Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Douze heures sept minutes)
Le Président (M. Bélanger): Si chacun veut bien
prendre sa place, nous allons procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 150, Loi modifiant la Loi sur les
services de garde à l'enfance. Nous étions rendus à
l'article 29, mais je présume qu'avant d'en faire l'étude, nous
allons nettoyer tous les articles en suspens pour terminer le dossier parce que
cet article est celui qui accompagne toujours un projet de loi, nous disant
à quel moment cette loi entrera en vigueur.
Si on s'entend bien, il y avait, je pense, l'article 1 et l'article 10.5
introduit par l'article 7 qui étaient en suspens. Est-ce qu'on veut
commencer par l'article 7, sous-article 10.5 ou par l'article 1?
Mme Harel: Comment allez-vous, M. le Président, depuis
hier soir, minuit?
Le Président (M. Bélanger): Madame, j'ai dormi
très rapidement. Ha, ha, ha! On dort de façon intensive ici.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bélanger): Et vous-même,
vous me semblez radieuse.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Harel: C'était pour donner le ton.
Le Président (M. Bélanger): ...beaucoup de soleil,
en tout cas.
Mme Harel: C'est pour essayer de donner l'illusion.
Une voix: ...changer ma cravate.
Le Président (M. Bélanger): Avant de commencer nos
travaux, est-ce qu'il y a des remplacements ce matin?
La Secrétaire: II y a deux remplacements. M. Cannon (La
Peltrie) remplace Mme Legault (Deux-Montagnes) et M. Poulin (Chauveau) remplace
M. Thuringer (Notre-Dame-de-Grâce).
Le Président (M. Bélanger): Bienvenue aux deux
nouvelles recrues. Ha, ha, ha! Est-ce qu'on préfère commencer par
l'article 1 ou par l'article 7,10.5.
Mme Harel: L'article 1, je pense.
Le Président (M. Bélanger): L'article 1?
Mme Harel: Si on y va dans l'ordre, on est comme dans le compte
à rebours de la finale.
Le Président (M. Bélanger): Oui.
Mme Harel: Je salue Mme la présidente de l'Office et les
personnes qui l'accompagnent. Vous êtes venue assister à la grande
finale.
Articles en suspens
Le Président (M. Bélanger): Gardez le Champagne au
frais. On commence. À l'article 1, un amendement avait été
proposé et se lisait comme ceci: "Le projet de loi 150 est
modifié par l'insertion, après l'article 1, du suivant: "1.1
L'application de la présente loi doit viser le maintien et le
développement prioritaire d'un réseau complet de services de
garde à l'enfance à but non lucratif."
Sur cet amendement, est-ce qu'il y a des interventions? Mme la
députée de Maisonneuve, c'était votre amendement, est-ce
que vous avez d'autres commentaires?
Mme Gagnon-Tremblay: J'ai une proposition à faire, par
contre, M. le Président, je ne sais pas si c'est à ce moment-ci
que je dois la faire.
Le Président (M. Bélanger): Vous pouvez, Mme la
ministre.
Mme Gagnon-Tremblay: On aimerait voir ajouter à l'article
1 l'article suivant, lequel serait l'article 1.1. "Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 1, du suivant: "1.1 La
présente loi a pour objet de promouvoir la qualité des services
de garde à l'enfance, en vue d'assurer la santé, la
sécurité et le bien-être des enfants qui les
reçoivent. "Elle a également pour objet de favoriser le
développement harmonieux de ces services, notamment le
développement de services de garde à but non lucratif."
Le Président (M. Bélanger): Cette
contre-proposition de Mme la ministre, Mme la députée de
Maisonneuve, est-ce que vous en avez le texte rédigé?
Mme Gagnon-Tremblay: Malheureusement, j'ai seulement une
copie.
Le Président (M. Bélanger): On va faire faire une
photocopie du texte. On suspend les travaux pour quelques instants, le temps
d'avoir cette photocopie.
(Suspension de la séance à 12 h 12)
(Reprise 12 h 14)
Le Président (M. Bélanger): A l'ordre, s'il vous
plaît!
Nous reprenons nos travaux. La contre-proposition de Mme la ministre
serait la suivante: Ajouter, après l'article 1, l'article suivant:
"Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 1, du
suivant: "11 La présente loi a pour objet de promouvoir la
qualité des services de garde à l'enfance, en vue d'assurer la
santé, la sécurité et le bien-être des enfants qui
les reçoivent. "Elle a également pour objet de favoriser le
développement harmonieux de ces services en privilégiant le
développement de services de garde à but non lucratif."
Est-ce que, sur la forme de cet amendement, s'il vous plaît..-
Mme Harel: M. le Président, on me fait valoir que tout est
une question d'Interprétation, finalement, au sens où
l'interprétation de l'amendement que Mme la ministre se propose
d'Introduire pourrait éventuellement être moins contraignante.
Pour qu'on fasse les choses, comment vous dire, M. le Président, dans un
certain ordre, ce que je vous proposerais, c'est d'abord de disposer du
nôtre dans le sens où on sait quel sera le résultat et de
disposer de celui de Mme la ministre. Je voterai pour celui de Mme la ministre,
mais j'aurais préféré le mien. Est-ce qu'on se comprend
bien?
Le Président (M. Bélanger): Oui.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bélanger): Donc, sur
l'amendement... Ha, ha, ha! L'amendement déposé par Mme la
députée de Maisonneuve se lit comme ceci: 'Le projet de loi 150
est modifié par l'insertion, après l'article 1, du suivant: "1.1
L'application de la présente loi doit viser le maintien et le
développement prioritaire d'un réseau complet de services de
garde à l'enfance à but non lucratif."
Sur cet article, y a-t-il d'autres Interventions? Est-ce que cet
amendement est adopté?
Mme Gagnon-Tremblay: Rejeté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Rejeté.
L'amendement de Mme la députée de Maisonneuve est rejeté.
J'ai une proposition d'amendement de Mme la ministre qui se lit comme ceci:
Ajouter, après l'article 1, l'article suivant: "Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 1, du suivant: "1.1 La
présente loi a pour objet de promouvoir la qualité des services
de garde à l'enfance, en vue d'assurer la santé, la
sécurité et le bien-être des enfants qui les
reçoivent. "Elle a également pour objet de favoriser le
développement harmonieux de ces services en privilégiant le
développement de services de garde à but non lucratif."
Sur cet amendement, y a-t-il d'autres interventions? Cet amendement
est-il...
Mme Harel: Une seconde. Je veux juste faire valoir la
différence qui peut ne pas nécessairement apparaître
à première vue. C'est que, dans cet amendement, on ne parle pas
du développement complet d'un réseau de services de garde. Je
pense que c'est ça la distinction. On privilégie et Je pense bien
que l'aspect de privilégier rejoint le souci qu'on avait de prioriser,
l'un incluant l'autre, c'est analogue. Mais la différence n'est pas tant
sur cet aspect que sur le fait de développer un réseau complet.
C'est évident que l'aspect du réseau complet a une Incidence sur
la priorité à accorder tant que le réseau ne l'est
pas.
Cela dit, nous allons quand même voter favorablement puisque nous
pensons que c'est quand même un ajout qui va améliorer, dans le
fond, le projet de loi initial.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'amendement
proposé par Mme la ministre est-il adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté L'article
1 dans son ensemble, tel qu'amendé, est-il adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 7. C'était l'article 10.5 Introduit par l'article 7
qui était l'objet d'une étude suspendue et que je ramène
à ce stade-ci À l'article 10.5, on dit: "Ce titulaire informe,
par écrit, tous les parents d'enfants qui sont reçus dans la
garderie ou le jardin d'enfants ou par les personnes qu'il a reconnues à
titre de personnes responsables d'un service de garde en milieu familial du nom
des membres du comité et, avant chacune de ses réunions, de la
date, de l'heure et du lieu d'une réunion ainsi que des sujets qui y
seront traités" Sur cet article, y a-t-il des Interventions?
Mme Gagnon-Tremblay: J'aurais une proposition, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Mme la ministre, vous
avez une proposition d'amendement.
Mme Gagnon-Tremblay: Oui Ajouter, à la fin de l'article
10.5 édicté par l'article 7, ce qui suit: ", notamment, des
sujets mentionnés au deuxième alinéa de l'article 10".
Le Président (M. Bélanger): ", notamment, des
sujets mentionnés au deuxième alinéa de l'article 10." Ma
mémoire était bonne. L'article 10 dit quoi?
Mme Gagnon-Tremblay: Cela comprend, en somme, tous les sujets
comme l'élaboration, l'évaluation, la révision du
programme d'activités, l'acquisition et l'utilisation du matériel
éducatif, la localisation ou le changement de localisation de la
garderie ou du jardin d'enfants, l'aménagement et l'ameublement de la
garderie et les services devant être fournis dans la garderie ou le
jardin d'enfants. Cela inclut tous ces points.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres Interventions sur l'article 10.5? Sur l'amendement proposé par
Mme la ministre, est-ce qu'il y a d'autres interventions? Est-ce que
l'amendement proposé par Mme la ministre, qui ajoute à la fin de
l'article présent, que des sujets seront traités ", notamment,
des sujets mentionnés au deuxième alinéa de l'article 10",
est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté Est-ce
que l'article 7 dans son ensemble est adopté?
Mme Harel: M. le Président...
Le Président (M. Bélanger): L'article 10.5
plutôt, tel qu'amendé, est-il adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Est-ce
que l'article 7, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: M. le Président...
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie.
Mme Harel: ...on avait discuté, lors de la dernière
séance, de la possibilité de clairement indiquer que le titulaire
de permis ne devait pas être considéré comme un des cinq
membres du comité. Est-ce que c'est à ce moment-ci qu'il faut
introduire un amendement?
Mme Marcotte (Nicole): Je peux peut-être préciser
qu'on avait dit qu'on le regarderait et on l'a regardé, effectivement.
On arrive à la conclusion, d'une part, que ce sont des situations qui
demeurent, dans le moment, hypothétiques et qui ne pourraient
qu'être occasionnelles dans le sens suivant. C'est que ça
présume que le titulaire de permis a d'abord des enfants de 0-5 ans
inscrits dans la garderie où il est titulaire de permis. Cette situation
est hypothétique au moment où on se parle. Si c'était le
cas, s'il était en même temps parent, est-ce que ce titulaire
n'aurait pas aussi intérêt, comme parent, à ce que le
service soit de qualité? Il reste quand même un maximum de quatre
autres personnes qui seraient des parents. Cela suppose également qu'il
soit élu par les parents. Déjà, les conditions qui
étaient énumérées dans la loi introduisaient des
conditions qui venaient circonscrire quand même pour tâcher de
donner le plus de place possible aux parents. Si, à l'usage, II
s'avère qu'il y a des problèmes qui ne seront pas
nécessairement celui qui est identifié puisqu'on ne sait pas quel
genre de problème ça pourra occasionner, à ce
moment-là, on devra proposer des modifications mais sur les
problèmes qui auront été identifiés. Cela suppose
également qu'on évalue la pertinence d'exclure les titulaires de
permis, entre autres, des commissions scolaires et des corporations municipales
qui ne sont pas le même type de titulaire de permis. On l'a
regardé et on trouve que, finalement, ça alourdit sans vraiment
régler un problème comme tel puisqu'il faut présumer que
les gens vont manipuler le comité.
Le Président (M. Bélanger): Mme la
députée de Maisonneuve.
Mme Harel: Ce qui est étonnant, M. le Président, ce
ne sont pas les propos de Mme la présidente de l'Office, c'est qu'on ne
les tienne que pour les titulaires de permis et non pas pour les
employés aussi. C'est comme si on introduisait deux poids deux mesures.
Je reprendrais mot à mot les propos qu'elle vient de tenir sur le fait
qu'on ne peut pas présumer qu'il n'y aura pas nécessairement le
même intérêt pour un service de qualité. On ne peut
pas non plus le présumer pour ceux des parents qui seront des
employés de la garderie. On a déjà considéré
que ceux-là, même s'ils étaient en même temps
parents, même s'ils avaient aussi un intérêt pour un service
de qualité, même s'ils étaient élus par les autres
parents, la loi déjà conclut qu'ils ne pourraient pas
siéger. Vous concevez que là, on peut présumer qu'il y ait
un conflit possible. Pourquoi le faire simplement dans un cas et que les
mêmes arguments ne jouent pas dans l'autre cas? Je ne pense pas,
évidemment, à la garde en milieu familial, mais je pense à
la garderie privée. Il ne serait pas impensable que le titulaire
devienne président, parce que, si tant est qu'il a un enfant, si les
raisons que vous avez évoquées valent, elles valent pour tout le
monde, parce que ce sont des raisons... On les reprend. Vous avez dit: S'il est
en même temps parent, il n'est pas dit qu'il n'a pas un
intérêt pour le service de garde. Ça vaut pour ceux qui
sont employés aussi. S'il est élu par les parents, pourquoi
l'écarter? Ça vaut pour les employés aussi. Vous dites: II
ne faut quand même pas présumer qu'il y ait des problèmes.
Ça vaut pour les employés aussi.
Mme Marcotte: La seule réponse est que je
ne crois pas qu'il y aitdeux poids deux mesures dans les
explications que J'ai données pour la simple raison que les parents qui
sont également employés dans les garderies sans but lucratif ne
sont pas exclus et on ne vise pas à les exclure non plus. Ils peuvent
siéger au conseil d'administration, mais dans l'autre partie de la
majorité de parents. Donc, Ils ne sont pas exclus comme tels.
Mme Harel: Pas à titre de parents. Ils ne peuvent pas
siéger à titre de parents. La loi leur exclut la
possibilité de siéger à titre de parents Là, le
titulaire pourrait siéger à titre de parent. Ce n'est pas
à un autre titre; c'est uniquement à titre de parent, parce que
le comité... N'oubliez pas qu'il y a un conseil d'administration. On ne
peut pas faire une analogie totale entre le conseil d'administration de la
garderie sans but lucratif et le comité de parents, parce que le conseil
d'administration de la garderie sans but lucratif... Évidemment, c'est
avec le conseil d'administration auquel le titulaire siège, de toute
façon, qu'il a un droit de gérance. Là, on dit en tant que
parents. Déjà, la loi exclut, en tant que parents, les
employés de la garderie. Pourquoi, à ce moment-là, la loi
permettrait-elle que le titulaire siège en tant que parent, pas en tant
que titulaire? Ce n'est pas en tant que titulaire, là.
Mme Gagnon-Tremblay: Ce qui est arrivé... L'autre jour, on
avait discuté du conjoint du titulaire et, là, on est rendu au
titulaire. Il y avait le conjoint aussi.
Mme Harel: Ce sont deux questions différentes.
Mme Gagnon-Tremblay: Oui. Mais je pense que vous avez raison
quant au titulaire comme tel. Comme on exclut les employés du conseil
d'administration môme s'ils ont des enfants, je pense que d'exclure le
titulaire môme, à mon avis, ne posera pas nécessairement de
problème. Mais je pense qu'on peut voir un peu les...
Mme Harel: C'est ça, parce que c'est un comité de
parents d'abord.
Mme Gagnon-Tremblay: Le titulaire, en somme, doit faire en sorte
qu'un comité soit formé.
Mme Harel: Et fonctionne.
Mme Gagnon-Tremblay: Et fonctionne.
Mme Harel: D'accord. C'est ça, son rôle II ne faut
pas confondre...
Mme Gagnon-Tremblay: II n'a pas nécessairement
l'obligation de faire partie de ce comité.
Mme Harel: Non pas seulement l'obligation, mais Je crois que pour
que ça fonctionne, il ne faut pas qu'il en ait la direction.
Mme Gagnon-Tremblay: Je pense que ce qui est important, par
contre, c'est de ne pas enlever certains droits au titulaire comparativement
à d'autres. Je pense qu'on va prendre quelques minutes et nous pouvons
peut-être continuer avec les autres articles. Mais nous allons
permettre...
Le Président (M. Bélanger): II reste l'article 29
qui termine le projet de loi.
Mme Gagnon-Tremblay: Ah bon!
Mme Harel: D'accord, allons-y pour l'article 29.
Mme Gagnon-Tremblay: Oui C'est l'article qui...
Le Président (M. Bélanger): On suspend l'article 7
et j'appelle l'article 29. Si je comprends bien, c'est la date d'entrée
en vigueur de la loi avec certaines restrictions reliées à des
articles. Sur l'article 29, y a-t-il des interventions?
Mme Harel: On va peut-être laisser à Mme la ministre
le temps de lire le commentaire pour que ce soit consigné au Journal
des débats.
Le Président (M. Bélanger): L'article 29.
Mme Gagnon-Tremblay: Oui, je m'excuse. Voici, je retrouve mon
projet de loi. J'avais perdu mon projet de loi et je viens de le retrouver. Il
était justement vis-à-vis du commentaire. Cet article
prévoit que le présent projet de loi entre en vigueur le 1er
juillet 1989, sauf dans les cas qui suivent: Les dispositions qui modifient les
définitions de services de garde en garderie, en halte-garderie et en
jardin d'enfants pour qu'elles comprennent des services qui reçoivent
sept enfants et plus entreront en vigueur le 1er juillet 1991, de même
que les dispositions de concordance à ce changement.
La disposition précisant que les parents qui forment la
majorité au conseil d'administration d'une garderie doivent être
des parents qui ne font pas partie du personnel de la garderie entre en vigueur
le 1er juillet 1990
Quant à la même disposition applicable aux jardins
d'enfants, elle entrera en vigueur le jour où l'article visant les
jardins d'enfants entrera en vigueur.
Mme Harel: On me fait valoir que lors de l'étude des
crédits en commission parlementaire, on avait pu constater qu'il y avait
un montant de 600 000 $, je crois, qui avait été
réservé pour mener une campagne de publicité, j'imagine,
sur
la portée de la loi, les changements qui ont été
effectués. Est-ce que cette campagne fera connaître les dates
d'entrée en vigueur? Comment envisagez-vous la publicité de ces
dispositions proposées?
Mme Marcotte: On va devoir présenter et préparer
effectivement un plan de communication. Parmi les éléments qui
étaient le plus présents à la commission parlementaire, si
on se souvient de tous les groupes, ils ont tous insisté sur le fait que
l'Office informe davantage la population sur les différents modes de
garde régis, ce qu'est la garde en garderie, pour que les parents, au
moment de faire un choix, soient mieux sensibilisés aux types de garde
qui sont sous permis et ce que suppose un service de garde qui est sous permis.
Ça va toucher l'ensemble des secteurs qui sont actuellement sous permis
puisqu'on devra, entre autres, bien distinguer auprès de la population
ce que sont les services de garde en milieu familial, régis par rapport
à non régis. On devra introduire rapidement aussi la notion du
maximum de six pour s'assurer que, au moment de l'application, ça se
fasse avec la transition qu'il faut et éviter que, au lieu
d'améliorer la situation, ça crée des problèmes
dans la population. C'est dans ce sens que des sommes importantes ont
été prévues.
Le Président (M. Bélanger): Sur l'article 29,
est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Harel: Quand les campagnes devront-elles commencer?
Mme Marcotte: Le plan n'est pas terminé. On travaille dans
le moment pour le mettre en application, au moins commencer en septembre, au
début de l'automne.
Mme Harel: Est-ce que ça pourrait être une campagne
de média électronique aussi?
Mme Marcotte: Ça pourrait aussi être ça, sauf
qu'on n'a pas encore déterminé quels étaient les meilleurs
moyens. Il y a quelqu'un à l'Office qui travaille à ce dossier
actuellement.
Mme Harel: Une campagne de 600 000 $, ça permet quand
môme une campagne de média électronique. On pense à
celle sur la violence conjugale.
Mme Gagnon-Tremblay: 600 000 $ aujourd'hui pour les médias
électroniques, ce n'est pas énorme. Je pense aussi qu'il faut
faire la campagne qui concerne vraiment la clientèle. Il y a aussi
beaucoup d'envois avec les chèques d'allocations familiales qui touchent
davantage cette clientèle.
Mme Harel: Est-ce que vous êtes payés à ce
moment-là ou si c'est assumé par le ministère...
Mme Gagnon-Tremblay: On paie une partie, par exempte, dans
l'envoi avec les chèques d'allocations familiales. Une partie est
assumée par nous et une partie peut être assumée par...
Ça dépend.
Mme Marcotte: II y a également beaucoup d'informations
dans les orientations gouvernementales qui sont prévues comme aide aux
parents qui sont ou seront membres d'un conseil d'administration, de
comité consultatif. Ça suppose aussi d'intensifier l'information
là aussi.
Mme Gagnon-Tremblay: II va sans dire aussi que dans la
planification régionale, on va devoir donner beaucoup d'informations
dans chacune des régions, beaucoup plus à la base même,
lorsqu'on va rencontrer ces gens.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'article 29 est
adopté. J'appelle donc a nouveau l'article 7.
Mme Gagnon-Tremblay: Est-ce qu'on pourrait suspendre quelques
minutes?
Le Président (M. Bélanger): La commission suspend
ses travaux pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 12 h 34)
(Reprisée 12 h 50)
Le Président (M. Bélanger): La commission reprend
ses travaux. Nous sommes toujours à l'article 7. Sur l'article 7, est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
Mme Gagnon-Tremblay: M. le Président, je voudrais apporter
un amendement. On voudrait ajouter à l'article 6, après le
paragraphe 1°...
Le Président (M. Bélanger): Je m'excuse, Mme la
ministre, nous allons d'abord disposer de l'article 7 et revenir à
l'article 6. Alors, l'article 7, tel qu'amendé, est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Vous
voulez que l'on rouvre l'étude de l'article 6?
Mme Gagnon-Tremblay: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Bélanger); II y a consentement
pour que l'on rouvre l'article 6 qui était déjà
adopté?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Consentement, merci.
Mme la ministre, nous vous écoutons sur
votre amendement.
Mme Gagnon-Tremblay: Ajouter à l'article 6, après
le paragraphe 1°, le suivant: "1.1° par l'insertion après le
premier alinéa du suivant: 'Le titulaire visé dans le paragraphe
5° du premier alinéa de l'article 4 ou dans le paragraphe 4° du
premier alinéa de l'article 5 ou tout membre de son conseil
d'administration, si ce titulaire est une corporation, qui sont des parents
d'enfants reçus dans la garderie ou le jardin d'enfants, ne peuvent
être membres de ce comité."
Le Président (M. Bélanger): Sur l'amendement,
est-ce qu'il y a d'autres Interventions?
Mme Gagnon-Tremblay: M. le Président, par concordance, on
devra remplacer, dans l'amendement proposé à l'article 10.5, le
mot "deuxième" par le mot "troisième".
Le Président (M. Bélanger): Dans un premier temps,
on va finir l'article 6 et on reviendra à l'article 7. L'amendement tel
que déposé par Mme la ministre est-il adopté?
Mme Harel: Cela m'apparaît assurément venir
satisfaire le fait que ni les uns ni les autres, d'une certaine façon,
ne pourront se retrouver sur le comité de parents, mais il s'agit
finalement, pour l'ensemble des services qui sont offerts, de services qui ont
déjà des conseils d'administration où il serait possible
de se faire entendre. Là, il faut vraiment que ce soit les parents. Je
crois que c'est plus équitable comme cela, puisque, ou bien on
permettait à tout le monde mais cela pouvait devenir le
théâtre d'affrontements ou, à ce moment-là, on ne
permettait pas non plus à une des parties seulement de vouloir se faire
entendre.
Le Président (M. Bélanger): Cet amendement est-il
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que l'article 6,
tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. On me
demande de rouvrir l'article 7. Y a-t-il consentement?
Mme Harel: Oui, consentement.
Le Président (M. Bélanger): Sur l'article 7, pour
la concordance avec l'amendement que nous venons d'apporter à l'article
6, il s'agit de remplacer, dans l'amendement proposé à l'article
10.5, le mot "deuxième" par le mot "troisième".
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Est-ce
que l'article 7, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que le titre du
projet de loi modifiant la Loi sur les services de garde à l'enfance est
adopté7
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Est-ce
que le projet de loi est adopté?
Mme Harel: Adopté... Tel qu'amendé.
Le Président (M. Bélanger): Le projet de loi tel
qu'amendé est adopté.
Mme Gagnon-Tremblay: La députée de Maisonneuve a
adopté cela avec...
Mme Harel: Attendez, M. le Président. À cause des
dispositions concernant le cheval de Troie du financement, sur division.
Le Président (M. Bélanger): Alors, le projet de loi
est adopté sur division.
Mme Gagnon-Tremblay: M. le Président, je remercie quand
même la députée de Maisonneuve pour son excellente
collaboration.
Le Président (M. Bélanger): On remercie tout le
monde pour la participation à cette commission. La commission,
s'étant acquittée de son mandat, ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 12 h 54)