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(Dix heures dix minutes)
Le Président (M. Marquis): À l'ordre! La commission
permanente de l'aménagement et des équipements est réunie
afin de faire la vérification des engagements financiers des mois de
janvier, février, mars 1985 du ministère des Transports ainsi que
ceux des mois de janvier, février et mars 1985 également du
ministère des Affaires municipales.
Est-ce qu'il y aurait, à ce moment-ci, des questions sur les
engagements déjà vérifiés? M. le
député de Mont-Royal.
M. Ciaccia: Non.
Transports Janvier
Le Président (M, Marquis): Aucune question
là-dessus. Nous passons donc à l'étude des engagements
financiers du mois de janvier 1985 du ministère des Transports. M. le
député de Mont-Royal.
M. Ciaccia: L'engagement 61: "Supplément pour porter
à 276 600 $ le coût des honoraires dans le cadre du processus de
révision de l'ordonnance des frais ferroviaires. " Est-ce que le
ministre pourrait nous dire de quelle ordonnance il s'agit et dans quel but
cette ordonnance avait été...
M. Tardif: Il s'agit d'un contrat accordé à la
firme Banks & Associates de Washington par un groupe de provinces et le
Québec pour faire des études, faire des représentations
devant la Commission canadienne des transports. C'est en attendant la
décision, parce que ces audiences ont eu lieu, les
représentations ont été faites en février 1985. La
commission n'a pas encore rendu sa décision. Est-ce qu'on veut que je
fasse état de la nature du mandat qui avait été
confié à la firme?
M. Ciaccia: Pardon?
M. Tardif: Est-ce qu'on veut que je fasse état de la
nature du mandat qui avait été confié à la
firme?
M. Ciaccia: Brièvement.
M. Tardif: Brièvement. C'était d'effectuer les
recherches et mettre les recommandations aux avocats, préparer les
dossiers de prise de position des éléments de preuve et des
témoignages è soumettre aux provinces lors des audiences.
Soutenir de manière appropriée les dispositions faites au cours
des audiences publiques en ce qui a trait au coût de capital des chemins
de fer et assister les provinces dont le Québec dans
l'élaboration des propositions à soumettre lors de ces
audiences.
Encore une fois, c'est notre part de ce contrat qu'un certain nombre de
gouvernements ont décidé d'assumer devant la Commission
canadienne des transports.
M. Ciaccia: Vous dites qu'il y a d'autres provinces. Quel est le
pourcentage qui a été consenti par Québec?
M. Tardif: Est-ce qu'on a la liste?Cette firme
agissait pour le compte de l'Ontario, de l'Alberta, de la Colombie britannique.
C'est un contrat qui remonte à 1980. On me dit qu'on ne pourrait donner
de mémoire ici le partage qui s'était fait à ce moment
entre Ontario, B. C., Alberta et nous. Mais on pourra trouver ce renseignement
si cela intéresse le député.
M. Ciaccia: Quand vous parlez d'une révision de
l'ordonnance. De quelle ordonnance exactement s'agit-il? Est-ce que c'est une
ordonnance fédérale?
M. Tardif: C'était l'ordonnance 6313 de la Commission des
transports...
M. Ciaccia:... qui traitait de quoi?
M. Tardif: On me dit que le pourcentage du Québec
était de 30 %.
M. Ciaccia: De quoi traitait l'ordonnance à laquelle vous
faites référence?
M. Tardif: Cette ordonnance de la Commission canadienne des
transports faisait référence au coût unitaire chargé
par les chemins de fer pour l'utilisation des infrastructures. C'est, encore
une fois, un contrat qui remonte à 1980. C'est un prolongement de ce
contrat dont il est question ici.
M. Ciaccia: D'accord, merci.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 61 est
vérifié. M. le député de Mont-Royal.
Février
M. Ciaccia: Je passe au mois de février 1985, à
l'engagement 37.
M. Tardif: Quel engagement?
M. Ciaccia: 37.
M. Tardif: Oui, monsieur.
M. Ciaccia: Le montant de l'engagement est de 167 000 $.
M. Tardif: Oui.
M. Ciaccia: Quel est le montant total du contrat? On parle d'un
contrat pour les services de M. Paul Tremblay pour agir à titre de
commissaire adjoint.
M. Tardif: Voici. M. Tremblay, qui agit comme commissaire adjoint
au pavillon du Québec pour Expo 86 à Vancouver, nous est
prêté par Hydro-Québec et donc, nous remboursons à
Hydro-Québec le salaire de M. Tremblay plus les avantages sociaux
représentant un montant de 65 000 $ par année de salaire. Les
avantages sociaux en vigueur à Hydro-Québec et les
dépenses remboursables qui sont rattachées à sa fonction,
c'est cela la nature de l'engagement.
Il faudrait peut-être préciser pour le député
de Mont-Royal que le commissaire et trois commissaires adjoints au pavillon du
Québec à Expo-86 à Vandouver sont tous les quatre
puisés à même la fonction publique ou parapublique: le
commissaire, M. Benjamin, qui nous vient du conseil exécutif où
il était; M. Tremblay d'Hydro-Québec; M. Sauvageau de la SIQ et
M. Roy du ministère des Communautés culturelles et de
l'Immigration. Lorsque, évidemment, certaines personnes nous ont
été prêtées ou virées avec poste et
crédit, d'autres, comme l'Hydro, ont demandé qu'on les
rembourse.
M. Ciaccia: Si j'ai bien compris, vous avez mentionné que
son salaire était de 65 000 $ par année.
M. Tardif: Oui.
M. Ciaccia: Alors comment se fait-il que l'engagement se chiffre
à 177 000 $?
M. Tardif: C'est pour deux ans d'abord.
M. Ciaccia: Est-ce que les services sont pour...
M. Tardif: Deux ans, du 1er janvier 19B5 au 31 décembre
1986.
M. Ciaccia: Oui.
M. Tardif: D'accord? Deuxièmement, il y a 23, 1 %
d'avantages sociaux. Cela fait immédiatement presque 30 000 $. Il y a
une estimation des dépenses remboursables parce que, dans ces
fonctions...
M. Ciaccia: Les voyages...
M. Tardif:... s'il doit voyager de Québec à
Vancouver, etc. C'est tout.
M. Ciaccia: Très bien. L'engagement 38.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 37 est
vérifié. L'engagement 38.
M. Ciaccia: Les engagements 38 et 39 ensemble. Il s'agit de
l'étude de l'impact sur l'environnement pour les aéroports
nordiques. Où se situe ce dossier? Cela fait quelques années
qu'on parle de la construction de ces aéroports. Quelles sont les sommes
engagées à ce jour et les délais?
M. Tardif: Voilà! Sur la question des aéroports
nordiques, les deux les plus avancés sont ceux de Salluit et de
Kangirsuk pour lesquels non seulement des études d'impact ont
été faites, mais également il y a eu appel d'offres. Nous
avons eu les prix. Est-ce que les travaux sont commencés, M. le
sous-ministre?
Une voix: Ils devraient commencer d'ici deux semaines.
M. Tardif: On a procédé par appel d'offres. On a
ouvert les soumissions. Il y a présentement Ivujivik, je m'excuse, qui
est en construction. En ce qui concerne Salluit et Kangirsuk, on a
procédé par appel d'offres. On a eu des prix intéressants,
eu égard aux conditions, de sorte que les contrats devraient être
octroyés incessamment. Avec ces des deux-là, il y en aura trois
en construction. Ici, vous voyez que l'engagement 38, c'est pour les
études d'impact pour Kangiqsualujjuaq et Aupaluk. Lorsque,
évidemment, ces études d'impact seront terminées, on
devrait pouvoir aller de l'avant. On craignait beaucoup au départ que
l'on doive avoir un prolongement sur l'entente de 68 000 000 $ pour la
réalisation de ces infrastructures, mais les deux derniers prix obtenus
pour Salluit et Kangirsuk nous laissent entendre que les dépassements ne
seront pas aussi considérables que cela. Voilàt
M. Ciaccia: Quand la construction est-elle prévue? Quand
sera terminée la réalisation de Kangiqsualujjuaq et Aupaluk?
M. Tardif: Quant est-elle prévue? M. Ciaccia: Oui.
M. Tardif: M. le sous-ministre. Une voix: D'ici deux ou trois
ans.
M. Tardif: On me dit d'ici deux ou trois ans. On ne fait pas les
sept ou huit en même temps. Ce sont déjà des conditions
assez... Présentement, il y a Ivujivik en construction, Salluit et
Kangirsuk. Povungnituk serait avant Kangiqsualujjuaq et Aupaluk.
M. Ciaccia: Prévoyez-vous respecter les délais
prévus pour la construction de ces aéroports?
M. Tardif: Oui, en général, compte tenu
évidemment de la saison plus courte pour fonctionner là-bas.
M. Ciaccia: Merci.
Le Président (M. Marquis): Les engagements 38 et 39 sont
vérifiés.
M. Ciaccia: L'engagement 40 aussi.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 40
également.
M. Ciaccia: Le mois de février, l'engagement 44 et
l'engagement 45.
Le Président (M. Marquis): Engagements 44 et 45?
M. Tardif: Oui, M. le Président, c'est le contrat pour
autoriser le ministère des Transports à octroyer à la
firme Design + Communication le contrat relatif au design d'aménagement
et d'exposition, dans le cadre de la participation du Québec à
l'exposition de Vancouver. Il y a eu un appel d'offres dans ce cas. Un jury a
examiné les diverses candidatures. Finalement, c'est celle de Design +
Communication qui a été retenue comme telle.
M. Ciaccia: Quel est le montant total pour le pavillon
engagé à ce titre?
M. Tardif: Pour le titre du design? En gros, le budget total de
la participation du Québec à Expo 86 à Vancouver est de
l'ordre de 5 500 000 $.
M. Ciaccia: Vous nous l'aviez donné la dernière
fois.
M. Tardif: Là-dessus... Pardon?
M. Ciaccia: Oui, vous nous aviez donné ce chiffre à
l'étude du dernier engagement.
M. Tardif: D'accord, mais j'y arrive avec le détail.
Là-dessus, il y à peu près 2 200 000 $ reliés
à la construction du bâtiment; 1 700 000 $ pour ce qui est du
design et de l'aménagement intérieur du pavillon, le concept
intérieur qui sera utilisé et qui a été
dévoilé, à la presse lundi, d'ailleurs, les écrans
circulaires, les projections audiovisuelles, etc. Donc, c'est pour
l'aménagement intérieur du pavillon et 1 300 000 $ pour le
fonctionnement, incluant les hôtes, les hôtesses, les salaires, les
étudiants qui pourraient être utilisés, etc.
L'administration, c'est 100 000 $ pour des choses diverses, ce qui donne
à peu près cela. Il y a un petit coussin, un montant d'à
peu près 250 000 $ pour ce qu'on appelle le volet culturel si tant est
qu'il y avait des artistes, des troupes ou des groupes.
M. Ciaccia: Les 5 500 000 $ que vous avez donnés, est-ce
que cela comprend les déboursés totaux de votre budget pour le
pavillon, incluant les déplacements du personnel du ministère qui
va 'aller à Vancouver?
M. Tardif: Oui, oui.
M. Ciaccia: Est-ce que cela inclut même le
déplacement de tout le personnel?
M. Tardif: Durant l'expo, oui, c'est cela. Maintenant, il est
évident que je ne crois pas que soit inclus là-dedans, par
exemple, le salaire des personnes qui sont des fonctionnaires affectés
à temps plein au ministère et qui peuvent travailler.
D'accord?
M. Ciaccia: Est-ce que vous auriez un chiffre pour cet
engagement?
M. Tardif: Non, jusqu'à maintenant c'est marginal. Je veux
dire qu'il y a le salaire de M. Benjamin, le commissaire, le salaire du
commissaire adjoint, M. Roy et celui de M. Sauvageau qui nous ont
été transférés, postes et crédits, au
ministère et si on inclut, évidemment, les secrétaires
qui...
M. Ciaccia: Merci. L'engagement 46, c'est un contrat de services
pour les architectes. Quel est le montant total du contrat? Le montant de
l'engagement, ici, est de 200 000 $.
M. Tardif: C'est cela. C'est le contrat aux architectes pour la
préparation des plans et devis, la maquette et tout cela. Maintenant, ce
n'est pas le montant total.
Le montant total des honoraires de la firme est de 425 000 $.
M. Ciaccia: Elle a été choisie aussi par
concours?
M. Tardif: Oui. Elle a été choisie aussi par
concours et tout cela.
M. Ciaccia: D'accord. Merci.
Le Président (M. Marquis): Les engagements 44 et 46 sont
vérifiés.
Mars
M. Ciaccia: Engagement 59 du mois de mars 1985: Contrat pour la
fourniture des services d'assurance d'aviation au montant de 275 000 $. Pour ce
montant qui a été engagé au mois de mars, avant le budget,
est-ce que le coût de la nouvelle taxe de 9 % va s'y appliquer ou si elle
est exclue pour ce montant?
M. Tardif: C'est une bonne question, M. le Président. Je
pense qu'il faudrait que je réfère le député de
Mont-Royal à la déclaration du ministre des Finances en Chambre
qui dit: Premièrement, si le contrat d'assurance a pris fin avant la
date du 23 mai, le renouvellement comme tel est exempt de la taxe, même
si le contrat expirait après le 23 mai, mais si la facturation s'est
faite avant, c'est la facturation avant. Alors, je ne sais pas ce qui se passe
là-dedans. C'est marginal.
M. Ciaccia: Alors, quand le contrat expirait-ii? C'est
l'engagement pour le mois de mars, mais quand ce contrat expire-t-il?
M. Tardif: C'est ce que je regarde. Est-ce qu'on a cette date? On
me dit que c'est le 1er avril, mais c'est sujet à vérification.
Cela a l'air que la durée du contrat coïncidait avec l'année
financière. Un instant.
M. Ciaccia: Par rapport è l'an passé, est-ce que
c'est le même chiffre grosso modo ou s'il y a une différence?(10 h 30)
M. Tardif: Mon sous-ministre m'informe, si sa mémoire ne
le trahit pas, que les sommes seraient légèrement
inférieures à celles de l'année antérieure.
M. Ciaccia: C'est moins cette année que l'année
passée.
M. Tardif: C'est cela.
M. Ciaccia: C'est bien. Ce n'est pas souvent que cela arrive que
les dépenses soient moindres.
M. Tardif: Cela doit dépendre du risque et à partir
du moment où le service aérien gouvernemental a un très
bon record...
M. Ciaccia: Exactement. Cela doit être la performance du
serveur.
M. Tardif:... comme on l'a vu, a pu voler 70 000 heures
d'hélicoptère sans accident, cela pourrait expliquer. Mais
là...
M. Ciaccia: Cela veut dire que ce service doit être
maintenu par le gouvernement parce qu'il a un record très enviable.
M. Tardif: Je leur transmettrai les bons mots du
député.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 59 est
vérifié.
M. Ciaccia: Vérifié. L'engagement 71. C'est une
subvention spéciale à la Commission de transport de la rive sud
de Montréal représentant le paiement du coût des travaux
d'aménagement d'un terminus temporaire au centre-ville de
Montréal au montant de 750 000 $. Est-ce que le ministre pourrait nous
donner des détails?
M. Tardif: Ah oui, avec plaisir, M. le Président! La
Commission de transport de la rive sud de Montréal, depuis un certain
nombre d'années, était considérée comme une intruse
sur le territoire de la CUM et de la ville de Montréal en particulier.
Évidemment, la question de l'aménagement d'un terminus se posait.
Les gens descendaient sur la rue entre la gare centrale et le Château
Champlain...
M. Ciaccia: Place Bonaventure.
M. Tardif:... Place Bonaventure, soi-disant parce que des
expertises techniques auraient démontré que la rue sur laquelle
les autobus arrivaient en très grand nombre menaçait de
s'effondrer parce qu'il y a les trains qui passent sous des infrastructures. La
ville de Montréal a, en quelque sorte, informée par les
ingénieurs du CN et de Via Rail, mis en demeure la CTRSM de se trouver
une autre place. Le ministère a offert un résidu de terrain du
boulevard Ville-Marie. Finalement après moult tractations, le terrain
qui était le plus adéquat était celui situé
derrière l'archevêché et à l'ouest de la Place
Bonaventure. Cette espèce de trou, quand on...
Ce terrain appartenant à l'archevêché est
présentement en location sous bail à long terme par la firme
Lavalin. Quoi qu'il en soit, il y 8 eu entente entre la ville de
Montréal, la CTRSM, le ministère pour
relocaliser le terminus d'autobus de la CTRSM là et y faire des
aménagements qui sont strictement des quais d'embarquement, asphalter le
terrain, faire un peu une dénivellation, l'équivalent d'une
hauteur de chaîne de trottoir, avoir un peu d'abris, c'est tout. On dit
temporaire parce que le terrain est de location et il a une valeur marchande
considérable dans ces coins-là. Il n'était pas question de
l'acheter.
Nous pensons que cela pourrait faire un lieu intéressant pour un
carrefour éventuel des transports à Montréal, sauf qu'en
attendant il fallait trouver un emplacement. Le ministère, avec la ville
de Montréal, avec la CTRSM, avec les gens de la rive sud, a
décidé de procéder à ces aménagements. Vous
savez j'ai déjà travaillé à Ottawa et il y avait
des édifices temporaires sur la rue Wellington qui dataient du temps de
la guerre et en 1960 ces édifices étaient encore là, le
temporaire durait longtemps. C'est tout ce que je peux dire au
député.
M. Ciaccia: Alors c'est temporaire peut-être. Vous parlez
d'un contrat de location, de quelle sorte de contrat s'agit-il? Est-ce un bail
à...
M. Tardif: C'est la CTRSM qui a conclu le contrat parce que
fidèles à la politique du ministère des Transports, nous
assumons 75 % des coûts d'achat d'autobus et de construction de garages.
La CTRSM assume les coûts d'opération y compris les coûts de
location.
M. Ciaccia: Quand vous dites que c'est un terminus temporaire
pour quelle durée de temps cela va-t-il être temporaire? Le
contrat est pour quelle durée de temps?
M. Tardif: On parle d'un contrat de trois ans
présentement. Le bail du terrain est payé par la CTRSM à
raison de 400 000 $ par année.
M. Ciaccia: Au lieu d'avoir un terminus temporaire est-ce qu'il
n'y avait pas un moyen de fixer un...
M. Tardif: Un site permanent? M. Ciaccia:... site
permanent?
M. Tardif: J'aurais souhaité que les intervenants
élus et que les administrateurs des deux côtés du
Saint-Laurent en aient trouvé un, mais les détenteurs de chaque
parcelle de terrain dans ce quadrilatère les conservent jalousement dans
l'espoir n'est-ce pas du projet mirobolant. Il y aurait eu la
possibilité d'utiliser un terrain appartenant au ministère des
Transports que j'offrais gratuitement.
M. Ciaccia: Où était-il ce terrain?
M. Tardif: À l'est de la rue University, derrière
l'édifice de verre qui s'est construit. Lorsqu'on prend la rue
University pour entrer dans Montréal, au moment où on passe
pardessus le boulevard Ville-Marie, par les voies rapide en-dessous il y a
là une espèce de bouche d'aération un peu plus loin.
M. Ciaccia: Oui, oui.
M. Tardif: C'est tout gazonné maintenant. La ville nous a
suppliés de lui laisser ce terrain comme parc et comme espace de verdure
à l'intérieur du béton. Deuxièmement on a fait
valoir qu'il aurait été dangereux pour les piétons
descendant dans ce quadrilatère de traverser toutes les voies de la rue
University pour se rendre de l'autre côté. On s'est rendus
à ces deux arguments d'un parc pour la ville et de la
sécurité.
M. Ciaccia: En ce qui concerne le contrat de location vous avez
mentionné quel montant par année? 400 000 $.
M. Tardif: 400 000 $ par année.
M. Ciaccia: C'est 400 000 $ par année plus les 750 000 $
qui sont strictement pour l'aménagement.
M. Tardif: L'aménagement point. Donc, en
réalité si c'était un aménagement pour trois ans,
cela voudrait dire que pour-exploiter le terminus c'est, 650 000 $ par
année. D'accord?
M. Ciaccia: On comprend pourquoi il y a des gros déficits
chez les commissions de transport, parce qu'un bail de 400 000 $ par
année, cela prend beaucoup de billets de passagers.
M. Tardif: M. le Président, je suggère
respectueusement que pour les usagers de la rive sud qui prennent l'autobus et
qui rentrent directement au centre-ville de Montréal et qui peuvent se
rendre à pied à leur travail en descendant là, c'est un
bon "deal".
M. Ciaccia: Je ne pose pas de question de sa
nécessité mais quand vous dites que vous aviez un terrain que
vous aviez offert pour rien, il doit y avoir vraiment des bonnes raisons pour
que vous consentiez à un bail de 400 000 $ par année plutôt
que d'avoir cela gratuitement de l'autre côté de la rue.
M. Tardif: On m'informe qu'il y a 20 000 passagers par jour qui
descendent là et qui utilisent ce corridor. M. le Président,
lorsque le ministère intervient en région - et là
le député de Mont-Royal me parlait tantôt des
aéroports en milieux nordiques n'est-ce pas, où on fait des
études d'impact, c'est en pleine taïga. Lorsqu'on agit dans les
milieux urbains densément peuplés et bâtis, là le
député comprendra qu'il y a d'autres considérants. Encore
une fois, la ville de Montréal comme telle a plaidé sur
l'utilisation de ce terrain du ministère comme espace vert dans cet
ensemble de béton, de voies ferrées, et tout cela. On a
argumenté, on m'a fait valoir l'argument sécurité. Moi, je
pense qu'il fallait en tenir compte. Je serais le premier à souhaiter
qu'on puisse élaborer un carrefour des transports permanent.
M. Ciaccia: C'est assez difficile parce que les terrains sont
assez rares et dispendieux. Est-ce que la CTRSM a remboursé une portion,
a payé une partie de ces 750 000 $?
M. Tardif: Non. Le ministère des Transports assume 75 %
des coûts d'immobilisation reliés à la construction des
garages, terminus, achat d'autobus et autres. Ça, c'est notre part
à nous. Donc, la part de la CTRSM et le 25 % est là.
M. Ciaccia: En plus.
M. Tardif: En d'autres termes, le coût total
d'aménagement pourrait être de 1 000 000 $.
M. Ciaccia: 1 000 000 $.
M. Tardif: D'accord?
Le Président (M. Marquis): L'engagement 71 est
vérifié.
M. Ciaccia: L'engagement 74, M. le Président, la
subvention à la compagnie Logistec Navigation inc. pour 4 018 000 $.
Est-ce que c'est une subvention annuelle?
M. Tardif: Oui, M. le Président. Dans le cas de cet
engagement, d'abord je dois dire que nous avons eu un premier contrat avec
cette firme pour la période 1974-1984. Nous avons renouvelé
l'année dernière pour la période 1984-1985 et c'est un
renouvellement pour un an encore. Cette reconduction se fait après
entente avec Ottawa qui, d'ailleurs, verse environ 74 % ou 75 % des coûts
de subvention pour la desserte de la Moyenne et de la
Basse-Côte-Nord.
M. Ciaccia: Est-ce que les 4 000 000 $ représentent la
portion du Québec ou si c'est la portion totale?
M. Tardif: Les 4 000 000 $, c'est le montant brut de la desserte.
Là-dessus, Ottawa verse à peu près 3 000 000 $ et nous on
verse 1 000 000 $.
M. Ciaccia: Alors, effectivement il y a des montants
transférés de l'engagement, le coût au Québec
c'était 1 000 000 $. Quand vous dites: L'année dernière,
est-ce que c'était la même firme?
M. Tardif: C'était la même firme.
M. Ciaccia: La même subvention, le même montant?
M. Tardif: On me dit que cela a été indexé
de 4 %.
M. Ciaccia: Très bien.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 74 est
vérifié.
M. Ciaccia: Je n'ai plus d'autres questions, M. le
Président.
Le Président (M. Marquis): Donc, les engagements...
M. Ciaccia: On va libérer le ministre à moins qu'un
autre député...
Le Président (M. Marquis): Les engagements financiers des
mois de janvier, février et mars 1985 du ministère des
Transports, engagements relevant du ministre M. Tardif, sont
vérifiés.
Là-dessus, la commission parlementaire suspend ses travaux pour
quelques minutes. Merci.
(Suspension de la séance à 10 h 44)
(Reprise à 11 h 10)
Affaires municipales
Le Président (M. Marquis): La commission parlementaire de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux afin de
vérifier les engagements financiers des mois de janvier, février
et mars 1985 du ministère des Affaires municipales.
M. le député de Laprairie, est-ce qu'il y aurait des
questions sur des engagements déjà vérifiés?
M. Saintonge: Non, M. le Président, il n'y a pas de
questions là-dessus, merci.
Janvier 1985
Le Président (M. Marquis): Très bien. Nous passons
à la vérification des
engagements du mois de janvier 1985. M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: M. le Président, l'engagement 2, subvention
à la ville de La Baie, prolongement du réseau d'aqueduc.
L'engagement est de 250 000 $, le coût global des travaux. Est-ce que
c'est à l'intérieur d'un programme spécifique ou si c'est
particulier à La Baie?
M. Marcoux: C'est particulier à La Baie. C'était
dans le cadre d'un engagement pris par l'OPDQ. On paie 50 % des coûts sur
le prolongement du réseau d'aqueduc vers le port de mer.
M. Saintonge: Qu'est-ce qui justifie un engagement en particulier
pour La Baie, par rapport à d'autres municipalités, par
exemple?
M. Marcoux: Je vais lire la problématique:
"L'aménagement d'un port en eau profonde à Grande-Anse
réalisé par le Conseil des ports nationaux dans le cadre de la
relocalisation des activités portuaires de Chicoutimi était
devenu nécessaire, afin non seulement de rajeunir les
éléments portuaires du Haut-Saguenay devenus désuets, mais
également de prolonger des activités portuaires de sept à
douze mois et d'accueillir des navires de fort tonnage. "Le port de Grande-Anse
constitue la porte ouverte des industries de Saguenay et du Lac-Saint-Jean vers
les marchés extérieurs. La zone portuaire est d'ores et
déjà considérée par les agents de
développement du milieu comme un pôle d'attraction
privilégié et un outil de diversification de diverses industries
régionales. Afin de favoriser l'implantation d'activités
industriello-portuaires sur le site de Grande-Anse, la ville de La Baie a
affecté les terrains contigus aux installations portuaires à des
fins exclusivement industrielles. "L'implantation d'un complexe portuaire
nécessite une amélioration substantielle du niveau de services
municipaux dont le réseau d'alimentation en eau potable dont on aurait
besoin à des fins de consommation a été
évalué à 16 900 litres par jour. Quant à l'eau
nécessaire pour le service de protection contre les incendies et pour
les fins industrielles, on devra la puiser directement d'un cours d'eau
naturelle, selon la quantité voulue. "La ville de La Baie dispose
d'installations de pompage et d'épuration d'eau suffisantes pour
répondre à ces demandes supplémentaires. Elle peut donc,
techniquement, réaliser la desserte de ports et répondre aux
besoins identifiés. "Pertinence de la réalisation des travaux et
d'infrastructure.
Outre la nécessité d'assurer une desserte en eau potable
au port de Grande-Anse et conséquemment de l'opportunité de
créer un point de service qui jouera un rôle moteur dans le
développement industriel dans la région du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, il faut reconnaître dans le projet trois
éléments qui augmentent, aux yeux du ministère, la
pertinence de sa réalisation. La fourniture d'eau potable par la ville
de La Baie est une condition sociale à la réalisation du
transfert des activités portuaires de Chicoutimi à La Baie et du
réaménagement consécutif des terrains ainsi
libérés au centre-ville de Chicoutimi. Le ministère des
Affaires municipales est déjà impliqué dans le projet de
centre-ville de Chicoutimi et ne peut qu'être d'accord avec les actions
qui en favorisent la réalisation. "Deuxième motif. L'allongement
du réseau d'aqueduc peut se faire sans modifier les installations de
pompage et d'épuration que la ville a déjà mises en place
et dont une partie a été payée par une subvention
accordée dans le cadre de l'entente Canada-Québec sur les
équipements publics. Ces travaux sont, pour le ministre, la suite
logique d'un processus dans lequel il est impliqué depuis quelques
années. "Troisième motif. Le ministère peut constater en
troisième lieu que les affectations du sol prévues dans le
secteur ne seront pas modifiées par cette extension du réseau.
Pour toutes les raisons invoquées, autant en termes de
développement régional que de développement rationnel du
territoire, le ministère des Affaires municipales, tout comme l'OPDQ,
est d'avis que la ville de La Baie n'a pas à assumer seule le fardeau
financier de ce projet. "En conséquence, le gouvernement du
Québec devrait poursuivre son application à cette région
en accordant une aide financière de 250 000 $ pour l'installation d'un
réseau d'alimentation en eau adapté aux besoins du port et de la
zone industrielle limitrophe. "
On a procédé par le voie de transfert de 250 000 $ de
l'OPDQ au ministère. L'argent est versé par le ministère,
mais vient du fonds de développement régional.
Le Président (M. Marquis): Très bien. L'engagement
2 est vérifié. M. le député.
M. Saintonge: Vérifié, oui. D'accord, M. le
Président, je vais passer à l'engagement 4.
Le Président (M. Marquis): De janvier, très
bien.
M. Saintonge: De janvier 1985 toujours. Ce sont les engagements 4
et 5, des subventions et à la ville de Montréal et à la
ville de Québec. Compensations pour l'effet de plafonnement de la taxe
d'affaires. C'est pour quelle année spécifiquement? Est-
ce que c'est global pour une année?
M. Marcoux: L'essentiel pour l'année 1984, il y a 534 000
$ sur les 538 000 $ qui sont pour 1984. Le reste est pour l'année 1983,
soit 19 000 $. Par contre, il y a des retenues pour les trop-versés, je
suppose de 1000 $ et de 6000 $ en 1982. C'est 534 000 $ pour 1984 et le reste,
ce sont des ajustements pour les quatre années antérieures.
C'est...
M. Saintonge: Deux sur deux, cela voulait dire qu'il y avait eu
deux versements, mais...
M. Marcoux: Deuxième versement de deux, c'est...
M. Saintonge: Non, c'est le programme, cela réfère
au programme.
M. Marcoux: C'est le programme normé. C'est le programme
2, élément 2.
M. Saintonge: Au Québec, est-ce que c'est la même
chose ou...
M. Marcoux: C'est la même chose. Je peux vous donner le
montant. C'est 117 000 $ pour 1984 et le reste, ce sont des ajustements pour
les années antérieures. C'est 117 415 $. Le reste, ce sont des
ajustements.
M. Saintonge: Parlez-vous d'ajustements.
M. Marcoux: II y a des moins et des plus, alors ce sont des
ajustements marginaux.
Le Président (M. Marquis): Alors, les engagements 4 et 5
sont vérifiés.
M. Saintonge: Vérifié. Cela devrait être fini
pour 1985, M. le Président. Les autres sont des compensations sur des
montants de taxe, etc, le programme PAIRA et des choses dont on a
déjà discuté auparavant.
En février 1985.
Février
Le Président (M. Marquis): Donc, les engagements
financiers de février 1985. M. le député de Laprairie.
M. Saintonge: L'engagement 1, M. le Président, on voit un
contrat de services pour la publication d'un recueil de décisions du
Bureau de révision de l'évaluation foncière du
Québec couvrant la période 1980-1984 avec une imputation
budgétaire en 1984-1985 de 50 125 $ et en 1985-1986 de 9375 $. Ce sont
les recueils de décisions du Bureau de révision. Maintenant, je
sais que cela existe depuis quelques années. Ce n'est pas en 1980 qu'on
a commencé à publier les recueils du Bureau de
révision?
M. Marcoux: C'est la première fois.
M. Saintonge: C'est la première fois qu'il y a un recueil
des décisions du Bureau de révision? Est-ce que la politique de
publication - on voit que sur la période de 1980-1984 - est-ce
l'intention du ministère de faire une telle publication dans
l'avenir.
M. Marcoux: Oui, cela va être régulier, à
l'avenir. Cela fait partie des améliorations qui ont été
apportées par le Bureau de révision de l'évaluation
foncière du Québec. Je me souviens, on en avait parlé
à une commission récente lorsqu'on parlait d'aider les
évaluateurs, etc. On parlait que le BREF avait décidé de
publier maintenant ses décisions. Alors, à l'avenir, cela va
être publié régulièrement.
M. Saintonge: Et...
M. Marcoux: C'est un recueil qui peut s'additionner, c'est pour
cela qu'on procède par le SOQUIJ qui publie, d'ailleurs, les
décisions du ministère du Revenu. En fait, dans tout ce qui est
judiciaire ou quasi judiciaire, la plupart des organismes gouvernementaux
procèdent par la Société québécoise
d'information juridique. Les professionnels de ces milieux sont habitués
maintenant. Alors, c'est cumulatif comme information.
M. Saintonge: D'accord, mais cela va être fait, finalement,
annuellement. On n'attendra pas pour récupérer...
M. Marcoux: Non, non, à l'avenir...
M. Saintonge:... pendant un certain nombre d'années.
M. Marcoux:... cela va être fait
régulièrement.
M. Saintonge: Cela va être une source d'informations
importante, je pense...
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge:... pour les évaluateurs et aussi pour les
procureurs...
M. Marcoux: Les avocats, etc.
M. Saintonge:... les municipalités et même pour les
citoyens finalement...
M. Marcoux: Exactement.
M. Saintonge:... qui ont des problèmes
d'évaluation.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'engagement 1 est
vérifié.
M. Saintonge: Oui, d'accord. Juste un instant, M. le
Président.
À l'engagement 2, subvention au Comité intergouvernemental
de recherches urbaines et régionales. Cela représente la
contribution du Québec au fonctionnement de l'organisme. Le
Québec subventionne quel pourcentage du fonctionnement de cet
organisme?
M. Marcoux: Le gouvernement fédéral paie la
moitié des dépenses budgétaires prévues et les
gouvernements provinciaux l'autre moitié, selon le prorata de la
population.
M. Saintonge: Cet engagement couvre quelles sortes de
dépenses? Est-ce possible de savoir cela?
M. Marcoux: Cela couvre la totalité de la dépense,
le fonctionnement. Alors, si vous prenez 72 000 $ pour nous, on est à
peu près au quart, cela veut dire à peu près 300 000 $ la
part des provinces et 300 000 $ au gouvernement fédéral. Cela
fait 600 000 $. Cela veut dire que l'organisme coûte à peu
près 600 000 $ selon l'arrêté en conseil de juin 1977.
M. Saintonge: D'accord. Je vous remercie.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'engagement 2 de
février 1985 est vérifié.
M. Saintonge: Dans l'engagement 3 on parle de subvention à
la SAO. On parle de paiement de taxes foncières, mais ce qui
m'intéresse davantage c'est la réalisation de divers travaux
d'amélioration et de réparation aux équipements
touristiques et récréatifs. Ce n'est pas la proportion du montant
qui va à ces travaux?
M. Marcoux: 275 000 $, de mémoire. 277 000 $, vous voyez,
j'étais proche. 277 000 $ pour les taxes et le reste sur diverses
améliorations: un peu de peinture, de plastrage, des affaires comme
cela.
M. Saintonge: Cela ne fait pas tellement pour les travaux, 23 000
$. Ce ne sont pas des travaux majeurs.
M. Marcoux: Cela fait 92 000 $. 277 000 $ de taxes et 92 000 $ en
travaux.
M. Saintonge: Excusez, cela fait 370 000 $. D'accord.
M. Marcoux: 9000 $ à la marina du lac Deschênes, 11
000 $ au parc Lemay à Hull. C'est tout pour des montants de cet
ordre.
Le Président (M. Marquis): L'engagement no 3 est
vérifié.
M. Saintonge: Oui, vérifié. Dans l'engagement no
10...
M. Marcoux: J'avais prévu cela.
M. Saintonge: Pardon? Vous aviez prévu cela, oui. La
subvention totale de 1 857 000 $, cela représente la totalité des
travaux?
M. Marcoux: En fait, ce que chaque citoyen doit assurer, c'est un
service d'aqueduc, ce ne sont pas deux services. C'est 100 $ au service de la
dette et le gouvernement paie la différence. Les frais
d'opération sont à la charge des citoyens.
M. Saintonge: Donc, la subvention totale complète...
M. Marcoux: Oh, mon Dieu, le service de la dette est sur dix ans.
En tout cas, 4 600 000 $. Il y a une partie qui est payée dans PAIRA qui
est de 2 171 000 $, subvention spéciale de 1 739 000 $, plus 118 000 $
pour un manque à pourvoir en 1983: ce qui fait 1 857 000 $. Le
coût pour la corporation est de 697 000 $ Quand on parle de la
corporation, ils ne sont pas municipalisés encore. C'est une seule
municipalité pour tout ce territoire.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Marquis): L'engagement no 10 est
vérifié. Mars 1985.
M. Marcoux: Je pourrais peut-être dire une chose, c'est que
ces gens-là n'avaient jamais payé de taxes. Alors, payer 600 $
sur le service de la dette, plus le coût de l'entretien du réseau
qui est peut-être de 50 $ ou 60 $ par année, c'est
déjà...
Mars
M. Saintonge: Pour mars 1985, M. le Président, dans le cas
de l'engagement no 1, c'est 56 000 $ l'engagement du ministère pour la
participation. C'était dans quel cadre? La participation
était-elle déterminée?
M. Marcoux: C'est le congrès annuel de l'APA, l'American
Planning Association, qui a réunit 2795 congressistes enregistrés
à part les familles, les conjoints et les conjointes, etc., à
Montréal durant une semaine. Alors,
le ministère s'est fortement impliqué dans la
préparation des documents, des kiosques d'information et c'était
une contribution pour l'organisation de ce congrès international.
C'était la première fois qu'elle venait à Québec.
Ce fut le deuxième plus gros congrès de l'histoire de l'American
Planning Association depuis 50 ou 60 ans, je ne sais pas, depuis 67 ans qu'elle
existe. Elle n'improvise pas, elle décide dix ans à l'avance dans
quelle ville elle va aller. Cela n'a pas pu se passer au Palais des
congrès, parce qu'il y a dix ans, c'était un vague projet. En
1975, on en parlait depuis dix ans. Après, cela s'est
décidé.
M. Saintonge: C'est surtout au point de vue d'un appui
technique?
M. Marcoux: C'est une contribution à l'organisation.
M. Saintonge: Qui était déterminée de quelle
façon? Ma question était simplement de savoir...
M. Marcoux: Arbitraire.
M. Saintonge: Arbitraire. Sur une demande de la corporation?
M. Marcoux: Cela servait à bien des choses.
M. Saintonge: Est-ce que c'est une demande de la corporation?
M. Marcoux: À quoi cela a servi? D'abord, il y avait 35
ateliers portant sur des expériences québécoises qui ont
été tenus au cours du congrès. Ces ateliers, couverts par
un service de traduction simultanée, ont attiré 1683
participants, soit environ 50 % de ceux-ci qui étaient de langue
anglaise. Il y avait 44 ateliers mobiles qui ont été
organisés dans la région de Montréal. Ces ateliers ont
attiré 3000 participants. Il y a un paquet d'informations qui ont
été données. Il y a eu de la publicité sur
Montréal, en tout cas. Les thèmes qui ont été
traités: la revitalisation en milieu urbain, l'aménagement rural,
la planification régionale, la loi 125. En fait, on a profité du
congrès pour faire beaucoup d'ateliers sur tout ce qui s'est
passé en aménagement du territoire, en urbanisme, en
planification au Québec depuis dix ans.
M. Saintonge: Est-ce que c'était la seule implication
financière du gouvernement dans ce congrès?
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: Oui. D'accord.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 1 est
vérifié.
M. Saintonge: L'engagement 2...
M. Marcoux: C'est un cocktail à la 3uite
ministérielle pour à peu près une cinquantaine de
personnes.
M. Saintonge: Cela a coûté combien?
M. Marcoux: Je ne sais pas. Cela a dû coûter 1500 $
ou 2000 $, je ne le sais pas.
M. Saintonge: II n'y avait pas de Champagne rose là.
M. Marcoux: Non, non. Ce n'était pas de la Perle Blanche,
mais entre les deux.
M. Saintonge: D'accord. À l'engagement 2, on revient avec
une subvention au Comité organisateur du congrès 1984 de la
Fédération mondiale des villes jumelées-cités unies
Inc. Il y avait déjà eu, dans les engagements financiers
précédents, un montant important. Si je me souviens bien,
c'était à peu près de l'ordre de 700 000 $. Cela s'ajoute
aux engagements précédents.
M. Marcoux: Le rapport financier du...
M. Saintonge: Je ne veux pas vous induire en erreur, mais il me
semblait que c'était d'un ordre de grandeur de 700 000 $. Je n'ai pas eu
le temps de vérifier tantôt. Est-ce que cela s'ajoute?
M. Marcoux: D'accord. Il y avait déjà eu une
subvention et on avait fait un prêt de 400 000 $. Cela n'a pas
coûté 400 000 $, alors il nous est revenu 24 000 $. On a
transformé le prêt de 400 000 $ en une subvention de 376 000 $ qui
s'additionnait à 350 000 $ déjà donnés, ce qui fait
726 000 $ au total, ce qui correspond aux chiffres que je vous avais
donnés quand j'étais venu la dernière fois en janvier. Ce
sont les mêmes chiffres que je vous avais donnés en janvier. Je
vous avais dit, à ce moment, que l'engagement passerait dans les mois
à venir. Alors, au total, c'est 350 000 $ qui étaient
déjà sous forme de subvention plus 376 300 $ qui était un
prêt qu'on transforme en subvention.
M. Saintonge: Que vous transformez en subvention. Est-ce que vous
avez pu vérifier les dépenses encourures là-dedans?
M. Marcoux: Oui, oui. On a eu un rapport du comité
organisateur qui était dirigé par le maire de Lachine, etc., sur
l'ensemble des dépenses. C'est la firme Dumont, Aubin, Côté
et associés, une firme de comptables agréés, qui a fait le
rapport
des états financiers, qui a vérifié les choses. (11
h 30)
M. Saintonge: Est-ce qu'il y a une possibilité qu'un tel
rapport nous soit transmis dans le cadre des présents travaux pour
vérifier une dépense de 726 256 $, je pense que c'est
appréciable?
M. Marcoux: Je n'ai pas d'objection.
M. Saintonge: Vous n'avez pas d'objection donc, on peut...
M. Marcoux: Je pourrais même vous remettre cette copie,
mais...
M. Saintonge: En tout cas, à tout le moins, vous me ferez
parvenir une copie du rapport qu'on pourra regarder et pour les engagements
ultérieurs, s'il y a des questions, on pourra revenir sur le sujet lors
de l'examen des prochains engagements financiers.
M. Marcoux: C'est parce qu'on a mis des traits jaunes qui,
à la photocopie, font des traits noirs. On fera transmettre à la
commission des...
M. Saintonge: Ce qui m'intéresse là-dessus,
j'imagine que dans ces dépenses, il y a des dépenses de voyage
qui ont dû être assez importantes. Est-ce que ce serait le cas?
M. Marcoux: Des dépenses de fonction pour les membres du
comité organisateur, pour les maires ou le directeur, etc.
Une voix: Promotion à l'étranger.
M. Marcoux:... pour la promotion à l'étranger, tout
cela, mais ce sont des dépenses qui ont été faites par les
membres du comité organisateur et par les fonctionnaires qui
travaillaient pour eux.
M. Saintonge: Il y avait combien de fonctionnaires qui
travaillaient pour le comité organisateur?
M. Marcoux: Les fonctionnaires, ce que je veux dire, c'est qu'ils
ont engagé des secrétaires occasionnelles...
M. Saintonge: Il n'y avait pas de personnel du ministère
qui était affecté.
M. Marcoux: De personnel, oui, il y avait des frais. On a M.
Robert qui était prêté et ensuite on a prêté
un fonctionnaire du MIC. À ma connaissance, il y en a deux. Il y a eu
également un occasionnel engagé et payé par nous. Disons
que durant un an ou un an et demi il y a eu un fonctionnaire et durant les deux
ou trois derniers mois il y en a eu un autre qui s'est ajouté, qui
venait du ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme plus une
secrétaire occasionnelle.
M. Saintonge: Les dépenses relativement au salaire de ces
fonctionnaires ne sont pas comprises dans les 726 000 $?
M. Marcoux: Non, sauf qu'il y a un de ces fonctionnaires qui
avait des frais de représentation supplémentaires, compte tenu de
sa tâche, parce qu'il devait rencontrer beaucoup de groupes. Il avait des
frais de fonction marginaux.
M. Saintonge: Est-ce que ces frais de représentation
étaient assumés par le comité organisateur ou par le
ministère?
M. Marcoux: Assumés par le comité organisateur et
non pas par le ministère. Le ministère assumait son salaire et
point.
M. Saintonge: Son salaire point. Au niveau des dépenses de
déplacements, etc., c'était le comité organisateur
à l'intérieur du montant de la subvention accordé.
Est-ce qu'au départ, on permet le remboursement d'un prêt
de 400 000 $. Est-ce que quand cela avait été accordé,
c'était vraiment dans l'intention d'en faire un prêt ou si...
M. Marcoux: Il y avait beaucoup de choses aléatoires quand
cela a été décidé en mai ou juin dernier. Vous
savez sûrement. que, en ce qui concerne la Fédération des
villes jumelées, il y avait un M. Bressand, de l'Organisation de la paix
de Paris, qui n'était pas d'accord avec la façon dont on
organisait le congrès ici, parce qu'il en avait organisé ailleurs
qui fonctionnait sur le principe que l'État qui invitait payait la
facture et qu'il n'y avait pas de fonds, il n'y avait pas de limite. Il y a eu
des problèmes importants de communication entre le président
fondateur de la Fédération des villes jumelées et le
comité organisateur de Montréal et ces difficultés avaient
trait au contrôle que nous, nous voulions exercer sur les dépenses
et que ne voulons pas être simplement des récepteurs de
factures.
Il est survenu le problème suivant: C'est que compte tenu du
prestige de M. Bressand, et du contrôle qu'il avait sur certaines
délégations, il y avait de fortes imprécisions sur le
nombre de personnes qui viendraient. Il faut voir que trois ou quatre mois
avant, il y avait seulement 200 inscriptions. Cela est monté
jusqu'à 2000 - si ma mémoire est bonne - cela a bien fini, mais
il y avait beaucoup d'incertitude. Quand on a fait le prêt, je serais mal
à l'aise de vous dire qu'on était convaincu que c'était un
prêt et qu'on n'aurait pas à le
transformer en subvention. Tout dépendait comment allait
évoluer la situation et combien de gens viendraient des
délégations étrangères et cela dépendait
beaucoup de l'évolution des relations entre le comité
organisateur de Montréal et la Fédération des villes
jumelées.
Tout s'est finalement, pour l'essentiel, tassé ce qui a fait
qu'on a pu sauver l'essentiel de l'intérêt de ce congrès,
amener des délégations importantes d'une quantité de pays.
Il y a eu des records en termes de quantité de pays qui ont
participé. Dans ce sens, je pense qu'on s'en tire à bon
compte.
M. Saintonge: Vous avez finalement exercé un
contrôle sur les dépenses?
M. Marcoux: Pas le ministère directement. Ce fut fait par
le comité organisateur présidé par le maire de Lachine.
Parmi les autres membres du comité organisateur il y avait Me Viau,
ensuite, de mémoire, il y avait d'autres maires des villes du
Québec ou de l'Association canadienne des villes jumelées. Je
n'ai pas la liste mais c'est eux qui exerçaient le contrôle. Ils
étaient autonomes et ils étaient subventionnés. C'est un
organisme autonome mais ils savaient très bien que le message de notre
part c'était de contrôler au maximum les dépenses.
M. Saintonge: On attend le rapport.
M. Marcoux: En tout cas, cela paraît beaucoup, 750 000 $,
mais je peux vous dire que comparé à ce que cela a
coûté aux autres pays qui ont déjà reçu la
Fédération avant et qui n'avaient pas un comité
organisateur qui contrôlait aussi bien la chose et qui se laissaient
dicter ses lignes de conduite, la facture aurait pu être beaucoup plus
élevée, comparé à d'autres congrès. Depuis
ce temps vous savez qu'il y a eu des changements à la
Fédération des villes jumelées et toute l'équipe
entourant M. Bressand a été éliminée et cela semble
repartir sous de meilleurs augures.
M. Saintonge: D'ailleurs M. Bressand n'était pas ici au
congrès.
M. Marcoux: Merci.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 2 est
vérifié.
M. Saintonge: Vérifié. Vous avez l'engagement 11 en
ce qui concerne la subvention additionnelle à la ville de
Notre-Dame-du-Lac. Est-ce l'engagement que le ministre était allé
annoncer là-bas? À la dernière page.
M. Marcoux: Oui, c'est cela.
M. Saintonge: Au niveau de la participation du ministère
c'est la subvention finale?
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: D'accord.
M. Marcoux: Pour la définir en une phrase, c'est la
subvention qui couvre l'écart entre les frais incidents
réellement encourus dans la réalisation du projet qui se
situaient autour de 47 % alors que selon les critères du progamme PAIRA,
les frais incidents étaient admissibles jusqu'à 25 %. On a
couvert la totalité des frais du projet et selon les critères de
PAIRA jusqu'à un maximum de 75 %, ce qui augmente la subvention de
près de 1 000 000 $.
M. Saintonge: C'est pour l'année 1985-1986.
M. Marcoux: C'est l'autre chose qui aide à régler
en partie les problèmes financiers de Notre-Dame-du-Lac. Comme
l'année financière des municipalités n'est pas la
même que celle du gouvernement, en adoptant ceci en mars, cela nous a
permis de faire un versement en mars et on va faire un autre versement d'ici
décembre, ce qui fait que pour la première année
financière, pour l'année 1985 de la municipalité, il y
aura eu deux versements de 89 000 $ chacun, ce qui fait pratiquement
près de 180 000 $ et ce qui permet d'éviter ceci et ce qui a
permis de maintenir la taxe à 3, 75 $, selon l'évaluation... Une
municipalité, normalement, doit payer 100 % des échéances
de capital-Compte tenu des difficultés financières de
Notre-Dame-du-Lac, si on n'avait pas procédé ainsi, les 50 % de
l'échéance de capital auraient été
refinancés. Donc, on aurait pelleté la neige avant, selon
l'expression que j'ai déjà utilisée. En faisant deux
versements la même année au point de départ, cela permet
d'une part de ne pas hausser les taxes de 3, 75 $ à 3, 95 $ comme il
aurait fallu le faire pour avoir un budget équilibré. D'autre
part, cela permet d'éviter le refinancement de capital, donc de diminuer
le problème pour l'avenir. Pour cette année, en empruntant 150
000 $ de moins, cela diminue le problème.
M. Saintonge: D'accord. L'engagement est
vérifié.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 11 est
vérifié. L'engagement 12 fait suite aux subventions telles que
prévues annuellement à la SAO, est-ce cela?
M. Marcoux: C'est cela.
M. Saintonge: D'accord. C'est vérifié.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 12 est
vérifié. Ce qui veut dire que les engagements financiers des mois
de janvier, de février et de mars 1985 du ministère des Affaires
municipales sont vérifiés.
La vérification des engagements financiers des mois de janvier,
de février et de mars 1985 en ce qui concerne le Secrétariat
Archipel et le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche
est reportée à une séance ultérieure.
Sur ce, la commission parlementaire de l'aménagement et des
équipements ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 11 h 40)