(Onze heures vingt et une minutes)
Le Président (M. Lemay) : Alors,
votre attention, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des
ressources naturelles ouverte.
Et aujourd'hui nous sommes réunis pour
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 21, soit la Loi visant à
mettre fin à la recherche et à la production d'hydrocarbures ainsi qu'au
financement public de ces activités.
Alors, Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Bélanger... M. Bélanger (Orford) est remplacé par M. Thouin
(Rousseau); M. Girard (Lac-Saint-Jean) est remplacé par M. Lemieux
(Saint-Jean); Mme Proulx (Côte-du-Sud) est remplacée
par M. Jacques (Mégantic); Mme Robitaille (Bourassa-Sauvé) est remplacée par M.
Polo (Laval-des-Rapides); et M. Gaudreault (Jonquière) est remplacé par
Mme Perry Melançon (Gaspé).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Lemay) : Merci, Mme
la secrétaire. Avant de poursuivre, je vous rappelle de bien vouloir éteindre
la sonnerie de vos appareils électroniques.
Et lors de la suspension de nos travaux, hier,
nous en... nous avions suspendu les articles 43, tel qu'amendé, 44 et 45
et, à l'ajournement, nous en étions à l'étude de l'amendement proposé par le
ministre à l'article 61 de la loi édictée par l'article 1 du projet
de loi.
Alors,
j'étais rendu à demander s'il y avait des interventions sur cet amendement. M.
le député de Laval-des-Rapides, la parole est à vous.
M. Polo : Je vais... je vais me
reprendre cette fois-ci, M. le Président. Je vais me reprendre cette fois-ci.
J'avais fait mon intervention à l'article 60.
Le Président (M. Lemay) : Oui. C'est
le bon moment pour la faire.
M. Polo : Et voilà. Donc, selon ma
compréhension de l'article 61, M. le Président, l'obligation de soumettre
un plan de fermeture et — attendez,
il faut que je me connecte à l'Internet, là — une garantie existaient déjà
pour tous les détenteurs de licences d'exploration qui, au
20 septembre 2018, n'avaient pas déjà commencé les travaux de
fermeture d'un puits, que cette fermeture soit temporaire ou permanente. Dans
les faits, le ministère nous indique que les détenteurs de licences révoquées
n'ont pas versé ou maintenu la garantie exigée dans le cas de 38 puits.
Donc, deux questions, M. le ministre :
Lesquels de ces 38 puits dépourvus de garantie ont fait l'objet de travaux
de fermeture débutés avant le 30 septembre 2018, O.K.? Et,
deuxièmement, dans tous les cas où ces travaux n'ont jamais été amorcés, quels
sont les détenteurs de licence qui ont dû payer des sanctions administratives
et pécuniaires prévues au règlement?
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre, la parole est à vous.
M. Julien : Juste pour être certain,
cher collègue, vous voulez savoir les plans de fermeture qui ont été soumis?
Une voix : ...
M. Julien : Oui. Non, mais c'est
parce que... qui ont fait des travaux de fermeture. Alors, moi, c'est ce que
j'ai entendu dans la question, mais je conçois que ce n'est plus les plans de
fermeture qui ont été soumis.
M. Polo : Bien, lesquels, lesquels
de ces 38 puits dépourvus de garanties ont fait l'objet de travaux de
fermeture débutés, débutés avant le 20 septembre 2010?
Le Président (M. Lemay) : M. le...
M. Polo : Débutés.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Mais
il n'y a pas eu de travaux avant le plan. Alors, on souhaite obtenir un plan de
fermeture. Si on refait l'histoire un peu, là, en 2018, il y a une loi et un
règlement qui est adopté, surtout le règlement, là, on en conviendra, cher
collègue, parce que j'ai passé trois jours en cour à défendre ce règlement, et,
malheureusement, il a été reconnu par le juge qu'il y a un des articles du règlement,
puis on est en appel sur cette décision-là, qui n'était pas approprié. Alors,
on est en appel, donc on verra la suite.
Et ça, avant cette date-là, le dépôt de garantie
était une valeur fixe de 150 000 $. Après cette date-là, on est venus
dire : Les gens doivent produire des plans de fermeture et, à la lumière
des plans de fermeture, ils doivent donner des montants de garantie qui sont
liés, en fin de compte, aux coûts liés au plan de fermeture produit. Ça, c'est
2018.
Naturellement, là, sur les 62 puits,
j'observe, là, actuellement, qu'il y a 60 puits qui ont été soumis, les
plans de fermeture ont été soumis. Soumis, je comprends ici qu'on me dit
«soumis», c'est qu'il y en a qui sont en analyse, naturellement, parce que,
2018, plan de fermeture, l'administration doit convenir que le plan de
fermeture est adéquat. Aller-retour, aller-retour. Donc, ça, c'est 2018. Et, à
la lumière de ces éléments-là, après ça, il y a des dépôts de garantie qui
viennent pour être convenus, justement, pour couvrir ces frais-là.
Rappelons-nous que le projet de loi qu'on a devant nous, s'il est adopté,
enlève ces montants de garantie là puisqu'il n'y a plus... ils ne sont plus
nécessaires. Mais effectivement il y a toujours 38 puits qui n'ont pas le
montant de garantie, parce qu'il y a un processus de dépôt de plan de fermeture
qui a été amené par le projet de loi et le règlement en 2018,
septembre 2018, là, c'est-à-dire peu de temps avant les élections. Et par
la suite, naturellement, il faut qu'il y ait eu un plan de fermeture de déposé,
une analyse pour qu'on vienne fixer ce montant-là. Et je dirais également à mon
collègue qu'il y a des recours en justice par rapport au règlement à la loi
sur, justement, certains frais et certains éléments qui y sont prévus qui ne
facilitent certainement pas la tâche pour obtenir tous ces éléments-là dans une
perspective de collaboration.
Le Président (M. Lemay) : M. le
député de Laval-des-Rapides.
M. Polo : Donc, ma deuxième
question : Quels sont les détenteurs de licence qui ont dû payer des
sanctions administratives et pécuniaires
prévues au règlement? Quels sont — je
vais la répéter — les
détenteurs de licence... il y en a 38, le ministre vient de le
reconnaître. Donc, il y a 38 qui ont dû payer des sanctions administratives et
pécuniaires prévues au règlement.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Oui. Alors, on est
encore naturellement... on réitère, là. Donc, on a déposé une loi et son
règlement, le règlement, septembre 2018, et
après ça on exigeait des plans de fermeture qui nécessitent des analyses, des
approbations à la fois du MERN, des analyses du MELCC, qui, eux,
éventuellement, permettent de fixer. Donc, on est encore en accompagnement, et
aucune mesure, en réalité, d'amende n'a été appliquée.
M. Polo : Donc, M. le Président, ce
que je comprends, c'est qu'il n'y a eu aucune conséquence administrative ou
pécuniaire, telles que prévues au règlement, pour ne pas avoir... pour ne pas
avoir maintenu une garantie dans le cas de ces 38 puits tel qu'exigé.
C'est ce que je comprends.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre, est-ce que vous voulez préciser?
M. Julien : Effectivement, il n'y a
aucune amende ou répercussion pécuniaire parce qu'essentiellement on est en
mode accompagnement, justement, le MERN, le MELCC, avec un règlement qui a été
adopté en 2018, qui nécessite certainement une rigueur et une vigueur dans la
mise en place des plans de fermeture. Mais c'est a posteriori que les garanties
peuvent être déposées. Donc, non, il n'y a pas eu, en fin de compte, de
répercussions pécuniaires, d'amendes pour les délais.
Le Président (M. Lemay) : M. le
député de Laval-des-Rapides.
M. Polo : Peut-être pour ma
compréhension, parce que j'entends le ministre nous expliquer qu'il y a toujours
une procédure d'accompagnement, actuellement, là, de ces compagnies-là. Comment
il explique que, trois ans et demi plus tard, on soit encore dans procédure
d'accompagnement et qu'aucune, aucune sanction administrative ou pécuniaire,
telles que prévues au règlement, ne soit toujours pas appliquée?
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Bien, je réitère, M. le
Président, et... qu'il y a des enjeux par rapport au règlement qui a été
adopté, et à la loi, en 2018 qui n'ont
certainement pas facilité la collaboration à tous égards, mais ce n'est pas
dans cet esprit-là que s'inscrit le MERN.
Ceci étant, pour nous, les plans de fermeture,
c'est un élément important, un élément primordial, puis c'est clair que le projet de loi qu'on a devant nous est
on ne peut plus clair avec des délais prescrits. Mais il est vrai qu'il y
a actuellement des enjeux avec des recours, avec les enjeux de nouveau... de la
nouvelle loi qui a été adoptée en 2018 et ses règlements qui n'ont certainement
pas facilité l'efficience de l'avancée de ces dossiers-là.
• (11 h 30) •
Le Président (M.
Lemay) : Très bien. Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques,
la parole est à vous.
Mme Massé : En fait, ça ouvre un pan
qui m'amène... qui suscite des questions par rapport notamment, ce que je
comprends, c'est que, sur les 62 puits, il y en a 60 pour lesquels on a un
plan, mais qui est soit en accompagnement, pour reprendre l'expression, ou
j'imagine qui est arrivé à terme, donc qu'on est en mesure de savoir quel plan
est prévu pour ce puits-là. Donc, si je comprends bien ça un peu, ma question,
c'est... parce que j'entends que le ministre considère, il l'a répété à
plusieurs reprises, qu'il souhaite, à partir du moment où on a adopté, que ça
aille vite, bien, que ça aille vite, dans le sens que ça aille correctement,
mais rapidement, on va dire ça comme ça. Alors, si ça a pris trois ans et demi
pour 38 puits à les accompagner, sommes-nous rendus à la fin? Est-ce que
l'accompagnement arrive à la fin ou nous devrons encore, pour l'ensemble des
autres puits et ceux-là, les 38, encore plusieurs... plusieurs années d'accompagnement? Parce que je nous rappelle
collectivement que, pendant ce temps là, s'il y a eu forage, il y a eu
fuite. Et, s'il y a fuite, il y a émission de gaz à effet de serre. Donc, trois
ans et demi pour 38 puits, qu'en est-il pour les autres?
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Il faut bien
comprendre qu'on a actuellement en main 60 des 62 plans de fermeture; 23
ont eu des analyses totalement complétées par le ministère, et c'est des plans
de fermeture qu'on considère, au moment de leur analyse, adéquats.
Naturellement, à l'intérieur du processus qu'on va le réintégrer, là, vers la
fermeture, ces plans-là vont être réanalysés, parce que c'est des choses qui
évoluent dans le temps, pour s'assurer avec les inspections, avec toutes les
étapes, mais on a en 60 des 62, et il y en a 37, 38 qui sont en analyse, mais
qui sont... qui sont détenus, donc, c'est déjà avancé, ces plans de fermeture
là, et 23 qui ont été analysés et autorisés. Alors, il n'y a pas d'enjeu sur le
plan de fermeture.
Naturellement, sur le quantum de la garantie,
bien là, en fin de compte, il y a eu des discussions. Il y a eu, en fin de
compte, des délais. Il y a eu des contestations. Il y a eu des recours. Et les
dépôts de garantie sur tous les plans de fermeture, ceux qui sont en analyse,
parce qu'on est encore en analyse, ne sont pas déposés. Le projet de loi nous
mentionne que — s'il
est adopté — ces
montants de garantie là ne deviennent, en soi, plus nécessaires, parce qu'on a
une couverture à 75 % et aucune indemnisation versée si les travaux ne
sont pas réalisés. Donc, quelqu'un qui décidait... Si quelqu'un décidait de ne
pas aller de l'avant, c'est les sommes d'indemnité qui ne seraient pas versées,
qui représentent à peu près deux tiers des montants reliés au projet de loi,
indemnités et remboursements de frais. Donc, c'est l'état de la situation.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée.
Mme Massé : O.K., mais c'est
parce que... C'est parce que je me souviens de tout l'échange qu'on a eu hier
sur les sanctions en cas de... auprès des entreprises voyous qui ne respectent
pas la loi, bon, etc., les niveaux de palier, puis tout ça, et c'est sûr que,
bon, fournir des documents... je ne reprendrai pas, là, tous les articles ont
été adoptés, c'est parce que ça fait beaucoup, beaucoup de choses à faire. Je
comprends que 37... En fait, ce que je comprends, c'est qu'il y a... Sur les
62, il y a 23 plans actuellement qui sont déjà jugés adéquats dans le
nouveau processus où... O.K., c'est ça. Alors, je vais vouloir que vous m'en
parliez. Et il y a 37, 38 qui sont en analyse, et donc vont continuer d'être en
analyse dans le nouveau processus. Ça fait que, mettons que, demain matin, on
adopte la loi, il reste encore beaucoup de travail à faire. Est-ce que je
comprends bien?
M. Julien : Bien, vous
pouvez... Non, mais il n'y a pas tant... Bien, je ne vais pas présumer qu'il
n'y aura pas beaucoup de travail, en tout respect avec mes collègues.
C'est-à-dire que 60 des 62 puits, actuellement, ont un plan de fermeture.
Donc, il n'y a personne qui part de «scratch», là. Tu sais ce que je veux dire,
il y a eu des travaux qui ont été faits, et ces plans de fermeture là sont
bâtis. S'ils sont en analyse, c'est parce qu'ils respectent minimalement ce
qu'ils devaient contenir. Puis, naturellement, on ne va pas présumer qu'ils
sont adéquats, mais à la fois le MERN et le MELCC vont venir faire ce
travail-là. Les 23 qui ont été autorisés, ils ont été autorisés dans différents
temps.
C'est certain qu'à partir du moment où est-ce
qu'on s'en va ici en mode... il va avoir une réanalyse pour s'assurer qu'ils
sont toujours appropriés puis qu'il n'y a pas eu de changement. Alors, oui, on
va être obligés de revoir, avec les titulaires, les plans de fermeture pour
s'assurer qu'ils sont toujours pertinents avant d'obtenir, en réalité,
l'autorisation ici du plan de fermeture définitive et de la restauration du
site du MELCC et du MERN. Donc, c'est comme si on a déjà tout plan de fermeture
qui, à une époque pas si lointaine, là, parce que ça fait depuis 2018, là, a
été jugé adéquat. On va s'assurer qu'il n'y a pas eu de modification, qu'il n'y
a pas des nouveaux enjeux qui sont apparus, et les inspecteurs vont continuer
de faire le travail a posteriori. Mais le MELCC et le MERN vont venir
dire : Le plan est toujours à jour ou, ah! il devrait y avoir certains
ajustements. Mais on en a 60 sur 62 qui existent déjà, là.
Alors, oui, ils vont devoir être peaufinés,
améliorés pour obtenir l'autorisation, ici, d'aller en réalisation des travaux à l'étape subséquente. Donc, il y a
toujours deux autorisations qui sont données, la première par le MERN et
le MELCC : Le plan de fermeture qui est
prévu répond adéquatement à nos exigences, vous pouvez aller de l'avant, mais
après ça la fermeture, effectivement,
remplit les exigences qui étaient prévues au plan et les autres qui sont
arrivées, s'il y en a d'autres. Deuxième autorisation, MELCC, MERN,
paiement de l'indemnité par la suite, remboursement des créances.
Mme Massé : Alors, c'est là que
mon inquiétude entre en jeu parce que, chose que je ne savais pas, si on a
accompagné des plans de fermeture sur trois ans et qu'ils sont, sur les
«60 ish», il y en a seulement 23 qu'on peut dire qu'à
cette étape-ci c'est adéquat, ma crainte, ma demande, mon espoir, c'est que les
ceux qui restent, on va-tu en avoir encore pour trois ans et demi? Tu sais, on
les accompagne, on les... Je veux bien, mais, pendant ce temps-là, le méthane,
il fuit. Alors, moi, c'est ça que ça m'a amené comme préoccupation.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Alors, en réalité,
à partir de l'approbation, il y a des délais qui sont prévus, mais après ça il
ne faut pas oublier qu'il y a aussi les études hydrogéologiques, sous la
responsabilité du ministère, qui doivent être réalisées. Donc, oui, il y a des
délais pour produire un plan. Et naturellement il y a, après ça, les études
hydrologiques puis, également, potentiellement, l'analyse du caractère adéquat
des plans.
Alors,
actuellement, de manière assez exhaustive, on a des plans qui sont déposés. Il
y en a 23 qui sont totalement autorisés. Puis je ne présume pas que les
38 autres, là, sont complètement... mais on est en processus d'analyse.
Alors, pour nous, quand on a mis les délais qui courent par rapport au
titulaire, et on les met pour la préparation du plan, naturellement, il y a
l'étude hydrogéologique où on s'est donné, de mémoire, 18 mois, alors,
pour être certain qu'on ne peut pas nous... C'est notre responsabilité, on ne
peut pas ne pas le faire, mais il faut le faire de manière efficiente, puis
après ça il y a des travaux de réalisation. Donc, on se fixe ces délais-là.
Puis là je vous dirais, là, que les délais qu'on se met, on se les met à nous
aussi, là. Il y en aurait qui auraient préféré qu'on ne se mette pas de délai.
C'est une saine pression d'avoir des délais aussi pour les études
hydrogéologiques.
Mme Massé : Oui,
bien sûr. Puis je peux vous le dire, les citoyens veulent aussi des délais,
citoyens et citoyennes. Ils voulaient aussi qu'on ne soutienne pas
financièrement les compagnies. Donc, hein, vous l'avez vu comme moi ce matin, les citoyens... Je vous ai
annoncé hier des signatures de pétition à la hauteur de
30 000 concitoyens. Mais, pour ces délais-là, je comprends qu'ils
sont là, on les a adoptés par le passé dans les articles, mais moi, un peu ce
qui me frappe dans ce que mon collègue a mis
en exergue, mon collègue de Laval-des-Rapides, pardon, a mis en exergue là,
c'est-à-dire qu'il y a déjà des plans qui sont là, mais on a dû
accompagner pendant trois ans des plans qui ne sont pas encore passés dans la
case «adéquat». Ça fait que je me dis : O.K., oui, on a des délais, là,
mais, tu sais, «notamment après la notification de l'avis de fermeture», c'est
trois ans, mais c'est trois ans maximum. Il faut que ça se ferme avant ça, puis
au PC, comme on dit par chez nous. Mais c'est ça. C'est ça, tu sais. Ça fait
que ça suscite une inquiétude. Le 120... Le 36 mois, c'est le maximum.
Puis le plus vite que les autres peuvent se fermer, ça va être pour les
exceptions, le plus vite que les autres vont pouvoir se fermer, on va les
fermer, j'imagine.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Oui. Tu sais, c'est
plus complexe que ça. En réalité, quand on demandait les plans de fermeture à
l'intérieur de la loi et du règlement, en 2018, on n'était pas dans une
perspective d'arrêt d'exploration et d'exploitation. Donc, on n'était pas dans
la perspective de : On doit réaliser des travaux à court terme, justement,
pour réhabiliter les puits, avec un plan de fermeture, des analyses hydrogéologiques,
la réalisation des travaux, «rubber-stampé» par le MELCC, MERN à différentes
étapes, inspecteur, vérificateur. On était dans une perspective de : On
est en processus d'exploration et d'exploitation. Il y a des travaux qui se
font. On soumet des plans puis on s'assure que ce plan-là évolue et qu'il est
conforme. Il n'y avait pas l'urgence de. Il était soumis, et le ministère
n'avait pas de délai pour démontrer la conformité. Puis c'étaient des
discussions : O.K., c'est-tu adéquat? Oui. Peut-être.
Là, on rentre dans une autre perspective,
totalement. On rentre dans la perspective où on met fin à l'exploration et
l'exploitation, où on veut que, le plus rapidement possible... Alors là, là,
c'est clair qu'on s'en va là. Alors, le plus rapidement possible, on veut que
les puits, les 62 puits des 182 licences soient réhabilités, soient
fermés adéquatement. Et là on vient dire : L'élément principal, là, c'est
le plan de fermeture, là, tandis que l'autre, c'est un «work in process», un
travail en cours qui vise à s'assurer qu'on a une démonstration qu'il y a un
plan de fermeture. Mais, maintenant, ce plan de fermeture là, de manière... qui
doit être démontré de manière robuste, prend toute sa pertinence parce qu'on
est rendus aux gestes où on s'engage dans cette fermeture-là, tandis qu'avant
c'était un geste où, éventuellement, on va s'engager dans une fermeture, à
terme de... Et je vois, en réalité, que j'ai un plan qui va me permettre d'y
arriver.
Alors, c'est quand même un quantum ou une
information qui est différencié dans la perspective de l'importance qu'on donne
à la rapidité où le plan... Parce que, là, ce n'est plus une éventualité, c'est
une assurance qu'on a.
• (11 h 40) •
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Oui, j'en conviens,
effectivement, on ne joue plus dans le même film, dans ce sens-là. Et outre la
nécessité de l'étude hydrogéologique, on peut imaginer que les 23 plans
qui étaient déjà jugés adéquats pour une fermeture éventuelle pourraient assez
rapidement se mettre en mode on ferme pour vrai, tu sais, dans le sens où...
C'est parce que de 12 mois à 36 mois, quand je regarde, là, les
échéances, ça donne quand même un écart de deux ans. On peut imaginer que ceux
qui étaient déjà rendus à la ligne d'arrivée des plans de fermeture, bien sûr,
avec l'étude hydrogéologique, parce que ça pourrait faire apparaître, par
exemple, une contamination souterraine que vous n'étiez pas au courant,
personne, puis que, là, il faudrait réajuster le plan de fermeture en fonction
des nouvelles données, mais, moi, ce que je... Est-ce que je comprends bien
que, supposons que ce n'est pas le cas, le plan de fermeture dans les 23 qui sont adéquatement sur votre bureau
actuellement, après le test hydrogéologique, on peut imaginer que ceux-là,
ils vont partir? Dès que c'est... Dès que c'est prêt, ça part, cette
affaire-là.
M. Julien :
Bien, c'est parce...
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Oui. C'est certain
que les 23 plans qu'on a actuellement, là, sont autorisés. C'est qu'ils
démontrent, en réalité, au moment où ils ont été autorisés... puis là je ne
saurais pas dire puis je vais passer la parole, après ça, à Gabriel, si vous en
consentez... à mon collègue, si vous en consentez... ont été faits sur la base,
en fin de compte, de dire : Ce plan-là est conforme dans un plan de
fermeture puis analysé MELCC, MERN, puis oui.
L'étude hydrogéologique va venir apporter aussi
un regard supplémentaire. Alors, ceux qui n'en ont pas, bien, l'étude
hydrogéologique pourrait amener également le plan de fermeture à être amélioré,
modifié. Mais c'est certain qu'on a, comme on le dit, le Pareto, le 80/20, là,
on a ce qu'il faut à l'intérieur du plan de fermeture.
Autre chose, c'est que le projet de loi amène
également, puis là c'est là que je vais laisser Gabriel, certaines exigences
supplémentaires qui devront être intégrées au plan de fermeture. Et, si,
Gabriel, tu pouvais donner des exemples de ça...
Le Président (M. Lemay) : Alors,
est-ce qu'il y a consentement? Consentement. M. Tremblay-Parent,
simplement vous nommer, ainsi que votre titre, puisque c'est votre première
intervention de la journée.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Gabriel
Tremblay-Parent, avocat, ministère de la Justice du Québec. Bien, comme le
ministre l'expliquait, là, puisqu'on est vraiment dans un contexte de fermeture
des puits, là, tu sais, notamment à l'article 12 du projet de loi, là,
mais également l'article 13, au niveau de l'étude hydrogéologique,
l'objectif étant de s'assurer que le ministère, là, a tout en main pour être en
mesure de faire la révision des plans, s'assurer que tout est conforme puis
que, compte tenu du contexte actuel puis de la situation actuelle, que le plan
puis l'évaluation des coûts du plan, là, parce que les travaux vont faire
l'objet d'une indemnisation, bien, que tout est conforme à l'heure actuelle.
Donc, c'est pour ça qu'il y a des mécanismes, là, d'obtention de
renseignements. Tu sais, on parle notamment, là, de tests, d'essais au niveau
du béton, mais ça peut être aussi d'autres renseignements techniques, là, qui
sont spécifiques à la situation géographique du puits, là, vont pouvoir être
exigés, là, par le ministre, là, pour s'assurer que tout est conforme.
M. Julien : ...
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Bien, si vous
permettez, quand... Cher collègue, M. le Président, pour répondre à ma
collègue, quand on a élaboré le projet de loi, je suis certain que j'ai les
mêmes préoccupations que vous, on a les mêmes objectifs, si ce n'est que pour
les indemnisations, c'est de dire comment qu'on peut s'assurer que les
situations pour les 62 puits soient régularisées le plus rapidement
possible? Mais, ceci étant, quand je discutais avec mes gens plus techniques et
avec également mes gens juridiques, c'est il faut être en équilibre.
C'est-à-dire que d'exiger trop rapide, bien, premièrement, on n'y arriverait
pas, puis, deuxièmement, ça risquerait d'être bâclé, puis d'exiger trop long,
bien ça, ce n'est définitivement pas notre objectif. Et je pense que chacun des
délais qu'on y a inscrits vise justement cet équilibre-là sur recommandation
des gens qui connaissent ça, c'est-à-dire les gens techniques de mon ministère.
Mais ma préoccupation a toujours été de dire : Êtes-vous sûr qu'on ne peut
pas faire plus vite et bien? Alors, l'objectif, c'est de faire le plus vite
possible, mais de bien le faire. Alors, c'est ce qu'on a essayé d'inscrire. Parce
que l'objectif, si, d'un claquement de doigts, on pouvait souhaiter que ce soit
fait demain, tout le monde le souhaiterait ici.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Au mieux que ça m'a
échappé, mais, par exemple, vous dites que les exigences qui étaient aux
demandes de la Loi sur les hydrocarbures, avec les faiblesses qu'elle avait...
D'exister était une faiblesse, à mon sens, mais,
on s'entend, on ne pense pas pareil. Ceci étant, on s'est battu fort, puis ça
n'a pas marché là non plus. Ceci étant dit, dans cette loi-là, les plans
de fermeture qui étaient exigés à une gazière, c'est... vous dites qu'il y a
une différence entre ces plans-là, et il y a des nouveautés que le projet de
loi qu'on adopte présentement va exiger. Je pensais que votre collègue allait nous donner des exemples. Je ne
haïrais pas ça, avoir des exemples sur qu'est-ce qui est différent cette
fois-là.
• (11 h 50) •
M. Julien : Alors, je vais
encore laisser mon collègue préciser, ce n'est pas tant que le plan est
modifié, c'est que, clairement, il y a certaines informations supplémentaires,
puisqu'on s'en va en mode réalisation de fermeture, des informations
supplémentaires qui seront exigées. Parce qu'un plan, sans être statique, oui,
mais il a été mis à jour de manière périodique, et, maintenant qu'on rentre
dans la phase de fermeture clairement avec le projet de loi, s'il est adopté, bien là on a ajouté des informations qui
étaient peut-être présumées dans le plan, mais là c'est... on veut y
toucher, là.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée. Ah! allez-y, M. Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : ...un
simple complément, là, parce que je pense que le ministre l'a bien expliqué,
c'est des renseignements qui étaient déjà exigés en vertu de la Loi sur les
hydrocarbures puis les règlements d'application. C'est juste que, là, l'objectif étant de préciser
directement dans la loi que l'objectif, c'est de, pour le ministre,
c'est de pouvoir aller chercher tout ce qu'il faut pour mettre à jour les plans
puis pour s'assurer que la fermeture se fasse adéquatement.
Mme Massé : O.K. Donc, ce n'est
pas grand changement, sinon l'hydrogéologique, j'entends, tu sais, on l'inscrit
à la loi, mais ce n'est pas tant de grands changements que ça. Donc, on peut
présumer qu'idéalement les 38 qui sont encore en accompagnement depuis trois
ans et demi commencent à arriver proche de la ligne d'arrivée et que, donc, tout en faisant correctement, je ne veux pas
que personne ne botche rien, mais de faire que ça arrive, qu'il n'y ait
pas de traînage de pieds parce qu'il y a déjà du travail de fait. C'est ça que
j'essayais de comprendre, s'il y avait vraiment un écart entre ce qui est exigé
maintenant comme plan de fermeture et ce qui l'était sous la Loi des
hydrocarbures. Et la réponse, c'est non, pas tant que ça, à part de l'étude
hydrogéologique à laquelle on laisse 120... 18 mois. 18 mois,
sérieux? 120 jours, pardon, 120 jours pour se réaliser. Il n'y a pas
grand-différence. Et donc, par conséquent, tout le travail qui a été fait par
le passé va être utile à l'étape qu'on a là plus les quelques documents plus
fiscaux qui n'étaient peut-être pas nécessaires pour la fermeture par le passé
mais, là, va l'être parce que, malheureusement, vous avez opté pour donner des
compensations.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : C'est des
indemnisations raisonnables. Mais c'est presque parfaitement exact, chère collègue,
mais la grande distinction, puis je l'ai amenée tantôt, là, tu sais, un plan de
fermeture dans l'ancienne vie, c'est une éventualité. Alors, on veut qu'il soit
bien fait pour dire : Cette éventualité va se produire. On veut qu'il soit
mis à jour, on fait des inspections, on a un calendrier d'inspections, mais
c'est une éventualité qui n'était pas fixée. C'est comme si je disais :
C'est une éventualité, je ne sais pas, que je saute en parachute. Bien, je vais
regarder mes équipements, mais ce n'est pas demain que je saute en parachute.
Probablement que, si, demain, je saute en parachute, je vais aller revoir mes
équipements de manière plus détaillée pour s'assurer que le saut va bien se
passer.
Alors, c'est un peu ça, c'est... Ce n'est pas
qu'il y avait du laxisme, on était dans un processus continu avec des
inspections, mais là, soudainement, là, on est au moment de sauter en
parachute. On va aller inspecter, là, tout ce qui est prévu puisqu'on va donner
une autorisation de dire : Votre plan de fermeture, là, il est bon pour
aller en fermeture là, là. Alors, l'étude hydrogéologique et ces éléments-là...
Donc, c'est comme si on passe en mode planification, là, c'est en planification
prime-prime, planification pour réalisation, là. Et alors, oui, il y a des
enquêtes supplémentaires, des inspections supplémentaires, des informations à
préciser. Parce que là, là, c'est... Là, c'est vrai. Alors... Puis les études
hydrologiques, c'est effectivement 18 mois qu'on se donne parce que
c'est... parce que c'est des études qui peuvent être assez complexes, mais
c'est ferme, 18 mois, ce n'est pas 18 mois plus autre chose.
Le Président (M. Lemay) : Alors,
est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention
sur cet amendement, je serais prêt à le mettre aux voix. Est-ce que
l'amendement proposé par le ministre à l'article 61 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
Alors, nous revenons à l'article 61 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? M. le député de Laval-des-Rapides, la parole est à
vous.
M. Polo : Merci. Le ministre,
puis excusez-moi si j'ai peut-être des éléments manquants, mais le ministre
reconnaît donc... reconnaissait auparavant que les... malgré le fait que ces compagnies-là,
les 38 puits n'avaient pas de garantie, il n'y avait eu aucune application
des... soit administrative ou pécuniaire, O.K., ces garanties... Et il a
également reconnu que ces garanties étaient une obligation légale. Alors,
pourquoi ne sont-elles plus nécessaires, O.K., alors que c'est le contribuable
qui va ramasser la facture, le scénario que la Loi sur les hydrocarbures visait
à tout prix à éviter, justement, pour que le Trésor public ne se retrouve pas
pris avec la facture?
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Oui, certainement,
M. le Président. Bon, on va repartir, sans repartir de la genèse, là, la
distinction qu'on vient faire ici, c'est
qu'on prend une décision comme État, si on adopte le projet de loi, de changer
le cadre législatif et les
règlements, les lois pour dire : Les droits que vous aviez obtenus de
manière légale, même... qu'on avait même... qu'on avait même contribué
puisqu'on vous avait invité à le faire, on en met un, terme, et on indemnise.
Alors, ça, c'est l'indemnisation. Les
titulaires de ces licences-là, eux, n'avaient pas l'intention, si on ne leur
disait pas que c'est terminé, d'aller dans
un processus de fermeture. C'est-à-dire que, pour eux, puis je donnais
l'exemple du camping, là, précédemment, c'est... pour eux, ils avaient un droit, ils étaient titulaires d'une licence et
ils souhaitaient exploiter cette licence-là. Alors, quand il y avait des dépôts de garantie, c'était pour
dire : Dans cette perspective-là, puisque vous souhaitez l'exploiter, on
aimerait bien avoir un dépôt de garantie
parce que, si, par mégarde, vous cessiez vos activités, bien, on aimerait avoir
un dépôt pour pouvoir justement réaliser le plan de fermeture, qui est
l'étape qui précède le dépôt de garantie, pour fixer la garantie.
Aujourd'hui, c'est
autre chose. Aujourd'hui, on dit : Écoutez, nous autres, là, comme État,
on décide que c'est terminé. L'expectative que vous donniez, bien, on la
termine. Mais eux n'avaient pas prévu, là, de fermer les puits dans ces délais-là, là.
Puis là ils disent : Bien, écoutez, là... Alors, nous autres, de manière
responsable, on vient dire : On va vous indemniser sur les frais
des six dernières années et on va vous accompagner jusqu'à 75 %, sur les
frais de fermeture. Parce que, bien que ces frais de fermeture là auraient dû
être à la charge du titulaire dans une opération de continuité d'activité...
mais on n'est plus dans une perspective de continuité d'activité, on est dans
une situation où on met fin, comme État, et on vient changer les lois et
règlements, puis on dit : On va vous accompagner. Alors, c'est toute la
grande distinction. Donc, le dépôt de garantie qui était nécessaire dans une
perspective de continuité d'activité pour éviter qu'il y ait, justement, un
défaut, aujourd'hui, on dit : Non, non, il n'y aura pas de défaut, on va
vous accompagner. Et, en passant, si vous faites défaut de fermer le puits
adéquatement, bien, vous ne serez pas indemnisés.
Donc, on a à la fois
l'indemnité qui vient a posteriori comme un élément assez fort pour inciter les
gens à réaliser les travaux puis un accompagnement sur les travaux. Donc, c'est
comme deux perspectives complètement différentes. On n'est plus en continuité
d'activité, on est à mettre fin à des activités. Et c'est pour ça, en réalité,
que la situation, qui n'est plus la même, exige des mesures qui ne sont plus
les mêmes.
Le Président
(M. Lemay) : Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre
intervention, je serais prêt à mettre l'article 61, tel qu'amendé, aux
voix. Est-ce que cet article est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Lemay) : Adopté. Donc, nous passons maintenant à la lecture
de l'article 62. Et j'ai cru comprendre
qu'il y aura aussi un amendement. Non, un amendement pour un article
supplémentaire après 62. Donc, 62, M. le ministre, à la lecture.
• (12 heures) •
M. Julien :
«62. Le ministre remet ou rembourse au titulaire d'une licence révoquée la
garantie qu'il a fournie conformément à
l'article 103 de la Loi sur les hydrocarbures, telle qu'elle se lisait le
(indiquer ici la date qui précède celle de la sanction de la présente
loi), au plus tard dans les 120 jours suivant la date de l'entrée en
vigueur de l'article 10.»
Alors, cet article
prévoit le remboursement des garanties financières fournies au ministre en
vertu de l'article 103 de la Loi sur les hydrocarbures,
chapitre H-4.2, par les titulaires de licence révoquée qui accompagnait le
plan de fermeture définitive de puits et de restauration du site. En effet, la
garantie n'est plus requise sachant que le programme d'indemnisation assume
75 % des coûts de fermeture et de restauration de site. De plus, la
libération des garanties pourra contribuer, dans certains cas, à ce que les
titulaires aient à leur disposition des liquidités permettant de débuter plus
facilement les travaux de fermeture. Aussi, étant donné la non-conformité de
certains titulaires au regard des garanties, conserver les garanties conformes
au-delà de l'entrée en vigueur de la présente loi serait en quelque sorte
inéquitable pour les titulaires ayant déposé une garantie conforme.
Le Président
(M. Lemay) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des
interventions à l'article 62 de la loi édictée par l'article 1 du
projet de loi? Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé :
En fait, c'est juste une question. Est-ce que vous n'avez pas dit tantôt
qu'il n'y en avait pas, que ça n'existait pas, qu'il n'y avait pas, dans ces
62 puits là, de processus qui avait mené jusqu'à un dépôt de garantie?
M. Julien : Non,
il y en a, effectivement. Les 23... Les 23, en fait. Alors, au moment où est-ce
que les analyses sont complétées et approuvées, ça vient avec la garantie.
Donc, c'est les 38 qui, elles... Mais, puisqu'on n'a pas encore approuvé le
plan, bien, on ne peut pas fixer la garantie. Puis ce qu'on vient dire ici,
c'est... Bon, admettons que ceux... ça
serait comme défavorable pour ceux qui étaient peut-être les plus... les plus
conformes. Alors, on retourne les garanties.
Le Président (M.
Lemay) : Ça vous va, Mme la députée?
Mme Massé : Ça,
ça, je comprends.
Le Président (M.
Lemay) : Excellent. Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention sur
l'article 62, je suis prêt à le mettre aux voix. Est-ce que cet article
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Lemay) : Adopté. Nous passons donc à un amendement pour présenter un
nouvel article à l'article 62.1. Nous allons nous assurer qu'il soit bien
affiché pour les membres de la commission. Et, M. le ministre, je vous invite à
faire la lecture de votre amendement.
M. Julien : Oui,
merci, M. le Président. Insérer, après l'article 62 de la Loi mettant fin
à la recherche d'hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, à la production
d'hydrocarbures et à l'exploitation de la saumure proposé par l'article 1
du projet de loi, l'article suivant :
«62.1. La fermeture
définitive et la restauration du site d'un puits réalisées conformément à la
Loi sur les hydrocarbures, telle qu'elle se lisait le (indiquer ici la date qui
précède celle de la sanction de la présente loi) pendant la période entre le 19
octobre 2021 et la date de l'entrée en vigueur de l'article 10, sont
réputées avoir été réalisées conformément à la présente loi.
«À compter de l'entrée en
vigueur de l'article 10, la fermeture définitive et la restauration de
site de ces puits se poursuivent conformément à la présente loi, avec les
adaptations nécessaires.
«Les frais relatifs à la fermeture définitive
d'un puits et à la restauration d'un site autorisées par le ministre avant le 19 octobre 2021 en vertu de
l'article 93 de la Loi sur les hydrocarbures, telle qu'elle se lisait le
(indiquer ici la date qui précède celle de la sanction de la présente
loi), sont exclus du calcul de l'indemnité générale prévue à
l'article 35.»
Alors, cet amendement vise à prévoir une mesure
transitoire pour éviter que la fermeture définitive de puits et la restauration
de sites ne soient retardées à la suite de la présentation de ce projet de loi.
Ceux-ci pourraient ainsi faire l'objet d'une indemnité en vertu du programme
établi par le gouvernement en vertu du chapitre VI. Si les travaux avaient
été faits... avaient fait l'objet d'une autorisation avant le 19 octobre
2021, date où la fin de la recherche et la production d'hydrocarbures a été
annoncée, la fermeture définitive de puits et la restauration de sites ne
pourraient cependant pas faire l'objet d'une indemnité puisqu'elles n'ont pas
été enclenchées en raison de cette annonce.
Le Président (M. Lemay) : Merci, M.
le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur cet amendement pour
introduire un nouvel article 62.1? Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques,
la parole est à vous.
Mme Massé : Ce que je comprends de
cet ajout, ce nouvel article, c'est de s'assurer qu'entre le 19 octobre
2021 et les prochaines semaines où on adoptera la loi qu'il est donc possible
pour une entreprise de fermer ses puits — peut-être qu'il y en a qui
l'ont déjà fait, d'ailleurs, ça va être peut-être une de mes questions au
ministre — et
que cette fermeture-là aurait lieu en fonction de la Loi sur les hydrocarbures.
Alors, ma première question au ministre,
c'est : Est-ce que, depuis le 19 octobre 2021, j'imagine, dans les
23 puits qui avaient adéquatement fourni un plan de fermeture, est-ce
qu'il y en a qui ont procédé?
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Je vais aller plus
largement puis je vais revenir, après ça, pour ceux qui ont procédé, juste pour
clarifier, là, l'article ici. Préparez-vous à répondre, s'il y en a qui ont
procédé. Il y a deux choses à l'article, ici. Les travaux de réalisation
de fermeture, s'ils ont débuté après le 19 octobre 2021, vont être indemnisés
s'ils sont conformes. Puis, naturellement... puis, si, après ça, le titulaire
se conforme aux exigences de la présente loi, c'est-à-dire que, si, clairement,
les dépenses qui ont été faites sont cohérentes avec un plan de fermeture et
qu'il n'avait pas débuté avant le 19 octobre 2021, c'est important,
débuté, mais ils se sont réalisés, par exemple, les derniers mois, sont en
train... bon, et, si après ça, quand ils
vont déposer leur plan qui va être approuvé, MELCC, MERN, bien, ces
investissements-là étaient cohérents avec ce plan-là, bien, ça va être
le 33... le 75 %, il va être appliqué.
Tout ce qui se serait passé a priori, par
exemple, avant le 19 octobre 2021 — disons, au mois d'août 2021,
je suis titulaire d'un puits, j'ai déposé un plan de fermeture puis j'ai
commencé à fermer mon puits — on s'entend que le titulaire en question,
son intention, c'était fermer le puits, donc il n'était pas en continuité
d'exploitation et lui ne sera pas indemnisé parce que, clairement, il avait
pris la décision a priori, en fin de compte, des intentions énoncées par le
gouvernement de fermer son puits. Il était en terminaison d'activité comme
titulaire. Alors, ce n'est pas la loi qui est venue impacter sa décision.
Maintenant, pour... Est-ce qu'on a des cas de
figure où...
Une voix : ...
M. Julien : Alors, on pense que non.
Naturellement, la loi n'est pas encore sanctionnée, mais il n'y a pas de
travaux, selon l'évaluation qui est faite, là, a posteriori... a posteriori de
la date du 19 octobre et aujourd'hui. Mais naturellement je ne peux pas
présumer quand est-ce que la loi sera sanctionnée, mais ça vient couvrir, en
fin de compte. Si quelqu'un le faisait aujourd'hui, demain, bref, avant la
sanction et que ça serait cohérent avec le plan de fermeture, bien, il serait
indemnisé parce qu'il ne l'a pas fait a priori. Puis tant mieux si des gens
s'engagent à respecter une intention de loi avant que celle-ci soit
sanctionnée. Je saurais les encourager à le faire.
Mme Massé : Est-ce qu'ils vont être
indemnisés? Pourquoi pas?
M. Julien : Seulement à 75 %.
Mme Massé : Sur ce bout-là? Ceci
étant dit, seront-ils soumis à l'étude hydrologique?
M. Julien : Dans tous les cas de
figure — mes
collègues, vous préciserez, au besoin — toutes les exigences de la
loi vont être appliquées malgré ce qu'on dit là. C'est-à-dire que le plan de
fermeture, les études hydrogéologiques, les autorisations du MELCC et du MRN, la
réalisation des travaux, les délais, tout ça va s'appliquer, mais, s'il y a
reconnaissance que les dépenses qui sont faites actuellement sont cohérentes
avec le plan de fermeture autorisé avant la réalisation des travaux, ils seront
indemnisés conformément aux dépenses faites pour fermer le puits. Donc, c'est
sûr que... Alors, peut-être préciser.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
tu sais, le deuxième alinéa...
• (12 h 10) •
Le Président (M.
Lemay) : ...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Le
deuxième alinéa, tu sais, vient préciser que les travaux se poursuivent, là.
Donc, tu sais, c'est sûr que, si on est... Tu sais, il faut voir une ligne du
temps, là. Et donc c'est sûr que c'est pour le reste des travaux, là, que le
titulaire d'une licence révoquée doit se conformer à la loi. Donc, c'est sûr
que les vérifications du MELCC, à titre d'exemple, prévues à 25, 26, notamment
des... des eaux souterraines, vont être effectuées si le puits n'a pas déjà été
fermé à ce stade-ci, qu'il n'y a pas eu de déclaration de satisfaction. Mais
c'est sûr qu'on ne repart pas, là, du début début de la loi, là, donc exigence
de renseignements, etc., là. Donc, c'est vraiment pour la suite des choses.
Mais, s'il y a des travaux qui n'ont pas été faits, que le plan n'a pas été
approuvé, bien, tu sais, c'est certain qu'il va falloir repartir du début.
Mme
Massé : Et donc, bien sûr, un cas certainement
hypothétique, puisque vous dites qu'il n'y en a pas présentement ou, à
tout le moins, que vous n'êtes pas au courant s'il y en a présentement.
Mais est-ce que ça veut dire, donc, que, depuis
le 19 octobre 2021, si une entreprise qui avait déjà un plan de fermeture
approuvé par le ministère de l'Environnement et approuvé par le ministère des
Ressources naturelles avait fermé son puits
et que le puits était fermé, est-ce qu'il est pensable qu'on pourrait se
retrouver à : le puits est fermé, donc, par exemple, l'exigence de
l'étude hydrologique... hydrogéologique, est-ce que ça se pourrait qu'on n'ait
pas les résultats?
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Bien, écoutez, là c'est
une question plus qu'hypothétique, là. On nous dit, là, qu'actuellement il n'y
a pas de travaux de fermeture par rapport aux 62 puits qui ont été amorcés
en date d'aujourd'hui. Naturellement, si la loi était sanctionnée dans cinq
ans, je dirais : Oui, peut-être. Mais, bon, admettons qu'on réussit notre
défi à tous, ici, de sanctionner cette loi le plus rapidement possible, mais on
veut se prémunir. Alors, on veut se prémunir de... Les travaux qui sont
réalisés, le cas échéant, s'ils étaient réalisés avant la sanction, si,
clairement, ceux-ci démontrent que c'était conforme au plan qui sera autorisé
plus tard, MELCC, MERN, et qu'il s'inscrit dans cette suite logique là, s'ils
n'ont pas débuté des travaux avant le 19 octobre... vont être indemnisés.
C'est-à-dire que je ne voudrais pas, moi, venir punir quelqu'un qui avance et
qui fait des travaux qui, de toute logique, va s'inscrire dans un plan de
fermeture.
Mais ça ne va pas substituer aux exigences de la
loi ce titulaire-là, étude hydrogéologique, etc. Donc, il va devoir déposer un
plan qui sera approuvé par le MELCC, par le MERN et démontrer, à la fermeture,
qu'il a suivi ce plan-là et qu'il a respecté tous les nouveaux risques qui
auraient pu apparaître également suite au plan. Donc, on vient reconnaître, en
fin de compte, que... Si quelqu'un décide de travailler aujourd'hui puis qu'il
fait un travail qui est nécessaire, bien, on va le reconnaître.
Le Président (M. Lemay) : Mme la
députée, allez-y.
Mme Massé : O.K.Et là je
pense que c'est peut-être mon absence de compréhension de langage légal, moi,
ce que je lis dans le premier alinéa, c'est la fermeture définitive, la
restauration du site réalisée conformément à la Loi sur les hydrocarbures, donc
l'ancien... Vous avez dit qu'il y avait des différences entre les deux plans de
fermeture. Donc, ce que j'entends ici, c'est, conformément à la Loi sur les
hydrocarbures, donc l'ancien temps, comme vous dites, pendant la période après
le 19... et la date de l'entrée en vigueur de l'article 10, ces fermetures
sont réputées avoir été réalisées conformément à la présente loi.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Alors, c'est ça. Cet
article-là, qu'est-ce qu'il dit, c'est : Si, avant la sanction, là, il y
avait un puits qui était fermé qui répondait à toutes les exigences de la Loi
sur les hydrocarbures, il serait réputé être fermé conforme. Mais ça n'existe
pas, là, mais...
Mme Massé : Non, mais, ça n'existe
pas, mais c'est quand même écrit, là.
M. Julien : Mais c'est-à-dire...
Mais c'est la loi actuelle.
Mme Massé : J'en suis, mais la loi
actuelle n'exige pas d'étude hydrogéologique. On l'a fait... Bien, en tout cas,
si j'ai compris les débats qu'on a eus antérieurement. Alors... Et vous m'avez
dit que les plans de fermeture — je ne le sais pas, moi, je ne suis pas
spécialiste là-dedans — n'étaient
pas tout à fait pareils puis que, là, oui, ça allait prendre un certain temps
pour ajuster selon les nouvelles fonctions, selon les nouvelles exigences. Bon,
bien, s'il y a une différence entre les deux, pourquoi il serait réputé avoir
été réalisé conformément? Moi, si j'étais une entreprise pétrolière, là, eh!
Seigneur, je mettrais le nez... le doigt là-dedans, je veux dire : Bien,
voilà, c'est réputé.
Moi, je trouve le terme fort, là, surtout... pas
parce qu'il est fort en soi, mais parce que vous me dites qu'il y a une
différence entre les deux plans de fermeture. Et le petit bout que moi, je sais
vraiment, c'est la question des études hydrogéologiques.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Bien,
écoutez, tu sais, pour moi, là, avant la sanction de la présente loi, là, bien,
je ne peux pas prétendre que l'ancienne loi ne s'applique pas. Mais ce que vous
me dites, c'est : À la limite, avoir été réalisée conformément à la
présente loi, bien, je serais curieux d'entendre mes juristes là-dessus parce
que, comme je vous dis, c'est un cas purement hypothétique, ça n'existe pas.
Mais vous me dites que vous souhaiteriez, en fin
de compte, qu'il ne soit pas réputé selon la présente loi puis réputé selon
l'ancienne loi? Parce que, pour moi, en réalité, il y a un cadre légal qui
existe aujourd'hui, qui va être remplacé éventuellement par celui qui sera
sanctionné quand on aura pris cette décision-là ensemble, là.
Donc, qu'est-ce que vous n'aimez pas là-dedans?
Ça serait que vous ne souhaiteriez pas que les gens puissent agir avec un cadre... Vous souhaiteriez une espèce
de no man's land avant la sanction, qu'il y ait un no man's land légal?
Le Président (M. Lemay) : Mme la
députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Non, non, non, M. le
ministre. Je ne veux juste pas que ce soit réputé comme répondre à la présente loi, puisque vous me dites, vous-même,
vous l'avez dit au micro, que les plans de fermeture de l'ancienne...
bien, pas de l'ancienne loi, de la présente Loi sur les hydrocarbures seraient
différents. Ça nécessiterait d'autre travail que... Vous m'avez tout dit ça, là, voilà 15 minutes. Ça fait que, si tel
est le cas, comment est-ce possible qu'on reconnaisse que la fermeture,
dans l'article qu'il nous a proposé, que la fermeture, dans la période de no
man's land, que vous appelez, que la fermeture d'un puits... Bien, pour moi, ça
ne peut pas être réputé comme s'il répondait. Et le seul élément qui me vient,
parce que je n'ai pas la connaissance fine de tout ça, c'est la question des
études hydrogéologiques.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Bien, pour l'élément des
études hydrogéologiques, peut-être que mes juristes peuvent y répondre
spécifiquement.
Le Président (M. Lemay) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, la disposition vise un cas... Tu sais, le cas hypothétique dont parle
le ministre, là, ce serait une situation où, là, il y aurait vraiment un
problème urgent dans un puits, là, qui serait découvert demain ou après-demain
puis qui nécessiterait vraiment de procéder à la fermeture immédiatement. Mais
il faut avoir en tête, là, que cette fermeture-là se ferait en vertu du régime
actuel, qui prévoit l'approbation d'un plan, avec l'avis favorable du MELCC,
une déclaration de satisfaction qui tient compte des eaux souterraines.
Donc, c'est sûr qu'il n'y aurait pas l'étude
hydrogéologique qui serait... si le plan a déjà été approuvé, puis tout ça,
puis si on est antérieur, là, à l'entrée en vigueur du règlement, là, de la LQE
qui exigeait ça, il n'y en aura peut-être pas, là, mais c'est vraiment une
situation d'urgence qui serait encadrée. Évidemment, tout ce qui va se faire
par la suite de l'adoption de la loi qui ne serait pas dans un contexte, il
faut avoir en tête qu'il n'y aura pas beaucoup de temps, là, entre le...
mettons demain puis la sanction. En tout cas, je ne veux pas le présumer, mais
la fenêtre serait quand même étroite. Donc, on est vraiment dans un cas
d'urgence très particulier où, là, dans le fond, le 18 mois pour l'étude
hydrogéologique, de toute façon, ne serait pas applicable, là.
• (12 h 20) •
M. Julien : Donc, on... Tu sais,
on... Ici, quand je parle avec mes collègues, puisque j'entends bien ce que
vous me dites, là, la nécessité d'avoir ça, c'est pour un cas d'urgence où
quelqu'un dirait : Bien non, je ne le fais pas, je ne serai pas indemnisé.
Puis là tu dis : Oui, mais, écoute, il faut que tu le fasses, là. Oui,
mais... Tu as donné... Vous avez donné vos intentions. Voici la situation.
Puis là on ne voudrait pas, en fin de compte,
qu'une situation éventuelle risquée soit gérée sur des motifs de temporalité
avant la sanction. Moi, naturellement, la sanction, je la souhaite la plus
rapidement possible, mais je ne peux pas
présumer que ça va être la semaine prochaine. Alors, il n'y a pas de cas, mais
nos juristes n'aiment pas les risques.
Mme Massé : Oui, puis je peux
comprendre. C'est d'ailleurs pourquoi je pousse, pour moi, que ce soit un cas
exceptionnel, que ce soit un cas d'urgence ou que ce soit un cas tout d'un coup
que vous ne saviez pas, mais qui apparaît, qui ne peut pas arriver, là, mais ça
pourrait, peut-être. Moi non plus, je n'aime pas les surprises. Comment se
fait-il qu'on leur répute, d'entrée de jeu, qu'ils sont conformes à la présente
loi, alors... quand, d'entrée de jeu, je sais qu'il y a un des éléments de
cette loi-là qu'ils ne feront pas, et qui pourrait donc arriver,
hypothétiquement, c'est l'étude hydrogéologique?
C'est sûr que... Bien, c'est ça. Moi, c'est...
C'est parce que, là, on l'inscrit dans la loi, que cette période tampon là,
dans le fond... Puis qu'est-ce que ça dit? La fermeture définitive et la
restauration d'un site. Je vais vous... Je vais lui poser... Je vais avoir...
Ce n'est pas une question quand le ministre...
Des voix : ...
Mme Massé : En fait, je vais vous
poser une question très spécifique. Par exemple... Parce que, je veux dire,
toutes les entreprises pétrolières et gazières nous écoutent, là, je le sais
bien. Elles veulent toutes savoir comment ça va arriver puis elles veulent
toutes être sûres, sûres, sûres que je défends l'idée qu'il n'y aura pas de
compensation. Alors, je le répète, je me battrai jusqu'au bout.
M. Julien :
Je pense même qu'ils vous suivent plus que nous.
Mme Massé :
Probablement. Mettons Galt, là — tiens,
je vais prendre celle-là, comme ça tu pourras t'amuser — mettons
Galt. Il y a des citoyens qui nous disent qu'il y a des enjeux pour l'eau.
Mettons Bourque. Bourque... Mais, Bourque,
il y a une étude, je pense, hydrogéologique. En tout cas. Prenons Galt. Eux autres,
là, ils voient ça arriver puis ils se disent : Oh! oh!: «...sont
réputées avoir été réalisées conformément à la loi.» On y va, on ferme ça. Et
là nous, comme citoyens et citoyennes, on ne le sait pas, qu'est-ce qu'il y a
dans le sous-sol, là, dans l'eau, en fait, parce qu'on n'aura pas l'étude
hydrologique, mais eux autres, ils vont être réputés avoir réalisé comme s'ils
l'avaient faite. Bien non, ils ne l'ont pas faite parce que, dans l'ancienne
loi ou dans l'ancien temps, j'aime mieux ça parce que la loi demeure, dans
l'ancien temps, ils n'étaient pas obligés de fournir ça.
Le Président
(M. Lemay) : Mme la députée, quand je lis le premier alinéa, là,
c'est «définitive». Ça veut dire que c'est terminé. Tu sais, c'est mon
interprétation, là. Puis le deuxième alinéa dans le... c'est la situation que
vous parlez, c'est dire : Bien, on va le commencer parce que, maintenant,
on a 62.1. Mais, dès que c'est adopté, ils doivent... la fermeture doit se
poursuivre, conformément à la loi, avec les adaptations nécessaires. C'est
même... C'est mon interprétation, là, si ça peut vous aider, là. M. le
ministre.
M. Julien :
Naturellement, on est en train de gérer une période tampon entre
aujourd'hui et la sanction, là. C'est ce qui est... c'est ce qui est visé.
Le premier... Le
premier paragraphe vise justement à gérer potentiellement une situation à
risque pour que l'intervention ne soit pas tributaire de ce changement légal.
Pour ce qui est, en fin de compte, de venir dire : Bien, certains
pourraient être tentés de... moi, honnêtement, je ne crois pas à ça, hein? Je
pense que les titulaires sont beaucoup plus tentés, actuellement, à continuer,
hein? Et puis... Mais ça, ça... Alors là, on prête des intentions à des
titulaires, vous et moi. Probablement que ce n'est pas la bonne chose à faire.
Alors, peut-être que... peut-être qu'on pourrait ajouter quelque chose du
genre... Selon l'article 20, là, c'est des puits, en réalité, à risque?
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Oui, exact. On y réfère, déjà, là.
M. Julien :
On y réfère déjà où? À quel endroit?
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : C'est à l'article 20 du projet de loi. On disait...
On change le délai déjà de 12 à 18 mois, là... de 12 à 36 mois pour
la fermeture quand ça présente un risque.
M. Julien :
C'est ça.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Donc là, on reprendrait le même concept, là, pour cette
situation, là, transitoire.
M. Julien :
Donc, à l'article 20, on vient identifier, selon des caractéristiques,
qu'est-ce qui est un puits à risque, et ce serait seulement et uniquement
ceux-là qui pourraient s'inscrire dans la période tampon entre aujourd'hui et
la sanction de la loi si, par exemple, il y a un événement qui arriverait.
Le Président
(M. Lemay) : Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé :
En fait, bien, c'est sûr que vous avez des données que moi, je n'ai pas,
notamment sur est-ce que, oui ou non, il y a, depuis le mois d'octobre 2021,
des entreprises qui ont vu l'affaire venir, qui ont... C'est sûr que ce nouvel
amendement-là n'était pas dans la loi initialement. Donc, ils n'ont pas... ils
n'ont pas pu imaginer qu'ils pourraient s'en sauver par là.
Vous
me dites que ça concerne exclusivement les puits problématiques. J'ai besoin
d'y penser quelques instants.
Le Président (M.
Lemay) : En fait...
M. Julien :
Non, mais je vais parler pendant que vous regardez ça.
Mme Massé :
O.K. Parlez-moi donc.
M. Julien :
Ça va vous permettre de lire ou bien de... C'est... On maintient toutefois
les autorisations, là, pour la réalisation des travaux. Donc, il y a
potentiellement l'enjeu de l'étude hydrogéologique, mais, d'un autre côté,
l'étude hydrogéologique, si elle n'est pas disponible, ça prend... ça prend 12
à 18 mois. On a mis 18 mois comme limite. Donc, si une situation à
risque, dans un puits qu'on a identifié à risque, était observée, on ne peut
pas, en fin de compte... Puis je le dis, là, c'est une période tampon, là. On
ne le voit pas puis on n'y touche pas, mais on doit se parer à cette
éventualité-là puisqu'on ne peut pas présumer de la sanction de la loi. Alors,
c'est ce qui est défini. D'un autre côté, cet article-là va être applicable à
la sanction de la loi. Ça fait qu'il n'y aura pas de délai, «anyway».
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
ça vise à gérer la transition.
Le Président (M.
Lemay) : Me Tremblay-Parent. M. le ministre.
M. Julien : C'est ça, mais il serait
applicable au moment de la sanction de la loi.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Effectivement.
Le Président (M. Lemay) : Alors, ce
que je vais faire, c'est que je vais permettre une courte suspension pour qu'on
puisse bien réfléchir.
Je suspends les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 27)
(Reprise à 12 h 44)
Le Président (M. Lemay) : Alors,
nous reprenons nos travaux et nous en sommes toujours à l'amendement proposé par le ministre à l'article 62.1, et
je suis prêt à prendre une prochaine intervenante. Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : En fait, on en est
toujours à essayer de chercher à comment nous assurer que les études géologiques,
parce que c'est la nouveauté notamment de la fermeture définitive qu'on va
adopter dans cette loi-là, que, dans l'article 62.1, on soit assurés que
ce soit fait pour avoir la certitude que les titulaires ou... en tout cas
les... ne se cacheraient pas, entre guillemets, sous l'autre loi parce qu'ils
savent qu'en dessous l'eau, ça ne va pas bien et qu'ils disaient : Bien,
dans le fond, on le laisse de côté parce qu'on sait que ce qu'il y a en
dessous, ça coûte cher à décontaminer, on laisse ça de côté puis, dans le fond,
on s'entend bien avec l'ancienne loi, là, ça nous allait, ça, cette ancienne
loi-là. C'est ça qu'on cherche, ça fait que le ministre nous a effectivement
amené une proposition qui pourrait être certainement bonifiée. Mais, voilà, je n'ai
pas... Pour le moment, je pense que cette idée d'ajouter un bout de phrase qui
dit que ça doit être fait dans l'esprit de la présente loi s'ils veulent avoir
l'indemnité, bien sûr, donc, ça veut dire être fait dans l'esprit de la
présente loi, donc ça veut dire répondre aussi aux besoins des connaissances
hydrogéologiques, ça fait que je... c'est ça, je... on était quasiment rendus
au bout de notre discussion, mais moi, je pourrais
être à l'aise avec ça, mais je vais quand même proposer un sous-amendement au
ministre, s'il va dans ce sens-là.
Le Président (M. Lemay) : Donc,
avant que ça soit déposé, là, M. le ministre, là, allez-y.
Mme Massé : C'est ça.
M. Julien : Donc là, il n'y a rien
de déposé, hein? Donc, naturellement, notre objectif en réalité, c'est que,
dans des situations plus à risque ou potentiellement urgentes entre la date
d'aujourd'hui et la sanction éventuelle d'une loi que je ne saurais présumer,
il faut permettre la réalisation des travaux selon le cadre légal actuel, mais
on vient mentionner qu'ils... on viendrait mentionner qu'ils doivent être
conformes également avec... toutes choses étant égales par ailleurs, là, il
fait des travaux, mais le plan de... la fermeture définitive des puits devra
être conforme à la présente loi. Je pense qu'on... je pense qu'on attrape tous
les éléments qui nous amènent des risques de manière réelle, je ne dirais pas
de manière théorique, parce que... À moins que vous me disiez qu'on n'a pas
l'intention de sanctionner la loi, là. Mais, si notre intention est là, tu
sais, c'est un court délai, mais c'est un... mais, en tout cas, présumons que
c'est un court délai, mais où on ne peut pas laisser une espèce de... de «no
man's land», mais... puis c'est ce qu'on veut faire avec l'amendement qu'on
proposerait pour s'assurer, justement, que c'est couvert sur... conformément à
la présente loi. Puis là vous parlez de l'étude hydrogéologique,
essentiellement, c'est le focus que vous lui donnez, chère collègue. Mais, tu
sais, l'autorisation définitive des travaux autorisés par le MELCC, par le
MERN, là, avec des travaux qui n'ont pas encore débuté, j'espère qu'on va avoir
sanctionné avant ce délai-là habituel.
Le Président (M. Lemay) : Mme la
députée de Sainte-Martie-Saint-Jacques.
Mme Massé : Ce que je comprends,
c'est que les entreprises qui, après le 19 octobre 2021, auraient
restauré... fermé et restauré les sites, s'ils veulent avoir accès à
l'indemnité, s'ils veulent avoir accès au remboursement de 75 % avec
l'ajout que vous feriez, doivent l'avoir fait de façon qui respecte ce qu'il y
a dans la nouvelle loi. Bien.
Une voix : ...
Mme
Massé : Je... En fait, je
réfléchis à... je réfléchis parce que, s'il le fait effectivement dans une
perspective de répondre aux exigences
de la nouvelle loi, ça inclut la question des hydrocarbures, et donc, par
conséquent, l'entreprise aurait droit au remboursement et en plus aurait
droit aux indemnisations. Est-ce que les entreprises pourraient...
M. Julien : Mais j'aurais une
proposition, si vous permettez.
Mme
Massé : Ah!
M. Julien :
C'est parce qu'on chemine, on chemine avec vous. On pourrait venir en fin de
compte... venir mentionner, là, dans un amendement : «Ils sont réputés
avoir été réalisés conformément à la présente loi.» Alors, ça, ça vient dire...
il faudrait qu'ils s'y conforment, là, alors...
Mme Massé :
...
• (12 h 50) •
M. Julien :
Où est l'amendement potentiel juste pour que je puisse le lire?
«[Ils] sont réputées
avoir été réalisées conformément à la présente loi dans la mesure où celles-ci
en respectent les dispositions, notamment [...] de l'étude hydrologique prévue
au deuxième alinéa de l'article 13.»
Donc, on viendrait
introduire cette obligation-là aussi au deuxième paragraphe : «À compter
de l'entrée en vigueur de l'article 10, la fermeture définitive [des
restaurations] de site de ces puits doivent être réalisées conformément à la
présente loi, avec les adaptations nécessaires. Dans tous les cas, l'étude
hydrogéologique prévue au deuxième alinéa de l'article 13 doit être
réalisée par le ministre.»
Donc,
je viens introduire, là, que, dans tous les cas, il va y avoir une étude
hydrogéologique. Je vous le dis, là, on met ça en place pour gérer les situations d'urgence. Il n'y a pas de...
je ne pense pas que les gens vont courir pour réaliser les travaux juste
sur le motif de la loi indemnité, mais, trop fort casse pas, on l'inscrivait
comme ça potentiellement.
Mme Massé :
Ça, c'est comme un grand chêne, M. le ministre, c'est fort.
M. Julien :
Oui, mais des roseaux, ça plie.
Mme Massé :
Puis c'est fort en viarge. Écoutez, c'est exactement l'esprit, vous avez
bien saisi l'esprit de ma préoccupation. Ça fait que moi, je pourrais donner
mon consentement pour qu'on retire celui-là puis que vous reveniez avec un
qu'on pourrait étudier.
M. Julien :
Parfait. Donc, si...
Le Président
(M. Lemay) : Très bien. Alors, est-ce qu'il y a consentement pour
retirer l'amendement proposé par le ministre à 62.1?
M. Julien :
Consentement.
Le Président (M.
Lemay) : Consentement?
Mme Massé :
Oui, consentement, pardon.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, cet amendement est retiré. Et ce que je comprends, c'est qu'il y
a un nouvel amendement qui va être déposé pour introduire un nouvel
article 62.1.
M. Julien :
Il est prêt.
Le Président (M.
Lemay) : Et nous allons suspendre les travaux quelques instants pour
en permettre la distribution.
(Suspension de la séance à
12 h 52)
(Reprise à 12 h 55)
Le Président
(M. Lemay) : Alors, nous reprenons nos travaux, et, M. le
ministre, je vous invite à faire la lecture de votre amendement pour introduire
l'article 62.1.
M. Julien :
Certainement. Insérer, après l'article 62 de la Loi mettant fin à la
recherche d'hydrocarbures ou des réservoirs souterrains, à la production
d'hydrocarbures, à l'exploitation de la saumure proposé par l'article 1 du
projet de loi, l'article suivant :
«62.1. La fermeture
définitive et la restauration du site d'un puits réalisées conformément à la
Loi sur les hydrocarbures, telle qu'elle se lisait le (indiquer la date qui
précède celle de la sanction de la présente loi) pendant la période entre le
19 octobre 2021 et la date d'entrée en vigueur de l'article 10,
sont réputées avoir été réalisées conformément à la présente loi dans la mesure
où celles-ci en respectent les dispositions, notamment la réalisation de
l'étude hydrogéologique prévue au deuxième alinéa de l'article 13.
«À compter de
l'entrée en vigueur de l'article 10, la fermeture définitive et la
restauration de site de ces puits doivent être réalisées conformément à la
présente loi, avec les adaptations nécessaires. Dans tous les cas, l'étude
hydrogéologique prévue au deuxième de l'article 13 doit être réalisée par
le ministre.
«Les frais relatifs à la
fermeture définitive d'un puits et la restauration d'un site autorisées par le
ministre avant le 19 octobre 2021 en vertu de l'article 93 de la
Loi sur les hydrocarbures, telle qu'elle se lisait le (indiquer ici la date qui
précède celle de la sanction de la présente loi), sont exclus du calcul de
l'indemnité générale prévue à l'article 35.»
Donc, les commentaires sont les mêmes que ceux
énoncés tantôt, sauf les modifications apportées pour renforcer l'obligation de
l'étude hydrogéologique, également la conformité des travaux de réalisation à
la présente loi.
Le
Président (M. Lemay) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des
interventions sur ce nouvel amendement? Mme la députée de
Sainte-Marie-Saint-Jacques, la parole est à vous.
Mme Massé : Oui. En fait, je ne
comprends pas pourquoi... Pardon, la dernière phrase du deuxième alinéa qui
nous est présenté dit que «dans tous les cas, l'étude hydrogéologique prévue au
deuxième alinéa de l'article 13 doit être réalisée par le ministre», mais
ça, c'est à compter de l'entrée en vigueur de l'article 10. En quoi...
parce que la préoccupation, moi, ce que j'avais compris du bref échange, c'était
que ça s'appliquait, le «réalisée par le ministre», mais pas par le ministre,
on s'entend, là, à l'alinéa un, et donc ce sont les fermetures qui ont été
faites à partir du 19 octobre 2021 auxquelles on veut assujettir
l'obligation d'une étude hydrogéologique qu'on veut qui soit réalisée par le
ministre.
Alors, je n'ai pas compris pourquoi, M. le
ministre, vous l'avez plutôt appliqué à quelque chose qui s'applique déjà,
parce qu'à mon sens les études hydrologiques, à compter de l'entrée en vigueur
de l'article 10, vont toutes s'appliquer... elles vont toutes être
réalisées par le ministre. C'est ça qu'on a adopté plus tôt.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Non.
Mme Massé : Non?
M. Julien : Ce n'était pas clair
que, si des travaux étaient en cours, qui respectaient la Loi sur les
hydrocarbures et qui étaient déjà avancés, que l'exigence de l'étude
hydrologique prévue au deuxième alinéa de l'article 13 était exigée. Là,
on vient de le confirmer. Naturellement, encore là, tu sais, on peut passer
beaucoup de temps sur un risque qui n'existe pas. C'est que ça prend les
autorisations définitives pour qu'un puits soit présumé fermé adéquatement.
Donc, actuellement, il n'y a pas de travaux, il
n'y a pas de volonté à cet égard-là, il y a encore moins d'analyses du MELCC
puis du MERN pour ordonner la fermeture des travaux définitive. Donc, ce
risque-là se matérialiserait si la loi présente ne serait pas... n'était pas
sanctionnée, puis, je vous le dis, si elle n'est pas sanctionnée, bien, c'est
l'ancien régime qui s'applique de toute façon. Donc, tu sais, je pense qu'on
s'est donné pas mal toutes les mesures pour éviter le risque que vous voyez.
Le
Président (M. Lemay) : À ce stade-ci, je dois demander : Est-ce que
vous comptez avoir d'autres interventions sur cet amendement?
Mme Massé : Oui.
Le
Président (M. Lemay) : Oui. Très bien. Donc, compte tenu de l'heure, je
vous remercie de votre collaboration, et nous allons suspendre nos
travaux.
(Suspension de la séance à 13 heures)
(Reprise à 14 h 04)
Le Président (M. Lemay) : Alors,
votre attention, s'il vous plaît! La Commission de l'agriculture, des
pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles reprend ses travaux. Et
nous sommes toujours à l'étude détaillée du projet de loi n° 21, la Loi
visant principalement à mettre fin à la recherche et à la production
d'hydrocarbures ainsi qu'au financement public de ces activités.
Lors de la suspension de nos travaux, cet
avant-midi, nous en étions rendus à l'étude de l'amendement proposé par le
ministre pour introduire l'article 62.1. Et je demande maintenant s'il y a
des interventions sur cet amendement.
M. Julien : Est-ce que c'est
celui-là qui a été déposé, ça, qui vient d'être déposé?
Le Président (M. Lemay) : Oui. On
avait fait la... Cet avant-midi, nous avons... nous avions un amendement qui a
été retiré et nous avons un nouvel amendement pour un 62.1.
M. Julien : Ça fait qu'on n'a pas
encore fait la lecture, puis c'est le dernier qu'on a transmis là, là.
Le Président (M. Lemay) : Est-ce que
vous... Quand vous dites «là, là», ça veut dire...
M. Julien : Là,
là, il y a trois minutes.
Le Président (M. Lemay) : Il y a
trois minutes. Donc, on n'est pas... on n'est pas là. Nous sommes sur l'amendement qui a été lu avant la suspension des
travaux. Donc, s'il y a un nouvel amendement, il faudrait retirer
celui-ci.
M. Julien : Je ne me souvenais pas
qu'on avait lu, en fin de compte, le 62.1, là. J'ai la mémoire qui flanche.
Des voix :
...
Le Président (M. Lemay) : Donc, ce
que je comprends, c'est qu'il y aurait une proposition pour avoir un... une
troisième version, c'est ça?
M. Julien : Oui.
Le Président (M. Lemay) : D'accord.
Est-ce qu'il y a...
M. Julien : Qui devrait être la
bonne.
Le Président (M. Lemay) : Est-ce
qu'il y a consentement pour retirer l'amendement en cours?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Lemay) : Consentement?
Très bien. Nous sommes toujours... Donc, l'article 62 a été adopté.
L'amendement à 62.1 est retiré. Et je comprends qu'il va y avoir un nouvel
amendement pour introduire un nouvel article 62.1.
Je vais suspendre les travaux quelques instants
pour en permettre la distribution.
(Suspension de la séance à 14 h 06)
(Reprise à 14 h 08)
Le Président (M. Lemay) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Et je comprends qu'on a une proposition
d'amendement pour introduire un nouvel article 62.1. M. le ministre, à la
lecture.
M.
Julien : Oui. Insérer, après l'article 62 de la Loi
mettant fin à la recherche d'hydrocarbures ou des réservoirs
souterrains, à la production d'hydrocarbures et à l'exploitation de la saumure
proposé par l'article 1 du projet de loi, l'article suivant :
«62.1. La fermeture définitive et la
restauration du site d'un puits réalisées conformément à la Loi sur les
hydrocarbures, telle qu'elle se lisait le (indiquer ici la date qui précède
celle de la sanction de la présente loi), pendant la période entre le 19 octobre 2021 et la date d'entrée en vigueur
de l'article 10, sont réputées avoir été réalisées conformément à
la présente loi dans la mesure où celles-ci en respectent les dispositions,
notamment la réalisation de l'étude hydrogéologique prévue au deuxième alinéa
de l'article 13.
«À compter de l'entrée en vigueur de
l'article 10, la fermeture définitive et la restauration de site de ces
puits doivent être réalisées conformément à la présente loi, avec les
adaptations nécessaires.
«Tous les puits pour lesquels le ministre ne
s'est pas déclaré satisfait en vertu de l'article 114 de la Loi sur les
hydrocarbures, telle qu'elle se lisait (indiquer ici la date qui précède celle
de la sanction du projet... du présent projet de loi), avant le 19 octobre
2021 doivent faire l'objet de l'étude hydrogéologique prévue au deuxième alinéa
de l'article 13.
«Les frais relatifs à la fermeture définitive
d'un puits et à la restauration d'un site autorisées par le ministre avant le 19 octobre 2021 en vertu de
l'article 93 de la Loi sur les hydrocarbures, telle qu'elle se lisait le
(indiquer ici la date qui précède celle de la sanction de la présente
loi), sont exclus du calcul de l'indemnité générale prévue à l'article...»
Donc,
essentiellement, ici, qu'est-ce qu'on est venu rajouter, c'est le troisième
paragraphe, qui vient mentionner que tous les puits qui ne sont pas fermés
définitivement à la date du 19 octobre 2021, c'est-à-dire la date
d'application, doivent faire l'objet d'une étude hydrogéologique. Donc là...
Alors, ils vont tous en faire une.
• (14 h 10) •
Le Président (M. Lemay) : Merci, M.
le ministre, pour ces éclaircissements. Et on dit que c'est le troisième
alinéa. Alors, est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Toujours
dans de la clarification. Ce que je comprends, et je sens qu'on s'en va... on
s'en va là où je pense que c'est important qu'on aille... C'est-à-dire que le
troisième paragraphe dit : «Tous les puits pour lesquels le ministre ne
s'est pas déclaré satisfait en vertu de l'article 114 de la Loi sur les
hydrocarbures...» En fait, si vous pouviez juste, en
quelques mots, me synthétiser c'est quoi, cet article-là, premièrement. Et donc
ce que ça dit, c'est que le ministre pourrait déclarer que ce n'est pas
satisfaisant, et, par conséquent, le reste de la phrase s'applique, comme il
pourrait déclarer que c'est satisfaisant, et donc, là, il n'y aurait pas
d'étude hydrogéologique. C'est comme ça que je comprends ça.
Le Président (M.
Lemay) : Merci, Mme la députée. Et, pour votre information, c'est au
troisième alinéa.
Mme Massé :
Alinéa, pardon.
Le Président (M.
Lemay) : Il y a une petite différence. M. le ministre, la parole est à
vous.
M. Julien : Mais
c'est ça, c'est sûr que le troisième... troisième alinéa... J'agace, M. le
Président. Non, ce n'est pas tout à fait ça, là. La façon qu'on l'a écrit,
l'objectif, c'est... On sait, là, qu'est-ce qui s'est passé après le
19 octobre jusqu'à aujourd'hui, mais, à partir du 19 octobre 2021,
là, qui est une date passée, là, si je n'avais pas autorisé...
L'article 114, c'est l'équivalent de 25, 26, à peu près, du projet de loi,
c'est de me dire satisfait puis que le puits est fermé. Alors, je vous le dis,
ce n'est pas arrivé, là, puis on n'a pas de cas. Mais, de toute façon, s'il y
avait des cas où je me suis déclaré comme ça passé le 19 octobre 2021,
bien, il doit faire l'objet d'une étude hydrogéologique. Donc, c'est la...
c'est comme la date, en fin de compte, où on a eu des intentions qui ont été
nommées, c'est cette date-là. Et, si, entre cette date-là et n'importe quelle
date avant la sanction, il s'avérait que je me déclarais satisfait, je ne
pourrais pas le faire sans une étude hydrogéologique. Donc, c'est... ça rend,
en fin de compte, impossible qu'il n'y ait pas d'étude hydrogéologique sur les
puits qui ne sont pas fermés actuellement ni ceux qui auraient potentiellement
été fermés depuis le 19 octobre 2021, bien qu'il n'y en ait pas.
Le Président (M.
Lemay) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur cet...
Une voix :
...
Le
Président (M. Lemay) : Bien
entendu. Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques, la parole est à vous.
Mme Massé : Donc, M. le ministre, si vous vous déclarez
satisfait entre le mois... le 19 octobre 2021 et l'application de
la loi, si vous vous déclarez satisfait, là il n'y aura pas d'étude... Bien,
voyons! Je vais mettre mes lunettes. Non... «Tous les puits pour lesquels le
ministre ne s'est pas — ah!
c'est parce qu'il y a un double... — déclaré satisfait...»
M. Julien : Avant
le 19 octobre 2021, là, si je n'avais pas déclaré satisfait, là, ça prend
une étude hydrogéologique. 19 octobre 2021, ça, c'est la date où on part
notre chrono. Je le sais que je ne me suis pas jamais déclaré satisfait, moi,
depuis le 19 octobre 2021, ça, je le sais. Mais, si je me déclarais
satisfait demain, ça prendrait une étude
géologique. Si je m'étais déclaré satisfait il y a un mois, il aurait fallu une
étude hydrogéologique. C'est-à-dire que, depuis le 19 octobre 2021,
pour me déclarer satisfait, bien... même si je me déclarais satisfait, ça
prendrait une étude hydrogéologique.
Mme Massé : O.K.
Oui, c'est ça. Je pense, c'est la double négation qui rend... m'a rendu la
lecture difficile, mais je ne suis pas une juriste. Donc, ça, c'est pour la
période de laquelle on parle là, mais à aucun moment il n'est question, par
exemple, des quatre puits de Questerre qui ont été fermés sous la Loi des
hydrocarbures, avec les règles des hydrocarbures, sans étude hydrologique, ça
n'inclut pas ça.
Le Président (M.
Lemay) : M. le ministre.
M. Julien : Bien...
Mais non, ce n'est clairement pas là parce qu'on part, en fin de compte, le
chrono le 19 octobre 2021, au moment où on émet nos intentions, là, ce
n'est pas la loi. Donc, à partir du moment où on a annoncé qu'on allait
faire... nos intentions de mettre fin aux hydrocarbures, on part le chrono à
partir de là. Partir avant ça, ça serait, en fin de compte, de venir dire que
le cadre légal, qui fait encore... qui fait encore cours... mais, déjà ici, je
viens protéger la période entre l'intention et la sanction, mais, non, bien
non, on ne peut pas... on ne peut pas faire rétroactivement ce qui était... on
ne peut pas défaire rétroactivement ce qui était permis avant cette date.
Le Président (M.
Lemay) : Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Je
pense que je n'ai pas... Je n'ai pas d'autre question, hein? Non. On n'a pas
d'autre question. On va être honnêtes.
Le Président (M. Lemay) :
D'accord. Alors, puisqu'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement
proposé pour introduire l'article 62.1, je suis prêt à le mettre aux voix.
Est-ce que cet amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Lemay) : Adopté. Donc, l'article 62.1 est adopté, et nous passons
à l'article 63. M. le ministre, je vous invite à en faire la lecture.
M. Julien : Oui. Il y aura un...
Non, il y aura... 63.1, hein?
Une voix : ...
M. Julien : C'est un amendement?
O.K. Il y aura un amendement.
«63. Les documents et les renseignements
transmis au ministre en vertu des chapitres I à V de la présente loi et
ceux visés à l'article 140 de la Loi sur les hydrocarbures, telle qu'elle
se lisait (indiquer ici la date qui précède celle de la sanction de la présente
loi), transmis au ministre à l'égard d'une licence révoquée en vertu de
l'article 7, ont un caractère public.»
Cet article précise que les renseignements
obtenus par le ministre dans l'application de la présente loi, notamment par la
fermeture définitive de puits et de restauration de site, ainsi que ceux
transmis au ministre en vertu de la Loi sur
les hydrocarbures, chapitre H-4.2, à l'égard de certaines activités
d'exploration d'hydrocarbures, ont caractère public. En effet, la
présente loi a pour objectif de permettre la diffusion de données géologiques
et géophysiques sur le sous-sol québécois et de permettre une transparence dans
le processus de fermeture des puits.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Et vous avez un amendement à l'article 63, que je vous
invite à en faire la lecture.
M. Julien : Alors, à
l'article 63 de la Loi mettant fin à la recherche d'hydrocarbures ou de
réservoirs souterrains, à la production d'hydrocarbures et à l'exploitation de
la saumure proposé par l'article 1 du projet de loi :
1° remplacer «...transmis
au» par «...détenus par le»;
2° ajouter, à la fin,
l'alinéa suivant :
«Le ministre publie sur le site Internet du
ministère un bilan des inspections réalisées en vertu du chapitre VIII à
l'égard des licences révoquées pour lesquelles une indemnité a été versée en
vertu du chapitre VI.»
Le Président (M. Lemay) : Merci.
Est-ce que vous vouliez ajouter des commentaires ou...
M. Julien : Bien, comme on
mentionnait hier avec... on souhaite toute la transparence et que les
informations soient rendues disponibles à tout égard.
Le Président (M. Lemay) : D'accord.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement proposé à
l'article 63? Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Merci, M. le
Président. En fait, j'ai peut-être quelques questions. Juste pour qu'on se
situe bien, là, le ministre vient de le dire dans une courte phrase — ah!
ça, c'est magnifique — vient
de le dire dans une courte phrase...
c'est-à-dire qu'on arrive dans un article où, dans le fond, l'objectif, c'est
qu'on cherche de la transparence, on veut que ça se passe de façon
transparente, alors... Et là on est sur l'amendement. Donc, j'ai des questions
d'éclaircissement.
Par exemple, quand vous dites «les documents et
les renseignements détenus par le ministre», je comprends que ce n'est pas juste ce que les titulaires vous
ont fait parvenir, mais c'est des renseignements sur les plans de
fermeture. Bien, ça, ils vous l'ont fait parvenir...
Des voix : ...
• (14 h 20) •
Mme Massé : Les
avis de satisfaction, les rapports des inspecteurs, des vérificateurs.
«Renseignements détenus par le
ministre», moi, c'est comme ça je le comprends, mais je veux savoir si c'est
comme ça que le ministre le conçoit aussi.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre, la parole est à vous.
M. Julien : Excusez-moi, j'ai
perdu la fin de votre phrase. Mais, quand on dit «détenus par le ministre»,
c'était beaucoup plus large que «transmis
au», c'est-à-dire que... Parce qu'on disait : O.K., mais, si on ne me les
a pas transmis, mais je les ai, alors
c'est... Alors, «transmis au» est inclus dans «détenus par», et «détenus par»
est plus large que «transmis au».
Mme Massé : Bien, alors, c'est
ça que j'essaie de clarifier. Moi, j'ai bien saisi, puis, dans ce sens-là, ça
va dans le sens de la transparence. Par exemple, «renseignements détenus par»,
vous allez émettre des avis, vous allez commander
des rapports, vous allez recevoir... puisque vous en avez l'autorité, de
mandater des vérificateurs, des évaluateurs, bon, toute cette
affaire-là, ça, est-ce que c'est inclus dans «renseignements — parce
que "renseignements", c'est large, là — détenus par le ministre»?
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
Une voix : ...
M. Julien :
Alors, tous les renseignements détenus, ceux que vous avez nommés,
devraient être là. On me fait un petit aparté sur, potentiellement, un rapport
d'inspecteur qui pourrait servir dans le cadre d'un recours,
où là — je
veux juste être certain, Gabriel — momentanément
il y aurait un résumé de, mais pas le rapport détaillé, pour des fins
légales.
Le Président
(M. Lemay) : Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : En fait, là, le premier alinéa, là, ne... tu sais, ne vise
pas, là, le chapitre sur les inspections. Donc, tu sais, le rapport comme
tel... un rapport d'inspection est accessible, là, en vertu de la Loi sur
l'accès, mais c'est sûr qu'il y a toujours un enjeu de présomption d'innocence,
là, de la personne qui fait l'objet d'une inspection. Donc, le deuxième alinéa,
là, qui est introduit par amendement, va permettre au ministre, là, via un
bilan des inspections, de venir détailler,
là, les inspections qui ont été réalisées, les éléments qui ont été identifiés
mais qui ne comprendront pas les
informations nominatives ou des éléments, là, qui pourraient porter préjudice à
la personne concernée.
Le Président (M. Lemay) : Est-ce
que, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques, vous voulez intervenir encore?
Mme Massé :
Oui, oui, oui.
Le Président
(M. Lemay) : Allez-y.
Mme Massé :
On n'a pas été au fond de la question encore. Donc, les documents dont il
est question, c'est entre le chapitre I et V. Et, entre le chapitre I
et V, il y a l'article — lequel
numéro? — 26,
qui...
Une voix :
...
Mme Massé :
Donc, au chapitre 26, on avait fait... bien, en fait, maintenant, à la loi
est ajoutée la question de l'inspection. Donc, à notre sens, ça serait couvert.
Mais là vous me dites : Peut-être pas vraiment ou, à tout le moins, ce
serait juste un résumé. Parce que, pour nous, c'était l'intérêt de voir
l'amendement au chapitre... à l'article 26, c'était de voir... c'était de
donner, premièrement, au ministre ce pouvoir-là... bien, ce devoir-là, et, en
plus, bien, c'était de savoir, en bout de
ligne, que les citoyens, les municipalités, tout le monde pouvait avoir accès à
ces renseignements-là.
Le Président
(M. Lemay) : M. le ministre.
M. Julien :
Je laisse la parole à mon collègue.
Le Président
(M. Lemay) : Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, l'amendement qui a été introduit à
l'article 26, là, réfère au chapitre, là, qui concerne les inspections.
Donc, tu sais, il faut voir que c'est une inspection qui est réalisée dans le
cadre de ce chapitre-là. Évidemment, le bilan des inspections, qui serait rendu
public, là, par le ministre, comporterait les détails qui peuvent être rendus
publics, là, par rapport à cette inspection-là, comme pour les autres,
d'ailleurs. Mais évidemment il n'y aurait pas les renseignements personnels,
là, ou les... comment je pourrais dire, les jugements portés par l'inspecteur
sur la situation. Ce seraient des données objectives, là.
Le Président
(M. Lemay) : Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques,
est-ce que cela vous convient?
Mme Massé :
Oui... Non, je n'ai pas terminé.
Des voix :
...
Mme Massé :
J'étais très concentrée sur «renseignements détenus par le ministre», mais, en
fait, ce que l'amendement qui vient de nous être amené nous dit, c'est que ces
renseignements-là ne seront pas publiés en temps réel, ne seront pas... ils
vont être publiés sur le site du ministère, à tout le moins, c'est ce que
propose l'amendement, au bilan des inspections réalisées en vertu du
chapitre... Non? Bien...
M. Julien :
Donc, ce qu'on vient préciser, c'est : «Le ministre publie sur le site
Internet du ministère un bilan des
inspections...» Donc, ça, c'est clair qu'on va le mettre à la face même, en
réalité, sur le site Internet, là, comme c'est mentionné. Mais tous les renseignements détenus pas le ministre, je ne
sais pas comment je ferais pour soumettre ça, en fin de compte, sur un site Internet puis quelle forme
ça prendrait, parce que c'est... vous comprenez que c'est public, mais,
à la fin, là, le geste qu'on pose, de
manière très proactive, pour le mettre, là, à la vue, là — vous
pouvez aller le consulter — c'est le bilan des inspections. Mais, si vous voulez
voir autre chose que je détiens, c'est public, parce que, sinon... parce qu'il
pourrait y avoir plein de choses que
je détiens... Tu sais, il ne faut pas que ça devienne une espèce de foutoir d'informations, là.
Mme
Massé : En fait...
Effectivement. Donc, je comprends. Une
partie de ma préoccupation à cette étape-ci, c'est, bon, de comprendre
les renseignements, je vais continuer à creuser ça, et ensuite — j'annonce
déjà mes intentions — c'est d'honorer les demandes
ou, en tous cas, les préoccupations des municipalités puis des citoyens qui
sont venus nous rencontrer.
Alors donc, par
rapport à la question des renseignements, parce que, là, on parle des
évaluations, dans le deuxième alinéa...
mais, par exemple, là, tu sais, on en parle souvent, là, l'étude hydrologique,
elle, elle va être publique?
M. Julien : Alors,
l'étude hydrogéologique est publique.
Mme Massé : Elle
va... Pardon, excusez-moi, j'ai...
M. Julien : L'étude
hydrogéologique est publique.
Mme Massé : Est
publique. O.K.
M. Julien : Mais
ce n'est pas marqué : Voici, sur mon site Internet, l'étude
hydrogéologique du puits n° 23, là, mais
l'information est publique.
Une voix :
...
Mme Massé :
Donc...
M. Julien :
Et elle n'est pas caviardée d'aucune façon.
Mme Massé : O.K.
C'est ça j'allais dire. Donc, si un citoyen, si une municipalité, si un groupe
demande de dire : Aïe! Le puits, là,
machin truc, qui est situé à telle place, là, vous avez... vous êtes en
processus de lui accorder, nous, on veut... on veut avoir l'étude
géologique, on veut le savoir, à cause des bassins versants, à cause de ci, de
ça, donc ils auraient accès, puisque c'est un renseignement que vous détenez,
ça ne serait pas caviardé. Mais ce que vous dites, c'est que ça, ça va devoir
faire l'objet d'une demande.
Le Président (M.
Lemay) : M. le ministre.
M. Julien : Alors,
ça va faire l'objet d'une demande, mais pas dans un processus de demande
d'accès à l'information. Mais c'est-à-dire que je suppose qu'on va téléphoner
au ministère, puis là on va dire : J'aimerais ça avoir l'étude
hydrogéologique de tel puits. Si elle a été réalisée, si elle est détenue, elle
est publique, elle est remise.
Mme Massé : O.K.
Bien. Moi, si ça se résume à un coup de téléphone, je pense qu'il y a du monde
qui vont être bien heureux. Parce que c'est ça, hein, vous vous souvenez, M. le
ministre, en cours d'échanges avec les groupes, ou c'est dans un des mémoires,
notamment, tu sais, les municipalités, notamment, nous ont dit : Nous
autres, on veut avoir accès à cette
information-là : c'est quoi, les contaminants qu'il y a dans le sol, c'est
quoi que nos eaux souterraines ou notre nappe phréatique a été... est-ce
qu'elle a été affectée de quelque chose, etc. Donc, ce que je comprends que
vous venez de nous dire, considérant l'amendement que vous déposez là,
c'est : Vous avez l'information, il est entendu que vous allez le
transmettre par un coup de téléphone.
• (14 h 30) •
M. Julien : J'ai
l'information, tout ce que je détiens est public. Alors, je ne dis pas que je
le transmets. Si personne ne me le demande, là, je le garde, mais, si quelqu'un
le demande, il l'obtient.
Mme Massé : O.K.,
O.K., O.K. Et là je vais au deuxième alinéa : «Le ministre publie sur le
site Internet un bilan des inspections...» C'est que, là, de façon spécifique,
vous allez indiquer sur le site du MERN les inspections qui ont eu lieu à
toutes les étapes? Parce qu'il me semble qu'il y a des inspections pas juste à
une étape. Vous dites que ce n'est pas nominatif. Donc, mettons, le puits, je
ne sais pas, machin truc, on ne sait pas il est où, mais... Ça fait que, donc,
si ce n'est pas nominatif, et là je reviens à la question de tantôt, comment
les citoyens, citoyennes vont être en mesure de savoir qu'est-ce qui est proche
d'eux? Oui, cette question-là, je...
M. Julien : Alors,
ici : «Le ministre publie sur le site Internet — cette
volonté-là, chère collègue, c'est... naturellement, c'est... c'est... — pour
lesquelles une indemnité a été versée...» Naturellement, c'est que je réfère à
ça ici, là. Donc, pour chacun des puits qui seraient dans le processus, on veut
être capable de démontrer, à partir du moment qu'il y a des indemnités qui sont
versées : Voici les étapes qui ont été franchies, avec l'information qu'on
peut en donner, sans certaines informations qui, de manière constitutionnelle,
que vous me dites, ne peuvent pas être émises, là. Donc, mais alors, on verrait
quelles sont les différentes étapes qui ont été franchies pour ne pas mettre le
déclenchement. Naturellement, tous les
renseignements détenus en haut, là, sont publics. Donc, alors, je pense qu'il y
a une notion ici de rapport d'inspection, peut-être, qui fait un peu, de
manière plus spécifique, un enjeu, mais sans empêcher de révéler ce qui a été effectué
et les résultats.
Le Président (M.
Lemay) : Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent
(Gabriel) : Bien, c'est qu'un rapport d'inspection... tu sais, il ne
faudrait pas que les inspecteurs se limitent dans les éléments qu'ils
viennent... qu'ils vont constater puis rapporter au ministre puis qui
pourraient être utilisés éventuellement en preuve, là, quand vient le temps de
rédiger leur rapport. Donc, dans un rapport d'inspection, on peut trouver des
renseignements vraiment sur telle personne était à tel endroit à telle heure sans que ce soit nécessairement relié à la
sécurité ou à la protection de l'environnement, tout simplement des
constatations factuelles. Il y a également des conclusions qui sont tirées sur
la contravention à une infraction ou des éléments qui, bien, pourraient porter atteinte à la présomption d'innocence, là. Donc,
il y a des éléments qui viennent justifier, là, le fait qu'on est plutôt
dans un bilan qui ferait un portrait objectif, là, de la situation, des
inspections qui ont été réalisées, des constatations objectives qui ont été
faites, mais qui n'incluraient pas, là, ces éléments-là qui pourraient... qui,
en fait, enfreignent, là, certaines règles de droit, là.
Le Président (M. Lemay) : Mme la
députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme
Massé : O.K. Je
veux être certaine, encore là, que j'ai bien compris. C'est-à-dire que... Je
vais commencer par ce que le légiste vient de nous dire dans le sens de,
inévitablement, dans ce qui va être rendu public, il y a des données qui ne le
seront pas parce qu'éventuellement... parce que soit des données nominales,
comme vous dites, le nom de la personne qui est là à cette heure-là ou qui n'a
pas fait cette job-là, j'imagine que Galt, c'est comme ça que je conçois ça, que
ça, ça ne sera pas accessible ou, à tout le moins, pas sur Internet, mais ça ne
fait probablement pas partie des renseignements qui seraient accessibles, mais
que, par contre... Bien, c'est juste, ce que je viens de dire? On comprend-tu
la même chose? Je trouve ça insécurisant.
Des voix :
...
Mme Massé : Donc, c'est ça, c'est
que, oui, ça va être accessible, mais qu'il y a des données, parce qu'elles
sont, vous avez dit, nominales, mais, par exemple, je ne le sais pas, moi, s'il
y a des minéraux contaminants, par exemple, s'il y a des exigences dans la
restauration, si les données fiscales... tiens, les données fiscales. Tu sais,
vous allez posséder beaucoup de renseignements, et je sais que, pour nos
concitoyens, pour les maires et mairesses, la question de l'état dans lequel
cette entreprise-là va laisser le bout de terre où est-ce que ça a contaminé
et, de l'autre côté, toute la question du cash, de l'argent, c'est deux
réalités qui préoccupent beaucoup les gens, puis les gens veulent pouvoir le
suivre. Alors, moi, c'est ça que j'essaie d'établir avec vous, M. le ministre.
M. Julien : Tout ce que vous avez
mentionné est public, sauf l'élément que vous avez mentionné sur le volet
fiscal. Le volet fiscal, c'est-à-dire que les indemnités qui ont été versées...
puis peut-être que la conclusion serait également que toutes les créances gouvernementales
ou publiques ont été remboursées, quelque chose du genre, là, mais ce n'est pas
des données, là, qui... à la limite, qui sont pertinentes, là, parce que
qu'est-ce qu'on veut faire, c'est que ça soit payé au net, puis, tu sais, il y
aurait probablement une conclusion que les créances... Mais de savoir c'était
combien qu'il avait obtenu puis les données fiscales, bien, je ne pense pas que
ça soit public.
Les éléments que vous avez mentionnés sur la
qualité des sols, tout ça, ça, c'est public, là. Seules, en réalité, des
portions du rapport d'inspection qui seraient... comme mon collègue l'a
mentionné, là, qui ne seraient pas nécessairement des données pertinentes à
l'évaluation, mais qui pourraient, en réalité, porter préjudice à d'éventuels
recours, ne seront pas données. Mais tout le reste, tout ce que vous avez
nommé, là, comme exemples, là, c'est public, sauf le volet, naturellement,
fiscal, là, qui n'est pas public.
Le Président (M. Lemay) : Mme
députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : O.K. Mais j'imagine
qu'en bout de ligne les concitoyens, puisque vous avez décidé de faire des compensations, vont savoir, en bout de ligne,
combien ça va nous avoir coûté, cette expérience-là, collectivement.
Parce que, là, on a le chiffre de 100 millions, mais, en bout de ligne, on
a déjà vu des chiffres changer pour toutes sortes de raisons.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : On me dit... Pour moi,
l'indemnité, là, devrait être publique, mais c'est certain qu'on ne rendra pas
public, ligne à ligne, des dépenses, tu sais, je veux dire? Mais il y a un
vérificateur externe, peut-être qu'on pourrait rendre publique la conclusion
que le versement de l'indemnité a été fait conformément au programme puis avec
signature, là, du vérificateur externe, Pierre, Jean, Jacques, CPA. Puis,
naturellement, moi, je voudrais qu'on voie, en fin de compte, le montant de
l'indemnité. Alors, je vais laisser mon collègue me confirmer que c'est
possible.
Le Président (M. Lemay) : Me
Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
ce que je peux vous dire, c'est qu'à l'article présentement, là, on ne vise pas
le chapitre VI, là, concernant les indemnités. Mais, tu sais, c'est sûr
qu'une décision du ministre qui porte, là, sur le versement d'une indemnité en
tant que telle, là, n'a pas de caractère confidentiel, là, en vertu de la Loi
sur l'accès, là. Mais l'article ne vise pas spécifiquement, mais la Loi sur
l'accès, là, concernant l'indemnité en tant que telle, ne l'exclut pas non
plus.
Mme Massé : Donc,
ça veut dire... Excusez, je fais comme si on était dans le salon, là, donc ça
veut dire que, si je vous interprète bien, vous comprends bien, c'est :
Oui, objectivement, la population pourrait savoir combien les titulaires ont
reçu, mais ils ne sauraient pas toute la mécanique qu'il y a... bien, la
mécanique, oui, on le sait, mais tous les chiffres autour de la mécanique qui
ont mené à ce montant global là. Et ce que le ministre nous dit, c'est :
Dans le fond, ce chiffre-là, final, je vais l'appeler comme ça, ça, c'est le
vérificateur. C'est lui qui peut dire : C'est vraiment ce montant-là,
c'est ça qui est ça.
• (14 h 40) •
M.
Julien : Mais, tu sais, à la fin, qu'est-ce qu'on veut
savoir, comme information? Puis, quand je dis : Qu'est-ce qu'on veut savoir... qu'est-ce que quelqu'un
voudrait savoir? Est-ce que le puits est bien fermé? Ça, c'est clair. Et est-ce
que les indemnités ont été versées conformément au programme? Ça aussi, pour
moi, c'est assez clair. C'est-à-dire que le
vérificateur, dans un document, va dire : On avait un programme, le
programme est connu, les indemnités ont été versées, signées par CPA. À
la limite, quelqu'un qui est encore un peu plus voyeur pourrait dire :
Puis c'est combien?
Mais je ne pense pas qu'il y a une pertinence,
puis, encore là, il n'y a pas juste moi à en juger, là, de venir dire :
Oui, dans les dépenses relatives au paiement de licences annuelles, le
titulaire a fait ça pendant quatre ans, ça lui coûtait 22 000 $ par
année, puis ça fait que c'est 125 000 $. Là, pour moi, en fin de
compte, un, je ne vois pas la valeur ajoutée, puis, deux, notre contrôle qu'on
a mis en place, c'est un programme et un vérificateur indépendant pour convenir
d'un montant. Je pense que c'est pas mal la
triade d'informations : respecter le programme, signature du vérificateur,
montant. Puis ça, moi, je pense que ça devrait être public, et ça va l'être.
Le Président (M. Lemay) : Ça vous
va?
Mme Massé : Merci, M. le ministre,
parce que, sinon, on passe à côté de la transparence. N'oubliez pas qu'il y a
plusieurs milliers de Québécois et Québécoises qui ne veulent pas, et j'en
suis, verser une cent de plus. Alors, si on verse une cent de plus, comme on est
en train de s'organiser pour le faire, je pense que c'est la moindre des choses
de dire : On va vous dire c'est quoi, le résultat de ça. Voilà.
Ça fait que j'ai bien entendu que, pour vous
aussi, ça tombe sous le sens, ce n'est pas écrit, par exemple, mais ça tombe
sous le sens, et je pense que c'est à ça que ça sert les débats autour de cette
table, que les citoyens auront accès aux chiffres... en fait, auront accès au
chiffre final de la compensation, je n'utilise peut-être pas les bons mots, là,
mais auront accès au montant final de la compensation qui sera donnée par
l'État québécois à ces entreprises-là, à ces titulaires-là, pour s'assurer que
tout est fermé, point barre.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre...
Mme Massé : C'est bon. Ensuite, ce
n'est pas tout, M. le Président, mais ça, c'est un point important pour la confiance des gens. Déjà, ils nous l'ont dit, les
groupes sont venus nous dire qu'ils ne voulaient pas compenser. Ça fait
que, si on va... vous choisissez d'aller vers
la compensation, je pense que la transparence, c'est quelque chose de
fondamental.
L'autre élément, c'est... Le graphique, ici,
quelque chose, 62 puits fois... le cheminement, pas tout le monde en même
temps, il y en a qui ont leur plein, il y en a qui ne l'ont pas, l'étude
géologique, 120 jours. Toi, ça commence aujourd'hui. Lui, ça, commence
dans trois semaines. Ça va être quelque chose à suivre. Totalement confiance
aux gens du ministère pour suivre ça, mais nos concitoyens, et vous y avez fait
état un peu tantôt, nos concitoyens nous disent : Nous, on veut être
capables de suivre ce cheminement-là. Puis, M. le ministre, c'est peut-être
moins par rapport à...
Tu sais, je veux dire, on souhaite, dans un État
démocratique, que les citoyens soient engagés. On a des groupes très engagés
qui, justement, tu sais, que ce soit au niveau des bassins versants, au niveau
des conseils régionaux en environnement, au niveau des groupes de défense de
droits de la LQE, peu importe, y compris, je dirais, les municipalités, les
MRC, il y a bien, bien, bien du monde qui veulent suivre cette affaire-là. Nous
autres aussi, d'ailleurs, je m'inclus là-dedans. Mais comment je vais pouvoir
savoir que vous détenez telle information, puisqu'on ne peut pas aisément
suivre ça? Comment un citoyen, mettons... Mettons, là, je reprends la situation
de ma collègue avec... comment elle va savoir que l'étape, mettons, là, du...
approbation du plan de fermeture, qui est comme, genre, une des premières
étapes, là, va être arrivée, ou bien l'étude géologique est enclenchée, ou
bien... bon, puis, après ça, il y a un premier versement qui a été donné?
Comment on va pouvoir suivre ça?
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Moi, je réitère, là, que
c'est... je ne répondrai pas pleinement à votre satisfaction, mais regardez le
nombre d'étapes qu'il y a à franchir, là. Tu sais, si je fais 62 puits,
avec de l'information, là, une chatte en perdrait ses chatons, là. Alors,
pour... Parce que, je vous dis, tous les renseignements détenus sont publics.
Donc, si vous en faites la demande, on vous les fournit, mais là je ne peux pas
commencer, après ça, à demander à mes équipes parce que je ne voudrais pas
rajouter 22 ATC à l'intérieur de mon ministère juste pour être certain que
les 62 puits et les x étapes, l'état d'avancement inscrit... puis tout est
rendu public. Et, au moment où l'indemnité est versée, c'est-à-dire quand les
indemnités commencent à être versées, là, c'est-à-dire qu'on a franchi les
étapes, et il y a un bilan. Alors, ici, le ministre publie sur le site Internet
d'un ministère un bilan. À la limite, je serais prêt à dire : Un bilan
évolutif. Tu sais, quelque chose qui ressemble à ça. C'est un bilan, là,
évolutif, donc les puits sont rendus à quelle étape dans le bilan. Alors,
quelqu'un pourrait se référer au bilan qui serait évolutif. Là, je prends déjà
des engagements, là, mais admettons qu'on dit : On les...
Mme Massé : ...
M.
Julien : Admettons qu'on l'évalue et admettons... parce que
c'est ça qui est prévu, je pense, admettons qu'on le met à jour aux trois mois. Ça fait qu'admettons
que tu as un bilan qui est mis à jour périodiquement aux trois mois puis
qui indique, en fin de compte, la liste des puits et à l'étape où ils sont
rendus. Donc, quelqu'un pourrait aller voir le bilan puis dire : Ah! ici on me dit que, pour le puits n° 12, machin chouette truc, on a franchi... il a été transmis au ministre,
le plan de fermeture définitive. Ah! bien là
je pourrais, je pourrais en avoir acte. Donc, moi, je m'engage à ce bilan-là,
évolutif, mais, autrement, là, je ne commencerai pas, en fin de compte, à...
quand j'ai commencé dans ma responsabilité.
Mme Massé : Oui.
M.
Julien : Tu sais, il ne faut pas que cet élément, en fin de
compte, devienne un problème à notre avancement, là.
Le Président (M. Lemay) : Mme la
députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Oui, bien, je pense, M.
le ministre, vous êtes exactement dans l'esprit, parce que, sinon, anyway, ça va vous créer de la job parce que les citoyens
vont appeler, parce les groupes vont appeler, parce que les
municipalités vont appeler, parce qu'ils ne
savent pas, exemple, qu'aux trois mois il va y avoir un checkpoint, il va y
avoir... excusez l'anglicisme, un marqueur, une évolution, un bilan
évolutif. Je trouve que c'est dans l'esprit de la transparence. Et, quand on
regarde les délais, par exemple, de 18 mois, 120 jours, puis là je
prends juste les dates, là, de 12 à 36 mois, 90 jours, bien, si on dit : Aux trois mois, il me semble qu'on
se donne un rythme qui nous permet de suivre ces fermetures-là, aux
citoyens aussi de les suivre, et donc d'être en mesure de décrocher le
téléphone, d'appeler puis de dire : Ah! j'ai vu qu'à telle date vous avez
reçu l'étude hydrologique, na na na, j'aimerais ça avoir une copie, et donc le
renseignement serait... Ça fait que ce rythme-là, c'est intéressant.
M. Julien : Donc, chère collègue, tu
sais, on disait : Bon, on réfléchit tout haut, là, mais le ministre publie,
sur le site Internet du ministère, un bilan évolutif des travaux et inspections
réalisés en vertu du chapitre VIII à l'égard des licences révoquées, et
ça, minimalement trimestriellement, quelque chose du genre, ainsi que
l'évolution des indemnités versées en vertu du chapitre VI. Ça, c'est
quelque chose comme ça, là. Tu sais, on publie l'évolution des travaux, des inspections. Alors, quelqu'un qui, à
tous les trois mois, va là-dessus, il voit où on est rendu sur les
différents points et voit l'évolution des
indemnités. Puis là, sachant ça, il dit : Bien, si vous êtes donc rendus
là, ça veut dire que vous avez obtenu tel élément, j'aimerais ça le
voir.
Mme Massé : Ça donne effectivement
ce pouvoir-là aux municipalités, aux MRC ou aux citoyens, et, inévitablement,
là, cette évolution-là, elle doit nous permettre d'identifier les puits dont il
est question.
M. Julien : Oui. Bien, je pense...
c'est public, les puits, là.
Mme
Massé : C'est ça. Parce que, si je veux savoir, moi,
admettons, Galt, comment ça chemine, bien, je veux ce que...
Une voix : ...
Mme Massé : C'est ça. Ça fait que,
donc, ça nous permet d'avoir ça. Mais moi, je pense que quelque chose dans cet
ordre-là, qui nous permet... Trimestriel, honnêtement, je trouve que c'est un
rythme, quand je regarde les échéances qu'il y a, là, qui permet d'avancer des
choses, puis, en même temps, ça ne fait pas qu'à tous les jours il y a
quelqu'un qui est pris là et ça ne fait pas qu'à tous les jours il y a des gens
qui répondent au téléphone pour dire : Non, non, non, on n'est pas rendus
là. Attendez, la nouveauté va arriver la semaine prochaine. Ça m'apparaît un
bel équilibre.
• (14 h 50) •
Le Président (M. Lemay) : Alors,
question de directive, là.
Mme Massé : Oui, qu'est-ce qu'on
fait avec ça?
Le Président (M. Lemay) : En fait,
il vous reste environ deux minutes sur cet amendement-là. Vous voulez faire
quoi? Est-ce que vous voulez avoir un sous-amendement ou...
Mme Massé : Une quatrième version.
M. Julien : Non, c'est... lui, on
l'a passé, l'autre, c'est 62, puis on l'a passé après 3.
Mme Massé : On n'a pas fait le 3,
oui, effectivement. Je...
M. Julien : On va déposer...
c'est-tu un sous-amendement? Ce n'est pas le bon terme.
Le Président (M. Lemay) : Bien, je
vais suspendre les travaux quelques instants.
Mme
Massé : Bien, si ça se fait en sous-amendement, je peux le déposer.
Le Président (M.
Lemay) : Suspension.
(Suspension de la séance à
14 h 51)
(Reprise à 15 h 05)
Le Président (M. Lemay) : Alors, nous reprenons nos travaux.
Et nous en sommes toujours à un amendement proposé par le ministre à
l'article 63, et je suis prêt à prendre d'autres interventions. Mme la
députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques,
en vous rappelant qu'il vous reste un peu moins de deux minutes.
Mme Massé : Oui,
oui, oui. Bien, en fait, je vais demander au ministre ses intentions, puisqu'on
semblait s'entendre pour la question d'un bilan évolutif aux trois mois, etc.
Donc, c'est ça, j'ai besoin d'entendre le ministre.
Le Président (M.
Lemay) : M. le ministre.
M. Julien : M. le Président puis chère collègue, là, en même
temps, tu sais, on fait des propositions qui sont, somme toute, assez
audacieuses, avec des bilans évolutifs. Toutefois, je suis un peu surpris de
voir, tu sais, que... Parce que, des fois, le mieux extrême devient l'ennemi du
bien, là, puis, pour moi, tu sais, quand on dit un bilan évolutif trimestriel, qu'on
vous fait la proposition, puis on continue, puis... c'est quelque chose qui est
assez exemplaire, même, dans une reddition de comptes de cette nature-là. Tu
sais, à un moment donné, j'ai l'impression, là, que c'est... Écoutez, là, c'est
des redditions de comptes dynamiques, importantes, en plus que tous les
renseignements détenus sont publics. Je suis surpris
qu'on continue d'avoir des discussions pour aller encore plus loin, là, tu
sais. Je veux dire, on va très loin, avec ça.
Alors, c'est un peu ça,
là. Alors là, j'ai compris qu'on a pris un certain temps pour en discuter,
mais, malgré ce temps-là, on n'a pas convenu
que c'était une bonne proposition, alors on va maintenir celle-là parce que,
sinon, on... c'est de... On est très, très, je dirais, engagés pour
l'amélioration, mais, à un moment donné, il faut que l'amélioration arrive.
Le Président (M.
Lemay) : Alors, Mme la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
Mme Massé : Oui. M. le ministre, détrompez-vous. Vous, si vous
baignez là-dedans à temps plein, ce n'est pas notre cas. On a appris
l'existence... même des gens aguerris, comme mon collègue ici, à ma droite, a
appris l'existence d'outils. Ça fait que, non, inquiétez-vous pas, moi, je
trouvais, au contraire, que ce que vous mettiez de l'avant était effectivement,
comment dire, c'était... on joue dans le neuf, comme je dirais, et c'était
extrêmement intéressant.
Ce que j'avais
besoin, c'est, un, de le comprendre, à partir de quel moment ça arrive. Et là
j'ai compris la notion d'indemnisation, j'ai
compris, pour le bien-être des gens qui nous écoutent, qu'il y a déjà de ces
informations-là qui sont en ligne, mais j'avais besoin de
comprendre : Mais comment les citoyens vont le savoir que c'est en ligne,
si même des recherchistes aguerris ne savaient pas que l'outil existait? Ça
fait que ne pensez pas, M. le ministre, que c'est parce que je ne veux pas
danser avec vous, au contraire.
M. Julien : Mais
ce n'est pas ce que je mentionne, chère collègue, M. le Président, c'est...
Quand on dit qu'on va présenter un bilan évolutif des inspections des travaux
réalisés lié aux indemnités, là, j'entends : Oui, mais, avant les
indemnités, on aimerait ça avoir le bilan. Bien là, pour moi, c'est comme...
Écoutez, là, déjà, avant, tu sais, au début des indemnités, ça veut dire qu'il
y a des travaux qui ont été réalisés, puis le bilan va être évolutif, puis ça
va permettre à tout le monde de voir, en fin de compte, qu'est-ce qui a été
produit pour, justement, obtenir ces indemnités-là, et de manière continue et
progressive, aux trimestres. Je vous dirais, ce n'est pas parfait, tout le
reste de l'information va être disponible sur demande, mais ça oriente bien
quelqu'un qui veut savoir où on en est par rapport aux puits. C'est ce qu'on cherche, c'est donner de l'information
utile et pertinente pour quelqu'un qui ferait une recherche à cet effet-là.
Le Président (M.
Lemay) : Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Alors,
soit que je le sous-amende... On avait vu ce que le légiste proposait.
M. Julien : On
va proposer... on va proposer, en fin de compte. On va retirer et proposer?
Des voix :
...
M. Julien :
On ferait un sous-amendement, s'il y a consentement, sous la forme qui a été
soumise.
Le Président (M.
Lemay) : Très bien. Donc, ce que je comprends, c'est qu'il va y avoir
une proposition pour transmettre un sous-amendement, c'est ça? Ce n'est pas
encore fait.
Donc, je vais
suspendre les travaux quelques instants pour en permettre la distribution.
(Suspension de la séance à 15 h 09)
(Reprise
à 15 h 15)
Le Président (M. Lemay) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Et, pendant la suspension, il y a eu discussion
pour que le ministre retire l'amendement
proposé à l'article 63. Est-ce qu'il y a consentement pour qu'on retire
l'amendement?
Des voix :
Consentement.
Le Président (M. Lemay) : Consentement.
Ceci étant fait, maintenant, nous avons une proposition d'introduire un
amendement à l'article 63, par M. le ministre, que j'invite à en faire la
lecture.
M. Julien :
Oui, M. le Président. À l'article 63 de la Loi mettant fin à la
recherche d'hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, à la production
d'hydrocarbures et à l'exploitation de la saumure proposé par l'article 1
de ce projet de loi :
1° remplacer
«renseignements transmis au» par «renseignements détenus par le»;
2° ajouter, à la fin,
l'alinéa suivant :
«Le ministre publie
sur le site Internet du ministère un bilan évolutif des travaux de fermeture
définitive de puits et de restauration de sites et des inspections réalisées en
vertu du chapitre VIII à l'égard des licences révoquées pour lesquelles une
indemnité a été versée en vertu du chapitre VI. Ce bilan est mis à jour
tous les trois mois suivant le premier versement d'indemnités.»
Le
Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur ce nouvel
amendement? Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques, la parole est à
vous.
Mme Massé : Oui.
Bien, je pense qu'on arrive là où on voulait aller, c'est-à-dire que, bien sûr,
de réaffirmer... en fait, ceci étant un amendement, là, mais réaffirmer que les
renseignements détenus ont un caractère public, ce qui est vraiment ce qui
était souhaité, de s'assurer, après ça, qu'on puisse avoir l'information et la
suivre. Je pense qu'on a déterminé un mécanisme.
Et je voulais, en
même temps, en profiter pour dire aux gens que, dans les faits, quand le
ministre nous a déposé... Pour nous aider à comprendre, comme parlementaires,
comment tout ça allait cheminer à travers le temps pour s'assurer que les puits
soient fermés de façon pertinente, que les indemnisations se fassent réellement
au net, bon, etc., il nous a proposé un cheminement. Et ce que l'amendement qui
est là vient faire, c'est... on va être capable de suivre à partir de cette
première étape-ci, hein? C'est bien de ça que l'on parle? Oui? Ça, c'est écrit
dans 63, j'imagine. Attendez, j'ai vu tellement... C'est comme si c'est
disparu, cette affaire-là, ou je ne le vois plus, l'idée du... à partir du
premier versement d'indemnisations.
M. Julien : Non,
c'est marqué.
Mme Massé : Oui,
«indemnités». Je cherchais «indemnisations». Ça va, c'est encore là. Donc, à
partir du premier versement, il y aurait, aux trois mois, un suivi sur le site
Internet, qui permet de suivre l'évolution, mais surtout que les citoyens et
citoyennes, que les gens des MRC, que les gens des municipalités puissent
savoir, avec les outils, d'ailleurs, et
c'est ça, pour moi, le grand apprentissage, qui existent déjà au MERN.
Premièrement, la carte interactive, que tout le monde du monde municipal doit connaître, là, c'est juste moi,
qu'est-ce que vous voulez, ça fait ça, des travailleuses sociales, mais
un autre outil fort important, qui est le SIGPEG, S-I-G-P-E-G. Je vois le
ministre qui sourit. Lui, il savait que ça existait, cette affaire-là, c'est sûr. En
fait, on n'a pas eu le temps d'aller beaucoup jouer dedans, mais ce qu'on se
rend compte, M. le ministre, c'est qu'il y a déjà des informations qui sont
accessibles à, disons, M. et Mme Tout-le-monde.
En quoi le fait qu'on
ajoute, à l'article 63, cette notion-là, justement, de renseignements
détenus, en quoi ça va venir bonifier ce qu'on va retrouver au SEGPEG? Parce
qu'actuellement il y a déjà des éléments qui sont accessibles, mais vous avez
fait... nous, en tout cas, le choix qu'en matière de la nouvelle loi et du
nouveau droit qu'on est en train de créer on va rendre les renseignements
détenus publics disponibles. Est-ce que ça vient bonifier, et, si oui, en quoi,
cet outil du SEGPEG... SIGPEG?
• (15 h 20) •
Le Président (M.
Lemay) : M. le ministre.
M. Julien : Bien, c'est-à-dire que c'est un plus de... dans le
sens qu'à partir du moment où tous les renseignements détenus sont
publics, c'est certain que ce qui est à l'intérieur de l'outil, là, est
disponible, mais cette déclaration-là qui est inscrite à l'intérieur de la loi,
c'est une déclaration d'exhaustivité. Tout ce que je pourrais avoir par rapport
à ces éléments-là, là, c'est public.
Maintenant, pour ce
qui est du bilan évolutif, ça, c'est autre chose, c'est l'organisation de
l'information pour une compréhension dans une perspective de fermeture de
puits, et naturellement, comme vous l'avez mentionné, c'est au premier
versement d'indemnités que l'information est rendue disponible. Rappelons-nous
que le premier versement d'indemnités est a priori de la réalisation des
travaux, donc l'information va être rendue disponible avant la réalisation des
travaux. Naturellement, il y a une notion de trois mois, mais c'est un délai
qu'on se donne pour pouvoir la produire, là. Alors, ça veut dire que tout ce
qui était nécessaire au préalable, c'est-à-dire la préparation du plan de
fermeture et ces éléments-là, va être rendu public, et, après ça dans le
cheminement, tout ce qui va être agrégé va être disponible aux trois mois
jusqu'à la fin du processus, la dernière autorisation obtenue et la dernière
indemnité versée.
Le Président (M.
Lemay) : Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Donc, je comprends que,
parce que... Pour les gens qui n'ont pas le tableau que moi, j'ai devant moi,
là, là, c'est-à-dire que le premier versement arrive au moment où l'étude...
Vous avez un certain nombre d'éléments, là, un plan, un ci, un ça, mais l'étude
hydrogéologique et caractérisation de la qualité des eaux souterraines, vous
l'avez en main, donc vous savez l'état des lieux, je vais appeler ça comme ça.
Et ça, ça peut aller jusqu'à quand même...
une étude comme ça, ça peut prendre, en tout cas, selon les documents que j'ai,
là, jusqu'à 18 mois, mais est-ce que, sur le SIGPEG, nous verrons
apparaître des documents? Pas sur le bilan évolutif, ça, je comprends, mais
est-ce que, sur le SIGPEG ou tout autre outil que... mais là, pour le moment,
c'est le SIGPEG, est-ce qu'on va voir apparaître les documents lorsqu'ils
seront transmis au ministère, puisque... Dans la liste que nous avons faite, je
ne sais plus à quel article, mais que nous avons ici, un résumé, il y a des
documents qui vont rentrer après 120 jours, alors pourquoi attendre un an
et demi si, en fait, après 120 jours, on a déjà accès? Ça fait que...
est-ce que ça, ça va être sur SIGPEG?
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : SIGPEG prend tous les
documents pertinents dans le processus d'autorisation et d'acheminement. Donc, tous les documents prévus ici vont s'y
retrouver, dans SIGPEG, mais ce n'est pas organisé comme un bilan
évolutif, donc un et l'autre sont pertinents. Et ce n'est pas tout ce qui est
dans le SIGPEG, puis je ne voudrais pas donner... je n'ai pas d'exemple, mais
je pourrais détenir d'autres renseignements que ce qui est dans le SIGPEG, puis
c'est public.
Donc, SIGPEG,
en fin de compte, c'est des rapports, c'est des éléments, alors c'est... les
éléments qu'on voit ici, les études, etc., c'est tout dans SIGPEG. Ce
n'est pas organisé comme un bilan évolutif, puits par puits, qui permet de voir
l'avancement. Moi... Bien, alors là, lui, il va être, à l'intérieur du bilan,
mis à jour trimestriellement. Et finalement on vient dire : Toutes les
informations détenues sont publiques sur demande, alors, si vous avez d'autres
choses que je détiens que vous voulez voir, appelez-nous.
Le Président (M. Lemay) : Mme la
députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Donc, je pense qu'on
comprend la même chose. C'est bon.
Le Président (M. Lemay) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement à l'article 63, je serai
prêt à le mettre aux voix. Est-ce que cet amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
Nous revenons donc à l'article 63 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention à l'article 63
tel qu'amendé, je serai prêt à le mettre aux voix. Est-ce que cet article est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
Donc, nous passons donc... M. le ministre, vous avez un amendement pour introduire
un nouvel article à l'article 63.1.
M. Julien : Ark!
Le Président (M. Lemay) : C'est ça
que vous avez dit, hein?
Des voix : ...
Le Président (M. Lemay) : On va
l'afficher, je vais... Il n'est pas encore affiché.
Je vais suspendre quelques instants pour en
permettre à distribution.
(Suspension de la séance à 15 h 25)
(Reprise à 15 h 28)
Le Président (M. Lemay) : Alors,
nous reprenons nos travaux, et, M. le ministre, je vous invite à lire un
amendement pour introduire l'article 63.1.
M. Julien : Oui. Merci, M. le
Président.
Insérer,
après l'article 63 de la Loi mettant fin à la recherche d'hydrocarbures ou
de réservoirs souterrains, à la production d'hydrocarbures et à
l'exploitation de la saumure proposée par l'article 1 du projet de loi,
l'article suivant :
«63.1. Pour l'application de
l'article 10 :
«1°
le puits visé par l'autorisation de forage 2005FC130 est réputé avoir été
foré en vertu de la licence 2005RS120;
«2° les puits
visés par les autorisations de forage 1971FA158, 1980FA196, 1981FA198,
2003FA239, 2003FA241, 2003FA242 et 2004FA247 sont réputés avoir été
forés en vertu de la licence 2006RS184;
«3° le puits
visé par l'autorisation de forage 2000FB303 est réputé avoir été foré en
vertu de la licence 2006RS185;
«4° le puits
visé par l'autorisation de forage 2007FC133 est réputé avoir été foré en
vertu de la licence 2007RS2013;
«5° le puits
visé par l'autorisation de forage 1983FC100 est réputé avoir été foré en
vertu de la licence 2008PG989;
«6° le puits
visé par l'autorisation de forage 2008FA257 est réputé avoir été foré en
vertu de la licence 2008RS224;
«7° le puits
visé par l'autorisation de forage 2005FC129 est réputé avoir été foré en
vertu de la licence 2009PG505;
«8° les puits
visés par les autorisations de forage 2008FA269 et 2009FA270 sont réputés avoir
été forés en vertu de la licence 2009PG551;
«9° le
sondage stratigraphique portant le numéro CZ017 est réputé avoir été foré
en vertu de la licence 2009PG556;
«10° le puits
visé par l'autorisation de forage 1985FA202 est réputé avoir été foré en
vertu de la licence 2009RS277;
«11° le puits
visé par l'autorisation de forage 1956FA003 est réputé avoir été foré en
vertu de la licence 2010RS284;
«12° les puits visés par les autorisations de
forage 2006FA251 et 2007FA255 sont réputés avoir été forés en vertu de la
licence 2010RS285.»
Cet amendement vise à prévoir une mesure
transitoire afin de préciser la portée de l'obligation prévue à l'article 10
à l'égard de certains puits qui se trouvent sur les territoires des licences
révoquées et pour lesquels des modifications aux licences, des transactions et
d'autres opérations complexifient l'établissement d'un lien juridique avec les
licences révoquées. Or, il faut éviter que l'obligation de fermeture définitive
de puits et de restauration de site prévue à l'article 10 de la présente
loi fasse l'objet de contestations. En d'autres termes, M. le Président, ici,
on est en présence d'une vingtaine de puits sur les 62 qui peuvent amener des
questionnements, à savoir le titulaire ou la licence auxquels ils sont
rattachés. Bien que ce soit assez clair pour nous, et c'est pour ça qu'on vient
le préciser, on est... on vient l'intégrer à l'intérieur de la loi. À partir de
ce moment-là, clairement, les puits sont réputés être sous les licences qu'on a
inscrites à la loi, et c'est... c'est pour éviter que quelqu'un d'autre
prétende autre chose. Ce n'est pas qu'on a beaucoup de doutes, mais on veut
éviter des prétentions.
• (15 h 30) •
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre, pour ces explications. Est-ce qu'il y a des interventions
pour... sur l'amendement qui introduit l'article 63.1? S'il n'y a pas
d'intervention...
M. Julien : ...
Le Président (M. Lemay) : Oui,
en fait, pour...
Des voix : Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemay) : Oui.
10 sur 10 pour l'exercice de diction. Vous seriez un très bon candidat à
l'émission télévisée Des chiffres et des lettres.
M. Julien : Voyelle.
Le Président (M. Lemay) : Consonne.
Bon, alors, sur ce, trêve de plaisanteries. Est-ce que l'amendement qui propose
d'introduire l'article 63.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
Donc, l'article 63.1 est adopté. Et nous passons à la lecture de
l'article 64 de la loi édictée par l'article 1 du projet de loi. M.
le ministre, à la lecture.
M. Julien : Oui.
«64. La fermeture définitive d'un puits réalisée
conformément à la présente loi est visée à l'article 82 du Règlement sur
l'encadrement d'activités en fonction de leur impact sur l'environnement
(chapitre Q-2, r. 17.1), sauf si le puits présente des émanations de moins
de 50 m³ par jour à l'évent du tubage de surface. Elle est alors visée par
l'exemption prévue à l'article 85 de ce règlement.»
Cet article a pour effet de confirmer que la
fermeture définitive d'un puits réalisée conformément à la présente loi est
visée par l'article 82 du Règlement sur l'encadrement d'activités en fonction
de leur impact sur l'environnement, chapitre Q-2, r. 17.1, sauf si le
puits présente des émanations en dessous du seuil fixé. Elle serait alors visée
par l'exemption prévue à l'article 85 de ce règlement. Cette règle est la
même qui s'applique à la fermeture de puits en vertu de l'actuelle Loi sur les
hydrocarbures et à celle qui s'appliquera en vertu de la Loi sur le stockage de
gaz naturel et sur les conduites de gaz naturel et de pétrole.
Le
Président (M. Lemay) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 64? S'il n'y a pas d'intervention...
Mme Perry Mélançon : J'ai
juste...
Le
Président (M. Lemay) : Mme la députée de Gaspé, la parole est à
vous.
Mme Perry
Mélançon : Je suis prise encore dans mon masque. Peut-être juste avoir
l'explication scientifique du 50... moins de 50 mètres cubes par jour — bon,
moi, ce n'est pas ma tasse de thé, là, je ne suis pas... je ne suis pas
l'experte — donc
savoir en quoi plus ou moins 50 mètres cubes, il y a une différence, là.
Peut-être quelqu'un peut nous l'expliquer, peut-être pas le ministre lui-même.
M. Julien :
Alors... Alors, je ne sais pas si... qui pourrait répondre, en fin de compte,
pourquoi on a fixé ça à 50 mètres cubes. Naturellement, pour ma part,
c'est : on reprend les mesures qui sont déjà prévues, donc qui émanaient,
là, certainement d'une analyse de risques qui venait fixer le 50 mètres
cubes. Mais je ne sais pas s'il y a quelqu'un qui a une réponse sur la genèse.
On vérifie puis on va...
Mme Perry
Mélançon : C'est conforme, j'imagine, à... O.K., oui.
M. Julien :
C'estça, c'est déjà conforme, on la reproduit. Mais la genèse du
50 mètres cubes... Donc, c'est... c'était déjà à l'article 85, mais,
si quelqu'un me demandait pourquoi ça a été fixé à 50 mètres cubes
autrement auparavant, je n'ai... je n'ai pas la réponse spécifique. On ne
l'aura pas tout de suite non plus.
Le Président
(M. Lemay) : Ce que je comprends, M. le ministre, c'est que c'est
en concordance avec...
Mme Perry
Mélançon : C'est... c'est de savoir si c'est conforme à...
M. Julien :
C'est en concordance avec ce qui se fait actuellement.
Mme Perry
Mélançon : Puis c'est actuel, c'est ça, c'est actualisé, là...
M. Julien :
Oui.
Mme Perry
Mélançon : ...en fonction de... des données d'aujourd'hui. O.K. Bien,
merci.
Le Président
(M. Lemay) : Merci, Mme la députée de Gaspé. S'il n'y a pas
d'autre intervention à l'article 64, je serai prêt à le mettre aux voix.
Est-ce que cet article est adopté?
M. Julien :
Adopté.
Le Président
(M. Lemay) : Adopté. Donc, nous passons à la lecture de
l'article 65.
M. Julien :
Oui. «65. Jusqu'à ce que le ministre délivre une déclaration de
satisfaction en vertu du deuxième alinéa de l'article 26 pour tous les
puits visés à l'article 10, le titulaire d'une licence révoquée
doit :
«1° maintenir la
preuve, selon la forme et [la modalité] prévues par règlement du gouvernement,
qu'il est solvable pour le montant prévu au premier alinéa de
l'article 28;
«2° maintenir en
place le comité de suivi constitué en vertu de l'article 28 de la Loi sur
les hydrocarbures, telle qu'elle se lisait le (indiquer ici la date qui précède
celle de la sanction de la présente loi), selon les modalités prévues par [le]
règlement du gouvernement.
«Commet une
infraction et est passible, dans le cas d'une personne physique, d'une amende
de 2 500 $ à 250 000 $ et, dans les autres cas, d'une
amende de 7 500 $ à 1 500 000 $ quiconque ne maintient
pas la preuve de solvabilité ou ne maintient pas en place le comité de suivi
conformément au premier alinéa.»
Alors, cet article
prévoit d'abord que le titulaire d'une licence révoquée doit maintenir la
preuve de solvabilité exigée en vertu de l'article 28 jusqu'à ce que le
ministre se soit déclaré satisfait des travaux de fermeture définitive de puits
et de restauration de site, conformément à l'article 26 de la présente
loi. En effet, il se peut que celui-ci soit tenu de réparer un préjudice causé
par le fait ou à l'occasion de ses activités en vertu de cet article. À l'heure
actuelle, cette preuve, exigée par l'article 128 de la Loi sur les
hydrocarbures, chapitre H-4.2, doit être maintenue pour toute la durée de
validité de la licence.
Cet
article prévoit également le maintien du comité de suivi mis en place en vertu
de la Loi sur les hydrocarbures pour favoriser l'implication de la
communauté locale sur l'ensemble du projet d'exploration et de production. En
effet, il est important que la communauté locale soit impliquée dans le
processus de fermeture définitive de puits et de restauration de site prévu
dans la présente loi, même si celle-ci prévoit la révocation des licences à la
fin du projet d'exploration et de production.
Le Président (M.
Lemay) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 65? Puisqu'il n'y a pas d'intervention, je serai prêt à le
mettre aux voix. Est-ce que l'article 65 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Lemay) : Adopté. Donc, M. le ministre, je vous invite à
faire la lecture de l'article 66 de la loi édictée par l'article 1 du
projet de loi.
M. Julien : «66.
L'article 139 de la Loi sur le stockage de gaz naturel et sur les
conduites de gaz naturel et de pétrole (chapitre H-4.2) s'applique aux
puits forés pour la recherche d'hydrocarbures ou de réservoirs souterrains,
pour la production d'hydrocarbures ou pour l'exploitation de la saumure.»
Cet article prévoit
que le ministre doit inclure dans le rapport qu'il fait au gouvernement sur
l'état des puits recensés en vertu de l'article 139 de la Loi sur les
hydrocarbures, chapitre H-4.2, les puits fermés définitivement en vertu de
l'article 10 de la présente loi.
Le Président (M.
Lemay) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 66? Puisqu'il n'y a pas d'intervention, je serai prêt à le
mettre aux voix. Est-ce que l'article 66 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Lemay) : Adopté. M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de
l'article 67.
M. Julien : Oui.
Il y aura un amendement à l'article 67. Donc, on va commencer par la
lecture :
«67. Les dispositions
suivantes du Règlement sur les activités d'exploration, de production et de
stockage d'hydrocarbures en milieu terrestre (chapitre H-4.2, r. 2) sont
réputées avoir été prises en vertu de la présente loi :
«1° les
articles 6 à 21;
«2° les [articles] IV
et V du chapitre VI, comprenant les articles 110 à 119;
«3°
les sous-sections 3 et 4 de la sous-section 2 de la section I — c'est "i" ou "1"? C'est "i" ou "1"? — du
chapitre XIV, comprenant les articles 298 à 314;
«4°
l'article 315;
«5° l'annexe 2.»
Cet article prévoit
une mesure transitoire permettant de maintenir en vigueur des dispositions du
Règlement sur les activités d'exploration, de production et de stockage
d'hydrocarbures en milieu terrestre, chapitre H-4.2, r. 2, édictées en vertu de la Loi sur les hydrocarbures,
chapitre H-4.2. Ces dispositions permettront principalement
d'encadrer, selon les normes actuellement en vigueur, la fermeture définitive
des puits et la restauration de site.
Ces dispositions
prévoient les normes pour les articles suivants : article 11.1°, grille
d'inspection transmise au ministre; article 14, al. 2, contenu du plan de
fermeture définitive de puits et de restauration de site; article 19,
obligations du titulaire d'une licence révoquée à l'égard des travaux de
fermeture définitive de puits et de restauration de site ou l'obturation de
sondage stratigraphique ainsi que les conditions et les modalités selon
lesquelles ils doivent être réalisés; article 20, al. 3, situations
permettant de considérer qu'un puits présente un risque; article 25.1°, rapport
de fin des activités; article 31, mesures sur la protection... de
sécurité.
• (15 h 40) •
Le Président (M.
Lemay) : Merci, M. le ministre. Et vous avez un amendement à
l'article 67, qui est déjà présenté aux membres de la commission, que je
vous invite à en faire la lecture.
M. Julien : Oui.
Insérer, après le
paragraphe 1° de l'article 67 de la loi mettant fin à la recherche
d'hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, à la production d'hydrocarbures
et à l'exploration de la saumure proposé par l'article 1 du projet de loi,
le paragraphe suivant :
«1.1° la
section II du chapitre II, comprenant les articles 24 à 25;».
Cet amendement vise à
prévoir l'ajout du chapitre... des articles 24 à 25 du Règlement sur les
activités d'exploration, de production et de stockage d'hydrocarbures en milieu
terrestre, chapitre H-4.2, r. 2, aux dispositions maintenues en vigueur
par la mesure transitoire de l'article 67. Ces dispositions prévoient des
normes supplémentaires pour
l'article 31. Cet article concerne les avis qui doivent être transmis au
ministre lors de la survenance de certains incidents sur le territoire d'une
licence, notamment une atteinte à l'intégrité d'un trou de forage, un problème
de corrosion des tubages, une chute imprévue de la pression dans un trou de
forage, un feu, ou une explosion, ou du vandalisme.
Le Président
(M. Lemay) : Merci pour ces explications. Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'amendement proposé à l'article 67? Mme la députée de
Gaspé.
Mme Perry
Mélançon : En fait... Oui, bien, on... il y avait la suggestion de
maintenir les inspections annuelles, là, dans un mémoire. Là, j'essaie de
retrouver en quoi exactement ça consiste, mais peut-être que quelqu'un est
capable de nous donner le... Non? Ce ne sera
pas long. L'article 292 du Règlement — un instant — sur
les activités d'exploration, de production et de stockage
d'hydrocarbures en milieu terrestre, on nous faisait référence à un amendement
pour assurer le maintien des inspections annuelles.
Le Président
(M. Lemay) : Et votre question, Mme la députée de Gaspé?
Mme Perry
Mélançon : Bien, en fait, est-ce que... est-ce que, ça, ça... ça a été
envisagé? Est-ce que vous avez reçu les
mêmes préoccupations? Bien, vous avez lu le mémoire comme nous. Donc, c'est
quoi? C'est qu'avant il y avait une grille d'inspections annuelles,
inspecter annuellement le puits et compléter la grille...
Le Président
(M. Lemay) : Alors, M. le ministre.
M. Julien : Juste pour être certain,
je pense qu'on a... on... ici, on parle de fermeture temporaire,
potentiellement, n'est-ce pas, à moins qu'on se trompe, et...
Mme Perry
Mélançon : O.K., oui.
M. Julien :
...et, essentiellement, il n'y en aura plus, ça va être des...
Mme Perry
Mélançon : Il n'y en aura plus.
M. Julien :
...des fermetures permanentes.
Mme Perry
Mélançon : O.K. Parfait. Oui. Je viens de le voir en même temps.
Merci.
M. Julien :
J'ai l'air... j'ai l'air de savoir ça, mais je me suis fait...
Mme Perry
Mélançon : ...
M. Julien :
...je me suis fait souffler la réponse quand même, là, je ne me suis pas rendu
jusque-là.
Mme Perry
Mélançon : Ça va. Merci.
Le Président
(M. Lemay) : Très bien. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention
sur l'amendement proposé à l'article 67, je serai prêt à le mettre aux
voix. Est-ce que cet amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Lemay) : Adopté. Nous revenons donc à l'article 67 tel
qu'amendé. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Puisqu'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 67, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Lemay) : Adopté. Donc, nous passons à la lecture de
l'article 68 de la loi édictée par l'article 1 du projet de loi. M.
le ministre.
M. Julien :
«68. Les dispositions suivantes du Règlement sur les licences
d'exploration, de production et de stockage d'hydrocarbures et sur
l'autorisation de construction et d'utilisation [de] pipeline
(chapitre H-4.2, r. 3) sont réputées avoir été prises en vertu de la
présente loi :
«1° les
articles 7 à 15;
«2° le
paragraphe 3° du deuxième alinéa de l'article 116;
«3°
l'article 160;
«4° la
section II du chapitre VIII, comprenant les articles 165 à 171.»
Cet article prévoit
une mesure transitoire permettant de maintenir en vigueur des dispositions du
Règlement sur les licences d'exploration, de production et de stockage
d'hydrocarbures et sur l'autorisation de construction ou d'utilisation d'un
pipeline, chapitre H-4.2, r. 3, édicté en vertu de la Loi sur les
hydrocarbures, chapitre H-4.2.
Ces dispositions
visent notamment les preuves de solvabilité fournies au ministre en application
des articles 28 à 65; article 8, représentant des titulaires de
quote-part; article 28, montant jusqu'à concurrence duquel est tenu un
titulaire d'une licence révoquée aux fins du régime de responsabilité sans
égard à la faute; article 65, al. 1.1°, forme et modalités de la preuve de
solvabilité; article 65, al. 1.2°, modalités concernant le comité de suivi.
Le Président
(M. Lemay) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 68? Puisqu'il n'y a pas d'intervention, je
suis prêt à le mettre aux voix. Est-ce que l'article 68 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Lemay) : Adopté. Nous passons donc à la lecture de
l'article 69, et je sais qu'il y aura un amendement à cet article. M. le
ministre, la parole est à vous.
M. Julien : «69. Sont validés
le Règlement sur les activités d'exploration, de production et de stockage
d'hydrocarbures en milieu hydrique (chapitre H-4.2, r. 1), le Règlement
sur les activités d'exploration, de production et de
stockage d'hydrocarbures en milieu terrestre et le Règlement sur les licences
d'exploration, de production et de stockage d'hydrocarbures et sur
l'autorisation de construction ou l'utilisation d'un pipeline.
«Le présent article est déclaratoire.»
Cet article prévoit la validation de la
publication et du contenu du Règlement sur les activités d'exploration, de
production et de stockage d'hydrocarbures en milieu hydrique,
chapitre H-4.2, r. 1, du Règlement sur les activités d'exploration, de
production et de stockage d'hydrocarbures en milieu terrestre,
chapitre H-4.2, r. 2, et du Règlement sur les licences d'exploration, de
production et de stockage d'hydrocarbures et sur l'autorisation de construction
ou d'utilisation d'un pipeline, chapitre H-4.2, r. 3, édicté en vertu de
la Loi sur les hydrocarbures, chapitre H-4.2.
Cet article est déclaratoire. Il a donc un effet
rétroactif à la date de l'édiction... à la date d'édiction du règlement validé,
soit le 20 septembre 2018. Cet article a donc pour effet d'éviter que des
recours ne soient intentés sur la base de l'invalidité des règlements depuis
leur édiction.
Le Président (M. Lemay) : Et, M. le
ministre, vous avez un amendement à l'article 69, qui est déjà présenté
aux membres de la commission, que je vous invite à faire la lecture.
M. Julien : Oui. Insérer, après le
premier alinéa de l'article 69 de la Loi mettant fin à la recherche
d'hydrocarbures et de réservoirs souterrains, à la production d'hydrocarbures
et à l'exploitation de la saumure proposé par l'article 1 du projet de
loi, l'alinéa suivant :
«Malgré toute disposition contraire, les
dispositions des règlements visés au premier alinéa ayant pour effet de limiter
ou interdire, directement ou indirectement, la recherche d'hydrocarbures ou de
réservoirs souterrains, la production d'hydrocarbures ou l'exploitation de la
saumure prévues à la Loi sur les hydrocarbures et ses règlements, ne donnent
droit à aucune indemnité, compensation ou réparation, notamment à titre de
dommages-intérêts.»
Le Président (M. Lemay) : Est-ce que
vous avez un commentaire sur cet amendement?
M. Julien : Bien, écoutez, là, ces
deux articles-là, là, c'est ça, là, c'est pour se prémunir de certains éléments
qui découleraient, entre autres, de l'adoption du règlement en septembre 2018
et également, là, des enjeux qui en... s'en sont suivis.
Il y avait un commentaire ici. O.K.,
excusez-moi, je ne l'avais pas eu. Cet amendement vise à écarter toute
prétention que les dispositions du règlement pris en vertu de la Loi sur les
hydrocarbures qui auraient pour effet de limiter ou interdire, directement ou
indirectement, la recherche d'hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, la
production d'hydrocarbures et l'exploitation de saumure permettraient d'obtenir
une indemnité, une «compension», une réparation sur la base d'un recours fondé
sur une autre loi du Québec, notamment le Code civil du Québec, entre autres.
Il faut éviter que le titulaire d'une licence révoquée prétende avoir des
droits à une indemnité d'expropriation, même si la limitation d'un droit d'exploiter
les ressources faisant partie du domaine de l'État ne donne pas ouverture à une
telle indemnité. Donc, on vient justement encadrer de manière restrictive les
recours à des indemnités autres que celles qui sont prévues à la présente loi.
Le Président (M. Lemay) : Merci, M.
le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement proposé à
l'article 69?
Mme Perry Mélançon : Oui. Bien, un
commentaire constructif...
Le Président (M. Lemay) : Mme la
députée de Gaspé, la parole est à vous.
Mme Perry Mélançon : Oui, un
commentaire constructif. En fait, je suis heureuse qu'on arrive avec cet
amendement-là, parce qu'on aurait probablement proposé quelque chose en ce
sens-là. C'est... ça fait partie des... de nos plus grandes luttes, là, dans le
projet de loi, s'assurer qu'on soit vraiment... le plus possible, qu'on s'évite
les poursuites en faisant référence à d'autres lois, et tout ça.
L'expropriation, souvent, c'est... ça fait partie du discours des pétrolières,
là, qu'on a entendu depuis le dépôt de ce projet de loi là. Alors, je salue
l'amendement, puis c'est sûr qu'on sera en faveur, évidemment. Merci.
• (15 h 50) •
Le Président (M. Lemay) : Merci, Mme
la députée. Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement, je suis
prêt à le mettre aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 69 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
Donc, nous revenons à l'article 69 tel qu'amendé. Puisqu'il n'y a pas
d'autre intervention sur cet article, je suis prêt à le mettre aux voix. Est-ce
que l'article 69, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté. M.
le ministre, je crois que vous avez un amendement pour introduire un nouvel
article à l'article 69.1.
M.
Julien : Certainement : Insérer, après...
Le Président (M.
Lemay) : D'accord. Alors, avant de le lire, on va s'assurer que les
membres de la commission puissent avoir accès à cet amendement, et, M. le
ministre, je vous invite à en faire la lecture.
M. Julien : Certainement.
Donc :
Insérer, après
l'article 69 de la Loi mettant fin à la recherche d'hydrocarbures ou de
réservoirs souterrains, à la production
d'hydrocarbures ou à l'exploitation de la saumure proposé par l'article 1
du projet de loi, l'article suivant :
«69.1. Est validée
toute décision rendue avant le (indiquer ici la date de la sanction de la
présente loi) par le gouvernement, le
ministre ou l'un de leurs préposés ou mandataires ayant pour effet de limiter
ou d'interdire, directement ou indirectement, la recherche
d'hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, la production d'hydrocarbures et
l'exploitation de la saumure prévues à la Loi sur les hydrocarbures et à ses
règlements.»
Cet amendement vise à
valider toute décision qui aurait eu pour effet de limiter ou d'interdire,
directement ou indirectement, la recherche
d'hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, la production d'hydrocarbures ou
l'exploitation de la saumure. Cet amendement a donc pour effet d'éviter que des
recours ne soient intentés sur la base de l'invalidité de telles décisions.
Le Président (M.
Lemay) : Merci, M. le ministre. Mme la députée de Gaspé, la parole est
à vous.
Mme Perry
Mélançon : Donc, on... on... Est-ce qu'on introduit la notion de
rétroactivité avec le... le «toute décision [...] avant»? Donc, c'est vraiment
un peu comme l'article précédent où est ce qu'on dit que c'est déclaratoire,
là, dans ce sens-là? Donc, ça me conviendrait.
Le Président (M.
Lemay) : M. le ministre.
M. Julien : Oui.
Le Président (M.
Lemay) : Mme la députée de Gaspé.
Mme Perry
Mélançon : C'est clair.
Le Président (M.
Lemay) : Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement qui
propose d'introduire l'article 69.1, je suis prêt à le mettre aux voix.
Est-ce que cet article est adopté ou cet amendement est adopté?
M. Julien : Adopté.
Le Président (M.
Lemay) : Adopté. Donc, l'article 69.1 est adopté. Et j'invite
maintenant le ministre à faire la lecture de l'article 70.
M. Julien : Oui.
«70. Malgré toute disposition inconciliable, les droits annuels perçus par le
ministre pour les activités pétrolières et gazières à compter du 13 juin
2011 en vertu de la Loi sur les hydrocarbures, telle qu'elle se lisait le
(indiquer ici la date qui précède celle de la sanction de la présente loi), ou
de la Loi sur les mines (chapitre M-13.1) sont réputés des droits
valablement perçus. Ces sommes appartiennent au gouvernement.»
Cet article prévoit
que les droits annuels perçus par le ministre de l'Énergie et des Ressources
naturelles pour les activités pétrolières et gazières à compter du 13 juin
2011 en vertu de la Loi sur les hydrocarbures, chapitre H-4.2, ou de la
Loi sur les mines, chapitre M-13.1, sont des droits valablement perçus et
sont des sommes qui appartiennent au gouvernement, et ce, malgré la suspension
de la période de validité des permis de recherche de pétrole, de gaz naturel ou
de réservoir souterrain et des licences d'exploration découlant de l'entrée en
vigueur de la Loi limitant les activités pétrolières et gazières, 2011,
chapitre 13. Cet article a donc pour effet d'éviter que des recours ne soient
intentés sur la base de l'illégalité de la perception de ces droits par le
ministre.
Le Président (M. Lemay) : Merci, M. le ministre.
S'il n'y a pas d'autre intervention... Mme la députée de Gaspé, la
parole est à vous.
Mme Perry Mélançon :
Pour aller dans le même sens, là, que le... la question du présent article
est déclaratoire, là, à l'article 69, c'était suggéré par le Centre
québécois du droit de l'environnement de le mettre par précaution dans
celui-là. Y avez-vous pensé?
Le Président (M.
Lemay) : M. le ministre.
M. Julien : Je
n'ai pas pris la fin, là, mais c'est... c'est rétroactif à la date mentionnée,
là, 2011.
Mme Perry
Mélançon : O.K., ça revient... O.K.
Le Président (M.
Lemay) : Donc, je comprends par les signaux qu'il n'y a pas d'autre
intervention et je suis prêt à mettre l'article 70 aux voix. Est-ce que
cet article est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté. M.
le ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 71 de la loi
édictée... édictée par l'article 1 du projet de loi.
M.
Julien : «Le ministre des
Ressources naturelles et de la Faune est responsable de l'application de la
présente loi.»
Cet article prévoit que le ministre de l'Énergie
et des Ressources naturelles est responsable de l'application de la Loi mettant
fin à la recherche et à la production d'hydrocarbures, à l'exploitation de la
saumure et à la recherche de réservoirs souterrains. Il est actuellement responsable
de l'application de la Loi sur les hydrocarbures, chapitre H-4.2.
Le
Président (M. Lemay) : Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 71? Puisqu'il n'y a pas d'intervention, je serai prêt à
le mettre aux voix. Est-ce que l'article 71 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
Donc, merci. Ceci étant fait, je dois vous informer que nous avons les
articles 43, tel qu'amendé, 44 et 45 qui sont suspendus. Question de
directive : Est-ce que nous retournons à ces articles immédiatement?
M. Julien : Bien, on va demander
une...
Le Président (M. Lemay) : Ah! parce
que vous avez plusieurs options. On peut suspendre l'article... l'étude de
l'article 1 et passer à l'étude de l'article 2 ou vous retournez aux
articles 43...
M.
Julien : On va commencer... On va commencer... On va
poursuivre, puis on viendra s'il reste... Il reste quoi? Il reste ça? Il
reste... Il reste combien de temps, là?
Le Président (M. Lemay) : Il reste
encore...
M. Julien : Ah! bien oui, on a
encore du temps.
Le Président (M. Lemay) :
...34 minutes.
M. Julien : On va continuer, on...
on poursuivrait avec... avec ça, ici.
Le Président (M. Lemay) : Avec l'article 2,
c'est ça?
M. Julien : Exactement.
Le Président (M. Lemay) : Donc, pour
cela, je dois demander le consentement aux membres de la commission pour
suspendre l'étude de l'article 1 et entamer l'étude de l'article 2.
Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Lemay) : Consentement.
Très bien. Donc, l'article 1 du projet de loi est suspendu, et nous
passons à l'étude de l'article 2. Donc, on change de cahier.
Et, puisque tout le monde semble être rendu à
l'article 2 dans son cahier, M. le ministre, je vous invite à faire la
lecture de l'article 2 du projet de loi.
M. Julien : 2. L'article 69.1
de la Loi sur l'administration fiscale (chapitre A-6.002) est modifié par
l'ajout, à la fin du deuxième alinéa, du paragraphe suivant :
«z.11) le ministre des Ressources naturelles et
de la Faune, mais uniquement dans la mesure où le renseignement est nécessaire
à l'application du chapitre VI de la Loi mettant fin à la recherche
d'hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, à la production d'hydrocarbures
et à l'exploitation de la saumure (indiquer ici la date, le numéro de chapitre
de la présente loi ainsi que le numéro de l'article de cette loi qui édicte la
Loi mettant fin à la recherche d'hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, à
la production d'hydrocarbures et à l'exploitation de la saumure).».
Alors, cet article modifie la Loi sur
l'administration fiscale, chapitre A-6.002, afin de permettre à Revenu
Québec de communiquer au ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles un
renseignement nécessaire pour l'application de la Loi mettant fin à la
recherche d'hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, à la production
d'hydrocarbures, à l'exploitation de la saumure, édictée à l'article 1 de
ce projet de loi, notamment pour la mise en oeuvre du programme d'indemnisation.
Le Président (M.
Lemay) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 2? Puisqu'il n'y a pas d'intervention, je serai prêt à le mettre
aux voix. Est-ce que l'article 2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Lemay) :
Adopté. M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 3
du projet de loi.
M. Julien : 3. L'article 6 de
la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme (chapitre A-19.1) est modifié par
la suppression, dans le paragraphe 7° du
premier alinéa, de «ou avec l'exploration, la production et le stockage
d'hydrocarbures au sens de l'article 141 de la Loi sur les hydrocarbures
(chapitre H-4.2)».
Cet article apporte un ajustement de concordance
à l'article 6 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme,
chapitre A-19.1. En effet, l'exploration et la production d'hydrocarbures
seront dorénavant interdites en vertu de l'article 6 de la Loi mettant fin
à la recherche d'hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, à la production
d'hydrocarbures et à l'exploration de la saumure, édictée à l'article 1 de
ce projet de loi, et le stockage de gaz naturel sera limité au territoire
faisant déjà l'objet d'une licence de stockage à la suite de modifications
apportées aux articles 48 et 49 de la Loi sur les hydrocarbures,
chapitre H-4.2, modifiés par les articles 32 et 33 de ce projet de
loi. La délimitation d'un territoire incompatible avec cette activité sur le
schéma d'aménagement d'une municipalité n'est donc plus pertinente.
Le Président (M. Lemay) : Est-ce
qu'il y a des commentaires ou des interventions sur l'article 3? S'il n'y
a pas d'intervention, je serai prêt à le mettre aux voix. Est-ce que
l'article 3 du projet de loi est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
Donc, M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 4.
M. Julien : Est-ce que je peux
suspendre une petite minute?
Le Président (M. Lemay) :
Certainement. J'accorde une courte suspension.
(Suspension de la séance à 16 heures)
(Reprise à 16 h 03)
Le
Président (M. Lemay) : Alors, nous reprenons nos travaux, et j'invite le
ministre à faire la lecture de l'article 4.
M. Julien : 4.
L'article 53.7 de cette loi est modifié par la suppression, dans le
premier alinéa, de «ou avec l'exploration, la production et le stockage
d'hydrocarbures au sens de l'article 141 de la Loi sur les hydrocarbures
(chapitre H-4.2),».
Cet article apporte un ajustement de concordance
à l'article 53 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme,
chapitre A-19.1. En effet, puisque l'exploration et la production
d'hydrocarbures seront dorénavant interdites en vertu de l'article 6 de la
Loi mettant fin à la recherche d'hydrocarbures ou des réservoirs souterrains et
à la production d'hydrocarbures et à l'exploitation de la saumure, édictée par
l'article 1 de ce projet de loi, et que le stockage de gaz naturel sera
limité aux territoires ayant déjà fait l'objet d'une licence de stockage à la
suite de modifications apportées aux articles 48 et 49 de la Loi sur les
hydrocarbures, chapitre H04.2, modifiés par les articles 32 et 33 de
ce projet de loi, la délimitation d'un territoire incompatible avec ces
activités sur le schéma d'aménagement d'une municipalité n'est donc plus pertinente.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires? Puisqu'il n'y a pas de
commentaire, je suis prêt à le mettre aux voix. Est-ce que l'article 4 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
M. le Ministre, à la lecture de l'article 5 du projet de loi.
M. Julien : 5.
L'article 246 de cette loi, modifié par l'article 4 du
chapitre 35 des lois de 2021, est de nouveau modifié par le remplacement,
dans le premier alinéa, de «l'exploration, la production et le stockage
d'hydrocarbures faits conformément à la Loi sur les hydrocarbures» par «le
stockage de gaz fait conformément à la Loi sur le stockage de gaz naturel et
sur [la conduite] de gaz naturel et de pétrole».
Cet article apporte un ajustement de concordance
à l'article 246 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, chapitre A-19.1, puisque l'exploration et la
production d'hydrocarbures seront dorénavant interdites en vertu de
l'article 6 de la Loi mettant fin à la recherche d'hydrocarbures ou de
réservoirs souterrains, à la production d'hydrocarbures et à l'exploitation de
la saumure, édictée par l'article 1 de ce projet de loi, et que le
stockage de gaz naturel sera limité aux territoires ayant
déjà fait l'objet d'une licence à la suite des modifications apportées aux
articles 48 et 49 de la Loi sur les hydrocarbures, chapitre H-4.2,
modifiés par l'article 32 et 33 de ce projet de loi.
Le
Président (M. Lemay) : Merci, M. le ministre. Je crois que Mme la députée
de Sainte-Marie—Saint-Jacques aimerait intervenir.
Mme Massé : Oui... Pardon. Vous
êtes vraiment excellent en lecture.
Une voix : ...
Mme Massé : Oui. Je ne me
prendrai pas contre vous là-dessus. Non, écoutez, on aborde quand même une loi
qui est importante, celle sur l'aménagement du territoire. Et ça fait quand
même très longtemps où les municipalités, les municipalités régionales de comté
sont... ont, de toutes sortes de façons, exprimé leur inconfort, leur désaccord
à l'effet que, comme gouvernements de proximité, ils n'ont pas... ils ont des
responsabilités, dont notamment le schéma d'aménagement du territoire. Mais,
par contre, il y a l'article 246 de la Loi sur l'aménagement, qui vient,
elle, dire que, bien, anciennement, mais on
vient le modifier, mais, anciennement, disait qu'il y avait une préséance de
l'exploration, la production et le stockage d'hydrocarbures sur le schéma
d'aménagement, bien là on a eu l'UMQ ou la FQM... la FQM qui est venue nous
rappeler cette demande ancestrale, j'ai quasiment envie de dire, parce qu'ils
l'ont demandé quand le Parti québécois a fait la réforme sur les mines, bon, en
tout cas, l'aménagement au niveau des mines. Lorsque le Parti libéral est
arrivé avec sa Loi sur les hydrocarbures, encore une fois, ça a été demandé.
Mon collègue Amir Khadir a déposé un projet de loi pour faire en sorte que les
gouvernements de proximité puissent déterminer des zones, dont les mines, mais
restons dans ce qui nous concerne maintenant, c'est-à-dire l'exploration. Et là
vous rajoutez le stockage, c'est-à-dire vous enlevez l'exploration, c'est
normal parce qu'il n'y en aurait plus, mais vous mettez le stockage. Bref, la prédominance des ressources
naturelles sur les plans d'aménagement et/ou les OPA, OPAG... en bref,
les...
Une voix : Les OGAT.
Mme Massé : Les OGAT. Merci.
J'ai inversé les lettres. Tu es vraiment fin. Merci. Je me reprends pour hier.
Donc, on a une opportunité ici, dans cette loi-là, encore une fois, de venir
dire... puis la FQM est venue nous le dire : S'il vous plaît, faites en
sorte que la nouvelle loi ne vienne pas entraver le travail que fait les
municipalités ou les municipalités de comté pour la protection de leur
territoire, mais aussi pour, à travers les OGAT, la détermination des espaces,
qui, au sens des gens qui habitent là, parce que nous autres, on voit ça de
haut, de loin, pas de haut, mais de loin... que ça ne cohabite pas bien, ces
choses-là.
Alors, j'étais surprise, à la lecture du projet
de loi, que le ministre ne profitait pas du moment où, enfin, on pouvait
retirer la dimension de l'exploration, de la production et du stockage des
hydrocarbures en lien avec la Loi sur les hydrocarbures, bien, d'en profiter
pour ne pas rajouter quelque chose. Alors, je vais donc... Bien, non, en fait,
j'ai envie d'entendre le ministre. Pourquoi? Pourquoi, lui qui veut vraiment
mettre fin à tout ça, pourquoi lui en arrive à la conclusion que, O.K., on arrête d'explorer, donc on pourrait en profiter
pour changer l'article 246 de la Loi sur l'aménagement du
territoire puis faire en sorte que, maintenant, les municipalités peuvent
déterminer... en tout cas, il n'y a pas d'impact,
il n'y a pas une primauté du gaz, qu'il soit dit naturel ou autre, sur leur
territoire? Pourquoi il n'a pas profité de cette occasion-là pour
dire : O.K. En fait, moi, à mon sens à moi, il aurait pu enlever la Loi
sur les mines aussi. Mais je le sais que cette loi-là, ici, concerne les
hydrocarbures. Ça fait que je sais me retenir des fois. Alors, pourquoi?
Pourquoi?
• (16 h 10) •
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Julien : Bien, écoutez, la
question, pourquoi, elle est bien vaste, mais ici on met fin à des activités et
on les retire. On maintient seulement, là... En passant, là, le stockage était
déjà prévu, mais on le maintient seulement, là, pour les deux éléments de
stockage qui sont maintenus, mais c'était déjà à l'intérieur du 246. Et
naturellement c'est conforme aux principes de la loi, tandis que les éléments
que vous mentionnez, je ne connais pas tout le... mais ça n'a rien à voir avec
notre projet de loi qu'on a amené et les principes, là, le principe du projet
de loi. Nous, on met fin à l'exploitation des hydrocarbures et on fait de la
concordance conséquemment. Et c'est là où on est.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée.
Mme Massé :
O.K. Bien, c'est parce que, pour moi, la... C'est-à-dire que, tel qu'écrit
là... Je sais que, l'autre fois, on a eu une discussion sur les deux seuls
lieux de stockage de gaz dit naturel qui existent sur le territoire, qui sont
les lieux de stockage d'Énergir. Ça fait qu'on... J'imagine que c'est de ça
qu'on vient parler, mais, en plus, vous rajoutez «et sur les conduites de gaz
naturel et de pétrole». Là, moi, je ne suis pas rassurée avec un... deux
choses. Un gouvernement canadien qui devient quand même assez... de plus en
plus affirmatif sur une volonté de sortir le gaz naturel, potentiellement le pétrole,
je pense à Goldboro. On pourrait penser à d'autres choses, mais je m'arrête là.
Et encore moins quand je vois des bras de fer au niveau du gouvernement
pétrolier canadien qui vient nous dire que, dans le fond, il faudrait que le
Canada produise plus de pétrole puis le sorte plus. Et ça va passer sur notre
territoire. Nous, à Québec solidaire, vous savez, on met notre pied à terre
puis on va dire : Canada, reste chez toi. Mais là vous, vous êtes en train
de dire que ça va, bien sûr, avoir préséance sur les plans d'aménagement ou les
OGAT. C'est ça. Moi, je... En fait, l'amendement, je
l'annonce, là. Là, je voulais entendre le ministre, mais c'est que, dans les
faits, je veux suggérer qu'on mette le point après «mines». Mais, juste pour
interprétation, sur la question du pétrole, vous avez fait signe de tête que
non. Alors, je veux vous entendre.
Le Président
(M. Lemay) : M. le ministre.
M. Julien :
Bien, écoutez, le stockage, en réalité, là, c'est celui qui est déjà prévu.
Puis, pour ce qui est des conduites de gaz, on ne change rien, là. On réfère,
en fin de compte, à l'article 11...
Une voix :
Bien, au nouveau titre de la loi...
M. Julien :
...au nouveau titre de la loi, mais c'est... Il n'y a rien de changé par
rapport à ces éléments-là.
Le Président
(M. Lemay) : Mme la députée.
Mme Massé :
Mais, justement, M. le ministre, c'est ça que je vous dis, il n'y a rien de
changé depuis des millénaires. Ça serait le temps de le changer. Les
municipalités le veulent, les économies peuvent cohabiter, les gens sur le
terrain, notamment les MRC, on leur a donné des outils avec les OGAT pour
qu'ils soient capables de faire cohabiter les économies. Mais pourquoi ne pas
profiter du fait qu'on est là et que vous modifiez l'article 246 pour
dire : Bien, parfait, maintenant, tout ce qui concerne le gaz ou le
pétrole n'aura pas de préséance sur les plans d'aménagement de nos
gouvernements de proximité?
Le Président
(M. Lemay) : M. le ministre.
M. Julien :
Bien, écoutez, ce n'est pas le principe, en fin de compte, de la loi qu'on a
apporté... Mais je vais attendre vos amendements.
Le Président
(M. Lemay) : Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
M. Julien :
Alors, je dépose l'amendement. Je crois qu'on vous l'a envoyé, chère
secrétaire. Merci. On va... Mais il est apparu déjà.
Le Président
(M. Lemay) : Vous avez un amendement qui est à l'article 5,
que je vous invite à faire la lecture.
Mme Massé :
Oui. Attendez. Alors : À l'article 5 du projet de loi, remplacer
les mots... remplacement, dans le premier alinéa, de «l'exploration, la
production et le stockage d'hydrocarbures faits conformément à la Loi sur les
hydrocarbures» par «le stockage»... ouvrez les guillemets, pardon : «le stockage
de gaz fait conformément à la Loi sur le stockage du gaz naturel et sur les
conduites de gaz naturel et de pétrole», fermez les guillemets.
Donc, remplacez ça
par le retrait, dans le premier alinéa... Ah oui! Donc, retirer, dans le
premier alinéa, «l'exploration, la production et le stockage d'hydrocarbures
faits conformément à la Loi sur les hydrocarbures».
Le Président
(M. Lemay) : Pouvez-vous lire votre commentaire?
Mme Massé :
C'est ça. Donc, ça se lirait comme suit : L'article 246 de cette
loi — et,
je rappelle, c'est la Loi sur l'aménagement du territoire — modifié
par l'article 4 du chapitre 35 des lois de 2021, est de nouveau
modifié par le retrait, dans le premier alinéa, de «l'exploration, la
production et le stockage d'hydrocarbures fait conformément à la Loi sur les
hydrocarbures».
Le Président
(M. Lemay) : Merci, Mme la députée. Avez-vous d'autres
explications sur votre amendement?
Mme Massé :
Bien, moi, je... En fait, c'est que ça fait tellement longtemps que j'entends
les municipalités nous dire... Puis, comme
j'ai dit au ministre, je ne m'essaie pas d'enlever l'autre bout de la phrase
d'avant qui parle des mines, je le
sais qu'on n'est pas là-dedans, mais là on est dans une concordance avec la
loi, l'article de loi sur l'aménagement du territoire qui est le plus
contesté par les municipalités puis les municipalités régionales de comté. Ça
fait que je me dis : Bien, tant qu'à faire, profitons-en, on biffe le
dernier bout, et donc on en resterait avec la prédominance, malheureusement,
là, mais c'est correct, avec la prédominance de la Loi sur les mines, sur les
schémas d'aménagement.
Le Président
(M. Lemay) : M. le ministre.
M. Julien : Oui. Je vais être très,
très court, M. le Président. C'est certain qu'on n'ira pas dans cette
direction-là. Un schéma d'aménagement, ça veut dire que tout ce qui est
existant pourrait être, en fin de compte, retiré, mettant en péril la sécurité
énergétique du Québec. Donc, c'est impossible qu'on aille vers ça. Puis
d'ailleurs ce n'est pas prévu qu'on aille vers ça, mais pour des motifs aussi
de cette nature-là. Donc, je n'ai pas d'autre commentaire.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée.
Mme Massé : Bien,
dans ce cas-là, je vais avoir besoin de comprendre, parce que vous vouliez
parler sur l'amendement, puis je comprends que vous allez faire comme le Parti
québécois, comme le Parti libéral, c'est-à-dire que vous allez continuer à dire
aux municipalités : Vous ne savez pas ce qui est bon pour vous, alors que,
dans les faits, honnêtement, ça ne veut pas dire que la municipalité qui a un
des deux réservoirs n'a pas déjà intégré à son OGAT ou n'a pas déjà intégré à
son schéma d'aménagement cette réalité-là.
Pour moi, ce qu'on vient faire ici... Puis là
c'est là-dessus que je veux vous entendre, c'est sur la question du pétrole.
Mettons, là, mettons que, mettons, le Canada décide qu'il en sort un, pipeline,
puis il va passer au travers du Québec coûte que coûte, puis que, là, tu as une
municipalité, une MRC, mettons, dans l'Estrie, mettons. Mettons qu'on parle de
Goldboro, mettons. Là, c'est qu'on vient redire encore une fois : Bon,
bien, faites-vous-en pas, Canada, vous allez pouvoir passer parce que même les
municipalités n'ont pas une préséance pour protéger leur territoire.
Moi, je pense que ça vaudrait le coup qu'on en
profite aujourd'hui puis qu'on dise : Non, on change ça. Désormais, tout
ce qui est stockage, gaz naturel, pipelines, etc., ça n'aura pas préséance.
Aië! On est l'Assemblée nationale du Québec.
On peut faire ces choses-là. C'est permis, ça, protéger puis surtout de
répondre à nos gouvernements de proximité.
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
• (16 h 20) •
M. Julien : Oui, mais, encore
là, écoutez, là, on n'aura pas des grandes discussions, mais, honnêtement, là,
c'est... ce n'est pas... Je ne veux pas prendre des termes... Ce qui est
mentionné par ma collègue ici, là, c'est... Le bon terme, ça serait... Ça n'a
rien à voir avec notre projet de loi, je vais dire. Premièrement, là, la loi
sur l'aménagement du territoire...
Une voix : L'aménagement et
l'urbanisme.
M. Julien : ...l'aménagement et
l'urbanisme a préséance par rapport aux constructions de pipelines ici. Nous,
tout ce qu'on vient faire ici, c'est retirer le stockage, sauf pour deux sites.
Puis ce qui est couvert comme pipelines à l'intérieur de la loi, c'est 20 kilomètres,
quatre éléments qui sont ceux qui vont entre les raffineries, de mémoire, et
les terminaux, auraient pu être également les pipelines qui partiraient de la
production pour aller... Mais, puisqu'on enlève la production puis
l'exploitation, il n'y a plus éventualité à cet effet-là.
Donc, j'entends le discours de ma collègue, mais
ça n'a rien à voir avec notre loi. Mais j'entends, mais ça n'a rien à voir avec
la loi qu'on a là. Et l'élément des pipelines, bien, il y a une priorité, en
fin de compte, de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme sur...
Une voix : Les permis de
construction.
M. Julien : ...sur les permis
de construction de pipelines. Donc, on essaie de défoncer une porte ouverte ou
d'ouvrir une porte qui n'existe pas.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Oui, j'étais... Il
faut croire que je n'avais pas vu que la porte était ouverte. Il faut croire
que les maires non plus ne l'avaient pas vu. Ça fait que vous me dites que,
dans le fond, dans la mesure où il y aurait de la construction éventuelle d'un
pipeline, et je parle bien sûr d'un pipeline canadien, quoiqu'en tout cas...
c'est qu'en vertu de ça, la loi sur l'aménagement urbain donne préséance au...
donne préséance au schéma d'aménagement sur la construction de pipelines ou de
pipes.
M. Julien : Non. Alors, la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme a préséance sur la loi pour la construction,
l'aménagement de pipelines d'autorité québécoise.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée.
Mme Massé : Est-ce qu'on a un
article là-dessus? Est-ce que c'est l'article... Parce que ce n'est vraiment
pas ma compréhension, mais je ne suis pas juriste.
Une voix : ...
Mme Massé : Oui.
Le Président (M. Lemay) :
Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) : Bien,
en fait, l'article 246, ça vient justement faire une exception, là, au
principe du schéma d'aménagement, là, qui permet de limiter certaines
activités. Puis l'article 246 vise une exception qui est le stockage de
gaz naturel, qui serait prévu en vertu de la Loi sur le stockage de gaz naturel
et sur les conduites de gaz naturel et de pétrole. On parle juste de stockage
de gaz naturel, là. Et cette exception-là se limite uniquement à ça. Mais, pour le reste, des schémas d'aménagement peuvent
limiter des activités, notamment les conduites de gaz naturel ou de pétrole. Ce
n'est clairement pas visé, là, par l'exception à 246.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée, ça vous convient?
Mme Massé : Je comprends. Quand
je comprends, c'est correct.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous serons prêts à... M. le ministre, vous voulez ajouter quelque
chose?
M. Julien : Rien.
Le Président (M. Lemay) :
D'accord. Alors, nous sommes prêts à passer au vote sur l'amendement proposé par
la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques
à l'article 5. Est-ce que cet amendement est adopté?
Mme Massé : Adopté.
Des voix : Rejeté.
Le
Président (M. Lemay) :
Cet amendement est rejeté. Alors, nous revenons donc à l'article 5. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions à l'article 5? S'il n'y a pas
d'autre intervention, je suis prêt à le mettre aux voix. Est-ce que
l'article 5 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. Donc, M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de
l'article 6.
M. Julien : 6. L'article 2
de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel (chapitre C-61.01) est
modifié par la suppression, dans le premier
alinéa, des définitions de «hydrocarbures», de «réservoir souterrain» et de
«saumure».
Cet article apporte un ajustement de concordance
à l'article 2 de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel,
chapitre C-61.01, puisque l'exploration et la production d'hydrocarbures
seront dorénavant interdites en vertu de l'article 6 de la Loi mettant fin
à la recherche d'hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, à la production
d'hydrocarbures et à l'exploitation de la saumure, édictée par l'article 1
de ce projet de loi. Ces activités n'ont donc plus à être interdites ou
encadrées sur certains territoires par la Loi sur la conservation du patrimoine
naturel et n'ont donc pas à être définies par celle-ci.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention sur
l'article 6, je suis prêt à le mettre aux voix. Est-ce que
l'article 6 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. M. le ministre, à la lecture de l'article 7.
M. Julien : 7.
L'article 12.3 de cette loi est modifié par le remplacement du paragraphe
3° du deuxième alinéa par le paragraphe suivant :
«3° le stockage de gaz naturel;».
Cet article
apporte un ajustement de concordance à la Loi sur la conservation du patrimoine
naturel, chapitre C-61.01, puisque l'exploration et la production
d'hydrocarbures seront dorénavant interdites en vertu de l'article 6 de la
Loi mettant fin à la recherche
d'hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, à la production d'hydrocarbures
et à l'exploitation de la saumure, édictée par l'article 1 de ce projet
de loi. Ces activités n'ont donc plus à être interdites ou encadrées sur
certains territoires par la Loi sur la conservation du patrimoine naturel.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Puisqu'il n'y a pas d'intervention sur l'article 7,
je suis prêt à le mettre aux voix. Est-ce que l'article 7 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) :
Adopté. M. le ministre, à la lecture de l'article 8.
M. Julien : 8.
L'article 49 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe 3° du premier alinéa, de «d'exploration d'hydrocarbures ou de
réservoirs souterrains, de production ou de stockage d'hydrocarbures ou
d'exploitation de saumure» par «de stockage de gaz naturel».
Cet article
apporte un ajustement de concordance à la Loi sur la conservation du patrimoine
naturel, chapitre C-61.01, puisque l'exploration et la production
d'hydrocarbures seront dorénavant interdites en vertu de l'article 6 de la
Loi mettant fin à la recherche
d'hydrocarbures ou de réservoirs souterrains, à la production d'hydrocarbures
et à l'exploitation de la saumure, édictée par
l'article 1 de ce projet de loi. Ces activités n'ont donc plus à être
interdites ou encadrées sur certains territoires par la Loi sur la conservation
du patrimoine naturel.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. S'il n'y a pas d'intervention sur l'article 8, je suis
prêt à le mettre aux voix. Est-ce que l'article 8 est adopté?
M. Julien : ...toujours la même
affaire.
Le Président (M. Lemay) : Oh!
attendez. Avant...
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Vous
êtes correct? Parfait. L'article 8 est adopté. Merci. Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques,
vous voulez faire... intervenir à ce stade?
Mme Massé : Oui. En fait, sur
la procédure. Je pense... J'ai bien entendu le ministre tantôt et j'ai comme un
peu... Il lit très, très bien, là. J'ai beau faire du renforcement positif,
mais pauvre lui! Alors, considérant l'heure et le besoin qu'on a d'avoir un peu
de temps pour regarder les autres concordances, avec mon recherchiste, on se
disait, puis si tout le monde est d'accord, là, c'est jusqu'à 12?
Une voix : 11
Mme Massé : 11? Incluant 11. O.K.
Jusqu'à 11. Là, on est rendus à quoi? On est rendu à 8?
Le Président (M. Lemay) : 9.
Mme Massé : 9.
Le Président (M. Lemay) : Donc,
je propose qu'on ajoute... qu'on étudie les articles 9 à 11 de façon
simultanée. Est-ce qu'il y a un consentement?
Des voix : Consentement.
Le
Président (M. Lemay) : Très bien. Est-ce qu'il y a des interventions sur
les articles 9 à 11? Puisqu'il n'y a pas d'intervention, je suis
prêt à les mettre aux voix. Est-ce que ces articles sont adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 12.
Des voix :
...
M. Julien : Est-ce que vous
voulez arrêter là ou bien... Ou on va suspendre?
Des voix : ...
Le Président (M. Lemay) : Alors,
chers membres de la commission, je vous remercie pour votre collaboration pour
ces travaux.
Et, compte tenu de l'heure, la commission
ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 16 h 28)