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(Quinze heures treize minutes)
Le Président (M. Bélanger): À l'ordre, s'il
vous plaît!
La commission des affaires sociales se réunit afin de
procéder à la vérification des engagements financiers du
ministère de la Santé et des Services sociaux pour les mois de
janvier 1987 à juillet 1988.
Nous avons quorum. Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Gervais
(L'Assomption) sera remplacé par M. Tremblay (Rimouski); Mme Harel
(Maisonneuve) par Mme Blackburn (Chicoutimi); M. Joly (Fabre) par M.
Hétu (Labelle); M. Laporte (Sainte-Marie) par M. Poulin (Chauveau); M.
Leclerc (Tas-chereau) par Mme Bélanger (Mégantic-Compton).
Le Président (M. Bélanger): Bien. Je dépose
au tout début la liste des réponses obtenues à la suite
des dernières vérifications. Le document est donc
déposé officiellement. J'appelle le premier engagement. D'abord,
je voudrais souhaiter la bienvenue à Mme la députée de
Chicoutimi, qui est la nouvelle critique en matière d'affaires sociales,
mais qui n'est pas un nouveau visage à notre commission, elle a
déjà siégé à quelques reprises avec nous. En
tant que critique officielle, c'est sa première apparition, alors on lui
souhaite la bienvenue.
J'appelle le premier engagement, janvier 1987. Les engagements 4 et 5.
Il y a deux engagements à ce titre.
Mme Lavoie-Roux: Cela fait tellement longtemps qu'on en a fait,
M. le Président, que je ne me souviens plus comment on
procède.
Le Président (M. Bélanger): Alors...
Mme Lavoie-Roux: Je voudrais également souhaiter la
bienvenue à Mme la députée de Chicoutimi. On a eu
l'occasion de se rencontrer dans sa région la semaine dernière.
Je suis à sa disposition pour répondre aux questions qu'elle peut
avoir et s'il y en a qui sont trop précises et pour lesquelles on n'a
pas les réponses immédiatement, il nous fera plaisir de les lui
faire parvenir, comme on le fait habituellement dans ce genre d'exercice.
Je vais plutôt vous laisser aller parce que, si je fais un
commentaire sur chacun, on n'arrivera pas au bout. Si vous avez des questions,
j'essaierai d'y répondre. Je pense que c'est ce qui est
préférable.
Année 1987 Janvier
Le Président (M. Bélanger): Si vous permettez, Mme
la ministre, habituellement, la façon de procéder, c'est que je
les appelle un à un. Le premier engagement, en janvier, c'est un contrat
pour l'impression de 100 000 brochures, "Et hop maman, c'est parti... " Est-ce
qu'il y a des questions sur cet engagement?
Mme Blackburn: M. le Président, d'abord, vous me
permettrez de vous remercier de l'accueil que vous me réservez et de
saluer les membres de cette commission. Il serait peut-être
intéressant d'avoir une façon de procéder qui nous
permette d'être efficaces et de couvrir les informations le plus
rapidement possible. Je considère que 18 mois d'engagements financiers,
c'est considérable. Nous avons six heures pour essayer d'en faire une
partie. Je n'ai pas l'intention, je vous le dis tout de suite, de commencer
à faire un examen extrêmement fin sur chacun des engagements. Ceux
qui m'apparaîtront les plus pertinents. Vous comprendrez d'abord que je
ne suis pas encore très familière avec ce dossier et qu'il y a
des questions qui sont autant des questions d'information personnelle que des
questions destinées à une plus large diffusion. Nous voyons:
Impression de 100 000 brochures "Et hop maman... ".
Si vous le permettez, je pense que la façon la plus simple pour
moi, serait je pense, de poser un certain nombre de questions là-dessus:
le réseau de distribution, à qui cela a-t-il été
envoyé, par qui cela a-t-il été commandé, quel
était l'objectif; ce genre d'information qui nous permet un peu de voir
les raisons et les objectifs de cette commande.
Mme Lavoie-Roux: Je veux tout simplement dire que moi aussi, je
regrette que nous ayons à faire face à l'étude de 18 mois
d'engagements financiers, mais il faut dire qu'à quelques reprises la
commission avait été convoquée à cette fin et nous
avons dû la remettre à la demande, je ne sais pas de qui, de part
et d'autre, en tous les cas, et c'est un peu pour cela que nous nous retrouvons
avec 18 mois. Mais ceci étant dit, pour répondre à votre
question, c'est une brochure sur l'alimentation de la femme enceinte, qui a
été préparée conjointement par la direction de la
santé communautaire du CRSSS de la Côte-Nord et celle du
département de santé communautaire de l'Hôtel-Dieu de
Gaspé. Évidemment c'est une brochure qui est distribuée
dans le réseau des CLSC de cette région, de toutes les
régions en fait, mais c'est la Gaspésie qui en avait pris
l'initiative.
Mme Blackburn: C'est la Gaspésie qui en a pris
l'initiative et la brochure a été distribuée à
travers tout le Québec?
Mme Lavoie-Roux: Par le ministère.
Mme Blackburn: De quelle façon a-t-elle été
distribuée?
Mme Lavoie-Roux: Cela a été payé par le
ministère.
Mme Blackburn: Mais elle a été distribuée de
quelle façon? Parce que 100 000, cela ne m'apparaît pas
beaucoup.
Mme Lavoie-Roux: Comme toute autre distribution de brochures que
l'on peut préparer...
Mme Blackburn: Dans des présentoirs...
Mme Lavoie-Roux:... sur les MTS, et c'est dirigé
automatiquement dans l'ensemble des CLSC. Alors vous dire: II y a 155 ou 156
CLSC, est-ce qu'on tient compte de la population desservie par chacun,
c'est...
Le Président (M. Bélanger): Bien. Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur cet engagement?
Mme Blackburn: Non, cela va.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
Mme Blackburn: Examiné.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié,
plutôt.
Mme Lavoie-Roux: Est-ce que vous aimeriez en avoir une copie,
nous pouvons vous en donner une.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Pardon?
Mme Lavoie-Roux: Nous allons lui a donner une copie.
Le Président (M. Bélanger): D'accord.
Mme Blackburn: Avec le ministère de l'Éducation et
de l'Enseignement supérieur, les brochures, les recherches, les analyses
et recherches, étaient automatiquement adressées à mon
bureau. On fonctionnait beaucoup de cette manière-là. Tout ce qui
se faisait au ministère de l'Éducation, qui était d'ordre
public évidemment, je ne vante pas les secrets des ministères,
mais je veux dire qu'on n'avait pas à courir après,
c'était adressé. Je ne connais pas la pratique chez vous, mais je
voudrais seulement en profiter pour vous demander, vous dire que je souhaite-
rais que cela se continue parce que cela nous permet d'avoir l'information au
moins en même temps que les citoyens.
Mme Lavoie-Roux: Dans le cas des études qui sont rendues
publiques il n'y a pas de problème à vous en envoyer une copie.
Dans le cas de toutes ces brochures-là, on peut aussi vous les envoyer,
mais vous allez voir qu'il y en a plusieurs.
Mme Blackburn: Oui. je sais cela. Il s'en produit aussi dans les
collèges.
Mme Lavoie-Roux: Généralement on les a toujours,
pas nécessairement toujours, parce qu'il y en a toute une panoplie. On
peut essayer, peut-être à tous les six mois, de vous envoyer ce
qui a été fait, par six mois ou, enfin...
Mme Blackburn: II y a une façon très simple, M. le
Président, si vous me permettez une suggestion. Lorsque vous faites la
commande à l'éditeur, généralement il y a une liste
d'envois qui partent souvent directement du fournisseur ou de l'imprimeur et
c'est envoyé directement. Je vous dirais simplement que ce serait
intéressant que vous mettiez mon nom sur cette liste d'envois.
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): D'accord. Alors,
j'appelle l'engagement 2, est le numéro 5 ici; contrat pour l'impression
de 100 000 volumes "Mieux vivre avec son enfant", dont 80 000 en version
française et 20 000 en version anglaise. C'est un engagement au montant
de 71 900 $. Est-ce qu'il y a des questions ou commentaires?
Mme Lavoie-Roux: Bon, écoutez, c'est un autre...
d'ailleurs qu'on avait remis dans le temps il y a maintenant 18 mois. Cela a
été une réimpression. C'est distribué dans les
centres hospitaliers des CLSC et c'est encore relatif à la petite
enfance, pour épauler les parents. On procède par soumissions. La
soumission retenue a été la plus basse. Il y a 80 000 volumes en
version française et 20 000 en version anglaise. C'est pour les femmes
qui ont des enfants évidemment.
Mme Blackburn: Peut-être quelques questions
là-dessus. Comment a été sélectionné ce
volume? Qui en est l'auteur ou qui en sont les auteurs? Est-ce que cela
s'inscrit dans une politique d'intervention en matière de petite
enfance?
Mme Lavoie-Roux: À moins que je ne le confonde avec un
autre, je n'ai pas ces informations précises. Je pense que c'est un
livre qui est publié par l'hôpital Saint-Sacrement ou le
département de santé communautaire de Saint-
Sacrement et cela existe depuis quelques années. Je
n'étais même pas là à l'origine quand ceci a
été imprimé ou à la première édition
et je pense que c'est à cause de la grande demande, de la satisfaction
que les gens ont à recevoir ce livre que, périodiquement, on voit
une réimpression.
Mme Blackburn: Donc, M. le Président, cela ne s'inscrit
pas nécessairement dans le cadre d'une politique de la petite enfance ou
d'une action plus concertée sur toute cette question-là?
Mme Lavoie-Roux: On n'a pas développé de politique
de la petite enfance récemment. Il y a vis-à-vis de la petite
enfance des gestes qui sont posés d'abord dans les CLSC qui ont une
vocation ou un mandat tout particulier au niveau préscolaire. On a
à l'intérieur des DSC des préoccupations de cet ordre
reliées à la petite enfance, comme aux autres âges,
à l'adolescence aussi. Je ne sais pas s'il y en a dans ceux-ci. Il peut
aussi y avoir des dépliants qui sont imprimés et qui traitent de
la petite enfance ou d'autres sujets. La petite enfance, c'est une
préoccupation très importante au sein du ministère. Alors,
c'est un geste parmi d'autres.
Mme Blackburn: Mais il n'y a pas une espèce d'orientation
gouvernementale, ministérielle, de manière à avoir une
action un peu plus concertée en ces matières. C'est seulement d'y
aller un peu à la pièce là-dessus. Je comprends qu'il n'y
a pas eu d'action...
Mme Lavoie-Roux: Non, on n'y va pas à la pièce.
Quand, par exemple...
Mme Blackburn: C'est ce qu'elle me dit!
Mme Lavoie-Roux: Par exemple, les CLSC ont
précisément comme mandat tout ce qui touche à la
périnatalité et à la petite enfance jusqu'à
l'âge scolaire d'une façon particulière, parce qu'une fois
rendu au niveau scolaire il y a d'autres intervenants, mais ce sont encore les
CLSC selon les régions... Il y a encore des régions où ce
sont les CSS qui interviennent. C'est vraiment un mandat très
particulier qui est confié aux CLSC, sans compter les
départements d'obstétrique dans les hôpitaux ou dans les
hôpitaux pédiatriques en particulier ou les départements de
pédiatrie des hôpitaux. Ils ont aussi une vocation
particulière pour répondre aux besoins de santé et de
prévention dans le domaine de la petite enfance, mais la
prévention touchant à cet âge est davantage une
responsabilité des CLSC.
Mme Blackburn: Je viens juste de quitter, c'est le cas de le
dire, le dossier de l'éducation. Est-ce qu'il y a une certaine
concertation entre vos deux ministères touchant, par exemple, le
préscolaire pour les enfants dans les milieux défavorisés,
les enfants handicapés, qui touche- rait un peu ces questions de
prévention au cours des premières années de la vie
finalement? Ou est-ce que vous êtes informée lorsqu'on effectue
des coupures en éducation, dans ce genre de service? Comment se fait la
concertation entre vos ministères lorsqu'il s'agit d'offrir des services
à la petite enfance?
Mme Lavoie-Roux: II y a des ententes, probablement qu'il faudrait
changer le nom maintenant, on les appelle encore comme cela, les ententes
MAS-MEQ, qui justement ont pour but de coordonner les efforts entre les deux
ministères pour que les actions convergent le plus possible et les
objectifs aussi. Je dois vous dire en toute honnêteté qu'on sent,
je pense que c'est normal jusqu'à un certain point, que les
préoccupations de la santé ou de la prévention dans le
domaine de la santé sont davantage des préoccupations de la
Santé et des Services sociaux que de l'Éducation. Quoique,
lorsqu'on regarde le travail des DSC, même leurs interventions à
l'intérieur de commissions scolaires quand il y a un problème qui
pourrait être d'ordre épidémiologique, et les CLSC du
côté de la prévention, il y a un travail de concertation
qui se fait entre les deux. Il y a aussi des liens qui existent d'une
façon constante qui, parfois, sont plus au neutre et, d'autres fois,
plus accentués selon une problématique particulière sur
laquelle on va se pencher. Pour vous donner un exemple, on essaie de concerter
nos efforts avec le ministère de l'Éducation vis-à-vis de
l'enfance handicapée ou l'enfance en besoin de réadaptation.
Mme Blackburn: À ce moment, est-ce que vous pouvez me dire
si vous avez été informée des coupures qui ont
été effectuées dans le programme préscolaire et qui
affectent plus particulièrement les enfants handicapés? En
préscolaire on acceptait des enfants de quatre ans parce que selon les
études réalisées, c'était la meilleure façon
d'intégrer les enfants qui souffraient d'un handicap. C'est de les
prendre une année ou deux plus tôt. Donc, plutôt que de les
prendre à cinq ans, on peut les prendre à trois ans et demi ou
quatre ans, ce qui accélère et facilite leur intégration
scolaire. Il y a eu des compressions là-dessus. Sur ce genre de
questions, est-ce qu'il y a une concertation entre vos deux ministères
et est-ce que vous êtes informée de manière à
pouvoir prendre d'autres mesures palliatives dues au retrait du
ministère de l'Éducation dans ces questions?
Mme Lavoie-Roux: C'est une mesure qui a été prise
par le ministère de l'Éducation, j'imagine...
Mme Blackburn: Oui.
Mme Lavoie-Roux:... dans l'action auprès des milieux
défavorisés, je présume, parce que je n'ai pas les
données précises. Je peux vous dire
que les garderies ont aussi des programmes pour les enfants
handicapés, c'est-à-dire qu'il y a même une subvention
particulière qui est accordée aux garderies qui prennent en
charge des enfants handicapés. Quant au reste, c'est au chapitre de la
garderie où vous avez justement du personnel des CLSC. Justement, j'en
visitais un pas plus tard qu'hier, celui de Sillery-Sainte-Foy qui est
maintenant intégré avec Le Phare qui est un centre de
réadaptation, et on y est très actifs au niveau de la maternelle
ou de la garderie, surtout à la garderie, pour dépister
très tôt des problèmes auditifs, visuels ou autres que ces
enfants pourraient avoir.
Mme Blackburn: Y a-t-il un budget particulier de prévu
pour répondre aux besoins en matière de garde pour les enfants
qui ont des déficiences? Y a-t-il une enveloppe fermée? Comment
cela se distribue-t-il?
Mme Lavoie-Roux: C'est pour les services de garde qu'il y a une
subvention d'une couple de mille dollars par année, je pense, mais je
vous le donne sous toutes réserves parce que le chiffre m'échappe
pour chaque enfant handicapé que la garderie accueille.
Mme Blackburn: Mais ce n'est pas universel, c'est seulement pour
les garderies qui s'en occupent, là où les garderies sont
disponibles, où les parents sont prêts à les envoyer, mais
il n'y a pas d'autres mesures incitatives. (15 h 30)
Mme Lavoie-Roux: Mais...
Mme Blackburn: Donc, on n'a pas... Je voulais savoir s'il y avait
une politique un peu intégrée, un peu articulée,
interministérielle, touchant la petite enfance.
Mme Lavoie-Roux: En ce qui a trait aux enfants qui ne sont pas en
garderie et qui présentent des handicaps, que ce soit de nature physique
ou mentale, comme il peut s'agir dans le cas de la déficience
intellectuelle, il faut dire aussi que certains montants consentis ne sont pas
aussi importants qu'on voudrait qu'ils le soient dans le sens de
répondre à tous les besoins partout, mais c'est justement pour
assister les parents à domicile dans ce qu'on appelle la stimulation
précoce et les aider à répondre aux besoins de ces enfants
de 0 à 4 ans, dans la politique pour la déficience
intellectuelle.
M. Sirros: Mme la Présidente.
Mme Lavoie-Roux: Et c'est d'ailleurs un document qui a
été rendu public.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Laurier.
M. Sirros: C'est peut-être plus un commentaire, M. le
Président, étant donné que c'est la première fois
qu'on travaille ensemble à la commission des affaires sociales. Je ferai
seulement remarquer qu'on se trouve aux engagements financiers et non pas
tellement à l'étude des crédits. Je peux comprendre le
besoin que la députée peut ressentir d'essayer d'avoir le plus
d'informations possible sur le fonctionnement du ministère, les
politiques et les relations entre tous les autres ministères.
Techniquement, j'imagine que c'est plus approprié de le faire lors de
l'étude des crédits comme telle où on peut poser ce genre
de questions. Je l'inviterais à essayer de regarder les 18 mois
d'engagements financiers plus précisément. Tout le monde disait
au départ que 18 mois d'engagements financiers, c'était beaucoup
et c'est effectivement beaucoup. C'est un commentaire que je fais pour qu'on
puisse au moins établir de bonnes bases de collaboration dans cette
commission pour l'avenir aussi.
Mme Blackburn: M. le Président, sur cette bonne base de
collaboration, vous me permettrez de m'étonner qu'au deuxième
engagement, on soit en train de discuter de la façon de procéder.
Je souhaite essentiellement qu'on puisse s'informer. Cela m'étonnerait
que vous soyez très bien informé sur toutes ces questions. On
sait ce qui se passe dans notre commission, mais on ne sait pas toujours ce qui
se passe dans les autres dossiers. Cela fait déjà un bout de
temps que je suis ici - je suis arrivée en même temps que vous -
et ce que je souhaite, c'est d'avoir le plus d'informations possible. C'est mon
rôle.
La deuxième chose, c'est que, comme cela fait 18 mois, la
commission n'a pas eu beaucoup à supporter ces longueurs dues à
l'examen des crédits. On pourrait s'en payer une petite demi-heure, et
ensuite, on pourra examiner le fonctionnement.
Le Président (M. Bélanger): Si vous me
permettez...
Mme Blackburn: D'autant plus que si la ministre accepte de
répondre aux questions...
Le Président (M. Bélanger): Si vous me permettez.
Il existe des règles de procédure, mais on peut toujours invoquer
la pertinence du sujet. Depuis toujours, il y a une pratique qui veut que
lorsqu'on étudie des engagements financiers, il y ait une certaine
latitude pour poser des questions et même déborder un peu.
Généralement, on a la prudence de s'entendre au départ
pour dire: À la fin de la session de travail prévue, en
l'occurrence à 22 heures ce soir, si tel est le cas, on s'entend pour
que tous les engagements soient considérés comme
vérifiés. À ce moment-là, on peut se laisser une
marge de manoeuvre, puisque des questions qu'on peut poser ici vont
certainement revenir dans six
mois, dans le même type d'engagements financiers. Il y a une
certaine forme de répétition, et c'est normal, il y a certaines
choses récurrentes là-dedans. On s'entend, en règle
générale, pour que les engagements financiers soient
considérés comme tous vérifiés à la
clôture de notre période prévue pour cela, et pour le
reste, on se donne beaucoup de marge de manoeuvre pour les questions. C'est la
pratique qu'on a toujours eue. Cela semble vous étonner, vous pouvez le
vérifier.
Oui, M. le député de Laurier.
M. Sirros: Juste un petit commentaire. Effectivement, je voulais
faire cette intervention au deuxième engagement financier pour qu'on ne
m'accuse pas de ne l'avoir fait qu'après deux ou trois heures. Ce
n'était pas dans le but de restreindre le besoin que peut ressentir la
députée, qui est nouvellement arrivée dans le dossier,
d'obtenir des informations, mais je veux simplement lui rappeler que c'est plus
pertinent de faire ce genre de chose à l'étude des
crédits. Je suis tout à fait disposé à aborder cela
avec une certaine latitude et à ne pas invoquer la pertinence du sujet
à toutes les fois qu'on déborde. C'était une remarque que
je voulais faire pour établir, justement, une bonne base de
collaboration pour l'avenir. Quant à savoir si cela peut être
utile pour moi d'écouter cela, au même titre que la
députée, je pense que chacun peut juger de ce dont il a besoin.
Et juste une correction technique: je ne pense pas qu'on soit ici depuis le
même temps. C'est tout.
Mme Blackburn: Merci pour l'information. M. le Président,
il est peut-être important... J'aimerais avoir deux informations. La
première: généralement, je pense que le règlement
de la Chambre prévoit un certain nombre d'heures pour l'examen des
engagements financiers. Cela fait 18 mois, donc cela voudrait dire combien
d'heures, sur le plan du règlement? Peut-être que Mme la
secrétaire... Il y a un règlement là-dessus qui
prévoit un maximum par...
Le Président (M. Bélanger): Non, c'est une
négociation entre les leaders, il n'y a pas de règlement comme
tel. C'est une entente entre leaders.
Mme Blackburn: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): II y a un
règlement qui dit que cela peut être dévolu à la
majorité des parlementaires au comité, mais c'est toujours
confié au comité directeur où siègent les deux
leaders, et ce sont eux qui déterminent les ententes pour les enveloppes
de temps.
Mme Blackburn: Bon, et les engagements financiers qui n'auraient
pas été vus, ils ne sont pas vus. Les engagements qui ne sont pas
vus au cours de la présente séance, ne sont pas con-
sidérés comme étant automatiquement adoptés.
Le Président (M. Bélanger): Habituellement oui.
Avec M. le député de Joliette - j'allais dire M. Chevrette - nous
nous entendions pour dire: À la fin de l'enveloppe, ils sont
considérés comme vérifiés, et nous nous permettions
à ce moment de questionner de long en large. C'est que M. le
député de Joliette avait parfois des dossiers qu'il voyait comme
plus importants et il allait plus loin dans certaines questions. Il faut dire
aussi qu'il y avait une compréhension mutuelle entre Mme la ministre et
M. le député de Joliette qui avait occupé ce poste
précédemment, donc, pour lui, un certain nombre de questions
étaient assez automatiques, d'expérience. Il y avait des tas de
questions qu'il savait récurrentes automatiquement et nous nous
arrêtions plutôt à des dossiers de fond. Mais chacun a sa
façon de procéder. Je ne voudrais pas vous dicter une ligne de
conduite.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, si vous me permettez
d'ajouter mon grain de sel.
Le Président (M. Bélanger): Mme la ministre.
Mme Lavoie-Roux: Moi, on m'a informée - qu'on le
vérifie si je me trompe, cela ne me dérange pas, je n'ai
qu'à retirer ce que j'ai cru comprendre - qu'on avait convenu, entre les
leaders, de cette période de 15 heures à 18 heures et de 20
heures à 22 heures pour faire l'étude de ces engagements
financiers qui, selon leur nature, ne présentaient pas de grands
problèmes de fond - je laisse à Mme Blackburn le soin d'en
décider, c'est elle qui est le porte-parole de l'Opposition - mais qui,
à leur face même, en tout cas, bon... Je pense que nous sommes ici
pour des engagements financiers, je pense que c'est normal qu'à la
limite on veuille des explications supplémentaires et je n'ai pas du
tout de problème avec cela, mais j'ai cru comprendre qu'à fa fin
de ces heures de travail, les engagements financiers seraient
considérés comme vérifiés, enfin c'est le message
que l'on m'a fait. Si j'ai mal compris je suis prête à....
Le Président (M. Bélanger): D'autant plus, Mme la
députée de Chicoutimi, que vous pouvez toujours revenir sur un
engagement qui est considéré comme vérifié. Vous
savez qu'il n'y a pas de restriction, il n'y a pas d'absolu là-dessus.
Le règlement prévoit qu'on peut revenir en tout temps, ce qui
fait qu'il n'y a pas de problème. De toute façon, nous en avons
pour cinq heures. Je suggère que nous procédions dans nos cinq
heures. Si nous nous apercevons que notre enveloppe de temps doit nous causer
des problèmes, nous verrons comment il serait possible de s'ajuster en
cours de route. Êtes-vous d'accord?
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Bélanger): Si on procède on
devrait s'en sortir plus facilement.
Mme Blackburn: Alors je devrais peut-être expliquer au
député de Laurier que, lorsqu'il s'agit d'une dépense
comme cela, il s'agit de savoir pourquoi elle est dépensée. C'est
l'argent du public et si c'est dépensé, il peut être
intéressant de savoir, à tout le moins pour mon propre
éclairage, si ce n'est pour celui des autres, dans le cadre de quelle
politique on dépense cet argent et pourquoi on choisit d'investir
là plutôt qu'ailleurs. Pour le savoir, encore faut-il savoir s'il
y a une politique ou non. Et je pense que les questions étaient tout
à fait pertinentes. C'est dans ce sens que je les posais et j'estime
encore qu'elles sont pertinentes. Je demanderais à Mme la ministre s'il
serait possible d'avoir une copie de ce volume?
Mme Lavoie-Roux: Oui, il y a toujours possibilité... Nous
en avons d'ailleurs donné à vos prédécesseurs.
Mme Blackburn: Probablement, mais ils les ont dans leur
bibliothèque.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela, je comprends. Il nous fera plaisir
de vous le... Mais il faut bien comprendre que, dans le cas des deux documents
qu'on vient de passer, ce sont ce que j'appellerais des documents de soutien ou
d'appui. C'est une mesure parmi un éventail de mesures qui viennent
soutenir les parents qui doivent quotidiennement être en relation avec
leur enfant. Je pense qu'il faut le voir dans ce contexte-là, comme un
outil ou une technique, si on veut. Je ne sais pas si une...
Mme Blackburn: En périnatalité. est-ce qu'il y a un
programme ministériel? Est-ce qu'il y a de grandes orientations qui sont
données, soit par le biais des DSC ou plus globalement, je veux dire,
à l'ensemble des CLSC, disant: En périnatalité, chaque
CLSC a telle responsabilité qui devrait commencer là et
arrêter là, avec un budget mimimal de...
Mme Lavoie-Roux: Dans le cas de la périnatalité ou
de la période préscolaire, les CLSC ont des
responsabilités bien définies. Mais dans ce cas-là comme
dans d'autres, les budgets ne sont pas nécessairement identiques, compte
tenu du développement des CLSC.
Mme Blackburn: C'est selon l'orientation que les CLSC se sont
donnée même si...
Mme Lavoie-Roux: Ils ont une responsabilité directe, je
reviens là-dessus. Il n'y a personne d'autre, sauf les hôpitaux,
les hôpitaux pédiatri-ques en particulier... Mais pour la
période préscolaire de zéro à quatre ans, ce sont
les CLSC qui ont pris la relève, dans le fond, de ce que les
départements de santé communautaire ont fait pendant un bout de
temps et, si on retourne plus en arrière...
Mme Blackburn: Les unités sanitaires.
Mme Lavoie-Roux:... de ce que les gouttes de lait, les
unités sanitaires, etc., faisaient dans le temps.
Mme Blackburn: Ma question était la suivante. Vous avez
dit: Les budgets ne sont pas tous les mêmes. S'ils ont tous les
mêmes responsabilités, qu'est-ce qui explique qu'ils n'aient pas
sensiblement, au prorata de clientèle évidemment, les mêmes
budgets?
Mme Lavoie-Roux: Bien, écoutez, ils n'ont pas les... Si
vous voulez que je vous refasse l'histoire des CLSC... Il y en a eu 80 qui ont
été créés entre, grosso modo, 1973 et 1976. Il y a
eu un arrêt pendant cinq ans et ensuite on est repartis avec des
ressources beaucoup moins importantes. Alors, il reste quand même que les
CLSC ont la latitude de décider que, dans leur secteur, où c'est
au chapitre du vieillissement, peut-être, qu'il y aurait plus de... on
voit cela à Montréal, en tout cas, alors il y aura
peut-être une partie plus importante de leur budget qui sera
consacrée au problème du vieillissement. Mais dans d'autres
régions du Québec ou dans d'autres secteurs où la
natalité est plus importante, ou encore où les problèmes
reliés, compte tenu de la pauvreté des milieux, à la
petite enfance peuvent avoir des conséquences plus grandes, il y aura
plus d'accent mis de ce côté-là. Ils ont quand même
une certaine latitude pour décider aussi de l'utilisation de leur budget
mais en n'oubliant pas que cette responsabilité de la petite enfance est
la leur propre.
Mme Blackburn: Mais si je comprends bien - et c'était
celal'essentiel de ma question - si un CLSC aune centaine de jeunes
mères qui attendent un enfant ou qui viennent d'avoir un enfant, on peut
penser qu'il a un budget X, mais est-ce qu'il y a des règles qui
définissent...
Mme Lavoie-Roux: Non.
Mme Blackburn: Donc, c'est laissé...
Mme Lavoie-Roux: C'est un budget global que les
établissements de santé ont.
Mme Blackburn: C'est cela. C'est laissé, donc, aux
CLSC.
Mme Lavoie-Roux: C'est le conseil d'administration qui
décide.
Mme Blackburn: Très bien, merci.
Mme Lavoie-Roux: Et d'ailleurs, il faut bien dire que vos 100
enfants ne passeront pas tous par le CLSC. Il y en a qui n'iront jamais dans un
CLSC.
Mme Blackburn: Y compris pour les vaccins et ce genre de...
Mme Lavoie-Roux: Oui, il y a encore des médecins qui
vaccinent en cabinet privé.
Mme Blackburn: Mais est-ce que c'est juste... On m'a dit que plus
de 90 % des jeunes enfants étaient vaccinés dans les CLSC. Alors,
c'est...
Mme Lavoie-Roux: Oui, c'est bien possible, mais ce n'est pas cela
qui prend le plus de temps.
Mme Blackburn: Non, mais, au moins, je veux dire, ils connaissent
les CLSC et ils les utilisent...
Mme Lavoie-Roux: Je ne pourrais pas vous dire si ce sont 90 %
mais... C'est parce que cela... En général, dans les bureaux
privés, je pense qu'ils vont peut-être demander, je ne sais pas,
un certain montant pour le vaccin lui-même alors qu'ils n'en demanderont
pas dans un CLSC.
Mme Blackburn: Bien. Je n'ai pas d'autre question, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Alors, cet engagement
est considéré comme vérifié.
Mme Blackburn: Vérifié, M. le Président.
Février
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
Alors, les engagements de janvier 1987 sont vérifiés. J'appelle
les engagements de février 1987 qui portent les numéros 7 et 8.
Le numéro 7 porte sur un contrat de services pour effectuer diverses
activités d'entretien des systèmes informatiques APL de la
division Budgétisation et Contrôle budgétaire du
ministère. Alors, ce sont 30 000 $.
Mme Blackburn: Je n'ai pas de question, M. le Président.
J'imagine que cela entre dans le genre...
Le Président (M. Bélanger): C'est automatique.
Vérifié. Soumissions publiques à l'engagement 8. Contrat
pour l'impression de 5 950 000 formulaires répartis en trois lots
différents, c'est-à-dire: "Consultation médicale", "Compte
rendu opératoire" et "Dossier de l'urgence". C'est une enveloppe de 225
558 $.
(15 h 45)
Mme Lavoie-Roux: Je voudrais simplement dire, pour l'information
de Mme la députée, qu'évidemment elle se doute qu'il y a
beaucoup de formules dans les hôpitaux, que ce soit pour des tests de
laboratoire, que ce soit pour une foule de choses. Je pense que nous sommes
tous familiers avec cela.
Mme Blackburn: Oui.
Mme Lavoie-Roux: Alors, pour des économies
d'échelle, nous achetons souvent en grande quantité pour les
hôpitaux, et tout cela.
Mme Blackburn: Pas de question. Mars
Le Président (M. Bélanger):
Vérifié.
J'appelle les engagements de mars 1987 qui porteront les numéros
de 6 à 11 - si vous permettez que je me retrouve dans mes feuilles.
Alors, l'engagement 6 porte sur le renouvellement du contrat pour agir
à titre de médecin contractuel et de conseiller médical
dans le cadre des activités de négociations avec la
Fédération des médecins spécialistes du
Québec, c'est-à-dire la FMSQ, et la Fédération des
médecins internes et résidents du Québec,
c'est-à-dire la FMIRQ, pour une période d'un an. C'est le Dr
Gaétan Deshaies, qui est médecin spécialiste, qui occupe
cette fonction, et le montant de l'engagement est de 107 000 $.
Mme Lavoie-Roux: Je pourrais peut-être, très
très brièvement ici aussi... Dans le secteur de la santé,
il y a des négociations que j'appelle, moi, perpétuelles, compte
tenu du nombre d'associations ou de fédérations avec lesquelles
nous devons négocier. Et non seulement nous signons une entente,
supposons qu'elle soit pour trois ans, mais il y a aussi des
négociations permanentes à l'intérieur de ces ententes
où certains points sont laissés pour la négociation
permanente, et c'est comme cela que nous avons besoin comment dirais-je, soit
d'un médecin omnipraticien ou d'un médecin spécialiste qui
prend continuellement part aux discussions de ces ententes, c'est-à-dire
à la partie permanente à l'intérieur des ententes.
Mme Blackburn: Est-ce que l'entente a été
signée et est-ce que la signature d'une entente met fin au contrat du Dr
Deshaies?
Mme Lavoie-Roux: Non, parce que ce que je...
Mme Blackburn: Parce qu'il est toujours en négociation
permanente, vous en avez fait un spécialiste.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il est à temps complet ou est-ce
qu'il a d'autres sources de revenus?
Mme Lavoie-Roux: Ils sont payés à tant l'heure, Us
sont rémunérés à l'heure.
Mme Blackburn: Et, sur une base annuelle, cela donnerait
combien?
Mme Lavoie-Roux: C'est de quel temps à quel temps? C'est
à peu près une base annuelle le montant de 107 000 $.
Mme Blackburn: Est-ce qu'ils sont sur une base annuelle ou
à taux horaire?
Mme Lavoie-Roux: À taux horaire. Mme Blackburn:
À taux horaire.
Mme Lavoie-Roux: Mais vous me dites sur une base annuelle...
Mme Blackburn: Mais est-ce qu'il est à temps plein, est-ce
qu'il ne fait que cela ou s'il a d'autres sources de revenus?
Mme Lavoie-Roux: Ah, il pourrait avoir d'autres sources de
revenus, mais je serais incapable de vous le dire. Mais, en
général, ce sont des gens pour qui la grande partie de leur
activité est vraiment la négociation.
Mme Blackburn: Et le taux horaire, quel est-il? C'est à
quel taux horaire?
Mme Lavoie-Roux: Je peux seulement vous en donner un, c'est entre
80 $ et 100 $ l'heure.
Mme Blackburn: C'est le genre de document...
Mme Lavoie-Roux: Cela suit scrupuleusement les directives du
Conseil du trésor, et quand quelqu'un... J'ai eu, il n'y a pas
longtemps, quelqu'un qui voulait en avoir plus, je ne sais ce qu'il demandait,
mais ça devait être au-dessus de 100 $. Nous lui avons dit: C'est
cela, c'est à prendre ou à laisser, et, étrangement, il a
accepté le taux horaire du Conseil du trésor. Je dis cela pour
blaguer un peu.
Mme Blackburn: Bien, cela va, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Alors l'engagement 6
est vérifié. J'appelle l'engagement 7. Contrat pour l'impression
de 2 305 000 formulaires en neuf lots différents, pour 43 616 $. Est-ce
qu'il y a des commentaires? Ce sont des formulaires.
Mme Blackburn: C'est le même type de formules,
j'imagine.
Mme Lavoie-Roux: C'étaient des formulaires pour
observation médicale, je suppose quand ils arrivent à l'urgence
ou en clinique.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
J'appelle l'engagement 8. Contrat pour l'impression de 1 400 000 formulaires
AH-243-6, "Consultation en radiologie", 97 000 $.
Mme Lavoie-Roux: Bien écoutez, peut-être, je ne sais
pas si l'autre est... si vous le permettez, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie.
Mme Lavoie-Roux: Nous avions déjà remis - et je
suis d'accord avec vous que peut-être que votre
prédécesseur, et ce n'est pas un reproche, ne sait même
plus où cela est rendu - une série de formulaires qui sont
à l'usage, soit des hôpitaux, de l'assurance-maladie ou
d'établissements. Si vous voulez nous pouvons vous remettre... nous
allons vous faire un cadeau.
Mme Blackburn: Oui, très bien. Je serais curieuse parce
que j'aimerais voir s'il y a des informations telles que la scolarité,
le revenu moyen, etc., parce que je trouve toujours que les...
Mme Lavoie-Roux: Cela m'étonnerait que ce soit...
Mme Blackburn:... les questionnaires de ce genre sont
généralement très indiscrets. Ils vont bien au-delà
de ce dont on a besoin pour vérifier les formules sanguines.
Le Président (M. Bélanger): Oui.
Mme Lavoie-Roux: Non. Je vois qu'il y a l'occupation du
bénéficiaire. Cela peut être utile du point de vue
médical: savoir si le monsieur travaille à la pelle ou bien s'il
est assis bien confortablement dans un bureau. L'occupation, je pense que ce
n'est pas mauvais. En tout cas, on va vous le laisser. Vous pourrez en faire
l'examen.
Mme Blackburn: D'accord. Je vous remercie.
Le Président (M. Bélanger): Alors, sur l'engagement
8, est-ce qu'il y a des commentaires?
Mme Blackburn: J'imagine que vous devez avoir copie aussi de ces
formulaires-là, à l'engagement 8, "Consultation en
radiologie".
Mme Lavoie-Roux: Là, je ne peux pas vous le dire.
Probablement qu'ils sont dedans.
Mme Blackburn: Probablement.
Le Président (M. Bélanger): Bien. L'engagement 8
est vérifié. L'engagement 9: Subvention à divers centres
hospitaliers du réseau de la santé et des services sociaux
représentant le remboursement du coût des intérêts
pour l'année financière 1986-1987 sur les déficits
accumulés depuis le 1er avril 1982 au 31 mars 1986. Alors, c'est un
montant de 20 597 510 $, et vous avez en annexe la liste des
établissements concernés. Est-ce qu'il y a des commentaires ou
des questions?
Mme Blackburn: Oui. J'ai un peu devancé les questions
tantôt parce que cela m'intriguait qu'on ne retrouve pas
l'équivalent pour l'exercice financier 1987-1988. Si j'ai bien compris,
ce qu'on a fait, à cette occasion-là, c'est qu'on a repris les
déficits accumulés des centres hospitaliers qu'on a
envoyés au Service de la dette et on a payé les
intérêts. Et depuis, on continue au Service de la dette de payer
des intérêts. Je ne me trompe pas?
Mme Lavoie-Roux: Allez-y, M. D'Astous.
Le Président (M. Bélanger): Vous pouvez y
aller.
M. D'Astous (André): De 1982-1983 jusqu'en 1985-1986, le
réseau hospitalier a accumulé 260 000 000 $ de déficits.
Dans ces mêmes années, les déficits étaient à
la banque, donc des champs d'intérêts couraient. Lorsqu'au 31 mars
1987 on a fait la consolidation, on a donné le montant global aux
finances en financement à terme, mais on n'a pas mis sur ce
montant-là l'ajout des intérêts des années pendant
lesquelles les déficits se sont faits. Ce qui veut dire qu'au 31 mars
1986 il y avait 20 000 000 $ d'intérêts qui couraient. Au lieu de
les payer sur dettes pendant quatre ans, le gouvernement a décidé
de les payer comptant. Ce qui fait que les intérêts sont
maintenant réglés. Les seules qui existent, ce sont celles qui
sont dans le volet financement à terme et qui sont payées encore
une fois sur quatre ans via les crédits du ministère des
Finances.
Le Président (M. Bélanger): Merci, M. D'Astous -
pour les fins du Journal des débats.
Mme Lavoie-Roux: Et cela pour un montant de 284 000 000 $.
M. D'Astous: C'est cela.
Mme Lavoie-Roux: C'est-à-dire que la dette était de
284 000 000 $ quand on...
Mme Blackburn: Et là, on continue de payer
l'intérêt, mais sur le Service de la dette.
M. D'Astous: Voilà.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela.
Mme Blackburn: Par le biais des emprunts.
Mais vous me dites 20 000 000 $ d'intérêt sur quelque 280
000 000 $ ou 271 000 000 $, mais je pense que c'est 280 000 000 $, je me
rappelle...
Mme Lavoie-Roux: Non, mais là, il ne faut pas se
tromper.
Mme Blackburn: Non.
Mme Lavoie-Roux: Ce sont les dettes de... Ah bien, ils ont
accumulé de... c'est cela, 1984.
Mme Blackburn: 20 000 000 $, ce n'était que pour une
année, je présume?
M. D'Astous: Ce qu'il faut dire, c'est que les déficits en
1982-1983 étaient...
Mme Blackburn: Un peu moins élevés.
M. D'Astous:... de 20 000 000 $. En 1985-1986, c'était de
160 000 000 $. Alors, l'intérêt n'a vraiment été
important que dans les dernières années. Ce qui fait que le
montant global peut paraître faible. Il porte sur moins
d'années.
Mme Blackburn: Alors, si je comprends bien, on a effacé le
déficit des hôpitaux, mais on a accru d'autant le déficit,
c'est-à-dire la dette de la province.
Mme Lavoie-Roux: Bien, c'est évident. Autrement... C'est
parce qu'on a changé tout le mode de financement des hôpitaux.
Mme Blackburn: On a transféré cela. M. Sirros:
On a payé ce qu'on a ramassé.
Mme Blackburn: C'est un transfert de colonnes.
Mme Lavoie-Roux: On a payé ce dont on a
hérité.
M. Sirros: On a payé ce qu'on avait ramassé.
Mme Blackburn: Ah, mon doux! Que vous faites pitié!
Heureusement, là-dessus, on aura une autre discussion, M. le
Président. On pourrait les avoir à l'occasion d'une séance
informelle peut-être pour informer nos collègues de ce qui n'a pas
été fait aussi depuis. Heureusement qu'on a fait un certain
nombre de gestes parce que cela coûterait encore plus cher
actuellement.
Mme Lavoie-Roux: Écoutez...
Le Président (M. Bélanger): S'il vous
plaît,
s'il vous plaît, s'il vous plaît! On ne sombrera pas dans
cela.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président?
Le Président (M. Bélanger): S'il vous plaît,
messieurs! Madame la ministre.
Mme Lavoie-Roux: Je ne veux pas servir d'arbitre, parce que j'ai
vraiment manqué la discussion. Ce que je veux dire c'est que le mode de
financement des hôpitaux s'est modifié dans le sens que nous avons
absorbé, au Service de fa dette et par paiements à terme -
apparemment nous aurons fini de payer ces 284 000 000 $ en 1991 - et nous
payons intérêts et remboursement du capital; par contre, nous
avons modifié dans le sens que les bases budgétaires des
hôpitaux ont été rehaussées, que nous avons
introduit la notion de coût de système et qu'en contrepartie nous
demandons aux hôpitaux... Nous n'acceptons plus les déficits des
hôpitaux. Je pense qu'il y a une certaine similarité, quoiqu'elle
soit moindre, parce qu'il y en a moins et que c'est relativement moins
coûteux, si nous mettons tout cela ensemble, avec ce qui se passe dans
les universités, où, à un moment donné, cela
devient un peu... pas inflationniste, mais cela s'accumule et s'accumule. Si
nous n'avions pas posé ce geste en 1986-1987, nous nous serions
retrouvés à la fin de I987, avec un déficit
accumulé de près, non, pas de près, mais bien de 500 000
000 $. Et comme nous voyons que d'année en année... alors, il y a
eu le redressement, le coût de système, la nécessité
de l'équilibre budgétaire, enfin, c'est le modèle dans
lequel on fonctionne présentement, et on aura fini d'effacer la dette en
1991.
Le Président (M. Bélanger): Alors, sur cet
engagement numéro 9, de mars 1987, est-ce qu'il y a d'autres
questions?
Mme Blackburn: II n'y a pas d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
J'appelle l'engagement numéro 10, si je peux seulement m'y retrouver
dans la page. L'engagement numéro 10: Subventions à divers
organismes du réseau de la santé et des services sociaux
représentant le paiement des dépenses de fonctionnement ou des
frais d'exploitation couvrant la période du 1er avril 1986 au 1er
novembre 1986. Et il y a une liste en annexe, ici, si vous voulez la consulter.
Il y en a pour 5 400 858 619 $, c'est bien cela, il n'y a pas d'erreur sur le
point?
M. Sirros: Ce sont des milliards.
Le Président (M. Bélanger): Alors, c'est ce gros
livre qui explique chacun...
Une voix: Quel mois?
Le Président (M. Bélanger): J'ai entre le 1er avril
1986 et le 1er novembre 1986.
Mme Blackburn: 1986. Bien, là, je vois que c'est mars
1987.
Le Président (M. Bélanger): Ce sont les frais
d'exploitation d'établissements pour cette période.
M. D'Astous: Mais qui apparaissent au mois de janvier 1987 comme
engagement, ou de mars, ou de février 1987?
Mme Blackburn:. 1987.
Le Président (M. Bélanger): C'est en mars 1987
qu'ils apparaissent comme engagement. Est-ce qu'il y a des commentaires, des
questions?
Mme la députée de Chicoutimi, oui?
Mme Blackburn: Peut-être qu'il y aurait des explications.
Si je comprends bien, il s'agit du paiement des dépenses de
fonctionnement ou de frais d'exploitation couvrant la période du 1er
avril 1986 au 1er novembre 1986, et cela apparaît dans les engagements de
mars 1987.
M. D'Astous: Vous voulez savoir pourquoi?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger): M. D'Astous.
M. D'Astous: C'est qu'on parle d'engagements financiers. C'est
différent des déboursés que nous faisons aux 14 jours pour
notre réseau hospitalier et notre réseau social. Nous envoyons en
principe les engagements au fur et à mesure qu'ils sont faits par le
ministère. Quand nous parlons de financement des dépenses de
fonctionnement, nous parlons de 4 000 000 000 $ ou de 5 000 000 000 $; ils sont
engagés en bloc, en principe, dès que le budget est
signifié, c'est-à-dire qu'au cours du mois d'avril,
techniquement, 90 % du budget du réseau sont engagés. Nous
aurions dû normalement envoyer en mai 1986 l'ensemble des engagements.
Mais, comme nous pouvons le voir aujourd'hui, cela s'est fait seulement six
mois plus tard. Par ailleurs, il n'y a pas tellement de préjudice dans
le fond, parce que l'ensemble de ces engagements est fait dans le cadre d'une
programmation budgétaire approuvée par le Conseil du
trésor avec des normes très strictes.
Le Président (M. Bélanger): D'ailleurs, si vous me
permettez une réflexion complémentaire, je pense qu'à
partir d'août 1988 il ne sera plus nécessaire de le faire.
M. D'Astous: C'est cela.
Le Président (M. Bélanger): Ils vont être
envoyés au fur et à mesure, c'est cela?
M. D'Astous: C'est qu'en plus est ajoutée à partir
d'août 1988, une exigence qui fait que simultanément nous envoyons
nos engagements ici, à la commission, et au bureau du contrôleur
des finances. Celui-ci va, parce qu'il émet les chèques, faire la
différence entre ce que nous aurions dû envoyer ici et ce que nous
avons effectivement envoyé. Dans le fond, c'est un mécanisme de
contrôle additionnel... (16 heures)
Le Président (M. Bélanger): C'est cela.
M. D'Astous:... pour que, non pas pour soustraire des engagements
à la commission, sauf que souvent il arrive que les engagements soient
signifiés un petit peu plus tard à la commission. Voyez-vous,
cela fait 18 mois qu'on n'a pas eu de séance.
Mme Blackburn: Moi, je voudrais savoir, parce que je voudrais
mieux comprendre, M. le Président... Je sais qu'il y a peut-être
une programmation budgétaire un peu plus stricte que dans d'autres
réseaux, mais le fait que ces engagements n'apparaissent qu'en mars
alors qu'ils auraient dû apparaître, si je reprends les propos de
M. D'Astous, en mai 1986, cela veut dire que c'est dix mois plus tard.
Qu'est-ce que cela représente pour les établissements? Une
certaine pratique dans un autre réseau que je connais mieux fait qu'une
partie... Lorsque cela n'est connu que tardivement, l'enveloppe totale pour une
année budgétaire, il y a des dépenses qu'on ne peut pas
effectuer tant et aussi longtemps qu'on n'a pas des informations
complètes au sujet des programmes qui seront financés, etc.
Est-ce que cela fonctionne de la même façon ici?
Mme Lavoie-Roux: C'est très différent. Quand je
suis arrivée comme ministre - et je ne parlerai que des hôpitaux
parce que je ne pourrais parler en connaissance de cause pour les autres
établissements - les budgets pour l'année budgétaire
1985-1986 n'ont jamais été connus - et nous sommes arrivés
en décembre 1986 - les budgets n'ont jamais été connus par
les établissements. Un des objectifs que nous nous sommes fixés,
c'est que le 1er avril, c'est-à-dire, non, il faut que je sois plus
honnête. Généralement, cela court entre le 1er et le 18 ou
le 20 avril.
M. D'Astous: La signification des budgets?
Mme Lavoie-Roux: Oui. Et cela est un progrès immense qui a
été fait. La première année, je pense qu'on est
arrivés au 30 avril pour 1986-1987 et là, on vise
généralement entre le 15 et le 20 avril où les budgets
sont maintenant signifiés aux établissements, car on pense que
c'est une façon de fonctionner plus responsable et plus facile pour tout
le monde. Je peux vous donner un autre exemple. Dans le cas de l'alourdissement
des montants qui ont été prévus au cours des ans, ne
parlons pas de cette année, au cours des années, cela peut
remonter... je pense que les premiers... il y en avait eu de versés en
1981 et 1982... c'était toujours versé en fin d'année; des
fois, cela arrivait au mois de mars. Alors, le résultat était
que, et les centres d'accueil s'en plaignaient beaucoup, avec raison,
finalement ils arrivaient riches le 1er avril, quinze jours plus tard, ils
avaient l'air d'avoir des surplus alors que dans le fond ils avaient
tiré de la patte, si vous me permettez l'expression. Alors, cela est un
autre exercice qu'on a fait aussi - je fais une analogie avec les
hôpitaux - pour faire en sorte que les montants signifiés soient
versés le plus rapidement possible. Je pense que, de ce
côté-là aussi, on a fait des progrès. Dans le mois,
les montants sont signifiés, c'est-à-dire le mois d'avril. Il
faut toujours que les crédits soient acceptés, etc. Il y a les
formalités habituelles.
M. D'Astous: J'espère que je me fais bien comprendre. Cela
est une façon de vous transmettre de l'information. Mais pour qu'on
puisse émettre un chèque, le premier chèque d'avril, en
principe, est dû, par exemple, un jeudi: il faut absolument que
l'engagement soit fait. Donc, je vous assure que pour 95 % des budgets des
centres de santé et de services sociaux, l'engagement est fait
même avant le 31 mars. On n'a pas le choix; sans cela le chèque ne
sort pas. C'est vraiment un retard qui est causé par nous de vous
transmettre l'information, et cela n'a rien à voir avec la transparence
ou avec le fait que le réseau manque de liquidité. Ce sont
vraiment des choses tout à fait différentes.
Mme Blackburn: Je voudrais savoir si les budgets qui sont
consentis aux différents types d'établissement, pas seulement les
hôpitaux, si les règles budgétaires sont connues d'avance
ou s'il y a une espèce de marge de manoeuvre qui fait que selon les
besoins on rajuste et là, tout à coup, le rajustement à
l'enveloppe est connu à la toute dernière minute, ce qui explique
une partie des surplus, par exemple, dans les commissions scolaires, dans les
collèges et dans les universités.
Mme Lavoie-Roux: Sauf en ce qui a trait à de l'argent
additionnel qui pourrait être accordé pour du
développement, ce sont finalement les bases historiques. Vous avez tel
type de clientèle. Vous avez tel type de services. C'est cela.
Mme Blackburn: II y a les bases de financement, mais s'il y a un
programme particulier, qui pourrait être mis en application en cours
d'année, je pense à la santé mentale, par
exemple, cela sera distribué à des organismes, environ 8
000 000 $ qui ont été annoncés, je ne sais pas si je l'ai
vu là-dedans, mais...
Mme Lavoie-Roux: Non, c'était aux crédits ou au
budget. C'était aux crédits.
Mme Blackburn: À l'examen des crédits. À ce
moment-là, les engagements financiers des 8 000 000 $ pour la
santé mentale ne sont pas faits. Ils ne sont pas là-dedans.
Mme Lavoie-Roux: Non, ils n'y sont pas. Mais on parle de
1986-1987 de toute façon. Nous ne sommes pas rendus à
1988-1989.
Mme Blackburn: Non, c'est juste. C'est vrai que nous sommes
à examiner 1986-1987.
Mme Lavoie-Roux: Mais pour répondre à votre
question, je ne jouerai pas sur les années...
Mme Blackburn: Deux ans après.
Mme Lavoie-Roux: Je vais répondre à votre question.
L'argent, comme d'ailleurs je vous l'ai peut-être expliqué la
semaine dernière, n'a pas été engagé parce que nous
attendions d'établir, d'adopter la politique en santé mentale et
le plan d'action qui l'accompagne. Mais l'argent devrait être
libéré incessamment. Il se peut que ces 8 000 000 $, compte tenu
de la date où nous sommes rendus, ne soient pas totalement
dépensés, mais ce sera un montant X dépensé,
annualisé aux 8 000 000 $ prévus pour l'an prochain.
Mme Blackburn: Est-ce que c'est dans cette série
d'engagements que nous retrouvons les frais des budgets des centres d'accueil
privés conventionnés.
Mme Lavoie-Roux: Oui, ils doivent être là-dedans
sûrement, parce que si nous fonctionnons par négociation avec
l'ACHAP et tout cela.
Mme Blackburn: D'accord. Est-ce que nous pourrions savoir ce
qu'il est advenu du dossier du centre d'accueil Pavillon
Saint-Théophile, qui était la propriété de M. Jean
Coutu, et il y avait, il me semble...
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais c'est un tout autre sujet que vous
abordez. Je peux répondre à cela si vous voulez.
Mme Blackburn: Bien, c'est dans ce volet-là, je veux dire
dans la série d'engagements qui apparraissent ici dans ce
cachier-là.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais nous en sommes en 1988-1989 avec cela,
Mme la députée, je vais vous dire pourquoi. Très
brièvement. Je pense que vous semblez familière avec le
problè- me de Saint-Théophile où il a fallu faire une
réorientation des patients. Cela se fait conjointement avec un autre
centre d'accueil de Laval, et il y a des sommes particulières qui ont
été prévues, compte tenu des mesures qui doivent
être prises, mais cela n'apparaîtra pas avant 1988-1989. Enfin, je
n'ai pas la date précise des décisions finales, etc., mais ce
n'est certainement pas dans les crédits que nous avons ici. Je pense que
c'est un montant, sous toutes réserves, de l'ordre d'environ 500 000 $
de frais additionnels.
Mme Blackburn: Mais il n'en demeure pas moins que le budget de
cet établissement pour 1986-1987 apparaît dans ce cachier.
Mme Lavoie-Roux: Ah, oui! Sûrement qu'il est
là-dedans.
Mme Blackburn: Ah oui! Est-ce que nous pouvons savoir si les
bénéficiaires, parce qu'il y avait 88 bénéficiaires
dans cet établissement, et que la volonté ministérielle
était à l'effet de désinstitutionnaliser tous ceux qui
pouvaient l'être, combien il y en a qui se retrouvent encore en
établissement au moment où l'on se parle?
Mme Lavoie-Roux: Oh! je ne pourrais pas aujourd'hui vous le dire.
Écoutez, on peut vérifier. Il semblait, en tout cas, au moment
où la décision a été prise, que dans la
majorité des cas il ne n'agissait pas de déficients intellectuels
profonds. Un bon nombre d'entre eux vont certainement profiter d'un milieu plus
stimulant, mais je suis incapable de vous dire à ce moment-ci combien.
Mais nous pouvons essayer de le savoir.
Mme Blackburn: Est-ce que l'enquête est terminée, et
est-ce que le résultat de l'enquête sera rendu public?
Mme Lavoie-Roux: Bien, écoutez. II n'y a pas eu
d'enquête, dans le sens où l'on parle.. Ce sont nos services qui y
sont allés, qui ont constaté ce qui s'y passait et qui nous ont
fait des recommandations dans le sens des décisions que nous avons
prises. Il ne s'agit pas d'une enquête dans le sens où on
l'entend, une enquête du ministère de la Santé et des
Services sociaux dans un établissemennt X. Maintenant, le Comité
provincial des malades, je pense, avait, ou le comité des
bénéficiaires de Saint-Théophile, est allé devant
la Commission des droits de la personne, et je ne sais pas exactement ce qu'il
est advenu, si la commission a rendu une décision ou quelque chose. De
notre côté, il était important de trouver un milieu plus
approprié répondant mieux aux besoins des
bénéficiaires qui étaient là.
Mme Blackburn: M. le Président, je ne dois pas bien
comprendre. Comment peut-on suspendre
un permis sans qu'il y ait une enquête?
Une voix: II y a eu une enquête.
Mme Blackburn: Elle dit qu'il n'y a pas eu d'enquête.
Mme Lavoie-Roux: Mais oui, cela dépend de ce qu'on entend
par enquête. Quand il y a une enquête de nos services qui
démontre que ce n'est pas la meilleure façon, que les
bénéféciai-res ne reçoivent pas les services de
réadaptation auxquels ils ont normalement droit, parce que dans ce
centre d'accueil il n'y avait pas de facilité de réadaptation -
cela me revient, il n'y avait pas de ressources en réadaptation - alors,
on se dit qu'il faudrait en confier le soin à un type d'institution plus
approprié.
Mme Blackburn: Est-ce que le résultat ou la conclusion de
l'enquête, pour parler plus français, est un document public?
Comme le geste est public, c'est la suspension d'un permis, cela doit reposer
sur un certain nombre de raisons, c'est majeur.
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, je pense que nous avons
discuté avec le propriétaire de l'endroit à ce
moment-là. Il faudrait que je me réfère aux services pour
savoir exactement comment les choses ont été vues et se sont
passées. Je sais que c'est le sous-ministre à la
réadaptation et aux soins de longue durée, M. Duc Vu, qui,
à ce moment-là, a eu les contacts à la fois avec les
représentants du comité des bénéficiaires et le
propriétaire pour leur indiquer que la maison ne répondait pas
aux besoins de la clientèle qui s'y trouvait. Je pense qu'il a
été conclu à ce moment que les jeunes adultes en
général seraient confiés ailleurs.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on pourrait avoir copie du rapport
d'enquête?
Mme Lavoie-Roux: Je ne suis pas sûre qu'il y ait un rapport
d'enquête. Il n'y a pas eu d'enquête publique.
Mme Blackburn: C'est à la suite d'une enquête sur
les pratiques administratives, c'est pour cela que je parlais
d'enquête.
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, comme cela se fait à
l'Éducation quand il y a un problème administratif et que le
ministère de l'Education envoie des fonctionnaires voir ce qui se passe,
nous procédons de la même façon. On ne nomme pas toujours
un enquêteur, on ne met pas toujours des tutelles, etc.
Mme Blackburn:...
Mme Lavoie-Roux: Des fonctionnaires sont allés voir ce qui
se passait et les conclusions auxquelles ils sont arrivés ont
été pour nous dire: Écoutez, cette maison-là ne
répond pas aux besoins de la clientèle qu'elle dessert...
Mme Blackburn: Je suis certaine que c'est public, cela!
Mme Lavoie-Roux:... et il faudrait l'orienter
différemment. Enfin, je peux m'informer, Mme la députée.
Je sais qu'il n'y a pas eu d'enquête au sens où
généralement on l'entend, selon la Loi sur la Santé et les
Services sociaux. S'il y a un rapport plus complet, je n'ai aucune objection
à vous le remettre s'il y a quelque chose.
Mme Blackburn: M. le Président, peut-être une
question d'information. Est-ce que ces enquêtes administratives,
étant donné que cela a donné lieu à une mise en
tutelle, ce n'est pas mineur là...
Mme Lavoie-Roux: On n'a pas fait une mise en tutelle là,
remarquez bien. Je vous répète qu'il n'y a pas eu de mise en
tutelle. Nous avons...
Mme Blackburn: Confié l'administration à un
établissement public.
Mme Lavoie-Roux: Oui mais...
Le Président (M. Bélanger): Cela a
été de gré à gré avec le
propriétaire.
Mme Lavoie-Roux: Cela a été de gré à
gré avec le propriétaire qui disait: Si vous me demandez ce genre
de services, je ne suis pas capable de les fournir et je n'ai pas l'intention
de m'organiser pour les rendre.
Mme Blackburn: J'aimerais tout de même qu'on puisse
vérifier...
Mme Lavoie-Roux: Je vais regarder s'il y a quelque chose de plus
complet.
Mme Blackburn:... avec vos services s'il y a quelque chose de
plus concret. J'aimerais si tel était le cas qu'on puisse m'en envoyer
copie.
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): Je pourrai vous donner
l'information. C'était dans mon comté à
Laval-des-Rapides.
Mme Lavoie-Roux: C'était dans votre comté à
part cela, je pense, M. le député?
Le Président (M. Bélanger): Non, c'est juste
à côté, mais je connais le dossier de A à Z depuis
des années.
Mme Blackburn: II faudrait qu'on s'en parle
tantôt, M. le député.
Le Président (M. Bélanger): Oui, oui, avec grand
plaisir.
Mme Lavoie-Roux: Remarquez bien que c'est un dossier qui remonte
aux années quatre-vingt.
Le Président (M. Bélanger): Cela fait très
longtemps qu'il y a des plaintes. En fait, ce n'est pas une enquête, mais
ce sont des vérifications qui ont été fartes par le
conseil régional et par des fonctionnaires du ministère comme
cela se fait régulièrement dans quantité
d'établissements. On en est arrivés à la conclusion, avec
les comités de parents qui faisaient beaucoup de pressions, que les
services n'étaient pas rendus. Il y avait aussi dans cela un certain
nombre de ces clientèles qui devaient être
désinstitution-nalisées. Alors, il y a eu une entente de
gré à gré pour que Le Relais Laval assume cette
période de transition et que le permis soit transféré ou
enlevé à M. Coutu. Celui-ci était d'accord aussi à
ce moment-là. Cela s'est réglé d'une façon
très civilisée et dans le meilleur intérêt des
bénéficiaires. Cela, je peux vous le garantir, puisqu'on a
surveillé cela de très près. (16 h 15)
Mme Blackburn: J'imagine que depuis on paie des frais de location
et d'utilisation pour ces établissements, ces bâtiments qui
appartiennent à M. Jean Coutu.
Mme Lavoie-Roux: II y a encore des enfants, il faudrait que
j'arrête de les appeler des enfants, il y a encore de jeunes adultes dans
cette institution-là. Alors, il y a des frais de location. Je pense que
c'est sous forme de location. Encore là, on pourrait relever le
Journal des débats. On a longuement expliqué cette
situation lors de l'étude des crédits au député de
Joliette, si ma mémoire est bonne.
Mme Blackburn: Bien, je n'ai pas d'autres questions, M. le
Président, sur cet engagement.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'engagement 10
est considéré comme vérifié. J'appelle l'engagement
11 qui est aussi subventions à divers organismes du réseau de la
santé et des services sociaux représentant le paiement des
dépenses de fonctionnement ou des frais d'exploitation couvrant la
période du 1er novembre 1986 au 31 janvier 1987. C'est le même
principe. Est-ce qu'il y a des questions ou des commentaires? Il y a
également l'annexe 56 qui va avec. M. D'Astous, je vous en prie.
M. D'Astous: Je pense que nous avons un problème
d'identification des numéros d'engagement. Ce que vous avez et ce que
nous avons, cela ne concorde pas du tout.
Mme Lavoie-Roux: On est rendus à avril 1987.
Mme Blackburn: C'est à l'endos de l'engagement 10.
Le Président (M. Bélanger): Là, je suis
à mars 1987, à l'engagement 11 qui couvre la période du
1er novembre 1986 au 31 janvier I987. Il arrive en mars effectivement.
M. D'Astous: Le dernier engagement de mars que j'ai, c'est sur
les 20 millions d'intérêts. Cela veut dire que les deux derniers,
je ne les ai pas. Est-ce qu'on peut suspendre deux minutes, juste pour se
comprendre parce qu'on ne parle pas de la même chose?
Le Président (M. Bélanger): On suspend les travaux
pour quelques instants, histoire de faire la concordance des documents.
(Suspension de la séance à 16 h 18)
(Reprise à 16 h 19)
Le Président (M. Bélanger): La commission reprend
ses travaux. Nous sommes donc à l'engagement 11, qui représente
des dépenses de fonctionnement ou des frais d'exploitation couvrant la
période du 1er novembre 1986 au 31 janvier 1987. C'est dans la
même ligne que ce qu'on a vu précédemment. Alors, est-ce
qu'il y a des questions à l'engagement 11?
Mme Lavoie-Roux: C'est la même chose que l'autre.
Le Président (M. Bélanger): Oui
Mme Lavoie-Roux: Sauf que c'est pour une autre
période.
Le Président (M. Bélanger): C'est pour la
période suivante. Donc, est-ce que l'engagement 11 est
considéré comme vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié, M. le Président.
Avril
Le Président (M. Bélanger): Vérifié,
merci. J'appelle les engagements du mois d'avril 1987, 10 à 16.
L'engagement 10: Contrat pour l'achat de 3 systèmes de traitement de
texte de marque AES avec équipements périphériques et
logiciels. Le fournisseur est AES Data inc. pour une facture de 199 991, 22 $.
Est-ce qu'il y a des commentaires, des questions?
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut savoir comment a
été choisi le fournisseur? Est-ce que c'est parce qu'on avait
déjà le même type d'équipement? J'imagine.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela.
Mme Blackburn: Toujours prisonniers des mêmes fournisseurs,
quel que soit le gouvernement ou le ministère.
M. D'Astous: C'est un équipement qui est quasiment
gouvernemental. AES Data, on voit cela partout depuis trois ou quatre
années. Lorsqu'on complète notre réseau,
évidemment, il faut le compléter avec des équipements de
même nature.
Mme Blackburn: Est-ce que les logiciels sont en
français?
M. D'Astous: AES Data? Ils sont en français, on a aussi
les lettres avec les accents.
Mme Blackburn: Les logiciels sont en français et le
clavier aussi?
M. D'Astous: Oui. Le clavier est français,
assurément, avec accents.
Mme Blackburn: Est-ce que c'est une règle
générale qu'on ne prenne que des logiciels français au
ministère?
M. D'Astous: Non. La plupart des logiciels de type informatique,
de système d'information, généralement, comme quand ce
sont des progiciels qu'on achète tout compris, sont en anglais, mais
nous sommes capables avec nos informaticiens de les adapter.
Mme Blackburn: Est-ce à dire que le personnel est
obligé de travailler avec un logiciel anglais?
M. D'Astous: II faut faire attention. Un logiciel qu'on
achète comme étant capable de travailler, lorsque vous
l'implantez, c'est différent d'un système que nous
développons. Généralement, nos systèmes sont
construits avec des logiciels que nous développons nous-mêmes.
Seuls les logiciels d'exploitation de l'ordinateur sont dans la langue
d'origine du fabricant.
Mme Blackburn: Mais, est-ce que vous ne faites pas obligation aux
fabricants de vous fournir un logiciel en français?
M. D'Astous: Je vais vous donner un exemple. On est en train,
dans le réseau hospitalier, de regarder l'achat d'équipement pour
un hôpital qui va ouvrir bientôt pour en informatiser toutes les
unités de soin. Ce qu'on veut acheter, c'est un logiciel
américain. Nous, avec le ministère de l'Industrie et du Commerce
et d'autres ministères, nous faisons des efforts importants pour avoir
l'assurance que ce logiciel, si on l'achète, sera traduit dans les six
mois qui vont suivre l'achat du dit équipement par des firmes
québécoises. Donc, c'est une préoccupation qu'on a, mais
généralement, quand ce sont des logiciels d'exploitation de
l'ordinateur qui sont propres à l'ordinateur, c'est difficile d'exiger
qu'une firme comme General Data ou IBM le fasse ainsi.
Mme Blackburn: M. le Président, je voudrais bien
comprendre. Quand vous dites qu'il est difficile d'exiger de quelqu'un qui va
vous vendre un véhicule qu'il vous donne les directives en
français, j'ai comme quelque chose qui ne passe pas. Deuxième
chose, est-ce que, en vertu de la loi 101, on n'est pas obligés de se
doter des outils qui permettent au personnel de travailler en
français?
M. D'Astous: II y a une différence majeure entre un
logiciel d'exploitation d'un ordinateur et un logiciel d'application.
Mme Blackburn: Oui, je sais cela.
M. D'Astous: Généralement, les logiciels
d'application sont en français parce que construits par des firmes
québécoises ou par nos propres informaticiens et,
généralement aussi, nos gens travaillent en français.
Donc, la plupart du temps, à 99 % du temps. Mais, quand ce sont des
produits uniques et même des produits novateurs et qu'un
établissement ou un ministère veut les avoir absolument, on a des
ententes à l'effet qu'on va franciser lesdits logiciels
d'application.
Mme Blackburn: Mais quand vous dites qu'avec le MIC vous faites
tout votre possible pour que, par rapport au produit pour
l'établissement dont vous parlez, ces logiciels soient fournis en
français, est-ce que vous en faites une exigence formelle? Je me dis,
s'ils sont incapables de le fournir, ils sont certainement capables de payer
quelqu'un pour en faire la traduction? Il me semble qu'il y aurait quelques
Québécois capables de le faire également.
M. D'Astous: Oui.
Mme Blackburn: Je ne dirais pas que je suis experte
là-dedans, mais...
M. D'Astous: C'est parce que nos hôpitaux sont relativement
autonomes. Ils ne sont pas assujettis eux-mêmes à la politique
d'achat du gouvernement du Québec. Nous, nous nous en inspirons pour
exiger, mais exiger est un grand mot. Alors, pour le cas précis dont je
vous parle, on fait des efforts pour convaincre l'établissement et la
firme américaine de faire en sorte que ledit logiciel soit traduit en
français dans les mois qui vont suivre l'achat, si dans les faits
l'acquisition se produit.
Mme Blackburn: Quelle réponse avez-vous
actuellement?
M. D'Astous: Ils nous disent que oui, bien sûr. Pour des
contrats de cette ampleur, comme ils font tout pour s'installer au
Québec, c'est compréhensible, ils vont faire les efforts pour le
faire.
Mme Blackburn: Bien oui. Cela veut dire qu'ils vous fournissent
la garantie qu'ils vont le faire.
M. D'Astous: Absolument.
Mme Blackburn: Est-ce que c'est une condition sine qua non
à la signature du contrat?
M. D'Astous: Comme je vous dis, on ne peut pas l'obliger, parce
que les hôpitaux et les centres d'accueil ne sont pas assujettis à
la politique d'achat du gouvernement du Québec.
Mme Blackburn: Mais ils ont quand même besoin d'un CT pour
procéder?
M. D'Astous: Non, madame.
Mme Lavoie-Roux: C'est leur budget global.
M. D'Astous: C'est leur fonds d'immobilisation qui le leur
permet.
Mme Blackburn: Mais aussi longtemps que l'hôpital est en
construction, si j'ai bien compris?
M. D'Astous: II est presque terminé, oui. Mme
Blackburn: Qui est le maître d'oeuvre? M. D'Astous: Pour
l'achat d'équipement?
Mme Blackburn: Oui, pour l'ensemble. Est-ce Clés en main
ou quelque chose qui doit ressembler à cela?
Mme Lavoie-Roux: C'est le conseil d'administration et la CHQ, la
Corporation d'hébergement du Québec.
Mme Blackburn: La CHQ, c'est le gouvernement. Ce n'est pas aussi
autonome qu'un conseil d'administration d'hôpital. Donc, on pourrait se
permettre d'avoir un certain nombre d'exigences.
M. D'Astous: La CHQ est un organisme qui établit des
normes de construction, mais qui ne va pas aller jusqu'à exiger que le
matériel informatique soit avec des logiciels qui parlent
français.
Mme Blackburn: Bien. Pas d'autres questions, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 10 d'avril
1987 est vérifié. J'appelle l'engagement 11 qui est un contrat
pour l'impression de 100 000 brochures, 64 pages plus couverture, de "Papa,
maman et la loi". Un engagement de 27 722 S. Y a-t-il des questions?
Mme Blackburn: Peut-on avoir copie de cette brochure? Quel est
votre réseau de distribution?
Mme Lavoie-Roux: C'est une brochure qui a été
financée conjointement mais prioritairement par le Conseil du statut de
la femme. Elle porte évidemment sur les différentes lois qui
peuvent les toucher, par exemple, les congés, les règlements sur
les normes de travail, les congés de maternité, les droits des
enfants, les droits des parents, etc. Je ne saurais vous dire quel est le
réseau de distribution, sauf que j'imagine que c'est un autre... Non, je
ne suis pas capable de vous dire quel est le réseau de distribution dans
ce cas-là. On peut le vérifier et vous le laisser savoir.
Mme Blackburn: Cela a été demandé par le
Conseil du statut de la femme?
Mme Lavoie-Roux: C'est en commun, c'est une initiative qui a
été prise en commun. Comme cela touchait l'enfance, j'imagine
qu'on nous a demandé notre participation.
Le Président (M. Bélanger): Y a-t-il d'autres
questions ou d'autres commentaires?
Mme Blackburn: Pas de question, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
Alors, j'appelle l'engagement 12, qui est contrat pour l'impression de 1 450
000 formules, en 3 et 4 copies en liasse, réparties en 4 lots
différents pour 69 838, 48 $. Y a-t-il des questions ou des
commentaires?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Le
Président (M. Bélanger): Madame
Mme Blackburn: Drummond Formules d'affaires Itée, ce n'est
certainement pas la première fois qu'elle obtient un contrat du
gouvernement, mais quand même, comme je ne la connais pas. Est-ce qu'on
pourrait avoir la liste des membres du conseil d'administration?
Mme Lavoie-Roux: De Drummond Formules? Mme Blackburn:
Oui.
Mme Lavoie-Roux: J'imagine qu'on a juste à aller
vérifier.
Mme Blackburn: D'accord. J'imagine que c'est le même type
de formulaire.
Mme Lavoie-Roux: Oui, c'est toujours...
Mme Blackburn: Pas d'autre question, M. le Président.
Mme Lavoie-Roux: Ce sont des formulaires destinés aux
centres hospitaliers.
Le Président (M. Bélanger): D'accord. L'engagement
12 est considéré comme étant vérifié.
J'appelle l'engagement 13, qui est contrat pour l'impression de 1 000 000
d'exemplaires du formulaire "Urgence et consultation externe", en continu et en
3 parties; Drummmond Formules d'affaires Itée; 50 249 $. Y a-t-il des
questions ou des commentaires? Est-ce que l'engagement 13 est
vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
L'engagement 14 est un contrat pour l'impression 1 865 000 formulaires en
liasses, 15 lots différents, obtenu par Formules d'affaires Lancaster
inc. de la ville de La Salle, pour un total de 93 610 $. Y a-t-il des
commentaires ou des questions? Vérifié?
Mme Blackburn: Pas de question. (16 h 30)
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
L'engagement 15 est un contrat pour l'impression de 6 775 000 formulaires sous
forme de feuilles simples, 8 1/2" par 11", impression deux couleurs,
répartis en 14 lots différents, par Formules d'affaires
Étoile Itée pour 90 417 $.
Mme Blackburn: Des explications, pourquoi pas le plus bas
soumissionnaire? C'est la première question. La seconde, cela se trouve
être le plus bas soumissionnaire pour lequel on indique des prix
pondérés. Quelle est la technique pour pondérer les prix
et pour qu'on en arrive à choisir, malgré qu'elle soit le
deuxième plus bas soumissionnaire, Formules d'affaires Étoile
Itée?
Mme Lavoie-Roux: Je pense qu'on va devoir prendre avis de la
question, parce que, quand ce sont des soumissionnaires qui ne sont pas
québécois, il y a un certain facteur de pondération qui
est appliqué. Dans ce cas-ci, on va prendre avis de la question, parce
que c'est le Service des achats du gouvernement qui négocie pour ces
cas-là. Alors, je n'ai pas la réponse.
M. D'Astous: Nous allons nous informer auprès du Service
des achats du gouvernement pour connaître ses facteurs de
pondération.
Mme Blackburn: II semble qu'ils varient selon les entreprises. Je
voudrais voir sur quelle base...
M. D'Astous: Bien, c'est cela.
Mme Blackburn:... se fait cette pondération.
Mme Lavoie-Roux: Cela a été négocié
par le Service des achats du gouvernement, alors il faut s'informer
auprès de lui.
Mme Blackburn: C'est toujours le problème. C'est
négocié par le Service des achats du gouvernement et c'est le
ministre responsable qui est obligé de donner les réponses. C'est
toujours le même problème. Le responsable de la décision
n'est jamais à la table. Cela finit toujours ainsi.
Mme Lavoie-Roux: C'est ce que je viens de vous dire, que nous
prenions avis de la question.
Le Président (M. Bélanger): Alors, nous prenons
avis de la question et nous recevrons une réponse écrite dans les
meilleurs délais. Donc l'engagement 15 est vérifié
sous...
Mme Lavoie-Roux: Je voudrais simplement, M. le Président,
dire qu'il y a eu un avis qui a été envoyé par le
directeur de cabinet du leader de l'Opposition à tous les
députés du Parti québécois relativement au Service
des achats du gouvernement. Chaque ministre sectoriel doit répondre de
l'opportunité de l'engagement financier. S'il ne peut répondre
sur le champ à toute question relative au cheminement de ce dossier au
Service des achats du gouvernement, il prendra avis de la question et
transmettra une réponse écrite au secrétariat de la
commission. Alors, c'est la procédure dont il a été
convenu.
Mme Blackburn: Je connais la procédure, il n'y a pas de
problème.
Mme Lavoie-Roux: Bon, d'accord.
Mme Blackburn: Je connais le problème comme je connais la
procédure et cela reste un problème.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'engagement 15
est vérifié.
Mme Blackburn: M. le Président, une dernière
question là-dessus, pas une dernière question, mais une demande.
J'aimerais avoir la liste des membres du conseil d'administration des trois
entreprises: R. L Crain inc, Formules d'affaires Étoile Itée et
Formule d'affaires Data. Drummond Formules d'affaires Itée, c'est dans
une autre question, dans une demande précédente, donc nous allons
la retrouver. Je n'ai pas
d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): Alors,
vérifié sous réserve de la réponse écrite
à la question qui est en suspens.
J'appelle l'engagement 16 qui est un contrat pour l'impression de 500
000 formulaires "Hospitalisation admission sortie", AH-101 PC-4, genre continu,
6 parties. Ce sont les Services graphiques Southam Paragon, Québec, qui
sont les plus bas soumissionnaires à 63 083 $. Des questions, des
commentaires?
Mme Blackburn: Pas de question. Mai
Le Président (M. Bélanger): Pas de question, alors
vérifié.
Alors, les engagements d'avril 1987 sont considérés comme
vérifiés. J'appelle les engagements de mai. L'engagement 19 est
le suivant-contrat pour l'impression de 1 000 000 de formulaires de "Urgence et
consultation externe"; Formules d'affaires Lancaster inc, 48 832 $. Y a-t-il
des questions, des commentaires? Est-ce que l'engagement 19 de mai 1987 est
vérifié?
Mme Blackburn: Est-ce que de façon générale
ceux qu'on retrouve et qui se qualifient pour obtenir les contrats,
généralement quatre ou cinq entreprises, développent une
meilleure expertise, parce que là c'est Formules d'affaires Lancaster
inc? Drummond Formules d'affaires est revenue à quelques reprises. Cela
me rappelle des concours, je ne dirais pas de la fonction publique où la
description est telle qu'on ne nomme pas la personne et c'est tout. Je me
demande si dans ces cas-là cela ne finit pas par ressembler à
cela aussi.
Mme Lavoie-Roux: Sauf que nous avons demandé des
soumissions à douze firmes et il y en a cinq qui ont répondu.
Mme Blackburn: Dans les concours de recrutement aussi, il peut y
avoir 1000 candidatures, sauf que le profil, la description est tellement faite
pour correspondre à une personne donnée qu'on pourrait la choisir
six mois d'avance. Mais, est-ce que finalement on ne finit pas par avoir un
certain nombre d'exigences telles que cela identifie quasi automatiquement
l'entreprise?
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, on peut faire toutes sortes
d'hypothèses. Il reste qu'il faut tout de même que ce soit une
maison qui soit capable de fournir la marchandise dans les délais
prévus. Il s'agit tout de même de commandes importantes, dans ce
cas-ci, l'impression de 1 000 000 de formulaires. Il est fort possible que ces
gens-là aient les reins plus forts que d'autres et aient
développé au cours des années une expertise, mais je pense
qu'on ne peut pas empêcher d'autres maisons d'affaires. Ce qui
m'intriguerait le plus, c'est s'il y avait... Comment appelle-t-on cela? Une
espèce de... Il y a une loi qui est contre cela. Les cartels, merci.
S'il y avait un cartel et que les gens se les passaient entre eux à tour
de rôle. Mais, on n'a pas d'indication en ce sens.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a eu une soumission sur invitation
à l'engagement 19? Il y en a un autre qui ressemble à cela comme
un frère jumeau. En avril 1987, c'est toujours pour 1 000 000 de
formulaires "Urgence consultation externe". Et là c'est Drummond
Formulaires d'affaires.
Mme Lavoie-Roux: Quel numéro cela?
Mme Blackburn: C'est en avril. Ce sont deux engagements
différents sûrement. C'est pour le même type de formule et
à un mois d'intervalle. Est-ce qu'on n'aurait pas fait des
économies d'échelle en en commandant tout de suite 2 000 000?
Mme Lavoie-Roux: Quel est l'autre auquel vous faites
référence?
Mme Blackburn: C'est l'engagement 13 en avril.
Mme Lavoie-Roux: M. D'Astous, donnez donc l'explication.
M. D'Astous: Comme hypothèse, comme tantôt on disait
que ce n'est pas évident qu'on transmette dans le mois qui suit
l'engagement financier, il est possible que, dans la réalité de
la vie, il y ait eu six à huit mois de décalage, mais que, pour
des raisons de transmission, on retrouve à des délais moins
importants les deux mêmes engagements. On peut vérifier quand
même cette chose-là. C'est une hypothèse que je fais.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on pourrait avoir et identifiées
à cet engagement copies de ces deux formules?
M. D'Astous: Oui, vous les avez et on va les préciser.
Mme Blackburn: On les a toutes dans cela et c'est avec le
numéro de l'engagement?
M. D'Astous: J'ai l'impression que c'est effectivement le
même formulaire, parce que le titre est identique. Cela me surprendrait
beaucoup qu'on parle d'autre chose.
Mme Blackburn: Ce qui coûtait en avril 1987, 50 249 $,
là on l'a obtenu pour 48 832 $. Vous allez me dire que c'est une saine
concur-
rence qui fait qu'il y a une autre entreprise qui veut se qualifier pour
obtenir les contrats.
Le Président (M. Bélanger): Ce sont deux
soumissions. Des fois, elles ont plus faim et baissent leurs prix!
M. D'Astous: Selon leur carnet de commandes, les gens
soumissionnent plus haut et risquent de le perdre, parce qu'ils ont
déjà un carnet bien rempli.
Mme Lavoie-Roux: On va vérifier cela et vous donner une
réponse.
Mme Blackburn: Ce serait intéressant de voir quelle
mécanique on a utilisée pour faire réduire de quasiment 5
% les coûts.
Le Président (M. Bélanger): Lancaster a
baissé son prix de 5000 $. Lancaster était à 53 715 $ la
fois précédente et là elle est revenue avec 48 000 $.
C'est elle qui a baissé son prix de beaucoup dans sa soumission. Elle
peut avoir moins de commandes ou moins de pain sur la planche à ce
moment-là.
Mme Blackburn: Elle s'est arrangée pour avoir un
contrat.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 19 est-il
vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié. Juin
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
Les engagements de mai 1987 sont vérifiés. J'appelle les
engagements de juin 1987, les numéros 1 à 8. Le premier est un
contrat de services pour agir à titre de conseiller à la
Direction de la santé mentale sur les activités reliées
à l'actualisation de la politique de santé mentale dans le
réseau de la santé et des services sociaux pour une
période de un an; Dr Guy Pomerleau, psychiatre de Saint-Nicolas, pour 42
700 $. Des questions, des commentaires?
Mme Blackburn: Est-il engagé à forfait ou au taux
horaire? Peut-on avoir copie du mandat qui lui a été
confié?
Mme Lavoie-Roux: Les honoraires sont basés sur la
rémunération par vacation accordée à un
médecin spécialiste, auxquels sont inclus évidemment les
19 % tenant lieu d'avantages sociaux dont il pourrait bénéficier
s'il était un employé de la fonction publique. Ces honoraires
sont toujours sujets à révision, s'il y a des modifications aux
ententes entre les fédérations de médecins - ici, c'est un
médecin spécialiste - et le gouvernement.
Mme Blackburn: Le mandat?
Mme Lavoie-Roux: C'est, sous supervision du directeur de la
santé mentale, de participer à l'actualisation des
recommandations contenues dans la politique de santé mentale, en
particulier celles qui ont trait aux sujets suivants: les effectifs
médicaux en santé mentale; les modèles de pratique de
l'omnipraticien en psychiatrie parce que cela a été un sujet qui
avait été... Les deux sujets ont été passablement
discutés en commission parlementaire et ont fait l'objet de
représentations, d'une part des associations de psychiatres et, d'autre
part, des omnipraticiens. La troisième portait sur l'organisation des
soins psychiatriques courants et spécialisés, puisqu'il
s'agissait d'un praticien en l'occurrence également de participer aux
travaux de la Direction de la santé mentale et d'agir au sein du groupe
comme conseiller en matière de programmes de services psychiatriques,
enfin de conseiller le directeur sur le dossier des effectifs professionnels
dans le réseau de la santé mentale qui peuvent être autre
chose qu'uniquement des psychiatres, qui peuvent aussi être d'autres
types de personnel.
Mme Blackburn: Combien consacre-t-il de temps par semaine
à ces tâches-là dans l'année?
Mme Lavoie-Roux: Pour ces tâches-là? 5 vacations par
semaine, environ 15 heures.
Mme Blackburn: Une vacation, c'est combien?
Mme Lavoie-Roux: Trois heures.
Mme Blackburn: En langage populaire? C'est trois heures et c'est
15 heures par semaine.
Mme Lavoie-Roux: Oui, pour 52 semaines, pour un an.
Mme Blackburn: De combien est le salaire annuel de base pour les
spécialistes de cette catégorie, avec les 19 % pour les avantages
sociaux?
Mme Lavoie-Roux: Si je comprends bien votre question, le salaire
moyen d'un médecin spécialiste, selon la dernière entente,
est de 140 000 $à145 000 $ par année.
Mme Blackburn: Plus 19 %, lorsqu'ils sont engagés sur
cette base sur une base contractuelle.
Mme Lavoie-Roux: C'est-à-dire quand ils travaillent pour
nous.
Mme Blackburn: Oui, oui.
Mme Lavoie-Roux: Les 19 % sont pour la
fonction publique.
Mme Blackburn: Oui, oui.
Mme Lavoie-Roux: Dans les ententes de médecins
spécialistes, il n'y a pas de...
Mme Blackburn: Ils n'ont pas les avantages consentis aux
contractuels.
Mme Lavoie-Roux: Non, non, ils sont payés à l'acte
à la suite des ententes qui sont signées. Je ne m'étais
pas trompée, la fixation de l'objectif paritaire est à 145 734 $.
J'ai dit de 140 000 $à145 000 $, c'était pas pire.
Le Président (M. Sirros): En somme, c'est pas pire.
Mme Blackburn: C'est mieux payé que le premier
ministre.
Mme Lavoie-Roux: Ah bien! Beaucoup de gens sont mieux
payés que le premier ministre.
Mme Blackburn: C'était une remarque. C'est comme les
recteurs d'université.
Mme Lavoie-Roux: La politique doit avoir des attraits que...
Mme Blackburn:... que n'offre pas la pratique.
Mme Lavoie-Roux:... n'offre pas la pratique médicale.
Le Président (M. Sirros): Est-ce que l'engagement 1...
Mme Lavoie-Roux: Encore faut-il être médecin.
Le Président (M. Sirros): Ce premier engagement est-il
vérifié?
Mme Blackburn: Ah! Pour cela, il s'agit seulement d'avoir une
bonne mémoire jusqu'à ce jour.
Le Président (M. Sirros): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Sur la politique de santé mentale, je ne
vous demanderai pas de la dévoiler aujourd'hui, puisque vous la
déposerez dans le courant du mois prochain ou à la fin de ce
mois-ci. J'imagine que c'est à ces questions que le Dr Pomerieau
travaille.
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Mme Blackburn: Peut-on savoir quand la politique sera rendue
publique?
Mme Lavoie-Roux: Dès qu'elle sera prête.
Mme Blackburn: Cela est très éclairant pour les
gens qui attendent de l'argent. Elle sera prête plus
précisément aux alentours de?
Mme Lavoie-Roux: Je ne veux pas vous donner de date. Si je vous
dis que c'est le 31 octobre ou le 10 novembre... Je vous ai dit tout à
l'heure, comme il y a évidemment un plan d'action en politique de
santé mentale, que des sommes seront dégagées assez
rapidement. Nous travaillons à dégager ces sommes-là si
nécessaire, même préalablement, parce que cela sera dans la
même ligne de toute façon, pour permettre que déjà
des montants soient déboursés rapidement. (16 h 45)
Mme Blackburn: J'ai dans ma région deux organismes, Les
Ressources Alternatives le Phare et l'Escale, qui sont venus faire des
représentations à mon bureau. Ils ont dû congédier
une très grande partie de leur personnel. Il leur restait quelques
milliers de dollars pour terminer le mois et ils s'apprêtent à
mettre la clé sur la porte. Le problème qui se pose pour ce genre
de ressources alternatives en santé mentale, c'est que, lorsqu'un
bénéficiaire ou un usager - je ne sais pas comment vous les
appelez - de ces services est affecté, attaché à un
professionnel donné, le moindrement que vous changez et que vous
êtes obligé de congédier des personnes, le
bénéficiaire ou l'usager n'est pas toujours
intéressé à recommencer toute la même
démarche avec un second professionnel. Cela pose des problèmes
sérieux et, dans ma région, on m'a dit que ces deux
organismes-là ne pourraient pas tenir le coup, tel que la situation se
présente actuellement. Il y avait deux budgets. Il y en avait un qui
était dans l'enveloppe des organismes de services. Je pense que c'est
comme cela que s'appelle ce programme.
Mme Lavoie-Roux: Subvention aux organismes communautaires.
Mme Blackburn: Subvention aux organismes communautaires. Cette
enveloppe est distribuée, si je ne m'abuse, est affectée par le
CRSSS. Ils ont eu leur enveloppe, mais il y avait aussi un budget
spécial qui leur était accordé par le ministère et
cette année ils ne l'auraient pas. Ne l'ayant pas et le CRSSS ne pouvait
pas s'engager parce qu'il n'est pas autorisé à faire des avances,
ils se retrouvent devant la fermeture. Est-ce qu'on leur dit: Attendez la
politique! Mme la ministre me dit que c'est peut-être le 31 octobre ou
peut-être le 10 novembre, comme cela peut être le 30 novembre. Ce
n'est pas avec cela qu'ils vont tenir leur monde en place.
Mme Lavoie-Roux: J'ai pris des informations, parce que vous
m'aviez signalé le cas de ces deux ressources lorsque nous nous sommes
rencontrées la semaine dernière. Selon les
données qu'on m'a remises, en 1986-1987, la Direction de la
santé mentale - on va prendre le premier, l'autre suit à peu
près dans le même ordre. Pour ne pas donner un tas de chiffres, on
va prendre le Phare, c'est celui que j'ai en première ligne. De fait, en
1986-1987, il avait eu de la Direction de la santé mentale exactement le
même montant et, en 1987-1988, encore de la Direction de la santé
mentale, le même montant: 20 283 $ et 22 164 $ en 1987-1988, et il n'y a
pas de montant qui a été accordé par les organismes
communautaires en 1986-1987 et en 1987-1988. En 1988-1989, le montant est le
même pour les deux organismes, je pensais qu'ils étaient
différents: 23 244 $. Et ils doivent également recevoir une
deuxième enveloppe de 40 000 $ dans un cas et de 36 000 $ dans
l'autre.
Mme Blackburn: Mais, est-ce qu'ils recevront ces enveloppes? Si
j'ai compris...
Mme Lavoie-Roux: C'est une augmentation considérable, plus
du double.
Mme Blackburn: M. le Président, de consentement avec la
partie ministérielle, on pourrait peut-être revoir cela
après le souper, parce que j'ai les informations à mon bureau et
j'ai oublié de les apporter. J'ai vraiment le budget de ces deux
organismes-là et, pour l'essentiel, ce sont effectivement les
mêmes budgets. Ce n'est pas une croissance des budgets cette
année, ce serait plutôt...
Le Président (M. Sirros): Mme la députée de
Chicoutimi, pour votre information, on peut revenir, comme vous le disiez tout
à l'heure, n'importe quand pour une explication. Si vous voulez aller
chercher vos informations plus tard et revenir en séance après le
souper sur ces cas particuliers, je pense qu'il n'y aura pas de
problème.
Mme Lavoie-Roux: Non, non, il n'y a pas de problème.
Mme Blackburn: Bien. Alors, on réexaminera cela à
la lumière des informations qui complètent cette
question-là. Je n'ai pas d'autres questions, M. le Président.
Le Président (M. Sirros): Alors, on peut considérer
cela comme vérifié.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Sirros): L'engagement 2: renouvellement
de contrat encore. Le fournisseur est Me Guy Wells pour 30 000 $. Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Lavoie-Roux: Ce sont les mêmes explications que celles
que j'ai données tout à l'heure dans le cas de M. Deshaies.
Mme Blackburn: M. le Président, combien a-t-on
d'experts-conseils en ces matières?
Mme Lavoie-Roux: Je dirais cinq ou six...
Mme Blackburn: il se développe une expertise et c'est pour
à peu près...
Mme Lavoie-Roux:... parce que c'est pour chacun des groupes avec
qui nous signons des ententes. Écoutez, un, deux, trois, quatre... Il y
en a qui sont plus petits. Par exemple, on en a un avec l'Association des
pharmaciens propriétaires. Celui-là n'existe plus. Je dirais six
ou sept. Évidemment, ce ne sont pas tous... Quand on est
représentant ou qu'on négocie avec les médecins
spécialistes ou avec les omnipatriciens, c'est plus considérable
que quand on négocie avec les optométristes ou avec les
chirurgiens buccaux, pour prendre le plus petit groupe, 50, ou encore avec
maintenant ce qui va devenir les biochimistes cliniques qui sont au nombre de
94 si ma mémoire est bonne.
Mme Blackburn: Est-ce que le contentieux des
optométristes... Il me semble qu'il y avait quelque chose. Je suis en
train d'essayer de fouiller ma mémoire là-dessus. D'abord, est-ce
que la négociation est terminée?
Mme Lavoie-Roux: Oui. Il n'y a pas de problème.
Mme Blackburn: Ils ont donc eu gain de cause quant à
l'augmentation des honoraires.
Mme Lavoie-Roux: Cela n'a tellement pas fait de bruit que vous
n'en avez pas entendu parler.
Mme Blackburn: Non.
Mme Lavoie-Roux: C'est signé depuis... Je ne peux pas me
souvenir, j'en signe souvent. Il me semble que cela fait quelques mois. Je
dirais que c'est tôt au printemps, hiver printemps.
Mme Blackburn: Le contentieux avec un autre type de
professionnels? J'essaie de me rappeler, ce n'est pas avec les
ophtalmologistes. Ce sont plutôt ceux qui font l'ajustement des
verres.
Mme Lavoie-Roux: Les opticiens?
Mme Blackburn: Les opticiens d'ordonnances. Cela se règle
par le biais de l'Office des professions, j'imagine.
Mme Lavoie-Roux: Nous ne négocions pas avec les opticiens
d'ordonnances, nous autres. Ce sont des techniciens. Je pense que les seules
personnes qui aient affaire à eux sont celles de
la corporation.
Mme Blackburn: Est-ce qu'avec les opticiens d'ordonnances vous ne
négociez pas, par exemple, les lunettes pour les enfants des
bénéficiaires de l'aide sociale? Non, c'est l'autre
ministère. Non, c'est votre ministère.
Mme Lavoie-Roux: C'est payé par...
Mme Blackburn: C'est imparti à l'autre
ministère?
Mme Lavoie-Roux: Oui, cela relève du budget de la
Sécurité du revenu.
Mme Blackburn: Le ministère de la Santé et
Sécurité...
Mme Lavoie-Roux: Ministère de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu.
Mme Blackburn: Très bien. Je n'ai pas d'autres
questions.
Le Président (M. Bélanger): Nous étions donc
à l'engagement 2. Est-ce que la vérification de l'engagement 2
est faite?
Mme Lavoie-Roux: Vérifié.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié,
excusez.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'engagement
3. Renouvellement du contrat de services pour agir à titre de
négociateur, d'expert-conseil et de conseiller juridique auprès
de la Direction générale des relations du travail dans le cadre
du renouvellement de l'entente avec la Fédération des
médecins résidents et internes du Québec, la FMRIQ, pour
une période de six mois et c'est Me Bruno Meloche à 35 000 $.
Mme Blackburn: Là aussi cette entente s'est signée
à la satisfaction de tout le monde à l'exception que cela avait
accroché sur une question.
Mme Lavoie-Roux: Sur les heures de garde.
Mme Blackburn: Oui, sur les heures de garde. L'arbitrage
obligatoire?
Mme Lavoie-Roux: Ils n'ont pas eu l'arbitrage obligatoire, de
mémoire. En tout cas, c'est réglé.
Mme Blackburn: Est-ce que ce n'était pas un engagement du
premier ministre?
Mme Lavoie-Roux: De quoi?
Mme Blackburn: En Chambre? Il faudrait essayer de relever cela.
Trop frais mais à l'avenir je vais être plus au fait de mes...
Mme Lavoie-Roux: Je comprends que vous posiez la question, parce
qu'eux auraient souhaité avoir l'arbitrage obligatoire.
Mme Blackburn: Oui.
Mme Lavoie-Roux: Mais ce n'est certainement pas un engagement du
premier ministre de leur donner l'arbitrage obligatoire. Il faudrait que je
revoie les dispositions. Mais, ce sur quoi on demandait l'arbitrage obligatoire
c'était sur les heures de garde. C'était cela. Il y avait les
moniteurs, s'ils devaient être inclus ou exclus. Il y avait quelques
points en litige, mais cela est réglé.
Mme Blackburn: M. le Président, je ne voudrais pas dire
n'importe quoi et risquer de dire des bêtises. Cependant, si je me
rappelle, sur cette question, on est toujours un peu moins attentifs lorsque
c'est la question d'un de nos collègues en Chambre, mais il me semble me
rappeler qu'il y avait là-dessus, au moment où la question a
été posée, que le premier ministre a répondu, un
engagement, comme il y avait eu aussi un engagement en campagne
électorale. Mais je vais retrouver des informations et je vous les
adresserai, M. le Président.
M. Sirros: Vous vous référez probablement à
la question des résidents et internes.
Mme Blackburn: C'est de cela qu'on parle aussi.
M. Sirros: Vous n'êtes pas à l'engagement 7?
Mme Lavoie-Roux: La FMRIQ, c'est cela.
M. Sirros: Je m'excuse, j'étais au mauvais engagement.
Le Président (M. Bélanger): À l'engagement
3, c'est la FMRIQ.
Mme Blackburn: Alors, je vous enverrai les informations. Je n'ai
pas d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 3 est
considéré comme vérifié. J'appelle l'engagement 4,
qui est un renouvellement de contrat de services pour agir à titre de
négociateur, d'expert-conseil et de conseiller juridique auprès
de la Direction générale des relations de travail, dans le cadre
du renouvellement de l'entente avec la Fédération des
médecins omnipraticiens du Québec, la FMOQ, pour une
période de six mois. C'est un montant de 50 000 S à Me Gilles
Corbeil.
Mme Blackburn: M. le Président, ce salaire est toujours
calculé selon les tarifs officiels? À 50 000 $, on imagine qu'il
est un peu plus qu'à peu près au tiers du temps.
Mme Lavoie-Roux: Là, c'est un omniprati-cien. C'est six
mois, 50 000 $, 100 000 $, et le revenu moyen des omnipraticiens est à
peu près de 125 000 $ ou 120 000 $.
Mme Blackburn: Je n'ai pas d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'engagement 4
est vérifié. L'engagement 5 est un renouvellement de contrat pour
agir à titre de négociateur, d'expert-conseil et de conseiller
juridique auprès de la Direction générale des relations du
travail dans le cadre du renouvellement de l'entente avec l'Association des
chirurgiens dentistes du Québec, l'ACDQ, l'Association des
spécialistes en chirurgie buccale et maxillofaciale du Québec et
l'Association des pharmaciens en établissements de santé, pour
une période de six mois, à Me André Matteau, et les
honoraires sont de 25 000 $. Des questions ou des commentaires?
Mme Lavoie-Roux: J'ai signé cela la semaine
dernière.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'entente est
signée depuis la semaine dernière. Bravo!
Mme Blackburn: Un instant, M. le Président. Il y a juste
le député de Laurier qui est pressé. Moi, je ne suis pas
pressée.
Le Président (M. Bélanger): On a la vie devant
nous, madame.
Mme Blackburn: Pardon?
Le Président (M. Bélanger): II reste encore deux
ans au mandat. Pouah!
Mme Blackburn: Au moment où on aborde cette question de la
négociation avec l'association des spécialistes en chirurgie
buccale et celle des chirurgiens dentistes, j'aimerais savoir où on en
est avec le jugement touchant le deuxième examen annuel qui avait permis
une économie de je ne me rappelle plus, 8 000 000 $ ou quelque chose qui
ressemble à cela?
Mme Lavoie-Roux: Nous sommes allés en appel du jugement.
Alors, on attend.
Mme Blackburn: Ce n'est pas encore...
Mme Lavoie-Roux: Non, je n'imagine pas que cela va être
demain matin non plus. Nous sommes allés en appel, encore une fois de
mémoire il me semble que c'est vers le mois de mai, alors j'imagine que
cela va prendre quelques mois.
Mme Blackburn: En matière de santé dentaire, est-ce
que les CLSC disposent toujours des budgets suffisants pour faire de la
prévention? Est-ce qu'il y a encore des hygiénistes dentaires?
Est-ce qu'il y a encore des visites de façon systématique? Est-ce
qu'on a une politique pour cela? Cela revient toujours à cette question:
Est-ce qu'on a une politique ou si on s'en va à peu près?
Mme Lavoie-Roux: Non. Bien, écoutez...
Mme Blackburn: Parce qu'on a coupé un examen par
année. On se rappelle le débat là-dessus.
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, il reste encore deux examens par
année, si cela peut vous faire plaisir. Compte tenu des jugements, ils
ne sont pas en vigueur. Alors, ne vous inquiétez pas de ce
côté-là, pour le moment en tout cas.
Mme Blackburn: Bon. Alors, si on n'a pas coupé les deux
examens, ce n'est parce que vous n'étiez pas d'accord, c'est parce que
le jugement...
Mme Lavoie-Roux: Non, je suis encore d'accord qu'un serait
suffisant.
Mme Blackburn: Un serait suffisant. Alors, en même temps
qu'on souhaitait couper dans les examens, est-ce qu'on a aussi coupé
dans les CLSC en matière d'hygiène dentaire?
Mme Lavoie-Roux: Non.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a encore des hygiénistes
dentaires?
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Mme Blackburn: Est-ce que la ministre a vérifié
s'il y avait eu là-dedans des congédiements, des mises à
pied, des non-réengagements ou des non-renouvellements de contrats chez
les hygiénistes dentaires qui travaillaient dans les CLSC et dans les
écoles? (17 heures)
Mme Lavoie-Roux: Ce que je peux dire à Mme la
députée c'est que, à la suite du rapport Brunet, des
représentations nous avaient été faites par l'Association
des hygiénistes dentaires du Québec indiquant qu'il y avait des
endroits où l'on avait tendance à vouloir éliminer les
services dentaires. À ce moment-là, nous avons envoyé ou
j'ai envoyé, je ne me souviens plus qui a signé, une lettre
disant qu'il était prématuré, parce que le rapport Brunet
je pense.
remettait un peu en question, le problème des hygiénistes
dentaires, de congédier des hygiénistes dentaires. Il n'y avait
eu aucune décision de prise, même si le rapport Brunet avait fait
des recommandations. À ma connaissance, si des hygiénistes
dentaires ont été remerciés, je ne sais pas s'il y en a
qui l'ont été, cela s'est fait à l'intérieur des
prérogatives du conseil d'administration de CLSC, mais je ne crois pas
qu'il y ait eu quelque mouvement généralisé dans ce sens,
compte tenu des hygiénistes dentaires qui étaient là.
Mme Blackburn: M. le Président, j'ai eu connaissance de
quelques cas et j'aurais deux questions à poser. La première,
c'est à l'égard de la responsabilité en matière de
prévention dentaire. Cela relève des CLSC, si je comprends bien,
c'est clair, c'est dans leur mandat et c'est aussi clair que ce qui concerne la
politique de la petite enfance et de la périnatalité. Est-ce que
cela relève de leur responsabilité, est-ce que c'est aussi
clairement indiqué que cela? La deuxième: Est-ce qu'on a fait une
enquête auprès des CLSC pour savoir combien il restait
d'hygiénistes dentaires qui travaillaient effectivement dans les CLSC et
dans les écoles?
Mme Lavoie-Roux: Non, je n'ai pas de données
récentes sur le nombre d'hygiénistes dentaires qui travaillent
dans les écoles. Il faut bien se rappeler qu'un grand nombre
d'hygiénistes dentaires travaillent aussi en régions davantage
périphériques que dans les grands centres tels que
Montréal. La seule chose, c'est qu'il y a lieu, je pense, de se poser
des questions non pas sur les capacités des hygiénistes
dentaires, mais sur le fait qu'elles ou ils, je ne sais pas s'il y a des
hommes, mais il pourrait y en avoir, pourraient avoir des effets
multiplicateurs auprès des enseignants. Mais il semblerait que les
enseignants trouvent en général... Parce que une
hygiéniste dentaire qui va dans une école, un nombre X d'heures
par semaine ne peut avoir...; il faut qu'elle ait un effet multiplicateur sur
les enseignants, mais il semblerait que les enseignants n'étaient pas
très motivés. Encore une fois, je dis cela avec réserve
parce que ce que je rapporte ici est la somme des commentaires que j'ai
entendus et que je n'ai pas vérifiés. Enfin, tout ce qui se
rapporte aux cours de formation personnelle ou de développement
personnel était fait de façon très inégale d'une
école à l'autre. Il n'a jamais été question d'une
hygiéniste dentaire à temps complet par école et, dans la
majorité des cas, elles se retrouvent encore dans les CLSC.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on pourrait avoir un tableau comparatif,
je comprends que vous ne l'ayez pas en main, des effectifs en hygiène
dentaire des CLSC ou des DSC, cela a peut-être déjà
relevé des départements de santé communautaire quoique je
n'en sois pas certaine, des trois dernières années, pour voir
comment cela a évolué? Et est-ce que la politique en
matière d'hygiène dentaire relève des CLSC, c'est la
question que j'avais posée tantôt, ou des DSC?
Mme Lavoie-Roux: Ce sont les CLSC qui ont la
responsabilité directe des hygiénistes dentaires et non pas les
DSC, à moins que ce soit accidentellement, mais à ma
connaissance, ce n'est pas le cas.
Mme Blackburn: Mais il n'y a pas de vraie politique
d'hygiène dentaire?
Mme Lavoie-Roux: La politique d'hygiène dentaire
relève du ministère de la Santé et des Services sociaux.
Ce sont eux qui, à un moment donné, ont décidé si
on se réfère à 1982 où il y avait eu une coupure de
30 000 000 S dans les services dentaires, en contrepartie, de réinvestir
4 000 000 $ ou 5 000 000 $, je pense, dans l'engagement d'hygiénistes
dentaires. Mais vous avez aussi dans les CLSC, particulièment dans les
régions éloignées, des dentistes qui sont attachés
aux CLSC, particulièrement là où il y n'y a pas ou peu de
dentistes.
Mme Blackburn: Est-ce que nous pouvons avoir copie de la
politique ministérielle sur cette question?
Mme Lavoie-Roux: II n'y a pas à l'intérieur du
ministère de la Santé et des Services sociaux, je pense, une
politique ministérielle officielle sur les soins dentaires.
Mme Blackburn: Mais à la lumière de quoi est-ce
qu'on conclut qu'on peut couper un examen?
Mme Lavoie-Roux: À la lumière des recherches qui
ont été faites sur les bienfaits d'un ou de deux examens. Alors
cela n'a rien à faire avec les hygiénistes dentaires ou avec les
soins dentaires en CLSC, dans les hôpitaux ou ailleurs.
Mme Blackburn: Cela a à faire avec l'hygiène
dentaire et la santé dentaire sûrement, alors j'ai peine à
comprendre...
Mme Lavoie-Roux: Bien je pense, Mme la députée,
qu'il va peut-être vous falloir prendre les bouchées triples,
parce que s'il y a un sujet qui a été longuement discuté,
votre recherchiste pourrait le confirmer, en commission parlementaire, à
l'Assemblée nationale et autrement, cela a été vraiment la
question du bien-fondé d'un examen par opposition à deux examens
annuellement.
Mme Blackburn: Cela ne veut pas dire pour autant que la question
a été vidée.
Mme Lavoie-Roux: Peut-être pas, mais c'est
un choix que le gouvernement a fait, comme le vôtre l'avait fait
de couper pour 30 000 000 $ en 1982.
Mme Blackburn: Et contre laquelle décision vous vous
étiez élevée.
Mme Lavoie-Roux: Oh! je n'ai jamais fait le grabuge que votre
parti a fait. Vous pouvez allez voir.
Mme Blackburn: II y avait peut-être moins d'énergie
à consacrer à ce dossier.
Mme Lavoie-Roux: Pardon? Oui, parce qu'il y avait tellement
d'autres problèmes à l'époque que le choix était
grand.
Mme Blackburn: À l'époque, c'était
l'état de guerre et là c'était le Liban, c'est à
peu près cela en matière de services d'urgence.
Une autre question, mais je pense que sur cette question...
Mme Lavoie-Roux: De quoi parlez vous? Pourriez-vous
répéter?
Mme Blackburn: Des déclarations que vous faisiez à
l'époque sur l'état de guerre...
Mme Lavoie-Roux: Je vous défie de retrouver un seul de mes
propos qui parle de guerre du Liban, madame.
Mme Blackburn: Non, la guerre du Liban c'est moi qui en parle,
l'état de guerre qui existait...
Mme Lavoie-Roux: L'état de guerre la même chose, je
vous défie de relever un seul de mes propos qui ait parlé
d'état de guerre. Et j'ai beaucoup parlé à
l'Assemblée nationale.
Mme Blackburn: Alors c'est M. Paradis qui faisait ces
déclarations juteuses...
Mme Lavoie-Roux: Ah?
Mme Blackburn:... et depuis, je prétends que c'est devenu
la guerre du Liban parce que cela dure tout le temps.
Mme Lavoie-Roux:... santé de toute façon.
Mme Blackburn: L'autre question, je pense que cela ne
relève pas de votre ministère, mais cela relève du
gouvernement. Cela touche les denturologistes qui réclament, depuis
déjà de nombreuses années si je ne m'abuse, un rajustement
des honoraires pour services rendus aux bénéficiaires de l'aide
sociale. Comme ils n'ont pas le pouvoir de négociation des
professionnels patentés, est-ce que cela remonte un peu à
votre ministère ou si c'est complètement ailleurs?
M. Sirros: C'est par rapport à quel engagement cela, les
denturologistes?
Le Président (M. Bélanger): Nous sommes à
rengagement 5.
Mme Blackburn: M. le Président vous permettez. Il y a M.
le Président qui préside et...
M. Sirros: Je posais la question à M. le
Président.
Mme Blackburn:... je m'en accommode bien.
Le Président (M. Bélanger): Nous sommes à
l'engagement 5, qui est l'entente...
M. Sirros: À l'engagement 5, la chirurgie buccale...
Le Président (M. Bélanger): L'engagement
d'un...
M. Sirros:... d'un pharmacien.
Le Président (M. Bélanger):... d'un expert
négociateur pour signer l'entente entre l'Association des chirurgiens
dentistes, et celle des spécialistes en chirurgie buccale
maxillo-faciale, et l'Association des pharmaciens en établissements de
santé.
M. Sirros: C'est pour cela que je cherchais les denturologistes
dans cela et que je ne les trouvais pas.
Mme Blackburn: Si vous ne faites pas...
Mme Lavoie-Roux: On pourrait peut-être essayer de
répondre à la question...
Mme Blackburn:... de rapport entre la santé dentaire et,
est-ce que je sais, des prothèses, à un moment donné, il y
a comme quelque chose.
M. Sirros: II y a quelque chose entre la vie et la mort.
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, la seule réponse que je
pourrais vous donner, Mme la députée, c'est que les taux sont
payés par la RAMQ et que cela relève du MSSR parce qu'il s'agit
à ce moment de prothèses, et alors...
Mme Blackburn: Oui, elles peuvent être partielles ou
complètes.
Mme Lavoie-Roux:... c'est de prothèses dentaires dont on
parle, il y a des taux de prévus au ministère de la Main-d'Oeuvre
et de la Sécurité du revenu, en ce qui a trait aux
assistés sociaux.
Mme Blackburn: À l'égard de la RAMQ, la
Régie de l'assurance-maladie du Québec, tout à
l'heure vous avez dit, la RAMQ, je voudrais savoir ce que cela vient faire
ici.
Mme Lavoie-Roux: Bien, comme experts ils sont remboursés
par...
Mme Blackburn: Et la RAMQ relève de?
Mme Lavoie-Roux: La RAMQ relève de mon
ministère.
Mme Blackburn: Alors la question est pertinente: Où en
sont ces négociations? Parce que les tarifs payés à ces
personnes...
Mme Lavoie-Roux: C'est l'aide sociale qui établit ces
barèmes ou ces tarifs. La RAMQ intervient comme distributeur, comme
agent payeur, pour utiliser le terme.
Mme Blackburn: Je n'ai pas d'autres questions.
Mme Lavoie-Roux: Je m'excuse, parce que je ne veux pas induire la
députée en erreur. C'est remboursé directement par l'aide
sociale.
Mme Blackburn: Par l'aide sociale. Mme Lavoie-Roux: Oui.
Mme Blackburn: Sauf que...
Mme Lavoie-Roux: Que la RAMQ pourrait intervenir comme expert,
c'est-à-dire sur ce qui serait ou ne serait pas un barême
raisonnable.
Mme Blackburn: Je ne comprenais pas comment la RAMQ intervenait
là-dedans. J'essayais de voir quel genre d'accident cela pouvait...
Mme Lavoie-Roux: Ils ont évidemment une expertise
que...
Mme Blackburn: Je n'ai pas d'autres questions, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Pas d'autres questions.
L'engagement 5 est considéré comme vérifié.
J'appelle l'engagement 6 qui est le renouvellement du contrat de services pour
agir à titre de négociateur, d'expert-conseil et de conseiller
juridique auprès de la Direction générale des relations du
travail dans le cadre du renouvellement de l'entente avec la
Fédération des médecins spécialistes du
Québec, la FMSQ, pour une période de six mois. C'est Me Richard
Drouin et un engagement de 50 000 $. Des questions? Avez-vous des commentaires,
des questions?
Mme Lavoie-Roux: En tout cas, il est rendu à
Hydro-Québec.
Le Président (M. Bélanger): Merci
Mme Lavoie-Roux: Richard Drouin est rendu à
Hydro-Québec.
Mme Blackburn: Donc cela mène à tout.
Le Président (M. Bélanger): Pourvu qu'on s'en
sorte.
Mme Blackburn: Comme pour les autres engagements
précédents, comme il s'agit d'avocats et non plus de
médecins, spécialistes ou autres, quelle est la base de
rénumération?
Mme Lavoie-Roux: Je vous l'ai dit, c'est selon les directives du
Conseil du trésor.
Mme Blackburn: Vous me l'avez dit pour les spécialistes,
mais pour les avocats, est-ce que c'est la même...
Mme Lavoie-Roux: Les spécialistes c'est selon les ententes
qu'ils ont signé avec le gouvernement. Dans ce cas-là ce sont des
tarifs ou des taux qui sont établis par le Conseil du trésor. Le
taux horaire varie entre 80 S et 100 $.
Mme Blackburn: Selon qu'ils sont seniors ou...
Mme Lavoie-Roux: Je dois vous dire que dans le cas des
spécialistes c'est...
Mme Blackburn: Ceux-là sont tous au maximum de
l'échelle.
Mme Lavoie-Roux: Ils sont seniors. Mme Blackburn: Pas
d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): Alors l'engagement 6
est vérifié. J'appelle l'engagement 7, qui est un renouvellement
de contrat de services pour agir à titre de médecin contractuel
et de conseiller médical dans le cadre des activités de
négociations avec la Fédération des médecins
omnipraticiens du Québec, la FMOQ, pour une période d'un an.
C'est le Dr Claude Roberge et l'engagement est de 90 000 $.
Mme Blackburn: Lorsqu'il s'agit d'un médecin-conseil ce
n'est pas dans le cadre des activités de négociations. J'ai cru
voir que l'entente avait été signée avec la FMOQ. Est-ce
que le contrat se poursuit? Comment cela fonctionne-t-il dans ces
cas-là?
Mme Lavoie-Roux: Je vous l'ai dit que dans le cas des
médecins spécialistes et des omnipraticiens, est-ce qu'il y a un
autre groupe, certainement dans le cas de ces groupes, même les
pharmaciens, je pense, il y a des négociations permanentes,
même si une entente est signée. Il y a des sujets qui sont
différés à la table pour des négociations
permanentes.
Mme Blackburn: Comment se partagent les frais de
négociations entre ces associations professionnelles de
spécialistes et le gouvernement comparativement à ce qui passe
pour les centrales syndicales où le gouvernement, on le sait, paie, dans
le cadre d'ententes, une partie des frais de négociation? Là,
vous payez le négociatiateur...
Mme Lavoie-Roux: Non.
Mme Blackburn:... gouvernemental.
Mme Lavoie-Roux: On ne libère pas des médecins du
côté patronal. Je peux vous assurer de cela. Il y a des frais
qu'on encourt avec les libérations dans la négociation publique,
du secteur public et parapublic. Il y a des libérations, tant patronales
que syndicales, pour lesquelles le gouvernement doit assumer des
coûts.
Mme Blackburn: C'est la même chose. Ce sont les mêmes
règles qui président à la négociation avec les
centrales syndicales.
Mme Lavoie-Roux: C'est ce dont je vous parle.
Mme Blackburn: C'est cela, ce sont les mêmes
règles.
Mme Lavoie-Roux: Non, ce ne sont pas les mêmes
règles. Je vous dis qu'on ne libère pas comme dans le cas des
négociations publiques et parapubliques. On ne fait pas de
libérations de médecins pour qu'ils viennent signer une entente
avec nous. C'est assumé totalement...
Mme Blackburn: Totalement par l'association professionnelle.
Mme Lavoie-Roux:... par les fédérations de
médecins qui sont des syndicats, enfin ce qu'on pourrait appeler des
syndicats. (17 h 15)
Mme Blackburn: Évidemment pas par les corporations parce
qu'elles ne pourraient pas jouer ces deux rôles. Cela va bien, c'est le
genre d'affaires que je comprends quand cela concerne l'Office des professions.
Je n'ai pas d'autres questions. Le Président (M. Bélanger):
Bien. Alors l'engagement 7 est vérifié. J'appelle
l'engagement 8: contrat pour l'impression de 74 000 copies de la revue
Santé Société réparties en quatre
numéros de 18 500 copies chacun. Alors c'est l'Imprimerie Interglobe
inc. de Beauceville à 36 630 $.
Mme Blackburn: Les mêmes questions. Le réseau de
distribution a été demandé par qui et quel est
l'objectif?
Mme Lavoie-Roux: Écoutez. C'est la seule revue, j'en suis
certaine, du ministère de la Santé et des Services sociaux. Vous
la connaissez sans aucun doute, et je suis convaincue que la personne qui est
à ma droite la connaît sûrement. Évidemment, c'est
une revue plus de fond. Il s'agit vraiment de réflexions ou de rapports
d'études qui peuvent se faire au ministère ou ailleurs sur
différents sujets relatifs à la santé et aux services
sociaux, qui est distribuée dans les DSC, les CLSC, les
établissements de santé, pas à chaque personne, mais qui a
ce type de rayonnement dans les établissements du réseau, il y a
certains groupes intéressés, des associations
d'établissements et il y a 18 000 copies par numéro.
Mme Blackburn: On a combien d'établissements dans le
réseau?
Mme Lavoie-Roux: Entre 800 et 900.
Mme Blackburn: Cela comprend tous les centres d'accueil
hospitalier, les CLSC, les CRSSS et ainsi de suite; centres d'accueil,
d'hébergement, de réadaptation des conventionnés? Je n'ai
pas d'autres questions.
Mme Lavoie-Roux: Les centres hospitaliers, privés,
subventionnés les CLSC, les CSS...
Mme Blackburn: Je n'ai pas d'autres questions.
Juillet
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 8 est
vérifié. Les engagements de juin 1987 sont
vérifiés. J'appelle les engagements de juillet 1987, les
numéros 11 et 12. L'engagement 11 est le suivant: Contrat pour l'achat
d'un microordinateur JYL 900 avec équipements
périphériques et logiciels à Comtern inc, Québec
pour un montant de 34 313 $. Des questions sur l'engagement 11?
Mme Blackburn: C'est un contrat négocié?
Mme Lavoie-Roux: Oui. C'est qu'on a Comterm et il y a la
compatibilité.
Mme Blackburn: Est-ce que te logiciel est en français?
J'imagine avec Comterm.
M. D'Astous: Comterm c'est très
québécois.
Mme Blackburn: J'imagine. Il y a au moins cela de bon. Je n'ai
pas d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 11 est
vérifié. J'appelle l'engagement 12: soumission sur invitation
pour un contrat pour l'impression de 200 000 brochures, 32 pages plus
couverture, format 4 x 8, de "Le SI en santé au Québec". C'est le
Métropole litho inc. d'Anjou à 37 860 $. M. le
député de Laurier.
M. Sirros: C'est quoi SI?
Mme Lavoie-Roux: Système international.
Le Président (M. Bélanger): Ah! C'est SI, ce n'est
pas S1. J'avais lu S l. Je m'excuse.
Mme Lavoie-Roux: Non, c'est SI, le système international
d'unité en santé.
Mme Blackburn: Alors ces brochures sont destinées
à?
Mme Lavoie-Roux: Aux établissements et aux practiciens,
à tout le monde.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut m'expli-quer, d'abord le
système international en santé c'est maintenu au Québec
pour tout le moins en ce qui concerne les injections. On a toujours eu un
système international. Comment se fait-il qu'à ce moment-ci on
sente le besoin de publier cette brochure alors que l'obligation d'adopter le
système international date déjà de 10 ou 15 ans au Canada
n'est-ce pas? C'est une décision du gouvernement
fédéral.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais il n'y avait pas l'utilisation du
sytème international généralisé et total. Il y a eu
de la résistance, comme ailleurs d'ailleurs, à son implantation
complète. C'est un outil de travail pour aider les praticiens. Le
principal avantage de l'utilisation générale du...
Mme Blackburn: Mais c'est à la demande de qui? Vous allez
me permettre de m'étonner parce que la jeune génération,
ceux qui ont moins de 30 ans, ne connaissent presque pas d'autres
systèmes.
Mme Lavoie-Roux: Ils n'étaient pas encore dans le
réseau il y a quinze ans, vous savez.
Mme Blackburn: Pardon?
Mme Lavoie-Roux: Vous dites que cela fait quinze ans. La date
officielle de conversion pour nous autres...
Mme Blackburn: Oui.
Mme Lavoie-Roux:... a été en octobre 1987, alors
cela ne fait pas beaucoup de gens, cela, c'est-à-dire que ça ne
fait pas beaucoup de...
Mme Blackburn: Oui, mais dans les soins de santé, tout ce
qui concerne le système métrique, je ne vous parle pas de la
longueur d'un lit, je vous parle, par exemple, lorsqu'il s'agit de donner des
injections, des solutés, pour tout c'était le système
métrique depuis... Cela n'a jamais été autrement.
Mme Lavoie-Roux: Comme je vous ai dit tout à l'heure, ce
n'était pas total, ce n'était pas implanté partout. On a
justement voulu compléter ce qui existait déjà en partie
et pour ce faire il a fallu officiellement procéder à une date de
conversion, passer d'un système à l'autre. C'est un outil pour
aider les différents praticiens à faire la conversion là
où il est encore nécessaire de la faire.
Mme Blackburn: Est-ce que...
Mme Lavoie-Roux: On peut vous en remettre une copie, je pense que
vous n'en avez pas.
Mme Blackburn: Non, à ma connaissance, je n'en ai pas.
Peut-on avoir la liste des membres du conseil d'administration de
Métropole litho inc?
C'est noté, M. le Président? Je n'ai pas d'autres
questions.
Août
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 12 est
vérifié. J'appelle les engagements d'août 1987. Ah! Il y en
a plusieurs en août 1987. J'appelle l'engagement 11: contrat
négocié; contrat pour les services de Mme Catherine Martin pour
effectuer...
Mme Blackburn: Quelle page est-ce?
Le Président (M. Bélanger): La page? Excusez, ce
n'est pas paginé, mais c'est pas mal loin dans le milieu.
Mme Blackburn: C'est cela. Je l'ai, je l'ai.
Le Président (M. Bélanger): Dans le premier tiers
environ: contrat pour les services de Mme Catherine Martin pour effectuer la
préparation du plan d'action ministérielle en promotion de la
santé, la réalisation de projets en éducation sanitaire et
assurer la coordination de la production d'une série de documents de
promotion de la santé. Le fournisseur, c'est l'hôpital
Maisonneuve-Rosemont, département de santé communautaire. C'est
un engagement de 57 670 $.
Mme Lavoie-Roux: L'objectif de l'emploi de Mme Martin,
c'était qu'elle collabore à la préparation d'une
stratégie globale de promotion de la santé pour les prochaines
années en participant aux sessions de réflexion avec les
organismes concernés; documenter plus particulièrement une
approche de promotion de la santé
axée sur les facteurs de santé en différenciant la
clientèle par groupe d'âge; enfants, adolescents, adultes,
personnes âgées et en spécifiant les conditions
d'efficacité et de stragégie de promotion; collaborer à la
préparation de sessions de formation en promotion de la santé
auprès des intervenants de première ligne et auprès des
enseignants de milieu scolaire; collaborer à la préparation des
projets de communications incluant la conception de matériel
écrit, visuel et audiovisuel ainsi que la collaboration aux projets MSSS
Radio-Québec, vous les avez peut-être vus, il y en a toute une
série; agir comme conseiller auprès du réseau en
matière d'éducation sanitaire, etc.
Mme Blackburn: D'abord, son contrat est commencé, c'est de
quelle date à quelle date? Ce n'est pas indiqué dans
l'engagement.
Mme Lavoie-Roux: Je vais vous dire cela. Du 1er avril 1987 pour
une période finissant le 31 mars 1988, au salaire de 43 000 $. C'est
pour une période d'un an finalement.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a des copies disponibles du plan
visant à élaborer une action ministérielle en promotion de
la santé?
Mme Lavoie-Roux: Oui, il y en a un mais il n'est pas encore
disponible.
Mme Blackburn: Peut-on savoir pourquoi il n'est pas encore
disponible? Le contrat est terminé depuis le début d'avril 1988,
cela fait six mois.
Mme Lavoie-Roux: Pour le moment, il va faire partie d'un plus
grand plan. C'est pour cela qu'il sera rendu disponible en temps et lieu.
Mme Blackburn: II y a quand même des éléments
qui ont été réalisés puisque vous parlez de la
production d'une série de documents en promotion de la santé qui
ont été réalisés en collaboration avec
Radio-Québec.
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Mme Blackburn: Donc, il y a une partie du plan d'action qui est
réalisée, si je comprends.
Mme Lavoie-Roux: Oui, oui.
Mme Blackburn: Même s'il y a une partie du plan d'action,
on ne peut pas avoir copie de ce plan d'action?
Mme Lavoie-Roux: Si vous voulez la partie touchant les
émissions que j'ai d'ailleurs rendue publique avec les
représentants de Radio-Québec. Encore une fois, de mémoire
il y a environ un mois et demi, il me semble que c'était à la fin
d'août à Montréal. C'est une série
d'émissions qui portent entre autres sur... J'en ai vu par exemple;
Prendre sa retraite. Il y en a sur les personnes âgées. Cela
touche différents sujets.
Mme Blackburn: Je n'ai pas d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 11 est
vérifié. J'appelle l'engagement 12 qui est un contrat de services
pour la réalisation d'une enquête sur les exigences et les
aspirations de la population québécoise en matière de
santé, de services de santé et de services sociaux. Le
fournisseur est: Stratégie, Organisation et Méthode SOM inc, pour
un montant de 34 600 $.
Mme Lavoie-Roux: C'est dans le cadre de la commission Rochon.
Mme Blackburn: Est-ce une enquête qui a été
menée pour la commission Rochon?
Mme Lavoie-Roux: Je n'ai pas fait tout le tour des engagements
financiers. Je sais qu'on en avait accepté aux crédits
préalables, c'est-à-dire aux engagements financiers
préalables. Il se peut qu'il y en ait plus qu'un ici aussi.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on pourrait avoir la liste des membres
du conseil d'administration parce que le titre me... Une enquête sur les
exigences et aspirations de la population. C'est stratégie et
organisation. Je ne vois pas, cela ne ressemble par trop à une maison de
sondage. Je leur fais confiance, ils ont certainement embauché des
spécialistes. Mais je voudrais savoir qui a réalisé
l'enquête. Au sein de cette organisation, il y a certainement quelqu'un
qui a été affecté à cette étude, à
cette enquête et qui sont les membres du conseil d'administration de
cette entreprise...
Mme Lavoie-Roux: D'accord, on va...
Mme Blackburn:... et les personnes qui ont réalisé
cette enquête?
Le Président (M. Bélanger): Y a-t-il d'autres
questions sur l'engagement 12? Cela va?
Mme Blackburn: Vous n'avez pas réponse à ces
questions, pour l'essentiel, le contrat. Il doit y avoir un devis.
Mme Lavoie-Roux: Vous comprenez que sur la composition des
conseils d'administration de tous les fournisseurs qu'il y a ici, je n'ai pas
les réponses.
Mme Blackburn: Non, ce n'est pas ce que je demandais. Vous deviez
aussi avoir un devis de recherche. Je voudrais aussi avoir le devis.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais écoutez, on a
confié un mandat à la commission Rochon. Il doit y avoir
un devis quelque part. On va essayer de vous le trouver, mais je n'ai pas cela
ici.
Mme Blackburn: C'est ce que je vous demande. Il y a un devis de
recherche sûrement pour avoir déjà embauché ce type
d'entreprise.
Mme Lavoie-Roux: Sûrement, on n'a pas donné cela
les...
Le Président (M. Bélanger): Alors, sur l'engagement
12, est-ce qu'il y a d'autres questions?
Mme Blackburn: On pourrait peut-être se demander ce qu'il
advient du rapport Rochon et si le livre blanc dont la ministre pariait tout
à l'heure, s'il y aura une consultation.
Mme Lavoie-Roux: Je ne crois pas avoir parlé de livre
blanc. J'ai toujours parlé d'orientations gouvernementales.
J'espère que d'ici la fin de décembre ces orientations auront
été acceptées par le gouvernement, et rendues publiques le
plus rapidement possible par la suite. (17 h 30)
Mme Blackburn: Alors, c'est une invention des journalistes.
Mme Lavoie-Roux: Non, ce n'est pas... Mme Blackburn: Le
livre blanc.
Mme Lavoie-Roux:... non ce n'est une invention de personne. C'est
que, écoutez, c'est un peu dans les moeurs qu'il y ait des livres verts,
des livres blancs, quoique nous soyons un peu mois prolifiques
là-dessus. Peut-être que l'ancien gouvernement... Je peux vous
dire très simplement la raison pour laquelle je pense que je ne
favoriserais pas un livre blanc, et je pense d'ailleurs vous l'avoir
expliqué personnellement, c'est pour éviter l'écueil, et
peut-être que je me trompe, de ne pas avoir à procéder
à une autre consultation, mais pouvoir, s'il y a consultation, davantage
consulter sur des modifications législatives qui pourraient devoir
accompagner les orientations gouvernementales qui seraient retenues.
Mme Blackburn: Je disais simplement que l'annonce qui a
été faite à l'effet qu'il y aura un livre blanc,
c'était une invention de journaliste, c'est ce que je disais.
Mme Lavoie-Roux: C'est vous qui dites cela.
Mme Blackburn: Non, c'était écrit dans les
journaux, dont on a parlé.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais c'est vous qui dites que c'est une
invention des journalistes.
Mme Blackburn: Non, je vous interrogeais parce que j'imagine que
si les journalistes ont parlé d'un livre blanc, ils n'ont pas dû
tirer cela de leur sac à malice. Ils sont généralement
assez...
Mme Lavoie-Roux: Je ne leur en veux pas. J'espère qu'ils
traiteront bien mes orientations.
Mme Blackburn: Nous verrons cela dans le temps.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela.
Le Président (M. Bélanger): Alors sur l'engagement
12, est-ce qu'il y a d'autres questions?
Mme Blackburn: C'est terminé.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'engagement 12
est vérifié. J'appelle l'engagement 13 qui est une soumission sur
invitation, à partir du fichier des fournisseurs: contrat de services
pour la réalisation et l'implantation d'un cadre normatif au sein du
Service de l'exploitation et de la direction des systèmes d'information
qui est la firme Roy Bourassa et Associés inc, de Québec, pour un
montant de 70 875 $. Celle-ci a été choisie par un comité
de sélection, ce que l'on nous suggère en bas.
Mme Blackburn: Nous sommes en août 1987, il y a un an de
cela. Il y a eu un comité de sélection où on a reçu
deux propositions. Comme nous n'avons pas de détails sur l'autre
proposition, si je ne m'abuse, nous n'avons que celle du fournisseur choisi,
nous ne sommes pas en mesure de savoir la différence d'honoraires qui
auraient été exigés par l'autre fournisseur. Nous n'avons
pas non plus le nom de l'autre fournisseur. Ce sont des informations que
j'aimerais avoir et, en même temps, si vous ne les avez pas, cela
été choisi par un comité de sélection, le nom des
membres du comité de sélection, de même que des membres de
ce conseil d'administration, et qui a réalisé ce contrat pour
cette entreprise.
Mme Lavoie-Roux: Bon, je vais vous laisser répondre, M.
D'Astous.
M. D'Astous: II y a eu effectivement un comité de
sélection qui a été formé, avec des grilles qui
existent dans la plupart des contrats, dont ceux des systèmes
d'information. En principe, nous devons retenir le plus bas soumissionnaire, et
c'est ce que nous avons fait. L'autre firme qui était dans la balance,
c'est la firme, j'ai le sigle ici, il faudrait que je vérifie pour le
nom scientifique, attendez un petit peu, écoutez je vais vérifier
pendant que vous posez d'autres questions et nous allons vous les donner avant
18 heures, c'est parce que nous avons une
documentation importante ici.
Mme Blackburn: D'accord, vous nous dites que, dans l'autre
contrat, vous avez pris le plus bas soumissionnaire?
M. D'Astous: Oui, par rapport à une grille de
sélection qui contenait différentes variables...
Mme Blackburn: Oui.
M. D'Astous:... dont les prix, évidemment.
Mme Blackburn: Oui, oui.
M. D'Astous: Et la firme choisie était le plus bas
soumissionnaire. Une fois que la ou les firmes passent le seuil de 60 % des
points qui les rendent admissibles à obtenir un contrat, c'est la
technique normalement suivie.
Mme Blackburn: Oui, alors les membres du comité de
sélection, les membres du conseil d'administration...
M. D'Astous: J'ai tout cela ici. Mme Blackburn: Et est-ce
que la...
M. D'Astous: Les noms des membres, ce sont MM. Claude Bouchard,
Jean-Claude Perrault et René Poulin, du ministère, la
secrétaire de ce comité est Mme Marie-Thérèse Fiset
et le secrétaire permanent est M. André Brousseau.
Mme Blackburn: Est-ce que ce cadre a été
appliqué, le cadre normatif dont il est question au Service
d'exploitation et de la direction des systèmes d'information?
M. D'Astous: Oui, le rapport a été produit et, dans
les faits, avec cette nouvelle façon de faire, on a pu absorber, il faut
le dire, les diminutions de crédits dans le secteur de l'administration
du ministère, dont l'informatique, et cela nous a permis d'atteindre les
objectifs fixés. Parce que depuis avril 1988, ce ne sont plus des
comptes ministériels mais du véritable argent: Les
ministères ont maintenant de l'argent pour payer soit le fournisseur du
bureau central de l'informatique ou d'autres fournisseurs et si on manque
d'argent, c'est à nous de le trouver à même d'autres
ressources, ce qui n'était pas le cas avant. Avant, on s'informait
auprès du BCI qui négociait au Trésor des crédits
nouveaux pour des tourne-disque ou des espaces sur ruban. C'est maintenant
différent et, moi, je suis convaincu que cela nous a aidés
à diminuer nos dépenses de façon importante pour qu'on
puisse satisfaire aux crédits signifiés pour les systèmes
d'information. Si vous voulez une copie du rapport, on peut vous en fournir, le
rapport est...
Mme Blackburn: Oui, je trouverais cela intéressant parce
que, dans le fond, on pourrait voir comment on pourrait utiliser l'approche
dans d'autres secteurs.
M. D'Astous: Vous allez voir que c'est pas mal technique: On
parle de troisième génération, on parle de tourne-disque,
de bande, d'approche et de façon de "stocker" l'information pour
éviter le minimum d'échange, d'arrêt d'ordinateur, c'est
quelque chose!
Mme Blackburn: C'est l'utilisation de tout votre
système...
M. D'Astous: C'est la gestion d'un centre de traitement.
Mme Blackburn:... la gestion d'utilisation de votre centre de
traitement...
M. D'Astous: Oui.
Mme Blackburn:... de manière à l'utiliser au
maximum de sa compétence avec un minimum d'énergie.
M. D'Astous: C'est cela. Comme ministère, nous n'avons pas
de centre de traitement. C'est le BCI, sauf que c'est nous qui commandons les
travaux, qui les espaçons et qui les ordonnançons pour avoir une
meilleure efficacité de temps-ordinateur.
Mme Blackburn: Je n'ai pas besoin du rapport, cela va.
M. D'Astous: J'en conviens.
Le Président (M. Bélanger): Alors, sur l'engagement
13, est-ce qu'il y a d'autres questions?
Mme Blackburn: Pas d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'engagement 13
est vérifié. J'appelle l'engagement 14 qui est de l'Office des
personnes handicapées du Québec. Oh! Excusez! Excusez, excusez,
excusez! Je vous avais induits en erreur. On arrive à l'engagement 15
qui est subvention de fonctionnement à divers établissements du
réseau de la santé et des services sociaux et les montants de
l'engagement sont de 105 656 261 $. On a une liste jointe de 100 pages. Alors,
sur l'engagement 15, est-ce qu'il y a des questions, des commentaires?
Mme Blackburn: Ces subventions de fonctionnement, couvrent quelle
période? Toute l'année? Parce qu'il s'agit là des CLSC.
100 000 000 $ ne me paraissent pas considérables, cela doit être
pour une période donnée?
Mme Lavoie-Roux: En fait, tous les pro-
grammes sont impliqués dans les différents
établissements et cela couvre environ deux mois, à peine.
M. D'Astous: II faut comprendre que le versement aux quatorze
jours aux hôpitaux est de l'ordre de 100 000 000 $ tandis qu'il est de 40
000 000 $ à 50 000 000 $ pour les services sociaux. Donc, 150 000 000 $
par 14 jours, vous comprenez que ce n'est pas ce dont on parle. Ce sont
vraiment des ajustements particuliers et non pas horizontaux.
Mme Blackburn: C'est de ces ajustements que je parlais
tantôt en m'inquiétant de la date d'autorisation pour fins de
dépense.
M. D'Astous: C'est différent, madame, là. Les
engagements qu'on vous soumet représentent une chose et le chèque
qui sort du ministère est toujours fait à temps, c'est important.
Mais, dorénavant, vous allez voir dans les mois qui se rapprochent de
maintenant que les transmissions se font, en pratique, dans le mois qui suit.
On a maintenant un système informatisé qui nous aide à ne
pas avoir de retard dans la transmission.
Mme Blackburn: Ces subventions de fonctionnement s'appliquent
à quelle partie d'activité? Vous nous dites que 105 000 000 $ ne
s'appliquent pas vraiment à deux semaines mais à
différentes activités; j'aimerais savoir à quoi.
M. D'Astous: La programmation budgétaire est
structurée en activités. Il y a une activité 1 qui
s'appelle "dépenses de fonctionnement", c'est vraiment le principal du
budget; une activité 2, qui s'appelle "développement prioritaire
et obligatoire"; une activité 3 qui s'appelle "indexation, soit des
syndiqués ou des cadres"; une activité 4 qui s'appelle
"allocation complémentaire" où vous avez des sujets particuliers
comme celui des médecins en régions éloignées, les
problèmes d'équilibre budgétaire, etc.; ensuite une
activité 5 qui sont les points qu'on qualifie de particuliers parce
qu'ils n'ont pas les mêmes règles que les autres, par exemple, les
établissements privés hors Québec, les frais de
scolarité ou les familles d'accueil. Vous en retrouvez un peu partout,
dans les différents programmes et dans les différentes
catégories d'établissements. Bien sûr que pour 100 000 000
$ je ne peux pas vous donner l'information sur le projet. Vous n'avez que
l'information sur le centre bénéficiaire de la subvention et
l'activité. On peut vous donner une matrice pour vous faire comprendre
ce qu'est l'activité 4.
Mme Blackburn: Oui.
M. D'Astous: Et si vous voulez aller plus loin quant au projet,
j'en ai pour quatre pieds d'information par pouce ici. On peut la fournir sur
demande, mais c'est énorme. Dans un an on aura un micro-ordinateur
ici.
Mme Blackburn: En résumé, on les voit ici, du
moment qu'on connaît le type d'activité relié à 1,
4, 5, on sait... D'accord.
M. D'Astous: Oui.
Mme Blackburn: Si vous me donniez cette espèce de
charte.
M. D'Astous: Oui.
Mme Blackburn: Cela serait peut-être assez simple. Combien
de postes avez-vous? Vous en avez jusqu'à 10, 15?
M. D'Astous: On a une quinzaine d'activités pour huit
programmes. Bien sûr, c'est une matrice horizontale donc il y a certaines
activités qui ne sont pas présentes dans tous les programmes. Par
exemple, les familles d'accueil c'est seulement dans les CSS.
Mme Blackburn: Cela va.
M. D'Astous: On peut vous donner une matrice. On est rendu
à 7, 8?
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il ne serait
pas intéressant de la faire reproduire pour l'usage de tous les membres
de la commission?
Mme Lavoie-Roux: Si cela vous intéresse, oui.
M. D'Astous: La matrice? Bien sûr. Le Président
(M. Bélanger): Oui. M. D'Astous: Est-ce que vous avez 8 et 9?
Le Président (M. Bélanger): Pardon?
Mme Lavoie-Roux: Ils sont supposés savoir cela.
Le Président (M. Bélanger): Oui, mais il y en a qui
ne le savent pas. Ils ne sont pas tous familiers avec le système. Sur
l'engagement 15, est-ce qu'il y a d'autres questions?
Mme Blackburn: II n'y a pas d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 15 est
vérifié. J'appelle l'engagement 16 qui est des subventions de
fonctionnement à divers organismes bénévoles au montant de
3 031 763 S II y a une liste de quinze pages d'organismes.
Mme Blackburn: Avec la liste d'épicerie qui suit.
Le Président (M. Bélanger): C'est à peu
près 50 pages plus loin, exactement 100 pages plus loin.
Mme Blackburn: II s'agit des subventions de fonctionnement
à divers organismes bénévoles. C'est de quelle
période à quelle période? Je vais pouvoir comprendre avec
votre grille tantôt. Cela couvre quelle période? (17 h 45)
M. D'Astous: Février et mars 1987.
Mme Blackburn: Février et mars 1987. Est-ce qu'il y a une
politique de financement des organismes bénévoles?
Mme Lavoie-Roux: Oui, il y a une politique de financement des
organismes bénévoles. Nous pouvons vous faire suivre... elle est
en révision, compte tenu des représentations qui ont
été faites à la commission Rochon et qui ont
été faites aussi au moment de la consultation que j'ai tenue au
printemps dernier. Alors d'une façon générale, je peux
vous donner les grands paramètres. Il faut évidemment que ce soit
en relation avec la mission de la santé et des services sociaux. Par
exemple nous avons eu des organismes récréatifs qui ont
postulé chez-nous. Ils sont exclus parce qu'il faut que ce soit en
corollaire avec la mission de la santé et des services sociaux. Il y a
des politiques particulières, par exemple, pour les maisons pour femmes
violentées. Nous sommes, avec les organismes de jeunes, à essayer
de définir le cadre de la politique des maisons de jeunes. Il n'y avait
pas d'une façon générale, sauf de grands
paramètres, de politique quand je suis arrivée au
ministère de la Santé et des Services sociaux, sauf qu'il y
avait, comme je vous le dis, ces critères très
généraux de relation avec la mission. Par exemple, sauf exception
très très rare, nous ne finançons pas un organisme qui
n'est pas en fonction depuis plus d'un an ou qui en est à sa
première demande. Il y a des grandes balises comme celles-là.
Mme Blackburn: II me semble me rappeler qu'il y avait une
politique de financement des maisons de jeunes, je ne peux vous parler de tout,
mais des maisons de jeunes en particulier, qui prévoyait un financement
relativement stable avec une croissance annuelle, tenant compte de
l'expérience.
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Mme Blackburn: II me semble qu'on avait, si ma mémoire est
fidèle, pour avoir discuté de cette question-là...
Mme Lavoie-Roux: Oui, vous avez raison, mais cette politique, qui
a été rendue publique à la fin de 1985, si je ne m'abuse,
n'a jamais reçu l'aval ni du Conseil du trésor ni du Conseil des
ministres. C'étaient, je pense, des balises qui allaient jusqu'à
80 000 $, je ne sais pas si cela débutait à 10 000 $ ou à
20 000 $, j'oublie. Il n'y a jamais eu comme telle de politique officielle de
financement reliée aux maisons de jeunes, parce qu'une politique, on
peut exprimer des voeux, il peut nous arriver un document dans lequel on
exprime des choses, mais pour qu'elle ait force, il faut qu'elle soit
adoptée par le Conseil du trésor et/ou le Conseil des
ministres.
Mme Blackburn: M. le Président, la politique était
effective, elle a été traduite en termes plus clairs après
les faits. C'est pourquoi vous vous êtes retrouvés quand vous avez
pris ce ministère avec des maisons de jeunes qui étaient
financées à 10 000 $ et d'autres à 20 000 $ ou à 40
000 $, parce qu'il y avait eu l'établissement d'une politique de
reconnaissance et de financement et elle était effectivement
appliquée. C'est un dossier que je connais un peu mieux parce que je me
suis occupée du dossier jeunesse et il me semble que c'était, il
faudrait que je retourne aux engagements du Parti libéral en campagne
électorale, un des enjeux de la campagne, de donner une politique de
reconnaissance et de financement des organismes bénévoles. Vous
me dites que vous en avez une pour chacun des secteurs, alors est-ce que nous
pourrions en avoir une copie?
Mme Lavoie-Roux: Non, dans le cas des maisons pour femmes
violentées, il y en a une qui a été remise à jour
à la suite des décisions qui ont été prises il y a
peut-être deux ans maintenant ou en tout cas un an et demi.
Celle-là existe. Dans les cas des maisons de jeunes, il y a eu un
comité de députés qui s'est penché
là-dessus, et qui m'a fait des recommandations et à partir de ces
recommandations nous sommes à articuler une politique pour les maisons
de jeunes qui effectivement pourrait être mise en application. Pour
qu'une politique puisse effectivement être mise en application, il faut
que nous ayons au budget les sommes requises pour l'appliquer et les sommes
requises n'y étaient pas. C'est évident qu'un peu comme dans
d'autres domaines, vous avez, par exemple dans les maisons d'hébergement
pour les jeunes, des maisons qui sont financées d'une façon
très inégale dans le moment et qui aussi vont nécessiter
un encadrement. On se penche également sur cette question. Quand je dis
qu'une véritable politique pour les organismes bénévoles
devrait être rendue publique, elle le sera probablement à
l'intérieur des orientations que je soumettrai au gouvernement. Je pense
qu'on ne peut pas tout traiter à la pièce. Il y a des principes
fondamentaux qui doivent sous-tendre l'ensemble des secteurs, il y a des
spécificités ou des particularités à chacun des
secteurs et il y a un financement qui peut être différent d'un
secteur à l'autre, selon qu'on fait de l'hébergement ou non. Je
pense que le financement doit être différent.
Mme Blackburn: Les organismes peuvent-ils s'attendre à une
politique qui prévoit un financement statutaire, par exemple, sur trois
ans? Est-ce que cela va aller aussi loin que de leur donner un minimum de
sécurité avec une reconnaissance effective?
Mme Lavoie-Roux: Oui. Pour cela, il faudrait modifier la loi sur
l'administration publique pour engager sur trois ans. Les lois
budgétaires actuelles ne le permettent pas. Ceci nécessiterait
une modification. Je ne vous dis pas que c'est écarté. On examine
cette question-là comme d'autres.
Je pense qu'il faut comprendre jusqu'à un certain point que,
vis-à-vis de certaines problématiques, on prend des engagements
de trois ans. Je pense que le dernier en liste, c'est l'alourdissement des
clientèles. On a un budget approuvé pour trois ans. Dans le cas
des organismes bénévoles, l'expérience que j'ai eue, parce
que les gens disent: On ne sait pas ce qu'on va avoir l'an prochain, je ne me
rappelle pas d'exemples, peut-être un ou deux, et quand je dis un cas ou
deux, il aurait pu y avoir malversation, à ma connaissance, sauf des
personnes qui cessent leurs activités, les subventions sont, dans la
quasi-totalité des cas, reconduites et parfois augmentées,
d'autres fois non. Cette inquiétude, à savoir ce qui va arriver
de notre financement dans deux ou trois ans, est une question un peu
théorique dans les faits.
Je ne dis pas oui ou non, mais cela ne dépend pas seulement du
ministère, cela dépend aussi des lois de l'administration
publique qui prévoient l'établissement budgétaire
année après année.
Mme Blackburn: Mais les lois sur l'administration publique
n'empêchent pas une politique qui prévoit un financement stable.
Dans le cas des maisons pour femmes violentées et femmes battues, il y a
une politique de financement triennal. Est-ce qu'on a modifié les lois
de l'administration publique pour autant? Je ne croirais pas.
Mme Lavoie-Roux: Mais vous me demandez pour l'ensemble d'un
secteur.
Mme Blackburn Oui, mais en ce qui concerne ces organismes de
services, c'est peut-être la même chose pour les maisons
d'hébergement pour les enfants, les mésadaptés, les
personnes handicapées ou...
Mme Lavoie-Roux: II reste que, comme pour l'exemple que vous
donnez, on peut prévoir au plan budgétaire une programmation sur
trois ans. Mais elle doit être approuvée année après
année.
Mme Blackburn: Oui, cela est sûr. Mme Lavoie-Roux:
C'est cela.
Mme Blackburn: Je pense que c'est vrai pour n'importe quoi.
Mme Lavoie-Roux: Elle pourrait être malgré tout,
selon les événements qu'on ne peut pas prévoir...
Même si on prend le cas des maisons pour femmes violentées, on
aurait pu cette année décider que le gouvernement ne pouvait pas
payer pour la deuxième année.
Mme Blackburn: Oui, mais on reconnaîtra que c'est beaucoup
plus rassurant lorsqu'un gouvernement se donne une politique. Il faut qu'il
donne de solides justifications pour dire l'année suivante qu'on vient
de revenir sur la politique qu'on s'était donnée l'année
précédente. Les organismes n'en demandent pas plus que cela.
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Mme Blackburn: Les organismes...
Mme Lavoie-Roux: Remarquez bien, madame, que cela fait, à
ma connaissance, quinze ans qu'ils demandent cela, n'est-ce pas?
Mme Blackburn: Oui.
Mme Lavoie-Roux: II doit y avoir des raisons, je pense.
Mme Blackburn: Oui, mais la conjoncture économique est,
paraît-il, excellente comme elle ne l'a jamais été. Dans ce
sens-là, je pense que les organismes sont en droit de s'attendre
à avoir quelque chose d'un peu plus stable. C'était l'essentiel
de...
Mme Lavoie-Roux: Elle était excellente aussi, de 1976
à 1980.
Mme Blackburn:... ma question. Oui, elle a été
excellente et les organismes communautaires ont connu une croissance de leur
budget tout à fait exceptionnelle. On peut vous apporter les chiffres
là-dessus. Probablement que vos fonctionnaires, je ne sais pas s'ils
étaient là à l'époque, seraient en mesure de vous
dire qu'on a financé et reconnu un nombre considérable
d'organismes de soutien aux jeunes, aux femmes et tout cela a tout
été mis en application sous le dernier gouvernement.
Là-dessus, je tiendrais une bonne discussion.
Mme Lavoie-Roux: La demande était là pour que le
financement sort triennal. Ce que je veux vous expliquer c'est qu'il y a des
règlements de l'administration financière, il y a la loi sur
l'administration publique qui nous apporte certaines contraintes. Mais je
n'écarte pas la possibilité que ce soit examiné à
cette lumière.
Mme Blackburn: On pourra peut-être mettre la ministre au
défi d'accorder une croissance des
budgets pour ces années comparable à ce que certains
organismes ont connu au cours des années plus prospères du
précédent gouvernement.
Une voix:...
Mme Blackburn: Là-dessus je connais la question parce que
j'étais dans cela.
Mme Lavoie-Roux: Je voudrais faire remarquer à Mme la
députée de Chicoutimi, si vous me permettez, M. le
Président, qu'en deux ans nous sommes passés de 25 000 000 $ de
subventions aux organismes bénévoles à 38 000 000 $. C'est
quand même au moins 50 %. Je dois vous dire Mme la députée
de Chicoutimi...
Mme Blackburn: Avec un gel de budget.
Mme Lavoie-Roux:... comme je le disais au moment où
j'étais dans l'Opposition parce qu'on disait que je faisais de
l'opposition constructive dans le temps... D'ailleurs si vous vous donnez la
peine...
Mme Blackburn: Si cela avait continué comme cela, il y
aurait des beaux résultats, on pourrait faire de l'administration
constructive.
Mme Lavoie-Roux: Non, non une minute. Je dois vous dire que si
vous relisez le Journal des débats j'ai toujours reconnu qu'il se
faisait un effort significatif du côté du développement des
organismes communautaires. Mais, d'un autre côté, ce n'est pas non
plus une stagnation quand on voit une augmentation de cet ordre.
Mme Blackburn: Je pense plus particulièrement aux
organismes de jeunes et aussi aux centres de femmes qui ont vu leurs budgets
gelés pendant au moins les deux premiers exercices financiers.
Mme Lavoie-Roux: Les centres de femmes, je m'excuse...
Mme Blackburn: L'exercice financier 1986-1987, cela a
été gelé, en tout cas dans les maisons de jeunes
sûrement parce que c'était le dossier que j'avais à
l'époque, je le sais. Le budget des maisons de jeunes a
été gelé pendant deux exercices financiers.
Mme Lavoie-Roux: Ils ont sans doute été
gelés pendant la première année, en 1986-1987.
Mme Blackburn: Et en 1987-1988.
Mme Lavoie-Roux: En 1985-1986?
Mme Blackburn: C'est 1986-1987.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Laurier, oui.
Mme Blackburn: Si la ministre l'a oublié, moi, je me
rappelle une manifestation sur la colline parlementaire justement, pour venir
contester contre les compressions et les coupures qui avaient été
effectuées dans les budgets de...
Mme Lavoie-Roux: Non, il n'y avait pas eu de coupures, cela je
regrette! Il y a eu un gel, mais il n'y a pas eu de coupures.
M. Sirros: M. le Président, n'est-il pas vrai que
même pendant qu'il y avait un gel vis-à-vis de certains organismes
il y avait l'acceptation et l'implantation de nouvelles maisons de jeunes et
que l'ensemble du budget consacré aux maisons de jeunes comme telles a
tout de même crû?
Mme Lavoie-Roux: Oui.
M. Sirros: Merci.
Mme Lavoie-Roux: Et en 1987-1988 on a ajouté au moins 1
000 000 $ pour les maisons de jeunes.
Mme Blackburn: M. le Président, il n'y a pas eu de
développement de maisons de jeunes en 1986-1987 et il y a même eu
certaines fermetures. Là-dessus, je pourrais rapporter la liste des
maisons de jeunes financées, refusées et des maisons
d'hébergement qui nous avait été fournie à la suite
d'une question que j'avais inscrite au feuilleton. Je dois encore avoir cela si
je regarde bien. C'était la moitié, si je ne m'abuse, je pourrais
vous fournir ces chiffres, des demandes de subventions qui avait
été accordée seulement. C'était
considérable. Il n'y avait pas eu de développement contrairement
à ce que veut affirmer le député de Laurier. C'est une
autre information que j'ai dans mon bureau même si je n'étais pas
à ce dossier.
M. Sirros: Je m'excuse, cela dépend ce que la
députée veut dire par développement. Si on veut discuter
ensemble il faudrait au moins qu'on discute ensemble avec une définition
des termes... Si la députée veut dire qu'il y avait certaines
maisons de jeunes qui existaient et qu'il n'y avait pas eu de
développement dans le sens d'une augmentation de leur budget pendant ce
gel, c'est vrai.
Mme Blackburn: C'est vrai.
M. Sirros: Mais ce que j'ai demandé à Mme la
ministre, par l'entremise de M. le Président, c'est: Est-ce que ce n'est
pas vrai également qu'il y avait développement dans le sens des
nouvelles demandes de maisons de jeunes qui n'avaient jamais reçu de
financement avant, qui attendaient depuis trois à quatre ans, qui
ont
reçu du financement pour que dans l'ensemble des sommes
consacrées pour les maisons de jeunes, il y en ait plus pour une
année par rapport à l'autre même si à
l'intérieur de ce montant plus, il puisse y avoir des budgets pour des
maisons de jeunes spécifiques qui aient été gelés?
Je pense que la réponse est oui et dans ce sens-là, je le
définis, le développement. Maintenant, il n'y a peut-être
pas eu le genre de développement que Mme la députée de
Chicoutimi aurait souhaité, mais cela, c'est une autre paire de manches,
c'est un autre problème.
Mme Blackburn: M. le Président, je dis et je ne pense pas
me tromper, qu'en 1986-1987, il n'y a pas eu de développement au sens
où vous l'entendez. En 1986-1987, je ne vous dis pas 1987-1988 ni
1988-1989, je vous dis 1986-1987.
Mme Lavoie-Roux: Alors, nous regarderons, M. le Président,
parce que je pense qu'on peut continuer cette discussion assez longuement.
M. Sirros: Je m'excuse, M. le Président. j'accepterais
volontiers, lors d'une prochaine occasion, à la suite de la
vérification qu'on pourrait faire, d'apporter cette information et je
m'excuserai publiquement, si ce n'est pas le cas, je demanderai le minimum
à Mme la députée de Chicoutimi qui dit que ce que
j'apporte n'est pas vrai.
Mme Blackburn: M. le Président. Comme Mme la ministre a
plusieurs fonctionnaires, plus que j'en ai, ce serait certainement plus facile
pour elle de sortir ces données comparatives pour les trois derniers
exercices financiers, le budget pour les maisons de jeunes et les maisons
d'hébergement pour les jeunes en difficulté.
Le Président (M. Bélanger): D'accord. Alors la
demande est placée.
Mme Blackburn: Et je suis prête à m'excuser si vous
me dites qu'il y a eu un développement dans cette enveloppe en
1986-1987.
Le Président (M. Bélanger): Maintenant sur
l'engagement 16, est-ce qu'il y a d'autres questions et d'autres
commentaires?
Mme Blackburn: II n'y a pas d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 16 est
vérifié. Cela nous amène à l'engagement 17.
Compte tenu de l'heure, nous allons suspendre jusqu'à vingt
heures.
(Suspension de la séance à 18 h 1) (Reprise à 20 h
15)
Le Président (M. Bélanger): La commission des
affaires sociales reprend ses travaux pour procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère de la
Santé et des Services sociaux pour les mois de janvier 1987 à
juillet 1988. Nous en sommes actuellement aux engagements de août 1987 et
j'appelle l'engagement 17 qui se lit comme suit: subventions à divers
organismes représentant la participation du ministère à la
réalisation de différentes activités de recherche. C'est
un engagement de 167 000 S et il y a une liste de sept pages. Est-ce qu'il y a
des commentaires ou des questions sur cet engagement?
Mme Lavoie-Roux: C'est relatif au programme 07 du
ministère.
Mme Blackburn: II s'agit là de subventions
accordées à des universités en particulier. Je vois deux
pages.
Mme Lavoie-Roux: C'est dans le cadre de subventions à la
recherche sociale. Ce sont des projets qui sont acceptés par le Conseil
québécois de la recherche sociale. Pour la totalité des
cas ce sont des projets qui sont soumis par des professeurs
d'université.
Mme Blackburn: Est-ce que les rapports de recherche ont
été remis au ministère?
Mme Lavoie-Roux: Non.
Mme Blackburn: Ou est-ce qu'il s'agit juste de...
Mme Lavoie-Roux: Souvent ce sont des reconductions pour une
deuxième année. Ils continuent la recherche. Pour vous donner la
réponse exacte, à savoir si les rapports ont été
remis, il faudrait que je vérifie ceux qui pourraient avoir
été remis et ceux qui ne le sont pas.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on pourrait avoir les noms des
chercheurs et l'objet de la recherche pour ces différents travaux?
Mme Lavoie-Roux: Oui, on vous fera parvenir cela.
Mme Blackburn: Je n'ai pas d'autres questions, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 17 est
vérifié. J'appelle l'engagement 18 qui se lit comme ceci:
subventions à divers organismes du réseau de la santé et
des services sociaux à titre d'aide financière dans le cadre du
programme visant la coordination régionale et nationale du
développement des services de santé et services sociaux. C'est un
engagement de 19 836 039 $ et il y a 37 pages d'annexes.
Mme Lavoie-Roux: II s'agit du budget de fonctionnement, M. le
Président, des conseils régionaux de la santé et des
services sociaux.
Mme Blackburn: Pour quelle période?
Mme Lavoie-Roux: Je ne peux pas vous donner la période
exacte. Je ne sais pas pourquoi, ce n'est pas dans mon cahier.
Mme Blackburn: II serait peut-être intéressant,
quand on a un engagement comme cela, qu'on nous dise pour quelle
période. Habituellement c'est indiqué en même temps.
Mme Lavoie-Roux: C'est en début d'année, parce que
le budget global pour cette année-la était de 25 729 000 $. Vous
avez ici 19 836 000 $. Ce sont les versements qui sont faits à partir
d'avril 1987.
Mme Blackburn: Pour l'année 1987-1988?
Mme Lavoie-Roux: Oui, une partie de l'année 1987-1988.
Mme Blackburn: Je souhaiterais qu'à l'avenir on puisse au
moins indiquer la période que cela couvre. Il me semble que c'est un
minimum d'information si on veut faire un travail un peu sérieux. On va
nous fournir cette information?
Mme Lavoie-Roux: La voulez-vous pour le passé? Je pense
qu'on vous les a toutes données. Ce que vous nous indiquez c'est
qu'à l'avenir vous voudriez que les périodes couvertes
soient...
Mme Blackburn: Pour les autres, vous nous les avez données
au fur et à mesure.
Mme Lavoie-Roux: Vous ne vouiez quand même pas qu'on vous
les donne encore?
Mme Blackburn: Pour celle-là je ne l'ai pas.
Mme Lavoie-Roux: Je vous la donne, je vous ai dit que
c'était le début de l'année budgétaire 1987.
Mme Blackburn: Est-ce que cela couvre les dépenses pour
trois mois, six mois, neuf mois? Cela a été donné par
tranches dans le cas des autres, pour des périodes données. Je
voulais savoir ce que cela couvrait. Je n'ai pas d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): D'après ce qui
est écrit sur un des documents ici, c'est de novembre à juin
1987.
Mme Blackburn: Novembre à juin 1987, cela fait une
drôle d'affaire. Il faudrait que ce soit novembre 1986 à juin
1987.
Mme Lavoie-Roux: Non, non, l'année budgétaire
commence en avril 1987. Comme pour la plupart des budgets du 25 000 000 $, la
majorité des budgets sont versés en début d'année.
Alors, cela peut être uniquement avril, mai. C'est versé, mais eux
ils l'utilisent sur un nombre X de mois; mais c'est versé au
début de l'année budgétaire.
Mme Blackburn: Le budget total est de 25 000 000 $.
Mme Lavoie-Roux: 25 500 000 $, je crois.
Mme Blackburn: 19 000 000 $, cela doit couvrir au moins les deux
tiers de l'année?
Mme Lavoie-Roux: Qu'est-ce que vous voulez savoir?
Mme Blackburn: Je dis qu'avec tout près de 20 000 000 $,
ce doit être au moins 75 % ou 80 % de l'année.
Mme Lavoie-Roux: Cela leur est versé.
Mme Blackburn: Cela leur est versé par tranches quand
même. Ce sont simplement les engagements, je comprends.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela.
Mme Blackburn: Je n'ai pas d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 18 est
vérifié. J'appelle l'engagement 19. Supplément pour porter
à 37 028, 55 $ le remboursement au Centre des services sociaux Richelieu
des honoraires relativement au prêt de services de M. Michel Roy pour
agir a titre d'agent de recherche dans le cadre de la commission
d'enquête sur les services de santé et les services sociaux,
couvrant la période du 8 septembre 1986 au 31 mars 1987. Montant de
l'engagement: 17 411, 90 $. C'était dans le cadre de la commission
Rochon.
Mme Blackburn: Est-ce que le rapport a été
déposé à la commission Rochon?
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Mme Blackburn: C'est mars 1987. Le rapport a été
déposé en décembre 1988, c'est cela? Je n'ai pas de
question.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 19 est
vérifié. J'appelle l'engagement 20 qui est l'engagement
représentant le paiement à la Fédération des CLSC
des honoraires relatifs au prêt de services de M. Jean-Pierre
Bélanger pour agir à titre de conseiller spécial dans le
cadre de la commission d'enquête sur les services de santé et les
services sociaux. Montant: 34 270 $. C'est le
même principe. Non, ce n'est pas parent.
Mme Blackburn: Ce n'est pas parent, non?
Le Président (M. Bélanger): II est péquiste
et il prend pour les Nordiques en plus!
Mme Blackburn: Ce n'est pas une mauvaise idée, ne
serait-ce que parce qu'ils portent une petite fleur de lys sur le gilet.
Le Président (M. Bélanger): Sur l'engagement 20,
est-ce qu'il y a des questions?
Mme Blackburn: Oui. L'engagement 20, est-ce qu'il s'agit du
même engagement qu'à l'engagement 26?
Mme Lavoie-Roux: 2206.
Une voix: 26.
Mme Lavoie-Roux: 26 ou?
Mme Blackburn: Dans le même mois, vous avez l'engagement 20
à 34 270, 98 $ et vous avez l'engagement 26 à 39 694 $.
Mme Lavoie-Roux: Le premier, l'engagement 21 ou l'engagement
20...
Mme Blackburn: L'engagement 20.
Mme Lavoie-Roux:... c'est pour la période - je l'avais
tout à l'heure et quand vous avez dit l'engagement 26 je l'ai perdu - du
2 septembre 1986 au 30 janvier 1987. Dans le cas de l'engagement 26, il avait
été embauché du 2 septembre au 30 janvier 1987, pour une
période de quatre mois, grosso modo. Je vais devoir vérifier la
deuxième période. Je ne l'ai pas ici sur l'engagement 26. Je vais
prendre note de la question et je vous donnerai l'explication.
Le Président (M. Bélanger): En ce qui concerne
l'engagement 20, est-ce qu'il y a d'autres questions?
Mme Blackburn: Non, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Alors l'engagement 20
est vérifié. L'engagement 21, c'est le paiement à la
Confédération des syndicats nationaux des honoraires relatifs au
prêt de services de M. Norbert Rodrigue pour agir à titre de
commissaire dans le cadre de la commission. C'est toujours le même
principe. L'engagement est de 35 000 $. Est-ce qu'il y a des questions?
Mme Blackburn: Pas de question.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
L'engagement 22 représentant le paiement au Centre hospitalier
Robert-Giffard des honoraires rela- tivement au prêt de services de M.
Réjean Cantin pour agir à titre de sous-ministre en titre au
ministère pour l'année financière 1987-1988. Il s'agit
d'un montant de 101 905 $.
Mme Lavoie-Roux: C'est selon le décret gouvernemental du
Conseil des ministres pour l'engagement de M. Cantin, qui est
prêté au ministère. L'institution assume...
Le Président (M. Bélanger): Et c'est basé
sur sa classe salariale comme D. G. du Centre hospitalier Robert-Giffard, je
présume.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela.
Mme Blackburn: Est-ce à dire que le D. G. du Centre
hospitalier Robert-Giffard, qui agit par intérim, a l'équivalent
de ce salaire, de ces revenus?
Mme Lavoie-Roux: Je ne saurais répondre à ceci. Pas
nécessairement, parce que je ne sais pas si... M. Cantin avait
été ici sous-ministre au ministère de la Santé et
des Services sociaux pendant plusieurs années avant d'aller au Centre
hospitalier Robert-Giffard. Il faudrait vérifier le salaire de M.
Bernier, qui est directeur de Robert-Giffard. Je ne peux pas vous dire si c'est
exactement le même.
Mme Blackburn: Est-ce que c'est l'échelle de salaire
généralement accordée aux sous-ministres en titre? Je ne
connais pas les échelles de salaire. C'est une question que je pose. Il
me semble que cela doit ressembler au salaire d'un ministre.
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Classe 29, c'est
à peu près cela.
Mme Blackburn: Est-ce que cela comprend exclusivement son salaire
ou s'il y a d'autres avantages?
Mme Lavoie-Roux: Bien j'imagine, comme pour toute personne de la
fonction publique, il y a son salaire, et rattaché à son salaire,
comme partout ailleurs, il devait y avoir des avantages sociaux qui sont fonds
de retraite, vacances, etc.. Les frais de représentation sont au
ministère, selon la circulaire.
Mme Blackburn: Comment cela se ventile-t-il? Je ne connais pas
vraiment l'ordre des échelles de salaire dans ces classes-là.
Comment se ventilent les 101 905, 96 $? Comment explique-t-on que cela soit
exactement le même engagement pour 1988-1989 - 101 906 $ - engagement
qu'on retrouve d'ailleurs à deux reprises - je ne sais pas si on avait
peur de l'oublier - mais on le retrouve, si je ne m'abuse, en juin et en
juillet 1988? Il n'a pas dû recevoir deux salaires pour autant, je
suis convaincue que non. Premièrement, il n'y a pas d'augmentation et
deuxièmement, peut-on savoir comment se ventilent ces 101 905 $ du
contrat de services, entre les revenus et les avantages, parce qu'il y a
certainement une base de salaire, de revenus?
Mme Lavoie-Roux: Non, c'est son salaire. Cela ne comprend pas les
avantages.
Le Président (M. Bélanger): Classe 29, les D. G.
dans le réseau. Oui, c'est cela.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a d'autres avantages que ces 101
905 $?
Mme Lavoie-Roux: Non, il n'y a pas d'autres avantages, sauf les
avantages sociaux dont je vous parlais, qui sont rattachés à tout
emploi dans la fonction publique.
Mme Blackburn: Oui. Puisque nous sommes à ce point, je
voudrais signaler - parce que cela m'avait frappée quand j'ai
examiné les crédits, c'est-à-dire les engagements
financiers - qu'en août 1987, nous voyons l'engagement numéro 22;
nous retrouvons à l'engagement 30, en juin 1988, et à
l'engagement 18, en juillet 1988, toujours pour M. Cantin, un paiement au
Centre hospitalier Robert-Giffard. La même chose, pour la même
personne, dans les deux cas.
Mme Lavoie-Roux: Bon, ici il s'agit de son salaire 1987-1988,
pour l'année 1987-1988. L'autre c'est à quel engagement,
pouvez-vous me dire?
Mme Blackburn: C'est juin 1988 et juillet 1988. Nous le
retrouvons deux fois en 1988; à l'engagement 30 en juin et à
l'engagement 18 en juillet.
Mme Lavoie-Roux: À l'engagement 30, ce n'est pas dans le
même cahier, est-ce que c'est dans le même cahier?
M. Sirros: L'engagement 30, c'est pour 1988-1989. (20 h 30)
Mme Lavoie-Roux: Ah! bien là, je suis dans l'année
1987.
Mme Blackburn: Je vous dis que pour l'année 1988-1989,
nous le voyons deux fois. Une fois en juin et une fois en juillet. Ou c'est une
erreur ou il y a deux ordres de paiement. Le numéro d'engagement en
juin, c'est 30, et en juillet, c'est 18.
Mme Lavoie-Roux: C'est pour 1988. Est-ce que quelqu'un a
l'année 1988?
Mme Blackburn: Quant aux numéros de paiement, ils ont deux
numéros différents.
Mme Lavoie-Roux: Une minute, je n'ai pas l'année 1988.
Le Président (M. Bélanger): Pour ne pas
créer de confusion, nous pourrions régler celui qu'on a devant
nous et quand nous en arriverons là, tout à l'heure, on passera
aux questions, sinon, nous nous attardons sur des périodes trop
lointaines et nous risquons de nous mêler.
Mme Blackburn: Je pense que cela sera réglé. On est
d'accord avec cela, cela sera réglé et on n'en reparlera
plus.
Mme Lavoie-Roux: Cela semble être une
répétition.
Le Président (M. Bélanger): D'accord.
Mme Blackburn: Ce n'est pas le même numéro que vous
aurez.
Le Président (M. Bélanger): II y a un petit
problème, Mme Lavoie-Roux. Le numéro séquentiel de juin
est 152, tandis que celui de juillet est 163. Je ne sais pas si cela change
quelque chose, mais il semble y avoir deux ordres de paiement
là-dessus.
Mme Lavoie-Roux: 101 799 $ et l'autre semble être une
répétition. 152 et celui-ci est 163.
Le Président (M. Bélanger): Puis il a
augmenté de 0, 04 $.
Mme Blackburn: Ah! c'est vrai, il a augmenté de 0, 04
$.
Mme Lavoie-Roux: On n'a certainement pas payé en double.
Il semble y avoir une répétition; on va vérifier quand
même.
Mme Blackburn: Et il y a une augmentation de 0, 04 $.
Une voix: Ha, ha, ha!
Mme Lavoie-Roux: Oui, il n'y a pas eu d'augmentation entre
1987-1988.
Mme Blackburn: II y a eu 0, 04 $.
Le Président (M. Bélanger): II y a eu 0, 04 $. Ha,
ha, ha!
Mme Blackburn: Parce que l'un est de...
Mme Lavoie-Roux: Tant qu'on restera à 0, 04 $, ce n'est
pas grave.
Mme Blackburn: 101 905, 96 $, et l'autre est de 101 906 $.
Mme Lavoie-Roux: II y a peut-être quelqu'un qui a
décidé d'arrondir.
Mme Blackburn: II y a quelqu'un qui a arrondi son salaire.
Mme Lavoie-Roux: Mais on va vérifier pourquoi c'est
répété.
Le Président (M. Bélanger): Oui.
Mme Blackburn: Si c'était possible - parce que vous me
dites que c'est selon l'échelle prévue - est-ce qu'on pourrait
avoir des informations plus complètes par rapport aux autres avantages?
Moi, je dois dire que je ne connais pas les autres avantages...
Mme Lavoie-Roux: J'ai le rapport annuel ici.
Mme Blackburn:... reliés à ce type de fonction.
Lorsque vous dites...
Le Président (M. Bélanger): Des vacances,
régime de retraite.
Mme Blackburn:... 10 000 $ de compte de dépenses.
Mme Lavoie-Roux: Attendez une minute. Je vais tout vous relater.
La rémunération de M. Cantin comprend le salaire et la
contribution de l'employeur aux régimes de retraite et d'assurance.
Cette rémunération est versée par le Centre hospitalier
Robert-Giffard et le ministère rembourse ce dernier - bien cela, je vous
l'ai expliqué tantôt - selon les modalités convenues entre
le centre et le ministère. La rémunération, je vous l'ai
dit, comprend le salaire et la contribution de l'employeur aux régimes
de retraite et d'assurance. C'est cela. Il y a des vacances. Quant aux frais de
voyage, de séjour et autres indemnités, ils sont
remboursés par le ministère des dépenses effectuées
dans l'exercice de ses fonctions, conformément aux règles
applicables aux sous-ministres et arrêtés du gouvernement -
décret, etc., du 23 novembre 1983, et modifications futures. Bon!
Vacances, c'est cela. La rémunération est celle que M. Cantin
reçoit à titre de directeur général du Centre
hospitalier Robert-Giffard en vertu du contrat qui le lie à cette
institution et il continue de participer au régime de retraite des
fonctionnaires.
Mme Blackburn: Sans vouloir prendre la défense des
intérêts de M. Cantin - parce que j'imagine qu'il est capable de
les défendre lui-même - comment explique-t-on qu'il n'y ait pas
d'augmentation, alors qu'il y a eu une augmentation des salaires des cadres?
Généralement, c'est établi - je sais un peu sur quoi cela
est basé, selon les négociations générales - c'est
fixé par décret. Tous les cadres de la fonction publique ont
cela. Entre le salaire qui lui est accordé en 1987-1988 et celui de
1988-1989, il y a 0, 04 $ de différence.
Mme Lavoie-Roux: Je pense que pour le directeur
général, ou le directeur général sous-ministre,
dans le cas qui nous occupe, ce sont des augmentations forfaitaires au
mérite. Ha, ha! Je ne veux pas dire qu'il n'a pas été
méritoire.
Mme Blackburn: Cela veut donc dire que...
Mme Lavoie-Roux: C'est l'établissement qui lui paierait
son indexation.
Mme Blackburn: Ensuite, il réclame.
Mme Lavoie-Roux: Non. J'imagine que l'établissement lui
verserait l'indexation. On vient de verser ces indexations, apparemment, aux
établissements; alors, il faut qu'elles passent.
Mme Blackburn: Cela veut dire qu'on va voir cela
réapparaître dans un autre...
Mme Lavoie-Roux: Oui. Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'engagement 22
est-il vérifié?
Mme Blackburn: Est-ce que ce sont des informations qui sont
d'ordre public? Est-ce que cela pourrait être déposé?
Le Président (M. Bélanger): Le décret qui
régit les directeurs généraux?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Demandez cela à
la DGRT.
Mme Blackburn: Non, celui de M. Cantin. Il y a un décret.
C'est par décret. Oui, c'est public. J'ai déjà
été engagée de cette façon-là. C'est pour
cela que je sais que ces salaires sont publics.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que c'est le
décret qui régit...
Mme Blackburn: Non, celui dont je parle, c'est le contrat
d'engagement, ce qu'on appelle un contrat de services.
Mme Lavoie-Roux: On n'est pas obligés de déposer en
séance publique les engagements salariaux, même si c'est un
décret, des individus.
Mme Blackburn: Les contrats de services, à ma
connaissance, sont des documents publics. J'ai
déjà été engagée comme cela et tout
le monde le savait. Au Québec, n'importe qui pouvait poser des questions
là-dessus.
Mme Lavoie-Roux: Je ne crois pas avoir l'obligation de le
déposer.
Mme Blackburn: Les décrets de nomination, et la
rémunération attachée aux nominations, c'est du domaine
public. À un moment donné, quand vous dépouillez cela,
vous avez toute la série des engagements, les salaires, les conditions,
les congés, les primes de séparation, etc. C'est du domaine
public.
Le Président (M. Bélanger): Y a-t-il d'autres
questions ou d'autres commentaires sur l'engagement 22?
Mme Blackburn: J'attends toujours une réponse.
Mme Lavoie-Roux: S'il est public, c'est un décret du
Conseil exécutif. Vous pouvez l'obtenir au Conseil exécutif. Je
ne suis pas obligée de le déposer et je n'ai pas l'intention de
le déposer. Il est public, vous pouvez l'obtenir au Conseil
exécutif. Je pense que c'est comme cela que cela fonctionne.
Le Président (M. Bélanger): Donc, l'engagement
22?
Mme Blackburn: J'ai de la difficulté à comprendre,
étant donné que c'est du domaine public, que ce ne soit pas
disponible ou qu'on dise qu'il faut aller le chercher à la source. Je
trouve cela assez surprenant. Il s'agit de l'argent public, de questions qui
sont du domaine public.
Mme Lavoie-Roux: Je pense que j'ai répondu à toutes
les questions. Je vous dis: Demandez au Conseil exécutif si vous voulez
l'obtenir, comme tout autre décret dont vous venez de parler. Vous
pouvez les obtenir. Mais, je n'ai pas à me sentir obligée de
déposer tous les contrats qui peuvent nous lier au ministère avec
chacun de nos employés. D'abord, on ne dépose pas de documents
dans une commission parlementaire, de toute façon. Je ne le crois pas.
Est-ce qu'on les dépose aux engagements financiers? Non. C'est cela.
Le Président (M. Bélanger): Bien. Alors,
l'engagement 22 est considéré vérifié. J'appelle
l'engagement 23, engagement représentant le paiement à M.
Duplantie. Pas de question? Vérifié. Engagement 24.
Mme Blackburn: Pas de question.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
Engagement 25.
Mme Blackburn: Pas de question.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
Engagement 26.
Mme Blackburn: Même chose.
Le Président (M. Bélanger): Même chose.
Vérifié. Engagement 27, celui de M. Rochon.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
Engagement 28, M. Gélineau de l'Université du Québec
à Montréal. Vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
Engagement 29, l'entente du Collège d'enseignement général
et professionnel de Rimouski, Mme Jeannine Bernatchez-Simard.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
Engagement 30, celui de Mme Laliberté-Marchand.
Vérifié?
Mme Blackburn: Est-ce que pour ce type d'engagement on doit
interroger le ministre délégué ou si la ministre peut
répondre à ces questions étant donné que cela
touche la politique familiale qui relève d'un autre ministère?
Qui vérifie?
Mme Lavoie-Roux: C'est normalement le ministre
délégué. J'essaie seulement de me rappeler. C'est un
engagement qui remonte à août 1987. Je ne suis pas certaine de la
date ou du moment. C'est en août que le ministre
délégué avait été nommé. Est-ce qu'il
était en poste ou s'il ne l'était pas...
Le Président (M. Bélanger): C'est la question qu'on
se posait aussi.
Mme Lavoie-Roux:... je ne saurais répondre. Mais je peux
tenter de répondre quand même, ce n'est pas de l'inconnu. Est-ce
qu'il y avait une question particulière? Si c'est directement relatif
à ceci, c'est un engagement selon les règles habituelles, on
était à ce moment-là à préparer la
politique, le projet de loi, etc. et je pense que c'est dans ce sens-là
que Mme Laliberté-Marchand avait été engagée. Si
c'est une question plus générale sur la politique de la famille
ou sur les intentions du ministre, je pense qu'il faudrait poser la question
directement au ministre concerné. Le mandat, c'est ce qui vous
intéresse, ce qu'elle avait?
Mme Blackburn: Oui parce que...
Mme Lavoie-Roux: Ses services avaient été requis en
raison de son expertise professionnelle et de sa connaissance du milieu et des
organismes familiaux pour agir à titre de conseillère
auprès du secrétaire général associé dans
l'implantation de programmes d'orientation familiale, particulièrement
en santé et services sociaux et dans tout autre dossier au sein de
l'équipe du secrétariat. C'était son mandat plus
précis. Comme on était à ce moment-là à
définir un plan d'action plus précis, je pense qu'elle a
été appelée, si ma mémoire est bonne, dans ce
contexte-là.
Mme Blackburn: Ici on dit: "dans l'implantation de programmes
d'orientation familiale". De quels programmes s'agit-il et est-ce qu'on peut
avoir copie de ces programmes qui sont implantés par Mme
Laliberté-Marchand? On dit: "particulièrement en santé et
services sociaux". De quels programmes s'agit-il?
Mme Lavoie-Roux: La suite des événements, je ne les
connais pas. Il faudrait demander à mon collègue ce dont il
s'agissait exactement. Je pense qu'entre autres choses il y avait des
programmes reliés à la médiation de la famille. Je ne peux
pas vous dire à ce moment-ci.
Mme Blackburn: Puis cela ne relève pas de votre
ministère parce qu'on dit: "particulièrement en santé et
services sociaux"? J'imagine que là ce n'est plus...
Mme Lavoie-Roux: Non, mais elle était engagée par
le secrétariat comme le contrat l'indique et sur quels programmes
particuliers elle s'est penchée, je ne pourrais vous le dire sauf que,
je me souviens de la médiation de la famille.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y aurait moyen d'obtenir cette
information?
Mme Lavoie-Roux: On demandera au ministre
délégué.
Mme Blackburn: Quel était son statut au centre des
services sociaux de Québec?
Mme Lavoie-Roux: Un instant, je vais vous dire cela.
Mme Blackburn: C'était le Centre des services sociaux du
centre du Québec, la région 03?
Une voix: Trois-Rivières.
Mme Blackburn: Centre du Québec, Trois-Rivières,
c'est cela.
Mme Lavoie-Roux: Je ne sais pas quelles étaient ses
fonctions.
Mme Blackburn: Cadre probablement.
Le Président (M. Bélanger): Alors sur l'engagement
30, est-ce qu'il y a d'autres questions?
Mme Blackburn: Oui, la question à savoir quel était
son statut au sein du CSS?
Mme Lavoie-Roux: On en prend note et en même temps qu'on
vous...
Mme Blackburn: Et vous nous la communiquez. Très bien.
Septembre
Le Président (M. Bélanger): "Good". L'engagement 30
est vérifié. Cela termine les engagements de août 1987.
J'appelle ceux de septembre 1987, l'engagement 12, qui est un contrat de
services pour agir à titre de conseiller médical auprès
des autorités ministérielles et sous-ministérielles sur le
dossier des aides technologiques et dans le domaine de la réadaptation
des personnes handicapées et des personnes âgées pour une
période d'un an. C'était le Dr Bernard Talbot, pour un montant de
26 120 $. Des questions? (20 h 45)
Mme Blackburn: C'est quel numéro d'engagement?
Mme Lavoie-Roux: il s'agissait de mettre à jour le
programme des aides technologiques qui n'avait pas été revu
depuis sa mise en oeuvre en 1975. C'est pour cela que les services du docteur
Talbot ont été requis. Évidemment, il s'est fait bien du
développement du côté des aides technologiques. Il y en a
sûrement qui, au fil des ans, ont dû se mettre à jour par la
force des choses. Je pense que c'était le temps que tout soit
révisé et qu'on ait une véritable mise à jour de
ces aides technologiques.
Mme Blackburn: C'est quel corps d'emploi, les aides
technologiques? Qu'est-ce que cela fait dans...
Mme Lavoie-Roux: Les aides technologiques, vous avez affaire
à toutes les orthèses, prothèses, appareils auditifs, les
chaises roulantes...
Mme Blackburn: Ah! ce sont eux qui aident...
Mme Lavoie-Roux:... ce que vous voudrez. Toutes les
orthèses et prothèses, en fait, qui sont mises à la
disposition des personnes handicapées. Le docteur Talbot avait
déjà travaillé en Ontario, avait été
appelé à titre d'expert en Ontario pour ce genre de
programme.
Le Président (M. Bélanger): Sur cet engagement 12,
est-ce qu'il y a d'autres questions? Est-ce que l'engagement 12 est
vérifié?
Mme Blackburn: Un instant, M. le Président.
Vérifié.
Octobre
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
Alors, j'appelle l'engagement 19 du mois d'octobre 1987 qui se lit comme suit:
contrat pour la fourniture d'un service de traitement des données de
certains systèmes informatiques en mode APL, pour une période de
27 mois à ACSI Itée. C'est un engagement de 120 000 $.
Mme Blackburn: Service de traitement de données. Pas de
questions.
Le Président (M. Bélanger): Pas de questions.
Alors, l'engagement 19 est adopté, vérifié plutôt.
C'est un problème de vocabulaire. L'engagement 20: contrat de services
pour agir à titre de négociateur, d'expert-conseil et de
conseiller juridique auprès de la Direction générale des
relations du travail, dans le cadre du renouvellement des ententes avec
l'Association des chirurgiens-dentistes du Québec et l'Association des
spécialistes en chirurgie buccale et maxillo-faciale, pour la
période du 1er octobre 1987 au 31 mars 1988 à Me Richard Mongeau,
pour un montant de 25 000 $.
Mme Blackburn: Parce qu'il y a des négociations
permanentes, comme vous nous expliquiez en après-midi, on estime
à combien le coût de ces services de négociations
permanentes dans un ministère comme le vôtre?
Mme Lavoie-Roux: On a dit cet après-midi qu'on estimait
à six à huit, six ou sept personnes. Évidemment, celui-ci,
c'est beaucoup plus bas dans le cas des chirurgiens bucaux. Si on fait une
moyenne de 60 000 $ par année, j'imagine que cela doit aller chercher
pas loin de 400 000 $ à 500 000 $ par année.
Mme Blackburn: Lorsqu'on fait un engagement de 25 000 $, est-ce
à dire que la personne donne généralement des services
pour l'équivalent ou s'il est simplement payé à
l'acte?
Mme Lavoie-Roux: II est payé à l'heure. C'est
toujours sur une base horaire.
Mme Blackburn: Ce peut être plus comme ce peut être
moins.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais...
Mme Blackburn: Plus de 25 000 $ ou moins de 25 000 $.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela. Ou ce peut être plus de 25 000
$, nous en avons vu cet après-midi à 120 000 $, 150 000 $.
Mme Blackburn: Oui, mais je veux dire dans le cas de Me
Mongeau.
Mme Lavoie-Roux: S'il devait requérir un paiement d'un
plus grand nombre d'heures, il faudrait retourner au Conseil du trésor
pour faire augmenter le montant.
Mme Blackburn: Pas de questions.
Le Président (M. Bélanger): Alors l'engagement 20
est vérifié. L'engagement 21: six contrats de services
représentant certains engagements de 25 000 $ ou plus pris par le
ministère au cours des exercices financiers 1985-1986 et 1986-1987. Nous
avons la liste jointe ici, une page. Il y a Maheux, Noiseux, 55 000 $; Pierre
Michaud, 59 000 $; Marie-Josée Linteau; Priscilla Perron....
Est-ce qu'il y a des questions sur l'engagement 21?
Mme Blackburn: II y en quelques-unes. Cela en comprend six?
Le Président (M. Bélanger): Oui, six.
Mme Blackburn: Dans le cas de la maison Maheux, Noiseux &
Cie, 55 650 $, quel contrat était-ce?
Mme Lavoie-Roux: C'était pour obtenir la transmission des
données relatives aux clientèles des établissements du
réseau des affaires sociales et du ministère de la
Santé.
Mme Blackburn: Cela va. Pas de questions.
Le Président (M. Bélanger): Pas de questions. Alors
l'engagement 21 est vérifié. J'appelle l'engagement 22, qui est
un renouvellement du contrat de services pour agir de négociateur,
d'expert-conseil et de conseiller juridique auprès de la Direction
générale des relations du travail pour l'entente avec la
Fédération des médecins omnipraticiens du Québec,
à Me Gilles Corbeil, au montant de 60 000 $. Y a-t-il des questions sur
l'engagement 22?
Mme Blackburn: J'imagine que Me Corbeil est dans une maison de
conseillers juridiques. Est-ce que nous pouvons avoir la liste des membres, de
ses associés? Je ne le connais pas, je ne sais pas qui est Me
Corbeil.
Mme Lavoie-Roux: II semble qu'ils ne sont que deux.
Mme Blackburn: Deux?
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais je ne pourrais pas vous donner le nom
de l'autre non plus.
Mme Blackburn: À deux ils se spécialisent. La
question, M. le Président, vaudrait pour les conseillers juridiques de
cette nature, ce qu'on appelle les conseillers juridiques, ceux que nous avons
vus antérieurement, et je n'aurais pas d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): Allez-y.
Mme Blackburn: Non, je n'ai pas d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): Pas d'autres questions.
Alors l'engagement 22 est vérifié. J'appelle l'engagement 23:
contrat pour l'impression de 565 000 dépliants, à l'Imprimerie
Paul Veilleux Itée, Québec, pour 26 118, 20 $.
Mme Lavoie-Roux: C'était des dépliants sur le
SIDA.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a des
questions sur l'engagement 23?
Mme Blackburn: Non. Juste une petite remarque, M. le
Président, peut-être, sur l'engagement 22. On constate en
examinant l'engagement de juin 1987 que M. Corbeil recevait 50 000 $ pour six
mois tandis qu'il est à 60 000 $ pour 1988. Cela fait une
augementa-tion... Si M. Corbeil n'a pas d'augmentation...
Mme Lavoie-Roux: II est toujours payé sur une base
horaire. Alors, il faut qu'il présente ses factures en
conséquence.
Le Président (M. Bélanger):... les
négociations ont été plus dures cette année.
Mme Blackburn: Cela doit être cela, plus longues.
Le Président (M. Bélanger): Alors, 23, sur les
dépliants.
Mme Blackburn: À l'égard de 23, est-ce qu'on peut
d'abord avoir une copie du dépliant?
Je ne sais pas de quel dépliant il s'agit, ce n'est pas
indiqué.
Le Président (M. Bélanger): SIDA.
Mme Lavoie-Roux: Les voilà. C'est sur le SIDA.
Mme Blackburn: Le réseau de distribution, c'est un peu
tout le réseau; avec 500 000, il doit y en avoir un peu partout.
Mme Lavoie-Roux: DSC, CLSC, réseau de la santé et
des services sociaux.
Mme Blackburn: Et les membres du conseil d'administration de la
firme qui a été retenue. Je n'ai pas d'autres questions, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Bien. Alors,
l'engagement 23 étant vérifié, j'appelle l'engagement 24
qui est un contrat pour l'impression de 500 000 formulaires "Dossier de
lurgen-ce" - genre continu, en quatre parties; Drummond formules d'affaires
Itée; 36 000 $
Mme Blackburn: Pas de questions.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'engagement 24
est vérifié. L'engagement 25: contrat pour l'impression de 2 000
000 de formules AH-280-6 "Dossier de l'urgence". Plus bas soumissionnaire:
Moore, division des formulaires et systèmes, de Québec; 77 324
$.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il s'agit du même formulaire?
Le Président (M. Bélanger): Non.
Mme Blackburn: En 24 et 25?
Mme Lavoie-Roux: À 25, c'est le "Dossier de l'urgence" et
à 24 c'était genre continu, quatre parties. Nous alons
vérifier. Il se peut que ce soit le même type de formulaire, alors
la question serait: Pourquoi il y a deux soumissionnaires.
Mme Blackburn: Puis pourquoi, dans un cas, on va en appel de
soumissions publiques et dans l'autre cas on demande des soumissions? Pourquoi
utilise-t-on deux procédés différents alors qu'il s'agit
des mêmes formules? En tout cas, les informations qu'on a là nous
amènent à penser que ce sont les mêmes formules.
Mme Lavoie-Roux: Selon que le montant est en bas de 75 000 $, on
procède par invitations, ou supérieur à 75 000 $, on va en
soumissions publiques. Ce sont des règles établies par le Conseil
du trésor.
Mme Blackburn: Mais pourquoi n'aurait-on pas fait une seule
commande? Cela semble être les mêmes formules.
Mme Lavoie-Roux: Je ne sais pas la raison.
M. Sirros:... supplémentaires concernant le 24 qui ne
réapparaissent pas à l'engagement 25. Alors, ce n'est pas
nécessairement une supposition exacte de dire que c'est le même
genre de formulaire. C'est peut-être le même genre, mais pas le
même formulaire. Des vérifications seront faites, j'imagine.
Est-ce qu'on doit attendre la réponse? On peut continuer et y revenir.
(21 heures)
Mme Lavoie-Roux: Pardon? Mme Blackburn:... la
réponse?
Mme Lavoie-Roux: Ce que je peux voir ici, c'est que dans le cas
du premier, c'est le numéro AH-280-B6 et dans l'autre, il n'y a pas de
il, c'est AH-280-6. Il doit y avoir une différence de formulaire, mais
on va s'assurer qu'on vous donne la bonne explication.
Mme Blackburn: Très bien.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 25 est
vérifié?
Mme Blackburn: L'engagement 24 est vérifié, et
l'engagement 25 est vérifié.
Novembre
Le Président (M. Bélanger): Excusez-moi,
j'étais mêlé dans mes papiers. L'engagement 25 est
vérifié. Ceux d'octobre 1987 sont vérifiés;
j'appelle ceux de novembre 1987, de 9 à 30. J'appelle le premier
engagement: Subvention à divers organismes représentant la
participation du ministère à la réalisation des
différentes activités de recherche, pour un montant de 26 488 575
$.
Mme Blackburn: À quel numéro, dites-vous? Le
Président (M. Bélanger): Novembre 87.
Mme Blackburn: Novembre 87, engagement 9?
Le Président (M. Bélanger): Excusez-moi, j'ai
effectivement sauté un petit bout. Il y avait un papier que je n'avais
pas vu.
Engagement 9: contrat pour les services de Mme Lucie Grégoire,
Québec, pour agir à titre de conseillère en
immobilisations au sein des services de liaison à la Direction
générale du recouvrement de la santé pour la
période du 14 octobre 1987 au 15 octobre 1988 au Centre hospitalier de
l'Université Laval pour un montant de 35 000 $. Y a-t-il des questions
sur cet engagement 9?
Mme Blackburn: Oui. Est-ce qu'on peut me donner une idée
du mandat de Mme Grégoire, conseillère en immobilisations au sein
des services de liaison à la Direction générale de
recouvrement de la santé. Immobilisation et santé, je ne sais
trop. Quel est son mandat?
Mme Lavoie-Roux: C'était de participer à la
préparation des programmes fonctionnels et techniques reliés aux
projets d'immobilisations dans le domaine de la santé. Et comme il y en
a beaucoup, je pense que c'est...
Mme Blackburn: Résidences adaptées...
Mme Lavoie-Roux: C'est une fonction très
spécialisée.
Mme Blackburn: Cela va.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 9 est
vérifié. J'appelle l'engagement 10: contrat pour les services
professionnels de Mme Louise Boulianne au sein de la Direction de la
prévention et protection de la santé publique du ministère
pour la période du 1er avril 1987 au 22 février 1988. Elle est de
l'hôpital Saint-Luc, département de santé communautaire, et
c'est 58 135 $.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut savoir quel était le
mandat à la prévention et protection de la santé publique?
J'imagine que c'était dans un programme de prévention. Quel
était le mandat de Mme Boulianne, puisqu'il s'est terminé en
1988?
Mme Lavoie-Roux: La seule note que j'ai ici, c'est que ses
services étaient requis par le service de promotion de la santé
et de la Direction de la prévention et protection de la santé
publique pour la conception, la réalisation et l'évaluation de
programmes de promotion de la santé, plus particulièrement en
relation avec la santé mentale, la violence familiale, la santé
des femmes, et assumer la responsabilité de travaux reliés
à ces dimensions de la promotion et de la prévention primaire.
Elle avait également à coordonner des groupes de personnes
ressources pour chacune de ces thématiques et travailler à la
préparation de documents. Je ne sais pas si elle l'a fait, mais il
était également prévu qu'elle collabore avec la Direction
des communications à l'élaboration du contenu de promotion de la
santé à inclure à la programmation de
Radio-Québec.
Mme Blackburn: Son contrat aurait pris fin le 22 février
1988. A-t-il été renouvelé?
Mme Lavoie-Roux: On me dit qu'il a probablement été
renouvelé et qu'on devra le voir en 1988 dans les autres documents. Cela
s'en vient.
Mme Blackburn: Bien. Je n'ai pas d'autres questions.
Le Président (M. Bélanger): Alors l'engagement 10
est vérifié. J'appelle l'engagement 11 qui est un contrat pour
les services professionnels de Mme Michelle Moreau au sein de la Direction de
la réadaptation et service de longue durée du ministère.
C'est le CRSSS de l'Outaouais qui est fournisseur de ces 44 766 $.
Mme Lavoie-Roux: La durée du contrat et
les fonctions de Mme Moreau sont du 4 novembre 1986 au 31 mars 1987 et
du 1er avril 1987 au 4 novembre 1987. Ses services ont été
utilisés à la Direction de la réadaptation, service de
l'inadaptation mentale et physique.
Mme Blackburn: Dans tout le cadre de ce programme de
désinstitutionnalisation, j'imagine qu'il faut attendre votre politique
pour savoir un peu ce qui sera consenti à cette enveloppe, votre plan de
politique de santé mentale, mais plus largement une politique...
Mme Lavoie-Roux: Non, ce n'est pas la même...
Mme Blackburn:... de désinstitutionnalisation. Il y a une
question que je me pose sur la désinstitutionnalisation, au moment
où on retrouve de plus en plus de personnes sorties des institutions, ce
qu'on appelle le syndrome de la porte tournante, elles sortent de
l'institution, elles ne se trouvent rien, ne trouvent pas le support
nécessaire et elles entrent à nouveau, généralement
un peu plus "poquées" qu'elles ne l'étaient au moment où
elles sont sorties. Comment cela se présente-t-il actuellement au moment
où on se parle?
Mme Lavoie-Roux: Je pense qu'il faut faire une différence.
On parle de réadaptation, on parle de services reliés aux
personnes handicapées et on parle davantage de déficience
intellectuelle ou de handicapés intellectuels. Cette politique a
été rendue publique et est intitulée "La
réinsertion sociale, un impératif humain et social".
Reliés à cette politique de réinsertion sociale, des
montants de l'ordre de 7 000 000 $ ont été appliqués cette
année dont une partie est allée pour la mise en place de
nouvelles places en SAHT et d'agents d'intégration au travail. Une
partie sert au répit-dépannage pour les familles, à
l'intervention précoce. Alors, quand on parle de réadaptation,
c'est de cela qu'on parle. Si vous voulez aborder le problème de la
désinstitutionnalisation en termes de la psychiatrie, c'est un autre
problème.
Mme Blackburn: Mais quand on parle de
désinstitutionnalisation pour les handicapés intellectuels, on
sait, je ne connais pas la situation actuelle dans les hôpitaux, mais
qu'il a été un temps où handicapés intellectuels et
ceux qui avaient des problèmes mentaux se retrouvaient dans les
mêmes institutions. Je sais que dans le temps de M. Lazure, on avait
décidé de bien distinguer les deux types de personnes, mais le
programme de désinstitutionnalisation et plus particulièrement le
volet de répit aux familles lorsque les personnes acceptent de reprendre
un enfant qui est handicapé physiquement, intellectuellement ou les
deux, qu'est-ce que c'est et à quoi peut-on s'attendre comme soutien?
Est-ce que les parents en ont effectivement? On a porté à mon
attention le cas d'un couple qui a décidé de reprendre un enfant
qui était en institution depuis une dizaine d'années. On leur
promet toujours de leur accorder du soutien, cela fait deux ans et demi, ils
sont parmi les plus dynamiques du Québec qui défendent
l'intérêt de ces personnes et ils attendent toujours une
réponse à leur demande. Ils ont réussi à avoir un
minimum de petits services l'été dernier pour aider, parce que
c'est une jeune fille de 17 ans actuellement, pour assurer la garde de
l'enfant, le gardiennage à 5 $ de l'heure, une couple d'heures par
semaine. Mais c'est essentiellement ce à quoi ils ont eu droit. Alors,
en quoi cela consiste, au moment où on se parle, ce service de
répit aux familles et est-ce qu'il existe effectivement?
Mme Lavoie-Roux: D'abord, je voudrais si vous me permettez,
corriger certaines choses. Le Dr Lazure n'a jamais fait la différence -
peut-être l'a-t-il fait professionnellement entre les déficients
intellectuels et les psychiatrisés dans les hôpitaux parce que
nous sommes dans le processus, justement, tant à
Louis-Hippolyte-Lafontaine qu'à Robert-Giffard et que dans d'autres
institutions que je ne nommerai pas, de tenter de créer de nouvelles
ressources pour accorder à chacun celles qui conviennent à sa
situation.
Vous avez fait allusion aussi aux gens qui sont mis sur la rue, etc. Je
voudrais simplement vous signaler que si on a publié un cadre de
réinsertion sociale dans le cas des déficients intellectuels,
c'est parce qu'il n'y en avait pas et que depuis 1965 on avait sorti des gens
des institutions sans se préoccuper de ce qu'il arrivait par la suite.
On veut tenter de freiner cette désinstitutionnalisation sauvage. C'est
dans ce sens-là que la politique mentale est en élaboration et
sur le point d'être mise en place. Dans le cas de la réinsertion
sociale pour les déficients intellectuels, il faut bien se dire qu'il
n'y avait jamais eu un cent de mis là-dedans depuis au moins dix ans.
Cette année, nous mettons 7 000 000 $ qui, évidemment, ne sont
pas...
Il faudrait essayer aussi d'arrêter de parler strictement de
désinstitutionnalisation. Je pense que de plus en plus il va falloir
parler de non-institutionnalisation. Cela fait déjà un bon nombre
d'années qu'on demande aux parents de garder leurs enfants à la
maison sans toujours leur donner l'appui approprié. C'est dans ce
sens-là que les 7 000 000 $ qui ont été prévus
cette année sont affectés aux trois ou quatre points particuliers
que je viens de mentionner; mais cela a été voté en mai
1988 pour la première fois depuis douze ans. Je pense que les effets
devraient se faire sentir dans les prochains mois. Cela ne répondra pas
à tous les besoins, mais au moins, je pense que c'est un point de
départ pour lequel les parents sont quand même très
heureux.
Quelle forme ce service de répit-dépannage
va-t-il prendre? Est-ce que c'est de l'argent qui sera remis aux parents
pour qu'ils engagent, par exemple, tant d'heures de
répit-dépannage par semaine ou est-ce que les gens voudront
condenser le montant pour l'utiliser autrement au moment des vacances? Le fait
d'ajouter des places dans les centres d'apprentissage d'habitudes de travail,
c'est aussi une façon d'aider les parents parce que les adultes
sortaient des écoles et qu'il n'y avait rien, c'est-à-dire qu'ils
avaient des choses mais il n'y en avait pas eu de développées
depuis un bon nombre d'années. Alors, c'est dans ce sens-là que
nous allons, sans prétendre que nous allons pouvoir dans une
année répondre à tous les besoins du Québec avec 7
000 000 $.
Mme Blackburn: Je suis d'accord avec vous, il va falloir
qu'à un moment donné on parle de non-institutionnalisation. Pour
cela, ça prend un minimum de services, de soutien aux familles, etc. Je
me dis qu'il y a une grande sensibilisation qui est faite au moment où
on se parle. On ne recommande plus systématiquement ou automatiquement
à une mère qui met au monde un enfant handicapé de le
placer. Il y a un mouvement, à condition qu'on lui offre des services
adéquats. Probablement que le mouvement pourrait ressembler à
quelque chose comme la non-institutionnalisation, mais avant de parler de
non-institutionnalisation, il faudrait qu'on connaisse la situation
réelle quant à la désinsti-tutionnalisation. Est-ce
à dire que toutes les personnes qui se trouvent en institution au
Québec sont vraiment au bon endroit au moment où on se parle?
Je sais qu'il y a eu une recherche de financée par le Centre de
recherches conjoint de Robert-Giffard et de l'Université Laval, si je ne
m'abuse, qui avait comme objet de faire l'évaluation des personnes en
institution pour voir dans quelle mesure elles ne pourraient pas
bénéficier d'une désinstitutionnalisation. Qu'est-ce que
cela a donné? Est-ce que cette étude est rendue publique?
Qu'est-ce que cela représente par rapport à toute cette question
de la désinstitutionnalisation? Est-ce qu'au moment où on se
parle, on peut passer à l'autre étape de
non-institutionnalisation sans avoir fini de traiter cette question qui est
celle qu'ils vivent en institution? (21 h 15)
Mme Lavoie-Roux: Si on n'essaie pas de travailler sur les deux
plans en même temps, vous allez continuer d'institutionnaliser en
même temps que vous désinstitutionnaliserez. Je pense qu'il faut
des mesures de soutien pour les gens qui gardent leurs enfants à la
maison. Il faut parallèlement aussi désinstitutionnaliser ceux
qui peuvent l'être parce qu'il faut bien comprendre qu'il y a dans ces
établissements, particulièrement si on parle à
Robert-Giffard et à Louis-Hippolyte-Lafontaine, des populations de 65
ans et plus qui ne peuvent pas être désinstitution-
nalisées, qu'elles soient des psychiatrisés, une clientèle
mixte ou des déficients intellectuels. Écoutez, Robert-Giffard a
un plan de réorganisation de son institution qui touche des aspects de
désinstitutionnalisation de soins gériatriques, de maladies
pyschiatriques chronicisées. C'est assez complexe comme question.
Mme Blackburn: Est-ce que mon information est juste si je dis
qu'il y a une étude qui vous a été remise touchant
l'évaluation des sortes de soins requis pour les
bénéficiaires dans les institutions psychiatriques du
Québec et qui dresserait un portrait assez complet, après des
analyses revues de ce qu'ils appellent l'échelle de New York qui a
été revue et appliquée selon les particularités du
Québec, et qui a fait l'évaluation de toutes les personnes qui
sont en institution psychiatrique au Québec et qui ferait des
recommandations quant aux soins requis pour ces personnes? Est-ce que ce n'est
pas à cela qu'a servi le budget d'un peu plus de 2 000 000 $ qui avait
été accordé à l'institut Robert-Giffard? Est-ce que
ce n'était pas précisément pour faire ce type de recherche
ou comment cela s'était-il ventilé?
Mme Lavoie-Roux: II y a certainement eu une recherche - enfin, on
peut appeler cela une recherche si l'on veut - une évaluation de la
situation des types de clientèles qui sont à Robert-Giffard. Il y
avait eu de la désinstitutionnalisation depuis longtemps, mais elle se
fait d'une façon plus systématique; c'est surtout l'an dernier et
cette année que... C'est dans... qu'on a mis les 2 000 000 $.
Mme Blackburn: Je parle d'un document qui ferait une
évaluation des sortes de soins requis par les
bénéficiaires dans les institutions psychiatriques et non pas
seulement à Robert-Giffard; ce serait pour tout le Québec et ce
serait signé par M. Pierre Roberge. Ce document aurait été
rendu public ou déposé en août 1988.
Mme Lavoie-Roux: C'est possible qu'il y ait une telle
étude, je ne l'ai pas vue. Vous l'avez vous, vous êtes
chanceuse!
Mme Blackburn: II n'y a pas d'étude... Vous n'avez pas
connaissance...
Mme Lavoie-Roux: Je ne vous dis pas oui ou non. Je vous dis que
je ne l'ai pas en main.
Le Président (M. Bélanger): Pour l'engagement 11,
est-ce qu'il y a d'autres questions?
Mme Blackburn: II n'y a pas de questions, ce sont les
réponses que j'attends.
Mme Lavoie-Roux: Je viens de vous dire que je ne l'ai pas, la
réponse! Je vous ai répondu!
M. Sirros: C'est Michèle Moreau qui était
impliquée dans cette recherche?
Mme Blackburn: Dans le cadre de la
désinstitutionnalisation, je comprends l'inquiétude des gens qui
sont dans ce réseau de façon générale et je pense
qu'il faut comprendre l'inquiétude des familles, comme on comprend celle
des personnes qui travaillent dans ces établissements. Il y avait un
protocole d'entente qui était en train d'être
négocié avec la Fédération des affaires sociales.
Est-ce que le ministère en est venu à une entente avec la
fédération quant au traitement qui sera accordé, à
la place qui sera faite au personnel de ces institutions au moment de
l'évaluation des usagers de ces établissements...
Mme Lavoie-Roux: C'est encore en discussion.
Mme Blackburn:... des conditions... C'est encore en discussion?
Il n'y a rien d'arrêté? Donc, toute la question du recyclage de
cette main-d'oeuvre pour la rendre plus habile à rendre des services
à des ressources alternatives, il n'y a rien là-dedans de...
Est-ce que vous envisagez que cette question devrait se régler assez
tôt ou si vous pensez continuer votre programme de
désinstitutionnalisation sans avoir conclu une entente avec la
Fédération des affaires sociales?
Mme Lavoie-Roux: Nous sommes encore en discussion pour ce
sujet.
Mme Blackburn: Quel est le pourcentage de
désinstitutionnalisation? Dans combien de cas a-t-on réussi
vraiment à intégrer dans un autre type d'institution, ou
complètement dans un milieu de vie normal, des personnes qui
étaient en institution au cours des deux dernières années,
par exemple?
Mme Lavoie-Roux: Je ne suis pas capable de vous donner une
statistique comme cela. Vous me demandez de vous produire une recherche
sur-le-champ. Tout ce que je peux vous dire, c'est que dans la majorité
des cas des personnes qui ont été
désinstitutionnalisées dans les deux dernières
années, dans des conditions correctes, les résultats sont
positifs. Pour vous donner le nombre exact, je suis incapable de vous donner
cela sur-le-champ.
Mme Blackburn: Est-ce que ce sont des données qui
pourraient nous être fournies en même temps que les autres
questions qu'on a posées?
Mme Lavoie-Roux: C'est un peu plus complexe. Vous me demandez
où cela été réussi et où cela ne l'a pas
été. C'est une étude évaluative que vous me
demandez.
Mme Blackburn: C'est une question au feuilleton.
Mme Lavoie-Roux: Je pense que c'est un peu plus...
Mme Blackburn: Comme la question de la
désinstitutionnalisation, santé publique, santé mentale,
je sais que cela a été une de vos préoccupations - on l'a
un peu abordée dans votre politique de la santé mentale que vous
devez rendre publique - vous allez me permettre quelques questions quand
même. On en a discuté brièvement au moment où on
sortait par rapport à la situation...
Mme Lavoie-Roux:... établissements. Mme Blackburn:
Pardon?
Mme Lavoie-Roux: Des deux établissements dont vous
parliez.
Mme Blackburn: Oui, il y a les deux établissements, mais
il y a plus particulièrement les psychiatres dans ma région. On
l'a fait entre deux portes tantôt. Je trouvais important de le faire de
façon un peu plus formelle. La situation est la suivante chez nous: il
reste deux psychiatres en institution pour répondre aux besoins de 225
000 personnes. On n'a plus de service en pédopsychiatrie. Je pense que
j'ai eu l'occasion de vous expliquer le problème, de même que les
hypothèses de solution qui étaient avancées..
M. Sirros: M. le Président, je m'excuse. Je suis bien
prêt à laisser la députée parler de tout ce qu'elle
veut. J'aimerais au moins qu'on me raccroche à où on est.
J'essaie de suivre dans les engagements financiers et on est rendu chez les
psychiatres à Chicoutimi, si je comprends bien. On a commencé en
parlant de la Direction de la réadaptation.
Le Président (M. Bélanger): On est dans
l'engagement 11 où on parle du contrat de services de Mme Michèle
Moreau...
Mme Blackburn: En réadaptation.
Le Président (M. Bélanger):... au sein de la
Direction de la réadaptation et des services de longue durée du
ministère.
M. Sirros: Bon. D'accord. Faites-moi le lien pour que je puisse
au moins comprendre la pertinence.
Mme Blackburn: M. le Président...
M. Sirros: II est 21 h 25, on est à novembre 1987. Je suis
bien prêt à laisser la députée aller, pour autant
qu'elle nous dise aussi qu'on va finir nos engagements financiers.
Mme Blackburn: M. le Président, j'accepte et je
comprends... le trouve même sympatique que de temps en temps les
députés ministériels trouvent utile de dire quelques mots,
mais aussi longtemps que Mme la ministre...
M. Sirros: M. le Président, je m'excuse, j'aimerais avoir
la parole après la députée.
Le Président (M. Bélanger): Un instant, madame! Il
ne faudrait quand même pas faire les choses choquantes pour quiconque. On
vous respecte. Respectez les gens si vous ne voulez pas qu'on ait des
polémiques inutiles.
Mme Blackburn: M. le Président, je pense que...
Le Président (M. Bélanger): Je vous demanderais,
madame, s'il vous plaît, de la modération.
Mme Blackburn: Ce qu'on essaie de faire, c'est d'avoir un peu
d'information. Il est vrai que je suis relativement nouvelle dans le dossier et
je pense que les questions sont pertinentes. S'il appartient à quelqu'un
de dire qu'il répond ou qu'il ne répond pas à ces
questions... Mme la ministre le fait bien lorsqu'elle ne veut pas
répondre. Elle vient de le faire, il y a juste une question
précédente. Elle a dit: Je n'ai pas la réponse et vous ne
l'aurez pas. Je trouve cela correct. Cela relève tout à fait de
sa responsabilité et de ses prérogatives. J'imagine qu'elle est
très bien capable de se défendre, M. le Président,
lorsqu'il s'agit de ce genre de questions. De toute façon, on est
là jusqu'à 22 heures. Ça prend un consentement unanime
pour dépasser 22 heures et je n'ai pas l'intention de le demander.
M. Sirros: M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Laurier.
M. Sirros: Merci. J'aimerais d'abord rappeler à la
députée de Chicoutimi que les membres de cette commission sont
assis autour de cette table comme cela et que ça ne dépend pas
strictement de ce dont la ministre veut bien parler ou ne pas parler, cela
dépend également des autres membres de la commission qui peuvent
juger de la pertinence. D'abord, je n'ai pas jugé qu'elles
étaient non pertinentes, j'ai seulement demandé à la
députée de Chicoutimi de nous expliquer les liens de pertinence
pour que je puisse comprendre ses questions. Je n'ai pas dit que ce
n'était pas pertinent, mais j'aimerais qu'elle nous explique quelle est
la relation et la pertinence entre le contrat de Mme Michèle Moreau, au
sein de la Direction de la réadaptation et des services de longue
durée du ministère, et les psychiatres à Chicoutimi.
Deuxièmement, quant aux occasions que je saisirais pour parler
ici, cela fait sept ans et demi que je suis à l'Assemblée
nationale, j'ai joué le rôle que joue la députée
dans l'Opposition, bien plus même que ne le joue la députée
jusqu'à maintenant. J'espère qu'elle va me surpasser quant
à mes années dans l'Opposition et je souhaite sincèrement
qu'elle aura l'occasion de se pratiquer beaucoup plus dans l'Opposition. Je
n'ai jamais eu l'habitude, M. le Président, d'attaquer les gens
inutilement. J'ai laissé parler la députée toute la
soirée sur toutes sortes de choses avec beaucoup de latitude, mais je
trouve tout au moins qu'il y a une certaine limite. Je suis pour le moins dans
mes droits de demander le lien de pertinence entre l'engagement financier dont
on discute et les psychiatres à Chicoutimi pour qu'on puisse continuer.
Je comprends tout à fait, étant donné que c'est la
première fois que la députée intervient dans le dossier,
le besoin - et je le dis très sincèrement - qui peut exister chez
elle d'avoir de l'information et de questionner la ministre. Dans ce
sens-là, je prétends, M. le Président, que je n'ai pas
interrompu la députée inutilement depuis 15 heures cet
après-midi. J'apprécierais, au moins, que les remarques soient
polies et que, de temps en temps, on fasse la preuve de la pertinence.
Le Président (M. Bélanger): Mme le ministre.
J'aurais ensuite une intervention sur la procédure.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, dans la mesure où
je suis capable de répondre aux questions, il me fait plaisir de le
faire; je pense que je l'ai fait le plus possible. Je voudrais simplement
rappeler que cela demeure peut-être un choix de Mme la
députée. On a été convoqués pour la
vérification des engagements financiers, pour une période de cinq
heures. Le temps passe, mais si Mme la députée veut faire un
choix d'aller dans le sens des questions qu'elle a posées auxquelles,
d'ailleurs, j'ai déjà répondu - peut-être qu'elle
veut que je lui réponde plus en détail - moi, je suis disponible.
Mais je voudrais quand même qu'à 22 heures, nos engagements soient
considérés comme vérifiés. C'est ma seule
réticence, c'est tout.
Mme Blackburn: M. le Président, peut-être seulement
pour expliquer, parce que cela demande peut-être des explications;
puisque les questions sont posées, je présume que cela demande
des explications. Nous avions convenu, Mme la ministre et moi, que nous
aborderions à cette commission parlementaire ces questions
particulières pour lesquelles j'avais souhaité avoir des
informations la semaine dernière. Qu'on le fasse à cette occasion
ou ailleurs... à moins que Mme la ministre ne soit pas d'accord avec
notre démarche, on verra, mais j'imagine qu'elle a une certaine
autorité lorsqu'il s'agit de voir comment on dispose des questions et du
temps à cette
commission.
Une voix: Moi, je pense que...
Mme Blackburn: Pour moi, ce serait terminé. Si vous
permettez, je finirais de poser ma question de tout à l'heure, qui
était la suivante: À la lumière des échanges que
j'ai eus avec les psychiatres qui ont démissionné de
l'institution, parce que cela touche la santé mentale... Je ne ferai pas
état ici des problèmes que cela pose en régions, car j'ai
eu l'occasion d'en parler longuement avec Mme la ministre, alors je ne le ferai
pas ici. Cependant, on peut se douter que, lorsqu'il y a une population de 225
000 habitants qui se trouve privée de services psychiatriques depuis la
fin de juin, il y a un problème quelque part. À moins qu'on ne me
dise qu'on n'a plus besoin de psychiatres nulle part, il y a là quelque
chose qui ne va pas. Je pense qu'il y a des solutions qui sont en train
d'être mises en place et je pense plus particulièrement à
ce qu'on appelle le centre d'observation ou centre de crise qui s'avère
être une formule intéressante. Je sais également que, selon
ce que me disait Mme la ministre tout à l'heure, il y avait des
négociations en cours là-dessus. Trois autres hypothèses
ont été avancées par les psychiatres. Ils estiment que si
certaines conditions étaient remplies, ils seraient prêts à
réintégrer l'institution. Donc, dans ces conditions, il y a
l'engagement de psychiatres étrangers. Je voudrais savoir, si on
lève le moratoire sur cette question, s'il y aura une condition qui sera
faite aux psychiatres étrangers ou aux spécialistes - parce que
j'imagine qu'il y aura peut-être d'autres spécialistes aussi -
pour les obliger à venir exercer là où on est en
pénurie. C'était la...
Une voix:... la deuxième question.
Mme Blackburn:... parce que je trouve que c'est une question
importante, autrement ils vont encore se concentrer a Montréal et
à Québec et cela ne réglera en rien la situation de la
pénurie dans les régions. L'autre proposition qui a
été avancée était celle à l'effet
d'étendre, de moduler les avantages consentis entre les régions
dites désignées et celles qui sont intermédiaires. J'ai eu
l'occasion de le dire. On sait que la rémunération, dès
que vous êtes à Alma qui est à 50 kilomètres de
Chicoutimi, les psychiatres ont une rémunération
différenciée. Ils arrivent à Chicoutimi, ils ne l'ont pas.
Le résultat net, vous savez ce que cela fait: on a de la
difficulté à retenir les psychiatres à Chicoutimi. (21 h
30)
Alors, la suggestion, c'est de moduler les avantages consentis, de
manière à avoir une plus grande incitation. Ce qui a
été convenu et ce qui semblait acceptable pour les parties, au
moment où on se parle, c'est qu'au moins on leur reconnaisse
l'équivalent des journées de formation, c'est-à-dire:
vingt jours de perfectionnement par année. Je trouve que c'est tout
à fait raisonnable, parce que j'ai eu l'occasion de défendre ces
besoins de perfectionnement particuliers pour les professionnels qui
travaillent dans les régions; que ce soit dans les collèges, dans
les universités, dans nos institutions, il y a des besoins de
perfectionnement. Ce n'est pas faisable d'obliger les personnes à
assurer leur propre perfectionnement en raison de ces distances. C'est une
condition indispensable au maintien de la qualité des services en
régions. Là, je parle pour le psychiatre. C'est pourquoi c'est
une des questions que je trouve à la fois réalistes et
équitables en ce qui concernait les besoins de perfectionnement dans les
régions. L'autre condition qui viendrait un peu moduler les avantages,
serait de reconnaître à Chicoutimi, tant l'hôpital que
l'institut Roland-Saucier comme apte à recevoir les étudiants
stagiaires, les boursiers stagiaires, parce que, actuellement, ils sont admis
à Roberval, mais ils ne le sont pas à Chicoutimi. Cela leur a
fait perdre quelques occasions et ils auraient été heureux de les
prendre.
Alors, cela fait quatre conditions qui sont, à notre avis,
relativement réalistes et en échange desquelles, une fois ces
conditions remplies, les psychiatres accepteraient de retourner à
l'hôpital. Je trouve que c'est important que cela se règle
rapidement, parce que je voudrais seulement rappeler que les premières
démissions sont devenues effectives en juin et qu'il n'y a plus
d'admissions, si je ne m'abuse, en pédopsychiatrie, depuis mai. À
l'hôpital de Chicoutimi, actuellement, au moment où on se parle -
j'ai vérifié cela - si vous avez quelqu'un qui a subi une
chirurgie et qui aurait besoin de soins psychiatriques, le psychiatre ne va pas
à l'hôpital; c'est le patient qui doit se déplacer.
Évidemment, il y en a qui ne sont pas dans des situations où ils
peuvent se déplacer. Alors c'est suffisamment sérieux pour qu'on
en parle. C'est ce que je voulais aborder - j'aurais terminé - pour voir
un peu quel échéancier on pourrait se donner.
Mme Lavoie-Roux: J'ai déjà eu l'occasion de vous
répondre sur ces points, et, d'ailleurs, sur le problème
général de Roland-Saucier quant à ces besoins en
psychiatrie. Je vous ferai quand même remarquer que ce n'est pas une
situation facile. Mais la situation de la psychiatrie au Québec et de la
disponibilité des psychiatres est un problème qui dépasse
même celui de Roland-Saucier. Il y a quand même à
Roland-Saucier huit omnipraticiens qui pratiquent la psychiatrie et il y a les
deux psychiatres qui, d'eux-mêmes, pour des raisons qui sont les leurs,
ont décidé de quitter.
Mais pour revenir à vos quatre conditions... C'est un
problème où il faut tenter de rétablir une situation la
plus près de la normale possible. En ce qui concerne les centres de
crise, les discussions vont bon train et il ne semble y
avoir de difficultés majeures là-dessus. Sur la question
des psychiatres étrangers, je vous ai expliqué que nous sommes en
train de terminer cela. Rattachée à la situation des
médecins immigrants se trouve la question des médecins
sélectionnés. Quand les médecins sont
sélectionnés, ce sont pour des spécialités
données et il y a une restriction de pratique: ils doivent pratiquer
là où ils sont engagés. Alors, cela répond à
votre deuxième inquiétude.
En ce qui a trait aux autres propositions de perfectionnement ou de
jours de perfectionnement et des boursiers, je vous ai indiqué tout
à l'heure, avant le souper, que, dans un cas comme dans l'autre, ce sont
des propositions qui sont présentement à l'étude. Mais,
dans ce domaine, il faut toujours mesurer l'effet d'entraînement. Alors,
je ne vous dis pas que c'est oui ou que c'est non, je vous dis que ce sont des
propositions intéressantes. Cela semble justifier qu'ils puissent avoir
des jours de ressourcement, mais il faut quand même en mesurer
l'impact.
Alors, c'est le point où on en est. On en a discuté
ensemble jeudi dernier, je pense. Nous sommes rendus à mercredi.
Dès que j'aurai des réponses plus précises... Je dois vous
dire qu'on s'efforce d'agir le plus rapidement possible, mais on ne
décide pas cela comme cela, du jour au lendemain, que X nombre de
médecins à tel endroit auront droit à X nombre de jours de
perfectionnement payés, etc., sans en mesurer l'impact. Je pense que la
députée est capable de comprendre cela. Mais dès que les
réponses seront arrivées, il me fera plaisir de les lui
communiquer.
Mme Blackburn: Je comprends bien. Si je me souviens, au moment de
la crise, avant qu'on termine les travaux en Chambre, il me semble que la
ministre avait accepté une proposition qui était beaucoup plus
généreuse que celle qu'on est en train d'examiner ensemble et qui
comprenait aussi, si je ne m'abuse, les vingt jours de perfectionnement, une
même rémunération différenciée de 115 % pour
les services en institution, plus une autre mesure. Il y avait trois mesures,
dont le perfectionnement.
Mme Lavoie-Roux: Je voudrais simplement corriger, et on pourrait
revoir le Journal des débats parce que je pense que
c'était une question en Chambre, si ma mémoire est bonne. Je
n'avais certainement pas accepté la rémunération
différenciée. Je n'ai même pas le pouvoir d'accepter une
rémunération différenciée dans une nouvelle
région sans avoir le consentement du Conseil du trésor, de toute
façon.
Je me souviens très bien qu'ils avaient exigé trois ou
quatre choses parce que je les avais rencontrés, j'étais
allée dans la région et j'avais rencontré les
représentants ou de Roland-Saucier, ou de l'hôpital de Chicoutimi,
ou les deux, et les propositions qu'ils m'avaient faites pouvaient, à
première vue, sembler être les réponses, mais j'avais dit
qu'il fallait prendre en considération les effets, par exemple, que cela
aurait sur Roberval si je mettais une rémunération
différenciée. Je pense avoir dit à l'Assemblée
nationale qu'il ne fallait pas prendre des mesures qui allaient créer
plus loin des problèmes qu'on corrigeait à' un endroit
donné. C'étaient des propositions.
Dans le moment, on étudie les quatre points que vous avez
soulevés tout à l'heure et peut-être d'autres
également, mais c'est dans cette direction qu'on est.
Mme Blackburn: Si je comprends bien, c'est la proposition qui
avait été faite avec les négociateurs, je ne sais pas
quelles étaient les parties qui s'étaient entendues à
l'époque. Ce n'est pas une proposition que vous aviez acheminée
pour fins d'avis au Conseil du trésor, cette question de
rémunération différenciée.
Mme Lavoie-Roux: De. toute façon, cela doit être
discuté avec le Conseil du trésor et avec la
Fédération des médecins spécialistes dans ce qu'on
a appelé tout à l'heure les fameuses ententes qui sont
discutées presque de façon permanente quand surviennent des
problèmes particuliers.
Mme Blackburn: Alors, M. le Président...
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 11 est-il
vérifié?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger):
Vérifié.
Mme Blackburn: Et pour les suivants, j'aurais...
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'engagement
12. Pour les fins de la procédure, si vous êtes d'accord, Mme la
députée de Chicoutimi, est-ce qu'on pourrait s'entendre pour
qu'ils soient adoptés en vrac - excusez l'expression - et qu'on
s'arrête sur ceux pour lesquels vous avez des questions.
Mme Blackburn: C'est un peu ce que je faisais, j'allais à
l'engagement 17.
Le Président (M. Bélanger): Ce sera un peu plus
rapide. Alors on va à l'engagement 17. Les engagements 11, 12, 13, 14,
15 et 16 sont vérifiés. J'appelle l'engagement 17. Vous avez une
question, alors si vous voulez la poser.
Mme Blackburn: À l'engagement 17, c'est une soumission sur
invitation. Tantôt, on disait que la soumission sur invitation
était pour les engagements de moins de 75 000 $ et, là, on est
à 500 000 $. C'est une question de curiosité, je suis un peu
étonnée de voir que c'est sur
invitation.
Mme Lavoie-Roux: il y a eu une dérogation du Conseil du
trésor pour aller auprès de...
Mme Blackburn: Peut-être la question traditionnelle sur la
composition des membres du conseil d'administration et des membres du
comité de sélection, parce que j'imagine que cela prend des
spécialistes pour évaluer...
Mme Lavoie-Roux: II y avait quelqu'un du ministère des
Communications et... Enfin, on vous trouvera les noms.
Mme Blackburn: Là, on voit que pour la firme retenue,
c'est 500 000 $, mais on n'a pas indiqué à combien les autres
estimaient leurs services.
Mme Lavoie-Roux: Je vous donne cette explication sous toutes
réserves, mais je pense qu'elle est probablement juste. Il s'agissait,
évidemment, de messages télévisés, si vous vous
souvenez bien. Alors, à ce moment-là, chacun présente un
devis, présente son message télévisé et,
évidemment, il y a des messages qui sont meilleurs les uns que les
autres. Il y a un système de pointage. Les trois ont
présenté un devis, non seulement un devis mais la façon
dont ils voulaient faire la publicité, et il y a eu un système de
pointage, mais la firme Léveillé, Vickers et Benson est celle qui
a obtenu le plus haut pourcentage soit 74, 6%, la firme Dialogue Communication
68, 8%, Ogilvy et Mather 60, 2%. Cela a été accordé vu que
cela touchait surtout les médias électroniques. Le nom de la
secrétaire du comité de sélection est Nicole McKenzie,
Direction de la publicité et des expositions. Elle doit être au
ministère des Communications, parce que cela a été
ratifié par le sous-ministre, Jacques Pigeon, du ministère des
Communications. On vous trouvera les quelques autres informations, mais, pour
l'instant, je n'ai pas le nom des autres membres.
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 17 est
vérifié.
Mme Blackburn: Oui. En 18 et 19, pourquoi n'a-t-on pas choisi les
plus bas soumissionnaires?
Le Président (M. Bélanger): C'est-à-dire
qu'en 19, c'est le plus bas soumissionnaire, c'est juste qu'il y a eu un extra
sur le contrat. Que cela aurait été l'un ou l'autre, vous aurez
probablement eu le même extra. C'est sur l'autre avant...
Mme Lavoie-Roux: Je ne peux pas vous donner la réponse. On
vous fera parvenir la réponse.
Le Président (M. Bélanger): Sur recommandation du
jury.
Mme Blackburn: Les mêmes informations, le conseil
d'administration, les membres du jury et du comité de sélection
et un peu d'explications sur les raisons qui ont fait qu'on n'a pas retenu le
plus bas soumissionnaire, parce qu'il y en avait deux autres qui étaient
plus bas. Habituellement, on retrouve le deuxième, mais qu'il y en ait
deux autres plus haut... ou le devis a été ma!
préparé, mal fait. J'aurais de la difficulté à
voir... parce que l'écart n'est pas majeur, ce n'est pas de quoi passer
la semaine ici mais quand même.
Mme Lavoie-Roux: On va vous fournir l'explication.
Le Président (M. Bélanger): Alors les engagements
18 et 19 sont vérifiés J'appelle l'engagement 20. Est-ce que
l'engagement 20 est vérifié?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger): II y en a juste pour 5
milliards. Il n'y a pas de quoi passer la nuit là, comme vous le dites
si bien L'engagement 21 est-il vérifié?
Mme Blackburn: L'engagement 21, évidemment,
mériterait d'être revu. On a interrogé beaucoup sur les
organismes bénévoles, en attendant la politique, on va dire que
c'est vérifié.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'engagement 21
est vérifié. L'engagement 22? Subvention pour différentes
activités de recherche, montant de l'engagement: 26 488 000 $?
Mme Blackburn: Je pense que l'essentiel des questions, je les ai
posées par rapport à l'évaluation des besoins en soins de
ceux qui sont en institution. (21 h 45)
Le Président (M. Bélanger): Alors sur l'engagement
22, je m'excuse. Est-ce qu'il y a autre chose sur l'engagement 22? J'appelle
l'engagement 23: subventions à divers organismes du réseau de la
santé et des services sociaux, de l'aide financière... cela va?
Vérifié.
J'appelle l'engagement 24 - attendez un petit peu que je me retrouve
dans mes listes moi aussi: subventions à divers établissements du
réseau de la santé pour les dépenses d'exploitation, pour
l'exercice 1987-1988, 128 000 000 S.
Mme Blackburn: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Cela va,
vérifié. J'appelle l'engagement 25: subventions de fonctionnement
à divers organismes bénévoles,
120 000 $.
Mme Blackburn: Oui, j'ai interrogé tout à l'heure
là-dessus, cela va aller.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 25 est
vérifié. J'appelle l'engagement 26: subventions à divers
organismes représentant la participation du ministère à la
réalisation de différentes activités de recherche, 1 119
000 $.
Mme Blackburn: Cela va.
Le Président (M. Bélanger): Cela va,
vérifié. J'appelle l'engagement 27 - je m'excuse, j'ai un petit
problème ici: subventions à divers organismes du réseau de
la santé et des services sociaux représentant l'aide
financière prévue dans le cadre du programme visant la
coordination régionale et nationale du développement des services
de santé et des services sociaux - ce sont les CRSSS - 1 000 000 $.
Mme Blackburn: Cela va.
Le Président (M. Bélanger): Oui. Alors,
l'engagement 27 est vérifié. J'appelle l'engagement 28:
subventions à divers établissements du réseau de la
santé et des services sociaux représentant les versements du mois
d'octobre 1987 relativement au fonctionnement, 215 000 000 $. L'engagement 28,
ce sont des verserments pour la période. Cela va,
vérifié.
J'appelle l'engagement 29: subventions à divers organismes
bénévoles représentant les versements des mois d'octobre
1987 relativement au fonctionnement, 3 752 000 $. Est-ce qu'à
l'engagement 29 il y a des...
Mme Blackburn: Parce que nous revenons sur... Non cela va.
Le Président (M. Bélanger): Cela va. J'appelle
l'engagement 30: subventions à divers organismes du réseau de la
santé et des services sociaux représentant les versements du mois
d'octobre 1987 de l'aide financière, dans le cadre de programme visant
la coordination régionale et nationale du développement des
services de santé et des services sociaux, 3 754 000 $, cela va,
vérifié.
Décembre
Alors cela termine donc les engagements de novembre 1987, j'appelle les
engagements de décembre 1987. J'appelle l'engagement 9, de
décembre I987: contrat pour l'achat de huit postes de travail
réseau Comterm Inc. CO3 (AT) no - je vous fais grâce des
numéros - avec équipements périphériques et
logiciel. Est-ce qu'il y a des questions sur l'engagement 9?
Mme Blackburn: Pas de question.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
J'appelle l'engagement 10: impression de 670 000 dépliants, en six lots
différents pour un montant de 27 000 $, Imprimerie Paul Veilleux. Est-ce
qu'il y a des questions?
Mme Blackburn: Ah! les mêmes questions, pour la firme qui a
été retenue...
Le Président (M. Bélanger): Cela a
déjà été demandé pour celui-là.
Mme Lavoie-Roux: Nous avons rencontré Paul Veilleux tout
à l'heure.
Le Président (M. Bélanger): II est dans le lot,
Paul.
Mme Blackburn:... et des copies du dépliants de même
que votre réseau de distribution.
Mme Lavoie-Roux: Quelle est votre deuxième question?
Le Président (M. Bélanger): C'est sur le
réseau de distribution.
Mme Blackburn: Votre réseau de distribution. Cela
dépend du dépliant, évidemment, nous nous en doutons un
peu.
Mme Lavoie-Roux: Ah! écoutez, je peux vous le dire, les
dépliants étaient sur les maladies transmises sexuellement, alors
le réseau de distributuion c'est toujours les DSC, les différents
établissements, parfois il y a aussi des écoles qui nous en
demandent, alors cela peut s'ajouter.
Mme Blackburn: En matière de prévention et de
dépistage des maladies transmises sexuellement, l'appréhension du
réseau, celle qui m'a été communiquée, c'est qu'on
a tendance à négliger les moyens de prévention pour les
maladies transmises sexuellement autres que le SIDA. On est vraiment, et avec
raison évidemment, très préoccupés par la
prolifération et les effets du SIDA, on sait que les conséquences
sont plutôt néfastes, mais le problème c'est qu'on n'a pas
la même préoccupation et on désinvestit en matière
de prévention et de dépistage des autres maladies transmises
sexuellement.
Mme Lavoie-Roux: Bien, il se peut qu'on ait cette...
Mme Blackburn: Par exemple le dépistage...
Mme Lavoie-Roux: Voulez-vous me laisser répondre? Il se
peut qu'on ait cette perception-là, mais si je regarde les deux
dépliants que nous vous avons passés tout à l'heure, il y
en a
un sur le SIDA et il y en a d'autres aussi sur... Parmi les
dépliants que j'ai avec moi, il y a: "Êtes-vous actif
sexuellement?", il y en a un sur la chlamydia, il y en a un sur l'ensemble des
maladies transmises sexuellement. Il y a également la nouvelle campagne
publicitaire de . prévention - elle doit être partie ou elle le
sera bientôt - à la radio et à la télévision,
sur les maladies transmises sexuellement.
L'an dernier, je comprends que... Je les ai ici, je peux vous les
donner; j'en ai d'autres ici.
Mme Blackburn: Ma question portait davantage sur le
dépistage. Je pense que les campagnes de sensibilisation et
d'information... Je sais un peu ce qui s'est passé par rapport à
la CECM qui refusait qu'une telle publicité soit distribuée dans
les écoles. Là-dessus, la ministre a fait un bon effort, mais je
parle du dépistage des autres maladies. Je pense aux cliniques qui
étaient rattachées à certains hôpitaux et qui ont vu
leur budget coupé.
Mme Lavoie-Roux: Je regrette!
Mme Blackburn: Je veux dire en ces matières...
Mme Lavoie-Roux: II ne faudrait rien exagérer, Mme la
députée.
Mme Blackburn: À Lévis...
Mme Lavoie-Roux: 26 000 $ ont été coupés
à Lévis et on en a fait tout un plat. Il y a dans les CLSC, dans
les départements de santé communautaires et dans des cliniques,
des possibilités de dépistage et de suivi des maladies transmises
sexuellement. Je pense que la meilleure prévention doit se faire
à l'école. Le jour où on fera une éducation
sexuelle qui a du bon sens dans les écoles, peut-être qu'on aura
fait un grand pas dans la prévention des maladies transmises
sexuellement.
Mme Blackburn: II y a le dépistage, il y a l'information,
mais y a-t-il véritablement une politique, une collaboration entre les
deux ministères, le ministère de l'Éducation et le
ministère de la Santé et des Services sociaux, plus
particulièrement pour les cours d'éducation sexuelle dans les
écoles? En ce qui concerne toute cette information, en tout cas dans
certaines écoles, vous connaissez comme moi les réticences qu'on
avait là-dessus. A-t-on réussi à vaincre des
réticences et à convaincre votre collègue qu'on pouvait
parler décemment et proprement, si vous me passez l'expression, de la
sexualité et...
Mme Lavoie-Roux: II y a des...
Mme Blackburn:... de la prévention dans les
écoles.
Mme Lavoie-Roux: II y a un dialogue constant entre le
ministère de la Santé et des Services sociaux et le
ministère de l'Éducation relativement à cette question de
la prévention. À mon point de vue - c'est un point de vue
personnel peut-être et cela n'a rien à faire avec la question que
vous m'avez posée - je ne crois pas que, dans les écoles, prises
globalement - oublions l'une ou l'autre école parce que c'était
relié à un diaporama ou à un vidéo particulier ou
à un film, je pense, je ne sais trop où il y a eu beaucoup de
résistance - je ne crois pas que l'éducation sexuelle soit encore
adéquate, pris globalement dans l'ensemble du Québec. Je dois
vous dire que nos deux ministères sont en relation sur cette
question.
Mme Blackburn: À ma connaissance, le ministère de
l'Éducation n'avait pas de plan d'action là-dessus n'est-ce
pas?
Mme Lavoie-Roux: Sur?
Mme Blackburn: Sur l'éducation sexuelle, la
prévention...
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, cela fait Mme Blackburn:
II y a votre programme...
Mme Lavoie-Roux:... deux ans que vous questionnez le ministre
là-dessus. Vous ne lui avez pas posé la question?
Mme Blackburn: On lui pose la question, mais vous savez... C'est
donc difficile de parler de condoms.
M. le Président, il nous reste quelques minutes, je voudrais
aborder le dossier des deux centres de ressources..
Le Président (M. Bélanger): Je m'excuse, Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger):... si vous me permettez
avant, est-ce qu'on considère les autres engagements comme
vérifiés?
Mme Blackburn: Non, c'était l'objet de ma deuxième
question, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Ah! D'accord.
Mme Blackburn: Étant donné qu'on a 18 mois
d'engagements financiers, j'aimerais qu'on puisse prévoir une autre
séance d'au maximum - il nous reste six mois - deux heures, pour
terminer de façon un peu plus sérieuse. En tout cas, je pense
que, pour travailler sérieusement, il faut... Je pense que je n'ai pas
été
tatillonne en ce qui concerne les engagements majeurs. Je veux dire que
je n'ai pas pris cela institution par institution, je pense que ce n'est pas
faisable.
Mme Lavoie-Roux: Cela nous aurait pris toute l'année.
Mme Blackburn: On aurait passé la semaine ici.
Mme Lavoie-Roux: Ah! Cela n'aurait pas été
assez.
Le Président (M. Bélanger): Plus que la
semaine.
Mme Blackburn: Ce qui me fait dire que cinq heures pour 18 mois,
il y a peut-être quelque chose là. Je souhaiterais qu'on puisse
prévoir une autre séance de deux heures au maximum pour terminer
l'examen de ces engagements financiers.
Le Président (M. Bélanger): Là, cinq heures,
c'était l'entente entre les leaders. Alors, je présume qu'ils
considéraient qu'on pouvait avoir terminé à
l'intérieur de ce temps. En tout cas, c'est le temps qui nous
était imparti pour cela. Je ferais remarquer qu'avec les projets de loi
qui vont arriver à la commission dans la prochaine session, il sera
très difficile de trouver du temps pour faire autre chose que ces
mandats que nous confie la Chambre. On sait que les mandats de
l'Assemblée nationale sont prioritaires à tous les autres travaux
de la commission. Donc, compte tenu de l'horaire que j'ai vu des travaux de la
commission, cela m'étonnerait énormément qu'on puisse
refixer d'autre temps pour travailler durant la prochaine session sur ce
dossier.
Mme Blackburn: M. le Président, sûrement...
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Laurier.
Mme Blackburn:... que vous détenez des informations que je
n'ai pas par rapport aux nombres de lois qui seront examinées en
commission parlementaire mais il n'en demeure pas moins, il me semble, qu'il
n'y a pas eu d'exagération pour avoir déjà examiné
des engagements financiers avec le ministre de l'Éducation et que
généralement on consent à un certain nombre d'heures mais
on ne peut pas consentir à 18 mois le même nombre d'heures que
pour six, huit mois. Généralement, cela ne dépasse pas
huit ou neuf mois. Là, on en a le double. Simplement, je demande en
toute amitié, dans un esprit de collaboration, si on peut prévoir
deux autres heures. Généralement c'est accordé, ce n'est
pas quelque chose qui...
Le Président (M. Bélanger): Comme je vous le dis,
c'est la commission qui, dans le fond, est maîtresse de ses travaux et de
son temps mais à une nuance près: Lorsqu'il y a des ordres de la
Chambre concernant des projets de loi, c'est prioritaire. Alors, il faudra
trouver, à l'intérieur de cela, un accommodement, un arrangement
qui permettra à tout le monde de pouvoir compléter cela.
M. Sirros: J'ai un accommodement, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Laurier, oui, je vous en prie.
M. Sirros: Tout en rappelant à la présidence et aux
membres de la commission que c'est à trois reprises, à la demande
de l'Opposition que l'étude des engagements financiers a
été remise et remise et qu'on se retrouve aujourd'hui...
Mme Blackburn: Cela n'est pas...
M. Sirros: Oui, oui, c'est exact, cela fait trois fois qu'on
avait prévu des engagements financiers et que l'Opposition nous a
demandé de les retarder. Je ne dis pas la députée de
Chicoutimi, je dis l'Opposition. Étant donné, M. le
Président, que vous avez souligné tout à l'heure et
qu'effectivement on se retrouve avec 18 mois, ce qui est beaucoup, on en
convient... Par contre, vous avez soulevé et souligné dès
le départ que notre règlement prévoit qu'on peut revenir
à n'importe quel moment sur n'importe quel engagement financier lors
d'une séance où l'on regarde les engagements financiers qui sont
à venir et je suggérerais, à ce moment-là, qu'on
considère les engagements financiers comme vérifiés,
quitte à ce que la députée de Chicoutimi, qui aura le
loisir d'examiner ceux qui lui soulèveront un intérêt
particulier, puisse les ramener lors d'une séance ultérieure, M.
le Président. Mais, étant donné que c'est une
négociation qui a été faite de bonne foi entre les deux
partis, entre les deux leaders, étant donné que c'est
effectivement beaucoup et qu'il n'est pas certain que nous puissions terminer
les douze mois qui restent dans deux heures, puisque dans cinq heures nous en
avons couvert...
Mme Blackburn: On a fait près d'une année...
M. Sirros: II reste sept mois. De toute façon, il reste
onze mois. En cinq heures on a fait sept mois.
Mme Blackburn: Non, non. Non, non. On a fait...
M. Sirros: De toute façon, ma suggestion c'est que la
députée de Chicoutimi regarde les engagements financiers qui
l'intéressent, qu'elle
reporte à une séance ultérieure les engagements
financiers sur lesquels elle pourra revenir, comme le règlement le
prévoit, et qu'entre-temps on considère comme
vérifiés les engagements qui sont devant nous.
Le Président (M. Bélanger): C'est dans l'esprit du
règlement, c'est ce que prévoit habituellement, de toute
façon, le règlement. Je ne voudrais pas commencer à lire
tout le texte du règlement. Mais, en règle
générale, c'est comme cela qu'on doit procéder.
Maintenant, je ne voudrais pas qu'on prenne beaucoup de temps encore
là-dessus puisqu'il y a deux établissements dont vous aviez
convenu de parler et nous sommes à trois minutes de notre
échéance. Alors, est-ce qu'on s'entend sur le fait que c'est
considéré comme vérifié, sous réserve de
ceux que vous voudrez bien rappeler à la prochaine séance?
Mme Blackburn: M. le Président, une petite
information.
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie,
oui.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il n'y a pas un moment où l'on a
remis l'étude des engagements financiers, au moment où l'on a
dû choisir d'étudier le projet de loi 94 sur les ambulanciers ou
quelque chose comme cela? Je me demande si cela n'avait pas...
Le Président (M. Bélanger): À la demande des
chefs, oui. Les travaux de la Chambre sont toujours prioritaires sur les
engagements financiers.
Mme Blackburn: Bon. Donc, ce n'est pas exclusivement sur
les...
Le Président (M. Bélanger): Ah! Non, non. Non, non,
non.
Mme Blackburn: Tantôt, ce qui a été dit,
c'est que c'était toujours l'Opposition.
Le Président (M. Bélanger): Non, non. Non, non.
Mme Blackburn: Pour moi, c'était l'Opposition.
Le Président (M. Bélanger): II y a eu des
travaux... (22 heures)
Mme Blackburn: II y a eu des travaux, il y a eu des ententes.
Le Président (M. Bélanger): C'est cela. Mme
Blackburn: Alors, arrêtons de...
Le Président (M. Bélanger): Depuis le 4 janvier
dernier.
M. Sirros: II est exact qu'à trois reprises, je n'ai pas
dit à toutes les reprises, mais à trois reprises au moins, il y
en avait peut-être une autre, celle que vous soulevez, mais à
trois reprises c'est à la demande de l'Opposition que cela a
été remis.
Le Président (M. Bélanger): Je ne peux ni
confirmer, ni infirmer. Cela a peu d'importance. Ce qui est important pour moi
c'est que l'on considère les engagements comme vérrfiés.
Mme la députée de Chicoutimi, vous pourrez ramener les questions
que vous jugez utile de ramener à la prochaine séance de
vérification. Compte tenu de l'heure, avant d'ajourner, est-ce qu'on
peut prendre encore quelques minutes si les membres de la commission
agréent pour qu'on soulève les deux questions que Mme la
députée de Chicoutimi avait à proposer à Mme la
ministre? Est-ce que vous êtes d'accord? Mme la ministre.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, moi, je suis prête
à me rallier à votre décision. J'aimerais tout de
même faire une suggestion qui n'est pas de mon ressort parce que je ne
suis pas membre de la commission, mais il serait peut-être souhaitable
que les prochains engagements financiers qui pourraient être août,
septembre, octobre qu'on procède immédiatement à trois
mois d'ajout pour ne pas se retrouver avec encore un an et demi. Alors,
raccourcir cette fois-là. Normalement, cela doit se faire à tous
les six mois cela?
Une voix: Trimestriel.
Mme Lavoie-Roux: Trimestriel, bon. Mais qu'on soit fidèles
à respecter la période de trois mois supplémentaire pour
rappeler les engagements financiers pour ne pas que les choses deviennent
tellement désuètes que ce soit... C'est la seule remarque mais
moi, je n'ai rien à dire dans cela, je ne suis pas membre de la
commission.
Le Président (M. Bélanger): Mais rappelons que de
janvier à juin, l'an dernier, la commission a siégé
constamment sur ordre de la Chambre, soit en audition publique, soit sur les
projets de loi directement. Il était très difficile d'entrer des
périodes de vérification d'engagements financiers compte tenu
qu'il y a quand même quatre ministères qui ont des crédits
à présenter à cette commission. Cela devenait pratiquement
impossible à l'intérieur. L'anticipation qu'on peut faire de la
prochaine session nous donne un portrait semblable malheureusement. Il y a les
problèmes de disponibilité à travers cela. Maintenant je
voudrais clore l'incident. On s'est entendus, tout est réglé.
Est-ce qu'on ne pourrait pas aborder les deux établissements que vous
vouliez?
Mme Blackburn: Juste brièvement. Vous savez que j'ai fait
deux commissions parlementaires, celle du budget et de l'administration et
celle de l'éducation; elles savent quoi dire de façon plus
assidue. Et à l'éducation c'était clair que si on n'avait
pas passé à travers les dossiers, on les reprenait.
C'était la règle, c'était admis. Je n'ai jamais
fonctionné autrement. Cela fait trois ans que je suis ici et là
vous me dites, la règle c'est cela, le règlement et on
établit cela. On a été convoqués pour examiner tout
cela; examiné ou pas, c'est considéré comme étant
examiné. Je trouve la procédure surprenante.
Le Président (M. Bélanger): Ici, à la
commission on a toujours procédé comme cela.
Mme Blackburn: Moi, je pense que je serais assez d'accord avec
Mme la ministre. J'avais cru comprendre tantôt qu'elle disait:
Arrangeons-nous pour les examiner trimestriellement. Moi, j'avais cru
comprendre qu'on finirait à passer à travers ces dossiers et
qu'aussi ce serait un peu plus décent. Si vous me dites non, je vais me
rallier. J'ai compris le jeu. Dans ce système, on n'a jamais la
majorité à l'Opposition, alors je ne ferai pas comme si je
l'avais. On n'est pas le gouvernement, je ne me prendrai pas pour le
gouvernement. Il y avait quelques questions concernant ces dossiers et cela
m'apparaît tout à fait normal et pas exagéré d'avoir
pris cinq heures pour examiner un an. C'est cela qu'on a fait. On a
examiné un an de... Cela a été fait de façon assez
expéditive.
Le Président (M. Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi...
Mme Blackburn: On parle de milliards de dollars, alors
voilà!
Le Président (M. Bélanger):... si je reprends mon
intervention.
Mme Blackburn: M. le Président, j'aurais terminé
sur cela.
Le Président (M. Bélanger): S'il vous plaît,
Mme la députée de Chicoutimi, je vous disais tout à
l'heure, vous pouvez toujours à la prochaine séance de
vérification ramener les questions qui sont posées dans celles
qu'on considère comme vérifiées mais qui ne l'ont pas
été en réalité. Vous pouvez les ramener toutes
à ce moment-là l'une après l'autre. C'est votre
privilège et la commission devra les examiner, il n'y aucun
problème là-dessus. Je tenais à cette précision
pour nous assurer que vos droits d'Opposition n'étaient
lésés d'aucune façon. Cela m'apparaît quand
même très important que vos droits ne soient lésés
d'aucune façon comme Opposition. Je pense que comme commission nous
sommes très respectueux là-dessus. Or, les points qui vous
poseront des interrogations, vous les soulèverez a la prochaine
étude des crédits en partant; on n'aura pas le choix que de vous
écouter et de procéder selon cette manière.
Mme Blackburn: Vous me dites que même les engagements
supposément vérifiés peuvent être ramenés
n'importe quand, n'importe où et n'importe comment?
Le Président (M. Bélanger): Oui, oui.
Mme Blackburn: Mais pourquoi à ce moment-là
n'accepte-t-on pas de le faire dans un cadre plus formel que les fonctionnaires
soient prêts?
Le Président (M. Bélanger): Cela évite de
les prendre systématiquement. On ne prend que ceux qui font
problème à votre point de vue et cela nous permet d'aller plus
vite.
Mme Blackburn: ll n'y aura personne qui aura les réponses
quand même, parce que ce ne seront pas des examens et ce ne seront pas
des crédits.
Le Président (M. Bélanger): Non, on va lui demander
de l'amener.
Mme Blackburn: Oui. Alors, deux questions touchant...
Le Président (M. Bélanger): Ce que je vous
suggérerais, c'est de prévenir Mme la ministre que vous aurez des
questions sur les engagements de tel ou tel mois avant de commencer ceux de la
prochaine et, comme cela, il n'y aura pas de problème. D'accord? On va
vous les reporter. On aborde donc le problème de L'Escale et Le
Phare.
M. Sirros: M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Laurier.
M. Sirros: C'est simplement pour qu'on donne notre consentement
de ce côté-ci pour que la députée puisse aborder ces
questions.
Mme Blackburn: Pour prolonger?
Le Président (M. Bélanger): Oui. Je
présumais qu'on avait consentement, puisqu'il y avait eu entente tout
à l'heure.
M. Sirros: II ne faut jamais présumer, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Oui. Alors, est-ce que
j'ai le consentement pour qu'on prenne quelques minutes
supplémentaires?
Mme Blackburn: Bien. On ne vous a pas
remis copie? On n'a pas remis copie du dossier à Mme Lavoie-Roux?
J'ai fait faire une copie du budget. Je pense que c'est Le Phare que j'ai. Mais
cela se compare à la situation de l'autre qui est L'Escale.
Mme Lavoie-Roux:... le même chiffre.
Mme Blackburn: Oui, et c'est à peu près la
même situation. Alors, si vous voyez... On la lui a remise, madame?
D'abord, il faudrait peut-être parler de la gamme de services qui
sont offerts par ces deux centres. Je pense que c'est ce qu'on appelle le
centre...
Mme Lavoie-Roux: Compte tenu de l'heure, M. le Président,
je pensais qu'on examinerait les montants qu'ils pensaient avoir reçus,
les montants que nous leur avons accordés et voir où est le
décalage, parce qu'on pourrait peut-être passer... Je sais ce que
les centres font et tout cela. Si on repasse toute la vocation de ces centres,
je veux bien. Mais qu'on le fasse bien brièvement, parce que...
Mme Blackburn: Est-ce que, dans la politique de financement des
ressources alternatives en santé mentale, ces deux organismes peuvent
s'attendre à recevoir des subventions additionnelles pour pouvoir
boucler l'année? Actuellement, vous avez sur la première page ce
qu'il leur reste. Une partie du personnel a été en chômage,
a été remercié. Je pense bien que vous avez... Comme le
personnel... Ils ont présentement... et la situation d'octobre.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, est-ce que je peux poser
une question pour qu'on se comprenne bien?
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie.
Mme Lavoie-Roux: J'aimerais demander à Mme la
députée ce qu'ils avaient eu l'an dernier et ce qu'ils
reçoivent cette année, parce que quand vous m'en avez
parlé, j'ai cru comprendre qu'il y avait une diminution de leur
subvention.
Mme Blackburn: J'ai réexaminé cela, moi aussi. Ce
à quoi ils s'attendaient, dans le fond - je pense que cela fait suite
à une rencontre qu'ils ont eue avec vous au moment où vous
annonciez une politique de financement pour reconnaître ces organismes de
façon plus importante pour tenir davantage compte des activités
de ces organismes - c'était d'avoir un financement plus important cette
année.
Mme Lavoie-Roux: Quand vous m'avez parlé, vous m'avez dit
qu'ils avaient eu des coupures et je ne crois pas qu'ils aient eu de
coupures.
Mme Blackburn: Ce qu'on me dit, c'est que, antérieurement,
il y avait des avances qui étaient autorisées qui leur auraient
permis de boucler l'année. Il y avait des avances qui étaient
données par le CRSSS qui étaient autorisées par votre
ministère, parce que je pense que vous avez raison de dire que c'est le
même budget, sauf que les budgets qui apparaissent là, si je ne
m'abuse, l'équivalent des 40 000 $, étaient comme
dépensés d'avance. Alors, ils fonctionnent sur des avances pour
la partie qui est de la subvention qui vient du ministère, il faudrait
que je... Non, celle qui vient des subventions du CRSSS, parce qu'il y a eu,
l'an passé, un transfert de budget qui n'avait pas été
dépensés au CRSSS de Montréal métropolitain, ce qui
leur avait permis de boucler l'année.
Mais ce qui figure ici, en fait, c'était anticipé
c'est-à-dire que c'était de l'argent dépensé.
Alors, ils pensaient, eux, avoir la même somme cette année pour
boucler. C'est-à-dire que le ministère autoriserait les CRSSS
à faire les mêmes avances; ils ne l'ont pas, semble-t-il. C'est
cela qui leur cause un problème puisque, au moment où on se
parle, vous avez devant vous l'état de leur situation: au 31 août
1988, il leur restait 10 000 $, si je ne m'abuse. C'est cela. Alors, on est au
mois d'août et pour se rendre au mois d'avril, cela commence
à...
Mme Lavoie-Roux: Je pense qu'il faudrait... Là, c'est
assez confus, le transfert du CRSSS de Montréal au CRSSS du
Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ce que je sais, c'est qu'ils avaient eu en 1986-1987,
20... Ce que j'ai donné ce matin; je parle toujours d'un, cela
s'applique au deuxième.
Mme Blackburn: Oui.
Mme Lavoie-Roux: Ils avaient eu 20 283 S; ils n'ont jamais eu
d'argent du SOC, du Soutien aux organismes communautaires. Alors, ils avaient
eu 20 283 $. En 1987-1988, ils ont eu 22 164 S et, en 1988-1989, ils ont eu
toujours de la Direction de la santé mentale du ministère, 23 244
$ et ils avaient reçu une enveloppe du CRSSS de 40 000 $. Cette
année, !e CRSSS n'avait pas cet argent. Nous leur donnons cet argent
pour un total, dans le premier cas, de 63 244 $ et nous donnons à
L'Escale 35 000 S, pour un total de 59 244 $. C'est ce qu'ils reçoivent
cette année. Si les gens dépensent d'une façon
anticipée sur... Vous comprenez, ce n'est pas 40 000 000 $ qu'il va me
falloir pour les organismes bénévoles, ce sera 80 000 000 $.
Mme Blackburn: Je rappelle la question. Je me demandais si, dans
l'enveloppe prévue de 8 000 000 $ pour financer la politique de
santé mentale dont une partie, je pense que c'est environ 1 000 000 $,
est prévue pour ce type d'organisme, est-ce que ces organismes peuvent
s'attendre de recevoir des budgets dans le cadre de cette enveloppe? Les 8 000
000 S qui ne sont pas encore distribués.
Mme Lavoie-Roux: II y a une partie qui...
Mme Blackburn: II y a 1 000 000 $, oui.
Mme Lavoie-Roux:... doit aller aux organismes
bénévoles. À quels organismes seront-ils
distribués? Seront-ils distribués à des organismes qui
sont plus pauvres ou à des organismes qui attendent d'être
financés depuis quelques années? Je ne peux présentement
répondre à cette question. Alors, est-ce que cela s'appliquerait
à eux? Non, je ne peux aucunement, à ce moment-ci, prendre
d'engagement vis-à-vis de ceux-ci ou d'autres parce que ce n'est quand
même pas moi qui fais cette distribution aux organismes
communautaires.
Mme Blackburn: Selon l'information que j'ai reçue, la
prochaine politique prévoirait que l'évaluation serait faite par
les CRSSS et que les budgets seraient accordés par votre
ministère. Il y avait une partie des budgets pour ce genre
d'activité qui était distribuée par les CRSSS...
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Mme Blackburn:... et qu'à l'avenir...
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais il faut bien comprendre. Quand vous
faites allusion à Montréal - je commence à comprendre un
peu ce dont vous parlez - que les CRSSS, certains CRSSS - il faudrait que je
nuance moi aussi - le CRSSS de Montréal, j'en suis certaine et
peut-être aussi le CRSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean et d'autres CRSSS, on
avait utilisé des fonds de tiroir. Évidemment c'étaient
des gros fonds de tiroir parce que cela se montait au-delà de 1 000 000
$, pour distribuer en 1985-1986, sur une période de trois ans, si je ne
m'abuse - c'est pour cela que cette année, il n'y en a plus - des sommes
qui étaient non récurrentes, mais pour lesquelles on a
instauré des services récurrents. Vous comprenez que c'est une
pratique qui comporte des risques. Je pense qu'on ne peut distribuer, pour des
choses récurrentes, que de l'argent qui sera récurrent. C'est
comme cela que, cette année, on a pris la relève dans le cas de
ceux de Montréal et, probablement, que cela devait s'appliquer à
ces deux-là dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, je
présume. Je pense que c'est tout cela, le portrait que vous essayez de
me donner. Pour éviter justement que ces gens se voient amputés
dans ces cas-là de 30 000 $ et de 35 000 $ ou 40 000 $, c'est le
ministère qui... Nous avons demandé aux CRSSS de ne plus... J'ai
une marge discrétionnaire, mais je ne peux pas m'en servir pour des
choses récurrentes parce que, à un moment donné, il va y
avoir un trou. De la même façon, à moins qu'on ait de
l'argent récurrent pour des postes qui deviennent réguliers, on
ne peut pas se permettre de faire de la distribution d'argent comme cela.
Alors, on a pris la relève cette année et je pense que c'est de
cela que vous parlez. Maintenant, pour ce qui est à venir, je ne peux
pas me prononcer à ce moment-ci.
Mme Blackburn: Donc, le seul message qu'on peut laisser à
ces organismes-là: on n'est pas en mesure de leur dire que cela va se
corriger et qu'ils pourront maintenir leurs activités, en gros. Je sais
que cela finit ce mois-ci.
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, ce sont deux organismes qui ont
reçu... Il ne faut pas oublier qu'on est toujours dans les organismes
communautaires. Je regarde ce que les gens reçoivent de façon
générale dans le cadre des organismes communautaires en
santé mentale, dans un cas 63 000 $, dans l'autre cas 60 000 $, ce sont
quand même des sommes importantes pour des organismes communautaires.
Alors, je ne veux pas dire oui ou non pour l'avenir, ce n'est pas la question.
Mais, je ne peux pas à ce moment-ci, je ne voudrais pas qu'à ce
moment-ci ils prennent des engagements sur la base que, éventuellement,
ils seront renfloués. Je ne peux absolument pas prendre d'engagement
dans ce sens-là.
Mme Blackburn: C'est bien.
Vérification globale des engagements de janvier
1987 à juillet 1988
Le Président (M. Bélanger): Alors, la commission
des affaires sociales ayant terminé son mandat de la vérification
des engagements financiers du ministère de la Santé et des
Services sociaux pour les mois de janvier 1987 à juillet 1988, ses
travaux sont terminés, sous réserve de l'obtention des
réponses aux questions prises en note. Alors, compte tenu de l'heure,
nous ajournons nos travaux sine die.
(Fin de la séance à 22 h 17)