Journal des débats (Hansard) of the Committee on Agriculture, Fisheries, Energy and Natural Resources
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
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Tuesday, October 29, 2024
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Vol. 47 N° 38
Clause-by-clause consideration of Bill 63, An Act to amend the Mining Act and other provisions
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures quarante-neuf minutes)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
bon mardi à tous. Nous allons... Ayant constaté le quorum, je déclare la séance
de la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des
ressources naturelles ouverte.
Je vous rappelle le mandat de la
commission qui est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi
n° 63, Loi modifiant la Loi sur les mines et d'autres dispositions.
Mme la secrétaire, Est-ce qu'il y a des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Bernard (Rouyn-Noranda—Témiscamingue) est remplacé par Mme Picard
(Soulanges); M. Montigny (René-Lévesque), par Mme Tremblay (Hull); et
Mme Rizqy (Saint-Laurent), par Mme Dufour (Mille-Îles).
Le Président (M. Rivest) : Merci.
On se rappelle que, lors de l'ajournement de nos travaux jeudi dernier, nous
étions à l'étude de l'article 52. Est-ce qu'il y a, à ce stade-ci, d'autres
interventions sur l'article 52?
Mme Blanchette Vézina : Je
pense avoir fait les commentaires concernant l'article, mais j'imagine qu'il y
a toujours des questions concernant l'article 52, ce sera un plaisir d'y
répondre.
M. Fortin :Oui. Bonjour, M. le Président. Bonjour, tout le monde. J'espère
que vous avez eu un bon week-end. Je veux juste revenir sur certains des
commentaires qui nous avaient été faits sur l'article 52 par les divers
groupes, là, parce qu'on nous disait quand même qu'il y avait une certaine...
que ce n'était pas... ce n'était pas si simple que ça, entre autres, là,
faire...
M. Fortin :...caractérisation des substances minérales qui se trouvent
dans les résidus miniers de l'exploitation et... Mais on avait eu quelques
réponses, là, de la part... de la part de la partie gouvernementale et de ses
équipes à ce niveau-là. Il y avait une... Il y avait une autre demande, et là
je la... je la soumets à l'équipe, je ne crois pas qu'on en avait parlé, la
question de s'assurer que l'ensemble de la... l'ensemble des demandes, là, sont
faites pour l'année précédente. C'est... C'est une question de cohérence, là.
Je... Ça venait de la part d'une des associations, je ne me souviens plus
laquelle, c'était peut-être l'Exploration minière, là, mais où on dit
essentiellement, dans l'article 52, on demande de faire un rapport qui
dit : Voici les activités réalisées ainsi que la quantité et la valeur du
minerai pour l'année précédente, du 1er janvier au 31 décembre, voici
les droits versés au cours de l'année précédente. Puis là, après ça, on dit...
on veut aussi l'ensemble des contributions versées, on veut une caractérisation
des substances minérales. Ils sont venus nous dire : Bien, pourquoi est-ce
qu'on ne demande pas un rapport pour tout ça, pour l'année précédente, là, pour
que ce soit clair, pour que tout ce qui est demandé soit pour l'année d'avant
et qu'il n'y ait pas des trucs qui soient pour l'année d'avant et des trucs qui
soient pour... depuis l'exploitation complète de la mine, entre autres, ou,
etc.? Donc, il y avait une demande pour dire : Est-ce qu'on... Est-ce
qu'on peut s'assurer que tout ça entre dans le même cadre temporel?
Mme Blanchette Vézina : Me
permettez-vous de suspendre quelques minutes, M. le Président?
Le Président (M. Rivest) : Oui.
On va suspendre.
(Suspension de la séance à 9 h 52)
(Reprise à 9 h 59)
Le Président (M. Rivest) : Merci.
On en est toujours à l'étude de l'article 52. Je crois qu'il y avait des
précisions à ajouter, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. Avec le consentement de la commission, j'aimerais
donner la parole à Mme Hélène Giroux du ministère des Ressources naturelles et
des Forêts.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
Mme Giroux, comme c'est la première intervention de la journée, je vous invite
à vous présenter, ainsi que votre titre, s'il vous plaît.
Mme Giroux
(Hélène) :
Hélène
Giroux, directrice des affaires minières et de la coordination du ministère des
Ressources naturelles et des Forêts. Donc, pour précision, l'article 120
de la Loi sur les mines explique le contenu du rapport, ce qui est... Tous les
éléments du rapport peuvent être et doivent être celles de l'année précédant le
rapport. Donc, on est vraiment dans les... du 1ᵉʳ janvier au
31 décembre de l'année précédente. Donc, si notre rapport était en 2024,
le rapport doit viser les éléments de 2023 du 1ᵉʳ janvier au
31 décembre 2023.
M. Fortin :Mais où est-ce que vous voyez ça dans l'article 120
qui est modifié? Moi, je ne vois pas ça, Mme Giroux.
Mme Blanchette Vézina : ...un
et deux.
M. Fortin :Oui, mais c'est ça, mais c'est justement le commentaire de
l'association, c'est de dire... Puis là, je vais vous le lire, là :
«L'association constate que les éléments un et deux que doit contenir le
rapport ont une portée temporelle définie, soit entre le 1ᵉʳ janvier et le
31 décembre de l'année précédente ou au cours de l'année précédente, ce
qui n'est pas le cas des éléments trois et...
10 h (version non révisée)
M. Fortin :...afin de ne pas créer de confusion ou d'incertitude pour
ces deux éléments. L'association est d'avis que leur portée temporelle doit
être précisée et évidemment viser la même période que les deux premiers
éléments." Alors, je suis d'accord avec l'interprétation faite pour les
éléments un et deux, mais eux, ce qu'ils disent, c'est : Bien, tant qu'à
avoir un rapport, est-ce que tout peut avoir la même portée temporelle?
Mme Blanchette Vézina : Pour
les éléments un et deux, là, ça concerne l'impôt minier. Donc, il y a une
notion, là, concernant l'impôt minier. Peut-être, M.... Je céderais la parole à
M. Roch Gaudreau pour expliquer la suite pour ces deux éléments, sur la
mécanique.
Puis ensuite le délai, c'est tous les cinq
ans, donc, autrement ce serait... ce serait plus rapide. Je ne sais pas si vous
me suivez, c'est comme s'il faudrait qu'il y ait plus d'obligations, plus
régulièrement, si on venait s'arrimer avec les paragraphes 1 et 2. Mais je vais
laisser, avec le consentement de la commission, la parole à M. Gaudreau pour
expliquer la mécanique, pourquoi il y a une période de temps pour les deux
premiers paragraphes.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'on a le consentement?
M. Fortin :Oui, bien sûr.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
M. Gaudreau, s'il vous plaît, vous présenter, avec votre nom et votre titre.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Roch Gaudreau, directeur du développement et du contrôle de l'activité minière,
ministère des Ressources naturelles et des Forêts. Oui, donc, l'élément en
relation avec l'impôt minier, c'est la redevance qu'il doit verser au
gouvernement. Et ce calcul-là est fait, là, dans l'année, dans l'année qui
suit. Et ils ont 150 jours suivant la réalisation de leur rapport annuel pour
produire cette donnée-là.
Mais effectivement, on pourrait avoir un
formulaire élargi qui contient tous les champs d'information, comme ça, bien,
dans la déclaration, ça va tout concerner la même année. Je pense que c'est une
façon administrative de permettre d'avoir une seule déclaration pour l'ensemble
des éléments demandés.
M. Fortin :O.K., alors c'est comme ça que vous avez l'intention de
procéder, avec un formulaire, avec... pour les points un, deux, trois, quatre,
là, pour l'information de l'année précédente? Parce que la ministre semblait
dire que c'était... qu'on en demande plus qu'en ce moment, ce n'est pas ça qu'on
demande, là, que ça ferait passer de peut-être... de la reddition de comptes
aux cinq ans à annuelle, mais c'est ça que vous me dites qui va se passer, là,
c'est qu'il va y avoir un formulaire avec toute l'information de l'année
précédente.
M. Gaudreau (Roch) : C'est
ça. Comme ça, ça vise les mêmes périodes.
M. Fortin :O.K. Alors, ce que vous dites, c'est qu'on n'a pas besoin
de l'inscrire dans la loi parce que ça va être un formulaire qu'on va leur
demander de remplir.
M. Gaudreau (Roch) : Oui. On
a déjà un formulaire pour les quantités, les valeurs et l'impôt minier. Là, on
va rajouter les activités.
M. Fortin :O.K. Et vous avez enlevé la notion du 150 jours, là,
dans... Parce que vous y avez fait référence il y a quelques instants, mais ça,
ça va rester parce que c'était écrit dans la loi, que cette information-là
devait être envoyée au ministère au plus tard le 150ᵉ jour, à la fin de l'exercice.
Là, on ne fait plus référence à ça. Alors, est-ce que je comprends que c'est
toujours ça qui va avoir lieu?
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : C'est
au paragraphe 1 du 3e alinéa.
M. Fortin :Ah! du troisième alinéa.
Mme Blanchette Vézina : Troisième
alinéa, oui, ça se retrouve plus loin.
M. Fortin :O.K., pardon, effectivement, puis il est effectivement plus
loin, vous avez raison. O.K., si vous me dites que c'est ça qui va se passer
puis que ça va être un rapport, moi, j'ai confiance à l'équipe du ministère
pour s'assurer que c'est fait correctement et de la façon la plus simple et
efficace.
Mme Blanchette Vézina : C'est
ce qui sera fait.
Le Président (M. Rivest) : Merci,
M. le député de Pontiac. Est-ce qu'il y a d'autres interventions à ce stade?
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Bonjour. Écoutez, je vais poser une question et j'espère que ma
mémoire ne fait pas défaut, je ne pense pas l'avoir posée semaine dernière,
puis si c'est le cas, vous pourrez me rafraîchir la mémoire. C'était concernant
la caractérisation des substances minérales qui se trouvent dans les résidus
miniers issus de l'exploitation. Ça, c'est l'alinéa 4. Dans le fond, c'est ça,
il y avait des groupes qui nous soulignaient que ce genre de caractérisation là
pouvait être coûteuse et complexe. Est-ce que vous l'avez regardé, cet
élément-là, à savoir si ce qu'on demande ici ne serait pas, finalement...
pourrait être plus problématique que d'autres choses?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
l'idée, c'est vraiment de s'assurer de caractériser, de connaître les...
connaître ce qui est... ce qui est dans les résidus, là. Donc, il est
important... il est important de conserver cette mesure. Il faut aller chercher
l'information. C'est ça qui manque, en ce moment, là.
Mme Dufour : ...O.K., je vais
juste vous lire un passage d'un mémoire. On nous disait que c'était justement
une caractérisation coûteuse et complexe, que les entreprises devront investir
des ressources considérables, en termes de personnel, d'équipements de
financement, pour effectuer ces analyses détaillées chaque année...
Mme Dufour : ...ils
disent : «Cette exigence représente une charge financière
disproportionnée, particulièrement pour les petites et moyennes entreprises
minières.
«Exiger la caractérisation des résidus
historiques présents dans les parcs à résidus serait extrêmement difficile à mettre
en œuvre.» Ils disent : «Ils peuvent être mélangés — le résidu — et
compactés sur de longues périodes, rendant l'analyse précise pratiquement
impossible. Et ce qu'ils soulignent, c'est aussi la problématique concernant
les parcs à résidus déjà restaurés, qui, finalement, pourraient aller à
l'encontre des principes de protection environnementale.
Ce n'est quand même pas rien, là, ce qui
est souligné ici, là. Ce qu'on dit, c'est... ça pourrait finalement devenir une
barrière à l'entrée pour les petites entreprises, et pire, ça pourrait détruire
l'environnement, là où des parcs à résidus sont restaurés. Donc, comment on
envisage de pallier à ça?
Mme Blanchette Vézina : Selon
l'information qu'on dispose du ministère, les entreprises connaissent déjà la
plupart du temps leurs parcs à résidus, là. Donc, peut-être que je peux, avec
le consentement, céder la parole à mon sous-ministre associé aux Mines, là, Ian
Morissette.
Le Président (M. Rivest) : Oui.
On a consentement. M. Morissette, votre nom et votre titre.
M. Morissette (Ian) : Oui.
Bonjour, Ian Morissette, sous-ministre associé aux Mines au ministre des
Ressources naturelles et des Forêts. Donc, en ce qui concerne votre question
sur la caractérisation, les entreprises savent déjà ce qu'il y a dans les
résidus miniers qu'ils mettent dans leurs parcs, parce qu'ils veulent s'assurer
de savoir. S'il y a une valeur économique, ils vont aller la chercher. Donc,
ils ont déjà... Ce travail-là est déjà effectué, si je peux dire. Donc, ce n'est
pas une contrainte qu'on ajoute, pour elles, ça va être quand même assez facile
de répondre à l'obligation.
Mme Dufour : O.K. Merci.
C'est quand même l'association de l'exploitation minière du Québec, là, qui
fait ce...
Une voix : ...
Mme Dufour : ...de
l'exploration, c'est ça, l'exploration?, AEMQ, qui fait cette remarque, et
j'imagine qu'ils savent de quoi ils parlent quand ils nous font ces
remarques-là. Il semble que, tu sais, le fait que les résidus soient mélangés
et compactés sur de longues périodes, pour eux... Est-ce que c'est parce qu'il
y a une mécompréhension de ce qui est exigé à l'alinéa quatre versus à ce qu'on
s'attend vraiment?
Mme Blanchette Vézina : Moi,
je ne peux pas présumer, là, sur l'interprétation du groupe, mais moi, ce que
je peux vous mentionner, c'est que l'objectif, c'est de valoriser au maximum
les résidus miniers. Puis cette mesure-là est importante pour s'assurer de
connaître, d'avoir la connaissance nécessaire pour faire cette valorisation-là.
On parle beaucoup d'économie circulaire, et on sait qu'on veut maximiser... le
passif du Québec, que ça devient un actif. Alors, on veut soutenir ce
développement-là. Donc, c'est une mesure qui est importante et qui, comme on
vous l'a mentionné, là, pour la plupart des exploitants miniers, est déjà
connue, là.
Mme Dufour : Est-ce qu'on
s'attend à ce que cette caractérisation-là soit faite sur des parcs à résidus
miniers qui ne sont plus utilisés ou seulement les parcs à résidus miniers à
côté d'une mine en exploitation présentement?
Mme Blanchette Vézina : Je
céderais la parole à M. Morissette.
Le Président (M. Rivest) : M.
Morissette, la parole est à vous.
M. Morissette (Ian) : L'article
ici vise vraiment les mines en exploitation.
Mme Dufour : O.K. Mais la
mine en exploitation peut être en exploitation depuis fort longtemps et il peut
y avoir un parc à résidus miniers qui, lui, n'est plus utilisé et que c'est un
autre qui est utilisé présentement. Est-ce qu'on va exiger qu'il caractérise
aussi celui qui n'est plus utilisé?
M. Morissette (Ian) : Dans le
fond, c'est... qu'ils font déjà. C'est que ce qu'on va leur demander ou ce
qu'on exige ici, c'est qu'ils nous la communiquent, l'information. Mais, selon
nous, c'est une information dont ils disposent déjà. Comme je le disais tantôt,
ils ont déjà fait les analyses pour s'assurer de voir ce qu'il y a exactement
dans leurs résidus. Si jamais il y a un métal qu'ils pourraient commercialiser
ou qu'ils pourraient exploiter, ils vont aller le chercher. Mais, au moment où
on se parle, elles ne nous transmettent pas l'information. Là, ce qu'on va
demander, c'est de nous le transmettre puis de voir, nous, d'un côté, s'il n'y
a pas d'autres possibilités.
Mme Dufour : O.K. Vous avez
dit : Selon nous, c'est une information qu'elles disposent. Est-ce que
vous en êtes 100 % certain? Parce qu'ils semblent avoir des doutes,
eux-mêmes.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais suspendre.
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Rivest) : On
suspend.
(Suspension de la séance à 10 h 09)
(Reprise à 10 h 21)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
on reprend les travaux. Il y a un amendement de déposé par la députée de
Mille-Îles à l'article 52.
Mme Dufour : Oui, merci, M.
le Président. Dans le fond, alors qu'on était hors d'onde, il y a eu des
échanges avec la ministre. Puis ce qu'on a compris, dans le fond, c'est que la
caractérisation des substances minérales qui se trouvent dans les résidus
miniers, issus de l'exploitation, l'intention, c'était de les caractériser dans
la dernière année, donc, ce qui avait été exploité dans la dernière année,
donc, pas de retourner vers des sites de résidus miniers non exploités et même
restaurés, alors que ça laissait un peu un flou, comment c'était écrit.
Alors... Et comme mon collègue député de Pontiac aussi avait posé des questions
concernant d'autres éléments précédemment dans l'alinéa 3°, qui parlait des
contributions versées et qu'aussi c'était la compréhension que c'était au cours
de la dernière année, donc, il y a un amendement qui est proposé pour que
les... ces trois... ces deux alinéas-là, on ajoute «au cours de l'année
précédente».
Donc, insérer, à la fin...Je le lis, là,
article 52 : Insérer, à la fin des paragraphes 3° et 4° du premier alinéa
de l'article 120 de la Loi sur les mines, proposé par l'article 52 du projet de
loi, «au cours de l'année précédente».
Donc, si on peut voir... Ce qu'on a, bien,
on n'a pas le rendu, mais, bref, on comprend que, dans les deux cas, on réfère
vraiment au cours de l'année précédente, comme ça il n'y a pas d'ambiguïté
possible sur qu'est-ce qui est visé.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres éléments sur l'amendement? Oui, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : La
députée de Mille-Îles a bien résumé, là, l'intention, derrière, c'était
vraiment de s'assurer que c'étaient les résidus miniers issus de l'exploitation
au cours de l'année précédente. Donc, je n'ai pas d'autre commentaire que ce
qui a été déjà nommé.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? On pourrait mettre
l'amendement aux voix... la mise aux voix. Est-ce que l'amendement de l'article
52 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
comme l'amendement est adopté, nous allons revenir à l'article 52.
M. Fortin :Juste sur la question du... Parce que, dans l'article 52,
là, on vient dire initialement : «Tout locataire, tout concessionnaire
doivent préparer un rapport, conformément aux modalités prévues par règlement,
qui indique, par mine, les éléments suivants.»
Dans le règlement, avez-vous d'autres, à
part ce qui est indiqué ici, là, avez-vous d'autres choses en tête de ce qui
doit être... ce qui devrait être rapporté? Non. Le règlement va refléter ce qui
est dans la loi, alors il n'y a pas... Dans le fond, si c'est un règlement un
peu pro forma qui fait juste refléter ce qu'il y a là, mais il n'y a rien
d'autre, il n'y a pas de modalité particulière, ou de limite, ou de truc comme
ça. Il n'y a pas d'autres renseignements qui sont demandés dans votre
formulaire dont on parlait tantôt, y a-tu autre chose qui est exigé?
Mme Blanchette Vézina : Non.
Bien, à ce moment-ci, non, là, on fait la vérification, mais, moi, je n'en ai
pas d'autres. C'est simplement pour se garder de la latitude, là, au besoin.
M. Fortin :Mais je comprends qu'il y en a... Aujourd'hui, il y en a
déjà un règlement et il y a déjà un... parce qu'on fonctionnait déjà par
règlement. Si je regarde l'ancien 120, alors on ne demandait pas autre chose
que ce qui était dans la loi avant, puis on ne demandera pas autre chose que ce
qui est dans la loi après.
Mme Blanchette Vézina : je
vais céder la parole à monsieur...
M. Morissette (Ian) : ...on
est en train de vérifier dans le règlement actuel pour s'assurer d'avoir la
bonne information.
M. Fortin :O.K. Parce qu'on se garde le...
Mme Blanchette Vézina : Mais
il y a déjà... Cet article-là avait déjà cette disposition-là. C'est pour ça
qu'on vérifie.
M. Fortin :Oui. Bien, dans l'article... dans l'article précédent, vous
avez raison, Mme la ministre, là, on dit «ainsi que les autres renseignements déterminés
par règlement» puis là, on vient rajouter le point 5. Là, on vient de
traiter des points 1, 2, 3, 5, là, mais dans le point 5 «les autres
renseignements déterminés par règlement», je... je voulais juste savoir, parce
qu'on en a quand même rajouté dans ce qui est obligatoire et c'est très bien,
là, je n'ai pas d'enjeu là, mais on veut juste comprendre tout ce qu'on exige,
dans le fond, de ces concessionnaires-là ou de ces locataires.
Mme Blanchette Vézina : Bien
simple... simplement pour préciser lequel, la... le paragraphe 5°, «les autres
renseignements déterminés par règlement», là, ça reprend à la fin du premier...
du premier alinéa, là, c'est-à-dire «ainsi que les autres renseignements
déterminés par le règlement».
M. Fortin :Vous avez raison.
Mme Blanchette Vézina : C'était
déjà inclus. Mais là on va vérifier quand même pour s'assurer de vous répondre
à votre question, là, sur ce que contient les... ce que pourrait contenir les
autres renseignements demandés. Mais c'était déjà là.
M. Fortin :Non, mais c'est ça. Mais... mais vous le savez, que...
qu'une de nos... une de nos préoccupations en lien avec le projet de loi
no 63, c'est justement la question de la réglementation, là, qui peut
parfois venir faire en sorte que l'environnement réglementaire est pour ne pas
dire imprévisible, mais parfois... parfois inconnu, parfois peut changer à tout
moment. Alors, c'est... c'es vraiment juste de savoir, une orientation
générale, là, est-ce que vous avez quelque chose que vous voulez ajouter, ou
pas.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
À ce moment-ci, je n'en ai pas comme ministre. Est-ce que le ministère a... il
a déjà un règlement, là, adopté, édicté, je devrais dire.
M. Fortin :Si on peut juste nous dire... À la limite, si on peut nous
dire c'est quoi le règlement qui a est édicté.
Une voix : Ce n'est rien
d'autre. C'est le règlement sur les mines.
Mme Blanchette Vézina : Il
n'y a rien d'autre.
M. Fortin :Il n'y en a pas?
Mme Blanchette Vézina : C'est
le règlement sur les mines, mais il ne semble pas avoir d'autres renseignements
déterminés par cet article.
M. Fortin :O.K., ça me va, M. le... Pour moi, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Une voix : Vas-y.
Mme Dufour : O.K. J'ai une
question. En fait, la dernière section, là, de l'article 52, on dit...
puis je comprends que c'était dans l'article précédent, mais comme on l'inclut
dans cette loi-ci, je peux m'informer. Pourquoi on dit que «le rapport est...
est transmis, au choix du locataire ou concessionnaire, soit au ministre ou
soit à l'Autorité des marchés financiers? Pourquoi on donne ce choix-là? Tu
sais, pourquoi on n'a pas dit : Bien, on veut que ce soit de cette
façon-là tout simplement?
Le Président (M. Rivest) : Ça
fait qu'on va donner la parole à...
Mme Blanchette Vézina : À Mme
Giroux, là.
Le Président (M. Rivest) : Mme
Giroux.
Mme Giroux
(Hélène) :
Donc,
la Loi sur les mesures de transparence dans les industries minières,
pétrolières et gazières prévoit déjà des obligations aux locataires et aux
concessionnaires de déposer une déclaration en vertu de cette... de cette loi-là,
qui est très particulière et, par la même occasion, afin d'éviter des... du
doublon pour l'industrie, là, il est... on a mis dans la loi «à leur choix».
C'est possible qu'elles le fassent, qu'elles déposent, dans un seul coup, la
déclaration en vertu de la Loi sur les mesures de transparence et le rapport de
l'article 120. C'est vraiment à leur choix. Donc, le fait de le mettre
comme ça, c'est... ça leur permet de décider de le faire ou non. On ne met pas
une obligation parce que, justement, elles doivent pouvoir, dans leurs façons
de faire, décider d'elles-mêmes, là, si c'est rentable pour elles de le
transmettre directement à l'AMF ou au ministère.
En pratique, jusqu'à maintenant, la
plupart des... des déclarations des rapports annuels de l'article 120 qui
nous ont été transmis directement au ministère. On n'est pas passé par l'AMF.
Mais pour éviter, là... Vous savez qu'on est dans l'allègement administratif,
donc c'est un élément d'allègement administratif. Donc, l'entreprise qui
souhaite se prévaloir de ce choix-là peut le faire, la loi lui permet de le
faire.
Mme Dufour : Puis juste pour
bien saisir, dans le fond, ce qui est transmis à l'Autorité des marchés
financiers, je comprends que la ministre y a accès à ces informations-là.
C'est... donc...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
c'est une... c'est une entente avec l'AMF qui, si elle le recevait, ce
rapport-là directement, le transmet au ministère. Et ça vaut pour être reçu
dans les mêmes dates, là, pour le ministère.
Mme Dufour : Puis est-ce que
toutes les entreprises doivent déposer à l'Autorité des marchés financiers dans
le...
• (10 h 30) •
Mme Giroux
(Hélène) :
Les...
les entreprises qui sont assujetties à la Loi sur les mesures de transparence,
effectivement doivent doivent le faire. Mais toutes les entreprises ne sont...
10 h 30 (version non révisée)
Mme Giroux (Hélène) :
...pas assujetti à l'Autorité des
marchés financiers, à cette loi-là.
Mme Dufour : Donc, pour...
donc, dans les domaines miniers, ce ne sont pas toutes les entreprises qui sont
assujetties à cette loi-là.
Mme Blanchette Vézina : M. le
Président.
Le Président (M. Rivest) : Oui,
allez-y.
Mme Blanchette Vézina : Avec
le consentement, j'aimerais céder la parole à Me Tremblay-Parent qui pourra
expliquer quelles entreprises sont assujetties.
Le Président (M. Rivest) : Comme
c'est votre première intervention, votre nom, le titre.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Je
suis Gabriel Tremblay-Parent. Je suis avocat pour le ministère de la Justice du
Québec. L'objectif de cette loi-là, en fait, c'est de... qu'il y ait une
déclaration de renseignements quand il y a eu des paiements qui ont été faits à
des organismes publics. L'objectif, là, c'est une loi, finalement,
anticorruption, donc, tu sais, l'idée, c'est de s'assurer que, du moment qu'il
y a un paiement, là, qui est fait à un ministère ou à un organisme public, là,
qu'il y ait un rapport qui soit fait avec des renseignements, là. Donc, c'est
ce qui détermine les sociétés assujetties.
Mme Dufour : O.K. Donc, pour
bien comprendre, c'est des entreprises qui donneraient, quoi, des redevances au
gouvernement, par exemple, là, seraient assujetties? Parce qu'on dit «qui donne
de l'argent au public», ce serait...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Ce
serait... Non, ce n'est pas les redevances comme telles, là, parce que ça,
évidemment, tu sais, c'est légitime, c'est encadré, c'est plus des paiements,
mettons, tu sais, à la suite de... je dirais, de travaux, d'éléments qui
auraient été réalisés, là, pour le gouvernement. Mais, tu sais, évidemment, les
redevances, là, ça ne doit pas faire l'objet d'une déclaration comme telle, là.
Mme Dufour : O.K. je ne suis
pas certaine, à ce moment-là, de voir quel type de travaux qu'une entreprise
minière paie le gouvernement.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
peut-être ici comprendre, l'objectif d'avoir les deux, c'est... d'un
allègement, éviter d'avoir à dédoubler des rapports. S'il y a de l'information
qui est déjà transmise dans le cadre de cette loi-là, nous, on dit : Bien,
avec l'entente, avec l'Autorité des marchés financiers, l'entreprise n'a pas à
dédoubler, disons, le dépôt. Ça fait que je pense que c'est ça, l'intention.
Sur le motif de la loi, je pense qu'au moment de l'étude et de l'adoption de
cette loi-là... je pense que ça a été probablement très bien étudié par les
parlementaires présents en commission. Donc, je nous ramène peut-être sur l'objectif,
là, de la disposition, ici, dans le projet de loi, plutôt que sur l'intention
de la Loi sur les mesures de transparence dans les industries minières.
Le Président (M. Rivest) : Merci,
Mme la ministre.
Mme Dufour : Merci. Bien, c'était...
comme ça fait partie de la loi qu'on étudie en ce moment. Je posais des
questions et je pense que c'est légitime de pouvoir le faire. Merci.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 52 tel qu'amendé? S'il n'y
a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix? Ah! Oui.
Mme Dufour : M. le Président,
je voulais... Merci. Je voudrais juste souligner dans le fond que le
Regroupement nationaux des conseils régionaux en environnement mentionnait à l'égard
de cet article-là, qu'il serait peut-être... ils mentionnaient que les
redevances minières dans le fond devraient aider à financer une partie de la
restauration des sites miniers abandonnés. Donc, je le souligne que c'était
dans leur mémoire concernant cet article-là. Je ne veux pas rentrer plus dans
les détails, mais je voudrais juste le souligner. Merci.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons mettre aux voix. Est-ce que l'article 52
amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Nous en sommes à l'étude de l'article 53. Mme la ministre, je vous laisse
la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc, 53 : Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 121
du suivant :
«121.1. Le ministre peut, s'il le juge
nécessaire, corriger le périmètre d'un bail minier ou d'une concession minière
inscrit au registre public des droits miniers réels et immobiliers pour le
rendre conforme à l'arpentage.»
Cet article vise à introduire l'article 121.1
de la Loi sur les mines afin de permettre à la ministre des Ressources
naturelles et des Forêts de corriger le périmètre d'un bail minier ou d'une
concession minière inscrit au registre public des droits miniers réels et
immobiliers pour le rendre conforme à l'arpentage. Le bail est inscrit sur les
terrains faisant l'objet de droits exclusifs d'exploration. En revanche, des
erreurs à la carte des titres miniers peuvent être constatées lors de l'arpentage
du bail minier. Ces ajustements peuvent affecter les droits miniers adjacents.
Alors, l'objectif est de corriger, bien sûr, des erreurs et éviter des conflits
aussi sur le terrain.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article? Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Bien, je
vais juste, dans le fond, encore souligner ce que le Regroupement national des
conseils régionaux de l'environnement du Québec mentionnait que, pour eux, c'était
une avancée, cet article-là. Et donc ils étaient très, très, très heureux de
voir que, finalement, on aurait au registre public des droits miniers le plan
de réaménagement et de restauration aux fins d'information et de consultation
publique. Donc, je voulais le souligner.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Il y aurait une intervention du député Pontiac.
M. Fortin :Merci. Merci, M. le Président. Je vais juste...
M. Fortin :...comprendre, là. Puis, effectivement, ma collègue a
raison de le souligner, là, que, pour certains, ça semble une avancée
appréciée. Mais je veux juste comprendre le... Si vous l'introduisez, c'est
parce qu'il y a un enjeu en ce moment, alors c'est quoi la portée de cet
enjeu-là? Est-ce que vous en voyez beaucoup, des cas comme ça? Est-ce que, du
jour au lendemain, là, le jour où c'est adopté, la loi, une majorité des
titulaires de droits vont se retrouver... ou de concessions minières vont se
retrouver avec des changements? Est-ce que... Est-ce que, parce que ça a été
fait il y a longtemps, l'arpentage a peut-être été fait plus récemment, il y a
des déséquilibres majeurs, disons, entre l'arpentage puis la concession
initiale? Qu'est-ce que ça représente pour les gens qui... ou les entreprises
qui sont titulaires de concessions minières?
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est un pouvoir, tu sais, qui est déterminé, là, qui circonscrit, là,
vraiment, si on le juge nécessaire. Donc, l'idée, ce n'est pas de refaire
l'ensemble. Mais, sur la question, là, de l'objectif puis vraiment des enjeux
qui sont vus, je céderais la parole à Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Rivest) : ...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
tu sais, sur la quantité, ça, je ne pourrai pas répondre à la question. Mais,
tu sais, l'objectif, finalement, c'est... c'est vraiment que... de s'assurer
que ce soit l'arpentage qui va avoir priorité, si jamais il y avait un enjeu
justement de concordance, là, entre ce qui a été fait au niveau de l'arpentage
puis ce qui avait été... ce qui était convenu au registre, là. Donc, ça va être
la portée de cet article-là. Peut-être qu'au niveau du... de la quantité...
Mme Blanchette Vézina : Sur
le dénombrement, là, je...
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Je céderais la parole à M. Morissette.
Le Président (M. Rivest) : ...
M. Morissette (Ian) : Merci.
Ce qu'on me dit, c'est qu'il n'y en a pas beaucoup. Donc, un... quelques fois
par année où on vient corriger, grâce à l'arpentage, une erreur qui aurait été
commise sur la carte.
M. Fortin :Mais vous le faites déjà?
M. Morissette (Ian) : Oui. On
le fait déjà.
M. Fortin :Sans l'article de loi, vous le faites déjà?
M. Morissette (Ian) : Oui.
C'est juste qu'on vient préciser...
M. Fortin :Alors, l'article de loi vient ajouter quoi,
essentiellement? Vient juste légitimiser ce que vous faites déjà?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Confirmer que c'est vraiment à éviter, là, qu'il y ait... qu'il y ait un litige
ou quelque chose comme ça. Donc vraiment préciser que ça va être l'arpentage
qui va primer dans ces circonstances-là.
M. Fortin :O.K. On vient protéger le ministère pour des actions qui
sont déjà entreprises, puis c'est correct, là, mais on vient essentiellement
dire : C'est... C'est... Le ministère peut... ou la ministre, là, peut
décider quand est-ce qu'elle le fait puis quand est-ce qu'elle ne le fait pas.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Exactement.
M. Fortin :O.K. Puis dans le cas actuel, est-ce que les... est-ce que
les concessionnaires miniers ont quelque chose à dire là-dessus ou c'est le
ministère qui constate : Aïe! Il y a quelque chose qui ne marche pas, on
va le corriger dans le cadre actuel?
M. Morissette (Ian) : Bien,
si on... selon moi, si on le porte à notre attention, on va faire les
vérifications.
M. Fortin :Mais, si par exemple il y a un conflit... il y a un
conflit, là. Comme je comprends, là, des propos de Me Tremblay-Parent, que ça,
ici, là, ça vient donner le pouvoir au ministre d'éviter une espèce de conflit,
là. Donc, le conflit, probablement que c'est que l'arpentage dit : Oui, la
concession est un peu plus petite ou il y a des changements qui ne font
peut-être pas l'affaire du concessionnaire. Le concessionnaire, en ce moment,
s'il y a un conflit, c'est parce qu'il s'oppose nécessairement à ces
changements-là. Là, ici, on vient dire : Il perd cette possibilité-là, si
la ministre le juge nécessaire. C'est la ministre qui décide.
Mme Blanchette Vézina : J'aimerais
céder la parole à M. Gaudreau pour répondre à la question.
Le Président (M. Rivest) : M.
Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Dans le
fond, ici, c'est l'officialisation de l'arpentage qui passe par le Bureau de
l'arpenteur général du Québec. Donc, c'est l'arpentage officiel. Et c'est le
même arpentage que reçoit l'arpenteur géomètre engagé par la société minière.
Donc, cette information-là, c'est la même qu'ils ont. Sauf que nous, il faut
s'assurer que sur nos cartes, on a les mêmes informations. Donc, il faut
comprendre qu'on a un historique de cartes de titres miniers et, lorsqu'on a
passé à la numérisation des droits miniers, il y a eu la numérisation des baux
miniers, mais il faut toujours qu'ils soient parfaitement... il faut... il faut
qu'ils soient conformes à l'arpentage officiel. Donc, c'est une correction
qu'on fait pour s'assurer qu'on a la même vision autant dans la carte que sur
l'arpentage que la société a confirmé par le...
Mme Blanchette Vézina : Et,
dans les pratiques, on demande au titulaire, là, ses commentaires avant de
prendre une décision, là, donc, s'il y avait un enjeu, on l'aurait... on
l'entendrait.
M. Fortin :O.K. Puis, ça, ça va continuer?
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
• (10 h 40) •
M. Fortin :O.K. Vous comprenez pourquoi on souligne cette question-là,
là. Je pense qu'il y a assez de députés en milieu rural autour de la table qui
le savent, que les questions d'arpentage, les questions de révision de cartes,
au fil du temps, là...
M. Fortin :...ça a causé toutes sortes d'ennuis auprès des
propriétaires de terrain. Il y en a qui ont encore des enjeux autour de ça. Je
vois des sourires autour de la table. Alors, les gens savent de quoi on parle,
là, mais c'est des enjeux qui durent des années puis des années, puis des
décennies, puis des décennies. Alors, de le faire correctement en s'assurant
que tout le monde a la même information, que tout le monde est sur la même
longueur d'onde, je pense que ça se doit d'être approprié. Puis là je ne veux
pas m'embarquer dans la recommandation de l'association minière, là, qui dit
que ça prend le consentement du titulaire ou du concessionnaire, là. Ce n'est
pas ça, mon intention, mais c'est juste de dire que, dans ces questions-là, il
faut faire attention parce que c'est des... C'est des enjeux qui ont une portée
qui dure dans le temps puis qui vient jusqu'à un certain point créer des
énormes tensions entre le gouvernement et, dans le cas dont je parle, là, des
citoyens, mais ici, ça peut être des entreprises concessionnaires de titre...
de titre minier ou de bail minier.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. À
l'article 44 qu'on avait... on avait discuté, il avait été soulevé que le
plan d'arpentage n'était plus demandé, là, alors que l'article précédent, là,
disait qu'une demande de bail minier doit être accompagnée d'un plan
d'arpentage du terrain visé. Peut-être juste me rappeler c'est rendu où, ça,
l'arpentage, dans le projet de loi? Parce que, moi, je ne le retrouve pas.
Le Président (M. Rivest) : M. Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, effectivement, l'article 44 qui modifiait
l'article 101, il y avait eu une modification dans le sens que vous dites,
mais plus tard, dans le projet de loi, vous allez voir que, dans le règlement
sur les mines, on va introduire l'obligation, là, de communiquer, là, cet arpentage-là.
Mme Dufour : Donc, il va
être toujours obligatoire.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Tout à fait.
Mme Dufour : Puis il se
fait au moment du bail minier ou par la suite?
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Absolument, au moment du bail minier. C'est l'objectif de
l'article 44.
Mme Dufour : Donc, c'est
ça. Ça fait que si des corrections étaient nécessaires, comme on le voit ici à
l'article, si le plan d'arpentage a été fait puis il a été fourni, à quel
moment, à ce moment-là, qu'il y aurait nécessité de corriger le périmètre d'un
bail minier?
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien là, on est dans les anciens baux, là, mais tu sais,
peut-être que, pour l'historique, je laisserais les autres. C'est sûr que
l'article peut viser un bail qui a déjà été communiqué il y a très, très
longtemps, là, comme l'indiquait M. Gaudreau, mais je...
Le Président (M. Rivest) : ...la
parole à M. Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
effectivement, les... Pour obtenir un bail minier, ça nécessite l'arpentage du
terrain qui fait l'objet du bail. Nous, on autorise le terrain avec la
direction régionale du territoire. Puis après ça, une fois qu'il y a une
confirmation de la délimitation, on peut l'inscrire au registre. Donc, tout ce
qui est fait avec les nouveaux baux miniers dans les... C'est certain que, sur
les cartes, là, c'est tout à fait conforme. Les corrections qu'on parlait tout
à l'heure de l'article en question, c'était justement sur des corrections qu'on
s'aperçoit qu'on doit faire parce que la carte n'est pas conforme à la réalité.
Mais ce n'est pas... On ne modifie pas le bail du concessionnaire, c'est... On
s'assure que notre carte est intègre par rapport aux données...
Mme Dufour : C'est ça.
Mais dans le fond, si aujourd'hui un bail minier est conclu, avec le plan
d'arpentage, il ne devrait pas y avoir d'erreur à corriger dans le futur. On
parle des transactions dans le passé. Merci.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 53? S'il n'y a pas d'autre
intervention, on va passer à la mise aux voix. Est-ce que l'article 53 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
merci. Nous allons maintenant faire l'étude de l'article 54.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président.
54. L'article 122 de cette loi est
modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Le bail minier ou la concession minière
est réputé abandonné à la date de la notification, au titulaire du droit, de
l'autorisation prévue au paragraphe 4° du premier alinéa.»
Cet article vise à modifier
l'article 122 de la Loi sur les mines afin de confirmer le moment où le
bail minier ou la concession minière doit être considéré comme abandonné pour
déterminer le début du délai prévu à l'article 123 de cette loi. Selon cet
article, le titulaire qui abandonne son droit bénéficie d'une priorité de
30 jours pour demander un droit exclusif d'exploration sur le terrain qui
faisait l'objet du bail minier ou de la concession minière. À l'heure actuelle,
le délai de 30 jours est réputé commencer au moment de l'obtention de
l'autorisation du ministre, mais le titulaire n'est informé que plusieurs jours
après cette autorisation, ce qui limite le délai dans lequel il peut agir. La
modification permettra donc de fixer le début du délai de 30 jours au
moment de la notification de la décision, soit au moment où le titulaire ou le
concessionnaire en prend connaissance...
Mme Blanchette Vézina : ...Alors,
on est vraiment ici pour donner la priorité, là, d'achat, de racheter un claim
à un titulaire qui abandonne. Donc, ça permet de se reprendre, là, d'avoir une
certaine flexibilité.
Le Président (M. Rivest) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 54?
M. Fortin :Juste un... M. le Président.
Le Président (M. Rivest) : Oui.
M. Fortin :Je me réfère au commentaire de Québec meilleure mine, là,
qui dit qu'on devrait revoir l'article 122 et ceux qui suivent, là, pour
s'assurer qu'on n'a pas des enjeux d'abandon non officiel des sites détenus.
Moi, je veux juste comprendre, là, peut-être, la... si le gouvernement a
regardé cette proposition-là. Puis c'est quoi, la... tu sais, l'enjeu d'abandon
non officiel? Dans le fond, j'imagine, c'est des gens qui continuent à payer
des frais nécessaires sur leur site mais qui ne font vraiment rien en lien avec
les travaux de restauration qui sont nécessaires, là. Est-ce qu'on a regardé
ces propositions-là?
Mme Blanchette Vézina : Avec
le consentement de l'Assemblée... de la commission, pardon, j'aimerais donner
la parole à Mme Renée Garon, du ministère.
Le Président (M. Rivest) : À
Mme Garon, pour le bien de la commission, votre nom et votre titre.
Mme Garon (Renée) : Renée
Garon, directrice générale de la gestion du milieu minier. Oui, on l'a regardé.
En fait, ça s'inscrit dans une logique de l'ensemble du projet de loi. Toutes
les obligations additionnelles qu'on a données aux concessionnaires viennent
soutenir cette volonté-là qu'on a de savoir vraiment ce qui se passe sur le
territoire. Donc, ils vont devoir nous faire état de leurs activités. S'ils
sont en exploitation, bien, ils vont devoir faire la restauration. Ça fait que,
tu sais, la raison pour laquelle on leur donne de nouvelles obligations, c'est
pour nous donner aussi à nous les moyens de pouvoir intervenir par la suite.
Ils ont la possibilité d'abandonner, vous l'avez vu, ça existe déjà. Ça fait
que, ça, dans le fond, celles qui n'opèrent plus, ils auront le choix, ou ils pourront
le transformer en bail minier, puis viendront alors les obligations qui vont...
qui sont celles du bail minier. Ça fait qu'il y avait comme une espèce de flou
sur ces anciens titres là, mais les quelques amendements qu'on a faits,
quelques articles ajoutés nous permettent de régulariser la situation.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention
ou... Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, j'essaie...
en tout cas, ce n'est sûrement pas dans l'article qu'on est en train de
modifier que... qu'on corrige le flou, là. Ça fait que c'est... C'est plus loin
ou... C'est quel...
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : ...un
ensemble de dispositions dans la loi, on en a étudié quelques-unes, qui
touchent les concessions minières. L'idée, c'est de... c'était de clarifier,
là, pour les dénombrements, je pense qu'il y en a plusieurs, là, mais l'idée,
c'est vraiment de regarder l'article mais avec le reste des dispositions
concernant les concessions minières puis les abandons.
Mme Dufour : Ici, je crois
que ce qui inquiète plus, c'est des sites détenus. je pense, j'imagine, c'est
des sites qui ont été opérés, là, donc on ne parle pas nécessairement de...
juste de claims, mais plutôt vraiment de... qu'il y aurait eu une concession en
opération peut-être. À ce moment-là, comment on s'assure que la restauration,
le réaménagement du site est complété puis se faire réellement?
Le Président (M. Rivest) : Alors,
je pense qu'on va céder la parole à M. Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, les obligations de restauration, là, qui sont prévues, là, aux
articles 200... en ce moment, là, 232.1 et suivants, tu sais,
s'appliquent. Il y a une concession, là, qu'il y ait abandon ou pas, là. Puis,
tu sais, d'ailleurs, vous pouvez constater dans l'article 122, là, qu'il
doit également avoir un avis favorable, là, du ministre de l'Environnement et
de la Lutte aux changements climatiques. Donc, tu sais, ce n'est vraiment pas
un moyen, là, pour se soustraire à ces obligations de restauration, là. Puis
c'est de... Bien, en fait, c'est la raison d'être, là, de prévoir une
autorisation quelconque pour abandonner, là, plutôt que de permettre de le
faire au bon vouloir d'un titulaire, là. C'est de s'assurer que tout est fait
dans les règles de l'art.
Mme Dufour : Et je comprends
qu'on dit qu'il faut qu'il y ait une autorisation ou, en tout cas, un avis, là,
du ministre de l'Environnement. Mais l'enjeu, je pense, quand on fait référence
ici, c'est pour ceux qui ne veulent pas, finalement, réaliser ces
obligations-là. Mais de ce que je comprends, dans le fond, c'est que le
ministre de l'Environnement... Quand on dit ici qu'il a obtenu l'autorisation
du ministre, c'est qu'il ait complété la restauration selon ce qui était
convenu?
• (10 h 50) •
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...ça
fait partie de ça, là, mais les obligations ou de restauration, là, qu'on va
étudier plus tard, là, à partir des articles 80 du projet de loi, là, vont
s'appliquer. Puis il y a des outils, là, d'ailleurs, pour forcer quelqu'un, là,
qui n'effectuerait pas les travaux prévus au plan de restauration, là, ça peut
être quelqu'un qui ferait une... qui souhaiterait, là, abandonner une partie de
son titre. Bien, il y a des outils qui sont mis à sa disposition pour
l'enjoindre à le faire puis même à les exécuter à sa place, là, avec... à ses
frais. Donc, il y a une panoplie, là, d'éléments, là, qui sont prévus dans la
loi pour s'assurer de la restauration et du réaménagement du site.
Mme Dufour : Et juste pour
bien comprendre, là, si un titulaire a restauré le site, a fait à peu près tout
mais qu'il y a un élément, par exemple les droits exigibles en fonction de
l'impôt foncier... de l'impôt minier qui n'est pas fait pour une raison x, y,
z, là, à ce moment-là, il reste responsable des obligations d'un titulaire de
bail minier? Tu sais, si tout le reste est fait mais qu'il y a une des étapes
qui n'est pas complétée.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
l'ensemble des éléments prévus dans l'article doivent être respectés pour avoir
l'autorisation, là, donc l'ensemble de ce qui est prévu, là, à 122, là, doit
être fait.
Mme Dufour : Mais ma question
c'est les conséquences si ce n'est pas respecté à 100 %. C'est ça, mon
questionnement.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
l'autorisation ne sera pas délivrée.
Mme Dufour : Et donc les
obligations...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
Vont demeurer.
Mme Dufour : ...vont demeurer
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Absolument.
Mme Dufour : Et celles-ci
seront de continuer à payer des droits, de... Tu sais, c'est ça, j'essaie de
comprendre, là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
ça devient une créance, là, tu sais. Quand on ne respecte pas des obligations
de payer des droits à l'État, il y a toujours des recours qui sont prévus, là.
Mme Dufour : O.K. C'est bon.
Merci.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? On va passer à la mise aux voix. On va
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 54 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
merci. Nous pouvons passer au travail sur l'article 55.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. 55. Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article
123, du suivant :
123.1. Le locataire ou le concessionnaire ne
peut céder son droit avant que la garantie financière n'ait été fournie,
conformément aux articles 232.4, 232.5 ou 232.7. Toute cession d'un bail ou
d'une concession en contravention du premier alinéa est nulle et sans effet. Le
présent article ne s'applique pas à une cession intervenue dans le cadre de
l'application de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies
(Lois révisées du Canada 1985, chapitre 3C-6), ou de la Loi sur la faillite et
l'insolvabilité (Lois révisées du Canada 1985, chapitre B-3) trois.
Cet article vise à introduire l'article
123.1 de la Loi sur les mines afin d'empêcher la cession de bail minier ou de
concession minière lorsque le titulaire est en défaut de fournir la garantie
financière exigée pour la réalisation de ses activités minières, sauf lorsque
la cession est effectuée en vertu de la Loi sur les arrangements avec les
créanciers des compagnies ou de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité.
À l'heure actuelle, l'article 232.4 de la
Loi sur les mines prévoit que c'est la personne qui réalise les activités
minières qui doit fournir la garantie financière, et non pas la personne qui
détient le titre minier sur le terrain où les activités sont réalisées. Dans la
majorité des cas, les baux miniers et les concessions minières sont cédés sans
que les obligations de réaménagement et de restauration soient transférées au
nouveau titulaire. Ainsi, il arrive que la ministre des Ressources naturelles
et des Forêts n'obtienne jamais les sommes requises pour garantir la
réalisation des travaux.
On vous parlait de l'importance de la...
de certaines dispositions. Ça, c'en est une qui est importante pour l'État
québécois pour diminuer le risque de passif minier sous responsabilité des
contribuables du Québec.
Le Président (M. Rivest) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions? Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui.
Bonjour. Je n'ai pas eu la chance d'intervenir sur les autres articles. J'ai
des questions à la ministre concernant cet article-là. Il y a des aspects qui
sont très intéressants, puis je partage l'inquiétude de faire en sorte que les
baux miniers puis les concessions sont bel et bien cédés. Et on sait qui qui va
payer, dans le fond, pour les obligations puis le réaménagement, puis, bon,
c'est des obligations, tant responsabilités sociales qu'environnementale des
entreprises qu'il faut regarder.
Mon inquiétude, c'est le troisième alinéa,
et je m'explique. C'est que faire l'exploration... l'exploitation minière
peut... à venir risqué. C'est un risque que les entreprises prennent, puis,
parmi ces risques-là, qu'ils connaissent très bien...
Mme Zaga Mendez : ...donc,
quand on parle de prévoir, on... Ils connaissent très bien qu'il existe des
obligations en ce qui concerne, bien, les garanties financières. Donc, ma
question, c'est : Pourquoi créer une exception dans les cas... on va le
dire, là, c'est dans les cas des faillites des entreprises, lorsqu'on le sait
que ça peut être une voie de sortie qui est entreprise par certaines
entreprises pour ne pas... Bon, ils peuvent... dans différentes situations
financières, ce n'est pas à nous de juger, quand on prend un risque d'aller de
l'avant pour une entreprise, il faut comprendre qu'il y a un risque aussi
attaché puis il y a une obligation envers l'État.
Moi, je suis très inquiète de la... du
troisième alinéa. Je trouve que le premier puis le deuxième met la table...
dire : Bien, on va être capable d'avoir les sommes pour restaurer, mais le
troisième ouvre une porte pour certaines entreprises qui peuvent déclarer
faillite pour plusieurs raisons. Mais nous n'aurons pas les sommes nécessaires
et on va garder quand même un passif minier important.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
partage la même volonté de s'assurer que les activités minières ne tombent pas
sur le passif minier de... sous responsabilité de l'État. Et il y a des
dispositions, dont notamment l'article 80 du projet de loi, mais d'autres
dispositions aussi dans le cadre de la loi sur la faillite, des lois sur la
faillite ou l'insolvabilité, là. Donc, je cèderais la parole à Me Parent pour
expliquer, Me Parent-Tremblay... Tremblay-Parent, pardon, pour expliquer cette
mécanique.
Le Président (M. Rivest) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Comme l'indique la ministre, en fait, c'est qu'il y a toujours un enjeu de
partage des compétences, là, au niveau de la faillite et de l'insolvabilité,
là, qui est de compétence fédérale. Donc, il faut s'assurer, quand on prévoit
une mesure, qu'elle ne soit pas incompatible avec le régime prévu au niveau de
la faillite. Donc, tu sais, on ne pouvait pas, par la loi, là, directement
empêcher un syndic ou un contrôleur de vendre des actifs, là, dans le cadre de
l'application de la loi sur la faillite et l'insolvabilité. Cela dit, à
l'article 80 du projet de loi, là, qui introduit l'article 232.0.1,
on a une mesure spécifique, là, qui vise à s'appliquer aux... dans les
situations de faillite, là, où il y aurait finalement une... le versement d'une
compensation financière, là, qui serait l'équivalent, finalement, de la
garantie qui est exigée, là.
Mme Zaga Mendez : Si vous me
permettez, M. le Président, parce que, là, on nous réfère à l'article 80.
Ce n'est pas le sujet d'étude, mais j'aimerais quand même que vous nous en
dites plus. Parce que, quand j'ai lu l'article 80, je sais que ce n'est
pas là que nous en sommes, là, peut-être que ça vaut la peine de suspendre ou
nous le réexpliquer, parce qu'il y a quand même des notions. Oui, dans
l'article 80, quand on parle de... on fait référence à l'état
satisfaisant. Bien, il y a des notions qui sont encore un peu floues. Donc,
oui, je vais avoir des commentaires, avoir des amendements dans le 80, mais ici
j'entends que c'est une question de compétence, mais cet article-là n'existait
pas avant, donc on n'avait pas cet alinéa auparavant. Je pense qu'on est
capable, selon moi, d'enlever le troisième alinéa, donc le rayer, puis garder
les deux premiers. Parce que l'objectif, c'est justement de garder responsables
les entreprises et ne pas garder un actif minier. Moi, je ne vois nulle part
dans la loi, auparavant qu'on avait ce troisième alinéa là. Donc, pourquoi
l'ajouter si l'objectif, c'est justement de faire respecter la responsabilité
des entreprises.
Le Président (M. Rivest) : Merci,
Mme la députée. Nous allons suspendre la commission.
(Suspension de la séance à 10 h 59)
11 h (version non révisée)
(Reprise à 11 h 12)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
suite aux discussions avec les membres de la commission, on... j'aurais besoin
d'un consentement pour suspendre l'étude de l'article 55. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Rivest) : Et
j'ai besoin d'un consentement pour qu'on puisse étudier l'article 80.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous en sommes à l'étude de l'article 80. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. Donc, l'article 80 :
Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 231, des suivants :
«232. Doivent réaménager et restaurer
conformément à la présente loi le terrain visé par leurs activités minières pour
réparer le préjudice causé à l'environnement les personnes suivantes :
«1° le titulaire de droit minier qui
effectue des travaux d'exploration déterminés par règlement ou qui consent à ce
que de tels travaux soient effectués sur le terrain faisant l'objet de son
droit minier;
«2° l'exploitant qui effectue des travaux
d'exploitation déterminés par règlement à l'égard des substances minérales qui
y sont énumérées;
«3° la personne qui dirige une usine de
concentration ou de transformation de substances minérales;
«4° la personne qui effectue des travaux d'exploitation
déterminés par règlement à l'égard de résidus miniers.»
Alinéa deux :
«L'obligation de réaménagement et de
restauration inclut les travaux visant à remettre le terrain dans un état satisfaisant
ainsi que la surveillance et l'entretien requis pour assurer le suivi des
travaux réalisés.».
«232.0.1. La personne visée au premier
alinéa de l'article 232 qui cède, selon le cas, son droit minier, le
terrain visé par ses activités minières ou son usine est tenue de verser au
ministre une compensation pour le préjudice causé à l'environnement par ses
activités, conformément à ce qui est prévu par règlement.
«Le ministre peut renoncer au versement de
cette compensation pour la mise en œuvre d'une mesure plus efficace de
réaménagement et de restauration du terrain visé par les activités minières.
«Le premier alinéa ne s'applique pas à une
cession de droit minier visé à l'article 123.1.».
Cet article vise à introduire l'article 232
de la Loi sur les mines afin de confirmer que les personnes qui y sont
énumérées et qui effectuent des activités minières ont des obligations de
réaménagement et de restauration. L'utilisation de l'expression «préjudice à l'environnement»
vise les impacts sur l'environnement des activités autorisées. Le premier
alinéa de ce nouvel article reprend l'énumération de l'article 232.1 de
cette loi, remplacé par l'article 81 du projet de loi, qui détermine les
personnes qui doivent soumettre un plan de réaménagement et de restauration...
Mme Blanchette Vézina : ...faire
les travaux qui y sont prévus.
Le deuxième alinéa de ce nouvel article
précise que la surveillance et l'entretien requis pour assurer le suivi des
travaux à réaliser sont également inclus dans l'obligation de réaménager et de
restaurer le terrain.
Concernant l'article 232.0.1, cet
article vise à introduire l'article 232.0.1 de la Loi sur les mines afin
de prévoir un mécanisme de compensation financière lorsqu'un droit minier, un
terrain visé par des activités minières ou une usine de concentration ou de
transformation de substances minérales est cédé. Cette compensation permettra
d'assurer la réalisation des travaux de réaménagement et de restauration.
Le deuxième alinéa de ce nouvel article permettra
à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts de renoncer à cette
compensation si une autre mesure permet plus efficacement le réaménagement et
la restauration du terrain, par exemple, si le nouveau titulaire du droit ou le
nouveau propriétaire du terrain accepte d'assumer le réaménagement et la
restauration du terrain pour la réalisation des activités du titulaire ou du
propriétaire précédent.
Dans le même sens, ce nouvel article ne
s'appliquera pas dans le cas d'une... visée au nouvel article 123.1 de la
Loi sur les mines proposé par l'article 55 du projet de loi, où un droit
minier est cédé alors que son titulaire a fourni la garantie financière
exigible.
Alors, on s'assure ici que les bonnes
pratiques deviennent la norme. Puis on veut éviter, comme je le disais tout à
l'heure dans... pour l'étude de l'autre article, éviter d'augmenter le passif
minier sous responsabilité de l'État.
M. le Président, nous avons un amendement
à déposer concernant l'article 80. Donc...
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Il est à l'écran.
Le Président (M. Rivest) : L'article...
L'amendement est déjà sur Greffier. Est-ce que vous voulez en faire la lecture?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
l'amendement concerne l'article 232 de la Loi sur les mines. Remplacer le
paragraphe 3 du premier alinéa de l'article 232 de la Loi sur les
mines, proposé par l'article 80 du projet de loi, par le suivant :
«La personne qui dirige une usine de
transformation de substances minérales d'une catégorie déterminée par règlement
ou une usine de concentration de substances minérales.»
Alors, cet amendement vise à permettre au
gouvernement de déterminer par règlement les catégories d'usines de
transformation qui seront visées par l'obligation de réaménager et de restaurer
le terrain visé par leurs activités en vertu de la Loi sur les mines, pourrait
notamment exclure les usines dont les activités sont exclusivement
industrielles. On avait entendu en consultations particulières certains
groupes, là, venir demander des précisions, alors c'est la précision qui est
apportée ici.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions?
Des voix : ...
Le Président (M. Rivest) : Sur
l'amendement.
Mme Zaga Mendez : Sur
l'amendement...
Le Président (M. Rivest) : Mme
la députée de Verdun? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci. Bien, sur l'amendement, là, dans le fond, ce que
vous venez dire, c'est... L'article initial disait que tout le monde qui a une
usine de concentration ou de traitement de... ou de transformation de
substances minérales doit réaménager et restaurer. Ce que vous venez dire,
c'est, par exemple, s'il y a juste des activités industrielles, bien, il n'y a
pas vraiment de restauration à faire, alors on n'a rien à exiger, là?
Mme Blanchette Vézina : On
vient...
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
On vient effectivement s'assurer de circonscrire l'obligation. Notamment, ça ne
vise pas les alumineries, par exemple. Donc, c'était... ça avait été une
question qui avait été soulevée, là, dans le cadre des consultations
particulières. On est vraiment venus se restreindre à l'application de ceux qui
sont dans le domaine minier, là. Donc voilà.
M. Fortin :Très bien. Oui, je l'avais dans mes... dans mes notes de
questions pour la ministre, alors c'est chose réglée.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Oui, Mme la députée de
Verdun.
Mme Zaga Mendez : Sur
l'amendement, juste pour préciser les exemples d'usines qui seraient exemptées
de... par règlement.
Mme Blanchette Vézina : Je
vous ai donné l'exemple, là, d'une... aluminerie, pardon. Ce serait
spécifiquement, là, à ça que je pense en ce moment, à ce type de
transformation.
Mme Zaga Mendez : À ce type.
Parce qu'ils ne sont pas responsables de l'exploitation. Ils sont juste au bout
de la chaîne puis ils font la transformation. C'est ça.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
On se restreint au domaine minier.
Mme Zaga Mendez : Donc, le 3,
tel qu'amendé, viendrait juste dans les cas où on a des usines de
transformation ou... bon, juste de transformation, dans ce cas-là, qui sont
intégrées à l'exploitation. C'est ça?
Mme Blanchette Vézina : Excat.
Exact.
Mme Zaga Mendez : Exactement.
O.K. Je n'ai pas d'autres questions.
Le Président (M. Rivest) : S'il
n'y a pas d'autres interventions... Ah! Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Qu'est-ce qu'une usine de concentration de substances minérales?
• (11 h 20) •
Mme Blanchette Vézina : Bien,
dans la transformation, par exemple, là, de... je pense que c'est...
Mme Blanchette Vézina : ...le
lithium? Oui, peut-être que Mme Garon pourra donner des exemples, là, mais il y
a certaines transformations, là, certains minéraux qui nécessitent une
concentration avant d'être envoyés, transmis. Donc, Mme Garon.
Le Président (M. Rivest) : Mme
Garon, vous pouvez prendre la parole.
Mme Garon (Renée) : Dans le
domaine minier, il y a deux types d'usines. Les usines de concentration sont
généralement situées sur le site de la mine. Alors, on va extraire la roche, la
concentrer pour l'amener, par exemple, d'un taux de 30... pour le fer, c'est un
bel exemple, là, de 30 %, mettons, tu vas le monter à 60 parce qu'à cause
de tes mélanges, tu vas arriver à obtenir un nombre, un pourcentage de contenu
de fer plus élevé sans changer la nature de ton minerai.
Une usine de transformation, c'est, par
exemple, dans le cas du lithium, comme le disait la ministre, mais là on va
aller chercher à obtenir de l'hydroxyde ou du carbonate de lithium. Donc, ce
n'est pas juste un concentré de lithium ou de spodumène, où tu fais juste
augmenter la teneur, mais c'est vraiment parce que tu transformes le produit.
Puis c'est pour ça qu'on l'indique, parce que, tu sais, on n'en a pas tant que
ça, actuellement, mais on vise, avec la loi, tu sais, d'augmenter la
transformation, donc on vise aussi à assujettir les usines qui vont faire la
première transformation.
Une voix : Merci.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. À cet
égard puis en relisant, je me demande si... Parce que, là, on va on va avoir un
règlement qui va nous préciser les cas, mais vous l'avez bien dit, l'intention,
c'est des usines de transformation qui sont intégrées dans soit la même
compagnie, ou on parle de compagnies soeurs, bref, dans une chaîne
d'intégration où est-ce qu'a lieu l'exploitation, voire l'exploration minière.
Pourquoi ne pas l'écrire comme ça, tu sais, dire des usines de transformation
qui sont issues d'une intégration ou qui sont aussi... pourquoi ne pas inclure
cette intention-là déjà dans la loi? Puis ça empêcherait par la suite le
règlement. Parce que c'est toujours la crainte, par règlement, là, d'avoir un certain
flou, ou ça peut changer, certaines usines et pas d'autres. Je comprends que
c'est quand l'aluminerie achète son minerai ailleurs et ne sont pas
responsables de l'exploitation puis du site. Ça, je comprends, mais il y a
quand même un principe qui pourrait être inscrit dans la loi dans ce sens.
C'est juste ma question générale.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien, il y aura un règlement, donc, qui va être mis en consultation avec le
processus d'adoption réglementaire, avec des mesures qui vont être clairement
définies, je pense que c'est... plus clairement définies. Je suis... je
travaille actuellement à réformer une autre loi qui... dont beaucoup de choses
est dans la loi. Donc, d'amener une agilité par règlement, surtout dans ce
cas-ci où, c'est la transformation qui est quand même... Par exemple, pour le
spodumène, là, la transformation qui est nouvelle, bien, je pense que c'est
important de garder cette latitude-là puis de pouvoir mettre au jeu un
règlement qui va être en consultation avec l'ensemble des parties prenantes.
Mme Zaga Mendez : Ça répond à
ma question.
Le Président (M. Rivest) : Ça
va, Mme? Est-ce qu'il y a d'autres interventions? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui. Moi, j'apprécie le sens de l'amendement qui est
proposé par la ministre. Puis je le dis d'entrée de jeu, il s'inscrit dans un
article 80 qui, pour nous, est nécessaire, là, je... on rentrera dans le détail
de l'article 80 dans quelques instants.
Cependant, c'est vrai, la ministre
mentionne les alumineries, puis ça nous avait été amené, comme commentaire, là,
c'est possible que des usines comme celles-là se retrouvent concernées par le
troisième alinéa, alors que ce n'est peut-être pas l'intention, là. Mais on
nous avait aussi dit que c'est possible que des industries à l'extérieur, un
peu, disons, en marge du secteur minier se retrouvent incluses, je pense aux
cimenteries, entre autres, là. C'est-tu également dans la mire de la ministre?
Juste comprendre l'orientation vers laquelle elle semble...
Mme Blanchette Vézina : En
fait, c'est vraiment de s'en tenir au domaine minier.
M. Fortin :Oui.
Mme Blanchette Vézina : Vraiment,
là.
M. Fortin :Donc, vous considérez que le point 3, là, alinéa ou
paragraphe, peu importe, là, le point 3, là, il ne concerne que les industries
associées au domaine minier et non, par exemple, les cimenteries, là.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est la distinction qu'on va venir vouloir faire, clarifier aussi par
règlement, donc s'assurer qu'on est au bon endroit, pour ne pas assujettir
certains qui ne sont pas couverts en ce moment par la Loi sur les mines ou...
l'obligation de restauration par la Loi sur les mines.
M. Fortin :O.K. Alors, dans ce règlement-là, ce que vous allez
proposer, c'est de s'assurer que les entreprises qui dirigent des usines de
concentration ou de transformation, ce sont vraiment uniquement celles qui
découlent de la Loi sur les mines.
Mme Blanchette Vézina : L'idée,
ce n'est pas de dédoubler des processus d'autorisation. Il y a la loi sur...
les lois en matière environnementale, donc, tu sais, c'est vraiment de
s'assurer qu'on est au bon endroit. Puis ça nécessite donc de bien travailler
ce règlement-là...
M. Fortin :...O.K. effectivement, on compte sur vous.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Nous allons mettre aux voix.
Est-ce que l'amendement à l'article 80 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
on peut poursuivre maintenant l'étude de l'article 80. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci. Merci, M. le Président. L'article 80, là, c'en est
un qui suscite, disons, des réactions vives de part et d'autre, là, mais moi,
je l'ai dit il y a quelques instants, je le maintiens, je pense que cet
article-là, il est important pour s'assurer... et nécessaire pour s'assurer que
le contribuable québécois, ce n'est pas celui qui se retrouve avec la facture à
payer au bout du compte.
À ce point-là, le ministère des Ressources
naturelles en a payé pour un puis un autre, des restes... une et une autre, des
restaurations de sites miniers au cours des dernières années.
Mme Blanchette Vézina : ...
M. Fortin :Oui, mais il y en a beaucoup qui ont été déjà... tu sais,
qui ont été faites, là. Moi, je pense à certaines dans ma circonscription où
l'État québécois a payé pour la restauration de sites miniers. Avez-vous un...
Avez-vous un décompte de combien ça a coûté aux contribuables québécois, la
restauration des sites miniers au cours des dernières années?
Mme Blanchette Vézina : 240
millions à date.
M. Fortin :O.K. À date, et...
Mme Blanchette Vézina : On a
un plan... ce que je vous mentionnais, sans la... le micro, c'est qu'il y a un
plan de restauration, effectivement, qu'on cible avec des actions pour
connaître, s'assurer de sécuriser. Donc, c'est 240 millions qui ont été
investis, là, depuis les dernières années.
M. Fortin :240 millions dans les dernières années, il y en à venir
encore.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
M. Fortin :Vous avez un plan pour restaurer certains sites, là, qui
ont été soit abandonnés ou peu importe, au fil du temps, où les restaurations
nécessaires n'ont pas été faites. Alors, le contribuable québécois va continuer
de payer pour ça. Si je comprends bien, ce que vous nous proposez ici, là, ça
ressemble au cadre qu'il y a ailleurs au Canada. On n'est pas les premiers à
faire ça, là, il y en a, des provinces canadiennes qui exigent une restauration
des sites miniers.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais faire la vérification. On a regardé, mais je veux m'assurer de vous donner
la bonne réponse.
M. Fortin :Oui, effectivement.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
je suspendrais quelques instants.
Le Président (M. Rivest) : On
va suspendre la commission quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 27)
(Reprise à 11 h 29)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous allons reprendre. On est toujours dans l'étude de l'article 80. Mme la
ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
à la question... la position du Québec par rapport à d'autres juridictions, là,
on souhaite faire une avancée importante et c'est fait en partie, ce n'est pas
un copier-coller, de ce que fait l'Alberta en matière d'hydrocarbures. Mais je
céderais la parole pour plus de précisions à Mme Giroux pour répondre à la
question du député de Pontiac.
Le Président (M. Rivest) : Mme
Giroux, la parole est à vous.
Mme Giroux
(Hélène) :
Donc, en majorité, les
provinces canadiennes ont tous... s'occupent tous de leur passif du côté des
mines abandonnées. Par contre, on est vraiment... Au Québec, on a... on est un
exemple pour l'ensemble des provinces canadiennes pour le versement des
garanties financières qu'on exige. C'est sur deux ans et demi, là, quand
quelqu'un démarre une mine. Donc, ça, c'est vraiment une avancée qu'on a par
rapport aux autres juridictions.
M. Fortin :C'est une avancée qu'on a déjà.
Mme Giroux
(Hélène) :
Oui.
M. Fortin :Oui, c'est ça. Mais là ce qui est proposé ici par la
ministre, est -ce que l'Alberta... Je comprends que c'est au niveau des
hydrocarbures, ce n'est peut-être pas... Mais, j'imagine, ça englobe... Ils
doivent avoir des mines aussi, là, qui tombent sous leur régime. Est-ce que ce
qui est proposé là est similaire à ce qui est en place dans la juridiction
citée, là?
Le Président (M. Rivest) : À
ce stade-ci... donner la parole à maître... à Me Tremblay Parent.
M. Fortin :Bien sûr.
• (11 h 30) •
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
en fait, bien, comme l'indique, il y a un régime...
11 h 30 (version non révisée)
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...là,
tu sais, notamment au niveau des hydrocarbures en Alberta, je pense qu'il faut
surtout faire référence à l'article 232.0.1, là, où on vient, tu sais,
davantage camper une créance, donc, tu sais, une obligation de verser un
montant en compensation, là. Donc, tu sais, c'est plus à ce titre-là,
finalement, là.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
pense que ce qui est important de rappeler, puis vous l'avez nommé, là, c'est d'éviter
le plus possible des situations où il y a... le passif minier de l'État
augmente. Donc, avec cet article-là, qui est quand même important, je pense qu'il
faut considérer, oui, l'importance de ce qu'on a dans le passé, mais aussi de regarder
vers l'avenir, puis se dire qu'on est fiers de ce qu'on adopte, en se disant qu'on
peut rassurer les Québécois que le passif minier n'augmentera pas. En fait, on
prend les moyens nécessaires pour que le passage minier n'augmente pas pour les
Québécois, pour les contribuables québécois.
M. Fortin :Mais il y a deux choses d'ailleurs. Je reviens à l'exemple
de la mine à laquelle je faisais référence dans ma circonscription, là, la mine
que le député de Gatineau prenait probablement très bien... Les gens étaient...
Les gens étaient contents quand cette mine-là est en opération parce que c'était
un moteur économique pour la région. Mais après ça, ça a été laissé pendant des
années, puis des années, puis des années. Puis, oui, il y avait un... il y a un
passif que l'État a fini par payer pour restaurer la mine, mais il y avait un
passif environnemental aussi pendant un certain temps, là, entre les deux.
Donc, quand l'État paie, ça ne se fait pas automatiquement, ça ne se fait pas
du jour au lendemain. Ça se fait plusieurs années plus tard, là.
Alors, il y a un... Il y a un réel enjeu
ici. Et cet article-là, sur le fond, sur l'intention, là, on n'a clairement pas
d'enjeu avec l'article. Mais en fait je demanderais même à la ministre est-ce
qu'elle a considéré dans... lorsqu'elle... lorsqu'elle est venue introduire l'article
232, là, mettre un délai prescrit?
Mme Blanchette Vézina : La
demande qui a été formulée par rapport à cet article-là, c'est de s'assurer qu'on
vient couvrir des situations ou qui ne sont pas couvertes en ce moment, c'est-à-dire
mon intention était réellement de s'assurer que nous n'aurions pas de passif
minier qui allait s'ajouter, et ça vient de répondre à ce besoin-là.
M. Fortin :Mais la question que je vous pose, c'est, ici, à l'article
232, on dit «doivent réaménager et restaurer, conformément à la présente loi,
le terrain visé par les activités minières pour réparer le préjudice causé à l'environnement
par les personnes suivantes», et là on nomme les personnes. Ce à quoi je
faisais référence tantôt, là, en parlant de la mine du Grand-Calumet, là, c'est,
il y a eu opération de la mine, il y a eu des années puis des années, puis,
après ça, il y a eu restauration de la mine. Puis là je comprends qu'on n'est
pas dans le contexte parce qu'ici on demande au titulaire de droit minier ou à
celui qui effectue les travaux d'exploitation de faire ces travaux-là. Mais
est-ce qu'on veut s'assurer que le passif minier environnemental ne perdure pas
dans le temps jusqu'à ce que des travaux soient faits?
Mme Blanchette Vézina : Je
vais vous demander de suspendre une minute.
Le Président (M. Rivest) : Nous
allons suspendre la commission.
(Suspension de la séance à 11 h 33)
(Reprise à 11 h 35)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
on va reprendre des travaux. Nous en sommes à l'étude de l'article 80 avec
quelques explications de la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Concernant les délais, là, on a...
Mme Blanchette Vézina : ...on
a un article déjà dans le projet de loi, dans la loi actuelle, mais également
le modifier dans le projet de loi. Je vais céder la parole à Me
Tremblay-Parent, là, pour expliquer les articles pertinents.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
en fait, on a une modification, là, mais, tu sais, ce qui est prévu déjà, là, à
l'article 232.7.1, là, c'est finalement que le principe général, là, c'est
qu'en ce moment, c'est que c'est trois ans suivant la fin des activités
d'exploitation. Là, il y a des précisions additionnelles, là, qui sont ajoutées
dans l'article pour donner la possibilité pour certaines activités ou certaines
circonstances que ce soit dans le délai prévu dans le plan, mais c'est vraiment
encadré par cet article-là, là, le début des travaux qui doit débuter.
M. Fortin :O.K. Ça, ça va pour le délai, là. Sur la question des... de
qui doit réaménager et restaurer, là, et là c'est les alinéas 1, 2, 3, 4,
là : «Le titulaire de droit minier qui effectue des travaux d'exploration
déterminés par règlement», là, on parle de travaux d'exploration. Alors, il y a
différents niveaux d'impact environnemental, là. Sur les travaux d'exploration,
il y en a qui ont très peu d'impact environnemental et il y en a qui peut avoir
beaucoup plus d'impact environnemental. Alors, qu'est-ce que... qu'est-ce que
vous avez en tête pour des travaux d'exploration qui exigent restauration ou
réaménagement?
Mme Blanchette Vézina : Je
céderais la parole à M. Gaudreau, là.
Le Président (M. Rivest) : M.
Gaudreau, la parole est à vous.
M. Gaudreau (Roch) : C'est
bien ça? C'est ceux-là? Oui, juste un petit instant.
Les travaux sont... sont définis dans le
règlement, à l'article 108 du règlement. Donc pour les travaux
d'exploration, là, c'est une liste, là, il y a des travaux d'excavation,
déplacement de dépôts meubles, décapage de rocs, là, de plus,
10 000 mètres carrés, échantillonnage en vrac de 500 tonnes et
plus. Et évidemment, tous les travaux souterrains d'exploration sont assujettis
au dépôt d'une... d'un plan de restauration et d'une garantie financière de
100 % préalablement aux travaux. Ça, c'est déjà... c'est déjà dans le
règlement.
M. Fortin :C'est déjà le cas, alors...
M. Gaudreau (Roch) : Toute la
liste... toute la liste est là.
M. Fortin :Mais ce règlement-là, vous n'avez pas l'intention de
changer les travaux d'exploration qui sont assujettis à la... à
l'article 232.
Mme Blanchette Vézina : Pas à
ce moment-ci.
M. Fortin :
O.K. O.K.
Mme Blanchette Vézina : Mais
c'est déjà comme... comme M. Gaudreau vous le mentionnait, c'est ça un article
existant...
M. Fortin :Oui, c'est ça.
Mme Blanchette Vézina : En
fait, un...
M. Fortin :Un règlement existant.
Mme Blanchette Vézina : ...un
règlement existant. Mais même c'était déjà prévu dans l'article 232.1 de
la loi actuelle.
M. Fortin :Oui, je... C'est prévu dans l'article 232.1 de la loi,
mais le règlement, lui, il est indépendant de la loi. Bien, il est indépendant,
il est lié, là, mais...
Mme Blanchette Vézina : Est
déjà... il y a déjà...
M. Fortin :Oui, c'est ça. O.K.
Mme Blanchette Vézina : Et
pour l'instant...
M. Fortin :Il n'y a pas de changement prévu pour l'instant. Les
travaux d'exploration nécessitant une restauration ou un réaménagement, c'est
les mêmes.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K. Là, ici, là, dans... On a parlé du 3 déjà là, mais
entre le 2 puis le 4, là, l'exploitant qui effectue des travaux d'exploitation
déterminés par règlement, je comprends que vous en avez déjà, un règlement
là-dessus aussi.
Une voix : ...
M. Fortin :C'est... c'est l'article le suivant du règlement, mais...
mais il est là. Tu sais, moi, les travaux d'exploitation déterminés par
règlement... L'exploitation minière, là, je n'en connais pas beaucoup, moi, des
travaux d'exploitation qui ne nécessitent pas un certain... au minimum, un
réaménagement, là. Mais, quand on arrive au point 4, la personne qui
effectue des travaux d'exploitation à l'égard des résidus miniers, là, ça,
c'est souvent... Tu sais, on parlait des vieilles mines, là où il y a du résidu
minier qui est installé, la personne ou l'entreprise, la personne choisit de
dire : O.K. Moi, je peux faire de quoi avec ça, je peux l'utiliser pour...
On a utilisé l'exemple des routes ou autre chose, là, la semaine dernière. Dans
quel type de travaux d'exploitation pour des résidus, est-ce qu'on... est-ce
que ça nécessite un réaménagement ou une restauration? Parce que de
l'exploitation, là, moi, je peux comprendre , puis ça serait quasiment
100 % des travaux d'exploitation, là, à moins que vous me dites qu'il y a
des exceptions vraiment évidentes, là, qui... qui ne me viennent pas à
l'esprit. Mais pour la question des résidus, c'est un peu l'inverse, là, je
cherche la... le moment où cette clause-là s'appliquerait.
Le Président (M. Rivest) : Merci,
M. le député. Mme la ministre.
• (11 h 40) •
Mme Blanchette Vézina : On
veut se... on veut se garder cette latitude-là parce qu'il reste que c'est
quand même une exploitation industrielle, malgré que c'est des résidus miniers
puis que ça peut enlever le passif minier. On est tous d'accord. Il faut quand
même s'assurer qu'on ne se retrouve pas indirectement avec d'autres passifs
miniers parce qu'il y a une transformation d'exploitation d'un résidu, bien que
ce soit louable puis que ça nous amène...
Mme Blanchette Vézina : ...à
terme, à diminuer le passif. L'objectif, c'est de ne pas s'ajouter d'autre
passif. Donc, ce sera déterminé par règlement.
M. Fortin :O.K. Mais. Celui-là, il y en a-tu un règlement en ce
moment, pour les résidus miniers?
Mme Blanchette Vézina : Il y
en a un déjà. Voilà. En plus.
M. Fortin :Est-ce que vous pouvez nous le... nous le citer? Ça vous
dérangerait-tu?
M. Gaudreau (Roch) : ...du
règlement. C'est les travaux d'exploitation visés aux paragraphes deux et
quatre, là, du premier alinéa de l'article 232.1. Donc, c'est «toute activité
reliée à l'extraction d'un minerai ou de résidus miniers, effectuée à ciel
ouvert ou par voie souterraine, donc soutirage des transports, fonçage des
différents puits, concassage, maintien des excavations ainsi que le traitement
du minerai ou des réseaux miniers, lequel exclut l'affinage, le blutage du
minerai et du concentré de fer, mais comprend, notamment, les activités
suivantes : préparation des activités minières, lavage, tamisage,
concassage, broyage, classification, etc. Donc, c'est vraiment bien couvert,
autant les résidus que...
M. Fortin :Que l'exploitation initiale. Une entreprise qui décide, là,
justement, je vais aller aujourd'hui, je vais aller prendre une ancienne mine
pour, par exemple -reprendre l'exemple qu'on a pris la semaine dernière parce
que tout le monde le comprend puis il est facile à comprendre, là - pour des
travaux routiers par exemple, là, est-ce que... Parce que là, c'est bien
possible qu'il y ait un passif environnemental déjà dans... sur cette mine-là,
qui n'a pas été réglé encore, là, est-ce que la personne qui dit : Moi, je
veux faire des travaux avec les résidus miniers - ce qui, dans certains cas,
est souhaitable, on vient de le dire - se retrouve avec le passif
environnemental qui est là depuis des années, des années, là, c'est sur ces
travaux à lui, ce n'est pas sur le site, elle ne prend pas, elle ne prend pas,
avec elle, le passif environnemental du site qui est déjà là?
Le Président (M. Rivest) : On
va céder la parole à M. Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, non, ce n'est pas... ce n'est pas à cette personne-là. Tu sais, la
personne demeure responsable de l'exécution de son plan de restauration, donc
ça ne se transfère pas automatiquement à l'acquéreur d'un nouveau titre.
Évidemment, à l'article 232, il va avoir un encadrement, là, pour éviter
justement que, tu sais qu'on reste finalement avec quelqu'un qui n'est pas
capable de payer, puis le suivant qui n'est pas responsable d'assumer des
travaux. Donc, tu sais, c'est une mesure, justement, qui vise à régler ça. Mais
l'objectif, ce n'est pas d'empêcher les activités, là, en donnant un fardeau de
réaménagement puis de restauration à un nouveau titulaire.
M. Fortin :À un nouveau titulaire qui pourrait venir faire des
travaux, qui réduirait notre passif environnemental...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
qui pourrait... oui, mais, tu sais, qui serait probablement peu tenté de faire
ses activités d'exploitation...
M. Fortin :Exact.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...s'il
y avait le passif de...
M. Fortin :Exact. O.K. Moi, ça me va. Je sais... En fait, je suis
certain qu'il y a des collègues qui ont d'autres questions sur la 232, mais je
vais avoir des questions plus tard sur le 232.0.1.
Le Président (M. Rivest) : Je
sais qu'il y avait des interventions de Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui, merci.
M. le Président, j'ai des questions sur les deux articles parce qu'il y a deux
articles dans l'article 80. Je vais partir du plus général, parce que, moi, je
salue, puis je pense qu'on est d'accord... autour de la table, d'être capable
de pas seulement ça relève à qui, la responsabilité, mais qu'on évite tout
passif environnemental et social. Maintenant, moi, mes craintes sont vraiment
de voir est-ce qu'il existe des voies de contournement à l'application des
articles. Je vais partir de ce principe-là. La première, c'est, à 232, je suis
d'accord sur le fond. Il y a peut-être des questions sur... à la fin de dernier
alinéa, mais, plus généralement, est-ce qu'on a des sanctions pécuniaires ou
pénales si cet article-là n'est pas respect? Quelle est la nature de ces
sanctions-là? Et pourquoi je nous amène sur cette discussion-là, c'est parce
que nous l'avons vu dans le passé que, des fois, c'est plus simple et moins
coûteux de payer l'amende de ces sanctions pécuniaires que faire la
restauration. Est-ce qu'on est devant ce cas-là ou pas?
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : On va
suspendre.
Le Président (M. Rivest) : On
va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 45)
(Reprise à 11 h 47)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. On en est toujours à l'étude de
l'article 80.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. En réponse à la question de la députée de Verdun, là,
j'aimerais céder la parole à Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Rivest) : Allez-y,
M....
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
bien, en fait, on a d'abord, tu sais, l'article 232.8, là, de la Loi sur
les mines qui... qui est modifié par le projet de loi, là, mais pas sur ce point-là,
mais qui finit... qui permet, finalement, vraiment, d'enjoindre une personne de
respecter les obligations de... de restauration et de réaménagement, là, tu
sais, notamment celles, comme telles, de restaurer et de réaménager, à 232,
mais aussi le... de transmettre un plan de réaménagement et de restauration ou
de payer la garantie financière, et puis, bien, il y a une possibilité,
d'ailleurs, pour la ministre, là, de le faire à la place de la personne qui est
assujettie à l'obligation et de lui envoyer la facture. Donc, l'article le
prévoit. Et puis la... D'ailleurs, la ministre pourrait se payer à même la
garantie financière qui a été fournie, là, le cas échéant, là. Évidemment, si
l'objectif, c'est de forcer le versement... Elle n'a pas été fournie, mais, si
elle a été versée, ça permettrait de réaliser les travaux de restauration. Si
jamais la personne ne se conforme pas à cette exigence-là, bien, on a
l'article 316 de la Loi sur les mines, là, qui prévoit une sanction
pénale.
Au niveau des amendes, là, pour une
personne physique, on parle de 5 000 $ à 500 000 $. Pour
une personne morale, là, tu sais, toute autre... ça pourrait être une autre
forme de société, là, c'est de 15 000 $ à 3 millions de dollars,
l'infraction qui est prévue. Et puis il y a également, là... si on parle de
quelqu'un qui est titulaire d'un droit minier comme tel, là, il y a aussi
toujours la possibilité de lui révoquer son droit, là. C'est à
l'article 278 de la Loi sur les mines.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : ...précision...
précision importante à apporter à la députée de Verdun concernant le calcul de
ces montants-là. Comment... Pouvez-vous expliquer à la commission comment
c'est... comment c'est déterminé? S'il y a des balises, là, donc comment sont
déterminés les montants de ces pénalités?
• (11 h 50) •
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, là, par rapport aux dispositions pénales, là, celles de 316, bien, tu
sais, à chaque fois qu'il y a une mise à jour, bien, tu sais, il y a des
barèmes qui sont établis, là, par le ministère de la Justice, là, pour fixer
des amendes qui correspondent à ce qui se fait ailleurs, dans d'autres régimes,
pour qu'il n'y en ait pas un qui soit exorbitant par rapport à l'autre. Donc,
on est à l'article...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...à
l'article 316, là, au même niveau que dans la Loi sur la qualité de
l'environnement en ce moment, là. Donc, les montants sont toujours à jour, par
rapport aux dernières modifications qui ont été faites au niveau de la LQE.
Le Président (M. Rivest) : Merci
beaucoup. Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Merci. De
ce que je comprends, dans l'article 88, on va parler des dispositions qui
viennent au... Donc, l'enjeu, puis je pense qu'on partage la préoccupation,
c'est de voir que l'entreprise ou la personne morale ne se décharge pas de
cette obligation. Donc, ce que j'entends, c'est rassurant. Il y a d'autres
dispositions pour comment l'État va assurer que ces obligations... garantie
financière. Vous avez parlé aussi de... Dans le cas où l'État doit assumer ces
frais, là, il y a une facture qui pourrait être faite, c'est parfait, puis, à
la suite de ça, il y a les sanctions pénales qui viennent. Donc, ça répond à ma
première question.
J'ai des questions plus spécifiques sur
232. Dans le dernier alinéa, on parle des travaux visant à remettre le terrain
dans un état satisfaisant, et là... puis, quand on utilise ce type d'adjectifs
là, ça peut porter... ils sont assez généraux. Et j'aimerais ça entendre la
ministre de nous dire c'est quoi, un état satisfaisant, quels sont les
paramètres environnementaux, en termes de santé des sols, en termes de santé
des eaux, qui viennent dire que c'est un état satisfaisant.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais me permettre de suspendre pour bien répondre à votre question.
Le Président (M. Rivest) : On
va suspendre.
(Suspension de la séance à 11 h 52)
(Reprise à 11 h 53)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
on reprend les travaux. Nous allons poursuivre avec l'étude de
l'article 80.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Question importante. Là, il se trouve dans le guide de
restauration, là. Donc, la définition de l'état satisfaisant, donc ça vise à
remettre le site dans un état satisfaisant, donc : éliminer les risques
inacceptables pour la santé et assurer la sécurité des personnes, limiter la
production et la propagation de contaminants susceptibles de porter atteinte
aux milieux récepteurs et, à long terme, viser à éliminer toute forme
d'entretien et de suivi, remettre le site en état visuellement acceptable et
remettre le site des infrastructures dans un état compatible avec l'usage
futur.
Mme Zaga Mendez : Mais
encore... J'entends la ministre et je vois les principes de réparation
écologique, mais je sens qu'encore on est... Ces guides-là, c'est des choses
qui sont produites par le ministère au fur et à mesure, oui, bien sûr, mises à
jour, mais est-ce qu'il y aurait quelque chose à faire dans la loi pour établir
c'est quoi, cet état satisfaisant, quels sont les paramètres écologiques à ne
pas transgresser, par exemple? J'ai... Moi, j'ai de la misère en peu avec ce
type d'adjectifs ou des termes qui, en étant très généraux, peuvent laisser une
marge de manœuvre. Donc, je ne sais pas si c'est dans d'autres règlements ou
d'autres guides, parce que dire, encore une fois, que l'état est acceptable ou
dans une... Qu'est-ce que ça veut dire en réalité?
Le Président (M. Rivest) : ...Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien, je pense que c'est important de garder une certaine agilité. Puis c'est
l'idée d'utiliser des guides qui, à mon avis, à la lecture de ce que je viens
de vous faire, conviennent dans le sens où c'est suffisamment large pour
permettre, oui, une exploitation minière, une restauration réelle également.
Donc, je pense que le guide, c'est suffisant.
Et je rappelle que je suis dans une autre
loi, en ce moment, qui est très, très... qui contient beaucoup de détails et
qui vient amener beaucoup moins d'agilité qu'un...
Mme Blanchette Vézina : ...d'affaire
beaucoup moins facilitant. Donc, on veut garder cet équilibre-là, c'est
important dans la loi, oui, protéger l'environnement, garder une prévisibilité
puis une agilité. Donc, pour nous, ce n'est pas nécessaire.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : J'ai juste
une suggestion puis j'aimerais ça entendre la ministre. C'est que, quand on
parle de restauration et conservation en environnement, bien sûr, après une
activité minière, on ne peut pas revenir 100 % en arrière, ça, j'en... je
suis connaissante, quand on a un changement qui se fait... qui se fait,
géologique, au niveau du sol, de l'eau. Ceci étant dit, il y a quand même des
principes de... qu'on appelle vers une remise à l'état initial ou dans une
intention de restaurer, par exemple, les quartiers écologiques, les... ou
biophysiques, là. Est-ce qu'un principe qui dit «vers une remise à l'état
initial» pourrait être plus satisfaisant que des termes comme justement
«satisfaisant», ou plus... qui donne cette intention de ce qu'on veut faire?
Parce que c'est... de dire «restaurer et juste planter des arbres», ce n'est
peut-être pas ça, la caractérisation écologique initiale. Ou est-ce qu'on a eu
la perte des milieux humides, est-ce qu'on a eu la perte des boisés verts.
Est-ce qu'il y aurait... Bref, est-ce qu'il y a une intention de «vers une
remise à l'état initiale» qui pourrait venir répondre à ça?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense que la description, elle est là. C'est un état qui est satisfaisant.
Mais je pourrais vous donner un exemple de sites miniers restaurés où que je
suis allée visiter, il y a quelques mois, semaines à peine, dans l'Abitibi, le
site East-Sullivan, où là, il y a réellement eu retour à l'état, au point où
les gens vont observer les oiseaux, notamment, sur le site, parce qu'il y a eu
un retour... un retour d'une faune, de flore intéressantes. Donc, je crois que
c'est possible, avec ce qui est... ce qui est inscrit ici. Donc, l'idée, encore
une fois, c'est de s'assurer de garder une agilité, permettre pour que ça se
fasse réellement. Si on est trop contraignants, ça risque d'amener d'autres
complications. Alors, c'est de garder cette agilité comme ça. Puis c'est...
c'est possible de le faire. East-Sullivan est un... est un bel exemple, je
pense, de ces restaurations minières réussies.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
Mme Zaga Mendez : Oui.
J'aimerais nous ramener au 232.0.1 et faire le lien avec la discussion
précédente, de l'article 55. C'est en... je le relisais deux, trois fois,
puis il y a... quand on voit, dans l'article 232.01, qui nous parle de «la
première alinéa ne s'applique pas à une cession de droit minier visé à
l'article 123.1», qui est l'article 55 dans le projet de loi, donc ça
nous ramène un peu la discussion qu'on avait tout à l'heure. Ma question
initiale était : Qu'est-ce qui arrive en cas de faillite? Parce que, dans
l'article 123.1, on nous dit que ça ne s'appliquerait pas, la cession de
droit... non, pardon, la cession de garantie financière, lors de la cession du
droit. Donc, j'aimerais ça entendre la ministre un peu plus, c'est quoi, l'intention,
dans l'article 232.01, concernant les entreprises qui déclarent faillite.
Est-ce qu'elles aussi vont être assujetties aux différentes obligations de
restauration puis de réaménagement?
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien, en réponse à la question, c'est... justement, l'objectif, c'était de
s'assurer d'avoir un régime en cas de situation de faillite, notamment, mais
d'autres cessions, là. Donc, l'article le nomme clairement, ici. Et donc, l'objectif,
derrière, c'est vraiment de s'assurer que l'État ne se retrouve pas avec... ou
se retrouve avec une créance, là, qui est... qui est... qui peut être
récupérée.
Sur la mécanique, plus en détail, là,
juridique, en lien avec la Loi sur la faillite, je laisserais la parole à Me
Tremblay-Parent.
Le Président (M. Rivest) : Allez-y,
M. Tremblay-Parent.
• (12 heures) •
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
effectivement, il faut... il faut le voir comme l'article... le nouvel
article 123.1, finalement, c'est le principe. C'est-à-dire que normalement
ce n'est pas possible de céder son droit minier s'il n'y a pas eu le versement
de la garantie financière qui est exigée. Il y a une exception qui est prévue
dans cet article-là, que ça ne s'applique pas dans les cas, là, de la Loi sur
l'aménagement avec les... sur les arrangements avec les créanciers, la Loi sur
la faillite. Donc, le cas échéant, on se ramène à l'article 232.0.1. Et
puis c'est pour ça qu'on vient préciser, là, pour, tu sais, s'assurer que les
personnes impliquées sachent qu'est-ce qui s'applique à eux, finalement, là.
Donc, quelqu'un...
12 h (version non révisée)
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...qui...
pour lequel l'article 123.1 est applicable, bien, c'est cet article-là qui
s'applique. À défaut, donc quelqu'un qui serait en situation de faillite ou
quelqu'un qui... pour lequel il y a eu une exploitation mais qui n'est pas
détenteur d'un titre minier, à ce moment-là ce serait l'article, là, 232.0.1
qui va s'appliquer. Donc, ça permettrait, à titre d'exemple, dans un cas de
faillite, qu'il y ait une créance pécuniaire exigible, là, qui doit être versée
par la personne, donc avoir une dette qui va pouvoir être colloquée, là, au
sens de la loi sur la faillite ou sur la loi avec les arrangements avec les
créanciers et donc va permettre à l'État, là, de récupérer le montant, là, pour
éviter qu'il y ait un passif environnemental.
Le Président (M. Rivest) : ...
Mme Zaga Mendez : Oui.
Peut-être pour aider à la compréhension, peut-être, on peut travailler par cas
de figure, là. Je vais poser des questions, parce qu'il y a comme trois types,
là, j'ai l'impression, de cas de figure. Le premier, dans l'article 55,
donc 123.1, un locataire concessionnaire veut céder son droit et, pour le
faire, il doit absolument payer des garanties. Dans ce cas-là, c'est la
nouvelle personne qui obtient le droit qui est responsable de la restauration
du site minier. Est-ce que je me trompe?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...pas...
tu sais, c'est... Non, ce n'est pas le cas, comme je l'indiquais précédemment,
tu sais, c'est... sauf si la personne est libérée, là, donc qu'elle a réalisé
le plan qui lui est exigé. Bien, tu sais, cette personne-là reste en principe
responsable de l'obligation de restaurer le site, de réaménager. On veut juste
s'assurer qu'avant qu'il y ait transfert de titre, donc au moment où se
transigent des gros montants d'argent... que la personne verse sa garantie et
donc que le gouvernement ait une garantie que ses travaux à elle vont être
réalisés, là.
Mme Zaga Mendez : Parfait.
Donc, c'est un peu plus clair. Donc, il verse la garantie en attendant de
réaliser les travaux. Dans le cas où les travaux ne sont pas réalisés, c'est
les autres articles qui s'appliquent. Merci.
Dans le cas d'une entreprise qui ferait
faillite, selon l'article 123.1, il n'y a pas d'obligation de donner une
garantie. Ils peuvent céder leurs droits d'exploration, exploitation ou pas. C'est
ça que je veux bien comprendre. Parce que, si : «Le présent article ne s'applique
pas à une cession intervenue dans le cadre de l'application de la loi des
arrangements avec les créanciers...», donc, dans le cadre des arrangements avec
les créanciers, l'entreprise qui est en faillite, par exemple, cède ses droits
miniers sans obligation de payer une garantie, ma question là-dedans, dans ce
cas : Qui est responsable de restaurer et réparer le site? Est-ce que ça
demeure la... l'entreprise qui a fait l'exploitation? Est-ce qu'elle demeure
responsable de la restauration ou la réparation du site?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, justement, pour s'assurer qu'il y ait un montant qui soit versé dans
les cas de faillite... Parce qu'il faut savoir qu'en cas de faillite, ce qui
est important pour être colloqué et donc que la créance demeure, bien, ça prend
une dette qui est liquide, qui est exigible. C'est comme ça qu'on va être
colloqué avec les autres... les autres créanciers de la personne faillie. Et
donc c'est pour ça que le deuxième alinéa de l'article 232.0.1... en fait,
exige le versement d'une compensation financière qui correspond, finalement, à
ce qui va devoir être fait au niveau du réaménagement et de la restauration,
là.
Une voix : ...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Effectivement.
Mme Zaga Mendez : Désolée.
Vous m'avez... Parce que, là, comme, on traite deux en même temps. On parle...
Vous avez dit que le deuxième alinéa... alinéa de...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : 232.0.1.
Mme Zaga Mendez : 232.0.1.
Donc, quand le ministre peut renoncer au versement de cette compensation, vous
faites référence à cela? Pardon.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Non,
en fait, c'est le premier alinéa de cet article-là qui permet d'exiger le
versement. Il y a une exception au deuxième alinéa, c'est de dire que, si, à
titre d'exemple, là, on est, mettons, dans la loi sur l'arrangement avec les
créanciers, l'acquéreur du titre, là, dans le cas de la liquidation des actifs,
là, du failli, le nouvel acquéreur du titre dit : Bien, moi, pour faire en
sorte que ça fonctionne bien puis que les autres créanciers acceptent la
transaction, moi, je suis prêt à prendre à ma charge les obligations de
restauration puis de réaménagement du site si finalement le ministre renonce à
sa garantie, donc on a le moyen plus efficace d'assurer le réaménagement et la
restauration, donc il pourra y avoir renoncement. Mais, à défaut, là, de...
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : ...c'est une mesure plus efficace. C'est le premier alinéa
qui s'applique, et donc il doit y avoir le versement d'une compensation au
ministère. Et puis c'est le ministre qui va être responsable, là, mais avec le
montant qu'il faut de réaménager et de restaurer le site.
Mme Zaga Mendez : Je
reviens avec un... avec un exemple, là, parce que c'est... Il y a plusieurs...
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Il y a plusieurs niveaux.
Mme Zaga Mendez : ...spécificités.
Il y a plusieurs cas. Donc, quand je vous disais quelqu'un, une entreprise qui
déclare faillite, qui va céder ses droits, dans ce que vous venez de dire, elle
peut aussi céder, si l'autre partie est consentante, ses obligations de
restaurer, mais ils ne sont pas obligés. Donc, qu'est-ce qui arrive — c'est
cela que je veux comprendre, là — si l'entreprise ne cède pas ses
obligations? C'est donc le ministère, c'est l'État qui devient... qui acquiert
cette responsabilité-là. Et dans ce cas-là, moi, c'est là où je veux juste
préciser, est-ce que l'État peut ou doit demander la compensation? Parce que la
façon que c'est écrit, le terrain visé, selon les cas, une compensation...
préjudice, mais je veux juste savoir, c'est l'obligation. Il y a une obligation
de demander cette compensation?
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Oui, oui. Ce n'est pas discrétionnaire du tout, du tout,
là. Ce n'est pas un... C'est la personne visée doit verser la compensation
conformément à ce qui va être prévu par règlement.
Mme Zaga Mendez : Alors
là, je comprends mieux, là, les étapes. L'enjeu qu'on a, puis je veux juste
être certaine, si ça ne démarre pas, c'est qu'il y a certaines compagnies, pour
plusieurs raisons, là, on le voit, là, l'environnement financier, on pourrait
parler, je ne sais pas, des usines de batteries, là, où ça peut être très, très
vulnérable. Mais il y a des obligations, ici, à respecter, des entreprises qui
ont reçu du financement de la part du gouvernement du Québec, du Canada et
autres ressources publiques. Et là, ils se ramassent dans une situation de
faillite.
Je pense que l'inquiétude qu'on a, c'est
d'être certain qu'il n'y a pas une voie de sortie qui est facile pour se
déresponsabiliser, pour donner ses responsabilités à quelqu'un d'autre. Parce
qu'en fin de compte, ces entreprises-là, qui ont fait des activités
d'exploration et d'exploitation qui sont nocives pour l'environnement, on a
parlé de plusieurs cas, là, l'enjeu, c'est l'actif... le passif, pardon, le
passif environnemental. Dans le cas où l'entreprise peut se dire en difficulté,
ils vont opter pour la faillite et se dire que c'est peut-être plus facile de
payer cette compensation. Et l'État va se ramasser à faire des travaux de
restauration. Est-ce que vous voyez comme une porte ouverte et qu'on pourrait
quand même être capable de la resserrer un peu plus?
Mme Blanchette Vézina : ...pourrait
expliquer.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, en fait, c'est que l'idée, c'est au contraire
d'aller le plus loin et de sécuriser le plus possible, tu sais, le montant qui
serait nécessaire pour effectuer la restauration puis le réaménagement, là. Il
faut savoir que si finalement on s'en tient à la garantie comme telle, bien, on
n'est pas dans une créance qui est liquide, exigible. Donc, le gouvernement,
finalement, risque tout simplement de tout perdre, là, dans le cadre du
processus de faillite. Tandis que, là, avec la compensation financière, on va
avec quelque chose qui va permettre au gouvernement d'aller finalement le...
aller récupérer le plus possible, là, dans le cadre de la faillite.
Mme Zaga Mendez : Donc,
ce que je comprends dans le cas de la faillite, avoir un montant, une compensation
financière, c'est plus... c'est plus facile de réclamer qu'une obligation
physique de restauration. Il n'y a pas d'obligation physique, mais c'est une
obligation de travaux de restauration. C'est ça que je comprends.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Effectivement, qui est assurée par une garantie
financière, là. Tout à fait.
Mme Zaga Mendez : O.K.
Est-ce que vous avez des...
Le Président (M. Rivest) : D'autres
interventions? Mme la députée de Mille-Îles.
• (12 h 10) •
Mme Dufour : Merci, M.
le Président. Moi, mon questionnement, on dit qu'on doit réparer le préjudice
causé à l'environnement. Ça semble être obligatoire. Et je me demandais s'il y
avait des cas où, dans le fond... C'est parce que la ministre ne semble pas se
donner le droit de ne pas le faire ici. Ailleurs, il y a beaucoup d'éléments où
la ministre peut, mais là, ici, ça ne semble pas être le cas, disons, de donner
l'exemption de le faire. Et j'avais un cas en tête en particulier où,
imaginons, et il y a un cas, là, actuellement, où une scène qui est en train
d'être évaluée par le BAPE. Il y a... Dans le fond, ils vont utiliser un ancien
résidu... parc à résidus pour amener des nouveaux résidus. En tout cas, c'est
ce qu'ils prévoient faire, là, de leur nouveau projet. Admettons qu'on avait un
cas similaire où, finalement, on a une mine qui était en fonction, et il y a un
parc...
Mme Dufour : ...elle doit...
La mine doit à la fin, là, donc tout remettre en état, mais que, là, il y
aurait un autre projet puis que, finalement, ce serait finalement avantageux
pour l'environnement que de réutiliser le même site au lieu de le restaurer. Ce
serait de dire : Bien, au lieu de perturber un autre site, on
réutiliserait celui-ci. Est-ce qu'il y aurait donc un moment... une façon
d'avoir une exemption dans un cas précis comme ce que je viens de mentionner?
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : ...oui,
il y a l'article 232.10.1 de la loi.
Mme Dufour : C'est dans la
loi actuelle?
Mme Blanchette Vézina : Du
projet de loi?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
bien, on retrouve l'équivalent dans la loi actuelle, là, mais c'est à
l'article 90 du projet de loi.
Mme Dufour : C'est où,
exactement, dans... c'est parce que je ne le vois pas.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
à l'article 90 du projet de loi, tu sais, on a introduit différents
articles, dont le 232.10.1.
Mme Dufour : Ah! Parfait!
«Lorsqu'il consent qu'un tiers assume ses obligations.» Mais, si ce n'est pas
un tiers, si c'est la même entreprise, c'est ça... c'est ça que... C'était le
cas de figure que... moi aussi, je l'avais vu, le tiers, mais...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
on peut suspendre puis vous... peut-être nous expliquer...
Le Président (M. Rivest) : On
va suspendre la commission.
(Suspension de la séance à 12 h 12)
(Reprise à 12 h 15)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
on reprend les travaux de l'article...
Mme Blanchette Vézina : ...avec
réflexion et analyse, on a les outils nécessaires pour se permettre de
s'assurer que, s'il y a une transaction avec quelqu'un qui a des garanties,
mettons, les reins assez solides financièrement pour restaurer le site et
prendre en charge la restauration minière, que ça puisse se faire, mais
j'aimerais comprendre l'intention derrière. C'est que, là, en fait, l'idée,
c'est, bien sûr, de ne pas en ajouter dans le passif minier québécois. Donc,
moi, on me dit que les articles qu'on a viennent nous assurer qu'il n'y en
aura... il n'y aura pas de passif minier supplémentaire. Il peut y avoir un
transfert, une levée de la compensation si on voit que le projet, avec l'alinéa
232.0.1, avec l'alinéa 2, tu sais que... c'est possible de lever la
compensation s'il y a un projet qui permettrait, par exemple, de faire une
restauration minière suffisante. J'essaie de comprendre votre intention
derrière. C'est que vous voudriez que l'État québécois prenne en charge une
partie du passif?
Mme Dufour : Non, pas du tout.
Je n'ai pas du tout mentionné ça, à aucun moment. J'ai donné le cas où une mine
aurait actuellement un résidu... un parc à résidus miniers et qu'elle a, tu
sais, l'intention, à la toute fin, là, de tout remettre en état et que c'est
l'engagement qu'elle prend, mais que, subséquemment, elle découvrirait un autre
endroit où elle voudrait faire une mine et réutiliser, finalement, le parc à
résidus du premier site pour éviter d'en créer un autre, nouveau site de parc à
résidus.
C'est un peu ce que 5 va proposer de
faire. Ils vont utiliser... Ce n'est pas le leur, mais admettons que c'était le
leur, tu sais, que c'était la même propriétaire, l'entreprise, qui opérait les deux
endroits. Au lieu de créer un nouveau parc de résidus qui, somme toute, va
créer des impacts environnementaux majeurs, de réutiliser un parc de résidus
existant au lieu d'en créer un nouveau, bien là, ça veut dire qu'il faudrait
qu'il soit exempté de le remettre en état, parce que, dans l'engagement qu'ils
auraient pris dans le premier site, ils doivent le remettre en état.
Mme Blanchette Vézina : ...simplement
qu'ils mettent leur plan de restauration à jour, mais, à la fin, il y aura une
restauration...
Mme Dufour : Oui, tout à
fait.
Mme Blanchette Vézina : ...soit
dans le site nouveau ou dans l'ancien, mais il y a... Il y a de la... il y a
une agilité qui permettrait de le faire avec le plan de restauration.
Mme Dufour : Bien, c'est ça,
mais je ne la voyais pas, cette agilité-là.
Mme Blanchette Vézina : C'est
un peu plus loin.
Mme Dufour : Mais l'article
que Me Tremblay a mentionné, ça ne me semblait pas lever cette obligation-là,
parce qu'on parlait à un tiers, mais là moi, le cas de figure que je donnais,
ça restait la même partie, là, donc pas un tiers.
Le Président (M. Rivest) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
bien, en fait, là, je pense que vos explications additionnelles que vous venez
de donner, me... tu sais, me permettent, tu sais, de bien comprendre, tu sais,
l'élément que... tu sais, pour lequel vous aviez une question. Tu sais, en
fait, l'article, quand on était à 232.10.1, c'est vraiment si c'était quelqu'un
d'autre qui partait un autre projet, puis que le gouvernement avait la garantie
que le nouveau projet va prendre en charge l'ensemble des obligations de
restauration, bien, il y a cet outil-là qui est à la disposition du ministère,
mais dans le cas où c'est la même personne qui, finalement, développe, complète
son projet, comme l'indiquait la ministre, là, il y a la possibilité de mettre
à jour. En fait, le plan de restauration va devoir être mis à jour et la
garantie financière aussi. Ce n'est pas en vertu du même article, là.
Mme Dufour : Non, je
comprends, mais si c'est un autre bail minier qui s'opère? Parce que, là, je ne
parle pas d'une expansion, là, je parle d'un autre projet, donc un autre bail
minier.
Le Président (M. Rivest) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
les plans vont être mis à jour de manière à ce que les deux baux concordent. Je
pense que les outils sont dans la loi. Je nous en tiendrais à la compensation
financière puis je nous ramènerais sur l'article, là, en jeu ici aujourd'hui.
Mme Dufour : Mais l'idée
c'est... puis je vais poser la question telle qu'elle est écrite ici, et là
aussi il y avait une question... qui disait : Est-ce qu'il y aurait un cas
où on pourrait assumer les exigences de remise en état sans paiement de
compensation? Tu sais, dans un cas précis où la compensation viendrait
ultérieurement, finalement.
Mme Blanchette Vézina : C'est
l'alinéa 2 qui nous permet de le faire s'il y a des mesures plus efficaces de
réaménagement et de restauration du terrain visé par les activités minières.
• (12 h 20) •
Mme Dufour : Je ne suis pas
sûre que je suis à la même place que vous, là, on est toujours à l'article.
Mme Blanchette Vézina : On
est à l'article 80, oui. 232.0.1 de l'alinéa 2 précise.
Mme Dufour : Ah! c'est parce
qu'on n'était pas rendu là encore. Ça fait que ça, ça pourrait être considéré
comme une mesure plus efficace de réaménagement... l'exemple que je vous
donnais, là, dans le fond...
Mme Dufour : ...c'est
qu'éventuellement ce serait... en état, mais ultérieurement, suite au deuxième
projet par exemple.
Mme Blanchette Vézina : Il
faudrait le regarder, mais l'idée, c'est qu'il y ait des mesures plus efficaces
de réaménagement.
Le Président (M. Rivest) : ...
Mme Dufour : Bien, peut-être
qu'on pourrait... la ministre pourrait nous donner exactement des exemples
qu'elle avait en... de mesures plus efficaces de réaménagement. Ça m'aiderait
peut-être à le comprendre.
Mme Blanchette Vézina : M.
Tremblay-Parent.
Le Président (M. Rivest) : M.
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, c'est... Quand on est dans l'application de la Loi sur les
arrangements avec les créanciers, là, tu sais, ce n'est pas encadré en détail
dans la loi comme telle, mais c'est toujours par des décisions des tribunaux,
finalement, qu'on... puis... et donc par des ententes entre les différents
créanciers, puis le débiteur que, finalement, ce... la faillite s'opère. Et
puis il pourrait arriver dans une situation que le nouvel acquéreur du droit
minier, mettons, du bail minier, dans le cas d'une faillite, dise : Bien,
moi, pour favoriser la transaction puis s'assurer que le patrimoine soit le
plus important puis que le prix de vente soit diminué, moi, je suis prêt à
assumer les obligations de restauration et de réaménagement. Et donc plus que
la nouvelle entreprise aurait les reins plus solides, elle n'est pas en
faillite, celle-ci, bien, à ce moment-là, le ministre pourrait dire :
O.K., pour moi, ça va être plus efficace que d'avoir une compensation, qui ne
sera peut-être pas... qui ne représentera pas aux.. à la fin, là, dans la
collocation des créances, là, la totalité de ce qui est nécessaire. Ça fait
qu'à ce moment-là le ministère aurait avantage, finalement, à accepter cette
proposition-là.
Mme Dufour : Oui. Donc, vous
me faites réaliser que l'article 232.0.1 réfère à lorsqu'il y a une cession
d'un droit ou des activités minières. Mais, le cas que je vous donnais, il n'y
a pas de cession, là, donc...
Mme Blanchette Vézina : Il ne
serait pas visé par l'article qu'on étudie en ce moment. Mais je nous...
Mme Dufour : Bien, l'article 232,
oui.
Mme Blanchette Vézina : Mais
par l'article...
Le Président (M. Rivest) : M.
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, en fait, effectivement, l'article 232 vise, tu sais, tous les cas de
figure, là. Je dirais que c'est un peu le... tu sais, le point de départ du
régime de réaménagement puis de restauration. Tu sais, ce qu'indiquait la
ministre... Puis j'ajoutais en complément que, finalement, il y a un coffre à
outils, là, qui est dans les dispositions suivantes. C'est à
l'article 232.6, notamment, de la loi, on prévoit la... tu sais, la mise à
jour du plan de restauration quand il y a des nouvelles activités. J'ai mis en
évidence aussi 232.10.1, qui permettrait la libération quand un tiers accepte d'assumer
les obligations. Donc, évidemment, dépendamment du projet, il y a différentes
options qui sont envisageables. Mais l'objectif, c'est toujours qu'il y ait
quelqu'un qui assume les obligations de réaménagement et de restauration, là,
pour le préjudice qui a été causé à... comme c'est indiqué à 232.
Mme Dufour : Oui, merci
beaucoup. Loin de moi de vouloir sous-entendre le contraire, là, effectivement,
ceux qui exploitent ces ressources-là devraient être responsables des impacts
qui viennent avec. Et je regarde le 232.6, et là on dit... on dit, dans le
fond, qu'il pourrait y avoir tous les cinq ans, là, un changement ou une
révision, là, du plan, effectivement, de restauration, puis là on dit :
Lorsque des changements dans les activités minières justifient une modification
au plan. Donc, je comprends que ça, ça pourrait être considéré comme un
changement dans les activités minières.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
écoutez, là, on est à... on regarde un autre article un peu plus loin. Je
comprends, là, que c'est complexe, mais il faut... il faudrait s'en tenir à
l'article 232 point...
Mme Dufour : Oui. Je pense
que je m'y concentre quand je parle du fait qu'on veut... Dans le fond, on
demande aux parties de réaménager et restaurer pour réparer le préjudice causé
à l'environnement. Et le cas de figure que je vous ai donné, bien, il n'était
pas dans cet article-là, et ça semble... ça semblait être une exclusion. Donc,
la référence à l'article que je viens de donner, que Me Tremblay a donné, ça
vient répondre à ma question. Mais ma question est en lien avec
l'article 232, là, je ne pense pas que je suis hors sujet du tout, là,
avec tout le respect.
Mme Blanchette Vézina : Ah!
bien, on pourrait regarder aussi, M. le Président, tous les cas de figure du
Québec des mines, là, tu sais, des projets miniers. Je comprends que c'est
complexe. J'aimerais juste qu'on s'en tienne à l'étude du projet de loi ici.
Merci.
Le Président (M. Rivest) : ...Mme
la ministre, mais je pense que, si vous pouvez comprendre le message, on
pourrait s'assurer, là, de parler de l'article en question.
Mme Dufour : Je parlais de
l'article, M. le Président...
Mme Dufour : ...quand on est
sur... étudie un projet de loi puis qu'on utilise des cas de figure, ça a pour
objectif de s'assurer que la loi qu'on va adopter ne cause pas des... des
enjeux pires que ce qu'on tente de corriger. Donc, c'est notre travail de
l'analyser, de regarder les cas de figure, de poser des questions qui viennent avec
les... les consultations qu'on a eues, et ce n'est pas du tout hors sujet, là.
Je comprends que c'est beaucoup de questions qu'on pose, mais c'est notre
travail de le faire.
Le Président (M. Rivest) : Tout
à fait. Je vous invite à poursuivre.
Mme Dufour : Moi, j'ai
terminé, M. le Président.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Alors, on va mettre aux voix. Est-ce que
l'article 80 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
on reviendrait?
Le Président (M. Rivest) : On
va... Je demanderais le consentement pour revenir à l'article 55. Est-ce
qu'on a consentement?
Mme Blanchette Vézina : Consentement,
oui.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
on peut poursuivre l'étude de l'article 55. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
n'ai pas de commentaire supplémentaire, M. le Président.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article 55? S'il n'y a pas
d'intervention, on peut mettre aux voix l'article 55. Est-ce que
l'article 55 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
On peut poursuivre, l'article 56.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc, l'article 56 : L'article 140 de cette loi
est modifié par l'insertion, à la fin du premier alinéa, de «, à l'exception de
celui qui extrait ou exploite des substances minérales de surface pour la
construction ou l'entretien d'un chemin en milieu forestier sur les terres du
domaine de l'État dans le cadre de ces activités d'aménagement forestier au
sens de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier
(chapitre A-18.1)».
Alors, cet article vise à modifier
l'article 140 de la Loi sur les mines afin de permettre, sans obtention
d'un bail, l'extraction et l'exploitation de substances minérales de surface
pour la construction et l'entretien des chemins en milieu forestier sur les terres
du domaine de l'État autorisées, conformément à la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier (chapitre A-18.1).
Alors, l'idée, c'est d'enlever une
certaine lourdeur administrative, là, pour maximiser l'utilisation de ces
minéraux ou des substances plutôt de... de... des minéraux de surface.
J'aimerais introduire un amendement, M. le
Président, en lien avec cet article. Et je ne sais pas s'il l'a été transmis?
Oui, hein? Vous l'avez reçu.
Le Président (M. Rivest) : Il
est sur Greffier.
Mme Blanchette Vézina : Parfait.
Le Président (M. Rivest) : On
va le mettre à l'écran à l'instant. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Alors,
remplacer l'article 56 du projet de loi par le suivant :
Article 56. L'article 140 de cette loi est modifié par l'insertion, à
la fin du premier alinéa de «à l'exception de celui qui extrait ou exploite de
substances minérales de surface pour la construction, l'amélioration, la
réfection ou l'entretien d'un chemin multi-usage sur les terres du domaine de
l'État au sens de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier
(chapitre A-18.1). Cependant, l'obligation de conclure un bail
d'exploitation de substances minérales de surface demeure, si les travaux sont
exécutés en application d'un permis d'intervention délivré en vertu de
l'article 73 de cette loi pour des activités d'aménagement forestier
autres que la récolte de bois aux fins d'approvisionner une usine de
transformation de bois.»
Alors, cet amendement vise à limiter l'exemption
à l'obligation d'un titulaire d'un bail d'exploitation de substances minérales
de surface lorsque la personne est titulaire d'un permis d'intervention. Seul
le titulaire de permis d'intervention pour la récolte de bois aux fins
d'approvisionner une usine de transformation du bois sera exempté parmi les
titulaires de tels permis. Alors, c'est pour venir restreindre, là, donc le...
spécifier ou être plus précis quant à cette possibilité.
Le Président (M. Rivest) : Merci,
Mme la ministre. Des interventions? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Peut-être... peut-être, M. le Président, qu'on peut prendre
la période du lunch pour regarder ça, parce que c'est une exemption, à une
exemption, à une exemption, là, si je comprends bien. Alors, je veux juste
m'assurer de bien comprendre tout ce qui se passe là.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'on a le consentement de suspendre l'étude de l'article 56?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on va suspendre les travaux.
M. Fortin :Bien, suspendre.
Le Président (M. Rivest) : O.K.
Compte tenu du temps qui est alloué actuellement, on va suspendre la session
jusqu'à cet après-midi.
(Suspension de la séance à 12
h 30
)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 25)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie
et des ressources naturelles reprend ses travaux.
Nous poursuivons l'étude détaillée du projet
de loi n° 63, Loi modifiant la Loi sur les mines et d'autres dispositions.
Lors de la suspension de nos travaux, cet avant-midi, nous étions à l'étude de
l'amendement présenté par Mme la ministre à l'article 56. Y a-t-il d'autres
interventions? Mais je crois que, Mme la ministre, vous voulez la parole. Oui.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. En fait, j'aimerais retirer, avec le consentement de l'Assemblée,
le retirer, l'amendement qui a été déposé, il a été déposé par erreur de notre
côté, là. Donc, j'aimerais le retirer avec le consentement de la Chambre... de
la commission.
Le Président (M. Ciccone) : ...de
la commission. Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
l'amendement est retiré.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
J'apprécie la collaboration des oppositions.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
on pourra poursuivre maintenant sur l'article 56...
Le Président (M. Ciccone) : ...qu'il
y a d'autres interventions? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, merci, M. le Président. Bon après-midi, tout le
monde. Peut-être juste... Peut-être qu'on peut nous l'expliquer, là, en mots
que tout le monde vont comprendre. L'exception ici, qu'on vient ajouter, elle
fait en sorte quoi? Que, pour l'entretien des chemins forestiers ou la
construction des chemins forestiers, que dans ce cas-là, on n'a pas besoin d'un
bail d'exploitation de substances minérales de surface?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K. Parce qu'aujourd'hui on en a besoin? Quelqu'un qui
veut construire un chemin forestier dans ces... des ces endroits-là, j'imagine,
là, doit nécessairement avoir un bail?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien là, c'est ce qu'on me dit. Et là, la nuance importante, c'est qu'ils sont
déjà assujettis au règlement... rappelez-moi lequel, là, mais...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...
Mme Blanchette Vézina : ...l'aménagement
durable, donc il y avait... il y a déjà une forme de protection ou d'arrimage
qui est faite dans le cadre de l'utilisation de ressources pour les chemins
forestiers. Et là, on avait en plus l'obligation de restauration, qui va venir
avec les baux, bien, de restauration... Je vais laisser le juriste expliquer,
là, plus en détail ce qui s'en vient. Mais l'idée, c'est de dire : Bien,
on est déjà... il y a déjà un assujettissement en fonction des règles du
règlement, et là, on venait... on a... serait venus ajouter une couche
supplémentaire. Là, on vient séparer les deux, en sachant que ces personnes qui
utilisent les ressources, les substances minérales de surface sont assujetties
avec ce règlement à des normes.
J'aimerais transmettre... donner la parole
à Me Tremblay-Parent pour les implications légales, là, en lien avec le
règlement.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
Me Tremblay-Parent, à vous la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
En fait, c'est qu'on... dans... comme l'indiquait la ministre, dans le
Règlement sur l'aménagement durable des forêts, là, on a notamment
l'article 120, là, en fait, surtout à cette disposition-là, déjà un
encadrement au niveau de la restauration du site d'exploitation, là, dans le
cas, justement, de la construction ou de l'entretien d'un chemin en milieu
forestier. Donc, il y avait un bail qui est... qui est normalement prévu, là,
pour qu'il y ait finalement un encadrement en vertu de la Loi sur les mines,
qui était finalement un dédoublement, là, parce que l'encadrement est déjà
prévu pour ce type de chemin là dans le régime forestier.
M. Fortin :O.K., mais je veux juste comprendre le contexte actuel, là.
Parce que moi, je viens d'une région forestière, je sais qu'il y en a d'autres
autour de la table, là, qui viennent de régions forestières, où, il y en a
beaucoup, des chemins forestiers. Quelqu'un qui en fait l'entretien
aujourd'hui, puis ça peut être une compagnie forestière mais aussi des chemins
forestiers, il y en a qui sont utilisés parce que des... il y a des gens qui
ont des permissions de déneiger des chemins forestiers, des trucs comme ça, là,
parce qu'ils ont des... ils ont des résidences pour lesquelles ils ne peuvent
qu'accéder par un chemin forestier, ces gens-là, avant comme après, n'ont pas
besoin de bail d'exploitation de surface pour être capables d'entretenir ces
chemins-là?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, quelqu'un qui extrait ou exploite des substances minérales de surface
actuellement doit avoir un bail, là. C'est ce qui est prévu à
l'article 140. Et là, maintenant, dorénavant, quand on est finalement dans
l'utilisation, là, évidemment, dans l'exercice d'activités d'aménagements
forestiers, bien, à ce moment-là, il va y avoir une exclusion parce que l'encadrement
est prévu, là, dans le régime forestier en tant que tel.
M. Fortin :Si ce n'est utilisé que pour la construction et l'entretien
du chemin forestier?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Dans
les activités d'aménagements forestiers. Effectivement.
M. Fortin :Oui. Bien, il y en... il y en a, là. Il y a des chemins
forestiers, là, dans mon coin... en fait, à la limite de mon coin puis de celui
du député de Gatineau, là, où il y a des chemins forestiers. Et, tu le vois,
là, le long des chemins, il y a des espèces de pits de sable ou de gravier, là,
qui est utilisé exclusivement pour l'entretien du chemin. Donc, dans ces
cas-là, il n'y a pas besoin de bail, si ce n'est utilisé qu'exclusivement pour
ça?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Il
n'y en aura plus. Ce ne sera plus le cas après la modification.
M. Fortin :O.K. O.K. Ça va? Oui. Non, c'est bon, ça va.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la députée de Mille-Îles.
• (16 h 30) •
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. J'ai une question : Est-ce qu'il y a des ententes entre les
MRC... avec les MRC, plutôt, pour tout ce qui concerne justement les chemins en
milieu forestier et les substances minérales de surface actuellement?
Mme Blanchette Vézina : C'est...
Oui, il y a des ententes de délégation avec certaines MRC pour la gestion des
terres publiques, certaines portions des terres publiques, dépendamment du
territoire public.
Mme Dufour : Donc, les
chemins...
16 h 30 (version non révisée)
Mme Dufour : ...notamment.
Est-ce qu'on a évalué l'impact sur celles-ci, sur les MRC délégataires, là, de
cette... de ce changement-là de l'article 56?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Mme Dufour : Ça, est-ce que c'était
dans l'étude d'analyse réglementaire?
C'est parce que... En fait, je pose la
question parce qu'on a une recommandation de la FQM, la Fédération québécoise
des municipalités, de carrément surseoir à l'article et d'analyser les impacts
sur les MRC délégataires. Donc, si on en a fait l'étude ou on a fait l'analyse,
ce serait bien de savoir c'est quoi, les impacts, puis visiblement ils n'étaient
pas au courant, et généralement la FQM regarde les analyses d'impact
réglementaire, là.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je céderais la parole à Ian Morrissette, avec votre consentement. Non, en fait,
on a déjà consenti... nos discussions.
Le Président (M. Ciccone) : Oh!
Vous l'avez déjà, le consentement. Allez-y.
M. Morissette (Ian) : Merci.
Donc, de mémoire, ce n'est pas dans l'analyse d'impact réglementaire. Ce qu'on
me dit, c'est qu'ils sont déjà visés par les obligations liées à la… au RADF.
La perte financière qu'il va y avoir, c'est le loyer, parce que le titulaire de
droits était déjà exempté.
Mme Dufour : Puis là, là, j'avoue,
là, vous avez utilisé un acronyme que je ne connais pas.
Mme Blanchette Vézina : Le
règlement dont on parle.
M. Morissette (Ian) : Sur l'aménagement
durable des forêts.
Mme Dufour : O.K.
Mme Blanchette Vézina : C'est
donc le règlement, là... On vous disait qu'ils sont déjà régis par le règlement
sur... le RADF, là, donc le Règlement sur l'aménagement durable du territoire
forestier. Donc, elles sont déjà visées, les MRC délégataires, par ce règlement-là,
doivent le respecter aussi.
Mme Dufour : O.K. Et monsieur
a dit qu'il y aurait une perte, mais c'est... ça correspond au loyer.
M. Morissette (Ian) : Oui.
Mme Dufour : Et ça, c'est
combien, dans le fond? Parce que, tu sais, il y a certaines petites localités
que, peut-être, ça représente beaucoup dans leur budget, mais je ne le sais
pas, en fait, je n'ai aucune idée, là, des... de qu'est-ce que ça peut
représenter.
Mme Blanchette Vézina : On va
faire la vérification, oui.
Mme Dufour : Ça fait qu'il y a...
il y aurait une perte financière?
M. Morissette (Ian) : On va
vérifier, là, mais on parle de montants de peut-être 230 $, là.
Mme Dufour : Par chemin? Par
municipalité?
M. Morissette (Ian) : Par
BNE.
Mme Blanchette Vézina : Par
baux...
Mme Dufour : Par bail?
Mme Blanchette Vézina : En
fait, c'est les baux qui... Peut-être expliquer, M. Gaudreau, le... comment
fonctionnent les baux, les BNE, là, puis, quand on parle d'impact financier,
pourquoi on parle d'impact financier.
Le Président (M. Ciccone) : M.
Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Donc, les titulaires de bail non exclusif — ça, c'est pour les
matériaux non consolidés, sable et gravier, notamment — doivent donc
payer un loyer et une redevance volumétrique sur l'extraction. Mais, pour les
sablières qui sont assujetties au Règlement sur les aménagements forestiers,
là, le RADF, eux sont de... non, il y a juste le loyer à payer, mais pas la
redevance.
Mme Dufour : O.K. Donc là...
Mais là, on parle de sablières et... gravières et sablières, pas les
entreprises forestières. Est-ce que les deux utilisent le chemin? Là, je vous
avoue que là, ça m'a... confuse plus qu'autre chose.
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
mais pour les aménagements forestiers il y a des chemins d'accès qui sont
requis, et pour faire les chemins ça prend des bancs d'emprunt justement pour
construire les chemins.
Mme Dufour : La MRC de l'Abitibi,
elle, faisait la recommandation d'intégrer un suivi des gravières, sablières
justement dans le rapport d'activité technique et financier, RATF, que vous
avez mentionné, et mettre en place un mécanisme efficace pour rendre ces
informations accessibles au public. Est-ce que c'est une recommandation que
vous avez regardée?
Mme Blanchette Vézina : En
fait, je suis en...
Le Président (M. Ciccone) : ...
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Comme les oppositions doivent le savoir, je travaille sur la
modernisation du régime forestier. Donc, il y a des choses qui vont aller dans
la modernisation du régime forestier, notamment en lien avec les chemins
forestiers. Donc, ici, on vient s'assurer de ne pas dédoubler les permis, puis
il y aura des ajustements dès que possible au régime forestier qui vont toucher
les chemins forestiers, notamment.
Mme Dufour : O.K. Merci. Par
contre, ces ajustements-là ne régleront pas la question des pertes de loyers
que les MRC pourraient avoir, c'est ce que je comprends, là. Ou est-ce que ça
va être inclus?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
à ce moment-ci, je ne suis pas en mesure de vous répondre, là, oui, sur cette
question.
Mme Dufour : O.K. O.K.
M. Fortin :Pendant qu'on parle des chemins forestiers puis du régime
forestier, vous savez que... En fait, je vous lance une invitation, mais si
vous avez des amendements au régime forestier que vous voulez faire à travers
cette loi-là, moi, je suis très ouvert à les adopter plus rapidement que tard.
Mme Blanchette Vézina : J'apprécie...
J'apprécie l'offre, puis j'en prends bonne note.
M. Fortin :Faites ça vite, parce qu'on avance, là, on est rendus à l'article 56,
donc...
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait, tout à fait.
M. Fortin :...il ne faudrait pas que ça traîne. Mais, si vous avez des
amendements qui sont prêts, des choses que vous voulez faire adopter dans le
régime forestier, vous pouvez les glisser dans cette loi-là. Moi, je n'ai aucun
problème avec ça. Le gouvernement a toujours ça, cette possibilité-là, à sa
disposition. ...
M. Fortin :...le gouvernement a toujours ça, cette possibilité-là, à
sa disposition.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait. On me dit qu'il y a des, bon, des choses que je dois regarder dans le
préambule de la loi qu'on a déposé, mais j'apprécie l'idée. Puis, si on peut
accélérer sur ces dispositions-là, ça sera très apprécié par tout le monde, je
pense.
M. Fortin :D'accord.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Alors, nous sommes... Oh! oui, Mme la députée
de Mille-Îles. Désolé.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Juste pour conclure, là, dans le fond, il y aura des impacts financiers.
On a évoqué des chiffres, mais on ne sait pas vraiment exactement les chiffres
que ça pourrait représenter pour les MRC délégataires. Ils nous suggèrent de
surseoir à cet article-là. C'est vous qui en êtes responsable, évidemment,
mais, au moins, en tout cas, je pense que ce serait important d'avoir un
dialogue, peut-être, pour les rassurer, surtout si les chiffres sont vraiment
négligeables. Mais, pour certaines municipalités, tout ajout de revenus ou
toute perte de revenus peut être substantiel quand on parle de petites, petites
municipalités.
Mme Blanchette Vézina : Moi,
je suis très sensible à ça. D'ailleurs, on a un comité FQM, UMQ, ministère,
secteur territoires, pour s'assurer de revoir la rémunération associée à la
gestion du territoire public, parce que c'est un volet important du ministère,
au-delà de la forêt, il y a toute la mise en valeur du territoire public. Et on
est en chantier en ce moment, et ça avance bien, avec la FQM, UMQ, pour
s'assurer qu'on ait une façon de gérer le territoire public qui est rentable
pour tout le monde. Donc, ce sera sur ce volet-là pour les rassurer à tous ceux
qui écoutent en ce moment.
Donc, ce sera sur cet aspect-là qu'on va
continuer le travail, puis qu'il y aura potentiellement des ajustements pour
venir soutenir les municipalités dans le cadre de l'aménagement du
territoire... du territoire public.
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Non. Nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 56 est adopté?
Une voix : ...
Le Président (M. Ciccone) : Vote
par appel nominal, s'il vous plaît, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M. Sainte-Croix
(Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Pour.
La Secrétaire
: M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Pour.
La Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
: M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire
: Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
La Secrétaire
: M. Ciccone
(Marquette)?
Le Président (M. Ciccone) : Abstention.
Alors, l'article 56 est adopté. Mme la ministre, la présentation de l'article
57, s'il vous plaît.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
merci, M. le Président. 57. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 140, du suivant :
«140.0.1. Le ministre peut, à l'intérieur
du périmètre et aux conditions qu'il détermine, autoriser un autre ministre ou
un organisme mandataire de l'État à extraire ou à exploiter une substance
minérale de surface pour la période nécessaire à la construction ou à
l'entretien d'un ouvrage de l'État.»
Cet article vise à introduire l'article
140.0.1 à la Loi sur les mines afin de permettre à la ministre des Ressources
naturelles et des Forêts d'autoriser l'extraction et l'exploitation de
substances minérales de surface pour la construction ou l'entretien d'un
ouvrage de l'État. La ministre pourra déterminer le périmètre et imposer des
conditions d'exercice dans l'autorisation. À l'heure actuelle, ces ministres et
ces organismes doivent conclure des baux d'exploitation de substances minérales
de surface.
Alors, c'est un allègement administratif
administratif pour avoir une plus grande efficacité de l'État dans nos
chantiers, là, notamment. Mais, M. le Président, j'aimerais déposer un
amendement concernant cet article.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Est-ce que l'amendement est prêt? Oui. Parfait. On va le mettre immédiatement.
Alors, Mme la ministre, juste nous lire l'amendement, s'il vous plaît.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Donc, cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 140, des
suivants :
«140.0.1 Le ministre peut, à l'intérieur
du périmètre et aux conditions qu'il détermine, autoriser un autre ministre ou
un organisme mandataire de l'État à extraire ou à exploiter une substance
minérale de surface...
M. le Président, me permettez-vous de
reprendre la lecture? Parce que je suis en train de relire, mais j'ai oublié de
mentionner le début de l'amendement.
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
pas de problème.
Mme Blanchette Vézina : Je
recommence, donc, la lecture de l'amendement.
Remplacer l'article 57 du projet de loi
par le suivant - voici :
• (16 h 40) •
57. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 140, des suivants :
«140.0.1. Le ministre peut, à l'intérieur
du périmètre et aux conditions qu'il détermine, autoriser un autre ministre ou
un organisme mandataire de l'État à extraire ou à exploiter une substance
minérale de surface pour la période nécessaire à la construction ou à
l'entretien d'un ouvrage de l'État.
«Il peut également déterminer le périmètre
et les conditions dans lesquelles il peut extraire ou exploiter des substances
minérales de surface aux fins visées au premier alinéa...
Mme Blanchette Vézina : ...140.0.2.
La personne qui construit ou entretient un chemin en milieu forestier qui n'est
pas visée par l'obligation de conclure un bail prévu au premier alinéa de
l'article 140 ne peut extraire ou exploiter des substances minérales de
surface sur un terrain qui fait l'objet d'un bail d'exploitation de substances
minérales de surface en faveur d'un tiers.»
Cet amendement vise à préciser que le
ministère des Ressources naturelles et des Forêts pourra extraire ou exploiter
des substances minérales de surface pour la construction ou l'entretien d'un
ouvrage de l'État. Le périmètre et les conditions dans lesquels l'extraction ou
l'exploitation pourra être réalisée pour la construction ou l'entretien d'un
ouvrage de l'État en particulier devront être déterminés au préalable.
Il vise également à limiter l'extraction
et l'exploitation de substances minérales de surface pour les personnes qui
font des travaux relatifs à un chemin multiusage sans un bail, sur les terrains
qui sont déjà utilisés par des titulaires de bail.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions sur cet amendement? Oui?
M. Fortin :...là, dans cet ajout.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Peut-être qu'on peut préciser, concernant, là, l'amendement, en fait, 140.0.1
reprend l'article initial, ajoute un alinéa, pour s'assurer que le... si jamais
le ministère... en fait, si jamais le ministère des Forêts souhaitait extraire,
que les mêmes conditions s'appliquent et qu'il n'y ait pas de spécificité,
peut-être expliquer, là, le... qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, là, aux fins de
qui est ministre, là, dans le cas où c'est le même ministre que la ministre des
Ressources naturelles.
Le Président (M. Ciccone) : Me
Tremblay.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
En fait, c'est que le... tu sais, ce qui... ce qui était prévu dans le projet
de loi, là, c'était... c'était de permettre à la ministre d'autoriser un autre
ministre ou un organisme mandataire de l'État, là, pour l'utilisation des
substances. Cela dit, il y a quand même une utilisation qui est faite à
l'intérieur du ministère, là, pour certains objets. Donc, finalement, il y
avait comme un vide au niveau de l'encadrement possible de cette extraction-là
qui est faite. Il faut savoir que, des fois, on a un secteur qui gère les
activités minières puis d'autres qui ont d'autres attributions. Il y a
également des fois des sous-traitants, là, qui sont appelés à utiliser les
substances aux fins qui sont prévues, là, dans la disposition. Donc, ça va
permettre de s'assurer d'avoir quand même un contrôle puis un encadrement de
l'utilisation, là, des substances pour les attributions de la ministre.
M. Fortin :Oui. La... Commençons avec le 140.0.2, là, si vous voulez
bien. Dans le fond, ce que vous venez dire, c'est qu'à l'article précédent,
qu'on vient de voir, où il n'y a pas l'obligation d'avoir un bail pour entretenir
un chemin forestier, vous venez dire : Ça ne peut pas être fait en faveur
d'un tiers. Donc là, par exemple, là, une MRC qui aurait le fameux... le fameux
pit de gravier, là, sur le bord du chemin forestier puis qui permettrait à un
entrepreneur d'aller le chercher puis d'étendre sur le chemin, ça ne s'applique
pas?
Mme Blanchette Vézina : En
fait, ce qu'on voudrait venir... ce qu'on veut venir éviter ici, c'est que, par
exemple, un entrepreneur forestier qui vient faire des chemins, qui n'est pas
régi par les baux, vienne dans le même périmètre, la même source de substances
minérales de surface que celui qui a un bail dûment adopté. Donc, il y
aurait... là, peut-être que je peux laisser M. Gaudreau répondre, là, sur
l'enjeu, mais il y aurait une difficulté d'application, là, ensuite, sur la
restauration du site pour le bail d'exploitation de substances minérales de
surface. M. Gaudreau.
Le Président (M. Ciccone) : M.
Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
effectivement. C'est parce qu'étant donné que c'est deux régimes différents,
ceux... qui ont des baux en vertu du RADF puis ceux en vertu, là, du... de la
Loi sur les mines, on veut... on veut éviter qu'il y ait de la superposition,
parce que, vous allez voir plus tard, là, il y a... il y a d'autres mesures qui
vont être présentées dans le projet de loi, qui est la contribution, là, à la
restauration des sites. Donc, il faut vraiment séparer ces deux types-là
d'exploitation. Donc, autrement dit, sur un banc d'emprunt, il va n'y avoir que
des titulaires de BNE, il n'y aura pas de tiers qui pourraient être intégrés
dans le banc.
M. Fortin :Le tiers ne pourrait pas bénéficier...
M. Gaudreau (Roch) : En vertu
du RADF, par exemple.
M. Fortin :Le tiers ne pourrait pas bénéficier de l'exemption.
M. Gaudreau (Roch) : De ce
banc-là d'emprunt, de ce banc-là.
M. Fortin :Mais le tiers, dans ce cas-ci, là, ça peut être un
sous-contractant. Si c'est un sous-contractant de... du... de celui qui a le
bail, lui, il n'y a pas de problème, là.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Mme Blanchette Vézina : ...je
pense que, juridiquement, on pourrait préciser.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, là, c'est que, finalement, on va avoir la personne qui est... qui est...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...qui
est exclue, là, par l'application de l'article 140, donc celle qui
s'occupe d'un chemin forestier. Et puis celle-ci est assujettie, comme on
l'expliquait, au Règlement sur l'aménagement durable du territoire forestier,
avec des obligations de restauration qui sont précisées dans ce régime-là.
Tandis que quelqu'un d'autre, donc un tiers, finalement, là, pas son... son
sous-contractant, lui, va être assujetti aux mêmes obligations, c'est toujours
finalement la personne qui a le droit ou qui réalise une activité, et son... et
son sous-contractant, là, c'est le même encadrement qui s'applique. Mais le
tiers serait, à titre d'exemple, une personne, qui n'est pas dans l'utilisation
des substances pour un chemin forestier, qui voudra obtenir un bail, mettons,
pour la construction d'habitations. Bien, cette personne-là, à ce moment-là...
tu sais, la personne qui est exemptée ne pourrait pas exploiter le banc
d'emprunt, là, de la personne qui fait de la construction d'habitations parce
que ce ne sera pas le même régime pour la restauration qui s'applique. Celle
qui va construire un bâtiment, elle, va être visée par le Règlement sur les
carrières et sablières qui est prévu à la LQE, là, qui va avoir ses propres
obligations. Donc ça évite de mélanger des gens qui ont des obligations
différentes.
M. Fortin :Oui. Je... Oui. Je pense que la collègue de Verdun peut y
aller. Parce que, si on veut éviter de mélanger des gens... Moi, on m'a mélangé
plus que d'autre chose, là, et je ne suis pas certain que je comprends
l'entièreté de la chose. Peut-être qu'avec d'autres explications et d'autres
questions, ça va me permettre de clarifier les choses.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. Moi,
ma question porte d'abord sur... pardon. Parce que lorsqu'on dit «le périmètre
et les conditions dans lesquelles il peut extraire ou exploiter des substances
minérales de surface», est-ce que, dans ces conditions... puis encore une fois,
ce n'est pas une obligation, là, c'est une... c'est une option qui est donnée à
la ministre, est-ce qu'il y a des mesures, des consultations ou d'échanges avec
le milieu? C'est une des choses qui est soulevée. Parce que là, quand ça ne va
pas passer par le même chemin qu'un bail minier ou un bail d'extraction de
surface, mais quelles vont être les mesures qui vont être mises en place pour
assurer une évaluation des impacts, une consultation, soit publique? Parce
qu'il y a quand même des impacts, même si... que ce soit pour un autre
ministère, là, ça peut être le ministère des Transports, il y a des impacts à
ce type d'activité là. Moi, je veux savoir quel type des mesures qui vont être
prises pour assurer qu'il y a une consultation en bonne et due forme.
Mme Blanchette Vézina : M.
Gaudreau.
Le Président (M. Ciccone) : M...
M. Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Woups!
L'autorisation sans bail, la différence ici, c'est que ça va être la
responsabilité de l'organisme gouvernemental à procéder aux consultations
auprès de... le cas échéant, auprès des communautés autochtones.
Mme Zaga Mendez : O.K. Donc,
l'obligation de consulter les communautés autochtones s'applique.
M. Gaudreau (Roch) : Évidemment.
Oui.
Mme Zaga Mendez : Mais
est-ce... Je comprends qu'on est sur les questions de surface. Mais on a parlé
puis on va parler tout à l'heure des évaluations environnementales qui vont
être obligatoires, passer par un cheminement qui amène au BAPE pour les mines.
Est-ce qu'ici... ça passe d'un ministère à l'autre, comment on assure qu'il va
y avoir des évaluations environnementales... rigoureuses, pardon, qui suivent
les... qu'est-ce qu'on est en train de déterminer pour les autres?
Mme Blanchette Vézina : Dans
le projet, disons, du ministère des Transports, par exemple, s'il faisait une
route, là, je donne un exemple, là, ça serait dans le cadre du projet. C'est
pour éviter le dédoublement, disons, de demandes de permis, là, tu sais, donc
d'analyse puis de consultation. Donc, ce que M. Gaudreau vous a mentionné,
c'est qu'il y aurait des consultations dans le cadre du projet. Nous, on
s'inscrit en marge, dans le fond, du projet, en étant... en faisant... en
s'assurant qu'il y a des ressources minérales qui sont introduites, disons,
dans le projet. Mais, à la base, le promoteur doit respecter les règles...
bien, le ministère ou l'organisme doit respecter les règles de consultation.
Donc, il y aura des consultations, pas nécessairement par la ministre des
Ressources naturelles, mais par le partenaire qui fait le projet qui nécessite
des ressources minérales.
• (16 h 50) •
Mme Zaga Mendez : Puis
donc... parce que, tout à l'heure, vous avez parlé d'un allègement
bureaucratique, donc c'est-à-dire de faciliter l'octroi de ces droits-là, là,
que... d'exploration ou... d'extraire ou d'exploiter les substances minérales
de surface. De ce que je comprends, c'est que c'est juste pour faciliter...
Mme Zaga Mendez : ...l'activation
d'un projet quelconque. Mais finalement, c'est l'organisme... le ministère qui
va suivre l'ensemble des tables, que ce soient des consultations ou des
relations environnementales. Est-ce que ceci inclut également les consultations
et les dialogues qui se font avec les MRC? Parce que, là, la FQM, là, dans son
mémoire, là, on est en train de regarder, soulève les questionnements du fait
qu'avant même qu'on donne l'autorisation, avant même qu'on fasse le passage des
droits il faudrait parler avec les acteurs municipaux, parce qu'ils... sûrement
un avis sur la question. Est-ce que c'est un lieu qui est favorable ou pas?
Parce que, dès qu'on le fait, ça va faciliter un projet. La ministre dit que
c'est en marche, mais que ça donne quand même des conditions préalables
favorables à la réalisation d'un projet par... pour un autre organisme public.
Mme Blanchette Vézina : Me
permettez-vous de suspendre?
Le Président (M. Ciccone) : Pas
de problème. On va suspendre quelques instants. Merci, collègues.
(Suspension de la séance à 16 h 51)
(Reprise à 16 h 55)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous sommes de retour. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc, en réponse à la question de la députée de Verdun, là,
l'idée, c'est vraiment de s'assurer d'améliorer l'efficacité dans la
réalisation de projets. Puis on va nommer certains exemples, là, qu'on
pourra... sans nommer le projet concrètement, mais lorsqu'à chaque fois il faut
obtenir chacun des baux, ça peut devenir très complexe, très long, très long
égale temps et également coûts pour l'état. Donc, c'est vraiment une mesure
pour alléger. Il n'y aura pas moins de consultations qu'avant, dans le sens où
il y a des mécanismes de consultation pour les projets, c'est simplement entre
le ministère des Ressources naturelles et les autres ministères qu'il y aura
une facilitation pour la...
Mme Blanchette Vézina : ...la
réalisation, par exemple, de grands projets pour Hydro-Québec ou pour le
ministère des Transports. Puis j'aimerais peut-être céder la parole à M.
Gaudreau, qui voit passer ces projets-là, là, et la complexité associée à des
grands projets, puis l'effort ici qu'on vient faire pour faciliter et accélérer
la réalisation de grands projets qui sont importants, sans tourner les coins
ronds, bien sûr.
Le Président (M. Ciccone) : M.
Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
effectivement, c'est des problématiques, là, qui sont vécues, notamment par le
ministère des Transports et aussi Hydro-Québec, là, dans les grands projets,
où, malgré le processus de consultation qui est prévu dans certains projets...
doivent quand même reconsulter, reconsulter à l'étape, là, des bancs d'emprunt.
Le truc, ici, c'est d'insérer l'ensemble
des besoins dans les travaux d'infrastructure, c'est-à-dire les bancs d'emprunt
qui sont requis, de façon à ce que la consultation couvre tout ça. Donc, les
processus de consultation sont maintenus, mais sont sous la responsabilité du
ministère ou de l'organisme gouvernemental qui en fait la demande. Donc, ça allège
beaucoup le processus, ça libère, là, de... ça permet d'obtenir des
autorisations rapidement, pour ne pas ralentir les travaux d'infrastructure à
cause d'une problématique administrative.
Mme Blanchette Vézina : Peut-être
en complément, il y a toujours les territoires incompatibles à l'activité
minière, pour les municipalités, là, qui existent dans les terres publiques,
qui peuvent venir baliser l'incompatibilité de certains usages, dont celui-là.
Mme Zaga Mendez : Donc, si je
comprends, M. le Président, avec les réponses, c'est pour faciliter, donc,
donner... autoriser l'extraction de surface lorsqu'on a... vous avez donné des
exemples, là, du ministère des Transports, ou des projets hydroélectriques, ou
autres... des grands projets d'infrastructure.
Et il y a comme deux aspects à ça. Il y a
le premier aspect, qui est le projet en soi, là, un barrage, une grande route,
un train, je ne le sais pas, il y a celui-là, et que, lui, il est soumis bien
sûr à toutes les étapes de consultation puis d'évaluation environnementale.
Mais ce projet-là nécessite des ressources. Et là c'est comme... on peut parler
d'un sous-projet, qui est la soustraction des ressources, pour la réaliser. Et
c'est à cette partie-là qu'on s'attarde dans le cadre de cet article.
Et moi, ce que je veux m'assurer... que
tout à l'heure, vous nous disiez : Ça se fait dans le cadre du grand
projet. Certes, ce n'est pas ça qu'on remet en question, c'est lorsqu'on
facilite et on accélère, on dit oui à aller de l'avant pour soustraire un
matériel x ou y, et ce qui est dedans, c'est cette partie-là du projet, il va y
avoir une consultation, une... préalable à l'autorisation.
Les questionnements viennent de nos
municipalités parce qu'elles veulent... bien, les municipalités veulent
s'assurer que ça respecte le schéma d'aménagement avant l'autorisation, parce
qu'une fois que l'autorisation est là, ça fait partie, ils vont de l'avant, on
autorise, on va de l'avant avec la... avec cette activité-là de surface qui
s'inscrit dans un plus grand projet.
Donc, j'aimerais ça entendre la ministre.
Quel est le mécanisme? Oui, on est pour la... réaliser ces grands projets là.
On comprend que, dans certains cas, il faut des allègements, mais comment on
garantit aux municipalités que, dans le cadre de cette partie-là du projet,
elles vont être consultées puis qu'on est en train de prendre toutes les étapes
et mesures pour avoir un dialogue public et une évaluation complète?
Mme Blanchette Vézina : Concernant
la modification qui est proposée ici, là, c'est de s'assurer qu'on ne dédouble
pas des consultations. Puis ça, je l'ai entendu et je pense que vous l'avez
tous entendu en consultations, Premières Nations, communautés locales,
également, là, parfois, la surconsultation, ça vient... ça vient alourdir les
travaux de ces deux groupes qui sont consultés dans le cadre du grand projet et
qui seront consultés ensuite ou avant dans le cadre de d'autres, dans
l'extraction des substances minérales. Donc, c'est un dédoublement qu'on vient
réduire.
• (17 heures) •
Il y a toujours la désignation de
territoires incompatibles à l'activité minière qui peut couvrir les substances
minérales de surface, donc je pense que l'exercice devrait être fait à cette
étape-là. Et, dans le cadre du grand projet, bien, il y aura l'analyse qui sera
faite, les consultations qui seront faites pour cet aspect-là, dans le cadre du
projet global qui sera visé. Puis il y a toujours «le ministre peut, à
l'intérieur du périmètre et aux conditions qu'il détermine, autoriser un autre
ministre», donc il y a certaines balises, là, qui pourraient être mises, au
besoin, si on voit une particularité pour un projet, mais je pense que l'idée,
ici, c'est d'avoir un État plus efficace, éviter, entre ministères, de se
demander des permis pour des choses qui ne seraient pas nécessaires...
17 h (version non révisée)
Mme Blanchette Vézina : ...comme
là, on peut... on peut l'autoriser et ce sera un gain de productivité, un gain
d'efficacité, mais aussi on ne tourne pas les coins ronds sur les obligations,
là... de tout.
Mme Zaga Mendez : Je
vais réfléchir à ça puis je vais y revenir, M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Merci
beaucoup, Mme la députée de Verdun. Mme la députée de Mille-Îles, s'il vous
plaît.
Mme Dufour : Merci. Moi,
je veux poser une question sur l'ajout au 140.0.1. Au départ, on avait «Le
ministre peut, à l'intérieur du périmètre», puis là, on ajoute «il peut
également déterminer le périmètre et les conditions». Est-ce que le périmètre
et les... le périmètre, dans le deuxième alinéa, pourrait être à l'extérieur du
périmètre qu'on voit dans le premier alinéa de 140.0.1?
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Je peux l'expliquer. En fait, ça vise juste deux
encadrements différents, là. C'est que, finalement, le premier, ça vise les
autres ministères et organismes, puis le deuxième, ça vise le ministère des
Ressources naturelles. Donc, ça ne vise pas nécessairement à exclure une
superficie d'une autre, là, c'est juste deux types d'encadrement, là, pour deux
utilisateurs différents.
Mme Dufour : Ça, je l'avais
compris tout à l'heure, mais je repose ma question. Est-ce que ce qui serait
déterminé pour le ministère pourrait être à l'extérieur du périmètre, vu qu'on
précise dans le premier alinéa que, pour les autres ministères ou mandataires
de l'État, ce serait à l'intérieur du périmètre?
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Oui, je... Bien, en fait, l'intention, c'est vraiment de
permettre de dire : Il y a un périmètre à l'intérieur duquel tu peux les
utiliser à x, y, z conditions. Donc, c'est ça, autant au premier alinéa qu'au
deuxième.
Mme Dufour : Et donc...
Donc, le périmètre, quand on dit «à l'intérieur du périmètre», ça peut être n'importe
quel périmètre, là. C'est ça
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : C'est celui qui est établi par la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
déterminé par le ministre.
Mme Dufour : Oui. Et la
ministre peut déterminer n'importe quel périmètre. O.K.
M. Fortin :Oui. Bien, en fait, oui, je vais prendre un... Je vais
prendre le relais pendant que mes... Je pense que mes deux collègues
réfléchissent, là. Mais... Mais c'est correct, j'ai moi-même relu la dernière
partie, là, en faveur d'un tiers. Puis honnêtement, je trouve ça... À la
relecture, là, ça va, c'est clair dans ma tête, là. Juste peut-être une précision
par rapport à ce que la ministre a dit, là, parce que dans le deuxième... dans
la deuxième partie, on parle quand même de... d'installations qui ont un impact
relativement, je vais dire mineur, là, tu sais, qui sont... l'exemple que j'ai
pris tantôt, là, d'enrochement sur le côté d'un chemin forestier qu'on se sert
pour faire le chemin comme tel, là. Ça fait que c'est ce à quoi on fait
référence au 140.0.2. La ministre tantôt a dit : Bien, tu sais, il faut
quand même mettre ça dans le contexte des TIAM. Est-ce que les TIAM empêchent
ce type de travaux là? Je comprends que les TIAM, là, c'est pas mal toutes les
activités minières, mais dans le cadre des travaux pour un chemin forestier?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je vais... Bien, je veux suspendre.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 04)
(Reprise à 17 h 07)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous sommes de retour. M. le député Pontiac, vous aviez posé une question.
M. Fortin :Oui, je voulais juste comprendre l'explication de la
ministre qui a semblé dire, là, qu'un TIAM empêche, justement, l'utilisation ou
l'exploitation, là, d'une sablière ou d'une gravière pour un chemin forestier,
là. J'aimerais juste que la ministre nous explique exactement ce qu'il en est
et ce qu'il en sera.
Mme Blanchette Vézina : En ce
moment, donc régime actuel, les territoires incompatibles à l'activité minière
visent toutes activités minières, même celles des substances minérales de
surface, à la demande des municipalités, qui souhaitaient parfois avoir la
possibilité d'indiquer que certaines activités minières, mais pas celles de
l'exploitation de substances minérales de surface, puissent se faire sur un
territoire incompatible à l'activité minière. Donc, on va... Il y a des
dispositions un peu plus loin qui vont venir permettre de... à la municipalité.
C'est l'article 304... en fait...
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : ...304.1.2,
là, du projet de loi qui va venir permettre à une municipalité, à la demande
donc... à sa demande, de lever partiellement une soustraction visant la
substance minérale de surface. Donc, l'objet... l'objectif derrière cette
mesure-là, c'est que ça va permettre à des municipalités de faire des
territoires incompatibles à l'activité minière mais de venir déterminer à
certains endroits où il pourrait y avoir de l'exploitation de substances
minérales de surface malgré l'incompatibilité minière.
M. Fortin :...en temps et lieu...
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :...l'article 116 ou 118, là, ou peu importe, là,
mais... et il n'y a pas de problème. Je peux comprendre... je peux comprendre
la... Ça serait... Ce serait bête un peu, là, si une municipalité ou une MRC
disait : Bon, je vais être obligé de faire venir le sable ou le gravier
pour l'entretien de mon chemin forestier d'une autre MRC parce que j'ai mis
TIAM puis je... ce n'est pas ça que je voulais, là, oui.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
tout à fait.
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a...
M. Fortin :Bonne question. Moi, je n'ai pas de problème à ce que... Si
le député de Gatineau veut la dire au micro, je pense, c'est approprié. Je l'ai
entendu du coin de l'oreille, là, mais...
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
je trouve très pertinente votre question, effectivement.
M. Bussière : Bien, oui, je
pose simplement la question à l'effet qu'une municipalité pourrait-elle
utiliser une sablière ou une gravière pour l'entretien de ses chemins
municipaux en plus des chemins forestiers.
Mme Blanchette Vézina : Dans
les mesures où elle respecte le régime, mais effectivement. Puis on est
vraiment spécifiquement dans les milieux, dans les chemins forestiers, mais
pour...
M. Fortin :...118, ce ne sera plus ça, là, ça va être plus large que
ça, j'imagine, pour répondre à la préoccupation l'impression.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
oui, c'est ça. C'est ça. Oui, oui, tout à fait. Plus loin, ce sera pour
l'utilisation, tout à fait.
M. Fortin :C'est bon.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Oui, Mme la députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Juste savoir les conditions qu'on fait référence, qui pourraient...
Tu sais, dans le fond, quand on dit : «Le ministre peut, à l'intérieur du
périmètre et aux conditions qu'il détermine», c'est quel genre de conditions
qu'on peut s'attendre de voir?
• (17 h 10) •
Le Président (M. Ciccone) : M.
Gaudreau aura la parole.
M. Gaudreau (Roch) : Donc,
c'est des conditions reliées à l'activité d'exploitation qui sont à l'intérieur
du pouvoir de la ministre, donc ça peut être des périodes de réalisation, ça
peut être des heures de réalisation, ça peut être une certaine distance par
rapport à un autre élément. Puis c'est la raison pour laquelle on veut que la
ministre ait le contrôle sur le périmètre, donc l'emplacement et la limite, là,
de...
M. Gaudreau (Roch) : ...l'exploitation.
Mme Dufour : Et c'est là, je
crois, aussi l'intérêt d'être... ce que... ce que la députée de Verdun parlait,
de consulter les MRC ou les municipalités, c'est que... Je pense que c'était
ailleurs, là, mais je l'avais mentionné qu'il y avait des préoccupations de
nuisance potentielle, par exemple, donc de les consulter aussi sur les
conditions et pas juste sur le périmètre.
Le Président (M. Ciccone) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement à l'article 57?
Non. Alors, je suis maintenant... nous allons procéder à la mise aux voix de
l'amendement de l'article 57. Est-ce que l'amendement à l'article 57
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Adopté.
Alors, nous poursuivons sur l'article 57 tel qu'amendé.
Mme Blanchette Vézina : ...que,
dans le fond, on remplaçait... l'amendement remplaçait l'article initial. Donc,
on... je serais prête, moi, à passer, là, au vote, si...
M. Fortin :...déjà fait, si je ne m'abuse.
Le Président (M. Ciccone) : L'amendement.
Oui, mais là, il faut adopter l'article, exactement. Est-ce que l'article 57
tel qu'amendé est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
M. Fortin :Parfait. Nous passons maintenant à l'article 58. Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : ...c'est
bon, j'y viens. Article 58 : Donc, l'article 140.1 de cette loi
est modifié :
1 : par le remplacement du premier
alinéa par le suivant :
«Le demandeur d'un bail d'exploitation de
substances minérales de surface doit, après avoir transmis sa demande, procéder
à une consultation publique dans la région du terrain où se situe le projet,
selon les modalités fixées par règlement lorsque :
«1 : le bail vise l'exploitation de
la tourbe ou est nécessaire à une activité industrielle ou à une activité
d'exportation commerciale;
«2 : le bail vise la réalisation d'un
projet d'exploitation qui n'est pas assujetti à la procédure d'évaluation et
d'examen des impacts sur l'environnement prévue par la Loi sur la qualité de
l'environnement, Chapitre Q-2.»;
2 : par la suppression du troisième
alinéa.
Cet article vise à modifier
l'article 140.1 de la Loi sur les mines afin d'éviter une double
consultation publique lorsque le projet d'exploitation de substances minérales
de surface est assujetti à la procédure d'évaluation d'examen des impacts sur
l'environnement prévue par la Loi sur la qualité de l'environnement,
chapitre Q-2. À l'heure actuelle, cette double consultation se produit
notamment lorsqu'un bail pour l'exploitation de la tourbe est demandé dans la
région de la Baie-James et du Nord québécois.
Enfin, le dernier alinéa de cet article ne
sera plus nécessaire, puisque des conditions et des obligations visant à
permettre la priorisation ou la conciliation des utilisations et la protection
du terrain visé par la demande du bail... de bail pourront être imposées au titulaire
au moment de sa conclusion en vertu de l'article 140.0.2 de la Loi sur les
mines remplacé par l'article 62 du projet de loi. Alors, ici, c'est
vraiment pour éviter des dédoublements, faire des clarifications, là,
également. Et, M. le Président, nous avons un amendement à déposer, là,
concernant cet article.
Le Président (M. Ciccone) : L'amendement
est là, on l'a reçu. On va la lire. Alors, Mme la ministre, est-ce que vous
pouvez en faire la lecture, s'il vous plaît?
Mme Blanchette Vézina : L'article 140.0.1
de la Loi sur les mines : Insérer, à la fin de ce qui précède le
paragraphe un de l'alinéa proposé par le paragraphe un de l'article 53 du
projet de loi, «les conditions suivantes sont réunies».
Cet amendement vise à s'assurer que les
conditions prévues à l'article 140.1 de la Loi sur les mines sont...
soient cumulatives.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur cet amendement?
M. Fortin :C'est juste pour faire en sorte que les deux conditions
sont...
Mme Blanchette Vézina : ...
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Non. Alors, je suis maintenant prêt à mettre
aux voix l'amendement à l'article 58. Est-ce que l'amendement est... Oui,
Mme... Oui, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Juste pour
bien comprendre que les conditions, c'est les deux conditions et pas une ou
l'autre. J'aimerais quand même qu'on parle des conditions avant d'accepter
qu'on y va de l'avant avec les deux, juste pour... Donc, ma crainte générale
ici, c'est de voir... J'entends, là, que, pour éviter la double consultation...
ça, c'est l'esprit général de l'article, mais j'essaie de voir s'il existerait
des possibilités dans lesquelles, mettons, le bail... quand le bail de la
réalisation est déjà assujetti à l'évaluation d'examen d'impacts
environnemental est nécessaire pour une activité industrielle...
Mme Zaga Mendez : ...une
activité d'exploration commerciale. Est-ce qu'il y aurait des cas de figure
dans lesquels ces deux conditions ne sont pas réunies?
Mme Blanchette Vézina : ...suspendre
pour...
Le Président (M. Ciccone) : On
va suspendre quelques instants, merci.
(Suspension de la séance à 17 h 16)
(Reprise à 17 h 17)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous sommes de retour, suite à la question de Mme la députée de Verdun. Mme la
ministre.
Mme Blanchette Vézina : La
réponse à la question, c'est : Oui, il y en a, particulièrement dans le
Nord, dans les cas de tourbes, là. Mais j'aimerais peut-être que Me
Tremblay-Parent nous explique, là, les situations potentielles.
Le Président (M. Ciccone) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
bien, l'ajout, c'est le paragraphe 2°, finalement. Les cas du paragraphe 1°,
c'est les cas, à l'heure actuelle, pour lesquels il y a une consultation
publique. Mais il y a des situations, dans la LQE, où on est... tu sais, la
tourbe, l'approvisionnement pour des activités industrielles, où il pourrait y
avoir également une procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur
l'environnement, et c'est dans ce cas-là, là, qu'on veut s'assurer qu'il n'y
ait pas de dédoublement. Ça fait que de là le paragraphe 2°. C'est notamment
dans des cas, là... on en avait discuté par rapport à l'amendement de la
députée de Mille-Îles à l'article 101... dans les territoires conventionnés.
Donc, il y a plus de consultations, donc il y a plus de projets qui sont assujettis,
notamment des projets de tourbes, là, dans ces territoires conventionnés là.
Donc, on veut éviter deux consultations, là, pour un même projet.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Alors, dans
le cas où... Bien, je sais qu'on est sur... sur... mais la façon que c'est
écrit, l'amendement, ça aide à comprendre l'intention. Dans le cas où ces deux
conditions ne sont pas réunies, c'est-à-dire que le bail n'est pas visé par,
déjà, une procédure d'évaluation, la consultation demeure. C'est bien ça?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Exactement.
Mme Zaga Mendez : Donc,
c'est... Parce que, dans la façon... la lecture précédente de l'article,
c'était un ou l'autre, donc c'est là où était notre crainte, de dire : si
le bail vise juste les exploitations, une activité industrielle, ça, il y en a
plusieurs. Donc là, on vient de restreindre les cas de figure. Ça répond à ma
question.
Le Président (M. Ciccone) : ...est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement de l'article 58?
M. Fortin :Bien, je ne sais pas si c'est sur l'amendement ou si c'est
sur le fond, là, M. le Président, mais... en tout cas, la ministre pourra nous
le dire, ou on pourra l'étudier à un ou à l'autre, là, ou le faire tout de
suite, là, mais... Là, on fait des changements assez importants dans la Loi sur
les mines, puis... et j'en profite pour demander à la ministre : Est-ce
que l'exploitation de la tourbe, c'est quelque chose qui a encore sa place dans
la Loi sur les mines? C'est-tu encore logique que ça se retrouve là-dedans?
Mme Blanchette Vézina : C'est
une excellente question. On a eu des interventions, là, notamment, là, des...
de l'Association des tourbières, là, qui nous a mentionné qu'il y avait des
changements à apporter et je leur ai mentionné qu'effectivement il serait
intéressant d'apporter des changements. Là, pour les fins de ce projet de loi
là, pour l'instant, il n'y a pas... ce n'est pas à ce moment-ci. On va faire
des modifications qui vont permettre d'alléger, là, malgré les... malgré les
changements législatifs à la Loi sur les mines, donc, qui vont venir aider les
tourbières, sablières, là, et donc il y aura des amendements qui vont venir en
ce sens là.
Mais pour ce qui est d'une refonte,
disons, là, de la façon de travailler avec les tourbières, sablières, ça va
demander un travail important, et qui sera fait dans un deuxième temps, là,
donc par la suite, après le projet de loi sur les mines.
• (17 h 20) •
M. Fortin :Vous allez déposer un autre projet de loi?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on va y travailler, en tout cas. Mais l'intention...
M. Fortin :Mais vous avez bien des choses que vous voulez faire, là.
Mme Blanchette Vézina : ...l'intention
est de regarder...
M. Fortin :Il y a le régime forestier...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
oui. Bien, écoutez, on se... on ne se tourne pas les pouces. En fait, moi, je
ne me tourne pas les pouces, mais...
Mme Blanchette Vézina : ...mes
collègues non plus. Mais...
M. Fortin :Attention à ce que vous dites.
Mme Blanchette Vézina : Personne
ne se tourne les pouces. Mais donc je pense qu'il y a des changements
importants à faire. Puis j'ai entendu le besoin de la part des tourbières...
des exploitants de tourbières, puis oui, j'ai... j'ai l'intention de regarder.
Est-ce que ce sera à court terme, vous savez qu'il y a un régime forestier qui
est très demandé, donc... mais il y aura, à court terme, dans le projet de loi,
des amendements qu'on souhaite déposer, qui devraient... qui devraient alléger,
là... alléger les obligations dans le sens où... qui va venir mieux harmoniser
l'usage.
M. Fortin :Oui. Parce qu'il y a quand même quelque chose d'assez surprenant
peut-être pour certains, là, que quelqu'un qui veut se lancer dans
l'exploitation de la tourbe, qui veut ouvrir une tourbière doit demander un
bail d'exploitation des surfaces minérales, là. Donc, si je veux couper le
gazon, l'amener chez... je ne sais pas, moi, dans un nouveau quartier
résidentiel, de le mettre sur le terrain de la personne en avant, j'ai besoin
d'un bail d'exploitation de surface minérale. Si je veux faire pousser une haie
de cèdres sur le même lopin de terre, la prendre, l'amener sur le terrain du
nouveau propriétaire dans un quartier résidentiel, je n'ai pas besoin de ça.
Donc, il y a... il y a quelque chose qui...
Mme Blanchette Vézina : Il y
a... Il y a... Il y a vraiment quelque chose à revoir.
M. Fortin :Oui. Un autre... Un autre tantôt.
Mme Blanchette Vézina : Comme
je vous dis, mais avec l'intention d'y travailler réellement, là, suite au
dépôt du... bien, l'adoption, je l'espère, sans présumer de rien, du projet de
loi.
M. Fortin :Oui. Je vous... Je vous le proposerais par amendement, mais
ça va être compliqué, puis il va y en avoir beaucoup, puis ça va être long.
Puis je ne pense pas qu'on... Mais, sur le principe, là, plus que sur la
mécanique du projet de loi, je pense qu'il serait quand même important d'y
voir, et d'y voir rapidement, parce que l'exploitation de la tourbe puis
l'exploitation des surfaces minérales, ce n'est pas la même affaire. Ça n'a pas
les mêmes conséquences environnementales, ça n'a pas les mêmes conséquences sur
le voisinage, ça n'a pas les mêmes conséquences point, là. Ce sont deux trucs
complètement différents. Puis je me demande si...
Mme Blanchette Vézina : Et je
suis d'une région qui exploite la tourbe.
M. Fortin :Vous et... Vous et moi. Oui.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
je comprends tout à fait le besoin, là. Oui. Effectivement.
M. Fortin :O.K. Voyons-y rapidement. Je l'espère. Puis, si vous
avez... Si, d'ici à la fin du projet de loi, vous avez d'autres amendements en
ce sens-là, on va être très ouverts à les regarder puis les adopter. Parce que
c'est un monde qui est déjà très réglementé, ne serait-ce qu'au point de vue
des permis environnementaux, et tout ça, à cause qu'il y a une utilisation assez
importante de l'eau, entre autres, là, mais là, si on leur demande des... de
sauter à travers des cerceaux réglementaires additionnels sans qu'il y ait de
vraies justifications, je pense que, vous et moi, on peut s'entendre sur la
nécessité d'alléger leur fardeau.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
Le Président (M. Ciccone) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement de l'article
cinq? Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Bien, c'est...
Je vais poser ma question après que ça aura adopté, l'amendement. C'est sur
l'article principal.
Le Président (M. Ciccone) : O.K.,
pas de problème, O.K. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement
à l'article 58? Non. Alors, est-ce que l'amendement de l'article 58
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
l'amendement de l'article 58 est adopté, et nous retournons à
l'article 58. Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le Président.
Dans le fond, on parle... tu sais, dans le fond, la deuxième condition, c'est
pour un projet d'exploitation qui n'est pas assujetti à la procédure
d'évaluation. J'étais sous l'impression que tous les projets d'exploitation
allaient l'être, assujettis à la procédure d'évaluation. Donc, quels sont
exactement les cas?
Mme Blanchette Vézina : ...des
baux d'exploitation de substances minérales de surface.
Mme Dufour : On est juste en
surface?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Mme Dufour : O.K.
(Interruption) Excusez-moi. Donc, cet
alinéa ne vise que les projets d'exploitation de substances minérales de
surface. O.K. Merci.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :Bien, moi, je vous relance, là, là-dessus, sur la question
de la tourbe dans ce... dans le cadre de l'article 58, O.K. Là, le bail
vise l'exploitation. O.K., je prends un pas de recul, là. On demande de
procéder à une consultation publique dans la région si le bail vise l'exploitation
de la tourbe et si le projet n'est pas assujetti à la procédure d'évaluation
environnementale de la LQE. Mais donc, vous avez une... vous venez d'une région
où il y a beaucoup de tourbe, là, moi aussi, alors on va se mettre dans le
contexte, là. Des tourbières qui opèrent et qui ont des... qui ont des lots
additionnels. Tu sais, par exemple, là, on opère un certain nombre d'acres de
tourbières, on est une entreprise qui réussit bien, on décide d'ouvrir un autre
site plus loin. Est-ce que ça nécessite un... Est-ce qu'un autre site, ça
nécessite un autre bail d'exploitation de surface...
M. Fortin :...de substances minérales de surface?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :Toujours? Alors là, si on veut ouvrir un autre, un autre terrain,
là, qui... Que ce soit contigu ou autre, là, mais, à chaque terrain qu'on veut
utiliser comme tourbière, on a besoin de demander une consultation publique?
Mme Blanchette Vézina : Pour
un agrandissement?
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :Puis ça, c'est une nouvelle demande ou c'est déjà le cas?
Mme Blanchette Vézina : C'est
déjà le cas. Je vais céder la parole à M. Gaudreau.
Le Président (M. Ciccone) : M.
Gaudreau, à vous la parole.
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
effectivement, le ministre, la ministre peut autoriser des agrandissements du
BEX en terres publiques, et puis, s'il y a un agrandissement, il y a une
consultation qui est requise parce que, là, on change le périmètre, là, de
l'exploitation.
M. Fortin :Mais là vous êtes en terres publiques. Ça s'applique en
terres privées aussi, j'imagine.
M. Gaudreau (Roch) : Bien,
les substances... la substance... en terres privées, la substance, la tourbe
appartient au propriétaire de terrain.
M. Fortin :Oui, mais... O.K., mais je veux bien, là, mais moi, je suis
propriétaire d'une tourbière en terres privées, là, disons, dans le comté de la
ministre, là, puis là j'ai besoin d'agrandir mon exploitation, j'achète une
autre terre à côté, tu sais, je vais me lancer dans la production de tourbe.
Là, j'ai besoin de faire une consultation publique dans la région? En terres
privées, là.
M. Gaudreau (Roch) : Pas en
terres privées.
M. Fortin :Pas en terres privées. C'est juste en terres publiques, ça.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
M. Fortin :O.K. Donc, tout ce qui est inclus là, c'est en terres
publiques. O.K. Je profite de l'occasion, là, parce qu'on parle des tourbières
puis on n'y reviendra pas à 56 fois, là. Juste pour comprendre le cadre
réglementaire autour de ça, là, si c'est une tourbière, c'est considéré comme
de l'exploitation de substances minérales de surface, là... C'est ça? Une
tourbière, c'est considéré comme ça?
Mme Blanchette Vézina : ...
M. Fortin :Votre MRC, chez vous, décide de mettre un TIAM, il ne peut
plus y avoir de tourbière?
Mme Blanchette Vézina : ...soustraction.
M. Fortin :Soustraction?
Mme Blanchette Vézina : En ce
moment, c'est ce qui est...
Des voix : ...
M. Fortin :Oui, mais il y a un TIAM, là, sur une partie, disons, de
votre MRC. Moi, je suis propriétaire, je veux me lancer dans des tourbes, je ne
peux pas, et...
Mme Blanchette Vézina : D'où
l'idée d'adopter... bien, présenter des possibilités, d'ouvrir le fait que ce
ne soit pas incompatible à l'activité minière, que ce soit donc compatible à la
tourbe, par exemple. Donc, il y a une disposition, un peu plus loin...
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : On va
suspendre, je vais vous expliquer, c'est plus compliqué que ça, semble-t-il.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
on va suspendre. On va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 28)
17 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 17 h 34)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
on poursuit, chers collègues. Mme la ministre, vous vouliez conclure? Vous
précisez.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
préciser. Donc, à l'article 5 du projet de loi, on a déjà abandonné les
substances minérales de surface, là... je n'ai pas le texte exact, là, mais au
propriétaire d'un territoire privé, là, donc d'un terrain, ce qui fait que la
tourbe, dans le cas, là... votre question, la tourbe ne... appartient donc au
propriétaire privé et n'est donc plus assujettie aux territoires incompatibles
à l'activité minière, restrictions, là, associées à... aux terres qui sont du
domaine de l'État, c'est ça? Donc, comme ce n'est plus du domaine de l'État,
elles ne sont plus assujetties aux territoires incompatibles à l'activité
minière.
M. Fortin :...quelqu'un qui veut se lancer dans une tourbière en
terres privées, il n'a pas besoin de consultation publique parce que ça, c'est
pour les terres publiques.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :Exact? Et, puisque le TIAM ne s'applique pas, il n'y a pas
cette restriction-là. Donc, s'il répond aux lois sur la qualité de l'environnement,
aux lois, par exemple, sur la protection du territoire agricole et d'autres, il
peut tout à fait...
M. Fortin :...opérer sa tourbière sans avoir de restriction en lien
avec la loi sur des mines.
Mme Blanchette Vézina : Les
baux d'exploitation de substances minérales de surface, parce qu'il y a
d'autres règles qui s'appliquent aux tourbières. La réponse, c'est... c'est
probablement oui, là.
M. Fortin :Bien, il a besoin d'un bail d'exploitation de surface
minérale... de substances minérales de surface. Non. Alors...
Mme Blanchette Vézina : Non,
mais il pourrait y avoir d'autres mesures dans la loi qui s'appliquerait aux
tourbières. Et c'est là la réflexion qu'on... qu'on se disait, tout à l'heure,
c'est-à-dire : Est ce que ça... c'est vraiment une substance minérale de
surface, c'est différent du sable ou du gravier, par exemple. Donc, il y a une
réflexion à avoir, plus grande, qui va nécessiter un travail qui nécessite du
temps, là. Donc, on pourra faire en temps opportun.
M. Fortin :O.K. Sur l'article 58, là, est-ce que vous voulez
quand même maintenir la nécessité d'avoir une consultation publique pour
quelqu'un qui veut exploiter une tourbière en terres publiques?
Mme Blanchette Vézina : En
terres publiques, oui.
M. Fortin :Pourquoi?
Mme Blanchette Vézina : C'est
les... c'est des terres publiques, là, ça demeure qu'il y a des obligations
associées aux terres... aux terres publiques.
M. Fortin :Oui, il y a des obligations associées, mais ici on parle
d'une consultation publique. Je me pose la question, là, vous l'avez... Parce
que, l'article, vous l'avez amendé de façon assez importante, là. La
consultation, elle est nécessaire... puis, tu sais, je ne suis pas en
mode : On fait moins de consultations, ce n'est pas ça, mon point, c'est juste...
j'essaie juste de comprendre la nécessité d'une consultation pour une tourbière
en terres publiques. Vous allez consulter. On va consulter qui, d'abord?
Mme Blanchette Vézina : Oui,
c'est déjà comme ça en ce moment. On pourrait consulter les Premières Nations,
d'autres usagers du territoire public. Ça demeure que les terres publiques sont
partagées par d'autres usagers. Donc, il y a un devoir quand même de concilier
des usages, là.
M. Fortin :Parce que l'activité industrielle, l'activité d'exportation
commerciale en terres publiques, on s'entend, là, il n'y a pas... il n'y a pas
de stress là, il n'y a pas d'enjeu là. La tourbière, je ne sais pas,
honnêtement. C'est beaucoup demander pour une tourbière, là, je trouve, oui,
mais bon, ça va.
Mme Blanchette Vézina : ...c'est
quand même de grandes surfaces, là, donc c'est important, puis ne serait-ce que
de consulter en termes d'impact, là, sur le milieu, là.
M. Fortin :Je ne m'obstinerai pas pour une consultation. Je pense
qu'on devrait avoir plus de travail autour des tourbières à faire que ça.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 58 amendé? Non. Alors, je
suis maintenant prêt à mettre aux voix l'article 58 tel qu'amendé.
M. Fortin :Par appel nominal.
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
par appel nominal, s'il vous plaît, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre...
Mme Zaga Mendez : ...une
question, je suis désolée...
Le Président (M. Ciccone) : Pardon,
vous avez une question? Ah! O.K.
Mme Zaga Mendez : ...oui,
j'ai une question. Mais je veux juste... Je m'excuse, avec consentement, on
est... Désolée. Je... Le dernier paragraphe qui est rayé, parce que, quand
même, c'est un pouvoir qui est important. «Le ministre peut assortir le bail de
conditions visant à éviter les conflits avec d'autres utilisations de
territoire, et autres.» Est-ce que cette disposition-là se trouve dans un autre
article? Et là vous faites référence au 142.0.2. On n'a pas eu la chance de les
lire ou les discuter, mais est-ce que cette disposition-là, elle est telle
quelle dans l'article 142.0.2?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, là, à cet article-là, on parle, tu sais, de priorisation ou de
conciliation des utilisations et de la conservation du territoire, là. Donc, on
est... on est véritablement, là, vers le même objet, là.
Mme Zaga Mendez : Donc, le
pouvoir qui est là, qui est un pouvoir discrétionnaire, demeure mais dans
l'article 142.0.2, c'est juste avant qu'on se lance.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Exact.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Le Président (M. Ciccone) : C'est
beau?
Mme Zaga Mendez : Désolée
pour la confusion.
Le Président (M. Ciccone) : Pas
de problème. Alors, nous allons mettre aux voix l'article 58 tel
qu'amendé. Vous avez demandé un appel nominal. Ça n'a pas changé, M. le député
de Pontiac?
M. Fortin :...
Le Président (M. Ciccone) : Appel
nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M. Sainte-Croix
(Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Pour.
La Secrétaire : M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Pour.
La Secrétaire : Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Abstention.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Abstention.
La Secrétaire : Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone
(Marquette)?
Le Président (M. Ciccone) : Abstention.
Alors l'article 58 tel qu'amendé est adopté. Mme la ministre, pour
l'article 59, s'il vous plaît.
• (17 h 40) •
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 141 de cette loi est modifié par la
suppression, dans le deuxième alinéa, de «ou lorsque tel bail est demandé par
l'État pour la construction ou l'entretien d'un chemin public... public ou
autre ouvrage de l'État.»
Alors, cet article vise à effectuer une
modification de concordance à l'article 141 de la Loi sur les mines en
fonction du nouvel article 140.0.1 de cette loi, proposé par
l'article 57 du projet de loi qui prévoit...
Mme Blanchette Vézina : ...l'État
devra obtenir une autorisation de la ministre des Ressources naturelles et des
Forêts plutôt qu'un bail d'exploitation de substances minérales de surface
lorsque l'extraction ou l'exploitation est nécessaire pour la construction ou
l'entretien d'un chemin public ou d'autres ouvrages de l'État.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions sur l'article 59? Non? Alors, nous allons mettre
aux voix l'article 59. Est-ce que l'article 59 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Adopté.
Mme la ministre, l'article 60, s'il vous plaît.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président.
60. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 141 du suivant 141.1 :
«Le bail non exclusif ne peut porter que
sur un seul dépôt meuble de substances minérales à l'état naturel. Le périmètre
d'un tel dépôt est déterminé par le ministre en fonction du périmètre autorisé
en vertu de l'article 22 de la Loi sur la qualité de l'environnement (chapitre Q-2)
ou déclaré conformément à l'article 31.0.6 de cette loi et est inscrit au
registre public des droits miniers réels et immobiliers.»
Cet article vise à introduire
l'article 141.1 de la Loi sur les mines afin de déterminer le périmètre du
terrain sur lequel peut porter un bail non exclusif d'exploitation de
substances minérales de surface. Celui-ci devra être limité au territoire
autorisé ou déclaré conformément à la Loi sur la qualité de l'environnement
(chapitre Q-2). Le périmètre du terrain pouvant faire l'objet d'un bail
non exclusif sera inscrit au registre public des droits miniers, réels et
immobiliers. À l'heure actuelle, le périmètre est déterminé par la ministre des
Ressources naturelles et des Forêts sur réception d'une demande de bail et peut
couvrir plus d'un dépôt meuble à l'état naturel.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions sur l'article 60? Mme la députée de Mille-Îles?
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Pour ma compréhension, à l'heure actuelle, on dit que le... dans le
fond, ça peut... le périmètre peut couvrir plus d'un dépôt meuble à l'état
naturel. Là, la modification ferait en sorte qu'il faudrait qu'il y en ait un
pour chaque dépôt meuble. Est-ce que c'est bien ça?
Des voix : ...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
tu sais, il faut avoir en tête, là, qu'il y a une... tu sais, une demande pour
un bail. Tu sais, c'est un... c'est un pouvoir lié, là. Donc, tu sais, il peut
arriver des situations où quelqu'un, tu sais, aurait un... ferait une demande
pour un bail d'une superficie qui couvrirait deux dépôts meubles à titre
d'exemple. Donc, l'idée c'est de... puis le secteur pourra... pourra compléter,
là, mais de pouvoir gérer un dépôt à la fois, là, donc de s'assurer qu'on n'ait
pas une superficie qui couvre différents dépôts, là, pour complexifier sa
gestion.
Mme Dufour : Et est-ce que...
est-ce qu'il y en a beaucoup des dépôts meubles de substances minérales?
Mme Blanchette Vézina : M.
Gaudreau.
Le Président (M. Ciccone) : M.
Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
effectivement, des dépôts meubles, il y en a beaucoup au Québec. Mais
l'objectif ici est de circonscrire les bancs d'emprunt et minimiser l'empreinte
environnementale, là, quand ce n'est pas requis.
Mme Dufour : Excusez-moi,
mais les bancs d'emprunt?
M. Gaudreau (Roch) : C'est
les «pits» de sable.
Mme Dufour : Ah!
Des voix : Ha, ha, ha!
Mme Dufour : O.K. O.K.
M. Fortin :Tout le monde a compris.
Mme Dufour : C'est... En fait
mon questionnement, je me demandais : Est-ce qu'on complexifie quelque
chose qui était...
M. Gaudreau (Roch) : Non.
Mme Dufour : ...qui semblait
plus simple avant? Vu qu'avant, on pouvait avoir un bail pour tout ça. Là, ce
qu'on dit, c'est qu'il va falloir en avoir pour chacun de ces dépôts meubles,
avoir un bail distinct.
M. Gaudreau (Roch) : En fait,
ici, il faut comprendre que c'est le site d'exploitation qui est délimité par
le certificat d'autorisation en vertu de l'article 22 de la LQE, et les
baux non exclusifs vont... vont être limités par l'autorisation
environnementale. Parce qu'avant on n'avait pas de synchronisation, on n'avait
pas de mécanisme d'harmonisation entre le périmètre de l'autorisation
environnementale et le bail. Là, avec cette modification-là, ça nous permet de
limiter la zone d'exploitation à l'autorisation environnementale. Ça fait qu'il
y a une cohérence avec la LQE.
Mme Dufour : O.K. Donc,
actuellement, pour l'autorisation de... en vertu de la Loi sur la qualité de
l'environnement, il en faut une pour chacun des dépôts meubles, c'est bien ça?
M. Gaudreau (Roch) : Mais en
fait, l'exploitation ne peut être qu'à l'intérieur du périmètre de
l'autorisation environnementale. Des fois, il y avait plusieurs, plusieurs
bancs à l'intérieur de ça, donc on... ça nous permet de mieux circonscrire
l'exploitation vraiment.
Mme Dufour : O.K. Je ne suis
pas sûre que je saisis, là. Ce que j'essaie de comprendre, c'est : Est-ce
qu'il faudra qu'il y ait une procédure complète pour chacun des dépôts meubles
ou parce que c'est ce que semble lire, là, «le bail non exclusif ne peut porter
que sur un seul dépôt meuble? Et là, on dit que ça devra correspondre à... à ce
qui aurait été autorisé par la LQE. Mais, auparavant, on pouvait en avoir plus
qu'un...
Mme Dufour : ...dans une
demande. Donc là... Et vous venez de mentionner que, dans une autorisation de
la LQE, il peut en avoir plus qu'un banc... Je ne sais pas comment vous avez
appelé ça, là, des... de sable.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : En
fait, peut-être spécifier que, dans le fond, c'est d'éviter d'avoir des grands
baux qui visent des petites parcelles, finalement, d'exploitation, d'avoir un
impact moindre sur l'environnement ou sur la prévisibilité aussi des usages. Ça
éviterait aussi la confusion, là. Donc, peut-être que M. Gaudreau pourrait
mentionner ce que ça va venir faire, pour arler de l'impact environnemental.
Peut-être que M. Gaudreau pourrait préciser comment... plus en détail, comment
ces baux-là peuvent venir, justement, à voir réduire l'impact environnemental.
M. Gaudreau (Roch) : O.K. Les
substances minérales de surface, le sol, le gravier sont des substances
stratégiques pour tous les travaux d'infrastructure, autant pour l'État que
pour les municipalités. Donc, c'est important de bien les contrôler, de gérer
adéquatement la ressource. Donc, l'avantage ici, ça nous permet de bien
délimiter les zones d'exploitation.
Il faut comprendre que les baux non
exclusifs, c'est, en fait, il y a plusieurs exploitations sur un même banc
d'emprunt. Donc, sur une sablière, alors qu'il y a, je ne sais pas, moi, une
dizaine d'hectares, on peut y mettre plusieurs baux non exclusifs. Donc, ce
sont des bans communautaires d'exploitation au sein d'un même... d'une même
autorisation environnementale qui va être bien circonscrite.
Donc, au lieu d'avoir des chapelets
d'exploitation, on va pouvoir concentrer les exploitations au sein d'un même
banc, donc, l'utilisation optimum de la ressource, plutôt que d'en avoir un peu
partout, là, sur le territoire.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Ciccone) : Merci,
Mme la députée. Est-ce qu'Il y a d'autres interventions sur l'article 60? Non.
Alors, je suis maintenant prêt à mettre aux voix l'article 60. Est-ce que
l'article 60 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Mme la ministre, l'article 61, s'il vous plaît.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
L'article 142 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, après le premier
alinéa, du suivant :
«Le bail, à l'exception d'un bail pour
l'exploitation de la tourbe, ne peut être conclu avant que, le cas échéant,
l'autorisation ministérielle prévue à l'article 22 de la Loi sur la qualité de
l'environnement (chapitre Q-2) ne soit délivrée ou que la déclaration de
conformité prévue à l'article 31.0.6 de cette loi n'ait été produite.»l
2° dans le deuxième alinéa :
a) par la suppression de «sauf à l'État»;
b) par le remplacement de «quatrième» par
«cinquième»;
3° dans le troisième alinéa :
a) par la suppression de «de recherche»;
b) par le remplacement de «claim» par
«droit exclusif d'exploration» partout où cela se trouve.
Alors, cet article vise à modifier
l'article 142 de la Loi sur les mines afin d'exiger l'autorisation
ministérielle ou la déclaration de conformité requise en vertu de la Loi sur la
qualité de l'environnement (chapitre Q-2) avant la conclusion d'un bail
d'exploitation de substances minérales de surface. Ça permettra d'améliorer la
coordination entre les différentes demandes d'autorisation et d'éviter qu'un bail
ne soit conclu pour un terrain qui ne pourrait faire l'objet d'une
exploitation.
Cette exigence ne s'appliquera pas lorsque
le bail est demandé pour l'exploitation de la tourbe, considérant que le bail
doit être conclu plusieurs années avant le début des travaux d'exploitation.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions sur l'article 61? Oui, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : ...de
compréhensions, parce que, tout à l'heure, on avait une discussion sur la
tourbe, et là on nous dit qu'il y a l'exception d'un bail pour l'exploitation
de la tourbe. Pourquoi on fait cette exception-là? Pourquoi il y a un bail qui
doit... Parce que je pense qu'il y a plus d'années qui sont demandées,
l'exigence...
Mme Blanchette Vézina : Je
vais suspendre...
Le Président (M. Ciccone) : On
va se faire suspendre quelques instants. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 17 h 50)
(Reprise à 17 h 58)
Le Président (M. Ciccone) : Nous
sommes de retour. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
En fait, question de bien comprendre l'objectif derrière l'article, là, en ce
moment, avant d'avoir un BEX, il n'y a pas de demande... il n'y a pas
d'autorisation environnementale à obtenir. Donc, on est venus inverser pour
s'assurer que ceux qui obtiennent un permis aient déjà leur autorisation
environnementale. Ceci étant, pour l'exploitation de la tourbe, il s'agit d'un
long processus pour obtenir l'autorisation environnementale. Donc, on est venus
exclure la tourbe pour s'assurer qu'ils puissent avoir une prévisibilité et
demander leurs autorisations, considérant le long délai nécessaire pour la
tourbe. Voilà.
Mme Zaga Mendez : Alors,
ce que je comprends, c'est que les délais sont plus longs. Donc, on donne des
permis pour débuter quand même l'exploitation ou débuter l'acquisition des
permis en vue de l'exploitation, c'est bien ça. C'est-à-dire que ces deux
processus se font de façon parallèle plutôt qu'un avant l'autre. C'est ce que
je comprends.
Mme Blanchette Vézina : En
fait, on va venir permettre... circonscrire, disons, là où il y aurait un droit
d'exploiter la tourbe, mais sans donner l'autorisation d'exploiter tant que les
permis ne sont pas accordés en terme environnemental.
Mme Zaga Mendez : O.K.
Bon, je reviendrai si j'ai d'autres questions.
Le Président (M. Ciccone) : ...Mme
la députée de Mille-Îles, s'il vous plaît.
Mme Dufour : Merci. Bon,
on avait une discussion, ici, lors de la pause concernant la tourbe. Est-ce que
c'est considéré un milieu humide? Parce que je vous avoue que, mon collègue et
moi, on voyait la tourbe comme un morceau de gazon qu'on coupe, versus quand on
regarde la définition de tourbe, c'est comme plus le «peat moss» que du gazon.
Donc là, à ce moment-là, ça serait la Loi sur les milieux humides et hydriques
qui pourrait s'appliquer.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Je
vais céder la parole à Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Ciccone) : Me Tremblay-Parent.
• (18 heures) •
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, effectivement. C'est pour ça qu'ultimement, comme
l'indiquait la ministre, ça va prendre une autorisation, là, en vertu de
l'article 22 de la Loi sur la qualité de l'environnement, là, pour son
exploitation. C'est juste qu'à la place que ce soit préalable à la délivrance
du bail, le bail va être délivré. Donc, le territoire va être réservé à la
personne pour qu'elle puisse mettre en place son projet. Puis évidemment, comme
l'indiquait la ministre, avant l'exploitation, elle va devoir aller chercher
son autorisation environnementale, là. Donc, c'était vraiment pour le contexte
particulier, là, de l'exploitation de la tourbe, là, que l'exception est
prévue.
Mme Dufour : O.K. Et
donc ça veut dire que les plans régionaux sur les milieux humides et hydriques
pourraient venir...
18 h (version non révisée)
Mme Dufour : ...à avoir une
influence sur les autorisations, là. Là, ce n'est plus les TIAM, à ce moment-là,
là. Parce que, tout à l'heure, on parlait des TIAM, mais, dans les faits, ce
qui risque de plus bloquer l'exploitation de tourbes, c'est les plans... les
plans régionaux sur les milieux humides et hydriques.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais suspendre, on va faire la vérification...
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
on suspend quelques instants, merci.
(Suspension de la séance à 18 h 01)
(Reprise à 18 h 03)
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la ministre, suite à la réponse de la députée de Mille-Îles.
Mme Blanchette Vézina : À
la... quant à votre question, là, je céderais la parole à Mme Giroux, qui va
pouvoir vous répondre, là, quant à la loi, le découpage. Mais quand on vous
expliquait que les tourbières ont des régimes particuliers, effectivement, il y
a des régimes comme celui-là qui... qui les touchent.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
Giroux.
Mme Giroux (Hélène) :
Alors, les plans régionaux des
milieux humides et hydriques, c'est une obligation qu'ont les municipalités,
les MRC de déterminer... de faire l'inventaire des milieux humides et hydriques
sur leur territoire. Et, évidemment, des tourbières sont des milieux humides et
hydriques, donc elles doivent en faire l'inventaire lors de la... lors de la...
dans le cadre de cette législation-là.
Les MRC, quand elles font l'inventaire,
elles doivent aussi tenir compte des droits miniers émis, donc droits miniers
pour tourbières qui sont émis, pour bien préciser, là, dans leur inventaire, qu'elles
ont vu qu'une tourbière était en exploitation, il y avait un bail. Dans le
cadre de leurs plans régionaux des milieux humides et hydriques, elles peuvent
identifier des mesures de préservation de ces milieux-là, mais, évidemment,
elles doivent tenir compte des droits miniers qui sont émis. Donc, elles ne
peuvent pas venir préserver une tourbière en exploitation, mais elles peuvent
venir préserver d'autres... d'autres tourbières, là, qui ne seraient pas en
exploitation, dans le cadre de leur... par leur réglementation municipale par
la suite.
Mme Dufour : O.K. Donc, elles
pourraient protéger des tourbières. Parce que je comprends qu'il y a certaines
tourbières qui sont vues comme une grande source de biodiversité, celles qui ne
sont généralement, pas exploitées. Donc, ce que je comprends, c'est qu'elles
pourraient, à travers ce plan-là, les protéger mais que celles qui sont déjà en
exploitation, il y a un droit acquis, et là ça doit être reconnu dans... dans
le plan.
Mme Giroux (Hélène) :
Exact. Tout à fait.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
Giroux. Ou Mme la ministre? Mme Giroux.
Mme Giroux (Hélène) :
...
Mme Dufour : Merci pour la
précision.
Mme Blanchette Vézina : Peut-être
mentionner qu'il y a quand même des méthodes de restauration qui sont
démontrées et efficaces, là, notamment de très beaux exemples dans le comté de
ma collègue Amélie Dionne, députée de Rivière-du-Loup—Témiscouata—Les
Basques. Donc, je connais cet exemple pour y être allée. Mais donc les...
Mme Blanchette Vézina : ...de
restauration des tourbières, là, sont... sont citées en exemple dans
plusieurs... pour plusieurs autres domaines.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Ciccone) : Merci,
beaucoup, Mme la députée. Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. Merci.
Juste pour clarifier, tout à l'heure, on nous a expliqué l'exception pour les
tourbières. Donc, si le projet en question ne passe pas l'évaluation
environnementale et ne suit pas le bail, à ce moment-là, il est résilié.
Comment? Où est-ce que... Parce qu'on est en train de réserver un terrain, on a
une entreprise ou... qui est en train de faire un projet. Ils vont soumettre en
même temps au LQE. Qu'est-ce qui arrive à l'évaluation environnementale?
Qu'est-ce qui arrive, si ça ne va pas de l'avant, selon le ministère de
l'Environnement? Comment le bail est-il résilié?
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : On me
mentionne qu'on peut abandonner le droit, là, considérant qu'il n'y aurait pas
d'exploitation possible de la tourbe en raison de règles environnementales ou
de non-obtention de permis en lien avec l'environnement. Donc, on me mentionne
qu'il pourrait y avoir un abandon, tout simplement.
Mme Zaga Mendez : Mais ce
n'est pas à l'État de dire : Vous allez... Vous n'avez pas votre
autorisation, alors on ne va pas vous réserver? Parce que vous avez expliqué le
fait qu'on ne le fait pas dans l'ordre, c'est parce que ça va prendre plus de
temps. Donc, on réserve un territoire pour ce projet-là parce que ça va prendre
plus de temps. O.K. Mais, pour être un peu en... logiques, là, avec... ou
cohérents avec qu'est-ce qu'on fait pour les autres, dans lesquels on demande
l'autorisation avant le bail, est-ce qu'il manquerait peut-être - là, je
réfléchis à voix haute, là - une disposition qui dit : On peut le faire,
l'exception pour les tourbières, vu que c'est plus long, mais s'il n'y a pas
l'autorisation environnementale, si ça ne passe pas les étapes, on résigne le
bail? Parce que ce serait plus juste, étant donné que pour les autres, on
respecte un ordre.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais... Je vais suspendre. On va vérifier.
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
Parfait. On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 08)
(Reprise à 18 h 20)
Le Président (M. Ciccone) : Nous
sommes de retour. Mme la députée de Verdun, vous aviez la parole.
Mme Zaga Mendez : Oui, merci,
M. le Président. Donc, tout à l'heure, on discutait du fait que l'exception
d'un bail pour les tourbières...
Mme Zaga Mendez : ...pour
l'exploitation des tourbières. Il y a dans l'article une exception qui dit
clairement que le projet... bon, l'entrepreneur... l'entreprise va rechercher
l'autorisation environnementale. Et, en attendant, on allait quand même
autoriser... pardon, donner le bail, réserver le territoire pour ce projet-là.
Là, ce que... moi, ce que j'aimerais entendre la ministre et puis aussi les
collègues... Je pense que l'esprit de cet article-là, c'est de faire en sorte
qu'on n'est pas en train de geler du territoire pour toujours, surtout si le
projet n'a pas l'autorisation de la part du ministère de l'Environnement. Qu'est-ce
qui arrive en ce moment-là? Donc, je pense que, pour une cohérence entre
qu'est-ce qu'on est en train de dire, c'est-à-dire l'ordre dans l'autorisation,
il faudrait ajouter un élément qui permettrait de soit résilier le bail ou soit
suspendre le bail. Bref, une fois que... si l'autorisation est niée de la part
de l'Environnement, on puisse libérer ces territoires-là pour d'autres usages.
Parce qu'on sait bien qu'une tourbière, bien, c'est un milieu humide et qui
pourrait être protégé ou inclus dans un autre plan de la part des municipalités
ou des MRC. Je veux savoir l'avis de la ministre là-dessus.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien, effectivement, l'objectif, puis on l'a vu dans d'autres articles, là,
c'est de libérer, lorsque possible, des droits, là, donc s'assurer qu'il y a
des... là où il y a des droits, bien, c'est... c'est clair qu'il y a... qu'il y
a une exploitation qui est possible. Donc, considérant, là, votre question, tu
sais, moi, je pense qu'il y a moyen. Il y a certains articles qui
permettraient, au bout de 15 ans, par exemple, au renouvellement, de faire
terminer le droit, s'il ne respecte pas les conditions, par exemple, de
l'exploitation. Mais j'ai une certaine ouverture, là, à ce qu'on regarde... à
ce qu'on regarde une possibilité, là, si, par exemple, il y a un refus, là, de
l'Environnement ou de la... en termes de Loi sur la qualité de l'environnement,
là, ou d'une autre loi environnementale, d'exploiter sur ce terrain-là, qu'il y
a un retrait, là, du droit. Donc, on pourra regarder, là, tu sais.
Je vous propose qu'on... qu'on suspende
l'étude de cet article. Est-ce que vous le souhaitez, qu'on le fasse tout de
suite ou pas tout de suite?
Le Président (M. Ciccone) : Ce
que j'en attends, c'est qu'il y aurait peut-être une proposition d'amendement.
Mme Blanchette Vézina : Qui
sera fait avant. Oui.
Le Président (M. Ciccone) : Mais
ce n'est pas clair encore que ça peut être sur cet article-là.
Mme Blanchette Vézina : Ce
n'est pas... Oui, on va regarder à quel endroit il serait pertinent de le
faire.
Le Président (M. Ciccone) : O.K.
Avant de passer à l'autre article, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'article 61, qui pourraient peut-être éclairer les choses, là? Je le...
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :J'ai... J'ai d'autres interventions sur l'article 61.
Mais là on parle de l'exception à l'article 61. Depuis tantôt, là, on
parle des tourbières, là. Moi, j'ai... j'ai des interventions sur le reste de
ce que la ministre propose au 61, mais alors je ne pense pas que ça va aider
particulièrement les délibérations de Me Tremblay-Parent et de son équipe au
cours des prochaines heures. Alors, je les garderai pour demain, une fois qu'il
y aura amendement ou pas.
Sur le fond de ce que propose la députée
de Verdun, il y a quelque chose d'intéressant à aller voir. Alors, on est
ouverts à la discussion, là, et l'amendement qui sera proposé, soit à cet
article-là ou à un article subséquent. L'idée, comme elle le dit, je pense
qu'effectivement, là, s'il y a un refus catégorique, là, et irréversible, et ce
n'est pas juste des recommandations de changement ou de... mais, s'il n'y a
aucune possibilité de faire quoi que ce soit en lien avec les autorisations
environnementales, bien, effectivement, là, il n'y a plus... il n'y a plus lieu
d'avoir... d'avoir un bail conclu à ce moment-là. Alors, on est ouverts à la
discussion lorsque l'amendement sera... sera prêt.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Alors, par consentement, est-ce qu'on suspend l'article 61?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Ciccone) : Consentement.
Parfait. On va suspendre l'article 61 et on y reviendra plus tard.
Maintenant, on va passer à l'article 62. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Donc, 62. Les articles 142.0.1 et 142.0.2 de cette loi sont remplacés par
les suivants :
«142.0.1. Le ministre peut refuser une
demande de bail non exclusif qui porte sur un dépôt meuble de substances
minérales à l'état naturel qui n'a jamais été exploité, qui a fait l'objet de
mesures de réaménagement et de restauration ou dont la qualité de substance
disponible est insuffisante...
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : ...«la
quantité - merci, M. le Président - la quantité de substance disponible est
insuffisante.»
«142.0.2. Le ministre peut, afin de
permettre la priorisation ou la conciliation des utilisations et de la
protection du terrain visé ou pour tout motif d'intérêt public, notamment pour
éviter ou limiter les impacts sur les communautés locales et autochtones :
«1° refuser une demande de bail ou son
renouvellement;
«2°...
Mme Blanchette Vézina : ...subordonner
la conclusion ou le renouvellement d'un bail à des conditions et à des
obligations qu'il détermine;
3° conclure un bail pour une superficie
inférieure à celle demandée;
4° mettre fin à un bail ou diminuer le
périmètre du terrain qui en fait l'objet.
Dans le cas où le ministre met fin à un
bail conformément au paragraphe 4° du premier alinéa, il accorde au titulaire
un bail sur un autre terrain. À défaut, il lui accorde une indemnité
correspondant aux sommes dépensées pour les travaux effectués sur le terrain.
Le bail sur un autre terrain ne peut être conclu en vertu du deuxième alinéa
avant que, le cas échéant, l'autorisation ministérielle prévue à l'article 22
de la Loi sur la qualité de l'environnement (chapitre Q-2) ne soit délivrée ou
que la déclaration de conformité prévue à l'article 31.0.6 de cette loi n'ait
été produite.
Alors, cet article vise à remplacer
l'article 142.0.1 de la Loi sur les mines afin de limiter la conclusion de baux
non exclusive pour l'exploitation de substances minérales de surface lorsque le
dépôt meuble visé n'a jamais été exploité, a fait l'objet de mesures de
réaménagement et de restauration ou contient une quantité de ressources
insuffisante.
Le Président (M. Ciccone) : ...
Mme Blanchette Vézina : Ce
pouvoir favorisera une meilleure gestion des ressources naturelles, M. le
Président. Non, j'avais un clin d'oeil parce que j'ai dit «quantité» et non
«qualité». À l'heure actuelle, la ministre des Ressources naturelles et des
Forêts doit autoriser l'exploitation d'un dépôt meuble même si elle considère
qu'un site plus propice à l'exploitation se trouve à proximité.
Et concernant 142.0.2, cet article vise à
remplacer l'article 142.0.2 de la Loi sur les mines afin de préciser les
situations dans lesquelles la ministre des Ressources naturelles et des Forêts
peut refuser la conclusion d'un bail pour l'exploitation de substances
minérales de surface. Dorénavant, elle pourra rendre une décision afin de
permettre la priorisation ou la conciliation des utilisations et de la
protection du terrain visé ou pour tout motif d'intérêt public, notamment pour
éviter ou pour limiter les impacts sur les communautés locales et autochtones.
Cet article va permettre, également, dans
ces situations, de refuser le renouvellement ou de subordonner la conclusion
d'un tel bail à certaines conditions et obligations. Jusqu'à présent, il était
uniquement possible de refuser des baux pour l'exploitation du sable et du
gravier ou de mettre fin à un bail pour l'exploitation du sable, du gravier ou
de la pierre. Voilà.
Le Président (M. Ciccone) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 62? Oui, Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Je vais
peut-être commencer par presque la fin, où on dit... en fait, c'est
l'avant-dernier, on dit que, dans le cas où le ministre met fin à un bail... il
dit... on dit : «il accorde au titulaire un bail sur un autre terrain. À
défaut, il lui accorde une indemnité correspondant aux sommes dépensées pour
les travaux effectués sur le terrain. On parle de quels types de travaux, à ce
moment-là, qui auraient été faits?
Le Président (M. Ciccone) : M.
Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Pour un bail... Juste un instant. Dépendamment de la nature de l'exploitation.
C'est sûr que, si c'est juste pour un bail non exclusif pour le sable et
gravier, il y a très peu de travaux qui sont faits, généralement, à l'exception
d'un échantillonnage pour caractériser le matériel. Si c'est une carrière, bien
là, c'est du déboisement, ça nécessite l'ouverture d'un... dynamitage, donc des
travaux plus onéreux. Donc, selon la nature du dépôt, il y a des travaux qui
peuvent... qui peuvent se faire.
Mme Dufour : O.K., merci. Et,
quand on dit «il accorde au titulaire un bail sur un autre terrain», comment
cet autre terrain là est choisi, est établi?
M. Gaudreau (Roch) : Deux
possibilités. Soit que le promoteur ait un autre site d'intérêt, à ce
moment-là, il peut transférer sa demande sur l'autre site, et on l'analyse, ou
encore, si on a dans nos bases de données des informations, on peut lui
suggérer des sites, des sites équivalents.
• (18 h 30) •
Mme Dufour : O.K. Là, on est
en terres publiques, ici?
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Mme Dufour : Donc, O.K.
Mme Blanchette Vézina : Ça
pourrait être... par exemple, plutôt que d'utiliser un dépôt qui est près d'un
parc régional, d'aller un peu plus loin.
Mme Dufour : O.K., mais là il
faut évidemment que cet autre terrain là soit libre d'autres usages aussi.
Mme Blanchette Vézina : Effectivement,
ou, s'il le détient déjà, là. Je pense que ça pourrait être aussi le cas, où il
est déjà détenteur d'un droit...
18 h 30 (version non révisée)
Mme Blanchette Vézina : ...ailleurs.
Mme Dufour : O.K. Je vais
laisser d'autres collègues poser des questions.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Merci. Je
trouve cet article-là très intéressant... des avancées, surtout des pouvoirs
qui sont donnés concernant des conciliations des usages. Et là, pour comprendre
un peu la mécanique, parce que, tout à l'heure, on parlait du 61 dans lequel on
disait : On est toujours dans l'exploitation de surface dans ce cas-là.
Donc, il y a quand même un ordre. Donc, le projet va chercher une autorisation
de la part du ministère de l'Environnement et après vient solliciter le bail...
ou le bail est donné. Est-ce que les pouvoirs que la ministre décrit dans...
personne dans 142.0.2, pour mettre fin à un bail ou nier un bail, il peut
refuser une demande de bail, ceci peut se faire à n'importe quel moment, avant
ou après l'autorisation... de l'environnement, c'est-à-dire lorsqu'une
municipalité qui a déterminé que ce lieu-là est dans un lieu d'intérêt pour une
aire protégée, ou vous avez donné tout à l'heure l'exemple de... d'un parc
régional, il n'y en a pas, de temporalité, là. En fait, l'ordre dans lequel le
refus peut avoir lieu. Vous comprenez un peu, là? Parce qu'on demande une
autorisation, on va chercher ça, la part de l'environnement, mais ici, il y a d'autres
motifs qu'environnementaux, c'est très bien. Je veux juste comprendre à quel
moment la demande, elle est refusée, si... Bref, c'est juste pour bien
comprendre la mécanique.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais suspendre quelques minutes.
Le Président (M. Ciccone) : On
va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 18 h 32)
(Reprise à 18 h 35)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous sommes de retour. Vous avez une explication, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Je vais céder la parole à Me Tremblay-Parent qui va vous expliquer la séquence
en lien avec l'article 61.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien
sûr. Bien, en fait, le... tu sais, il faut avoir en tête, là, comment le projet
d'un entrepreneur va partir. Lui, il va faire d'abord sa demande au ministère
des Ressources naturelles...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...des
forêts pour avoir finalement réservé le territoire autrement dit. Puis ensuite,
il va se diriger vers le ministère de l'Environnement pour avoir son
autorisation. Et puis, s'il a son autorisation, là, le bail pourrait être
délivré. C'est la mécanique de l'article précédent qu'on vient de voir. Mais
évidemment, avant que le bail soit délivré, donc ça peut être avant
l'autorisation environnementale, d'emblée la ministre pourrait dire :
Bien, moi, je vous refuse, parce que finalement ce n'est pas dans l'intérêt
public, là.
Mme Zaga Mendez : O.K. Mais
tu sais, c'est un peu... c'était... c'était le sens de ma question. Donc même
avant qu'il y ait une demande d'autorisation au ministère de l'Environnement,
s'il y a un enjeu d'acceptabilité, la ministre a le pouvoir de refuser...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Tout
à fait.
Mme Zaga Mendez : Parfait.
Le Président (M. Ciccone) : Merci,
Mme la députée. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin :Oui. J'ai un amendement à proposer à la ministre en fait.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'on a l'amendement?
M. Fortin :Je vous l'envoie à l'instant, M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Mais
on va... on va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 18 h 37
)
(Reprise à 18 h 39
)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
M. le député de Pontiac, vous aviez un amendement à nous proposer?
M. Fortin :Merci, M. le Président. En fait, j'ai très peu de crédit
pour cet amendement-là, c'est une... c'est une suggestion, une recommandation
qui nous vient de l'Union des producteurs agricoles qui demande que
l'article 62 du projet de loi remplaçant l'article 142.0.2 de la Loi
sur des mines soit modifié par l'ajout, après les mots «et de la protection du
terrain visé» par les mots «notamment pour des fins agricoles».
Et là, je sais, on parle de terres
publiques, là, et évidemment on en parle depuis tantôt. La ministre... la
ministre n'est pas sans savoir toutes les revendications notamment au niveau
acéricole en terres publiques. Alors, les gens de l'Union des... de l'Union des
producteurs agricoles nous ont dit essentiellement que ça pouvait être un des
usages et que ça devait être spécifié dans cette... dans cette loi-là. Je ne
pense pas que ça vient enlever quoi que ce soit à la ministre. Je pense que ça
vient simplement bonifier que c'est un des usages qu'il faut considérer comme
étant important. Alors, on le met de l'avant ici pour considération de la part
de l'équipe ministérielle, en sachant... en sachant tout le potentiel, entre
autres acéricole, que certaines terres publiques au Québec ont, notamment dans
ma région, la région du député de Gatineau, la région du Témiscamingue et
plusieurs autres, là, qui sont... qui représentent un des potentiels
probablement les moins utilisés en matière d'acériculture, au Québec, dans les
terres publiques. Alors, pour le développement approprié de ces terres-là, on
fait cette suggestion-là à l'équipe ministérielle.
Le Président (M. Ciccone) : Merci,
M. le député. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
voudrais suspendre pour analyser l'amendement.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
On suspend quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 18 h 40
)
(Reprise à 18 h 56)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous sommes de retour. Nous étions sur l'amendement déposé par le député de
Pontiac. Il y a une entente. Est-ce que...
M. Fortin :Oui. En fait, celui qui est... qui est à la... qui est à
l'écran, là, on va le retirer, M. le Président, suite à quelques suggestions
qui ont été faites par la partie gouvernementale, pour nous permettre de mieux
le réintroduire. Alors, s'il y a consentement, on procéderait comme ça.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a consentement pour retirer l'amendement...
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Ciccone) : ...et
le remplacer par le suivant?
M. Fortin :Et le remplacer par l'amendement qui suit et qui sera à
l'écran à l'instant, M. le Président. Voilà. Voilà.
Alors, article 62 du projet de loi
remplaçant l'article 142.0.2 de la Loi sur les mines est modifié par
l'ajout, après les mots «la priorisation ou la conciliation des utilisations»,
par les mots «notamment à des fins agricoles».
Alors, on vient déplacer, un peu vers
l'avant, là, le... de la phrase les mots qu'on voulait insérer et on remplace
le «pour» par un «à», mais essentiellement l'idée c'est d'inscrire dans la loi
la possibilité explicite pour la ministre ou le ministre d'agir notamment à des
fins agricoles.
Et, encore là, on a utilisé l'exemple plus
tôt de l'acériculture. C'est vraiment celui qu'on a en tête. Un jour,
peut-être, M. le Président, si, je ne sais pas, moi, il y a pénurie de
champignons au Québec et que la ministre doit agir en ce sens, bien, elle aura
toute la latitude de le faire. Mais ce qu'on avait vraiment en tête, c'était la
question plus acéricole, là, parce que, vous le savez, il y a des demandes de
longue date de la fédération des... ou des producteurs acéricoles du Québec
pour une utilisation plus grande de nos terres publiques à des fins acéricoles.
Et, ici, puisqu'on est justement dans cette conciliation, priorisation des
utilisations de la terre publique, ça nous apparaissait le moment approprié.
Alors, on espère, entre autres, que, lors des prochaines journées nationales de
l'érable, avec des amendements comme ceux-là et avec des actions concrètes qui
en découlent, il y aura une plus grande réjouissance autour de cette
journée-là, M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement à
l'article 62?
Mme Blanchette Vézina : Bien
que j'aurais envie d'élaborer sur cette question de la conciliation des usages
et des grandes avancées qu'on a faites nommément avec le plan de développement
pour l'acériculture en forêt publique, je vais m'en tenir à l'amendement, si
vous me permettez, question d'avancer, M. le Président. Mais donc,
effectivement, pour nous, on croit et on est convaincus qu'il y a, dans les
pouvoirs qui sont déjà là, la possibilité de le faire pour des fins acéricoles,
mais, de le préciser, on ne voit pas d'objection du tout puis on comprend... on
a le même intérêt, là, que le député de Pontiac et les partis d'opposition,
c'est-à-dire de favoriser le développement de l'acériculture, notamment en terres
publiques. Donc, je n'ai pas d'enjeu avec l'ajout.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Non? Alors, je suis maintenant prêt à mettre
aux voix l'amendement...
Une voix : ...
Le Président (M. Ciccone) : Ah!
pas de problème. Alors, l'amendement à l'article 62, par appel nominal.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blanchette
Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire
: M. Sainte-Croix
(Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Pour.
La Secrétaire
: M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Pour.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
: Mme Zaga
Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
La Secrétaire
: M. Ciccone
(Marquette)?
Le Président (M. Ciccone) : Abstention.
Alors, nous retournons à l'article 62 tel qu'amendé. Y a-t-il d'autres
interventions? Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
• (19 heures) •
Mme Dufour : ...merci, M. le
Président. J'ai une question concernant... On dit : «Le ministre peut...»,
au 142.0.2, là, «Le ministre peut...», puis là, au quatrième... je ne sais pas
si c'est alinéa, là, mais on dit : «mettre fin à un bail ou diminuer le
périmètre du terrain qui en fait l'objet». Ça, est-ce que c'est à tout moment?
Parce que...
19 h (version non révisée)
Mme Dufour : ...les autres
éléments, c'est au moment de la conclusion du bail. Mais là, mettre fin à un
bail ou diminuer le périmètre du terrain qui en fait l'objet, de ce que je
comprends, c'est que ça pourrait être à tout moment. Donc, une fois que le bail
est conclu, des années, même, après, ça pourrait arriver?
Mme Blanchette Vézina : Oui,
puis c'est pour ça aussi que l'alinéa suivant, là, prévoit une indemnité.
Mme Dufour : O.K., O.K. Donc,
à tout moment.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
que... avez-vous autre chose, Mme la députée? Non?
Mme Dufour : Non, merci. Je
voulais le valider.
Le Président (M. Ciccone) : O.K.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 62, tel qu'amendé? Alors,
je suis maintenant prêt à mettre aux voix l'article 62, tel qu'amendé. Est-ce
que l'article 62, tel qu'amendé, est adopté?
M. Fortin :Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Sur
division. C'est noté.
Mme Blanchette Vézina : ...adopté?
Le Président (M. Ciccone) : Adopté.
Mme Blanchette Vézina : ...amendé...
adopté.
Le Président (M. Ciccone) : J'attendais...
Mme Blanchette Vézina : Je
vous disais que la journée avait été longue, là, ça commence à paraître.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait,
merci beaucoup. Nous sommes rendus à l'article 63. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président :
63. L'article 142.1 de cette loi est modifié :
1° par la suppression, dans le
cinquième alinéa, de «de recherche»;
2° par le remplacement de «claim» par
«droit exclusif d'exploration», partout où cela se trouve.
Alors, cet article vise à modifier l'article
142.1 de la Loi sur les mines, notamment, pour retirer la notion de recherche,
de manière à éviter la confusion avec les activités de recherche scientifique,
comme on a déjà discuté à quelques reprises.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions?
Mme Dufour : Excusez-moi une
seconde. O.K., je cherchais le mot «de recherche», mais c'était à la toute fin,
je ne le voyais pas. O.K., c'est bon.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a des interventions? Non? Alors, je vais mettre aux voix, maintenant, l'article
63. Est-ce que l'article 63 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
l'article 63 est adopté. L'article 64, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président :
64. L'article 144 de cette loi est modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par le remplacement, dans le
paragraphe 1°, de «prévu» par «ainsi que la bande de terre adjacente à ce
dernier, définis»;
b) par la suppression, dans le
paragraphe 2°, de «à la recherche,»;
c) par l'ajout, à la fin, du
paragraphe suivant :
«6° un terrain visé par une
autorisation donnée en vertu du deuxième alinéa de l'article 140 ou de l'article
140.0.1»;
2° dans le deuxième alinéa :
a) par le remplacement, dans le
paragraphe 3°, de «6» par «5»;
b) par la suppression, dans le
paragraphe 4°, de «en vertu de l'article 304».
Cet article vise notamment à effectuer une
modification de concordance à l'article 144 de la Loi sur les mines en fonction
de la modification apportée à l'article 70 de cette loi et de l'ajout de l'article
140.0.1 de cette loi par les articles 33 et 57 du projet de loi.
Les bandes de terres adjacentes aux
aménagements prévus par règlement ainsi que les terrains faisant l'objet d'une
autorisation donnée à un autre ministre ou à un organisme pour la construction
ou pour l'entretien d'un ouvrage de l'État ne pourront faire l'objet d'un bail
d'exploitation de substances minérales de surface. Il en est de même sur le
terrain qui fait l'objet d'une autorisation donnée à une autre personne pour
extraire des substances minérales de surface en raison d'un sinistre.
Alors, c'est des articles de concordance.
J'aurais un amendement à déposer, M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Elle a été envoyée? Oui? On va la sortir, ça s'en vient. Parfait. Veuillez nous
lire l'amendement, s'il vous plaît, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui :
À l'article 64 du projet de loi :
1° remplacer le sous-paragraphe c du
paragraphe 1° par le sous-paragraphe suivant :
«c) par l'ajout, à la fin, des
paragraphes suivants :
«6° un terrain visé par une
autorisation donnée en vertu du deuxième alinéa de l'article 140;
«7° un terrain situé dans un
périmètre où les substances minérales de surface sont extraites ou exploitées
en vertu de l'article 140.0.1»;
2° remplacer le sous-paragraphe a du
paragraphe 2° par le suivant :
«a) par la suppression du paragraphe
3°».
Le Président (M. Ciccone) : Est
ce qu'il y a des interventions sur l'amendement? Vous l'expliquez?
Mme Blanchette Vézina : Ah!
il y a un commentaire.
Le Président (M. Ciccone) : Ah!
vous voulez l'expliquer en commentaire?
Mme Blanchette Vézina : Si
vous me permettez, oui, de...
Le Président (M. Ciccone) : Ah!
oui, allez-y.
Mme Blanchette Vézina : Alors,
cet amendement vise à prévoir que le périmètre où le ministère des Ressources
naturelles et des Forêts extrait ou exploite des substances minérales de
surface pour la construction ou l'entretien d'un ouvrage de l'État ne peut
faire l'objet d'un autre bail d'exploitation de substances minérales de
surface, en concordance avec...
Mme Blanchette Vézina : ...la
modification à l'article 140.0.1 de la Loi sur les mines, proposée par
amendement à l'article 57 du projet de loi.
Cet amendement vise également à supprimer
le paragraphe trois de l'article 144, qui permettait à la ministre des
Ressources naturelles et des Forêts de refuser un bail d'exploitation de
substances minérales de surface ou de subordonner son approbation à des
conditions et des obligations lorsque les substances minérales visées à
l'article six, sauf le sable ou le gravier, sont exploitées ou l'ont déjà été.
Avec la modification de l'article cinq de
la Loi sur les mines, ces substances minérales de surface ne pourront plus
faire l'objet d'un bail d'exploitation de substances minérales de surface.
Le Président (M. Ciccone) : Merci,
Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
M. Fortin :...retourner à l'explication et le commentaire? Merci.
Juste dans la première partie. «L'amendement vise à prévoir que le périmètre où
le ministère des Ressources naturelles extrait ou exploite des substances
minérales.»
Mme Blanchette Vézina : En
fait, on a prévu un amendement tout à l'heure, à 140.0.1, bien, c'était
l'article 57 du projet de loi, donc c'est la concordance en lien avec cet
amendement-là. C'est-à-dire la possibilité... On avait un alinéa deux, là, qui
disait : Bien, dans le cas où c'est la ministre elle-même qui fait
l'exploitation, bon, il y a des... il y a des particularités, des précisions
qui ont été apportées. Bien, cet amendement-là, donc le premier, vient viser
vraiment la concordance avec l'amendement qu'on a fait.
M. Fortin :O.K. Ça me va.
Le Président (M. Ciccone) : Ça
te va. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement à
l'article 64? Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. Pour
comprendre, ceci s'applique aussi lorsque la ministre autorise l'exploitation
ou l'extrait par d'autres ministères?
Mme Blanchette Vézina : Là,
je veux juste être sûre, là. C'est... Oui. Vas-y. Allez-y.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, en fait, c'est... c'est que... l'idée, c'est qu'il n'y ait pas quelqu'un
qui demande un bail ou, en fait, qu'il n'y ait pas de bail délivré sur un
territoire où les substances sont utilisées par le ministère pour de la
construction publique, là. Donc, l'article qui était dans le projet de loi, ça
visait l'autorisation qui est prévue au premier alinéa de
l'article 140.0.1, comme la ministre l'a indiqué. On est venu modifier par
amendement pour aussi prévoir l'encadrement des utilisations par la ministre.
Donc, par concordance, là, on veut exclure la possibilité d'avoir un bail,
autant pour le premier alinéa que le deuxième de 140.0.1.
Mme Zaga Mendez : Je
comprends. Mais ma question porte sur les autres ministères. Parce que là, je
me souviens de l'article 57, ce n'étaient pas seulement l'exploitation
puis l'exploration par le ministère des Ressources naturelles. Il y avait un
autre article qui faisait référence à des autorisations qu'on donnait, par
exemple, au ministère des Transports, ou autres, dans la... puis on a les
mêmes, ouvrages de l'État, travaux publics. Bref, je veux savoir si ça
s'applique aussi aux autres ministères.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais suspendre. Je vous reviens avec la réponse.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
on va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 19 h 09)
(Reprise à 19 h 10)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous sommes de retour. M. le maître.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, oui, là, la... En fait, je vais apporter la nuance. C'est que
finalement, l'exclusion de la possibilité d'avoir un bail, ça vise également
quand il y a une autorisation qui est donnée à un autre ministère. Donc, si,
mettons, il y a le ministère des Transports qui a reçu une autorisation, bien,
il ne pourra pas y avoir un bail dessus. Si toutefois on prend le cas où il y
aurait une autorisation qui est donnée, mettons, au ministère des Transports,
mais qu'Hydro-Québec voudrait également pouvoir extraire, bien là, il va y
avoir une question, finalement. C'est un peu là qu'on a mis à l'article
140.0.1. Donc, ça va être au ministère, finalement, de juger s'il peut avoir,
tu sais, différentes autorisations qui peuvent être données, comment ça peut
être...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...là,
mais ça va être encadré via le pouvoir discrétionnaire de 140.0.1.
Le Président (M. Ciccone) : Merci.
Mme la députée. C'est beau? Ça va?
Mme Zaga Mendez : C'est beau.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions à l'amendement? Non. Alors, je vais mettre aux
voix maintenant l'amendement à l'article 64... aux voix. Est-ce que
l'amendement à l'article 64 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Adopté.
Alors, on retourne à l'article 64.
M. Fortin :La question de la... la question de la bande de terre
adjacente, là... Je sais que la ministre a terminé son explication de l'article
64 en disant que c'étaient des mesures de concordance, là. C'est peut--être moi
qui l'ai oubliée, cette disposition-là, là, peut-être qu'on peut me la
rappeler.
Mme Blanchette Vézina : ...là,
je ne me souviens pas du numéro...
Une voix : C'est 33 du projet
de loi.
Mme Blanchette Vézina : 33,
qui permettait de s'assurer de protéger des ouvrages de l'État, des bandes de
terre près des ouvrages de l'État.
M. Fortin :Oui. Je pense que je m'étais absenté brièvement pendant ce
moment-là et que ma collègue y était, alors peut-être que sa mémoire est
meilleure que la mienne.
Mme Blanchette Vézina : Article
33...
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Je
vous cède la parole.
Le Président (M. Ciccone) : Maître.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, oui, l'article 33 du projet de loi, là, qui modifie l'article 70, c'est
un article qui faisait en sorte que quand il y avait... quand, par règlement,
on vient déterminer que, tu sais, c'est un aménagement, là, qui doit,
finalement, nécessiter une autorisation, bien, il peut également avoir une bande
de terre. Donc, quelqu'un qui voudrait faire des travaux d'exploration, et
c'était ça, à 70, bien, finalement, il devrait demander une autorisation au
ministre pour réaliser des travaux d'exploration sur le territoire visé par
l'aménagement et sur la bande de terre adjacente à cet ouvrage-là, là, qui
serait déterminé par règlement.
Donc là, la modification, ce que ça fait
en sorte, c'est que, non seulement quelqu'un qui voudrait faire des travaux
d'exploration va devoir demander une autorisation, mais également, par renvoi,
il ne pourrait pas y avoir de bail d'exploitation de substances minérales de
surface qui serait donné sur ce territoire-là.
M. Fortin :...
Le Président (M. Ciccone) : Merci.
Y a-t-il d'autres interventions? Mme la députée. Il reste deux minutes.
Mme Dufour : Oui. Merci, M.
le Président. Pourquoi on vient supprimer, dans le paragraphe 4, «en vertu de
l'article 304»? Quand je regarde l'article 304, dans le fond, ça permet... Puis
là on parle d'un terrain réservé à l'État, là, en vertu de l'article 304. Il y
a quand même beaucoup, beaucoup, beaucoup de cas de figure à l'article 304. Je
pense qu'on couvrait très, très large. Pourquoi on vient l'enlever à ce
moment-là?
Mme Blanchette Vézina : ...par
exemple, les...
Le Président (M. Ciccone) : ...
Mme Blanchette Vézina : Pardon.
Bien, il pourrait, par exemple, y avoir des ententes autochtones qui
réservent... Ce n'est pas l'article 304, dans ce cas-là., c'est d'autres
articles qui peuvent permettre de réserver à l'État. Donc, c'est pour éviter de
référer uniquement à cet article.
Mme Dufour : O.K. Mais
l'article 304, lui, est toujours valide, là?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Mme Dufour : Il y a beaucoup
de contenu dedans.
Mme Blanchette Vézina : À la
place d'en cibler un, on cite tous les cas de soustraction de réserves à
l'État.
Mme Dufour : O.K. En toute
franchise, j'avais l'impression que le 304 couvrait tout, à la longueur qu'il
avait.
Mme Blanchette Vézina : Il y
a notamment les ententes autochtones.
Mme Dufour : Comment?
Mme Blanchette Vézina : Notamment
les ententes autochtones.
Mme Dufour : Oui, bien,
visiblement, c'était absent.
Mme Blanchette Vézina : Terres
privées.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Non. Alors, je vais mettre aux voix l'article
64 amendé. Est-ce que l'article 64 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Adopté.
Collègues? Compte tenu de l'heure, la commission ajourne ses travaux sine die.
Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 19 h 15)