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(Douze heures vingt-deux minutes)
Le Président (M. Blouin): La commission élue
permanente des affaires municipales reprend ses travaux. Je vous rappelle le
mandat de cette commission, qui est d'étudier article par article le
projet de loi 45, Loi modifiant des dispositions législatives concernant
les municipalités.
Les membres de cette commission sont: Mme Lachapelle (Dorion), M.
Gauthier (Roberval), M. Caron (Verdun), M. Dubois (Huntingdon), M. Fallu
(Groulx), M. Lachance (Bellechasse), M. Léonard (Labelle), M. Rochefort
Gouin), M. Rocheleau (Hull), M. Saintonge (Laprairie), M. Tremblay
(Chambly).
Les intervenants sont: Mme Bélanger (Mégantic-Compton), M.
Bisaillon (Sainte-Marie), M. Bissonnet (Jeanne-Mance), M. Desbiens (Dubuc), M.
Doyon (Louis-Hébert), M. LeBlanc (Montmagny-L'Islet), M. Leduc
(Saint-Laurent), M. Léger (Lafontaine), M. LeMay (Gaspé) et M.
Paré (Shefford).
M. Rocheleau: On a des changements à faire, M. le
Président.
Le Président (M. Blouin): II y aurait quelques changements
à effectuer.
M. Fallu: Puis-je vous demander de substituer le nom de M. Perron
(Duplessis) à celui de M. Rochefort (Gouin), s'il vous plaît?
Le Président (M. Blouin): Alors, M. Rochefort (Gouin) est
remplacé par M. Perron (Duplessis). Est-ce le seul changement du
côté ministériel?
M. Fallu: Vous aviez déjà indiqué les
précédents, merci.
Le Président (M. Blouin): Oui, j'ai indiqué les
autres. M. le député de Laprairie, avez-vous quelques
modifications?
M. Saintonge: À la place de M. Dubois (Huntingdon)
inscrire M. Leduc (Saint-Laurent).
Le Président (M. Blouin): M. Leduc (Saint-Laurent)
remplace M. Dubois (Huntingdon).
M. Saintonge: À la place de M. Bélanger
(Mégantic-Compton)...
Le Président (M. Blouin): C'est Mme Bélanger.
M. Saintonge: Non, c'est M. Bélanger, suivant la
façon dont les choses se déroulent en commission parlementaire;
au niveau de la Chambre, c'est M. Bélanger, qui est maintenant
décédé, ce n'est pas Mme Bélanger.
M. Rocheleau: II faudrait faire changer cela.
Le Président (M. Blouin): Va-t-on mettre Mme
Bélanger?
M. Saintonge: Non, vous allez mettre M. Kehoe (Chapleau).
Le Président (M. Blouin): Alors, nous remplaçons
Mme Bélanger (Mégantic-Compton) par M. Kehoe (Chapleau), dans la
liste des intervenants.
M. Saintonge: Et M. Leduc (Saint-Laurent) est remplacé par
M. Dauphin (Marquette).
Le Président (M. Blouin): M. Dauphin (Marquette) remplace
M. Leduc (Saint-Laurent). Très bien, M. le ministre. Nous entamons
maintenant l'étude de l'article 30. M. le ministre. Oui, M. le
député de Hull.
M. Rocheleau: Puis-je prendre la parole avant de commencer?
M. Léonard: Non.
M. Rocheleau: Question de directive, M. le Président. Il
nous reste quand même plus de 100 articles à étudier, en
plus des amendements en quantité...
M. Saintonge: Industrielle.
M. Rocheleau: ...industrielle, oui, comme mon collègue, le
député de Laprairie, le mentionne. Nous avons quelques heures,
j'imagine. Il est 12 h 30. Nous devons continuer l'étude de la loi cet
après-midi entre 15 heures et 18 heures et, ce soir, entre 20 heures et
24 heures. J'aimerais poser une question au ministre concernant les articles
sur lesquels on a des points particuliers et sur lesquels on voudrait se
limiter dans les discussions, étant donné
qu'on pourrait peut-être passer une heure, deux heures sur
certains points. Le ministre accepterait-il de reporter l'étude de
certains articles sur lesquels on voudrait limiter la discussion et d'y revenir
à la fin de l'étude du projet de loi article par article, s'il y
a lieu, pour nous permettre d'adopter le plus grand nombre d'articles possible
qui sont reconnus des deux côtés et dont on accepte le principe
des deux côtés?
En terminant, M. le Président, j'aimerais vous dire -
peut-être que mon collègue pourrait renchérir
là-dessus - qu'il y a des articles auxquels l'Opposition ne tient
absolument pas. Par contre, nous aurions souhaité que le ministre
comprenne que ces articles peuvent être retirés sans pour autant
ne créer aucun problème aux municipalités. Cela pourrait
faciliter l'adoption du projet de loi dès ce soir.
Autrement, je tiens à dire - j'aimerais que mon collègue
aussi puisse faire certains commentaires là-dessus - que cela pourrait
mettre en jeu ce projet de loi.
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: Nous verrons, lorsque nous arriverons à
l'étude de ces articles, si nous sommes prêts à en discuter
ou non. À ce moment-là, nous verrons à chacun des
articles.
Le Président (M. Blouin): Très bien.
M. Léonard: S'il y a lieu de les suspendre ou de ne pas
les suspendre, on le verra lors de la discussion.
Le Président (M. Blouin): Très bien. Nous pourrions
peut-être nous réinterroger dans quelques heures, compte tenu de
la situation qui prévaudra à ce moment-là.
M. Léonard: Je ne sais quels articles. Il y en a
déjà qui sont suspendus et qui concernent...
Le Président (M. Blouin): Cela va.
M. Léonard: ...le rôle du
secrétaire-trésorier. C'est pratiquement prêt quant aux
amendements. Nous allons venir là-dessus probablement en début
d'après-midi. On pourrait liquider ceux-là.
Le Président (M. Blouin): Très bien.
M. Léonard: II y en aura d'autres après.
Modifications à la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme (suite)
Le Président (M. Blouin): J'appelle l'étude de
l'article 30. M. le ministre.
M. Léonard: C'est pour alléger la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, la loi 205 en en retirant les
références au Code municipal qui visent à définir
les notions d'évaluation uniformisée et d'immeubles imposables.
Ces deux notions se trouvent maintenant définies dans la disposition
introduite par l'article 51.
Le Président (M. Blouin): Merci, M. le ministre.
M. Léonard: C'est une simplification.
Le Président (M. Blouin): Cela va. M. le
député de Laprairie.
M. Saintonge: M. le Président, je veux noter, pour les
fins du journal des Débats, que je reçois ce matin une dizaine de
pages d'amendements nouveaux au projet de loi 45.
Le Président (M. Blouin): Nous sommes à l'article
30, M. le député de Laprairie.
M. Saintonge: Je voulais simplement noter que je les
reçois ce matin.
Le Président (M. Blouin): Là, nous sommes à
l'article 30.
M. Saintonge: Oui.
M. Léonard: M. le Président, par rapport à
la remarque du député de Laprairie, ce qu'on me dit...
Le Président (M. Blouin): Non, M. le ministre, s'il vous
plaît!
M. Léonard: C'est parce qu'il faut que je relève
cela. (12 h 30)
Le Président (M. Blouin): Non, je crois que, si nous
commençons à nous perdre dans toutes sortes de débats,
nous ne nous en tirerons pas. Le député vient de faire une
remarque en ce sens que nous allions peut-être reporter l'étude de
certains articles, en étudier d'autres. Nous avons convenu que nous
allions procéder article par article. Je crois qu'il serait
préférable, pour que les travaux de cette commission se
déroulent dans les meilleures conditions possible, que nous revenions au
mandat initial que nous avons eu de l'Assemblée, qui est celui
d'étudier ce projet de loi article par article. J'ai appelé
l'article 30. Je crois qu'il serait plus sage de se conformer à cette
procédure.
M. Léonard: Je suis entièrement d'accord, M. le
Président, mais quand il y a des faussetés de dites, j'aimerais
les relever.
Le Président (M. Blouin): Non. Cela va.
M. le député de Laprairie, sur l'article 30, est-ce que
vous aviez des commentaires à faire?
M. Saintonge: Pas de commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Blouin): Cela va. L'article 30 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 31?
M. Saintonge: J'ai une question avant que M. le ministre fasse
ses remarques. Est-ce que l'article 18 a été suspendu ou si on
l'a adopté?
Le Président (M. Blouin): Selon les notes que j'ai, il
n'est pas suspendu.
Une voix: II a été adopté.
Le Président (M. Blouin): Je vais vous le dire tout de
suite, M. le député de Laprairie. L'article 18 a
été adopté tel qu'amendé.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Blouin): Article 31?
M. Léonard: II y a un papillon à l'article 31 qui
se lit comme suit: "Le sous-paragraphe g du paragraphe 2 de l'article 205.1 de
la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, dont l'insertion est
proposée par l'article 31 du projet de loi 45, est modifié par
l'insertion, dans la neuvième ligne, après le mot "loi", des mots
"sur la base des données prévues au budget de l'exercice
antérieur".
C'est le même changement que celui qui a été
apporté à l'article 18.
M. Saintonge: M. le ministre, dans le mémoire de l'UMRCQ
qui a été remis à la commission, il y avait certaines
remarques concernant les articles 18, 31 et 104. Je me demande si le papillon
qui est ajouté est en relation avec les remarques que vous a soumises
l'UMRCQ.
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: M. le Président, nous avons
discuté de ce dossier avec l'UMRCQ. Elle a reconnu, après
discussion, qu'il y avait quand même une mesure d'équité
fiscale et que s'il pouvait y avoir redistribution des fardeaux à
l'occasion, c'était quand même sur une base d'équité
fiscale que cela se faisait.
M. Saintonge: Je vous souligne que, dans le mémoire de
l'UMRCQ, à la page 18, on dit: "Ce nouveau mode de répartition
peut entraîner un impact énorme sur les budgets de nos petites
municipalités en grande majorité à caractère
agricole. Nous croyons qu'avant d'amender ces articles, le ministère des
Affaires municipales devrait analyser en profondeur l'impact de ce nouveau mode
de répartition sur les budgets municipaux pour toutes les
municipalités régionales de comté et permettre aux
municipalités affectées par cette réforme d'obtenir une
compensation du gouvernement."
Est-ce que vos discussions avec l'UMRCQ, à ce moment-là,
avaient justement trait à ces remarques?
M. Léonard: Oui, M. le Président. L'aspect dont on
n'avait pas tenu compte, c'est le programme d'aide au plafonnement des fermes
et boisés qui s'applique dans ce cas-là et qui minimise l'impact,
à toutes fins utiles.
Le Président (M. Blouin): Est-ce que cela va?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 31 est adopté
tel qu'amendé. Section III. Modifications à la Loi sur les
cités et villes. Article 32?
M. Léonard: J'ai trois nouveaux articles, 31.1, 31.2 et
31.3, M. le Président.
M. Saintonge: D'accord, M. le Président, c'est
régulier.
Le Président (M. Blouin): Ce qui précède
donc la section III.
M. Léonard: Oui. Le projet de loi 45 est modifié
par l'insertion, après l'article 31, des suivants: "31.1 L'article 264.1
de cette loi est modifié, "1 par l'insertion, dans la première
ligne du paragraphe 1° du deuxième alinéa, après le
mot "communauté", des mots "ou tout autre fonctionnaire ou
employé de celle-ci désigné à cette fin par son
comité exécutif"; "2 par l'insertion, après le paragraphe
12 du deuxième alinéa du paragraphe suivant: "12.1° Le
comité exécutif de la communauté désigne tout
fonctionnaire chargé de délivrer les permis et certificats
exigés en vertu de son règlement de contrôle
intérimaire."
C'est tout pour ce qui a trait à l'article 31.1.
Ce nouvel article prévoit qu'un autre
fonctionnaire de la CUM que son secrétaire peut jouer le
rôle du secrétaire-trésorier aux fins de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme...
Le Président (M. Blouin): Ne serait-il pas
préférable, M. le ministre, d'adopter les articles 31.1 d'abord,
31.2 et 31.3 ensuite?
M. Léonard: On peut le faire comme cela, oui.
Le Président (M. Blouin): Oui, ce serait
préférable.
M. Léonard: Cela va être plus clair, je pense.
Le Président (M. Blouin): D'accord. M. le
député de Laprairie. Est-ce que vous avez des commentaires?
M. Saintonge: Je n'ai pas de commentaires, M. le
Président, je n'ai même pas eu le temps de prendre connaissance
des amendements. Je ne les ai lus que ce matin. Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 31.1 est
adopté. J'appelle l'article 31.2. M. le ministre.
M. Léonard: M. le Président, ces amendements
à ces nouveaux articles ont été distribués, la
semaine dernière.
Le Président (M. Blouin): Très bien,
l'article...
M. Léonard: 31.2. "L'article 264.2 de cette loi est
modifié: 1° par l'insertion, dans la première ligne du
paragraphe 1 du deuxième alinéa, après le mot
"Communauté", des mots "ou tout autre fonctionnaire ou employé
que celle-ci désigné à cette fin par son comité
exécutif"; 2 par l'insertion, après le paragraphe 5 du
deuxième alinéa, du paragraphe suivant: "5.1 Le comité
exécutif de la communauté désigne tout fonctionnaire
chargé de délivrer les permis et certificats exigés en
vertu de son règlement de contrôle intérimaire;" Ici, il
s'agit de la CUQ; tout à l'heure, il s'agissait de la CUM.
Le Président (M. Blouin): Cela va, l'article 31.2 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article...
M. Léonard: L'article 31.3 se lit comme suit: "L'article
264.3 de cette loi, édicté par l'article 72 du chapitre 29 des
lois de 1983, est modifié par l'insertion, à la première
ligne du paragraphe 1°, du troisième alinéa, après le
mot "Communauté", des mots "ou tout autre fonctionnaire ou
employé de celle-ci désigné à cette fin par son
conseil"."
Le Président (M. Blouin): C'est bien. L'article 31.3
est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Cela va. Nous passons à
l'article 31.4. M. le ministre.
M. Léonard: II est long à lire.
Le Président (M. Blouin): II est très long à
lire. Est-ce qu'il est nécessaire d'en faire lecture, M. le
député de Laprairie?
M. Saintonge: Si vos voulez attendre juste une seconde, M. le
Président, je vais être à vous.
Le Président (M. Blouin): D'accord. C'est l'article
31.4.
M. Léonard: C'est dans le programme de revitalisation des
centre-ville. C'est dans le cas de la Loi sur les cités et villes,
l'article correspondant que nous avons voté pour le Code municipal
à l'article 0 du projet de loi.
M. Saintonge: Vous pouvez nous dispenser de la lecture, M. le
Président.
Le Président (M. Blouin): Cela va. Alors l'article 31.4
est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Blouin): J'appelle l'article... Oui, M.
le député de Verdun.
M. Caron: Étant donné qu'on parle de centre-ville,
pour faire suite à la question que j'ai posée en Chambre, on m'a
dit que le premier ministre devait faire une certaine déclaration.
Est-ce que le ministre pourrait nous informer quand il sera en mesure
d'annoncer quelque chose.
Le Président (M. Blouin): Non, M. le député
de Verdun...
M. Caron: Non, je demande au ministre...
Le Président (M. Blouin): ...non, M. le
député de Verdun, nous sommes...
M. Léonard: Je peux lui répondre. À
l'heure actuelle, je l'ignore; je sais que c'est présentement
à l'étude. C'est passé par un certain nombre de
comités...
Le Président (M. Blouin): Je ne voudrais pas qu'il y ait
de débat là-dessus.
M. Léonard: ...donc, c'est en chemin, à l'heure
actuelle, dans les instances décisionnelles.
Le Président (M. Blouin): Cela va. Alors, nous en sommes
à l'article 32.
Modifications à la Loi sur les cités et
villes
M. Léonard: À l'article 32, il y a un papillon qui
est de pure forme; à cause de l'article 31.4, au lieu de dire la Loi sur
les cités et villes, il faut dire "cette loi" en
référence. Il se lit comme suit: "L'article 32 du projet de loi
45 est modifié par le remplacement, dans les première et
deuxième lignes, des mots et chiffres "La Loi sur les cités et
villes (L.R.Q., chapitre C-19)" par les mots "cette loi".
Le Président (M. Blouin): L'article 32... M. le
député de Laprairie... l'article 32, tel qu'amendé est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 33.
M. Léonard: C'est une correspondance avec l'article 2 du
Code municipal que nous avons adopté au début.
Le Président (M. Blouin): Très bien. L'article 33
est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 34. M. le ministre.
M. Saintonge: Suspendu.
M. Léonard: Je suspends à cause des amendements qui
vont venir sur la fonction du directeur général. Donc, cela
pourrait être affecté.
Le Président (M. Blouin): L'adoption de l'article 34 est
suspendue. J'appelle l'article 35.
M. Saintonge: M. le Président, est-ce que...
Le Président (M. Blouin): Oui, M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: ...vous avez la liste des articles qui ont
été suspendus jusqu'à maintenant?
Le Président (M. Blouin): Oui, M. le député
de Laprairie, je vous la glisse.
M. Saintonge: Bon, merci beaucoup. Le Président (M.
Blouin): Article 35?
M. Léonard: Est-ce que le papillon est prêt pour
35?
Le Président (M. Blouin): ...l'article. M. le
ministre.
M. Léonard: Étant donné que c'est un sujet
qu'on a discuté et sur lequel on s'entend, je voudrais peut-être
déposer en même temps un nouvel article 36.1 qui va avec l'article
35, de sorte qu'on pourrait l'adopter tout de suite. Cela fait
référence. Suspendons l'article 34 de toute façon.
Le Président (M. Blouin): Oui, l'article 34 est
suspendu.
M. Léonard: L'article 35 pourrait, à notre sens,
être adopté parce qu'il introduit la suspension sans traitement
pour motif d'appel. Il faudrait ajouter ceci à l'article 36.1. Je le
lis, si vous me permettez et je pourrai en faire la distribution
immédiatement après.
Le Président (M. Blouin): Oui.
M. Léonard: "Le projet de loi 45 est modifié par
l'insertion après l'article 36, du suivant: Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 73, du suivant: "73.1.
Les articles 71 à 73 ne s'appliquent à une suspension sans
traitement que si elle: 1) est de plus de 20 jours ou 2) survient, quelle que
soit sa durée, dans les douze mois qui suivent l'expiration d'une
suspension sans traitement de plus de 20 jours."
M. Saintonge: J'aimerais avoir le texte.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Laprairie, ça va?
M. Saintonge: L'article 36 resterait tel quel.
M. Léonard: Oui, les articles 35 et 36, et il y aurait
l'article 36.1. Tout cela serait adopté tel quel avec le nouvel article
36.1.
M. Saintonge: Si je comprends bien, M. le Président:
L'ouverture à l'appel dans le cas de suspension sans traitement,
ça prend un minimum...
M. Léonard: De 20 jours.
M. Saintonge: De plus de 20 jours.
M. Léonard: Oui, de plus de 20 jours.
M. Saintonge: On parle de 20 jours ouvrables. Est-ce qu'il n'y
aurait pas lieu de spécifier au niveau de la loi que c'est 20 jours
ouvrables?
M. Léonard: Cela va de soi parce que... M. Saintonge:
C'est 20 jours de travail.
M. Léonard: On me dit qu'il n'y a pas de notion
"d'ouvrable" pour un cadre.
M. Saintonge: Si on dit 20 jours, est-ce 20 jours de
l'année civile ou 20 jours de travail à l'hôtel de ville?
C'est ça le problème. Un cadre travaille du lundi au vendredi; le
samedi et le dimanche il ne travaille pas. Si on dit 20 jours on pourrait
toujours soutenir que c'est 20 jours, et étant donné qu'il peut
travailler n'importe quand, même un samedi et un dimanche, il pourrait
faire du travail... Même dans le cas d'un fonctionnaire qui n'a pas
d'horaire de travail précis, qui n'est pas engagé à 35
heures par semaine, il pourrait dire: Le samedi, habituellement, je travaille
deux ou trois heures. Je fais du travail le dimanche. Vous m'avez suspendu
pendant trois semaines, et trois semaines, pour moi, c'est 21 jours. Tandis que
si on prend 20 jours ouvrables où l'hôtel de ville est vraiment en
activité, ce sont les heures régulières d'affaires, donc
du lundi au vendredi. Cela peut changer. Cela peut être un argument
à éliminer de toute discussion. Si on écrit 20 jours
ouvrables, je pense que dans le domaine du travail, de telles formulations sont
acceptées généralement au niveau des journées de
travail.
Le Président (M. Blouin): Cela va? M. le ministre. (12 h
45)
M. Léonard: Dans le contexte, M. le Président, il
est clair qu'il s'agit de 20 jours de salaire. On suspend l'employé pour
20 jours; donc, il y a une diminution de salaire pendant 20 jours. C'est cela,
le contexte. C'est difficile de prévoir les jours tels quels parce que
c'est vrai que les cadres peuvent avoir des horaires très flexibles
selon, même, des périodes de l'année. Je pense que le
contexte indique qu'il s'agit de 20 jours de coupure de salaire.
M. Saintonge: Mais le problème, qu'est-ce que c'est? Un
cadre, c'est payé 365 jours par année. Vous divisez son salaire
par 365 jours. C'est cela, le problème. Ce n'est pas comme quelqu'un qui
va travailler d'une façon régulière, du lundi au vendredi.
Est-ce que, dans le cas où il est suspendu et que le conseil se
réunirait un samedi, par exemple, pour une réunion
spéciale, il va dire: Bien, normalement, si j'avais été en
fonction, j'aurais été présent à cette
réunion-là ou j'aurais pu être présent; donc, pour
moi c'est une journée de suspension?
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: Un des exemples: Le
secrétaire-trésorier ou le directeur général est
directeur des élections. Il travaille le dimanche. Alors, si on dit
"jours ouvrables", ce n'est pas compris parce que ce n'est pas un jour
ouvrable, le dimanche. Mais il travaille quand même une journée.
Cette journée pourrait lui être coupée comme
rémunération. C'est pour cela que, dans le contexte, mes juristes
me disent que cela implique une journée de coupure de salaire, donc sans
traitement. Ce sont 20 jours sans traitement. La Commission municipale pourra
en décider, à ce moment-là.
M. Saintonge: On laisse la porte ouverte, je pense, à des
interprétations possibles de la Commission municipale alors qu'il serait
si simple de le spécifier dans la loi comme telle. Il est évident
que, si l'on parle de 20 jours ouvrables, si c'est un
secrétaire-trésorier qui est suspendu et que, dans un temps
d'élection, le samedi et le dimanche, il aurait travaillé, on
pourra considérer à ce moment-là que ce samedi ou ce
dimanche, effectivement, était pour lui un jour ouvrable à ce
moment précis, s'il se trouve à être remplacé par
quelqu'un d'autre qui reçoit un traitement pour les journées en
question.
M. Léonard: Oui, on va l'ajouter: 20 jours ouvrables.
Le Président (M. Blouin): D'accord. Alors, l'article 35
est-il adopté?
M. Saintonge: J'aimerais cela le relire. Le Président
(M. Blouin): D'accord.
M. Léonard: II y a deux endroits, oui. Est-ce qu'on peut
faire une copie de...
Le Président (M. Blouin): Voulez-vous que je le
relise?
M. Léonard: Oui, peut-être.
M. Saintonge: Si on fait faire une copie, il serait
peut-être bon de...
Le Président (M. Blouin): Alors, le projet de loi 45 est
modifié par l'insertion,
après l'article 36, du suivant: "36.1: Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 73, du suivant: "73.1:
Les articles 71 à 73 ne s'appliquent à une suspension sans
traitement que si elle, premièrement, est de plus de 20 jours ouvrables
ou, deuxièmement, survient, quelle que soit sa durée, dans les
douze mois qui suivent l'expiration d'une suspension sans traitement de plus de
20 jours ouvrables." Cela va?
M. Léonard: D'accord, adopté.
Le Président (M. Blouin): Alors, l'article 35 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 36 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 36.1 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Article 37?
M. Léonard: C'est une concordance avec l'article 11 du
Code municipal concernant la suppression de la poursuite pénale comme
sanction faite au conseil pour punir l'insuffisance de rendement des
fonctionnaires.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: Juste un instant. Le Président (M.
Blouin): D'accord. M. Saintonge: D'accord, adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 37 est adopté.
Article...
M. Léonard: M. le Président...
Le Président (M. Blouin): Oui, M. le ministre.
M. Léonard: ...à l'article 36, on vient de me
signaler qu'il y a une faute de frappe.
Le Président (M. Blouin): Bon. Alors, nous allons la
corriger si c'est une faute de frappe.
M. Léonard: Autant la corriger tout de suite à
l'article 36...
Le Président (M. Blouin): À quel endroit?
M. Léonard: ...quatrième ligne, article 72, vous
avez "la persone", il y a un seul "n", cela en prend deux.
Le Président (M. Blouin): D'accord. M. Léonard:
Cela va?
Le Président (M. Blouin): Alors, "la persone", avec deux
"n".
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Blouin): Très bien. J'appelle
l'article 38.
M. Léonard: Cela est suspendu.
Le Président (M. Blouin): L'article 38, nous avons dans le
cahier des modifications une modification que vous nous avez soumise. M. le
ministre... Est-ce que vous en avez pris connaissance?
M. Saintonge: M. le Président, je l'ai eu cela fait
à peine quinze minutes.
M. Léonard: Suspendons-le jusqu'à quinze
heures.
M. Saintonge: C'est ce que je voulais vous demander, de le
suspendre jusqu'à quinze heures.
Le Président (M. Blouin): L'article 38 est suspendu.
J'appelle l'article 39.
M. Léonard: L'article 39 est...
M. Saintonge: M. le Président, juste une question. On a
l'article 38 amendé. Est-ce que le ministre pourrait nous dire si, de la
même façon, on pourrait avoir ceux qui concernent le
secrétaire-trésorier avant le dîner, à l'article 6,
entre autres? Est-ce que c'est possible qu'on ait cet article avant le
dîner? Cela nous permettrait de l'examiner avant le retour en
commission.
M. Léonard: On me dit qu'ils ont été
déposés ce matin.
Le Président (M. Blouin): Vous l'avez dans votre cahier,
M. le député de Laprairie. D'accord?
M. Saintonge: D'accord, merci.
Le Président (M. Blouin): Nous en étions à
l'article 39.
M. Léonard: On reprendra cela à quinze heures pour
tout liquider. À l'article 39, il y avait un papillon ce matin.
Effectivement, à l'article 39, il y a un papillon. Je pense que celui-ci
on pourrait le passer tout de suite parce que c'est vraiment de pure forme.
Le Président (M. Blouin): Oui.
M. Léonard: Est-il nécessaire de lire ou s'il est
déjà écrit?
Le Président (M. Blouin): Est-ce qu'il est
nécessaire de lire cela, M. le député de Laprairie? Vous
avez la modification à l'article 39 qui vous a été
distribuée ce matin.
M. Saintonge: Juste une seconde.
M. Léonard: C'est de pure forme, pour rendre cela conforme
à la rédaction qu'on a adoptée dans le Code municipal.
M. Saintonge: C'est cela, pour faire un changement avec les
poêles. Remarquez que je n'ai pas pu le lire, mais...
Le Président (M. Blouin): Le ministre souligne qu'il
s'agit d'un article de concordance.
M. Saintonge: Si vous me donnez deux secondes... M. le
Président, cela correspond, en partie, à l'article 14. Est-ce
bien cela?
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: Oui, c'est l'article 14.
M. Saintonge: Sauf qu'il y a certains points de l'article 14 qui
ne sont pas répétés, par exemple, quand on fait
référence au degré de qualité - je ne sais pas s'il
me manque une page...
M. Léonard: Ce sont les paragraphes 6 et 7 de l'article
407 du Code municipal introduits par l'article 14 du projet de loi 45.
M. Saintonge: Alors qu'on permet dans l'autre modification
apportée antérieurement d'imposer un degré de
qualité minimum. C'est quand même une mesure de
sécurité positive qui vise à identifier certaines
qualités d'appareils qu'on veut bien autoriser.
M. Léonard: On me dit qu'on l'a dans d'autres paragraphes
de l'article 39. L'article 23.2...
M. Saintonge: Dans la Loi sur les cités et villes?
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Blouin): Cela va? Sommes-nous prêts
à adopter l'amendement? La modification à l'article 39 est-elle
adoptée?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 39 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Article 40?
M. Léonard: L'article 39.1.
Le Président (M. Blouin): Je m'excuse.
M. Léonard: C'est sûrement un amendement que le
député de Laprairie va apprécier.
Le Président (M. Blouin): Très bien.
M. Léonard: Je vais le lire rapidement: "Le projet de loi
45 est modifié par l'insertion, après l'article 39, du suivant:
39.1: Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article
414, du suivant: 414.1: Le conseil peut faire des règlements pour
réglementer l'étalage d'imprimés et d'objets
érotiques, notamment aux fins de la protection de la jeunesse." Vous
êtes d'accord avec ce nouvel article?
Le Président (M. Blouin): M. le ministre, dans la
modification que nous avons ici nous n'avons pas les mots "et d'objets..."
M. Saintonge: Oui, il faut les ajouter. M. Léonard:
II faut les ajouter, oui.
Le Président (M. Blouin): II faut les ajouter? Alors "et
d'objets..." L'article...
M. Saintonge: M. le Président.
Le Président (M. Blouin): Oui, M. le député
de Laprairie?
M. Saintonge: Pour avoir une conformité, j'ai
remarqué que lorsqu'on a introduit cet amendement, hier, dans la charte
de la ville de Montréal, on avait dit:
"et d'objets érotiques". On confirme ici pour le futur article
414.1 qu'on aura l'étalage d'imprimés et d'objets
érotiques. Dans mes notes, pour l'article 403a, suivant l'article 11.1,
on avait dit "ou". Est-ce qu'il y aurait moyen de revenir à l'article
403a et indiquer "et" au lieu de "où"?
M. Léonard: D'accord.
Le Président (M. Blouin): Vous voulez...
M. Saintonge: Revenir l'article 11.1.
Le Président (M. Blouin): Alors revenons-y.
M. Saintonge: C'est un papillon.
M. Léonard: Un instant! Pourquoi ne pas changer celui-ci?
Le "ou" est meilleur, me dit-on. Les deux ou l'un ou l'autre.
Le Président (M. Blouin): Le mot "ou" serait meilleur.
M. Léonard: C'est celui-ci qu'on corrigerait.
M. Saintonge: Afin que les deux formes correspondent. Je pense
que dans la Charte de Montréal on a indiqué, hier, le mot
"et".
Le Président (M. Blouin): Si on est meilleur aujourd'hui,
profitons-en.
M. Léonard: À l'heure où on a fait
ça, c'est très possible.
Le Président (M. Blouin): Cela va pour les mots "ou
d'objets"?
M. Saintonge: J'aurais une question à poser. Selon la
discussion d'hier soir, on sait que la Loi sur les cités et villes
s'appliquait à l'ensemble des villes du Québec. Montréal
est couvert par l'amendement à sa charte. Québec n'est pas
couvert jusqu'à un nouvel amendement. Est-ce qu'on pourrait s'assurer
que Québec puisse être couvert dès maintenant sans rien
enlever ou ajouter? De toute façon, on pourrait indiquer une
prescription dans cet article concernant la charte de Montréal, en
ajoutant ce paragraphe: Cet article s'applique à toute cité ou
toute ville, quelle que soit la loi qui la régit. Cela va ainsi couvrir
toutes les villes du Québec d'une façon absolue, sans aucun
problème. Même si ça peut faire une certaine
répétition avec Montréal; de toute façon ça
n'enlève rien et ça va couvrir immédiatement
Québec.
M. Léonard: La seule ville qui reste, c'est la ville de
Québec. Cela vient au printemps.
M. Saintonge: Donc ce sera couvert immédiatement. Je pense
que ce sera une bonne chose au niveau de l'ensemble... On pourra toujours
l'inscrire dans la ville de Québec, ça n'enlève rien
à son pouvoir, de toute façon.
M. Léonard: D'accord. On préfère que ce soit
dans la charte de la ville de Québec. De cette façon, la charte
de la ville sera complète.
M. Saintonge: Je comprends, M. le Président. De toute
façon, ça n'empêcherait pas que dès maintenant le
pouvoir puisse être accordé à Québec, peu importe ce
qui arriverait à sa charte si elle est adoptée au mois de juin.
Si entre-temps un règlement est fait, la ville aura la compétence
actuelle comme elle l'aura plus tard.
M. Léonard: Elle peut dès maintenant
préparer le règlement et elle le fera adopter au moment où
la charte sera prête.
M. Saintonge: C'est une sécurité. On serait
sûr que toutes les villes seraient couvertes. Cela n'enlève rien
à ce qu'on le spécifie ultérieurement dans la charte de la
ville de Québec. Il me semble que, de cette
façon-là...
M. Léonard: Même si elle commençait tout de
suite à préparer son règlement, elle n'aurait pas le temps
de le rédiger avant que la charte de la ville de Québec soit
adoptée. Les modifications à la charte de la ville de
Québec sont déjà déposées et je soutiens
qu'on va être obligé de recommencer la discussion au printemps
parce que la charte de la ville de Québec doit être
complète en elle-même. Donc, on va être obligé de
revenir à ce moment. (13 heures)
M. Saintonge: On pourrait l'ajouter dans... Même en
principe, ce que je veux vous mentionner, c'est que cela ne charge rien
à la charte de la ville de Québec. C'est que si on l'a prescrit
dans la loi générale et que c'est repris dans la loi
particulière de la charte de la ville de Québec, cela
n'enlève rien aux pouvoirs, cela n'ajoute rien aux pouvoirs, mais cela
revient simplement à mettre dès maintenant toutes les villes et
toutes les municipalités du Québec sur le même pied aux
fins du contrôle de l'étalage d'imprimés ou d'objets
érotiques.
Le Président (M. Blouin): Cela va, M. le ministre?
M. Léonard: On ne l'a pas fait pour Montréal, parce
que... Le problème qu'on a, c'est qu'on ne se retrouve plus dans les
chartes lorsqu'elles sont modifiées par des lois
générales. Il y a peu de chartes, il y a
la charte de la ville de Québec, la charte de la ville de
Montréal. Je maintiens qu'à l'heure actuelle, comme il y a un
mois, à peu près, un mois et demi, il va y avoir une
séance de projets de loi privés d'ailleurs, pour la ville de
Québec, où l'étude va être longue à faire
parce que c'est un projet de loi considérable.
Donc, à la première occasion où il va y avoir une
commission parlementaire, on va le mettre dans la charte... Même si
Québec commençait à rédiger ses règlements,
je ne suis pas sûr qu'ils seraient prêts au moment où on va
adopter la charte.
Le Président (M. Blouin): Cela va, M. le
député de Laprairie?
M. Saintonge: J'ai fait valoir le point que je demandais. Je le
faisais dans un souci de mettre tout le monde sur un pied
d'égalité dès le moment présent.
Le Président (M. Blouin): Cela va. Merci, M. le
député de Laprairie. Alors, est-ce que l'article 39.1 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 40.
M. Saintonge: M. le Président, il est 13 heures, si vous
voulez suspendre.
Le Président (M. Blouin): Vous avez raison. Il est
au-delà de 13 heures. Donc, la commission élue permanente des
affaires municipales suspend ses travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 13 h 2)
(Reprise de la séance à 15 h 20)
Le Président (M. Blouin): La commission élue
permanente des affaires municipales reprend ses travaux. Je rappelle le mandat
de cette commission qui est d'étudier article par article le projet de
loi 45, Loi modifiant des dispositions législatives concernant les
municipalités.
M. Léonard: M. le Président, j'aurai probablement
des remplacements à faire.
Le Président (M. Blouin): Avant que nous reprenions nos
travaux, je demande le consentement de cette commission pour que M. LeBlanc
(Montmagny-L'Islet) puisse remplacer Mme Lachapelle (Dorion) à titre de
membre de cette commission.
M. Caron: Consentement.
Le Président (M. Blouin): Consentement. M. LeBlanc
(Montmagny-L'Islet) remplace donc Mme Lachapelle (Dorion). Au moment où
nous nous sommes quittés avant l'ajournement pour le dîner, nous
en étions donc à l'article 40.
M. le ministre.
M. Léonard: M. le Président, il y a une
modification. Un papillon avait été distribué mais il est
remplacé par un autre qui comprend trois paragraphes que vous avez
eu....
M. Caron: 40.1 et 40.2? M. Léonard: Oui, 40.1,
40.2, 40.3. M. Caron: Alors on élimine ceux-là. M.
Léonard: Oui.
M. Rocheleau: C'est-à-dire que l'amendement qui avait
été déposé est changé par un autre
papillon?
M. Léonard: Oui, c'est cela. Il est plus complet et
mieux...
Une voix: Est-ce qu'on a eu l'autre papillon?
Une voix: Oui, oui, vous l'avez.
M. Léonard: Est-ce qu'on doit le lire ou... Non.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull.
M. Léonard: D'accord. Je peux bien le lire si vous voulez.
"L'article 40 du projet de loi 45 est modifié par l'insertion, entre le
début et le paragraphe 1 du suivant: 1 , par l'addition à la fin
du sous-paragraphe c du paragraphe 4 de ce qui suit: Toute entente visée
par le présent sous-paragraphe peut être conclue par
résolution. Deuxièmement: L'article 40 du projet de loi 45 est
modifié par la renumérotation des paragraphes 1 et 2 qui
deviennent les paragraphes 2 et 3 . Troisièmement: Le paragraphe 31 de
l'article 415 de la Loi sur les cités et villes, dont le remplacement
est proposé par l'article 40 du projet de loi 45, est modifié par
le remplacement, à la première ligne, du mot "toute" par le mot
"tout".
Le sens de ces amendements, M. le Président, est le suivant: Le
premier point permet à une ville de conclure, par résolution
plutôt que par règlement, des ententes en matière de loisir
avec une commission scolaire, une institution d'enseignement ou une institution
religieuse.
Le deuxième point apporte une renumérotation due à
l'insertion du changement mentionné dans le premier point et, le
troisième point qu'il y a là corrige une erreur d'impression: on
met le masculin.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: Maintenant, M. le Président, est-ce que cet
article permet, dans les ententes avec une commission scolaire... Exemple: je
sais pertinemment qu'il y avait des problèmes. Une municipalité
louait ou qui faisait une entente pour utiliser des salles de classe ou un
gymnase et des problèmes étaient soulevés à ce
moment par le syndicat qui devait travailler en soirée, et on devait le
payer temps et demi. À ce moment, la commission scolaire faisait une
charge à la municipalité. Est-ce que dans ces ententes on va
aussi loin que de prévoir que la municipalité peut utiliser ses
propres services d'entretien?
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: Non. Je pense que ce n'est pas ce que cela
vise. Cela vise à permettre à une municipalité de faire
une entente très simple par résolution plutôt que de passer
par un règlement, des publications, etc., comme il y a dans la loi 74
sur les ententes intermunicipales.
Au fond, quand on a fait la Loi sur les ententes intermunicipales, on a
dit: Toute entente est régie par la loi 74. Or, il y avait des ententes
tout à fait ordinaires de fonctionnement pour une fin de semaine, pour
une activité de loisir et, à ce moment, l'application de la loi
74 rendait le tout trop lourd. Dans ces cas, on permet de procéder par
résolution simplement.
Le Président (M. Blouin): Cela va? Est-ce que cela va, M.
le député de Hull?
M. Rocheleau: Oui.
M. Léonard: Cela n'affecte pas les conventions collectives
des salariés.
Le Président (M. Blouin): Article 40. M. le
député de Hull.
M. Rocheleau: M. le Président, est-ce que le ministre
pourrait considérer une motion d'amendement à l'article 40 qui se
lirait comme suit: Que l'article 40 soit modifié en remplaçant,
à la deuxième ligne du paragraphe 1 les mots "vingt-cinq" par le
mot "trente".
C'est qu'actuellement... J'aimerais que vous me disiez si mon amendement
est recevable.
Le Président (M. Blouin): II est recevable, M. le
député. Bien sûr.
M. Rocheleau: M. le Président, c'est que
déjà à Laval, pour le remorquage, c'est permis d'aller
jusqu'à 30 $. Je me pose la question d'autant plus que Laval a cette
permission depuis 1978 alors que les coûts avaient été
portés de 15 $ à 30 $.
M. Léonard: Je vais accepter votre amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Blouin): Très bien. Alors,
l'amendement est accepté. (15 h 30)
M. Rocheleau: C'est un gain appréciable, mais
j'espère que le ministre comprend que c'est déjà
accordé.
Le Président (M. Blouin): Alors, je relis l'amendement.
Dorénavant, l'article se lirait comme suit: "L'article 415 de cette loi
est modifié, premièrement, par le remplacement dans la
douzième ligne du paragraphe 10, du mot "quinze" par le mot
"trente"."
M. Rocheleau: C'est cela.
Le Président (M. Blouin): C'est cela? L'amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Quand ce sera le temps de la procédure,
je pense que...
Le Président (M. Blouin): D'accord!
M. Léonard: On propose ici de suspendre et de tout
intégrer dans un papillon plutôt que d'adopter les trois papillons
qu'il y a ici et de risquer qu'il y ait des erreurs.
Le Président (M. Blouin): Alors, en gardant...
M. Léonard: Au début de l'article 40, les
légistes vont préparer un papillon qui va englober le tout.
Le Président (M. Blouin): Très bien; alors, cela
intégrera la modification souhaitée par M. le
député de Hull.
Nous allons suspendre pour le moment l'étude de l'article 40.
Nous y reviendrons plus tard dans un texte global.
J'appelle l'article 41.
M. Léonard: L'article 40.1.
Le Président (M. Blouin): L'article 40.1. M. le
ministre.
M. Léonard: L'article 40.1 apporte à la Loi sur les
cités et villes le même changement que le nouvel article 14.1
dans
le Code municipal, concernant l'assouplissement des procédures
d'entente en matière d'activités de loisirs entre deux
municipalités, cette fois.
M. Rocheleau: M. le Président, est-ce que cet article
prévoit aussi une entente intermunicipale au sujet des immobilisations,
de l'adoption de règlements, de la répartition des coûts ou
si on va plus loin pour cela? C'est seulement sur des ententes.
M. Léonard: Regardez au bas de la page,
c'est-à-dire le troisième paragraphe de l'article 40.1: "Une
entente visée au quatrième alinéa ne peut entraîner
de dépenses d'immobilisations à l'égard d'immeubles, ni
comprendre une contribution financière à de telles
dépenses." Cela vise uniquement des choses de loisirs, des
activités courantes...
M. Rocheleau: Des ententes courantes. M. Léonard:
...entre deux municipalités.
Le Président (M. Blouin): L'article 40.1 est-il
adopté?
M. Rocheleau: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 40.2?
M. Léonard: C'est l'équivalent de l'article 14.2
dans le Code municipal qui concerne les régies intermunicipales.
Le Président (M. Blouin): Alors, il s'agit essentiellement
d'un article de concordance, M. le ministre?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Blouin): Alors, l'article 40.2 est-il
adopté?
M. Rocheleau: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 42?
M. Léonard: Article 41.
Le Président (M. Blouin): Je m'excuse, article 41?
M. le ministre.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 41 est-il
adopté?
M. Rocheleau: Encore là, M. le Président, tel que
je peux...
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: ...lire l'article 41, à 469.2, c'est: "Les
corporations municipales dont le territoire est compris dans celui d'une
municipalité régionale de comté et qui concluent une
entente peuvent y prévoir, avec le consentement de la
municipalité régionale de comté, que celle-ci joue le
rôle d'un comité intermunicipal ou d'une régie
intermunicipale, selon le cas." C'est la municipalilté qui, dans les
circonstances, demande à la MRC de faire...
M. Léonard: Tant qu'elle ne sera pas capable de le
faire.
Le Président (M. Blouin): Cela va? M. Rocheleau: M.
le Président.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: Encore ici, je lis: "Le consentement de la
municipalité régionale de comté est donné par
règlement de son conseil. Ce règlement est joint à ceux
des corporations municipales qui sont transmis au ministre des Affaires
municipales avec l'entente, pour approbation de celle-ci. "Si l'entente est
approuvée, la muncipalité régionale de comté a les
pouvoirs et obligations d'un comité intermunicipal ou d'une régie
intermunicipale, selon le cas."
Je souhaiterais que, pour le bénéfice de cette commission,
en ce qui touche les municipalités régionales de comté et
les municipalités, on puisse regarder tout cela dans son ensemble et
décider s'il y a lieu de l'accepter ou de le rejeter; en tout cas, pour
ce qui est de l'Opposition, afin d'être consistants dans nos
revendications auprès du ministre, de ne pas confier, pour le moment,
des rôles additionnels autres que la préparation du schéma
d'aménagement dans les années qui viennent. M. le
Président, nous souhaiterions, étant donné qu'on a
parlé dans d'autres articles antérieurs de pouvoirs additionnels
accordés aux municipalités régionales de comté, je
demanderais de surseoir à cet article et de passer au suivant, afin de
nous permettre d'examiner globalement la position de l'Opposition face aux
municipalités régionales de comté et certains pouvoirs qui
pourraient leur être confiés.
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: C'est déjà adopté pour le
Code municipal, mais j'ai exactement la même argumentation et je dois
encore souligner que c'est tout à fait sur une base volontaire que cela
se fait; ce n'est pas du tout sur une base obligatoire.
D'autre part, ce sont les pouvoirs de la régie que les
municipalités délèguent à la régie
intermunicipale aux termes de la loi 74. On fonctionne toujours aux termes de
la loi 74 à l'heure actuelle.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull, avez-vous des commentaires?
M. Rocheleau: Un instant, M. le Président! Mon
collègue de Laprairie veut faire des commentaires.
M. Saintonge: M. le Président, on n'a pas rouvert pour le
directeur général...
Le Président (M. Blouin): Pas encore, M. le
député de Laprairie.
M. Léonard: Pas encore, mais cela s'en vient. On suspend
tous ces articles.
Râle de comité intermunicipal ou de
régie pour les MRC
Le Président (M. Blouin): Nous en sommes à
l'article 41 et l'argumentation est dans le sens qu'il s'agirait d'une option
pour les municipalités, d'un choix, d'un libre choix.
M. Saintonge: M. le Président, l'article 41, en fin de
compte, est le pendant de l'article 15 qui a été adopté
par vote enregistré, contre notre gré, parce que nous avions
manifesté notre désaccord à cette chose-là. C'est
le même principe. On veut éviter que toute entente qui
amène une nouvelle compétence administrative ou politique
confiée à la MRC ne soit acceptée. Je pense que c'est
clair. On veut s'en tenir au mandat pour lesquels les MRC ont été
constituées originalement, mandat que le ministre, et même le
ministre délégué à l'Aménagement, ont
semblé reconnaître dans les différents congrès de
l'UMQ et de l'UMRCQ, à savoir que les MRC s'occuperaient uniquement
d'aménagement. On semble ouvrir la porte pour faire en sorte,
finalement, que par certaines... Parfois, ce n'est pas un pouvoir donné
expressément à la MRC qu'on peut considérer comme une
délégation de pouvoirs. Elles vont administrer quelque chose,
mais cela fait quoi, à la limite? Cela amène purement et
simplement dans les MRC du personnel supplémentaire. C'est de la mise en
place de personnel qui fait grossir la machine administrative, qui fait que, de
plus en plus, la structure comme telle prend place et s'implique partout. Nous,
de notre côté, avons clairement établi notre position
à cet égard. Nous voulons que de ce côté-là
la MRC s'en tienne uniquement à cela, tel que le veut l'ensemble des
municipalités. Je comprends que c'est facultatif. Dans plusieurs cas,
des MRC qui ne sont pas intéressées assisteront, même si
elles ne participent pas, à une espèce de mise en place de
personnel au niveau de la MRC et favoriseront l'émergence d'autres
pouvoirs ou d'autres façons de fonctionner administrativement ou
politiquement... Pour ces motifs-là, comme nous en avions amplement
discuté antérieurement, nous sommes contre l'intégration
de l'article 41 dans ce projet de loi et nous souhaitons sincèrement que
le ministre le retire.
M. Rocheleau: Dans le même ordre d'idées, M. le
Président, je me permettrais de rappeler au ministre et
particulièrement au premier ministre, l'avis du Conseil de planification
et de développement du Québec sur les municipalités
régionales de comté. Pour le bénéfice de cette
commission et pour souligner davantage notre point de vue, à la fin du
mois de février 1983, les quotidiens ont fait état de l'avis
transmis au premier ministre du Québec concernant les MRC. À cet
égard et pour nous permettre de bien situer la position du Conseil de
planification et de développement du Québec, dont font partie
l'Union des municipalités du Québec, l'Union des
municipalités régionales de comté, il nous semble
important de reproduire textuellement l'article du quotidien Le Soleil du 24
février 1983 intitulé: Le Québec fait fausse route avec
les MRC.
Je cite: "Le gouvernement du Québec fait fausse route en tentant
de décentraliser ses pouvoirs au profit des municipalités
régionales de comté. C'est aux gouvernements locaux qu'il revient
de prendre en charge de nouvelles responsabilités dans le respect de
leur capacité d'adaptation, tout en les dotant des ressources humaines,
financières et matérielles correspondantes. Le Conseil de
planification et de développement du Québec est parvenu à
ces conclusions après s'être penché sur la
décentralisation vers les gouvernements locaux. Il a d'ailleurs transmis
un avis en ce sens et des recommandations au premier ministre au début
de la semaine. "Il ressort de l'étude du Conseil de planification et de
développement du Québec que, depuis 1981, plusieurs
démarches gouvernementales menées au nom de la
décentralisation relèvent plutôt de la
déconcentration administrative. Le conseil ne peut souscrire à la
tendance apparente du gouvernement québécois à vouloir
transformer les municipalités régionales de comté
d'instance administrative d'aménagement
territorial qu'elles sont depuis leur création en 1979 en
gouvernement régional. D'après le conseil, cette orientation ne
paraît pas fondée sur les besoins et les aspirations des
collectivités locales. Le conseil recommande que tout nouveau mandat des
municipalités régionales de comté leur soit confié
par les gouvernements locaux. Le conseil qui regroupe des intervenants de tout
milieu, entre autres Fédération des commissions scolaires, Union
des municipalités régionales de comté et intervenants de
divers paliers socio-économiques, voit son avis au gouvernement comme la
suite logique du travail déjà amorcé sur la
décentralisation."
Ce conseil a disparu. Je mentionne ici qu'il était appelé
à disparaître selon l'annonce, en septembre 1982, par le premier
ministre de son remplacement par un conseil économique et social.
À la base de son argumentation, le conseil rappelle le désir
maintes fois exprimé par les autorités locales d'un engagement
beaucoup plus direct. Ces derniers étant eux-mêmes dans le milieu,
ils sont très bien placés pour évaluer les
capacités, les ressources et le dynamisme, fait-on valoir. Ne rejetant
pas les structures, le conseil les voit cependant plus larges, plus flexibles
et conséquemment mieux adaptées aux initiatives locales. La
création d'un palier régional à vocation multiple risque,
aux yeux du Conseil de planification et de développement du
Québec, d'être à l'origine de l'institutionnalisation de
conflits de compétence, du dédoublement de services et, enfin, de
l'inflation des coûts qui y sont rattachés.
Dans le domaine social, économique, municipal et scolaire, la
décentralisation serait valable pour autant qu'elle favoriserait la
participation des citoyens au développement de leur collectivité,
l'amélioration des relations État-partenaires sociaux et une
efficacité accrue de l'appareil administratif.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull, je ne voudrais pas vous interrompre mais est-ce que vous en êtes
à l'article 41?
M. Rocheleau: Toujours.
Le Président (M. Blouin): En quoi ce propos est-il
relié à l'article 41?
M. Rocheleau: II est relié dans ce sens que nous confions
des pouvoirs et des obligations aux municipalités régionales de
comté...
Le Président (M. Blouin): Non. Je relis l'article pour
vous: "Les corporations municipales dont le territoire est compris dans celui
d'une municipalité régionale de comté et qui concluent une
entente peuvent y prévoir, avec le consentement de la
municipalité régionale de comté, que celle-ci joue le
rôle d'un comité intermunicipal ou d'une régie
intermunicipale, selon le cas." (15 h 45)
II s'agit, me semble-t-il, selon la façon dont l'article est
écrit, d'une possibilité qui est offerte aux municipalités
et non d'une obligation comme votre argumentation semble le
considérer.
M. Rocheleau: Nous souscrivons à la position qu'a prise le
Conseil de planification et de développement du Québec de ne pas
confier aux municipalités régionales de comté d'autre
mandat que celui de la préparation de son schéma
d'aménagement. On lit un peu plus loin: "Si l'entente est
approuvée, la municipalité régionale de comté a les
pouvoirs et obligations...". Cela leur donne des pouvoirs et cela vient
à l'encontre de la position du Conseil de planification et de
développement du Québec.
Le Président (M. Blouin): Si je comprends bien, vous
souhaitez que les municipalités régionales de comté
n'aient pas cette possibilité même si les municipalités y
consentent.
M. Rocheleau: C'est cela.
Le Président (M. Blouin): Très bien.
M. Rocheleau: Toujours pour le cas immédiat, pour le
présent, tant et aussi longtemps que les municipalités
régionales de comté n'auront pas complété le mandat
pour lequel elles ont été créées, soit celui de
l'aménagement et de l'urbanisme et la préparation de leur
schéma d'aménagement. Je continue, M. le Président.
L'approche que semble favoriser le gouvernement du Québec
à travers ses agissements depuis l'avènement des MRC est loin
d'être le chemin le plus rentable, tant sur le plan de l'engagement des
citoyens, du fonctionnement viable que des coûts, juge le Conseil de
planification et de développement. Nous avons vécu
l'expérience des communautés urbaines et d'une communauté
régionale créées par l'Union Nationale en 1969. Il est
évident que la mise en place de ces superstructures a engendré
des problèmes et des coûts, en plus de diluer de façon
considérable le poids de l'autonomie locale.
Ce qu'on nous propose aujourd'hui pour l'ensemble du Québec et
les tendances qu'on peut observer à partir des déclarations du
premier ministre lui-même qui démontrent que le gouvernement
serait prêt à aller encore plus loin au niveau des MRC que ce que
nous vivons au niveau des communautés sont des éléments
qui inquiètent à juste titre le Conseil de planification et de
développement du Québec, dont le gouvernement a d'ailleurs
décidé la
disparition. Ce qui est encore plus inquiétant c'est le fait
qu'en dehors des communautés existantes de la ville de Laval et de la
rive sud de Montréal les territoires des municipalités
régionales de comté sont majoritairement ruraux. Il est loin
d'être certain que les administrateurs ruraux accepteront que leur
population ait éventuellement à assumer des
responsabilités et des coûts additionnels qui ne correspondraient
pas à la volonté et à la philosophie du milieu rural.
M. le Président, le Parti libéral, face à la
situation qui prévaut, aux inquiétudes manifestées et aux
réticences certaines qui se développent quant au rôle
éventuel des MRC, doit agir de façon dynamique et se
préparer à défendre ceux qui, de plus en plus nombreux, ne
partagent pas les orientations du gouvernement actuel. Nous suivons ces
recommandations et nous sommes en accord avec le Conseil de planification et de
développement du Québec, comme nous étions d'accord hier
avec l'Union des municipalités et l'Union des municipalités
régionales de comté, qui veut restreindre le rôle des MRC
à leur vocation actuelle, vocation pour laquelle elles ont
été créées, dans le but de préparer un
schéma d'aménagement.
Le Président (M. Blouin): Merci, M. le
député de Hull.
M. le député de Laprairie.
M. Saintonge: Je veux simplement ajouter une autre proposition de
l'UMQ qui est claire là-dessus. Je voudrais aussi mentionner les
télégrammes de désaprobation à ces mesures à
être introduites au projet de loi 45, les télégrammes
venant des MRC du Haut-Saint-Maurice, de Desjardins et de Francheville.
Le Président (M. Blouin): Merci, M. le
député de Laprairie. M. le ministre.
M. Léonard: Je ne veux pas reprendre toute l'argumentation
que nous avons développée l'autre soir et qui est la même
ici. Je veux simplement faire remarquer qu'il ne s'agit pas de pouvoirs que le
gouvernement attribue aux MRC; il s'agit, au contraire, de municipalités
locales qui veulent faire des choses en commun, qui peuvent le faire par une
entente, créer une régie intermunicipale; elles peuvent le faire,
créer une régie intermunicipale. Elles peuvent aussi confier
l'administration d'une telle régie à la MRC, qui a
déjà une structure administrative. C'est sur une base strictement
facultative que cela se fait et ce n'est pas du tout obligatoire. D'ailleurs,
cela a été demandé en particulier par l'UMRCQ. Nous
pensons qu'il faut mettre ça comme possibilité d'agir pour les
municipalités locales strictement. Il ne s'agit pas du tout de nouveaux
pouvoirs, il s'agit de pouvoirs déjà exercés par les
municipalités locales mais sur une base communautaire.
M. Rocheleau: M. le Président.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: II faudrait quand même faire le point
là-dessus. À plusieurs occasions, le ministre nous mentionne que
l'UMRCQ est en accord avec certaines positions. Nous avons cité hier les
doléances de l'Union des municipalités régionales de
comté tant dans son congrès annuel que dans les rencontres
qu'elle a eues au niveau régional dans chaque partie, dans chaque coin
du Québec. Je serais prêt à discuter ce point-là
avec le ministre s'il nous disait: Quand la municipalité
régionale de comté aura complété son schéma
d'aménagement, l'aura adopté et saura à ce
moment-là exactement sur son territoire, ce à quoi elle doit
s'attendre au point de vue des immobilisations, au point de vue des principaux
équipements, au point de vue de l'ensemble de la meilleure gestion de ce
territoire au point de vue de cet aménagement, je serai d'accord pour
que les municipalités locales puissent confier aux MRC de nouveaux
rôles, tout en passant toujours par la municipalité locale qui est
un gouvernement élu, qui répond à sa population. Mais pour
le moment, M. le Président, je ne suis pas prêt et je ne suis pas
convaincu que ça devrait se faire.
Le Président (M. Blouin): Vous avez exprimé
clairement votre avis, M. le député. M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: Je demanderais le consentement pour modifier les
membres à la commission...
Le Président (M. Blouin): Terminons d'abord l'étude
de cet article et ensuite nous procéderons. Cela va?
M. Saintonge: Je n'ai plus de commentaires.
Le Président (M. Blouin): L'article 41.
M. Saintonge: Je demanderais un vote enregistré sur cet
article.
Le Président (M. Blouin): Vous demandez un vote
enregistré.
M. Saintonge: II n'est pas ici de toute façon mais
j'aurais voulu remplacer M. Leduc (Saint-Laurent) qui a dû quitter
subitement
cet après-midi, par M. Rivest (Jean-Talon) qui n'est pas ici.
M. Léonard: Consentement. M. Saintonge: Merci.
M. Léonard: Je voudrais, moi aussi, faire inscrire M.
Robert Dean comme intervenant à la commission.
Le Président (M. Blouin): Comme intervenant?
M. Léonard: Ou peut-être comme membre? Comme
membre.
Le Président (M. Blouin): Comme membre en remplacement de
qui, M. le ministre?
M. Léonard: M. Gauthier (Roberval).
Le Président (M. Blouin): M. Dean (Prévost)
remplace M. Gauthier (Roberval). J'appelle donc le vote sur l'article 41. Je
vais identifier les députés qui sont membres et leur demander
s'ils sont pour ou contre cet article 41. M. LeBlanc (Montmagny-L'Islet)?
M. LeBlanc: Pour.
Le Président (M. Blouin): M. Dean (Prévost)?
M. Dean: Pour.
Le Président (M. Blouin): M. Caron (Verdun)?
M. Caron: Contre.
Le Président (M. Blouin): M. Rivest (Jean-Talon) n'est pas
là. M. Fallu (Groulx)?
M. Fallu: Pour.
Le Président (M. Blouin): M. Lachance (Bellechasse) n'est
pas là. M. Léonard (Labelle)?
M. Léonard: Pour.
Le Président (M. Blouin): M. Perron (Duplessis) n'est pas
là. M. Saintonge (Laprairie)?
M. Saintonge: Contre.
Le Président (M. Blouin): M. Tremblay (Chambly)?
M. Tremblay: Pour.
Le Président (M. Blouin): II y a donc cinq
députés pour...
M. Rocheleau: Est-ce que je pourrais voter, M. le
Président?
Le Président (M. Blouin): Je m'excuse, M. le
député. M. Rocheleau (Hull)?
M. Rocheleau: Contre.
Le Président (M. Blouin): Très bien, je m'excuse.
L'article 41...
M. Léonard: M. Lachance vient d'arriver.
M. Rocheleau: Mais il ne sait même pas sur quoi voter.
Le Président (M. Blouin): L'article 41 est adopté.
J'appelle l'article 42.
M. Léonard: II faudrait le suspendre parce qu'il s'agit
des postes de directeur général.
Le Président (M. Blouin): On demande la suspension de
l'article 42. J'appelle l'article 43. Il y a une modification. M. le
ministre.
M. Léonard: Oui, une modification à l'article 43.
Voulez-vous que je le lise? C'est un papillon qui a le même effet que
celui que nous avons adopté à l'article 25 dans le Code municipal
qui concerne l'assouplissement supplémentaire à la
procédure de distribution du produit et de l'adjudication d'un immeuble
vendu pour défaut de paiement de taxes. Il s'agit en particulier, par
mesure d'économie, de pouvoir utiliser un extrait de l'index des
immeubles plutôt qu'un certificat de recherche.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 43... C'est bien
cela?
M. Léonard: Le papillon à l'article 43.
Le Président (M. Blouin): L'article 43 est adopté
tel qu'amendé.
M. Léonard: D'accord.
Le Président (M. Blouin): Non, je m'excuse. L'amendement
à l'article 43 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 43 est donc
adopté, si je comprends bien, tel qu'amendé. J'appelle l'article
44, qui
comporte une modification.
M. Léonard: C'est le même papillon que nous avons
adopté pour l'article 24 du Code municipal et qui concerne les nouveaux
pouvoirs de subvention des municipalités en ce qui concerne les
centre-ville.
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
44 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. L'article 44 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 45.
M. Léonard: Ce sont les mêmes changements que nous
avons adoptés à l'article 26 pour le Code municipal et qui
concerne la signature des obligations par un fonctionnaire autre que le
greffier. Le paragraphe 2, c'est l'équivalent de l'article 28 qui
concerne la nécessité de refléter, dans les livres de la
municipalités, les transferts de propriété des obligations
enregistrées. C'est de concordance.
Le Président (M. Blouin): Très bien, M. le
ministre. L'article 45 est donc adopté. J'appelle l'article 46.
M. Léonard: C'est de concordance avec l'article 27.
Concordance qui doit être établie entre l'obligation et les
coupons d'intérêt qui s'y rattachent quant à l'aspect de la
signature d'un fonctionnaire sur un coupon et à celui de la
négociation d'un coupon.
Le Président (M. Blouin): L'article 46 est donc
adopté. J'appelle l'article 47.
M. Léonard: C'est de concordance avec l'article 22, qui
concerne la responsabilité civile de toute personne qui participe
à un acte contraire aux règles d'adjudication d'un contrat par
soumissions publiques.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 47 est adopté.
J'appelle l'article 48.
M. Léonard: L'article 47.1, M. le Président.
Le Président (M. Blouin): Je m'excuse,
M. le ministre. D'accord, j'appelle l'article 47.1
M. Léonard: II s'agit de l'équivalence avec
l'article 22.1 du Code municipal, qui concerne, d'une part, la
possibilité pour les municipalités d'éviter la
procédure des soumissions avec l'autorisation du gouvernement. D'autre
part, le pouvoir des municipalités de conclure des contrats clé
en main en matière d'assainissement des eaux que nous avions
adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 47.1 est-il
adopté?
M. Saintonge: Sur division, M. le Président.
Modifications à la Loi sur la Commission
municipale
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
Section IV: Modifications à la Loi sur la Commission municipale.
J'appelle l'article 48.
M. le ministre.
M. Léonard: Dans cet article, nous remplaçons le
mandat de dix ans des membres de la Commission municipale du Québec par
un mandat maintenant fixé à cinq ans. Il ne peut pas
excéder cinq ans.
Le Président (M. Blouin): L'article 48 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 49.
M. Léonard: L'article 49 précise,
conformément à la pratique actuelle, que le secrétaire de
la Commission municipale du Québec et nommé et
rémunéré selon la Loi sur la fonction publique et non en
vertu d'un décret gouvernemental.
Le Président (M. Blouin): L'article 49 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 50.
M. Léonard: L'article 50 a le même effet que
l'article 49, mais à l'égard du reste du personnel de la
Commission municipale du Québec.
Le Président (M. Blouin): Très bien. L'article 50
est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Modifications à la Loi sur la communauté
régionale de l'Outaouais
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 51, section V: Modification à la Loi sur la Communauté
régionale de l'Outaouais.
M. Saintonge: Je vais laisser parler mon confrère
spécialiste.
Le Président (M. Blouin): Très bien. M. le
ministre.
M. Léonard: L'article 51 apporte dans la Loi sur la
Communauté régionale de l'Outaouais le même changement que
les articles 4 et 35 dans les lois générales concernant le vote
qualifié requis pour imposer une suspension sans traitement à un
fonctionnaire cadre en poste depuis au moins six mois. La particularité,
dans le cas de la CRO, c'est que ce vote qualifié est une
majorité des deux tiers des votes exprimés plutôt qu'une
majorité absolue des votes théoriques. Cette particularité
existe déjà dans le cas des sanctions déjà
mentionnées, c'est-à-dire la destitution et la réduction
de traitement.
Le Président (M. Blouin): Est-ce que ça va, M. le
député de Hull?
M. Rocheleau: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 52. (16 heures)
M. Léonard: On apporte ici dans la loi sur la CRO le
même changement qu'aux articles 5 et 36 dans les lois
générales et cela concerne la signification en main propre de la
suspension sans traitement et du droit d'appel à l'encontre de cette
sanction.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 52 est-il
adopté?
M. Rocheleau: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 52.1?
M. Léonard: M. le Président.
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: Je viens de trouver un nouveau papillon
concernant des choses dont nous avons déjà discuté sur ce
qui donne droit à un appel pour motif de suspension sans traitement. Je
vais lire ce papillon qui est conforme à une lecture que j'ai
déjà faite, d'ailleurs, tout à l'heure:
Le projet de loi 45 est modifié par l'insertion, après
l'article 52 et avant l'article 52.1, proposé par papillon d'amendement,
du suivant: "52.01. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 72, du suivant: "72.01 Les articles 69 à 72 ne s'appliquent
qu'à une suspension sans traitement que si elle est 1° de plus de 20
jours ouvrables ou, 2° survient, quelle que soit sa durée, dans les
douze mois qui suivent l'expiration d'une suspension sans traitement de plus de
20 jours ouvrables."
Le Président (M. Blouin): L'article 52.01 est-il
adopté?
M. Rocheleau: Cela ne comporte pas de...
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: Y a-t-il un papillon là-dessus? On parlait
de l'article 52.
M. Saintonge: II est ici. Il est là-dedans.
M. Léonard: 52.01.
M. Rocheleau: C'est l'article 52.01, cela?
M. Saintonge: Ce sont les feuilles écrites à la
main qu'on a distribuées tout à l'heure.
M. Rocheleau: Cela concerne toujours le traitement d'un
cadre?
M. Léonard: La suspension sans traitement d'un cadre.
M. Saintonge: Les mêmes modalités que nous avons
vues ce matin.
M. Léonard: Ce sont les mêmes modalités que
nous avons vues ce matin et auxquelles nous avons ajouté le mot
"ouvrables".
Le Président (M. Blouin): Sur lesquelles nous nous sommes
entendus, "les jours ouvrables", c'est cela. Très bien. L'article 52.01
est adopté.
M. Saintonge: Oui, adopté.
Le Président (M. Blouin): Article 52.02.
M. Léonard: 52.1 et 52.2.
Le Président (M. Blouin): Je m'excuse. Je n'ai pas la
page. 52.2?
M. Rocheleau: 52.1.
Le Président (M. Blouin): 52.1. Très bien. Oui,
c'est cela.
M. Léonard: Le projet de loi 45 est modifié par
l'insertion après l'article 52 des suivants: "52.1 Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 77, du suivant: "77.1
La communauté peut conclure une entente dont l'objet est son jumelage
avec un autre organisme supramunicipal situé au Québec ou
ailleurs." "52.2: Cette loi est modifiée par l'insertion après
l'article 83.2, des suivants: "83.3: La communauté peut, avec
l'autorisation du gouvernement, négocier un contrat sans être
tenue de demander des soumissions, malgré l'article 83." Et là,
vous avez plusieurs pages, mais elles sont de concordance avec la
possibilité de donner des contrats clé en main ou de faire des
propositions sans appel d'offres, sans soumissions publiques.
M. Saintonge: Dans quel cas?
M. Léonard: Ici, c'est la Communauté
régionale de l'Outaouais.
M. Rocheleau: M. le Président...
M. Saintonge: Mais est-ce seulement pour l'assainissement des
eaux? Cela semble être plus généralisé, pour autre
chose que l'assainissement des eaux.
M. Léonard: C'est sur l'assainissement des eaux.
M. Saintonge: Mais les articles 52.2 à 83.3 ne sont pas
seulement pour l'assainissement des eaux?
M. Rocheleau: Ce n'est pas spécifique, en tout cas.
M. Léonard: Non, ce n'est pas spécifique. C'est sur
autorisation du gouvernement.
M. Rocheleau: Mais, M. le Président, pour l'amour du bon
Dieu!
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: Le gouvernement va pouvoir autoriser une
communauté, tantôt une municipalité, à passer outre
aux soumissions et on va encore octroyer des contrats à tort et à
travers de toutes sortes de façons. On vient justement de passer un
article, tantôt, l'article 47, où, s'il y a des soumissions et,
s'il y a illégalité, où toute personne qui, sciemment, est
partie à l'acte illégal, peut avoir des poursuites. Là, on
enlève cela complètement et on peut maintenant, avec la
permission du gouvernement, octroyer des contrats sans soumissions et aux
conditions que le gouvernement détermine. M. le Président, on s'y
est opposé l'autre jour, particulièrement en ce qui concernait
l'assainissement des eaux. La partie ministérielle nous a fait valoir
que ce gouvernement voulait, dans les deux prochaines années, être
plus actif et amplifier l'assainissement des eaux et, de même, lancer des
projets ou des programmes pouvant même totaliser 2 000 000 000 $. Il ne
faudrait pas non plus paniquer, M. le Président, parce qu'il peut y
avoir des élections provinciales dans un an et demi ou deux ans et on
pourrait tenter de multiplier les contrats à tort et à travers
à toutes sortes d'entreprises qui sont qualifiées ou non sans
pour autant avoir la permission du gouvernement, du ministre des Affaires
municipales d'octroyer un contrat.
Dans ce cas-ci, la communauté peut, avec l'autorisation du
gouvernement, négocier un contrat sans être tenue de demander des
soumissions malgré l'article 83. On élargit. On ne parle plus
uniquement de l'assainissement des eaux mais de n'importe quoi. Cela veut dire
qu'avec l'autorisation du ministre, une municipalité
éventuellement -cela peut même arriver aux municipalités
-dans le cas présent une communauté régionale ne serait
plus obligée d'aller aux soumissions publiques. S'il y a une forme ou
une base de participation ou de subvention quelconque de la part du
gouvernement, le gouvernement ou son responsable, en l'occurrence le ministre
des Affaires municipales, pourrait, par des mesures qu'on lui connaît
bien - des mesures incitatives ou autres - affecter ou demander d'affecter une
compagnie, une entreprise d'ingénieurs-conseils ou autre pour la
préparation de plans et devis... Encore plus que cela, M. le
Président, on parlait même de clé en main pour certains
ouvrages comme la construction d'usines de filtration. On sait que dans
l'Outaouais québécois, l'usine d'épuration est construite
pour l'ensemble des municipalités qui la composent, à l'exception
du secteur Buckingham.
Je ne peux absolument pas accepter cela. Même, je commence
à trouver cela scandaleux de vouloir permettre à un organisme,
à une communauté de procéder sans demander des
soumissions, en allant chercher uniquement l'accord du ministre responsable, et
à ce moment-là subissant les pressions du gouvernement pour
encourager
telle ou telle firme en particulier, peut-être celle qui serait la
plus généreuse à l'égard du gouvernement. En
l'occurrence, je pense qu'on revient aux années noires, au patronage
éhonté. On a déjà à l'Assemblée
nationale, de l'autre côté, des causes de favoritisme et de
népotisme. Cela pourrait aller encore beaucoup plus loin. J'aimerais que
vous disiez au ministre des Affaires municipales qu'il commence à aller
beaucoup trop loin.
Le Président (M. Blouin): C'est vous qui lui dites, M. le
député de Hull. M. le ministre.
M. Léonard: Je pense qu'il y a quand même des
remarques importantes à faire. C'est la communauté qui s'adresse
au gouvernement.
M. Rocheleau: Bien oui.
M. Léonard: C'est le gouvernement et non pas le ministre
qui prend la décision là-dedans.
M. Saintonge: M. le Président. M. le ministre, une
précision. Mon collègue souligne cela, mais je me souviens
qu'hier, en discutant l'article 22.1, par la modification apportée au
Code municipal, et en discutant tantôt l'article 47.1, des modifications
adoptées à la Loi sur les cités et villes, qui sont du
même ordre que celui-ci, j'ai retenu des explications du ministre que ces
cas en étaient d'assainissement des eaux. Je me rends effectivement
compte, à mon grand étonnement, que ce sont des articles qui ont
été adoptés sur division, sous certaines réserves.
Hier, le tout a été discuté pendant environ une heure et
trente minutes. Je me rends compte qu'effectivement ce n'est pas simplement au
niveau de l'article 22.1 qui modifie l'article 125d, e, et f, ce n'est pas
simplement la clé en main, ni pour l'assainissement des eaux, mais c'est
du même genre d'amendement que vous amenez ici avec la communauté
régionale de l'Outaouais. C'est donc dire que c'est possible dans tous
les cas, au niveau d'une corporation municipale, par le Code municipal ou par
la Loi sur les cités et villes, de procéder également, de
négocier un contrat avec l'autorisation du gouvernement sans être
tenu de demander des soumissions. Le gouvernement peut, en donnant son
autorisation à la corporation, imposer des conditions quant au contrat,
au cocontractant, ou à la façon de le choisir. Ce n'est pas
seulement dans le cas de l'assainissement des eaux. Est-ce que je comprends
bien, M. le ministre?
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: On m'a dit qu'effectivement ce n'était
pas le cas d'assainissement des eaux, dans ce cas-ci. Par ailleurs,
ultérieurement à 83.6, il s'agit vraiment d'assainissement des
eaux puisque c'est d'ailleurs précisé que c'est l'assainissement
des eaux. Il y a besoin de deux autorisations là-dessus, du ministre des
Affaires municipales et de l'Environnement.
M. Saintonge: L'article 83.6.
M. Léonard: Troisième paragraphe, 83.6.
Le Président (M. Blouin): Vous dites, M. le ministre, que,
effectivement, cela s'appliquerait à l'épuration des eaux?
M. Léonard: L'article 83.6, oui, cela s'applique
effectivement à l'assainissement des eaux.
Le Président (M. Blouin): Et, est-ce en relation avec
l'article que nous étudions?
M. Léonard: Les autres, 83.3, 83.4 et 83.5 s'appliquent
à autre chose aussi.
Le Président (M. Blouin): Pardon? Ne s'appliquent pas
à autre chose?
M. Léonard: S'appliquent à autre chose.
Le Président (M. Blouin): S'appliquent à autre
chose.
M. Saintonge: Donc, dans ces cas-là...
M. Léonard: Peut s'appliquer à autre chose.
Le Président (M. Blouin): Peut s'appliquer à...
M. Saintonge: Je comprends donc, M. le ministre, que dans ces
cas-là, à tous les niveaux, au municipal et pour les
communautés régionales, on va retrouver la même chose, dans
nos papillons, pour la Communauté urbaine de Montréal et celle de
Québec.
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: Ce sera possible, dans tous les cas d'affectation
de contrats, de sortir du régime régulier de soumissions
publiques, dans l'ordre où le gouvernement pourra imposer ses
conditions...
M. Léonard: Dans la mesure où c'est demandé
par la communauté...
M. Saintonge: Ou la municipalité.
M. Léonard: ...et autorisé par le
gouvernement - ou la municipalité.
M. Saintonge: Pas seulement dans le cas de l'assainissement des
eaux, comme on semblait le dire.
M. Léonard: Oui. Ici...
M. Saintonge: Mais les autres aussi, avant, hier.
M. Léonard: L'article 83.6.
M. Saintonge: Hier aussi, on avait mentionné que
c'était simplement dans le cas de l'assainissement des eaux, mais ce ne
sont pas des programmes d'assainissement des eaux, à ce
moment-là.
M. Léonard: Au cours de la discussion, on a
mentionné seulement l'assainissement des eaux. Effectivement, je me
rappelle qu'on a discuté juste de cet aspect des choses. Mais, en ce qui
concerne cela, cela couvre plus que l'assainissement des eaux.
M. Saintonge: Mais, est-ce que le ministre maintient que, dans le
cas de l'article 22.1 qui amendait l'article 625 d...?
M. Léonard: Oui. Dans le cas de la Loi sur les
cités et villes aussi.
M. Saintonge: C'est la même chose. M. Léonard:
Oui.
M. Saintonge: On a doublement raison, à ce
moment-là, d'avoir voté sur division, de ne pas avoir
accepté de telles modifications.
M. Rocheleau: Je demande la suspension pour une minute et
vingt-deux secondes.
Le Président (M. Blouin): Alors, nous allons suspendre nos
travaux pour une minute et...
M. Rocheleau: Vingt-deux secondes. Une voix: Vingt-deux
secondes! Le Président (M. Blouin): Très bien. (Suspension
de la séance à 16 h 12)
(Reprise de la séance à 16 h 13)
Le Président (M. Blouin): À l'ordre! M. le
député de Hull, vous aviez la parole.
M. Rocheleau: Merci, M. le Président. Pour autant que je
suis concerné et mon collègue également, je pense, cet
article est absolument inacceptable dans les circonstances, d'autant plus que
cela laisse la porte ouverte à des contrats donnés sans
soumissions sur n'importe quoi, seulement avec l'autorisation du
gouvernement.
Dans les circonstances et pour avoir vécu des problèmes
particuliers, et même pour avoir été très vigilant
quant à des soumissions dans le passé, M. le Président, on
peut s'apercevoir que, si c'était totalement éliminé, cela
pourrait créer des problèmes très particuliers. Je vous
avoue que je ne pourrai jamais accepter que, dans ce projet de loi 45, le
ministre nous dise qu'on bonifie. On bonifie, à toutes fins utiles, le
patronage qui pourrait revenir au galop non seulement dans les
municipalités, mais auprès de différents organismes du
gouvernement du Québec, de ses fonctionnaires ou de la haute
bureaucratie. On a vu, ce matin, des cas dénoncés en Chambre par
notre collègue, le député de Maskinongé, concernant
plus particulièrement la ministre responsable du revenu...
Une voix: Mme Marois. M. Rocheleau: ...et quoi?
Le Président (M. Blouin): De la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu.
M. Rocheleau: ...de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu. Je ne pourrais pas me permettre d'aller plus
loin avec cela, M. le Président. Si vous voulez qu'on vote, je n'ai pas
d'objection à le faire, mais je tiens à vous dire
immédiatement que, si cet article devait demeurer dans le projet de loi,
le gouvernement aura une bataille sur les bras.
Une voix: Sur division? M. Rocheleau: Sur division.
M. Léonard: C'est une demande de vote ou quoi?
Le Président (M. Blouin): Non, c'est adopté sur
division.
M. Saintonge: Non, si vous voulez le faire adopter, il n'y aura
pas de vote enregistré, on va l'adopter sur division. Je déplore
une chose, M. le ministre. Hier -c'est peut-être une erreur de votre part
-lorsque nous avons analysé les dispositions des articles 22.1 et 47.1,
j'ai posé la question et on m'a répondu que dans les deux cas,
tant... Je me souviens fort bien qu'on discutait de l'article 22.1 et qu'on
faisait référence à 625d, e, f, à g, h et i, et on
mentionnait expressément que c'était dans le cas de
l'assainissement des eaux. On se rend compte aujourd'hui, par des amendements
qui sont arrivés quand même
assez tardivement, que c'est le régime général de
l'article 625 du Code municipal qui est complètement modifié et
qu'on donne ouverture à tout contrat sans soumissions. Ce qui nous
chagrine le plus, c'est que le gouvernement peut imposer des conditions quant
à la façon de choisir l'entrepreneur.
M. Léonard: M. le Président, on pourra toujours le
vérifier au journal des Débats.
M. Saintonge: Cela ne sera pas possible avant une couple de
semaines, M. le ministre!
M. Léonard: Ce qu'on me signale, c'est que j'aurais lu,
à ce moment-là, les explications intégrales parce qu'il y
a eu beaucoup de questions posées à ce sujet-là. Et dans
les explications, à tout le moins, était mentionnée
l'étendue de la modification. Par ailleurs, c'est un fait que toute la
discussion a porté sur l'assainissement des eaux. Quand on a posé
les questions, on a toujours discuté en termes d'assainissement des
eaux.
Le Président (M. Blouin): Le député de
Hull.
M. Rocheleau: Personnellement - j'ai hâte d'avoir les
galées pour pouvoir le constater - j'ai posé la question,
à savoir si cela touchait autre chose que l'assainissement des eaux. On
m'a dit non. On remarque, quelques articles plus loin, que cela revient.
M. Léonard: Écoutez, l'article 83.6, par exemple,
touche seulement l'assainissement des eaux. Habituellement, quand je dis
quelque chose qui n'est pas exact, on me le signale immédiatement et je
me corrige. Je pense, jusqu'à nouvel ordre, avoir répondu
correctement. Maintenant, effectivement, pour autant que je me souvienne, nous
n'avons parlé que d'assainissement des eaux.
Le Président (M. Blouin): Alors, les positions
étant, de part et d'autre, bien établies, est-ce que l'article 53
est adopté?
Une voix: Adopté.
M. Léonard: C'est l'article 52.1 et 52.2, M. le
Président.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Excusez-moi, M. le ministre.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Ce n'est pas l'article 53, je me
trompe de numéro. C'est l'article 52.1 et 52.2.
M. Léonard: Adopté.
M. Rocheleau: M. le Président...
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: ...je tiens à souligner de nouveau quelque
chose de fort important, c'est que, depuis une semaine, les heures de sommeil
ont été très courtes.
Le Président (M. Blouin): Non, M. le député
de Hull.
M. Rocheleau: Non, non, il y a pertinence...
Le Président (M. Blouin): Bien, allez-y tout de suite avec
la pertinence.
M. Saintonge: Avec les affaires municipales.
M. Rocheleau: ...avec les affaires municipales, sûrement.
Cette semaine, plus particulièrement, on a dormi peut-être une
heure, deux heures depuis lundi.
Le Président (M. Blouin): Bon, oui.
M. Rocheleau: Non, non, je reviens, M. le Président...
Le Président (M. Blouin): Oui.
M. Rocheleau: ...pour vous dire que j'en exigerai la lecture de
chacun des articles qu'il reste dans ce projet de loi, parce que je ne voudrais
pas être partie à l'adoption...
Le Président (M. Blouin): D'accord.
M. Rocheleau: ...ou au refus d'articles où on pourrait se
faire glisser des choses absolument inacceptables.
Le Président (M. Blouin): Très bien. Alors, nous
allons les lire.
M. Léonard: Chacun des amendements, vous voulez dire?
M. Rocheleau: Plus particulièrement les amendements parce
que la loi, on l'a.
Le Président (M. Blouin): Je pourrai les lire, très
bien. Alors, l'article 53?
M. Léonard: Alors, c'est une modification de forme
à la Loi sur la CRO, qui permet...
M. Saintonge: Est-ce qu'on l'a adopté?
M. Léonard: L'article 53? Je ne sais pas si vous avez des
objections.
M. Saintonge: Les deux articles: L'article 52.1 sur le
jumelage...
Le Président (M. Blouin): ...et l'article 52.2.
M. Saintonge: Les deux, sur division, d'accord.
Le Président (M. Blouin): Oui, c'est cela. Alors,
l'article 53?
M. Léonard: C'est l'article tel quel. Le
Président (M. Blouin): Adopté? M. Léonard:
Adopté.
M. Saintonge: Cela s'applique à la CRO. On a voté
sur division les deux autres, M. le Président, allons-y sur
division.
Le Président (M. Blouin): Sur division. M.
Léonard: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
Article 54?
M. Léonard: C'est de concordance avec l'article 53.
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Donc, l'article 54, s'il est de
concordance, est-il adopté ou adopté sur division?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. L'article 55?
M. Léonard: II s'agit, dans la Loi sur la CRO, que la
majorité des deux tiers exigée pour la suspension sans traitement
d'un cadre de la CRO s'applique également dans le cas où la CTCRO
suspend sans traitement un de ses fonctionnaires-cadres en poste depuis au
moins six mois.
Le Président (M. Blouin): L'article 55 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 56?
M. Léonard: Un instant, M. le Président. Il y a un
article 55.01 qui est exactement le même amendement qui exige que l'appel
pour suspension sans traitement s'applique lorsqu'on a fait plus de 20 jours
ouvrables de suspension. Je vais le lire.
Le Président (M. Blouin): Voulez-vous que je le lise?
M. Léonard: Je vous en donne une copie. Est-ce que
l'Opposition en a une copie?
Le Président (M. Blouin): Ils en ont des copies.
M. Léonard: Le projet de loi 45 est modifié par
l'insertion, entre l'article 55 et l'article 55.1 proposé par papillon
d'amendement, du suivant: "55.01 Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 169.9 du suivant: "169.9.1 L'article 169.9 ne s'applique
à une suspension sans traitement que si elle: "1° est de plus de 20
jours ouvrables, 0U "2° survient, quelle que soit sa
durée, dans les douze mois qui suivent l'expiration d'une suspension
sans traitement de plus de 20 jours ouvrables."
Le Président (M. Blouin): Ça va. Est-ce que
l'article 55.1 est adopté?
M. Léonard: L'article 55.01.
Le Président (M. Blouin): Article 55.01.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): II est adopté. Article
56?
M. Léonard: Article 55.1. Le projet de loi 45 est
modifié par l'insertion, après l'article 55, du suivant: "55.1
L'article 171 de cette loi, modifié par l'article 53 du chapitre 29 des
Lois de 1983, est de nouveau modifié par l'insertion, dans la
première ligne du premier alinéa, après le nombre "83", de
ce qui suit: "83.3 à 83.5,".
Le nouvel article 55.1 rend applicables à la CTCRO les
dispositions introduites quant à la CRO par le nouvel article 52.2 qui
concerne la possibilité d'être dispensé par le gouvernement
de la procédure de soumissions. C'est la même chose qui
s'applique.
Adopté sur division?
M. Rocheleau: Attendez une minute.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Laprairie.
M. Rocheleau: On donne les mêmes pouvoirs qu'on vient de
donner à la CRO, c'est-à-dire d'octroyer des contrats sans
soumissions.
Le Président (M. Blouin): M. le ministre, il y a une
remarque du député de
Hull qui s'adresse à vous. M. le député de Hull,
pourriez-vous répéter, s'il vous plaît?
M. Rocheleau: L'article 55.1 donne la même
prérogative à la CTCRO d'octroyer des contrats sans
soumissions.
M. Léonard: En passant par la CRO et le gouvernement.
M. Rocheleau: Alors, c'est la même chose.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): L'article 55.1 est adopté
sur division. À l'article 56, il y a une modification.
M. Léonard: Je vais la lire: "Le sous-paragraphe g du
paragraphe 1 du deuxième alinéa de l'article 193 de la Loi sur la
Communauté régionale de l'Outaouais, dont l'insertion est
proposée par l'article 56 du projet de loi 45, est modifié par
l'insertion, dans la neuvième ligne, après le mot "loi", des mots
"sur la base des données prévues au budget de l'exercice
antérieur". Il s'agit d'un article que nous avons déjà
adopté aux articles 18 et 31 et qui concerne l'utilisation de
données budgétaires dans le calcul du taux global de taxation
uniformisée des municipalités dans le cadre du concept de
l'assiette foncière imposable élargie. C'est une
définition.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: J'ai une remarque. Ce matin, à l'article
18...
M. Léonard: C'est peut-être à l'article
31.
M. Saintonge: ...à l'article 31 j'avais souligné
l'opposition de l'UMQ à cette façon de procéder. Je
souligne également l'opposition de l'UMRCQ dans les deux mémoires
présentés à la commission. Ce sont des choses qui
m'apparaissent assez techniques, il est vrai, au niveau de cette assiette
foncière génératrice de revenus. Je me rends compte
également qu'effectivement après des représentations - on
peut faire le débat généralisé si l'on veut - nous
allons retrouver à l'article 62 pour la Communauté urbaine de
Montréal et l'article 75 pour la Communauté urbaine de
Québec des articles semblables où on élargit l'assiette
foncière...
M. Léonard: C'est une définition...
M. Saintonge: Modifiée?
M. Léonard: ...qui est généralisée
à l'heure actuelle et qui est modifiée. Cela changeait une chose
en particulier pour les propriétaires de fermes et de boisés.
Nous avons fait des calculs, nous avons examiné aussi les tableaux qui
nous avaient été apportés ici par le président de
l'UMRCQ. Après étude de tout cela, il y avait un aspect important
qui avait été omis dans l'analyse, c'était la contribution
gouvernementale dans le cas du plafonnement de l'évaluation des fermes
et des boisés, de sorte que l'impact réel était
sensiblement moindre que ce qu'on avait estimé d'abord. D'autre part,
sur le plan de l'équité les gens ont admis que c'était
mieux comme cela.
M. Saintonge: Cela n'affecte-t-il pas non seulement les
boisés, mais également les revenus d'entreprises à
l'électricité?
M. Léonard: Oui, cela peut servir aussi.
M. Saintonge: En fin de compte, les représentations que
nous avons, c'est que vis-à-vis du programme de
péréquation, les municipalités admissibles à ce
programme pourront subir d'importants manques à gagner. On nous
soulignait des cas comme Péribonka qui va être durement
touchée. La ville de Montréal est également durement
touchée, d'après ce qu'on nous a dit, par certaines dispositions
de ces articles.
M. Léonard: La base est différente. On parle
uniquement de l'assiette foncière imposable élargie. Il y avait
des éléments qui n'entraient pas auparavant. Il y a
peut-être des municipalités qui s'en trouvent favorisées
d'autres pas; c'est l'équité qui est un peu différente,
mais sur le plan des principes, c'est mieux comme cela qu'autrement.
M. Saintonge: II semble que les chocs budgétaires qui
seront causés par cela vont être assez considérables
à plusieurs endroits. L'UMQ dans ses conclusions disait: "Pour l'UMQ,
l'uniformisation du régime fiscal peut demeurer un objectif valable;
toutefois les chocs budgétaires devraient faire l'objet de mesures
compensatoires, transitoires avant toute modification aux règles
actuelles."
Si je reprends les conclusions du rapport de l'UMRCQ, elles
étaient en ces termes: "Nous croyons qu'avant d'amender ces articles le
ministère des Affaires municipales devrait analyser en profondeur
l'impact de ce nouveau mode de répartition sur les budgets municipaux
pour toutes les municipalités régionales de comté et
permettre aux municipalités affectées par cette réforme
d'obtenir une compensation du gouvernement."
Dans ces cas, autant au niveau des municipalités membres de
l'UMRCQ que de celles membres de l'UMQ, cela va apporter des chocs
budgétaires assez considérables. On
demande même une certaine compensation, d'examiner la
possibilité de mesures compensatoires. Je peux vous dire qu'au niveau de
la ville de Montréal la même remarque m'avait été
faite par les représentants de la ville de Montréal. Je suis
pratiquement convaincu que, si j'avais des représentations des gens de
Québec, ainsi que des gens de la Communauté urbaine de
Québec et de la CRO, on pourrait arriver sûrement à des
remarques du même ordre. À tout le moins, M. le ministre, si le
projet de loi 45 apporte des mesures et des correctifs demandés,
souhaités par les municipalités, par les unions de
municipalités, je me rends compte que, dans le cas précis de ce
programme au niveau de l'assiette foncière génératrice de
revenus, ce n'est sûrement pas ce qui était souhaité par
tous les représentants municipaux. (16 h 30)
M. Léonard: L'évaluation imposable élargie
tient compte de revenus dont on ne tenait pas compte auparavant, mais dont il
faut tenir compte. Effectivement, dans une année donnée, cela
peut impliquer des variations, des modifications, mais, après, je pense
qu'il y a un ajustement qui est fait. Une fois que l'ajustement fait, la base
reste la même, mais, à notre sens, la base est plus
équitable comme cela qu'autrement, parce qu'on utilise
l'évaluation imposable élargie pour calculer les quotes-parts des
municipalités. Je pense qu'on doit utiliser la même pour faire les
calculs de la péréquation, pour savoir si elle a droit à
la péréquation. En termes d'équité, cela nous
paraît plus souhaitable.
M. Saintonge: Peut-être en termes d'équité,
sauf que l'impact budgétaire, par rapport à ce qui existait
auparavant, va affecter durement les municipalités qui seront
touchées par ces mesures et cela modifie, d'une quelconque façon,
je pense, à la façon dont je le comprends, la richesse.
M. Léonard: Cela peut jouer dans les deux sens, M. le
député. Si, par exemple, cela joue dans un sens négatif
pour la répartition des quotes-parts des dépenses à
l'intérieur d'une MRC ou d'une communauté, par ailleurs, au
niveau de la péréquation ou au niveau d'autres
éléments, cela peut jouer dans un sens positif. Je pense que
c'est dans les deux sens. Au fond, on veut prendre la même base,
plutôt que d'en utiliser deux ou trois dans les calculs.
M. Saintonge: Cela me rappelle drôlement l'incident, l'an
dernier, avec les municipalités - cela ne concerne pas le même
programme - au niveau des transferts, avec Châteauguay,
Montréal-Nord, etc.
M. Léonard: Non, ce n'est pas du tout la même
chose.
M. Saintonge: Ce n'est pas la même chose, mais cela va
avoir des incidences semblables. Ces municipalités concernées
seront touchées assez fortement et sans mesures compensatoires
transitoires.
M. Léonard: Cela ne modifie pas le total des sommes
à redistribuer au niveau des TGE, des "en lieu" de taxes sur les
réseaux de gaz, de téléphone et
d'électricité. La base peut être légèrement
différente, cela n'est pas un changement majeur, alors que dans le cas
de la péréquation, l'an dernier, nous avons porté
l'admissibilité au programme de péréquation à
partir d'une évalution qui était moindre de 66 2/3%.
M. Saintonge: Je parlais des conséquences.
M. Léonard: L'an dernier, je pense que - vous vous le
rappelez très bien - certaines municipalités avaient droit
à la péréquation, qui avaient accumulé plusieurs
millions de surplus.
M. Saintonge: Vous faites référence à une
municipalité en particulier.
M. Léonard: Plusieurs. C'était le cas de
Montréal-Nord, de Verdun, presque toutes avaient accumulé des
surplus appréciables.
M. Saintonge: Mais est-ce que cette modification vous a
été demandée, a été souhaitée par les
intervenants municipaux?
M. Léonard: C'est une mesure d'équité qu'on
veut adopter à l'heure actuelle.
M. Saintonge: Je vous demande précisément, M. le
ministre, si des municipalités ou des unions de municipalités,
comme Montréal ou Québec, vous l'ont demandé
expressément, ont insisté pour avoir un tel programme, une telle
modification.
M. Léonard: Non, je ne le pense pas, mais c'est une mesure
d'équité.
M. Saintonge: Une mesure d'équité. Lorsque le
ministre mentionnait que les mesures, dans son bill omnibus, lui étaient
demandées par les municipalités, ce n'étaient
sûrement pas ces mesures.
Le Président (M. Blouin): Probablement pas, puisque le
ministre vous a dit que cela n'avait pas été une demande. M. le
député de Hull.
M. Rocheleau: M. le Président, c'est là un des
problèmes de présenter des projets de loi omnibus qui contiennent
quand même
plusieurs articles. Non, attendez une minute, attendez une minute! Je
suis toujours pertinent. On nous dit que c'est pour améliorer le sort
des municipalités, que c'est à la demande de l'Union des
municipalités régionales de comté, de l'UMQ, mais on en
profite toujours pour glisser des articles que le ministre veut imposer aux
municipalités. Dans ce cas-ci, M. le Président, on en retrouve
plusieurs sous forme d'amendements qui sont déposés après,
qui sont déposés seulement au moment où on commence
à étudier le projet de loi article par article. Lors de son
dépôt à l'Assemblée nationale en première
lecture, on n'a rien vu de cela, mais on a vu apparaître cela
après, lors de l'étude article par article.
Après la brique qu'on a déposée l'autre soir, M. le
Président, j'espère que vous comprenez qu'il faut quand
même prendre le temps d'analyser chacun des aspects que l'on peut
retrouver à l'intérieur des modifications qui sont
apportées pour l'équité que prétend vouloir
établir le ministre des Affaires municipales, mais peut-être pas
nécessairement pour l'équité recherchée par les
municipalités.
Le Président (M. Blouin): Merci, M. le
député de Hull.
M. le ministre.
M. Léonard: M. le Président, je voudrais quand
même faire une précision à ce moment-ci parce que, de temps
en temps, on utilise, par exemple, l'expression "les municipalités sont
des gouvernements". Je vais répéter une chose que j'ai
déjà dite en commission. Dans un pays normal, il y a un
gouvernement, mais le problème, au Québec, c'est qu'il y en a
deux. Il ne faut pas confondre. Les institutions politiques locales, qui
existent par législation déléguée, au moins sur le
plan juridique, d'un gouvernement, c'est autre chose.
D'autre part, il faut quand même admettre, à un moment
donné, que le gouvernement peut aussi faire de la législation qui
n'est pas demandée par les municipalités, mais qui introduit des
mesures d'équité dans le système. Je pense qu'il faut
admettre cela aussi.
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
56 est-il adopté?
M. Saintonge: Sur division. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
L'article 56 tel qu'amendé est-il adopté?
M. Saintonge: Sur division.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
Juste avant d'aborder l'article 57, puisque nous y arrivons, j'aimerais
préciser que j'ai reçu une communication de la ville de
Port-Cartier, un document de trois pages, que je vais remettre aux membres de
la commission pour compléter leur information. C'est l'avis de la ville
de Port-Cartier sur un des articles qui seront étudiés dans
quelque temps.
M. Saintonge: Pourrais-je savoir le numéro de
l'article?
Le Président (M. Blouin): Je vais les déposer,
c'est à venir, pas tout de suite. Cela va? Très bien.
J'appelle l'article 57.
Modifications à la Loi sur la Communauté
urbaine de Montréal
M. Léonard: Ce sont des articles de concordance avec les
articles 2 et 33 et qui concernent le plafond de l'allocation de
dépenses du président du comité exécutif de la
CUM.
Le Président (M. Blouin): Est-ce que l'article 57 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: Adopté, quant à nous.
Le Président (M. Blouin): Très bien. J'appelle
l'article 58.
M. Léonard: II est de concordance avec l'article 51
concernant le vote qualifié pour la suspension sans traitement d'un
directeur de service ou d'un autre fonctionnaire cadre en poste depuis au moins
six mois.
Le Président (M. Blouin): L'article 58 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Je rappelle que, depuis
l'article 57, nous sommes à la section VI: Modifications à la Loi
sur la Communauté urbaine de Montréal. J'appelle l'article
59.
M. Léonard: C'est de concordance avec l'article 52 de la
Loi sur la CRO qui concerne la signification en mains propres de la suspension
sans traitement et le droit d'appel à l'encontre de cette sanction.
Le Président (M. Blouin): L'article 59 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté.
M. Saintonge: L'article 59.01, M. le Président.
Le Président (M. Blouin): Je m'excuse.
M. Léonard: L'article 59.01 est le même amendement,
à savoir que les articles 106 à 108 ne s'appliquent à une
suspension sans traitement que si elle est de plus de 20 jours ouvrables ou
survient, quelle que soit sa durée, dans les douze mois qui suivent
l'expiration d'une suspension sans traitement de plus de 20 jours
ouvrables.
Le Président (M. Blouin): L'article 59.01 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): J'appelle l'article 59.1.
M. Rocheleau: Est-ce que le président pourrait en faire la
lecture?
M. Léonard: L'article 59.1 concerne exactement les
mêmes articles que nous avons discutés tout à l'heure au
sujet de la CRO.
Le Président (M. Blouin): Voulez-vous que j'en fasse
lecture, M. le député de Hull?
M. Rocheleau: Oui, il le faudrait, M. le Président.
M. Léonard: Excusez-moi. Il y a quand même une
différence que je dois signaler ici, au paragraphe 114.1: "La
communauté - en l'occurrence il s'agit de la CUM - ou une compagnie
visée au paragraphe j de l'article 113 peut conclure avec un
gouvernement autre que celui du Canada ou du Québec ou avec l'un de ses
ministères ou de ses organismes une entente ayant pour objet la
fourniture de services, d'avis, de matières, de matériaux ou
d'équipement relatifs à toute matière relevant de sa
compétence."
Je continue: "La communauté ou la compagnie peut alors
exécuter l'entente et exercer les droits et les privilèges et
remplir les obligations qui en découlent, même à
l'extérieur du territoire de la communauté. "Une entente ne peut
être négociée et conclue en vertu du présent article
que si elle est visée par une exclusion de l'application de la Loi sur
le ministère des Affaires intergouvernementales (L.R.Q., chapitre
M21)"
Je pense que le reste est semblable à ceux que nous avons
déjà appelés. L'article 114.2, c'est le jumelage. À
l'article 59.2 touchant les paragraphes 120.1, 120.2, 120.3, 120.4, il s'agit
de ce dont nous avons déjà discuté au sujet de la CRO,
tout à l'heure, sur les contrats sans soumissions et les contrats
clé en main.
M. Saintonge: Les contrats sans soumissions, c'est un nouveau
régime appliqué partout. Vous avez le contrat clé en main
qui, lui, s'adresse...
M. Léonard: Oui, sur demande de la communauté et
autorisation du gouvernement.
M. Saintonge: Mais toujours en soulignant que, si le gouvernement
donne son autorisation, il peut imposer des conditions quant au contrat...
M. Léonard: C'est cela, les balises, etc.
M. Saintonge: ...au cocontractant et à la façon de
choisir le cocontractant également. Le contrat clé en main, M. le
Président...
Le Président (M. Blouin): Oui, M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: ...c'est toujours seulement dans le cas
d'assainissement. C'est bien cela?
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: D'accord.
M. Rocheleau: J'espère que la statue de Duplessis, qui est
en face, ne tombera pas!
Le Président (M. Blouin): Les articles 59.01 et 59.02
sont-ils adoptés?
M. Saintonge: 59.1.
M. Léonard: 59.1 et 59.2.
Le Président (M. Blouin): Oui, je m'excuse. Les articles
59.1 et 59.2 sont-ils adoptés?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
Article 60?
M. Saintonge: C'est de concordance avec l'article 31.
M. Léonard: C'est de concordance avec l'article 53 de la
Loi sur la CRO.
Le Président (M. Blouin): C'est un
article de concordance. L'article 60 est-il adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
Article 61?
M. Léonard: C'est 54. C'est la même chose. Un
instant! C'est exactement la même explication.
M. Rocheleau: On est rendu à l'article 60?
Le Président (M. Blouin): Nous en sommes à
l'étude de l'article 61, M. le député de Hull.
M. Léonard: Ils avaient déjà le pouvoir,
mais la formulation était différente.
M. Saintonge: De quel article s'agit-il, M. le
Président?
Le Président (M. Blouin): L'article 61.
M. Léonard: À l'article 61, c'est pour dire qui
vote, mais cela touche le même sujet.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: M. le Président, est-ce que, pour autant,
cela vient en contradiction ou est-ce que cela pourrait modifier certaines
parties de la loi 28 sur la CRO adoptée le printemps dernier où
il y avait un droit de veto?
M. Léonard: Non, cela ne change pas le fond. C'est une
formulation différente. C'était déjà dans la Loi
sur la CRO. On a déjà adopté la loi.
M. Rocheleau: Je sais que vous avez donné une
espèce de droit de veto à la ville de Hull et à la ville
de Gatineau en ce qui concerne certains règlements qui pourraient
imposer une charge à l'une ou à l'autre des municipalités
participantes.
M. Léonard: Non, ce n'est pas ce dont il s'agit, M. le
député. Il s'agissait, dans le cas de la CRO - comme dans la CUM
où on est maintenant - de pouvoir confier l'administration d'une
régie intermunicipale à la CRO et cela avait été
discuté, le printemps dernier, quand on a adopté la loi 28. C'est
ce qui est redit en d'autres termes. Il n'y a pas de modification de fond
à la loi, à l'heure actuelle.
M. Rocheleau: C'est-à-dire une régie
intermunicipale qu'on ne retrouverait pas à l'intérieur des
compétences de la CRO.
M. Léonard: C'est une régie intermunicipale qui est
faite, par exemple -normalement, en tout cas - de par la loi 74, dont
l'administration est confiée à la CRO. La CRO peut la prendre ou
ne pas la prendre. Cela dépend de la décision.
M. Rocheleau: Exemple: dans le cas des ordures
ménagères, deux municipalités utilisant le même
terrain d'enfouissement sanitaire, peuvent demander à la CRO de faire la
répartition des coûts...
M. Léonard: Oui.
M. Rocheleau: ...pour l'entretien, etc.
M. Léonard: Oui, c'est cela.
M. Rocheleau: C'est cela?
Le Président (M. Blouin): Cela va?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Blouin): L'article 61 est-il
adopté?
M. Rocheleau: C'est parce qu'un signe de tête, M. le
Président, cela n'est pas enregistré dans les galées.
M. Léonard: Ah! C'est oui, M. le Président.
M. Rocheleau: Merci.
Le Président (M. Blouin): Très bien. L'article 61
est adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Est-il adopté, M. le
député de Hull?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Très bien. Article
62?
M. Saintonge: Laprairie.
M. Léonard: L'article 62, c'est la même concordance
avec ce dont nous avons discuté encore il y a une minute sur l'assiette
foncière imposable élargie. Mes fonctionnaires auraient
calculé l'impact sur la ville de Montréal, c'est exactement 4000
$. (16 h 45)
M. Saintonge: 4000 $ que vous mentionnez?
M. Léonard: Pour la ville de Montréal.
M. Saintonge: II y a un représentant de la ville de
Montréal dans les galeries qui nous fait signe de la tête
désespérément que cela semble être beaucoup plus que
4000 $.
M. Léonard: Sur l'impact...
M. Rocheleau: Est-ce que c'est l'article 72?
M. Léonard: 62...
M. Saintonge: C'est comme 18, 31, 56, 62, ce sont les mêmes
principes.
M. Léonard: C'est cela. Il faut faire la
concordance...
M. Rocheleau: Cela affecte l'indice de richesse de la
municipalité...
M. Saintonge: ...au point de vue de sa quote-part et des
participations à des régimes...
M. Léonard: Généralement pas de façon
significative.
M. Rocheleau: Est-ce que cela pourrait aller aussi loin dans le
cas de Montréal que 1 000 000 $?
M. Léonard: Non. On m'a dit que l'impact était de
4000 $ pour la ville de Montréal.
M. Saintonge: Cela ne semble pas être le cas, M. le
ministre. Comme je vous dis, si je regarde devant moi, c'est l'information que
j'avais commencé à recevoir des représentants de
Montréal qui étaient présents ici. On semblait se poser
des interrogations sérieusement sur l'influence de cet article.
M. Rocheleau: Dans l'hypothèse où cela pourrait
avoir des implications qui pourraient approcher les chiffres du million, est-ce
que le ministre serait prêt à retirer cet article,
c'est-à-dire à réexaminer avec les autorités
municipales de Montréal la concordance qu'il y a entre les deux versions
ou entre les deux calculs qui ont été faits?
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: Moi, ce qu'on m'a dit, c'est qu'il y a des
calculs qui auraient donné plus à Montréal, mais on ne
tenait pas compte de tous les éléments. On tenait compte
seulement de la capitalisation du dernier élément qui
était impliqué là-dedans.
M. Saintonge: II y en a combien d'éléments? Avant
g: a, b, c, d...
M. Léonard: On tenait compte surtout du paragraphe g, mais
on ne tenait pas compte des autres auparavant.
M. Saintonge: A, b, c, d, e, f. Cela fait six. 4000 $ pour g,
cela veut dire que les plus importants sont dans les six
précédents, cela peut faire beaucoup. Cela peut être la
même chose à la CRO, la même chose dans plusieurs
municipalités...
M. Léonard: Tout cela donne 4000 $... M. Saintonge:
...locales ou de ville.
M. Léonard: M. le député, si on tient compte
de tous les éléments, cela donnerait un chiffre moindre que si on
tient compte seulement d'un élément. Tout cela finalement se
compense l'un par l'autre. Est-ce que vous voulez que je lise l'amendement?
M. Rocheleau: Oui, M. le Président.
M. Léonard: Article 62: L'amendement à l'article
62. Le sous-paragraphe g du paragraphe 1 du troisième alinéa de
l'article 220 de la Loi sur la Communauté urbaine de Montréal,
dont l'insertion est proposée par l'article 62 du projet de loi 45, est
modifié par l'insertion, dans la neuvième ligne, après le
mot "loi", des mots "sur la base des données prévues au budget de
l'exercice antérieur".
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
62 est-il adopté?
M. Saintonge: C'est sur division, l'article 62.
Le Président (M. Blouin): II est adopté sur
division. L'article 62 tel qu'amendé est-il adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
Article 63? Je m'excuse.
M. Rocheleau: 62.1.
Le Président (M. Blouin): Je n'ai pas cela.
M. Rocheleau: Moi, je l'ai.
Le Président (M. Blouin): Très bien. Alors, article
62.1? M. le ministre.
M. Léonard: C'est de la concordance encore une fois. Je
l'ai ici. À l'article 62.1, on fait en sorte que les articles 114.1
et
114.2 de la loi sur la CUM, introduits par le nouvel article 59.1, ne
s'appliquent pas à la CTCUM et ainsi la CTCUM ne pourra pas faire
d'entente avec des gouvernements étrangers ni se jumeler,
conformément à ces articles. C'est évident que ce n'est
pas une commission de transport qui peut se jumeler.
M. Saintonge: On ne sait jamais, ça voyage.
M. Léonard: L'article 62.2 permet à la CTCUM
d'éviter la procédure des soumissions avec des autorisations du
gouvernement comme c'est le cas pour la CTCRO; donc, c'est de concordance avec
un article déjà adopté, 55.1.
Le nouvel article 62.3 fait disparaître la règle qui
empêche la CTCUM de conserver ce qu'on pourrait appeler l'excédent
des contributions municipales à son financement. La loi actuelle
prévoit que, si la CTCUM a reçu de la CUM, à titre de
participation des municipalités au renflouement du déficit
d'exploitation anticipé de la CTCUM, une somme supérieure
à celle dont la CTCUM a besoin pour combler son déficit
réel, une fois celui-ci connu, la CTCUM doit rembourser cet
excédent à la CUM. Cette dernière, après avoir
concilié ce remboursement avec ce qui lui est dû par
Montréal ou ce qu'elle doit à cette ville au chapitre du service
de la dette du métro, ou bien retourne le surplus aux
municipalités, ou bien exige d'elles une quote-part
supplémentaire. Le nouvel article fait en sorte que, si la CTCUM a
reçu de la CUM sur la base de son déficit anticipé une
somme supérieure à celle qu'elle aurait dû recevoir sur la
base de son déficit réel, elle pourra conserver cet
excédent qui constituera un revenu pour l'exercice suivant. Ce nouvel
apport permettra à la CTCUM pour cet exercice suivant de jouer soit sur
les tarifs à l'usager, soit sur la quote-part des municipalités,
soit un peu sur les deux. Il est à noter que ce nouvel article
s'appliquera obligatoirement à compter de 1985 pour les excédents
attribuables à l'exercice 1984 et suivants, en vertu du papillon
introduisant le nouvel article 117.1.
Pour l'excédent attribuable à 1983, le nouvel article 62.3
ne s'y appliquera et ne constituera un revenu de la CTCUM pour 1984 que si la
CTCUM adopte une résolution à cet effet approuvée par la
CUM.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: C'est tout à fait limpide.
Le Président (M. Blouin): C'est tout à fait
limpide; alors, les articles...
M. Léonard: C'est le surplus de la
CTCUM qui peut rester à la CTCUM alors qu'avant, la CTCUM
était obligée de l'envoyer à la CUM.
M. Saintonge: C'est 62.3. M. Léonard: Oui,
62.3.
M. Saintonge: Je voudrais ajouter qu'on pourrait peut-être
adopter 62.1 et 62.2 distinctement, et 62.3 distinctement.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Blouin): Très bien. Alors, les
articles 62.1 et 62.2 sont-ils adoptés?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Sur division. L'article 62.3
est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 64?
Une voix: 63.
Le Président (M. Blouin): Je m'excuse. 63, c'est bien
cela. Section VII, Modifications à la Loi sur la Communauté
urbaine de Québec. M. le ministre.
Modifications à la Loi sur la Communauté
urbaine de Québec
M. Léonard: On fait en sorte que le comité
exécutif de la CUQ puisse aliéner et non plus seulement vendre
tout bien de la communauté dont la valeur n'excède pas 10 000 $.
De plus, en concordance avec les articles 65 et 73, l'article 63 remplace
l'expression "commissaire à l'évaluation" par celle de "directeur
du service de l'évaluation". Enfin, on fait en sorte que
l'établissement de la valeur du bien aliéné pour
déterminer si elle excède 10 000 $ n'est plus dans tous les cas
réservé au directeur du service de l'évaluation. S'il
s'agit d'un meuble, c'est le directeur du service intéressé qui
estime la valeur du bien. Ces changements s'inspirent des changements
apportés à la loi de la CUM en 1982.
Le Président (M. Blouin): Cela va? L'article 63 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 64?
M. Léonard: Concordance avec l'article
70. On donne à la CUQ la compétence d'un ancien conseil de
comté à l'égard des municipalités de son territoire
régies par le Code municipal. On fait en sorte que seuls les
représentants de ces municipalités aient droit de vote lorsque le
conseil de la CUQ exerce sa compétence de conseil de comté.
Le Président (M. Blouin): L'article 64 est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Merci. Article
65?
M. Léonard: C'est en vertu de la Loi sur la
fiscalité municipale et non en vertu de la loi sur la CUQ que le conseil
de celle-ci doit se nommer un évaluateur. Le titre de cet
évaluateur serait directeur du service de l'évaluation et non
plus commissaire à l'évaluation. Même chose que les autres
communautés en 1982.
Le Président (M. Blouin): L'article 65 est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Article 66?
M. Léonard: II s'agit ici des mêmes changements que
ceux des articles 51 et 58 pour les deux autres communautés sur la
suspension sans traitement.
Le Président (M. Blouin): L'article 66 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 67.
M. Saintonge: Une seconde, M. le Président!
Le Président (M. Blouin): Oui, M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: D'accord, adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Blouin): Très bien. J'appelle
l'article 67.
M. Léonard: C'est la signification en main propre de la
suspension sans traitement comme dans les autres communautés.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 67.1
M. Léonard: C'est exactement le même amendement que
celui que l'on retrouve partout pour les 20 jours ouvrables.
Le Président (M. Blouin): L'article 67.1 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 68.
M. Léonard: C'est un article qui assujettit le directeur
du service de l'évaluation de la CUQ à l'autorité du
directeur général de celle-ci. Cette modification s'inspire de ce
qui a été fait depuis 1982 dans les lois des deux autres
communautés. C'est le même système maintenant pour la
CUQ.
Le Président (M. Blouin): L'article 68 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 69.
M. Léonard: 68.1, M. le Président.
Le Président (M. Blouin): Je m'excuse. Vous avez raison.
J'appelle l'article 68.1.
M. Léonard: II s'agit de son pouvoir de jumelage avec un
autre organisme supramunicipal situé au Québec ou ailleurs.
M. Saintonge: Adopté sur division, dans le même sens
que ce que nous avons vu pour les précédents.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
J'appelle l'article 69.
M. Léonard: L'article 69 réserve au cas de
l'aliénation d'un meuble ou d'un immeuble de plus de 10 000 $
l'obligation pour la CUQ de procéder à l'enchère, par
soumissions publiques ou d'une autre façon approuvée par la
Commission municipale du Québec, alors qu'actuellement cette obligation
s'applique dans tous les cas où la valeur du meuble excède 500 $
et dans tous les cas où la CUQ aliène un immeuble, peu importe sa
valeur. Donc, c'est une mesure de flexibilité.
Le Président (M. Blouin): L'article 69 est-il
adopté?
M. Saintonge: Vous dites que c'était 500 $?
M. Léonard: 500 $ avant et maintenant c'est 10 000 $.
M. Saintonge: 10 000 $. En bas de cela, cela peut se faire
autrement que par soumissions.
M. Léonard: II y a des obligations.
M. Saintonge: J'imagine que cela peut rester à
l'enchère, mais sans soumission. Comment est-ce que cela se fait?
M. Léonard: Si c'est en bas du montant, c'est par
règlement de la communauté. Elle peut y aller par soumissions,
mais, dans les cas où ça dépasse 10 000 $, elle est
obligée d'y aller par soumissions.
M. Saintonge: II n'y a pas d'autorisation de la Commission
municipale dans les autres cas, si ce n'est pas par soumissions?
M. Léonard: Non.
M. Saintonge: Est-ce la même chose dans les autres
communautés?
M. Léonard: Nous avons adopté la même chose
pour la CUM en 1982.
Le Président (M. Blouin): Cela va? M. Saintonge:
D'accord, adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 69 est adopté.
J'appelle l'article 69.1.
M. Léonard: Ce sont les articles de concordance sur les
contrats sans soumission et les contrats clé en main.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: C'est l'article 69.1?
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: Adopté sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
J'appelle l'article 70.
M. Saintonge: Je m'excuse, juste une seconde.
Le Président (M. Blouin): Oui, M. le député
de Laprairie?
M. Saintonge: On l'a adopté, mais pourquoi le fondement?
Finalement, hier, on en a discuté et je me souviens fort bien que vous
mentionniez, au sujet de l'assainissement des eaux, qu'il y avait la question
du programme de relance, d'accélérer le processus, que les
municipalités embarquent là-dedans avant 1986 et que
peut-être beaucoup moins de compagnies au Québec peuvent offrir de
tels services. Ce qui m'étonne, c'est qu'un tel processus, hors des
soumissions publiques, s'étende partout dans les municipalités.
Tantôt, on adoptait un article qui augmente même la
responsabilité civile des fonctionnaires qui pourraient participer
à l'octroi de contrats sans soumission ou qui pourraient aller à
l'encontre des règles de soumission. Je ne comprends pas pourquoi on
étend tout à coup, avec une permission, de tels contrats.
M. Léonard: Je vais prendre un exemple. Dans le domaine de
la bureautique, par exemple, dès la minute où vous avez
adopté une entreprise, une firme - supposons que c'est IBM - vous ne
pouvez pas facilement changer de IBM à une autre firme, étant
donné que votre matériel de base ou que votre équipement
de base est de IBM. À un moment donné, vous ne pouvez plus en
sortir, une évaluation doit être faite. Donc, l'autorisation peut
être faite par le gouvernement sur ce plan-là. Cela arrive aussi
dans le cas des contrats d'assurances. Je sais qu'à l'heure actuelle la
Commission municipale évalue beaucoup de choses en ce qui concerne les
contrats d'informatique, des choses comme cela, à l'intérieur des
municipalités. On ne peut pas prendre simplement le prix de la
soumission. Le plus bas prix ou la cote la plus basse ne signifie rien. Il faut
voir tout ce qu'il y a avec cela, quelle est la responsabilité encourue
par le proposeur, et cela a peu de relations, finalement. (17 heures)
M. Saintonge: Mais ne serait-il pas mieux dans un tel cas que la
règle générale demeure et qu'on fasse des...
M. Léonard: La règle générale
demeure.
M. Saintonge: Oui, mais là, c'est tellement...
M. Léonard: Non, c'est parce qu'on est obligé de le
faire dans les cas où... On le permet aux municipalités, mais les
secteurs où cela va s'appliquer sont très restreints,
évidemment.
M. Saintonge: Vous parlez d'assurances, entre autres. Je me
souviens bien, dans les discussions de projets de loi privés, que
plusieurs municipalités, justement, faisaient face à certaines
difficultés au niveau des soumissions ou des prix offerts par les
assurances, qu'on disait que c'était un gros problème.
C'étaient des montants énormes. Plusieurs municipalités
voulaient se constituer un fonds d'auto-assurances. Longueuil,
Saint-Léonard et quelques autres l'ont demandé, mais cela a
toujours été refusé. L'argument
que vous nous donnez là-dessus pour favoriser un tel genre de
fonctionnement semblerait favoriser les demandes antérieures qui ont
été refusées aux municipalités pour créer
des fonds d'auto-assurances.
M. Léonard: Ce n'est pas la même chose.
M. Saintonge: C'est entendu que c'est la même chose, mais
ce serait un élément de plus qui aurait pu militer en faveur de
cette demande, à savoir de donner la possibilité à ces
municipalités de mettre en place des fonds d'auto-assurances.
M. Léonard: On ne veut pas exclure l'auto-assurances. Ce
n'est pas une impossibilité. Cela dépend aussi de
l'étendue d'une flotte. À un moment donné, si vous voulez
faire de l'auto-assurances pour la ville de Montréal, parce qu'on peut
avoir une foule de voitures... Mais le faire pour une petite
municipalité, cela n'aurait aucun sens. Il faut qu'elle s'assure pour
les risques, au moins à partir d'un certain niveau.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Blouin): Cela va?
M. Saintonge: Cela va.
Le Président (M. Blouin): Très bien. Article
70?
M. Léonard: II s'agit de lui donner la compétence
d'un ancien conseil de comté à l'égard des
municipalités de son territoire régies par le Code municipal,
parce qu'il y a aussi des municipalités rurales sur le territoire de la
CUQ.
Le Président (M. Blouin): Très bien. L'article
70...
M. Léonard: C'est la même chose que le
précédent.
Le Président (M. Blouin): ...est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 71.
M. Léonard: C'est par concordance avec les articles 53 et
60 dans les deux autres communautés sur le pouvoir de jouer le
rôle d'une régie intermunicipale ou d'un comité
intermunicipal.
Le Président (M. Blouin): L'article 71 est-il
adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
Article 72?
M. Léonard: C'est la même chose, mais quant au droit
de voter sur ces régies intermunicipales.
Le Président (M. Blouin): L'article 72 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Laprairie?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 73?
M. Léonard: II s'agit d'abroger les dispositions
désuètes de la loi sur la CUQ relatives à la nomination
d'un commissaire à l'évaluation et à la formation d'un
service de l'évaluation. Cette abrogation s'inspire de ce qui a
été fait depuis 1982 dans les lois des deux autres
communautés.
Le Président (M. Blouin): L'article 73 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 74?
M. Tremblay: L'article 73.1, M. le Président.
Le Président (M. Blouin): Ah oui! Je m'excuse, l'article
73.1. Merci, M. le député de Chambly.
M. Léonard: L'article 73.1 se lit comme suit: Le projet de
loi 45 est modifié par l'insertion, après l'article 73, du
suivant: "73.1: L'article 114 de cette loi est modifié par la
suppression, dans les première et deuxième lignes du
deuxième alinéa, de ce qui suit "autres que celles de la
communauté."
On modifie la Loi sur la CUQ pour enlever certains mots qui laissent
entendre que la communauté peut imposer des taxes. Depuis la
réforme de la fiscalité municipale, les communautés n'ont
plus le droit d'imposer des taxes.
Le Président (M. Blouin): Nous en sommes à
l'article 73.1. L'article 73.1 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. le Président, y aurait-il
moyen de suspendre les travaux
pour cinq minutes environ?
Le Président (M. Blouin): Adopté. Vous voulez qu'on
suspende la séance pour cinq minutes? Très bien.
M. Saintonge: Merci. (Suspension de la séance à 17
h 5)
(Reprise de la séance à 17 h 25)
Le Président (M. Blouin): La commission élue
permanente des affaires municipales reprend ses travaux. Nous en étions
donc à l'étude de l'article 74.
M. le ministre.
M. Léonard: On abolit l'obligation pour la CUQ de nommer
un commissaire industriel. Si elle constitue un service de promotion
industrielle, on ne veut pas statuer sur le titre de la personne qui sera
responsable de ce service.
Le Président (M. Blouin): Cela va? L'article 74 est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Il y a un
amendement à l'article 75. M. le ministre.
M. Léonard: C'est le même amendement que nous avons
adopté aux articles 56 et 62 en ce qui concerne le concept de l'assiette
foncière imposable élargie.
Le Président (M. Blouin): L'article 75 est-il
adopté?
M. Saintonge: Pour les mêmes motifs que nous avons
énoncés dans les discussions antérieures, adopté
sur division.
Le Président (M. Blouin): Sur division.
M. Léonard: Est-il adopté tel qu'amendé?
Le Président (M. Blouin): Oui, je m'excuse. Je vais
procéder ainsi puisque c'est plus régulier. L'amendement est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. L'article est-il
adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Sur division.
Très bien. J'appelle l'article 76 qui comporte un amendement.
M. Léonard: L'amendement apporte des précisions
à l'article de la Loi sur la CUQ qui traite de son pouvoir de contracter
des emprunts pour le compte des municipalités de son territoire, ainsi
que la garantie attachée aux titres émis par la CUQ en vertu de
ces emprunts. C'est pour éviter tous les doutes dans l'esprit des
éventuels prêteurs.
Le Président (M. Blouin): Très bien. L'amendement
à l'article 76 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. L'article 76 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 77 qui comporte un amendement.
M. Léonard: Concordance avec l'article 76.
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
77 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté.
M. Léonard: Lorsqu'il y a un emprunt, il peut y en avoir
une partie pour une municipalité et une partie pour la CUQ. À ce
moment-là, il faut que chacune soit responsable de sa partie.
Le Président (M. Blouin): Cela va, M. le
député de Hull?
M. Léonard: Je peux vous lire les notes que j'ai ici.
M. Rocheleau: Envoyez donc!
M. Léonard: Le papillon à l'article 77, en
concordance avec celui à l'article 76, précise que, si une partie
seulement des titres émis par la CUQ l'a été pour le
compte d'une municipalité, cette dernière n'est responsable
envers la CUQ que du remboursement de la partie correspondante de ce qui a
été payé aux détenteurs de titres.
Le Président (M. Blouin): Cela va? Nous avons
adopté l'amendement. L'article 77 tel qu'amendé est-il
adopté?
M. Léonard: Ce n'est pas clair?
M. Saintonge: Cela l'a éclairé, c'est lumineux.
Le Président (M. Blouin): Très bien.
Adopté.
M. Léonard: Oui, ses yeux sont devenus brillants à
un moment donné.
Le Président (M. Blouin): S'il vous plaît! Section
VIII, Modifications à la Loi sur les dettes et les emprunts municipaux
et scolaires.
M. Léonard: Est-ce que l'article 77 tel qu'amendé a
été adopté?
Le Président (M. Blouin): Je vois dans mes notes qu'il y a
effectivement les articles 77.1 et 77.2 que nous devons adopter avant de passer
à la section VIII.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: Le nouvel article 77.1, comme cela a
été fait à l'égard des commissions de transport des
deux autres communautés par les articles 55.1 et 62.2, rend applicables
6 la CTCUQ les dispositions nouvelles qui permettent à la CUQ
d'éviter la procédure des soumissions avec l'autorisation du
gouvernement. Pour l'article 77.2, c'est le même commentaire.
Le Président (M. Blouin): Cela va? M. Léonard:
M. Dean voudrait parler.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Prévost.
M. Dean: Au cours de l'après-midi, M. le Président,
j'ai laissé passer les références du député
de Hull à une couple de reprises quand il parlait de ces articles
proposés par le ministre qui cherchent à permettre aux
municipalités, aux communautés urbaines, aux commissions de
transport, avec le consentement ou la permission du gouvernement, de
négocier des contrats sans être tenues de demander des
soumissions. Je l'ai entendu faire référence à des
questions en Chambre qui touchent un autre ministère et à des
allégations de favoriser des amis du régime et d'insinuer que
cela pourrait être la même chose si de tels articles de loi
étaient adoptés. M. le Président, je dois vous dire que,
d'après mon expérience avant et depuis que je suis
député, dans l'octroi de contrats de biens ou de services aux
entreprises québécoises, je n'ai pas l'impression qu'on
risquerait de favoriser les amis du régime actuel. Je connais la plupart
des personnes dans les entreprises et des services reliés au monde
municipal. Je sais qu'il y a beaucoup plus d'amis du parti de l'Opposition qui
obtiennent des contrats que d'amis du régime.
Je voudrais aller au-delà de ces réflexions plutôt
négatives et parler d'une chose qui me touche beaucoup. Avec le
rôle des municipalités dans la création d'emplois, dans le
développement économique par le grand nombre de contrats de biens
et de services que le monde municipal octroie, ces stipulations
proposées par le ministre permettraient de favoriser - un exemple
très positif de ce qu'on pourrait faire avec ces stipulations - les
entreprises québécoises au détriment des entreprises non
québécoises, que ce soit ailleurs en Amérique du Nord ou
outre-mer.
Avant de devenir député, assez souvent, j'étais aux
prises avec des problèmes de travailleurs affectés de
façon négative par le fait que le monde municipal était
tellement strict dans l'attribution des contrats qu'on attribuait des contrats
très souvent aux entreprises étrangères au
détriment des entreprises québécoises. C'est un point sur
lequel cette loi pourrait avoir un effet très positif sur l'essor
économique de nos régions, de ma région en particulier
où, par exemple, l'industrie de matériel de transport est
très bien implantée. Cela permettrait de favoriser des
municipalités, des commissions de transport, des MRC ou peut-être
des regroupements de MRC et de municipalités -juste pour donner des
exemples dans un domaine que je connais mieux que d'autres, les
véhicules motorisés qui sont souvent et en grand nombre
achetés par le monde municipal - avec le consentement du gouvernement,
avec la permission du gouvernement, au lieu de lancer des appels d'offres et de
favoriser des entreprises qui n'ont jamais investi une "cenne" au
Québec, qui n'ont jamais créé un emploi au Québec,
qui, plus souvent qu'autrement, méprisent notre identité
française au Québec, méprisent nos lois pour
protéger la culture québécoise etc. Ces stipulations,
donc, permettraient de favoriser des entreprises qui ont fait confiance au
Québec, qui investissent au Québec, qui sont partenaires
économiques au Québec ou des entreprises carrément
québécoises et ce, pour le plus grand bien de notre
économie, de nos citoyens et citoyennes qui obtiendraient un emploi qui
sont tous des contribuables dans nos municipalités. Dans ce domaine,
profitant peut-être du volume des contrats, cela nous permettrait de
négocier, avec un fournisseur
qui est un partenaire économique du Québec, de meilleurs
prix à l'avantage de nos municipalités, tout en respectant les
entreprises québécoises ou les entreprises
étrangères qui vivent, qui travaillent et qui fonctionnent au
Québec, qui participent à notre économie.
Le Président (M. Blouin): Merci, M. le
député de Prévost. M. le député de
Groulx.
M. Fallu: Dans le même sens, on sait comment, notamment par
une négociation, par exemple, pour l'achat de camions
-évidemment, on est de la même région, on pense aux
mêmes données - par le biais d'un regroupement d'achats, par des
régies intermunicipales, se liant, d'ailleurs, avec les commissions
scolaires, les municipalités pourraient négocier des ententes de
services, des ententes de biens et - on oublie cela très souvent - la
forme de services dont elles ont besoin. Prenons l'histoire des camions. Les
prototypes de camions qui sont offerts sur le marché ne conviennent pas
toujours aux municipalités: camions de déneigement et certains
types de camions. Les municipalités pourraient faire fabriquer -cela
s'est vu, par exemple, en Allemagne -des prototypes de camions adaptés
à leurs besoins spécifiques.
De la même façon, si ces pouvoirs avaient été
accordés, on n'aurait pas eu tout le problème qui est
arrivé à la Communauté régionale de l'Outaouais
comme, d'ailleurs, à la Communauté urbaine de Montréal
à propos de l'épuration des eaux. Dans l'Outaouais, à
cause de l'obligation de soumissions publiques - comme à
Montréal, finalement - c'est une entreprise de l'Ontario qui a eu le
contrat, bien qu'elle ait quand même assuré au moins 90% des
emplois au Québec. À la Communauté urbaine de
Montréal, ce sont des Japonais qui sont venus, sans implanter une
filière nouvelle, prendre un contrat pour un objet particulier sans
laisser de retombées à long terme.
Un dernier mot. Il existe présentement, dans les
municipalités, une nouvelle volonté de regroupement des achats.
On tenterait de tenir des petits colloques un peu informels, actuellement. On
en a tenu deux dans ma région: un dans la région des Laurentides,
l'autre dans Lanaudière. C'est un domaine qui intéresse les
municipalités, le regroupement d'achats entre les municipalités
et d'autres services publics, notamment les commissions scolaires, pour des
fournitures et des services. Cela leur prend des outils, par ailleurs, pour
faire de la négociation. Je pense que, d'ici à l'an prochain, il
faudrait aller au-delà de cela. Il faudrait permettre par la loi, le
Code municipal, la Loi sur les cités et villes et Loi sur les
communautés, ces regroupements d'achats et voir à
compléter par la loi l'achat en commun, l'achat en groupe. Cela n'est
pas vraiment encore fait dans le Code municipal. D'ici à un an, il
faudra ajouter la mesure complémentaire à la négociation
celle du regroupement des achats.
Le Président (M. Blouin): Merci, M. le
député de Groulx. M. le député de Hull.
M. Rocheleau: M. le Président, je voudrais sûrement
répliquer à mes collègues de Prévost et de Groulx.
Cela change complètement l'orientation ou la philosophie de la demande
de soumissions. Je ne veux pas abuser du temps, non plus, mais je pourrais
citer et donner combien d'exemples. Encore la semaine dernière, une
firme locale faisait appel à mes services pour tenter de faire
reconsidérer des soumissions pour lesquelles elle était le plus
bas soumissionnaire. C'est une compagnie actuellement installée à
Ottawa, dont la majorité des employés réside à
Hull. Le principal actionnaire de cette compagnie réside à Hull.
Cette compagnie a l'intention de venir s'établir au Québec. Pour
venir s'établir au Québec, étant une compagnie
multinationale, elle doit démontrer sa possibilité d'entrer sur
le marché québécois. Sur une soumission de 80 000 $, il y
avait un montant inférieur de 12 000 $. Cela concernait les
équipements de loisirs. On a favorisé une compagnie de
Montréal plutôt qu'une compagnie de l'Outaouais. Je dois vous
avouer aussi que le contenu québécois dans la soumission offerte
par l'entreprise ontarienne était de 31% et, dans ce qui était
offert par la compagnie de Montréal, le contenu québécois
était de 47% ou 48%. Cette entreprise-là, indépendamment
de ce fait, songe de moins en moins à venir s'établir au
Québec, parce qu'on ne semble pas pouvoir lui faire la preuve de
l'existence de débouchés sur le marché
québécois. On semble créer certaines barrières,
certains préjudices à l'égard des compagnies de
l'extérieur qui pourraient nous favoriser.
D'autre part, M. le Président, je pense qu'on enlève par
le fait même la liberté à l'entreprise, à la
compagnie ou à celui qui pourrait soumissionner de préparer une
soumission en tentant d'obtenir le contrat par l'offre de meilleurs prix.
L'adjudication de contrats sans soumissions devient discrétionnaire et,
à ce moment-là, cela ne veut pas dire que les coûts
seraient pour autant à l'avantage de ceux qui ont à payer la
facture. D'autant plus que, s'il n'y a plus de concurrence à
l'intérieur d'une demande de soumission: il est bien évident que
celui qui obtient le contrat trouve toutes les raisons, inclut à son
prix le service et une foule d'éléments pour lesquels on devrait
reconnaître les prix. Je considère que le meilleur moyen de
favoriser l'entreprise privée québécoise est, par des
initiatives semblables, de lui permettre d'être sur le
marché, sans, pour autant, devoir se mettre à genoux
devant Pierre, Jean, Jacques pour obtenir des contrats.
Je trouve même malheureux qu'au niveau des
ingénieurs-conseils il n'y ait pas de soumissions. On sait que,
lorsqu'on octroie un contrat à un ingénieur pour la
préparation de plans et devis, on est limité. On se fait souvent
reprocher dans nos municipalités respectives d'octroyer le contrat pour
la préparation de plans et devis à une firme
d'ingénieurs-conseils. On se fait accuser de favoriser telle entreprise
ou telle firme d'ingénieurs plutôt qu'une autre. On se fait dire
que c'est une firme d'amis, parce que l'association professionnelle des
ingénieurs ne permet pas de soumissionner pour des contrats de
préparation de plans et devis. À cause de cela, nous sommes
à la merci de choisir une firme d'ingénieurs-conseils dont on
peut s'enquérir de la compétence et de la satisfaction qu'elle a
donnée dans des travaux déjà faits.
Dans ce contexte où une communauté pourrait octroyer un
contrat pour la construction d'une usine de filtration, pour la construction
d'infrastructures, pour des réseaux d'aqueduc et d'égout, il est
à se demander si on ne retourne pas, justement, un peu trop rapidement
au favoritisme et si on ne place pas nos politiciens locaux et même
provinciaux dans des situations où ils pourraient être
accusés d'avoir favorisé une entreprise plutôt que l'autre.
On enlève alors toute initiative à ces entreprises pour
être favorisées par la demande de soumissions sur des
contrats.
Je ne m'explique pas, M. le Président, la raison qui peut motiver
le gouvernement à nous apporter des modifications semblables à
l'intérieur d'un projet de loi omnibus. L'autre soir, le ministre...
Le Président (M. Blouin): M. le député,
est-il possible de conclure...
M. Rocheleau: Oui.
Le Président (M. Blouin): ...puisque nous devrons aller
voter?
M. Rocheleau: ...nous a expliqué que le gouvernement, au
cours des deux prochaines années, voulait lancer tout près de 2
000 000 000 $ de projets afin d'activer l'assainissement des eaux. Là,
on s'en va dans tous les champs d'action et je le comprends encore beaucoup
moins. J'aurai d'ailleurs l'occasion d'y revenir au retour, à 20
heures.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull, est-ce que nous pourrions adopter, maintenant, les articles 77.1 et
77.2?
M. Saintonge: Sur division.
M. Rocheleau: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
M. Léonard: On commencera à l'article 78.
Le Président (M. Blouin): Donc, nous allons, maintenant,
suspendre. Il a été convenu que nous serions de retour à
19 h 30. Je demanderais aux membres de la commission...
M. Rocheleau: J'aimerais aller me peigner au moins.
Une voix: Pourquoi pas à 21 heures ou à 22
heures?
Le Président (M. Blouin): Donc, nous allons revenir
à 20 heures, mais j'insiste pour que les membres de la commission soient
présents à 20 heures...
M. Saintonge: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Blouin): ...pour que nous puissions
commencer. D'accord? Alors, à 20 heures. Nous suspendons nos travaux et
il y a un vote à l'Assemblée nationale.
(Suspension de la séance à 17 h 46)
(Reprise de la séance à 20 h 11)
Le Président (M. Blouin): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission élue permanente des affaires municipales
reprend donc ses travaux. Au moment où nous avons suspendu nos travaux
pour le souper, nous en étions à aborder la section VIII de la
loi...
M. Rocheleau: M. le Président.
Le Président (M. Blouin): Oui, M. le député
de Hull.
M. Rocheleau: Si vous me permettez de modifier la liste des
membres, avec le consentement...
Le Président (M. Blouin): Oui, certainement.
M. Rocheleau: ...et d'inscrire le député
d'Outremont à la place de...
M. Saintonge: On va vous dire cela. À la place de M.
Leduc...
Une voix: Non, il n'est plus là.
M. Saintonge: Je vais vous donner cela. Ici, M. Fortier
(Outremont). M. Caron à la
place de M. Doyon.
Le Président (M. Blouin): Donc, il y a une modification,
avec le consentement unanime des membres de la commission: M. Fortier
(Outremont) devient donc membre à la place de M. Caron (Verdun) et M.
Caron (Verdun) devient intervenant à la place de M. Doyon
(Louis-Hébert).
J'allais dire que nous abordons maintenant la section VIII de la loi,
Modifications à la Loi sur les dettes et les emprunts municipaux et
scolaires. J'appelle l'étude de l'article 78. M. le ministre.
Modifications à la Loi sur les dettes et les
emprunts municipaux et scolaires
M. Léonard: II s'agit de permettre aux
municipalités de refinancer une partie seulement du solde à
rembourser d'un solde original plutôt que des les obliger à
refinancer tout le solde. Adopté, quant à nous.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 78 est adopté.
J'appelle l'article 19.
M. Léonard: Cela concerne la négociation des
obligations municipales. On apporte, dans la Loi sur les dettes et les emprunts
municipaux et scolaires, les mêmes changements que ceux apportés
par les articles 28 et 45 dans les lois générales...
Le Président (M. Blouin): Alors, l'article 79...
M. Léonard: ...sur l'enregistrement, etc. C'est vraiment
de la technique.
Le Président (M. Blouin): ...est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 80.
Modification à la Loi
sur le développement de la
région de la Baie James
M. Léonard: On assouplit ici le mécanisme
d'entrée en vigueur des ordonnances de la municipalité de la
Baie-James. À l'heure actuelle, tout cela doit être
approuvé par le gouvernement, publié à la Gazette
officielle, parfois même sur des éléments peu importants
d'administration strictement courante.
M. Rocheleau: Lorsqu'on dit, M. le Président, que le
conseil d'administration exerce par ordonnance les pouvoirs du conseil
municipal et une ordonnance peut ne s'appliquer qu'à une partie de la
municipalité qui y est indiquée, est-ce divisible au point de
vue...
M. Léonard: La municipalité de la Baie-James est un
territoire immense, comme vous le savez. Il comprend, entre autres, Radisson,
un autre village à 300 milles plus loin. Donc, on est absolument
obligés de faire des ordonnances par partie de territoire. On ne peut
procéder autrement.
M. Fortier: Mais c'était déjà le cas, M. le
ministre.
M. Léonard: C'était déjà le cas.
M. Fortier: Alors, quel changement est fait ici?
M. Léonard: Ici, on assouplit le mécanisme
d'entrée en vigueur. Toutes les ordonnances procédaient,
étaient signées par le ministre des Affaires municipales,
adoptées par le gouvernement, publiées à la Gazette
officielle. C'était un mécanisme extrêmement lourd.
M. Fortier: La raison de cela, j'imagine, c'est que la
société de développement avait juridiction dans les
domaines qui ressortaient de plusieurs ministères; donc, c'était
une société polyvalente.
M. Léonard: Oui.
M. Fortier: Est-ce que vous signifiez par là que votre
ministère va avoir un droit de regard plus direct sur le conseil
d'administration?
M. Léonard: Non. On va regarder les ordonnances relatives
au budget, à un programme d'immobilisation, à une taxe, à
une compensation, à un règlement d'urbanisme et
d'aménagement, à une réglementation établissant des
normes de conduite des citoyens qui doivent être soumises à ce
régime d'entrée en vigueur. Les autres ordonnances vont entrer en
vigueur conformément à la Loi sur les cités et
villes...
M. Fortier: Bon.
M. Léonard: ...qui régit la MBJ à titre
supplétif.
Le Président (M. Blouin): Alors, l'article 80 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Je rappelle que
l'article 80 constituait la section IX de la loi, Modification à la Loi
sur le développement de la région de la Baie James.
Section X, Modifications à la Loi sur la fiscalité
municipale. Article 81? M. le ministre.
M. Léonard: On me signale un papillon, M. le
Président.
M. Saintonge: Un papillon; où est-il, celui-là?
M. Léonard: Je ne l'ai pas, moi non plus.
Une voix: L'article 80.1.
M. Fortier: Dans quelle section? L'article 80.1, dans la
même section, section IX.
Le Président (M. Blouin): Section IX.1.
M. Léonard: Section IX.l, avant de passer à la
section X.
Le Président (M. Blouin): Une nouvelle section.
Modification à la Loi
sur les élections dans certaines
municipalités
M. Léonard: Alors, le projet de loi 45 est modifié
par l'insertion, après l'article 80, de ce qui suit: Section IX.l,
Modification à la Loi sur les élections dans certaines
municipalités: "80.1 L'article 13 de la Loi sur les élections
dans certaines municipalités (L.R.Q., chapitre E-2.1) est modifié
par l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant: "Lorsque la
commission effectue la division d'une municipalité en districts
électoraux, les coûts relatifs à cette division sont
à la charge de la municipalité."
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Très bien. Alors,
i'article 81 est adopté.
M. Léonard: L'article 80.1.
Le Président (M. Blouin): L'article 80.1, je m'excuse.
M. Léonard: L'article 80.1 est adopté.
Le Président (M. Blouin): Alors, nous entreprenons
l'étude de l'article 81, maintenant.
Modifications à la Loi sur la fiscalité
municipale
M. Léonard: Oui. L'article 81, en remplaçant
l'article 18 de la Loi sur la fiscalité municipale, précise que
c'est la demande de l'évaluateur qui détermine si le
propriétaire ou l'occupant d'un bien doit fournir ou seulement rendre
disponibles les renseignements nécessaires à l'évaluation
de ce bien. Ce n'est pas le contribuable qui peut décider de la
façon dont l'évaluateur doit s'acquitter de sa tâche. On
précise également que la fourniture des renseignements peut
être faite par l'intermédiaire d'un questionnaire pour permettre
la tenue à jour des dossiers de tous les immeubles dans le délai
imparti à l'évaluateur. Enfin, on précise que la
pénalité imposée pour le refus de fournir des
renseignements s'applique aussi au refus de les rendre disponibles, selon le
cas.
M. Rocheleau: Mais, M. le Président...
Le Président (M. Blouin): Oui, M. le député
de Hull.
M. Rocheleau: ...cela ne change en rien, pour autant, les
problèmes que l'on vit actuellement au bureau de révision. C'est
que le propriétaire a toujours le droit de contester au bureau de
révision.
M. Léonard: Oui, nécessairement. M. Rocheleau:
Maintenant, dans ce...
M. Léonard: Mais il est obligé de fournir un
certain nombre de renseignements pour que l'évaluateur puisse faire son
travail.
M. Rocheleau: D'accord. Mais dans l'hypothèse qu'on tient
compte de l'évaluation foncière et qu'on tient compte d'une
décision rendue au bureau de révision, comment se fait-il qu'on
n'a pas modifié le mécanisme qui fait que, l'année
suivante, quand cela réapparaît au rôle, c'est la
municipalité qui conteste la décision prise au bureau de
révision et que le même processus est à recommencer,
c'est-à-dire que le propriétaire doit aller faire de nouveau une
plainte au bureau de révision?
M. Léonard: L'optique que nous avons prise, d'ailleurs
depuis à peu près deux ans qu'on fait des corrections dans ce
secteur-là, c'est qu'on veut absolument traiter chacune des plaintes
dans l'année où la plainte est faite. Et nous voulons que le
processus administratif soit expéditif parce qu'on ne peut pas tenir
pour acquis que l'évaluation d'une année est la même
l'année suivante, ou n'est pas inférieure ou est
supérieure, parce que cela peut changer, soit par l'environnement, soit
par toutes sortes...
Une voix: Conditions économiques.
M. Léonard: ...de conditions économiques, mais
aussi l'immeuble peut être affecté physiquement.
M. Rocheleau: Mais, par contre, M. le ministre, là-dedans,
dans l'hypothèse qu'une propriété est
évaluée à 40 000 $...
M. Léonard: Oui.
M. Rocheleau: ...- d'accord? - et que le propriétaire
occupant conteste et passe au bureau de révision et qu'on modifie de 40
000 $, disons, à 30 000 $, l'année suivante, on l'établit
encore à 40 000 $ et le propriétaire doit faire une nouvelle
plainte au bureau de révision. Il doit apporter les mêmes
arguments. Est-ce limité, à un moment donné, au niveau des
taxes?
M. Léonard: Oui. M. le député, d'abord, il
se peut que la valeur marchande soit modifiée, mais je pense que ce
n'est pas tout à fait le cas que vous voulez mentionner. Ce qui se
passait auparavant, quand on ne liquidait pas les plaintes d'une année,
une propriété était évaluée à 40 000
$. Le propriétaire se plaignait et on la ramenait à 30 000 $.
Comme elle était ramenée à 30 000 $ au bout d'un an et
demi ou deux ans, en tout cas, trop tard, l'évaluateur continuait
à mettre 40 000 $ l'année suivante, alors qu'il y avait eu un
rajustement, mais trop tard pour que ce soit fait pour l'année suivante
dans les livres de l'évaluateur. Or, en procédant comme on l'a
fait, en allant au bureau des petites créances, à l'heure
actuelle, on m'informe que les délais pour traiter les plaintes ont
beaucoup diminué et que tout ce qui traînait depuis quelques
années commence à s'estomper. On est vraiment en train de
rattraper les retards là-dessus, de sorte qu'on va pouvoir traiter les
plaintes dans l'année où elles sont faites et que
l'évaluateur va en avoir pris connaissance à temps pour
réviser son évaluation.
M. Rocheleau: Mais je tente, en tout cas, M. le
Président... Je ne sais pas si je m'exprime mal, mais il semble y avoir
maintenant un mécanisme qui permet, en tout cas, au service
d'évaluation de la Communauté régionale de l'Outaouais,
lorsqu'il constate qu'effectivement la plainte portée au bureau de
révision était justifiée, l'année suivante,
même si la municipalité conteste, de remettre à la
municipalité l'évaluation telle que corrigée. Encore
là, la municipalité peut la contester.
M. Léonard: On peut procéder dans certains cas, en
tout cas, par requête en correction d'office, alors qu'avant
c'était beaucoup plus lourd comme mécanisme. C'est dans toutes
les modalités que nous avons modifiées depuis deux ans
là-dessus par rapport au fonctionnement du bref du bureau de
révision d'évaluation foncière où on a
simplifié les choses. Je le pense, en tout cas. Et je pense aussi que,
jusqu'à un certain point, on a pu limiter le nombre de plaintes.
Dès qu'on a pu rattraper les retards - on a utilisé du personnel
pour le faire l'évaluateur a pu corriger lui-même à temps
ses évaluations, plus des mécanismes comme cela, des
requêtes en correction d'office où, lorsqu'on constatait que
c'était simplement une erreur, on le faisait automatiquement.
M. Fortier: M. le Président...
Le Président (M. Blouin): M. le député
d'Outremont.
M. Fortier: ...si je comprends bien le sens de l'article qui est
devant nous, au préalable - corrigez-moi, M. le ministre - le fardeau de
la preuve était entre les mains de l'évaluateur. Maintenant,
l'article que vous apportez dit que l'évaluateur va demander des
renseignements. On pourrait même entrevoir un abus où
l'évaluateur resterait dans son bureau, enverrait un questionnaire
très détaillé qui forcerait même le contribuable
à engager un ingénieur ou un architecte pour donner les
dimensions exactes de l'édifice, donner des détails techniques de
toutes sortes. Tel que l'article est rédigé, le fardeau de la
preuve repose maintenant sur le propriétaire de l'immeuble pour qu'il
puisse fournir tous les détails, fournir ou rendre disponibles les
renseignements. On ne dit pas lesquels. Si le sens de l'article était de
donner certaines appréciations comme toute personne raisonnable peut en
fournir, tant mieux, mais l'article va très loin. On parle de
pénalités. J'aimerais que vous corrigiez. Je sais bien que ce
n'est peut-être pas là le sens de l'article, mais c'est une
possibilité qu'on ne peut pas écarter du revers de la main.
M. Léonard: C'est le manuel d'évaluation qui va
statuer sur les règles d'art de l'évaluateur. S'il a besoin de
renseignements, il y a un minimum qu'il peut exiger du propriétaire,
mais il ne peut pas rester à son bureau et faire simplement
l'évaluation à partir de cela.
M. Fallu: L'exemple classique, c'est le chalet dans le nord
où le propriétaire ou l'occupant est rarement là, du moins
pendant la semaine. Bon! II fait le tour du chalet, mais il ne peut jamais y
entrer. Il ne peut pas arriver à prendre rendez-vous et il y a la
formule du questionnaire.
M. Fortier: II pourrait trouver une
situation où l'évaluateur avant le questionnaire dirait:
Donnez-moi toutes les dimensions exactes de toutes les pièces.
M. Fallu: II n'y a pas que l'article 18 dans la loi.
M. Fortier: La personne, avec son fils, mesure approximativement.
Par la suite, on se rend compte que les renseignements sont faux, il manque un
ou deux pieds à cause de la façon dont on prend les mesures.
M. Léonard: À l'heure actutelle, les
évaluateurs peuvent avoir les plans d'un édifice, je ne dis pas
de chacune des maisons, mais je sais qu'ils les photographient assez souvent.
Mais on me dit ici que cela vise surtout des renseignements à fournir.
Lorsque vous êtes dans une maison à revenus et que
l'évaluateur a besoin de savoir les revenus produits par un immeuble,
l'évaluateur peut demander un état des revenus produits.
Le Président (M. Blouin): Cela va. L'article 81 est-il
adopté?
M. Saintonge: Juste une seconde, M. le Président. À
l'article 81, il y a un point important.
Le Président (M. Blouin): Oui, M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: Je peux l'adopter, mais j'aimerais qu'on scinde
l'article 81. Quant à l'article 18.1 de la Loi sur la fiscalité
municipale, c'est autre chose.
Le Président (M. Blouin): Vous voudriez scinder
l'article.
M. Saintonge: Exactement.
Le Président (M. Blouin): L'article 81...
M. Saintonge: L'article 81, à son premier paragraphe,
concerne l'article 18 de la Loi sur la fiscalité municipale.
M. Léonard: L'article 18...
Le Président (M. Blouin): Les mots: "L'article 18"
jusqu'aux mots "en outre des frais". Adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Quant à l'article 18.1, cela concerne, à mon point de vue,
le mandat à l'évaluateur. Cela se répartit sur trois
articles: 81, 83 et 95.
M. Léonard: Les articles 83 et 95. M. Saintonge: Et
l'article 121.
M. Léonard: Tout ce qui fait référence au
règlement...
M. Saintonge: ...sur le mandat de l'évaluateur.
M. Léonard: ...adopté en vertu de l'article
263.
M. Saintonge: C'est cela. Je voudrais exprimer notre opposition
à ces dispositions concernant... Si je regarde l'article 95 - je
m'excuse de faire du coq-à-l'âne, mais c'est relié
ensemble, je saute d'un article à l'autre - on dit: L'article 263 de
cette loi est modifié; dans son deuxième élément,
on dit: Par l'addition, à la fin du paragraphe 1, de ce qui suit:
"Obliger l'évaluateur à lui transmettre sans frais une copie du
sommaire du rôle dans les cas et selon les règles qu'il
détermine". C'est après cela que le problème commence. On
dit: "Obliger l'évaluateur à obtenir un mandat de la
municipalité pour accomplir certains actes, prescrire les règles
relatives à l'obtention du mandat et établir les cas où la
municipalité est tenue d'accorder un mandat".
C'est ce que nous retrouvons à l'article 18.1 où on dit:
"Les fonctions de l'évaluateur ou de son représentant
prévues par le présent chapitre doivent être
exercées selon les règles prescrites par le règlement
adopté en vertu du paragraphe 1 de l'article 263."
Voilà l'article 18.1 nouveau apporté par l'article 81.
Également, quand on arrive à l'article 83, on lit à
l'article 46.1: "Les fonctions de l'évaluateur en vue de l'application
de la présente sous-section, notamment du deuxième aliéna
de l'article 42, doivent être exercées selon les règles
prescrites par le règlement adopté en vertu du paragraphe 1 de
l'article 263." C'est relié au règlement, au mandat de
l'évaluateur et aux fonctions qu'on retrouve à l'article
18.1.
M. le Président, je fais valoir ici les représentations
que nous avons eues concernant ce mandat de l'évaluateur. Je cite ici le
mémoire de l'Union des municipalités du Québec: "Les
nouvelles dispositions de la Loi sur la fiscalité municipale relatives
au mandat du conseil municipal à l'évaluateur sont
carrément inacceptables et font fi des nombreuses représentations
du monde municipal sur le sujet. À cet effet, nous aimerions reprendre
brièvement un court historique de ce dossier fort discuté au
cours des derniers mois. Lors des travaux du comité conjoint sur la
fiscalité municipale de 1982, la question de confier au conseil
municipal la décision d'équilibrer ou d'indexer annuellement le
rôle d'évaluation avait été rejetée par la
majorité des élus siégeant en comité conjoint. La
position des élus reposait sur l'argumentation suivante: Les actes en
matière d'évaluation sont prescrits par la loi adoptée par
le
gouvernement du Québec et il n'y a pas lieu désormais de
déléguer cette décision au conseil municipal. De plus, la
décision quant à l'équilibration et à l'indexation
du rôle est de nature professionnelle et non politique, en ce sens qu'il
s'agit d'une appréciation technique de la qualité du rôle".
Comme principe directeur le rapport du sous-comité technique sur la
continuité des rôles le soulignait, et je cite: "Faire
l'équilibration du rôle lorsque nécessaire soit
annuellement, soit sur des périodes plus longues, mais selon les
besoins." C'est la citation du sous-comité technique sur la
continuité des rôles en juin 1982. (20 h 30)
L'UMQ continue ses représentations: En somme, pour les membres du
comité conjoint, il n'était pas question de confier au conseil
municipal une décision technique qui risquerait de politiser inutilement
l'évaluation municipale. En mai dernier, le ministre des Affaires
municipales, M. Jacques Léonard, déposait sept projets de
règlements relatifs à la Loi sur la fiscalité municipale.
Un des règlements portait justement sur le mandat de l'évaluateur
et ce, en dépit des positions municipales défendues lors des
travaux du comité conjoint. Les commentaires exprimés à
l'époque demeurent fondés et d'actualité.
J'ai une autre citation du sous-comité technique sur la
continuité des rôles en juin 1982: La présence de ces
articles sur l'équilibration annuelle du rôle nous amène
à nous interroger sur la portée véritable des travaux et
décisions du comité conjoint qui ont toujours accepté la
procédure établie par la Loi sur la fiscalité municipale.
La décision relative à l'indexation du rôle a toujours
été et demeure une compétence implicite du conseil
municipal, soit par l'examen annuel des crédits du service permanent de
l'évaluation, soit par le recours ou non à une firme externe de
consultants. En conclusion, le projet de règlements actuel mérite
d'être allégé de façon que l'évaluateur
municipal jouisse d'une marge de manoeuvre correspondante à la nature
professionnelle de son statut et que le sens actuel de la Loi sur la
fiscalité municipale soit respecté quant à
l'équilibration et l'indexation du rôle. L'UMQ continue: Or, le 9
novembre dernier, le ministre des Affaires municipales, M. Léonard,
publiait dans la Gazette officielle du Québec un règlement
prescrivant l'obligation pour l'évaluateur d'obtenir un mandat du
conseil municipal pour toute équilibration et indexation du rôle.
Ce règlement effectif au 1er janvier 1984 semble anticiper les
modifications prévues à la Loi sur la fiscalité municipale
par le projet de loi 45. En effet, la modification apportée à
l'article 42 de la Loi sur la fiscalité municipale par l'article 82 du
projet de loi 45 vise effectivement à légaliser le
règlement du 9 novembre dernier.
Or, ce faisant, la modification proposée est majeure en ce
qu'elle permet de maintenir volontairement ou non un rôle
d'évaluation inéquitable, c'est-à-dire imposer des
contribuables sur des valeurs foncières différentes l'une de
l'autre. Ceci va carrément à l'encontre de l'un des grands
principes de la réforme, l'équité. Au total, notre
réaction face aux dispositions touchant le mandat de l'évaluateur
est la même, sinon plus aiguë, que celle qui se dégageait
lors de nos commentaires sur les projets de règlements de mai dernier,
à savoir une citation du mémoire de l'UMQ à
l'époque. À la lumière de nos commentaires sur l'ensemble
des projets de règlements, on comprendra que le sentiment qui nous anime
en est un d'amertume. En effet, après avoir consacré plus d'un an
de travail à l'évaluation de la réforme sur la
fiscalité municipale, nous sommes étonnés de voir
apparaître un règlement contraire en bonne partie aux propositions
du comité conjoint. On conviendra qu'il y a lieu de s'interroger sur
l'intérêt accordé au comité conjoint par les
autorités du ministère des Affaires municipales.
L'UMQ conclut ses représentations comme ceci. En conclusion, la
démarche du ministère des Affaires municipales nous conduit au
dilemme suivant: Ou bien les modifications prévues par le projet de loi
45 sont adoptées et légalisent du même coup le
règlement du 9 novembre dernier, et donc vont à l'encontre de la
position des élus municipaux au comité conjoint sur la
fiscalité municipale; ou bien les modifications du projet de loi 45 ne
sont pas adoptées conformément à l'esprit des discussions
au comité conjoint et donc rendent possiblement illégal le
règlement du 9 novembre 1983.
C'était la prétention que l'UMQ a fait valoir dans le
mémoire qu'elle a envoyé à la commission des affaires
municipales. Je devrai dire, également, que cette prétention de
l'Union des municipalités du Québec est appuyée par des
représentants de la ville de Montréal que j'ai eu l'occasion de
rencontrer hier, qui se sont dits fort déçus de la façon
dont on voulait modifier le mandat de l'évaluateur, et même de
quelqu'un de la ville de Montréal que j'ai pu rencontrer cet
après-midi même. On m'informe également que des
représentations dans ce sens sont venues à l'UMQ d'autres
communautés, non seulement de la ville de Montréal, mais aussi de
Québec, de Laval. Également, pour terminer, je vous ferai mention
que j'ai tout de même reçu ici certains télégrammes,
entre autres de l'Association des évaluateurs municipaux du
Québec, qui s'opposent aux modifications apportées par ces
articles au mandat de l'évaluateur, un télégramme du
secrétaire administratif, M. Guy Campion. La Communauté urbaine
de Québec, au même effet, proteste à ce sujet.
Également, M. le Président, un autre
télégramme envoyé par M. Claude Lefebvre, le maire de
Laval, qui s'oppose à ces modifications. La MRC de Desjardins, dans son
télégramme, s'opposait également à cette
modification de même que la MRC de Francheville. Ce sont des
représentations qui m'apparaissent assez importantes pour les souligner
et qui démontrent que le monde municipal n'est pas prêt à
accepter de telles modifications à la loi qui vont contre ce qui avait
été discuté au comité conjoint.
Le Président (M. Blouin): Ça va. M. le
ministre.
M. Léonard: M. le Président, je voudrais quand
même faire une remarque qui semble importante. Quand on dit que c'est le
comité conjoint et qu'on joue sur le comité technique et le
comité conjoint, je veux rappeler un certain nombre de choses. Le monde
municipal, malgré ce qu'on pourrait en dire, malgré ce que
certains peuvent en dire, n'était pas unanimement contre le projet d'un
mandat pour l'évaluateur. À la suite de la publication d'un
projet en particulier, on peut rappeler les positions des deux unions. L'UMQ
était contre mais L'UMRCQ était pour.
Le comité conjoint ne s'est pas prononcé sur la question
du mandat à l'évaluateur. C'est important de le redire: le
comité conjoint ne s'est pas prononcé sur le mandat à
l'évaluateur. Un sous-comité agissant à la demande du
comité technique s'est opposé au mandat, mais sur division parmi
ses membres. Le comité conjoint quant à lui n'a pas retenu la
position du sous-comité. Ce qui est rapporté, c'est la position
du sous-comité. Il ne faudrait pas écrire n'importe quoi dans les
mémoires; le comité conjoint n'a pas retenu la position du
sous-comité. Les recommandations faites par le comité conjoint et
portant sur l'évaluation foncière et la continuité des
rôles sont silencieuses sur la question du mandat; vous pourrez consulter
là-dessus les pages 43, 44 et 45 du rapport du comité sur la
fiscalité.
Je voudrais aussi qu'on retienne qu'à la suite de la
prépublication des projets de règlements, l'UMQ est contre le
mandat, mais l'UMRCQ est pour le mandat. L'Association des évaluateurs
municipaux du Québec est contre le mandat, mais les deux autres
organismes sont pour le mandat. On dit, à la page 9 du mémoire
que j'ai entre les mains: "Lors des travaux du comité conjoint sur la
fiscalité municipale de 1982, la question de confier au conseil
municipal la décision d'équilibrer ou d'indexer annuellement le
rôle d'évaluation avait été rejetée par la
majorité des élus siégeant au comité conjoint." Je
rappelle que le comité conjoint ne s'est pas prononcé sur la
question du mandat de l'évaluateur. On ne peut quand même pas dire
cela.
Je pense que, lorsqu'on regarde le texte et ce qui est écrit
là, il y a des choses qui ne sont pas exactes. Je regrette mais je dois
le dire; ce n'est pas exact. Ce que nous voulons dans tout cela, c'est que le
conseil municipal donne un mandat à l'évaluateur. C'était
cela dans la loi; nous pensions que c'était clair. Il y en a qui
disaient que ce n'était pas clair, nous l'avons donc
précisé dans la loi actuelle. Je considère que les
modifications que nous apportons se justifient pleinement et sont de nature
à faire faire des économies aux municipalités parce que,
si l'évaluateur se met à réviser son évaluation
à tout bout de champ, je pense que cela peut coûter cher aux
contribuables. Ce qui est important dans le système, c'est que le
rôle soit équilibré; même s'il est à 80%, s'il
est bien équilibré, il peut être aussi équitable
qu'un rôle à 90% qui est bien équilibré. Celui qui
est à 90%, s'il était mal équilibré, pourrait
être plus injuste que celui de 80% bien équilibré. C'est le
principe qu'il faut bien retenir.
C'est sûr que, plus on s'éloigne des 100% vers le bas, plus
il y a des risques d'avoir des déséquilibres. Il faut donc
réviser le rôle d'évaluation et cela devient la
responsabilité des évaluateurs et des élus.
Le Président (M. Blouin): Cela va.
M. Léonard: En fait, dans tout cela, on laisse la
possibilité aux municipalités de donner un mandat. Si elles
veulent en donner un pour plusieurs années, elles pourront le
préciser. Si elles veulent le renouveler ou le donner pour un certain
nombre d'années, c'est leur choix. Il faut que ce soit clair pour tout
le monde que c'est une responsabilité municipale que de décider
s'il y aura, à un moment donné, révision du rôle, la
responsabilité de l'évaluateur étant surtout
l'équilibration du rôle.
On a des cas, à l'heure actuelle, où les
évaluateurs, pour augmenter la valeur du rôle de 1%, facturent des
milliers de dollars à la municipalité. À la fin, cela
donne quoi? Rien. Pour augmenter de 1%, c'est le contribuable qui paie. Je
pense qu'il y a un jugement d'opportunité à être
posé par les élus à ce moment-là.
M. Saintonge: En fin de compte, si je regarde cela, vous avez
mentionné au départ que l'UMRCQ est pour. Je peux vous dire que,
selon les vérifications que j'ai faites auprès des personnes de
l'UMRCQ à qui j'ai demandé leur position là-dessus, on ne
s'est pas prononcé pour. On semblait même ne pas vouloir se
prononcer, mais plutôt éviter le sujet comme si on n'était
peut-être pas touché par cela. Ces modifications touchent quoi, au
niveau du rôle de l'évaluateur? Est-ce que cela peut toucher un
des arguments
qu'on a donnés, soit que cela coûte très cher aux
municipalités?
M. Léonard: Cela coûte cher aux municipalités
à l'heure actuelle.
M. Saintonge: Les municipalités ont des... Plusieurs
municipalités ou les communautés urbaines, comme Québec,
Montréal ou la CRO, ont des évaluateurs permanents engagés
à temps plein. C'est leur fonction de voir à indexer annuellement
le rôle, à l'équilibrer.
M. Léonard: Oui, mais...
M. Saintonge: C'est ce que la loi demande à
l'évaluateur de faire.
M. Léonard: Vous avez l'évaluateur fonctionnaire et
l'évaluateur contractant. Il reste que, sur le plan de la
responsabilité professionnelle, cela revient quand même un peu au
même. Si vous donnez un mandat à un évaluateur
indépendant en dehors de la municipalité, vous fonctionnez par
mandat. Vous donnez un mandat alors que le rôle est très bas ou
qu'il a besoin d'un équilibre. Donc, il y a des distorsions qui
apparaissent dans le rôle. Vous allez faire faire une révision du
rôle.
C'est un peu aussi la même chose si vous avez des employés
ou si une MRC ou une communauté urbaine engage des évaluateurs;
si on ne fait qu'indexer le rôle d'évaluation, cela peut prendre
du monde, mais cela donne quoi d'indexer un rôle d'évaluation?
Cela ne donne rien. Ce n'est pas le problème. Le problème est
vraiment d'essayer d'avoir la valeur la plus juste possible, mais surtout juste
l'une par rapport à l'autre. Donc, c'est d'avoir un rôle
équilibré. C'est cela qui est important.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: Disons qu'actuellement...
M. Léonard: M. le Président, si vous me le
permettez...
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: J'ai rencontré les gens au mois de
juillet et il me semblait bien que l'UMRCQ avait donné son accord lors
d'une rencontre tenue à mon bureau. C'est le 6 ou le 7 juillet, me
dit-on.
M. Saintonge: Je peux vous dire que, malheureusement, dans le
mémoire actuel soumis par l'UMRCQ, on a évité le sujet ou
on n'a pas couvert le sujet. Je ne veux pas dire qu'on a évité le
sujet, mais on n'a pas touché à cette question.
M. Léonard: Je pense que le président est
très au fait de ces questions, comme préfet.
M. Saintonge: Je n'ai pas dit...
M. Léonard: S'il avait été contre, je pense
qu'il l'aurait dit.
M. Saintonge: Je n'ai pas dit qu'il n'était pas au fait de
la situation. J'ai parlé avec d'autres responsables de l'UMRCQ, en tout
cas à ceux que j'ai pu voir, en leur soulignant la question. On ne
semblait pas "chaud" là-dessus. Je peux quand même vous
répéter que les vérifications que j'ai pu faire, en tout
cas, dans le milieu, à l'UMQ, donnent un son de cloche qui
m'apparaît valable, puisqu'elle représente à peu
près 80% des municipalités du Québec, au niveau de la
population. Elle touche aussi 85% des évaluations municipales. Donc, il
semblerait bien, de toute façon, que l'unanimité, quant au mandat
de l'évaluateur, est loin d'être faite là-dessus. Au
contraire, les représentations que j'ai de mon côté sont
assez fortes dans ce sens-là et ça m'apparaît quand
même important de le souligner et de demander le pourquoi d'une telle
question qui, en fin de compte, change un peu la façon de
procéder. (20 h 45)
Au lieu de confier au conseil municipal cette décision qui, par
résolution, donnerait le mandat, il m'apparaîtrait important quand
même de modifier cette façon de procéder qui existe
actuellement. Le monde municipal semble s'être prononcé clairement
au niveau du comité conjoint. Le ministre nous dit que c'est un
sous-comité. C'est seulement le sous-comité qui l'a
étudié. On n'y est pas présents, comme membres de
l'Opposition. J'en ai bien les résultats que je peux en avoir par des
informations de l'extérieur qui m'apparaissent fort valables et, dans ce
sens-là, il m'apparaît important de le soulever et de faire valoir
au ministre que nous souhaiterions, dans les circonstances présentes,
qu'il retire justement cette question du mandat à l'évaluateur de
ce projet de loi-ci pour faire une consultation et reprendre la question
éventuellement avec le monde municipal.
Ce qui m'étonne un peu, c'est qu'hier, dans une circonstance un
peu analogue à ça, où la ville de Montréal
demandait certains pouvoirs, au niveau de la recommandation d'un autre
sous-comité, celui de Québec-municipalités sur la
fiscalité, quand on demandait la possibilité de faire une
subvention au niveau des augmentations d'évaluation sur un certain
pourcentage, alors que tout le monde réclamait ça unanimement, M.
Lamarre en a parlé, a
demandé ça, le procureur des municipalités de
banlieue requérait une chose semblable et ça semblait être
le voeu d'un peu tout le monde qui était ici, le ministre a
refusé d'accéder à cette demande quasi unanime, qui venait
d'un même point. Je ne vous dis pas que la demande était
peut-être unanime. Je ne pense pas qu'on dise dans le mémoire, au
niveau de l'UMQ, quant au mandat à l'évaluateur, que
c'était unanime. C'était quand même majoritaire.
D'après les vérifications que j'ai pu faire, c'est ce que j'ai
perçu. Je souhaiterais que le ministre, dans un tel cas, puisque c'est
une chose qui est considérée très importante par le monde
municipal, retarde sa décision à cette fin-là
jusqu'à ce qu'il ait pu rencontrer les municipalités ou que
Québec-municipalités ait effectivement formulé des
recommandations en ce sens.
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: On confirme ici une chose qui existait
déjà à notre avis, mais qu'on reprenait assez souvent; on
disait toujours: C'est la loi, alors qu'au fond, c'est le conseil municipal qui
donne le mandat à l'évaluateur.
Je pense qu'il y a une question d'économie aussi pour les
municipalités, en particulier pour les MRC, qui ont à payer des
sommes importantes là-dessus. Il y en a 70 qui sont membres de l'UMRCQ,
qui font l'évaluation et qui paient pour cela des coûts
considérables. Je pense que ça peut procéder par mandat
comme ça.
En ce qui concerne les travaux au niveau du comité conjoint, le
comité conjoint n'a pas retenu la position du sous-comité qui
avait traité de cette question-là. Je pense que ce que nous
faisons tient compte de la réalité, on essaie de faire faire des
économies aux municipalités. C'est dans cet esprit-là que
nous voulons procéder; ça ne bouleverse pas le système
d'évaluation, loin de là.
M. Saintonge: Mais je pense que...
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: ...les petites municipalités
procèdent actuellement par résolution, par mandat avec les
évaluateurs. Ce ne sont pas des évaluateurs permanents, mais,
dans le cas des évaluations faites par les communautés, par les
grandes villes, qui ont des évaluateurs permanents, même la
Communauté régionale de l'Outaouais, ces gens-là sont
directement touchés. Ce sont eux dans le fond qu'on vise, je pense,
principalement par cette disposition de la loi puisqu'ils sont là en
permanence et qu'ils veulent généralement plutôt agir un
peu plus librement et sans pression politique dans leur mandat, dans leur
compétence d'évaluateur. Leur fonction présuppose qu'ils
ont la tâche d'équilibrer et d'indexer annuellement les
rôles d'évaluation. C'est dans le cadre de leur mandat permanent,
ni plus ni moins, qu'ils ont été engagés par la
communauté, dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions. C'est un
peu, dirait-on, comme une question de nature professionnelle pour eux. Donc, on
ne veut pas, dans le cas des grandes villes, des grandes communautés qui
sont, je pense, majoritaires au niveau de l'évaluation, qui sont les
plus touchées, qui ont le plus d'évaluation à faire et qui
ont les plus gros rôles, politiser une chose qui, actuellement, va de soi
de par la loi et de par la nature professionnelle du mandat de
l'évaluateur. C'est dans ce sens que je pense que le mandat de
l'évaluateur devrait demeurer tel qu'il est, à tout le moins pour
les grandes communautés régionales et les grandes
municipalités.
M. Léonard: Je pense que ce sont quand même des
choses distinctes. La responsabilité de l'évaluateur porte sur
l'équilibration du rôle, donc beaucoup sur l'aspect technique du
rôle, alors que le conseil municipal a une responsabilité
politique, dans le sens où, à un moment donné, il
apparaît des déséquilibres qui vont de plus en plus lui
être signalés par l'évaluateur. Il y a une
responsabilité politique à ce niveau, mais qui s'exerce de
façon beaucoup plus lointaine et qui n'intervient pas au niveau des
techniques et de l'art de l'évaluation. Je pense que c'est à
chacun ses responsabilités.
Ce n'est pas politiser l'évaluation ou la fonction de
l'évaluateur que de dire, à un moment donné, que le
conseil municipal donne un mandat à son évaluateur ou peut donner
un mandat à son évaluateur, pas plus qu'au niveau de la
construction d'un réseau d'aqueduc, où vous allez donner un
mandat à un ingénieur en établissant les grandes balises,
mais, sur le plan de la technique, ce n'est pas le conseil municipal qui peut
spécifier quoi que ce soit.
M. Saintonge: Non, mais c'est le conseil municipal qui devra
prendre une résolution annuellement et dire: C'est cela, cela et cela et
c'est ce qu'on veut.
M. Léonard: Oui, c'est cela. Donc, il va suivre son
travail là-dessus et il va...
M. Saintonge: Mais, à certaines époques, où
on arrive en période d'élection, où on doit prendre
certaines décisions importantes, il est plus facile de ne pas adopter de
résolution et de laisser aller les choses pour favoriser, non pas une
autre évaluation, mais un maintien d'un certain
niveau. C'est cela qui politise le débat, je pense, et cela peut
favoriser, à ce moment, pendant un certain temps, des évaluations
distinctes. Si, une année, une certaine municipalité ne donne pas
de mandat et que, l'année suivante, cela en est une autre, on aura, dans
ce cadre, des évaluations distinctes.
M. Léonard: Oui, mais, dans les règlements, M. le
Président, des balises ont été placées pour
empêcher les abus de la part des municipalités qui, par exemple,
refuseraient d'agir. Encore une fois, je reviens sur une chose: la
responsabilité de l'évaluateur est de s'assurer que le rôle
est bien équilibré. C'est sa responsabilité.
M. Saintonge: D'accord. Nous aurions souhaité que le
ministre retire la question du mandat de l'évaluateur dans les
différents articles que j'ai mentionnés: l'article 18.1 de la Loi
sur la fiscalité municipale modifié dans l'actuel article 81, de
même que 83, 121, 95. Disons que nous allons voter. Je demanderai le vote
sur l'article 18.1.
Le Président (M. Blouin): Alors, nous allons donc
procéder au vote sur cette section de l'article 81 qui a
été scindé...
M. Saintonge: Pour 18.1.
Le Président (M. Blouin): L'article 18.1, dont les
premiers mots sont: "Les fonctions de l'évaluateur", et qui se termine
aux mots: "de l'article 263". M. LeBlanc (Montmagny-L'Islet)?
M. Tremblay: N'avez-vous pas demandé le vote nominal?
M. Saintonge: Oui, oui, je l'ai demandé. Je m'excuse de
vous réveiller.
Le Président (M. Blouin): M. LeBlanc
(Montmagny-L'Islet)?
M. LeBlanc (Montmagny-L'Islet): Pour.
Le Président (M. Blouin): M. Fortier (Outremont)?
M. Fortier: Contre.
Le Président (M. Blouin): M. Fallu (Groulx)?
M. Fallu: Pour, M. le Président.
Le Président (M. Blouin): M. Lachance (Bellechasse)?
M. Lachance: Pour.
Le Président (M. Blouin): M. Léonard
(Labelle)?
M. Léonard: Pour.
Le Président (M. Blouin): M. Rocheleau (Hull)?
M. Rocheleau: Contre.
Le Président (M. Blouin): M. Saintonge (Laprairie)?
M. Saintonge: Contre.
Le Président (M. Blouin): M. Tremblay (Chambly)?
M. Tremblay: Pour.
Le Président (M. Blouin): La section de l'article 81 dont
j'ai indiqué le début et la fin avant le vote est donc
adoptée sur division.
Une voix: On vient de voter uniquement sur l'article 18.1,
n'est-ce pas?
Le Président (M. Blouin): C'est cela.
M. Léonard: L'article 18 a été adopté
avant.
M. Fortier: L'article 18 n'a pas été adopté
avant.
M. Léonard: Oui, oui.
Le Président (M. Blouin): Oui. J'appelle l'article 82.
M. Léonard: Disons qu'il a été
adopté, au cas où il ne le serait pas.
Le Président (M. Blouin): Non, il l'a été.
Il l'a été, M. le ministre.
M. Léonard: II l'a été? D'accord.
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: Sur l'article 82, on apporte ici deux
modifications visant à mieux refléter le fait que
l'évaluation des immeubles n'est pas une science exacte. D'une part, il
assouplit l'obligation de l'évaluateur de faire un rôle où
des valeurs inscrites doivent, dans l'ensemble, refléter une même
proportion des valeurs réelles; de la même façon qu'il est
impossible de garantir que tous les immeubles sont inscrits à leur
valeur réelle, il est impossible de s'assurer qu'ils sont inscrits
à exactement la même proportion des valeurs réelles. Ainsi,
l'article 42 de la Loi sur la fiscalité municipale exigera
désormais que les valeurs
inscrites tendent à représenter une même proportion
des valeurs réelles. Ceci fera en sorte que les évaluateurs ne se
sentent plus obligés de modifier, de façon insignifiante, toutes
les valeurs inscrites dans l'espoir illusoire d'atteindre exactement la
même proportion des valeurs réelles.
D'autre part, pour éviter de subtils débats juridiques sur
la question de savoir à partir de quand les valeurs inscrites
s'éloignent suffisamment de la même proportion des valeurs
réelles pour entraîner l'illégalité du rôle,
l'article 82 écarte tout recours en cassation ou en nullité
basé sur ce motif. Cette clause privative est d'autant plus
nécessaire qu'en vertu du règlement sur la continuité des
rôles successifs, l'évaluateur devra, dorénavant, pour
obtenir des élus le mandat nécessaire pour équilibrer le
rôle qu'il confectionne pour l'exercice suivant, démontrer que le
rôle en vigueur pour l'exercice courant est sérieusement
déséquilibré. Un tel rapport public de l'évaluateur
constituerait une véritable invitation à la contestation de la
légalité du rôle en vigueur. Si la valeur inscrite d'un
immeuble s'éloigne trop de la proportion médiane des valeurs
réelles, le recours judiciaire approprié est déjà
prévu par la loi, la plainte pour faire modifier la valeur.
M. Saintonge: M. le Président...
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: ...j'aurais une remarque. En fin de compte, je
m'étonne qu'on en arrive à ce texte-là. On aurait dû
garder l'ancien texte. Parce que, si on dit: "tendre" à
représenter une même proportion des valeurs au lieu de "doivent"
représenter, on ouvre une porte à une certaine discrétion.
On peut dire que c'est plus subjectif. Il y a plus de risque que les marges
diffèrent. C'est mon opinion et je pense que c'est partagé par
mon confrère d'Outremont. C'est également partagé par des
évaluateurs que j'ai rencontrés, qui m'informaient
là-dessus. Cela est, effectivement, à un tel point vrai qu'on se
rend compte que, immédiatement au paragraphe suivant, on a tout de suite
mis une clause privative: pas de requête ou d'action en cassation ou en
nullité pour le motif d'une contravention au deuxième
alinéa. Donc, cela m'apparaît tellement vrai qu'on est
obligé de mettre une clause privative qui amène un manque
d'équité. C'est ce que l'UMRCQ, dans son mémoire, à
la page 22, soulignait, en disant que: Tel que formulé, cet article
restreint, pour ne pas dire enlève, le droit aux contribuables de se
prévaloir de certains recours à l'égard du rôle
d'évaluation. L'UMRCQ s'oppose à cet amendement. Le contribuable
doit pouvoir bénéficier de ces droits. Donc, c'est une question
d'équité. On ouvre la porte à une discrétion, je
pense, ou à une façon de voir les choses qui est beaucoup moins
logique et beaucoup moins - comment pourrais-je dire...
Une voix: Équitable.
M. Saintonge: ...équitable, mais aussi beaucoup
moins...
Une voix: De rigueur.
M. Saintonge: ...rigoureuse, exactement.
Le Président (M. Blouin): Cela va, merci. M. le
ministre.
M. Léonard: M. le Président, je pense que la loi,
quand elle met le mot "doivent" fait en sorte que, dès qu'il y a la
moindre différence, l'évaluateur est tenu, finalement, par la loi
de recommencer son évaluation. Et il s'estimait justifié à
cause d'une telle rédaction de la loi.
Autre...
M. Saintonge: M. le Président - je ne veux pas vous couper
la parole - mais je pense que "doivent", dans ce cas-là,
représentait pour moi une obligation de moyen, pas nécessairement
une obligation de résultat. Et, dans ce sens-là, c'est la
compétence de l'évaluateur. C'est son obligation professionnelle
qui doit primer.
M. Léonard: Oui, mais cela en amenait certains à
"grattouiller" des 1%; alors, ce n'est pas non plus très bien pour le
contribuable, c'est lui qui paie au bout de la course.
L'autre chose que je dois dire, c'est que cela ne prive pas le
contribuable de porter plainte au Bureau de révision de
l'évaluation foncière, absolument pas. La clause privative, c'est
une clause de protection. Mais il n'y a eu aucun recours en cassation de
rôle qui a été exercé pour ce motif depuis la mise
en vigueur de la loi. Alors, on ne peut pas brimer du monde tant que cela,
jusqu'ici; il n'y en a pas eu un depuis que la loi existe, depuis 1980, depuis
trois ans.
M. Saintonge: Quand vous dites "tendent", cela va changer la
situation. C'est cela qui va changer la situation.
M. Léonard: Je pense qu'on reconnaît une situation
de fait, à l'heure actuelle.
M. Saintonge: Alors, nous allons passer au vote, M. le
Président.
Le Président (M. Blouin): Vous voulez qu'on vote un par
un, ou est-ce que c'est
adopté sur division?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
Article 83?
M. Saintonge: L'article 83, c'est la même chose,
j'imagine... Sur division.
Le Président (M. Blouin): Très bien. Article
84?
M. Saintonge: Un instant.
M. Léonard: Je pense qu'il faut soustraire M. Luc Tremblay
qui n'est plus là.
Une voix: II n'y a pas de problème, c'est adopté
sur division.
M. Léonard: Ah, sur division. (21 heures)
Le Président (M. Blouin): Sur division.
Une voix: Article 82.
M. Léonard: L'article 82 est-il adopté?
Une voix: Oui.
M. Léonard: Sur division, d'accord. L'article 83 est aussi
adopté sur division. Article 84?
M. Saintonge: Prenons-nous le même vote pour les articles
82 et 83?
M. Léonard: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Non, c'est sur division, cela
va. De toute façon, le vote nominal était sur division.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Blouin): La seule différence,
c'est que les membres ne sont pas identifiés.
M. Saintonge: Article 84.
Le Président (M. Blouin): Oui, article 84. M. le
ministre.
M. Léonard: On corrige une incohérence dans les
articles de la Loi sur la fiscalité municipale relatifs à la date
ultime du dépôt du rôle. L'article 70 de cette loi l'affiche
au 15 septembre et l'article 71 laisse entendre que le rôle doit
être déposé avant le 15 septembre. L'article 84 corrige
l'incohérence en disant "avant le 16 septembre". Cela devient tout
à fait limpide.
Le Président (M. Blouin): L'article 84 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. À
l'article 85, il y a un amendement. M. le ministre.
M. Léonard: Oui, je peux le lire si vous permettez. Le
troisième alinéa de l'article 78 de la Loi sur la
fiscalité municipale, dont l'addition est proposée par l'article
85 du projet de loi 45, est modifié par l'insertion, dans la
dernière ligne, après le mot "conventionnel", de ce qui suit: ";
cependant, ce droit ne comprend pas celui d'obtenir sans frais le
logiciel."
On précise ici que le droit du ministre des Affaires municipales
d'obtenir sans frais tous les renseignements nécessaires pour avoir
accès aux données contenues sur un support informatique ne
s'étend pas au logiciel, c'est-à-dire l'intelligence artificielle
créée par l'informaticien. Le ministre doit simplement savoir
où trouver ce qu'il cherche sur le support et comment le faire
sortir.
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
85 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. L'article 85 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Très bien. Article...
Oui...
M. Fortier: À l'article 85, le mot "document" ne comprend
pas des microfilms, parce que vous définissez...
M. Léonard: Oui: "un autre support d'information".
M. Fortier: Oui.
M. Léonard: Cela peut être cela.
Le Président (M. Blouin): Très bien. Cela va, M. le
député d'Outremont?
M. Fortier: Oui.
Le Président (M. Blouin): Article 86?
M. Léonard: C'est la même terminologie que celle
utilisée dans la Loi sur les archives.
M. Fortier: Cela va, cela doit le comprendre.
M. Léonard: L'article 85 est adopté tel
qu'amendé.
M. Fortier: Oui.
M. Léonard: Article 86?
Le Président (M. Blouin): À l'article 86, il y a un
amendement.
M. Léonard: En ce qui concerne le droit du ministre
d'obtenir copie, cela ne s'applique pas au logiciel. Il faut que le ministre
paie s'il veut avoir le logiciel.
M. Fortier: II est sur le même pied que les contribuables.
Je pensais que ce que vous venez dire, c'était déjà dans
l'article 85.
M. Léonard: C'est pour la municipalité.
M. Fortier: C'est pour quelqu'un qui s'adresse à la
municipalité.
M. Léonard: Oui.
M. Fortier: C'est la même chose, que ce soit le ministre ou
le... C'est une redondance.
Là, vous avez ajouté l'article 85.1.
M. Léonard: Oui.
M. Fortier: C'est une redondance par rapport à l'article
86.
M. Léonard: L'un des articles porte sur le droit du
ministre de pouvoir consulter, mais s'il veut avoir le logiciel, il faut qu'il
le paie et, dans l'autre cas, c'est la municipalité.
M. Fortier: Dans l'autre cas, c'est un individu qui s'adresse
à la municipalité. Ah nonl C'est la municipalité qui
s'adresse à l'évaluateur.
M. Léonard: C'est la municipalité qui s'adresse
à l'évaluateur.
Le Président (M. Blouin): Cela va? M. Léonard:
D'accord.
Le Président (M. Blouin): L'article 86 est-il
adopté?
M. Léonard: II y a un amendement.
Le Président (M. Blouin): Ah oui! il y a un amendement. M.
le ministre, vous avez raison.
M. Léonard: D'accord, on adopte l'amendement.
Le Président (M. Blouin): L'amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. Est-il adopté, M. le
député de Laprairie?
M. Saintonge: Oui, adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 86 est-il
adopté tel qu'amendé?
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 87?
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 87 est adopté.
L'article 88.
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 88 est adopté.
L'article 89?
M. Léonard: L'article 88.1? Je ne l'ai pas.
M. Saintonge: C'est compliqué un peu.
M. Fortier: II y a tellement de papillons que le projet de loi va
s'envoler tout à l'heure.
M. Saintonge: Oui, certain. On n'en voit plus clair.
M. Léonard: C'est parce qu'on l'a déposé
quinze jours plus vite qu'avant.
M. Saintonge: Ah! Seigneur! M. le Président, cela n'est
pas vrai parce que l'an passé on avait autant de papillons et cela
était déposé quinze jours après.
M. Léonard: L'an passé, on avait 300 articles;
là, on en a seulement 135.
M. Saintonge: II y avait trois fois plus d'amendements.
M. Rocheleau: Cela me fait penser...
Le Président (M. Blouin): II y a donc un amendement. Ce
n'est pas un amendement, c'est un nouvel article, l'article 88.1.
M. Léonard: Oui, l'article 88.1 est un nouvel article. Le
projet de loi 45 est modifié par l'insertion après l'article 88
du
suivant: 88.1. L'article 147 de cette loi est modifié par le
remplacement du premier aliéna par le suivant: "147. Lorsqu'il
décide d'une plainte relative à la valeur inscrite au rôle
d'une unité d'évaluation et qu'il juge que cette valeur doit
être modifiée pour éviter un préjudice réel,
le bureau fixe la valeur à inscrire en divisant la valeur réelle
de l'unité d'évaluation qu'il a établie
conformément aux articles 43 à 46 par le facteur du rôle
déterminé en vertu de l'article 264, sous réserve des
articles 47 à 54."
M. Fortier: C'est pour les propriétés
indivises?
M. Saintonge: M. le Président...
M. Léonard: Une unité d'évaluation,
c'est...
M. Fortier: Une unité dans un immeuble...
M. Léonard: ...n'importe quoi.
M. Fortier: ...qui en comprend plusieurs, si je comprends
bien.
M. Léonard: C'est n'importe quoi. Tout ce qui est inscrit
sous une même entrée ou une même fiche.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: Aux commentaires que le ministre mentionnait
tantôt que, parce qu'on avait déposé la loi le 15 novembre,
on avait dû accepter... Attends une minute. C'est important cela. Moi, je
dis au ministre qu'il devrait suivre les modalités des soumissions:
l'heure - il y a une prescription d'heure - et, pour le bénéfice
du ministre, il ne devrait peut-être pas l'an prochain...
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: ...prendre des amendements ou des
règlements.
Le Président (M. Blouin): Je m'excuse, M. le
député de Hull. Il me semble que vous avez à
étudier l'article 88.1.
M. Rocheleau: Oui, oui, cela touche à cela, M. le
Président.
Le Président (M. Blouin): Je ne vois pas comment cela peut
y toucher, M. le député de Hull.
M. Rocheleau: Nous sommes rendus à 21 h 5...
Le Président (M. Blouin): Oui, quel rapport avec l'article
88.1?
M. Rocheleau: Cela a un rapport avec tous les articles que nous
étudions.
Le Président (M. Blouin): Avec son contenu?
M. Rocheleau: Cela a rapport avec les amendements que vous
cherchez à tout moment, M. le Président. Ces amendements, si le
ministre n'acceptait pas ultérieurement, à une date
donnée, de nouveaux amendements ou de nouvelles demandes des
municipalités, on aurait un projet de loi sans amendement ou avec
très peu d'amendements. Ce serait beaucoup plus facile pour
l'étudier et ce serait plus facile pour vous, M. le
Président.
Le Président (M. Blouin): Très bien, merci, M. le
député de Hull...
M. Saintonge: II prend soin de vous.
M. Rocheleau: Bien oui. Je parle pour lui et il ne comprend
pas.
Le Président (M. Blouin): ...de prendre soin de mes
intérêts parmi tant d'autres. M. le ministre, l'article 88.1.
M. Léonard: L'article 88.1, je viens de le lire. Ici, on
précise que le Bureau de révision de l'évaluation
foncière du Québec, lorsqu'il décide de modifier la valeur
inscrite au rôle d'un immeuble à la suite d'une plainte, doit
diviser par le facteur du rôle la valeur réelle de l'immeuble
qu'il a déterminée pour rendre le rôle
équilibré.
M. Saintonge: C'est tellement clair que je vais l'adopter sur
division.
Le Président (M. Blouin): L'article 88.1 est adopté
sur division. L'article 89.
M. Léonard: C'est dans la méthode de calcul, des
formules mathématiques. Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté.
M. Léonard: L'article 89, adopté?
Le Président (M. Blouin): L'article 89?
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 89
est adopté. L'article 90?
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 91?
M. Fortier: L'article 90, qu'est-ce que cela dit? Est-ce que le
ministre peut m'expliquer ce que cela veut dire, le montant des revenus bruts
provenant de la vente d'énergje électrique? Cela touche la ville
de Sherbrooke, je suppose.
Le Président (M. Blouin): Cette question porte sur
l'article 90.
M. Fortier: Oui, l'article 90. Je veux savoir quelle est la
modification, si elle touche aux revenus que touche une municipalité par
la vente d'énergie électrique.
M. Léonard: II y a des entreprises
d'électricité qui se plaignaient de double taxation. C'est cela,
cela évite ce facteur.
M. Fortier: Mais l'article 90, le changement est de soustraire
de... Quelle est l'opération qui est accomplie par l'article 90?
M. Léonard: Vous avez des revenus bruts de vente
d'énergie qui sont taxés au Québec mais il y a aussi des
revenus d'électricité qui sont taxés d'après
l'article 222. Les mots qu'on ajoute par rapport à l'article... Je sais
que c'est le système de la double taxation. L'explication est la
suivante: l'article 90 établit une concordance entre deux formes de taxe
qui peuvent être imposées aux entreprises privées
productrices d'électricité. En vertu de l'article 221 de la Loi
sur la fiscalité municipale, une telle entreprise est assujettie
à une taxe calculée en fonction de son revenu brut imposable,
système général. En vertu de l'article 222 de cette loi,
une telle entreprise qui vend à une filiale tout ou partie de
l'électricité qu'elle produit est censée consommer cette
énergie et est en conséquence assujettie à une autre taxe
d'autoconsommation. De façon qu'une même transaction à
savoir la vente de l'électricité à une filiale
n'assujettisse pas une entreprise à deux taxes distinctes, l'article 90
prévoit que les revenus de cette vente n'entrent pas dans le calcul du
revenu brut imposable de l'entreprise vendeuse aux fins de la taxe
prévue par l'article 221 de la Loi sur la fiscalité municipale.
On le soustrait.
M. Fortier: Vous ne parliez pas beaucoup de société
privée d'électricité au Québec. On peut mettre la
loi sur la société qui est concernée. Il s'agit de l'Alcan
proprement dit. Allons-y.
Le Président (M. Blouin): Cela va, l'article 91?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. L'article 92, il
y a un amendement. M. le ministre.
M. Léonard: Oui. L'article 92 du projet de loi 45 est
remplacé par le suivant: 92, L'article 237 de cette loi est
modifié par le remplacement du premier alinéa par le suivant:
"237, Lorsque le taux de la taxe d'affaires excède 15%, la corporation
municipale peut décréter que le montant de la taxe payable pour
une place d'affaires est réduit d'un montant qui ne peut excéder
le double de la différence calculée conformément au
deuxième alinéa." Alors, cela permet finalement à la
municipalité...
M. Fortier: De réduire la taxe d'affaires.
M. Léonard: ...de remplacer le gouvernement qui a
monté le taux à 17,5% comme taux de taxe d'affaires.
M. Saintonge: En se retirant du programme de subvention de la
réduction de la taxe d'affaires.
M. Léonard: Ce programme était venu à la
suite d'une convention lors des discussions sur la réforme de la
fiscalité pour avantager les entreprises de la communauté urbaine
surtout qui avaient des taxes d'affaires importantes et pour avantager aussi la
petite et moyenne entreprise. Cela avait été entendu en attendant
qu'on confectionne des rôles d'évaluation. Or, normalement, la
date limite pour confectionner le rôle d'évaluation était
le 31 décembre 1983. Nous avons quand même maintenu ce programme
pour la moitié en 1984. La municipalité peut prendre la place
pour favoriser le pouvoir... (21 h 15)
M. Saintonge: Oui, c'est une drôle de façon. Au
départ, le gouvernement avait convenu que cela se réalisait de
cette façon. N'avait-on pas mentionné qu'on verrait, après
tant d'années, si la situation avait changé ou s'il y avait
quelque chose qui s'était passé? Là, même si cela
n'a pas changé, le gouvernement décide purement de se retirer de
cette subvention.
M. Léonard: Non, non. Sur le transfert minimum, oui,
jusqu'à un certain point, mais c'est surtout sur la
péréquation qu'on avait dit: On réévaluera en fin
de compte. Ceci
avait été fait pour éviter que les petites et
moyennes entreprises soient surtaxées avec la réforme de la
fiscalité municipale.
M. Saintonge: C'était pour éviter qu'elles soient
surtaxées à l'époque, mais là elles vont revenir
à ce taux.
M. Léonard: On estimait que les petites et moyennes
entreprises étaient surévaluées et qu'elles risquaient
d'écoper dans le système.
M. Saintonge: Mais aujourd'hui, en choisissant de se retirer - ce
sont des estimations que j'ai obtenues là-dessus - on me dit que c'est
quelque chose de près de 8 000 000 $ qui sont en jeu, 7 700 000 $ pour
les deux prochaines années. Pour l'année courante, l'année
1984, c'est une affaire d'environ 3 800 000 $ et ce sera la même chose
l'an prochain. On me dit que cela va toucher 45 000 entreprises.
M. Léonard: Oui, 191 $ par entreprise, mais c'était
un programme qui était conçu comme étant temporaire pour
aider la PME.
M. Saintonge: C'était peut-être temporaire mais,
selon ce que j'en sais, on devait revoir la situation et décider s'il y
avait quelque chose de changé. Pourquoi l'appliquer cette année?
Ce qui m'étonne un peu, M. le ministre, dans un cas semblable, c'est
qu'on est dans une période de relance économique où on
veut favoriser la petite entreprise et la faire bénéficier de
toutes sortes de programmes à gauche et à droite. Vous avez -
vous le mentionnez vous-même -des PME qui bénéficient de
certaines subventions mais, dans un climat de difficultés
économiques où on parle de relance, on vient leur enlever une
capacité de 3 800 000 $ pour la prochaine année, la même
chose pour l'année suivante et on dit: C'est bien simple. On va
être magnanime, au gouvernement. On va vous laisser la chance de le faire
et les villes vont le faire à notre place. C'est la municipalité,
au fond, qui va porter l'odieux du retrait d'une telle subvention aux PME
puisqu'on va dire: Le gouvernement ne la donne plus, mais on vous en donne la
possibilité. Donc, si vous ne prenez pas la place du gouvernement pour
continuer de subventionner, vous nous faites perdre les bénéfices
d'un programme qui nous aidait et qui nous favorisait dans la conjoncture
actuelle de difficultés financières.
M. Léonard: Je rappelle une chose. Le programme a
été conçu en attendant que les rôles de nouvelle
génération, spécialement dans les communautés
urbaines, soient faits. Or, après quatre ans, il me semble qu'ils
devraient être faits maintenant.
M. Saintonge: Si on fait un petit calcul, M. le ministre,
seulement pour donner une espèce de point de vue, on sait que l'an
dernier il y a eu des plaintes quant au fameux problème de la
péréquation, des retraits à certaines
municipalités. Le ministère avait récupéré 6
000 000 $ en décembre 1982. Au niveau des transferts minimums, c'est
environ 12 000 000 $ qui sont en train de s'évaporer, que le
ministère va récupérer, qu'il ne donnera plus. Quant aux
subventions aux MRC, elles ont été de 1 500 000 $; quant aux
taxes d'affaires, on va arriver sur deux ans à 7 700 000 $ et à 3
800 000 $ pour la présente année. Cela fait quelque chose
d'au-delà de 20 000 000 $ et, curieusement parlant, il y a eu une
augmentation de la participation gouvernementale de 20 000 000 $ sur les
immeubles scolaires, par exemple, pour compenser. Je ne sais pas si on a fait
un calcul pour arriver à payer ce montant de surplus. On augmentait de
40% à 50%. Cela a coûté une vingtaine de millions de
dollars. On se dit: Boni C'est bien facile. On va aller les chercher. On coupe
à différents endroits. On arrive là et cela donne une
belle argumentation au ministre: On est de bons citoyens, on est de bons
contribuables. Voyez-vous, le gouvernement fédéral ne l'est pas.
Ce que vous récupérez pour aller lancer dans le champ du
gouvernement fédéral, vous le récupérez des
municipalités ni plus ni moins. C'est un peu cette chose-là. L'an
dernier, cela avait été souligné au moment des
problèmes quant à la péréquation, alors même
que les municipalités avaient fait leur budget. Pour la plupart, je
dirais qu'elles étaient sur le point de le compléter. On s'est
trouvé à être pénalisé et, à la
dernière seconde, elles ont rajusté leurs comptes de taxes; par
exemple, Châteauguay, Montréal-Nord, Trois-Rivières, je
pense. Ce sont des exemples semblables qui me font un peu sourire quand on
parle de mesures d'équité, surtout qu'on a vu d'autres mesures
qui venaient pénaliser les municipalités au niveau de certains
autres programmes que nous avons touchés cet après-midi.
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: J'en aurais très long à dire
là-dessus pour réfuter à 100% ou presque ce que le
député dit.
M. Saintonge: Absolument. Je n'en doute pas.
M. Léonard: Les programmes dont il a parlé ont
été conçus dans une optique transitoire et je pense
qu'après quatre ans, on vient de plus en plus au système
général. Je pense que c'est correct qu'on ait monté nos
"en lieu" de taxes à 50% sur les écoles
primaires et secondaires tout en se retirant de programmes qui
étaient conçus comme des programmes transitoires.
M. Saintonge: C'est transitoire.
M. Léonard: Par rapport à la PME, je
considère que c'est plus au ministère de l'Industrie, du Commerce
et du Tourisme de subventionner, s'il le décide, qu'au ministère
des Affaires municipales.
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
92 est-il adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
L'article 92 tel qu'amendé est-il adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
Article 93?
M. Léonard: Article 92.1, M. le Président.
Le Président (M. Blouin): Ah oui! C'est vrai. Article
92.1.
M. Saintonge: Surprise!
M. Léonard: II est de concordance avec l'article 92.
Le Président (M. Blouin): II s'agit d'un article de
concordance. L'article 92.1 est-il adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
Article 93?
M. Saintonge: L'article 93 touche le même problème.
Adopté sur division.
Le Président (M. Blouin): Article 94?
M. Saintonge: Les modalités de paiement?
M. Léonard: Adopté? M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Très bien. Article
95?
M. Saintonge: L'article 95, M. le Président, tel qu'on
l'avait mentionné précédemment, on va l'adopter et je vais
même demander un vote enregistré. Je veux simplement faire part de
l'objection... Est-ce qu'il y a un...
M. Léonard: Un papillon.
M. Saintonge: Un papillon. Ça voltige.
Le Président (M. Blouin): II y a un amendement à
l'article 95.
M. Léonard: Le papillon se lit comme suit: "L'article 95
du projet de...
M. Rocheleau: Est-ce qu'on l'a celui-là? M. Saintonge:
Oui.
M. Léonard: "L'article 95 du projet de loi 45 est
modifié par le remplacement du paragraphe 2 par le suivant: 2 par
l'insertion à la quinzième ligne du paragraphe 5 après le
mot "rempli" des mots "dans le délai qu'il fixe."
M. Saintonge: Je voudrais faire valoir que dans le cas de
l'article 95, les objections de l'Opposition portent sur les lignes trois
à six concernant l'obligation de l'évaluateur; on dit: "obliger
l'évaluateur à obtenir un mandat de la municipalité pour
accomplir certains actes: prescrire les règles relatives à
l'obtention du mandat et établir les cas où la
municipalité est tenue d'accorder un mandat." Cela concerne le mandat
à l'évaluateur.
Une voix: ...98...
M. Saintonge: C'est cela; 81 pour 18.1, 82, 83 et 95 qui viendra
ultérieurement.
M. Léonard: Vous voulez un vote enregistré?
M. Saintonge: Un vote enregistré.
Le Président (M. Blouin): Nous pourrions peut-être
adopter l'amendement et ensuite procéder au vote enregistré sur
l'article 95.
M. Saintonge: Oui.
Le Président (M. Blouin): L'amendement est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'amendement est adopté.
L'article 95 tel qu'amendé, quels sont les membres qui sont pour cet
article? M. LeBlanc (Montmagny-L'Islet)?
M. LeBlanc (Montmagny-L'Islet): Pour.
Le Président (M. Blouin): M. Fortier (Outremont)?
M. Fortier: Contre.
Le Président (M. Blouin): M. Fallu (Groulx)?
M. Fallu: Pour.
Le Président (M. Blouin): M. Lachance (Bellechasse)?
M. Lachance: Pour.
Le Président (M. Blouin): M. Léonard (Labelle)?
M. Léonard: Pour.
Le Président (M. Blouin): M. Rocheleau (Hull)?
M. Rocheleau: Contre.
Le Président (M. Blouin): M. Saintonge (Laprairie)?
M. Saintonge: Contre.
Le Président (M. Blouin): L'article 95 tel
qu'amendé est adopté sur division.
M. Saintonge: M. le Président, je ne sais pas s'il y a
possibilité d'aller à l'article 121. Cet article concerne l'effet
de l'article 95, paragraphe 1. Étant donné qu'on s'oppose
à cette modification, je voudrais avoir le même vote.
M. Léonard: À l'article 121?
M. Saintonge: L'article 121 en est un de concordance; il se
rapporte à l'article 95. On dit à l'article 121, paragraphe 1 que
l'article 95 a effet depuis le 12 octobre 1983.
Le Président (M. Blouin): Article 121.
M. Saintonge: C'est pour régler le problème
définitivement.
Le Président (M. Blouin): D'accord. Alors l'article 121,
c'est le même vote nominal et il est adopté sur division. C'est
bien. Nous passons maintenant à l'article 96. Il y a un amendement.
M. Léonard: Un papillon. C'est concordant avec le papillon
de l'article 95.
Le Président (M. Blouin): Ah bon!
M. Léonard: II préserve la règle
édictant que l'évaluateur doit calculer la proportion
médiane de son rôle de valeur locative et ne retient pas le
changement proposé dans la version imprimée du projet de loi
voulant que la proportion médiane du rôle foncier constitue
automatiquement celle du rôle locatif.
M. Saintonge: Là, en fait, M. le Président, c'est
la question de la médiane du rôle locatif. En fin de compte, je
regarde les commentaires de l'Union des municipalités du Québec
tels qu'exprimés dans son mémoire. On dit que "la modification
proposée vise un seul niveau médian pour les rôles fonciers
et locatifs. Or, à l'heure actuelle, peu de rôles fonciers et
locatifs sont basés sur une même proportion médiane. Pour
être conformes à la modification proposée, les
municipalités devraient simultanément refaire l'ensemble de leurs
rôles fonciers et locatifs. En termes financiers, cela implique une
reconfection du rôle foncier, même si cette opération a
été réalisée au cours des dernières
années. Somme toute, l'uniformisation de la médiane des
rôles fonciers et locatifs apparaît coûteuse et inopportune".
Je pense que l'UMRCQ apporte les mêmes prétentions. Dans ce
sens-là, j'aimerais que le ministre retire...
Le Président (M. Blouin): Je crois que le ministre a une
information à vous donner.
M. Léonard: L'amendement consiste à donner
satisfaction à l'UMQ et à l'UMRCQ.
M. Saintonge: Bon! Voyons!
M. Léonard: Donc, on retire, on fait ce que...
M. Saintonge: Vous retirez, vous retirez...
M. Léonard: Oui, c'est cela.
M. Saintonge: D'accord. Donc, l'article 96 disparaît?
M. Léonard: Non. M. Saintonge: Non?
Le Président (M. Blouin): II est remplacé
par...
M. Léonard: Mais cela donne satisfaction à l'UMQ et
à l'UMRCQ.
Le Président (M. Blouin): Cela va? M. le
député de Laprairie.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
J'appelle l'article 97.
M. Saintonge: Tel qu'amendé. M. le Président...
Le Président (M. Blouin): D'accord, mais nous devons
d'abord adopter l'amendement sur division. L'article 96 tel qu'amendé
est-il adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division, tel
qu'amendé. J'appelle l'article 97. M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: Est-ce qu'on pourrait suspendre pour deux ou trois
minutes pour une consultation?
Le Président (M. Blouin): Cela va. La commission suspend
ses travaux pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 21 h 29)
(Reprise de la séance à 21 h 42)
Le Président (M. Blouin): À l'ordre! J'invite les
membres de la commission à regagner leur siège afin que nous
poursuivions l'étude article par article du projet de loi 45.
Nous en étions donc à l'article 97. Il y a un amendement
que je vais lire: "L'article 505.1 de la Loi sur la fiscalité
municipale, dont l'insertion est proposée par l'article 97 du projet de
loi 45, est modifié par le remplacement, dans la troisième ligne
du premier alinéa, du millésime "1983" par le millésime
"1984."
M. Léonard: Adopté?
Le Président (M. Blouin): Cet amendement, est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 97, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 98?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: L'article 98?
Le Président (M. Blouin): Oui.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 98 est adopté.
Article 99?
M. Léonard: Adopté, quant à nous.
M. Saintonge: Une seconde. Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 99 est adopté.
Article 100?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Modifications à la Loi sur les mines
Le Président (M. Blouin): L'article 100 est adopté.
Section XI, Modifications à la Loi sur les mines, article 101.
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. L'article
102?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 102 est adopté.
Article 103?
M. Saintonge: Un papillon.
M. Léonard: II y a un papillon...
Le Président (M. Blouin): Oui. Il y a...
M. Léonard: ...à l'effet de retirer l'article
103.
Le Président (M. Blouin): Bon. Alors, l'article 103 est
retiré.
M. Saintonge: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Blouin): L'amendement, qui se lit comme
suit: "Article 103. L'article 103 du projet de loi 45 est retiré", est
adopté.
Modification à la Loi favorisant le
regroupement des municipalités
Section XII, Modification à Loi favorisant le regroupement des
municipalités.
M. Léonard: À l'article 104, il y a un papillon.
(21 h 45)
Le Président (M. Blouin): L'article 104?
M. Léonard: Oui. Il s'agit, là encore, d'un
papillon de concordance en ce qui concerne l'assiette foncière imposable
élargie.
M. Saintonge: C'est la même disposition qu'on a
rencontrée partout. Il y a un papillon
aussi. Paragraphe 7°. Vous avez un papillon, je pense.
M. Léonard: Oui. Voulez-vous que je le lise?
M. Saintonge: Bien, un papillon...
M. Léonard: D'accord. "Le paragraphe 7° du
troisième alinéa du paragraphe 1 de l'article..."
M. Saintonge: Non, vous n'avez pas besoin de le lire, M. le
ministre. Disons que c'est comme les autres.
Le Président (M. Blouin): Donc...
M. Saintonge: Sur division.
M. Léonard: Adopté sur division.
Le Président (M. Blouin): ...l'amendement est
adopté sur division. L'article 104 est-il adopté tel
qu'amendé?
M. Saintonge: Sur division. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté tel
qu'amendé, sur division. C'était la section XII, Modification
à la Loi favorisant le regroupement des municipalités.
Section XIII, Modifications à la Loi sur les villages nordiques
et l'administration régionale Kativik.
M. Léonard: Un instant.
Le Président (M. Blouin): Ah oui! J'ai...
M. Léonard: Les articles 104.1 à 104.5...
Le Président (M. Blouin): Je suis allé un peu vite,
je m'excuse.
M. Saintonge: M. le Président, M. le ministre, est-ce
qu'on peut revenir à l'article 99? On l'a passé en vitesse quand
on y est revenu.
Le Président (M. Blouin): Oui.
M. Saintonge: J'avais une note d'arrêter, pour faire
certaines représentations.
Le Président (M. Blouin): Est-ce que cela va, M. le
ministre?
M. Léonard: Oui, oui.
Modifications à la Loi sur la fiscalité
municipale (suite)
Le Président (M. Blouin): L'article 99,
M. le député de Laprairie.
M. Saintonge: Mon confrère de Hull.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: D'autant plus, M. le Président, que, cet
après-midi, vous nous remettiez un document en provenance de la ville de
Port-Cartier, qui traite plus particulièrement de l'article 99 et de
l'article 133. Je vous demanderais peut-être, M. le Président, de
lire le document. Ou, voulez-vous que j'en fasse lecture?
Le Président (M. Blouin): Alors, je peux le lire. Donc,
c'est adressé au président de la commission parlementaire des
affaires municipales et à M. le ministre des Affaires municipales, M.
Jacques Léonard. Objet: Ville de Port-Cartier, projet de loi 45, Loi
modifiant des dispositions législatives concernant les
municipalités. Numéro de référence: 304-001. "M. le
Président, Notre cliente, la ville de Port-Cartier, s'objecte
respectueusement à l'adoption des articles 99 et 133 tels que
rédigés du projet de loi no 45, Loi modifiant des dispositions
législatives concernant les municipalités. "L'adoption de ces
articles tels que proposés au projet de loi 45 aurait comme
conséquence: "1°: de confirmer la position prise par le Bureau de
révision de l'évaluation foncière du Québec dans
plusieurs décisions financièrement très importantes pour
la ville de Port-Cartier où le BREFQ a déterminé que la
date de l'évaluation était celle du dépôt des
rôles (et ceci jusqu'au dépôt des rôles nouvelles
générations) et non la date du 1er janvier
précédant le dépôt de tels rôles; "2°:
d'intervenir dans des appels judiciaires logés par la ville de
Port-Cartier dans de nombreuses décisions du BREFQ en venant confirmer
que l'interprétation faite de la Loi sur la fiscalité municipale
était conforme à cette loi puisque le législateur
viendrait maintenant la modifier sur le point même faisant des
contestations judiciaires; "3° : de rendre ainsi inutiles les appels en
Cour logés par la ville de Port-Cartier de telles décisions du
Bureau de révision de l'évaluation foncière du
Québec; "4°: de faire subir rétroactivement des pertes de
revenus très substantielles à la ville de Port-Cartier sur des
appels des décisions du BREFQ portant sur les années 1980 et
1981, où l'évolution des valeurs immobilières était
continuellement à la baisse alors que, précisément, la
date de l'évaluation revêt un caractère fondamental dans
l'établissement des valeurs aux rôles d'évaluation
déposés;
"5°: de créer deux catégories de citoyens, soit ceux
qui auront profité d'une rédaction imprécise de la Loi sur
la fiscalité municipale et auront obtenu des diminutions très
importantes d'évaluation foncière devant le BREFQ, à la
suite de l'établissement de la date de l'évaluation à
celle de la date du dépôt des rôles d'évaluation
plutôt qu'à la date du 1er janvier précédant le
dépôt de tels rôles d'évaluation; et d'une
deuxième catégorie de contribuables, soit ceux qui auront fait
confiance à l'évaluation municipale établie par les
évaluateurs à titre d'officiers municipaux, lesquels ont inscrit
aux rôles d'évaluation les valeurs qui leur apparaissaient
conformes au 1er janvier précédant la date du dépôt
de chacun de ces rôles d'évaluation; "6°: de maintenir, pour
plusieurs exercices financiers, une disparité avec la date de la
fixation de la médiane de ces rôles d'évaluation par
l'honorable ministre des Affaires municipales du Québec au 1er janvier
précédant le dépôt des rôles
d'évaluation et la date d'évaluation telle qu'établie par
le Bureau de révision de l'évaluation foncière du
Québec, soit la date du dépôt des rôles. "En
conséquence, nous soumettons respectueusement au nom de notre cliente,
la ville de Port-Cartier, que les articles 99 et 133 du projet de loi no 45
devraient être amendés pour confirmer l'intention originale du
législateur que les dispositions de la Loi sur la fiscalité
municipale s'appliquent aussi au rôle antérieur, au premier
rôle de la nouvelle génération, nonobstant les plaintes
d'évaluation déposées et non encore entendues par le
Bureau de révision de l'évaluation foncière du
Québec, nonobstant aussi les plaintes d'évaluation ayant
été entendues, mais encore en délibéré,
nonobstant aussi les plaintes ayant fait l'objet d'une décision du
Bureau de révision de l'évaluation foncière du
Québec et où jugement final n'a pas encore été
rendu, tel que dans le cas des plaintes et des décisions très
importantes affectant la ville de Port-Cartier. "Nous soumettons enfin que si
le législateur refuse de prendre une position qui puisse intervenir dans
un jugement rendu ou une cause pendante, qu'il s'abstienne d'adopter l'article
99 du projet de loi 45, puisque l'adoption de cet article confirmerait les
décisions déjà rendues par le Bureau de révision de
l'évaluation foncière du Québec et affectant les droits de
la ville de Port-Cartier, lesquelles décisions font maintenant l'objet
d'appels de la ville de Port-Cartier devant les tribunaux compétents.
"Enfin, si ni l'une ni l'autre des demandes ainsi formulées au nom de la
ville de Port-Cartier n'est retenue par le législateur, nous demandons
respectueusement à l'Assemblée nationale du Québec de
prévoir des indemnités financières à la ville de
Port-Cartier pour lui permettre de ne pas pénaliser les contribuables
qui ont jusqu'ici payé leurs taxes foncières sur la base des
valeurs apparaissant au rôle d'évaluation déposé
pour les exercices financiers 1980 à 1983 inclusivement et qui ne
peuvent qu'être affectés financièrement, de façon
substantielle, par les décisions du législateur. "Le tout
respectueusement soumis, "Pothier, Bégin, Delisle, Veilleux, Sauvageau,
Gobeil, Paquette, Tremblay, Dinan, Bouchard, Richard et Coderre".
C'est signé par M. Charles-A. Veilleux, avocat, procureur de la
ville de Port-Cartier.
M. Rocheleau: M. le Président, à la suite de la
lecture de ce document en provenance des conseillers juridiques de la ville de
Port-Cartier, étant donné qu'il y a un litige et que la ville de
Port-Cartier attend le jugement en appel, n'y aurait-il pas lieu que le
ministre retire ces deux articles, soit les articles 99 et 133, et laisse les
tribunaux décider, plutôt que d'imposer un fardeau fiscal
additionnel aux citoyens de Port-Cartier et, par le fait même,
déséquilibrer leur imposition? Je soumets cela au ministre et
j'aimerais connaître ses commentaires.
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: Je comprends ce que la ville de Port-Cartier
dit, mais les articles dont nous parlons n'ont pas d'effet rétroactif.
Cela n'affecte donc pas les causes pendantes devant les tribunaux à
l'heure actuelle. Les juges vont décider en fonction de la loi telle
qu'elle existait au moment où des gestes ont donné lieu à
la cause qu'il y a là. C'est donc antérieur aux articles qu'on
adopte à l'heure actuelle. Cela ne peut pas affecter Port-Cartier, en
tout cas les causes pendantes.
M. Rocheleau: Mais cela ne peut pas influer, par contre...
M. Léonard: Non, je ne pense pas, le juge est censé
juger en fonction du droit existant au moment où la cause a pris
naissance.
M. Rocheleau: M. le Président, disons qu'on a fait les
représentations au nom de la ville de Port-Cartier.
M. Fortier: J'étais à Port-Cartier
dernièrement. Le ministre sait d'ailleurs que cette ville a subi des
pertes de revenus considérables. Indépendamment de cette cause
qui, si elle perdait encore en appel, confirmerait la perte de revenus
additionnels, le ministre, je crois, lorsqu'on lui a posé des
questions en Chambre, a dit qu'il préférait, au lieu de
donner un statut particulier aux villes nordiques, adopter une ligne de
conduite par laquelle il subventionnerait des villes en difficulté.
A-t-il arrêté sa politique à ce sujet? Si la ville de
Port-Cartier se trouvait en difficultés additionnelles à cause de
cet article du projet de loi ou à cause des décisions qui ont
déjà été rendues, est-ce que le ministre ou le
gouvernement va très bientôt faire connaître sa politique
d'aide aux villes nordiques à ce sujet?
M. Léonard: Oui, je pense bien.
Le Président (M. Blouin): M. le député, je
crois que nous ne sommes pas vraiment à l'étude du projet de loi
45 article par article. Je vous suggérerais donc de tenir ce
débat soit au cours de la période des questions ou à un
autre moment.
M. Fortier: M. le Président, si vous permettez, la raison
pour laquelle je pose cette question est qu'indépendamment de l'opinion
juridique que vient de donner le ministre des Affaires municipales, s'il y
avait éventuellement un impact sur la ville de Port-Cartier, je crois
que s'il y avait déjà une décision du cabinet ou du
ministre disant qu'il y aurait une aide de toute façon, à ce
moment-là, la demande de la ville de Port-Cartier deviendrait caduque,
parce que, dans un cas comme dans l'autre, elle serait assurée d'avoir
des revenus additionnels provenant du gouvernement. C'est la raison pour
laquelle je demandais au ministre s'il y avait déjà des
décisions de prises à ce sujet.
M. Léonard: Non, à l'heure actuelle, il y a quand
même un ensemble d'orientations qui sont à se dessiner, mais pour
dire que ce sont des décisions... En ce qui nous concerne, des
orientations sont prises au niveau du ministère sur ce que nous
pourrions faire éventuellement, mais je ne veux pas rendre compte pour
le ministre de l'Énergie et des Ressources ou pour d'autres de mes
collègues qui ont à prendre des décisions ou à les
soumettre au Conseil des ministres. Il y a eu la table d'affaires, il y a trois
semaines environ. Alors, les retombées continuent d'être
analysées.
Le Président (M. Blouin): J'insiste, M. le ministre, pour
qu'on...
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Blouin): ...revienne à
l'étude du projet de loi. Cela va, M. le député
d'Outremont?
M. Fortier: Oui.
Modification à la Loi favorisant le
regroupement des municipalités (suite)
Le Président (M. Blouin): Nous en étions à
l'article 104. L'amendement à l'article 104 a été
adopté sur division. L'article 104 tel qu'amendé est-il
adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
Section XIII, modifications à la Loi sur les villages nordiques...
M. Léonard: Non, il y a une série d'articles, les
articles 104.1 à 104.5.
Le Président (M. Blouin): C'est là que nous
étions tout à l'heure. Nous avions adopté l'article 104,
tel qu'amendé, sur division. Articles 104.1 à 104.5, M. le
ministre.
M. Léonard: L'article 104.1 ajoute aux objets de la
Société québécoise d'assainissement des eaux celui
de financer et celui d'exploiter des ouvrages d'assainissement des eaux pour
les besoins des municipalités. Il remplace également le mot "et"
par le mot "ou" de façon à bien montrer que ces objets ne doivent
pas nécessairement être tous réalisés quant à
un même ouvrage.
Le nouvel article 104.2, au paragraphe 1, fait en sorte que la
convention préalable à l'intervention de la Société
québécoise d'assainissement des eaux devra dorénavant
être conclue entre la municipalité et le ministre de
l'Environnement au lieu du gouvernement. Ce changement rend la loi conforme
à la pratique. Le paragraphe 2 exprime clairement l'idée
déjà développée dans le nouvel article 104.1. La
société n'est pas tenue de réaliser tous ses objectifs
à l'égard d'un même ouvrage d'assainissement; c'est
l'entente avec la municipalité qui détermine quels objets devront
être réalisés par la SQAE.
Le nouveal article 104.3 rend explicite ce qui était
déjà implicite dans la loi sur la société qui peut
financer le coût des études qu'elle effectue quant à la
réfection des réseaux d'égout municipaux et quant à
d'autres sujets en matière d'égout et d'assainissement des
eaux.
L'article 104.4 est de concordance avec l'article 104.1 qui fait de
l'exploitation d'un ouvrage d'assainissement un objet général de
la société. On abroge aussi une disposition qui ne donne qu'un
pouvoir limité à l'exploitation de la société.
L'article 104.5: Dans la loi actuelle, lorsque le ministre de
l'Environnement demande à la société de se substituer
à une municipalité qui fait défaut d'obéir à
une ordonnance en vertu de la loi, la société doit
théoriquement réaliser tous ses objets et les
sommes que le ministre recouvre de la municipalité en
défaut sont versées entièrement à la
société. En concordance avec l'article 104.1, 104.5 rend ces
règles plus souples et moins absolues. D'une part, la tâche exacte
de la société en tant que remplaçante de la
municipalité en défaut sera décrite dans un contrat entre
la société et le ministre de l'Environnement; d'autre part, ce
contrat fixera également les obligations financières du
gouvernement et les modalités de la cession par la société
des ouvrages et des terrains acquis dans l'exécution de sa
tâche.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Les articles 104.1 à
104.5 sont adoptés. Section XIII...
M. Léonard: Est-ce qu'on peut les adopter...
Le Président (M. Blouin): On peut les adopter en bloc.
M. Léonard: Article 104.1, adopté; Article 104.2,
adopté. Article 104.3, adopté. Article 104.4, adopté.
Article 104.5, adopté.
Modifications à la Loi
sur les villages nordiques
et l'administration régionale Kativik
Le Président (M. Blouin): Article 105.
M. Léonard: C'est un changement dans la désignation
inuite des corporations de villages nordiques.
M. Saintonge: Si vous le lisez comme il faut, M. le ministre, je
vais l'adopter tout de suite. Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 105, que je ne relirai
pas moi non plus, est adopté. Article 106?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Article 107?
M. Léonard: Adopté. Cela concerne toujours la loi
sur Kativik.
Le Président (M. Blouin): Article 107? M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): À l'article 108, il y a
un amendement.
M. Léonard: C'est toujours dans la loi sur Kativik, un
amendement à l'article 108. (22 heures)
M. Rocheleau: Y a-t-il un papillon?
Le Président (M. Blouin): Nous sommes à l'article
108, M. le député de Hull.
M. Rocheleau: Oui, mais à l'article 107...
Le Président (M. Blouin): Oui.
M. Rocheleau: ...par le suivant: "À moins qu'il ne
comporte une dépense inférieure à 25 000 $, un contrat
d'assurance ou un contrat pour l'exécution de travaux ou la fourniture
de matériel ou de matériaux ou pour la fourniture de services
autres que des services professionnels ne peut être adjugé
qu'après demande de soumissions publiques par annonce dans un
journal."
On s'en tient à la coutume. C'est un peu en contradiction avec
les positions que semblait prendre le ministre concernant les contrats sans
soumissions qui ont affecté les articles antérieurs qu'on a
étudiés, mais j'apprécie davantage cet article, j'aurais
souhaité que les autres soient dans la même ligne de
pensée.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Hull, article 108. Il y a un amendement.
M. Léonard: II y a un amendement à l'article 108.
Il s'agit d'une concordance avec toutes les dispositions relatives à
l'adjudication des contrats de villages nordiques. Après soumissions sur
invitation et en cas de force majeure, nous sommes obligés de
procéder ainsi surtout dans le nord parce qu'à un moment
donné, il faut procéder, aller vite et ce n'est pas facile de
trouver des soumissionnaires dans le nord. Cela se fait avec l'administration
régionale Kativik.
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
108 est-il adopté?
M. Rocheleau: Mais, M. le Président...
Le Président (M. Blouin): Oui, M. le député
de Hull.
M. Rocheleau: ...depuis que ces villages sont
créés, on a toujours procédé selon la coutume qui
voulait que des soumissions publiques soient demandées.
M. Léonard: Oui, d'accord. M. le député,
l'article de fond no 108 rend la loi concernant Kativik semblable à la
Loi sur les cités et villes en ce qui concerne les soumissions
publiques, mais dans le cas du papillon à l'article 108, la
corporation
municipale Kativik peut, avec l'autorisation du gouvernement,
négocier un contrat sans être tenue de demander des soumissions et
le gouvernement peut lui imposer des conditions.
M. Saintonge: Donc, on va l'adopter sur division étant
donné les circonstances.
Le Président (M. Blouin): Très bien. L'amendement
à l'article 108 est adopté sur division. L'article 108 tel
qu'amendé est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Maintenant, nous
procédons à l'étude de l'article 108.1.
M. Léonard: Je vous donne, par exemple, une disposition de
l'article 108.1: "Si les circonstances le justifient, un conseiller
régional peut prendre part, délibérer et voter à
une assemblée spéciale du conseil par la voie du
téléphone ou d'un autre moyen de communication." Nous avons
vraiment cherché les moyens de leur faciliter les choses, faire des
réunions urgentes, spéciales. Il faut mettre cela dans la loi
pour rendre les décisions légales. Il faut comprendre qu'à
un moment donné, ces gens fassent les réunions par
téléphone parce qu'ils sont souvent à des centaines de
kilomètres de distance. Ils communiquent par radio, notamment.
M. Rocheleau: Est-ce qu'on enregistre l'appel dans les
circonstances?
M. Léonard: L'appel?
M. Rocheleau: L'appel téléphonique.
M. Léonard: Un procès-verbal de la réunion
est rédigé. C'est spécifié.
M. Fortier: C'est la même disposition que dans la loi sur
les corporations, M. le ministre? C'est semblable?
M. Léonard: Oui.
M» Fortier: Parce que, maintenant, dans la loi sur les
corporations, on permet les réunions par conférence avec un
procès-verbal.
M. Léonard: Le procès-verbal doit être
ratifié par le conseil lors de l'assemblée ordinaire suivante.
Donc, il y a une certaine forme...
M. Fortier: C'est la même disposition. Le
Président (M. Blouin): L'article 108.1 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Rocheleau: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté.
M. Léonard: Article 108.2.
Le Président (M. Blouin): Article 108.2 maintenant?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 108.2 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): C'est la même chose?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Blouin): Article 109?
M. Léonard: Adopté.
M. Rocheleau: C'est simplement que...
M. Léonard: C'est le montant des soumissions.
M. Rocheleau: ...le montant passe de 10 000 $ à 25 000
$?
M. Léonard: Oui.
M. Rocheleau: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 109 est adopté.
Article 110?
M. Léonard: C'est semblable à la Loi sur les
cités et villes quant à la disposition relative à
l'adjudication des contrats de l'ARK après demande de soumissions
publiques.
Le Président (M. Blouin): L'article 110 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Rocheleau:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): II est adopté. Article
111. Là, il y a un amendement.
M. Léonard: Le papillon à l'article 111 apporte,
à l'égard de l'ARK le même changement que celui
apporté par le papillon à l'article 108 sur les villages
nordiques pour
éviter la procédure des soumissions, mais avec
l'autorisation du gouvernement. L'article 111, c'est similaire à la Loi
sur les cités et villes quant aux dispositions relatives à
l'adjudication des contrats de l'ARK après soumissions sur invitation et
en cas de force majeure.
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
111 est-il adopté?
M. Rocheleau: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 111 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Rocheleau: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
Article 112?
M. Léonard: On prévoit que les subventions
versées pour le remboursement des emprunts des villages nordiques ou de
l'ARK ne peuvent être saisies que par les prêteurs et non par
d'autres créanciers. C'est une garantie quant à
l'intangibilité des subventions gouvernementales, ce qui est susceptible
de faciliter les emprunts des villages nordiques et de l'ARK.
Le Président (M. Blouin): L'article 112 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Fortier:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article
112.1?
M. Léonard: C'est un amendement à la charte de la
ville de Montréal, en concordance avec les papillons aux articles 24 et
44. Ces papillons ont précisé que les pouvoirs de subventions
donnés aux municipalités au cours des deux dernières
années s'appliquent malgré la Loi sur l'interdiction de
subventions municipales. Ces pouvoirs sont calqués sur ce qui existe
dans la charte de la ville de Montréal. Pour éviter que ces
pouvoirs de la ville de Montréal soient considérés comme
limités par la Loi sur l'interdiction de subventions municipales, le
nouvel article 112.1 modifie la charte de la ville de Montréal pour
préciser que les pouvoirs de subventions de cette ville s'appliquent eux
aussi malgré la
Loi sur l'interdiction de subventions municipales.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 112.1 est
adopté.
M. Léonard: Adopté.
Modification à la charte de la ville de
Laval
Le Président (M. Blouin): Section XIV, Modification
à la Charte de la ville de Laval. Article 113?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Modifications à la Loi constituant la
Commission de transport de la rive sud de Montréal
Le Président (M. Blouin): L'article 113 est adopté.
Section XV, Modifications à la Loi constituant la Commission de
transport de la rive sud de Montréal. Article 114?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 114 est adopté.
Article 115?
M. Léonard: Adopté.
M. Rocheleau: À l'article 115.1, il y a un amendement.
Cela vient après?
Le Président (M. Blouin): L'article 115 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: L'article 115.1, pardon.
Le Président (M. Blouin): L'article 115.1. M. le
ministre.
M. Léonard: C'est un amendement. Le projet de loi 45 est
modifié par l'insertion, entre l'intitulé de la section XVI et
l'article 116, de l'article suivant: "115.1 Les articles 2, 33 et 57 n'ont pas
pour effet de rendre inopérants l'article 115 du chapitre 16 des lois de
1980 ni l'article 156 du chapitre 18 des lois de 1982. Ce nouvel article
précise que les articles qui remplacent les dispositions du Code
municipal, de la Loi sur les cités et villes, de la Loi sur la CUM
relative au plafond de l'allocation des dépenses des élus
municipaux et du président du comité exécutif de la
CUM, n'ont pas pour effet de rendre inopérants les articles de la
loi 105 de 1980 et de la loi 46 de 1982 qui ont garanti aux personnes en place,
lors de l'entrée en vigueur de ces lois, que l'allocation de
dépenses qu'elles recevaient à ce moment ne serait pas
réduite tant qu'elles demeureraient en fonction.
Le Président (M. Blouin): L'article 115.1 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Dispositions transitoires et finales
Le Président (M. Blouin): Section XVI. Dispositions
transitoires et finales, article 116.
M. Léonard: On précise ici la notion d'assiette
foncière imposable élargie qui ne s'applique qu'à compter
de 1985 pour éviter de bouleverser les budgets adoptés pour les
exercices de 1984.
Le Président (M. Blouin): L'article 116 est-il
adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): II est adopté sur
division. J'appelle l'article 117.
M. Léonard: L'article 117 prévoit que les articles
relatifs à la nomination et à la rémunération selon
la Loi sur la fonction publique du secrétaire du personnel de la
Commission municipale du Québec ont effet depuis le 1er avril 1979.
Cette date correspond à l'entrée en vigueur de la loi actuelle
sur la fonction publique qui a omis de dire qu'elle s'appliquait au
secrétaire et au personnel de la CMQ, contrairement à la loi
précédente. Or, les nomination et rémunération du
secrétaire et du personnel de la Commission municipale du Québec
ont continué, même après le 1er avril 1979, à
être faites selon la Loi sur la fonction publique. L'article 117 est
valide rétroactivement.
Le Président (M. Blouin): L'article 117 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. J'appelle
l'article 117.1.
M. Léonard: C'est un article qui concerne le budget de la
CUM et de la CTCUM. Ce nouvel article 117.1 prévoit que le nouvel
article 62.3 qui concerne l'excédent des sommes versées par la
CUM à la
CTCUM sur la base du déficit anticipé de cette
dernière, par rapport aux sommes qui auraient été
versées sur la base du déficit réel, s'appliquera de plein
droit aux excédents constatés pour les exercices financiers 1984
et suivants. Quant à l'excédent constaté pour l'exercice
de 1983, la nouvelle règle ne s'y appliquera que si la CUM adopte une
résolution à cet effet et que si la CUM l'approuve. Afin de ne
pas laisser les trésoriers de la CUM et de la CTCUM dans une incertitude
prolongée au sujet de ce qu'ils doivent faire avec cet excédent,
le nouvel article 117.1 impose des délais à la CTCUM et à
la CUM pour l'adoption et l'approbation de la résolution. Cependant, si
ces délais ne conviennent pas, le conseil de la CUM pourra les
changer.
Le Président (M. Blouin): L'article 117.1 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): J'appelle l'article 118.
M. Léonard: Pour ne pas bouleverser la situation actuelle,
cet article prévoit que l'article qui accorde aux municipalités
la propriété des supports informatiques contenant les dossiers
d'évaluation ne s'applique qu'aux supports produits après
l'entrée en vigueur du projet de loi 45. C'est pour éviter qu'il
y ait des effets rétroactifs.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 118 est adopté.
J'appelle l'article 119.
M. Léonard: On prévoit que l'article qui exclut du
calcul du revenu brut imposable d'une entreprise privée productrice
d'électricité les revenus provenant d'une vente
d'électricité à une filiale s'applique aux fins du calcul
de la taxe sur le revenu brut imposable depuis 1980. Cette
rétroactivité permettra de régler divers dossiers qui
traînent depuis cette date, en éliminant l'obstacle de la double
imposition de ces ventes à des filiales. Donc, cela va favoriser...
Le Président (M. Blouin): L'article 119 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): J'appelle l'article 120.
M. Léonard: II y a un papillon à l'article 120 pour
prévoir que le nouvel article 92.1 aura effet à compter de 1985.
C'est un article qui abolit la réduction de la
taxe d'affaires supplémentaire qu'une municipalité peut
accorder aux occupants d'une petite place d'affaires, lorsque le taux de taxe
excède 15%.
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
120 est-il adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): II est adopté sur
division. L'article 120 tel qu'amendé est-il adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
J'appelle l'article 121. Il est déjà adopté.
M. Léonard: 120... Ah, il est adopté. D'accord,
cela va.
Le Président (M. Blouin): Nous avons adopté
l'article 121 tout à l'heure. J'appelle l'article 122.
M. Saintonge: C'était sur division.
Le Président (M. Blouin): Oui, sur division. C'est cela.
L'article 122, M. le ministre. (22 h 15)
M. Léonard: Alors, c'est un nouveau délai pour la
proportion médiane qui s'applique à compter des rôles de
1985.
Le Président (M. Blouin): Alors, l'article 122, est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 123?
M. Léonard: On a établi des définitions aux
fins des articles 124 à 126, pour y éviter l'usage de longue
périphrases.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 123 est adopté.
L'article 124?
M. Léonard: Alors, à l'article 124, il y a un
papillon...
Le Président (M. Blouin): Oui. Il y a un amendement, c'est
cela.
M. Léonard: ...qui complète l'article 124...
Le Président (M. Blouin): Oui.
M. Léonard: ...avec effet de prévoir que non
seulement les maxima de rémunération mais également les
maxima d'allocation de dépenses continueront de s'appliquer aux
élus municipaux qui font partie de la CTRSM, même si l'on dit
qu'ils ont droit de recevoir la pleine rémunération, la pleine
allocation fixée par le gouvernement, tant que le conseil des maires de
la rive sud de Montréal n'aura pas fixé une nouvelle
rémunération ou une nouvelle allocation, le tout sous
réserve des droits acquis des personnes en place.
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
124, est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. L'article 124,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 125?
M. Léonard: L'article 124.1.
Le Président (M. Blouin): Non, l'article 124.1?
M. Léonard: Alors, l'article 124.1... vous avez une
copie?
Le Président (M. Blouin): Oui.
M. Léonard: Le nouvel article 124.1 permet au conseil de
la ville de Laval et au conseil des maires de la rive sud de Montréal,
lorsqu'ils fixeront, en 1984, la rémunération et l'allocation des
membres de la CTL et de la CTRSM, de faire rétroagir cette
rémunération ou cette allocation non seulement au 1er janvier
1984 mais aussi au 1er janvier 1983.
M. Saintonge: Pourquoi?
M. Léonard: On nous avait demandé depuis longtemps,
depuis plusieurs mois, de permettre une modification au salaire, en tout cas de
permettre que le conseil fixe, par règlement, la
rémunération et l'allocation de dépenses. On n'a pas pu le
faire avant aujourd'hui et, par ailleurs, il ne pourra pas y avoir de
réunion avant la fin de l'année, il risque de ne pas y avoir de
réunion avant la fin de l'année, de sorte que l'article, tel que
rédigé, ne permet pas qu'une telle rémunération
s'applique à 1983 alors que, depuis longtemps, on nous le demandait.
M. Saintonge: D'accord. Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Alors l'article 125 est
adopté. Article 126?
M. Léonard: Non, l'article 124.1...
Le Président (M. Blouin): Non, non, je m'excuse.
M. Léonard: ...est adopté.
Le Président (M. Blouin): C'est vrai, vous avez raison.
D'accord. L'article 124.1 est adopté. L'article 125?
M. Léonard: II protège les droits acquis quant
à la rémunération et à l'allocation de
dépenses des membres actuellement en place de la CTL et de la CTRSM.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Alors, l'article 125 est
adopté. Article 126?
M. Léonard: On assure ici les membres de la CTL et de la
CTRSM qu'ils continueront d'avoir droit à la pension fixée
à leur égard par le gouvernement. Il en est de même pour
les membres actuels qui quitteront leurs fonctions avant que les élus de
Laval ou de la rive sud n'aient établi un nouveau régime de
pension.
Le Président (M. Blouin): L'article... Excusez, M. le
ministre...
M. Léonard: L'article 126 protège également
les droits acquis à la pension des membres actuels de la CTL et de la
CTRSM.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 126 est adopté.
Article 127?
M. Léonard: On protège ici, de façon
générale, les règlements, résolutions, ordonnances,
actuellement en vigueur et adoptés en vertu des dispositions
remplacées ou abrogées par le projet de loi 45.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 127 est adopté.
Article...
M. Léonard: II y a un papillon à l'article 128.
Le Président (M. Blouin): ...128, amendement; M. le
ministre.
M. Léonard: Alors, il y a un amendement, notamment une
modification de forme. Le paragraphe 2 de ce papillon apporte une
précision utile: la disposition qui maintient en poste jusqu'à
l'expiration de leur mandat les personnes actuellement en place et qui ont
été nommées en vertu d'une disposition remplacée
par le projet de loi n'a pas pour effet de mettre fin à leurs fonctions
dès l'expiration de leur mandat si déjà la loi
prévoit qu'elles peuvent rester en poste malgré cette expiration,
jusqu'à ce qu'elles soient remplacées ou nommées de
nouveau. C'est notamment le cas des membres de la Commission municipale du
Québec.
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
128 est-il adopté?
Une voix: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): II est adopté. L'article
128 tel qu'amendé est-il adopté?
Une voix: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Article 129.
M. Léonard: Ici, on prévoit
généralement le remplacement du titre de "gérant" par
celui de "directeur général". Doit-on le suspendre? Il n'est pas
modifié.
M. Saintonge: Est-ce qu'on va aborder la question du directeur
général immédiatement après?
M. Léonard: Oui, vous pouvez suspendre l'article si vous
voulez.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Blouin): L'article 129 est suspendu.
Très bien. Article 130?
M. Léonard: II s'agit du "directeur du service de
l'évaluation" plutôt que du "commissaire à
l'évaluation".
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 130 est adopté.
Article 131?
M. Léonard: On permet, ici, de compléter la
succession des MRC aux anciens conseils de comté dans les régions
de Québec et de l'Outaouais. Cette succession a été
retardée dans le cas des anciens conseils de comté qui
comprenaient des municipalités régies par la Code municipal de la
CUQ et
de la CRO jusqu'à ce qu'elle soit comprise dans une MRC.
Prévoyant que la CUQ et la CRO sont sensées être des MRC
à l'égard de ces municipalités, l'article 131 met à
exécution des successions qui ont été
retardées.
Le Président (M. Blouin): L'article 131 est-il
adopté?
M. Rocheleau: Est-ce que cela veut dire, M. le Président,
que le problème qu'ont toujours connu les municipalités faisant
partie de la Communauté régionale de l'Outaouais qui, en
même temps, faisaient partie de conseils de comté et qui,
maintenant, font partie de...
M. Léonard: ...ou de l'une ou de l'autre, mais pas des
deux.
M. Rocheleau: Oui, mais elles ne font pas partie des deux?
M. Léonard: Non.
M. Rocheleau: Prenons le cas de Pontiac, entre autres. Celle-ci
faisait partie et du conseil de comté et de la Communauté
régionale de l'Outaouais.
M. Léonard: Oui.
M. Rocheleau: Maintenant, elle fait uniquement partie de la
Communauté régionale de l'Outaouais.
M. Léonard: De la CRO.
Le Président (M. Blouin): L'article 131 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): II est adopté. Article
132?
M. Fortier: De combien d'argent parlons-nous?
M. Léonard: Je crois que la dette initiale était de
35 000 000 $ et les intérêts accumulés seraient de 23 000
000 $. Cela doit donner 58 000 000 $. Me permettez-vous de prendre des
informations?
M. Fortier: Oui.
M. Léonard: Oui, c'est cela, 58 500 000 $ exactement. Il
s'agit de 35 000 000 $ et 23 000 000 $. Il y a 500 000 $ qui flottent quelque
part.
M. Saintonge: Je vais les prendre! M. Léonard: Tu
auras à les payer.
Le Président (M. Blouin): L'article 132 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 133?
M. Léonard: II y a les articles 132.1 et 132.2.
M. Saintonge: Article 132.1.
Le Président (M. Blouin): Ah! je m'excuse. L'article
132.1. M. le ministre.
M. Léonard: L'article 132.1 est retiré.
L'article 132.2 demeure. Un instant! Il faudrait faire seulement une
concordance dans...
Le Président (M. Blouin): ...la numérotation?
M. Léonard: Oui. Le projet de loi 45 est modifié
par l'insertion, après l'article 132, du suivant - on passe tout de
suite à l'article 132.1; l'article 132.2 devient l'article 132.1, cela
va? - je le lis: "132.1. Une corporation municipale ou une commaunauté
urbaine ou régionale peut modifier son budget d'exercice financier de
1984 pour tenir compte de la présente loi, même si le budget est
entré en vigueur automatiquement. "Le budget d'un organisme dont une
corporation ou une communauté mentionnée au premier alinéa
adopte ou approuve le budget peut être modifié pour la même
raison. "La modification peut être soumise..." Il y a trois pages.
L'objet de ce nouvel article est le même que l'on retrouve dans
chaque projet de loi ombibus municipal depuis quelques années. Il permet
à une municipalité ou à une communauté de modifier
son budget ou celui d'un organisme affilié pour tenir compte d'une
modification ou d'une nouveauté apportée par le projet de loi et
pouvant avoir un effet fiscal, au cours de 1984.
Ce nouvel article prévoit notamment l'effet que peut avoir une
modification du budget et des règlements fiscaux qui l'accompagnent sur
des comptes de taxes de 1984.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 132.1 est
adopté. Article 133?
M. Léonard: Consacre la séparation du pouvoir
législatif et du droit judiciaire en
prévoyant qu'une disposition rétroactive du projet de loi
45 n'affecte pas un jugement rendu ni une cause pendante le 15 novembre 1983,
jour du dépôt du projet de loi.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 134?
M. Saintonge: Adopté sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division.
Article 135?
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: Oui, tous les articles en suspens
maintenant...
Le Président (M. Blouin): Oui, un instant. Nous revenons
maintenant aux articles qui ont été suspendus, notamment
l'article 3. M. le ministre.
M. Léonard: II y a un article à rouvrir, c'est
l'article 0 et il s'agit de changer dans le paragraphe 5e, troisième
ligne, le mot "centre-ville" par "secteur central".
Le Président (M. Blouin): Changer les mots "centre-ville"
par "secteur central".
M. Léonard: Plus bas aussi, "centre-ville" par "secteur
central", toujours entre guillemets.
Articles en suspens
Le Président (M. Blouin): Nous revenons donc à
l'article 3.
M. Léonard: 0 est adopté tel qu'amendé.
Le Président (M. Blouin): II est adopté tel
qu'amendé, je présume. L'amendement est-il adopté? Il est
adopté tel qu'amendé.
M. Léonard: À l'article 3, le papillon serait le
suivant: Le quatrième alinéa de l'article 144 du Code municipal
dont l'addition est proposée à l'article 3 du projet de loi 45
est modifié par le remplacement dans les trois dernières lignes
des mots et chiffres "fonctionnaire ou employé qui exerce les fonctions
mentionnées aux articles 171a à 171c" par les mots
"secrétaire-trésorier".
M. Saintonge: C'est de la concordance.
M. Léonard: Oui, si vous voulez. Je peux vous donner une
explication. Le papillon à l'article 3 est de concordance avec celui
apporté à l'article 6. Ce dernier fait en sorte qu'au Code
municipal seul le secrétaire-trésorier pourrait être le
fonctionnaire principal. Il ne pourra pas y avoir de directeur
général autre que le secrétaire-trésorier. En
conséquence, le papillon à l'article 3 fait en sorte qu'on ne
fait plus référence au fonctionnaire ou employé qui exerce
les fonctions mentionnées aux article 171 à 171c, mais simplement
au secrétaire-trésorier puisque seul ce dernier pourrait exercer
les fonctions mentionnées à ces articles.
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
3 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Blouin): M. le député
de...
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Très bien.
L'article 3 tel qu'amendé est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 4?
M. Léonard: L'article 4 n'est pas modifié.
Le Président (M. Blouin): L'article 4 ne serait pas
modifié.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 4 est adopté.
Article 5?
M. Léonard: À l'article 5, nous avons un papillon
qui se lit comme suit: Le premier alinéa de l'article 148a du Code
municipal proposé par l'article 5 du projet de loi 45 est modifié
par le remplacement à la quatrième ligne des mots "vingt-quatre"
par le mot "douze".
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
5 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: C'est la demande des corporations... C'est cela?
(22 h 30)
Le Président (M. Blouin): L'article 5 tel qu'amendé
est donc adopté.
M. Léonard: II y a maintenant l'article
5.1 à ajouter. Et je le lis. Il s'agit des 20 jours
ouvrables.
M. Saintonge: Donc, l'article 5 est adopté. 5.1, les 20
jours ouvrables, adopté.
M. Léonard: Adopté? M. Saintonge: Oui. M.
Léonard: Cela va.
Le Président (M. Blouin): Un moment, s'il vous
plaît. Donc, 5.1 est adopté. Article 6?
M. Léonard: L'article 6, oui, papillon. Il s'agit d'une
modification à l'article 6. Premièrement, l'article 171a du Code
municipal dont l'insertion est proposée par l'article 6 du projet de loi
45 est modifié par la suppression des deux derniers alinéas.
Deuxièmement, l'article 171c du Code municipal dont l'insertion
est proposée par l'article 6 du projet de loi 45 est modifié,
premièrement, par le remplacement des deux premières lignes du
paragraphe 2 par les suivantes - donc, deuxième paragraphe: II aide le
conseil dans la préparation du budget et, le cas échéant,
du programme d'immobilisations de la corporation et des plans, des programmes
et des... Le reste demeure tel quel.
M. Saintonge: Où sommes-nous?
M. Léonard: Nous remplaçons les deux
premières lignes du deuxième paragraphe ici...
M. Saintonge: D'accord. On dit qu'il aide le conseil dans
la..."
M. Léonard: II aide le conseil...
M. Saintonge: J'aurais seulement une question là-dessus,
M. le ministre. Au lieu de "aider", pourquoi n'emploierait-on pas le terme
"assister"?
M. Léonard: On n'est pas sûr de la valeur
française du mot "assister".
M. Saintonge: C'est une demande qui avait été
faite, telle qu'écrite par le président de l'UMRCQ. Je ne
comprenais pas la différence...
M. Léonard: Vous êtes sûr? Où
étiez-vous? C'est la même chose.
M. Saintonge: Ah bon! II s'agit d'une question... D'accord.
Quand on dit "il aide le conseil", je pense que dans certains cas, au
niveau des fonctions, il y a des comités administratifs ou tout autre
comité qui pourraient être employés au code. N'y aurait-il
pas lieu de dire: "il aide le conseil, le comité administratif ou tout
autre comité dans la préparation du budget" parce que, parfois,
il y a des compétences qui peuvent être dévolues à
un comité spécial? Il peut y avoir un comité administratif
au niveau du Code municipal, si je ne m'abuse.
M. Léonard: Non.
M. Saintonge: Si le comité administratif avait...
M. Léonard: II n'y a pas de comité administratif.
Vous avez raison, au niveau de la MRC.
M. Saintonge: Ou à tout autre comité qui va
être un comité spécifique, dans le fond. Cela pourrait
englober toutes les choses, de sorte que c'est...
M. Léonard: Oui. Il faudrait dire: II aide le conseil ou
le comité administratif...
M. Saintonge: II aide le conseil... M. Léonard: ...le cas
échéant.
M. Saintonge: On pourrait dire: "II aide le conseil, le
comité administratif ou tout autre comité dans la
préparation du budget." Celui à qui cela s'applique...
M. Léonard: Oui. On peut le faire verbalement. Le
comité administratif...
M. Saintonge: Ou tout autre comité... M.
Léonard: ...ou tout autre comité.
M. Saintonge: ...dans la préparation du budget et, le cas
échéant... Après cela, cela continue comme tel.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Blouin): Ce sous-amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
M. Léonard: Ce sous-amendement... Attendez un peu. Je n'ai
pas fini.
Le Président (M. Blouin): Nous revenons à
l'amendement?
M. Léonard: Nous revenons à l'amendement.
Deuxièmement, à la suppression des paragraphes 5 et 6...
M. Saintonge: C'est une information... J'ai peut-être pris
de l'avance un peu. Si je ne me trompe pas, on regarde dans le cadre des
articles suivants pour le gérant, les paragraphes 5 et 6 sont
équivalents. C'est bien cela? Est-ce que ce sera la même
chose?
M. Léonard: On les enlève... On me dit que ce ne
sera pas le même système dans le code que dans la Loi sur les
cités et villes.
M. Saintonge: Bon! D'accord.
M. Léonard: Les parallèles peuvent être
compliqués à faire.
M. Saintonge: Donc, vous abandonnez les paragraphes 5 et 6?
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: D'accord.
M. Léonard: Troisièmement, par le remplacement des
paragraphes 7 et 8 par les suivants, qui deviennent 5 et 6: 5°, il assiste
aux séances du conseil du comité administratif et des autres
comités; 6°, il fait rapport au conseil ou au comité
administratif sur l'exécution des décisions de celui-ci et,
notamment, sur l'emploi des fonds aux fins pour lesquelles ils ont
été votés.
De plus, les articles 171d à 171h du Code municipal, dont
l'insertion est proposée par l'article 6 du projet de loi 45, sont
supprimés.
M. Saintonge: La différence au paragraphe 6, concernant la
phraséologie antérieure - je veux m'assurer que ce n'est pas une
erreur de frappe, j'avais pris une note... Dans l'ancien paragraphe 8, on
disait: il veille à l'exécution des règlements de la
corporation... et notamment il veille à l'emploi des fonds aux fins pour
lesquelles ils ont été votés. On l'a enlevé et on
dit: II fait rapport et, notamment, sur l'emploi des fonds. Il fait rapport au
conseil ou au comité administratif sur l'exécution des
décisions de celui-ci et, au lieu de dire: "et notamment il veille
à l'emploi", on dit "et, notamment, sur l'emploi". Est-ce qu'il fait
rapport sur l'emploi des fonds ou s'il ne veille plus sur l'emploi des
fonds?
M. Léonard: II n'a plus d'autorité sur les autres
fonctionnaires; à ce moment-là, on est obligé de dire: "il
fait rapport".
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
6 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'amendement est donc
adopté. L'article 6, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Article 14.2.
M. Léonard: Non, l'article 14.01.
Le Président (M. Blouin): Non, l'article 14.01 avant, qui
s'ajoute.
M. Léonard: II va s'ajouter, je suppose, avant l'article
14.1. L'article 14.01 se lit comme suit: Le projet de loi 45 est modifié
par l'insertion, entre l'article 14 et l'article 14.1 introduit par papillon
d'amendement, du suivant: 14.01. L'article 410 de ce code est modifié
par l'addition, à la fin du paragraphe 2, de l'alinéa suivant:
"Toute entente visée au présent paragraphe peut être
conclue par résolution."
Ce nouvel article permet aux municipalités régies par le
Code municipal de conclure par résolution plutôt que par
règlement des ententes en matière de loisir avec des commissions
scolaires, des institutions d'enseignement ou des autorités religieuses
dans le cadre de ce que nous avons déjà discuté pour des
ententes tout à fait légères, qui ne touchent pas les
équipements.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'article 14.01 est
adopté. Maintenant, l'article 14.2 qui avait été
suspendu.
M. Léonard: L'article 14.2 est à adopter tel quel
et se lit comme suit...
M. Saintonge: J'aimerais bien le trouver.
M. Léonard: II se lit comme suit: "L'article 412az de ce
code, édicté par l'article 2 du chapitre 83 des lois de 1979 et
remplacé par l'article 38 du chapitre 63 des lois de 1983, est
modifié par l'insertion, après le nombre 573.3, de ce qui suit:
et 573.5 à 573.13."
La signification de tout cela? Ce nouvel article rend applicable
à une régie intermunicipale les articles de la Loi sur les
cités et villes ajoutés par le nouvel article 47.1 introduit par
papillon d'amendement. Ces articles visent à permettre d'adjuger un
contrat sans soumission moyennant l'approbation du gouvernement et
d'adjuger un contrat clé en main en matière d'assainissement des
eaux.
Le Président (M. Blouin): L'article 14.2 est-il
adopté?
M. Léonard: Je suppose que c'est sur division.
M. Saintonge: Adopté sur division.
Le Président (M. Blouin): Adopté sur division. Nous
passons maintenant à l'article 34.
M. Léonard: L'article 70.7 de cette loi est abrogé;
c'est comme cela qu'il se lisait. On abroge ici une disposition inutile portant
sur l'obligation du gérant d'une ville d'assister aux réunions du
comité exécutif. Cette disposition devient inutile puisqu'elle
est reprise dans les dispositions édictées par l'article 38
concernant les fonctions du directeur général.
M. Saintonge: Adopté.
Directeur général
Le Président (M. Blouin): Article 34, adopté.
Article 38?
M. Léonard: À l'article 38, nous avons un
papillon.
Le Président (M. Blouin): II y a un amendement.
M. Léonard: Oui. Est-ce que je dois le lire?
M. Saintonge: Pour le premier alinéa. M.
Léonard: Je vais le lire.
M. Saintonge: Ce serait peut-être
préférable.
M. Léonard: "L'article 112 de la Loi sur les cités
et villes, proposé par l'article 38 du projet de loi 45, est
modifié 1) par le remplacement dans la première ligne du
deuxième alinéa du mot "doit" par le mot "peut"; 2) par
l'addition à la fin de l'alinéa suivant: Si le conseil nomme
plusieurs directeurs généraux adjoints ou désigne
plusieurs fonctionnaires ou employés pour exercer les fonctions de
directeur général adjoint, il établit leurs
compétences respectives de façon à déterminer
lequel remplace le directeur général dans un cas visé au
troisième alinéa."
Deuxièmement, dans cet article, les deuxième et
troisième alinéas de l'article 113 de la Loi sur les cités
et villes, proposés par l'article 38 du projet de loi 45, sont
remplacés par les suivants: "II a autorité sur tous les autres
fonctionnaires et employés de la municipalité à
l'égard d'un fonctionnaire ou employé dont les fonctions sont
prévues par la loi, l'autorité du directeur général
n'est exercée que dans le cadre de son rôle de gestionnaire des
ressources humaines, matérielles et financières de la
municipalité et ne peut avoir pour effet d'entraver l'exercice de ses
fonctions prévues par la loi. "Il peut suspendre un fonctionnaire ou
employé de ses fonctions. Il doit immédiatement faire rapport de
cette suspension au conseil. Le conseil décide du sort du fonctionnaire
ou employé suspendu après enquête. "Troisièmement,
l'article 114.2 de la Loi sur les cités et villes dont l'insertion est
proposée par l'article 38 du projet de loi 45 est supprimé."
M. Saintonge: J'aurais, peut-être, quelques questions.
M. Léonard: Est-ce que je donne des explications ou si
c'est clair?
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Laprairie, si vous avez des questions?
M. Saintonge: Je ne sais pas, à moins que vos explications
ne répondent. Ma première interrogation, c'est qu'on abroge par
les deuxième et troisième alinéas...
M. Léonard: Je vais lire les explications. Le point 1,
d'une part, rend facultative plutôt qu'obligatoire, la désignation
d'un fonctionnaire pour exercer les fonctions du directeur
général lorsque la ville décide de ne pas nommer un
directeur général distinct. D'autre part, il précise que
la ville peut nommer plusieurs directeurs généraux adjoints
pourvu que leurs compétences respectives soient bien
établies.
Le point 2, d'une part, précise la nature de l'autorité du
directeur général sur les autres fonctionnaires qui ont des
fonctions prévues par la loi. Son autorité ne s'exerce que dans
le cadre de ces attributions de premier gestionnaire des ressources humaines,
matérielles et financières de la ville. Il ne peut d'aucune
façon entraver l'exercice des fonctions dévolues par la loi aux
autres fonctionnaires.
D'autre part, le point 2 mentionne que si le directeur
général suspend un fonctionnaire, il doit en faire rapport au
conseil immédiatement plutôt qu'à la première
occasion.
Le point 3 supprime l'article qui permet à la ville de
déléguer temporairement certaines fonctions de directeur
général à d'autres fonctionnaires. Employé à
outrance,
le pouvoir pourrait vider la fonction du directeur général
de son contenu.
M. Saintonge: Donc cela répond en partie. Au lieu de dire
qu'il a autorité sur tous les autres fonctionnaires et employés
à l'exception du greffier, etc., on spécifie donc, c'est dans le
cadre de fonction...
M. Léonard: C'est une fonction d'autorité comme
gestionnaire.
M. Saintonge: Maintenant, l'autre question est la suivante: Si le
conseil nomme plusieurs directeurs généraux adjoints ou
désigne plusieurs fonctionnaires ou employés pour exercer les
fonctions, ne devrait-on pas plutôt dire: l'une ou les fonctions du
directeur général? Autrement dit, ce n'est pas l'ensemble des
fonctions. Il va exercer l'une ou les fonctions, effectivement, il n'exercera
pas toutes les fonctions. C'est tout simplement une question de
phraséologie.
M. Léonard: On dit: Le directeur général
adjoint est apte à exercer toutes les fonctions, mais seulement dans
certaines compétences.
M. Saintonge: Je voulais juste spécifier qu'on pouvait
dire: II exerce l'une ou les fonctions parce que, dans certains cas, il
n'exercera pas toutes les fonctions, on dit: Exerce les fonctions. C'est juste
une question de sémantique. (22 h 45)
M. Léonard: Ce que je comprends, c'est que, finalement,
cela peut ne plus comprendre la partie présentement.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Blouin): Cela va? L'amendement...
M. Saintonge: M. le Président.
Le Président (M. Blouin): Oui, M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: À l'article 114 je comprends donc que les
autres alinéas... L'article 114.1 n'est pas modifié?
M. Léonard: Non.
M. Saintonge: Je ne sais pas si on peut discuter
immédiatement de l'article 114.1 puisqu'on a supprimé l'article
114.2. À l'article 114.1 on dit: "II a accès à tous les
documents de la municipalité". On dit: "II assure les communications
avec le conseil, le comité exécutif et les commissions, d'une
part, et les autres fonctionnaires et employés de la
municipalité, d'autre part. À cette fin, il a accès
à tous les documents de la municipalité." Est-ce que cela
voudrait dire qu'il a accès aussi à la correspondance du conseil,
à la correspondance du maire, etc.?
M. Léonard: Oui, il se trouve à avoir accès
à la correspondance des membres du conseil à titre de membres du
conseil mais pas à leur correspondance à titre personnel.
M. Saintonge: Ce qui serait la correspondance de nature publique.
D'accord.
On dit à l'alinéa 2: "II prépare le budget". Est-ce
qu'il n'y aurait pas lieu de dire justement: II aide le conseil
exécutif...
M. Léonard: Dans le modèle de gestion d'une ville,
c'est un projet de budget qui est préparé par les fonctionnaires
et soumis aux élus. Règle générale, il n'y a pas ce
qui se passe dans les petites municipalités où les deux, le
secrétaire trésorier et le maire, ou un des conseillers,
préparent le budget de chacune des sections du budget.
M. Saintonge: Dans le fond, on retrouve dans la Loi sur les
cités et villes, si je ne me trompe, d'autres dispositions où on
dit: "Le conseil prépare le budget".
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: Donc, il me semble qu'on devrait dire, dans ce
cadre-là: Ce n'est pas tout le monde qui fait le budget. Il assisterait
plutôt, il aiderait à la préparation du budget en
préparant un projet. Cela m'apparaîtrait beaucoup plus
réaliste qu'en disant: II aide à la préparation du budget.
Le budget sera préparé non pas par le directeur
général mais bien par le conseil, suivant un autre article du
projet de loi. Si on dit: II prépare le budget... Il y a bien du monde
qui prépare le budget.
M. Léonard: Je pense qu'il faut en revenir au
modèle de gestion avec directeur général qui est rendu
facultatif. La ville peut se dessiner un autre modèle de gestion mais,
dans le cas où elle adopte le modèle avec directeur
général, elle lui confie la tâche de préparer un
budget et le conseil adopte le budget. Je sais bien que, quand on
prépare un budget, il y a des relations, nécessairement, entre
les élus et les fonctionnaires.
M. Fortier: ...y a une contradiction entre celui qui
prépare un avant-projet...
M. Saintonge: Oui.
M. Léonard: Oui, c'est un procédé, comment
dit-on ça? pas répétitif mais...
M. Saintonge: D'osmose.
M. Léonard: Oui, en grande partie. La Loi sur les
cités et villes parle actuellement de préparer avec les
fonctionnaires ou employés en chef des départements... Le
paragraphe 6 de l'article 113.
M. Saintonge: Ma suggestion aurait été de dire
qu'il assiste le conseil, le comité exécutif ou une commission,
selon le cas, dans la préparation du budget. Si vous considérez
que c'est inclus dans telle chose... Cela aurait été
peut-être plus précis dans son rôle. Il reste que la
préparation du budget, à mon point de vue, est quelque chose qui
est de la compétence même des élus municipaux par le
code.
M. Léonard: S'il ne fait qu'assister, ça peut aussi
être embarrassant dans certaines villes. Au fond, la fonction
légale du conseil, c'est d'adopter le budget.
M. Saintonge: C'est une suggestion que je faisais pour
démontrer que le pouvoir du gérant...
M. Léonard: On ne me conseille pas...
M. Saintonge: ...est quand même un pouvoir qui est sous la
coupe du conseil.
M. Léonard: Oui. Quand on dit préparer un budget,
je pense que cela peut aussi être assez large. Le conseil peut
préparer le budget et se faire aider. Je pense qu'il y a des bouts
où le fonctionnaire va le préparer et, d'autres bouts,
peut-être bien que le conseil va le faire lui-même son budget.
Mais, typiquement, la fonction du conseil, c'est de l'adopter, décider
du projet. On l'adopte ou on le rejette.
Le Président (M. Blouin): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: J'avais d'autres éléments...
Le Président (M. Blouin): Oui.
M. Saintonge: ...sur le paragraphe 5. J'ai retenu les remarques
faites par le président de l'UMRCQ en regard des articles qui sont
pertinents...
Le Président (M. Blouin): La Loi sur les cités et
villes.
M. Saintonge: ...mais disons certaines remarques de
caractère un peu politique et dans la fonction qui peut être
exercée. Quand on dit: "II soumet au conseil, au comité
exécutif ou à une commission, selon le cas, les budgets, les
programmes d'immobilisations, les plans, les programmes et les projets qu'il a
préparés ainsi que ses observations et ses recommandations
concernant les plaintes..." À ce moment-là, il y a un danger
qu'à la réunion ou quelque chose comme cela, le directeur
général, comme le secrétaire-trésorier dans
d'autres cas, critiquent les activités ou les gestes du conseil, dans le
cas de représentations ou recommandations, par exemple, de projets de
règlements ou quoique ce soit qui aurait pu être en contradiction
avec ce que les élus municipaux pouvaient penser ou dire, pour assurer
une protection à cet élément politique, dépolitiser
la fonction d'une certaine façon. On aurait peut-être pu dire, au
paragraphe 5, qu'avec la permission du conseil, du comité
exécutif ou de la commission, selon le cas, il soumet ses observations
et ses recommandations concernant les plaintes. Donc, en d'autres mots, il
donnerait son opinion quand on la lui demanderait. Ce serait sur l'initiative
du conseil qu'il poserait ce geste-là.
M. Léonard: Au paragraphe 7, cela est prévu: II
assiste aux séances du conseil, du comité exécutif et des
commissions et, avec la permission du président de la séance.
M. Saintonge: Mais cela n'est pas prévu au paragraphe 5
quand même.
M. Léonard: Oui. Quand vous examinez les paragraphes, l'un
par rapport à l'autre, cela devient comme cela, cela prend la permission
du conseil. Il ne peut pas intervenir au conseil sans avoir la permission du
président de la séance.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Blouin): Cela va?
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Blouin): Cela va, M. le
député de Laprairie. Alors l'amendement à l'article 38
est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Et l'article 38, tel
qu'amendé, est donc adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Entente en matière de loisirs
Le Président (M. Blouin): Article 40?
M. Léonard: L'article 40? Il n'a pas été
retiré.
M. Saintonge: Non, non.
Le Président (M. Blouin): C'était essentiellement -
l'article 40, il s'agissait...
M. Léonard: Ah oui, il y avait un autre...
Le Président (M. Blouin): C'est cela.
M. Léonard: C'est le papillon manuscrit qui est le
bon.
Le Président (M. Blouin): C'est l'amendement
manuscrit?
M. Léonard: Le papillon dactylographié n'est plus
valable. Il est remplacé par...
Le Président (M. Blouin): L'amendement...
M. Léonard: ...le papillon manuscrit. Le
Président (M. Blouin): ...manuscrit.
M. Léonard: Article 40. Alors, premièrement,
l'article 40 du projet de loi 45 est modifié par le remplacement du
paragraphe 1 par les suivants: 1 par l'addition, à la fin du
sous-paragraphe c) du paragraphe 4, ce qui suit: "Toute entente visée
par le présent sous-paragraphe peut être conclue par
résolution"; 2 par le remplacement, à la douzième ligne du
paragraphe 10, du mot "quinze" par le mot "trente".
Deuxièmement, l'article 40 du projet de loi 45 est modifié
par la renumérotation du paragraphe 2 qui devient le paragraphe 3.
Troisièmement, le paragraphe 31 de l'article 415 de la Loi sur
les cités et villes, dont le remplacement est proposé par
l'article 40 du projet de loi 45, est modifié par le remplacement, dans
la première ligne, du mot "toute" par le mot "tout".
M. Saintonge: Cela veut dire, en d'autres mots, que le coût
est...
M. Léonard: Le premier point permet à une ville de
conclure, par résolution plutôt que par règlement, des
ententes en matière de loisir avec une commission scolaire, une
institution d'enseignement ou une institution religieuse. Le deuxième
point apporte une renuméroration attribuable à l'insertion du
changement mentionné au premier point. Le troisième point corrige
une erreur d'impression. Au deuxième paragraphe du premier point, il
s'agit de la hausse des frais de remorquage, que nous avons portés de 25
$ à 30 $.
Le Président (M. Blouin): Très bien.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): L'amendement à l'article
40 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. L'article 40
est-il adopté tel qu'amendé?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): Cela va. J'appelle l'article
42.
M. Léonard: II est retiré.
Le Président (M. Blouin): L'article 42. M. le
député de Laprairie, l'article 42 est retiré.
M. Léonard: Nous proposons de retirer l'article 42.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Blouin): Cela va? Cette motion est-elle
adoptée?
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: L'article 129, excusez-moi. Est-ce que
l'article 42 est le seul qui reste?
Directeur général (suite)
Le Président (M. Blouin): J'appelle l'article 129.
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Blouin): II est adopté.
M. Rocheleau: M. le Président, nous avions dit
tantôt que nous reviendrions à l'article 129. Est-ce que cela peut
demeurer optionnel? Les gérants municipaux ont fait, à plusieurs
reprises, certaines représentations. Certains voulaient garder leur
titre de gérant; d'autres voulaient s'appeler des directeurs
généraux. Cela me fait penser un peu à des gérants
de banque. Aujourd'hui, ce sont des directeurs généraux et tout
le monde les appelle encore des gérants de banque.
M. Léonard: Cela a été demandé par
l'association des gérants municipaux de changer leur appellation
à directeur général. C'est à leur demande. Il y a
peut-être des gens parmi eux qui ne sont pas d'accord. Il reste que
l'association est quand même représentative, à notre avis.
Est-ce qu'on va conserver deux appellations?
M. Rocheleau: En autant que cela est noté.
Le Président (M. Blouin): D'accord. Il nous reste,
maintenant... L'article 129 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Il nous reste
maintenant à adopter le titre du projet de loi qui est le suivant: Loi
modifiant des dispositions législatives concernant les
municipalités. Le titre est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Maintenant, nous
allons adopter les titres de section tels qu'amendés. Les titres de
section sont adoptés tels qu'amendés, lorsque c'est le cas.
M. le ministre.
M. Léonard: Je fais motion pour que le projet de loi soit
renuméroté pour tenir compte des nouveaux articles, des articles
retirés, des amendements, etc.
Le Président (M. Blouin): Très bien. Est-ce que
cette motion de renumérotation est adoptée?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): Adopté. Maintenant, le
projet de loi 45, Loi modifiant des dispositions législatives concernant
les municipalités, est-il adopté tel qu'amendé?
M. Saintonge: Sur division. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Blouin): II est adopté, tel
qu'amendé, sur division.
La commission élue permanente des affaires municipales a accompli
le mandat qui lui avait été confié par l'Assemblée
nationale. Je demande donc au rapporteur de faire rapport de nos travaux
à l'Assemblée nationale dans les plus brefs délais. Sur
ce, la commission élue permanente des Affaires municipales...
M. Léonard: M. le Président.
Le Président (M. Blouin): M. le ministre. (23 heures)
M. Léonard: Je voudrais quand même dire quelques
mots avant de clore nos travaux. Je voudrais, d'abord, remercier nos
fidèles compagnes et compagnons du Secrétariat des commissions,
du journal des Débats ainsi que nos fonctionnaires pour tout le travail
qu'ils ont fait. Ici, hier, nous avons adopté neuf projets de loi
privés, nous avons étudié le projet de loi 38 avec des
gens qui ont eu à travailler très fort et longtemps. Je voudrais
remercier aussi tous mes collègues de l'Assemblée nationale,
spécialement mes collègues de ce côté-ci, avec qui
nous avons eu à travailler sur tout ce projet et j'espère que
nous aurons satisfait à une bonne partie des demandes des
municipalités.
Le Président (M. Blouin): Sur ces paroles qui ont une
résonance du temps des fêtes...
M. Saintonge: M. le Président...
Le Président (M. Blouin): Oui, M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: Je voudrais remercier les membres de la commission.
Je dois déplorer d'une certaine façon le peu de temps que nous
avons eu pour travailler sur le projet de loi en question; nous avons connu des
moments difficiles et des heures de travail assez longues; il y a eu
également, comme nous l'avons souligné auparavant, une foule
d'amendements et de papillons qui nous sont parvenus. Le ministre nous a
expliqué un peu la raison de tous ces amendements.
Nous souhaitons, du côté de l'Opposition,
qu'éventuellement nous ayons un projet de loi plus complet au moment de
son arrivée devant cette commission pour étude. Ceci nous
permettrait de l'étudier d'une façon qui nous apporterait, quant
à nous, plus de satisfaction. Quand nous recevons les amendements l'un
après l'autre, c'est quand même assez difficile de travailler
efficacement, comme dans les circonstances actuelles, surtout en fin de
session. C'est peut-être la difficulté des projets de loi du
ministère des Affaires municipales, mais il faut quand même le
souligner, c'est une difficulté qui nous apporte de sérieux
problèmes, puisque nous n'avons pas toutes les informations que le
ministre peut recevoir. Je voudrais à ce moment-ci remercier mes
collègues et les députés de l'Opposition qui ont aussi
travaillé ardument à l'étude de ce projet de loi, durant
de longues et tardives heures.
Le Président (M. Blouin): M. le ministre.
M. Léonard: M. le Président, je ne peux
résister à l'envie de dire quand même encore
quelques mots là-dessus. Je comprends l'Opposition d'être parfois
acide: c'est son rôle. Je dois quand même la féliciter,
parce que, dans ce projet de loi, je pense que nous avons travaillé vite
et bien. Elle a apporté un certain nombre d'amendements valables et,
dans l'ensemble, je pense que le projet de loi est lui-même valable.
Le Président (M. Blouin): M. le ministre, vous m'enlevez
les paroles de la bouche.
M. Léonard: Je remercie l'Opposition.
Le Président (M. Blouin): Je veux donc remercier tous les
membres de cette commission pour leur travail sérieux et assidu. Sur ce,
nous ajournons nos travaux sine die.
(Fin de la séance 23 h 3)