(Onze
heures cinquante-quatre minutes)
La
Présidente (Mme Bouillé) : Bon matin. Je déclare la séance de la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie
et des ressources naturelles ouverte. Je demanderais à toutes les personnes
dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs téléphones
cellulaires.
La
commission est réunie ce matin afin de procéder à l'étude détaillée du projet
de loi n° 7, Loi
modifiant la Loi sur l'aménagement durable du
territoire forestier et d'autres dispositions législatives.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La
Secrétaire :
Oui, Mme la Présidente. M. Paradis (Brome-Missisquoi) est remplacé par M.
Bolduc (Mégantic) et M. Martel
(Nicolet-Bécancour), par M. Bonnardel (Granby).
Étude détaillée (suite)
La Présidente (Mme
Bouillé) : Merci. Lors de l'ajournement
des travaux, le 12 mars dernier, nous en étions à l'étude de l'article 29
du projet de loi, et Mme la ministre avait présenté un amendement à cet
article. Toutefois, les discussions n'avaient
pas débuté sur celui-ci au moment où nous avons ajourné la séance. Je suis donc
maintenant prête à reconnaître une première intervention. Oui, Mme la
ministre.
Mme Ouellet : Je sais qu'on aura une discussion, mais, pour pouvoir
faire peut-être une discussion globale, j'aimerais
déposer un deuxième amendement. Et je sais qu'on devra les adopter un à la
fois, mais ça permettra aux autres parlementaires
d'avoir l'ensemble des informations concernant l'article 29. Donc, si vous
êtes d'accord, je déposerais un deuxième amendement, là, pour le même
article.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Y a-t-il consentement de
la part des membres de la commission?
Une voix : Consentement.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Il y a consentement. Merci. Donc, on va les... copie de l'amendement proposé par la ministre va être distribuée à tous les
membres de la commission. Merci.
Mme Ouellet : Donc...
La
Présidente (Mme Bouillé) : Juste un instant, Mme la ministre, pour que toutes les personnes en
aient une copie.
Donc,
je comprends, Mme la ministre, que c'est un autre amendement, et non pas un
sous-amendement. Donc, c'est un nouvel amendement et qui ira à la suite de l'amendement que
vous avez proposé lors de notre séance du 12 mars.
Mme Ouellet : C'est ça. C'est comme un deuxième amendement qui est
déposé. Mais, pour permettre aux parlementaires d'avoir l'ensemble du portrait
de l'article 29 lors des discussions et même si on devra adopter, là, les
amendements un à la fois, est-ce que je peux vous le lire?
La Présidente (Mme
Bouillé) : Bien, normalement, on devrait
traiter du premier amendement, mais je vais demander le consentement des
membres de la commission. Est-ce qu'il y a consentement pour que la ministre
vous lise, vous explique l'amendement qu'elle
vient de déposer? Et on reviendra à l'amendement qui avait été déposé le
12 mars. Est-ce que ça va pour les membres de la commission?
Une voix : Oui, ça va.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Oui. Allez-y, Mme la
ministre.
Mme
Ouellet : Donc,
ajouter à la fin de l'article 103.6, introduit par l'article 29 du
projet de loi, l'alinéa suivant :
«Pour faciliter l'organisation
opérationnelle des activités de récolte ainsi que le maintien de la
certification forestière, le cas échéant,
[la] ministre constitue, pour le territoire visé par l'entente de récolte, une
table opérationnelle regroupant les
bénéficiaires désignés ainsi que les titulaires de permis pour la récolte de
bois aux fins d'approvisionner une usine de transformation du bois
concernés par cette entente de récolte.»
La Présidente (Mme Bouillé) : Merci beaucoup, Mme la ministre.
Donc, nous revenons au niveau de l'amendement
ministériel initial. Donc, il y a discussion sur l'amendement, qui était en
trois alinéas, pour l'article 29. Discussion sur l'amendement? M. le
député de Mégantic.
M. Bolduc
(Mégantic) : La question, c'est, pour
moi, l'ajout des bénéficiaires au troisième paragraphe, là : «Les bénéficiaires désignés pour réaliser la
récolte représentent auprès du ministre l'ensemble des bénéficiaires
parties à l'entente» par les mots «Les bénéficiaires désignés pour réaliser la
récolte et les infrastructures représentent auprès du ministre l'ensemble des
bénéficiaires parties à l'entente». Juste qu'on m'explique.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Vous voulez des
explications?
M. Bolduc
(Mégantic) : S'il vous plaît.
La Présidente (Mme
Bouillé) : D'accord. Mme la ministre.
Mme Ouellet : Je vais laisser M. Savard, là, présenter le fonctionnement
de l'entente.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Y a-t-il consentement pour que M. Savard, le sous-ministre en
titre, donne des explications? Y a-t-il
consentement de tous les membres de la commission? Oui? Je vous demanderais
donc de vous présenter et de donner les explications, M. Savard.
M.
Savard (Richard) :
Merci, Mme la Présidente. Richard Savard, sous-ministre aux Ressources
naturelles. Si je comprends bien la question,
vous voulez savoir pourquoi on remplace la première phrase du troisièmement
alinéa par…«les bénéficiaires désignés pour
réaliser la récolte», on remplace par les mots «bénéficiaires désignés pour
réaliser la récolte et les infrastructures».
C'est que, dans les textes originaux, on ne parlait que de récolte puis… Mais
il faut voir, Mme la Présidente, l'article 29 modifie beaucoup des
articles de la loi, c'est très volumineux. Mais l'objet de l'article 29, c'est de redéfinir un peu ou de
redécrire la nature puis les effets juridiques qui découlent d'une garantie
qui est, en fait, un droit d'achat. Donc, il
y a un article plus loin qui dit que, contrairement à ce qui était prévu dans
le texte original, les bénéficiaires
de garantie vont devoir aller récolter le bois. S'ils vont récolter le bois,
ils font des infrastructures, de la
voirie, hein? Donc, celui-ci, pour répondre à votre question, c'est qu'on ajoute
les mots «bénéficiaires désignés pour réaliser
la récolte et les infrastructures représentent auprès du ministre l'ensemble…»
C'est-à-dire que ceux qui font des infrastructures
font partie de ceux qui représentent les bénéficiaires. O.K.? C'est difficile
de le séparer du reste du texte, là.
• (12 heures) •
La Présidente (Mme
Bouillé) : Parfait. M. le député de
Côte-du-Sud.
M. Morin : Donc, si je comprends bien, cet amendement-là vient
remplacer l'amendement qu'on avait en main. C'est ça?
La Présidente (Mme
Bouillé) : Mme la ministre.
Mme Ouellet : Oui. Bien, en fait, il vient préciser l'amendement, il
vient préciser le texte.
M.
Morin : L'article 29,
là, l'amendement, on a 1°, 2°,
3° et on rajoute ce que vous venez de
nous donner. O.K. Parfait. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Autres questions? M. le
député de Mégantic.
M. Bolduc
(Mégantic) : En regard de ce
commentaire-là du sous-ministre, est-ce qu'on peut dire que les bénéficiaires
ici, qui sont souvent... Je parle des gens qui vont, par exemple, construire
les routes, construire les infrastructures nécessaires. Il n'y a pas de
différence s'ils sont un sous-contracteur du contracteur principal, ou des
bénéficiaires principaux, ou s'ils agissent à leur propre titre? Il n'y a pas
de différence dans les statuts, là?
La Présidente (Mme
Bouillé) : Je veux juste vérifier
avant de vous donner la parole, M. le sous-ministre… si, pour la durée de nos
discussions ce matin, vous autorisez le sous-ministre à répondre aux questions.
Oui? Parfait. M. le sous-ministre.
M.
Savard (Richard) :
Merci, Mme la Présidente. La responsabilité est donnée au bénéficiaire d'une garantie d'approvisionnement
de récolter les bois et de réaliser les travaux de voirie en conséquence. Donc,
il y a une différence. Si je comprends bien votre question, il ne peut
pas se promener sur le terrain quelqu'un qui a le simple droit, par le
gouvernement du Québec, de faire des chemins, hein, s'il n'a pas de contrat.
M. Bolduc
(Mégantic) : Il n'a pas de contrat?
M. Savard
(Richard) : De garantie d'approvisionnement.
M. Bolduc (Mégantic) : O.K. Donc, il serait exclu, si je
comprends bien, de cette partie-là, il ne serait pas partie des bénéficiaires s'il était sous un mandat du
gouvernement directement.
M. Savard
(Richard) : Exact.
M. Bolduc
(Mégantic) : Bon, je comprends bien.
O.K.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Autres questions sur cet amendement? S'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais procéder à la mise aux
voix de l'amendement. Est-ce que l'amendement pour l'article 29 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Adopté. Merci beaucoup.
Nous allons donc maintenant étudier l'autre amendement
présenté par Mme la ministre et nous allons procéder à la période de
discussion. Allez-y, Mme la ministre.
Mme
Ouellet : Oui.
Merci, Mme la Présidente. Peut-être juste le présenter. C'est suite à des
discussions que nous avons eues, là, avec les entreprises forestières où elles souhaitaient
formaliser, même si s'étaient faites régulièrement des discussions,
elles souhaitaient formaliser une table des bénéficiaires. Donc, nous la
formalisons à l'intérieur de la loi. C'était
une volonté, là, des entreprises forestières détenant des garanties d'approvisionnement,
et, donc, nous formalisons dans la loi, là, une table des bénéficiaires.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Discussion sur l'amendement.
M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci. Si je comprends bien, il va y avoir une table opérationnelle
pour chaque territoire visé où il y a des coupes de bois… Ça veut dire que, s'il y a
50 territoires ou 70 territoires, il va y avoir 50 tables ou
le même nombre…
Mme Ouellet : …territoire visé par une entente de récolte.
La Présidente (Mme
Bouillé) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Avec qui cette table opérationnelle là va faire ce débat-là? Est-ce qu'ils
ont un pouvoir, une autorité? Parce qu'ici on
ne définit pas cette autorité-là de la table.
Mme Ouellet : C'est les bénéficiaires et avec des gens du ministère des
Ressources naturelles. Puis il y a des discussions, des recommandations sur le
travail qui doit être réalisé, là, sur le terrain.
M.
Bolduc (Mégantic) : Puisqu'on définit la table dans la loi, Mme la Présidente, puisqu'on
définit la table ici, dans l'article 29,
est-ce qu'on va retrouver quelque part une définition de l'autorité, ou des
actions que cette table opérationnelle là va faire, ou des décisions qu'ils
vont prendre?
Mme
Ouellet : En
fait, je vais préciser, là. On dit : Il n'y aura pas de gens du MRN. C'est
les bénéficiaires qui se regroupent et qui
font des recommandations au ministère. Comme maintenant, c'est le ministère qui
est responsable de la planification, mais
les forestières nous disaient : Oui, c'est correct, le ministère est
responsable de la planification opérationnelle, mais nous connaissons
vraiment bien le terrain et nous souhaiterions avoir un endroit où on peut formaliser nos recommandations. Nous avons une
expertise et nous… Les forestières nous disaient: Nous pensons qu'elle peut
être utile, là, au ministère. Donc, c'est une table qui regroupe les
bénéficiaires, qui fait des recommandations au ministère quant à la
planification opérationnelle.
M. Bolduc
(Mégantic) : Pour la planification
spécifiquement.
Mme Ouellet : Oui.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Merci. Ça va? Donc, puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, je vais procéder à la mise aux voix de cet amendement. Est-ce que
l'amendement, tel que proposé par la ministre, est adopté?
Des voix :
Adopté.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Adopté. Parfait. Merci. Donc, je vais maintenant mettre aux voix l'article 29. Discussion?
M. Morin : ...pas ça. C'est l'article 29, mais au
point 103.6. C'est là-dessus qu'on est?
La Présidente (Mme
Bouillé) : Qui remplace le 103...
M.
Morin : Ce n'est pas l'article 29
au grand complet, là, hein, qu'on veut voter ou s'il faut le regarder?
La Présidente (Mme
Bouillé) : C'est l'article 29,
M. le député.
M. Morin : O.K. C'était simplement…
La Présidente (Mme
Bouillé) : Il a été amendé. Il y a eu
plusieurs…
M. Morin : 103.6 a été amendé.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Oui. Les amendements ont été adoptés. Donc là, c'est l'ensemble de l'article 29, là, à ce moment-là…
Une voix : …
La Présidente (Mme
Bouillé) : Pardon?
Des voix : …
La
Présidente (Mme Bouillé) : Il y a eu deux amendements
qui viennent d'être votés. Donc, voulez-vous
avoir une discussion sur l'ensemble de l'article 29? Parce qu'on était
dans ce processus-là.
M. Morin : C'était simplement, Mme la Présidente, pour comprendre.
Est-ce que la ministre l'avait lu, l'article 29 au complet?
La Présidente (Mme
Bouillé) : Tout à fait. Oui, M. le
député.
M. Morin : Oui, elle l'a fait? Bon. C'est ça quand on revient à la
charge après...
La
Présidente (Mme Bouillé) : Oui, je sais, il faut se remémorer… Mais, oui, la ministre avait
présenté l'ensemble de l'article 29, il a
été mis à l'étude, et deux amendements viennent d'être adoptés. Donc là, s'il n'y
a plus de discussion sur l'article 29,
je le mets aux voix. Parfait. Donc, n'ayant pas d'autre intervention, est-ce
que l'article 29, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Merci beaucoup. L'article,
maintenant, 30 est mis à l'étude. Donc, je mets à l'étude l'article 30.
Mme la ministre, est-ce que vous voulez en faire la présentation, s'il vous
plaît?
Mme Ouellet : Oui. L'article 104 de cette loi est modifié:
1° par l'ajout, à la fin du premier
alinéa, de la phrase suivante : «Toutefois, elle peut être consentie pour
une durée moindre si [la] ministre l'estime
nécessaire pour faciliter la planification forestière des unités d'aménagement.»;
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, des mots «elle est renouvelée pour la même période, à tous les cinq ans» par les mots «elle est renouvelée à son
échéance pour une période de cinq ans et, par la suite, pour la même période,
tous les cinq ans».
Ces
modifications ont pour but d'habiliter la ministre à consentir une première
garantie d'approvisionnement pour une période
de moins de cinq ans. Cette mesure vise à assurer un arrimage entre la durée de
la garantie, l'échéancier prévu pour la révision des possibilités forestières
sous la responsabilité du Forestier en chef, la mise à jour de la planification
forestière et la révision quinquennale des garanties d'approvisionnement.
• (12 h 10) •
La Présidente (Mme
Bouillé) : Merci beaucoup. Discussion
sur l'article 30. M. le député de Mégantic.
M. Bolduc
(Mégantic) : On l'avait vérifié. La
question, c'était de faire des arrimages, si jamais il y avait des modifications ou des contrats qui s'ajoutaient,
pour arrimer les contrats, les garanties avec le cinq ans du Forestier en
chef, pour ajuster la planification si moi, j'avais bien compris, là.
Mme Ouellet : Exactement.
M. Bolduc
(Mégantic) : O.K. Ça va.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Autres questions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons donc procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 30
est adopté? Merci. Article 31. Mme la ministre.
Mme Ouellet : L'article 105 de cette loi est modifié :
1°
par le remplacement, dans le premier alinéa, des mots «notamment les volumes
annuels de bois garantis et le territoire en
provenance duquel les bois peuvent être achetés» par les mots «notamment les
volumes annuels de bois qui peuvent être achetés par le bénéficiaire et [les
territoires] d'où proviennent ces bois»;
2° par
le remplacement du paragraphe 2° du deuxième alinéa [...] le
suivant :
«2° des
autres sources d'approvisionnement disponibles, tels les bois des forêts
privées ou en provenance de l'extérieur du
Québec, les copeaux, les sciures, les planures, les fibres de bois provenant du
recyclage, les bois pouvant être
récoltés par les titulaires de permis de récolte de bois aux fins d'approvisionner
une usine de transformation du bois ainsi que [...] provenant des forêts
de proximité et des autres territoires du domaine de l'État visés par une
entente de délégation de gestion;»;
3° par l'insertion,
après le [quatrième] du deuxième alinéa, des paragraphes suivants :
«4.1° des contraintes et des pertes de
matière ligneuse liées à l'intégration des récoltes, des volumes de bois utilisés à d'autres
fins que l'approvisionnement d'usines de transformation du bois, tels les bois
de chauffage récoltés à des fins domestiques
ou commerciales, et de tout autre facteur ayant pour effet de réduire le volume
disponible lors de la récolte;
«4.2° des
caractéristiques physiques du bois qui limitent son utilisation par certaines
catégories d'usines, notamment la dimension des bois en fonction du type de
produits fabriqués;»;
4° par
le remplacement, à la fin du troisième alinéa, des mots «que [la] ministre
entend garantir» par les mots «que [la] ministre entend indiquer à la
garantie.»
L'article 105
de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier prévoit que la
ministre peut réviser à tous les cinq ans les
conditions des garanties d'approvisionnement, notamment les volumes annuels de
bois qui y sont indiqués et le territoire d'où proviennent ces bois. Il énumère
également les paramètres dont la ministre doit tenir compte pour réviser ces
garanties.
Les modifications
proposées par les paragraphes 1° et 4° de l'article 31
du projet de loi visent à supprimer de l'article
105 toute référence à des bois garantis. On avait déjà eu ce débat-là, là,
précédemment, c'est donc de la concordance.
La modification prévue
au deuxième paragraphe de l'article 31 est principalement en lien avec les
nouvelles dispositions relatives au permis
pour la récolte de bois aux fins d'approvisionner une usine de transformation
du bois. Elle précise que la ministre doit tenir compte, lorsqu'elle
procède à la révision quinquennale des volumes annuels de bois indiqués à une
garantie d'approvisionnement, des bois récoltés par les titulaires de permis
tels qu'ils sont destinés à l'usine visée par cette garantie. Elle prévoit
aussi que la ministre doit, lors de cette révision, tenir compte des bois
provenant des forêts de proximité et des autres territoires du domaine de l'État,
notamment les territoires forestiers résiduels
visés par les ententes de délégation de gestion. Donc, encore là, c'est de la
concordance avec le nouveau droit qui a été inséré, là, plus tôt dans le
projet de loi pour les permis de récolte de bois aux fins d'approvisionner une
usine de transformation.
Finalement,
le paragraphe 3°
de l'article 31 du projet de loi vise à ajouter des critères servant à
réviser les conditions prévues aux garanties d'approvisionnement. Ces critères permettent une
évaluation plus juste des bois disponibles en tenant compte notamment de la complémentarité des droits
consentis sur un territoire donné et l'impact que cette complémentarité
peut avoir sur les possibilités de récolte des différentes essences ou groupes
d'essences, ainsi que des caractéristiques physiques des bois en lien avec les
catégories d'usines.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Discussion? Échange? M. le
député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : À la section 4.1°, «des
contraintes et des pertes de matière ligneuse liées à l'intégration des
récoltes, des volumes de bois utilisés à d'autres fins que l'approvisionnement
d'usines de transformation [tels que le bois de chauffage récolté] à des fins domestiques ou commerciales, [ou]
de tout autre facteur ayant pour effet de réduire le volume disponible
[...] de la récolte», j'ai deux questions ici. La première, c'est : Le
bois de chauffage à des fins domestiques et
commerciales, est-ce qu'on a, en fait, un contrôle sur ces éléments-là qui sont
donnés par contrat? O.K.? Donc est-ce qu'on est en mesure de les
évaluer? Et, deuxièmement, «de tout autre facteur», j'imagine qu'on parle de maladies, ou de feux de forêt, ou de choses comme
ça. «Tout autre facteur», je trouve ça un peu général parce que ça ne
nous clarifie pas vraiment ce qui peut arriver ici, là.
Une voix : Ça ouvre la porte.
M. Bolduc
(Mégantic) : Définitivement.
Mme
Ouellet : Bien,
effectivement, c'est pour prendre en considération les feux de forêt, les
maladies ou d'autres facteurs qui pourraient
arriver. Puis je pense que c'est important d'avoir une ouverture de ce côté-là
pour avoir la meilleure planification possible.
Et,
concernant la récolte pour bois de chauffage, je laisserais, là, M. Savard
vous donner dans le détail, là, comment ça
fonctionne au niveau des permis.
La Présidente (Mme
Bouillé) : M. Savard, la parole est à
vous.
M.
Savard (Richard) :
Merci, Mme la Présidente. Bien, pour le bois de chauffage, c'est assez simple,
c'est des permis qui sont donnés. On en a
parlé la semaine dernière, de ce genre de permis là, puis qui sont mesurés,
puis, bien souvent, c'est des petites quantités. Mais le morceau de votre
question qui est significatif en volume, là, c'est, par exemple, s'il restait… Vous savez, où c'est
inscrit, là, à 4.1°,
«des contraintes et des pertes de matière ligneuse liées à l'intégration des
récoltes», c'est-à-dire que, souvent, il va y avoir dans des parterres de coupe
des essences qui ne sont pas commercialisées ou qui restent là. Donc, c'est
un article qui nous permet d'agir en ces matières-là, ou l'envoyer chercher, ou le... Parce que c'est un des gros
problèmes, puis on l'a vécu beaucoup dans la crise forestière, où, des
fois, le résineux sortait, le feuillu
restait là, on ne pouvait pas aller dans les... on ne pouvait pas donner des
garanties... c'étaient des agréments
de récolte. Ça fait que la ligne de force de 4.1°, 4.2°, là, c'est plus que le bois de chauffage, là, parce que ce n'est pas tellement important en volume, c'est
quand il reste des essences sur les parterres de coupe.
La Présidente (Mme
Bouillé) : M. le député.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci, Mme la Présidente. Comment on va le gérer? Parce que je sais
très bien — puis vous le savez — que, quand on ouvre des forêts à des coupes et qu'on
laisse des espèces ou d'autres espèces, si on
veut, un peu isolées et sujettes aux intempéries, souvent on crée des dommages
considérables à ces espèces-là parce que, naturellement,
la protection qu'elles avaient est disparue subitement, et elles ne sont plus
dans une position de survie. Puis là,
bien, ce qu'on fait, c'est qu'on extrait, si on veut, des ressources de haute
valeur, puis, après ça, on laisse les autres se gaspiller. Comment on va
traiter cette situation-là?
La Présidente (Mme
Bouillé) : Mme la ministre ou M. le
sous-ministre.
M. Savard
(Richard) : Mme la Présidente, on a
peut-être trois outils. Le premier, c'est que, ce quinquennal, vous l'avez dit tantôt, on calcule les garanties d'approvisionnement
ou, anciennement, les CAAF par tranches de cinq ans. On a retiré des
approvisionnements les surfaces pour lesquelles on était certain qu'il n'y
avait pas de preneur pour les essences
secondaires. Puis, votre analyse est bonne, c'est gaspiller la ressource des
Québécois que d'envoyerquelqu'un chercher simplement une essence puis laisser... Ça
renverse par le vent, puis tout ça. Bon, on en a retiré. Ça ne veut pas dire qu'il est retiré à tout jamais. C'est-à-dire
que, si, dans une région, il s'installe une usine qui prend des bois,
par exemple, de trituration, c'est-à-dire si, dans une région, il s'installe
une usine qui prend des copeaux de feuillus, par exemple du bouleau, là on va l'octroyer.
Il
peut arriver aussi que ce soient des essences qui sont non commercialisables.
Dans le sud du Québec, on a des peuplements
où, des fois, il y a 15, 16, 17 sortes d'arbres dans le peuplement, puis,
là-dedans, bien, il y en a pour lesquelles
il n'y a pas de valeur commerciale. Dans ce temps-là, les bénéficiaires vont
aller récolter ce qu'ils ont à récolter, puis là on va passer le bulldozer dessus parce qu'il n'y a rien à faire
avec. Des petits cerisiers ou des choses comme ça, là, on ne peut pas…
Bon.
Puis
le troisième, bien, c'est les permis de bois de chauffage. Souvent, on va
envoyer les gens dans des... surtout pour le hêtre. Parce que vous comprenez très bien
que, l'érable à sucre puis le bouleau jaune, le merisier, d'habitude il
y a du monde qui veulent aller chercher ça pour des utilisations commerciales.
Mais le hêtre, c'est une essence qui prolifère beaucoup puis qui est la
meilleure en valeur calorifique. Là, il y a des permis de bois de chauffage. C'est
nos trois outils, monsieur.
La Présidente (Mme
Bouillé) : M. le député de Mégantic.
• (12 h 20) •
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci, Mme la Présidente. J'ai assisté, vous savez, avec… dans l'acériculture,
les forêts publiques
où est-ce qu'il y a eu des aménagements, qu'il y a eu des coupes de bois qui
avaient été faites par les groupements pour
préparer ces régions-là. C'est qu'en fait ce qu'on a observé, c'est que tous
les beaux arbres qui étaient bons pour servir au déroulage, qui étaient
bons pour servir à des hautes valeurs ajoutées ont parti. Les moins beaux, ils
n'ont pas été chanceux, ils sont restés là.
Ils ont été chanceux dans les faits, là, mais le problème qu'on a avec ça, c'est
qu'on assiste à une espèce de
dégradation naturelle de nos espèces parce qu'il y a une espèce de sélectivité.
Tous nos beaux arbres, tous les beaux
reproducteurs, en fait, eux, ils ont été ramassés, ils sont partis, puis ce qui
reste là, c'est nécessairement ce qui est à peu près juste bon pour du bois de chauffage, naturellement, mais pas
très accessible, donc c'est les espèces qui restent en place. Quelle est l'intention… ou comment on va
gérer ça? Parce que moi, je considère que ça, ça avait été manquant, là.
Donc, comment on va le gérer dans le futur pour éviter cette espèce d'abus là?
M. Savard
(Richard) : Mme la Présidente, c'est
un réel problème mais qui est de moins en moins aigu. C'est-à-dire que ce que vous avez vu, je ne sais pas de combien d'années
que ça date, là, c'est qu'étant donné l'importance de l'industrie acéricole au Québec on a inventé un
traitement qui s'appelle «traitement acéricoforestier», c'est-à-dire une
éclaircie. Le peuplement qui n'a jamais été
entaillé a besoin d'une éclaircie. Parce que, vous savez, faire une
éclaircie dans un peuplement où vous avez de
la tubulure, vous vous imaginez le dégât que ça fait, hein? Bon, bien, il faut
l'enlever, mais il faut en faire par petits morceaux. Donc, on fait
préalablement un traitement. C'est une façon de concilier les besoins des gens qui ont des usines de sciage puis
les besoins des gens qui veulent faire du sirop d'érable. Donc, on fait
ce traitement-là, qui est normé — on pourra vous déposer les normes — qui est normé, qui consiste sortir du bois pour l'industrie
puis garder le bois qui est bon pour l'acériculture.
Donc, dans la séquence des arbres qu'on
enlève, on va enlever en premier le hêtre à grandes feuilles, hein, bon, qui ne donne rien, puis c'est sûr qu'il va sortir des
gros volumes d'érable, des gros arbres parce que, souvent, on se dit : Une fois que la tubulure va être installée, ça ne
sera plus le temps d'aller le débarquer parce qu'il va fait un abat
comme ça ne se peut pas, là. Donc, on a ce
traitement-là. Si vous êtes intéressé, on pourrait le déposer. C'est un
traitement normé puis
qui se fait maintenant. Mais je ne vous cache pas qu'avant que ça soit inventé,
quand on envoyait quelqu'un dans un peuplement
avant de donner un permis acéricole, ça se peut qu'il sortait avec plus de
qualité qu'il aurait dû. Mais l'article qu'on est en train, Mme la
Présidente, qu'on est en train d'analyser, il est justement prévu pour ça.
M.
Bolduc (Mégantic) : O.K. Ça va.
La
Présidente (Mme Bouillé) :
Souhaitez-vous le dépôt du document en question?
M.
Bolduc (Mégantic) : Oui, j'aimerais
bien qu'on fasse le dépôt du document, j'aimerais en avoir une copie, effectivement.
La Présidente (Mme Bouillé) : Merci beaucoup. Donc, je comprends qu'il
y a un engagement de la part de la ministre à
transmettre le document à la commission, et vous recevrez le document en
question via la secrétaire de la commission. Merci beaucoup. M. le député de
Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Dans la deuxième
section, au sujet de l'article 105, le deuxième point, «des autres sources
d'approvisionnement»… «Le ministre tient compte, dans l'exercice de sa
discrétion [...] des autres sources d'approvisionnement
disponibles, tels [que] les bois des forêts privées et des forêts de proximité,
les copeaux, les sciures, les
planures, les fibres de bois…» Dans le contexte actuel de l'industrie, on a un
problème qui est relativement sérieux, où est-ce qu'on a une croissance de la demande du bois scié, et il y a une
décroissance pour la demande des copeaux, etc. On a des projets à long terme pour améliorer ça, excepté que, si on
tient compte de la planification puis des copeaux, on va arrêter de scier du bois tantôt, là, puis on a
besoin du bois pour l'opération forestière. Il y a une espèce de
contradiction, ici parce que le ministre tient compte, dans l'exercice de sa
discrétion, justement de ces éléments-là. Comment on va juger ou balancer cet
équilibre-là?
Mme
Ouellet : Dans un premier temps,
juste réaffirmer — puis je pense que c'est
important — c'est le principe de
résidualité qui est exprimé, là, dans cet article...
M.
Bolduc (Mégantic) : ...principe?
Mme Ouellet : De résidualité, donc, parce que les
gens des forêts privées… On dit tout le temps : On va aller vérifier avec les forêts privées. Donc, il faut
toujours prendre en considération les autres sources, et, ensuite, c'est la
forêt publique.
Sur la question des copeaux, c'est une vraie
question que vous avez. Ce n'est pas tout à fait l'objet de l'article, là, mais…
M.
Bolduc (Mégantic) : ...
Mme
Ouellet : Oui, mais ce n'est pas... C'est
ça, c'est... Mais la difficulté ne réside pas seulement dans la planification que peut en faire le ministère, mais
également dans les copeaux qui s'accumulent pour les scieries et dans le
marché des copeaux. Et moi, j'ai déjà demandé un exercice, là, au ministère des
Ressources naturelles sur l'efficacité des
scieries parce qu'il y a des scieries qui produisent plus de copeaux que d'autres
en fonction du même tronc d'arbre, là, qui
arrive, et donc pour essayer, là, de favoriser l'amélioration de l'efficacité.
Donc, ça, c'est en cours. Parce que, vous avez raison, actuellement, pour qu'une scierie soit rentable, elle doit non
seulement vendre son bois d'oeuvre, mais elle doit réussir à vendre également ses copeaux. Sinon, il
n'y a pas de rentabilité pour l'usine. Ça fait que c'est même au-delà,
je vous dirais, de la planification que le ministère peut en faire, c'est
directement pour la rentabilité des scieries.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Oui. M. le
député de Mégantic. Par la suite, le député de Roberval.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci, Mme la Présidente.
Est-ce que ça veut dire qu'il va y avoir, à partir de cette étude-là qui va sortir... Je voudrais savoir,
premièrement, ça va sortir quand. Puis, deuxièmement, est-ce que ça veut
dire qu'on pourrait avoir un autre programme
qui va venir s'ajouter, si on veut, à la loi n° 7 pour aider la profitabilité ou aider l'efficacité, si
on veut, des usines de transformation primaire? Parce que, là, ça peut être des
moulins à scie, ça peut être autre chose, là. Comment on va traduire ça
en activité, puisqu'on fait une étude actuellement, là? Parce qu'il y a un
problème réel, puis ça ici, c'est pris en ligne de compte par le ministre lors
de l'opération. Comment on va concilier ça dans le temps?
Mme Ouellet : En fait, ça va être un outil, ça va
être un outil d'aide à la décision qui va être développé pour voir... puis aussi d'information, de transparence entre
les scieries pour les amener à adopter les meilleures pratiques. Parce que l'efficacité dépend aussi des pratiques. Donc,
je ne sais pas, là, moi, quand j'étais en entreprise, on avait des
systèmes qu'on appelait le balisage, et on
regardait les indicateurs, et on regardait quels étaient les entreprises ou les
départements qui étaient les plus hauts, et donc, après ça, on allait valider
ceux qui semblaient ressortir le mieux, quelles sont leurs pratiques. Des fois, c'est explicable, la
différence. D'autres fois, c'est parce qu'il y a des améliorations à apporter.
Parce que ce n'est pas toujours, là, égal,
égal. Mais c'est des outils, ça va être des outils d'aide à la décision pour le
gouvernement puis ça va être des outils aussi d'amélioration pour les
entreprises.
La Présidente (Mme Bouillé) : Merci. M. le député de Roberval.
M.
Trottier : Oui. Merci, Mme la
Présidente. Je voudrais rappeler que le problème des copeaux, ce n'est pas quelque chose, là, qui est tout, tout récent.
Quand on a étudié le projet de loi n° 57, j'avais demandé à Mme Normandeau à l'époque… dire : Bien, est-ce qu'on
pourrait avoir des mesures pour éventuellement éviter les problèmes qui s'en viennent? Parce qu'on voyait qu'à l'horizon, là,
les scieries allaient repartir puis que la demande de pâtes et papiers
allait diminuer et on disait : Il
faudrait qu'il y ait des mesures de prises pour faire en sorte qu'on puisse
envisager des surplus de copeaux,
puis on ne peut pas penser, là, que ça se fait à la dernière minute. Puis j'avais
dit : Si on veut faire face à ces surplus-là
qui s'en viennent éventuellement, il faut prendre des mesures tout de suite. Mais, à ma connaissance, ça n'a pas été une
priorité de l'ancien gouvernement. Là, comme on dit, on a le problème, là, puis
on est en train d'y faire face. Mais je veux juste rappeler que c'est
quelque chose qu'on avait identifié mais que, malheureusement, ça n'a pas fait
partie des priorités de l'ancien gouvernement.
La
Présidente (Mme Bouillé) : M. le
député de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Je voudrais juste assurer ici que le
gouvernement comprend très bien qu'on est dans
une situation dynamique et que le contexte d'il y a quelques années est très
différent de celui d'aujourd'hui. Parce qu'il faut
rappeler à tout le monde qu'en 2008 il y a eu une crise dans l'industrie de la
construction, puis le problème des copeaux, il est disparu assez subitement et même presque décédé, puis qu'actuellement
on assiste à une reprise de l'industrie de la construction,
principalement aux États-Unis, et que le problème des copeaux peut devenir un
enjeu majeur dans la situation actuelle. Donc, ce n'est pas une situation du
passé, c'est une situation actuelle. Je suis satisfait de la réponse que j'ai
obtenue de la ministre quant à ça, puis on va mettre une attention…
La Présidente (Mme Bouillé) : Merci. Je comprends que c'était un
commentaire plus qu'une question, M. le député
de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : C'était un commentaire. Je veux juste
m'assurer que j'ai bien compris le commentaire
de M. le député de Roberval.
La Présidente (Mme Bouillé) : Merci. Y a-t-il d'autres
interventions sur l'article 31? M. le député de Côte-du-Sud.
M. Morin : Étant donné qu'on a le sous-ministre
devant moi, c'est tout simplement… Dans les permis de bois de chauffage, il faudrait peut-être vérifier. J'ai eu
un cas dans mon comté que la personne a fait son permis, mais, dans son permis, ce n'était pas identifié qu'elle
pouvait vendre à une telle personne ou à un tel groupement. Mais ça s'est
corrigé vite au ministère, c'est réglé. Mais peut-être vérifier les permis pour
ne pas que la personne en question ou celui-là qui a le contrat arrive pour vendre son bois de chauffage puis il n'avait
pas le droit de le vendre à tel organisme. Mais ça s'est réglé. Mais c'est
simplement pour vérifier, pour ne pas qu'il y ait d'autres cas.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Je
comprends que c'était un commentaire plus qu'une question, ça aussi.
M.
Morin : Oui, simplement…
•
(12 h 30) •
La
Présidente (Mme Bouillé) : D'accord.
Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 31? M. le député de
Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Merci, Mme la Présidente. Juste pour
les forêts de proximité, on va revenir là-dessus
plus tard, j'imagine, pour la définition puis les conditions d'opération? On en
parle seulement que dans les commentaires, il n'est pas dans le texte ici, là.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Oui, Mme
la ministre.
Mme Ouellet : Les forêts de proximité sont déjà
dans la Loi sur les forêts. Et, si vous voulez qu'on y revienne plus tard, je n'ai aucun problème, là, mais c'est
déjà dans la loi. Je ne crois pas que ça soit l'objet des amendements du projet
de loi n° 7.
La
Présidente (Mme Bouillé) : M. le
député.
M. Bolduc (Mégantic) : Merci, Mme la Présidente. Alors,
est-ce qu'on va pouvoir réserver un certain temps pour comprendre le contexte dans lequel elles vont s'intégrer à travers
la loi juste pour s'assurer que ça va...
Mme
Ouellet : Tout à fait.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Y a-t-il d'autres
interventions? Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'article 31 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Merci. Article 32.
Mme la ministre, voulez-vous en faire la présentation, s'il vous plaît?
Mme
Ouellet : Oui.
En fait, je vous dirais, 32, 33, 34, 35 sont des articles de concordance qui
ont exactement tous le même objectif, là, c'est
de changer, là, la notion de bois garanti par des volumes annuels de bois
indiqués à la garantie du bénéficiaire.
Ça
fait que je peux vous lire l'article 32 : L'article 106 de cette
loi est modifié par le remplacement, dans la
première phrase du premier alinéa, des mots «les volumes annuels de bois
garantis» par les mots «les volumes annuels de bois indiqués à la garantie du
bénéficiaire».
La
Présidente (Mme Bouillé) : Interventions? Ça va? S'il n'y a pas d'intervention, je procède à la
mise aux voix. Donc, est-ce que l'article 32
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Merci. Article 33.
Mme la ministre.
Mme Ouellet : L'article 107 de cette loi est modifié par le
remplacement des mots «des volumes annuels garantis» par les mots «des volumes
annuels de bois indiqués à leur garantie».
La
Présidente (Mme Bouillé) : Aucune intervention? Donc, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 33 est adopté tel
quel?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Adopté. Merci.
Article 34. Mme la ministre.
Mme Ouellet : L'article 109 de cette loi est modifié par le
remplacement du paragraphe 2° du premier alinéa par le
suivant :
«2° le bénéficiaire n'a pas
acquitté, alors qu'elles sont exigibles, la redevance annuelle ou les sommes
dues pour l'achat de bois fait en application de sa garantie.»
La Présidente (Mme
Bouillé) : Donc, je mets à l'étude
cet article. M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Petit commentaire : Est-ce que la ministre pourrait expliquer à la
population qui va écouter ceci la différence
maintenant pour la définition de «garantie du bénéficiaire»? C'est une
clarification.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Mme la ministre.
Mme
Ouellet : Oui.
Bien, en fait, c'est la modification entre un concept de bois garanti et le
concept où on dit : C'est des bois qui sont indiqués à sa garantie
financière. Donc, en termes d'interprétation légale, le bois n'est pas
garanti, c'est un bois qui est indiqué et, à ce moment-là, en fonction de ce
qui se retrouve directement sur le terrain. Donc, c'est de la concordance du
concept que nous avons déjà présenté, là, la semaine passée.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Autres interventions?
Est-ce que l'article 34 est adopté tel que présenté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Merci. Article 35.
Mme la ministre.
Mme
Ouellet : L'article 110
de cette loi est modifié par la suppression, dans le deuxième alinéa, du mot «garantis».
La
Présidente (Mme Bouillé) : Je mets en discussion cet article. Si je comprends, aucune
intervention. Donc, on va procéder à la mise
aux voix. Est-ce que l'article 35 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Merci. Article 36.
Mme la ministre, voulez-vous en faire la présentation, s'il vous plaît?
Mme Ouellet : L'article 112 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans le paragraphe 2°, des mots «ordonnance de
séquestre» par les mots «ordonnance de faillite».
L'article 112 de la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier prévoit les cas où la ministre peut mettre fin sans préavis à une garantie d'approvisionnement.
À l'instar du paragraphe 2° de l'article 16 du projet
de loi, qui modifie l'article 88 de la
loi, l'article 36 de ce projet propose une modification visant à
harmoniser le vocabulaire utilisé dans
cette loi avec celui employé dans la Loi sur la faillite et l'insolvabilité. C'est
une modification de termes, mais ça ne change rien au fond. C'est de l'harmonisation
avec la Loi sur la faillite et l'insolvabilité.
La
Présidente (Mme Bouillé) : L'article 36
du projet de loi est à l'étude. M. le député de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Est-ce qu'on peut expliquer, juste
pour fins de compréhension, ici, de quoi on parle, quand on parle de… le
ministre peut mettre fin sans préavis à une garantie d'approvisionnement?
Est-ce qu'on peut voir des exemples où la ministre peut utiliser ce
privilège-là?
La
Présidente (Mme Bouillé) : M. le
sous-ministre.
M. Savard (Richard) : Oui, Mme la Présidente. Il faudrait
que j'aille voir… Il y a des cas de défaut. Là, je ne les ai pas ici. Si
on peut... Il y a une série de cas de défaut, par exemple ne pas payer... Je
vais vous en donner quelques-uns de mémoire,
là : ne pas payer, par exemple, les organismes qui s'occupent de
protection contre les incendies, protection contre les insectes, les maladies; ne pas payer ses
droits de coupe... Je vais vous les... O.K. Je vais... Mme la Présidente, ça
va?
La
Présidente (Mme Bouillé) : Oui.
M.
Savard (Richard) : O.K. Bon, par
exemple, «l'usine de transformation du bois visée par la garantie du bénéficiaire cesse définitivement ses activités;
le bénéficiaire a fait cession de ses biens ou a été l'objet d'une
ordonnance de séquestre.» C'est ce qu'on change là, là. «Le ministre met fin à
la garantie d'approvisionnement à la demande du bénéficiaire.» Ça s'est produit dans l'intervalle entre les CAAF puis
les garanties d'approvisionnement. C'est des choses comme ça, c'est des
manquements à son contrat.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Autres
interventions? Parfait. Donc, est-ce que l'article 36, tel que présenté,
est adopté?
Des
voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Merci.
Article 37. Mme la ministre.
Mme Ouellet : 37. L'article 113 de cette loi
est modifié par le remplacement de la dernière phrase du deuxième alinéa par la suivante : «Ce montant est
établi au prorata des volumes de bois que le bénéficiaire avait encore le droit
d'acheter avant la fin de l'année.»
L'article 113 de la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier s'intéresse au cas où la ministre met fin à une garantie d'approvisionnement
à la demande de son bénéficiaire. La modification proposée par l'article 37
du projet de loi vise à supprimer de
l'article 113 toute référence à des bois garantis. Donc, on est encore en
concordance avec ce qui avait été
discuté plus tôt, de ne pas laisser dans le texte aucune référence à des bois
garantis. Donc, vous allez en avoir, là, encore tout au long des
prochains articles, là, des articles de concordance.
La
Présidente (Mme Bouillé) : L'article 37
du projet de loi est à l'étude. S'il n'y a aucune intervention, je vais donc
procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 37, tel que rédigé, est
adopté?
Des
voix : Adopté.
La Présidente (Mme Bouillé) : Merci. Article 38. Mme la
ministre, voulez-vous en faire la présentation, s'il vous plaît?
Mme
Ouellet : L'article 114 de cette
loi est remplacé par le suivant :
«Lorsque [la] ministre met fin à une garantie
d'approvisionnement, [elle] peut, pour le temps qu'il reste avant la prochaine révision quinquennale des possibilités
forestières, soit décider que les bois destinés au bénéficiaire de la garantie [soient] laissés sur pied, soit demander
au Bureau de mise en marché des bois de les mettre en marché, soit les
vendre à une ou plusieurs autres usines de transformation du bois selon les
taux établis par le bureau.»
Encore là, nous avions déjà discuté de ce
genre d'amendement la semaine passée, c'est de la concordance. Je peux vous lire le commentaire. Le nouvel article 114
de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier a pour but de donner à la ministre une option additionnelle
qui s'ajoutera aux autres options déjà prévues à cette loi, soit celle
de laisser les bois sur pied lorsque prendra
fin une garantie d'approvisionnement. Dans certaines circonstances, afin
d'éviter des problèmes d'intégration de la
récolte, par exemple, la ministre pourrait choisir de ne pas mettre en vente
les bois devenus disponibles à la suite de la terminaison d'une
garantie.
La Présidente (Mme Bouillé) : Y a-t-il des interventions sur cet
article du projet de loi? M. le député de Mégantic.
M. Bolduc
(Mégantic) :
Comme on l'a vu dans un passé récent, les MRC et les municipalités, dans
certains cas, pourraient intervenir et demander une situation, O.K., d'intervention
pour, justement, éviter qu'il y ait des garanties qui permettent de transférer à d'autres usines… Ici, c'est
très clair que c'est la décision de la ministre, tout simplement, et
que… rôle de finalité à l'intérieur de cette loi-là. Est-ce que c'est clair?
La
Présidente (Mme Bouillé) : On
comprend que c'est le cas.
M.
Bolduc (Mégantic) : C'est le cas?
La
Présidente (Mme Bouillé) : Oui.
Mme
Ouellet : En fait, c'était une
disposition qui était déjà dans la loi. La seule chose qu'on ajoute, c'est de
rajouter une option de les laisser sur pied.
•
(12 h 40) •
La Présidente (Mme Bouillé) : Autres interventions? Ça va? S'il n'y
a pas d'autre intervention, je vais procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'article 38 est adopté tel quel?
Des
voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Merci.
Article 39. Mme la ministre.
Mme
Ouellet : L'article 116 de cette
loi est remplacé par ce qui suit :
«116.
[La] ministre peut, par voie réglementaire, déterminer les échéances et les
modalités de paiement de la redevance annuelle et des bois achetés par le
bénéficiaire en application de sa garantie d'approvisionnement.
«3. Indemnité payable pour certaines
infrastructures réalisées par un bénéficiaire de garantie d'approvisionnement ou par un titulaire de permis pour la
récolte de bois aux fins d'approvisionner une usine de transformation du bois.
«116.1. Le bénéficiaire d'une garantie d'approvisionnement
peut obtenir une indemnité, aux conditions
prévues à l'article 116.2, pour les chemins, les ponts et les camps
forestiers qu'il a réalisés dans le cadre d'un plan élaboré par [la] ministre
lorsque, en vertu d'une loi ou pour des motifs d'intérêt public, l'aire
forestière sur laquelle reposent ces infrastructures n'est plus destinée à la
production forestière.
«Une indemnité peut également être accordée
au bénéficiaire, aux mêmes conditions, lorsque l'aire forestière sur laquelle reposent
ces infrastructures a été intégrée dans les limites d'une forêt de proximité ou
dans un secteur d'intervention dont les bois feront l'objet d'une vente
sur le marché libre.
«116.2. Le gouvernement accorde au
bénéficiaire qui démontre avoir subi un préjudice une indemnité juste et équitable pour les dépenses d'infrastructures qui n'ont
pas fait l'objet de subventions ou de crédits.
«L'indemnité est notamment établie sur la base
de la valeur nette des infrastructures après amortissement et sur présentation de
pièces justificatives. Cette indemnité peut être versée au bénéficiaire sous
forme d'un montant forfaitaire ou d'un crédit lors de l'achat par le
bénéficiaire de volumes de bois en application de sa garantie ou selon toute
autre modalité déterminée par le gouvernement.
«116.3. La présente sous-section s'applique à
un titulaire de permis d'intervention délivré pour la récolte de bois aux fins d'approvisionner une usine de transformation
du bois dans les mêmes conditions.»
Voulez-vous
que je vous lise également les commentaires?
La
Présidente (Mme Bouillé) :
Désirez-vous les commentaires de la ministre ou...
Une
voix : ...
La
Présidente (Mme Bouillé) : Les
commentaires? Voulez-vous les...
Une
voix : …
La Présidente (Mme Bouillé) : Mais ma question était :
Souhaitez-vous avoir les commentaires de la
ministre? Je comprends que c'est oui. Mme la ministre.
Mme Ouellet : Premièrement, l'article 39 du
projet de loi revoit le libellé de l'article 116 de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier pour y
supprimer toute référence à des bois garantis. Donc, encore là, le même
principe que ce qu'on avait, c'est de la concordance.
Deuxièmement, cet article prévoit de
nouvelles dispositions établissant un régime d'indemnisation des bénéficiaires de
garantie d'approvisionnement et des titulaires de permis pour la récolte de
bois aux fins d'approvisionner une usine de transformation du bois pour
la réalisation d'infrastructures qu'ils ne peuvent plus utiliser. Ces nouvelles
dispositions sont prévues aux articles 116.1 à 116.3. Les infrastructures
visées par ces dispositions sont les chemins, les ponts et les camps forestiers
réalisés dans le cadre d'un plan d'aménagement forestier intégré élaboré par la
ministre.
Le
versement d'une indemnité est possible dans les trois cas suivants :
lorsque l'aire forestière où sont situées ces
infrastructures n'est plus destinée à la production forestière en vertu d'une
loi ou pour des motifs d'intérêt public; lorsque
l'aire forestière en question a été intégrée dans les limites d'une forêt de
proximité; lorsque l'aire forestière est localisée dans un secteur d'intervention dont les
bois feront l'objet d'une vente sur le marché libre. Pour avoir droit à
une indemnité, le bénéficiaire de garantie
ou le titulaire de permis d'intervention doit faire la démonstration d'un
préjudice.
Seules
les dépenses d'infrastructures qui n'ont pas fait l'objet de subventions ou de
crédits peuvent faire l'objet d'une indemnité. Celle-ci est établie notamment
sur la base de la valeur nette des infrastructures en cause et sur
présentation des pièces justificatives. Le
versement de l'indemnité peut se faire selon les modalités déterminées par legouvernement ouprendre la forme d'un montant forfaitaire ou
d'un crédit applicable sur des bois achetés par le bénéficiaire de la
garantie ou sur des droits exigibles du titulaire du permis d'intervention.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Merci, Mme la ministre. Discussion? Interventions? M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci, Mme la Présidente. Juste l'avant-dernier commentaire : Les
dépenses d'infrastructures qui n'ont pas fait
l'objet de subventions ou de crédits peuvent faire l'objet d'une indemnité.
Moi, je vois un risque potentiel ici, que,
si une garantie a été donnée à un bénéficiaire puis qu'il a eu une subvention
pour l'aider mais que c'était basé
sur cinq ans, puis, après un an, on abandonne, même s'il a eu une subvention de
50 %, il pourrait y avoir quand
même eu un préjudice parce que la période prévue pour la coupe n'a pas été
réalisée à titre d'exemple, là. O.K.?
Donc, comment on... Je trouve qu'il y a un risque ici qu'on se ramasse avec un
problème si on exclut tous les cas où il y a eu une subvention puis qu'il
y aurait quand même un préjudice qui serait causé à l'intérieur de cette
situation-là.
Mme Ouellet : Sur l'application, je vais laisser M. Savard présenter...
La Présidente (Mme
Bouillé) : M. le sous-ministre.
M.
Savard (Richard) :
Merci, Mme la Présidente. J'ai demandé qu'on me donne le numéro d'article. Dans la loi, il y a un
article dans les dispositions transitoires qui dit que, dans le premier cinq
ans, la planification, on va essayer de changer le moins possible les...
Une voix : 56 du projet de loi.
M. Savard
(Richard) : 56? O.K. Dans le premier
cinq ans, on va changer le moins possible les territoires d'approvisionnement des industriels, à moins que
ça fasse leur affaire, hein? Parce que, des fois, l'usage a fait en
sorte qu'ils n'étaient pas tellement bien desservis. Donc, il y a ça, un.
Deux,
il y a eu un programme de crédits d'impôt à la voirie important pour l'industrie
forestière, là, au Québec, là, à hauteur de plusieurs millions de dollars.
Alors, quand... Dans le fond, cet article-là vient... Tantôt, à 103.3, on a
dit : Les bénéficiaires de garantie d'approvisionnement,
maintenant, devront récolter leur bois, vont faire leurs
infrastructures. Puis ce que ça dit, c'est
que, s'il y avait une aire protégée, un parc, une forêt de proximité,
probablement un traité avec une première nation, bien là ils sont en
droit de demander un dédommagement pour la partie pour laquelle ils n'ont pas
eu de subvention.
Dans
le cas que vous mentionnez, par exemple, qu'on a bâti un chemin qui devait
durer cinq ans, 10 ans puis que, là, il n'y
a pas d'opérations, nous on considère que, dans l'organisation régulière des
activités forestières, ces choses-là se
balancent. C'est-à-dire que, des fois, ça fonctionne, des fois ça ne fonctionne
pas. Dans l'ensemble, ça se balance. Donc, on ne croit pas qu'il y ait
de préjudice marqué. Puis ce que ça dit, c'est que, s'il y avait un préjudice
marqué dû à une planification, là, qui n'est pas du ressort de l'industriel, le
ministère est prêt à recevoir une requête.
La Présidente (Mme
Bouillé) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : On ne dit pas ça ici, là. Où on peut voir que, s'il y a un préjudice
marqué, dans le cas spécifiquement où il y a
eu une subvention, que le bénéficiaire pourra... On ne voit pas… Ce n'est pas
ici, là, ça, ce n'est pas dans la...
La Présidente (Mme
Bouillé) : Mme la ministre.
Mme Ouellet : …une légère pause?
La Présidente (Mme
Bouillé) : Suspension de quelques
minutes. Merci.
(Suspension de la séance à
12 h 48)
(Reprise à 12 h 51)
La Présidente (Mme
Bouillé) : M. le sous-ministre, la
parole est à vous.
M. Savard
(Richard) : Merci beaucoup. On a eu
un caucus. Votre question, si je comprends bien, c'est : Si quelqu'un a
fait du chemin puis, pour des raisons, des fois, qui sont des raisons à sa
demande, des fois qui sont des raisons à notre demande, on le change de place avant que le chemin soit
amorti… Bon, l'article qu'on a là, c'est pour prévoir les cas où on
retire les surfaces à la récolte, O.K., donc si la surface est retirée à la
récolte. On a parlé notamment de création d'aire
protégée, d'un parc, d'une forêt de proximité. Là, à ce moment-là, là, c'est clair,
on le compense. S'il change d'endroit
en cours de quinquennal, on ne le compensera pas. Pourquoi? Premièrement, parce
que d'abord, souvent, il l'a demandé,
parce qu'il participe à la planification avec nous. Deuxièmement, c'est parce
qu'on peut l'envoyer quelque part où les
chemins sont faits, où les chemins sont faits par un autre. Puis c'est ce que j'ai
répondu tantôt, c'est que, d'habitude, ça se balance, ça se balance. Donc, la construction, la confection de
chemins forestiers, c'est un coût pour l'industrie, puis c'est un coût
qui tombe dans ses coûts de production. Donc, ce qu'on fait, c'est qu'on
essaie, avec l'article dont on a parlé tantôt, on essaie, dans une mesure
transitoire, de ne pas les changer de place, qu'ils ne soient pas changés de
place, à moins qu'ils ne le demandent.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Merci. M. le député de
Mégantic.
M. Bolduc
(Mégantic) : Mais ça ne règle pas le
cas où il y a une subvention qui a été donnée mais qu'il peut y avoir quand
même un préjudice s'il est déménagé prématurément, disons.
Des voix : …
La
Présidente (Mme Bouillé) : Mme la ministre, voulez-vous qu'on suspende les travaux pour quelques minutes?
Nous allons suspendre
les travaux pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 12 h
53)
(Reprise à 12 h 54)
La Présidente (Mme
Bouillé) : Nous reprenons nos
travaux. Mme la ministre.
Mme Ouellet : Oui. Merci, madame...
Des voix : ...
La Présidente (Mme
Bouillé) : À l'ordre, s'il vous
plaît!
Mme
Ouellet : Oui.
Merci, Mme la Présidente. On voulait juste être bien certains. C'est bien ce
que je pensais, là, c'est les dépenses, ce n'est pas l'infrastructure, là. Donc, la partie
qui est subventionnée ne peut pas être indemnisée, mais la partie qui
est non subventionnée peut être indemnisée. O.K.?
Une voix : …
Mme
Ouellet : Sur un
montant de 100, s'il y a eu une subvention pour 60, le 60 n'est pas considéré,
mais le 40, lui, est considéré. O.K.?
Une voix : …
Mme
Ouellet : C'est
ça. Je voulais juste être certaine parce que, dans l'application, je ne voulais
pas vous donner une information, là… Mais c'est
bien ce que je pensais, c'est effectivement ça.
La Présidente (Mme
Bouillé) : C'est apprécié, Mme la
ministre. Donc, autres interventions sur l'article 39? M. le député de
Granby.
M.
Bonnardel : Oui.
À moins qu'on n'y ait déjà répondu, Mme la Présidente, je veux savoir qui va
évaluer le préjudice que la compagnie pourrait
demander au ministère.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Mme la ministre.
Mme Ouellet : C'est évalué par le ministère, mais c'est encadré par la
loi, on le dit, lorsque c'est une aire protégée,
lorsque c'est une forêt de proximité, et les montants sont en fonction de l'infrastructure
amortie et avec des pièces justificatives. Donc, c'est très encadré déjà
dans la loi, là.
M. Bonnardel : ...ministère qui vont... O.K. Merci.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Merci. Autres interventions sur l'article 39? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 39, tel que rédigé, est adopté?
Des
voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Bouillé) : Merci. Article 40.
Mme la ministre, voulez-vous en faire la présentation, s'il vous plaît?
Mme Ouellet : Oui. L'article 120 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le
paragraphe 12°
du premier alinéa, des mots «la valeur marchande des bois offerts en vente aux bénéficiaires d'une garantie d'approvisionnement»
par les mots «la valeur marchande des bois achetés par les bénéficiaires d'une
garantie d'approvisionnement»;
2° par
le remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Le
manuel de mise en marché, la valeur des activités d'aménagement forestier, les
taux applicables pour fixer la redevance
annuelle que doit payer un bénéficiaire de garantie d'approvisionnement et le
prix des bois achetés par un tel bénéficiaire en application de sa garantie, le
manuel d'instructions de mesurage des bois ainsi que les facteurs de conversion
sont rendus publics par le bureau.»
C'est
essentiellement un article de concordance. L'article 120 de la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier définit les fonctions du Bureau de mise en marché des bois. La
modification proposée par le paragraphe 1° de l'article 40 du projet de loi vise à remplacer les
mots «offerts en vente» par celui d'«achetés», puisque la garantie d'approvisionnement
constitue en soi une offre d'achat.
L'utilisation
des termes «la valeur marchande des bois achetés par les bénéficiaires d'une
garantie d'approvisionnement» correspond aux
termes utilisés pour décrire la nature de la garantie, c'est-à-dire un acte qui
confère à son bénéficiaire le droit d'acheter
annuellement un volume de bois en provenance de territoires forestiers
du domaine de l'État. La valeur marchande de ces bois est fixée par le Bureau
de mise en marché des bois.
La
modification proposée par le paragraphe 2° de l'article 40 du projet de loi vise à supprimer
de l'article 120 toute référence à des
bois garantis.
La Présidente (Mme
Bouillé) : L'article 40 est donc
mis à l'étude. Y a-t-il des interventions? M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : J'aimerais juste comprendre clairement ici le deuxième alinéa, là, qui
est remplacé. Donc là, on met le manuel de
mise en marché — ça, ça va très bien — la valeur des activités d'aménagement, le taux applicable, etc., le prix des bois achetés par un
tel bénéficiaire, le manuel d'instructions de mesurage des bois ainsi
que les facteurs de conversion, qui sont rendus publics par le bureau. Je
voudrais qu'on m'explique pourquoi c'est là, ça, les manuels d'instructions de mesurage de bois. Je pensais que ça faisait
partie d'un standard. Pourquoi il faut publier ça?
La Présidente (Mme
Bouillé) : M. le sous-ministre.
M.
Savard (Richard) :
…ça marque un changement parce que ça provient du Bureau de mise en marché des bois. Mais, depuis des
temps je ne dirais pas immémoriaux, là, mais, vous savez, le mesurage des bois
au Québec, hein, ce n'est pas jeune,
là, puis il y a toujours eu un manuel d'instructions de mesurage qui donnait
aux mesureurs, là, les instructions. Mais, en vertu du nouveau régime,
ça va être édicté par le Bureau de mise en marché des bois.
La Présidente (Mme
Bouillé) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci, Mme la Présidente. Est-ce que ça veut dire que ce manuel d'instructions
là va devenir un standard pour les mesureurs
de bois des forêts publiques au Québec?
La Présidente (Mme
Bouillé) : M. le sous-ministre.
M.
Savard (Richard) :
Le mot «standard» est un peu fort, là. C'est parce que les mesureurs de bois... Mesurer du bois, c'est
une profession. Ils ont une façon de faire leur travail, mais c'est des
instructions de mesurage qui sont données par le propriétaire de la ressource qu'est le gouvernement annuellement.
Ça fait qu'il n'y a pas beaucoup de changements dans ce qui est écrit
là, sauf que c'est le Bureau de mise en marché des bois qui intervient au lieu
du gouvernement.
La Présidente (Mme
Bouillé) : M. le député.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci, Mme la Présidente. Si je comprends bien, donc, c'est maintenant
le Bureau de mise en marché qui le fait, au
lieu que ce soit le gouvernement, mais c'est le même manuel, là.
La Présidente (Mme
Bouillé) : M. le sous-ministre.
M. Savard
(Richard) : Oui. Oui, c'est exact.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Y a-t-il d'autres interventions? Sinon, je vais mettre aux voix l'article 40
tel que rédigé. L'article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme Bouillé) : Merci.
Compte
tenu de l'heure, la commission va suspendre ses travaux pendant quelques
minutes pour se réunir en séance de travail. Merci.
(Suspension
de la séance à 13 heures)
(Reprise
à 15 h 5)
Le
Président (M. Caire) : Alors, à l'ordre,
s'il vous plaît! La Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et
des ressources naturelles reprend ses travaux. Je demande à toutes les
personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
cellulaires.
Je rappelle que le mandat de la commission
est de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 7, Loi modifiant la Loi sur l'aménagement durable du territoire
forestier et d'autres dispositions législatives.
Mais, Mme la secrétaire, nous avons un
remplacement, je crois. Je dois donc demander le consentement pour que M. Roy (Bonaventure) remplace M. McKay (Repentigny).
Est-ce qu'il y a consentement pour le remplacement?
Une
voix : …sûr.
Le Président (M. Caire) : Consentement. Parfait. Donc, nous
étions rendus, après la suspension, à la lecture
de l'article 41. Je vais donc donner la parole à Mme la ministre pour
présenter l'article 41. Mme la ministre.
Mme Ouellet : Merci, M. le Président. L'article 122
de cette loi est modifié par l'insertion, dans la première phrase et après les mots «des bénéficiaires d'une garantie
d'approvisionnement», de «, des titulaires de permis pour la récolte de bois
aux fins d'approvisionner une usine de transformation du bois».
C'est
de la concordance avec le nouveau droit que nous avons voté, tout simplement.
Le Président (M. Caire) : Parfait. Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 41? Pas d'intervention. Alors, est-ce que l'article 41 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M. Caire) : Adopté. Parfait. Nous allons donc
procéder à la lecture de l'article 42. Mme la ministre.
Mme
Ouellet : Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 125, du suivant :
«125.1. Tout solde impayé sur des sommes
exigibles qui sont dues pour des achats faits sur le marché libre porte intérêt, à compter du 30e jour suivant la date de la
facturation, au taux fixé pour les créances de l'État en application de l'article 28
de la Loi sur l'administration fiscale (chapitre A-6.002). L'intérêt est
capitalisé mensuellement.»
L'article 42 du projet de loi introduit
une nouvelle disposition qui prévoit un intérêt à payer lorsque des sommes exigibles sont
dues pour des achats de bois ou d'autres produits forestiers faits sur le
marché libre. Cet intérêt se calcule à compter
du 30e jour suivant la date de la facturation autofixée pour les créances de l'État
en application de l'article 28 de la Loi sur l'administration
fiscale. Ce taux d'intérêt sur les créances de l'État, déterminé conformément à
l'article 28R2 du Règlement sur l'administration
fiscale est, pour le trimestre débutant le 1er janvier 2013 et se terminant le
31 mars 2013, de 6 %.
Des
dispositions similaires se trouvent aux articles 76 et 97 de la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier concernant respectivement les intérêts que
pourraient devoir payer les titulaires de permis d'intervention sur des droits exigibles et ceux que pourraient devoir
payer les bénéficiaires de garantie d'approvisionnement sur la partie
exigible de la redevance annuelle et des bois achetés en application de la
garantie.
En
fait, M. le Président, c'était un oubli dans la loi qui a été votée, et, donc,
nous, corriger… lorsqu'il y a des sommes qui
sont exigibles et qu'elles ne sont pas payées, bien, elles portent intérêt,
comme ça se fait, là, dans l'ensemble des autres...
Le
Président (M. Caire) : Merci, Mme la
ministre. Est-ce que j'ai des interventions? Oui, M. le député.
M. Bolduc (Mégantic) : Pour simple information, ici, on a
6 % dans un environnement où les hypothèques sont à peu près à 3 %, les taux
de... Est-ce qu'il y a une règle simple pour définir le taux d'intérêt qui est
en charge à partir des règles ou des
bons du Trésor… ou de quelque chose qui
nous aiderait à définir s'il y a une augmentation des taux d'intérêt ou une variation? Est-ce qu'on peut avoir une
règle du pouce, là, sans avoir le détail technique, de comment ce taux d'intérêt
là est défini?
Le
Président (M. Caire) : Mme la
ministre.
Mme Ouellet : Oui. Moi, je ne peux pas vous donner de règle du pouce
parce que je ne crois pas que ça soit déterminé par règle du pouce, c'est
vraiment déterminé par le ministre des Finances, on me dit, deux fois par
année. C'est le taux d'intérêt sur les
créances de l'État, donc ce n'est pas un taux... Ce qui est spécifique à cette
loi-là, là, c'est...
M.
Bolduc (Mégantic) : …
Mme Ouellet : Et c'est déterminé conformément à l'article 28R2
du Règlement sur l'administration fiscale, je dois vous avouer, que je n'ai pas lu. Donc, je ne
sais pas, là, mais c'est vraiment un taux qui est déterminé pour l'État,
donc, j'imagine, avec l'ensemble des bonnes règles fiscales, là, et appuyé sur
l'ensemble du marché, là. Je ne suis pas trop inquiète que ces taux-là sont
déterminés correctement.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Donc, j'assume que, via le ministre
des Finances, il y a un protocole, une façon de
faire qui est rigoureuse à l'intérieur de cet article-là, là. Mais j'aurais
juste aimé comprendre. Mais merci, on s'informera ailleurs. Merci.
Mme
Ouellet : Je pourrai demander au
ministre des Finances et je pourrai vous revenir avec la réponse si ça vous
intéresse, là. Mais je dois vous avouer que...
M.
Bolduc (Mégantic) : …curiosité.
Merci. Ça va.
Le
Président (M. Caire) : Est-ce qu'il y
a d'autres interventions? M. le député de Granby.
M. Bonnardel : Pour ma gouverne personnelle,
peut-être que M. le sous-ministre est au courant, est-ce que ce 6 % est le même taux des dernières années ou il a
augmenté? Vous étiez sur une autre administration. Selon vous, est-ce qu'on
était à 6 % ou...
Le
Président (M. Caire) : Mme la
ministre ou M. le sous-ministre...
Des voix : …
Le
Président (M. Caire) : Allez-y, M. le
sous-ministre.
M. Savard (Richard) : On me dit que ça fait plusieurs
sessions, plusieurs trimestres qu'il est à 6 %, qu'il n'a pas bougé. Mais, si vous voulez la réponse, on pourrait
essayer de vous la trouver, là, ultérieurement.
M.
Bonnardel : Non, non. C'était juste
pour ma gouverne personnelle, là.
M.
Savard (Richard) : Oui? O.K.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Granby, est-ce que je... Oui.
M.
Morin : Bien, c'est simplement parce
qu'on l'a vu à 5 % longtemps, longtemps, longtemps, à 5 %.
Normalement, le taux, c'était ça.
•
(15 h 10) •
Le Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai d'autres interventions
sur l'article 42? Est-ce que l'article 42 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Alors, nous
passons à l'article 43. Mme la ministre, vous présentez l'article 43, s'il vous
plaît.
Mme Ouellet : L'article 126 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le paragraphe 1°, des mots «des bois
offerts aux bénéficiaires d'une garantie d'approvisionnement» par les mots «des
bois achetés en application d'une garantie d'approvisionnement».
Et, encore là, c'est de la concordance, là. On a déjà
discuté de cette concordance-là.
Le Président (M. Caire) : Alors, est-ce que j'ai des
interventions sur l'article 43? Pas d'intervention. Est-ce que l'article 43 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M. Caire) : L'article 43 est adopté. Mme la ministre, je pense que
vous avez un amendement à nous présenter.
Mme
Ouellet : 43.1. Donc, l'article 173
de cette loi est modifié, dans le texte anglais, par le remplacement :
1° dans les paragraphes 1° et 4°, des
mots «fees payable» par les mots «dues payable»;
2° dans
le paragraphe 3°, des mots «total fees» par les mots «total dues and fees».
Le
Président (M. Caire) : Parfait. Est-ce que j'ai, sur cet amendement, des demandes d'intervention? Demandes d'intervention, une fois. Demandes d'intervention,
deux fois. Demandes d'intervention, trois fois. Pas de demande d'intervention.
Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président
(M. Caire) : Adopté. Nous
allons donc procéder à la lecture de l'article 44. Mme la ministre.
Mme Ouellet : L'article 177 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans le premier alinéa, des mots «les droits ou le montant des
ventes de bois garanti» par les mots «les droits ou les sommes dues sur [ces]
bois».
Donc,
encore là, c'est de la concordance sur toute la question de notion de bois
garanti.
Le
Président (M. Caire) : Merci. Est-ce que j'ai des demandes d'intervention? Pas de demande d'intervention. Est-ce que l'article 44 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Adopté. Mme la ministre, vous voulez nous
présenter un autre amendement, à 44.1?
Mme Ouellet : 44.1. L'article 180 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans le texte anglais du paragraphe 4°, des
mots «fees payable» par les mots «dues payable».
Je
pense qu'on est en concordance de l'autre amendement que nous avons voté.
Le Président (M.
Caire) : Alors, est-ce que j'ai des
demandes d'intervention sur l'amendement 44.1? Pas de demande d'intervention.
Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Caire) : Adopté. Nous passons donc
à l'article 45. Mme la ministre.
Mme Ouellet : Oui. Article 45. Les articles 181 et 182 de cette loi sont
remplacés par les suivants :
«181.
[La] ministre peut reconnaître, pour un territoire [qu'elle détermine], un
organisme à but non lucratif à titre d'organisme
de protection des forêts contre les incendies.
«L'organisme est chargé d'organiser la protection des
forêts contre les incendies pour le territoire pour lequel il est [convenu]. Il
accomplit sa charge en conformité avec les orientations et les directives que
lui indique [la] ministre.
«181.1. Les règlements
généraux de l'organisme de protection doivent prévoir notamment :
«1° les règles relatives aux
cotisations de ses membres;
«2°
les règles d'éthique et
de déontologie applicables aux membres de son conseil d'administration ainsi qu'aux dirigeants et aux membres des comités à qui le
conseil d'administration délègue des pouvoirs;
«3° les sanctions
applicables en cas de non-respect des règles d'éthique et de déontologie;
«4° les
règles relatives au financement de ses activités.
«Les
règlements et leurs modifications sont soumis [à la] ministre pour approbation
avant leur ratification par les membres. [La]
ministre peut les approuver avec ou sans modification.
«182.
L'organisme de protection prépare, en conformité avec les exigences [de la]
ministre, un plan d'organisation pour la prévention et l'extinction des incendies
en forêt pour le territoire pour lequel il est reconnu. Le plan indique
la zone devant faire l'objet d'une
protection intensive et fait état notamment des effectifs, des équipements et
des moyens que l'organisme entend utiliser pour la prévention et l'extinction
des incendies.
«Le
plan est soumis [à la] ministre pour approbation dans le délai fixé par [cette
dernière]. [La] ministre peut approuver le
plan avec ou sans modification. Si l'organisme fait défaut de lui transmettre
le plan dans le délai prescrit, [la] ministre l'établit [elle-même] aux
frais de l'organisme ou de ses membres.
«L'organisme doit maintenir le plan à jour jusqu'à ce qu'un
nouveau plan soit requis par [la] ministre. Les
mises à jour du plan et ses modifications sont soumises à l'approbation [de la]
ministre.»
Le Président (M.
Caire) : Alors, est-ce que j'ai des
demandes d'intervention sur cet article?
M. Morin : ...connaître les commentaires pour bien comprendre.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Côte-du-Sud,
je vous laisse la parole.
M. Morin : Simplement qu'on aimerait que la ministre nous lise les
commentaires.
Le
Président (M. Caire) : Ah! Mme la
ministre, excusez-moi.
Mme
Ouellet : Les
modifications proposées par cet article visent à préciser les règles régissant
la gestion et la surveillance des activités
des organismes reconnus par la ministre pour assurer la protection des forêts
contre les incendies. À ces fins, l'article
45 du projet de loi propose, à l'article 181 de la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier, que
seuls des organismes à but non lucratif puissent être reconnus par la ministre
pour assurer la protection des forêts
contre les incendies. Il propose aussi que ces organismes soient tenus d'accomplir
leur mission en conformité avec les orientations et les directives de la
ministre.
L'article
45 propose également l'ajout de nouvelles dispositions concernant le contenu
minimal des règlements généraux de ces organismes de protection des forêts. Ainsi, l'article
181.1 de la loi prévoit notamment que ces règlements doivent contenir
des règles d'éthique et de déontologie ainsi que des sanctions au cas où ces règles
ne seraient pas respectées. Cet article
précise aussi que les règlements et leurs modifications doivent être soumis à l'approbation
de la ministre et que celle-ci peut les approuver avec ou sans
modification.
Enfin,
l'article 45 modifie l'article 182 de la Loi sur les forêts en y ajoutant des
précisions relatives aux devoirs imposés aux organismes de protection des forêts
contre les incendies concernant la préparation de leurs plans d'organisation
et en prévoyant que ces plans doivent être
préparés en conformité avec les exigences de la ministre. Cet article
indique aussi que la ministre doit approuver les plans d'organisation ainsi que
leurs modifications et leur mise à jour, qu'elle peut le faire avec ou sans
modification.
En
fait, les ajouts… Parce que, dans le texte initial, il était déjà prévu qu'il y
avait des organismes pour la gestion des feux de forêt, mais il est prévu un meilleur
encadrement, il est prévu plus de reddition de comptes, et c'est pour ça
qu'on a ajouté, là, que, dans les règlements
généraux, il doit y avoir un minimum de règles qui soient là. Donc, c'est
vraiment un meilleur encadrement de ces organismes-là et s'assurer qu'il y ait
un lien, là, avec la ministre, là, pour l'approbation de chacune des organisations pour les incendies de forêt. C'est de
resserrer l'encadrement des organismes de protection contre les feux de
forêt.
Le Président (M.
Caire) : Des interventions? M. le
député de Côte-du-Sud.
M.
Morin : Merci,
M. le Président. Est-ce qu'il y a beaucoup d'organismes? On en connaît un,
SOPFEU. Est-ce qu'il y en a beaucoup d'autres
au Québec?
Mme Ouellet : Il y a SOPFEU pour le feu et il y a SOPFIM pour les
insectes.
M. Morin : Il y a… Qui, l'autre?
Mme Ouellet : SOPFIM, qui est une société de protection des forêts
contre les insectes et les maladies.
M. Morin : O.K.
Le Président (M.
Caire) : D'autres interventions? M.
le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : À la page précédente, à la fin de l'article 45, n° 4° : «Les
règlements et leurs modifications sont soumis
au ministre pour approbation avant leur ratification par les membres.» C'est
qui, les membres?
Mme Ouellet : Les membres de l'organisme SOPFEU. Donc, M. Savard va vous
donner, là, les membres de l'organisme.
Le Président (M.
Caire) : M. le sous-ministre.
M. Savard
(Richard) : M. le Président, les
membres de la SOPFEU — comme
tantôt, on verra SOPFIM, là — c'est
essentiellement les bénéficiaires de garantie d'approvisionnement puis des
membres nommés par la ministre. Donc, ce sont des conseils d'administration
paritaires. Dans le fond, le financement est assuré au prorata des surfaces
qui sont détenues. Donc, la représentation
au conseil d'administration est conséquente à ça. Est-ce que ça va? Vous me
regardez...
M. Bolduc
(Mégantic) : Non, non, je vous
écoute, là.
M. Savard
(Richard) : O.K. Bon. O.K.
Une voix : Il prend des notes.
M. Savard
(Richard) : Il prend... O.K. Le
financement est assuré grâce à une contribution du gouvernement pour les terres
publiques. Puis le gouvernement assume une partie du financement pour les
terres privées de plus que 800 hectares,
et les bénéficiaires des garantie d'approvisionnement assurent le reste du
financement. Donc, la représentation au
conseil d'administration est conséquente au nombre de... Donc, il y a un nombre
de sièges pour les bénéficiaires de garantie d'approvisionnement, il y a
un nombre de sièges déterminé par le gouvernement.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Pour les OSBL aussi, pour l'aménagement, que seuls des OSBL reconnus
par le ministre pour assurer la protection des
forêts contre les incendies… Maintenant, il y a une procédure, j'imagine, pour certifier
ces OSBL là.
Le Président (M.
Caire) : Mme la ministre.
Mme Ouellet : Je veux juste savoir vous êtes à quel paragraphe.
M. Bolduc
(Mégantic) : Je suis dans les
commentaires, au deuxième paragraphe, je m'excuse : «…que seuls des organismes
à but non lucratif puissent être reconnus par le ministre pour assurer la
protection des forêts contre les incendies.»
Mme Ouellet : C'est SOPFEU.
M.
Bolduc (Mégantic) : Oui, c'est SOPFEU. Mais, s'il y en avait d'autres qui faisaient
application, par exemple, comment on ferait
pour les certifier? Il peut y en avoir d'autres, j'imagine, à la grandeur du
Québec, là.
• (15 h 20) •
Mme Ouellet : Bien, c'est une reconnaissance, là, actuellement. Ce n'est
pas une certification, c'est une reconnaissance.
Puis, actuellement, il y a juste SOPFEU qui est là, et je pense que l'ensemble
des gens intéressés siègent déjà, là, au conseil d'administration.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Mais, si jamais il y avait une nouvelle organisation qui faisait
application… Je veux dire, j'arrive avec mon truck d'incendie puis
200 pieds de hose, là, puis je veux faire de la protection d'incendies.
Comment on obtient une certification, une reconnaissance du ministère pour
pouvoir protéger un territoire donné du Québec?
Le Président (M.
Caire) : Allez-y, Mme la ministre.
Mme
Ouellet : M. le
Président, en fait, actuellement, il y en a juste un. On n'a pas voulu écrire
«SOPFEU» parce qu'on a... c'est une loi qu'on espère qui va être là pour longtemps, et
on n'a pas voulu présumer du futur. Il est possible que, dans le futur,
si jamais, pour différentes considérations, il y avait plus de feux de forêt
qui étaient vraiment avec des distances très
grandes puis qu'on sentait le besoin de créer un deuxième organisme à but non
lucratif, à ce moment-là il s'en créerait
un deuxième. Mais, pour l'instant, il n'y en a qu'un seul, puis les gens ne
peuvent pas, comme ça, appliquer, là, puis dire : Je deviens certifié. Ce n'est pas ça, là, il n'y en a qu'un
seul, et c'est juste que, dans la loi, on n'a pas voulu l'inscrire pour
se donner une ouverture dans le futur. Étant donné que c'est une loi qui est là
pour longtemps, on n'a pas voulu restreindre à seulement que SOPFEU. Mais,
actuellement, ce n'est que SOPFEU.
M. Bolduc
(Mégantic) : Merci.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Mégantic, ça
complète?
M. Bolduc
(Mégantic) : Ça va.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Granby.
M. Bonnardel : …pour faire du pouce, donc ce que je comprends bien, vous
n'êtes pas intéressée à ce qu'il y ait un
autre organisme sans but lucratif. Vous dites : SOPFEU est là, SOPFEU va
rester, SOPFEU s'arrange avec l'argent qu'on lui donne. C'est ça, hein?
Mme
Ouellet : C'est
ça. Et ce qu'on veut, c'est que SOPFEU soit bien gérée et SOPFEU soit bien
encadrée, avec une bonne reddition de comptes.
M. Bonnardel : Êtes-vous capable de me donner le budget de SOPFEU de l'année
passée?
Mme Ouellet : Moi, je n'ai pas ça ici, là.
Des voix : …
M. Bonnardel : J'aimerais ça, savoir... M. le Président, si vous le
permettez…
Le Président (M.
Caire) : Oui, M. le député de Granby.
M. Bonnardel : J'aimerais ça, savoir si SOPFEU est
en déficit ou en surplus, avec les montants... Écoutez, ça sort du champ
gauche, là, mais c'est parce que c'est quand même important, savoir... Mme la
ministre, est-ce
que… Bien, pendant que vous vérifiez, est-ce qu'avec le budget
qu'on donne à SOPFEU… est-ce qu'il y a un siège au conseil d'administration qui
est octroyé au gouvernement?
Le
Président (M. Caire) : Mme la
ministre.
M.
Savard (Richard) : M. le Président...
Le
Président (M. Caire) : M. le
sous-ministre.
M.
Savard (Richard) : Actuellement, à la
SOPFEU, on a six sièges qui sont octroyés… qui sont nommés par le gouvernement
du Québec à la SOPFEU. La SOPFEU ne peut pas faire de déficit parce que c'est
comme une mutuelle. Alors, si, à la fin...
Ce qui est écrit, on a passé un petit peu rapidement, là, mais il y a un plan
d'organisation qui est soumis à la ministre en début d'année. Ça, c'est comment
on a de personnes, comment on s'équipe. Puis il y a un plan d'opération après, puis, celui-là, il faut qu'il s'autofinance.
Donc, si… Par exemple, à chaque année, quand il y a eu... On a eu, il y a deux ans, une année de... ça
a coûté 73 millions pour éteindre les feux de forêt au Québec. À la
fin de l'année, et les bénéficiaires de garantie d'approvisionnement et le gouvernement
du Québec ont compensé. Ça ne peut pas faire de déficit. C'est une mutuelle,
dans le fond.
Puis
on va vous avoir votre chiffre.
M. Bonnardel : Donc, de là le fait que vous ne
pensez pas que ce soit important que vous ayez un siège... Ou vous dites, selon les feux, que...
M.
Savard (Richard) : On a six sièges.
M.
Bonnardel : Six, c'est ça,
pardonnez-moi. O.K.
M.
Savard (Richard) : C'est ça.
M.
Bonnardel : O.K. Qui sont... J'avais
mal compris, pardon.
M.
Savard (Richard) : Pour le budget?
M.
Bonnardel : Oui.
M.
Savard (Richard) : O.K. Attendez une
minute.
Mme Ouellet : Peut-être juste pendant que... Les
budgets sont... En fait, les budgets sont des budgets minimums qui sont prévus à chaque année. Mais, après ça,
en fonction de ce qui arrive pendant l'année… S'il n'y a pas de feux, le budget
convient. Mais, s'il y a des feux, très clairement il doit y avoir, à ce
moment-là, compensation et par le gouvernement
et par les bénéficiaires, étant donné qu'elle ne peut pas faire de déficit.
Donc, on ne prévoit pas les feux. Donc, juste dans la façon, là, c'est...
Le
Président (M. Caire) : Allez-y, M. le
député de Granby.
M. Bonnardel : M. le Président, Donc, le rapport du
SOPFEU, est-ce qu'il est déposé à l'Assemblée
nationale?
Une
voix : …
M. Bonnardel : Il est déposé à l'Assemblée
nationale. O.K. Parce que la Commission de l'administration publique, à ma connaissance, ne s'est jamais penchée sur
son rapport, alors je posais la question.
Le
Président (M. Caire) : M. le
sous-ministre.
M.
Savard (Richard) : Est-ce que vous
voulez les chiffres…
M.
Bonnardel : Oui, s'il vous plaît.
M. Savard (Richard) : En 2011, pour l'administration générale,
49 millions; puis, pour la suppression en
2011, 77 millions. C'est l'année dont je vous parlais, 2011, là,
77 millions pour éteindre les feux.
M.
Bonnardel : ...vous avez dit
49 millions pour l'administration générale.
M. Savard (Richard) : Là, j'ai utilisé «administration»,
là, mais, dans le cas de la SOPFEU, c'est de l'organisation
sur le terrain, vous savez, des ententes pour des équipes d'extinction,
disponibiliser du matériel partout, faire de la prévention. Ça comprend tout
ça, là.
M. Bonnardel : Si vous le permettez, M. le
Président, est-ce que c'est le montant moyen qui a été... Je ne sais pas si vous avez les années antérieures là-dedans.
Est-ce que c'est à peu près ça qui a toujours été un coût moyen,
49 millions, 50 millions?
M. Savard (Richard) : Pour l'organisation, oui, parce qu'il
y a des avions, vous savez, les avions jaunes
qu'on voit passer. Il y a la location d'avions,
il y a tout ça. Mais, pour l'extinction comme telle, là je vous donne les
chiffres de 2011 — c'était notre grosse
année — 77 millions.
Il
faut dire, M. le Président, que les feux de forêt commencent beaucoup plus tôt,
sont beaucoup plus au Nord qu'avant à cause des changements climatiques. C'est
vraiment une préoccupation majeure pour nous.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Granby.
M.
Bonnardel : Est-ce qu'on a déjà eu
recours à des ressources externes, exemple, peut-être l'Ontario ou le
Nouveau-Brunswick, pour nous aider ou nous supporter s'il y a une année où il y
a des feux énormes?
Le
Président (M. Caire) : M. le
sous-ministre.
M. Savard (Richard) : M. le Président, on a une entente
interprovinciale puis on a une entente avec les États de l'Est américain. Mais, en général, c'est le contraire,
c'est nous autres qui allons les aider parce qu'on est meilleurs à cause de nos
avions puis à cause de... Les Québécois sont reconnus comme étant pas mal les
meilleurs en extinction des feux de forêt, là.
Une
voix : Des bons éteignoirs.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Granby.
M.
Bonnardel : Merci, M. le Président. Ça va.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Roberval.
M.
Trottier : Oui. Je voulais apporter
la précision que la ministre a amenée à l'effet que, dans le fond, on ne pouvait pas prévoir d'avance combien est-ce qu'il
allait y avoir de feux de forêt. Il y a un budget de base, puis, s'il y
en a plus, bien, il faut qu'on aille, on n'a
pas vraiment le choix. Puis, c'est ça, on est obligés de fonctionner comme ça
parce que c'est très difficile de prévoir puis de budgéter. Ça fait que je
pense que la ministre avait bien expliqué.
Le
Président (M. Caire) : Mme la
ministre, est-ce que vous vouliez compléter?
Mme
Ouellet : C'est beau.
Le
Président (M. Caire) : Parfait.
Est-ce que j'ai d'autres interventions? Oui, M. le député de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Si je comprends bien, l'enjeu ici…
Comme en 2012, à 18 millions de mètres cubes de bois coupé, c'est 4 $ le
mètre cube. Puis, en 2006, où on a eu près de 40 millions, bien, c'est
2 $ le mètre cube ou à peu près, là, juste pour la protection des
incendies. Est-ce que je suis correct ou à peu près?
Le
Président (M. Caire) : M. le sous-ministre…
M.
Savard (Richard) : M. le Président...
Le
Président (M. Caire) : Mme la
ministre.
M.
Savard (Richard) : Oh! voulez-vous y aller?
Mme
Ouellet : …
M. Savard (Richard) : Bien, si vous calculez ça au mètre
cube, c'est exact. Mais, quand on arrose, puis il y a un incendie de forêt, ce n'est pas une question de
mètres cubes. Mais là vous calculez le coût au mètre cube, puis c'est un
calcul, disons, comptable qui fonctionne, là. Mais on va où il y a des feux
puis...
M.
Bolduc (Mégantic) : Moi, ce que je voulais dire, M. le Président, c'est pour les coupes,
comment ça coûte à la coupe pour la protection des incendies. Donc, ça, on le sait très
bien, combien il y en a eu. Je ne compte pas combien il
y a de bois brûlé, là, je parle juste du bois qui... comment ça coûte au mètre
cube pour les bénéficiaires qui coupent le bois.
Le Président (M.
Caire) : Mme la ministre.
Mme
Ouellet : Oui.
En fait, on peut le calculer a posteriori, mais, a priori, on ne peut pas le
calculer parce qu'on ne sait pas s'il va y avoir des feux l'année suivante. Et donc, comme je
vous dis, il y a une base, mais, après ça, on ne peut pas le calculer en
termes de mètres cubes a priori. A posteriori, on peut faire le calcul, mais c'est
très variable d'une année à l'autre, là, il
y a des grosses années puis il y a des petites années. On espère que ce soit
toujours des petites années.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Donc, vous avez dit précédemment que le coût de la protection des
incendies réel est rechargé après. Est-ce qu'on
le redistribue sur les années subséquentes ou on fait un paiement instantané?
Mme Ouellet : On fait un paiement dans l'année. Il ne peut pas faire de
déficit.
M. Bolduc
(Mégantic) : O.K. On le ferme dans l'année.
Donc…
Mme Ouellet : Donc, ce n'est pas reporté, on fait un paiement dans l'année,
tant le gouvernement que les bénéficiaires.
Le Président (M.
Caire) : Allez-y, M. le député de
Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci. Donc, les bénéficiaires doivent prévoir, eux, un montant qui va
arriver vers la fin de l'année calendrier pour la protection incendie parce qu'on sait
très... généralement, il y a des feux. On n'en souhaite pas, on n'en veut pas, là, mais je veux juste... Moi,
je regarde les gens qui font des coupes de bois, là, il faut qu'ils
prédisent qu'à la fin de l'année il va y avoir une facture qui va être envoyée
pour cette protection-là.
Le Président (M.
Caire) : Mme la ministre.
Mme Ouellet : Oui. Il y a un montant qui est prévisible, qui est le
montant de base, mais, effectivement, ils doivent avoir un montant pour
imprévus, comme le gouvernement.
M. Bolduc
(Mégantic) : Merci.
Le Président (M.
Caire) : Est-ce que j'ai... Oui, M.
le député de Côte-du-Sud.
M.
Morin : Compte
tenu que c'est deux… nouvel article, 181.1, pourquoi ce 4° si le financement est assuré par le gouvernement?
«Les règles relatives au financement…»
Le Président (M.
Caire) : Mme la ministre.
Mme Ouellet : Le financement n'est pas assuré à 100 % par le
gouvernement, il est assuré par 50 % par le gouvernement...
Une voix : ...
Mme Ouellet : À 60-40? C'est 60 % pour le gouvernement? 60 %
par le gouvernement et 40 % par les bénéficiaires. Donc, c'est le
financement relatif, par exemple… comme le sous-ministre vous l'a expliqué, que
le financement est au prorata des superficies des bénéficiaires.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Côte-du-Sud,
je pense que le sous-ministre veut apporter des précisions.
M. Savard (Richard) : Oui. M. le Président, la raison pour laquelle c'est
inscrit là, c'est que, comme le député de…
M. Bolduc (Mégantic) : Mégantic.
• (15 h 30) •
M. Savard (Richard) : …Mégantic l'a dit tantôt, c'est que
peut-être qu'à la fin d'une saison, une saison où il n'y aurait pas eu beaucoup de feux, il y a un petit surplus, les
règles annuelles qui sont présentées à la ministre disent : Bien, on va prendre ce surplus-là, on va le déduire de ce
qu'on vous charge puis… C'est pour ça que c'est écrit là. Mais, essentiellement, le gouvernement paie
60 %, puis l'industrie paie 40 %, grosso modo. C'est sur la base des
surfaces.
Le
Président (M. Caire) : Est-ce que j'avais
d'autres interventions? Pas d'autre intervention. Est-ce que l'article 45
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Caire) : Adopté. Alors, Mme la
ministre, nous allons procéder à la lecture de l'article 46.
Mme
Ouellet : 46. L'article 183
de cette loi est modifié par le remplacement des premier et deuxième alinéas par le suivant :
«183. Doivent
adhérer à l'organisme de protection des forêts reconnu par [la] ministre :
«1° tout bénéficiaire d'une garantie
d'approvisionnement pour les régions visées à sa garantie comprises dans la zone de protection intensive indiquée au plan d'organisation;
«2° tout titulaire d'un permis pour
la récolte de bois aux fins d'approvisionner une usine de transformation du bois pour les unités d'aménagement visées à son permis
comprises dans une telle zone;
«3° tout
gestionnaire de forêt de proximité et tout autre délégataire pour le territoire
prévu à l'entente de délégation de gestion compris dans une telle zone;
«4° tout propriétaire d'une forêt
privée d'au moins 800 hectares d'un seul tenant pour la partie de celle-ci comprise dans une telle zone.»
L'article 183
de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier désigne les
personnes et les organismes qui doivent
adhérer à l'organisme de protection des forêts contre les incendies.
L'article 46
du projet de loi modifie l'article 183 de la loi afin d'ajouter aux
personnes et aux organismes désignés comme membres obligatoires de l'organisme de
protection des forêts les titulaires d'un permis délivré pour la récolte
des… aux fins d'approvisionnement d'une
usine de transformation du bois. L'obligation d'adhérer à l'organisme de
protection des forêts concerne, pour le
titulaire de ce permis, les unités d'aménagement visées à son permis qui font
partie de la zone de protection
intensive indiquée au plan d'organisation préparé par l'organisme de protection
pour la prévention et l'extinction des incendies.
En
fait, c'est de la concordance, puisqu'initialement nous n'avions pas le nouveau
droit qui est le droit, là, de permis délivré
pour la récolte de bois aux fins d'approvisionner une usine de transformation
du bois. Il fallait donc l'inscrire dans les différents membres qui doivent
adhérer à l'organisme de protection des forêts reconnu par la ministre.
Le Président (M.
Caire) : C'est complet, Mme la
ministre?
Mme Ouellet : C'est complet.
Le Président (M.
Caire) : Est-ce que j'ai des demandes
d'intervention sur l'article 46? Oui, M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : M. le Président, le seul commentaire que j'avais, c'est
plus un commentaire externe à ce débat-là, mais c'est... Je revois mon texte, ici,
de forêts de proximité, là, puis je voudrais revenir à ce débat-là. J'ouvre
une parenthèse, je m'excuse, mais il va
falloir le faire à quelque part, aussi bien le faire maintenant. La question
des forêts de proximité et de leur gestion dans le domaine externe, on a
eu beaucoup de rumeurs dans les dernières semaines, qu'il pourrait y avoir un
moratoire de deux ans là-dessus. Je pense qu'il y a une confusion générale dans
le milieu. Est-ce que la ministre pourrait éclaircir cet état de fait là pour
qu'on comprenne bien qu'est-ce qui se passe à ce chapitre-là?
Le Président (M.
Caire) : Bien, je peux laisser la
ministre répondre, là, mais je ne suis pas convaincu qu'on est vraiment sur l'article 46,
là.
Mme Ouellet : Je peux répondre, mais ce n'est clairement pas à l'intérieur
du projet de loi. Mais ça me fait plaisir de répondre...
Le Président (M.
Caire) : J'accepte.
Mme
Ouellet : ...et
de corriger la situation, et… Il n'y a aucun moratoire. Je ne le sais pas d'où
est partie cette idée-là d'un moratoire, il n'y
a aucun moratoire. Ce que je dis depuis l'automne, c'est que, concernant la
question des forêts de proximité, étant
donné que nous sommes à faire la mise en oeuvre du nouveau régime forestier,
que nous ne pouvons pas tout faire en
même temps et que j'ai demandé à mes équipes au ministère des Ressources
naturelles de mettre toute leur énergie à faire de la mise en oeuvre un
succès. Et, donc, nous nous concentrons à la mise en œuvre, qui se réalise le 1er avril, mais je vais regarder
les forêts de proximité d'ici la fin de la session parlementaire. Donc, il n'y
a aucun, aucun, aucun moratoire qui est mis sur les forêts de proximité.
Le
Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai d'autres interventions sur l'article 46? Pas de
demande d'intervention. Est-ce que l'article
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Adopté. Alors,
nous allons procéder à la lecture de l'article 47. Mme la ministre.
Mme Ouellet : 47. Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 187,
des suivants :
«187.1. Les
livres et comptes de l'organisme de protection sont vérifiés chaque année par
des vérificateurs externes. La rémunération
des vérificateurs est à la charge de l'organisme.
«187.2. L'organisme
de protection doit transmettre [à la] ministre le rapport de vérification de
ses livres et comptes, ses états financiers ainsi qu'un rapport de ses activités dans les
quatre mois suivant la fin de chaque exercice financier. Les états
financiers et le rapport d'activités doivent contenir tous les renseignements
exigés par [la] ministre.
«187.3. Avant
le début de chaque exercice financier, l'organisme de protection transmet [à
la] ministre, suivant les modalités fixées par
[cette dernière], ses prévisions budgétaires pour l'exercice financier suivant.
«187.4. L'organisme
de protection doit également communiquer [à la] ministre tout renseignement sur
ses activités.»
Donc,
vous voyez que ce sont des nouveaux articles qui sont ajoutés pour mieux
encadrer et assurer une reddition de comptes
de l'organisme de protection de la forêt. Je peux vous lire, là, la teneur des
commentaires.
À
l'instar de l'article 45 du projet de loi, les modifications proposées au
présent article visent également à préciser
les règles régissant la gestion et la surveillance des activités des organismes
reconnus par la ministre pour assurer la protection
des forêts contre les incendies. Ainsi, l'article 47 du projet de loi
introduit à la Loi sur les forêts de nouvelles dispositions obligeant les organismes de protection des forêts contre
les incendies à faire vérifier annuellement leurs livres et comptes par des vérificateurs indépendants, à
rendre compte de leurs activités à la ministre en lui transmettant les
rapports de vérification et leurs livres et
comptes, leurs états financiers et un rapport de leurs activités à fournir à la
ministre avant le début de chaque
exercice financier, leurs prévisions budgétaires pour l'année financière
suivante, à fournir à la ministre tout renseignement que celle-ci
pourrait juger utile relativement à leurs activités.
Le Président (M.
Caire) : C'est complet? Alors, est-ce
qu'il y a des demandes d'intervention? M. le député de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Merci. Ça clarifie exactement ce qu'on a discuté
précédemment.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Côte-du-Sud.
M. Morin : Oui. Que ces articles arrivent,
est-ce qu'on a eu des problématiques avec cet organisme gouvernemental dans les années antérieures ou c'est simplement dans les
airs du temps qu'on veut des redditions de comptes?
Le Président (M.
Caire) : Mme la ministre.
Mme Ouellet : Oui. Merci, M. le Président. Comme vous me parlez d'années
antérieures, je vais laisser le sous-ministre répondre, puisque moi, je suis
arrivée seulement, là, qu'au 4 septembre.
Le Président (M.
Caire) : M. le sous-ministre.
M.
Savard (Richard) :
M. le Président, dans le cas de la SOPFEU, on n'a pas eu de problèmes majeurs. C'est simplement qu'étant
donné l'incidence des incendies de forêt, les occurrences, étant donné les
budgets qu'on voit passer, là,
tantôt, qu'on parlait de 77 millions, l'objectif d'un article comme ça, c'est
de s'assurer qu'il y a une reddition de comptes d'un organisme qui
dépend de la ministre parce que les montants commencent à être gros. Mais il n'y
a pas eu de problèmes dans ce cas-là.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Côte-du-Sud.
M. Morin : Remarquez, M. le Président, que je n'ai rien contre les
articles 187.1, 187.2, 187.3, 187.4. C'était simplement une question
personnelle, étant donné ce qu'on entend partout.
Le Président (M.
Caire) : Donc, est-ce que ça complète
votre intervention?
M. Morin : Oui, M. le Président.
Le
Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai d'autres demandes d'intervention? Est-ce que l'article 47
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Caire) : Nous allons procéder à la
lecture de l'article 48. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Ouellet : 48. Les articles 196 et 197 de cette loi sont
remplacés par les suivants :
«196. [La]
ministre peut reconnaître, pour un territoire qu'[elle] délimite, un organisme
à but non lucratif à titre d'organisme de protection des forêts contre les insectes
nuisibles et les maladies cryptogamiques.
«L'organisme est chargé d'organiser la protection des forêts
contre ces insectes et ces maladies pour le
territoire pour lequel il est [convenu]. Il
accomplit sa charge en conformité avec les orientations et les directives que
lui indique [la] ministre.
«196.1. Les
règlements généraux de l'organisme de protection doivent prévoir
notamment :
«1° les
règles relatives aux cotisations de ses membres;
«2° les règles d'éthique et de
déontologie applicables aux membres de son conseil d'administration ainsi qu'aux dirigeants et aux membres des comités à qui le
conseil d'administration délègue des pouvoirs;
«3° les
sanctions applicables en cas de non-respect des règles d'éthique et de
déontologie;
«4° les
règles relatives au financement de ses activités.
«Les
règlements et leurs modifications sont soumis [à la] ministre pour approbation
avant leur ratification par les membres. [La]
ministre peut les approuver avec ou sans modification.
«197. L'organisme
de protection prépare, en conformité avec les exigences [de la] ministre, un
plan d'organisation pour la protection des forêts contre les insectes nuisibles et les
maladies cryptogamiques pour le territoire pour lequel il est [convenu].
Le plan indique le territoire devant faire l'objet d'une protection et fait
état notamment des effectifs, des équipements
et des moyens que l'organisme entend utiliser pour la préparation et l'application
de plans d'intervention.
«Le plan est soumis [à
la] ministre pour approbation dans le délai fixé par [cette dernière]. [La]
ministre peut approuver le plan avec ou sans
modification. Si l'organisme fait défaut de lui transmettre le plan dans le
délai prescrit, [la] ministre l'établit [elle]-même aux frais de l'organisme
ou de ses membres.
«L'organisme
doit maintenir le plan à jour jusqu'à ce qu'un nouveau plan soit requis par
[la] ministre. Les mises à jour du plan et ses
modifications sont soumises à l'approbation [de la] ministre.»
Donc, vous comprenez
que c'est exactement les mêmes modifications qui sont faites à l'organisme de
protection des forêts contre les insectes nuisibles et les maladies
cryptogamiques que ce qu'on a fait plus tôt pour la protection des forêts
contre les incendies.
Le Président (M.
Caire) : Est-ce que j'ai des demandes
d'intervention ou quelqu'un qui voudrait demander qu'est-ce qu'une maladie
cryptogamique?
M. Bolduc
(Mégantic) : Exactement.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Mégantic,
merci d'éviter à la présidence...
M.
Bolduc (Mégantic) : Pour mon éducation personnelle, est-ce que quelqu'un pourrait me
définir dans un sens large les cryptogamiques?
Parce que c'est une gamique, d'après ce que je peux voir.
• (15 h 40) •
Mme
Ouellet : J'ai
eu la même question lorsque c'est arrivé, et on m'a dit que c'étaient des
maladies liées aux champignons ou aux
bactéries. Mais M. Savard peut peut-être vous donner un peu plus de détails.
Le Président (M.
Caire) : …
M.
Savard (Richard) :
…bien, c'est la majorité des maladies qui affectent les arbres. Celles qu'on
connaît le plus,
la maladie hollandaise de l'orme, la rouille vésiculeuse du pin blanc, surtout
des choses qui sont entrées... La majorité des maladies sont entrées
souvent dans des caissons de bateaux, ou des choses comme ça, qui viennent de l'extérieur.
Mais, la ministre a raison, c'est surtout des champignons, puis qui sont assez
virulents à certains égards, là.
Le Président (M.
Caire) : Est-ce que j'ai d'autres
demandes d'intervention? Ça va? Donc, est-ce que...
M. Bolduc
(Mégantic) : ...M. le Président.
Le Président (M.
Caire) : Oh! pardon, M. le député de
Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : On a semblé nous indiquer dans un passé récent qu'il y avait une
certaine modélisation possible pour les
épidémies d'insectes, qu'il y avait des fonctions de variables telles que le
taux d'humidité, etc., là. Mais je ne suis
pas un expert là-dedans, mais est-ce que le gouvernement a ce type de
modélisation là pour essayer de prédire...
ou l'organisme qui en est responsable, là. Je voudrais juste comprendre où on
en est dans cette technologie-là.
Le Président (M.
Caire) : Oui, M. le sous-ministre.
M.
Savard (Richard) :
M. le Président, d'abord, ce n'est pas la SOPFIM qui fait ce... La SOPFIM, c'est notre bonbonne d'aérosol.
O.K.? Mais c'est notre... La SOPFIM va arroser pour le compte du gouvernement.
Il y a énormément de recherches qui se sont faites au Québec et au
Canada parce que... puis qui ont été, disons, initiées à cause de l'épidémie de
tordeuse de bourgeons de l'épinette qui a eu lieu dans les années 80. C'était
la première épidémie... Il y a toujours eu
des épidémies de tordeuse de bourgeons de l'épinette, mais c'était la première
fois où on était capable de... on était équipé pour l'analyser. Puis là
vous savez qu'il y en a une qui est en éclosion, là, puis elle se comporte un
peu différemment de l'autre, sauf qu'on utilise beaucoup ce qu'on a appris en
analysant la première. Donc, les gens, disons, qui
travaillent là-dessus, c'est d'abord les chercheurs qui sont à l'emploi du
gouvernement du Québec, ceux qui sont à l'emploi
de l'Université Laval, ceux qui sont à l'emploi du Service canadien des forêts
sur Robert-Bourassa, à Québec, puis
ça va nous aider beaucoup. Puis, pour ce qui est de la lutte comme telle, bien
on a des produits... vous savez que c'est avec des produits biologiques,
puis on a vraiment appris, là, sur les méthodes d'épandage.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci. Si j'ai bien compris, il y a à la fois des recherches qui sont
faites ou couvertes par le provincial et des recherches qui sont faites aussi au niveau
fédéral pour le reste du Canada, qui servent de base pour cette
modélisation-là et ces prédictions. Bien compris?
Le Président (M.
Caire) : M. le sous-ministre.
M. Savard
(Richard) : M. le Président, c'est
oui.
M. Bolduc
(Mégantic) : Merci.
Le Président (M.
Caire) : Parfait. Est-ce que j'ai d'autres
demandes d'intervention? C'est bon. Alors, est-ce que l'article 48 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Caire) : Nous allons procéder à la
lecture de l'article 49. Mme la ministre.
Mme
Ouellet : 49. L'article 198
de cette loi est modifié par le remplacement des premier et deuxième alinéas par le suivant :
«198. Doivent
adhérer à l'organisme de protection des forêts reconnu par [la] ministre :
«1° tout bénéficiaire d'une garantie
d'approvisionnement pour les régions visées à sa garantie comprises dans le territoire protégé indiqué au plan d'organisation;
«2° tout titulaire d'un permis pour
la récolte de bois aux fins d'approvisionner une usine de transformation du bois pour les unités d'aménagement visées à son permis
comprises dans un tel territoire;
«3° tout gestionnaire de forêt de
proximité et tout autre délégataire pour le territoire prévu à l'entente de délégation de gestion compris dans un tel territoire.»
C'est de la concordance
pour ajouter les titulaires de permis pour la récolte, le nouveau droit que
nous avons instauré plus tôt. Et c'est exactement la même structure d'article
que ce que nous avons fait pour les organismes de protection contre les
incendies.
Le Président (M.
Caire) : Demandes d'intervention? M.
le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : À risque de précéder l'article suivant, qui va définir les budgets et
les conditions, est-ce qu'on a la même information à ce chapitre de la protection qu'on avait
pour celle de la forêt? Juste pour faire un comparatif, ce qui nous
permet de mettre un sommaire, là.
Mme Ouellet : On n'a pas apporté les informations, là, ici, en
commission parlementaire, là, mais les informations sont disponibles, sont
publiques, là. Donc, je pense que même, si vous voulez... C'est-u sur Internet?
Une voix : Oui.
Mme Ouellet : C'est sur Internet. Donc, si vous voulez aller voir, tout
est disponible sur Internet.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci. Est-ce qu'on pourrait me donner un ordre de grandeur comparé à
la protection incendie? Est-ce qu'on parle de la moitié, du quart, du dixième? Juste
donner un ordre de grandeur, je n'ai aucune idée, là, moi, juste un
ordre…
Mme Ouellet : On n'a pas les informations. Je pense que tout est
disponible, là, sur Internet, vous allez avoir l'ensemble des chiffres. Et l'objet
ici, c'est vraiment de faire un meilleur encadrement des différents organismes,
là.
Le Président (M.
Caire) : M. le député, si...
Mme Ouellet : On a trouvé l'ordre de grandeur.
Le Président (M.
Caire) : Alors, allez-y, M. le
sous-ministre.
M. Bolduc (Mégantic) : …beaucoup d'efficacité.
M.
Savard (Richard) : Merci, M. le
Président. C'est parce qu'il y a beaucoup de personnes en arrière.
Une
voix : Ils se rendent utiles.
M.
Savard (Richard) : Oui, c'est ça.
Pour ce qui est de la SOPFIM, les frais d'organisation ne dépassent pas 3 millions par année. Puis, l'année passée,
on était aux alentours de 11, 12 millions de frais de... Ce n'est pas
extinction, c'est de protection, c'est d'arrosage.
Mais on a des prévisions pour plus que ça pour la tordeuse surtout, pour l'année
en cours.
Le
Président (M. Caire) : Est-ce que ça
complète votre intervention, M. le député de Mégantic?
M.
Bolduc (Mégantic) : Absolument. C'est
clair.
Le Président (M. Caire) : D'autres interventions? Pas d'autre
intervention. Est-ce que l'article 49 est
adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Parfait. Nous
allons donc procéder à la lecture de l'article 50. Mme la ministre.
Mme Ouellet : 50. L'article 199 de cette loi
est modifié par le remplacement, à la fin du premier alinéa, des mots «pour le territoire délimité» par les mots «pour le
territoire que [la] ministre délimite».
Et c'est une question de précision. Dans l'ancienne
version, le territoire délimité, ce n'était pas clair, qui délimitait le territoire. Donc là, avec le nouveau
libellé, c'est très clair que le territoire est délimité par la ministre.
Le Président (M. Caire) : Parfait. Est-ce que j'ai des demandes
d'intervention? M. le député de Côte-du-Sud.
M. Morin : Est-ce qu'il y a une raison précise
pour que ce soit la ministre qui délimite? Il doit y avoir une raison très, très, très précise.
Mme Ouellet : Oui, c'est pour être capable d'indiquer
à l'organisme, qui, dans ce cas-là, est SOPFIM, en fonction de l'évolution de l'épidémie, quel territoire on
veut qui soit traité. Avec le feu, ça brûle. Donc, si on... les gens savent où
aller intervenir. Mais, dans ce volet-là, il y a des évaluations qui sont
faites par le ministère, et c'est le ministère qui indique à l'organisme quels
territoires doivent être traités.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Côte-du-Sud.
M.
Morin : Ça va.
Le
Président (M. Caire) : Ça va. Est-ce
que j'ai d'autres demandes d'intervention? Pas d'autre demande. Est-ce que l'article 50
est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Nous allons
procéder à la lecture de l'article 51. Mme la ministre.
Mme
Ouellet : Oui. Nous arrivons donc à
ce que disait le député de Mégantic.
51.
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 202, des
suivants :
«202.1. Les
livres et comptes de l'organisme de protection sont vérifiés chaque année par
des vérificateurs externes. La rémunération des vérificateurs est à la charge
de l'organisme.
«202.2. L'organisme
de protection doit transmettre [à la] ministre le rapport de vérification de
ses livres et comptes, ses états financiers
ainsi qu'un rapport de ses activités dans les quatre mois suivant la fin de
chaque exercice financier. Les états
financiers et le rapport d'activités doivent contenir tous les renseignements
exigés par [la] ministre.
«202.3. Avant
le début de chaque exercice financier, l'organisme de protection transmet [à
la] ministre, suivant les modalités fixées par [cette dernière], ses prévisions
budgétaires pour l'exercice financier suivant.
«202.4. L'organisme
de protection doit également communiquer [à la] ministre tout renseignement sur
ses activités.»
Le
Président (M. Caire) : Est-ce qu'il y
avait des explications supplémentaires, Mme la ministre?
Mme
Ouellet : Je pense qu'on en a déjà
discuté lorsque nous avons traité de l'organisme de protection des incendies. C'est exactement la même chose, un
meilleur encadrement, une meilleure reddition de comptes. C'est les mêmes,
mêmes arguments. C'est deux organismes, là, de protection.
M. Bolduc
(Mégantic) : J'en suis muet, M. le
Président.
Le
Président (M. Caire) : Vous êtes
bouche buée.
M. Bolduc
(Mégantic) : Bouche buée.
Le Président (M.
Caire) : Est-ce que j'ai d'autres
demandes d'intervention? Pas de demande d'intervention. Est-ce que l'article 51
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Caire) : Nous allons procéder à la
lecture de l'article 52. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Ouellet : 52. L'article 225 de cette loi est remplacé par le
suivant :
«225. Les
personnes et les organismes suivants doivent communiquer [à la] ministre les
renseignements et les documents que [cette dernière] estime nécessaires pour la
production de son bilan :
«1° les
bénéficiaires d'une garantie d'approvisionnement;
«2° les
titulaires d'un permis pour la récolte de bois aux fins d'approvisionner une
usine de transformation du bois;
«3° les gestionnaires de forêt de
proximité et les autres délégataires parties à une entente de délégation de gestion visée à l'article 17.22 de la Loi sur le
ministère des Ressources naturelles et de la Faune (chapitre M-25.2);
«4° les
organismes publics visés au premier alinéa de l'article 3 de la Loi sur l'accès
aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels (chapitre A-2.1).»
Donc,
encore là, c'est une question, essentiellement, de concordance concernant le
nouveau permis, donc le 2°qui a été, là, ajouté par rapport, là, au texte
initial. Et la présentation graphique a été légèrement modifiée, mais l'ajout,
là, c'est le 2° qui a été ajouté.
Le
Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai des demandes d'intervention? Pas de demande d'intervention.
Est-ce que l'article 52 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Caire) : Nous allons procéder à la
lecture de l'article 53. Mme la ministre.
• (15 h 50) •
Mme Ouellet : 53. L'article 228 de cette loi est modifié par le
remplacement des mots «parterres de coupe indiqués à son permis d'intervention,
à son contrat ou à son entente de réalisation des interventions en forêt ou au
plan [d'intervention] forestier applicable» par les mots «secteurs d'intervention
où la coupe est autorisée».
Commentaires. Cet
article a pour objet de remplacer, à l'article 228 de la loi, les mots
«parterres de coupe» par «secteurs d'intervention»,
puisque ces derniers sont ceux utilisés par cette loi. Le législateur a d'ailleurs
utilisé cette expression dans la description du contenu des plans
opérationnels d'aménagement forestier intégré et des ententes de récolte
auxquels seront assujettis les bénéficiaires de garantie d'approvisionnement.
Cet
article a également pour objet de supprimer la référence spécifique que fait l'article 228
aux divers documents ou actes juridiques dans
lesquels la description des secteurs d'intervention doit apparaître. Le type de
document où sont indiqués les secteurs d'intervention
n'est pas en soi pertinent, dans la mesure où le seul objectif visé par
l'article 228 est de punir toute personne qui coupe du bois à l'extérieur
de ces secteurs d'intervention où la coupe est autorisée.
Aussi,
les modifications proposées à l'article 228 de la loi ne mettent pas de
côté l'obligation qu'a le poursuivant de faire
la preuve des éléments matériels de l'infraction, notamment de mettre en preuve
les documents ou les actes juridiques sur la
base desquels la poursuite a été prise, ni n'empêche la personne poursuivie de
présenter une défense de diligence
raisonnable liée notamment à l'imprécision que pourraient avoir ces documents
ou ces actes juridiques concernant les secteurs d'intervention où la
récolte devait s'effectuer.
Finalement,
mentionnons que la liste des documents auxquels renvoie l'article 228 de
la loi est incomplète, puisque des activités d'aménagement
forestier comprenant la coupe de bois peuvent aussi être autorisées en vertu d'actes
particuliers, telles, par exemple, une autorisation pour exercer des activités
d'aménagement forestier dans une forêt d'expérimentation accordée en vertu de l'article 19
de la loi, une autorisation d'exercer des activités d'aménagement forestier
dans une forêt d'enseignement et de recherche selon les conditions prévues à
une convention de gestion conclue avec la ministre en vertu de l'article 21
de la loi.
Le
Président (M. Caire) : Merci. Est-ce que j'ai des demandes d'intervention? M. le député de
Côte-du-Sud?
M. Morin : ...
Le Président (M.
Caire) : Alors, si je n'ai pas de
demande d'intervention, je vous demande...
M. Bolduc
(Mégantic) : M. le Président.
Le Président (M.
Caire) : Oui, M. le député de
Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : J'aurais juste une clarification ici
au sujet des amendes. Je crois que les mécaniques de défense d'un bénéficiaire qui
sortirait de son territoire par erreur sont clairement stipulées. Est-ce qu'on
a déjà, dans le passé, vu ce type d'activité
là? Parce que je sais bien que le bois, là, il n'y a rien qui ressemble plus à
du bois qu'une forêt. O.K.? Ça fait que c'est facile, des fois, de
sortir un peu de son territoire, surtout si on est dans des zones qui sont
frontalières. Est-ce qu'il y a déjà eu des cas là-dedans où est-ce qu'on se
ramasse avec des discussions, disons, ou des débats?
Le Président (M.
Caire) : M. le sous-ministre.
M. Savard
(Richard) : M. le Président, il y a
des cas à toutes les années, qui sont dus, des fois, à des erreurs techniques. Parce que vous savez que, par exemple,
sur les appareils qui coupent du bois, aujourd'hui, il y a des GPS, il y
a tout ce qu'il faut. Puis, des fois, ils sont dus à des… Je vais faire
attention à comment je vais le dire, mais parce qu'il y a du beau bois de l'autre bord de la ligne puis... Bon, c'est ça.
O.K.? Donc, pour répondre à votre question, il y en a à toutes les années. Il y a un seuil de tolérance,
on a des inspecteurs sur le terrain. Dépasser un permis de coupe, pour
nous autres, c'est quelque chose qui est
inadmissible parce que vous comprenez qu'on va gruger dans le capital des
Québécois.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Si je comprends bien votre intervention, c'est qu'avec l'accessibilité
de la technologie, aujourd'hui, on devrait
être de moins en moins tolérant pour ce type d'événement là.
Le Président (M.
Caire) : Oui, M. le sous-ministre,
allez-y.
M.
Savard (Richard) :
M. le Président, simplement les équipements qui sont sur les machines, ce qu'on appelle des abatteuses multifonctionnelles, ça travaille
la nuit...
Une voix : Jour et nuit.
M.
Savard (Richard) :
...jour et nuit, puis c'est assez fin pour ne pas te faire tomber dans un
ravin, donc ça doit être assez fin pour que tu
ne coupes pas le bois que tu n'as pas… de couper.
M. Bolduc
(Mégantic) : …tu te trompes de bois.
Merci.
Le Président (M.
Caire) : D'autres interventions, M.
le député de Mégantic? Non. Est-ce que j'ai d'autres demandes d'intervention?
Non. Est-ce que l'article 53 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Caire) : Nous allons procéder à la
lecture de l'article 54. Mme la ministre.
Mme Ouellet : 54. L'article 230 de cette loi est modifié :
1° par la suppression des mots «ou
bénéficiaire de garantie d'approvisionnement» et «ou à sa garantie d'approvisionnement»;
2° par
l'ajout de l'alinéa suivant :
«Commet également une infraction et est passible
de la même peine, tout bénéficiaire de garantie d'approvisionnement qui
expédie ou permet que soit expédié le bois qu'il a acheté en application de sa
garantie à une destination autre que l'usine indiquée à sa garantie, à moins qu'il
n'y ait été autorisé en application de la présente loi.»
Commentaires? Oui?
Le Président (M.
Caire) : Allez-y.
Mme Ouellet : Oui. L'article 92 de la Loi sur l'aménagement durable
du territoire forestier prévoit que le bénéficiaire d'une garantie d'approvisionnement
peut acheminer des bois achetés au cours de l'année que la garantie destinait à
son usine vers d'autres usines de transformation du bois qui font l'objet d'une
garantie. Cet article précise cependant que
le volume pouvant être acheminé vers d'autres usines ne peut excéder celui que
détermine le gouvernement par voie
réglementaire. L'article 54 du projet de loi crée une infraction pour tout
bénéficiaire de garantie d'approvisionnement qui expédie vers une autre
usine de transformation du bois que celle indiquée à sa garantie un volume de
bois qu'il a acheté en application de celle-ci et qui excède le volume autorisé
par le gouvernement.
Le Président (M.
Caire) : Ça complète, Mme la
ministre? Est-ce que j'ai des demandes d'intervention? Oui, M. le député de
Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Bon, moi, si je comprends bien ce
nouvel article là, étant donné que, maintenant, on va pouvoir avoir des
mises aux enchères et que c'est les détenteurs de ces... les bénéficiaires, si
on veut, de ces nouvelles coupes-là vont pouvoir
avoir un degré de liberté quant à la façon dont ils vont disposer de ces
volumes de bois là. Donc, ils vont pouvoir les vendre à l'intérieur du marché
québécois à différents endroits. Premièrement, ma question, c'est : Est-ce que c'est clair qu'ils vont
avoir le privilège ou la liberté de le faire? La deuxième chose, comment on
va s'assurer qu'ils ne feront pas d'exportation de bois, disons, dans certains
cas ou dans certaines opportunités, etc.?
Le
Président (M. Caire) : Alors, Mme la
ministre… M. le sous-ministre, peut-être.
M. Savard (Richard) : M. le Président, d'abord, l'article,
il ne vise pas les gens du Bureau de mise en
marché des bois, il vise surtout... C'est qu'on
a donné, à l'article 92, le droit de transférer un certain pourcentage de
volume d'une unité à l'autre, puis c'est pour s'assurer que, s'il en
transfère plus que le permis qui est donné, on... C'est une clause un peu
pénale. Bon.
Si
vous permettez, pour la question du...
Le
Président (M. Caire) : …M. le
sous-ministre.
M. Savard (Richard) : …la loi dit que quelqu'un qui achète
du bois aux enchères peut en disposer à sa
guise en autant que le bois est ouvré au Québec. O.K.? Bon. Puis c'est
exactement le même texte que les CAAF actuellement. Donc, on vérifie… Mais, simplement pour le bénéfice des parlementaires,
le Québec est un importateur de bois brut, de bois rond, pas un exportateur. Donc, il en entre pas mal plus qu'il n'en
sort sur les frontières, dans l'Outaouais. Ça vient de l'Ontario, ça vient des États-Unis. Mais on a
un mécanisme pour vérifier, mais il n'y a pas vraiment de gros problème.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci. Ça répond
à ma question.
Le
Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai
d'autres demandes d'intervention? Parfait. Alors, est-ce que l'article 54
est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Nous allons
procéder à la lecture de l'article 55. Mme la ministre.
Mme Ouellet : 55. L'article 231 de cette loi
est modifié par le remplacement des mots «prévue à la présente loi ou à une norme ou condition prévue à son permis d'intervention,
à son contrat ou à son entente de réalisation des interventions en forêt ou au
plan d'aménagement forestier applicable» par les mots «qu'elle est tenue de
respecter en application de la présente loi».
En fait, c'est une façon beaucoup plus
générale de dire la même chose pour être sûr de tout englober, pour simplifier puis pour être sûr de tout englober, de ne rien
oublier.
Le
Président (M. Caire) : Parfait.
Est-ce que j'ai des demandes d'intervention? Ça va? Alors, est-ce que l'article 55
est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M. Caire) : Nous allons procéder à la lecture de
l'amendement qui est proposé par la ministre à
55.1. Mme la ministre.
Mme
Ouellet : 55.1 Ajouter, à la fin du
deuxième alinéa de l'article 336 de cette loi, le paragraphe
suivant :
«5° payer
les droits exigibles en vertu de l'exercice de ces contrats.»
Le
Président (M. Caire) : Est-ce qu'il y
avait des explications, Mme la ministre?
Mme Ouellet : Oui. En fait, c'est pour s'assurer
que l'ensemble des droits sont payés en vertu de l'ensemble des contrats pour les
entreprises. Je vais juste aller chercher le 336. Donc, l'article 336 est
à la résiliation des contrats. Et donc, pour la question de résiliation des contrats, on veut ajouter à l'article
ce 5° là, que l'ensemble des droits
exigibles en vertu de l'exercice des contrats
à être résiliés, là, soient payés.
Le Président (M. Caire) : Parfait. Merci. Est-ce que j'ai des
demandes d'intervention sur l'article 55.1?
Oui? Vous avez besoin d'un peu de temps, M. le député de Mégantic?
M.
Bolduc (Mégantic) : C'est parce que
je n'avais pas l'article 336 ici, là.
Mme
Ouellet : …peut-être lire l'article 336.
Le Président (M.
Caire) : S'il vous plaît, Mme la
ministre.
Mme Ouellet : C'est dans la section Résiliation des contrats. Donc, on
dit :
«À
compter du 1er avril 2013, tous les contrats d'approvisionnement et d'aménagement
forestier et les contrats d'aménagement
forestier consentis en vertu [de l'article] 36 et 84.1 de la Loi sur les
forêts — qui est l'ancienne loi — et en vigueur à cette date sont résiliés.
«Toutefois, ces contrats continuent de s'appliquer
en regard des obligations suivantes jusqu'à ce que celles-ci aient été entièrement accomplies.»
Donc,
il reste des obligations. Et il y en avait déjà quatre, je vous les lis. La
première, c'est :
«1° préparer et soumettre au ministre, avant le 1er novembre
2013, un rapport sur les activités d'aménagement
forestier réalisées l'année précédente;
«2°
appliquer les programmes correcteurs établis par [la] ministre;
«3°
effectuer le mesurage des bois récoltés selon les instructions de mesurage
fournies par [la] ministre;
«4° payer les droits applicables et verser les contributions au volet
forestier du Fonds des ressources naturelles
et aux organismes de protection des forêts qui sont exigibles» — les deux organismes dont nous avons parlé.
Et nous ajoutons un 5° :
«5° payer les droits
exigibles en vertu de l'exercice de ces contrats.» Parce qu'il y a des droits
reliés à ces contrats-là, et on veut que ces
obligations-là continuent à persister, même si le contrat est résilié.
•
(16 heures) •
Le
Président (M. Caire) : Merci, Mme la ministre. M. le député de Mégantic, vous
aviez une intervention?
M.
Bolduc (Mégantic) : Non, ça va.
Le Président (M. Caire) : Parfait. Est-ce que j'ai des demandes
d'intervention? Est-ce que l'amendement à 55.1
est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Parfait. Nous
allons passer à la lecture de l'article 56. Mme la ministre.
Mme
Ouellet : 56. L'article 337 de cette
loi est remplacé par le suivant :
«337.
La résiliation des contrats ne donne droit au bénéficiaire à aucune indemnité.
«Toutefois, le bénéficiaire d'un contrat d'approvisionnement
et d'aménagement forestier et le bénéficiaire
d'un contrat d'aménagement forestier ont respectivement le droit :
«1° d'obtenir une garantie d'approvisionnement selon les conditions prévues
à la section II du présent chapitre;
«2° d'obtenir un permis d'intervention pour la récolte de bois aux fins d'approvisionner
une usine de transformation du bois ou de
conclure une entente de délégation de gestion d'une forêt de proximité selon
les conditions prévues à la section III du présent chapitre.»
Donc, il y a dans cet amendement-là une question
de concordance avec la récolte de bois aux fins d'approvisionner une
usine de transformation de bois.
Le
Président (M. Caire) : Parfait.
Merci. Est-ce que j'ai des demandes d'intervention? Ça va? Pas de... Oui, M. le
député de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Non, c'est juste pour clarifier. Ici
encore, au niveau du principe général qui dit que cette conversion ne donne pas le droit au bénéficiaire d'obtenir une
indemnité, donc c'est juste pour s'assurer qu'on fait une conversion pure de CAAF à garantie, c'est juste concordance, puis qu'on
n'affecte pas les autres. Pour être clair. Je voulais être sûr que je
comprends bien.
Le
Président (M. Caire) : …peut-être
avoir une réponse...
M.
Savard (Richard) : …oralement pour qu'on
entende la réponse?
Le
Président (M. Caire) : Oui, s'il vous
plaît.
M.
Savard (Richard) : La réponse, c'est
oui, vous avez bien compris.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci.
Le Président (M. Caire) : Merci. Oui, effectivement, c'est pour
le bénéfice de tout le monde, M. le sous-ministre.
Merci de votre précision.
Est-ce que j'ai d'autres demandes d'intervention?
Ça va pour tout le monde? Alors, est-ce que l'article 56 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M.
Caire) : Parfait. Nous allons donc
procéder à la lecture de l'article 57. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Ouellet : 57. Les articles 339 et 340 de cette loi sont remplacés
par les suivants :
«339.
Les volumes annuels de bois auxquels un bénéficiaire a alors droit sont fixés
par [la] ministre après que [cette dernière] a révisé, conformément au présent
article, les volumes de bois prévus au contrat du bénéficiaire.
«Les
volumes prévus au contrat sont révisés, après avoir donné au bénéficiaire l'occasion
de présenter ses observations, en tenant compte des éléments qui suivent :
«1° des
besoins de l'usine de transformation du bois;
«2° des autres sources d'approvisionnement disponibles, tels — que — les bois des forêts privées ou en provenance de l'extérieur
du Québec, les copeaux, les sciures, les planures, les fibres de bois provenant
du recyclage et les bois en provenance d'autres sources des forêts du
domaine de l'État;
«3° des
volumes de bois, selon les différentes provenances, que l'usine a utilisés
entre le 1er avril 2003 et le 31 mars 2007;
«4° des
possibilités forestières assignées aux unités d'aménagement par le Forestier en
chef;
«5° de l'ensemble des activités d'aménagement forestier réalisées dans les
unités d'aménagement sur lesquelles le bénéficiaire exerçait son contrat depuis le 1er
avril 2008, notamment de l'impact de ces activités sur l'état de
conservation des forêts et de leurs ressources et de l'efficacité des
traitements sylvicoles et des autres mesures de protection et de conservation
dont les unités ont fait l'objet;
«6° des contraintes et des pertes de matière ligneuse liées à l'intégration
des récoltes, des volumes de bois utilisés à d'autres fins que l'approvisionnement d'usines de
transformation du bois, tels — que — les bois de chauffage
récoltés à des fins domestiques ou commerciales, et de tout autre facteur ayant
pour [objet] de réduire le volume disponible lors de la récolte;
«7° des caractéristiques physiques du bois qui limitent son utilisation par
certaines catégories d'usines, notamment la
dimension des bois en fonction du type de produits fabriqués.
«Aucune augmentation de volume ne peut être
attribuée au bénéficiaire dans une unité d'aménagement à la suite de la révision, si [la] ministre est d'avis que l'ensemble
des activités d'aménagement réalisées dans cette unité est insatisfaisant,
compte tenu des éléments mentionnés au paragraphe 5° du
deuxième alinéa.
«Lorsqu'une unité d'aménagement faisait l'objet
de plusieurs contrats et que la possibilité forestière assignée à cette unité a été réduite, [la] ministre peut faire
varier entre les bénéficiaires la réduction des volumes attribués pour l'essence
ou le groupe d'essences en cause en tenant compte des impacts que peut avoir
cette répartition sur l'activité économique régionale ou locale.»
Ça continue : «Les bois devenus
disponibles par l'application du présent article peuvent être laissés sur pied ou encore être réservés
pour les fins visées aux paragraphes 1° ou 2°
de l'article 341 ou en vue d'approvisionner des usines de transformation du bois.»
«340. [La] ministre fixe les volumes annuels
de bois pour chacun des bénéficiaires en réduisant, d'un pourcentage [qu'elle] détermine, la partie des volumes de
bois révisés qui excède les volumes suivants :
«1° 100 000 mètres cubes pour les essences du groupe sapin,
épinette, pin gris, mélèze [...] attribuées au
bénéficiaire;
«2°
25 000 mètres cubes pour la somme des autres essences ou groupes d'essences
attribués au bénéficiaire.
«Le
pourcentage de réduction peut varier entre les bénéficiaires en fonction des
essences ou des groupes d'essences en cause ou en fonction de tout ou partie
des territoires d'où proviennent les bois.
«[La]
ministre rend publics les taux de réduction déterminés en application du
présent article.»
Il y a une partie de concordance dans cet
article-là, sur «laissés sur pied» puis concernant, là, les nouveaux permis, je crois, là, d'approvisionnement.
Et il y a eu un changement de date dans le 3°, du 1er avril 2003 au 31 mars
2007, parce que ce n'étaient pas les bonnes
dates qui étaient inscrites initialement.
Donc, selon l'article 338 de la loi, un
bénéficiaire de contrat d'approvisionnement et d'aménagement forestier a le droit d'obtenir une garantie d'approvisionnement.
Aussi, le nouvel article 339 de la loi
définit les critères qui doivent servir à réviser les volumes de bois prévus aux CAAF afin de
permettre à la ministre de fixer les volumes de bois à la garantie d'approvisionnement.
Le remplacement de l'article 339 par de nouvelles dispositions vise
à clarifier et à compléter ces critères de révision afin d'assurer un traitement équitable de tous les bénéficiaires de
CAAF. Ainsi, en outre des critères déjà existants prévus à la Loi sur
les forêts, tels les besoins des usines, la
quantité de bois disponible en provenance d'autres sources d'approvisionnement
que la forêt publique comme les bois des
forêts privées, la révision des possibilités forestières et la performance
environnementale des bénéficiaires, d'autres
critères ont été ajoutés que la ministre devra tenir compte, à savoir les
contraintes opérationnelles ou autres
facteurs ayant pour effet de réduire la disponibilité des volumes de bois lors
de leur récolte, les caractéristiques biophysiques du bois qui limitent
son utilisation par certaines catégories d'usines, notamment la dimension des
bois en fonction des produits fabriqués.
De
plus, la période sur la base de laquelle l'évaluation de la consommation réelle
de bois de l'usine devait s'effectuer a été
modifiée de manière à refléter les conditions économiques plus usuelles. Cette
évaluation portera sur la période du 1er avril 2003 au 31 mars 2007
plutôt que sur celle du 1er avril 2008 au 31 mars 2013.
Pour
l'essentiel, le nouvel article 340 de la loi reprend la disposition actuelle en
précisant cependant que le pourcentage de réduction des volumes de bois révisé
pourra varier en fonction de tout ou partie des territoires d'où proviennent
les bois. Ainsi, pour une même essence, la réduction de volume pourra varier d'un
territoire à l'autre.
Le
Président (M. Caire) : C'est complet,
Mme la ministre?
Mme Ouellet : Complet.
Le Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai des demandes d'intervention?
M.
Bolduc (Mégantic) : S'il vous plaît.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Quand on parle de
volumes de bois, des provenances puis des acquisitions, un des problèmes qu'on a retrouvés, surtout en 2012‑2013,
c'est justement les dates d'attribution puis la préparation pour en
arriver que les contrats puissent démarrer à temps au printemps. Moi, je
regarde la possibilité, ici, de faire des changements, puis est-ce que ces
changements-là peuvent être faits en tout temps dans l'année?
Le
Président (M. Caire) : Oui, Mme la ministre...
M. le sous-ministre?
M.
Savard (Richard) : Je ne suis pas
certain que...
Mme
Ouellet : Je ne suis pas certaine,
moi, de comprendre la question parce que...
M. Bolduc (Mégantic) : Bien, que les changements de volume d'approvisionnement...
Ou, si on veut faire des changements à travers ces articles-là, moi, je ne
suis pas sûr que, non plus, je comprends quand est-ce qu'on peut faire
des réductions, ou des augmentations, ou des changements de volume.
Mme
Ouellet : Non, c'est un article… M.
le Président…
Le
Président (M. Caire) : Oui. Allez-y,
Mme la ministre.
Mme Ouellet : …c'est un article très précis qui
parle de la conversion d'un CAAF, d'un contrat d'approvisionnement, en une garantie d'approvisionnement. Donc, on le fait une
fois.
M. Bolduc (Mégantic) : C'est tout. Donc, on ne peut pas
changer les volumes, on fait… Juste lors de ce
changement-là qu'on peut faire des changements, puis c'est fini après.
Mme
Ouellet : Bien, c'est des garanties d'approvisionnement
qui sont données pour cinq ans. Donc, comme c'était
le cas des CAAF avant, à chaque cinq ans il y avait un exercice, et là on a
fait coïncider l'exercice avec le changement de régime.
M.
Bolduc (Mégantic) : L'application de
la loi.
Mme
Ouellet : C'est ça.
M. Bolduc (Mégantic) : O.K. Donc, pourquoi, comme ça, on
fait la référence de 2003 à 2007 au lieu... juste parce que les données sont disponibles?
Le
Président (M. Caire) : M. le
sous-ministre.
M. Savard (Richard) : M. le Président, bon, d'abord, on
comprend que c'est une clause transitoire parce
que c'est la seule fois de l'histoire du Québec où on va changer des CAAF en
garanties d'approvisionnement, hein? Ça n'existera plus. Bon.
Puis, deuxièmement, la ligne de force
de cet article-là, vous êtes justement dessus, là, pourquoi on a changé les dates, c'est que la période de 2008 à 2013, c'était
une des pires périodes pour l'industrie forestière. Donc, pour être justes avec
tout le monde, on a utilisé une autre période antérieure pour évaluer les
besoins d'usines. Parce que, si on avait pris ce qu'ils avaient consommé, vous
savez, on a coupé à peu près 60 % de la possibilité forestière.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : …
Le
Président (M. Caire) : C'est complet?
Est-ce que j'ai...
M.
Bolduc (Mégantic) : Bien, une bonne
réponse. C'était très…
Le
Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai
d'autres demandes d'intervention?
M.
Morin : Oui.
•
(16 h 10) •
Le Président (M.
Caire) : Oui, M. le député de
Côte-du-Sud.
M. Morin : Donc, le résumé de l'article 340,
je le retrouve à la dernière ligne : Ainsi, pour une même essence, la réduction de volume pourra varier d'un territoire
à l'autre. Ce qui n'était pas le cas avant?
Le Président (M.
Caire) : Mme la ministre.
M. Morin : 340, en bas de tout, le commentaire.
Mme Ouellet :
...commentaire? Je ne le sais pas, si, avant ça, lorsqu'ils faisaient les
révisions de CAAF aux cinq ans... Moi, vous
savez, j'ai fait l'exercice, là, une fois, et ça adonné, là, que c'était au
moment de la transition du CAAF vers les garanties d'approvisionnement.
Des
voix : …
Le
Président (M. Caire) : Avez-vous un complément de réponse, M. le
sous-ministre? Alors, M. le sous-ministre.
M.
Savard (Richard) :
M. le Président, la ministre avait la bonne réponse, là, c'est parce que l'article
340 protège les premiers 100 000 mètres
cubes d'une usine. Donc, vous comprenez qu'en protégeant les premiers
100 000 mètres cubes on ne peut pas faire une règle de trois directement.
Comme, par exemple, une usine qui a une garantie de 200 000… Mettons qu'il y avait un CAAF de 200 000 mètres
cubes, on protège le premier 100 000, on fait une ponction du Bureau de mise en marché sur le 100 000
qui reste. Ça va bien quand on parle d'épinette, de sapin, d'essences qu'on
a en grande quantité au Québec. Si vous
tombez dans les essences plus rares, O.K., par exemple le cèdre, par exemple
les feuillus de qualité, bien là on n'est pas capables de tenir la proportion.
C'est ça, votre question, là.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Côte-du-Sud.
M. Morin : ...merci.
Le Président (M.
Caire) : Est-ce que j'ai d'autres
demandes d'intervention? Ça va comme ça? Alors, est-ce que l'article 57 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Caire) : Parfait. Nous allons donc
procéder à la lecture de l'article 58. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme
Ouellet : 58. L'article
341 de cette loi est modifié par le remplacement de ce qui précède le
paragraphe 1° de ce qui suit :
«341.
Les bois réservés par [la] ministre pour les fins du présent article devenus
disponibles par l'application de l'article 339 et les réductions de volumes faites
par [celle-ci] en vertu de l'article 340 doivent permettre qu'une
quantité suffisante de bois demeure disponible pour :».
Il
s'agit d'une modification de concordance visant à harmoniser l'article 341 de
la loi avec les dispositions du dernier alinéa du nouvel article 339 de cette loi,
lesquelles permettent à la ministre, à la suite de la révision des
volumes prévus aux CAAF, de réserver les
bois devenus disponibles pour les fins prévues à l'article 341, à savoir :
pour la mise en marché des bois des forêts publiques par le Bureau de
mise en marché des bois afin d'évaluer leur valeur marchande; pour la
réalisation de projets de développement socioéconomique dans les régions et les
collectivités tels les projets de création de forêt de proximité.
Le
Président (M. Caire) : Merci. Est-ce que j'ai des demandes d'intervention? Pas de demande d'intervention. Donc, est-ce que l'article 58 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Caire) : Nous allons procéder à la
lecture de l'article 59. Mme la ministre.
Mme
Ouellet : 59. L'article
342 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, des mots «les volumes
annuels de bois garantis auxquels le bénéficiaire a droit pour chacune des
régions qu'il délimite» par les mots «les volumes annuels de bois que le
bénéficiaire a le droit d'acheter en provenance de chacune des régions visées
par la garantie».
C'est encore une question de concordance avec le terme
«bois garanti», qu'on a déjà discuté à plusieurs
reprises.
Le
Président (M. Caire) : Parfait. Est-ce que j'ai des demandes d'intervention? M. le député de
Mégantic, ça va? Parfait. Est-ce que l'article
59 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M. Caire) : Nous allons procéder à la lecture de l'article 60. Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme
Ouellet : 60. L'article 343 de cette
loi est modifié par l'ajout, à la fin du deuxième alinéa, de la phrase suivante : «Cependant, celles-ci et les actes
juridiques qui en découlent, dont les contrats de vente de bois et les
ententes de récolte, peuvent valablement être conclus avant cette date.»
L'article 343 de la Loi sur les forêts
prévoit que les garanties d'approvisionnement prendront effet le 1er avril 2013, soit à la
date de la conversion des contrats d'approvisionnement et d'aménagement
forestier, CAAF, en garanties d'approvisionnement.
L'article
60 du projet de loi prévoit que les garanties d'approvisionnement et tous les
actes juridiques qui en découlent pourront
valablement être conclus avant cette date. Ainsi, cet article confirme la
validité des contrats de vente de
bois et des ententes de récolte que la ministre pourrait conclure avec les
bénéficiaires de garantie d'approvisionnement avant le 1er avril 2013. La conclusion de ces contrats et de ces
ententes avant le 1er avril 2013 est nécessaire pour permettre que la
récolte puisse débuter à cette date. Donc, c'est un article de transition, et j'espère
que nous allons l'adopter.
Le Président (M. Caire) : Alors, avant de procéder à l'adoption,
est-ce que j'ai des demandes d'intervention?
M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : S'il vous plaît…
Le
Président (M. Caire) : Je vous en
prie.
M. Bolduc (Mégantic) : …c'est juste que la question… Parce
que je reviens un peu à la question des mises
aux enchères, où on avait passé de 25 % à 10 % justement pour faire
la transition. On ne le dit pas nulle part, là, à travers ça ici, puis on ne le
verra pas probablement d'ici à la fin, là. Est-ce qu'on peut clarifier qu'on va
rester à 10 % pour deux ans ou est-ce... Quel en est le statut? Je n'ai
pas d'argument sur le contenu de cette transition-là, mais juste pour
comprendre la date d'applicabilité puis comment ça va se faire.
Le
Président (M. Caire) : Mme la
ministre.
Mme Ouellet : Oui.
Merci, M. le Président. Il y a deux choses qui ont été mélangées. La mise aux
enchères, c'est 25 %. Ça, ça n'a pas changé. Et la mise aux enchères, c'est dans le
nouveau régime forestier, donc dans la nouvelle loi.
Ce dont vous me parlez, le 10 %,
c'est concernant les travaux sylvicoles. Donc, il avait été prévu que ce soit par appel d'offres à
une hauteur de 25 %. Et, en mesure de transition, pour bien faire atterrir
les choses, j'ai indiqué que, pour cette année, ça serait un maximum de
10 %. J'ai aussi indiqué que, pour les années suivantes, nous allons
évaluer à la fin de l'année comment ce
10 % là a été et que nous allons décider s'il y a lieu de modifier le
10 %. Donc, nous ne nous sommes pas donné une échelle de gradation
pour nécessairement atteindre le 25 %. Il est possible qu'à la fin de
cette année nous décidions que 10 % convient. Mais nous allons vivre la
première année avant de prendre une décision. Mais c'est vraiment deux choses
différentes, là. La mise aux enchères, c'est pour la récolte…
M.
Bolduc (Mégantic) : Qui est à
25 %.
Mme
Ouellet : …qui est à 25 %. Et
les appels d'offres, c'est les travaux sylvicoles.
M.
Bolduc (Mégantic) : Pour 10 %.
Mme
Ouellet : 10 %.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Côte-du-Sud.
M.
Morin : On est en terres publiques.
Mme
Ouellet : Oui.
Le
Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai
d'autres interventions? Parfait. Est-ce que l'article 60 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Mme la
ministre, nous allons procéder à la lecture de l'article 61, s'il vous plaît.
Mme Ouellet : 61. Cette loi est modifiée par le remplacement de la
section III du chapitre I du titre XI, comprenant les articles 344 à 346, par
ce qui suit :
«Section III. Dispositions donnant droit à un
permis pour la récolte de bois aux fins d'approvisionner une usine de transformation du bois ou à une entente de
délégation de gestion d'une forêt de proximité.
«344. Le bénéficiaire d'un
contrat d'aménagement forestier a le droit d'obtenir, pour le 1er avril 2013,
un permis pour la récolte de bois aux fins d'approvisionner
une usine de transformation du bois, à moins qu'il n'y renonce par écrit avant
cette date.
«345. Les volumes annuels de bois sont fixés
au permis par [la] ministre après que [cette dernière] a révisé les volumes de bois prévus au contrat du bénéficiaire.
«[La] ministre effectue cette révision, après
avoir donné au bénéficiaire l'occasion de présenter ses observations, en tenant compte des éléments prévus aux
paragraphes 4° à 6° du deuxième alinéa de l'article 339.
«346. Avant le 31 mars 2015, [la] ministre
doit offrir au titulaire de permis de remplacer, en tout ou en partie, son permis par une entente lui déléguant la gestion d'un
territoire délimité en forêt de proximité.
«Le titulaire informe [la] ministre de son
intérêt de conclure une telle entente ou de conserver, en tout ou en partie, son permis. Il l'informe également des endroits où
il aimerait voir s'effectuer la délimitation du territoire en forêt de
proximité, le cas échéant.
«346.1. La délimitation du territoire en
forêt de proximité est régie par les dispositions de la sous-section 2 de la section II.2 de la Loi sur le ministère des
Ressources naturelles et de la Faune.
«[La] ministre arrête son choix en tenant compte notamment
de la proximité du territoire avec celle de la municipalité ou de la communauté
autochtone concernée.
«L'entente
de délégation de gestion est conclue conformément aux dispositions de la
sous-section 3 de la section II.2 de la Loi sur le ministère des Ressources
naturelles et de la Faune.»
Voulez-vous
le commentaire également?
M.
Bolduc (Mégantic) : S'il vous plaît.
Mme Ouellet : L'article 61 du projet de loi
vise à réviser les dispositions donnant droit à une entente de délégation de gestion en forêt de proximité pour les
bénéficiaires actuels de contrats d'aménagement forestier. Ces nouvelles dispositions, qui revoient les règles de
conversion des CtAF, précisent que, dans un premier temps, les bénéficiaires
de ces contrats pourront obtenir le
1er avril 2013 un permis pour la récolte de bois aux fins d'approvisionner
une usine de transformation du bois.
À cette fin, elles prévoient la manière dont les volumes annuels de bois seront
fixés au permis. Dans un deuxième temps, le titulaire du permis pourra
se voir offrir, avant le 31 mars 2015 et en remplacement de ce permis, la
gestion d'un territoire délimité en forêt de proximité.
La Loi sur l'aménagement durable du
territoire forestier prévoit qu'à compter du 1er avril 2013 les bénéficiaires actuels d'un contrat d'aménagement forestier
pourraient obtenir la gestion d'une forêt de proximité. Or, les délais impartis d'ici le 1er avril 2013 pour l'identification
de telles forêts et la conclusion des ententes de délégation de gestion sont insuffisants. De plus, certains bénéficiaires
de contrats d'aménagement forestier ont manifesté le souhait de
conserver un droit de récolte plutôt que d'obtenir la gestion d'un territoire
parce qu'ils ne sont pas intéressés à assumer les responsabilités de gestion d'une
forêt de proximité.
Dans certaines circonstances, il est aussi
souhaitable, tant pour la ministre que pour le bénéficiaire d'un contrat d'aménagement
forestier, de convenir d'une utilisation complémentaire d'un droit de récolte
et d'une gestion de forêt de proximité. Ces modifications permettent
donc de donner à la ministre une plus grande flexibilité ainsi que des outils
lui permettant de mieux satisfaire l'ensemble des situations pouvant se
présenter à elle.
Donc,
comme vous pouvez constater, c'est une mesure de transition pour réussir à bien
faire atterrir toute la question des forêts de proximité. Étant donné que nous
avions à mettre en oeuvre le nouveau régime forestier pour le 1er avril,
ce qui impliquait des changements importants, nous nous sommes concentrés à
bien le mettre en oeuvre et, comme je disais un petit peu plus tôt, à s'occuper
des forêts de proximité, là, avant, là, la fin juin.
•
(16 h 20) •
Le
Président (M. Caire) : Demande d'intervention,
M. le député de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Je sais qu'il y avait la possibilité
soit par la MRC soit par les municipalités pour lesforêts de proximité,
mais, ici, on dit qu'il y a des MRC ou des secteurs qui ne sont pas intéressés
à assumer la responsabilité d'une
gestion de forêt de proximité. Quelles vont être les mesures intérimaires? À partir
de ce moment-là, le gouvernement va
en assumer la charge jusqu'à ce qu'on ait une entente? Ou comment on va faire
la transition entre ces deux éléments-là?
Mme
Ouellet : C'est pour ça que nous
avons intégré un nouveau permis qui est le permis de récolte aux fins d'approvisionnement d'une usine de transformation,
et c'est ce qui permet… Donc, ce nouveau droit là qui a été intégré permettra aux gestionnaires de contrats d'aménagement
forestier qui ne souhaitent pas transférer en forêt de proximité de
pouvoir poursuivre avec un droit, là, de récolte, là, aux fins d'approvisionner
une usine de transformation.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Merci, M. le Président. J'assume que,
dans l'intérimaire, le gouvernement va
maintenir sa supervision sur ces forêts-là en attendant qu'on les transfère à
une MRC ou...
Mme Ouellet : C'est pour ça que nous avons créé le nouveau droit et que
le nouveau droit est inséré dans la loi, et ce qui permet aux gens qui ont les
contrats d'aménagement forestier de choisir soit ce nouveau droit... Bien, ce nouveau droit là va s'appliquer dans l'intervalle,
mais les gens pourront conserver ce nouveau droit là ou transférer en
forêt de proximité, là, dans les prochains mois, années, là, où on va
travailler ce dossier-là.
M. Bolduc (Mégantic) : Ça va.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic, pas d'autre intervention?
M.
Bolduc (Mégantic) : Ça va.
Le Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai d'autres demandes d'intervention?
Est-ce que l'article 61 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M. Caire) : Parfait. Alors, j'ai une demande d'amendement
de la ministre. Mme la ministre, si vous
voulez procéder à la lecture de l'amendement 61.1, s'il vous plaît.
Mme Ouellet : 61.1. L'article 371 de cette loi est
modifié par l'ajout, après le premier alinéa, des alinéas suivants :
«Malgré le premier alinéa, les dispositions
des articles 27, 28, 28.1, 28.2 et 180, du premier alinéa de l'article 181, des premier et
deuxième alinéas de l'article 186.3 et du premier alinéa des articles 186.4 et
186.5 de la Loi sur les forêts demeurent
en vigueur jusqu'à ce que le Règlement sur les normes d'intervention dans les
forêts du domaine de l'État soit abrogé ou remplacé par un règlement
pris en application de la présente loi.
«Pour l'application du Règlement sur les
normes d'intervention dans les forêts du domaine de l'État, une norme imposée dans ce règlement à un titulaire d'un permis
d'intervention, sans autre précision quant au type de permis d'intervention en
cause, est une norme également imposée à toute personne qui, sans être
titulaire de ce permis, est autrement autorisée à exercer une activité d'aménagement
forestier en vertu de la présente loi.»
Cet amendement a pour objet :
Premièrement, de maintenir en vigueur les dispositions pénales relatives aux normes d'intervention dans les forêts du domaine de l'État
prévues à la Loi sur les forêts jusqu'à ce qu'un règlement pris en vertu de la loi nouvelle remplace le règlement
existant. Après le remplacement du règlement existant, les dispositions pénales prévues à la Loi sur les forêts seront
remplacées par des dispositions pénales introduites dans le nouveau
règlement, comme le prévoit plus particulièrement l'article 245 de la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier.
Deuxièmement, d'élargir la portée des
dispositions applicables aux titulaires d'un permis d'intervention prévu au règlement existant à toute personne exerçant une
activité d'aménagement forestier, et ce, de façon à s'assurer que les normes d'intervention
forestière seront aussi applicables aux bénéficiaires de garantie d'approvisionnement
ayant conclu une entente de récolte ou aux
entreprises d'aménagement ayant obtenu un contrat d'aménagement.
Donc,
c'est une disposition pour s'assurer que, dans l'intervalle — parce que, là, on a une nouvelle loi, mais les règlements ne
sont pas encore tous changés — ce qui était
existant avant continue de s'appliquer jusqu'à temps que nous ayons les
nouveaux règlements.
M.
Bolduc (Mégantic) : ...l'application
du nouveau règlement si je comprends bien.
Mme
Ouellet : C'est ça.
M.
Bolduc (Mégantic) : O.K. Mesure
transitoire.
Mme
Ouellet : Mesure transitoire.
Le
Président (M. Caire) : Demande d'intervention?
Ça va, M. le député de Mégantic?
M.
Bolduc (Mégantic) : Ça va.
Le
Président (M. Caire) : Parfait.
Alors, est-ce que l'amendement 61.1 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Parfait.
Mme Ouellet : On vous demanderait une petite pause
parce qu'il va y avoir un changement d'équipe, étant donné qu'on embarque dans la section touchant le Code du
travail.
Le Président (M. Caire) : Alors, on peut suspendre. On va suspendre
pour une petite… Deux minutes, ça va?
Mme
Ouellet : Deux petites minutes, juste
le changement de...
Le
Président (M. Caire) : Parfait.
Alors, on suspend nos travaux pour deux minutes.
(Suspension
de la séance à 16 h 25)
(Reprise à 16 h 28)
Le Président (M. Caire) : Nous allons donc reprendre nos
travaux. Nous en étions à la lecture de l'article 62. Donc, Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Ouellet : Merci, M. le Président. Donc, nous
arrivons dans une nouvelle section, là, qui touche le Code du travail. C'est pour ça que j'ai un nouveau
sous-ministre... sous-ministre adjoint...
M. Pelletier (Normand) : Sous-ministre adjoint aux politiques et à la recherche au
ministère du Travail.
Mme
Ouellet : … — et voilà — qui m'accompagne.
Donc, l'article 62 : L'article 1 du Code
du travail est modifié par le remplacement du paragraphe n par le suivant :
«n) "exploitation
forestière" : ensemble des activités en forêt reliées à l'abattage et
à la récolte du bois dont la coupe, le tronçonnement, l'écorçage, le débardage, l'empilement
et le chargement, à l'exclusion du transport routier du bois.»
L'article 62 du projet de loi vise à
actualiser la définition d'«exploitation forestière». Il introduit une modernisation de la description de l'exploitation
forestière et harmonise le vocabulaire avec la description d'une partie des
activités d'aménagement forestier prévues à l'article 4 de la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier.
La première partie de la description apparaît comme une
introduction générale et évolutive aux éléments plus particuliers déjà prévus par la définition du code qui perdent leur
caractère limitatif. Sont retirés des éléments particuliers actuellement prévus par le Code du travail le
flottage, qui n'est plus utilisé, ainsi que le charroyage, mot qui n'existe
pas. Ce dernier est remplacé par le débardage, terme technique exact.
Par ailleurs, plutôt que d'inclure le
transport routier dans la définition d'«exploitation forestière» pour l'exclure par la suite dans la disposition sur la
présomption d'employeur, comme c'est le cas actuellement, on l'exclut dès la
définition.
Finalement, comme la définition précise
désormais qu'il s'agit des activités en forêt, il n'est plus besoin d'exclure formellement des activités de transformation en
dehors de la forêt.
Le Président (M. Caire) : Ça complète, Mme la ministre? Est-ce
que j'ai des demandes d'intervention? M. le
député de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Oui. Merci, M. le Président. Juste
pour se retrouver, n, je n'ai pas de référence, là. C'est dans le texte actuel de la Loi sur le Code du
travail, donc j'imagine qu'il y a un a à n en quelque part, là?
•
(16 h 30) •
Mme Ouellet : Oui, exact. Et vous avez dans votre
document, là, vous avez le n et vous avez le o. Donc, je n'ai pas, là, tout le Code du travail avec moi, là, mais c'est
certain qu'il est disponible, là.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Mme la ministre, juste pour
clarification pour nos auditeurs, selon moi, les articles qu'on entre dans le
Code du travail maintenant, c'est pour faire de la concordance avec la nouvelle
loi, qui fait une modernisation du contenu de la loi n° 7,
et pour arrimer le tout avec le Code du travail, si je comprends bien, là.
Mme Ouellet : Oui. En fait, il était nécessaire, à
cause de la nouvelle Loi sur les forêts, de modifier les dispositions du Code du travail pour s'assurer que, sur
les territoires de garanties d'approvisionnement, il puisse y avoir encore la
présomption d'employeur. Donc, c'étaient des dispositions qui étaient
nécessaires, là, concernant la présomption d'employeur, concernant, là, les
employés syndiqués.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Maintenant, l'exclusion du transport
routier du bois… Ils vont dépendre de qui,
eux? Ils vont dépendre, j'imagine, des propriétaires de contrats?
Mme Ouellet : En fait, ce que dit l'article, c'est
qu'initialement c'était dans «exploitation forestière», mais, quand on arrivait à l'application, il était inscrit qu'on
devait exclure. Donc, au lieu de l'exclure plus tard, ils ne le mettent pas
dans la définition.
Le
Président (M. Caire) : M. le député.
M.
Bolduc (Mégantic) : Ça va. Le reste,
c'est de la terminologie.
Le Président (M. Caire) : Ça va? Je n'ai pas d'autres demandes
d'intervention? Est-ce que l'article 62 est
adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M.
Caire) : Nous allons procéder à la
lecture de l'article 63. Mme la ministre.
Mme
Ouellet : 63. Les articles 2, 7
et 8 de ce code sont abrogés.
Vu
l'ajout de plusieurs dispositions en matière d'exploitation forestière, il est
opportun de créer une section dédiée aux
dispositions particulières en matière de forêt, comme c'est le cas pour d'autres
sujets, comme le secteur public, les pompiers et policiers, etc. Cela rend la
loi plus claire et accessible.
Par
ailleurs, le Code du travail commence désormais par des dispositions d'application
générale plutôt que par une norme d'exception
dans un domaine particulier.
L'article 2,
présomption d'employeur, 7, lieu de travail et droit de réunion, et 8, droit d'accès
des représentants, se retrouveront au
chapitre V.2, intitulé Dispositions particulières applicables aux
exploitations forestières, introduit par l'article 64 du projet de loi.
Donc, on l'enlève en 63 pour le rajouter en 64 si j'ai bien compris.
Le Président (M.
Caire) : Parfait. Est-ce que j'ai des
demandes d'intervention? M. le député de Mégantic.
M. Bolduc
(Mégantic) : L'objectif de ce
changement-là est de, encore là, concordance avec la nouvelle loi?
Mme
Ouellet : Oui.
Puis aussi pour avoir un code du travail qui est plus conforme, pour la section d'exploitation forestière,
par rapport aux autres sections, comme disait, là… secteur public, les
pompiers, les policiers et les autres sections.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Mégantic.
M. Bolduc
(Mégantic) : Si je comprends très
bien, maintenant on va avoir une nouvelle disposition particulière qui va être
exclusivement dédiée à la forêt.
Mme Ouellet : C'est ça. On l'avait déjà et...
M. Bolduc
(Mégantic) : Et on l'a réaménagée ou
transférée dans un endroit.
Mme Ouellet : C'est ça.
M. Bolduc
(Mégantic) : O.K. Merci.
Le Président (M.
Caire) : Est-ce que j'ai d'autres
interventions?
M. Bolduc
(Mégantic) : Ça va.
Le Président (M.
Caire) : Ça va. Parfait. Alors,
est-ce que l'article 63 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Caire) : Nous allons procéder à la
lecture de l'article 64. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Mme Ouellet : 64. Ce code est modifié par l'insertion, après l'article 111.22,
de ce qui suit :
«Chapitre V.2 — on y arrive. Dispositions particulières applicables aux exploitations
forestières.
«111.23. L'exploitant
forestier est, pour les fins des chapitres II et III, réputé employeur de
tous les salariés affectés à l'exploitation forestière des volumes de bois qu'il
a achetés sur pied en application de sa garantie d'approvisionnement ou, s'il s'agit d'un producteur forestier qui
alimente une usine de transformation de bois à partir d'une forêt privée,
de tous les salariés affectés à l'exploitation forestière de cette forêt
privée.
«Malgré
le premier alinéa, lorsque plusieurs bénéficiaires d'une garantie d'approvisionnement
doivent conclure une convention d'intégration
en vertu des dispositions de l'article 103.7 de la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier, ils doivent
déterminer, par entente et dans le délai que fixe [la] ministre des Ressources
naturelles et de la Faune pour faire
la preuve de l'existence de cette convention d'intégration, le ou les
employeurs réputés, pour les fins des
chapitres II et III, des salariés affectés à l'exploitation forestière des
volumes de bois qu'ils ont achetés sur pied en application de leurs
garanties respectives pour les secteurs d'intervention visés par cette
convention d'intégration. Ils peuvent, à cette fin, faire une répartition des
responsabilités en fonction de secteurs d'intervention particuliers ou des
activités d'exploitation forestière dont ils assument la responsabilité, pourvu
que tout salarié puisse identifier son employeur
réputé. Dans tous les cas, l'employeur réputé peut être l'un des bénéficiaires
désignés pour réaliser la récolte, un regroupement de certains ou l'ensemble
des bénéficiaires concernés ou une association d'employeurs.
«L'entente
visée au deuxième alinéa est transmise dans le même délai [à la] ministre des
Ressourcesnaturelles
[...] — je pense qu'on va avoir une petite correction, là, à faire — au ministre du Travail et à la commission. En cas de défaut par les bénéficiaires de
conclure une telle entente et d'en transmettre copie dans les délais prévus,
[la] ministre des Ressources naturelles [...] en avise [la] ministre du Travail
qui soumet alors la question à la commission, afin
qu'elle désigne l'employeur réputé après avoir permis aux bénéficiaires
concernés de faire valoir leurs observations selon la procédure qu'elle
indique.
«Le
présent article ne s'applique pas lorsque l'exploitant forestier ne réalise pas
lui-même la récolte du bois acheté sur pied,
en application des dispositions de l'article 103.5 ou du paragraphe 2° du troisième alinéa de l'article 103.7 de la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier. Il ne s'applique pas non plus aux salariés
membres d'une coopérative faisant des travaux d'exploitation forestière.
«111.24. Le
changement d'employeur réputé par effet d'une entente ou d'une décision de la
commission prévue par l'article 111.23
constitue une concession partielle d'entreprise et emporte application des deux
premiers alinéas de l'article 45.
«L'article 45.2
ne s'applique pas à une telle concession. Toutefois, la convention qui n'est
pas expirée lors de la prise d'effet de la concession en application du premier alinéa expire,
selon la première échéance, à la date prévue pour son expiration ou
24 mois après la date de la concession.
«Les dispositions de l'article 46
s'appliquent, compte tenu des adaptations nécessaires en cas de difficulté
découlant de l'application du présent article.
«111.25. Dans
une exploitation forestière, les lieux affectés aux repas des salariés ne sont
pas considérés comme lieux de travail et
aucune réunion ne peut être tenue dans les lieux affectés au logement des
salariés.
«111.26. Sous
réserve de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier, l'exploitant
forestier ou le propriétaire du territoire où se fait une exploitation
forestière est tenu de permettre le passage et de donner accès au campement des
salariés à tout représentant d'une association de salariés muni d'un permis
délivré par la commission conformément aux règlements adoptés à [ces fins] en
vertu de l'article 138.
«L'exploitant
est tenu de fournir à ce représentant le gîte et le couvert au prix fixé pour
les salariés par règlement suivant la Loi sur
les normes du travail.
«Il
doit sur demande écrite d'un salarié lui avancer la somme requise à titre de
première cotisation à une association de
salariés pourvu que ce salarié ait cette somme à son crédit.
«L'autorisation écrite
donnée par tout salarié de précompter sur son salaire la somme ci-dessus
constitue un paiement au sens du
paragraphe c du premier alinéa de l'article 36.1; l'employeur est
tenu de remettre dans le mois qui suit à l'association indiquée les
montants ainsi précomptés avec un bordereau nominatif.
«Le présent article ne s'applique pas à l'exploitation
forestière effectuée sur sa propriété par un producteur agricole.»
Vous comprendrez qu'il
y aura des petits amendements que je souhaiterais déposer pour corriger le
titre de la ministre des Ressources naturelles. Donc...
M. Bolduc
(Mégantic) : Là, il y a des
coquilles, «de la Faune», là…
Mme Ouellet : C'est ça. Ça fait que je crois qu'il faut qu'on fasse un
amendement.
Le Président (M.
Caire) : Il faut faire un amendement,
Mme la ministre, effectivement.
Mme
Ouellet : Il
faut faire un amendement. Donc, je vais proposer, là, un amendement pour biffer
à trois endroits, dans le deuxième paragraphe
et deux fois dans le troisième paragraphe, biffer «et de la Faune».
Le Président (M.
Caire) : Mme la ministre, voulez-vous
libeller l'amendement maintenant? On peut faire une pause, là, pour laisser...
Mme
Ouellet : Bien,
on peut discuter de l'article, puis, pendant ce temps-là, on va libeller l'amendement, puis on va vous déposer l'amendement.
Le
Président (M. Caire) : D'accord. Mais vous savez qu'il va falloir débattre de l'amendement
avant d'adopter l'article.
Mme Ouellet : Oui.
Le Président (M.
Caire) : O.K. Alors, est-ce que j'ai
des demandes d'intervention sur l'article?
M.
Bolduc (Mégantic) : Première petite question, c'est : Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer
le sens de toute cette disposition
particulière là? Ce n'est pas très clair, quant à moi, ce qu'on veut accomplir
ici.
Mme Ouellet : …
M.
Bolduc (Mégantic) : J'ai dit, Mme la ministre, que, pour moi, ce n'est pas très clair, ce
qu'on veut accomplir ici. Donc, est-ce que quelqu'un
pourrait me faire un résumé très clair ou une traduction en français, pas en
anglais… En anglais, ça ferait pareil, mais une traduction du sens de cet
article-là.
Une voix : Vulgarisation.
Mme Ouellet : Si vous permettez, je vais laisser le sous-ministre
associé, là, répondre.
Le Président (M.
Caire) : Par contre, d'abord, je dois
avoir le consentement de la commission pour que le sous-ministre puisse
intervenir.
M.
Bolduc (Mégantic) : Il y a consentement.
Le
Président (M. Caire) : J'ai le consentement. Puis je vous demanderais de vous identifier avant d'intervenir, s'il vous plaît.
M. Pelletier
(Normand) : Très bien.
Une voix : Saurez-vous être vulgaire?
• (16 h 40) •
M. Pelletier (Normand) : Je vais essayer de ne pas l'être. Merci, M. le Président.
Alors, Normand Pelletier, sous-ministre
adjoint aux politiques et à la recherche au ministère du Travail. Alors, l'objectif
des dispositions qui sont ici… elles
sont en lien avec la présomption d'employeur. Tout à l'heure, le député a parlé
de concordance, mais il y a plus que
la concordance, il y a une adaptation au nouveau régime forestier. Il existe
dans le Code du travail des dispositions particulières pour les travailleurs forestiers affectés à la récolte du
bois qui font en sorte que… Compte tenu des difficultés, que ces gens-là travaillent sur un vaste
territoire, compte tenu des difficultés que ça comporte pour les agents
syndicaux pour rejoindre ces travailleurs-là
et leur donner accès à un réel droit d'association, et donc de se réunir
collectivement pour négocier des conditions
de travail, il y a des dispositions particulières qui existent dans le Code du
travail depuis 1964 qu'on appelle la
présomption d'employeur, et on dit : Pour les fins de la récolte du bois,
l'employeur présumé de ces travailleurs-là
affectés à la récolte, c'est, jusqu'à maintenant, le détenteur d'un CAAF, O.K.,
d'un contrat d'aménagement et d'approvisionnement forestier.
Maintenant,
comme on remplace les CAAF par des garanties d'approvisionnement, on doit
adapter les dispositions du Code du travail pour faire en sorte qu'on va
maintenir les mêmes protections que celles qu'on retrouvait auparavant. Donc, auparavant, ce qu'on disait, c'est que le
propriétaire d'usine détenteur de CAAF était l'employeur présumé de tous
les salariés affectés à son exploitation forestière, donc à la récolte du bois
qui sert à approvisionner son usine. Il était l'employeur
présumé de ces travailleurs-là pour les fins des chapitres II et III du
Code du travail. Les chapitres II et III sont ceux qui sont relatifs à l'accréditation et à la négociation de la
convention collective. Donc, on dit : Ultimement, c'est lui qui est le principal responsable des travaux
et le bénéficiaire du résultat de ces travaux-là. Alors, on lui impute
une responsabilité en termes de relations de
travail. C'est lui qui est visé par l'accréditation et c'est lui qui est
responsable de la négociation. Dorénavant,
on transpose ces dispositions-là dans le nouveau régime forestier pour faire en
sorte que les détenteurs d'une
garantie d'approvisionnement soient maintenant ceux qui vont être visés par la
présomption d'employeur.
Comme
le régime vient aussi un peu changer la façon de fonctionner sur le terrain en
faisant en sorte... Auparavant, le CAAF était relié à un territoire prédéterminé,
et donc c'était le détenteur du CAAF qui était visé par la présomption.
Maintenant, sur un territoire donné, on pourra retrouver plusieurs
bénéficiaires de garantie d'approvisionnement qui vont être tenus de signer
entre eux une convention d'intégration et de déterminer leurs responsabilités
sur chacun des secteurs d'intervention
couverts par cette convention d'intégration là, et c'est eux qui vont donc
déterminer le contenu de la
convention d'intégration, sa durée puis ses modalités d'application. Ce qu'on
vient faire, c'est qu'on dit : La présomption, dorénavant, elle va s'insérer à l'intérieur de
cette convention d'intégration là, et les détenteurs de garantie d'approvisionnementdevront déterminer entre eux quel sera le ou
les employeurs présumés qui… pour les fins, donc, des relations de
travail, toujours, de l'accréditation et de la négociation de la convention
collective.
Le Président (M.
Caire) : Merci. M. le député de
Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Est-ce qu'on pourrait me définir un petit peu cette convention d'intégration
là? Parce que,
si je vous traduisais ça avec ma perception simple — puis j'espère que je comprends mal, là — qu'on va créer… l'ensemble
des garanties qui sont dans une région donnée vont se regrouper pour faire une
convention d'intégration et permettre à tous
ces employés-là de se syndiquer puis de travailler contre la somme de ces
employeurs-là parce qu'une unité, par exemple, ou un groupe d'employés
syndiqués forceraient le reste des autres groupes à se syndiquer pour négocier.
Je comprends mal, là. C'est loin d'être clair, mon affaire.
Le Président (M.
Caire) : M. le sous-ministre.
Allez-y, M. Pelletier.
M.
Pelletier (Normand) : Oui. Merci, M. le Président. La convention d'intégration… On rattache
la notion de présomption
à la convention d'intégration, mais la convention d'intégration sert à d'autres
fins, elle sert à l'application du régime
forestier. Mais nous, on dit : Comme ils ont l'obligation de convenir
entre eux d'une convention d'intégration, ils devront, à l'intérieur, prévoir une entente relative aux relations de
travail qui va déterminer, là où il y a des accréditations existantes… Et on prévoit un peu plus loin dans le
projet de loi un article qui va faire en sorte que les accréditations
qui existent actuellement vont survivre au
transfert des CAAF vers les garanties d'approvisionnement. O.K.? Et, donc,
on dit : Entre eux, maintenant, les détenteurs de garantie, ils vont
devoir déterminer, là où il y a des accréditations, qui est l'employeur présumé
qui va être responsable de la négociation et de l'accréditation.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci, M. le Président. Donc, si, à l'intérieur de ces groupes-là, il y
a des employeurs ou des bénéficiaires qui ont des employés non syndiqués, est-ce qu'on va
devoir se retrouver dans une syndicalisation pour négocier ou c'est seulement qu'une méthode
transitoire de transférer les accréditations aux nouvelles normes? Je
veux juste être très clair sur ce point.
M. Pelletier
(Normand) : L'objectif et le résultat
de ce qui est là fait en sorte qu'on va assurer la survie des accréditations existantes, mais ça n'a pas pour
effet d'étendre ces accréditations-là à des territoires ou des
employeurs qui, actuellement, ne le sont
pas. Et ce sont les détenteurs de garantie, dans l'entente dont ils vont
convenir entre eux, qui vont déterminer
qui est l'employeur présumé par secteur d'intervention, par exemple, ou par
type d'activité, mais pour des conventions ou des accréditations qui
étaient existantes.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Donc, je comprends très bien pour le cas des accréditations existantes.
Ce qui n'est pas clair pour moi, c'est qu'en créant une convention d'intégration que les
employés non syndiqués pourront garder leur statut et ne seront pas regroupés à l'intérieur d'une série
de conventions, O.K., et qu'ils ne pourront pas, par exemple... Parce
que moi, je vois très bien que certains de
ces bénéficiaires-là vont se déplacer d'une région à l'autre avec les saisons
et le temps et qu'ils vont pouvoir
opérer, par exemple, on le sait très bien, dans le cas des coopératives ou de d'autres
détenteurs de ces permis-là… donc, qu'ils
vont se déplacer et qu'ils ne seront pas pris dans une convention d'intégration
qui va faire que, finalement, ils
vont avoir les mêmes conventions collectives puis qu'ils vont être pris dans
des conditions d'opération qui ne seront peut-être pas compétitives pour
leur situation. Comment vous allez gérer ces ententes-là entre les syndiqués et
les non-syndiqués dans un milieu donné?
M.
Pelletier (Normand) : Parce qu'il peut, effectivement, y avoir déplacement des travaux d'une
année à l'autre, d'accord. Mais l'accréditation
ne se déplacera pas avec les travailleurs. L'accréditation, elle est liée à la
garantie d'approvisionnement. Et, s'il y a un
changement d'employeur présumé, si, dans la convention d'intégration, les
entrepreneurs, les détenteurs de garantie décident que, dorénavant, c'est l'entreprise A
qui est l'employeur réputé, là, dans ce cas-là, l'accréditation va suivre, et
la convention collective, mais pas de façon automatique sur un nouveau
territoire ou dans le cas d'une nouvelle garantie d'approvisionnement.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Mégantic.
M. Bolduc
(Mégantic) : Merci. Donc, si je
comprends bien... Je vais prendre un exemple ici pour juste illustrer parce que
je ne suis pas certain que je comprends bien l'ensemble des éléments. Si on a
trois entreprises, A, B, C, O.K., l'entreprise A
a une accréditation syndicale, la B et la C n'en ont pas, et on
reconnaît qu'avec la convention d'intégration
l'employeur A est le présumé employeur, est-ce que l'ensemble du personnel
va être géré selon la convention collective,
ils vont être gérés séparément, il y a juste la présomption d'employeur, et qu'ils
vont opérer sous des conditions qui pourront être différentes, tel que
convenu par les entreprises A, B et C?
Le Président (M.
Caire) : M. Pelletier.
M.
Pelletier (Normand) : Tout à fait. Dans la convention d'intégration et dans l'entente que ces entrepreneurs-là vont
prendre entre eux, ils auront toute la liberté et la latitude pour décider
entre eux que l'entrepreneur A, l'employeur A est l'employeur présumé pour les secteurs d'intervention
qui servent à approvisionner son usine et que les employeurs B et C
sont responsables des travaux sur d'autres parties du territoire mais ne sont
pas visés par l'accréditation.
M. Bolduc
(Mégantic) : Écoutez...
Le Président (M.
Caire) : Allez-y.
• (16 h 50) •
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci, M. le Président. Je ne suis pas antisyndicaliste, je veux juste
m'assurer que les gens qui sont syndiqués
peuvent maintenir leur syndicalisation, ce que vous m'avez garanti, ou leur
accréditation. Maintenant, il faut aussi
protéger ceux qui décident de ne pas l'être et de les protéger sur ce
chapitre-là dans le même degré de liberté, O.K., de leur choix d'activité
et leur relation d'employeur-employés. Et ce que vous me confirmez là, O.K., en français bien clair, c'est que ceux qui
sont accrédités vont pouvoir continuer à travailler avec leur
accréditation et ceux qui ne sont pas syndiqués vont pouvoir continuer à
travailler dans les mêmes conditions et dans le même environnement qu'ils
travaillaient précédemment. Est-ce que j'ai bien compris?
Le Président (M.
Caire) : M. Pelletier.
M.
Pelletier (Normand) : Tout à fait. Toute la latitude est là pour
permettre que le résultat, la résultante, ce
soit ça. Maintenant, ça ne veut pas dire que
les associations syndicales ne vont pas tenter de syndiquer d'autres groupes.
Mais là c'est en vertu des dispositions du code, et ils vont devoir aller
chercher de nouveaux membres pour aller chercher leur adhésion. Mais les dispositions qu'on retrouve dans le projet de
loi n'ont pas pour effet d'étendre automatiquement les accréditations
existantes. Et c'est pour ça qu'on parle de «le ou les employeurs présumés»,
ils vont le déterminer entre eux.
Le Président (M. Caire) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci, M. le
Président. Donc là, on revient à la convention d'intégration. C'est clair qu'on a une relation employés-employeur, il y a
une convention d'intégration et il y a un employeur présumé. Maintenant,
vous dites que, dans la convention d'intégration,
les bénéficiaires vont pouvoir décider comment ça va opérer. Je voudrais
juste que vous m'expliquiez, là, comment on
va s'assurer qu'on a un opérateur de multifonctionnelle à 35 $ de l'heure
là, on a un opérateur d'une autre
multifonctionnelle à côté qui est à 32 $ de l'heure, mettons… Et là
comment on va maintenir cet équilibre-là
entre ces deux-là qui sont sous des employeurs différents dans une convention d'intégration,
par exemple?
M. Pelletier (Normand) : C'est l'entente qui va être prise
entre les détenteurs de garantie rattachés à la
convention d'intégration. Ce n'est pas
directement dans la convention d'intégration, mais c'est dans l'entente que les
détenteurs de garantie vont devoir
prendre entre eux qu'ils vont déterminer ces modalités-là. Et, en déterminant
qui est l'employeur réputé sur quelle
partie du territoire, donc par secteur d'intervention, il peut y avoir
coexistence de deux conventions. Il pourrait
y avoir deux employeurs présumés ou réputés qui seraient visés chacun par une
convention collective différente, et les conditions de travail qui s'appliqueraient,
notamment les conditions de salaire, pourraient varier d'un secteur à l'autre. Et on pourrait retrouver deux conventions
qui coexistent sur des secteurs d'intervention différents, jumelé à ça,
un secteur où les travailleurs ne sont pas syndiqués parce qu'il n'y a pas d'accréditation
ni de convention.
M.
Bolduc (Mégantic) : Les deux.
M. Pelletier (Normand) : Tout à fait. Et le projet de loi
prévoit aussi... Parce qu'il y a une multitude de cas de figure possibles.
Alors, le projet de loi prévoit qu'en cas d'incertitude ou s'il n'y a pas d'entente
entre les bénéficiaires de garantie
quant à la désignation du ou des employeurs présumés la Commission des
relations du travail, qui est le tribunal spécialisé en relations du
travail au Québec, a toute la compétence pour intervenir et solutionner les
problèmes en lien avec les accréditions.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : O.K. Ça fait que je pense que je
comprends bien ce qu'on est en train de dire. Je ne peux pas dire est-ce qu'il
y a des coquilles ou des situations là-dedans qui changent la façon de
travailler du passé avec la future, à part
la convention d'intégration, là. Moi, je veux juste m'assurer que la liberté de
nos employés, dans leur choix d'accréditation et de choix de travail,
est respectée dans tous les cas.
Le
Président (M. Caire) : M. Pelletier.
M. Pelletier (Normand) : Merci, M. le Président. Les objectifs
qu'on a poursuivis dans la préparation du
projet de loi et… a procédé, là, ces
dispositions-là… des travaux qui se sont échelonnés sur plusieurs années et
auxquels ont participé des
représentants de l'industrie, tant patronaux que syndicaux. On a eu des comités
de travail avec des représentants de l'industrie forestière, tant les
représentants syndicaux que patronaux, et, les trois objectifs qu'on a toujours poursuivis, il y avait... tout le monde s'entendait
là-dessus, là, c'est qu'on voulait permettre à ces travailleurs-là d'avoir un réel droit d'association. On ne voulait
pas forcer la syndicalisation, mais bien de leur donner accès à un réel droit d'association pour qu'ils puissent l'utiliser
en toute liberté. On voulait aussi protéger les accréditations
existantes. Ce qu'on fait dans le projet de
loi, on le verra dans une disposition un peu plus loin. Et on voulait aussi
faciliter l'identification de l'employeur,
compte tenu de la répartition sur un vaste territoire de plusieurs salariés qui
n'ont pas nécessairement des contacts quotidiens entre eux ou avec leur
employeur.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Bon, merci. Donc, le cas de faciliter
l'identification de l'employeur, dans mon cas,
là, celui qui signe le chèque de paie est généralement l'employeur. On le
reconnaît relativement facilement, les gens s'attachent
rapidement à celui-là. Donc, j'ai un peu de confusion quant à dire «faciliter l'identification
de l'employeur». Est-ce qu'on pourrait m'expliquer pourquoi ce n'était
pas évident qui était l'employeur?
Le
Président (M. Caire) : M. Pelletier.
M. Pelletier (Normand) : Bien, pour les motifs que je vous ai
énoncés tout à l'heure, parce qu'on retrouve
des travailleurs répartis sur un vaste
territoire, et, lorsqu'on parle d'un exercice d'accréditation syndicale, le
syndicat qui a à faire une démarche, il doit faire une démarche auprès
de chacun des travailleurs pour les faire adhérer à un syndicat. Mais, lorsqu'un représentant syndical se promène
en forêt, ce n'est pas évident qui est l'employeur de telle personne qui
est en train d'opérer une abatteuse ou qui
est en train de couper du bois. Alors, pour les fins de l'exercice d'accréditation,
il n'est pas toujours évident d'identifier qui est l'employeur.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Non, mais j'ai un peu de difficultés
avec celle-là, là. Je comprends très bien que les gens peuvent travailler sur un
territoire immense, puis les personnes A, B ou C, dans un chantier donné,
peuvent travailler pour différentes
personnes, mais je ne vois pas comment le syndicat… ou à quoi on sert… À part d'aider
la syndicalisation à se faire, là, O.K., pour être bien brut, à quoi ça
sert de faire ça?
Le Président (M.
Caire) : Mme la ministre… ou M.
Pelletier.
M.
Pelletier (Normand) : Oui, d'accord. Tout à l'heure, j'ai mentionné que la notion d'employeur
présumé, elle s'appliquait pour les fins des
chapitres II et III du code, c'est-à-dire l'accréditation et la
négociation. L'employeur réel, il conserve
quand même son rôle au niveau de l'application de la convention collective,
puis du respect des conditions de
travail, puis du paiement du salaire. Alors, le régime particulier qui existe,
je le rappelle, depuis 1964 et qui existe déjà, tout ce qu'il vient faire, c'est d'identifier un employeur présumé pour
la négociation de la convention collective, et c'est lui qui est visé par l'accréditation. Mais, lorsqu'on
parle de l'application de la convention et du respect des conditions de
travail, c'est l'employeur réel qui conserve sa responsabilité.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : O.K. Donc, on fait un employeur présumé pour les fins du
chapitre II et III, comme vous dites, pour l'accréditation et la négociation,
mais moi, là, je ne vois pas comment mes gens non syndiqués qui sont
dans le bois, qui travaillent, comment on va
leur... Est-ce qu'on va les forcer à faire partie de ça ou pas? Puis comment on
va les identifier ou les reconnaître, là? Parce que j'ai de la misère un
petit peu. Puis, je vous le dis aussi bêtement que ça, là, je veux m'assurer que mes travailleurs qui sont
non syndiqués ne seront pas mis dans une position où ils ne peuvent pas
ne pas être syndiqués parce qu'ils vont être dans le bois, c'est le cas de le
dire.
Le Président (M.
Caire) : Mme la ministre.
Mme
Ouellet : Oui.
Peut-être, dans un premier temps, juste préciser, c'est vraiment un régime
particulier au niveau des travailleurs en récolte, là, pour la forêt. Et ce que visent les
articles que nous regardons actuellement, étant donné qu'on change de régime forestier, c'est de préserver les
acquis qu'il y avait dans l'ancienne Loi sur la forêt, de les préserver
dans la nouvelle loi. Donc, juste dire qu'en
termes de fonctionnement il n'y a pas de changement, on cherche juste à
préserver les acquis. Là, je comprends que
vos questions sont plus précises pour savoir comment, même à l'époque, dans
l'ancienne loi, ça fonctionnait et je vais laisser, là, le sous-ministre
associé répondre, mais c'est juste pour vous rassurer que les modifications que nous apportons au projet de
loi n° 7, c'est
pour préserver les acquis qu'il y avait dans l'ancienne Loi sur les forêts qui,
avec la nouvelle loi, n'étaient plus là. Donc, nous avons travaillé, là, à
préserver ces acquis-là. C'est juste pour vous rassurer, là, il n'y a
pas de... On n'invente pas un nouveau régime de droit de travail, c'était déjà
existant, et il faut juste faire de la concordance en fonction, là, de la
nouvelle Loi sur les forêts.
Mais, sur le
fonctionnement de ce que c'était avant et de ce que ça va continuer d'être avec
l'adoption de ces articles-là, je vais laisser le sous-ministre, là, répondre.
Le Président (M.
Caire) : Monsieur…
Une voix : ...
Le Président (M.
Caire) : Je veux juste... M. le
député de Mégantic avant.
• (17 heures) •
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci, Mme la ministre, pour faire cette clarification-là. C'est
effectivement ce que je veux m'assurer qu'on comprend bien, qu'on fait une
concordance. Je n'ai pas de problème avec la concordance, mais je
voudrais comprendre un peu mieux comment ça
se faisait dans le passé puis comment on le traduit dans le nouveau
vocabulaire. Je comprends le nouveau
vocabulaire, je l'entends, là, mais, si j'ai de la difficulté à le comprendre,
je pense que nos auditeurs vont
peut-être avoir un peu de confusion, eux aussi. Donc, est-ce que vous pourriez,
en simplification, éclaircir tout ça?
Le Président (M.
Caire): Alors, M. Pelletier.
M.
Pelletier (Normand) : Merci, M. le Président. Alors, c'est ce que j'ai tenté de faire. Et,
effectivement, ce n'est pas un régime qui est nécessairement simple. Mais ce
qu'il faut retenir, c'est que la notion de présomption, elle s'applique pour les fins de l'accréditation syndicale et de
la négociation de la convention collective. Pour le reste de l'application,
ce sont les employeurs réels qui en ont la
responsabilité, donc le paiement du salaire, le respect des conditions de
travail. S'il y avait des griefs, les griefs devraient être adressés à l'employeur
réel, et non pas à l'employeur présumé. Et on est dans un secteur où on...
Comme je le disais tout à l'heure et pour répondre à une de vos préoccupations,
on ne force pas la syndicalisation.
Et
je pense que c'est là la principale préoccupation que vous avez. Si on regarde
les statistiques au moment où on se parle, on
a, dans le secteur de l'exploitation forestière, de la récolte de bois, là, un
taux de présence syndicale qui tourne autour de 25 %, 28 %, O.K.,
pour ce qui est des travaux de récolte. Si on regarde dans l'ensemble du
Québec, on a un taux de présence syndicale
autour de 39 %, 40 %. Mais ça, c'est le résultat global qui couvre à
la fois le secteur public et le secteur privé. Si
on regarde les taux de présence syndicale dans le secteur privé, on a un taux d'environ
28 %, 29 % qui est comparable à ce qu'on retrouve en forêt, qui fait
partie du secteur privé.
Le Président (M.
Caire) : Parfait. M. le député de
Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Je pense que ça clarifie bien. En autant qu'on me dit que toute cette
terminologie-là ne change pas le contexte de
travail des gens quand leur choix est fait, et qu'on n'a pas là-dedans une
coquille qui va changer ces rapports-là, puis que les travailleurs avaient le
choix et auront encore le choix de faire leur travail avec ou sans
syndicalisation, je n'ai aucun problème.
Le Président (M.
Caire) : Complément d'information,
Mme la ministre? M. Pelletier?
Mme Ouellet : Je pense que c'est exactement ce qui a été présenté.
M. Pelletier
(Normand) :Tout à fait.
M. Bolduc
(Mégantic) : J'explique en mes
termes, là. Mais je veux juste être très clair, puis on est d'accord sur le
principe.
M. Pelletier
(Normand) : Les travailleurs vont
conserver le choix qu'ils avaient auparavant d'adhérer ou non à un syndicat.
Le Président (M.
Caire) : Parfait. M. le député de
Mégantic, est-ce que ça complète?
M.
Bolduc (Mégantic) : Oui. Pourquoi on ajoute... Pourquoi ce n'était pas prévu dans le passé?
C'est une addition qui avait été faite par rapport au projet précédent. Est-ce qu'il n'y
avait pas eu de concordance entre les normes du travail et le projet de
loi n° 7? Parce que tout ça, c'est nouveau, on n'a pas cette
information-là, là.
Le Président (M.
Caire) : Mme la ministre? M.
Pelletier?
M. Pelletier
(Normand) : Ces dispositions-là sont
dans le projet de loi n° 7, là.
M. Bolduc (Mégantic) : Mais ils n'étaient pas dans le 67.
Mme Ouellet : Ils n'étaient pas prévus…
M. Pelletier
(Normand) : Ce n'était pas dans le 67.
Le Président (M.
Caire) : Mme la ministre…
M. Bolduc
(Mégantic) : Ils n'étaient pas prévus
dans le 67.
Le
Président (M. Caire) : Je m'excuse. Peut-être, parler à tour de rôle pour les fins de l'enregistrement,
là. Alors, Mme la ministre, vous vouliez
répondre à cette question-là.
Mme
Ouellet : Oui.
Bien, je pense que nous l'avons mis dans le projet de loi n° 7. Je crois que ce n'était pas prévu dans le 67, et c'était un oubli. Lorsque la nouvelle
Loi sur les forêts a été faite, ça a été un oubli. Et c'est un objet important
du projet de loi n° 7, c'était de venir corriger des coquilles qui étaient
dans la Loi sur les forêts que nous avons
adoptée. Comme c'était une loi qui avait fait beaucoup de modifications… Bien
là, ça a été adopté en 2010. Depuis 2010,
à l'usage puis à force de l'étudier, on s'est rendu compte qu'il y a certains
éléments qui étaient manquants, et c'est l'objet du projet de loi n° 7
de venir, là, bonifier la nouvelle Loi sur les forêts.
Le Président (M.
Caire) : Parfait. M. le député de
Mégantic.
M. Bolduc
(Mégantic) : Ça me va.
Le Président (M. Caire) : Ça va. Est-ce que j'ai d'autres
demandes d'intervention? M. le député de Côte-du-Sud.
M.
Morin : Merci,
M. le Président. Est-ce que vous croyez que ça va se faire dans l'harmonie?
Dans ma forêt de Chaudière-Appalaches, un
propriétaire identifié s'en va au Lac-Saint-Jean et arrive dans un milieu. C'est
lui qui a le contrat, puis il n'est pas
syndiqué. Puis les autres au côté, ils ont perdu leur travail. Pensez-vous qu'il
va y avoir des... ou ça va s'harmoniser correctement?
Le Président (M. Caire) : Mme la ministre.
Mme Ouellet : Bien, pour tout ce qui est conversion
de CAAF en garanties d'approvisionnement, c'est
d'assurer la continuité. Donc, il y a déjà un régime actuel qui existe, et nous
nous assurons que ce régime-là se continue avec les garanties d'approvisionnement.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Côte-du-Sud.
M.
Morin : C'est en lien avec les appels
d'offres que...
Une
voix : Ça n'a rien à voir.
M.
Morin : Ça n'a rien à voir?
Le
Président (M. Caire) : Allez-y, Mme
la ministre.
Mme
Ouellet : Oui. Sur...
M.
Morin : Si ça n'a rien à voir… C'est
ce que j'ai entendu d'une personne que je respecte, c'est beau.
Une
voix : C'est correct?
M.
Morin : C'est correct.
Le Président (M. Caire) : Mais, peut-être pour les fins de l'enregistrement,
Mme la ministre pourrait répondre parce que tout le monde n'a pas entendu ce que
vous avez entendu, M. le député. Donc, Mme la ministre, si vous voulez
répondre, s'il vous plaît.
Mme Ouellet : Sur la partie des mises aux enchères,
c'est une autre dynamique qui s'installe sur la partie des mises aux enchères,
étant donné qu'il n'y a pas de garanties d'approvisionnement et qu'on ne sait
pas à qui vont être octroyées les possibilités forestières.
M.
Morin : Parfait. Merci.
Le Président (M. Caire) : Ça répond? Est-ce que j'ai d'autres
demandes d'intervention? Oui, M. le député de
Côte-du-Sud.
M. Morin : ...le sous-ministre, qui a très bien
vulgarisé. Quand on a lu ça, là, c'était de la bouillie pour les chats, tandis que, là, je comprends très, très bien.
Merci.
Le Président (M. Caire) : Alors, effectivement, merci à M.
Pelletier. Merci, Mme la ministre. Donc, si je
n'ai pas d'autre demande d'intervention, est-ce que l'article 64 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Adopté. Nous
allons donc procéder à la lecture de l'article 65. Mme la ministre, à vous la
parole.
Mme
Ouellet : 65. L'annexe I de ce code
est modifiée par l'ajout, à la fin, du paragraphe suivant :
«31° de l'article
71 de la Loi modifiant la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier
et d'autres dispositions législatives (indiquer ici l'année et le numéro de
chapitre de la présente loi).»
Pour les commentaires, tout recours à la
Commission des relations du travail qui n'est pas prévu par le Code du travail doit être
mentionné dans l'annexe I de ce code. Or, le recours prévu par l'article 71 de
la Loi modifiant la Loi sur l'aménagement
durable du territoire forestier et d'autres dispositions législatives s'inscrit
dans les mesures transitoires d'une loi annuelle, lesquelles ne sont pas
intégrées au Code du travail. Il y a donc lieu d'inscrire ce recours à l'annexe
I du Code du travail.
Le
Président (M. Caire) : Parfait.
Est-ce que j'ai des demandes d'intervention? M. le député de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Premièrement, est-ce que, l'article
précédent, on ne devait pas avoir un
amendement pour les coquilles?
Le
Président (M. Caire) : Oui. Alors, je
vais le préciser...
M.
Bolduc (Mégantic) : C'est parce qu'on
l'a approuvé, là.
Le Président (M. Caire) : Oui. C'est parce que, selon la loi, les termes qui sont
utilisés dans l'article sont conformes, sont corrects, et, donc, il n'y avait
pas d'amendement qui était nécessaire à ce moment-là.
Mme
Ouellet : Bien, c'est parce que la
Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, laquelle indique le titre de la ministre, n'a pas été
modifiée. Donc, comme la loi fait référence à la loi, c'est un petit peu
technique, là, mais, pour pouvoir changer le titre, il faudrait changer la loi
des Ressources naturelles et de la Faune.
Le
Président (M. Caire) : Tout est sous
contrôle, M. le député. Donc, je vous cède la...
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci, M. le
Président. J'ai manqué…
Le
Président (M. Caire) : Je vous cède
la parole, M. le député de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : O.K. Donc, ici, quel est l'objectif
de cette disposition-là pour l'annexe, là,
puisqu'on ajoute une annexe pour ajouter les autres nouvelles dispositions? C'est
de la concordance pure?
Le
Président (M. Caire) : M. Pelletier.
M. Pelletier (Normand) : Merci, M. le Président. Oui, parce
que l'annexe I du Code du travail liste un
certain nombre de lois pour lesquelles la Commission des relations de travail a
compétence et elle peut intervenir en matière de
relations de travail généralement. Et, comme le projet de loi n° 7, c'est une loi annuelle, on
doit faire référence dans l'annexe I de la loi
à l'article... on doit faire référence, pardon, c'est ça, à la Loi modifiant la
Loi sur l'aménagement durable du territoire
forestier pour permettre à la Commission des relations de travail d'avoir
compétence pour intervenir sur ces dispositions-là au besoin.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Merci, M. le Président. Vous avez dit
que la loi n° 7 est une
loi annuelle, donc on va refaire ça tous
les... Non, non, mais là clarifiez cet élément-là, là, parce que vous avez
dit : La loi est annuelle, là.
Le
Président (M. Caire) : Alors, M.
Pelletier.
M.
Pelletier (Normand) : C'est que ce n'est
pas une loi refondue, là. Tu sais, on vient modifier la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier et,
donc, on doit faire référence, pour les dispositions relatives au code
et pour donner compétence à la CRT, au projet de loi n° 7.
Le
Président (M. Caire) : M. le député de
Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci.
M.
Pelletier (Normand) : …pardon. Merci,
M. le Président...
Le
Président (M. Caire) : M. Pelletier.
M. le député de Mégantic, vous avez la parole.
M.
Bolduc (Mégantic) : Donc, on va faire
le changement une fois pour la loi.
Le
Président (M. Caire) : M. Pelletier.
M. Pelletier (Normand) : Oui. Pour fins de précision,
effectivement, ce que j'ai dit n'était pas clair, c'est pour les mesures transitoires qu'on va voir à l'article 71
du projet de loi n° 7.
Le
Président (M. Caire) : D'autres
questions, M. le député de Mégantic?
M.
Bolduc (Mégantic) : Ça va.
Le
Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai
d'autres interventions? Pas d'autre intervention. Est-ce que l'article 65 est
adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Adopté. Nous
allons donc procéder à la lecture de l'article 66. Mme la ministre, s'il vous
plaît.
•
(17 h 10) •
Mme
Ouellet : 66. L'article
17.12.15 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune
est modifié par l'insertion, après le
paragraphe 1° du premier alinéa, du paragraphe suivant :
«1.1° les
contributions des délégataires de gestion de ressources forestières qui sont
parties à une entente de délégation de gestion conclue en vertu de l'article
17.22, versées au ministre — à la ministre — en application de l'article 17.24.1».
Commentaires. L'article
66 du projet de loi prévoit que les contributions que devront verser à la
ministre les délégataires de gestion de ressources forestières tels les
délégataires de forêts de proximité seront portées au volet aménagement durable du territoire forestier du
Fonds des ressources naturelles. Il s'agit d'une modification de
concordance visant à harmoniser l'article
17.12.15 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune
qui porte sur les crédits constituant le volet aménagement durable du
territoire forestier du Fonds des ressources naturelles avec les articles 17.24.1 et 17.24.2 de cette loi
introduits par l'article 70 du projet de loi. Ces derniers prévoient que, dans
certaines circonstances, les délégataires de
gestion des ressources forestières pourraient devoir contribuer au financement
de biens et services liés aux activités visées par la délégation de
gestion et dont ils pourront bénéficier comme, par exemple, la production de
plans ou de données d'inventaire forestier.
Le
Président (M. Caire) : Merci. Alors, est-ce que j'ai des demandes d'intervention? M. le député
de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci, M. le Président. Donc, ce qu'on nous dit ici, c'est que les
crédits qui vont venir de cette partie-là de la forêt vont aller au ministère des Ressources
naturelles et que les délégataires de gestion pourront aussi contribuer
à certaines activités du plan… comme les productions de plans, là. Donc, on va
leur donner le privilège de pouvoir contribuer financièrement. Est-ce que je
comprends bien?
Le Président (M.
Caire) : Mme la ministre.
Mme Ouellet : Oui. Moi, c'est ce que je comprends. Mais, si vous voulez
un complément d'information, le sous-ministre, M. Savard…
Le Président (M. Caire) : M. Savard.
M. Savard
(Richard) : C'est exact.
M. Bolduc
(Mégantic) : J'ai bien compris.
M. Savard
(Richard) : Oui, c'est exact.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Mégantic.
M. Bolduc
(Mégantic) : C'est clair. Ça va
relativement bien.
Le Président (M.
Caire) : Parfait. Est-ce que j'ai d'autres
demandes d'intervention? Non. Alors, est-ce que l'article 66 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Caire) : Nous sommes donc à la
lecture de l'article 67. Mme la ministre.
Mme
Ouellet : L'article
67, qui vise à modifier la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de
la Faune. L'article
17.13 de cette loi, modifié par l'article 316 du chapitre 3 des lois de 2010,
est de nouveau modifié par l'ajout de l'alinéa suivant :
«Un
tel programme indique les pouvoirs de nature réglementaire attribués au gouvernement
prévus à la Loi sur les terres du domaine de l'État
et à la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier que [la] ministre
pourra, aux fins de la mise en oeuvre du programme, déléguer à une
municipalité, conformément à l'article 17.22.»
L'article
67 du projet de loi précise que le programme gouvernemental visant le
développement régional prévu à l'article 17.13 de la Loi sur le ministère des
Ressources naturelles et de la Faune devra indiquer les pouvoirs de
nature réglementaire que la Loi sur les
terres du domaine de l'État et la Loi sur l'aménagement durable du territoire
forestier attribuent au gouvernement et qui
pourront, pour la mise en oeuvre du programme, être délégués à une municipalité
par la ministre des Ressources naturelles et
de la Faune. Cette délégation s'effectuera dans le cadre d'une entente de
délégation de gestion, conformément à l'article 17.22 de la Loi sur le
ministère des Ressources naturelles et de la Faune.
Le Président (M.
Caire) : Parfait. Est-ce que j'ai des
demandes d'intervention? M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci, M. le Président. Je suis juste un peu surpris, ici, qu'on ne
parle uniquement que de la municipalité et on ne parle pas des MRC dans ce cas-ci parce que,
dans plusieurs des cas, les forêts de proximité, entre autres, on
parlait de faire des transferts aux MRC. Donc, je suis un peu confus.
Le Président (M.
Caire) : Alors, Mme la ministre. M.
Savard? Allez-y.
M. Savard (Richard) :…l'article 70, juste après, parle des MRC.
Le
Président (M. Caire) : Vous êtes trop
vite, M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : Je m'excuse.
Merci.
Le
Président (M. Caire) : D'autres
interventions?
M.
Bolduc (Mégantic) : Non.
Le
Président (M. Caire) : Pas d'autre
intervention. Donc, est-ce que l'article 67 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Parfait. Nous
en sommes rendus à la lecture de l'article 68. Mme la ministre.
Mme
Ouellet : 68, Loi sur le ministère
des Ressources naturelles et de la Faune. L'article 17.22 de cette loi est
modifié :
1° par
la suppression, à la fin du premier alinéa, de «, y compris, dans le cas d'une
municipalité, l'exercice de pouvoirs de nature réglementaire»;
2° par l'ajout, à la fin du premier alinéa, de la phrase suivante :
«Celle déléguée à une municipalité peut
inclure l'exercice de pouvoirs de nature
réglementaire que les lois sous la responsabilité [de la] ministre lui
attribuent ou que la Loi sur les
terres du domaine de l'État et la Loi sur l'aménagement durable du territoire
forestier attribuent augouvernement,
mais uniquement, dans ce dernier cas, dans la mesure et selon les modalités
prévues dans un programme élaboré en vertu de l'article 17.13.»;
3° par
le remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«[La]
ministre peut également leur déléguer, par entente, la gestion d'un programme
[qu'elle] a élaboré en vertu des paragraphes
3° ou 16.6° de l'article 12. Il en est de même de la gestion d'un
programme [qu'elle] a élaboré en vertu de l'article
17.13, dans la mesure et selon les modalités prévues au programme.»
Commentaires. L'article 17.22 de la Loi sur
le ministère des Ressources naturelles et de la Faune prévoit que la ministre peut, dans
le cadre d'une entente de délégation de gestion, déléguer à une municipalité l'exercice
de pouvoirs de nature réglementaire.
Bien que l'article 17.22 ne le précise pas de façon spécifique, les pouvoirs de
nature réglementaire dont l'exercice peut être délégué en vertu de cet
article ne peuvent concerner que ceux attribués à la ministre des Ressources
naturelles et de la Faune par les lois qui sont sous sa responsabilité ou si l'article
68 du projet de loi, qui complète l'article
67 de ce projet, modifie l'article 17.22 de la Loi du ministère des Ressources
naturelles et de la Faune afin de
préciser que les pouvoirs de nature réglementaire attribués au gouvernement par
la Loi sur les terres du domaine de l'État
et la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier peuvent aussi être délégués
à une municipalité dans le cadre d'une
entente de délégation de gestion que la ministre pourra conclure avec cette
dernière. Toutefois, de tels pouvoirs ne pourront être délégués à une municipalité que dans la mesure et selon les
modalités prévues à un programme visant le développement régional approuvé par le gouvernement en vertu de l'article
17.13 de la Loi du ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Cette disposition permet donc au gouvernement
de contrôler l'exercice par la ministre de la délégationà une municipalité des pouvoirs de nature
réglementaire que le législateur avait, au préalable, attribués au
gouvernement.
Le
Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai
des demandes d'intervention? Oui, M. le député de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Merci, M. le Président. Je vois ici
une espèce de petit embêtement, là, puis peut-être que c'est moi qui l'imagine.
Le fait qu'on va pouvoir transférer aux municipalités — puis,
j'imagine, on va voir le parallèle dans les MRC — il
risque d'y avoir un petit problème de concordance avec les certifications parce
que les MRC ou les municipalités qui vont
gérer les forêts de proximité, entre autres, elles n'auront pas, si on veut, la
compétence, ou la délégation, ou la
certification, puis comment on va arrimer, si on veut, là, les compétences et
la planification, si on veut, de ces forêts-là, vu du point de vue
municipal? Je ne suis pas sûr que...
Mme
Ouellet : Ça va être des dispositions
qui vont être prévues, là, pour les forêts de proximité. Elles ne sont pas
prévues ici.
M.
Bolduc (Mégantic) : Elles ne sont pas
prévues ici.
Le
Président (M. Caire) : M. le député de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Donc, comment on va faire cette
concordance-là dans le temps, là? Parce que je
veux juste m'assurer qu'on est bien sur la même voie ferrée, là, puis qu'on ne
passera pas en parallèle.
Mme
Ouellet : Lorsqu'on dit qu'on a du
travail à faire sur les forêts de proximité, le concept, il est inscrit dans la nouvelle Loi sur les forêts, mais nous
devons développer une politique sur les forêts de proximité qui,
justement, permettra de répondre à l'ensemble de ces questions-là.
Le Président (M. Caire) : M. le député de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Donc, ce qu'on dit, c'est qu'en
principe le projet de loi le couvre, mais, dans la pratique, il va falloir y mettre du temps et de l'attention
pour en arriver à une efficacité opérationnelle.
Le
Président (M. Caire) : Mme la
ministre.
Mme
Ouellet : Exactement.
M.
Bolduc (Mégantic) : Combien de temps?
Parce qu'on nous a parlé plus tôt que, le concept de forêt de proximité, on verrait durant l'été comment ça va
aller, là, mais est-ce qu'on se donne un an, deux ans puis... On revient
un peu à notre idée du moratoire, là, mais quel est le concept qui va faire que
l'arrimage va se faire, là, sans accrocs?
Mme Ouellet : Écoutez, ce que je vous propose, étant
donné que, comme je vous ai dit, là, j'ai concentré mes énergies ainsi que
celles du ministère à la mise en oeuvre du nouveau régime forestier, mais que,
dès ce printemps, je vais commencer à regarder les forêts de proximité,
je serai en mesure de répondre à votre question quand j'aurai fait un premier tour de la question un peu plus tard au
printemps. Pour l'instant, quand vous me dites : Combien de temps,
là...
M.
Bolduc (Mégantic) : …à l'été, là.
Mme
Ouellet : C'est ça, je n'ai pas de...
Mais, avant l'été, je vais être capable de vous répondre. Mais là, actuellement, je n'ai pas fait le tour encore de
la question à savoir quelles sont les différentes dispositions qu'on doit
mettre en oeuvre, quels sont les différents
éléments qui doivent être mis en oeuvre. Donc, je ne pourrais pas répondre à
votre question à ce moment-ci.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Là, Mme la ministre, je vous dis
juste que vous allez prendre le temps pour s'assurer
que la concordance va se faire de façon... — comment je dirais ça? — sans chaos, sans bris de cohérence entre les deux, et vous allez revenir
pour faire une présentation ou nous discuter comment ou quand ces éléments-là
se feront, en termes de transfert, de la bonne façon.
Mme
Ouellet : Oui.
Le
Président (M. Caire) : D'autres
questions, M. le député de Mégantic?
M.
Bolduc (Mégantic) : Ça va.
Le
Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai
d'autres interventions? M. le député de Côte-du-Sud, non?
M.
Morin : Ça va bien.
Le Président (M. Caire) : Tout va bien? Parfait. Donc, si je n'ai
pas d'autre intervention, est-ce que l'article
68 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Parfait. Nous
en sommes donc à la lecture de l'article 69. Mme la ministre.
•
(17 h 20) •
Mme Ouellet : 69. L'article 17.23 de la Loi sur le
ministère des Ressources naturelles et de la Faune est modifié par l'ajout, après le paragraphe 8° du
premier alinéa, du paragraphe suivant :
«9°
lorsque le délégataire est une municipalité régionale de comté, les pouvoirs
délégués qui peuvent être subdélégués à une
municipalité locale dont le territoire est compris dans celui de la
municipalité régionale de comté ainsi que l'ensemble des conditions
applicables à cette subdélégation.»
L'article
69 du projet de loi ajoute un élément au contenu des ententes de délégation de
gestion visées à l'article 17.23 de la Loi
sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Cette nouvelle
disposition permettra à la ministre
de définir les pouvoirs délégués à une municipalité régionale de comté en
matière de gestion des forêts publiques qui pourront être subdélégués à une municipalité locale et de déterminer
les conditions applicables à cette subdélégation. Cet article vise la
gestion des ressources forestières, ce qui comprend la gestion des forêts de
proximité.
Donc,
c'est pour répondre à la question que vous aviez un petit peu plus tôt :
Où est-ce que sont les MRC? On y arrive.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Simple clarification, si je comprends
bien, ici, le ministère va pouvoir transférerdirectement à une municipalité ou à une MRC qui,
elle, pourra le retransférer à la municipalité. Donc, il y a deux mécanismes
ici qui pourront se produire, un ou l'autre.
Mme Ouellet : Un ou l'autre.
M. Bolduc
(Mégantic) : Merci.
Le Président (M.
Caire) : Parfait. Oui, M. le député
de Côte-du-Sud.
M.
Morin : Oui.
Merci, M. le Président. C'est bien une ou l'autre. Ça commence par la MRC et ça
se dirige vers la localité ou ça part de la
localité vers la MRC?
Le Président (M. Caire) : Mme la ministre.
Mme
Ouellet : C'est
une ou l'autre. La ministre peut déléguer directement à une municipalité ou
peut déléguer à une MRC qui, elle, pourrait déléguer à une municipalité. Donc, il y a
deux possibilités du côté du ministère des Ressources naturelles. Il
peut soit déléguer directement à une municipalité ou déléguer à une MRC, et
cette MRC-là aurait la possibilité aussi de déléguer… ce qu'on appelle, là,
subdéléguer, là, à une municipalité.
Le Président (M.
Caire) : M. le député de Côte-du-Sud.
M. Morin : Ce n'est pas ça qui est dit dans le texte, mais je
comprends ce que vous voulez me dire.
Le Président (M.
Caire) : Ça va?
M. Morin : Oui, ça va.
Le Président (M.
Caire) : Parfait. Est-ce que j'ai d'autres
demandes d'intervention? Non. Donc, est-ce que l'article 69 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Caire) : Parfait. Nous en sommes donc
à la lecture de l'article 70. Mme la ministre.
Mme
Ouellet : Oui.
Remplacer, dans le texte anglais du paragraphe 2° de l'article 17.24.2 introduit par l'article 70 du projet de loi, le mot «manager» par le mot
«delegatee».
Le Président (M.
Caire) : Je comprends qu'il y a un
amendement à l'article 70, Mme la ministre.
M. Bolduc
(Mégantic) : Ça, c'est l'amendement,
là.
Mme Ouellet : Ah! c'est l'amendement. Excusez...
Une voix : Ça va.
Mme
Ouellet :
Excusez, il commence à être tard. Donc, vous comprenez que j'aurai lu l'amendement
qui arrive à la section anglaise.
Le Président (M.
Caire) : On «rewind».
Mme Ouellet : Cette loi est modifiée par l'ajout, après l'article 17.24,
des suivants :
«17.24.1. Le
délégataire de gestion de ressources forestières doit, selon les modalités
déterminées par règlement [de la ministre],
verser à [cette dernière] une contribution pour le financement des biens et
services dont il peut bénéficier,
notamment pour des activités liées à la gestion ou à l'aménagement durable du
territoire visé par la délégation ou pour d'autres activités réalisées
sur ce territoire que peut financer le volet aménagement durable du territoire
forestier du Fonds des ressources naturelles.
«Cette
contribution est établie sur la base d'un pourcentage des revenus générés par
les activités réalisées sur le territoire visé
par la délégation, après déduction des frais liés à la gestion de ce
territoire, ou sur [une] base de toute autre règle de calcul que détermine [la]
ministre par voie réglementaire.
«17.24.2. [La] ministre
peut, par voie réglementaire :
«1° fixer le pourcentage des revenus
générés par les activités réalisées sur le territoire visé par une délégation sur la base duquel la
contribution du délégataire de gestion des ressources forestières doit être
établie ou déterminer toute autre règle de calcul sur la base de
laquelle doit être établie cette contribution;
«2° déterminer les modalités de paiement
de la contribution que doit verser [à la] ministre le délégataire de gestion de ressources
forestières ainsi que les documents et les renseignements que ce dernier doit
transmettre [à la] ministre.»
Le
Président (M. Caire) : Et, donc, il y
a là-dessus un amendement, Mme la ministre.
Mme
Ouellet : Un amendement.
Le
Président (M. Caire) : Je vais vous
laisser procéder.
Mme
Ouellet : Que j'ai lu. Vous voulez
que je le relise?
Le
Président (M. Caire) : Que vous avez
lu, mais pour lequel vous pouvez peut-être donner l'explication.
Mme
Ouellet : Bien, c'est une erreur de
traduction dans l'amendement, tout simplement.
Le Président (M. Caire) : Parfait. Donc, sur l'amendement,
est-ce que j'ai des demandes d'intervention? M.
le député de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Non. Donc, ma compréhension à ce
point-ci, c'est que le ministère va pouvoir
assister le gestionnaire de...
Le Président (M. Caire) : M. le député de Mégantic, j'ai bien
dit : Sur l'amendement. Avez-vous des
demandes d'intervention?
M.
Bolduc (Mégantic) : Oh! excusez-moi. Excusez-moi. Excusez-moi. Le mot «delegatee», là…
Le Président (M. Caire) : On va régler l'amendement puis on va revenir à l'article.
M.
Bolduc (Mégantic) : Je m'excuse.
Le
Président (M. Caire) : Pas de
problème.
M.
Bolduc (Mégantic) : Merci, M. le
Président. Le mot «delegatee»...
Des
voix : …
Le
Président (M. Caire) : Ça va?
M.
Bolduc (Mégantic) : ...ça me dépasse.
Le
Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai
d'autres demandes d'intervention sur l'amendement? Est-ce que l'amendement est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Donc, sur l'article
tel qu'amendé, est-ce que j'ai des demandes d'intervention?
M.
Bolduc (Mégantic) : Oui.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Merci. Donc, je reviens à mon élément
précédent. Je m'excuse. Comme Mme la ministre l'a dit, il est tard. Le ministère pourra, dans
certains cas, basé sur les revenus, contribuer, si on veut, à une MRC ou à
une municipalité pour les aider à faire la gestion,
mais il y aura aussi un pourcentage de revenus générés qui pourront
revenir au ministère. Donc, il y a de l'argent
qui va circuler dans les deux directions, basé sur le volume d'activité. Donc,
je dis ça ici pour clarifier à nos
auditeurs, pour s'assurer… Parce que je suis sûr, il y a 80 MRC, là, ici, là,
qui ont des intérêts très, très pertinents sur l'ensemble de ce
débat-là, là. Donc, une clarification, s'il vous plaît.
Le
Président (M. Caire) : Mme la
ministre… Ah! M. Savard? M. Savard.
M.
Savard (Richard) : M. le Président,
je ne sais pas c'est quoi, notre cote d'écoute, mais, en tout cas...
Des
voix : Ha, ha, ha!
M. Savard
(Richard) : Dans
le fond, monsieur, c'est assez simple, c'est que, dans la conduite des projets
de forêt de
proximité, mais de toutes sortes d'autres projets où sont impliquées des
communautés autochtones, des communautés non autochtones, il peut
arriver qu'il y ait besoin de services des gens du gouvernement. Comme, par
exemple, on a parlé des plans forestiers, surtout
des inventaires, des services techniques, puis cet article-là habilite la
ministre à charger pour ça. Mais ce n'est pas une redevance ou une…
simplement, c'est sur la base de services rendus.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : De l'autre côté — merci, M. le Président — on peut, par voie réglementaire, fixer le pourcentage des
revenus des activités sur la base desquels on va contribuer au gouvernement ou
l'argent va revenir au gouvernement. Donc, l'argent, effectivement. peut
circuler dans les deux directions.
Le
Président (M. Caire) : Mme la
ministre.
Mme
Ouellet : Oui.
M.
Bolduc (Mégantic) : Ça va bien.
Le
Président (M. Caire) : Merci. M. le
député de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : J'ai bien
compris. Merci.
Le Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai d'autres demandes d'intervention?
Donc, est-ce que l'article 70, tel qu'amendé,
est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Parfait. Nous
allons donc passer à la lecture de l'article 71. Mme la ministre.
Mme
Ouellet : 71. Dispositions
transitoires et finales. Toute garantie d'approvisionnement consentie en
application de l'article 338 de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier
à un bénéficiaire d'un contrat d'approvisionnement et d'aménagement forestier
consenti en vertu de la Loi sur les forêts entraîne le maintien de l'association
accréditée et de la convention collective en vigueur le 1er avril 2013.
La Commission des relations du travail peut,
sur requête, trancher toute difficulté relative à l'application du présent article et, le cas échéant, à l'application des
articles 111.23 et 111.24 du Code du travail qui en découle.
Les dispositions du Code du travail relatives à la
Commission des relations du travail, à ses commissaires, à leurs décisions et à
l'exercice de leurs compétences s'appliquent, compte tenu des adaptations
nécessaires.
Pour les commentaires, l'article 338 de la Loi
sur l'aménagement durable du territoire forestier prévoit que le bénéficiaire d'un contrat d'approvisionnement
et d'aménagement forestier a le droit d'obtenir une garantied'approvisionnement s'il
effectue une demande écrite à cet effet avant le 1er avril 2012 et s'il paie la
redevance annuelle exigible avant le 1er avril 2013.
L'article 71 du projet de loi établit un régime transitoire
par lequel les bénéficiaires de CAAF sous l'ancien régime qui deviendront bénéficiaires d'une garantie d'approvisionnement
sous le nouveau régime par l'application de l'article 338 de la loi demeureront, dans les cas où ils le sont,
présumés employeurs des salariés dont ils étaient présumés employeurs en
vertu des dispositions remplacées. Les accréditations et conventions survivront
donc dans ces cas.
Donc,
c'est pour le maintien des conventions et des accréditations existantes,
pour...
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Donc, les articles 339, 340 qui
étaient si compliqués, là, ici on a un résumé intégral qui nous dit d'une façon simple et bien compréhensible le
même résultat, au fond.
Mme
Ouellet : C'est ça. C'est la
disposition transitoire qui fait passer d'un régime à l'autre.
M.
Bolduc (Mégantic) : ...c'est clair.
Le Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai d'autres demandes d'intervention?
Non. Alors, est-ce que l'article 71 est
adopté?
Mme
Ouellet : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Nous en sommes
donc à la lecture de l'article 72. Mme la ministre.
Mme Ouellet : Toujours dans les dispositions
transitoires et finales. 72. À moins que le contexte ne s'y oppose et compte tenu des adaptations nécessaires, dans
tout règlement, décret, arrêté, contrat ou autre document, un renvoi à l'article 7 ou à l'article 8 du Code du travail est un
renvoi respectivement à l'article 111.25 ou à l'article 111.26 de ce code.
Donc, c'est une disposition pour faire en sorte des
concordances entre les articles du Code du travail qui sont remplacés
maintenant, 7 et 8 qui sont remplacés par 111.25 et 111.26…
•
(17 h 30) •
Le Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai des demandes d'intervention?
Pas de demande d'intervention. Donc, est-ce
que l'article 72 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M. Caire) : J'ai un amendement à l'article 72.1.
Mme la ministre, si vous voulez en faire la
lecture.
Mme
Ouellet : Oui. Insérer, après l'article 72,
l'article suivant :
72.1. Les
bénéficiaires de garantie d'approvisionnement ayant la responsabilité de la
récolte dans les secteurs d'intervention
indiqués à une entente de récolte 2013-2014 doivent désigner, parmi eux, celui
qui réalisera la récolte des bois
dans chacun des secteurs d'intervention ainsi que ceux qui réaliseront les
infrastructures nécessaires à la réalisation de la récolte.
Seuls les bénéficiaires chargés de réaliser
les activités d'aménagement forestier sont tenus de signer l'entente de récolte. Ils sont solidairement tenus à l'application
des correctifs exigés par le ministre en vertu des dispositions du deuxième alinéa de l'article 65 de la Loi sur
l'aménagement durable du territoire forestier et, en cas de défaut, au
paiement des frais engagés par ce dernier en application de ces dispositions.
Les ententes de récolte 2013-2014 sont celles
qui prévoient que la réalisation de la récolte et des travaux d'infrastructure doivent s'effectuer avant le
1er avril 2014.
Commentaires. Cet amendement vise à préciser,
premièrement, que seuls les bénéficiaires de garantie désignés pour réaliser
la récolte et les travaux d'infrastructure seront tenus de signer l'entente de
récolte 2013-2014; deuxièmement, que tous les bénéficiaires désignés
seront solidairement tenus à l'application des correctifs exigés par la
ministre afin de s'assurer du respect des
mesures d'harmonisation et des normes d'aménagement forestier et, en cas de
défaut de la part des bénéficiaires de réaliser les correctifs exigés
par la ministre, ils seront solidairement tenus au paiement des frais engagés
par la ministre si cette dernière les exécute à leur place.
Le
Président (M. Caire) : Ça complète
les commentaires, Mme la ministre?
Mme
Ouellet : Oui. Voulez-vous que je
vous lise... C'est ce que vous…
Le
Président (M. Caire) : Ça vous
convient? Est-ce que j'ai des demandes d'intervention? M. le député de
Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Merci, M. le Président. Quand on dit
au deuxième paragraphe : «Seuls les
bénéficiaires chargés de réaliser les activités d'aménagement forestier sont
tenus de signer l'entente de récolte…» J'ai un peu de difficultés avec le premier paragraphe parce que les bénéficiaires
chargés de réaliser les activités d'aménagement sont tenus de signer l'entente de récolte. Donc, l'aménagement
et la récolte, je pensais que c'étaient deux choses différentes, là. Je
suis un peu confus dans ce cas-ci.
Le
Président (M. Caire) : Mme la
ministre.
Mme Ouellet : Oui. En fait, c'est parce que, là,
comme c'est la première année que nous avons ces ententes-là et nous voulons que
ça puisse être effectif, donc nous demandons que seul le bénéficiaire de
garantie désigné pour la récolte soit tenu de signer. Mais, dans les
prochaines années, l'ensemble des bénéficiaires seront tenus de signer. C'est
une mesure transitoire.
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic.
M.
Bolduc (Mégantic) : O.K. Ça va.
Le Président (M. Caire) : Ça va. Est-ce que j'ai d'autres
demandes d'intervention sur l'amendement? Ça
va. Donc, est-ce que l'amendement est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Parfait. Nous
en sommes rendus à la lecture de l'article 73. Mme la ministre, s'il vous
plaît.
Mme
Ouellet : 73. Les dispositions de la
présente loi entrent en vigueur… (indiquer ici la date de la sanction de la
présente loi), à l'exception des articles 1, 2, 8 à 15, 39, 43 à 55, 62 à
68 et 70 à 72, qui entreront en vigueur le 1er avril 2013 ou à la date ou
aux dates antérieures que peut fixer le gouvernement.
Le Président (M.
Caire) :
Parfait. Merci. J'ai ici un amendement. Donc, je vous demanderais, Mme la ministre, de peut-être nous lire l'amendement, s'il vous
plaît.
Mme
Ouellet : Remplacer l'article 73
par l'article suivant — donc, ce qu'on vient
de lire, on recommence :
73. Les dispositions de la présente loi
entrent en vigueur le (indiquer ici la date de la sanction de la présente loi), à l'exception des dispositions :
1° des articles 1, 2 et 8 à 15, de l'article 39, dans la
mesure où il édicte les articles 116.1 à 116.3, des articles 43.1 à 55, 61.1 à 68 et 70 à 72, qui entreront
en vigueur le 1er avril 2013;
2° de l'article 29, dans la mesure où il édicte les premier et
deuxième alinéas de l'article 103.6, qui entreront en vigueur le 1er avril 2014.
Cet
amendement tient compte du fait que les articles 116 et 126 de la Loi sur
l'aménagement durable du territoire forestier sont entrés en vigueur le
14 novembre dernier par décret du gouvernement.
L'article 39 du projet de loi, en ce qui
concerne l'article 116 de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier, et l'article 43 de ce projet,
qui modifie l'article 126 de la loi, doivent entrer en vigueur dès la
sanction du projet de loi n° 7.
Cet amendement tient également compte des
nouvelles dispositions introduites au projet de loi par amendement, lesquelles entreront en vigueur le
1er avril 2013, à l'exception de l'article 72.1, qui entrera en
vigueur à la date de la sanction du projet de loi, et des premier et deuxième
alinéas de l'article 103.6, introduit par l'article 29 du projet de
loi, relatif aux ententes de récolte. Ces dernières dispositions entreront en
vigueur le 1er avril 2014.
Le
Président (M. Caire) : Parfait. Donc,
sur la proposition d'amendement, est-ce que j'ai des demandes d'intervention?
M. le député de Mégantic.
M. Bolduc (Mégantic) : Je veux juste m'assurer des éléments
de concordance ici qui corrigent… des
ajustements, là, des précisions parce que c'est très technique.
Mme
Ouellet : C'est ça, c'est pour le
scénario de mise en oeuvre, pour savoir, à chacun des articles, à quelle date
il entre en vigueur.
Le Président (M. Caire) : Est-ce que j'ai d'autres demandes d'intervention?
Est-ce que l'amendement est adopté?
Mme
Ouellet : Adopté.
M. Bolduc (Mégantic) : Sur l'article 73, tel qu'amendé,
est-ce que j'ai des demandes d'intervention? Non? Alors, est-ce que l'article 73, tel qu'amendé, est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Adopté. Ce qui
complète l'étude article par article du projet de loi n° 7.
Nous en sommes donc à l'étape de l'adoption du titre du projet de loi. Donc,
est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Mme
Ouellet : Adopté.
M.
Bolduc (Mégantic) : Léa voulait avoir son nom
dedans.
Le
Président (M. Caire) : M. le député,
je sais qu'il est tard, mais un petit peu de discipline.
M.
Bolduc (Mégantic) : Adopté.
Le Président (M. Caire) : Merci, merci. On serait à l'étape de
la motion de renumérotation. Mme la ministre,
est-ce que vous voulez faire motion pour que le projet de loi soit...
Mme
Ouellet : Ah! j'ai une motion?
Le
Président (M. Caire) : Une motion
verbale.
Mme
Ouellet : Ah! Donc, une motion
verbale. C'est dans la...
Une
voix : ...
Le
Président (M. Caire) : Oui, c'est ça,
puis si...
Mme
Ouellet : Oui. Donc, une motion
verbale pour...
Le Président (M. Caire) : Bien, je l'offre à la ministre… Mais je peux le faire, Mme
la ministre, si vous…
Mme
Ouellet : Oui, je vous laisse aller.
Le
Président (M. Caire) : Parfait.
Alors, je fais motion pour que le projet de loi soit renuméroté. Est-ce que
cette motion-là est adoptée?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Adopté. Et
donc proposition... motion d'ajustement. Mme la ministre, est-ce que vous
voulez faire une... ou vous me laissez faire ça? Donc, je propose l'adoption d'une
motion d'ajustement des références. Est-ce que cette motion est adoptée?
Des
voix : Adopté.
Le
Président (M. Caire) : Adopté. Alors,
la commission, ayant rempli son mandat...
Une
voix : ...
Remarques finales
Le Président (M. Caire) : Oh! pardon, c'est vrai, j'allais
oublier les remarques finales, excusez-moi. Est-ce qu'il y a des remarques finales? Alors, Mme la ministre.
Mme Martine Ouellet
Mme
Ouellet : Oui. Bien, très rapidement,
je voudrais remercier l'ensemble des parlementaires, là, qui ont travaillé, là,
à l'adoption du projet de loi n° 7, qui vise la mise en
oeuvre du nouveau régime forestier, les remercier pour leur collaboration. Nous avions un objectif, que ça soit adopté
avant le 1er avril 2013, étant donné que c'est la mise en oeuvre,
et les remercier, là, d'avoir participé activement, là, à ce qu'on puisse
atteindre cet objectif-là.
Donc, premièrement, remercier le député de
Mégantic, qui est également porte-parole du côté de la forêt, et les autres députés des
oppositions qui étaient présents, le député de Côte-du-Sud, le député de
Rivière-du-Loup—Témiscouata,
le député de Huntingdon, et la deuxième opposition, le député de Granby, qui a
participé.
Et je voudrais aussi particulièrement
remercier les députés du gouvernement qui ont participé à l'exercice. Donc, dans un premier temps, le député de Roberval, qui
est également mon adjoint parlementaire dans le dossier forêt, qui, d'ailleurs, a suivi ce dossier depuis plusieurs
années et qui a participé très activement, là, à l'adoption à l'unanimité — je dois le répéter
et je tiens à le répéter parce que c'est quand même quelque chose d'important
au Québec — de la nouvelle Loi sur les forêts, le député de Saint-Maurice, le
député de Bonaventure ainsi que le député de Repentigny, qui nous a
accompagnés lors de d'autres séances. Donc, remercier l'ensemble des
parlementaires.
Et encore souligner la contribution que nous
avons eue lors des consultations particulières, la présentation, par plusieurs intervenants, de mémoires, donc les
remercier de leur contribution.
Et permettez-moi aussi, M. le Président, de
remercier les équipes, tant les équipes du ministère des Ressources naturelles que les équipes du ministère du
Travail, pour leur contribution, là, à la commission parlementaire, qui nous
ont assistés, là, tout au long de nos travaux, et remercier les équipes
également de la commission.
•
(17 h 40) •
Le
Président (M. Caire) : M. le député
de Mégantic, pour vos remarques finales.
M. Ghislain Bolduc
M. Bolduc (Mégantic) : Merci, M. le Président. Moi aussi, j'aimerais,
définitivement, remercier mes collègues, Mme la ministre, l'ensemble des députés aussi qui
ont travaillé sur ce projet de loi là, l'ensemble aussi des fonctionnaires,
des sous-ministres, etc., qui ont travaillé pour nous aider à accomplir cette
mission.
Moi, je suis un peu... je suis content parce
qu'on a une preuve, ici, d'unanimité et qu'on peut travailler ensemble sur un projet de loi qui est parti de plusieurs projets
de loi, là, il y a eu une évolution, je dirais. Et c'est un cas où on a travaillé ensemble pour en atteindre un objectif
avec un échéancier que je qualifierais de serré, qui est le 1er avril
2013. Mais on a travaillé à travers tout ça. Je remercie les gens d'avoir la
patience, et de passer à travers tous les articles, et de s'assurer que la compréhension pour tout le monde qui nous écoute,
même s'ils ne nous écoutent pas toujours en direct… Il y a plusieurs qui
reviennent sur la tâche et qui veulent entendre un peu ce qui s'est passé
durant la commission.
Donc,
je remercie tout le monde. J'espère que ce projet de loi là va être appliqué et
qu'il va travailler pendant plusieurs années au développement de notre
industrie forestière et nous permettre de remonter dans les volumes d'antan.
Merci.
Le
Président (M. Caire) : Mme la
ministre, je vous en prie.
Mme
Ouellet : J'ai oublié de remercier...
je voudrais également remercier Micheline Cliche, du cabinet, qui nous a
accompagnés, là, tout au long des travaux et qui suit le dossier forêts, là, de
façon constante pour le cabinet de la ministre des Ressources naturelles.
Le Président (M.
Caire) : Parfait. Alors, cette fois,
c'est vrai, ayant accompli son mandat, la commission ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à
17 h 41)