Journal des débats (Hansard) of the Committee on Agriculture, Fisheries, Energy and Natural Resources
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Thursday, October 24, 2024
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Vol. 47 N° 37
Clause-by-clause consideration of Bill 63, An Act to amend the Mining Act and other provisions
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-six minutes)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources
naturelles ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 63, Loi modifiant la Loi sur les
mines et d'autres dispositions.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Bernard (Rouyn-Noranda—Témiscamingue) est remplacé par Mme
Bogemans (Iberville), M. Rivest (Côte-du-Sud) par M. Lamothe (Ungava), Mme
Rizqy (Saint-Laurent) par Mme Dufour (Mille-Îles) et Mme Zaga Mendez (Verdun) par
M. Bouazzi (Maurice-Richard).
Le Président (M. Ciccone) : Merci
beaucoup, Mme la secrétaire. Lors de l'ajournement de nos travaux hier, nous
étions à l'étude de l'article 44 tel qu'amendé. Alors, y a-t-il d'autres
interventions sur cet article?
Mme Blanchette Vézina : Oui, M.
le Président. J'aimerais suspendre quelques... quelques minutes nos travaux
pour pouvoir discuter d'un élément.
Le Président (M. Ciccone) : Pas
de problème.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
je suspends quelques minutes. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 11 h 26)
11 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 11 h 53)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Je comprends... Collègues... Collègues, s'il vous
plaît! Merci beaucoup. Je comprends, Mme la ministre, que vous allez retirer un
amendement. Si vous pouvez nous l'expliquer, s'il vous plaît.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
J'aimerais obtenir le consentement de la commission pour retirer l'amendement
qui avait été adopté concernant l'article 101. Donc, c'est l'article 44,
donc, qui modifiait l'article 101 de la Loi sur les mines, pour en déposer
un nouveau, là, qui sera...
Le Président (M. Ciccone) : O.K.
On va commencer. Est-ce qu'il y a consentement pour retirer l'amendement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Ciccone) : Consentement.
Consentement. On retire l'amendement et on introduit un amendement. Qui va l'introduire?
Est-ce que c'est Mme la députée de Mille-Îles? Alors, je vous laisse la parole,
Mme la députée.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Alors, pour ceux qui nous écoutent, juste un petit rappel. Dans le
fond, j'avais posé une question concernant un élément, là, qui était dans l'article 101,
qui était, en fait, je vais juste le relire, c'est celui qui faisait référence
à la Loi sur la qualité de l'environnement. C'était le quatrième alinéa, donc,
qui disait que «l'autorisation requise, en vertu de l'article 31.5 de la
Loi sur la qualité de l'environnement, pour les travaux d'exploitation d'une
mine a été délivrée.» Et je souligne, là, que c'est le Comité consultatif de l'environnement
Kativik, qui avait émis, là, la recommandation de faire aussi référence à l'article 154
de la Loi sur la qualité de l'environnement. Je remercie Mme la ministre et son
équipe qui ont fait les recherches et qui ont constaté qu'effectivement il y
avait une particularité au nord du 50e parallèle. Et donc l'amendement que
je vais déposer inclut la modification que la ministre avait déposée hier
concernant l'étude de mise en marché, mais aussi la référence, dans le fond, à
la Loi sur la qualité de l'environnement, les articles 154 et 189, qui
doivent s'appliquer, là, le cas échéant. Et le cas échéant, là, je l'explique,
ça va être utilisé parce qu'il y a certains cas où ça ne s'appliquerait pas,
donc, notamment, s'il y a des résidus miniers, si je ne me trompe pas.
Donc, je vais lire maintenant l'amendement.
Article 44 : Au premier alinéa de l'article 101 de la Loi sur
les mines, proposé par l'article 44 du projet de loi :
1° remplacer le paragraphe quatre par le
suivant :
«4 le cas échéant, l'autorisation requise
en vertu des articles 31.5, 154 ou 189 de la Loi sur la qualité de l'environnement
(chapitre Q-2) pour les activités d'exploitation visées a été délivrée.»
2° Supprimer, dans le paragraphe cinq,
«mise en». Pour faire «étude de marché» plutôt qu'«étude de mise en marché». Je
ne sais pas s'il faut que je lise le commentaire. Je pense, je l'ai déjà
expliqué et je ne pense pas que c'est nécessaire que je lise l'article modifié,
là. Si vous voulez...
Le Président (M. Ciccone) : Ça
va? Est-ce qu'on comprend, tout le monde? Oui. Parfait. On peut passer.
Mme Dufour : Il est assez
long, M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Est-ce qu'il y a des interventions sur cet amendement? Non. Alors, je suis
maintenant prêt à mettre aux voix l'amendement. Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Dufour : Je vais demander
un vote par appel nominal, M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Pour, contre, abstention. Mme Dufour, Mille-Îles?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme
Blanchette Vézina, Rimouski?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière,
Gatineau?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : M.
Sainte-Croix, Gaspé?
M. Sainte-Croix : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay,
Dubuc?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : M. Lamothe,
Ungava?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire : M. Bouazzi,
Maurice-Richard?
M. Bouazzi : Pour.
La Secrétaire : M. Ciccone,
Marquette?
Le Président (M. Ciccone) : Abstention.
Merci beaucoup, Mme la secrétaire. Alors, nous sommes maintenant... nous
retournons à l'étude de l'article 44. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui, Mme la députée de Mille-Îles, à vous la parole.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Effectivement, le député de Pontiac, hier, faisait la lecture,
alinéa par alinéa, là. On était rendus au 101.0.1 de cet article 44. Et on
avait parlé... on était rendus, je pense, ou on a commencé, je ne suis pas
certaine qu'on avait conclu la discussion, sur «le ministre peut assortir, au
moment de sa conclusion, le bail minier de conditions et d'obligations dans les
cas suivants.» Et là, on parlait, là, de permettre la priorisation, la
conciliation des utilisations de la protection du territoire. Il y a des
groupes qui ont soulevé des inquiétudes par rapport à ces obligations-là. Il y
en... Il y en a même plusieurs. Je ne sais pas si vous avez lu ces
inquiétudes-là et comment vous pouvez les rassurer aujourd'hui, au micro, de
quelles sont les intentions derrière...
Mme Dufour : ...les
conditions et obligations qu'on veut viser.
Mme Blanchette Vézina : Hum,
bien, en fait, rappelons, là, l'objectif, parce que je pense que quand on
reprend l'étude d'un article qui est très, très, très important, deux articles
en fait, donc l'article 44 qui vise deux articles d'importance pour
encourager certaines pratiques, maximiser les retombées, mais aussi s'assurer,
là, de faciliter la conciliation des usages.
L'article 101.0.1, il vise à
faciliter la conciliation des usages pour une meilleure acceptabilité sociale.
Je pense, depuis deux ans que j'ai été nommé, mais bien avant puisque même le
premier ministre avait mentionné qu'il n'aurait pas de mine sans acceptabilité
sociale. C'est au cœur des préoccupations de citoyens. Et cet article vient
donc en réponse clarifier certaines... certaines possibilités, un pouvoir
discrétionnaire, oui, pour la ministre, mais pour s'assurer qu'il y ait une
meilleure harmonisation des usages. Et on a un corollaire qu'on a adopté
ensemble, là, l'article 50.20...
Une voix : 50.22.
Mme Blanchette Vézina : 50.22,
oui, donc qui était lors de l'exploration minière, à l'article...
L'article 101.0.1, c'est le corollaire de cet article-là, mais à l'étape
de l'exploitation minière. Voilà.
Mme Dufour : Mais ce qu'on
a... qu'on sait, on l'a vu déjà que, tous ces projets-là seront désormais
applicables à un BAPE, donc ils seront soumis au processus d'étude
environnementale complet. Alors, je vais vous lire, par exemple, une portion du
mémoire du Conseil du patronat environnemental du Québec qui nous disent :
«Bien, les conditions et obligations pourront notamment porter sur les travaux
à effectuer sur le terrain. La possibilité d'imposer de telles restrictions
lors de la conclusion du bail minier nous semble tardive et constitue un
dédoublement du régime d'autorisation environnementale qui permet déjà au
gouvernement du Québec d'imposer des contraintes en matière de conciliation des
utilisations et de protection du territoire.»
Donc, ils demandent pourquoi rajouter un
nouveau pouvoir d'imposer des conditions une fois le processus d'autorisation
environnementale complété. Puis on sait qu'on tente quand même d'alléger les
procédures et les processus qui sont déjà quand même assez lourds dans... dans
le milieu. Donc... donc, qu'est-ce qu'on... Comment vous répondez, là, à cette...
à cette interrogation de ce groupe?
• (12 heures) •
Mme Blanchette Vézina : Oui,
vous avez bien nommé que oui, c'est un objectif que nous avons puis, à travers
le projet, il y a plusieurs dispositions qui permettent. On en a regardé un, là,
justement qui vient d'éviter de dédoubler l'exercice du BAPE versus les
dispositions de la Loi sur les mines par souci d'efficacité effectivement. Mais
ça, même... malgré le BAPE, donc il y a des choses qui pourraient être
nécessaires d'ajouter. C'est sûr, comme le processus du BAPE, il y aurait un
décret qui pourrait donner certaines conditions, comme le mentionnaient
certains groupes. Ceci étant, ça ne couvrirait pas l'ensemble de ce qui
pourrait être nécessaire. Et là, peut être que le secteur pourrait donner un
exemple de ce qui n'est pas couvert, disons, par le processus du BAPE, mais qui
serait nécessaire, qui pourrait être nécessaire. Est-ce que Mme Hélène...
Une voix : Giroux.
Mme Blanchette Vézina : ...Mme
Giroux. J'aimerais, avec le consentement, donner la parole à Mme Hélène Giroux.
Le Président (M. Ciccone) : Consentement.
Vous présenter, Mme Giroux, s'il vous plaît, et votre titre.
Mme Giroux
(Hélène) :
Merci.
Hélène Giroux, directrice des Afaires minières et de la coordination du
ministère des Ressources naturelles et des Forêts. Alors, c'est un... c'est un
pouvoir qui existe déjà dans la Loi sur les mines actuellement et qui permet,
au niveau, par exemple, d'un titulaire de claim, d'avoir des conditions et
obligations particulières. Et quand ce titulaire de claim là demande un bail
minier, on va ramener les conditions au niveau du claim dans le bail minier.
Par exemple, si on a demandé à un titulaire de claim de tenir compte de la
présence à proximité, par exemple, d'un sentier de passage pour les citoyens,
mais évidemment, quand le bail minier va être accordé, on va reproduire, dans
le bail minier, cette condition-là de toujours respecter le sentier qui est
prévu. Donc, c'est... c'est une suite logique du claim dans le cas des bails
miniers. On a des exemples aussi où des terrains de bail minier sont...
comprennent un passage à niveau d'un chemin de fer. On va ajouter donc ces
conditions-là dans le bail minier. Donc, c'est vraiment au-delà de... des
obligations environnementales. La situation du terrain et de son entourage, là,
avec les citoyens et les municipalités, font partie des conditions qu'on va...
qu'on peut mettre dans un bail minier.
Mme Dufour : Je suis loin
d'être une spécialiste des baux miniers, donc je vais vous poser une question
concernant, dans le fond, là, pour moi, le claim, les conditions qui viennent
avec le claim devraient prévaloir toujours quand le bail minier est conclu.
Mais là, ce que je comprends, c'est qu'il faut les transposer...
12 h (version non révisée)
Mme Dufour : ...pour qu'elles
soient effectives. Est-ce que ça veut dire que, si on ne les transposait pas,
ce qui est dans le claim n'est plus effectif quand que le bail minier rentre en
vigueur?
Mme Giroux (Hélène) :
Vous me permettez?
Le Président (M. Ciccone) : ...
Mme Giroux (Hélène) :Bien... Vous avez raison, il faut... il faut les reprendre dans
le bail minier. C'est un document, hein? C'est un acte signé par les parties...
par la partie qui demande le bail. Elle signe. C'est un bail, donc entre le
ministère et la partie prenante. Donc, on doit reproduire dans le bail minier
effectivement toutes les conditions qu'on souhaite imposer, là, au titulaire.
Et évidemment s'il n'était pas d'accord, bien, il y a... il y a possibilité de
ne pas signer le bail. C'est vraiment un contrat entre l'État et cette
personne-là, et on doit reproduire l'ensemble des conditions qui étaient... qui
étaient visées dans le claim dans le bail minier.
Mme Dufour : Juste pour ma
compréhension, le claim, lui, il continue d'exister quand le bail minier...
Mme Giroux (Hélène) :
Non.
Mme Dufour : Lui, il
disparaît?
Mme Giroux (Hélène) :
Pour la partie du bail, le terrain
visé par le bail, le claim n'existe plus. Il est remplacé par le bail. Les
claims... vont continuer d'exister en dehors du terrain du bail, mais, sur le
terrain du bail, lui-même le claim disparaît. C'est vraiment un nouveau droit
qui est un droit d'exploitation, qui est plus solide, là, qu'un droit d'exploration.
Donc, on... la loi prévoit qu'on... qu'on retire du terrain les claims
existants.
Mme Dufour : O.K. Bien, quand
la... on arrive en fin de vie, là ça peut être... redevenir un claim
disponible, là... le bail arrivant à échéance. J'essaie juste de comprendre la
logique, là, mais je comprends.
Mme Giroux (Hélène) :
Effectivement, la loi prévoit...
Quand le bail est expiré ou est abandonné, il y a une possibilité de rouvrir le
terrain à l'exploration, et toute nouvelle personne, là, peut faire une demande
de claim au même endroit. Le bail disparaît à ce moment-là.
Mme Dufour : O.K. Merci
beaucoup. Il y a des gens qui parlaient... Bien, tu sais, les conditions,
obligations, ça dit, le point deux, là : Pour tout motif d'intérêt public,
notamment pour éviter ou limiter les impacts sur les communautés locales et
autochtones... Là, ça, il y avait aussi une certaine inquiétude, même que...
même que... c'est ça. C'est l'Association minière du Québec qui demandait de le
retirer complètement encore une fois parce que les projets miniers doivent
obtenir l'autorisation en vertu de l'article 31.5. Donc, pour eux... pour
les travaux d'exploitation d'une mine. Donc, pour eux, ça leur semblait
redondant. Je comprends qu'il y a la question du claim. Bien là... là, on ne
parle pas de claim, là. On parle vraiment... Dans le cas du bail, il faut
obtenir l'autorisation, l'article... en vertu de l'article 31.5 de la LQE.
Mais ce qu'ils disent c'est... ça fait qu'est ce que... est ce qu'on parle
vraiment de motifs distincts ou ça pourrait être les mêmes que dans l'autorisation
environnementale?
Mme Blanchette Vézina : Encore
une fois, l'objectif, ce n'est pas de dédoubler. Il y aura le processus du BAPE
avec le décret puis les directives, les orientations qui seront dans le décret.
Bien, il reste qu'il peut y avoir d'autres... d'autres besoins qui ne seraient
pas couverts, puis ça reste une marge de manœuvre, qui est importante dans le
contexte, particulièrement actuel, où on souhaite avoir une meilleure facilité
pour concilier les usages.
Mme Dufour : Puis ça... Puis
ça, c'est dans le bail. Ce n'est pas un décret, là. Ce n'est pas... On n'est
pas ici par règlement. Les conditions, les obligations, là, ça se négocie
directement, là.
Mme Blanchette Vézina : Directement
dans le bail. Bien, rappelons que c'est une durée de 20 ans, un bail
minier, donc c'est important pour les contribuables québécois de s'assurer que
ce qu'on met en place est solide pour les 20 prochaines années.
Mme Dufour : Tout à fait. Le
point trois maintenant. Lorsque le bail vise un terrain où les substances
minérales sont réservées à l'État. Est-ce qu'il peut y avoir une... bien, pas
une contradiction, mais... Dans le fond, tu sais, est-ce qu'il peut y avoir deux
baux différents? Si les substances minérales sont réservées à l'État, comment
ça s'opère le bail minier?
Mme Blanchette Vézina : ...consentement,
je donnerais la parole à Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'on a consentement pour donner la parole à...
Mme Dufour : Consentement.
Le Président (M. Ciccone) : ...Me
Tremblay? Oui.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Gabriel
Tremblay-Parent. Je suis avocat pour le ministère de la Justice du Québec.
Bien, en fait, c'est que la réserve à l'État, là, qui peut... qui peut être
prise, là, en vertu de l'article 304, ce que... ce que ça fait, c'est que
ça permet des activités, ça peut être d'exploration, bien, ça peut être d'exploitation,
mais à certaines conditions. Et donc ce qui est important, c'est que le bail,
qu'il soit donné à quelqu'un, reflète les conditions qui sont prévues dans la
réserve à l'État, là. Donc, c'est un mécanisme juste pour donner suite, là,
puis être cohérent avec la réserve à l'État.
Mme Dufour : O.K. Est-ce qu'on
peut nous donner des exemples de minéraux, là, de substances minérales qui
seraient réservés à l'État?
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
On va suspendre quelques minutes. Merci beaucoup.
(Suspension de la séance à 12 h 08)
(Reprise à 12 h 09)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous sommes de retour. Est-ce qu'on a une réponse à la question de la députée
de Mille-Îles?
Mme Blanchette Vézina : Oui,
M. le Président. En fait, un exemple... en fait, toutes les substances peuvent
être réservées à l'État, il n'y a pas une substance particulière. Mais un des
bons exemples qu'on pourrait avoir, c'est celui de l'article 2.4 du projet de
loi... 2, qui introduit l'article 2.4, merci. Donc, celui-là permet des
ententes avec les Premières Nations. Et, à ce moment-là, il y a une réserve à
l'État. Et donc, s'il y a des conditions qui sont assorties avec cette entente,
bien, il est important que le bail reflète les conditions également.
Mme Dufour : Ça fait que là,
ce que je comprends, c'est qu'à l'article 2, on introduisait 2.4, qui
permettait les ententes. Et là ces ententes-là, ça pourrait amener des
substances réservées à l'État, mais qui seraient destinées aux communautés qui
auraient fait l'entente, parce que c'est l'objectif du 2.4.
Mme Blanchette Vézina : ...
• (12 h 10) •
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, l'article 2.4, lui, ce qui permettrait de faire, c'est de dire :
Bien, pour l'exploitation, à titre d'exemple, de l'or, je donne un exemple
quelconque, bien, ce qui serait important, c'est que, mettons, l'exploitation
ne se fasse pas pendant la période de la chasse, mettons, à titre d'exemple.
Ça, ça va être une réserve à l'État de l'or, donc, certaines conditions pour
l'exploitation de l'or, ça peut être un mécanisme. Je donne un exemple très
simple, normalement, on vise plutôt l'ensemble des substances, mais la réserve
à l'État ne pourrait en viser qu'une seule. Et puis, à ce moment-là, c'est
important que dans le bail, on dise : Bien oui, tu as un droit
d'exploitation de l'or, mais tu ne pourras pas le faire pendant telle période
de chasse à tel endroit. Donc, tu sais, ça permet le reflet finalement de ce
qui a été prévu dans l'entente et donc dans la réserve à l'État.
Mme Dufour : O.K. Mais là,
s'il y avait une une exploitation qui est autorisée puis qu'on constate qu'il y
a un minérau critique qu'on découvre pendant l'exploitation, est-ce que l'État
peut dire : Bien là, je me l'approprie, puis finalement ça devra... ça ne
fera pas partie du bail minier, tu sais? Parce que tout le débat, on a beaucoup
parlé des minéraux stratégiques et critiques, donc je me demandais, là, est-ce
que ce n'était pas un peu ça qu'on voulait se protéger pour s'assurer qu'on ait
les minéraux qu'on a besoin.
Mme Blanchette Vézina : La
réponse, c'est non. Puis peut-être compléter l'information, Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
en fait, l'article... Il faut avoir en tête l'article 101.0.1, la réserve à
l'État, ça ne vise pas à dire : L'État se garde telles substances, là, tu
sais. Il faut vraiment le voir, réserve, au sens de la Loi sur les mines,
c'est-à-dire des restrictions dans l'exploitation, l'exploration, donc, dans
les activités minières, là. C'est ça, la réserve à l'État. Et donc... Puis il
faut... Aussi, l'article 101.0.1, c'est des conditions qui sont au moment de la
conclusion du bail. Donc, si, par la suite, tu sais, ce n'est pas possible de
réorganiser ou de modifier ces conditions-là, donc, c'est vraiment au moment de
la conclusion. Donc, il ne pourrait pas avoir, là, en cours d'exercice, là, une
modification visant à garder, pour l'État, une substance ou une autre.
Mme Dufour : O.K. Je vais
vous donner un cas de figure. Vous l'avez mentionné, c'est un bail 20 ans.
Donc, c'est quand même une exploitation qui va durer quand même longtemps. Puis
on sait qu'on a des besoins en minéraux stratégiques et critiques qui ont été
identifiés pour la filière batterie notamment, où on aura vraiment besoin de
beaucoup d'exploitation...
Mme Dufour : ...de mines qui
n'existent pas encore, hein? On en a très, très peu, dans les faits, là, dans
les minéraux stratégiques et critiques. La plupart des mines, c'est de l'or, au
Québec, et l'or ne fait pas partie de ces minéraux-là, qu'on a besoin pour la
filière batterie. Donc, admettons qu'on aurait un endroit où on constaterait
qu'il y a deux types de minéraux, mais qu'une mine dirait : Non, moi, je
suis juste intéressée par l'or, c'est la seule que je veux exploiter, est-ce
qu'on pourrait dire : Bien, c'est le minéraux critique qui est là, on ne
veut pas attendre 20 ans avant de pouvoir y avoir accès, est-ce qu'on
pourrait se donner les moyens d'aller l'exploiter aussi?
Mme Blanchette Vézina : On
peut suspendre. Oui. Je vais suspendre.
Le Président (M. Ciccone) : On
va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 14)
(Reprise à 12 h 16)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous sommes de retour. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Quant à la question posée par la députée de Mille-Îles, là, j'aimerais donner
la parole à Mme Giroux... Me Giroux.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Me Giroux.
Mme Giroux
(Hélène) :
Merci.
Au moment de la demande du bail minier, le premier à l'origine, on a vu tout à
l'heure qu'on lui demandait de nous fournir une étude d'opportunité économique.
Dans cette étude d'opportunité économique et dans l'étude de faisabilité, là,
qu'il doit déposer, c'est sûr que le promoteur va venir nous parler de ce qu'il
a trouvé sur le terrain pendant... pendant qu'il avait les claims et son choix
d'exploiter telle substance, qui est souvent celle qui est la plus économiquement
rentable. Après les 20 premières années du bail, il doit redéposer une
nouvelle étude d'opportunité, donc on recommence. Donc, si jamais il avait
entre-temps trouvé une autre substance économiquement exploitable, on va la
voir réapparaître au niveau de la deuxième étude. Et ça fait toujours partie de
l'ensemble des documents que le ministère examine avant de donner le O.K., tu
peux aller continuer ton exploitation et tu peux changer d'exploitation...
«changer d'exploitation», transmettre... transférer ton type d'exploitation,
toujours en allant chercher les autorisations environnementales. Mais c'est
possible de le faire, là, donc de voir évoluer, sur un même bail minier, par le
même promoteur, une exploitation différente au fil du temps. Mais il demeure
que le droit que détient le titulaire du bail minier, c'est celui
d'exploiter...
Mme Giroux
(Hélène) :
...celui d'exploiter de
façon exclusive ce qu'on lui a permis de faire, là, par le bail minier.
Mme Dufour : Mais merci pour
la réponse. C'est quand même 20 ans d'attente avant de pouvoir remettre à
niveau, là. Et s'il y a des substances critiques importantes qui étaient
découvertes en cours de route, bien, je ne sais pas, là, mais il me semble
qu'on perdrait une belle opportunité. Puis est-ce qu'on peut vraiment se
permettre d'attendre 20 ans pour avoir des... ces minéraux-là, compte tenu
des délais que ça prend pour... pour les... les exploiter, là?
Mme Blanchette Vézina : Je
suis quand même surprise d'entendre la question de la députée de Mille-Îles,
considérant que ça prend beaucoup de temps, d'énergie, d'investissement
développer un projet minier. Le bail de 20 ans, il est important pour
rentabiliser l'investissement. Donc, je pense que, dans le contexte d'affaires,
ce serait vraiment de mettre un pavé dans la mare, ça amènerait vraiment un
manque de prévisibilité pour les entreprises. Là, nous, ce qu'on vient dire,
puis rappelons, là, qu'on est sur l'article 101.0.1, là, c'est dire :
Bien, on se garde certaines marges de manœuvre au besoin pour les substances
minérales qui sont réservées à l'État. Puis, si vous voulez qu'on regarde le
paragraphe 4° aussi pour maximiser les retombées économiques en territoire
québécois de l'exploitation.
Mme Dufour : Oui. Merci, Mme
la ministre. Je veux que ce soit clair, je ne mets pas du tout en doute le...
la question, là, le délai de 20 ans du bail. Ce que je dis, c'est que,
quand on se donne l'opportunité de se garder des substances minérales réservées
à l'État, mais peut-être qu'on pourrait se garder une possibilité d'exploiter
des minéraux qui seraient trouvés en cours de route si l'entreprise qui a le
bail minier ne souhaite pas le faire et que ces minéraux-là sont d'une valeur
stratégique extrêmement importante pour le Québec.
• (12 h 20) •
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait, puis on le fait avec l'article 101, là, en introduisant le dernier
alinéa, là, le fait qu'il puisse y avoir des... des baux donnant uniquement le
droit d'exploiter, d'exploiter des résidus. Donc, ça pourrait être une
situation, là...
Mme Dufour : O.K.
Mme Blanchette Vézina : ...possible,
mais donc c'est... Mais il reste qu'il faut garder pour le détenteur du bail
minier une prévisibilité. Il en va de la survie de l'ouverture de... tu sais,
potentielle du projet. Oui.
Mme Dufour : Bien, je pense
qu'on en a parlé allégrement...
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
Mme Dufour : ...le député de
Pontiac et moi... de Pontiac et moi, de l'importance de la prévisibilité.
Alors, on... là-dessus, on est tout à fait d'accord.
Vous avez mentionné le dernier alinéa de
l'article 101 où on parle de la possibilité d'avoir un bail pour
l'exploitation de résidus miniers. Est-ce que, sur un bail comme ça, pourrait
s'appliquer au même endroit et sur la même surface qu'un bail minier en vigueur?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Mme Dufour : O.K. C'est
déjà... Ça répond à cette inquiétude-là.
Le 4°, effectivement, pour maximiser les
retombées économiques en territoire québécois de l'exploitation, là, il y avait
aussi certains... certaines questions, à savoir comment on prévoit le faire,
là, exactement, là. Qu'est-ce que ce qu'on a en tête aussi, là?
Mme Blanchette Vézina : Il y
a l'article... il y a un article... Oui?
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Peut-être que je céderais, avec votre consentement, la parole à mon
sous-ministre associé aux mines.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a le consentement?
Des voix : ...
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Vous présenter.
M. Morissette (Ian) : Oui.
Ian Morissette, sous-ministre associé aux mines au ministère des Ressources
naturelles et des Forêts. Donc, comme l'expliquait dans un article précédent,
l'objectif, c'est peut-être que l'entreprise puisse faire valoir, auprès de la
communauté locale, ses besoins en termes de services ou en termes de biens,
question que les entreprises, PME de la région puissent faire valoir leur offre
de services. Donc, c'est le genre de conditions qui pourrait être imposé. Comme
on l'a mentionné, la ministre ne pourrait pas imposer de faire affaire avec une
entreprise plutôt qu'une autre. Ce n'est vraiment pas ça l'objectif, mais c'est
plutôt qu'on puisse davantage reconnaître les besoins du projet à la communauté
d'affaires de la région, par exemple.
Mme Dufour : Donc... Donc, de
forcer des appels de services.
M. Morissette (Ian) : Ce
n'est pas un appel de... Ce ne serait pas de forcer un appel de services, mais
ça pourrait être de faire une séance d'information. On le fait déjà avec le
ministère où on demande à l'entreprise de tenir une séance, en disant :
Bien, cette année, je vais avoir besoin de tel type de travaux de déboisement.
Donc une entreprise de déboisement de la région le sait, peut faire valoir son
offre de service. Ça lui donne juste l'opportunité de connaître les besoins du
projet, puis ensuite de faire... de faire elle-même ses propres démarches.
Mme Dufour : Est-ce que ça
peut aller aussi dans la... la provenance des employés? Puis je ne me souviens
plus, là, si c'était le Grand Conseil des Cris, là, qui nous avait parlé de de
l'enjeu des fois d'avoir certains de leurs... de leurs commettants, dans le
fond, être employés par les mines. Est-ce que ça, ça va peut partie des
conditions?
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Tu sais, je ne pense pas que l'objectif...
Mme Blanchette Vézina : ...et
d'aller aussi loin, là, comme on a discuté hier, tu sais, c'est surtout offrir
des opportunités aux gens de la région. Mais les entreprises minières, en ce
moment, déjà, qui sont sur le terrain, particulièrement en territoire cri, là,
embauchent... embauchent, ils font... ont des politiques d'embauche. Ça fait
partie des bonnes pratiques, là, surtout à l'étape de l'exploitation minière du
bail minier.
Mme Dufour : Non, c'est
certain. Mais il y a quand même beaucoup de «fly-in/fly-out» aussi, là, et de
faire appel à des gens locaux peut être une façon de réduire le
«fly-in/fly-out», là, que plusieurs municipalités d'ailleurs dénoncent.
Allons-y avec le dernier alinéa de cet
article : «Les conditions et obligations peuvent notamment, malgré les
dispositions de la présente loi, concerner les travaux à effectuer sur le
terrain.» Ici, il y avait une inquiétude, là, à savoir, par exemple, quel genre
de conditions, là, de travaux, sur le terrain, qu'on pourrait imposer?
Le Président (M. Ciccone) : Allez-y.
Allez-y.
M. Morissette (Ian) : Oui.
Merci. Donc, c'est plutôt dans l'aménagement du site. Donc, on pourrait
demander de considérer certaines options pour justement limiter les impacts sur
les différents usages. Comme disait la ministre tantôt, s'il y a un sentier qui
passe proche, on pourrait demander de... tu sais, de s'organiser, si vous
voulez, pour limiter les impacts autant que possible.
Mme Dufour : Est-ce que ça
peut aller dans des éléments du genre la machinerie lourde et bruyante, il ne
faudrait pas qu'elle soit de... tu sais, qu'elle soit, mettons... qu'elle passe
la fin de semaine ou entre telle heure et telle heure ou...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Mme Dufour : Ça pourrait être
de cet ordre-là. O.K.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
peut-être à titre de précision, là, puis je veux... je veux peut-être donner un
exemple, là, de mine qui est en territoire urbain, là, notamment Malartic,
là... nommément Malartic. Ils ont déjà des pratiques comme celle-là, là,
pour... Ils monitorent, dont le bruit, ils monitorent également la quantité de
poussière, ils ont un comité de suivi. Donc, ce qui viendrait... ce qui serait
mis en place serait simplement cohérent avec des pratiques qui sont déjà... qui
sont déjà en vigueur, dans la mesure où il y a une cohabitation nécessaire avec
une communauté locale, là.
Mme Dufour : Merci. Puis ça
va avec le point que nos... les deux... deux groupes nous avaient fait, là, d'avoir
des consultations, être consultés à ces étapes-là des conditions. De ce que je
comprends, c'est que c'est l'intention de les consulter, puis vous l'avez
mentionné, je pense, au micro hier.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
plusieurs éléments, dans le projet de loi, là, où on ne force pas, on ajuste,
d'ailleurs, mais...
Mme Dufour : Vous avez
mentionné tout à l'heure que, des fois, il y a des moments où une mine ne
fonctionnera pas ou serait arrêtée par... pour la période de la chasse, par
exemple. Est-ce qu'il peut y avoir des enjeux économiques à faire ça? Mais, tu
sais, on comprend que c'est un besoin... un besoin dans certaines communautés,
mais...
Mme Blanchette Vézina : Je
donnais cet exemple... On a donné cet exemple-là. Ce n'est pas nécessairement
qu'on doive l'appliquer ou l'imposer, c'est une possibilité, si. Mais c'est
certain qu'on tiendrait compte de l'impact économique des mesures qui seraient
mises en place pour balancer, disons, le besoin de conciliation versus l'économie,
le contexte réel de l'entreprise, là. Donc, on tiendrait compte des deux,
certainement.
Mme Dufour : O.K. Parfait.
Merci. J'ai une dernière question, mais c'est... c'est dans le 100... c'est
dans le 101. Ça concernait, en fait, l'économie circulaire, là. J'ai... J'ai...
J'ai noté, par la suite, là, qu'on avait eu un mémoire qui parlait de ça et qui
mentionnait qu'il faudrait qu'il y ait des critères de faisabilité économique
et technique qui soient établis en concertation avec l'industrie de manière à
s'assurer qu'ils soient réalisables. Donc, je transmets, là, c'était dans un
mémoire de Mines Agnico Eagle.
Mme Blanchette Vézina : Vous
êtes à quel... quel paragraphe?
Mme Dufour : Je suis... Je
suis... Bien, en fait, c'est l'alinéa cinq du 101, tu sais, quand on parle
d'«une étude d'opportunité économique et de marché portant notamment sur
l'intégration d'exploitations envisagée dans une économie circulaire.»
Mme Blanchette Vézina : Bien,
en fait, il va de soi, là, que ça... si on vient mettre cette étude-là, c'est
qu'on en tient compte, de la...
Mme Dufour : Non mais, ce
que... ce que je dis, c'est que l'industrie souhaite être consultée sur les
critères de faisabilité économique et technique qui seront mis en place.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Morissette (Ian) : Peut-être
juste pour préciser, dans l'article ici, on n'impose pas des conditions. On
demande à ce que l'étude d'opportunité économique tienne compte de l'économie
circulaire, donc, dans ce qu'ils vont nous soumettre, qu'ils l'aient prise en
considération.
Mme Blanchette Vézina : Mais,
tu sais, je tiens à vous rassurer, on a un esprit de collaboration avec les
parties prenantes, pas juste l'industrie, mais avec aussi d'autres parties
prenantes. Mais oui, elles seront impliquées.
Mme Dufour : Oui,
effectivement, il y avait aussi les groupes environnementaux...
Mme Dufour : ...environnementaux,
là, qui soulignaient à quel point c'était risqué des fois d'exploiter des
résidus miniers notamment. Donc, je comprends. Bien, pour moi, ça complète mon
intervention dans ces points-là.
Le Président (M. Ciccone) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 44 tel qu'amendé. Non.
Alors, je suis prêt maintenant à mettre aux voix l'article 44 amendé.
Alors, est-ce que l'article 44 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Adopté.
Parfait. Merci beaucoup. Nous sommes maintenant prêts à passer à
l'article 45. Mme la ministre, nous en faire la présentation, s'il vous
plaît.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 45, donc : L'article 101.0.2 de cette
loi est abrogé.
Cet article vise à abroger
l'article 101.0.2 de la Loi sur les mines par concordance avec le
remplacement de l'article 101.0.1 par l'article 44 du projet de loi,
qui permettra d'assortir le bail minier de conditions et d'obligations pour
maximiser les retombées économiques en territoire québécois. La ministre des
Ressources naturelles et des Forêts pourra ainsi prévoir ce type de conditions
et d'obligations directement dans le bail minier... prise d'un décret. La prise
d'un décret ne sera plus nécessaire.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions sur l'article 45? Non. Est-ce que l'article...
Oui, Mme la députée des Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Juste pour
ceux qui nous écoutent, dans le fond, c'est que ça a été intégré... les
éléments de cet article-là ont été intégrés dans l'article qu'on vient juste de
discuter avant, le 101.0.1.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Le Président (M. Ciccone) : C'est
ça.
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Ciccone) : Mon
Dieu! Ça va bien, on s'entend. Alors, est-ce que...
Mme Blanchette Vézina : Ça
avance bien, hein?
Le Président (M. Ciccone) : ...est-ce
que l'article 45 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Ciccone) : Adopté.
Et on passe maintenant à l'article 46.
Mme Blanchette Vézina : Là,
vous allez vouloir revenir sur notre commission...
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
oui, oui.
Mme Blanchette Vézina : ...M.
le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
...libérer mon agenda, Mme la ministre. Ça va me faire plaisir. Alors, à vous
la parole.
• (12 h 30) •
Mme Blanchette Vézina : Article 46 :
L'article 101.0.3 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement des premier et
deuxième alinéas par le suivant :
«Le locateur... Le locataire constitue un
comité de suivi, dont le mandat est déterminé par règlement, pour favoriser
l'implication de la communauté locale dans les 30 jours de la délivrance
du bail, sauf si un comité a déjà été constitué pour le même projet.»
2° par le remplacement, dans le quatrième
alinéa, de «d'une communauté autochtone consultée» par «de chacune des nations
ou des communautés autochtones consultées, selon le cas,»;
3° par l'ajout, à la fin, des alinéas
suivants :
«Le ministre peut toutefois autoriser une
composition différente du comité si le locataire lui démontre l'impossibilité
de trouver un représentant de chaque milieu.
«Le comité est maintenu jusqu'à
l'exécution complète des travaux prévus par le plan de réaménagement et de
restauration.»
Alors, cet article vise d'abord à
remplacer les deux premiers alinéas de l'article 101.0.3 de la Loi sur les
mines afin de prévoir que le mandat du comité de suivi, qui doit être constitué
par le titulaire d'un bail minier, sera prévu par règlement du gouvernement.
Il vise également à préciser qu'un titulaire
n'aura pas à constituer un tel comité lorsqu'un comité de suivi a déjà été
constitué pour un même projet. En effet, plusieurs baux miniers sont souvent
consentis pour un seul projet qui couvre une grande surface. Un seul comité de
suivi est alors suffisant.
Par ailleurs, il propose que chacune des
communautés autochtones concernées soit représentée sur le comité et que le
comité reste en place jusqu'à la fin des travaux prévus au plan de
réaménagement et de restauration.
Enfin, il vise à préciser une situation où
la ministre des Ressources naturelles et des Forêts pourra autoriser une
composition différente du comité de suivi.
Oui, peut-être préciser.
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
Oui, oui.
Mme Blanchette Vézina : ...de
manière plus intelligible parfois. Donc, l'objectif derrière ça, c'est d'éviter
le mur à mur. On a beaucoup entendu dans les consultations particulières...
d'avoir des sensibilités face à diverses situations. Donc, on s'adapte avec cet
article aux réalités locales puis on répond, là, notamment donc aux besoins des
milieux locaux.
Le Président (M. Ciccone) : Y
a-t-il des interventions? Mme la députée des Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Alors, évidemment, on se réjouit de voir que les communautés
autochtones seront non seulement consultées, mais qu'elles feront partie d'un
comité de suivi. Donc, ça, c'est... je pense, ça a été souligné, d'ailleurs,
par le Comité consultatif en environnement de Kativik dans leur mémoire. Mais
il y a quand même des questions qui sont soulevées dans d'autres mémoires,
qui... De quel comité on parle, par exemple? Comment il va être composé?
Comment on va choisir les membres, etc.? Donc, est-ce qu'on peut avoir un petit
peu plus de détails sur les orientations prévues pour ça?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
peut-être, comme, expliquer... J'aimerais donner la parole à M..... à
Mme Giroux.
Le Président (M. Ciccone) : Mme Giroux,
alors à vous la parole.
Mme Giroux
(Hélène) :
Merci.
Le comité de suivi est déjà prévu dans le... dans la Loi sur les mines. On
vient préciser certains éléments. Mais les nouveaux titulaires de baux miniers
ont tous eu l'obligation de constituer un comité de suivi...
12 h 30 (version non révisée)
Mme Giroux
(Hélène) :
...dans les 30 jours de
la délivrance du bail minier. Et ces comités de suivi là, la façon d'inviter
les gens à faire partie du comité est prévue dans la réglementation. Donc, dans
le règlement, il y a déjà des dispositions. Par contre, la loi vient aussi
prévoir quelle est votre... quelle est la composition minimale que doit avoir
le comité de suivi. Et c'est déjà, donc, prévu dans la loi. On nomme des...
Vous avez dans l'article... 101.0.3, là, on vient vous dire «le comité composé
d'au moins un représentant du milieu municipal, du milieu économique, d'un
citoyen. Et on vient ajouter maintenant, là, chacune des nations des
communautés autochtones. Donc, c'est un minimum de représentativité qu'il doit
y avoir dans le comité. Évidemment, ça peut être beaucoup plus large que
ça, et c'est souvent beaucoup plus large que ça. Donc, toutes ces règles-là
sont connues de l'industrie, ils l'appliquent, depuis 2013, cette
obligation-là.
Mme Dufour : Comment, comment
sont établis les représentants? Parce qu'il y a des membres indépendants, un
citoyen et des membres du milieu économique, du milieu municipal, je le vois,
mais comment ils sont choisis? Qui... Qui compose ce comité-là? Qui détermine
qui composera le comité?
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
céderais la parole à Me Giroux.
Le Président (M. Ciccone) : Ah!
Parfait. Me Giroux.
Mme Giroux
(Hélène) :
L'article...
Le même article vient me dire : «Les membres du comité sont choisis selon
la méthode déterminée, la méthode déterminée par le locataire.» Donc, l'entreprise
minière, elle doit déterminer une méthode. Ça peut être par un appel à tous, ça
peut être par une assemblée où les gens se lèvent et sont choisis. Donc, le
locataire a l'obligation de provoquer la mise en place du comité par une
méthode. Mais ce n'est pas lui qui choisit, ce n'est pas l'entreprise qui
choisit, qui identifie les personnes, il va dire : Moi j'ai besoin de
quelqu'un du milieu économique, du milieu municipal, et je vous invite à une
rencontre. Et là ça peut être un vote, ça peut être volontairement, c'est
vraiment la méthode qu'il met en place. Et lui a l'obligation, par contre, d'avoir
son minimum de représentativité.
Mme Dufour : Mais, je
comprends, il y a cette obligation-là, mais là on me dit «la méthode
déterminée par le locataire». Pourquoi... Puis, tu sais, on aurait eu l'occasion
de changer ça, puis de dire, bien , «établie par règlement par la ministre»,
par exemple, pour s'assurer que la méthode déterminée soit vraiment... permette
vraiment d'être... d'amener des comités représentatifs du milieu.
Mme Giroux
(Hélène) :
Je n'en vois pas l'intérêt
autrement que ce qu'on a déjà modifié.
Mme Dufour : O.K. Donc, à ce
moment... en ce moment, comment on sait que c'est vraiment représentatif du
milieu.
Mme Giroux
(Hélène) :
C'est
des comités qui sont en place depuis 2013, on les valide, on les contrôle, là.
Chaque comité doit - voyez un petit peu plus loin - chaque comité doit... Le
titulaire du bail minier doit déposer, sur son site Internet, les comptes
rendus annuels des rencontres du comité. Donc, on connaît qui fait partie de
chacun des comités qui sont associés aux baux miniers. Donc, jusqu'à maintenant,
ils n'ont pas d'enjeu de représentativité, sauf pour la question des
communautés autochtones. Donc, on vient ajouter un représentant de chacune des
communautés autochtones justement pour s'assurer que tous sont bien impliqués
dans le comité de suivi.
Le Président (M. Ciccone) : Voulez-vous
ajouter, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : ...autoriser
une composition différente de locataires, lui démontre l'impossibilité de
trouver un représentant de chaque milieu. Il y a un exercice qui doit être
fait, mais il y a quand même aussi de la latitude, là, pour une composition qui
pourrait être différente.
Mme Dufour : Mais... d'abord,
on parle de membres indépendants du locataire. Le comité doit être constitué
majoritairement de membres indépendants du locataire. Qu'est-ce qu'un membre
indépendant du locataire?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on a aussi des règles d'indépendance. Voulez-vous expliquer?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
je pense qu'on peut dans le sens commun, établir que ce ne serait pas quelqu'un
qui a des intérêts dans l'entreprise, là, ou in lien quelconque qui pourrait
influencer ses commentaires et sa participation au comité, là.
Mme Blanchette Vézina : ...et
on m'informe que... règlement 42.1.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
bien, il y a une disposition dans le règlement aussi qui vient préciser cette
notion... cette notion dans le sens que je viens d'expliquer à 42.1 du
règlement.
Mme Dufour : Du règlement
de...
Mme Dufour : ...la Loi sur
les mines, le règlement?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, il y a la Loi sur les mines et puis le... le règlement, là, le
chapitre R-2, là, finalement, de la Loi sur les mines.
Mme Dufour : O.K. Parfait. Je
vais poser une autre question concernant la représentativité, là, des... des
communautés autochtones, là. Il y a l'Association minière du Québec, et je vais
vous lire, là, l'extrait de la mémoire, parce que ça va être plus simple comme
ça : «Comme le nombre de communautés autochtones consultées est différent
dans le processus d'autorisation québécois par rapport à celui du fédéral,
l'industrie espère que cette situation ne créera pas de confusion ou d'attente
au niveau des communautés autochtones consultées. L'Association, donc, comprend
que, puisque la Loi sur les mines agit dans le cadre des orientations du
gouvernement du Québec, les communautés consultées seront celles identifiées
par l'étude d'impact provincial ou proposées par le Secrétariat aux relations
avec les Premières Nations et les Inuits. Cependant, les communautés additionnelles
consultées selon le processus fédéral pourraient voir les choses autrement.»
Donc... donc, ce qui... L'association dit
qu'elle est d'avis que ceci devrait être précisé dans le texte modifiant la loi
à cette fin. Est-ce que vous aviez vu cet élément-là dans le mémoire?
Mme Blanchette Vézina : Mais,
écoutez, c'est déjà... c'est déjà connu, là, de la part de votre ministère. Et
en fonction effectivement de ce qui est nommé, là, qui... qui doit être
consulté. Donc, c'est la loi provinciale qui s'applique, là. Peut-être préciser
d'un point de vue juridique?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
bien, je... je validais, là, 42.1, là, juste au moment où vous posiez votre
question, est-ce que vous pouvez juste répéter, puis je pourrai... je pourrai...
Je faisais une vérification en même temps, donc je veux être sûr de bien
répondre à votre question.
Mme Blanchette Vézina : C'est
concernant... Mais voulez-vous qu'on suspende? On va faire la vérification
pour...
Mme Dufour : Oui, oui. Bien,
je peux peut-être juste...
Une voix : ...
Mme Dufour : Bien, je le
dirai le micro fermé, là. Je répéterai le micro fermé.
Mme Blanchette Vézina : Vous
pouvez y aller.
Le Président (M. Ciccone) : Oui,
très bien, posez votre question au micro.
• (12 h 40) •
Mme Dufour : Bien, dans le
fond, en fait, c'est très, très... En fait, c'est que l'Association minière du
Québec s'inquiète qu'il y aurait une représentativité différente selon la loi
fédérale et provinciale et que, là, s'il y a une obligation de consulter au
provincial certaines, mais d'autres au fédéral, que ça pourrait amener une
confusion et des attentes aussi. Donc, ils sont d'avis que la loi devrait le
préciser ici.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, c'est clair que c'est l'obligation constitutionnelle de consulter, là,
tu sais, s'applique, tout ça, indépendamment, là, du régime fédéral ou
provincial. Puis, évidemment, au Québec, par rapport à l'application de la Loi
sur les mines, c'est le régime provincial qui s'applique. Là, ça, ça ne fait
pas de doute que c'est... c'est la loi. Tu sais, par rapport à l'application de
Loi sur les mines, s'il y a d'autres autorisations à avoir au niveau fédéral,
évidemment, c'est leur régime qui s'applique. Mais par rapport à l'application
de la Loi sur les mines, c'est le régime de la Loi sur les mines qui va
s'appliquer...
Mme Dufour : Mais ce que je
comprends, là, l'association craint que, en créant ces comités-là et en ayant
une représentativité, parce que là, ici, on vient dire «de chacune des nations,
des communautés autochtones consultées», il y en a qui ne le seront pas parce
qu'elles le sont au fédéral, mais elles ne le sont pas au provincial, et là que
ça pourrait créer des des attentes et peut-être certaines frictions, là. C'est
ce que je comprends du message qu'ils font, là.
Mme Blanchette Vézina : Peut-être
simplement préciser qu'il y a déjà des consultations qui sont menées. En
fonction du secteur, on guide aussi les promoteurs vers les bons partenaires.
Je ne vois pas ça comme un enjeu réel, là.
Mme Dufour : Donc, vous
n'avez pas cette crainte-là de confusion que l'Association minière du Québec
évoque.
Mme Blanchette Vézina : Non.
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Ciccone) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui. M. le député de
Maurice-Richard.
M. Bouazzi : J'étais curieux
sur la partie qui est biffée, «d'une communauté autochtone consultée», qu'on
remplace par «de chacune des nations ou des communautés autochtones consultées
selon le cas». C'était quoi qui n'était pas possible avant avec la première
terminologie?
Mme Blanchette Vézina : D'un
point de vue juridique, là, laisser Me Parent... Tremblay-Parent vous
expliquer.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, là, la distinction, là, entre les deux, c'est que, tu sais, à la suite
d'échanges, là, tu sais, l'orientation qui avait été prise, c'était de
s'assurer qu'il n'y ait pas juste le représentant d'une des communautés ou
nations consultées qui se retrouve sur le comité de suivi, puis s'assurer que
finalement, si plusieurs communautés avaient potentiellement des impacts et
donc qui étaient consultés par le ministère, que chacune d'elles soit sur le
comité de suivi, là, qui, il faut le rappeler, est quand même composé par
l'entreprise, là. Donc c'est une garantie finalement que chacune d'elles se
retrouve sur le comité.
M. Bouazzi : O.K. Donc, c'est
plus la question du pluriel que du reste de la formulation.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
mais qu'il y a «nation», mais il y a «nation»...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
si c'est votre question. Il y a «nation», je peux... je peux aborder cette
question-là aussi, si vous le souhaitez...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...en
fait, par rapport à la nation, c'est que, dans certains cas, tu sais, en vertu
d'ententes notamment, bien, c'est la nation qui va représenter différentes
communautés. Et donc, ça va être un représentant de la nation autochtone qui va
être sur le comité de suivi plutôt qu'un représentant de chacune des
communautés. Donc, c'est vraiment en fonction de la situation ou des ententes
puis ce que souhaitent les communautés des nations elles-mêmes, là.
M. Bouazzi : O.K. Ça me va.
Le Président (M. Ciccone) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Alors, un des éléments qui est dans la loi actuelle, c'est, on l'a
dit tout à l'heure, qu'on doit avoir un représentant du milieu municipal.
Comment on choisit ce représentant du milieu municipal actuellement.
Mme Blanchette Vézina : Je
céderais la parole à Mme Giroux.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
Giroux.
Mme Giroux
(Hélène) :
Bien,
c'est comme... c'est la... c'est comme ce que je vous expliquais tout à
l'heure. Le titulaire du bail minier, le locataire a l'obligation de mettre en
place la méthode pour choisir les participants au comité de suivi. Donc, il
doit s'assurer, là, lors de sa... dans le cadre de sa méthode, qu'il obtienne
des offres de personnes du milieu municipal qui lèvent la main, qui puissent
faire partie du comité de suivi. Donc, c'est vraiment sa méthode de susciter
des participations au comité de suivi qui se font. Et là, il ne valide pas, il
n'a pas à prendre de... il ne choisit pas le représentant. Il choisit la
méthode pour que quelqu'un du milieu municipal lève la main et se déclare
intéressé à participer au comité de suivi de ce projet minier là.
Mme Dufour : O.K. Vous savez,
des fois, le... puis tout à l'heure... hier, on en parlait, on est plusieurs
autour de la table qui viennent du municipal, donc on sait que, des fois, il y
a des... il y a... il y a... on ne s'entend pas tous puis on voudrait tous être
autour de la table du comité. Et il y a aussi des instances régionales, donc il
n'y a pas que la municipalité, il y a aussi la MRC. Donc, je souligne que la Fédération
québécoise des municipalités nous recommandait, dans leur mémoire, de justement
ajouter un représentant de la MRC et de s'assurer que chacune des municipalités
qui sont touchées, s'il y en a plus qu'une, soit présente autour de la table.
Après ça, que le représentant en question effectivement, selon la méthode, mais
qu'au moins chacune des municipalités soit... soit présente.
Le Président (M. Ciccone) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : J'aimerais
suspendre, M. le Président.
Le Président (M. Ciccone) : Oui.
On va suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 46)
(Reprise à 12 h 47)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
En réponse à la question, la suggestion de la FQM, là, il est indiqué dans
l'article que c'est au moins un représentant du milieu municipal. Mais
peut-être mentionner, là, bien sûr, que l'entreprise qui souhaite faire le
développement du projet a tout à gagner à impliquer les parties prenantes. Et
c'est souvent ce qui est fait. Il faut garder quand même en tête qu'un comité
de suivi doit être efficace. Donc on va garder la formulation telle qu'elle est
là.
Mme Dufour : Bien, M. le
Président?
Le Président (M. Ciccone) : Mme.
Oui.
Mme Dufour : Je vais... Je
vais déposer un amendement à cet effet. Donc, je demanderais de suspendre, le
temps de pouvoir le terminer puis le transmettre.
Le Président (M. Ciccone) : Parfait.
Alors, suspendons. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 47)
(Reprise à 12 h 59)
Le Président (M. Ciccone) : Alors,
collègues, nous sommes de retour.
Cependant, compte tenu de l'heure, la
commission suspend ses travaux jusqu'à 14 heures. Bon lunch, tout le
monde.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 06)
Le Président (M. Sainte-Croix) : À
l'ordre, s'il vous plaît, chers collègues. La Commission agriculture, des
pêcheries et de l'énergie et des ressources naturelles reprend ses travaux.
Nous poursuivons l'étude détaillée du projet
de loi n° 63, Loi modifiant la Loi sur les mines et d'autres dispositions.
Lors de la suspension de nos travaux, cet avant-midi, nous en étions à l'étude
de l'article 46. Donc, il était question d'un amendement par Mme la
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, merci, M.
le Président. Bien, on a eu quelques échanges pendant... pendant la pause,
avant... avant qu'on... qu'on se quitte pour le dîner et, d'un commun accord,
là, il y a eu un amendement qui a été rédigé. Mais, dans le fond, pour
expliquer ce qu'on fait ici, c'est qu'on répond à une demande de la Fédération
québécoise des municipalités qui voulait s'assurer que la MRC, la municipalité
régionale de comté et la municipalité, qui sont touchées directement par le
projet, puissent... puissent faire partie de ce comité. Et donc, et, des fois,
c'est plusieurs municipalités qui pourraient... tu sais, un projet pourrait
avoir un territoire et toucher deux municipalités ou plus.
Donc, dans le fond, ce qu'on va proposer
comme amendement, c'est de dire que chacune des MRC, s'il y avait deux MRC
touchées, et chacune des municipalités feront partie du comité, si elles en
font la demande, donc, pour faciliter aussi les choses. Peut-être qu'il y en a
une qui dirait : Bien non, je ne veux pas en faire partie, donc pour ne
pas alourdir le processus, et tout. Donc, c'est une... c'est une... c'est une
proposition.
Donc, il y a... il y a un amendement, là,
il a été déposé, à l'article, c'est ça, 46. Voilà. Alors, je vais le lire.
Donc, c'est : Remplacer le paragraphe deux de l'article 46 du projet
de loi par le suivant :
«2° par le remplacement du quatrième...
alinéa, pardon, par le suivant :
«"Le...
Mme Dufour : ...locataire
détermine le nombre de représentants qui composent le comité. Cependant, le
comité est composé d'au moins un représentant du milieu économique et d'un
citoyen qui provient... qui proviennent de la région où est situé le projet et,
le cas échéant, d'un représentant de chacune des nations ou des communautés
autochtones consultées, selon le cas, par le gouvernement à l'égard de ce
projet. Le comité doit également être composé d'un représentant de chacune des
municipalités locales et des municipalités régionales de comté, dont le
territoire est inclus, en tout ou en partie, dans le terrain faisant l'objet du
projet, qui le demande. Le comité doit être constitué majoritairement de
membres indépendants du locataire.»
Donc, ça répond à la demande, et moi,
ça... c'est ça. Je pense que, d'un commun accord, ça convenait aussi à la
ministre.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
commentaires, interventions sur l'amendement de l'article 46?
Mme Blanchette Vézina : La
députée de Mille-Îles a très bien résumé les discussions, donc je n'ai pas de
commentaire supplémentaire.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Donc,
je pourrais porter aux voix...
Mme Dufour : Oui. Merci.
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...l'amendement.
Mme Dufour : Puis je vais
faire par appel nominal...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Oui.
Mme Dufour : ...s'il vous
plaît, M. le Président.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la secrétaire.
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Pour, contre, abstention. Mme Dufour (Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire : Mme Blanchette
Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : Mme Bogemans
(Iberville)?
Mme Bogemans : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire : M. Bouazzi
(Maurice-Richard)?
M. Bouazzi : Pour.
La Secrétaire : M. Sainte-Croix
(Gaspé)?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Abstention.
Donc, l'amendement à l'article 46 est adopté. Article 47. Mme la
ministre.
Des voix : ...
Le Président (M. Sainte-Croix) : 46,
excusez-moi. Oui, retour à l'article 46. Pardonnez-moi. Mme la ministre.
• (14 h 10) •
Mme Blanchette Vézina : Oui.
En fait, je pense qu'on avait discuté, là, de plusieurs éléments, là. Je n'ai
pas de commentaire supplémentaire à ce stade-ci.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
interventions? Allez-y, Mme la députée des Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci.
Juste une question, là. Je viens de le lire... le dernier alinéa, là, de
l'article, là. Le comité est maintenu jusqu'à l'exécution complète des travaux
prévus par le plan de réaménagement et de restauration.
Donc, ça, ce plan-là, si c'est jusqu'à la
toute, toute, toute fin, donc, ça veut dire, ça va bien au-delà du 20 ans,
par exemple, là, qu'on parle. Ça fait qu'en cours de route, ça peut changer,
donc, le comité...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Mme Dufour : ...compte tenu
des... l'étendu, là, des délais que ça représente.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Mme Dufour : Parfait. Merci.
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...interventions?
M. Fortin :Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Ça
va. Donc, je porterais aux voix l'adoption de l'article 46. Est-ce que
l'article 46 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Merci.
Article 47. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président.
47. L'article 103 de cette loi est
modifié :
1° par le remplacement de «claims» par
«droits exclusifs d'exploration»;
2° par la suppression de «et les travaux à
effectuer pendant l'année en cours sur ce territoire ne sont pas réduits».
Alors, cet article vise à corriger
l'article 103 de la Loi sur les mines afin de retirer l'obligation pour le
titulaire d'un bail minier de réaliser des travaux d'exploration sur le terrain
qui faisait l'objet de droits exclusifs d'exploration qui ont été convertis en
baux miniers. En effet, la superficie d'un droit exclusif d'exploration étant
réduite par la conclusion du bail minier visant le même terrain, les travaux
d'exploration sont nécessairement diminués.
Donc, c'est des éléments de précision ici,
M. le Président. C'est une façon de faire... Précision supplémentaire, façon de
faire déjà en cours...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Connue.
Mme Blanchette Vézina : ...actuellement.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Commentaires,
interventions?
M. Fortin :...habituelle. C'est juste que là on vient l'inscrire dans
la loi?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :La superficie d'un droit exclusif d'exploration étant
réduite par la conclusion du bail minier visant le même terrain, les travaux
d'exploration sont terminés.
Mme Blanchette Vézina : Avec
le consentement, j'aimerais donner la parole... Ah! bien, je pense qu'il avait
déjà eu le consentement, là... bien, Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, en fait, on fait déjà une application logique de cet article-là,
c'est-à-dire, mettons, si la moitié du droit exclusif d'exploration devient un
bail, donc il reste l'autre moitié. Et de façon logique, la moitié des travaux
d'exploration devront être exécutés sur la moitié restante, là. Donc...
M. Fortin :La valeur... Vous parlez de la valeur des...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : La
valeur, exactement, là... de la valeur des travaux qui sont prévus par
règlement, qu'on avait vu en vertu de l'article 72. Donc, tu sais, pour ne
pas avoir à faire finalement la totalité des travaux sur la moitié seulement du
droit exclusif d'exploration.
M. Fortin :O.K. Ça, ça peut marcher si c'est du 50-50, là, dans
l'exemple que vous prenez. Bien, si, je ne sais pas moi, l'exploitation a lieu
sur 98 % du terrain du claim...
M. Fortin :...il faut vraiment faire des travaux d'exploration sur
2 % du... pour 2 % de la valeur?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, en fait, c'est ce que l'article prévoit, là, mais il y a quand même
des... tu sais, des ajustements, là, qui sont prévus dans la loi, là. Si,
mettons, il reste simplement une petite partie du droit exclusif, là, il y a
des pouvoirs qui sont prévus, là, pour réajuster, là, en fonction des cellules
qui sont établies, là, pour une superficie habituelle.
M. Fortin :C'est quoi une superficie habituelle?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Il
y a... Il y a une dimension, là, établie, là. Peut-être que les...
Mme Blanchette Vézina : Je
céderais la parole à Roch ou à Mme Giroux.
Mme Giroux
(Hélène) :
Donc,
effectivement, le bail minier a un maximum de 100 hectares. Et
généralement, les découvertes ne se font pas toujours sur un claim mais sur
plusieurs claims. Et il arrive que le claim... qu'un claim soit entièrement à
l'intérieur du bail minier, donc il est complètement évacué, et qu'il reste des
parties de claims autour. Et on vient chercher vraiment le pourcentage de
superficie qui reste pour imposer des travaux d'exploration. C'est une règle
mathématique, là. Ce n'est pas... Ce n'est pas compliqué.
M. Fortin :Mais c'est ça. Ça, c'est mon claim, là, puis il reste des
petits coins de... des petits coins de page, qui ne sont pas en exploitation.
Dans ce cas-là, il faut que je fasse le 1 %, 1 %, il faut que je
fasse 4 % de...
Mme Giroux
(Hélène) :
C'est...
C'est possible.
M. Fortin :...de travaux d'exploration. Puis les gens font ça? Les
gens, ils...
Mme Giroux
(Hélène) :
Oui.
Tout à fait.
M. Fortin :...ils s'acqiètent de leurs... s'acquittent?
Mme Giroux
(Hélène) :
S'acquittent
de leurs obligations parce qu'ils veulent conserver le droit exclusif à cet
endroit-là. Donc, même cette bande de terrain qui pourrait être de
100 mètres, ils ne souhaitent pas... s'ils... s'ils ne la... s'ils ne
remplissent pas les obligations, ils vont le perdre. Et le risque est d'arriver
avec un tiers, là, qui prend un petit claim puis qui vient prendre...
s'immiscer entre le bail minier et les autres claims. Donc, ils ont tout
avantage à continuer. Même si leurs... leurs travaux sont... sont de moindre
importance, là, ils vont le faire.
M. Fortin :Mais... Puis pour...
Mme Blanchette Vézina : Et il
y a toujours la disposition dont on a parlé hier, là, qui permettrait, parce
que là, il y a un bail, donc une exploitation, de regrouper des claims, donc
de...
M. Fortin :Oui, oui, O.K. Les... Tu veux dire les... Vous voulez dire,
là, les petits bouts de terrain, là, à gauche, à droite, qui ne sont pas en
exploitation.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on pourrait aussi, vu que... étant donné qu'il y un bien d'exploitation, donc
il y aurait une possibilité, selon les nouvelles dispositions, de faire un
regroupement. Donc, ce serait inclus dans l'ensemble de ce regroupement, si
l'exploitant voulait... si le titulaire de droit souhaitait regrouper.
M. Fortin :Puis, dans ce cas-là, honnêtement, il pourrait aussi juste
le payer en double, là, plutôt que faire les travaux, là?
M. Morissette (Ian) : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :Si?
M. Morissette (Ian) : Si ça a
été fait sur d'autres claims, oui, effectivement, il peut transférer puis les
agglomérer, comme on disait hier.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Tout à fait. C'est vrai.
M. Fortin :Oui. O.K.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
interventions?
M. Fortin :Mais, dans le fond, là, je comprends... je comprends que
l'article en tant que tel, ce n'est pas tant un allègement. C'est peut-être un
allègement législatif, là, mais c'est juste refléter la réalité de ce qui se
passe déjà?
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
M. Fortin :O.K. Je n'ai pas d'autres questions, M. le Président.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
commentaires, interventions sur l'article 47? S'il n'y a pas d'autre
intervention, je serais prêt à mettre aux voix l'article 47. Est-ce que
l'article 47 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Merci.
Article 48. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : M. le
Président, j'aimerais suspendre quelques secondes.
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...
(Suspension de la séance à 14 h 17)
(Reprise à 14 h 18)
Le Président (M. Sainte-Croix) : Nous
reprenons notre séance de travaux. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
On serait prêts à regarder l'article 48, M. le Président.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allons-y
pour l'article 48. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Donc, l'article...
Mme Blanchette Vézina : ...104
de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, à la fin du premier
alinéa, de «, sauf pour un bail conclu pour l'exploitation de résidus miniers,
dont la durée, déterminée par le ministre, est d'au plus 10 ans»
2° par le remplacement des paragraphes 2°
et 2.1° du deuxième alinéa par les paragraphes suivants :
«2° ait présenté un rapport établissant
qu'il a fait de l'exploitation minière pendant au moins deux ans au cours de sa
période de validité, lorsqu'il a été conclu pour l'exploitation de résidus
miniers, ou au cours des 10 dernières années par les autres cas;
«2.1° ait fourni au ministre, pour
l'exploitation des substances minérales déterminées par règlement et selon les
normes qui y sont prévues, une étude d'opportunité économique et de mise en
marché portant notamment sur l'intégration de l'exploitation dans une économie
circulaire et sur la transformation au Québec des substances minérales
extraites;».
Donc, cet article vise à modifier
l'article 104 de la Loi sur les mines afin de prévoir que la durée du bail
pour l'exploitation de résidus miniers est déterminée par la ministre des
Ressources naturelles et des forêts et qu'elle est d'au plus 10 ans.
Afin qu'un tel bail puisse être renouvelé,
son titulaire devra avoir fait de l'exploitation minière durant au moins deux
ans.
Également, à l'instar de ce qui sera
dorénavant exigé pour la conclusion d'un bail minier en vertu de
l'article 101 de la Loi sur les mines, remplacé par l'article 44 du
projet de loi, l'étude d'opportunité économique qui devra être fournie, le cas
échéant, pour le renouvellement d'un bail miner, devra notamment porter sur
l'intégration de l'exploitation dans une économie circulaire et sur la
transformation au Québec des substances minérales extraites.
Donc, à titre de précision, là, on veut
vraiment encourager l'exploitation des résidus miniers en simplifiant le bail
de 20 ans à 10 ans. Donc, c'est vraiment une mesure économie
circulaire de passer d'un site qu'on appelle «gris», donc à restaurer au
«vert», donc un site, un site qui est... qui a fait l'objet donc de
restauration minière. Voilà.
• (14 h 20) •
Le Président (M. Sainte-Croix) : Commentaires?
Oui?
Mme Blanchette Vézina : J'ai
un amendement à présenter pour l'article 48. Ah! Il a été déposé, M. le
Président.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Il
est sur Greffier.
Mme Blanchette Vézina : Vous
l'avez, hein? Parfait, il est à l'écran. Alors, venant modifier
l'article 104 de la Loi sur les mines : Supprimer, dans le
paragraphe 2.1, proposé par le paragraphe 2° de l'article 48 du
projet de loi, «mise en».
Alors, cet amendement vise à corriger le
nom de l'étude d'opportunité économique qui doit être fournie. En effet, il
s'agit davantage d'une étude de marché que d'une étude de mise en marché. Donc,
je pense qu'on avait eu de la discussion hier à ce sujet.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Commentaires,
interventions?
M. Fortin :Bonne mémoire, M. le Président.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Ça
va? Je suis. Je pourrais porter aux voix.
Mme Dufour : Ah! pour
l'amendement.
M. Fortin :Sur l'amendement.
Le Président (M. Sainte-Croix) : L'amendement
de l'article 48.
Mme Dufour : O.K.
L'amendement, ça va.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Est-ce
que l'article... l'amendement de l'article 48 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Revenons
à l'article 48.
M. Fortin :Sur le... sur l'article 48, juste, juste sur
l'explication de la ministre qui est... qui disait essentiellement, là :
On veut passer essentiellement d'un site gris à un site vert. Juste comprendre
ce qu'elle veut dire par ça, parce que la restauration ne veut pas
nécessairement juste dire l'utilisation des résidus miniers, là.
Mme Blanchette Vézina : En
fait, c'est simplement de...
M. Fortin :Plus gris, à moins gris et plus vert. C'est ça?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K.
Mme Blanchette Vézina : L'objectif
étant de créer de la valeur avec des résidus, là. Donc, une expression qui est
dans notre jargon, là, mais qui vient permettre de passer donc d'un site à
restaurer, faire de la valeur avec ce site à restaurer.
M. Fortin :C'est ça. Mais le site demeure quand même à restaurer, là,
même si on a utilisé une bonne partie des résidus.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait, tout à fait.
M. Fortin :O.K. Le... allons-y pour le début, là. Hier, c'est vrai, on
a eu la discussion sur le bail minier dure 20 ans. Le bail... Comment on a
appelé ça, là? Le bail conclu pour l'exploitation des résidus miniers peut
durer 10 ans. Là, ici, je comprends que c'est d'au plus 10 ans, puis c'est
déterminé par la ministre. Alors, ça pourrait être moins. Essentiellement, ça
ne peut pas être plus que 10 ans. D'accord. Ça, on a... on s'est
collectivement dit pourquoi hier, et on est d'accord avec l'explication qui a
été donnée, à savoir que d'autres joueurs pourraient revenir reprendre un site
abandonné. Mais... mais pourquoi vous vous donnez la latitude d'avoir
potentiellement moins que 10 ans? Et là, en partant, là, j'imagine que
c'est au moment de la délivrance du... du bail pour l'exploitation de résidus
miniers, là.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : C'est
la même chose que pour le bail minier, là. Bien, minier, c'est un maximum de
20 ans.
M. Fortin :Oui.
Mme Blanchette Vézina : Donc,
c'est le même principe, maximum de 10 ans.
M. Fortin :O.K. Mais la seule... la pourquoi je pose la question,
c'est parce que, dans la... dans le point 2, là, que vous introduisez...
M. Fortin :...le paragraphe 2°, si je ne m'abuse, que vous
introduisez, vous venez dire que «l'exploitant a présenté un rapport
établissant qu'il a fait de l'exploitation minière pendant au moins deux ans
pendant la période de validité». Donc, en théorie, en théorie, là, vous
pourriez émettre un bail d'une durée de deux ans, avec une durée minimale de
travaux de deux ans. Donc, il faudrait qu'il fasse des travaux pendant les
jours où il y a le bail. Parce que la formule du bail minier est différente, la
formule du bail minier...
Mme Blanchette Vézina : Je
vais faire une vérification avant de vous répondre, là. Ce n'est pas
l'intention, bien sûr, là.
M. Fortin :Non, je sais, mais je veux juste, peut-être avant la
vérification, là, peut-être juste encadrer...
Mme Blanchette Vézina : Mais
c'est quoi, votre question, hein?
M. Fortin :Oui, c'est ça. Mais, tu sais, dans le bail minier, là, vous
dites essentiellement : Bien, il faut qu'il ait fait des travaux dans les
dernières années ou dans les... oui, dans les 10 dernières années du bail de 20
ans. Alors, moi, je vous soumettrais que, tu sais, c'est un peu le même
principe, là. Quelqu'un qui a fait des travaux pendant deux ans, sur un bail de
10 ans, puis qui n'en a pas fait pendant huit ans, bien, peut-être que c'est la
même chose que le bail minier, là. Est-ce que ce ne serait pas plus judicieux
de dire : O.K. Bien, laissons-le à d'autres, rendu là, ou encore c'est le
renouvellement ne devrait pas se faire de façon de façon automatique. Je pense
que le principe qui est dans le bail minier n'est pas mauvais pour le nouveau
bail.
Mme Blanchette Vézina : On va
suspendre avec...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Suspension,
s'il vous plaît. Merci.
(Suspension de la séance à 14 h 25)
(Reprise à 14 h 32)
Le Président (M. Sainte-Croix) : Nous
sommes de retour avec la reprise de nos travaux. Nous étions à
l'article 48 tel qu'amendé. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci. On a fait certaines vérifications, réflexions, là... C'est un nouveau
mécanisme, hein, donc on est en train de construire le... construire le
mécanisme. On voulait s'assurer que c'était... le mécanisme était efficace.
Donc, pour l'instant... En fait, le deux ans conviendrait, là, puis ce qu'on a
réfléchi et ce qui, je crois, sera le cas lorsqu'il y a un risque que
10 ans ce soit trop long, c'est qu'on va réduire la durée du bail, puisque
la disposition permet, là, que ce soit donc d'un maximum de 10 ans, là, ce
qui fait que... d'au plus 10 ans. Donc, ce qui fait qu'on pourrait
réduire...
14 h 30 (version non révisée)
Mme Blanchette Vézina : ...si
jamais il y avait une possibilité que le projet... que le projet ou que l'exploitation
ne soit pas rentable, là, donc, s'il y avait un certain risque, pour s'assurer
que le territoire ne soit pas... ne fasse pas l'objet d'exploitation pendant,
par exemple, huit ans, si la durée était de 10 ans. Voilà.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Commentaires?
M. Fortin :Oui. Puis...
Le Président (M. Sainte-Croix) : M.
le député.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Je... Bon. J'apprécie que la
ministre fasse la réflexion avec son équipe, et je n'ai pas l'intention de
présenter d'amendement, là, je voulais... je veux vraiment juste qu'on ait une
réflexion collective sur la chose. Et là, la ministre nous dit : Oui, O.K.,
vous avez un point, mais, s'il y a un risque, on peut toujours réduire la durée
à cinq ans. Mais, tu sais, j'ai... j'ai entendu, là, pendant la pause, certains
des arguments sur la fluctuation des prix, entre autres, qui fait en sorte que
quelqu'un peut commencer un projet, donc, l'enjeu, c'est que vous ne le savez
pas tant au début, au moment où vous émettez le permis de cinq, huit, 10... 10 ans,
là, vous ne le savez pas tant, il est où, le niveau de risque puis de
viabilité, puis tout ça.
L'autre chose, c'est que j'entends de la
bonne volonté de la ministre actuelle, celui qui passera après, je n'ai aucune
idée, là. Je n'ai aucune idée, s'il va avoir la même réflexion pour dire :
Oui, cinq ans, je pense que c'est une bonne affaire puis c'est vers là qu'on va
aller, là. Ce n'est pas ça qui est entre les... qui est entre nos mains puis
qui est dans le document devant nous.
Donc, moi, je maintiens ma crainte parce
que je pense que ce qu'on veut ici, c'est favoriser l'économie circulaire, c'est
faire en sorte qu'il y en ait davantage, des mines où il y a des résidus
miniers qui peuvent être utilisés, transformés, qui sont mis en valeur. Alors,
j'ai une crainte qu'on émette un permis de 10 ans, qu'il y ait des travaux
qui soient faits dans les deux premières années, qu'il n'y ait rien qui soit
fait pendant huit ans, puis que ce soit automatiquement renouvelé. Moi, huit
ans pour des résidus miniers, là, je ne parle pas pour un bail minier d'exploitation
traditionnelle, là, pour des résidus miniers, ça m'apparaît très long quand on
veut favoriser l'économie circulaire.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
commentaires? Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
quant à la durée, comme on... je vous l'ai mentionné, c'est une nouvelle
disposition. Tu sais, je pense que le ministère va faire preuve d flexibilité
ou de nuance. Puis je suis convaincue qu'on aura des projets qui vont réussir à
faire plus que deux ans.
M. Fortin :Ah! ça, c'est sûr, il va y en avoir. Il va y en avoir.
Mme Blanchette Vézina : C'est
ce que... C'est ce qu'on souhaiterait, là, donc. Mais effectivement, il y a des
conditions de marché. Mais je pense que les messages... le message qu'on porte
aujourd'hui, c'est de dire : Bien, soyons prudents avec la durée.
M. Fortin :Dans le fond, ce que... ce que j'entends de la ministre, c'est
le jour où elle, elle ne sera plus là puis le jour où moi je ne serai plus là
pour m'assurer qu'elle tienne parole sur ce qu'elle dit, M. Morissette va
encore être là, puis M. Gauvreau va encore être là. Puis ils vont s'assurer que
c'est...
Mme Blanchette Vézina : Il y
aura les commentaires de la ministre en... pendant l'étude.
M. Fortin :Il y aura encore l'aura de la ministre précédente qui va
être là puis qui va dire : Non, non, c'est ça qu'on voulait faire? Si on
met notre confiance en...
Mme Blanchette Vézina : À ce
moment-là, on aura probablement des beaux projets qui vont avoir le jour puis vont
demander 20 ans, puis il va falloir amender la loi pour plus longtemps.
M. Fortin :C'est... C'est beaucoup de... Bien, ils n'en auront pas
besoin s'il y a un renouvellement automatique.
Mme Blanchette Vézina : Effectivement.
M. Fortin :Mais ce n'est pas... ce n'est pas traditionnel, ce n'est
pas normal. Comptez-vous choyé, M. Morissette, qu'on... que les parlementaires
placent leur confiance en vous dans cet article.
Mme Blanchette Vézina : La
pression est grande.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Y
a-t-il d'autres interventions sur l'article 48, amendé? Allez-y, Mme la
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Donc, ma question ne concerne pas la portion qui est amendée mais la
portion qui reste. On dit : «Le ministre le renouvelle - là, on parle du
bail, là - sur simple avis pour une période de 10 ans, au plus, trois
fois. Et là... Et là, je me demandais, tu sais, on est... je me demandais
pourquoi on limitait à au plus trois fois, premièrement, là. Et surtout qu'on
entend parler que certaines mines, bon, ça peut être plus long. Mais je pensais
particulièrement aux résidus miniers, où là, ce que je me demandais, c'est que,
si... par exemple, tout à l'heure on parlait... plus tôt ce matin, on parlait
du fait qu'on pourrait avoir un bail pour une mine et en même temps un bail
pour exploiter les résidus miniers de cette mine-là. Si cette mine-là, si la
mine en question est en fonction pendant... pendant plusieurs... plusieurs
années, mettons, là, ça pourrait aller jusqu'à 50 ans, de ce que je
comprends, le bail, bien là...
Mme Dufour : ...les résidus
miniers... le bail pour les résidus miniers, lui, serait limité à 30 ans
ou 40. Oui, c'est ça, 40. Donc, je me demandais juste... c'est ça, si...
c'était pourquoi qu'on le limitait à trois... au plus trois fois puis est-ce
qu'il y aurait un décalage, là, finalement, entre...
Mme Blanchette Vézina : On va
suspendre.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Demande
de suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 14 h 39)
(Reprise à 14 h 43)
Le Président (M. Sainte-Croix) : Nous
sommes de retour. Nous reprenons nos travaux. Nous étions à...
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...l'article 48
amendé. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
La question était : Pourquoi au plus trois fois, là. Donc, je vais céder
la parole à maître... pardon, à Mme Giroux, là, qui va pouvoir expliquer
le trois fois.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme Giroux,
la parole est à vous.
Mme Giroux
(Hélène) :
Alors,
c'est la règle habituelle, comme vous voyez, dans le cas des baux miniers,
c'est 20 ans, trois renouvellements possibles de 10 ans, et, ensuite,
on prolonge après... on peut prolonger après le troisième renouvellement pour
des périodes de cinq ans. Dans le cas des résidus miniers, on retrouve la même
séquence, sauf que la période est plus courte. Donc, le bail pour résidus
miniers serait... pourrait être accordé pour un maximum de 10 ans,
renouvelable trois fois. Et après cette période de renouvellement, trois fois,
on tombe à la même... le même principe, c'est-à-dire qu'on vient renouveler, on
vient prolonger pour des périodes de cinq ans le bail de résidus miniers,
évidemment, le territoire et la substance est connu de celui qui va le
demander, contrairement à un bail minier où... va développer son projet minier.
Donc, il n'est pas nécessaire, là, d'aller
beaucoup plus loin dans le... dans le cas des prolongations.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Merci,
Mme Giroux. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 48?
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Oui,
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : L'objectif
étant de s'assurer qu'il y a une fin, éventuellement, là, à l'exploitation puis
qu'il y ait une restauration aussi, là... oui.
Mme Dufour : Oui, mais...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la députée des Mille-Îles.
Mme Dufour : C'est ça, là...
Parce que je vous avoue que je n'ai pas compris le pourquoi au plus trois ans,
là. On m'a expliqué le mécanisme, mais...
Mme Blanchette Vézina : Trois
fois, vous voulez dire.
Mme Dufour : Pourquoi au plus
trois fois. Voilà. Tu sais...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est que c'est déjà le même principe, donc pour ce qui est de... des baux.
Puis, en fait, comme je vous le disais, il faut qu'éventuellement... Au moment
où il y a l'exploitation, le bail, on connaît la quantité de résidus, là, parce
qu'on est dans le résidu, la valeur. Donc, tu sais, il y a clairement une fin
qui va arriver. L'objectif, c'est qu'on arrive à une fin éventuellement pour
que la restauration se fasse du site.
Mme Dufour : Bien là,
j'aurais cru penser que l'objectif d'exploiter une mine était de l'exploiter
d'abord et avant tout...
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
Mme Dufour : ...pas qu'il y
ait une fin avant tout, là. On le sait. Donc, je vous avoue que je ne suis pas
sûre que je suis rassurée par...
Mme Blanchette Vézina : Non,
mais il y a une fin aux minéraux à exploiter, là, on le sait.
Mme Dufour : Oui, mais si on
n'est pas... si on n'est pas rendu à la fin, tu sais, s'il reste des minéraux et
qu'ils sont toujours exploitables...
Mme Blanchette Vézina : Il y
aura un renouvellement.
Mme Dufour : Bien, ça amène
une... moins de prévisibilité parce que c'est «le ministre peut prolonger, mais
il n'y a pas d'obligation de le prolonger», donc je le soulève, là.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
il n'y a pas eu de commentaire de la part de l'industrie par rapport à cette
mécanique.
Mme Dufour : Il n'y en a
peut-être pas eu cette fois-ci, mais à l'époque... puis je ne sais pas de quand
ça date. C'est pour ça que je posais la question le «pourquoi au plus trois
fois?».
Mme Blanchette Vézina : On
s'en tient au même mécanisme que pour... pour le bail.
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
interventions, article 48 amendé? M. le député de Maurice-Richard, la
parole est à vous.
M. Bouazzi : Merci, M. le
Président. Mme la ministre, l'idée... S'il y a des très bonnes raisons de ne
pas renouveler... Imaginons, là... Imaginons qu'on est en 2024, que la moitié
des spécimens de la planète sont déjà disparus et que les scientifiques nous
disent que ça va aller très, très, très mal bientôt. Est-ce que vous ne
voudriez pas vous doter d'un pouvoir discrétionnaire qui vous permet de dire :
Avec toutes les nouvelles informations qu'on a, on voudrait, pour des raisons
de... d'intérêt public ou pour des questions d'ententes dans le cadre de
réconciliations avec les Premières Nations, de vous doter d'un pouvoir
discrétionnaire qui dit : Bien, là, non, on ne le renouvelle pas.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense qu'on avait déjà eu la discussion. Je ne me souviens pas si c'était
votre collègue de Verdun qui était là ou si c'était vous. Mais, bon, on a des
droits qui sont accordés, un régime qui permet, par la Loi sur les mines, la
mise en valeur des ressources naturelles. Il y a un autre mécanisme et d'autres
mécanismes qui existent avec la Loi sur la conservation du patrimoine naturel.
Là, je pense qu'il y a une autre loi également, là, avec certaines...
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Espèces
menacées et vulnérables. Donc, le rôle de la ministre, c'est de mettre en place
un régime qui permet de mettre en valeur ou d'avoir des mécanismes qui
permettent certaines améliorations, accommodements, tout en gardant un
environnement d'affaires qui permet de...
Mme Blanchette Vézina : ...continue
d'en faire, de l'exploitation minière. Si on était rendu à un point... puis
c'est très théorique, là, mais il y a d'autres mécanismes dans d'autres lois
qui permettraient de...
M. Bouazzi : Bien, ce que
j'ai décrit, ce n'est pas théorique, c'est ce qu'on vit actuellement. C'est que
la moitié des espèces planétaires ont disparu. C'est... C'est zéro théorique.
Mais, juste pour comprendre, vous faisiez allusion. Est-ce que je peux
comprendre le mécanisme... des mécanismes, dont vous avez... dont vous avez
parlé sur...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'étaient les articles, là, je pense qu'on peut vous les renommer. Me
Tremblay-Parent.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allez-y,
Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
on avait notamment donné en exemple, là, l'article huit de la Loi sur la
conservation du patrimoine naturel, là, qui permet d'exproprier, donc, tu sais,
de prendre possession d'un... de tout bien, là. Puis on avait donné l'exemple,
là, d'un décret, là, d'ailleurs, d'expropriation où on faisait l'expropriation
de droits exclusifs d'exploration. Ça pourrait viser également, là, un bail
minier, si jamais, là, on voulait soustraire à l'exploitation, là, un
territoire, là, notamment pour sa conservation ou la conservation d'espèces.
M. Bouazzi : O.K. Et dans le
cas des relations avec les Premières Nations, est-ce qu'on peut imaginer que ce
genre de mécanisme existe d'une autre manière? Si on arrive à la conclusion
que, pour le bien de nos relations, étant donné l'histoire coloniale qu'est la
nôtre, on ne voudrait juste pas renouveler un bail? Et puis vous n'êtes pas
obligé de l'utiliser, votre pouvoir discrétionnaire. Je comprends que vous
dites que : Moi, je veux... L'idée, c'est pourquoi juste même se priver
d'un tel pouvoir, Mme la ministre?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
• (14 h 50) •
Mme Blanchette Vézina : Parce
qu'on est dans une société de droit puis dans... Il y a... Il y a des
mécanismes d'expropriation de droits qui sont mis en place puis qui doivent
être exercés de manière exceptionnelle. À chaque fois qu'on crée un pouvoir
discrétionnaire, ça amène de l'incertitude, un manque de prévisibilité. Nous,
on veut trouver cet équilibre-là. Dans le projet de loi, il y a plusieurs
dispositions qui permettent d'avoir un équilibre pour mieux concilier les
usages, notamment la préservation de l'environnement. Donc, je ne vois pas
l'intérêt d'ajouter d'autres dispositions.
M. Bouazzi : Mais là, l'idée
de dire, pour des raisons d'intérêt public : On peut bien, pour des
raisons d'intérêt public, ça reste dans la loi, je vous rappelle quand même que
vous êtes dans un gouvernement qui a décidé d'enlever des droits à des citoyens
pour pouvoir travailler parce que c'était important pour vous. On peut bien
imaginer que pour des questions d'intérêt public, dans une société de droit
démocratique, vous auriez un droit pour dire : On ne renouvelle pas un
bail. Non? Je veux dire le droit, il marche... il est à géométrie...
Mme Blanchette Vézina : Là,
je vous suis... Je m'excuse, mais on peut... Est-ce qu'on peut revenir à
l'article 48, qui amende l'article 104?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Revenons
à l'article amendé.
M. Bouazzi : Je vous propose,
à ce moment-là, de déposer l'amendement qu'on a envoyé, comme ça...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Nous
allons attendre l'amendement, M. le député.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
M. Bouazzi : Donc, l'idée
ici, c'est de rajouter...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allez-y,
M. le député.
M. Bouazzi : Ici, c'est de
rajouter, à l'article 104 de la Loi sur les mines, modifié par
l'article 33 du projet de loi... ajouter, avant-dernier alinéa, le
suivant :
«Malgré ce que... ce qui précède, le ou la
ministre a le pouvoir de refuser le renouvellement d'un bail minier pour des
raisons d'intérêt public ou si une entente conclue avec des communautés
autochtones soustrait un territoire à une telle activité minière.»
Donc, ici, je veux dire, on peut imaginer
que vous ayez un pouvoir discrétionnaire, parce que l'État pense que, pour des
questions d'intérêt public, ce n'est pas une bonne idée, et puis, il y a, dans
une société de droit libre et démocratique, des mécanismes où on peut aller
dire : Bien non, l'intérêt public, ce n'est pas d'actionner ce droit?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
écoutez, je vous ai mentionné que, déjà... de certains pouvoirs
discrétionnaires qui sont requis. On essaie d'éviter le plus possible, mais il
y a des accords de commerce qu'on doit respecter. Si on acceptait un amendement
comme celui-ci, ce serait... ça aurait des impacts très négatifs sur
l'environnement d'affaires. Donc, mon avis, c'est qu'on... nous n'avons pas
besoin de cet amendement, ce pouvoir supplémentaire.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
interventions?
M. Bouazzi : Sur les
questions...
Le Président (M. Sainte-Croix) : M.
le ministre... M. le député, pardon. Allez-y.
M. Bouazzi : Un jour, un
jour. Sur les questions des ententes conclues avec les communautés autochtones,
c'est quoi, le genre de pouvoir que vous avez, Mme la ministre, pour soustraire
des territoires aux activités minières, une fois qu'elles...
M. Bouazzi : ...des ententes.
Mme Blanchette Vézina : L'article 2
du projet du projet de loi.
M. Bouazzi : Et ça, ça vous
permet de diriger une entente temps avec des communautés, donc je ne renouvelle
pas le bail?
Mme Blanchette Vézina : Non.
M. Bouazzi : Donc... donc ça
ne vous le permet pas. Disons, est-ce qu'il y a moyen? Donc, parce que vous
comprenez quand même qu'on a une histoire quand même douloureuse avec les
Premières Nations, si vous en arrivez à la conclusion, avec des ententes
conclues avec des communautés autochtones, qu'il faut soustraire le territoire
de toute activité minière, vous dites : Pour le bien de mon... de mon
activité économique et minière, je ne veux même pas avoir le pouvoir de pouvoir
dire non, la... là, non... C'est ça que vous dites?
Mme Blanchette Vézina : En
fait, il y a des mécanismes qui existent déjà dans la loi. On va s'en tenir à
ce qui est déjà là. Il y aurait notamment un BAPE aussi avant l'émission d'un
bail. Écoutez, il y a des... plusieurs...
M. Bouazzi : Là, on parle du
renouvellement, là.
Mme Blanchette Vézina : Mais
j'aimerais juste terminer, vous m'avez posé une question, je pense.
M. Bouazzi : Oui.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Donc, il y a plusieurs dispositions dans le projet de loi qui viennent aider à
la conciliation des usages, notamment avec les usages avec les Premières
Nations, et dans nombre de mémoires, il est noté les avancées importantes. Donc
pour nous, c'est suffisant.
M. Bouazzi : Là, si je ne me
trompe pas, on est en train de parler du renouvellement. Ce n'est pas à ça que
vous avez fait allusion. Pas de BAPE pour le renouvellement, on est d'accord?
Mme Blanchette Vézina : Non.
M. Bouazzi : O.K. Donc, si
vous voulez bien...
Mme Blanchette Vézina : Pour
le bail, avant le bail, là.
M. Bouazzi : Exact. Mais une
fois qu'il y a eu un bail, il est là depuis longtemps, il est renouvelé,
renouvelé, renouvelé, et on se retrouve à avoir conclu des accords avec des
communautés autochtones qui soustraient un territoire à toute activité minière.
Vous dites : Moi, je ne veux pas avoir le pouvoir de ne pas le renouveler.
C'est ça que vous dites?
Mme Blanchette Vézina : Ce
que je vous dis, c'est : Il y a des mesures dans la loi qui permettent de
faire des meilleures conciliations. C'est ce qu'on va faire. On a des
obligations de consultation qu'on va respecter, qui sont respectées. Donc, pour
nous, ce n'est pas... c'est suffisant déjà. On ne voit pas la nécessité
d'ajouter ce pouvoir.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
interventions, commentaires?
M. Bouazzi : Mais, oui.
Le Président (M. Sainte-Croix) : M.
le député.
M. Bouazzi : Je voudrais juste
avoir une réponse vraiment claire, Mme la ministre, si possible. Donc, ce qu'on
dit, c'est que, s'il y a un bail qui est renouvelé et que tout d'un coup il y a
des communautés autochtones qui soustraient un territoire, vous n'avez pas le
pouvoir de pouvoir dire non, je ne le renouvelle pas dans la loi actuelle.
Est-ce que oui ou non cette affirmation est vraie?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
peux faire la vérification de savoir comment... quels sont les mécanismes. Et
on a parlé, à de nombreuses reprises, qu'il y avait des mécanismes pour
permettre d'aider à la conciliation des usages. Les ententes de 2.4... bien de
l'article 2 mais de 2.4 qu'on introduit, mais il y en a d'autres également.
Je ne vois pas la nécessité.
M. Bouazzi : Ce n'est pas ça
ma question, Mme la ministre. Si vous voulez bien, vous pourrez me dire :
Non, je n'ai pas ce pouvoir-là, là. Mais je veux dire, vous ne pouvez pas me
dire : je n'ai aucune idée des pouvoirs que j'ai. L'idée ici...
Mme Blanchette Vézina : Ce
n'est pas ce que je vous ai dit.
M. Bouazzi : Oui, l'idée...
Donc la réponse est : Non, je n'ai pas ce pouvoir-là ou oui... parce que
vous me dites j'ai d'autres pouvoirs.
Mme Blanchette Vézina : Je
peux faire... on va en faire la vérification. Comme je dis, il y en a
plusieurs. On pourrait demander un avis légal qui va prendre quelque temps.
Moi, ce que je vous dis, c'est il y a plusieurs mécanismes dans la loi qui
permettent d'améliorer l'environnement avec les communautés, d'améliorer la
conciliation d'usages avec les communautés, donc d'ajouter ce type de pouvoirs,
ce n'est pas nécessaire.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Est-ce
que vous voulez suspendre?
Mme Blanchette Vézina : Non.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Non.
Nous continuons.
M. Bouazzi : Est-ce que... À
ce moment-là, est-ce que vous pouvez nous décrire le genre de pouvoirs auquel
vous avez droit dans ce projet de loi par rapport à ce genre d'accords avec les
Premières Nations? Parce que j'essaie d'être convaincu, honnêtement, Mme la
ministre, par... par ce que vous dites, et je n'arrive pas à comprendre, en
fait, concrètement, de quoi vous parlez quand on parle... Moi, je vous propose
quelque chose de très, très concret.
Mme Blanchette Vézina : Moi,
je vous dis que ça va trop loin dans le considérant que ça... ça mènerait à des
conséquences importantes, ça amènerait un environnement d'affaires qui ferait
l'équivalent de ne pas pouvoir faire vraiment d'exploration, de l'exploitation
minière, pardon, donc on ne voit pas l'intérêt. ...d'autres mesures, puis on
est très sensibles, et d'ailleurs les communautés l'ont noté dans les
mémoires, très sensibles à améliorer la relation. Et il y a des bonnes mesures,
dans le projet de loi, notées par les Premières Nations qui vont permettre
d'améliorer la relation également.
M. Bouazzi : Vous comprenez,
Mme la ministre, qu'il y a eu de très, très, très bonnes affaires qui ont été
faites en démolissant des environnements au détriment des Premières Nations
dans l'histoire de ces territoires. Ça fait que je comprends l'argument de
dire : Il faut qu'on ait un climat pour faire des bonnes affaires. Nous,
ici, ce qu'on dit, c'est on ne vous dit pas utilisez un pouvoir discrétionnaire
à chaque fois, tout le temps, là...
M. Bouazzi : ...on vous
dit : Il y a probablement des moments où vous allez avoir des accords avec
des Premières Nations qui vont soustraire des territoires à des activités
minières, donnez-vous au moins le pouvoir de pouvoir le faire dans une
réflexion de réconciliation. Je comprends que votre gouvernement ne reconnaît
le racisme systémique envers les Premières Nations, mais il faudrait que nos
institutions quand même et nos lois puissent permettre un minimum de
réconciliation sans en arriver à... ce n'est pas un excès de se dire :
Bien oui, on a un deal avec les Premières Nations, on veut extraire des
territoires et on va se donner le droit de ne pas renouveler des baux, là. Non?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
pense avoir tout dit, M. le Président.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Donc,
on... on a vidé la question de l'amendement de l'article 48?
Mme Blanchette Vézina : De
mon côté...
M. Bouazzi : Oui. Je suis
quand même... Est-ce que vous pouvez donc me décrire... Parce qu'à date, moi,
ma question était claire, mais, à date, vous avez dit : Il y a d'autres
mécanismes qui peuvent permettre de faire ça. Est-ce que vous pouvez me donner
des exemples concrets de qu'est-ce que ça permet exactement?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Vous
recevez la demande ou...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
écoutez, je peux vous nommer 101.0.1, je vous ai nommé l'article 276 du
projet de loi plus tard. Je pense qu'on a fait le tour de la question, là, M.
le Président.
M. Bouazzi : Et il vous
permet de faire quoi par rapport à...
Mme Blanchette Vézina : Je vous
invite à lire le projet de loi ou lire la loi si vous souhaitez savoir les
pouvoirs.
M. Bouazzi : Mais...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Je
nous propose de passer au vote.
M. Fortin :Non, mais un instant, M. le Président.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allez-y,
M. le député de Pontiac. Excusez-moi.
M. Fortin :Moi, je suis en désaccord profond avec ce que le député
Maurice-Richard amène à la table, mais il a quand même le droit d'avoir une
discussion complète sur ce qu'il propose. Il y a un temps de parole qui est
limité à son amendement, là, il ne peut pas en parler éternellement, mais je
suggère, pour la bonne gouverne de nos travaux... je pense que c'est utile
qu'il y ait une vraie discussion de fond sur cet enjeu-là, avec lequel je ne
suis pas d'accord. Je me rallie à l'argument de la ministre, mais je pense, M.
le Président, en toute honnêteté et sincérité, que votre travail, ce n'est pas
de nous demander de passer au vote, votre travail, c'est d'assurer de bons
débats dans cette chose-là.
• (15 heures) •
Le Président (M. Sainte-Croix) : Je
comprends, M. le député. D'autres interventions sur l'article 48 amendé?
M. Bouazzi : Bien, sur
l'amendement, vous voulez dire, de l'article.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Oui.
M. Bouazzi : Oui, parce qu'il
n'est pas amendé. J'aimerais bien, M. le Président, mais il n'est pas encore
amendé. Mais, écoutez, je trouve un peu dommage, honnêtement, Mme la ministre,
que vous ne soyez pas capable de me répondre sur qu'est-ce qui... est-ce que
vous êtes capable ou pas de répondre à une telle... Parce qu'il y a des
communautés, là, je comprends qu'il y a un mémoire des communautés cries qui
vous demandent justement ce genre d'introduction dans votre projet de loi.
L'idée est de se dire : Si j'ai un deal avec les Premières Nations qui
soustrait des territoires à une activité minière, je ne veux surtout pas avoir
le droit de pouvoir ne pas renouveler un bail, ça me dépasse un peu. Et je
comprends que le Parti libéral n'a pas de problème avec le fait qu'on fasse des
trous sur des territoires malgré des accords avec les Premières Nations pour ne
pas le faire, là, mais c'est encore une fois assez dommage d'un point de vue...
juste du rapport de l'état et des lois par rapport aux communautés qui ont été
colonisés sur ce territoire.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Mais,
bien loin de moi l'idée de parler au nom des Premières Nations, mais la plupart
et en fait 100 % de celles que j'ai visitées nommaient qu'elles
souhaitaient continuer de faire des affaires, d'être partenaires. J'étais avec
Pita Aatami du Nunavik la semaine dernière, qui me disait : On est
intéressés à faire des affaires et on souhaite avoir des activités économiques,
minières, particulièrement en partenariat. Donc, je me questionne sur les
interventions que vous faites, parce que ce n'est pas le message qu'on m'envoie
sur le terrain de la part des Premières Nations et ce n'est pas ce que j'ai lu
des mémoires. Est-ce qu'il y a des choses à ajouter? Il y a toujours des choses
qui pourraient être ajoutées. Puis je suis très ouverte puis je pense avoir
démontré... En tout cas, ma volonté, c'est qu'on travaille ensemble à un projet
de loi qui va être dans le meilleur intérêt de l'ensemble des Québécois, qui va
améliorer les relations avec les communautés, mais avec les Premières Nations
également. Je pense, c'est qu'il y a, dans le projet de loi. Quant à votre
question sur les pouvoirs de refuser un renouvellement d'un bail, là, je vais
faire la vérification pour vous répondre correctement. Ça fait qu'on peut
suspendre. Je vous reviendrai avec la réponse.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Suspension?
Suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 03)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 06)
Le Président (M. Sainte-Croix) : Nous
reprenons notre séance de consultation détaillée. Alors, nous étions sur l'amendement
du député de Maurice-Richard. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement
du député de Maurice-Richard?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allez-y,
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc, en réponse à la question est-ce qu'il y a des droits
dans la Loi sur les mines, le pouvoir de non-renouvellement n'est pas présent.
Et l'explication que je vous donnais tout à l'heure, c'est qu'il y a des règles
dans notre société, notamment en matière de commerce, possibilité d'expropriation
selon différentes dispositions qu'on vous a nommées pour des objectifs qui sont
louables mais qui sont dans d'autres lois que celles de la Loi sur les mines.
On a d'autres dispositions. Et celle qu'on est en train de regarder, notamment,
là, permet d'avoir une fin au renouvellement. Donc il y a quand même le fait
que le renouvellement n'est pas éternel. Mais lorsqu'une entreprise vient
investir des centaines, voire des milliards de dollars, si un tel pouvoir était
inclus dans la loi, ça viendrait vraiment mettre à mal l'environnement qui
permettrait tout simplement de faire des projets miniers. On a besoin des
minéraux dans la décarbonation. Puis je m'inscris, là, dans la volonté,
normalement, de QS de travailler pour décarboner. Puis c'est quelque chose qui
est primordial pour moi, pour notre gouvernement aussi. Et donc je pense qu'on
a besoin des minéraux. L'idée, c'est de trouver l'équilibre, puis c'est ce qu'on...
c'est ce qu'on amène avec plusieurs dispositions dans le projet de loi,
notamment, qui viennent améliorer les relations avec les Premières Nations.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Commentaires,
interventions?
M. Bouazzi : ...peut-être
deux... deux derniers...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allez-y,
M. le député de Maurice-Richard.
M. Bouazzi : Deux derniers
commentaires. D'abord, Mme la ministre, vous avez évoqué que vous vous demandez
au nom de qui on parle. Évidemment, on ne parle pas au nom des Premières
Nations non plus. Par contre, vous avez aussi dit qu'il y avait... vous n'aviez
pas vu ce genre de demande dans les mémoires. Je veux vous référer au mémoire 17 M-2
des communautés cries qui font une demande qui va exactement dans ce sens,
ou... et on les comprend.
Le deuxième point, c'est que, vous savez,
moi, le premier projet de loi sur lequel j'ai siégé, c'est le projet de loi
deux, où le ministre démissionnaire de l'Économie s'est octroyé le droit
lui-même de...
M. Bouazzi : ...décider quelle
industrie aurait accès à quelle électricité et laquelle ne l'aurait pas sans
aucun autre processus de gouvernance, ce qui est, par rapport à ce genre de
droit discrétionnaire, immense dans le manque de prévisibilité des grandes
industries face à leur capacité de décarboner, de grandir, de se développer ou
de s'installer au Québec. Étant donné le pouvoir discrétionnaire absolument
immense que le gouvernement est capable de se donner dans ce genre de situation
fait que je comprends votre argument de dire qu'il faut de la prévisibilité,
enfin, vous n'avez pas utilisé ce mot, mais, j'imagine, c'est ça que vous
vouliez dire, mais je le trouve un peu insuffisant ou peut-être léger devant...
devant les enjeux qui peuvent venir contredire effectivement des droits
inaliénables de faire des affaires et de faire des trous dans un territoire.
Pour finir, s'il y a des communautés qui
veulent développer et être partenaires d'un projet minier, qu'elles soient
autochtones ou pas, on est très, très, très heureux pour elles et on espère que
ça va bien prospérer et fonctionner, là. Ce n'est pas ça le problème. Le
problème, c'est... Voilà.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
interventions? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 48 est adopté?
Une voix : ...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allons-y,
oui, madame. Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention? M. Bouazzi, Maurice-Richard.
M. Bouazzi : Pour.
La Secrétaire : Mme
Blanchette Vézina, Rimouski?
Mme Blanchette Vézina : Contre.
La Secrétaire : M. Bussière,
Gatineau?
M. Bussière : Contre.
La Secrétaire : Mme Bogemans,
Iberville?
Mme Bogemans : Contre.
La Secrétaire : M. Tremblay,
Dubuc?
M. Tremblay : Contre.
La Secrétaire : M. Lamothe,
Ungava?
M. Lamothe : Contre.
La Secrétaire : M. Fortin,
Pontiac?
M. Fortin :Contre.
La Secrétaire : Mme Dufour,
Mille-Îles?
Mme Dufour : Contre.
La Secrétaire : M.
Sainte-Croix, Gaspé?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Abstention.
Donc, l'amendement... l'article 48, amendé, est rejeté... l'amendement est
rejeté. De retour à l'article 48. Mme la ministre.
• (15 h 10) •
Mme Blanchette Vézina : Je
n'ai pas de commentaire supplémentaire.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Pas
de commentaire. D'autres interventions, commentaires?
M. Fortin :...sur l'article 48, là?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Exact.
M. Fortin :Non. Ça va pour moi.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Ça
va. Donc, je serais prêt à appeler la mise aux voix de l'article 48.
Est-ce que l'article 48 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Article 49.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
peux y aller?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Oui.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Article 49, donc : L'article 111 de cette loi est modifié par
l'insertion... l'insertion, après «pierre», de «ou de résidus miniers inertes».
Cet article vise à modifier
l'article 111 de la Loi sur les mines afin de prévoir qu'aucune indemnité
ne doit être versée à un locataire ou à un concessionnaire pour l'extraction de
résidus miniers inertes sur le terrain faisant l'objet de son droit pour la
construction ou l'entretien d'ouvrages de l'État. À l'heure actuelle, cet
article se limite à la pierre. Alors, c'est simple précision.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Commentaires,
interventions? Oui, allez-y, Mme la députée des Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. On avait...
On avait eu des messages au début, là, dans les mémoires, là, qui parlaient
d'inerte, il y avait... il y avait... on souhaitait préciser qu'est-ce que
c'était, «inerte», là. Je ne me souviens plus exactement c'était dans quel
mémoire, mais ça avait été mentionné, de mémoire, c'était un des groupes
environnementaux, là. Je ne sais pas si on peut le préciser, qu'est-ce qu'on
fait exactement référence?
Mme Blanchette Vézina : Je
céderais la parole à M. Gaudreau, M. le Président.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allez-y,
M. Gaudreau, la parole est à vous.
Une voix : ...
Le Président (M. Sainte-Croix) : C'est
la première fois que M.... On m'informe... pardon, on m'informe que c'est la
première fois que M. Gaudreau parle aujourd'hui, donc j'aurais besoin du
consentement.
Des voix : ...
M. Gaudreau (Roch) : Ah oui.
D'accord. Oui. Roch Gaudreau, ministère des Ressources naturelles et des
Forêts.
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...on
vous écoute.
M. Gaudreau (Roch) : Oui. Les
résidus inertes, c'est les résidus, là, qui sont... qui originent, là, de
l'extraction, la partie stérile. Donc, c'est cette partie-là qui pourrait être
utilisée dans les travaux d'infrastructure du gouvernement, l'entretien des
routes, notamment. Donc, c'est une ressource qui... qui pourrait être utilisée
à bon escient.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Merci.
Interventions, commentaires? Oui, Mme la députée des Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Donc, pour
ma compréhension, quand on dit «un stérile minier», on fait référence à un
résidu minier inerte. Est-ce que c'est ça?
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Quand on exploite une mine, on enlève du stérile, ce qui est la roche qui ne
contient pas de minerai. Pour se rendre jusqu'à la zone minéralisée, cette
partie-là...
M. Gaudreau (Roch) : ...de
roche, si elle est... si elle est vraiment stérile, s'il n'y a pas de soufre
résiduel, peut être utilisée, respecte les normes, par exemple, du ministère
des Transports, pour les travaux d'infrastructure. Donc, ça devient une
substance minérale de surface qui peut être utilisée pour ça.
Mme Dufour : Sur... sur le
site, je ne sais pas exactement quelle page, mais du gouvernement canadien, ils
parlent de l'inerte, ils disent qu'ils ne rejettent pas de substance de l'INRP.
Je ne sais pas c'est quoi l'INRP. Mais bref, c'est comment qu'on détermine que
c'est inerte? C'est juste si...
M. Gaudreau (Roch) : Bien, en
fait c'est que c'est des tests que le ministère des Transports fait. Il
s'assure que ce... notamment que le matériel ne sera pas générateur d'acide.
Parce que s'il y a du soufre à l'intérieur, même s'il n'y a pas de
minéralisation, mettons, de cuivre ou d'or, il peut y avoir du soufre, et ce
soufre-là, bien, c'est un contaminant. Donc, ça ne serait pas utilisé, ça ne
serait pas... ça ne respecterait pas les specs pour être utilisé pour les
travaux d'infrastructure. Mais, dans des exploitations minières, il y a
beaucoup de stériles qui... qui ont inertes, qui vont être... qui peuvent être
réutilisés. C'est une saine... Ça fait partie de l'approche de l'économie
circulaire.
Mme Dufour : O.K. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
interventions, commentaires, article 49? Donc, s'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 49 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Article
50, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
merci, M. le Président. Donc, 50. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 116, du suivant :
«116.1. Le concessionnaire doit verser,
avant le 31 janvier de chaque année, les droits annuels fixés par
règlement.»
Alors, et article vise à introduire
l'article 116.1 à la Loi sur les mines afin de prévoir que le
concessionnaire doit verser les droits annuels prévus par règlement. À l'heure
actuelle, le titulaire d'un bail minier doit verser de tels droits, mais pas le
concessionnaire.
Donc, précision supplémentaire, il y a
plusieurs concessions en ce moment, là, qui sont sur le territoire avec
différentes obligations de celles du bail minier. Donc l'objectif c'est de les
rapprocher autant que possible du bail minier et encore une fois, d'éviter de
geler du territoire, là, qu'il y ait des activités minières réellement, là,
qui soient faites sur les... sur les territoires où il y a des droits miniers.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Est-ce qu'on peut en profiter, de cet article- là? Je ne
veux pas qu'on s'éternise, là, sur l'article, mais c'est là qu'on introduit la
notion de «concessionnaire», là, puis on en a dans les autres articles, là,
juste pour que tout le monde sache on est où, de quoi on parle, exactement
c'est quoi, plutôt qu'on pose tous des questions un peu naïves, là. Je peux
juste peut-être situer la chose pour tous les parlementaires ici, là.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Je céderais la parole à Mme Giroux qui va pouvoir expliquer «concessionnaire».
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allez-y,
Mme Giroux.
Mme Giroux
(Hélène) :
Alors, les concessions
minières, c'est un titre, c'est un droit minier, comme le bail minier et les
autres droits dans la Loi sur les mines, qui est un droit d'exploitation
exclusive. C'est l'ancien titre qui était délivré bien avant les... les baux
miniers, jusqu'en 1968. Donc, à l'époque, dans une volonté de rouvrir de
nouveaux territoires, le gouvernement accordait à des entreprises des
concessions minières. Donc, souvent, ces concessions minières là, puis c'est un
document, là, comme... comme le bail, venait parfois accorder au
concessionnaire, à la fois la propriété de la surface et la propriété du
sous-sol.
Jusqu'en 1911, tout ce que vous allez
retrouver dans la Loi sur les mines «concessions minières» avant 1911, là, cette
date-là était... était importante. Par la suite, il y a eu des époques où les
concessionnaires n'avaient que le droit d'exploiter le sous-sol. Donc, c'est...
c'est ces titres-là qui sont toujours existants, qui n'ont pas de... n'ont pas
d'expiration, n'ont pas de date d'expiration, donc ils sont... sont éternels
si... si le concessionnaire continue à remplir ses obligations.
Et en 2013, lors de la dernière
modification de la Loi sur les mines, la loi a exigé des concessionnaires
miniers qu'ils... par l'article 118, qu'ils nous démontrent qu'ils étaient
en exploitation ou qu'ils avaient entrepris des travaux d'exploitation.
Certains nous l'ont démontré. Plusieurs concessionnaires miniers ont abandonné
leurs titres parce qu'ils ne remplissent pas les conditions. Et quand on parle
de «concessionnaires miniers», ce n'étaient pas toutes des entreprises
minières, là, ça se passait. Il y avait même des droits qui appartenaient à des
successions. Et évidemment, une concession minière, ça gèle du territoire, là.
On peut plus émettre de droits d'exploration exclusifs, on ne peut pas émettre
de baux miniers. On a vraiment un gel de territoire. Alors, on doit passer à...
Mme Giroux
(Hélène) :
...à
une prochaine étape, c'est-à-dire vraiment encadrer davantage ces
concessions-là pour leur mettre des obligations en toute équité avec les
entreprises minières, là, qui ont des baux miniers et qui ont des obligations.
Donc, on vient encadrer davantage deux vieux titres d'exploitation minière qui
ne sont pas toujours en exploitation.
Par contre, il y a des concessionnaires
miniers, on pense à l'Abitibi-Témiscamingue, où il y a actuellement des mines
exploitées par le biais de concessions minières. Donc, on a vraiment deux types
de concessionnaires, les actifs et ceux qui le sont moins.
M. Fortin :Bien, même ceux qui le sont moins, ils ont eu a quand même
prouvé au ministère, là, au cours des, quoi, 10, 11 dernières années,
qu'il y avait quand même un certain niveau d'activité suite à... au changement
de la loi en 2013... 2012, 2013.
Mme Giroux
(Hélène) :
Oui.
Effectivement, en 2013, ils avaient cinq ans pour nous démontrer qu'ils avaient
entrepris des travaux d'exploitation minière, donc ils ont passé la rampe.
Maintenant, on ne veut pas qu'ils retombent dans une inactivité parce que le
titre demeure actuellement sans date d'expiration.
M. Fortin :C'est ce que vous avez vu qu'on... on vous l'a prouvé une
fois qu'il y avait un peu d'exploitation, puis là, depuis, il ne se passe plus
grand-chose sur certains sites? C'est-tu ça... C'est ça le problème que vous
voyez, là?
Mme Giroux
(Hélène) :
C'est
possible. C'est possible.
M. Fortin :Vous n'êtes pas politicienne, Mme Giroux. Vous pouvez
me répondre par oui ou non.
Mme Giroux
(Hélène) :
C'est
possible.
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...sur
l'article 50?
• (15 h 20) •
M. Fortin :Juste un instant, M. le Président, là. Alors là, on vient
dire «les droits annuels prévus par règlement» Là, il n'y en a pas de droit.
Ils n'ont rien à payer, ces gens-là, là, qui sont concessionnaires. Puis
concessionnaire, ça doit être... c'est un anglicisme, ça, concessionnaire ou
pas? Moi, j'ai grandi sur une concession, mais c'est dans un vieux canton, là,
donc je présume que c'est un anglicisme, ça.
Mme Blanchette Vézina : Je ne
sais pas.
M. Fortin :Non? Le...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
est-ce qu'ils ont des droits...
M. Fortin :Quand vous avez présenté ça au conseil des ministres, le
ministre de la Langue française ne vous a pas tapé sur les doigts.
Mme Blanchette Vézina : C'est
un terme qui est dans la loi depuis suffisamment...
M. Fortin :Oui, mais on change «claim» quand même.
Mme Blanchette Vézina : Ah!
c'est vrai. Je vois... Je vois... Je vais faire la vérification, question de
m'assurer qu'on parle d'un vrai terme français. Je vais me permettre de faire
une vérification, mais, sur le fond, votre question est pertinente, là. Donc,
il n'y a pas, non, de droit annuel. Par contre, s'il y avait de l'exploitation,
il y aurait des...
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : ...de
l'impôt minier. Merci. Donc, il y aurait de l'impôt minier à payer, s'il y
avait une exploitation.
M. Fortin :O.K., mais s'il paie de l'impôt minier, c'est compté comme
des droits annuels. Non? Ils vont payer de l'impôt minier plus les droits
annuels.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :O.K. Puis vous avez quoi en tête, là? Parce que là, je veux
juste savoir, là... Je comprends que vous allez le faire par règlement, mais...
Mme Blanchette Vézina : Bien...
M. Fortin :
Tu sais, c'est quoi qu'ils vont devoir payer ces gens-là?
Mme Blanchette Vézina : ...on
va s'arrimer avec ce qui est fait avec le bail minier.
M. Fortin :O.K.. Il y a déjà...
Mme Blanchette Vézina : Pour
le bail minier, les détenteurs de baux, ils ont ce droit annuel à payer, donc
on va s'arrimer.
M. Fortin :Ce serait la même obligation pour les concessionnaires que...
Une voix : Que pour un bail.
M. Fortin :...que pour un titulaire de bail minier.
Mme Blanchette Vézina : À
l'hectare?
M. Fortin :À l'hectare.
Mme Blanchette Vézina : À
l'hectare.
M. Fortin :O.K. Donc, ce serait la même... à la même hauteur, là...
les mêmes... les mêmes paramètres, la même fréquence, la même... tous pareils,
là, qu'un titulaire.
Mme Blanchette Vézina : L'objectif
étant d'avoir une équité, là, toute chose devant probablement être adaptée, là,
en fonction... de la concession même, mais oui, l'objectif c'est d'arrimer avec
les mêmes balises.
M. Fortin :Puis ces concessions-là sont... parce qu'ils sont... ils
ont été faits il y a longtemps, avant, quoi, 1911, qu'on nous a dit, là, ça
date d'un certain temps. C'est-tu... Comparativement à un droit d'exploration
exclusif, là, c'est-tu... sont-tu immenses ces concessions-là? Ils vont-tu se
retrouver à payer pas mal plus parce que c'est des centaines et des centaines
et des centaines d'hectares? Honnêtement, je ne peux pas vous dire ça ressemble
à quoi une concession.
Le Président (M. Sainte-Croix) : M. Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
C'est des superficies similaires. Donc, on parle, là, d'autour d'une centaine
d'hectares, ça tourne autour de ça, 150 hectares, ce n'est pas très gros.
Bien, à titre d'information, là, on avait 167 concessions minières au
31 décembre 2013. Les modifications législatives de l'époque ont permis de
descendre ça à 105 concessions minières aujourd'hui. Et on veut continuer,
là, pour passer au régime essentiellement de bail minier à terme.
M. Fortin :Ils sont détenus essentiellement par des entreprises et non
par des particuliers.
M. Gaudreau (Roch) : Il y a
toutes sortes de cas de figure, là. Il y a... Il y a des successions. Il y a
des syndics. Pour ceux qui sont... ceux qui ne sont pas en... c'est ceux-là
qu'on veut... qu'on veut éliminer. Ceux qui sont auprès de sociétés minières
puis qui ont fait la démonstration... qui sont... qui ont respecté les critères
d'exploitation, bien, ils les ont gardés.
M. Fortin :...je regarde... j'essaie de regarder rapidement les...
certains...
M. Fortin :...l'article subséquent, là, mais est-ce qu'il y a les
mêmes obligations qu'un titulaire de droits d'exploitation exclusifs, là,
c'est-à-dire, tu sais, là, ceux par règlement que vous avez prévues dans le
projet de loi, là, suivre un cours de xy? Non, c'est vraiment juste celle-là.
O.K.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
mais il n'y a pas de claim, là, donc c'est...
M. Fortin :Bien...
M. Gaudreau (Roch) : Bien,
c'est-à-dire que le titulaire va devoir se conformer, là. Tout titulaire de
droits miniers, on ne vise pas juste les... Au niveau de la qualification,
c'est tout titulaire de droits miniers.
M. Fortin :Mais, c'est ça. Mais vous l'avez mis dans le projet de loi,
ça?
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
M. Fortin :C'est... Titulaire de droits miniers, ça inclut le
concessionnaire?
M. Gaudreau (Roch) : Absolument.
M. Fortin :O.K.
Mme Blanchette Vézina : ...18.1.
Oui, allez-y, monsieur... Maître. Monsieur le Maître.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, effectivement, on avait dit...
Mme Blanchette Vézina : C'est
bon.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
en fait, on avait effectivement, par amendement, là, déplacé l'obligation, en
fait, le pouvoir réglementaire permettant de prévoir ces obligations-là à un
autre endroit dans la loi, là, c'était rendu l'article 18.1 de la Loi sur
les mines qui permettait finalement de prévoir des conditions pour tous les
droits miniers. Donc, ça inclut le droit exclusif d'exploration, le bail minier
et la concession minière, là.
M. Fortin :...parce qu'on n'avait pas. Puis je ne me souviens pas
qu'on en ait parlé à ce moment-là, mais vous me dites : C'est inclus comme
tous les autres.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Absolument.
M. Fortin :Parfait.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
interventions, commentaires?
M. Fortin :Ça me va de mon côté.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Ça
vous va, M. le député. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 50 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Adopté.
Article 51. Mme la ministre, je crois que vous allez introduire un
amendement.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
j'ai un amendement, effectivement.
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...
Mme Blanchette Vézina : Mais
on va... Oui, je peux peut-être débuter par la lecture de l'article, puis on
pourra introduire l'amendement...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allez-y.
Mme Blanchette Vézina : Parfait.
Le Président (M. Sainte-Croix) : La
parole est à vous.
Mme Blanchette Vézina : Alors,
article 51 : Les articles 118 et 118.1 de cette loi sont
remplacés par les suivants :
118. À compter du (indiquer ici la date de
la sanction de la présente loi) le concessionnaire doit, pour chaque période de
10 ans suivant cette date, effectuer des travaux d'exploitation minière
pendant au moins deux ans.
118.1. Le concessionnaire transmet au
ministre, dans les six mois suivants la date de l'entrée en vigueur du présent
article, une étude d'opportunités économiques et de mise en marché portant
notamment sur l'intégration de l'exploitation dans une économie circulaire et
sur la transformation au Québec des substances minérales extraites pour
l'exploitation des substances minérales déterminées par règlement et selon les
normes qui y sont prévues. Il transmet une révision de cette étude tous les
10 ans.
118.2. À la demande du concessionnaire, le
ministre peut convertir la concession minière en bail minier. La demande de
conversion doit être présentée sur la formule fournie par le ministre, contenir
les renseignements déterminés par règlement et être accompagnée du montant des
frais fixé par règlement. Les dispositions applicables aux biens obtenus par
conversion s'appliquent, à l'exception des articles 101 et 101.0.1.
Cet article vise... Donc, pour
l'article 118, cet article vise à remplacer l'article 118 de la Loi
sur les mines afin de prévoir que les travaux d'exploitation sur une concession
minière devaient débuter dans les cinq ans suivant le 10 décembre 2003.
Les concessionnaires qui n'ont pas respecté cette obligation ont vu leur droit
révoqué en vertu de l'article 278 de cette loi. Dorénavant, les concessions
qui ont débuté leurs travaux en temps utile devront exploiter leur concession
durant au moins deux ans pour chaque période de 10 ans. Il s'agit d'une
obligation similaire à celle des titulaires de baux miniers qui doivent avoir
fait de l'exploitation dura au moins deux ans lors des 10 dernières années
du bail pour obtenir le renouvellement de celle-ci.
Quant à l'article 118.1, cet article
vise à remplacer l'article 118.1 de la Loi sur les mines afin d'exiger
qu'une étude d'opportunité économique équivalente à celle exigée aux titulaires
d'un bail minier, ainsi que sa révision soit transmise par le concessionnaire
tous les 10 ans. À l'heure actuelle, il est prévu que l'étude soit
transmise tous les 20 ans.
Concernant l'article 118.2
maintenant. Cet article vise à introduire l'article 118.2 de la Loi sur
les mines afin de permettre à un concessionnaire de convertir sa concession
minière en bail minier. Cette conversion permettra au titulaire, qui n'est pas
en mesure de réaliser deux ans de travaux d'exploration au cours des
10 prochaines années, conformément à l'article 118 de la Loi sur les
mines, remplacé par le présent article du projet de loi, de bénéficier des
règles applicables au bail minier, notamment quant au renouvellement prévu à
l'article 104 de la Loi sur les mines, modifié par l'article... l'article
48 du projet de loi, qui permet un renouvellement lorsque le titulaire a
réalisé deux ans d'exploitation lors des 10 dernières années d'un bail de
20 ans. Cette conversion implique cependant que le concessionnaire renonce
à un droit minier perpétuel au profit d'un droit de 20 ans renouvelable et
qu'il entreprenne des travaux d'exploitation minière dans les quatre années à
compter de la conclusion du bail, comme prévu à l'article...
Mme Blanchette Vézina : ...de
la loi.
Et donc, amendement à introduire
concernant l'article 118 de la Loi sur les mines : Remplacer le
deuxième alinéa de l'article 18.... 118... Vous me permettez de
recommencer, M. le Président? Merci. Remplacer le deuxième alinéa de l'article 118.2
de la Loi sur les mines, proposé par l'article 51 du projet de loi, par le
suivant :
«Les dispositions applicables au bail
minier s'appliquent au bail obtenu par conversion, à l'exception des
articles 101 et 101.0.1.»
Alors, l'amendement vise à apporter un
ajustement terminologique au deuxième alinéa de l'article 118.2 de la Loi
sur les mines, proposé par l'article 51 du projet de loi, qui précise les
dispositions applicables aux baux obtenus par conversion.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Merci,
Mme la ministre. Y a-t-il des interventions sur l'amendement à
l'article 51?
Mme Blanchette Vézina : ...suspendre
une minute, M. le Président?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Nous
vous permettons, Mme la ministre. Demande de suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 29)
15 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 15 h 36)
Le Président (M. Sainte-Croix) : Alors,
la commission reprend ses travaux. Nous étions à l'amendement à l'article 51.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Donc, c'est pour ajuster, là, la terminologie au deuxième alinéa, là. Peut-être
préciser, Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allons-y.
La parole est à vous, Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Il
manquait, là, disons, quelques mots pour être, tu sais, bien clairs, là, sur qu'est-ce
qui est applicable, là, en vertu du deuxième alinéa. Donc, l'objectif de cet
alinéa-là, c'est de rendre applicable, là, l'ensemble des dispositions qui sont
applicables au bail minier, au bail minier qui est obtenu à la suite d'une
conversion, donc à la demande du concessionnaire. Et puis là, on disait que les
articles du bassin minier sont applicables, mais on ne disait pas à quoi, là.
Donc on rajoute «obtenu par conversion», là... «au bail minier obtenu par
conversion», là, pour être vraiment plus précis, là, sur la disposition. Mais
ce n'est pas un changement de fond.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Merci,
Me Tremblay-Parent. Commentaires, interventions? Oui. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Techniquement, là, avant de rentrer dans l'application,
vous avez juste changé le «s'applique» de place. Vous avez pris le «s'applique»,
qui était après «conversion», puis vous l'avez mis avant «au bail minier»...
«au bail obtenu»?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
on a ajouté «au bail minier minier obtenu».
M. Fortin :Il est déjà là. Ah, il y a «minier». Oui, c'est... O.K. C'est
«minier» que vous avez rajouté.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Exactement.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
commentaires?
M. Fortin :Il y a comme deux... Oui. Non? Vous avez enlevé le
«minier».
Mme Blanchette Vézina : «À la
demande»... On va suspendre, O.K., juste être certains.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Demande
de suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 38)
(Reprise à 15 h 39
)
Le Président (M. Sainte-Croix) : La
commission reprend ses travaux. Donc, nous étions à l'amendement de l'article
51. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
tout à fait. Donc, on a clarifié. Là, le changement, c'est qu'on a déplacé donc
«obtenu par conversion» un petit peu plus loin dans... dans l'alinéa pour avoir
un sens plus clair et juste. Voulez-vous compléter Me Tremblay-Parent?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Me
Parent-Tremblay.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Et... et on ajoute les dispositions applicables au bail minier s'appliquent au
bail minier obtenu par conversion. Donc, c'est clair que ce qui s'applique aux
autres baux vont s'appliquer... va s'appliquer au bail minier obtenu par
conversion.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Commentaires,
iInterventions? M. le député de Pontiac... Mme la députée de Mille-Îles,
pardon, excusez-moi.
Mme Dufour : Peut-être
suis-je la seule à ne pas savoir ce qu'est un bail obtenu par conversion. Je
serais curieuse de savoir à quoi on fait référence.
Le Président (M. Sainte-Croix) : M.
le maître
• (15 h 40) •
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, c'est l'objet de l'article 118.2 comme tel, là. Donc ça, c'est...
Finalement, ça indique de... tu sais, de façon transitoire, le deuxième alinéa,
qu'est ce qui va s'appliquer. Donc, ce qui est l'objet de l'amendement, là,
c'est de préciser finalement le régime transitoire. Mais le bail minier qui est
obtenu par conversion, c'est quand le concessionnaire, finalement, ne pense pas
être en mesure de respecter ses obligations. À titre d'exemple, il peut
demander la conversion de sa concession en bail minier, là, pour pour être en
mesure... Tu sais, il va avoir un délai, à ce moment-là une durée de 20 ans, à
titre d'exemple. Et puis il pourra faire deux années d'exploitation durant les
10 dernières années de son bai, làl. Donc, ça pourrait être pour lui plus plus
simple de respecter ses obligations. Mais en contrepartie, comme la ministre
l'a indiqué, là, dans son commentaire, il renonce à un droit éternel au profit
d'un droit avec une durée déterminée.
Mme Dufour : Bien, donc...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la députée.
Mme Dufour : Merci. Donc,
l'intérêt d'avoir un bail... dans le fond, de convertir la concession en bail
minier, c'est que c'est un peu de se défaire des nouvelles obligations qu'on
inclut ici, là, dans ces articles là, parce qu'auparavant il y avait... quel
était l'intérêt, sinon que, tu sais, ça pouvait effectivement continuer ad
vitam aeternam. Là, ce que je comprends, on met des nouvelles dispositions qui
disent que, bien, à chaque 10 ans, il va falloir qu'il démontre qu'il y a
une exploitation minière pendant au moins deux ans. Donc, il va falloir... puis
il y a des droits à payer, etc., qu'il n'y avait pas avant. C'est ce que je
comprends que...
Mme Blanchette Vézina : De
l'autre article.
Mme Dufour : Hein?
Mme Blanchette Vézina : De
l'autre article.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Mais
peut-être se rappeler, là, ce que maître... Mme Giroux nous avait mentionné il
y a quelques... pour l'autre article précédent, concernant la volonté, là,
donc, que les concessionnaires aient un régime arrimé avec celui des... des
baux miniers, là.
Peut-être que Mme Giroux pourrait compléter,
là, sur... sur les notions, là, de quels sont les objectifs derrière cette
conversion?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
Giroux, la parole est à vous.
Mme Giroux
(Hélène) :
Donc,
comme vous voyez, le projet de loi introduit de nouvelles obligations à ces
vieux titres miniers là de façon à ce qu'ils soient en exploitation et qu'on
puisse avoir devant nous des droits actifs. Un concessionnaire minier qui
verrait qu'il ne peut remplir ces nouvelles obligations là, plutôt que de se voir
révoquer sa concession avec tous les enjeux. Quand on révoque une concession,
on ne peut pas obtenir de droits par la suite sur ces terrains-là. Donc, il
pourrait plutôt faire une demande à la ministre, là, de convertir son... sa
concession en un bail minier. Il va se retrouver avec toutes les obligations
d'un bail minier, comme on dit, en équité, avec tous les exploitants par un
bail minier. Donc, c'est une mesure de transformation d'un vieux titre
perpétuel, là, en un titre qui a des échéances, mais ça assure une équité dans
les exploitants miniers.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
commentaires? Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui, une
question. Il y en a combien? Il en reste combien des concessions comme ça...
Une voix : ...105.
Mme Dufour : 105, c'est ça,
O.K., qui pourraient avoir le potentiel de se convertir. O.K.
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...interventions?
M. Fortin :Pas sur l'amendement, là. L'amendement, je pense, c'est
plus une question clarification. Mais, sur le fond, on en aura, bien
évidemment.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Tout
à fait. Excellent. Donc, est-ce qu'on passe au deuxième? On va voter celui-là
d'abord. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 51 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Excellent.
Allons-y pour le 118.2. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien, M. le Président, peut-être qu'on pourrait faire l'autre amendement tout
de suite à 118.1. C'est un amendement, quand même, je crois, qui pourrait être
rapide, selon...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allons-y.
Pas de problème. Allons-y.
Mme Blanchette Vézina : Alors...
Et tout le monde l'avait reçu, là? Il était affiché? Oui. Article 51, qui
modifie l'article 118.1 de la Loi sur les mines, alors supprimer, dans
l'article 118.1 de la Loi sur les mines, proposé par l'article 51 du
projet de loi, «mise en».
Alors, cet amendement vise à corriger le
nom de l'étude d'opportunité économique qui doit être fournie. En effet, il
s'agit davantage d'une étude de marché que d'une étude de mise en marché. On a
déjà eu cette discussion-là tout à l'heure.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Interventions,
commentaires?
M. Fortin :...causé du trouble, ce petit... ce petit mot là de trop.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Je
comprends qu'il n'y a pas d'autre intervention et commentaire sur l'amendement
à l'article 51. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 51 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Pour
la suite, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
pense qu'on peut discuter de... donc, des articles amendés, 118, 118.1, 118.2,
qui sont introduits par l'article 51 du projet de loi, M...
M. Fortin :Tout à fait.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allons-y,
M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Bien là, je comprends, là, le... je
comprends l'intention, là, du législateur, là, je comprends ce que vous essayez
de faire. Dans le fond, là, vous voulez dire à tous les... ce n'est pas un
propriétaire de... concessionnaires, là... tous les concessionnaires, là, vous
voulez leur dire, essentiellement : On veut que vous deveniez des
titulaires de bail minier, là. C'est... C'est à peu près ça, là. On veut que
vos obligations soient essentiellement les mêmes.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est une question aussi d'activité sur le territoire, c'est ça.
M. Fortin :Oui, oui, c'est ça. Non, je comprends les raisons derrière
ça.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait, oui, oui.
M. Fortin :Mais, dans le fond, leurs obligations, ils passent des
obligations qu'ils ont aujourd'hui aux obligations d'un titulaire de bail
minier.
Mme Blanchette Vézina : L'objectif,
c'est qu'un concessionnaire fasse des travaux, s'il y a... s'il a une
concession, là. Donc oui.
M. Fortin :Mais c'est ça. Mais j'essaie de comprendre leurs
obligations, là. Leurs obligations deviennent celles du titulaire de bail
minier?
Mme Blanchette Vézina : On
souhaiterait bien sûr avoir un seul régime. Là, il y a des droits qui sont
accordés, donc le... on respecte les droits accordés tout en s'assurant qu'il y
ait de l'activité sur les concessions. Puis, si éventuellement il y a une
conversion, effectivement, ce sera plus... ce sera plus simple.
M. Fortin :Mais c'est... Je regarde ça, Mme la ministre, c'est sûr
qu'il va y avoir des conversions, là. Vous leur dites, essentiellement :
Si vous êtes un concessionnaire, vous devez faire deux ans de travaux sur une
période de 10 ans, si vous êtes un propriétaire de... un titulaire de bail
minier, bien là, vous les faites sur 20 ans. C'est quoi l'avantage de
rester concessionnaire? Il n'y en a pas. Il y en a-tu? Sous forme de
question : Il y en a-tu?
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Avoir
le titre... Avoir le... Oui, bien, en fait, on me répond il y a le titre
perpétuel. Est-ce qu'il y a d'autres choses auxquelles vous pourriez penser?
M. Fortin :Bien, le titre perpétuel, mais qui vient avec les
obligations de paiement comme si on avait un bail minier, là.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Il y a une expiration au bail minier contrairement à la concession.
M. Fortin :Oui, O.K., sauf que je suis obligé de faire des travaux aux
10 ans au lieu d'aux 20 ans.
Des voix : ...
M. Fortin :O.K. Là, ça...
Mme Blanchette Vézina : Ce
qui est... Ce qui est dans l'intérêt, je pense, là, de... quand il y a un des
droits d'accordé sur le territoire qui gèle d'autres activités, par exemple, là
donc... qui peuvent geler, je devrais dire.
M. Fortin :O.K. Mais votre... votre prévision, là, à travers tout ça,
c'est qu'il y a bien du monde qui vont se convertir au bail minier. Parce que,
tu sais, moi, mettons... mettons que je suis concessionnaire aujourd'hui, là,
je regarde ça, là, puis je me dis : Ouf! O.K., là, vous voulez que, dans
les 10 prochaines années, je fasse des travaux d'exploitation qui durent
au moins deux ans. Ça prend 16 ans, lancer une mine au Québec, là. On l'a
dit l'autre fois. Donc, qu'est-ce c'est que vous pensez qu'ils vont faire, ils
vont se convertir.
Mme Blanchette Vézina : Effectivement.
M. Fortin :O.K. Bon. Bien, dites... mais dites-le, ce que vous voulez,
là. On n'a pas à se cacher quoi que ce soit, là.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
en fait, je l'ai déjà dit, mais je vais le répéter, l'objectif, puis c'est
peut-être dans l'autre article, là, mais l'objectif, c'est qu'éventuellement on
ait un seul régime.
M. Fortin :Il y ait un seul régime. O.K. O.K.
Mme Blanchette Vézina : Ce
serait souhaitable.
M. Fortin :Parce qu'effectivement, moi, si je...
M. Fortin :...aujourd'hui puis je n'ai pas d'activité minière
d'exploitation minière, je suis dans le trouble, là, parce que... Je suis dans
le trouble, dans le sens où, si je veux rester concessionnaire, ça devient
quasiment impossible parce qu'il faut, je lance une mine en 10 ans avec au
moins deux ans d'exploitation. Donc, en huit ans, il faut, je lance une mine,
alors que c'est 16 ans en moyenne, là.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
effectivement, là, on va souhaiter... on va faire l'accompagnement nécessaire
pour que les choses soient accélérées. Bien, bien sûr, l'objectif c'est de
bien... c'est de ne pas avoir de droits qui sont inactifs, là, donc qui
empêchent d'autres activités, par exemple, là, par les municipalités...
M. Fortin :On se...
Mme Blanchette Vézina : ...oui.
M. Fortin :On se comprend. O.K.
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...M.
le député?
M. Fortin :Bien, sur le 118.1, le concessionnaire transmet au
ministre, dans les six mois suivant la date de l'entrée en vigueur du présent
article, une étude d'opportunité économique. Avez-vous déjà fait ça une étude
d'opportunité économique? Six mois, c'est short en s'il vous plaît, là. Ce
n'est pas long six mois, là.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
M. Bussière : ...
M. Fortin :Pardon?
M. Bussière : ...
M. Fortin :Pas de temps à perdre. Je reconnais le pragmatisme...
Mme Blanchette Vézina : ...
M. Fortin :...du député de Gatineau.
Mme Blanchette Vézina : ...à
l'entrée en vigueur de la loi, là, j'imagine, du présent article.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
peut-être, mentionner...
M. Fortin :Oui, mais on n'est pas loin, là, de l'adoption du projet de
loi, Mme la ministre. Je comprends.
Mme Blanchette Vézina : Ça
avance bien.
M. Fortin :
Hein, ça avance bien. Hein, voyez-vous.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Je
comprends que vous cédez la parole à Me Tremblay-Parent?
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allez-y,
Me Tremblay-Parent, la parole est à vous.
• (15 h 50) •
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Bien, à l'article, justement, 118.1, on ne dit pas à la sanction de la présente
loi, là. On parle à l'entrée en vigueur du présent article. Donc, il pourra y
avoir à l'article... dans les articles suivants, là, des mesures d'entrée en
vigueur, là, pour s'assurer notamment que les normes pour la rédaction de
l'étude d'opportunités économiques soient... soient élaborées.
M. Fortin :O.K. Moi, je vous le soumets comme ça, puis c'est des
commentaires de l'industrie, là, tout ça, puis je ne sais pas ce que vous
voulez faire dans la période de mise en vigueur de différents articles, là. Je
pense que ça rassurerait beaucoup de monde puis je ne pense pas que ça change
quoi que ce soit au fondement de votre article, si vous mettez un an au lieu de
six mois. Je pense que l'objectif c'est le même. Je pense, ça rassurerait du
monde quant à l'opportunité de remplir leurs obligations dans les délais
appropriés.
Mme Blanchette Vézina : Permettez-moi
de suspendre.
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Demande
de suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 51)
(Reprise à 15 h 56)
Le Président (M. Sainte-Croix) : La
commission reprend ses travaux. Nous étions à l'article 51, amendé. Donc,
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Donc, il y avait une discussion, là, sur le six mois, puis je pense que je
céderais la parole au député de Pontiac pour expliquer la proposition qui a été
discutée par rapport au délai.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Excellent.
La parole est à vous, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Bien, ça va me faire grand plaisir, dès que la commission
peut peut-être le mettre à l'écran. Moi, je vois qu'il semble y avoir une
certaine... un certain délai.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Petit
problème.
Demande suspension, s'il vous plaît. Nous
allons régler notre problème technique.
(Suspension de la séance à 15 h 57)
(Reprise à 15 h 58)
Le Président (M. Sainte-Croix) : La
commission reprend ses travaux. Nous étions à l'article 51 amendé. Donc,
M. le député de Pontiac, la parole est à vous.
M. Fortin :Oui. Merci, M. le Président. Après discussion avec l'équipe
ministérielle, là, on va proposer l'amendement suivant à l'article 51,
article 118.1 de la Loi sur les mines : L'article 118.1 modifié
par l'article 51 du projet de loi est modifié par le remplacement des mots
«les six mois» par les mots «l'année».
Dans le fond, on veut juste donner un
petit peu plus de période d'adaptation, là, aux concessionnaires, à
l'entreprise en question pour qu'elle puisse soumettre son étude d'opportunité
économique et de... pas de mise, mais de marché. L'idée, c'est juste de
simplifier les choses, là, puis de permettre une... comme je le dis, là, une...
un délai un petit peu plus long. Ça ne change absolument rien au fond des
choses pour le maintien de son... de sa concession, là. Les termes sont quand
même indiqués. Mais faire un... faire une étude d'opportunité économique et
de... une étude de marché en six mois, ça nous apparaissait relativement court
comme délai.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Merci,
M. le député. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
suis en accord avec la proposition qui est formulée. Donc, je n'ai pas de
commentaire supplémentaire, très bien expliqué.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
interventions, commentaires? Tous d'accord? Excellent. Donc, s'il n'y a pas
d'autre intervention ou commentaire, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que...
M. Fortin :Par appel nominal, M. le Président.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Par
appel nominal, à votre demande. Allez-y, Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
• (16 heures) •
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Pour.
La Secrétaire : Mme Blanchette
Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : Mme Bogemans
(Iberville)?
Mme Bogemans : Pour.
La Secrétaire : M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire : M. Lamothe
(Ungava)?
M. Lamothe : Pour.
La Secrétaire : M. Bouazzi
(Maurice-Richard)?
M. Bouazzi : Pour.
La Secrétaire : M. Sainte-Croix
(Gaspé)?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Abstention.
L'amendement est adopté. Alors, nous pouvons poursuivre. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
n'ai pas d'autre commentaire.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Vous
n'avez pas d'autre commentaire. Oui, Mme la députée des Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Généralement, je dis la députée de Mille-Îles.
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...
Mme Dufour : J'essaie de
faire corriger ça, même si...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Excusez-moi.
Mme Dufour : ...officiellement,
vous n'avez pas tort, mais...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Merci.
Vous me rassurez.
Mme Dufour : ...ça sonne très
mal. Donc, j'ai une question par rapport à... toujours les concessionnaires
qu'on est en train de parler. Là, c'est quand même... on fait un changement
quand même substantiel pour eux. Certains, comme vous l'avez dit, c'est des
successions qui ont ça depuis fort longtemps. Comment on... Comment on va les
aviser ou est-ce qu'on compte plutôt les aviser plus particulièrement? Parce
qu'une loi comme ça... en vigueur, c'est quand même un changement substantiel.
Et comme ce ne sont pas des... peut-être pas des professionnels du domaine
minier, certains, ils ne sont peut-être pas en train de scruter les changements
à la loi. Donc je veux juste savoir si on pensait aviser les... c'est ça, d'une
façon plus officielle.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
La réponse, c'est oui. Puis, en fait, pour l'ensemble du projet de loi, là, on
souhaite bien sûr faire de l'information, là, avec les partenaires. Donc, il y
aura de l'accompagnement dans la transition, là, bien sûr, avec les
changements. Puis, peut-être de manière plus spécifique, j'aimerais céder la
parole, avec l'autorisation de la commission, à Mme Renée Garon.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Est-ce
que nous avons consentement?
Mme Blanchette Vézina : Elle
avait déjà...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allez-y,
Mme Garon.
Mme Garon (Renée) : Renée
Garon, ministère des Ressources naturelles et des Forêts. Rappelons que c'est
le deuxième exercice du genre. On l'a déjà fait en 2013, donc on va écrire à
chacun des concessionnaires. Je rappelle aussi que l'Association minière ne
s'est pas objectée à cette mesure-là, et qu'ils étaient en accord. Et je
rappelle aussi que les concessions qui sont actives actuellement ont démontré
ou devaient démontrer qu'ils étaient en exploitation. Donc, techniquement, on
n'aura pas de difficulté à les rejoindre.
Mme Dufour : O.K. Est-ce
qu'ils font tous partie de l'Association minière?
Mme Garon (Renée) : Pas
nécessairement, mais ils sont tous, par exemple, des gens qui sont dans notre
système, ça fait qu'on les connaît puis on leur a déjà... on a déjà communiqué
avec eux.
Mme Dufour : O.K. Parfait.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
questions, Mme la députée?
Mme Dufour : Non. Merci.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
interventions? Oui, M. le député de Pontiac
M. Fortin :Quand vous avez communiqué avec eux, la réception était
bonne?
Le Président (M. Sainte-Croix) : La
parole est à vous, Mme.
Mme Garon (Renée) : Bien, on
n'a pas d'enjeu, je vous dirais, de façon générale, avec eux. On a eu, dans les
dernières années, à travailler avec eux, pour ceux qui souhaitaient abandonner
leur concession minière, parce qu'il y en a, dans certains cas, qui
n'étaient...
16 h (version non révisée)
Mme Garon (Renée) : ...en
exploitation. Mais non, il n'y a pas de... il n'y a pas de problématique. Les
cas problématiques, on les a, somme toute, assez bien réglés.
M. Fortin :O.K. Avez-vous évalué la possibilité, là, qui a été
demandée, je pense, tant par l'association minière que par certaines
entreprises elles-mêmes, de fusionner, là, des concessions qui sont contiguës
de la même façon que ça peut être le cas pour le bail minier?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
M. Fortin :C'est une petite demande qui est venue au cours des
consultations, là. Ils nous ont fait part de cette demande-là, si le bail
minier est fait d'une façon, les concessions devraient être de la même façon,
là. Dans votre objectif d'animer un peu les façons de faire, ce serait logique.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre, la parole est à vous.
Mme Blanchette Vézina : J'aimerais
suspendre, M. le Président.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Demande
de suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 04)
(Reprise à 16 h 06)
Le Président (M. Sainte-Croix) : La
commission reprend ses travaux. Nous étions à l'article 51, amendé. Mme la
ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Donc, explication, là, concernant... En fait, non, nous n'avons pas envisagé ou
on l'a vu mais on ne l'a pas... on ne le retiendra pas. C'est que, dans le
fond, ce n'est pas le même... ce n'est pas au même moment puis ce n'est pas la
même superficie non plus. Donc, ce qu'on a fait comme fusion possible,
regroupement de claims, ce sont des droits d'exploration. Là, on est en
concessions minières, donc c'est comme le bail minier. Il n'y a pas de fusions
de bail minier, là, qui sont proposées dans le projet de loi. C'est les droits
d'exploration qui on... qui on... dont on va permettre le regroupement, lorsqu'ils
sont adjacents à un bail en exploitation. Donc, ce n'est pas le même... ce n'est
pas la même logique. Et, considérant la volonté donc de faire réellement des
travaux d'exploitation puis de s'assurer qu'il y a de l'activité minière sur
les concessions minières, on va demeurer avec ce... on ne fera pas de fusion de
concessions.
M. Fortin :O.K. Mais la...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Commentaires,
interventions? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Pardon, M. le Président. Je veux juste essayer de bien
comprendre. Parce que, tantôt, quand on a parlé des bails miniers, là, on nous
a dit : Même s'il y a une petite partie d'un bail minier où il n'y a pas d'exploitation,
bien, il faut qu'il y ait des travaux d'exploration, hein? Si je ne me trompe
pas, là, c'est ce qu'on... c'est un peu ce qu'on a dit tantôt, là. On avait l'exemple
de la feuille, là, qu'on montrait.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : ...avec
votre... avec votre permission, céder la parole... Bien non. Bien, en fait, je
cède la parole à Me Tremblay, permission.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
péremptoire. C'est ça.
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...maître,
la parole est à vous.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, ce qu'on a vu, tu sais, précédemment, là, à l'article 103, là, de
la Loi sur les mines, là, je remontais, donc 47 du projet de loi, c'est
finalement ce qui reste comme droit exclusif d'exploration une fois que le
reste est devenu bail minier, là.
M. Fortin :Oui...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...Donc,
c'est des travaux... Évidemment, il va devoir y avoir des travaux
d'exploration, comme l'indiquait la ministre, pour conserver la petite partie
qui reste un droit exclusif d'exploration. Bien, pour ce qui est du droit
d'exploitation, donc, le bail minier, bien, lui, c'est comme... On l'a vu, là,
à l'article 104, là, donc il va falloir qu'il y ait des activités
d'exploitation durant les 10... durant les 10 dernières années du bail.
Le Président (M. Sainte-Croix) : M.
le député, commentaires?
M. Fortin :C'est peut-être moi, là, mais... Le bail minier, là... Je
prends mon territoire sur lequel j'ai un ... j'ai un droit d'exploration, là.
Je convertis en bail minier éventuellement parce que j'ai un projet
d'exploitation. Il reste des parties, là, du claim initial, là. Sur ces
parties-là, je dois continuer de faire des travaux d'exploration. Ça, c'est ce
qu'on a vu tantôt. Dans le cas ici d'une concession, je dois faire des travaux
sur l'entièreté de la concession?
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...
Mme Blanchette Vézina : Sur
la concession, mais...
M. Fortin :Oui, mais la concession, c'est 100 hectares tantôt
qu'on nous a dits, là.
Mme Blanchette Vézina : Bien
là, on est en exploitation...
M. Fortin :Oui. Bien, c'est parce que l'idée, là... Vous me dites
que... Je ne veux pas avoir deux régimes différents, le bail minier puis la
concession. Donc... moi, j'ai compris que le bail minier, là, il faut qu'il y
ait des travaux partout. Puis, si on ne fait pas des travaux partout, il faut
qu'il y ait des travaux d'exploration sur le reste du claim.
Mme Blanchette Vézina : Sur
chacun des claims.
M. Fortin :Oui.
Mme Blanchette Vézina : Là,
il y a un type, c'est la concession. Donc, il doit y avoir des travaux
d'exploitation dans la concession, mais pas...
M. Fortin :Qui ne sont pas faits sur l'entièreté du site, bien,
évidemment, là.
Mme Blanchette Vézina : Non,
non, pas nécessairement.
• (16 h 10) •
M. Fortin :O.K. Puis sur le reste il n'y a rien à faire, là. Alors,
moi, je fais des... J'ai un site de 100 hectares... J'ai une concession de
100 hectares, là, je prends... je prends les premiers 20 hectares
puis je fais de la... je fais de l'exploitation. Je n'ai rien à faire sur le
80 autres, là.
Mme Blanchette Vézina : Ça
satisfait aux conditions.
M. Fortin :
O.K. O.K.
M.
Gaudreau (Roch) : ...
M. Fortin :Oui, M. Gaudreau.
Mme Blanchette Vézina : M. Gaudreau,
voulez-vous intervenir?
Le Président (M. Sainte-Croix) : M. Gaudreau,
la parole est à vous.
M. Fortin :Je vois des choses, vous ne voyez pas.
M. Gaudreau (Roch) : La
conversion d'une concession minière va donner le même périmètre en bail minier.
Il n'y aura pas de résiduel. C'est l'entièreté de la concession qui va être
convertie en bail minier.
M. Fortin :Oui, mais les travaux nécessaires ne seront pas sur
l'entièreté du 100 hectares, là.
M. Gaudreau (Roch) : Ça n'a
pas d'importance. ...un bail minier, là... C'est une partie du bail minier qui
fait l'objet d'une exploitation. Donc, s'ils ne sont pas capables de respecter
les obligations... les nouvelles obligations qui est proposée dans la
concession, bien, ils vont le convertir en bail minier.
M. Fortin :Là, vous m'avez complètement perdu.
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : En
fait, la question... Si j'ai bien saisi votre question, M. le député de
Pontiac, c'est : Est-ce qu'il devrait y avoir des travaux partout sur la
superficie ou la... le sous-sol de la concession? La réponse c'est : Ce
n'est pas nécessaire.
M. Fortin :C'est ça.
Mme Blanchette Vézina : Il va
falloir qu'il y ait des travaux selon les balises de travaux minimums, mais il
n'y aura pas de... ça ne sera pas sur tout l'ensemble du... de la concession
minière. Est-ce que j'ai bien compris votre question?
M. Fortin :Je pense que oui.
Mme Blanchette Vézina : C'est
bon.
M. Fortin :Là, c'est plus clair que c'était, si tout le monde est
d'accord. Ça me va.
Mme Blanchette Vézina : C'est
ça? Bon.
M. Fortin :O.K. C'est bon.
Mme Blanchette Vézina : Notre
géologue a confirmé.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
interventions...
M. Fortin :Ça va pour l'instant, oui.
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...commentaires?
Oui, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci beaucoup,
M. le Président. Je veux juste vous lire un passage du mémoire de l'Association
minière du Québec qui disent, justement, que... C'est eux, là... Ils font la
recommandation de... en tout cas, de prévoir la possibilité de fusionner des
concessions minières contiguës en un seul bail minier lorsque l'agrégation est
possible. Ils disent : L'AMQ est d'avis que ce serait plus stratégique.
Ceci en simplifierait à la fois la gestion pour le ministère, les entreprises
minières et les municipalités pour l'exercice de leur pouvoir de taxation. Il y
a beaucoup d'entre-coupages et de superpositions dans les parties de
concessions minières historiques. Ainsi, on éviterait le morcellement, voire
des trous à l'intérieur des périmètres de ces nouveaux baux miniers. Je vous ai
entendu tout à l'heure... votre explication. Bien, je pense, j'imagine que
l'Association minière du Québec connaît quand même comment ça fonctionne les
mines. Et ils semblent penser, eux, que ça pourrait causer un enjeu si on
faisait des concessions comme ça, si on ne pouvait pas permettre les fusions.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : On
a... On sait que la volonté, là, de l'Association minière et l'expertise de l'Association
minière, là... En fait, parenthèse, on ne remet pas en question leur expertise.
Ceci étant, la volonté, c'est de s'assurer
que le territoire n'est pas gelé. En fusionnant des concessions minières, on se
retrouverait avec des grands territoires qui, comme on le mentionnait,
pourraient faire l'objet, sur une seule petite partie, de travaux, mais tout en
empêchant d'autres usages, par exemple, sur un plus grand territoire. Donc, on
considère, bien qu'on respecte l'expertise de...
Mme Blanchette Vézina : ...de
l'association minière que la... le désir de ne pas geler de grandes parties de
territoire, particulièrement dans des... dans des régions où il y a d'autres
activités, comme des municipalités. Donc, l'idée, c'est de vraiment s'assurer qu'on
ne vient pas geler un plus grand territoire encore.
Mme Dufour : Mais là où ça
m'interpelle, c'est quand ils disent : «Ça pourrait créer des trous à
l'intérieur des périmètres de ces nouveaux baux miniers.» Donc, je ne sais pas
si l'exercice a été fait, mais comment... Tu sais, si, par exemple, il y a un
secteur, puis là tout est entouré de baux miniers, ce secteur-là, ça va être
difficile de l'exploiter. Donc, de l'intégrer, est-ce que ça peut faciliter les
choses? Je me demande, là.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je ne vois pas de problème dans la mesure où c'est déjà ça avec les claims, les
droits, les baux. Pour moi, ce n'est pas... ce n'est pas plus complexe parce
que c'est des concessions ou que ça deviendrait un bail que... ou qu'il n'y
aurait plus de droit à cet endroit-là... plus de droit minier, ce ne serait pas
un... ce ne serait pas un enjeu.
Mme Dufour : Et, quand ils
parlent : «pour l'exercice du pouvoir de taxation des municipalités», ce
côté-là, moi, je n'en ai... on n'en avait pas, de mine, à Laval, donc je ne
sais pas exactement comment ça s'opère.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je comprends la volonté d'alléger, de rendre ça plus simple, je comprends que
c'est louable, mais, considérant la grande superficie du territoire puis le
besoin aussi de se dire, bien, qu'il y ait vraiment de l'activité minière sur
les concessions minières, on n'ira pas de l'avant, là, avec une défusion de
concessions.
Mme Dufour : O.K. Merci
beaucoup. Peut-être une dernière question, c'est par rapport au nombre. Tout à
l'heure, on parlait de 105 concessions. Quand je regarde il y a combien de
mines au Québec, là, ça inclut tout, tout, tout, là, ce n'est pas juste les
mines en exploitation, mais les... il y en a d'autres, on parle de 200.
Quand... Quand je lis 200, est-ce que ça inclut ces 105 concessions là?
Des voix : ...
Mme Dufour : Non, non, pas
200 mines, mais c'est... Non...
Une voix : ...
Le Président (M. Sainte-Croix) : S'il
vous plaît! S'il vous plaît!
Mme Dufour : Oui, je sais
qu'il y a 21 mines, mais...
Une voix : ...
Le Président (M. Sainte-Croix) : S'il
vous plaît! S'il vous plaît!
Mme Dufour : Merci. Je vais
lire exactement : «On dénombre...» Ça, c'est sur le site, là, du
ministère. «On dénombre environ 200 exploitations actives sur l'ensemble du
territoire.» Et ça, ça inclut des mines, des carrières, des sablières, des
tourbières. Les 105 qu'on mentionne, est-ce qu'elles sont incluses dans ces
200? Est-ce que... Puis elles ne sont sûrement pas incluses dans les 22 mines
ou 21 mines, là, que le député d'Outaouais mentionnait.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
donnerais la parole à M. Gaudreau.
Le Président (M. Sainte-Croix) : M.
Gaudreau, la parole est à vous.
M. Gaudreau (Roch) : Oui. Il
y a 20 mines actives présentement, mais une... il n'y a pas nécessairement une
mine par bail miner ou une mine par concession minière. Ce sont des titres
d'exploitation qui ont fait l'objet soit d'exploitation ou d'exploitation qui
n'a pas fonctionné. Donc, on a plus de titres... beaucoup plus de titres
d'exploitation que de mines comme telles. Puis il faut comprendre qu'une mine
peut évoluer dans le temps. Donc, elle peut être constituée d'un chapelet de
baux miniers et/ou de concessions minières. Donc, on a 100... on a dit 104
concessions minières. Je pense qu'il y a 120 baux miniers, je pense, c'est ça?
Une voix : ...
M. Gaudreau (Roch) : Autour
de 120, mais il y a juste 20 mines.
Une voix : ...
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
bien, l'exemple... Une dernière chose. L'exemple qu'on a, Glencore, Glencore,
c'est un... c'est un chapelet de... ce n'est pas un chapelet, mais c'est toute
une série, là, de baux miniers qui s'étalent sur 55 kilomètres de long en
Ungava.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Merci,
M. Gaudreau.
M. Gaudreau (Roch) : Puis c'est
une mine, en effet.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Excusez-moi.
Merci. D'autres commentaires, Mme la députée?
Mme Dufour : Non. Merci.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Y
a-t-il d'autres? Oui, M. le député de Maurice-Richard.
M. Bouazzi : Oui. Peut-être
une clarification. À la fin, on dit : «Les dispositions applicables au
bail minier obtenu par la convention s'appliquent, à l'exception de
l'article 101 et 101.0.1.» Est-ce que vous pouvez nous expliquer cette
exclusion?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Je céderais la parole à Me Tremblay-Parent.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Me
Tremblay-Parent, la parole est à vous.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
En fait, les... c'est deux articles, là, qu'on a étudiés plus tôt aujourd'hui
et hier, là, 101 et 101.0.1, et c'est des articles qui s'appliquent à la
conclusion d'un nouveau bail, là, donc, tu sais, qui exigent, tu sais, à titre
d'exemple, de fournir, tu sais, la garantie financière, mais aussi l'étude
d'opportunité économique, alors que là on a... tu sais, mettons, quand on parle
d'étude d'opportunité économique, on a une disposition, là, spécifique qui
s'applique, là, pour le... tu sais, qui va s'appliquer à une concession, puis,
si on va vers une conversion, bien, tu sais, on veut quand même donner, là, une
période, tu sais, qui était l'objectif, là. Donc, ça va être la...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...disposition
au niveau du renouvellement, là, qui va s'appliquer, donc l'article 104,
là, qu'on a vu également précédemment.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Ça
complète maître?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Y
a-t-il d'autres interventions? Oui, M. le député de Maurice-Richard.
M. Bouazzi : Juste pour être
sûr, si j'essaie de résumer en une phrase, là, ça serait : Étant donné que
c'est une conversion, c'est pour ça que ça ne s'applique pas. C'est-tu ça?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Effectivement.
M. Bouazzi : O.K. Et... O.K.
O.K.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Ça
complète, M. le député?
M. Bouazzi : Oui.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
interventions sur l'article 51 tel qu'amendé? Oui, Mme la députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le
Président. Bien, je vais... je vais continuer sur le point du député de
Maurice-Richard. Le mémoire de Québec meilleure mine faisait référence à cet
élément-là, puis ils disaient, en fait, qu'eux craignent, en fait, que cette
conversion permette de contourner des normes plus strictes que s'il y avait à
acquérir un bail et ils suggéraient, là, que l'application du 101.0.1
s'applique, se fasse.
Donc, je ne sais pas si vous l'avez regardé,
cette... cette mesure-là. Est-ce que... Tu sais, si ce sont des concessions qui
sont déjà en activité, bon, je peux comprendre. Mais si c'est une concession
qui n'est pas en activité puis que là, la mesure va la rendre... va la faire
s'activer, est-ce qu'on... c'est ça, est-ce qu'on a intérêt ou pas à ce que
s'applique, là... Parce que c'est les normes environnementales, là, qui sont
dans cet article-là, le 101.0.1.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Merci.
Mme la ministre.
• (16 h 20) •
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense qu'il faut se rappeler que, bon, il y a déjà des mesures importantes,
là, pour les... pour la conversion d'un droit qui est déjà existant, là. On
parle de la concession minière. On leur demande vraiment de migrer vers... vers
le bail minier. En tout cas, on y met des... on y met des mesures pour qu'ils
fassent cette conversion. Il y aura, s'il y avait une nouvelle mine, une fois
la conversion faite, le processus du BAPE. Donc, il y aurait des mesures quand
même, là, qui permettraient de baliser, pas l'ensemble, mais au moins ces
mesures-là.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allez-y,
Mme la députée.
Mme Dufour : Merci. Donc,
pour rassurer Québec meilleure mine, s'il y a une concession qui n'est actuellement
pas active parce qu'elle aurait arrêté d'être active dans les dernières années,
qu'elle décidait de se... de redevenir une mine, elle devrait...
Mme Blanchette Vézina : Convertir,
oui.
Mme Dufour : ...elle devrait
passer par le processus du BAPE?
Le Président (M. Sainte-Croix) : M....
Me Tremblay-Parent, la parole est à vous.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Effectivement,
bien, aux conditions prévues, là, dans le règlement, là, qu'on va voir à
l'article 160, là, mais, comme toute nouvelle mine, il y a un
assujettissement qui est prévu, là, tout à fait.
Mme Dufour : O.K. Merci.
Le Président (M. Sainte-Croix) : D'autres
commentaires, interventions sur l'article 51 tel qu'amendé? Donc, je
comprends que nous avons vidé l'article. S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 51 amendé
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Adopté.
Merci. Article 52.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Sainte-Croix) : La
parole est à vous, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. 52. L'article 120 de cette loi est modifié par... est
modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa
par les suivants :
«Tout locataire et tout concessionnaire
doivent préparer un rapport, conformément aux modalités prévues par règlement,
qui indique, par mine, les éléments suivants :
«1° les activités réalisées ainsi que la
quantité et la valeur du minerai extrait entre le 1er janvier
et le 31 décembre de l'année précédente;
«2° les droits versés en vertu de la Loi
sur l'impôt minier (chapitre I‑0.4) au cours de l'année précédente;
«3° l'ensemble des contributions versées;
«4° une caractérisation des substances
minérales se trouvant dans les résidus miniers issus de l'exploitation;
«5° les autres renseignements déterminés
par règlement.
«Tous les cinq ans, le rapport prévu au
premier alinéa doit également indiquer des informations concernant la
transformation au Québec des substances minérales extraites et leur expédition
hors Québec.
«Le rapport est transmis, au choix du
locataire ou du concessionnaire :
«1° soit au ministre, au plus tard le 150e jour
suivant la fin de son exercice ou, dans le cas d'une personne physique, de
l'année civile;
«2° soit à l'Autorité des marchés
financiers en même temps que la déclaration exigée en vertu de la Loi sur les
mesures de transparence dans les industries minière, pétrolière et gazière (chapitre
M‑11.5).»;
2°... 3°... Excusez-moi...
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...
Mme Blanchette Vézina : ...il
y a une coquille dans...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Ça
va?
Mme Blanchette Vézina : Est-ce
qu'on peut suspendre la lecture de l'article?
Le Président (M. Sainte-Croix) : Oui,
oui, pas de problème. Demande de...
Le Président (M. Sainte-Croix) : ...suspension,
s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 23)
(Reprise à 16 h 24)
Le Président (M. Sainte-Croix) : La
commission reprend ses travaux. Nous étions à la lecture de l'article 52.
Je vous passe la parole, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc, l'article 120 de cette loi est modifié :
2° par le remplacement, également, donc,
dans le deuxième alinéa, de «premier» par «troisième». Merci.
Alors, cet article vise à remplacer
l'article 120 de la Loi sur les mines afin d'exiger du titulaire d'un bail
minier ou d'une concession minière des informations concernant la
caractérisation des résidus miniers issus de l'exploitation, de la
transformation au Québec des substances minérales extraites et de leur
expédition hors Québec. Ces informations seront colligées dans le rapport
annuel sur les activités de la mine transmis à la ministre des Ressources
naturelles et des Forêts.
À l'heure actuelle, la ministre n'a pas de
connaissance sur les substances minérales se trouvant dans les résidus miniers
issus d'une exploitation ou sur l'utilisation des substances minérales
extraites.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Merci,
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Précision,
là, ici, je pense, qui va être intéressante, c'est vraiment... on a un besoin
d'aller chercher l'information pour comprendre la transformation... plutôt
l'exploitation ou l'utilisation des substances minérales, elle se fait comment.
Ça va... permettre, pardon, d'avoir des meilleurs programmes puis savoir aussi
où vont les exportations.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Ça
complète? Merci. Y a-t-il des interventions?
M. Fortin :Sur le...
Le Président (M. Sainte-Croix) : M.
le député de Pontiac, la parole est à vous.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Juste sur le... Là, je comprends
que l'objectif, là, la... ce qui change vraiment, c'est la caractérisation des
substances minérales se trouvant dans les résidus miniers. C'est... Ça, c'est
la... le changement principal.
Mme Blanchette Vézina : Transformation
au Québec également.
M. Fortin :La transformation au Québec. Là, vous êtes...
Mme Blanchette Vézina : Tous
les cinq ans...
M. Fortin :Ah oui! O.K. Oui.
Mme Blanchette Vézina : ...concernant
la transformation au Québec des substances et leur expédition hors Québec.
M. Fortin :Oui. O.K. Juste... Peut-être vous pouvez nous dire, là...
Et, moi, il y a une chose que j'haïs dans... partout au gouvernement, là, que
ce soit au ministère des Ressources naturelles ou ailleurs, là, dans... puis
c'était... c'était comme ça au ministère des Transports, c'est... n'importe où
au gouvernement, quand on demande la même affaire deux fois, là, c'est à peu
près la pire chose qu'on peut faire à des citoyens, des entreprises, peu importe,
là. Il y a des gens qui nous ont mentionné que vous demandez essentiellement la
même affaire que la directive 19 au ministère de l'Environnement, là.
L'avez-vous regardé, ça? C'est le CPEQ qui nous a parlé de ça. Ah! il y a
quelqu'un qui l'a regardé. Excellent.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : On
l'a regardé, oui. Je céderais la parole à Mme Garon.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Mme
Garon, la parole est à vous.
Mme Garon (Renée) : Oui,
bonjour. Vous parlez de la caractérisation?
M. Fortin :Oui.
Mme Garon (Renée) : En fait,
on ne demande pas la même chose. On pourrait, oui, s'entendre sur des éléments
pour lesquels on pourrait, tu sais, avoir un rapport coordonné, mais eux, ils
évaluent l'aspect environnemental de ce qui est situé sur le terrain. Nous, ce
qui nous intéresse, c'est la caractérisation plus économique, donc qu'est-ce
que ça contient, est-ce que c'est possible d'en faire une réutilisation.
Ça fait que, oui, c'est embêtant parce que
c'est sensiblement la même expression, mais, dans les faits, ce n'est pas
nécessairement les mêmes éléments qui sont regardés.
M. Fortin :C'est la même expression. Bien, l'objectif... j'imagine,
l'objectif du ministère de l'Environnement, là, c'est de savoir qu'est-ce qu'il
y a sur le terrain, mais vous aussi, c'est juste que vous allez le lire
différemment, là, vous allez le lire avec un œil économique.
Mme Garon (Renée) : C'est ça.
Eux autres, dans le fond, ce qu'ils regardent... Puis on a le même... dans le
fond, c'est la même préoccupation quand on parle, par exemple, de restauration,
là. Tu sais, nous, on fait une caractérisation quand on fait la restauration
environnementale parce qu'on regarde c'est quoi, les contaminants. Eux, ils le
font... quand ils demandent une caractérisation, c'est cet aspect-là. Mais, si
on veut le faire dans un objectif d'économie circulaire ou de maximisation des
retombées, c'est la valeur économique qui nous intéresse.
M. Fortin :O.K. Alors là, le... l'exploitant, là, le concessionnaire
ou le locataire, là, il va falloir qu'il prépare un rapport pour vous puis un
rapport pour le ministère de l'Environnement?
Mme Garon (Renée) : Bien, en
fait, ce qu'on va tenter, puis on a commencé des discussions avec nos collègues
du..., c'est d'avoir un rapport qui pourrait contenir ces...
Mme Garon (Renée) : ...Pardon?
Une voix : ...
Mme Garon (Renée) : Oui, donc
un rapport qui pourrait contenir les informations qui intéressent les deux
ministères.
M. Fortin :O.K. Un rapport d'information qui va...
Mme Garon (Renée) : On va...
M. Fortin :...aux deux ministères.
Mme Garon (Renée) : On
travaille à ça, oui.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Merci,
Mme Garon.
M. Fortin :On touche du bois.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Merci.
Mme la ministre, voulez-vous intervenir?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
C'était vraiment pour préciser qu'il y a un travail pour, justement, regrouper
certaines des demandes qui sont formulées pour qu'il y ait un rapport pour les
deux ministères.
M. Fortin :Je profite....
Le Président (M. Sainte-Croix) : Allez-y,
M. le député.
M. Fortin :Je profite de la dernière minute de nos travaux avant qu'on
revienne mardi prochain, puis je vais l'avoir oublié, là, mais je tiens à
dire : Les explications de Mme Garon sont excellentes, sont toujours très
claires, toujours très précises. Et j'apprécie beaucoup son... sa transparence
et son expertise.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Nous
en prenons bonne note. D'autres interventions, l'article 52? Oui.
Mme Dufour : ...vraiment
beaucoup.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Oui.
Excellent.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
dans le...
M. Fortin :Voulez-vous qu'elle se lance tout de suite ou qu'elle se
lance mardi?
Mme Blanchette Vézina : C'est
ça, considérant l'heure...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Bien,
libre à vous. Libre à vous, il reste 30 secondes.
Mme Dufour : Bien...
Le Président (M. Sainte-Croix) : Non?
Excellent.
Mme Dufour : Non, parce que
je pense qu'on est mieux d'attendre au retour.
Le Président (M. Sainte-Croix) : Excellent.
Donc, je comprends que l'on va procéder à la fermeture de notre rencontre.
Donc, je vous remercie pour votre collaboration.
Compte tenu de l'heure, la commission
ajourne ses travaux jusqu'au mardi 29 octobre à 9 h 45.
(Fin de la séance à 16 h 30)