Journal des débats (Hansard) of the Committee on Agriculture, Fisheries, Energy and Natural Resources
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Tuesday, November 5, 2024
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Vol. 47 N° 41
Clause-by-clause consideration of Bill 63, An Act to amend the Mining Act and other provisions
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures quarante-neuf minutes)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources
naturelles ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien
vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission est donc réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de no loi 63, Loi modifiant la Loi sur
les mines et d'autres dispositions.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements aujourd'hui?
• (9 h 50) •
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Bernard (Rouyn-Noranda-Témiscamingue) est remplacé par Mme
Abou-Khalil (Fabre); M....
La Secrétaire : ...M. Bussière
(Gatineau), par M. Dufour (Abitibi-Est); M. Sainte-Croix (Gaspé), par
M. Caron (Portneuf); et Mme Rizqy (Saint-Laurent), par Mme Dufour
(Mille-Îles).
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Alors, lors de l'ajournement de nos travaux jeudi dernier, nous étions à
l'étude de l'amendement proposé par Mme la ministre à l'article 93 du
projet de loi. Par ailleurs, je vous rappelle que l'article 75 est
toujours suspendu. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement à
l'article 93? Alors, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, si vous le permettez, M. le Président, la ministre a
fait la suggestion juste qu'on prenne une petite pause rapide pour pouvoir
discuter, là, de l'amendement, ce que j'apprécierais grandement.
Le Président (M. Montigny) : Avec
grand plaisir. Ça me fait plaisir d'ailleurs de vous retrouver.
Alors, je vais suspendre pour qu'on puisse
discuter.
(Suspension de la séance à 9 h 51)
(Reprise à 10 heures)
Le Président (M. Montigny) : Nous
sommes toujours à l'étude de l'article 93, mais il y a un amendement. Mme la
ministre, peut-être, je pourrais vous laisser la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci. Contente de revenir avec vous, M. le Président. Donc, oui, amendement
qui a été déposé concernant l'article 93. Puis, pour se rappeler l'objectif,
là, bien sûr, c'est de s'assurer de limiter encore une fois au maximum les
risques associés au passif minier pour le gouvernement.
Donc, on est venu, avec cet amendement,
préciser les événements qui vont permettre d'appliquer le régime de
responsabilité sans faute puis vont également viser à préciser, là, que ce
recours est réservé au gouvernement. Donc, voilà.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions sur cette proposition
d'amendement à l'article 93? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Est-ce que c'est possible juste de descendre dans
l'amendement pour voir le texte qu'on...
Le Président (M. Montigny) : ...avec
plaisir. Ça s'en vient.
M. Fortin :Il n'y a pas de problème, M. le Président. O.K., donc
allons-y pour la première partie de la proposition ministérielle, c'est-à-dire
de «remplacer, jusqu'à concurrence par événement d'un montant déterminé par
règlement», pour venir dire «pour chaque événement déterminé par règlement et
jusqu'à concurrence du montant qui est prévu».
Alors là, si je comprends bien, le
montant, lui, il va être déterminé par règlement d'une façon ou d'une autre,
là, avec ce qui était déjà dans le texte et ce qui est encore dans le texte de
loi, mais on vient dire qu'on va déterminer par règlement les événements qui
peuvent mener à cette situation-là, c'est bien ça?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :Alors, ça, là, est-ce que ça... Non, je vais m'y prendre
autrement, je vais revenir là-dessus dans le principal, mais, pour
l'amendement, c'est quand même par événement. Pour chaque événement, il va y
avoir pénalité, là, le «par événement», là, il demeure, lui, même s'il n'est
plus écrit comme ça, là. C'est un, plus un, plus un, s'il y a trois événements
différents.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :O.K. Et là j'imagine, parce que vous venez de dire que pour
chaque événement déterminé par règlement, et vous le savez, là, c'est une
source de préoccupation, notamment de la part de l'industrie, ça, parce que
c'est vraiment... et ça fait partie de l'incertitude autour de l'environnement
d'affaires, là. Chaque événement déterminé par règlement, là, vous allez
prendre le projet de loi, s'il est adopté, vous allez dire : O.K., on va
écrire un règlement pour déterminer c'est quoi, ces événements-là.
Alors, moi, je pense que c'est ça, le bout
qui est important, là. Qu'est-ce que vous avez en tête? C'est quoi, les types
d'événements? Puis je ne vous demande pas de faire la nomenclature complète,
mais je crois comprendre que vous avez déjà un type de situation à l'esprit.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
et avec le consentement de l'Assemblée, bien, je vais débuter ma réponse, M. le
Président, puis je vais céder après à mon sous-ministre.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
puis on ira... Parfait.
Mme Blanchette Vézina : Mais
peut-être, en précision, là, c'est jusqu'à concurrence du montant qui est
prévu, oui, pour chaque événement, mais il pourrait y avoir un montant maximal,
selon ce que le règlement va venir dire. Mais donc c'est jusqu'à concurrence,
il pourrait y avoir une limite, par exemple.
M. Fortin :Donc, le règlement pourrait dire : X événement égale
50 millions, mais le montant associé à l'événement pourrait être moindre, selon
la situation.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais céder...
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce que nous avons consentement pour céder la parole à Me Gabriel
Tremblay-Parent?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Montigny) : Il
y a consentement. Parfait. M.... Maître, la parole est à vous.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Gabriel Tremblay-Parent, je suis avocat pour le ministère de la Justice du
Québec. Bien, en fait, je pense que la ministre l'a bien indiqué, dans le sens
que c'est un maximum, dans le sens que, tu sais, évidemment, il va falloir
faire la preuve du dommage, puis, finalement, c'est juste un maximum qui
permettrait de se prévaloir de cette présomption-là.
Au-delà de ce montant, bien, ce serait par
l'entremise d'un recours civil régulier, là, prévu au Code civil, que
pourraient être récupérés les autres dommages, là. Mais ça pourrait être
inférieur aussi, là, si le dommage est moindre pour un événement donné...
10 h (version non révisée)
M. Fortin :...Il faudra prouver le dommage. Donc, le gouvernement, là,
dans ce cas-ci, là, le Procureur général du Québec, là, va devoir dire :
O.K., l'amende maximale, c'était — j'invente un chiffre, je ne sais
pas ce que vous avez en tête, là — 50 millions, mais moi, j'ai
prouvé 36 millions de dommages. Ça va être ce montant-là? Le préjudice, ça
va être de 36 millions?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Effectivement,
il y a toujours la preuve du dommage puis de la causalité avec les activités
minières qui doit être démontrée, c'est juste la... finalement, la faute, là,
qui ne doit pas être démontrée dans les circonstances.
M. Fortin :O.K. Puis c'est quoi, le processus pour démontrer ce
préjudice-là?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense que... Allez-y, Me Parent.
Le Président (M. Montigny) : Oui?
O.K. Me Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
comme dans tout procès en dommage, là, c'est factuel, là, donc c'est avec des
évaluations d'experts et puis les faits concrets, là, qui font suite à l'événement
que ça va être démontré, là, dans le cadre d'une procédure judiciaire, si on se
rend là, sinon dans le cadre de la négociation, là, qu'il pourrait intervenir
avant.
M. Fortin :D'accord. Bon, dans le fond, on vient dire que, par l'article...
que, s'il y a une perte de valeur ou s'il y a un préjudice qui est causé, le
gouvernement peut traîner en justice, là, l'entreprise en question parce qu'il
n'a pas ce droit-là aujourd'hui?
Mme Blanchette Vézina : Il a
le droit en vertu de règle de droit civil. Ce que ça vient baliser, c'est la
faute, donc ne pas approuver la faute. «Sans égard à la faute de», c'est ce qui
n'aurait pas être prouvé. Pour le reste, il y a quand même des éléments qui
devront être démontrés.
M. Fortin :Oui, ça, on va y revenir dans l'article principal, là, le
«sans égard à la faute». Je reviens à ma question initiale, le type d'événement
que vous avez en tête.
Mme Blanchette Vézina : On
pense notamment à une rupture de digue, à un écoulement. Puis, pour plus d'exemples,
je céderais la parole à M. Ian Morissette, sur cet...
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci. Nous avons besoin du consentement de la commission. Est-ce que nous
avons consentement pour que M. le sous-ministre puisse intervenir. Nous avons
donc consentement. M. le sous-ministre, la parole est à vous.
M. Morissette (Ian) : Merci.
M. Ian Morissette, sous-ministre associé au ministre des Ressources naturelles
et des Forêts. Donc, comme le disait la ministre, essentiellement, ce serait un
bris de digue ou encore un pilier de surface qui pourrait se briser. Quand on
regarde un site restauré, il faut comprendre qu'il n'y a plus d'infrastructure,
tout a été enlevé. Ce qui reste, essentiellement, c'est des digues et c'est ce
qui pourrait éventuellement être brisé, et c'est là où la disposition pourrait
être utilisée.
M. Fortin :Parce qu'on est dans l'après-restauration aussi.
M. Morissette (Ian) : On est
dans l'après-restauration, effectivement.
M. Fortin :O.K. Ça, c'est-tu des situations... Celle que vous nommez,
là, c'est une situation qui s'est produite puis pour laquelle l'État n'avait
pas de recours?
M. Morissette (Ian) : C'est
déjà arrivé.
Mme Blanchette Vézina : En...
Oui, on a un cas, c'est un site qui était sous la responsabilité de l'État,
donc, un bris de digue qui avait coupé la route 113.
M. Fortin :C'est où, ça, la route 113?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : À
Chapais.
Mme Blanchette Vézina : À
Chapais.
M. Fortin :À Chapais. O.K.
Mme Blanchette Vézina : Ça
arrive peu. Ceci étant, l'objectif, on se rappelle, de l'article, c'est d'éviter
au maximum que les activités minières aient de l'impact ou augmentent le passif
pour les contribuables québécois.
M. Fortin :Oui, mais c'est un... dans l'exemple que vous citez, là...
puis, effectivement, il y en a peu. Alors, dans l'exemple qui mène à cet
article-là, la digue a cédé, mais elle était sous la responsabilité de l'État à
ce moment-là. Alors, dans ce cas-là, d'un site sous la responsabilité de l'État,
qu'est-ce qui se passe?
Mme Blanchette Vézina : C'est
l'État québécois qui assume, sauf...
M. Fortin :Donc, il n'y aurait pas eu de poursuite quand même, là.
Mme Blanchette Vézina : Avec
application de cet article-là, celui qui a opéré aurait pu être tenu
responsable.
M. Fortin :Celui qui a opéré ou celui qui a restauré? Parce qu'il peut
y avoir...
Mme Blanchette Vézina : C'est
le dernier qui a opéré, là.
M. Fortin :Celui qui a opéré.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :Donc, celui qui a mis en place la digue initialement, là.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :O.K.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
qui est responsable du site... qui était responsable du site au moment où on a
accepté la restauration, là, donc... parce qu'on a vu tout le processus de restauration,
là, la semaine dernière, mais... Donc, il y a une acceptation, disons, de l'état
du site, ce sera donc cette personne qui serait responsable.
M. Fortin :O.K. Je veux juste m'assurer qu'on est tous sur la même
longueur d'onde, là. C'est la personne qui a... au moment de la restauration,
qui était responsable du site? Parce que ce n'est pas nécessairement la
personne qui a opéré, là, il peut y avoir différentes propriétés, là, dans la
vie d'une mine.
• (10 h 10) •
Mme Blanchette Vézina : Me
Tremblay-Parent...
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : ...Ah, c'est bon. Bien, en fait, ça, ça va être la
personne qui va avoir construit la digue, là, qui va être... tu sais, qui,
finalement, qui va avoir mis en place les infrastructures. Mais là, tu sais, ça
dépend, là, s'il y avait, par la suite, un entretien qui était sous la
responsabilité de quelqu'un d'autre, ça peut être cette personne-là aussi, là.
Donc, comme dans n'importe quel recours, bien, tu sais, finalement, puis comme
je l'indiquais tantôt, il y a la causalité, tu sais, ça va avoir été causé par
quelles... tu sais, quelles situations, tu sais, quelles activités minières
finalement? Puis c'est ce qui va permettre de faire le lien avec le dommage.
Mais encore une fois, ça va être la faute qu'on n'aura pas à démontrer par la
personne qui a construit la digue ou qui avait la responsabilité de l'entretien
par la suite. Mais il va falloir quand même faire un lien avec les activités
minières que cette personne-là a exercées, là.
M. Fortin :O.K. Oui, ça, c'est la première partie, là. La deuxième
partie de ce que vous venez changer ici : «Seul le gouvernement peut
prendre en... une action en justice en application du présent article, plutôt
que pour recouvrir la perte de valeur de non-usage liée aux ressources
publiques», là, mais d'une façon ou d'un autre, c'est juste le gouvernement qui
peut le faire.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
on est venu clarifier, encore une fois, que... Je pense qu'il y avait une
incompréhension, une difficulté de compréhension, là, par rapport à quelle
perte de valeur de non-usage, là, liée, ça amenait certaines incompréhensions
ou inquiétudes, ça fait qu'on est venu dire : «En application du présent
article». Puis on rappelle que ce sera donc déterminé pour des événements qui
sont déterminés par règlement avec les montants qui y seront prévus aussi.
M. Fortin :O.K. Donc, ça ne s'applique pas à des particuliers, ça
s'applique uniquement au gouvernement...
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :...de pouvoir poursuivre en vertu de cet article-là.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :Ça me va, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'amendement
proposé à l'article 93? Alors, comme il n'y a pas d'autre intervention...
M. Fortin :Par appel nominal, s'il vous plaît.
Le Président (M. Montigny) :
Oui, parfait, on peut procéder à mise aux voix, mais par appel nominal. Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
La Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) :
Abstention. Alors, la proposition d'amendement est adoptée. Nous revenons
donc à l'article 93 tel qu'amendé. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense avoir déjà donné mes explications quant à l'article.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
parfait. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 93?
M. Fortin :...
Le Président (M. Montigny) :
M. le député de Pontiac, la parole est à vous.
M. Fortin :Ce type de régime, appelons ça sans faute, là, c'est comme
ça qu'on y a référé dans la consultation, là, est-ce qu'on voit ça dans
d'autres régimes miniers ailleurs au Canada? Est-ce qu'on voit ça dans d'autres
régimes point? Est-ce que c'est quelque chose qui, pour l'industrie, est
complètement nouveau ou est-ce que c'est quelque chose qui est déjà en pratique
ailleurs?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Je peux y aller, M. le Président?
Le Président (M. Montigny) :
Oui, allez-y, Mme la ministre, la parole est...
Mme Blanchette Vézina : J'essaie
d'être disciplinée.
Le Président (M. Montigny) :
Vous êtes très discipliné, ce matin, tout le monde. Bravo!
Mme Blanchette Vézina : Oui,
ça se voit. Ça se voyait, bien sûr, là, sur... dans la Loi sur le stockage de
gaz naturel, la conduite de gaz naturel et de pétrole. Donc, c'est un type
d'article de responsabilité qui était prévu dans ce régime.
M. Fortin :O.K. Ça, c'est ici au Québec pour une autre... un autre
type d'industrie, là.
Mme Blanchette Vézina : Une
autre loi. Exact.
M. Fortin :Dans l'industrie minière, est-ce que c'est quelque chose
qui existe?
Mme Blanchette Vézina : On
va faire la vérification.
M. Fortin :Merci.
Le Président (M. Montigny) :
Merci.
Mme Blanchette Vézina : Est-ce
que vous souhaitez suspendre ou on peut...
Le Président (M. Montigny) :
On peut toujours suspendre si vous le souhaitez.
M. Fortin :J'aimerais le savoir honnêtement.
Mme Blanchette Vézina : O.K.
Le Président (M. Montigny) :
Alors nous allons suspendre nos travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 10 h 15)
(Reprise à 10 h 16)
Le Président (M. Montigny) :
Alors...
Le Président (M. Montigny) : ...nous
reprenons donc nos travaux à l'instant. Mme la ministre, je vous redonne la
parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc, la réponse à la question du député, c'est non. Ceci
étant, en matière... en matière de processus miniers ou de restaurations
mineures, le Québec a toujours été à l'avant-garde et je pense qu'on peut en
être fier aussi.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Fortin :Oui. L'enjeu... l'enjeu qu'on peut voir avec l'article qui
est... qui est présenté ici, là, c'est... ce n'est pas tant un enjeu de régime
minier doit être différent ou ne doit pas être différent, là, ce n'est pas tant
ça qu'il faut s'assurer que tout le monde comprenne les règles du jeu. Et ici,
parce que c'est nouveau, c'est ce qui fait en sorte que c'est peut-être,
comment dire, incompris ou que des précisions sont nécessaires quant au
fonctionnement, au raisonnement ou aux raisons du gouvernement pour invoquer un
article comme celui-là. Alors, juste bien comprendre le processus, le
sans-faute, là, c'est-à-dire le «sans égard à la faute de quiconque», c'est là
où vous nous dites que l'article c'est essentiellement pour dire, et peut-être
qu'il y a d'autres situations que vous envisagerez puis que vous proposerez par
règlement, on verra le moment venu. Mais ici, quand vous dites : Bien,
c'est surtout pour un bris de digue. C'est ce qui nous vient en tête, «sans
égard à la faute de quiconque» là, ça, ça veut dire que, je ne le sais pas, là,
mais il y a un méfait sur la digue ou il y a eu... il y a quelque chose d'autre
qui mène à la situation, là, «sans égard à la faute de quiconque», c'est quand
même l'entreprise qui est responsable de cette situation-là.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais céder la parole à Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Me Tremblay-Parent, vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
comme je l'expliquais, là, il y a toujours le lien, là, avec le fait puis les
activités minières qui ont été réalisées, là. Tu sais, il existe quand même des
principes de responsabilité civile, là, en cas... À titre d'exemple, vous
donniez l'occasion... là, vous parliez de la faute d'un tiers, bien, c'est des
éléments, là, qui peuvent finalement limiter la responsabilité, là. Donc, il
existe quand même... tu sais, c'est un élément, tu sais, qui est quand même...
qui s'inscrit dans le régime de droit civil par rapport au régime de
responsabilité. Donc, tu sais, ce genre de situation là peut être encadré, là,
par le Code civil, là, les articles 1457 et suivants, là.
M. Fortin :Moi, je ne suis pas un avocat puis je ne crois pas que ma
collègue l'est non plus, mais vous, vous l'êtes, alors j'aimerais ça que vous
nous l'expliquiez, là, clairement, là, le... vous venez ajouter la disposition
«sans égard à la faute de quiconque» O.K.? Puis c'est... tu sais, ce n'est pas
une disposition... C'est une disposition qui existe dans certains... dans certaines
lois, mais ce n'est pas une disposition de tous les jours non plus. Alors,
j'aimerais ça que vous nous expliquiez, là, pourquoi vous sentez que ce
bout-là, là, le fameux «no-fault», là, «sans égard à la faute de quiconque»,
pourquoi c'est nécessaire à ce moment-ci?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
au niveau juridique, là, la différence, là, c'est que finalement, on a un
régime de droit civil qui implique trois éléments qui doivent être démontrés,
là, en cas de dommage. Donc, c'est la faute, le préjudice, c'est le lien de
causalité. Mais l'élément qui est souvent très difficile à démontrer, c'est la
faute parce qu'il va y avoir toujours des débats d'experts qui vont dire :
Bien, moi, j'ai fait finalement l'entretien qui était raisonnable dans les
circonstances, avec les éléments, ces choses-là, puis c'était un sous-traitant
qui aurait dû s'occuper de tel aspect, puis il ne l'a pas fait. Donc, il y a
toujours un débat sur qui est le titulaire de la faute et puis est ce qu'il y a
faute dans les circonstances, avec le... le niveau technologique puis
d'expertise de chacun. Alors que, comme l'indiquait la ministre, là, on est
dans... vraiment dans une perspective que, dans la mesure où quelqu'un a
réalisé des activités minières sur un terrain, bien, ce qui en découle, donc ce
qui en est la cause, bien, cette personne-là va devoir le réparer pour
finalement laisser le terrain, tu sais, dans un état qui est satisfaisant par
rapport à l'état initial. Donc, ça s'inscrit vraiment dans toutes les autres dispositions
relatives à la restauration et au réaménagement. Là, on est dans un cas
particulier qui est des situations imprévues. Donc, ce qui est prévu, c'est
encadré dans le plan. Ici, on est dans l'imprévu, donc un événement comme un
bris de digue, on y revient, qui...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...imprévu,
mais qui découle des activités minières de la personne, bien, cette personne-là
devra, si le gouvernement le poursuit puis démontre le lien puis le préjudice,
réparer le dommage. Cette personne-là pourrait cependant poursuive un
sous-traitant ou quelqu'un qui aurait fait, finalement, qui aurait commis une
faute pour récupérer le montant qu'elle aurait dû payer à l'État dans les
circonstances. Donc, c'est un mécanisme de présomption qu'on retrouve pour
d'autres situations aussi dans le Code civil ou dans d'autres régimes
statutaires, là, comme en matière de... par rapport à l'assurance automobile ou
par rapport aux hydrocarbures, là, comme la ministre l'a indiqué.
• (10 h 20) •
M. Fortin :Est-ce que ça a déjà... pour les hydrocarbures, est-ce que
ça a été utilisé, cette disposition-là?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
pas à ma connaissance, je n'ai pas cette information-là, mais c'est une
disposition qui se retrouve dans... qui se retrouvait dans la Loi sur les
hydrocarbures, là, qui avait été mis en place, là, par le ministre Arcand, je
pense, à l'époque, et puis qui se retrouve également, là, dans la loi sur le...
mettant fin à la recherche, là, d'hydrocarbures, là, qui a été édictée il y a
un an ou deux, là.
M. Fortin :O.K., donc ce que vous dites, la digue cède, dans le cas
de... qui nous a été présenté comme l'exemple qui vient en tête, là, la digue
cède cède, l'État peut poursuivre celui qui a bâti la digue, si j'ai bien
compris, pour ses activités minières, c'est-à-dire l'entreprise minière, là,
comme telle, et il n'y a rien qui empêche, même... En fait, non, je me
reprends. L'État peut poursuivre l'entreprise minière qui a bâti la digue, mais
même si... sans égard à la faute de quiconque, là, même si celui qui devait
faire l'entretien pendant des années ne l'a pas fait, là. Tu sais, il prenait
le contrat, il dit : Oui, oui, moi, je fais l'entretien, il ne l'a jamais
fait. Ça a mené à une digue qui cède. C'est ça que vous dites, là?
Mme Blanchette Vézina : Il y
aurait un appel en garantie pour savoir la répartition de la faute en fonction
du dommage, en fonction de qui a fait les travaux, par exemple. Ça pourrait
être... puis là, tu sais, je vais laisser le juriste de l'État nous expliquer
ça, l'information.
M. Fortin :Oui. Mais c'est parce que, de la façon que vous l'avez
expliqué, Me Tremblay-Parent, c'est comme si le gouvernement poursuit
l'opérateur, là, de la mine, puis l'opérateur de la mine, lui, il peut
poursuivre son sous-traitant, là. Est-ce que c'est ça que je dois comprendre?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
c'est exact, mais, tu sais, ça se ferait dans le cadre de la même procédure.
Puis une chose qui est certaine, c'est que, si jamais le sous-traitant est en
faillite, l'entreprise va devoir assumer l'ensemble des coûts, là. Donc, il y a
toujours ce jeu-là. Tu sais, je reviens au principe, là, qui est d'éviter que
l'État doive assumer, tu sais, le passif environnemental dans les situations,
finalement, où, tu sais, il y a toutes sortes de transformations corporatives
qui rendent parfois difficile la récupération des dommages dans ces
situations-là.
M. Fortin :Non, ce n'est pas l'objectif, l'enjeu, c'est l'application
puis comment ça se dessine, là.
L'autre enjeu qui nous vient en tête, là,
et je vous pose la question... parce que, quand on écrit ou quand on discute
d'un projet de loi, il faut s'assurer que ça peut exister dans le monde réel,
disons. Le 233.3, là, le titulaire d'un bail minier ou d'une concession minière
sur les terres de l'État doit détenir une assurance. Est-ce que vous... Est-ce
que c'est un produit qui est offert par des compagnies d'assurance, ça?
Mme Blanchette Vézina : On
est en ce moment en vérification pour cet aspect-là avec les compagnies
d'assurance.
M. Fortin :O.K., mais là vous nous demandez d'adopter un projet de loi
obligeant une assurance qu'on ne sait pas si c'est disponible.
Mme Blanchette Vézina : Me
permettez-vous de suspendre?
M. Fortin :Oui, bien sûr.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons donc suspendre nos travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 10 h 24)
(Reprise à 10 h 32)
Le Président (M. Montigny) : Nous
revenons pour nos travaux. Nous sommes toujours à l'étude de l'article 93.
Mme la ministre, vous aviez demandé une suspension, je vous laisse la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
On a fait la vérification, et oui, il y a de l'assurance qui peut couvrir ce
type de dommage.
M. Fortin :Je vous remercie d'avoir fait la recherche nécessaire. Je
le dis comme ça, M. le Président, puis je ne pense pas que je trahis la partie
gouvernementale, dans nos échanges hors micro, qui nous ont dit : Oui,
oui, il y a une... il y a une entreprise - là je ne me souviens plus laquelle,
là - qui est dans ces produits-là. J'espère qu'il y en a plus qu'une cependant,
parce qu'à un moment donné, avec une compagnie, ça devient... ça devient cher
la restauration possible. Mais au moins, ça nous rassure quant à l'obligation
de détenir une assurance, là. Il faut que nos... Il faut que ce qu'on adopte
comme législateurs soit possible pour les gens qui... les gens ou les
entreprises qui sont affectés par la législation. Alors, je vous dirais que ça
nous... ça nous rassure, d'un certain point de vue, là, sur cette partie-là de
la chose.
Je crois que ma collègue avait des
questions sur une autre partie de l'article.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui. Parfait. Mme la
députée de Mille-Îles. On vous écoute.
Mme Dufour : Oui. Merci,
merci, M. le Président. Alors, je voudrais revenir sur l'élément «force
majeure» de l'article 233.2. Quand on dit, là, que, dans le fond, «la
personne visée ne peut se dégager de sa responsabilité en prouvant que le
préjudice résulte d'une force majeure», «force majeure», j'imagine qu'on pense
à des aléas de la nature, par exemple. Mais qu'en est-il, si... Parce que j'ai
entendu les échanges qu'il y a eus avec la députée de Mont-Royal-Outremont, la
semaine dernière, on parlait d'une rupture de digue. Qu'en est-il, si cette
digue, par exemple, cède, mais par finalement une faute qui relève du
gouvernement du Québec? Par exemple, Hydro-Québec, imaginons un barrage qui
céderait, qui ferait... tu sais, qui inonderait un territoire, et là, il y
aurait une digue de résidus qui céderait.
Le Président (M. Montigny) : Maître,
la Parole est à vous.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, comme j'ai expliqué tantôt, il y a... il y a quand même toujours le
lien de causalité qu'il faut... qui doit être démontré, là, avec les activités
minières. Dans le sens que, si, finalement, c'est quelqu'un d'autre qui l'a
utilisé par la suite, et puis que c'est vraiment par sa faute, il y a quand
même des dispositions, là, dans le Code civil, là, qui permettent de faire en
sorte que cette personne-là pourra vraiment dire : Bien, il n'y a pas de
lien de causalité avec mes activités minières...
10 h 30 (version non révisée)
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : ...c'est en lien avec les... l'exploitation des forces
hydrauliques à titre d'exemple qui a été faite par la suite, là. Donc, il y a
quand même un régime de droit commun qui continue à s'appliquer dans les
circonstances, là. C'est un... Comment je peux dire, c'est un régime exorbitant
qui permet d'encadrer un recours gouvernemental, tu sais, dans le cadre quand c'est
en lien avec les activités minières, mais tout le reste, là, du régime de
responsabilité civile demeure applicable.
Mme Dufour : Et est-ce
qu'on fait référence à la section qui dit : Elle conserve néanmoins son
recours contre l'auteur de la faute pour la totalité du préjudice?
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : En fait, ça, c'est un élément dont on a parlé par la
suite, là. C'est que, tu sais, dépendamment du... tu sais, du niveau de
responsabilité de chacun, tu sais, si quelqu'un est tenu responsable en vertu
de ces dispositions-là, à titre d'exemple, puis qu'il a un lien quand même avec
ces activités minières, et puis qu'elle faisait affaire avec un sous-traitant
qui aurait dû prendre en charge l'entretien, bien, l'État va pouvoir poursuivre
l'entreprise minière. Mais l'entreprise minière conserve son recours contre la
firme qui devait faire son entretien. Et puis, comme la ministre l'expliquait,
bien, tu sais, souvent ça va se faire dans le cadre de la même procédure
judiciaire, c'est-à-dire il y a une poursuite qui est intentée contre la
société minière, puis la société minière va, comme on dit, appeler en garantie
son... son sous-traitant, là pour... pour être en mesure que le jugement puisse
trancher qui devra assumer les dommages.
L'avantage de la disposition pour l'État,
c'est que si on a un sous-traitant qui est absent, qui n'est pas disponible,
qui est introuvable, bien, la société minière ne pourra pas dire : C'est
de la faute de mon sous-traitant, ce n'est pas de la mienne, là. Donc, c'est ce
que permet la disposition, là, éviter que le passif environnemental de l'État
doive assumer, finalement, ça se partage de qui a commis la faute, là, entre la
société minière et d'autres intervenants?
Mme Dufour : Je vais
reprendre l'exemple que je disais cité si c'est... pardon, si c'est une société
d'État, par exemple, qui serait responsable du bris, mais on dit quand même,
ici : Toute personne est tenue sans égard à la faute de quiconque. Donc,
ça laisse sous-entendre le contraire de ce que... de l'explication qu'on vient
d'avoir, là. J'ai un doute, là, ici. Ça, c'est... Sans égard à la faute de qui
que ce soit, vous êtes quand même tenu responsable. C'est ce que je comprends,
là, de cette... de ce libellé. Donc, je veux juste voir jusqu'où ça va dans le
cas précis, là, que je vous mentionnais, que ce serait l'État finalement qui
serait responsable.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre ou...
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre, la parole est à vous.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Je pense qu'on a un juriste de l'État, un avocat, là, qui vient d'expliquer
comment s'applique la disposition, en qui on peut avoir confiance comme...
comme parlementaire, là. Donc, je pense que l'explication, elle était claire.
Mme Dufour : Bien, j'ai
entendu l'explication, mais ce que je lis, c'est que ça dit qu'on est tenu
responsable. On ne peut pas évoquer les cas majeurs... les forces majeures,
puis sans égard à la faute de quiconque. Donc, je comprends ce que monsieur
dit, le juriste, mais ce n'est pas ce que je lis.
Le Président (M. Montigny) : Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, comme je l'ai indiqué précédemment, en fait, il y a
l'enjeu de la faute, il y a l'enjeu de la causalité. Donc là, la faute ne doit
pas être démontrée, mais il faut quand même démontrer la causalité entre les
activités minières et le préjudice. Donc, c'est ce qui va permettre... À titre
d'exemple, si le lien de causalité est dû à une autre activité, bien, ce ne
sera pas possible d'invoquer cette disposition-là.
Mme Dufour : Et ça, le
lien de causalité, on le trouve dans : De réparer le préjudice causé par
le fait...
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Oui.
Mme Dufour : ...à l'occasion
de ces activités. Donc, c'est ça qui vient de dire que c'est limité à la
causalité. O.K.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Effectivement.
Mme Dufour : Parfait.
Merci beaucoup.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 93?
Alors, comme il n'y a pas d'autre intervention, nous sommes prêts à passer à la
mise aux voix de cet article. Alors, c'est un article qui a été amendé. Alors,
est-ce que l'article 93 tel qu'amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Donc, l'article 93 tel qu'amendé est adopté.
Nous sommes maintenant à l'article 94.
Mme la ministre, je vous laisse la parole.
• (10 h 40) •
Mme Blanchette Vézina : Merci.
L'article 234 de cette loi est modifié par le remplacement de ce qui
précède le paragraphe 1° du premier alinéa par ce qui...
Mme Blanchette Vézina : ...suit.
«234. En vue de s'assurer que tout
locataire ou concessionnaire récupère la substance minérale économiquement
exploitable qui fait l'objet de son activité selon les meilleures pratiques
généralement reconnues, le ministre peut».
Cet article vise à apporter un ajustement
de concordance à l'article 234 de la Loi sur les mines en fonction du nouvel
article 234.1 de cette loi, proposé par l'article 95 du projet de loi. En
effet, l'expression «meilleures pratiques généralement reconnues», est
maintenant utilisée, plutôt que «règles de l'art» dans le domaine de
l'exploitation des ressources naturelles. Merci.
M. le Président, j'aimerais apporter une
spécification, là. Lors de l'étude détaillée, il y a, je ne sais plus, quelques
jours, mais je pense qu'on peut parler en termes de quelques semaines, j'avais
laissé entendre qu'il avait une possibilité d'avoir un bail de résidus sur un
autre bail. Puis je tenais à indiquer à la commission, pour ne pas induire
personne en erreur, que ce n'est pas possible. Donc, vous aviez posé une
question dans l'étude, probablement, de l'article 234.1. Donc, je tenais à vous
spécifier que, s'il y a un bail d'exploitation sur le site, il ne pourrait pas
y avoir de deuxième bail d'exploitation de résidus sur ce même site.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Ah!
c'est plus sur l'article suivant? Mais donc... Excusez. Je l'avais pris en note
à ce moment-ci parce que c'était cohérent, mais, visiblement, c'était l'autre
après. Mais donc je tenais quand même à vous dire, ça ne change rien sur le
fond des discussions que nous avions eues, mais j'avais mentionné cet élément
puis je tenais à ne pas laisser la commission dans l'erreur.
M. Fortin :Je l'apprécie énormément, mais alors il se passe quoi dans
une situation comme celle-là? Puis je ne veux pas qu'on s'éternise, je veux
juste clarifier la situation pour tout le monde, comme la ministre le...
Le Président (M. Montigny) : ...bénéfice
de tous, je pense que ça vaut la peine de... Je vais vous laisser finir votre
question puis...
M. Fortin :Alors, qu'est-ce qui se passe dans la situation où,
justement, des résidus miniers doivent être... peuvent être utilisés, là, et
qu'il y a encore un bail sur l'exploitation minière?
Mme Blanchette Vézina : À
95... mais c'est 234.1, là, qui va venir expliquer la situation.
M. Fortin :Ah! O.K., je comprends pourquoi...
Mme Blanchette Vézina : C'est
pour ça, je ne l'ai pas pris... je n'avais pas pris ma note au bon article.
M. Fortin :O.K., bien, on y reviendra.
Mme Blanchette Vézina : Mais
on pourra y revenir. J'avais quand même... je tenais quand même à vous le
mentionner. Pour ici, donc, c'est les «règles de l'art», là, qu'on change pour
«meilleures pratiques généralement reconnues».
M. Fortin :O.K. Revenons alors à notre mouton n° 94.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
94. Mme la ministre, aviez-vous terminé votre exposé? Parfait. Est-ce qu'il y a
des interventions en lien avec l'article 94? Oui, Mme la députée de Verdun, on
vous écoute.
Mme Zaga Mendez : Merci, M.
le Président. Desquelles... Je vois la... il y a une substitution, là, on
parlait des... on parle maintenant des meilleures pratiques généralement
reconnues. Desquelles meilleures pratiques est-ce qu'on parle et comment elles
sont définies?
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Bien
oui, ou peut-être, tu sais, d'un point de vue plus général, là, l'idée, c'est
de s'assurer que «règles de l'art»... On vient clarifier. «Règles de l'art»
était plus flou que «meilleures pratiques généralement reconnues». Donc, on est
venu clarifier.
En termes de ce qui serait comme
déterminé, tu sais, comme étant les meilleures... les meilleures pratiques
généralement reconnues, là, je céderais la parole à mon sous-ministre associé
aux Mines, là, pour... à titre d'exemple.
Le Président (M. Montigny) : M.
le sous-ministre, allez-y.
M. Morissette (Ian) : Merci.
Donc, on parle de règles qui sont convenues dans l'industrie, que les gens
connaissent déjà, des recherches qui ont déjà été faites, une méthode qui est
déjà éprouvée, par exemple.
Mme Zaga Mendez : Est-ce que
ces pratiques sont... bien là, vous avez dit : Elles sont déterminées,
mais par qui et comment? Parce qu'il existe des standards qui sont donnés par
l'industrie elle-même, il existe des standards qui sont donnés par des tierces
parties, il existe des standards qui sont donnés par le gouvernement. Qui
détermine, ici, ce qu'on considère comme meilleures pratiques généralement
reconnues?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre, vous pouvez y aller.
Mme Blanchette Vézina : Moi,
je pense que c'est une analyse de l'ensemble de tout ça qui ferait que la
majorité de la recherche, par exemple, serait en lien avec cette pratique.
Donc, c'est au cas par cas, là, je dirais, sur les pratiques, mais ça prend une
tendance claire, là, sur la pratique. L'exception ne fait pas la règle.
Mme Zaga Mendez : Je
continuerais, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Allez-y.
Allez-y, Mme la députée.
Mme Zaga Mendez : Parce que
je vois qu'il y a un souhait ici de déterminer, de... les meilleures pratiques
et introduire ce concept-là, qui est un concept de développement durable, de
standardisation, de promotion et d'encouragement. Ceci dit, c'est l'application
de l'article lorsqu'il est difficile de définir puis de le déterminer, parce
qu'elles sont... bien sûr, elles changent. Avec la réponse que la ministre
vient de donner, ça va être influencé autant par...
Mme Zaga Mendez : ...les
standards que l'industrie veut imposer. On tente par des... Il y a des
évaluations qui sont faites par des tierces parties dans l'évaluation, par
exemple, d'efficacité énergétique, utilisation des sols. Bref, c'est... c'est
lorsque c'est difficile de définir ces thèmes, ça va être encore plus difficile
et confus de savoir comment et quand on l'applique. Parce que là, on se donne le
pouvoir de s'assurer qu'on récupère les substances minérales économiquement
exploitables selon les meilleures pratiques. La ministre... Le ministre peut,
donc on va se donner, par la suite... on a des pouvoirs discrétionnaires, mais
qui sont dans ses outils, à une définition de meilleures pratiques qui demeure
assez floue avec qu'est-ce que j'ai entendu jusqu'à maintenant.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense qu'on est venus clarifier. La disposition, elle existait déjà, là,
donc c'est vraiment le terme, là... rappelons, là, que c'est «meilleures
pratiques généralement reconnues» plutôt que «règle de l'art», là, qu'on vient
clarifier. Ça va venir s'appliquer avec les autres dispositions qui suivront.
Là, je vous parlais d'arrimage, de concordance, là, c'est... c'est vraiment...
cet article-là ait plus de concordance. Ça n'a jamais été utilisé, à ce qu'on
me dit. L'idée étant de s'assurer d'avoir des textes législatifs qui sont cohérents.
On irait voir, bien sûr, les directives qui sont émises par le ministère en
lien avec les pratiques minières, si on avait à prouver des éléments. Mais ça
donne un levier encore plus grand pour aller s'assurer qu'il n'y a pas de
gaspillage, disons, de ressources, là, en gros, là.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Oui?
Mme Zaga Mendez : Je
reviendrai. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions maintenant en lien avec cet
article? Il n'y a pas d'autre intervention, alors on serait prêts à passer aux
voix pour l'article 94 maintenant. Pour l'article 94?
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Par
appel nominal. Merci. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina, Rimouski?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Dufour,
Abitibi-Est?
M. Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme
Abou-Khalil, Fabre?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay,
Dubuc?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : M. Caron,
Portneuf?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin,
Pontiac?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire : Mme Dufour,
Mille-Îles?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez, Verdun?
Mme Zaga Mendez : Abstention.
La Secrétaire : M. Montigny,
René-Lévesque?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Donc, l'article 94 étant adopté, nous allons donc maintenant à
l'article 95. Mme la ministre, je vous laisse la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 234, du suivant :
«234.1 Dans une perspective d'économie
circulaire et afin de favoriser l'exploitation de résidus miniers, notamment
ceux contenant des minéraux critiques et stratégiques, selon les meilleures
pratiques généralement reconnues, le ministre peut, aux conditions et dans le
délai qu'il détermine :
«1° exiger du locataire ou du
concessionnaire l'exploitation des substances minérales se trouvant dans les
résidus miniers;
«2° imposer au locataire ou au
concessionnaire toute mesure pour favoriser l'exploitation des résidus miniers.
«À défaut, par le locataire ou le
concessionnaire, de se conformer aux exigences ou aux mesures imposées en vertu
du premier alinéa, le ministre peut ordonner la suspension des activités pour
la période qui le détermine.
«Le ministre peut exiger du locataire ou
du concessionnaire tout document ou tout renseignement permettant de constater
la mise en œuvre des exigences et des mesures imposées.»
Cet article vise à introduire
l'article 234.1 de la Loi sur les mines afin de favoriser l'exploitation
des résidus miniers dans un objectif de développement d'une économie
circulaire. La ministre des Ressources naturelles et des Forêts pourra exiger
du titulaire du droit minier l'exploitation des substances minérales qui se
retrouvent dans les résidus miniers ou lui imposer toute mesure pour favoriser
leur exploitation, notamment leur caractérisation ou l'accès à un tiers qui en
fera l'exploitation. La ministre pourra suspendre les activités des activités
d'exploitation de la personne visée si elle ne se conforme pas aux mesures ou
aux exigences imposées. La ministre pourrait exiger tout renseignement ou tout
document pour s'assurer de l'application de cet article. Voilà.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Alors, maintenant, est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cet article?
Oui, Mme la ministre, on vous écoute. Vous avec un amendement, une proposition
d'amendement?
Mme Blanchette Vézina : Juste
me permettre de suspendre, m'assurer...
Le Président (M. Montigny) : Ah!
bien oui.
Nous allons donc suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 10 h 50)
(Reprise à 10 h 51)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons donc nos travaux. Nous avons donc une proposition d'amendement
pour cet article 95. Mme la ministre, on vous écoute sur votre
proposition.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Au premier alinéa de l'article 234.1 de la Loi sur les
mines, proposé par l'article 95 du projet de loi, remplacer ce qui précède
le paragraphe 1° par «dans une perspective d'économie circulaire et afin de
favoriser l'exploitation selon les meilleures pratiques généralement reconnues
de résidus miniers, notamment ceux contenant des minéraux critiques et
stratégiques ou de résidus provenant de l'exploitation de substances minérales
de surface, le ministre peut, dans les cas prévus par règlement et si ces
résidus sont économiquement exploitables aux conditions et dans le délai qui le
détermine.»
Paragraphe 2° supprimer dans le paragraphe
1° et 2° «minier».
Alors, cet amendement vise d'abord à
préciser que la ministre des Ressources naturelles et des Forêts peut imposer
des mesures visant à favoriser l'exploitation des résidus provenant de
l'exploitation des substances minérales de surface. Il vise également à limiter
l'exercice du pouvoir de la ministre aux cas qui seront prévus par règlement et
dans la mesure où les résidus sont économiquement exploitables.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cette proposition
d'amendement? Oui, M. le député de Pontiac, la parole est à vous.
M. Fortin :O.K., dans le fond, là, vous venez ajouter... Oui, là, vous
m'avez précédé, là, celui ou celle qui contrôle...
Le Président (M. Montigny) : Voulez-vous
qu'on remonte?
M. Fortin :Oui, c'est possible.
Le Président (M. Montigny) : On
va faire ça avec grand plaisir.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
que ça vous convient?
M. Fortin :Merci. Merci, M. le Président. O.K., vous venez ajouter le
concept de : si ces résidus sont économiquement exploitables aux
conditions et dans les délais qu'il détermine. Il étant qui? Le ministre?
Mme Blanchette Vézina : Et
dans les cas prévus par règlement et si ces résidus sont...
M. Fortin :Le ministre peut, dans les cas prévus par règlement et si
ces résidus sont économiquement exploitables et aux conditions qu'il détermine.
O.K. Parce que l'article initial, là, de la façon qu'il était écrit, il venait
essentiellement dire : Moi, je vous oblige à... moi, le ministre, je vous
oblige à exploiter ces résidus, vous n'avez pas le choix, sinon je vous enlève
vos titres. La plupart des industriels, si c'est économiquement faisable, ils
vont le faire, là. Tu sais, s'il y a de l'argent à faire, d'habitude, les
industriels, ils aiment ça faire de l'argent. Donc, j'essaie de voir avec
le : si ces résidus sont... Qu'est-ce que vous venez ajouter que
l'industrie ne fait pas en ce moment? C'est ça que j'essaie de comprendre par
cet article-là.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est de s'assurer qu'on peut le faire si l'industrie ne le fait pas parce
qu'elle n'a pas la connaissance, par exemple, pour exploiter un résidu qui est
dans... tu sais, dans le parc à résidus. On va venir encourager. L'article
précédent, bien sûr, vous avez entendu comme moi les consultations
particulières, avait soulevé certaines réactions. L'objectif étant toujours de
collaborer et travailler en collaboration. Alors, par exemple, pour des
minéraux critiques et stratégiques qui pourraient se trouver dans des résidus,
même si l'entreprise ne voit pas à court terme l'utilité, comme gouvernement,
on peut vouloir se garder cette marge de manœuvre là, de pouvoir encourager les
entreprises. Donc, on va venir le baliser, là, bien sûr, par règlement, et
ajouter... en ajoutant que ce soit économiquement exploitable, ce qui est
clairement une rentabilité à le faire.
M. Fortin :Et de prouver ça, que ce soit économiquement exploitable?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
ça serait une étude... comment qu'on appelle... de faisabilité.
M. Fortin :Faite par le ministère?
Mme Blanchette Vézina : Ça
serait fait par l'entreprise.
M. Fortin :Alors là, vous allez dire à l'entreprise... dans le
processus, là, vous allez dire à l'entreprise : On pense qu'il y a
peut-être quelque chose, là, faites-moi une étude d'opportunité ou une étude de
viabilité, là, sur le résidu minier?
Mme Blanchette Vézina : C'est
déjà le cas. Elles font ces études dans le cadre de ce 43.101.
M. Fortin :Bien, ils font la caractérisation et doivent envoyer tout
ça. Alors là, si c'est déjà le cas, là, dites-moi qu'est-ce que vous allez...
Comment ça va marcher, là? Vous, vous pensez ou vous avez la certitude au ministère
que, O.K., il y a de quoi d'être économiquement exploitable? Qu'est-ce qui se
passe?
Mme Blanchette Vézina : On va
travailler à trouver des façons que ça puisse être exploité idéalement ou, à
tout le moins, qu'on puisse accompagner à trouver un partenaire qui pourrait
l'exploiter avec l'entreprise. Tu sais, l'idée étant de maximiser l'utilisation
des résidus miniers. S'il y a un intérêt, je pense qu'il est important que le
gouvernement se garde une marge de manœuvre s'il y a quelque chose qui peut
être...
Mme Blanchette Vézina : ...important,
disons, en termes de minéraux critiques et stratégiques. Peut-être aussi, tu
sais, rappeler dans l'article, là, minéraux critiques et stratégiques est
indiqué. Il y a aussi les résidus provenant de l'exploitation des substances
minérales de surface, donc pour qui on vient ajouter, là, cette
possibilité-là... ou cette possibilité-là d'avoir une habilitation
réglementaire, là, de caractériser, mais aussi de savoir, un, quels sont les
résidus, deux... parce qu'on l'a déjà vu avant, là, mais deux, est-ce que ce
serait rentable de les exploiter, puis là de pouvoir travailler avec le
partenaire pour que l'exploitation de ces résidus miniers puisse se faire.
M. Fortin :Mais O.K., je veux quand même comprendre le processus
autour de ça. Parce qu'un exploitant qui se dit : Bien, moi, j'ai une
opportunité économique, dans deux ans, je le sais qu'il y a tel projet qui s'en
vient, je le sais que mon minerai ou mon... peut être utilisé pour ce projet-là.
Puis le ministère va venir dire : Non, il faut que tu l'utilises
aujourd'hui parce que c'est économiquement viable.
Mme Blanchette Vézina : Quant
à la mécanique, là, tu sais, c'est une habilitation. Il n'y a pas une
obligation, c'est «peut». Ça fait qu'on se garde cette possibilité-là, surtout
dans le cas des... en fait, bien sûr, des minéraux critiques et stratégiques de
ce besoin de minéraux critique et stratégique. Dans l'application, avec le
consentement de la commission, j'aimerais pouvoir céder la parole à M.
Gaudreau.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
M. Gaudreau, je vous inviterais à prendre place, peut-être... Ça me convient,
il y a un micro. Alors, m. Gaudreau, est-ce qu'on a consentement? Oui, on a
consentement. Parfait. M. Gaudreau, je vous inviterais à vous présenter et
prendre la parole.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Bonjour. Roch Gaudreau, directeur du développement et du contrôle de l'activité
minière, ministère des Ressources naturelles et des Forêts. Donc, effectivement,
l'étude de faisabilité, c'est une étude qui est normée et qui permet de
déterminer les paramètres économiques d'un gisement. Et à partir de cette
étude-là, bien, la société pourrait entrevoir d'aller exploiter un minerai, là,
qui pourrait se retrouver dans les résidus. Cette étude-là pourrait par contre
nécessiter des modifications aux procédés de traitement afin de récupérer de
façon optimale les ressources résiduelles dans les résidus miniers.
M. Fortin :Mais le... tu sais, l'économiquement exploitable, là,
c'est... c'est beaucoup mieux que c'était, là, on s'entend. Mais... mais encore
là, la notion... l'introduction de cet article-là vient essentiellement dire
que la ministre peut, quand... quand c'est prévu par règlement. Puis, encore là,
on n'a aucune idée de ce qu'il y a dans le règlement. Et, si ces résidus sont
économiquement exploitables, tu sais, une étude de faisabilité ou de viabilité,
là, qui vient nous dire : Oui, oui, c'est économiquement exploitable, il y
a... vous allez faire un profit de 0,5 %, puis il y a un risque, une marge
de manœuvre là-dedans. Tu sais, c'est à quel... à partir de quel moment on juge
que c'est économiquement exploitable, ou est-ce qu'on expose en faisant ça
quand même, les entreprises. à un risque économique, là? Parce que commencer un
projet, ce n'est pas toujours de la même façon. On ne finit pas toujours comme
on le commence. Alors, qui détermine si c'est économiquement exploitable?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
pense qu'il est important de comprendre puis de voir l'intérêt derrière ça,
c'est-à-dire, un, on va avoir plus de connaissance. Ça, c'est des dispositions
qu'on a déjà regardées ensemble, sur ce qui est dans les parcs à résidus, deux,
on pourrait, avec la disposition, favoriser l'exploitation. Ça voudrait... ça
pourrait vouloir dire de déplacer le résidu minier de manière à ce qu'un tiers
puisse venir humain l'exploiter. Donc, ça pourrait ne pas être rentable par
l'entreprise elle-même, mais si nous, comme... comme ministère, on sait qu'il y
aurait un autre joueur qui pourrait l'exploiter, bien, c'est de favoriser ces
échanges-là, puis de venir travailler en amont pour que les résidus miniers
puissent être exploités. Puis, encore une fois, tu sais, je pense qu'on est
venu resserrer la disposition. L'objectif, ce n'est pas d'imposer lorsque ce
n'est pas rentable. L'objectif, c'est d'ouvrir le dialogue, puis de s'assurer
qu'on développe ce réflexe-là, que les entreprises développent ce réflexe-là,
qu'elles ont pour la... pour certains et la plupart déjà. Mais, dans d'autres
juridictions, la circularité de nos minéraux puis l'exploitation des minéraux
se fait encore plus de manière intensive ou maximisée. Puis je pense que c'est
ce réflexe-là qu'on souhaite développer à travers cet article-là.
• (11 heures) •
M. Fortin :Je prends la ministre au mot dans ce cas-là. Est-ce qu'il y
a des juridictions qui habilitent le ministre à faire ce que cet article-là
habilite le ministre...
11 h (version non révisée)
M. Fortin :
...à faire?
Des voix :
...
Mme Blanchette Vézina :
Bien,
on me dit qu'en Europe ils ont des... ils sont, d'un point de vue de
circularité des minéraux, là, encore plus avancés que nous. Là, je n'ai pas
la... les dispositions, là, précises, mais on a de l'intérêt à travailler avec
certains pays pour améliorer ces connaissances-là puis ces pratiques-là. Cet
article-là va venir aussi nous aider, dans notre coffre à outils, à collaborer
en amont avec les entreprises pour trouver des façons de valoriser ces résidus
miniers.
Des voix :
...
Le Président (M. Montigny) :
Parfait. Alors, d'autres interventions? Ou en complément?
Mme Blanchette Vézina :
...
Le Président (M. Montigny) :
Oui.
Mme Blanchette Vézina :
...complément
de ce que je viens de mentionner, là, l'article 234, actuellement, de la Loi
sur les mines prévoit déjà certains... certaines exigences, là, en lien avec...
puis qui étaient déjà prévues à la Loi sur les mines, là, mais en lien avec la
récupération optimale, là. Donc, on n'est pas... on vient compléter, disons,
là, l'outil qui est déjà prévu dans la loi.
Le Président (M. Montigny) :
Merci. D'autres interventions? Oui, Mme la députée...
Une voix :
...
Le Président (M. Montigny) :
Je vais commencer par Mille-Îles en premier et je vous donne la parole par
la suite. Merci. Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour :
Désolée.
Merci... Merci, M. le Président. On a... On a choisi d'intégrer ici une
modification qui était recommandée notamment par l'Association minière, mais
ils recommandaient non seulement d'établir que les résidus soient
économiquement exploitables, mais aussi techniquement exploitables. Je me
demandais pourquoi on ne l'avait pas retenu en faisant cette proposition d'amendement
là.
Le Président (M. Montigny) :
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina :
Parce
qu'on juge... on juge que le «techniquement» peut être travaillé. Puis l'«économiquement»,
bien, à partir du moment où il y a un intérêt économique, on peut trouver des
façons de faire... de trouver les techniques pour le faire.
Encore une fois, là, je le répète, puis je
pense que je... avoir dit beaucoup déjà pour cet amendement, parce qu'on n'est
pas sur le fond, là, on est sur l'amendement, l'idée, c'est de se donner des
outils pour favoriser la... l'exploitation de... selon les meilleures
pratiques, encore une fois, mais des résidus miniers.
Le Président (M. Montigny) :
Mme la députée.
Mme Dufour :
Merci.
Bien, écoutez, de ce que je comprends, c'est que la faisabilité technique peut
être problématique dans certains cas, et donc ce n'est pas juste l'économique,
là. Je veux bien croire, là, que la technique, ça peut se travailler, là, mais,
si ça implique des équipements qui n'existent pas au Québec ou qui,
finalement... tu sais, que ça implique de... je ne sais pas, moi, d'aller... tu
sais, d'attendre 10 ans pour avoir cette technique-là, mais qu'elle n'existe
pas présentement... Vous comprenez? Il faudrait... Il me semble, ça devrait
être un prérequis, là, que ça ne soit pas juste économiquement, mais aussi
techniquement exploitable, parce que là on veut exiger quelque chose à un... au
locataire, au concessionnaire, ce n'est pas rien, là, c'est imposer, donc, au
moins pour amener une certaine prévisibilité. Parce que c'est ce que les
groupes sont venus nous dire, c'est que là on ajoute une touche... Déjà, on l'a
mentionné, qu'il y avait plusieurs articles précédents qui amenaient une
imprévisibilité pour l'industrie, bien, celui-ci, il est majeur.
Le Président (M. Montigny) :
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina :
Bien,
en fait, la... l'étude va certainement devenir difficilement économiquement
exploitable s'il n'y a pas de technique pour le développer. Mais là peut-être
se rappeler qu'on est... oui, effectivement, sur l'amendement, là. Je sais que
vous allez sur le paragraphe 2, je comprends. Mais donc on est venus, encore
une fois, s'assurer d'avoir des balises qui sont plus claires pour,
justement... parce que l'objectif, encore une fois, c'est de favoriser ces... l'exploitation
de ces résidus miniers, là.
Mme Dufour :
Merci.
Oui, l'objectif est louable, et on le partage, définitivement. Mais je vais
vous lire un élément, là, qui était dans le rapport de l'Association minière du
Québec où... dans le mémoire, pardon, où ils nous disaient : «Pour ce qui
est des résidus miniers dans les parcs à résidus, il importe de rappeler qu'il
y a plusieurs technologies ou types de parcs à résidus, ce qui impacte la
difficulté de récupération de la substance minérale. Si l'on doit retraiter la
matière d'un parc à résidus, il faut avoir un autre parc à résidus disponible
pour recevoir les résidus de ce retraitement.» Et donc il y a un... Ils disent :
«Il y a une évaluation à faire par rapport à ces nouveaux résidus miniers qui
pourraient relarguer d'autres contaminants...» Bref, il y a quand même
plusieurs éléments à s'assurer. Il y en a même... c'est la... le...
Mme Dufour : ...Conseil du
patronat environnemental du Québec nous disait de leur côté que ça pourrait
devenir inapplicable, l'ordonnance qu'on dit ici, «dans la mesure où le
titulaire des droits miniers et visés ne détient pas les permis et
autorisations requis pour l'exploitation de ces résidus». Bref, il y a quand
même des éléments qui m'apparaissent manquants, là, dans la proposition
d'amendement, et c'est pour ça que je vais déposer un amendement à
l'amendement. M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
voilà. Mme la ministre, peut-être?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense qu'elle souhaite déposer un amendement à l'amendement, là.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
oui, vous avez raison. On va...
Mme Blanchette Vézina : On va
laisser...
Le Président (M. Montigny) : On
va suspendre le temps que vous allez déposer votre amendement. Bon, je gérerais
juste les petits légumes, là. Ça fait que tout est correct.
Mme Dufour : Ah! tout est
correct.
Le Président (M. Montigny) : Tout
est parfait, tout est beau. Alors, on va suspendre. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 11 h 06)
(Reprise à 11 h 11)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons donc nos travaux. Nous allons donc procéder... Je pense qu'il y
a un sous-amendement qui va être proposé. Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Alors, je vais le lire simplement. Donc, l'article 95 :
L'amendement à l'article 234.1 introduit par l'article 95 du projet
de loi est modifié par l'ajout des mots «et techniquement» après les mots
«résidus sont économiquement».
Dans le fond, c'est pour simplement dire
que non seulement ils doivent être économiquement, mais aussi techniquement
exploitables, les substances minérales, pour que ce soit... qu'on puisse
imposer une telle disposition, là, au concessionnaire ou au détenteur de bail
minier. Là, je ne revois pas la version amendée de la ministre, là, donc, tu
sais, je ne peux pas la relire, mais...
Le Président (M. Montigny) : Bien,
pour le bénéfice de tous, pour bien comprendre, c'est une proposition de
sous-amendement d'un amendement que la ministre apportait. Alors, vous
proposez, là, de l'ajout du mot «et techniquement» après les mots «résidus sont
économiquement». Alors, peut-être, si on pouvait juste nous remettre
l'amendement proposé par la ministre pour qu'on soit capables de faire le lien,
là, juste nous indiquer son emplacement, où il pourrait être.
Oui. Mme la députée de Mille-Îles, je vous
laisse, là, l'expliquer où vous le... à quelle place vous le voyez.
Mme Dufour : Oui, bien, c'est
dans la portion, dans le fond, de ce qui a été modifié, là, par la ministre,
là. À la fin, on dit : «Et si ces résidus sont économiquement et
techniquement exploitables, aux conditions et dans le délai qu'il détermine»,
tout simplement.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
que ça va pour la compréhension de tous sur la proposition de sous-amendement?
Ça va. Parfait. Maintenant, sur la proposition de sous-amendement de
l'amendement que la ministre proposait, est-ce qu'il y a des interventions? Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : On ne
voit pas d'enjeu de notre côté.
Le Président (M. Montigny) : N'y
voyez pas d'enjeu. Alors, comme il n'y a pas... Oui, une intervention?
Mme Dufour : Non. Bien, non.
Le Président (M. Montigny) : Non,
il n'y a pas d'interventions?
Mme Dufour : En fait, il n'y
a pas d'intervention, je vais juste demander un vote par appel nominal tout
simplement.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci. Alors, le vote sur le projet de sous-amendement qui a été déposé, appel
nominal. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Dufour (Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme Blanchette
Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
La Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, la proposition de sous-amendement de l'amendement qui était déposé est
donc adoptée. Nous revenons donc à l'amendement proposé par Mme la ministre tel
qu'amendé. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
pense avoir tout dit.
Le Président (M. Montigny) : Effectivement.
Alors, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Je me rends
compte que mon commentaire puis mes questions, c'est sur la principale. Alors,
je suis à l'aise qu'on passe à l'amendement.
Le Président (M. Montigny) : Aucun
problème. Alors, on va revenir sur l'amendement de la ministre. Est-ce qu'il y
a des commentaires? Alors, comme il n'y a pas de commentaire, on serait prêts à
passer à la mise aux voix pour l'amendement proposé. Alors, est-ce que cet
amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Il
est donc adopté. Maintenant, nous revenons donc à... oui, tel qu'amendé parce
qu'il y a eu un sous-amendement. Maintenant, nous revenons donc à
l'article 95 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, Mme
la députée de Verdun, je vous laisse la parole.
Mme Zaga Mendez : Merci, M.
le Président. Je pense qu'on partage tous ici l'objectif d'introduire des
mesures pour encourager l'économie circulaire. Ceci étant dit, lorsqu'on parle
des résidus miniers, il existe quand même des risques environnementaux parce
que... puis je vais vous donner quelques exemples, là. J'aimerais ça que...
Mme Zaga Mendez : ...que la
ministre puisse nous rassurer, quand on parle des minéraux critiques et
stratégiques, dans cette catégorie-là, on a... il y a une ambition de chercher
ce qu'on appelle les terres rares. Ça rentrerait dans cette catégorie. Puis on
voit, dans les effets de l'exploitation de terres rares, même si c'est à partir
des résidus, ces terres rares peuvent contenir, contiennent la plupart du
temps, de l'uranium et du thorium. Ce qui est... ma première question :
Qu'est-ce qui arrive, Mme la ministre, si, dans l'objectif de valoriser ces
résidus-là, on trouve de terres rares, et là ces terres rares contiennent de
l'uranium? Est-ce que vous voyez que ça peut contrevenir au moratoire qu'on a
sur l'uranium, de 2014, au Québec?
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Il y a une liste, là, qui sera prévue à l'article 304.5, qui est l'article 118
du projet de loi, qui va venir répondre en partie en ce qui concerne l'uranium.
Et vous avez posé la question, le plutonium, donc...
Mme Zaga Mendez : ...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
peut-être, je laisserais la parole à M. Gaudreau, là, pour expliquer. Il y a un
cursus... un corpus, plutôt, pardon, différent, là en termes... quand c'est ces
types, oui, de minéraux.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
M. Gaudreau, je vous...
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Ah!
on va suspendre...
Le Président (M. Montigny) :
Parfait. Nous allons donc suspendre le temps de laisser tout le monde... le
temps de prendre place. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 17)
(Reprise à 11 h 18)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons donc nos travaux. Mme la ministre, je vous laisse la parole?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Tu sais, simplement s'assurer qu'on comprenne tous que la Loi sur la qualité de
l'environnement, là, va continuer de s'appliquer. Puis, en ce qui concerne les
substances dont vous avez fait mention, l'uranium et l'autre dont...
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : ...oui,
exact, bien, je laisserai la parole à M. Gaudreau, là, qui va expliquer comment
ça fonctionne dans ces cas-là.
Le Président (M. Montigny) : M.
Gaudreau, vous avez la parole.
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
effectivement, il y a plusieurs substances qui peuvent générer de la
radioactivité. On appelle ça la famille des radionucléides. Les plus connues
sont bien sûr l'uranium, il y a également le thorium, mais d'autres substances,
également.
Donc, l'exploitation de ces substances-là
ou des substances qui pourraient contenir, comme minéraux secondaires, des
radionucléides sont bien encadrées par la Loi sur la qualité de
l'environnement. Il y a des... il y a des... il y a des procédures
particulières qui sont requises.
Mme Zaga Mendez : Dans ma
compréhension... Merci pour la réponse. Si on a au Québec un moratoire sur
l'uranium depuis 2014, est-ce que le moratoire s'appliquerait aussi à des
terres rares qui contiennent de l'uranium?
M. Gaudreau (Roch) : Il n'y a
pas de moratoire sur l'uranium au Québec.
Mme Zaga Mendez : Ce n'est
pas un moratoire tel que compris?
M. Gaudreau (Roch) : Non.
L'exploration pour l'uranium est permise.
Mme Zaga Mendez : L'exploration,
mais l'exploitation?
M. Gaudreau (Roch) : Si on
fait une découverte, on pourrait également.
Mme Zaga Mendez : Je
reviendrai parce que ce n'est pas ça que j'avais noté. Peut-être il y a une
erreur de mon côté. Je reviendrai, je vais faire une vérification. Mais je
voulais aller un peu plus sur... Vous avez dit que si on encourage, parce
qu'ici c'est un pouvoir que la ministre se donne pour exiger l'exploitation de
substances... minérales, pardon, qui se trouvent dans les résidus. J'aimerais
comprendre un peu plus les étapes en termes d'encadrement environnemental.
Tout à l'heure, on discutait un peu
entre... la différence, s'il va y avoir un nouveau bail dans quel cas, un
nouveau bail ou pas, parce que c'est pratiquement une nouvelle... un nouveau
type, une nouvelle exploitation. Si, mettons, on a une mine d'or, c'est un type
d'exploitation, on va prendre des résidus, on explore dans les résidus, il y a
des minéraux stratégiques, on...
Mme Zaga Mendez : ...on va
aller regarder dans les minéraux stratégiques, ça devient en soi un nouveau
type d'exploitation. Et de savoir quelles sont les étapes, quel est l'ordre
également, parce que l'exigence de la caractérisation vient par la suite après,
de ce que j'ai cru comprendre, l'exigence de catégoriser ces résidus-là vient
par la suite. Donc, c'est là où la prévisibilité est-ce qu'on a prévu ou pas,
dans les examens préalables, parce qu'il y a des examens préalables avant
l'obtention du bail, donc le BAPE et d'autres évaluations environnementales, si
on n'a pas prévu dans le BAPE, par exemple, l'exploitation possible ou les
effets environnementaux d'une quelconque exploitation des... je parlais des
terres rares, mais ça peut être aussi d'autres minéraux stratégiques comme le
graphite, entre autres, est ce qu'on va avoir là des mises à jour dans le BAPE,
des mises à jour dans les études environnementales? Est-ce qu'on pourrait
ouvrir des nouveaux BAPE, si c'est le cas?
• (11 h 20) •
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Il y
a tout un processus, comme le mentionnait M. Gaudreau, là, sur
l'autorisation environnementale, 22 LQE, l'autorisation de la ministre
aussi, là, dans le cadre des articles qu'on a déjà étudiés, le BAPE. Peut-être,
en précision, là, Me Tremblay-Parent, là, je vous céderais la parole sur les...
le mécanisme, là, légal.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent, allez-y, on vous écoute.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
comme l'indique la ministre, tu sais, il y a l'exploitation ou l'exploration de
résidus miniers, là, est encadrée par des autorisations environnementales en
vertu de l'article 22 de la Loi sur la qualité de l'environnement. Donc,
il y a toujours une autorisation qui est requise. Il y a certaines activités,
là, de traitement aussi de... à partir d'un certain seuil, là, qui peuvent
impliquer, là, la tenue d'un BAPE. Donc, tu sais, c'est dépendamment de
l'activité, là, qui serait réalisée, mais c'est encadré, là, par la Loi sur la
qualité de l'environnement.
Mme Zaga Mendez : Oui.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Allez-y, Mme la députée.
Mme Zaga Mendez : Merci. Je veux
juste préciser, parce qu'on va voir, tout à l'heure, les implications du BAPE.
Donc, on parle de la... article 22 dans la qualité à l'environnement. On
va... je pense qu'on va rentrer plus en détail dans d'autres articles, là,
c'est plus loin. Ceci dit, je veux juste être certaine qu'il y a une cohérence
quand on va exiger une exploitation qui est différente. Là, tout à l'heure,
vous avez dit : Dans certains cas. Qu'est-ce qui... qu'est-ce qui nous
garantit... Comment... Par exemple, on a soit une mobilisation citoyenne où les
groupes... ou même l'entreprise elle-même peut dire : O.K., là, vous
m'exiger un nouveau type d'activités qui va avoir des impacts, et qui peut
avoir un agrandissement du site, ou qui peut avoir un changement dans les plans,
est-ce que le BAPE va aussi s'appliquer à l'ensemble des cas? Parce que ça
pourrait être perçu comme une nouvelle exploitation.
Mme Blanchette Vézina : Je
peux?
Le Président (M. Montigny) : Oui,
allez-y, Mme la ministre, c'est à vous.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Je me rappelle ma discipline.
Le Président (M. Montigny) : C'était
bien parti. Allez-y.
Mme Blanchette Vézina : En
précision, là, en termes de terres rares ou de présence d'uranium, là, il y a
un BAPE et il y aura des dispositions, vous l'avez dit, là, qu'on va regarder,
là, pour ce qui est de ce nouveau processus-là qui sera ouvert, bien, ce n'est
pas un nouveau processus, là, précision, mais... où on vient clarifier, là, le
BAPE pour les projets miniers, l'idée étant bien sûr qu'on s'assure de faire
cet exercice lorsque c'est nécessaire. Puis je pense qu'on a tout à gagner à
utiliser le Bureau d'audiences publiques par souci de transparence, là, ça fait
partie, donc, des dispositions qui sont prévues un peu plus loin, là.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Zaga Mendez : Donc, ce
que je comprends, c'est un peu plus loin, on va parler un peu plus des
dispositions pour le BAPE. Il y aurait là une ouverture, un moment pour
discuter l'application du BAPE à... aux exigences d'exploiter les résidus, les
résidus miniers.
Mme Blanchette Vézina : Le
projet de loi, peut-être une précision, là, en réponse, là, mais le projet de
loi fait état du BAPE pour les projets miniers. Pour le traitement des résidus
miniers, c'est déjà prévu, là, donc dans la Loi sur la qualité de
l'environnement, là, les mesures.
Le Président (M. Montigny) : Très
bien. Oui, allez-y, Mme la députée.
Mme Zaga Mendez : Juste pour
l'avoir, là, pouvez-vous juste nous rappeler la section de la LQE qui fait
référence aux résidus miniers. Juste pour revenir...
Mme Blanchette Vézina : ...va
suspendre, je pense. Merci.
Le Président (M. Rivest) : Nous
allons donc suspendre nos travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 25)
11 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 11 h 33)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous sommes toujours là pour nos travaux. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Donc, vraiment pour s'assurer, là, de résumer ce qu'on vient de se dire tous
ensemble. En fait, rappelons qu'il y a un processus dans la Loi sur la qualité
de l'environnement, là, qui est prévu, que, pour les résidus miniers... tu
sais, l'objectif, c'est de pouvoir les valoriser. Mais bien sûr qu'on... qu'on
viendra à appliquer les règles environnementales qui sont en vigueur. Donc,
chacun... L'exploitation d'un résidu minier est un projet, là, qui va devoir
passer les étapes d'autorisation environnementale, comme tout projet minier.
Quant au processus un peu plus précis, là, je vais céder la parole à Me
Tremblay-Parent qui pourra vous expliquer le processus pour résumer l'ensemble.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Blanchette Vézina : Me
Tremblay-Parent.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Me Tremblay-Parent, vous avez raison.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
bien, comme on l'indiquait précédemment, c'est sûr que tous les projets d'exploitation
de résidus miniers vont être assujettis à une autorisation ministérielle à l'article 22
de la Loi sur la qualité de l'environnement. Dans certains cas, on a parlé de
traitement de substances minérales, là, ça pourrait être des cas de terres
rares, à titre d'exemple, il va y avoir un BAPE qui va devoir être tenu. Là, c'est...
on est dans le règlement sur la procédure d'évaluation ou d'examen des impacts
sur l'environnement de certains projets, le R-23.1, là, de la Loi sur la
qualité de l'environnement., des projets aussi métallurgiques, là, qui
pourraient impliquer des substances radioactives, là, vont être assujettis. C'est
l'annexe un, là, de ce règlement-là dont je viens de parler, les articles 17
et 23.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
D'autres interventions? Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Merci.
Merci pour les réponses, clarifie... je pense qu'on va revenir quand on va
parler de l'application du BAPE puis l'article 22, tout à l'heure, bien,
de la LQE, là, pour aller plus en détail quand on va aller parler d'exploitation
des résidus. J'avais eu... j'avais fait une affirmation tout à l'heure, c'était...
Mme Zaga Mendez : ...puis
je voulais juste relancer peut-être la ministre pour nous expliquer par rapport
aux moratoires, aux dits moratoires sur l'uranium depuis 2014. C'est une information
qui circule, c'est une information qui se retrouve souvent dans les articles
lorsqu'on parle d'exploitation d'uranium. Et j'ai cru comprendre de notre
échange qu'un moratoire officiel n'existe pas. Cependant, il n'y en a pas eu de
projet dernièrement. Je voulais juste avoir une mise à jour de, on en parlait,
des règlements qui s'appliquent pour veiller à l'évaluation de... qui vont
restreindre d'une certaine façon l'exploitation de cette... cette ressource,
mais je voulais l'entendre un peu, de nous dire comment ça s'applique, puis
dans quel esprit l'exploration se fait de l'uranium au Québec.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Maintenant, c'est le moment de céder la parole à Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
voudrais suspendre.
Le Président (M. Montigny) : Parfait!
Nous allons donc suspendre quelques instants pour se préparer.
(Suspension de la séance à 11 h 36)
(Reprise à 11 h 38)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Mme la ministre, je vous laisse la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. Pour m'assurer de donner la réponse juste et complète à
la députée de Verdun, considérant que ce n'est pas l'objet de l'article, ici,
là, je me permettrais de... Je prendrai l'engagement envers la commission de
vous fournir l'information quant à la situation pour l'uranium. Ceci étant, là,
je rappelle le processus qui est en place avec la Loi sur la qualité de
l'environnement, là, en termes de ces substances radio... radio...
Une voix : Nucléïdes.
Mme Blanchette Vézina : Nucléïdes.
Merci.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci.
Une voix : On en prend bien
note...
Le Président (M. Montigny) : On
en prend note. Merci. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, Mme
la députée de Mille-Îles?
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Montigny) : Le
micro, Mme la députée. Parfait. Le micro est maintenant...
Mme Dufour : Merci.
C'est parce que j'ai changé de place et qu'on...
Le Président (M. Montigny) : Oui.
Ça marche très bien. Allez-y.
Mme Dufour : Merci, M.
le Président. Tout à l'heure, j'ai mentionné ce qu'il y avait dans un des
mémoires, le Conseil du patronat environnemental du Québec, où il disait :
Une ordonnance comme celle-ci pourrait... serait inapplicable dans la mesure où
le titulaire du droit minier visé ne détient pas les permis et autorisations requis
pour l'exploitation de ces résidus. Ici, on dit que, dans le fond, ça doit être
fait aux conditions et dans le délai qu'il détermine. Et là, on veut exiger,
donc, du locataire l'exploitation des substances minérales. Mais que se
passe-t-il s'il n'y a pas, justement, s'ils n'obtiennent pas l'autorisation?
J'ai entendu ma collègue parler du BAPE et tout ça, mais... Mais vraiment,
pratico-pratique, là, j'ai un cas en tête de quelque chose d'un peu absurde qui
se passe des fois avec certaines... certaines décisions gouvernementales, là,
que, nonobstant le gouvernement qui est en place. Donc, qu'arriverait-il dans
un cas comme ça, s'ils n'obtiennent pas leurs autorisations pour faire
l'exploitation?
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
C'est comme pour les autres droits, là, prévus dans la loi, il n'y aura pas
d'autorisation qui serait imposée, par exemple, là, ou, tu sais, de mesures qui
seraient imposées s'ils n'avaient pas d'autorisation environnementale.
• (11 h 40) •
Mme Dufour : O.K. Donc,
s'ils n'obtiennent pas les permis...
Mme Dufour : ...puis, des
fois, ça peut être... pas une question d'autorisation environnementale mais ça
peut être une autre... une autre exigence, par exemple de l'AMF, par exemple.
S'ils ne sont... ne peuvent plus, là, l'exploiter, pour une raison x, y, z,
c'est quoi, les conséquences?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est les mesures, les mêmes règles qui s'appliquent, là, que pour un bail.
Mais, en général, puis je pense que c'est... c'est évident, là, c'est... qu'on
n'autorise pas ou moi, je n'imposerai pas quelque chose qui ne serait pas
autorisé d'un point de vue environnemental. Il y a des discussions, des
échanges réguliers entre mon ministère, celui de l'Environnement, pour
s'assurer que ce qui est demandé est cohérent avec la Loi sur la qualité de
l'environnement.
Mme Dufour : Oui. Mais, comme
j'ai dit, il n'y a pas juste la Loi sur la qualité de l'environnement, là, qui
peut être... Ici, c'est que, tu sais, quand on se met dans la... on regarde du
côté d'un bail minier, si un bail minier est octroyé mais que, pour des raisons
x, y, z, l'exploitation ne se fait pas, éventuellement, c'est juste retiré.
C'est ça, la conséquence. Ici, on dit : On veut exiger du locataire
l'exploitation. Donc, quelles sont les conséquences prévues dans un projet de
loi, s'il n'y a pas cette exploitation-là qui se fait?
Mme Blanchette Vézina : Dans
l'article, il est prévu la suspension, tu sais. Je pense - là, je vais répéter
- que c'est sous-entendu que c'est toujours sous réserve des autres lois du
Québec, là. Donc, c'est... c'est... c'est comme ça que c'est rédigé. On ne met
pas à chaque fois «sous réserve des autres lois du Québec», mais c'est ce qui
est... c'est ce qui est appliqué, là, bien sûr.
Mme Dufour : Donc, pour
bien... O.K. Je vois... le vois en bas, «la suspension des activités». Mais
«les activités», toutes les activités?
Mme Blanchette Vézina : «Qu'il
détermine... Pour la période qu'il détermine.»
Mme Dufour : C'est ça. Là, on
parle d'une période qui est déterminée. Mais, moi, je parle quelles sont les
activités qui seraient suspendues. Est-ce que c'est les activités principales
ou c'est celles...
Mme Blanchette Vézina : Les
activités principales.
Mme Dufour : O.K. Juste
s'assurer qu'il n'y ait pas... qu'on n'utilise pas cette clause-là pour,
disons, peut-être nuire à une entreprise de mauvaise foi, là, tu sais. Mais
c'est parce que je...
Mme Blanchette Vézina : C'est
certain qu'une entreprise qui collabore, on n'utilise pas... Là, c'est... c'est
de s'assurer qu'on a un mécanisme, si l'entreprise ne collabore pas.
Mme Dufour : Mais quand vous
dites «collaborer», vous voulez dire qu'elle doit exploiter les substances
minérales dans les résidus miniers. Si elle considère qu'elle n'est pas en
mesure de le faire, puis qu'il y a une une... Comment dire? Tu sais, les deux
parties ne partagent pas la même opinion, là, sur l'exploitation potentielle de
la substance, on peut ordonner la suspension des activités principales. Est-ce
qu'il y a un recours?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
écoutez, je ne pense pas qu'il y a un pouvoir qui est exercé, là, de mauvaise
foi. De toute façon, la bonne foi se présume toujours dans l'application.
L'idée, c'est, encore une fois, on rappelle, là, l'amendement qui a été adopté,
même amendé... sous-amendé par la députée de Mille-Îles, c'est-à-dire que ça
doit être économiquement exploitable. Donc, on vient... Puis on va faire un
accompagnement avec les entreprises. On fait déjà cet exercice-là. L'idée,
c'est de vraiment ouvrir un dialogue puis de continuer de collaborer en amont
pour la valorisation des résidus miniers.
Mme Dufour : J'ai... J'ai une
autre question, M. le Président, qui concerne en fait le rôle que joue, puis on
en a parlé, là, le ministère de l'Environnement. On sait qu'il applique la Loi
sur la qualité de l'environnement. Mais on nous dit que, dans le fond, bon, il
y a actuellement des droits annuels à payer, c'est ce qu'on nous dit, là, pour
les résidus miniers déposés dans une aire d'accumulation. Donc, ça, c'est vrai,
j'imagine?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Mme Dufour : C'est vrai.
Parfait. Donc, les entreprises ont intérêt à réduire les résidus miniers qui
s'accumulent, ça, c'est ce que je comprends, parce qu'elles paient pour ça.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
Mme Dufour : Mais là, on nous
dit qu'il arrive que ce soit le ministère de l'Environnement qui finalement
bloque certains projets de réutilisation des résidus miniers. On nous dit que
le processus est très long et que ça peut obliger certaines entreprises, dans
le fond, d'aller chercher de la matière ailleurs pour faire par exemple les
routes, les recouvrements. Ça, c'était un exemple d'utilisation. Est-ce que
vous avez eu des échos similaires? Puis est-ce que, tu sais, il y a... il n'y a
pas un risque ici que, finalement, ce soit le propre ministère de
l'Environnement qui bloque des projets?
Mme Blanchette Vézina : Je
pense... Je ne sais pas si vous étiez présente, là, je ne me souviens plus à
quel moment j'ai dit ça, mais j'ai dit que j'allais mettre en place un comité
avec l'Environnement pour favoriser la mise en valeur des résidus miniers, là.
Ce sera des discussions qu'on pourra avoir. Encore une fois, il y a des
questionnements importants à avoir parce que, dans ces résidus, bon, il peut y
avoir différents types de minéraux...
Mme Blanchette Vézina : ...donc
il faut vraiment regarder ça d'un oeil... d'un oeil collaboratif avec
l'Environnement. C'est ce qu'on va faire pour, bien sûr, s'assurer de garder
des règles qui sont strictes d'un point de vue environnemental, mais qui vont
permettre donc de mieux valoriser ces résidus miniers là et de ne pas
effectivement pénaliser des entreprises qui souhaiteraient les mettre en
valeur.
Mme Dufour : O.K. Mais ça
reste que... est-ce que ce sont des éléments que vous avez entendus sur le
terrain, que... finalement, qu'il y avait des projets de réutiliser des résidus
miniers qui sont actuellement bloqués par le ministère de l'Environnement?
Est-ce que ça, c'est des échos que vous avez eus?
Mme Blanchette Vézina : Je ne
pense pas que le ministère bloque des projets. Je pense qu'il y a des
questionnements qui sont légitimes de la part de l'Environnement. Mais encore
une fois, rappeler qu'il y a plusieurs éléments dans ce projet de loi qui vont
permettre de faciliter... faciliter donc l'utilisation des résidus miniers, la
valorisation des résidus miniers, vont venir faciliter aussi, avec le comité
dont je vous parlais, la relation puis la facilité de réaliser des projets,
mais en gardant, bien sûr, des règles environnementales qui sont strictes.
Mme Dufour : Oui, non, tout à
fait. Je pense que l'enjeu est par rapport au matériel granulaire qui peut être
utilisé à des fins autres que minières. Puis c'est aussi ce que la MRC
d'Abitibi a mentionné dans son mémoire. Ils ont dit : Nous, on veut, là, l'article 234.1,
là, comme il est présenté. Bon, évidemment, là, il est amendé, mais on le veut.
Mais par contre, ils nous disent : Il faut garantir que l'exploitation des
résidus miniers inclut leur transformation en matériel granulaire. Donc ça, ça
semble être le nœud, là, de la problématique, là.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense qu'ici on fait une avancée importante pour s'assurer de les mettre en
valeur. On a fait plusieurs avancées dans d'autres articles également pour
ajuster le cursus. Je pense qu'on en est... on va être capables en mettant et
en mesure d'exploiter les minéraux grâce à cet article-là, mais aux autres
aussi qui sont dans le projet de loi.
Mme Dufour : O.K. Mais est-ce
que c'est des éléments qui arrivent que vous avez entendus que, finalement, on
ne puisse pas les utiliser pour des surfaces granulaires? C'est bien ça? Je ne
veux pas dire le mauvais mot. Mais des substances granulaires plutôt, par
exemple, pour les routes, puis que, finalement, on doive aller ailleurs
chercher d'autres... d'autres minéraux pour... pour faire ces routes-là.
Mme Blanchette Vézina : Je
pense, M. le Président, d'avoir dit ce que j'avais à dire à propos des
questions. L'idée, c'est d'améliorer les façons de faire. On l'a vu avec cet
article, on le voit avec d'autres aussi. Voilà.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Dufour : J'ai une autre
question.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : L'Association minière
du Québec nous faisait une recommandation où ils nous disaient que, dans le
fond, la demande d'exploiter des résidus miniers devrait se faire au moment de
l'émission du bail minier, puis elle suggérait, aux 10 ans, dans le cas
des baux miniers, concession minière en vigueur. Est-ce que c'est un élément
que vous avez regardé? Je ne suis pas exactement certaine. Ils ne l'expliquent
pas le pourquoi de cette demande-là. Mais est-ce que c'est quand même une
demande que vous avez regardée s'il y a une recommandation de leur part?
Mme Blanchette Vézina : On me
dit qu'ils peuvent le faire en tout temps, là.
Mme Dufour : Je parle de la
demande de la ministre envers l'industrie. Il n'y a rien qui m'empêcherait de
le mettre sur le bail minier, là, selon, par exemple, dans les règlements,
j'imagine, là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, on a adopté une disposition qui permet de prioriser aussi des
utilisations, tu sais, des éléments qui peuvent ajouter au bail minier, là.
Donc, tu sais, c'est des outils complémentaires, là, qui permettraient
d'ajouter des conditions dans les baux notamment à cet égard-là.
Mme Dufour : C'est ça. Mais
actuellement, ce que je comprends que l'article 234.1 vient faire, c'est
que ça peut être en tout temps, là, à tout moment, on peut venir exiger
l'exploitation des résidus miniers. C'est ce que ça prévoit. Eux nous
disent : Bien, il faudrait le baliser, il faudrait que ça soit à des
moments précis.
Mme Blanchette Vézina : Je
pense que les baux miniers ont une durée qui est quand même longue. L'idée
c'est de s'assurer qu'on a une agilité qui permet de le faire. Mais, encore une
fois, je le répète, une collaboration avec le partenaire, bien sûr qu'il y a un
droit minier, là, qui va se faire.
Mme Dufour : Oui. Mais, tu
sais, vous l'avez lu, là, sûrement, vous l'avez entendu aussi, là, cette
disposition-là inquiète beaucoup, et on craint que, finalement, ça amène plus
d'incertitude pour... pour... pour l'industrie qu'autre chose. Je le mentionne.
Comme je vous dis, je ne déposerai pas d'amendement, mais je me demandais juste
si vous l'avez regardé, cette recommandation spécifique là de peut-être
l'encadrer, de le faire à une certaine fréquence et non pas à tout moment.
• (11 h 50) •
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Mais on juge que ce n'est pas... ce serait préférable d'avoir une agilité...
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec la proposition
d'amendement à l'article 95? Alors, comme il n'y a pas d'intervention...
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Sur
l'article. Oui, on est sur l'article. Vous avez raison, on est rendus sur
l'article. Alors, comme nous sommes à l'article tel qu'amendé, en fait, il n'y
a pas d'autre intervention, nous allons donc procéder à la mise aux voix de
l'article 95. Maintenant, est-ce qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : L'article 95
est donc adopté. Merci.
Mme Dufour : ...M. le
Président.
Le Président (M. Montigny) : Vous
souhaitez un appel nominal?
Mme Dufour : Oui, s'il vous
plaît.
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Montigny) : Oui,
c'est bien correct. Oui, merci. On va le procéder comme ça même s'il était déjà
adopté. Alors, par appel nominal. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Le Président (M. Montigny) : ...
Mme Blanchette Vézina : Pour.
Pardon.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
La Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
La Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, l'article 95, tel qu'amendé, est donc adopté. Nous passons
maintenant à l'article 96. Mme la ministre, c'est à vous.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
L'article 240 de cette loi est modifié par la suppression de «, ou,
lorsqu'il s'agit d'un projet soumis à la procédure d'évaluation et d'examen des
impacts sur l'environnement prévu à la sous-section 4 de la
section II du chapitre IV du titre I de la Loi sur la qualité de
l'environnement (chapitre Q-2), par le gouvernement.»
Cet article vise à modifier
l'article 240 de la Loi sur les mines afin que l'emplacement d'un atelier
de préparation de substances minérales, d'une usine de concentration, d'une
affinerie ou d'une fonderie soit toujours approuvé par la ministre des
Ressources naturelles et des Forêts. Cette approbation par la ministre
permettra notamment de s'assurer que le site choisi ne limitera pas
l'exploitation de gisements importants.
Lorsque le projet d'exploitation fait
l'objet d'une procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur
l'environnement, plusieurs emplacements sont soumis pour l'analyse du ministère
de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune
et des Parcs. La ministre des Ressources naturelles et des Forêts pourra
approuver les emplacements soumis. D'autant plus, que tous les projets miniers
seront soumis à la procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur
l'environnement suivant la modification proposée à l'article 160 du projet
de loi.
Ultimement, le site final de l'atelier de
préparation de substances minérales, de l'usine de concentration, de
l'affinerie ou de la fonderie sera également approuvé par le gouvernement dans
le cadre de la procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur
l'environnement.
Alors, peut-être clarifié là. L'objectif,
c'est de prendre en compte le potentiel minéral dans la démarche du BAPE, là,
donc, notamment l'emplacement... ici, l'emplacement des usines de concentration
par exemple.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci. C'est toujours sur l'article 96. Est-ce qu'il y a des
interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Bien, en
fait, je ne suis pas certaine que je comprends, là. Dans le fond, on dit que...
on veut que l'emplacement soit autorisé par le ministre, soit optimal pour
l'exploitation. Est-ce que c'est ça qu'on vient dire? Parce que, là, on est
venus en fait biffer ce qui était les impacts qu'il y a sur l'environnement.
Donc, je veux juste bien comprendre qu'est-ce que ça va être, l'impact.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : C'est
pour éviter qu'il y ait absence d'autorisation. Donc, l'idée étant ici de
s'assurer de travailler en collaboration, là, bien sûr, avec l'environnement,
mais de permettre qu'on s'assure de choisir les sites de façon à ne pas limiter
l'exploitation des ressources qui pourraient... le potentiel minéral.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la députée.
Mme Dufour : Oui. On a dit,
c'est pour éviter qu'il y ait une absence d'approbation, mais...
Mme Blanchette Vézina : ...
Mme Dufour : Mais je le
voyais dans la première partie, hein, on disait : «...doit préalablement
en avoir fait approuver l'emplacement par le ministre.» Ce qu'on enlève, c'est
l'évaluation des impacts de l'environnement, donc.
Mme Blanchette Vézina : «Ou».
Mme Dufour : «Ou, lorsqu'il
s'agit d'un projet».
Mme Blanchette Vézina : C'est
le «ou» qui est important ici, ça vient dire...
Mme Dufour : O.K.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'était soit l'approbation, soit...
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : ...par
décret. Là, on vient dire : Il devra y avoir une approbation pour
s'assurer qu'on en tienne compte.
Mme Dufour : Donc, dans tous
les cas... O.K. Ça fait que ça n'enlève rien au niveau des approbations
environnementales, ça vient juste dire que, dans tous les cas, pour
l'exploitation d'un atelier ou d'une usine, la ministre devra approuver
l'emplacement.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 96? Oui,
Mme la députée de...
Le Président (M. Montigny) : ...Verdun.
Mme Zaga Mendez : Merci. Je
ne veux pas... Bien, je vais peut-être répéter, là, mais pour nous rassurer.
Ici, dans l'explication, on nous dit que «tous les projets miniers seront
soumis à la procédure d'évaluation et d'examen des impacts». Ici, atelier de
préparation de substances minérales, est-ce que ça rentre dans tous les projets
miniers qui sont soumis à la procédure d'évaluation et d'examen des impacts?
Je... Parce que...
Mme Blanchette Vézina : ...la
vérification.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais suspendre.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
vous souhaitez suspendre quelques instants? Nous allons donc suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 11 h 56)
(Reprise à 11 h 57)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Donc, question de clarification, là, l'autorisation environnementale, là, elle
est prévue à 22 ou au BAPE, là, pour les différents usages qui sont prévus
ici. L'objectif derrière ça, c'est de s'assurer qu'on travaille en
collaboration pour ne pas que des installations viennent réduire le potentiel
minéral, donc avoir une cohérence gouvernementale. Donc, ce pouvoir-là ne vient
pas être délégué à l'Environnement, là, il reste à la ministre ou au ministre
en poste.
Mme Zaga Mendez : Donc...
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
Mme la députée.
Mme Zaga Mendez : Donc, ici,
là, quand on parle l'approbation de l'emplacement par le ministre ou la
ministre des Ressources naturelles, c'est qu'avant que le projet soit envoyé
aux évaluations il y a le pouvoir... la ministre a le pouvoir de dire :
Ici, il y a du potentiel, ici, il n'y en a pas, de potentiel, et d'avoir
préalablement dirigé vers un site préférentiel pour ce type d'activités là,
parce qu'en effet ce type d'activités là ne nécessite pas d'être sur un site
qui a un potentiel, là, une fonderie, etc. Mais qu'est-ce qui arrive... Parce
que moi, je vois l'intention, mais je vois aussi... Si, par la suite, lors de
l'examen de l'autorisation environnementale, il y a des enjeux, des conflits
d'usage, des enjeux de voisinage, est-ce que, par la suite, il y a un autre
pouvoir pour le déplacer, pour changer? Bon, ça dépend des territoires. Il y en
a, des territoires, qui le permettent. Il y a des territoires qui ne le
permettent pas. Il y a peut-être... L'autorisation ou le BAPE nous dit que c'est
là où il y a un potentiel. Comment... Comment vous voyez cette... les
différents conflits d'usage qui peuvent avoir lieu?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : C'est...
C'est... Je pense que, comme ministre des Ressources naturelles et des
Forêts... responsable du territoire public, c'est toute la... c'est l'ensemble
de la difficulté qui est vécue dans l'ensemble des usages puis la conciliation.
C'est certain qu'on en tient compte en fonction de plusieurs perspectives, puis
chaque cas est analysé en cas d'espèce, là, il est certain.
• (12 heures) •
L'idée ici, je le répète, c'est de
s'assurer de ne pas déléguer ce pouvoir-là puis de pouvoir garder cette
possibilité, parce que, bien sûr, la... le ministre responsable des Ressources
naturelles voit à sa mise en valeur, donc s'assurer que la mise en valeur
puisse se poursuivre, puis qu'il y ait une harmonisation, une cohérence, là,
entre les différentes sphères du ministère. Ça fait qu'il y a un travail en
amont qui est fait, bien sûr, pour s'assurer de devoir déplacer, mais
d'autoriser aux bons endroits les bonnes... les installations...
12 h (version non révisée)
Mme Zaga Mendez : ...bon, vous
nous avez rassurés tout à l'heure, qu'enlever ce passage-là n'enlève rien au
fait que ces établissements, bien, ils ne vont pas échapper, là, aux
évaluations environnementales puis au BAPE. Moi, mon... c'est plus un doute,
là, puis je comprends, c'est les grands défis, là, c'est suite à une évaluation
rigoureuse, suite à un BAPE, là, on nous dit qu'il faut changer l'emplacement d'une
fonderie ou il faut changer l'emplacement d'une usine de concentration, et on n'a
pas le choix de le mettre sur un territoire qu'il y a du potentiel minier, là.
C'est un peu ça, là, le... je comprends, c'est le défi, là. Mais quelle est la
marge de manœuvre par la suite de la ministre? Parce que ce que je comprends, c'est
qu'elle va... c'est elle qui l'approuve, là. Mais j'entends que ça va être du
cas par cas ou que ça va être... Est-ce qu'il y a une marge de manœuvre pour la
ministre d'aménager ça suite à son autorisation pour le lieu?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense savoir... On a déjà eu une discussion, là, à l'effet qu'on ne souhaite
pas déplacer quelque chose qui a déjà été autorisé comme étant conforme à un
endroit. Mais, pour les projets futurs, il est certain que... Dans le fond, l'objectif
ici, c'est de s'assurer qu'on puisse avoir cette approbation-là aussi d'un
point de vue ressources naturelles, puis mise en valeur des ressources
naturelles dont on tient compte dans l'équilibre, dans l'analyse qui est
faite...
Mme Zaga Mendez : Merci
beaucoup.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 96? Comme
il n'y a pas d'intervention additionnelle à l'article 96, nous allons
passer à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 96 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Donc,
l'article 96 est adopté. Nous sommes maintenant à l'article 97. Mme
la ministre, article 97.
Mme Blanchette Vézina : O.K. :
L'article 242 de cette loi est modifié, dans le premier alinéa, paragraphe
un, par la suppression de «des transports»;
2 : par le remplacement «d'en partie
les frais» par «les frais, en tout ou en partie».
Cet article vise à modifier l'article 242
de la Loi sur les mines afin de confier la responsabilité de construire de nouveaux
chemins miniers à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts. À l'heure
actuelle, la ministre des Transports et de la Mobilité durable détient cette
responsabilité. La ministre des Ressources naturelles et des Forêts peut
uniquement construire des chemins miniers secondaires. De plus, cet article
vise à permettre d'exiger que les frais de construction, de modification ou d'entretien
d'un chemin minier soient assumés en totalité par les titulaires de droits
miniers qui demanderont... qui demanderont la réalisation des travaux. À l'heure
actuelle, seulement une partie des frais... être exigée. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Alors, Mme la députée de Mille-Îles, vous avez la parole.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Actuellement, les chemins miniers pour une mine en particulier sont
construits par le gouvernement?
Mme Blanchette Vézina : C'est
la... La responsabilité est au ministère des Transports, donc la... disons, la
conception, là, doit être faite avec le ministère des Transports, mais est-ce
que... C'est l'entreprise minière qui la fait, là, dans les faits, la réponse,
c'est oui.
Mme Dufour : O.K. Mais
comment ça se fait exactement? Moi, je connais les ouvertures de rues municipales,
là, mais là, ici, on est ailleurs complètement. Comment ça s'opère?
Mme Blanchette Vézina : Je
vais demander... donner la parole à Mme Renée Garon. Je ne pense pas qu'elle a
eu l'autorisation.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci beaucoup. Alors, on va lui demander de prendre place devant l'emplacement
d'un micro. On va avoir besoin aussi du consentement pour la prise de parole.
Nous avons donc le consentement de la commission. Mme, je vous invite à vous
présenter et à répondre aux... à la question.
Mme Garon (Renée) : Bonjour,
Renée Garon, directrice générale de la gestion du milieu minier au ministère
des Ressources naturelles et des Forêts. Les chemins miniers, en fait, là, c'est
le bout de chemin qui part de la mine jusqu'à un chemin principal. Ça fait que
ce n'est généralement pas nécessairement de très grande distance. Généralement,
c'est la société minière qui le construit et en fait l'entretien.
Mme Dufour : Oui, mais on a
dit... la ministre a mentionné que c'était le... dans le fond, le ministère des
Transports qui était responsable de l'approbation des plans, j'imagine, là.
Actuellement, c'est comme ça?
Mme Garon (Renée) : Pour ce
qui est de l'approbation des plans, ça va dépendre de chacun des dossiers, là,
tu sais, il y a eu le dossier du... qui a été fait dans le passé. Vous vous
rappelez peut-être, avec... bon, ça fait ça, ça dépend de chacun des... de
chacun des projets. Mais ce qu'on veut, surtout, par cet article-là, c'est s'assurer
d'avoir la possibilité d'accepter de nouveaux chemins miniers. Parce que, là,
actuellement, il s'en construit très peu. Puis là nous, ce qu'on veut, c'est si
jamais il y avait un projet minier qui en a besoin, bien là, la ministre aurait
la possibilité de l'approuver.
Mme Dufour : D'approuver...
Mme Garon (Renée) : La
construction.
Mme Dufour : ...la
construction d'un nouveau chemin. Mais est-ce que... parce que la... l'expertise
de génie, elle n'est pas... j'imagine, de construction de routes, j'imagine, qu'elle
est au ministère des Transports plutôt qu'au ministère...
Mme Dufour : ...ministère des
Ressources naturelles.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on construit déjà... on est responsable. Je suis, comme ministre, responsable
des chemins forestiers, donc, multi-usages, qui font du transport également
de... avec des camionnages lourds. Donc, il y a une expertise au sein du
ministère des Ressources naturelles et des Forêts, en termes de chemins en
terres publiques. L'idée, ici, c'est aussi de faciliter, donc, de faciliter la
réalisation de ces projets qui sont d'importance et qui sont dans des secteurs
d'activité qui sont connus de notre ministère, de mon ministère. Donc, de
faciliter la réalisation de ces projets tout en gardant, bien sûr, l'assurance
d'avoir des projets qui sont sécuritaires.
Mme Dufour : Merci. Quand on
dit : On veut faciliter les projets, est-ce qu'il y avait un enjeu avec le
ministère des Transports à approuver les projets? Parce que je comprends que ce
n'est pas le ministère des Transports qui construisait les chemins.
Mme Garon (Renée) : Je peux y
aller?
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
Mme.
Mme Garon (Renée) : En fait,
ce n'est pas tant l'approbation, l'enjeu, c'est vraiment plus le fait que le
ministère des Transports voulait vraiment, lui, se retirer de l'ensemble de
l'oeuvre. Don, il ne voulait plus qu'il y en ait, des nouveaux chemins
miniers.
Ça fait que c'est pour ça que nous, on
garde la possibilité qu'il y en ait, pour éviter qu'un projet ne puisse pas se
réaliser parce qu'il ne peut pas faire le petit bout de chemin entre la mine et
l'axe principal.
Mme Dufour : Et pour quelle raison
il ne voulait plus faire de chemins miniers?
Mme Garon (Renée) : Il ne
fait pas les chemins miniers. Il ne veut pas les avoir sous sa responsabilité.
Mme Dufour : O.K., c'est
clair. Donc, ils seraient désormais sous la responsabilité de la ministre des
Ressources naturelles et des Forêts.
Mme Garon (Renée) : Les
nouveaux chemins.
Mme Dufour : Les nouveaux.
Les anciens seraient toujours sous responsabilités...
Mme Garon (Renée) : C'est par
décret, alors ça dépend qui a eu la responsabilité lors du décret, mais c'est
généralement Transports.
Mme Dufour : O.K. Ils sont
donnés par décret, les autorisations de chemins miniers, c'est ça?
Mme Garon (Renée) : Oui.
Mme Dufour : O.K. J'ai une
question aussi sur la question des frais. On dit que, dorénavant, ce sera en
tout ou en partie aux frais des propriétaires de substances minérales. Dans le
passé, on disait «en partie»... c'était en partie seulement. Mais, par contre,
ce que j'ai compris, c'est que c'étaient les minières qui faisaient ces
chemins-là. Donc, quels frais on parle, si ce sont elles qui, actuellement, les
font, les chemins?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je demanderais peut-être à Renée de revenir, là, excusez-moi...
Des voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Alors,
je crois que... c'est Mme Giroux, je crois, hein?
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Oui,
Mme Caron.
Mme Garon (Renée) : Pouvez-vous
répéter votre question?
Mme Dufour : Oui,
certainement. Donc, je disais qu'actuellement on dit que c'est en partie, là,
les propriétaires supportent une partie des frais, puis là on propose de le
faire en tout ou en partie, mais j'ai compris puis... logiquement, j'imagine,
c'est comme ça, c'est que... les minières qui font les cheminées. Donc, à quels
frais on fait référence ici si ce sont les minières qui construisent les
chemins elles-mêmes, pour leur propre utilisation, là?
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
Mme, on vous écoute.
Mme Garon (Renée) : En fait,
c'est effectivement le cas, c'est... les frais sont assumés par les sociétés
minières. La correction, ici, c'est parce qu'avant on avait «en partie les
frais», mais, en cas de problème, on voulait juste s'assurer d'avoir «en tout
ou en partie».
Mme Dufour : O.K. Ça fait que
ce n'est pas qu'il y a eu des enjeux puis qu'il y a eu des frais ultérieurs
puis que des minières ne souhaitaient pas payer, là?
Mme Garon (Renée) : Pas à ma
connaissance.
Mme Dufour : Ce n'est pas ça,
là?
Mme Garon (Renée) : Pas à ma
connaissance.
Mme Dufour : O.K. Ça fait que
ça ne changera rien dans la pratique?
Mme Garon (Renée) : Non.
Mme Dufour : C'est toujours
les minières qui vont être responsables de construire ces chemins-là?
Mme Garon (Renée) : Oui.
Mme Dufour : Et, l'entretien
à long terme, c'est elles aussi qui en est... qui en sont responsables?
Mme Garon (Renée) : Oui.
C'est une question de précision.
Mme Dufour : Parfait. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
Mme la députée de Verdun, vous avez la parole.
Mme Zaga Mendez : Oui. Merci.
Une grande partie que... des questions que j'avais ont été posées. Ceci étant
dit, l'objectif du ministère des Transports, même si ce n'est pas eux
nécessairement qui réalisent les chemins, c'est au-delà de... bien, des
objectifs du ministère des Ressources naturelles. Il me semble que, quand on
donne à un ministère du Transport, qui est aussi responsable de l'aménagement
du territoire, de la concordance avec des... d'aménager des chemins, qui ne
sont pas seulement pour l'industrie, bien sûr, il faut avoir de l'accès, là, ce
n'est pas... ce n'est pas ça que je remets en question. Mais il y a comme
quelque chose de plus profond, en termes de philosophie, de qui est responsable
de l'aménagement du territoire. Je comprends qu'on l'a fait pour les
forestières, même des régions en entier qui ont été développées comme ça, où
les chemins ont été faits pour accéder aux ressources et, par la suite, ont
aménagé un territoire qui est basé là-dessus. Je veux juste entendre la
ministre, parce que là, on s'approche du même modèle dans lequel, oui, le
transport, vous voulez...
Mme Zaga Mendez : ...en
certaines façons de ne plus être responsables. Mais il me semble que, quand on
donne ça au ministère du Transport, on a aussi un regard sur l'ensemble du
développement de nos réseaux routiers qui n'est pas seulement axé vers l'accès
à une ressource, mais plutôt à une certaine harmonisation avec l'occupation du
territoire. Comment est-ce que la ministre voit cet enjeu?
• (12 h 10) •
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Dans le fond, je le disais tout à l'heure, mais déjà je suis responsable, comme
ministre, des chemins multi-usages, donc la cohérence... ça devient plus
cohérent aussi que ce soit la même... le même ministère, donc, qui exerce cette
cohérence de chemins, par exemple, en terres publiques, multi-usages. Rappelons
que le chemin minier, c'est souvent vers l'accès au réseau sous le ministère
des Transports, donc ça vient faciliter. Considérant que le ministère des
Ressources naturelles a la connaissance des projets miniers, des partenaires,
des besoins de développement, des étapes, des besoins de développement aussi
des partenaires puis la cohérence aussi en termes de chemins multi-usages,
donc, tu sais, il est très cohérent que ce soit la ministre des Ressources
naturelles, là. Ce n'est pas exceptionnel que ce soit... que ce soit la
ministre des Ressources naturelles ou des Forêts, là, qui puisse être
responsable des chemins qui sont... qui relèvent de son ministère, notamment,
particulièrement en terres publiques.
Mme Zaga Mendez : J'ai une
question pour la ministre là-dessus. Est-ce qu'elle voit, dans ce
changement-là, qui est proposé, de responsabilité... Comment... Est-ce qu'elle
voit ça dans un esprit ou dans une intention d'accélérer, faciliter, avoir plus
de chemins miniers? Parce que, bien sûr, c'est... c'est l'industrie qui les
réalise. Vous avez dit vous êtes au courant des projets. Moi, je pense qu'on
est... on est capables ici d'être critiques puis porter des questions sur les
risques dans l'accélération, que ce soit dans l'exploration ou l'exploitation.
Ce n'est pas être contre mais de dire : O.K.., comment, dans quel esprit
on va donner ces autorisations-là quand tout continue à reposer sur
l'industrie. Et, bien sûr, les intérêts de la ministre Ressources naturelles,
c'est d'exploiter le potentiel minéral du Québec, là, je ne remets pas ça en
question, mais moi, je trouvais ça intéressant qu'il y ait un autre ministère
qui porte un regard qui n'est pas uniquement basé sur l'exploitation des
ressources. Parce que, faire ceci comme on l'a fait avec la foresterie, dans
certains cas, ça a mené à l'accélération de l'arrivée de l'industrie dans des
zones peut-être qu'il aurait fallu mieux planifier en termes d'aménagement.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
J'ai... Bien, je peux m'avancer un peu, mais il y a quand même une réflexion
que j'ai débutée avec les tables de réflexion sur l'avenir de la forêt, là, en
lien avec l'aménagement des chemins forestiers, la cohérence également. Donc,
les chemins miniers seront traités avec cette même réflexion-là, de cohérence,
aussi de s'assurer d'ouvrir les chemins qui sont vraiment nécessaires. Mais, il
est certain qu'il y aura des chemins qui vont être ouverts pour des projets
miniers, si une mine est ouverte, mais c'est inclus dans le plan de
réaménagement également, là, donc, le réaménagement de la route. Il y aura des
ententes... avec des ententes, là, avec les entreprises pour l'entretien. Donc,
vraiment, je peux vous rassurer... vous rassurer sur la cohérence, là, la
volonté de cohérence d'ouverture des chemins. Ça va être vraiment dans
l'objectif de favoriser la mise en valeur des ressources, mais d'éviter aussi
d'ouvrir des chemins sans cohérence ou sans intérêt. Puis ce sera toujours le
plan... couvert par le plan de réaménagement pour ce qui est des mines.
Mme Zaga Mendez : Merci pour
votre réponse. Puis je... Ma dernière question là-dessus, c'est que, quand on
délègue... Bon. On change ces responsabilités-là. Mais est-ce que le ministère,
en ce moment, développe ou il y a les ressources suffisantes pour encadrer
adéquatement ces activités? Est-ce que vous sentez... Parce que là, vous sentez
avoir, à l'intérieur du ministère, l'ensemble des ressources, compétences pour
être capables d'encadrer adéquatement puis faire un suivi rigoureux pour tout
ça?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense encore une fois qu'il y a toute la question des ententes, des
partenariats. Puis ça doit être aussi autorisé par le gouvernement. Donc, il y
a un décret, là, qui est passé... qui sera passé, là... que ça passe par un
conseil des ministres. Donc, il y a une cohérence, certainement. Et bien sûr
qu'on va s'assurer de l'expertise puis de s'assurer de faire le suivi avec les
entreprises en fonction des ententes qui sont prises.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cet article?
Alors, comme il n'y a pas d'intervention, est-ce que cet article est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Montigny) : ...un
vote nominal. O.K., parfait, on va le faire. On en est toujours à
l'article 97, si je suis correct, et on va y aller par appel nominal pour
l'article 97.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention, Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Contre.
La Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, l'article est adopté. Nous sommes maintenant à l'article 98. Mme la
ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
L'article 244 de cette loi est remplacé par le suivant :
«Le ministre doit aviser le titulaire d'un
droit forestier prévu à la Loi sur l'aménagement durable du territoire
forestier (chapitre A-18.1) lorsque le tracé d'un chemin minier qu'il
projette de construire est situé en tout ou en partie sur le territoire visé
par ce droit.»
Alors, cet article vise à modifier
l'article 244 de la Loi sur les mines en concordance avec la modification
apportée à l'article 242 de cette loi par l'article 97 du projet de
loi. Désormais, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts sera
responsable de la construction des nouveaux chemins miniers. Donc, il s'agit
d'une cohérence avec les autres usages.
Le Président (M. Montigny) : Parfait,
merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 98? Alors, comme
il n'y a pas d'intervention sur l'article 98, est-ce que l'article 98
est adopté?
Une voix : Par appel nominal.
Le Président (M. Montigny) : Par
appel nominal. Merci beaucoup. Mme la secrétaire, on va procéder.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention, Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Abstention.
La Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
L'article 98 est adopté. Nous sommes maintenant à l'article 99. Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 245 de cette loi est modifié :
1° par la suppression, dans le premier
alinéa de «des Transports»;
2° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «l'autorisation du ministre des Ressources naturelles et de la Faune
aux conditions que celui-ci détermine» par «obtenir les autorisations requises
en vertu de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier
(chapitre A-18.1)».
Cet article vise à modifier
l'article 245 de la Loi sur les mines en concordance avec les
modifications apportées à l'article 242 de cette loi par l'article 97
du projet de loi. Désormais, la ministre des Ressources naturelles et des
Forêts sera responsable de la construction d'un nouveau chemin minier.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cet article 99?
Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Concrètement,
qu'est-ce que ça change, le deuxième changement, là, celui où on dit que ce
n'est plus sous l'autorisation du ministre des Ressources naturelles, mais bien
qu'il faut obtenir les autorisations requises en vertu de la Loi sur
l'aménagement durable du territoire forestier qui, si je ne me trompe, est sous
l'égide de la ministre des Ressources naturelles?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais suspendre.
Le Président (M. Montigny) : Aucun
problème. Nous allons donc suspendre nos travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 18)
(Reprise à 12 h 19)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Ce que ça vient changer concrètement, c'est que l'autorisation qui était
demandée était à moi-même, là, donc a remplacé pour... parce que c'est
ressources naturelles et de la faune, peut-être l'ancienne nomenclature qui
pourrait être spécifiée, mais donc c'est pour obtenir les autorisations qui
sont requises plutôt, là, par la Loi sur l'aménagement durable du territoire
forestier.
Mme Dufour : Mais la Loi sur
l'aménagement du territoire forestier est sous l'égide de votre ministère, di
je ne me trompe pas. Donc, la ministre... le ministre doit obtenir
l'autorisation de lui-même quand même.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, c'est qu'on veut s'assurer, là, que, tu sais, si jamais il y avait des sous-contractants
et autres, là, qu'ils obtiennent si nécessaire les permis d'intervention à
titre d'exemple pour effectuer les travaux. Donc, c'est de s'assurer de cette
manière-là, là, sans dire que la ministre va s'autoriser elle-même. Donc, c'est
vraiment un ajustement de concordance. Il faut savoir qu'en ce moment c'est le
ministre des Transports qui demande une autorisation à la ministre...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...ministre
responsable des Forêts, là. Donc, il fallait faire l'ajustement en conséquence.
Mais ça pourrait être un sous-traitant, là, qui demande un permis
d'intervention pour effectuer des travaux.
• (12 h 20) •
Mme Dufour : Donc, quand on
dit, là, le ministre des Transports peut enlever, peut, peut, peut, tout ça, ça
réfère aussi au sous-traitant qu'il embaucherait?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Effectivement.
Mme Dufour : O.K. Mais là on
est dans les chemins miniers. Tout à l'heure, on disait que c'était les
minières qui étaient responsables des chemins miniers. Donc là, c'est... On
réfère à l'autorisation qu'on donnerait à une minière?
Mme Blanchette Vézina : C'est...
La responsabilité, on l'a transférée du Transport à la ministre des Ressources
naturelles et des Forêts. Donc, la responsabilité est la mienne, même si on
peut avoir des ententes maintenant sur les frais avec les entreprises pour
couvrir la dépense puis le suivi de l'entretien, disons.
Mme Dufour : Mais, tout à
l'heure, on disait que c'étaient les minières qui, dans les faits, faisaient
les chemins miniers. Donc, ici, quand on dit : Il ne peut couper du bois,
là, on dit bien le ministre, mais, dans le fond, c'est l'autorisation que le
ministre donne aux minières pour faire un chemin minier... bien, doit être...
Dans le fond, c'est la minière qui aurait à obtenir l'autorisation, en vertu de
la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
en fait, là, on vient clarifier en cohérence avec ce qui se fait déjà. Donc,
plutôt que ce soit un autre ministre à la ministre ou moi-même à moi-même, s'il
y a un sous-traitant, bien, effectivement, là, l'entreprise minière serait
considérée, là, d'obtenir ce permis-là.
Mme Dufour : O.K., ça fait
qu'il y a de fortes chances que le sous-traitant en question soit l'entreprise
minière, là.
Mme Blanchette Vézina : Ça
peut être effectivement l'entreprise minière ou une autre.
Mme Dufour : Mais juste pour
saisir, pourquoi à ce moment-là, on ne met pas cette... Parce que, là, ce n'est
pas l'entreprise minière qui doit obtenir l'autorisation, c'est le ministre,
c'est vous, comme ministre. Donc, pourquoi on ne la met pas, cette
responsabilité-là, tant qu'à faire le changement, à celui qui va faire le
chemin?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait c'est parce qu'on... tu sais, il faut avoir... Tu sais, il y a le
principe puis il y a, tu sais, dans l'application, ce qui va se passer. Le
principe, c'est que ça demeure la ministre qui est responsable. Donc, elle doit
s'assurer que les autorisations qui sont requises en vertu de la Loi sur
l'aménagement durable du territoire forestier soient tenues. C'est sa
responsabilité à elle, mais, tu sais, cette disposition-là veut éviter de
rentrer dans les obligations corrélatives que pourraient avoir des
sous-traitants dans l'application de la disposition. Ce qui est important
d'établir, c'est qu'il y a des droits d'accès à certaines ressources pour la
construction, mais que, sur certains autres aspects qu'on n'est pas dans le domaine
minier, que des autorisations requises soient obtenues, là. C'est ce qu'on veut
s'assurer par la disposition.
Mme Dufour : O.K., mais quand
on demande que des autorisations requises soient obtenues... mais
qu'arrive-t-il si elles ne sont pas obtenues? Parce que, là, c'est la ministre
qui est responsable d'obtenir l'autorisation. Si le sous-traitant d'une
entreprise minière fait les travaux sans que cette autorisation-là ait été
obtenue, qu'est-ce qui arrive?
Mme Blanchette Vézina : Je comprends,
tu sais, le besoin, là, de comprendre la portée de l'article, là, mais c'est
déjà ce qui s'applique en ce moment, puis là on vient juste faire une
concordance pour s'assurer que c'est cohérent. Je pense que Me Tremblay-Parent,
qui est un professionnel compétent, vous a bien expliqué comment ça
fonctionnait et pourquoi on le fait. Donc, je pense, M. le Président, là, c'est
un article de concordance, ici, c'est ce qu'il est important de retenir, là
Mme Dufour : ...M. le
Président, bien qu'effectivement Me Tremblay-Parent explique très, très bien,
je ne l'ai pas entendu répondre à ma question, qui était : Qu'est-ce qui
arrive si l'autorisation n'est pas obtenue avant que les travaux soient faits?
Parce que c'est la ministre qui en est... qui va devenir responsable de ça.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
une entreprise qui ne respecte pas, fait des travaux sans autorisation pourrait
être sanctionnée en vertu de la Loi sur l'aménagement durable du territoire
forestier.
Mme Dufour : O.K., mais
c'est... O.K. Excusez-moi, mais ça reste que c'est la ministre qui est
responsable dans cet article-là. Donc, à ce moment-là, ce n'est pas elle qui
devient responsable de la non-application? C'est ça que j'essaie de comprendre.
Puis on a beau dire : C'est de la concordance, là, j'essaie de comprendre
la concordance qu'on fait, si elle ne crée pas un autre enjeu, là.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Je
vous comprends, c'est une gymnastique qui est complexe, quand même, tu sais. Il
faut avoir en tête que, tu sais, dans une loi comme ça, le ministre peut
avoir... tu sais, peut imposer certaines choses, mais il y a certaines
responsabilités...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...lui,
sa responsabilité, à titre de ministre responsable de l'application de la loi
sur les mines, c'est que s'il y a des interventions en forêt qui sont faites
dans l'exercice de ses attributions, donc, dans son rôle du développement des
chemins miniers, elle va devoir s'assurer que les gens aient des permis
nécessaires en vertu de la Loi sur l'aménagement durable du territoire
forestier. C'est clair que c'est son rôle, à elle, de s'en assurer.
Cela dit, si, au-delà de ça, il y a
quelqu'un qui ne l'obtient pas et fait des activités d'intervention en forêt
sans les autorisations, il y a aussi des sanctions qui peuvent lui être
imposées. Donc, je dirais qu'il a les deux chapeaux, là, à titre de ministre,
on doit s'assurer que les choses se fassent correctement. Mais, en marge de ça,
il peut avoir aussi un tiers qui effectue des activités d'aménagement qui sont
contraires à la loi. Il va avoir des mesures qui vont être prises... qui
peuvent être prises à l'égard de cette personne-là aussi.
Mme Dufour : O.K. Donc, dans
un cas, par exemple, le chemin est supposé d'être ici, ça, c'est
l'autorisation, mais finalement, ils décident qu'ils font là, puis ça, ce n'est
pas autorisé, mais là il peut y avoir des sanctions. Ce n'est pas la ministre
qui va être sanctionnée, là, c'est la ministre qui va sanctionner l'entreprise,
parce que c'est la ministre qui est responsable de l'application de la Loi sur
l'aménagement durable du territoire forestier. C'est bien ça?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Effectivement.
Mme Dufour : Parfait. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la députée. Maintenant... Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions en
lien sur l'article 99? Non. Alors, nous pouvons...
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Par
appel nominal, je me doutais un peu. Alors, par appel nominal, l'article 99.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire
: M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
La Secrétaire
: Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
: M. Caron
(Portneuf)?
M. Caron : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire
: Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Abstention.
La Secrétaire
: M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, l'article 99 est adopté. Nous sommes maintenant à l'article 100. Il nous
reste trois minutes à peu près. On va l'essayer.
Mme Blanchette Vézina : J'y
vais.
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : L'article
246 de cette loi est remplacé par le suivant : «Le gouvernement peut, par
règlement, rendre applicables à un chemin minier les dispositions relatives à
la circulation ou à la sécurité contenues au Code de la sécurité routière.»
Cet article vise à remplacer l'article 246
de la Loi sur les mines, en concordance avec les modifications apportées à
l'article 242 de cette loi par l'article 97 du projet de loi, et avec l'ajout
de l'article 305.6 proposé par l'article 121 du projet de loi. Désormais, la
ministre des Ressources naturelles et des Forêts sera responsable des nouveaux
chemins miniers et elle pourra restreindre ou interdire l'accès à ceux-ci. De
plus, puisque les chemins miniers seront sous la responsabilité de la ministre,
ils ne seront plus considérés comme chemins publics assujettis au Code de la
sécurité routière. Un règlement du gouvernement sera donc nécessaire pour
rendre les règles du Code de la sécurité routière applicables.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cet article 100?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Allez-y, Mme de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Là, je comprends que les chemins miniers étaient considérés comme
des chemins publics auparavant, qu'avec les modifications qu'on fait là, ils ne
seraient plus des chemins publics, seraient... deviendraient des chemins
privés, j'imagine. Et le Code de la sécurité routière ne s'applique pas sur les
chemins privés.
Mme Blanchette Vézina : C'est
des chemins du domaine de l'État. Mais considérant que, lorsqu'ils étaient sous
la responsabilité du ministère des Transports, ils étaient assujettis au Code
de la sécurité routière. Le pouvoir qui était ici était de retirer, donc,
l'application. Là, ici, on vient faire l'inverse, parce que ce n'est pas un
chemin public, c'est un chemin en territoire public, là - j'ai oublié le terme
-du domaine de l'État, merci. Et donc on pourra l'assujettir aux règles
relatives à la sécurité routière, au Code de la sécurité routière.
Mme Dufour : Est-ce que c'est
comme ça actuellement pour les chemins forestiers aussi? Est-ce que c'est la
même...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
c'est la même chose.
Mme Dufour : Puis est-ce
qu'il existe un règlement du code... Pardon. Je vais recommencer. Est-ce qu'il
existe un règlement du Code de la sécurité routière qui s'applique aux chemins
forestiers, qui est en vigueur actuellement?
Mme Blanchette Vézina : On
peut... Oui, on va vérifier pendant l'heure du dîner.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
sans problème. Comme il nous reste quelques secondes seulement, compte tenu de
l'heure, nous allons donc suspendre nos travaux.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 20)
Le Président (M. Montigny) : À
l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie
et des ressources naturelles reprend ses travaux.
Nous poursuivons donc l'étude détaillée du
projet de loi n° 63, Loi modifiant la Loi sur les mines et d'autres
dispositions.
Alors, lors de la suspension, ce matin, de
nos travaux, nous étions à l'article 100. Il y avait eu quelques
interventions, et on avait dû couper court, là, aux interventions dû à la fin de...
pour l'heure du dîner, en fait. Maintenant, peut-être, je ne sais pas, c'était
la parole... oui, effectivement, la députée de Mille-Îles, je vous redonne la
parole à nouveau.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
moi, je vais peut-être...
Le Président (M. Montigny) : Oui,
ça... Oui, vous aviez quelque chose, Mme la ministre, mais avant, je vais
demander à la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Juste pour
rappeler que j'avais posé une question qui était de savoir si on avait déjà
appliqué un règlement sur le Code de la sécurité routière, mais dans des
chemins forestiers.
Le Président (M. Montigny) : C'est
très bien de nous remettre en contexte. J'apprécie beaucoup. C'était ce que j'essayais.
Merci. Mme la ministre, je vous laisse la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Pour répondre à la question, là, j'invite M. Tremblay...
Maître, pardon, Tremblay-Parent à répondre.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent, vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Comme
j'expliquais ce matin, effectivement, pour ce qui est des chemins multi-usages,
là, qui sont encadrés par la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier,
ce n'est pas d'emblée le Code de la sécurité routière qui s'applique, un peu
comme ce qui va être prévu pour les chemins miniers maintenant, c'est par l'entremise,
là, des articles 42, 43, mais surtout 42, là, de la Loi sur l'aménagement
du territoire forestier que les normes de sécurité peuvent être prévues. Et
puis, bien, on a un renvoi, là, à des normes du Code de la sécurité routière,
là, qui sont prévues en vertu de ces dispositions-là dans le règlement sur l'aménagement
durable du territoire forestier à l'article 115. Donc, ça va être le même
principe, finalement, ce ne sera pas... Le Code de la sécurité routière ne s'applique
pas d'emblée, donc ça va être le même statut pour les deux types de chemins du
domaine de l'État. Et puis des normes pourraient être prises, là, pour rendre
applicable le Code de la sécurité routière, là, par l'une ou l'autre des deux
lois.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. D'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Donc, je constate qu'au préalable, là, dans le fond, l'article 246,
comme il était avant, c'était qu'on pouvait soustraire un chemin minier au Code
de la sécurité routière. Là, c'est plutôt qu'on pourrait ajouter des éléments,
du moins du Code de la... sécurité routière... hein, j'ai de la misère, à un
chemin minier en particulier. Donc, ça veut dire que, pour chacun des chemins
miniers, il y aura un décret, est-ce que c'est ça? Ou ça va être... Parce
que... Est-ce qu'il va y avoir un règlement pour chacun des chemins miniers? C'est...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
on peut prendre un décret, là, pour une série de chemins, là, donc ça peut être
un ou plusieurs, là. Tu sais, évidemment, dépendamment de la catégorie, là, du...
des personnes qui peuvent l'emprunter, ça peut être pertinent de le rendre
applicable ou pas, là, mais la démarche peut se faire dans un seul décret ou
dans plusieurs, là, pour plusieurs chemins.
Mme Dufour : O.K. Donc, comme
on dit, dans le fond , que c'est dorénavant pour les futurs chemins miniers,
les précédents, je comprends, vont être sous l'ancien régime sous l'égide du
ministère des Transports. Donc, ça veut dire qu'à chaque fois qu'il y aura un
nouveau chemin minier, là, il faudra appliquer le décret, si on souhaite que le
Code de la sécurité routière s'applique?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
exact.
Mme Blanchette Vézina : Il y
a une disposition de concordance à l'article 135 du projet de loi.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : 135.
Bien, en fait, qui vient...
Mme Blanchette Vézina : Qu'on
pourra étudier un peu plus loin.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
ça, qui vient encadrer finalement les anciens chemins. Puis effectivement, pour
les nouveaux, comme vous l'avez bien compris, ça va prendre une décision
gouvernementale, là, pour assujettir.
Mme Dufour : Mais à chaque
fois qu'il y aura un nouveau chemin minier, ce... il y aura un ajustement, ou
un décret, ou... Bien, en fait, parce qu'on dit par règlement, donc il y aura
un nouveau règlement à chaque fois?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, il faut avoir en tête, là, que ça prend une autorisation
gouvernementale pour chacun des chemins miniers aussi, là, donc c'est des
démarches qui peuvent être faites de concert, là.
Mme Dufour : O.K. Donc, ça
viendrait ensemble. Puis, par curiosité...
Mme Dufour : ...actuellement,
c'est... c'est considéré comment, un chemin minier? Tu sais, c'est quelles
règles de la sécurité routière qui s'appliquent? Comme par exemple, la vitesse,
est-ce que c'est considéré comme une rue, un boulevard, un...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Il
faudrait que je vérifie, dépendamment de la norme, là. Ce que je peux vous
dire, c'est que, d'emblée, ils sont assujettis, là, sous réserve d'une décision
allant dans un... tu sais, qui, finalement, les soustrait, là, mais le code
s'applique. Mais, par rapport, là, à l'ensemble du code, là, on parle de
milliers d'articles de loi, là, le code de la sécurité routière, là, je ne peux
pas... je ne peux pas vous expliquer, là...
Mme Dufour : Non... O.K. Mais
il va tout s'appliquer? Parce qu'on dit : des dispositions relatives
contenues au code, mais est-ce que c'est la totalité du code? Parce que ce n'est
pas ça j'avais compris, moi, tout à l'heure. Excusez-moi, là, je...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
pense que l'article dit : «les dispositions relatives à la circulation ou
à la sécurité contenues au code», mais ce sera par règlement. Donc, à ce
moment-ci, ça va dépendre de la situation.
Mme Dufour : Donc, ça
pourrait être une portion du code et pas une totalité du code?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
celles qui sont indiquées dans la disposition, là, qui sont quand même... tu
sais, qui couvrent des parties importantes du Code de la sécurité routière.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'article 100? Ça va. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
serions rendus maintenant à la mise aux voix... par appel nominal, parfait. Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
La Secrétaire
: M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Pour.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
: Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire
: Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Abstention.
La Secrétaire
: M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
L'article 100 est donc adopté. Ça nous amène maintenant à
l'article 101. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 247 de cette loi est modifié par la suppression
de «des Transports».
Alors, cet article vise à modifier
l'article 247 de la Loi sur les mines en concordance avec les
modifications apportées à l'article 242 de cette loi par l'article 97
du projet de loi. Désormais, la ministre des Ressources naturelles et des
Forêts sera responsable de la construction des nouveaux chemins miniers. C'est
un article de concordance.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Maintenant, est-ce... Oui, il y a des interventions. Mme la députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci. Une seule
question. Quand on dit, à la fin, qu'un «chemin fermé, déplacé ou déclassé peut
être cédé par le ministre de la manière qu'il juge appropriée, là on parle de
chemins du domaine de l'État, c'est toujours ça? Donc, quand on dit :
«peut être cédé de la manière qu'il juge appropriée», comment un... quelque
chose de l'État peut être cédé?
Mme Blanchette Vézina : Il
pourrait être vendu.
Des voix : ...
Mme Dufour : Si c'est vendu,
ce n'est plus de l'État.
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense que c'est déjà dans l'article. Là, on... Tu sais, il y a cette
situation-là, là, qu'il pourrait être vendu, pourrait être cédé à... par
exemple, les municipalités. Donc, c'est... c'est le même pouvoir, c'est un
article de concordance.
Mme Dufour : Non, je le
comprends, mais je pose la question parce que là c'est un pouvoir qui sera
désormais dans vos mains. Donc, on parlait tout à l'heure que c'était seulement
des chemins du domaine de l'État ici. Donc, quand on dit «pourrait être vendu»,
je suis surprise, là, qu'on dise qu'il pourrait être vendu. Ça veut dire qu'il
ne serait plus un chemin du domaine de l'État, une fois vendu, il deviendrait
privé?
Mme Blanchette Vézina : Ça
peut être cédé au monde municipal.
Mme Dufour : O.K. Donc, c'est
ça qu'on a en tête ici. O.K.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
Mme la députée de Verdun.
• (15 h 30) •
Mme Zaga Mendez : Oui, merci.
Ce n'est pas dans le changement, mais je veux juste savoir comment la ministre
des Ressources naturelles déterminerait qu'un chemin minier n'est plus un
chemin minier. C'est quoi qui fait en sorte? C'est la demande de vente? Est-ce
que... Parce que c'est là où il y a un autre enjeu dans le changement de
responsabilité entre le chemin... dans le ministère des Transports et
maintenant une responsabilité qui est désormais de... du ministre des
Ressources naturelles, parce que, là, on est vraiment...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Zaga Mendez : ...place à
un chemin minier vers... vous avez parlé d'un chemin qui appartient à une
municipalité, etc. Est-ce que ça ne rentre pas dans un mandat du ministère des
Transports, déterminer ça, plutôt que de la part de la ministre?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
il y a plusieurs situations, puis, en terres publiques, c'est comme ça que ça
fonctionne, là, où là... l'ouverture du chemin est faite par une minière. Elle
est sous la responsabilité du ministère des Ressources naturelles et des Forêts,
par la suite, pour de la villégiature, par exemple, elle peut être sous
responsabilité de la municipalité. On pourrait l'ouvrir, mais, tu sais, c'est
les cas où... tu sais, c'est les cas qui sont vus, là, en ce moment. Puis c'est...
Oui, c'est autorisé par le gouvernement, puis on parle probablement ici, là,
dans le cas où ce ne serait plus un chemin minier, suite à la fermeture de la
mine, par exemple.
Mme Zaga Mendez : O.K.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Mme Zaga Mendez : Bien, c'est
vraiment parce que, quand je lis ça, ça revenait un peu à la discussion qu'on
avait tout à l'heure, mais je trouve ça particulier, là, que ce soit la
ministre des Ressources naturelles qui les déclasse. À la limite, là, quand c'est
pour autoriser et tout ce qui a un rapport avec l'activité minière, à la
limite, on peut saisir, ça peut être un... de cette compétence-là, mais tout ce
qui est déclassé, le donner à la municipalité, le fermer... mais pas par
rapport à... Parce qu'elle a donné des exemples de fermer, déplacement puis de
déclassement qui ne sont pas reliés à l'exploitation des ressources naturelles,
qui peut être relié avec... suite à la fermeture d'une mine, à un changement d'affectation.
C'est ça que je me pose... la question, si c'est... Il n'y a pas un rôle ici du
ministère des Transports à jouer, et que, là, on est en train de tout l'attribuer
au ministère des Ressources naturelles.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
on transfère du... de... du ministre des Transports vers la ministre des
Ressources naturelles. Mais, en fait, il y a toujours l'autorisation du
gouvernement qui est présente. Voilà.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
D'autres interventions? Et, comme il ne semble pas y avoir d'autre intervention
en lien avec l'article 101, nous pourrions procéder à sa mise aux voix par
vote nominal. Merci, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
La Secrétaire : M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Abstention.
La Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
L'article 101 est donc adopté. Maintenant, nous sommes à l'article 102.
Mme la ministre, vous avez la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Les articles 248 et 249 de cette loi sont abrogés.
Cet article vise à abroger les articles 248
et 249 de la Loi sur les mines, en concordance avec les modifications apportées
à l'article 242 de cette loi par l'article 97 du projet de loi.
Désormais, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts pourra
construire des chemins miniers. Les chemins miniers secondaires seront
considérés comme des chemins miniers sous la responsabilité de la ministre des
Ressources naturelles et des Forêts en vertu de l'article 380 de la Loi
sur les mines, proposé par l'article 135 du projet de loi.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cet article? Oui, Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Je vous avoue que j'ai été surprise qu'on retire ça. Ce que j'ai
constaté, c'est que, dans le fond, la ministre des Ressources naturelles avait
déjà le pouvoir sur les chemins miniers. C'est seulement les plans et les
normes de construction qui étaient vraiment sous le ministre des Transports.
Donc, je veux juste comprendre, parce qu'on nous a dit qu'il fallait faire ce
changement-là, parce que la ministre... tu sais, que le ministère des
Transports voulait se retirer. Mais, dans les faits, il y avait déjà... ça
avait déjà été délégué au ministère des Ressources naturelles, comme on peut le
voir à l'article 248.
Mme Blanchette Vézina : Bien
noté, la... Effectivement, il y avait un pouvoir, mais on parlait des chemins
miniers secondaires désignés comme tels par le gouvernement. Donc, on est venus
clarifier, comme on le disait tout à l'heure, à l'article 97, le pouvoir
pour les chemins miniers, pas juste ceux secondaires. Donc, cet article n'est
plus nécessaire... ces deux articles ne sont plus nécessaires.
Mme Dufour : Oui. Merci
beaucoup. Je n'avais pas remarqué le «secondaires» dans le premier paragraphe,
je l'avais vu dans le 249, par contre. Est-ce que les normes, les plans, les
normes de construction et d'entretien des chemins qui vont être établis par le
ministère des Ressources naturelles vont s'inspirer de ceux du ministère des
Transports?
Mme Blanchette Vézina : Je
vais suspendre.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Nous allons donc suspendre quelques...
(Suspension de la séance à 15 h 35)
(Reprise à 15 h 36)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Pour bien expliquer à la députée de Mille-Îles comment ça fonctionne déjà, là,
j'invite... Avec le consentement de la commission, je céderais la parole à Mme
Hélène Giroux.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
est-ce que nous avons le consentement de la commission pour entendre Mme Hélène
Giroux?
Une voix : Consentement.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
consentement. Parfait. Mme Giroux, je vous laisserais vous présenter et
répondre à la question.
Mme Giroux
(Hélène) :Hélène Giroux. Je suis
directrice des affaires minières et de la coordination au ministère des
Ressources naturelles et des Forêts. Alors, non, ce n'est pas nouveau dans la
Loi sur les mines, là, les chemins miniers secondaires et les chemins miniers
principaux. Actuellement, c'est le ministère des Transports qui détermine les
normes, les plans, la façon dont se construit un chemin minier, qu'il soit
principal ou secondaire, et les modifications qu'on apporte suite à la demande
du ministère des Transports de se retirer de ce domaine des chemins miniers,
les chemins secondaires deviendront des chemins sous la juridiction, comme ils
le sont, de la ministre des Ressources naturelles, et de la même manière de
faire, c'est-à-dire d'établir les plans et devis des chemins, seront faits avec
le ministère des Transports. Ce n'est pas de... Ce n'est pas parce qu'on change
la juridiction, là, du ministère qu'on veut diminuer la qualité des chemins qui
seront construits. Donc, ce seront ceux... les mêmes normes qui sont déjà
applicables, là, par le ministère des Transports.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup.
Mme Dufour : Donc, le fameux
tome V du ministère des Transports. C'est ça que... C'est ce que je comprends.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 102? Il n'y a
pas d'intervention en lien avec l'article 102. Nous sommes prêts à passer aux
voix. Est-ce que...
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Alors, par appel nominal, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
La Secrétaire : M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Abstention.
La Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Donc, l'article 102 est adopté.
Nous sommes maintenant à l'article 103.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 250 de cette loi est modifié par la suppression de
«secondaire».
Alors, cet article vise à modifier
l'article 247 de la Loi sur les mines en concordance avec les modifications
apportées à l'article 242 de cette loi par l'article 97 du projet de loi.
Désormais, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts sera responsable
de la construction des nouveaux chemins miniers et bénéficiera d'une immunité.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : J'aimerais
comprendre un peu plus les implications de ce changement-là, étant donné que ce
n'est pas seulement... Il y a de la concordance avec les pouvoirs qui sont
donnés pour l'article entre ce qu'on avait discuté, 97, 98 et 102, là,
différents pouvoirs, maintenant, qui sont entre le... qui seraient entre les
mains de la ministre des Ressources naturelles. Donc, on élargit la... cette
espèce de, comment je peux dire, là, on facilite... Donc, aucune poursuite en
dommages intérêts ne peut être intentée par l'usager d'un chemin minier, point,
pour un préjudice causé par un défaut de construction. Est-ce qu'on a eu des
poursuites en dommages et intérêts lorsque c'était sous la gouverne du
ministère des Transports?
• (15 h 40) •
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est un article qui est déjà prévu ici. On l'avait pour les chemins
secondaires, on l'ajuste pour les chemins... les chemins miniers en général.
C'est la même chose aussi pour les chemins multi-usages, là.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup pour la réponse. Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui, mais
je comprends...
Mme Zaga Mendez : ...il y a
une cohérence — ça, c'est la première... un premier niveau — mais
la conséquence de ça, c'est qu'on élargit une sorte d'impunité, là, face à des
poursuites en dommages-intérêts. Puis ma question, c'est un peu pour voir :
Est-ce qu'il existait des précédents? Parce que, comme c'était là, c'est clair
que c'est les chemins secondaires, étant donné que ça, c'est adressé à la
ministre des Ressources naturelles. Auparavant, c'était le ministère des
Transports qui était responsable.
Donc, ma question, juste pour bien
comprendre les précédents puis ainsi les conséquences de ces
changements-là : Est-ce qu'il y a eu des précédents dans lesquels il y a
eu des poursuites en dommages-intérêts pour l'utilisation des chemins miniers
principaux, et c'est au ministère des Transports?
Mme Blanchette Vézina : La
réponse est : Non, il n'y a pas de précédent.
Mme Zaga Mendez : O.K. Donc,
il n'y a jamais eu ce type d'enjeux là, et là on fait juste élargir une sorte
d'impunité pour l'ensemble des chemins?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mme Zaga Mendez : O.K.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Alors, ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'article 103? Alors, comme il ne semble pas y avoir d'autre intervention avec
l'article 103, on serait prêts à la mise aux voix. Par appel nominal. Merci.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : Mme
Abou-Khalil (Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Abstention.
La Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, à ce stade-ci, l'article 103 est adopté.
Nous sommes maintenant à l'article 104.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président.
L'article 251 de cette loi est remplacé
par les suivants :
«251. Le ministre peut autoriser,
généralement ou spécialement, toute personne à agir comme inspecteur pour
veiller à l'application de la présente loi et de ses règlements.
«Un inspecteur peut avoir accès à un
endroit où s'exerce une activité régie par la présente loi ou ses règlements et
en faire l'inspection. Cet inspecteur peut, à cette occasion, par tout moyen
raisonnable et approprié :
«1° enregistrer l'état d'un lieu ou d'un
bien qui s'y trouve;
«2° prélever des échantillons, effectuer
des tests et procéder à des analyses;
«3° faire toute excavation ou tout forage
nécessaire pour évaluer l'état des lieux;
«4° installer des appareils de mesure
nécessaires pour prendre des mesures sur les lieux et les enlever par la suite;
«5° prendre des mesures avec un appareil
qu'il installe ou qui est déjà présent sur les lieux, y compris des mesures en
continu, pour toute période raisonnable qu'il fixe;
«6° accéder à une installation présente
sur les lieux, y compris à une installation sécurisée;
«7° actionner ou utiliser un appareil ou
un équipement pour permettre le bon déroulement de l'inspection ou l'exiger,
dans le délai et selon les conditions qu'il précise;
«8° exiger tout renseignement relatif à
l'application de la présente loi et de ses règlements ainsi que la
communication, pour examen, enregistrement et reproduction, de documents s'y
rapportant;
«9° utiliser tout ordinateur, tout
matériel ou toute autre chose se trouvant sur les lieux pour accéder à des
renseignements relatifs à l'application de la présente loi et de ses règlements
contenus dans un appareil électronique, un système informatique ou un autre
support ou pour vérifier, examiner, traiter ou reproduire de telles données;
«10° se faire accompagner de toute
personne dont la présence est jugée nécessaire aux fins de l'inspection, laquelle
peut alors exercer les pouvoirs prévus aux paragraphes 1° à 9°.
«L'inspecteur peut également saisir
immédiatement toute chose lorsqu'il a des motifs raisonnables de croire qu'elle
constitue la preuve d'une infraction à la présente loi.
«Les règles établies par le Code de
procédure pénale (chapitre C-25.1) s'appliquent, avec les adaptations
nécessaires, aux choses saisies par l'inspecteur en vertu du deuxième alinéa,
sauf en ce qui concerne l'article 129 pour la garde de la chose saisie. Dans un
tel cas, l'inspecteur en a la même garde... en a... Dans un tel cas,
l'inspecteur en a la garde même lors de sa mise en preuve et jusqu'à ce qu'un
juge en ait prononcé la confiscation ou en ait ordonné la remise à son
propriétaire, à moins que le juge n'en décide autrement. Le ministre peut
toutefois autoriser l'inspecteur à confier au contrevenant la garde de la chose
saisie et le contrevenant est tenu d'en accepter la garde jusqu'à ce qu'un juge
en ait prononcé la confiscation ou en ait ordonné la remise à son propriétaire.
«Le titulaire d'un droit minier ou le
propriétaire, le locataire ou le gardien d'un... droit qui fait l'objet d'une
inspection ainsi que toute personne qui s'y trouve sont tenus de prêter
assistance à l'inspecteur dans l'exercice de ses fonctions.
«L'obligation prévue au cinquième alinéa
s'applique aussi à l'égard des personnes qui accompagnent l'inspecteur.»
«251.1. Un inspecteur peut exiger, par
tout moyen permettant d'en prouver la réception à un moment précis, qu'une
personne lui communique...
Mme Blanchette Vézina : ...tout
document ou tout renseignement relatif à l'application de la présente loi et de
ses règlements, dans le délai et selon les conditions qu'il précise.
«251.2. Un inspecteur peut ordonner la
suspension de tout travail d'exploitation effectué sur des substances minérales
de surface lorsqu'il a des motifs raisonnables de croire qu'il y a infraction à
la présente loi ou à ses règlements d'application.
«Il doit alors notifier dans les plus
brefs délais sa décision écrite et motivée à la personne visée par la
suspension et y indiquer les mesures à prendre pour corriger la situation.
«L'inspecteur autorise la reprise du
travail qu'il estime que la... lorsqu'il estime que la situation a été
corrigée.
«Une personne visée par une suspension
peut en demander, dans les 10 jours de la notification de la décision de
l'inspecteur, la révision par le ministre.»
Concernant l'article 251. cet article
vise à remplacer l'article 251 de la Loi sur les mines afin de moderniser
les pouvoirs d'un inspecteur. Cet article ne fera notamment plus référence à la
notion de photographie. L'enregistrement de l'état d'un bien ou d'un lieu,
notion plus neutre sur le plan technologique, est préconisé. L'utilisation
d'outils de mesure, l'excavation, la réalisation de tests et d'analyses ainsi
que la possibilité d'accéder à certaines installations y seront notamment
expressément prévues. Cet article propose également un encadrement pour la
personne qui accompagne un inspecteur et pour la saisie de biens. Sauf avec une
autorisation d'un juge, l'inspecteur en aura la garde.
Quant à l'article 251.1. Cet article
vise également à introduire l'article 251.1 de la Loi sur les mines pour
permettre à l'inspecteur d'exiger la communication de renseignements ou de
documents sans être présent à l'endroit où s'exerce l'activité. La demande de
l'inspecteur devrait être adressée par tout moyen permettant d'en prouver la
réception à un moment précis. Cela facilitera la preuve d'une contravention à
l'article 315 de la Loi sur les mines, remplacé par l'article 131 du
projet de loi, en cas de défaut par la personne visée.
Concernant l'article 251.2, cet
article vise également à introduire l'article 251.2 de la Loi sur les
mines pour permettre à un inspecteur de suspendre temporairement les activités
d'exploitation de substances minérales de surface lorsqu'il a des motifs
raisonnables de croire qu'il y a infraction à la Loi sur les mines ou à ses
règlements d'application. La décision de l'inspecteur devra être notifiée à la
personne visée dans les plus brefs délais. Celle-ci pourra demander la révision
de cette décision par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts dans
les 10 jours suivant la notification. La décision de la ministre pourra
faire l'objet d'une contestation devant la Cour du Québec, conformément à
l'article 291 de la Loi sur les mines, modifié par l'article 113 du
projet de loi.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Vous avez bien terminé?
Mme Blanchette Vézina : Oui,
merci.
Le Président (M. Montigny) : Cétait
quand même une bonne longueur d'article.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
exact.
Le Président (M. Montigny) : On
s'entend. Alors maintenant, est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Montigny) : On
s'en doutait. Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Il y en a
quelques-unes, M. le Président.
Une voix : ...
Mme Dufour : Oui, tout à
fait. Alors, je n'irai pas dans l'ordre, là, parce que j'ai une question
précise concernant le 3 et le 7, dans le fond, ce qu'on va permettre aux
inspecteurs de faire. C'est... on dit qu'ils pourraient «faire toute excavation
ou tout forage nécessaire, actionner ou utiliser un appareil ou un équipement».
Et là, ce que je me demande, c'est : Est-ce que c'est... est-ce que c'est
habituel que des inspecteurs fassent des forages, des excavations? Est-ce
qu'ils ont les compétences pour faire ça? J'imagine, là, que ce n'est pas
n'importe qui, là, qui peut faire des forages. C'est quand même particulier
qu'on permette à un inspecteur de faire ça sur un site qui... dont il n'est pas
là... il n'a pas été formé par ce site-là en particulier.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est ça. C'est certain que ce pouvoir-là va être utilisé de manière
raisonnable, et il y a l'inspecteur, mais la personne qui l'accompagne
également, qu'on a vu dans l'article. C'est un pouvoir aussi qui est prévu par
la Loi sur la qualité de l'environnement. Bien sûr que la nature des activités
qui sont... qui sont ici prévues, bien, nécessitent également qu'on ait
certains pouvoirs particuliers comme celui-ci.
Mme Dufour : Oui, mais en
fait c'est ça, quand je lis les mémoires, vous l'aurez... vous l'avez sûrement
constaté que cet article-là est loin de faire l'unanimité. En fait, il y a
plutôt... c'est plutôt le contraire où on nous dit justement que c'est des
équipements miniers qui requièrent des qualifications particulières, une
familiarité avec le site minier, et on doute que l'inspecteur soit en état de
faire ça. Donc, on... on nous demande de peut-être de... de regarder ça d'un
autre angle, plutôt que ce soit l'inspecteur qui actionne l'appareil, c'est
soit quelqu'un...
Mme Dufour : ...inspecteur
puisse demander d'actionner l'appareil. On nous dit que ça... que les pouvoirs
qu'on propose ici, là, ratissent trop large et que ça pourrait avoir des
conséquences pratiques, là, par rapport à ces deux... deux éléments là, là, de
l'article.
• (15 h 50) •
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre, peut-être?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
évidemment, là, que l'inspecteur aura été formé. Puis comme, encore une fois,
je l'ai... je le mentionne, il peut être accompagné de quelqu'un aussi, si c'est
la personne qui est en mesure de faire les travaux nécessaires. Je rappelle ici
qu'on fait une modernisation du régime d'inspection, qui... ce sera des mesures
qui seront utilisées dans des cas où il y a un soupçon de manquement à la loi.
Donc, c'est important de moderniser pour s'assurer que les actes qui pourront
être faits par les inspecteurs sont pertinents en regard du contexte actuel.
C'est ce qu'on vient faire aujourd'hui.
Mme Dufour : Oui. On dit
qu'ils seront formés. Ils seront formés pour chacune des mines qu'ils vont
visiter? Parce que, ce que...
Mme Blanchette Vézina : Ils
sont formés pour utiliser les équipements. Puis bien sûr que les plans de
restauration... Puis on va respecter la sécurité des sites, là. Ce ne sera pas
utilisé de manière à rendre les sites moins sécuritaires. Mais encore une fois,
je le rappelle, s'il y a utilisation de cet article, c'est parce qu'on
soupçonne des manquements, là, de la part du partenaire. Donc, il est important
qu'on aille les pouvoirs, et que l'inspecteur ait les pouvoirs de pouvoir aller
vérifier réellement ce qui se passe.
Mme Dufour : Oui, oui. Puis,
ça, ce n'est pas remis en question par mes... par mes questions, justement,
c'est plutôt la façon de le faire. Moi, je vous avoue que j'ai... j'ai une
certaine inquiétude de voir quelqu'un qui arriverait sur un site, où il y a des
gens qui ont été formés peut-être pendant des jours durant sur la santé et
sécurité de ce site-là et ces appareils-là, particuliers pour chaque mine, on
l'a dit, à quel point chaque mine était un cas unique... et là, arriverait
quelqu'un qui dit : Bon, bien, moi, passe-moi ça, moi, je vais l'opérer
puis je vais aller vérifier qu'est-ce qu'il y a dans le sol. Ça peut... Ça peut
peut-être créer plutôt d'autres enjeux. Donc, c'est pour ça que je me demandais
si on avait regardé la possibilité de... tu sais, il y avait... il y avait une
proposition d'amendement, c'était de dire : Bien, au lieu d'actionner ou
utiliser un appareil ou un équipement, bien, plutôt de demander que l'appareil
ou l'équipement soit actionné pour s'assurer que ce soit fait vraiment en toute
sécurité, là.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense, là-dessus, on est... c'est certain qu'on ne souhaitera pas utiliser
un équipement... ou l'inspecteur utilise un équipement qu'il ne connaît pas.
C'est d'ailleurs pour ça qu'il y a l'alinéa cinq... six. Bon.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Avant-dernier.
Mme Blanchette Vézina : L'avant-dernier
alinéa de l'article 251 qui vient dire «le titulaire d'un droit minier ou
le propriétaire, le locataire ou le gardien d'un endroit qui fait l'objet d'une
inspection ainsi que toute personne qui s'y trouve sont tenus de prêter
assistance à l'inspecteur dans l'exercice de ses fonctions.»
Mme Dufour : Oui. Ça, c'est
si l'inspecteur le demande. Mais, si on est face à quelqu'un, je m'excuse de
l'expression, mais un peu zélé, qui a décidé : Moi, je vais m'en occuper
moi-même, bien, lui, il est dans son plein droit, là, avec cette loi-là, là. Il
n'y a pas... Il n'y a pas aucune limite, contrôle. Donc, bien, écoutez, si
ça... si ça n'a pas été pensé - moi, je m'attendais à voir des amendements sur
cet article-là - on va... on va proposer un amendement, là, à cet effet-là.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Dufour : On peut... On
peut continuer sur les questions, peut-être la collègue de... députée de Verdun
a des questions, puis pendant ce temps-là, on va finaliser l'amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Montigny) : C'est
bien compris. Alors, peut-être... Oui, Mme la députée de Verdun, je vous laisse
la parole.
Mme Zaga Mendez : Oui.
J'allais dans un autre sens, le temps que la collègue revienne. Je voulais
saluer quand même le niveau de détail puis quand même les avancées qui sont
dans cet article-là, entre autres 251.2. Puis j'avais une question parce qu'on
parle de substances minérales de surface. Lorsqu'il y a des motifs raisonnables
de croire qu'il y a des infractions, bien, on peut demander une suspension du
travail, que je trouve très bien, parce qu'on serait plus dans l'application
puis la prévention. Et qu'est-ce qu'il advient... ou est-ce que c'est plus
loin, des substances minérales de l'État? Je comprends que «substances
minérales de surface», ça va être surtout en propriété privée, terrain privé ou
ça s'applique à tout, à tout l'ensemble des droits miniers?
Je voulais entendre de la ministre sur
qu'est-ce qu'il advient, est-ce qu'il y a des motifs raisonnables, des
infractions qui sont aussi dans le... dans tout travail d'exploitation des
substances minérales de l'État, donc tout ce qu'il y a dans le sous-sol.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup, Mme la députée. Maintenant, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je remercie la députée d'avoir noté les avancées importantes. Donc, clairement,
oui, on souhaite s'assurer d'avoir les moyens nécessaires pour éviter, là, des
situations qui sont d'infraction. Quand...
Mme Blanchette Vézina : ...à
votre question concernant d'autres pouvoirs, je pense qu'on est venu baliser
des pouvoirs qui sont raisonnables, qui donnent les moyens nécessaires
concernant les substances à l'État. L'impact serait très important de pouvoir
donner ce pouvoir-là à un inspecteur d'arrêter des travaux pour une mine. Donc,
on a préféré ne pas aller vers cette avenue, mais il restera que, par la suite,
il y a d'autres pouvoirs dans la loi, s'il y avait des infractions, de venir
sanctionner l'entreprise ou le propriétaire s'il y avait un manquement.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
D'autres interventions? Oui, allez-y, Mme la députée.
Mme Zaga Mendez : ...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la députée de Verdun, ce ne sera pas long, le micro...
Mme Zaga Mendez : Pardon.
Comme je le disais à la ministre, je salue le 251.2, peut-être l'entendre un
peu plus en détail sur... comment on appliquerait ça, c'est-à-dire, mettons, on
trouve... Puis ça peut arriver là qu'on a des mines qui sont dans différentes
infractions et que, s'il y a des motifs raisonnables pour croire, il allait
peut-être falloir revoir le type de production, revoir des mécanismes. Comment
est-ce que la ministre compte entreprendre ce type de... Donc, elle ne va pas
arrêter l'activité, mais quelles sont les étapes... Ça se peut qu'on en arrive
à un niveau d'infraction tellement scandaleux, là, puis qu'on ne souhaite pas.
Comment... Il y a quand même dans le... Je veux juste bien comprendre, parce
qu'on parle de neuf étapes, mais ça, c'est pour les données. Mais est-ce qu'à
quelque part, c'est un règlement qui donnerait certains pouvoirs à la ministre
pour bien rectifier les fautes qui sont dans les infractions?
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la ministre, maintenant.
Mme Blanchette Vézina : En
lien avec le régime pénal, là, j'inviterais Me Tremblay-Parent à répondre à la
question.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
En fait, là, on est dans la section par rapport aux mesures d'inspection. Donc,
c'est là que le ministère peut s'assurer ... en fait, vérifier si la loi est
correctement appliquée. Avec les nouveaux pouvoirs, là, évidemment, ça
permettra, tu sais, de vraiment aller plus loin puis de constater s'il y a
quelque chose qui ne respecte pas les dispositions de la loi. Si jamais il y a
quelque chose qui est constaté, là, une anomalie ou même une infraction
commise, bien, s'il y a des motifs raisonnables de croire, mais là on peut
aller plus loin par l'entremise de perquisitions ou d'autres éléments, mais là
on est dans des cas extrêmes, là, où on voudrait vraiment aller plus loin. Puis
on sent qu'il y a des éléments... tu sais, pour lesquels, ce n'est pas possible
de constater par une simple inspection. Mais déjà les éléments sont présents,
il y a une possibilité de sanction administrative. Il y a toujours la
possibilité, à titre d'exemple, de révoquer un droit minier pour quelqu'un qui
contrevient à la loi.
Là, on est à 278 de la loi, si je ne m'abuse,
et il y a des infractions pénales aussi, là, qui suivent. Donc, s'il y a une
infraction commise, il y a toujours la possibilité de poursuites. Donc, ça,
finalement, on est dans des outils de vérification, mais il y a des sanctions
également qui sont rattachées à ça.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Alors, d'autres interventions en lien avec cet article pour
l'instant? Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, on
travaille toujours sur l'amendement, mais je vais vous poser une question. Dans
la version précédente de l'article 251, il y avait... No, c'est un nouvel
article, mais il y avait une version précédente, excusez-moi, de l'article...
Oui, c'est ça, remplacer, c'est ça, c'est un article qui existait. Il y avait...
On disait qu'«un inspecteur pouvait avoir accès à toute heure raisonnable». Ça,
c'était dans la version précédente, on l'a retiré. Pourquoi exactement?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je vous le disais, d'entrée de jeu, on s'arrime avec d'autres pouvoirs
d'inspection, là, dans d'autres législations du Québec. Donc, c'est un
arrimage.
Mme Dufour : C'est un
arrimage. On enlève «à toute heure raisonnable», et c'est un arrimage. Je ne
suis pas sûre de suivre, là.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
• (16 heures) •
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je ne vois pas la pertinence considérant les pouvoirs d'un inspecteur. Je pense
qu'à ce moment-ci j'ai dit ce que j'avais à dire, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup.
Mme Dufour : O.K. Évidemment,
c'est ce que des groupes nous ont dit, c'était de larges, larges pouvoirs. Et
là ce qu'on constate, c'est que non seulement ils pourraient faire des forages,
ils pourraient opérer des appareils ou des équipements sur le site, mais...
16 h (version non révisée)
Mme Dufour : ...peuvent y
aller à tout moment, même dans des heures qui ne seraient pas raisonnables. Je
suis surprise, là, qu'on dise que ça, c'est un arrimage.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la ministre...
Mme Dufour : O.K., bien, je
vais proposer un autre amendement, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
voulez-vous qu'on prenne une suspension?
Mme Dufour : Je pense qu'on
va suspendre parce que, là, il y aura plus qu'un amendement.
Le Président (M. Montigny) : Parfait,
aucun problème. On va prendre un moment de suspension. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 01)
(Reprise à 16 h 24)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons donc nos travaux. Au moment de la suspension, il y avait la
préparation, là, d'amendements. Alors, peut-être, Mme la députée de Mille-Îles,
vous étiez là-dedans, alors je vous recède la parole à nouveau.
Mme Dufour : Merci beaucoup,
M. le Président. Alors, il y a deux amendements, finalement, que je vais
déposer. Le premier, ici, c'est... puis j'en ai parlé, juste avant la pause,
là, je mentionnais, dans le fond, l'Association minière du Québec nous
soulignait qu'auparavant, dans l'article 252... 251 de la Loi sur les mines, il
y avait la notion d'«à toute heure raisonnable», qui est disparue dans la
version modifiée. Et donc nous disait, tu sais, que, oui, c'est vrai qu'il y a
une nécessité, là, que le travail des inspecteurs se fasse, et je partage cette
opinion-là, mais nous disait : Il y a des règles de sécurité... de santé
et sécurité à respecter quand on entre sur un site minier.
Et donc ce que je comprends de leur
intervention, c'est qu'il peut y avoir une crainte qu'un inspecteur se présente
et, finalement, à un moment, peut-être, que ce n'est pas... que peut-être que
la mine n'est pas en fonction, ou je ne sais pas, ou que ça pourrait le mettre
à risque, je ne sais, s'il y a du dynamitage, etc., bref, qu'il faudrait que ce
soit fait dans une... en tout cas, eux nous suggéraient «à toute heure
raisonnable». Donc, je dépose cet amendement-là, et puis je vais entendre la
ministre sur l'amendement.
Le Président (M. Montigny) : C'est
important d'en faire la lecture...
Mme Dufour : Ah oui!
Le Président (M. Montigny) : ...avant
qu'on puisse...
Mme Dufour : ...merci, M. le
Président.
Le Président (M. Montigny) : Ça
me fait plaisir.
Mme Dufour : J'étais... vous
voyez, j'étais pressée à passer au prochain. Excusez.
Le Président (M. Montigny) : ...on
va y aller quand même dans...
Mme Dufour : Oui,
l'article... Donc, l'article 251... bien, l'article 104 :
L'article 251 de la Loi sur les mines, déposé... proposé par
l'article 104 du projet de loi, est modifié au premier alinéa par l'ajout
des mots «à toute heure raisonnable» après les mots «un inspecteur peut avoir
accès,». Voilà.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la ministre, maintenant.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
bien, on est très sensible à ce que ce soit raisonnable comme moyen, là.
D'ailleurs, dans le premier... deuxième alinéa de l'article 251, il est
clairement indiqué «par tout moyen raisonnable et approprié» avant
l'énumération des paragraphes. Donc, c'est inclus. Ceci étant, on a un exemple
concret, là, où, en matière de sécurité, il a été nécessaire par un inspecteur
d'intervenir très rapidement à une heure qui était de soir. Donc, je pense que,
dans des situations, il est important de garder cette latitude-là,
considérant... considérant que les mines opèrent pour la plupart, donc,
24 jours... 24 heures par jour, sept jours sur sept. Donc, s'il y a
des nécessités, par exemple pour... par sécurité, d'intervenir à un autre
moment, donc, on souhaite conserver cette façon de travailler, c'est-à-dire
d'indiquer de manière générale, par tout moyen raisonnable, sans se restreindre
sur une heure qui serait raisonnable.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la députée.
Mme Dufour : Merci. Donc, je
comprends que les mines opèrent toujours 24 7, presque toujours, généralement?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
la grande majorité, là, je ne veux pas faire...
Mme Dufour : O.K. Et vous
avez dit : Il y a des enjeux de sécurité. Avez-vous un exemple d'enjeu de
sécurité qu'on peut parler, là, que c'est nécessaire d'arriver rapidement?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Je laisserais la parole à M. Roch Gaudreau qui pourra vous expliquer des cas
concrets.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
M. Gaudreau, vous avez la parole.
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
effectivement, ça peut se passer soit sur un site minier ou un ancien site. Ça
peut être, par exemple, une dalle de béton qui obstruait une ouverture qu'il
faut tout de suite remplacer rapidement parce qu'elle est dangereuse. Ça peut
être aussi un front de taille qui... qui peut sembler s'affaisser. On a eu des
cas où on avait dans des carrières... ou des sablières, plutôt, des chemins qui
semblaient, là... qui pouvaient tomber dans le bas de la pente. Donc, c'est
important d'agir. Donc, c'est surtout une question de sécurité. Quand on doit
agir en dehors des heures normales de bureau, là, c'est souvent pour une
question de sécurité, mais il faut donc se donner la latitude dans des cas
comme ça.
Mme Dufour : Donc, juste pour
bien comprendre, quand il y avait cette notion d'heure raisonnable dans le
passé, c'était... dans le fond, on a jugé qu'il fallait y aller, de toute
façon, puis c'était considéré raisonnable vu que c'était... Il y avait urgence.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre... Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Encore
une fois, oui, merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : Rappeler,
là, «par tout moyen raisonnable et approprié», là, qui vient régir justement
ces cas-là. Ceci étant, ce n'est pas une question d'heure, là, c'est vraiment
une question parfois de sécurité, donc l'intervention est nécessaire. Donc, il
est important qu'on puisse faire ces inspections, là, dans... ici,
d'entreprises minières pour lesquelles les questions de sécurité sont
importantes, puis, pour nous, c'est important.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Moi, ça
reste que «par tout moyen raisonnable et approprié», je ne suis pas encore
100 % convaincue que ça équivaut «à toute heure raisonnable», mais M. m'a
convaincue de la nécessité de pouvoir agir en urgence. Et donc, si vous... s'il
y a consentement, je retirerais mon amendement.
Mme Blanchette Vézina : Consentement.
Mme Dufour : Merci. Il y en a
un autre.
Le Président (M. Montigny) : ...décidez
de le retirer. Il y a consentement? Parfait. Il y a consentement. Il est donc
retiré. Maintenant, j'ai cru comprendre qu'il y en avait un autre. Alors, Mme
la députée de Mille-Îles, je vous laisse la parole.
Mme Dufour : Oui, vais juste
attendre qu'il soit à l'écran, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : On
l'affiche à l'écran à l'instant. Et voilà.
• (16 h 30) •
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Donc, on a eu des échanges sur le troisième... je ne sais pas
comment on dit ça, paragraphe, alinéa, je ne le saurai jamais, paragraphe,
«faire toute excavation ou tout forage nécessaire pour évaluer l'état des
lieux». Et il y avait le septième où on a parlé... puis ça, c'était hors d'ondes,
là, on parlait «d'actionner ou utiliser un appareil ou un équipement pour
permettre le bon déroulement de l'inspection». J'ai bien compris que, dans ce
cas-ci, on ne parlait pas des appareils de la...
16 h 30 (version non révisée)
Mme Dufour : ...de la mine,
mais bien dans le cas du paragraphe sept, mais bien d'un drone, par exemple, de
tout ce qui est utilisé par l'inspecteur. Donc, j'avais parlé d'un amendement
tout à l'heure à... pour ce paragraphe-là, je ne le déposerai pas, M. le
Président. Celui qui est à l'écran, par contre, c'est pour le paragraphe trois,
parce que je considère toujours que d'excaver ou le forage ne... en tout cas,
je considère qu'un inspecteur n'est peut-être pas formé pour chacune des mines
et donc je pense qu'il y a lieu de l'encadrer.
Donc, je propose simplement qu'à l'article 104
on dise : L'article 251 proposé par l'article 104 du projet de loi
est modifié au paragraphe 3° par l'insertion des mots suivants au début :
«demander de».
Donc, ça donnerait : «demander de
faire toute l'excavation ou tout forage nécessaire pour évaluer l'état des
lieux.»
L'objectif étant que... de s'assurer de la
sécurité. Puis, comme je disais, chaque mine est unique. Et ça, il y a
plusieurs groupes qui nous ont souligné que ça pouvait être vraiment
problématique de permettre, dans le fond, ou de faire en sorte qu'un inspecteur
puisse décider par lui-même de faire une excavation ou un forage.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Nous avons donc une proposition d'amendement à l'article 104. Mme
la ministre, vous avez la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
En fait, je le disais tout à l'heure, là, c'est une question d'arrimage aussi
avec les autres, les autres lois du Québec, notamment en matière d'environnement.
La Loi sur certaines mesures permettant d'appliquer les lois en matière d'environnement
prévoit déjà ces pouvoirs-là pour l'inspecteur, et l'information dont on
dispose, c'est qu'il arrive qu'un inspecteur, particulièrement en région,
pourrait avoir un rôle d'inspecteur en matière d'environnement mais aussi en
matière de la Loi sur les mines. Alors, d'un côté, il pourrait faire du forage,
mais il ne pourrait pas l'utiliser en vertu de l'autre loi. Donc, c'est une
question de cohérence. Et ici, donc, je ne suis pas encline à accepter l'amendement.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Maintenant, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Écoutez, je
pense que j'ai bien... j'ai bien dit pourquoi, là, je déposais cet
amendement-là. Donc, je ne sais pas si d'autres collègues veulent mentionner
des... Sinon, bien, on peut passer au vote.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions en lien avec la proposition d'amendement?
Alors, comme il n'y a pas d'autre intervention, on peut passer à la mise aux
voix de cette proposition d'amendement. Est-ce que cette proposition d'amendement
est adoptée?
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Ah!
par appel nominal. Il n'y a pas de problème. Allons-y par appel nominal. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention? Mme Dufour (Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire : Mme Blanchette
Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Contre.
La Secrétaire : M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Contre.
La Secrétaire : M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Contre.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Contre.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Contre.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Contre.
La Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, cette proposition d'amendement est rejetée. Maintenant, nous revenons à
l'article 104. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 104?
Oui, vous avez une intervention. Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Il y a quand même un élément qui me soulève des doutes, où on
donne... ça, c'est le paragraphe neuf, où on vient dire que l'inspecteur peut
utiliser tout ordinateur, matériel ou toute chose se trouvant sur les lieux qui
permettent d'accéder à un appareil électronique, un système informatique ou
autre support, pour vérifier, examiner, traiter ou reproduire de telles
données. L'enjeu que je vois, c'est qu'on dit qu'on peut... dans le fond, qu'il
peut utiliser tout ordinateur, tout matériel. Ça, ça implique qu'on... qu'il
aurait accès à des données confidentielles comme les codes d'accès, par
exemple, alors que... Et puis il y a des groupes qui ont soulevé cet enjeu-là
aussi, qui craignent qu'il y ait peut-être un enjeu de sécurité informatique.
Donc, j'aimerais avoir peut-être plus de détails du côté de la ministre, là,
comment on encadre ça actuellement puis comment on compte l'encadrer une fois
que cet article-là sera adopté.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Les
données, les renseignements qui sont recueillis sont soumis à la loi dont je ne
me souviens plus le nom, mais je vais céder la parole à Me Tremblay-Parent, là,
qui pourra faire état de la loi en question.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay, vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection
des renseignements personnels, là, s'applique pour tout renseignement qui sont
détenus. Donc, c'est possible de refuser, en vertu de l'article 21, de
divulguer l'existence de renseignements...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...qui
serait de nature confidentielle, la même chose pour l'article 22, donc la
possibilité de refuser de communiquer les secrets industriels, même les autres
renseignements sur un tiers, là, sans son consentement. Donc, il y a... tu
sais, il y a déjà un cadre, là, qui est prévu.
Évidemment... Tu sais, je reviens au début
de la disposition, tu sais, «tout moyen raisonnable et approprié». Donc, je
pense que ça... ça demeure le guide, là, pour l'exercice des fonctions de... de
l'inspecteur. Puis la... le titulaire du... du droit visé, notamment, ou la
personne qui fait l'objet de... de l'inspection a tout intérêt, là, comme...
comme cela lui est exigé, de prêter assistance, là, au... à l'inspecteur pour
s'assurer que... que les moyens, là, justement, sont... sont appropriés, là.
Donc, je pense que, si besoin est, puis si la collaboration se fait, là, les
renseignements nécessaires pourront être communiqués directement par la
personne, là, qui fait l'objet de l'inspection, là.
Mme Dufour : Donc... donc, si
je résume, malgré l'article 9... le paragraphe 9° de l'article, du nouvel
article 251 de la Loi sur les mines, la loi que vous avez mentionnée donne des
moyens de contester ou de refuser de divulguer, dans le fond, des informations
qui seraient considérées comme des secrets professionnels ou... C'est ce que
j'ai compris, là. Les articles 21, 22, vous avez dit de... cette loi sur les
renseignements personnels et des... autres choses de... de l'État, là, vous
avez parlé... des organismes publics, là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Non,
mais... En fait, je vais préciser mon propos. C'est... c'est l'organisme
public, donc l'inspecteur, comme tel, là, qui ne pourra pas communiquer les
renseignements, là. C'est sûr que, s'il en a pris connaissance, il ne peut pas
les effacer de son esprit, là, mais il pourrait être soumis, là, à des
sanctions, puis, évidemment, le ministère a des sanctions très, très lourdes,
là, s'il y avait communication de ces renseignements-là qui seraient détenus,
et qui ne pourraient, de toute façon, pas être conservés, là, dans les
circonstances, là, parce que ce n'est pas des éléments qui... évidemment, ce
n'est pas des éléments qui sont pertinents aux fins de l'application de la loi,
là, parce que c'est quand même ça, l'objectif, là, de la disposition, là, ce
n'est pas pour d'autres fins, là.
Mme Dufour : O.K. Donc,
pour... Dans le fond, c'est ça, il n'y aurait pas possibilité, à ce moment-là,
de refuser de dévoiler les renseignements, peu importe la nature. Et comment
on... Parce qu'en fait, le Conseil du patronat environnemental du Québec nous
parlait de la protection des mots de passe, notamment les codes d'accès. Ça, ça
veut dire que ça fait partie de la pratique de donner ces codes d'accès là, ces
mots de passe là à un inspecteur?
Des voix : ...
Le Président (M. Montigny) : ...nous
allons donc suspendre nos travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 38)
(Reprise à 16 h 41)
Le Président (M. Montigny) : Nous
sommes de retour maintenant. Mme la ministre, vous avez toujours la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc, en réponse à la question de la députée, là, je rappelle
que c'est aussi une question d'arrimage, avec, notamment, la loi en matière
d'environnement, là, permettant d'appliquer les lois en matière
d'environnement. Peut-être vous donner, là, une piste de ce qui peut... d'un
cas concret qui a servi, où si cette disposition-là est utile. Je céderais la
parole à M. Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Donc, plus particulièrement, là, le paragraphe 9 de l'article 251 vise, dans le
fond, à avoir accès au système d'information de la société pour être en mesure,
justement, d'aller chercher des renseignements relatifs à l'application de la
Loi sur les mines et de son règlement d'application.
Donc, si on prend, par exemple, un cas
qu'on a eu, on doutait qu'une exploitation dans une galerie souterraine allait
au-delà de la limite du bail minier qui était accordé. Donc, il a fallu... on
s'est rendu, une inspection, on a eu accès au système d'information,
évidemment, accompagnés par les gens de la compagnie, pour vérifier l'arpentage
et faire la projection verticale de la galerie souterraine, pour vérifier si
elle était à l'intérieur ou pas du périmètre qui avait été octroyé.
Dans le cas présent, elle était à
l'extérieur. Ça nous a permis, donc, d'intervenir et une correction a été
apportée, une demande d'agrandissement de bail a été faite pour normaliser la
situation. Donc, ça, c'est un exemple de vérification de l'application de la
loi.
Dans d'autres cas, par exemple, pour les
exploitations de substances minérales de surface, les exploitants doivent tenir
un rapport journalier de l'extraction des substances minérales de surface
extraites. Dans la Loi sur les mines, ils doivent faire une déclaration
annuelle, mais, quand les inspecteurs visitent le terrain, qu'ils s'aperçoivent
qu'il y a une différence de volume prélevé sur le terrain par rapport à ce qui
est déclaré, donc, ils peuvent aller, justement, rencontrer la société, avoir
accès à leur registre quotidien d'extraction et faire les adéquations pour s'assurer
que la redevance due au gouvernement a été payée conformément au volume
extrait.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci
beaucoup pour ces exemples. En fait, ma crainte, ce n'est pas tant d'avoir à
valider des informations, mais plutôt d'avoir accès à des codes d'accès, par
exemple. C'est simplement si... je voulais valider, si, actuellement, un
inspecteur arrive, est-ce qu'il peut demander un code d'accès pour rentrer
lui-même dans les ordinateurs de la mine ou est-ce qu'il y a quelqu'un qui
l'accompagne qui va faire les recherches qu'il a besoin? C'est plutôt ça,
l'enjeu, là.
Mme Blanchette Vézina : Je
rappelle, là, l'avant-dernier alinéa, là, tu sais, ce serait... Je rappelle,
l'avant-dernier alinéa, là, ce serait un cas où toutes personnes qui s'y
trouvent sont tenues de prêter assistance à l'inspecteur, là. Je pense que...
avoir fait le tour de la question, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci beaucoup.
Mme Dufour : Bien, je veux
juste...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la députée.
Mme Dufour : Oui, merci.
Bien, je veux juste le souligner parce que ça a été soulevé, puis moi-même, je
vois cet enjeu potentiel là. C'est que... c'est que, là, ce qu'on dit, avec
l'article... pas l'article, mais le paragraphe 9, c'est qu'on dit que, dans le
fond, l'inspecteur peut utiliser tout ordinateur, tout matériel. Donc, ça ne
dit pas qu'il soit accompagné, que, tu sais... c'est que, dans le fond, il peut
exiger, lui, les codes. Et on dit : Donnez-moi les accès, puis moi, je
vais fouiller dans le système. Tu sais, c'est ce que ça dit, cet article-là.
Donc, je comprends que l'intention ce n'est peut-être pas ça, mais c'est ce que
ça dit, l'article.
Mme Blanchette Vézina : Je
rappelle le début, bien sûr, du paragraphe, deuxième alinéa : «Par tout
moyen raisonnable et approprié.»
Mme Dufour : Oui. C'est ce
que je vais souhaiter, que les inspecteurs soient raisonnables et prennent les
moyens appropriés, et que... c'est ça, qu'ils restent dans l'intérieur de ce
qui est l'esprit de la loi qu'on discute en ce moment. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Merci. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
cet article? On parle bien de l'article 104. Alors, comme il n'y a pas d'autre
intervention, nous pourrions passer à la mise aux voix de cet article, le 104.
Est-ce que l'article 104 est adopté...
Des voix : ...Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
L'article 104 et donc adopté. Maintenant, nous sommes à
l'article 105. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 252 de cette loi est abrogé.
Cet article vise à abroger
l'article 252 de la Loi sur les mines par concordance avec
l'article 315 de cette loi, remplacé par l'article 131 du projet de
loi.
En effet, le paragraphe 2 de
l'article 315 prévoit une infraction pour une personne qui entrave ou
tente d'entraver, de quelque façon que ce soit, l'exercice des fonctions d'un
inspecteur, d'un enquêteur administratif, d'un enquêteur pénal et de toute
personne chargée de les accompagner, notamment en le trompant par réticence ou
par fausse déclaration. Cette personne est alors passible, dans le cas d'une
personne physique, d'une amende de 2 500 $ à 250 000 $ et,
dans les autres cas, d'une amende de 7 500 $ à
1,5 million de dollars. Donc, c'est le déplacement de l'article à
l'article 131.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions avec l'article... sur
l'article 105? Mme la députée de Mille-Îles, je vous écoute.
Mme Dufour : Merci. Donc, je
suis en train de regarder l'article 131, dans le fond, là, qu'on dit que
c'est là que c'est introduit. Je veux juste m'assurer que tout... Est-ce que
c'est l'intégralité de ce qu'on enlève qui est reconduite ici? Il n'y a
absolument rien, rien, rien qui a été retiré?
Mme Blanchette Vézina : Ça a
la même... on me confirme que ça a la même portée.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Dufour : On voit que ça
va un peu plus loin. Je veux juste le mentionner parce que je suis en train de
les comparer. Puis ici on a ajouté : «obéir à tout ordre d'un inspecteur».
Ça, ce n'était pas dans la version précédente. «Un inspecteur, un inspecteur
administratif ou un enquêteur pénal», on pourrait en débattre, là, rendu là,
mais je fais juste le souligner qu'il semble y avoir quand même des
distinctions un petit peu.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la députée. Mme la ministre?
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Montigny) : Ça
va? Merci. Comme il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 105, nous
pourrons passer à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 105 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
L'article 105 est maintenant adopté. L'article 106 maintenant. Mme la
ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais suspendre, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Sans
problème. Nous allons donc suspendre immédiatement.
(Suspension de la séance à 16 h 48)
(Reprise à 16 h 49)
Le Président (M. Montigny) : Nous
reprenons nos travaux. Merci. Mme la ministre, nous sommes maintenant à
l'article 106.
Mme Blanchette Vézina : L'article 253
de cette loi est modifié par la suppression de «signé par le ministre».
Cet article vise à modifier
l'article 253 de la Loi sur les mines afin de retirer l'obligation que le
certificat d'inspecteur soit signé par la ministre des Ressources naturelles et
des Forêts.
Mais j'ai un amendement, M. le Président,
à présenter pour l'article 21.
Le Président (M. Montigny) : Tout
à fait. Nous avons l'amendement, la proposition d'amendement, on va la... se
préparer pour l'afficher à l'écran. Alors, nous allons nous préparer pour
afficher à l'écran la proposition d'amendement. Ça s'en vient dans très peu de
temps. Voici la proposition d'amendement. Mme la ministre, je vous laisse le
temps de lire l'amendement et de l'expliquer.
• (16 h 50) •
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Donc, retirer l'article 106 du projet de loi.
Cet article vise à retirer
l'article 106 de la Loi sur les mines qui n'a plus... qui n'a pas à être
modifié, là, donc simplement. C'est une erreur. Une correction qui est
superflue.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cette proposition d'amendement?
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci.
Actuellement, ce que je comprends, c'est qu'une attestation... le certificat
attestant la qualité par l'inspecteur...
Mme Dufour : ...vient de la
ministre. C'est... C'est signé par la ministre. C'est ce que je comprends
actuellement?
Une voix : Oui.
Mme Dufour : Est-ce que c'est
fréquent, ça, qu'il y ait des attestations de qualité?
Mme Blanchette Vézina : C'est
comme ça dans la loi, là. C'est... C'est... Je ris, mais je ne les signe pas,
là, personnellement, mais c'est signé. Là, je n'ai pas signé encore.
Mme Dufour : C'est signé par
quelqu'un du ministère. C'est ça que ça veut dire?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
ça prend... par délégation, donc il y a quelqu'un du ministère qui les signe.
Mme Dufour : O.K. Mais
c'était quoi l'objectif de le retirer? Parce qu'on disait que... bien,
disait... En fait, on ne le disait pas pourquoi, là. Pourquoi on l'a retiré?
Mme Blanchette Vézina : Je
vais céder la parole à Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent, vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, c'est une modification, là, qui était due à une autre modification qui se
trouvait initialement, on va dire, dans l'avant-projet de loi, qui a été
retiré. Donc, c'est une... c'est une coquille, là, que cette disposition-là se
retrouve dans le projet de loi, là. Donc, c'est juste un ajustement, là. Cette
mesure-là n'a plus lieu d'être, là, finalement.
Mme Blanchette Vézina : Ça
n'a pas d'effet.
Mme Dufour : D'accord. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Montigny) : ...il
y a d'autres interventions en lien avec cette proposition d'amendement? Il n'y
a pas d'autre intervention. Alors, on est prêts à mettre aux voix la
proposition d'amendement. Est-ce que cette proposition d'amendement à
l'article 106 est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
L'amendement est donc adopté. Nous revenons à l'article 106, tel
qu'amendé, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Pas
de commentaire supplémentaire.
Le Président (M. Montigny) : Pas
de commentaire. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Ah!
vous avez raison. Vous avez raison. Merci.
Mme Blanchette Vézina : On ne
vote pas dans ce temps-là, hein, j'imagine?
Le Président (M. Montigny) : Non.
Mme Blanchette Vézina : Voilà.
O.K.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
il est donc supprimé, merci. Vous avez raison. Nous sommes donc à
l'article 107.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
merci, M. le Président. L'article...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre, je vous laisse la parole pour l'article 107.
Mme Blanchette Vézina : Pardon.
Le Président (M. Montigny) : Non.
Allez7-y.
Mme Blanchette Vézina : O.K.
L'article 255 de cette loi est modifié par l'insertion, après
«l'inspecteur», de «ou la personne qui l'accompagne».
Cet article vise à modifier
l'article 255 de la Loi sur les mines afin de prévoir que les personnes
qui accompagnent un inspecteur jouissent également d'une immunité pour les
actes accomplis de bonne foi dans l'exercice de leurs fonctions. En effet, les
personnes qui accompagnent un inspecteur pourront réaliser plusieurs actes
d'inspection en vertu de l'article 251 de la Loi sur les mines, remplacé
par l'article 104 du projet de loi.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : Il
s'agit d'un article de concordance, dans le sens où c'est l'immunité de
l'inspecteur, là, dans d'autres lois, également.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci. Mme la députée de Verdun a demandé la parole. Vous avez la parole.
Mme Zaga Mendez : ...une
suspension, deux secondes.
Le Président (M. Montigny) : Aucun
problème.
Nous allons donc suspendre nos travaux.
(Suspension de la séance à 16 h 53)
(Reprise à 16 h 54)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous avons donc repris nos travaux. Maintenant, pour l'article 107, Mme la
députée de Verdun avait demandé la parole.
Mme Zaga Mendez : Non. C'est
beau. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Non.
Parfait. Aucun problème. Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 107? Mme la députée de Mille-Îles, vous avez la parole.
Mme Dufour : Oui, merci, M.
le Président. Donc, je comprends qu'on vient faire de la concordance avec
l'article 251, qu'on vient de discuter allègrement. Mais là, «les
personnes qui accompagnent un inspecteur», c'est qui? Parce que je les
recherchais dans l'article 251, et on ne parle pas d'accompagnateur, donc
je ne sais pas si je l'ai manqué, là.
Mme Blanchette Vézina : C'est
le paragraphe 10 de 251.
Mme Dufour : «Se faire
accompagner.»
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Exact.
Mme Dufour : O.K. Merci. Je
ne le retrouvais pas.
Mme Blanchette Vézina : C'est
ça, hein, c'est 10?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...
Mme Dufour : Ça, il y avait
une question là-dessus qui avait été soulevée, à savoir si... c'est ça, ce
seraient qui, ces gens-là, dans le fond? Parce que c'est quand même important,
là, on vient donner... on vient donner une immunité, à l'article actuel, à ces
personnes-là. Tu sais, moi, je vous avoue, quand j'ai lu l'article... pas
«l'article», le paragraphe 10...
Mme Dufour : ...«toute
personne dont la présence est nécessaire», je croyais que c'était quelqu'un
peut-être lié à la mine. Mais là, ce n'est pas ça, on parle de quelqu'un
externe à la mine.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Pour accompagner l'inspecteur, par exemple, parce que l'inspecteur n'a pas
l'expertise pour utiliser. On parlait d'une foreuse, bien, il peut se faire
accompagner par quelqu'un qui a l'expertise pour utiliser une foreuse. Ça,
c'est un exemple. Ça pourrait être un stagiaire, un ingénieur, donc différentes
personnes peuvent l'accompagner. C'était important que ces personnes aient la
même immunité que l'inspecteur.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
ça doit être jugé nécessaire, là. Si on retourne au paragraphe 10°, là,
effectivement, la précision est importante, là, c'est «dont la présence est
jugée nécessaire».
Mme Dufour : Et qui juge que
c'est nécessaire? C'est l'inspecteur à ce moment-là.
Mme Blanchette Vézina : L'inspecteur,
exact.
Mme Dufour : L'inspecteur.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions en lien avec cet article?
Mme Dufour : J'ai une
question, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
allez-y.
Mme Dufour : Sur la façon
qu'actuellement ça se passe. Tu sais, si l'inspecteur... Parce que, là, ce
qu'on dit, c'est qu'il ne peut être poursuivi en justice pour des actes
accomplis de bonne foi. Est-ce que c'est arrivé qu'il y ait eu... Tu sais, si
on a besoin de cet article-là, est-ce que c'est arrivé qu'il y ait eu des actes
qui causent finalement des... des dommages puis qu'il y ait un risque de
poursuites? C'est juste une... une assurance.
Mme Blanchette Vézina : Et il
y a cette disposition-là dans toutes les lois qu'il y a un... qui nomment un
inspecteur. C'est comme un...
Mme Dufour : O.K. C'est
standard.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Mme Dufour : Parfait. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 107? Comme
il ne semble pas avoir d'intervention additionnelle, on serait prêt à la mise
aux voix. Alors, est-ce que l'article 107 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Nous sommes maintenant à l'article 108. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 258 de cette loi est modifié par la suppression
de «signé par le ministre».
Alors, cet article vise à modifier
l'article 258 de la loi afin de retirer l'obligation que le certificat
d'enquêteur soit signé par le ministre en concordance avec des modifications
apportées à l'article 253 de cette loi qui retire également cette
obligation pour l'inspecteur. J'ai un amendement à déposer.
Le Président (M. Montigny) : Parfait,
merci. Alors, vous pouvez procéder avec votre amendement, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Vous
aurez compris...
Le Président (M. Montigny) : Ça
doit ressembler à l'autre?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
On est cohérent dans... dans la coquille au moins.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
Mme... Mme la ministre, je vous laisse aller.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
donc : Retirer l'article 108 du projet de loi.
Cet amendement vise à retirer
l'article 108 de la Loi sur les mines qui n'a plus à être modifié. Même
principe que tout à l'heure.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions? Il n'y a pas d'intervention.
Alors, est-ce que maintenant on serait dus à la mise aux voix de cet amendement?
Est-ce que cet amendement est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Parfait. Maintenant, comme il est adopté, nous ne passerons pas à la mise aux
voix de l'article parce que l'amendement a été adopté. Alors, maintenant, cet
article est retiré, évidemment. Ça nous amène donc à l'article 109. Mme la
ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 259, des suivants :
«260. Le ministre peut autoriser
généralement ou spécialement toute personne à agir comme enquêteur pénal pour
l'application de la présente loi et de ses règlements.
«260.1. L'enquêteur ou l'enquêteur pénal
ne peut être poursuivi en justice pour des actes accomplis de bonne foi dans
l'exercice de ses fonctions.»
Concernant l'article 260, cet article
vise à introduire l'article 260 de la Loi sur les mines pour prévoir que
la ministre des Ressources naturelles et des Forêts nomme les enquêteurs qui
réalisent des enquêtes pénales pour l'application de la Loi sur les mines et de
ses règlements.»
À l'heure actuelle, tous les enquêteurs
civils et les inspecteurs désignés en vertu de cette loi peuvent tous réaliser
des enquêtes pénales en vertu du Code de procédure pénale (chapitre c- 25.1).
Concernant l'article 260.1, cet
article vise à introduire l'article 260.1 de la Loi sur les mines pour
prévoir que l'enquêteur et l'enquêteur pénal jouissent d'une immunité pour les
actes accomplis de bonne foi dans l'exercice de leurs fonctions. Comme cela est
prévu pour les inspecteurs à l'article 255 de la Loi sur les mines,
modifié par l'article 107 du projet de loi.
• (17 heures) •
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Maintenant, est-ce qu'il y a des interventions? Oui, Mme la députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Est-ce que je
comprends qu'il n'y avait pas la notion d'enquêteur pénal dans la loi
précédente?
Mme Blanchette Vézina : La
parole à Me Tremblay-Parent...
17 h (version non révisée)
Le Président (M. Montigny) : ...Me Tremblay-Parent,
vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, la notion existait, mais ce n'était pas prévu dans la loi comme telle.
On a l'article 98 du code de procédure pénale qui prévoit finalement que
toute personne qui est autorisée à quitter la loi est en mesure de demander des
mandats de perquisition, de faire des enquêtes pénales. Ce que va prévoir l'article 260,
c'est que ça va être uniquement les personnes qui vont être autorisées à cette
fin qui vont pouvoir procéder également à des enquêtes pénales, c'est-à-dire
obtenir des mandats de perquisition. Il faut distinguer l'inspection de l'enquête,
là, c'est deux éléments quand même différents. Donc, l'inspection, c'est tout
simplement de vérifier l'application d'une loi. Tandis que, quand on est dans
un volet d'enquête pénale, c'est qu'on a vraiment des motifs raisonnables de
croire que quelqu'un a commis une infraction, puis, à ce moment-là, on ne peut
pas simplement inspecter, il faut aller chercher un mandat de perquisition.
Donc, il va falloir que la personne soit autorisée, là, en vertu de 260, là,
pour aller chercher un mandat de perquisition, là, auprès d'un juge de paix.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la députée.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. J'aimerais juste comprendre la distinction entre l'article qu'on
introduit ici, 260, et l'article 256 de la loi actuelle qui dit : Le
ministre ou toute personne qu'il désigne comme enquêteur peut faire enquête,
surtout fait visé par la présente loi ou par ses règlements d'application.
Pourquoi on n'a pas modifié cet article-là?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, c'est deux éléments distincts. Je le sais que c'est complexe, là, parce
qu'il y a plusieurs personnes qui ont des rôles différents. Quand on parle de
cet article-là, là, auquel vous faites mention, c'est un enquêteur civil au
sens de la loi. Donc, c'est quelqu'un qui va aller chercher de la preuve pour
une sanction civile qui a les pouvoirs d'un commissaire en vertu de la Loi sur
les commissions d'enquête. Donc, c'est surtout pour aller chercher des éléments
en vue d'une sanction civile. Je dirais que c'est très peu utilisé, là, à l'heure
actuelle. Généralement, maintenant, dans les différentes lois, on va aller soit
au stade de l'inspection, soit au niveau de l'enquête pénale. Donc, c'est pour
ça que c'est important, au-delà de venir retravailler le volet enquête civile,
plutôt, de bien baliser les enquêtes pénales qui peuvent être faites, autant
par un inspecteur que par un enquêteur civil.
Mme Dufour : O.K., donc l'enquêteur
ici, dans le 260.1, on fait référence à l'enquêteur civil, c'est ça? Et là,
après ça, on dit : ou l'enquêteur pénal.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Les
deux.
Mme Dufour : O.K. Et là on
dit : ne peut être poursuivi en justice, mais dans l'article 257 de
la loi actuelle, on vient aussi dire que... bien, en fait, on dit... peut-être
que je le saisis mal, là, mais on dit : qu'ils ont l'immunité... «Pour la
conduite d'une enquête, le ministre et l'enquêteur sont investis des pouvoirs
et de l'immunité des commissaires». J'imagine que l'immunité, ça référait à «ne
peut être poursuivi en justice».
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
effectivement, tu sais, c'est une partie de l'immunité, là, tu sais, les
commissaires dans l'exercice de leurs fonctions, là, parce que, tu sais,
finalement, c'est vraiment, si on se retrouve dans un processus de... tu sais,
on irait chercher des renseignements en vertu de la Loi sur les commissions d'enquête.
Tu sais, cela dit, un enquêteur civil pourrait aussi, au-delà de l'application
de cette loi-là, aller chercher des renseignements, tu sais, à titre d'exemple,
pour une sanction civile qui serait une révocation ou quelque chose comme ça,
sans nécessairement passer par les pouvoirs, là, qui sont prévus à la Loi sur
les commissions d'enquête. Mais, tu sais, il y a effectivement quand même un
recoupement entre les deux dispositions, là.
Mme Dufour : Et donc il n'y
avait rien dans la loi actuelle qui parlait des enquêteurs... d'un enquêteur
pénal du tout. Ça fait que ça, c'est une nouvelle disposition puis c'est un
nouveau rôle qu'on veut pouvoir donner. C'est ça?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
le rôle existait déjà, mais il n'était pas balisé. Comme je l'expliquais, là,
maintenant, ça va être juste les personnes qui vont être autorisées, à titre d'exemple,
à obtenir un mandat de perquisition, qui vont être habilitées à le faire. Ce ne
sera pas tout inspecteur ou enquêteur civil qui pourrait le faire, là, comme à
l'heure actuelle.
Mme Dufour : Et c'est quel
type de personne ou d'employé qui fait ça? On parle-tu de policiers? Parce que,
là, un mandat de perquisition...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Ce
sont des inspecteurs autorisés, des employés, là, de l'État.
Mme Dufour : Donc, des... O.K.,
c'est des inspecteurs de l'État, mais c'est juste qu'ils ont un...
Mme Dufour : ...un grade
supérieur, disons, d'inspecteur.
Mme Blanchette Vézina : Des
rôles différents, oui.
Mme Dufour : Et est-ce que ça
peut être des gens qui aussi opèrent pour le ministère de l'Environnement,
comme les inspecteurs?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
effectivement, tu sais, une désignation, là, ce n'est pas : une personne,
une désignation, là. Une personne peut avoir différents chapeaux, là.
Évidemment, la personne doit vraiment être autorisée aux fins de l'application
d'une loi à faire soit de la vérification... en fait, soit de l'inspection soit
de l'enquête. Puis donc, en fonction des désignations qu'elle va avoir, elle va
pouvoir exercer, là, les fonctions qui sont prévues dans la loi applicable.
Mme Dufour : O.K. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 109?
Alors, il n'y a pas d'intervention additionnelle à l'article 109. Nous allons
donc procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 109 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
109, adopté. Maintenant, nous sommes à l'article 110. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 261 de cette loi est modifié par l'insertion, après
«peut» de «sur recommandation du ministre».
Cet article vise à modifier l'article 261
de la Loi sur les mines en concordance avec le remplacement de l'article 262 de
cette loi par l'article 111 du projet de loi. En effet, il sera précisé que
l'avis d'intention de révoquer des droits miniers sera notifié par la ministre
des Ressources naturelles et des Forêts plutôt que par le gouvernement. La
révocation par le gouvernement sera faite sur recommandation de la ministre des
Ressources naturelles et des Forêts.
Rappelons que l'article 4 de la Loi sur
les mines, modifié par l'article 3 du projet de loi, prévoit que certains
droits miniers historiques ne font pas partie du domaine de l'État. Le but de
l'article 261 est de s'assurer que ces droits font l'objet d'activités
minières.
À défaut, la révocation redonnera le droit
aux substances minérales à l'État et permettra à d'autres personnes de réaliser
des activités minières sur le territoire visé.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 110? Oui, Mme la
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Ce n'était pas déjà le cas, sur recommandation de la ministre? Parce
que les droits miniers, c'est géré dans la Loi sur les mines. Je me demande
qu'est-ce que ça donne de plus, vraiment, mais, en tout cas, peut-être qu'on
peut me l'expliquer, là.
Mme Blanchette Vézina : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, c'est tout simplement de préciser, là, que la démarche va... tu sais,
va démarrer, là, par une demande, là, tu sais, concrètement, là, par un mémoire
ou une note explicative de la ministre, tu sais, qui est responsable de la Loi
sur les mines. Donc, je pense qu'on est vraiment juste dans la précision, là, à
cet égard-là, là.
Mme Dufour : Les droits
miniers, c'est bien la ministre qui les octroie?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien
là, dans ce cas-là, on est quand même dans des droits du domaine privé, là.
Donc, tu sais, il y a toutes sortes de droits historiques qui étaient associés
aux droits de la terre, là. Donc, tu sais, on n'est pas dans un...
nécessairement dans des droits miniers standards, là, comme ceux qu'on a pu
voir, là, tu sais, baux miniers, même les concessions, mais du domaine de
l'État, là, on est vraiment dans autre chose, là, finalement.
Mme Dufour : O.K. Donc, c'est
pour ça que c'est le gouvernement qui peut. Parce qu'en fait je me demande,
rendu là, pourquoi qu'on ne l'a pas changé tout simplement par «la ministre
peut révoquer sans», tu sais, pourquoi c'est le gouvernement qui révoque,
pourquoi pas la ministre si c'est elle qui octroie. Mais là je comprends qu'il
y a certains droits, ici, qu'on mentionne, qui ont été octroyés par une
instance autre, à une autre époque, disons.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Vous
avez une bonne compréhension de la disposition.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 110?
Alors, comme il ne semble pas y avoir d'autres interventions sur l'article 110,
nous pouvons maintenant procéder à sa mise aux voix. Est-ce que l'article 110
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Article
110 adopté. Maintenant, nous sommes à l'article 111. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 262 de cette loi est remplacé par le suivant :
«262. Le ministre notifie au concessionnaire
ou au propriétaire son intention de recommander au gouvernement la révocation
des droits en vertu de l'article 261.»
• (17 h 10) •
Cet article vise à remplacer l'article 262
de la Loi sur les mines pour préciser que l'avis d'intention de révoquer des
droits est notifié par la ministre des Ressources naturelles et des Forêts
plutôt que par le gouvernement. Le processus décisionnel gouvernemental permet
difficilement une notification de l'intention avant la prise de décision
finale. Alors, la ministre avisera le concessionnaire ou le propriétaire de
l'intention avant de transmettre sa recommandation au gouvernement, qui pourra
procéder à la révocation par décret.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des...
Le Président (M. Montigny) : ...des
interventions en lien avec l'article 111? Oui, Mme la députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci. Dans la
version précédente, on disait que l'avis, dans le fond, était publié dans deux
numéros consécutifs de la Gazette officielle du Québec puis aussi, bon, dans un
journal quotidien publié à Montréal, ça, je ne sais pas à quel point c'est...
ce serait utile aujourd'hui, mais, la Gazette officielle, j'imagine que ça
permettait d'informer le public. Là, ce qu'on dit, dans le fond, c'est qu'il
n'y aura plus d'information au public qui va se faire? Est-ce que c'est publié
à quelque part sur un site ou...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Ce
sera publié sur GESTIM, notamment, mais ici on parle aussi d'un allègement, là.
Donc, ce sera un processus qui est plus efficace également, là, puis qui est
plus cohérent aussi, là, dans la séquence.
Mme Dufour : O.K.
Mme Blanchette Vézina : Mais
ce sera sur GESTIM, donc, registre public en plus. Mais la personne visée va
être...
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : ...c'est
ça, va être notifiée, là. L'important, c'est que la personne visée soit... soit
notifiée de la situation.
Mme Dufour : Tout à fait.
Mais je dois souligner que Québec meilleure mine semblait, eux autres, y voir
un intérêt de garder la publication dans la Gazette du Québec.
Est-ce que, sur GESTIM... Quand c'est
publié sur GESTIM, est-ce que c'est publié comme... puis là je n'ai pas exploré
le site au complet, mais est-ce que c'est une zone... une section qui dit, je
ne sais pas, moi, avis de révocation ou quelque chose comme ça ou c'est sous
chacun des projets ou des baux que... tu sais, pour savoir si, quelqu'un, il
faut qu'il fouille pour trouver l'information, ou c'est une rubrique
particulière?
Mme Blanchette Vézina : C'est
une rubrique particulière.
Mme Dufour : Parfait. Donc,
les gens n'auront qu'à suivre cette rubrique-là pour être au courant. O.K.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'article 111? Comme il n'y a pas d'autre intervention, alors nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 111. Merci. Est-ce que
l'article 111 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Donc, l'article 111 est adopté.
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Montigny) : Oui,
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : ...suspendre,
M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Nous
allons donc suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 13)
(Reprise à 17 h 14)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous avons donc repris nos travaux. Mme la ministre, je vous laisse la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Avant d'insérer... parce que j'aurai, donc, un amendement pour insérer un
nouvel article, M. le Président, j'aimerais remercier l'ensemble des partis,
qui travaillent de manière collaborative à l'étude de ce projet de loi
d'importance.
Le Président (M. Montigny) : Ça
va très bien. Merci.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
je serais prête, donc, à insérer l'article 111.1.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Alors, on a une proposition d'amendement, une... l'insertion de
l'article 111.1. Nous allons l'afficher maintenant à l'écran pour que
l'ensemble des membres de la commission puissent en prendre connaissance. Mme
la ministre, il est affiché.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Donc, insérer, après l'article 111 du projet de loi, l'article
suivant :
111.1. L'article 263 de cette loi est
modifié par le remplacement de «dernière publication de l'avis» par
«notification par le ministre conformément à l'article 262».
Cet amendement vise à apporter une
modification à l'article 263 de la Loi sur les mines en concordance avec
l'article 262, que nous venons d'adopter, donc modifié par
l'article 111 du projet de loi, pour retirer la publication de deux avis
d'intention dans la Gazette officielle du Québec. Désormais, l'intention de
révoquer les concessions minières serait notifiée par la ministre des
Ressources naturelles et des Forêts. Donc, c'est pour ajuster la... le
«wording», le...
Une voix : La terminologie.
Mme Blanchette Vézina : ...la
terminologie. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : En
très bon en français.
Le Président (M. Montigny) : C'est
bien, merci. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cette proposition
d'amendement, qui est d'insérer l'article 111.1? Oui, Mme la députée de
Mille-Îles, la parole est à vous...
Mme Dufour : ...Oui.
Merci. Donc, pour juste m'assurer, là, que je saisis bien. Dans le fond, tout à
l'heure on a dit... on a enlevé la Gazette. On a dit ça que ça serait dans
GESTIM. Donc la... Là, ici, ce qu'on voit, c'est que la révocation ne peut pas
être prononcée à l'expiration d'un délai de 90 jours à compter de la
notification dans GESTIM. Parce que si on dit par le ministre, c'est à la
personne concernée, mais dans GESTIM, est-ce que c'est instantané?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
C'est dans la notification à la personne, là. Donc, c'est... La personne visée
devra avoir été notifiée pour que le délai commence.
Mme Dufour : O.K. GESTIM
n'a pas rapport là-dedans.
Mme Blanchette Vézina : Non,
mais nous, on le met quand même sur GESTIM.
Mme Dufour : O.K. Donc, la
révocation, ça, c'est la révocation de... Je ne sais plus c'était quoi, déjà,
du droit à la concession, là. C'est ça.
Mme Blanchette Vézina : De
la... Du droit à la concession. Exact, de la concession.
Mme Dufour : Ne peut
arriver que trois mois, dans le fond, là, 90 jours. Ça, est-ce que c'est
un délai... Bien, je comprends que c'est habituel, mais est-ce qu'on
l'appliquait? Parce que j'essaie juste de voir si ça change quelque chose en
majeur.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : C'est
la... Le délai est déjà là. C'est simplement la fin, là, donc à partir de quel
moment le délai compte. Donc, c'est la notification.
Mme Dufour : Oui. C'est
qu'il n'y a rien... Oui, O.K. ça ne change rien.
Mme Blanchette Vézina : Non.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Montigny) :
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cet
article? Il n'y a pas d'intervention. Nous sommes toujours à
l'article 111. Alors...
Mme Blanchette Vézina : 111.1.
Le Président (M. Montigny) :
111.1. Vous avez raison. Oui, Mme la députée de Mille-Îles, je vous écoute.
Mme Dufour : Juste que
je lis la loi, puis je réalise qu'on a la... Là, ici, on est à 263, puis 264,
c'est l'avis de révocation, il est publié à la Gazette officielle du Québec.
Donc, ça, ça va continuer. Dans le fond, c'est la notification qui ne sera plus
publiée, mais l'avis de révocation, lui, va toujours être publié dans la
Gazette.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Et on se rappelle que, comme la séquence a été inversée, bien, donc la fin,
c'est-à-dire la publication de la Gazette, va demeurer.
Une voix : Pour le résultat
final.
Mme Blanchette Vézina : Pour
le résultat final, la décision du gouvernement.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : L'acte
de révocation va être publié.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
Ça va être publié à la Gazette.
Mme Dufour : O.K. Mais
ici on dit : Elle prend effet à la date de cette publication, la
révocation. Ici... Ici, ce n'est pas qu'elle prend effet, 90 jours à
compter de la notification, c'est juste qu'elle ne peut être prononcée.
Des voix : ...
Le Président (M. Montigny) :
Maintenant, on va céder la parole à Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, la notification, finalement, c'est l'intention de le
faire. Et par la suite, bien, la révocation comme telle ne peut avoir lieu
avant 90 jours suivant cet avis d'intention là, là, sous forme de
notification. Puis par la suite, bien, on a la publication à la Gazette
officielle et par la suite ça prend effet.
Mme Dufour : Ça fait que
ça prend effet à la date de la publication dans la Gazette.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
Oui, exact, qui ne peut avoir lieu avant 90 jours suivant la
notification.
Mme Dufour : Parfait!
Merci beaucoup. Je comprends mieux maintenant.
Le Président (M. Montigny) :
Merci beaucoup. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
la proposition de l'article 111.1? Alors, comme il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
introduisant le nouvel article 111.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) :
Adopté. Donc, le nouvel article 111.1 est adopté. Merci.
Nous sommes maintenant à
l'article 112.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 288 de cette loi est modifié par le
remplacement des premier et deuxième alinéas par les suivants :
«Nul ne peut désigner sur carte un droit
exclusif d'exploration ou demander un bail d'exploitation de substances
minérales de surface sur tout ou partie d'un terrain qui faisait l'objet d'un
bail minier, d'une concession minière ou d'un bail d'exploitation de substances
minérales de surface révoqué avant 9 heures le 31 ᵉ jour qui suit la date
à laquelle est devenue exécutoire la révocation d'un tel droit.
«Toutefois, celui qui est titulaire du
droit minier révoqué ne peut, avant un délai supplémentaire de 30 jours,
désigner sur carte un droit exclusif d'exploration ou demander un bail
d'exploitation de substances minérales de surface sur tout ou partie du terrain
qui faisait l'objet de ce droit.»
• (17 h 20) •
Cet article vise à remplacer les premier
et deuxième alinéas de l'article 288 de la Loi sur les mines, afin de
préciser dans quel délai un titulaire de droit minier révoqué peut désigner sur
carte un droit exclusif d'exploration ou demander un bail d'exploitation de substances
minérales de surface sur le terrain qui faisait l'objet de son droit révoqué.
Aucune personne ne pourra obtenir de droit minier sur le terrain dans les
30 jours suivant la révocation du droit. Pour le titulaire du droit minier
révoqué, un délai de 30 jours supplémentaire...
Mme Blanchette Vézina : ...s'applique.
À l'heure actuelle, aucun délai n'est indiqué dans cet article pour le
titulaire du droit minier révoqué.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a complément... Non? Allez-y. Mme la députée de Mille-Îles, je
vous écoute.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Est-ce qu'on peut nous expliquer le calendrier de ce qu'on vise ici?
Parce que je vous avoue, là, «avant 9 heures le 31 ᵉ jour qui suit la
date», là, je vous avoue que... puis là, après ça, un 30 jours
supplémentaires. Est-ce qu'on peut juste le mettre dans une séquence de temps?
Qu'est-ce qu'on... C'est quoi qu'on vise ici?
Mme Blanchette Vézina : Ce
sont des heures raisonnables.
Mme Dufour : Oui.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Non,
mais on va...
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais m'assurer qu'on puisse vous répondre.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
M. Gaudreau.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Ah!
c'est déjà rédigé comme tel à l'article 38 de la loi. Voilà, pardon.
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : On
laisse quand même la parole à M. Gaudreau, c'est ça? M. Gaudreau, on
vous écoute.
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
effectivement, c'est une notion qui est déjà présente depuis fort longtemps
dans la Loi sur les mines. C'est qu'à l'époque les gens devaient venir porter
leur avis de désignation dans les bureaux régionaux, maintenant, ça se fait
tout électroniquement puis il y a une application, une prestation électronique
de services. En même temps, c'est une heure raisonnable pour la majorité des
gens pour désigner les terrains qui sont disponibles. Et, dans le fond, là, le
30 jours, c'est ce qu'on appelle la période de publicité qui permet à
toute personne intéressée d'être au courant qu'un titre... je veux dire, un
terrain sera ouvert à la désignation à une date précise.
Mme Dufour : O.K. Mais je
veux juste comprendre la séquence. Là, on a un terrain qui faisait l'objet d'un
bail minier puis qui a été révoqué, ou une concession, ça a été révoqué. Là,
ça, on vient d'en parler, là, ça a été révoqué au moment que ça a été publié
dans la Gazette officielle, l'avis de révocation. Ça fait que ça, ça part
jour 1. Là, ce que je comprends, c'est que personne ne peut désigner sur
carte ce qui a été révoqué, personne, personne, personne, avant 31 jours
suivant la date. Pourquoi 31 jours, de un? Pourquoi neuf heures le
31 ᵉ jour? Puis là ce que je comprends, puis c'est ça, je veux m'assurer
que je comprends bien la séquence, c'est que celui qui était titulaire du droit
minier qui a été révoqué, lui, il faut qu'il attende un autre 60...
30 jours, donc ça fait 61 jours, mais là on ne parle pas de
9 heures. Je veux juste comprendre. Est-ce que ma compréhension de la
séquence est la bonne, de un?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
céderais la parole à Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Me Tremblay-Parent, on vous écoute.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
sûr que, là, on vient de voir un type de révocation qui est particulier, là,
qui visait les concessions. Mais, tu sais, cet article-là, ça vise tous les cas
de révocation possibles, tu sais, j'avais mentionné, notamment, la révocation,
là, pour manquement aux obligations en vertu de 278, donc... et la prise
d'effet va être prévue dans la disposition qui prévoit la révocation dans la
loi. Du moment que cette révocation-là prend effet, on compte un 30 jours,
après le 30 jours, toute personne à part le titulaire pourrait inscrire un
droit, puis, après un 30 jours supplémentaire bien, les autres peuvent
inscrire un droit, finalement. Donc, il y a comme deux étapes, là, qui font
suite à l'effet de la révocation.
Mme Dufour : Donc, c'est ça,
il y a comme... il y a 31 jours où personne ne peut rien mettre. Après ça,
il y a un autre 30 jours où tout le monde, sauf le titulaire, peut, mais
là... oui, là je vais poser la question. Le titulaire, on avait déjà dit que
c'était un représentant désigné, mais, tu sais, le titulaire, ça peut être une
entreprise, une compagnie, un numéro, donc ça peut être quelqu'un lié, mais qui
n'est pas nécessairement dans le registre, puis comment on le contrôle, ça,
exactement?
Mme Blanchette Vézina : Je
vais suspendre.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 25)
(Reprise à 17 h 26)
Le Président (M. Montigny) : Nous
reprenons nos travaux. Mme la ministre, vous avez la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Là, il y a des vérifications diligentes qui sont faites, bien
sûr. Puis, en plus, bien, on... un peu plus tôt, dans l'étude du projet de loi,
là, on a certaines dispositions maintenant qui va nous permettre aussi d'avoir
de l'information, -là, notamment un numéro d'entreprise du Québec, donc de
s'assurer qui est associé à cette entreprise. Donc, il y a des vérifications
diligentes qui sont faites. Il n'en demeure pas moins que c'est possible, bien
sûr, mais on va... Ça devient un manquement, là, à la loi.
Mme Dufour : O.K. Puis
pourquoi exactement, à l'origine, on a mis ça en place, de ne pas permettre
pendant 30 jours? Tu sais, un comme, pourquoi 30 jours? C'est pour
laisser la chance à d'autres. Mais, tu sais, comment on en est arrivé à
l'époque, là? Je ne sais pas si... vous n'étiez peut-être pas là, là, mais comment
on est arrivé à 30 jours? Puis tu sais pourquoi ce n'est pas révoqué pour
plus longtemps, là?
Le Président (M. Montigny) : Alors
peut-être... on peut céder la parole à M. Gaudreau ou Mme la ministre?
Mme Blanchette Vézina : Oui...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
M. Gaudreau (Roch) : Bien,
historiquement...
Le Président (M. Montigny) : Ah!
M. Gaudreau. La parole est à M. Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Excusez-moi.
Historiquement, c'est pour donner le temps aux intéressés de prendre
connaissance de l'ouverture des terrains. Donc, à l'époque, on publiait un
registre des terrains ouverts tous les mardis dans les bureaux régionaux. Donc,
30 jours, c'était suffisant pour que les gens en prennent connaissance.
Mme Dufour : O.K., donc on
juge que... Parce que, là, aujourd'hui, ça ne sera plus comme, ça ne sera pas
dans les bureaux régionaux, là, je comprends, ça va être dans Gestim que ça va
être de... l'avis de révocation va apparaître. Donc, on juge que 30 jours,
c'est suffisant pour établir comme une... disons, c'est ça, voir un intérêt
financier à prendre ce droit d'exploration là.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui. Allez-y, Mme la députée de
Verdun.
Mme Zaga Mendez : Quand on
a... quand on a des choses intéressantes, il faudrait même le souligner. Moi,
je vois aussi là une intention, puis je veux... corrigez-moi si je me trompe,
mais on a vu beaucoup de spéculation qui se fait puis que... de rachats
constants lorsqu'il y a... Et, d'un côté, il n'y en a pas, de travaux
d'exploration. Et je vois là une intention, peut-être, une façon de resserrer
des cas de spéculation qu'on a vus en maintenant des droits ou des des portes
ouvertes, justement, pour les personnes qui ont déjà eu la chance. Je pense,
entre autres, l'exploration, on l'a vu souvent dans... avec la hausse des
claims miniers. Je veux juste entendre la ministre, si c'est bien l'intention
avec ça aussi.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre, la parole est à vous.
Mme Blanchette Vézina : Exactement,
effectivement, comme plusieurs autres dispositions qu'on a regardées, mais tout
à fait, c'est en lien avec l'objectif de mettre en valeur réellement le
territoire et non de geler le territoire ou de faire de la spéculation.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Alors, il n'y a pas d'autres interventions? Comme il n'y a pas d'autre
intervention, c'est le moment de mettre aux voix l'article 112. Donc,
est-ce que l'article 112 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Donc,
l'article 112 est adopté. Merci. Nous sommes maintenant à
l'article 113. Mme la ministre.
• (17 h 30) •
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc : L'article 291 de cette loi, modifié par
l'article 45 du chapitre huit des lois de 2022, est remplacé par le
suivant : «291. Toute décision rendue en application des articles 42.4, 53,
58, 58.1, 61, 63, 69.1, 74, 82, 101.0.1, 101.1, 104 et 121.1 du deuxième alinéa
de l'article 141, des articles 142.0.1, 142.0.2, 147, 148, 215.1 et 231 du
troisième alinéa de l'article 232.5, du paragraphe quatre du premier
alinéa, de l'article 232.6, du premier alinéa des articles 232.7,
232.8, 232.10.3 et 232.11, des articles 234 et 234.1, du troisième alinéa
de l'article 251.2, des articles 278...
17 h 30 (version non révisée)
Mme Blanchette Vézina : ...278
ou 281 doit être écrite et motivée. Elle est notifiée à l'intéressé et, dans le
cas d'une décision rendue en application de l'article 42.4, à tout titulaire de
droit minier pouvant être affecté par la décision, dans les 15 jours.»
Cet article vise à remplacer l'article 291
de la Loi sur les mines, en concordance avec les différentes modifications du
projet de loi, afin de mettre à jour la liste des décisions de la ministre des
Ressources naturelles et des Forêts qui peuvent être contestées devant la Cour
du Québec selon la procédure prévue par cette loi. Plus précisément, les
articles 69.1, 82, 101.0.1, 121.1, 142.0.1, 142.0.2, 215.1, 232.10.3, 234.1 et
251.2 sont ajoutés. Les articles 69, 69.2, 101 et 120 sont retirés.
M. le Président, j'aimerais déposer un
amendement.
Le Président (M. Montigny) : Oui.
Oui, oui, absolument. Nous avons donc reçu une demande d'amendement, on va l'afficher
à l'écran immédiatement. Et voilà, c'est fait, votre proposition d'amendement
est à l'écran. Vous pouvez y aller, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui :
Remplacer, dans l'article 291 de la Loi
sur les mines proposé par l'article 113 du projet de loi, »234.1, du troisième»
par «234.1, du quatrième».
Alors, cet amendement vise à apporter une
correction à l'article 291 de la Loi sur les mines.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Alors, est-ce qu'il y a des interventions en lien avec cette proposition d'amendement
à l'article 113? Il n'y a pas d'intervention, alors, comme il n'y a pas d'intervention
sur l'amendement, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
proposé sur l'article 113. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : L'amendement
proposé sur l'article 113 est adopté. Nous revenons donc à l'article 113, tel
qu'amendé. Maintenant, il y a des interventions? Parfait, Mme la députée de
Mille-Îles, je vous laisse la parole.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Alors, si je relis le... cet article, dans le fond, on dit «toute
décision rendue en application»... puis là il y a une multitude d'articles...
on dit «doit être écrite et motivée». Mais là, après ça, elle dit «elle est
notifiée à l'intéressé», mais dans le cas d'une décision rendue en application
de l'article 42.4, qui était d'ailleurs cité dans les premiers, au début, là,
bien là, on doit le faire dans les 15 jours. Pourquoi celui-là seulement? Et,
tu sais, là, je vous avoue, là, que je n'ai pas été voir, chacun des numéros, à
quoi ça correspondait, là, mais pourquoi celui-ci? On dit qu'il doit être
notifié dans les 15 jours. Puis ça veut dire quoi pour les autres aussi? Ça, c'est
mon autre question. Les autres vont être notifiés dans quels délais?
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : ...suspendre...
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous avons une proposition de suspension.
Alors, on va suspendre quelques instants
nos travaux.
(Suspension de la séance à 17 h 33)
(Reprise à 17 h 36)
Le Président (M. Montigny) :
Alors, nous reprenons donc nos travaux. Nous sommes toujours à cet article,
113. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Donc, à la question de la députée de Mille-Îles concernant le délai de 15
jours, donc, c'est un délai, qu'on me dit, qui est historique, là, donc. Il
était déjà dans l'article, on a repris le même délai. Pourquoi cet article-là
plutôt que... pas les autres? C'est parce que ça donne des droits. Là, je veux
juste m'assurer... Mme Garon, pouvez-vous préciser, là, ce que vous
mentionniez?
Le Président (M. Montigny) : Mme
Garon. Vous avez la parole, Mme Garon.
Mme Garon (Renée) : Merci.
42.4, ça vise à agrandir un terrain. Ça fait que, dans le fond, on juge que,
comme on s'adresse au titulaire pour lui demander la possibilité ou lui offrir
la possibilité d'agrandir son terrain, 15 jours, c'est suffisant. Moi, je n'ai
jamais vu personne qui refusait.
Mme Dufour : O.K., mais, dans
les autres cas, il n'y a pas de délai de notification. Donc, ça se fait dans
quel... C'est quoi, la pratique?
Des voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Mme
Garon.
Mme Garon (Renée) : Oui. Pour
les autres, c'est 30 jours parce que, dans le fond, on s'adresse puis on leur
donne la possibilité de nous répondre à l'intérieur d'un délai de 30 jours.
Mme Dufour : O.K., mais, dans
le cas de l'agrandissement d'un terrain, là, ça, c'est 15 jours.
Le Président (M. Montigny) : Mme
Garon.
Mme Garon (Renée) : Parce
qu'on n'enlève pas de droits.
Mme Dufour : Je comprends.
Parfait. Merci beaucoup.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Alors, maintenant, nous sommes... Oui, demande d'intervention.
Parfait. Mme la députée de Verdun, vous avez la parole.
Mme Zaga Mendez : Oui, merci.
C'est pour bien comprendre les implications. Il y a des ajouts ici, article
69.1, 82, 101, et jusqu'à peu près 251.2, là. Et là je veux bien comprendre le
sens de l'article. Ça veut dire que toutes les décisions rendues en
l'application des articles qui sont nommés, désormais, elles pourraient être
contestées devant la Cour du Québec selon la procédure prévue par cette loi?
Mme Blanchette Vézina : Je
vais céder la parole à Me Tremblay-Parent, qui va pouvoir vous expliquer, oui.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : La
manière dont a été... dont la modification a été réfléchie, c'est de se dire
que les pouvoirs qui sont de nature plus discrétionnaire, bien, que ces
pouvoirs-là, les décisions qui en découlent puissent faire l'objet d'un recours
à la Cour du Québec.
Il faut avoir en tête que, dans les autres
cas, quand on est plus dans un pouvoir lié, bien, il n'y a pas eu d'objet de
contestation, là, autrement dit. Donc, le débat est moins présent, là, par
rapport à la pertinence ou pas de la décision, puisque c'est selon des critères
réglementaires, notamment.
Si on n'est pas dans la disposition comme
telle, là, si on n'est pas dans 113, bien, il y a quand même des recours, là,
il y a toujours le pouvoir de contrôle, là, de la Cour supérieure, là, qui est
applicable. Donc, un recours, là, un pourvoi en contrôle judiciaire est
toujours possible, mais, évidemment, c'est plus complexe.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup.
Mme Zaga Mendez : Merci de
l'explication. Alors, je vais poser ma question avec ça. Parce que je comprends
qu'il y ait des modifications puis des ajouts de pouvoir discrétionnaire. Donc,
quand on a des ajouts, qu'on a discutés, là, on met à jour la liste des
décisions en fonction de ça, mais moi, je veux donner l'exemple de l'article
82. Là, j'ai regardé, là, on n'a pas ouvert l'article 82 puis on n'a pas
modifié, on n'a pas modifié ce pouvoir discrétionnaire. C'est un pouvoir
discrétionnaire qui est dans la loi avant, qui a été modifié en 2013... non,
1997-2013. Bref, il est là depuis un bout, et là il a été ajouté.
Pourquoi on l'ajoute maintenant puis on
l'a... Parce que je comprends, quand c'est les nouveaux articles, des nouvelles
dispositions, parce que, bon, c'est discrétionnaire, j'ai lu l'article 82,
c'est du pouvoir discrétionnaire, mais, auparavant, il n'était pas dans la
liste de décisions qui pouvaient être contestées devant la Cour du Québec.
Pourquoi on le fait maintenant?
• (17 h 40) •
Mme Blanchette Vézina : Oui,
en réponse à votre question, donc, on s'est assuré d'avoir une cohérence,
lorsqu'il y a un pouvoir discrétionnaire, que le recours soit possible, en
fait, qu'il y ait une procédure aussi pour que la décision soit écrite et
motivée. Donc, c'est une question de cohérence, là, par rapport à d'autres
pouvoirs discrétionnaires qui étaient déjà, effectivement, prévus dans la
loi...
Mme Zaga Mendez : ...je veux
juste comprendre, parce que, peut-être, c'est la perception qu'on a, mais là
est-ce que vous sentez que ça affaiblit ou que ça renforce le pouvoir
discrétionnaire d'être capable de le mettre dans une liste comme ça? Peut-être,
c'est ma méconnaissance de comment ça fonctionnerait, mais est-ce que de le
mettre dans une liste qui pourrait être contestée, est-ce qu'on est plus dans
renforcer nos pouvoirs ou de les limiter d'une certaine façon? Parce qu'il y a
quand même des pouvoirs du cristal qui sont très intéressants, je me demande
l'ajout d'autant d'articles dans cette liste-là.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
C'est, je pense, question d'équité entre les différents pouvoirs
discrétionnaires et la façon dont on procède lorsqu'on a... on utilise ces
pouvoirs discrétionnaires là. Je pense qu'ici il y a, je pense, un souci
d'agir de manière cohérente avec des motifs qui sont précis, motivés par écrit.
Je ne vois pas ni de recul ni d'avancée. Je vois ça comme une cohérence dans
les différents pouvoirs.
Mme Zaga Mendez : Et juste
bien comprendre. Donc, dans mon exemple du 82, auparavant, il n'y avait pas une
décision écrite et motivée. Si le 82 s'appliquait, là, c'est quand même un
pouvoir qui est intéressant, c'est... J'en ai longuement discuté à la ministre
par rapport aux plaintes, la suspension dans certaines conditions, c'est un
pouvoir qui est là dans la loi. Donc, ce que je comprends, c'est qu'auparavant
il n'y avait pas de décision écrite ni motivée qui était donnée.
Mme Blanchette Vézina : Non.
Exact. On est venu s'assurer que le même mécanisme s'applique puis que ce soit
clairement indiqué. Donc, il y avait quand même une décision motivée et écrite
qui était faite, là. Donc, comme je le dis, c'est un souci aussi de cohérence.
Mme Zaga Mendez : ...à ma
question.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 113?
Alors, comme il n'y a pas d'autre intervention avec l'article 113, nous serions
prêts à la mise aux voix de cet article. Est-ce que l'article 113 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Donc, l'article 113 est donc adopté. Merci. Nous sommes maintenant prêts à
aller à l'article 114. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 299 de cette loi est modifié par le remplacement de
«relatif à la décision contestée» par «constitué aux fins de rendre la décision
qui fait l'objet de la contestation».
Cet article vise à modifier l'article 299
de la Loi sur les mines pour préciser la nature du dossier qui doit être
transmis à la Cour du Québec, en cas de contestation d'une décision rendue en
vertu de cette loi. Le dossier à transmettre se limite au dossier constitué aux
fins de rendre la décision contestée.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Je ne suis pas certaine de comprendre exactement c'est quoi qu'on
change ici. Il y avait déjà une transmission à la Cour du Québec du dossier.
Qu'est-ce que la précision... ou, en tout cas, qu'est-ce que la modification
change? Je veux juste bien saisir.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Mais
c'est assez subtil, mais c'est important, à titre d'allègement, dans le sens
que c'est finalement le dossier qui aura servi à la décision administrative qui
aura été prise par la ministre ou au sein du ministère, mais c'est ce
dossier-là qui va être transféré. Il y avait des demandes parfois pour que tous
les éléments qui concernent le droit minier, à titre d'exemple, soient
communiqués aux fins de l'étude du dossier par la Cour du Québec. Donc, c'est
de s'assurer du caractère raisonnable, là, des procureurs, mettons, de la
partie qui contesterait la décision devant la Cour du Québec.
Évidemment, si un juge de la Cour du
Québec le jugeait nécessaire, il y a d'autres renseignements, là, qui
pourraient être communiqués aux fins de la procédure.
Mme Dufour : O.K. Donc,
actuellement, s'il y avait... s'il y a une cause devant la Cour du Québec, le
ministère doit transmettre les documents qui sont demandés. Puis ça, c'était
très varié, c'est ce que je comprends. Ça pouvait être, disons, très varié de
temps en temps.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, ça pouvait faire l'objet de demandes, disons, avec un très fort volume
de documents demandés. Je pense que la disposition ne disait pas nécessairement
que c'était tous les éléments sur le droit, mais là on vient vraiment préciser,
tu sais, que c'est le dossier qui a été constitué pour prendre la décision qui
va être transférée à la cour. La cour...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...pourra
statuer, là, sur d'autres renseignements pertinents si nécessaire, mais ce ne
sera pas d'emblée, là, un travail, disons, de recherche exhaustive qui devra
être fait, là, par les gens du ministère.
Mme Dufour : O.K. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup pour la réponse. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Alors, comme il n'y a pas d'autre intervention, on pourrait passer à la mise
aux voix de l'article 114. Alors, est-ce que l'article 114 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Article 114, adopté. Nous sommes maintenant à l'article 115. Mme la
ministre, vous avez la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 304 de cette loi est modifié :
1° dans le paragraphe premier du premier
alinéa :
a) par la suppression, dans ce qui précède
le premier tiret, de «à la recherche»;
b) par l'insertion, à la fin du premier
tiret, de «géologique»;
c) par le remplacement, dans le huitième
tiret, de «règlement sur le captage des eaux souterraines (chapitre Q-2
R.6)» par «d'un règlement pris en application du paragraphe k de
l'article 46 de la Loi sur la qualité de l'environnement
(chapitre Q-2)»;
d) par le remplacement, dans le neuvième tiret,
de «sur les aires d'accumulation en vertu des articles 232.1 et 232.11»
par «au terme d'un bail minier, d'une concession minière ou d'un bail
d'exploitation de substances minérales de surface»;
e) par l'insertion, dans le dixième tiret
et après «biologique», de «et de milieux humides d'intérêt».
2° par le remplacement du paragraphe 2.1
du premier alinéa par le paragraphe suivant :
«2° réserver à l'État ou soustraire à la
prospection, à l'exploration ou à l'exploitation minière toute substance minérale
faisant partie du domaine de l'État pour permettre la mise en œuvre du plan
d'affectation du territoire du domaine de l'État préparé en vertu de la Loi sur
les terres du domaine de l'État (chapitre T-8.1).»;
3° par l'insertion, dans le deuxième alinéa
et après «recherche», de «géologique»;
4° par le remplacement des troisième et
quatrième alinéas par les suivants :
«Le ministre doit, par arrêté, réserver à
l'État les substances minérales faisant partie du domaine de l'État lorsqu'en
vertu de l'article 142.0.2 il a refusé une demande de bail d'exploitation
de substances minérales de surface ou a mis fin à un tel bail.
«Le ministre peut, par arrêté, permettre
aux conditions qu'il fixe que certaines substances minérales réservées à l'État
qu'il détermine puissent faire l'objet de prospection, d'exploration ou
d'exploitation minière, conformément aux dispositions de la présente loi.
«Le ministre doit, par arrêté, réserver à
l'État les substances minérales faisant l'objet... faisant partie du domaine de
l'État situé dans un terrain compris dans un territoire incompatible avec
l'activité minière sur lequel une soustraction a été levée en vertu de
l'article 304.1.2 afin de permettre, à certaines conditions,
l'exploitation du sable ou du gravier.
«Le ministre ne peut, par cet arrêté,
permettre la prospection, l'exploration ou l'exploitation d'autres substances
sur le terrain visé.»;
5° par la suppression du sixième alinéa.
Cet article vise à apporter différentes
modifications à l'article 304 de la Loi sur les mines. Des ajustements
sont d'abord effectués afin d'éviter que la soustraction ou la réserve à l'État
ne vienne limiter la recherche scientifique. Un ajustement de concordance est
également prévu en fonction du remplacement du règlement sur le captage des
eaux souterraines (chapitre Q-2 R.6) par le Règlement sur le prélèvement
des eaux et leur protection (chapitre Q-2 R.35.2).
Le paragraphe premier du premier alinéa de
l'article 304 de la Loi sur les mines fait dorénavant référence à l'habilitation
du nouveau règlement pris en vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement
(chapitre Q-2) permettant la mise en place des aires de protection.
Par ailleurs, la protection de l'un ou
l'autre des travaux de réaménagement et de restauration, la désignation à titre
de milieu humide d'intérêt en vertu de la Loi sur l'aménagement durable du
territoire forestier (chapitre A-18.1) ainsi que la mise en œuvre du plan
d'affectation du territoire du domaine de l'État préparé en vertu de la Loi sur
les terres du domaine de l'État (chapitre T-8.1) seront prévues comme
objets possibles de la soustraction ou de la réserve à l'État.
Un ajustement de concordance vise à
référer au nouvel article 142.0.2 de la Loi sur les mines, remplacé par
l'article 62 du projet de loi, qui permet de refuser la conclusion d'un
bail pour l'exploitation de substances minérales de surface. Un tel refus
engendre la réserve à l'étape du terrain visé.
Enfin, une modification est proposée afin
de donner effet au nouvel article 304.1.2 de la Loi sur les mines, proposé
par l'article 118 du projet de loi. Une réserve à l'État sera prévue pour
permettre l'exploitation du sable ou du gravier lorsqu'une municipalité locale
demandera la levée d'une soustraction sur un terrain compris dans un territoire
incompatible avec l'activité minière.
• (17 h 50) •
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Blanchette Vézina : Peut-être,
en précision, là.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
en précision, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : C'était
en réponse notamment, là, à certaines demandes des MRC.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
oui, je vous écoute, allez-y, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense que ça fait le tour, là, mais, tu sais...
Mme Blanchette Vézina : ...des
précisions importantes, là, quand même, qui sont apportées pour faciliter
l'exploitation du sable et du gravier dans des territoires incompatibles à
l'activité minière notamment.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Alors, nous avons reçu, je crois, une demande d'amendement.
Mme Blanchette Vézina : ...merci
de me le rappeler. Je vais y arriver.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : C'est
pour ça que j'ai une bonne équipe autour de moi. Alors, voici l'amendement, il
va être affiché.
Le Président (M. Montigny) : Quand
vous êtes prête.
Mme Blanchette Vézina : Insérer,
dans le sous-paragraphe d du paragraphe 1° de l'article 115 du projet de
loi et après «minière», «, de l'extraction ou de l'exploitation réalisée
conformément à l'article 140.0.1».
Cet amendement vise à protéger les travaux
de réaménagement et de restauration réalisés à la suite de l'extraction ou de
l'exploitation de substances minérales de surface par la ministre des
Ressources naturelles et des Fforêts, un autre ministre ou un organisme
mandataire de l'État, à l'instar de ceux réalisés au terme d'un droit minier.
Voilà.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Alors, sur cette proposition d'amendement à l'article 115, est-ce qu'il y
a des interventions?
M. Fortin :...
Le Président (M. Montigny) : Oui,
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, merci. O.K. Par le remplacement de... par le neuvième
tiret... On arrive avec un autre terme, d'accord, de «sur les aires
d'accumulation en vertu» tiret, j'arrive au neuvième...
Une voix : ...
M. Fortin :Ah! Oui, O.K. Par «au terme»...
Une voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Alors...
M. Fortin :Je pense... je pensais que mes yeux étaient encore pas
pires à mon âge.
Le Président (M. Montigny) : Oui.
M. Fortin :Mais il y a quand même des limites.
Le Président (M. Montigny) : Comme
ça, ça vous convient?
M. Fortin :Oui, oui, c'est bon. O.K. «Au terme d'un bail d'une
concession minière, de l'extraction ou de l'exploitation réalisée conformément
à l'article 140.0,1». Pouvez-vous juste me rappeler, de la partie
gouvernementale, là, à quoi on fait référence ici quand on vient dire «de
l'extraction ou de l'exploitation réalisée conformément au 140.0.1?
Mme Blanchette Vézina : Monsieur...
Me Tremblay-Parent, pardon.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent, vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
une disposition qu'on a étudiée précédemment puis qui permettait finalement à
la ministre d'autoriser soit un autre ministère ou un organisme mandataire, ou
soit d'elle-même, entreprendre d'exploitation, là, disons, selon des
conditions, là, pour permettre, mettons, pour une fin à l'intérieur de son
ministère, là, d'une utilisation des substances. Là, on parle de substances
minérales de surface, donc, tu sais, si tant est qu'il y ait des travaux de
restauration qui ont été faits, là, autant pour ce qui a été fait en vertu d'un
bail que ce qui aurait été autorisé par la ministre, mais il pourrait avoir
finalement une réserve à l'État ou une soustraction, là, pour protéger les
travaux de restauration qui auraient été exigés. Donc, pas juste ce qui fait
l'objet d'un titre minier, mais aussi ce qui ferait l'objet d'une... d'une
autorisation ou d'une utilisation par la ministre elle-même.
Le Président (M. Montigny) : M.
le député de... non. Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Juste pour bien
saisir. Tu sais, on a... Dans le cahier des députés, on a le texte actuel, le
texte proposé. Là, on vient de voir dans l'insertion, on vient le montrer, mais
dans l'insertion... ça fait qu'on ne le voit pas dans le texte proposé
finalement. Ça fait que c'est dur de s'y retrouver, là. Je vous avoue, là,
j'essaie juste de m'y retrouver puis je n'y arrive pas, là.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
que vous souhaitez une suspension pour se retrouver?
Mme Dufour : S'il vous plaît.
Une voix : Oui!
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons donc suspendre nos travaux pour quelques instants.
M. Fortin :Ce n'est pas si simple que ça.
(Suspension de la séance à 17 h 54
)
(Reprise à 18 h 01)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous avons donc repris nos travaux. Merci, chers collègues. Maintenant, la
parole est à Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Le Président (M. Montigny) : Oui.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Peut-être, ici, prendre un moment, là, pour expliquer le
contexte de l'article 304 puis les termes aussi qui sont utilisés, puisque ce
n'est pas nécessairement des termes qui sont compris dans le sens commun, là,
donc, il y a des particularités. Je céderai donc la parole à Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
L'article 304, finalement, a une portée sur deux aspects, en fait, il y a deux
possibilités, là. C'est un article qui permet, d'une part, de soustraire une
substance minérale à la prospection, à l'exploration et l'exploitation minière.
Donc, c'est de dire que pour... ce ne sera pas possible de réaliser ces
activités-là.
Et puis il y a également la réserve à
l'État. Ce n'est pas pour l'État de se réserver à lui-même les substances, mais
c'est de dire que les substances pourraient faire l'objet de prospection,
d'exploration ou d'exploitation selon des conditions qu'il détermine. Puis,
évidemment, on est dans une disposition qui va être prise par une décision du
ministre, par arrêté, et donc, tu sais, ça n'aura pas d'effet sur les titres,
immédiatement, sur les titres qui ont déjà été émis, mais ce sera pour
l'avenir, finalement, pour les prochains titres. Donc, au terme des titres qui
seraient en vigueur au moment de la décision, bien là, à ce moment-là, ça pourra
prendre effet pour l'avenir.
Mme Zaga Mendez : C'est
beaucoup plus clair. Alors, si je lis l'amendement, parce qu'on est sur
l'amendement, là...
Des voix : ...
Mme Zaga Mendez : ...on
ajouterait l'option de réserver à l'État ou soustraire par arrêté à des fins de
protection des travaux de réaménagement. Juste pour bien comprendre, au terme
d'un bail minier, j'allais vous poser la question un peu, qu'est-ce qui arrive
avec les travaux de restauration qui sont... qui se font avant le bail minier?
Mais ce que je comprends, avec votre réponse, c'est que la soustraction n'est
pas l'annulation d'un droit, que, dans ce cas-là, si les travaux sont effectués
avant la fin du bail, le bail est encore en vigueur, donc il y a encore un
droit d'exploitation.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
c'est exact. On a vu d'autres dispositions, quand même, qui s'appliquent à des
titres miniers en vigueur, là, mais, tu sais, dans ce cas-là, on est plus pour
l'avenir, et puis il y a des dispositions qui viennent encadrer, de toute
façon, les travaux de restauration en cours d'exercice d'un droit, là. On est
dans les articles 232 et suivants, là, qui vont faire en sorte, finalement, que
la mise en place des travaux... Puis, évidemment, il y a une cohérence, là, qui
est déterminée, là, dans la mise en œuvre des travaux. On va faire en sorte
qu'il n'y ait pas des travaux qui soient exigés alors qu'une exploitation sur
le même site, à titre d'exemple, serait effectuée dans la suite des choses, là,
dans les plans du titulaire du droit minier. Donc, c'est vraiment deux choses
distinctes, finalement, là.
L'amendement, ce qu'il vient prévoir,
c'est qu'au terme de la restauration, pour éviter que quelqu'un d'autre fasse
de l'exploitation sur le site... puis là on parle, tu sais, dans le cas d'une
autorisation qui serait donnée par la ministre pour l'exploitation,
l'utilisation des substances minérales de surface, là, en vertu de 141.0.1,
bien, au terme de mesures de restauration, bien, ce serait possible de réserver
ou de soustraire, là, les substances pour s'assurer qu'il n'y ait pas de
travaux qui soient faits sur ce qui vient d'être restauré.
Mme Zaga Mendez : Merci.
C'est beaucoup plus clair. Puis peut-être, on avait eu une discussion, tout à
l'heure, bien, ce matin, là sur la...
18 h (version non révisée)
Mme Zaga Mendez : ...caractérisation
de résidus, puis l'exploitation par la suite. Est-ce que ça, ça pourrait être
un motif de réserve à l'état, c'est-à-dire d'avoir l'exploitation sous
condition ou non? C'est juste pour avoir des exemplaires clairs de qu'est-ce
qui pourrait être... Parce qu'une soustraction, c'est... je comprends, là, c'est
de dire : Ici, il n'y en aura plus d'activité minière ou il n'y en aura
pas pendant une période de temps pour les raisons qui sont évoquées, là, puis
suite à la restauration, mais si, après la restauration d'un bail minier, d'une
concession, etc., on en avait parlé, puis vous avez dit que peut-être c'était
plus loin, là, je le confonds peut-être... il y a une autre entreprise qui s'intéresse
à valoriser des résidus. Est-ce que là, il y a un pouvoir qui s'exerce pour le
faire sous condition où ça va... ça suit le même cours d'un nouveau bail?
Mme Blanchette Vézina : ...la
situation qu'on avait en tête, là, mais peut-être préciser l'exemple, là, qu'on
pourrait proposer avec 2.4, là, qu'on a regardé pour les ententes avec les
Premières Nations, là, notamment.
Le Président (M. Montigny) : M. Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Effectivement,
en vertu de 2.4, on pourrait s'entendre avec une communauté autochtone donnée
et, suivant cette entente-là, délimiter des secteurs sur lesquels il n'y a pas
d'activités qui pourraient être réalisées pour des fins patrimoniales, peu
importe, là, des préoccupations autochtones sur lesquelles il n'y a pas d'activités
qui seraient permises, puis d'autres secteurs sur le territoire d'intérêt sur
lesquels l'exploration pourrait être permise selon certaines conditions d'exercice.
Donc, ça, c'est un bel exemple où on aurait à la fois une réserve à l'État,
exploration... sous conditions, avec des enclaves de soustraction à l'activité
minière.
Mme Zaga Mendez : O.K. C'est
intéressant. Ça répond à ma question sur l'amendement.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Merci beaucoup. Nous sommes toujours sur l'amendement proposé à l'article 115.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Merci, M. le Président. O.K., là ici, là, si je
comprends bien, là, on vient dire que la ministre peut, à travers un arrêté,
réserver à l'État, avec la définition qu'on en a faite il y a quelques
instants, ou encore soustraire à la prospection, l'exploration, l'exploitation,
pour protéger des travaux qui ont été faits à la conclusion d'un bail minier,
ou d'une concession minière, ou d'un bail d'exploitation, là, sous les...
réalisé avec l'article 140.0.1.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :Puis là on vient ajouter la notion de bail d'exploitation
de substances minérales de surface. Est-ce que... Parce que les pouvoirs, là,
ici, ce sont des pouvoirs que la ministre a déjà, là on vient ajouter certains
items, là, mais est-ce que... puis les TIAM, ils existent déjà, il y en a déjà
dans plusieurs régions, alors est-ce que c'est un pouvoir qui est utilisé
régulièrement, ça? Est ce que ça arrive des situations comme celles-là où la
ministre se dit essentiellement : Je vais passer un arrêté pour réserver à
l'État des situations comme celles-là?
Mme Blanchette Vézina : Avec...
J'aimerais donner la parole à Mme Garon ou à Roch, à M. Gaudreau,
pardon.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
M. Gaudreau, je vous inviterais à prendre place.
M. Fortin :Je m'excuse, M. Gaudreau, on va tester votre voix
encore une fois.
Le Président (M. Montigny) : Oui.
Ah, Mme Garon. Merci beaucoup. Alors, Mme Garon, vous avez la parole.
Mme Garon (Renée) : Oui. On a
quelques exemples. Ça va arriver quand on veut circonscrire l'exploration. On
en a, par exemple, quand il y a des travaux de l'État, mettons des ouvrages d'Hydro-Québec,
là, bien, il peut y avoir de l'exploration sous conditions, dans d'autres
circonstances aussi.
M. Fortin :Mais c'est souvent les conditions sont émises d'avance,
donc, à la fin, par exemple, du bail dans cette circonstance-ci, là, à la fin
du bail minier, on comprend que cette parcelle-là va être retournée à une
réserve ou... Est-ce que je comprends bien?
Mme Blanchette Vézina : ...
Mme Garon (Renée) : Oui, c'est...
Excusez.
M. Fortin :Pardon?
Mme Garon (Renée) : C'est
plus quand on fait des réserves à l'État, là. Dans le cas de la protection des
travaux de réaménagement, là, ça, c'est pour qu'il n'y en ait plus, de travaux.
M. Fortin :C'est ça, parce que là, on est vraiment dans la question
des travaux de réaménagement. On a fait des travaux de réaménagement sur un
bail minier, on dit : Il ne veut plus qu'il y en ait.
Mme Garon (Renée) : Puis on
veut protéger les infrastructures.
• (18 h 10) •
M. Fortin :Donc, ça existe, ça là, là.
Mme Garon (Renée) : Oui.
M. Fortin :Dans la conclusion de bail minier, dans les TIAM, on vient
dire : O.K., c'est fini, à travers un arrêté.
Mme Garon (Renée) : Oui,
excusez....
M. Fortin :Non, non, allez-y, corrigez-moi tant que vous voulez.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
oui, allez-y.
Mme Garon (Renée) : Le TIAM,
il n'y aura pas de travaux de réaménagement, là, dans un TIAM, ça, c'est
vraiment un endroit dans une MRC, par exemple, où vous voulez protéger de l'activité
minière, ça fait que vous déterminez des territoires.
M. Fortin :O.K. Là, on n'est pas dans ceux qui ont été, par le passé,
utilisés. Après ça, un TIAM est venu s'imposer par-dessus ça.
Mme Garon (Renée) : Non, non,
non. Les territoires incompatibles, là, c'est vraiment une nouvelle mesure...
Mme Garon (Renée) : ...pour
les MRC pour protéger de futurs développements.
M. Fortin :Oui, c'est ça, mais...
Mme Garon (Renée) : Donc, il
n'y a pas de... il n'y a pas de... si je comprends bien votre question, il n'y
a pas de réaménagement ou de restauration. C'est-tu ça, votre question?
M. Fortin :Mais il y a des baux miniers qui... Une fois qu'une MRC
dit : Je veux un TIAM, là, et qu'il la... qu'elle a l'autorisation,
qu'elle les met en place, là, ça se peut qu'il y en ait déjà?
Mme Garon (Renée) : Il n'y en
aura pas sur un bail minier, parce qu'un territoire incompatible, par
définition, c'est incompatible, on va contourner les droits qui sont déjà
existants. Généralement, ça va viser l'exploration plus que l'exploitation.
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Montigny) : M.
le député.
M. Fortin :O.K. Alors là, le bail minier se termine. Là, on vient
dire : O.K., c'est fini, là, on... la réaménagement... le réaménagement ou
la restauration a été complété. La ministre vient dire par arrêté : C'est
fini, on ne le fait plus. Est-ce que c'est systématique ou est-ce qu'on y va
cas par cas dans des situations comme celles-là?
Le Président (M. Montigny) : Mme
Garon.
Mme Garon (Renée) : Ce n'est
pas systématique. On le fait cas par cas. On va le faire par exemple... Les
plus beaux exemples, là, c'est quand il y a une digue. Si une digue est
restaurée, on n'a aucun intérêt pour qu'il y ait de l'exploration minière qui
se fasse sur une digue, pour ne pas endommager les infrastructures. Ça fait que
ça dépend vraiment des travaux. Si c'est un... Si, par exemple, c'est une mine
souterraine avec des ouvertures puis qu'il est possible qu'ils puissent... tu
sais, ils ont fait la restauration, donc ils ont fermé les ouvertures, tout ça,
mais qu'il reste possiblement encore des minéraux à exploiter, bien là, là, on
ne mettra pas une réserve à l'État. C'est vraiment pour chacun des cas.
M. Fortin :O.K. Ça me va sur l'amendement, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'amendement? Alors, comme il n'y a pas d'autre intervention en lien avec
l'amendement proposé à l'article 115, nous allons donc procéder à la mise
aux voix de cet amendement. Est-ce que l'amendement proposé à
l'article 115 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Donc, l'amendement est donc adopté. Maintenant, nous revenons donc à
l'article 115 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, Mme
la députée de Mille-Îles, la parole est à vous.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. La première question concerne... je ne sais pas si on... bon, non,
on ne l'a plus à l'écran, mais, quand on parle, là, c'est... «respect des aires
de protection établies en vertu d'un règlement pris en application du
paragraphe k de l'article 46 de la Loi sur la qualité de l'environnement».
Au préalable, on le faisait en vertu du règlement sur le captage des eaux
souterraines.
Je suis allée voir le paragraphe 4 de
l'article 46, et le règlement sur le captage des eaux souterraines,
c'était quand même assez substantiel, celui-là, le règlement sur le captage des
eaux souterraines. Et là le paragraphe 4... k, pardon, de
l'article 46 est très circonscrit, et je ne suis pas certaine de voir le
lien avec... tu sais, par rapport à ce qu'on cherche à faire. Puis le paragraphe
k vient dire : «prescrire, pour les cas où une norme oblige la
délimitation de l'aire d'alimentation ou d'une aire de protection d'une
installation de prélèvement de l'eau, l'obligation pour le propriétaire ou
toute autre personne qui a la garde d'un terrain susceptible d'être visé par
cette délimitation d'en permettre le libre accès à cette fin à toute heure
convenable». On revient à nos heures raisonnables. Donc, ça semble être un
article qui vise à donner accès à un terrain, alors qu'au préalable on visait à
chercher des aires de protection.
Donc, je ne sais pas si c'est... c'est une
erreur, si c'est moi qui n'a pas identifié la bonne chose, mais, quand je lis,
je ne suis pas certaine de faire le lien, là, avec ce qu'on essaie de faire
ici. Donc, je ne sais pas si on peut me l'expliquer.
Mme Blanchette Vézina : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, la réserve à l'État pourrait permettre, malgré les exercices, mettons,
d'un droit minier, d'avoir accès à la source d'eau comme telle, là. Tu sais,
donc, la réserve à l'État va limiter les activités minières comme telles pour
permettre l'accès à l'eau, conformément au règlement qui a été pris en vertu du
paragraphe dont vous avez fait la lecture, là.
Mme Dufour : C'est... C'est
juste que j'ai l'impression que ce n'est peut-être pas le bon paragraphe auquel
on réfère. C'est ça... Je ne sais pas si c'est possible de le valider, parce
que là je ne veux pas le lire, mais je me suis demandé si on ne référait pas
à... soit au j, qui est juste avant... En tout cas, peut-être... je vous
inviterais peut-être à lire le k, parce qu'on... le k, c'est vraiment... on dit
de permettre le libre accès à toute heure convenable conditionnellement à ce
qu'on... ils reçoivent un préavis d'au moins 24 heures de l'intention de
pénétrer sur ce terrain, alors que, là, je pense qu'on cherche effectivement à
protéger une...
Mme Dufour : ...d'eau potable,
d'eau souterraine, ce n'est pas... ce n'est pas ce que je lis dans le
paragraphe quatre.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
en fait, on est dans des conditions d'exercice du droit minier, c'est-à-dire,
tu sais, la réserve à l'état, là, qui va permettre... ou la soustraction qui
pourrait réserver, tu sais, une petite superficie pour faire en sorte qu'il y a
ait l'accès à l'eau qui serait déterminé par le règlement. Tu sais, donc... tu
sais, l'objectif du règlement, tu sais, dont vous parlez du paragraphe puis de
l'habilitation du paragraphe k, c'est de s'assurer qu'il y ait un accès à l'eau
qui soit possible. Mais la réserve à l'État va permettre, malgré les activités
minières, donc ça pourrait être la soustraction aussi, de s'assurer qu'elles...
que ces activités minières là ne feront pas obstacle à l'accès à l'eau,
justement. Donc, finalement, ça permet la mise en œuvre, là, de ce droit
d'accès là.
Mme Dufour : O.K. Oui. Bien,
je vais poser ma question autrement. Pourquoi on l'a enlevé? Pourquoi on ne
fait plus référence au règlement sur le captage des eaux souterraines? Ça ne
marchait pas?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait... exactement, c'est qu'il y a un changement de réglementation, puis on
en avait discuté, là, tu sais, préalablement pour d'autres dispositions. C'est
que la réglementation au niveau de l'environnement évolue beaucoup, on va le
dire comme ça. Donc, c'est en constant changement. Donc, on veut éviter en
référant... Si on réfère à une disposition réglementaire comme telle ou même le
nom d'un règlement, bien là, ça fait en sorte qu'on pourrait être obligé de
modifier la loi, s'il y a une modification réglementaire, ce qu'on cherche
toujours à éviter. Normalement, on fait en sorte qu'on doive modifier par
concordance la loi quand il y a une modification législative qui est faite.
Donc, en faisant un renvoi à l'habilitation réglementaire plutôt qu'au
règlement lui-même, bien, finalement, le renvoi va pouvoir évoluer en même
temps que les modifications réglementaires sans qu'on ait à modifier la loi sur
les mines à chaque fois.
Mme Dufour : Ça, je comprends.
Mais le règlement qu'on va prendre en application du paragraphe k, tu sais...
Honnêtement, quand je le lis, le paragraphe k, là, je n'ai pas l'impression
qu'on réfère à la même chose que lorsqu'on référait au règlement sur le captage
des eaux souterraines. Je ne sais pas si c'est possible de le regarder ensemble
puis que vous me l'expliquiez, parce qu'honnêtement il est... tu sais, il est
substantiel, là, le k, puis j'ai... on est... Bien, en tout cas, à vous de voir
si vous voulez qu'on continue à échanger de même.
Mme Blanchette Vézina : Je
pense qu'on a un avocat ici qui vient nous dire que l'effet est le même. Donc,
tu sais, je... Considérant le rôle de ce juriste de l'État qui vient de vous
expliquer que l'effet était le même, que c'est important, parce que... de
référer à un règlement, à un nom de règlement, ça devient complexe dans les
lois de l'État. Tu sais, je ne pense pas qu'on va aller étudier l'article k, M.
le Président, là.
Mme Dufour : O.K. En tout
respect, Mme la ministre, j'ai posé une question il y a... au début de l'étude
détaillée, puis on a fait des vérifications, puis on est revenu dire : Ah
oui! vous avez raison. Donc, c'est mon travail de mettre en question ce qu'il y
a là. Moi, quand je le regarde, j'ai des doutes que c'est exactement ça qu'on
cherche. Maintenant, on peut continuer à échanger. Moi, je vous proposais de
suspendre puis de regarder pour échanger, le regarder en personne pour être
certaine, là, que je... je saisis bien. Mais je peux continuer à poser mes
questions, là.
Mme Blanchette Vézina : On
peut faire la vérification pour s'en assurer pendant que vous posez vos autres
questions, là, si vous souhaitez.
Mme Dufour : Bien, j'aurais
aimé pouvoir échanger directement, mais...
Le Président (M. Montigny) : Si
vous le souhaitez, on peut passer la parole à une autre collègue pendant cette
période. Alors...
Mme Dufour : Je reviendrai.
Le Président (M. Montigny) : Ça
va? Je vous reviendrai, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : C'est bon.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. Merci,
M. le Président. Je n'ai pas de question nécessairement sur les ajouts qui sont
là, qui... pour lesquels je suis d'accord, mais, étant donné qu'on a ouvert
l'article 304... et il y a des dispositions qui sont là, nécessaires,
entre autres, pour entamer différents projets de protection puis de
conservation. On a entendu, pendant les consultations particulières, je pense
que la ministre s'en souvient très bien, d'élargir puis ajouter des situations
particulières qui pourraient être bénéfiques. Comme on l'a dit tout à l'heure,
c'est un pouvoir qui est discrétionnaire, qui se fait aussi d'une façon...
comme balises, et tout.
• (18 h 20) •
La préoccupation que je veux amener, c'est
la première préoccupation de la SNAP-Québec. Ils nous ont quand même donné
différents exemples où, oui, on va la... Je parle du tiret... Parce que c'est
un, deux, trois, quatre, cinq, la création de parcs et d'aires protégées. Et
l'intention ici, c'est d'élargir cela et ajouter le concept des zones tampons
les entourant. Donc, avec les explications qu'on a eues tout à l'heure, il y
aurait possibilité soit de soustractions, voire de réserves à l'État. On le
fait déjà pour la création des parcs, puis on le fait déjà pour la...
Mme Zaga Mendez : ...la
création d'aires protégées et avec la hausse d'activités d'exploration, des
possibles explorations minières, autour des parcs régionaux... pardon, des
parcs nationaux. Je pourrais vous amener différents exemples. On en a eu tout
récemment à Charlevoix, dans les limites du parc des Grands Jardins, on en a vu
au parc Mégantic, du Lac Mégantic, on en a vu... en tout cas, je peux vous
nommer aussi le cas du Mont-Tremblant. Et le souhait, c'est d'ajouter une
disposition qui permettrait, dans certains cas, de le faire pour la création
des parcs pour des aires protégées et une zone tampon les entourant. C'est une
demande du milieu. Je sais que la ministre a autant à cœur la... In a parlé,
là, d'arriver aux objectifs de 30 % de protection du territoire. C'est une
disposition un peu plus large ici, qui est élargie et j'aimerais ça entendre
l'avis de la ministre là dessus.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais suspendre, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Alors, nous avons une proposition de suspension. Nous allons donc suspendre nos
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 22)
(Reprise à 18 h 32)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons donc nos travaux. Nous sommes toujours à l'étude de l'article
115 et nous avons une proposition d'amendement, qui est d'ailleurs affichée à
l'écran. Mme la députée de Verdun, je vous laisse la parole.
Mme Zaga Mendez : Merci, M.
le Président. Alors, je présente un amendement qui se lit comme suit :
Insérer à l'article 304 de la Loi sur les
mines, modifié par l'article 115 du projet de loi, au paragraphe 1 du premier
alinéa, à la fin du cinquième tiret, les mots «ainsi que d'une zone tampon les
entourant».
Donc, les tirets se liraient «création de
parcs ou d'aires protégées, ainsi que d'une zone tampon les entourant». Et,
comme je le disais tout à l'heure, bien, c'est une demande qui vient des
groupes de protection de la nature, qui voient là, oui, des dispositions qui
sont intéressantes pour la création d'aires protégées puis la création de nos
parcs nationaux. Ceci étant dit, comme je l'ai exposé tout à l'heure, il y a de
plus en plus d'enjeux, il y a des questionnements en ce qui concerne les zones
avoisinantes, qui sont collées autour des aires protégées et des parcs, par
exemple, lorsqu'on vise à agrandir un parc, comme c'est déjà l'intention du
ministre de l'Environnement, ou la création... pour aller plus loin dans les
aires protégées, c'est... du côté de la Loi sur les mines, des dispositions qui
permettrait, bien sûr, si on lit l'esprit, là, de l'article principal, là,
c'est de réserver à l'État ou soustraire à l'exploration et l'exploitation,
puis, bien sûr, c'est sous conditions puis avec un pouvoir discrétionnaire de
la part de la ministre.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Bon. Je prends connaissance de l'amendement, là je pense
qu'ici je souhaite rappeler, là, qu'à quelques reprises, pendant les
consultations particulières aussi, j'ai pu m'exprimer sur la question, mais
concernant la protection ou les mesures de protection, donc, vraiment, le rôle
de protéger le territoire revient au ministre de l'Environnement. On collabore
en ce sens-là, c'est certain, mais, s'il y avait une zone tampon à inclure à un
projet d'aire protégée, bien, ce serait à même la déclaration de la protection
que cette délimitation serait faite.
Donc, à mon avis, ce n'est pas nécessaire,
dans le sens où, lorsqu'il y a des aires protégées, bien, il peut y avoir cette
zone tampon là incluse à même l'aire protégée qui va venir avoir l'effet
souhaité par la députée de Verdun. Donc, je n'en vois pas la nécessité,
considérant ce que je viens de vous expliquer.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. J'ajouterais
que ceci est une demande qui provient des municipalités, là, je ne l'avais
pas... dans mon introduction, mais les municipalités aussi nous ont fait part
de cette demande-là pour... Je vais relire avec l'exemple des parcs, parce
qu'il y a la délimitation, puis l'article en question, ce qu'il dit, ce n'est
pas... ce n'est pas l'article qui délimite, là, comme va le faire, avec tous
les détails, le ministère de l'Environnement, tu sais. C'est de doter de
pouvoirs pour être capable, dans certains cas... donc, on va créer...
18 h 30 (version non révisée)
Mme Zaga Mendez : ...ont des
aires protégées, et là... ce qui est déjà le cas, là, les soustraire puis
réserver à l'État.
Là, les groupes en conservation demandent
à la ministre d'aller un petit pas plus loin, c'est-à-dire d'avoir le même
pouvoir en prévision, et c'est une approche qu'on appelle de... de prévention
autour des parcs et autour d'aires protégées, créer des zones tampons pour
délimiter, encadrer, avoir vraiment une vision beaucoup plus durable des types
d'activités minières qui peuvent être faites. Parce que si... même si... quand
je lis l'article, ça ne veut pas dire qu'il n'y en aura plus du tout. Ça veut
dire que, dans certains cas, on peut réserver à l'État, il peut y avoir des
conditions pour ne pas empiéter sur les parcs ou les aires protégées, et ceci,
c'est dans un objectif de... c'est donner des outils, des outils légaux, des
outils de droit que, lorsqu'on va vouloir, peut-être pas aujourd'hui, mais dans
quelques années, agrandir des parcs nationaux, aller plus loin au niveau de la
protection d'aires protégées, ces dispositions-là puissent déjà être en place
de façon préventive, et qu'on arrive à nos fins de conservation tout en gardant
des droits.
Parce que, comme je le dis, là, c'est
un... c'est ajouter au pouvoir discrétionnaire de la ministre, et c'est en
suivant les... les conditions... bien, les deux types, soit des réserves ou des
soustractions, tel qu'il a été expliqué tout à l'heure.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la députée. Mme la ministre, maintenant.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Peut-être, à titre de précision, là, il y a déjà l'article 304.1, là, qui vient
permettre de... de suspendre, là, provisoirement la prospection, l'octroi de
droits miniers, là. Donc, on vient d'ailleurs, à l'article 116 du projet de
loi, venir toucher à cet article pour faciliter, disons, la... la compréhension
puis l'application. Mais donc je répète ce que j'ai mentionné, là, il y a
possibilité de... d'inclure certaines zones tampons à même le projet d'aires
protégées, mais ce serait, dans le fond... dans ce cas-là, le pouvoir de... du
ministre de l'Environnement.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec la
proposition d'amendement à l'article 115? Non? Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention en lien avec la proposition d'amendement, il serait maintenant le
temps de la mettre... de mettre cette proposition d'amendement là aux voix.
Alors, est-ce que la...
Mme Zaga Mendez : Par appel
nominal.
Le Président (M. Montigny) : Par
appel nominal? Parfait, merci. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Zaga Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blanchette
Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Contre.
La Secrétaire
: M. Dufour
(Abitibi-Est)?
M. Dufour : Contre.
La Secrétaire
: M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Contre.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Contre.
La Secrétaire
: Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Contre.
La Secrétaire
: M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Abstention.
La Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
La Secrétaire
: M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, la proposition d'amendement est défaite, elle est rejetée. Nous revenons
donc à l'article 115. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article
115? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, merci, M. le Président. La... la disposition 2°, ici,
là, «réserver à l'État», ou, encore là, «ou soustraire à la prospection, l'exploration
ou l'exploitation minières» les... les parties du domaine de l'État pour
permettre la mise en œuvre du plan d'affectation du territoire, ça, vous ne l'avez
pas déjà, ce pouvoir-là?
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
peut-être, oui, je laisserais la parole à Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, tu sais, vous avez raison sur le fait que la Loi sur les terres du
domaine de l'État... D'ailleurs, il y a des dispositions, là, tu sais, qui
vont... qui vont ajuster les... les articles de la Loi sur les terres du
domaine de l'État, là, 145 et suivants du projet de loi. Mais, en fait, ce qu'on
vient préciser ici, c'est que, tu sais, d'abord, il y a... on a un plan, une
planification qui est prévue en vertu de la Loi sur les terres du domaine de l'État,
et puis, par le mécanisme de la réserve à l'État et de la soustraction, bien,
ça va permettre de mise en... de mettre en œuvre, finalement, une affectation
qui aurait été déterminée dans le plan... le plan des... de l'affectation des
terres du domaine de l'État. Donc, tu sais, c'est vraiment un outil pour lui
donner plus de mordant, finalement.
• (18 h 40) •
M. Fortin :O.K. Mais, dans le fond, vous l'avez déjà, le... l'habilitation,
là, mais là vous pensez qu'en l'inscrivant ici c'est juste plus clair ou c'est...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, on a déjà l'habilitation pour la planification elle-même, mais pas...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...pour
la mettre clairement en œuvre dans le régime minier.
M. Fortin : O.K. O.K. Ça va
là-dessus.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Fortin :Sur la... Puis là, je comprends que vous avez retiré des
parties, là, puis vous en avez rajouté, là, mais la partie des trois
paragraphes... trois... oui, des trois paragraphes qui sont ajoutés, là, ça,
est-ce que... dans ces paragraphes-là, est-ce que je comprends que la grande
majorité de ça, c'est... c'est une réécriture de ce qui a été retiré, là, mais
je pense qu'il y a aussi... il y a aussi la partie un peu plus loin, là. «La
ministre doit, par arrêté, réserver à l'État des substances minérales faisant
partie du domaine de l'État situé dans un terrain compris dans un TIAM sur
lequel une soustraction est élevée.» Pouvez-vous nous expliquer cette
partie-là?
Mme Blanchette Vézina : Oui,
effectivement, c'est un ajout qui a été fait, là. Je vous mentionnais que c'est
notamment à la demande des municipalités, là. C'est... Donc, ça pourrait
permettre l'exploitation du sable, du gravier, lorsqu'une municipalité demande la
levée d'une soustraction, là, tu sais. Ça va être à 118, hein? C'est ça. Donc,
il y a des articles en cohérence, là. 118, donc, notamment, là, je pense à 118
de l'article de la Loi sur les mines... du projet de loi. 304.1.2, l'article.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...
Mme Blanchette Vézina : À
118. Exact.
M. Fortin :304.1.2. O.K. Parce qu'au 1.2... bien, 304.1.2, on vient
dire «la ministre peut, à la demande d'une municipalité, lever partiellement
une soustraction visant», etc., là. Là, ici, on vient dire : «la ministre
doit, par arrêté, réserver à l'État des substances minérales faisant partie du
domaine de l'État situé dans un terrain.» C'est juste qu'une fois que vous avez
levé partiellement la soustraction, là vous devez le faire par arrêté. C'est ce
que je dois comprendre?
Mme Blanchette Vézina : Question
de précision, là, Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Effectivement.
Vous comprenez bien la mécanique. C'est-à-dire une demande de la municipalité,
puis à partir du moment que c'est demandé, c'est le reflet. Ça, ça va permettre
de s'inscrire, là, tu sais, notamment sur GESTIM, là, et puis les... tu sais,
ceux qui vont faire l'exploitation, mais, tu sais, l'encadrement va être prévu,
là, par l'entremise de cette réserve à l'État.
M. Fortin :Mais c'est un pouvoir décisionnel de la ministre d'accorder
cette levée partielle de la soustraction, là?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Non.
Je vais juste vérifier, mais... Oui.
M. Fortin :Au 118, on vient dire : «la ministre ou le ministre
peut, à la demande d'une municipalité, lever partiellement une soustraction
visant les substances minérales.» Donc, il y a une décision qui est prise par
la ministre de le faire ou pas. Et, si je comprends bien, une fois que la
ministre prend cette décision-là, là, ici, l'article... l'article, le 304, là,
qu'on est en train d'étudier, la ministre doit procéder par arrêté pour le
faire.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K. Ça va. Mais le fond de l'enjeu... Ça, c'est juste la
mécanique. Le fond de l'enjeu, il est à l'article 118, là.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K. C'est bon.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec cet article? Oui.
Mme la députée de Verdun. On va alterner.
Mme Zaga Mendez : Merci, M.
le Président. J'avais juste une question, parce que c'est assez clair, le
changement. Mais vu qu'encore une fois on est dans l'article 304, puis il
y a des dispositions intéressantes, surtout au niveau de la conservation, je
voulais savoir si la ministre, puis si elle peut nous revenir, ce n'est pas...
ce n'est pas si grave, là, si ce n'est pas tout de suite, là, mais il y a là un
tiret qui nous parle de conservation de la flore et de la faune. Est-ce qu'on a
déjà exercé, par arrêté, soit une soustraction ou une réserve à l'État pour la
conservation de la flore et la faune? Puis si elle pourrait nous donner des
exemples.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais... Je vais suspendre.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Nous allons donc suspendre nos travaux
quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 44)
(Reprise à 18 h 46)
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Nous sommes de retour. Mme la ministre, vous avez la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc, à la question de la députée de Verdun, on a fait la
vérification, oui, il y a des exemples, notamment les refuges fauniques...
habitats fauniques?
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Donc, il y a différents exemples qui ont été utilisés, là, notamment avec
Canards illimités qu'on mentionnait, donc différents exemples comme ça, qui
ont... qui démontrent, là, donc que cet article ou cet... ce tiret de l'article
trouve application, là, dans différentes situations.
Mme Zaga Mendez : ...la
mécanique de comment ce type d'exceptions là ou de... l'application de ce tiret
ou autre, c'est suite à une demande du ministère de l'Environnement,
c'est-à-dire le ministère de l'Environnement se tourne vers le ministère... le
ministre des Ressources naturelles pour demander une intervention, puis c'est
la ministre des Ressources naturelles qui choisit si c'est une réserve à
l'État, une soustraction? C'est du cas par cas? Juste pour bien comprendre,
parce que je vous pose ces questions-là entre autres parce qu'on a plusieurs
cas de conservation, puis certaines... puis les groupes nous disent, je pense,
avec raison... puis qu'ils se tournent vers vous puis ils veulent savoir
quelles sont les dispositions, comment on peut les appliquer, puis, bon, ça
mène à une autre discussion qu'on a eue auparavant sur... on parlait de
retrait, on parlait d'utilisation d'un décret de la part de l'Environnement
pour... en tout cas, d'annuler des droits, là. Donc, on parle plus
d'expropriation.
Mme Blanchette Vézina : D'expropriation.
Mme Zaga Mendez : Mais je
vois là quand même des choses qui vont être toujours dans la Loi sur les mines
qui pourraient être utiles. Je sais, ici ce n'est pas d'annuler des droits,
mais plutôt soustraire des territoires ou réserver à l'État. Ça fait que de
nous parler un peu la mécanique de comment on arrive à ce type de décision.
Mme Blanchette Vézina : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
tu sais, les mécaniques, tu sais, je vais dire, principales, là, vont être
prévues dans les lois qui encadrent la conservation de la faune puis son
habitat, dans le sens que, dans la loi sur la conservation et la mise en valeur
de la faune, on a un régime d'habitats fauniques qui sont délimités par le
ministre après consultation d'autres ministres, et donc la réserve à l'État, un
peu comme d'autres éléments, là, pour lesquels je viens de donner des
explications, ça va être le reflet, ça va être l'outil de mise en œuvre, mais
le cadre, l'interdiction, le régime d'autorisation, il va être prévu, là, dans
la loi environnementale en question. Il y a la Loi sur les espèces menacées et
vulnérables qui touche le floristique puis le faunique aussi. Donc, le
principal va être là, puis le reflet va se faire, là, évidemment, tu sais, tout
simplement pour que ce soit plus clair, là, pour les... ceux qui exercent des
activités minières, là, qu'il y a des restrictions sur le territoire.
Mme Zaga Mendez : ...puis je
profite... juste pour aller un peu plus loin. Je comprends, là, le... une fois
qu'il y a le... une demande de l'Environnement, puis c'est délimité, puis, bon,
il y a un peu du cas par cas, ces dispositions-là, l'ensemble, on discutait
tout à l'heure, c'est après qu'un droit est échu, là. Donc, il ne doit plus y
avoir un... soit un droit d'exploration, soit un droit d'exploitation pour la
création d'une réserve à l'État ou une soustraction?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Il peut y avoir les pouvoirs, là, qu'on... dont on a déjà parlé, là, en termes
d'expropriation, là, qui sont prévus avec compensation en... avec la Loi sur la
conservation du patrimoine naturel. Ce qui se passe dans les faits, tu sais,
c'est que, lorsqu'il y a des situations comme une réserve, un refuge, bon, il y
a des discussions avec les entreprises qui sont présentes, donc, l'objectif
étant, bien sûr, d'arriver à protéger ou à mettre les mesures en place, là.
Donc, il y a... il y a clairement une discussion, puis il y a des pouvoirs,
encore une fois, qui sont dévolus au ministre de l'Environnement, là, dans les
cas où il n'y a pas d'entente.
• (18 h 50) •
Mme Zaga Mendez : Puis ma
question... bien, pourquoi je parle de ça, c'est-à-dire qu'on attend, mettons,
que le claim ou le droit d'exploration est fini, là il y aurait une opportunité
pour que ces conditions-là s'appliquent. Quel est le délai? Parce que, tout à
l'heure, on parlait d'un délai de 30 jours et par la suite 60 jours. Ça, c'est
pour les entreprises. Mais, pour l'État, est-ce que l'État pourrait décider au
bout de... Mettons, il y a un territoire d'intérêt pour une réserve faunique,
et là il y a un claim qui est actif. La ministre décide... On n'exerce pas un
droit de retrait du claim, mais on attend que le claim soit échu. Combien de
jours est-ce que la ministre a pour agir? Est-ce que ça pourrait être tout de
suite? Parce que je trouve ça...
Mme Zaga Mendez : ...de se
garder quand même ce pouvoir-là puis le faire tout de suite. Puis ça pourrait
venir régler pas mal d'enjeux... dans la création d'aires protégées ou de
réserves fauniques.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien, effectivement, à cet effet-là, il va y avoir l'article 304.1, là,
qui va venir prévoir certaines possibilités, là, en amont, de suspendre
provisoirement, là, disons, la prospection, l'exploitation, l'octroi de droits,
donc, sur ces territoires. Ça fait qu'il y a... il y a certains pouvoirs, là,
l'article suivant, donc, notamment, là, qui va venir... qui va venir clarifier
certains des pouvoirs de la ministre.
Mme Zaga Mendez : C'est bon
de mon côté.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Mme la députée de Mille-Îles, la parole est à vous.
Mme Dufour : Oui, merci, M.
le Président. Je voudrais avoir un suivi sur la question que j'avais posée tout
à l'heure.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
On a votre réponse. En fait, c'est... c'est vraiment, là, je vais retourner, le
paragraphe k de l'article 46 puis c'est même l'article 54 du
règlement. Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, en fait, comme l'indique la ministre, là, tu sais, le paragraphe k, là,
tu sais, est finalement... qui est l'habilitation réglementaire, là, bien, il y
a une mesure qui est prévue, là, à l'article 54, là. C'est... Le
règlement, c'est le R35.2, là, de...
Mme Dufour : À
l'article 54 de quoi?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Du
règlement.
Mme Dufour : De quel
règlement?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection.
Mme Dufour : O.K. Ça fait que
c'est un autre règlement, là. On n'est pas dans la Loi sur la qualité de
l'environnement.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
C'est le règlement qui a été pris en vertu du paragraphe k de l'article 46
de la Loi sur la qualité de l'environnement.
Mme Dufour : O.K. Donc, ce
règlement-là, il existe déjà. C'est ce me qu'on dit? Dans le fond, il avait...
il avait été fait, mais il n'avait pas été fait en vertu du Règlement sur le
captage des eaux souterraines?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Ce
qu'on expliquait tout à l'heure, là, c'est que, justement pour éviter des
situations où le règlement change et là il faut changer la loi pour changer le
règlement, pour s'assurer de capter les changements réglementaires, donc la
façon de procéder légalement, c'est de référer à l'article de la loi habilitant
le règlement. Donc, si le règlement change, le nom change, bien, ça suit dans
notre Loi sur les mines plutôt que devoir modifier le nom à chaque fois en
mesures transitoires, par exemple.
Mme Dufour : O.K. Juste par
curiosité, parce que, comme je disais tout à l'heure, le Règlement sur le
captage des eaux souterraines est quand même beaucoup plus substantiel que le
paragraphe k de l'article 46, là, qui est quand même beaucoup plus
circonscrit, là, ce qu'on... ce qu'on vise. Est-ce qu'on aurait pu... Est-ce
que le règlement aurait pu prendre en application d'un autre règlement, soit le
règlement sur le captage des eaux souterraines? Ça, est-ce que c'est quelque chose
qui se... qui se fait dans la pratique?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, un règlement est toujours pris en vertu d'une habilitation
législative. Donc la source est toujours législative.
Mme Dufour : Donc d'une
loi... une loi. O.K. Bon, en tout cas je vous avoue que j'ai toujours mes...
j'ai toujours l'impression que le paragraphe k, il n'est très substantiel, là,
par rapport à... si on compare avec le captage des eaux souterraines de... le
règlement précédent, mais bon, je vais arrêter ça là, mes questions. Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la députée. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'article 115, tel qu'amendé? Non. Alors, comme il n'y a pas d'autre
intervention, nous pouvons maintenant passer aux voix pour l'article 115,
tel qu'amendé. Est-ce que l'article 115, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Donc,
adopté. L'article 115, tel qu'amendé, est adopté. Nous sommes maintenant à
l'article 116. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
L'article 304.1 de cette loi est remplacé par les suivants :
«304.0.1. Est réservée à l'État ou
soustrait à la prospection, à l'exploration ou à l'exploitation minière, toute
substance minérale faisant partie du domaine de l'État situé dans un terrain
visé par une décision au même effet d'un ministre ou du gouvernement prise en
vertu d'une autre loi et de la manière qui y est prévue.»
«304.1. Le ministre peut, par
l'inscription d'un avis au registre public des droits miniers réels et
immobiliers, suspendre provisoirement la prospection et l'octroi de droits
miniers sur un terrain dont les limites sont indiquées dans l'avis jusqu'à ce
qu'une décision prenne effet relativement à :
«1° la réserve à l'État ou la soustraction
à la prospection, à l'exploration ou à l'exploitation minière de toute
substance minérale faisant partie du domaine de l'État situé dans ce terrain en
vertu du premier alinéa de l'article 304 ou en vertu d'une autre loi par
l'application de l'article 304.0.1;
«2° la classification d'un site géologique
exceptionnel en vertu de l'article 305.1 sur ce terrain;
«3° la soustraction prévue à
l'article 304.1.1 sur ce terrain.
«Cette suspension prend effet à la date
indiquée sur l'avis. La suspension prévue en vertu du paragraphe trois du...
Mme Blanchette Vézina : ...premier
alinéa, est d'une durée de six mois, et elle peut être renouvelée par le
ministre pour la même période.
Concernant l'article 304.0.1, cet article
vise à introduire l'article 304.0.1 de la Loi sur les mines en concordance avec
le retrait de l'interdiction prévue à la fin de l'article 27 de la Loi sur les
mines, remplacé par l'article 10 du projet de loi. À l'heure actuelle, cette
disposition a pour effet de soustraire, à titre d'exemple, les aires protégées
établies en vertu de la Loi sur le patrimoine naturel, chapitre C-61.01. Dans
la mesure prévue par cette loi, sans que la ministre des Ressources naturelles
et des Forêts... à prendre un arrêté en vertu de l'article 304 de la Loi sur
les mines, modifié par l'article 115 du projet de loi.
Concernant l'article 304.1, cet article
vise à remplacer l'article 304.1 de la Loi sur les mines afin de faciliter sa
compréhension et d'en comprendre la portée. Par ailleurs, seule la suspension,
jusqu'à la prise d'effet de la délimitation d'un territoire incompatible avec
l'activité minière en vertu de l'article 304.1.1 de la Loi sur les mines,
modifié par l'article 117 du projet de loi, sera limitée à une période de six
mois renouvelable.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
on... je vous mentionnais, là, on avait une discussion tout à l'heure
concernant l'article. Donc, c'est l'article pertinent dont je faisais référence
tout à l'heure. Il y a aussi une certaine cohérence gouvernementale, là, à
avoir cette disposition. Puis ça vient aussi préciser, là... apporter des
précisions quant à la période de suspension temporaire.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci. Est-ce qu'il y a donc des interventions en lien avec cet article? Oui...
Oui, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. Donc,
si je comprends, dans l'article 304.0.1, pour un peu reprendre la discussion
qu'on avait, c'est une décision qui est prise par le ministère de
l'Environnement, par exemple. Dans la création d'une aire protégée, d'une
réserve faunique ou toute autre délimitation qui vise à conserver. Cette
décision s'applique de facto ou... Je veux juste comprendre ici comment... la
mécanique, là, c'est-à-dire le ministère de l'Environnement vote ou délimite.
Comment ceci s'applique? Parce que, là, je comprends qu'il y aura... il n'y a
pas la nécessité de faire un arrêté de la part de la ministre des Ressources
naturelles, mais comment la décision, par exemple, en termes de conservation,
j'ai donné l'exemple des réserves fauniques ou d'aires protégées,
s'appliquerait?
Mme Blanchette Vézina : Me
Tremblay-Parent.
Le Président (M. Montigny) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
bien, en... C'est quand même quelque chose qui se retrouvait déjà, là, à
l'article 30 actuel de la Loi sur les mines, là, qui est modifié par l'article
11 du projet de loi, là, pour la désignation sur carte. Mais... mais là on
vient vraiment préciser que, du moment qu'une décision au même effet est
prise... Puis là, en vertu d'une autre loi, là, donc, on n'est pas dans une
décision qui est administrative, là, c'est si, finalement, dans une autre loi,
il y a un pouvoir, là, d'empêcher ou de... d'encadrer l'exercice d'activités
minières, bien, à ce moment-là, il n'y a pas de discrétion de la ministre pour
réserver ou soustraire, là, elle va devoir, finalement, prendre acte de cette
décision-là et apporter, là, la soustraction ou la réserve à l'État, là, en
conséquence.
Mme Zaga Mendez : Merci.
Est-ce que ceci est pris en prévention? Parce que j'aimerais savoir si...
actuellement, est-ce que vous avez un exemple dans une autre loi qui vient encadrer
ou délimiter l'activité minière? Parce que vous avez dit que ceci prend... par
une décision au même effet prise en vertu d'une autre loi. Est-ce que vous
pouvez nous donner un exemple, en ce moment, d'une autre loi qui encadre déjà
ou est-ce que c'est vu en prévision que, mettons, il y a un changement dans la
loi... On parlait de protection des milieux humide ou, peu importe. Est-ce que
c'est quelque chose qu'on voit pour le futur ou c'est relativement...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
ce serait, par exemple, la création d'une aire protégée, là, en vertu de...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...
• (19 heures) •
Mme Blanchette Vézina : ...la
Loi sur la conservation du patrimoine...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Naturel.
Mme Blanchette Vézina : ...naturel,
merci. On me souffle à l'oreille la bonne nomenclature.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui, mais
c'est là où, peut-être... peut-être, on est fatigués aussi, mais... Parce que
j'essaie de suivre, mais la création d'une aire protégée, est-ce que c'est vu
comme une décision administrative ou une décision légale?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, c'est pris en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel,
donc, tu sais, il y a toujours... La mise en réserve d'un territoire, c'est une
décision prise en vertu...
19 h (version non révisée)
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...la
création, comme telle, la création d'habitats fauniques, comme la ministre l'indiquait
précédemment, c'est une décision prise en vertu d'une autre loi. Donc, du
moment que le pouvoir est encadré législativement et que ce n'est pas une
mesure administrative, là, comme telle, qui serait prise, là, en dehors du
cadre législatif établi, bien, à ce moment-là, elle devra être prise en compte,
là, par la ministre pour la soustraction, la réserve à l'État.
Mme Zaga Mendez : O.K. Donc,
je veux juste... pour appliquer cette décision, si une aire protégée est
délimitée en vertu de la loi sur le patrimoine, de facto, cette délimitation-là
est réservée à l'État ou soustraite à la prospection, l'exploration et l'exploitation
minière. Est-ce que c'est comme ça que je dois le lire?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mme Zaga Mendez : O.K. Donc
là, on a la réponse à ma question précédente de... Il y aurait déjà... Et ça s'applique
seulement si on n'a pas des droits actifs dans le périmètre.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mme Zaga Mendez : Parce que,
dès qu'il y a un droit actif, on est dans une autre...
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
Mme la ministre, vous êtes bien partie.
Mme Blanchette Vézina : Je m'emballe,
mais l'article 304.1 vient permettre aussi de compléter, là, donc, au départ,
le pouvoir, en amont, là, donc suspendre provisoirement, 304.1, premier alinéa,
jusqu'à ce qu'une décision prenne relativement à la réserve de l'État. Donc,
entretemps, a ce pouvoir-là.
Mme Zaga Mendez : J'ai une
question supplémentaire. Puis là j'ai donné l'exemple de l'aire protégée parce
que ceci... c'est une question qui vient de la SNAP. Est-ce qu'un plan d'affectation
de territoire du domaine de l'État préparé en vertu de la Loi sur les terres du
domaine de l'État rentrerait dans... Parce que, là, il y a des décisions qui
sont prises en vertu de la loi, mais il y a des plans d'affectation du
territoire. Est-ce que les plans d'affectation qui sont faits en vertu de la
loi seraient... s'appliqueraient?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
en fait, la réponse, c'est non, mais je vais vous expliquer, on vous expliquer
pourquoi, oui.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, on a vu, en fait, à l'article 304, précédemment, que c'était une
possibilité, donc, un peu. Le plan d'affectation des terres du domaine de l'État,
c'est quand même quelque chose qui est, tu sais... qui est général, là, tu
sais, qui est... c'est... on n'est pas nécessairement dans une interdiction
très ciblée, on est dans de la planification, là, comme on l'indique. Mais, si
jamais la planification devait nécessiter, là, une mesure de protection, donc, soustraction
ou réserve à l'État, bien, maintenant, à l'article 304, on vient préciser, là,
qu'il peut y avoir une réserve à l'État pour mettre en œuvre, là, le plan d'affectation
des terres du domaine de l'État.
Mme Zaga Mendez : Jute
revenir après le tiret, juste pour... le tiret.
Des voix : ...
Mme Zaga Mendez : Après le
tiret, où que... les dispositions.
Mme Blanchette Vézina : Paragraphe
2? On va suspendre le temps pour trouver la réponse.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Nous allons donc suspendre.
(Suspension de la séance à 19 h 04)
(Reprise à 19 h 05)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous avons donc repris nos travaux. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien, en réponse à la question de la collègue de Verdun... De la circonscription
de Verdun, je vais y arriver, donc c'est le paragraphe 2, le nouveau paragraphe
2 de l'article 304 qu'on vient tout juste d'étudier, là, qui se lit :
«Réserver à l'État ou soustraire à la prospection, à l'exploration et à l'exploitation
minière toute substance minérale faisant partie du domaine de l'État pour
permettre la mise en œuvre du plan d'affectation du territoire du domaine de l'État
préparé en vertu de la Loi sur les terres du domaine de l'État.
Mme Zaga Mendez : Donc, de ce
que je comprends, c'est une possibilité de soustraction et ce n'est pas une
concordance...
Mme Zaga Mendez : ...comme,
tout à l'heure, lorsqu'on parlait du 304.01, avec une décision prise en vertu
de la loi. C'est une possibilité.... il y a le pouvoir de la ministre. Puis la
raison, ce que j'ai compris, c'est que, dans les plans d'affectation, on est
dans des natures beaucoup plus générales qu'une délimitation pour la conservation.
Mme Blanchette Vézina : ...intention
avec une planification. Mais il y a quand même la possibilité, effectivement.
Mme Zaga Mendez : Mais je...
L'objectif d'amener... Je pense que l'objectif de... puis on pourrait reparler,
là, mais ce qu'on a gardé comme une possibilité, peut-être il est souhaité, par
certains... par les groupes, surtout en conservation, que ce soit une
désignation plus automatique, vu que, quand on est à ces niveaux de
planification là... C'est parce que c'est la question des claims, là, c'est le
fait qu'on arrive des fois, trop tard dans la désignation, puis il existe déjà
des droits actifs. Donc, il y a une question de temporalité, là, à cet égard
là, parce qu'on a... En tout cas, je vais revenir, puis la... la ministre
connaît très bien mes intentions, puis le fait qu'on souhaiterait là...
Puis ce serait plus simple si on avait des
droits de retrait ou de suspension des droits exclusifs à l'exploration, mais
ce n'est pas le cas. Donc, on arrive pour appliquer, en vertu de la loi, par
exemple, du patrimoine, dans la délimitation d'un quelconque lieu de
conservation, on est face au fait qu'il existe déjà des droits. Donc, je pense
que l'objectif, ici, d'amener cette discussion, c'était de voir si, en
prévention, en prenant en considération le plan d'affectation, on pouvait aller
un peu plus loin, puis au-delà de la possibilité.
Mme Blanchette Vézina : Je
pense qu'ici on a des... des avancées, des clarifications, là, à plusieurs
reprises, là, dans le projet de loi qu'on a étudié. On reste, encore une fois,
avec une société de droit, et... Donc, il y a des pouvoirs d'expropriation
prévus dans... dans l'autre... dans la Loi sur la conservation du patrimoine
naturel, et... mais, quand même, l'article 304.1 vient permettre aussi de
suspendre provisoirement la prospection, l'octroi de droits miniers sur un
terrain. Donc, il y a ici, je pense, là, quelque chose qui vient... qui vient
aider à cette cohérence qu'on souhaite tous là, en termes de protection du
territoire, mais tout en préservant les droits qui sont... qui sont donnés.
Le Président (M. Montigny) : ...d'autres
interventions? Alors, M. le député de Pontiac, vous avez la parole.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Sur le... sur le 304.1, justement,
là, parce que la ministre semble dire, bien, le 304.1 nous permet quand même
d'avoir une suspension temporaire... Mais est-ce que je comprends bien que
c'est uniquement pour des cas où c'est... on attend la délimitation officielle
du TIAM? Parce que je lis de commentaire, puis, honnêtement, ça a brouillé
mes... ça a brouillé les cartes un peu dans ma tête. Donc, je veux juste bien
le saisir, là.
Mme Blanchette Vézina : C'est
juste pour la limite que c'est le TIAM. Donc...
M. Fortin :C'est juste pour la limite, la limitation du territoire,
là?
Mme Blanchette Vézina : Pour
la durée, c'est-à-dire, la durée, et pour le TIAM. Mais les... les paragraphes,
là, déterminent les cas où... où l'application pourrait se faire.
M. Fortin :O.K. Je lis le commentaire, là : «Seule la suspension
jusqu'à la prise d'effet de la délimitation du territoire incompatible avec
l'activité minière — et là je... j'abrège la phrase, là — sera
limitée à une période de six mois, renouvelable.»
Mme Blanchette Vézina : C'est
«sera limitée», donc la limite de six mois est uniquement dans les cas... la
limite de six mois est uniquement dans les cas où il y a une demande de
territoire incompatible à l'activité minière. C'est un processus qui est
renouvelable aussi, là, on le fait régulièrement.
M. Fortin :Mais la demande, dans le... jusqu'à la prise d'effet de la
délimitation du TIAM, là, si ça... si ça prend plus que six mois, par exemple,
là, ça, c'est renouvelable, ça aussi, là.
Mme Blanchette Vézina : Exact,
exact.
M. Fortin :O.K. Donc, on peut le renouveler jusqu'au moment où la...
la protection, disons, là, elle est plus permanente.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :Très bien.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'article 116? Alors, il
n'y a pas d'autre intervention avec l'article 116. Nous allons donc procéder à
la mise aux voix de l'article 116. Est-ce que l'article 116 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Maintenant... Oui, allez-y.
Mme Blanchette Vézina : ...rapidement,
M. le Président, pour...
Le Président (M. Montigny) : Nous
allons donc suspendre.
(Suspension de la séance à 19 h 10)
(Reprise à 19 h 11)
Le Président (M. Montigny) : Nous
reprenons donc nos travaux, et à ce moment-ci, compte tenu de l'heure, je vous
remercie vraiment pour votre collaboration. Comme je le disais, à l'heure
actuelle nous allons donc ajourner nos travaux sine die.
(Fin de la séance à 19 h 12)