Journal des débats (Hansard) of the Committee on Agriculture, Fisheries, Energy and Natural Resources
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(début : November 29, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Thursday, October 10, 2024
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Vol. 47 N° 34
Clause-by-clause consideration of Bill 63, An Act to amend the Mining Act and other provisions
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures trente-trois minutes)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources
naturelles ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 63, Loi modifiant la Loi sur
les mines et d'autres dispositions.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements aujourd'hui?
La Secrétaire : Non, M. le
Président, il n'y a pas de remplacement.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Je vous rappelle que, lors de l'ajournement de nos travaux, hier,
nous étions à l'étude de l'article 9. Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
merci. Excusez-moi. Je vais replacer mon micro. Merci, M. le Président. Avant
de passer à l'article 9, j'aimerais revenir à la question... sur la question
posée hier par les membres de la commission quant à la question des terres de
la couronne fédérale. Donc, on a été vérifier l'information, ils sont
considérés dans le 8 %, ils font partie déjà du calcul. Donc, ce sont
considérées déjà comme des terres privées au sens... au sens de l'analyse qui
est faite, là, et du pourcentage. Donc ça ne vient pas augmenter le 8 %, c'est
inclus dans le 8 %.
M. Fortin :Merci, merci de l'information. Vous me permettrez, M. le
Président, d'entrée de jeu, de souhaiter bon anniversaire à la ministre, mais
aussi la remercier pour l'information.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
M. Fortin :Donc, le 8 %, donc, ce que vous dites, c'est que les
terres qui sont propriétés fédérales, que ce soit des édifices fédéraux avec
des grandes terres autour, comme on parlait de prison hier, par exemple, ou que
ce soit des parcs fédéraux comme le parc de la Mauricie, le parc de la Gatineau
ou d'autres, ce sont considérées des terres privées, alors avec les nouvelles
restrictions qui s'imposent dans le projet de loi.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K., ça aide à notre compréhension, et je remercie la
ministre de la clarification.
Mme Blanchette Vézina : Avec
plaisir.
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
J'allais passer à l'article 9 avec votre permission.
Le Président (M. Montigny) : C'est
exactement là qu'on est rendus', Mme la ministre, article 9.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Donc, on a fait des vérifications hier, suite aux commentaires qui avaient été
suggérés, puis on a aussi été retourner voir dans les mémoires dont vous
parliez. Effectivement, il y a des enjeux à essayer d'avoir l'information qui
est nécessaire si on voulait appliquer cet article-là. Donc, ce que je propose,
c'est de déposer un amendement qui va retirer le paragraphe 2°, donc, qui sera
déposé à l'instant, j'imagine.
Le Président (M. Montigny) : Nous
avons reçu un amendement, Mme la secrétaire. Alors, on va l'afficher. Ça va. On
l'a ici, j'ai la copie papier. Mme la ministre, vous l'avez.
Mme Blanchette Vézina : C'est
l'alinéa 2°, excusez-moi.
Le Président (M. Montigny) : C'est
l'alinéa 2°, il est affiché à l'écran à ce moment-ci. Vous pouvez procéder, Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Donc, remplacer l'article 9 du projet de loi par le suivant : L'article 26
de cette loi est modifié par la suppression de «contenant - est-ce que je suis
au bon endroit, excusez-moi, là - contenant des substances minérales qui font
partie du domaine de l'État».
Cet amendement vise à retirer le deuxième
alinéa de l'article 26 de la Loi sur les mines, proposé par l'article 9 du
projet de loi, considérant les difficultés d'application qu'il soulève.
En précision aussi, on parle vraiment de
la prospection minière. Et rappelons-nous notre discussion d'hier, là, quant à
l'étape de prospection qui est vraiment en amont, avec peu d'impacts. Et donc l'étape...
pas d'exploitation, mais d'exploration plus... exploitation au sens strict, là,
est donc régie par le droit exclusif d'exploration. Et là il y a une nécessité
de prendre contact quand même avec le partenaire, c'est déjà prévu. Mais, dans
les baux de villégiature, il y a déjà cette mention-là pour les gens qui ont
des baux de villégiature. Donc, c'est plus... c'est déjà applicable. Ce serait
difficilement applicable pour la prospection.
M. Fortin :Alors, juste pour, peut-être - merci - juste pour,
peut-être, bien comprendre l'état des choses actuelles...
M. Fortin :...et qui va rester le même, là. Je comprends. Nous, ce
qu'on avait entendu de la part de groupes, c'est qu'entre 2013 et 2022,
essentiellement, là, c'est les explorateurs qui informaient les... pas «les
propriétaires» mais les locataires de baux de villégiature, mais qu'il y avait
un problème parce que l'information, elle était confidentielle. Donc, ce qu'ils
faisaient essentiellement, c'est qu'ils mettaient un bout de papier avec une
«tack», là, dans la porte du camp de chasse, par exemple, là. Là, depuis 2022,
moi, je comprends que c'est le ministère qui fait ce travail-là.
Mme Blanchette Vézina : Non.
Une voix : Pour
l'exploration.
M. Fortin :Pour l'exploration oui?
Mme Blanchette Vézina : Pour
l'exploration.
Une voix : Pour l'exploration
mais pas pour la prospection.
Le Président (M. Montigny) : Juste
un petit point. Alors, comme on a recommencé aujourd'hui, si vous voulez
prendre la parole, on a besoin du consentement de l'ensemble des membres.
Alors, est-ce qu'on a le consentement pour M. le sous-ministre qui intervient à
ce moment-ci? On a consentement. Merci beaucoup. On a consentement. Alors,
c'est important de vous présenter et de vous nommer. Pour les gens qui nous
écoutent, c'est important.
M. Morissette (Ian) : Ian
Morissette, sous-ministre associé aux Mines, au ministère des Ressources
naturelles et des Forêts.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Vous pouvez y aller.
M. Morissette (Ian) : Donc,
en retirant l'article ici, les gens, effectivement, n'auront plus à aller
mettre des mots à chacun des terrains qui sont en location justement pour faire
de la prospection. Par contre, pour faire de l'exploration, ça, ce sera
nécessaire, puis c'est le ministère qui va s'en occuper. Donc, nous, quand
qu'on émet un bail de villégiature, on avertit le locataire qu'il pourrait y
avoir des travaux d'exploration parce que le territoire loué fait l'objet d'un
droit exclusif d'exploration ou un claim comme on l'appelle à l'heure actuelle.
M. Fortin :O.K. Mais pourquoi il y a une distinction entre la
prospection et l'exploration alors?
M. Morissette (Ian) : O.K.
Parce que la prospection, comme le disait la ministre, a beaucoup moins
d'impact. On l'a... On en a discuté hier. Donc, il y a quelqu'un qui se promène
avec un piolet ou fait de l'observation visuelle, et donc pour lui, il est
vraiment plus mobile, alors que l'exploration, là on parle de travaux de
forage, par exemple, donc avec des impacts beaucoup plus importants, avec de la
machinerie. Et donc là, il faut informer le locataire à ce moment-là.
• (11 h 40) •
M. Fortin :O.K. Alors, dans le cas de l'exploration, là, l'explorateur
potentiel, là, va voir le ministère des Ressources naturelles, dit :
J'aimerais faire de l'exploration sur telle partie de la terre publique qui est
sous bail de villégiature, et le ministère, à ce moment-là, va informer le
locataire ou c'est une... c'est une information qui est d'emblée offerte, je
signe un bail, c'est possible qu'il y ait des gens qui viennent faire de
l'exploration?
M. Morissette (Ian) : C'est
la deuxième explication. Donc, la personne, à partir du moment où elle signe un
bail, elle est avisée que le territoire loué ou le terrain loué fait l'objet
d'un claim ou un droit exclusif d'exploration et qu'ensuite il pourrait donc y
avoir de l'exploration sur le territoire.
M. Fortin :Et, si un claim s'ajoute en cours de route, c'est-à-dire,
moi, j'ai un bail pour une durée, c'est quoi, un bail de... ça peut être long,
là...
Mme Blanchette Vézina : Un
bail de villégiature, bien, c'est renouvelable annuellement, mais c'est
reconduit automatiquement.
M. Fortin :Alors, c'est au moment de la reconduction du bail qu'on
informe? Par exemple, là, moi, j'en ai un en ce moment, là, j'ai un bail que je
dois renouveler, disons, je ne sais pas, moi, dans deux ans. Là, aujourd'hui,
il y a quelqu'un qui met un claim sur la terre publique et qui décide de venir
faire des travaux d'exploration. Je n'en suis pas informé, de ce nouveau claim
là non plus, là? C'est au moment de la signature du bail, essentiellement, on
dit : Il peut y avoir quelqu'un qui va venir faire de l'exploration.
M. Morissette (Ian) : Exactement.
M. Fortin :Et est-ce... Non, allez-y, allez-y.
M. Morissette (Ian) : Juste
pour vous mentionner, hier, comme l'expliquait la ministre, depuis le 6 mai
dernier, il y a une autorisation de travaux à impact. Donc, à partir du moment
où ils doivent faire des... parce qu'il y a... vous avez un droit exclusif
d'exploration, un claim, ça ne vous donne pas nécessairement le droit de faire
des travaux à impact tout de suite. Donc, le droit dit : Voici le
territoire qui m'est réservé pour faire de l'exploration. Et, quand vous devez
faire de l'exploration, là vous demandez une autorisation au ministère. Et là,
il y a une information qui est faite, qui est divulguée au locataire.
M. Fortin :Ah! O.K. Ce n'est pas ça que j'avais compris, là. Moi,
j'avais compris de votre... et c'est peut-être moi, là, de votre explication
initiale que c'est écrit dans le bail puis ça peut arriver un jour, là.
M. Morissette (Ian) : C'est
écrit dans le bail que le territoire fait l'objet d'un droit exclusif
d'exploration. Donc, si en cours de route quelqu'un prend un claim sur votre
terrain, vous ne serez pas avisé. Mais, s'il veut faire des travaux, là vous
serez...
M. Fortin :Ah! Ha! O.K. Donc, s'il y a déjà un claim au moment où je
signe le bail.
M. Morissette (Ian) : De la
signature, vous êtes avisé.
M. Fortin :Dans ce cas-là, j'en suis avisé dans le contrat. Et, s'il
n'y en a pas, je suis avisé au moment où il veut faire des travaux
exploratoires. Mais je n'en serai jamais avisé, du fait qu'il veut faire de la
prospection.
M. Morissette (Ian) : Non,
parce que de la prospection, vous n'avez pas besoin d'avoir un permis pour en
faire. C'est l'article qu'on a discuté hier. Donc le territoire public est
ouvert à la prospection...
M. Fortin :...oui, mais, dans le fond...
M. Morissette (Ian) : Donc,
vous n'avez pas besoin... vous n'avez pas besoin d'un permis pour prospecter le
terrain.
M. Fortin :Mais l'idée... Et je m'excuse, j'ai vu la main de ma
collègue, là. Mais l'idée de l'ajout initial de l'article, là, c'était de venir
dire que, pour de la prospection, il faut le dire au locataire.
M. Morissette (Ian) : C'est
ça.
M. Fortin :Je pense que c'était ça, votre orientation. Là vous me
dites que ce n'est pas ça?
Mme Blanchette Vézina : Il y
aura un travail... Il y aura un travail qui devra être fait dans les baux de
villégiature qui... a mention de prospection n'est pas inscrite en ce moment.
Donc, effectivement, il y a un travail en amont qui devra être fait pour les
baux de villégiature, mais ce n'est pas l'objet de ça, là. Mais donc, l'idée,
c'est de s'assurer qu'on couvre l'ensemble des travaux. Il reste que c'est des
travaux qui sont avec peu d'impact, là, on dit, puis les terres publiques sont
ouvertes aussi à tous, donc, de permettre la prospection. Mais rappelons, là,
que le premier alinéa indique que la personne doit s'identifier sur demande,
là, indiquer qu'est-ce qu'elle fait là, sur le terrain. Le premier alinéa le
prévoit déjà.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Oui. Vous avez levé la main, Mme la députée
de Verdun, je vous donne la parole.
Mme Zaga Mendez : Oui. Parce
qu'avec l'amendement... On avait toute une discussion hier, puis je ne sais pas
comment cet amendement vient répondre, ce n'est pas encore clair, Mme la
ministre. Parce que là, c'est écrit, dans l'article neuf, là, première version,
là, avant ça, moi, c'est la phrase où on dit : «Toutefois, sur les terres
louées par l'État à des fins autres que minières, la personne qui prospecte va
obtenir l'autorisation du locataire». C'est-à-dire, on a donné des exemples, et
je donnais l'exemple du producteur acéricole. Puis il dit : Là, je vais
passer dans vos terres prospecter. Mais, si on enlève ça, qu'est-ce qui nous
assure, c'est la façon qu'on le lirait : «Nul ne peut interdire ou rendre
difficile l'accès d'un terrain à celui qui les prospecte, conformément aux
dispositions de la présente section, si ce dernier s'identifie sur demande.»
Mais ça, ça s'applique aux terres privées. On a fait...
Mme Blanchette Vézina : Aux
terres publiques.
Mme Zaga Mendez : Mais on ne
fait pas mention des terres publiques. C'est là où il demeure un flou pour
nous.
Mme Blanchette Vézina : C'est
dans l'article précédent. On est comme dans la section, hein, c'est ça?
Une voix : Oui, exactement,
de la prospection...
Mme Blanchette Vézina : Avec
votre consentement.
Le Président (M. Montigny) : On
a toujours besoin du consentement. Alors, même si hier vous avez pris la
parole, je veux juste m'assurer aujourd'hui qu'on a le consentement pour que
maître puisse prendre la parole aujourd'hui. Est-ce que... Est-ce qu'on a
consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Montigny) : On
a consentement. Parfait. Vous pouvez y aller. Il s'agit simplement de vous
présenter à nouveau.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Gabriel
Tremblay-Parent pour le ministère de la Justice du Québec.
En fait, c'est qu'il faut revenir à
l'article précédent, où on venait préciser que le droit de prospecter est sur
les terres du domaine de l'État. Donc, puisqu'on... dans la disposition, là,
qui est à l'étude, on dit que «toute personne a le droit... en fait, nul ne
peut empêcher quelqu'un qui prospecte conformément à la loi», donc c'est sur
une terre du domaine d'État, finalement, là. Donc, tu sais, si ce n'est pas
conformément à la loi, bien, cette personne-là, tu sais, la... l'interdiction
comme telle qui est prévue dans cet article-là ne trouve pas application, là.
Donc, la personne peut interdire quelqu'un, si c'est sur une terre privée, de
prospecter sur son terrain, comme on l'a expliqué hier, là, en vertu du droit
de propriété.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
allez-y, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. Ça,
là-dessus, on a... on a discuté, là, puis je le relis, parfait, «on peut
prospecter sur les terres du domaine de l'État conformément aux dispositions de
la présente section.» Mais allons aux dispositions. Puis, moi, je trouvais
intéressant, dans la version précédente, l'article neuf, qui est quand même une
disposition qui dit «d'avoir l'autorisation du locataire». Est-ce que ces
dispositions-là demeurent? Parce que là, on fait référence à des dispositions
en général. Et c'est juste ça qui nous... qui nous manquerait pour être dans le
même esprit de ce qu'on a discuté hier.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre, allez-y.
Mme Blanchette Vézina : L'amendement
qui est proposé, c'est de retirer, donc, le dernier alinéa.
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
à partir de «toutefois». C'est vraiment dans la difficulté de retrouver les
gens versus l'impact de ce qui est fait. On va... Puis on va venir le mettre
dans le... dans le bail de location. Donc, ça va venir clarifier les choses en
amont avec les locataires de baux de villégiature, par exemple.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, allez-y, Mme la députée de
Verdun.
Mme Zaga Mendez : Est-ce...
Parce que là, je lis les notes que j'avais par rapport à cet article-là, que le
fait d'avoir une autorisation du locataire, c'est vu comme une avancée. C'est
vu comme une avancée pour plusieurs groupes, entre autres, j'ai parlé des
producteurs agricoles, par des personnes... par les... certaines des
municipalités, bref, on voit ça comme une avancée...
Mme Zaga Mendez : ...parce que
dans l'esprit de l'acceptabilité sociale, ce qu'on veut c'est informer les gens
de ce qui se passe sur... ce n'est pas leur terrain, mais le terrain auquel ils
ont le droit d'accès. Donc, c'est là où moi, je sens qu'on a besoin d'encore
être plus assurés, rassurés, parce que quand vous parlez des baux, est ce que
c'est... où est-ce qu'on va inscrire l'obligation? Est-ce qu'on parle d'un
règlement? Si c'est dans un règlement, encore une fois, on est en train de vous
donner la marge de manœuvre avec ça, il faut nous... Puis c'est intéressant de
l'avoir dans la loi, ça. Je comprends que l'enjeu, c'était sur... on a parlé
d'est-ce que c'est les terres publiques de l'État québécois, la Couronne, etc.
Ce n'est pas ça, l'enjeu. Ce qui est important, là, c'est qu'on puisse avoir
l'autorisation du locataire pour que les gens sachent qu'est-ce qui se passe.
Ça ne veut pas dire qu'on va priver les gens d'aller faire la prospection, là,
mais avoir un encadrement qui permet une meilleure communication.
Mme Blanchette Vézina : En
fait, rappelons ce qui est de la prospection, là, c'est des gens qui marchent
dans les terres publiques. Là, on n'est pas dans les terres agricoles, on
est... tu sais, donc les gens qui... Le territoire public, il est partagé.
Quand on a un bail de villégiature, on sait qu'il y aura des gens, notamment
des Premières Nations, qui peuvent être présents, d'autres gens qui utilisent
le territoire public. Donc, considérant l'étape de prospection, là, puis là on
ne parle pas de l'exploration, on parle vraiment de la prospection où c'est...
à la limite quelqu'un qui se promène dans les terres publiques. Considérant la
difficulté à retrouver les locataires parce que, parfois, je pense que c'est le
député de Pontiac qui le mentionnait hier, parfois, les gens ne sont pas là,
ils viennent une fois par année pour leur camp de chasse, c'est difficile,
effectivement, dans l'application. Et considérant l'impact minime de ce qui est
fait comme activité, on va plutôt passer par le bail de villégiature.
Mme Zaga Mendez : Mais si je
peux ajouter, parce que là j'ai un autre exemple, on a parlé des baux de
villégiature, je vous ai parlé des producteurs acéricoles qui y ont un accès,
mais là vous me direz si j'extrapole, mais dans le cas de la... l'industrie
forestière qui a accès aux terres publiques, moi, je pense qu'ils vont vouloir
savoir si quelqu'un est en train de se promener dans les mêmes territoires qui
sont délimités pour la coupe. Est-ce que ça, ça...
• (11 h 50) •
Mme Blanchette Vézina : Ce
n'est pas visé par la mesure, parce que ce n'est pas des locataires du domaine
de l'État.
Mme Zaga Mendez : Locataires.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
des terres du domaine de l'État.
Mme Zaga Mendez : O.K. Donc,
les locataires, on parle... c'est pour ça je dis corrigez-moi...
Mme Blanchette Vézina : Ceux
qui ont un bail de villégiature.
Mme Zaga Mendez : Parce que
pour nous...
Mme Blanchette Vézina : Ou
des pourvoiries. Ça peut être ça. Tu sais, c'est les types de droits qui sont
donnés, là. Là, je n'ai pas la liste exhaustive des droits, là, en tête, mais
c'est les deux auxquels je peux penser, là.
La difficulté, c'est vraiment lorsque la
personne ne vient pas régulièrement. L'information n'est pas disponible sur le
registre. Et je le répète, là, considérant les activités réellement effectuées
à l'étape de prospection, ça mettrait une charge importante sur la personne,
alors qu'on a d'autres mécanismes à d'autres... au bon moment qui sont déjà
présents et qui sont dans les baux de législature. Puis on va ajuster pour ce
qui est de la prospection, pour s'assurer que ça couvre... que les baux de
villégiature couvrent cette étape-là également.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Fortin :Bien oui, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : M.
le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci. Je veux juste bien comprendre l'orientation, là, de
la partie gouvernementale, parce qu'hier l'orientation, tu sais, et nonobstant
les difficultés à le faire, là, qui sont bien réelles, là, mais l'orientation,
c'était de dire : Pour de la prospection, on ne doit pas juste informer,
on doit avoir l'autorisation du locataire pour faire de la prospection qui...
comme la ministre l'a dit, là, c'est de l'activité qui est... tu sais, qui est
peu invasive, là, c'est un gars avec un marteau puis un piolet, là, un pack-sac
comme on nous a dit hier, mais on veut l'autorisation du locataire. Ça, c'est
ce qu'on nous a proposé hier. Là, on a tout trouvé avec raison, hein, de la
part des gens d'exploration minière, de la part des différents... je pense
c'est Prospecteurs Québec, qui nous ont dit : Attention, ce n'est pas
facile de les contacter. On n'a pas cette façon-là de les contacter, alors
d'avoir leur autorisation ce n'est pas simple. Ou même de les informer, ce
n'est pas simple. Là, pour répondre à cette préoccupation-là, ce que la
ministre nous dit, c'est : Bien, les prospecteurs et les explorateurs, ça
va juste être écrit dans le bail qu'il peut y en avoir. C'est ça qui est ça,
c'est écrit dans le bail. À moins que ce soit un nouveau claim, là, mais c'est
écrit dans le bail qu'il peut y en avoir. C'est comme deux... c'est deux
visions très différentes de cette interaction-là. Puis je me permets, M. le
Président, parce que moi, j'en ai entendu parler beaucoup, puis je suis certain
qu'il y a d'autres députés...
M. Fortin :...probablement le député de Gatineau et d'autres à travers
le Québec qui en ont entendu parler beaucoup. Moi, il y avait des immenses
préoccupations en forêt publique, au printemps dernier, quand il y avait,
souvenez-vous, là, le roi Tayos, là, qui se promenait sur le territoire, il rentrait
dans les camps de chasse du monde, il faisait un peu ce qu'il voulait, là,
avant qu'il soit arrêté par la police. Mais, moi, honnêtement, ce que les gens
des zecs, entre autres, me disaient chez nous, c'est : Un jour, il va y
avoir une confrontation avec quelqu'un qui a un camp de chasse, avec... parce
qu'il y a quelqu'un qui rentre sur son territoire... loué, là, mais son
territoire, qui rentre sur son... sur sa propriété louée. Je veux juste... Le
plus qu'on peut donner d'informations précises, le plus qu'on peut s'assurer de
ne pas surprendre les locataires, le mieux on va être... le mieux il va y avoir
cette espèce de vivre-ensemble-là entre le locataire puis le prospecteur ou
l'explorateur potentiel.
Alors, moi, je vous suggérerais
peut-être... Tu sais, entre les... la vision d'hier, là, ou ce qui était
proposé hier puis ce qu'on nous dit aujourd'hui, il y a peut-être... il y a
peut-être un... une solution mitoyenne. Est-ce qu'à chaque fois que quelqu'un
veut explorer et/ou prospecter... est-ce que le prospecteur ne peut pas
simplement aviser le ministère, qui, lui, se charge d'aviser le locataire, là?
C'est-tu si compliqué que ça comme procédure? Tu sais, ce qu'on veut, c'est que
le locataire... Puis là je ne suis même pas dans l'autorisation, là. Hier, vous
demandiez l'autorisation pour que quelqu'un puisse venir sur le territoire qui
est loué. Moi, je ne suis même pas là. C'est juste... Est-ce qu'on veut juste
au moins dire à la personne qui loue qu'il peut y avoir quelqu'un... il peut y
avoir quelqu'un sur son terrain qui va passer, là? Tu sais, est-ce qu'on...
est-ce qu'on peut faire ça? Est-ce que c'est faisable? Je pense que ce que la
ministre a proposé hier, ce n'est pas faisable, tu sais, c'est... puis c'est
correct...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
dans les faits...
M. Fortin :...c'est ce que les entreprises nous ont dit.
Mme Blanchette Vézina : C'est
ça. Dans les faits, c'est très difficile pour, en plus, l'ampleur de ce qui est
fait. Nous, ce qu'on vous propose aujourd'hui, c'est de déterminer un
prospecteur, tu sais, qu'est-ce qui est de la prospection. Parfois... Puis
on... moi, ce qu'on me rapporte, c'est que parfois ils viennent après
l'industrie forestière. L'industrie forestière a déplacé des roches, là, il y
a... le sol a été relevé, donc il y a possibilité d'avoir... Ça fait qu'ils
viennent spontanément. Tu sais, ce n'est pas nécessairement organisé, mais ça
reste des gens qui ont le droit de se promener sur le territoire public. Ça
fait qu'on préférait aller vers quelque chose qui était plus... plus logique,
là, et avec un certain allègement, là, dans le sens où on regarde l'impact réel
de ce qui est fait comme activité puis on va... ils vont continuer de devoir
s'identifier, là, s'ils viennent sur un terrain, un bail de villégiature par
exemple, pour expliquer qu'ils font juste se promener pour regarder, tu sais,
faire de la prospection, expliquer ce qu'ils font, mais...
M. Fortin :S'il y a quelqu'un sur place, ils doivent s'identifier,
évidemment, là, oui.
Mme Blanchette Vézina : C'est
ça, exact.
M. Fortin :Est-ce que... Juste peut-être comme contexte, est-ce que...
moi, demain matin, là, je ne suis pas prospecteur, là, je suis juste moi, je
veux aller voir les terres publiques, est-ce que j'ai le droit d'aller sur un
terrain qui est loué, sur un terrain sur lequel il y a un bail? Non?
Mme Blanchette Vézina : Privé?
Sur un bail de villégiature, en ce moment, oui.
M. Fortin :Oui?
Mme Blanchette Vézina : En ce
moment, oui?
M. Fortin :Certain?
Mme Blanchette Vézina : Sur
un bail de villégiature?
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : On va
faire la vérification pour être sûrs.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
que vous proposez qu'on prenne le temps de suspendre?
Mme Blanchette Vézina : On
peut suspendre, oui, c'est ça, pour valider.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons suspendre les travaux, le temps de faire la vérification.
(Suspension de la séance à 11 h 56)
12 h (version non révisée)
(Reprise à 12 h 03)
Le Président (M. Montigny) :
Alors, nous redébutons nos travaux. Mme la ministre, il y avait une question
qui avait été posée par un collègue. Je vous laisse le temps...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Le Président (M. Montigny) : ...d'y
répondre pour le bénéfice de tous, je suis curieux moi-même.
Mme Blanchette Vézina : Bien
oui, avec plaisir. On a fait des vérifications. Quel article, Me
Tremblay-Parent, de la Loi sur les terres...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : 53,
là.
Mme Blanchette Vézina : 53 de
la Loi sur les terres du domaine de l'État, qui donne accès, donc, aux terres
publiques...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Voilà.
Mme Blanchette Vézina : ...en
résumé. Et donc, pour quelqu'un qui fait par exemple de l'observation d'oiseaux
ou de l'observation... ou simplement de la randonnée, de la marche... donc,
peut aller sur un bail de villégiature, ou une pourvoirie, ou dans un autre...
sur un autre titulaire de droits, et donc, si on venait... considérant que la
prospection, c'est de l'observation de roches, on prélève... c'est vraiment
mineur comme activité, on viendrait ouvrir des restrictions pour un type d'usage,
alors que l'article... l'article nommé, là, donne accès aux terres du domaine
de l'État, là. Donc, on... considérant aussi les activités puis tout le fait
que, lorsqu'il y a des travaux d'exploration, il doit y avoir un droit exclusif
d'exploration qui sera émis à la personne, puis à ce moment-là ça déclenche le
mécanisme d'information dont on parlait tout à l'heure, on privilégie donc de
retirer... de retirer l'alinéa deux pour... par souci de cohérence, puis, comme
je vous mentionnais, d'indiquer dans le bail qu'il peut y avoir de la
prospection dans les baux de villégiature, qu'il pourrait y avoir de la
prospection sur les terres du domaine de l'État.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Fortin :Et ça vous satisfait, M. le Président?
Le Président (M. Montigny) : Très
bien...
M. Fortin :Oui?
Le Président (M. Montigny) : ...une
belle réponse qui me... qui m'éclaire.
Mme Blanchette Vézina : Pédagogie.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Fortin :Mais...
Le Président (M. Montigny) : C'est
à vous la parole, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, merci. Donc, en fait, le... le seul temps où quelqu'un
qui détient un bail de villégiature va être informé, c'est s'il y a un nouveau
claim et qu'à ce moment-là le processus pour commencer de l'exploration est
approuvé par le ministère.
M. Morissette (Ian) : S'il y
a des travaux effectués.
M. Fortin :S'il y a... Oui, si le processus pour en arriver... en
arriver là est complet et que les travaux s'apprêtent à commencer?
M. Morissette (Ian) : S'il y
a des travaux. Si quelqu'un prend un claim, vous ne serez pas avisé. Par
contre...
M. Fortin :Exact.
M. Morissette (Ian) : ...l'information
est publique. Mais, à partir du moment où la personne voudrait faire des
travaux sur son claim, à ce moment-là vous êtes avisé et vous devez donner
votre autorisation.
M. Fortin :Autorisation, en plus. Ce n'est pas juste de l'information,
il faut l'autoriser?
M. Morissette (Ian) : Il faut
l'autoriser. C'est l'article 235 de la loi, là.
M. Fortin :Et ça, c'est déjà le cas en ce moment?
M. Morissette (Ian) : Au
moins, vous devez, pour accéder ou acquérir, et de gré à gré, droit ou réel.
M. Fortin :Vous pouvez...
M. Morissette (Ian) : Donc, l'article
235 de la loi...
M. Fortin :Oui.
M. Morissette (Ian) : «Sur
les terres concédées, aliénées ou louées par l'État à des fins autres que
minières... qui font l'objet d'un bail d'exploitation de substances... le droit
au... minier... doit obtenir l'autorisation écrite au moins 30 jours avant d'y
accéder.
M. Fortin :O.K. Et ça, ça passe par le ministère?
M. Morissette (Ian) : Ça, ça
passe par le ministère.
M. Fortin :O.K. Et il y a un délai, évidemment, là, pour dire... pour
autoriser ou pas, là. Si le ministère demande au locataire, il doit se
prononcer dans un certain délai, là, j'imagine.
M. Morissette (Ian) : Exactement.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
D'autres interventions? Ça va. Comme il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons donc passer à la mise aux voix de l'amendement. Alors, est-ce que... L'amendement
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : L'amendement
est adopté. Merci. Maintenant, nous sommes rendus à l'article 10.
M. Fortin :...
Mme Blanchette Vézina : Ah!
Je pense qu'il faut adopter, oui, le 9, oui.
Le Président (M. Montigny) : Non,
non, c'est vrai, il faut faire le 9 adopté au complet, oui.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Effectivement.
M. Fortin :...
Le Président (M. Montigny) : Oui.
Alors, maintenant, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le 9 tel qu'amendé?
M. Fortin :Simplement, peut-être qu'on peut nous... Oui, peut-être qu'on
peut simplement nous expliquer le... la raison du retrait de «contenant des
substances minérales qui font partie du domaine de l'État».
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Ah!
Bien, en fait...
Mme Blanchette Vézina : C'est
comme logique, hein. Oui, c'est ça.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...moi,
je peux revenir. C'est en raison de l'article précédent. Pardonnez-moi, là, je
vérifiais d'autres choses pendant la question. Mais, effectivement, c'est que,
puisque dans l'article précédent le droit de prospecter, c'est sur les terres
du domaine de l'État, bien, on le retire ici, là, dans la disposition, parce
que finalement, tu sais, la... on est dans un article d'interdiction, donc, qui
dit que nul ne peut empêcher quelqu'un de prospecter conformément à la présente
loi. «Conformément», c'est sur les terres du domaine d'État.
M. Fortin :Ah! Parce qu'à l'article 8, on venait dire que...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
M. Fortin :...essentiellement qu'on ne pouvait prospecter que sur
une...
Mme Blanchette Vézina : Puis je
pense que le... Bien là, en le relisant, puis c'est c'est logique, en fait, on
n'a pas besoin de le mettre, «contenant des substances...
Mme Blanchette Vézina : ...les
substances minérales qui font partie du domaine de l'État puis les substances
minérales font partie des terres du domaine de l'État quand elles sont...
M. Fortin :Ils en ont tous.
Mme Blanchette Vézina : C'est
ça.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Et des substances minérales font partie du domaine de l'État,
sauf exception, là, comme on l'a vu précédemment, là, pour des droits
historiques, là. Donc...
M. Fortin :Ça va M. le Président.
Le Président (M. Montigny) :
Merci. Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'article 9 tel qu'amendé? Il n'y en a pas. Donc, on va passer au vote
pour l'article 9 tel qu'amendé. Est-ce que l'article 9 tel qu'amendé
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) :
Adopté. Merci. C'est maintenant le moment d'aller à l'article 10. Mme
la ministre, vous avez la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc, article 10 : L'article 27 de cette loi
est remplacé par le suivant :
«Il est interdit de prospecter un terrain
qui fait l'objet d'un droit exclusif d'exploration d'un bail minier ou d'une
concession minière, de même qu'un terrain visé par un avis de suspension
provisoire ou un terrain où les substances minérales sont soustraites à la
prospection, à l'exploration ou à l'exploitation minière en vertu de la
présente loi. Il est interdit de prospecter un terrain où les substances
minérales sont réservées à l'État, sauf dans la mesure prévue aux
articles 2.4 et 3.4... et 304.»
Alors, l'article 10 vise à effectuer
différents ajustements de concordance à l'article 27 de la Loi sur les
mines, notamment en raison du nouvel article 2.4 de cette loi proposée par
l'article 2 du projet de loi. Cet article vise également à ajouter une
interdiction de prospecter sur un terrain visé par une réserve de l'État, sauf
dans la mesure déterminée par l'arrêté ministériel ou par l'entente conclue
avec une communauté autochtone. Donc, c'était un article de concordance, là, si
je me souviens bien, là, en lien avec l'article 2, là qu'on a adopté hier.
Le Président (M. Montigny) :
Parfait. Merci. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec
l'article 10?
• (12 h 10) •
M. Fortin :Oui. Dans le fond, là, la dernière partie de votre... de
votre commentaire, c'est justement pour cette période-là, là, sur la... Tu
sais, là, on s'était dit hier, s'il y a une période entre la conclusion de
l'entente et la mise en effet, là, la période où ça prend effet, le jour où ça
prend effet, c'est pour cette période-là, où ça... ça devient interdit de
prospecter sur ce terrain-là également.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
c'est ça, précisément, oui.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : En fait... En fait, là, l'ajout de l'alinéa, là, c'est une
précision pour dire que, finalement, quand c'est réservé à l'État, la prospection
peut se faire. Donc, la réserve à l'État, ce n'est pas nécessairement au stade
de la suspension. En fait, la suspension, ce n'est pas une réserve à l'État.
Une réserve à l'État, c'est finalement de dire qu'il pourrait s'y passer des
activités minières sur le terrain à certaines conditions. Donc ça, c'est
quelque chose qui peut se faire soit par l'article 304, notamment, de la
Loi sur les mines, ou soit, comme on l'a vu, là, à l'article 2.4 qui a été
introduit par l'article 2, par une entente autochtone. Et puis c'est...
Donc, la prospection pourrait se faire. Donc, on ne peut pas la mettre dans
l'interdiction, mais seulement dans la mesure où c'est autorisé, puis aux
conditions prévues dans la réserve.
M. Fortin :O.K. Ça fait du sens. Juste en lisant l'article...
l'article 10... l'article 27, là, «il est interdit de prospecter un
terrain qui fait l'objet d'un droit exclusif d'exploration», ça ne m'interdit
pas de prospecter mon propre terrain où, moi, j'ai mis un claim, là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
Bien, ça va être des activités d'exploration à ce moment-là, mais, tu sais,
je pense que ça n'interdirait pas de regarder, tu sais... Les activités,
disons, d'exploration englobent les activités de prospection. Donc, si on a un
droit exclusif d'exploration, on pourrait soit faire des choses plus
intrusives, soit moins. Mais, disons, on a tous les droits à cet égard-là. Ça
fait qu'il ne pourrait pas avoir finalement un autre prospecteur qui vienne sur
le terrain pour réaliser des activités de prospection.
M. Fortin :Mais ça n'empêche pas un contrat. Par exemple, là, moi, je
paie mon ami, ici, pour... Ça n'empêche pas ça, là.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, en fait, le site minier, évidemment, permet toujours
de mandater quelqu'un, là, pour réaliser des activités sur son droit, là.
M. Fortin :Je pense que c'est peut-être juste de la façon que c'est
écrit qui porterait à confusion, là, pour moi, là. Il est interdit de
prospecter un terrain qui fait l'objet d'un droit exclusif d'exploration, sauf
si c'est le nôtre ou si on a un contrat avec la personne qui détient le droit
exclusif d'exploration ou la... pas la personne mais la société, là, dans ce
cas-ci.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : C'est sûr que ça va... Tu sais, je comprends, là, que
votre préoccupation... C'est sûr que, tu sais, dans tout le régime minier, à
partir du moment qu'on donne des droits à un titulaire, si on...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...ne
précise pas que ça inclue un sous-contractant ou un mandataire, ou, tu sais, la
personne finalement qui est autorisée par ce titulaire-là à faire les travaux
en son nom, là. Donc, tu sais, je peux vous dire que d'un point de vue
juridique, là, ça inclut tout à fait la personne qui est mandatée, là, par le
titulaire, là.
M. Fortin :O.K., bien noté et noté dans les procès-verbaux.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Merci beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, nous allons donc procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 10 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
L'article est adopté. Maintenant, c'est le moment de passer à
l'article 11. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Les articles 29 et 30 de cette loi sont abrogés.
Cet article vise à abroger les
articles 29 et 30 de la Loi sur les mines par concordance. La norme
juridique prévue par ces articles sera reprise à l'article 52 de la Loi sur les
mines, modifié par l'article 21 du projet de loi, qui rassemblera les cas
où un avis de désignation sur carte doit être refusé, ainsi que
l'article 304.0.1 de la Loi sur les mines, proposé par l'article 116
du projet de loi, qui prévoit la soustraction ou la réserve à l'état de
substances minérales par l'effet d'une autre loi. Alors, c'est un article de
concordance. Voilà.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 11?
M. Fortin :...juste une petite seconde, M. le Président, juste m'assurer
de bien comprendre ce qu'on enlève. O.K. C'est vraiment juste la...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : À
titre de précision, là, c'est qu'on a regroupé ce qui se retrouve dans ces deux
articles-là dans un autre article de concordance, c'est 304.0.2...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, c'est qu'à l'article 21, là, du projet de loi qui modifie
l'article 52 de la Loi sur les mines, on a voulu, pour clarifier, là,
vraiment toutes les différentes conditions pour obtenir un droit exclusif
d'exploration... On a vraiment fait une liste, là, qui regroupe notamment ces
interdictions-là, là.
Mme Blanchette Vézina : ...on
va regarder l'article, là, l'article 21.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci beaucoup.
M. Fortin :Aussi, parce que les articles 29... vas-y, si tu veux.
Une voix : ...
M. Fortin :Parce que les articles 29 et 30 qu'on vient
soustraire, disaient essentiellement qu'il est interdit de claimer quelque
chose qui est déjà claimé, par exemple.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...soustraite
à l'activité minière, etc., ou suspendue à l'activité. Donc, à la place de
mettre ça dans des articles divers un peu partout, là, dans la loi, on pensait
que ça clarifierait le tout, là, de venir les énumérer à l'article 52.
Le Président (M. Montigny) : Merci...
M. Fortin :...O.K. Et... non, allez-y, je m'excuse.
Le Président (M. Montigny) : Je
voulais juste donner la parole à Mme la députée de Verdun qui l'a demandée.
Mme Zaga Mendez : En fait,
j'ai... des fois, c'est difficile à se retrouver, mais d'accord sur la
suppression de l'article 29, 30, là, de toute façon, c'était un peu
désuet, désuet, là, comme on dit, là. Là, j'avais une note de référence, de
regarder ça par rapport à l'article 41. Est-ce qu'il y a une incidence ou
pas? Est-ce qu'il y a une interaction? C'est peut-être mes notes, là, mais
j'ai... je m'étais marqué ça. Sinon, on peut suspendre deux minutes, là, si
jamais.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
On peut suspendre.
Mme Zaga Mendez : Je vais
juste vérifier.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Nous allons donc suspendre pour faire la vérification. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 16)
(Reprise à 12 h 18)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Maître, c'est à vous la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
bien, en fait, la question de la députée de Verdun est bonne parce qu'effectivement
il va y avoir, à l'article 21 du projet de loi, qui modifie l'article 52, un
amendement qui va venir dire que c'est... d'abord, c'est impossible de désigner
sur carte, donc, d'obtenir un droit exclusif d'exploration si on ne respecte
pas les conditions qui vont être prévues par règlement. À l'origine, c'était en
vertu de 41, mais là, considérant l'amendement qui a été présenté hier pour
introduire l'article 7.1, qui introduisait l'article 18.1 de la Loi sur les
mines, la référence à 52 va être 18.1 plutôt que 41.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
qu'il y a des interventions?
Mme Zaga Mendez : Non, c'est
clair.
Le Président (M. Montigny) : Ça
va? Comme il n'y a pas d'autre intervention, nous serions au moment de passer
aux voix. Donc, allez-y, M. le député de Pontiac, vous avez la parole.
M. Fortin :Parce que c'est des textes légaux, là, puis moi, je ne suis
pas avocat, alors je me fie beaucoup aux légistes du ministère de la Justice,
là. Les interdictions qui étaient aux 2930, on les retrouve toutes à l'article
21, là?
• (12 h 20) •
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Il
y a... Oui, effectivement, on va toutes les retrouver à cet article-là. Et
puis, tu sais, comme on le mentionne, là, dans le commentaire, il y a
également, là, un motif de soustraction qui, oui, va se retrouver à 21 mais qui
est également abordé à 116 de la loi, un peu... du projet de loi, plus tard,
mais ça ne change rien à la portée de la disposition parce que ça va demeurer
interdit de désigner sur carte un terrain qui est soustrait en vertu d'une
autre loi, là. Donc, tout va être prévu, soit à l'article 21 du projet de loi
ou soit à l'article 116.
M. Fortin :Je voulais juste m'assurer qu'on ne perdait rien, là, en
éliminant ces articles-là.
Le Président (M. Montigny) : Très
bien. Maintenant, il y a une autre intervention. Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Je suis
satisfaite de la réponse qui a... vraiment une question de technique. On a
discuté de l'amendement sur 18.1. De ce que je comprends, il va y avoir un
amendement pour 15, pour retirer l'article 15. Parce qu'il y a quand même une
notion dans l'article 15, qui est 41, sur l'exploration peut être inscrite en
faveur de l'État, et je n'aimerais juste pas qu'on... J'attire notre attention
à cette notion-là, je sais que ce n'est pas dans le cadre du présent article,
mais on n'a pas eu la chance de discuter là-dessus. Ça fait que juste être
certaine qu'il va y avoir un amendement à 15 pour qu'on puisse faire ça. Juste
nous rassurer.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
il y a un amendement qui a été déposé, là, dans le... hier, mais donc on va
pouvoir le regarder, mais l'alinéa 1, donc, sera retiré.
Mme Zaga Mendez : Parfait.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, on serait prêt pour procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'article 11 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci. C'est le moment d'étudier l'article 12. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. L'article 12, donc :
L'article 30.1 de cette loi est modifié
par le remplacement de "désigner sur carte, de faire des travaux de
recherche minière" par "d'effectuer des travaux d'exploration".
Alors, cet article vise d'abord à
effectuer une modification de concordance à l'article 30.1 de la Loi sur les
mines. En effet, c'est... l'interdiction de désigner sur carte sur un site
géologique exceptionnel se retrouvera dorénavant avec les autres cas
d'interdiction à l'article 52 de cette loi, modifiée par l'article 21 du projet
de loi. Par ailleurs, cet article vise à remplacer l'interdiction de faire des
travaux de recherche minière par l'interdiction de faire des travaux d'exploration
minière, et ce, afin d'éviter que l'interdiction limite la recherche
scientifique sur les sites géologiques exceptionnels. On a parlé, je pense que
c'est hier, là, du terme "recherche", là, donc on voulait s'assurer
de bien... d'utiliser les bons termes. Voilà. Concordance aussi, là.
L'objectif... le le rappelle, là, c'est de pouvoir continuer de faire de la
recherche.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Fortin :Oui, s'il vous plaît
Le Président (M. Montigny) : M.
le député...
Le Président (M. Montigny) : ...député
de Pontiac.
M. Fortin :Alors... Faire des travaux de recherche minière, là, pour
vous, c'est la... en pratique, c'est la même affaire que faire des travaux
d'exploration ou est-ce qu'on vient changer le fond de la chose?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, comme on expliquait hier, c'est... l'objectif, c'est, justement, de
faire la distinction entre les deux, dans le sens qu'il y a des travaux
d'exploration minière. Bien là, on est vraiment dans, tu sais, une intention
d'avoir quelque chose d'exploitable par la suite, donc de faire des... du
travail sur le terrain pour un objectif d'exploitation. Tandis que quand on est
dans la recherche en ce moment, il y a une ambiguïté dans la loi par rapport à
ça, même recherche minière, qu'est-ce qu'on veut dire par ça? Est-ce qu'on est
dans le scientifique, pas dans le scientifique? Là, on fait la distinction, là,
avec le projet de loi dans toutes les dispositions. Quand c'est de
l'exploration, on parle d'exploration. Ça fait que, comme ça, on ne vise de la
recherche, puis ça ne fait pas en sorte, là, d'empêcher des activités de
recherche scientifique qui pourraient être faites, là, justement, comme
l'expliquait la ministre sur un site géologique exceptionnel.
M. Fortin :O.K. Bien là, ça fait... ça fait du sens au niveau de...
Parce que, honnêtement, en lisant, ce que j'avais peur, c'est... c'est qu'on
vient dire : Bien, vous pouvez prospecter, mais vous ne pouvez pas
explorer. Bien là, ça donne quoi de prospecter si tu ne peux pas explorer, là,
éventuellement, là? Donc là, ici, on vient dire... c'est vraiment juste... ce
qui est permis...
Mme Blanchette Vézina : C'est
la recherche.
M. Fortin :...c'est la recherche scientifique. Ce qui n'est pas
permis, c'est...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : La
prospection sur un site géologique exceptionnel.
M. Fortin :Bien, la prospection, c'est des travaux d'exploration. Ce
n'est pas ça, là. C'est...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
ce n'est... Non, c'est ça...
M. Fortin :Ce n'est pas ça. Donc, la prospection, est-ce que c'est
permis ou pas?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Sur
un site géologique exceptionnel, je ne pense pas. Je vais juste vérifier, là.
Mme Blanchette Vézina : ...
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 12 h 25)
12 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 12 h 35)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Avec votre consentement, je donnerais le consentement à Mme
Hélène Giroux pour expliquer, là, quels sont les mécanismes dans les cas de
désignation d'un site géologique exceptionnel.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce que nous avons le consentement? Nous avons le consentement. Vous pouvez
procéder. Je vous inviterais quand même à vous présenter.
Mme Giroux
(Hélène) :
Hélène
Giroux. Je suis directrice des affaires minières à la coordination au ministère
des Ressources naturelles et des Forêts.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Giroux
(Hélène) :
Alors,
les sites géologiques exceptionnels, c'est un peu une forme d'aires protégées
qui est introduit dans la Loi sur les mines afin de protéger le potentiel
minéral spécial, exceptionnel qu'il y a sur le territoire du Québec. Donc, c'est
un pouvoir de la ministre qui est aux articles 305.1 et suivants, qui lui
permet de classer un site géologique exceptionnel pour éviter qu'il y ait de la
prospection, de l'exploration, de l'exploitation. Il faut vraiment que les
gens... Vous avez une infraction pénale, là, qui vient dire, si jamais vous
endommagez le site géologique exceptionnel, il y a une infraction pénale qui va
s'appliquer à vous. Donc, c'est vraiment de la nature d'une aire protégée.
Donc, quand la ministre signe un avis de
classement d'un site géologique exceptionnel, on retire ce terrain-là de toute
possibilité de faire des travaux d'exploration sur ce terrain-là et de
prospecter. La prospection mène, c'est le but de la prospection, c'est obtenir
un claim, hein? Donc, c'est pour ça que vous avez, dans la loi, une mesure de
suspension temporaire avant le classement, justement, pour éviter que les gens
viennent faire de la prospection puis prennent des claims sur ce terrain-là
pendant que le ministère examine le côté scientifique du terrain.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Fortin :Peut-être, peut-être, question pour la ministre ou Mme
Giroux. Donc, encore une fois, j'apprécie des explications très claires. Des sites
géologiques exceptionnels classés en vertu de l'article 305, il y en a-tu
beaucoup?
Mme Giroux
(Hélène) :
Il y en a une
cinquantaine. Au gouvernement, ça a été un choix, là, donc, pour en avoir plus
dans le futur. On en a une cinquantaine, et ils sont indiqués, là, sur le
terrain, avec des pancartes. Souvent, les municipalités, il y a des ententes
avec les municipalités qui vont offrir la zone de stationnement pour que les
gens puissent quand même les voir. C'est vraiment une volonté, là, de faire connaître
aux Québécois la richesse de leur géologie, tout en préservant ces sites-là, et
le côté exceptionnel est validé par les géologues...
Mme Giroux
(Hélène) :
...qui
tiennent à conserver ce type de géologie là au Québec sans que personne y
touche, là.
M. Fortin :Mais je comprends... Là, je comprends que ce que vous me
dites essentiellement, c'est : Bien, la prospection n'est pas
explicitement interdite, mais pourquoi aller prospecter sur un site qui est
protégé puis où il ne pourrait jamais y avoir d'exploration? Mais, ces
sites-là, j'imagine qu'ils peuvent être déclassés par un ministre ou une
ministre, et il y a quelqu'un qui pourrait dire : Je prospecte, puis après
ça, je vais aller faire une campagne de lobbying pour essayer de déclasser un
site?
Mme Giroux
(Hélène) :
Théoriquement,
oui. Il faudrait que le ministère change... change son fusil d'épaule sur la
volonté de protéger un terrain en particulier, mais techniquement, là, ce n'est
pas... ce ne sera pas possible. On a quand même une... Il y a une prise de
position qui est prise puis que l'examen du côté scientifique a été fait. Ce
serait difficile de reculer, là, sur un site géologique classé, là.
M. Fortin :Bien, c'est difficile, mais c'est permis dans la loi, là.
Un ministre pourrait déclasser un site, là, j'imagine.
Mme Giroux
(Hélène) :
On
dit que le ministre peut étendre les limites et, dans la mesure où il estime
que les motifs qui ont justifié le classement n'existent plus, il peut le
déclasser après consultation du ministère de l'Environnement, mais...
M. Fortin :Ce n'est pas simple. Ce n'est pas simple, là.
Le Président (M. Montigny) : ...
Mme Blanchette Vézina : ...juste
expliquer que, même si j'interdisais... disons qu'on faisait un amendement, là,
qui ajoutait prospecter ou on ajoutait ça dans la bonne section...
M. Fortin :Oui, ce qui est l'objet de ce qu'on discute.
Mme Blanchette Vézina : ...ça
ne viendrait pas enlever le fait que je pourrais déclasser un site pareil, tu
sais, dans le sens où ce que vous donnez comme... Tu sais, je pourrais le faire
de toute façon, même si on avait cet article-là.
M. Fortin :Puis, à partir du moment où il est déclassé, bien là, les
gens peuvent prospecter.
Mme Blanchette Vézina : Ça ne
s'applique plus, exact. Ils peuvent effectuer des travaux d'exploration,
mais... Donc, ça ne viendrait pas enlever le pouvoir de déclasser, par exemple,
un site géologique exceptionnel, ce qui serait... Je n'ai aucune intention de
le faire, là.
• (12 h 40) •
M. Fortin :Non... ce n'était pas ça, mon point. Je ne parlais pas de
vous, là, mais, tu sais, il pourrait y avoir...
Mme Blanchette Vézina : Non, non.
Mais en général, oui, oui. Mais c'est déjà prévu, ce pouvoir-là, dans la loi.
M. Fortin :Le pouvoir de déclasser, avec les... des restrictions, là,
ou les... le processus que décrit Mme Giroux.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Fortin :Alors, ce que vous nous dites, c'est que vous ne pensez pas
que c'est nécessaire de venir inscrire que la prospection est interdite.
Mme Blanchette Vézina : Parce
que c'est déjà dans le mécanisme prévu.
M. Fortin :D'accord.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Comme il n'y a pas d'autre
intervention, alors nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 12.
Est-ce que l'article 12 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Maintenant, nous sommes rendus à l'article 13. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. L'article 34 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «les travaux à effectuer sur le terrain qui fera l'objet du claim»
par «la prospection»;
2° par la suppression du deuxième alinéa.
Alors, cet article vise à abroger le
deuxième alinéa de l'article 34 de la Loi sur les mines, qui permet
l'imposition de conditions et d'obligations au titulaire de claim.
Ce pouvoir d'imposer des conditions et des
obligations au titulaire d'un droit exclusif d'exploration (claim) sera
dorénavant prévu au nouvel article 52.1 de la Loi sur les mines, proposé
par l'article 22 du projet de loi.
Alors, c'est un article de concordance,
là, pour des précisions techniques, là. Voilà.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Fortin :Excusez-moi, on est dans la...
Le Président (M. Montigny) : Oui,
je vous laisse le temps.
M. Fortin :...la recherche de l'article, comme...
Le Président (M. Montigny) : Je
vous laisse le temps.
M. Fortin :Et je comprends que la ministre va nous aider à décortiquer
tout ça la semaine prochaine ou... au retour, là.
Mme Blanchette Vézina : Dans...
Oui, après, au retour, oui.
M. Fortin :Oui, mais... Donnez-moi juste une seconde.
Mme Blanchette Vézina : D'ici
là...
M. Fortin :Oui. Ce ne sera pas très long.
Mme Blanchette Vézina : Pas
de problème. Est-ce que je peux... Bien, peut-être...
Le Président (M. Montigny) : Oui,
allez-y, Mme la ministre, si vous avez besoin d'ajouter, en complément.
Mme Blanchette Vézina : Non,
ça va.
Le Président (M. Montigny) : Non?
Des voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Souhaitez-vous
que nous... Prenons le temps de suspendre.
Des voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Souhaitez-vous
qu'on...
Des voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 42)
(Reprise à 12 h 43)
Le Président (M. Montigny) :
Nous reprenons. Nous reprenons les travaux. Est-ce qu'il y a des
interventions en lien avec l'article 13? Alors, je ne crois pas avoir
d'intervention à...
M. Fortin :Vous êtes plus rapide que moi, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) :
Vous avez donc une intervention, M. le député de Pontiac. Je vous laisse la
parole.
M. Fortin :O.K. Est-ce que... Je vais commencer comme ça. Est-ce que
l'entièreté des conditions ici, là, sont déplacées à l'article 22?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien, allez-y maître.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, en fait, c'est que, tu sais, l'idée, là, c'est qu'ol
fait avoir... Là, vous ne l'avez peut-être pas, l'article 33 de la Loi sur
les mines, là, parce que cet article-là, finalement, va continuer à permettre
de mettre des conditions pour faire de la prospection sur certains sites qui
sont listés, là, à l'article 33. Donc, ça, ça demeure. Mais pour tout ce
qui concerne le claim, ce n'était comme pas clair, là. C'était comme une
relique, en fait, de conditions qui pouvaient être imposées sur des claims,
mais obtenus par jalonnement, là, donc avec des piquets, là, sur le terrain.
Mais concrètement, là, c'était... ce n'était plus, tu sais, ce n'était plus
utilisable comme disposition, parce que le régime de désignation, en fait, de
claiming par jalonnement, n'existe plus dans la loi, mais il a été retiré. Mais
tout ce qui concerne les conditions d'exercice d'un droit exclusif
d'exploration vont se retrouver à 22 du projet de loi qui introduit 52.1. Donc,
finalement, on retrouve les deux aspects, un aspect qui demeure dans la
disposition pour la prospection puis l'autre aspect qui est déplacé à 52.1.
Le Président (M. Montigny) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Fortin :Sur la première partie, le ministre peut subordonner son
autorisation à des conditions et obligations qui peuvent notamment, malgré les
dispositions de la présente loi, concerner la prospection. Mais là vous avez
changé, là, des travaux effectués sur le terrain qui fera l'objet du claim pour
simplement inclure la prospection. Pourquoi?
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Parce que, comme je vous expliquais, maintenant, cette
disposition-là, c'est les conditions de prospection pour les terrains visés à
33 puis les conditions pour le droit exclusif d'exploration qui sont à 52.1.
M. Fortin :Les terrains visés à 33 sont ceux qui sont situés dans une
réserve indienne.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Oui.
M. Fortin :C'est encore le bon terme, ça?
Mme Blanchette Vézina : C'est
les termes...
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : C'est le terme de la Loi sur les Indiens.
M. Fortin :Et désigné comme refuge d'oiseaux migrateurs par
l'application de la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs.
O.K. Et ça concerne juste... Pour ce bout-là, là, c'est ces deux types de site
là.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Voilà.
M. Fortin :Parfait.
Le Président (M. Montigny) :
Merci.
M. Fortin :Je comprends.
Le Président (M. Montigny) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'article 13? Donc, comme il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 13 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) :
Adopté. Merci. Nous sommes maintenant à l'article 14. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
L'article 40 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa de «claim» par «droit exclusif d'exploration»;
2° par l'insertion, après le premier
alinéa, du suivant :
«Le droit exclusif d'exploration vise
également tout claim obtenu par jalonnement ou par désignation sur carte,
conformément à la présente loi, avant le (indiquer ici la date de la sanction
de la présente loi)»; et
3° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de claim jalonné» et de «claim obtenu par jalonnement» par
respectivement «droit exclusif d'exploration jalonné» et «droit exclusif
d'exploration obtenu par jalonnement».
Alors, cet article vise à modifier
l'article 40 de la Loi sur les mines afin de remplacer le terme «claim»
par «droit exclusif d'exploration». Cette modification terminologique n'a aucun
effet juridique, notamment quant aux droits et obligations des titulaires. Il
ne s'agit que d'une modification terminologique. Les articles 137 et 174
du projet de loi prévoient des dispositions omnibus visant à effectuer les
ajustements de concordance nécessaires dans les lois, les règlements et tout
autre document, à moins que le contexte ne s'y oppose. Voilà.
Le Président (M. Montigny) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 14?
M. Fortin :C'est proposé par votre collègue à la Langue française?
Mme Blanchette Vézina : ...tout
simplement... C'est plus clair, «droit exclusif d'exploration» que «claim» dans
la tête des gens. C'est simple...
Mme Blanchette Vézina : ...de
compréhension.
M. Fortin :Puis on ne peut plus dire «click and claim». On doit dire
«click et droit exclusif d'exploration».
Mme Blanchette Vézina : Et
DEE dans notre...
M. Fortin :Click et DEE.
Mme Blanchette Vézina : ...dans
notre jargon.
M. Fortin :Oui, ça pogne moins, hein? C'est...
Mme Zaga Mendez : ...
M. Fortin :Oui, oui.
Mme Zaga Mendez : Je vais me
permettre un commentaire.
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
allez-y, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : C'est une
bonne chose, puis la notion de «claim», «claimer»... Je sais qu'on utilise...
puis les gens vont peut-être continuer à l'utiliser, mais ça fait référence au
colonialisme anglais, là, ça fait référence à cette vision du territoire qu'on
peut juste prendre. Donc, j'espère que cet esprit-là va guider peut-être notre
discussion tout à l'heure sur les contraintes ou le retrait des claims.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la députée. Comme il n'y a pas d'autre intervention, nous allons donc
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 14 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Maintenant, nous sommes rendus à l'article 15. Mme la ministre, je vous
cède la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Donc : Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 40, du
suivant :
«41. Peut désigner sur carte et être
titulaire d'un droit exclusif d'exploration une personne qui respecte les
conditions prévues par règlement. Un droit exclusif d'exploration peut être
inscrit en faveur de l'État.»
Alors, cet article vise à introduire
l'article 41 de la Loi sur les mines pour permettre au gouvernement de
prévoir qui peut obtenir et détenir un droit exclusif d'exploration. Des
conditions pourront notamment être prévues afin que les titulaires aient
certaines qualifications dans le domaine minier. À l'heure actuelle, toute
personne peut désigner sur carte un droit exclusif d'exploration tel que prévu
à l'article 19 de la Loi sur les mines.
Cet article vise également à préciser que
l'État peut être titulaire d'un droit exclusif d'exploration. En pratique,
c'est le ministère des Ressources naturelles et des Forêts qui procédera à
cette inscription.
M. le Président, j'ai...
Le Président (M. Montigny) : Oui,
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : ...j'aimerais
introduire un amendement à l'article, donc qui a déjà été déposé.
• (12 h 50) •
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Nous avons reçu effectivement un amendement, un projet d'amendement. Ça fait
qu'allez-y, Mme la ministre, pour la présentation de l'amendement.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Donc : Supprimer le premier alinéa de l'article 41
de la Loi sur les mines proposé par l'article 15 du projet de loi.
Donc, ça vise à élargir la section I du
chapitre III de la Loi sur les mines pour y ajouter l'article 18.1,
proposé par amendement à l'article 7.1 du projet de loi. Alors, l'idée
étant de préciser, là, ce qu'on a regardé, ce qu'on a discuté hier.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'amendement proposé?
Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui.
C'est... Je comprends la... On a eu cette discussion sur les règlements. Je ne
veux pas réouvrir la... cette discussion-là, mais je vais m'attarder au
deuxième alinéa qui... «Un droit exclusif d'exploration peut être inscrit en
faveur de l'État.» C'est quelque chose quand même de nouveau.
Mme Blanchette Vézina : ...
Mme Zaga Mendez : Pardon?
Mme Blanchette Vézina : Est-ce
je peux proposer, M. le Président, qu'on... qu'on traite de l'amendement?
Mme Zaga Mendez : De juste...
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Mme Zaga Mendez : O.K.
Mme Blanchette Vézina : Puis
ensuite on pourra... aller sur l'article tel quel.
Le Président (M. Montigny) : Vous
avez raison, le débat actuellement traite l'amendement...
Mme Zaga Mendez : ...
Le Président (M. Montigny) : ...mais
je laissais...
Mme Zaga Mendez : Parfait.
Le Président (M. Montigny) : ...la
députée aller au cas où, mais...
Mme Blanchette Vézina : Excusez-moi.
Mme Zaga Mendez : Non, non,
je comprends, parce que nous avons déjà eu le débat sur les questions de
règlement, donc...
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Donc, à ce moment-ci, est-ce qu'il y a des interventions en lien avec la
proposition d'amendement? Non. Comme il n'y a pas d'intervention en lien avec
la proposition d'amendement, c'est le moment d'aller aux voix... la mise aux
voix. Donc, est-ce que la proposition d'amendement de l'article 15 est
adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Alors, l'amendement est adopté. Maintenant, on revient à l'article 15 tel
qu'amendé. Alors, Mme la ministre, souhaitez-vous prendre la parole?
Mme Blanchette Vézina : Je
peux... Je vais céder la parole à la députée de Verdun...
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Mme Blanchette Vézina : ...qui
avait... commentaire.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la députée de Verdun, c'est à vous.
Mme Zaga Mendez : Merci.
Alors, cet élément, c'est quand même un élément qui est nouveau. Parce que
nous, on a regardé jusqu'à maintenant, c'est la... là, qui est la branche
d'Investissement Québec, là, qui est détentrice des droits d'exploration... des
droits exclusifs d'exploration. J'essaie d'enlever «claims», mais je... c'est
difficile. Bien là, c'est l'État. Donc, dans quelles circonstances... Je veux
comprendre l'objectif puis de voir dans quelles circonstances est-ce que l'État
serait acquéreur d'un claim sur un terrain puis pour quelle raison. Et pourquoi
ne pas passer par la... Juste comprendre l'introduction de ce pouvoir-là.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
en fait, l'objectif c'est de préciser, là, ce n'était pas... ce n'était pas
clair que c'était possible de le faire. Ça fait que là, on vient le... on vient
le nommer clairement...
Mme Blanchette Vézina : ...ça
pourrait être pour protéger un potentiel minéral, par exemple. Là, on parle de
minéraux critiques et stratégiques, ça pourrait être de protéger ce potentiel,
par exemple.
Mme Zaga Mendez : J'entends,
mais on va avoir tout à l'heure tout un débat sur un peu restreindre... d'une
certaine façon, de demander des travaux d'exploration et de voir quel est
l'objectif du droit d'exploration exclusive. Ce n'est pas, en tout cas, selon
nous, ce n'est pas de mettre de côté un territoire. Acheter un claim, c'est
pour viser à l'exploration. La ministre vient de me dire que c'est pour bloquer
ou mettre de côté un territoire. Est-ce que c'est le claim... Est-ce que c'est
le droit d'exploration qui nous permet de mettre de côté un territoire, ou est-ce
que c'est une délimitation autre? C'est là où mon enjeu. Parce que si l'État
dit : Je veux sauvegarder ceci pour le futur, est-ce que c'est les droits
d'exploration exclusifs? Parce que là on va rentrer dans tout un débat qu'on va
avoir sur... On va le faire en terre privée, peut-être, on ne veut plus le
faire en terre privée, on veut restreindre la spéculation.
Pourquoi l'État se donnerait aussi ces
droits-là? Je veux juste comprendre parce que... Je vous donne un autre cas de
figure que, nous, on voyait. On est dans une région où il n'y a pas
d'acceptabilité sociale pour l'exploration minière, vous en connaissez... on ne
va pas toutes les nommer. Et là on a des compagnies qui arrivent et, de l'autre
côté, on dit aux citoyens de ne plus claimer pour protéger. Et l'État arrive et
claime pour geler le territoire. C'est juste qu'on veut éviter ce type de
situation là et que ce soit clair, qui et pour quelle raison on achète un droit
d'exploration.
Mme Blanchette Vézina : J'ai
le même objectif que vous. L'objectif, ce n'est pas de geler du territoire. Ça
peut... Un exemple qu'on m'apporte, ça pourrait être un employé du ministère
qui fait une découverte puis qui veut protéger. Mais l'objectif, ça va être de
faire des travaux d'exploration sur ce site-là, comme pour tout autre... tout
autre détenteur de droits exclusifs d'exploration.
Mme Zaga Mendez : Donc...
Bien, je trouve ça intéressant, là, ce n'est pas... Donc, l'État pourrait être
un moteur dans l'exploration minière au Québec. Est-ce que c'est de ça qu'il
s'agit, parce que... ou pas du tout? Là, je vois des oui, non, je veux juste
comprendre.
Mme Blanchette Vézina : Je
vais vous laisser, Ian, expliquer... M. Morissette, pardon.
Le Président (M. Montigny) : M.
le sous-ministre, allez-y.
M. Morissette (Ian) : Merci.
Donc, comme l'expliquait la ministre, on a des équipes de géologues qui sont
sur le terrain pendant toute l'année pour faire justement de la recherche
géologique. Donc, si jamais quelqu'un du ministère trouvait un potentiel ou
trouvait une ressource qu'on connaît encore peu, l'État pourrait décider de
prendre un droit, donc, une réserve pour le protéger en vue d'une exploitation
future à d'autres fins. Donc ça permet de, sans en faire une réserve géologique
qu'on parlait tantôt, juste de protéger cet aspect-là. Donc, l'État se garde
le droit de prendre un droit d'exploration sur cette partie du territoire.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme Blanchette Vézina : En
complément, là, on... de l'information en complément, mais l'article 61 vient
déterminer les conditions en lien avec... Peut-être, vous pourriez le
mentionner précisément.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
allez-y.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, c'est pour ça que, comme indiquait la ministre, finalement, c'est une
précision, là, parce que c'est juste la Loi sur les mines n'était pas claire,
là, sur le pouvoir. Mais, quand on regarde le deuxième alinéa de l'article 61
de la Loi sur les mines, tel qu'il est à l'heure actuelle, même pas... qui est
modifié par l'article 26, mais du projet de loi, mais pas à ce titre-là, ça
indique les conditions de renouvellement. En fait, les conditions puis la
période de validité sont déterminées par la ministre, et les conditions, en cas
de vente, là, sont déterminées par le gouvernement.
Mme Blanchette Vézina : Une
précision, là...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre, allez-y.
Mme Blanchette Vézina : ...je
ne veux pas induire la commission erreur, là, on m'indique que, pour que... le
gouvernement, dans le fond, on n'aurait pas nécessairement besoin de faire des
travaux pour conserver le droit. Mais ce qu'on vous explique, c'est plus pour
des... du potentiel géologique, mettons, un site... Par exemple, un site
géologique exceptionnel, ce serait dans ces cas-là. Mais comme c'est déjà
prévu...Puis je vous disais que c'est un article de précision, l'article 61
prévoyait déjà cela. Et là on vient clarifier qu'un droit peut être donné à
l'État. Donc...
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Oui, d'autres interventions?
Mme Zaga Mendez : Mais
peut-être qu'on va... Je sais qu'on a un peu de temps, puis, peut-être, on va à
réfléchir là -dessus, mais je trouve ça intéressant, l'ouverture. Je veux juste
voir, peut-être, les objectifs, parce que - entendez-moi bien, là - si l'État
dit qu'il veut jouer un rôle dans l'exploration, puis on ne va pas tout laisser
ça à des spéculateurs étrangers, là, je pense qu'on va être d'accord, c'est nos
ressources, on veut approfondir nos connaissances, là-dessus...
Mme Zaga Mendez : ...je suis
la ministre, mais c'est eux qui ont fait l'exploration puis c'est de voir
qu'est-ce qu'on fait après. C'est l'après que j'aimerais ça que vous nous...
Parce que si l'après, c'est pour préserver un territoire parce qu'il y a un
potentiel géologique, et qu'on ne souhaite pas l'exploiter par la suite :
je me l'ai gardé, c'est intéressant. Est-ce qu'il y a un après en termes
d'exploitation? C'est ça qui est un peu...
Mme Blanchette Vézina : ...vraiment
clair ici, là. Si cet article était utilisé, là, ce ne serait pas pour faire de
l'exploitation, là, puis l'exploration réellement, ce serait par la SOQUEM
qu'il y aurait des travaux d'exploration. Donc, notre... la Société québécoise
de l'exploration minière, communément appelée la SOQUEM. Donc, c'est notre...
c'est le bras d'exploration minière du gouvernement. Donc, il y a déjà des
travaux d'exploration qui sont faits par l'État à travers cette société d'État.
Si on utilisait le pouvoir qui est ici ou le droit, là, d'inscrire en faveur de
l'État un droit d'exploration exclusif d'exploration, bien, ce serait pour
un... comme M. Morissette vous le mentionnait, là, un site géologique
exceptionnel, par exemple, ce serait plus dans un souci de protection que
vraiment d'aller faire de l'exploration minière.
Mme Zaga Mendez : O.K. Je
pense qu'on va avoir d'autres discussions. Je vois le temps qui file, là.
Le Président (M. Montigny) : Je
comprends bien. Il nous reste quelques secondes avant la fin de notre
avant-midi, mais est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'article 15?
M. Fortin :Oui, probablement qu'à l'instar de la députée de Verdun on
va avoir d'autres interrogations là-dessus, parce que la ministre a tenté de
clarifier à la fin, là, mais je vous avoue que j'ai entendu deux versions, puis
je ne suis pas sûr qu'elles sont si claires que ça dans ma tête en ce moment.
Donc, peut-être qu'on peut juste y penser pendant les...
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
on peut. Tout à fait.
Le Président (M. Montigny) : Donc,
compte tenu de l'heure, nous allons suspendre nos travaux.
(Suspension de la séance à 13 heures)
13 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 14 h 01
)
Le Président (M. Montigny) : À
l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'agriculture, des pêcheries et de
l'énergie et des ressources naturelles recommence ses travaux.
Alors maintenant, nous étions à l'article 15.
Nous allions procéder à la mise aux voix. Mais, non, non, non?
Une voix : Non, non, non.
Le Président (M. Montigny) :
Non, non, non, il y avait encore des précisions à donne? Parfait. Alors on va
faire ça. Avant de commencer...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
M. le Président.
Le Président (M. Montigny) :
Mais, juste avant de commencer, il y a un petit changement important, puis on
aimerait ça s'assurer d'avoir le consentement de la commission. M. le député de
Jean-Lesage remplace momentanément la députée de Verdun. Est-ce qu'il y a
consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Montigny) : Il
y a consentement. Parfait.
Une voix : Elle a le droit de
revenir, par exemple.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
oui, elle a le droit de revenir. Vous avez le consentement pour ça aussi, c'est
parfait. Bon, parfait.
Alors, reprenons les travaux où nous
étions. Il va y avoir des échanges sur l'article 15. Mme la ministre, je
vous cède la parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. On a clarifié certains éléments, là, à... lors... suite à la
suspension de nos travaux, puis, à cet effet-là, j'aimerais céder la parole à
mon sous-ministre, Ian Morissette, pour la précision de l'objectif derrière,
bien, la disposition 41, en fait la modification qui est prévue à l'article 15...
14 h (version non révisée)
Mme Blanchette Vézina : ...mais
également, là, qui sous-tend, là... qui sous-tend l'article 61, en fait,
là.
M. Morissette (Ian) : Merci.
Donc, effectivement, le droit exclusif d'exploration peut être inscrit en
faveur de l'État. Donc, comme je l'expliquais ce matin, on a des équipes de
géologues aujourd'hui sur le terrain qui font de la recherche, et ils
pourraient, dans le cadre de leurs recherches, faire une découverte auquel cas
ils font... ils inscrivent un claim au nom de l'État. Ce que vient faire l'article
ici, c'est de l'élargir. Donc, ça peut être quelqu'un du ministère, mais ça
peut être quelqu'un... Donc, le ministère des Ressources naturelles peut
prendre un claim en vue de protéger le potentiel minéral. Donc, ce n'est pas
dans un objectif de préservation géologique. C'est vraiment pour protéger...
Mme Blanchette Vézina : ...
M. Morissette (Ian) : C'est
ça, c'est mon erreur, là, je n'ai pas expliqué assez, donc c'est pour protéger
le potentiel. Et éventuellement, comme prévu à l'article 61 de la loi
actuelle, le gouvernement peut se départir de ce claim, le revendre aux
conditions fixées par le gouvernement.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre, précision, en complément?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Je vais débuter puis je vais laisser la parole à M. Gaudreau, qui est
derrière, pour des exemples concrets. Mais donc j'aimerais vous confirmer, là,
que ce que je vous ai dit ce matin, ce n'est pas pour la protection d'un... d'un
site géologique exceptionnel, là, ce n'est pas tout à fait le titre, là, mais c'est
vraiment pour protéger, par exemple, des minéraux critiques et stratégiques qu'on
découvrirait que le potentiel serait là. C'est dans un souci également de
prévisibilité, s'assurer qu'il n'y ait pas d'autres usages qui viennent sur ce
territoire-là, en sachant qu'on a, au Québec, un minéral qui nous... qui serait
très en demande et rare. Puis là je vais céder la parole à M. Gaudreau
pour vous expliquer quel type de minéral, mettons, en ce moment, on a, au
Québec, qui sont rares et qui, au-delà de la valeur économique, là, ils ont une
valeur importante dans les chaînes d'approvisionnement, par exemple.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la ministre. Maintenant, on a besoin d'avoir le consentement, même si vous
avez intervenu hier, M. Gaudreau. Est-ce qu'on a le consentement pour l'entendre?
M. Fortin :Bien sûr.
Le Président (M. Montigny) : Oui.
M. Gaudreau, je vous inviterais à vous présenter à nouveau.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Bonjour. Roch Gaudreau, directeur du développement et du contrôle de l'activité
minière au ministère des Ressources naturelles.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Allez-y.
M. Gaudreau (Roch) : Donc,
effectivement, cette mesure a justement pour objectif, là, de permettre au
gouvernement de prendre des droits miniers pour protéger des zones qui
représentent un potentiel minéral. Ici, on parle vraiment, là, pour protéger
certains groupes de substances ou substances minérales qui ont un potentiel
intéressant, pas nécessairement actuellement, parce que les substances qui ont
un potentiel actuel sont déjà... font déjà l'objet de travaux d'exploration par
les sociétés minières, mais il faut comprendre que, du côté du secteur mines,
on a une équipe spécialisée, Géologie Québec, qui agit un peu comme une
commission géologique, ils font de la recherche fondamentale, recherche sur les
tendances, le potentiel minéral en général. Donc, il y a des substances
émergentes qui pourraient éventuellement devenir intéressantes. Donc, c'est
pour se positionner, pour protéger ces substances-là qui pourraient être
hautement stratégiques, pour s'assurer qu'elles soient rendues accessibles
ultérieurement.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
En complément, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
la question que la députée de Verdun avait posée tout à l'heure, là, je réitère
que l'État n'a pas l'intention elle-même d'exploiter une mine, mais l'objectif
étant de s'assurer que, si on trouve un minéral important, stratégiquement,
bien qu'on puisse avoir l'outil qui nous permettrait de réserver ce territoire-là
pour s'assurer de protéger le potentiel minéral.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? On va commencer évidemment
par notre nouveau collègue. Je vous laisse la parole, M. le député.
M. Zanetti : Merci, M. le
Président. Petite question : Quand, par exemple, si l'État possède un
claim, un droit exclusif d'exploration, est ce qu'il doit payer pour? Non? Où
ça... Donc, c'est comme il peut le détenir gratuitement sans payer pour. Est-ce
que c'est déjà prévu comme ça?
Une voix : Oui.
M. Zanetti : Oui. O.K. Je
comprends.
Mme Blanchette Vézina : Peut-être
préciser, là, je vous parlais de l'article 61, là, plusieurs des
conditions, en fait, vont être à l'article 61, là, c'est le pouvoir
habilitant, là, dans le fond, qu'on vient inscrire à 41, ça fait que peut-être
que ce sera plus clair, là, quand on arrivera l'article 21?
Une voix : ...
Mme Blanchette Vézina : 26 du
projet de loi, mais qui traite de l'article 61.
M. Zanetti : O.K. Parfait.
Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
M. le député de Jean-Lesage. Maintenant, c'est le moment du député de Pontiac.
Vous avez la parole.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Je vous remercie des précisions et
de clarifier ce que...
M. Fortin :...ce que vous aviez avancé avant l'heure... avant l'heure
du lunch. O.K. donc l'État... l'État n'a pas à payer pour un claim, là. Ça, on
s'entend là-dessus. Ce serait... ce serait l'État qui paierait à l'État, donc
honnêtement, sauvons-nous le trouble, là. O.K.? Est-ce que par ce... est-ce que
par cet article de loi, on peut venir prendre le claim de quelqu'un d'autre?
C'est-à-dire. Il y a une société qui a investi, qui a fait un claim et l'État
vient un peu exproprier, là, un claim, là. Non, ce n'est pas ça?
Mme Blanchette Vézina : Non,
non.
M. Fortin :S'il y a un claim qui est en place, il est en place puis...
Mme Blanchette Vézina : Non...
Oui.
M. Fortin :O.K.
Mme Blanchette Vézina : Le
droit appartient à quelqu'un d'autre.
M. Fortin :O.K. Parlons de la suite des choses., là, l'État... l'État
met un claim, là...? Ah non! attends un peu, je vais prendre un peu de recul
avant. Là, aujourd'hui, ce droit-là, est-ce qu'il existe ou il n'existe pas...
Mme Blanchette Vézina : On en
a, hein?
M. Fortin :
Il existe déjà.
Une voix : On en a.
M. Fortin :Oui, c'est ça. Alors là, l'article...
Mme Blanchette Vézina : On se
convenait... ce qu'on disait au début, c'était on précisait parce qu'il n'y
avait pas... c'était écrit déjà dans l'article 61.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
En fait, on a une disposition qui dit déjà que c'est... quand il y a un
fonctionnaire qui fait une découverte, là, ça a été mentionné cet avant-midi...
M. Fortin :Oui.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...que
finalement il y a l'obligation de l'inscrire, le claim, s'il y a une découverte
en faveur de l'État. Donc, dans les faits, là, il y en via cette disposition-là
qui ont été inscrits en faveur de l'État et puis qui, après ça, bien, ils sont
encadrés par l'article 61, là, dont vient parler la ministre. Mais comme
tel, le droit à part entière, là, d'inscrire un claim en faveur de l'État, même
si on pouvait l'interpréter de la sorte, là, c'était ambigu, donc on voulait vraiment
le clarifier par la disposition.
M. Fortin :Et ce que vous avez dit, s'il y a... s'il y a un géologue
ou quelqu'un de l'État qui découvre, ça, un gisement ou bien... est-ce qu'il a
l'obligation de mettre un claim?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
tout à fait.
M. Fortin :
Pourquoi... pourquoi il y avait l'obligation de mettre un claim?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
dans... c'est dans la Loi sur les mines, là. C'est l'article... 56.
M. Morissette (Ian) : ...la
découverte, dans le cadre de ses fonctions, il ne pourrait pas...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
c'est 39, là.
M. Morissette (Ian) : ...mettre
le claim à son propre nom, parce qu'il le fait dans le cadre de ses fonctions
au ministère. Donc, il l'inscrit au nom du gouvernement.
• (14 h 10) •
M. Fortin :Ça, ça fait du sens, là, qu'il ne puisse pas le faire ou le
dire à X compagnies, là : Tu sais, allez donc faire un claim, là, là.
Mais... mais il a l'obligation de le faire pour l'État, puis après ça, lorsque
le claim vient à échéance, qui a la même durée, j'imagine, que les autres, tous
les autres claims, là.
M. Morissette (Ian) : C'est
fixé par... comme on l'a dit, dans l'article 61, c'est le ministère qui...
la ministre qui décide de la durée du claim.
M. Fortin :Mais... mais la durée est essentiellement là pour que le
ministère prenne une décision, à savoir qu'est ce qu'ils veulent faire.
M. Morissette (Ian) : Exactement.
M. Fortin :Est-ce qu'ils veulent remettre sur le marché ou est-ce
qu'ils veulent le protéger plus longtemps ou...
M. Morissette (Ian) : Exactement.
M. Fortin :O.K. Traditionnel... bien, traditionnellement, bien, en ce
moment-là, quand ça arrive, qu'est-ce qui se passe habituellement?
M. Morissette (Ian) : Bien,
il y a un exemple. Je ne sais pas si Roch peut...
M. Fortin :Oui, bien sûr.
Mme Blanchette Vézina : Intervention
de Roch sur...
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Allez-y.
M. Gaudreau (Roch) : Oui,
effectivement, il y a quelques années, on a eu en fait des découvertes, là, nos
équipes de Géologie Québec ont fait des découvertes et on a procédé donc
immédiatement à la prise de titres pour protéger ces découvertes-là qui
semblaient importantes. Et par après, il y a un mécanisme qui a été... qui a
été mis en place, et les sites ont été transmis à SOQUEM...
M. Fortin :O.K.
M. Gaudreau (Roch) : ...qui a
fait des travaux d'exploration, parce que SOQUEM, en tant que société d'État
agit comme une société d'exploration et est assujettie évidemment aux
obligations de la Loi sur les mines.
M. Fortin :O.K. Parce que, sur le fond, là, comme tel, là, d'un droit
exclusif d'expropriation à un claim, là, peut être inscrit en faveur de l'État.
Nous, on n'a pas d'enjeu avec ça, là, mais... mais très clairement pas d'enjeu
avec ça. Mais c'est la suite des choses, c'est qu'est-ce qui se passe après,
qui est...
Mme Blanchette Vézina : ...
M. Fortin :Oui, si vous voulez. Oui.
Mme Blanchette Vézina : Voulez-vous
qu'on... On peut suspendre, puis tu sais, avec votre consentement, peut-être
que ça va être plus simple...
M. Fortin :Juste pour... juste pour que tout le monde comprenne pour
qu'on parte des mêmes...
Le Président (M. Montigny) : Nous
allons suspendre les travaux.
(Suspension de la séance à 14 h 12
)
(Reprise à 14 h 14)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons donc nos travaux. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien, peut-être qu'on pourrait faire la lecture de l'actuel article 61,
là, pour bien comprendre quelles sont les conditions, là, dans le cas d'une
détention par l'État d'un droit exclusif d'exploration.
Le Président (M. Montigny) : ...
M. Morissette (Ian) : O.K.
Donc, une des dispositions de l'article 61 de la loi actuelle se lit comme
suit : «Toutefois, le claim inscrit en faveur de l'État demeure en vigueur
pour la période et aux conditions fixées par le ministre, qui peut en disposer
pour le prix et aux conditions fixées par le gouvernement.»
M. Fortin :O.K. Alors, le gouvernement a toute la latitude de dire
après un certain temps : Je laisse aller le claim. Ou encore : Je le
vends à... parce que je sais qu'il y a un gisement potentiel intéressant à...
C'est quoi? C'est un mécanisme d'enchère ou... Comment ça marche rendu là?
C'est un... C'est gré à gré? C'est...
M. Morissette (Ian) : C'est
au gouvernement qu'ils décident, donc ça peut être... ça peut être...
M. Fortin :Ça peut être un appel d'offres, ça peut être toutes sortes
de choses, là?
M. Morissette (Ian) : Ça peut
être toutes sortes de choses.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
En fait, effectivement, ça va être dans le décret que les conditions... Donc,
ça pourrait être n'importe quel mode d'aliénation, là, finalement. C'est
déterminé par décret.
M. Fortin :O.K. Puis si... Ça, ça marche pour... dans le cas où l'État
acquiert le droit exclusif d'exploration et choisit de s'en départir, dans le
cas où la... est impliquée, là, comme vous l'avez mentionné tantôt, et il y a
de l'exploration. C'est la... elle-même qui va faire l'exploration? O.K. Puis
au moment où ils explorent et ils trouvent quelque chose d'intéressant, là,
encore là, c'est le processus normal de la...
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :...qui embarque, là.
Mme Blanchette Vézina : Des
fois, ils ont des partenaires. Ça arrive qu'ils cèdent par la suite, ça dépend
de... ça dépend du gisement potentiel.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
une société par actions, la... donc par un mode, n'importe quel... comme
n'importe quelle autre société par actions qui vendrait un titre.
M. Fortin :O.K. Ça va. Et le... juste le droit exclusif d'exploration,
là, c'est le ministère des Ressources naturelles qui le...
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :Il n'y a jamais d'autres ministères qui ont demandé pour
ça, de mettre... Le ministère des Transports n'a pas demandé de mettre un claim
à quelque part pour geler un territoire, là, disons. Non? Ce n'est jamais
arrivé, ça? O.K.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Puis
il faut quand même se rapporter à l'alinéa de l'article 61, que le
sous-ministre associé lisait, qui dit que c'est la ministre, donc la ministre
des Ressources naturelles et des Forêts, qui établit les conditions, là,
d'exercice.
M. Fortin :O.K. très bien.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions...
M. Fortin :Tu pensais à quelque chose, hein, oui?
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
qu'il y a donc d'autres interventions en lien avec cet article?
M. Fortin :...M. le Président. Ce n'était pas son point.
Le Président (M. Montigny) : Il
n'y a pas d'autres interventions. Alors, comme il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'article 15 tel qu'amendé est adopté?
Des voix : Adopté?
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Il est adopté. Maintenant... Nous sommes maintenant rendus à l'article 16.
Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Je vais nous laisser trouver le... Vous allez trouver ça drôle aussi. Ah!
bien, je peux vous aider. 16. Vous l'avez trouvé plus vite que moi... Ah!
c'était au début.
M. Fortin :17, 18, 19, tous un après l'autre.
Le Président (M. Montigny) : Allons-y
pour l'article 16.
Mme Blanchette Vézina : L'article 42
de cette loi est modifié par le remplacement de «claim» et de «reproduites dans
le» par, respectivement, «droit exclusif d'exploration» et «inscrites au».
Alors, cet article vise à effectuer des
ajustements terminologiques à l'article 42 de la Loi sur les mines.
Notamment, les informations relatives à un terrain faisant l'objet d'une
désignation sur carte seront inscrites plutôt que reproduites au registre
public des droits miniers... immobiliers... droits miniers, réels et
immobiliers, pardon. Cela permettra que les cartes des titres miniers soient
tenues sur supports technologiques plutôt que sur des cartes conservées au
bureau du registraire. Ainsi, cette modification permettra de favoriser...
Mme Blanchette Vézina : ...l'utilisation
du registre, d'avoir une information en temps réel, et de s'inscrire dans la
volonté de transformation numérique du Québec.
M. Fortin :Sur le droit exclusif d'exploration, on n'en parlera pas à
chaque fois, là. Je comprends que ça va être comme ça dans tout le projet de
loi.
Mme Blanchette Vézina : Il va
en avoir quelques-uns, là, et plusieurs, en fait, là.
M. Fortin :
Le «inscrites au», c'est parce qu'on ne fait plus... on ne passe plus du
papier au papier, là, c'est juste ça?
Mme Blanchette Vézina : C'est
exactement ça.
M. Fortin :O.K.
Mme Blanchette Vézina : C'est
pour ça que j'avais un sourire.
Le Président (M. Montigny) : Il
y a d'autres interventions en lien avec l'article 16?
M. Fortin :Même la ministre responsable de la Forêt passe à la
technologie.
Mme Blanchette Vézina : Au
numérique.
M. Fortin :Good, c'est...
Le Président (M. Montigny) : Alors,
maintenant, comme il n'y a pas d'intervention, nous allons donc procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'article 16 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci. Nous sommes rendus maintenant à l'article 17. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
M. le Président. Donc, l'article 42.1 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier...
premier alinéa, de «reproduite sur ces cartes» par «inscrite au registre public
des droits miniers, réels et immobiliers»;
2° par le remplacement de «claim» par
«droit exclusif d'exploration», partout où cela se trouve.
Alors, cet article vise aussi à effectuer
des ajustements terminologiques à l'article 42.1 de la Loi sur les mines,
notamment, les informations relatives à un terrain, faisant l'objet d'une
désignation sur carte, seront inscrites au registre public des droits miniers
réels et immobiliers plutôt que reproduites sur des cartes. Cela permettra que
les cartes des titres miniers soient tenues par... sur support technologique
plutôt que sur des cartes conservées au bureau du registraire. Ainsi, cette
modification permettra de favoriser l'utilisation du registre, d'avoir une
information en temps réel et de s'inscrire dans la volonté de la transformation
numérique du Québec.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a donc des interventions sur l'article 17?
M. Fortin :Pas d'intervention. On avance bien quand même, Mme la
ministre.
Mme Blanchette Vézina : C'est
ça. Bien, on en... oui, ça va bien.
• (14 h 20) •
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Comme il n'y a pas d'intervention, nous allons donc procéder à la mise aux
voix. Est-ce que l'article 17 est adopté?
Mme Blanchette Vézina : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci. Nous sommes maintenant rendus à l'article 18. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
M. le Président. L'article 42.2 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa de «que reproduite sur les cartes et de reproduite sur les cartes» par
respectivement «qu'inscrite au registre des droits miniers, réels et
immobiliers» et «inscrite au registre»;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «reproduite sur les cartes» par «inscrite au registre»;
3° par le remplacement de «claim» par
«droit exclusif d'exploration» partout où cela se trouve.
Alors, cet article vise notamment à
effectuer des ajustements terminologiques à l'article 42.2 de la Loi sur
les mines. Il vise également à prévoir que les informations relatives à un
terrain faisant l'objet d'une désignation sur carte seront inscrites au
registre public des droits miniers, réels et immobiliers. Cela permettra que
les cartes de titres miniers... des titres miniers soient tenues sur support
technologique plutôt que sur des cartes conservées au bureau du registraire.
Ainsi, cette modification permettra de favoriser l'utilisation du registre,
d'avoir une information en temps réel et de s'inscrire dans la volonté de la
transformation numérique du Québec.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Avant de débuter, là, et de demander s'il y a des interventions, mais juste
savoir si on a l'accord de tout le monde, là, pour remplacer le député de
Jean-Lesage par la députée de Verdun. On a consentement?
Mme Blanchette Vézina : Oui,
consentement, consentement,
Le Président (M. Montigny) : Parfait,
merci.
Mme Blanchette Vézina : Merci.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Des voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Oui,
je voulais juste être sûr qu'on était correct. Alors, merci beaucoup. Alors,
maintenant, est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 17?
Une voix : 18.
Le Président (M. Montigny) : C'est
ça, hein?
Une voix : C'est 18.
Le Président (M. Montigny) : C'est
18, excusez-moi.
M. Fortin :Oui, c'est ça. Non, on est encore...
Le Président (M. Montigny) : Donc,
on est à l'article 18.
M. Fortin :...on est encore uniquement, si je ne m'abuse, dans la
terminologie, n'est-ce pas?
Mme Blanchette Vézina : Uniquement
dans la terminologie, oui.
M. Fortin :Alors, commençons.
Le Président (M. Montigny) : Il
n'y a pas d'intervention. Maintenant, comme il n'y a pas d'intervention, nous
allons donc procéder à la mise aux voix. Es- ce que l'article 18 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Nous allons donc passer à l'article 19. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
L'article 47 de cette loi est modifié par le remplacement de «claim» et de
«bureau du registraire» par, respectivement, «droit exclusif d'exploration» et
«registre public des droits miniers, réels et immobiliers.»
Cet article vise à modifier
l'article 47 de la Loi sur les mines pour retirer la référence au bureau
du registraire. L'inscription du droit exclusif d'exploration est plutôt faite
directement sur le registre public des droits miniers, réels et immobiliers
disponibles en ligne. Ainsi, cette modification permettra...
Mme Blanchette Vézina : ...favoriser
l'utilisation du registre, d'avoir une information en temps réel et de
s'inscrire dans la volonté de la transformation numérique du Québec.
Le Président (M. Montigny) :
Merci beaucoup. Il n'y a pas d'intervention...
M. Fortin :Non, non. Juste un instant, là.
Le Président (M. Montigny) :
Hop, hop, hop.
Une voix : Sur Internet...
M. Fortin :Pardon?
Le Président (M. Montigny) :
Je vais vous laisser le temps. Je vais vous laisser le temps, sans
problème.
M. Fortin :Le 19, c'est encore, si je comprends bien, la même chose.
Puis on vient de changer le bureau du registraire pour le registre lui-même,
là.
Des voix : ...
M. Fortin :Il n'y a pas de différence, vraiment, c'est la même
procédure, de la même façon, avec le même... Il n'y a rien qui change pour
celui qui s'enregistre, là.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Tout est... C'est sur support technologique plutôt que de
se rendre à pied ou...
M. Fortin :Ah! Ce n'est pas un bureau comme tel, c'est le registre.
O.K.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Voilà.
M. Fortin :À l'époque, c'était un bureau.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Il fallait vraiment se rendre à pied?
Mme Blanchette Vézina : C'est
envoyé par la poste. Je ne sais pas comment fonctionnait avant.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, je pense que ça fait un bon bout de temps que ça se
fait... Ce n'est plus ça... bien honnêtement. On a quand même la Loi concernant
le cadre juridique des technologies de l'information qui permet des
ajustements, mais là ça va être plus précis. Là, c'est une mise à jour de la
loi, finalement.
Le Président (M. Montigny) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions en lien avec
l'article 19? Non. À ce stade-ci, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 19 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) :
Adopté. Maintenant, c'est le moment de l'article 20. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Donc, l'article 49 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de
l'alinéa suivant :«Tout avis qui ne satisfait pas au premier alinéa n'est
pas recevable pour analyse.»
Alors, cet article vise à ajouter un
alinéa à l'article 49 de la Loi sur les mines pour permettre au
registraire de refuser automatiquement l'analyse d'un avis de désignation
lorsque les informations requises par la loi ou un règlement sont absentes. Cet
alinéa vise également à faciliter le traitement informatisé des avis de
désignation sur cartes. À l'heure actuelle, certaines personnes transmettent un
avis de désignation sur carte incomplet et demandent d'avoir priorité sur des
avis complets transmis postérieurement.
Le Président (M. Montigny) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec l'article 20?
M. Fortin :Je m'excuse, M. le Président. Mon petit...
Mme Blanchette Vézina : Vous
cherchez...
M. Fortin :Non, mon... Oui, je cherche parce que mon petit... C'est
quoi en français un «tab»?
Le Président (M. Montigny) :
Votre cartable?
Mme Blanchette Vézina : C'est
2...
M. Fortin :Oui. Je viens de le retrouver.
Mme Blanchette Vézina : C'est
bon? O.K.
M. Fortin :L'avis de désignation doit être présenté... O.K. Alors,
dans quelle instance ça ne satisfait pas au premier alinéa? C'est s'il n'y a
pas... s'il n'y a pas les renseignements nécessaires?
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K. Et ça, c'est déjà déterminé par règlement, j'imagine,
ces renseignements-là.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :On parle de quoi? Qu'est-ce qu'on demande à quelqu'un
qui...
Mme Blanchette Vézina : C'est
dans le règlement que vous... On peut... On peut suspendre si vous... On peut
sortir le règlement.
Le Président (M. Montigny) :
Vous souhaitez donc suspendre les travaux?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Le Président (M. Montigny) :
Nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 14 h 26)
(Reprise à 14 h 27)
Le Président (M. Montigny) :
Nous reprenons donc nos travaux. Nous sommes toujours à l'étude de
l'article 20. Alors, peut-être... La parole est à maître peut-être, ou Mme
la ministre, oui.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Je céderais la parole, oui, à Me Tremblay-Parent, s'il vous plaît, pour les
explications.
Le Président (M. Montigny) :
Oui. Allez-y, maître. Vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Oui. Bien, en fait, il y a des conditions qui sont prévues
dans le... Je ne sais pas, le nom n'est pas encore changé, là, mais ça devrait
se faire bientôt. Il va s'appeler le Règlement sur les mines, actuellement
Règlement sur les substances minérales autres que...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...le
pétrole... qui va être mis à jour bientôt pour Règlement sur les mines... pour
clarifications. Et puis finalement c'est que les conditions, c'est que ça doit
être fourni sur la formule prévue à cette fin et accompagné des droits, qui
sont prévus aussi.
Donc, c'est les éléments qui sont prévus,
là, normalement, pour... Donc, quelqu'un qui ne remplirait pas la formule comme
il se doit, là, avec des informations manquantes, la demande pourrait être
refusée.
M. Fortin :Quelqu'un qui ne fait pas le paiement, ou son paiement et
refusé, ou quelque chose comme ça...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien...
M. Fortin :Ça arrive... Ça arrive, j'imagine, des gens qui ont de
l'information manquante.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je pense, c'est automatique, là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
oui. Puis, en fait, l'enjeu ce n'est pas nécessairement le refus ou pas le
refus, là. C'est d'éviter que la personne dépose quelque chose d'incomplet,
puis complète par la suite, puis ait la priorité. On a l'article... On a
l'article...
M. Fortin :Ah! qu'on gèle...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Exact.
On a l'article 207, là, de la Loi sur les mines qui prévoit vraiment, tu
sais, une priorité, presque à la seconde près, évidemment, pour les enjeux
économiques qu'on connaît, là, d'avoir la première demande sur un territoire,
là, pour avoir un droit exclusif dessus. Donc, tu sais, c'est vraiment pour
éviter finalement une injustice par rapport à d'autres qui auraient fait leur
devoir et rempli ce qu'il fallait, là, pour...
M. Fortin :Bien, c'est quoi qu'on demande exactement? Juste parce que,
tu sais...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...sur
la formule.
M. Fortin :J'essaie juste de comprendre si... Tu sais, par exemple,
là, pour geler un territoire comme ça, quelqu'un peut remplir le... remplir
la... le formulaire, j'imagine, avec de l'information qui est un peu bidon, ou
un peu fausse, ou juste pour le faire le premier, là, comme vous dites, là.
Mme Blanchette Vézina : Ça
pourrait... Bien, en ce moment je pense qu'il y a peu de choses qui sont
demandées. Ça arrive... On me dit que ça arrive quand même, mais nous, on...
dans la loi, on a des dispositions pour professionnaliser.
M. Fortin :Oui.
Mme Blanchette Vézina : Ça
fait qu'il y aura d'autres choses qui vont s'ajouter. Et là c'est... raison de
plus de s'assurer que quelqu'un qui est conforme, qui remplit de manière juste
le formulaire, les conditions ait préséance sur celui qui ne l'a pas fait
correctement.
• (14 h 30) •
M. Fortin :Oui. Parce que c'est ça... Mettons que moi je le remplis en
premier incorrectement et vous vous en rendez compte. Là, ça tombe
automatiquement, là. Vous n'êtes pas obligés de venir me voir, dire : Ton
information n'est pas correcte. Ça tombe tout de suite, puis s'il y a quelqu'un
qui saute sur le claim à ce moment-là, il saute sur le claim.
Mme Blanchette Vézina : Ce
serait ça.
M. Fortin :O.K. O.K., ça fait... ça fait du sens, je crois, surtout
avec le fait que c'est tout électronique, là. Je pense que c'est assez... c'est
assez simple comme technique, là. Bien là, vous me confirmer en disant ça que
le ministère des Ressources naturelles est, par exemple, moins dans le fax que
le ministère de la Santé, là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...
M. Fortin :Non? D'après-moi, il y a du monde qui ont encore des fax
dans le bureau.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Je
ne peux juste pas le confirmer, là... Je ne suis pas la bonne personne.
Mme Blanchette Vézina : Je
n'ai de commentaire.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
ça.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions...
M. Fortin :Bien, juste...
Le Président (M. Montigny) : Allez
y. Allez-y, M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Juste... Avant de clore, là, juste parce qu'on... Sur
l'article précédent... puis je ne veux pas reculer, le rouvrir, mais je vais
avoir de la discussion avant de demander quoi que ce soit, là. Nous, on...
Le Président (M. Montigny) : ...
M. Fortin :Oui, sur l'article 100 où on a discuté des droits de
l'État, là.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
M. Fortin :Nous, on nous dit que le ministère des Transports en a des
claims.
Mme Blanchette Vézina : Là,
je... on va faire la vérification.
M. Fortin :Oui, j'aimerais ça...
Mme Blanchette Vézina : ...de
suspendre?
M. Fortin :...juste parce que... Tu sais, c'est correct que l'État ait
des droits, absolument, là. Il n'y a aucun enjeu. Bien là, tu sais, on nous a
dit, là, un peu le contraire tantôt. Je veux juste m'assurer qu'on le fait
correctement.
Le Président (M. Montigny) :
Parfait. Merci, M. le député. Nous allons donc suspendre nos travaux.
(Suspension de la séance à 14 h 32)
14 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 14 h 37)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous reprenons donc nos travaux. Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Concernant la question du député de Pontiac, là, sur la détention de droits exclusifs
d'exploration, là, de claims par le ministère des Transports, je céderais la
parole à M. Gaudreau, là, qui va nous expliquer dans quels objectifs... quel
objectif, là, le ministère de Transport détient ces droits.
Le Président (M. Montigny) : M.
Gaudreau, vous avez la parole.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Effectivement, dans le registre des droits miniers... immobilier, le ministère
des Transports détient des droits d'exploration et évidemment, là, des baux d'exploitation
pour ses besoins d'infrastructures, pour les travaux d'infrastructures.
Pourquoi un claim et non pas un BEX, effectivement, on peut demander un bail
exclusif d'exploitation directement sur un terrain libre de droits pour les
fins d'exploitation. Cependant, le claim donne droit à toutes les substances
minérales incluant les substances minérales de surface sauf le sable et le
gravier. Donc, si le MTQ prend des claims, c'est justement pour investiguer le
territoire, vérifier la qualité des roches, est-ce qu'elle respecte les critères
prévus...
M. Gaudreau (Roch) : ...pour
les différents besoins d'infrastructure, donc la qualité de la roche, ils font
des tests au niveau de l'exploration et ça leur permet d'agir plus rapidement
plutôt que de demander une demande de bail qui est plus long à traiter. Donc,
si ça, ça vient... si les résultats sont intéressants, bien, ils procèdent à
une demande de BEX par après.
M. Fortin :Alors, ils ne font pas ça pour geler du territoire plutôt
que d'exproprier ou quoi que ce soit, là.
M. Gaudreau (Roch) : Non,
c'est ça, c'est vraiment dans le but de pouvoir ouvrir... trouver le meilleur
site pour ouvrir une carrière.
M. Fortin :O.K. Puis le ministère de l'Environnement, lui, qui est
aussi propriétaire de claims?
M. Gaudreau (Roch) : Il
faudrait que je vérifie dans le registre, là. Mais ils ont également les
travaux d'infrastructures, de digues, là. Donc, c'est... ça pourrait être relié
à ça.
M. Fortin :Des travaux d'infrastructures, de digues. Alors, ils
pourraient vouloir, par exemple, puis là je comprends que vous n'avez pas eu le
temps de le rechercher, là, mais ils pourraient vouloir construire des digues
et donc avoir besoin de...
M. Gaudreau (Roch) : Entretenir,
entretenir, oui, ou des travaux d'entretien, mais ça prend... ça prend du
matériel. Mais je pourrai vérifier.
Mme Blanchette Vézina : ...
M. Fortin :Oui.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je propose, là, tu sais, sans dire que...
M. Fortin :Puis il n'y en a pas d'autres. À notre connaissance, là, je
ne pense pas qu'il y en a d'autres, là...
Mme Blanchette Vézina : O.K.
Mais on pourrait demander aux équipes du ministère de l'Environnement, là, les
motifs réels, là, on va vous revenir avec la raison, là.
Le Président (M. Montigny) : Si
je comprends bien, vous allez revenir plus tard avec une réponse.
Mme Blanchette Vézina : Avec
le consentement des membres de la commission.
Le Président (M. Montigny) : Bon.
Ça vous va? Parfait. S'il y a consentement...
M. Fortin :Oui, puis avec la possibilité, si vous le permettez ou vous
le souhaitez, si on... Moi, je pense que, si on est insatisfait de la réponse,
là, des raisons pour lesquelles d'autres ministères pourraient se prévaloir de
cette possibilité-là, je pense qu'on peut se dire : On va écouter la
réponse, puis on va voir si on a besoin de revenir ou pas à l'article, si ça
vous convient, là.
Le Président (M. Montigny) : Je
vous entends bien. Je vous donnerai, à ce moment-là, la parole, là.
M. Fortin :Non, mais je veux juste m'assurer qu'on aura le
consentement à ce moment-là pour...
Mme Blanchette Vézina : ...sur
cet article.
M. Fortin :Non, mais... Non, mais c'est ça, mais ce que je vous dis,
c'est le jour où on a... le moment où on aura la réponse...
Mme Blanchette Vézina : On
pourra rediscuter, là.
M. Fortin :On pourra revenir? O.K., parfait. C'est bon.
• (14 h 40) •
Le Président (M. Montigny) : On
est dans la discussion, là, ce n'est pas un problème. Alors, ça va? Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 20? Ça va pour ça. Comme il
n'y a pas d'intervention sur l'article 20, nous allons donc procéder à la
mise aux voix de l'article 20. Est-ce que l'article 20 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
Merci. Nous sommes maintenant rendus à l'article 21. Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. L'article 52 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement des paragraphes 3°
à 5° du premier alinéa par les suivants :
«2° qui vise un terrain qui fait l'objet
d'un bail minier, d'une concession minière, d'une demande de bail minier ou
d'une demande de conversion de droit exclusif d'exploration visée à la
sous-section 5 de la section III du présent chapitre;
«3° qui vise un terrain où les substances
minérales sont soustraites à la prospection, à l'exploration et à
l'exploitation minières;
«4° qui vise un terrain qui fait l'objet
d'un avis de suspension provisoire établie conformément à l'article 304.1;
«5° qui vise un site géologique
exceptionnel classé en vertu de l'article 305.1;
«6° qui vise un terrain désigné en
contravention des articles 38 et 288;
«7° qui est désigné par une personne qui
ne respecte pas les conditions du premier alinéa de l'article 41;
«8° qui vise un territoire dans la superficie
est de 0,1 hectare ou moins.»;
La... paragraphe 2°, donc, par la
suppression, dans le paragraphe 4° du deuxième alinéa, de «en vertu de
l'article 304»;
3° par la suppression du quatrième alinéa;
4° par le remplacement de «claim» par
«droit exclusif d'exploration», partout où cela se trouve.
Cet article vise d'abord à remplacer les
paragraphes 3° à 5° du premier alinéa de l'article 52 de la Loi sur les
mines afin de regrouper les cas où l'avis de désignation sur carte est refusé
par le registraire, notamment ceux qui sont actuellement prévus aux
articles 29, 30 et 30.1 de cette loi.
Le cas où une personne ne respecte pas les
conditions prévues par règlement en vertu de l'article 41 de cette loi
proposé par l'article 15 du projet de loi, sera également ajouté comme
motif de refus.
Enfin, le quatrième alinéa de
l'article 52 de la Loi sur les mines sera également abrogé puisque le
nouvel article 52.1, proposé par l'article 22 du projet de loi vise à
prévoir les cas où des conditions ou des obligations peuvent être imposées aux
titulaires...
Mme Blanchette Vézina : ...d'un
droit exclusif d'exploration.
M. le Président, nous avons un amendement
à déposer.
Le Président (M. Montigny) : Tout
à fait. Nous l'avons reçu. Très bien. Il est maintenant affiché à l'écran.
Mme Blanchette Vézina : J'y
suis.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
vous pouvez procéder avec votre amendement.
Mme Blanchette Vézina : Et
donc on... Remplacer... Article 21. Donc, remplacer, dans le
paragraphe 7° du premier alinéa de l'article 52 de la Loi sur les
mines, proposé par le paragraphe 1° de l'article 21 du projet de loi, «du
premier alinéa de l'article 1» par «de l'article 18.1».
Alors, cet amendement vise à apporter un
ajustement de concordance en fonction de l'insertion de l'article 18.1 de
la Loi sur les mines proposé par amendement à l'article 7.1 du projet de
loi.
Précision, on se rappelle qu'on a regardé
18.1, c'est surtout de la concordance. Sur le fond, c'est le... c'est le...
voyons, l'article de loi, pardon, que je vous ai lu tout à l'heure.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Alors, on est sur l'amendement. Est-ce qu'il y a des interventions en lien avec
l'amendement proposé?
M. Fortin :...comprendre les derniers propos de la ministre. Sur le
fond, c'est l'article de loi que vous avez lu tout à l'heure, qu'est-ce que
vous voulez dire?
Mme Blanchette Vézina : ...pour
être sûre que je m'exprime...
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
maître.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
c'est la modification, là, de concordance dont on parlait plus tôt, là, suite à
la question de la députée de Verdun. Donc, c'est qu'on disait que c'était
impossible de faire une désignation sur carte si la personne ne respectait pas
les conditions au premier alinéa de l'article 41. Maintenant, ça a été
remplacé par l'article 18.1. Donc, maintenant, c'est interdit de désigner
sur carte si la personne ne respecte pas les conditions à l'article 18.1.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions en lien avec cet amendement? Il n'y a pas
d'intervention sur l'amendement, parfait. Nous sommes toujours sur
l'amendement. Alors, comme il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement
déposé pour l'article 21 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Montigny) : Adopté.
L'amendement est adopté. Nous revenons donc à l'article 21 tel qu'amendé.
Est-ce... Mme la ministre, avez-vous quelque chose en complément sur l'article
tel qu'amendé?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
peut-être, prendre les commentaires par rapport à l'article tel que... tel que
lu.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Alors, il y a des interventions? Allez-y. Je vais céder la parole à la députée
de Verdun pour commencer.
Mme Zaga Mendez : Alors, la
façon que je comprends cet article, c'est qu'on est en train de donner une
obligation de refuser au registraire dans les cas puis dans les conditions
suivantes, que, pour nous, déjà, c'est une avancée que ce refus-là existe. Et
là moi, j'aimerais juste savoir un peu plus la mécanique, parce que là on a
parlé des conditions qui vont être faites par règlement. Je pourrais revenir
sur le fait qu'on n'a pas encore déterminé... ils ont eu vent de toutes,
toutes, toutes les différentes conditions qui vont être mises.
Ceci dit, le registraire va avoir
maintenant le pouvoir... l'obligation, en fait, de refuser s'il n'y en a pas
de... des conditions qui sont remplies. Et comment ceci marche? Est-ce que
c'est en avance? Parce que... Ou est-ce que c'est par la suite? Est-ce qu'une
fois que le claim a été acheté, que le registraire va aller faire la... de
regarder si c'est convenable selon les conditions ou c'est quelque chose qui se
fait plus en amont? C'est plus...
Mme Blanchette Vézina : ...peut-être
une question, là, de vraiment préciser, là. L'article, il existe déjà, cet
article, et il référait à plusieurs articles, dont l'article 29 et 30, que
nous avons abrogés tout à l'heure. Donc, on est venus notamment lister dans...
au même article les raisons, les motifs de refus d'un avis de désignation sur
carte puis pour que ce soit également plus simple et cohérent.
Sur la mécanique, je céderais la parole
aux équipes du ministère, là, pour expliquer comment c'est fait réellement.
Le Président (M. Montigny) : M.
le sous-ministre, vous avez la parole.
M. Morissette (Ian) : Merci.
Donc, dans le système, ces titres-là vont déjà être exclus, donc les gens ne
pourront pas le prendre. Mais ici on vient clarifier que, s'il y a déjà un bail
sur un terrain, vous ne pourrez pas avoir un... ou reprendre un claim sur un
claim qui existe déjà ou qui est octroyé à quelqu'un d'autre, ou encore si
c'est un site géologique exceptionnel, bref tout ce qu'on a discuté ce matin.
Donc, on vient préciser dans la loi que vous ne pourrez pas avoir un claim...
ou un droit exclusif d'exploration, pardon, sur ces terrains-là.
Mme Zaga Mendez : O.K. Et,
comme précision supplémentaire... Parce que, dans le paragraphe sept, on parle
de la personne. Donc, tout à l'heure, dans le premier exemple que vous nous
donnez, c'est le territoire. Donc, le territoire est exclu, parfait, mais
comment on va procéder? Puis c'est peut-être trop de détails à ce temps-ci, mais...
à cette étape...
Mme Zaga Mendez : ...la
vérification sur la personne qui ne respecte pas les conditions du premier
alinéa. On l'empêche, dès le début, d'avoir accès à un achat de claim ou est-ce
qu'après l'achat on va retirer les droits d'exploration? C'est juste cette
technicalité-là...
Mme Blanchette Vézina : Peut-être
je céderais la parole...
(Interruption) Excusez-moi.
Le Président (M. Montigny) : O.K.
Parfait. Maître, vous avez la parole.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, tu sais, si effectivement c'est des conditions, tu sais, là on revient
encore finalement au nouveau pouvoir réglementaire de prévoir des conditions
relatives à la personne qui demande l'obtention d'un claim. Donc, puis là,
encore là, si le... je m'exprime mal par rapport au fonctionnement
électronique, là, du registre, évidemment, une personne doit s'inscrire, là.
Puis, au moment où elle s'inscrit, pour être en mesure de désigner sur carte,
bien, elle va devoir remplir des renseignements, des éléments, puis c'est à
cette occasion-là qu'on va pouvoir voir si la personne respecte les conditions,
là, pour être en mesure de désigner sur carte.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Allez-y, Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. C'est
une question, puis, peut-être, va nous ramener sur une réflexion puis un
échange que nous avons eus tout à l'heure. C'est que, dans les conditions pour
acheter un droit d'exploration, la ministre a quand même parlé d'une intention
de restreindre ceci aux compagnies, par exemple, qui sont enregistrées, et
n'est pas donné à un particulier, là, donc moi-même ou n'importe qui qui n'est
pas une compagnie ou qui n'a pas un numéro d'entreprise. Mais c'est là où, tout
à l'heure, avec la discussion qu'on avait... Parce qu'il y a des... il y a des
personnes qui vont vouloir acheter des claims pour geler les territoires, pour
le protéger. Et là, on parlait... C'est juste une réflexion que j'ai eue en
vous entendant tout à l'heure. C'est que, si on continuait... qu'il y a des
droits pour certains ministères, vous nous dites : Ce n'est pas pour
bloquer, mais on va avoir plus de réponses sur le... qui le font. Moi, je veux
quand même vous lever un peu un drapeau là-dessus, parce qu'il ne faudrait pas
que les droits qu'on enlève aux individus, on les garde pour nos organismes
publics, sinon on les donne à tout le monde. Bref, c'est une réflexion que j'ai
eue en regardant les conditions, mais là vous avez quand même répondu bien à
mes... à mes... à ma question sur la mécanique.
• (14 h 50) •
Mme Blanchette Vézina : Bien,
peut-être aussi vous préciser, dans la mécanique de l'application des
conditions, là, qui vont venir avec le règlement qui... qu'on... qui sera
adopté éventuellement... édicté éventuellement avec l'article 18.1, là. Je
céderais la parole à M. Gaudreau, là, qui va vous expliquer peut-être comment
ça va s'appliquer. Ça va peut-être clarifier un peu plus.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci, Mme la ministre. On va laisser le temps à M. Gaudreau de s'installer.
C'est maintenant fait. M. Gaudreau, vous avez la parole.
M. Gaudreau (Roch) : Oui.
Bonjour. Donc, dans le cadre des interventions dans le registre, c'est le
système GESTIM qui fait office de registre des droits miniers réels immobiliers
qui permet de consulter le registre en temps réel, les données du registre en
temps réel et aussi de pouvoir transiger, d'acquérir des titres ou de faire des
opérations sur les titres. Donc, dans le fond, là, on a regardé, là, hier, là,
les mécaniques de qualification, là, qui pourraient être mises en place pour
qualifier une personne pour qu'elle puisse demander un titre et interagir dans
le registre. Donc, ça va être comme un filtre, et le numéro de qualification,
une fois que la personne va être dûment qualifiée, elle aura donc un accès en
gestion dans le registre. Le registre va rester ouvert à tous en mode
consultation, mais seuls les gens qualifiés pourront faire des transactions
dans le registre. Donc, c'est en amont que ça va... que ça va se faire. Donc,
si tu n'as pas les codes d'accès pour entrer dans le registre, tu ne pourras
pas désigner des titres.
Mme Zaga Mendez : Ça répond à
ma question...
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Fortin :Pour M. Gaudreau, pendant que vous êtes au micro, là,
plutôt que...
Le Président (M. Montigny) : Oui.
Allez-y, M. le député.
M. Fortin :...plutôt que vous retourniez puis que vous reveniez, là.
Donc, il va y avoir, si j'ai bien compris le mécanisme, un processus
d'approbation de la personne, même si ce n'est pas une personne, là, de la
société ou peu importe, là, de l'entreprise qui va vouloir faire un claim.
Donc, et ça, ça va être fait, tu sais, ce... avant que je... je vais le dire comme
ça, avant que je puisse procéder à un claim, vous allez analyser ma demande,
puis après ça, je vais pouvoir procéder à enregistrer mon droit exclusif.
M. Gaudreau (Roch) : En fait,
c'est deux processus distincts. Il y a un processus de qualification qui va
prendre un certain temps, parce qu'on en a parlé, là, ça peut être de la
formation, ça peut être faire la preuve que tu as un numéro d'enregistrement,
une entreprise du Québec, puis d'autres critères qu'on... seront rajoutés...
M. Gaudreau (Roch) : ...ajouter
avec le règlement d'application, mais les gens vont devoir passer par le
processus de qualification, puis c'est seulement là qu'ils vont pouvoir avoir
un numéro pour pouvoir transiger dans le registre.
M. Fortin :O.K., mais ces conditions-là, là, par exemple, les
formations, puis tout ça, dont on a discuté hier, là, c'est vous qui allez les
offrir aux gens qui vont vouloir s'inscrire, c'est vous. Comment... Est-ce que
c'est quelqu'un qui est supposé d'aller trouver, par exemple, une formation
quelconque sur les relations avec les Premières Nations ou c'est le ministère
qui va dire : Voici ce que vous devez faire?
Une voix : ...
M. Fortin :Non, bien, en fait, ce que M. Gaudreau nous expliquait,
c'est qu'effectivement il va y avoir un processus de qualification qui
pourrait... qui inclut les éléments d'information nécessaires, mais, par
exemple, les formations que vous avez discutées hier, sur des normes
environnementales ou les relations avec les Premières Nations, bien, ça, ça
va... ce ne sera pas : Tu dois avoir une formation avec les Premières
Nations, n'importe laquelle, là, ça va être quelque chose qui va être... C'est
vous qui allez dire : Si vous voulez un claim, vous devez avoir cette
formation bien précise là?
Mme Blanchette Vézina : Ça va
être prévu dans le règlement, puis, oui, ce serait, par exemple, en
collaboration avec l'Association minière. Je vous donne un exemple, on fait un
cursus de formation, un cursus... je ne sais pas l'ampleur, là, mais, tu sais,
donc, une formation.
O.K., mais ce n'est pas... ce n'est pas,
par exemple, un groupe minier qui dirait : Moi, j'en ai une, formation
avec les Premières Nations, au Venezuela, là, qui dirait : Je suis
correct, c'est vous qui allez dire quelle est la formation nécessaire.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Quelle est la formation reconnue.
M. Fortin :
O.K. O.K.
M.
Gaudreau (Roch) : En complément, si vous permettez.
M. Fortin :s'il vous plaît.
M. Gaudreau (Roch) : En complément,
donc, ça, c'est pour les nouveaux, mais il va falloir aussi avoir une période
transitoire pour permettre de qualifier les intervenants actuels dans le
registre.
M. Fortin :O.K., des gens qui ont déjà des droits exclusifs, s'ils ne
font pas, par exemple, ce processus-là de formation, leurs droits vont tomber?
M. Gaudreau (Roch) : En fait,
ils n'auront plus le droit de transiger.
M. Fortin :Donc, ils ne pourront pas renouveler leur...
M. Gaudreau (Roch) : C'est
ça, là, l'objectif, ici, là, c'est de standardiser, de professionnaliser
l'ensemble des intervenants, les nouveaux et ceux qui sont... qui sont
titulaires déjà dans le registre.
M. Fortin :O.K., mais vous introduisez un concept intéressant, là,
mais je veux juste le comprendre, là. Une société ou même un individu qui a un
claim, aujourd'hui, là, qui ne remplit pas, au moment de son renouvellement,
les conditions... Tu sais, mettons, moi, aujourd'hui j'ai un claim, mettons,
là, sur mon terrain, là, sur le terrain de ma maison, puis je dis : O.K.,
bien là, je ne cadre plus dans les règlements, la réglementation, là, les
exigences du ministère, qu'est-ce qui se passe, je le perds tout de suite ou je
le perds au moment du renouvellement?
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Je céderais la parole à Me Tremblay-Parent, qui va pouvoir expliquer que ça va
être dans le règlement, là, mais la mécanique prévue par règlement.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Maître.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
effectivement, là, dans la mesure où on prévoit un règlement qui établit des
conditions, tu sais, d'une part, pour désigner sur carte, donc, pour avoir le
droit exclusif, mais également qui doivent être maintenues... Parce que, tu
sais, il y a quand même deux volets à l'habilitation réglementaire, mais on
peut prévoir des mesures transitoires, mais, en fait, ça va devoir être fait,
là, pour éviter des situations d'injustice pour certaines personnes. Donc, il y
a des délais d'application de certains articles qui peuvent être prévus, ne
serait-ce que l'entrée en vigueur du règlement lui-même, là... va permettre un
atterrissage en douceur, là, si vous pouvez me permettre l'expression, là, des
normes.
M. Fortin :Mais ça, je le comprends. Pour des normes que les gens ou
les entreprises peuvent rencontrer. Une entreprise peut aller une... ou ses
dirigeants peuvent aller suivre une formation sur des relations avec les
Premières Nations, ça, ça se fait, mais un individu, tu sais, c'est un
individu, là. Au moment du... du claim, il ne devient pas une entreprise comme
ça, là. Il peut aller se chercher un numéro d'entreprise, mais j'imagine que le
claim tombe, puis, après ça, il le reprend au nom de l'entreprise, là.
Mme Blanchette Vézina : On va
prévoir dans le règlement certaines modalités transitoires, là, qui vont éviter
des situations, là, de perte de droits, par exemple, pour un individu.
M. Fortin :O.K., donc un individu, aujourd'hui, là, puis il y en a
plein, là, qui ont pris des droits exclusifs sur leurs propriétés, là, va quand
même avoir une possibilité de renouveler ce droit-là avec la période... avec la
transition que vous suggérez?
Mme Blanchette Vézina : Dans
la mesure où ils vont respecter les conditions de maintien d'un claim, du droit
exclusif d'exploration, par exemple, faire les travaux sur deux ans, tu sais.
Ils vont devoir respecter les conditions.
M. Fortin :O.K., mais il va quand même...
Mme Blanchette Vézina : Mais
donc on va prévoir dans le règlement...
Mme Blanchette Vézina : ...des
mesures qui vont être transitoires pour permettre à une personne qui détient
personnellement un claim de se conformer aux conditions.
M. Fortin :Puis ça se peut, là... tu sais, j'utilise, là, l'exemple de
ma maison, mais ça pourrait être un... J'ai une terre à bois de 400 acres, là.
Ça peut être n'importe quoi, là. Ça peut être quelque chose comme ça où la
personne dit : Je veux quand même garder une espèce de contrôle, il faut
juste que je devienne une entreprise et que je fasse tout le reste.
Mme Blanchette Vézina : Mais
on se rappelle qu'il y a d'autres dispositions qui vont permettre d'éviter
d'avoir à détenir des droits d'exploration...
M. Fortin :Oui, c'est ça, mais...
Mme Blanchette Vézina : ...pour
protéger du territoire, notamment le retrait des terres privées.
M. Fortin :Oui, oui. Certaines terres privées.
Mme Blanchette Vézina : Certaines
terres privées.
M. Fortin :Ça ne veut pas dire... Ça ne veut pas dire qu'il n'y en
aura pas.
Mme Blanchette Vézina : Effectivement.
M. Fortin :Oui.
Mme Blanchette Vézina : Des
exceptions, mais le principe étant...
M. Fortin :Non, mais... Oui, le principe étant, mais avec un processus
pour certaines MRC, par exemple, là.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait. Que nous pourrons regarder en temps et lieu.
M. Fortin :Qu'on verra rendus là. Mais ce que je veux dire, c'est que,
dans le règlement qu'on discute en ce moment, il va quand même y avoir cette
possibilité-là pour des terres... ça a beau être une exception ou une
exclusion, ou peu importe, là, il va y en avoir pareil, là.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait. Mais il va falloir prendre... il va y avoir une certaine transition,
là, le temps que... parce qu'un prospecteur, un explorateur peut détenir
personnellement un droit aussi, puis faire les travaux d'exploration, puis il
pourra se conformer et maintenir en vigueur un droit exclusif d'exploration à
ce moment-là, selon les conditions du règlement, puis voilà.
M. Fortin :O.K.
Le Président (M. Montigny) : Parfait,
merci.
M. Fortin :Sur le...
Mme Blanchette Vézina : Peut-être
une précision, là.
Le Président (M. Montigny) : Oui,
allez-y, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
voulais mentionner à la commission que, dans le fond, les articles qui sont
intégrés ou ajustés, ce sont... sauf pour le paragraphe 7°, ce sont tous des
droits qui existaient déjà, que nous avons regroupés, là. Je vous donnais
l'exemple de 29 et 30. Donc, c'est l'intégration du nouveau paragraphe, là,
confirmé par le juriste, c'est le paragraphe 7°. Les autres, c'étaient déjà des
droits existants dans la loi.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Des
interdictions, finalement, qui étaient déjà présentes ailleurs, là.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Des droits... Des interdictions, pardon, oui.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Des
sites géologiques exceptionnels et autres éléments de soustraction qui étaient
déjà prévus.
Le Président (M. Montigny) : Merci
pour la précision.
• (15 heures) •
M. Fortin :Je veux quand même juste...
Le Président (M. Montigny) : M.
le député.
M. Fortin :Oui, merci. Je veux quand même juste prendre le temps, là,
de le regarder comme il faut, là. Le point 1, c'est juste la... bien, la
traduction, le... oui, c'est une traduction, là, c'est un nouveau... un nouveau
terme, là.
Mme Blanchette Vézina : ...
M. Fortin :Le point 2, c'est essentiellement pour dire que, s'il
y a un bail minier, une concession minière ou une... ou une demande qui est en
vigueur, bien, vous ne pouvez pas demander un nouveau droit de... un droit
exclusif par-dessus ce qui est déjà en place.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K. Mais ça se peut que les gens aient encore un droit
exclusif avec une concession minière, là, et ils l'ont... C'est eux qui ont
pris le droit exclusif, après ça ils ont eu la concession minière, mais il est
encore en vigueur. C'est juste qu'on ne peut pas avoir un nouveau droit
exclusif sur une concession minière existante. O.K.
Le point 3, c'est celui qui vise un
terrain où les substances minérales sont soustraites. Là, on vise quoi
exactement, là? Ça, c'est les terres privées, par exemple, que vous allez...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...ça
pourrait être... ça pourrait être des territoires incompatibles avec l'activité
minière, mais ça peut être aussi toutes celles qui sont soustraites par
l'application de l'article 304, là, qui permet de la soustraction pour
différents motifs d'intérêt public.
M. Fortin :Donc, à l'intérieur, par exemple, d'un TIAM, il n'y en a
pas... il n'y en a déjà pas, là, si je comprends bien, là?
Mme Blanchette Vézina : C'est
déjà retiré du registre.
M. Fortin :C'est ça.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Ce
n'est pas possible d'en inscrire des nouveaux.
M. Fortin :Voilà. Non, c'est ça, il y en a qui sont déjà là, mais on
ne peut pas... on ne peut déjà pas en inscrire des nouveaux, là, si je ne me
trompe pas, dans...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Exactement.
M. Fortin :C'est de même que ça marche, les TIAM, là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...
M. Fortin :Donc... O.K. Là, vous venez dire... Parfait. Le
point 4, celui qui fait l'objet d'un avis de suspension provisoire, ça,
c'est, entre autres, avec les ententes avec les Premières Nations, c'est ça?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
attendant qu'il y ait une mesure de soustraction qui soit prise, là.
M. Fortin :Entre le moment où on s'entend puis le moment où ça prend
effet?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Puis les suspensions, probablement, pour les territoires incompatibles à
l'activité minière...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
il y a des suspensions... il y a des suspensions provisoires qui sont pour les
autres motifs de soustraction. Donc, ça peut être en attendant un TIAM, ça peut
être en attendant d'une aire protégée, à titre d'exemple, ou d'autres éléments
comme ça.
M. Fortin :O.K. Le point 5, c'est celui qu'on a vu avec Mme
Giroux ce matin sur les 50 sites géologiques d'exception, là?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
M. Fortin :Le point 6, un terrain désigné en contravention des
articles 38 et 288, c'est quoi, ça?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Ça,
c'est ceux qui viennent d'être abandonnés. Donc, il y a une période, je dirais,
un délai de carence, là, je n'ose pas... je ne sais pas si c'est la bonne
manière de le dire, là, pendant la... tu sais, une durée pendant laquelle le
titulaire actuel ne peut pas nécessairement tout de suite réobtenir un claim
dessus, là. Donc, ça se retrouve déjà dans l'article.
M. Fortin :Mais c'est temporaire.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
temporaire, oui.
M. Fortin :Bien, dans l'article, je vois le 38, là, je m'excuse, je ne
vois pas le 288, là. C'est peut-être moi qui interprète...
15 h (version non révisée)
M. Fortin :...et encore là, on n'est pas tous des légistes autour de
la table, là, mais...
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Le 38, si je comprends bien, là...
M. Fortin :Le 38, il est au point... le troisième alinéa. Mais le 288,
je ne le sais pas.
Des voix : ...
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : On va peut-être juste suspendre un moment, puis vous
confirmer la...
Le Président (M. Montigny) :
Nous allons prendre un moment. Nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 15 h 04)
(Reprise à 15 h 05)
Le Président (M. Montigny) :
Mme la ministre, je vous redonne la parole. Je crois que vous vouliez
demander une intervention.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Pardon. Oui, oui, de donner la parole à Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Oui. En fait, c'est que c'est une interdiction qui était
déjà présente dans la loi, mais plus loin, finalement. C'est juste qu'elle ne
se retrouvait pas à 52, mais c'est à la suite de l'abandon de n'importe quel
droit minier. C'est indiqué dans l'article qu'on ne pouvait pas obtenir un
claim. C'est juste que ce n'était pas regroupé à 52 comme les autres. Donc, on
est... On est encore là dans l'objectif de regrouper les interdictions. 88 n'était
pas là, mais pas l'autre. Là, maintenant, les deux vont être présents. Donc, c'est
plus clair, là, pour le lecteur.
M. Fortin :...le 88, si je comprends bien, c'est au moment où, par
exemple, j'en ai un claim puis il est expiré parce que je n'ai pas fait de
travaux d'exploration dessus. Là, il y a une période où je peux contester, là,
disons, ou réappliquer, ou peu importe. Ça veut dire qu'il n'y a personne d'autre
qui peut...
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, en fait c'est plus pendant... à la suite de cette...
de cette expiration-là, de cet abandon, ce n'est pas possible tout de suite de
réinscrire un claim dessus.
M. Fortin :Pour une période de 15 jours, si je comprends bien.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Oui, c'est ça. Exact.
M. Fortin :O.K. Donc, il y a 15 jours où n'y a personne qui peut
mettre des... un claim dessus.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : C'est 30 jours?
Des voix : ...
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Oui, c'est dans 30 jours.
M. Fortin :O.K. Mais... Mais il n'y a personne. Ce n'est pas juste le
propriétaire ou... le propriétaire? Le détenteur de droits d'exclusivité qui
vient de le perdre, c'est tout le monde.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Il me semble que c'est le détenteur.
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : O.K.
Merci. Nous allons préciser. Donc, c'est 30 jours pour tous, et 30 jours
de plus pour le titulaire. Donc, c'est 60 jours pour le titulaire.
M. Fortin :Donc, dans la course aux nouveaux droits d'exclusivité, il
part 30 jours en arrière de tout le monde, lui, là.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
M. Fortin :O.K.
Mme Blanchette Vézina : Mais
il ne s'était pas conformé, là, on se rappelle.
M. Fortin :Bien, il a perdu son droit pour une raison ou une autre.
Mme Blanchette Vézina : Exact.
Oui, oui, exact.
M. Fortin :C'est ça. O.K. Puis le .7, on en a discuté. Le .8, la
superficie dont le 0,1 hectare ou moins, ça, je comprends que vous gardez
ça de 52.5. 0,1 hectare, là, c'est en... Ma conversion de superficie n'est pas
super, là, c'est... Ce n'est pas grand-chose, là. 0,1 hectare, là, c'est...
c'est petit.
Mme Blanchette Vézina : Là,
je...
M. Fortin :Oui, on a tous un...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
c'est petit, là, mais...
M. Fortin :Bien, c'est ça. O.K.
Mme Blanchette Vézina : On
peut suspendre et calculer.
M. Fortin :Non, non, mais...
Le Président (M. Montigny) :
...pour faire le calcul.
Mme Blanchette Vézina : Mais
en pieds?
M. Fortin :Je n'ai pas besoin...
Le Président (M. Montigny) :
Vous n'avez pas besoin de la réponse?
Des voix : ...
M. Fortin :J'ai joué à Docteur Google. Je pense... Non, mais ce n'est
pas... C'est correct, là, je ne vois pas de... Je ne vois pas d'enjeu avec ça.
Mais 0,1 hectare, ce n'est pas grand-chose en termes... en termes de
claim. Alors, je n'ai pas de problème à ce qu'on garde une superficie minimale.
Je ne vois pas d'enjeu.
Le Président (M. Montigny) :
Merci, M. le député. J'ai un autre député qui a demandé la parole. Mme la
députée de Verdun, je vous cède la parole.
Mme Zaga Mendez : Oui.
Merci. C'est plus pour une question de clarification parce qu'ici on parle
beaucoup, dans le .3...
Mme Zaga Mendez : ...les
substances minérales sont soustraites, donc, vraiment, là, on parle des
substances qui vont être soustraites, mais ailleurs dans la loi, on parle d'une
autre définition, puis là j'essaie de la retrouver pour avoir la bonne, mais peut-être
que vous allez pouvoir m'aider avec ça, «les substances réservées à l'État».
Est-ce qu'il y a une différence entre...
Mme Blanchette Vézina : ...deux
choses.
Mme Zaga Mendez : C'est deux
choses différentes?
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Mme Zaga Mendez : Ça fait que
ça, c'est ma première question. Et ma deuxième question: Pourquoi on ne fait
pas référence dans les pouvoirs, là, qui ne sont plus discrétionnaires, là,
mais bien des obligations, là-dedans, là? Et pourquoi... Parce que j'ai
l'impression que les substances réservées à l'État demeurent avec des pouvoirs
discrétionnaires. C'est juste avoir une meilleure compréhension de comment ça
s'applique aux deux.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Madame la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Je
céderais la parole à Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui.
En fait, c'est deux concepts différents, tu sais. On en discutait, la dernière
fois, pour l'autorisation, là, de prospecter. En fait, c'est que la
soustraction, c'est vraiment une interdiction complète, là, de réaliser des
activités minières sur le terrain qui est visé. Et donc c'est impossible de
désigner sur carte, tandis que par rapport à la réserve à l'État, c'est,
finalement, des limites qui sont imposées à la réalisation d'activités
minières. Donc, il y a des conditions qui sont prévues, là, par arrêté, là,
pour les activités qui peuvent être réalisées. Et puis on a un autre alinéa,
finalement, à l'article 52, qui dit «dans la mesure où c'est réservé à l'État»,
donc, à l'alinéa suivant, là, on est au paragraphe 4, bien, à ce moment-là, ce
que ça... ce qui va arriver, c'est que la demande va être transmise au
ministre, qui va pouvoir imposer, là, des conditions, donc émettre quand même
le droit exclusif d'exploration, mais avec des conditions, là, pour respecter
la réserve à l'État.
• (15 h 10) •
Mme Zaga Mendez Et donc ces
pouvoirs-là, pour les conditions, demeurent discrétionnaires pour les
substances réservées à l'État, ou ça va être quand même des règlements, tout
comme les substances extraites... soustraites, pardon, parce qu'il y a quand
même un droit de refus, là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Ce
n'est pas réglementaire, là, dans le sens que, tu sais, on a un arrêté qui est
prévu puis qui détermine des conditions. Et puis, par la suite, bien, le
ministre va imposer des conditions, là, pour le respect de cet arrêté-là, des
conditions d'exercice pour le droit exclusif d'exploration, là. Donc, c'est une
décision qui est individualisée pour le claim en tant que tel, là.
Mme Zaga Mendez : Ça répond à
ma question.
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a d'autres interventions, toujours en lien avec
l'article 21 tel qu'amendé? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :Oui, oui, excusez-moi, 21, j'étais à la mauvaise page, je
voyais juste 52. Mais juste pour clarifier, là, on va demander un vote par
appel nominal puis on va s'abstenir pour les mêmes raisons qu'on s'est abstenus
hier sur le 18.1, c'est parce que, par règlement, ce n'est pas clair, puis il y
a des... il y a des inquiétudes qui persistent. Je tenais quand même à le dire
au micro.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'on est prêt à procéder à la mise aux voix? Alors, nous allons
procéder à la mise aux voix de l'article 21 tel qu'amendé.
M. Fortin :Par appel nominal.
Le Président (M. Montigny) : Par
appel nominal. Parfait. Madame la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Madame Blanchette Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina : Pour.
La Secrétaire : Monsieur
Tremblay (Dubuc)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire : Monsieur
Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
La Secrétaire : Monsieur
Rivest (Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Pour.
La Secrétaire : Monsieur
Ste-Croix (Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Pour.
La Secrétaire : Monsieur
Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :Abstention.
La Secrétaire : Madame
Zaga-Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Abstention.
La Secrétaire : M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, adopté, l'article 21, tel qu'amendé, est adopté. Ça nous amène à
l'article 22. Madame la ministre, vous avez la parole.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 52, du suivant:
Le ministre peut imposer à un titulaire de
droit exclusif d'exploration, au moment où il le juge opportun, des conditions
et des obligations qui, malgré les dispositions de la présente loi, peuvent
notamment concerner des travaux à effectuer dans les cas suivants:
1° pour un motif d'intérêt public,
notamment pour éviter ou limiter les impacts sur les communautés locales et
autochtones;
2° pour permettre la priorisation ou la conciliation
des utilisations et de la protection du territoire.
Cet article vise à prévoir un article
distinct permettant à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts
d'imposer en tout temps des conditions et des obligations à un titulaire de droit
exclusif d'exploration pour un motif d'intérêt public, notamment pour éviter ou
limiter les impacts sur les communautés locales et autochtones, ou pour
permettre la priorisation ou la conciliation des utilisations et de la
protection du...
Mme Blanchette Vézina : ...territoire.
À l'heure actuelle, ces conditions et ces obligations peuvent être imposées au
titulaire d'un droit exclusif d'exploration en vertu du quatrième alinéa de
l'article 52 de la Loi sur les mines, mais ce dernier ne précise pas les
motifs d'intérêt public pour lesquels elles peuvent être imposées, ce qui peut
engendrer des incertitudes dans l'exercice de ce pouvoir discrétionnaire,
exemple pour l'établissement d'heures d'opération, détermination de périodes de
temps d'opération ou droits de passage, etc.
Le Président (M. Montigny) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'article 22?
M. Fortin :Si c'est possible, je vous demanderais une courte
suspension. J'ai peut-être quelque chose à proposer.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Le Président (M. Montigny) :
Ça vous convient tout le monde? Nous allons donc suspendre...
(Suspension de la séance à 15 h 14)
(Reprise à 15 h 24)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous débutons... nous redébutons nos travaux. Au moment de la suspension, on
était avec le député de Pontiac, mais, maintenant, je vais céder la parole à
Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Merci, M.
le Président. Alors, on a regardé en détail le texte qui est proposé pour
l'article 22, donc le nouveau 51.1, qui demeure très, très intéressant. J'ai
quand même plusieurs questions, parce que j'aimerais entendre la ministre sur
comment et quand ce pouvoir discrétionnaire qui est donné par l'article
pourrait être utilisé. Qu'est-ce qui est intéressant pour nous, là-dedans,
bien, qui a du potentiel, bien, la première chose, c'est limiter les impacts
sur les communautés locales autochtones pour un motif d'intérêt public. Donc,
ce qu'on comprend, c'est que le ou la ministre peut imposer des conditions dans
l'exploration minière pour... lorsqu'on a des enjeux d'acceptabilité sociale,
et, après, pour permettre la conciliation avec des objectifs de protection du
territoire. Jusque là, ça va. C'est quelque chose qui est nouveau, ce n'était
pas auparavant le cas.
Moi, j'ai... ça fait deux ans que je me
promène, puis j'amène à la ministre différents cas, puis je pourrai les nommer
tous tout à l'heure, dans lesquels, vu qu'on a un claim et des possibles
activités d'exploration, de l'exploration qui arrive, bien, on a des
communautés qui font une levée de boucliers, parce qu'ils ont d'autres
objectifs dans ces zones-là. Donc, comment est-ce que la ministre voit
l'application de cet article-là pour répondre à ces besoins?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
d'abord, il n'y a pas de... C'est un «peut», là, donc j'ai le... la ministre ou
le ministre en poste a la possibilité de le faire. Je vous donnais des
exemples, là. C'est qu'on a eu, effectivement, des cas, là, que vous avez
soulevés et qu'on m'a rapportés également, que les équipes m'ont rapportés, par
exemple, des travaux d'exploration se faisaient le samedi ou le dimanche. Donc,
dans ces cas-là, il n'existait pas de possibilité, pour le ou la ministre,
d'imposer des mesures qui permettraient de s'assurer d'avoir une meilleure
conciliation.
Puis, vous l'avez nommé, c'est un article
important, nouveau, qui amène des nouvelles... des nouvelles façons de pouvoir
concilier ou mieux concilier les usages, mais de continuer de garder les droits
qui sont présents et acquis, disons, un droit exclusif d'exploration, là. Avec
cet article-là, je ne peux pas le retirer. Donc, c'est des conditions qui sont
mises, mais qui pourraient... qui vont permettre, j'en suis convaincue, d'avoir
une meilleure cohabitation entre l'exploration minière puis les milieux locaux.
Mme Zaga Mendez : J'ai
d'autres questions. Peut-être, pour aller... Je comprends puis j'entends la
ministre que son intention, c'est se donner un pouvoir, donc «peut, au moment
où il le juge»... «elle le juge opportun». Il faudrait féminiser aussi dans le
texte, parce que ça se peut aussi qu'on ait des ministres...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
j'avais posé la question, là, on pourra en reparler.
Mme Zaga Mendez : Bon, «au
moment où elle le juge opportun». Est-ce que ceci veut dire que c'est pendant
toute la durée du droit à l'exploration? Donc, c'est-à-dire, il y a un claim
qui est acheté, il y a un enjeu qui est soulevé par des municipalités, par des
groupes, on est devant un conflit. J'ai... Est-ce que ça veut dire que, pendant
tous les trois ans que les droits...
Mme Zaga Mendez : ...elle
pourrait juger opportun d'intervenir.
Mme Blanchette Vézina : Ce
qui est indiqué, c'est au moment où ils le jugent opportun, ont donné l'exemple
du «Goose Break» dans les territoires cris notamment. Ça pourrait être... ça
pourrait être un moment qui n'est pas dans toute la durée, mais qui... à chaque
année, par exemple, mais qui est un moment spécifique.
Mme Zaga Mendez : Donc là,
le moment où, quand vous faites... donnez cet exemple-là, donc fait référence à
une saison, à un moment déterminé dans l'année. Mais quand je lis l'article,
puis je veux juste bien comprendre, parce qu'encore une fois, là, je ne suis
pas contre cet esprit-là, elle peut imposer à un titulaire des droits exclusifs
d'exploration, au moment où il le juge opportun, donc n'importe quand.
N'importe quand, il a le pouvoir d'intervenir. Parce qu'une des choses qui,
beaucoup, ça a été soulevé, c'est que moi, j'ai vu des communautés,
Saint-Mathieu-du-Parc est un exemple, dans lesquelles ils sont en train de
tracer, faire des propositions pour un parc régional. Ils trouvent un claim,
ils savent ne pas, il y a des explorateurs qui arrivent. Bref, et là ça crée
beaucoup de confusion, ils se tournent vers le ministère des Ressources
naturelles, et là on nous dit : On ne peut rien faire, on doit juste
laisser les claims y aller, mais on ne peut pas intervenir par rapport aux
travaux. Là, si je comprends avec cette ouverture-là, dans un cas comme
celui-ci, si on a un enjeu, la ministre pourrait intervenir à n'importe quel
moment pour dire : Là, l'aire protégée est à veille d'être déclarée, nous
allons soit suspendre les activités ou mettre des limites ou mettre des
conditions aux activités d'exploration. C'est bien ça?
Mme Blanchette Vézina : Pendant
le moment... pas nécessairement au moment de l'émission du claim, mais oui,
pendant toute la durée.
Mme Zaga Mendez : Excellent.
Mme Blanchette Vézina : Mais
on ne pourrait pas soustraire, disons, le droit.
• (15 h 30) •
Mme Zaga Mendez : Le retrait.
Mme Blanchette Vézina : On
peut le baliser, c'est ce qu'on vient de dire.
Mme Zaga Mendez : La ministre
connaît ma position là-dessus, elle sait très bien que c'est là où je m'en
vais. On est très transparentes ici.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
Mme Zaga Mendez : Parce qu'il
y a une autre demande. Je vais aller à un autre cas, parc des Kiamika que vous
connaissez aussi. Nous avons eu la chance de présenter ceci, un parc qui est
financé par le ministère du Tourisme. Il y a des plans pour faire du camping
écotouristique et, de l'autre côté, il y a des claims qui sont actifs où on ne
sait pas encore la teneur des travaux, mais il y a une entreprise minière
d'exploration qui a quand même commencé à interpeller les directeurs du parc.
Jusqu'à maintenant, le ministère nous disait toujours : On n'a pas de
pouvoir d'intervention. Ce que les gens demandent sur le terrain, c'est d'aller
un peu plus loin bien sûr. C'est de dire : On ne veut plus avoir des
claims dans... lorsque l'ensemble des municipalités sont mobilisées, lorsqu'on
a eu un financement pour acheter et à faire le parc, c'est le retrait du claim.
C'est... Dans nos milieux, surtout les milieux de conservation, puis pour
plusieurs municipalités, ça donne un pouvoir qui, en fait, comment je peux
dire, rendre durable cette... cette action-là? Moi, j'aimerais ça entendre
quand même la ministre là-dessus parce que, oui, on est en train d'ouvrir une
opportunité qui est intéressante, donner ce pouvoir-là. Mais pourquoi ne pas
aller plus loin, vu que plusieurs des conflits se trouvent... puis je pourrais
vous parler de la communauté naskapie, je pourrais vous parler de tous les
claims qui sont vendus maintenant autour de nos parcs nationaux. Les gens, ce
qu'ils demandent, c'est qu'ils veulent que cette épée de Damoclès, comme on
l'appelle, elle ne soit plus là. D'où l'option d'avoir un pouvoir, oui,
discrétionnaire de retrait du claim.
Mme Blanchette Vézina : Parlons
de... des pouvoirs discrétionnaires. Rappelons qu'avant d'arriver à l'exploitation
d'une mine ça prend plusieurs années. Un environnement d'affaires qui est très
aléatoire et difficile. Donc, si on met des pouvoirs discrétionnaires, trop de
pouvoirs discrétionnaires, ça vient rendre instable, donc difficile d'arriver à
financer, ça viendrait équivaloir à... si on va trop loin, à ne pas vouloir
l'exploration minière parce que... Et c'est ce que les associations sont venues
nous dire, c'est, si on souhaite poursuivre, puis c'est ce qu'on a comme
volonté comme gouvernement, là, l'exploration et l'exploitation, bien, il doit
y avoir un environnement d'affaires qui est prévisible. Et c'est là où on ne
veut pas aller vers... jusqu'au retrait du claim pour des motifs comme ceux-là
pour... en tout cas, bien, sauf ce qui est balisé dans la loi, puis ce qui est
dans le projet de loi, parce qu'on veut garder un environnement d'affaires qui
permet une prévisibilité.
Mme Zaga Mendez : Mais, en
parlant de prévisibilité, là, on a des cas, au Québec...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Zaga Mendez : ...qui sont
à veille ou qui sont déjà déclarés des joyaux naturaux... naturels. Le cas de
la rivière Magpie, que vous connaissez peut-être, qui est renommée, et il y a
des claims miniers dans... je vois le... à l'intérieur des zones qui devraient
être préservées et qui sont, on l'espère, à veille d'être préservées. Ça fait 15 ans
que le projet d'aires protégées, il est fait, dont il y a un consensus, dont...
je veux dire, je ne pourrais pas vous nommer toutes les déclarations internationales
qu'il y a eues sur cette rivière. Bref, donc on le sait, là, c'est prévisible
de savoir, c'est vers là qu'on s'en va. On a des objectifs de protéger
30 % du territoire, il y a un appel à projets de la part du ministre de l'Environnement,
il y a quand même une prévisibilité. Parce que tout ça, ça va être public, ça
va être discuté. Donc, on le sait, là, qu'il faut protéger 30 % du
territoire. Et là, l'enjeu, là, avec la porte demi-ouverte, là, c'est-à-dire ne
pas donner le pouvoir de retrait du claim, c'est que, si on donne des droits d'exploration,
puis que l'entreprise explore, elle trouve quelque chose, qu'est-ce qu'on va
lui dire, si après, on a créé une zone protégée? On a élargi à un parc
national, on n'est pas arrivés à la même... à un même objectif, c'est-à-dire ça
se peut très bien que l'activité minière ne poursuit pas. Il va y avoir une
levée de boucliers, il va y voir, vous l'avez vu, là, les mobilisations. Donc,
moi, je trouve qu'amener ce pouvoir-là... Puis nous, on va déposer un amendement
dans ce sens, donc quand même une prévisibilité. Quand on sait qu'il y a des
cas qui vont être soit protégés pour des motifs et pour des traités
internationaux que nous avons signés pour le Québec.
Mme Blanchette Vézina : Il y
a un pouvoir du ministre de l'Environnement, là, de retirer ces droits avec
compensation. Il faut se rappeler qu'on est dans une société de droit. Si, à
chaque fois qu'il y a des projets de quelque chose, on retire des droits, je
vous reparle... je reviens sur l'environnement d'affaires, ce serait très
difficile d'arriver à ouvrir des nouvelles mines. Puis on a des besoins, là, en
matière de minéraux, minéraux critiques et stratégiques. Si, à chaque fois qu'un
groupe se mobilise pour avoir un projet d'aire protégée, on retire les droits
automatiquement, donc... ou on a le pouvoir, puis ça reste une épée de Damoclès
aussi pour ceux qui tentent de faire que des projets se concrétisent.
Puis c'est dans notre intérêt collectif à
tous d'avoir des projets qui vont se concrétiser, des projets qui ont de l'acceptabilité
sociale, d'où l'intérêt de cet article. C'est de dire : Bien, on va venir
baliser, par exemple, pour éviter... pour avoir une meilleure cohabitation des
usages. Puis il existe, comme je le dis, je l'ai mentionné, des pouvoirs au
ministre de l'Environnement, s'il le souhaite, là, de retirer des claims. Mais
il n'y a pas... il y a des projets d'aires protégées pour lesquels les
promoteurs, les détenteurs de droits abandonnent le droit, s'ils voient qu'il y
a un projet d'aires protégées qui est assez avancé. Donc, dans les faits, ça
existe, là, des projets d'aires protégées pour lesquels, même s'il y avait des
droits d'exploration minière exclusifs... des droits d'exploration exclusifs,
bien, que par la suite, le promoteur décide de laisser tomber.
Mme Zaga Mendez : Afin de
continuer la discussion, parce qu'il y aurait d'autres choses à ajouter, nous
avons déposé un amendement. Je pense, nous allons déposer, comme ça, on peut
continuer à discuter puis se prononcer là-dessus, collectivement. Je ne sais
pas si on peut le mettre?
Le Président (M. Montigny) : Nous
avons effectivement reçu un projet d'amendement que nous allons mettre à l'écran.
Merci. Alors, je vous laisse présenter votre amendement.
Mme Zaga Mendez : Oui. Donc,
l'amendement à l'article 22, c'est d'ajouter, à l'article... de la Loi sur
les mines proposé par l'article 22 du projet de loi, à la fin, l'alinéa
suivant :
«Le ministre peut retirer les droits
accordés et ordonner la cessation des travaux effectués par les titulaires du
droit exclusif d'exploration en vertu des critères énoncés au paragraphe un et
deux.»
Est-ce que vous me consentez de ne pas
lire l'ensemble, vu qu'on a juste lu l'ajout, l'article, tel qu'amendé, se
lirait ainsi?
Le Président (M. Montigny) : Ça
me va. Il y a consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
Merci.
Mme Zaga Mendez : Merci.
Donc, je reprends la discussion que j'avais tout à l'heure avec la ministre. C'est
d'aller un peu plus loin pour répondre, comme je l'ai expliqué, aux demandes
des groupes de la société civile, des municipalités qui se trouvent parfois...
puis c'est comme je vous ai dit, là, on a nommé, là, j'en ai... je n'en compte
pas 25 en ce moment, là. C'est des cas d'exception. On est devant des cas d'exception
dans lesquels il y a un conflit d'usage. Et cette épée Damoclès qui demeure,
les claims, parce que c'est un droit...
Mme Zaga Mendez : ...bloque
des projets, bloque des projets pour les municipalités, bloque des projets
aussi pour le ministère de l'Environnement. Tout à l'heure, la ministre, elle
nous a dit que le ministère de l'Environnement avait le droit de retirer les
claims, mais, tout à l'heure... Mais nous avons eu aussi l'exposition
pendant... pas tout à l'heure, il y a quelques jours, pardon, je m'en souviens,
c'était Nature Québec puis la SNAP qui nous montraient qu'à chaque fois qu'ils
allaient voir le ministère de l'Environnement, il dirigeait directement vers le
ministère des Ressources naturelles. Parce qu'il n'y a pas, à ma compréhension,
puis je laisserais la ministre nous expliquer, il n'y a pas de pouvoir
discrétionnaire de la part du ministère de l'Environnement pour retirer un
claim. Ce pouvoir-là n'existe pas nulle part. Et il y a... il y a un contour
de claims dans la désignation d'aires protégées, mais on ne le retire pas.
Puis on nous a montré un exemple dans
l'aire de protection du caribou en Gaspésie, où c'était clair, où les claims,
on venait faire comme un fromage gruyère, où il y avait des claims, on ne
pouvait pas aller plus loin. Et là je vous ai amené d'autres exemples où je
sais qu'il y a une belle annonce, là, concernant l'augmentation des parcs, des
parcs nationaux, puis c'est tant mieux. Écoutez, on n'est pas contre ça, mais
on a besoin d'avoir un outil et dans des cas spécifiques. Moi, ce que je ne
demande pas, là, ce n'est pas d'autres pouvoirs qui vont aller... comment je
peux le dire, c'est des pouvoirs discrétionnaires. C'est lorsque le ou la
ministre évalue qu'il y a une situation qui est conflictuelle, on puisse
retirer les claims. Ça se peut que ça arrive une ou deux fois dans l'histoire
du Québec, mais ces une ou deux fois vont permettre d'arriver peut-être à nos
objectifs de préservation et aussi des ententes... des municipalités. Alors, je
vous laisse... la ministre nous en parler un peu plus.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
• (15 h 40) •
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci. J'entends la volonté de la collègue de vouloir avoir un... ce pouvoir
discrétionnaire pour le ministre ou la ministre. Mais je répète ce que j'ai dit
lors de l'étude de l'article, c'est-à-dire qu'il faut être très prudent dans
l'ajout de droits discrétionnaires, celui-là encore plus, c'est un droit
d'expropriation, là, dans le fond. Et c'est déjà prévu, là, on m'a mentionné
l'article 8 de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel, qui prévoit...
pour les aires protégées. C'est un droit d'expropriation, donc, avec
compensation. On trouve beaucoup plus logique que ça se retrouve dans cette
loi-là que de la Loi sur les mines, qui donne à la ministre le rôle de mettre
en valeur les ressources naturelles du Québec. Donc, il existe déjà, ce pouvoir,
et c'est dans la Loi sur la conservation du patrimoine naturel.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Est-ce que
vous pouvez juste répéter? L'article 8...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : 8
de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel, on a le paragraphe 4°,
finalement.
Mme Zaga Mendez : On va
aller... on va aller regarder ça tout à l'heure. Mais je sais, je ne parle pas
au ministère de l'Environnement, là, je le sais. Mais, à votre connaissance,
Mme la ministre, est-ce qu'on a déjà utilisé ça? Parce que tous les cas... Puis
sinon les gens ne viendraient pas nous voir en commission parlementaire, sinon
les gens ne sortiraient pas dans les médias, là, si ce n'était pas le cas, là.
Si c'était quelque chose qui était résolu, on n'entendrait pas parler, Mme la
ministre. C'est-à-dire, il y a quelque chose, avec l'article 8, qui ne marche
pas, sinon les gens ne viendraient pas vous voir ou vous écrire, et sortir dans
les médias, comme on l'a vu dans les derniers deux, trois ans. Ce n'est pas...
Moi, ça fait longtemps que je travaille sur le dossier. On m'a toujours
dit : Le ministère de l'Environnement est capable de faire quelque chose.
Et quand j'écris puis j'ai des lettres, quand j'écris aux différents
ministères, on nous réfère au ministère des Ressources naturelles.
Alors, je veux juste bien comprendre. Puis
j'entends que la ministre ne veut pas aller dans le même sens que nous. C'est
correct, elle votera contre, je voterais pour là. Mais de nous dire qu'il
existe une autre option et de ne pas nous montrer comment cette option-là était
déjà utilisée, ce n'est pas suffisant. Ça veut dire qu'il n'existe pas d'option
claire pour que les gens aient cet outil, sinon ils ne viendraient pas en
commission parlementaire nous en parler.
Mme Blanchette Vézina : Bien
que je sois très sensible à ce que les gens nous ont nommé, puis j'ai fait des
tournées depuis deux ans, j'en ai entendu, beaucoup d'histoires, ce pouvoir-là,
il est beaucoup plus logique qu'il soit entre les mains du ministre de
l'Environnement, et c'est ce qui est... c'est le cas en ce moment. Ça viendrait
très clairement affecter énormément la prévisibilité que d'ajouter un autre
pouvoir discrétionnaire dans cette loi-ci. Puis je vous invite à continuer de
discuter avec mon collègue de l'Environnement...
Mme Blanchette Vézina : ...pour
l'application de l'article 8.
Mme Zaga Mendez : Dernière
intervention là-dessus, juste pour le... Je vous entends, Mme la ministre, je
vais continuer, là, inquiétez-vous pas, de parler avec le collègue de...
ministre de l'Environnement. Mais la façon que c'est écrit au quatrième alinéa,
là, dans la loi qui réfère la ministre, c'est que... «aux conditions fixées par
ce dernier par expropriation faite conformément à la loi de l'expropriation.»
Mais ça, ça ne concerne pas le sous-sol. N'est-ce pas?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, on parle d'un... du droit comme tel, là. Tu sais, c'est le droit...
C'est le droit minier, là, finalement, qui est exproprié, donc ce n'est pas le
sous-sol en lui-même, là.
Mme Blanchette Vézina : C'est
le droit d'exploration exclusif qui serait exproprié.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Oui,
exact.
Mme Zaga Mendez : Exproprié.
Donc, en fait, c'est que... parce qu'il y a une étape de plus, là, dans ce que
vous nous dites. Ce n'est pas juste aller voir le ministère de l'Environnement,
faire les références puis faire... C'est que le ministre à l'Environnement, de
ce que je comprends, là, ce que vous nous dites, c'est qu'il a le pouvoir de
faire appel à ça et ouvrir... comment je peux dire ça, ouvrir une voie
d'expropriation, là? Est-ce que c'est ça que je comprends? Parce que c'est...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : En
fait, il va faire une procédure d'expropriation du droit minier comme tel,
là...
Mme Zaga Mendez : O.K.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...ce,
conformément à la Loi sur l'expropriation.
Mme Zaga Mendez : Puis
avez-vous un exemple de nous... Parce que ça touche le droit minier. En fin de
compte, on exproprie. Est-ce que vous avez un exemple où est-ce que ceci a été
utilisé?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Ça,
je ne peux pas répondre à ça, ce secteur-là.
Mme Zaga Mendez : Peut-être...
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
je n'ai pas d'exemple... la réponse à la question de la... Mais...
Mme Zaga Mendez : O.K.
Le Président (M. Montigny) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions en lien... Oui, allez-y, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Mais
je vous invite à poser la question au collègue de l'Environnement, qui doit
avoir plus d'information que moi, là, en ce moment sur cette question.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Fortin :Je soulève l'hypothèse, mais les droits pétroliers à
Anticosti, ce n'était pas un exemple de ça, de l'utilisation de cette
clause-là?
Mme Blanchette Vézina : Possible.
Est-ce que c'est... ce qu'on a utilisé, c'était une loi qu'on avait...
M. Fortin :Je soulève l'hypothèse, je ne suis pas certain. Je pense
que oui.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est...
C'est par entente, là, que ça a été fait à l'île d'Anticosti, là, à l'époque,
là. Donc, c'était...
M. Fortin :Ils n'ont pas été obligés de se rendre au processus
d'expropriation.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : C'est
ça. Là, je pense que vous faites peut-être plus référence à la loi mettant fin
à la recherche, l'exploration des hydrocarbures, là.
M. Fortin :Mais, parce qu'ils se sont... Parce qu'il y a eu une
entente, ils n'ont pas été obligés de se rendre...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
il y a un régime d'indemnisation. Tu sais, c'est toujours possible d'exproprier
conformément à la loi, finalement, là, donc... donc, dans la mesure où il y
a... tu sais, il y a une procédure qui est établie, avec une indemnité. Parce
que quand on parle, évidemment, de... tu sais, de droits qui sont détenus par
des... tu sais, des... des propriétaires, des sociétés étrangères, bien, il y a
des accords de commerce aussi qui obligent à des compensations justes et
raisonnables.
Donc, dans cette mesure-là, c'est pour ça
que la loi mettant fin à la recherche d'hydrocarbures prévoit un régime de
compensation, notamment. Donc, évidemment, dans la mesure où on retire un droit
de cette nature-là, il y a toujours un risque, finalement, là, de... de recours
pour expropriation déguisée.
Mme Zaga Mendez : Dans ce
cas-là, on a quand même pris une décision collective de retirer ce droit-là.
Bon. Bien, dans le cas de l'exploration puis l'exploitation d'hydrocarbures, il
y a eu quand même une décision qui a été faite de dire : On ne va plus là,
puis on va donner le droit... le droit de retirer. Bon. Je fais des parallèles,
parce que c'est... c'est un peu ça qu'on demande, ça, de collectivement dire
que dans des exceptions, des cas d'exception, il y a un pouvoir discrétionnaire
qui est donné... Oui, bien sûr, de faire appel, et qui... et la compensation
pour avoir... Pour moi, là, c'est une autre discussion. Mais c'est le pouvoir
discrétionnaire, bref.
Mme Blanchette Vézina : Mais
il y a une grande différence, parce que le pétrole, notre gouvernement, parce
que... en vision aussi de... J'espère que votre parti a voté pour cette loi,
mais... Je ferai la vérification. Mais... mais l'objectif, c'était de cesser
l'exploitation d'un hydrocarbure dans l'optique des GES. Là, on est ici et on a
tous cette volonté. C'est... c'est notre gouvernement qui a adopté... qui a
déposé cette... C'est le ministre Julien, à l'époque.
Mais donc la vision de notre gouvernement,
c'est de miser sur des ressources qui sont... des énergies qui sont
renouvelables, d'où l'intérêt d'adopter cette loi-là. Là, on est ailleurs puis
on est tous, je pense, collectivement conscients qu'on a besoin de ces
minéraux-là dans la transition énergétique.
Donc, on ne veut pas ajouter ce pouvoir
discrétionnaire, puisque ça viendrait réellement mettre un environnement
d'affaires où il n'y aurait... ce serait l'équivalent de ne plus avoir de
projets miniers.
Mme Zaga Mendez : Les cas où
ça arrive, Mme la ministre, c'est très rare. Quand on est...
Mme Blanchette Vézina : Pardon?
Mme Zaga Mendez : Des cas
comme ceux que je vous ai nommés, là, et dont vous...
Mme Zaga Mendez : ...là, sont
très rares. De dire que ça va arrêter les mines puis les... on ne peut pas se
rendre là, là, ce n'est pas ça non plus, l'objectif, là. On parle dans des cas
où il y a l'utilisation dans la protection du territoire, où est-ce qu'on a des
aires protégées, où est-ce qu'on a un travail, un investissement de la part
d'autres ministères. On ne parle pas de geler le territoire au complet, là, nos
forêts puis... C'est des cas spécifiques qui ont besoin de ce type d'outil pour
continuer.
Nous ne sommes pas en train de dire que ça
va arrêter le développement minier au Québec, loin de là. Mais moi, je continue
à dire que ça va être prévisible, parce que le Québec sait déjà, de plus en
plus, qu'est-ce qu'on doit puis qu'est-ce qu'on ne doit pas protéger si on veut
arriver au 30 % du territoire qui doit être protégé, selon ce qu'on a
signé dans les accords de biodiversité, là. Ça aussi, c'est de la
prévisibilité. J'entends la ministre, je sais qu'on va continuer à se lancer la
balle, peut-être, pendant une heure, si on continue, mais, bref, je voulais
quand même ajouter ça.
Le Président (M. Montigny) : Merci,
Mme la députée. Nous sommes toujours sur l'amendement de l'article 22. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions en lien avec cet amendement?
M. Fortin :Oui, j'apprécie l'opportunité, M. le Président. Bien que je
sois en désaccord avec l'amendement proposé par la députée, je pense qu'elle a
quand même une question légitime à savoir : Est-ce que le fameux pouvoir
du ministère de l'Environnement a déjà été utilisé? Puis je ne haïrais pas
avoir la réponse quand même. Je suis en désaccord avec son amendement, mais je
pense que c'est une question légitime, qui mérite une réponse quand même.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on pourra poser la question puis vous revenir dans une prochaine rencontre, là.
Mme Zaga Mendez : ...pour des
cas de claims miniers, bien sûr, parce que, s'il était utilisé pour d'autres
choses, c'est bien, mais pour des cas de droits d'exploration.
Mme Blanchette Vézina : On va
vous revenir avec la réponse.
Mme Zaga Mendez : Merci.
Le Président (M. Montigny) : ...alors...
• (15 h 50) •
M. Fortin :Mais, je vais le dire quand même, sur l'amendement de la
députée, là, l'amendement suggéré par la députée, Je suis d'accord avec la
ministre que ça vient... Et, bien que ça puisse être utilisé de façon très
rare, là, l'utilisation, en soi, n'est pas l'argument ici. L'argument, c'est
que le cadre réglementaire devient imprévisible, et il est là, l'enjeu.
La ministre parle, à juste titre, là, du
besoin de prévisibilité, puis on va y revenir à l'article 22 comme tel. Mais
ici, ce n'est pas le fait que ce soit possible de l'utiliser une fois ou deux.
C'est le fait d'avoir un cadre réglementaire qui est clair et prévisible. Puis
d'avoir deux articles... et c'est pour ça que je demande la question, à savoir
si ça a déjà été utilisé ou pas... mais d'avoir deux articles de loi qui
permettent à peu près la même chose, dans à peu près les mêmes contextes, mais
pas avec exactement les mêmes... le même encadrement, je ne suis pas sûr que ça
vient ajouter quoi que ce soit si, effectivement, les dispositions du ministère
de l'Environnement permettent déjà ce que la députée essaie de faire.
Mme Blanchette Vézina : On va
vous revenir, là, pour l'utilisation.
Le Président (M. Montigny) : ...est-ce
qu'il y a d'autres interventions en lien avec l'amendement qui est proposé à
l'article 22? Alors, comme il n'y a pas d'autre intervention, nous allons donc
procéder à la mise aux voix de l'amendement proposé à l'article 22. Est-ce
que...
Mme Zaga Mendez : Par vote
nominal, s'il vous plaît.
Le Président (M. Montigny) : Parfait.
On va... Mme la secrétaire, on va procéder par un appel nominal.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Zaga Mendez (Verdun)?
Mme Zaga Mendez : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blanchette
Vézina (Rimouski)?
Mme Blanchette Vézina :
Contre.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay :
Contre.
La Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Contre.
La Secrétaire
: M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Contre.
La Secrétaire
: M. Sainte-Croix
(Gaspé)?
M. Sainte-Croix : Contre.
La Secrétaire
:M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire
: M. Montigny
(René-Lévesque)?
Le Président (M. Montigny) : Abstention.
Alors, la proposition d'amendement à l'article 22 est défaite. Maintenant, nous
allons donc revenir à l'article 22, tel qu'il était. Est-ce qu'il y a des
interventions à l'article 22?
M. Fortin :Oui, M. le Président.
Le Président (M. Montigny) : M.
le député de Pontiac.
M. Fortin :Je veux juste bien comprendre, là. L'article 22, tel que la
ministre l'a introduit, là, il y a beaucoup de... de part et d'autre, il y a
beaucoup de groupes qui sont venus nous dire, O.K., faites attention à votre...
le fameux cadre prévisible et transparent, auquel vous faisiez référence un peu
plus tôt, là. Faites attention, parce que je ne suis pas sûr que cet article-là
nous mène à ça. Et ça, c'est vrai, je vous le dirais... Vous le savez, là, les
gens de l'industrie vous ont dit ça. Mais même... Tu sais, je regarde, par
exemple, les... le conseil... le Grand Conseil des Cris a dit, essentiellement,
qu'il faudrait, lorsqu'on détermine les conditions et les obligations là...
M. Fortin :...ici, là, qu'Il faudrait que ce soit bien cadré dans les
questions, les commentaires, les demandes qui ont été formulées dans les
séances d'information prévues aux autres articles, un peu plus tôt, là, en lien
avec l'article 2.4 que vous avez introduit. Même les gens, entre autres,
de claim, M. Saint-Hilaire, entre autres, là, est venu dire : Ce
n'est pas clair, c'est quoi la notion d'intérêt public. Puis il aimerait ça
avoir une définition plus claire de ça. Alors, est-ce que vous avez considéré
de part et d'autre les commentaires qui ont été émis? Parce que c'est... Quand
on a commencé la commission, vous nous avez dit : J'ai des amendements.
J'ai entendu que les gens ont dit. Est-ce que, de part et d'autre, là, vous
avez considéré ces amendements-là ou ces propositions-là de la part des
groupes?
Mme Blanchette Vézina : Quant
à votre demande, là, de spécifier «motif d'intérêt public», là, notamment pour
éviter ou limiter les impacts sur les communautés locales ou autochtones, là,
c'est une précision qu'on vient faire parce qu'on souhaite que ce soit plus
clair que ce qui est d'intérêt... c'est quoi l'intention derrière l'intérêt
public. Mais là votre question était plus large que ça, là. Nous, ça ne
pourrait pas devenir de l'expropriation déguisée, là. Donc, le pouvoir qui est
là, c'est d'imposer des conditions, mais il ne devra pas... Dans le fond, il ne
devra pas restreindre. Les conditions ne devraient pas restreindre au point où
il ne pourrait plus y avoir de travaux parce que ça serait considéré comme de
l'expropriation déguisée.
M. Fortin :O.K. Répétez ce que vous venez de dire. C'est que je ne
suis pas sûr que j'aie compris.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
ça vient donner... En fait, on pourrait indiquer des conditions d'exercice,
mais les conditions d'exercice ne pourraient pas être telles que ça empêcherait
l'exercice du droit d'exploration. Ce qui fait qu'on ne pourrait pas aller trop
loin dans le sens où il faut qu'on puisse continuer... que le détenteur de
droits puisse continuer d'exercer ses droits.
M. Fortin :
Alors, ça pourrait être quoi? Qu'est-ce que... Qu'est-ce
que vous avez en tête, là? Qu'est-ce que... Un exemple.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
des situations...
M. Fortin :C'est ça.
Mme Blanchette Vézina : Un
exemple, là, où un détenteur de droits fait des travaux le samedi, le dimanche.
M. Fortin :Mais ça, la réglementation municipale ne vient pas encadrer
ça?
Mme Blanchette Vézina : Non.
M. Fortin :O.K. Mais encore là. Et là je vous... je vous le soumets,
là. J'ai entendu l'exemple que... dans la discussion que vous avez utilisée
avec la députée de Verdun un peu plus tôt, là. Parce que j'ai l'impression
qu'on se retrouve dans cette situation-là, là, où la députée nous dit ça ne va
pas assez loin, où il y a... il y a des... Il y a clairement des enjeux de
cohabitation, puis de difficulté, justement, là, un exemple comme celui que
vous venez de dire, là, entre autres du fait que le processus de TIAM ne marche
pas assez bien, là, tu sais, qui n'est pas assez flexible, qui est trop rigide,
que ça prend, comme il y a eu un préfet qui nous l'a expliqué, là, six, sept,
huit ans à faire des changements, là. Puis il y a, entre autres, l'exemple qu'a
utilisé la collègue de Verdun dans son amendement, là, de dire : O.K.,
mais peut-être aux abords d'une aire protégée éventuelle, bien, ça vous amène
exactement à ça, là.
Est-ce qu'on n'est pas capable, Mme la
ministre, d'améliorer le processus de TIAM à un point où on n'aurait pas besoin
de certaines des restrictions que vous venez mettre de l'avant? Parce que, là,
je le comprends, là, les municipalités qui nous disent : O.K., mais ça...
ou des citoyens mêmes qui nous disent : O.K., mais ça n'a pas de sens, là,
ce n'est pas ce qu'on veut dans un cadre comme celui-là, mais qui ne sont pas
capables de faire bouger les choses, là. C'est là, on semble qu'on s'est
embarqué, avec raison étant donné la situation actuelle, dans un exercice,
entre autres parce que le processus de TIAM n'est pas assez solide ou fiable
ou... Alors, est-ce que vous envisagez, même à la fin de tout ça, de faire des
améliorations au processus?
Mme Blanchette Vézina : La
réponse à ça, c'est oui pour les TIAM.
M. Fortin :Mais qu'est-ce que...
Mme Blanchette Vézina : Déjà
les orientations gouvernementales, on les a changées. Elles vont rentrer en
vigueur au 31 décembre, là, si je ne m'abuse.
M. Fortin :C'est vrai. C'est vrai.
Mme Blanchette Vézina : Mais
les TIAM ne viendraient pas baliser les travaux, ça viendrait interdire d'avoir
des activités minières.
M. Fortin :Non, mais je suis d'accord. Mais l'exemple qu'a donné la
députée il y a quelques instants, là, pour dire prenons l'article 22, puis
amenons-le encore plus loin, là. Quand il y a un processus d'aires protégées,
habituellement, ça n'arrive pas juste comme ça, là. Il y a des gens qui y
pensent pendant un certain temps. Il y a des MRC qui y pensent pendant un
certain temps. Il y a des... Il y a des protections qui sont faites, par
exemple, à l'intérieur de ce territoire-là. Alors, une MRC qui... ou une
municipalité qui voudrait dire : O.K. On va aller interdire de l'activité
minière aux abords...
M. Fortin :...bien là, on n'aurait pas besoin de passer immédiatement,
là. Au moment du renouvellement ou au moment où il n'y a pas de travaux qui
sont faits, si le processus de TIAM est, de façon correcte, organisé puis que
ça ne prend pas six, sept, huit ans, bien, il me semble qu'on se sauverait une
grosse partie, à tout le moins, du casse-tête, là.
Mme Blanchette Vézina : Ma
volonté, c'est que ce soit plus simple pour les municipalités. Il y a une
partie des difficultés avec les territoires incompatibles qui viennent aussi du
fait que, sur les terres privées par exemple, ce n'était pas... Ce qu'on vient
faire comme retrait, là, d'exploitation, ça va nous aider, ça va aider les
municipalités avec le fait qu'il n'y ait pas de travaux, sauf exception, là, en
terres privées. Il y avait des difficultés, notamment sur ces terrains-là. Mais
moi... tu sais, en amélioration continue, certainement, puis on le regarde avec
le ministère pour que le processus soit plus simple. On a commencé des
accompagnements plus soutenus avec... puis là mon sous-ministre peut hocher de
la... hoche de la tête, mais je l'inviterais à mentionner ce qu'on fait pour
que les TIAM aillent mieux. Mais, avant, j'aimerais rappeler qu'un territoire
incompatible à l'activité minière ne vient pas baliser le droit d'exploitation.
M. Fortin :Non, vous avez raison, là, on n'est pas dans les
conditions, mais...
Mme Blanchette Vézina : Donc,
il n'y a aucune possibilité qui permet maintenant de dire : Bien, les
travaux, vous pouvez les faire parce qu'on est en terres publiques, par
exemple, et vous avez un droit d'exploration qu'on va respecter. Cependant, il
y a des baux de villégiature, et vous ne pouvez pas faire de travaux à toute
heure du jour et de la nuit. Vous devez respecter telle heure, telle heure, des
choses qui sont, à mon avis, de base, mais qui visiblement doivent être...
nécessitent qu'il y ait un pouvoir qui soit ajouté en ce moment. Mais,
peut-être, sur ce qu'on fait pour les TIAM, là, je permettrais à mon
sous-ministre de compléter.
• (16 heures) •
M. Fortin :Si vous me donnez une opportunité, on peut y arriver dans
quelques instants...
Le Président (M. Montigny) : Allez-y,
M. le député.
M. Fortin :...mais... mais je suis d'accord avec vous, là, le
processus des TIAM ne vient pas régler les conditions des autres territoires,
mais il vient régler un paquet de territoires que les MRC essaient de régler
depuis un temps, là, puis on n'aurait pas besoin des conditions, à ce
moment-là, si les MRC sont capables d'identifier certains... On aurait besoin
des conditions pour d'autres territoires, là, peut-être, mais, pour des TIAM,
ça devient complètement différent.
Mme Blanchette Vézina : Mais,
pour des droits existants, par exemple, les TIAM ne viennent pas...
M. Fortin :Puis vous avez raison, pour les droits existants.
Mme Blanchette Vézina : On...
Bien, on vient d'avoir la discussion, là. Donc, un droit existant, une
municipalité, une MRC qui souhaite avoir le processus de territoire
incompatible à l'activité minière, bien, ça ne vient pas enlever un droit.
Donc, les droits sont toujours là, mais nous, on vient dire : Bien, on va
respecter ces droits-là, toutefois vous devrez faire les travaux selon des
balises qui pourraient être déterminées si on en sent le besoin, au moment
opportun.
Le Président (M. Montigny) : En
complément, M. le sous-ministre.
M. Morissette (Ian) : Oui.
Peut-être juste mentionner que, du côté du ministère, effectivement, on offre
un accompagnement aux municipalités qui veulent mettre en place des TIAM. Donc,
on offre un service-conseil pour les accompagner, pour s'assurer que le
processus soit fait correctement puis les accompagner pour les aider, là, parce
que c'est un processus qui peut quand même être long et complexe. Donc, nous,
on est là pour les soutenir tout au long du processus.
M. Fortin :Mais... O.K. Mais là je ne veux pas en... je ne veux pas
nécessairement en cibler une en particulier, mais il y en a une qui est venue
ici puis qui nous a dit : Aïe! Ça fait huit ans que j'essaie, là. Alors,
l'accompagnement puis l'encadrement, là, est-ce qu'il fonctionne vraiment, M.
le sous-ministre ou Mme la ministre?
Mme Blanchette Vézina : Bien,
tu sais, je suis convaincue qu'en ajustant le régime minier il y a des choses
qui vont permettre que des territoires incompatibles à l'activité minière
soient... soient adoptés, notamment la soustraction, l'exploration en terres
privées, sauf exception.
M. Fortin :Ce que vous me dites, c'est : les TIAM vont être
adoptés plus vite si on adopte le projet de loi.
Mme Blanchette Vézina : Ce ne
sera plus nécessaire en périmètre urbain et territoire privé. Ça va demeurer
pour les terres publiques, les terres du domaine de l'État.
M. Fortin :Oui, d'accord. Mais je veux quand même entendre le
sous-ministre sur le processus d'amélioration, là, disons.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est nouveau, là, quand même, l'accompagnement...
M. Morissette (Ian) : Oui,
puis, à l'heure actuelle, il y en a une vingtaine, de... il y en a une
vingtaine, de TIAM. Donc, le processus fonctionne. Donc, dans certains cas,
puis je ne veux pas parler de cas particuliers, il peut y avoir certaines
difficultés.
M. Fortin :Il y en a qui réussissent... Il y en a qui réussissent à
protéger une petite partie de ce qu'ils veulent protéger, là, aussi.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
c'est presque... C'est quoi, la moyenne... Mais la moyenne du territoire
protégé, quand il y a une demande de TIAM, là, une fois qu'on arrive les 20,
là, c'est, de mémoire... Me permettez-vous de suspendre? Je vais être en mesure
de vous dire le pourcentage du territoire qu'un TIAM, en moyenne, nous donne.
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous allons suspendre nos travaux.
(Suspension de la séance à 16 h 03)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 06)
Le Président (M. Montigny) : Merci
beaucoup. Nous reprenons maintenant nos travaux. Alors, Mme la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. Je voulais préciser, là, c'est 19 MRC, en ce
moment, qui ont fait... qui ont complété le processus de territoires
incompatibles à l'activité minière. Et je voulais vous préciser, là, en...
disons, ils sont à 80... en très grande moyenne, j'ai un 50 %, 80 %,
69 %, 82 %, 95 %, 96 %, 97 % du territoire incompatible
à l'activité minière, 95 %, 92 %, 98 %, 51 %. On a un 5,7
et 24,7. Ce que je veux vous dire, c'est qu'une MRC qui fait le processus
protège une grande partie de son territoire grâce à l'exercice des TIAM. Ce qu'on
se fait dire par les MRC, c'est que c'est un processus qui est complexe pour
lequel ils n'ont pas les ressources nécessaires, d'où l'accompagnement qu'on a
mis en place récemment du ministère. Et, en enlevant privé de l'exercice, bien,
ça va venir aider à l'exercice de territoire incompatible à l'activité minière
également, qui va se faire en terres publiques, en terres du domaine de l'État.
M. Fortin :Oui, mais, tu sais, je... vous l'avez dit d'entrée de jeu,
là, le processus des TIAM, il est compliqué. Les MRC ne sont pas toujours équipées
pour que ça aille vite, disons. Et il y a un paquet de MRC... tu sais, il y a
les MRC qui ont dit qui ne connaissaient pas le processus. Il y en a qui sont
encore dans le processus, il y en a, effectivement, qui ont réussi à passer des
parties du territoire puis de le protéger, il y en a qui ont réussi à passer
beaucoup plus de parties du territoire qui voulaient protéger, là, les chiffes
que vous avez donnés, mais ce n'est pas... ce n'est pas un long fleuve
tranquille pour ces MRC là, là. Il y en a qui ont l'impression de se cogner la
tête sur le mur, là, en passant à travers ce processus-là, du moins, c'est ce
qu'on a entendu...
Mme Blanchette Vézina : Bien,
on... Moi, j'ai la volonté d'améliorer le processus. Puis, comme je vous dis,
on a mis des ressources pour soutenir cet accompagnement, puis le projet de loi
vient, avec plusieurs mesures, aider à ce que ce soit plus simple, sans dire le
processus des territoires incompatibles, mais à travers le régime minier. Donc,
ce sera plus simple pour les municipalités.
M. Fortin :O.K. Mais je reviens avec... je reviens à mon point
initial, là. Les commentaires qui ont été formulés par les différents groupes,
entre autres le commentaire de claims, qui dit essentiellement : Oui, d'intérêt
public, c'est beau, là, mais c'est large en titi, là. Puis il a dit ça après
avoir vu ce qui est déjà dans le projet de loi, là. Pour vous, c'est
satisfaisant, ça répond à ce que vous pensez qu'il est nécessaire de mettre?
Des voix : ...
Mme Blanchette Vézina : Oui,
je laisserais la parole...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Mais
la notion d'intérêt public, évidemment, doit être interprétée en fonction, tu
sais, de l'article comme tel, là, donc on a quand même un «notamment» qui vient
ajouter certains éléments d'interprétation par rapport à ça. Mais, tu sais,
évidemment, il faut voir la loi dans son ensemble aussi, là, dans le sens que,
tu sais, c'est dans l'objectif quand même, comme l'indiquait la ministre,
d'aussi favoriser l'intérêt, le développement minier, de tenir compte des
différents enjeux, la conciliation des usages. Donc, c'est tous des éléments
qu'ils vont devoir être supposés... soupesés, je m'excuse, pour rétablir, dans
le fond, qu'est-ce qui est un motif d'intérêt public, là.
M. Fortin :Oui, puis c'est là, c'est là que l'enjeu, entre autres, de
la prévisibilité ne devient pas très simple, là. Moins c'est... Moins c'est
balisé, moins c'est indiqué clairement, plus ça laisse une impression
d'imprévisibilité, là. Est-ce que... Nous, ce qui est... ce qui nous... ce qui
nous inquiète là-dedans, là, c'est : Est-ce qu'on vient, entre autres,
couvrir quelque chose qui est peut-être déjà couvert par d'autres
réglementations ou d'autres lois? Et là je vous donne... je reprends votre
exemple, là, votre exemple du samedi puis du dimanche, des travaux
d'exploration en fin de semaine, là, dans des secteurs où c'est peut-être...
c'est peut-être plus difficile. Est-ce que, dans ces cas-là, par exemple, des
autorisations des travaux à impacts ne viennent pas... ne viennent pas baliser
ça un peu déjà?
Mme Blanchette Vézina : ...vérification.
Parce qu'il y a... il y a d'autres dispositions.
M. Fortin :O.K.
Mme Blanchette Vézina : Ça
fait qu'est-ce qu'on peut suspendre cinq minutes?
Le Président (M. Montigny) : Tout
à fait, tout à fait. Nous allons suspendre nos travaux.
(Suspension de la séance à 16 h 11)
(Reprise à 16 h 13)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
voilà, nous avons commencé nos travaux. Mme la ministre, je vous cède la
parole.
Mme Blanchette Vézina : Merci,
M. le Président. Je viendrais de débuter donc une partie de l'explication, puis
je vais laisser Me Tremblay- Parent, là, compléter.
Il faut... il faut se rappeler de
l'article 52 qu'on a regardé, il y avait... À la fin de l'article, on
a abrogé un paragraphe, un alinéa, pardon, et qui était, à notre avis, pas
suffisamment précis, et là on est venus introduire 52.1 pour clarifier. Et
c'est là où je céderais la parole à Me Tremblay-Parent pour la suite de ce qui
est précisé, là.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Donc,
oui, comme l'indiquait la ministre, le dernier alinéa de l'article 52
actuel, là, prévoit déjà la possibilité d'imposer des conditions pour des
motifs d'intérêt public. Cela dit, il peut arriver, dans certaines
circonstances, que... notamment des cas d'acceptabilité sociale, donc c'est
peut-être des intérêts qui sont moins publics au sens large, au sens de la loi
telle qu'elle est à l'heure actuelle, là, qu'il y avait une certaine ambiguïté,
un certain risque. Donc, la précision permet d'atténuer les risques justement
dans les cas où on parle, tu sais, d'impact sur les communautés autochtones, à
titre d'exemple. Donc, je donnais un exemple pour distinguer peut-être
l'autorisation qui concerne les travaux à impact, là, qui... qui... qui est
donnée par la ministre plus tard dans le processus, donc juste avant que ces
travaux-là puissent... puissent débuter. Bien, des fois, c'est la simple
circulation sur le territoire qui peut poser problème pour la conciliation des
usages, donc pendant une période de chasse, à titre d'exemple de communautés
autochtones. Mais les conditions vont venir dire : Bien, tu sais, les
travaux ne pourront pas se dérouler pendant tel... bien, les travaux... la
circulation même, les activités ne pourront pas se dérouler durant telle
période, peu importe, là, si on parle de forages éventuellement, ou d'éléments
plus à impact qui vont faire l'objet d'autorisations postérieurement.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Fortin :Si je reviens à la question précise qu'on a posée, là, les
autorisations pour des travaux d'exploration à impact, là, par exemple pour des
travaux du samedi, dimanche qui sont dérangeants, est-ce que ça... on n'a pas
besoin d'une autorisation pour travaux à impact à ce moment-là? C'est l'exemple
que vous avez utilisé d'abord et avant tout, là, donc je vous pose la question.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
il faut que ce soit dans la liste prévue par règlement, dans le sens qu'il y a
des travaux à impact qui sont listés dans le Règlement sur les mines, là, qui
vont bientôt être justement mis à jour. Mais c'est... c'est justement cette
liste-là prévoit les travaux pour lesquels ça prend une autorisation, mais ce
n'est pas tous les travaux qui sont visés, là. Donc, il peut...
M. Fortin :Mais justement, vous avez déjà le pouvoir de dire :
Voici les travaux qui sont visés et je le mets dans l'ATI, là, puis ça limite
des travaux comme ceux que vous avez décrits, là.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
l'objectif...
M. Fortin :Oui, ça nécessite une autorisation à tout le moins, là.
Mme Blanchette Vézina : Oui,
l'objectif du règlement des travaux à impact, c'est justement à impact. Un des
exemples, peut-être le meilleur exemple qui peut être donné, c'est justement
le... pendant les la chasse traditionnelle autochtone, là, je veux dire le
«Goose Break», là, mais en bon français. Bien, c'est... Ça, ce n'est pas nécessairement
parce qu'il va y avoir des impacts, c'est par respect pour l'activité
culturelle qui se passe en territoire public. Donc, ça ne serait pas visé par
les travaux à impact, puis ça ne serait pas dans la... dans la logique du
règlement ou dans l'objectif du règlement qui est pour les travaux à impact.
M. Fortin :Mais pourquoi vous ne pourriez pas le mettre dans les
travaux à impact? Ça a un impact, tu sais, peut-être différent, là, social
ou... ou autre, là.
Le Président (M. Montigny) : M.
le sous-ministre.
M. Morissette (Ian) : Et
donc, quand on parle de travaux à impact, on parle vraiment de travaux qui ont
été faits avec de la machinerie hydraulique ou encore du forage au diamant,
donc avec de la machinerie lourde.
M. Fortin :Oui. Mais là vous parlez d'un impact, tu sais, un impact
physique visible, de son, ou peu importe, là, qui revient à l'exemple du
samedi, dimanche de la ministre plus tôt, là, c'était ça, un peu, là, c'est des
travaux qui ont un impact parce qu'il y a de la machinerie. Et c'est pour ça
que je vous dis : Son exemple... l'exemple... c'est un exemple parmi
d'autres, je n'en ai aucun doute, là, mais c'est le premier qui est venu en
tête. Alors, pour nous, c'est... ce qu'on veut s'assurer, c'est qu'on ne vient
pas mettre un règlement par-dessus un règlement, ou une loi par-dessus une loi,
ou un règlement par-dessus une loi. Puis c'est là que ça devient difficile pour
tout le monde de s'y reconnaître, là.
Mme Blanchette Vézina : Par
exemple... Je vais vous donner un autre exemple quand on a vécu : le
transport par camion, ce n'est pas un... considéré comme des travaux à impact.
M. Fortin :Non, des camions, il y en a de l'industrie forestière sur
les routes tout le temps, là, que ce soit le samedi ou autre, là.
Mme Blanchette Vézina : Mais
ça pourrait être... Il y en a moins. Mais oui, ça arrive, là. Mais ça pourrait
être ça, ça pourrait être de dire : Bien...
Mme Blanchette Vézina : ...prenez
une autre route, par exemple de contournement.
M. Fortin :...pour l'industrie minière, mais pas pour l'industrie
forestière?
Mme Blanchette Vézina : On
reparlera du régime forestier lorsqu'on y sera.
M. Fortin :Bien, le plus tôt possible j'espère. Mon Dieu! 2026,
j'étais déçu.
Mme Blanchette Vézina : J'y
travaille activement et je le répète : On a... On est vraiment très
actifs. J'espère moi aussi avant ça. C'est mon souhait.
Le Président (M. Montigny) : Merci.
M. Fortin :Bien, je comprends, là, mais, tu sais, la définition de
travaux à impacts, là, je pense, vous êtes capables... Tu sais, il faut que le
régime soit clair. C'est ça mon point, là, il faut que le régime soit clair
puis qu'il n'y ait pas personne qui se réveille un matin en disant : Oh!
la ministre a un flash, puis là, ça ne marche plus, là, ou : Oh! le
ministre a changé, puis, tout à coup, il voit ça complètement différent, puis
là, on passe ni par le processus de loi ni par le processus de réglementation
qui, au moins, offre une certaine... une certaine fenêtre sur ce que le
gouvernement veut faire, puis une période de consultation, puis tout ça, là. Je
pense qu'il y a une façon plus claire d'arriver à ce que vous voulez faire, là,
puis je le comprends ce que vous voulez faire. Des travaux samedi, dimanche,
là, si ça a un impact sur le voisinage, le village, peu importe, là, il y a une
façon d'y arriver, que ce soit à travers... que ce soit à travers autre chose.
J'ai de la misère à comprendre que vous considérez avec toutes les
réglementations qui existent déjà, que ça ici, là, ça vient, justement,
favoriser l'environnement d'affaires auquel vous avez fait référence tantôt,
là. Je suis loin d'être certain de cela. Puis, quand je vois que même certains
groupes trouvent... certains groupes qui, même ceux qui sont favorables à votre
article, disent : Ça mérite des précisions. Je me pose de réelles
questions quant à l'efficacité de ça et l'impact que ça a sur l'environnement,
que vous avez dit vouloir protéger un peu plus tôt.
Le Président (M. Montigny) : Mme
la ministre.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Bien, je rappelle : L'article 52 qui était... qui était vague, et on
est venu préciser. On a des cas, là, que je vous ai nommés, là, par exemple les
camions, mais le «Goose Break» en est un autre ou, tu sais, d'avoir un parc,
d'éviter d'utiliser cette route-là, par exemple. Ce n'est pas dans le
règlement... puis là mon équipe cherche l'article habilitant, là, sur les
travaux de règlement à impacts, là, dans le fond... qu'est-ce qui nous donne
que le pouvoir, là. C'est 69. Me donnez-vous... Je ne sais pas si ça vaut la
peine de suspendre.
M. Fortin :Bien, je pense, ça vaut la peine parce que le 69, tu sais,
vient délimiter certains... c'est quoi un travail... un travail à impacts, et,
après ça, il y a tous les autres, là.
Le Président (M. Montigny) :
Parfait. Donc, nous allons suspendre nos travaux.
(Suspension de la séance à 16 h 21)
(Reprise à 16 h 23)
Le Président (M. Montigny) : Alors,
nous avons repris nos travaux. Mme la ministre, si vous voulez continuer.
Mme Blanchette Vézina : Oui.
Merci, M. le Président. L'article, donc, qui habilite, là, le règlement sur les
travaux à impact, c'est l'article 69, qui indique qu'on doit obtenir
l'autorisation du ministre avant de réaliser tous travaux à impact déterminé.
Et ça, ce que ça vient dire, c'est qu'on doit donc obtenir un permis pour les
travaux qui sont désignés dans le règlement.
Et là, peut-être expliquer ce que... ce
que vous me disiez il y a quelques instants pour que tout le monde puisse
l'entendre.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Mais
bien sûr. C'est qu'il faut avoir en tête que l'article 52.1, c'est une
intervention qui va être exceptionnelle, qui n'est pas systématique. Donc, pour
ce qui est de l'autorisation des travaux à impact, c'est que, dans la mesure où
on vient de dire dans le règlement tel type de travail ou de travaux, c'est...
c'est considéré comme des travaux à impact, bien, le titulaire de droit
exclusif d'exploration va devoir systématiquement aller demander des
autorisations à chaque fois. Donc, si, à titre d'exemple, on disait : La
circulation sur le territoire, ça a des impacts, bien, à ce moment-là, à chaque
fois que quelqu'un voudrait circuler sur son... sur son terrain ou, tu sais,
pour un objectif déterminé, là, on s'entend, pas à chaque fois qu'il démarre
son camion, là, mais il devra avoir une autorisation qui serait demandée. Alors
qu'à 52.1, c'est vraiment une intervention qui pourrait être ponctuelle si
jamais justement l'autorisation à 69 ne permettait pas d'atteindre l'objectif,
là. Puis, je le rappelle, c'est quand même un pouvoir qui existe déjà dans la
loi, là, à l'article 52, au dernier alinéa.
Mme Blanchette Vézina : Je...
On a eu une discussion hier sur le «doit», le «peut». 69, c'est «doit obtenir
l'autorisation», ici, c'est «peut». Et c'est déjà prévu à 52 au deuxième
alinéa.
M. Fortin :Mais, il est là, le nœud de l'enjeu pour bien du monde, là,
je pense, là. À la limite, même si ça ajoute des obligations supplémentaires,
le «doit» donne une certaine prévisibilité puis un cadre transparent, le
«peut», on ne sait pas ce qui va se passer. Du jour au lendemain, d'un ministre
à l'autre, d'une... quelqu'un peut décider : Moi, je vais aller jouer dans
ce que vous venez de dire, là. Puis je ne le sais pas si c'est ça, votre
intention, vous pouvez le dire ou pas, là, c'est correct, là. Mais d'aller
dire : On va limiter la circulation dans certains secteurs, tu sais, par
exemple, là, pour utiliser l'exemple que vous venez d'utiliser, alors, elle
est... elle est là, la notion, la fameuse notion d'imprévisibilité qui semble
inquiéter tant de monde, là. Ça en fait partie, ça. Des fois, puis je ne dis
pas que c'est toujours comme ça, là, mais, des fois, l'obligation claire avec
une réglementation claire, au moins, ça donne un cadre clair. Puis, quand on
fait un investissement, un claim, un travail d'exploration, on sait à quoi s'en
tenir.
Là, on a l'impression que c'est beaucoup moins
clair que ça pourrait l'être puis que les règles du jeu peuvent, «peuvent» est
le terme pluriel du «peut» qu'on utilise, là, peuvent changer à tout moment.
Alors, je pense... je pense que vous le savez, là, qu'il y a des... il y a des
inquiétudes à travers ce que vous proposez, il y a des inquiétudes à travers le
manque de précision, disons, autour de certains articles du projet de loi. Le
18.1, hier ou ce matin, là, je ne me souviens plus trop, en était un, ça, ici,
c'en est un autre. Alors, il y en a qui peuvent effectivement voir ça comme une
avancée, mais c'est... encore là, c'est une avancée potentielle. Ça se peut que
ne vous vous en serviez jamais aussi. C'est un peu... Ça se peut qu'un ministre
dans votre situation dise : Je ne m'en sers pas. Alors, est-ce que c'est
une avancée? Peut-être. Est-ce que c'en est vraiment une? Parce que ça vient
déstabiliser un cadre qui est établi, on se pose sérieusement la question.
Mme Blanchette Vézina : Bien,
en réponse, ce sera probablement ma dernière intervention, à moins que vous
ayez d'autres questions, là, mais il y a déjà ce pouvoir plus flou encore à
l'article 52. L'article 52.1 vient le baliser. Et on considère que
c'est... et c'est une avancée. C'est une avancée de clarification, mais c'est aussi...
Mme Blanchette Vézina : ...une
avancée où on va pouvoir, pour l'ensemble des partenaires, avoir une meilleure
idée de ce qui peut faire l'objet de l'exercice de ce pouvoir discrétionnaire.
M. Fortin :Oui. Je veux juste m'assurer qu'on... puis je comprends,
là, qu'il ne reste pas énormément de temps, là.
Le Président (M. Montigny) : Moins
de deux minutes.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Puis j'espère, pour son
anniversaire, pouvoir donner 30 secondes de sa journée à la ministre, là.
Mais je ne veux pas qu'on parte de la place non plus où tout le monde qui fait
des travaux d'exploration part avec une mauvaise intention de le faire pendant
les travaux de la chasse ou pendant le Goose Break, il y en a beaucoup, là, qui
s'entendent très bien avec les communautés où il y a, entre autres, lors du
Goose Break, là, il y en a des travaux d'exploration, là, qui font : Un
instant, je vais respecter ça à la lettre, là.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait.
M. Fortin :Je ne veux pas qu'on se... qu'on ait l'impression
collective que c'est ça qui se passe partout tout le temps.
Mme Blanchette Vézina : On
parle de cas exceptionnels, effectivement.
M. Fortin :Je veux juste... parce que dans le discours qu'on tient
aujourd'hui, là, il y a un équilibre à maintenir, puis je trouve qu'on est à...
des fois, on est... des fois on est à la limite parce qu'on parle d'exception
souvent, là, des fois on peut donner l'impression que l'exception c'est ce qui
régit l'entièreté de la chose, là.
Mme Blanchette Vézina : Tout
à fait. Ce sont des exceptions.
M. Fortin :Voulez-vous... Je vous avais promis 30 secondes pour
votre anniversaire.
Le Président (M. Montigny) : Il
reste 30 secondes. À ce stade-ci, je crois que je vais vous remercier pour
votre collaboration.
Compte tenu de l'heure, la commission...
Des voix : ...
Le Président (M. Montigny) : Bien,
on a... Avec consentement, on pourrait. Est-ce qu'on a le consentement pour
passer au vote pour l'article.
M. Fortin :...pendant la fin de semaine. Bien là, je n'ai pas le
choix. J'aimerais bien revenir mardi, mais...
Le Président (M. Montigny) : Compte
tenu de l'heure, maintenant, à 16 h 30, je vous remercie de votre
collaboration et j'ajourne les travaux sine die.
(Fin de la séance à 16 h 31)