Journal des débats (Hansard) of the Committee on Agriculture, Fisheries, Energy and Natural Resources
Version préliminaire
42nd Legislature, 2nd Session
(October 19, 2021 au August 28, 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Wednesday, March 23, 2022
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Vol. 46 N° 6
Clause-by-clause consideration of Bill 21, an Act mainly to end petroleum exploration and production and the public financing of those activities
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Intervenants par tranches d'heure
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Lemay, Mathieu
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Gaudreault, Sylvain
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Julien, Jonatan
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Julien, Jonatan
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Lemay, Mathieu
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Massé, Manon
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Gaudreault, Sylvain
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Polo, Saul
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Lemieux, Louis
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Lemay, Mathieu
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Massé, Manon
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Julien, Jonatan
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Massé, Manon
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Lemay, Mathieu
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Julien, Jonatan
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Gaudreault, Sylvain
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Polo, Saul
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Lemay, Mathieu
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Polo, Saul
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Julien, Jonatan
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Massé, Manon
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Gaudreault, Sylvain
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Lemay, Mathieu
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Julien, Jonatan
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Massé, Manon
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Polo, Saul
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Lemay, Mathieu
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Massé, Manon
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Julien, Jonatan
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Gaudreault, Sylvain
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Polo, Saul
15 h (version révisée)
(Quinze heures six minutes)
Le Président (M. Lemay) : Alors,
votre attention, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des
ressources naturelles ouverte.
Et nous sommes réunis aujourd'hui afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 21, la Loi visant
principalement à mettre fin à la recherche et à la production d'hydrocarbures
ainsi qu'au financement public de ces activités.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
Le Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Kelley (Jacques-Cartier) est remplacé par M. Polo
(Laval-des-Rapides).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Lemay) : Merci.
Je vous rappelle de bien vouloir éteindre la sonnerie de vos appareils
électroniques. Et, lors de l'ajournement de nos travaux hier, nous en étions
rendus à un échange sur un amendement proposé par le député de Hochelaga-Maisonneuve
à l'article 19 de la loi, édicté par l'article 1 du projet de loi. Et
nous avions une demande de consentement, à savoir si on voulait retirer l'amendement.
M. le député de Jonquière, c'est vous qui aviez la parole hier soir. Allez-y.
M. Gaudreault : Oui.
Alors, merci. C'est des nouveaux micros? Ah! c'est bon. Merci beaucoup. Merci, M.
le Président. Alors, moi, en fait, je ne donne pas mon consentement pour
retirer l'amendement. Alors, même si le proposeur de l'amendement veut retirer
son propre amendement, ça prend le consentement. Moi, je ne le donne pas, parce
que je suis d'accord avec cet amendement-là, pour ne pas confondre le... Puis
là je ne me souviens pas c'était quel article qui nous avait été référé par
le... 64, oui, c'est ça, l'article 64, qui avait été référé par M. Perron,
si je me souviens bien de son nom... c'est ça, exact... et qui nous disait que
ça faisait <référence...
M. Gaudreault :
...qui
avait été référé par M. Perron, si je me souviens bien de son nom... c'est
ça, exact... et qui nous disait que ça faisait >référence au Règlement
sur l'encadrement d'activités en fonction de leur impact sur l'environnement,
et qui... Au fond, ce Règlement sur l'encadrement d'activités en fonction de
leur impact sur l'environnement, je suis bien d'accord avec ça, mais il fait
référence à la loi habilitante, qui est la Loi sur les hydrocarbures, alors que
l'amendement proposé par le député de Hochelaga-Maisonneuve, et que nous avons
au tableau... pas le député, mais l'amendement, qui est au tableau, qui nous
dit que les conditions et modalités sont notamment fixées en fonction du niveau
de risque associé au puits...
Le défaut de cet amendement-là, Mme la
Présidente... M. le Président, pardon. On est dans une ambiance non genrée,
alors je vous... Dans... Le défaut avec cet amendement, c'est qu'il ne fait pas
référence à la LQE. Alors, c'est pour ça que nous, on pourrait, si vous
acceptez, suspendre un petit peu pour faire une proposition de sous-amendement...
c'est ça, alors, sous-amendement, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Oui, mais,
avant d'aller plus loin avec le sous-amendement, M. le Président, tu sais,
l'article 64 fait quand même référence à un règlement, là, de la LQE... en
vertu de la LQE. Puis, si vous permettez, M. Pascal va continuer la
réflexion qui a été entamée en... naturellement, si vous autorisez, pour
éviter, en fin de compte... mais peut-être que vous allez vouloir les
poursuivre, mais pour qu'il vous donne les réponses plus précises par rapport à
vos enjeux LQE et vos enjeux Loi sur les hydrocarbures. Si vous permettez.
M. Gaudreault : Bien,
moi, je n'ai pas de problème. C'est juste que je veux être sûr de pouvoir
déposer mon sous-amendement, là. Je voudrais... Moi, j'ai le droit de déposer
un sous-amendement puis je veux...
M. Julien : Mais est-ce
qu'on discute de l'amendement, actuellement, ou...
Le Président (M. Lemay) : Là,
M. le député de Jonquière a fait une demande pour faire le dépôt d'un
sous-amendement.
M. Gaudreault : C'est
ça.
Le Président (M. Lemay) : Là,
je n'ai pas encore reconnu son dépôt. C'était juste une petite discussion. Je
vous permettais de réagir à sa...
M. Julien : O.K.
M. Gaudreault : Oui,
oui, mais...
Le Président (M. Lemay) : Mais,
tu sais, à ce moment-ci, soit qu'on... Il y a deux options, là. Si c'est encore
bref, on peut poursuivre, sinon, on va suspendre puis on va prendre
connaissance de son sous-amendement. Mais je vous laisse...
M. Julien : Donc, s'il
ne veut pas obtenir plus d'informations par rapport à la discussion qu'on a eue
hier, puis il veut tout de suite le déposer, je vais le laisser faire.
Le Président (M. Lemay) : C'est
ça. Est-ce que vous vouliez avoir une information supplémentaire avant de...
M. Gaudreault : Bien, on
n'est pas... on peut obtenir l'information supplémentaire. Nous autres, on va,
de toute façon, déposer le sous-amendement pareil, là. Je ne suis pas dans ce
gugusse-là, là. Alors, il n'y a pas de problème.
M. Julien : Parfait.
Le Président (M. Lemay) : D'accord.
Donc, je comprends qu'il y a consentement pour que ce soit M. Perron,
c'est ça?
M. Julien : Oui, M. Perron.
Le Président (M. Lemay) : M. Perron,
puisque c'est la première fois aujourd'hui, je vous demanderais de vous
identifier avec votre titre. Ensuite, vous pouvez y aller avec l'élément de
réponse.
M. Perron (Pascal) : ...
• (15 h 10) •
Le Président (M. Lemay) : Bon,
attendez, M. Perron. Ce qu'on va faire, c'est qu'on va vous asseoir à côté
de moi, là. Il y a une place, là. Ça vous va, M. le secrétaire? Ici, c'est
correct? Comment vous dites?
Une voix : ...
Le Président (M. Lemay) : O.K.
Ah! Vous êtes rendu là, parfait. Allez-y, M. Perron.
Une voix : ...
M. Perron (Pascal) : Bien
oui. Je me sens drôle.
M. Julien : Ça va bien,
ça va bien, Pascal.
M. Perron (Pascal) : Oui,
merci. Bien, dans le fond, on est en train de regarder l'article 19, puis l'article 19,
il va vous... il donne un pouvoir habilitant pour nous permettre de fixer, par
règlement, quelles vont être les conditions pour la fermeture. Et, pour fixer
ces conditions-là par règlement, au lieu et place de produire un nouveau
règlement, on est venu chercher, dans le règlement relatif à la Loi sur les
hydrocarbures, qui est le règlement sur les activités terrestres, les
dispositions qui sont applicables à une fermeture définitive de puits, et on
est venu... d'un point de vue juridique, là, on est venu les mettre à l'article 67
du projet de loi.
Maintenant, si on va juste un petit peu
plus loin, à l'article 20, là, qui suit l'article 19, vous allez voir
qu'il y a un délai qui est prescrit là, par rapport à un niveau de risque.
Donc, à l'article 20, on vient dire que, suivant la notification du
ministre de l'avis de fermeture, on doit s'assurer que les travaux doivent
débuter... je crois que c'est 90 jours, je n'ai pas le chiffre exact, là,
mais c'est le premier paragraphe... 90 jours suivant la notification de
l'avis.
Une voix : ...
M. Perron (Pascal) : 12
mois? 12 mois suivant...
Une voix : ...
M. Perron (Pascal) : Pardon?
Débute 90 jours.
Une voix : Ils doivent être
réalisés dans les 12 mois...
M. Perron (Pascal) : Dans
les 12 mois. C'est ça. Et, moi, ça, c'est plus la notion de risque que je
veux vous parler, là. Parce que ce qui est... ce qu'on considère comme étant un
risque, au niveau du ministère, vous allez le retrouver à l'article... à l'annexe III
du règlement sur les activités, et vous allez avoir trois niveaux de risque :
faible, modéré, élevé, et, peu <importe...
M. Perron (Pascal) :
...à
l'article... à l'annexe III du règlement sur les activités, et vous allez
avoir trois niveaux de risque : faible, modéré, élevé, et, peu >importe
dans quel niveau de risque vous allez être, on va obliger le titulaire de la
licence révoquée à fermer le puits, ou ces puits-là qui ont un risque d'identifié,
en priorité, en faisant certain, certain que le plan de fermeture va contenir
les mesures pour adresser ces enjeux... les enjeux qui sont requis pour
corriger le risque qui a été identifié. Et, étant donné que le ministère de l'Environnement
va aussi être impliqué par un avis favorable, au niveau de l'approbation du
plan, on s'assure, par cette mécanique-là, que l'Environnement va s'être assuré
que les mesures proposées vont gérer adéquatement le risque et corriger la
situation.
En plus de ça, on a l'article 64,
auquel notre ministre faisait référence, qui, lui, vient prévoir que, s'il y a
une émanation, à l'évent du coffrage de surface, qui est supérieure à
50 mètres cubes par jour, il y a une autorisation environnementale, ou
ministérielle, maintenant, qu'on appelle, là... je pense que c'est comme un équivalent
de CA de 22 de l'époque, là... qui doit être donnée par le ministère de l'Environnement.
Alors, c'est difficile de voir de quelle
façon qu'on pourrait être plus blindé que ça, là. Je ne sais pas si j'ai le
droit, M. le Président, d'utiliser ce terme-là. Mais c'est difficile de voir de
quelle façon qu'on pourrait, d'un point de vue légal, être plus attachés que ça
au niveau de la gestion du risque, là, tant par ce qui est identifié comme
étant un risque, pour le domaine de l'affaire de l'Environnement, que ce qui a
été identifié comme étant un risque du côté du ministère de l'Énergie et des
Ressources naturelles.
Le Président (M. Lemay) : M.
le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Je vous
demanderais qu'on suspende un petit peu, que je dépose mon sous-amendement, s'il
vous plaît.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien, suspension.
(Suspension de la séance à 15 h 14)
(Reprise à 15 h 24)
Le Président (M. Lemay) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Et, durant la suspension, nous avons eu la
distribution d'un amendement par le député de Jonquière, je l'invite à en faire
la... un sous-amendement par le député de Jonquière, et je l'invite à en faire
la lecture.
M. Gaudreault : Oui,
alors, M. le Président, c'est un sous-amendement que je dépose à l'article 1...
Pourquoi article 1? Oui, article 1, c'est ça, qui vient... article 1,
qui vient modifier l'article 19 de la LMFRHRSPHES, qui vient ajouter les
mots «en vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement» à la suite des mots
«aux puits».
Donc, vous avez le libellé sous-amendé que
nous proposons, à la fin, donc, qui dirait, si je reprends la proposition du
député de Hochelaga-Maisonneuve : «Ces conditions et modalités sont
notamment fixées en fonction du niveau de risque associé aux puits en vertu de
la Loi sur la qualité de l'environnement.»
Alors, on vient juste préciser que le
niveau de risque dont il est question ici... Puis je comprends ce que
M. Perron nous disait, je comprends ce que le ministre nous dit également
puis je comprends les références aux articles 64 et compagnie, puis l'article...
je pense, c'était 67 aussi, qui nous a été... ou 69, qui nous a été cité tout à
l'heure. Je comprends tout ça, mais les mots-clés de cette commission, depuis
qu'on a commencé à siéger, c'est «ceinture et bretelles»... j'allais dire «breinture
et cetrelles», mais c'est «ceinture et bretelles»... et je comprends que le
niveau de risque, en fonction de la Loi sur les hydrocarbures, fixe des normes
pour les puits, mais on veut être sûr de donner toutes les conditions, toutes
les mesures, tous les outils au gouvernement pour être capable de se protéger
au max. Et se protéger au max, ça veut dire d'aller se raccrocher à la Loi sur
la qualité de l'environnement, qui, dans son armature, en soi, est basée sur le
niveau de risque, depuis 2017, la réforme de 2017, que nous avons faite ici, d'ailleurs,
avec le ministre David Heurtel, dans le temps.
Et je veux juste insister sur une affaire
dans cette modification qu'on propose, avec l'amendement du député de Hochelaga-Maisonneuve
et avec le sous-amendement que je fais. Le mot-clé pour rassurer tout le monde
ici, là, pour rassurer le ministre, pour se rassurer, tous et toutes, c'est le
mot «notamment». Quand on reprend la proposition du député de Hochelaga-Maisonneuve,
c'était : «Ces conditions et modalités sont notamment fixées», et moi, j'ajoute
«en vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement». Donc, il peut arriver
que le gouvernement considère que ce que prévoit la Loi sur les hydrocarbures,
comme vient de nous dire le ministre et comme vient de nous dire M. Perron,
«on est blindé», etc. Mais moi, je veux permettre au gouvernement de faire un
règlement. Parce que l'article 19, dans le fond, il dit ça : «Le
gouvernement <détermine...
M. Gaudreault :
...«on
est blindé», etc. Mais moi, je veux permettre au gouvernement de faire un
règlement. Parce que l'article 19, dans le fond, il dit ça : «Le
gouvernement >détermine, par règlement», notamment en vertu de la Loi
sur la qualité de l'environnement et du niveau de risque de la Loi sur la
qualité de l'environnement, c'est de se donner une balise, c'est de se donner
un fond permettant d'agir, en vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement,
et de pouvoir intervenir avec des règlements qui seront solides. Alors, c'est à
la fois plus rassurant, ce que je propose, mais, à la fois, assez souple pour
permettre au gouvernement d'agir en fonction de ce qu'il détient comme
information. Oui, en fonction de la Loi sur les hydrocarbures, mais aussi, oui,
en fonction, maintenant, grâce à l'amendement que je propose... au
sous-amendement que je propose, aussi, grâce en vertu de la Loi sur la qualité
de l'environnement.
Donc, c'est pour ça qu'on fait ça. Ça
vient préciser l'amendement qui était déposé par le député de Hochelaga-Maisonneuve,
et je pense que, de cette manière, on est beaucoup plus raisonnable et beaucoup
plus responsable, aussi, pour se donner toutes les conditions gagnantes - c'est
le cas de le dire - pour s'assurer d'une bonne fermeture des puits en fonction
de la qualité de l'environnement, mais aussi en fonction de la qualité de
l'eau, de la qualité de l'air, etc. Alors, voilà, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le député de Jonquière. M. le ministre.
M. Julien : Oui, merci,
M. le Président. Bien, écoutez, j'entends ce que mon collègue de Jonquière
mentionne, mais il n'est pas en train de faire une ceinture et une bretelle.
Puis je pense que mon collègue, hier, de Hochelaga-Maisonneuve avait compris en
voulant retirer son article, suite aux explications initiales qui avaient été
données, puis ici, là, sans prétention aucune. C'est comme si on essayait de
marier deux lois, avec ses règles et ses éléments, pour mitiger un risque à
l'intérieur d'un seul et unique élément. C'est comme de dire : Ce que je
fais pour le chat, ce que je fais pour le chien, c'est bon pour chacun d'eux,
je dois faire un chat-chien. Bien non, c'est... Actuellement, l'article 19,
c'est la Loi sur les hydrocarbures, et les éléments qui y sont inclus, pour
être conformes et être, selon les risques, sur la Loi des hydrocarbures.
L'autre élément, le 64, c'est la loi... la LQE, et c'est, clairement... c'est
un et l'autre. Et là mon collègue de Jonquière dit : On va tout mettre ça
dans le même pot puis on va brasser. Bien non, ça ne va pas se mailler. Mais
c'est un et l'autre, et ce n'est pas un ou l'autre.
• (15 h 30) •
Donc, clairement, s'il fallait aller vers
la proposition de mon collègue de Jonquière, il faudrait venir modifier,
probablement, les règlements, pour les superposer, tandis qu'on applique les
deux, qui sont déjà existants et robustes. Et, si vous permettez, si mes
collègues le permettent, mon collègue, ici, Gabriel, pourrait poursuivre sur
cet élément-là, qui ne fait pas augmenter la gestion... l'amélioration de la
gestion des risques. C'est d'essayer de mélanger deux choses qui ne vont pas
ensemble, mais qui sont complémentaires, et qui, à eux deux, vont, justement,
mitiger les risques, à tous égards.
Le Président (M. Lemay) : Y
a-t-il consentement pour que Me Tremblay-Parent... Consentement. Bien, puisque
c'est votre première intervention aujourd'hui, simplement vous nommer ainsi que
votre titre, et vous pouvez y aller avec votre réponse.
: Gabriel Tremblay-Parent,
avocat au ministère de la Justice du Québec. Bien, effectivement, comme
l'indiquait le ministre, les règles qui sont actuellement prévues en vertu de
la Loi sur les hydrocarbures, là, qui permettent une gestion par niveau de
risque, mais pour les éléments, là, qui concernent la sécurité, mais également
la protection de l'environnement, mais qui ont été pris en vertu de la Loi sur
les hydrocarbures, sont maintenues, là, par le jeu de l'article 19 et de
l'article 67. Et puis on a également les règles qui sont prévues, en
fonction du niveau de risque, en vertu de la Loi sur la qualité de
l'environnement, qui sont maintenues via l'article 64, qui sont établies,
là, en fonction du niveau de risque, puis qui permettent de gérer ça.
Donc, de fusionner cette réglementation-là,
bien, ça impliquerait des modifications réglementaires, et puis avec les délais
de prépublication, donc tout ce qui peut en découler, alors que, là,
présentement, on a des règlements qui ont déjà fait l'objet de consultations,
qui ont été adoptés, qui ne font pas l'objet, là, de contestations à cet
égard-là. Donc, je <pense...
>
15 h 30 (version révisée)
<
M. Tremblay-Parent (Gabriel)T :
...je >pense que les explications du ministre, là, sont
conformes.
M. Julien : Donc, ainsi, il n'y
aurait pas de valeur ajoutée à le faire, si ce n'est de créer une espèce de
règlement hybride qui imbrique les deux qui sont... ce n'est peut-être pas le
bon terme, autoportant, probablement, par rapport à leur discipline, et qui
sont complets, et qui sont, en fin de compte, robustes.
Le Président (M. Lemay) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur le sous-amendement? S'il n'y a pas
d'autre... Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Oui. Merci,
M. le Président. En fait, ce que je comprends que vous nous dites, c'est que,
tel que libellé, le sous-amendement vient marier deux règlements qui sont
autoportants, viendrait forcer le mariage... Ce n'est pas ça que vous dites. Alors,
dites-moi-le dans des mots... c'est parce que j'avais mal compris, d'abord.
M. Julien : C'est à dire
que ça, c'est un règlement qui n'existe pas, et il faudrait, en fin de compte,
prendre chacun des règlements qui sont fonctionnels, robustes, éprouvés, qui
ont eu des consultations pour essayer d'en faire un mariage. Mais les deux s'appliquent,
actuellement. Donc, ce serait : Bien, on va essayer, maintenant, de les
mettre ensemble à l'intérieur d'un seul et même, sans valeur ajoutée,
naturellement, beaucoup de temps, mais les deux s'appliquent. C'est un et l'autre,
ce n'est pas un ou l'autre, hein? Est-ce que c'est conforme, Gabriel?
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : O.K. Je le
disais de d'autres façons, mais on se comprend. Pour le moment, ils sont
autoportants, et, là, tel que libellé, ça viendrait être obligé de rebrasser la
game parce qu'on dit «en vertu de», qu'on lit à la question, plus tôt, des
critères associés, des risques associés dans la Loi sur les hydrocarbures. Ça
va, je comprends.
Ceci étant dit, l'article 64, dont il
est question, hein, dans la Loi sur les hydrocarbures... non, qui fait
référence, l'article 64... J'essaie de me démêler, moi aussi, M. le
ministre, parce que vous allez voir où je vais, puis c'est pour ça qu'il y a
toute une équipe. C'est-tu ceinture et bretelles? Je ne sais pas, mais il y a
une chose qui est sûre, c'est que ce qu'on est en train de faire là, on veut le
faire le mieux possible, et c'est dans ce sens-là que ma curiosité... je
cherche à comprendre.
Quand on réfère à l'article 64, qui
nous parle de l'article 82 de la LQE, jusque-là, on se suit... du
règlement, pardon, oui, je dis toujours de la LQE, là, mais je devrais dire du
règlement d'application de la LQE, l'article 64, en fait... l'article 82,
pardon, fait référence... et je vous le lis : «Sont soumises à une
autorisation...» Vous nous avez expliqué, c'était un des mécanismes de
protection, entre guillemets, en disant : Bien, anyway, il va falloir
aller là, il va falloir avoir une autorisation, ça, je l'entends. «...en
vertu du paragraphe 10 du premier alinéa de l'article 22 de la loi...»
Et on fait ici état des activités d'exploration, de stockage, de production d'hydrocarbures
visées par la Loi sur les hydrocarbures. Ça fait que ça, c'est une patte
autoportante, hein? Elle a son règlement hydrocarbures, et ce règlement-là nous
dit : Bien, inquiétez-vous pas, il va falloir aller chercher une
autorisation. Donc là, on va pouvoir évaluer si effectivement c'est fait, bien
fait, si on protège l'air, le sol, etc.
Mais, moi, ce que je crains, c'est qu'un
peu plus tard, à l'article 104 de notre projet de loi actuel, on vient
modifier l'article 82 du règlement sur l'application et on vient retirer
les questions d'exploration et de production des hydrocarbures. Ça fait que,
là, j'essaie de comprendre, vous dites, on est protégé parce que, dans les
faits, c'est deux affaires autoportantes, puis, en même temps, dans un même
projet de loi, on vient modifier ce même article-là, 82. À l'article 104
du projet de loi actuel, on vient modifier l'article 82. On dit :
Oui, non, mais on va retirer la notion d'exploration puis de production des
hydrocarbures. Alors, juste si vous pouviez m'aider à comprendre comment,
là-dedans, moi, je me retrouve à être protégée... bien, pas moi, mais l'environnement.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Oui,
certainement. Alors, c'est certain, là, qu'à l'article 104... c'est à
cause qu'on vient interdire l'exploration et l'exploitation, mais ça maintient
quand même toutes les responsabilités par rapport aux exigences de fermeture
des <puits...
M. Julien :
...l'article 104,
c'est à cause qu'on vient interdire l'exploration et l'exploitation, mais ça
maintient quand même toutes les responsabilités par rapport aux exigences de
fermeture des >puits. Donc, effectivement, la fermeture des puits, le
processus de fermeture des puits va être assujetti, justement, pour s'assurer
en fonction de leurs impacts sur l'environnement... qui réfère au règlement,
qui réfère à la LQE. Alors, comme je mentionnais tantôt, c'est... moi, là, si
on fait des propositions qui viennent augmenter la sécurité et la diminution du
risque dans les processus, là, je vais les prendre. Mais, si on fait des
propositions ou on essaie de mélanger... tu sais, c'est comme deux pare-feu
distincts qui fonctionnent, puis que c'est la somme des deux qui va me donner l'assurance,
à la fois, celui de l'article 19 qui est par rapport à la Loi sur les
hydrocarbures et, à la fois, celui de l'article 64 et c'est un et l'autre
pour moi, mais là moi, je suis confortable, mais le mélange n'existe pas. Bien,
si quelqu'un voulait le faire exister, ça nous obligerait, après ça, à prendre
les règlements puis à les faire travailler ensemble, mais ils ont aussi une vie
distincte, là. Tu sais, celui, en fin de compte, de la LQE, ne vit pas
uniquement pour les éléments d'hydrocarbures. Donc, j'essaie d'être fusionné
avec l'autre, mais lui, il a une portée distincte. Mais, pour revenir sur
le 104, c'est sûr qu'à partir du moment où est-ce qu'on interdit l'exploration
et l'exploitation on doit être cohérent à 104, mais ça oblige quand même, à l'article 82,
le maintien de ces exigences-là par rapport à la fermeture des puits.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée.
• (15 h 40) •
Mme Massé : Oui. Je veux
juste... Dans le fond, ce que vous me dites par rapport à l'article 104,
dont je fais référence, vous me dites : Inquiétez-vous pas, l'objectif, c'est
d'interdire l'exploration et l'exploitation, donc c'est pour ça que, dans l'article 82
du règlement, on va venir enlever ces notions-là, parce qu'on ne veut plus qu'elles
existent. Je ne sais pas si ça inclut les projets pilotes. En tout cas, là, je
pense à voix haute, là, je vous le dis, et, cependant, vous venez remplacer par
la question de stockage de gaz naturel. Donc, ce n'est pas que ça va être... on
va se retrouver avec un article 82 complètement vide, on va juste parler
de stockage de gaz naturel visé par la Loi sur le stockage de gaz naturel et
sur les conduites naturelles. Eh! Seigneur, c'est du stock, ça.
M. Julien : Bien, les
projets pilotes, on n'a pas d'exploitation ni d'exploitation d'hydrocarbures,
ça, c'est clair. On vient les interdire. Mais le plan de fermeture, lui, il va
être assujetti, en réalité, à la fois à la Loi sur les hydrocarbures puis à l'article 82
du règlement lié à la LQE, le processus de fermeture, avec les enjeux
environnementaux qui pourraient être créés.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée.
Mme Massé : Mais, puisque
l'article 82 serait épuré, il ne parle, donc, plus ni d'exploration ni de
production. Mais on parle de puits, là, de puits qui doivent être fermés, je
suis d'accord avec vous.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Est-ce que vous
permettez que Gabriel complète?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
Oui. Bien, en fait, la question est excellente. L'article 104 vient
modifier, là, le règlement, l'article 82 du règlement, mais pour l'avenir.
Et donc, puisqu'il n'y aura pas d'activité, là, de recherche ou de production d'hydrocarbures,
bien, une autorisation ne sera plus nécessaire parce qu'il n'y aura plus d'activités
qui vont être réalisées. L'article 64 de la loi édictée par l'article 1,
lui, vient faire la transition entre le régime actuel et puis le régime futur.
Il se dit : Bon, bien, entretemps, quand même, pour la fermeture des
puits, l'autorisation prévue à 82 va s'appliquer.
M. Julien : Ce qui est
inscrit à 64.
Mme Massé : Et le même
64... Je pense que je saisis, je... mais écoutez, vous êtes pas mal plus
spécialiste que moi là-dedans. Je ne suis ni juriste, ni... Mais ce que je
comprends, c'est puisqu'on... c'est ça qu'on veut interdire, on aura plus
besoin de référer à ça, c'est-à-dire production et exploration, puis on va être
protégé, puis il y a une transition qui va se faire grâce à 64. Ça fait que je
pense que je saisis ça puis qu'il ne faut pas mêler les deux règlements, parce
que ça va être compliqué.
Ceci étant dit, l'article 64 fait
quand même mention d'exceptions. Hein, les 50 mètres cubes par jour à
l'évent du tubage, c'est-à-dire que cette loi-là sur les hydrocarbures me...
comment dire, ça ne me rassure pas, parce qu'on ne fait état que des
émanations. Et la LQE ne se préoccupe pas juste de ce qui s'en va dans l'air,
la LQE se préoccupe de la qualité de l'eau, des produits <chimiques...
Mme Massé :
...pas juste de ce qui s'en va dans l'air, la LQE se préoccupe de la qualité de
l'eau, des produits >chimiques qu'on a mis dans le sol, et j'en passe.
Alors donc, si, à 64... puis vous me le direz, peut-être qu'on fera des
amendements rendu là, là, mais, si le règlement qui encadre cette activité-là a
une exemption à partir de 50 mètres cubes, ça veut dire que tout ce qui
est en dessous, lui, il n'a pas besoin de respecter les... bien, en fait, pas
qu'il n'a pas besoin de respecter, il n'est pas soumis aux niveaux de... aux
différents niveaux de…
Une voix : D'autorisaton.
Mme Massé : ...d'autorisation,
merci, aux différents niveaux d'autorisation puisqu'il est à 50 mètres
cubes et moins. Mais, ceci étant dit, il doit demeurer redevable devant la Loi
sur la qualité de l'environnement. C'est ça que j'essaie de... c'est ce trou-là
que j'essaie de boucher, là, M. le ministre.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Je
comprends, chère collègue, ce trou-là, s'il existait, on devrait essayer de le
boucher à 64. Mais, pour l'élément, justement, de 50 mètres cubes, c'est
ce qu'il est actuellement prévu à la LQE et son règlement suite à l'analyse de
risques qui a été faite par rapport à ces éléments-là. Donc, tout ce qu'on
vient dire, c'est qu'est-ce qu'il a été prévu sur l'analyse des risques lors de
l'élaboration de la LQE, c'est ce qu'on vient inscrire. Donc, là, ce serait
prétendre que, quand la LQE a été faite, que l'analyse de risques n'était pas
adéquate. Mais là je ne saurais dire, là.
Le Président (M. Lemay) : M.
le député de Jonquière, la parole est à vous.
M. Gaudreault : Oui.Dans
le fond, je vais ramener ça à une chose. C'est comme si la mouture ou la
charpente du projet de loi n° 21... Moi, dans mon
esprit, là, c'est comme si elle prenait pour acquis qu'il ne peut jamais y
avoir de puits qui présente un projet à risque élevé au sens de la LQE. Moi, je
veux m'assurer... O.K., mon objectif, là, par la rédaction de ce
sous-amendement et par la rédaction de l'amendement de QS, mon objectif, c'est
de m'assurer que, s'il y a un puits avec un risque élevé au sens de la
catégorie des niveaux de risque de la LQE, qu'il soit couvert. Moi, c'est ça.
Puis je veux, par l'amendement... Tu sais, on peut bien faire référence à tous
les articles de loi, là, puis aussi aux règlements qu'on ne maîtrise pas
nécessairement, puis je suis capable d'aller voir, parce que, là, on reprévoit
une exception avec l'article 85 du règlement si c'est 50 mètres cubes
par jour à l'évent du tubage, moi, la question...
Une voix : ...
M. Gaudreault : Non,
mais c'est parce que, là, tu sais, moi, ma question, là, c'est : S'il y a
un puits qui représente un risque élevé au sens du niveau de risque de la LQE,
est-ce qu'on l'échappe? Moi, je veux m'assurer que le puits qui a des fuites ou
qui a des émanations, ou quoi que ce soit, qui pourrait... je parle au
conditionnel, volontairement, qui pourrait représenter un risque élevé au sens
de la LQE, je ne veux pas qu'on l'échappe. Alors, quelle garantie que j'ai
qu'on va couvrir ça? Et je trouve que 64, l'article 64 est défaillant à
cet égard parce qu'il prévoit des exemptions. Moi, je veux donner des outils au
gouvernement pour agir. C'est pour ça que je fais cet amendement-là. Je ne sais
pas si je suis assez clair.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Bon, bien,
premièrement, si c'est le cas, je pense qu'on devrait le regarder à 64, mais ce
n'est pas le cas selon, en fin de compte, les discussions que j'ai avec les
gens ici. Maintenant, pour revenir à l'amendement et le sous-amendement proposés,
c'est comme si... moi, je viens du milieu financier, ça fait que je vais
prendre... c'est comme si j'essaie de mesurer pour un individu son risque de
crédit et le risque qu'il se fasse frauder. Pour l'individu, là, son risque de
crédit et son risque qu'il se fasse frauder, c'est deux risques importants,
mais je ne vais pas venir faire le processus ou le règlement, risque fraude
crédit, parce que chacune des mesures sont complémentaires pour, excusez-moi,
l'anglicisme, adresser les éléments qui doivent être adressés, alors que la Loi
sur les hydrocarbures qu'on vient rapatrier tous les éléments à
l'article 19 et la prétention qu'on a puis qu'on regarde à <l'article 64...
M. Julien :
...rapatrier
tous les éléments à l'article 19 et la prétention qu'on a puis qu'on
regarde à >l'article 64, c'est qu'il couvre tous les aspects de la
LQE. Ça va me faire grand plaisir, rendu au 64, quand on s'y rendra, de venir
dire : Est-ce qu'il y a des exceptions qui font en sorte que le 64 est
moins robuste ou pourrait être bonifié par rapport aux enjeux de la LQE? Et je
vais y être.
Le Président (M. Lemay) : M.
le député.
M. Gaudreault : Bien, on
se comprend, mais on ne s'entendra pas, je pense, dans le sens que moi, je
maintiens ma position. On pourra y revenir, sur 64, mais, dans l'architecture
du projet de loi, je pense que c'est à 19 qu'on doit prévoir le pouvoir
habilitant d'agir en vertu de la LQE. Alors, c'est pour ça. Moi, je ne pense
pas que, rendus à l'article 64, là... je ne sais plus trop c'est dans
quelle section ou dans quel chapitre, là, l'intitulé du chapitre, là, mais moi,
je pense que c'est plus là qu'il doit arriver, mais on en reparlera à 64. C'est
la section — j'essaie de voir, là — Loi sur les
hydrocarbures. Je pense, c'est... l'article 64 s'insère dans la section
Loi sur les hydrocarbures. Ça fait que, déjà là... Non, je ne suis pas dans le
bon... Oui, je suis dans le bon 64. En tout cas, moi, ça m'apparaît, à ce
stade-ci, qu'on doit en parler du pouvoir... de la loi habilitante pour
permettre d'agir. O.K., je l'ai ici, c'est parce qu'il y a deux 64 dans
l'article. C'est : Dispositions diverses, transitoires et finales,
chapitre IX. Je ne suis pas sûr qu'il faut donner le pouvoir habilitant
d'agir en vertu de la LQE dans un chapitre sur les dispositions diverses,
transitoires et finales. Peut-être, là, mais moi, j'aimerais mieux l'amener là.
Alors, voilà, c'est tout.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Bien, je
pense que j'ai amené les éléments que je pouvais amener, bien honnêtement, M.
le Président. De vouloir l'amener là, c'est d'essayer de faire un mélange qui
est dysfonctionnel et qui obligerait, en réalité, la production d'un nouveau
règlement hybride qui ne serait pas plus fort que les deux... bien au
contraire, les deux règlements qui sont à la fois pour la Loi sur les
hydrocarbures et la LQE.
Le Président (M. Lemay) : Alors,
ceci étant dit, est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de
Sainte-Marie—Saint-Jacques, la parole est à vous.
• (15 h 50) •
Mme Massé : Merci. En
fait, je comprends ce que mon collègue... Tu sais, la préoccupation, là, c'est
lorsqu'on regarde... Puis, vous avez raison, c'est à 64 qu'on va l'aborder.
J'entends, puis on ne l'oubliera pas. Mais ce qui est inquiétant, c'est que,
tel que formulé, l'article 64 ne nous garantit pas... Elle garantit autour
de la question des risques faibles ou négligeables, des risques modérés, mais
pas des risques élevés. Et je comprends pourquoi mon collègue dit : Bien,
écoutez, si on veut être sûrs de couvrir tous les niveaux de risque, bien,
inscrivons-le plus tôt dans le projet de loi. Puis, généralement, l'article 1,
ça sert pas mal à donner les indications pour la suite des choses, le
chapitre I, pardon. Non, on n'est pas là pantoute. Oui, c'est
l'article 1, 19, l'article 19. En tout cas, bref, inscrivons-le plus
tôt dans le projet de loi, ça viendrait donner le cadre général. Moi, c'est
comme ça que je comprends les interventions de Sylvain, et donc... excusez,
député de Jonquière. Et, dans ce sens-là... C'est pour ça que, oui, vous nous
référez à 64, mais il n'y a qu'un niveau de risque qu'on ne parle jamais et
c'est l'élevé, puis c'est ça qu'on veut s'assurer qui apparaisse à un moment
donné. Puis là on l'essaie, là. Puis, si ce n'est pas à la bonne place, M. le
ministre, dites-nous-le, il n'y a pas de trouble, mais il faut qu'on l'indique,
parce que, pour protéger l'environnement, pas juste au niveau du méthane, à
tous les niveaux, le risque élevé, c'est important, il faut qu'il soit couvert,
là.
Le Président (M. Lemay) : Donc,
M. le ministre, allez-y.
M. Julien : Oui,
certainement. Mais j'adhère à ce qui est discuté, qu'on doit mitiger le plus
possible tous les risques liés à la fermeture des puits. Ce qu'on a à 64, qui
réfère à 82, qui réfère à 85, bien, c'est ce qui est inscrit au règlement de la
LQE, là. Je veux dire, c'est ça, là, ça existe, là. Donc, rendu à 64, là, il
faudrait s'interroger sur ce qu'il a été prévu à la LQE. Vous me dites que ce
n'est pas <suffisant.
M. Julien :
...Donc,
rendu à 64, là, il faudrait s'interroger sur ce qu'il a été prévu à la LQE.
Vous me dites que ce n'est pas >suffisant. Mais, à la fin, là, c'est :
on prend ça, puis on dit : Ça, ça s'applique, là, puis sans allègement,
aucun. Alors, c'est plus ça, là, mon interrogation. Quand je vois l'article 55 :
«Sont exemptées d'une autorisation en vertu du présent chapitre, les activités
suivantes relatives aux hydrocarbures», puis ce qu'il est mentionné là, là,
bien, c'est le règlement qui vient de la LQE qui a été bâti comme ça. Moi, je
ne l'invente pas, ça existe, puis je dis : C'est certain que ça s'applique,
là.
Le Président (M. Lemay) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur le sous-amendement? S'il n'y a pas d'autre
intervention, je serais prêt à le mettre aux voix. Est-ce le sous-amendement
proposé par le député de Jonquière est adopté?
Des voix :
Rejeté.
Le Président (M. Lemay) : Rejeté.
Le sous-amendement est, donc, rejeté sur division, M. le secrétaire. Alors,
nous revenons à l'amendement. Est-ce que l'amendement proposé par le député d'Hochelaga-Maisonneuve
est adopté?
Des voix : Rejeté.
Le Président (M. Lemay) : Sur
division, M. le secrétaire. Donc, il est rejeté. Alors, nous revenons, donc, à
l'article 19 édicté par l'article 1 du projet de loi. Et je cède
maintenant la parole au député de Laval-des-Rapides.
M. Polo : ...dans les
échanges que vous avez eus avec mes deux collègues, M. le ministre, mais c'est
plus une question comme telle en lien, notamment, s'il y a... puis je vais
vraiment lire ici la question : S'il y a communication de fluide de
manière latérale entre formations géologiques, O.K., la fermeture du puits par
le détenteur de licence A qui n'est pas réalisée à la satisfaction du
gouvernement, aura-t-elle pour effet d'empêcher le détenteur de la licence B
sur un autre claim sur un terrain voisin de fermer son puits et de réclamer sa
compensation?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Bien,
écoutez, c'est une question intéressante, assez hypothétique, mais je vais
référer, si vous permettez, à Pascal, parce que, naturellement, habituellement,
les claims sont... tu sais, les détenteurs, il n'y en a pas 1 000, ils
sont quatre, cinq au Québec, là, mais avez-vous la réponse sur ces éléments-là?
M. Perron (Pascal) : ...
Le Président (M. Lemay) : M.
le député de Laval-des-Rapides, pouvez-vous répéter bien votre question, s'il
vous plaît?
M. Polo : Merci. Bonjour.
Est-ce qu'il doit se nommer avant ou juste avant de répondre?
Le Président (M. Lemay) : Non,
non, faites juste reposer la question pour être sûr que M. Perron a bien
compris.
M. Polo : Parfait. S'il
y a communication de fluide de manière latérale entre formations géologiques,
la fermeture du puits par le détenteur de la licence A, qui n'est pas réalisée
à la satisfaction du gouvernement, aura-t-elle pour effet d'empêcher le
détenteur de la licence B sur un autre claim sur un terrain voisin de fermer
son puits et de réclamer sa compensation?
M. Perron (Pascal) : Première
des choses, c'est bien important de comprendre que, techniquement, une des
premières choses qu'on s'assure, c'est qu'il n'y ait pas de communication d'hydrocarbures
à partir du puits avec les autres formations géologiques. Donc, c'est un cas
hyperhypothétique.
Deuxièmement, s'il y a une communication
avec un puits et l'autre puits, ça veut dire que les deux puits sont
problématiques. Donc, on va s'assurer de corriger les deux puits pour éviter
toute forme de communication entre les deux puits. Ça, c'est le deuxième
élément.
Troisième des éléments, si les puits,
après ça, sont fermés, et que, au terme de la fermeture, tout est conforme à la
réglementation, que le ministère de l'Environnement a émis son avis favorable,
c'est évident, puis là on n'est pas rendu au régime d'indemnisation, puis je ne
connais pas nécessairement la mécanique en détail, là, mais c'est évident que
ces puits-là vont être considérés comme étant fermés conformément.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Donc, juste
pour être certain, c'est à partir du moment où est-ce qu'il y a un puits qui a
une problématique latérale qui vient affecter un puits voisin qui est purement
hypothétique, mais les deux puits ont un problème latéral. Donc, les deux ont
un enjeu problématique, conjoint et partagé. N'est-ce pas?
M. Perron (Pascal) : C'est
cela.
Le Président (M. Lemay) : Alors,
simplement un rappel, là. Je ne sais pas s'il y en a qui ont la tendance à
appuyer sur le bouton pour demander la parole, mais il ne faut pas le faire,
parce que, sinon, ça ne sera pas capté, là. C'est vraiment à la console qu'ils
s'en occupent. Mais, M. le député de Laval-des-Rapides, la parole est à vous.
M. Polo : C'est destiné
à moi, le commentaire?
Le Président (M. Lemay) : Je
ne sais pas. C'était un commentaire général.
M. Polo : Merci, merci.
Le Président (M. Lemay) :
Est-ce que vous vouliez rajouter quelque chose, M. le député de
Laval-des-Rapides? Non? Ça va? Très bien. Donc, s'il n'y a pas d'autre <intervention...
Le Président (M. Lemay) :
Est-ce que vous vouliez rajouter quelque chose, M. le député de
Laval-des-Rapides? Non? Ça va? Très bien. Donc, s'il n'y a pas d'autre >intervention
sur l'article 19, je serais prêt à le mettre aux voix. Est-ce que
l'article 19 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
Donc, j'invite maintenant le ministre à faire la lecture de l'article...
Attendez. M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Je pense
qu'il y avait une entente entre les leaders pour que je puisse aller faire
mon...
Le Président (M. Lemay) : C'est
maintenant.
M. Gaudreault : ...bloc
de crédits, d'étude de crédits.
M. Julien : On peut-tu
l'écouter en direct?
M. Gaudreault : Oui.
Le Président (M. Lemay) : O.K.
C'est bien. Donc, je vais demander une suspension...
M. Gaudreault : Parce que,
en fait, on me dit, tu sais, mais vous savez comment que c'est, c'est toujours
un peu... ce n'est pas clair, là, tout à fait, là, mais on me dit que ça peut
être dans 10 minutes, à peu près. Ça fait que, là, le temps que je monte
puis je m'installe, j'écoute un peu ce qu'il se dit puis je reviens tout juste
après, là. En tout cas, c'est la vie.
Le Président (M. Lemay) : Je
comprends. Ça fait qu'on va faire la lecture de l'article 20. Puis, après,
tout de suite après ça, on va suspendre. Ça vous va?
M. Gaudreault : Oui,
parfait. On va lire l'article 20. Ça va vous permettre de travailler.
• (16 heures) •
Le Président (M. Lemay) : Donc,
M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 20 édicté
par l'article 1 du projet de loi.
M. Julien : Oui. «20. Les
travaux de fermeture définitive de puits et de restauration de site doivent
être complétés au plus tard, selon le cas :
«1° 12 mois suivant la notification
de l'avis de fermeture définitive de puits en vertu de l'article 17, dans
le cas d'un puits qui présente un risque;
«2° 36 mois suivant la notification de
l'avis de fermeture définitive de puits en vertu de l'article 17, dans le
cas d'un puits qui ne présente pas de risque.
«Le ministre peut, lorsqu'il l'estime
nécessaire, accorder un délai supplémentaire pour la réalisation des travaux de
fermeture définitive de puits et de restauration de site.
«Aux fins du premier alinéa, un puits est
considéré présenter un risque si l'une des situations prévues par le règlement
du gouvernement est détectée. «Le titulaire de la licence révoquée doit aviser
le ministre, dès que possible, lorsqu'il détecte l'une des situations visées au
troisième alinéa.»
Alors, M. le Président, cet article
prévoit les délais maximaux pour la réalisation des travaux de fermeture
définitive de puits et la restauration de sites à partir de la notification de
l'avis en vertu de l'article 17 de la présente loi. Un délai plus court
est prévu dans le cas d'un puits qui présente un risque afin d'éviter que des
dommages ne soient causés. Un puits est réputé présenter un risque dans le cas
prévu à l'article 20 du Règlement sur les licences d'exploitation, de production
et de stockage d'hydrocarbures et sur l'autorisation de construction ou
d'utilisation d'un pipeline (chapitre H-4.2, r. 3). Le ministre peut
accorder un délai supplémentaire pour la fermeture d'un puits s'il l'estime
nécessaire, notamment si des travaux additionnels non prévus au plan et visant
à assurer l'intégrité du puits sont requis.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre.
Donc, on va suspendre les travaux quelques
instants.
(Suspension de la séance à 16 h 01)
16 h (version révisée)
(Reprise à 16 h 29)
Le Président (M. Lemay) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Et, avant la suspension, nous avions fait la
lecture de l'article 20 et nous en sommes maintenant à prendre des
interventions. Je crois que, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques, vous
désirez intervenir à ce stade.
Mme Massé : Oui. Je veux
intervenir de façon générale sur l'article 20 et, de façon particulière, j'aurai
un amendement pour l'article 20, à l'alinéa... quel mot difficile, alinéa deux,
mais, avant, de façon générale, j'ai des questions. Est-ce qu'on peut faire ça?
Le Président (M. Lemay) :
...
• (16 h 30) •
Mme Massé : Allez-y avec
vos questions. Alors, en fait, M. le ministre, je... c'est drôle, je relisais
ça, puis je suis allée voir vos commentaires, et j'avais vraiment une question,
pour faire suite à la discussion qu'on avait tantôt, justement, sur la question
de l'application de la LQE, parce qu'on sait, avec les... l'article qu'on vient
d'adopter préalablement, que, dans le fond, les niveaux de risque vont être
appliqués notamment à cause de l'article 85 de la LQE, qui nous dit que
les puits qui émettent moins de 50 mètres cubes de gaz par jour n'ont pas
besoin d'autorisation pour faire leurs travaux, alors qu'avec raison mon
recherchiste me faisait remarquer : 50 mètres cubes, c'est beaucoup,
beaucoup de cubage, ça, de méthane qui fuit. Mais on n'est pas là pour revoir
la Loi sur la qualité de l'environnement, j'en suis, ni le règlement, sauf que
je me posais une question sur les autres dimensions. C'est-à-dire que, si une
compagnie n'a pas besoin d'autorisation, hein, il a reçu votre avis, en disant :
Tu n'as pas le choix, il faut tu fermes... O.K. Moi, je... mon puits qui est là
émet moins de 50... mais j'ai fait le plan que j'avais besoin de faire, émet
moins de 50 mètres cubes, donc je n'ai pas d'autorisation à aller chercher
auprès du ministère de l'Environnement pour dire : Voici, il faut que j'aie
un plan pour la fermeture de ce puits-là. Si je n'ai pas besoin d'autorisation,
qui va m'assurer que je vais le fermer adéquatement, que je vais faire les bons
gestes et que je vais le faire en respectant la Loi sur la qualité de
l'environnement?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Oui. Parce
que j'ai posé aussi les questions même pour nous autres aussi, quand on avait l'élaboration,
puis je discutais encore avec les collègues sur le volet vérification,
inspection, comment qu'on s'assure, en fin de compte. Naturellement, le plan de
fermeture, bien qu'il n'y ait pas besoin d'obtenir d'autorisation, c'est un
document qui est soumis au ministère de l'Environnement pour démontrer, en fin
de compte, qu'il n'y a pas de besoin d'autorisation. Ce plan de fermeture là
est à la fois aussi validé par les équipes, par les inspections. Donc, l'information
est disponible, elle est transmise mais ne nécessite pas une autorisation.
Alors, le MELCC est informé de. Alors, démonstration qu'il n'y a pas besoin d'autorisation.
Ce n'est pas juste : Je n'ai pas besoin d'autorisation.
Mme Massé : O.K. Donc,
effectivement, autorisation, besoin ou non, il y a un plan à <démontrer...
>
16 h 30 (version révisée)
<17855
M. Julien :
...besoin d'autorisation.
Mme Massé :
O.K.
Donc, effectivement, autorisation, besoin ou non, il y a un plan à >démontrer,
un plan qui va inclure, bien sûr, la fermeture, j'imagine, mais ça, on va le
voir dans les prochains articles, la restauration, bon, etc.
Moi, ce qui me préoccupait en allant lire
le règlement sur les actions d'exploration et de na, na, na, le r. 3... H-4.2,
r. 3 — si vous ne comprenez rien, le monde qui nous écoute, ce n'est
pas grave, moi non plus, mais je suis allée lire cette affaire-là — et
ce que je me rends compte, c'est que, dans le fond, on émet la question de :
À quel moment un puits est réputé comme étant... poser un risque, hein? Parce
que, dans l'article, on dit que, dans le cas où un puits présente un risque...
Et donc je suis allée lire et je comprends que les risques dont il est question
sont des risques de nature gazière, si je peux me permettre, ainsi on parle,
donc, du cubage, là, d'émanations, on parle de la composition du gaz, on parle
du sulfure d'hydrogène, de la défaillance de l'étanchéité du tubage. Bref, on
parle beaucoup de l'émanation, mais on ne parle à aucun moment de... parce qu'il
y a l'eau, il y a la contamination qui a été faite, par les produits chimiques
qui ont été utilisés, de l'eau, mais pas juste de l'eau, du sol aussi. Ça, c'est...
Comment on va... Quand on parle de niveau de risque, on nous réfère à un
article de loi qui... de règlement, pardon, qui nous dit : Ça concerne les
gaz. Mais la LQE, elle ne concerne pas rien que les gaz, là, concerne aussi les
sols, l'eau, etc. Ça fait que, là-dessus, puisque ça va déterminer mon
amendement en partie, c'est pour ça que je cherche à comprendre comment on va
évaluer cette idée-là de risque.
Le Président (M. Lemay) : Alors,
M. le ministre.
M. Julien : Naturellement,
ici... Puis, après ça, je laisserai mon collègue, si vous permettez,
poursuivre. Ici, naturellement, c'est les délais de fermeture qui sont effectivement...
selon l'article 20 du règlement, là, qui précisent les éléments qui
feraient en sorte qu'un puits se trouve, en fin de compte, dans la situation du
premier alinéa ou du deuxième alinéa par rapport, effectivement, aux
hydrocarbures.
Maintenant, par rapport à la LQE, qui
pourrait amener des risques également, je ne suis pas certain qu'on doit l'inscrire
à l'intérieur du délai du plan de fermeture du puits, mais par rapport à des
gestes à poser, le cas échéant, pour mitiger le risque qui sera observé. Je ne
sais pas si vous permettez que mon collègue poursuive la réponse.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. M. Tremblay-Parent, la parole est à vous.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
Effectivement, il y a différents outils, là, qui sont prévus au projet de
loi, là, pour venir gérer un risque, là, qui pourrait être détecté, même par le
MELCC, notamment au moment de l'approbation d'un plan, là, de fermeture
définitive de puits et de restauration de site qui serait révisé, là, en vertu
de l'article 14. C'est également, là... Nous, on avait l'équivalent pour
les puits déjà... les plans déjà approuvés, là. En vertu de la Loi sur les
hydrocarbures, il y a toujours un avis qui est donné par le ministre de l'Environnement
et de Lutte contre les changements climatiques, et puis c'est à ce moment-là,
là, que se fait la discussion, là, également en lien avec l'autorisation, là,
ministérielle du ministre de l'Environnement pour voir qu'est-ce qu'on doit
ajouter, c'est quoi, les balises, les critères. Il pourrait y avoir des
éléments de délais aussi là-dedans qui viendraient s'ajouter aux plans puis au
calendrier de réalisation des travaux pour, justement, s'assurer que le risque
environnemental est contrôlé. Donc, il y a cet élément-là.
Et puis il y a également un pouvoir d'ordonnance,
là, qui est prévu à l'article 30, là, de la loi édictée par l'article 1
du projet de loi. Donc, l'article 30, là, dans la liste des articles qui
suit, là, qui permet au ministre d'ordonner, là, un acte immédiat, là, pour
gérer un... un risque pour la protection de l'environnement, là... Donc, ça,
évidemment, ça se fait dans... <dans les discussions, là, au
moment l'avis du...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
...>dans les discussions, là, au moment de l'avis du MELCC
qui est donné.
M. Julien : Donc, les
discussions que j'avais, tantôt, avec les collègues puisque, tu sais, ici, on
vient mettre 12 mois, 36 mois... Mais, tu sais, s'il y a un risque
qui se matérialise, là, qu'il y a, je peux exiger, le MELCC pourrait exiger un
acte immédiat. Ça ne veut pas dire que le puits serait définitivement fermé.
Ça, c'est le 12 mois. Donc, en une situation, ça prend un geste immédiat,
le cas échéant. Je pense que c'est l'article 30 qui le précise, tandis
qu'ici, c'est des délais selon des catégories de risque spécifiques, on se
donne 12 mois pour telle nature, s'il répond à ces critères-là de
l'article 20 du règlement, et 36 mois dans les cas qui sont les
moins... qui montrent le moins d'enjeux, qui est la grande majorité des cas,
soit dit en passant.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée.
Mme Massé : Oui. Je comprends.
Tu sais, vous me parlez d'un bout du spectre qui est dire s'il y a quelque
chose d'urgent, autant le ministère de l'Environnement que le ministère des
Ressources naturelles vous... bien, éventuellement, vous allez avoir les
leviers pour dire : C'est là, il faut que ça arrête là. Telle affaire, il
faut que ça arrête là, point barre. Ça va.
Vous avez aussi adopté un amendement,
hier, qui dit essentiellement que les puits qui devront être fermés, les
titulaires vont devoir fournir une étude hydrogéologique, hein, dans les
18 mois de l'avis. Ça fait que, ça aussi, on sait ce qu'il va se passer en
dessous. On a des outils de mesure, etc.
• (16 h 40) •
Moi, je suis inquiète sur ce qui est le
sol, ce qui est la faune, la flore. L'exemple que je me donnais tantôt, si,
effectivement, on n'a pas besoin d'autorisation, là, je suis toujours dans cet
exemple-là... Admettons que les compagnies qui vont devoir fermer ne sont pas
toujours toutes bien, bien contentes, j'imagine, là. Et j'imagine — je
fais juste imaginer ça — et j'imagine un puits, là, je ne sais pas,
en plein milieu d'une tourbière, hein, avec un milieu sensible comme soit la
faune et la flore. C'est un milieu humide, etc., puis là il n'y a pas besoin
de... il n'a, justement, pas besoin d'autorisation, parce qu'il n'y a pas... il
y a 50 mètres cubes qui fuient, et puis là qui décide de rentrer là avec
ses gros sabots, bien, mettons, ses gros trucks, là, plutôt que ses gros sabots,
je me dis : Qu'est-ce qu'on a puisqu'il n'a pas besoin d'aller chercher de
l'autorisation du côté du ministère de l'Environnement? Ça fait que j'ai besoin
d'être rassurée là-dessus, parce que j'ai vu les niveaux de sécurité, là, mais
celui-là, pour moi, en matière de protection du territoire, je vais appeler ça
comme ça, je ne sais pas où est-ce que le territoire va être protégé, donc où
est-ce que la LQE va s'appliquer lorsqu'il n'a pas d'autorisation à aller
chercher.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Encore là, bien,
il y a deux choses que je veux préciser. Actuellement, il se ferme... il s'est
fermé des puits au Québec dans le temps, selon une réglementation qui existe,
qui est éprouvée et où je ne saurais prétendre que ce n'est pas adéquat.
Maintenant, par rapport à des enjeux
spécifiques comme les milieux humides, on mentionne qu'à l'intérieur de la LQE,
à l'article 22, il y a des autorisations spécifiques du ministère de
l'Environnement par rapport à des éléments de restauration, le cas échéant, si
c'était dans ces milieux-là. Alors, je ne peux pas connaître tout l'éventail des
contrôles de risque spécifiques par rapport à tous les éléments, mais il s'en
ferme déjà, et on en a rajouté.
L'étude hydrogéologique, qui est faite par
le ministère, hein, c'est notre responsabilité, on va le faire, là, ça ne sera
pas fait par eux. Je les aime bien, mais je vais faire confiance au ministère
pour faire ces éléments-là. Elle va être produite, elle doit être intégrée à
l'intérieur du plan de fermeture. Donc, moi, j'ai l'impression qu'on a ce qu'il
faut comme couverture de risque par rapport à la fois aux émanations, par
rapport aux études hydrogéologiques, par rapport à la gestion du territoire en
ce qui a trait aux milieux humides alors. Mais, s'il y a besoin de plus
d'explications, mes collègues pourraient y répondre, chère collègue.
Le Président (M. Lemay) :
Est-ce <qu'il y a d'autres...
Le Président (M. Lemay) :
...est-ce
>qu'il y a d'autres interventions sur l'article 20? Mme la députée
de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Oui. En
fait, là, c'est parce que je veux aussi déposer mon amendement, je ne veux pas
manquer mon temps, mais, en même temps, ce que vient de dire le ministre, c'est
parce que la LQE, là... Moi, je suis toujours à la même place que j'étais avant
tantôt, c'est de s'assurer. Tu sais, par exemple, dans la LQE, c'est l'article...
Comment tu m'as dit tantôt?
Une voix : 22.
Mme Massé : L'article 22,
qui vient nous dire que... qu'on a besoin d'une autorisation dans les milieux
hydriques. Je pense que c'est à ça que vous venez de faire référence. Mais, si,
parce que le puits ne fuit pas, il n'a pas besoin d'autorisation, ce que vous
me dites, c'est qu'il va quand même avoir besoin d'une autorisation puisque c'est
dans un milieu hydrique. Est-ce que je comprends bien?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Oui, oui, c'est
la prévalence, c'est le quatrième alinéa : «tous travaux, toutes [les] constructions
ou toutes autres interventions dans des milieux humides et hydriques visés à la
section V.1;».
Mme Massé : Vive les
prévalences quand ça va du bon bord. Donc, je serais prête à déposer un
amendement, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Il est déjà disponible sur Greffier. Est-ce que, M. le secrétaire, on peut
juste le faire afficher à l'écran pour qu'en même temps que Mme la députée en
fait la lecture on puisse le rendre disponible aux autres parlementaires? Et,
Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques, je vais vous inviter à m'en faire
la lecture.
Mme Massé : Oui, bien
sûr. Il faut que je me retrouve dans mes papiers ici.
Alors donc, je souhaite modifier... vous
allez le voir apparaître à l'instant... L'alinéa 2 de l'article 20 de
la loi édictée par l'article 1 du projet de loi, ajouter, à la suite des
mots «un délai supplémentaire», les mots «d'au plus 12 mois».
Donc, comme commentaire, je dirais
simplement que l'alinéa 2 de l'article 20 se lirait comme suit :
«Le ministre peut, lorsqu'il l'estime nécessaire, accorder un délai
supplémentaire d'au plus 12 mois pour la réalisation des travaux de
fermeture définitive [des] puits et de restauration de site.»
Le Président (M. Lemay) : Avez-vous
d'autres remarques à faire sur votre amendement?
Mme Massé : Simplement,
puisque tantôt j'étais plus dans le «big picture», comme on dit... En fait, je
suis... je discutais avec le ministre, quelques instants tantôt, puis l'idée,
un peu, c'est ça, hein? C'est que l'article fait nommément référence à des
délais que devront se soumettre les gazières pour fermer leur pluie... leurs puits
au moment où on va leur indiquer. Donc, on parle bien de 12 mois lorsqu'il
y a des risques, lorsque ça présente des risques, et de 36 mois lorsqu'il
n'y a pas de risque qui se présente. Et, comme on le disait avec le ministre, c'est
là où c'est nécessaire, bien, c'est souvent quand les fermetures sont plus
complexes, quand les plans sont... comportent plusieurs étapes, et je trouvais
que de laisser la porte ouverte à accorder un délai supplémentaire, ça pouvait
durer cinq ans et demi, je trouvais que ce n'était pas une bonne idée, et le
ministre trouvait que ce n'était pas fou, mon affaire. Et donc, dans ce
sens-là, on s'est dit que, tu sais, s'il y a un risque, là, bien, ça ne peut
pas tarder des années et des années. Donc l'idée du 12 mois, je pense qu'on
se disait que ça faisait du sens dans sa vision, de l'importance de mettre un
holà et de fermer ça, surtout lorsque ça présente des risques. Alors, c'est,
donc, pourquoi je mets... je dépose ceci.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. M. le ministre.
M. Julien : Oui. Mais,
effectivement, moi, je suis assez confortable avec la proposition, même que j'y
adhère totalement. Tu sais, le pouvoir discrétionnaire, c'est bien le fun, là,
mais c'est le fun quand c'est encadré alors, puis qu'il doit être motivé par
aussi des contraintes pour éviter...
On a tous le même objectif, là, que ça
soit fermé le plus rapidement possible à la satisfaction du MELCC, essayer de...
MERN avec tout ce qui doit être fait. Alors, pour éviter que l'estimation de la
nécessité perdure trop longtemps, une saison, puis on a discuté de 12 mois
pour accorder une saison puisque c'est souvent des travaux saisonniers, donc
une saison étant les quatre saisons, c'est-à-dire une année... Alors, je pense
qu'à 12 mois on est à la bonne place pour permettre de l'agilité, parce
que c'est vrai que, des fois, c'est complexe, et il y a de l'essai et erreur
même, mais pas... pour <assurer quand même une certaine fermeté...
M. Julien :
...mais
pas... pour >assurer quand même une certaine fermeté et l'efficience
dans le processus.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Donc, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur cet excellent
amendement de la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques? M. le député de
Jonquière, la parole est à vous.
M. Gaudreault : Oui.
Alors, on a retenu le jour et l'heure où le ministre a dit : Le pouvoir
discrétionnaire, c'est bien le fun, mais c'est mieux quand c'est encadré.
Alors, moi, je...
M. Julien : ...
M. Gaudreault : Non. Moi,
je retiens ça, c'est sûr qu'on va s'en servir de nouveau, de cette belle
citation du député de Charlesbourg et ministre de l'Énergie et des Ressources
naturelles, parce que le gouvernement aime ça avoir du pouvoir discrétionnaire,
alors.
M. Julien : Ah! oui.
M. Gaudreault : Oui, c'est
bien le fun, mais c'est encore mieux quand c'est encadré, ça fait qu'on va s'en
servir.
Bien, écoutez, moi, je suis évidemment
favorable, là, à cette proposition d'amendement. On voulait la... on voulait la
faire aussi, mais, bon, la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques l'a déposée,
alors c'est évident qu'on va l'appuyer. Merci.
Le Président (M. Lemay) : Donc,
on note que c'est «heurodaté», dans le jargon de M. le député de Jonquière, «heure-o-daté».
M. Gaudreault : Oui, c'est
ça, horodaté, oui.
Le Président (M. Lemay) :
Très bien. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à mettre
cet amendement aux voix. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
Donc, nous revenons à l'article 20, tel qu'amendé, l'article, bien entendu,
qui a été édicté par l'article 1 du projet de loi que nous étudions. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a... Oui, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
• (16 h 50) •
Mme Massé : Ah! excusez,
j'ai encore touché au piton. Manon, pèse sur le piton! Hein, c'est une vieille
habitude.
O.K. Toujours LQE. Là, les études que le
ministère va faire, hydrogéologiques, vont nous donner l'impact qu'auront eu
les travaux de ces gazières-là dans le système hydrique en dessous de la terre.
Si le puits est en milieu humide, j'entends que, même s'il n'a pas besoin d'aller
chercher une autorisation pour procéder à sa fermeture, bien, il n'aura pas le
choix d'aller chercher une autorisation, parce que la loi de la... c'est la
LQE, ça, dit qu'en milieu humide tu as toujours besoin «anyway» des
autorisations. Ça fait que je me dis : O.K., milieux humides, c'est réglé
pour la faune, la flore fragile que représentent ces milieux-là.
Qu'en est-il de milieux, disons,
forestiers? Parlons, par exemple, du caribou forestier. Dans un milieu où la
faune est peut-être plus fragile... puis là je dis le caribou, mais, tu sais, l'idée,
là... Vous voyez, j'essaie de voir ce qui est dans la loi, là, puisqu'on s'est
fait dire que la LQE, on ne pouvait pas marier ça avec... les règlements de la
LQE, on ne pouvait pas marier ça avec les règlements de la Loi sur les
hydrocarbures. J'essaie toujours d'évaluer est-que tout ce qui concerne la LQE,
même lorsqu'il n'y a pas besoin d'autorisation parce que le puits ne fuit pas à
la hauteur de 50 mètres cubes par jour, est-ce que les éléments du
territoire, donc les oiseaux, la faune, la flore, comment on va s'assurer que,
par exemple, cette entreprise-là va prendre soin de l'environnement, de notre
environnement, en élan... en allant exécuter les travaux qu'on lui exige d'exécuter.
Mais je vous rappelle, je le disais, ça se peut qu'ils ne soient pas de bonne
humeur.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Bien, c'est un
peu les discussions qu'on avait ici. On les connaît, là, les 62 puits en
question. Je ne sais pas s'il y en a qui sont sur les éléments mentionnés par
ma collègue, mais, à tout égard, la loi et les règlements s'appliquent où se
situent les puits par rapport à des travaux. À cet effet-là, je laisserais mon
collègue ici préciser ces éléments-là, mais ils ne sont pas substitués, en fin
de compte, de leur obligation, là.
Le Président (M. Lemay) : M. Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
Bien, évidemment, sur le... tu sais, sur le situs des puits, là, est-ce que
ça se retrouve dans un habitat faunique ou pas, je ne pourrais pas vous
répondre, mais c'est clair que, si une activité, là, <qui... qui est
réalisée...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
...une activité, là, >qui... qui est réalisée dans un habitat
faunique, et donc serait visée, là, par l'autorisation prévue à 128.7, là, de
la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, ça pourrait être
128.8 aussi, là, mais à ce moment-là, c'est sûr qu'il faudrait voir, là, si
l'activité spécifique, là, si la... En fait, la réglementation va s'appliquer,
l'autorisation va être nécessaire, là. Il n'y aura pas de dérogation
particulière. On ne prévoit pas d'exemption, là. Donc, c'est clair qu'une
modification ou une autorisation va être requise, là, et le règlement sur les
habitats fauniques va s'appliquer.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée.
Mme Massé : O.K. Mais
qui donne ces autorisations-là? Puisqu'on dit un petit peu plus loin à cause
de... que des autorisations ne seront pas nécessaires si les puits ne fuient
pas plus que 50 mètres cubes par jour. Je suis confuse là-dessus.
Le Président (M. Lemay) : Monsieur...
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
Bien, en fait, c'est des autorisations distinctes, là. Au niveau de la
faune, ce n'est pas sous la responsabilité... a priori, là, il y a des
exceptions, mais le régime qui prévu d'autorisation en vertu de la Loi sur la
conservation et la mise en valeur de la faune, c'est le ministre des Forêts, de
la Faune et des Parcs qui va donner l'autorisation, là, si jamais une
autorisation est requise. Donc, c'est un... c'est juste un autre régime, à
part, là, mais qui demeure applicable.
Mme Massé : O.K. Là,
j'aimerais ça... Pardon, excusez-moi?
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
Et qui demeure applicable.
Mme Massé : Applicable.
O.K. Donc là, c'est peut-être moi qui est vraiment dans les patates, mais le...
On va mettre la clé dans la porte. Le ministre va dire : Il faut mettre la
clé dans la porte, il faut restaurer les puits... il faut fermer les puits
définitivement. Il y a de ces puits-là, et ça, c'est le ministre du... des
Ressources naturelles qui va dire : Vous devez aller chercher telle
autorisation pour respecter la LQE parce que vous émettez plus de 50 mètres
cubes. Vous n'avez pas besoin de ça, mais vous avez besoin d'une autorisation
parce que vous exploitez en milieu humide. Non, vous, vous avez besoin... C'est
qui qui détermine quelle autorisation est nécessaire et qui a l'autorité
surtout de dire à l'entreprise : «Check it out», tu as ces
responsabilités-là?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Bien... mais
c'est-à-dire que, pour moi, il y a... il y a plusieurs éléments de conformité.
Nous autres, on vient... Je le réitère, là, il se ferme déjà des puits, au
Québec, de manière adéquate. On a rajouté de la robustesse avec les études
hydrogéologiques. Mais des fois c'est le MFFP, le ministère de la Faune et
Forêt, Parcs qui ont, en fin de compte, un régime réglementaire à faire
appliquer puis qui est appliqué. Des fois, c'est nous. Des fois, c'est le MLCC.
Et non seulement ça, dans le régime d'indemnisation, on mentionne que les puits
doivent être fermés adéquatement, mais, qui plus est, doivent respecter tous
les lois et règlements applicables. Donc, ça serait comme de venir dire que, si
quelqu'un fait une intervention dans un milieu humide, bien, c'est la LQE, dans
un milieu faunique, bien, ça serait le ministère Faune, Forêt et Parcs.
Alors là, vous me demandez qui est-ce qui
va s'assurer qu'une entreprise respecte tous les lois et règlements auxquels
elle s'applique, mais je vois ça dans tous les cas de figure, là. Toutes les
entreprises ont un panier de lois et règlements qu'ils doivent respecter, puis
je ne pense pas qu'il y a une espèce de grand manitou qui dit : À tout
égard... Non, il y a des règles fiscales, des règles d'environnement, des... alors...
mais chaque cas de figure est propre à ses lois et règlements qu'elle devra
faire appliquer.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée.
Mme Massé : Oui. Encore
là, peut-être, je suis un peu trop à l'avance, mais un projet de loi, hein, par
définition... pas à l'avance, à l'arrière, pardon, un projet de loi, c'est
quelque chose de cohésif. À l'article 15 qui a déjà été adopté, on fait
état d'un... de «Le ministre approuve le plan de fermeture définitive...» Ça,
j'imagine, c'est vous, bien, en tout cas, celui ou celle qui occupe votre poste.
Donc, «la fermeture définitive de puits et de restauration de site révisé après
avoir obtenu l'avis favorable du ministre [de Développement...] de
l'Environnement et des Parcs.» Là, vous me parlez de Forêt, Faune... de ministre...
Aïe! C'est quoi, cette <appellation-là...
Mme Massé :
...cette
>appellation-là, Développement durable et de l'Environnement et des Parcs?
M. Julien : C'est
l'ancienne appellation du MELCC
Une voix : ...
Mme Massé : Oui. Oui, c'est
ça. Vous avez adopté ça hier?
Le Président (M. Lemay) : En
fait, c'est déjà prévu à la loi, c'est comme ça que le ministre de l'Environnement
et de la Lutte contre les changements climatiques était appelé.
Mme Massé : Ah! d'accord.
Le Président (M. Lemay) :
Et, puisque ça n'a pas été changé, c'est comme ça qu'on le maintient.
M. Julien : Il faut
maintenir le pas bon nom.
Mme Massé : Il faut
maintenir... D'accord, mais vous ne parlez pas de l'autre ministre, qui, lui
aussi, ça a été changé. Donc, quand vous me parlez d'avis favorable, si on a
fait état seulement du ministère... du MECCLL et pas de l'autre, est-ce que ça
nous cause un problème, puisque vous me dites que ça fait partie de ce qu'on s'attendrait?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Alors
naturellement, ici, c'est sûr que tous les puits qui vont être fermés, les 62,
vont devoir obtenir l'autorisation de la fonction de ministre du MERN et
également du MELCC par l'avis favorable, parce que c'est clair que, dans tous
les cas de figure, on a besoin de ces éléments-là. Maintenant, quand vous
parlez, là, de Faune et Parcs... de Faune et Forêt, c'est ah! peut-être qu'un
cas spécifique va nécessiter en plus... Mais là il y a une réglementation
auquel il ne peut pas se soustraire, mais qui va s'appliquer de manière très
ponctuelle et marginale, donc je ne peux pas l'exiger. Mais, s'il a ces deux
autorisations-là, mais il ne peut pas se soustraire des autres éléments de
réglementations ou de lois auxquelles il est assujetti dans les activités qu'il
doit mener pour éventuellement fermer les puits, mais ça, ceux-là ici, c'est
sûr que ça les prend.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien.
Mme Massé : Merci.
Le Président (M. Lemay) : S'il
n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt à mettre l'article 20 tel qu'amendé
aux voix. Est-ce que cet article est adopté? Adopté. Merci. Alors, M. le
ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 21.
M. Julien : Certainement.
«21. À défaut — excusez-moi — par le titulaire de la
licence révoquée de procéder aux travaux de fermeture définitive de puits et de
restauration de site dans [les délais applicables], le ministre peut, en outre
de tout recours [et...] ou de toute mesure de nature civile, administrative ou
pénale, faire exécuter, aux frais du titulaire, les travaux prévus par le plan.»
Cet article prévoit un moyen par lequel le
ministre peut faire exécuter les travaux de fermeture définitive de puits et de
restauration de site par un tiers. En effet, en plus des sanctions pénales
prévues au chapitre VIII de la présente loi et de l'injonction qui
pourrait être émise par un juge de la Cour supérieure enjoignant le titulaire d'une
licence révoquée de procéder aux travaux de fermeture définitive de puits et de
restauration de sites, le ministre pourrait mandater un tiers pour la
réalisation des travaux. Les coûts de ceux-ci devront alors être assumés par le
titulaire d'une licence révoquée en vertu de laquelle le puits a été foré.
• (17 heures) •
Le Président (M. Lemay) : Est
ce qu'il y a des interventions sur l'article 21 de la loi édictée par l'article 1
du projet de loi? S'il n'y a pas d'intervention... M. le député de
Laval-des-Rapides.
M. Polo : Merci
beaucoup, M. le Président. L'article... M. le ministre, l'article 21 du
projet de loi permet au ministre d'exiger des travaux de fermeture aux frais du
détenteur de la licence.
L'article 30 du projet de loi permet
au ministre d'exiger les travaux de fermeture aux frais du détenteur de la
licence en cas de risque pour la santé. L'article 31 du projet de loi
confère au ministre les mêmes pouvoirs pour des mesures de sécurité
additionnelles et transitoires.
Si, quand je dis le ministre, si le
ministre a ces pouvoirs, selon les articles mentionnés, qu'il peut exiger de
faire réaliser par un tiers des travaux de fermeture aux frais du détenteur,
pourquoi compenser à 75 % les détenteurs de licences pour les coûts liés à
la fermeture des puits?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Naturellement,
ça, c'est les discussions qu'on aura grand plaisir à avoir ensemble, cher
collègue, au moment où on parlera des indemnisations. Mais je réitère un peu la
réflexion qu'on a eue à la fois pour les indemnisations pour défrayer une
partie des frais liés à la fermeture des puits et, naturellement, pour
compenser sur les frais directs payés dans les six dernières années pour se
rendre conforme aux exigences qu'ils avaient obtenues de plein <droit du
gouvernement...
>
17 h (version révisée)
<17855
M. Julien :
...de plein >droit du gouvernement. Donc, on comprend bien. Je
le réitérais, je donnais l'exemple du camping, là, alors, tu sais, pour trouver
quelque chose de plus le fun, là, qu'un puits d'hydrocarbures, là, mais vous
vous investissez, vous avez l'intention, d'une manière assez pérenne, de faire
usage d'un droit qui vous a été émis, et éventuellement vous vous êtes engagé
pour réhabiliter, au terme de l'exercice de vos activités, le site qui vous a
été fourni avec des droits. Le projet de loi, quand il met un terme de manière
stricte à l'exploration et à l'exploitation et qu'il exige que le site soit
réhabilité avec une fermeture définitive, d'aucuns pourraient prétendre que le
bénéfice qui était lié à ce droit-là a été momentanément arrêté, et c'est pour
ça qu'on introduit... Et la discussion aura lieu certainement, là, de manière
vigoureuse au moment où on discutera du volet indemnisation, sur le 75 %,
mais n'empêche qu'ici, ce qu'on vient mentionner, c'est : si quelqu'un est
titulaire et ne fait pas les travaux qu'il devrait faire, bien, on va les
prendre en charge avec des répercussions qui sont mentionnées ici, sans,
naturellement, référer, à ce point-ci, aux indemnisations qui pourraient être
remboursées.
Le Président (M. Lemay) : ...Laval-des-Rapides.
M. Polo : Oui. J'ai une
complémentaire si vous permettez.
Le Président (M. Lemay) : Oui,
allez-y.
M. Polo : O.K. Si les
frais de fermeture des puits sont déjà prépayés en vertu des lois existantes,
O.K., pourquoi rembourser à 75 % ce qui est déjà une obligation légale et
pour laquelle le détenteur de licence a versé une garantie? Pourquoi le
contribuable rembourse-t-il des frais à 175 %, alors que la facture est
directement liée à l'obligation… peut-être qu'il y a un... à 75 %, parfait,
alors que l'obligation... que la facture est directement liée à l'obligation du
détenteur en vertu des conditions de sa licence?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Alors, comme
je le mentionnais... Puis ça va être des discussions qui vont être
intéressantes, là, en temps et lieu, sur l'indemnisation. On devance un peu,
mais ça me fait plaisir d'y aller pareil aujourd'hui. Alors, quand les montants
sont déposés, ils sont déposés pour donner l'assurance, justement, de la
réhabilitation. On le fait dans d'autres secteurs, c'est que les montants... Il
y a un plan de fermeture qui va devoir être reconfirmé, le cas échéant, avec
les études hydrogéologiques, puis il y avait des montants qui étaient déposés
pour donner la garantie, justement, de la fermeture et de la réhabilitation des
sites, le cas échéant, au terme du processus.
La grande différence qu'on vient faire
ici, c'est qu'on vient mettre un terme à l'exploitation et à la recherche d'hydrocarbures
sur le territoire du Québec. Donc, on vient juste dire que ces sommes-là qui
étaient prévues au terme, justement, d'un processus d'exploration, d'exploitation,
qui aurait éventuellement pu prétendre que quelqu'un aurait opéré, bien là
c'est… on met un terme à ça, et c'est pour ça qu'on est prêt à rembourser 75 %
des frais, parce que c'est comme quelqu'un qui a fait un dépôt dans le secteur
minier, pour la réhabilitation des sites miniers, puis je lui dis : Non,
tu n'exploiteras pas la mine. Puis là il dit : Bien, écoute, ce dépôt-là
était, a contrario, déposé dans une perspective d'exploitation avec revenu, et
là, tu m'exiges ça. Puis je dis : Oui, alors, on va faire notre part, on
va rembourser 75 %, parce que l'expectative que t'avais, bien, elle ne s'est
pas matérialisée puisqu'on a décidé de changer la loi.
Le Président (M. Lemay) : M.
le député de Laval-des-Rapides, pas d'autre intervention? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 21? S'il n'y a pas d'autre intervention, je
serai prêt à le mettre aux voix. Est-ce qu'il est adopté? Adopté. M. le
ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 22.
M. Julien : «22. Le
titulaire de la licence révoquée ou la personne qui exécute les travaux à la
demande du ministre a accès, aux fins de la planification et de la réalisation
des travaux de fermeture définitive de puits et de restauration de site, au
territoire qui faisait l'objet de la licence révoquée jusqu'à ce que le
ministre se déclare satisfait des travaux.»
Alors, M. le Président, cet article
prévoit un accès au territoire pour la planification et la réalisation des
travaux de fermeture définitive de puits et de restauration de site, et ce,
malgré la <révocation...
M. Julien :
...et
ce, malgré la >révocation de la licence en vertu de l'article 7 de
la présente loi. En effet, il faut éviter que la personne responsable de la
réalisation des travaux ait des difficultés d'accès au site du puits visé.
Le Président (M. Lemay) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article 22 de la loi édictée par
l'article 1 du projet de loi? Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : En fait,
c'est une question de compréhension. Vous venez, avec cet article-là, vous
assurer que, si, toutefois, le délinquant qui ne veut pas réparer le site ou
quoi que ce soit oblige l'État de le faire à sa place, l'État va, bien sûr...
Je ne pense pas que ça va être le ministre qui va partir avec ses instruments
pour aller fermer ça, mais c'est de se garder la possibilité d'avoir... de se
garder… de forcer la possibilité de l'entrepreneur, mettons, qu'on... que vous
choisiriez, de pouvoir avoir accès au site, parce que, dans les faits, si je
comprends, c'est que le site continuerait d'appartenir à l'entreprise qui a le
claim. C'est ça? Je veux juste être sûre que je comprends. En fait, à quel
moment... Est-ce que l'entreprise, jusqu'à la fin de ses jours, si elle ne
revend pas son claim, peut interdire l'entrée sur son site?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Non, ici,
l'article 22 n'est pas nécessairement en lien avec l'article 21.
C'est-à-dire qu'à partir du moment où on a révoqué les licences, peu importe
que ce soit l'entreprise ou que ce soit le ministre qui ait identifié les
personnes qui vont faire la réalisation des travaux de réhabilitation ou de
fermeture de puits, on veut dire que, même si on a révoqué les licences,
l'entreprise qui doit faire ces travaux-là doit avoir accès au site, alors, parce
que le titulaire n'a plus l'autorité du site, mais on laisse, en fin de compte,
ses travailleurs aller faire ces travaux-là, ou les nôtres qu'on aurait
identifiés, le cas échéant. Donc, c'est tous ceux qui iraient travailler pour
la réalisation de la fermeture du puits.
Mme Massé : Donc, je
pense que, et je vais le résumer dans mes mots, vous me direz si j'ai bien
compris, à partir du moment où le site est révoqué l'entreprise n'est plus
propriétaire. C'est le gouvernement qui en est propriétaire. Oh! vous me faites
un petit signe.
M. Julien : Il n'est
plus locataire.
Mme Massé : Il n'est
plus locataire? Oui, on reviendra un jour sur la Loi sur les mines. Justement,
je brûle de discuter de cela avec vous, mais ce n'est pas l'objet aujourd'hui.
Mais, bref, quand... ce que vous voulez assurer par cet article-là, c'est que,
s'il s'est engagé à faire des travaux, si lui s'est engagé, il va aller les
faire puis il n'aura pas... il n'y a personne qui va l'écoeurer parce qu'il
passe sur le site même si c'est plus lui qui en est proprio, locataire de ce
site-là. C'est ça?
M. Julien : On donne le
droit d'accès au territoire pour s'assurer que ces travaux-là soient réalisés
malgré qu'on ait révoqué la licence qui donnait le droit d'accès à ces sites-là
de manière spécifique.
• (17 h 10) •
Mme Massé : Merci.
Le Président (M. Lemay) :
S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 22, je serai prêt à le
mettre aux voix. Est-ce que cet article est adopté? Adopté. Merci. M. le
ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 23.
M. Julien : «23. Sauf
autorisation écrite du ministre ou du titulaire de la licence révoquée, nul ne
peut déplacer, déranger ou endommager des équipements ou des matériaux utilisés
ou une installation érigée en application de la présente section.»
Alors, M. le Président, cet article
prévoit l'interdiction de déplacer, de déranger ou d'endommager les équipements
et les matériaux du titulaire d'une licence révoquée ou d'une personne qui
exécute les travaux de fermeture définitive de puits et de restauration de site
à la demande du ministre, lors de la réalisation desdits travaux, sans
autorisation.
Le Président (M. Lemay) : Est-ce
qu'il y a des interventions à l'article 23 édicté par l'article 1 du
projet de loi? Pas d'intervention. Donc, nous allons le mettre aux voix. Est-ce
que cet article est adopté? Adopté. Merci. M. le ministre, je vous invite à
faire la lecture de l'article 24.
M. Julien : Oui. «24. Le
titulaire de la licence révoquée doit, dans les 60 jours suivants la fin
des travaux de fermeture définitive de puits et de restauration de site,
enlever du territoire qui faisait l'objet de la licence révoquée tous les
biens, à l'exception de ceux utilisés en vertu d'une licence de stockage de gaz
naturel prévue par la Loi sur le stockage de gaz naturel et sur les conduites
de gaz naturel et de pétrole.
«Le ministre peut, sur demande, prolonger
ce délai aux conditions <qu'il...
M. Julien :
...
aux conditions >qu'il détermine.
«Une fois le délai expiré, les biens
laissés sur les terres du domaine de l'État en font partie de plein droit et
peuvent être enlevés par le ministre aux frais du titulaire de la licence
révoquée.»
Alors, cet article prévoit l'obligation du
titulaire d'une licence révoquée de retirer tous ses biens du territoire
faisant l'objet de sa licence à la fin des travaux de fermeture définitive de
puits et de restauration de site prévus au plan approuvé par le ministre.
Évidemment, les biens utilisés en vertu d'une licence de stockage de gaz
naturel sont exclus de l'application de cet article. Le ministre ne peut se
déclarer satisfait des travaux de fermeture définitive du puits et de
restauration du site, conformément à l'article 26 de la présente loi,
avant d'avoir obtenu une confirmation que tous les biens ont été retirés du
territoire.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions à l'article 24 de la
loi édictée par l'article 1 du projet de loi? M. le député de Jonquière,
la parole est à vous.
M. Gaudreault : Oui.
Est-ce qu'il pourrait y arriver une situation, considérant le troisième alinéa,
qui fait en sorte que le titulaire des biens… le titulaire de la licence laisse
des biens sur les terres publiques pour être enlevés par le ministre, là?
Autrement dit, il peut y avoir des détenteurs de permis qui ne sont pas
contents de se faire retirer leur permis. Ils vont faire le strict minimum. Ils
vont laisser tous leurs équipements sur le site parce qu'ils vont dire :
De toute façon, regarde, moi, je n'en ai rien à cirer, c'est le ministre qui va
payer, puis j'abandonne, puis je m'en vais, là. Alors, moi, je me demande si on
ne devrait pas reformuler avec une obligation automatique d'assumer les frais
qui sont relatifs au retrait des biens, là, sur les terres du domaine de
l'État.
M. Julien : Oui, bien, il
y a deux choses, là. Puis je vous dirais que ça serait très mal avisé, là, pour
le titulaire, en fin de compte, de le faire faire par nous autres parce que,
premièrement, l'indemnisation pour les frais d'exploitation, là, elle n'est pas
versée tant et aussi longtemps, qui représente, en fin de compte, 66 millions
sur le 100 millions d'estimation, là… tant et aussi longtemps que cet
élément-là n'est pas réalisé. Et également il est prévu je ne sais pas à quel
endroit, justement, la possibilité d'avoir des amendes pour ne pas l'avoir
réalisé. Alors, il faut bien comprendre que le processus d'indemnisation, quand
on y arrivera, a l'effet bénéfique de mettre une saine pression pour faire en
sorte que la fermeture des puits soit faite de manière exemplaire et pour que
les titulaires, justement, ne fassent pas ce qu'il est prévu ici, mais à la
fois des amendes… et il n'y aura pas d'indemnisation de versée tant et aussi
longtemps que ça n'aura pas été fait. Puis on comprend que c'est à leurs frais.
Ça fait que... des indemnisations, le cas échéant.
M. Gaudreault : Ah! O.K.,
c'est bon. Merci.
Le Président (M. Lemay) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions à l'article 24? S'il n'y a pas d'autre
intervention, je suis prêt à le mettre aux voix. Est-ce que cet article est
adopté? Oh! attendez un instant. Un instant!
M. Polo : C'est 23, non?
Le Président (M. Lemay) : Non,
nous sommes à l'article 24, monsieur…
M. Polo : Parfait. J'ai
juste une petite...
Le Président (M. Lemay) : O.K.,
donc, je reprends. Est-ce que l'article 24 est adopté? Oui, ah! M. le
député de Laval-des-Rapides, allez-y.
M. Polo : Et voilà
juste… encore là, c'est juste une question, un commentaire. M. le ministre, la
recherche de gisements aux fins d'obtenir une licence de stockage est
interdite, O.K.? À quoi sert, donc, cet article, O.K., dans ce contexte-là, si
la recherche de gisements aux fins d'obtenir une licence de stockage est
interdite puisqu'il existe deux sites de stockage au Québec et aucun des deux
n'appartient aux détenteurs de licences d'exploration révoquées? Pourquoi
permettre à ces détenteurs... à des détenteurs de licences d'exploration de
laisser derrière des équipements de stockage si aucun d'entre eux n'a de
licence de stockage, à moins que cet article ne serve d'échappatoire?
M. Julien : On peut
prendre une minute?
Le Président (M. Lemay) : Certainement,
une courte... Oui, je comprends, vous êtes...
M. Gaudreault : Il faut
que je remonte, justement, pour mes derniers crédits en environnement.
Le Président (M. Lemay) : Bien
sûr. Donc, nous <allons…
Le Président (M. Lemay) :
...donc, nous >allons suspendre les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 18)
17 h 30 (version révisée)
(Reprise à 17 h 38)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et nous sommes toujours à l'article 24
de la loi <édictée…
Le Président (M. Lemay) :
...de
la loi >édictée par l'article 1 du projet de loi et nous avons une
réponse du ministre. La parole est à vous.
M. Julien : Oui, merci,
M. le Président. Écoutez, on m'indique, là, que ceux qui détiennent des
licences de stockage de gaz naturel, là, qu'on souhaite maintenir, détiennent
également, là, des licences d'exploration et d'exploitation. Donc, on va
retirer ces droits-là à l'intérieur des licences, mais on va maintenir les
licences de stockage. Donc, ils ont les deux actuellement, et ceux qu'on veut
maintenir en stockage vont être maintenus uniquement.
Le Président (M. Lemay) : M.
le député de Laval-des-Rapides, ça vous va? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Je veux
juste être sûre… Vous dites : Ceux qui détiennent des droits par rapport à
la question du stockage vont les maintenir. Donc, ils ne pourront plus exploiter
et… explorer et exploiter, mais ils pourront stocker. Voulez-vous bien me dire
qu'est-ce qu'ils vont stocker?
M. Julien : Non, c'est
qu'actuellement, chère collègue, on maintient les activités de stockage par
rapport au gaz naturel, qui sont des activités actuellement qui sont faites. Donc,
c'est déjà prévu à l'intérieur de la loi, dans les articles qu'on a passés.
Donc, ils ne font pas d'exploration et d'exploitation. C'est uniquement du
stockage, et on ne permet plus de stockage supplémentaire dans aucun autre
puits, mais ceux qui… Les puits qui, actuellement, sont utilisés pour du
stockage de gaz naturel sont maintenus à l'intérieur du projet de loi, mais ils
détiennent des licences d'exploration, d'exploitation et de stockage. On enlève
le volet exploration et exploitation, qu'ils ne faisaient pas, pour maintenir
uniquement ceux de stockage de ceux qui en font déjà actuellement et qui sont
maintenus.
Mme Massé : O.K., mais
là est-ce que... J'avais compris que seul Énergir avait des fosses de stockage
et que, donc, les autres, Questerre, Utica, tous les autres, même s'il y avait
des... Il y a juste... Je veux être certaine. Il y a juste Énergir qui en a?
M. Julien : C'est
Intragaz qui en détient, puis c'est seulement ceux qui sont prévus, là, qui
sont actuellement disponibles, qui en font. Il n'y en aura aucune d'ajoutée.
Les projets pilotes ne peuvent pas faire de stockage, ne peuvent pas faire
d'exploration ni d'exploitation. On va voir ensemble comment qu'on veut
renforcir le processus de projets pilotes. Donc, ce n'est rien que le maintien
de ceux qui sont actuellement à Intragaz, qui servent au réseau d'Énergir,
effectivement.
Mme Massé : O.K. Dans ce
cas-là, pourquoi il y a l'article 24? Puisque cette compagnie-là ne fait
pas ni exploration ni exploitation, alors pourquoi on vient... Je ne comprends
pas pourquoi c'est là.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
• (17 h 40) •
M. Julien : C'est-à-dire
que, bien qu'ils n'en fassent pas, ils étaient titulaires de droits
d'exploration et d'exploitation.
Mme Massé : Ah! Mettons,
mettons, juste de même, là, une de ces entreprises-là se verrait retirer ses
droits d'exploration et d'exploitation, pourrait continuer à faire du stockage,
mais vous me dites qu'il n'y aura plus de stockage. C'est-tu juste moi qui ne
comprends pas?
M. Julien : C'est-à-dire,
sur le puits, actuellement, où il y a du stockage, il y a des licences
d'exploitation et d'exploration. On interdit ça, mais on maintient celui de
stockage. Alors, ils n'en faisaient pas, d'exploration puis d'exploitation,
mais ils avaient… ils étaient titulaires de la licence pareil pour en faire sur
le puits où il y a du stockage. On enlève les volets exploration et
exploitation. On veut maintenir le stockage pour Intragaz pour les puits,
actuellement, où il se fait du stockage. On enlève le volet exploration et
exploitation qu'ils n'utilisaient pas, mais qu'ils avaient la licence pour.
Donc, ils avaient la licence pour pouvoir faire ça. Ils n'en faisaient pas. On
l'interdit. C'est sûr qu'ils n'en feront jamais, mais on maintient le stockage
pour ce cas de figure spécifique.
Mme Massé : O.K. Et ça
m'a peut-être échappé, je sais que vous en avez parlé hier, mais c'est indiqué
où qu'il n'y aurait pas d'autre licence de stockage, qu'il y aura juste Énergir
qui en a? C'est indiqué où?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : C'est à
l'article 33 de la loi... du projet de loi qu'on va le voir, mais, de
mémoire, on l'a discuté aussi au courant de la semaine, dans les articles
précédents, je ne sais pas pour quel motif.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Bien, en
fait, pas tout à fait. L'article 33 parle d'indemnités. Moi, je n'en <suis...
Mme Massé :
...indemnités.
Moi, je n'en >suis pas là.
M. Julien : …l'article 33,
pas de...
Le Président (M. Lemay) : Alors,
c'est l'article 33 du projet de loi et non l'article 33 édicté par
l'article 1.
Mme Massé : D'accord,
l'article 33.
Le Président (M. Lemay) : Donc,
vous devez aller à la page... Dans ce cartable-là, vous ne l'avez pas,
l'article 33, mais, si vous avez cette version-là, à la page 26, vous
avez l'article 33.
Mme Massé : Oui, j'y
arrive, à la page... laquelle vous dites?
Le Président (M. Lemay) : Bien,
moi, dans le...
Mme Massé : Ah oui! On
n'a pas...
Le Président (M. Lemay) : J'ai
la page 26, là, j'ai l'article 33 du projet de loi. Donc, peut-être
si les copies papier que vous avez correspondent...
Mme Massé : C'est la reproduction.
Oui, je l'ai. Ah! O.K., j'ai une question.
Le Président (M. Lemay) : Allez-y,
Mme la députée.
Mme Massé : Ce ne sera
pas long. Alors, à l'article 33, que nous verrons éventuellement, je
comprends qu'effectivement on supprime la question de la production, ce que
vous venez de m'expliquer... d'exploration et de production et, selon le cas...
mais on dit, par contre, que vous allez remplacer ça par une mise aux enchères
pour l'attribution d'une licence de stockage, et ça, c'est déterminé par
règlement du gouvernement. Ça, pour moi, et ce que vous venez de me dire, qu'il
n'y en aurait pas d'autres, ça ne sonne pas pareil à mon oreille.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Parfait.
Alors, quand je disais qu'on en avait discuté déjà, puis quelqu'un me disait :
Non, non… Bien oui, je pense qu'on en a discuté, parce que, de mémoire,
l'article 6... à moins que je ne me trompe, chers collègues, mais, quand
je passe du temps ici à discuter de quelque chose, je pense qu'on en parle :
«La recherche et la production d'hydrocarbures et l'exploitation de la saumure
sont interdites.
«La recherche de réservoirs souterrains
est interdite lorsque celle-ci est faite dans l'intention de rechercher, de
stocker ou d'exploiter des hydrocarbures ou de la saumure.» Donc, tous les
puits actuels doivent être fermés. On maintient le stockage pour ceux qui en
font de manière spécifique, Intragaz, et jamais plus il ne pourrait y en avoir
d'autres puisqu'ici c'est dans l'intention de rechercher, de stocker ou
d'exploiter des hydrocarbures… et de saumure.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Ah oui,
c'est ça, magnifique! Là, en fait, ce que vous dites, et je l'entends bien,
puis c'est écrit noir sur blanc, c'est que ce qui est interdit ici, c'est la
recherche de réservoirs, mais, s'ils existent déjà, ces réservoirs-là, qui
n'étaient pas exploités, mais qu'ils existent déjà, ils viennent avec, parce
que... Attendez, je refais l'histoire. Vous me dites : On retire
exploration et exploitation. Vous me dites ça. Vous me dites : Par contre,
en matière de stockage, on ne peut plus faire de recherche, on ne peut plus
chercher des nouveaux endroits pour stocker. Bien, mais, si, dans une fermeture
de puits, il y a du potentiel de stockage, on ne vient pas chercher, on ne
vient pas... est-ce que, là, puisqu'on maintient le droit de stockage, oui,
est-ce que… Non, vous ne pensez pas?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Alors, on
oblige la fermeture définitive de tous les puits, actuellement, les
62 puits qui sont... Alors, certains puits, actuellement, font l'objet de
stockage. Ceux-là peuvent être maintenus, mais, pour les autres, ils doivent
être fermés définitivement sans permettre, en fin de compte, du stockage.
Mme Massé : O.K. Et ça,
ce n'est pas rien qu'Extragaz, là, c'est tous les 62. Vous avez dit : Les
62 puits...
M. Julien : Bien, c'est
62, là, de mémoire, là, qui doivent être fermés définitivement.
Mme Massé : …doivent
être fermés définitivement, mais, s'il y a possibilité de stockage, ce n'est
pas dans ces puits-là.
M. Julien : Impossible.
En réalité, il pourrait y avoir des projets pilotes, quand on va arriver dans
la section des projets pilotes, qui excluent totalement stockage, exploration,
exploitation d'hydrocarbures. Puis, après <ça...
M. Julien :
...d'hydrocarbures.
Puis, après >ça, on ne peut pas faire de la recherche de nouveaux puits
pour faire du stockage, de l'exploitation puis de l'exploration
d'hydrocarbures.
Mme Massé : Bien, pourquoi
un article qui parle de stockage, d'abord? Tu sais, je reviens à ma case
départ.
M. Julien : Alors, cet
article-là vise, justement, à identifier spécifiquement les puits qui,
actuellement, font du stockage et auxquels sont déjà adjoints une licence
d'exploration puis d'exploitation. Même si elle n'est pas utilisée, c'est comme
si, licence d'exploitation, exploration, stockage, on dit : On t'enlève
exploration et exploitation, on maintient stockage, et toi, puisque tu fais du
stockage, tu peux maintenir, en fin de compte, des éléments de stockage.
Mme Massé : Et ça, c'est
deux espaces de stockage qu'Extragaz a, point barre.
M. Julien : Peut-être
que Gabriel peut rajouter, là, légalement, si vous permettez…
Le Président (M. Lemay) : M. Tremblay-Parent,
la parole est à vous.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
Oui. En fait, là, ce qui est prévu, là, c'est clairement que tous les
puits, là, qui ne sont pas utilisés en vertu des deux licences de stockage, là,
qui ont été attribuées, tous ces puits-là doivent être fermés. Il ne pourra pas
y avoir de recherche de nouveaux réservoirs souterrains pour faire du stockage
de gaz naturel.
Pour ce qui est... S'il y avait déjà un
réservoir souterrain, et qu'on avait trouvé... pour lequel il n'y aurait pas de
puits, mais pour lequel il n'y aurait pas déjà une licence d'attribuée, il ne
pourrait pas y avoir de nouvelle licence attribuée pour ce réservoir souterrain
là. Justement, c'est pour ça que M. le ministre faisait référence à
l'article 33 du projet de loi, c'est qu'une licence pourrait être
attribuée juste sur un territoire qui fait déjà l'objet d'une licence.
Donc, ce ne sera pas possible, là, qu'il y
ait une expansion, là, ou de nouvelles licences, sur de nouveaux territoires,
qui seraient attribuées. Il pourrait y avoir des projets pilotes dans des
réservoirs souterrains qui sont... qui ont été découverts, là, dans le passé, mais
ce ne serait pas pour du stockage de gaz naturel, qui, lui, fait l'objet d'un
encadrement, là, par la Loi sur les hydrocarbures, mais ce serait pour du
stockage de CO2, à titre d'exemple, ou
d'hydrogène, et puis il y a tout un cadre, là, qui serait mis en place, là, par
l'entremise du projet pilote. Mais, dans le fond, ce que dit l'article 33,
ce n'est pas de nouveaux territoires qui feraient l'objet de stockage de gaz
naturel parce que les licences ne peuvent être attribuées que sur les
territoires qui en font déjà l'objet.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée.
Mme Massé : O.K.Il
me reste une seule question. Est-ce qu'il y a d'autres licences de stockage qui
ne sont pas présentement exploitées, mais dont les licences existent?
Le Président (M. Lemay) : Alors,
M. le ministre.
M. Julien : On me dit
que non, puis j'espérais que ce soit ça, la réponse. J'aurais été malheureux.
Mme Massé : Bien, en
fait, c'est ça. Bien, écoutez, bien, vous seriez malheureux, hein? Moi aussi,
d'ailleurs. Mais c'est un peu ça que j'essayais… C'est parce que je comprends
bien… Intragaz va maintenir ses lieux de stockage. Il y avait, par-dessus ça,
du potentiel d'exploration et exploitation. On enlève ça. Il reste juste le
stockage. On ne fera plus de nouvelles recherches pour le stockage. Et on nous
dit qu'il n'y a pas d'autre licence de stockage. Donc, par conséquent, c'est fini,
le stockage, à part Intragaz.
M. Julien : C'est le statu
quo sur le stockage actuel, mais pas de développement potentiel, impossible.
Mme Massé : Je pense que
j'ai compris.
Le Président (M. Lemay) : Merci
pour cette intervention. M. le député de Laval-des-Rapides, la parole est à
vous.
M. Polo : Je veux juste
revenir sur la dernière question de ma collègue. Donc, à part Intragaz, il n'y
a plus d'autres détenteurs de licences de stockage?
M. Julien : Naturellement,
on parle de licences de stockage souterrain.
M. Polo : O.K., O.K.,
parfait.
• (17 h 50) •
M. Julien : Tu sais,
parce qu'il faut peut-être avoir du stockage de gaz naturel si on veut qu'on
l'utilise, mais ce n'est pas du stockage souterrain.
M. Polo : Excellent.
Merci.
Le Président (M. Lemay) : Excellent.
Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt à mettre à cet article
aux voix. Est-ce que l'article 24 est adopté? Adopté. Merci. M. le
ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 25.
M. Julien : Oui, merci. «25.
Le titulaire de la licence révoquée doit transmettre au ministre, dans les 90
jours suivant la fin des travaux prévus par le plan de fermeture définitive de
puits et de restauration de site :
«1° un rapport de fin d'activités, signé
par un ingénieur, comprenant notamment les éléments prévus par règlement du
gouvernement;
«2° une confirmation <que...
M. Julien :
...2
°
une confirmation >que tous les biens ont été retirés du territoire qui
faisait l'objet de sa licence révoquée;
«3° une attestation d'un expert, dont le
nom figure sur la liste dressée en vertu de l'article 31.65 de la Loi sur
la qualité de l'environnement (chapitre Q-2), établissant que les travaux
de restauration ont été réalisés conformément au plan de fermeture définitive
de puits et de restauration de site.»
Alors, M. le Président, cet article
prévoit les éléments qui doivent être transmis au ministre par le titulaire d'une
licence révoquée à la suite de la fin des travaux de fermeture définitive de
puits et de restauration de site. D'abord, le rapport d'un ingénieur confirmera
que tous les travaux ont été réalisés correctement. Ensuite, une confirmation
que tous les biens ont été retirés du territoire faisant l'objet de la licence
devra être transmise. Enfin, l'attestation d'un expert devra établir que les
travaux de restauration de site ont été réalisés adéquatement en lien avec la
protection de l'environnement.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre, pour ces commentaires à l'article 25 édicté par l'article 1
du projet de loi. Oui, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Oui,
toujours au niveau de la compréhension… En fait, ce que cet article-là vient
nous édicter, c'est qu'est-ce que le ministre va avoir en main pour discuter et
négocier des compensations. C'est-à-dire qu'il va savoir le rapport d'activité
final. Il va être signé par un ingénieur indépendant, j'imagine? Ce n'est pas
écrit? Mais, en tout cas, je veux vous entendre là-dessus, hein, parce que ce
n'est pas l'ingénieur embauché par la firme elle-même qui va dire : Voici
comment je pense que les choses vont bien. Une confirmation que tous les biens
sont retirés, j'imagine que c'est une confirmation validée ou non. C'est une
question, on commence la discussion. Et l'attestation d'un expert, ça, j'ai
bien compris, en matière de respect de la LQE. Alors, ça m'a soulevé juste deux
petites questions. Je pense que le ministre a des réponses pour moi.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Oui,
certainement. Premièrement, je tiens à rassurer ma collègue, là, et je l'ai
mentionné parce que je comprends que le détail de l'indemnisation va pouvoir
être par voie de… un décret, mais j'ai bien l'intention de donner mon intention
clairement ici pour ne jamais pouvoir prétendre que l'intention n'était pas
claire. Alors, on verra dans les prochaines étapes, mais vous l'aurez devant
vous.
Alors, ce n'est pas... La compensation n'est
pas négociée, hein? Ce n'est pas l'objectif. L'objectif, c'est d'avoir des
critères assez factuels pour pouvoir dire… Il y a… Tu sais, ce n'est pas... Il
n'y aura pas trop d'aléatoire, là, pas du tout même, c'est-à-dire : Voici,
considérant ce qu'on a déterminé dans le programme d'indemnisation, ce à quoi
vous avez droit. Alors, ça, c'est le volet quand on sera rendus à l'indemnisation.
Maintenant, bon, l'ingénieur, pour moi,
fait partie d'un ordre professionnel comme d'autres ordres professionnels. Donc,
c'est un peu le volet indépendance, là, de faire partie de l'ordre
professionnel. Ce serait bien qu'il souhaite garder son accréditation à son
ordre, puis l'ordre professionnel est là pour protéger naturellement le public.
Pour ce qui est de l'expert, bien, l'expert,
il est totalement indépendant dans le volet, en réalité, du troisième picot
prévu. Alors, effectivement, c'est des éléments qui vont nous permettre de
venir dire, à la somme de ces éléments-là, qu'il y a une fermeture définitive
des puits et qu'effectivement on peut commencer à procéder à l'indemnisation,
le cas échéant, où on en convient tous ensemble ici.
Mme Massé : Bien, je
comprends, pour la question de «signé par un ingénieur», que... Par définition,
de parler d'ingénieurs... Il y a des ordres professionnels qui, théoriquement,
protègent... bon, pas théoriquement, qui ne protègent peut-être pas toujours à
100 %, mais, à tout le moins, l'intérêt public, l'intérêt du public. Et je
peux comprendre qu'on n'est pas dans un texte... qu'on est dans un texte de
loi, et c'est ce que je comprends de ce que vous me dites quand vous me
regardez dans les yeux puis vous dites : Bien, l'ingénieur, lui, c'est
comme un avocat, hein, c'est supposé d'être... Ils ont des ordres
professionnels puis ils sont supposés nous protéger.
Par contre, le <deuxième...
Mme Massé :
...par
contre, le >deuxième picot, on ne dit pas... ce que je comprends, c'est
qu'il y aura un plan de fermeture. Le plan de fermeture va nécessiter un
certain nombre d'affaires. À l'article 25, on vient dire qu'il y a un
ingénieur qui doit, lui, signer le rapport de la fin de ces activités-là, donc,
du déploiement du plan. Je ne sais pas qui va valider la confirmation que tous les
biens sont retirés. Puis l'alinéa… Le picot 3° dit : Lui, ça, par contre,
c'est un expert, donc, lui, il est indépendant, etc. Alors donc, c'est
peut-être plus au niveau 2°. Qui valide ça? Est-ce que c'est vos propres
inspecteurs? Est-ce que c'est écrit : Moi, l'entreprise, je te dis que
j'ai tout enlevé? Qui valide ça?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : C'est
certain que j'en discutais avec mes collègues, là, lors d'une autre discussion
préalable. On a un pouvoir d'inspection. On a des inspecteurs, puis, de manière
courante, il y a des inspections sur les sites. On réitère, là, il y en a 62,
là, qui sont connus. Donc, oui, le pouvoir d'inspection, justement, pour
valider ces éléments-là est disponible.
Mme Massé : Je
comprends, il est disponible, c'est le fun, mais qu'est-ce qui m'assure que, pour
vous, M. ministre, vous, je suis certaine que vous allez le faire, là,
certaine, certaine, certaine, mais cette loi-là, on l'écrit pour, quand même, quelques
mois, peut-être quelques années… que ce n'est pas juste qu'on a le pouvoir de
le faire. Moi, ce que je souhaiterais… C'est sûr qu'on a une
confirmation. Puis, vous allez voir, après ça, j'ai une autre question sur
qu'est-ce qu'on veut dire exactement quand on dit «tous les biens». Ça inclut-tu
les tuyaux dans la terre? Ça inclut... Qu'est-ce que ça veut dire, «tous les
biens»? Mais, bref, comment je peux avoir la certitude, puisque vous avez le pouvoir
d'inspection, etc., que vous allez le faire, votre ministère va le faire?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Excusez-moi,
j'ai perdu la fin de votre question, chère collègue, parce que...
Mme Massé : C'est comment
je peux m'assurer que ça va être fait?
M. Julien : Bien,
effectivement, c'est certain que ça va être fait, mais effectivement le texte
ne le mentionne pas ici.
Mme Massé : Bien,
écoutez, je trouve ça important parce que c'est comme… Un ingénieur, bien sûr,
son ordre va le respecter, «no problemo», qui, lui, va me parler du plan
d'activité qui est terminé, un expert, de l'autre côté, qui me dit : Oui,
ça se fait dans le respect de la LQE, mais, pour ce qui est des biens sur le
territoire, ça, j'ai l'impression qu'une petite vérification du ministère
m'apparaîtrait le geste à poser. Ça fait que, c'est ça, je veux être sûre de
ça.
• (18 heures) •
Le Président (M. Lemay) : Parfait.
M. le ministre.
M. Julien : Bien
honnêtement, chère collègue, moi, je ne vois même pas d'enjeu à rajouter, au
deuxième picot : «validé par une inspection du ministère».
Mme Massé : Ça fait
qu'on va vous écrire l'amendement dans quelques instants si vous me donnez la
possibilité de rédiger ça, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) : Certainement.
Suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 18 h 01)
18 h (version révisée)
(Reprise à 18 h 09)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et, durant la suspension, il y a eu quelques
discussions pour savoir à quel endroit, plus précisément, déposer un
amendement. Sur ce, je laisserai la parole à la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Oui, bien, c'est
ça, en fait, M. le ministre, je pense qu'on s'entend. Puis vous aviez raison de
me dire : Ce n'est peut-être pas à l'article 25 qu'il faut apporter
ça, là. Mais ce sur quoi on s'entend, puis on va le valider, là, à l'intérieur
d'un amendement que je vous déposerais à 26... mais c'est de se dire :
Quand ces puits-là vont être fermés, quand les sites vont être restaurés, quand
la job va être finie pour vrai, il faut qu'il y ait des gens de la fonction
publique, des gens de nos ministères, nos gens, qui aillent valider ça. Ça ne
peut pas juste se faire par papier ou par personne extérieure interposée. Ça
fait que vous avez raison de dire, si je comprends bien : Le 25, c'est les
responsabilités du titulaire, et l'article 26, qu'on va aborder tout de
suite après, ça, c'est le côté du ministère. Alors donc, est-ce que je
comprends bien, là, que c'est ça que vous voulez qu'on fasse?
• (18 h 10) •
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Effectivement.
C'est ça, l'article 25, c'est les exigences minimales, ou même, les
exigences nécessaires, parce qu'elles ne sont pas minimales, pour se conformer
à la fermeture des puits. Et le 26, c'est qu'est-ce que... une fois qu'on a ces
exigences-là qui sont déclarées, le travail qui est fait par le ministre... par
la fonction publique, en réalité... pour s'assurer que ces travaux-là ont été
réalisés, et là je pense qu'on peut peut-être le renforcer à l'article 26,
mais non pas à l'article 25.
Le Président (M. Lemay) : Excellent.
Merci pour ces explications. Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 25?
S'il n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt à le mettre aux voix. Est-ce
que l'article 25 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté,
merci. M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de l'article 26.
M. Julien : On va
préparer un amendement.
Le Président (M. Lemay) : Mais
vous pouvez toujours faire la lecture.
M. Julien : Parfait,
volontiers. Alors :
«26. Le ministre se déclare satisfait des
travaux de fermeture définitive de puits et de restauration de site lorsque :
«1° il
est d'avis que les travaux ont été réalisés conformément au plan de fermeture
définitive de puits et de restauration de site qu'il a approuvé et aux
dispositions applicables en vertu de l'article 19 et qu'aucune somme ne lui
est due en raison de l'exécution de ces travaux;
«2° il a obtenu un avis favorable du
ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, notamment
quant à la qualité des eaux souterraines;
«3° il a obtenu les documents et les
renseignements prévus à l'article 25.
«Le ministre délivre au titulaire d'une
licence révoquée une déclaration de satisfaction.»
Alors, cet article prévoit, M. le
Président, les éléments permettant au ministre de se déclarer satisfait des
travaux de fermeture définitive de puits et de restauration de site. Il s'agit
d'une étape importante dans l'application de la présente loi, puisque cette
déclaration constitue la confirmation que le titulaire d'une licence révoquée a
rempli son obligation prévue à l'article 10 de la présente loi. Ce
faisant, il aura accès aux indemnités prévues au chapitre VI, qui ne
visent pas simplement à rembourser des frais de fermeture de puits et de
restauration de site, conformément à l'article 40 de la présente loi.
Le ministre doit être d'avis que les
travaux ont été réalisés conformément au plan qu'il a approuvé et selon la
réglementation applicable. Pour ce faire, tous les documents ou les
renseignements requis en vertu de l'article 25 de la présente loi doivent
lui être communiqués. Il doit également avoir obtenu un avis favorable du
ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Celui-ci doit, notamment, évaluer si les travaux réalisés permettront d'assurer,
notamment, la qualité des eaux souterraines du site.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre, pour la lecture de l'article 26 de la loi édité par l'article 1
du projet de loi. Et je comprends que nous aurons un amendement à ce stade-ci,
et donc, à moins qu'il y ait des discussions à avoir lieu maintenant, on
pourrait suspendre pour permettre la distribution de l'amendement. Ça <vous...
Le Président (M. Lemay) :
...on
pourrait suspendre pour permettre la distribution de l'amendement. Ça >vous
va?
Donc, suspension.
(Suspension de la séance à 18 h 15)
(Reprise à 18 h 19)
Le Président (M. Lemay) : Alors,
nous reprenons nos travaux. Et, durant la suspension, nous avons un amendement
qui a été distribué aux membres de la commission. Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques,
la parole est à vous.
Mme Massé : Merci, M. le
Président. Alors, pour faire suite à nos discussions, je propose, donc, un
amendement : Au paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 26 de la
loi édicté par l'article 1 du projet de loi, ajouter, après les mots «il
est d'avis», les mots «à la suite d'une inspection réalisée en vertu du chapitre VIII».
Donc, le paragraphe 1° du premier alinéa
de l'article 26 se lira comme suit :
«1° il est d'avis, à la suite d'une
inspection réalisée en vertu du chapitre VIII, que les travaux ont été
réalisés conformément au plan de fermeture définitive de puits et de restauration
de site qu'il a approuvé et aux dispositions applicables en vertu de l'article 19
et qu'aucune somme ne lui est due en raison de l'exécution de ces travaux;».
Le Président (M. Lemay) : Merci,
Mme la députée. Avez-vous d'autres commentaires?
• (18 h 20) •
Mme Massé : Bien, en
fait, simplement, je pense... Puis, dans le fond, je le disais un peu plus tôt,
l'idée, c'est de s'assurer que les fonctionnaires du ministère sont allés sur
le site, ont constaté, ont validé, d'où l'importance... puis on le verra, là,
au chapitre VIII, où il est question, justement, d'inspection. Je pense
que c'est venir, là, s'assurer qu'on ne l'échappera pas. Voilà.
Le Président (M. Lemay) : Merci.
D'autres commentaires, M. le ministre?
M. Julien : Non. Effectivement,
on prend les choses pour acquises, là. Clairement, c'est inscrit.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. S'il n'y a pas d'autre commentaire... M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Quand on
dit... bien, moi, je suis d'accord avec tout ça, là, je veux juste m'assurer...
«à la suite d'une inspection réalisée en vertu du chapitre VIII»,
l'inspection, techniquement, là, est faite par les équipes du ministère? C'est
des sous-traitants, c'est... Est-ce que vous avez les ressources qu'il faut?
M. Julien : Alors, on me
dit que c'est ceux que je désignerais, mais... On a des inspecteurs à
l'intérieur du ministère, mais ça pourrait être soit ceux-là ou ceux que je
désignerais.
M. Gaudreault : O.K.
Ceux que vous désignez, ça peut être des sous-traitants?
M. Julien : Bien, probablement
que ça peut être des contrats, effectivement.
M. Gaudreault : O.K. Mais
il reste qu'ils sont contrôlés par le ministère...
M. Julien : C'est-à-dire
que le mandat vient du ministère.
M. Gaudreault : Oui, c'est
ça. Exact.
M. Julien : Ce n'est pas
par le titulaire.
M. Gaudreault : Quand on
dit «en vertu du chapitre VIII»...
Une voix : ...
M. Gaudreault : Oui,
bien, c'est ça. «En vertu du chapitre VIII», c'est... Le chapitre VIII...
C'est de quel chapitre VIII qu'on parle, là? Du projet de loi?
M. Julien : De la loi
édictée.
M. Gaudreault : Hein?
M. Julien : De la loi
édictée.
M. Gaudreault : Ah! Oui,
O.K. Chapitre V... VII... VIII, Inspections, enquêtes et dispositions pénales,
à partir de l'article 46. O.K., donc on va y revenir plus loin, là-dessus.
C'est bon. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Je constate qu'il n'y a pas d'autre intervention. Donc, je serai prêt à
mettre l'amendement à l'article 26 de la loi édicté par l'article 1
du projet de loi au vote. Est-ce que cet article... Est-ce que cet amendement
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté.
Très bien. Donc, nous revenons à l'article 26, tel qu'amendé. Est-ce qu'il
y a d'autres interventions? M. le député de Laval-des-Rapides.
M. Polo : Merci
beaucoup, M. le Président. Encore une fois, juste sous forme de question, plus
pour mon information, M. le ministre. Dans cet article, on parle de déclaration
de satisfaction pour un puits fermé par le détenteur de la licence révoquée, et
à ses frais. On ne parle pas de travaux faits par un tiers, à la demande du
ministre, en vertu de l'article 21. Alors, comment est-il possible qu'une
somme soit due au ministre en raison de l'exécution de ces <travaux...
M. Polo :
...à
la demande du ministre, en vertu de l'article 21. Alors, comment est-il
possible qu'une somme soit due au ministre en raison de l'exécution de ces >travaux,
encore plus si la garantie déposée sert, justement, à les financer?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Mon collègue,
j'ai de la misère à vous suivre, bien honnêtement, là. Pouvez-vous préciser de
quoi vous me parlez, et de quelle partie, là?
M. Polo : Regardez... On
est au 26. O.K., parfait. Attendez...
M. Julien : «Et
qu'aucune somme ne lui est due en raison de l'exécution de ces travaux.»
M. Polo : Oui, voilà.
Justement, donc, comment est-il possible qu'une somme soit due au ministre en
raison de l'exécution de ces travaux?
Le Président (M. Lemay) : Alors,
M. le ministre.
M. Julien : Mais, ici,
c'est que, si je mandate un tiers pour réaliser les travaux, bien, je peux me
déclarer satisfait, mais il faut qu'il me rembourse.
M. Polo : O.K. Et la
garantie déposée ne sert pas, justement, à ces fins, à financer les travaux?
M. Julien : Oui, mais
moi, j'ai une somme due, après ça, là, tu sais. Ou bien, il n'y a pas de somme
due par rapport à des travaux que j'ai réalisés, puis là est-ce que j'ai pris
dans la somme, dans la garantie «que»? À la fin, j'ai fait faire réaliser des
travaux à mes frais. Peu importe d'où elles viendront, les sommes, il devra y
avoir un remboursement. Éventuellement, si on accepte le 75 %, il va y
avoir 75 %, et d'autres indemnisations.
Le Président (M. Lemay) : C'est
en lien avec l'article 21 de la loi édictée.
M. Julien : Oui, clairement.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques?
Mme Massé : Non, ça va
être correct.
Le Président (M. Lemay) : Alors,
puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 26, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Lemay) : Adopté,
merci. Donc, M. le ministre, je vous invite à faire la lecture de
l'article 27.
M. Julien : Oui,
certainement :
«27. Le titulaire de la licence révoquée
inscrit au registre foncier la déclaration de satisfaction dans les
30 jours de sa délivrance par le ministre. Cette déclaration est inscrite
au registre des droits réels d'exploitation des ressources de l'État et, le cas
échéant, sur la fiche relative à l'immeuble qu'affectait le puits, soit à l'index
des immeubles, soit au registre des réseaux de services publics et des
immeubles situés en territoire non cadastré.
«Le titulaire doit transmettre au ministre
une copie certifiée conforme de l'état certifié d'inscription de la déclaration
de satisfaction dans les 30 jours de cette inscription.»
Alors, cet article prévoit l'inscription,
au registre foncier, de la déclaration de satisfaction du ministre. Il s'agit
d'une preuve, pour les tiers, que le titulaire d'une licence révoquée a rempli
l'obligation de fermeture de puits et de restauration de site prévue à
l'article 10 de la présente loi.
Le Président (M. Lemay) : Est-ce
qu'il y a d'autres... Est-ce qu'il y a des interventions à l'article 27? S'il
n'y a... Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Encore là,
c'est des questions de clarification. C'est un jeu qui est le fun, on essaie de
comprendre ce qu'on adopte. C'est que, dans les faits, lorsqu'on est rendu en
bout de ligne et que tout a été fait dans la règle de l'art, il a 30 jours
pour déclarer, au registre foncier, que tout a été fait dans la règle de l'art.
Ça, c'est le ministre, ce que j'en comprends, qui le déclare... le ministre...
son ministère qui le déclare. Est-ce que... Puisqu'on parle du registre
foncier, voire même de la fiche, là, relative à l'immeuble, etc., est-ce que
c'est des actions qui nécessitent des interventions, aussi, de la part du
possédant du titre? C'est-à-dire, est-ce que la compagnie elle-même doit aussi
poser des gestes, puisqu'on va inscrire ça au registre foncier, et que le titre
lui appartient? Je vois... Oui, bon, expliquez-moi ça.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Bien, parce
qu'à la fin, ma responsabilité, comme ministre, c'est aussi le registre
foncier, mais c'est le titulaire qui doit faire ce geste-là, c'est sa
responsabilité, tu sais. Parce qu'à la limite, tu sais, on pourrait toujours s'interroger :
Bien, pourquoi, une fois que je l'ai fait... pourquoi je ne le fais pas à sa
place? Bien non, parce que c'est la responsabilité du titulaire de venir l'inscrire
au registre foncier. Puis on lui donne cette obligation-là, nommément :
Vous avez 30 <jours...
M. Julien :
...titulaire de venir l'inscrire au registre foncier. Puis on lui donne cette
obligation-là, nommément : Vous avez 30 >jours pour le faire.
Alors, ça va être inscrit à l'intérieur du registre foncier. C'est sa
responsabilité de le faire.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée.
Mme Massé : Je ne sais
pas pourquoi la question m'est venue, je vais la poser : Et, si, toutefois,
la compagnie faisait faillite, et tout ça, est-ce que ça nous met dans une
quelconque situation?
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre.
M. Julien : Vous voulez
dire, si la compagnie faisait faillite avant la réalisation de la fermeture
définitive du puits?
Mme Massé : Exactement.
M. Julien : Naturellement,
si la compagnie faisait faillite, je crois que les responsabilités seraient
incombées au ministère... c'est ça, avec un processus de séquestre de faillite,
puis, après ça, bien, je suppose qu'on devrait remplir ces conditions-là. Mais
peut-être que, si vous permettez, là... Dans ces situations-là, qu'est-ce qu'il
arriverait?
Le Président (M. Lemay) :
Alors, M. Tremblay-Parent, la parole est à vous.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
Je vais devoir faire les vérifications, là. Je ne veux pas induire personne en
erreur.
M. Julien : ...si vous
permettez, juste pour revenir sur... le motif, aussi, du projet de loi, c'est :
on se prémunit quand même de cette éventualité-là, qui pourrait être
volontaire, par le fait que les remboursements de l'indemnisation viennent, a
posteriori, de la démonstration, et on sait que ceux-ci sont supérieurs aux
coûts de la fermeture des puits, dans lesquels on supporte également. Donc, on
a des incitatifs assez intéressants pour éviter que ça arrive, mais ça
deviendrait, probablement, comme la nature de puits orphelins, sans trop m'avancer.
Ça veut dire que, là, il n'y a plus de responsable, puis on le prend, mais, d'un
autre côté, on est prêt à financer la fermeture et le remboursement des
indemnités. C'est un peu ces éléments-là qu'on a mis en place, justement, pour
éviter des situations comme celle-là.
Le Président (M. Lemay) :
On a une réponse de Me Tremblay-Parent.
M. Tremblay-Parent (Gabriel) :
Bien, en fait, c'est une réponse, je dirais, d'ordre opérationnel, là. C'est
sûr que, comme l'indiquait M. le ministre, tu sais, la gestion principale, ça
va être par le séquestre de la faillite, là, qui va devoir, en principe...
légalement, en fait, assumer les responsabilités du failli, mais c'est sûr qu'éventuellement
bien, tu sais, le ministère va avoir en main les ressources financières qu'il
aurait versées à titre d'indemnités, mais il va les avoir pour procéder à la
fermeture définitive de puits, là, et la restauration de site, conformément,
évidemment, pour s'assurer que ce soit sécuritaire, là, pour le...
Le Président (M. Lemay) :
Donc, il nous reste... On doit terminer dans 15 secondes. Aviez-vous d'autres
interventions? Si vous en avez d'autres, on va ajourner, mais... Est-ce que
vous aviez d'autres interventions sur cet article? Peut-être?
Mme Massé : Moi, non.
Le Président (M. Lemay) : Vous?
• (18 h 30) •
M. Polo : ...M. le ministre...
puis vous avez... vous et vos équipes, vous avez déjà procédé à un propre
amendement, là, dans un article précédent... c'est peut-être juste d'inclure le
fait qu'on informerait les autorités locales. Vous savez, c'est juste une
suggestion...
Le Président (M. Lemay) : Donc,
on poursuivra les discussions à ce moment-là.
M. Polo : C'est ça.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, je dois vous aviser que, compte tenu de l'heure... Bien, merci, tout d'abord,
de votre collaboration.
Et nous allons ajourner les travaux sine
die.
(Fin de la séance à 18 h 31)