme Lavoie-Roux: Mme la députée, le paragraphe se
lit tel quel sauf que, dans les neuvième et dixième lignes du
deuxième alinéa que vous avez au complet dans le tableau que nous
vous avons remis la semaine dernière, on remplace les mots "Loi sur les
soins médicaux" par ce qui suit: "Loi canadienne sur la
santé".
Mme Blackburn: Ce serait la treizième ligne, si je sais
compter, parce que j'ai compté deux fois.
Mme Nadeau (Monique): C'est parce que ce sont des lignes des lois
refondues. Cela ne correspond pas avec ce qu'il y a dans le tableau.
Mme Lavoie-Roux: Je pense que c'est sans conséquence.
Mme Nadeau: Cela a été vérifié par le
Bureau des lois. Ne vous inquiétez pas pour les lignes.
Mme Blackburn: Pourquoi la modification? La
référence était la môme, Statuts du Canada ou Loi
canadienne sur la santé. Les Statuts du Canada doivent
référer à leur loi.
Mme Nadeau: C'est le nom de la loi qui a changé.
Le Président (M. Bélanger): S'il vous plaît,
est-ce que vous pouvez vous identifier auparavant?
Mme Nadeau: Excusez-moi. Monique Nadeau, avocate à la
Régie de l'assurance-maladie du Québec. C'est le nom de la loi.
La Loi sur les soins médicaux est devenue la Loi canadienne sur la
santé.
Mme Blackburn: Ce n'était pas majeur. Cela ne modifiait
pas les... C'est parce que vous venez de passer là-dessus.
Mme Lavoie-Roux: On ne changera pas la loi fédérale
avec ça.
Mme Blackburn: Non, mais on n'augmentera pas leur financement non
plus.
Le Président (M. Bélanger): Sur l'article 34, y
a-t-il d'autres Interventions? Est-ce que l'article 34 est adopté?
Mme Blackburn: Adopté. Mme Lavoie-Roux:
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 35.
Mme Lavoie-Roux: Je ne le lirai pas, M. le Président. Je
vais le lire, peut-être, pour les fins du Journal des débats.
Une modification de concordance avec l'article 43 lequel vise à
permettre à la Régie de récupérer du
ministère de la Main-d'uvre et de la Sécurité du
revenu les services de chirurgie buccale, les aides auditives et les aides
visuelles fournis aux bénéficaires de l'aide sociale. Je pense
que j'avais donné les explications à cela dans mon discours de
deuxième lecture. C'était pour permettre le remboursement et,
à ce moment-là, de mieux partager les coûts avec le
fédéral puisqu'il partage à 50 %. La
récupération, comme ce n'était pas inscrit de cette
façon, ('imagine, pouvait être difficile à certains
égards. C'est ça qui se produisait?
Une voix: C'est ça.
Mme Lavoie-Roux: C'est pour faciliter, en fait, le remboursement
par le fédéral. Comme il y a divulgation de renseignements, cela
permet à la Régie, comme on dit, de se donner le pouvoir de
récupérer les sommes déboursées pour ces services
pour le compte des bénéficiaires de l'aide sociale. Alors, il est
nécessaire que la Régie transmette l'Information pertinente au
MMSR et on a les estimations au troisième paragraphe.
Mme Blackburn: Quel est l'avantage, autre que l'avantage de
changement de colonne comptable, de ce type de disposition qui permet à
la RAMQ de réclamer du MMSR, par exemple...
Mme Lavoie-Roux: Non, ce n'est pas...
Mme Blackburn: ...pour les services, si j'ai cru comprendre,
donnés aux bénéficiaires? (12 h 15)
Mme Lavoie-Roux: Non, peut-être si on regardait cela
strictement du point de vue de la Régie et du MMSR et comme c'est le
même gouvernement, mais c'est le fait qu'on puisse en faire une
réclamation fédérale pour la moitié des
coûts.
Mme Blackburn: Là, on est en train d'adopter un article
qui vient modifier l'article 43 auquel on n'est pas encore rendu. On pourrait
peut-être voir l'article 43.
Mme Lavoie-Roux: On peut même les remettre tous les uns
après les autres mais l'objectif de cela c'est d'aller
récupérer, de divulguer les renseignements qui nous permettent de
faire une réclamation au MMSR qui, à son tour, fait une
réclamation au gouvernement fédéral pour 50 % des
coûts. SI vous voulez aller voir l'article 43, on peut bien jeter un
petit coup d'oeil mais....
Le Président (M. Bélanger): Alors, on peut prendre
quelques instants pour regarder l'article 43.
Mme Lavoie-Roux: II est très clair, M. le
Président. Il est limpide comme tout. Ce sont des choses de
concordance.
Le Président (M. Bélanger): Sur l'article 35, y
a-t-il d'autres Interventions? Est-ce que l'article 35 est adopté?
Mme Blackburn: Un instant, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Les grands
silencesl
Mme Blackburn: Ah oui, II faut se donner le temps de la lecture.
Vous ne me direz pas que c'est simple. Si vous me l'expliquez, M. le
Président, je vais me rendre à votre avis éclairé
tout de suite.
Le Président (M. Bélanger): Mme la ministre vient
de le faire éloquemment.
Mme Blackburn: Alors, vous allez Juste me donner le temps de le
lire.
Le Président (M. Bélanger): L'article 35 est
adopté. J'appelle l'article 36.
Mme Lavoie-Roux: Ce sont des modifications de concordance. Dans
le cas des fauteuils roulants, Mme la députée de Chicoutimi se le
rappellera, on en fait une catégorie particulière pour
éviter la demande de dérogation chaque fois. On a expliqué
tout cela, le processus de soumissions, etc.
Mme Blackburn: Oui, cela va, sauf que le 2° j):
Préciser, sous réserve des dispositions de la présente
loi, les cas où une personne demeure au Québec et y est
ordinairement présente. Prévoir à partir de quel moment
une personne ou une catégorie de personnes deviennent résidentes
du Québec ainsi que les cas, conditions ou circonstances où elles
cessent de l'être.
Mme Lavoie-Roux: C'est dans les pouvoirs réglementaires
qui vont avec les articles qui prévoient les conditions
d'admissibilité. Les articles 4,5,6 et 7.
Le Président (M. Bélanger): Sur l'article 36, y
a-t-il d'autres Interventions?
Mme Blackburn: II y a sept modifications. On va les regarder. Les
quatre premières, cela me va. À la cinquième, on se donne
un pouvoir de règlement pour définir les conditions de
renouvellement et de remplacement des cartes. C'est toute la partie des cartes
perdues. On a abordé un peu la question là-dessus. Est-ce qu'on a
des données sur les catégories, si je peux ainsi m'exprimer, de
personnes qui perdent leur carte? On peut penser qu'il est plus fréquent
de perdre sa carte si on est Itinérant. Il y en a 2000 de plus cette
année que...
Mme Lavoie-Roux: A ce moment-ci, ça porte sur
l'émission des cartes qui est prévue tous les trois ou quatre
ans, j'oublie, c'est à tous les quatre ans, et non pas sur le
renouvellement de la carte perdue. Il y aura une disposition
particulière ailleurs. On pourra y revenir.
Mme Blackburn: Mais, avant qu'on soit rendu ailleurs, est-ce
qu'on peut quand même nous dire quelle catégorie de personnes sont
les plus susceptibles de perdre leur carte d'assurance-maladie? Touchons du
bois, je pense que je n'ai jamais perdu la mienne et les enfants non plus.
Mme Lavoie-Roux: Ce qui m'a étonné c'est le
chiffre...
Mme Blackburn: Oui, j'ai vu ça aussi.
Mme Lavoie-Roux: Encore une fois, je ne les ai pas
comptées à la main mais on parle de 300 000 cartes par
année qui seraient perdues, strictement pour la partie dont on...
Mme Blackburn: Oui, mais ça doit être plus
marqué dans certains milieux que d'autres.
Mme Lavoie-Roux: Oui, on l'a ici. On dénombre environ 300
000 cartes remplacées au cours des douze derniers mois pour les motifs
que je vais vous énumérer: 10 %, les bénéficiaires
de 65 ans et plus; 13 %, les bénéficiaires de moins de 15 ans.
C'est possible qu'à un moment donné... 9 %, les
bénéficiaires de l'aide sociale et 68 % pour les autres
catégories, enfin, toute autre personne. Cela équivaut à
peu près au tiers de la population. Ce sont des renouvellements en
dehors de la période de quatre ans.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on a examiné combien on
demanderait, quels coûts seraient exigés dans les cas de
remplacement? On adopte quelque chose et ça pourrait être
n'importe quoi entre 5 $ et 25 $ ou 5 $et...
Mme Lavoie-Roux: Je ne pense pas qu'on se rende à 25 $, si
ça peut vous rassurer. Je dois vous dire que ce montant n'a pas encore
été fixé. Il va faire l'objet d'une publication dans le
règlement. À ce moment-là, j'imagine que les gens qui...
Dans le fond, c'est le principe qu'on accepte. Écoutez, je pourrais vous
donner un chiffre mais je ne veux pas engager personne. Je parle comme
ministre, alors je ne peux pas parler autrement. J'ai mes idées
là-dessus. Je vais faire un calcul rapide. Si on fait un calcul à
10 $ pour un remplacement, ça représente 3 000 000 $.
Mme Blackburn: Oui.
Mme Lavoie-Roux: Sauf qu'on pourrait aussi exempter des personnes
à l'intérieur de ces catégories. C'est pour ça
qu'on n'est pas prêt à dire quel sera le règlement. Cela va
être fait par règlement.
Mme Blackburn: Mais si on peut exempter des personnes, pourquoi
ne l'indique-t-on pas dans la loi?
Mme Lavoie-Roux: Les règlements nous permettent de faire
ces dispositions-là.
Mme Blackburn: Prévoir. Je me rappellerai toujours que ce
gouvernement devait réglementer mieux et moins et on n'en a Jamais vu
autant introduits par le biais des lois qui laissent un pouvoir de
réglementation extrêmement large.
Mol, cela me préoccupe. Je l'ai déjà
exprimé. Je vais le répéter. Dans les cas où
ça touche les milieux les plus défavorisés, des gens qui
ne seront pas en mesure d'allonger l'argent qu'il faut pour entrer dans un
cabinet de médecin parce qu'ils n'ont pas leur carte, qui risquent de se
voir refusés parce que le médecin... Écoutez, il l'a vu
assez souvent, il est un peu croche, un peu tordu et, en plus, II n'est pas
capable de faire sa réclamation en son nom. Ne risque-t-on pas de
créer plus de problèmes et de tensions dans un milieu qui en
subit déjà beaucoup?
Mme Lavoie-Roux: Toutes les catégories,
particulièrement à partir des statistiques qu'on a, vont
être examinées. Je comprendrais l'inquiétude de la
députée s'il n'y avait pas d'autre forum où ces choses
peuvent être discutées. Les règlements, à la demande
de quiconque dans une commission, peuvent être examinés ici en
commission parlementaire. Autrefois, ça n'existait pas.
Mme Blackburn: Oui.
Mme Lavoie-Roux: Je ne suis pas capable de vous donner à
ce moment-ci les catégories, les montants, etc., mais Je pense que c'est
une attitude... Pardon?
Mme Blackburn: Si on avait pu l'indiquer dans la loi, et je le
fais en toute amitié et vraiment pour essayer de limiter
l'insécurité que ça pourrait créer dans certains
milieux. Je pense aux personnes âgées. Cela serait facile de dire
que les personnes âgées de plus de 65 ans sont exemptées de
ça. Vous allez me dire que, si Pierre Elliott Trudeau perd sa carte...
Je connais encore le discours, mais il y en a peut-être cinq, au
Québec, des Pierre Elliott, ce n'est pas trop fatigant.
Mme Lavoie-Roux: II y en a des moins...
Mme Blackburn: Qu'ils perdent leur carte, c'est
déjà... Il faut encore qu'ils la perdent.
Mme Lavoie-Roux: Je ne suis pas prête à dire que
tous les gens qui ont 65 ans et plus souffrent de manque de mémoire.
Mme Blackburn: Non, je ne parle pas du manque de mémoire,
je pense aux revenus.
Mme Lavoie-Roux: Revenus, mais il n'y a pas seulement...
Mme Blackburn: Je n'ai pas parlé de ceux qui ont plus de
65 ans, je ne veux vraiment pas...
Mme Lavoie-Roux: Heureusement, il n'y a pas seulement Pierre
Elliott Trudeau qui a un revenu au-dessus du revenu minimum ou de la
sécurité du revenu au Québec.
Mme Blackburn: Je vais terminer mon intervention.
Mme Lavoie-Roux: Oui, d'accord. C'était fait avec des
bonnes Intentions, je m'excuse.
Mme Blackburn: Je souhaiterais qu'on indique dans la loi
certaines catégories de personnes qui seraient exclues de cette
disposition. De toute façon, comme vous avez l'intention de les exclure,
je trouverais intéressant que ça soit inclus dans la loi de
manière à ne pas laisser de place à de
l'interprétation, même erronée, sur le sujet. Quand c'est
dans la loi, c'est dans la loi, c'est clair. Si on dit que les personnes
âgées sont exclues de cette disposition, de même que les
bénéficiaires de l'aide sociale et leurs enfants, il me semble
qu'on vient d'inscrire dans la loi une volonté réelle du
gouvernement de ne pas Jamais toucher à cette catégorie de
personnes.
Mme Lavoie-Roux: Je ne suis pas prête, aujourd'hui,
à dire... Je peux affirmer à la députée que les
différentes catégories, si je peux appeler ça comme
ça, de citoyens sont examinées à savoir s'ils devraient
payer une carte de remplacement avant son expiration, mais je ne suis pas
prête à Identifier les catégories parce que ce travail n'a
pas encore été fait. Il reste à faire et c'est pour
ça que nous nous réservons le droit de le faire par
règlement.
Mme Blackburn: Prenons-le autrement. Est-ce que vous pensez que
dans les catégories qui seront obligées de payer leur carte, on
retrouvera des personnes âgées et des assistés sociaux?
Mme Lavoie-Roux: Je vous dis que, si la décision
était prise, on pourrait... Il n'y a pas de décision de prise,
ça reste à examiner.
Mme Blackburn: II pourrait arriver qu'ils soient obligés
de payer.
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, il y a bien des
catégories de personnes chez les personnes âgées, comme il
pourrait y avoir plusieurs catégories chez les... Il y a des enfants, il
y a des adultes chez les assistés sociaux. Un assisté social qui,
au plan physique, au plan psychologi-
que est en bonne santé, qui a 25 ans, je ne vois pas pourquoi il
serait plus exempté. Par contre, est-ce que chez les enfants qui,
souvent, vont d'un endroit à un autre... Enfin, II y a toutes sortes de
conditions et je ne suis pas prête, à ce moment-ci, à
statuer sur des catégories.
Mme Blackburn: C'est sûr qu'un assisté social qui a
moins de 30 ans, pour prendre cette catégorie, s'il est en santé,
lui, il ne peut pas perdre sa carte, môme s'il est Itinérant.
Mme Lavoie-Roux: Je ne veux pas...
Mme Blackburn: Je veux dire que si c'était clair comme
ça, au moins ça illustrerait qu'on ne met pas tout le monde dans
le môme paquet. Cela se voulait une proposition pratique, efficace,
concrète qui venait exclure, dans les faits, certaines catégories
et leurs enfants, évidemment, parce que les enfants traînent
rarement eux-mêmes leur carte d'assurance-maladie. Tous ceux qui ont
moins de 12 ans, ce sont généralement les parents qui l'ont. Sauf
qu'ils ont plus de chance, en tout cas, je pense qu'il doit y avoir plus de cas
de perte de la carte d'assurance parce que, dans vos statistiques, on ne compte
pas les enfants, je ne le penserais pas. Les enfants doivent se trouver dans
tous les autres... Ils ne sont pas nécessairement dans les
assistés sociaux.
Mme Lavoie-Roux: On a 9 % chez les assistés sociaux et 48
% dans la population en général.
Mme Blackburn: Les enfants d'assistés sociaux ne sont pas
tenus en compte dans la catégorie assistés sociaux. J'imagine
qu'on doit les retrouver dans les autres.
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, c'est 9 % par les
bénéficiaires de l'aide sociale. Un enfant est aussi
bénéficiaire de l'aide sociale.
Mme Blackburn: Non, demandez ça...
Mme Lavoie-Roux: II y a 13 % pour les bénéficiaires
de moins de 15 ans, alors, ils peuvent être...
Mme Blackburn: Oui, c'est ça. Ils sont dans les 13 % ou
dans...
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Mme Blackburn: Ils sont dans les 13 %.
Mme Lavoie-Roux: Ils peuvent être dans les 13 %.
Mme Blackburn: Écoutez, vous me dites: Non, parce qu'ils
pourraient éventuellement être aussi touchés par la mesure.
C'est ce que je comprends.
Mme Lavoie-Roux: Vous pouvez tirer les conclusions que vous
voulez, madame.
Mme Blackburn: Non, c'est vous que me dites: On va voir, il y a
des catégories dans les catégories et donc, certaines personnes,
y compris les assistés sociaux, pourraient être touchées
par la mesure.
Mme Lavoie-Roux: Je ne suis pas en mesure de me prononcer
aujourd'hui.
Mme Blackburn: D'accord. Je pensais qu'on voulait
améliorer la loi. Je dois être restée naïve.
Le Président (M. Bélanger): Sur l'article 36, y
a-t-il d'autres interventions?
Mme Blackburn: Un instant.
Mme Lavoie-Roux: Vous allez voir, tantôt, on va
l'améliorer à la suite d'une suggestion ou enfin d'une question
que vous avez posée. La suggestion n'était peut-être pas
là, mais vous avez posé la question. (12 h 30)
Mme Blackburn: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): L'article 36 est-il
adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté. Mme Blackburn:
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 37.
Mme Blackburn: C'est majeur, quand même, qu'on puisse voir
une réglementation. Est-ce qu'on peut savoir quand vous pensez
être en mesure de déposer les règlements qui vont faire
suite à ce projet de loi?
Mme Lavoie-Roux: À l'automne, j'imagine. Oui, à
l'automne. J'ai eu l'occasion de l'expliquer aussi. Il y a des
médicaments d'exception et ça retardait de six mois, etc.
Mme Blackburn: Je ne suis pas plus d'accord. Cela va.
Le Président (M. Bélanger): L'article 37... Mme
Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): ...est adopté
sur division. J'appelle l'article 38.
Mme Lavoie-Roux: En fait, c'est celui qu'on vient de discuter
auquel s'ajoute en f: "prévoir
les conditions et modalités des appels d'offres pour la
fourniture de fauteuils roulants ou d'aides auditives", qui découle
aussi de la dérogation que l'on fait pour les fauteuils roulants et les
aides auditives.
Mme Blackburn: Vous me dites que cet article: "fixer le montant
des frais exigibles lors du remplacement d'une carte d'assurance-maladie avant
son délai d'expiration...'
Mme Lavoie-Roux: Oui, c'est ce que j'ai dit. C'est le
débat qu'on vient d'avoir antérieurement.
Mme Blackburn: Vous persistez dans l'Idée qu'on ne peut
rien apporter et qu'on ne peut pas améliorer ce projet de loi à
cet article?
Mme Lavoie-Roux: Non. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que
par contre... Je vais lire strictement le paragraphe c: "fixer le montant des
frais exigibles lors du remplacement d'une carte d'assurance-maladie avant son
délai d'expiration - il faut bien comprendre que ça ne touche pas
le remplacement ou l'émission périodique à tous les quatre
ans - ainsi que les catégories de personnes qui peuvent être
exemptées de ces frais." Je pense que ça Indique qu'il y a des
personnes qui vont être exemptées de ces frais. Je le
répète, je ne suis pas en mesure, à ce moment-ci,
d'établir quelles sont ces catégories de personnes.
Mme Blackburn: Je persiste à penser qu'on aurait dû
les Inclure là. Donc, adopté sur division...
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
Mme Blackburn: ...pour cet article parce qu'il y a les
autres.
Le Président (M. Bélanger): L'article 38 est
adopté sur division.
Mme Blackburn: Vous avez d, e, f.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article
39.
Mme Blackburn: Un Instant, M. le Président.
Mme Lavoie-Roux: Mme la députée a
procédé par paragraphe, par alinéa.
Le Président (M. Bélanger): Par paragraphe.
Excusez-moi.
Mme Blackburn: II y en a... Il y a jusqu'à f, 5,6.
Mme Lavoie-Roux: C'est la carte d'admissibilité. Moi,
j'avais oublié.
Mm» Blackburn: Oui.
Mme Lavoie-Roux: Dans le fond, c'est pour celui qui s'est rendu
coupable - c'est un grand mot - enfin, qui a exigé un paiement alors
qu'il n'y avait pas droit.
Mme Blackburn: Sur division. Mme Lavoie-Roux:
D'accord.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 38
dans son ensemble est-il adopté?
Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): Sur division J'appelle
l'article 39.
Mme Lavoie-Roux: Cela aussi, je pense que c'est un débat
qu'on a tenu l'autre jour, il y avait une certaine confusion à
savoir...
Mme Blackburn: Dans la rédaction.
Mme Lavoie-Roux: ...une première ou une deuxième.
À ce moment-là, c'est pour que la Régie puisse rendre une
ordonnance de non-participation de six mois à rencontre de ce
professionnel lorsque sa facturation a été jugée
déviante par le comité de révision.
Mme Blackburn: Ce n'est pas ici que vous deviez proposer des
modifications afin de rendre cela un peu plus clair? C'était dans les
articles précédents et ça ne semblait pas d'une
limpidité absolument remarquable.
Mme Lavoie-Roux: Non. Je pense qu'il faut être familier
avec la façon dont la Régie, je ne sais pas si on peut dire
"porte plainte" puisque c'est elle-même qui fait enquête; les
choses vont devant le comité de révision et, selon les
procédures ou les étapes qui sont prévues, ça
correspond à la réalité.
Mme Blackburn: Le paragraphe 2°: "il n'y a plus ouverture
à aucun recours contre la décision de la Régie rendue
à la suite de cette deuxième affaire soumise au comité de
révision." Est-ce qu'on peut me donner un exemple à savoir
comment cela procéderait? Qu'est-ce que ça signifie?
Mme Lavoie-Roux: C'est quand toutes les procédures sont
terminées, à la suite d'une deuxième décision du
comité de révision. Alors, toutes les procédures ont
été suivies, elles sont terminées et, à ce
moment-là, c'est automatique...
Mm» Blackburn: La deuxième décision est sans
appel.
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Mme Blackburn: Pourquoi est-ce qu'on ne le dit pas comme
ça?
Mme Lavoie-Roux: Mme Nadeau.
Mme Nadeau: II y a différents types de recours qui peuvent
être pris. Normalement, le comité de révision va rendre sa
recommandation, la Régie rend sa décision, le professionnel peut
en appeler à la Commission des affaires sociales. À ce
moment-là, on appelle ça un appel, c'est ce qui est prévu
dans la loi, l'appel à la CAS. Mais il y a parfois d'autres processus
qui sont utilisés par les professionnels qui vont en évocation,
notamment. Alors, on voulait que ce soit clair qu'il n'y avait plus ouverture
à aucun recours, les délais d'appel sont expirés, tout est
terminé. C'est l'expression qui a été
suggérée par le Bureau des lois.
Mme Blackburn: Une question de curiosité: Est-ce que
l'expression "il n'y a plus ouverture à aucun recours contre la
décision" est courante?
Mme Nadeau: Je ne crois pas que ce soit courant, mais...
Mme Blackburn: De toute façon, ça me...
Mme Nadeau: ...c'est parce qu'on arrive dans un contexte
très particulier où le mot "appel" aurait été
susceptible de prêter à confusion.
Mme Blackburn: Ce que je veux dire, c'est la décision de
la Régie rendue à la suite de cette deuxième affaire
soumise au comité de révision. En tout cas, ça me semble
nouveau.
Mme Nadeau: C'est un contexte très particulier, ce n'est
pas...
Mme Lavoie-Roux: Mais je pense que ça dit ce que ça
veut dire, II n'y a plus de recours. Alors...
Mme Blackburn: Non, II n'y a plus ouverture à aucun
recours.
Mme Lavoie-Roux: C'est ça.
Mme Blackburn: C'est "ouverture à aucun recours*, c'est
parce qu'il n'y a plus de recours. On devrait dire: II n'y a aucun recours.
Aucun recours n'est permis...
Mme Lavoie-Roux: Là-dessus, je dois vous dire que je me
fie à notre comité de législation pour ce genre de
choses-là.
Mme Blackburn: J'ai trop vu de lois qu'on a
étudiées ici pour modifier des petits "des", des petits "les" et
des petites choses comme ça pour penser qu'il n'y a pas moyen de faire
mieux. La ministre le sait. J'ai étudié, je pense, dix projets de
loi juste pour modifier des petites choses comme ça quand on est
arrivé ici. Les gens nous disaient que c'était ce qu'il y avait
sur les tablettes. Comme 11 manquait de législation, on corrigeait des
"des", des "les", des "d". Alors je leur fais confiance, mais je sais aussi
qu'ils sont plutôt surchargés.
Mme Lavoie-Roux: Mais celui-là, ça fait un bout de
temps qu'ils l'ont passé.
Mme Blackburn: II n'y a plus ouverture, en tout cas. Ça
va.
Le Président (M. Bélanger): L'article 39 est-il
adopté?
Mme Blackburn: Adopté. Mme Lavoie-Roux:
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 40.
Mme Lavoie-Roux: Alors c'est l'insertion d'une nouvelle
section.
Mme Blackburn: Est-ce que la ministre peut nous dire si, en vertu
des dérogations - des dérogations, le terme est très
nuancé - des décisions de certains hôpitaux d'octroyer des
primes, de consentir des avantages qui ne sont pas prévus... Je pense
aux cliniques d'urgence à Montréal, je pense aux radiologistes...
Je ne nommerai pas les autres hôpitaux. Je pense qu'il y a un cas plus
patent et c'est à Grand-Mère où finalement le conseil
d'administration, pour maintenir son radiologiste, a accordé des
salaires plus élevés que ce qui est prévu. Quelles sont
les décisions touchant ces cas-là? Je pense à
Grand-Mère. Prenons-en un qui est connu.
Mme Lavoie-Roux: Ce n'est pas visé par ça.
Mme Blackburn: Ce qu'on appelle les dessous de table.
Mme Lavoie-Roux: C'est dans la Loi sur la santé et les
services sociaux. Ce n'est pas de la rémunération par la
Régie de l'assurance-maladie. C'est de l'argent qu'ils
prélèvent à même le budget global de
l'hôpital, à quelques occasions dans leur avoir propre, mais
ça n'a rien à faire avec la Régie. C'est l'argent qui a
été exigé du bénéficiaire.
Mme Blackburn: Mais quand même, par rapport aux autres
pratiques qui ne sont pas conformes aux contrats qui sont intervenus, aux
dispositions sur la rémunération des médecins selon les
catégories et le lieu d'exercice, est-ce qu'il y a eu des
décisions prises là-dessus?
Mme Lavoie-Roux: C'est un autre domaine. Si vous voulez
qu'on en discute une autre fois. ici c'est relié à des exigences
ou des demandes de réclamation qu'on aurait faites aux personnes qui
reçoivent des soins, aux bénéficiaires. Cela pourrait
être dans le cas, par exemple...
Mme Blackburn: Ce que vous dites c'est que de là on
prévoit des dispositions dans le cas où le médecin exige
plus que ce qui est permis en vertu...
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais du bénéficiaire.
Mme Blackburn: ...des actes dispensés du
bénéficiaire. Mais vous dites: SI c'est l'hôpital qui le
paie plus que ce qui est prévu, ce n'est pas grave. Ce n'est pas
couvert. Ce n'est pas important.
Mme Lavoie-Roux: C'est à l'hôpital qu'il faut
demander des comptes. C'est à l'hôpital, vous voyez. Ici c'est
dans le cas de quelqu'un, d'un individu qui serait allé chez un
médecin...
Mme Blackburn: Oui, je pense...
Mme Lavoie-Roux: ...et de qui on réclame des
coûts...
Mme Blackburn: Je me rappelle l'Idée...
Mme Lavoie-Roux: ...au-delà de ce qui est prévu
dans les programmes.
Mme Blackburn: ...qui était questionnaire, de
vérifier auprès de celles qui avaient subi un avortement pour
savoir s'il n'y avait pas eu des frais excessifs. (12 h 45)
Mme Lavoie-Roux: D'ailleurs, c'est tout ce que je peux dire
là-dessus, sans vouloir faire une grande parenthèse parce que je
pense que l'objet est différent. Si vous regardez les orientations
gouvernementales on fait mention, si ma mémoire est bonne, justement
dans les mesures d'efficience, de récupérer - je ne me rappelle
pas la formulation exacte, je pourrais vous le dire - ce qui rejoindrait votre
préoccupation. On estime que, c'est encore difficile de le savoir, mais
cela pourrait impliquer des montants assez élevés pris
globalement dans la province.
Mme Blackburn: Cela peut être assez difficile de le savoir.
J'ai un cas qui a été porté à ma connaissance, et
mes sources d'Information sont assez crédibles, où
l'hôpital aurait réussi à avoir un radiologiste - ce sont
eux les mieux organisés actuellement, je pense que je ne vous apprends
rien - et sa façon de lui accorder une rémunération plus
élevée c'était de figurer des services qui avaient
été réclamés à une agence de placement, pour
ne pas la nommer, Hélène
Quevillon. Elle a peu à voir dans cela. Elle présente une
note comme quoi elle a envoyé des Infirmières, mais II n'y a pas
effectivement d'infirmières. Les 1500 $ qui ont été
réclamés par l'agence Hélène Quevillon sont
versés aux médecins, en partie parce qu'elle se garde des frais
d'administration. Alors, cela va être plutôt difficile de
trouver..Je vous souhaite bonne chance.
Mme Lavoie-Roux: Je sais que ce n'est pas facile parce que cela
existe, je ne dirais pas depuis toujours, mais depuis les débuts de la
Régie de l'assurance-maladie. Je suis bien consciente que j'affirme
là quelque chose sans avoir de preuve absolue. Mais je peux simplement
vous dire qu'à la page 120 des orientations gouvernementales "Pour
améliorer la santé et le bien-être au Québec", il y
a un point qui touche votre préoccupation qui est intitulé:
Récupération d'avantages monétaires. 'Des
établissements - on ne dit pas tous, heureusement - ont pris l'habitude
de verser à des professionnels dont ils veulent s'assurer les services
des avantages monétaires qui transgressent les ententes formelles. Le
ministère entend: "prendre des mesures - c'est une recommandation ferme
- pour dépister ces pratiques et récupérer les sommes en
cause en coupant d'autant les honoraires réclamés par les
professionnels visés à la Régie de l'assurance-maladie du
Québec. Là où des problèmes aigus subsistent, des
solutions devront être trouvées au moyen d'ententes formelles.* Il
peut arriver des situations ad hoc où, compte tenu du contexte
géographique, de l'isolement très particulier, il nous faut... Ce
n'est pas nécessaire de le faire en dessous de la table, on se dit:
Qu'on le fasse par entente, ce qu'on fait dans bien des cas. On ne peut pas
tout prévoir, mais en ce qui a trait à cette pratique je pense
qu'il faut absolument essayer de la corriger. Il y a une autre mesure aussi,
souvent ces montants-là sont versés quand des mesures de pression
sont exercées par des médecins. À un autre endroit aussi,
on entend prendre certaines mesures pour des médecins qui exercent des
pressions pour essayer de faire modifier les ententes alors qu'elles sont en
application. Toutefois, on dit que s'il nous faut considérer - je
reviens à ceci - des cas particuliers ad hoc, qu'on le fasse parce qu'on
est en négociation constante avec nos fédérations de
médecins.
Mme Blackburn: Mais là, cela ne les empêche pas
comme dans les hôpitaux de Montréal où encore les
médecins - un peu à Dolbeau, à Chandler, etc. - ont
démissionné. Il n'y a rien qui les oblige à
réintégrer leurs fonctions à l'hôpital par exemple.
Ils peuvent démissionner. Ils ont 60 jours et cela devient effectif.
Au-delà de cela, on peut dire: On va vous pénaliser, vous n'avez
pas le droit d'exercer des pressions pour changer vos conditions de travail.
Ils n'exer-
ceront pas des pressions. Ma question posée autrement: Est-ce que
cela pourrait être considéré comme exercer des pressions,
quelqu'un qui donne sa démission?
Mme Lavole-Roux: Non, parce que vous pouvez donner...
Mme Blackburn: Bon, c'est cela.
Mme Lavoie-Roux: ...votre démission. Dans les cas dont
vous nous pariez, c'est...Là, je ne veux pas entrer dans tout le
problème de la radiologie. Il y avait un problème aigu qui
existait depuis longtemps que j'ai corrigé, je pense, par la loi 74 qui
maintenant exige... On était toujours - toujours, c'est encore de
l'exagération - on était parfois tenu un peu en otage du fait que
l'ensemble des médecins démissionneraient et qu'ils pouvaient, du
jour au lendemain, partir en bloc. Évidemment, on va continuer d'avoir
des démissions individuelles pour des raisons individuelles, mais pour
ce qui est d'une démission en bloc, c'est là qu'on a prévu
les 60 jours. Écoutez, l'Individu qui part peut vous donner n'Importe
quelle raison.
Mme Blackburn: II n'est pas assez payé.
Mme Lavoie-Roux: II ne dira pas nécessairement: Je pars
parce que je ne suis pas assez payé et je veux de l'argent en plus de ce
que prévoit l'entente. Cela pourrait être des raisons personnelles
fort valables. Il pourrait dire: Je travaille 24 heures par jour, sept jours
par semaine; ce n'est pas un état de situation. Là, je pense
qu'il faut le laisser exercer sa liberté.
Mme Blackburn: Non, j'essayais juste de comprendre. Le
problème à Montréal est grave. Les médecins qu'on
va prendre comme ça, à pied levé, pour venir faire du
temps à l'urgence dans les hôpitaux, n'ont pas toujours
travaillé dans les salles d'urgence. Quand c'est un nombre important
parmi eux qui se retrouvent dans cette situation, à Montréal en
plein été... En tout cas, c'est un gros problème, mais je
me dis que ce n'est pas parce qu'on dit qu'on va pénaliser les
médecins qui en ont plus et qu'on va leur couper l'argent à la
source, ce qui peut être efficace, que cela assurera les services dans
les hôpitaux. C'est ça, mon problème.
Mme Lavoie-Roux: Là, si vous voulez qu'on parle du
problème des urgences dans les hôpitaux sur lequel vous
m'interrogez depuis trois jours...
Mme Blackburn: Oui, parce que je n'ai pas l'impression... Je dois
dire que je n'ai pas souvent de réponse. Si je pose les mêmes
questions...
Mme Lavole-Roux: Je vous dis qu'il y a un problème dans un
hôpital en particulier. Les discussions ont cours. Je pense que nous
avons une solution qui sera valable avant le 1er juillet et même dans les
jours qui suivent; on est en discussion avec eux. Je vais vous donner la
même réponse qu'en Chambre. Je veux bien la répéter
une nième fois, si vous le voulez. On est en pourparlers avec la
Fédération des médecins omnlpratlcler>8. Je ne pense
pas que le problème que vous voulez décrire comme étant
une catastrophe dans dix jours... Je pense que vous vous interrogez
là-dessus et c'est tout à fait légitime. Je n'ai pas
d'objection à ça, mais je ne peux vous donner d'autre
réponse que celle que je vous ai donnée. Ce n'est pas la
première fois et, encore une fois, c'est légitime de la part de
l'Opposition de faire ça, tout le monde me prédisait des
cataclysmes quand on me posait une question, qu'on pense à la Beauce,
à Saint-Hyacinthe ou à une foule d'autres et, pourtant, les
problèmes ont toujours été réglés,
toujours.
Mme Blackburn: Comme des gens qui ont un humour un peu caustique
et qui disent: Écoutez, ce n'est pas grave, s'il n'y a pas de
cataclysme, c'est qu'on enterre les erreurs médicales. J'ai
l'Impression...
Mme Lavole-Roux: C'est votre jugement.
Mme Blackburn: ...qu'il y a quelques erreurs comme ça
qu'on enterre. Cela va pour l'article 40.
Le Président {M. Bélanger): L'article 40 est
adopté. J'appelle l'article 41.
Mme Lavoie-Roux: On me dit qu'il y a des papillons aux articles
21,41 et 44.
Une voix: C'est ça.
Mme Lavoie-Roux: On va vous les remettre. Il faudrait retourner
à l'article 21.
Le Président (M. Bélanger): Oui, l'étude de
l'article 21 étant suspendue...
Mme Lavoie-Roux: Mais les trois sont reliés. C'est
cela?
Une voix: Oui, c'est la même chose.
Mme Lavoie-Roux: C'est là que je vous laissais savoir, Mme
la députée, que votre question nous avait amenés à
contacter le BAC qui nous a fait une suggestion. L'article 21: Remplacer le
paragraphe 2 par le suivant: "2° par l'insertion, après le
paragraphe 2, du suivant: "2.1 L'assureur de la responsabilité d'un
tiers doit aviser la Régie par écrit dès qu'il entame des
négociations en vue du règlement d'une réclamation pour
dommages susceptible d'entraîner le paiement de services assurés".
Ce
que vous aviez soulevé ou, en tout cas, c'est vous qui avez
posé la première question de toute façon, c'était
le fait que probablement beaucoup de démarches se feraient Inutilement.
Alors, à ce moment-ci, en leur demandant d'aviser la Régie
uniquement lorsque des négociations sont entamées, cela
enlève ce problème d'aviser inutilement pour des choses qui
n'auraient jamais lieu de toute façon, il n'y aurait pas de poursuite.
C'est l'amendement 2.1 qui est proposé.
Mme Blackburn: Parce qu'on suppose que, lorsqu'il y a
négociation en vue d'un règlement, la culpabilité a
été reconnue.
Mme Lavoie-Roux: C'est ça. Et qu'il y avait
matière, d'abord pour des traitements médicaux, à
être payé, etc.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on a conservé... Cela va.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que l'amendement
proposé par Mme la ministre au deuxième paragraphe est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Est-ce
que l'article 21 tel qu'amendé est adopté?
Mme Lavoie-Roux: D'accord. Maintenant, l'article 41 est
une...
Le Président (M. Bélanger): S'il vous plaît,
j'attends...
Mme Lavoie-Roux: Ah!
Mme Blackburn: Vous dites l'article 21. Est-ce que c'est
l'article 21 ou 41? Là, on est à 41.
Mme Lavoie-Roux: On adopte l'article 21.
Le Président (M. Bélanger): On adoptait l'article
21 parce que...
Mme Blackburn: Oui. Cela va. C'est l'article 21 qui avait
été suspendu.
Le Président (M. Bélanger): Parce qu'il avait
été suspendu.
Mme Blackburn: Parce qu'il y a une concordance avec l'article
41.
Le Président (M. Bélanger): Alors, est-ce que
l'article 21 tel qu'amendé est adopté?
Mme Blackburn: Un Instant, M. le Président.
Mme Lavoie-Roux: On ajoute ce même alinéa de
l'article 21 à l'article 41 puisqu'il doit y avoir concordance entre
l'article 21 et l'article 41.
Mme Blackburn: Cela va. Ouf, c'est pour ça qu'on voyait
l'article 41, pour vérifier si c'était...
Le Président (M. Bélanger): Donc, sur l'article
21...
Mme Blackburn: L'article 21 est adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté tel
qu'amendé.
Mme Blackburn: Tel qu'amendé.
Le Président (M. Bélanger): Nous revenons à
l'article 41. Mme la ministre.
Programmes
Mme Lavoie-Roux: Je viens d'expliquer l'article. C'est la
concordance maintenant avec l'article 21, comme d'ailleurs le reste
était en concordance avec l'article 21.
Mme Blackburn: On n'a pas besoin de modifier l'article 41.3.1
pour faire la concordance avec... Ah! Il est modifié.
Mme Lavoie-Roux: C'est celui-là qu'on modifie. Il y a le
deuxième papillon.
Mme Blackburn: D'accord. Cela va.
Le Président (M. Bélanger): Alors, est-ce que
l'article 41 est adopté?
Mme Blackburn: Un Instant. L'amendement à l'article
41.
Le Président (M. Bélanger): L'amendement à
l'article 41 est-Il adopté?
Mme Blackburn: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'amendement est
adopté.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y avait autre chose?
Mme Lavoie-Roux: Bien non. Juste la première partie des
articles 41 et 21, c'est de la concordance, mais il y a dans l'article 41
insertion, après le paragraphe 5, du suivant. Les droits acquis par
l'effet de la subrogation prévue au présent article font partie
du domaine public du Québec à compter de leur naissance, etc.
C'était juste pour vous signaler qu'il y avait ça en plus parce
que tout à l'heure j'ai dit que les articles 21 et 41 relevaient d'une
concordance parfaite et il y avait cet élément de plus. On ne
veut rien vous cacher.
Mme Blackburn: Je suis ravie.
Le Président (M. Bélanger): L'article 41 tel
qu'amendé est-il adopté?
Mme Blackburn: La loi prévoit un délai de
prescription de trois ans pour l'exercice du recours subrogatoire.
Adopté.
Loi sur l'assurance-hospitalisation
Le Président (M. Bélanger): L'article 41 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 42.
Mme Lavoie-Roux: C'est une modification de concordance qui est la
même.
Mme Blackburn: ...référence à cet article.
Mme Lavoie-Roux: C'est ça.
Mme Blackburn: C'est adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'article 42 est
adopté. Compte tenu de l'heure, la commission doit suspendre ses travaux
jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 13 h 1)
(Reprise à 15 h 13)
Loi sur la Commission des affaires sociales
Le Président (M. Bélanger): À l'ordre, s'il
vous plaît!
La commission des affaires sociales reprend ses travaux sur
l'étude détaillée du projet de loi 139, la Loi modifiant
la Loi sur l'assurance-maladie et d'autres dispositions législatives.
Nous étions à l'article 43.
Mme Lavoie-Roux: L'article 43... C'est toujours la môme
affaire.
Le Président (M. Bélanger): La concordance.
Mme Lavoie-Roux: Je m'excuse, mais c'est la même affaire.
On est toujours dans nos récupérations. Vous avez la
récupération...
Mme Blackburn: Le taux de roulement chez les...
Mme Lavoie-Roux: ...du MMSR.
Le Président (M. Bélanger): Sur l'article 43, y
a-t-il d'autres interventions?
Mme Blackburn: Cela va.
Loi sur la Régie de l'assurance-maladie du
Québec
Le Président (M. Bélanger): L'article 43 est
adopté. J'appelle l'article 44. Il y a un papillon à l'article
44.
Mme Lavoie-Roux: C'est le même papillon qu'on a eu aux
articles 21, 41 et 44.
Le Président (M. Bélanger): Qui dit: Par
l'insertion, après le troisième alinéa, du suivant:
L'assureur de la responsabilité d'un tiers...
Mme Blackburn: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): ...doit aviser la
Régie par écrit. Est-ce que cet amendement est adopté?
Mme Blackburn: C'est le même. Mme Nadeau: C'est
toujours le même.
Mme Blackburn: Même si on ne l'a pas vu, on va
l'adopter.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
L'article 44 maintenant. Est-ce que l'article 44 tel qu'amendé est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Loi sur les services de santé et les services
sociaux
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 45.
Mme Lavoie-Roux: L'article 45, il faudrait au moins dire un mot
dessus.
Le Président (M. Bélanger): On vous attend, Mme la
ministre. Je peux le lire en attendant.
Mme Lavoie-Roux: C'est la disposition qui prévoit la
suspension du paiement de services assurés à un professionnel de
la santé. C'est pour indiquer la date de la...
Le Président (M. Bélanger): La sanction de la
présente loi.
Mme Lavoie-Roux: ...prise d'effet de cette disposition. Cela
correspond à la date de la sanction de la présente loi.
Mme Blackburn: Cela veut dire que ce n'est pas une loi
rétroactive.
Mme Lavoie-Roux: Non.
Le Président (M. Bélanger): Non.
Mme Blackburn: C'est ce que ça dit.
Mme Lavoie-Roux: Oui. C'est déjà assez difficile de
les faire accepter actives sans les rendre rétroactives.
Mme Blackburn: Un tas d'affaires, ça, on le sait.
Le Président (M. Bélanger): Elle sont proactives,
mais non rétroactives.
Mme Blackburn: Cela veut dire que ceux qui auraient commis de
tels abus, il y a deux ou trois mois, jusqu'à demain, parce que la
sanction, c'est demain...
Mme Lavoie-Roux: S'ils recommencent par la suite, on compte
à partir de un.
Mme Blackburn: On recommence à zéro?
Mme Nadeau: Si vous me le permettez, on va considérer
toute décision de la Régie, rendue à la suite d'une
recommandation d'un comité de révision, à la suite de la
date de la sanction.
Mme Blackburn: C'est-à-dire que l'infraction aurait pu
être commise il y a trois ou quatre mois, mais la décision de la
Régie serait rendue après-demain.
Mme Nadeau: C'est ça.
Mme Blackburn: Et ils sont concernés?
Mme Nadeau: Oui. Comme le processus est toujours en
rétroaction, ce qui est envoyé au comité de
révision, c'est pour des services assurés rendus dans les 36 mois
précédents.
Mme Blackburn: Cela veut dire que, comme la décision
pourrait être rendue sur un acte posé dans les 36 mois
précédents, si je prends votre exemple, ils sont aussi
concernés et ça s'applique dans leur cas.
Mme Nadeau: C'est ça.
Mme Blackburn: Cela a une certaine rétroactivité,
contrairement à ce... Est-ce que c'est ça que je dois
comprendre?
Mme Lavoie-Roux: Rétroactivité quant à la
décision du comité de révision.
Mme Blackburn: Non, quant à l'acte posé. Les actes
posés antérieurement à la date de sanction de la loi
pourraient être pénalisés, parce que le dépôt
du rapport...
Mme Lavoie-Roux: De la décision. Mme Blackburn:
...de la Régie suit...
Mme Lavoie-Roux: La date de la sanction de la loi.
Mme Blackburn: Dans ce sens, c'est un peu rétroactif.
Mme Nadeau: Cela peut considérer des faits passés,
mais la décision... Supposons que la décision de la Régie
soit rendue et qu'on constate que le professionnel récidive, on le
retourne une nouvelle fois au comité de révision. En
théorie, la disposition de l'article 33 pourrait s'appliquer.
Le Président (M. Bélanger): C'était Mme
Monique Nadeau, de la Régie de l'assurance-maladie.
Mme Blackburn: J'ai bien compris que quelqu'un qui ferait une
récidive, parce que la première fois... Quoique l'histoire de la
récidive n'était pas claire, la dernière fois, si vous
vous rappelez. En tout cas, en écoutant Mme Nadeau, je ne suis pas
encore plus certaine de ce qu'on a entendu la dernière fois. Est-ce
qu'ils ont droit à une récidive ou non? Là, vous me dites
que oui.
Mme Lavoie-Roux: I! y a une première décision de la
Régie, à la suite d'une décision du comité de
révision. Ils ne sont pas pénalisés cette fois. S'il y a
récidive, le processus recommence et Us sont suspendus pour six
mois.
Mme Blackburn: Ah! Ce n'est pas... Non.
Mme Nadeau: Quand on enclenche le processus une deuxième
fois, on peut suspendre leurs honoraires. Une fois que le deuxième
processus est complètement terminé, on peut suspendre.
Mme Blackburn: La dernière fois, on avait fini par
comprendre qu'on ne leur laissait pas deux chances. On ne laisse pas à
n'Importe qui la possibilité de frauder deux fois le fisc en disant:
Fraude-le la première fois, tu ne seras pas pénalisé, on
te ramassera à la deuxième. Vous m'aviez fait comprendre que non,
ce n'était pas comme ça que c'était... Ce n'était
pas ça la...
Mme Nadeau: On ne leur laisse pas deux chances dans le sens que
les dispositions qui existent actuellement font qu'il se passe quelque chose
lorsque le professionnel de la santé est jugé, s'il y a une
pratique déviante. Seulement, sa sanction va survenir à la suite
de la décision de la Régie et à ce...
Mme Blackburn: Est-ce qu'il se passe quelque chose?
Mme Nadeau: Oui, il se passe quelque chose. On
récupère les sommes.
Mme Blackburn: D'accord. Donc, ce n'est pas vrai qu'il y a une
deuxième chance.
Mme Lavoie-Roux: La deuxième fois, c'est plus grave.
Mme Blackburn: La deuxième fois, c'est la suspension.
Mme Nadeau: La deuxième fois, on suspend les honoraires
pendant que le processus continue.
Mme Blackburn: D'accord. Alors que la première fois, c'est
seulement de la récupération.
Mme Nadeau: C'est ça.
Le Président (M. Bélanger): Sur l'article 45, y
a-t-il d'autres interventions? Est-ce que l'article 45 est adopté?
Mme Blackburn: Un instant.
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
L'article 45 est adopté. J'appelle l'article 46.
Mme Lavoie-Roux: On y dit que les règlements
adoptés restent en vigueur jusqu'à ce qu'ils soient
remplacés ou abrogés. Je pense que cela...
Mme Blackburn: Adopté.
Mme Lavoie-Roux: ...parle de sol.
Le Président (M. Bélanger): L'article 46 est
adopté. J'appelle l'article 47.
Mme Lavoie-Roux: On y dit que les dispositions entrent en
vigueur, sauf celles de l'article 3 et celles de l'article 38, dans la mesure
où il faut établir... Cela porte sur les appels d'offres et le
contrat doit être prescrit par règlement. Alors, tant que ces
contrats ne sont pas prescrits par règlement, la loi ne s'applique pas,
c'est-à-dire tant que les règlements ne sont pas faits.
Mme Nadeau: Tant que le règlement sur les appels d'offres
n'aura pas été fait. On prévoit le faire...
Mme Lavoie-Roux: C'est inopérant.
Mme Nadeau: Tout entre en vigueur en même temps.
Le Président (M. Bélanger): C'est ça. Est-ce
que l'article 47 est adopté?
Mme Blackburn: Oui, en partie. Sur une partie, je demeure... J'ai
des réserves sur les appels d'offres, sur les dates et les
délais.
Le Président (M. Bélanger): Oui. Mme Blackburn:
Sur division.
Articles en suspens
Le Président (M. Bélanger): Adopté sur
division. J'appelle les articles qui sont en suspens, soient l'article 1, et
l'article 2, paragraphe 3° et 4°. J'appelle l'article 1.
Mme Lavoie-Roux: Si ma mémoire est bonne, ils avaient
été suspendus parce que vous vouliez voir ce qui suivait.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'article 1 ?
Mme Blackburn: Oui. C'était toujours pour la même
raison, le fait qu'on ne fasse pas d'appels d'offres.
Mme Lavoie-Roux: II fait référence à un
autre article.
Mme Blackburn: Oui, il fait référence à un
autre article sur lequel j'ai encore des réserves. J'espère que
l'avenir ne me donnera pas raison, toutefois.
Le Président (M. Bélanger): L'article 1 est-il
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 2, les paragraphes 3° et 4°. Le 3° se lit comme
suit: "par l'insertion, dans la quatrième ligne du cinquième
alinéa et après le mot "dispositifs", des mots ", fauteuils
roulants". On avait, à ce moment-là, convenu d'étudier
l'article 2, paragraphe par paragraphe, les autres ayant été
adoptés. Il restait ces deux-là. Le troisième
paragraphe.
Mme Blackburn: L'article 2, paragraphe par paragraphe. C'est
ça?
Le Président (M. Bélanger): C'est ça, en
haut de la page 6, si vous voulez.
Mme Lavoie-Roux: C'est toujours la dispense de publication
plutôt que de faire appel à une dérogation de façon
régulière, dans le cas des fauteuils roulants, parce que, compte
tenu des délais impartis pour les soumissions, etc., ce n'est pas
fonctionnel. C'est dans le cas du
troisième paragraphe.
Dans le cas du quatrième, c'est la môme chose. On remplace
les mots "Loi sur les soins médicaux' par les mots "Loi canadienne sur
la santé", ce qu'on a expliqué ce matin.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur le paragraphe 3°? Est-ce que le paragraphe
3° est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle le paragraphe 4° de l'article 2. Est-ce qu'il y a des
Interventions?
Mme Blackburn: Concordance. Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Concordance. Est-ce que
le paragraphe 4° est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que l'article 2
est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté. Mme Blackburn:
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que le titre du
projet de loi 139 est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
Mme Lavoie-Roux: On ne l'avait pas fait, cet
article-là?
Une voix: II avait déjà été
approuvé, sauf que là...
Mme Lavoie-Roux: Est-ce qu'on a le droit d'arriver avec un
papillon après que l'article a été adopté?
Le Président (M. Bélanger): S'il y a consentement
pour une nouvelle étude, oui.
Mme Lavoie-Roux: L'article 19 n'a pas été
adopté?
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a
consentement pour rouvrir l'étude à l'article 19.1?
Mme Blackburn: II faudrait voir de quoi il s'agit là.
Mme Lavoie-Roux: Oui, oui. Pouvez-vous donner un papillon
à Mme la députée?
Le Président (M. Bélanger): On va nous le
présenter, et on regardera la recevabilité par la suite.
Bien.
Mme Lavoie-Roux: Je pense que pour la recevabilité, il n'y
a pas de problème. Insérer après l'article 19 le suivant:
"19.1 Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article
14.1, du suivant: "14.2 Le bénéficiaire n'a droit d'exiger de la
Régie le paiement ou le remboursement selon le cas, du coût d'un
service assuré que s'il transmet sa réclamation à la
Régie dans les deux ans de la date à laquelle il a reçu le
service assuré. La Régie peut accepter de considérer une
réclamation transmise après l'expiration de ce délai si le
bénéficiaire démontre qu'il a été, en fait,
dans l'impossibilité de faire sa réclamation plus tôt." Le
délai est celui qui est généralement prévu dans les
autres dispositions, dans d'autres lois même, parce que, au comité
de législation, on a fait référence à
d'autres...
Mme Nadeau: Normal.
Mme Lavoie-Roux: Normal. On prévoit que peut-être
s'il a été absent, ou si, pour une raison quelconque, il n'a pas
pu s'en prévaloir, il faut qu'il démontre qu'il a
été dans l'impossibilité de le faire.
Mme Nadeau: Ce délai existait auparavant.
Mme Lavoie-Roux: II avait été omis. C'est
ça.
Une voix: C'est ça.
Mme Lavoie-Roux: C'est un oubli.
Une voix: C'est un trou.
Mme Lavoie-Roux: C'est un oubli.
Le Président (M. Bélanger): Cet amendement à
l'article 19...
Mme Lavoie-Roux: C'est un nouvel article.
Mme Blackburn: Non, c'est un nouvel article.
Le Président (M. Bélanger): ... introduisant un
nouvel article...
Mme Blackburn: Insérer après l'article 19... Mme
Lavoie-Roux: 14.1.
Le Président (M. Bélanger): C'est ça. Cette
loi est modifiée par l'Insertion, après l'article 14.1, du
suivant: "14.2. Le bénéficiaire n'a droit d'exiger de la
Régie, etc."
Mme Blackburn: Parce que le 14 dit: "Un
bénéficiaire n'a droit d'exiger de la Régie le
paiement ou le remboursement, selon le cas, du coût d'aucun service
fourni par un professionnel de la santé si ce n'est suivant les articles
10, 11, 12 ou 13.1... Il n'a droit d'exiger de la Régie le paiement du
coût d'achat, d'ajustement, de remplacement ou de réparation
d'aucune prothèse, appareil orthopédique, dispositif ou autre
équipement - et là on a ajouté les fauteuils roulants -
visé dans le cinquième alinéa de l'article 3, si ce n'est
suivant l'article 13." L'article 13 nous dit... Vous avez la loi?
Mme Lavoie-Roux: C'est après l'article 19.
Mme Nadeau: Cette disposition est introduite à cet endroit
parce que c'est dans la section où on parle des droits du
bénéficiaire et des situations où le
bénéficiaire réclame un paiement de la Régie. Des
restrictions et des droits, articles 10 et suivants quand il réclame,
les diverses situations où il peut réclamer. C'est une
disposition qui s'applique généralement à toutes les
situations où le bénéficiaire peut réclamer un
paiement à la Régie. On prévoit que le délai, pour
ce faire, le délai pour en réclamer le paiement est de deux ans
de la date à laquelle le service a été rendu.
Mme Blackburn: Alors, l'article 14, premier paragraphe; c'est:
"Un bénéficiaire n'a droit d'exiger de la Régie le
paiement ou le remboursement, selon le cas, du coût d'aucun service
fourni par un professionnel de la santé si ce n'est suivant les articles
10, 11, 12 ou 13.1." L'article 14.1, c'est: "Une personne qui réside au
Québec et qui reçoit un service assuré alors qu'elle n'est
pas dûment inscrite à la Régie peut exiger le paiement ou
le remboursement de la Régie du coût de ce service assuré
pourvu qu'elle s'y Inscrive à la Régie conformément
à l'article 9." Là vous me dites que la modification 14.2
viendrait apporter des clarifications à 14.1.
Mme Lavoie-Roux: Cela viendrait préciser.
Mme Nadeau: Et à 14 et à 10 et à 11, et
à toutes les situations où le bénéficiaire
réclame un paiement de la Régie.
Mme Lavoie-Roux: C'est pour lui donner un délai pour
agir.
Mme Nadeau: Est-ce que vous permettez que j'explique un peu
plus?
Mme Blackburn: Je comprends l'idée, mais je ne suis pas
sûre de la place où il se trouve.
C'est juste ça. Je vous fais confiance, mais je ne suis pas
certaine de l'endroit où vous l'avez inséré.
Mme Nadeau: C'est dans les dispositions qui concernent le
bénéficiaire et ses possibilités de réclamer... Les
situations où il peut réclamer paiement à la Régie.
Ce sont les modalités suivant lesquelles il le peut.
Mme Blackburn: Est-ce que ça n'aurait pas
été davantage dans l'ordre d'inscrire cet article 14.1 et de
décaler l'article 14.2, le suivant, celui qui est dans la loi? L'article
14.1 également?
Mme Nadeau: Cela vise les articles 10 et suivants. Il est
à la suite de tous les cas où le bénéficiaire
réclame paiement à la Régie.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'amendement
proposé par Mme la ministre, à savoir que l'article 19 devient
l'article 14.2 est adopté. Est-ce que l'article 19...
Mme Blackburn: J'espère qu'on reconnaîtra le souci
de collaboration...
Mme Lavoie-Roux: Passez-les-moi, tous les papillons, si vous
êtes pour...
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que l'article 19
tel qu'amendé est adopté?
Mme Blackburn: II y en a encore?
Mme Lavoie-Roux: II y en a encore.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
Mme Lavoie-Roux: II y en a encore un. Dans le texte anglais, il
faut faire un papillon.
Le Président (M. Bélanger): Dans le texte anglais,
il y a un papillon.
Mme Lavoie-Roux: À l'article 5, le texte anglais de
l'article 5.1 est remplacé par le suivant: "5.1 A résident of
Québec who is absent in cases, on conditions and in circumstances
prescribed by régulation shall retain his status as a résident of
Québec."
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut en avoir un exemplaire
aussi?
Mme Lavole-Roux: C'est la première fois que je fais de la
traduction anglaise dans une commission parlementaire.
Mme Blackburn: Habituellement, il arrive que, s'il y a des
modifications, il faut les accepter quand môme.
Le Président (M. Bélanger): Si vous me le
permettez, puisque ce sont toutes, je présume, des modifications de
même nature?
Mme Nadeau: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'on pourrait
les voir, les déposer en bloc et les adopter en bloc?
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Le Président (M. Bélanger): D'accord. Les
amendements à la version anglaise à l'article 5...
Mme Lavoie-Roux: II faut tes adopter en bloc.
Le Président (M. Bélanger): On peut les adopter en
bloc. Est-ce que les amendements à la version anglaise sont
adoptés?
Mme Blackburn: Cela n'en modifie pas le sens. C'est
simplement...
Mme Lavoie-Roux: Non.
Mme Nadeau: Ce sont des erreurs de traduction.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté? Ils sont
adoptés? Est-ce que les titres du projet de loi sont adoptés?
Mme Lavoie-Roux: On a des anglophones. Ils vont nous dire si
c'est exact.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que les titres,
livres, chapitres, sections et sous-sections du projet de loi sont
adoptés?
Mme Blackburn: Je voudrais seulement dire, au sujet du papillon
à l'article 19.1, que j'espère que le gouvernement, la partie
ministérielle reconnaît le souci de collaboration de
l'Opposition.
Le Président (M. Bélanger): Absolument, Mme la
députée.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président, je voulais que ce
soit inscrit.
Mme Lavoie-Roux: On l'apprécie beaucoup, Mme la
députée.
Le Président (M. Bélanger): Si vous me le
permettez, est-ce que les titres, livres, chapitres, sections et sous-sections
du projet de loi sont adoptés?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Le titre du projet de
loi a été adopté tout à l'heure. Est-ce que le
projet de loi, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Je pense qu'il faut faire une proposition...
Le Président (M. Bélanger): Après. Mme
Lavoie-Roux: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que le projet de
loi tel qu'amendé est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté. Mme Blackburn:
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Est-ce
que la commission recommande la renumérotation du projet de loi, que les
notes explicatives soient modifiées en concordance avec le projet de loi
amendé?
Mme Blackburn: Adopté.
Mme Lavoie-Roux: Cela va de soi, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
S'étant acquittée de son mandat la commission suspend ses travaux
pour quelques instants, histoire de reprendre avec le projet de loi
suivant.
(Suspension de la séance à 15 h 34)
(Reprise 15 h 36)
Projet de loi 102
Le Président (M. Bélanger): La commission des
affaires sociales se réunit afin de procéder à
l'étude détaillée du projet de loi 102. Loi modifiant de
nouveau la Loi sur les services de santé et les services sociaux. Mme la
ministre, sur les notes explicatives.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président...
Le Président (M. Bélanger): Excusez-moi, Mme la
ministre, on va faire faire des photocopies des papillons.
Remarques préliminaires
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, j'ai fait le discours de
deuxième lecture la semaine dernière. C'est un projet de loi - je
ne voudrais pas tout recommencer - qui modifie de nouveau la Loi sur les
services de santé et les services sociaux qui a pour objet de permettre
à des biochimistes cliniques d'assumer les fonctions de chef d'un
département clinique de biochimie et qui vise également à
donner au gouvernement le pouvoir d'établir une procédure de
règlement des
mésententes relatives à l'interprétation et
à l'application des conditions de travail des directeurs
généraux et des cadres des établissements de santé
et de services sociaux. En fait, il y a deux volets au projet de loi.
Je pense que le point qui était peut-être un peu plus
litigieux était celui de permettre aux biochimistes cliniques d'assumer
des fonctions de chef d'un département. Cela leur permet
d'accéder à la direction d'un département de biochimie.
Dans ce cas, la réglementation lui confie des responsabilités de
gestionnaire des ressources. C'est l'article 70 du règlement sur
l'organisation et l'administration de la santé. L'introduction dans la
loi de la notion de chef d'un département clinique permet au responsable
de ce service d'assurer de façon non équivoque l'ensemble des
responsabilités professionnelles qui sont les siennes dans la
réalité. En plus des responsabilités de gestion qui sont
la planification, l'organisation et le contrôle, la direction d'un
département de biochimie comprend également des
responsabilités reliées à l'élaboration des
règles d'utilisation des ressources, de même que la coordination
des activités professionnelles et scientifiques exercées dans le
département. Évidemment, s'ajoute à cela l'obligation de
fournir des services adéquats d'analyse aux
bénéficiaires.
Nous présentons cet après-midi deux papillons. Comme
l'autre est mort au feuilleton, c'est bien ça, on n'est pas
obligé de mettre "de nouveau", on remplace le titre par "Loi modifiant
la Loi sur les services de santé et les services sociaux".
Le Président (M. Bélanger): C'est un premier
papillon.
Mme Blackburn: M. le Président, est-ce que j'ai droit
à quelques remarques préliminaires?
Le Président (M. Bélanger): Ouf.
Mme Blackburn: La ministre en a fait quelques-unes. Mes remarques
seront brèves. A priori, le projet de loi nous paraissait tout à
fait acceptable. La ministre nous avait communiqué, dans les grandes
lignes, évidemment, pas les papillons, les modifications qu'elle voulait
y apporter, sauf qu'en Chambre, pour mol la portée des modifications que
vous vouliez proposer n'était pas très claire. Ce que vous avez
dit en Chambre, c'est: "La modification qui va être apportée ne
permettra pas aux biochimistes de siéger au conseil des médecins
et dentistes de l'hôpital", alors que les notes qui m'avaient
été fournies étaient dans le sens qu'on ne pourrait pas
prévoir, on ne pourrait pas obliger l'hôpital à se donner
un plan d'effectif dans lequel il serait prévu qu'il y aurait des
biochimistes cliniques. La note que j'avais et les propos de la ministre
étaient... En tout cas, il y avait une divergence par rapport au
contenu. Je voudrais bien savoir ceci: Est-il exact - c'est pour ça que
je voudrais avoir juste les papillons - que les modifications auront comme
effet d'empêcher le chef d'un département, fût-il
biochimiste, de siéger au conseil des médecins et dentistes?
C'est ce que je veux savoir.
Mme Lavoie-Roux: Excusez-moi, pouvez-vous répéter
le dernier bout de votre...
Mme Blackburn: Est-ce que les modifications que vous voulez
apporter peuvent empêcher un biochimiste, fût-il chef de
département, de siéger au conseil des médecins et
dentistes de l'hôpital? Cela me pose problème parce que, au
même titre que les autres, j'imagine qu'il se préoccupe de la
santé.
Mme Lavoie-Roux: II n'a jamais été question qu'if
soit membre du CMDP.
Mme Blackburn: Alors...
Mme Lavoie-Roux: Ce sont juste des médecins, des dentistes
et des pharmaciens qui sont membres du CMDP.
Mme Blackburn: Oui.
Mme Lavoie-Roux: Et une des objections, sinon la plus importante
qu'on ait eue à l'égard de l'adoption de ce projet de loi,
était dans fe sens que la Corporation des médecins et les
conseils des médecins, dentistes et pharmaciens craignaient que cela
ouvre une porte aux biochimistes cliniques de faire partie du CMDP. Selon la
version des biochimistes cliniques, telle n'était pas leur Intention,
mais bien de vraiment pouvoir assumer le titre de chef d'un département
de biochimie clinique. Alors, nous avons convenu que nous modifierions le
projet de loi de telle sorte qu'il n'y ait pas d'ambiguïté. Ce que
la Corporation et les CMDP craignaient n'était peut-être pas
tellement la présence des biochimistes cliniques, mais bien davantage
l'ouverture qui serait faite à d'autres professionnels de vouloir
siéger au CMDP.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a beaucoup d'autres professionnels
qui sont chefs d'un département dans les hôpitaux? C'est ça
que j'essaie de voir. À part les médecins et les biochimistes,
est-ce qu'il y a d'autres professionnels...
Mme Lavoie-Roux: II y a les départements cliniques,
où, par exemple, vous avez les...
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y en a d'autres?
Mme Lavoie-Roux: Non. Il y a juste les médecins, les
dentistes et les pharmaciens.
Mme Blackburn: II y a juste les médecins et les dentistes
qui sont chefs d'un département et là, il va y avoir les
biochimistes.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais ils ne seront pas membres du CMDP.
Mme Blackburn: Oui, c'est ça, mais pourquoi ne
seraient-ils pas membres? L'argument qui est invoqué...
Mme Lavoie-Roux: Je vous l'ai donné.
Mme Blackburn: Non, mais je veux dire qu'il ne peut pas rentrer
d'autres spécialistes si on parle d'un biochimiste qui est chef d'un
département.
Mme Lavoie-Roux: Non, mais à un moment donné... En
tout cas, c'est la crainte qu'ils ont exprimée, qu'à un moment
donné, d'autres disciplines veuillent aussi entrer à
l'intérieur du CMDP. Alors, on était dans un dilemme, les laisser
entrer au CMDP ou avoir une guerre à mort pour qu'ils n'y entrent pas.
Comme ce qui importait davantage aux biochimistes cliniques, c'était de
pouvoir accéder à un poste de chef d'un département de
biochimie clinique, c'est ce que nous faisons.
Mme Blackburn: Je trouve ça Intéressant.
D'ailleurs, on a déjà signifié notre accord sur le projet
de loi. Je sais que pour la ministre, là-dessus, c'est clair. Cependant,
est-ce qu'on s'est inquiété de l'absence de ces chefs de
département au sein du conseil, de l'incapacité de s'y faire
représenter, alors que, comme les médecins et les dentistes, en
l'occurrence, Ils ont, j'imagine, des débats touchant l'organisation des
soins de santé? On exclut la possibilité que l'un d'entre eux
soit membre du conseil où ça se discute. On sait comment
ça se passe dans les hôpitaux, c'est l'équivalent des
commissions des études dans les universités où ce sont les
spécialistes qui décident de certains programmes. J'imagine que
le conseil des médecins et des dentistes fart la même chose. Mais
j'interroge juste la ministre là-dessus. Je sais ce que ça veut
dire quand les médecins veulent sortir. On s'en doute. On volt le
dossier des sages-femmes. Je sais que ce n'est pas facile. Je ne vous dis pas
que c'est facile. Mais je me dis que, quant à avoir fait ce
pas-là, est-ce qu'il n'aurait pas été... quitte même
à n'indiquer que les biochimistes parce que là, ça les
concerne... (15 h 45)
Mme Lavoie-Roux: Le prochain arrive et dit: Vous l'avez fait pour
les biochimistes, pourquoi ne le faites-vous pas pour un autre?
Mme Blackburn: Oui, mais il n'y a pas d'autre catégorie de
professionnels...
Mme Lavoie-Roux: De toute façon, ce n'était pas la
chose à laquelle tenaient les biochimistes cliniques. Ce qu'ils nous ont
demandé, c'est de pouvoir accéder à un poste de
directeur...
Mme Blackburn: C'est sûr que c'est un pas de plus parce
qu'Us ne l'étaient pas avant. C'est bien évident là.
Mme Lavoie-Roux: ...pas directeur, mais chef.
Mme Blackburn: Sauf que, quant à ouvrir la porte,
étant donné que c'est la seule profession qui, au plan
légal...
Mme Lavoie-Roux: Je comprends que la députée de
Chicoutimi veut faire un grand plaidoyer là-dessus. La décision
que j'ai prise, c'est celle-ci. Peut-être que ça aurait
été mieux autrement. Est-ce que ça aurait
été préférable? Dans les projets de loi, on essaie
de concilier des intérêts qui peuvent être divergents et des
fois très divergents et je pense que nous répondons au
désir des biochimistes cliniques qui pouvaient être chefs de
département mais ne pouvaient pas être chefs de département
clinique de biochimie.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on ne pouvait pas pousser le goût
de mieux servir la population aussi loin que de dire: II doit être
là?
Mme Lavoie-Roux: Écoutez là, il ne faut quand
même pas exagérer. Ils ne l'étaient pas jusqu'à
maintenant.
Mme Blackburn: C'est bien sûr. C'est bien évident.
Il y a 25 ans, on n'avait pas de ministère. C'est bien évident
qu'on a changé depuis. J'espère bien et en mieux.
Mme Lavoie-Roux: II y avait un ministère il y a 25
ans.
Mme Blackburn: II y avait un ministère, mais ce
n'était pas Santé et Services sociaux. C'était
Bien-être quelque chose. J'essaie de me rappeler. Alors c'est bien
évident, j'espère que ce qu'on fait améliore, sinon
ça ne serait pas très très pertinent. Je me demandais
simplement s'il n'aurait pas été opportun de le faire
étant donné qu'on était dedans. Et ce que je constate - et
la ministre le sait, elle l'a dit: Écoutez, on aurait une guerre. Je
veux bien. Mais si chaque fois que quelqu'un a un lobby assez fort, c'est lui
qui remporte tout le temps, on a des problèmes.
Mme Lavoie-Roux: Écoutez une minute. Ce que les
biochimistes cliniques nous ont demandé, c'était de pouvoir
assumer les fonctions de chef d'un département clinique de biochimie.
C'était ça qu'ils souhaitaient. Et on a discuté
longue-
ment avec eux. Le premier projet de loi que nous avions
préparé ne prévoyait pas automatiquement une exclusion du
CMOP et nous avons rediscuté de la situation. Et je pense que les
biochimistes cliniques sont satisfaits de pouvoir assumer les fonctions de chef
d'un département clinique de biochimie, ce qu'ils ne pouvaient pas faire
auparavant. Cela leur permet d'assumer l'ensemble des responsabilités
à l'intérieur de ce département alors qu'auparavant ils
pouvaient être chefs de département mais sans être chefs de
département clinique de biochimie.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres remarques préliminaires?
Mme Blackburn: Non, ça va, M. le Président.
Étude des articles
Le Président (M. Bélanger): J'appelle donc
l'article 1 du projet de loi. On me dit qu'il y a un papillon sur cet article
1, Mme la ministre.
Mme Lavoie-Roux: L'article 1 de la loi modifiant de nouveau la
Loi sur les services de santé et les services sociaux est
supprimé.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que cet
amendement est adopté?
Mme Blackburn: Pour quelle raison encore?
Mme Lavoie-Roux: Pour le même objectif, qu'ils ne soient
pas partie des plans d'effectifs médicaux.
Mme Blackburn: Donc, le fait qu'ils ne soient pas partie des
plans d'effectifs médicaux, vous concluez qu'ils ne seront pas
autorisés à siéger au conseil des médecins. C'est
ça?
Mme Lavoie-Roux: II n'y a pas de lien entre les deux.
Mme Blackburn: Je n'en voyais pas non plus. À quelle place
faites-vous ce lien-là?
Mme Lavoie-Roux: Là où on a modifié, c'est
à l'article 5.
Mme Blackburn: La portée de l'article 5 exclut les
biochimistes du Conseil des médecins. Je ne pense pas non plus.
Mme Lavoie-Roux: Non.
Mme Blackburn: J'ai de la difficulté parce que j'ai lu
attentivement la note que vous nous avez envoyée et II n'y avait rien
qui puisse nous permettre de faire l'interprétation que vous faites.
C'était cela ma question.
Mme Lavoie-Roux: Si on avait laissé le projet de loi tel
qu'il avait été écrit la première fois, ils
auraient pu être membres du CMOP ou en tout cas c'était
l'interprétation qu'on en faisait. Alors, à ce moment-ci, comme
ils ne sont pas membres de toute façon, on n'en fait pas mention, Ils ne
sont pas membres.
Mme Blackburn: L'article 1 prévoyait qu'ils devaient faire
partie d'un plan d'effectifs.
Mme Lavoie-Roux: C'est justement pour nous...
Mme Blackburn: C'est cela, cela va là-dessus.
C'est-à-dire qu'un hôpital n'est pas obligé d'inclure les
biochimistes dans son pian d'effectifs.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela.
Mme Blackburn: Je trouvais cela correct. Je n'ai jamais compris
l'interprétation que vous en faisiez.
Mme Lavoie-Roux: C'est l'article 1 et l'article 2.
Mme Blackburn: Et le 2.
Mme Lavoie-Roux: Alors les deux premiers articles sont
retirés.
Mme Blackburn: Bon. Commençons par le premier. C'est
adopté.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'amendement de
suppression de l'article 1 est adopté. J'appelle l'article 2.
Mme Lavoie-Roux: L'article 2, c'est la même chose.
Le Président (M. Bélanger): Alors, il y a un
amendement visant à supprimer l'article 2.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que sur cet
amendement II y a d'autres interventions?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'amendement est
adopté. Les articles 1 et 2 sont supprimés. J'appelle l'article
3.
Mme Lavoie-Roux: L'article 3, c'est vraiment l'objet du projet de
loi: Tout département clinique d'un centre hospitalier est dirigé
par un chef qui doit être médecin ou dentiste, sauf le
département clinique de biochimie dont le chef peut être un
biochimiste clinique." Là, ce sont les règles plus
administratives. "Le chef de
département est nommé pour au plus quatre ans après
consultation des médecins, dentistes ou, le cas échéant,
des biochimistes cliniques exerçant dans le département, du
directeur des services professionnels et du conseil des médecins,
dentistes et pharmaciens. S'il s'agit d'un centre hospitalier affilié
à une université, la nomination des chefs de département
doit être faite après consultation de l'université, selon
les dispositions du contrat d'affiliation."
Mme Blackburn: Ce sont les règles générales
qui touchent déjà...
Mme Lavoie-Roux: Oui, oui, qui s'appliquent. Mme Blackburn:
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 3 est
adopté. J'appelle l'article 4.
Mme Lavoie-Roux : Un instant, je vais vous le lire l'article
71-1. L'article 71-1 est modifié par le remplacement dans le paragraphe
1° du premier alinéa des mots "et des dentistes" par les mots "des
dentistes et, le cas échéant, des biochimistes cliniques." Alors,
c'était: ...coordonnent sous réserve de l'article 112 les
activités professionnelles des médecins et des dentistes de son
département. C'est pour cela qu'on ajoute qu'il faut prévoir les
biochimistes cliniques.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'article 4 est
adopté. J'appelle l'article 5.
Mme Lavoie-Roux: II y a un papillon à l'article 5.
L'article 71-2. À la première ligne du deuxième
alinéa: "...élabore pour son département - je vous lis ce
qui existe présentement - des règles de soins médicaux et
dentaires qui tiennent compte de la nécessité de rendre des
services adéquats aux bénéficiaires et de l'organisation
et des ressources dont dispose l'établissement."
La modification est une insertion à la première ligne du
deuxième alinéa et il se lit comme suit: "À défaut
de chef de département clinique ou lorsque celui-ci est un biochimiste
clinique."
Mme Blackburn: ...après le deuxième alinéa
du suivant." C'est l'Introduction d'un nouvel alinéa Ici. Je ne crois
pas me tromper. "Un médecin exerçant dans un département
clinique... L'article 71.2 de cette loi est modifié par l'insertion
après..." Ah! Ce n'est pas l'article 5 qui est modifié?
Mme Lavoie-Roux: Non, non. Oui, c'est un papillon à
l'article 5. Je vais vous le lire au complet tel qu'il se lirait, Mme la
députée.
Mme Blackburn: Oui, c'est ça, mais...
Mme Lavoie-Roux: "À défaut de chef de
département clinique ou lorsque celui-ci est un biochimiste clinique*.
Maintenant, on va avoir des chefs de département...
Mme Blackburn: Oui, ouf, c'est ça.
Mme Lavoie-Roux: Bon. Les responsabilités prévues
par le premier alinéa, qui sont les responsabilités des chefs de
département clinique d'établir des règles de soins
médicaux et dentaires, dans ce cas-là, à défaut de
chefs de département clinique qui, le plus souvent, sont des
médecins ou des dentistes, ou lorsque celui-ci est un biochimiste
clinique, les responsabilités prévues au premier alinéa
sont exercées par le conseil des médecins, dentistes et
pharmaciens. En d'autres termes, c'est pour soustraire à
l'autorité des biochimistes cliniques les médecins et dentistes.
Il le remplace tout simplement.
Mme Blackburn: C'est ça. Cela ne le modifie pas, cela le
remplace.
Mme Lavoie-Roux: Cela le remplace. SI vous voua souvenez des
remarques que j'ai faites à l'Assemblée, cet amendement avait
pour but d'exprimer qu'un biochimiste clinique ne peut exercer en tant que chef
d'un département clinique de biochimie aucune responsabilité
relative à l'exercice de la médecine et de l'art dentaire. C'est
pour ça qu'on Indique, dans l'article qui remplace l'article 5, que les
responsabilités définies au premier alinéa pour les chefs
de département clinique sous la responsabilité des
médecins et dentistes continuent d'être assumées par les
médecins et dentistes et non pas par le biochimiste clinique.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 5 tel qu'amendé est
adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
Mme Blackburn: L'article 5...
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Mme Blackburn: II remplace.
Le Président (M. Bélanger): Adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 6.
Mme Lavoie-Roux: L'article 6 touche un autre volet. Cela permet
au gouvernement d'établir une procédure de règlement des
mésententes relatives à l'interprétation et à
l'application des conditions de travail des directeurs généraux
et des cadres des établissements de
santé et de services sociaux. Ces gens ne sont pas régis
par une convention collective. "L'article 154 de la loi est modifié:
"1° par l'insertion, dans la deuxième ligne du deuxième
alinéa, après le mot "alinéa1' des mots "qui ne
sont pas régies par une convention collective"; "2° par le
remplacement de la dernière phrase du deuxième alinéa par
les phrases suivantes: "Ce règlement peut en outre prescrire une
procédure de règlement des mésententes relatives à
l'interprétation et à l'application des conditions de travail
qu'il établit. Enfin, ce règlement peut prévoir le mode de
désignation d'un arbitre et les mesures que ce dernier peut prendre
après l'audition des parties." C'était une disposition qui
était demandée depuis longtemps par les cadres, les directeurs
généraux qui, n'étant pas régis par les conventions
collectives, avaient peu de moyens de faire valoir leurs droits en cas de
mésentente de travail, quant à l'interprétation de
l'application des conditions de travail. Je pense que ça faisait
très longtemps qu'ils demandaient cela. Plusieurs années? (16
heures)
Le Président (M. Bélanger): Oui, quand
j'étais président, on le demandait.
Mme Blackburn: II n'y a pas d'amendement, il n'y a pas de
papillon...
Mme Lavoie-Roux: Non, c'est tel quel.
Mme Blackburn: Sauf que c'est après. Pas l'insertion dans
la deuxième ligne, ce serait dans la quatrième ligne. Un, deux,
trois, quatre...
Le Président (M. Bélanger): Deux plus deux,
ça fait quatre.
Mme Blackburn: Je cherche ailleurs. Mme Lavoie-Roux: Dans
la deuxième ligne.
Mme Blackburn: C'est une procédure de recours? Est-ce que
c'est ta procédure de recours? Le gouvernement peut
établir...
Mme Lavoie-Roux: C'est après le mot...
Mme Blackburn: Aux paragraphes 1° et 2° du premier
alinéa.
Mme Lavoie-Roux: C'est ça. Si vous lisez: "Le gouvernement
peut, par règlement, pour les personnes visées aux paragraphes 1
et 2 du premier alinéa, qui ne sont pas régies par une convention
collective... Le reste continue. Une procédure de recours. Cela
reste.
Mme Blackburn: On a le texte du 1er mars 1985. Il y a
peut-être eu d'autres modifications parce qu'Ici c'est bien la
quatrième ligne.
Une voix: Cela a été modifié en 1987.
Mme Blackburn: C'est une procédure de recours, ça
doit être ça. Est-ce qu'on pourrait avoir votre texte, s'il vous
plaît?
Mme Lavoie-Roux: C'est une procédure de recours dans les
cas de congédiement et de non-réengagement ou de
résiliation d'engagement autres que ceux résultant d'un recours
en déchéance de charge. Une telle procédure peut
prévoir la désignation d'un arbitre et les mesures que cet
arbitre peut adopter après l'audition des parties. Cette dernière
partie reste telle quelle. Une telle procédure... On dit: Enfin, ce
règlement peut prévoir le mode de désignation d'un arbitre
et les mesures que celul-ià peut prendre après l'audition des
parties. Ce qui est modifié, c'est: "Ce règlement, au lieu...
C'est la dernière phrase qui est remplacée. "Une telle
procédure peut prévoir la désignation." On dit: "Ce
règlement peut, en outre, prescrire une procédure de
règlement des mésententes relatives... tel que dans l'article
6.
Mme Blackburn: Cela a été modifié en 1987.
Mme Lavoie-Roux: En 1987.
Mme Blackburn: Et là, on modifie à nouveau, ce que
je comprends. Cet article...
Mme Lavoie-Roux: C'est pour prévoir une meilleure
procédure dans un esprit de plus grande équité,
j'imagine.
Mme Blackburn: Procédure de recours. Mme Lavoie-Roux:
C'est ça.
Mme Blackburn: Alors c'est: Le gouvernement - premier
alinéa - se lirait donc: "Qui ne sont pas régies par une
convention collective."
Mme Lavoie-Roux: C'est ça.
Mme Blackburn: Et le deuxième, par le remplacement de la
deuxième phrase: "Une telle procédure peut prévoir la
désignation... D'accord. On conserve celle-là,
c'est-à-dire qu'elle ne le remplace pas, elle vient s'insérer
ici. Enfin, ce règlement peut prévoir la désignation d'un
arbitre et les mesures que ce dernier peut prendre après l'audition des
parties.
Mme Lavoie-Roux: On s'en vient. Ce ne sera pas long.
Mme Blackburn: Vous avez souhaité le remplacer
plutôt que de faire une petite modification. Cela ne concerne pas en
particulier les biochimistes. C'est un article qui vient...
Mme Lavoie-Roux: C'est vraiment l'autre
volet de ce projet de loi. Il y en avait un qui touchait les
biochimistes; l'autre touchait un règlement relié aux
mésententes pour les cadres et les gens non régis par une
convention collective. Il y avait deux objets.
Mme Blackburn: C'est adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'article 6 est
adopté. J'appelle l'article 7.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Est-ce
que le titre du projet de loi est adopté?
Mme La voie-Roux: Adopté. Mme Blackburn: C'est
adopté.
Le Président (M. Bélanger): II y avait un papillon
qui disait: Enlever "de nouveau" au titre de la loi modifiant de nouveau la
loi... Est-ce que l'amendement au titre de la loi est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
Mme Blackburn: Pourquoi enlever "de nouveau"? C'est
toujours...
Le Président (M. Bélanger): Cela était
valable à l'autre session mais il était mort au feuilleton. C'est
maintenant la première fois.
Mme Blackburn: Quand c'est deux fois dans la même
session.
Le Président (M. Bélanger): C'est ça.
Adopté tel qu'amendé? Est-ce que le projet de loi est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'on pourrait
faire une motion de renumérotation?
Mme Blackburn: De renumérotation. Mme Lavoie-Roux:
D'accord. Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Est-ce
que le projet de loi amendé est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): La commission ayant
complété son mandat ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 16 h 7)