(Quinze heures cinq minutes)
Le
Président (M. Marcoux) : Alors, nous allons commencer la séance. Bienvenue aux membres de la commission. Puis bienvenue également à tous
nos invités.
M. le secrétaire, vous avez constaté le quorum.
Maintenant, y a-t-il des membres qui remplacent?
Le
Secrétaire : Oui, M. le Président. M. Caire (La Peltrie) est remplacé par M. Lévesque (Vanier-Les Rivières). Et, comme membre temporaire, nous avons M. Gautrin (Verdun).
Le
Président (M. Marcoux) : Alors, merci. Et je demanderais également, si, parfois, quelqu'un
l'avait oublié, de bien vouloir éteindre son cellulaire ou le placer en
mode silencieux.
Alors, l'objet
de cette séance, c'est de procéder à l'audition qui porte sur la Commission
administrative des régimesde
retraite suite au rapport du Vérificateur
général qui a été déposé au printemps
2013, et, plus précisément, je pense quec'est
le chapitre 3 du rapport du Vérificateur
général. Donc, comme c'est prévu à l'ordre
du jour, et c'est toujours la traditionà la Commission de l'administration
publique, il y a
des remarques d'ouverture de la part et de M. le Vérificateur général et, dans ce cas-ci, du président-directeur
général de la CARRA.
Et, suite à
ces présentations, il y a un échange avec les membres de la commission,
qui va durer à peu près 2 h 30 min, et le temps, comme vous le savez, sera partagé
entre le groupe parlementaire formant
le gouvernement, legroupe
parlementaire formant l'opposition officielle et le deuxième groupe d'opposition.
Et, habituellement, nous procédonspar
des échanges avec des blocs d'à peu près 10 minutes par groupe parlementaire,
incluant les questions et réponses,mais,
évidemment, avec beaucoup de flexibilité pour ne pas interrompre parfois une
discussion qui s'engage sur un point particulier, et, à la fin, on
organise ça pour que ça arrive à peu près également.
Alors donc,
dans un premier temps, je vais demander au Vérificateur général de faire sa
présentation, et peut-être,M. le
Vérificateur général, pour les personnes qui n'ont pas l'avantage de connaître
comme nous les membres de votre équipe, peut-être nous présenter les
membres de votre équipe.
Exposé du Vérificateur
général,
M. Michel Samson
M. Samson
(Michel) : Merci, M. le Président. Alors, bonjour. D'abord, je
suis accompagné de Serge Giguère,qui
est le directeur principal, M. Alain Fortin, qui est directeur de vérification,
qui était responsable de la vérification qu'on a menée à la CARRA. Un petit peu plus loin, Mme Caroline Reny et Mme
Stéphanie Bernier, qui ont participé activementau mandat. Je souligne aussi la présence de M. Alain Roger, qui est un
stagiaire de la Fondation canadienne de la vérificationintégrée, qui nous vient du Cameroun et qui est en
stage chez nous, au Vérificateur général, pour neuf mois avec nous. Il
est arrivé tout récemment, juste après la fête du Travail.
Donc, M. le
Président, MM. les membres de cette commission, M. le président-directeur
général de la Commissionadministrative
des régimes de retraite et d'assurances ainsi que les gens qui vous
accompagnent, c'est avec intérêt queje
participe à cette séance de la Commission de l'administration publique portant
sur la Commission administrative desrégimes
de retraite et d'assurances. Les résultats détaillés de cette vérification ont
été publiés dans le rapport que j'ai déposé en juin dernier à l'Assemblée
nationale.
La CARRA a
pour principal rôle d'administrer les régimes de retraite qui lui sont confiés
par le gouvernementdu Québec. Au
début de 2005, la CARRA s'est engagée dans la modernisation de ses technologies
et de ses processusd'affaires en
lançant le plan global d'investissement. À ce moment, le coût prévu était de
87,1 millions de dollars. Ce plandevait,
entre autres, entraîner une amélioration substantielle des systèmes
technologiques de façon à améliorer la performance de l'organisation
sous divers volets, telles la qualité des services, la productivité et la
qualité des données.
Je tiens à préciser que nous avons exclu de nos
travaux la dimension des enjeux associés aux obligations actuarielles. Mes travaux font ressortir que, près
de trois ans après la mise en fonction de la solution informatique appeléeRenouvellement et intégration des systèmes
essentiels, pièce maîtresse du plan global d'investissement, la CARRA n'apas atteint ses objectifs en matière d'amélioration
de la qualité des services. Les gains souhaités quant au délai de traitementdes demandes provenant de sa clientèle ne
sont pas au rendez-vous. Les écarts relatifs aux calculs des rentes sont
retracéset corrigés jusqu'à
plusieurs années après la mise en paiement. De plus, l'utilisation des
mécanismes en place n'est pas optimale afin d'assurer la fiabilité des
données reçues dans ces systèmes.
La CARRA
compte sur différents moyens pour valider et améliorer la qualité de ces
données, mais ceux-ci nesont pas
suffisamment utilisés. C'est le cas pour les analyses de vraisemblance, la
vérification des informations chez lesemployeurs
ou la validation avec d'autres ministères ou organismes publics. Cette
situation entraîne des risques comme la non-détection d'irrégularités
des données qui peuvent avoir un impact sur le montant des rentes.
Par ailleurs, le
développement et le déploiement du PGI n'ont pas répondu aux attentes. D'une
part, les coûts associés à sa mise en oeuvre ont été plus élevés que ce qui avait
été prévu, soit 108,1 millions de dollars.
D'autre part,
plusieurs bénéfices attendus ne se sont pas encore
concrétisés. Notamment, le système a toujoursdes problèmes de fonctionnalité. Et, contrairement à ce qui
avait été initialement prévu, le traitement des demandes demeure très
peu automatisé. En outre, son implantation n'a pas généré les gains de
productivité escomptés.
Aussi, j'ai
constaté que le PGI n'a pas été géré avec toute la rigueur nécessaire, compte tenu de l'envergure duprojet. Malgré les indices qui s'accumulaient quant aux problèmes
rencontrés ou appréhendés, les ajustements nécessairesà son plan
d'affaires n'ont pas été apportés en temps opportun, et la reddition de comptes
était inadéquate. Finalement, leslacunes
décelées à la CARRA en matière de gestion des contrats de services
professionnels soulèvent des préoccupationsquant au traitement équitable des fournisseurs et à l'utilisation
judicieuse des fonds publics. Je vous remercie de votre attention.
• (15 h 10) •
Le
Président (M. Marcoux) : Alors, merci, M. le Vérificateur
général. J'invite maintenant M. André Legault, qui est le
président-directeur général de la CARRA, à nous présenter son exposé puis
également à nous présenter les personnes qui vous accompagnent. Alors, à vous
la parole.
Exposé du président-directeur
général de la
Commission administrative des régimes de retraite
et d'assurances (CARRA), M. André Legault
M. Legault (André) : Merci,
M. le Président. Messieurs de la commission, M. le Vérificateur général et ses représentants, bonjour. Je vais vous présenter...
à l'extrême droite, c'est M. Richard Fortier, qui est le nouveau présidentdu conseil d'administration de la CARRA;
alors, M. Pierre St-Michel, qui est le vice-président, services à la clientèle;
M. Denis Gagnon, qui est vice-président de l'administration, de vice-présidence,
administration; M. Clément Gosselin,qui
est le directeur général de l'actuariat, des finances et de l'encadrement des
régimes. Et, derrière moi, je suis accompagnéde M. Laurent-Étienne Desgagnés, de mon bureau, et également de M.
Claude Perreault, qui est notre vérificateur interne.
Sans plus tarder, vous voyez, moi-même étant à
la CARRA depuis novembre... fin novembre, nous pouvons affirmer que nous constituons une équipe apportant un regard neuf, un
peu, sur la CARRA. Je me propose, d'abord, de faireune brève mise en contexte de la CARRA et de son
rôle pour aborder ensuite le rapport de vérification de l'optimisation
des ressources du Vérificateur général ainsi que le plan d'action qui a été
élaboré pour y donner suite.
C'est
important de le souligner, cette année, la CARRA fête son 40e anniversaire. En
effet, c'est en décembre 1973 que l'Assemblée nationale adoptait la Loi sur le
régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics,le RREGOP, et créait la Commission
administrative du régime de retraite. Ça s'appelait la CARR à ce moment-là. Et
lamission première de la CARRA, il
faut le rappeler, est d'offrir à sa clientèle les services qui lui permettent
de bénéficierdes avantages des
régimes de retraite qu'elle administre. À ce titre, la CARRA est l'un des plus
importants administrateurs de régimes de retraite au Canada avec 22
régimes et une clientèle de plus de 1,4 million de personnes.
Voici quelques
chiffres qui illustrent, effectivement, la composition de la clientèle de la
CARRA. Il y a571 000 personnes
qui participent actuellement à ces régimes. Il y en a 521 000 qui n'y
participent plus, mais ils ont conservéleur droit à des prestations. Et, finalement, il y en a 326 000 qui
sont retraités, soit des conjoints survivants ou des orphelinsrecevant une rente. En 2012, la CARRA a versé plus
de 7 milliards de dollars en prestations en effectuant des paiements
mensuels à son importante clientèle.
Parlons
maintenant du plan global d'investissement, le PGI, auquel fait référence le
Vérificateur général. Dès ledébut
des années 2000, la CARRA prévoyait le renouvellement de ses infrastructures
technologiques. L'insatisfactionde
la clientèle à l'égard des services offerts, l'augmentation imminente des
départs à la retraite et la désuétude des systèmesinformatiques en place imposaient des changements
majeurs. En 2004, la Commission des finances publiques soulignait, d'ailleurs,
les problèmes de la CARRA en matière de technologies de l'information.
En 2003, la
CARRA entreprenait une démarche afin de mettre en place les assises de son
projet, le plan globald'investissement,
un plan d'affaires qu'on peut qualifier de très ambitieux en 2005, visant le
remplacement, à l'époque,de 28
systèmes et sous-systèmes technologiques qui étaient désuets à l'époque. Ce
plan d'affaires proposait l'acquisitionde solutions technologiques commerciales couvrant l'ensemble des
processus d'affaires et un développement informatiquepermettant leur intégration. La CARRA a ainsi fait
l'acquisition de progiciels — il y en a quatre, principalement. Commeon le sait, les progiciels comportent
plusieurs avantages. Par contre, le progiciel offre moins de souplesse qu'une
solutioninformatique développée de
façon plus traditionnelle. Pour cette raison,
l'implantation d'un progiciel comporte le doubledéfi d'adapter fortement l'organisation
du travail au nouvel environnement et d'avoir une gestion du changement
efficace.
Outre cet
enjeu de taille, les principaux risques du projet étaient liés, entre autres,
aux aspects suivants : l'échéancier, qui était très ambitieux; l'ampleur
de la conversion des données des anciens systèmes aux nouveaux systèmes — on parle,
à ce moment-là, de 35 millions de données couvrant une période de plus de
40 ans et nécessitant la création de 227
dépôts transitoires lors de leur conversion; le manque d'expertise de la CARRA
en gestion de projets informatiqueset
en gestion du changement; la difficulté d'appliquer des modifications d'envergure
aux régimes de retraite en cours deprojet;
le degré élevé d'automatisation qui était attendu avec ces nouveaux systèmes
là; et la souplesse requise en ce quiconcerne
les processus et les procédures de travail pour s'adapter aux nouvelles façons
de faire exigées par les nouvelles applications technologiques.
Je crois
vraiment important de souligner, M. le Président, que les risques évoqués se
sont concrétisés en grandepartie. Le
coût estimé au départ était de 87 millions de dollars, soit à l'intérieur
d'une fourchette de scénarios optimistes etpessimistes se situant de 65 millions à près
de 100 millions de dollars. Comme le soulignait déjà le Vérificateur
général dans son tome II 2008-2009 en
décembre 2008, la CARRA revoyait la portée ainsi que l'échéancier du projet
pour prévoir,au lieu d'une livraison
unique — un big
bang, qu'on appelle — prévoir
cinq livraisons, ce qui faisait passer son projet à 108 millions.
Cette décision était nécessaire à ce moment-là afin de réduire le risque du
projet.
Le
système a présenté de sérieux problèmes de performance au moment de son
démarrage, ce qui a compromis la qualité
des services à la clientèle et nui grandement au climat de travail. Les
chiffres parlent, d'ailleurs, d'eux-mêmes à cet égard. Depuis 2009-2010, la CARRA a vécu le départ de plus de 400
employés réguliers soit par mutation vers d'autresorganismes ou ministères — donc, ça, c'est 289 — soit du fait du départ à la retraite, 117 personnes.
Si on exprime çaen pourcentage du
nombre d'employés réguliers sur la moyenne des quatre années, ça représente
70 % des employés qui ont quitté. Donc, même à ce jour, quand on
regarde en 2012-2013, le taux de mutation se situe encore à 11,5 %.
À ce jour, l'organisme
est toujours en train de se relever de cette période difficile. Cependant, on
ne peut pas passer sous silence les importants efforts fournis depuis 2011 pour
améliorer la situation. Les résultats d'aujourd'hui démontrent que les progrès obtenus, notamment en ce qui concerne les
services téléphoniques, le règlement de certainsinventaires et les plaintes… Par ailleurs, je tiens à souligner que la
CARRA avait déjà mis en route plusieurs actions dans sa planification
stratégique 2012-2015, bien avant le début des travaux du Vérificateur général,
signe qu'elle était consciente des défis auxquels elle était confrontée.
Aujourd'hui, l'objectif
poursuivi est de continuer à stabiliser la situation pour ensuite parvenir à
progresser normalement. Les causes des
problèmes rencontrés par la CARRA pendant et après le projet sont vraiment
nombreuses. Le plus récent rapport du vérificateur, en juin dernier,
dresse un portrait de ce qui a été vécu par l'organisme jusqu'à maintenant. Comme la CARRA l'a souligné dans ses
commentaires, la mission première de l'organisme est de garantir à sa clientèle qu'elle puisse bénéficier
pleinement des avantages de son régime de retraite. La CARRA assure, par
ailleurs, la continuité des revenus et la fiabilité des calculs.
Les recommandations
du Vérificateur général rejoignent nos propres constats, et nous avons élaboré
un plan d'action, qui a été approuvé par
notre conseil d'administration le 29 août dernier, afin de les mettre en oeuvre.
Ces actions,que nous considérons
comme essentielles, seront réalisées à l'intérieur des échéanciers prévus tout
en tenant compte dela situation
actuelle de la CARRA. Les premières actions déjà en cours ou qui démarreront
sous peu consistent, en majorité,en
des correctifs aux problèmes observés, que ce soit à l'égard du degré de
précision des données recueillies auprès desemployeurs ou de la performance des opérations. De plus, il importe de
réviser en profondeur l'organisation du travail afin qu'elle s'harmonise
à la solution informatique.
• (15 h 20) •
Il
est également essentiel que la CARRA continue de développer son expertise en
technologies de l'informationen
recrutant des gens dans ce domaine et en réduisant plus globalement son taux de
mutation. Le succès en cette matièrepasse
par un environnement de travail adéquat tant en matière d'organisation du
travail, comme je l'ai mentionné plustôt,
que d'environnement physique. Notons à ce sujet que le plan de mobilisation du
personnel de la CARRA a été rédigé dans l'optique, notamment, de régler
ces deux problèmes.
À
la lecture du plan d'action, vous avez pu constater que, pour chacun des
grands volets des recommandationsdu vérificateur, la CARRA fait état d'actions en
cours ou à entreprendre. Ces actions visent, entre autres, les élémentssuivants. On a cinq grands éléments. Premier
élément, la poursuite de l'amélioration des délais de traitement des demandesde la clientèle. C'est une des sources des
plaintes les plus élevées. À cet égard, le plan d'action prévoit principalementcinq actions, dont : la mise en place d'une
unité spéciale de traitement des inventaires — c'est déjà fait, c'est en place; l'augmentation
de la proportion des demandes de rente dont les calculs sont automatisés — ça, c'est
en constante progression actuellement — tout en maintenant de hauts degrés d'exactitude
des calculs; puis l'optimisation des processus d'affaires; et l'organisation
du travail.
Deuxième
élément, le rehaussement de la qualité des données et la consolidation du
processus de transmission de celles-ci en provenance de 1 400
employeurs. Ce volet du plan d'action comporte plus de huit interventions, dont
plusieurs étaient déjà démarrées au moment du rapport du Vérificateur général,
dont la mise en place d'une unité consacrée
à la vigie de la qualité des données, le renforcement de la collaboration avec
les employeurs, la correction desdonnées
encore en erreur, l'appariement, lorsque possible, de celles-ci avec celles
détenues par d'autres organismes ou ministères et l'amélioration des
fonctionnalités de transmission des données des employeurs.
Troisième élément du
plan d'action, les objectifs poursuivis en matière de fonctionnalité et d'automatisation.
Il y a lieu de poursuivre, de finaliser les
actions déjà en cours, particulièrement dans le domaine de l'amélioration de laqualité des données et de l'optimisation des
processus. Ce n'est qu'à la lumière des résultats de ces actions que, dans un
second temps, lors du renouvellement de la
planification stratégique, pourront être établies une nouvelle vision d'affaires
en ce qui a trait au degré d'automatisation
et de prestation électronique de services ainsi que le niveau d'investissement
nécessaire à le réaliser.
Quatrième
élément, la gouvernance de la sécurité de l'information et la gestion de
risques. Concernant ce volet,il y a lieu de mettre à jour la gouvernance de la
gestion intégrée des risques et de la sécurité et de poser quelques
gestes marquants, dont la sécurisation des environnements de travail et l'élaboration
d'un programme de prévention et de détection de la fraude.
Cinquième
élément, l'amélioration de l'information de gestion. Plus précisément, il
est nécessaire de consolider la mise en place
d'un bureau de projets, de réviser le tableau de bord et de développer un environnement informationnel adéquat.
Sixième
élément, l'appropriation d'une expertise interne en technologies de l'information. Donc, il
y a lieu de poursuivre la
dotation en remplaçant le personnel contractuel.
En conclusion, la CARRA a vécu un grand
bouleversement au cours des dernières années. Pour de multiples raisons, les
choses ont évolué différemment de ce qui était prévu initialement. Beaucoup de
choses ont toutefois été accomplies depuis 2010, et aujourd'hui, en 2013, la CARRA poursuit l'importante phase de
stabilisation et de consolidation qui permettra, d'ici trois ans, d'optimiser
les investissements faits à ce jour.
Le plan d'action que nous avons établi apportera d'importantes corrections sur les plans
technique et administratif en
minimisant le plus possible les perturbations au sein de l'organisme. Nous
accentuerons également les efforts investisdans le plan de mobilisation pour appuyer, mobiliser, fidéliser encore
davantage le personnel, que je remercie pour sondévouement et son engagement de chaque instant. En tout temps, le
personnel de la CARRA persévère dans ses effortspour poursuivre l'amélioration de ses services en plaçant la clientèle
au coeur de ses actions. Je vous remercie, et nous sommes disponibles à
répondre à vos questions.
Discussion générale
Le
Président (M. Marcoux) : Je vous remercie, M. Legault. Alors,
maintenant, nous allons commencer la périoded'échange avec les membres de la commission. Chaque groupe
parlementaire, à la fois le gouvernement et l'oppositionofficielle, dispose d'environ une heure et un peu
plus de minutes. Et, pour le deuxième groupe d'opposition, c'est à peuprès 17 minutes. Donc, nous allons commencer, et
je me tourne vers le vice-président, le député de Sherbrooke, pour poser
les premières questions.
M.
Cardin : …
Le Président (M. Marcoux) :
On y va par blocs de 10 minutes, à peu près…
M.
Cardin : 10
minutes, d'accord.
Le Président
(M. Marcoux) : …comme
la tradition que nous avons adoptée, là, au cours de la dernière année.
M.
Cardin : Je ne
voudrais pas m'accaparer du micro, je vais essayer de faire rouler les questions
avec mes collègues.
Le
Président (M. Marcoux) : Ce n'est pas parce que ce n'est pas intéressant, là. Ce n'est pas parce que
ce n'est pas intéressant.
M.
Cardin : Non, non,
non, je le sais. Mais vous allez revenir plus souvent. C'est certain, en
introduction, on pourrait discuter de bien
des éléments, des éléments passés, mais, pour la plupart, vous êtes de nouveaux
joueurs à l'intérieurde cette organisation-là et de la gestion. Donc, je ne m'attarderai pas
beaucoup, mais sauf qu'on va quand même
avoir à tirer, tu sais, quand même,
des conclusions et même probablement suggérer
des choses, je crois, d'ailleurs pour l'ensemblede ce qui est du monde informatique, parce que, dans un premier temps,
on disait à quelque part… Je crois que c'est vous,M. Legault, ou dans le rapport, là, on en a eu
beaucoup d'information à l'effet que la CARRA n'était pas nécessairement
prête et n'avait pas nécessairement les ressources en informatique au début,
lorsque le projet a été lancé.
Moi, la
question que je me posais quand même, c'était vraiment… Quand vous lancez un
projet informatique,si vous n'avez
pas les ressources à l'interne, normalement, on va s'appuyer, évidemment, des
gens qui sont capables defaire le
suivi et de faire ce que j'appellerais l'organigramme de ce… là où on veut
aller, hein? Si c'est ça, on va là. Si c'estça, on va là, puis on définit… À côté, il y a quand même tout le modèle
de la gestion qu'il faut qu'il soit amalgamé à tout ça.
Mais, si je commence par le premier élément,
parce qu'il semblerait que cet élément-là est la cause, avec le nouveau système qui est… est la cause de bien des
maux de tête et des problèmes, c'est la donnée de base que vous recevezdes différents employeurs. Il semblerait qu'il y a
beaucoup de problèmes, et ces problèmes-là, je ne le sais pas, ça a dû êtrequand même, dans les étapes, une des
premières que vous avez revérifiées, à l'effet comment vous assurer que l'information,
à la base, vous est transmise correctement et complètement.
Le Président (M. Marcoux) :
M. Legault.
M. Legault
(André) : Merci.
Effectivement, c'est fondamental parce que les données de base, c'est toutes
lesinformations que les employeurs
nous transmettent. Et, quand on prend les informations, on a 1 400
employeurs, et cesemployeurs, ils
ont environ 570 000 participants.
Et, quand je dis 570 000 participants, ça fait plus que ça parce qu'il y en a qui ont deux tâches ou deux emplois, et ce qui fait en
sorte que, quand on reçoit l'information de l'employeur, c'est plus qu'une…
Parce que chaque emploi a une ligne d'information. Donc, quand on regarde, au
lieu d'avoir juste 570 000 lignes, on reçoit 900 000 lignes.
Et, pour chaque ligne d'information, l'employeur, ça peut aller jusqu'à 37 informations. 37 informations pour chaque ligne parce qu'effectivement, l'employeur, on lui demande dans quel régime
il est, la personne a eu quoi comme gains, c'était
quoi, son gain cotisable, parce que ce n'est pas la même chose. Exemple,
son surtemps n'est pas comptabilisé comme étant… et tout, et tout. Donc, cet
ensemble de données là, c'est vraiment fondamental,
et c'est ça qu'il faut vérifier. Et, ce qu'on a fait dans les systèmes, ce que
je comprends, ce qui a été fait dansles
systèmes de transmission, c'est qu'on a serré beaucoup, beaucoup, beaucoup les
tests pour savoir si c'était compatible.
Je vais vous
donner un exemple, un employé qui a une prime de complexité. Une prime de
complexité, vous avezle droit à…
effectivement, elle fait partie de votre calcul pour votre fonds de pension. Si
vous quittez cet emploi-là, puisvous
vous en allez dans un autre corps d'emploi pour une autre tâche, et vous n'avez
plus cette prime de complexité là, en vertu des conventions collectives
vous avez encore le droit pendant six mois à ce montant-là. Le système, lui, il
a été programmé et
fait en sorte qu'il dit : Ah! il y a quelque chose d'incohérent, il y a
quelqu'un qui vient d'avoir un montant, un salaire qui ne va pas avec la
cotisation. Donc, vous voyez, le système, c'est vraiment ça qu'il fait. Donc,
on a mis beaucoup, beaucoup de paramètres
pour s'assurer, effectivement, que les «datas» qui sont transmises par les
employeurs sont correctes.
Mais
il faut aller plus loin que ça, et là je vais peut-être demander à M. St-Michel
qu'il explique, effectivement,ce qu'on
est en train de développer avec les employeurs pour encore améliorer ces
transmissions de données là, puis réduire les temps, et s'assurer qu'elles
sont bonnes.
Le
Président (M. Marcoux) : Donc, M. St-Michel, si vous voulez
vous identifier, s'il vous plaît, pour les fins de la transcription des
débats.
• (15 h 30) •
M. St-Michel (Pierre) : O.K. Pierre St-Michel, vice-président, Service à
la clientèle à la CARRA. Alors, pour,je
dirais, nous conforter puis améliorer beaucoup la qualité des données qui sont
transmises par les employeurs, ce quenous
avons initié, c'est un projet qu'on appelle le projet Participation, qui vise à
améliorer comme tel toutes les données de participation qui sont
transmises par les employeurs parce que c'est la donnée primaire qui donne lieu
à toutes les émissions de documents qu'on fait par la suite, notamment les
états de participation.
Le
premier objectif que nous avons à l'intérieur du projet, c'est d'améliorer et
de rendre convivial tout le lien quenous
avons avec les employeurs, c'est-à-dire de faciliter la tâche de l'employeur
pour qu'il puisse nous transmettre desdonnées
de qualité, notamment
de corriger en direct quand il va envoyer ses données, parce que
le VG l'avait déjà cité, àl'effet qu'il
y avait beaucoup d'aller-retour entre l'employeur et la CARRA
quand il transmettait ses données parce
qu'ilétait incorrect. Alors, ce qu'on
va développer, c'est un outil qui va lui permettre, en direct, de corriger les
données et degagner du temps.
Également, nous allons améliorer toutes les validations qui ont cours
actuellement, c'est-à-dire de les rendre aussi plus explicites en termes
de message et de communication à l'employeur, pour qu'il comprenne ce qu'il doit corriger. Et nous allons aussi améliorer les
outils mis à notre discussion, nous, la CARRA, dans la mesure où on veutvalider les informations d'une façon encore
plus rigoureuse et d'aider aussi l'employeur à envoyer des données qui seraientencore plus correctes. Ça, c'est l'aspect,
je vous dirais, qui est l'aspect systémique, ou système, ou outil pour nous
aider à obtenir de la part des employeurs des données plus concrètes
puis plus rigoureuses, plus précises.
Également,
en complément de ça, ce que nous allons renforcer comme approche auprès des
employeurs, c'estd'avoir des
communications plus fréquentes et plus claires avec eux pour qu'ils comprennent
ce qu'on attend d'eux parrapport à,
notamment, ce que disait M. Legault, l'ensemble des données et l'ensemble, je
dirais, des paramètres qu'ilsdoivent
nous transmettre. Nous avons un soutien téléphonique aussi qui est très
rigoureux, tu sais, très présent quand on est dans une phase de
déclaration qu'on appelle de DA, déclaration annuelle.
Également,
nous avons un soutien auprès des nouveaux employés chez les employeurs qui
participent à la transmission des
données. On observe un roulement important des employés chez les employeurs qui
sont responsablesde s'acquitter de
nous envoyer les données de participation. Donc, c'est une formation qu'on doit
avoir sur une base, jedirais,
ponctuelle, mais aussi très récurrente. Au niveau de la formation, c'est
quelque chose qu'on va faire cet automnequ'on n'avait pas mis en place avant, c'est-à-dire d'avoir une formation
qui va être adaptée aux différentes catégoriesd'employeurs, notamment ceux de la fonction publique, ceux de la santé
et ceux de l'éducation. C'est une première. Avant,nous avions une formation qui était comme
générique. Donc, on va avoir une formation qui va être plus spécialisée pourrépondre davantage aux besoins des
employeurs. On va aussi avoir des tailles, je dirais, de salles de formation
qui vontêtre plus adéquates parce qu'on
avait observé par le passé qu'il y avait trop de gens qu'on formait en même
temps, qui ne facilitait pas l'échange entre nous et les employeurs.
M.
Cardin : …que, dans votre démarche, là, vous êtes avancés,
et puis ça, ça se concrétise sûrement. On pourra peut-être y revenir
tantôt, mais j'ai un de mes collègues qui avait une question aussi de ce
premier tour là.
M.
Chapadeau :
Bien, merci.
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. le député…
M.
Chapadeau :
Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Le Président (M.
Marcoux) : Oui. Excusez, je ne l'ai pas mentionné.
M.
Chapadeau : Merci, M. le Président. Moi, j'aurais… Il y a un
élément que vous avez mentionné… D'abord, bienvenue à l'Assemblée nationale. Merci de votre présentation. Vous
avez mentionné un élément qui m'a inquiété, là,à la page 7 de votre présentation, c'est-à-dire le départ, là, de plus…
Vous parlez du climat de travail. Un élément quim'inquiète beaucoup, vous dites dans votre présentation que l'implantation
du système, là, a compromis la qualité des services et a nui grandement
au climat de travail, et vous faites référence au départ, là, de plus de 400
employés.
D'abord,
moi, j'aimerais vous entendre là-dessus, qu'est-ce que vous avez mis en place
pour… Parce que ça prendune
expertise, j'imagine, particulière pour travailler à la CARRA. Quels sont les
incitatifs que vous avez mis en placepour
vous assurer de garder votre personnel? Et, je sais qu'il y avait une
recommandation du Vérificateur général, là, par rapport à cette
question-là, j'aimerais vous entendre là-dessus, M. Legault.
Le Président (M. Marcoux) :
M. Legault.
M.
Legault (André) :
Merci. Effectivement, c'est une grande préoccupation parce que, quand on arrive
puis onvoit, en quatre ans, que les
gens ont quitté… Et c'était connu dans la fonction publique que la CARRA, ce n'était
pas plusintéressant qu'il faut pour
aller travailler là. Puis, ce n'est pas juste une question de motivation… c'est
une question que,quand quelqu'un
travaille, il n'a pas les bons outils, ça va mal, ça détériore le climat.
Deuxièmement, c'est des inventairesqui
sont en train de s'accumuler. Troisièmement, c'est beaucoup de critiques et de
plaintes à l'égard du travail, donc ça…Puis, en plus, on a été obligés, pendant cette période-là de crise, d'embaucher
beaucoup pour pouvoir sortir le matériel,comme on dit. Donc, les gens étaient installés pas parfaitement, là. Je
vais donner un exemple qu'on est en train de corriger,le centre d'appels. Bien, on a mis les gens deux
par bureau dans un…pour faire le centre d'appels. Ce n'est pas l'idéal
dans un centre d'appels parce que les gens entendent parler l'autre, et tout,
et tout.
Donc, ce sont
tous éléments qui font en sorte que
les gens sont un peu découragés. Et, dans la fonction publique,on peut
changer d'endroit, donc ils ont changé d'emploi. Donc, c'est là-dessus
qu'on travaille. Et, d'ailleurs, la planification stratégique 2012-2015, ça
a été amorcé avant, là, c'est déjà en place, un des éléments de la planification
stratégique, c'est, effectivement, de
travailler sur le personnel. Donc, comment on peut améliorer ça, c'est,
effectivement, en travaillant sur l'amélioration des processus de travail pour faire
en sorte que les gens sachent ce qu'ils
ont à faire, puisils ont les outils
pour faire ce qu'ils ont à faire. Il
n'y a rien de plus
décourageant pour quelqu'un de
travailler puis que ça ne fonctionne pas. Deuxième point, c'est d'améliorer
aussi leur environnement vraiment. Et le troisième point, c'est, effectivement, de donner beaucoup plus d'information,
de la communication, ce qui a manqué, là, probablement pendantcette période de crise où on allait au plus
pressant. Donc, c'est là-dessus qu'on table. On espère, effectivement, là, queça va porter fruit, mais c'est un des
éléments de la planification stratégique. Il y a d'autres éléments,
effectivement, là, qu'on met en place pour ça, mais c'est vraiment… l'essentiel
est là.
Parce
qu'on a fait des présentations. Quand on est allés annoncer, par exemple, qu'on
a fait des modifications grâceau
projet Participation, bien, j'ai été surpris, les gens disaient : O.K.
Vous avez réglé tel problème, tel problème que jerencontre dans ma tâche. Quand est-ce que vous
allez régler tel autre, tel autre, tel autre problème que je rencontre dansma tâche parce que le système, il ne
fonctionne pas? Donc, les gens sont en attente d'avoir des processus de travail
qui fonctionnent et qui vont améliorer leurs conditions de travail, c'est
ça qu'ils veulent. Peut-être ajouter, M. St-Michel.
Le Président (M. Marcoux) :
…M. Legault, peut-être que… à moins que… Brièvement, puis nous pourrons
revenir. M. le député de Rouyn-Noranda—Témiscamingue, oui.
Une voix : …
M.
St-Michel (Pierre) : Pour
compléter ce que M. Legault disait, à la vice-présidence Service à la
clientèle, nousavons mené au cours
des derniers mois environ une dizaine de rencontres avec nos employés pour
revenir sur ce qu'ilsont vécu durant
les derniers mois, et ça nous a permis de porter un diagnostic pour nous
projeter vers l'avenir, pour corrigerdes
choses. Et, parmi les choses qu'ils attendent de nous, c'est qu'on leur
communique d'une façon plus claire tous leschangements qui s'en viennent, c'est-à-dire comment ils travaillent,
comment ils vont travailler, les impacts des différentsprojets. Et l'attente qu'ils ont aussi, c'est d'avoir
une formation adéquate parce qu'on se souviendra que, dans le dernierprojet, la formation des employés s'est faite plus
d'une année et demie même après l'implantation du projet comme tel.Donc, les attentes qu'ils ont par rapport à nous,
c'est qu'on fasse de la gestion du changement sérieuse pour qu'ils soient
traités correctement, qu'ils puissent faire leur travail correctement puis
rendre un bon service au client.
Le Président (M. Marcoux) :
Alors, merci. Oui, à moins… Très brièvement parce que…
M. Gagnon (Denis) : Oui,
bonjour. Denis Gagnon.
Le Président (M. Marcoux) :
Vous identifier, s'il vous plaît.
M. Gagnon (Denis) :
Oui. Denis Gagnon, vice-président à l'administration. Alors, quelques points
complémentaires.Les employés… pour
améliorer le climat de travail des employés, on a une grande stratégie pour doter
des postes additionnels qui ont été autorisés par le conseil d'administration
parce que ce qu'on veut faire, dans le fond, c'est de permettre aux employés internes de la CARRA d'assumer des rôles qui sont
intéressants, stratégiques et qui vont nouspermettre de s'approprier progressivement la maîtrise d'oeuvre de nos
technologies. Alors, ça, c'est un point très important.
Puis,
un dernier petit point en finissant, récemment, pour essayer d'aller chercher
une nouvelle lecture, on a fait unsondage
auprès des employés. On n'a pas les résultats détaillés, mais ce qu'on peut
dire, c'est que les résultats préliminaires sont très encourageants, on
sent qu'il y a une progression dans le niveau de satisfaction des employés à la
CARRA.
Le
Président (M. Marcoux) : Alors, merci, M. Gagnon. Donc, je vais
passer maintenant la parole au député de Verdun.
• (15 h 40) •
M.
Gautrin : Je vous
remercie. Et je vous prie de m'excuser parce que je vais probablement poser un
certain nombre de questions et, après, partir parce que je commence à ne plus
être bien. Là, j'ai une remarque, une demande d'information et deux questions.
Ma
première remarque, elle est très positive, il faut que vous soyez conscients
que, dans la situation difficile danslaquelle
les régimes de pension ont traversé, le RREGOP et le RDPE ont été des régimes
qui, malgré tout, se trouvent à l'heure actuelle en solvabilité, etc. Je pense qu'on
peut bien commencer à critiquer votre gestion, etc., là, mais la gestionque vous avez faite des deux régimes de
pension gouvernementaux— et c'est
bon ici de le rappeler — a été, dans la périodede
crise que la majeure partie des régimes ont traversée, a été positive. Je me
devais, ici, au minimum, de commencer par vous le signaler parce que c'est
un élément positif pour vous.
Deuxième élément, j'ai une demande à vous faire.
Vous avez remarqué que vous avez beaucoup parmi… vousavez des pensionnés, vous avez des éléments actifs
et des éléments qui sont encore inactifs, etc. Vous savez que vos régimes,en majeure partie, sont des régimes à
prestations de fin d'emploi, c'est-à-dire prestations déterminées en fin d'emploi.
Moi, j'aimerais... Est-ce que vous avez des
statistiques pour savoir à quel âge les gens quittent, en quelque sorte, les
régimesde pension gouvernementaux?
Je vous explique pourquoi, parce que, pour moi, je fais partie de ceux, et je
vais plaider,et j'ai beaucoup de
tribunes pour le plaider… il est important, malgré tout, qu'on puisse avoir un
régime de pension quisuive la
carrière de quelqu'un et que… Quand vous quittez assez jeune, vous conservez,
bien sûr, des éléments de retraite, mais ils sont basés sur le salaire
que vous avez au moment où vous quittez. Et, lorsque vous prendrez votre
retraite, peut-être à 60 ou 65 ans, ça n'aura
plus... Est-ce que vous avez des statistiques pour ça? Vous pourriez me les
envoyer et les envoyer aux membres de la commission parce que je pense
que c'est quelque chose...
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. Legault.
M. Legault (André) :
On a, effectivement... Bien, je pense, M. Gosselin, qui est notre chef
actuaire...
M.
Gautrin :
Vous pourriez me les envoyer...
M. Legault (André) :
Bien, on les a, même. On peut vous les donner là, là.
M.
Gautrin :
Alors, bien, peut-être parce que...
M. Legault (André) :
Mais ce n'est pas long.
M.
Gautrin : Non, non, parce que je n'ai pas beaucoup de temps,
vous pourrez me les envoyer simplement ici, là. Parce que, là, j'ai deux
questions qui me préoccupent et...
Le Président (M.
Marcoux) : …transmettre également, comme vous le suggérez, aux
autres membres de la commission, M. Gosselin.
M.
Gautrin : Oui. Alors, vous pouvez me le transmettre si…
Maintenant, j'ai deux questions qui me... et qui sont semblables aux
questions qui ont été soulevées par le député de Sherbrooke tout à l'heure. C'est
sur la fiabilité des données à l'heure actuelle, et il y a... À l'heure
actuelle, je reviens dans le rapport du Vérificateur général, que vous interrogez, particulièrement sur les
recommandations 82 et 83, 82 et 83, qui sont à la page 20 du rapport du Vérificateur général, qui touchent les ententes que vous pouvez
avoir avec d'autres ministères et organismes.
Bien sûr,
vous avez des fichiers, des informations qui sont transmises à la CARRA. Il existe d'autres
organismesqui ont de l'information analogue. Je pense au ministère
du Revenu, par exemple, qui a des relations sur, au minimum,ce que les gens ont payé et ce qu'ils ont gagné, etc., et est-ce qu'il n'y a pas... Si vous pouviez être en mesure de mieux,disons, développer ces ententes entre les
différents grands fichiers — et
je ne voudrais pas qu'ils communiquent trop,hein, mais il faut... — est-ce qu'il y aurait possibilité, à ce
moment-là, que vous ayez une amélioration de la qualité de l'information que vous recherchez? Et je
dirais, moi, qu'il y aurait une piste, vous l'avez, mais vous ne l'utilisez pas
tellement si j'ai compris, actuellement, ce qui arrive du Vérificateur général. Et moi,
comme parlementaire, ici, je voudrais vous inciter, un, de
continuer à développer ce type d'entente interministères et organismes et,
deux, de l'utiliser au maximum. Alors, est-ce que vous pouvez me dire ce que
vous comptez faire?
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. Legault.
M. Legault (André) :Oui. Effectivement, on collabore avec les autres organismes. Exemple, on vient, là, toutrécemment, de signer une entente avec le
Directeur du registre civil concernant les décès, pour faire en sorte de suivre,
effectivement, les décès, pour que les héritiers ou la veuve puissent, effectivement, avoir les paiements rapidement,
lesrentes rapidement et ne pas être
obligés de passer dans un long processus. Donc, on a signé ça il y a quelques
mois. On aregardé, effectivement,
avec les différents ministères, on continue à regarder avec les différents
ministères quelles sont les possibilités de collaboration, et vous
pouvez être certain qu'on essaie, effectivement, de trouver… quand il y a un
bénéfice, à l'avoir.
La
problématique qu'on a, c'est… Prenons le ministère du Revenu. On a fait l'analyse
avec eux, on a commencéune analyse
avec eux. Eux sont très informatisés, et on est très informatisés. Le genre de
renseignements qu'ils prennent,c'est
beaucoup monétaire, sur le salaire de la personne, son adresse, bon, des choses
semblables, mais nous, comme jevous
ai dit, là, on peut aller jusqu'à 37 informations. Donc, le salaire… Par
exemple, je ne sais pas, moi, vous avez faitdu surtemps, bien, lui, il est dans son salaire à Revenu Québec, mais on
ne fait pas la distinction pour les fins de son fonds de pension. Moi, j'ai
besoin de savoir que, non, ce surtemps-là ne fait pas...
M.
Gautrin : ...
M.
Legault (André) : Mais on travaille, on travaille,
effectivement…
M.
Gautrin : Non, non, écoutez, qu'il y ait des problèmes d'harmonisation,
oui, mais, d'après moi... moi, j'aimeraisque, franchement, que... et que vous nous fassiez rapport, M. le
président, à un moment à la commission, ici, commentvous améliorez… parce que je crois qu'il y a
possibilité d'économies et d'amélioration quant à l'information transmise.
Ma
deuxième question, M. Legault, va toucher la recommandation qui m'inquiète à ce
moment-là, la recommandationà la
page 25 du rapport du Vérificateur général, et la recommandation 115. Il y a de
l'information… Et je parle actuellementde la protection des renseignements personnels, et il y a... Je vais
vous lire la recommandation et je voudrais que vousme dites qu'est-ce que vous faites pour essayer de
la corriger : «Par exemple, pour obtenir son information de gestion,
la CARRA copie l'ensemble des données de la clientèle dans un environnement
pour lequel la sécurité est réduite. L'information nominative et confidentielle
contenue dans cet environnement [est] accessible à un nombre important d'utilisateurs — et — n'est pas brouillée. Cette pratique permet à
des personnes qui n'en ont pas besoin dans le cadre de leur fonction de
consulter des renseignements personnels figurant dans les dossiers de la
clientèle, ce qui est en contradiction avec le principe de confidentialité.»
Vous
permettez, moi, je fais partie de ceux qui ont plaidé beaucoup pour la protection
et le maintien de… Autant,je suis
pour un gouvernement ouvert et qu'on développe, mais aussi qu'on protège les
renseignements personnels, et là jevoudrais
vous poser la question : Ce qui a été soulevé par le Vérificateur général
m'interpelle, et qu'est-ce que vous avez proposé ou comment vous voyez…
résoudre ce problème-là?
Le Président (M.
Marcoux) : Alors, M. Legault.
M. Legault (André) :
Je vais, tantôt, demander à M. Gagnon de préciser puis…
M.
Gautrin :
Absolument, il n'y a pas de problème.
M. Legault (André) :Mais, ce que je
peux vous dire, on est en train de revoir, effectivement, la gouvernancede la sécurité et de la gestion de risques.
Ça, c'est un des éléments qu'on adresse dans notre plan d'action, c'est l'élément
6, et on est en train d'élaborer un nouveau cadre normatif de toute la
sécurité. Il y en a actuellement, de la sécurité, quandmême, mais on veut vraiment revoir, là, un modèle
révisé qui va vraiment prévoir des politiques puis de la méthodologie de
gestion de la sécurité.
Donc, peut-être, M.
Gagnon peut compléter à cet égard-là, sur la sécurité.
M.
Gautrin :
…
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, excusez, M. le député de Verdun, peut-être…
M.
Gautrin : Alors, je vais écouter M. Gagnon. Mais, quand vous
aurez refait… Je comprends bien que… Jecrois… Moi, comme membre de cette commission, M. le Président, j'aimerais
que vous nous le transmettiez à la commission
et savoir ce que vous faites parce que vous comprenez bien que c'est inquiétant
pour, à la fois, et la population et les parlementaires que nous sommes
qui représentons la population.
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. Gagnon.
M. Gagnon (Denis) : O.K. Merci. D'abord, en complément à M. Legault, la sécurité de l'information,
pour nous, à la CARRA, c'est
primordial. On est fort conscients qu'on détient de l'information très
privilégiée sur un très grand nombrede
citoyens, notre clientèle. Alors, ce qui a été fait récemment, je peux diviser
un peu nos grands systèmes… Là, j'y vaistrès général, on peut regrouper nos grands systèmes en deux catégories.
Tout notre système RISE, qui a fait l'état du rapportdu VG, à ce jour, dans RISE, avec les
améliorations récentes, qui datent simplement du mois de juin dernier, on a
fait des pas de géant. Alors, dans RISE, toutes nos informations sont
protégées, sont journalisées, et on…
M.
Gautrin :
…
M. Gagnon (Denis) : Dans RISE, non, elles sont accessibles par nos agents pour être en
mesure de donner le serviceà la
clientèle, alors elles ne peuvent pas être brouillées. Par contre, elles ne
sont accédées que par la personne qui en abesoin aux fins de ses tâches. Alors, on avait des petits problèmes à
corriger de ce côté-là, et ça a été corrigé en juin dernier. Ça, c'est
peut-être 90 % de notre environnement technologique.
Maintenant, il reste
un 10 %, auquel fait référence le Vérificateur général, on appelle ça
notre information de gestion pour être en
mesure de produire nos différents tableaux de bord, indicateurs, suivis de
chacun des éléments de laprestation
de services. Alors, dans l'environnement d'information de gestion, il y a
également des mesures de protection.Les
mesures de protection permettent aux agents qui offrent le service d'aller
chercher la même information à laquelle l'agent a droit dans RISE. Par
contre, nous…
M.
Gautrin :
…
M. Gagnon (Denis) : La journalisation n'est pas suffisamment précise.
Oui, c'est journalisé, mais ce n'est pas journalisé d'une façon assez
détaillée pour faciliter les recherches. Alors, ce qu'on veut faire dans notre
plan, c'est de compléter nos solutions de
journalisation dans notre information de gestion pour être capables de répondre
facilement, en cas de besoin, à toute
requête qui a été faite, que ce soit dans RISE, où on a nos environnements d'information
de gestion…On l'a fait récemment, on
peut le faire dans l'info de gestion, mais ça demande un effort considérable — le Vérificateurgénéral l'a souligné — et ça induit des manipulations manuelles,
donc il y a un risque d'erreur. Alors, dans notre plan, on prévoit
revoir complètement l'information de gestion et la sécuriser avec le même
niveau de sécurité que ce qu'on retrouve dans RISE.
M.
Gautrin :
Et vous allez nous informer éventuellement lorsque vous aurez développé votre
plan…
M. Gagnon (Denis) : Bien, dans le plan d'action, il y a deux, trois actions, là, de
mémoire, qui sont spécifiquesà ça. Alors,
dans le suivi du plan d'action, on va faire part des progrès qui sont faits sur
la partie de l'information de gestion, à laquelle on réfère dans le plan
à l'environnement de travail.
M.
Gautrin : M. le Président, moi, j'ai terminé mes questions,
mes collègues en auront peut-être d'autres. Et je tiensà m'excuser, M. le Président, j'ai,
malheureusement… Bien, d'habitude, j'ai une bonne santé, mais là je suis plutôt
attaqué par des virus, de méchants virus.
Le
Président (M. Marcoux) : Nous vous remercions, M. le député de
Verdun, de prendre… Vous avez conscience que, vis-à-vis vos collègues…
vous voulez les protéger également.
• (15 h 50) •
Une voix :
Il nous laisse les microbes, en fait.
Le
Président (M. Marcoux) : Bon. Et peut-être, simplement, si vous
permettez, suite à cette question du députéde Verdun, M. Legault, vous avez parlé de la préparation d'un nouveau cadre normatif, justement, à cet égard-là.Pourriez-vous nous dire à
quel moment, dans le cadre de votre échéancier, ce nouveau cadre normatif
serait complété et pourrait nous être transmis?
M. Legault (André) : À l'automne 2014, qu'on prévoit avec le nouveau cadre
normatif. Ce qu'on va faire, on...
Des voix :
...
Le Président (M.
Marcoux) : Excusez. Oui, M. Legault, oui.
M. Legault (André) : Oui. Ce qui est prévu, c'est qu'à l'automne 2014 le
nouveau cadre normatif va être en place.Ce que ça fait, c'est qu'on développe actuellement ce qu'on appelle...
On va passer l'approbation au niveau de notre comitéde régie à l'interne. On doit, après ça, passer
dans les comités du conseil d'administration pour approbation au comitéd'administration et conseil d'administration et, à
l'automne 2014, on va pouvoir dire que, vraiment, il est adopté et en place.
Le
Président (M. Marcoux) : Ça voudrait dire, donc, qu'en
septembre 2014, donc dans un an d'ici, votre nouveau cadre normatif
pourrait être transmis aux membres de la commission et au Vérificateur général.
M. Legault (André) :J'ai connu un autre
député qui disait : L'automne finit le 21 décembre. Mais on va essayer.
Le
Président (M. Marcoux) : Ah! ça dépend peut-être des années, mais, en 2014, semble-t-il que ce n'est
pas le cas.
Je pense
qu'on a... Comme il reste peu de
temps, peut-être, M. le député d'Orford, on pourrait passer à un autre
bloc, à moins que ce soit sur le même sujet.
M.
Reid :
Bien, en fait, c'est une introduction au reste, et je peux faire ça en deux
minutes, à peine.
Le Président (M.
Marcoux) : En deux minutes? Parfait. Puis, après ça...
M.
Reid : Ce que je voulais dire, M. le Président, c'est qu'évidemment
vous êtes, la plupart, nouvellement arrivés,dans la dernière année, et il y a quelque chose qui a très mal été, un
projet qui a très mal été. Et, quand on voit que ce n'estpas uniquement l'informatique, les coûts, les
échéances, c'est aussi le personnel qui est parti, etc., donc il y a eu un
problèmemajeur. Ce n'est pas rare en
informatique, dans l'histoire de l'informatique, depuis 50 ans, mais, pour
nous, évidemment, il y a un aspect, comprendre ce qui est arrivé. Et ce n'est
pas uniquement parce qu'on veut... ce n'est pas parce qu'on veutépingler quelqu'un, là, mais c'est parce qu'on a
aussi une mission comme commission, de faire des recommandationsau Conseil du trésor, enfin à l'appareil
gouvernemental en général, en particulier sur les questions informatiques, donc
on va poser des questions là-dessus.
Et, d'autre
part, évidemment, on veut comprendre où la CARRA s'en va. Le président vient de
parler d'une date. Moi, je pense qu'on est plusieurs à préférer d'avoir
au moins certaines informations, et vous pourriez nous dire lesquelles seraient les plus appropriées avant la
fin de la prochaine session pour savoir où ça s'en va. Vous allez nous endire une partie aujourd'hui, mais on
aimerait savoir un petit peu la progression parce que l'échéancier est assez
long. Parceque ça va jusqu'en 2016,
donc on peut comprendre qu'il y a des bonnes raisons et que vous allez
peut-être nous expliquer,mais on
aimerait peut-être — on en
reparlera — avoir,
sur un certain nombre d'éléments, là, des informations avant la fin de
la prochaine session.
Puis,
entre les deux, bien, bien comprendre le portrait d'aujourd'hui, c'est un peu
ce qu'on veut faire, et moi, j'auraides
questions à poser en commençant sur 2004‑2005, quand ça a commencé, et
peut-être pourriez-vous m'éclairer surcertaines
choses qui, me semble-t-il, ne sont pas allées comme c'était prévu. J'ai eu la
chance d'avoir une présentation du président de la CARRA avant que le
conseil décide, là, et je ne me rappelle pas qu'on ait parlé de tous les
risques qu'il y avait là, et j'aimerais que vous m'en parliez un petit peu.
Le Président (M.
Marcoux) : Alors, peut-être, M. le député d'Orford, nous
pourrions revenir...
M.
Reid :
Tout à fait.
Le Président (M.
Marcoux) : ...retenir votre réponse, et nous pourrions revenir
dans le prochain bloc.
M.
Reid :
Je n'ai pas posé mes questions encore, M. le Président.
Le
Président (M. Marcoux) : Non, non. Bien, j'ai bien... Et est-ce
que le député de Vanier-Les Rivières, maintenant, voudrait poser des
questions?
M. Lévesque :
Oui. Oui. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Marcoux) : Alors, à vous, M. le député.
M.
Lévesque : Merci beaucoup, M. Legault et aux membres de votre
équipe. Bonjour, M. le Vérificateur généralet les membres de votre équipe. Chers collègues, très heureux de vous
rencontrer. M. Legault, j'aimerais, s'il vous plaît, que... Parce que, dans votre introduction, dans
vos remarques d'ouverture, tout à l'heure, vous avez parlé de l'utilisationd'un progiciel au lieu d'une solution maison
qui aurait peut-être été plus efficace ou... Je voudrais bien comprendre, là,c'est quoi, l'enjeu que vous vouliez
souligner, là, qu'est-ce que vous avez utilisé à la CARRA par rapport à ce qui
auraitpu être utilisable, là. Puis
on sait que, là, autant les coûts ont dépassé les scénarios les plus
pessimistes de départ lors del'implantation
du modèle d'utilisation des données que vous travaillez présentement, et aussi,
sur l'efficacité qui était viséeau
départ, qu'on visait de rejoindre un certain nombre… d'informatiser, à tout le
moins, là, de… l'utilisation des données,que ce soit le plus convivial possible et que ça a raté de façon énorme
les cibles. Alors, peut-être m'expliquer, là, pour bien comprendre cette
nuance-là que vous mentionniez tout à l'heure dans votre mot.
Le Président (M.
Marcoux) : Alors, M. Legault.
M. Legault (André) : C'est certain, nous, on n'était pas là en 2004. Ça fait
qu'on a essayé d'aller relire beaucoup,beaucoup de rapports parce qu'il y a eu beaucoup de rapports soit au
conseil d'administration... Ils ont fait faire des étudesà l'extérieur également. Il faut rappeler aussi, à
cette époque-là, la CARRA n'était pas encore une entité avec un conseil
d'administration. La CARRA était un organisme qui était avec le Conseil du
trésor, et c'était beaucoup le Conseil du trésor…
C'était même la plateforme centrale technologique qui était à l'extérieur de la
CARRA, ce n'était pas… Donc, il n'y
avait pas vraiment d'informaticiens à la CARRA. Et, à l'époque, vous avez vu le
graphique qui est dans le rapportdu
Vérificateur général, c'était 5 millions, à peu près, de dépenses en
technologies de l'information. Et ce qui avait été dità l'époque, quand on a présenté aux élus la
question de dire : Est-ce qu'on investit ou pas à la CARRA?, c'est qu'il a
étédémontré que, sur une période de
six, huit ans environ, la CARRA avait investit environ 7 millions en
technologies, alorsque la Régie des
rentes avait investi au-dessus de 100 millions. Donc, la CARRA était
vraiment en arrière de tous… et aucune comparaison avec les autres, et
elle avait des systèmes qui étaient vraiment désuets, qui n'auraient jamais pu
continuer, de toute façon.
Donc, à ce moment-là,
il faut faire un choix. Qu'est-ce qu'on fait? On fait un développement maison
pour administrer 22 régimes de retraite ou
on prend des progiciels? Ce que j'ai compris, ils ont fait les analyses, et la
solutionqui a été privilégiée, c'est
de prendre des progiciels. Des progiciels, il n'y en a pas 42, il y en a quatre
progiciels actuellementà la
CARRA : il y a le progiciel Virtuo, qui est en financier; le fameux
progiciel Ariel, qui est le calcul actuariel; puis,après ça, les deux autres sont plutôt des outils
de travail pour permettre, effectivement, de suivre des dossiers avec lesagents. Et, finalement, il y a une couche d'intégration
qui intègre les progiciels entre eux. Le développement, là, c'estde prendre les progiciels et de les intégrer entre
eux. Sauf que, même Ariel, qui est un progiciel de calcul actuariel, quandvous faites ça pour un régime de pension,
vous le prenez, puis il fitte pas mal, mais, quand il faut que vous l'ajustiez
pour 22 régimes, régimes de pension, c'est autre chose. Donc, la
décision, ça a été de faire ça.
Moi, ça me fait penser, un peu, un progiciel,
quand vous prenez Word… Quand on nous donne notre Word, là,on vient à bout de changer... des fois, au lieu de
mettre le a accent aigu, en mettant a puis l'autre, il vous programme unpetit bidule, puis ça fait en sorte que vous
pesez sur le touche, puis le a accent grave, il n'a pas besoin de taper l'accent
grave, le a arrive automatique avec l'accent. Bon. Bien, un progiciel, tu peux
faire des modifications, mais, quand tu vas très, très loin, là tu commences à
le rendre vraiment, vraiment particulier pour ça.
Donc, ça a été très, très
gros comme programmation puis d'ajustement, et ça a été boulonné très, très
fort, vousessayez de codifier 40 ans
d'histoire de conventions… 40 ans ou, je ne sais pas, 35 ans, à ce moment-là, de conventionscollectives à travers un progiciel, et avec du monde qui se promènent dans tout ça,
et qui ont eu des changements de carrièreà travers tout ça. Ce que, je pense, qui est arrivé, ça a été boulonné très, très
serré, puis ça a été un projet très technologique.Et, quand ils l'ont démarré, bien, les gens qui
étaient là… Premièrement, le système
était très boulonné serré. Deuxièmement,les gens qui étaient là,
avant, ils travaillaient en silo, puis là ça devient un travail intégré,
horizontal, ça n'a pas fonctionné.
M. Lévesque :
Moi, j'en comprends, M. Legault, puis si vous me permettez…
Le Président (M.
Marcoux) : M. le député.
M.
Lévesque : M. le Président, je m'excuse. Si j'en comprends bien, c'est que… Vu que vous avez
utilisé deslogiciels existants, vous
les avez implantés, est-ce qu'à votre connaissance ça aurait été plus efficace de développer un
logiciel maison adapté à vos propres besoins, à ce moment-là l'efficacité en
aurait gagné? Là, je comprends que c'est difficile
de présumer qu'est-ce qu'il en aurait été, mais, si on avait développé son
propre logiciel, évidemment, là, la structureinterne n'aurait pas eu à s'adapter parce qu'elle aurait parti, à ce moment-là, des besoins de l'interne, et
le développeur,lui, aurait utilisé
ces forces-là à l'interne plutôt qu'utiliser un logiciel pas adapté spécifiquement
à vos besoins, et là, à cemoment-là,
c'est toute la structure des employés, là… On a vu toutes les conséquences.
Vous l'avez cité tout à l'heure,il y
a eu beaucoup de départs, beaucoup de roulement à l'interne, ça peut jouer un
rôle sur la gestion de changement. Ce n'est pas simple, c'est complexe.
Alors, je comprends, là, qu'il y aurait pu avoir opportunité là…
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. Legault.
M. Legault (André) :Bien, je vais
commencer. Après ça, je vais permettre à mes collègues qui ont beaucoupjoué
dans ça, eux aussi… Je dirais, c'est comme gérer la game après eux. C'est
difficile de dire qu'est-ce que ça auraitété si on avait fait telle chose, c'est excessivement difficile à dire.
Moi, je pense que peut-être on va demander à M. Gagnon,qui est vraiment en technologies, après ça, M. St-Michel, qui a tout l'aspect
gestion de changement et organisation du travail, pour voir un peu ce que ça
veut dire d'avoir pris cette orientation-là.
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. Gagnon.
• (16 heures) •
M. Gagnon
(Denis) : Bien, dans les scénarios qui avaient été faits en 2004-2005,
un des scénarios, c'était le scénario de développement, là, par des gens de l'interne. Par des ressources externes, là, mais sans l'acquisition
de progiciels.Et je n'ai pas le
chiffre par coeur, mais je sais qu'à
ce moment-là c'était un scénario qui
était beaucoup plus dispendieuxque les autres scénarios. Refaire l'histoire, c'est toujours
un peu plus facile que d'être au début ou au coeur de l'histoire.Moi, mon expérience sur les progiciels, c'est qu'il n'y a jamais un progiciel qui va pouvoir satisfaire tous les
besoins.Donc, dans une organisation, quand on a sept, huit ou 10 grandes fonctions d'affaires, souvent on
porte maintenant beaucoupplus attention à cibler un progiciel qui va
pouvoir nous aider dans son domaine spécialisé. À rebours — et
je le fais avecbeaucoup de réserves parce que je n'y étais pas — on
a peut-être demandé beaucoup au logiciel en place. Donc, la stratégielogicielle est toujours une bonne stratégie
dans la mesure où on est capable de mieux encadrer puis de limiter ce qu'on
lui demande, au logiciel, en se concentrant sur sa grande force, sur sa
spécialité ou sur son créneau.
Aujourd'hui, il y a certains logiciels, progiciels qu'on a achetés
qui vont un petit peu trop loin. Et ce qu'on faitdepuis, je dirais, depuis un an ou deux — et
on va intensifier — dès
qu'on fait des modifications maintenant, on se pose laquestion : Est-ce que, la modification, on doit la faire dans le logiciel? Si oui, parce qu'on touche vraiment à une fonction,mettons, très particulière de calcul, Ariel fait nos calculs, bien on va
le faire dans Ariel. Mais, si ça touche une fonctionqui est plutôt satellite aux fonctions pour lesquelles le
logiciel est prévu, on va privilégier de le développer à l'interne. Alors,
à rebours, c'est plus facile, là, mais on a aussi beaucoup d'expérience des 10
à 15 dernières années, là, dans le développement en mode progiciel.
Le Président (M.
Marcoux) : M. St-Michel.
M. St-Michel
(Pierre) : Oui. Pour compléter, vous avez raison quand vous évoquez
que, quand on fait un développement maison, ça peut coller davantage à l'organisation du travail qui est déjà en place. Mais on a actuellementune solution robuste, robuste, et qui a été éprouvée, avec laquelle on a
composé pendant trois ans, ça fait qu'on la maîtrisebeaucoup
mieux. Et le problème qu'il y a eu lors de l'implantation, c'est que l'organisation du travail n'avait pas été adaptée.M. Legault a effleuré l'idée tantôt, c'est que, là, on a un flux de traitement qui est
intégré, c'est-à-dire qu'on devait travaillerde façon
horizontale, alors que l'organisation du travail n'a pas suivi, qui travaille de façon
verticale. Alors, il y a un manquede fluidité actuellement dans le traitement qui explique en partie les
délais que nous avons observés, qui étaient enaugmentation. Alors, dans
notre plan d'action, la suite des choses, c'est d'adapter l'organisation du travail à cette nouvellesolution
là pour que la solution technique soit adossée sur une organisation de travail qui soit optimale, ce qui n'est pas le cas actuellement.
Le Président (M.
Marcoux) : Alors, merci. Oui, M. le député.
M.
Lévesque : Merci beaucoup, M. le Président. Comprenant, bien sûr, que là, à un moment donné, on a investi108 millions dans un projet et peut-être plus,
seriez-vous en mesure… Parce que, je regardais dans le rapport du Vérificateurgénéral, à la page 26, on voit, là, le
fameux tableau exponentiel, là, qui montre les dépenses de fonctionnement du
PGI,quand même ça a été important au
niveau des coûts, hein, et là est-ce qu'on est capable d'avoir une idée assez
juste de combien ça va pouvoir coûter pour en arriver à un rendement
efficace? Parce qu'évidemment l'objectif ciblé, c'est toujours de donner un bon service aux gens pour qui on travaille, et c'est
nos personnes qui sont demandeurs à l'intérieurde la CARRA. Est-ce qu'on est capable de confirmer les coûts, justement,
que ça va nous coûter pour arriver à atteindreun certain niveau, là? J'entendais par le vérificateur ce matin, qu'on
visait peut-être à atteindre 50 % d'efficacité, là. Aumoment où on se parle, c'est plus entre 10 %
et 20 % et, au départ, c'était 80 % qui était visé. Combien ça
pourrait nous coûter, M. le P.D.G., s'il vous plaît? Avez-vous une
estimation de ça?
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, M. Legault.
M. Legault
(André) :
Actuellement, ce qu'on est en train de faire, c'est des correctifs à ce qui a
été fait. Donc,on ne se reprojette
pas en disant, bien, comment on veut aller plus loin ou quoi que ce soit. Là,
ce qu'on essaie de faire, c'est d'investir pour rentabiliser au point de
vue d'efficacité les investissements qui ont été faits.
Moi, j'aurais
deux commentaires à faire. Il faut faire attention, on parle des dépenses en
ressources informationnelles. Les
dépenses en ressources informationnelles, ça couvre très, très, très large,
hein? La définition, là, c'est tout ce qui toucheaux «datas», ou à peu près. Donc, il faut faire
attention pour ne pas voir ça, là, comme étant technologie pure, là, tu sais.
Ça fait qu'il y a une notion, là, de dépenses en ressources informationnelles
qu'il faut prendre avec un certain recul.
Deuxièmement,
le tableau que vous parlez, effectivement, qui part de 5 millions, au
montant qui est prévu, là, jel'ai
contexté un peu tantôt. Quand les gens ont rencontré la Commission des finances
publiques en 2004 ou 2003 pour prendre la décision d'investir, la
démonstration avait été faite qu'en six, huit ans la CARRA avait mis
7 millions en technologie, alors que la
Régie des rentes était allée jusqu'à quelque chose comme 100 millions. Par
ailleurs… Oui, c'estça, c'est
128 millions qu'elle avait mis, la Régie des rentes. Ça fait que, quand on
veut parler, effectivement, d'investissementsuite à l'implantation d'une grosse réforme technologique, il y a quand même
des barèmes qui existent. Il y a des barèmes un peu comme Gartner nous
donne, des barèmes dans quoi que ça joue, à peu près.
Peut-être,
demander à M. Gagnon, qui est familier avec ces analyses informatiques là, à
savoir, quand vous avezfait une grosse
réforme informatique, vous vous attendez à quoi après, c'est-u… cinq ans, je ne
dépenserai plus une cenne? Je pense que ce n'est pas tout à fait ça,
Gartner nous dit… En tout cas, je vais vous laisser donner le punch.
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, M. Gagnon.
M. Gagnon
(Denis) : Oui. Alors, quand
je suis arrivé en fonction, c'était, effectivement, une grande préoccupation,
là.Donc, ça m'était d'abord véhiculé
par M. Legault, et, d'autre part, j'avais l'obligation de me positionner quant
à la croissance des coûts, leur
stabilité. Alors, une référence qui est reconnue dans le milieu des
technologies, parce qu'ils sont mondialement
reconnus, c'est la firme Gartner. Ce que Gartner nous dit, c'est un intervalle
en pourcentages de coûts qui est relativement large. Ils ont plus de
misère à être très précis quand on parle de progiciels.
Je vous donne
à peu près la citation de Gartner, là. Gartner situe entre 15 % à
45 % les coûts d'entretien et de support de systèmes qui reposent
sur des progiciels. Alors, si on fait un calcul rapide, 35 %... Mettons qu'on
prend 35 % de 108 millions, ça
nous donnerait près de 40 millions. Actuellement, si on exclut les
projets, donc on les met de côté parceque
les projets, c'est très variable d'une année à l'autre, ça peut dépendre… Comme
les modifications législatives peuvent venir augmenter notre
portefeuille de projets. Alors, sans les projets, nos coûts de ressources
informationnelles pour soutenir la solution
RISE sont aux alentours de 35 millions. Donc, par rapport à Gartner, qui
nous dit entre 15 % et 45 %,actuellement
on se situe à 32 %. On a baissé un petit peu en 2013. Donc, actuellement,
notre charge d'opération pour tenirla
solution en bon état de fonctionnement… Nous, on pense qu'on est proches d'une
stabilité. Ce sur quoi on peut difficilement
s'avancer, parce que ça dépend de tout l'environnement interne et externe de la
CARRA, c'est les investissements qui vont être requis dans les projets.
Le
Président (M. Marcoux) : Merci, M. Gagnon. Est-ce que vous
voulez votre bloc, M. le député? Il vous reste à peu près quatre, cinq
minutes, là.
M. Lévesque : Au total?
Le Président (M. Marcoux) :
Oui. Ou si vous aimez…
M. Lévesque : O.K. Je vais
finir…
Le Président (M. Marcoux) :
Pardon?
M. Lévesque : …avec une
question très rapide, M. le Président, très rapide.
Le
Président (M. Marcoux) : Non, mais vous pouvez revenir plus
tard si vous voulez vous garder un peu plus de temps après. C'est pour
ça…
M.
Lévesque : O.K. À ce moment-là, O.K., je vais garder mon temps
pour…
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, il vous restera à peu près cinq minutes.
Excellent, parfait. Je voulais vous l'indiquer. Alors, M. le député de
Deux-Montagnes.
M.
Goyer : Oui, M. le Président. Merci. Bonjour, tout le monde.
Merci d'être là, hein? C'est beaucoup apprécié,surtout pour un petit nouveau qui ne connaît pas nécessairement la CARRA
de fond en comble. Mais je me rends compteque c'est un gros, gros modèle, là, 1 400 clients employeurs, 22
régimes. D'ailleurs, je fais partie de vos participants sans lien d'emploi
parce que j'étais dans les maires et conseillers municipaux.
Ma
première question : Est-ce que les 1 400 employeurs sont, en
définitive, vos clients? Et, je fais référence auconseil d'administration de la CARRA, est-ce que
les nominations à la CARRA sont des nominations seulement que du
gouvernement ou s'il y a des représentants de vos 22 régimes ou de vos
1 400 employeurs?
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. Legault.
M. Legault (André) : Le conseil d'administration de la CARRA, c'est prévu dans
la législation de la CARRA,il se
compose de trois groupes. Il y a des représentants gouvernementaux, il y a des
représentants de la clientèle retraitée, il y a des représentants — comment
je pourrais dire? — de
personnes qui sont participantes dans un des régimes et, finalement, il y a des membres indépendants. Donc,
ça se partage à peu près un tiers, un tiers, un tiers, de cette manière-là.Et l'ensemble est nommé par le gouvernement,
et plusieurs concernant les régimes… ceux qui représentent les régimesde pension ou les retraités, c'est prévu suite à
des consultations auprès des organismes, syndicats ou les comités de retraite,
des choses semblables.
Le Président (M.
Marcoux) : Merci.
M.
Goyer :
On parle…
Le Président (M.
Marcoux) : Oui.
M.
Goyer :
Excusez, M. le Président. On parle beaucoup de coûts au niveau de l'informatique,
mais ma sous-question à ma première
question, c'est au niveau des coûts d'opération de la CARRA. Elle est assumée,
on me dit, 50 % par le gouvernement, 50 % par les 1 400
clients employeurs.
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. Legault.
• (16 h 10) •
M. Legault (André) : Bon, les coûts d'opération sont, effectivement, partagés
entre les différents régimes de retraiteet le gouvernement. Donc, on va commencer par dire — et là corrige-moi, Clément, si je me
trompe — c'est
50 % parle gouvernement, et,
après ça, l'autre partie, elle est divisée entre les régimes de retraite en
fonction de l'importance deleur
clientèle. Donc, on sait, exemple, que le RREGOP, c'est le grand client. Il y a
87 % des participants ou des retraitésqui sont du RREGOP, donc c'est lui qui en ramasse beaucoup. L'autre
groupe le plus important par la suite, c'est le RRPE, quelque chose
comme 5 %. Et, ensuite, c'est l'ensemble des autres régimes. Donc, la
facture est assez variable, c'est dépendant de l'importance du régime de
retraite.
M.
Goyer : Dans le tableau du vérificateur, on se rend compte
que vous êtes passés, en sept ans, de 2004 à 2011,de… 41 % de prestataires supplémentaires.
Bravo de gérer tout ça. Vous passez de 222 000 à 313 000
prestataires, donc, en sept ans, une augmentation de 41 %. Ma
question : Est-ce que vous savez la boule qui vous attend, la grosseur du nombre? Parce que je fais référence au taux de
roulement auquel vous avez fait référence, M. Legault, tantôt, je me metsdans vos souliers, je me dis : Ouf!
taux de roulement élevé, puis j'ai-tu un tableau exponentiel, le nombre de
demandes de prestataires?
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. Legault.
M. Legault (André) : Oui. Effectivement, si vous regardez dans notre rapport annuel, le
dernier rapport annuel,on donne un
peu la projection du nombre de rentiers qu'on va avoir en 2020 ou quelque chose
de même, c'est quelquechose comme...
2022, et on donne comme montant… c'est 470 000 pensionnés environ qu'on va
avoir en 2022, alors qu'en2012 on en
a 326 000. Donc, c'est une croissance très importante. Ce qu'il est
important de regarder, ce n'est pas tellementle nombre de rentiers parce qu'on émet les chèques à tous les mois. Ça,
une fois que vous êtes dans le système, ça va quandmême assez bien, là. Alors, on verse 7 milliards,
là, de prestations par année. L'important, c'est de voir est-ce qu'il y a unecroissance de la demande de ceux qui vont
prendre leur retraite année après année, combien je vais en avoir, de dossiers
à traiter pour mettre quelqu'un en retraite,
entre guillemets. Actuellement, dans les dernières années, on est monté environ
à 17 000, 18 000 par année de
dossiers à traiter de rente, des gens qui veulent prendre leur retraite, et ça
va être assez stablependant cette
période-là. Donc, on s'attend de traiter environ 18 000 dossiers de rente
annuellement de nouvelles personnes qui vont prendre leur retraite.
M.
Goyer :
Donc, quand je regarde le tableau du vérificateur où ils disent : Volume à
traiter au 31 décembre :10 000
demandes en 2011, 8 030 en 2012, bon, il y a une progression avantageuse,
intéressante pour les gens de la CARRAou
la direction de la CARRA. Mais ce que je vois, c'est le nombre de jours de
traitement, de 134 jours, je me dis : Commeje suis un participant sans traitement actuellement, je dois-tu vous
avertir 150 jours à l'avance que je prends ma retraite?
M. Legault (André) : On espère que… Excusez, M. le Président. On espère que
non, là. Non, il faut bien êtreconscient
de ce qui s'est passé, là. Je vais prendre les inventaires des trois principaux
produits qu'on a. On a les rentes, quelqu'un
qui veut avoir sa rente, on a les rachats puis on a ceux qui veulent avoir une
estimation de rente. Si je prendsau
31 décembre 2009, l'inventaire qu'il y avait à cette époque-là concernant ces
trois types de dossiers là, c'était environ 8 000. Donc, 2010, au
31 décembre, l'inventaire était de 28 000. Donc, on l'a dit tantôt, ce qui
arrivé en 2010, quand l'appareil a démarré,
ça n'a pas fonctionné. Donc, l'inventaire a monté. Donc, on s'est ramassé avec
un inventaire très important à la fin de 2010. 2011, on a commencé à
accélérer le traitement, 21 000 quand même. 2012, on est rendu à
12 000 d'inventaire. Donc, on s'en va en baissant.
En
arrivant, on a regardé, et ça avait déjà été pensé avant aussi… C'est un peu
comme l'histoire d'emplir le bainpuis
de le vider en même temps, tu essaies de régler les dossiers passés puis, en
même temps, tu mets les dossiers en coursen retard. Ça fait que, là, on a dit : Il faudrait arrêter de l'emplir
et de le vider. Ce qui a été choisi comme orientation, c'estde dire : On va créer une équipe spéciale qui
va s'occuper des inventaires, et le personnel qui travaille dans les dossiers
réguliers annuels va travailler les dossiers annuels pour faire en sorte qu'on
n'endommage pas à tous les ans l'année à
traiter. Donc, c'est ce qu'on vise, et, pour l'instant, là, on projette qu'on
va être corrects pour ne pas endommager 2013 et ne pas sortir avec un
inventaire en 2013 dans les principaux produits qu'on traite.
Peut-être,
je peux demander à M. St-Michel qu'il vous donne la situation, là, à la fin du
mois d'août, là, où onen est
actuellement. Parce qu'on le suit, le conseil d'administration suit ça à toutes
les réunions, on a un comité du conseild'administration, un comité de service à la clientèle où on fait rapport
de nos inventaires, de nos traitements, et tout, et tout. Ça fait que si
vous permettez…
Le
Président (M. Marcoux) : M. St-Michel, vous pouvez donner la
projection pour la fin de l'automne 2013.
Une voix :
…au 31 août.
M. St-Michel (Pierre) : Si ça peut vous satisfaire, je vous donnerais le
portrait au 31 août. Alors, au niveau desdemandes de confirmation de rente, là, on a un engagement de le faire à l'intérieur de 90 jours, c'est-à-dire qu'on imprimecomme tel le
document à l'intérieur de 90 jours, et notre durée moyenne actuellement, qu'on a mesurée au 31 août, qui était disponible la semaine
passée comme indicateur, c'est 91 jours que nous avons actuellement. En 2011, c'était
134 jours en moyenne. Et, en 2012, c'était 117. Alors, on s'est beaucoup
améliorés à ce point de vue là.
Peut-être,
vous en donner d'autres aussi que nous avons, qu'on a été en mesure de
compiler. Pour ce qui est desdemandes
de rachat — c'est-à-dire il s'agit de faire reconnaître dans un régime de retraite, là, des
périodes d'absence oude service
moyennant un paiement, puis dépendant du régime et des bénéfices, là — donc,
pour les demandes de rachat,notre engagement,
c'est à l'intérieur de 90 jours, et notre durée moyenne actuellement, c'est 71
jours. En 2011‑2012, c'était autour de 200 jours. Alors, on a
plus que divisé par deux cette durée. Pour ce qui est des demandes d'estimation
de rente, actuellement notre durée
moyenne, au 31 août, c'est 44 jours comparativement à 120 jours pour notre
cible. Et, en 2011‑2012, c'était autour de 120 jours. Donc, on a presque
divisé par trois.
Alors,
au niveau des délais, on est relativement satisfaits. Puis,
comme le disait M. Legault, une des raisons pourlesquelles on s'est beaucoup améliorés, notamment au niveau
des rentes, c'est la nouvelle direction qui a été créée, qu'on appelle
la Direction des opérations spéciales, qui nous a permis… en tout cas, qui va
nous permettre, d'ici le mois de novembre,
de régler tous les inventaires qu'on accumulés après le projet RISE, là, pour
toutes nos demandes de rente de2010,
2011 et 2012. Ces inventaires-là vont être réglés pour le mois de novembre de
cette année. Ce qui fait que ça, ça apermis,
pendant qu'ils travaillaient sur ces dossiers-là, ça a permis aux gens qui
travaillaient sur le courant de diminuer les délais et de maintenant rencontrer, pour la première fois depuis l'implantation
du projet RISE, nos engagements à cet égard-là.
Le Président (M.
Marcoux) : M. le député.
M.
Goyer : Si je
comprends bien, M. le président, le prochain rapport du vérificateur, il va être
très positif pourvous. Je le
souhaite et je l'espère surtout, mais je vois que la nouvelle direction a donné
des nouvelles orientations quiportent
fruit dans votre façon de faire. Mais je voulais juste savoir, parce que
j'ai lu dans les notes que 74 %
de vos clientsemployeurs ne
rencontraient pas les échéanciers pour vous donner une information… Parce que
vous semblez dire — puis
je ne conteste pas, là — que c'est le système RISE qui était le
problème, mais est-ce que vos clients employeurs respectentvos échéanciers? Parce que, quand je lis le
rapport du vérificateur, ça m'allume une cloche, là, que vous voulez donner leservice, mais la donnée ou l'information,
elle ne vous est pas rendue à temps. Est-ce que j'ai une mauvaise impression
ou…
Le Président (M.
Marcoux) : M. Legault.
M. Legault (André) : Juste avant que… Je veux juste souligner, effectivement,
on a réglé 2013, là, parce qu'onpense,
on va arriver à la fin, ça va être correct. Il ne faut pas publier qu'on est
encore en train de traiter des dossiers de2010, 2011, 2012. Ça fait qu'il y en a encore qui peuvent dire :
Écoutez, mon dossier, là, ça prend du temps à la CARRA.Mais il fait partie des inventaires que l'équipe
spéciale est en train de régler. Ce qu'on voulait sauver, c'est l'année 2013.
Concernant, effectivement, la
transmission des données par les employeurs, en vertu de la législation c'est
marquéque ça doit être fait pour le
1er mars. C'est quelque chose, là. Tu sais, on en parle, l'équipe, on en parle
beaucoup, c'esttoute une obligation
par rapport à toute l'information. Je vous l'ai dit tantôt, chaque emploi
risque d'avoir 37 datas. Oudisons qu'il
y en a juste 20, là, bien, c'est énorme, c'est en même temps qu'il ferme son
année, il fait ses choses pour lesimpôts,
etc. Là-dessus, là, je pense que je vais peut-être laisser un peu commenter M.
St-Michel, tous les problèmes qu'ilpeut
y avoir là, c'est assez important. Puis l'impulsion, vous le disiez tantôt,
pour corriger les inventaires, c'était commencéavant, là, aussi, ils avaient commencé à y penser. Ce n'est pas juste nous
autres, là, regardez, il y a des pas… les gens,là, ils ont avancé aussi, puis on a juste appuyé, puis on a rajouté d'autres
actions. Il faut montrer que les gens, ils avaient réfléchi puis ils
avaient avancé.
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, brièvement, M. St-Michel.
M. St-Michel (Pierre) : Oui. Bien, en fait, brièvement, c'est qu'au
niveau de la déclaration annuelle, cette année, pour l'opération de la DA 2012, nous avons retranché à cette
période-là — c'est-à-dire
le début versus jusqu'à lafacturation — on a retranché un mois par rapport à la
période de l'année précédente et on pense retrancher un autre moisl'an prochain. Alors, par rapport au 1er mars, c'est
certain qu'on ne se compare pas à ça, mais, pour la période qui est
dédiée à cette période-là, elle est maintenant rétrécie, puis on pense la
rétrécir davantage.
Aussi,
au-delà du respect de la période comme telle, les employeurs, cette année, nous
ont envoyé une qualitéde données qu'on
n'avait pas vue avant RISE. C'est-à-dire, des dossiers pour lesquels il y avait
des données à corrigerparce qu'elles
étaient incorrectes, il y en avait seulement 44 comparativement à 2 000 l'année
précédente. Alors, c'estune grosse,
grosse amélioration, c'est un gros succès pour la CARRA actuellement, puis on
le doit aussi aux employeurs, mais c'est possiblement tout ce qu'on a
mis en place aussi pour améliorer la situation.
• (16 h 20) •
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. le député d'Orford. Est-ce que vous voulez
revenir?
M.
Reid : Merci, M. le Président. En fait, j'aimerais commencer un peu par essayer
de mieux comprendre pourquoic'est
arrivé, dans le fond, parce
que je pense que c'est utile pour tout le monde, puis on a la chance d'avoir des routiers.Je ne dirais pas des vieux routiers, mais des
routiers, semble-t-il, en tout cas, de systèmes de gestion en général, donc, et en
particulier avec la transformation qui est amenée par un système d'information
nouveau.
Vous
avez dit tantôt, M. Legault, que c'était un projet qui était très
technologique, alors que, finalement, quandon regarde, c'était, d'abord et avant tout, un projet de transformation organisationnelle avec une composante technologiquemajeure, et on dirait qu'effectivement… Je ne veux pas… Moi, la présentation que j'avais eue à l'époque — la
présidentedu Conseil du trésor m'avait invité à participer à cette présentation-là — c'était,
effectivement, plutôt technique,c'est-à-dire les enjeux liés à
progiciel versus logiciel. Parmi les enjeux qui sont ici, on n'avait pas nécessairement
parléde choses comme le degré élevé
d'automatisation attendu. Parce que nous, on a dû se faire expliquer par le Vérificateurgénéral ce matin, d'ailleurs, pourquoi c'est si compliqué, puis il nous avait donné quelques
exemples supplémentaires,mais on n'avait
pas cette idée-là et un certain nombre d'éléments qui, finalement, relèvent davantage
des problèmes detransformation
d'une organisation qui n'avait pas ce type d'équipement là qui
était, vous avez expliqué, en retard par
rapport à ça et qui avait besoin, effectivement, d'un investissement.
Et j'aimerais ça qu'on regarde peut-être
certains aspects. Vous avez souligné des aspects intéressants qui ne sontpas que technologiques, quand on parle, par exemple, de la question de la formation.
Vous avez parlé tantôt de la formation,vous vous êtes mis à faire de la formation, peut-être que c'est un
élément… Je voudrais juste savoir si c'est un élément qui avait été
vraiment… pas vraiment pris en compte ou, du moins, pas de façon significative
par rapport aux besoins énormes de formation
quand on transforme toute une organisation. Est-ce que vous pouvez juste m'en
parler? J'ai trois,quatre points
comme ceux-là, non pas s'attarder trop longuement, mais… Parce que, vous savez,
par exemple, moi, jeprends l'exemple
de SAGIR, le système SAGIR, quand on a parti SAGIR, on a élargi la discussion,
on a fait un bureau de gouvernance et on s'est fait poser des questions
qui ont fait grossir le projet en termes d'argent et d'échéance, en particulier parce qu'on a ajouté beaucoup d'argent
pour la formation, et peut-être un an de plus dans l'implantation globalepour la formation. Et on l'a fait avant. La
chance, c'est qu'on l'a fait avant. J'ai l'impression qu'ici ce n'est pas un
enjeu qui avait été vraiment considéré dans toute son ampleur, est-ce je
me trompe?
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. Legault.
M. Legault (André) :
Bien, je vais donner… Ce n'est pas juste un élément, c'est certain que c'est plusieurs
éléments qui ont fait ce résultat-là, puis M.
St-Michel va pouvoir rajouter. Effectivement, ça a été pensé par des technologues, moi, ce qui m'apparaît, là, pensé à
l'extérieur, même, parce que,
imaginez-vous, quelqu'un qui avait pour5 millions de dépenses de technologie par année, il n'avait pas
cette connaissance de la technologie, c'est certain. Donc,ça a été beaucoup un projet de technologues, et je
crois que le pont ne s'est pas fait non plus avec l'interne, et tout, et tout,puis M. St-Michel, qui, actuellement, est en
train de reprendre pour revoir les processus, peut aller plus loin pour
expliquer, effectivement, ce qui manque comme fonctions pour que ça
fonctionne bien.
Le Président (M.
Marcoux) : M. St-Michel.
M. St-Michel (Pierre) : Oui. Bien, en fait, vous avez dit que nous étions
de vieux routiers qui connaissaient ça, mais je pense que vous
connaissez ça aussi, vous, beaucoup.
M.
Reid :
…bien, plus par la bande, là, parce que…
M. St-Michel (Pierre) : O.K.
M.
Reid : …il est
poigné avec la décision.
Des voix : Ha, ha, ha!
M. St-Michel (Pierre) : Effectivement.
Puis c'est encore plus vrai dans un projet qui implique un progiciel. Comme le disaient M. Legault, M. Gagnon tantôt,
quand on implante un progiciel, il
faut, à toutes fins pratiques, le
prendretel qu'il est. Donc, c'est l'organisation du travail qui doit être modifiée en conséquence. C'est d'autant plus
un projet detransformation organisationnelle dans un tel projet, puis, assez souvent, on
l'aborde comme un projet technologique,
alors que ce n'est pas le cas.
L'autre chose
aussi, c'est qu'il y avait ce qui a été peut-être une certaine méprise
au départ, c'est qu'on avait prévu,comme
vous avez dit, une automatisation qui était très, très, très accentuée, ce
qui fait en sorte que ça aurait dû minimiserl'impact auprès des employés, mais ça n'a pas été le cas. Donc, c'était
une estimation qui était relativement théorique, etc'est pour ça que nous, nous l'avons ramenée de façon
plus prudente à à peu près 50 %,
avec une définition qu'on pourrait peut-être revenir là-dessus.
M.
Reid : …
M.
St-Michel (Pierre) : Oui, exactement.
O.K. Donc, cet aspect-là, un dans l'autre, ça a fait en sorte qu'il y a
uneorganisation de travail, finalement, qui est un chantier
inachevé qu'on doit maintenant terminer puis l'adapter en fonction de la
solution qui a été livrée.
Quant à la formation,
le diagnostic qu'on en fait, c'est que nous pensons que peut-être
on a été ambitieux par rapportà la portée. On n'a pas pu jouer vraiment
sur la date. On a joué une fois de janvier à juin 2010, puis on ne pouvait plus
la reporter, ce qui a fait en sorte qu'on a développé jusqu'à l'implantation,
et la formation s'est faite après. Et là on a dû l'adapter par la suite, et c'est pour ça qu'elle s'est faite sur une
plus longue période, parce que les gens étaient en fonction, ça n'a pas
pu être fait avant. Alors, c'est ça qui nous a rattrapés.
M.
Reid : Sans chercher
des coupables, là, parce que ce n'est pas ça, le but, là... Le but, c'est d'être
capable éventuellement de donner des lignes
au principal de l'information… Mais la formation, même si on prévoit toujours
de laformation, c'est écrit dans les livres qu'il faut en faire…
Mais, en général, la formation, quand on fait des gros changements,les informaticiens ne pensent pas toujours
à l'importance de la formation. On pense plutôt à une formation
d'utilisateur qu'à une formation qui est liée à la transformation du
travail.
Vous
avez couvert la formation, donc l'organisation du travail, gestion du changement, un élément
qui… Avantd'en arriver à l'automatisation,
un élément qui me frappe aussi, c'est qu'un des plus gros problèmes, c'est la
validationdes données de l'employeur.
Vous en avez parlé, vous avez beaucoup de travail qui est fait là-dessus. Est-ce que
c'estquelque chose... J'ai l'impression, quand je regarde, que c'est
quelque chose qui avait été, ça aussi, un petit peu sous-estimécomme
problématique dans le projet. Parce
que ce n'est pas uniquement l'informatique,
hein, on le sait, c'est du système, là,
on parle d'un système de gestion et d'information, et j'ai l'impression que c'est quelque chose qui avait peut-être étéun
petit peu sous-estimé. Peut-être,
pouvez-vous nous donner l'éclairage, là, est-ce que... Et, là-dedans, c'est
des élémentspériphériques, hein? Un
système, c'est moins technique. Il y
a des aspects techniques, mais il y a
des aspects qui ne sontpas
uniquement techniques, là. On parle de beaucoup de monde, on parle d'une complexité d'affaires, en quelque sorte, là.
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, M. Legault.
M. Legault
(André) : Juste avant
qu'on aille plus loin dans ça, effectivement, les données, c'est fondamental,
on le sait. Mais les données, elles n'ont
pas commencé à entrer en 2010, elles sont entrées depuis 1975 ou je ne sais pasquoi. Et il y avait une banque de données,
et il a fallu les convertir. Et le système a été codifié pour faire beaucoup de
tests àsavoir s'il y a de l'incohérence
ou des choses semblables, et là il y en a eu tellement puis il y a tellement de
particularités qu'à partir du moment où vous voulez déclencher une rente
le système te dit : Woup! Il arrête là parce qu'il y a une incohérence. Je vais donner des exemples qu'on...
Puis là je suis allé voir, je suis allé à différents postes. Nous, on appelleça les 291. 291, c'est un formulaire parce
qu'il faut que tu fasses une correction de données. Et donc, quand le dossier
bloque, il y a une 291, puis là il y a quelqu'un qu'il faut qu'il aille piocher
pour trouver c'est quoi qui est l'erreur.
Je regardais
le genre de situation qu'on peut rencontrer. Je vais vous donner juste quelques
exemples pour vousmontrer comment ça
peut être complexe, ce qui a été rentré comme données puis qu'est-ce qu'il faut
que tu tiennes compte. J'ai pris Santé et Services sociaux. Ça a
commencé en 1973, là, je vais prendre juste deux années. En 1987, avant le 1er janvier
1987, les bénéfices marginaux, environ 9,3 %, étaient cotisables pour les
employés à temps partiel. Pour 1987-1988, la
majorité des employeurs du réseau de la santé ont fait des corrections pour
enlever les bénéfices marginaux, ce
qui a entraîné des cotisations de trop-perçu. Ça, c'est en quelque part dans
nos systèmes, là. Avant le 1er janvier 1987, les retraits préventifs étaient
inscrits en congés sans traitement. Puis les employés occasionnels, remplaçants
temporairessur appel sont visés par
les régimes de retraite à partir du 1er janvier 1987, et il y a eu un
forfaitaire, dans cette année-là,de
versé de 4 %. Ça, c'est juste l'année 1987, juste l'année 1987. Je
pourrais reprendre l'année 2000, un forfaitaire verséde 4 %. Les infirmières ont reçu un forfait
de 3 %, mais il n'est pas cotisable, il n'est pas cotisable. Augmentation
salariale pour la majorité des corps d'emploi de 2,5 % plus
rétro de 1,5 % pour l'année 1999 en 2000. Donc, vous voyez, là, j'en ai
des pages.
Ça, là, quand on envoie une 291, la personne
essaie de trouver, dans un dossier qu'est-ce qui ne fonctionne pas. C'est
le genre de liste qu'elle peut, là, utiliser pour voir, bien, c'est-u ça qui
est accroché en quelque part. Donc, c'est l'histoire
des conventions collectives. Puis là, en plus, si cette personne-là a travaillé
à temps partiel, après ça à temps plein, bien, c'est une autre
condition.
Le meilleur exemple que je peux vous donner
actuellement, qu'on va vivre probablement dans quelques annéesparce que ça vient de se produire, c'est qu'il y a
des personnes qui sont à l'emploi du gouvernement sur appel. Donc, vousvoyez, effectivement, à la période des impôts,
exemple, Revenu Québec appelle des gens pendant la période du printemps
pour faire les déclarations d'impôt. Ces personnes-là, si, effectivement — c'est
une dame ou un monsieur — elles
décident de prendre un congé de paternité ou
de maternité pendant cette période-là, l'employeur qui l'appelle, la personneva dire : Non, non, je prends un congé
de maternité. Donc, maintenant, là, ce qui est prévu, c'est que c'est
rachetable, cettepériode-là, mais il
faut qu'elle ait déclaré qu'elle est en congé de maternité ou de paternité,
puis elle doit dire quelle est lapériode
qu'elle prend, et l'employeur l'aurait appelée pour combien de temps dans cette
période-là. Donc, il va falloircodifier ça en quelque part parce que peut-être, dans 10 ans ou dans 15 ans, quand la personne va
vouloir prendre sa retraite,elle va
dire : Moi, je veux racheter parce
que, dans cette période-là, j'avais…
même si j'étais sur appel au gouvernement, je voudrais racheter cette période-là parce
que j'y ai droit.
Donc,
l'employeur, cette année, qui va compléter sa déclaration annuelle, il
faudrait qu'il m'envoie une ligne endisant
qu'il y a cette personne-là qui aurait pu travailler
pendant une période de temps, mais qu'il ne l'a pas appelée, puisc'était à son tour à l'appeler parce qu'elle était sur la liste. Bon, ça fait
que, vous voyez, c'est ce genre de «data» là quifait en sorte qu'on ne peut pas tout codifier ça. Puis, quand tu essaies
de toutes les codifier, bien, le système, il arrête, il ne peut pas. Ça
fait que c'est juste un exemple que je voulais donner. Peut-être que monsieur…
• (16 h 30) •
Le Président (M.
Marcoux) : …
M. Legault (André) : …moi, je suis un fiscaliste. La fiscalité, c'est
complexe. Mais les régimes de retraite du gouvernement et toutes les
règles que… c'est assez complexe.
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. le député d'Orford, oui.
M.
Reid :
Je ne sais pas s'il me reste…
Le Président (M.
Marcoux) : Une couple de minutes.
M.
Reid : Parce que, bien, j'ai deux questions. Il y en a une
qui est la suite de ce que j'ai dit par rapport à ce quevous venez de dire, c'est que, d'une part, cette
complexité-là et la complexité de la transmission, etc., avaient-elles étévues comme étant un enjeu majeur — moi, je n'avais pas entendu parler de ça, en
tout cas — dès le
début, là? Parce que ça, c'est le genre d'erreur qu'on voit de temps en
temps, puis est-ce que c'est…
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. Legault.
M. Legault (André) :
Ils l'avaient mis dans un des risques.
M.
Reid :
…un risque de… Ça, c'est de la transposition de…
M. Legault (André) :
Bien, c'était un risque de complexité du projet.
M.
Reid : Sur les bases de données, les transferts de bases de
données. Ça, c'est classique, là, les transferts debases de données, quand on a des nouveaux
systèmes, il faut transférer. Mais la complexité liée à ce monde-là avait étépeut-être sous-estimée ou, en tout cas, a
été… Moi, c'est parce que ce que ça me dit peut-être… Et puis j'arriverai avecma dernière question après, dans un autre
bloc, mais ça me dit peut-être qu'effectivement l'analyse qui avait été
faite — etvous y avez répondu en partie — était une analyse qui était, d'abord et
avant tout, faite par des gens plutôt informaticiensque… ou en tout cas, qui n'avaient pas dans leur
équipe des gestionnaires expérimentés qui ont tendance à regarder les
projets d'informatique avec d'autres yeux pour voir d'autres problèmes qui ne
sont pas toujours évidents pour les informaticiens.
Pourtant, les mots sont les mêmes, là. De la formation, il y en a toujours, c'est
marqué dans le petit livrequ'il faut
en faire. Des conversions de données, il y en a toujours parce qu'on part d'un
système de fichiers, on va à unautre
système de fichiers. Mais, pour eux, c'est quelque chose qui est souvent très
simple, alors que, dans un environnement,si les gestionnaires connaissant le système sont plus impliqués, on a
des chances… Et là j'ai l'impression que peut-être…Puis ce n'est pas des blâmes, là, mais ça veut
dire qu'il faut peut-être qu'on apporte une attention spéciale partout dans legouvernement du Québec. Pas juste là, d'ailleurs,
parce qu'il y en a partout, des problèmes, mais c'est un élément clé, là.
Le Président (M.
Marcoux) : Alors, brièvement, M. Legault.
M. Legault (André) :
Bien, moi, ce que je dirais, effectivement, c'est une préoccupation, et c'est
pour ça qu'il ne faut pas penser d'aller à un taux d'automatisation, avec une
définition d'automatisation très, très haute, là.
M.
Reid :
On va y revenir tantôt…
M. Legault
(André) : Parce que,
regardez, là… Bon, on va y revenir parce que, regardez, là, automatisation, ça
a ses limites.
M.
Reid : Oui. Ma
prochaine question, qui a un aspect ancien et nouveau, vous allez voir…
Le Président (M. Marcoux) :
Alors, je vais céder la parole maintenant au député de Vanier-Les Rivières.
M.
Lévesque : Merci, M. le Président. Je voudrais juste, pour ma
compréhension, M. Legault, comprendre c'estquoi, le changement de gouvernance que vous mentionniez tout à l'heure.
À l'époque, c'était quoi, le Conseil du trésoravait une plus grande implication sur la CARRA? Maintenant, le
fonctionnement, c'est davantage avec un organisme un peu séparé, là? Je
suis un nouvel élu, hein, donc…
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, M. Legault.
M. Legault
(André) :
Effectivement, à l'époque, il n'y avait pas de conseil d'administration, c'était
vraimentun… ça relevait directement
du Conseil du trésor, et même la technologie était au Conseil du trésor à ce
moment-là. Donc,on n'avait pas
vraiment… la plateforme centrale, c'était directement au Conseil du trésor,
alors que, quand, effectivement,il y
a eu le projet qui a été présenté à la Commission des finances publiques et qu'ils
ont dit : Effectivement, il faut allerde l'avant avec du financement, il faut réinvestir dans ça, il y a eu un
choix qui a été fait de dire : Oui, on va prendre uneentité avec une gouverne, avec un conseil d'administration
qui va pouvoir, effectivement, jauger les besoins et les besoinsd'investissement, et tout, et tout. C'est ça qui s'est
passé, et ça s'est passé en 2007. Donc, le projet était déjà démarré.
M.
Lévesque : Donc, les décisions se prenaient à quel endroit? Ça,
c'était le Conseil du trésor lui-même qui... Quand on a décidé d'implanter
le PGI, là, c'est le Conseil du trésor qui prenait la décision?
M. Legault
(André) : Les comités
de retraite également étaient dans les décisions. C'était le fait que c'étaient
les comités de retraite qui décidaient des orientations.
Le
Président (M. Marcoux) : ...il n'y avait pas quand même, à l'époque,
un comité de gestion ou un comité deretraite
qui était composé de représentants, justement, d'un certain nombre de régimes
qui… Ce n'était pas un conseil d'administration...
M. Legault (André) : Non...
Le Président (M. Marcoux) :
...mais qui exerçait une certaine...
M. Legault (André) : Qui
avait mainmise un peu sur les orientations, effectivement.
Le Président (M. Marcoux) :
Oui. Excusez, M. le député.
M.
Lévesque : Pas de problème, M. le Président. Quand on regarde
ça, bien, je regardais toute l'énumération desmenus détails, là, que vous aviez à l'intérieur, que vous aviez à vous
adapter, à établir à l'intérieur, ça fait toujours penserun peu à l'épisode
d'Astérix, là, dans Les 12 travaux, là, quand il rentre pour aller
chercher son fameux formulaire, là. Tusais,
à un moment donné, c'est compliqué, puis ça peut bien rendre les
gens un peu dingues, aussi, hein, puis ce n'est pasévident, mais comment se fait-il qu'on n'arrive
pas à se servir des expériences, le Vérificateur
général, qui fait un excellenttravail, à chaque année, de nous démontrer à
chaque fois les problématiques qu'on a, notamment l'informatique? Ça,
c'estun élément qui est important,
où est-ce qu'on vit des dépassements de coûts, là, tellement
incroyables, comment se fait-il qu'à l'intérieur du gouvernement ou à l'intérieur
d'un organisme comme le CARRA…
Puis ce n'est pas dans le but de chercher des
coupables encore une fois. L'objectif, c'est qu'on puisse… l'ensembledu ministère et l'ensemble des Québécois puissent
payer le juste prix pour les justes services qu'on obtient, là. Commentse fait-il qu'à chaque fois on vit la même
affaire, 25 %, 30 %, 50 % de dépassement de coûts, que les gens
ne sont pascapables de voir que,
dans tel organisme, ça n'avait pas fonctionné, là, que l'implantation des
logiciels a été ardue à caused'une
expérience telle que les progiciels que vous mentionniez tout à l'heure, puis
qu'on n'est pas capable de prendrecette
bonne pratique là ou ces erreurs-là qu'on a faites, puis qu'on se parle entre
ministères? Je ne sais pas si la question est plus à la CARRA, ou au
Vérificateur général, ou à autre, mais, bon…
Des voix :
…
Le Président (M. Marcoux) : M.
Legault, avez-vous des commentaires? Et, après, on pourra demander au
vérificateur.
M. Legault
(André) : À cet égard-là, il n'y a pas beaucoup d'organismes
gouvernementaux… au gouvernementdu
Québec, il n'y a pas eu beaucoup d'implantation de progiciels, hein, c'est une
expérience qui est assez unique… bien,pas unique, mais il n'y en a pas eu beaucoup d'expériences
d'organismes qui ont pris des progiciels pour implanter desprogiciels, puis que ce soit complexe ou pas, là.
J'en connais peut-être deux, trois, mais il n'y en a pas eu beaucoup. Donc,c'est toute une autre approche également,
là, en termes d'approche technologique et de la manière de la gérer, puis del'implanter, et tout, et tout. Donc, ça, c'était
un peu novateur dans ce sens-là puis c'était peut-être ambitieux à ce moment-là
avec l'expertise qu'on avait.
Et ça va un
peu dans l'approche de dire : On va donner ça clés en main — je dis ça de même, là — clés en main, là,puis vous allez me donner un produit. Ça ressemble
un peu, là, entre le choix de bâtir un édifice en disant : Je veux tellebâtisse puis je vais en prendre… comment tu
me charges?, puis je vais la prendre quand elle va être finie. Puis là tu asbesoin d'avoir fait bien tes devis parce
que, s'il trouve des choses que tu as oubliées, il va te les charger puis, s'il
trouvedes choses qu'il va faire des
économies, il ne te les donnera pas. Alors qu'aujourd'hui beaucoup, beaucoup de
constructions,on le sait, ce qu'ils
font, ils le font par lots. Donc, au lieu de prendre un clés en main, tu fais
le lot des fondations, les lotsdes
ci, des ça. Donc, c'est la différence un peu, là, que, je dirais, à gérer. Ça
fait qu'on veut, effectivement, que quelqu'unprenne le projet globalement puis qu'il te livre quelque chose, mais,
finalement, ça n'arrive pas au bon résultat, il va dire :Bien, c'est parce que tu as changé des affaires en
cours de route, bon, etc. Ça fait en sorte que ça a fini que ça a coûté plus
cher, mais ça a coûté plus cher. C'est une opinion, là, tout à fait…
Le Président (M. Marcoux) :
M. le Vérificateur général, avez-vous un commentaire?
M. Samson
(Michel) : Oui. Merci, M. le Président. Peut-être juste pour
compléter rapidement par rapport à ceque
M. Legault disait, écoutez, vous savez, dans les dernières années, on a fait
quand même un certain nombre de rapportssur différents projets informatiques, puis, je vous dirais, les trois
grands éléments, souvent, qui reviennent constamment dans les
problèmes qu'on rencontre : mauvaise définition des besoins ou peu de
définition des besoins dès le départ. Qu'est-ce
qu'on veut exactement? Est-ce qu'on a bien défini? Où on veut aller? Le manque
d'expertise à l'interne — M. Legaultl'a souligné
tout à l'heure — à l'interne
de l'entité. Lorsqu'on lance un projet, pas assez d'expertise, on confie ça à l'externe,
puis on perd un peu le contrôle du projet. Troisième élément, c'est que,
malheureusement, souvent, les gros projets informatiques,
on les gère uniquement comme un projet informatique, et non un projet de
transformation organisationnelle,puis,
encore là, il n'y a pas d'adaptation, pas de formation. Nous, ce qu'on voit, c'est
les trois grands… je vous dirais, les trois éléments principaux souvent
dans les problématiques qu'on rencontre dans ces projets-là.
Le Président (M. Marcoux) :
Alors, merci. Est-ce que ça va, M. le député?
M. Lévesque : Oui, merci
beaucoup.
Le
Président (M. Marcoux) : Très bien, merci. Maintenant, M. le
député de Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
• (16 h 40) •
M.
Chapadeau :
Merci, M. le Président. Moi, j'aimerais vous entendre sur la gestion des
contrats, là. Ça fait partie du rapport du Vérificateur général, là, au
chapitre 3, là, paragraphes 150 à 162. Un peu comme disait le collègue de Vanier-Les Rivières, par rapport à toute la
question des dépassements de coûts, le Vérificateur général soulève certains
éléments qui sont fort préoccupants, là, pour… En tout cas, à regarder ça, là,
j'ai un petit peu de difficultés, des coûts initiaux
prévus à 75 millions pour terminer avec des augmentations de 57,2 %.
La question de la délégation de pouvoirsaussi, qui est soulevée par le Vérificateur
général, où il y a
des avenants, il y a des modifications qui ont été faites au contrat àtravers d'avenants, et certains de ces
avenants-là, qui ont des valeurs de plus de 2 millions, n'ont pas été
autorisés par leconseil d'administration, donc uniquement par le P.D.G. Quelles sont les modifications qui ont été
apportées, d'abordpour éviter qu'on
perpétue ces choses-là, là, ces erreurs-là qui coûtent, finalement… qui coutent
cher, là? Et là moi, j'aimeraisça,
savoir quel règlement relatif à la
délégation de pouvoirs a été modifié, qui va nous permettre, dans l'avenir, d'éviter
ce genre d'erreurs là.
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, M. Legault.
M.
Legault (André) :Oui. Effectivement, pour la question, là, de la
gestion des contrats, et les niveaux d'approbation,et la réglementation en regard avec le C.A., donc,
effectivement, on a changé le règlement. Il était déjà
approuvé par leconseil d'administration. C'est que, maintenant, tout contrat de
2 millions et plus, effectivement, il faut que ça aille au C.A. Donc, ça, c'est clair. Et on a apporté aussi
une modification concernant les avenants parce que les avenants, commec'est écrit dans le rapport, les avenants, ce n'était
pas obligatoire d'aller voir le C.A. Là, ce qui est prévu pour les avenantsqui concernent des contrats de plus de
2 millions, s'il dépasse de 10 % ou 200 000 $, il faut absolument retourner au conseild'administration faire approuver l'avenant. Et, si
on a eu un contrat qui est en bas de 2 millions et qui fait en sorte quel'avenant l'amène au-dessus de
2 millions, il faut, effectivement, aller au conseil d'administration pour
le faire approuver. Donc, on a modifié le règlement, ça, je pense que c'est
au début de l'été.
Une voix : Au mois de juin.
M. Legault (André) : Au mois
de juin. Concernant la question des coûts, peut-être Denis pourrait rajouter…
Une voix : …
M. Legault (André) :
Sur les contrats.
Le Président (M. Marcoux) :
…M. Gagnon.
M.
Gagnon (Denis) : Alors, pour
les contrats, on a fait déjà beaucoup d'actions. On a mis en place beaucoup d'actionsqui sont en place, là, pour essayer de mieux
contrôler les contrats, donc limiter les avenants, et aussi mieux comprendrel'offre de service des fournisseurs, puis
être en mesure aussi d'avoir un plus grand nombre de soumissionnaires sur nos
contrats. Alors, je vous donne un peu en vrac, là, quelques actions qui sont
déjà en place.
Alors, on a
déjà un processus de cueillette de renseignements dans chacun des appels d'offres
qu'on publie. Ondemande aux
soumissionnaires qu'ils viennent chercher l'appel d'offres. S'ils ne
soumissionnent pas, on leur demandede
nous indiquer quelle est la raison pour laquelle ils n'ont pas soumissionné. S'ils
ne remplissent pas le formulaire, on lesappelle. Alors, on essaie de se créer un registre pour comprendre
pourquoi, l'appel d'offres, ils n'ont pas pu y donner suite.
L'autre chose
importante qu'on a faite pour favoriser une plus grande ouverture, on révise systématiquement
nosdocuments d'appel d'offres. Donc,
on sait que la capacité des fournisseurs à répondre est influencée par nos
critères puisnos exigences. Alors,
ce qu'on s'assure, c'est d'avoir les bonnes exigences, celles qui sont le plus
pertinentes à nos besoins,mais pas
trop élevées non plus. Parce que plus c'est élevé, c'est une cause souvent où
les fournisseurs nous disent qu'ils ne sont pas en mesure de répondre
parce que nos exigences sont trop importantes.
Autre chose
qu'on a faite, on a révisé complètement toutes les règles concernant les
comités de sélection. Donc,les
comités de sélection respectent les meilleures pratiques, là, telles qu'elles
sont prescrites par le Vérificateur général.
Et, autre
geste très important qui a été fait récemment, dans toute l'histoire de RISE,
durant toutes ces années-là, ily a
eu un choix au départ qui était de confier à un seul fournisseur, un
intégrateur, l'ensemble de la solution RISE puisson développement. Ce que ça fait, c'est que ça nous amène, suite à un
appel d'offres public, à donner un contrat de trèsgrande envergure qui occupe une grosse partie, je
dirais, de nos honoraires professionnels, de notre budget qui est prévu
en consultation.
Alors, plus récemment, ces contrats-là prennent
fin progressivement depuis la fin de RISE, et, plutôt que de retourner en appel d'offres avec la même approche
de tout intégrer nos besoins dans un méga appel d'offres, bien, on prendplutôt l'approche de segmenter nos appels d'offres
par spécialités. Alors, le contrat d'intégration de RISE, qui était le plusgros contrat, la nouvelle stratégie prévoit
qu'on segmente en six appels d'offres, à peu près, l'équivalent du contenu
quiétait prévu dans le contrat
original. Alors, actuellement, ça, c'est en cours. On a deux appels d'offres
qui sont terminés,puis il y a quatre
autres appels d'offres à venir. Alors, ce que ça va nous permettre de faire,
dans le fond, c'est de mieux cibler les créneaux de marché, de permettre
à plus de firmes de nous déposer des propositions, d'avoir des meilleures propositions puis d'avoir une meilleure concurrence sur le marché, donc on s'attend d'avoir
des prix meilleurs que cequ'on avait
auparavant. Et l'autre élément très important que ça nous
permet de faire, c'est que, plutôt que d'être dépendant envers un seul
fournisseur parce qu'il y a un mégacontrat, à ce moment-là on est plus en
contrôle, et en gestion et en gouvernance, avec les six éventuels fournisseurs
qui vont répondre à nos appels d'offres.
Le Président (M. Marcoux) :
Alors, merci, M. Gagnon. M. le député.
M.
Chapadeau : Oui. Le Vérificateur
général mentionne qu'il y a
un projet qui est cours, là, de 16 millions,
qui s'appelle projet Participation. C'est ça? Pouvez-vous nous parler de
ce projet-là et pourquoi un projet de 16 millions additionnels aux
108 millions qui ont déjà été dépensés?
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, M. Legault.
M. Legault
(André) : Bien, je
vais débuter. Donc, effectivement, le projet Participation, c'est toute la
questiondes données qui arrivent des
employeurs. Et le projet Participation, il a trois blocs. O.K.? Il y a un
premier bloc, c'étaitde compléter
les cycles annuels. Compléter les cycles annuels, pourquoi? C'est qu'en 2008,
2009, 2010, les déclarationsannuelles
des employeurs avaient été un peu mises de côté parce qu'on était en train de
faire RISE, et ça avait laissé cequ'on
appelle des employeurs que leur facturation n'était pas balancée encore, puis
qu'il y avait des lignes de certains employés qui n'étaient pas réglées.
Donc, le projet Participation, un des blocs, c'est de laver cet inventaire-là,
entre guillemets. Ça représente environ
13 %, 14 % du coût du projet. Ça ne veut pas dire que c'est un
contrat, là, ça. C'est un projet, donc il va y avoir des gens de l'interne,
des gens de l'externe qui travaillent sur ce projet-là.
Un deuxième
bloc, c'était de travailler vraiment sur la cohérence des données parce qu'on
savait qu'il y avait desdonnées qui
avaient été… Comment je peux dire? Pas transférées, mais converties avec des
incohérences. Donc, il faut retrouver
ces incohérences-là. Le Vérificateur général en fait état dans son rapport.
Donc, il faut corriger ces incohérences-làqui ont été introduites dans la nouvelle banque de données. Ça, ça
représente un autre 14 %, 15 % des coûts. Et le dernier,et qui est le plus important, c'est des
modifications systémiques qui vont permettre cette fluidité et — comment je pourraisdire? — amélioration des données qui proviennent des
employeurs. Peut-être, M. St-Michel peut rajouter, pour cette partie systémique
là, ce que ça veut dire effectivement, là, dans le projet Participation.
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, M. St-Michel.
M.
St-Michel (Pierre) : Ah!
excusez-moi. En fait, les résultats qui sont attendus de Participation, c'est,
commele disait M. Legault, c'est l'amélioration
comme telle des données. Puis le lien qu'il y a avec l'ensemble de la
problématique de la CARRA actuellement, c'est la
question des délais de traitement, alors que ce que j'ai expliqué tantôt en
termes d'amélioration au niveau des délais de traitement, de la durée moyenne,
c'est dû à l'amélioration des données de participation,
qui sont meilleures, en fait, par rapport à ce qui est transmis au niveau des
employeurs. Et, on faisait étattantôt
de la qualité des données qui avaient été transférées en 2012 versus 2011, c'est
qu'on a seulement 44 dossiers quisont
en problème au niveau des données de participation comparativement à 2 000
en 2012 et à 6 000 en 2010. Alors, c'estla raison qui justifie… En fait, là, les améliorations systémiques qui
viennent avec le projet comme tel, c'est l'amélioration de la qualité
des données et l'effet direct qu'il y a sur les délais de traitement.
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, merci. M. le député, avez-vous d'autres
questions?
M.
Chapadeau :
…
Le Président (M. Marcoux) : Oui, mais on peut revenir, on peut… Nous sommes
très flexibles. Si vous préférez prendre un autre sujet, on peut, comme
il reste peu de temps, aller du côté de l'opposition.
M.
Chapadeau :
Sur la participation?
Le Président (M.
Marcoux) : Ah! sur la participation, continuez, allez-y.
M.
Chapadeau :
Merci, M. Legault. Continuez… S'il n'avait pas terminé…
Le Président (M.
Marcoux) : Non. Je pense qu'il avait terminé, c'est ce que j'avais
compris.
M.
Chapadeau : Bien,
donc, une fois que la participation est complète, au niveau
de l'automatisation, vous avezdit :
Avec la complexité des calculs, en
tout cas, puis des données au début…
et puis est-ce que c'est toujours un objectifque vous avez précisé ou vous avez peut-être…
Selon les résultats, vous l'avez probablement augmenté. Et les objectifs sont quoi?
Puis les moyens d'y arriver sont…
Le
Président (M. Marcoux) : M. Legault, je pense que vous avez mentionné tout à l'heure qu'il y avait déjà euun
progrès. Alors, c'est peut-être intéressant, dans le cadre de la question,
là, de notre vice-président, de savoir où vous êtes rendus puis…
• (16 h 50) •
M. Legault (André) : Effectivement,
tout à fait. On va devancer un peu la question du député
d'Orford. Écoutez,l'automatisation,
la première chose qu'il faut s'entendre, ce que ça veut dire, l'automatisation.
Parce que, là, peut-être, M.
St-Michel, tantôt, va mieux expliquer, là. C'est quoi, de l'automatisation? C'est-u
de passer complètement papier àquelque
chose qui est tout automatique ou… Bon, la problématique qu'il y a eu au
départ, c'est, effectivement, le système,quand on voulait traiter une rente, le système bloquait. Donc, tu es
obligé d'intervenir pour corriger, et il bloquait danspresque tous les cas. Donc, c'est de savoir combien de fois qu'il arrête et combien de
fois ça peut passer automatique. Onest
partis de presque rien, et, maintenant,
on peut vous dire qu'on est peut-être rendus, en termes d'automatisation pure,
jedirais, à environ 20 %,
environ 20 %. Mais, après ça, quand on dit : Bien, le reste, il ne
passe pas, est-ce qu'effectivement ce n'est plus de l'automatisation? Il
arrête peut-être juste une fois, on ne le sait pas, là.
Ça fait que,
là-dessus, je vais demander à M. St-Michel parce que c'est beaucoup là-dessus
qu'on essaie de travailler, c'est de
dire : C'est quoi, les efforts que ça demande quand le système arrête pour
traiter cette rente-là? C'est-uune
fois ou deux fois? Parce que, là, actuellement, il y en avait qui arrêtaient,
puis tu corrigeais celle-là, woups! il repartait et il te corrigeait une
autre affaire. Donc, peut-être, M. St-Michel, complétez, là.
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. St-Michel.
M. St-Michel (Pierre) : C'est une définition qui est très sévère, c'est-à-dire
qu'on considère qu'un processus estautomatisé
lorsqu'il l'est complètement de bout en bout. Alors, nous avons eu la
discussion avec le Vérificateur général à savoir que nous, on pense qu'il
serait approprié de revoir cette définition-là parce que, si on prend… puis d'y
aller davantage à comptabiliser les arrêts
de traitement, les diminutions d'arrêt de traitement. Alors, si on prend un
processusqui peut comprendre une
centaine d'arrêts de traitement, puis que, finalement, on en règle 99, et qu'il
en reste un, bien, on considère qu'il n'est pas automatisé. Alors, on pense
que c'est trop sévère comme définition. Alors, ce qu'on veut proposer, nous, pour le suivi, pour la suite des
choses, c'est d'y aller au niveau du délai de traitement comme tel. Alors,ce qui est envisagé… En 2012, ce qu'on a
comptabilisé, là, c'est qu'il y avait 60 000 arrêts de traitement
possibles et qu'onpense, en 2014, le
diviser par deux. Alors, on pense que ça va être davantage représentatif, là,
des efforts que nous allons faire puis l'effort que ça pourrait donner,
là, comme bienfait positif sur les délais comme tels.
Le Président (M.
Marcoux) : Suite à ça, est-ce qu'il y a eu des discussions avec
le Vérificateur général sur, justement, la portée de cette définition, entre
«automatisation» puis «arrêt de délai de traitement»?
Des voix :
…
M. Samson (Michel) :
Juste pour préciser, lorsque, dans le rapport, on parle qu'il y avait un
pourcentage d'automatisation qui
était prévu de 80 %, c'est que, lors du projet initial, c'est la CARRA qui
avait, dans ses documents,avancé le
chiffre de 80 %. Mais ce que M. St-Michel vient d'expliquer,
effectivement, si, dans un système, pour le traitement, on avait 50 problématiques, puis on réussit à en régler 49,
puis il en reste seulement une, bien, je pense qu'on a fait de
grands pas, là. Soit que le processus d'automatisation… Le vocable que la CARRA
utilisait initialement, peut-être qu'il mérite d'être modifié ou changé, puis c'est certain qu'on va être
ouverts aux discussions avec l'équipe de la CARRA là-dessus.
Le Président (M.
Marcoux) : Et il y aura un nouveau critère d'évaluation?
M. Samson (Michel) :
Sûrement.
Le Président (M.
Marcoux) : Alors, maintenant, M. le député de Jean-Lesage.
M.
Drolet : Merci beaucoup, M. le Président. Messieurs, bien,
bienvenue. Et ça me fait un énorme plaisir de vousrencontrer. Merci à l'équipe aussi du Vérificateur
général, qu'on a eu l'occasion de rencontrer ce matin, c'est toujours un
plaisir d'en savoir plus sur notre société.
Écoutez,
moi, je dis toujours… j'ai toujours… depuis que je suis en politique… Je suis
arrivé, et j'ai tombé à laCAP au
début, et j'ai sorti un petit peu, mais là je suis revenu. Et je viens du
milieu des affaires, puis je regarde toujoursà peu près le même discours que l'on fait quand on est ici pour être
capables d'en savoir plus sur vos modèles de gestion.Souvent, ce qu'on entend, régulièrement il y a eu
des changements de postes. Vous êtes arrivés en novembre, il y a deschangements, et tout ça, et là on parle de
plusieurs roulements de personnel, et de personnel de gestion cadre. Pas juste
du personnel que je vais vous parler tantôt, de votre propre personnel, mais de
votre… Et ça amène, en fait, plein d'interrogations,
puis vous ne pouvez pas répondre du passé… vous êtes arrivés là, et puis… et
ça, ça amène… En fait, vous avez des problèmes de gestion.
Moi, ce que j'aimerais
vous demander… Puis, je dis ça pour toutes les autres sociétés que j'ai pu
rencontrer auparavant, à un moment donné,
quand on regarde, avec les défis que vous avez aujourd'hui, avec tout ce qui se
passedans le contexte, justement, de
l'informatisation, et tout ça… On vous l'a posée tantôt, la question à savoir
si vous vousparlez des fois… On
parlait du ministère du Revenu versus… mais aussi dans d'autres bonnes
pratiques comme telles,est-ce que c'est
tout le temps, peut-être, en silo puis en petite chasse gardée de vos affaires
sans pour autant aller plus loinpour
en savoir plus, de bonnes manières de faire, pour être capable, finalement, de
corriger le tir malgré que vous n'avez pas tous les mêmes défis en tant
que gestionnaires? Vous avez un portefeuille important avec la CARRA, mais…
Moi,
en étant un homme d'affaires… Puis je vois mon collègue de… puis mes autres
collègues vous ont tous poséla
question, les coûts. Nous, on s'interroge toujours sur les coûts, puis nos
citoyens aussi nous parlent de coûts en tantque députés de comtés. Ils n'en reviennent pas, des fois, de voir les
dépassements comme ça, puis ils se demandent pourquoi.Qu'est-ce que vous faites là? Est-ce que vous leur
posez des questions? Qu'est-ce qu'ils vous répondent? Et là, quandon vous écoute, on comprend plein de choses qui
peuvent avoir effet pour toutes ces choses-là. Puis tantôt, avec ce quevous avez mentionné de 1987 puis tout ce que... mais ça m'amène... ça ne corrige
pas le tir pour autant. Puis on rencontrele Vérificateur général, puis le Vérificateur
général nous parle de vous en disant,
bien, qu'il y aurait des choses à fairepour améliorer la situation. Moi, M. le Président, je me pose la question suivante : On pourrait-u, à un moment donné,aller en amont pour dire quelque part qu'on puisse faire d'avance des choses pour ne pas avoir, après, à la
corriger parce que le Vérificateur
général vous dit des situations? Ça, c'est une chose qui m'interroge.
Et aussi ce qu'on entend beaucoup — puis
ça, ça a été même dit… puis, souvent, même le Vérificateur général l'adit — le
roulement de personnel que vous avez maintenant. Malgré qu'avant on était fiers de notre société d'État parcequ'on
disait que travailler au gouvernement, c'était pour 30 ans, puis c'était à la vie, puis
une belle pension, puis tu tefoutais
un petit peu du salaire parce que tu avais des conditions de travail favorables à l'avenir,
maintenant on voit quenotre génération
d'aujourd'hui, ce n'est peut-être plus nécessairement le cas. Il y a de la
compétition dans le privé, puisvous
avez un roulement de personnel qui vous amène à avoir un défi de roulement
aussi, puis ce que je vous disais tantôt, vous en tant que gestionnaires, mais aussi votre personnel. Est-ce que
le privé, justement, la compétitivité de notre salaire…Parce qu'on entend souvent ça, en tant que
société, que vous n'êtes pas assez compétitifs souvent et que vous perdez desbonnes personnes, qui fait en sorte que,
malheureusement, bien, ça ralentit, des fois, des choses importantes dans votre
progression pour...
Et je voulais aussi vous demander… On
parle d'employeurs que vous avez... on va appeler ça des clients, finalement, que vous avez à faire la gestion.
Est-ce qu'il y en a trop, en fait, finalement, pour... En boîte, c'est un petitpeu ce que je voulais vous demander pour ma
connaissance à moi parce que, dans le privé, s'il fallait que, des fois, il
arrive des dépassements de coûts aussi importants — je
conclus — peu
importe la grosseur, de petites, moyennes, grandes entreprises que je représente… vous savez ce qui arriverait, vous êtes
fiscaliste, tout le monde serait... puis les emplois seraient perdus. Puis là, maintenant, bien, le
système protège plein de choses, de faiblesses, puis ça, maintenant, je pensequ'il faudrait le corriger parce qu'on s'interroge
beaucoup sur les coûts, puis on n'a pas de réponse à donner quand onlit les journaux puis qu'on dit que les régimes de
pension sont ci ou ça. Ça fait que je m'interroge. Puis je vous laisse aller.
Peut-être, c'est beaucoup de choses, mais...
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. Legault.
M. Legault
(André) : Je ne sais
pas par laquelle commencer, effectivement. La première chose qu'on doit dire,dans la fonction publique, ceux qui font le
choix de la fonction publique, ils ont différentes raisons. Après ça, ils
peuventtravailler
à différents endroits, contrairement au privé. Quand vous entrez dans une firme
au privé, c'est que, quand vous changez de firme, vous changez de firme,
c'est tout le «set-up» change, alors qu'au gouvernement il y a beaucoup de
possibilités d'avoir d'autres emplois dans d'autres organismes si le climat est
meilleur, si le défi est mieux, etc.
Ce
que je comprends, à la CARRA, ce qui s'est passé, c'est que ce n'était pas un
climat agréable de travailler à laCARRA.
Tout le monde savait, effectivement, que ça allait mal, ça allait très mal. Ça
fait que les gens n'avaient pas lesoutils,
ils étaient surchargés de travail, ils ne savaient pas comment travailler, etc.
Ça fait que ce n'est pas tellement de nepas avoir attiré des gens du privé, parce qu'on est beaucoup dans le
secteur gouvernemental, c'est beaucoup, des fois,d'aller... Les gens, ils disaient : Bon, bien,
moi, je veux aller travailler plutôt à la RAMQ, ou à Revenu Québec, ou, bon,
etc.Ça fait qu'à partir du moment où
la réputation devient que c'est très difficile les gens, ils ne sont pas
intéressés, effectivement. Ça, c'est
le gros problème. Puis qu'est-ce qui fait qu'un employé aime travailler dans un
employeur au gouvernement, un employeur donné — parce
que ça va être les mêmes conditions salariales, ça va être les mêmes choses — c'est le climat de travail, l'organisation
du travail, la communication, la bonne gestion, le fonctionnement avec
ses supérieurs. C'est comme ça qu'il va être heureux.
Et
donc, avec la crise qui a été vécue en 2010, en 2010, là, c'était :
Dépêchez-vous, le feu était pris, là, je veuxdire, puis là ils n'avaient pas le temps de... Tu sais, c'est vraiment…
les rentes, il fallait qu'elles sortent, et tout, et tout,puis on était en avance de fonds, puis il n'y
avait plus... bon, toutes sortes de choses. Ça fait que c'est ça qui a créé
cette problématique-là, c'est cette crise-là. Mais ça prend un certain
temps à résorber une crise, avant que vous refassiez la confiance, que les gens soient intéressés. On l'a fait, effectivement,
comme... Tantôt, M. Gagnon le soulignait, il a fait une soirée, une...
En as-tu parlé?
Une voix :
…
M. Legault (André) : Non, tu n'en as pas parlé. Bien, ça vaudrait la peine de
pouvoir en parler parce qu'on est entrain
de faire du recrutement. En technologie, on dit : Est-ce qu'effectivement
on peut recruter en technologie? Est-ce qu'ily a des gens qui veulent venir en technologie? Ça fait que je pense qu'on
pourrait donner cette expérience-là, puis, après ça, on continuera sur d'autres
points que vous avez soulevés. Peut-être, M. Gagnon.
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. Gagnon.
• (17 heures) •
M. Gagnon
(Denis) : Alors, spécifiquement là-dessus, dans notre plan de
conversion pour ajouter des postes internes
de plus, pour remplacer du personnel externe, on sait qu'il faut sortir des
sentiers battus. Alors, seulement afficher nos postes de façon standard dans
les mécanismes qui sont prévus au gouvernement, ça ne fonctionnera pas. D'autant
plusquand on a plusieurs postes à
combler, parce qu'actuellement on cherche 32 nouvelles personnes dans le
département des technologies puis dans toutes sortes de spécialités en
technologie.
Alors, l'initiative
qu'on a prise la semaine dernière, c'est de mettre sur pied, avec la Direction
des ressources humaines, des communications et des technologies chez nous, c'est
d'organiser un 5 à 8 spécifique pour la CARRA en
invitant tous les gens qui sont sur les listes de déclaration d'aptitudes, donc
qui ont déjà passé les concours pour accéder à un emploi dans la fonction
publique, et on a eu 150 personnes…
152 ou 153 personnes,là, qui se sont présentées, dontplusieurs personnes sont dans le privé. Donc, on a
un bon mélange entre des gens qui travaillent dans le privé et d'autrespersonnes qui sont au gouvernement, mais dans d'autres classes d'emploi puis qui souhaitent progresser dans
leur carrière.
Alors, 150 personnes
pour doter 30 postes, ce n'est pas trop, mais c'est très encourageant comme
nombre de candidatures. Ça fait seulement une semaine, on a… Aux dernières
nouvelles, on avait, je pense, trois personnes de confirmées qui venaient du privé qui voulaient joindre la CARRA. Je
pense qu'on va aller facilement à 10 à 15 suite à cetévénement-là
qui a été organisé. Et, je peux juste appuyer ce que M. Legault dit, ce qu'il
faut… dans le fond, les gens neveulent pas venir à un endroit où ce n'est pas sain, ils n'entendent pas
des bonnes affaires, ils ont… Parce
qu'ils ont lechoix. Alors, c'est des
ressources qui sont rares, ils ont le choix. Alors, nous, ce qu'il faut
trouver, c'est une façon de se démarquer. Il faut leur donner des défis,
mais des défis qui sont réalistes. Si on met trop de pression, si la charge est
beaucoup trop élevée, ils vont finir par
regarder dans d'autres organisations. Alors, ce qu'on a beaucoup fait la
semaine passée, c'est de promouvoir la CARRA, promouvoir son environnement
technologique…
Une voix :
…
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. Legault, vous vouliez ajouter quelque chose?
M. Legault (André) : Bien, peut-être juste répondre sur les… Bien, les
salaires, c'est un choix à la fonction publique à un moment donné.
M. Drolet :
…une de mes questions, c'était ça aussi parce que souvent… J'ai entendu le
Conseil du trésor… M. Monty dire qu'à un moment donné qu'il y avait des
problèmes de perte de compétences parce que, justement, la compétitivité du privé
ne suivait pas, la fonction publique ne suivait pas.
Le Président (M.
Marcoux) : M. Legault.
M.
Legault (André) :
Bien, peut-être dans certains corps particuliers d'emploi. O.K.? Il y a
certains corps particuliers d'emploi qu'effectivement, là, ça peut être
difficile par rapport au privé parce que… Technologie, ça commence à
étirer un peu, là, un peu, mais en tout cas… Ingénieurs, peut-être actuaires.
Bon, peut-être actuaires.
Mais, à un
moment donné, c'est un choix aussi, la fonction publique, hein? Vous savez,
vous voulez travaillerdans la
fonction publique ou… Mais les gens, ils ont… L'image, c'est… Oui, mais la
première chose, c'est l'image quicompte.
Les gens, ils s'imaginent que, des fois, la fonction publique, c'est
rond-de-cuir, ça ne bouge pas puis... Pourtant, c'est plein de beaux
défis, mais ça, il faut que les gens… Tant qu'ils ne sont pas venus voir ça,
ils ne le voient pas.
Par ailleurs,
vous avez soulevé tantôt la question avec les autres organismes. On est
membres, effectivement, desgrands
organismes, on a ce qu'on appelle le CEGO. On est le G7 ou le G8, là,
dépendamment s'il y en a un qui s'ajouteou un qui part. On se réunit fréquemment pour discuter de différents
dossiers, pour, exemple, service à la clientèle, lescomparaisons. Comment vous marchez? Est-ce que
vous avez fait des choses, vous autres? Vous en êtes où dans votretéléphonie? Avez-vous des problèmes dans certains
secteurs? Donc, on a une espèce de club, entre guillemets, qui estformalisé, avec des sous-comités qui siègent. C'est
un sous-comité service à la clientèle, un sous-comité technologie, un…différents sous-comités avec les grands
organismes, qui sont la SAAQ, Revenu Québec, nous, la CARRA, la Régie desrentes. Donc, on se réunit fréquemment tant
au niveau des présidents qu'après ça des sous-comités puis qui travaillentensemble, dire : Bien, il y a peut-être
telle chose qu'on pourrait faire, aller chercher tel… pas bénéfice, mais telle
expérience qu'eux ont eue, et tout. On le fait. On le fait.
M. Drolet : Mais j'aimerais
ajouter, M. le Président, juste une petite affaire parce que je vois le
Vérificateur général, puis, moi, ça m'intrigue
de voir… souvent, de voir la critique, est-ce que… Puis là je ne connais pas
les règlesde gouvernance parce que je
n'ai peut-être pas assez d'expérience à… je n'ai jamais posé la question, mais
est-ce quele Vérificateur général ne
pourrait pas être de pratique utilisation dans ce temps-là pour connaître tout
ce que c'est qu'ilvoit comme
faiblesses? Ce que vous avez vu avec votre équipe, bien, souvent, ça ne
pourrait pas être des bonnes pratiquesde
gestion à ces fameuses réunions là, comme vous dites, pour être en mesure d'identifier
des problèmes, des fois, quipourraient
être importants en coûts, et les charges qui seraient peut-être chargées par le
Vérificateur général pourraient être sauvées dans des coûts?
Le Président (M. Marcoux) :
Est-ce que c'est à M. Legault qu'on demande de répondre?
M. Legault
(André) : Bien,
regardez, il a fait des… Prenons la question des contrats. Bon, bien,
effectivement,ce qui est en train d'aider
tout le monde, effectivement, en disant : Bien, prenez telle approche puis
telle approche et allez-y,là… Comme
la segmentation des contrats, c'est un peu ça qu'on nous a dit : Trouvez d'autres
pistes, manières de faire.Parce que
lui, il les voit toutes, effectivement, puis il dit : Regardez, vous
arrivez dans… Il y a beaucoup de choses que leVérificateur général, effectivement, soulève dans ses rapports qui nous
emmènent vers de la meilleure gouvernance dansce sens-là. Ça, c'est certain. Je pense qu'on peut… C'est un apport.
Peut-être, Denis peut rajouter là-dessus, puis Pierre aussi a des choses
à cet égard-là. Bien, peut-être, Pierre en premier.
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, M. St-Michel.
M.
St-Michel (Pierre) : Oui. En
fait, c'est un point qui avait été soulevé par le député, je voulais savoir si
on avait bien compris que... Est-ce que vous demandiez si on avait trop
de clients? Est-ce que vous...
M. Drolet : Oui, mais ça, c'est
une de... Ça, c'est... Bien...
M. St-Michel (Pierre) : Vous
référiez au nombre d'employeurs?
M. Drolet : Au nombre d'employeurs.
M. St-Michel (Pierre) : Seulement
une petite information technique qui peut être intéressante, c'est qu'il y a beaucoup
d'employeurs qui font affaire à ce qu'on appelle des centres traiteurs de paie,
et il y en a une quinzaine qui regroupent à peu près
600 employeurs, dont les commissions
scolaires, les collèges, etc. Donc,
ça fait en sorte que notreinterface
n'est pas avec 1 400, mais c'est ces 15 là plus les autres. Donc, ça
amoindrit un peu l'interface, là, ou le nombre de contacts qu'on peut
avoir avec les clients.
Le
Président (M. Marcoux) : Alors, merci, M. St-Michel. M.
le député de Beauce-Sud, c'est que notre bloc detemps est déjà d'un peu dépassé, on pourrait passer... Et nous allons
vous revenir tout de suite après. Alors, M. le député de Deux-Montagnes.
M.
Goyer :
Oui. Deux petites questions. C'est quasiment en réaction aux difficultés de
recrutement. Le siège social de la CARRA, il est où?
M. Legault (André) : Il est à
Québec.
M.
Goyer : Ah!
Des
voix : …
M.
Goyer :
Non, non, non. Attendez, attendez. Non, non, non…
Une voix :
…
M.
Goyer :
Avez-vous un bureau à Montréal ou tout est concentré dans la... toutes vos
fonctions, vos...
M. Legault (André) : Actuellement,
la CARRA, il n'y a pas de bureau à Montréal. Je veux dire, on ne
fait pasbeaucoup de ce que je dirais contacts clients en personne,
là, c'est vraiment très courriel. Il y a des gens qui viennent ànos bureaux, mais on n'a pas des comptoirs, contrairement, je ne sais pas, moi, à la Société
de l'assurance automobile, où
tu veux aller chercher ton permis de conduire, quoi que ce soit… Quand tu veux
avoir ta rente, tu complètes des formulaires
avec ton employeur, puis tu les fais parvenir, et tout, et tout. Donc, on est
concentrés à Québec, mais, à Québec,on est dans cinq édifices. 59 % de notre personnel est au 475,
Saint-Amable. On a 19 % de notre personnel qui est dansl'édifice G. On a 12 % de notre personnel qui
est sur le boulevard René-Lévesque, le 150, René-Lévesque. On a 5 % quiest à 333, rue Saint-Amable, puis on a un
autre 5 % qui est sur Grande Allée, au 140, Grande Allée. Ce n'est pas
facilitant.
M.
Goyer : Vous avez parlé au début d'un problème de rétention
du personnel où, d'un coup, il y en a plusieursqui sont partis. Mais, moi, j'ai essayé de faire un parallèle avec le 40
ans d'existence, ça se pourrait-u qu'il y ait des...
M. Legault (André) :
Qui avaient atteint leur...
M.
Goyer : Bien, qui
avaient atteint… puis, quand ils ont vu les rentes qu'ils étaient pour
recevoir, en faisant leurs propres calculs, ils ont dit : Bonjour…
M. Legault (André) :C'est bon. Effectivement, sur le groupe qui est parti, on en a 126 ou 129 que c'est une
retraite.Donc, ça représentait à peu près
ça, 20 %, là, tu sais,
20 %, alors que les autres, c'est des mutations qu'ils ont faites dans
d'autres organismes ou dans d'autres ministères, qui représentent autour de
50 % sur le quatre ans, là.
Mais,
quand je dis ça, il faut faire attention parce que ce n'est pas dire : C'étaient
les gens qui sont là, puis il y en a50 %
qui sont partis. Il y a peut-être des gens qui sont venus, dans nos
statistiques, puis qui ont dit : Oh, mon Dieu! Aprèssix mois, ils ont dit : Regarde, là, ce n'est
pas ma place, puis qui sont retournés. Donc, c'est difficile de dire est-ce quece sont des gens qui étaient là de longue,
longue date et que ce sont tous ceux-là qui sont partis. Donc, il y a un peu de
tout dans ça. C'est ça.
M.
Goyer : Mon autre question, c'est par rapport aux plaintes.
Je sais bien que, comme dirigeant, on n'en veutpas, des plaintes, mais avez-vous un bureau que j'appellerais l'ombudsman
de la CARRA? Est-ce qu'il y a un bureau où les gens peuvent déposer une plainte? Est-ce que le nombre de plaintes a
augmenté? Vous me voyez venir, hein? Est-ce quele nombre de plaintes a augmenté, surtout depuis 2010? Y a-tu un
parallèle, en d'autres termes, entre le temps d'attente, le nombre de
plaintes…
Le Président (M.
Marcoux) : Oui, M. Legault.
• (17 h 10) •
M. Legault (André) : Oui. C'est clair et net que les plaintes, suite à... La
mise en marche du système a déclenchébeaucoup,
beaucoup, beaucoup de plaintes. Et, pour vous dire, c'est qu'en 2010 il y avait
à peu près 1 238 plaintes. En 2011,c'est monté à 2 562, donc on a fait plus que doubler ou presque.
Puis ça, je ne tiens pas compte des insatisfactions, parcequ'il y a des plaintes puis il y a des
insatisfactions. En 2012, on a ramené… on a baissé de plus de 50 % les
plaintes. Donc, on est passé de
2 562 à 1 037. Et, à la même date, cette année, par rapport à la date
de l'an passé, là, en termes de plaintes, on aurait baissé aux alentours
de 30 % le volume de plaintes.
Ce qu'on vient de
faire aussi, on vient de formaliser un bureau des plaintes. Dans notre structure,
là, on dit : Effectivement, on va avoir
un bureau des plaintes spécifique qui fait partie de notre organigramme pour
pas juste traiterles plaintes, mais
faire en sorte que ce soit une analyse de plaintes qui dit, bien, c'est quoi,
les grandes erreurs ou les grandsvolets
qu'il faudrait corriger dans la machine. Ne pas faire plainte par plainte, mais
faire une analyse plus globale de…
essayer de changer les tendances à l'égard de certaines plaintes.
La
majorité des plaintes, c'est les délais de traitement. C'est
les délais de traitement parce qu'effectivement
lesgens… et ça, malgré qu'on a quand
même un programme, qu'on appelle, des premiers versements, là. Quelqu'un qui s'en
vaà la retraite, on ne veut pas qu'il
manque de revenus. Donc, le mois suivant son arrêt d'emploi, là, le mois
suivant, on luiverse tout de suite
un montant. Donc, les gens, ils ne sont pas en manque de revenus. Ça, c'est
super important. La CARRA,ça a été
son objectif premier de ne jamais laisser les gens sans revenus. Donc, on fait
un premier paiement, puis on continuece
paiement-là jusqu'à temps qu'on ait fini. Et ça, c'est estimé… on fait un
paiement qui est estimé à peu près par rapportà la rente qu'on estime qu'on va lui verser. Donc, on prend un
pourcentage puis on essaie… puis, après ça, bien, c'estle temps de traiter la rente, puis aller finaliser
ce traitement-là. Donc, quand les gens se plaignent du délai, habituellement
ce n'est pas le délai du premier versement,
c'est le délai de dire : Bien, quand est-ce que je vais savoir mon chiffre
final? C'est ça qui ressort beaucoup.
Le Président (M. Marcoux) :
Merci. M. le député, oui.
M.
Goyer :
J'ai le pressentiment que vous allez avoir à traiter un autre 229, qui va être
équité salariale.
M. Legault
(André) : Ça, c'est
un autre problème, l'équité salariale. Bien, ce n'est pas un problème, excusez.
Pour la CARRA, ça amène des…
Une voix : …
M. Legault
(André) : Non, c'est
ça. Regardez, le gouvernement vient de s'entendre, justement, dans le secteurde la santé au printemps, là, un dernier
groupe, je pense… Peut-être pas un dernier groupe, mais un autre groupe. Il y a
unequarantaine de mille dossiers où
on vient, effectivement, de s'entendre sur l'équité salariale. Ça, ce que ça
veut dire, çaveut dire que, dans les
données qui sont déjà accumulées dans nos systèmes, il faut apporter des
corrections. Et ceux qui sont déjà en rente, on doit venir recalculer
leur rente pour tenir compte de cette équité salariale là. Et ça, il y en a eu beaucoup, beaucoup, hein, trompons-nous pas. Ça
fait que ça, c'est un travail énorme. Actuellement, on a beaucoup de
rentes à réviser, là, de ce type-là.
M.
Goyer : Une dernière. C'est
une impression, mais comment organiser un système informatique quand chaque… 1,4 million de personnes est probablement un
cas, cas par cas, là? Je vous dis ça, je ne connais pas les systèmes
informatiques,mais je connais
beaucoup de monde qui sont pensionnés de la CARRA, si on peut dire, puis chaque
cas est un cas, hein?La personne est
enceinte, elle a un congé de maternité, elle a racheté ses rentes, elle a
racheté ses années de service. Descommissions
scolaires qui n'existent plus, la personne, il a fallu qu'elle coure après ses
anciens employeurs parce queça ne concordait
pas avec la référence au dossier. Finalement, là, ce que je peux vous dire, ce
n'est pas quand vous pesezsur le
bouton, que vous émettez le chèque, là, qui est le problème, les délais ne sont
pas là, là, c'est de ramasser l'information.Et moi, je suis surpris, mais je ne connais pas le système informatique…
Mais je suis drôlement surpris de dire : On vainvestir 118 millions dans un système
informatique pour gérer 1,4 million de cas qui vont être différents, puis, dans
ce1,4 million de cas là, ils
ont tous 10, 12 cas spécifiques. Je trouve ça énorme. Mais peut-être que
je suis naïf, là, dans ce dossier-là, là.
Le Président (M. Marcoux) :
M. Legault.
M. Legault
(André) : Bien, ça ne
pouvait pas rester papier non plus, là. Ça, c'est l'autre point. Ça ne pouvait
pasrester papier, il fallait que ça
avance. Vous le dites, c'est vrai. En plus, moi, je compare ça un peu à un
contrat de mariage, ton contrat de retraite.
Une voix : Je n'ai jamais
voulu me marier, moi.
M. Legault
(André) : Non, non. C'est
à la fin de tout que tu regardes ton dossier. Tu avais-tu un bon contrat?
Bien, quand tu viens pour prendre ta
retraite, tu regardes : Est-ce qu'ils ont tout mis ce que j'avais pendant
ma périodede vie, là? Tu sais, ça
fait que c'est ça. Puis ça se passe au moment où tu veux l'avoir, ta rente,
puis tu as décidé que tu dis à ton employeur : Je prends ma
retraite le mois prochain. Puis ça, c'est ton dernier employeur. Tu en as
peut-être eu six ou sept avant. Puis, de
plus en plus, c'est ça parce que les gens… Avant, ils sont rares ceux qui
faisaient toute leurcarrière dans un
emploi, pour le même employeur, puis, aujourd'hui, c'est encore plus vrai, les
jeunes, ils virent plus vite… En tout cas. Donc, effectivement, il y a
une complexité.
Le Président (M. Marcoux) :
Oui. D'autres questions?
M.
Cardin : Oui,
monsieur…
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, M. le vice-président, député de Sherbrooke.
M.
Cardin :
Oui, merci. Ça va toucher quand même un peu parce que l'exemple de ces
commissions scolaires… Même s'il y en a qui sont disparues, bien, ces
dossiers-là ne sont pas nécessairement disparus. Vous avez commencé sûrement, à l'époque, là, à voir les gens parce
que le seul dossier de leur rente, techniquement ce n'est pas nécessairementl'employeur qui le possède. C'est comme s'ils
vous le transféraient d'année en année avec les informations de base qu'ilsvous donnent. Donc, vous en avez quand même
une bonne quantité d'informations qui ont une base quand même relativement bonne. Je dirais bonne. Mais c'est avec des événements,
là, ponctuels pour chaque personne qui peuvent survenir à travers le
temps, qui est plus difficile à récupérer. Mais j'imagine, pour en avoir reçu,
d'avoir un relevé de prestations à chaque
année, ces gens-là, depuis le début qu'ils reçoivent et qu'ils peuvent suivre
dans leur propre dossier l'ensemble des événements aussi qui va se…
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, M. Legault.
M. Legault
(André) : Oui.
Effectivement, comme vous dites, les employeurs nous envoient les informations
aufur et à mesure de la vie de l'individu,
là, et de l'occupation qu'il a eue année après année. Avant la réforme des
systèmes…Et ça, c'est la beauté des
systèmes, c'est qu'actuellement les systèmes vont permettre — puis on a commencé à lafaire — d'envoyer un relevé de participation, qu'on
appelle, ce qui ne se faisait pas dans les anciens systèmes, là, vraiment.Là, maintenant, on en a fait en 2011, je
crois. On en a envoyé pour ceux du RREGOP et ceux du RRPE. Si on prend cette
année, on en a envoyé, je pense, pour les députés, on en a envoyé pour les élus
municipaux au mois de juin, hein?
M.
Cardin :
…faire une parenthèse, ça date de…
M. Legault (André) :
Oui, oui, mais ça ramasse toute leur partie…
M.
Cardin :
…
M. Legault (André) : Oui, oui. Et ensuite, l'an prochain, on va revenir avec
le RREGOP et le RRPE, puis onveut
essayer de les produire à peu près année après année dans le futur. Mais c'est
le système qui va pouvoir permettre ça. Avant ça, ça n'aurait pas été
possible. Donc, c'en est, une amélioration des systèmes, ça.
Le Président (M.
Marcoux) : Alors, merci…
M.
Cardin :
…je n'ai pas terminé. Ça, c'était juste pour faire suite à…
Le Président (M.
Marcoux) : O.K.
M.
Cardin : Non. Parce que
je regardais votre plan d'action, de la CARRA, et, effectivement, on en a discutéun peu, puis on trouvait que, compte tenu du fait que le système était supposé d'être en marche depuis déjà un
certain tempsou à peu près,
là, dans la période où nous sommes et puis que, là, on s'aperçoit que, si on
regarde à un moment donné,décembre 2016, il y a : Effectuer un
diagnostic, ensuite procéder à l'optimisation des processus
d'affaires, on se posaitla question,
voir si ce n'était pas un petit peu long. Et, à ce moment-là, on avait comme
idée ou intention peut-être de vousvoir
plus souvent pour voir la façon que ça se développe, tout ça. Parce que
c'est le service à la clientèle, hein? Et, si onregarde le 1 400 000
personnes, il reste que, là-dessus, il y a 326 retraités, ce qui peut porter à
penser qu'eux autres, c'est le chèque, on n'a plus nécessairement de
retour à faire sur eux. Il y en a 571 000 personnes qui participent. Là, c'est
l'accumulation d'information et puis la mise
à jour. Puis il y en a 521 personnes qui ne participent plus, ayant conservéleur droit. Bien là, ça, c'est plus
tranquille, ça, là, c'est… À moins que vous alliez récupérer des données qui sont
moins… les ajuster.
Le Président (M.
Marcoux) : Alors, brièvement, M. Legault.
M. Legault (André) : Bien, les 521 000, ils sont peut-être… ils
paraissent plus tranquilles, mais, quand vient letemps de prendre leur retraite, des fois c'est
plus compliqué. Parce que, là, ça fait 10 ans qu'ils ne sont plus à l'emploidu gouvernement, le dernier employeur, c'était
qui? Puis ils ne se… Tu sais, ça a l'air de rien, mais ceux qui sont dans labanque puis qui vont prendre leur retraite à
un moment donné, là, c'est assez complexe, là, à… Puis, en plus, des fois,ils peuvent avoir deux choix. La première
chose, quand ils arrivent à… Si on part à 55 ans, puis ils le décident, ils
peuventchoisir de ramasser l'argent
qu'ils avaient là ou ils peuvent choisir d'avoir la rente. Ça fait que, si
nous, on leur envoieun premier
choix : Tu veux-tu ramasser l'argent ou tu veux avoir une rente?, ça fait
que, là, s'il nous répond : Je veuxavoir une rente, là il faut lui envoyer un deuxième formulaire :
Quel choix que tu fais? Tu veux-tu avoir 50 % de ta rente ouil faut que ton conjoint ait le 60 % à la
place? Parce que, là, quand on lui envoie ça, il faut faire les deux calculs.
Parcequ'avant ca on disait aux
gens : Quand tu fais ton choix de retraite, tu choisis de bonifier la
rente à ta conjointe, mais on nedisait
pas ce que ça représentait comme montant. Là, maintenant, ce qu'on fait, quand
on lui fait faire le choix, on a fait les deux calculs. On a fait le calcul à
60 % puis on a fait le calcul à 50 %, et là il prend une décision
éclairée. Bien, ça arajouté des
délais, ça. Avant qu'on lui envoie ce choix-là, il regarde ça, il dit :
O.K. Moi, je prends celui-là. Ça revient, on fait le calcul, et tout, et
tout. Donc, c'est un autre point.
Pour
revenir à 2016, il faut bien comprendre, là on arrive puis on a eu un système
qui n'a pas fonctionné puis il abloqué,
puis là on est en correction, on est en train de l'optimiser puis de le
corriger. Quand on a mis 2016, c'est un peudans la vision : Est-ce qu'on a un PGI, le plan global d'investissement?
Bien, je dirais, on est entre deux PGI. Il y a eu legros PGI qui a été fait en 2004-2005 en
disant : On va investir pour faire un gros système. Et là on a fait le
gros système,puis là on est en
train — comment
je pourrais dire? — de l'améliorer
et de l'optimiser. Mais qu'est-ce qu'on se dit, c'est,en 2015, avec les investissements qu'on fait dans
participation, dans automatisation, dans différentes affaires, en 2015 onva finir cette période, un peu, d'optimisation
de nos systèmes, et là on va pouvoir se donner une autre perspective d'avenir.Est-ce qu'on refait un autre PGI en disant : Est-ce qu'on peut améliorer plus que juste augmenter le taux d'automatisationpuis régler les erreurs? Exemple, on
pourrait penser, est-ce qu'on pourrait croire que quelqu'un
pourrait aller voir sondossier de
participation en ligne, par exemple? Est-ce
qu'on pourrait penser ça? On va se
redonner une vision d'affaires, et c'est
dans ce sens-là qu'est écrit, là, 2016, c'est quel plan d'affaires qu'on va se
donner pour notre prochaine planification
stratégique.
• (17 h 20) •
Le
Président (M. Marcoux) : Alors, merci, M. Legault. Maintenant, je cède la parole au député de Beauce-Sud.
M. Dutil : Merci. On constate, la technologie, c'est fantastique. Vous avez dit : On ne pouvait pas rester au
papier.Je comprends bien, sauf que,
si on avait dû rester au papier, on serait resté au papier puis on aurait moins
compliqué les choses. Et l'illusion est un petit peu qu'on peut compliquer à l'infini, là, puis je pense qu'il y a une
capacité infinie de lapart des
législateurs de compliquer les choses. Tu sais, on regarde, fiez-vous à nous
autres, on peut vous la compliquer, là, jusqu'à la mort.
Une voix : On le constate.
M. Dutil : Donc, effectivement, vous n'aurez plus à nous payer une retraite à la
mort. Donc, ça réglerait votre problème. Mais ce que je veux dire par
là, c'est que, s'il n'y a pas un frein à cette complexité-là, ça va se
compliquer encore plus, et un des freins…
Puis, je l'ai vécu au Revenu, un des freins, c'était que le Revenu s'assoie
avec les Financespuis dise :
Non, non, non, pas de même, là. Vous êtes malades, là, vous ne ferez pas ça
compliqué comme ça, on n'y arrivera jamais. Et, étant donné que c'est à
toutes les années qu'il y a des budgets puis qu'il y a des modifications, bien,
cette interaction-là est utile pour diminuer la complexité, bien que ce le soit
trop.
Est-ce
que ce mécanisme-là existe au niveau
de la Régie des rentes? Est-ce que
vous pouvez dire… intervenirauprès
de ceux qui font des recommandations aux législateurs pour dire : Wo!
regarde, tout ce que vous allez faire là, ça vacomplexifier d'une façon importante, pour une affaire qui est de
50 $ par année, là — je caricature, là — qui va faire une différence de
50 $ par année pour les rentes, vous allez nous mettre dans le système des
choses qui vont coûter des millions par année? Est-ce que ça existe? Puis,
sinon, est-ce qu'il y aurait moyen que ça existe, d'avoir une espèce de feed-back des gens qui s'occupent de rentes pour
dire au gouvernement puis dire aux gens qui font des lois : Savez-vous,
vous auriez intérêt à nous consulter avant de faire des choses parce que ça a
des conséquences, puis on n'est pas capables de faire ça à l'infini, de
la complexité?
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, M. Legault,
M. Legault (André) :
C'est toute la question des négociations de conventions collectives beaucoup,
hein? C'est là que ça se joue, la question de régimes de retraite. Est-ce qu'on
peut, effectivement… C'est certain… Même le présidentdu C.A. m'en parlait à un moment donné, est-ce qu'on
peut, effectivement, quand on veut faire tel genre de chose, leurdire : Écoutez, ce que ça veut dire, ça va
faire tels, tels, tels impacts? Effectivement, il n'y a pas de mécanisme
actuellement.Mais là, présentement,
le Conseil du trésor a fait certaines modifications, et ils sont venus nous
voir. Puis ça, c'est asseznouveau. C'est
assez nouveau parce qu'ils ont amené certaines… Il y avait certaines propositions
de modification danscertaines
conventions, ils sont venus nous consulter avant, on a discuté avec eux pour
leur dire ce que ça faisait comme résultat, et tout.
Et,
par ailleurs, c'est beaucoup des conventions, effectivement, avec les comités
de retraite. Le comité de retraitequi
décide d'aller dans un sens… Tantôt, je vous donnais l'exemple de la personne
qui peut être sur appel puis qui prendun
congé de maternité. Bien, en premier, nous, on avait interprété que non, cette
personne-là, selon nous, elle ne peut pasfaire un rachat pendant cette période-là parce qu'elle n'est pas en
emploi. Bien, l'interprétation des conventions collectivesfait en sorte que non, effectivement, elle y a
droit. Donc, ça va quand même assez loin. Donc, je dois vous dire qu'effectivement il y a plus de sensibilité auprès
du Conseil du trésor maintenant. De là à dire qu'on va pouvoir avoir un
gros effet sur la… je ne peux pas vous dire.
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, M. le député.
M. Dutil : …le système va s'écrouler si on n'arrive pas à dire qu'il faut
tenir compte de la complexification qu'onfait. Regarde, on ne sera pas capable… il n'y aura pas d'ordinateurs
qui vont être capables de gérer nos patentes, là, si oncontinue à le faire de la façon dont on le fait. Tout le monde complique tout tout le temps, là. C'est ce qui se passe, là,tout le
monde complique tout tout le temps en se disant : On va régler ça
par des belles machines qui s'appellent l'informatique. Puis, ce n'est pas vrai, ça fait qu'il va falloir, à un
moment donné, négociation après négociation, dire :Regarde, la ligne est là, là, on ne fera pas cette
complexification-là, on va trouver une façon plus simple de le faire si ondoit aller dans des choses… À la fin, qu'est-ce
qu'on veut? On veut qu'il y ait un revenu garanti à la retraite en fonctiondes cotisations faites. C'est une phrase pas
compliquée, ça, hein? Y a-tu-moyen de revenir à l'essentiel puis dire : À
la fin,on va te le donner peut-être
sur des critères moins compliqués pour te le donner? Ça va donner le même
résultat, mais ça va être moins compliqué de l'analyser, et ainsi de
suite.
Alors,
moi, je pense qu'il y aurait lieu et que vous, puis d'autres fassent des
recommandations régulièrement pourdire :
Ça, là, ce qu'il y a là, c'est trop compliqué, il y a-tu moyen de le
simplifier? Puis, avant de continuer à nous compliquer la vie, il y a-tu
moyen que vous nous consultiez? Je suis heureux d'entendre que le Trésor a commencé
à le faire.
Une voix : C'est surtout le
Trésor parce qu'il n'y a pas d'autre instance impliquée, gouvernementale.
M. Legault
(André) :
…négociations syndicales avec le Trésor, puis, après ça, les comités de
retraite, comment ils interprètent…
M. Dutil : Le paramètre n'est
pas là. C'est juste ça que je dis, là, il y a des négociations, mais il n'y a
pas un paramètre qui dit : Arrêtez d'en rajouter, on va se noyer. On va se
noyer.
Le Président (M. Marcoux) :
Est-ce qu'il y avait d'autres questions, M. le député de Beauce-Sud?
M. Dutil :
Non, ça va.
Le Président (M. Marcoux) :
Il n'y en a pas d'autres de ce côté-ci non plus?
Une voix : Oui.
Le
Président (M. Marcoux) : Ah oui? Excusez. Ah! M. le député de
Rouyn-Noranda—Témiscamingue,
oui.
M.
Chapadeau :
Ah! j'aurais peut-être une petite dernière sur le paragraphe 162, là, par
rapport à la dépendanceaux firmes
de… Une des recommandations ou un constat du Vérificateur général, les besoins
récurrents de la CARRAen ce qui a
trait aux travaux confiés à des firmes l'exposent à un risque élevé de
dépendance envers elles pour ce qui estdu fonctionnement du système dans les années à venir. Qu'est-ce que vous
avez à répondre à ce constat-là, là, du… ou ce risque-là puis qui est
élevé, là, qui semble…
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, M. Gagnon.
M. Gagnon
(Denis) : Oui. La question
de la dépendance, il faut revenir sur la stratégie initiale, qui prévoyait deconfier à un intégrateur à peu près l'ensemble
du développement, là. Alors, effectivement, ça, ça nous met dans une situation
de dépendance si, au moment de la réalisation du projet, il n'y a pas déjà une
sensibilité pour pouvoir introduire des permanents,
donc du personnel interne, sur des fonctions clés tout au long du projet pour,
après ça, être capables d'accueillir le projet en récurrence et prendre
la relève éventuellement du fournisseur.
Alors, ce qu'on
a fait actuellement, parce que c'est une grande préoccupation… C'était le cas,
c'est encore le cas, mais
partiellement parce qu'on a fait des bons pas en avant. Il faut d'abord mettre
sur pied de nouvelles équipes. On aparlé
tantôt qu'on était en recrutement pour une trentaine de personnes, et, donc, il
faut recruter ces équipes-là. Il faut aussiles développer, les former parce que, quand ces gens arrivent là — on a parlé beaucoup aujourd'hui, il y a eu
beaucoupde discussions sur la
complexité et du régime, mais aussi des technologies — donc, gens-là ne sont pas nécessairementproductifs et opérationnels, comme on le
souhaiterait, au premier jour. Et il faut aussi tenir compte des technologies
aveclesquelles on doit travailler.
Alors, ce qu'on fait actuellement, notre première cible, c'est de doter notre
noyau d'expertise, doter tous nos
postes, de les former et, après ça, d'assigner ce personnel-là sur des rôles
clés. Alors, les rôles clés, on adéjà
une référence au Conseil du trésor avec le dirigeant principal de l'information,
il nous fait des suggestions quant auxrôles
clés, le type de fonction occupé. On peut parler des chargés de projet, des architectes,
des principaux analystes. Alors, ce qu'on fait actuellement, c'est ça.
L'autre
élément très important sur lequel on travaille… On a beaucoup parlé que, la
solution, il y avait beaucoupde
développement interne, mais il y avait aussi une place importante au progiciel.
Alors, dans le domaine du progiciel,il
y a une dépendance minimale de laquelle on ne peut pas se sortir. Parce que le
fournisseur, il a une propriété intellectuellesur le progiciel, on ne peut pas le modifier, le progiciel. Par contre,
ce qu'on peut faire, on peut travailler sur toutes lesfonctions satellites au progiciel, donc son
opération, le fait de le paramétriser, le fait de l'utiliser. On a des
utilisateurs àtemps plein sur les
progiciels. Alors, on a beaucoup travaillé déjà là-dessus, donc, la fonction d'opération
des progiciels.On a diminué notre
dépendance envers les fournisseurs de progiciels, mais il y en a une certaine
dépendance qui va rester. Alors, essentiellement, c'est ce qu'on est en
train de faire.
On a aussi,
en termes de ressources internes, établi des cibles. Donc, le fait d'ajouter
des postes, c'est encore desbonnes
pratiques qui nous sont prescrites par le dirigeant principal de l'information.
Ce qu'on veut, dans le fond, c'estque,
dans notre fonctionnement régulier, on vise à ce qu'il y ait 70 % de notre
personnel qui soit du personnel interne. Dans les projets, on vise
30 %. Dans le fonctionnement, aujourd'hui, on est près de 50 %. Et,
si on arrive à doter nos 30 postes, on va atteindre à la fin 2014 notre
cible de 70 %.
Dernier
élément que je voulais signaler — je vais aller rapidement parce que j'en ai
parlé un peu tantôt — c'estqu'on ne redonne plus non plus… on ne
renouvelle plus les contrats avec les mégacontrats, auxquels j'ai référé tantôt.On a beaucoup plus une stratégie de
segmenter nos appels d'offres et de les coordonner avec notre expertise
interne. Alors,c'est l'exemple que j'ai
donné tantôt, de partir d'un mégacontrat puis de le segmenter en six contrats
par domaine de spécialité.
Le Président (M. Marcoux) :
Merci. Est-ce que ça va? Oui.
M.
Chapadeau :
J'ai peut-être juste une dernière question. Il y a combien d'employés?
Peut-être, vous l'avez dit. Dans la CARRA, il y a combien d'employés au
total?
• (17 h 30) •
M. Gagnon (Denis) : Au dernier
relevé, on était un petit peu plus que 1 100 employés. Dans le
domaine des ressources informationnelles, on parle de 380, 390 personnes,
internes et externes confondues.
Le Président (M. Marcoux) : Ça
va? Alors, M. le député d'Orford, vous vouliez poser quelques questions.
M.
Reid :
Bien, c'est un thème, en tout cas… Puis on aura peut-être quelques petits
échanges, mais c'est, finalement, l'automatisation. On a l'impression,
quand on a entendu tantôt les réactions, que l'automatisation, ce qui rabaisse le niveau actuellement, c'est des erreurs
qui font des arrêts. Puis, bon, je pense que c'est intéressant d'avoir uneautre façon de compter les éléments… disons,
les diminutions d'automatisation qui sont liées à ça, mais il y avait, dans…ce qu'on a compris, en
tout cas, à l'origine, il y avait un taux d'automatisation prévu de l'ordre de
80 %. Moi, ça me faitpenser à
la règle de Pareto, qui a dû être appliquée de façon un peu aveugle, dans le
sens de dire : C'est compliqué, mais,en général, 80 %, c'est assez simple, puis il y a 20 % qui est
bien compliqué. Donc, on va automatiser le 80 %, puis le reste,
bien…
Moi, je ne
sais pas si c'est quelque chose de semblable… Parce que c'est souvent le cas, c'est
une façon ausside voir les choses.
Mais, si je poursuis ce que mon collègue ici, à ma gauche, disait tantôt au
niveau de la complexité, il y ades
décisions qui sont difficilement programmables, là, tu sais, ou, si on les
programme, ça finit par coûter bien plus cherde les programmer que de prendre un ordinateur fantastique qui s'appelle
un cerveau humain, puis quitte à multiplier le nombre de cerveaux qui
travaillent sur des dossiers.
Et, tu sais, en informatique, il y a des modes,
là. À la fin des années 70, on disait que, dans les années 80, le papier allait disparaître, y compris les
imprimantes, parce que ça allait être remplacé par des écrans. C'est vrai, là,
ça a étéenseigné à l'université, là.
Et, dans les années 90, il y a eu une grande mode sur les systèmes d'aide à la
décision ou d'aideau travail humain,
autrement dit, qui était lié à du jugement puis à de l'expertise. C'est souvent
ça. La complexité, là, on la règle
souvent par du monde qui prennent de l'expérience, ils ont de l'expertise puis
ils appliquent leur jugement quand ils ont toutes les données. Donc, on
peut leur donner des outils pour, effectivement, utiliser le jugement.
Mais, si on
avait pensé qu'il y avait 20 % qui n'étaient pas programmables ou
automatisables, ça veut dire qu'ily a
encore des tâches de cette nature-là qui doivent être faites par des processus
impliquant des êtres humains, en tout casdes jugements humains, et est-ce que vous prévoyez que, même si vous
montez comme à 50 % ou quelque chose commeça, il y a encore une bonne partie du travail qui est faite? Et, à ce
moment-là, je me demande si, d'une part, le 20 %, onavait prévu de faire quelque chose pour eux, mais
dans une approche… plutôt qu'automatisation, dans une approche soutienà une personne qui doit prendre des décisions, ou
faire des calculs, ou en tout cas… Et, sinon, quand on parle de l'avenir,donc, pour cette portion-là, qu'elle soit
50 %, ou plus, ou moins, est-ce que vous avez des projets de systèmes à l'intérieurde tout ce grand système là qui vont faciliter
le travail humain qui va être encore nécessaire, de toute façon? Puis ce qui
est vraiment nécessaire, c'est toujours, à toutes fins pratiques, un jugement,
une expertise plutôt que de commencer à compiler les papiers, là, et…
Le Président (M. Marcoux) :
…M. Legault.
M. Legault
(André) : Bon,
effectivement… D'ailleurs, le Vérificateur général en parle dans son rapport,
ce qu'ilappelle les outils
compensatoires. Les outils compensatoires, c'est exactement ça, c'est-à-dire ce
n'est pas tout le grossystème. C'est
avec ces outils-là qu'on traite certains dossiers. Il y a certains régimes, d'ailleurs,
même si les donnéesou les choses
sont dans le gros système, les traitements se font par les outils
compensatoires. Exemple, je pense, si je prends le régime des députés,
le régime des députés n'est pas RISE pur, là, on passe par les outils
compensatoires.
Une voix : …
Des voix : Ha, ha, ha!
M. Legault (André) : Et ces
outils-là sont là pour rester, effectivement, puis il faut… Ça fait que,
peut-être, M. St-Michel peut compléter
là-dessus parce qu'effectivement c'est important, là, on n'ira jamais… Comme
vous dites, la règle de Pareto…
M.
Reid :
On parlait tantôt... mon collègue parlait de la complexité. Plus la complexité
est grande, plus ça devient impossible ou pas rentable pantoute, là,
de...
M. St-Michel (Pierre) :
Effectivement…
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, M. St-Michel…
M. St-Michel (Pierre) : Excusez.
Merci. Donc, effectivement, ce qu'on va considérer comme variables pour décider si on va automatiser ou y aller de façon
manuelle, il y a au moins deux variables. C'est : Est-ce qu'on parle decas peu fréquents, O.K., comme des régimes
qui seront fermés, actuellement qui n'admettent plus d'adhésions commetelles, ou des cas complexes? Et, tantôt, on a
référé aux changements d'organisation de travail qui vont se faire sur trois
ans,ça va être dans le cadre de ce
projet-là qu'on va faire les analyses ou quand on va frapper un plafond par
rapport àl'automatisation. La suite,
pour nous, c'est d'optimiser les processus. C'est-à-dire qu'actuellement on a
des processusmanuels parce qu'ils ne
sont pas automatisables. On verra si on peut le faire. Et, si on ne peut pas
automatiser, bien, on va les optimiser. Mais on ne pensera pas à les
intégrer dans la machine comme tel.
M.
Reid : ...vous
voulez dire, il y aura des aides informatiques pour avoir accès aux données,
là, comme ça.
M.
St-Michel (Pierre) : Le
processus peut rester manuel, mais nous allons l'optimiser pour le rendre plus efficace. Mais pas au prix d'aller
l'automatiser parce que les coûts-bénéfices ne le justifieraient pas.
M.
Reid : O.K. C'est
ça, c'est ça, c'est ça. L'humain reste au coeur du travail, de la décision, du
jugement qui est porté.
M.
St-Michel (Pierre) : Exactement, parce qu'il y a des cas complexes qu'on
n'arrivera pas à informatiser.
M.
Reid :
C'est bon. Bien, ça répond à ma question, M. le Président.
Le
Président (M. Marcoux) : Alors, merci, M. le député. J'aurais peut-être, tout simplement,
une courte question.M. Legault, dans
la page 13 de votre document, de votre présentation, vous dites : «Il est
nécessaire de consolider la miseen place d'un bureau de projets.» Alors,
pourriez-vous nous dire de... c'est un bureau de projets dont les fins seraient
pour quoi? Parce que...
M. Legault (André) :
Oui, effectivement. Donc...
Le Président (M.
Marcoux) : Est-ce que c'est pour des projets d'information ou
si...
M. Legault (André) :C'est plus, effectivement, pour des projets… Les projets,
normalement, à la CARRA, c'estdes
projets qui comportent de la technologie, qui comportent aussi des processus de
travail, et tout, et tout. Actuellement,on a créé une nouvelle direction qui s'appelle la Direction générale de
la planification et de la performance, et le bureaude projets va être dans ça. Ce qui arrive, c'est
que les projets, actuellement, sont gérés avec des bonnes normes possiblement,mais chacun un peu différemment. Le bureau
de projets, une de ses tâches, lui, là, c'est de normer les manières de
procéderdans les projets, les
normer. Et, eux sont à l'extérieur, ça fait qu'ils font en sorte de dire :
Bien, les bonnes normes pour faire un projet, ça va être ça, ça, ça.
Donc, ça, c'est un de ses rôles.
Un
deuxième rôle qu'il va avoir... C'est certain, quand on arrive à la fin de l'année,
il faut faire le budget de l'annéesuivante,
et là il y a des gens qui disent : Bien, moi, j'aurais besoin d'un projet
pour changer telle affaire; l'autre, il dit :Moi, je veux améliorer telle chose; l'autre veut
améliorer telle chose, et c'est le bureau de projets qui doit ramasser çapuis dire : Bien, écoutez, là, qu'est-ce
qui est fondamental? Qu'est-ce qui est essentiel? Qu'est-ce qu'on va mettre
dansnotre programmation à venir?
Est-ce que ça rentre dans notre programmation? Est-ce qu'on a, effectivement,
la capacité...Exemple, je vais en
donner un, exemple, là, il y en a un qui s'en vient au gouvernement, c'est le
changement de Windows.Tout le monde
parle qu'il faut changer le... On est rendu à... Vous aussi, vous devez changer
probablement. Oui? Bon.Bien,
Windows, là, on ne peut pas dire : On part le projet comme ça si on n'a
pas fait toutes les analyses de la capacitéde travail des gens qui vont être impliqués dans ce projet-là. Un
exemple, c'est... Oui, c'est un projet technologique. Mais,du côté des services à la clientèle, eux, ils ont
beaucoup de petits programmes qui utilisent ces technologies-là, et eux vontêtre impactés par ce changement-là, puis il
faut s'assurer qu'ils vont fonctionner quand il va le changer, le Windows.
Donc,vous voyez, le bureau de
projets, lui, c'est vraiment global et normaliser également, effectivement, les
pratiques à cet égard-là. Ses principales fonctions, ça va être ça.
Le Président (M.
Marcoux) : Et est-ce qu'il est déjà en place ou...
M. Legault (André) :Bien, on a créé
la direction. À l'automne, il va commencer à y avoir des premiers gestes.On a mis des dates : 2013, 2014. Oui, effectivement, il s'en vient avec… Mais on ne peut pas tous les faire en même temps.
Le Président (M.
Marcoux) : Non. Et qui va relever de…
M. Legault (André) :Il relève d'un
directeur général qui ne relève pas de la technologie puis qui ne relève
pas des services à la clientèle, qui relève du président.
Le
Président (M. Marcoux) : Dernière question. Évidemment, il y a la loi sur la gouvernance, là, des ressourcesinformationnelles, la gouvernance et la
gestion des ressources informationnelles. La CARRA est couverte par cette
loi-là?
M. Legault (André) :
Oui.
Le Président (M.
Marcoux) : Donc, il y a un encadrement aussi et un lien avec le
Conseil du trésor. Est-ce que, dans le cadre
de ce que vous faites et de la normalisation, de développement de normes — je suis entièrementd'accord — est-ce que ce qui est développé au Conseil
du trésor peut servir? En d'autres termes, est-ce que c'est complètementnouveau ou inédit ou vous dites : On
peut, justement… le Conseil du trésor peut apporter une contribution à cet
égard-là ou par rapport à ce qui se fait au conseil, là… ou les
directeurs de l'information, là…
M. Legault (André) :
Oui, oui. Bien…
Le Président (M.
Marcoux) : …le directeur principal de l'information.
M. Legault (André) : Non, effectivement. Et le Conseil du trésor a développé
des règles et des normes. Exemple,quand
vous avez un projet de moins de 1 million, vous faites approuver telle
chose. Quand vous avez un projet de 1 million à 2 millions, je crois qu'il faut présenter
notre… il faut faire parvenir au Conseil du trésor, au directeur de l'information
ton… comment tu appelles…
Une voix : Ta fiche d'affaires.
M. Legault (André) :
Le dossier d'affaires. Quand tu es rendu à un autre montant, tu as un autre…
Une voix : Tu as le C.A.
M. Legault (André) : Oui,
bien, il y a toujours le C.A., ça, c'est certain, mais, en plus, avec le
Trésor, on fait parvenir tout ça auprès du
DPI puis on suit, effectivement, ses règles. Ça, c'est certain qu'on fonctionne
avec eux aussi.
Le Président (M. Marcoux) :
Alors, merci. S'il n'y a pas d'autres questions…
M.
Cardin : Moi, j'aurais
juste une petite chose.
Le Président (M. Marcoux) :
Oui, allez.
M.
Cardin : Parce que
M. Legault nous a dit tantôt qu'il est fiscaliste, donc ça me fait penser,
justement, par analogie, compte tenu aussi
de ce que notre collègue le député de Beauce, qui disait qu'il y avait… on
complexifiait les…
Le Président (M. Marcoux) :
Beauce-Sud.
M.
Cardin :
Beauce-Sud, excusez-moi.
M. Dutil : …
Des voix : Ha, ha, ha!
• (17 h 40) •
M.
Cardin :
Que les choses étaient toujours de plus en plus complexes. Mais, en fiscalité,
vous le savez aussi,c'est de
plus en plus complexe. Puis on avait quand même
de bons logiciels de préparation d'impôt, que ce soit pour lerevenu de particuliers ou de compagnies, mais il
arrivait souvent qu'on pesait sur le F9, puis: Calcul impossible. Pourquoi?Parce qu'il y avait des petites erreurs, des
petites erreurs de l'année en cours qu'on corrigeait, et, après ça, on pouvait
calculer.
Mais, par contre, la loi de l'impôt, ça, c'est
quelque chose de compliqué, de très compliqué. S'il y a quelque chose que le législateur a complexifié avec, quand
même, une certaine force, c'est bien ça. Et, à un moment donné, bien,pour réussir... Il ne boguera pas, mais, pour
réussir, à un moment donné, à faire la déclaration finale de l'individu lors
de sa dernière déclaration, il faut reculer dans le temps pour corriger,
justement, des choses. Ça fait que je trouve ça tellement, là, similaire, dans le fond, et puis je ne m'en aurais pas
passé, des logiciels d'impôt, plus aujourd'hui. C'estpour ça qu'on ne peut pas reculer avec
1,4 million de clients. Et, faire ça manuellement, non, moi, je ne
recommencerais pas, puis vous non plus, j'en suis persuadé. À ce
moment-là, bien, il faut qu'il soit de plus en plus performant parce qu'il y a des calculs, vous le savez, très
complexes à l'intérieur de tout ça qui sont rendus... nos logiciels fiscaux qui
lesfont. Et puis, bien, il s'agit de
donner la bonne information. Ça, c'est primordial, puis c'est d'ailleurs la
base. C'est pour ça qu'on est pressés que la base soit solide.
M. Legault
(André) : Je suis
bien d'accord avec vous, puis... Mais je disais... Quand je disais ça, avec l'impôt,c'est vrai. Comme vous dites, à l'occasion,
il faut retourner en arrière, cinq ans, des fois sept ans, mais, en
tout cas… alorsque, là, dans le
régime de de retraite, comme vous dites, on a accumulé de l'information pendant
30 ans, 35 ans, puis,s'il
y en a une qui bogue en quelque part, puis qu'on a paramétré le système pour
détecter une incohérence, il va arrêter puis il va dire : Ça ne
fonctionne pas. Donc, c'est ça, on est allés là.
Et c'est pour
ça, tantôt… Moi, je voudrais peut-être revenir sur les échéanciers, vous avez
soulevé les échéanciers. Notre plan, il est quand même très ambitieux,
là, parce qu'on a... On est à la fin de 2013. 2014-2015, c'est…
Une voix : …
M. Legault
(André) : C'est ça.
Ça fait que, donc, on a essayé d'être réalistes en ayant un plan réaliste, puis
ondit : Les prochaines choses
qu'il y a, ça va aller vraiment avec la prochaine planification stratégique. On
se concentre sur l'amélioration qu'on peut faire avec les outils qu'on a
donnés, et c'est pour ça qu'il est monté comme ça, notre plan d'action, avec des dates qui vont plus loin. Parce
que, tout vouloir faire, on pense que... Mais c'est déjà très ambitieux,mais ça rejoint beaucoup notre planification
stratégique. Je pense, je l'ai dit tantôt en ouverture, c'étaient des choses...
Mais on rajoute des gestes suite aux recommandations du Vérificateur général.
Le Président (M. Marcoux) :
Oui.
M.
Goyer :
Une petite parenthèse, M. le Président, pour enlever une mauvaise impression.
Quand j'ai fait le lien entre le recrutement et le lieu du siège social,
c'est parce que, dans ma tête à moi, je me dis : Ça doit être difficile de
recruter 30 nouveaux postes comme ça
dans une ville où il y a le plein-emploi, 4 % de chômage. C'est la
difficulté que j'entrevoyais en me disant : Peut-être qu'ils sont à
Montréal, puis ça va être plus facile, mais...
M. Legault (André) : Il y en
avait de Sherbrooke.
M.
Goyer :
Il y en avait de Sherbrooke? Bon, c'est bon, ça. Merci beaucoup.
Remarques finales
Le président, M. Yvon
Marcoux
Le
Président (M. Marcoux) : Alors donc, s'il n'y a pas d'autres
questions, je voudrais vous remercier, M. Legault, et tous les membres de votre équipe. Évidemment,
le Vérificateur général également. Je vais vous donner la parole. Je pense que la CARRA a vécu certaines années un peu
plus turbulentes, et ça arrive dans la vie des organisations. L'impression que j'ai — et je pense que c'est sans doute partagé par
mes collègues — c'est
que c'est bien repris, et il y ades
actions qui ont été posées qui, déjà, commencent à porter fruit, soit notamment
vis-à-vis de la clientèle. Je pense quec'est la préoccupation importante. Et, que ce soit pour le volume de
traitement, les délais de traitement, l'automatisationou le nombre d'arrêts de traitement, peu importe
comment vous pouvez le qualifier, la nouvelle stratégie en matière decontrats, quand vous mentionnez que les
recommandations qui avaient été faites par le Vérificateur général… Tout ce quitouche les demandes d'appel d'offres, les
niveaux d'approbation, je pense que c'est important, c'est en place, par
exemple,les comités de sélection
également, les discussions avec les employeurs, parce que ce que nous
comprenons, c'est que laqualité des
données est essentielle, est majeure pour améliorer le reste du traitement, du
fonctionnement, la mise en place de certaines unités spéciales, dont le
bureau de projets.
Par ailleurs,
quand vous mentionniez que votre plan
était ambitieux… Puis je peux le comprendre, mais, faisantétat à certaines questions peut-être
de mes collègues, parfois il est bon — pour
nous, en tout cas, parce
que nous ne sommes pas, évidemment, dans la gestion quotidienne — d'avoir
des rapports progrès périodiques qui nous permettent d'évaluer,justement,
la mise en oeuvre du plan d'action sans attendre dans deux ans ou deux ans et demi,
et nous allons certainement, à
cet égard-là, demander — nous
allons le préciser — certains
rapports périodiques où on peut mesurer quand même l'évolution, là, des
différentes mesures qui sont contenues dans votre plan d'action. Je pense que c'est
important de lefaire.
Et, peut-être que c'est un peu plus astreignant pour
vous que d'être obligé de faire ces rapports-là, ça n'a pas besoin d'être
des piles de documents, mais, au moins, d'avoir des mesures qui permettent d'évaluer,
là, le progrès.
Il y a
certaines demandes qui ont été faites aussi, là, je pense, qui vont être dans
le transcript, notamment tout cequi
touche la confidentialité, les ententes avec d'autres administrations, le cadre
normatif, et donc, ça, je pense que vous pourrez nous fournir à quel âge
les employés quittent, vous avez déjà l'information, M. Gosselin.
Alors donc,
on voudrait vous remercier. Je pense que c'est toujours fait, le travail et le
rôle de la Commission del'administration
publique, dans la perspective… comme parlementaires et au nom de population que
nous représentons. Puis, vous avez certainement le même objectif aussi,
c'est d'assurer une gestion la plus efficiente possible des fonds publics — je
pense que c'est ça — la
plus efficiente et la plus efficace possible des fonds publics.
Donc, je vous
demanderais, M. Legault, si vous avez quelques derniers commentaires. Et,
subséquemment, j'invite le Vérificateur général à faire également… à
dire un mot s'il le souhaite. Alors, M. Legault.
M. André Legault,
président-directeur
général de la CARRA
M. Legault
(André) : M. le
Président et les membres, je vous remercie beaucoup. Je veux dire, ça a été un
échangetrès constructif. Je dois
vous dire, on pose des gestes, il y a des gestes qui étaient commencés avant.
Moi, je vois la nouvelleéquipe, c'est
un peu comme une course à relais. Pas une course à obstacles, mais une course à
relais. C'est qu'il y a desgens qui
ont commencé des choses, nous, on a pris le relais, on a pris le bâton, on
continue avec pour amener l'amélioration.
Concernant le
suivi, effectivement, soyez assurés, le conseil d'administration, le président
ici nous ont déjà faitpart qu'eux
aussi veulent suivre le plan d'action, et vous allez être certains qu'ils ont
des intérêts communs. Donc, encore une fois, merci beaucoup de l'accueil
puis de l'échange, qui a été très bien. Puis merci au Vérificateur général de
sa participation.
Le Président (M. Marcoux) :
Merci, M. Legault. M. Samson.
M. Michel Samson,
Vérificateur général
M. Samson
(Michel) : Merci, M. le Président. Bien, rapidement, écoutez,
je reprends un peu dans la continuitéde
vos propos. Notre rapport faisait quand même état de défis importants à relever
par la CARRA, particulièrement à l'égarddes services à la clientèle. Je pense que les échanges de cet après-midi
ont permis de voir que beaucoup de gestes ont étéposés, et d'autres seront posés à court terme avec
le plan d'action que la CARRA a déposé. On peut donc dire que tout est
en place pour améliorer la situation.
Je tiens aussi
à souligner que je me réjouis de la présence de M. Fortier, le président du
conseil d'administration.Je pense qu'en
matière de gouvernance de voir le président du conseil d'administration ici
présent, c'est un geste qui montreque
le conseil a vraiment à coeur le bon fonctionnement et la saine gouvernance de
l'organisation. Donc, je voulais quand même le souligner.
Et, en
terminant, M. Legault, et à toute votre équipe, encore une fois, merci pour
votre collaboration lors de lavérification.
Je sais qu'on est dérangeants, qu'on pose beaucoup de questions, mais votre
équipe et vous avez offert une excellente collaboration. Donc, merci
encore.
Le
Président (M. Marcoux) : Alors, au nom des parlementaires, je
pense que je voudrais également me joindreaux propos du Vérificateur général pour remercier M. Fortier comme
président du conseil. Je peux vous dire que nousaussi, nous l'apprécions beaucoup, et, je pense, c'est important, la
présence du président du conseil. Alors, merci. Alors, bonne fin de journée.
Nous allons
ajourner, nous, pour quelques minutes seulement. Je vais demander aux parlementaires de demeurer ici pour quelques minutes pour avoir la dernière
conclusion. Merci.
(Fin de la séance à 17 h 49)