Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Quinze heures vingt-huit minutes)
Le Président (M. Marquis): La commission parlementaire de
l'aménagement et des équipements est réunie afin de
procéder à la vérification des engagements financiers dont
l'étude a été reportée lors des séances du
26 septembre et du 30 octobre 1984 ainsi qu'à la vérification des
engagements financiers des mois de juillet à décembre 1984
relevant de la compétence de la commission.
L'ordre du jour pour cette séance: d'abord, l'ouverture et
l'organisation des travaux, puis les questions sur les engagements
déjà vérifiés et l'étude des engagements
financiers, de la façon suivante: de 15 h 30 à 17 heures, les
engagements financiers des mois de juillet, août, septembre, octobre,
novembre et décembre 1984 en ce qui concerne le ministère des
Affaires municipales, en présence du ministre, M. Alain Marcoux; de 17
heures à 18 heures, engagements financiers des mois de juillet,
août, septembre et octobre 1984 du ministère des Travaux publics
et de l'Approvisionnement, en présence du ministre, M. Alain Marcoux; et
de 20 heures à 22 heures, les engagements financiers des mois de mai,
juin, juillet, août, septembre-, octobre, novembre et décembre
1984 du ministère des Transports, en présence du ministre, M. Guy
Tardif.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y aurait des remplacements parmi
les membres de la commission?
Le Secrétaire: Aucun.
Le Président (M. Marquis): Aucun remplacement. Est-ce que
les membres de la commission auraient des questions à poser sur des
engagements déjà vérifiés?
M. Saintonge: M. le Président.
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Laprairie.
Affaires municipales
Engagements déjà
vérifiés
Subventions aux MRC
M. Saintonge: Lors des derniers engagements financiers qui
remontaient au 30 octobre 1984, j'avais posé certaines questions au
ministre au sujet des subventions aux municipalités régionales de
comté, principalement les subventions qui étaient reliées
à la question de la préparation et de la réalisation du
schéma d'aménagement. J'avais fait part au ministre qu'il
semblait que, dans plusieurs cas, des municipalités dépassaient
l'enveloppe accordée pour l'élaboration du schéma
d'aménagement et j'avais souligné qu'à ma connaissance il
y avait au moins une intervention qui avait été faite au
congrès de l'UMRCQ par une municipalité du comté de
Portneuf. Je m'aperçois que je n'ai malheureusement pas le document
principal avec moi mais je voudrais quand même attirer l'attention du
ministre et lui demander s'il y a eu, effectivement, des représentations
à cette fin. D'après les résultats d'une étude
menée par l'Union des municipalités du Québec, on dit que
53 % des MRC financent toutes les activités reliées à
l'aménagement exclusivement avec le programme d'assistance du
ministère des Affaires municipales, mais que 47 % d'entre elles doivent
recourir à des revenus de source locale, généralement des
quotes-parts des municipalités membres, pour couvrir l'écart
entre les dépenses et les subventions provinciales aux fins
d'aménagement, spécifiquement.
Est-ce que le ministre est au courant de ces données, d'une part?
Est-ce qu'à la lumière de telles données,
considérant le fait qu'il me répondait, en octobre dernier, et je
le cite: "Jusqu'à maintenant, il ne semble pas que ce soit un
problème qui ait une dimension suffisante pour que cela ait
été souligné à mon attention. Des cas particuliers,
j'en suis, mais non pas vraiment en général. "
Puisque l'étude menée par l'UMQ démontre que 47 %
des MRC ont des dépenses plus grandes que les montants alloués
pour l'élaboration et la réalisation du schéma
d'aménagement, est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de réajuster les
tirs, à ce moment-ci?
Le Président (M. Marquis): M. le ministre.
M. Marcoux: Quelques éléments pour comprendre la
situation. Le premier élément, c'est que l'étude de l'UMQ,
dont j'ai pris connaissance dans la revue Urba, est valable
pour la période précédant la décision que
j'ai prise l'été dernier d'augmenter les subventions à 27
municipalités régionales de comté sur la base de deux
critères: la base de l'éloignement, par rapport à la ville
de Québec, de 350 kilomètres, et sur la base de la densité
de population par rapport à l'étendue de territoire. Si je me
souviens bien, c'est une personne par... Je ne me souviens plus du
critère - en tout cas une quantité de personnes par rapport
à l'étendue du territoire. Ceci a fini par augmenter de 15 000 $
par année les subventions pour la préparation du schéma
d'aménagement de 27 municipalités régionales de
comté très éloignées de Québec ou ayant un
très grand territoire et une petite population.
Deuxièmement, il faut voir que, lorsque le gouvernement a
décidé des montants de subventions pour la préparation du
schéma, il n'a pas interdit aux municipalités régionales
de comté de décider d'augmenter les montants consacrés
à l'élaboration du schéma. Ce que le gouvernement a
indiqué, c'est qu'il considérait que les montants alloués
étaient suffisants pour élaborer le premier schéma
d'aménagement, et pour que ce dernier soit acceptable et corresponde aux
objectifs de la loi 125.
Il est loisible aux municipalités régionales de
comté d'augmenter ces budgets si, dans certaines circonstances
particulières, elles jugent que des études complémentaires
doivent être faites pour aboutir à un schéma de
qualité importante.
Une troisième remarque. Il faut bien voir que c'est une
première expérience, l'élaboration de ces schémas,
que les municipalités régionales de comté ont
engagé des professionnels dans le domaine de l'aménagement, de la
biologie, de l'urbanisme, etc.. et qu'il peut arriver que ces professionnels
désirent des schémas complets, intégraux, très
perfectionnés. Ce que j'ai dit à certaines municipalités
régionales de comté - je me souviens de l'avoir dit à la
MRC Desjardins en particulier, sur la rive sud, à la MRC qui comprend
également les municipalités du secteur de Lévis et de
Lauzon - c'est qu'une municipalité peut décider de faire un
schéma d'aménagement "chromé" ou de faire un schéma
acceptable qui définisse, dans une première étape, les
grandes orientations du développement du territoire,
d'aménagement du territoire. Et j'ai déjà indiqué
à plusieurs élus qui m'ont parlé de cette situation, que
c'est aux élus de décider quel genre de schéma
d'aménagement ils désirent et que, là comme ailleurs, les
professionnels ont le droit de faire valoir leur point de vue. Mais il
appartient aux élus de décider jusqu'où ils veulent aller
dans la quantité ou la qualité des informations qu'ils veulent
pour élaborer leur schéma d'aménagement.
Comme au Québec - je le dis sans disgrâce pour les
professionnels passionnés pour ce secteur d'activité - comme au
Québec, vous avez pu avoir des architectes qui ont conçu des
projets "chromés" pour les municipalités. J'en ai vécu un
exemple, récemment, à Notre-Dame-du-Lac, une municipalité
de 2300 habitants, qui s'est construit un hôtel de ville de 1 000 000 $
alors qu'une municipalité de 2300 habitants ordinairement, se construit
un hôtel de ville de 200 000 $, qui sert à la fois de centre
communautaire et d'hôtel de ville. Bien, vous avez dans le domaine de
l'ingénierie - on l'a connu dans le passé au Québec,
à plusieurs reprises - l'existence de projets "chromés". Dans le
domaine de l'architecture également. Bien, j'ai clairement
indiqué aux élus des MRC que c'étaient eux les
décideurs et qu'évidemment les professionnels engagés
pouvaient concevoir un plan de travail pour un schéma
d'aménagement qui soit le plus complet et le plus parfait possible, mais
que c'était à eux, en définitive, de décider,
à l'intérieur des ressources allouées par le gouvernement,
jusqu'où ils pouvaient aller dans l'élaboration du premier
schéma d'aménagement. S'ils trouvaient que les ressources du
gouvernement étaient insuffisantes, ils pouvaient ajouter à ces
ressources en percevant des quotes-parts des municipalités membres de la
MRC.
Or, ce sont les trois éléments d'information que je
voudrais indiquer au député de Laprairie qui permet de nuancer
cette situation. Il faut voir que, dans la même étude de l'Union
des municipalités du Québec ou dans les études que le
ministère a faites le printemps dernier avant que je décide
d'augmenter les subventions aux municipalités régionales de
comté, à 27 d'entre elles, on constatait que la majorité,
l'immense majorité des MRC avait des surplus financiers lors de la
dernière année, dans certains cas, des surplus financiers
appréciables et qu'à ce moment-là la situation
financière des MRC au Québec était excellente. C'est
l'élément d'information que je voulais donner au
député de Laprairie pour nuancer la situation.
M. Saintonge: Quand le ministre mentionne qu'une grande
majorité des MRC avait des surplus budgétaires, il veut faire
allusion au surplus budgétaire par rapport au montant que le
gouvernement peut leur allouer pour une année donnée ou s'il fait
allusion à l'enveloppe globale des frais engagés pour
l'élaboration du schéma d'aménagement.
M. Marcoux: Au deux. Parce qu'il y a des municipalités
régionales de comté qui évidemment, ont trois autres
fonctions quant à l'évaluation, aux déchets ou aux
mutations immobilières...
M. Saintonge: Qu'on en reste à... Je voudrais en rester
à...
M. Marcoux:... mais si on s'en tient au schéma
d'aménagement, il y a des municipalités régionales de
comté qui ont pris certains retards par rapport à
l'élaboration de leur schéma et qui ont pu avoir certains
montants d'argent mis en réserve, vu le protocole d'entente
signé. Alors...
M. Saintonge: Est-ce que vous pouvez juste m'informer avant
d'aller plus loin quel est le montant accordé là-dessus pour
l'élaboration et la mise en place du schéma d'aménagement?
C'est quand même une enveloppe globale. On disait, par exemple, souvent
à la population d'une municipalité: Vous aurez tant d'argent pour
l'élaboration de votre schéma. Et si cela n'était pas
divisé en montants utilisés annuellement, c'est-à-dire
que, la première année, vous devrez en utiliser tant ou tant...
Évidemment, il peut y avoir eu certains retards...
M. Marcoux: Il y a des étapes...
M. Saintonge:... ce ne sont pas des surplus qui sont
engagés.
M. Marcoux: Les montants versés sont reliés
à des étapes relatives au protocole d'entente que le
ministère des Affaires municipales conclut avec chaque
municipalité régionale de comté et ces étapes
précisent les études qui doivent être faites dans une
première étape, dans une deuxième étape, etc. Les
montans versés sont reliés au protocole d'entente
signé.
M. Saintonge: À ce moment-là, est-ce que ce n'est
pas possible que, si dans l'élaboration du schéma, il y a
certaines étapes, certaines études qui sont prévues, si
une MRC sauvait, par exemple, dans les études qu'elle avait à
réaliser lors d'une étape, est-ce que le montant - je ne sais pas
- ne lui restait pas comme acquis, advenant un surplus de dépenses dans
une étape subséquente?
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: Donc, on ne peut pas parler nécessairement
de surplus à certains moments donnés. Cela peut dépendre,
j'imagine, dans l'élaboration du schéma d'aménagement, des
différentes étapes, des coûts qui seront engendrés
à chacune de ces étapes. Cela pourra dépendre,
évidemment, des disponibilités techniques ou des ressources que
certaines municipalités dans la MRC peuvent avoir à leur
disposition ou de l'avancement du dossier de l'aménagement avant la
création de la MRC. A ce moment, les dépenses peuvent être
moindres au départ de l'élaboration du schéma. Mais ce qui
m'étonne dans ce que, le ministre me dit: Si plusieurs
municipalités régionales de comté ont des surplus à
certaines étapes, il reste quand même qu'au niveau de l'UMQ, dans
leur étude, on disait que 47 % d'entre elles devaient recourir à
des revenus de source locale, généralement des quotes-parts,
parce les dépenses excédaient les subventions provinciales. C'est
assez surprenant que le ministre nous parle dé surplus pour un bon
nombre d'entre elles alors que 47 % ont besoin d'aller aux quotes-parts.
M. Marcoux: Lorsque j'ai parlé des surplus, probablement'
que cela concernait l'ensemble du budget des municipalités
régionales de comté. Il faut voir l'ordre de grandeur dont on
parle aussi lorsqu'on parle de contribution des municipalités locales
à la fabrication du schéma. L'ensemble des dépenses des
municipalités régionales de comté, si ma mémoire
est bonne, actuellement, pour l'ensemble de leurs fonctions, est de 35 000 000
$ par année sur des budgets tes municipalités, l'an dernier, de 4
600 000 000 $. Alors, ce n'est même pas 1 % des dépenses des MRC;
ce n'est même pas 1 % du budget du monde municipal qui est
consacré aux municipalités régionales de comté pour
l'ensemble de leurs fonctions relativement à l'aménagement,
à l'évaluation, aux mutations immobilières et à la
gestion des déchêts. Dans ce 1 %, ces 35 000 000 $, vous avez
à peu près ta moitié qui est en subventions de la part du
gouvernement pour l'élaboration des schémas
d'aménagement.
L'étude de l'UMQ est certainement exacte en affirmant que 47 %
des MRC doivent ajouter ou décident d'ajouter de l'argent pour
l'élaboration de leur schéma par des perceptions de quotes-parts
des municipalités, mais ce sont des montants marginaux pour la plupart
du temps.
M. Saintonge: D'accord. En tout cas, je voulais quand même
souligner ce point-ci. On aura sûrement l'occasion d'y revenir, mais
quant au budget global des MRC, les dépenses des MRC eh 1984, suivant
l'étude de l'UMQ - le ministre pourrait être intéresser
à noter cela - cela a totalisé environ 37 000 000 $. Le ministre
a parlé de 35 000 000 $; on est assez voisins.
M. Marcoux: De mémoire, parce que j'ai vu cela au mois de
novembre passé.
M. Saintonge: Oui, c'est très bien. Je ne vous en tiens
pas rigueur, je dis que c'est bien, sauf ce qui me laisse perplexe un peu et me
fait poser certaines questions aussi, c'est qu'en 1976, on dit que le budget
total
des conseils de comté s'établissait à 9 500 000 $.
C'est un écart assez grand. C'est à peu près quatre fois
plus, actuellement, au niveau des MRC. Je comprends qu'il y a des
municipalités qui n'étaient pas couvertes dans des conseils de
comté, mais il y a quand même un ordre de dépenses
différent assez important entre les deux.
M. Marcoux: L'écart entre les deux, je peux vous dire
qu'en 1984-1985 - parce que cela porte plutôt sur cette année - on
a donné en subventions aux municipalités régionales de
comté, pour le schéma d'aménagement - je vais vous dire
exactement - de 13 450 000 $ à peu près. Alors, si vous ajoutez
qu'en 1979, vous étiez à 9 000 000 $, on ajoute 13 450 000 $ en
subventions et il y a l'indexation des autres dépenses quant à
l'évaluation, etc. Vous voyez que cela couvre l'essentiel des
dépenses relatives au schéma d'aménagement.
D'ailleurs, quand je me suis promené dans le monde municipal
depuis un an, un an et demi, les plaintes que j'ai eues par rapport au
financement des municipalités régionales de comté
étaient vraiment localisées dans les municipalités
régionales de comté éloignées des grands centres et
dans les grandes municipalités régionales. C'est à ce
besoin qu'on a répondu et je peux vous dire qu'il y a peut-être
trois municipalités régionales de comté qui ont fait des
demandes ou des interventions supplémentaires depuis le mois de
septembre dernier; trois sur 95. Alors, je ne sache pas que ce soit un
problème criant et capital.
M. Saintonge: Est-ce que Acton était là-dedans?
M. Marcoux: Non.
M. Saintonge: C'est à votre réflexion. Des fois, au
niveau de la MRC d'Acton, tantôt, j'ai dit: Peut-être qu'ils ont eu
une demande supplémentaire de financement, surtout, semble-t-il, que les
municipalités dissidentes, au moins trois d'entre elles, n'auraient pas
payé leur quote-part. Cela peut alimenter votre discussion, votre
réflexion, évidemment, pour trouver une solution le plus
tôt possible dans ce dossier crucial et important pour la région
de Saint-Hyacinthe. (15 h 45)
Engagements de juillet 1984
Le Président (M. Marquis): Merci beaucoup, M. le
député de Laprairie. Nous abordons la vérification des
engagements financiers pour le mois de juillet 1984. M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: M. le Président. On remarque à
l'engagement 2, je pense, c'est ce qu'on doit mentionner. Subvention à
la municipalité de l'île d'Anticosti pour fins de réfection
du réseau d'aqueduc et d'égout de Port-Meunier. Montant de
l'engagement: 482 000 $. Imputation budgétaire en 1984-1985 de 79 000 $
et, pour l'année prochaine, la totalité du montant devra suivre.
C'est bien cela?
M. Marcoux: Pardon?
M. Saintonge: L'imputation budgétaire se fait sur deux
ans. Quelle différence y a-t-il, à ce moment-là, dans un
tel programme? En vertu de quel programme, cette subvention est-elle
donnée? Est-ce que c'est un programme particulier ou est-ce une
subvention spéciale?
M. Marcoux: Cela a été pris dans ie programme
PAIRA. On ne l'a pas subventionné suivant les critères de PAIRA,
mais, on est allé en dérogation au Conseil du trésor, et
on subventionne 100 % des travaux.
M. Saintonge: Selon le même principe que PAIRA,
cependant.
M. Marcoux: Bien, selon le même principe que PAIRA, on a
pris l'argent dans PAIRA, par exemple...
M. Saintonge: Avec l'argent de PAIRA...
M. Marcoux: L'affectation budgétaire a dû être
faite dans PAIRA mats on n'a pas pris les critères de PAIRA, on a
payé à 100 %. C'est dans le cadre du programme 6, sur les projets
spéciaux; et on a subventionné à 100 %.
M. Saintonge: Est-ce qu'il y avait un motif particulier pour que
vous l'ayez exclu du programme PAIRA?
M. Marcoux: C'était pour un cas complètement
particulier. Vous connaissez la situation de l'île d'Anticosti. Le
gouvernement est propriétaire de l'île, on a municipalisé,
mais, évidemment, il y a une situation transitoire à laquelle il
faut arriver et c'est d'équiper cette île-là d'une
façon satisfaisante, soit en équipement récréatif,
en équipement touristique et en équipement sanitaire.
Étant donné qu'il n'y a pas beaucoup de citoyens qui
vivent-là, payer un réseau de 500 000 $... de toute façon,
il y a une raison assez simple, c'est que le réseau d'aqueduc et
d'égout de Port-Meunier appartient au gouvernement du Québec.
Alors, on s'est subventionné à 100 %. Je ne trouve pas cela tout
à fait illogique.
M. Saintonge: D'accord, c'était à titre
d'information.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 2 est
vérifié?
M. Saintonge: Oui.
M. Marcoux: Comme vous le voyez, on n'a pas été
très actif du côté des engagements, mais, au mois
d'août, on s'est repris.
Le Président (M. Marquis): Les engagements financiers du
mois de juillet 1984 sont donc vérifiés.
M. Marcoux: Au mois de juillet, c'est les vacances des
fonctionnaires.
Le Président (M. Marquis): Nous passons aux engagements
financiers du mois d'août 1984.
Août
M. Saintonge: Au mois d'août, M. le Président,
à l'engagement 1, je sais qu'on avait posé des questions au
ministre aux derniers engagements financiers, cela peut se renouveler ici. On
regarde: Subventions à diverses municipalités à titre de
compensation en guise d'impôt foncier à l'égard des
immeubles du gouvernement, pour les années 1982, 1983, 1984. Les "en
lieu" de taxes sont versés, pour ces années-là, et on
remonte même à 1982. Qu'est-ce qui explique le délai de
donner au complet?
M. Marcoux: Je l'ai déjà indiqué, 1982,
1983, c'est souvent des ajustements de 500 $, 1000 $ ou 2000 $ à la
suite de révisions du rôle d'évaluation foncière ou
de décisions du bref ou de modifications au rôle faites par
l'évaluateur de la municipalité. C'est essentiellement cela ou
des ajustements budgétaires à la suite d'informations transmises.
Ce sont toujours des montants marginaux par rapport à l'enveloppe
globale.
Vous voyez, sur l'ensemble, je n'étais pas dans l'erreur en
disant que c'était marginal. Sur 19 588 000 $ pour 1983, les ajustements
sont de 138 $. Alors, on est à un dix millième... un cent
millième...
M. Saintonge: Faites attention au zéro.
M. Marcoux: II faut ajouter cinq zéros, est-ce que c'est
un dix millième? On est à un dix millième du budget, 138 $
sur 19 000 000 $ et, en 1982, c'est 120 $ d'ajustement, alors c'est simplement
vous voyez...
M. Saintonge: Généralement, c'est laissé...
J'ai vu les chiffres.
M. Marcoux: Je ne sais pas si cela fait partie du dictionnaire
mais c'est le mot "guidi" qui devrait s'appliquer là.
M. Saintonge: Le mot? M. Marcoux: "Guidi".
M. Saintonge: Je n'avais pas regardé, je dois avouer, ces
chiffres-là directement, mais c'est difficile de voir pour les
municipalités à quelle année cela s'applique - 1982, 1983,
1984 - dans une forme globale.
M. Marcoux: C'est ça, mais c'est dans la première
page, c'est dans le gros document que vous avez, c'est la deuxième et
troisième ligne de la première page.
M. Saintonge: D'accord, je viens de voir cela. En fait, j'ai des
questions parce que cela revient souvent. Je regarde aussi... C'est la
même chose. J'imagine que les réponses sont identiques au niveau
des "en lieu" pour les établissements de l'Éducation et des
Affaires sociales. On remonte dans certains cas aux années 1981, 1982,
1983, 1984; ce sont des ajustements de cet ordre. Je n'ai pas
vérifié, cependant, toutes les données. J'imagine que dans
chacun des cas cela sera minime pour les années d'arrérages.
Est-ce qu'il y a des intérêts qui sont payés à ce
moment-là?
Une voix: Oui.
M. Saintonge: Les intérêts sont payés par le
gouvernement. À quel taux?
M. Marcoux: Au taux d'intérêt du gouvernement.
M. Saintonge: Au taux d'intérêt du gouvernement, pas
de la municipalité. Pas au taux de la municipalité comme...
M. Marcoux: 14 %...
M. Saintonge: 14 %...
M. Marcoux:... c'est le taux fixé par le ministère
du Revenu pour l'ensemble des dettes du gouvernement.
M. Saintonge:... des dettes du gouvernement. D'accord.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'engagement 1 est
vérifié. Engagement suivant.
M. Saintonge: L'engagement 2 a trait à la compensation
pour l'effet de plafonnement de l'impôt foncier. Le montant est de 562
393 $. Est-ce que c'est pour l'année 1984? J'imagine, il n'y a pas
d'année de
mentionnée.
M. Marcoux: Je vais vous dire cela. Il y a 523 $ pour
l'année 1980, un engagement; 2764 $ en 1981; 6431 $ en 1982 pour 4
engagements; 8873 $ en 1983 pour 5 engagements et 543 000 $ en 1984.
M. Saintonge: Ce sont les mêmes principes.
M. Marcoux: Oui, c'est cela. De 1980 à 1983, en somme, il
y a 19 000 $ de réajustement, comparé à 543 000 $ pour
1984, pour les mêmes motifs que j'indiquais tantôt.
M. Saintonge: D'accord. J'imagine que c'est toujours la
même chose dans les compensations en vertu des fermes et
boisés.
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: J'ai également remarqué que - si on
veut aller de l'avant, M. le Président - aux engagements d'octobre on
verra que certaines compensations de cette nature vont de 1981 à 1984,
mais j'imagine que dans le même cas les montants sont plus faibles; ce
sont des arrérages ou des ajustements pour les années
antérieures.
Le Président (M. Marquis): Engagement 2,
vérifié.
M. Saintonge: Engagement 3, subvention de fonctionnement à
la Corporation des secrétaires municipaux du Québec inc.
J'imagine que c'est une subvention annuelle?
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: Est-ce que c'est une seule subvention en un seul
versement?
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: D'accord. Les autres engagements, ce sont des
PAIRA. Je vais passer là-dessus. Les explications du ministre avaient
été claires aux engagements financiers d'octobre sur le programme
PAIRA. Ce sont les mêmes choses qui se répètent.
L'engagement 9, PRIME, j'imagine que ce sont les derniers relents de PRIME. Le
ministre nous avait indiqué précédemment qu'il ne restait
plus grand-chose à...
M. Marcoux: On est allé jusqu'à
épuisement.
M. Saintonge: Bon! Ce qui veut dire que tout serait
terminé maintenant. Je sais que des PRIME, on en a au mois de septembre;
au mois d'août, on en a deux.
M. Marcoux: Je ne sais pas jusqu'à quel mois cela se rend;
je pense que cela se rend jusqu'au 1er octobre. En tout cas, c'est fini.
M. Saintonge: Je m'excuse, M. le Président.
Le Président (M. Marquis):...
M. Saintonge: Je vais vous dire cela. Je passe beaucoup
d'engagements. Ce sont des choses dont on a parlé
précédemment, par exemple, des immeubles de l'Éducation,
etc. Juste une vérification ici. Par exemple, à l'engagement 13,
M, le ministre, subvention pour 1983 et 1984. Je me rends compte qu'on se
trouve au mois d'août 1984 et qu'on a versé un montant de 1 461
419 $ pour l'année 1983, aussi tard qu'en août 1984, pour des "en
lieu" de taxes sur les réseaux de l'éducation et des affaires
sociales. Est-ce que ce sont des délais normaux, usuels, que d'attendre
pratiquement...
M. Marcoux: C'est le résiduel de 10%. Dans le cas des
commissions scolaires, il y a un résiduel de 10%; c'est pour cela que
c'est appréciable.
M. Saintonge: En 1984, 203 645 $ représenteraient quoi? Je
suppose que certaines municipalités n'auraient pas reçu des "en
lieu" de taxes. Dans quels délais sont versés les "en lieu"?
M. Marcoux: Je vais vous dire cela. J'ai déjà lu
cela. La demande de paiement de la compensation est faite au moyen d'une
formule fournie par le ministère des Affaires municipales. Cette demande
doit être faite au plus tard le 31 décembre de l'exercice
financier qui suit celui pour lequel la compensation est payable.
Le ministre verse è la corporation municipale la moitié du
montant qu'elle demande en fonction de son taux global de taxation provisoire
au plus tard le 30 avril de l'exercice financier pour lequel la compensation
est payable ou dans les 60 jours de la réception de la demande du
paiement, si elle est reçue après le 1er mars.
Le ministre verse à la corporation municipale la
différence entre 90% du montant auquel elle a droit en fonction de son
taux global de taxation provisoire et le premier versement dans les 90 jours
d'expiration du délai prévu pour le premier versement. Alors, le
premier versement est le 30 avril; 90 jours après, on verse l'autre
tranche de 40%, normalement.
Lorsque le rapport financier de la corporation municipale pour
l'exercice financier précédant l'exercice considéré
est reçu par le ministre après le trentième jour
précédant l'échéance prévue pour le
deuxième versement, l'échéance de ce
deuxième versement est reportée au trente-et-unième jour
qui suit la réception de ce rapport financier.
Si la corporation municipale demande un montant inférieur
à 3000 $, le ministre lui verse 90% du montant auquel elle a droit en
fonction de son taux global de taxation provisoire au plus tard le 31 mai ou
dans les 90 jours de réception de la demande, si elle est reçue
après le 1er mars.
Dans les 90 jours de la réception par le ministre du rapport
financier de la corporation municipale pour l'exercice financier
considéré, le ministre verse à celle-ci le solde du
montant auquel elle a droit, c'est 10%; ce troisième versement
équivalant à 10% se fait donc l'année suivante.
Pour être recevable, une demande doit être conforme à
la loi et au règlement et être accompagnée du budget de la
corporation municipale pour l'exercice financier considéré ou
avoir été précédée par celui-ci. Aux fins de
cette demande, le budget peut être remplacé par l'avis
d'évaluation ou l'extrait pertinent du rôle.
C'est, le 30 avril, 50%, les trois mois qui suivent, 40%, et
l'année suivante, 10%, quand on a le rapport financier.
M. Saintonge: Vous avez dit 40%, 50%? M. Marcoux: 50%,
40%, 10%.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Marquis): L'engagment 13 est
vérifié.
M. Saintonge: Si je prends l'engagement 15, je m'aperçois
que, pour l'année 1983, c'est 9 000 000 $ et, pour l'année 1984,
18 000 000 $ - j'imagine que ce n'est pas en relation - 1984 pouvant
représenter jusqu'à 90% des montants versés à ce
moment-là. Les subventions de 1984, est-ce que cela correspond
à...
M. Marcoux: En 1984, pourvu que ce soit au mois d'août,
cela doit être sutout le deuxième versement qui est de 40%.
M. Saintonge: D'accord. Il y en aurait un premier qui aurait
été versé de l'ordre de 20 000 000 $ ou 21 000 000 $. Le
solde de 1983 représentait quand même 9 000 000 $; c'est difficile
d'évaluer le pourcentage que cela représente.
M. Marcoux: C'est cela. Il faut voir que ce qu'on verse dans une
année... Par exemple, en 1984-1985, on a versé au total 222 000
000 $. Alors, 10%, ce sont des tomates, c'est 22 000 000 de tomates.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 15 est
vérifié.
M. Marcoux: Oui. (16 heures)
M. Saintonge: À l'engagement 18, je n'ai pas le pendant
précédent, mais la subvention... Quand on parle d'une subvention
additionnelle à l'UMRCQ, la subvention de fonctionnement pour
l'année financière 1984-1985. La subvention globale de
fonctionnement est fixée à 100 494 $. Est-ce bien cela?
M. Marcoux: On a versé un acompte de 25 000 $.
M. Saintonge: "Additionnelle", c'est simplement le solde...
M. Marcoux: C'est pour se rendre à 100 000 $.
M. Saintonge: Ce n'est pas une subvention
supplémentaire.
M. Marcoux: C'est parce que, l'an dernier, les
municipalités régionales de comté et l'UMQ avaient
été fort contentes, on a versé un premier montant de 25
000 $ dès le début de l'année financière, alors
qu'avant, souvent, cela arrivait beaucoup plus tard.
M. Saintonge: Cela a été versé lors des
engagements financiers étudiés au mois d'octobre.
C'étaient des engagements d'avril, mai ou juin, les premiers 25 000 $;
je me souviens de cela.
M. Marcoux: Ce qui est intéressant de souligner, c'est que
c'était beaucoup plus tôt que par le passé, ce qui a
évité aux deux unions d'emprunter.
M. Saintonge: Pour la subvention additionnelle,
généralement, on marque "complément de subvention".
M. Marcoux: D'accord.
M. Saintonge: C'est un complément au montant global...
M. Marcoux: Oui. On va essayer de faire corriger cela pour
l'avenir.
M. Saintonge:... qui avait été
déterminé.
M. Marcoux: On va demander au Conseil du trésor de
corriger cela.
M. Saintonge: Je ne m'en formalise pas. Le Président
(M. Marquis): Alors,
l'engagement 18 est vérifié.
M. Saintonge: À l'engagement - il n'y a pas de
numéro, attendez un peu - 20 et les suivants, programme
d'amélioration des infrastructures en milieu nordique. Je me rends
compte qu'il y a là deux engagements où les versements annuels
sont échelonnés sur 20 ans, alors que pour les autres
engagements, qui sont quand même assez nombreux - il y en a
peut-être une douzaine - les versements sont sur cinq ans. Qu'est-ce qui
explique la différence, les deux exceptions où c'est vingt ans
par rapport à cinq ans pour les autres?
M. Marcaux: Les versements plus courts, ce sont des camions pour
l'eau ou des camions pour les égouts, tandis que ce qui est versé
sur 20 ans, c'est la construction d'un site de disposition et de traitement des
eaux usées et la fourniture et l'installation d'un système de
réception et de traitement des eaux usées. En somme, c'est la
nature... Pour un muskeg-eau, un camion-eau, un camion-égout, c'est
versé sur cinq ans, tandis que pour les usines d'épuration c'est
versé sur 20 ans.
Le Président (M. Marquis): Alors, les engagements 20
à 33 sont vérifiés.
M. Saintonge: Oui, M. le Président. Cela complète
mes questions pour les engagements du mois d'août.
Septembre
Le Président (M. Marquis): Alors, les engagements du mois
d'août 1984 sont vérifiés. Le mois de septembre.
M. Saintonge: À l'engagement 1, on parle d'un contrat.
À quelle fin ce contrat spécifique a-t-il été
donné?
M. Marcoux: C'est un contrat de remplacement d'équipement
qu'on avait déjà ou d'autres équipements, mais qui
nécessitaient une compatibilité. C'est pour cela qu'on est
allé avec Comterm, parce que c'est le type d'appareil qu'on avait
déjà.
M. Saintonge: C'est simplement du renouvellement...
M. Marcoux: Du remplacement de matériel déjà
en place.
M. Saintonge: II n'y avait pas d'alternative possible.
M. Marcoux: C'est parce qu'il faut autant que possible avoir la
compatibilité des instruments qu'on achète par rapport au
passé.
M. Saintonge: La location-achat, cela se situait par rapport,
j'imagine, à ce que vous avez changé pour le rendre compatible
avec ce que vous aviez.
M. Marcoux: Non, non, c'était déjà
compatible.
M. Saintonge: Cela présentait...
M. Marcoux: Simplement, comme il s'agit d'un remplacement de
matériel déjà en place et conformément au CT
147573, nous avons négocié avec la compagnie Comterm un contrat
de location-achat et d'entretien d'équipement informatique,
contrôleurs, écrans et imprimantes. Cette compagnie nous a soumis
les prix suivants...
M. Saintonge: C'est pour cela qu'il n'y a pas eu de soumission,
j'imagine.
M. Marcoux: C'est cela.
M. Saintonge: Mais, antérieurement, les contrats à
Comterm avaient été donnés sous forme de soumission
publique pour l'appareillage en question?
M. Marcaux: C'est le seul fournisseur.
M. Saintonge: C'est le seul fournisseur possible dans ces
cas-là? D'accord, adopté.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 1 est
adopté.
M. Saintonge: Engagement 3. Subvention au comité
organisateur du Xle congrès mondial des villes
jumelées/cités unies pour le paiement d'une partie du
déficit prévu pour la tenue de cet événement qui se
tiendra à Montréal du 22 au 28 septembre 1984: 350 000 $ qui ont
été versés. Cela portait l'engagement du gouvernement
à quel montant? 11 y avait déjà eu des montants de
versés antérieurement.
M. Marcoux: C'est le premier engagement, c'est la première
subvention. Il y avait d'abord eu un prêt de 400 000 $, si ma
mémoire est bonne, et ceci est une subvention additionnelle qui a
été donnée.
M. Saintonge: Une subvention additionnelle au prêt.
M. Marcoux: C'est cela.
M. Saintonge: Est-ce que le prêt est demeuré
prêt ou s'il a été transféré en
subvention?
M. Marcoux: Cela s'en vient. C'est réglé depuis
mardi. Une partie du prêt a été transformée en
subvention mardi dernier.
M. Saintonge: De quel ordre? Le montant était de quel
ordre?
M. Marcoux: En tout cas, il nous est revenu 22 000 $ sur le
prêt qu'on avait fait.
M. Saintonge: Il vous est revenu 22 000 $. Ce n'est pas loin de
la totalité, cela.
M. Marcoux: Non, ce n'est pas la totalité.
M. Saintonge: Avez-vous payé les intérêts sur
le prêt aussi?
M. Marcoux: Non, non, non.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 3...
M. Saintonge: L'engagement du gouvernement auprès du
comité organisateur du congrès mondial des villes
jumelées/cités unies s'est établi à combien,
finalement?
M. Marcoux: À 728 000 $ ou 732 000 $, si ma mémoire
est bonne, quelque chose du genre.
M. Saintonge: Au total. M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: S'il vous est revenu 22 000 $, cela veut dire que
c'est 738 000 $.
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: Globalement.
M. Marcoux: Oui, mais 50 moins 22, cela ferait 28 000 $, oui.
M. Saintonge: Oui, 728 000 $, je m'excuse.
M. Marcoux: C'est environ 23 700 $ qui nous est revenu. Je
m'excuse de l'erreur. Je parlais de mémoire.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 3 est-il
vérifié?
M. Saintonge: Sur quelle base la subvention a-t-elle
été donnée? Est-ce qu'il y avait un engagement
précédent du gouvernement à cet effet auprès de
l'organisation du congrès pour financer ou payer sur la subvention une
grande partie des dépenses?
M. Marcoux: Il y avait eu un protocole d'entente entre le
gouvernement et le COC, le comité organisateur du congrès pour
les villes jumelées, selon lequel on faisait un prêt. S'il y avait
des profits, il nous était remboursé et, s'il y avait des
déficits, on le prenait à même celle-ci. Mais, rendu au
mois de juillet ou août dernier, on a constaté que ce prêt
serait insuffisant. C'est la raison pour laquelle j'ai présenté
au Conseil du trésor une demande de subvention, qui a été
acceptée, de l'ordre de 350 000 $ avec l'engagement que, s'il restait de
l'argent, il nous serait reversé, ce qui a été fait il y a
quelques semaines.
M. Saintonge: Est-ce que le gouvernement a vérifié
si le comité organisateur recevait d'autres subventions que la
subvention du gouvernement provincial?
M. Marcoux: II a reçu d'autres subventions; par exemple,
pour la traduction, toute l'interprétation, il y a eu une subvention de
51 000 $ de la part du gouvernement fédéral. Il y a eu d'autres
revenus, par exemple, pour toute l'exposition qui était au premier
plancher qui s'est entièrement suffi à elle-même. Il y a
même eu un profit sur l'exposition, si ma mémoire est bonne, de
l'ordre de 75 000 $, quelque chose du genre. Les revenus de location de
l'espace ont été, je pense, de 85 000 $ ou 86 000 $. En tout cas,
il y a eu un surplus de ce côté. 11 y a eu quelques commanditaires
qui... Il y a eu des revenus des gens qui sont venus et qui ont payé des
cotisations, etc.
M. Saintonge: Les entrées, le coût de
l'inscription.
M. Marcoux: C'est cela.
M. Saintonge: Est-ce que la fédération mondiale a
donné une subvention quelconque au comité organisateur
également?
M. Marcoux: Oui, la fédération mondiale participait
au coût... Il y a eu des ententes, par exemple, selon lesquelles la
publicité pour la préparation du congrès, une partie de la
publicité était payée par la fédération
mondiale. Il y avait des ententes de services selon lesquelles certaines
activités étaient faites par la fédération,
d'autres par le comité organisateur. Alors, on peut dire qu'il y a eu
une participation financière de la Fédération mondiale des
villes jumelées.
M. Saintonge: Est-ce qu'on sait dans quel ordre cela pouvait se
situer?
M. Marcoux: Je ne l'ai pas de mémoire.
M. Saintonge: Le but de ma question, c'était de voir la
participation financière du gouvernement du Québec dans
l'organisation
du congrès comme telle par rapport au coût global.
M. Marcoux: Le coût global a été, si ma
mémoire est bonne, de 1 100 000 $ ou 1 200 000 $. Cela signifie qu'il y
a à peu près 400 000 $ de revenus d'autres sources.
M. Saintonge: Est-ce que, généralement, quand les
congrès se sont tenus à d'autres endroits, le gouvernement...
M. Marcoux: C'était bien pire que cela. Je peux vous
assurer que...
M. Saintonge:... subventionnait dans cet ordre?
M. Marcoux: C'était de beaucoup plus considérable.
Je peux vous assurer que je suis très fier des contrôles qui ont
été exercés par le COC, le Comité organisateur du
congrès des villes jumelées...
M. Saintonge: Sous la présidence du maire Descary.
M. Marcoux:... parce qu'il est arrivé que, dans d'autres
pays où de semblables congrès ont été tenus, cela a
coûté beaucoup plus cher que cela à l'État.
Grâce à l'excellente équipe qu'il y avait là et
à un contrôle très serré des dépenses - la
participation gouvernementale est appréciable, bien sûr: 775 000
$, c'est appréciable - cela s'est tenu dans un ordre de grandeur qui est
très acceptable, compte tenu des retombées internationales du
congrès.
M. Saintonge: L'engagement 3 est adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 3 est
vérifié.
M. Saintonge: Engagement 4, subvention au collège
Marie-de-France pour le paiement des taxes foncières imposées par
la ville de Montréal sur l'immeuble du collège pour 1981 à
1984. Dans quel cadre cette subvention se situe-t-elle?
M. Marcoux: C'est un immeuble qui appartient au gouvernement
français et le Québec considère que c'est comme si
c'était une autre institution scolaire et il paie des taxes sur cet
immeuble comme s'il lui appartenait. On ne peut pas, en fonction des ententes
internationales ou autres choses du genre, obliger la France à payer des
taxes foncières. Or, le Québec considère que c'est une
institution scolaire et il paie ses taxes.
Le Président (M. Marquis): Engagement 4,
vérifié.
M. Saintonge: Est-ce qu'il y a d'autres institutions dans ce cas
ou si c'est la seule?
M. Marcoux: À ma connaissance, oui.
M. Saintonge: Dans le cas des engagements 12 et 13, subventions
à la ville de Saint-Césaire pour le programme PAIRA-1983; il y a
deux subventions.
M. Marcoux: Parce que ce sont deux bouts d'aqueduc
différents.
M. Saintonge: Deux bouts différents. D'accord, merci.
M. Marcoux: C'est comme cela à Saint-Césaire, c'est
particulier. Il arrive qu'il y a des bouts qui pendent.
Le Président (M. Marquis): Les engagements 12 et 13 sont
vérifiés.
M. Tremblay: Est-ce que cela a été pour se rendre
dans leur réserve d'eau?
M. Marcoux: Non.
M. Saintonge: Vous pouvez aller au golf.
M. Tremblay: La réserve d'eau.
M. Saintonge: C'est à côté du golf, M. te
député. Vous devriez aller le visiter, c'est juste à
côté.
M. Tremblay: C'était censé être pour une
réserve d'eau.
M. Saintonge: Engagement 16, M. le Président. On dit:
subvention additionnelle à Katimavik. Est-ce que c'est une subvention
complémentaire comme tantôt ou si c'est une addition? (16 h
15)
M. Marcoux: Pas à Katimavik, à Kativik.
M. Saintonge: Â Kativik, excusez-moi.
M. Marcoux: C'est pour le complément, pour porter à
2 000 000 $... Il y a deux motifs qui nous ont justifiés. Cela a
été d'ajuster le décret initial de façon à:
1-corriger les auditions de calcul initial au niveau de la masse salariale, 130
000 $; 2-prévoir les coûts additionnels de location de bureaux,
chargés par la Société immobilière du
Québec, de 1156 $.
M. Saintonge: D'accord, cela complète le mois de
septembre.
Le Président (M. Marquis): Alors l'engagement no 16 est
vérifié. Les
engagement de septembre 1984 sont vérifiés. Nous passons
au mois d'octobre 1984. M. le député de Laprairie.
Octobre
M. Saintonge: Ce sont toujours les mêmes principes
qu'à l'engagement 6 au niveau des fermes et boisés. On parle de
l'année 1981 à l'année 1984. J'imagine que ce sont des
soldes de sols pour 1981, 1982, 1983. Ce n'est pas indiqué cette
fois-là. Je n'ai pas vu d'information. On parle de soldes de sols
à certains endroits. Je ne vois pas nécessairement ce qui
s'applique à 1981, 1982, 1983 ou 1984 sur les 321 876 $.
M- Marcoux: Voyez-vous pour 1981 c'est 4800 $, pour 1982 c'est
8000 $, pour 1983 c'est 14 000 $ et 1984 c'est 293 000 $. Ce sont des
ajustements.
M. Saintonge: Même chose, d'accord.
M. Marcoux: C'est ce qu'on appelle des demandes
complémentaires.
Le Président (M. Marquis): Alors, engagement 6
vérifié.
M. Saintonge: Oui, M. le Président. J'imagine que ce sont
les mêmes remarques pour l'engagement 12? Ce sont des montants plus
importants mais on n'a pas de dispositions pour les années. C'est
principalement 1984 plus des soldes pour les années antérieures,
des soldes minimes par rapport au montant global.
M. Marcoux: C'est 1984.
M. Saintonge: Seulement 1984?
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Marquis): Engagement 12
vérifié.
M. Saintonge: Engagement 14, M. le Président. Je pense
qu'on en avait parlé la dernière fois. La première tranche
dans les cas d'aide financière, dans le programme de
péréquation.
M. Marcoux: Quel engagement?
M. Saintonge: Engagement 14, C'est le programme de
péréquation.
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: Il y a une première tranche de 90% qui est
donnée, et les 10% suivent pour ajustement, je suppose?
M. Marcoux: Le ministre fait un premier versement de 90% du
montant auquel a droit une corporation municipale au plus tard le 31
décembre de l'exercice financier pour lequel il est payable ou le 60e
jour qui suit la date de référence, selon la plus tardive de ces
échéances. La date de référence est celle à
laquelle le ministre a reçu les rapports financiers des corporations
municipales regroupées, regroupant au moins 98% de la population de
l'ensemble du territoire municipalisé. Lorsque le rapport financier est
reçu après la date de référence, le versement doit
être fait au cours des 60 jours qui suivent la réception du
rapport financier. Le ministre verse le solde dû - second versement
d'environ 10% -au plus tard, le 30 avril de l'exercice suivant ou dans un
délai de 90 jours de la date de réception du rapport financier,
si ce dernier parvient au ministre après le 1er février
précédent.
Dans les cas de péréquation, il faut avoir l'ensemble des
rapports financiers, représentant 98% de la population.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M, Marquis): Engagement 14,
vérifié.
M. Saintonge: Novembre 1984, M. le Président.
Novembre
Le Président (M. Marquis): Les engagements financiers
d'octobre 1984 sont vérifiés, nous passons à novembre
1984.
M. Saintonge: M. le Président, aux engagements 1 et 2, on
dit: Le fournisseur est choisi par un comité de sélection. Dans
le cas du numéro 1, le fournisseur est ACE Informatique inc. De quelle
façon le comité de sélection est-il composé?
M. Marcoux: De personnes compétentes.
M. Saintonge: C'est un beau grand mot. Est-ce que le ministre
peut préciser un peu plus ses critères de compétence ou
nous dire de quelle façon les personnes sont choisies et nommées
à ce comité? Sur quels critères se base-t-on pour faire un
choix?
M. Marcoux: Il y a trois personnes à ce comité de
sélection: le directeur des systèmes du ministère, le
Directeur général de la prévention des incendies et le
chef du service de la gestion des systèmes, au ministère des
Affaires municipales. On a procédé à partir de cinq noms
fournis par le fichier central des fournisseurs qui ont été
invités à soumissionner. Dans ce cas-là, il y en a deux
sur cinq qui ont soumissionné et
ils ont pris le meilleur des deux.
M. Saintonge: Donc, c'est le plus bas soumissionnaire. Comme j'ai
vu un peu plus loin, ces cas-là se répètent un peu et
on...
M. Marcoux: La table d'évaluation, dans ce cas-là,
donnait aux deux qui ont accepté de soumissionner 73 points chacun. On a
pris celui qui chargeait le moins cher, l'un chargeait 32 $ l'heure et l'autre
34 $ l'heure.
M. Saintonge: C'est la même chose à l'engagment
2?
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: Dans le même style?
M. Marcoux: Mutatis mutandis.
M. Saintonge: L'engagement 3, à la
Fédération mondiale des villes jumelées, une subvention de
fonctionnement, pour l'année 1984-1985, le montant est global pour
l'année en question?
M. Marcoux: Oui, c'est cela.
M. Saintonge: Est-ce que c'est une subvention qui est
donnée annuellement?
M. Marcoux: Il y avait un engagement du gouvernement pour donner
une subvention, je crois, durant trois ans. Cela constitue la dernière
année de cette série et, maintenant, le gouvernement devra
évaluer, à la suite du dernier congrès, l'orientation de
la Fédération des villes jumelées, si l'an prochain il
maintient une subvention a la fédération. Il n'y a pas de
décision de prise.
M. Saintonge: Quand on dit la fédération mondiale,
est-ce que ce n'est pas plutôt la filiale canadienne?
M. Marcoux: Non, c'est la fédération mondiale.
M. Saintonge: C'est la fédération mondiale, comme
telle. Est-ce qu'il y a un montant qui est donné? Je pense qu'il y a une
association canadienne des villes jumelées qui est membre de la
fédération, c'est bien cela?
M. Marcoux: Non, il y en a déjà eu, mais l'an
dernier on n'en a pas donné.
M. Saintonge: Vous n'en avez pas donné à qui?
M. Marcoux: À l'association canadienne. M. Saintonge:
À l'association cana- dienne. Pas plus qu'à la nouvelle
fédération canadienne. Il semblerait qu'il y ait un
problème avec la nouvelle fédération canadienne qui serait
créée.
M. Marcoux: Ils s'interrogent sur leur avenir.
M. Saintonge: C'est cela. C'est uniquement a la
fédération mondiale que vous avez versé une
subvention.
M. Marcoux: L'an dernier, oui.
M. Saintonge: Suivant un engagement pris il y a trois ans, au
moment où le contrat a été octroyé au
Québec, je suppose?
M. Marcoux: Oui, c'est cela.
M. Saintonge: Dans l'imputation budgétaire de cette
subvention, quand on parle de 1984-1985, 15 000 $ (4-1 - MAM) -ministère
des Affaires municipales et 15 000 $ (MRI)...
M. Marcoux: Le ministère des Relations internationales. Le
programme 2-2 du ministère des Relations internationales...
M. Saintonge: D'accord.
M. Marcoux:... c'est affecté à deux
ministères.
Le Président (M. Marquis): Les engagements 1, 2, 3,
vérifiés.
M. Saintonge: Oui, M. le Président. À l'engagement
7, la subvention d'établissement à la municipalité de
Saint-Patrice-de-Beaurivage, c'est un regroupement.
M. Marcoux: C'est l'application de la Loi sur le regroupement des
municipalités.
M. Saintonge: Donc, c'est une subvention statutaire, à ce
moment-là.
M. Marcoux: C'est cela. Oui, selon la loi.
Le Président (M- Marquis): L'engagement 7,
vérifié.
M. Marcoux: C'est selon les normes d'un programme
édicté en vertu de la Loi sur le regroupement des
municipalités. Je peux vous donner cela. Les taux maxima sont les
suivants: La première année, 18 $ per capita pour la nouvelle
municipalité; la deuxième année, 14 $; la troisième
année, 10 $; la quatrième année, 5 $; la dernière
année, 3 $.
M. Saintonge: Cela va terminer, M. le
Président, mes questions pour novembre.
Décembre
Le Président (M. Marquis): Alors, les engagements
financiers de novembre 1984 sont vérifiés. Nous passons à
décembre 1984.
M. Saintonge: Ce sont les mêmes choses... Au niveau des
soumissions sur invitation, les invitations sont toujours faites à cinq
fournisseurs, ou si...
M. Marcoux: Oui, oui, à partir...
M. Saintonge: Je vois cela, oui, d'accord, cinq.
M. Marcoux:... du fichier central des fournisseurs. Soumissions
demandées: cinq; soumissions reçues: trois; une qui
n'était pas conforme. On a pris la moins chère.
M. Saintonge: D'accord.
Dans le cas de l'engagement 2, on dit: Cinq soumissions
demandées; un seul soumissionnaire.
M. Marcoux: Oui, il n'y en a qu'un seul qui a
soumissionné.
M. Saintonge: D'accord.
M. Marcoux: À 28 $ l'heure.
M. Saintonge: Je ne Pavais pas vu. Dans le cas des soumissions
demandées à un certain nombre de fournisseurs, est-ce que c'est
toujours cinq? Je remarque, par exemple, à l'engagement 3: Sept
propositions reçues.
Une voix: Des soumissions publiques.
M. Saintonge: Oui, des soumissions publiques, je m'excuse.
M. Marcoux: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Marquis): Les engagements 1, 2 et 3,
vérifiés?
M. Saintonge: Oui, M. le Président. L'engagement 4 aussi.
L'engagement 5 aussi. Je n'ai pas d'autre question, M. le Président.
M. Marcoux: Moi non plus.
Le Président (M. Marquis): Alors, les engagements
financiers de décembre 1984 du ministère des Affaires municipales
sont vérifiés.
M. Saintonge: Une suspension, M. le Président, de quelques
minutes.
Le Président (M. Marquis): La séance est suspendue
pour quelques minutes.
M. Saintonge: Merci. (Suspension de la séance à 16
h 29)
(Reprise à 16 h 58)
Travaux publics et Approvisionnement
Le Président (M. Marquis): La commission parlementaire de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux afin de
procéder à la vérification des engagements financiers des
mois de juillet, août, septembre et octobre 1984 du ministère des
Travaux publics et de l'Approvisionnement. La parole est à M.
O'Gallagher pour les engagements financiers du mois de juillet.
Juillet
M. O'Gallagher: Merci, M. le Président. Quand le ministre
sera prêt, on va prendre les engagements tels que
présentés, un par un. Pour le mois de juillet 1984, l'engagement
260: contrats négociés. C'est un montant de 685 541, 33 $
à Volcano pour la fourniture de cinq chaudières de chauffage.
Est-ce que le ministre peut nous expliquer la procédure utilisée
pour négocier ces contrats? Nous dire de quelle façon?
D'ailleurs, pourquoi est-ce un contrat négocié et non pas une
soumission en bonne et due forme? De quelle façon la négociation
est-elle faite?
M. Marcoux: Je n'ai pas une réponse certaine, alors on
vous transmettra la réponse d'ici dix ou quinze jours. Ce sont des
contrats dans le cadre de la biénergie, de l'économie
d'énergie. C'est possible que ce soient les chaudières qu'on
avait et qu'on voulait remplacer. Je ne peux pas vous répondre
véritablement.
M. O'Gallagher: Dans votre réponse, pourriez-vous aussi me
dire s'il y a eu une négociation avec d'autres fournisseurs dans le
même domaine d'expertise? Est-ce que le gouvernement a encore des
intérêts dans la compagnie Volcano?
M. Marcoux: D'accord.
M. O'Gallagher: L'engagement 261. C'est un contrat de location.
Il n'y a rien d'extraordinaire là-dedans, sauf que la période de
20 mois me semble drôle. Est-ce qu'il y a une raison particulière
pour que ce soit un bail de seulement 20 moiis?
M. Marcoux: C'est dans le cadre d'un programme spécial
pour l'arrivée des immigrants. Et comme il y a eu des changements de
personnel à la commission scolaire, le bail est tombé entre deux
chaises. Alors, il a fallu le récupérer en cours de route. Alors,
c'était probablement un bail qui était tombé en oubli par
la commission scolaire et on l'a renouvelé pour la période
d'occupation, mais c'est temporaire.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'engagement 261 est
vérifié.
Une voix: Oui.
M. O'Gallagher: L'engagement 264. Le renouvellement d'un contrat
pour la location d'un local d'une superficie de 1076, 75 mètres
carrés. Fournisseur: Habitat Honguedo. Le montant de 64, 58 $... Il y a
deux montants, il y en a un de 197, 81 $ le mètre carré. Il me
semble que c'est pas mal élevé. C'est environ 20 $ le pied
carré. En Gaspésie, il me semble que c'est pas mal
élevé. Est-ce qu'il y a des raisons particulières? C'est
un contrat négocié?
M. Marcoux: D'accord. C'étaient tous des espaces
cloisonnés qu'on a demandé au propriétaire de transformer
en aménagement paysager. En somme, ce sont des investissements pour
l'avenir. Alors, c'est compte tenu des changements qu'on a demandés au
propriétaire qu'on a assumé une partie du coût pour
l'investissement. C'est pour transformer des bureaux fermés en
aménagement paysager. C'est pour économiser de l'espace, en fait.
Avec des bureaux, on perd beaucoup d'espace alors qu'en aménagement
paysager on en récupère.
En 1988, le coût des aménagement sera annulé puisque
le prix va baisser de 57, 55 $ le mètre carré. Alors, c'est une
augmentation temporaire.
M. O'Gallagher: J'ai un peu de difficulté à vous
comprendre.
M. Marcoux: Il y a eu une réorganisation complète
de l'espace qui a nécessité des travaux importants. Le coût
des aménagements a été évalué à 57,
55 $ le mètre carré. Ce coût va être annulé en
1988, c'est-à-dire qu'en 1988 le loyer va baisser de 57, 55 $ le
mètre carré, le prix de base.
M. O'Gallagher: D'accord. J'essaie de comparer cela avec un
engagement du mois d'août, soit l'engagement 9, en Gaspésie aussi,
où on paie seulement 107, 64 $ le mètre carré. Il y a une
assez grosse différence entre les prix de 197, 81 $ et 107, 64 $ pour
des superficies qui sont un peu semblables.
M. Marcoux: Cela, c'est un vieux bungalow qu'on loue. C'est
temporaire et on a obtenu un prix de 107 $ le mètre carré tandis
que l'autre, c'est évidemment un édifice à bureau et, si
on enlève les 57 $, dans trois ans, cela va retomber à 130 $ le
mètre carré. Cela nous apparaît raisonnable. Il faut voir
qu'à Gaspé, avec l'expansion que la ville de Gaspé a prise
depuis quelques années, le marché locatif est limité.
M. O'Gallagher: Mais, M. le ministre, si je comprends bien, les
107, 64 $ le mètre carré pour un vieux bungalow, c'est environ 10
$ le pied carré.
M. Marcoux: C'est cela.
M. O'Gallagher: Même aujourd'hui, on peut louer des bureaux
à Montréal dans de vieux édifices à environ 6 $ le
pied carré. Ne venez pas me dire que... Dans un vieux bungalow, 10 $ le
pied carré, cela me semble extrêmement cher. On peut, même
aujourd'hui, avoir dans mon comté, qui est dans une banlieue de
Montréal, dans de nouvelles locations...
M. Marcoux: Quand vous parlez de 6 $ le pied carré
à Montréal, c'est du net, c'est le taux de base auquel il faut
rajouter l'exploitation, tandis qu'ici à 107 $ le mètre
carré, cela comprend tout: les taxes foncières,
l'électricité, le chauffage, etc. Alors, à 10 $ le pied
carré en incluant l'ensemble, c'est même en bas de la moyenne des
coûts du ministère des Travaux publics.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que cela va pour 264?
Alors, 264 du mois de juillet. Est-ce qu'on peut conclure que l'engagement 9 du
mois d'août est également vérifié? Vous allez y
revenir? D'accord. Alors, 264 du mois de juillet est vérifié.
M. O'Gallagher: 269, c'est une soumission publique dans un
édifice qui n'est pas encore construit au taux de 112, 10 $ le
mètre carré. C'est un prix raisonnable, très raisonnable.
De quelle façon procède-t-on à des soumissions publiques
dans un édifice qui n'est pas encore construit? Avez-vous eu d'autres
soumissions dans la même région pour des édifices
existants? Est-ce qu'il y a eu des soumissions d'édifices?
M. Marcoux: Ce contrat, de toute façon, a
été annulé parce qu'on a pris trop de temps pour
répondre à celui qui avait soumissionné. Alors, le
proposeur du bail s'est désisté. On a continué à
renouveler le bail actuel avec la Fiducie du Québec.
M. O'Gallaghen: Alors celui-là, on peut dire qu'il est
annulé.
M. Marcoux: Il est annulé.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'engagement 269 est-il
vérifié?
M. O'Gallagher: Bien, vérifié... Le renouvellement
du bail qu'on utilise en ce moment est probablement plus loin, dans les mois
suivants?
M. Marcoux: Vous ne le verrez jamais, parce que cela s'est
terminé seulement en janvier et février et qu'on finit
aujourd'hui; aujourd'hui, c'est le "last call" pour l'étude des
engagements financiers du ministère des Travaux publics.
M. O'Gallagher: L'engagement 276, supplément de 29 000 $
sur des honoraires professionnels. Est-ce que c'est un supplément au
contrat original des honoraires ou si c'est le total de plusieurs
suppléments?
M. Marcoux: À la suite d'accord avec la ville de
Sherbrooke, il a fallu changer complètement les plans extérieurs,
les entrées et les voies d'accès au nouveau palais de justice, ce
qui a entraîné des honoraires supplémentaires pour la
préparation des plans et devis. Le total que vous voyez, c'est 29 000 $
de plans supplémentaires que cela a exigé pour changer les
approches du palais de justice à la suite des discussions qu'on a eues
avec la ville de Sherbrooke.
M. O'Gallagher: Vous voulez dire que les
suppléments...
M. Marcoux: Sont de 29 000 $.
M. O'Gallagher: De 29 000 $. Comment se fait-il qu'il y a un
engagement de 9000 $? Pourquoi?
M. Marcoux: C'est probablement qu'on était rendu à
20 000 $ et qu'il a fallu ajouter 9000 $ quand les travaux ont
été finis.
M. O'Gallagher: On était rendu, vous voulez dire les
frais?
M. Marcoux: Quand la firme a eu le contrat, au départ,
c'était prévu...
M. O'Gallagher: C'était 20 000 $.
M. Marcoux: 29 000 $, c'est pour tous les plans, toutes les
modifications; 20 000 $ et 9000 $ sont deux ajouts au contrat initial avec
cette firme d'ingénieurs-conseils qui a fait les plans de construction
du palais de justice.
M. O'Gallagher: Le contrat initial était de combien?
M. Marcoux: Cela devait être plus élevé.
C'était certainement une affaire de 10 000 000 $, 12 000 000 $, le
palais de justice de Sherbrooke; alors, les ingénieurs, d'habitude,
c'est à peu près 3%, si ma mémoire est bonne, 5%. Alors,
cela devait être une affaire de 500 000 $, 600 000 $. C'est un ajout de
29 000 $ à ce contrat initial.
M. O'Gallagher: Pourquoi a-t-on un engagement de 9000 $ dans ces
crédits-ci? C'est pour ce mois-là?
M. Marcoux: Il y a probablement 20 000 $ déjà
passés et, une fois les travaux complétés, il s'est
ajouté 9000 $.
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Papineau avait une question, je pense.
M. Assad: À quelle date va-t-il être prêt, le
palais de justice de Sherbrooke.
M. Marcoux: Les appels d'offres sont lancés. La
construction va commencer dans quelques semaines. Je ne peux pas parler de
mois, mais de quelques semaines. De ce moment-là, il faut compter deux
ans avant l'occupation. C'est quand même une affaire de 10 000 000 $, 12
000 000 $.
M. Assad: À combien le pied carré
prévoyez-vous le coût?
M. Marcoux: Mettez une affaire de 12 000 000 $ à
probablement 1500 $, 1600 $ le mètre carré, cela doit avoir 10
000 mètres carrés à peu près. C'est une grosse
affaire.
Le Président (M. Marquis): Est-ce que cela va pour
juillet?
M, O'Gallagher: Cela va pour juillet.
Le Président (M. Marquis): Les engagements financiers du
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement pour le mois de
juillet 1984 sont vérifiés sous réserve de questions
à répondre...
M. Marcoux: À l'engagement 1.
Le Président (M. Marquis):... à l'engagement
260.
M. Marcoux: Au 260.
Le Président (M. Marquis): Nous passons donc aux
engagements financiers du mois
d'août 1984.
Août
M. O'Gallagher: L'engagement 4, contrat négocié
pour la location d'un local d'une superficie de 232, 26 mètres
carrés, boulevard Saint-Joseph, Hull, au montant de 155 $ le
mètre carré, pour une durée d'un mois à compter du
15 avril. Comment se fait-il que ce soit payé seulement au mois
d'août et c'est pour avril 1984?
M. Marcoux: C'était pour loger un mois la commission
Robidas qui a commencé ses travaux le printemps dernier. Si c'est
passé au mois d'août, c'est probablement le délai de
négociation avec la... Les gens s'en vont là, ils occupent les
lieux et on fait la rectification à la suite de la négociation
qu'on a eue avec le propriétaire. Évidemment, ce sont des choses
qui se passent très rapidement. Parfois, on n'a pas le temps de
négocier le prix final avant que les lieux soient occupés.
À 155 $ le mètre carré, en plein coeur de Hull, cela ne me
paraît pas abusif. (17 h 15)
M. O'Gallagher: D'accord. À l'engagement 6...
Le Président (M. Marquis): L'engagement 4 est
vérifié, merci.
M. O'Gallagher: Très bien. L'engagement 6, renouvellement
du contrat de location pour un local d'une superficie de 353 mètres
carrés, 178 Notre-Dame, à L'Assomption.
M. Marcoux: C'est un local renouvelé temporairement, en
attendant la livraison d'un local plus grand pouvant loger le nouveau personnel
du ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du
revenu.
M. O'Gallagher: D'accord.
M. Marcoux: C'est un prolongement de bail, temporairement.
M. O'Gallagher: Temporairement, d'accord.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 6,
vérifié.
M. O'Gallagher: Très bien. On revient maintenant à
l'engagement 9. À l'engagement 1, c'était la location de votre
vieux bungalow en Gaspésie, 107, 64 $ le mètre carré; cela
inclut toutes les taxes foncières et le reste.
M. Marcoux: Oui, c'est cela.
M. O'Gallagher: Maintenant, le montant total de l'engagement est
de 33 382 $.
M. Marcoux: C'est pour six mois. M. O'Gallagher: Pour six
mois.
M. Marcoux: Alors, cela fait à peu près 5600 $ par
mois, pour 413 mètres carrés; cela fait 107 $ le mètre
carré.
M. O'Gallagher: C'est pas mal cher pour un vieux bungalow.
J'aimerais bien louer ma maison à ce prix.
M, Marcoux: Le ministère des Communications voulait
absolument être sur une rue centrale à Gaspé. Alors, on
voulait absolument demeurer là. On était à genoux devant
le propriétaire pour continuer à rester là. On
considère qu'à 107 $ le mètre carré, ce qui inclut
les taxes et tout le reste...
M. O'Gallagher: Je comprends bien...
M. Marcoux:... on est arrivé à un bon prix.
M. O'Gallagher: Vous n'êtes peut-être pas capable de
me répondre immédiatement, mais pourriez-vous le faire plus tard,
en me donnant la valeur municipale de cette propriété?
M. Marcoux: D'accord. Parce que 413 mètres carrés,
c'est 4300 pieds carrés, c'est quand même un gros bungalow.
M. O'Gallagher: Ce n'est pas moi qui ai employé le mot
"bungalow", c'est vous-même.
M. Marcoux: C'est cela.
M. O'Gallagher: L'engagement 11. Le montant me semble
raisonnable. Pourquoi une période de quatre ans et huit mois?
M. Marcoux: C'est un édifice de centralisation dans cette
ville, où sont logés plusieurs ministères. Donc quatre ans
et huit mois, cela correspond à la fin des autres baux qui finissent en
même temps.
M. O'Gallagher: Pardon?
M. Marcoux: C'est pour correspondre à la fin des autres
baux.
M. O'Gallagher: D'accord.
M. Marcoux: C'est une expansion dans un édifice de
centralisation, où il y a plusieurs... En tout cas, c'est une expansion
pour l'Office du crédit agricole.
M- O'Gallagher: D'accord.
M. Marcoux: Comme c'est dans le même édifice, pour
correspondre à la fin de l'autre bail, c'est pour cela qu'on a fait
quatre ans et huit mois.
M. O'Gallagher: À l'engagement 15.
Le Président (M. Marquis): Ce qui veut dire que
l'engagement financier 11 est vérifié.
M. O'Gallagher: Oui.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 15.
M. O'Gallagher: Contrat pour l'installation d'une
génératrice au palais de justice de Rivière-du-Loup. Un
contrat de 64 000 $. Est-ce seulement pour une installation, M. le
ministre?
M. Marcoux: C'est pour l'achat et l'installation, c'est pour la
Sûreté du Québec, qui exige cela; elle exige un pouvoir
générateur.
M. O'Gallagher: Pardon?
M. Marcoux: C'est pour la Sûreté du Québec.
C'est pour l'achat et l'installation.
M. O'Gallagher: Achat et installation.
M. Marcoux: Ils ont besoin d'une génératrice.
M. O'Gallagher: Dans la politique d'achat du gouvernement,
l'endroit où est fabriqué la génératrice, est-ce
que cela a pu influencer les soumissions dans ce genre de contrats?
M. Marcoux: Bien, il y a toujours les conditions de fabrication
de produits québécois qui sont dans cela. On a pris le plus bas
soumissionnaire, 58 000 $. Alors, je suppose qu'il répondait aux autres
critères de la politique d'achat au Québec.
M. O'Gallagher: Dans ce genre de contrats, est-ce que vous tenez
compte de... Supposons qu'un de ces soumissionnaires ait de l'équipement
fabriqué au Québec ou au Canada et qu'un autre achète son
équipement soit outre-mer ou aux États-Unis, est-ce que cela est
pris en considération dans le...
M. Marcoux: Oui, c'est pris en considération de la
façon suivante, selon la formule établie depuis 1977-1978 au
gouvernement du Québec; on calcule le pourcentage de contenu
québécois et, si un produit a 50% de contenu
québécois et l'autre 75% de contenu québécois,
alors, il peut y avoir un écart pouvant aller jusqu'à 2, 5% du
prix. C'est les 25% de différence. Alors, on prend 25% de 10%, ce qui
fait qu'il peut y avoir un écart de 2, 5% dans le prix. Donc, s'il y
avait un écart de moins de 2, 5%, on prendrait le deuxième plus
bas soumissionnaire. C'est la règle qu'on applique depuis 1977-1976.
Mais, dans ce cas, le problème ne s'est sûrement pas posé
puisqu'on a pris le plus bas soumissionnaire.
M. O'Gallagher: Pourriez-vous me faire parvenir la formule
qui...
M. Marcoux: Pour calculer le pourcentage de contenu
québécois?
M. O'Gallagher: Oui.
M. Marcoux: On va vous la faire parvenir. Maintenant, cela
dépend du Service général des achats qui relève
maintenant du président du Conseil du trésor. Mais on va
s'assurer que vous ayez cette grille, qui est très simple. On regarde le
pourcentage en main-d'oeuvre, le pourcentage en matériaux et il y a un
troisième critère dont je ne me souviens pas. On calcule pour
chacune des soumissions le pourcentage de contenu québécois et on
fait le total.
M. O'Gallagher: Merci. Très bien pour le... À
l'engagement 18, M. le ministre, c'est le renouvellement d'un contrat pour la
location de 6188, 9 mètres carrés dans la Tour de la Bourse,
à Montréal. C'est évidemment dans une tour très
dispendieuse et c'est une superficie très grande. D'abord, c'est pour
les services de l'Office de la langue française. Est-ce
nécessaire de payer si cher? Est-ce nécessaire de loger l'Office
de la langue française dans la Tour de la Bourse, d'abord? Pourriez-vous
me donner une explication quant à cette complication dans les
périodes qui sont échelonnées jusqu'en 1986?
M. Marcoux: C'est parce qu'on avait différents baux qu'on
a combinés ensemble. On a beaucoup de baux à la Tour de la Bourse
qui ne finissent pas nécessairement en même temps. Alors, on a
combiné ces baux-là pour qu'ils finissent ensemble. Si on compare
au prix du marché ailleurs, à la Place Mercantile, c'est 228 $ le
mètre carré actuellement et à la Place Ville-Marie, c'est
216 $ le mètre carré. À la Tour de la Bourse, c'est quand
même un prix inférieur. L'Office de la langue française est
déjà là. Vu ce que cela aurait coûté cher
pour le déménager, le prix du déménagement et la
réinstallation dans d'autres locaux, il était plus avantageux de
le maintenir là. C'est peut-être aussi qu'on veut mettre l'accent
sur le français langue de travail, langue des affaires.
M. O'Gallagher: Quelle est votre politique dans le renouvellement
des contrats, des baux? Vous en avez partout, à Québec,
Montréal et ailleurs. Vous devez avoir un pourcentage que vous trouvez
acceptable pour les prochaines cinq années et qui sera appliqué
dans tous les contrats que vous allez négocier. Quel est le montant que
vous trouvez justifiable pour les augmentations à venir?
M. Marcoux: Pour fixer le prix de base, avant de calculer les
taxes et tout ça, on tient compte de la valeur de l'immeuble de la
comparaison avec le marché et on a également un troisième
instrument qui est un guide qui est publié à chaque année
par la BOMA, la Building Owner and Management Association. Un autre instrument
qu'on a au ministère des Travaux publics, c'est un système
informatique CEXI qui nous renseigne sur l'évolution des prix de nos
baux, le taux de loyer de base, les taxes, le coût d'exploitation pour
l'entretien, etc. Évidemment, on tient compte de la conjoncture du
marché.
Je peux vous donner un exemple. Le ministère de l'Industrie, du
Commerce et du Tourisme était à la Place Ville-Marie depuis
quinze ou vingt ans, quelque chose du genre. Avec l'importance de la
construction qu'il y a eu dans les édifices à bureaux depuis cinq
ou six ans à Montréal - j'étais à ce
moment-là ministre des Travaux publics - on a constaté qu'il y
avait une excellente conjoncture du marché. Pour la première fois
à Montréal, on est allé en appels d'offres publics pour de
grands espaces pour le ministère de l'Industrie, du Commerce et du
Tourisme, le ministère du Commerce extérieur, etc. On a eu des
prix, on a économisé environ 1 500 000 $ sur ce contrat-là
et on a relogé tout le monde à la Place Mercantile. Compte tenu
de la conjoncture du marché - dans ce cas-là, c'étaient
d'immenses espaces - on a choisi d'aller en appels d'offres publics.
C'était la première fois que cela se faisait à
Montréal et, d'après nous, on a économisé environ 1
500 000 $. On avait un excellent critère de comparaison. Je ne me
souviens pas des chiffres, mais à peu près au même moment,
le gouvernement fédéral, avec Air Canada, si je me souviens bien,
avait loué, à un prix scandaleusement élevé, des
locaux qu'il avait payés beaucoup, beaucoup plus cher que nous parce
qu'il était allé par contrat négocié. Je ne sais
pas par qui ou comment, mais, en tout cas, c'étaient des prix beaucoup
plus élevés, alors que nous on avait décidé, je
m'en souviens très bien, il y a deux ans, d'aller en appels d'offres
publics. C'était nouveau à Montréal. (17 h 30)
On choisit les moyens selon la conjoncture du marché. Pour
répondre à votre question initiale, nos critères de
comparaison, c'est la valeur de l'immeuble. On compare avec l'évolution
des coûts du marché. On a l'instrument the Building Owner and
Management Association et on a notre système informatique d'informations
sur l'évolution des coûts d'exploitation, des taxes, etc. C'est
l'ensemble des facteurs dont on tient compte.
M. O'Gallagher: Très bien, M. le Président, nous
sommes prêts à étudier le mois de septembre.
Le Président (M. Marquis): L'engagement financier 18 est
vérifié et tous les engagements du mois d'août 1984 sont
vérifiés, à l'exception des engagements 9 et 15 où
il y a des renseignements additionnels à être fournis par le
ministre. Nous passons donc au mois de septembre 1984.
Septembre
M. O'Gallagher: L'engagement 216, contrat pour la location d'une
superficie additionnelle de 853 mètres carrés d'un local
situé au 5199 Sherbrooke est, à Montréal. Le montant est
de 435 173, 83 $. C'est une dépense du mois de septembre 1984 mais le
bail date du 15 octobre 1983, un an auparavant. Pour quelle raison est-ce un an
après?
M. Marcoux: Cela a été une urgence du
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu
qui nous a été présentée. On a répondu
à l'urgence; on les a logés. Évidemment, ils sont
logés dans des espaces publics. On a continué à
négocier et, quand le contrat a été négocié,
on s'est entendu sur le prix final et on l'a mis rétroactivement au
début de la location.
M. O'Gallagher: On remarque qu'aux engagements 214 et 215 - juste
avant cet engagement 216 - c'est le même édifice, je
présume. Les montants...
M. Marcoux: C'est cela. Ce sont tous des cas d'occupation
d'espaces publics.
M. O'Gallagher: Aux engagements 214 et 215, le coût au
mètre carré est de 129, 17 $, mais dans ce cas-ci il est de 134,
55 $ pour...
M. Marcoux: La différence vient des aménagements
qu'on exige selon la clientèle et selon l'espace qu'on désire
louer. Si c'est un espace qui n'est pas aménagé ou plus ou moins
aménagé et où il faut des réaménagements,
là où on va, ils doivent faire des réaménagements.
La différence de 5 $ vient des aménagements qu'on a
exigés.
M. O'Gallagher: Très bien.
Le Président (M. Marquis): Les engagements 214, 215 et 216
sont vérifiés.
M. O'Gallagher: L'engagement 223, contrat pour travaux de
réfection des joints d'étanchéité au palais de
justice de Sept-îles, au montant de 71 409 $. Il y a eu quinze
soumissions de demandées, quinze. Combien de soumissions avez-vous
reçues là-dessus?
M. Marcoux: Il y a eu un seul soumissionnaire, RAE Construction,
de Charlesbourg.
M. O'Gallagher: Un seul, il n'y en a pas eu d'autre?
M. Marcoux: Non.
M. O'Gallagher: C'est une firme qui est spécialisée
dans ce genre de contrat?
M. Marcoux: Je suppose. C'est un travail hautement
spécialisé et c'est la firme de Charlesbourg qui l'a eu. C'est
une firme spécialisée dans ce secteur.
M. O'Gallagher: Au Québec, est-ce qu'il y a d'autres
compagnies qui sont spécialisées dans ce genre de travail?
M. Marcoux: Les quinze invitées étaient
enregistrées au fichier central des fournisseurs, dans le type de
travail qu'on avait demandé. Mais souvent les institutions peuvent
être inscrites comme entrepreneurs. Il n'y a certainement pas de
spécialité en joints d'étanchéité, au
fichier central des fournisseurs. Alors, c'est par grands secteurs de
construction. Il y en a eu quinze d'invités et un seul qui a
soumissionné.
M. O'Gallagher: Dans un cas comme celui-là, ne serait-il
pas plus prudent de négocier un contrat?
M. Marcoux: Quand on évalue que c'est trop cher, on
négocie, à ce moment-là.
M. O'Gallagher: Très bien en ce qui concerne l'engagement
223.
Le Président (M. Marquis): L'engagement financier 223 est
vérifié.
M. O'Gallagher: À l'engagement 224, contrat de
gardiennage. Je ne veux pas entrer dans le détail de la soumission, je
présume que cela est assez compliqué, c'est tant de dollars
l'heure; je présume qu'il y a une feuille de demande de soumissions qui
est assez volumineuse.
Avez-vous une politique ou est-ce que la SIQ a une politique
établie pour la demande de soumissions dans des secteurs comme
Montréal, pour regrouper des édifices qui sont près l'un
de l'autre? Avez-vous une politique établie pour les contrats de
gardiennage?
M. Marcoux: Normalement, on va en contrat de gardiennage par
édifice. Évidemment, à l'intérieur d'un même
édifice, on essaie de regrouper les contrats de gardiennage. Il peut
arriver, à l'occasion, qu'on regroupe plusieurs édifices quand
ils sont dans le même secteur. Mais, dans ce cas-là, il n'y a pas
de regroupement. Dans Crémazie, au nord, on n'a pas beaucoup de baux.
Les baux sont assez bien répartis sur le territoire.
M. O'Gallagher: En d'autres mots, chaque administration de chaque
édifice peut négocier ses propres...
M. Marcoux: Non, non. C'est fait par la Direction de
l'exploitation des immeubles à Montréal, qui va en soumissions
publiques.
M. O'Gallagher: D'accord.
M. Marcoux: C'est la Direction.,.
M. O'Gallagher: Pour chaque édifice.
M. Marcoux: Pour chaque édifice.
M. O'Gallagher: D'accord. Très bien.
Le Président (M. Marquis): L'engagement financier 224 est
vérifié.
M. Assad: Est-ce que c'est toujours pour un service de 24 heures,
le gardiennage?
M. Marcoux: Non. Pour le gardiennage, non.
M. Assad: Pour celui-ci, ce n'est pas 24 heures?
M. Marcoux: Dans ce cas-là?
M. Assad: De 7 heures à 17 heures.
M. Marcoux: D'habitude, le gardiennage, c'est surtout la nuit.
Dans ce cas-là... Dans un endroit comme celui-ci, c'est probablement la
nuit. D'habitude, c'est la nuit. Dans ce cas-ci, le gardiennage est de 24
heures parce que c'est un endroit où il se fait de la conciliation,
c'est pour le ministère du Travail. Comme cela se fait 24 heures par
jour, à l'occasion, il y a du gardiennage 24 heures par jour, parce
qu'il faut des gens pour ouvrir et fermer les portes.
M. Assad: Est-ce qu'on négocie à tous les jours de
l'année?
M. Marcoux: Non, pas à tous les jours, mais, quand le
ministère du Travail a besoin de... Quand il y a une équipe de
négociation, il faut qu'il y ait...
M. O'Gallagher: L'engagement 225. C'est un contrat pour
l'opération et l'entretien planifié des équipements
électriques et mécaniques au palais de justice de Baie-Comeau.
Montant de l'engagement, 63 800 $. Un seul soumissionnaire a été
choisi, je présume, par le fichier des fournisseurs. Pourriez-vous
m'expliquer un peu quel est le besoin?
M. Marcoux: Dans les contrats...
M. O'Gallagher: C'est un contrat de main-d'oeuvre, je
présume?
M, Marcoux: C'est probablement un endroit où on a fait un
système d'économie d'énergie. Dans les systèmes
d'économie d'énergie, on sait qu'il faut un entretien
planifié pour assurer le meilleur rendement; c'est très
important, si on veut rentabiliser ces investissements, qu'il y ait un
entretien planifié. Or, ce type de compagnies qui sont
spécialisées dans la surveillance d'équipement semblable
ont souvent des programmes informatisés qui décrivent
l'évolution des dépenses en consommation d'énergie, etc.,
ce qui leur permet d'intervenir rapidement. C'est pour cela qu'il est
avantageux pour le ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement d'avoir des contrats d'entretien planifié des
équipements électriques et mécaniques.
Une voix: Évidemment...
M. Marcoux: En conséquence, quand l'entretien est
planifié et qu'il dure, l'équipement dure plus longtemps. Or,
cela va se généraliser de plus en plus au ministère des
Travaux publics et de l'Approvisionnement et à la Société
immobilière, à la suite de tous les programmes d'économie
d'énergie, d'avoir des contrats d'entretien planifié pour
s'assurer de la plus grande durée de ces appareils.
M. O'Gallagher: Ce sont des contrats d'opération...
M. Marcoux: Oui, oui, oui.
M. O'Gallagher: Alors, c'est un contrat de main-d'oeuvre. Cela
représente combien d'hommes-jours ou de personnes par année?
À peu près? De quelle façon peut-on...
M. Marcoux: On va le vérifier et on va vous le dire.
M. O'Gallagher: Très bien. L'engagement 227,
renouvellement du contrat de location du local d'une superficie de 553
mètres carrés au coût de 142, 60 $ le mètre
carré pour une période de 10 ans. Je trouve que c'est un bon
"deal". Pour toute la période de 10 ans, cela inclut l'inflation et le
changement des évaluations, taxes, etc., sur cette période?
M. Marcoux: C'est cela, exactement. Dans tous nos baux,
même les baux sur trois, quatre ou cinq ans, il y a des clauses
d'échelle mobile en ce qui concerne les taxes, l'évolution du
prix de l'énergie et de l'entretien, ordinairement.
M. O'Gallagher: Alors, il y a des clauses d'échelle
mobile, oui.
M. Assad: Pourriez-vous déposer le nom du
propriétaire de place Châteauguay?
M. Marcoux: Avec plaisir.
M. O'Gallagher: L'engagement 233...
M. Marcoux: Pour l'information, comme c'est place
Châteauguay, le nom du propriétaire est déjà
indiqué. Vous pourriez vous adresser au ministère des
Institutions financières pour savoir qui est actionnaire de cette
compagnie. C'est du domaine public.
M. O'Gallagher: L'engagement 233. (17 h 45)
Le Président (M. Marquis): Engagement 227,
vérifié. Engagement 233, maintenant.
M, O'Gallagher: Soumissions publiques, contrat pour la fourniture
des services d'entretien ménager au palais de justice à
Québec. Est-ce pour le nouveau palais de justice ou pour l'ancien?
M. Marcoux: Le nouveau.
M. O'Gallagher: Le nouveau. Qu'est-ce qui arrive avec le vieux
palais de justice?
M, Marcoux: On est en train de compléter les plans pour le
reconstruire. Il va y avoir des travaux de faits pour plusieurs millions de
dollars pour y loger le ministère des Finances.
M. O'Gallagher: Il me semble que ça fait longtemps qu'on
discute de cela.
M. Marcoux: Vous autres peut-être, mais...
Une voix: Non, la dernière fois, cela fait six mois.
M. Marcoux: C'est cela, on vous avait dit que le ministère
des Finances avait accepté d'y aller. C'est cela. Ce n'est pas
changé.
M. O'Gallagher: Mais est-ce que les travaux sont
commencés?
M. Marcoux: Les travaux de construction, non. On achève
les plans et devis, alors ça va aller en construction dans les mois qui
viennent. Vous savez qu'il a été occupé - et on a fait un
peu d'argent avec cela - par la Tribune de la presse lors de la visite de M.
Reagan. Alors, il a servi durant de temps-là. On y a également
logé le cabinet de Mme la ministre de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu durant quelques mois, pendant qu'on faisait
des travaux à son ministère. Alors il sert comme
dépanneur, actuellement, pendant qu'on est en train de terminer les
plans. Les travaux de construction vont commencer dans quelques mois.
M. O'Gallagher: Est-ce que c'est la Société...
M. Marcoux: Immobilière.
M. O'Gallagher:... immobilière qui va être
responsable de l'administration de cela?
M. Marcoux: Oui, cela fait partie du parc immobilier de la
Société immobilière.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'engagement 233 est-il
vérifié?
M. O'Gallagher: Oui.
Le Président (M. Marquis): Merci!
M. O'Gallagher: C'est bien pour le mois de septembre 1984.
Le Président (M. Marquis): Donc les engagements financiers
de septembre 1984 sont vérifiés sous réserve d'un
supplément d'information à l'engagement 225. Nous passons aux
engagement financiers du mois d'octobre 1984.
Octobre
M. O'Gallagher: À l'engagement 167, nous n'avons pas de
commentaires à faire sur le contrat lui-même, mais je voudrais
avoir des explications du ministre à propos de la politique d'entente
entre la SIQ et l'Assemblée nationale, car il me semble que
l'édifice A a été exclu des édifices sous le
contrôle de la SIQ.
M. Marcoux: Les édifices A, B, C demeurent la
propriété du gouvernement. Ils ne sont pas la
propriété de la Société immobilière. Mais la
Société immobilière continue à fournir les services
de construction, d'exploitation, d'entretien, et facture l'Assemblée
nationale en conséquence.
M. O'Gallagher: Très bien.
Le Président (M. Marquis): Donc, l'engagement 167 est-il
vérifié?
M. O'Gallagher: Oui, il est vérifié. L'engagement
170. Là encore, c'est une question de renouvellement de contrat de
location au coût de 83, 26 $ le mètre carré. C'est à
Paris. Le contrat est de trois ans. Y a-t-il une raison particulière qui
fait qu'en Europe on fonctionne sur une période de trois ans au lieu de
cinq ans?
M. Marcoux: Ce qu'on me dit, c'est que tous ces contrats sont
régis par la loi française. Alors, je suppose que c'est cela. En
France, cela fonctionne par période de trois ans.
M. O'Gallagher: Dans les décrets du 25 septembre 1984, il
y a une liste des immeubles en gérance. Il y en un parmi plusieurs:
Paris, France, au 66 Pergolèse. Qui est logé là?
M. Marcoux: Ce sont les bureaux de la délégation,
c'est une propriété qui nous appartient, alors que ce qu'on vient
de voir, c'est la résidence de la déléguée du
Québec à Paris.
M. O'Gallagher: L'engagement 170, c'est pour la
délégation générale?
M. Marcoux: À l'engagement 170, c'est pour la
déléguée du Québec à Paris, alors que
l'autre dont vous avez parlé, c'est pour les bureaux de la
délégation, et on est propriétaire de cet
édifice.
M. O'Gallagher: À l'engagement 170, c'est pour la
délégation ou pour la déléguée?
M. Marcoux: La déléguée fait partie de la
délégation. C'est la résidence de la
déléguée.
M. O'Gallagher: La résidence, d'accord.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 170 est-il
vérifié?
M. O'Gallagher: Avant de terminer, est-ce que le ministre
pourrait nous donner un rapport assez court sur la façon dont fonctionne
la SIQ dans le moment? C'est justement dans la période où elle
commence à prendre la gérance de tous les édifices du
gouvernement. D'où viennent les fonds pour faire fonctionner la
SIQ?
M. Marcoux: À partir du 1er avril...
M. O'Gallagher: On voit dans les décrets que, le 7
novembre 1984, il y a eu un montant de 25 300 000 $ alloué à la
SIQ et que, le 12 décembre 1984, le mois suivant, le montant a
été réajusté, je présume...
M. Marcoux: Ce sont des ajouts. C'est que la
Société immobilière du Québec est entrée en
vigueur le 1er octobre.
Il y a deux choses. Le conseil d'administration de la
Société immobilière est entré en vigueur en
février dernier, mais, à partir du 1er octobre, le
ministère des Travaux publics a été aboli. Comme le
ministère des Travaux publics a été aboli, il fallait que
la société ait des revenus pour payer ses employés, ses
contrats, etc. Alors, le gouvernement a procédé par décret
pour tranférer de l'argent, pour permettre à la
société d'assumer ces paiements. À partir du 1er avril, le
budget des Travaux publics est disparu, les budgets sont dans les
dépenses de chacun des ministères et la Société
immobilière va facturer chacun des ministères pour les services
rendus. Les décrets dont vous parlez, ce sont des mesures
transitoires.
M. O'Gallagher: Pourriez-vous nous donner le montant total pour
cette période, du mois d'octobre à la fin de mars?
M. Marcoux: D'accord. Je ne l'ai pas, mais... On va vous donner
un ordre de grandeur, parce que c'est dans un mois et demi que les états
financiers- vont être connus.
M. O'Gallagher: D'accord.
M. Marcoux: Mais cela équivaut, sensiblement, à ce
qui était prévu aux crédits l'an dernier, pour
l'année entière. Ce sont mes dernières cinq minutes.
M. O'Gallagher: Avez-vous fait des changements ou de nouvelles
nominations au niveau des directeurs du "board" de la SIQ?
M. Marcoux: II y a un poste de vacant, actuellement, à la
suite de l'élection de Mme Monique Vézina comme
députée de Rimouski et de sa nomination comme ministre des
Relations extérieures du Canada. II y a un poste de vacant depuis le 6
septembre, qui sera comblé bientôt.
M. O'Gallagher: Nous avons une liste de tous les édifices
qui sont sous la gérance de la SIQ. Apparemment, les musées du
Québec ne sont pas sur cette liste. Est-ce qu'il y a un traitement
différent pour les musées du Québec?
M. Marcoux: En ce qui concerne les musées du
Québec, vous savez qu'il y a eu quelques lois d'adoptées à
l'Assemblée nationale et qu'on a créé des corporations
gérant ces musées. Alors, en vertu de ces lois, il y avait deux
possibilités, soit que la Société immobilière du
Québec demeure propriétaire des édifices ou qu'ils soient
transférés aux corporations. Ils ont dû être
transférés aux corporations.
La Société immobilière du Québec est en
train de négocier un mandat de gérance pour faire les travaux
d'exploitation, d'entretien ou de construction pour le Musée de
Québec, par exemple, mais c'est la corporation du musée qui est
propriétaire de l'édifice. C'est un peu comme pour
l'Assemblée nationale.
M. O'Gallagher: Ils n'ont pas de permission à demander
à la SIQ pour...
M. Marcoux: Non. S'ils veulent faire des travaux...
M. O'Gallagher: Oui.
M. Marcoux:... il faut qu'ils obtiennent les budgets du Conseil
du trésor, c'est-à-dire du ministère des Affaires
culturelles et du Conseil du trésor.
M. O'Gallagher: D'accord. Très bien, M. le
Président. Pour le mois d'octobre, c'est parfait.
M. Marcoux: Je vous remercie pour tout le plaisir qu'on a eu
à travailler ensemble pendant trois ans et demi, quatre ans.
Le Président (M. Marquis): Les engagements financiers du
mois d'octobre sont vérifiés. Cela termine cette séance
puisque nous avons vérifié les engagements financiers des mois de
juillet, août, septembre et octobre 1984 du ministère des Travaux
publics et de l'Approvisionnement. La séance est suspendue
jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 17 h 58)
(Reprise à 20 h 7)
Le Président (M. Marquis): La commission parlementaire de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux afin de
procéder à la vérification des engagements financiers des
mois de mai, juin, juillet, août, septembre, octobre,
novembre et décembre 1984 du ministère des Transports, en
présence du ministre, M, Guy Tardif.
Le critique officiel de l'Opposition m'indiquant qu'il n'a pas d'autre
question à poser sur les engagements des mois de mai et de juin
1984...
M. Ciaccia: Excusez-moi, je n'écoutais pas.
Transports
Le Président (M. Marquis): C'est que je veux régler
le cas de mai et juin avant d'entreprendre juillet. Le député de
Mont-Royal m'indiquant qu'il n'aurait pas de question à poser sur les
engagements de mai et juin 1984, nous passons donc aux engagements financiers
du mois de juillet 1984. M. le député de Mont-Royal.
Juillet
M. Ciaccia: Merci, M. le Président. Dans les engagements
financiers de juillet 1984, l'engagement 90. "Contrat de services pour
effectuer les modifications à l'équipement de péage sur
les autoroutes à la demande du ministère. " C'est un contrat de
131 415, 41 $. Est-ce que le ministre pourrait nous expliquer ce qu'il entend
par "modifications à l'équipement de péage"?
Le Président (M. Marquis): M. le ministre.
M. Tardif: Oui, M. le Président, même si tous ces
engagements se réfèrent à une période où je
n'étais pas titulaire du ministère des Transports,
néanmoins, dans toute la mesure du possible, je vais tenter de donner
les explications. Il s'agit des changements requis par les postes de
péage lorsque, aux heures de pointe, ceux-ci fonctionnaient avec 0, 10 $
et que cela avait été porté à 0, 25 $.
C'étaient les changements requis aux équipements pour ces
fins-là.
M. Ciaccia: C'est en juillet 1984 que ce contrat a
été accordé. Est-ce que ces changements n'auraient pas eu
lieu avant cela? L'augmentation des tarifs a eu lieu beaucoup avant cela.
M. Tardif: Le 6 juillet 1984. Pour effectuer des modifications
à l'équipement de péage sur les autoroutes, et il s'agit
de modifications d'appareils par le fournisseur desdits appareils, à
l'époque.
M. Ciaccia: À quelle date a été fait le
changement de tarif? Quand vous avez augmenté de 0, 25 $ à 0, 50
$, cela a changé le minimum des heures de pointe.
M. Tardif: Les appareils ont été modifiés
pour accepter les nouveaux taux à compter du 26 juin.
Le Président (M. Marquis): Alors l'engagement 90 est-il
vérifié?
M. Ciaccia: Excusez! Quand la décision a-t-elle
été prise d'abolir les postes de péage?
M. Tardif: Oh! C'est arrivé un peu plus tard, M. le
Président. Les premiers postes ont été abolis, je pense,
au mois de septembre ou novembre 1984. Il y a, évidemment, un certain
nombre de postes qui seront abolis le premier mai, d'autres le 24 juin et les
derniers le premier ou le deux septembre. Mais c'est postérieur à
cette date du mois de juin et cela va jusqu'au mois de septembre.
M. Ciaccia: Quelques mois avant la décision d'abolir, le
ministère a donné un contrat de 131 000 $ pour modifier la
méthode de perception aux postes de péage.
M. Tardif: C'est cela, mais c'est encore 0, 25 $ aux heures de
pointe. Cela continue à être ce tarif-là.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 90 est
vérifié.
M. Ciaccia: L'engagement 109, c'est un contrat de services pour
effectuer une étude d'impact de l'autoroute Décarie, au montant
de 49 700 $. Est-ce que le ministre peut nous donner des détails sur cet
engagement et nous dire ce que cela vise, les buts de cette étude?
M. Tardif: Cela ne sera pas long.
M. Ciaccia: On n'attendra pas une heure et demie...
M. Tardif: Cela ne sera pas long, M. le Président. On
comprendra que, pour la période pour laquelle nous avons
été convoqués, c'est-à-dire du mois de mai au 31
décembre, il y a quelque chose comme 760 engagements. Est-ce
l'engagement 109 que vous avez mentionné?
M. Ciaccia: Engagement 109.
M. Tardif: Engagement 109. On m'informe, M. le Président,
qu'il s'agit ici d'une étude d'impact sur le bruit, qui a
été effectuée. S'agissant d'une étude
inférieure à 50 000 $, il y a le nom d'une entreprise qui a
été sorti du fichier.
M. Ciaccia: C'est une étude d'impact sur le bruit.
Qu'avez-vous l'intention de faire
avec cette étude?
M. Tardif: Il me semble, M. le Président, que les
résultats de l'étude, sous toutes réserves, dire à
ce qu'on vérifie... M. Michaud, sous-ministre au ministère des
Transports, m'informe que cette étude a révélé que
le taux de décibels était à l'intérieur des limites
acceptables et tolérables, donc, il n'y a pas eu de mesure
d'adoptée pour changer la situation.
M. Ciaccia: Est-ce que l'étude a été
effectuée à la suite de plaintes qui avaient été
faites?
M. Tardif: Non, c'est le ministère qui avait, de sa propre
initiative, décidé de procéder à cette étude
en particulier.
M. Ciaccia: S'il y avait eu trop de bruit qu'est-ce qu'il aurait
fait? Il aurait démoli l'autoroute. Qu'est-ce qu'il aurait fait? (20 h
15)
M. Tardif: À certains endroits, M. le Président, il
m'est arrivé de signer des autorisations de parois ou de murs antibruit,
mais là on parle surtout d'autoroutes en surface et non pas d'autoroutes
comportant déjà des murs antibruit, à cause de la forme
même du boulevard Décarie.
M. Ciaccia: On va y revenir parce qu'il y a un autre engagement
sur les barrières de son. Des gens se sont plaints qu'il y avait trop de
bruit et, à ce jour, il n'y pas encore eu d'actions ou de
décisions prises par le ministère pour effectuer les travaux
qu'ils demandent.
M. Tardif: À quel endroit en particulier?
M. Ciaccia: Sur le boulevard Métropolitain, dans les
environs de L'Acadie et Rockland. La raison pour laquelle je soulève
cela, c'est que le ministère lui-même, de son propre gré, a
effectué une étude et vous dites que les gens ne se sont pas
plaints. Il l'a fait de son propre gré, tandis que, dans d'autres
endroits les gens se plaignent. Non seulement ils se plaignent qu'il y a du
bruit, mais ils demandent au ministre et au ministère d'effectuer des
travaux, de construire une barrière de son pour empêcher ce
bruit.
M. Tardif: Il y a des endroits, M. le Président,
où, en effet, le ministère... Encore récemment, j'ai
signé un document - je pense que c'était pour Laval ou Anjou
-concernant de tels murs antibruit. J'imagine que chacune des plaintes est
examinée soigneusement. Il est bien évident que le
député de Mont-Royal comprendra que l'érection de parois
ou de murs antibruit sur une route qui est au niveau du sol, c'est une chose,
et que, sur une route surélevée comme le boulevard
Métropolitain, c'en est une autre. Peut-être pas dans toute sa
longueur... Je conçois que, dans une partie de Mont-Royal, on revient
presque au niveau du sol, mais, néanmoins, le problème n'est pas
le même, sauf qu'on se retrouve, dans le cas du boulevard
Métropolitain et du boulevard Décarie, avec deux axes parmi les
plus achalandés. Je pense que c'est quelque chose comme 125 000
véhicules par jour qui empruntent le segment Métropolitain entre
Décarie et, disons, L'Acadie. Le très grand nombre de
véhicules lui-même est déjà problématique,
indépendamment du bruit qu'ils peuvent causer.
M. Ciaccia: Est-ce que j'ai bien compris le ministre -
peut-être que je n'ai pas bien entendu - quand il a dit qu'il y a un
engagement pour la ville d'Anjou afin ériger une barrière contre
le son?
M. Tardif: Je dis que j'ai deux documents, deux autorisations
récentes, je pense que c'était...
On me dit qu'effectivement il y a des prévisions pour des mesures
correctives, entre autres sur un segment dans la ville d'Anjou, qui sont
à l'étude présentement et qui ne sont pas
réalisées.
M. Ciaccia: Est-ce que c'est une étude que vous faites ou
si c'est un engagement de prendre les mesures correctives?
M. Tardif: On me dit que l'étude est terminée, M.
le Président, et que la conclusion est qu'il faut, effectivement, des
mesures correctives du type des murs antibruit.
M. Ciaccia: Est-ce que le ministère va procéder
à des mesures correctives à la suite de cette étude?
M. Tardif: Dans ce cas-là, oui, M. le
Président.
M. Ciaccia: Est-ce que vous avez fait des études pour
d'autres sections du boulevard Métropolitain? Je présume que cela
fait partie du boulevard Métropolitain, le tunnel... Ce n'est pas une
partie du boulevard Métropolitain, mais cela doit être
près. Est-ce que vous avez fait d'autres études le long du
boulevard Métropolitain?
M. Tardif: M. le Président, l'étude est
terminée. Je ferai part au député de Mont-Royal du segment
du boulevard qui est en cause et des mesures qu'on entend prendre à ce
sujet.
Pour ce qui est du reste du boulevard
Métropolitain, le sous-ministre m'informe que des relevés
du nombre de décibels ont été faits, que des mesures ont
été prises à différents moments et à
différents endroits, non pas sur toute sa longueur. Pour le moment,
l'intervention principale s'était concentrée à la ville
d'Anjou.
M. Ciaccia: M. le Président, si vous me permettez, je
pourrais prendre l'engagement 50 du mois d'octobre 1984 et poser des questions
sur celui-ci, puisque c'est sur le même sujet, je pense: Contrat de
services pour la réalisation d'une recherche reliée à
l'évaluation de l'impact sonore des corridors de transport en milieu
urbain. Cela touche sensiblement le même sujet. C'est au montant de 29
890 $. Est-ce que vous pourriez nous donner des détails sur cette
étude?
M. Tardif: Peut-être, si la commission n'a pas d'objection,
le sous-ministre pourrait-il effectivement vous informer sur cette étude
qui avait une portée générale; elle ne portait pas sur
l'analyse du bruit à un endroit précis.
M. Ciaccia: Peut-être que oui. Peut-être que le
ministre ou le sous-ministre pourrait me donner des détails sur
cela.
M. Michaud (Pierre): Certains murs antibruit ont
été posés dans différentes régions du
Québec; il y en a eu, disons, dans la région de
Trois-Rivières et sur l'autoroute 50, à même sa section
encavée. Le ministère se demandait quels étaient les
meilleurs équipements à installer pour contrer le bruit.
Justement, le centre de recherche en développement de
l'Université Laval nous a proposé une étude avec des
recherchistes et le ministère, devant la méthodologie
employée... Même si, dans d'autres pays, on construit des murs
antibruit, on n'est pas encore certain que c'est la meilleure méthode.
Est-ce que c'est une clôture en bois? Est-ce que ce sont des arbres?
Donc, on décide de construire un mur antibruit, on y va encore d'une
façon un peu empirique, parce qu'on n'est pas certain, disons, que le
nombre de décibels, à la fin de l'opération, va être
réellement diminué. C'est pour cela que l'Université
Laval, je pense à bon escient, a ouvert, parmi ses recherchistes, un
projet de recherche, que le ministère a voulu subventionner, pour nous
aider, dans l'avenir, à choisir le meilleur équipement
possible.
M. Ciaccia: Si je reviens à la ville d'Anjou, est-ce que
vous avez des propositions spécifiques que vous allez effectuer dans
cette dernière?
M. Michaud: À la ville d'Anjou, on a programmé
cette année, disons, au niveau du budget, de construire le mur
antibruit. Mais, pour l'instant, je ne suis pas capable de vous dire quelle
sorte de mur va être utilisé.
M. Ciaccia: Mais vous allez assurément construire un mur
antibruit à la ville d'Anjou.
M. Tardif: Oui. C'est dans les prévisions
budgétaires.
M. Ciaccia: Cela fait plusieurs années que le conseil de
ville de Mont-Royal a fait des représentations au ministère. Il a
demandé de construire un mur antibruit le long du boulevard
Métropolitain, à l'ouest du boulevard Sainte-Croix, juste avant
L'Acadie, jusqu'au boulevard Rockland. La question que je pose... Ces gens
aussi ont fait des études. Ils vous ont envoyé des documents. Ils
ont envoyé des documents. Ils ont fait des représentations.
Est-ce que le ministre pourrait nous expliquer pourquoi il est d'accord de
procéder à un mur antibruit à la ville d'Anjou et il n'a
pas donné de réponse à la ville de Mont-Royal pour un mur
antibruit le long du boulevard Métropolitain, juste à l'est du
boulevard Rockland.
M. Tardif: M. le Président,, je vais sortir... Le
député de Mont-Royal dit qu'il y a eu, il y a plusieurs
années...
M. Ciaccia: Non seulement plusieurs années, cela a
commencé, il y a plusieurs années, mais jusqu'à même
récemment...
M. Tardif: Je m'excuse, mais disons que, depuis le peu de temps
que je suis au ministère...
M. Ciaccia: Non, avant que vous...
M. Tardif:... je ne me souviens pas d'avoir eu une telle demande
qui m'ait été adressée par la ville de Mont-Royal, si bien
que ce que je demanderais au député, c'est de me laisser
vérifier, sortir le dossier des requêtes de Mont-Royal et lui
faire part des conclusions auxquelles on en est arrivé à ce
sujet. Maintenant, je voudrais faire remarquer que, dans le cas de la ville
d'Anjou, a la suite des représentations qui ont été faites
et des relevés, la décision a été prise
d'intervenir. Maintenant, la forme d'intervention n'a pas été
précisée encore, non plus que la contribution de la
municipalité à cet effet. Mais, ceci dit, je vais faire sortir le
dossier de la ville de Mont-Royal et je vais donner une réponse au
député.
M. Ciaccia: Je comprends que la forme d'intervention et
peut-être la contribution de la ville d'Anjou sont à
déterminer, mais est-ce que vous pourriez vous engager à faire
la
même chose à Mont-Royal parce que je peux vous assurer que
le bruit est là?
M. Tardif: J'aimerais juste m'engager à faire sortir le
dossier et à dire au député où cela en est.
Après cela, je verrai si je peux m'engager à le réaliser.
Mais, je voudrais regarder avant.
M. Ciaccia: Parce que le ministre ne voudrait pas donner
l'impression qu'on va effectuer des travaux où il y a des
députés du Parti québécois, des ministres du Parti
québécois, à Anjou et qu'à Mont-Royal, on va punir
la population parce qu'elle a élu un député
libéral. Je pense bien que le ministre...
M. Tardif: M. le Président...
M, Ciaccia:... a l'esprit plus large que cela, en dépit
des citations de certains journaux qu'on a portées à l'attention
de l'Assemblée nationale, cet après-midi. Je suis persuadé
que vous êtes beaucoup plus ouvert aux demandes de la population que ne
le laissent entendre ces journaux. Je suis bien certain que vous êtes
prêt à vous engager. Si la nécessité est là,
si la population a fait la demande et, vraiment, elle souffre des ennuis parce
que le trafic est assez lourd sur le boulevard Métropolitain et que
c'est très résidentiel dans cet endroit... Je suis prêt
à vous donner le bénéfice du doute et à croire que,
certainement, vous voulez répondre aux demandes et aux besoins de la
population. Je pense bien que vous n'auriez aucune hésitation à
vous engager à cet effet.
M. Tardif: M. le Président, je m'engage à faire
sortir le dossier et à faire le point avec le député de
Mont-Royal là-dessus. Maintenant, comme je l'ai mentionné, pour
la partie du boulevard Métropolitain qui est surélevée, je
ne suis pas du tout certain que les résidents, même en bordure,
aimeraient cela avoir une espèce de paroi qui viendrait les bloquer
complètement, mais je suis d'accord avec lui que l'autre...
M. Ciaccia: Je parle de la partie qui n'est pas
élevée...
M. Tardif: D'accord.
M. Ciaccia:... parce que cela descend juste après le
boulevard Sainte-Croix...
M. Tardif: Oui.
M. Ciaccia:... c'est au sol.
M. Tardif: D'accord.
M. Cîaccia: Je pense que cela sera assez facile...
M. Tardif: Je fais sortir le dossier...
M. Ciaccia: On a donné des suggestions. Il y avait
même l'article qui a paru quant à une découverte qui a
été faite, je pense, à l'Université de
Montréal, un nouveau matériel qui... On fait des essais et,
apparemment, c'est une nouvelle procédure qui peut réduire
sensiblement le bruit pour les voisins qui habitent le long du boulevard
Métropolitain; non seulement ceux qui habitent le long, mais les
plaintes viennent aussi des résidents à l'intérieur de la
ville de Mont-Royal parce que le bruit se répercute beaucoup plus loin
que juste le long de la voie de service.
M. Tardif: Je vais sortir les deux, M. le Président,
à la fois les demandes de la ville de Mont-Royal et l'étude
comparée que l'Université Laval a effectuée...
M. Ciaccia: Je pense que c'est Laval. (20 h 30)
M. Tardif:... sur les différents procédés
pour protéger, justement, les gens vivant à proximité de
ces voies rapides. Maintenant, je voudrais souligner au député de
Mont-Royal que, par exemple, sur le tronçon de l'autoroute 50, sortant
de Hull, et se dirigeant vers Masson, qui n'est pas dans un comté
nécessairement du parti ministériel, nous avons construit un mur
antibruit en même temps que l'autoroute. Donc, ce ne sont pas du tout des
critères qui entrent en ligne de compte. C'est qu'il y a des autoroutes
qui remontent à 20, 25, 30 ans, où ce n'était pas une
préoccupation. Aujourd'hui, cela en devient une, si bien que, dans ce
tronçon de l'autoroute 50, on l'a bâti en même temps que
l'autoroute. Mais je vais sortir le dossier de Mont-Royal.
M. Ciaccia: Très bien. Si je comprends bien, vous allez
examiner le dossier; on peut communiquer ensemble pour voir s'il y a quelque
chose à faire dans ce secteur.
M. Tardif: D'accord. M. Ciaccia: Merci.
Le Président (M. Marquis): Alors, les engagements
financiers 109 de juillet 1984 et 50 d'octobre 1984 sont
vérifiés. Je prends note que les demandes du député
de Mont-Royal se traiteront directement avec le ministre, sans que ce soit une
obligation de la commission de revenir sur ces sujets. Monsieur...
M. Ciaccia: Si j'ai l'engagement du ministre qu'il va traiter
avec moi, certainement.
Le Président (M. Marquis): Nous en prenons note.
M. Ciaccia: Encore juillet 1984, l'engagement 246. C'est un
contrat pour assister l'équipe technique du CQTREM. J'avais l'impression
- je ne sais pas si c'est le ministre actuel ou son prédécesseur,
je pense que c'est son prédécesseur - qu'on nous avait
informé que le COTREM avait été aboli. Est-ce que le
ministre peut nous expliquer cet engagement?
M. Tardif: M. le Président, il s'agit d'une rallonge de
crédit pour un contrat qui avait été d'abord
accordé le 3 août 1982, concernant le système de transport
des personnes. Donc, l'abolition comme telle du COTREM, comme entité, et
son intégration au ministère, ceci n'a pas eu pour effet de
mettre un terme aux études qui étaient en cours. Il s'agit donc
de l'utilisation, de la mise au point d'un logiciel pour l'analyse des
études nécessaires au transport des personnes, travaux qui
avaient été d'abord commencés par le COTREM, mais qui se
sont continués à l'intérieur du ministère.
M. Ciaccia: Est-ce qu'il y a d'autres études en cours avec
le COTREM?
M. Tardif: M. le Président, le député de
Mont-Royal dit: Y a-t-il d'autres études que fait le COTREM? Le COTREM
n'existe plus comme tel. Le ministère continue, évidemment, ces
travaux sur les moyens de transport de masse dans la région de
Montréal, notamment, la question de la ligne 3, par exemple, la question
de la ligne 7; ce sont autant d'études au sujet desquelles...
D'ailleurs, je me rappelle que, dans certains écrits, le
député de Mont-Royal demandait que des études
sérieuses soient faites avant d'étendre le réseau de
transport en commun sur l'île de Montréal. Effectivement, ces
études se continuent au ministère.
M. Ciaccia: Est-ce que le ministre vient de nous dire que le
ministère continue à faire des études sur la ligne 3?
M. Tardif: Le ministère, effectivement...
M. Ciaccia:... Montréal-Deux-Montagnes?
M. Tardif:... s'interroge sur la meilleure façon
d'améliorer le service de train sur cette ligne, oui.
M. Ciaccia: Est-ce que le ministère a pris une
décision sur cette ligne ou sur la façon de
l'améliorer?
M. Tardif: Présentement, M. le Président, j'ai
demandé qu'on me fasse un certain nombre de relevés. Je voudrais
tout simplement rappeler au député de Mont-
Royal que la Communauté urbaine de Montréal et le
ministère des Transports avaient conclu un protocole - oui, en 1981 -qui
avait donné lieu à un règlement de la communauté
urbaine et à un décret du Conseil des ministres pour la
réalisation de la ligne 6 et de la ligne 3, sauf qu'il s'est produit
entre-temps que la Communauté urbaine de Montréal a voulu revoir
ce protocole. On connaît la suite; il y a eu le rapport Gascon et
différentes études. Présentement, nous sommes en
pourparlers avec la communauté urbaine concernant la nouvelle ligne
qu'on pourrait appeler 6-7, mais qui devra reprendre, évidemment, la
question de la ligne 3.
M. Ciaccia: On va revenir à la ligne 6-7 parce qu'il y a
d'autres engagements sur d'autres études. Vous dites qu'il y a un
engagement pour assister ponctuellement l'équipe technique du COTREM.
Est-ce que l'équipe technique du COTREM existe encore?
M. Tardif: Elle est intégrée au
ministère.
M. Ciaccia: Alors, ce n'est plus une question de l'équipe
technique du COTREM. Le COTREM est aboli.
M, Tardif: C'est cela. C'est exactement cela, sauf qu'il s'agit ici de
poursuivre des études qui avaient été commencées
par l'équipe en question qui est maintenant versée à la
Direction générale du transport des personnes, au
ministère.
M. Ciaccia: C'est un peu confus dans mon esprit. Si le COTREM est
aboli, il est aboli et, si vous faites des études au ministère,
c'est le ministère qui fait des études. Je ne comprends pas. Vous
abolissez le COTREM et, après cela, vous faites des contrats pour
assister l'équipe technique du COTREM. Cela veut dire que le COTREM
existe encore.
M. Tardif: Non.
M. Ciaccia: Peut-être qu'il n'existe pas comme il
était dans le passé, complètement à part du
ministère. Est-ce que vous avez continué l'existence du COTREM,
mais au sein du ministère?
M. Tardif: Le COTREM, comme entité distincte, n'existe
plus. Ses effectifs ont été intégrés au
ministère. Le COTREM, auparavant, relevait directement du ministre des
Transports. Il s'agit maintenant d'une direction au ministère, relevant
d'un sous-ministre adjoint responsable de ce qu'on appelle la Direction
générale du transport des personnes. Alors, ces gens continuent
à
faire les études requises pour ce secteur très important,
encore une fois, du transport des personnes.
M. Ciaccia: Il me semble que, dans l'avenir, ce serait plus
exact, si vous faites des études, que ce soient des études du
ministère et non plus de l'équipe technique du COTREM, si le
COTREM est aboli.
M. Tardif: M. le Président, cela se réfère
à un ancien mandat accordé le 3 août 1982 qui avait
été signé avec le COTREM. C'est une rallonge de
crédits à ce contrat-là.
M. Ciaccia: Très bien, M. le Président.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 246 est
vérifié.
M. Ciaccia: Juillet 1984, l'engagement 249. C'est un
supplément pour porter à 370 000 $ le coût des honoraires
pour réaliser une étude d'impact sur l'environnement,
relativement à la construction d'une section de l'autoroute 20 pour le
contournement de Rimouski et l'aéroport de Mont-Joli. Est-ce que le
ministre peut nous dire si la construction de l'autoroute est prévue
à court terme puisque vous faites des études d'impact? Est-ce que
c'est l'intention du ministère de procéder à la
construction de l'autoroute 20 à Rimouski?
M. Tardif: M. Michaud, sous-ministre, pourrait donner les
explications sur cette étude d'impact sur l'environnement qui
précède de plus en plus maintenant les travaux éventuels
ou possibles de routes.
M. Michaud: Selon les exigences du ministère de
l'Environnement, le ministère doit produire les études d'impact
sur de grands tronçons d'autoroute. Donc, l'autoroute 20 est un
contournement de Rimouski et du Bic à l'aéroport de Mont-Joli.
Mais, pour la construction, d'après les crédits de 1985-1986, si
on devance un peu la discussion des crédits, il n'y a pas de
crédits de prévus dans le grand contournement de Rimouski, si ce
n'est aux abords du pont qui a été construit récemment.
Cela sera fait seulement dans la région de la ville de Rimouski pour
raccorder les rues de Rimouski au pont qui a été construit.
M. Ciaccia: Est-ce que vous pourriez déposer cette
étude?
M. Michaud: D'impact? M. Ciaccia: Oui.
Le Président (M. Marquis): Il n'y a pas de
problème.
M. Ciaccia: Parce que, dernièrement, j'étais
à Rimouski et justement les gens que j'ai rencontrés avaient une
certaine réaction, ils s'interrogeaint sur la planification du
ministère, parce que vous avez construit un pont qui va de nulle part
à nulle part. Et même sur la question du contournement de
Rimouski, le contournement de routes autour de Rimouski, il y a des gens,
surtout dans le milieu des affaires, qui s'interrogent vraiment sur la
nécessité ou même sur l'opportunité de construire
une route qui contournerait Rimouski. Ils sont en faveur de prolonger
l'autoroute 20, mais ils ont des doutes quant à la construction d'une
route de contournement de Rimouski.
Alors, ce serait intéressant et je pense que cela pourrait mieux
informer la population de Rimouski, surtout ceux qui se posent des questions
sur non seulement l'intention du gouvernement, mais sur 13
nécessité d'un tel contournement avec l'étude d'impact.
Peut-être pourrait-il y avoir un peu plus d'information et ils seraient
mieux informés. Ils seraient en mesure de faire des
représentations au gouvernement.
M. Tardif: On me dit que ce genre d'étude, M. le
Président, habituellement, fait l'objet d'audiences de la part du BAPE,
le Bureau des audiences publiques sur l'environnement; mais je n'ai pas
d'objection à déposer ce document à la commission.
M. Ciaccia: Parce que, quand vous dites que vous n'avez pas
l'intention, la décision n'est pas prise pour construire cette route, le
montant de l'étude est de 370 000 $. Il me semble que cela serait
naturel qu'on fasse ce genre d'étude après que la décision
sera prise de procéder et, si l'étude démontre des
résultats négatifs, on ne procède pas. Mais, la
décision a dû être prise. On ne dépense pas 370 000 $
sans avoir pris de décision.
M. Tardif: M. le Président, on m'informe que
l'Environnement demande que l'on procède à des études
d'impact sur de grands tronçons, de grands tracés et non pas sur
un pont ou un petit bout de route, de façon à voir l'impact sur
l'ensemble de l'environnement ou du milieu écologique. C'est la raison
pour laquelle, face à ces contraintes de l'Environnement, qui demande
que l'on ait une vision un peu plus loin que celle strictement de la
réalisation des projets en cours, les études d'impact peuvent
précéder de beaucoup en ampleur et en temps la décision,
par la suite, de construire une route. Cela m'apparaît quand même
correct. J'ai l'impression qu'on servirait mal les besoins de l'environnement
et de l'écologie si on procédait à la pièce. Mais,
encore une fois, sur le fond même de l'étude, je n'ai pas
d'objection à déposer le
document en commission. (20 h 45)
M. Ciaccia: Si je comprends bien, pour le moment, vous n'avez pas
l'intention de procéder à la construction de l'autoroute 20 pour
le contournement de Rimouski.
M. Tardif: M. le Président, il y a une chose que je dois
dire ici au député, c'est qu'à ce moment l'étude
d'impact a été faite sur un grand tronçon, effectivement,
et était quand même requise pour la construction d'un pont sur la
rivière Rimouski.
M. Ciaccia: Mais est-ce que cette étude a
été faite après la construction du pont ou avant?
M. Tardif: Avant parce qu'ici on parle... Vous voyez, M. le
Président, le premier montant des crédits autorisés l'a
été le 12 novembre 1980.
M. Ciaccia: Où retrouve-t-on cela? Je ne vois pas cela
dans le cahier des engagements que j'ai.
M. Tardif: Bien, M. le Président, c'est parce que le
député voit à l'engagement: Supplément pour porter
à 370 000 $ le coût des honoraires. Les premiers crédits
autorisés l'ont été le 12 novembre 1980 pour 110 000 $; le
26 avril 1982 pour 60 000 $ et le dernier montant de 200 000 $, ce qui portait
le total à 370 000 $.
M. Ciaccia: Est-ce que vous noua dites que cela vous a
coûté 370 000 $ pour étudier la possibilité de
construire le pont?
M. Tardif: Non. C'est pour l'ensemble de l'étude d'impact,
incluant toute la voie de contournement de Bic à Mont-Joli,
c'est-à-dire une distance de 45 kilomètres.
M. Ciaccia: Mais la décision n'est pas prise pour
construire.
M. Tardif: La décision n'est pas prise pour terminer cette
voie de contournement. Elle l'a été pour des raisons de
sécurité pour faire au moins un pont, un autre pont pour doubler
celui qui existait déjà.
M. Ciaccia: L'avez-vous vu ce pont-là, M. le ministre?
M. Tardif: Non, je n'ai pas eu le temps.
M. Ciaccia: Je puis vous assurer qu'il va de nulle part à
nulle part.
M. Tardif: Pardon?
M. Ciaccia: Je puis vous assurer qu'il va de nulle part à
nulle part, ce pont-là. Les gens s'émerveillent et disent: Qui a
eu la brillante idée de construire ce pont-là? Il n'y a pas de
route autour. Cela aurait eu du bon sens si la route de contournement avait
été construite. Mais mettre le pont là quand il y a...
C'est là la réaction des gens de Rimouski. Je l'ai vu
moi-même.
M. Michaud: Le pont qui a été construit en
contournement de Rimouski, étant donné qu'il n'existait qu'un
pont à Rimouski, au point de vue d'une conflagration quelconque, les
gens étaient un peu captifs de la région; c'est pour cela que ce
pont sert à une autre fin aussi en même temps. Maintenant, ce
pont-là, dans un court terme, sera raccordé au réseau
routier de Rimouski sur quelques kilomètres de chaque côté
du pont. Mais il n'y a pas...
M. Ciaccia: Il va falloir faire des...
M. Michaud: Dans la planification actuelle, il n'est pas
prévu de faire l'autoroute 20 en coutournement de Rimouski.
M. Ciaccia: Est-ce que ce pont était construit en vue de
la route de contournement?
M. Michaud: Initialement, oui.
M. Ciaccia: Et si la route de contournement n'est pas
construite?
M. Michaud: Il sert à une autre fin, celle d'avoir...
M. Ciaccia: Cela veut dire que le pont n'aurait pas dû
être construit non plus.
M. Michaud:... un pont de sécurité à
l'intérieur de Rimouski. C'est un pont sécuritaire.
M. Ciaccia: Vous expliquerez cela, M. le ministre, aux gens de
Rimouski quand vous irez.
Le Président (M. Marquis): Alors, l'engagement 249 est
vérifié sous réserve que le secrétaire de la
commission fasse parvenir une demande au ministère pour le
dépôt de l'étude d'impact qui a été
commandée.
M. Ciaccia: Le mois d'août 1984, l'engagement 96.
Le Président (M. Marquis): Avant de passer au mois
d'août, cela veut dire que tes engagements financiers du mois de juillet
1984 sont vérifiés. M. le député.
Août
M. Tardif: Engagement 96, M. le Président. Est-ce que j'ai
bien compris l'engagement 96?
M. Ciaccia: 96.
M. Tardif: Oui.
M. Ciaccia: C'est une subvention à la Ligue de taxis de
Montréal. C'est une aide financière pour la réalisation de
l'opération relative au plan de rachat de permis. Le montant de
l'engagement... Quel est le montant total des subventions accordées pour
le plan de rachat?
M. Tardif: Il y avait eu une première subvention de 100
000 $ et l'engagement 96 visait à ajouter 42 000 $ pour la porter
à 142 000 $. C'est cela, M. le Président.
M. Ciaccia: 142 000 $ est le montant total? À quoi
servaient ces subventions?
M. Tardif: Cette somme a servi à payer les honoraires d'un
conseiller professionnel auprès de la ligue et à compenser les
membres du comité de rachat pour le temps consacré au projet:
subventions versées sur production de pièces justificatives pour
dépenses approuvées au préalable par le ministère
des Transports.
M. Ciaccia: Est-ce qu'il va y avoir d'autres subventions s'il
dépose un nouveau plan d'ici le mois de juin? Je pense qu'à la
suite d'une question qui a été posée hier vous avez
indiqué qu'un nouveau plan devrait être déposé d'ici
le mois de mai.
M. Tardif: Je me suis engagé à tout mettre en
oeuvre pour aider l'industrie du taxi, les propriétaires de taxis,
à régler ce qu'à peu près tous les intervenants
considèrent comme un problème dans la région de
Montréal. Quand je dis tout le monde, je pense, entre autres, au COPEM,
au Board of Trade, à la chambre de commerce et à
différents organismes.
Le rôle du gouvernement, là-dedans, a été de
fournir le cadre juridique, les amendements à la loi, le cadre
réglementaire, la rétention d'un fiduciaire, bref, de
créer les conditions qui leur permettent de réaliser leur
objectif. Pour des raisons qui m'échappent, ce plan n'a pas produit les
résultats escomptés. La ligue ayant manifesté l'intention
de revenir à la charge, je l'ai assurée à nouveau que
j'allais lui donner tout l'appui requis. Mais ce n'est pas vrai que je vais ou
que le gouvernement va, en quelque sorte, défrayer l'opération
réduction de permis de taxis comme telle.
M. Ciaccia: Il y a présentement un gel du transfert des
taxis.
M. Tardif: Oui.
M. Ciaccia: Est-ce que j'ai bien compris votre engagement, hier,
à l'Assemblée nationale, savoir que, s'il n'y a pas un nouveau
plan déposé d'ici le 1er juin, vous allez enlever le gel parce
que cela cause des problèmes à plusieurs individus?
M. Tardif: Oui, il m'apparaît évident que, si la
ligue m'avait dit qu'elle n'avait pas l'intention de revenir à la charge
avec tout autre plan, le décret que j'ai fait adopter, la semaine
dernière, au Conseil des ministres permettant un remboursement aurait
compris un amendement visant à abolir le droit de transfert. Mais,
à partir du moment où la ligue me dit: Nous comptons
présenter à nos membres un nouveau plan de rachat, lever le gel
des transferts...
M. Ciaccia: Je comprends cela.
M. Tardif:... aurait pu donner lieu à la
spéculation. Ce que j'ai dit hier, en Chambre, et je le
répète aujourd'hui, c'est qu'il m'apparaît que, même
si nous devons maintenir un droit de transfert comme cela avait
été décidé de la part de tous les intervenants,
à cause de la mise au point d'un autre plan de rachat, je pense que nous
devrons trouver des formules d'accommodement, comme je l'ai mentionné,
pour permettre à un chauffeur de taxi qui prend sa retraite ou à
un propriétaire de taxi ou à sa veuve, s'il est
décédé, de pouvoir se départir de ce permis et
possiblement aussi à un conducteur qui n'a pas une flotte, mais qui a
peut-être été chauffeur toute sa vie et il a amassé
suffisamment d'argent pour s'en acheter un...
Il me semble qu'il va falloir qu'on trouve des moyens...
J'ai demandé è la ligue de me suggérer des
façons de permettre ce genre d'opération, attendu que ce que je
voulais éviter, c'était la spéculation d'un ou des
individus achetant X permis à un prix du marché de 8000 $, 9000
$, 10 000 $ et les revendant, avec un plan de rachat, à 12 000 $. C'est
cela l'objectif qu'on veut éviter. J'ai donc dit à la ligue que
j'allais accepter toute suggestion qui viendrait d'elle pour être
équitable à l'endroit de ces transferts qui pourraient
s'effectuer, mais qui ne seraient pas de la nature de ce que j'ai
indiqué tantôt. Si le député de Mont-Royal a des
suggestions à me donner sur cela, elles sont les bienvenues.
M. Ciaccia: Les suggestions que je pourrais faire au ministre,
c'est, dans le cas des individus - je ne parle pas de quelqu'un
qui a une flotte ou de ceux qui ont plusieurs permis -
spécialement dans le cas d'une veuve qui a hérité et qui
se voit dans l'obligation de renouveler le permis qu'elle ne peut pas
transférer, que le décret permette dans ces cas
spécifiques - ce sont des cas de besoins, ce n'est pas une question de
spéculation; ce sont des gens qui ont des moyens très modestes et
qui ne peuvent pas vivre la situation actuelle - de transférer les
permis. Donnez-vous un délai pour que la ligue puisse déposer un
nouveau plan soit, par exemple, è la fin de mai et dites que, si le plan
n'est pas complété et accepté, vous allez permettre dans
ces cas spécifiques -cela ne comprend pas l'ensemble des permis de taxis
à Montréal - le transfert afin d'alléger les
problèmes très sérieux que ces gens subissent maintenant.
On reçoit des demandes, on reçoit des plaintes; les gens ne
savent pas quoi faire et ils ne sont pas en mesure de maintenir ces frais.
M. Tardif: M. le Président, depuis deux semaines, cela
fait trois fois que je rencontre des groupements. D'abord, le groupe Pro 2000,
la Ligue de taxis il y a deux semaines et encore lundi dernier, et je vais le
faire encore incessamment. Les deux groupes, c'est-à-dire la ligue et le
groupe Pro 2000, sont présentement à s'entendre sur ce que
pourrait être un autre plan de rachat. Vous comprendrez que je leur ai
dit que, dès qu'ils auront trouvé la formule qui semble
acceptable, ma porte est ouverte 24 heures par jour. Je suis tout à fait
d'accord avec le député de Mont-Royal qu'on ne saurait garder une
telle situation indéfiniment.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 96 est
vérifié.
M. Ciaccia: Septembre 1984, engagement 68. Excusez, engagement
69.
Le Président (M. Marquis): M. le député,
avant de passer à septembre, je vais déclarer que les engagements
financiers du mois d'août 1984 sont vérifiés. M. le
député.
Septembre
M. Ciaccia: Engagement 69, mois de septembre 1984: contrat de
services pour effectuer des enquêtes sur les haltes routières pour
un montant de 59 754, 47 $. Est-ce que le ministre pourrait nous donner le but
des enquêtes?
M. Tardif: II s'agit d'une étude destinée à
effectuer un relevé de la circulation sur les routes du Québec en
se postant notamment aux haltes routières. Donc, ce n'est pas uniquement
une étude sur la fréquentation des haltes routières et
quels types d'individus fréquentent les haltes routières, mais
les gens qui arrêtent là viennent d'où et vont où?
On pense qu'une des façons de pouvoir saisir ce type de renseignement,
c'est lorsqu'ils sont arrêtés effectivement.
M. Ciaccia: Pourquoi recherchez-vous ces informations? Avez-vous
des objectifs en vue? Est-ce pour augmenter le réseau? Est-ce que c'est
pour permettre... (21 heures)
M. Tardif: II s'agit principalement...
M. Ciaccia:... l'utilisation à des fins commerciales?
Quelle est la raison pour laquelle... Non, mais il y a déjà les
cantines mobiles qui utilisent les haltes routières. Est-ce que vous
avez prévu...
M. Tardif: Cela n'a rien à voir avec l'utilisation des
haltes routières par les cantines, M. le Président.
M. Ciaccia: Est-ce qu'on pourrait vous demander encore une fois
de déposer l'étude?
M. Tardif: Pas de problème à déposer ce
document en commission. Ces relevés sont d'ailleurs également
transmis au ministère du Tourisme, me dit-on.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 69 est
vérifié sous réserve du dépôt du
résultat de l'enquête sur la fréquentation des haltes
routières et des relevés de circulation.
M. Ciaccia: Septembre 1984, engagements 94 et 95. C'est un
renouvellement du contrat de services pour agir à titre
d'experts-conseils et assister le ministère dans les études
relatives au transport terrestre des personnes.
Fournisseur: Canatrans Inc., au montant de 3 500 000 $. Un autre
à Transurb Inc., pour un montant de 2 100 000 $. Est-ce que le ministre
pourrait nous donner un peu de détails sur ces études qui
totalisent 5 600 000 $?
M. Tardif: M. le Président, il s'agit de contrats qui ont
été octroyés à des professionnels externes dans le
but de combler une lacune - si on me permet de parler ainsi - au
ministère, dans la mesure où les effectifs professionnels du
ministère sont surtout des effectifs spécialisés dans la
construction, l'aménagement et la conservation du réseau routier.
Je voudrais faire remarquer au député de Mont-Royal qu'il s'agit
là de contrats dont le premier a été signé le 11
février 1976, c'est-à-dire avant notre époque, M. le
Président, et qui ont été reconduits.
À cet égard, cela pourra peut-être surprendre le
député de Mont-Royal, mais je
voudrais lui faire remarquer que c'est un peu la même situation
avec, à certains égards, le BTM, à Montréal, qui
construit le métro, dans la mesure où tous ces gens ont
été engagés un peu sur une base temporaire, mais le
métro a commencé en 1964, on est rendu en 1985 et ce sont des
temporaires devenus presque permanents.
Donc, le ministère, plutôt que d'embaucher des
professionnels dans la fonction publique, a eu recours à cette formule
qui avait été commencée avant nous d'ailleurs et qu'on a
continuée dans les domaines du transport en commun.
M. Ciaccia: Vous parlez du BTM, mais ils ont construit le
métro à Montréal. Quand vous dites que cela a
commencé en 1976, dans le cahier que j'ai, l'imputation
budgétaire de 1984-1985 est de 3 000 000 $.
M. Tardif: Oui.
M. Ciaccia: Cela n'a pas commencé en 1976.
M. Tardif: Oui. Il y a eu un contrat, M. le Président:
arrêté en conseil 436-76 du 11 février 1976 au montant de 1
000 000 $. Un autre le 23 du...
M. Ciaccia: Inclus dans les 3 500 000 $?
M- Tardif: Non.
M. Ciaccia: En plus?
M. Tardif: Ce que je veux dire, c'est que...
M. Ciaccia: Je ne demande pas les engagements avant, en 1976.
M. Tardif: Oui, mais je vous dis que la pratique d'avoir recours
à des professionnels de firmes extérieures au ministère
dans le domaine du transport en commun est une pratique qui existe depuis
1976.
M. Ciaccia: Vous aviez COTREM qui faisait des études pour
le prolongement ou... Quelles étaients ces études? Est-ce que
c'était en vue du prolongement du métro?
M. Tardif: Non, c'est-à-dire que les effectifs de COTREM,
il n'y en avait pas comme tels, c'étaient ces gens-là qui
faisaient ces travaux. Il y en avait quelques-uns qui étaient
fonctionnaires ou contractuels au ministère, mais cela constituait
l'équipe de COTREM qui, maintenant, est continuée au
ministère.
M. Ciaccia: Le contrat à Canatrans, quand a-t-il
été accordé?
M. Tardif: Le premier? Le 11 février 1976.
M. Ciaccia: Non, non, celui-ci, les 3 000 000 $. Quand ce
contrat-là a-t-il été signé avec Canatrans?
M. Tardif: Le 3 juillet 1984, Ce n'est pas un nouveau contrat, M.
le Président, c'est une continuation du contrat,
M. Ciaccia: Non, c'est un nouveau contrat.
M. Tardif: Non.
M. Ciaccia: C'est un contrat de 3 500 000 $ que vous avez
signé le 3 juillet 1984. Je ne demande pas si vous aviez d'autres
contrats avant, je vous demande l'engagement ici, les 3 500 000 $, quand il a
été signé.
M. Tardif: Le premier? C'est le même contrat tout le temps
depuis le 11 février 1976 qui est reconduit d'année en
année et chaque année on impute un montant plutôt que
d'engager encore une fois des fonctionnaires en vertu de la Loi sur la fonction
publique.
M. Ciaccia: Dans ces 3 000 000 $, est-ce qu'on a fait une
étude, est-ce qu'on a produit une étude? L'étude que vous
avez rendue publique sur la ligne 7, est-ce que cela fait partie de ces 3 000
000 $?
M. Tardif: Oui, mais ce ne sont pas des mandats...
M. Ciaccia: Est-ce que vous dites que cette étude a
coûté 3 500 000 $?
M. Tardif: Non, M. le Président. Ce ne sont pas des gens
qui font des études spécifiques comme telles, c'est sous forme de
prestations de services et ils sont engagés...
M. Ciaccia: Ce sont des gens que vous avez, comme on dit, sur
retainer" à 3 500 000 $ par année.
M. Tardif: M. le Président, ce sont des professionnels
dont les services ont été retenus déjà depuis un
certain temps et dont les travaux sont encadrés par le
ministère.
M. Ciaccia: Vous n'en avez pas assez avec Canatrans. Est-ce que
Transurb fait la même chose que Canatrans?
M. Tardif: Il y a différents travaux qui ont
été effectués - je vais sortir le dossier. Il y a eu une
étude, par exemple - le député de Mont-Royal l'a
peut-être vue - sur les
options de transport sur la rive sud de Montréal qui a
été rendue publique en décembre 1984, donc, qui est
disponible. Cette étude avait pour but de réévaluer les
différents scénarios étudiés antérieurement
et d'évaluer ceux suggérés récemment par les divers
intervenants dans ce dossier. Il y a d'autres études de traitements
préférentiels sur le pont Viau et au sud du pont Viau,
l'accessibilité prioritaire à la station de métro
Longueuil, les traitements préférentiels pour les autobus et les
terminus de la CTRSM au centre-ville de Montréal, les
améliorations de la voie réservée sur le pont Champlain,
la signalisation pour les véhicules de transport collectif, le potentiel
de traitement préférentiel pour les autobus dans l'axe
Henri-Bourassa et l'évaluation du potentiel du covoiturage.
M. Ciaccia: Est-ce que ces études touchent aux mêmes
sujets que celles du BTM?
M. Tardif: Non, le BTM est l'organisme qui creuse et qui
construit le métro.
M. Ciaccia: Oui, mais il a fait faire des études; par
exemple, il y avait le rapport Gascon. C'était une étude qui
avait été faite par la Communauté urbaine de
Montréal.
M. Tardif: Le BTM est d'abord un constructeur de
métros.
M. Ciaccia: Oui.
M. Tardif: Mais si on décide de faire une étude sur
une voie réservée sur le boulevard des Laurentides, sur le pont
Viau ou sur le pont Champlain, ce n'est pas du tout le même genre.
M. Ciaccia: Et est-ce que les deux groupes font le même
genre d'étude? Est-ce qu'ils font les mêmes affaires, les
deux?
M. Tardif: Peut-être, si la commission n'a pas d'objection,
pourrait-on laisser le sous-ministre adjoint, M. Paul Lussier, responsable de
la Direction générale du transport terrestre des personnes,
fournir des explications quant aux expertises diverses que peuvent nous fournir
ces firmes.
M. Lussier (Paul): Dans un premier temps, M. le Président,
la Direction générale du transport terrestre des personnes qui,
entre autres, assumait les fonctions qu'avait le COTREM antérieurement,
a décidé, avec l'accord, évidemment, des autorités
gouvernementales, de ne pas embaucher de fonctionnaires ou de professionnels
fonctionnaires pour effectuer ce qu'on appelle des études ou des projets
en général en ce qui a trait au transport terrestre des
personnes, mais plutôt de fonctionner avec des professionnels de
l'extérieur, avec deux objectifs en tête. Premièrement,
ça coûte moins cher à long terme, parce qu'on peut avoir
les individus les plus compétents, à la fine pointe, si vous
voulez, de l'expertise, au moment où on en a besoin, et juste pour la
période où on en a besoin.
Deuxièmement, c'est de faire en sorte que se développe,
dans les firmes de génie-conseil au Québec, une expertise
exportable de génie-conseil en ce qui a trait au transport terrestre des
personnes. On est un peu le ferment de base de cette expertise qui existe
maintenant chez Canatrans et Transurb, parce qu'on fournit un travail assez
régulier à ces firmes.
Maintenant, en ce qui a trait aux études, elles sont très
variées. C'est parfois des études d'infrastructures, qu'il
s'agisse de voies réservées ou de nouvelles lignes de trains de
banlieue. Par exemple, les firmes de génie-conseil fournissent tout le
personnel pour la planification et les avant-projets pour la modernisation de
la ligne de Rigaud, en termes très concrets d'infrastructures, ou
ça peut être des études plus théoriques, qu'il
s'agisse d'intégration tarifaire, par exemple, les divers
scénarios d'intégration tarifiaire qui sont des études de
nature très économique, si vous voulez, qui n'ont pas trait
à des infrastructures, mais qui sont faites dans le but de
négocier avec les autorités locales, la communauté
urbaine, les autres commissions ou autorités locales, responsables des
commissions de transport dç la région de Montréal.
Cette expertise-là, depuis que le COTREM ou le personnel du
COTREM a été intégré au ministère dans une
nouvelle direction générale, avec d'autres services qui
existaient au ministère, fournit le même type de services à
l'ensemble des régions du Québec.
Nous sommes, depuis un certain temps, très actifs dans la
région de l'Outaouais pour donner un soutien ou une expertise technique
aux autorités locales de l'Outaouais afin de les aider à
planifier leur réseau de transport en commun. C'est dans ce
sens-là que sont utilisés ces contrats.
M. Ciaccia: Si je comprends bien, COTREM a été
aboli, vous avez intégré son personnel au ministère et
maintenant vous engagez, vous donnez des contrats à d'autres firmes pour
faire les études pour le ministère?
M. Lussier: C'est-à-dire qu'il y a une certaine partie du
COTREM, parce qu'il y a des travaux qui se faisaient au COTREM et qui ne se
font plus. Si vous pensez, par exemple, à l'avant-projet de la ligne 6
qui a occupé plus de la moitié du personnel du
COTREM dans la dernière année de son existence, en tant
qu'entité séparée du ministère, tout le personnel
qui travaillait sur cette ligne-là, pour faire l'avant-projet, n'est
plus du tout ni au ministère, ni au COTREM, évidemment; il n'y a
plus personne au COTREM. Ils ne sont pas au ministère, parce
qu'on ne fait plus d'avant-projets pour la ligne 6 ou des lignes semblables,
actuellement.
Par contre, comme je vous l'ai expliqué, la nature même des
travaux qui doivent être effectués dans deux des directions de la
Direction générale du transport terrestre des personnes, la
direction des édudes, d'une part, et celle des projets, d'autre part,
sont de nature temporaire. Il nous est apparu plus efficace, pour les deux
raisons que je vous ai expliquées au début, de procéder
par des contrats de prestations de services plutôt que par l'embauche de
fonctionnaires permanents de la fonction publique pour faire ce genre de
travaux. Cela nous permet d'avoir une expertise de fine pointe, sî vous
voulez, uniquement pour la durée dont on en a besoin. (21 h 15)
M. Ciaccia: Si je comprends bien, Canatrans, c'est la
continuation d'un contrat qui a été conclu dans les années
antérieures. Est-ce que Transurb est un nouvel organisme ou si cela
existait aussi?
M. Lussier: C'est la même chose.
M. Ciaccia: C'est la même chose que Canatrans.
M. Lussier: Je veux dire que Canatrans est un regroupement de
trois firmes de génie-conseil: Lavalin, SNC et Shawinigan Engineering.
Transurb est le regroupement de deux firmes: ABBDL et BBL.
M. Tardif: Le premier contrat dans le cas de Transurb remonte au
30 septembre 1980.
M. Ciaccia: Pardon?
M. Tardif: Le premier contrat dans le cas de Transurb remonte au
30 septembre 1980.
Le Président (M. Marquis): Alors, les engagements 94 et 95
de septembre 1984 sont vérifiés.
M. Ciaccia: Alors, septembre 1984, l'engagement 159. C'est un
contrat pour la démolition du poste de péage de Waterloo sur
l'autoroute 10.
M. Tardif: Quel numéro?
M. Ciaccia: Le no 159. Combien de postes de péage ont
été démolis jusqu'à maintenant?
M. Tardif: Cinq.
M. Ciaccia: Est-ce que l'échéancier qui avait
été établi par le gouvernement a été
respecté?
M. Tardif: Il a été respecté.
M. Ciaccia: Est-ce votre intention de le devancer?
M. Tardif: Non, pas pour le moment.
M. Ciaccia: À moins qu'il n'y ait d'autres situations
imprévisibles dans le moment.
M. Tardif: J'ai eu souventefois l'occasion de l'évoquer.
Les problèmes physiques d'élimination des blocs de béton
en plein milieu de l'autoroute sont...
M. Ciaccia: Physiques et cycliques?
M. Tardif: Pardon?
M. Ciaccia: Physiques et cycliques?
M. Tardif: Enfin, M. le Président, on a chacun nos
cycles.
M. Ciaccia: Alors, le dernier poste de péage sera
démoli au mois de septembre 1985?
M. Tardif: L'échéancier prévoit que les
quatre derniers postes, ceux de la 13, de la 15, de l'autoroute du Nord et de
celle des Cantons de l'Est seront éliminés le 2 septembre.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 159 de septembre
1984 est vérifié.
M. Ciaccia: Je n'ai qu'une autre remarque à faire sur la
démolition. Le fait qu'il y a des plaintes et que plusieurs ne paient
pas, est-ce que cela ne devrait pas entrer en ligne de compte pour vous motiver
à les démolir plus tôt? Maintenant qu'ils savent que ce
sera démoli, apparemment, il y en a beaucoup qui ne paient pas et cela
cause des ennuis...
M. Tardif: Il y a quand même des citoyens qui ont un sens
civique...
M. Ciaccia: Oui.
M. Tardif:... et qui continuent à observer les exigences,
M. le Président. Le 1er mai, les postes de Granby et de Saint-
Jérôme seront abolis; le 24 juin, au moins quatre autres
postes le seront et les quatre derniers en septembre. Pour le moment, nous
respectons encore une fois cet échéancier.
M. Ciaccia: L'engagement 169, septembre 1984. C'est le contrat
pour la construction d'un poste de contrôle sur l'autoroute 40, à
Vaudreuil. Quand ce poste de contrôle va-t-il ouvrir?
M. Tardif: Pardon?
M. Ciaccia: À quand l'ouverture de ce poste de
contrôle ou est-il déjà ouvert?
M. Tardif: On me dit que le contrat aurait été
accordé en septembre et que tes travaux ne seraient pas terminés,
M. le Président.
M. Ciaccia: C'est un contrat de 899 400 $. Est-ce que vous pouvez
nous dire quand les travaux seront terminés?
M. Tardif: On me dit que ce devrait être vers la fin de
juin, M. le Président.
M. Ciaccia: Est-ce que vous savez combien d'autres postes de
contrôle sont en construction présentement?
M. Tardif: En tout et partout, nous devrions avoir une
quarantaine de postes, 43 postes à la fin du programme qui se termine
dans deux ans. Actuellement, on en a combien d'opérationnels? Il y en
aurait 16 d'opérationnels présentement, M. le Président.
Vers la fin de 1985, on devrait avoir doublé, c'est-à-dire en
avoir environ 32. En 1986, le reste pour se rendre à 43 postes.
Le Président (M. Marquis): L'engagement 169 est
vérifié.
M. Ciaccia: Novembre 1984. Engagement 131.
Octobre
Le Président (M. Marquis): Cela veut dire que les
engagements de septembre 1984 sont vérifiés. Également,
cela implique que les engagements d'octobre 1984 sont vérifiés.
Alors, novembre 1984.
Novembre
M. Tardif: L'engagement 131, M. le Président.
M. Ciaccia: L'engagement 131, c'est le remboursement au Carnaval
de Québec inc. des frais de fourniture et d'installation
d'éléments de pavoisement dans le cadre des fêtes 1534-1984
au montant de 73 195, 85 $.
M. Tardif: Cela traduit, M. le Président, la participation
du ministère des Transports aux célébrations des
fêtes 1534-1984, à la suite d'une entente qui est intervenue entre
le ministère et le commissariat général aux
célébrations. Il avait été convenu que le
ministère apporterait une contribution de l'ordre de 90 000 $. Par
exemple, il y a eu la fabrication, la pose, l'enlèvement d'une
silhouette lumineuse sur le pont Pierre-Laporte; la fabrication, par le
Carnaval de Québec inc., de banderoles de style oriflamme, etc. Les
honoraires professionnels et les frais assumés par le ministère
pour la pose de différentes oriflammes, signalisation
particulière pour les touristes, circulation, fourniture
d'énergie, etc. Bref, sur un montant global demandé ou
prévu de 90 000 $, la dépense s'est élevée à
73 000 $.
M. Ciaccia: Est-ce que le ministre nous dit que la contribution
du gouvernement...
M. Tardif: Du ministère des Transports.
M. Ciaccia:... du ministère pour les fêtes n'a pas
dépassé 90 000 $?
M. Tardif: Du ministère des Transports au commissariat,
c'est cela.
M. Ciaccia: Au commissariat, mais ce ne sont pas les engagements
totaux du ministère pour les fêtes 1534-1984.
M. Tardif: À un moment donné, le ministère a
eu un pavillon dans le Vieux-Port.
M. Ciaccia: Souvenez-vous qu'aux engagements financiers il y
avait une liste, une série de terrains de stationnement qui avaient
été construits par le ministère. Certainement, vous n'avez
pas fait des terrains de stationnement pour un montant de 15 000 $, ce qui
serait la différence entre 73 000 $ et 90 000 $.
M. Tardif: Le député de Mont-Royal a raison, il y a
quand même des engagements pour l'aménagement de terminus
d'autobus et des choses comme cela, mais à la Corporation 1534-1984...
Ici, on parle du Carnaval de Québec pour les fins de décorations,
etc.
M. Ciaccia: Je pense que les engagements du ministère sont
de quelque 400 000 $, pour tous les autres articles.
M. Tardif: Quand on parle de l'aménagement de terrains de
stationnement,
d'accord.
Le Président (M. Marquis): L'engagement est
vérifié. Est-ce que novembre est terminé?
M. Ciaccia: Terminé. Le prochain, c'est décembre
1984.
Le Président (M. Marquis): Les engagements de novembre
1984 sont vérifiées.
Décembre
M. Ciaccia: Décembre 1984, engagement 38: "Renouvellement
du contrat pour la fourniture d'un service aérien commercial pour
desservir la Basse et Moyenne-Côte-Nord pour une période d'un an
se terminant le 30 juin 1985, avec Quebecair. Montant: 1 850 000 $. " Est-ce
que le ministre peut nous expliquer cet engagement?
M. Tardif: M. le Président, il s'agit d'un contrat dont le
premier date du mois de mai 1983 concernant la desserte par Quebecair de la
Basse et de la Moyenne-Côte-Nord et qui a été reconduit.
C'est le deuxième contrat pour la desserte de ces municipalités.
C'est la desserte des municipalités de la Basse-Côte-Nord
jusqu'à Blanc-Sablon, soit de Sept-Îles jusqu'à
Blanc-Sablon, soit par Quebecair, soit par sous-contrats à de plus
petits transporteurs, desserte principale et dessertes secondaires.
M. Ciaccia: Est-ce que cela veut dire que le ministère
donne un contrat à Quebecair, paie 1 850 000 $ afin que Quebecair donne
ce service et reçoive les montants des passagers? Est-ce que c'est ainsi
que cela fonctionne?
M. Tardif: M. Ouellet, sous-ministre adjoint au ministère,
pourra peut-être donner des renseignements ici. Je veux simplement
souligner que le montant de 1 850 000 $ est réparti mensuellement pour
couvrir les coûts afférents à la desserte de ces
municipalités de la Moyenne et de la Basse-Côte-Nord. Je laisserai
M. Ouellet, sous-ministre adjoint au ministère, faire état
de...
M. Ouellet (André): Depuis 1983, le gouvernement du
Québec est propriétaire de deux avions HS-748. Ces deux avions
sont loués à Quebecair pour la desserte. Alors, Quebecair repaie
le gouvernement pour la desserte de toutes ces municipalités de la
Côte-Nord. Pour les grandes villes, Sept-îles, Havre-Saint-Pierre
jusqu'à Blanc-Sablon, Quebecair fait lui-même le contrat. Pour les
municipalités de La Romaine, La Tabatière, les petites villes, il
donne des sous-contrats pour faire cette desserte et rabattre sur le
réseau principal. À l'intérieur de cela, on a un
coût d'exploitation de Quebecair qui va prendre les montants des
passagers et faire un compte à compte; c'est ce que vous avez dans ce
budget. (21 h 30)
M. Ciaccia: Alors, les mandats des passagers, c'est Quebecair qui
les perçoit; ils ne vont pas au gouvernement.
M. Ouellet (André): C'est-à-dire que Quebecair les
perçoit, mais, de toute façon, on les compte en fonction des
coûts d'opération. Ce qui reste, c'est la partie subvention pour
l'opération.
M. Ciaccia: Alors, 1 850 000 $, c'est le coût
opérationnel en sus de ce que Quebecair perçoit des
passagers.
M. Ouellet (André): Oui.
M. Tardif: Cela coûte à peu près 6 000 000 $
pour desservir les municipalités de la Moyenne et de la
Basse-Côte-Nord.
M. Ciaccia: Deux avions, quelle sorte?
M. Ouellet (André): Ce sont deux HS-748. Ils sont la
propriété du gouvernement du Québec et sont
opérés par Quebecair.
M. Ciaccia: C'est pour assurer que Quebecair ne fonctionne pas
à perte dans ces endroits-là. Est-ce que c'est la seule
région où le gouvernement fait cela? Vous ne faites pas cela dans
la Gaspésie?
M. Ouellet (André): Non, Quebecair dessert la
Gaspésie et fait ses frais, il le fait avec ses autres lignes. Je dois
ajouter que, finalement, ce qu'il y a avec te gouvernement, c'est un
crédit-bail avec une compagnie de finance, Laurentide. Je dois reprendre
ce que j'ai dit tout à l'heure. Il y a eu achat par une compagnie de
finance, qui est Laurentide, et location, bail-achat, par le gouvernement et
sous-location à Quebecair.
M. Ciaccia: Alors, Laurentide a acheté les avions, elle
les loue au gouvernement et le gouvernement paie une location.
M. Ouellet (André): Cette même location qui est
payée par Quebecair.
M. Ciaccia: Elle transfère le prix de cette location
à Quebecair.
M. Ouellet (André): Oui.
M. Ciaccia: Alors, il n'y a pas de charge additionnelle, c'est 1
850 000 $ que le gouvernement paie.
M. Tardif: Non, là-dessus, il y a des charges
additionnelles.
M. Ouellet (André): C'est-à-dire que cela inclut ce
montant-là.
M. Tardif: Le coût de la desserte de la
Basse-Côte-Nord pendant une année, c'est à peu près
6 000 000 $, pour la Moyenne et la Basse-Côte-Nord, incluant le
coût de location des deux appareils.
M. Ciaccia: Est-ce que cela inclut les envolées, par
exemple, de Quebecair qui vont de Montréal à Sept-îles?
Est-ce que c'est inclus dans ce contrat-ci?
M. Ouellet (André): Montréal-Sept-Îles se
fait par BAC 1-11 ou par Boeing 737.
M. Ciaccia: Ce sont seulement les autres services à l'Est,
au Nord.
Le Président (M. Marquis): Avez-vous fini, M. le
député de Mont-Royal? M. le député de
Duplessis.
M. Perron: Je voudrais continuer sur le dossier de la
Basse-Côte-Nord du golfe Saint-Laurent, en particulier à l'est de
Havre-Saint-Pierre où il y a une desserte par Quebecair aux
aéroports de Natashquan, Chevery, Saint-Augustin et Blanc-Sablon.
Saint-Augustin est actuellement la propriété du gouvernement du
Québec, que je sache.
Lorsque vous mentionnez, par exemple, 6 000 000 $ se rapportant au
coût, est-ce que c'est strictement à l'est de Havre-Saint-Pierre
ou tout le réseau couvert par les Hawker Siddeley 748?
M. Ouellet (André): Seulement à l'est de
Havre-Saint-Pierre.
M. Perron: Seulement à l'est de Havre-Saint-Pierre. Est-ce
que vous auriez des informations à savoir quels sont les revenus de
cette desserte sur la Basse-Côte-Nord?
M. Tardif: À peu près 3 500 000 $.
M. Perron: 3 500 000 $, donc cela donnerait une différence
de 2 500 000 $ qui est couverte de quelle façon?
M. Tardif: Par cet engagement que nous avons ici.
M. Perron: Oui, mais est-ce que l'engagement couvre
l'ensemble?
M. Tardif: Plus une subvention du fédéral de 500
000 $ à 600 000 $.
M. Perron: Merci. Maintenant, j'ai une autre question en rapport
avec... Oui, mais H faudrait que je souligne ici que la subvention
antérieure était même inférieure à 300 000 $
et qu'aujourd'hui elle est à peu près de 550 000 $. Cela a
commencé à 550 000 $ l'an dernier, et cette année il y a
eu une indexation, je crois.
Je voudrais parler maintenant des tarifs sur la Basse-Côte-Nord.
Est-ce qu'il y a déjà une étude qui a été
faite en rapport avec les tarifs au kilométrage que l'on facture dans ce
secteur, par rapport aux tarifs facturés sur les lignes comme, par
exemple, Sept-Îles-Québec-Montréal,
Montréal-Québec-Sept-Îles? Lorsqu'on voyage à l'est
de Sept-îles, en particulier vers Blanc-Sablon, par exemple, on a des
tarifs qui sont à peu près deux fois et demie le prix, pour le
même kilométrage, que le voyage de Sept-îles à
Québec, aller-retour.
Je m'explique. Si je pars demain matin de Sept-îles et je m'en
vais à Blanc-Sablon, aller-retour, pour une personne, ça
coûtera environ 481 $ ou 482 $, je crois. Si je fais le voyage
Sept-Îles-Québec-Sept-Îles, à peu près le
même kilométrage, je me ramasse avec une facture qui peut
être aux alentours de 200 $. Est-ce qu'il y a une étude qui a
été effectuée là-dessus, pour voir s'il n'y aurait
pas une possibilité d'uniformiser les tarifs lorsque, par exemple, les
personnes font une demande sept jours avant le départ ou, encore,
quatorze jours avant le départ, pour permettre qu'il y ait une
réduction des tarifs?
M. Tardif: M. le Président, je vais demander au
sous-ministre adjoint de couvrir cet aspect-là. Je voudrais faire
remarquer au député de Duplessis que les tarifs ont
été gelés depuis deux ans et qu'ils le sont à
nouveau cette année, pour 1985. On a dit tantôt que le coût
total de la desserte de la Moyenne et de la Basse-Côte-Nord était
de l'ordre d'un peu plus de 6 000 000 $, que les revenus étaient
d'à peu près 3 500 000 $, que nous investissions 1 800 000 $ et
que le fédéral investissait à peu près 500 000 $ ou
600 000 $, ce qui fait à peu près 6 000 000 $. C'est donc dire
que, dans ce cas-là, effectivement, même si, sans doute, à
kilométrage égal, le prix est supérieur on est loin
d'atteindre ce que j'appellerais, moi, la vérité des prix.
Ceci dit, c'est évident que, pour une distance
Montréal-Sept-îles, il y a de fortes chances que la tarification
soit, à distance égale, plus élevée que sur une
ligne, je ne sais pas, Montréal-New York ou
Québec-Montréal, tout étant un peu fonction du volume. Les
frais fixes étant amortis sur un plus petit nombre de passagers, c'est,
évidemment, une des raisons, sans doute, qui expliquent ces
différences de coûts. Mais, là-dessus, je laisserai le
sous-ministre adjoint préciser.
M. Ouellet (André): C'est sûr qu'il y a des
écarts de tarifs qui ont été établis depuis
très longtemps pour les différentes dessertes de Quebecair et ces
tarifs-là n'ont pas été changés. Les tarifs
Québec-Montréal sont beaucoup plus faibles au kilométrage
que Québec-Sept-Îles ou, encore, Sept-Îles-Blanc-Sablon.
Mais cela n'a pas été retouché et toutes les compagnies
aériennes font ce genre d'études et établissent leurs
tarifs de la même façon.
M. Perron: Je veux bien admettre la réponse que vient de
donner le sous-ministre et même les explications que vient de donner
aussi le ministre des Transports. Il reste une chose, c'est que ma position, je
pense que vous la connaissez très bien; est que je crois
énormément en l'uniformisation des tarifs dans tout le
Québec, puisque Quebecair est une société qui, en quelque
sorte, appartient au gouvernement du Québec. Lorsqu'on parle de la
tarification du service aérien, je vous assure qu'on éprouve
d'énormes problèmes au niveau de la Basse-Côte-Nord.
Par exemple, lorsqu'il y a des groupes d'étudiants qui veulent
aller d'un village à l'autre pour des compétitions sportives,
à partir de la Basse-Côte-Nord pour se diriger vers
Sept-îles et les grands centres lors des Jeux du Québec, par
exemple, que je sache, au moment où on se parle, il n'y a aucun tarif
spécial qui pourrait être alloué à cette
question-là. Par exemple, de Saint-Augustin jusqu'à
Sept-îles, aller-retour, pour 18 personnes qui ont de douze ans è
seize ans environ, ça coûte près de 6000 $ de transport,
aller-retour, pour ces 18 personnes-là.
M. Tardif: M. le Président, là-dessus, je dois dire
au député de Duplessis que nous partageons sa
préoccupation en ce qui concerne la desserte de ces municipalités
et que c'est dans ce sens-là que les tarifs ont été
gelés depuis... Ce sera la troisième année maintenant,
alors qu'ailleurs il n'y a pas ce gel. Est-ce que l'on pourra en venir à
une aide accrue? Encore une fois, des 6 000 000 $, si les usagers en paient
environ 3 500 000 $, c'est un peu plus de 50% du coût réel qu'ils
assument. Je lui dis tout simplement que cela fait partie de la
problématique de la desserte de la Moyenne et de la
Basse-Côte-Nord, peu importe le moyen: avion, bateau, route. Je connais
son intérêt pour la route 138 dans la région, de sorte que
je lui dis que c'est un dossier sur lequel je suis en train de cogiter.
D'autant plus qu'il y a un autre député qui siège à
Ottawa et qui, lui aussi, est intéressé à faire des choses
dans ce coin-là. Alors, je dis: Soyons optimistes.
M. Perron: M. le Président, juste en terminant, je
voudrais faire un commentaire.
Dans un court laps de temps, ce serait peut-être bon de regarder
s'il n'y aurait pas lieu d'avoir pour des groupes de jeunes, lorsqu'une
commission scolaire ou un organisme à but non lucratif de la
Basse-Côte-Nord en fait la demande, un tarif réduit de 50% pour le
déplacement de ces jeunes, surtout lorsqu'il y a des compétitions
interlocalités ou des compétitions régionales ou
interrégionales. C'est un problème qui est vécu depuis de
nombreuses et cela n'est pas d'hier, cela remonte à une quinzaine
d'années. Il est bien sûr que les populations sont
intéressées à ce que ce problème soit
réglé, en particulier pour les jeunes qui demeurent toujours dans
le secteur, mais qui doivent se déplacer pour des
compétitions.
M. Tardif: M. le Président, je prends bonne note de la
requête du député de Duplessis concernant les tarifs de
groupe et je lui dirai ce que l'on peut faire à ce sujet-là.
M. Ciaccia: M. le Président, juste en terminant...
Le Président (M. Marquis): M. le député de
Mont-Royal.
M. Ciaccia: Alors, cela veut dire qu'avec le service donné
dans ces régions Quebecair ne perd pas d'argent parce que ces gens sont
subventionnés pour la partie additionnelle. Cela coûte 6 000 000 $
et ils reçoivent 6 000 000 $.
M. Tardif: Pour cette région-là, oui, c'est
à peu près cela.
M. Ciaccia: Pour cette région-là. Alors, les
déficits de Quebecair s'appliquent seulement aux autres
régions?
M. Tardif: Seulement... Remarquez que...
M. Ciaccia: Parce qu'ils ne peuvent pas donner comme...
M. Tardif: Il faudrait parler à l'imparfait:
"s'appliquaient", parce que cette année, en 1985, on s'en va à
peu près vers le point d'équilibre.
M. Ciaccia: Oui, mais, en 1983, vous aviez cette subvention et il
y avait eu un déficit de 15 000 000 $. Alors, ils ne peuvent pas
utiliser comme excuse qu'ils donnent des services dans les régions
éloignées pour justifier les déficits.
M. Tardif: M. le Président, c'est un peu trop facile. Je
lisais un rapport, la semaine dernière, dans les journaux - je pense que
c'est dans la Gazette - qui disait que CPR,
compagnie privée par excellence, venait de faire un profit pour
la première fois, en 1984, depuis quatre ans et avait un déficit
accumulé de 87 000 000 $. Juste une seconde, si me le permet M. le
député...
M. Ciaccia: Sur quel capital? M. Tardif: Elle fait un
profit...
M. Ciaccia: Quel est le montant du capital investi?
M. Tardif:... en 1984 pour une seule raison, c'est parce qu'elle
a mis son réseau hôtelier là-dedans. Donc, M. Je
Président, le député de Mont-Royal n'exigera pas que
toutes les localités du Québec puissent faire leurs frais. Je
pense qu'avec Air Canada, dans la desserte d'un bon nombre de régions,
CN, Via Rail, on est dans la même situation.
M. Ciaccia: Est-ce qu'on peut établir que les services que
Quebecair donnait à la Basse-Côte-Nord étaient
subventionnés? Je voulais seulement établir cela.
M. Tardif: II a tout à fait raison et je dis que c'est
normal que ce le soit...
M. Ciaccia: Oui, oui.
M. Tardif:... dans ce cas-là, surtout qu'il n'y a pas de
route et il n'y a rien d'autre. D'accord?
M. Ciaccia: D'accord.
Conseil exécutif Aménagement et
Développement régional
Le Président (M. Marquis): Alors, l'engagement financier
38 est vérifié et les engagements financiers de décembre
1984 sont vérifiés. Ce qui veut dire que les engagements
financiers du ministère des Transports, de mai à décembre
1984, sont vérifiés. Je remercie beaucoup les membres de la
commission et le ministre pour leur collaboration.
Avant de lever la séance, ayant été informé
que, sur les engagements financiers relevant du Conseil exécutif, en ce
qui concerne l'Aménagement et le
Développement régional pour les mois de juillet à
décembre 1984, l'Opposition officielle n'a pas de question sur cesdits
engagements, je les déclare donc vérifiés.
Là-dessus, la commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 21 h 46)