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(Onze heures quarante minutes)
Le Président (M. Marquis): La commission parlementaire de
l'aménagement et des équipements est réunie afin de
procéder à l'étude article par article du projet de loi
50, Loi sur la Société de transport de la rive sud de
Montréal.
Mme la secrétaire, voulez-vous faire état des
présences et des remplacements, s'il vous plaît?
La Secrétaire: Oui. Voici la liste des
députés: Mme Bacon (Chomedey), M. Ciaccia (Mont-Royal), M.
Desbiens (Dubuc), M. Gravel (Limoilou), M. LeBlanc (Montmagny-L'lslet), M.
Lévesque (Kamouraska-Témiscouata), M. Marquis (Matapédia),
M. Saintonge (Laprairie), M. Tremblay (Chambly) et M. Tardif
(Crémazie).
Les remplacements sont les suivants: M. Assad (Papineau) par M. Pratt
(Marie-Victorin) et M. O'Gallagher (Robert Baldwin) par M. Bourbeau
(Laporte).
Le Président (M. Marquis): Merci beaucoup. La parole est
à M. le ministre, s'il y a des remarques préliminaires.
M. Tardif: Si on me donne une demi-minute pour signer un
document, M. le Président. '
Le Président (M. Marquis): M. le ministre.
Projet de loi 50
M. Tardif: M. le Président, je n'ai pas de commentaire
à faire d'entrée de jeu, d'autant plus qu'il s'agit
essentiellement d'une répétition de ce qu'on a déjà
dit et fait pour Laval, de ce qu'on a dit et de ce que nous sommes en train de
faire pour Montréal, adapté à la rive sud.
Nous verrons en cours de route les adaptations nécessaires; donc,
je n'ai pas pour le moment d'autre...
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Mont-Royal.
M. Ciaccia: Dans la liste des amendements que vous nous avez
déposée ici ce matin, est-ce qu'il y en a qui touchent la
composition du conseil exécutif?
M. Tardif: Non.
M. Ciaccia: La question que j'avais soulevée en ce qui
concerne Longueuil...
M. Tardif: Le nombre?
M. Ciaccia:... la nomination spécifique des membres de
Longueuil?
M. Tardif: Non, non.
M. Ciaccia: II n'y a rien qui touche ou qui amende cela.
M. Tardif: Non. Je m'excuse! Hier, le député a
dû quitter, mais j'ai abordé la question parce que le
député de Laporte, comme vous l'imaginez bien, a soulevé
la question. D'abord, je voudrais dire que le député de
Mont-Royal, à un moment donné, a dit: On va composer un conseil
des maires élargi. Non! Actuellement, le conseil des maires a douze
membres, il y en a quatre pour la ville de Longueuil, il y en a deux pour
Saint-Hubert, il y en a deux pour...
Des voix: Brossard.
M. Tardif:... Brossard, ce qui fait six. Chacune des autres
villes, c'est-à-dire Saint-Lambert, ville de Lemoyne, Greenfield-Park
et...
M. Ciaccia: Boucherville.
M. Tardif:... Boucherville en ont un. D'accord. Ce qui donne
quatre pour Longueuil, deux pour Saint-Hubert et deux pour Brossard - cela fait
quatre - et les quatre autres municipalités en ont chacune un, cela fait
douze.
Or, la formule qu'on a dessinée, c'est-à-dire un par
ville, plus un par tranche de quarante, donne exactement douze et c'est la
même répartition. C'est-à-dire que Longueuil qui a 125 000
de population a donc son maire et ses trois représentants par tranche de
40 000, Saint-Hubert et Brossard restent à deux chacune et les autres
restent à un, la même chose. Donc, on n'élargit pas le
conseil des maires. D'accord!
M. Ciaccia: Mais le conseil d'administration que vous
créez ici...
M. Tardif: Oui.
M. Ciaccia:... doit avoir plus de membres que le conseil des
maires?
M. Tardif: Non, c'est exactement la même chose.
M. Ciaccia: Alors, c'est douze.
M. Tardif: C'est douze.
M. Ciaccia: Douze membres.
M. Tardif: C'est la même chose. C'est-à-dire que la
formule mathématique, finalement, ne fait que formaliser une
espèce d'accord qui est intervenu entre les intervenants.
M. Ciaccia: Peut-être qu'on va y revenir plus tard, mais
s'il y a seulement douze membres au conseil d'administration, quelle est la
nécessité d'avoir un conseil exécutif? Je n'avais pas les
chiffres, mais je pensais qu'avec la nouvelle formule de conseil
d'administration il y aurait eu vingt, vingt-cinq membres. Là, j'ai dit:
Avec vingt-cinq membres à un conseil, peut-être qu'il serait
justifiable d'avoir un conseil exécutif, mais avec douze membres.
M. Tardif: Les gens de la rive sud nous ont fait valoir qu'il
serait préférable d'avoir une instance, en quelque sorte. Je vais
prendre le problème autrement. À Laval, l'assemblée des
actionnaires, c'est tout le conseil de ville de Laval, c'est vingt-quatre
conseillers, le maire comme tel et il y a un conseil d'administration de cinq
membres, de mémoire. Il y a l'assemblée des actionnaires, si vous
voulez, le grand conseil de la ville et il y a le groupe qui dirige. Il y a
donc une espèce de deux paliers, n'est-ce pas? Un certain nombre de
décisions sont prises à un premier palier et il y a une
espèce de pouvoir de révision de certaines choses qui est
donné au grand conseil: budget, orientation, etc.
Dans le cas de la Communauté urbaine de Montréal, on se
retrouve avec les deux mêmes groupes, c'est-à-dire le grand
conseil de la communauté et le conseil d'administration de la CTCUM.
Sur la rive sud, il n'y a pas une entité supramunicipale ou un
grand conseil comme tel qui agit comme cette espèce de deuxième
palier. On nous a dit: Étant donné que, si c'était
uniquement les douze maires qui étaient à la fois le grand
conseil, l'assemblée des actionnaires et le conseil d'administration,
d'une part, c'est un peu lourd de fonctionner, compte tenu de la taille et,
d'autre part, il est souhaitable qu'il y ait une espèce de "buffer" de
deux niveaux, d'autant plus que la commission de transport n'est plus là
pour en appeler. Donc, ils nous ont proposé que le conseil des maires,
formé des douze personnes qu'on a vues, agisse un peu comme le grand
conseil, l'assemblée des actionnaires et qu'il y ait un exécutif
qui s'occupe des affaires courantes. Alors, on s'est rallié à
cette idée, de façon à avoir ces deux paliers en
créant... C'est la seule raison pour laquelle on a fait un
exécutif, d'ailleurs.
Une voix: À la demande des maires. M. Tardif:
Pardon?
M. Saintonge: Ce sont eux-mêmes qui l'ont
demandé?
M. Tardif: Oui, oui, à la demande des maires. C'est
cela.
M. Saintonge: C'était unanime?
M. Tardif: Oui, là-dessus, il n'y a pas eu de
dissension.
M. Saintonge: Là-dessus, moi, je peux dire que j'ai
entendu parler de certaines consultations qui ont été faites. On
m'a dit que cela s'est fait un peu en vitesse sur le coin de la table en
étant prévenu rapidement qu'il fallait donner une réponse,
qu'on rencontrait les gens du ministère à telle heure et on les a
convoqués à quelques heures d'avis. C'est peut-être
réel, il y a des contingences de temps, mais j'aurais peut-être
aimé que les gens de chez nous - je représente principalement
Brossard - aient été consultés un peu plus avant
là-dessus. Je voulais vous dire cela.
Deuxièmement, vous parlez du conseil d'administration où
on retrouvait antérieurement quatre membres de Longueuil, deux de
Saint-Hubert, deux de Brossard, un de Boucherville, un de Saint-Lambert, un de
Lemoyne, un de Greenfield-Park. On retrouve un peu cela actuellement avec les
tranches de population.
M. Tardif: Oui.
M. Saintonge: Je vous ferai remarquer que, si je comprends bien,
au conseil d'administration, vous vous basez uniquement sur la population pour
fixer le nombre de membres. C'est bien cela? Il n'y a pas de partage de
d'autres données qui pourraient faire en sorte que l'importance de
certaines villes par rapport à d'autres pourrait avoir une influence.
À titre d'exemple, quand on examine la loi - on y reviendra au niveau
des déficits d'exploitation de la société qui sont
répartis entre les municipalités en proportion d'un ou de
plusieurs des critères suivants. On parle du kilométrage
parcouru, du nombre d'heures, de la population, de richesses foncières
uniformisées ou de tout autre critère approuvé par les
deux tiers des
municipalités.
Je pense qu'au niveau de la représentativité au conseil
d'administration de la Société de transport de la rive sud, il y
aurait peut-être lieu de faire une composante, dans certains cas,
puisque, éventuellement, les décisions qui seront prises par le
conseil vont affecter l'ensemble des villes. Certaines municipalités,
qui vont se retrouver avec un ou deux représentants au conseil à
cause de la population, ont une importance beaucoup plus grande dans la
commission de transport à cause de leur évaluation
foncière ou simplement de la richesse foncière
uniformisée. Je fais référence très clairement
à la ville de Brossard. Je n'ai pas les données exactes. La
commission ne finira sûrement pas aujourd'hui. J'y reviendrai pour vous
démontrer, par rapport à l'évaluation foncière
uniformisée de Longueuil, Saint-Hubert, Brossard, Boucherville,
Saint-Lambert, Lemoyne, Greenfield-Park... Je tenterai d'avoir les
données de chacune de ces municipalités pour vous
démontrer d'une certaine façon que le poids de Brossard, si on
considère son évaluation, sa participation au déficit,
peut être accentué. La ville de Brossard va être
sous-représentée par rapport à l'ensemble des villes.
C'est une critique dont on m'a fait part au niveau municipal et c'est
une chose qu'on a retrouvée malheureusement au niveau de la
représentativité dans d'autres circonstances comme au niveau de
la MRC, mais ce n'est pas le débat qu'on fait aujourd'hui. Dans ce sens,
c'est peut-être une chose qui serait à considérer. Si on
nomme un représentant au conseil exécutif de Longueuil, en vertu,
j'imagine, du poids de sa population, il y a peut-être d'autres
municipalités qui pourraient avoir une représentation plus
grande, pour lesquelles on pourrait peut-être assurer une plus grande
représentation à cause non pas d'une densité de
population, mais au point de vue de l'évaluation uniformisée.
M. Tardif: Bon. Là-dessus...
M. Saintonge: II y avait ce point. Le deuxième point,
peut-être qu'on... Je vais le soumettre tout de suite et vous pourrez y
réagir éventuellement. Cela concerne, comme le
député de Mont-Royal l'avait souligné... Je comprends
qu'il y a des instances entre le conseil de 24 membres de Laval avec le maire
plus le conseil exécutif pour arriver au directeur
général.
M. Tardif: Je l'ai déjà.
M. Saintonge: Je ne sais pas si je me trompe, mais est-ce que,
dans ce sens, les pouvoirs que le directeur général va obtenir...
Par exemple, au niveau de la loi 50, ces pouvoirs sont quand même assez
distincts de ceux qu'on retrouve à Montréal.
M. Tardif: Oui.
M. Saintonge: II y a beaucoup moins de pouvoirs. À Laval,
je n'ai pas la comparaison, mais il me semble qu'à Laval le directeur
général a peut-être une part plus active.
M. Tardif: C'est vrai, mais à partir du moment où
les maires ont demandé qu'un comité exécutif soit
créé, c'est bien évident qu'on ne peut donner à
cette instance intermédiaire entre le P. -D. G. et le conseil des
maires... On ne peut que prendre des pouvoirs quelque part et des
responsabilités quelque part. On les prend, soit chez le D. G. ou au
conseil. Forcément, ce sont les mêmes tâches à
remplir. On aurait pu très bien s'accommoder qu'il n'y ait pas
d'exécutif. Les maires nous en ont demandé un.
Deuxièmement, quant à la représentation, j'ai
rencontré le président du conseil des maires, le maire de
Longueuil, le conseil des maires dans son entier à deux reprises,
personnellement, sans compter les rencontres multiples entre les fonctionnaires
et les gens. Le conseil des maires, à ma connaissance, s'est
déclaré satisfait du mode de représentation actuel. Il a
dit: M. le ministre, l'équipe de douze personnes que nous formons, cela
va bien.
Pour ce qui est du comité exécutif, c'est vrai que le
point de vue a été apporté par le maire de Longueuil qui
représente 125 000 de population sur les 310 000, environ, de la
couronne sud. Hier, le député de Laporte a dit: Nous sommes tout
à fait d'accord, c'est normal que Longueuil ait un siège au sein
de l'exécutif, mais était-il nécessaire de le
préciser dans la loi? Il me semble que les autres villes,
d'emblée, l'auraient concédé.
Justement, l'histoire récente de la rive sud nous indique que
Longueuil a déjà été évincée. La
ville la plus populeuse a été évincée de la gestion
de la boîte. Donc...
M. Saintonge: Vous allez admettre une chose. Hier, quand j'ai
parlé de cela, j'ai dit: En temps normal, Longueuil a toujours eu sa
représentation assurée.
Si vous faites référence au maire Robidas qui avait
été évincé, c'était quand même un cas
extrêmement particulier; il avait été placé entre
l'arbre et l'écorce, j'imagine. Je n'étais pas présent aux
délibérations, mais je suivais un peu cela dans les journaux.
J'étais actif sur la rive sud dans d'autres domaines. Il reste qu'il y
avait eu une grosse opposition entre Longueuil et l'ensemble des autres villes.
C'est dans ce sens que le maire a été évincé. C'est
assez exceptionnel.
M. Tardif: D'accord. IL nous semblait que le fait d'avoir un -
c'est la seule exigence - représentant de Longueuil au sein de
l'exécutif n'était pas exagéré. Encore une fois,
à partir du moment où il y avait un accord dans les faits, on
s'est dit: Si cela va de soi dans les faits, assurons-nous que cela aille de
soi dans la loi. Voilà, M. le Président.
M. Saintonge: Sauf que le conseil des maires, à cinq
municipalités sur sept, avait demandé qu'on ne détermine
pas dans la loi un siège réservé à Longueuil.
C'était cela, le point.
M. Tardif: Sauf que le président du conseil des maires, M.
Parent, le maire de Boucherville et le maire de Longueuil qui, ensemble,
représentent ces deux villes, Boucherville 30 000 et l'autre 125 000,
déjà une partie de la moitié de la population, s'entendent
pour dire: Oui, nous pensons pouvoir vivre avec cette situation.
M. le Président, si le conseil des maires est d'accord avec la
représentation actuelle au niveau du conseil, s'il est d'accord pour
dire: C'est normal que Longueuil ait un siège...
M. Saintonge: Le conseil des maires n'a pas dit cela. Il
s'était opposé. Il n'a pas dit qu'il était
nécessairement d'accord qu'il y aura toujours un représentant
à Longueuil.
M. Tardif: II a dit qu'il n'avait pas d'objection, mais il ne
voyait pas pourquoi c'était utile de le préciser dans la loi.
Longueuil demande que ce soit précisé dans la loi et cela
m'apparaît légitime.
Le Président (M. Marquis): D'accord. On peut y aller.
J'appelle l'article 1.
M. Ciaccia: Excusez, juste un autre instant. Le point que mon
collègue a soulevé où vous prévoyez une
représentation additionnelle par nombre d'habitants, 40 000...
M. Tardif: Cela ne fait que formaliser ce qui existe.
M. Ciaccia: Oui, mais vous n'avez pas pensé prévoir
la représentation pour les endroits où l'assiette foncière
est beaucoup plus élevée.
M. Tardif: La représentation, même sur le territoire
de la Communauté urbaine de Montréal, même sur le
territoire de la CUM, sera faite sur la base de la démographie et non
pas sur la base de la richesse foncière.
M. Ciaccia: Mais, les critères, c'est une autre loi
totalement. C'est autre chose qui s'applique. Vous avez une communauté
urbaine qui a déjà des formules d'application pour les
contributions de chaque municipalité.
M. Tardif: C'est la base démographique. M. Ciaccia: Oui et
non.
M. Tardif: Ce que je veux dire au député, c'est que
sa considération de tenir compte de l'assiette foncière peut
être prise en compte à la répartition du coût du
transport, par exemple. Le fait est que le conseil des maires de la rive sud
s'est entendu unanimement sur un nouveau mode de partage qui fait entrer
notamment le potentiel fiscal, etc. D'accord?
M. Ciaccia: C'est toujours plus facile, la nature humaine
étant ce qu'elle est, de dépenser l'argent des autres. Quand il y
a un endroit qui est moins représenté et où il y a une
assiette fiscale qui est beaucoup plus élevée...
M. Tardif: Ils se sont entendus, M. le Président, encore
une fois, sur le fait d'être douze pour gérer tout cela.
Deuxièmement, ils se sont entendus sur un mode de répartition des
dépenses qui nous convient. Je dis, à partir de là...
M. Ciaccia: Ils n'ont pas soulevé ce problème
eux-mêmes. Il n'y en a pas quelques-uns parmi eux qui ont fait...
M. Tardif: Ils ont demandé que dans la loi on
enlève le mode de répartition actuel pour leur donner le droit de
s'entendre sur un nouveau mode de répartition; c'est cela qu'on fait.
D'accord?
M. Ciaccia: En tout cas, quand on arrivera à ces articles,
peut-être qu'on pourra expliquer un peu plus.
M. Tardif: D'accord.
Constitution et organisation
Le Président (M. Marquis): L'article 1 est appelé.
Est-il adopté?
M. Ciaccia: Vous avez déjà un amendement à
l'article 1, je crois.
M. Tardif: II y a un papillon, excusez-moi. Il y a un papillon,
en partant, à l'article 1. Je présume qu'il a été
distribué.
Le Président (M. Marquis): Oui, M. le ministre.
M. Tardif: Je pense que ce n'est pas nécessaire de le
lire. Modifier l'article 1 du projet de loi par l'addition, à la fin,
de
l'alinéa suivant: "La société peut, pour se
désigner, utiliser un acronyme; elle publie copie de la
résolution adoptant cet acronyme ou modifiant cet acronyme à la
Gazette officielle du Québec. " C'est une demande de la
société de transport de pouvoir utiliser un acronyme.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 1 est adopté?
M. Ciaccia: L'amendement, c'est qu'il faut qu'il y ait un sigle.
C'est le but de l'amendement; ce n'est pas autre chose.
M. Tardif: Non, l'acronyme, c'est...
M. Ciaccia: Qu'est-ce que c'est, l'acronyme?
M. Tardif:... de prendre les lettres.
Une voix: Les premières syllabes de chacun des mots.
M. Ciaccia: STRSM.
M. Tardif: C'est cela, STRSM, mais pour former un mot avec ces
lettres et que ce mot...
Une voix: Former un mot à partir d'un sigle.
M. Tardif: Comme par exemple.;.
M. Ciaccia: Former un mot avec STRSM? Il n'y a pas de voyelle,
comment allez-vous former un mot?
M. Tardif:... SOFATI-SOCONAB, c'est un acronyme. SONAMAR,
Société de navigation maritime, c'est un acronyme.
M. Ciaccia: "SOTARASM". Ils vont pouvoir faire quelque chose
comme cela?
M. Tardif: On va leur laisser le soin de décider
eux-mêmes de l'acronyme qui accrochera le moins ou qui accrochera le
plus.
M. Pratt: C'est faire des mots avec des sigles.
M. Tardif: C'est cela. Est-ce Longueuil, la société
s'est déjà accroché à un acronyme? Ah bon! Ils y
travaillent.
M. Ciaccia: Est-ce que nous avons des représentants de la
STRSM, de la nouvelle STRSM ou de la CTRSM présentement?
M. Tardif: Présentement, M. Molini est le P. -D. G. de
l'actuelle Commission de transport de la rive sud qui deviendra la future
société. D'accord?
M. Ciaccia: Très bien. Alors, si nous avons besoin de
renseignements, ils vont être ici pour...
M. Pratt: Me Pierre Cimoné est conseiller juridique de la
commission.
M. Ciaccia: Très bien.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 1 est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 2. (12
heures)
M. Tardif: À toutes fins utiles, c'est le texte actuel qui
est repris, sauf que les articles sont formulés autrement, M. le
Président. Le texte actuel est scindé en deux articles distincts:
un qui détermine le champ d'application de la société et
l'article 59, qu'on verra plus loin, qui détermine les fonctions et
pouvoirs de la société de transport, c'est tout.
M. Ciaccia: Vous donnez les objets et vous définissez le
territoire de la société?
M. Tardif: C'est cela.
Le Président (M. Marquis): Article 2, adopté?
M. Ciaccia: Attendez. Un instant, on va s'organiser de notre
côté. Article 2, pas de problème. Adopté.
Le Président (M. Marquis): Article 2, adopté.
J'appelle l'article 3.
M. Tardif: Rien de nouveau par rapport au droit actuel, si ce
n'est qu'il est rafraîchi.
M. Ciaccia: Adopté pour l'article 3.
Le Président (M. Marquis): Article 3, adopté.
J'appelle l'article 4.
M. Saintonge: Est-ce que le ministre n'aurait pas une... Je sais
qu'hier on a fait une modification dans ce sens, dans la loi de la STCUM.
Peut-être qu'il y a lieu, pour uniformiser les affaires, qu'on ait la
même phraséologie. Je peux vous donner le texte. On doit l'avoir
ici.
M. Tardif: On le sait par coeur. Mme Malenfant, ici, est
déjà en train de le faire. Dans les faits, on me dit que cela ne
change rien, quand on dit: La société se compose des membres de
son conseil d'administration. Sauf qu'on peut aussi dire que la
société, c'est l'ensemble de son personnel, c'est-à-dire
à partir du moment où tu voudrais que les gens aient une
espèce de sentiment d'appartenance. Alors, on a mis une autre
formulation à tout cela hier pour la CTCUM et on va faire la même
chose là.
M. Saintonge:... si on le fait pour une place.
M. Tardif: Oui, je suis tout à fait d'accord. C'est pour
cela que Mme Malenfant est en train de... Par concordance avec ce qu'on a fait
hier pour la CTCUM, à l'article 4 du projet de loi, il est
proposé de remplacer l'article du projet de loi par le suivant: "4. Les
affaires de la société sont administrées par son conseil
d'administration. " D'accord?
M. Saintonge: Ce n'est pas pour vous contredire, mais c'est la
STCUM.
M. Tardif: Oui, mais ce n'est pas encore légalement la
STCUM.
M. Saintonge: Non, mais dans le texte on parle de
société au lieu de commission maintenant.
M. Tardif: Oui, d'accord. Je suis tout à fait d'accord,
sauf que, juridiquement, c'est encore la commission. Cela se fait à la
société...
M. Saintonge: Cela me rappelle des souvenirs quand on a fait
Laval, quand on a dit "à la commission" et, là, on dit: Non,
c'est la société.
M. Tardif: Mais ce ne sera la société que lorsque
la loi aura été sanctionnée.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 4 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 4, tel qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 5.
M. Saintonge: À l'article 5, j'aurais peut-être eu
une intervention à faire là-dessus - je n'ai pas les
données; je les aurai cet après-midi ou à la prochaine
séance -... M. Tardif: À propos de...
M. Saintonge:... concernant la composition du conseil
d'administration.
M. Tardif: C'est le conseil des maires actuel, c'est ce qu'ils
ont demandé; c'est ce qu'on leur donne.
M. Saintonge: La seule chose que j'avais noté tantôt
- quand le ministre faisait référence au fait que la ville de
Longueuil, 135 000 de population - j'avais simplement dit que dans ce cadre,
sur le plan de la composition du conseil d'administration, dans certains cas,
il y a peut-être des données supplémentaires importantes
à considérer, dont, entre autres, l'évaluation
foncière qui pourrait être...
M. Tardif: Pour la composition du conseil d'administration, il
n'est pas question de faire entrer la richesse foncière. On l'aurait
demandé que j'aurais dit non, d'accord?
M. Saintonge: Oui.
M. Tardif: Pour la répartition des dépenses de
transport, je suis tout à fait d'accord avec lui que le potentiel fiscal
doit entrer en ligne de compte, mais d'établir la représentation
sur la base de la richesse foncière, au contraire, on élimine
cela de toutes nos lois.
M. Saintonge: Bien, vous l'avez... Vous ne devrez pas.
M. Tardif: Récemment, par exemple, dans le domaine
municipal, le vote qui était réservé aux seuls
propriétaires fonciers a été éliminé. Le
député en sait quelque chose.
M. Saintonge: Oui, au point de vue...
M. Tardif: Donc, je fais la distinction entre la
représentation au sein du conseil et la répartition des
dépenses. C'en est un autre.
M. Saintonge: Je peux vous dire, cependant, qu'en ce qui a trait
aux conseils d'administration dans des MRC, cela a été pris en
considération à certains endroits. Les questions de population,
de richesse fiscale, de poids, d'importance relative des villes par rapport aux
autres, cela a déjà été considéré
dans des MRC.
M. Tardif: Pas beaucoup.
M. Saintonge: Pas beaucoup, mais il n'y avait pas de normes fixes
exclusives. Cela
ballottait d'un côté ou de l'autre. Cela fait que, dans
certains cas, c'est la seule notion considérée comme importante.
Si vous retenez comme critère la seule population, au niveau du conseil
d'administration, et que vous dites: Le conseil des maires, l'ensemble des
municipalités l'ont accepté, d'accord, je vais me rallier
à cela... J'aurais simplement voulu soulever exactement la question de
la comparaison possible entre les cas...
M. Tardif: Oui, par exemple, juste...
M. Saintonge:... l'importance relative des différentes
villes de l'une à l'autre.
M. Tardif: Si cela peut vous intéresser, par exemple,
à l'heure actuelle, on utilise quatre critères pour
répartir les dépenses du transport en commun. D'accord? La
population, l'évaluation foncière, le kilométrage et les
heures de service. Chacun de ces critères a une pondération d'un
quart. Donc, en d'autres termes, on n'a pas accordé à la richesse
foncière une proportion, disons plus grande, que la démographie.
Ils nous disent dans la loi: M. le ministre, donnez-nous le pouvoir, à
nous, les maires, de nous entendre pour décider de la répartition
des dépenses. C'est ce qu'on va faire plus loin.
M. Ciaccia: Mais, quand vous parlez de ces critères, vous
dites que c'est sur une base de population, d'évaluation
foncière, de kilométrage et...
M. Tardif:... d'heures de service.
M. Ciaccia:... d'heures de service, les pourcentages ne sont pas
fixés.
M. Tardif: Non, ce sont eux qui décident de cela.
M. Ciaccia: Ce sont eux qui décident, mais quelle
protection existe-t-il dans la loi pour les endroits où
l'évaluation foncière est beaucoup plus élevée et
que les autres décident: On va accorder un plus haut pourcentage, par
exemple, à l'évaluation foncière au lieu de prendre en
considération que cela paie 25 % - j'utilise des chiffres arbitraires -
des dépenses? On va dire: L'évaluation foncière va passer
à 50 % et les endroits où cette évaluation foncière
est plus élevée, qui vont être plus frappés, comment
peuvent-ils se défendre? C'est pour cela que, si on avait prévu
au conseil d'administration l'aspect démographique, j'en conviens, mais
aussi l'aspect de la protection pour l'évaluation foncière, je
pense que cela aurait fait un équilibre. Je ne dis pas que lorsque vous
donnez l'exemple qu'on a aboli et que les propriétaires... Je comprends
qu'on ne peut pas limiter cela à une catégorie, mais pour
établir un genre d'équilibre et éviter des situations sur
lesquelles ces gens n'auront aucun contrôle, le conseil d'administration
va prendre des décisions. Il peut décider que le
kilométrage va compter pour 10 % et l'évaluation foncière
pour 75 %.
M. Tardif: M. le Président, je ne peux pas concevoir qu'on
en revienne à une formule de représentation basée sur la
"plutocratie" plutôt que sur la "démocratie". Imaginons qu'au lieu
d'être sur la rive sud -juste une seconde, M. le
député...
M. Ciaccia: N'utilisez pas la "plutocratie", ce n'est pas cela
qu'on...
M. Tardif:... si vous me le permettez, c'est parce que...
Imaginons qu'on est plutôt à Laval on n'a pas le problème
d'avoir sept villes, il n'y en a qu'une. Depuis 1964, il y a eu un
regroupement. Mais on sait pertinemment que la richesse foncière ne se
répartit pas également à Laval. Entre Fabreville et
Laval-sur-le-Lac, j'ai l'impression qu'il doit y avoir des différences
de la valeur foncière. Duvernay et Laval-des-Rapides ne doivent pas se
ressembler bien gros. Néanmoins, j'ai entendu de vibrants plaidoyers ici
pour normaliser le taux de taxe, quand j'étais ministre des Affaires
municipales, à l'échelle de l'île de Laval pour avoir des
taux différents. Sur le territoire de la Communauté urbaine de
Montréal, c'est la même chose, le vote se fait sur la base des
personnes.
Ce que je dis, et d'autant plus que...
M. Ciaccia: Le vote pour les élus sur la base des
personnes, je suis d'accord. Ce n'est pas sur cela que je pose des
questions.
M. Tardif: C'est sur quoi?
M. Ciaccia: Mais, là, on prend les décisions qui
vont être prises sur la répartition des dépenses. Je ne
parle pas du vote des élus. Je ne vous suggère pas que, si un
endroit a plus d'évaluation, il doit élire plus de personnes, que
les élus doivent avoir... Ce n'est pas cela que je dis. Mais comment
allez-vous assurer que les dépenses vont être
équilibrées dans l'administration de ces fonds-là? Est-ce
que, premièrement...
M. Tardif: Est-ce que je peux attirer votre attention sur
l'article 98? D'accord? L'article 98 dit: "Ces déficits sont
répartis par la société entre les municipalités de
son territoire en proportion d'un ou plusieurs des critères suivants.
"
Regardez le 5: "de tout autre critère accepté par les deux
tiers" - là, le mot "municipalités" va sauter - des membres et
approuvé par le ministre des Transports".
M. Ciaccia: C'est encore pire, si vous dites: Deux tiers des
membres, parce que la municipalité - là, c'est encore plus
démographique - va pouvoir décider. Si vous enlevez le mot
"municipalités", vous donnez encore moins de protection à cette
pauvre municipalité qui a le malheur d'avoir...
M. Tardif: Sauf que cette pauvre municipalité, comme par
hasard, c'est celle qui est riche.
M. Ciaccia: Oui.
M. Tardif: Enfin, je m'excuse du paradoxe.
M. Ciaccia: Cette pauvre municipalité qui se trouve dans
la situation d'avoir une évaluation plus élevée, vous lui
enlevez complètement les...
M. Tardif: Les élus locaux, actuellement, là-bas,
se satisfont de la formule de représentation actuelle. Ils nous ont
demandé de la maintenir, c'est ce que nous faisons.
M. Ciaccia: II n'y a eu aucune représentation - quand vous
dites: Les élus locaux - vous n'avez eu de représentations de la
part d'aucune municipalité...
M. Tardif: Est-ce que vous avez reçu des
représentations?
M. Ciaccia:... à l'effet de peut-être les
protéger un peu ou d'avoir d'autres critères pour les
municipalités qui ont une assiette fiscale plus
élevée?
M. Tardif: Puis-je vous dire pourquoi?
Une voix: Puis-je savoir de mon collègue si je puis poser
une question?
M. Tardif: Absolument, mon collègue. La seule
représentation dont on m'informe, c'est que chaque membre qui va
siéger au conseil veut y aller de plein droit et non pas comme membre,
pas un vote de municipalité. C'est tout. C'est tout à fait
possible en vertu de la formule proposée. C'est la seule
représentation qu'on a eue.
M. Rocheleau: Vous êtes sûr de n'avoir eu aucune
représentation?
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: Merci, M. le Président. Moi, il y a des
questions relativement intéressantes que je me pose. Quand on parle de
critères de représentativité, je me souviens fort bien
qu'avant la loi 57, le ministre du temps, qui est le ministre actuel des
Transports, s'est préoccupé beaucoup de la loi 57 sur la
fiscalité. Je faisais partie à ce moment-là d'un
comité Québec-municipalités représentant la
Communauté régionale de l'Outaouais. On avait un ensemble de
maires de municipalités importantes, qui ont travaillé avec le
gouvernement pour en arriver à adopter la loi 57 même si on avait
quelque 109 amendements qu'on avait déposés à la
dernière minute et qui ne faisaient peut-être pas l'affaire de
tout le monde.
À ce moment-là, M. le ministre, à la
communauté urbaine ou Communauté régionale de l'Outaouais,
de par sa commission de transport, nous avions à ce moment-là
établi des critères de pondération pour rétablir ou
établir la répartition du déficit opérationnel ou
de la participation des municipalités au coût du transport en
commun. On avait employé l'évaluation, la population, le
kilométrage parcouru à l'intérieur de la
municipalité et aussi les heures. Ce sont les critères qu'on
employait dans le temps et qu'on nous a empêchés de continuer
d'employer après la loi 57 parce que, là, on allait avec l'indice
de richesse, on allait uniquement avec l'évaluation. On ne pouvait pas
utiliser les critères qu'on utilisait antérieurement, d'une part.
Vous pourriez vérifier et vous allez tout simplement confirmer, à
ce moment-là, ce que je dis.
D'autre part, M. le Président, quand on parle de la participation
aux coûts encourus dans une région quelconque, vous prenez
toujours l'indice de richesse ou vous prenez toujours l'évaluation
foncière et vous dites: C'est ça qui, d'une part, établit
la participation de chacun. Par contre, au niveau de la
représentativité à la table, vous dites: C'est au niveau
de la démographie, au niveau de la population.
Je vais vous donner un cas assez particulier. On va prendre la ville de
Gatineau, qui a 80 000 de population, qui est une ville dortoir et on va
prendre la ville de Hull, qui est un pôle régional important, une
capitale régionale, qui a 60 000 de population. (12 h 15)
M. Tardif: J'ai été gentil hier, j'ai dit qu'elles
avaient toutes les deux 70 000.
M. Rocheleau: Non, on en a moins, pas qu'on n'est pas gentil,
mais on a une population très attachante chez nous; en passant, elle
grossit. Mais on a 60 000.
M. Tardif: D'accord.
M. Rocheleau: Gatineau a 80 000. Si on s'en tient uniquement
à la démographie, à la communauté urbaine et
régionale, il devrait y avoir plus de représentants de Gatineau
que de Hull; par contre, la ville de Hull, dans l'assiette globale,
défraie un montant
supérieur pour ce qui est de sa participation.
Ce que je voudrais tenter de faire comprendre au ministre des Transports
- on a tenté la même chose lorsqu'il était ministre des
Affaires municipales, c'est la même chose pour ceux qui l'ont
remplacé -c'est qu'en plus de l'indice de celui qui paie ou de celui
qui, par une population, a droit d'être représenté, doit
avoir, je pense, un mélange de critères faisant en sorte que le
gros contribuable puisse avoir moins de population, mais quand même une
grande importance, très acceptable. À ce moment-là, on
avait fait valoir ce point dans la loi sur la communauté urbaine, l'an
passé, qu'on devrait prendre des critères qui tiennent compte de
l'évaluation foncière et aussi de la population. Un
mélange de ces critères de pondération peut donner une
meilleure représentativité, tenant compte de celui qui paie et de
la population qui est représentée.
J'aimerais que le ministre tente de reprendre cela avec nous. J'ai
peut-être l'impression qu'avec le temps on va peut-être venir
à bout de le convaincre, ou encore ses hauts fonctionnaires qui lui
glissent les indications ou les politiques qu'ils voudraient bien faire
adopter, et qu'ils n'ont peut-être eu le temps de faire adopter par le
prédécesseur du ministre. Souvent, on sait que les fonctionnaires
travaillent avec des projets de loi qu'ils ont en réserve depuis des
fois bien des années. On l'a vu avec la loi sur l'aménagement du
territoire. Cela avait commencé dans le temps de l'Union Nationale, cela
s'est continué avec les libéraux et, finalement, il y a un
ministre qui s'est fait tenter et qui l'a adoptée en dernier
recours.
J'aimerais que, ce matin, le ministre nous dise qu'il est prêt
à réexaminer l'ensemble de ces critères afin d'être
plus juste dans la répartition.
M. Tardif: M. le Président, le député de
Hull...
M. Rocheleau: C'est moi, celai
M. Tardif:... devrait, je pense... Si ma mémoire est bonne
- je vais demander qu'on vérifie...
M. Rocheleau: Fouillez, fouillez un peu.
M. Tardif:... nonobstant le fait que Hull ait 60 000 habitants et
que Gatineau en ait 80 000, j'ai été celui qui a insisté
pour qu'il y ait au moins quatre représentants de Hull et quatre
représentants de Gatineau au conseil de la CRO, c'est-à-dire la
parité entre les deux.
M. Ciaccia: Là, vous acceptez le principe?
M. Tardif: Un instant!
M. Rocheleau: C'est bon, cela!
M. Tardif: Je ne le sais pas, je dis cela de mémoire.
M. Rocheleau: C'est bon, celai
M. Tardif: Mais je pense que le député de Hull doit
se souvenir de cela, il doit être plus près de cela que moi.
C'était donc pour tenir compte du pôle d'attraction que
représentait la ville de Hull.
M. Tremblay: Pas de l'évaluation? M. Tardif: Non,
non. M. Tremblay: Ah!
M. Tardif: Une ville centrale... Montréal, Québec,
Trois-Rivières, Hull, Sherbrooke, ce sont des lieux de convergence des
gens pour le travail, même si madame vient de Laval; les gens viennent
à la grande ville pour s'instruire, pour travailler, pour se divertir;
donc, cela entraîne des coûts. Il y a toutes sortes de calculs sur
les effets de débordement, je n'entrerai pas là-dedans.
Ceci dit, M. le Président, je pense que nous débordons du
projet de loi. On n'est pas ici pour revoir les critères de
représentation au sein des communautés urbaines. Je sais que
c'est une question délicate dans le cas de Hull, parce qu'on se retrouve
dans une situation où, justement, à la suite du regroupement de
Gatineau, Gatineau-Est, Templeton et je ne sais pas quoi, Gatineau a finalement
acquis une taille plus grande que Hull, enfin en ce qui concerne la population.
Par ailleurs, certains correctifs ont été apportés
récemment par le gouvernement. Ceci se réfère à
l'ancien contentieux de l'annexion d'une partie du territoire d'Aylmer. Je
comprends que le député de Hull aurait bien voulu, à
l'époque, qu'on annexe une partie de Hull-Ouest aussi. Je ne sais
d'ailleurs pas où en est rendu ce dossier, mais j'ai des souvenirs chez
moi. Ce n'est pas une situation facile lorsqu'on a ce centre urbain principal
qui est déjà établi et le développement à la
périphérie. Remarquez que les hauts cris que jettent
Montréal et la communauté urbaine présentement face au
développement de la rive sud d'un côté et de Laval de
l'autre, c'est à peu près la même chose. La ville de
Montréal avait 1 265 000 habitants en 1971, si ma mémoire est
bonne. Malgré qu'elle ait annexé Saint-Michel, Saraguay,
Rivière-des-Prairies, elle est encore à peine... On se demande si
elle en a 1 000 000. Il y a 250 000 habitants qui sont partis. Ils sont partis
où? Vers Laval et vers la rive sud.
M. Ciaccia: Et 140 000 sont partis en Ontario.
M. Tardif: S'il vous plaît! S'il vous plaît:
M. Ciaccia: Non, non, mais vous avez dit qu'ils étaient
partis.
M. Tardif: Voyons donc!
M. Ciaccia: Je ne dis pas qu'ils auraient dû partir. Je dis
qu'il y en a 140 000 qui sont partis vers l'Ontario.
M. Tardif: Non, mais cela, c'est complètement
"irrelevant". Dans les mouvements migratoires des populations de banlieue... Je
ne parle pas des mouvements interprovinciaux et tout cela. Merde! Si on veut
tenir compte de cela, on ne serait pas 6 000 000 de Québécois, on
serait 12 000 000, si tous ceux qui sont allés dans les filatures en
Nouvelle-Angleterre... Je parle des mouvements migratoires autour des centres
urbains, ce qu'on appelle le phénomène d'éloignement vers
la banlieue. C'est ce dont je me souvenais de mémoire: Hull, quatre
représentants au sein de la CRO, Gatineau, quatre, Aylmer, deux, les
huit autres municipalités en ont un chacune. C'est pour dire qu'à
un moment donné, effectivement, on en tient compte. Mais ce que je veux
souligner, c'est que ce n'est pas moi qui ai dessiné les contours du '
conseil des maires de la rive sud. Ce sont eux qui l'ont dessiné. Ils se
sont entendus sur ce mode de représentation. Pour une fois,
batêche, que le gouvernement dit: Vous vous entendez comme cela, les
gars? Marchez! Là, on me dit: II n'y aurait pas lieu d'introduire...
M. Saintonge: Au conseil exécutif, ils vous l'ont dit et
vous n'avez pas suivi cela. Je regrette, mais...
M. Tardif: Je regrette, mais j'ai dit pourquoi aussi.
M. Saintonge:... ils vous ont dit: N'imposez rien et vous l'avez
imposé.
M. Tardif: J'ai dit pourquoi aussi. M. Saintonge: Ah oui!
M. Tardif: À un moment donné, les autres villes se
sont liguées et elles ont tassé la ville de Longueuil et cela, je
ne trouve pas cela correct.
M. Saintonge: Elles n'ont pas tassé Longueuil. Elles ont
tassé le maire de Longueuil.
M. Tardif: Ce n'est pas le diable mieux!
M. Ciaccia: II y a une différence entre le maire et la
ville.
M. Tardif: Voyons donc! À ce moment-là,
Longueuil... En tout cas, je ne trouvais pas cela correct. Je serais curieux
d'entendre le député de... Je m'excuse.
M. Ciaccia: Marie-Victorin...
M. Tardif:... de Marie-Victorin sur cette question.
M. Saintonge: La question... Vous êtes curieux de
l'entendre. Je vous l'ai dit: On est d'accord avec cela, sauf que Longueuil,
c'est évident qu'elle va insister pour avoir une représentation
dans ce sens au comité exécutif...
M. Tardif: Un siège sur cinq.
M. Saintonge: Un siège sur cinq. Je suis bien d'accord
avec vous. Sauf que vous parlez de démocratisation, vous dites que vous
avez rencontré les maires et qu'ils sont d'accord. Quand cela fait votre
affaire qu'ils vous disent cela, c'est oui. D'un autre côté, cela
ne fait pas votre affaire ou cela ne fait pas l'affaire d'une personne ou d'un
intervenant, vous "blastez" les autres et c'est cinq contre deux. C'est assez
important comme proportion. Ils ont dit: Ne vous en faites pas, on va
s'arranger ensemble. Vous dites: Qu'ils s'arrangent ensemble; il n'y a pas de
problème au conseil d'administration. C'est bien beau. Quand le conseil
exécutif vous dit: On va s'arranger avec nos bebelles. Cinq villes ont
dit: C'est cela. Vous arrivez au contraire... On a vécu le
problème de la MRC. Il y avait même une entente avec le maire de
l'époque, M. Robidas. Il y a eu une entente formelle. C'était
signé, ces paperasses. Sauf que l'opposition à Longueuil
n'était pas d'accord. Elle a fait des représentations, le
gouvernement a "stallé" cela jusqu'au mois de septembre. Il y a des
élections, on ne touche à rien, en disant aux gens: La formule
que j'ai proposée, on va y revenir, on est d'accord, cela va bien aller.
C'est cela que le ministère disait aux maires - je peux vous donner les
noms - de Brossard et de Saint-Hubert. Quand les élections sont
arrivées à Longueuil et que le maire Finet a été
élu, il a maintenu son point et il a eu la possibilité d'avoir un
quatrième représentant au niveau de la MRC de telle sorte que
Longueuil peut contrôler avec une autre ville. Elle a la majorité.
C'est cela que les villes ne voulaient pas. C'est un exemple, mais le
gouvernement n'a pas tenu compte, encore une fois, des représentations
de Saint-Hubert, de Brassard, de Lemoyne, de
Greenfield-Park et de Saint-Lambert. Aujourd'hui...
M. Tardif: D'accord. Ce n'est pas la situation...
M. Saintonge:... les mêmes maires ou leurs successeurs sont
revenus avec une idée disant au comité exécutif: C'est
cela. Ne nous reprochez pas qu'on vous dise qu'au niveau du conseil
d'administration ils acceptent. Vous vous en servez dans ce cas mais, dans un
autre cas vous ne vous en servez pas, vous l'ignorez.
M. Tardif: Oui, mais la situation que décrit le
député de Laprairie ne peut pas se reproduire ici puisque,
à Longueuil, au sein du conseil, il y aura quatre membres sur douze et,
au sein de l'exécutif, un sur cinq. Néanmoins, elle
représente 33 1/3 % de la population. Alors, quatre sur douze au sein du
conseil, mais un sur cinq au sein du comité exécutif, on ne peut
pas dire que c'est...
M. Ciaccia: Peut-être qu'il va y en avoir plus.
M. Saintonge: II peut y en avoir plus.
M. Ciaccia: II peut y en avoir plus. Ils ont quatre votes.
M. Tardif: Oui, mais un seul de prévu par la loi.
Enfin...
M. Ciaccia: Oui.
M. Rocheleau: M. le Président, juste pour terminer, c'est
un fait que, quand on a amendé la loi de la communauté au mois de
juin 1983, on a augmenté le nombre des représentants de Gatineau
de trois à quatre. On a maintenu le nombre des représentants de
Hull à quatre. Mais je vais être bien franc, M. le ministre, bien
franc, et je l'ai déjà dit chez nous et je suis capable de le
répéter: Vous faites cela au pif, au pif dans le sens de la
représentativité, tenant compte des responsabilités. Je
regarde les gens de la Communauté régionale de l'Outaouais, ils
sont payés 12 000 $ ou 13 000 $ par année. Ils siègent une
couple d'heures toutes les deux semaines. Je trouve que c'est un gaspillage de
fonds publics. Je l'ai dit à la population chez nous, j'ai dit à
ce paquet de maires qui siègent autour de cette table que c'est du
gaspillage éhonté de fonds publics. On a partagé, à
un moment donné, vous et moi, la même position. On était
d'accord, pour une fois, durant votre carrière politique, et la
mienne...
M. Tardif: Sur quoi?
M. Rocheleau:... sur l'ensemble de la Communauté
régionale de l'Outaouais dont vous disiez qu'au niveau du territoire, au
niveau de l'ensemble des municipalités qui la représentaient,
c'était de la folie furieuse. Vous aviez cité cela dans le
temps.
M. Tardif: On avait enlevé Masson, Angers, enfin tous ces
secteurs en haut.
M. Rocheleau: On devait! C'était dans votre optique, mais
remarquez que cela ne s'est jamais fait. J'étais d'accord avec vous que
c'était de la folie furieuse dans le temps, et cela l'est encore
aujourd'hui parce que la Communauté régionale de l'Outaouais est
composée d'un territoire urbain, d'une part, et d'un territoire rural,
d'autre part. Je suis encore en accord avec ce que vous avez
déclaré dans le temps que cette communauté était et
est encore de la folie furieuse. Mais oui, vous avez procédé en
tant que ministre des Affaires municipales du temps à dégrouper
Buckingham, Masson, Notre-Dame-de-la-Salette et L'Ange-Gardien. Votre
même gouvernement a regroupé d'une façon forcée les
villes de Baie-Comeau et Hauterive et il s'apprête à faire la
même chose avec Rouyn et Noranda. C'est drôle comme le temps change
les choses!
Mais, M. le ministre, pour revenir à la répartition, comme
le suggérait le député de Laprairie tantôt et comme
il tentait de l'analyser au niveau des municipalités, on parle de MRC,
on a aussi parlé de l'ensemble du territoire du Québec, qui se
compose de 94 MRC, mais est-ce qu'on pourrait faire une analyse objective avec
les personnes en place de tous les critères et tenir compte de la
pondération pour qu'effectivement on ait une représentation
équitable, juste, à un coût abordable pour les
contribuables, car c'est l'élément le plus important qu'on doit
regarder aussi. Cela me préoccupe énormément parce que
vous savez, quand on parle d'autonomie, on est tous d'accord avec cela, mais
dans la grande orientation d'autonomie on permet aux conseils municipaux,
maintenant, de se voter des augmentations de salaire sans pour autant consulter
la population comme déjà ils devaient le faire absolument. Dans
les MRC, on a vu passer cela l'an passé. Les présidents et les
représentants des MRC peuvent se donner aussi des augmentations de
salaire. Une MRC peut avoir plus de moyens que l'autre. Mais, tantôt,
tout le monde va se payer la même chose. C'est peut-être cela qu'il
faut aussi réexaminer. Ce sont tous des points qui me préoccupent
aujourd'hui, comme cela m'a préoccupé hier et cela va me
préoccuper encore demain. J'aimerais savoir si le ministre des
Transports, dans son envolée, n'aurait pas des recommandations
très sérieuses à nous faire et s'il ne pourrait pas
laisser en héritage,
parce qu'il va partir bientôt, une loi qui tienne compte de
l'ensemble du milieu et soit aussi au bénéfice de la population
que cela représente. (12 h 30)
M. Tardif: Ah! M. le Président, on ne peut
évidemment pas prédire l'avenir. Cependant, s'il est un
héritage que je considère avoir laissé au monde municipal
avec beaucoup de fierté, c'est la réforme de la fiscalité
municipale pour avoir donné une chose aux municipalités: des
revenus autonomes et les empêcher de venir quêter à
Québec. M. le Président, faites le tour du monde municipal et
vous verrez que personne ne voudrait revenir en arrière sur cette
réforme, et Dieu soit loué qu'elle ait été faite en
1979, avant la crise économique, parce qu'il n'y aurait pas eu de
réforme de la fiscalité municipale autrement.
Le reste, sur les questions de représentativité au sein
des communautés urbaines, c'est à mon collègue des
Affaires municipales de se pencher là-dessus beaucoup plus que moi. Pour
ce qui est des organismes de transport comme tels, à partir du moment
où le geste que nous faisons est de remettre aux élus locaux le
contrôle des organismes de transport - cela fait longtemps que c'est fait
dans le cas de la CTCRO - nous le leur remettons, nonobstant le fait que, dans
le cas de Montréal, par exemple, nous assumons 44 % des coûts.
Donc, nous remettons la gestion du transport en commun aux organismes
existants, la Communauté urbaine de Montréal et la ville de
Laval. Dans le cas de la rive sud, il y avait un organisme plus ou moins formel
qui s'appelait le conseil des maires, qui accepte de continuer à jouer
ce rôle et qui ne demande pas que, justement, son nombre soit
élargi. Donc, dans ce cas, on prend acte. La seule chose que je fais,
c'est que, sur le plan de l'exécutif, je m'assure que la ville de
Longueuil, qui a 125 000 habitants sur 310 000 que représente la
couronne sud, ait un siège au sein de l'exécutif, c'est tout.
Donc, je ne change pas le poids relatif des villes au sein de cet organisme
qu'on s'est donné pour gérer le transport en commun.
M. Ciaccia: M. le ministre, s'il y a un déficit à
la CTRSM, par exemple - le déficit doit être évidemment
comblé - et que le gouvernement en paie une partie, la partie que le
gouvernement ne paie pas, comment est-elle comblée?
M. Tardif: À l'heure actuelle, il est réparti entre
les villes membres sur la base des quatre critères mentionnés:
population, évaluation, kilométrage parcouru à
l'intérieur des municipalités et heures de services à
l'intérieur des municipalités.
M. Ciaccia: Qui décide de cela?
M. Tardif: Le conseil des maires décide de cette
répartition. D'accord? La ville de Longueuil, qui a quatre membres sur
douze, n'est donc pas celle qui détient la majorité comme telle.
C'est donc dire que les huit autres représentants pourraient
décider d'une répartition différente.
M. Ciaccia: Et, avec le projet de loi, cela ne change pas?
M. Tardif: Non.
M. Ciaccia: Avec le nouveau projet de loi, c'est essentiellement
la même décision?
M. Tardif: Avec le nouveau projet de loi, la même
décision reste là. Les critères sont définis
à l'article que j'ai évoqué tantôt - je ne sais pas
lequel, 98, je crois - mais on en ajoute un cinquième pour dire qu'ils
pourront, eux, se donner d'autres critères et le poids relatif, la
règle des deux tiers pour ajouter des critères est là. Ces
deux tiers peuvent...
M. Ciaccia: Aujourd'hui, à la règle des deux
tiers...
M. Tardif: Oui.
M. Ciaccia: On va venir à cet article.
M. Tardif: Est-ce qu'elle existe actuellement, la règle
des deux tiers? Non, c'est une majorité simple. Maintenant, ce seront
les deux tiers, je m'excuse.
M. Ciaccia: Juste une information. Vous avez mentionné que
vous payiez 44 %...
M. Tardif: À Montréal. La rive sud...
M. Ciaccia: Dans ces 44 %, est-ce que vous auriez les chiffres?
Quel est le pourcentage des immobilisations et quel est le pourcentage des
coûts d'opération?
M. Tardif: Oui, monsieur. Dans le cas des dépenses
d'opération, les usagers assument 40 % à Montréal, enfin,
sur le territoire de la CUM, le gouvernement, 37 %, et les
municipalités, 22 %. D'ailleurs, c'est illustré par un petit
graphique ici, la répartition entre le gouvernement, les usagers et les
municipalités pour les dépenses d'opération seulement,
sans inclure le service de la dette. Lorsque nous incluons le service de la
dette, les pourcentages sont ceux que j'ai indiqués hier: 44 % pour le
gouvernement, 33 % pour les usagers et 22 % pour les municipalités.
M. Ciaccia: Dans les 44 %, il y a
seulement 7 % qui vont au service de la dette.
M. Tardif: La part des usagers forcément diminue, celle du
gouvernement augmente et celle des municipalités reste à peu
près stable.
M. Ciaccia: Avez-vous les chiffres pour la CTRSM?
M. Tardif: Certainement. Pour la CTRSM, voulez-vous seulement les
dépenses de fonctionnement?
M. Ciaccia: Les deux.
M. Tardif: Total, CTRSM: usagers, 42 %; gouvernement, 36 %;
municipalités, 21 %.
M. Ciaccia: C'est le total. Maintenant, concernant les
opérations?
Une voix: C'est compris là-dedans...
M. Tardif: Juste une seconde. Je pense que je les ai ailleurs
dans mon classeur ambulant. Commissions de transport: CTCUM, CTCUQ... Ilsne sont pas répartis, ceux-là. CTRSM: 34, 9 %, 32, 20 %;
autres revenus, 12, 9 %. Dans le cas de la rive sud, la partie autres revenus
est très importante, 12, 9 %. Ici, je n'ai pas la répartition,
mais le service de la dette est relativement minime. Il n'y a pas le service de
la dette du métro, sauf dans le cas de Longueuil, évidemment,
mais elle paie une quote-part à la Communauté urbaine de
Montréal pour cela. La répartition à la CTRSM, on l'a ici:
usagers, gouvernement, municipalités et autres sources de revenu. Je
l'ai ici pour toutes les commissions de transport: CTCRO, STL et autres.
M. Ciaccia: L'article 5, adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Marquis): L'article 5 est donc
adopté. J'appelle l'article 6 et il y a un papillon.
M. Tardif: II est proposé de modifier l'article 6,
premièrement, par le remplacement, dans la première ligne du
premier alinéa, des mots "par le" par les mots "par résolution du
conseil". Deuxièmement, par le remplacement, dans les deuxième et
troisième lignes du deuxième alinéa, des mots "avis de sa
nomination" par les mots "copie de cette résolution".
M. Rocheleau: M. le Président.
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: À titre d'information, je participe à
plusieurs commissions depuis quelques années et je m'aperçois
qu'à chaque présentation de projet de loi on a toujours un paquet
de papillons comme cela. Je comprends que, des fois, ce sont juste des
questions de concordance, d'apporter un petit correctif, mais il y a aussi des
papillons qui vont plus loin que cela. Il y en a qui "fly" pas mal bas.
J'aimerais savoir ceci de la part du ministre: Quand on consulte, en
somme, tous les intervenants du milieu comme cela et qu'on arrive à un
consensus qui se dégage, est-ce que ces papillons-là
répondent aux objectifs du consensus qui s'est développé?
Est-ce que cela a été apporté après avoir
consulté tous ces gens, ce qui fait que le projet de loi était
déjà écrit, puis, après avoir consulté, on
décide de le modifier ou si c'est simplement une preuve que le projet de
loi n'a pas été suffisamment pensé, qu'on arrive à
la dernière minute avec un paquet de petits changements qui nous
obligent à y apporter un examen plus prononcé?
M. Tardif: M. le Président, le processus de
préparation d'un projet de loi est un processus relativement long
où des rencontres se font d'abord, j'allais dire, presque sans texte,
afin de déceler des orientations. Un mémoire est
préparé pour essayer de résumer l'essentiel. Une fois que
le mémoire a fait le tour des différents comités
ministériels et, pour les projets qui ont des incidences
financières, du Conseil du trésor et autres, M. le
Président, on se tourne du côté des légistes et on
dit: Voulez-vous mettre cela en forme, s'il vous plaît?
Évidemment, les légistes font leur travail, ils doivent
s'assurer de la cohérence de ce texte avec le corpus législatif
et, parfois, ils vont nous faire des suggestions, justement, de nature plus
technique. Très souvent aussi, une fois la ou les dernières
versions prêtes, on demande aux gens du milieu, puisque c'est eux qui
auront à vivre avec cela, de l'examiner et de nous faire part, s'ils en
ont, de leurs recommandations. Là, il y a toujours le problème:
Est-ce qu'on envoie le texte final ou pas? L'Assemblée nationale,
évidemment, aime bien être la première informée.
Très souvent, on dépose le projet de loi en
première lecture parce qu'il y a eu un accord de principe et, au moment
de la première lecture, les gens en prennent connaissance. Là,
ils nous disent: Écoutez, oui, c'est conforme à ce qu'on a dit,
c'est bien le conseil qui doit... Par exemple, l'amendement, le papillon 6,
c'est bien le conseil qui doit nommer, mais, M. le ministre, il faudrait
précider que c'est par résolution que cela va se faire. On
regarde cela et on dit: Cela ne change pas le fond, donc, on est d'accord pour
faire un papillon
qui va dire que c'est par résolution qu'on change cela.
C'est normal qu'entre la première lecture ou le
dépôt du document, c'est là que tout le monde en prend
connaissance et que les gens disent: Tout en étant d'accord avec ce qui
est là quant aux orientations, on pense que le libellé pourrait
être modifié de façon à inclure telle chose. Alors,
c'est un processus tout à fait normal et le maximum de
rétroaction qui peut être créée pour avoir un projet
de loi qui soit le mieux fait possible, c'est tout à fait normal.
Je me souviens, puisque le député de Hull a
évoqué la loi sur la réforme de la fiscalité
municipale, que les deux unions, l'Union des municipalités, dont il
était membre dans le temps, et l'Union des conseils de comté
avaient dit au gouvernement: II faut que cela se fasse. Il faut que cela se
fasse pour le 1er janvier. On était au mois de décembre et on y
va, c'est le projet de loi. Effectivement, il y a eu, parce que c'est une loi
complexe qui avait quand même au-delà de 600 articles, des
volières de papillons. C'est heureux qu'il y en ait eu; même, il a
été nécessaire d'apporter des amendements par la
suite.
M. Rocheleau: Mais, M. le Président, cela fait deux fois
que le ministre revient avec la Loi sur la fiscalité municipale.
Remarquez que je suis d'accord avec lui que cela a été une
amélioration, cette Loi sur la fiscalité municipale, dans
plusieurs cas. Cela a créé des problèmes particuliers dans
d'autres cas, on s'en rend compte avec l'évaluation foncière. On
s'en rend compte et on l'avait dit, dénoncé à ce
moment-là, mais le gouvernement ne nous avait pas
écoutés.
Pour autant, le ministre se souviendra aussi que la loi 57 apportait un
transfert très important au niveau de la fiscalité. Ce même
ministre et son collègue des Finances dans le temps, M. Parizeau,
ex-député de l'Assomption, au congrès de l'Union des
municipalités en 1980, au niveau des transferts fiscaux, vous aviez
convenu de défrayer dans les cinq ans le coût des "en lieu" de
taxes sur le réseau des affaires sociales et les affaires scolaires.
Ahi cela a de la pertinence certain! Quand on examine un projet de loi
et qu'on s'engage envers les municipalités... Que je sache, le ministre
des Finances du temps, M. Parizeau, ne s'était pas trompé de
micro. Il était au micro de l'Union des municipalités. Il avait
dit cela à tout le monde. (12 h 45)
M. Tardif: M. le Président, je pense que je vais invoquer
la pertinence du débat.
M. Rocheleau: Bien, voyons donc, M. le Président!
M. Tardif: Je suis prêt à engager un débat
n'importe quand sur la réforme de la fiscalité municipale, mais
je pense que ce n'est pas la place.
M. Rocheleau: Non, je comprends. Il ne faut pas que le ministre
parte au galop. Je voudrais quand même lui rappeler qu'il fait encore
partie d'un gouvernement qui s'était engagé, dans le temps,
à répondre à ses objectifs dans les cinq ans; cela n'a pas
été fait.
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Hull, cela va? Alors, on revient à l'article 6. Est-ce que l'amendement
à l'article 6 est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 6, tel qu'amendé, est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 7. M. le
ministre.
M. Tardif: L'article 7 vise tout simplement à
prévoir la nomination d'un substitut.
M. Ciaccia: Que voulez-vous dire, M. le ministre, par "refuse
d'être membre du conseil d'administration"? Avez-vous une situation
particulière en vue? Je peux comprendre s'il est incapable ou...
M. Tardif: C'est une vraie reformulation du texte actuel qui se
lit comme suit: Au cas de refus ou d'incapacité d'agir du maire, un
substitut lui est nommé de la même façon. Toutefois,
lorsqu'un délégué commence à assister à une
assemblée du conseil, il ne peut être remplacé par une
telle assemblée pendant la durée de cette assemblée.
Le texte proposé est: "Un substitut d'un maire est nommé,
de la façon prévue à l'article 6, lorsque celui-ci est
absent, incapable ou refuse d'être membre du conseil d'administration ou
lorsque son poste est vacant. "
M. Ciaccia: Est-ce que vous voulez dire que si, par
résolution, ils nomment le maire et que le maire refuse...
Une voix: II est officiellement maire.
M. Ciaccia: II est officiellement maire?
M. Tardif: II l'est ex officio.
M. Ciaccia: Ex officio.
M. Tardif: C'est cela. On pourrait
concevoir qu'un autre conseiller, par exemple, dans le cas des villes
qui ont deux membres...
M. Ciaccia: S'il refuse, il y a un substitut.
Le Président (M. Marquis): Oui, M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: On ne prévoit pas de remplaçant, de
substitut en cas d'absence, d'incapacité ou s'il refuse d'être
membre, pour un conseiller qui a été nommé. S'il refuse,
il n'y a pas de problème parce qu'ils en nommeraient un autre mais... Ma
question, c'est disons qu'on prévoit... Dans la STRSM, cela
m'apparaît important, étant donné qu'il y aplusieurs villes qui ont des représentations différentes. On
dit qu'un substitut d'un maire est nommé, de la façon
prévue à l'article 6, lorsque celui-ci est absent, incapable ou
refuse d'être membre du conseil. Dans le cas d'un conseiller, "refuse
d'être membre" ne s'applique pas; s'il refuse d'être membre, un
autre conseiller sera nommé. Dans le cas du maire, c'est ex officio.
Cela veut dire que si le maire est absent, en vacances, par exemple, ou retenu
è l'extérieur, est incapable d'être présent non pas
au sens de la loi, mais incapable d'être présent au conseil, on
lui donne la possibilité, par une résolution de nommer un
substitut qui puisse venir et voter.
Cela peut être important dans un cas comme celui-là,
surtout que, si je ne me trompe pas, c'est la majorité des votes
exprimés qui va faire foi du consensus. À ce moment-là, il
pourrait être important, comme dans le cas de la STRSM, puisqu'on a sept
villes et un nombre de représentants qui n'est pas toujours égal
dans ces villes, de prévoir que si le conseiller qui est
désigné par résolution du conseil est absent ou incapable
de se présenter au conseil d'administration, d'autant plus qu'il y en a
huit et même dix par année - la période des vacances peut
être comprise - il sera remplacé par quelqu'un de son conseil
municipal qui pourra au moins le représenter. On pourrait faire valoir
la même chose, de telle sorte que, par exemple, à Brossard
où il y a deux représentants, si le maire peut y aller, mais que
l'autre conseiller est en vacances ou en voyage d'affaires pour trois semaines,
il y aura un représentant qui pourra venir à la réunion
mensuelle pour représenter les intérêts de sa
municipalité au conseil d'administration.
M. Tardif: En fait, si j'ai bien compris votre intervention, vous
voudriez qu'en cas d'absence d'un membre du conseil autre que le maire - parce
que, pour le maire, il est prévu la nomination d'un substitut - le
conseil puisse encore là, pour cet autre membre, désigner un
substitut. C'est cela?
M. Saintonge: C'est cela. Qui pourrait être
désigné d'office par résolution.
M. Tardif: Est-ce qu'on peut suspendre cet article...
M. Saintonge: Oui. Qui peut être désigné de
la même façon...
M. Tardif:... afin de permettre à nos gens de regarder
cela?
M. Saintonge:... par une résolution du conseil, de sorte
qu'à l'assemblée de telle date, si le maire estprésent et si le représentant, soit de la ville de Longueuil
soit de la ville de Brossard ou de la ville de Saint-Hubert, le conseiller
représentant...
M. Tardif: D'accord.
M. Saintonge:... son conseil est absent, si l'autre est
présent, il prend sa place automatiquement parce que la
résolution sera envoyée au secrétaire de la
commission.
M. Tardif: On peut... M. Saintonge: De la
société, plutôt. M. Tardif:... suspendre cet
article... M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Marie-Victorin.
M. Pratt: Est-ce que la nomination d'un substitut demande
à chaque fois une résolution ou si on peut prévoir un
mécanisme ou une résolution qui vaudrait pour un certain nombre
de réunions, comme l'espace d'une année?
M. Tardif: Dans le cas du maire, la résolution de
substitution m'apparaît être une résolution qui vaille pour
toutes les absences.
Une voix: Elle est permanente.
M. Tardif: Qui vaut pour toutes les absences.
M. Pratt: Oui, oui.
M. Tardif: Là, on va voir dans le cas...
M. Pratt: Est-ce qu'on peut spécifiquer qu'à
défaut pour ce substitut d'être présent un autre nom peut
être ajouté?
M. Tardif: Là, cela devient le substitut d'un
substitut.
M. Pratt: Bien oui, c'est cela. Une voix: Cela pourrait se
faire.
M. Tardif: Donc, si vous me permettez, j'ai demandé qu'on
suspende cet article et on va regarder si, effectivement... Je sais qu'on a
prévu... Hier, ce n'était pas pour cela, c'était pour le
président.
M. Saintonge: Oui, oui, quand le président s'absentait. On
avait donné la possibilité...
M. Tardif: D'accord.
M. Saintonge:... qu'il désigne quelqu'un pour le
remplacer.
M. Tardif: D'accord, c'est suspendu.
Le Président (M. Marquis): L'article 7 est suspendu.
J'appelle l'article 8.
M. Saintonge: Oui, le mandat. Hier, en ce qui concerne le mandat,
si mon souvenir est exact, à la STCUM, dans les nouvelles dispositions
du conseil d'administration de la CTCUM, on a des représentants de
Montréal, des banlieues, 3-3, plus deux citoyens, plus le
président du comité exécutif de la CUM qui sont là.
Les représentants élus ont des mandats de quatre ans. Ma
question: Pourquoi le membre du conseil d'administration, qui n'est pas un
maire mais qui est un élu, dans le cas présent, son mandat
n'est-il que de deux ans?
M. Tardif: Oui. Cela est dans le but d'assurer une certaine
rotation des membres du conseil, mais cela peut être reconduit si tant
est que le dossier des transports les intéresse et qu'ils sont
disponibles. On peut faire en sorte que le mandat des maires qui siègent
d'office, les sept maires, soit de quatre ans, puisqu'un mandat électif
est de quatre ans. Mais, dans le cas des élus, eh bien, qu'ils puissent
être là pour deux ans, mandat renouvelable, de façon
à assurer une certaine rotation.
M. Saintonge: D'accord. Le problème, c'est le même
que celui que je soulevais hier. C'est que, finalement, quelqu'un qui est
là pour deux ans, surtout un élu, comme dans un conseil
municipal, comme cela peut arriver, cela prend peut-être un an avant de
se roder à tout cela. Mais je n'ai pas d'objection à ce que ce
soit deux, mais il serait peut-être nécessaire de mentionner que
ce mandat est renouvelable.
Une voix: Oui.
M. Saintonge: Je ne vois pas cela dans la loi, actuellement.
Une voix: Ah oui, c'est une bonne idéel
M. Saintonge: Ce serait peut-être qu'explicitement on
puisse dire que ce mandat est renouvelable.
M. Tardif: Le mandat d'un membre du conseil d'administration, qui
n'est pas un maire, est de deux ans. Alors, ajoutons "renouvelable".
M. Saintonge: De deux ans. Ce mandat est renouvelable. Je ne le
sais pas. Pour la disposition, je peux regarder ce qu'on a inscrit dans la loi
de la CUM...
M. Tardif: Est-ce qu'on peut ajouter "ce mandat est
renouvelable"?
M. Saintonge:... par souci de conformité.
M. Tardif: À l'article 8? Tout à fait
d'accord...
M. Saintonge: Cela va?
M. Tardif:... M. le Président. Alors, je proposerais de
modifier l'article 8 du projet de loi par l'ajout, au paragraphe actuel, d'une
autre phrase qui dirait: Ce mandat est renouvelable.
M. Saintonge: II s'agit de voir ce qu'on a dit dans le projet de
la loi sur la CUM, hier. Ce mandat est renouvelable.
M. Tardif: C'est cela. Donc, ajouter la phrase: Ce mandat est
renouvelable. C'est tout. Cela va?
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 8 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 8 tel
qu'amendé est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 9.
M. Tardif: À l'article 9, il y a un papillon, M. le
Président. On propose de modifier l'article 9 du projet de loi,
premièrement par la suppression, dans la deuxième ligne du
premier alinéa, du mot "autres" et, deuxièmement, par l'addition,
à la fin du deuxième alinéa, de la phrase suivante: "Ce
mandat est renouvelable".
M. Saintonge: Quelle est l'implication? Je vois clairement
l'implication du mot "autres", vous l'enlevez pour quel motif?
J'imagine que c'était à ce moment-là "parmi ses
autres membres". Ce n'était donc pas un maire qui était
vice-président, ce qui veut dire que vous permettez le fait que ce soit
un maire qui occupe le poste de président et de vice-président.
Je n'ai pas d'objection formelle à cela, mais je me demande comment cela
se fait que vous l'aviez au départ. Cela présume que l'intention
du ministre, c'était qu'au niveau du CA le président soit un
maire et le vice-président ne soit pas un maire. Qu'est-ce qui a
modifié votre changement de point de vue? Est-ce que vous avez
consulté les élus municipaux?
Une voix: C'était peut-être une erreur de
rédaction la première fois parce qu'on n'avait pas l'intention
d'exclure...
M. Tardif: C'est cela. Il me semble que c'est plus un
problème de rédaction, ce n'était pas l'intention
d'exclure quiconque de l'un ou l'autre poste. D'ailleurs, ce sont les
représentants de la rive sud qui nous ont fait remarquer que ceci
était indûment exclusif.
M. Saintonge: Oui, d'accord. Je suis d'accord avec le fait qu'un
maire puisse être vice-président. L'autre question que j'allais
poser, comme le mandat du président et du vice-président est d'un
an, est celle-ci: Est-ce qu'il y a une raison particulière qui fait en
sorte que vous donniez uniquement un mandat d'un an à ces gens?
M. Pratt: L'idée de rotation...
M. Tardif: C'est cela, l'idée générale. Ceci
a été mis ainsi à leur demande, M. le
Président.
M. Ciaccia: S'ils vous demandaient de tomber en bas d'un pont, le
feriez-vous? Vous leur avez donné par amabilité. C'est une
raison.
M. Saintonge: Les amendements sont là.
M. Tardif: M. le Président, à partir du moment
où un groupe de personnes élues estiment qu'il pourrait
être pour un organisme semblable d'assurer une rotation pour permettre
aux représentants des diverses villes d'assumer ces fonctions à
tour de rôle et qu'on dit que c'est cela qu'on aimerait et que cela n'est
pas incompatible avec les objectifs d'une prise en charge par les élus
locaux de la gestion du transport en commun, alors, je dis: Bien,
voilà!
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 9 est adopté?
M. Saintonge: Oui, adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 9 tel qu'amendé est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 10.
M. Tardif: C'est une clause standard qu'on a dans...
M. Saintonge: Est-ce qu'il y a une clause qui prévoit...
On parle de l'expiration de la durée de son mandat de membre de ce
conseil. Cela suppose qu'au moment des élections, j'imagine, s'il y a
quelqu'un qui ne se présente plus, son mandat de conseiller finit ou son
mandat de maire finit, mais tant que le nouveau maire n'est pas élu ou
que le nouveau conseiller...
M. Tardif: Mais pas nécessairement. Si son mandat est de
deux ans, par exemple, puisqu'on a vu que... D'accord?
M. Saintonge: On se réfère à la...
M. Tardif: Son mandat électif comme conseiller de
Longueuil ou de Brossard peut ne pas être terminé, mais son mandat
pour siéger au sein du conseil peut l'être.
M. Saintonge: Qu'est-ce qui arrive en temps d'élection?
Cela couvre cela aussi, finalement.
M. Tardif: Oui, oui. Dans le cas d'une élection, les gens
restent en poste jusqu'à ce qu'ils soient remplacés. Ce n'est
pas...
M. Saintonge: Est-ce qu'il y a une disposition dans la loi qui
prévoit que la nouvelle nomination doit se faire dans un délai
rapide ou...
M. Tardif: À l'article 11, on prévoit un
délai de... À l'article 11?
Une voix: Je suis dans Laval. Excusez-moi.
M. Tardif: Non, non, vous êtes dans Laval. L'article
16.
M. Saintonge: Article 16?
M. Tardif: Article 16: "Une vacance au poste de membre du conseil
d'administration et au poste de président ou de vice-président
est comblée dans un délai de 60 jours de la date à
laquelle a pris effet cette vacance. "
Le Président (M. Marquis): Cela va? L'article 10 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. La commission
suspend ses travaux à cet après-midi, 15 heures.
(Suspension de la séance à 13 h 2)
(Reprise à 15 h 27)
Le Président (M. Marquis): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi 50, Loi sur
la Société de transport de la rive sud de Montréal. Nous
étions rendus à l'article 11. J'appelle donc l'article 11.
M. Ciaccia: Je ne vois aucun problème avec l'article
11.
Le Président (M. Marquis): L'article 11 est-il
adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 12.
M. Ciaccia: L'article 12.
M. Tardif: Le conseil qui nomme les membres.
M. Ciaccia: Pourquoi prévoit-on la révocation d'un
représentant ' d'une municipalité?
M. Tardif: Le conseil d'une municipalité élit ses
représentants, à part le maire. Le maire est membre d'office.
Alors, si le conseil décide d'élire le conseiller un tel, et
qu'à un moment donné, il décide de changer... celui qui a
le pouvoir de nommer a aussi le pouvoir de dénommer. C'est tout ce que
cela fait.
M. Ciaccia: II n'y a pas une contradiction avec cela et la
nomination pour deux ans? On dit: Quand quelqu'un est nommé... S'il est
nommé pour deux ans, est-ce qu'il peut être révoqué
durant ce temps-là?
M. Tardif: Il est nommé pour deux ans par le conseil, mais
si le conseil décide de le changer avant il le fait.
M. Ciaccia: Pour quel motif y aurait-il révocation, par
exemple?
M. Tardif: N'importe quoi, j'imagine. Peu d'intéressement
pour la chose, ou tout simplement qu'il décide de le désigner
membre d'une autre commission ou d'un autre comité sur
l'aménagement au sein de la MRC, ou je ne sais quoi.
M. Ciaccia: Cela n'existe pas dans les autres lois, de la CTL,
de... Il doit y avoir une raison spéciale ou y a-t-il une raison
spéciale pour que cet article se trouve dans le projet de loi sur la
STRSM et qu'elle ne se trouve pas dans les autres projets de loi?
M. Tardif: On me dit, M. le Président, que ce sur quoi on
voulait mettre l'accent, ce n'était pas tellement sur le pouvoir de
révocation du conseil, il nous semblait que cela allait de soi. Ce qu'on
voulait illustrer, c'était le fait que, dès lors qu'il y avait
révocation, il cessait d'être membre. C'est évident que le
conseil qui décide d'élire un de ses pairs, un des siens pour
aller siéger au sein d'une commission, peut rappeler cette personne,
même si la nomination est faite...
M. Ciaccia: Alors, ce n'était quasiment pas
nécessaire de dire qu'il est nommé pour deux ans.
M. Tardif: Non, il peut être nommé pour deux ans
quand même.
M. Ciaccia: Vous devez toujours laisser aux conseils municipaux
le soin de le nommer à leur gré.
M. Tardif: Oui.
M. Ciaccia: Si vous donnez un temps précis, celui qui est
nommé il faut qu'il sache qu'il a des responsabilités durant ce
temps-là, afin de prendre les décisions qui s'imposent durant ces
deux années. S'il pense qu'à chaque fois qu'il va déplaire
à quelqu'un, il va faire révoquer sa nomination, cela va limiter
un peu ses choix et ses décisions.
M. Tardif: M. le Président, tout ce que je peux ajouter
à cela, c'est que cela fait partie des demandes reçues des
municipalités pour que ces dernières puissent révoquer une
personne qu'elles ont désignée pour siéger au sein du
conseil d'administration, s'il y a divergence de vues entre le
représentant en question et la municipalité ou le conseil de
ville. Cela me paraît presque aller de soi.
M. Ciaccia: Si tel est le cas, pourquoi alors... À un
moment donné, on va avoir un problème d'interprétation
ici. Parce que, si on a trois lois qui veulent redonner aux élus le
contrôle de leur système de transport...
M. Tardif: Oui.
M. Ciaccia:... et si on arrive dans une loi où il y a une
clause semblable, et qu'on ne la retrouve pas dans les deux autres, on va
commencer à vouloir une interprétation et à dire: Quelle
était l'intention du législateur?
Pourquoi cette clause particulière? Est-ce que cela veut dire
qu'à Laval et à Montréal ils n'ont pas ce droit?
M. Tardif: D'accord. Je suis prêt à
considérer cela et je demanderais qu'on le mette de côté.
On va demander à nos gens de regarder cela.
M. Ciaccia: Et puis cela va soulever... D'accord, mettons-le de
côté. Mais juste une autre remarque. Cela peut vouloir dire aussi
de faire attention lorsqu'ils nomment la personne qui va les
représenter. Ne pas dire: Je te nomme, mais à la minute que cela
ne fait pas mon affaire...
M. Tardif: Écoutez...
M. Ciaccia: En tout cas, on va le mettre en suspens. Parce que je
pense qu'il faut aussi...
M. Tardif:... ce n'est pas une exigence du ministère.
M. Ciaccia: Non. L'article 7 est en suspens et on parle aussi de
substitut.
M. Tardif: D'accord.
M. Ciaccia: Peut-être qu'on pourrait régler les deux
en même temps.
M. Tardif: D'accord, monsieur.
Le Président (M. Marquis): L'article 12 est suspendu.
M. Tardif: D'accord.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 13.
M. Tardif: C'est une cause standard.
M. Ciaccia: C'est standard. Je n'ai pas de problème avec
l'article 13. As-tu des problèmes avec l'article 13?
M. Tardif: Non.
Le Président (M. Marquis): L'article 13 est-il
adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 14.
M. Saintonge: M. le Président, j'aurais une question pour
le ministre à ce sujet. Hier, lors de la discussion sur la STCUM, on a
justement mentionné que la démission d'un membre entraîne
la vacance de son poste. Mais le problème est que cela prend une
démission pour qu'il y ait une vacance. On dit que la démission
prend effet à compter de la date de la réception par la
secrétaire de la société d'une lettre à cet effet
signée par le démissionnaire. Si la démission ne vient
pas, on peut attendre la nomination et les gens pourraient se...
M. Tardif: On me rappelle qu'hier soir, concernant la loi sur la
CTCUM, cet article a été suspendu par les gens des affaires
municipales. Peut-être pourrions-nous faire de même et nous arrimer
avec ce que nos légistes et ceux des Affaires municipales vont
concocter.
M. Saintonge: D'accord. Il y a évidemment un
problème qui n'est pas ici et qu'il y avait à la CTCUM. Il y
avait des citoyens membres du conseil d'administration. Ici, ce n'est pas le
cas. Il reste quand même qu'il y a un délai. On a vu le cas
précédent. Il y a des révocations qui peuvent se faire,
une démission...
M. Tardif: Cela me revient qu'on avait mis cela de
côté hier soir aussi.
M. Saintonge: Bon. Alors, on le suspend également.
Le Président (M. Marquis): L'article 14 est suspendu.
J'appelle l'article 15.
M. Tardif: C'est une clause standard.
Le Président (M. Marquis): L'article 15 est-il
adopté?
M. Ciaccia: Adopté. M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 16.
M. Tardif: Cela répond à la question du
député de Laprairie tantôt en ce qui concerne le
délai pour nommer les personnes dans le cas d'une vacance.
M. Ciaccia: Adopté. M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 16 est adopté.
J'appelle l'article 17.
M. Tardif: Cela spécifie à quel moment le
vice-président doit agir comme remplaçant du président.
C'est une reprise du texte actuel, mais de façon un peu plus
élaborée.
Le Président (M. Marquis): L'article 17 est-il
adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 18.
M. Tardif: Texte identique à celui déjà
adopté pour Laval.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 18 est adopté.
J'appelle l'article 19.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 19 est adopté.
J'appelle l'article 20.
M. Saintonge: La majorité, c'est 50 % plus un, c'est donc
sept membres sur douze, dans le cas où il y a douze membres.
Le Président (M. Marquis): L'article 20 est-il
adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 20 est adopté.
J'appelle l'article 21.
M. Tardif: C'est une clause similaire à celle que nous
avions déjà. C'est qu'au lieu de l'empêcher de prendre part
aux délibérations, au lieu de le démettre en cas de
conflit d'intérêts...
M. Ciaccia: Quelles seraient les sanctions, s'il prend cette
décision?
M. Tardif: De...
M. Ciaccia: Qu'il ne déclare pas, qu'il ne s'abstient pas,
qu'il participe aux délibérations...
M. Tardif: Parce que ce sont des dispositions
générales de la Loi sur les cités et villes qui
s'appliquent.
M. Ciaccia:... et s'il vote?
M. Tardif: Ce sont des dispositions générales de la
Loi sur les cités et villes concernant les conflits
d'intérêts des officiers municipaux. On n'a pas de clause
particulière. Il y a des clauses spéciales dans la Loi sur les
cités et villes.
M. Saintonge: Cela serait plus la Loi sur la fraude et la
corruption dans les affaires municipales.
M. Tardif: Enfin, je m'excuse, quand je dis la Loi sur les
cités et villes...
M. Saintonge: Cela ne rend pas la décision...
M. Tardif:... je veux dire l'ensemble des lois qui
régissent la conduite des élus municipaux.
M. Ciaccia: Cela n'invalide pas la décision qui a
été prise.
M. Tardif: Non, cela n'invalide pas ta décision,
j'imagine, qui est prise par l'ensemble du conseil du fait qu'un membre se
place en conflit.
M. Saintonge: Quand on dit "s'abstenir de participer aux
délibérations", il reste sur place, mais il ne peut pas parler.
C'est bien cela? Il n'est pas obligé de se retirer. Est-ce qu'il est
obligé de se retirer de la table, de sortir de la salle de
réunion?
M. Tardif: Bien, j'imagine que, d'abord, il doit dire au conseil
d'administration: je ne peux pas participer à cela parce que, sur le
sujet sur lequel vous avez discuté, j'ai des intérêts, le
terrain m'appartient. J'imagine qu'il ne prend pas part. Il se tait ou bien il
sort. Cela m'apparaît...
M. Saintonge: C'est cela. Quand on dit: "s'abstenir de participer
aux délibérations", peut-il quand même être
présent ou s'il se retire?
M. Tardif: Bien, quand on dit de s'abstenir de participer, on
n'exige pas qu'il sorte, en d'autres termes.
M. Saintonge; Ne serait-il pas utile qu'on exige qu'il sorte ou
qu'il quitte son siège dans une salle comme ici, qu'il passe de l'autre
bord? J'ai déjà eu un cas particulier et je vais vous dire
pourquoi parce que, dans les lois, c'est cela. Il reste dans le
procès-verbal. Quand on regarde cela, on se dit: Est-ce qu'il a
participé ou non aux délibérations? Est-ce qu'il a dit ou
non quelque chose? C'est une question de preuve. Là, on regarde cela et
il est au procès-verbal. Son nom est là et tout cela et si on
essaie de faire la preuve ensuite qu'il a participé ou non aux
délibérations, c'est difficile. Si la personne est obligée
non seulement de s'abstenir de participer aux délibérations, mais
de se retirer de la salle de réunion, je ne sais pas si cela a
été. Je vous en fais juste la suggestion. C'est une
question...
M. Tardif: On m'informe - il me semblait aussi que j'avais vu
cela ailleurs -que c'est une clause semblable dans toutes nos lois et dans le
droit municipal.
M. Saintonge: Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu, dans un cas comme
cela...
M. Tardif: C'est le même souci de concordance qui invitait
le député de Mont-Royal à me dire, tantôt, qu'il ne
faudrait pas mêler les gens.
M. Saintonge: Dans certaines lois, cependant, je n'ai pas de
référence exacte, dans des cas comme cela, on dit quand
même qu'il doit en être fait mention au procès-verbal de
l'assemblée. Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de le spécifier
dans un cas comme cela?
M. Tardif: À partir du moment où la personne doit
déclarer son intérêt, elle dit aux membres du conseil: Je
ne participerai pas et je ne voterai pas là-dessus parce que j'ai des
intérêts là-dedans, il me semble que c'est consigné
quelque part cela.
M. Saintonge: Cela le devrait, mais, dans certaines dispositions
législatives, je l'ai vu et c'est marqué. Je ne peux pas vous
donner la référence exacte, mais il doit en être fait
mention au procès-verbal de l'assemblée.
M. Ciaccia: Parce qu'il y a différentes façons de
le révéler. Il peut le dire à chacun
individuellement...
M. Saintonge: Je peux être assis comme cela et parler
à mon confrère.
M. Tardif: II doit le révéler au conseil et non
à chacun des membres pris individuellement.
M. Ciaccia: II faut qu'il le dise ouvertement. La plupart de ces
séances vont être des séances publiques.
M. Tardif: Oui, elles sont toutes publiques.
M. Ciaccia: Oui.
M. Tardif: Le huis clos est sauté.
M. Ciaccia: S'il y a du monde, cela va être public; s'il
n'y a personne, cela ne sera pas public dans ce sens.
M- Tardif: D'accord?
M. Saintonge: Vous ne pensez pas qu'il y aurait
intérêt à spécifier qu'il devrait en être fait
mention au procès-verbal de l'assemblée? Cela serait clair, en
tout cas. Voyez-vous, cela évite des problèmes des fois.
Quelqu'un qui va lire le procès-verbal et qui sait que telle personne a
un intérêt là-dedans et qu'elle ne l'a pas
déclaré regarde cela et dit: II n'a rien dit. Il peut
émettre une objection, commencer à faire quelque chose. Il dit:
Je ne sais pas, peut- être. Si cela n'a pas été noté
au procès-verbal, six mois ou un an après...
M. Tardif: II doit le révéler au conseil
d'administration.
M. Saintonge:... vous vous apercevez que la personne a un
intérêt là-dedans.
M. Tardif: On a adopté, hier soir, le même article,
M. le Président.
M. Saintonge: J'étais moins vite hier soir.
M. Tardif: Quoi?
M. Saintonge: J'étais moins vite parce que c'était
un peu plus tard. (15 h 45)
M. Tardif: Non, cela allait plus vite.
M. Saintonge: Non, non, j'étais moins vite.
M. Tardif: Excusez-moi.
M. Saintonge: Vous avez vu comment cela passait, les articles?
Parfois, c'est bon de s'attarder et de les regarder.
M. Tardif: Non, mais, écoutez: "II doit le
révéler au conseil d'administration et s'abstenir de participer
aux délibérations et de voter sur toutes les questions portant
sur l'entreprise dans laquelle il a un intérêt. " Bon! II me
semble que le membre du conseil d'administration vient là et il dit:
"Moi, sur l'embauche d'un tel, je ne participe pas. C'est le cousin par la
fesse gauche de ma femme ou je ne sais pas quoi. " Hors de cela, je ne veux
rien savoir. Il me semble que cela va être marqué:
"Délibérations. M. Untel a déclaré qu'il
préférait s'abstenir. "
M. Saintonge: II vous semble que cela va être
marqué, mais je peux vous citer un cas bien particulier.
M. Tardif: II me semble que je vais tenir à ce que ce soit
marqué.
M. Saintonge: Oui. Je vais vous donner un exemple, M. le
ministre.
M. Tardif: Moi, l'intimé, je pourrais tenir à ce
que ce soit marqué, non?
M. Saintonge: Peut-être, mais peut-être qu'il ne le
dira pas. Je vais vous donner un exemple. À supposer que la personne
participe... Elle a un intérêt quelconque, mais ne l'a pas
déclaré et personne à la table ne le sait. D'accord? Il
n'en est fait mention nulle part. Là, finalement, on se ramasse un an
après et on apprend que le
gars avait un intérêt dans telle patente et il ne l'a pas
déclaré. Là, il peut dire: Oui, je l'ai dit. Vous ne
l'avez pas noté au procès-verbal. Ah! II va dire: C'est
peut-être vrai. Tu m'en avais parlé. Je ne suis pas sûr.
M. Tardif: D'accord. Alors, on va faire un papillon pour dire
que, effectivement... On va demander à nos gens de fignoler cela.
M. Saintonge: Quelque chose du genre: "Dans ce cas, il doit en
être fait mention au procès-verbal de l'assemblée. "
M. Tardif:...
M. Ciaccia: Juste ajouter: "Ce fait doit être
mentionné dans... "
M. Tardif: Oui, "consigné au procès-verbal", c'est
tout. Quelque chose de même.
M. Saintonge: "Doit en être fait mention".
M. Tardif: Alors, suspension, M. le Président.
M. Pratt: "Cette abstention doit être notée au
procès-verbal".
M. Ciaccia: Pas "cette abstention".
M. Tardif: En tout cas, on va trouver une formulation. Madame est
experte en ces matières.
Le Président (M. Marquis): L'article 21 est suspendu.
J'appelle l'article 22 et il y a un papillon à cet article.
M. Tardif: Article 22. C'est le huis clos. On le fait sauter
comme on l'a fait hier soir. "Modifier l'article 22 du projet de loi par la
suppression du deuxième alinéa. "
M. Saintonge: Le papillon qu'on avait n'est plus bon? C'est un
nouveau?
M. Tardif: II va y en avoir un nouveau? M. Saintonge: Le
dernier n'est pas bon.
Mme Bacon: Nous autres, celui qu'on a, c'est comme la clause de
la...
M. Tardif: Ce n'est plus bon. M. Saintonge: Cela
voltige.
M. Tardif: C'est bien plus court à présent. Cela
dit tout simplement: "Modifier l'article 22 du projet de loi par la suppression
du deuxième alinéa. "
M. Saintonge: Donc, on enlève la possibilité du
huis clos...
M. Tardif: C'est cela.
M. Saintonge:... comme on a fait à la CTCUM et comme vous
ferez à Laval.
M. Tardif: C'est cela. Et comme ce sera fait à Laval aussi
parce que, de l'avis de tout le monde, cela ouvrait...
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
22 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté, M. le Président. M.
Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 22 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 23 et nous avons aussi un papillon.
M. Tardif: II est proposé, M. le Président, de
modifier l'article 23 du projet de loi par l'insertion à la
dernière ligne du quatrième alinéa et après le mot
"membres" des mots "représentant au moins deux des municipalités
du territoire de la société".
M. Saintonge: Virgule...
M. Tardif: C'est cela. Si on lit complètement le
paragraphe, cela dit au quatrième alinéa: "Le conseil
d'administration se réunit aussi en assemblées spéciales
à la demande écrite du président du comité
exécutif... Pourquoi y a-t-il une virgule là? Ah! "... à
la demande écrite du président du comité exécutif
ou d'au moins le quart... " Alors, au lieu de "membres", "de ses
représentants"...
M. Saintonge: Non, non. Après "membres". On ajoute
après "membres".
M. Tardif: Ah! Je m'excuse. C'est après le mot "membres",
"les membres représentant au moins deux des municipalités du
territoire de la société".
M. Saintonge: Virgule, "adressée au secrétaire de
la société. " C'est cela?
M. Tardif: C'est cela. D'accord?
M. Ciaccia: "Au moins le quart de ses membres,
représentant au moins deux des municipalités du territoire de la
société. "
M. Saintonge: La virgule va demeurer. Mais pourquoi met-on
"assemblées spéciales"
au pluriel? C'est une nouvelle.... C'est de la sémantique? Ils ne
font pas plus qu'une assemblée à la fois, d'après ce que
je peux comprendre.
M. Tardif: Elle se réunit...
M. Saintonge: En assemblée spéciale, quant à
être dans les corrections.
M. Tardif:... en assemblée spéciale ou en
assemblée régulière.
M. Saintonge: Habituellement, ce n'est pas au pluriel. Cela
devrait être au singulier par souci...
M. Tardif: M. le Président, on n'a pas besoin d'un
papillon pour effacer deux "s".
Le Président (M. Marquis): Cela va, oui. M. Tardif:
Vous allez le faire?
M. Ciaccia: Le directeur général ne peut pas
demander une assemblée spéciale?
M. Tardif: Notre légiste me fait remarquer qu'à
l'article 23, on. parle d'assemblées ordinaires au pluriel aussi. Est-ce
qu'on peut...
M. Ciaccia: Dans les autres lois, apparemment, le directeur
général aussi peut exiger... i
Mme Bacon: On insère une autre... M. Ciaccia:...
une assemblée spéciale.
Une voix: Le président-directeur général de
la CUM.
M. Ciaccia: De la CUM.
M. Tardif: Ici, c'est le P. -D. G, c'est cela? Est-ce qu'on parle
du conseil d'administration ici ou du P. -D. G?
M. Ciaccia: Non, on ne parlait pas du P. -D. G.
M. Tardif: Le président du conseil d'administration. En
l'occurrence, c'est le même ici. Oui, à Laval, on l'a donné
au D. G.
M. Ciaccia: À Laval et à Montréal, oui.
M. Tardif: Oui, mais c'est une situation transitoire.
Mme Bacon: Cela peut être transitoire. C'est cela. Mais,
vous lui avez donné quand même.
M. Tardif: Un instant, s'il vous plaît, si vous me
permettez! À l'article 23, pour l'amendement, ce serait
réglé: "Le conseil d'administration se réunit aussi en
assemblées spéciales à la demande écrite du
président, du directeur général, du comité
exécutif et d'au moins le quart de ses membres représentant au
moins deux des municipalités du territoire de la société -
cela fait dur un peu - adressée au secrétaire de la
société. " C'est mal écrit. Voulez-vous l'avoir en entier
et réécrit, M. le Président? Vous aimeriez mieux cela?
Le Président (M. Marquis): Sûrement.
M. Tardif: Est-ce que je dois comprendre que, dans le cas du D.
G., on préférerait la formule lavalloise?
M. Ciaccia: Oui.
Le Président (M. Marquis): Article 23 suspendu.
M. Tardif: Article 23 suspendu. Formule de Laval.
M. Saintonge: Peut-être qu'avant de suspendre l'article
23... Il faudra le ramener un jour. On a fait des représentations lors
de l'adoption du principe, hier, en Chambre. Mon collègue de Mont-Royal
en a parlé et j'en ai parlé aussi.
M. Tardif: Sur?
M. Saintonge: Le fait que le conseil se réunit en
assemblée ordinaire au moins dix fois par année. Est-ce que c'est
nécessaire que ce soit dix fois par année ou si cela pourrait
être six ou huit fois, le reste étant des assemblées
spéciales? Est-ce que c'est utile au niveau... Peut-être que le
président actuel pourrait nous informer de cela. Le P. -D. G. actuel est
ici.
M. Tardif: Écoutez, il me semble que l'équivalent
d'une réunion par mois, en excluant l'été et la
période des fêtes, ce n'est pas exagéré et
qu'à partir du moment où ce service accapare une bonne part du
budget des municipalités et intéresse les citoyens, c'est...
M. Ciaccia: II peut faire les dix réunions dans deux mois
et...
M. Saintonge: II y a un calendrier d'adopté.
M. Tardif: Selon le calendrier.
Une voix: Le calendrier, il l'adopte comme il veut.
M. Pratt: C'est discrétionnaire. Une voix:
Très discrétionnaire. M. Tardif: Pardon?
M. Pratt: Je veux dire que c'est à la discrétion du
conseil de se réunir quand il veut?
M. Tardif: Oui, mais c'est que...
M. Pratt: Là, vous précisez un minimum, un nombre
de fois fixe.
M. Tardif: C'est cela. Mais l'idée générale,
c'est qu'à partir du moment où l'État dit: Moi, je ne
serai plus ni président ni membre du conseil d'administration - cen'est pas le gouvernement qui va nommer ces gens-là, ce sont les
élus - la surveillance, si tant est qu'il doit y en avoir une, va
être faite par les citoyens. L'une des façons c'est,
évidemment, qu'il y ait des séances assez nombreuses, publiques,
où les citoyens sauront qu'une fois par mois...
M. Ciaccia: Vous avez raison, une fois par mois. Dans les deux
autres lois, c'est cela aussi, une fois par mois. Ici, il y a dix fois par
année.
M. Tardif: Parce qu'on nous a dit que même si
c'était inscrit une fois par mois...
M. Ciaccia: Ils ne se réuniront pas plus.
M. Tardif:... l'été, en plein milieu de
l'été, il n'y en avait pas, et dans le temps des fêtes non
plus. Cela ne me ferait rien d'uniformiser tout cela. '
M. Pratt: N'avez-vous pas eu un avis, à savoir qu'il
serait préférable d'avoir un nombre limité, quitte
à en faire plus, s'ils le jugent à propos?
M. Ciaccia: Non, il ne veut pas "une fois par mois".
M. Pratt: Six ou huit; ils peuvent en faire dix ou douze,
peut-être, au besoin.
M. Tardif: Cette formule semblait quand même relativement
acceptable.
M. Pratt: Que pensait le Conseil des maires là-dessus?
M. Tardif: Pardon?
M. Pratt: Est-ce que le Conseil des maires était favorable
à cela, une dizaine de réunions?
M. Tardif: Pour cela, il n'y a pas eu de représentations.
II y a eu une espèce de "trade off", à un moment donné. Ce
matin, je pense avoir expliqué que dans les autres commissions il y a le
conseil et le D. G. Le conseil se réunit et prend les décisions.
Ici, il y a une espèce d'instance intermédiaire qui est le
comité exécutif. Le comité exécutif, on ne peut
justifier son existence qu'à partir du moment où on prend des
choses qui seraient normalement faites par le D. G. ou par le conseil. Les
réunions du comité exécutif ne sont pas publiques.
À un moment donné, les gens du Conseil des maires ont dit: On
aimerait mieux avoir six réunions par année au lieu de dix. On a
dit: S'il y en a six par année au lieu de dix, il faudrait que la partie
du travail qui sera faite par l'exécutif soit elle aussi publique.
Donc, une espèce de compromis veut qu'il y ait dix
réunions publiques; celles de l'exécutif, qui gère les
affaires courantes, ne le sont pas. C'est une espèce de "trade off"
entre le besoin d'avoir un exécutif qui expédie les affaires
courantes et qui, lui, n'aura pas besoin de tenir ses séances
publiquement. D'accord?
Où en était-on rendu? On avait suspendu l'article 23, M.
le Président?
Le Président (M. Marquis): L'article 23 est suspendu, M.
le ministre.
M. Tardif: Pendant que madame papillotte.
Le Président (M. Marquis): Pour permettre d'avoir un
amendement réécrit et complet.
M. Tardif: Je peux relire immédiatement le
quatrième alinéa de l'article 23.
Le Président (M. Marquis): Est-ce un amendement
définitif?
M. Tardif: Oui.
Le Président (M. Marquis): Alors, on reprend l'article
23.
M. Tardif: Donc, je propose que soit modifié l'article 23
du projet de loi en remplaçant le quatrième alinéa par le
suivant: "Le conseil d'administration se réunit aussi en
assemblées spéciales à la demande écrite du
président, du directeur général, du comité
exécutif ou d'au moins le quart de ses membres représentant au
moins deux municipalités du territoire de la société,
adressée au secrétaire de la société. " Cela fait
dur, ce membre de phrase à la fin, n'est-ce pas? Ce n'est pas
très élégant.
M. Ciaccia: Supposons que vous écriviez "à la
demande écrite adressée à... "
M. Tardif: À la demande écrite...
M. Ciaccia: C'est la même chose dans l'autre texte.
M. Tardif: Cela fait dur, ce n'est pas très
élégant. Je m'excuse, je sais bien que vous essayez de
rapiécer nos affaires mais...
M. Ciaccia: C'est effrayant de se faire dire publiquement qu'on
n'est pas élégant, ce n'est pas gentil.
Une voix: Vous n'aimez pas cela, vous? M- Tardif: Vous,
l'aimez-vous?
M. Ciaccia: Ce n'est pas très élégant de
dire que ce n'est pas élégant.
M. Tardif: Est-ce qu'on pourrait poursuivre? C'est parce qu'on a
deux ou trois papillons de suite. Ce n'est pas correct de le faire ainsi, on
s'excuse.
Le Président (M. Marquis): L'article 23 est suspendu,
j'appelle l'article 24.
M. Tardif: Bon.
Le Président (M. Marquis): II y a un papillon. (16
heures)
M. Tardif: Vingt-quatre.
M. le Président, disons que j'appellerais cela un papillon
préventif...
Le Président (M. Marquis): Nous sommes à l'article
24, M. le ministre.
M. Tardif: C'est cela.
M. Saintonge: C'est cela, il y a des papillons à tous les
articles, M. le Président, ne vous en faites pas.
M. Tardif: C'est parce que j'essaie d'aller au-devant des
désirs du député de Laprairie...
M. Saintonge: Ah boni Vous êtes gentil.
M. Tardif:... qui me demande toujours... C'est le problème
d'étudier deux projets de loi semblables à 18 heures
d'intervalle. Hier, dans le projet de loi de la CTCUM, pour ce qui est de
l'inscription à l'ordre du jour d'un point à la demande de
pétitionnaires, on a adopté un texte à la demande de la
Communauté urbaine de Montréal et ici, madame me tend à
peu près le même texte en l'adaptant, évidemment, quant au
nombre de personnes. Nous croyons effectivement que ce texte devrait être
substitué à l'article 24 actuel. Je le lis: II est proposé
de remplacer l'article 24 du projet de loi par le suivant: "24. Le conseil
d'administration doit inscrire à l'ordre du jour de l'assemblée
ordinaire, suivant la réception par le secrétaire de la
société d'une demande écrite signée par au moins 50
résidants du territoire de la société, le sujet sur lequel
porte la demande. Cette demande doit parvenir au secrétaire au moins dix
jours avant la tenue de l'assemblée. "Les résidents qui ont
signé cette demande peuvent, lors de cette assemblée, s'adresser
oralement aux membres du conseil d'administration sur ce sujet, selon les
procédures et durant la période déterminée par le
règlement adopté par le conseil d'administration à ce
sujet. "
Donc, c'est mot à mot l'article de la CTCUM, le nombre
étant différent, évidemment. Ici on parle de 50
plutôt que de 250. C'est le même nombre qu'à Laval,
incidemment.
M. Saintonge: Est-ce qu'on peut avoir le texte?
M. Tardif: Oubliez ce que j'ai dit sur Laval.
Une voix: Est-ce qu'on peut en avoir une copie?
M. Saintonge: Est-ce que je peux avoir le texte?
M. Tardif: Avec plaisir.
Pour ma part je peux vivre avec le texte de l'article 24 actuel. Hier
ils ont préféré un autre texte... Avez-vous le
papillon?
M. Ciaccia: On est allé faire des photocopies.
M. Tardif: Excusez-moi. Est-ce que je peux vous relire la
dernière version de l'article 23 pendant ce temps-là?
M. Ciaccia: Oui, on va revenir à l'article 23.
M. Tardif: Après "au moins deux des municipalités
du territoire de la société", il y a un point. Ensuite: "Cette
demande doit être adressée au secrétaire de la
société. " D'accord?
M. Ciaccia: C'est bien, ça.
M. Tardif: Pendant qu'ils sont allés faire des photocopies
de l'article 24, M. le Président, vous voulez rappeler l'article 23?
Le Président (M. Marquis): Oui. Nous reprenons
l'étude de l'article 23. M. le ministre.
M. Tardif: Dans le cas de l'article 23, je relis en entier: II
est proposé de modifier l'article 23 du projet de loi par le
remplacement du quatrième alinéa par le suivant: "Le conseil
d'administration se réunit aussi en assemblées spéciales
à la demande écrite du président, du directeur
général, du comité exécutif ou d'au moins le quart
de ses membres représentant au moins deux municipalités du
territoire de la société. Cette demande doit être
adressée au secrétaire de la société. "
D'accord?
Des voix: Cela va.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
23 est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 23 tel
qu'amendé est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Nous revenons
à l'article...
M. Tardif: L'article 24 est toujours suspendu.
Le Président (M. Marquis): L'article 24 est suspendu.
J'appelle l'article 25. Comme nous avons un papillon à l'article 24,
nous revenons à l'article 24.
M. Tardif: C'est exactement la même chose qu'on a
adoptée hier soir pour la CTCUM. Je m'excuse, M. le Président.
Hier soir, il y avait effectivement un papillon pour dire que la discussion sur
ces pétitions, ces demandes des citoyens, cela durait une heure. La
Communauté urbaine de Montréal nous a fait valoir - M. le
président de la communauté - que s'il y avait, mettons trois,
quatre, cinq personnes qui arrivaient ou un groupe de personnes qui arrivaient
chacun avec une pétition, un pour un trajet d'autobus sur la route de
métro, l'autre pour ci, l'autre pour cela, que la séance
complète va y être consacrée. Donc, le conseil
d'administration fixera les règles de réception de telle
pétition et, comme il y a la période de questions d'une heure, de
toute façon, à chaque séance, si le conseil juge à
propos, en plus du dépôt, d'entendre les gens pendant cette
période d'une heure, il le fera. Donc, c'est pour cela qu'on s'est
entendu sur ce texte hier soir.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
24 est-il adopté?
M. Saintonge: Juste une seconde, M. le Président. Le
règlement adopté dont on parle, ce serait un règlement de
régie interne. Ce n'est pas un règlement de régie
spéciale. Tout cela peut être dans le règlement de
régie interne de la commission ou de la société.
M. Tardif: Pour le bon déroulement des assemblées.
D'accord?
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
24 est adopté. L'article 24 tel qu'amendé est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 25.
M. Tardif: II n'y a rien là. C'est une reprise, à
peu de choses près, du droit actuel.
M. Saintonge: Le seul problème que j'ai soulevé
hier, aux fins du Journal des débats, je vais le resoulever ici. Quand
on dit: Tout est expédié au moins trois jours avant la tenue de
l'assemblée, c'est trois jours de calendrier. Si on expédie le
vendredi, une période d'expédition, vous l'avez reçu la
journée que vous l'avez expédié, cela veut dire que la
réunion est le lundi, la personne le reçoit le lundi par la
poste, elle peut être informée simplement le lundi que
l'assemblée a lieu. Si on prend le paragraphe 3, vous me corrigerez si
ce n'est pas cela, il doit être expédié par le
secrétaire au plus tard 24 heures avant l'heure fixée pour la
tenue. On ne dit pas livré à la personne, mais
expédié. Quand on dit expédié, en théorie,
c'est mis à la poste. Alors, si vous mettez à la poste, il y a
toujours une... Hier, vous m'avez dit: Ils vont livrer cela par autobus, je
m'en souviens. Us n'ont pas de problème. La STL a des autobus aussi,
elle peut le livrer, par autobus, sauf qu'on peut bien, au lieu de le livrer
par autobus, le mettre à la poste. Cela pourrait faire en sorte que
quelqu'un à qui on va avoir expédié l'avis dans le
délai requis ne l'aura peut-être pas reçu et ne se
présentera pas.
M. Tardif: J'imagine qu'une commission de transport ou une
société de transport regroupant des gens du conseil des maires de
la rive sud dont le secrétaire ferait le coup de leur faire livrer par
la poste le vendredi soir des avis de convocation pour le lundi, ne garderait
pas longtemps ce secrétaire.
M. Saintonge: Je vais vous donner un exemple. Le gouvernement est
encore en place. Il n'est pas allé en élection non plus. Quand la
MRC de Champlain a été constituée, le maire de Brossard a
reçu cela par la poste justement le vendredi et la
première réunion de l'assemblée de la MRC
était convoquée pour le mardi. Il y a d'autres personnes qui
l'avaient depuis la fin du mois de décembre, mais, nous autres, nous
l'avons reçue deux semaines après tout le monde, à
Brossard, à Lemoyne, à Greenfield-Park. C'est ce que les maires
m'ont dit. À Saint-Hubert, on l'a su avant parce que, dans le
décret, le secrétaire de la MRC était de Saint-Hubert. Il
fallait bien qu'il soit informé pour préparer une place au moins
où l'assemblée se tiendrait. Je vous donne juste un exemple comme
cela, mais le gouvernement est toujours en place. La première
réunion a eu lieu et il n'y avait pas grand monde parce que les gens
l'ont su trop tard. Tous ceux concernés se sont arrangés pour
être présents, mais c'est un exemple. Dans un cas litigieux, cela
pourrait arriver. Je vous soumets cela. Vous m'avez parlé de Longueuil,
on prenait des précautions extrêmes à Longueuil pour
être sûr qu'il y ait un représentant sur cinq à
l'exécutif parce que, des fois, on pourrait peut-être
l'évincer. Si on veut évincer une ville ou certains membres d'une
réunion et qu'on vote à la majorité des voix, on y va.
S'ils ont la réception de l'avis en retard, suivant la théorie de
l'expédition, c'est bien dommage pour eux, mais ils seront à la
prochaine assemblée. C'est un point que je soulève comme
cela.
M. Tardif: J'imagine que la même chose peut se produire
dans une municipalité avec un maire et six conseillers. Ce n'est pas
comme quoi les avis de convocation ne parviendraient pas à certains
conseillers de certains districts. On va présumer de la bonne foi et que
cela est fait sur les...
M. Saintonge: Présumons.
M. Tardif: Pardon?
M. Saintonge: Présumons.
Le Président (M. Marquis): L'article 25 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 26.
M. Tardif: On a adopté des dispositions authentiques
à Laval et à la communauté urbaine.
M. Saintonge: II n'y a pas de minimum de temps d'une heure
à la période des questions? Cela pourrait être moins comme
cela pourrait être plus, d'après le texte.
M. Tardif: Cela ne doit pas excéder une heure. Mais non,
comme je disais hier, s'il n'y a pas un chat qui se présente, ils
n'attendront pas une heure pour procéder à la réunion
régulière. La période des questions à
l'Assemblée nationale est meublée entièrement.
Une voix: C'est même pas suffisant. M. Tardif:
Même pas suffisant.
M. Saintonge: Parce que le conseil pourrait juger à propos
que cela devrait durer une demi-heure et il pourrait dire: Pouf! Au bout d'une
demi-heure, c'est fini. On a déjà déclaré une
période des questions dans une certaine municipalité, la
période de questions, en pensant ici que c'était oralement. Or le
maire a pris le texte de la loi et a dit: Vous les ferez par écrit et
vous me les enverrez. Cela doit vous rappeler un souvenir.
M. Tardif: Oui.
Le Président (M. Marquis): L'article 26 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 27.
M. Saintonge: II était vite.
M. Tardif: L'article 27, c'est le pouvoir d'adopter des
règlements pour sa régie interne, c'est-à-dire celle
qu'évoquait tantôt le député de Laprairie et
évidemment c'est celle de la société.
M. Saintonge: Adopté. (16 h 15)
Le Président (M. Marquis): L'article 27 est adopté.
J'appelle l'article 28. Il y a un papillon.
M. Tardif: Encore là, toujours désireux
d'être obligeant envers le député de Laprairie et d'aller
au devant de ses désirs...
M. Saintonge: Je vais recevoir un pot, ce ne sera pas long.
M. Tardif: C'est exactement ce qu'on a accepté de faire
hier soir pour la CTCUM, c'est-à-dire que le procès-verbal doit
être lu lors de l'assemblée ordinaire, sauf si une copie en a
été remise à chacun des membres du conseil. En fait, il
faudrait que, pour les fins du procès-verbal, je le lise, M. le
Président, je présume?
Il est proposé de remplacer l'article 28 du projet de loi par le
suivant: "28. Les procès-verbaux des assemblées du conseil
d'administration sont tenus dans
un registre par le secrétaire de la société. Ils
sont signés par le président du conseil d'administration et par
le secrétaire. Ces procès-verbaux sont authentiques. Le
procès-verbal d'une assemblée doit être lu lors de
l'assemblée ordinaire suivante, sauf si une copie en a été
remise à chacun des membres du conseil d'administration au plus tard
lors de la convocation de cette dernière assemblée. Il doit
être approuvé par le conseil d'administration lors de cette
dernière assemblée. "
Donc, c'est pour dispenser de la lecture qu'on avait prévue
hier.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
28 est-il adopté?
M. Saintonge: C'est seulement la même remarque qu'hier,
finalement, si je veux être conséquent. Une renonciation à
la lecture du procès-verbal n'est pas incluse, de telle sorte que si,
par exemple, à cause d'un défaut technique, d'une panne de
courant, etc., on n'a pas pu copier les procès-verbaux et les envoyer,
les gens les reçoivent deux ou trois jours avant, au lieu du
délai prescrit..;
M. Tardif: II dit: Lisez-le.
M. Saintonge: Ils n'auront pas le choix; ils vont être
obligés de le lire. Ils ne peuvent même pas renoncer à la
lecture, même s'ils sont tous d'accord. Le secrétaire le lira
pendant qu'ils iront prendre un café et ils reviendront l'approuver, si
l'assemblée est très longue. D'accord.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
28 est adopté. Est-ce que l'article 28, tel qu'amendé; est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle...
M. Tardif: Juste une seconde. Si vous voulez rappeler l'article
21, M. le Président, Mme Malenfant, ici présente, vient de me
donner... Puisqu'on est dans les procès-verbaux et que le
député de Laprairie insistait pour que ces procès-verbaux
tiennent compte de certaines choses...
Le Président (M. Marquis): Nous revenons à
l'article 21. M. le ministre.
M. Tardif: II est proposé que soit modifié
l'article 21 du projet de loi par l'addition, à la fin, de ce qui suit:
"et le secrétaire doit consigner ce fait dans le procès-verbal. "
Voilà, M. le Président.
M. Saintonge: Très bien.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
21 est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 21,
tel qu'amendé, est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 29.
M. Tardif: Ce sont des clauses standard. On a fait la même
chose hier pour la communauté.
M. Rocheleau: M. le Président.
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: On est rendu à l'article 29?
M. Tardif: Oui, M. le Président.
M. Rocheleau: On dit: "Le conseil d'administration fixe par
règlement la rémunération... ". Est-ce qu'il y a un
plafond? Est-ce qu'il y a un maximum?
M. Tardif: Non.
M. Rocheleau: C'est la même chose qu'on retrouve à
l'intérieur de la Loi sur les cités et villes, entre autres: Le
conseil peut fixer un salaire au maire, lequel ne doit pas excéder un
montant maximum de tant et le salaire d'un conseiller doit être...
M. Tardif: C'est cela.
M. Rocheleau:... inférieur du tiers ou du quart, je pense,
à celui du salaire du maire.
M. Tardif: Et s'il siège à l'exécutif, il a
droit à 150 % du salaire de...
M. Rocheleau: Oui.
M. Tardif: Tout cela est rattaché dans ce qu'on appelle
les fonctions additionnelles que remplissent les élus municipaux.
M. Rocheleau: Alors, est-ce qu'on retrouve cela pour le conseil
d'administration? Est-ce qu'ils sont payés directement?
C'est-à-dire, est-ce que leur salaire est déterminé par la
municipalité pour aller siéger comme membre à la
commission de transport?
M. Tardif: Non. Leur conseil d'administration...
M. Rocheleau: Est autonome.
M. Tardif:... donc, de la société fixe la
rémunération, qui est répartie comme les autres
dépenses de la société de transport. Mais, dans la
détermination de cela, le conseil doit utiliser les balises
définies dans la Loi sur les cités et villes quant aux charges
additionnelles des élus. En d'autres termes, les salaires des membres de
la CTRSM, comme ceux de la CTRO, sont payés par la communauté
urbaine, évidemment, et après c'est réparti à
l'ensemble des villes.
M. Rocheleau: II n'y a pas de limite, pas de maximum comme on
retrouve dans la Loi sur les cités et villes pour les
municipalités.
M. Tardif: Oui. C'est exactement comme dans la Loi sur les
cités et villes, où on retrouve les espèces
d'échelles et de barèmes qui peuvent s'appliquer, aussi bien pour
les fonctions premières de maire et d'élus municipaux que pour
les charges additionnelles. Si quelqu'un est membre du comité
exécutif, si quelqu'un a un certain nombre de fonctions qui sont
définies, il y a enfin des balises comme telles, des fourchettes.
M. Rocheleau: C'est prévu quelque part.
M. Ciaccia: Les balises dans la Loi sur les cités et
villes...
M. Tardif: Oui.
M. Ciaccia:... est-ce qu'elles s'appliquent aux commissions de
transport?
M. Tardif: À toutes les fonctions municipales et
paramunicipales, en quelque part... Là, vous faites appel à mon
passé aux Affaires municipales, mais...
M. Rocheleau: Parce que, dans la loi sur la CRO, je pense que
l'on retrouvait des montants spécifiques, c'est-à-dire dans la
loi antérieure de la CRO. Je sais pertinemment, M. le Président,
que le maire au-delà d'un certain salaire ne peut pas recevoir plus
d'émolument, même s'il fait partie d'autres organismes
paramunicipaux ou autres. Étant donné que ce maximum...
M. Tardif: II faudrait que je lise tout cela, ici. Par exemple,
on dit: "Malgré toute disposition inconciliable d'une loi
générale ou spéciale ou d'un règlement,
arrêté ou décret, un membre du conseil de la
municipalité ne peut recevoir de celle-ci, ou d'un organisme qui en est
le mandataire ou d'un organisme supramunicipal, à titre de
rémunération et d'allocation de dépenses pour une fonction
dans la municipalité et dans l'organisme, une somme globale annuelle
supérieure à celle que le gouvernement peut fixer par
décret. Le gouvernement peut définir des catégories de
municipalités, d'organismes mandataires de celles-ci, d'organismes
supramunicipaux et de fonctions. Le décret est publié à la
Gazette officielle. Il entre en vigueur le 1er janvier qui
précède ou qui suit sa publication, selon ce qui y est
prévu. " Là, il y a plus de détails sur la somme globale:
"Lorsque la somme globale annuelle qu'un membre du conseil devrait recevoir de
la municipalité, d'un organisme mandataire de celle-ci et d'un organisme
supramunicipal, si le décret du gouvernement ne s'appliquait pas,
excède le maximum fixé par celui-ci, chacun des montants qui
composent cette somme globale est réduit proportionnellement", donc,
dans des cas de cumul comme tels. "Aux fins du présent article, les
expressions "organisme mandataire de la municipalité" et "organisme
supramunicipal" ont le sens que leur confèrent respectivement les
articles 65. 11 et 65. 41. " Cela comprend tout cela: les dédommagements
et les rémunérations additionnelles.
Alors: "Malgré toute disposition inconciliable d'une loi
générale ou spéciale, d'un règlement, d'un
arrêté ou d'un décret, un membre du conseil de la
municipalité ne peut recevoir à titre de dédommagement
d'une partie des dépenses inhérentes à ses fonctions dans
la municipalité ou dans un organisme mandataire de celle-ci ou dans un
organisme supramunicipal, une somme globale annuelle supérieure au
montant de l'allocation annuelle de dépenses d'un député
de l'Assemblée nationale. " Tiens, il y a là aussi un plafond qui
est connu. Et ainsi de suite, cela continue; il y en a des pages et des pages,
les dépenses autorisées, les pièces justificatives, les
autorisations non requises.
Pour autant que je me souvienne, il y a un décret, il y a ces
balises qui sont données, mais...
M. Ciaccia: D'après les définitions que vous avez
des organismes supramunicipaux, est-ce qu'une commission de transport est un
organisme supramunicipal?
M. Tardif: Oui.
M. Rocheleau: C'est que, M. le Président, on retrouvait
cela à l'intérieur de la loi 105 qui a été
adoptée en 1980, la revalorisation des pouvoirs municipaux, des pouvoirs
des municipalités. Par contre, le salaire du maire d'une
municipalité était plafonné, mais il pouvait y avoir,
tenant compte de l'inflation, des normes...
M. Tardif: C'étaient des tranches de population.
M. Rocheleau: C'est cela. Si c'était excédentaire
à... Et le conseiller municipal avait le tiers du salaire du maire. Tout
autre poste à l'exécutif ou autre équivalait à un
salaire d'un conseiller municipal.
M. Tardif: À peu près. C'est cela.
M. Rocheleau: Autrement dit, si le conseiller municipal avait 10
000 $, le maire avait 30 000 $, si le maire siégeait en plus à
l'exécutif il avait 10 000 $ de plus, ce qui faisait...
M. Tardif: Si un membre du conseil siégeait à
l'exécutif, il avait ses 10 000 $ plus 10 000 $, ce qui faisait 20 000
$. C'est attaché ensemble.
M. Rocheleau: Ce que je veux dire, M. le ministre, c'est que,
pour la municipalité, c'est correct, mais quand on va siéger
à un autre palier.
M. Tardif: Cela s'applique également dans le cas des
organismes supramunicipaux, paramunicipaux. Ceci s'applique également.
D'accord? En d'autres termes, il ne peut pas y avoir de cumul indéfini
de charges.
M. Rocheleau: Mais de la façon que la loi actuelle est
organisée...
M. Tardif: Oui.
M. Rocheleau:... elle plafonne le salaire du maire à un
montant maximal, mais le conseiller municipal, avec le cumul de plusieurs
fonctions, pourrait rejoindre le salaire du maire.
M. Tardif: Théoriquement, si le salaire d'un conseiller
est égal au tiers du salaire d'un maire et que le conseiller
siège à la commission de transport, à la commission
d'aménagement et à je ne sais pas quoi et qu'il va en chercher
trois tiers, vous avez raison.
M. Rocheleau: II pourrait gagner autant que le mairel
M. Tardif: S'il allait chercher deux autres mandats comme tels,
rémunérés sur une même base, oui. C'est cela.
Excusez-moi, monsieur...
M. Pratt: Je remarque qu'il n'y a absolument rien dans l'article
29 qui fait référence à des balises, comme vous dites, qui
pourraient...
M. Tardif: À l'article 29?
M. Pratt:... donner des indications ou des pistes de...
M. Tardif: Non. Attention! C'est cela qui prévaut.
Regardez le tout début: Malgré toute disposition inconciliable
d'une loi générale ou spéciale ou d'un règlement,
arrêté ou décret. C'est cela qui fait force de loi,
nonobstant toute disposition générale ou spéciale qu'on
peut adopter. On veut se référer, savoir quelles sont les
conditions salariales...
M. Pratt: À quoi vous référez-vous?
M. Tardif: À la Loi sur les cités et villes.
M. Pratt: D'accord.
M. Tardif: C'est la Loi sur les cités et villes qui
fait... C'est la bible.
M. Pratt: C'est parce qu'on n'y réfère pas à
l'article 29, ici. Il n'y a aucune...
M. Tardif: Non. Ce n'est pas nécessaire.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 29 est
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 30.
M. Tardif: C'est une clause standard.
M. Saintonge: Hier, il y avait seulement à la STCUM que
vous aviez... Il y a une clause, à un moment donné, qui permet
d'établir un certain tarif ou un certain montant dans un cadre
donné. On peut faire rembourser les dépenses
ultérieurement. Dans le cas présent, on est obligé d'avoir
l'autorisation préalable.
M. Tardif: Ici, on a plutôt pris la règle qui
s'applique présentement pour les comités exécutifs et les
organismes municipaux.
Le Président (M. Marquis): L'article 30 est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 31. (16 h 30)
M. Saintonge: Dans le cadre de l'article 31, M. le
Président, on va peut-être reprendre un peu la discussion de ce
matin. Je fais un parallèle entre l'article 31 et l'article 4, les
membres du conseil d'administration et les membres de l'exécutif. Le
ministre nous a mentionné, considérant le poids important de
Longueuil, qu'il accordait un représentant supplé-
mentaire. Il y a automatiquement un représentant à
Longueuil au comité exécutif. J'ai fait quelques appels
téléphoniques et j'ai obtenu certains renseignements qui sont
intéressants. Évidemment, les renseignements que j'ai vont
être modifiés lorsque la CTCUM, ou la STCUM en janvier prochain,
se retirera du territoire du Longueuil. Les données que j'ai concernant
le déficit global de 1983 - c'est le dernier qui est enregistré
dans les municipalités, qui a été payé en 1984 -
réparti entre les municipalités, mentionnaient qu'il était
de 6 420 000 $. M. le Président, la ville de Brossard a payé de
ce déficit un montant de 1 530 000 $, soit 23, 8 % et la ville de
Longueuil qui jouit d'un statut privilégié comparativement
à Brossard d'après les articles 31 et 4 -Longueuil se retrouve
avec quatre membres et Brossard avec deux membres - la ville de Longueuil,
dis-je, a payé 1 447 000 $, soit 22, 5 %, ce qui est moins que Brossard.
Le seul problème, c'est: quatre contre deux, un siège
réservé.
M. Tardif: Faux calcul.
M. Saintonge: Saint-Hubert: 1 441 000 $; Saint-Lambert: 667 000
$; Boucherville: 733 800 $; pour Greenfield-Park et Lemoyne, je n'ai pas les
chiffres, mais c'est minime parce qu'il y a moins de population et moins de
territoires desservis. Je comprends que, dans ce cas, évidemment,
à Longueuil c'est environ le tiers; le déficit est moins
élevé parce que cela ne circule pas partout et on fait des
pondérations là-dedans.
Je ne sais pas si le ministre pourrait établir cela.
M. Tardif: Une seconde, j'y arrive. Tout le calcul du
député de Laprairie est exact...
M. Saintonge: Merci. M. Tardif:... sauf... M.
Saintonge: Sauf?
M. Tardif:... qu'il oublie une donnée importante.
M. Saintonge: J'ai mentionné quelque chose; je ne sais pas
si vous l'avez compris.
M. Tardif: La ville de Longueuil paie 3 000 000 $ au titre de sa
contribution au déficit d'opération de la CTCUM et du service de
la dette du métro. La sortie de métro de la rive sud, que je
sache, est ouverte également aux citoyens de Brossard.
M. Saintonge: Qui vont se rendre là.
M. Tardif: Oui, mais...
M. Saintonge: Ils peuvent se rendre là.
M. Tardif: Un instant. La seule ville qui paie pour cette sortie
de métro, c'est Longueuil.
M. Saintonge: Oui.
M. Tardif: Ce ne sont pas les citoyens de Brossard. Longueuil la
paie seule depuis vingt ans.
M. Saintonge: Oui.
M. Tardif: Donc, si on voulait être justes, il faudrait au
moins comptabiliser, dans ce que Longueuil assume du coût du transport en
commun, non seulement 1 500 000 $ pour le déficit de la CTRSM, mais au
moins 1 000 000 $ pour le service de la dette du métro, qui est la porte
d'accès pour tous les gens de la rive sud qui veulent emprunter le
réseau de métro.
M. Saintonge: Oui.
M. Tardif: Deuxièmement, il y a le fait, en toute justice
et en toute équité, que Longueuil paie 1 900 000 $ au
déficit d'opération. Donc, en tout, c'est 2 900 000 $. D'accord?
Il faut ajouter cela aux 1 500 000 $.
M. Saintonge: Oui, d'accord, mais cela...
M. Tardif: Je pense que, en toute équité, il faut
tenir compte de ces données. Le député a raison de dire
que tantôt, une fois le retrait de la CTCUM qui est
décrété maintenant et qui doit être effectué
au plus tard le 31 décembre, ces sommes que Longueuil versait à
la CTCUM seront versées au sein de l'organisme régional de
transport.
M. Saintonge: D'accord, mais est-ce que...
M. Tardif: Ce ne serait pas exact de réduire la portion de
Longueuil au transport en commun à la portion congrue de 1 500 000
$.
M. Saintonge: D'accord, mais je veux simplement vous mentionner
à tout le moins que, sur la rive sud, dans la situation actuelle, pour
la CTRSM, c'est comme cela. Vous mentionnez que Longueuil participe avec
Brossard; c'est pour la Commission de transport de la rive sud de
Montréal, on ne parle pas de la CTCUM. Les citoyens de Brossard qui vont
aller se servir de la CTCUM vont payer eux aussi. Ils paient deux billets;
à Longueuil, la plupart des gens en paient un parce que la CTCUM... J'ai
dit la plupart des gens - une bonne partie des gens.
M. Tardif: Moitié, moitié.
M. Saintonge: Je vais l'acheter moitié, moitié.
Mais, si vous faites cela, aussi, toutes choses étant égales par
elles-mêmes, vous parlez de 2 900 000 $, il faudrait peut-être
décréter un no man's land autour du métro, par exemple, ne
pas faire un territoire de Longueuil. Parce que, si Longueuil paie sa part du
métro, à l'exclusivité d'autres villes de la rive sud, il
reste que, par exemple, les taxes que Longueuil reçoit de l'ensemble des
immeubles d'habitation qui sont construits autour du métro et qui ont
été construits là à cause du métro, cela ne
rapporte rien à Brassard. Les commerces qui sont là-dedans, cela
ne rapporte rien à Brossard. Les commerces dans la station de
métro, cela ne rapporte rien à Brossard. Le grand stationnement
à côté du métro, qui est exploité par
Longueuil, cela ne rapporte rien à Brossard.
Une voix: C'est vrai.
M. Saintonge: À ce moment-là, Longueuil a pu
bénéficier de revenus directs, je pense, de l'implantation du
métro dans sa municipalité, tant au point de vue de
l'évaluation foncière que du point de vue du retour de taxes, ce
qui ne bénéficie pas à Brossard, d'une part.
Deuxièmement, on parle du métro et des gens de Brossard
qui prennent l'autobus pour aller prendre le métro à Longueuil,
je suis un de ceux-là. Mais la grande majorité des gens de
Brossard, dans le cas présent... Je peux vous parler de Brossard, la
même chose pourrait s'appliquer à Greenfield-Park, à une
partie de Saint-Lambert qui est située dans ce qu'on appelle
Préville, à des gens de Saint-Hubert. La CTRSM ou la future
STRSM, offre également un service d'autobus...
M. Tardif: Un service express par voie réservée sur
le pont Champlain...
M. Saintonge: Sur le pont Champlain.
M. Tardif:... ce qui les amène directement au centre-ville
pour le même prix.
M. Saintonge: Exactement. Un service express par voie
réservée et aussi un service régulier, pas par voie
réservée, aux autres moments du jour. Je vous dirai que, lorsque
je vais à Montréal, de mon côté, il m'arrive de
prendre l'autobus plus souvent qu'on pense, parce que c'est un moyen facile de
se transporter. Si j'ai trois places à faire à Montréal,
je prends l'autobus...
M. Tardif: Bravo.
M. Saintonge:... parce que j'ai pas à transférer
l'auto dans différents stationnements. Je prends l'autobus, mais je
passe toujours par le pont Champlain, je n'ai jamais passé par le
métro de Longueuil. C'est plus rapide pour les gens de Brossard...
M. Tardif: D'accord.
M. Saintonge:... comme pour Greenfield-Park, comme pour
Saint-Hubert, d'aller en ligne droite par le pont Champlain. C'est un service
efficace, même avec la voie réservée, à l'heure des
travailleurs, c'est bon.
À ce moment-là, je pense que ce sont des choses qu'il faut
prendre en considération. Si, en ce qui concerne Longueuil, on veut dire
que celle-ci participe au déficit de la CTCUM, au service de la dette du
métro, etc., c'est vrai, je suis d'accord, mais vous allez admettre avec
moi que Longueuil retire des avantages importants là-dessus. Je ne sais
pas si, à la longue, ils seront vraiment perdants en y participant de
cette façon.
M. Tardif: Je ne sais pas si le député de
Marie-Victorin est d'accord avec le fait que Longueuil retire des avantages
énormes là-dessus.
M. Pratt: Que Longueuil retire des avantages énormes ou
moins énormes, je n'ai pas calculé les chiffres et je ne les
discute pas. Si je regarde l'article 31, juste cela, en dehors de toute
considération de chiffres...
M. Tardif: Financière.
M. Pratt:... c'est simplement une disposition que j'estime de bon
ton d'être là, si on connaît les anciennes chicanes qu'il y
a eu sur la rive sud. C'est simplement pour éviter que les villes se
groupent et évincent Longueuil de sa représentation. Qu'on en
dise ce qu'on voudra, c'est quand même la capitale de la rive sud par sa
superficie et l'importance qu'on a, un peu comme Hull dans son coin.
M. Tardif: C'est cela.
M. Pratt: Ce sont des capitales régionales. On n'est pas
plus fin que les autres, mais c'est là. Tu as la force du nombre et tu
as le lieu. Alors, je dis: Si on ne veut pas revivre des situations où
les suffragants se mettaient ensemble pour essayer d'évincer Longueuil,
c'est une prévision que je trouve très légitime dans le
cas.
M. Saintonge: Je n'ai rien dit contre le fait que Longueuil ait
un siège réservé. Si vous en avez un à Longueuil,
je pense que... Je voulais parler au niveau de la
représentativité, je pense qu'elle est importante. Vous
l'appliquez uniquement sur la population. Si on calcule la
représentativité uniquement sur la population et que l'importance
de voix au conseil pour toutes les décisions qui sont prises, c'est sur
la population, je maintiendrai, à ce moment-là, qu'on devra
également avoir, à ce compte-là... En ce qui concerne le
paiement des déficits d'exploitation, allons-y uniquement sur la
population. Pourquoi pas? Si on prend juste un chiffre pour assurer... "No
représentation without taxation", c'est un principe qui est admis, je
pense. Le ministre, en ce qui concerne la loi 57, l'a sûrement
considéré. Si on parle beaucoup au niveau municipal, le transport
est un service qui s'en vient municipalisé dans le cas présent,
on parle beaucoup de tarification. La tarification, qu'est-ce que cela veut
dire? Ceux qui paient... Je voudrais bien, à ce moment-là... Ceux
qui l'utilisent, qu'ils paient. On comprend qu'on ne peut pas le faire comme
cela, on apporte des modifications, on fait des ajustements. Mais, en ce qui
concerne la représentation, quand vient le temps de payer, on prend en
considération différents facteurs, pourquoi, quand c'est le temps
d'être représenté, on ne prend pas ces mêmes
facteurs? À titre d'exemple, en ce qui concerne la population, on
maintient simplement des représentations au niveau de la population. La
population de Longueuil, 135 000; la population de Brossard, telle que
constituée à cette époque, 53 000; Saint-Hubert: 61 500;
Boucherville: 30 000; Saint-Lambert: 20 600; Greenfield-Park: 18 500: Lemoyne:
9900. Avec des populations comme celles-là, on se retrouve avec
Longueuil qui a quatre représentants, Saint-Hubert et Brossard qui en
ont deux et les autres qui en ont chacun un. Lemoyne, qui a 9900 habitants, -
je n'ai rien contre Lemoyne - a un représentant; Greenfield-Park a deux
fois plus de population et elle a un représentant aussi; Saint-Lambert
et Boucherville, qui ont respectivement 20 000 et 30 000, ont seulement un
représentant aussi. D'accord? Brossard avec 53 000 habitants, par
rapport à Lemoyne avec 9000 habitants, cela fait environ six fois la
population. Aujourd'hui c'est réellement six fois plus parce que cela a
augmenté à un surplus de 55 000. Avec six fois la population, ces
gens ont seulement un représentant de plus. La proportion est
peut-être un peu mal ajustée uniquement au point de vue de la
population, mais cela se comprend dans l'ensemble du barème.
Cependant, si on calcule à côté l'évaluation
foncière - je parle de chiffres qui ont été
considérés pour l'année 1983 -l'évaluation de
Longueuil était de 1 692 000 000 $ et Brossard, c'est 1 127 000 000 $.
Il y a une différence importante, mais quand même, par rapport aux
représentants, c'est quatre contre deux.
M. Tardif: Vous n'avez que la partie de Longueuil desservie par
la CTRSM; ce n'est pas...
M. Saintonge: Je regrette, j'ai ajusté la partie...
M. Tardif: Tout Longueuil?
M. Saintonge: Oui, tout Longueuil. La partie sur le
déficit calculé pour l'évaluation, à Longueuil, je
peux vous le donner, c'est 564 036 000 $; c'est environ le tiers du budget. On
le multiplie par trois pour 1 692 000 000 $. Tandis que, pour Brossard, vous
avez 1 127 000 000 $ d'évaluation foncière. Les populations sont
de 53 000 et de 135 000. Si on prend en considération les
différents facteurs sur lesquels on se base pour calculer le
déficit, pourquoi ne le ferait-on pas pour la représentation?
C'est-à-dire que ceux qui paient sont représentés environ
dans la même proportion, éventuellement. Je pense que ce serait
beaucoup plus juste comme décision parce que les implications
financières pour les citoyens des villes sont là et vous devez
normalement être représentés. Si c'est le principe du "No
taxation without représentation", je pense aussi qu'il faut
carrément admettre que, dans ce principe, il y a celui de la
représentation équivalente.
M. Tardif: II y a un autre principe fort important en
démocratie qui est: "Un homme, un vote"; ce n'est pas basé sur la
richesse.
M. Saintonge: Je regrette, mais le but de la réforme
fiscale n'est pas nécessairement la répartition de la richesse.
Également, le but d'un service qui est donné à quelqu'un,
qui, éventuellement, devrait être basé sur une
tarification, ce n'est pas la répartition des richesses. Si une ville
est plus riche qu'une autre, elle va payer plus, ce n'est pas cela qui est le
standard de paiement; c'est le service reçu, considérant certains
facteurs: le kilométrage, le temps, l'autobus, la population et,
également, l'évaluation. Vous faites une composante de tout cela.
Évidemment, ceux qui sont plus riches paieront plus une charge sociale
que, d'une certaine façon, vous leur attribuez. La charge sociale ne
devrait pas l'emporter sur les autres critères, à mon point de
vue. Si on veut arriver à une tarification des services, ce qui est le
but de la réforme de la fiscalité municipale également -
à ce moment-là, un des buts qui étaient visés,
c'était un peu cela - on devrait tendre de plus en plus vers une
tarification et non vers une répartition des richesses. Je pense que
cela a été assez clairement établi dans les
principes qui ont été discutés à cette
époque.
À mon point de vue, si je regarde la représentation que
Brossard possède au niveau de la CTRSM, ce n'est pas égal au
poids important qu'elle peut avoir, tant par sa population que par
l'évaluation foncière qu'elle amène dans le portrait et
sur laquelle on se base pour qu'elle aille payer un certain montant de taxe.
À ce moment-là, je me dis que, si on veut être
réalistes, si on veut être équitables pour l'ensemble des
municipalités qui font partie d'un corps public de ce genre, on devrait
faire en sorte que les municipalités - n'importe quelle, même
Saint-Hubert d'une certaine façon -puissent bénéficier, en
ce qui concerne la représentation, d'un poids équivalant à
l'ensemble par rapport à l'importance de la structure. Quand je parle de
l'ensemble, cela comprend le service donné: les heures d'autobus, le
kilométrage, la population et également l'évaluation
foncière parce que c'est cela, finalement, qui va déterminer le
prix qu'elles vont donner. Je ne sais pas si le ministre peut me
répondre que c'est seulement dans les conditions actuelles que Brossard
se retrouve à la CTRSM avec une sous-représentation de cet ordre,
si vous considérez qu'en fin de compte, en paiement, en 1983, Brossard a
payé 1 530 000 $ et Longueuil 1 447 000 $. Je trouve que c'est
complètement aberrant.
M. Tardif: Plus 2 900 000 $. (16 h 45)
M. Saintonge: Non, ce n'est pas dans le portrait, pour la raison
que je vous ai donnée. Si c'est dans le portrait, pour cela, d'accord,
mettez-le dedans, mais faites la répartition à l'ensemble des
municipalités. Longueuil, son poids est à la CTRSM
là-dessus. Si le gouvernement considère qu'il y a quelque chose
qui ne fonctionne pas et qu'il faut que l'ensemble des municipalités de
la rive sud paient là-dessus, je suis d'accord avec vous, d'un
côté; d'accord. Mais, à ce moment-là, vous parlez de
la CTRSM, Boucherville, Longueuil, Saint-Hubert, Brossard, Lemoyne,
Greenfield-Park, Saint-Lambert. Est-ce que les citoyens qui vont prendre aussi
le métro et qui peuvent venir de Sainte-Julie, de la petite
municipalité de Verchères, s'en tirent à bon compte et
s'en lavent les mains? Ils paient le métro, ils l'ont sur le bras. Sur
le bras de qui? De Longueuil, de Brossard aussi. Pour quelles raisons? Les gens
de Carignan, par exemple, qui sont tout près de Brossard ne paient pas
pour le métro, ils ne paient pas pour le déficit de la CTRSM.
Pourtant, ils utilisent sûrement le métro autant que les gens de
Brossard, ils sont à côté de Brossard. Quand ils veulent
utiliser la CTRSM, ils vont venir au parc d'incitation, ils prennent le bus,
ils s'en vont à Montréal, ils ne paient pas un cent de
déficit et ils sont là.
M. Tardif: Je voudrais juste dire au député, Mme la
Présidente, qu'à l'heure actuelle, le conseil des maires est
exactement formé des mêmes représentants ou enfin du
même nombre qu'il y aura après l'adoption de la loi. À cet
égard, ils n'ont pas fait d'autres représentations, ils sont
satisfaits de celle-là. Et si, comme groupe...
M. Saintonge: Non.
M. Tardif: Un instant! Si, comme groupe, le conseil des maires
m'avait fait d'autres représentations, voulant une autre sorte de
représentation, bien je l'aurais accueillie volontiers, à partir
du moment où cela m'aurait semblé équitable. Là, je
me trouve devant une situation où il y a un groupe d'élus qui
dit: À 12, organisés comme on l'est, je pense qu'on peut bien
gérer le transport en commun. Or, à cet égard, je n'ai pas
eu d'autres représentations quant à la composition du conseil.
Mais je les aurais accueillies et examinées soigneusement, s'il y en
avait eu d'autres. Je dis au député: N'importe quel gouvernement
qui recevrait de l'ensemble des maires de la rive sud des
représentations à savoir que la formule de 4-2-2 et de 4x1 ne
convient plus, certainement qu'il s'appliquerait à modifier cela. C'est
tout ce que je peux lui dire pour le moment.
M. Saintonge: Par rapport à la situation que je vous
explique, on regarde pour 1983-1984, ce n'est pas rentré. Est-ce que
vous pouvez m'affirmer aujourd'hui, sur ce que je vous ai dit... Vous dites que
vous n'avez pas d'autres représentations. Il n'y a peut-être pas
eu de représentations spécifiques, mais ne dites pas qu'ils sont
satisfaits; à tout le moins, donnez-moi cela, je pense. Ils n'ont
peut-être pas fait de représentations, mais de là à
dire que les gens sont satisfaits, je ne penserais pas.
Je vous en ai parlé tantôt, d'après ce que j'ai su,
la consultation a quand même été faite; dans certains cas,
les gens n'ont pas été heureux de tout ce qui s'est fait. Je ne
sais pas de quelle façon ils ont fait valoir leurs
représentations, je vous assure que j'aurais aimé en être
informé avant. La seule question que je peux vous poser est celle-ci: Si
la représentation qu'on retrouve dans la loi sur le conseil
d'administration de la STRSM est valable, me reportant sur ce qui existait
auparavant, est-ce que le ministre peut me dire, par rapport à la CTRSM,
s'il considère que la représentation de 4-2-2, 1-1-1-1, cela fait
7...
M. Tardif: Cela fait 12.
M. Saintonge:... cela fait douze personnes en tout, que c'est
juste et
équitable pour une ville comme Brossard, dans le cas
présent? Est-ce que vous considérez cela équitable et
juste?
M. Tardif: Cela m'apparaît une formule qui, sans
refléter le poids démographique, comment dirais-je, absolu, reste
dans les normes et encore une fois, est apparue aux membres du conseil des
maires, dont fait partie Brossard, comme étant acceptable. Je ne lui dis
pas que c'est la seule formule. Je ne lui dis pas que c'est la formule
idéale. Je lui dis que le milieu ne m'a pas fait de
représentation quant à un autre mode de répartition. C'est
tout ce que je lui dis. J'aurais été disposé à me
pencher sur un autre mode de répartition si le milieu m'en avait
suggéré un. Il en a suggéré sur l'exécutif,
je l'ai dit, mais pas sur le conseil.
M. Saintonge: Il en a suggéré sur
l'exécutif, mais vous n'en tenez pas compte; 5 maires contre 2 ont dit:
Ne donnez pas de voix prépondérante à Longueuil et vous
lui en donnez une quand même. Je ne dis pas que Longueuil n'a pas un
poids régional important, qu'il n'y a pas une population importante,
qu'il n'y a pas une évaluation importante, mais on vous a demandé
cela et, 5 voix contre 2, c'est quand même majoritaire, c'est assez
fortement majoritaire, si on se fie à ce que le ministre me dit. Vous
allez quand même donner la voix prépondérante, le
siège réservé à Longueuil.
M. Tardif: 5 maires contre 2?
M. Saintonge: On me dit qu'au conseil des maires, 5 maires sur
7...
M. Tardif: Oui.
M. Saintonge:... ont demandé qu'on ne donne pas un poste
réservé à Longueuil au sein du comité
exécutif. Les prétentions, à ce qu'on m'a dit - ce ne sont
pas des prétentions - ce que je rapporte, de fait, ce qu'on m'a dit
c'est que les municipalités de Saint-Lambert, de Lemoyne, de
Greenfield-Park, de Brossard et de Saint-Hubert ont manifesté au
ministre le désir que Longueuil n'ait pas un siège
réservé à l'exécutif par l'article 31. Longueuil
demandait son siège réservé et a eu l'appui du maire de
Boucherville là-dessus.
M. Tardif: Et président du conseil des maires.
M. Saintonge: Oui, président du conseil des maires. Cela
ne change rien; il n'y a pas de voix prépondérante
là-dessus. On parle des municipalités.
M. Tardif: D'accord.
M. Saintonge: Cinq des sept municipalités ont dit: On
laisse les gens s'entendre. Il y a douze membres au conseil d'administration;
ils décideront qui siégera à l'exécutif. Est-ce que
ce seront des gens de Longueuil ou d'ailleurs? C'était le voeu
exprimé - je ne dis pas que c'était à la satisfaction de
tout le monde - par l'ensemble des représentants municipaux au conseil
des maires. Malgré cela, vous avez quand même conservé dans
la proposition finale ce que vous aviez mentionné: donner un
siège réservé à Longueuil, suivant la demande de
Longueuil. Dans d'autres circonstances, il est déjà arrivé
aussi que les municipalités ont demandé autre chose et qu'elles
n'aient pas obtenu satisfaction.
M. Tardif: Là-dessus, il arrive que je croyais la demande
de Longueuil fondée, dans les faits, à la lumière de
l'expérience vécue. Deuxièmement, Longueuil et
Boucherville, ensemble, représentent 50 % de la population, même
s'il n'y avait là que deux municipalités sur sept.
M. Saintonge: Boucherville peut donner son appui à
Longueuil là-dessus. Si vous regardez le niveau de la population, c'est
50 % de la population qui s'exprime. Il y a une autre tranche de 50 % de gens
qui se sont exprimés et qui ne comptent pas. Je pense que c'est
important. Ce n'est pas la première fois que cela arrive et c'est ainsi
qu'il se crée des animosités entre les municipalités. Je
pense que c'est cela. Vous me parlez de la consultation. Il est sûr
qu'à un moment donné, j'ai l'impression qu'il y aura
peut-être une certaine démission de certaines
municipalités, en sachant que les dés sont pipés d'avance
dans un regroupement régional de ce genre. Peu importe ce qui arrive, si
on regarde les faits, il reste quand même que le poids relatif de
Brossard... Brossard est la ville qui paie le plus et sa représentation
ne vaut pas cher.
M. Tardif: Je ne peux pas accepter qu'on dise que Longueuil est
la ville qui paie le plus.
M. Saintonge: La population desservie sur laquelle on s'est
basé pour établir la quote-part à payer par Longueuil,
pour la population desservie, c'est Brossard avec 53 000 et Saint-Hubert avec
61 500, et vous savez que Longueuil, c'est 41 085.
M. Tardif: Si on prend l'ensemble du coût du transport en
commun sur la rive sud en y incluant la partie desservie par la CTCUM, la ville
de Longueuil, actuellement, avec la part qu'elle paie à la CTCUM, et
encore plus au moment du retrait, va assumer à elle seule 40 % de la
facture du transport en commun sur la rive sud.
M. Saintonge: Cela n'a pas d'importance, vous avez 41 000 de
population... Vous me parlez de la CTCUM, je suis bien d'accord, mais il reste
que, pour cette part, Longueui! a 80 000 de population qui va sur le
"background" de la CTCUM et non de la CTRSM. Qu'elle paie pour cela sa
quote-part. Qu'elle y aille. Tant mieux. Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse?
On ne peut pas changer cela. La CTCUM ne va pas à Brossard, ni à
Greenfield-Park, ni à Saint-Hubert. Le métro ne va pas à
Brossard non plus. Le gars ou la dame de Brossard qui veut prendre le
métro va payer un billet d'autobus de la CTRSM et un billet de la CTCUM.
La personne qui est à Longueuil, dans une bonne partie du territoire, au
moins 50 %, peut simplement prendre l'autobus de la CTCUM, et se servir de sa
correspondance pour prendre le métro de Montréal: un billet.
Double tarif pour les gens de Brossard, de Saint-Lambert, de Greenfield-Park,
de Saint-Hubert et même de Boucherville. Vous prenez le métro et
on dit: C'est beau cela, mais vu que les gens de Brossard paient le
métro, ils vont payer moins cher et ils vont être plus
représentés que vous autres. C'est à peu près cela.
Je dis que ce n'est pas logique ni équitable. C'est ce que je veux faire
valoir. Je pense qu'à ce point de vue, il y aurait peut-être eu
des considérations en ce qui concerne la représentation qu'on
pourrait peut-être faire en sorte de modifier également... Qu'on
prenne tout en perspective. Qu'on représente les gens au conseil
d'administration par rapport à ce qu'ils paient. Ce qui est important
dans le domaine du transport en commun, c'est le coût. C'est cela qui est
important. Vous avez un service et vous payez pour ce service. Ceux qui paient
tel montant sont représentés dans la même proportion. Si
Brossard paie pour un pourcentage important, et c'est elle qui payait le plus
jusqu'à maintenant, et qu'elle est sous-représentée, il y
a une injustice là, une iniquité dans la loi, je pense, qu'il
faudrait corriger. C'est ce que je demande au ministre, s'il ne pense pas que
c'est exact, et s'il ne peut pas faire quelque chose pour cela.
M. Tardif: Non, je regrette de ne pouvoir obliger le
député de Laprairie dans ce cas. La seule requête qui n'a
pas été retenue, c'est celle de ne pas faire une place, au moins
un siège sur cinq, à la ville de Longueuil. Quant à moi,
j'aurais été disposé à examiner d'autres
hypothèses de répartition au sein de l'exécutif, mais il a
semblé que c'était celle qui pouvait assurer que ne se
répètent pas les événements qui se sont produits
déjà où la principale ville sur la rive sud a
été évincée du domaine du transport en commun. Ce
n'est pas correct.
M. Saintonge: Ce que j'ai voulu dire, quand j'ai dit: "qui avait
été évincée", dans une circonstance fort
particulière... Vous savez que si le maire avait été
évincé à ce moment, j'imagine, par l'ensemble de ses
confrères, c'est qu'il devait exister un "maudit" problème. Vous
excuserez l'expression, mais il était là le problème. Il y
avait sûrement un gros problème pour que l'ensemble des maires de
toutes les autres municipalités disent: Trop, c'est trop; c'est assez.
Je pense qu'il faut être réaliste.
Il y a douze votes, Longueuil va avoir quatre voix, Saint-Hubert en a
deux, cela ne prend pas grand-chose pour que les gens puissent se liguer et
évincer des municipalités qui sont également du conseil
exécutif. Comment allez-vous garantir le poids de Brossard au conseil
exécutif? Ne considérez-vous pas que, si on assure un
siège à Longueuil, considérant son poids de population,
considérant le poids de Brossard, mais également
l'évaluation foncière et le coût que cela coûte
à Brossard pour participer à la CTRSM par rapport aux autres
membres, c'est la ville qui a le moins de population, elle a peut-être
deux fois moins de population que Longueuil, mais elle paie plus que Longueuil
actuellement. Elle paie plus que d'autres aussi.
À ce moment, ne pensez-vous pas qu'il y aurait peut-être
lieu, dans l'article 31, de réserver un siège à Brossard
au niveau du conseil exécutif? Ne serait-ce pas logique, ne serait-ce
pas régulier, d'assurer à Brossard, qui est une des
municipalités, toutes choses étant égales par
elle-mêmes, qui paie le plus, un poste au conseil exécutif? Je
trouverais bien équitable et bien normal dans ce cas qu'on
réserve un siège à Brossard au conseil
exécutif.
M. Tardif: M. le Président, j'ai déjà
laissé entendre que je n'aurais pas personnellement eu objection
à ce que, sur les cinq membres de l'exécutif, trois postes soient
bloqués, soit ceux de Longueuil, Brossard et Saint-Hubert. Ce qui
laissait, compte tenu que pour un temps intérimaire le P. -D. G.
siège au conseil d'administration, un poste pour l'ensemble des autres
villes. Cela semblait relativement peu, et il m'a semblé
préférable de laisser les quatre postes ouverts, de ne bloquer
que celui de Longueuil et, de façon transitoire, celui du P. -D. G.
Là-dedans, tout est affaire d'équilibre et d'entente entre
les parties. S'il y avait une entente entre les parties, je la
considérerais certainement.
M. Saintonge: C'est une avenue que vous proposez. Par exemple,
à la commission de la CEQ, je pense que les gens de banlieue ont des
sièges réservés et ils amènent des gens. Les
petites villes envoient leurs représentants. Cela a été un
acquis l'an passé. À la suggestion que vous faites, je
n'aurais pas d'objection, sur cinq sièges, que Longueuil,
Saint-Hubert et Brossard en aient un et, à travers les quatre autres
municipalités, qu'on délègue deux représentants ou
qu'on assure un minimum de un à ces quatre municipalités. Faites
le poids de population, vous allez arriver pas loin de cela. Cela pourrait
être une avenue qui pourrait être abordable. Cela pourrait rendre
justice à Brossard et même à Saint-Hubert. (17 heures)
Est-ce que cela va être plus juste, si on vote, d'exclure
quelqu'un de Saint-Hubert ou d'exclure quelqu'un de Brossard du conseil
exécutif? Est-ce que cela va être juste et équitable?
Considérant le poids de la population et considérant
l'évaluation foncière uniformisée qu'ils amènent au
sujet de la répartition du déficit, est-ce que ce serait juste et
équitable que ces gens soient exclus du conseil exécutif,
considérant l'importance que le conseil exécutif possède
également et que l'administration courante est là? Je ne
penserais pas. Il me semble qu'on devrait, au minimum, si on assure Longueuil
d'un poste, assurer Saint-Hubert et Brossard d'un poste également? Il
resterait deux postes avec les autres ou un poste minimum pour Saint-Lambert,
Greenfield-Park, Lemoyne et Boucherville. Le cinquième poste serait
soumis au ballottage général et suivant les compétences
qui se manifesteraient autour de la table. J'imagine que des gens ne refuseront
pas de faire en sorte qu'on élise quelqu'un de responsable ou de
qualifié qui viendrait de Longueil ou de Boucherville par exemple. Je
pense que c'est une avenue qui serait importante à examiner,
considérant les faits et ce que vous m'avez dit. Je ne peux pas
comprendre qu'on ne puisse pas garantir à Brossard - tout autant
qu'à Longueuil - avec le poids que Brossard possède à la
Commission de transport de la rive sud, avec le partage du déficit et ce
que paie Brossard, qu'on ne puisse garantir à Brossard un siège
au conseil exécutif. Il n'y a pas de problème demain matin, elles
ont deux voix sur douze, ce n'est pas compliqué. Je me demande pourquoi
à ce moment on n'examine pas une telle possibilité. Il y a une
chose que vous venez de me mentionner, c'est qu'actuellement au conseil
exécutif il y aura cinq personnes. Mais, étant donné que
le directeur général va siéger, vous enlevez un
représentant d'une municipalité pour combien de temps? Le restant
du mandat du président. Pour combien de temps?
M. Tardif: Pour ce qui reste du mandat.
M. Saintonge: II en reste combien?
M. Tardif: À peu près un an et demi ou deux
ans.
M. Saintonge: Je n'ai rien contre le directeur
général de la Commission de transport mais, à mon point de
vue, si on veut parler de démocratisation, si on veut parler de
responsabilisation des élus municipaux, cela m'apparaît aberrant
que, dans le conseil exécutif où il y a cinq élus qui
peuvent siéger, on enlève un poste d'élu. Donnez les cinq
élus et faites siéger en plus, pour le restant du mandat, le
directeur général, je n'ai pas d'objection; mais laissez au
minimum les cinq élus être présents au conseil
exécutif. Vous ne pouvez pas enlever un élu au conseil
exécutif, à mon point de vue. On n'est plus dans le même
cadre, c'est un membre de moins au conseil exécutif, à
l'administration courante, avec la responsabilité importante que
l'exécutif va réaliser dans l'administration quotidienne. Cela
m'apparaît important qu'au minimum les cinq élus soient là,
tel que prévu dans la loi. Si vous voulez que le directeur
général ou que le président-directeur
général actuel, pour le restant de son mandat, siège au
conseil exécutif, d'accord; faites une place de plus. Allez-y à
six au conseil exécutif. Mais on devrait au minimum conserver cinq
élus actuellement, ou telle opération de la structure, cinq
élus au conseil exécutif.
M. Ciaccia: M. le Président, ce que je trouve un peu
difficile à comprendre, c'est de dire que cinq élus qui ne seront
pas là à temps plein - je présume - vont être
responsables pour l'administration courante. Je trouve difficile de comprendre
comment ils vont faire cela? Je peux comprendre qu'un P. -D. G. soit
responsable pour l'administration courante, dans les autres projets de loi,
c'est le P. -D. G. qui est responsable pour cette administration, et il
répond au conseil d'administration. Ici, je sais que vous m'avez
donné l'explication, je l'ai entendue. Peut-être que c'est une
façon d'essayer de justifier, de la part de ceux qui l'ont
demandé, peut-être pour d'autres raisons, un conseil
exécutif, mais comment un conseil exécutif va-t-il pouvoir
vraiment être responsable de l'administration courante? On parle de
dépenses, on dit toujours qu'il y a des déficits, que ça
coûte cher, qu'il faut subventionner et trouver des formules pour
augmenter les taxes. Il me semble que ce serait une situation idéale
pour essayer de réduire les dépenses. C'est vrai que
peut-être les gens de la rive sud vous ont demandé un conseil
exécutif, mais la décision appartient au gouvernement de dire oui
ou non. Si ce n'est pas justifiable, et jusqu'à ce jour je n'ai pas
beaucoup de raisons de trouver que c'est justifiable d'avoir un conseil
exécutif, vous avez le conseil d'administration à douze et vous
allez avoir un conseil exécutif à cinq. Je ne sais pas s'il y a
d'autres problèmes politiques qu'ils essaient de régler par le
biais d'un conseil exécutif. Si tel est
le cas, disons-le et comprenons-en les conséquences.
Quand ces gens-là vont commencer à payer des salaires,
salaire par-dessus salaire, c'est le contribuable qui doit payer.
Éventuellement, il va falloir qu'on prenne des décisions pour
essayer de couper quelque part et ne pas toujours augmenter les
dépenses. Si cela ne justifie pas un conseil exécutif, je ne
pense pas que cela serait trop difficile de leur dire: Écoutez, vous
voulez que les élus soient responsables. Très bien! Vous avez
votre conseil d'administration, nommez le P. -D. G. et c'est tout. Là,
le problème d'avoir un siège réservé pour une
municipalité ou une autre, cela n'entrerait même pas dans le
portrait. On n'est pas obligé, parce que la formule que vous avez pour
le conseil d'administration semble être une formule qui peut se
justifier, sans être la formule idéale, mais cela prend un peu en
considération l'équilibre de la population et des
municipalités. Mais insérer là-dedans le conseil
exécutif, je me demande si c'est vraiment justifiable. Cela va
coûter de l'argent. Figurez les salaires de ces cinq personnes-là.
On se plaint toujours que les coûts augmentent, je me demande quelle
justification il y aurait pour imposer le conseil exécutif aux
contribuables.
La Présidente (Mme Bacon): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: Dans le même ordre d'idées que mon
collègue de Mont-Royal, il y a eu des exécutifs au niveau des
municipalités, on a connu cela dans les années soixante-cinq
à peu près avec le rapport Stevenson-Kellock, dans le temps, qui
avait recommandé la création d'exécutifs dans certaines
municipalités. On a retrouvé cela à Montréal,
Québec, Laval et Hull. Je me souviens par la suite que nombre de
municipalités importantes avaient demandé la formation
d'exécutifs et le gouvernement avait toujours été assez
réticent à donner des exécutifs. Remarquez que la
municipalité, le gouvernement le plus près de la population, a un
éventail de services quand même assez imposant et une gestion
quotidienne des services de la municipalité. On a augmenté par la
suite, on a donné à Sainte-Foy, je pense, et peut-être
à quelques autres municipalités...
M. Tardif: Longueuil.
M. Rocheleau: Longueuil. Dans le contexte actuel, M. le ministre,
au conseil, il y a douze membres qui siègent à la table de
décision de la commission des transports. Ils s'occupent du transport,
de l'achat d'autobus, de l'entretien, d'un petit peu toute la gamme des
services au niveau du transport, de déterminer les nouveaux services,
les nouvelles routes de transport, de la consultation avec les citoyens. En
somme, c'est le conseil qui, à la suite du rapport de son ou de sa P.
-D. G., prend des décisions.
Qu'on ait en plus du conseil un exécutif qui exécute et
qui... En somme, c'est le conseil qui va approuver à toutes fins utiles
le budget annuel et après, il va remettre cela à
l'exécutif pour exécuter les décisions pendant toute
l'année, effectuer les dépenses du budget. Alors, le conseil, on
ne le consultera à peu près jamais et c'est peut-être une
des raisons pourquoi il veut se faire voir six fois par année au
minimum, pour ne pas se faire achaler outre mesure. Qu'on ait un
exécutif ou qu'on ait un conseil, soit, mais si on a les deux, je pense,
en tout cas, pour avoir connu cela dans d'autres municipalités et
surtout dans la région chez nous... On avait une forme de
bénévolat, mais aujourd'hui les gens veulent être
payés pour tout ce qu'ils font. C'est bien évident que s'il y a
des assemblées de conseil ou des assemblées d'exécutif, on
parle encore d'un per diem, d'un jeton de présence, d'un
émolument quelconque, on augmente les dépenses, et c'est tout le
monde, en fin de compte, avec ses taxes qui doit en défrayer le
coût.
Je pense que, dans ce que le ministre recommande à
l'intérieur de cette loi-là, il y a des éléments
drôlement intéressants, mais celui-là me paraît
beaucoup moins urgent dans le sens que, s'il y a un conseil
représentatif des municipalités qui protège les
intérêts de chacune des municipalités, je ne vois pas
pourquoi on irait y pondre un exécutif par-dessus cela, à moins
que le ministre puisse me convertir à cette cause. Je me suis
déjà battu pour que les municipalités aient un certain
exécutif en tenant compte d'une population relativement importante, des
municipalités de 50 000 et plus de population au moins. Je reviens en
disant qu'il doit donner tous les services à la municipalité.
Là, c'est un service parmi tant d'autres. Moi, je vous avoue franchement
que je comprends mon collègue de Laprairie qui veut avoir une sorte de
représentativité équitable à tous les paliers. Par
contre, quand on retourne au conseil, c'est là que la décision se
prend selon le partage de la population ou de l'évaluation, mais je
trouve que cinq personnes n'iront pas siéger à l'exécutif
en bas de 10 000 $ ou 15 000 $ par année. Cela va être encore 75
000 bâtons qui seront à la charge des contribuables et le
gouvernement du Québec va être obligé de payer une petite
partie de cela, la population, les bureaux, les secrétaires. Quand tu y
mets tout le "chiard", c'est comme une police. Une police, cela lui prend une
auto, cela lui prend des clignotants sur la voiture, cela lui prend tout cela.
C'est son équipement de travail. Un membre de l'exécutif va
vouloir avoir une
secrétaire, il va vouloir avoir son bureau privé, il va
vouloir avoir tout cela.
Je le fais d'une façon très objective, M. le ministre.
Vous pourriez, demain matin, montrer cela et dire: Regardez, les
libéraux veulent vous empêcher d'avoir un exécutif et ils
veulent empêcher la création de nouveaux jobs. Ce ne sont pas de
nouveaux jobs. Des jobs... ce sont des "jobines". Ils sont déjà
conseillers ou maires d'une municipalité, ils vont aller siéger
là et ils ont déjà un autre job, à part cela.
Alors, ce n'est pas une création d'emploi qu'on fait. C'est une
création de nouvelles dépenses, alors que les gouvernements,
aujourd'hui, ont tendance à les rapetisser, à les minimiser le
plus possible. J'aimerais que le ministre...
La Présidente (Mme Bacon): Je ne sais pas si vous voulez
répondre à cela, mais le député de Marie-Victorin
avait demandé la parole.
M. Pratt: Je veux juste faire une observation. Dans le cas de
Laval, quand on compare Laval avec la rive sud, ce n'est pas tout à fait
pareil. Laval, c'est une ville où vous avez 24 conseillers municipaux.
Je vois beaucoup plus la pertinence d'un exécutif quand vous êtes
24, mais, sur la rive sud, vous avez simplement 12 membres qui font partie du
conseil. Faire un exécutif avec 12, je trouve cela moins pertinent. Je
me demande si on va régler plus de problèmes avec un
exécutif qu'en les laissant avec un conseil de 12, parce que mettre les
sept municipalités de la rive sud ensemble, c'est un panier de
crabes.
Une voix: Quoi?
M. Pratt: Oui, monsieur. C'est un gars de Longueuil qui
parle.
M. Tardif: C'est pour cela, Mme la Présidente, hormis la
question d'un siège réservé à Longueuil,
étant donné toutes les indications que j'ai, la lettre du
président du conseil des maires de la rive sud et le document de
travail, ces gens, pour employer l'expression du député de
Marie-Victorin, avaient quand même réussi à s'entendre sur
la formule qui est ici, sauf pour la question du siège
réservé à Longueuil, je le concède. Pour le reste,
ils avaient jugé que c'était une formule vivable.
Je me croyais plus ou moins autorisé d'aller dessiner une autre
espèce d'animal qui risquerait, justement, de susciter des tensions
inutiles. Compte tenu de cela, les gens ont regardé cette formule. Ils
se sont dit: Bon, d'accord, cela ne répond pas à tous les
objectifs, mais cela va nous donner une structure nous permettant de
travailler. Alors, s'étant entendus entre eux, je dis: Avalisons par la
loi ce qui semble faire consensus dans le milieu présentement, sauf pour
le poste bloqué de Longueuil, je le concède, mais, je vous l'ai
expliqué, il y a d'autres raisons pour cela.
La Présidente (Mme Bacon): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: Je n'ai pas eu de réponse à ma
question, à savoir si le ministre ne pourrait pas considérer la
possibilité de faire un siège réservé à
Brossard et à Saint-Hubert. Pour Saint-Hubert, je ne perds pas mon
esprit de clocher. Je regarde les coûts, je regarde ceux qui paient. Au
bout de la ligne, c'est cela, bingo, c'est clair comme l'eau de roche:
Brossard, 1 530 000 $; Longueuil, 1 447 000 $ et Saint-Hubert, 1 441 000 $.
Peut-être que ce monde mériterait d'avoir...
M. Tardif: Plus 2 900 000 $, Longueuil. M. Ciaccia:... CTRSM.
Vous créez un...
M. Saintonge: Ce n'est pas la CTRSM. Je pense que ces gens...
Longueuil va augmenter. Je ne sais pas à quoi cela va monter, 2 000 000
$?
M. Tardif: Même chose à peu près, 2 900 000
$. Même chose. (17 h 15)
M. Saintonge: À 2 000 000 $? Il reste que Brossard est
à 1 530 000 $. Alors, il me semble que, considérant le poids de
cette population, il serait bon qu'on réserve un siège au
comité exécutif et à Saint-Hubert et à Longueuil,
en gardant aussi à Longueuil son siège réservé. Je
n'ai rien contre cela, parce que cela m'apparaît aussi aberrant, si
Longueuil est exclue à cause... Vous me dites que c'est aberrant
à cause de sa population. Alors, ce serait aberrant que Brossard soit
exclue à cause non seulement de sa population, mais du montant qu'elle
va payer. C'est le plus gros payeur à l'heure actuelle. Elle sera le
deuxième payeur à partir de janvier 1986, mais, actuellement,
elle est le premier payeur et il ne sera même pas garanti qu'elle sera au
conseil exécutif. Je trouve cela aberrant.
Une autre question peut se poser. J'en ai parlé brièvement
en Chambre hier et le député de Mont-Royal en a parlé
aussi. Évidemment, la structure a été
présentée aux gens de la rive sud. Ils ont regardé cela et
ils se sont dits d'accord avec cela. Mais la question fondamentale que je me
pose est la suivante: Comment se fait-il que sur la rive sud on ait besoin d'un
conseil d'administration, d'un conseil exécutif et d'un directeur
général? Le directeur général, ce n'est pas lui qui
a l'administration courante. Pourquoi ne fait-on pas comme à
Montréal et à Laval et ne donne-t-on pas plus de
force au directeur général? Le P. -D. G. actuel, qui,
à l'unanimité - c'est dommage qu'il ne soit pas là - des
gens de la rive sud, des membres du conseil des maires... Les maires et les
conseillers sont enchantés de son travail, il est excellent. M. le
député de Laporte l'a dit hier soir en Chambre...
Une voix: S'il l'a dit...
M. Saintonge: C'est reconnu que M. Molini fait un excellent
travail.
Une voix: S'il a trouvé quelque chose de bon, c'est parce
que c'est bon.
M. Saintonge: Tout le monde est enchanté. Comment se
fait-il que dans ces circonstances, sur l'administration de la Commission de
transport de la rive sud, on dise: II y a un conseil d'administration et des
élus prendront les décisions et approuveront les budgets, mais
l'administration courante, on va la donner à d'autres élus et on
donne moins de force au P. -D. G. ?
M. Tardif: L'administration courante reste...
M. Saintonge: Pourquoi donner moins de force au P. -D. G. par
rapport à ce qu'il y a ailleurs? Si on avait présenté la
situation autrement: Vous avez un conseil d'administration, vous avez un P. -D.
G. qui a une importance relative... À Montréal, le P. -D. G. a
des pouvoirs très importants et la commission de transport est aussi
très importante. Qu'est-ce qui a justifié le ministre à
amener une structure un peu différente sur la rive sud dans ce
sens-là, en ce qui concerne la force, du P. -D. G. d'une part...
M. Tardif: Je l'ai expliqué.
M. Saintonge:... et, également, en ce qui a trait à
une structure supplémentaire en amenant un comité exécutif
dans ce cas-là? Je pense que c'est fondamental la discussion de tout ce
qui se passe à ce sujet. Peut-être que j'ai manqué quelque
chose. J'aimerais bien avoir une réponse.
M. Tardif: Enfin, j'ai expliqué cela ce matin. Dans le cas
de la CTCUM, il y a, au-dessus du conseil d'administration de la CTCUM, le
conseil de la communauté. Un certain nombre de décisions du
conseil d'administration doivent être référées au
grand conseil de la communauté urbaine. À Laval, il y a le
conseil d'administration de la STL et un certain nombre de choses, notamment,
l'approbation du budget et des programmes triennaux qui sont
référés au grand conseil en entier de la ville de
Laval.
Dans le cas du conseil des maires de la rive sud, étant
donné qu'il n'y a ni un grand conseil municipal comme celui de Laval ni
une pluralité de municipalités réunies en une structure
formelle comme celle de la communauté urbaine, eh bien, l'espèce
d'instance qui est l'instance ultime, on en fait le conseil des maires qui
serait l'équivalent du conseil de la Communauté urbaine de
Montréal aux fins des engagements financiers, des questions de tarifs et
de parcours. L'exécutif étant l'organisme qui dresse le budget,
qui recommande au conseil des maires les questions de tarifs et de parcours,
c'est le conseil des maires qui prend les décisions. Quant à la
gestion des affaires courantes, elle reste au P. -D. G.
Je dois vous dire encore une fois que, par ce projet, je n'ai
tenté que de formaliser ce que j'avais perçu être le
consensus du milieu. Je n'ai pas d'objection à suspendre l'article 31,
à faire un certain nombre de consultations téléphoniques
pour voir s'il pourrait y avoir un autre consensus quant à la formation
du comité exécutif, qui serait dans le sens, possiblement, de
bloquer, en plus du poste de Longueuil, un poste pour Saint-Hubert et un autre
pour Brossard, en laissant deux postes ouverts. Ultérieurement, il y en
aura deux d'ouverts pendant la période de transition jusqu'à la
fin du mandat du P. -D. G., car un de ces postes est occupé par ce
dernier.
Je peux très bien m'activer au téléphone pour
essayer de voir dans quelle mesure ceci serait acceptable au conseil des
maires, mais, pour le moment, tout ce qu'il m'apparaît possible de faire,
c'est de présenter à la commission ce qui résulte des
tractations. Encore une fois, je suis allé rencontrer personnellement
tout le conseil des maires réunis et je n'ai entendu personne qui
était là faire des représentations de la nature de celles
que vient de me faire le député de Laprairie.
M. Saintonge: Je vais vous dire pourquoi: c'est bien simple, vous
en aviez cinq de ceux-là qui ont dit: Pas de siège
réservé à qui que ce soit. À partir du moment
où ils n'ont pas la réponse, ils ne vous diront pas
l'équivalent contraire: Bien, si vous en garantissez un, garantissez-en
deux.
M. Tardif: Je pense qu'on a affaire à des gens quand
même adultes, assez articulés...
M. Saintonge: Oui, oui.
M. Tardif: S'ils avaient eu des représentations à
faire, ils ne se seraient pas gênés pour me les faire. Le dernier
document que j'ai, c'est la lettre du 7 juin du président du conseil des
maires qui me demande de donner suite, dans les plus brefs
délais, à l'adoption du projet de loi qu'il a reçu
dès lors qu'il a été déposé. Il nous dit:
Voulez-vous aller de l'avant, M. le ministre?
M. Saintonge: D'accord. Une des remarques que j'ai eues - cela
vaut ce que cela vaut, cela va quand même rester là -c'est que le
conseil exécutif, qui va avoir l'administration courante...
M. Tardif: C'est le P. -D. G. qui a l'administration
courante.
M. Ciaccia: Le projet de loi dit que c'est le comité
exécutif, l'article 88.
M. Tardif: Puis, l'article 48, dans le cas du D. G., les
fonctions du D. G....
M. Ciaccia: Bien, vous la donnez aux deux. Comparez l'article 48
à l'article 88.
M. Tardif: D'accord.
M. Saintonge: L'article 88: Le comité exécutif
s'occupe de l'administration courante de la société et il a,
notamment, les fonctions suivantes: 1°, 2, 3°, 4°. Le D. G. se
trouve à être sous l'autorité du conseil
d'administration.
M. Ciaccia: Dans les autres lois, Mme la Présidente, c'est
bien clair que c'est le directeur général qui administre les
affaires courantes de la société, tandis qu'ici... Ce qui est le
plus malheureux, c'est que dans ce cas-ci...
M. Saintonge: C'est un bon D. G.
M. Ciaccia: Tout le monde est d'accord que c'est un bon directeur
général, qu'on devrait lui donner les pouvoirs. Dans ce cas-ci,
ce qui est encore plus malheureux, c'est que tous les intervenants qui sont
impliqués sont d'accord pour dire qu'ils ont un bon directeur
général et qu'il devrait avoir les pouvoirs. On peut, en
pratique, lui donner les pouvoirs, mais vous ne le faites pas par le projet de
loi et vous créez une autre structure pour qu'il ait les pouvoirs. Si
vous regardez votre projet de loi, le directeur général n'a pas
le pouvoir d'administrer les affaires courantes de la société.
Est-ce que c'est votre intention de lui enlever ce pouvoir? Ce pouvoir, vous le
donnez au comité exécutif.
M. Tardif: Mme la Présidente, j'ai dit tantôt que,
forcément, l'introduction de cette structure intermédiaire
faisait en sorte que des tâches qui étaient accomplies dans
d'autres commissions par le D. G. et qui sont confiées à
l'exécutif, je n'avais pas d'objection à ce que l'on revoie cela
pour délester l'exécutif de ce qu'on appelle la gestion des
affaires courantes et la confier au P. -D. G. Cependant, en ce qui concerne
l'exécutif, j'aimerais quand même vous rappeler qu'actuellement,
sur la rive sud -c'est cela qu'il faut constater - il y a le conseil des maires
formé exactement selon la formule qui sera retenue ici.
Deuxièmement, il y a présentement cinq commissaires,
dont... Oui, le conseil des maires de la rive sud existe présentement.
C'est exactement la composition du futur conseil. Deuxièmement, il y a
présentement cinq commissaires, dont deux élus, qui forment, en
quelque sorte, l'exécutif sur la rive sud et qui gèrent le
transport en commun sur la rive sud. C'est la formule actuelle. Ce que nous
proposons, c'est un exécutif qui aura cinq membres - la même
chose, au lieu de cinq commissaires - sauf qu'il y aura cinq élus
là-dessus.
M. Saintonge: En 1987.
M. Tardif: C'est cela qu'il faut constater. Il y a
présentement cinq commissaires, dont deux élus sur la rive sud.
On ne crée pas de toutes pièces une structure nouvelle où
- comment dirais-je -on peut se permettre de faire toutes sortes d'innovations
parce qu'il n'y a rien. Il y a présentement un conseil des maires de
douze membres. Il y aura ici un conseil des maires de douze membres, la
même chose. II y a présentement un conseil d'administration
formé de cinq commissaires; il y aura un comité exécutif
formé de cinq élus.
M. Ciaccia: Je pensais que vous vouliez améliorer la
situation, que vous vouliez créer...
M. Tardif: Bien oui, on l'améliore à partir...
M. Ciaccia: Ou bien ce seront les élus qui vont... Du fait qu'il
y ait le conseil des maires, ce n'est pas lui qui est responsable de
l'administration de la commission de transport. Vous voulez donner ce pouvoir
aux élus. Vous le faites en créant ce conseil d'administration.
Est-ce que c'est toujours nécessaire - vous mentionnez les autres
structures - d'ajouter structure par-dessus structure? Une fois que vous ayez
eu l'occasion de dire: Écoutez, on va... À moins qu'il y ait une
nécessité absolue. S'il y a une justification, s'il y a une
nécessité pour ce conseil exécutif, je dirais: Oui, on va
être d'accord, mais, à ce jour, si la seule justification pour le
conseil exécutif, c'est qu'il y a beaucoup de structures à
Montréal et qu'il y a beaucoup de structures à Laval, je ne pense
pas que ce soit une justification. Spécialement, quand vous regardez les
pouvoirs, il semble y avoir une lacune dans les pouvoirs du directeur
général que vous
enlevez et que vous donnez au conseil exécutif. Le but du projet
de loi, me semble-t-il, c'est d'essayer d'améliorer les choses sans
augmenter les dépenses, si on peut l'éviter. Vous pouvez
consulter sur la question de maintenir plus de membres de Longueuil.
Peut-être que la meilleure solution, la plus efficace et la moins
coûteuse, qui n'enlèvera rien à quiconque et qui va
vraiment confirmer la situation du directeur général, c'est
d'enlever ce conseil exécutif et que le conseil d'administration fasse
la même chose.
M. Tardif: Ce n'est pas cela que le milieu nous demande
présentement.
M. Ciaccia: M. le ministre, il y a beaucoup de gens qui vous
demandent beaucoup de choses. Votre réponse n'est pas toujours: Ils nous
l'ont demandé, je le leur donne. Il y a une responsabilité de
votre part. Il y a certainement une tendance, à certains endroits,
à dire: Cela va créer plus de... On ne veut pas enlever de jobs
ici et on veut créer cela... La responsabilité finale, c'est
à vous de la prendre.
M. Tardif: J'ai offert tantôt...
M. Ciaccia: Je ne pense pas que ce soit une justification de
dire: Ils me l'ont demandé, je le leur donne.
M. Tardif:... de suspendre l'article 31 et de procéder,
vers l'heure du souper, à une consultation téléphonique.
Pour l'instant, je ne m'engage pas à autre chose que cela.
La Présidente (Mme Bacon): Le député de
Marie-Victorin avait demandé la parole. Je vais peut-être la lui
donner avant de...
M. Pratt: On parle justement de cet exécutif. Est-ce que
le conseil des maires de la rive sud voit comme un impératif qu'il y ait
un conseil exécutif ou bien s'il a pu envisager un autre fonctionnement
que celui-là, sans conseil exécutif?
M. Tardif: On m'a signifié qu'on tenait à avoir un
exécutif qui soit l'équivalent de ce qu'on appelle les cinq
commissaires actuels qui régissent...
M. Pratt: Ils l'ont dit, cela. M. Tardif: Oui.
La Présidente (Mme Bacon): Une dernière
intervention, M. le député de
Laprairie.
(17 h 30)
M. Tardif: Ces cinq commissaires, au lieu d'être
nommés... Bien sûr, il y a deux élus et trois personnes
nommées par le gouvernement. En d'autres termes, la situation actuelle,
c'est que le transport sur la rive sud est régi essentiellement par des
personnes nommées par le gouvernement. Ce qu'on dit ici, c'est que ce
seront des élus. C'est la différence.
M. Ciaccia: Est-ce qu'ils vous ont dit qu'ils étaient
contre le fait qu'il y ait un directeur général et un conseil
d'administration? Je sais qu'ils vous ont fait une demande concernant
l'exécutif, mais est-ce qu'ils ont clairement spécifié
qu'ils étaient contre une proposition...
M. Tardif: À partir du moment où il m'en ont
demandé un...
M. Ciaccia: Est-ce que la proposition... Je sais qu'ils peuvent
le demander.
M. Tardif: Ce que je veux dire, c'est qu'ils ne sont pas
allés jusqu'à dire: On ne pourrait pas vivre s'il n'y avait pas
d'exécutif. En tout cas, jusqu'à maintenant.
M. Ciaccia: Ils n'ont pas dit cela.
M. Tardif: La question ne s'est pas présentée
ainsi.
M. Ciaccia: Est-ce que la proposition leur a été
faite d'enlever l'exécutif...
M. Tardif: Je vais la leur faire. D'accord?
M. Ciaccia: Très bien.
M. Tardifs Bon!
M. Ciaccia: Fair enoughl
La Présidente (Mme Bacon): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: Dans le projet de loi, j'aurais seulement besoin
d'une information. Le P. -D. G. actuel demeure en poste jusqu'au 1er juillet
1987 - c'est l'article 165 - à titre de P. -D. G, aux mêmes
conditions, jusqu'à l'expiration de son mandat jusqu'à cette date
et, malgré l'article 31, celui-ci est le président du
comité exécutif visé à l'article 31.
J'ai deux questions. Je me demande pourquoi le P. -D. G. conserve son
titre de P. -D. G. jusqu'en 1987, d'une part, et pourquoi il est membre
automatiquement de l'exécutif et président de l'exécutif,
d'autre part. Puisqu'il n'est pas élu, cela enlève un poste
d'élu au comité exécutif qu'il m'apparaît essentiel
et important de maintenir, si on parle de responsabilisation des élus
municipaux. D'autant plus que par d'autres dispositions, à l'article 49
de la loi, le P. -D. G., qui sera
aussi directeur général, assiste aux assemblées du
conseil d'administration et du comité exécutif; il possède
le droit de parole, mais la seule restriction, c'est le droit de vote. Pourquoi
ne ferait-on pas en sorte que la formule exacte qu'on veut mettre en
application par l'article 31, si on conserve le comité exécutif,
soit immédiatement que cinq élus soient au comité
exécutif? Le P. -D. G. sera au comité exécutif, il sera
présent, il participera aux délibérations, mais il n'a pas
le droit de vote, il n'est pas élu.
Or on veut responsabiliser les élus municipaux. Pourquoi donner
un délai de deux ans avant qu'un autre élu vienne au
comité exécutif, tel que la loi le mentionne? Je ne comprends pas
les raisons. Ou bien on responsabilise, ou bien on met en place la structure,
ou bien on ne la met pas. Si on y va, allons-y gaiement. Il y en a cinq. Le P.
-D. G. actuel continuera d'avoir la même influence, j'en suis convaincu.
Surtout dans l'état actuel des choses qu'on reconnaît à la
Commission de transport de la rive sud, le poids du D. G. est important. Ni sa
crédibilité, ni son efficacité ne sont mises en doute. Au
contraire, les gens sont satisfaits. Pour des solutions à apporter
à des problèmes, ils vont sûrement consulter le D. G.
L'opinion du D. G. aura un poids important sur les décisions qui seront
prises, j'en suis convaincu. Pourquoi enlever un élu municipal du
portrait pendant les deux prochaines années?
M. Tardif: II n'y en a pas un d'enlevé, il y en a
d'ajoutés.
M. Saintonge: Ah non!
M. Tardif: Le D. G. est déjà membre de
l'exécutif, alors il continue de l'être.
M. Saintonge: Pourquoi ne pas laisser les cinq élus? Cela
m'apparaît essentiel que ce soit maintenu.
M. Tardif: À ce moment-là, cela voudrait dire un
exécutif de six membres.
M. Saintonge: Cela ne change pas la fonction du D. G., cela ne
changera pas son salaire pendant les deux prochaines années. Qu'on
laisse la structure à cinq, surtout dans le cadre actuel des choses.
Qu'on laisse cinq membres à l'exécutif, qu'on en nomme cinq
immédiatement. Le D. G. s'ajoutera au conseil exécutif sans droit
de vote. Il va être présent, il va discuter, il va donner ses
commentaires. Il a le droit de parole, sauf que les décisions finales
seront prises, s'il y en a à prendre à l'exécutif, par les
cinq membres de l'exécutif.
M. Tardif: Je vais soumettre tout cela au conseil des maires et
à son président, par téléphone, le plus tôt
possible. On va voir les réactions et les commentaires.
La Présidente (Mme Bacon): L'article 31 est suspendu.
J'appelle l'article 32.
M. Tardif: À moins qu'on veuille recommencer toutes les
discussions là-dessus, je propose tout simplement qu'on passe à
l'article 41, Mme la Présidente, et qu'on laisse de côté
tout le bloc concernant l'exécutif, et on verra.
La Présidente (Mme Bacon): Alors, nous allons suspendre
les articles 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39 et 40. J'appelle donc l'article
41.
M. Tardif: II y a un papillon, ça commence bien.
La Présidente (Mme Bacon): II y a un papillon.
M. Tardif: II y a un papillon pour changer le titre. Il s'agit de
remplacer l'intitulé de la sous-section 4 de la section I du projet de
loi par le suivant: " Comités du conseil d'administration" plutôt
que "Comités consultatifs".
M. Saintonge: Dans les autres lois, est-ce qu'on dit la
même chose lorsqu'on parle de comités analogues qu'on introduit
à la STL ou à la STCUM?
M. Tardif: C'est cela à la STCUM.
M. Saintonge: C'est "Comités du conseil
d'administration".
M. Tardif: C'est cela. M. Saintonge: À la STL?
La Présidente (Mme Bacon): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Saintonge: C'est quoi - je n'ai pas compris - à la
STL?
M. Tardif: C'est "comités consultatifs", mais il semble
que si jamais il fallait remanier la Loi sur la STL on devrait appeler
ça "comités du conseil d'administration".
La Présidente (Mme Bacon): Est-ce que l'amendement est
adopté? M. le député de Hull.
M. Rocheleau: Mme la Présidente, en attendant que mon
collègue... C'est une multiplication de structurite. Cela en est
même une structurée. On parle d'un conseil,
on parle d'un exécutif et, là, on parle d'un conseil
d'administration qui peut former des comités consultatifs. Est-ce que le
conseil de la commission ne peut pas...
La Présidente (Mme Bacon): Je pense que vous en êtes
à l'article 41, mais nous en sommes au titre du chapitre.
M. Rocheleau: Bien oui.
La Présidente (Mme Bacon): Ce n'est pas cela?
M. Tardif: C'est au titre, vous avez raison, madame.
La Présidente (Mme Bacon): Nous sommes au titre, remplacer
"comités consultatifs".
M. Tardif: C'est au titre de toute la sous-section, ce n'est pas
l'article lui-même. C'est juste le titre.
La Présidente (Mme Bacon): C'est dans ce sens, votre
intervention, M. le député de Hull?
M. Ciaccia: Mme la Présidente, je pense que le
député de Hull veut faire une remarque sur l'ensemble de la
section et de la sous-section 4, sous l'aspect des comités. Ce n'est pas
seulement sur l'article.
La Présidente (Mme Bacon): Allez-y, M. le
député de Hull.
M. Tremblay: Les articles globaux.
M. Rocheleau: Si vous avez tous cette impression, je peux
continuer dans cette veine.
La Présidente (Mme Bacon): Est-ce que le titre est
adopté ou si vous voulez...
M. Ciaccia: Avant de l'adopter, je pense que mon collègue
a des remarques à faire.
La Présidente (Mme Bacon): Allez-y, M. le
député de Hull, nous vous écoutons.
M. Ciaccia: On est reparti.
M. Rocheleau: Est-ce que je suis dans le filon?
La Présidente (Mme Bacon): Je ne peux pas
interpréter d'avance vos paroles.
M. Rocheleau: En tenant compte qu'on a laissé de
côté les articles qui touchaient l'exécutif, j'ai
l'impression qu'on est rendu aux comités consultatifs.
La Présidente (Mme Bacon): Oui, qu'on change par
"comités du conseil d'administration".
M. Rocheleau: "Le conseil d'administration peut former des
comités consultatifs pour l'étude de questions
particulières et les charger de lui faire rapport, à
l'époque qu'il indique, de leurs constatations et recommandations. " Je
considère que c'est un article où on souffre ou on va souffrir
tantôt de structurite. On y reviendra à l'exécutif, mais
s'il y a un conseil formé de douze personnes j'ai tout de même
l'impression que ces douze personnes ont la latitude de s'adjoindre, s'il y a
lieu, ont la latitude de consulter les gens dans les différents
quartiers et dans les différents secteurs au sujet du transport en
commun, etc., sans pour autant leur permettre de former d'autres comités
consultatifs. Si on permet de former cela, M. le ministre, est-ce qu'on
raccroche un autre per diem à ceux qui vont faire partie de ces
comités consultatifs?
Je vous avoue que j'avais cela à la Communauté
régionale de l'Outaouais quand on a adopté la loi 28, Mme la
Présidente, vous vous en souvenez, il y a deux ans. On était
parti avec cette patente de créer des comités, etc. Finalement,
on avait tout fait sauter ça dans la loi 28 pour dire que le conseil de
la Communauté régionale de l'Outaouais, qui s'occupait
particulièrement de la commission de transport, était
habilité à former à même ses membres des
comités pour étudier certaines avenues sans pour autant
créer des comités consultatifs où on peut aller chercher
des gens de l'extérieur pour donner un autre cachet, un autre per diem,
etc. Cela va être la multitude des petits pains, tantôt. Il faut
quand même avoir une certaine forme de responsabilité. Je
comprends que le ministre, en fin de mandat comme ça, peut donner tout
à tout le monde pour essayer de se faire aimer, mais c'est quand
même une question de responsabilité.
Vous êtes beaucoup plus "lousse" que vous ne l'étiez quand
je vous ai connu comme ministre des Affaires municipales et que j'étais
maire. Dans ce temps-là, je vais vous dire une affaire, vous
étiez grimpé pour vrai. Aujourd'hui, je vous dis qu'on donne!
M. Tardif: Mme la Présidente... M. Rocheleau: II est
facile.
M. Tremblay: Parce que le député s'est fait...
M. Tardif:... le député de Hull devrait savoir que
toute l'économie du droit municipal, puisqu'il a été maire
pendant un certain temps, est ainsi faite: à moins que la
loi ne prévoie expressément qu'il y a possibilité
de créer - ce n'est pas une obligation - un comité pour les fins
d'étudier une question donnée, ceci ne peut pas se faire.
Pardon?
M. Saintonge: Bien non. Oui, cela pourrait se faire quand
même, mais pas officiellement.
M. Tardif: II faut que ce soit prévu de façon
expresse par la loi. Or, tout ce qu'on dit, c'est que c'est un pouvoir
habilitant. Si le conseil des maires de la rive sud décide de faire
procéder à une étude sur le transport des personnes
handicapées - points de rabattement, origine, destination, satisfaction
de la clientèle - ils peuvent pour ces fins-là créer un
comité. Ils ne sont pas obligés de le faire, c'est un pouvoir
habilitant. Encore une fois, on retrouve semblable disposition dans la Loi sur
les cités et villes pour les conseils municipaux qui veulent le faire,
dans les lois des communautés urbaines, dans les lois des organismes de
transport, c'est tout.
M. Ciaccia: Si cela ne fait pas partie de leur administration,
ils ne pourront pas en créer s'ils ont une étude à faire
faire par un comité. Ils auraient le droit de le faire quand
même.
M. Tardif: Si deux ou trois membres du conseil, entre eux,
veulent se réunir pour le faire, il n'y a pas d'objection à
partir du moment où ce comité pourrait recevoir un mandat de la
part du conseil pour tenir des audiences publiques, pour entendre des gens.
M. Rocheleau: C'est simplement à titre de consultation, M.
le ministre.
M. Tardif: Oui.
M. Rocheleau: Ce n'est pas exécutoire.
M. Tardif: Non, mais cela peut avoir quand même une
existence officielle. Le conseil dit: Je mandate M. Untel, M. Untel du conseil,
plus deux citoyens pour recevoir des représentations sur un
problème donné. Cela lui consacre son existence et ce
comité est créé par résolution du conseil en vertu
des pouvoirs qui lui sont conférés. C'est tout. Cela lui donne un
caractère officiel, mais ce n'est pas obligatoire. Le
député a raison, si le conseil n'en veut pas, il n'en fait
pas.
M. Rocheleau: Mme la Présidente, en somme, dans la loi, on
le retrouve, mais si on va un peu plus loin dans le temps, le conseil
d'administration fixe également, par règlement, l'allocation de
présence des membres d'un comité. Cela va se payer tout à
l'heure, monsieur, une affaire épouvantable...
M. Tardif: II faut lire la suite: Qui ne sont pas
déjà membres du conseil.
M. Rocheleau: Bien oui.
M. Tremblay: II faut faire confiance aux élus locaux.
M. Rocheleau: Ce n'est pas une question de faire confiance aux
élus locaux, c'est une question qu'on joue avec les deniers publics.
M. Tremblay: Bien oui, mais ces gens-là sont
responsables.
M. Rocheleau: On a une responsabilité, nous autres. Mme la
Présidente, qu'est-ce qu'il fait là, lui, de toute façon?
Il n'a pas parlé de la journée et, là, il se
décide!
La Présidente (Mme Bacon): Vous aurez la parole ensuite,
M. le député de Chambly.
M. Rocheleau: Bon.
M. Tremblay: J'essaie de vous éclairer.
M. Saintonge: Bien, il faut premièrement demander la
parole.
M. Rocheleau: Mme la Présidente, je pense qu'en tant que
législateurs, si c'est simplement cela qu'on a à faire, il faut
quand même prendre ses responsabilités. Quand on parle
d'autonomie, on en a parlé déjà longuement avec les
municipalités, c'est un fait, beaucoup plus d'autonomie et tout cela.
Mais quand on parle de multiplier... En fin de compte, il y a des
décisions qui se prennent. Là, on est en train de créer
des structures qui retardent indûment des décisions et elles vont
devenir terriblement coûteuses pour ceux qui paient nos salaires,
à nous. C'est ce qui est important, Mme la Présidente. Plus on
grossit en affaires, moins il y a de monde, plus tu fais de l'argent. Au
gouvernement, plus il y a de monde, plus tu paies. C'est ça, la
différence. En fin de compte, cela coûte de l'argent et on en est
tous conscients d'un bord comme de l'autre. Qu'on soit ministériel ou
dans l'Opposition, on cherche des moyens de minimiser l'impact financier au
niveau des contribuables et on est là à donner des structures
additionnelles et à grossir les machines, etc. (17 h 45)
Je me pose des questions et je sais que le ministre en est très
conscient. Remarquez, Mme la Présidente, qu'il est peut-être temps
qu'il parte mais, avant de partir, cela peut faire du dommage, cette affaire.
Moi, je me sens bien libre d'aller en discuter, je sais
que le ministre va les appeler à l'heure du souper. Je sais
à peu près' ce qu'il va se faire dire, mais j'aurais aimé
regarder cela davantage, parce qu'on l'a fait sauter dans la loi de la CRO.
C'est écrit d'avance; c'est comme des petits pains au four. C'est mis au
"frigidaire" et, quand le temps opportun vient, on le passe. C'est comme une
convention collective; quand cela ne passe pas à une place, on le passe
à l'autre. C'est de la surenchère: tu l'as donné à
un, tu le redonnes à l'autre. C'est un peu le jeu de cela.
Je trouve qu'on transforme la commission comme telle, mais on est en
train de créer une "structurite" épouvantable.
La Présidente (Mme Bacon): M. le député de
Chambly, vous avez demandé la parole?
M. Tremblay: Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bacon): La parole est à
vous.
M. Tremblay: Le député de Hull me fait de la peine.
Il allait bien; il s'améliorait depuis un bout de temps et, tout
à coup, il se remet...
M. Rocheleau: Avez-vous besoin de "Kleenex"?
M. Tremblay: Tout à coup, il se met à ne pas
comprendre du tout et, là, il s'en va; il est parti. Il s'imagine que
les élus municipaux vont nommer des comités où ils n'en
ont pas besoin. Mais ces gens sont préoccupés du bien commun; ils
sont préoccupés de la défense des deniers publics. Vous
devez le savoir, vous en avez été un. On l'a dit souvent: Ces
gens sont les gens qui administrent avec le moins d'argent. Tout à coup,
vous ne voulez plus leur faire confiance. Je ne comprends rien, lui qui en
était un. C'est tout, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bacon): M. le député de
Laprairie, avez-vous demandé la parole? Non.
M. Ciaccia: Le député de Laprairie ne peut pas
parler, il rit trop.
La Présidente (Mme Bacon): Est-ce que l'amendement est
adopté? Est-ce qu'il y en a d'autres qui veulent avoir la parole sur
l'amendement: Changer "comités consultatifs" par "comités du
conseil d'administration"?
M. Saintonge: Non, Mme la Présidente.
M. Ciaccia: Si on accepte l'amendement, est-ce que cela veut dire
qu'on accepte les comités du conseil d'administration?
M. Rocheleau: J'ai l'impression, cher collègue de
Mont-Royal, qu'un conseil d'administration peut choisir à même ses
membres, ou même s'adjoindre des personnes compétentes...
M. Ciaccia: Cela fait partie de leur mandat, le droit
d'administrer?
M. Rocheleau: Bien oui.
M. Ciaccia: Ils ont le droit de faire cela.
M. Tremblay:... c'est tout, et le maire aussi. Il peut aller en
cour vendredi et elle ne passera pas...
M. Rocheleau: Non, on ne peut pas...
La Présidente (Mme Bacon): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Rocheleau: Oui, adopté.
La Présidente (Mme Bacon): À l'article 41, il y a
un papillon: Modifier l'article 41 du projet de loi par la suppression, dans la
deuxième ligne, du mot "consultatifs". M. le ministre, avez-vous des
explications à donner sur le papillon?
M. Tardif: Mais non, tout simplement pour être
conforme...
La Présidente (Mme Bacon): Nous sommes à l'article
41, M. le ministre.
M. Tardif: C'est cela, pour enlever le mot "consultatifs"?
La Présidente (Mme Bacon): Oui.
M. Tardif: C'est tout à fait pour être logique avec
ce qu'on a fait quant au titre. Cela devient des comités pour
l'étude de... Alors, ce sont des comités du conseil. Le mot
"consultatifs" est superflu, à ce moment.
La Présidente (Mme Bacon): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: On est rendu à l'article 42?
La Présidente (Mme Bacon): Article 41.
M. Saintonge: Excusez-moi, je vais trop vite.
La Présidente (Mme Bacon): Est-ce que l'article 41 tel
qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: En ce qui concerne
l'article 41, il y a un article qui manque, à mon point de vue,
que j'aimerais qu'on retrouve dans la loi de la STCUM en ce qui a trait aux
comités du conseil d'administration. Ce sont les mêmes genres de
comités, le même nombre de personnes. Dans la loi de la STCUM, on
dit: Une séance d'un comité peut être publique. Dans le cas
qui va nous occuper, on verra qu'en ce qui concerne les comités
consultatifs j'ai l'impresssion que les séances seront publiques.
À cause des dispositions de l'article 42, on fait un retour à
l'article 22 avec "sont publiques".
Je vais rejoindre mon confrère de Hull là-dessus. On a dit
que, des fois, cela peut être de la "structurite". Cela peut coûter
cher pour rien, etc. Il me semble que, dans certains cas, le conseil
d'administration qui veut créer un comité particulier pour
étudier quelque chose, n'a pas besoin que les séances de ce
comité soient toujours publiques. Dans certains cas, il peut être
valable que ces gens travaillent ensemble, en milieu fermé, à
consulter des gens, s'ils le veulent, mais sans que ce soit une séance
publique.
Si on veut une séance publique, si elle peut être publique,
à ce moment-là on fait une séance publique, on invite les
gens à venir à une période de questions, s'il le faut.
Il m'apparaîtrait beaucoup plus raisonnable que chacune des
séances du conseil d'administration puisse être publique, parce
que ce n'est pas utile que ce soit toujours public. Donc, je pourrais proposer
un amendement, comme on pourra trouver l'article que l'on retrouve dans la loi
sur la STCUM.
M. Tardif: L'article 269.
M. Saintonge: Comme dans l'article 269, on pourrait
intégrer après l'article 41 actuel...
M. Tardif: Est-ce ce que vous voulez?
M. Saintonge: Oui. Cela pourrait faire en sorte de limiter...
J'avais déjà fait des remarques dans ce sens-là
antérieurement et j'en ai aussi parlé hier, lors de la discussion
sur l'adoption du principe du projet de loi. Cela m'apparaîtrait beaucoup
plus formel, garantissant une meilleure efficacité aussi, que ces
séances-là puissent être publiques et non pas
obligatoirement publiques.
M. Tardif: Alors, encore une fois, en vue d'obliger le
député de Laprairie, nous allons faire un papillon pour arrimer
l'article 42 avec ce que l'on a fait avec la CTCUM.
M. Saintonge: D'accord. Alors, on peut adopter l'article 41. Cela
fait 41. 1 comme amendement.
M. Tardif: On se comprend, là.
La Présidente (Mme Bacon): Alors, l'article 41 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
M. Tardif: Mais, Mme la Présidente, c'est à
l'article 42 qu'on va...
La Présidente (Mme Bacon): Ah oui?
M. Tardif:... amender. Le deuxième alinéa de
l'article 42 dit: "L'article 22 et le premier alinéa de l'article 26
s'appliquent aux séances d'un comité, compte tenu des adaptations
nécessaires. " Il faut aller voir l'article 22 où on se rend
compte que...
M. Saintonge: Par souci, c'est public.
M. Tardif: "Ces assemblées sont publiques". Alors, il faut
dire...
M. Saintonge: Mais par souci d'uniformité dans les deux
textes de loi, si on regarde la loi de la STCUM, on dit dans un article
particulier qu'une séance d'un comité peut être publique
et, dans l'article suivant, on revient à l'article 42 actuel.
M. Tardif: C'est cela.
M. Saintonge: "Le secrétaire de la société
fait publier un avis de la tenue de chaque séance d'un comité
dans un journal diffusé dans le territoire de la
société... " Et la procédure à suivre pour poser
une question, c'est au moins deux jours avant.
M. Tardif: C'est pour cela que je dis au député
qu'on va modifier le deuxième alinéa de l'article 42 pour faire
exactement ce qu'il veut.
M. Saintonge: Mais il faudrait quand même adopter une
disposition claire comme dans la loi de la CTCUM, un article qui dit qu'une
séance peut être publique.
M. Tardif: On va faire cela dans le deuxième alinéa
de l'article 42 qu'on réécrit.
M. Saintonge: Oui, mais ma question est: Si on veut
l'uniformité des textes de loi et d'interprétation, pourquoi ne
le fait-on pas, comme la STCUM, avec les mêmes dispositions, avec un
article différent? Cela me semble plus logique.
La Présidente (Mme Bacon): J'en suis toujours à
l'article 41.
M. Saintonge: On l'a adopté, l'article 41, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bacon): Non, l'amendement n'a pas
été adopté et l'article n'a pas été
adopté.
M. Saintonge: Allez-y.
La Présidente (Mme Bacon): Alors, est-ce qu'on adopte
l'amendement: Enlever le mot "consultatifs"?
M. Saintonge: Adopté.
La Présidente (Mme Bacon): Adopté. Est-ce que
l'article 41, tel qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Tardif: Adopté.
La Présidente (Mme Bacon): Adopté. Alors, vous
pouvez aller à l'article 42.
M. Tardif: Mme la Présidente, je demande de suspendre
l'article 42 pendant que madame ici est en train de revoir...
M. Saintonge: Mme la Présidente, si vous regardez
l'article 42, le premier alinéa est le même que l'article 270 et
on a l'article 269 avant qui dit: La séance peut être publique. On
pourrait arrimer nos procédures législatives en ce
sens-là.
La Présidente (Mme Bacon): Alors, l'article 42 est
suspendu. J'appelle l'article 43. Il y a un papillon ici, M. le ministre?
M. Tardif: Cela va faire plaisir au député de Hull,
étant donné qu'on propose de modifier l'article 43 du projet de
loi par le remplacement, dans la première ligne du troisième
alinéa, du mot "fixe" par "peut fixer". "Le conseil d'administration
fixe également, par règlement, l'allocation de présence
des membres d'un comité qui ne sont pas membres du conseil. " Alors, on
dit: Le conseil d'administration peut fixer également" au lieu de "fixe"
automatiquement.
La Présidente (Mme Bacon): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
La Présidente (Mme Bacon): Est-ce que j'ai entendu
adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
La Présidente (Mme Bacon): Adopté. Est-ce que
l'article 43 est adopté, tel qu'amendé?
M. Ciaccia: Pourquoi le deuxième alinéa?
M. Tardif: C'est tout simplement, Mme la Présidente, en
quelque sorte, que le conseil d'administration peut établir des
règles de procédure sur la façon dont vont se
dérouler les périodes de questions, les périodes de
présentation, de même que les travaux des comités. C'est
tout.
M. Ciaccia: Adopté, l'article 43.
La Présidente (Mme Bacon): L'article 43 est adopté
tel qu'amendé. J'appelle l'article 44.
M. Tardif: Adopté, l'article 44.
La Présidente (Mme Bacon): Est-ce que l'article 44 est
adopté?
M. Ciaccia: L'article 44 est adopté.
La Présidente (Mme Bacon): J'appelle l'article 45. Il y a
un papillon.
M. Tardif: Non.
La Présidente (Mme Bacon): Oui, nous avons un papillon
à l'article 45. C'est l'article au complet qui devrait être
remplacé.
M. Tardif: L'article 45?
La Présidente (Mme Bacon): Oui.
M. Ciaccia: L'article 45.
M. Tardif: L'article 45...
La Présidente (Mme Bacon): II y a un papillon.
M. Tardif:... encore là, ceci est de concordance avec ce
qui a été adopté hier pour la communauté urbaine.
C'est le libellé exact. Il est proposé de remplacer l'article 45
du projet de loi par le suivant: "Le conseil d'administration fixe la
rémunération, les avantages sociaux et les autres conditions de
travail du directeur général, lesquels sont assumés par la
société. " C'est de pure concordance avec ce qui a
été fait hier.
La Présidente (Mme Bacon): Est-ce que l'amendement
à l'article 45 est adopté?
M. Saintonge: A la différence qu'hier, dans le cas de la
CTCUM, c'est le conseil d'administration de celle-ci... Dans un cas, c'est le
conseil de la CUM qui nomme et les conditions sont fixées par le conseil
de la CTCUM.
M. Tardif: Oui.
M. Saintonge: Dans ce cas-ci, on a juste une structure, c'est le
conseil d'administration des villes, bingo, bingo.
M. Ciaccia: Je voudrais juste vous faire remarquer que, lorsque
l'on parle du mandat du directeur général et de celui de
l'exécutif, c'est le conseil d'administration qui nomme le directeur
général.
M. Tardif: Oui.
M. Ciaccia: Ce n'est pas l'exécutif.
M. Tardif: C'est cela.
M. Ciaccia: Oui. C'est une autre raison pour dire que le
rôle de l'exécutif... En tout cas! D'accord pour l'article 45.
La Présidente (Mme Bacon): Est-ce que l'amendement est
adopté à l'article 45?
M. Ciaccia: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
La Présidente (Mme Bacon): Est-ce que l'article 45, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Ciaccia: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
La Présidente (Mme Bacon): J'appelle l'article 46.
M. Tardif: C'est une reprise du droit actuel.
M. Ciaccia: Oui.
M. Tremblay: On va se mettre à légiférer
à la vapeur.
M. Ciaccia: Pardon?
M. Tremblay: On est en train de légiférer à
la vapeur.
Une voix: Vous trouvez qu'on va trop vite?
La Présidente (Mme Bacon): Vous voulez intervenir, M. le
député de Chambly?
M. Tremblay: Non, non.
Une voix: Vous voulez retarder la commission.
M. Rocheleau: Mme la Présidente, à l'article 46,
est-ce une provision nouvelle, le fait que l'on puisse autoriser le directeur
général à occuper un autre poste?
M. Tardif: Non, non. On l'a dans le cas de Laval et dans le cas
de la CTCUM. C'est un poste à temps plein.
M. Rocheleau: Je pensais que le poste de directeur
général se devait, obligatoirement, d'être limité
à ces fonctions.
M. Tardif: Bien, c'est cela que cela dit.
M. Rocheleau: Ici, on dit: "À moins d'autorisation
expresse du conseil d'administration, le directeur général doit
s'occuper à temps plein des devoirs... "
M. Tardif: Oui.
M. Rocheleau: Cela veut dire qu'il peut déroger à
la règle.
M. Tardif: Bien oui. Par exemple, on pourrait permettre au D. G.
d'aller siéger au conseil d'administration d'une société
ou quelque chose comme cela, mais il ne s'agirait pas d'occuper une autre
fonction à temps plein.
Une voix: Pas de devenir un chauffeur d'autobus.
M. Tardif: C'est la seule exception que je vois.
Une voix: Adopté.
M. Saintonge: II peut siéger à un comité des
griefs, par exemple, ou des choses comme cela.
M. Tardif: C'est la seule exception que je vois à cela. On
lui permet de siéger quelque part.
M. Saintonge: Adopté.
M. Tardif: Est-ce que je peux vous demander, Mme la
Présidente, de répondre immédiatement au
député de Laprairie concernant l'article 41?
M. Saintonge: Oui.
La Présidente (Mme Bacon): Oui.
M. Tardif: L'article 41 avait été adopté.
Cependant, notre légiste nous dit qu'il y aurait lieu d'ajouter,
après l'article 41, un article 41. 1 qui se lirait comme suit: Une
séance d'un comité est publique...
M. Saintonge: Peut être publique.
M. Tardif: Une séance d'un comité peut être
publique.
La Présidente (Mme Bacon): Si vous me
le permettez, M. le ministre, avant de revenir à l'article 41,
est-ce qu'on adopte l'article 46? J'avais appelé l'article 46.
M. Tardif: Ah! Je m'excuse. Oui, je pensais qu'on avait dit que
c'était adopté.
M. Saintonge: Adopté.
La Présidente (Mme Bacon): Non, non, cela n'a pas
été fait.
M. Tardif: Adopté.
M. Saintonge: M. le député de Chambly a dit
oui.
M. Tardif: L'article 46 est adopté. M. Saintonge:
Une voix forte.
M. Tardif: Donc, on ajouterait, après l'article 41, un
article 41. 1: Une séance d'un comité peut êtrepublique. C'est cela?
M. Saintonge: Oui. M. Tardif: Bon! Une voix:
Adopté.
M. Tardif: Et, par concordance avec ce qu'on vient de faire
à la demande du député de Laprairie, il faut remplacer le
deuxième alinéa de... Bien, d'abord, je m'excuse, Mme la
Présidente...
La Présidente (Mme Bacon): On va faire adopter l'article
41. 1, si cela ne vous fait rien. Est-ce que l'article 41. 1 est adopté?
i
M. Saintonge: Adopté.
M. Tardif: Donc, à l'article 42, par concordance, il faut
remplacer le deuxième alinéa de l'article 42 par le suivant: Le
premier alinéa de l'article 26 s'applique aux séances d'un
comité compte tenu des adaptations nécessaires. Donc, on a fait
sauter l'article 22. D'accord?
La Présidente (Mme Bacon): Est-ce que l'amendement
à l'article 42 est adopté?
M. Saintonge: Un instant, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bacon): Oui, oui.
M. Tardif: L'article 22, c'est celui qui dit que les
assemblées sont publiques. Alors, si on dit qu'elles peuvent
l'être, on ne peut plus faire référence à l'article
22. D'accord?
M. Saintonge: Oui.
M. Tardif: Est-ce que cela va, M. le député?
M. Saintonge: Oui, sauf que ce qui va à l'article 42, Mme
la Présidente, je maintiendrais que le secrétaire de la
société fait publier un avis de tenue de chaque séance
publique d'un comité, parce que, si ce n'est pas une séance
publique, il n'a pas besoin de faire publier un avis disant que le conseil se
réunit. Il n'a pas besoin de faire des dépenses pour rien dans ce
sens, tel qu'on le retrouve à l'article 270, il faut que ce soit une
séance publique d'un comité dans un journal diffusé... En
tout cas, je suggérerais, vu qu'il est passé 18 heures, Mme la
Présidente, qu'on ajourne et qu'on y revienne à la prochaine
séance. Il faudrait alors spécifier: Comme dans la CUM.
M. Tardif: On sera arrêté à l'article 41. 1
d'abord.
M. Saintonge: D'accord.
La Présidente (Mme Bacon): C'est cela. Comme il est 18
heures, la commission de l'aménagement et des équipements suspend
ses travaux jusqu'à ce soir, 20 heures.
M. Tardif: Non, je pense qu'on va continuer avec Longueuil. Cela
va, et on va continuer comme cela.
M. Saintonge: Non, ce soir, c'est la CUM.
M. Tardif: Quand on aura fini Longueuil, on reviendra à la
CTCUM après.
(Suspension de la séance à 18 h 4)
(Reprise à 20 h 30)
Projet de loi 49
Le Président (M. Marquis): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux afin de
poursuivre l'étude article par article du projet de loi 49, Loi
modifiant la Loi sur la Communauté urbaine de Montréal et
d'autres dispositions législatives.
M. le secrétaire, voulez-vous faire l'appel des membres
présents ainsi que des remplacements, s'il y a lieu?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Il n'y a aucun
remplacement. Les membres présents sont M. Assad (Papineau), Mme Bacon
(Chomedey), M. Ciaccia (Mont-Royal), M. Gravel (Limoilou), M. Le Blanc
(Montmagny-L'Islet), M. Marquis (Matapédia), M. Rocheleau (Hull), M.
Saintonge (Laprairie), M. Tremblay (Chambly), M. Marcoux
(Rimouski).
M. Tardif (Crémazie) interviendra, avec la permission de la
commission, en vertu de l'article 132 du règlement.
Loi sur la Communauté urbaine de
Montréal
Le Président (M. Marquis): Pour faire suite et pour les
fins du procès-verbal, les amendements seront proposés par le
ministre des Affaires municipales, qui est le parrain du projet de loi, mais
ils pourront être présentés par le ministre des Transports
avec des explications.
Nous en étions à l'article 25. J'appelle l'article 25.
Comme pour l'article 23, étant donné que l'article 25 introduit
un très grand nombre d'articles, nous procéderons donc à
l'étude, à la discussion et à l'adoption de chacun des
articles introduits par l'article 25. Donc adoption individuelle de chacun de
ces articles.
Article 299 introduit par l'article 25? M. le ministre.
Société de transport (suite)
Dispositions financières
M. Tardif: Je n'ai pas de commentaire, M. le Président.
C'est explicite, je crois.
Le Président (M. Marquis): Oui, sur l'article 299...
M. Ciaccia: Attendez un peu.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 299 est
adopté?
M. Tardif: Adopté. M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 299 est
adopté. Article 300?
M. Tardif: Cela reprend substantiellement le droit actuel
à peu de chose près, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 300 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 300 est
adopté. Article 301?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 302?
M. Tardif: Cela reprend encore là, à toutes fins
utiles, la loi actuelle. Adopté. M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 302 est
adopté. Article 303?
M. Tardif: C'est la même chose qu'actuellement.
Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 303 est
adopté. Article 304?
M. Saintonge: Les articles 210. 1, 212 et 212. 1 se
réfèrent à quoi?
M. Tardif: L'article 210. 1 modifie la date de
présentation du budget de la société au conseil lorsqu'il
y a élection générale au conseil de ville de la ville de
Montréal. L'article 212 autorise la société à
préparer un budget supplémentaire. L'article 212. 1 concerne la
répartition des dépenses prévues au budget
supplémentaire.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 305?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 305 est
adopté. Article 306?
M. Tardif: C'est la reprise du texte actuel.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306 est
adopté. Article 306. 1?
M. Tardif: C'est la même chose, M. le Président.
C'est une reprise du droit actuel.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 1 est
adopté. Article 306. 2?
M. Tardif: C'est un texte identique à celui de la loi
actuelle, M. le Président.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 2 est
adopté. Article 306. 3?
M. Tardif: Même remarque.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article
306. 3, adopté. J'appelle l'article 306. 4. M. Tardif:
Même remarque.
M. Ciaccia: Je pense que les articles 306. 4 et suivants parlent
des quotes-parts. Je pense que c'est le même système qui est en
place, maintenant.
M. Tardif: C'est cela. Cela reprend la loi actuelle.
M. Ciaccia: Cela la reprend. Est-ce qu'il n'avait pas
été question de modifier la question des quotes-parts? Est-ce
qu'il y avait eu un projet de modifications pour le paiement...
M. Tardif: Ceci n'a pas trait à la façon dont est
partagée la note entre les villes membres de la communauté...
M. Ciaccia: Oui.
M. Tardif:... mais uniquement à la façon de les
verser, les délais et tout cela...
M. Ciaccia: Alors, c'est dans l'article 306. 5.
M. Tardif: Pardon?
M. Ciaccia: C'est dans l'article 306. 5, la façon de les
verser?
M. Tardif: Non. C'est l'article 220 qui dit comment est
réparti, dans la partie de la loi de la CUM. Ici, ce sont les
modalités de paiement, et non pas...
M. Ciaccia: Mais n'y avait-il pas un projet de changement des
quotes-parts entre les municipalités?
M. Marcoux: Vous demandez s'il y a eu une étude de faite
sur la répartition du défécit?
M. Ciaccia: Des propositions de changement du versement des
quotes-parts entre les différentes municipalités.
M. Marcoux: À ma connaissance, non. Cela fait
peut-être déjà plus d'un an que certaines
municipalités ont demandé cela, mais la communauté n'a pas
donné suite à cela.
M. Ciaccia: D'accord. M. Saintonge: Adopté. M. Ciaccia:
Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 4,
adopté. J'appelle l'article 306. 5.
M. Tardif: Droit actuel, M. le Président.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 5,
adopté. J'appelle l'article 306. 6.
M. Tardif: À l'article 306. 6, il y a un papillon, M. le
Président.
Le Président (M. Marquis): Nous ne l'avons pas ici.
M. Tardif: Vous ne l'avez pas, M. le Président? Je
m'excuse. J'en fais lecture et je vous l'envoie immédiatement. L'article
25 du projet de loi 49 est modifié par le remplacement, dans les
première et deuxième lignes du premier alinéa de l'article
306. 6, de "Si la communauté doit, en vertu de l'article 306. 5, verser
à la société... " par ce qui suit: "Si la
communauté doit, en vertu des articles 306. 4 et 306. 5, verser... ".
Donc, c'est un changement dans la numérotation. C'est une concordance
dans la numérotation, M. le Président, je m'excuse.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 306. 6 est adopté?
M. Saintonge: Adopté, M. le Président. Cela va.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
306. 6 est adopté. Est-ce que l'article 306. 6 tel qu'amendé est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle 306.
7.
M. Tardif: C'est une reprise de la loi actuelle, M. le
Président.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 7 est
adopté. J'appelle l'article 306. 8.
M. Tardif: M. le Président, il y a un papillon que vous
n'avez pas.
Le Président (M. Marquis): Non.
M. Tardif: Formellement, c'est le ministre des Affaires
municipales qui l'a. Moi, je suis juste intervenant ici.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 8.
M. Tardif: II faut modifier cela ce n'est pas 23 qui est
"introductible"... M. le légiste?
M. Marcoux: L'article 25 du projet de loi 49 est modifié
par le remplacement de l'article 306. 8 proposé par le suivant: "La
répartition du déficit additionnel visé à l'article
306. 6 est faite en proportion du potentiel fiscal de chaque
municipalité pour l'exercice au cours duquel le déficit a
été encouru. "
Le papillon d'amendement précise que le déficit
d'exploitation additionnel d'un exercice financier est réparti entre les
municipalités suivant le potentiel fiscal qu'elles avaient pour
l'exercice au cours duquel ce déficit s'est constitué et non en
fonction du potentiel fiscal de l'exercice au cours duquel estconstaté le déficit d'exploitation.
M. Saintonge: C'est du droit nouveau cela?
M. Marcoux: Ce n'est pas du droit nouveau, cela reprend la
règle actuelle.
M. Ciaccia: Que voulez-vous dire par le potentiel fiscal? Est-ce
que ce sont les montants actuels des taxes qui sont perçues? Que
voulez-vous dire par cela?
M. Marcoux: Le potentiel fiscal veut dire que c'est
calculé sur la base du rôle d'évaluation de chacune des
municipalités de cette année-là.
M. Ciaccia: II y a une définition du potentiel fiscal.
M. Tardif: II y a une définition très longue.
M. Marcoux: C'est calculé sur la base de...
M. Tardif: C'est une définition simple.
M. Ciaccia: II y a une définition simple d'à peu
près deux pages.
M. Marcoux: Oui, mais c'est sur la base du rôle
d'évaluation de cette année-là.
M. Saintonge: Si ce n'est pas un déficit additionnel,
est-ce que c'est fait en proportion du potentiel fiscal également, la
répartition du déficit régulier?
M. Marcoux: Ce n'est pas un changement.
M. Tardif: Ce qui est nouveau ici...
M. Marcoux: C'est fait en fonction de l'année.
M. Tardif:... ce n'est pas que ce soit en fonction du potentiel
fiscal, mais cela vient de l'année pour laquelle le déficit a
été encouru plutôt que de l'année dans laquelle il a
été constaté. Si c'est le déficit de 1984, ce sera
basé sur le potentiel fiscal de 1984 et non pas sur le potentiel fiscal
de 1985. C'est cela l'élément nouveau.
M. Saintonge: D'accord.
M. Tardif: D'accord, on s'arrime avec d'autres parties du droit
municipal.
M. Saintonge: D'accord.
M. Marcoux: C'est ce que dit la loi actuelle.
M. Tardif: C'est cela.
M. Marcoux: Que le déficit est réparti en fonction
du potentiel fiscal de l'année où il a été
effectué plutôt que de l'année où il a
été constaté.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Marquis): L'amendement...
M. Tardif: Je m'excuse, M. le Président si j'ai
laissé entendre tantôt que c'était du droit nouveau. Ce qui
n'était pas correct, c'est 306. 8 tel que libellé actuellement,
parce qu'on disait: "La répartition du déficit additionnel
visé à l'article 306. 6 est faite en proportion du potentiel
fiscal de chaque municipalité pour l'exercice financier en cours. "
M. Marcoux: C'est là que c'était du droit
nouveau.
M. Ciaccia: Cela pouvait être interpété que
c'était quand le...
M. Marcoux: En cours, au moment où c'est constaté.
Là, c'est clarifié, c'est l'année où cela a eu
lieu.
M. Ciaccia: Constaté plutôt qu'encouru. M.
Tardif: C'est cela.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
306. 8 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté. (20 h 45)
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 8 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 9.
M. Tardif: C'est une reprise du droit actuel également, M.
le Président.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 306. 9 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 10. Il y a un papillon.
M. Tardif: Oui, M. le Président, on demande de supprimer
l'article 306. 10, introduit par l'article 25 du projet de loi. Ceci
découle du fait que le décret concernant la ville de Longueuil a
été promulgué. Il y aura un article précis pour
parler de la part, du pourcentage que la ville de Longueuil devra assumer pour
la portion d'année où le service aura été
donné par la CTCUM, mais ceci sera vu ultérieurement dans un
article traitant de cela.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 306. 10 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 306. 10 tel qu'amendé est adopté?
M. Saintonge: C'est retiré.
Le Président (M. Marquis): Je pose ma question autrement.
Est-ce que l'article 306. 10 est retiré?
M. Saintonge: Retiré.
Le Président (M. Marquis): Donc, l'article 306. 10 est
retiré. J'appelle l'article 306. 11.
M. Tardif: Cela reprend quant au fond le droit actuel. Seule la
forme est rendue moins rébarbative.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 306. 11
est adopté?
M. Saintonge: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 12.
M. Tardif: Ceci confère à la société
le pouvoir d'effectuer des virements comme on l'a fait dans le cas de Laval.
Ceci confère à la société le pouvoir d'effectuer
des virements de crédit d'un poste budgétaire à l'autre,
comme on l'a fait dans le cas de
Laval.
M. Ciaccia: L'article 90 de Laval. M. Tardif: Pardon!
M. Ciaccia: L'article 90 de la loi, dans le cas de Laval.
M. Tardif: Loi 90? M. Ciaccia: L'article 90.
M. Tardif: Merci beaucoup. M. Ciaccia: Bienvenue.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 306. 12
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 13. Est-ce que l'article 306. 13 est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 14.
M. Ciaccia: M. le ministre, est-ce que l'article 306. 14...
M. Marcoux: J'ai un papillon.
M. Ciaccia: Ah, vous avez un papillon? Je vais attendre le
papillon avant de vous poser la question.
M. Marcoux: L'article 25 du projet de loi 49 est modifié
par l'addition, à la fin de l'article 306. 14 proposé, des
alinéas suivants: "Le premier alinéa ne s'applique...
M. Ciaccia: Vous en avez une copie?
M. Marcoux: Est-ce que vous avez une autre copie?
M. Ciaccia: II y a beaucoup de papillons à terre!
M. Marcoux: Non, cela devait être des papiers de cet
après-midi, parce que j'ai trouvé cela sur la table tantôt.
Je ne sais pas s'ils sont... J'espère que je ne les ai pas jetés
trop loin.
M. Saintonge: II les a écrasés, ceux-là.
M. Ciaccia: C'est le conseil exécutif de la rive sud qui
est là!
M. Marcoux: Laissez-les donc pour demain, le maire Parent viendra
les voir.
M. Saintonge: Peux-tu nous en passer un?
M. Marcoux: "Le premier alinéa ne s'applique pas au fonds
d'inventaire. "Le fonds d'inventaire mentionné au troisième
alinéa est constitué d'une somme n'excédant pas 2, 5 % du
budget qui sert aux fins suivantes: "1° l'achat au comptant des fournitures
et pièces de rechange inscrites à l'actif du fonds
d'exploitation; 2° l'achat de marchandises, matériaux, fournitures
et autres effets dont la société peut avoir besoin dans le cours
ordinaire de son exploitation. "
La CTCUM nous a fait valoir qu'avec l'implantation du certificat de
crédit, c'est un peu différent d'une municipalité et que
cela pourrait lui causer certains types de problèmes. Ils ont
actuellement des inventaires et certaines façons de procéder pour
l'achat ou le maintien d'un stock d'inventaire. Ce qu'ils nous demandent ici,
c'est de permettre de créer ce qu'il y a au Service
général des achats, par exemple, ou dans différents
ministères, ce qu'on peut appeler des fonds renouvelables qui, pour une
somme marginale, permettent de toujours maintenir un stock, sans la
procédure compliquée. Ils se paient eux-mêmes à
travers ce fonds renouvelable.
Alors, ce principe de fonds d'inventaire, que souvent on appelle au
gouvernement fonds renouvelable, est utilisé dans le cas de l'entretien
des appareils informatiques au gouvernement. Ceux qui sont familiers avec la
commission des engagements financiers connaissent ce type de choses.
Voilà l'amendement que nous proposons à l'article 306. 14.
Si c'est possible, est-ce qu'on pourrait susprendre l'adoption de
l'article pour la raison suivante: comme on l'a rédigé à
la suite de la demande de la CTCUM, la CTCUM voudrait la regarder quelques
secondes pour savoir si cela correspond aux besoins qu'elle voulait...
M. Ciaccia: L'article 306. 14 ne correspond pas à la
pratique actuelle de la CTCUM.
M. Marcoux: On le sait.
M. Tardif: Deuxième élément important, c'est
qu'à la fin de l'article qui traite de l'entrée en vigueur de la
loi il sera prévu que l'article 306. 14 n'entrera en vigueur que le 1er
janvier 1986. Donc, provision de fonds de roulement pour de menus achats et, le
1er janvier 1986, mise en vigueur du système.
M. Rocheleau: M. le Président, si je comprends bien, la
communauté n'a pas d'objection de fond sur l'article comme tel. C'est
dans la disposition.
M. Marcoux: Dans les dispositions transitoires.
M. Ciaccia: Oui. Mais on va revenir à la question de la
mise en vigueur.
M. Marcoux: Oui.
M. Ciaccia: On y reviendra, parce qu'il y a différents
secteurs de...
M. Marcoux: Oui, cela va être dans les mesures
transitoires. On va proposer l'amendement à cet effet. Au lieu d'entrer
en vigueur au moment de la mise en vigueur de la loi, c'est-à-dire
à son adoption, ce sera au 1er janvier 1986.
M. Saintonge: Dans les autres commissions de transport, cela se
passe comment? Est-ce que la même exception...
M. Tardif: La Société de transport de Laval, il y a
un certificat de crédit également.
M. Saintonge: Elle n'a pas cette exception?
M. Marcoux: L'exception?
M. Saintonge: L'exception apportée par l'amendement.
M. Marcoux: Non, mais c'est surtout la représentation
qu'on nous a fait valoir, qu'on améliore. Article 306. 15.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à
l'article...
M. Tardif: Non, on suspendrait pour quelques minutes l'article
306. 14, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
306. 14 ainsi que cet article sont suspendus. J'appelle l'article 306. 15. Je
crois qu'il y a également un papillon.
M. Tardif: M. le Président, je propose de modifier
l'article 306. 15, introduit par l'article 25 du projet de loi, par l'insertion
au troisième alinéa, après le mot "approuvé", des
mots "par le conseil et", et ce qui suit.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'amendement à
l'article 306. 15 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 306. 15, tel qu'amendé, est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 16. Il y a également un papillon.
M. Tardif: M. le Président, il est proposé de
modifier l'article 306. 16, introduit par l'article 25 du projet de loi, par le
remplacement du deuxième alinéa par le suivant: "Elle peut aussi
contracter de tels emprunts pour le paiement des dépenses
effectuées en vertu d'un règlement d'emprunt. "
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 306. 16 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 306. 16, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 17. Il y a également un papillon.
M. Tardif: M. le Président, il est proposé de
modifier l'article 306. 17, introduit par l'article 25 du projet de loi:
premièrement, par l'insertion, dans la troisième ligne du premier
alinéa, après le mot "probables" du mot "lors";
deuxièmement, par le remplacement, dans la première ligne du
troisième alinéa, du mot "alors" par les mots "par
résolution"; (troisièmement, par l'insertion, après le
troisième alinéa, du suivant: "Une résolution de la
société adoptée en vertu du troisième alinéa
doit être approuvée par le ministre des Affaires municipales. "
(21 heures)
M. Saintonge: Je ne sais pas si je me trompe, mais il y a un
changement ici. Je ne sais pas si je me trompe, mais, quand on parle de la
"commission", c'est la Commission de transport et la "société",
c'est la Société de transport. D'accord, c'est la même
chose.
M. Tardif: Je m'excuse, j'étais distrait.
M. Saintonge: Je pensais qu'il y avait un changement. Auparavant,
c'était la commission qui déterminait certaines conditions,
maintenant, c'est la société. C'est la même chose.
M. Tardif: Oui. Le fond de l'article est exactement le même
que le droit actuel.
M. Ciaccia: C'est la même chose. Le président a
besoin de l'approbation du ministre des Affaires municipales, alors cela ne
change pas.
M. Tardif: C'est cela. Une voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
306. 17 est adopté. Est-ce que l'article 306. 17, tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 18.
M. Tardif: C'est une reprise du droit actuel, M. le
Président, à peu de chose près.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 18 est
adopté. J'appelle l'article 306. 19.
M. Tardif: Même commentaire, M. le Président.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 306.
19 est adopté. J'appelle l'article 306. 20.
M. Tardif: Même commentaire, M. le Président,
reprise du droit actuel.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 20
adopté. J'appelle l'article 306. 21.
M. Tardif: Même remarque, M. le Président.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 21 est
adopté. J'appelle l'article 306. 22.
Une voix: Adopté.
M. Tardif: II y a un papillon, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): Oui, il y a effectivement un
papillon.
M. Tardif: II est proposé de modifier l'article 306. 22,
introduit par l'article 25 du projet de loi, par l'insertion, à la
deuxième ligne, après le mot "responsables", des mots
"conjointement et solidairement".
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
306. 22 est adopté. Est-ce que l'article 306. 22, tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 23.
M. Tardif: Reprise du droit actuel, M. le Président.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 24.
M. Tardif: Même remarque, M. le Président.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 25.
M. Tardif: Même chose, M. le Président.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 26. Il y a un papillon.
M. Tardif: II est proposé de modifier l'article 306. 26
introduit par l'article 25 du projet de loi par le remplacement, dans la
troisième ligne du premier alinéa, des mots "l'un d'eux" par les
mots "ce dernier". Quant au reste, c'est une reprise du droit actuel, à
peu de chose près.
M. Saintonge: "L'un d'eux", est-ce que c'était
prévu avant? Le papillon revient à ce qui était la loi
actuelle. Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
306. 28 est adopté. Est-ce que l'article 306. 26, tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 27.
M. Tardif: C'est une reprise, à toutes fins utiles, du
droit actuel.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 28.
M. Tardif: Sur lequel il y a un papillon, M. le
Président.
Le Président (M. Marquis): II y a un papillon.
M. Tardif: II est proposé de remplacer l'article 306. 28
introduit par l'article 25 du projet de loi par le suivant. "306. 28. Le
fac-similé de la signature du président du conseil
d'administration de la société peut être gravé,
lithographié ou imprimé sur les documents visés à
l'article 306. 26 et celui du président-directeur général
ou du trésorier de la société peut l'être sur les
documents visés à l'article 306. 27. "Ce fac-similé a le
même effet que si la signature elle-même était
apposée sur ces documents. "
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
306. 28 est adopté. Est-ce que l'article 306. 28, tel qu'amendé,
est adopté?
M. Tardif: Adopté. M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 306.
29?
M. Tardif: C'est le mot à mot du droit actuel, M. le
Président.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 306. 30?
Il y a un papillon là aussi.
Programme des immobilisations
M. Tardif: Oui, M. le Président. Il est proposé de
modifier l'article 306. 30 introduit par l'article 25 du projet de loi par
l'insertion, à la première ligne, après le mot "adopter"
des mots "par règlement".
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Donc, l'amendement à
l'article 306. 30 est adopté. Est-ce que l'article 306. 30, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 306.
31?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 31 est
adopté. Article 306. 32?
M. Tardif: C'est la reprise du droit actuel, M. le
Président.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 32 est
adopté. Article 306. 33? Il y a un papillon.
M. Tardif: Non, M. le Président, il n'y en a plus.
Le Président (M. Marquis): II n'y a plus de papillon.
Est-ce que l'article 306. 33 est adopté?
M. Tardif: Adopté. M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 306.
34?
M. Saintonge: Y a-t-il des raisons particulières? Si je
reviens à l'article 306. 33, c'est qu'hier, on a gardé, à
un article donné, une disposition analogue où les approbations
requises n'avaient pas lieu. C'était réputé avoir
été décrété approximativement dans les
mêmes mots, c'était "recouvert de". Je ne me souviens pas de
l'article exact. Je ne sais pas pourquoi il y a une distinction dans le cas
présent par rapport à ce qu'on avait vu hier.
M. Tardif: M. le Président, le député de
Laprairie se réfère à l'article 306. 33, paragraphe...
M. Saintonge: Le papillon que vous avez amené à
l'article 306. 33. qui vient...
M. Tardif: Mais il n'y en a plus.
M. Saintonge: II n'y en a plus. On le laisse, on retourne
à la même situation qu'hier, dans le fond. D'accord,
adopté. Avec le papillon, on l'aurait enlevé, et je me serais
demandé pourquoi puisqu'on avait introduit hier à quelque autre
endroit une approbation semblable.
M. Tardif: C'est cela. On s'ajuste.
Le Président (M. Marquis): Comme je l'ai mentionné
tantôt, l'article 306. 33 est adopté.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Article 306. 34?
Vérification et rapport
M. Tardif: C'est la reprise du droit actuel.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 34 est
adopté.
M. Tardif: C'est la même chose pour l'article 306. 35.
Le Président (M. Marquis): Article 306. 35?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 306.
36?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 37.
M. Tardif: La même chose.
M. Saintonge: Oui. Au paragraphe 3, M. le Président, je
sais que c'est une disposition analogue à ce qu'on a introduit dans la
loi 2 pour ce qui est de la question des conflits d'intérêts.
C'est que ne peut agir comme vérificateur une personne qui, "... durant
l'exercice financier sur lequel porte la vérification, a, directement ou
indirectement, par elle-même ou son associé, un
intérêt dans un contrat avec la société ou
reçoit une commission suite à un tel contrat ou tire un avantage
quelconque d'un tel contrat sauf si son rapport avec ce contrat découle
de l'exercice de sa profession". On craignait les conflits
d'intérêts et on disait, entre autres - je pense que c'est le
même principe - qu'il y a des bureaux de vérificateurs qui peuvent
offrir des services d'informatisation ou n'importe quoi et qui ne pourraient
pas, par cette disposition, être vérificateurs.
M. Tardif: S'il vous plaît, en arrière, est-ce qu'il
est possible d'aller tenir les caucus dans une autre salle, parce qu'on a de la
difficulté à s'entendre? Je m'excuse.
Le Président (M. Marquis): Ou d'au moins baisser le
ton.
M. Tardif: C'est vrai, il y a un président. Je m'excuse.
C'est exactement le droit actuel.
M. Saintonge: Oui, c'est la loi 2 qui a amené cela, si je
me trompe pas. En tout cas, on va l'adopter sur division; je ne veux pas
repartir toute la discussion qu'on a eue. Je me souviens fort bien que
c'était pour éviter les conflits d'intérêts
potentiels. Entre autres, je me souviens que le ministre des Affaires
municipales m'avait dit que, dans un
cas comme celui-là, cela pouvait empêcher, par exemple, la
commission, si un vérificateur peut lui offrir un service
informatisé pour les données comptables, d'accorder un contrat
dans ce sens-là à son comptable. Les services
intégrés par les vérificateurs sont refusés. On
disait: C'est le service qui est payant, qu'il le donne à un autre.
J'avais trouvé cela un peu mesquin comme attitude et je ne pensais pas
qu'il y avait un danger de conflits d'intérêts suivant les
explications qu'on m'a données.
Dans les circonstances, on ne reprendra pas le débat, mais on va
adopter l'article sur division.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 37 est
adopté sur division. J'appelle l'article 306. 38.
M. Tardif: C'est, à toutes fins utiles, le droit actuel
encore.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 38 est
adopté. J'appelle l'article 306. 39.
M. Tardif: Même chose, M. le Président.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 39 est
adopté. J'appelle l'article 306. 40. Il y a un papillon.
M. Tardif: Oui. Il est proposé, M. le Président, de
modifier l'article 306. 40 introduit par l'article 25 du projet de loi par le
remplacement, dans la première ligne du premier alinéa, du mot
"secrétaire" par le mot "trésorier".
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
306. 40 est adopté. Est-ce que l'article 306. 40, tel qu'amendé,
est adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 41.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 41 est
adopté. J'appelle l'article 306. 42.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 42 est
adopté. J'appelle l'article 306. 43.
M. Saintonge: Adopté.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 44.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 45.
M. Saintonge: Adopté, c'est la modification qu'on a vue
hier...
M. Tardif: C'est cela.
M. Saintonge: ...qui a été introduite.
Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 46.
Dispositions pénales
M. Ciaccia: Adopté.
M. Saintonge: Adopté. (21 h 15)
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 47.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 48 ainsi qu'un papillon qui l'accompagne. Il y a même deux
papillons. Non, il n'y a pas de papillon à l'article 306. 48. Ce sont de
nouveaux articles qui seront insérés après 306. 48.
M. Tardif: C'est cela.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 306. 48
est adopté?
M. Saintonge:... une amende n'excédant pas 500 $.
M. Tardif: À l'heure actuelle, l'amende est de 200 $, cela
a été rajusté pour porter le maximum à 500 $.
M. Saintonge: À 500 $. La récidive était
restée à 200 $, je suppose.
M. Tardif: C'est cela.
M. Saintonge: Le maximum de la récidive est 1000 $? Cela
se réfère à quoi l'article 291. 17?
M. Tardif: 291. 17, ce sont les règlements que peut
adopter la société relative-
ment à la conduite des usagers dans ou sur ses immeubles ou sur
ses véhicules.
M. Saintonge: "Des personnes" au lieu "des usagers". C'est un
amendement d'hier soir.
M. Tardif: Merci, je ne l'avais pas écrit à la main
dans mon...
M. Ciaccia: Si ce sont les usagers, cela s'applique seulement aux
usagers, cela ne s'appliquerait pas aux chauffeurs; les personnes.
M. Tardif: Sur la conduite "des personnes".
M. Ciaccia: C'est "personnes" ou c'est "usagers".
M. Tardif: C'est "personnes".
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 48 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Il y a un
premier article à insérer qui deviendrait 306. 48. 1. M. le
ministre.
M. Tardif: II est proposé d'insérer après
l'article 306. 48 introduit par l'article 25 du projet de loi les suivants:
"306. 48. 1 Les articles 69. 1 à 69. 4 s'appliquent à la
société compte tenu des adaptations nécessaires. "
M. Saintonge: Cela vise quoi, M. le Président, les
articles 69. 1 à 69. 4?
M. Tardif: Ce sont les articles contenus dans la loi de la CUM en
ce qui concerne les présomptions contre une personne qui sciemment a
accompli ou omet d'accomplir quelque chose en vue d'aider une personne à
commettre une infraction...
M. Saintonge: D'accord.
M. Tardif: Ce sont des articles qui sont prévus
déjà dans la loi de la CUM.
M. Saintonge: C'est une série de présomptions.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 48. 1 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté.
M. Tardif: L'article 306. 48. 2, M. le Président. Il est
proposé d'insérer après l'article 306. 48. 1 le suivant:
"306. 48. 2 Un fonctionnaire de la société désigné
spécifiquement par le conseil d'administration pour faire appliquer les
règlements de la société visés aux paragraphes 1, 2
et 3 du premier alinéa de l'article 391. 17 peut, pour des fins de
porter plainte, exiger d'un contrevenant qu'il s'identifie en fournissant ses
nom et adresse et qu'il en fournisse la preuve sur demande. "
Une voix: II faut qu'il soit bien habillé!
M. Tardif: Ceci a été demandé par la
société à la suite de problèmes de dommages et de
détérioration dans le métro, notamment. Cela a
été visé avec les gens de la justice. Ce qui est
prévu, ce n'est pas un pouvoir exorbitant d'arrestation, mais de
demander aux gens de s'identifier si on veut porter plainte.
M. Saintonge: Si la personne n'a pas de pièce
d'identité sur elle, il n'y aurait pas de pouvoir d'arrestation qui
pourrait être permis?
M. Tardif: Bien, à ce moment-là, la question
d'ouvrir le pouvoir d'arrestation dans le cas d'infraction semblable est un
domaine qui déborde de beaucoup la compétence du ministre des
Transports. C'est un problème que la justice a présentement en
main, qui a été transmis à la justice.
M. Ciaccia: Quelle sanction?
M. Saintonge: Quelle sanction y aura-t-il si la personne ne
s'identifie pas? Est-ce qu'il y a une sanction particulière? S'il n'y en
a pas...
M. Ciaccia: Vous ne trouvez pas que cela serait le temps d'agir
maintenant avant que le problème s'accentue?
M. Tardif: Cela a été soumis au ministère de
la Justice, mais, à cet égard, il est évident que ce
problème mérite une attention. C'est la raison pour laquelle je
l'ai porté à l'attention du ministère de la Justice, sauf,
évidemment, qu'en attendant, à tout le moins, lorsque la CTCUM ou
ses représentants veulent porter plainte, il faut qu'ils aient quand
même...
M. Ciaccia: Quel serait le désavantage de donner les
pouvoirs nécessaires à ces fonctionnaires dans....
M. Saintonge: C'est la police du métro, j'imagine, qu'on
vise en particulier pour les incidents qu'il y a dans le métro,
surtout
dans l'ouest. Si on peut dire aux gens: C'est bien correct; vous avez le
pouvoir de lui demander de s'identifier. Si le gars dit: "No way" et qu'il s'en
va chez lui, il ne peut rien y faire, cela ne règle pas son
problème.
M. Tardif: À plusieurs égards, sans être
avocat, la situation n'est pas tellement différente de celle d'un agent
de la paix qui, dans l'exercice de ses fonctions, peut, en vertu des "judges'
rules", demander à un individu de s'identifier, mais celui-ci peut
également refuser de le faire. À ce moment-là, il faut
évidemment qu'il ait des motifs raisonnables et probables et la question
de flagrant délit entre en ligne de compte. Tout cela, ce sont des
questions qui sont présentement examinées par la justice et,
entre rien, comme c'est la situation actuelle, et cette question des pouvoirs
d'arrestation dans les cas d'infractions punissables sur déclaration
sommaire de culpabilité et du flagrant délit, c'est soumis
présentement à la justice pour qu'elle s'en occupe.
M. Saintonge: II y aura des amendements s'il y a
possibilité d'améliorer cela. Je regarde juste aux fins
pratiques...
M. Tardif: Je suis tout à fait d'accord, mais, comme on
dit, pour le moment, la communauté qui a rencontré d'ailleurs les
gens du contentieux de la société de transport, a
rencontré les gens du ministère de la Justice et, pendant que
cette question est à l'étude, il a semblé à tout le
moins que l'on pourrait avoir cet article.
M. Saintonge: C'est le pouvoir maximum qui peut être
accordé, semble-t-il, par les fonctionnaires de la justice
actuellement.
M. Tardif: Actuellement, oui, dans l'état du droit actuel.
Deuxièmement, je ferais remarquer quand même que c'est vrai que
tous n'ont pas une pièce d'identité sur eux, mais il reste qu'il
y a au-delà de 325 000 usagers qui ont un laissez-passer contenant photo
et renseignements.
M. Saintonge: Je ne pense pas que ceux qui font cela, ce sont
les... De toute façon, s'il ne le montre pas... L'autre problème,
c'est que, s'il demande son identification et si la personne ne la montre pas,
s'il n'y a pas de sanction, cela ne donne pas grand-chose. Il ne pourra pas
plus l'arrêter pour dire que c'est elle.
M. Ciaccia: Si la personne commet une infraction, ce
fonctionnaire-là, cet agent ne peut pas l'arrêter non plus. Il n'a
pas de pouvoir. Supposons qu'il voit quelqu'un qui est sur le point de
commettre une infraction contre d'autres passagers...
M. Tardif: Évidemment, lorsque...
M. Ciaccia:... il n'a absolument aucun pouvoir.
M. Tardif: Je ne sais pas si la commission désirerait
suspendre ses travaux, à un moment donné, et entendre Me Nadeau
de la CTCUM exposer à la fois le besoin et...
M. Saintonge: Non, je comprends le besoin, mais je me dis que
cela ne va peut-être pas assez loin, cela ne donnera peut-être pas
assez un pouvoir efficace aux gens. Si la justice dit qu'elle ne peut pas faire
autre chose, on peut souhaiter simplement que la situation soit examinée
pour en arriver à corriger et à donner plus de pouvoir aux agents
de sécurité du métro.
M. Ciaccia: On peut l'entendre. M. Saintonge: On peut
l'entendre.
M. Ciaccia: Peut-être qu'il pourrait juste nous exposer
quelques... On peut suspendre les travaux.
Le Président (M. Marquis): Sur consentement des membres de
la commission...
M. Ciaccia: Cela pourrait inciter le ministère de la
Justice à agir un peu plus vite et à leur accorder les pouvoirs
nécessaires.
Le Président (M. Marquis): Nous suspendons l'étude
de l'article 306. 48. 2 pour entendre Me Nadeau qui va fournir à la
commission des explications supplémentaires au sujet de cet article. M.
Nadeau.
M. Nadeau (Jean): La Loi actuelle sur la Communauté
urbaine de Montréal, dans la partie qui nous concerne, prévoit
uniquement un pouvoir de réglementation à la CTCUM, un pouvoir
qu'on retrouve à l'article 253, paragraphe d. Il n'y a, actuellement,
dans la loi, aucune disposition qui prévoit qui est chargé de
l'application des règlements de la CTCUM.
Nous avons des problèmes depuis plusieurs années avec ce
vide dans la Loi sur la Communauté urbaine de Montréal. En
novembre 1984, un jugement de la Cour supérieure de juridiction
criminelle a été rendu par le juge Réjean Paul qui
confirmait l'opinion que nous avions déjà depuis quelque temps
à savoir que le fait d'être un constable spécial et de
détenir les pouvoirs d'un agent de la paix en vertu de la Loi de police
ne conférait absolument aucun pouvoir dans l'application d'un
règlement de la CTCUM.
Le règlement de la CTCUM ou le pouvoir de réglementation
de la CTCUM ne fait pas d'un règlement qui est adopté par la
commission ou ne fait pas d'un règlement qui serait adopté par la
nouvelle société de transport un règlement dit municipal.
Le pouvoir d'arrestation sans mandat prévu par l'article 71 de la Loi de
police et qui donne, dans certains cas, aux constables municipaux - je vous le
souligne, constables municipaux -le pouvoir d'arrêter sans mandat des
citoyens qui violent un règlement municipal - je souligne municipal; le
nôtre ne l'est pas - ne s'applique pas aux personnes que nous avons
chargées de l'application des règlements, malgré le vide
qui apparaît dans la loi.
À la suite du jugement rendu au mois de novembre, je pense qu'il
est un peu de notoriété publique - à tout le moins, cela a
paru dans les journaux - qu'il y a eu une espèce de foire dans le
métro où nos agents de surveillance n'avaient plus aucun pouvoir
de faire appliquer les règlements de la CTCUM, enfin, le
règlement qu'on qualifie règlement 18.
À la suite de cela, devant l'espèce de foire qui se
passait, nous avons, à nouveau, fouillé la loi et, finalement,
par une interprétation un peu acrobatique, nous avons utilisé
l'actuel article 250 de la Loi sur la Communauté urbaine de
Montréal qui dit que les fonctionnaires de la commission sont le
secrétaire, le trésorier et tous les autres fonctionnaires que la
commission peut juger utile de nommer.
Alors, on a fait adopter une résolution à la commission
désignant tous les agents de surveillance du métro comme
étant des fonctionnaires. De là, comme la commission de transport
est considérée comme un organisme public, par
interprétation, nous avons tenté d'utiliser - jusqu'à
maintenant, cela fonctionne - la notion de fonctionnaire public du Code
criminel qui est la définition qui apparaît à l'article 2
du Code criminel et qui est une définition non exhaustive. La
jurisprudence lui a donné une portée très large et, en se
servant de cette notion, on a pensé qu'on pouvait prétendre, par
exemple, qu'un agent de surveillance qui avait été
désigné, aux termes de l'article 250, comme un fonctionnaire, et
à cause du caractère public de l'organisme, qu'un fonctionnaire
public pourrait, devant quelqu'un qu'il voit, par exemple, commettre une
violation au règlement 18, prétendre - supposons qu'il demande
à quelqu'un de s'identifier et que la personne se sauve ou refuse de le
faire -qu'il s'agit d'une entrave à un fonctionnaire public aux termes
de l'article 118 du Code criminel.
Vous voyez l'acrobatie qu'on est obligé de faire et nous avons
actuellement plusieurs dossiers devant la Cour municipale de Montréal.
À notre avis, c'est le seul moyen que nous avions à notre
disposition et nous pensons que cela tient par un fil blanc, cette affaire.
(21 h 30)
Alors, s'il y a entrave, aux termes de l'article 118 du Code criminel,
cet acte criminel se commet donc devant le fonctionnaire public et cela permet
l'utilisation de l'article 449 du Code criminel qui est le pouvoir
d'arrestation du simple citoyen.
Or, cette situation nous semblait un peu anormale, d'autant plus que,
parmi les interpellations et les plaintes qui sont portées sur le
règlement 18 depuis ce temps-là, beaucoup ont été
contestées et aucun jugement n'a été rendu. Mais nous
savons que, si cette interprétation ne tient pas, il n'y a aucun moyen
pour faire appliquer dans le métro les règlements concernant la
circulation ou la conduite des usagers ou des personnes dans le métro et
sur nos propriétés.
Nos règlements ou le pouvoir de réglementation que
pourrait avoir la société à ce moment-là, à
notre point de vue, serait un pouvoir un peu illusoire. Le règlement
serait un voeu pieux, dans le fond. Alors, par l'amendement amené
là, il y a une obligation pour la personne de s'identifier, ce qui
n'existe pas. Il est prévu de façon très nette qu'il y
aura les fonctionnaires désignés par la société
pour appliquer les règlements de la commission. Les personnes qui
contreviendront au règlement 18 ou à un autre lorsqu'il sera
amendé - parce qu'il est question aussi de l'amender - auront
l'obligation de s'identifier, ce qui n'existe pas dans la loi actuelle. Je
comprends qu'avec l'amendement qui est là il n'y a pas de sanction pour
le refus de s'identifier. Mais le refus de s'identifier permet automatiquement
de se servir de l'article du Code criminel qui prévoit le cas d'entrave
à un fonctionnaire public dans l'exercice de ses fonctions. À
notre point de vue, c'est une amélioration assez considérable par
rapport à la situation actuelle. Ce n'est pas le Pérou, mais cela
améliore la situation. Nous aurions avec cela, croyons-nous, un peu plus
de chance de faire maintenir des jugements favorables devant les cours
municipales. Je ne sais pas si vous avez des questions.
M. Ciaccia: Est-ce que vous avez demandé au
ministère de la Justice d'apporter des amendements à la loi pour
donner un pouvoir d'arrestation à vos agents de la paix?
M. Nadeau: Nous avons eu plusieurs rencontres avec le
ministère de la Justice à ce sujet. Le texte qui vous est
présenté est le fruit des rencontres avec le ministère de
la Justice et les gens du ministère des Transports et des Affaires
municipales, mais c'est surtout avec le ministère de la Justice
que nous avons eu des discussions là-dessus.
M. Ciaccia: Autrement dit, si c'est le texte que le
ministère de la Justice est prêt à approuver, cela veut
dire qu'il n'est pas prêt à aller aussi loin que de donner de
vrais pouvoirs à vos agents pour appliquer vos règlements.
M. Nadeau: Le texte qui a été convenu, c'est un
texte pour lequel nous avons eu une entente avec le ministère de la
Justice, c'est exact.
M. Tardif: J'aurais une autre question. Vous dites que les
règlements de la société ne sont pas des règlements
municipaux. La question est évidemment: Pourquoi alors les
règlements ne seraient-ils pas adoptés par la communauté
urbaine qui est une municipalité? Donc, cela en ferait des
règlements municipaux.
M. Nadeau: Si ce pouvoir de réglementer était
donné à la communauté, à notre point de vue, cela
voudrait dire que le seul corps compétent pour l'appliquer serait le
service de police de la Communauté urbaine de Montréal. Les
employés de la société ou de l'actuelle commission de
transport...
M. Tardif: Pourquoi faudrait-il en inférer cela? N'y
a-t-il pas des agents verts - je ne sais pas comment vous les appelez à
Montréal...
M. Nadeau: Des bonshommes verts.
M. Tardif: Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'en d'autres
termes il n'y a pas que les agents de police de la police de la CUM qui ont des
pouvoirs d'intervention en vertu des règlements de la communauté;
il y en a toute une kyrielle: les agents de l'assainissement de l'air, les
agents... Enfin, tous ceux qui appliquent la réglementation de la
communauté...
M. Nadeau: Les petits bonshommes verts, qu'on les appelle.
M. Tardif:... ont aussi des pouvoirs d'intervention,
peut-être pas d'arrestation, mais, à tout le moins...
M. Nadeau: Vous avez raison, M. le ministre, mais, si vous
regardez les règlements que cette catégorie de personnes peut
appliquer, par exemple ce qu'on appelle les petits bonshommes verts à
Montréal, ces gens-là interviennent toujours, par exemple, pour
des véhicules qui sont stationnés à des endroits
défendus par des règlements municipaux. Donc, il n'y a pas de
problème d'identification. Il suffit de lire la plaque
d'immatriculation. Ils vont appliquer des règlements qui s'appliquent
à des résidences, par exemple. Ils ont seulement à noter
le numéro civique et à émettre une contravention.
Là, on agit sur des personnes et c'est là que le problème
d'identification se pose. Vous n'avez pas de petits bonshommes verts qui
agissent quand ce sont des personnes.
M. Ciaccia: Est-ce que vos agents ou vos fonctionnaires
pourraient être désignés constables spéciaux? Si
c'était un règlement municipal, les constables spéciaux
pourraient avoir les pouvoirs nécessaires.
M. Nadeau: Nous avons actuellement environ 75 % ou 80 % de nos
agents de surveillance assermentés comme constables spéciaux, en
vertu de la Loi de police du Québec. Traditionnellement, cela se faisait
ainsi. Depuis un certain temps, nous étions d'avis que le fait
d'être constable spécial ne donnait pas le pouvoir d'appliquer des
règlements adoptés par la CTCUM. C'est finalement ce qui a
été reconnu par le juge Réjean Paul, dans le jugement du
mois de novembre.
M. Tardif: J'y reviens, pour faire du pouce là-dessus, des
constables spéciaux nommés en vertu de la Loi de police auraient
néanmoins des pouvoirs d'arrestation, en vertu de règlements
municipaux. Si les règlements de la CTCUM étaient adoptés
par la communauté, ce qui en ferait des règlements municipaux,
est-ce que, à ce moment-là, les deux conditions seraient
remplies: avoir un règlement municipal, d'un côté, et avoir
des constables spéciaux avec un pouvoir d'arrestation, d'un autre
côté?
M. Nadeau: M. le ministre, vous soulevez, je pense, toute une
question là-dessus. Je ne suis pas capable de dire si je suis en accord
ou en désaccord avec vous. Vous soulevez tout le problème de la
juridiction du service de police de la Communauté urbaine de
Montréal que vous retrouvez à l'article 188. La juridiction du
service de police est extrêmement large et elle s'applique sur tout le
territoire de la Communauté urbaine de Montréal. Aux
dernières nouvelles, le métro faisait partie du territoire de la
Communauté urbaine de Montréal. Dès qu'on touche
l'activité policière, on tombe sous la juridiction du service de
police. Si vous faites de notre règlement un règlement de la
communauté...
M. Tardif: D'accord.
M. Ciaccia: Juste une autre question; je ne veux pas
m'éterniser là-dessus. Est-ce que le ministère de la
Justice vous a donné les raisons et les objections majeures qu'il a
pour ne pas habiliter vos agents afin de leur donner le pouvoir
d'appliquer les règlements, un pouvoir d'arrestation? Quelle est la
raison majeure?
M. Nadeau: Je pense qu'il faudrait le lui demander. Ce n'est pas
à moi de donner les raisons du ministère de la Justice.
M. Ciaccia: Ces gens ne vous l'ont pas dit à vous?
M. Nadeau: II en a été question un peu, mais je ne
pense pas qu'on les ait regardées de façon exhaustive.
M. Tardif: Est-ce que je dois comprendre que la formule de
compromis, en tout cas, à laquelle vous en êtes arrivé avec
le ministère de la Justice et qu'on intègre ici, fait en sorte
qu'il y aura quelque chose? Est-ce qu'il est prévu que vous allez
continuer les pourparlers avec le ministère de la Justice, pour en venir
à...
M. Nadeau: Il y a une suggestion qui a été faite
aux gens du ministère de la Justice, lors de la dernière
rencontre avant-hier, et elle a semblé être reçue
favorablement. C'était la formation d'un petit groupe de travail qui
serait composé d'un représentant du ministère de la
Justice, d'un représentant du service de police de la Communauté
urbaine de Montréal, d'un représentant de la CTCUM et d'un
représentant de la Communauté urbaine de Montréal, pour
étudier toute cette question et vraiment bien identifier les besoins,
à l'heure actuelle, et pour faire des suggestions là-dessus. Cela
a été accueilli favorablement. En tout cas, nous étions
très heureux de cela.
M. Ciaccia: Est-ce que le ministre des Transports appuie cette
suggestion? Est-ce qu'il est prêt à faire des
représentations auprès du ministre de la Justice?
M. Tardif: J'ai déjà fait une couple d'appels
téléphoniques.
M. Ciaccia: Là, c'est une invitation au désordre.
L'agent de la paix n'a pas le temps d'aller chercher un policier pour venir
faire une arrestation. À ce moment-là, la personne va
disparaître; elle ne sera plus là.
M- Tardif: II faut aussi se rendre à l'évidence
que, même s'ils ne sont pas tenus de le faire, 99 % des gens, lorsque
sommés de s'identifier par un agent de la paix, vont le faire.
M. Ciaccia: On ne parle pas seulement de la question de
l'identification. On parle du fait de pouvoir empêcher...
M. Tardif: D'accord.
M. Ciaccia:... de mettre en application le règlement.
M. Tardif: C'est celle qui est en cause ici, n'est-ce pas?
M. Ciaccia: Non, mais cela soulève...
M. Tardif: Non, mais pour les fins de porter plainte. Encore une
fois, la majorité des gens vont le faire, sauf qu'il arrive
effectivement des cas où cela ne se fait pas. C'est vrai aussi dans le
cas de l'application du Code pénal.
M. Ciaccia: II ne faudrait pas attendre qu'il soit trop tard et
qu'on ait la même situation au métro de Montréal que celle
qui existe au métro de New York. Après cela, il va être
trop tard. C'est mieux d'avoir des mesures préventives, de leur donner
le pouvoir avant que la situation se détériore à un tel
point que cela va être encore plus dangereux de voyager dans le
métro.
M. Tardif: Je suis bien conscient de cela et c'est pourquoi j'ai
tenu, disons, à faciliter une rencontre entre les gens de la CTCUM et le
ministère de la Justice et, deuxièmement, déjà on
introduit un tel article. Évidemment, je présume que, le cas
échéant, les tribunaux auront à trancher sur ce pouvoir
d'exiger l'identification. Donc, il y a un certain progrès qui est fait,
mais je suis bien conscient qu'il va falloir aller plus loin. Il semble que ce
soit le plus loin...
M. Ciaccia: Une clarification...
M. Tardif: Non, c'est le plus loin qu'on puisse aller pour le
moment entre le statu quo, c'est-à-dire rien...
M. Ciaccia: C'est difficile d'expliquer à la population,
pour toutes les raisons qui viennent d'être soulevées, qu'on ne
peut pas habiliter ces gens à protéger la population. C'est
difficile de leur expliquer cela. Je sais qu'il y a des problèmes. Il y
a le problème des constables.
M. Tardif: C'est-à-dire que protéger la
population...
M. Ciaccia: Bien oui.
M. Tardif:... cela, c'est une autre chose. Lorsqu'on parle
d'atteinte à la personne ou d'atteinte à la
propriété, il y a des dispositions du Code pénal qui
peuvent effectivement s'appliquer.
M. Ciaccia: Si les agents ne sont pas là, c'est bien beau
avoir des droits
théoriques du Code pénal, c'est bien beau de dire que les
constables peuvent arrêter quelqu'un qui commet une infraction, mais, si
le constable n'est pas là et qu'il y a des agents, c'est quasiment
aberrant de dire que les agents n'auront pas de pouvoir d'arrestation pour
protéger le public. C'est cela que je dis.
M. Tardif: D'accord. Mais je ne parle pas d'infraction à
ce moment; je parle d'actes criminels et, dans le cas de tels actes, le
problème ne se pose pas de la même manière du tout. En
d'autres termes, ce qui risque de faire courir le plus grand danger aux
personnes, ce seraient les atteintes à la personne, les voies de fait et
ces choses. Or, il s'agit d'actes criminels pour lesquels les pouvoirs
d'arrestation sont totalement différents de ceux d'une simple infraction
à un règlement de la CTCUM, comme, par exemple, de ne pas fumer
dans le métro. Donc, les actes criminels, les dispositions du Code
criminel y pourvoient et confèrent à tout citoyen, à vous
et à moi, des pouvoirs d'intervention. Mais je suis bien conscient qu'il
y a des choses... Enfin, on fait un premier pas ici, mais je ne suis pas le
ministre de la Justice et les difficultés rencontrées, les
jugements qui ont été rendus... Mais je vais évidemment
m'assurer que ce comité de travail se met à l'oeuvre.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 306. 48. 2
est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 49. Il y a un papillon.
M. Tardif: II est proposé de modifier l'article 306. 49
introduit par l'article 25 du projet de loi par l'addition à la fin de
l'alinéa suivant: "Une telle poursuite doit être intentée
dans un délai de six mois de la commission de l'infraction. " Donc,
c'est un délai de prescription. Je me demande si cela ne devrait pas
aller de soi dans les infractions punissables sur déclaration sommaire.
La pénalité, habituellement, c'est presque automatique, c'est six
mois, en tout cas.
M. Ciaccia: C'est un délai. Adopté.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 306. 49 est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 306. 49
tel qu'amendé est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Article 306.
50?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 50 est
adopté. J'appelle l'article 306. 51. (21 h 45)
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 52.
Dispositions générales
M. Tardif: C'est une reprise du droit actuel, M. le
Président.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 53.
M. Tardif: C'est une reprise du droit actuel, sauf que
l'autorisation du gouvernement a été transférée au
ministre des Transports pour accélérer le processus.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 54.
M. Tardif: Quant au fond, c'est la situation actuelle, M. le
Président.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 54,
adopté. J'appelle l'article 306. 55.
M. Tardif: Même remarque, M. le Président.
M. Ciaccia: C'est le droit actuel aussi.
M. Tardif: Oui.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 55,
adopté. J'appelle l'article 306. 56, avec un papillon.
M. Tardif: L'article 306. 56. Il est proposé de modifier
l'article 306. 56 introduit par l'article 25 du projet de loi par le
remplacement, dans la deuxième ligne du deuxième alinéa,
des mots "en vertu d'un contrat effectué par la société"
par les mots "pour la société en vertu d'un contrat conclu
visé aux paragraphes 2 et 3 du deuxième alinéa de
l'article 291 et aux articles 291. 1 et 291. 3.
M. Ciaccia: À quoi font référence ces
articles, M. le ministre?
M. Tardif: Les articles 291. 1 et 291. 3, je m'excuse, mais, de
mémoire... La société peut conclure avec un titulaire de
permis de transport en commun ou un transporteur scolaire un contrat pour faire
effectuer un service de transport en commun, certains services. Et pour
l'article 291. 3, c'est pour le transport collectif par taxi. Voilà.
Donc, c'est une reprise du droit actuel quant au premier alinéa
de l'article 306. 56. Quant au deuxième, il a pour effet de distraire,
de retirer de la juridiction de la Commission des transports du Québec
le transport effectué par la société en vertu de contrats
conclus par la société pour le transport de personnes
handicapées, pour le transport collectif par taxi, enfin pour les
transports en question.
M. Ciaccia: Cela réduit encore plus. Cela enlève le
pouvoir...
M. Tardif: C'est cela.
M. Ciaccia:... de la Commission des transports».
M. Tardif: À partir du moment où la
commission...
M. Ciaccia:... sur ces éléments.
M. Tardif:... de tranport se saisit de ces choses, la Commission
des transports du Québec n'a plus compétence pour agir.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
306. 56 est adopté. Est-ce que l'article 306. 56 est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
M. Tardif: Adopté.
Une voix: Tel qu'amendé.
Le Président (M. Marquis): Adopté tel
qu'amendé, oui. J'appelle l'article 306. 57.
M. Tardif: C'est une reprise du droit actuel, M. le
Président.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 58.
M. Tardif: Cela aussi est une reprise du droit actuel. Ah! Je
m'excuse, M. le Président. Il y a un papillon.
Le Président (M. Marquis): À l'article 306. 58?
M. Tardif: Oui.
Le Président (M. Marquis): Nous ne l'avons pas, je
pense.
M. Tardif: Vous ne l'avez pas. M. Ciaccia: On ne l'a pas.
M. Tardif: Je vais en faire lecture et je vais vous le donner, M.
le Président. Il est proposé de modifier l'article 306. 58
introduit par l'article 25 du projet de loi par l'addition, à la fin, de
l'alinéa suivant: "Dès l'entrée en vigueur de ces lettres
patentes, la ville de Longueuil cesse de contribuer au déficit
d'exploitation de la société visée à l'article 306.
2 et au financement des travaux relatifs au métro et visés
à l'article 294 selon les modalités prévues à
l'entente entre la société, la communauté, la
Société de transport de la rive sud de Montréal et la
ville de Longueuil. " Ceci est pour donner effet au retrait du territoire de la
CTCUM du territoire de Longueuil.
Est-ce qu'on peut, M. le Président, suspendre ceci
momentanément?
Le Président (M. Marquis): Oui.
M. Tardif: Ceci découle du retrait et du partage au
prorata pour les mois de l'année qui resteront au moment où
s'effectuera le retrait.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
356. 8 est suspendu de même...
M. Tardif: C'est l'article 306. 58.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
306. 58 est suspendu ainsi que l'article lui-même.
M. Ciaccia: Pendant que vous regardez... S'il vous plaît,
M. le Président, si je comprends bien, l'amendement que vous apportez
fait référence à Longueuil, que Longueuil va cesser de
contribuer au déficit. Cela protège Longueuil. Il me semble
qu'à moins que vous n'ayez...
M. Tardif: Longueuil, d'accord parce que Longueuil ne contribue
pas.
M. Ciaccia: Maintenant, cela semble être "one-sided". Cela
dit ce que Longueuil ne fera pas, mais cela ne le dit pas pour la CTCUM. Il me
semble qu'à moins que vous n'ayez l'entente, à moins qu'on ne
sache exactement... La question que je me pose: Est-ce que c'est
approprié à ce moment-ci
d'insérer un amendement qui va dire: Longueuil ne paiera plus
à partir d'une certaine date? Qu'est-ce qui va arriver à la
CTCUM? Vous nous demandez, autrement dit, d'accepter un amendement qui va
mettre fin aux obligations de Longueuil sans qu'on sache ce qui va arriver
à la CTCUM.
M. Tardif: Absolument pas. Ce dont il est question ici, c'est de
permettre une... Je m'excuse.
M. Ciaccia: L'article actuel 306. 58, cela dit seulement
que le gouvernement peut, par lettes patentes...
M. Tardif: C'est l'article 300 actuel de la loi sur la
communauté urbaine.
M. Ciaccia: D'accord. On semble ne pas avoir de difficulté
avec cela et vous en avez le droit, que vous l'écriviez ici ou non, vous
auriez ce droit.
Maintenant, vous allez plus loin. Vous incluez une partie, sans tout
inclure. Vous dites: Les lettres patentes vont prévoir que Longueuil ne
paiera plus à partir de cette date. Je me demande si c'est
approprié à ce moment-ci de prévoir cela. L'autre
question: Est-ce que la loi actuelle accorde les pouvoirs à la CTCUM ou
à Longueuil pour faire les ententes financières
nécessaires ou est-ce qu'il faut des pouvoirs additionnels?
M. Tardif: Non, elles ont toute faculté pour conclure
cette entente relativement au retrait. Dans le projet de protocole qui a
déjà été préparé entre les parties,
pour ce qui serait des points qui resteraient en litige, les parties ont
convenu d'en référer à la Commission municipale.
M. Ciaccia: Alors, pourquoi... M. Tardif: Pardon!
M. Ciaccia: La Commission municipale va avoir le droit de
modifier?
M. Tardif: S'il y avait des problèmes relativement
à la répartition. Par exemple, qu'est-ce que Longueuil devra
payer pour la station de métro qui est là et des choses comme
cela.
M. Ciaccia: Pourquoi inclure - je sais que c'est en suspens -
maintenant une partie de l'entente? C'est cela que vous faites.
M. Tardif: On n'inclut pas...
M. Ciaccia: Pourquoi ne laissez-vous pas la...
M. Tardif:... une partie de l'entente. Ce qu'on dit, c'est que
Longueuil devra continuer de payer ou cesser de payer lorsque le service
arrêtera, point.
M. Ciaccia: À moins que je n'aie mal lu. Ce n'est pas
ça que vous m'avez lu.
M. Tardif: C'est ça l'objectif.
M. Ciaccia: Ah! si c'est cela l'objectif!
M. Tardif: Ils sont en train de rencontrer les gens de la
communauté urbaine là-dessus. C'est pour cela que j'ai
demandé qu'il soit suspendu, je pense qu'on s'éviterait
peut-être...
M. Ciaccia: D'accord, on va y revenir. Le libellé que vous
avez proposé me semblait un peu dangereux.
M. Tardif: On va s'assurer que c'est cela que ça veut
dire.
M. Ciaccia: Très bien.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 306. 59. Il
y aurait un papillon, je pense.
M. Tardif: Oui, M. le Président. Il est proposé de
modifier l'article 306. 59, introduit par l'article 25 du projet de loi, par
l'addition, à la fin du premier alinéa, des mots "et les
règles relatives à la préparation de l'état des
évaluations totales prévues à l'article 220 s'appliquent,
compte tenu des adaptations nécessaires".
M. Ciaccia: Est-ce qu'on pourrait avoir une copie de
l'amendement?
M. Tardif: Vous ne l'avez pas? Je m'excuse.
Le Président (M. Marquis): Sur vos feuilles, c'est
indiqué 306. 5. Il faut ajouter un 9 à la fin.
M. Tardif: Un 9 à la fin, je m'excuse. Vous n'avez pas de
copie de l'article 306. 5?
M. Ciaccia: On m'informe qu'on n'a pas d'article 306. 5.
M. Tardif: Voyons!
M. Ciaccia: Ce que l'article 306. 59 nous dit...
M. Tardif: C'est le droit actuel à cet égard.
M. Ciaccia: C'est le droit actuel. Les évaluations sont
faites...
M. Tardif: C'est cela.
M. Ciaccia:... à la communauté urbaine.
M. Tardif: C'est cela, sauf que les articles qui avaient trait
à cela étaient répartis à différents
endroits. Ils ont été regroupés ici. Ce n'est pas nouveau,
cela.
M. Ciaccia:... à Longueuil.
M. Tardif: Oui, on peut citer des articles qui s'appliquent.
L'article 279.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
306. 59 est adopté. Est-ce que l'article 306. 59, tel qu'amendé,
est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 60. (22 heures)
M. Ciaccia: Adopté.
M. Tardif: C'est l'article 239 de la loi actuelle.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 60 est
adopté. J'appelle l'article 306. 61. Il y a un papillon.
M. Tardif: Oui. il est proposé de remplacer l'article 306.
61, introduit par l'article 25 du projet de loi, pour qu'il se lise comme suit:
"306. 61 La Commission municipale du Québec a juridiction pour
décider, à la demande de la communauté, de la
société ou de la ville de Longueuil, de toute question litigieuse
relative à la station de métro Longueuil et existant entre ces
parties. " ,
Le Président (M. Marquis): Voulez-vous le relire, M. le
ministre?
M. Tardif: J'en refais la lecture: Remplacer l'article 306. 61,
introduit par l'article 25 du projet de loi, par l'article suivant: "306. 61 La
Commission municipale du Québec a juridiction pour décider,
à la demande de la communauté, de la société ou de
la ville de Longueuil, de toute question litigieuse relative à la
station de métro Longueuil et existant entre ces parties. "
M. Ciaccia: C'est quelle commission?
M. Tardif: C'est la Commission municipale du Québec, alors
que je disais ici, à l'article 306. 61: "Le gouvernement peut
désigner une personne pour étudier les questions litigieuses
entre... "
M. Saintonge: L'organisme qu'on prévoit pour les
contestations dans le monde municipal, c'est la Commission municipale.
M. Tardif: C'est cela.
M. Saintonge: Elle a l'expertise, les compétences...
M. Ciaccia: C'est accepté par les parties?
M. Tardif: C'était ce que les deux parties avaient
convenu. Dans le projet de protocole, c'est ce qui avait été
indiqué, non? À moins que je ne m'abuse.
M. Saintonge: Vous enlevez la CTRSM. Elle n'existera plus. C'est
bon qu'elle ne soit pas là, mais vous ne mettez pas la STRSM.
Là-dessus vous avez parlé dans...
M. Tardif: Elle n'est pas partie au litige.
M. Saintonge: C'est le métro.
M. Tardif: C'est à l'intérieur du territoire de la
ville de Longueuil.
M. Saintonge: Je suis content de vous l'entendre dire.
Après nos discussions de cet après-midi, c'était juste
cela.
M. Marcoux: À l'article 206. 61, la Commission municipale
va pouvoir régler ces litiges. C'est très au fait. Je suis
parfaitement d'accord.
M. Saintonge: Vous aviez la CTRSM auparavant et là vous
l'enlevez. Elle n'est pas partie au litige, je comprends cela.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'amendement à
l'article 306. 61 est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté.
M. Saintonge: Un instant: Aimez-vous mieux que je m'en aille?
Une voix: Un moment, s'il vous plaît!
M. Tardif: M. le Président, l'on m'informe que la CTRSM a
fait des aménagements de surface autour de la station de métro
qui sert de lieu de débarcadère aux gens de la rive sud hors du
vieux Longueuil et qu'au cas où, pour cette partie-là, il y
aurait des litiges, on l'ajoute dans la liste des organismes.
M. Saintonge: Le territoire en question que vous mentionnez,
c'est un territoire qui est la propriété de la ville de
Longueuil?
M. Tardif: Oui.
M. Saintonge: D'accord.
M. Tardif: Mais sur lequel la CTRSM a fait des
aménagements de surface, comme des lieux de débarcadère
pour les autobus, etc.
M. Saintonge: Des kiosques de billets à
l'intérieur, et tout cela.
M. Tardif: De sorte qu'à ce moment-là on ajouterait
dans la liste des parties la...
M. Saintonge: La STRSM. M. Tardif: La STRSM.
Voilà.
M. Saintonge: Il y a une autre question que je veux poser. Est-ce
qu'au niveau de ces litiges il s'agit simplement de la question du retrait de
Longueuil de la CTCUM ou de la STCUM?
M. Tardif: C'est ça.
M. Saintonge: Cela ne concerne pas autre chose que cela. Il n'y a
aucune autre relation entre, par exemple, la Commission de transport de la rive
sud et la Commission de transport de Montréal ou la CUM qui pourraient
s'y opposer dans d'autres circonstances.
M. Tardif: Le retrait est décrété, il devra
se faire au plus tard le 31 décembre 1985.
M. Saintonge: Mais ces articles-là, je veux dire,
concernent uniquement le retrait.
M. Tardif: C'est dans le cas de litiges dans les modalités
de retrait.
M. Saintonge: Cela ne s'applique pas à autre chose qu'au
retrait de Longueuil. Cela ne s'applique pas par exemple aux litiges...
M. Tardif: Point.
M. Saintonge:... qu'il pourrait y avoir entre la CTRSM et
Montréal ou la CUM. Je ne sais pas qui était partie pour les
autobus de la CTRSM qui allaient à la Place Bonaventure.
M. Tardif: C'est strictement relié au retrait de...
D'aiileurs, tous ces articles ont été regroupés. C'est
ça.
M. Saintonge: Cela ne peut pas s'appliquer à un cas, par
exemple, comme le litige entre la CTRSM et la CUM - je ne sais pas si c'est la
CUM - concernant la Place...
M. Tardif: Deux autobus, un de la
CTRSM, un de la CTCUM, se frappant de front, non. Non, mais enfin je
caricature.
M. Saintonge: Sur le terminus à Bonaventure, il y avait un
litige.
M. Tardif: Non.
Une voix: Cela n'a rien à voir avec cela.
M. Saintonge: Non, cela n'a pas d'affaire à cela. Parfait.
C'était cela ma question. Dans le papillon, c'est important de rajouter
la STRSM.
M. Tardif: Voilà.
Le Président (M. Marquis): Pour les besoins du Journal des
débats, je vais relire cet amendement.
M. Saintonge: Jusqu'à maintenant, la STRSM n'a rien
à voir avec tout ce problème là. C'est seulement
préventif.
M. Tardif: Oui.
M. Saintonge: Je suis content de l'apprendre.
Le Président (M. Marquis): Alors, je relis l'amendement au
complet. Remplacer l'article 306. 61, introduit par l'article 25 du projet de
loi, par le suivant: "306. 61 La Commission municipale du Québec a
juridiction pour décider, à la demande de la communauté,
de la société, de la ville de Longueuil ou de la Commission de
transport de la rive sud de Montréal, de toute question litigieuse
relative à la station de métro Longueuil et existant entre ces
parties. "
M. Tardif: Tout litige existant.
Une voix: Comment tout litige existant?
M. Saintonge: II n'y en a pas actuellement, mais il pourrait y en
avoir. En tout cas, "existant", c'est dans le sens de "qui se
développerait entre les parties. Mais, à ce
moment-là...
M. Tardif: Mais au moment où elle en sera saisie, c'est
parce qu'il y en aura un.
M. Saintonge: C'est seulement pour la station de métro,
cela ne comprend pas l'autre desserte dans la ville de Longueuil.
M. Tardif: C'est ça.
M. Saintonge: II ne peut pas y avoir d'autres problèmes,
par exemple, je ne sais pas, les abris d'autobus...
M. Ciaccia: D'après la façon dont c'est
rédigé, je peux interpréter cela de deux manières.
Je peux interpréter cela comme des questions litigieuses relatives
à la station de métro Longueuil et je peux interpréter
cela comme étant des questions litigieuses existant entre les parties.
Pas nécessairement?
M. Tardif: Sauf qu'il y a la conjonction "et" qui unit les deux
membres de la phrase. Donc, les problèmes relatifs à la station
de métro Longueuil "et" existant entre les parties.
M. Saintonge: En tout cas, cela veut dire que, s'il y ad'autres litiges à part la station de métro entre ces
parties, ce n'est pas à la Commission municipale qu'elles iront. Elles
s'arrangeront comme elles voudront et elles iront où elles voudront.
Mais, antérieurement, ce n'était pas mieux de dire que...
Antérieurement, ce n'était pas juste la station de métro.
C'était: "Le gouvernement peut désigner une personne pour
étudier les questions litigieuses entre la communauté, la
société, la ville de Longueuil, la CTRSM et les
municipalités et organismes aux droits desquels elles ont
succédé.
M. Tardif: Jusqu'à maintenant, il n'y avait personne. On
introduisait l'article 306. 61 dans le premier libellé: "Le gouvernement
peut désigner... ", sauf qu'il semble, après avoir examiné
la situation, que l'organisme qui...
M. Saintonge: La Commission municipale, d'accord sauf que,
antérieurement, vous désigniez l'organisme, la Commission
municipale. À mon point de vue, s'il y a des litiges relativement
à une de ces sociétés ou relativement à d'autre
chose qu'à la station de métro de Longueuil, ce n'est plus la
Commission municipale, ce n'est plus là-dedans. Vous limitez, à
ce moment, beaucoup l'article 306. 61 par rapport à ce qui existait
auparavant. Autrement dit, il n'y a plus de litige ailleurs. Il y aurait juste
la station de métro.
S'il y a des litiges concernant des lignes d'autobus, je ne sais pas,
dans la ville de Longueuil, qu'est-ce qui se passe avec la CTCUM? S'il y a
d'autres points litigieux, soit, par exemple, dans des abris, la Commission
municipale, d'office, ne peut pas s'occuper de cela. Cela va prendre quoi? On
ne dit même plus: "Le gouvernement peut désigner... " Les parties
s'organiseront ensemble. Elles iront dans l'instance qu'elles voudront en Cour
supérieure.
M. Ciaccia: Vous avez créé un "vacuum".
M. Tardif: M. le Président, l'article 306. 61, tel
qu'imprimé dans le projet de loi déposé, n'était
pas pour régler la question du métro de Longueuil: "Le
gouvernement peut désigner une persone pour étudier les
questions... ". Cela ne disait pas de trancher les litiges, "étudier les
questions litigieuses".
M. Ciaccia: Vous n'avez pas besoin d'un projet de loi pour vous
donner ce droit.
M. Tardif: Voilà, je vais vous donner un exemple. Lorsque
la ville de Montréal a mis en demeure Longueuil de ne plus aller
déverser ses gens face è Place Bonaventure et les a mis en
demeure de se retirer, c'est moi qui ai rassemblé les deux parties et
j'ai dit: Voilà où on va aller, voilà ce qu'on va faire.
Je n'ai pas eu besoin d'un projet de loi pour régler le
problème.
M. Saintonge: Mais on les a mis dans la rue ailleurs pendant un
bout de temps, par exemple!
M. Tardif: Bien, j'ai mis trois quarts de million pour qu'on les
mette sur un terrain ailleurs aussi!
M. Saintonge: Oui, c'est cela, je suis d'accord avec vous.
M. Ciaccia: L'article 306. 61, tel qu'il est rédigé
maintenant, ne vous donne absolument aucun pouvoir que vous n'avez pas. Alors,
ce n'est pas nécessaire.
M. Tardif: C'est cela.
M. Ciaccia: Mais le nouvel article 306. 61 implique que seulement
sur ces problèmes on va aller à la Commission municipale. Cela
veut dire que, pour d'autres problèmes, on ne pourra pas aller à
la Commission municipale.
M. Tardif: Pour les autres problèmes, c'est le droit
régulier qui s'applique. Si une municipalité a des poursuites
contre une autre, elle s'organise. Mais là, il s'agit, par exemple, de
définir quelle est la valeur de cette propriété qui
s'appelle la station de métro Longueuil, qui a été
bâtie il y a vingt ans, quelle est la valeur qu'on met là-dessus,
le "price tag", et comment va se faire le partage, compte tenu de ce que la
ville de Longueuil a déjà payé au service de la dette du
métro. D'accord? C'est cela. Cela, c'est déjà
compliqué.
M. Saintonge: Avez-vous consulté Longueuil
là-dessus? la CTRSM est d'accord avec cela, d'aller à la
Commission municipale? Cela me surprend.
M. Tardif: Vous pourrez reposer la
question aux gens demain, ils vont être ici.
M. Saintonge: Vous avez un téléphone rouge!
M. Ciaccia: J'ai cela sur le bout de la table.
M. Tardif: Quoi?
M. Ciaccia: Cet amendement vient juste d'être
rédigé.
M. Tardif: Non, il y a eu des consultations avec eux, justement,
pour...
M. Saintonge: D'accord. Ce qui me surprend, c'est qu'on limite
cela au métro. J'aurais pensé qu'on aurait pu déterminer
que la Commission municipale pourrait être l'organisme responsable pour
décider de toute question litigieuse relativement au transport qui
intervient entre ces parties.
M. Tardif: La Commission municipale en a assez à
faire.
M. Saintonge: C'est vrai cela, M. le ministre, mais elle a perdu
des pouvoirs, elle a perdu des pouvoirs récemment.
M. Marcoux: La Commission municipale est disponible.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
306. 61 est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Un instant. L'article 306. 61,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 306.
62.
M. Tardif: Cela reprend le mot à mot du droit actuel.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 63. (22 h 15)
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 306. 63 est
adopté. J'appelle l'article 306. 64. Il y a un papillon.
M. Saintonge: Y a-t-il un changement de pouvoir entre les deux
ministres?
M. Tardif: C'est purement technique. Il est proposé de
modifier l'article 306. 64, introduit par l'article 25 du projet de loi, par le
remplacement, dans la deuxième ligne, du chiffre "235" par le chiffre
"234. 7".
M. Saintonge: Y a-t-il un changement de pouvoir entre les deux
ministres ou si c'est ce qui existait auparavant? Les responsabilités
n'ont pas changé?
M. Tardif: Non, c'est juste un problème de concordance.
L'article permet d'aller vérifier l'utilisation des subventions
données par le ministre des Transports.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
306. 64 est adopté. Est-ce que l'article 306. 64, tel qu'amendé,
est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Uninstant.
M. Marcoux: II y a l'article 26 pour lequel il y aurait un
papillon.
Le Secrétaire: II y a l'article 25. 1.
Le Président (M. Marquis): D'accord. Alors, l'adoption de
l'article 25, tel qu'amendé, est suspendue. Nous passons à
l'article 26. Ah, je m'excuse. Alors, l'article 25. 1. Donc, après
l'article 25 et avant d'aborder l'article 26, il y aurait insertion d'un nouvel
article, l'article 25. 1.
M. Marcoux: Oui, l'article 25. 1 est-il adopté, M. le
député de Laprairie?
Le Président (M. Marquis): Alors, nous en sommes à
l'article 25. 1.
M. Saintonge: C'est quoi l'assurance prévue par l'article
84 et l'article 103? Il y a peut-être un secours qui nous arrive.
M. Marcoux: II est retiré, M. le Président.
M. Saintonge: II est retiré? M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: Je me posais la question. Est-ce que les 9 %
s'appliquent là-dessus?
M. Marcoux: Ils s'appliquent partout. C'est universel.
M. Saintonge: Ah bon!
M. Ciaccia: C'est pour cela que vous ne retirez pas cette
assurance. Vous encaissez les 9 %.
M. Saintonge: C'est un revenu important.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'article 25. 1 que
j'avais annoncé n'a jamais existé effectivement. Cela aurait
été bon qu'on le sache.
M. Marcoux: C'est cela.
Le Président (M. Marquis): J'appelle de nouveau l'article
26.
M. Marcoux: L'article 26 auquel il y aura un papillon, introduit
l'article 330. 1 dans la loi sur la communauté pour habiliter la
communauté à instituer et maintenir certains régimes
supplémentaires de rentes négociés depuis le 27 août
1982, entre la communauté, la ville de Montréal et les
représentants syndicaux de fonctionnaires de la communauté. Cette
habilitation reconnaît la validité des actes déjà
posés en vertu de ce pouvoir, en rendant ces régimes applicables
aux dates antérieures mentionnées dans ces ententes. Le papillon
à l'amendement introduit dans la liste des ententes validées
celle du 10 août 1984 acceptée par le Syndicat professionnel des
ingénieurs de la ville de Montréal et par la Communauté
urbaine de Montréal.
Pour être bien sûr que vous avez le bon papillon, je devrais
le lire.
Le Président (M. Marquis): Je suis sûr que je n'ai
pas le bon. On m'en remet un à l'instant.
M. Marcoux: Vous avez le bon?
M'exemptez-vous de la lecture? Cela concerne ce que j'ai lu.
L'amendement est-il adopté?
M. Saintonge: Si l'amendement est adopté?
M. Marcoux: Oui. Cela concerne les régimes
supplémentaires de rentes, pour valider les ententes entre les syndicats
concernant les régimes de rentes, les régimes de retraite, la
Communauté urbaine de Montréal et la ville de Montréal.
Adopté?
M. Saintonge: Ils étaient venus ici. D'accord.
Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
26 est adopté. Est-ce que l'article 26, tel qu'amendé, est
adopté? Adopté.
M. Marcoux: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme
M. Marcoux: L'article 27, M. le Président, modifie
l'article 264. 1 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme pour
prolonger au 17 septembre 1986 le délai accordé à la
Communauté urbaine de Montréal pour adopter son schéma
d'aménagement. Cet article apporte de plus une précision
additionnelle suivant laquelle la communauté doit adopter la
résolution prévue à l'article 4 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme par laquelle elle entreprend
l'élaboration de son schéma d'aménagement, avant le 11
juillet 1985.
Le 11 juillet 1985 correspond au délai de trois ans de
l'entrée en vigueur du chapitre 18 de 1982 qui a introduit l'article
264. 1 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme. Ce délai de
trois ans est le même que celui qui fut accordé aux MRC par la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme.
À l'article 44, il y aura une disposition transitoire à la
suite de cet article 27. L'article 44 rendra l'article 27 applicable
rétroactivement au 11 juillet 1982, de façon à
reconnaître la validité de la résolution adoptée le
21 décembre 1983 par la Communauté urbaine de Montréal par
laquelle elle entreprenait l'élaboration de son schéma
d'aménagement,
M. Saintonge: La communauté est d'accord avec cela?
M. Marcoux: Oui, c'est à sa demande.
M. Saintonge: C'est à sa demande. Cela lui permet de
maintenir une cadence acceptable, c'est cela?
M. Marcoux: C'est cela.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 27 est adopté.
J'appelle l'article 28.
Loi sur la Communauté urbaine de
Québec
M. Marcoux: À la Loi sur la Communauté urbaine de
Québec, il y aura un papillon. L'article 28 modifie la Loi sur la
Communauté urbaine de Québec afin d'assujettir le
président du comité exécutif de la Communauté
urbaine de Québec à l'obligation de déclarer ses
intérêts financiers. Cette disposition est du même type que
celle introduite a l'article 2 à l'égard du président du
comité exécutif de la
Communauté urbaine de Montréal.
Il y aura une disposition transitoire. La disposition transitoire de
l'article 33 est également applicable à l'égard du
président du comité exécutif de la Communauté
urbaine de Québec.
Le papillon d'amendement modifie cet article à l'égard du
président du comité exécutif de la Communauté
urbaine de Québec aux mêmes fins que le papillon d'amendement
introduit à l'article 2 à l'égard du président du
comité exécutif de la Communauté urbaine de
Montréal.
M. Saintonge: 1 % du salaire, etc. ?
M. Marcoux: C'est la même chose. C'est le papillon tel que
présenté hier.
M. Saintonge: On ne l'a pas. M. Marcoux: II est à
l'article 6. 3. 4. M. Saintonge: Attendez un peu. M. Marcoux:
Cela va?
M. Saintonge: C'est le même amendement que celui qu'on a eu
hier.
M. Marcoux: Oui, c'est la même chose.
M. Saintonge: C'est le même article que celui qu'on a eu
hier. Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
28 est adopté. Est-ce que l'article 28 tel qu'amendé est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté.
M. Marcoux: L'article 28. 1, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): Donc, il y a l'introduction
d'un nouvel article.
M. Marcoux: L'article 28. 1 est relatif au partage des biens du
métro et étend le délai pour faire l'inventaire, tandis
que l'article 28. 2, qui sera proposé en papillon par la suite, sera
pour étendre le délai sur le partage lui-même. L'article
28. 1, c'est pour l'inventaire qui va conduire au partage et l'article 28. 2,
c'est sur le temps pour faire le partage.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 28. 1 est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté.
M. Saintonge: Est-ce qu'il y a des amendements?
Le Président (M. Marquis): C'est un nouvel article.
M. Saintonge: D'accord.
M. Marcoux: L'article 28. 1 est un nouvel article.
M. Saintonge: Je ne l'ai pas, par exemple.
Le Président (M. Marquis): Ce sont les mêmes qu'hier
effectivement.
M. Saintonge: Oui, mais à quel article d'hier?
M. Marcoux: Dans la pile qu'on vous avait donnée hier,
c'était l'article 28. 1.
Une voix: C'était en suspens?
M. Marcoux: Ce n'était pas en suspens, on n'était
pas rendu là.
M. Saintonge: Je ne les ai pas eus.
M. Marcoux: Vous les avez tous reçus. Vous avez l'article
28. 1 et le suivant, c'est l'article 28. 2.
M. Saintonge: D'accord.
M. Marcoux: L'article 28. 2 est-il adopté?
Le Président (M. Marquis): Un instant! M. Saintonge:
On est rendu où? Une voix: À l'article 28. 1.
M. Saintonge: Parfait, article 28. 1. Adopté.
M. Marcoux: L'article 28. 1, c'est l'inventaire et l'article 28.
2, c'est pour le partage.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 28. 1 est
adopté. Article 28. 2?
M. Marcoux: Adopté, M. le Président.
M. Saintonge: Cela veut dire quoi? Cela traite de quoi?
Une voix: C'est le partage.
M. Saintonge: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): L'article 28. 2 est
-adopté.
Loi modifiant la Loi sur la Communauté urbaine
de Montréal
M. Marcoux: À l'article 29, il y a un papillon, M. le
Président. L'article 29 modifie l'article 180 de la Loi modifiant...
M. Saintonge: Je comprends que ceux qui parlent le moins fort
dans la salle, c'est nous.
M. Marcoux: Cela ne dérange personne, d'ailleurs.
L'article 29, M. le Président, je vais vous demander de le suspendre,
parce qu'il faut faire un papillon.
Le Président (M. Marquis): J'émets la même
remarque que celle qui a été faite antérieurement à
savoir que ceux qui font des caucus en dehors de la table parlent plus fort que
les membres de la commission.
Une voix: Ils parlent trop fort, ils n'ont pas entendu.
M. Marcoux: L'article 29 est suspendu. (22 h 30)
Le Président (M. Marquis): L'article 29 est suspendu.
J'appelle l'article 30.
M. Saintonge: M. le Président, juste avant l'article
30...
Une voix: Non, non, on peut y aller avec l'article 29.
Le Président (M. Marquis): Oui.
M. Saintonge: Revenez-vous immédiatement à
l'article 29?
Le Président (M. Marquis): II est suspendu.
M. Marcoux: II est correct, d'accord. M. le
Président...
Le Président (M. Marquis): Ah!
M. Marcoux:... au lieu d'y revenir, on va le rappeler. Alors,
l'article 29 modifie l'article 180 de la Loi modifiant la Loi sur la
Communauté urbaine de Montréal, adoptée en 1982, en
prorogeant du 11 juillet 1983 au 11 juillet 1986 la date
d'échéance pour la conclusion des ententes à intervenir
relativement au transfert des avantages sociaux des employés qui passent
à l'emploi de la Communauté urbaine de Montréal.
Le papillon d'amendement reporte du 11 juillet 1985 au 31
décembre 1986 la date d'échéance pour conclure les
ententes.
M. Saintonge: Le 31 décembre... M. Marcoux:
1986.
M. Saintonge: On a 1985 dans le papillon.
Une voix: 1985.
M. Saintonge: Du 11 juillet 1983 au 31 décembre 1985.
Est-ce bien cela?
Une voix: Oui.
M. Saintonge: Le texte qu'on a se reporte du 11 juillet 1983 au
31 décembre 1985.
M. Marcoux: 1985. Adopté? M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'amendement à
l'article 29...
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Marquis):... est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 29, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. le Président... Le
Président (M. Marquis): Adopté. M. Saintonge:
M. le Président...
Le Président (M. Marquis): Oui, M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge:... avant de passer à l'article suivant, sur
les dispositions transitoires et finales, j'ai tout simplement une question
à poser au ministre des Affaires municipales relativement à un
amendement potentiel. Je ne sais pas s'il a l'intention de l'apporter ou pas.
On a souligné à mon attention le fait que la CUM doit
préparer le rôle de la nouvelle génération et,
suivant les exigences actuelles, ce rôle devrait être
déposé en 1985.
On m'avise que des circonstances font que c'est pratiquement une
impossibilité pour la CUM de se conformer à cette exigence. On me
dit que, finalement, la possibilité n'existe pas pour la CUM de produire
le rôle de la nouvelle génération; le premier rôle
sera simplement pour 1987, c'est-à-dire dans deux ans seulement. Est-ce
que le ministre a l'intention d'apporter un amendement pour légaliser
une situation? Je pense que ce serait le temps utile, sinon le rôle de
la
nouvelle génération devrait être
déposé en septembre prochain.
Alors, est-ce qu'il a l'intention de reporter l'exigence de la loi
actuelle, au lieu de septembre 1985 à septembre 1987, en supposant,
à ce moment-là, que le rôle entrera en vigueur non pas en
1986 mais en 1988?
M. Marcoux: Cette question a été soumise à
mon attention, M. le député de Laprairie. Je n'ai pas l'intention
d'apporter d'amendement à cet effet.
M. Saintonge: Mais ce que je ne comprends pas, à ce
moment-là, peut-être pourriez-vous m'informer de la situation...
Si, en fait, matériellement, c'est impossible à la CUM de se
conformer à une prescription de la loi, comment peut-on, de bonne foi,
dire: On laisse la loi comme elle est là et advienne que pourra? Je ne
sais pas ce qui va arriver. Une exigence...
M. Marcoux: Non. La chose, c'est que...
M. Saintonge: Quelles seront les conséquences?
M. Marcoux:... j'ai mandaté des fonctionnaires de mon
ministère pour poursuivre des discussions avec la communauté
urbaine, pour voir quelles mesures elle entendait prendre pour corriger enfin
la situation. Compte tenu de l'évolution de ces pourparlers et des
mesures qui seront prises, nous verrons comment nous pouvons intervenir.
M. Saintonge: Quelles seront les conséquences juridiques
de cela, puisque le rôle de la nouvelle génération doit
être en vigueur pour 1986, c'est-à-dire pour janvier prochain? Le
rôle doit être déposé en septembre. Quelles sont les
conséquences si, en septembre, on ne peut pas déposer le
rôle de la nouvelle génération? Est-ce que cela peut mettre
en péril la valeur même du rôle d'évaluation et,
éventuellement, du rôle de perception de la Communauté
urbaine de Montréal?
M. Marcoux: Je veux vérifier une information, pour savoir
combien de fois cela a déjà été reporté.
M. Saintonge: Cela n'a pas d'importance.
M. Marcoux: Non...
M. Saintonge: Bien, cela a de l'importance, cela peut...
M. Marcoux:... cela a de l'importance.
M. Saintonge: Oui.
M. Marcoux: Il a déjà été
reporté deux fois. Cela a de l'importance sur la
crédibilité à la fois des lois que nous adoptons et des
consensus ou des méthodes avec lesquelles on y donne suite ou pas.
M. Saintonge: Oui.
M. Marcoux: Alors, je veux bien que cela devienne une tradition
de demander des échéances nouvelles en plaidant
l'impossibilité d'y donner suite, mais, puisque vous abordez le sujet,
je vais me résumer, mais je vais dire clairement ce que je pense.
M. Saintonge: D'accord.
M. Marcoux: Toutes les municipalités régionales de
comté, les anciens conseils de comté au Québec, moins bien
équipées en termes de personnel, en termes de ressources
humaines, de ressources financières et de ressources techniques, ont
donné des suites positives à la loi de l'évaluation
foncière de 1972 ainsi qu'à des amendements importants qui ont
été adoptés en 1979.
Je pense qu'à un moment donné il faut s'asseoir à
une même table et discuter, entre autres, avec la communauté pour
voir quelles sont les mesures qu'elle entend prendre dans l'avenir pour donner
suite à ce qui ne m'apparaît pas être une insignifiance, une
loi adoptée par l'Assemblée nationale, corrigée par
l'Assemblée nationale et, dans la mesure où on ne partage pas
cette loi, on peut solliciter qu'elle soit modifiée. Or, dans la mesure
où le législateur ne la modifie pas, je pense que les citoyens de
Montréal ont droit au même traitement fiscal, comme le traitement
de l'évaluation a des conséquences sur le traitement fiscal, que
les autres citoyens du Québec.
À ce titre, on m'a fait des représentations pour reporter
cette date. Pour le moment, je refuse de la reporter parce que j'ai
demandé à mes fonctionnaires de poursuivre les discussions avec
la communauté pour voir quelles étaient les mesures
concrètes, précises qu'on apporterait à l'avenir pour
satisfaire aux exigences de la loi de l'évaluation foncière.
Compte tenu de ceci, nous aviserons.
M. Saintonge: Ce que j'ai dit tantôt, je ne voulais pas
dire que la question n'avait pas d'importance. Je pense que, si une loi est
faite, on doit tenter de s'y conformer. Vous me dites qu'il y a
déjà eu des prorogations au dépôt du rôle en
deux occasions. Ce qui est important...
M. Marcoux: Le premier report a été pour 1983 et le
deuxième pour 1985. Présentement, on en demande un nouveau.
M. Saintonge: Vous en demandez un nouveau. La question que j'ai
soulevée tantôt... Ce n'est pas que le fait de ne pas respecter la
loi, n'est pas important, mais si, au point de vue matériel et au point
de vue technique, la CUM vous informe qu'elle n'a pas la possibilité d'y
arriver, qu'elle ne pourra pas déposer un rôle avant septembre,
à mon point de vue, ce qui est essentiel, c'est quelles seront les
conséquences juridiques à défaut de la CUM de se conformer
à cela. Est-ce qu'il y aura une incidence sur le rôle
d'évaluation et sur le rôle de perception,
éventuellement?
M. Marcoux: Je suppose que, lorsque la communauté urbaine,
il y a plusieurs années, a décidé de faire la
révision de son rôle à un rythme donné plutôt
qu'à un autre rythme, elle a aussi mesuré les conséquences
de décisions qu'elle n'a pas prises ou de certaines décisions
qu'elle a prises. Je ne vous dis pas qu'il ne doit pas y avoir de solution
d'apportée à cela; il y a des choses à faire et c'est ce
qu'on examine. Je dois dire, compte tenu des remarques que je viens de faire et
qu'on pourrait interpréter, relativement à ce dossier, en disant
que les discussions avec la CUM se déroulent difficilement, qu'au
contraire, depuis quelques semaines ou quelques mois, certainement quelques
semaines, les discussions à ce titre se déroulent dans un climat
positif.
M. Saintonge: Est-ce qu'il peut y avoir une conséquence
juridique dans le sens que...
M. Marcoux: C'est sûr qu'il y a des conséquences
juridiques à ne pas appliquer une loi.
M. Saintonge: Au point de vue du rôle de perception, est-ce
qu'il peut y avoir une conséquence négative pour la ville? Est-ce
que quelqu'un pourrait contester que le rôle d'évaluation n'est
pas valable, s'il y a une obligation de faire un rôle de telle
façon et qu'il n'est pas fait?
M. Marcoux: La conséquence, c'est que le rôle
pourrait être entaché de nullité.
M. Saintonge: À ce moment, je ne sais pas dans quel
délai le ministre va décider de faire cela. Cela veut dire que
d'écouter les gens de la CUM, de s'asseoir et d'en arriver à un
consensus quelconque ou une décision, s'il est évident que la CUM
ne peut pas donner suite aux exigences de la loi, peut-être parce que
l'échéancier de son travail n'a pas été assez
rapide, si techniquement elle ne peut pas le faire et que la conséquence
est que le rôle peut être entaché de nullité, de
nullité absolue, cela veut dire que tout le monde peut contester les
taxes et ce sont des millions qui peuvent être en jeu pour les citoyens
de Montréal, l'administration de Montréal. Non seulement
Montréal, mais toute la communauté sera en péril. Si le
ministre ne prend pas la décision de corriger, de reconnaître cet
état de fait et d'y amener un correctif avant la fin de la
présente session, j'imagine qu'en septembre prochain le rôle qui
sera déposé ne sera pas valide. Il va être entaché
de nullité, potentiellement. On ne reviendra pas en session, à ma
connaissance, avant le mois de septembre.
M. Marcoux: Le rôle déposé en septembre entre
en vigueur le 1er janvier.
M. Saintonge: Oui, mais il faudra, à ce
moment-là... Il doit avoir été déposé en
septembre quand même. Je comprends que vous allez le modifier
rétroactivement, mais la loi dit: II faut qu'il soit
déposé à telle date.
M. Marcoux: Non, non, il ne sera pas modifié
rétroactivement.
M. Saintonge: Non, mais vous allez modifier la loi
rétroactivement pour faire en sorte que le rôle qui sera
amené en septembre... Il ne sera sûrement pas le rôle de la
nouvelle génération, de toute façon. À ce
moment-là, pour éviter le problème que vous venez de
soulever, qu'on pourrait dans les circonstances faire en sorte que le
rôle de la nouvelle génération soit entaché de
nullité, ne serait-ce pas prudent pour un législateur,
reconnaissant cet état de fait, de dire à tout le moins:
Même si on le demande pour 1988, donnez-le au minimum pour 1987, pour
être sûr qu'on n'aura pas le problème qu'un rôle
puisse être entaché de nullité avec toutes les
conséquences juridiques, les poursuites, etc., qui pourraient être
engagées?
M. Marcoux: C'est le genre de choses qu'il faut continuer
d'examiner et de discuter, le ministère des Affaires municipales et la
Communauté urbaine de Montréal. Je ne suis pas prêt
aujourd'hui à apporter un amendement à ce sujet.
M. Saintonge: Est-ce que vous êtes convaincu,
d'après les représentations et les vérifications que vous
avez pu faire vous-même ou vos fonctionnaires auprès de la
Communauté urbaine de Montréal, qu'il est absolument impossible
pour la CUM d'amener un rôle de la nouvelle génération pour
septembre 1985?
M. Marcoux: C'est certain.
M. Saintonge: À ce moment-là, puisque ce n'est pas
possible...
M. Marcoux: J'ai dit pourquoi: Ils nous ont demandé une
certaine date. Je pense qu'il y a des discussions qui doivent se poursuivre
à cet égard et, davantage que la discussion sur la date, comme
ministre des Affaires municipales, je veux avoir la conviction que cette
fois-ci les moyens seront pris pour y donner suite.
Je ne voudrais pas trop m'étendre sur le sujet parce que je crois
que des discussions doivent se poursuivre entre le ministère et la
communauté. Je pense que ce ne serait pas sage de les poursuivre en
public.
M. Saintonge: Non. Je ne veux pas me mêler du contenu des
discussions, mais je constate que le ministre est convaincu, de la façon
qu'il m'a parlé, que c'est impossible que, pour septembre prochain, on
puisse déposer le rôle de la nouvelle
génération.
Conclusion: le plus près possible qu'un rôle de la nouvelle
génération pourrait être déposé, ce serait
l'année suivante, en 1986, peut-être. Cela dépend de ce que
la CUM va vous donner comme échéancier. À tous
égards, si le projet n'est pas déposé en septembre
prochain, vous étiez convaincu que c'était impossible; donc, au
minimum, au plus vite, le prochain rôle, ce sera celui de 1986 qui
pourrait être déposé comme rôle de la nouvelle
génération.
De ce côté-là, on peut s'entendre clairement. Je ne
sais pas si ce que je dis est exact, mais, d'après les réponses
que vous me donnez, cela me semble être la suite logique. Dans ces
circonstances, puisqu'un rôle qui serait déposé en
septembre prochain, qui ne serait pas un rôle de la nouvelle
génération, pourrait être entaché de nullité,
n'est-il pas plus prudent et plus sage pour le législateur
également, nonobstant tout le débat qui devrait se
dérouler, sans prendre position dans ce débat sur le moment
où il pourrait le déposer, mais pour éviter toute
contestation éventuelle, toute nullité éventuelle sur le
rôle d'évaluation qui sera déposé et qui est en
train d'être préparé, ne serait-ce pas plus sage pour le
législateur de dire: On finira de régler le problème,
mais, à tout le moins, vu qu'en septembre ce n'est pas possible, fixons
une date l'année suivante pour être au minimum assurés
qu'il n'y aura pas de contestation? Cela va régler le problème de
tout le monde.
M. Marcoux: La différence entre votre point de vue et le
mien, c'est que vous avez dit "nonobstant". Je ne peux pas faire abstraction du
"nonobstant" parce que c'est cela, fondamentalement, une bonne partie du
litige. C'est qu'on ne peut pas fois après fois dire: On va reporter la
date et, dans le fond, la loi sur l'évaluation foncière, on
l'appliquera un jour quand... Alors, il y a des discussions qui doivent se
poursuivre sur le mot "nonobstant".
M. Saintonge: Je ne me mêle pas des implications. Je ne
comprends pas. Vous avouerez peut-être...
M. Marcoux: II y a une question d'équité pour les
citoyens. S'il y a une loi d'évaluation foncière qui a
été adoptée...
M. Saintonge: Oui.
M. Marcoux:... et qui s'applique pour l'ensemble des citoyens du
Québec et que la plupart des municipalités du Québec ont
trouvé les moyens soit financiers, soit humains d'appliquer cette loi et
les principes qui sont inclus en termes d'évaluation foncière, il
est normal que, comme ministre des Affaires municipales, je sois
préoccupé que des citoyens de la Communauté urbaine de
Montréal puissent aussi bénéficier de l'application de
cette loi dans des délais raisonnables.
Il m'apparaît que, jusqu'à maintenant, dans le
passé, tous les moyens n'ont pas été pris à cet
égard. Dans l'analyse du dossier, je dis: Je ne peux pas dire que je
vais déposer un amendement pour reporter la date du dépôt
du rôle de la nouvelle génération sans avoir poursuivi et
mené à terme les discussions avec la communauté urbaine
sur l'ensemble du dossier, pour voir quelles sont les mesures qui ont
été prises. C'est à cela que nous travaillons
actuellement. Je pense que nous avons encore besoin de temps à ce point
de vue. (22 h 45)
M. Saintonge: Vous admettrez cependant que, si la situation n'est
pas corrigée avant la fin de la présente session, le prochain
rôle qui sera déposé, peu importe ce qui arrivera, ce sera
un rôle qui pourra être entaché de nullité. Je ne
comprends pas que le législateur, dans ce sens-là, puisse
accepter cette chose. Que le ministre mette, dans ses discussions avec la CUM,
des dents, dans un éventuel article, à savoir que, si ce n'est
pas fait pour la prochaine fois, il y aura une pénalité, une
amende qui sera imposée, il y aura quelque chose qui arrivera; qu'il
donne des dents à sa loi, je peux être d'accord, mais ce que je ne
comprends pas, c'est que le législateur, sciemment...
M. Marcoux: Je pense l'inverse.
M. Saintonge: Je veux seulement terminer mon idée. Le
législateur sait sciemment, pertinemment bien et de façon claire
et précise que la loi ne peut pas être suivie, que, d'ici à
septembre prochain, le dépôt du rôle de la nouvelle
génération ne pourra pas se faire. Vous êtes convaincu de
cela. Vous êtes convaincu également qu'une
des conséquences peut être la nullité du rôle,
éventuellement, si des citoyens l'attaquent. Je ne comprends pas que,
pour régler le problème pour l'année prochaine ou
peut-être dans deux ans - c'est ce qu'il vous reste à
régler avec la CUM... Ce n'est pas pour septembre prochain; quand
va-t-il être déposé? Si ce n'est pas en 1985, ce sera en
1986. Ils demandent 1987. Si vous exigez 1986, s'ils peuvent prendre des
dispositions, ils les prendront. Au minimum, protéger les acquis, cela
protège également les citoyens parce que, en fin de compte, ceux
qui vont être responsables, s'il y a une annulation et s'il y a des
contestations qui sont prises, ce sont les citoyens et ils vont faire les frais
de tout cela. Je ne comprends pas que le législateur, dans une
circonstance comme celle-là, d'une façon éclairée,
puisse dires On discutera avec eux et on essaiera de s'entendre; s'il y a des
problèmes, ils s'arrangeront avec cela, ils en subiront l'odieux. Ils
peuvent en subir l'odieux, mais le coût, ce sont les citoyens qui vont le
subir également. Je ne pense pas que, d'une façon
éclairée, on puisse légiférer ainsi. Je vous le dis
en toute objectivité. Si vous...
M. Marcoux: La différence, c'est que je pense que nous
avons le temps pour achever ce travail et ce n'est pas le moment de le
faire.
M. Ciaccia: Vous n'avez certainement pas l'intention de convoquer
l'Assemblée nationale avant le 1er septembre pour apporter un amendement
à votre loi.
M. Marcoux: On a jusqu'au 1er janvier.
M. Saintonge: On validera quelque chose qui a déjà
été fait; ce n'est pas plus grave que cela. D'accord, mon
intervention est terminée. J'ai dit ce que j'avais à dire
là-dessus et on verra l'avenir.
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 30.
Dispositions transitoires et finales
M. Marcoux: L'article 30 ne constitue qu'une disposition
technique aux fins des articles 31 à 40.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 30 est adopté.
J'appelle l'article 31.
M. Tardif: L'article 31 est un article de concordance avec la Loi
sur l'enseignement primaire et secondaire public, pour ce qui est du transport
des élèves.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 31 est adopté.
J'appelle l'article 32. Il y a un papillon.
M. Tardif: Oui, M. le Président. L'article 32 du projet de
loi 49 est remplacé par le suivant: "Le quatrième alinéa
de l'article 291. 33 et l'article 306. 14 de la loi ont effet à compter
du 1er janvier 1987. " C'est pour le certificat du trésorier. On a
parlé tantôt de 1986, mais 1986, c'est au coin de la rue. Il
semble préférable de donner un temps plus long. Après en
avoir parlé avec des gens de la communauté, c'est donc le 1er
janvier 1987.
M. Ciaccia: L'article où on se référait au
certificat du trésorier est en suspens?
M. Marcoux: Oui, c'est cela. M. Tardif: Oui, tantôt,
mais... M. Marcoux: On va y revenir. M. Tardif: On va y revenir
tantôt.
M. Saintonge: Est-ce que cela va affecter l'entrée en
vigueur des différentes dispositions de la loi?
Une voix: Non.
M. Tardif: Non, non, non. Ces deux articles-là sont pour
le certificat de crédit»
M. Saintonge: Ce n'est pas en relation avec cela.
M. Marcoux: Dans les dispositions transitoires, on prévoit
que ces articles-là n'entreront pas en vigueur sur proclamation de la
loi, mais le 1er janvier 1987.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
32 est-il adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 32 tel qu'amendé est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 33.
M. Marcoux: Le papillon d'amendement porte de 60 à 90
jours de l'entrée en vigueur du projet de loi 49 le délai
accordé aux présidents actuels des comités
exécutifs de la Communauté urbaine de Montréal et de la
Communauté urbaine de Québec pour déposer leur
première déclaration d'intérêt pécuniaire.
Trois mois au lieu de deux mois.
M. Saintonge: Au lieu de? M. Marcoux: Deux mois.
M. Saintonge: Généralement, si cela avait
été à la suite d'une élection ou d'une
nomination... À une nomination, il a combien de temps? Est-ce que c'est
60 jours? Là, vous donnez un mois supplémentaire. C'est
ça?
Une voix: Adopté.
M. Marcoux: Pour la première... Après
l'entrée en vigueur.
M. Saintonge: Pour l'entrée en vigueur, vous donnez un
mois après... 90 jours après l'entrée en vigueur de la
loi.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 33 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que
l'article 33 tel qu'amendé est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 34.
M. Marcoux: L'article 34.
M. Saintonge: L'article 34 est déclaratoire, ce qui veut
dire que cela va entrer en vigueur immédiatement et, aussitôt
qu'ils enverront une résolution, ce sera en vigueur.
M. Marcoux: En fait, c'est plus. Ceux qui ont déjà
des résolutions, des gens désignés, ce seront les
mêmes qui vont continuer. On a décidé hier qu'on n'aurait
pas besoin d'en désigner d'autres que ceux qui étaient
déjà désignés pour remplacer.
Un instant! Je vais vous lire l'article 4. Au commentaire de l'article
4, on répondait à la question. Disposition transitoire: L'article
34 du projet de loi rendrait l'article 4 déclaratoire, de sorte que son
application va rétroagir au début de la prise d'effet de
l'article 42 de la loi sur la communauté pour valider certaines
désignations de remplaçants qui auraient été faites
suivant la formule de désignation proposée plutôt que par
désignation ad hoc.
En somme, les gens déjà désignés vont
être confirmés.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 34 est adopté.
J'appelle l'article 35.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 35 est adopté.
J'appelle l'article 36, pour lequel il y a un papillon.
M. Tardif: II est proposé, M. le Président, de
modifier l'article 36 du projet de loi par le remplacement, dans les
quatrième, cinquième et sixième lignes, des mots
"jusqu'à ce que le conseil de la Communauté urbaine de
Montréal nomme, conformément à l'article 272 de la loi, un
président-directeur général" par "jusqu'au 20 mars
1987".
Deuxièmement, par l'addition, à la fin, de l'alinéa
suivant: "Cependant, toutes les cotisations qu'elle a payées de
même que toutes celles versées pour elle par la Commission de
transport de la Communauté urbaine de Montréal dans le fonds de
pension sont transférées au Régime de retraite des
employés du gouvernement et des organismes publics pour acquitter en
tout ou en partie le coût du rachat du congé sans traitement pour
la période pendant laquelle elle a occupé la fonction de
présidente-directrice générale".
Il faudrait peut-être, M. le Président, que je lise aussi
immédiatement, avec votre permission, l'article 36 suivant pour fins de
discussion et ensuite on pourra y revenir.
Le Président (M. Marquis): C'est l'article 37 que vous
voulez lire?
M. Tardif: Je m'excuse, oui, c'est cela. Je vais lire l'article
37 et, après, je donnerai les explications. Il est proposé de
remplacer l'article 37 du projet de loi par le suivant: "Les commissaires de la
Commission de transport de la Communauté urbaine de Montréal
autres que la présidente-directrice générale en fonction
le (... ) cessent d'occuper leurs fonctions à la première
assemblée du conseil d'administration formé conformément
à la loi. Toutefois, à partir de cette date et jusqu'à
celle à laquelle aurait pris fin leur mandat, ils remplissent, pour la
société, les fonctions que détermine le
président-directeur général sans que leurs conditions de
travail comme commissaires puissent être réduites. Ces
commissaires ne peuvent recevoir une pension de la société tant
qu'une rémunération leur est versée par la
société. "
Les textes que nous avions et les représentations qu'on nous a
fait valoir n'offraient pas aux commissaires et aux personnes en place un
traitement équitable eu égard à leur mandat, puisqu'on
parlait dans ces cas d'entente à intervenir et que ça prenait fin
à la date fixée par le gouvernement, donc par décret. Or,
les personnes en poste sont maintenues jusqu'à la fin de leur mandat.
C'est ce que cela veut dire.
M. Ciaccia: Les commissaires.
M. Tardif: Pardon?
M. Ciaccia: Les commissaires.
M. Tardif: Les commissaires et la présidente-directrice
générale.
M. Saintonge: On va régler le cas des commissaires en
premier, même si c'est la deuxième partie de l'article. Non. On va
prendre cela par le commencement. Allons-y avec l'article 36. Le gouvernement,
finalement, impose à la communauté le P. -D. G. pour une
période donnée. Est-ce bien cela?
M. Tardif: II maintient en place le P. -D. G. et les deux
commissaires.
M. Saintonge: La nomination du P. -D. G. avait été
faite...
M. Tardif: Pour une période de deux ans.
M. Saintonge:... par le gouvernement. M. Tardif: C'est cela.
M. Saintonge: Est-ce que le gouvernement a suivi les
recommandations de la Commission de transport de la Communauté urbaine
de Montréal pour la nomination du P. -D. G. actuel?
M. Tardif: Non, le gouvernement n'a pas suivi la
recommandation.
M. Saintonge: Bon. La recommandation, je pense, de la Commission
de transport de la Communauté urbaine de Montréal était
autre que celle-ci?
M. Tardif: Oui, M. le Président.
M. Saintonge: Parce qu'on savait qu'on arriverait avec un projet
de loi, éventuellement, on voulait que le P. -D. G. soit nommé
par les élus municipaux, tel que la loi pouvait le prévoir.
M. Tardif: C'est exactement cela.
M. Saintonge: Comprenant le discours que le ministre nous a fait
hier en Chambre sur l'adoption de principe du projet de loi 49, le discours
également qu'on a tenu sur le projet de loi 50 relativement au fait
qu'on responsabilisait les élus municipaux et qu'on remettrait aux mains
des élus les décisions relatives à toutes les questions de
transport et d'administration du projet de loi, comment peut-on justifier la
discussion de principe et les belles paroles qui ont été
prononcées en Chambre là-dessus et la décision du
gouvernement, malgré la volonté contraire exprimée par les
responsables de la Communauté urbaine de Montréal et de la
commission de transport, d'imposer un P. -D. G. à la commission de
transport de Montréal? Sur cela, je veux être bien clair, je ne
m'interroge d'aucune façon sur la compétence du P. -D. G.
actuel.
M. Tardif: Alors, c'est cela. Le décret qui nommait la
présidente-directrice générale actuelle pour une
durée de deux ans, c'est-à-dire jusqu'au 20 mars 1987, la loi
consacre cette nomination jusqu'à la fin du mandat, comme elle le fait
pour les deux commissaires. C'est la formule qu'on a retenue à Laval et
c'est la formule qu'on retient également sur la rive sud. Ce n'est pas
deux poids, deux mesures. C'est la même formule pour tout le monde.
M. Saintonge: Ce n'est pas deux poids, deux mesures, sauf que les
commissaires qui ont été nommés et qui vont être
maintenus en poste, ce sont des commissaires qui ont été
nommés en 1981 et 1982.
M. Tardif: Par le gouvernement.
M. Saintonge: Par le gouvernement et tel que la loi le stipulait,
avec des mandats de cinq ans ou de dix ans. Selon le cas, les deux personnes,
c'étaient des mandats distincts.
M. Tardif: C'est cela. (23 heures)
M. Saintonge: Ce qui est curieux, quand même, c'est quand
vous dites que vous mettez en place, que vous confirmez ce qui existait
ailleurs, que ce n'est pas deux poids, deux mesures. C'est deux poids, deux
mesures, parce que, quand le P. -D. G. a été nommé - cela
ne fait pas longtemps, cela fait deux mois - vous saviez que la loi 49 s'en
venait. C'est un engagement que vous aviez pris avec la CUM que vous l'ameniez.
Dans cette loi, on dit que le conseil de la communauté urbaine nomme un
président-directeur général pour un mandat de cinq ans.
C'est la responsabilité des élus. Faites ce que vous voulez, vous
êtes responsables de vos actes. Vous êtes responsabilisés.
Vous êtes capables de faire cela comme des grands.
Malgré tout, vous nommez un P. -D. G. en sachant fort bien
qu'avant la fin du mois de juin une nouvelle loi sera adoptée. Donc,
vous vous trouvez à faire une ingérence vis-à-vis des
nouveaux pouvoirs que vous donnez à la commission de transport en lui
imposant un P. -D. G. qu'elle n'aurait peut-être pas souhaité.
Peut-être qu'elle aurait voulu nommer quelqu'un d'autre, je ne sais pas.
Peut-être qu'elle aurait nommé le même, mais, sur la
question de principe, sur le
principe même de la responsabilisation des élus...
M. Tardif: J'ai discuté du principe avec le
président de la communauté et avec d'autres représentants,
d'une part, si cela peut rassurer le député de Laprairie.
Deuxièmement, c'est un peu fort de parler d'ingérence puisqu'en
vertu des pouvoirs que le gouvernement a dans la loi actuelle la nomination
aurait pu être pour une période de dix ans.
M. Saintonge: Dix ans, oui, c'est en plein cela.
M. Tardif: Donc, la nomination ne sera maintenue que
jusqu'à la fin du mandat. Après quoi, pour assurer la
période de transition, de la même manière que nous adoptons
une loi... Néanmoins, nous venons d'introduire un amendement pour
certains articles qui n'entreront en vigueur que le 1er janvier 1987. Donc,
cela ne me paraît pas du tout abusif, ni contradictoire que cette
transition soit assurée par la personne qui est là
présentement, de la même manière que dans le cas de la STL,
que dans le cas de la CTRSQ...
M. Saintonge: La CTRSM.
M. Tardif:... la CTRSM, pardon - la CTRSQ, c'est la rive sud de
Québec. Donc, les personnes en place sont maintenues là et cela
me paraît la façon correcte d'agir, en l'occurrence.
M. Saintonge: Je ne dis pas que ce n'est pas correct de les
maintenir en place, je vous dis que la décision initiale du gouvernement
de nommer quelqu'un pour deux ans en sachant que deux mois après on
aurait une nouvelle loi, avec des responsabilités données
à la communauté urbaine de nommer la personne de son choix... On
fait un principe, le principe est bien là. En paroles, c'est beau, sauf
que, dans les gestes, on ne respecte pas la responsabilisation des élus
municipaux, on ne fait pas confiance aux élus municipaux de nommer...
Une nouvelle structure, c'est une nouvelle structure. Je pense qu'au moins on
aurait dû, concernant une fonction aussi importante que celle d'un P. -D.
G... Ce n'est pas un commissaire qui était là depuis quelque
temps, qui a exercé une fonction, dont les gens sont satisfaits et qui
avait été engagé en 1981 ou en 1982. Cela fait quand
même trois ou quatre ans de cela. On est dans une situation fort
différente. Vous saviez que le projet de loi s'en venait, que la
nomination devait être faite par la communauté et vous profitez
d'une circonstance pour nommer quelqu'un malgré une recommandation
disant: Nommez une personne intérimaire. On vous en suggère une
qui va remplir la fonction adéquatement, à notre satisfaction.
Unanimement, on vous propose cela et vous n'acceptez pas. Vous nommez une autre
personne et cette autre personne, finalement, est confirmée dans ses
fonctions pendant deux ans au détriment de la volonté des
élus. Peut-être même pas de la volonté,
peut-être que la personne va être satisfaisante. Je ne critique pas
sa compétence, c'est juste le principe entre les choses qui
existent.
M. Tardif: On a entendu vos arguments concernant les
principes.
M. Saintonge: Je le déplore vivement.
M. Tardif: Je maintiens les miens, à savoir que, sur le
strict point de vue de l'équité, c'est la chose correcte à
faire.
M. Saintonge: Je le déplore vivement et vous me permettrez
d'être en désaccord formel avec vous, sans mettre en doute, encore
une fois, la compétence de la P. -D. G. actuelle de la Commission de
transport de la Communauté urbaine de Montréal.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
36 est-il adopté?
Une voix: Adopté.
M. Saintonge: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): Adopté sur division.
Est-ce que l'article 36 tel qu'amendé est adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Marquis): Adopté sur division.
Article 37? Il y avait un texte d'amendement qui...
M. Tardif: Qui remplace l'article 37 actuel et qui a
été distribué, je crois, M. le Président.
Le Président (M. Marquis):... a été lu par
le ministre. Maintenant, je voudrais vérifier si nous avons...
M. Tardif: Voulez-vous que j'en fasse lecture, M. le
Président?
Le Président (M. Marquis): J'aimerais, parce que je ne
suis pas sûr d'avoir le bon texte.
M. Tardif: II est proposé de remplacer l'article 37 du
projet de loi par le suivant: "Les commissaires de la Commission de transport
de la Communauté urbaine de
Montréal autres que la présidente-directrice
générale en fonction le (insérer ici la date qui
précède celle de l'entrée en vigueur du présent
article) cessent d'occuper leurs fonctions à la première
assemblée du conseil d'administration formé conformément
à la loi. Toutefois, à partir de cette date et jusqu'à
celle à laquelle aurait pris fin leur mandat, ils remplissent, pour la
société, les fonctions que détermine le
président-directeur général sans que leurs conditions de
travail comme commissaires puissent être réduites. Ces
commissaires ne peuvent recevoir une pension de la société tant
qu'une rémunération leur est versée par la
société. "
Le Président (M. Marquis): Alors, il y avait juste un
article.
M. Ciaccia: Dans ce cas-ci, vous maintenez les commissaires, mais
pas dans leurs fonctions actuelles, évidemment.
M. Tardif: Pas comme commissaires, mais comme conseillers-cadres,
comme employés de la communauté urbaine.
M. Ciaccia: C'est la P. -D. G. qui va déterminer...
M. Tardif: Les fonctions qui seront assignées à ces
personnes.
M. Ciaccia: Dans ce sens, c'est, un peu différent de ce
que vous avez dit tantôt, soit que vous mainteniez la nommination du P.
-D. G. de la même façon que vous mainteniez la nomination des
commissaires. La différence, c'est qu'avec les commissaires ils n'ont
plus le même rôle et ils n'ont plus les mêmes fonctions.
M. Tardif: Ils ont le même salaire.
M. Ciaccia: Oui, le même salaire et les mêmes
conditions de travail, mais, ce qu'ils vont faire, c'est la P. -D. G. qui va le
déterminer.
M. Saintonge: Est-ce que le conseil de la commission de transport
aurait pu fixer leur rôle?
M. Tardif: Pardon?
M. Ciaccia: Est-ce qu'il y a un genre d'entente sur le rôle
que ces deux...
M. Saintonge: Je pense qu'il y a deux commissaires?
Une voix: Oui.
M. Tardif: On nous a dit que ce n'étaient pas les
fonctions qui manquaient et les mandats à assigner à ces deux
personnes.
M. Ciaccia: Parce que, s'il reste quelques années encore
pour terminer leur mandat, il faudrait s'assurer au moins qu'ils ne sont pas
juste "tablettes".
M. Tardif: Mais je présume que, en effet, la
communauté va s'assurer d'utiliser au mieux les personnes...
M. Ciaccia: Ce n'est pas la communauté, c'est la P. -D.
G.
M. Tardif: La société.
M. Ciaccia: Ce n'est pas la société, c'est la P.
-D. G.
M. Tardif: D'accord.
M. Ciaccia: Vous allez pas mal dans les détails pour un
ministre qui veut donner tous les pouvoirs aux élus. Vous vous
ingérez dans la fonction des employés de la société
qui vont être gérés par les élus.
M. Tardif: M. le Président, ce n'est pas s'ingérer
dans la fonction. Les fonctions sont déterminées par la personne
qui est là pour diriger la boîte et non pas par celui qui vous
parle.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à
l'article...
M. Saintonge: Est-ce que la nomination des différentes
personnes en poste au sein de la société de transport, les
affectations de charges sont faites usuellement dans la loi par le directeur
général ou la P. -D. G. dans tous les cas ou si, dans certains
cas, les fonctions ne sont pas déterminées par le conseil
d'administration de la société?
M. Tardif: Toutes les personnes relèvent du P. -D. G. dans
leur...
M. Saintonge: Au point de vue de la nomination, je veux dire.
M. Tardif: Non, certaines nominations relèvent du conseil,
comme le trésorier et le secrétaire de la société
qui sont faites par le conseil, notamment pour les personnes qui
détiennent, en vertu de la loi, des responsabilités
précises.
M. Ciaccia: Dans un tel cas - je pense qu'il est pas mal
spécial - est-ce que vous avez considéré de donner le
pouvoir au conseil d'affecter la charge de ces deux commissaires?
M. Tardif: Tout le personnel de la société
relève du P. -D. G.
M. Ciaccia: Je comprends cela. On connaît le rôle
d'un P. -D. G. Ce n'est pas de cela que je parle. On a, évidemment, deux
cas spéciaux. Il y a deux commissaires qui ont dû avoir certaines
charges et des rôles assez importants pour être commissaires.
Puisque vous vous donnez la peine de stipuler particulièrement pour les
commissaires, pour qu'ils maintiennent au moins les salaires et les conditions
de travail, est-ce que vous ne pourriez pas ou allez-vous considérer de
donner au conseil le droit de déterminer les tâches de ces deux
commissaires? Sinon, pourquoi pas?
M. Tardif: Non, parce qu'il doit y avoir, dans un organisme comme
cette société, une seule personne responsable et non pas trois,
prenant des directives du conseil. Il y a un directeur responsable de
l'administration de la société et ces personnes, en tant
qu'employées de la société, vont relever de la
présidence.
M. Ciaccia: Cela n'empêcherait pas, une fois que les
tâches seraient attribuées par le conseil, que l'administration
relève du P. -D. G. ou de la P. -D. G. Puisque que ce sont deux cas
spéciaux, je ne suggère pas qu'on ajoute d'autres...
M. Tardif: Actuellement, comme commissaires, ès
qualités de commissaires, ils relèvent de la présidence.
Cela ne fait que continuer ce qui existe.
M. Saintonge: Le problème n'est pas là.
M. Ciaccia: Ce n'est pas cela, le problème.
M. Saintonge: C'est la désignation de tâche de ces
deux commissaires qui vont être maintenus dans leurs fonctions au
même salaire et aux mêmes conditions de travail. Pourquoi la
désignation de tâches n'est-elle pas faite par la
société, au lieu...
M. Tardif: Parce qu'il doit y avoir un seul directeur dans la
boîte et non trois personnes recevant des directives du conseil
d'administration.
M. Saintonge: Ce n'est pas cela, la question.
M. Tardif: C'est cela. À partir du moment où ils
relèveraient du conseil d'administration et recevraient de lui des
mandats et des directives, ils ne relèveraient plus de la
présidence.
M. Saintonge: Oui, ils peuvent relever de la présidence,
si on dit: Vous êtes affectés à telle tâche, sous la
responsabilité et sous la direction du directeur
général.
M. Tardif: Ceci n'exclut pas que le conseil d'administration
émette à l'égard...
M. Ciaccia: On va se souvenir de ce que vous dites ce soir quand
on va discuter du conseil exécutif de la rive sud, demain
après-midi. On va voir le rôle du P. -D. G. de la rive sud et le
rôle du conseil exécutif.
M. Tardif: D'accord. Mais ceci n'exclut pas que le conseil
d'administration puisse, d'accord avec la présidence, proposer des
mandats eu égard à l'expérience, à l'expertise et
aux connaissances des personnes. Cela n'exclut pas cela du tout.
M. Ciaccia: On va s'en souvenir, je vous le dis en
définissant les tâches du conseil exécutif et du P. -D. G.
de la rive sud.
M. Tardif: Cela me fera plaisir. On a essayé d'être
cohérent dans toutes ces lois.
M. Saintonge: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
37 est adopté. Est-ce que l'article 37, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 38.
M. Tardif: Article 38. Il n'y a rien là. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 39. Il y a un papillon.
M. Tardif: Oui, M. le Président. Il est proposé de
remplacer l'article 39 du projet de loi par le suivant: "39. Les
décisions, règlements, résolutions, contrats, ententes,
accords ou conventions adoptés ou conclus en vertu de la loi actuelle
continuent d'être en vigueur jusqu'à ce qu'ils soient
abrogés ou remplacés par des décisions, règlements,
résolutions, contrats, ententes, accords ou conventions adoptés
ou conclus en vertu de la loi. "
M. Saintonge: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
39 est adopté. Est-ce que l'article 39, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Ciaccia:
Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 40.
M. Marcoux: Cette disposition est de concordance avec la nouvelle
désignation de Société de transport de la
Communauté urbaine de Montréal.
M. Tardif: Merci.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M- Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 41. (23 h 15)
M. Tardif: Les anciens commissaires qui recevaient une pension de
la commission de transport...
M. Marcoux: Cela protège leur droit de...
M. Tardif:... continueront d'en recevoir une de la nouvelle
société. Il y en a qui préféreraient avoir une
ceinture et des bretelles. Alors, on donne les deux pour pas cher.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 41 est adopté.
J'appelle l'article 42.
M. Marcoux: On n'est pas là pour inquiéter le
monde, on est là pour rassurer.
M. Tardif: Évidemment, dans toutes les lois,
règlements, etc, le mot "société" remplacera le mot
"commission".
M. Marcoux: L'article 42 est adopté. Une voix:
Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 42 est adopté.
J'appelle l'article 43.
M. Tardif: On prévoit utiliser la papeterie actuelle
jusqu'à épuisement.
Le Président (M. Marquis): L'article 43 est-il
adopté?
M. Saintonge: Est-ce que les sigles sur les autobus vont aller
jusqu'à épuisement aussi?
Le Président (M. Marquis): Adopté.
M. Tardif: Jusqu'à épuisement des autobus.
M. Marcoux: L'article 44.
Le Président (M. Marquis): Jusqu'à usure
complète.
M. Marcoux: À l'article 44, il y a un papillon. Le
papillon à l'amendement vise à rendre la
rétroactivité au 11 juillet 1982 applicable aux modifications
apportées également par les articles 28. 1, 28. 2 et 29 puisque
ces deux modifications concernent le chapitre 18 de 1982 entré en
vigueur le 11 juillet 1982. Adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
44 est adopté. Est-ce que l'article 44, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 45.
M. Tardif: C'est un article de concordance avec ce que nous avons
adopté tantôt pour l'enseignement secondaire.
Le Président (M. Marquis): L'article 45 est adopté.
J'appelle l'article 46.
M. Saintonge: C'est la clause constitutionnelle, M. le
Président. On est logique avec nous-mêmes, c'est sur division,
tout en déplorant l'existence d'un tel article dans nos projets de
loi.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'article 46 est
adopté sur division.
M. Marcoux: Alors, pour l'article...
Le Président (M. Marquis): J'appelle l'article 47.
M. Tardif: Pour l'article 47, M. le Président, j'ai un
papillon. Je propose de remplacer l'article 47 du projet de loi par le suivant:
"47. La présente loi entre en vigueur le jour de sa sanction. "
M. Ciaccia: Très bien. Autrement, on aurait
été ici un peu plus longtemps.
M. Marcoux: Est-ce qu'on peut revenir aux articles suspendus?
Le Président (M. Marquis): Un instant. L'amendement
à l'article 47, est-ce que c'est celui qui a été
distribué hier? Non.
M. Tardif: Non, M. le Président, on en a un plus
court.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
47 est adopté.
M. Tardif: Adopté.
M. Saintonge: Cela veut dire que la présente loi entre en
vigueur le jour de sa sanction. C'est bien cela?
M. Tardif: C'est cela.
Le Président (M. Marquis): C'est ce qui est écrit
sur l'amendement.
M. Ciaccia: II y a des articles en suspens?
M. Tardif: Oui.
M. Marcoux: C'est cela.
M. Saintonge: L'article 47 est adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 47, tel qu'amendé, est
adopté? Adopté.
Des voix: Adopté.
M. Tardif: Bon, qu'arrive-t-il dans ce temps-là?
M. Marcoux: II nous reste un quinzaine d'articles à
étudier.
Articles en suspens
Le Président (M. Marquis): Nous avons trois articles qui
ont été suspendus. Est-ce qu'on va à l'article 23 ou
à l'article 25 pour commencer?
M. Marcoux: Celui que vous voulez, M. le Président.
M. Tardif: Si on commençait par l'article 2, M. le
Président.
M. Marcoux: L'article 2 a été réglé
en votre absence, je pense.
Le Président (M. Marquis): L'article 2 a été
fait.
M. Tardif: Ah, bravo!
Le Président (M. Marquis): L'article 2 est adopté,
tel qu'amendé. J'ai l'article 23... L'article 247 introduit par
l'article 23.
M. Marcoux: Oui, M. le Président. J'ai un papillon
à proposer. C'est pour régler le problème
soulevé...
M. Tardif: Des absents.
M. Marcoux:... par le député de Laprairie
concernant les gens qui s'absenteraient à perpétuité, sans
démissionner et qu'en fait le poste serait vacant réellement,
sans être vacant officiellement. J'ai un amendement à proposer
à l'article 23 qui va supposer de rouvrir l'article 245, un amendement,
en fait, à l'article 245 que nous avions adopté. L'article 247
n'était pas adopté; on va adopter après.
Je peux lire l'amendement. L'article 23 du projet de loi 49 est
modifié par l'addition, après l'article 245 proposé, des
alinéas suivants: "Un membre du conseil d'administration, autre que le
président du comité exécutif, cesse également de
l'être s'il fait défaut d'assister aux assemblées du
conseil pendant 90 jours consécutifs depuis la dernière
assemblée à laquelle il a assisté; s'il n'a assisté
à aucune assemblée depuis qu'il est membre du conseil
d'administration, le délai se calcule à partir de la
première assemblée à laquelle il aurait légalement
pu assister; le mandat prend fin à la clôture de la
première assemblée qui suit ces 90 jours, sauf si, à cette
assemblée, les autres membres du conseil d'administration sont d'avis
qu'il a été l'impossibilité en fait d'assister aux
assemblées de conseil. "Toutefois, si ce membre n'assiste à
aucune assemblée du conseil d'administration convoquée dans les
30 jours qui suivent l'assemblée visée au deuxième
alinéa, il y a vacance à compter de ce trentième jour; le
secrétaire de la société doit en aviser
immédiatement le conseil. "
M. Ciaccia: Est-ce que c'est une disposition qu'on retrouve dans
d'autres lois?
M. Marcoux: Dans les conseils municipaux, c'est comme cela.
Adopté?
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
245 introduit par l'article 23 est-il adopté?
M. Saintonge: Est-ce que vous avez consulté la CUM
là-dessus?
M. Marcoux: On a consulté vos propos d'hier surtout. On a
pris l'article qui se retrouvait dans les conseils municipaux.
M. Saintonge: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'amendement à l'article
245 est adopté. Est-ce que l'article 245 qu'on a rouvert est
adopté, tel qu'amendé?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 247.
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Marquis): II n'y a pas d'amendement.
C'est l'article tel quel. Est-ce que l'article 247 est adopté?
M. Saintonge: II n'y a pas d'amende-
ment?
Le Président (M. Marquis): Non.
M. Saintonge: Adopté.
M. Marcoux: C'est à l'article 45 qu'on a corrigé le
problème que vous avez soulevé.
M. Saintonge: J'avais compris tantôt que vous apportiez un
amendement à l'article 247 également. Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 247 est
adopté. Je reviens maintenant. Est-ce que l'article 23, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Marcoux: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 23, tel
qu'amendé, est adopté. L'article 25? Dans cet article, nous
allons à 306. 14 qui avait été suspendu.
M. Marcoux: Oui. C'est à la page 36. M. le
Président, je veux proposer un amendement. L'article 25, pardon, c'est
cela?
Le Président (M. Marquis): Oui. L'article 306. 14 tel
qu'introduit par l'article 25.
M. Marcoux: L'article 25 du projet de loi 49 est modifié
par l'addition, à la fin de l'article 306. 14 proposé, des
alinéas suivants: "Le premier alinéa ne s'applique pas au fonds
d'inventaire. "Le fonds d'inventaire mentionné au troisième
alinéa est constitué d'une somme n'excédant pas 2, 5 % du
budget qui sert aux fins suivantes: "1° l'achat au comptant des fournitures
et pièces de rechange inscrites à l'actif du fonds
d'exploitation; "2° l'achat de marchandises, matériaux, fournitures
et autres effets dont la société peut avoir besoin dans le cours
ordinaire de son exploitation. "
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement
à l'article 306. 14 est adopté?
M. Saintonge: Adopté, M. le Président. Un instant.
Est-ce qu'il y a quelque chose qui existe dans cette disposition de la loi,
actuellement? Vous fixez un pourcentage de 2, 5 %.
M. Marcoux: Non, non. C'est que, actuellement, ils n'ont pas
besoin de ce type de choses. C'est que, lorsqu'ils vivront avec un
certificat...
M. Saintonge: Oui.
M. Marcoux:... d'autorisation, il faut permettre que se
créent des fonds, comme un fonds renouvelable, comme je vous
l'expliquais tantôt.
M. Saintonge: Oui.
M. Marcoux: Alors, on a mis un pourcentage de...
M. Saintonge: Cela peut équivaloir à combien,
environ?
M. Marcoux: Bien, 2, 5 % du budget de la communauté, 10
000 000 $.
M. Saintonge: De 10 000 000 $. Cela va.
M. Marcoux; C'est un bon fonds pour le roulement.
M. Saintonge: Cela doit, oui. Je n'ai pas cela dans mes
poches!
Le Président (M. Marquis): Donc, l'amendement à
l'article 306. 14 est adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. L'article 306.
14, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. J'appelle
l'article 306. 58, toujours à l'article 25.
M. Marcoux: On n'en a pas d'autres, c'est le dernier.
M. Saintonge: Voulez-vous qu'on en rajoute?
Une voix: On en a un autre.
M. Marcoux: Rouvrir l'article 10...
Le Président (M. Marquis): Non, non.
Une voix: On va finir l'article 25 et on reviendra à
l'article 10.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'amendement... M.
le ministre, vous aviez un amendement. Est-ce que...
M. Marcoux: Non, c'est le ministre des Transports.
Le Président (M. Marquis): Ah!
M. Tardif: Je veux demander de suspendre...
M. Marcoux: On peut suspendre cet article pour y revenir...
Le Président (M. Marquis): Alors, l'article 306. 58 est
suspendu.
M. Marcoux: D'accord. L'article 82. 12 de la Loi sur la
Communauté urbaine de Montréal modifié par l'article 10 du
projet de loi 49 tel qu'amendé par papillon est modifié par le
remplacement du quatrième alinéa par le suivant: "Le
comité exécutif dépose au conseil ce rapport au plus tard
à la première assemblée qui suit le trentième jour
de sa réception. " En fait, cela ajoute les mots "au plus tard".
Le Président (M. Marquis): Nous sommes, pour les fins du
Journal des débats, à l'article 10. C'est un amendement
supplémentaire qui est apporté, puisque l'article 10 avait
déjà été amendé.
M. Saintonge: Qu'est-ce que cela rajoute à l'ancien
article 10?
M. Marcoux: C'est-à-dire que cela lui permet de le
déposer avant le trentième jour.
M. Saintonge: Au plus tard. D'accord, adopté.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'amendement à
l'article 10 est adopté. Est-ce que l'article 10, tel qu'amendé,
est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté.
M. Marcoux: M. le Président, il y aurait un amendement; il
faudrait rouvrir l'article 25, à l'article 306. 8.
Le Président (M. Marquis): Alors, réouverture de
l'article 25, l'article 306. 8. Oui, M. le ministre.
M. Marcoux: L'amendement est à l'effet de supprimer les
mots "du déficit additionnel" à la première ligne, parce
qu'il pourrait y avoir des surplus à répartir. Alors, la
répartition visée à l'article 306. 6 est faite en
proportion du potentiel fiscal. On sait qu'il y a déjà eu des
surplus à répartir.
Le Président (M. Marquis): Le nouvel amendement à
l'article 306. 8 est adopté. Est-ce que l'article 306. 8, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté.
M. Marcoux: En ce qui concerne les affaires municipales, on n'en
a plus d'autres.
Le Président (M. Marquis): C'est bien.
M. Saintonge: Pensez-vous, M. le Président, qu'on devrait
faire une renumérotation?
M. Marcoux: Non, il n'y a presque pas de renumérotation
à faire. Un petit peu, mais...
Une voix: Oui, il y en a. À l'intérieur des
articles, ah oui.
M. Marcoux: Un petit peu.
Le Président (M. Marquis): La séance est suspendue
pendant quelques minutes.
(Suspension de la séance à 23 h 32)
(Reprise à 23 h 33)
Le Président (M. Marquis): La commission parlementaire
reprend ses travaux et nous revenons à l'article 306. 58 introduit par
l'article 25. M. le ministre, il y a un papillon sûrement.
M. Tardif: II n'y aura pas de papillon, M. le
Président.
M. Marcoux: Adopté.
M. Ciaccia: L'article 306. 58, laissez-le tel quel afin qu'on
l'adopte.
M. Marcoux: Adopté. M. Ciaccia: Très bien.
Une voix: M. Raid!
M. Marcoux: Le projet de loi 49 est-il adopté?
Une voix: Vous allez trop vite, M. Raid!
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 306. 58
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que l'article 25, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): L'article 25 tel
qu'amendé est adopté. Je n'ai pas fini. Est-ce que la motion de
renumérotation est adoptée?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Adopté. Est-ce que le
titre du projet de loi est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que les intitulés
du projet de loi sont adoptés?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que le projet de loi 49
tel qu'amendé est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Marquis): Merci beaucoup.
M. Tardif: M. le Président, je proposerais
également à cette commission d'adopter une motion de
félicitations et de remerciements à tous ceux qui ont rendu nos
travaux possibles et agréables, et aux membres de la communauté
urbaine qui ont suivi nos débats avec patience.
M. Ciaccia: Merci, merci beaucoup, merci.
M. Marcoux: Heureux d'avoir livré l'essentiel de la
marchandise demandée.
M. Saintonge: Nous concourons à cette motion du ministre
et nous souhaitons un bon retour aux gens de Montréal.
Le Président (M. Marquis): Là-dessus, la commission
parlementaire ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 23 h 36)