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(Onze heures huit minutes)
Le Président (M. Fallu): Mme la vice-présidente,
MM. les membres, M. le ministre, nous sommes réunis ce matin pour
procéder à la vérification des engagements financiers des
mois d'avril, mai et juin 1984 du ministère des Affaires municipales, du
ministère de l'Environnement, du ministère des Transports et du
ministère du Conseil exécutif en ce qui concerne
l'aménagement et le développement régional, cette
vérification ayant été reportée lors de la
séance du 26 septembre 1984.
J'ai pour vous une proposition d'ordre du jour qui consiste, dans un
premier temps, à revoir les engagements déjà
vérifiés, s'il y a lieu, et procéder par la suite à
la vérification des engagements financiers selon un horaire que vous
connaissez déjà, à savoir, jusque vers 12 h 30, les
Affaires municipales. Après la période des affaires courantes,
nous procéderons à la vérification des engagements
financiers du ministère de l'Environnement, par la suite du
ministère des Transports et enfin du Conseil exécutif quant
à l'aménagement et au développement régional.
Je rappellerai aux membres que nous avons prévu également
la tenue d'une séance de travail à la fin de nos travaux,
c'est-à-dire vraisemblablement vers les 18 heures. M. le
secrétaire, voulez-vous nous rappeler les membres de la commission et
nous indiquer les remplacements, s'il y a lieu?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Les membres
présents sont: Mme Bacon (Chomedey), MM. Ciaccia (Mont-Royal), Desbiens
(Dubuc), Fallu (Groulx), Le Blanc (Montmagny-L'lslet), Marquis
(Matapédia), Saintonge (Laprairie), Polak (Sainte-Anne), en remplacement
de M. Vaillancourt (Orford), M. Rocheleau (Hull) et Rodrigue (Vimont).
Le Président (M. Fallu): Voilà, nous avons
constaté qu'il y a quorum, la séance peut commencer. Nous
débutons donc par les engagements financiers du ministère des
Affaires municipales. Je m'excuse, je dois d'abord vous demander s'il y a des
questions sur les engagements financiers déjà
vérifiés.
M. Saintonge: M. le Président, non pas de ma part.
Affaires municipales Avril
Le Président (M. Fallu): Très bien. Nous passons
donc aux engagements financiers des Affaires municipales pour le mois d'avril
1984.
M. Saintonge: M. le Président, j'aurais peut-être
une question préliminaire, à ce stade.
Le Président (M. Fallu): Oui.
M. Saintonge: On doit étudier les engagements financiers
des mois d'avril, mat et juin. Je me suis rendu compte en examinant les
engagements financiers que dans certains cas, dans les trois mots, le
même sujet revient, à titre d'exemple la question de transfert ou
parfois de compensation, les "en lieu" de taxes. Si on arrive à un
sujet, par exemple, d'"en lieu" de taxes sur certains types de bâtiments
comme les maisons d'éducation qu'on fasse les trois mois en même
temps, si vous voulez, s'il n'y a pas d'objection, au lieu de procéder
mois par mois, puisqu'on pourrait vider un même sujet à plusieurs
égards.
Le Président (M. Fallu): C'est une suggestion de
travail.
Je rappelle donc aux membres qu'il s'agit de nos cahiers d'une couleur
plus ou moins indéterminée mais qui ressemble à du
vert.
J'appelle l'engagement 1488.
M. Saintonge: M. le Président.
Le Président (M. Fallu):... ou tout autre à la
convenance des membres.
M. Saintonge: À l'engagement 1488, les subventions dans le
cadre du programme d'aide financière, la rémunération des
préfets et des membres des municipalités régionales de
comté, je voudrais savoir pour quelle année cette
rémunération est versée. Est-ce pour l'année
courante ou... ?
M. Marcoux: C'est pour l'année 1984.
M. Saintonge: Pour l'année 1984. Le ministre pourrait-il
nous indiquer comment est calculé le montant de cette
rémunéra-
tion?
M. Marcoux: II est calculé sur la base de 100 $ par
réunion par maire, plus 150 $ par réunion pour le préfet.
Si ma mémoire est bonne, il y a quinze réunions de prévues
sur la question du schéma d'aménagement, ce qui fait 1500 $ par
maire et 2250 $ par préfet. Vous savez, en juin, on a amendé la
lot, ce qui fait que depuis le 1er juillet, ce sont les mêmes montants
qui sont versés, mais ce n'est plus nécessairement 100 $ par
réunion pour le maire ou 150 $ pour le préfet, c'est un
règlement de chacune des MRC qui va indiquer la façon dont les
montants seront attribués aux participants aux réunions de
travail au conseil des MRC. De plus, le changement que nous avons
apporté est que nous avons fait en sorte que ces montants soient exempts
d'impôt au tiers, que le tiers de cette rémunération soit
considéré comme des frais de représentation et soit exempt
d'impôt, exactement comme le salaire du conseiller municipal ou du maire
et exactement comme le salaire versé au maire et au préfet
participant à la MRC mais pour les autres tâches que
l'aménagement. Ce qui fait que, même si les montants versés
pour ces rémunérations n'ont pas été
augmentés, en pratique, comme le tiers de cette
rémunération ne sera plus imposable, cela correspond à une
augmentation.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: M. le Président, par contre, lorsqu'on parle
du tiers non imposable, il y a un plafond, un maximum d'environ 7000 $, je
pense.
M. Marcoux: C'est la même chose pour l'Assemblée
nationale.
M. Rocheleau: Je pense qu'il y a encore un droit acquis pour les
maires et les conseillers élus avant 1980, c'est-à-dire avant la
loi 105 qui prévoyait que le tiers des émoluments était
non imposable, indépendamment du salaire gagné.
M. Marcoux: On n'a pas changé cette disposition. Tout ce
qu'on a changé dans la loi qui a été adoptée en
juin et dans le règlement mis en vigueur en octobre, rétroactif
au 1er juillet, c'est qu'on verse les mêmes montants qu'auparavant, mais
que chaque MRC décide localement de la façon dont elle distribue
cet argent. On voulait tenir compte de la réalité. Il y a des
maires qui participent à 20, 30 ou 40 réunions par année
et d'autres qui participent seulement aux réunions du conseil,
c'est-à-dire à 10 ou 15 réunions. Deuxièmement,
nous voulions faire en sorte que cette rémunération soit
traitée au niveau fiscal sur la même base que les salaires
versés par la municipalité ou ceux versés par la MRC en
fonction des autres travaux des préfets et des maires qui ne sont pas
relatifs à la Loi sur l'aménagement. Ce qui fait une
déduction fiscale d'environ 400 000 $.
Le Président (M. Fallu): Alors, l'engagement no 1 est
vérifié?
M. Saintonge: Oui.
Le Président (M. Fallu): Engagement no 2.
M. Saintonge: Si vous n'avez pas d'objection, M. le
Président, on pourrait passer à l'engagement no 7. On va rester
dans les MRC; on va vider la question des MRC. Il s'agit de la subvention de
fonctionnement à diverses municipalités régionales de
comté pour l'année financière 1984-1985.
M. Marcoux: D'accord, l'engagement no 7. Oui?
M. Saintonge: Avril, engagement no 7. La même question
pourrait être posée: De quelle façon ces montants ont-ils
été établis, étant donné que les montants
alloués à chacune des MRC sont différents au niveau du
fonctionnement?
M. Marcoux: Oui. Ces subventions de fonctionnement sont aux fins
de la fabrication du schéma d'aménagement. Une MRC qui a une
population entre 0 et 19 999 habitants a droit à 60 000 $ de base, plus
2, 50 $ par habitant au-delà de 15 000. 5i elle a une population de 20
000 à 39 999 habitants, elle a droit à 72 500 $ de base, plus 1,
25 $ par habitant au-delà de 20 000. Une population de 40 000 à
59 999 habitants signifie 97 500 $ de base, plus 0, 75 $ par habitant de 40 000
à 60 000. De 60 000 à 99 999 habitants, c'est 112 500 $ de base,
plus 0, 40 $ par habitant et pour une population de 100 000 habitants et plus,
c'est 128 500 $ plus 0, 20 $ par habitant.
Évidemment, ces montants sont versés pour toute la
durée de fabrication du schéma. Ce ne sont pas des montants
annuels? Ah, c'est annuel, d'accord. Cette partie, vu que c'est pour le
fonctionnement de la MRC, c'est un montant annuel. Ce que nous avons
changé en octobre, mais rétroactivement au 1er juillet, nous
avons alloué 15 000 $ supplémentaires à 27 MRC pour le
budget de fonctionnement sur la base des deux critères suivants: une MRC
éloignée de plus de 350 kilomètres de Québec au une
MRC dont la population, au kilomètre carré, est inférieure
à 2, 5 habitants - soit 27 MRC sur les 94 actuelles - va recevoir,
à partir
du 1er juillet de cette année, 15 000 $ par année. Pour
cette année, ce sera 7500 $ et, à partir du 1er janvier 1985, ce
sera 15 000 $ par année. Cela s'ajoute aux montants que je viens
d'énumérer à partir du 1er juillet.
Donc, ça correspondait à la demande qui nous avait
été faite lors des tournées que nous avons
effectuées en avril, mai et juin. J'ai constaté que les
municipalités régionales de comté éloignées
des grands centres disaient: Quand il faut aller à Québec pour
rencontrer des fonctionnaires, faire des réunions de préfet,
quels que soient les motifs de représentation, on a des frais
supplémentaires que n'encourent pas les MRC plus proches. On doit
s'absenter deux ou trois jours au lieu de quelques heures.
Deuxièmement, les MRC qui ont de très grands territoires
disaient: Pour notre schéma d'aménagement, si on a une petite
population - c'étaient souvent de petites municipalités avec des
populations de moins de 20 000 habitants - vous nous donnez 70 000 $; par
contre, il faut faire le schéma d'aménagement aussi pour une
population qui est éloignée, qu'on ne peut pas rejoindre par
route, qu'il faut quand même aller voir pour la faire participer. Alors,
en se basant sur ces deux critères, nous allons, rétroactivement
au 1er juillet, subventionner pour 15 000 $ de plus par année ces
municipalités régionales de comté. Il semble que ce soit
à leur satisfaction.
Nous n'avons pas réajusté la base des budgets de
fonctionnement des autres municipalités régionales de
comté, parce que, à l'analyse de leur budget, tout ou presque
entrait dans leur budget de fonctionnement, et quelques-unes avaient des
surplus modestes de 2%, 3%, 4% ou 5%, ce qui faisait qu'elles pouvaient
continuer.
M. Saintonge: Donc, les municipalités qui pouvaient avoir
des déficiences à cause de l'éloignement et tout
ça, vous vous trouvez à les avoir compensées. À
toutes fins utiles, il n'y a pas de MRC qui sera déficiente, de MRC
où certaines municipalités locales devraient assumer une
quote-part de la subvention pour les fins du fonctionnement.
M. Marcoux: Je ne dis pas que, jamais, dans ces 27 MRC ou dans
les 94 en général, les municipalités impliquées ne
décideront pas ensemble d'ajouter à ces sommes. Mais, je pense
que ces 15 000 $ supplémentaires règlent vraiment le
problème des municipalités qui ont un très grand
territoire, avec peu de population, ou celui des MRC qui sont très
éloignées de Québec. Je peux vous les
énumérer, vous allez deviner facilement: Abitibi, Abitibi-Ouest,
Antoine-Labelle, Avignon, Bonaventure, Cantapiscau, Denis-Riverain, Côte
de Gaspé, Haute-Côte-
Nord, Matapédia, Mitis, La Vallée de la Gatineau,
Domaine-du-Roi, Haut-Saint-Maurice, îles-de-la-Madeleine, Laurentides,
Manicouagan, Mana-Chapdelaine, Matane, Mingamie, Pabos, Papineau, Pontiac,
Rouyn-Noranda, Sept-Rivières, Témiscamingue, Vallée de
l'Or. En fait, c'est tout l'Outaouais, l'Abitibi, la Gaspésie, la
Côte-Nord et le Lac-Samt-Jean, ainsi qu'une partie de la Haute-Mauricie.
Je pense que c'est véritablement le sens commun, à partir des
deux critères qu'on a trouvés.
M. Saintonge: J'ai une question, je ne sais pas si le ministre
peut y répondre. Je ne veux pas le juger. Il y a un engagement du
ministère qui consiste à conserver des subventions de
fonctionnement jusqu'à ce que des schémas d'aménagement
soient adoptés et entrent en vigueur?
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: D'accord. Parce que le prédécesseur
du ministre avait quand même laissé sous-entendre, à un
moment donné, qu'il y avait une possibilité que les subventions
de fonctionnement soient réduites, à brève
échéance.
M. Marcoux: Bien, je me souviens...
M. Saintonge: C'est une crainte de plusieurs
municipalités.
M. Marcoux: Oui, mais c'est une crainte qui s'était
répandue il y a un an et demi, deux ans. Il y avait eu des compressions,
des diminutions au budget de fonctionnement des MRC, qui étaient
basées, en fait, sur l'expérience vécue. Il y a des MRC
qui avaient commencé leur travail plus tard, qui avaient eu les pleins
montants quand même, bien qu'elles ne s'étaient pas réunies
et qui avaient accumulé des surplus. C'est un réajustement normal
qui s'est fait, dans le cadre des compressions budgétaires. Pour
répondre très simplement à votre question, la
réponse est oui.
Le Président (M. Fallu): L'engagement no 7, est-il
vérifié?
M. Saintonge: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Quel est l'engagement que les
membres désirent appeler?
Mai
M. Saintonge: Peut-être celui du mois de mai, l'engagement
no 2.
M. Marcoux: Avril, est-ce que c'est terminé?
M. Saintonge: Bien, disons...
M. Marcoux: On va y revenir peut-être tantôt.
D'accord.
M. Saintonge: C'est cela. Je voudrais terminer, en ce qui
concerne les MRC.
M. Marcoux: D'accord.
M. Saintange: Ce sont des subventions à diverses
municipalités, dans le cadre du programme d'aide financière
à l'élaboration du schéma d'aménagement et des
montants complémentaires. J'imagine la différence avec
l'engagement précédent. À l'engagement
précédent on parlait de subventions de fonctionnement à
diverses municipalités régionales de comté. On nommait les
94 MRC à l'exclusion de Laval.
M. Marcoux: Il y a trois volets à ce programme de
subventions pour le... Il y a le volet où on paie le salaire des
élus qui participent aux réunions; le volet du budget de
fonctionnement de base, pour avoir une équipe de base; et il y a le
budget pour élaborer le schéma, c'est-à-dire faire et
payer les études qu'il faut, payer la consultation, etc. Ce
programme-ci, c'est le troisième volet... Parce que l'opération
"5chéma d'aménagement" - une phrase pour le résumer -
comprend trois volets de subvention du gouvernement: une subvention pour le
salaire des maires et des préfets qui participent à ces
réunions; le deuxième volet, un budget de fonctionnement de base,
dont j'ai énuméré les critères tantôt, qui
vont de 60 000 $ à 100 000 $ et un peu ptus ou à 115 000 $,
auquel on a ajouté 15 000 $ dans le cas de 27 MRC; le troisième
volet, c'est l'élaboration du schéma lui-même, et cela va
de 60 000 $ à 450 000 $.
M. Saintonge: Quels sont les critères qui ont
justifié la répartition entre 60 000 $ et 450 000 $.
M. Marcoux: Le critère est unique, c'est celui de la
population. De 0 à 20 000, c'est 60 000 $; de 20 000 à 40 000,
c'est 100 000 $; de 40 000 à 60 000, c'est 175 000 $; de 60 000 à
80 000, c'est 275 000 $; de 80 000 à 100 000, c'est 350 000 $ et 100 000
et plus, c'est 450 000 $.
M. Saintonge: La perception que j'avais eue personnellement, je
sais qu'elle était la même que les gens du monde municipal avaient
eue relativement à ces subventions. Il semblerait que dans certaines
MRC, je ne veux pas dire plusieurs, mais quand même sur les 94 il y en a
plus qu'une, parce qu'il y a des membres des conseils des MRC qui soulignaient
le fait que les montants ne sont pas suffisants pour couvrir entièrement
les frais d'élaboration du schéma d'aménagement.
Et la perception qui était courante dans le monde municipal,
était que le ministère, lors de la mise en place des MRC, avait
pris l'engagement que le programme d'élaboration des schémas
d'aménagement serait entièrement couvert par le gouvernement par
des subventions. C'est la compréhension du monde municipal. Est-ce que
le ministre peut nous dire, advenant le cas où des MRC dépassent
le montant alloué par les fins de la subvention pour
l'élaboration du schéma d'aménagement, si ce montant est
dépassé, il y aurait une possibilité de compenser les MRC
en question pour un tel montant ou si, à défaut, cela devra
obligatoirement être couvert au prorata par les membres des MRC?
Le problème a été soulevé, je me souviens
fort bien de la question samedi, lors d'un atelier au congrès de
l'UMRCQ, vendredi plutôt, non pas samedi,
M. Marcoux: En tout cas, depuis que je suis ministre des Affaires
municipales, sur les trois dimensions de subventions pour le schéma
d'aménagement, ce dont j'avais entendu parler c'est,
premièrement: Que c'est donc emmerdant votre règlement qui est de
100 $ et 150 $ par réunion. Dans notre MRC, compte tenu de
l'éloignement, etc., il y a des maires qui sont nommés au
comité des audiences publiques pour préparer le schéma
d'aménagement. Ils travaillent trois ou quatre fois plus que les autres,
pourtant à ce moment-là on est obligé de leur donner les
mêmes 1500 $ par année qu'aux autres. Donnez-nous donc de la
souplesse et puis nous autres on va régler cela nous-mêmes, cela
ne vous coûtera pas plus cher. En plus, rendez le tiers de cela non
imposable. On a réglé cela.
La deuxième chose dont j'ai fréquemment entendu parler
c'est le budget de fonctionnement où on nous disait, pour les
municipalités régionales petites, éloignées ou avec
un territoire très grand et une densité de population très
faible, que le budget de fonctionnement était trop faible. Or, cela
aussi on l'a réglé depuis le 1er juillet et ce que j'ai eu comme
réaction c'est qu'il y avait unanimité sur le fait que
c'était une solution raisonnable.
Quant au schéma d'aménagement, je peux vous assurer qu'en
ce qui me concerne j'ai peut-être eu un ou deux commentaires de
municipalités régionales de comté indiquant que le budget
de base consenti pour le schéma d'aménagement était trop
faible. Ce sont vraiment les deux autres points qu'on a réglés
qui étaient plus discutés et auxquels on a apporté tes
solutions que je viens d'indiquer.
Quant au montant pour le schéma d'aménagement
lui-même, je n'ai pas eu de commentaires négatifs. Je ne veux pas
dire qu'il n'y en a pas du tout, mais c'est
vraiment marginal ou des cas spécifiques. Je pense à une
MRC que je connais qui n'a hérité de rien parce qu'elle n'a pas
été faite à partir de l'ancien conseil de comté;
donc, elle n'a pas hérité d'édifices, de bureaux, de
dactylos, de services que l'ancien conseil de comté avait. En somme,
elle n'a pas eu, on pourrait dire, de subvention au point de départ pour
se monter un équipement de base, des services de base.
Alors, je me souviens d'un cas précis d'une MRC qui m'a fait des
représentations en ce sens où elle aurait souhaité de
l'aide mats son argumentation n'était pas basée sur le fait qu'on
ne donnait pas assez pour le schéma d'aménagement, c'était
vraiment: "Nous, on a des problèmes particuliers parce que, quand on est
arrivés, il n'y avait rien et on n'en a pas encore; on est en location
dans un petit local de rien du tout".
Je n'ai pas pris connaissance de la résolution qui a
été adoptée en atelier au congrès de l'UMRCQ en fin
de semaine, je ne sais pas exactement ce qu'elle touchait ou les exemples qui
pouvaient illustrer.
M. Saintonge: C'était une question qui avait
été posée, si mon souvenir est exact, par la MRC de
Portneuf. Un des maires qui était présent à
souligné le fait qu'actuellement dans la MRC il y a une quote part qui
est répartie à l'ensemble des municipalités pour couvrir
les frais d'élaboration du schéma d'aménagement parce que
le montant accordé est insuffisant. On me disait qu'il y avait d'autres
MRC dans la même situation. Ce sont des choses que je n'ai pas pu
vérifier, j'attends des informations complémentaires sur le
sujet. Mais, ce matin, j'ai cru bon de demander au ministre, si à sa
connaissance... (11 h 30)
M. Marcoux: Ce n'est pas impossible, mais ce n'est pas vu comme
un problème actuellement dans le monde municipal, à ma
connaissance. Ce n'est pas impossible que des MRC, au Québec, aient
décidé de dépasser l'enveloppe contenue dans le protocole
d'entente qu'on a signé avec elles pour faire des études
supplémentaires qu'elles jugent importantes, mais que nous, compte tenu
de l'enveloppe que nous avons, ne jugerions pas ainsi. C'est sûr qu'une
MRC qui a à faire un schéma d'aménagement avec 60 000 $
pourrait dire: Si j'avais 80 000 $ ou 90 000 $, je ferais deux ou trois
études de plus sur tel aspect du système aquatique de notre
comté ou sur tel autre aspect, soit des zones récréatives
ou des projets d'études qu'il pourrait y avoir avant de faire les
consultations de la population sur le schéma d'aménagement.
Jusqu'à maintenant, il ne semble pas que cela soit un problème
qui ait une dimension suffisante ou que cela ait été
souligné à mon attention. Des cas particuliers, j'en suis, mais
non pas vraiment en général.
M. Saintonge: Ma question initiale était la
compréhension qui avait cours dans le milieu municipal et qui
était la mienne aussi, en ce sens qu'il y avait un engagement tout de
même du gouvernement que les frais encourus pour l'élaboration du
schéma d'aménagement devaient être couverts par subvention.
Est-ce exact?
M. Marcoux: Cet engagement est respecté, quand on voit
qu'on peut aller de 60 000 $ à 450 000 $ de subvention pour
l'élaboration du schéma lui-même.
L'engagement est respecté, mats on n'a jamais dit qu'on
interdirait aux municipalités régionales de comté de se
cotiser elles-mêmes pour faire d'autres études qu'elles jugeaient
prioritaires. Le gouvernement n'a pas dit: On va simplement signer en bas de la
facture que vous allez nous envoyer pour expliquer votre schéma
d'aménagement. On sait que sur le territoire, c'est normal, se
promènent des firmes professionnelles, dans tous les secteurs, qui
offrent leurs bons et loyaux services aux municipalités
régionales de comté en disant: Votre schéma serait bien
plus beau, bien plus complet, si vous aviez telle ou telle étude. Si la
MRC additionne tout cela et que cela fait des études pour 120 000 $,
compte tenu de la publicité et de l'information et qu'elle a 80 000 $
pour préparer son schéma, il faut qu'elle établisse des
priorités. Le gouvernement dit: On va subventionner pour les salaires,
le budget de fonctionnement de base pour l'élaboration du schéma
et pour l'élaboration du schéma lui-même, mais il n'a
jamais dit: On va tout simplement apposer notre signature en bas de la facture
que vous allez nous envoyer, et on ne discutera pas avec vous de ce sur quoi on
va s'entendre et on n'établira pas de norme sur les critères de
subvention. Je crois que le gouvernement respecte jusqu'à maintenant
entièrement son engagement.
M. Saintonge: Mais il peut arriver que pour certaines
études, le problème puisse se poser, surtout pour de petites MRC,
je pense. Vous avez des MRC à 450 000 $, elles n'ont pas de
problème. Il y a des MRC qui ont...
M. Marcoux: Cela ne touche pas grand monde, 450 000 $ par
exemple, cela touche Laval, cela touche Québec.
M. Saintonge: Champlain.
M. Marcoux: Pour que Laval fasse son schéma
d'aménagement, cela a peut-être l'air de beaucoup, 450 000 $, mais
selon les critères, c'est beaucoup plus strict qu'une
municipalité de 80 000 habitants à 275 000 $. Vous connaissez
l'histoire de la
construction de Laval, etc. Pour faire un schéma
d'aménagement qui rallie les objectifs de tout le monde, nous sommes
convaincus que c'est plus que 450 000 $ probablement que Laval souhaiterait
avoir pour faire un tel schéma d'aménagement. C'est la même
chose pour la Communauté urbaine de Québec. Vous voyez, je ne
refuse pas d'examiner le genre de problème que vous soulignez, M. le
député, mais je vous dis qu'actuellement, ce n'est pas ce que le
monde municipal m'a indiqué comme devant être les problèmes
prioritaires à régler par rapport à ces subventions
reliées à toute la question de la loi 125.
On a réglé les deux dossiers qu'on nous a soulignés
comme étant prioritaires. On les a réglés assez
rapidement, je crois. Quant aux autres cas, je ne refuse pas d'examiner les
choses, mais je suis convaincu que jusqu'à maintenant le gouvernement
respecte entièrement l'engagement qu'il a pris.
M. Saintonge: Mais, dans le fond, vous restez
précisément réceptif au fait que si des
municipalités avec un montant dans la limite inférieure avaient
des études qui pourraient s'avérer - c'est peut-être leur
choix de faire telle étude - nécessaires et fondamentales pour
arriver à un schéma d'aménagement qui se tient, dans un
tel cas, le ministère peut-il considérer la possibilité
d'augmenter la subvention comme telle si, après examen de la situation,
une MRC a à débourser des frais supplémentaires pour
l'élaboration de son schéma?
M. Marcoux: Je vais répondre à votre question par
une attitude de principe. Une MRC a un problème particulier, je pense
qu'il faut le régler par une solution particulière. Je ne serais
pas porté actuellement, avec ce que je sais, à envisager
d'augmenter les subventions à l'ensemble des MRC au schéma
d'aménagement. Dans un cas particulier, je dis qu'on pourrait le
régler par une solution particulière. Peut-être qu'à
travers un programme de création d'emplois qui existe actuellement au
gouvernement, on peut inciter telle MRC à régler tel dossier ou
tel programme de subvention auquel elles pourraient recourir, en tout
état de cause, auquel les MRC sont admissibles. Alors, en ce
sens-là, il y a des solutions que peuvent trouver les MRC
elles-mêmes pour régler des problèmes particuliers; mais
jusqu'à maintenant, en tout cas, je n'envisage pas du tout de changer
ces critères de subvention pour le schéma
d'aménagement.
M. Saintonge: D'accord. Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Fallu): Donc, l'examen de l'engagement no
2 de mai 1984 est complété. Allons-nous au mois de juin dans les
mêmes propos?
M. Saintonge: Non, j'ai terminé pour les MRC, M. le
Président. Je n'ai pas d'autres questions.
Le Président (M. Fallu): Nous reviendrons donc en
avril.
M. Saintonge: L'engagement no 2, avril. Avril (suite)
Le Président (M. Fallu): Avril, engagement no 2, qui porte
sur les subventions à diverses municipalités représentant
les paiements de transfert minimaux pour l'année 1984.
M. Saintonge: Est-ce que ces paiements-là
représentent tous les paiements de transfert minimaux prévus par
les dispositions de la loi pour l'année 1984?
M. Marcoux: Pour l'année 1984, oui, et même cela en
représente plus. Cela représente toute l'enveloppe, mais en
pratique cela va nous coûter moins cher que cela.
M. Saintonge: Pouvez-vous nous expliquer cela?
M. Marcoux: Ce sont des prévisions budgétaires...
D'accord. C'est le montant complet, sauf qu'en mars on a payé par
anticipation certains montants... On a payé plus vite que prévu.
Alors, le montant réel qu'on va payer cette année sera 3 900 000
$, mais les 4 800 000 $, c'est l'engagement complet. Donc, on a fait des
paiements anticipés. Alors, les 4 876 000 $ correspondent à ce
qui sera versé au complet en paiements de transfert minimum.
M. Saintonge: Mais vous avez déjà versé 3
900 000 $.
M. Marcoux: Il est tout versé. M. Saintonge: II est
tout versé.
M. Marcoux: C'est fini et même on a anticipé nos
paiements, on est allé plus vite que...
M. Saintonge: Bon, d'accord, parfait.
M. Marcoux: Vous n'avez pas dû entendre beaucoup de
critiques sur cela.
M. Saintonge: Non, pas à ce sujet, mais c'est à
titre d'information.
M. Marcoux: Je peux vous dire que
c'est le "last call" dans ce domaine.
M. Saintonge: C'est cela. Il y a eu des problèmes lors des
années antérieures. Il y a eu des coupures dans les paiements de
transfert minimaux, qui avaient été faites d'une façon...
Si je me souviens bien, il y a deux ans, il y a eu certaines coupures dont les
municipalités ont été informées à la
dernière minute.
M. Marcoux: Elles avaient été informées
trois ans à l'avance parce que, lorsqu'on a fait la réforme de la
fiscalité, on avait indiqué que les paiements de transfert
minimaux étaient là pour trois ans. On les a prolongés
pour une quatrième et une cinquième années: la
quatrième à 75%, la cinquième à 40%. Et l'an
prochain ce sera la première année à 0%. L'avertissement
est venu trois ans avant la première coupure, quatre ans avant la
deuxième, cinq ans avant la dernière.
M. Saintonge: À moins que je fasse erreur, il me semble
que la ville... N'était-ce pas dans le cadre de ce programme que les
municipalités de Châteauguay, de Montréal-Nord, de Verdun,
de Cap-de-la-Madeleine...
M. Marcoux: Vous parlez du fonds de
péréquation...
M. Saintonge: Le fonds de péréquation.
M. Marcoux:... où on a abaissé de 75% à 66%,
parce que ce n'était plus un fonds de péréquation,
c'était un fonds d'enrichissement.
M. Saintonge: D'accord. On y reviendra peut-être un
jour.
Le Président (M. Fallu): L'engagement no 2 d'avril est
examiné.
M. Saintonge: M. le Président, à l'engagement no 3
du mois...
Le Président (M. Fallu): Avril.
M. Saintonge:... d'avril.
Le Président (M. Fallu): Subvention à la
municipalité de Bromont à titre de compensation pour l'effet de
plafonnement de l'impôt foncier sur les fermes et boisés.
M. Saintonge: Exactement.
M. Marcoux: Engagement no 3?
M. Saintonge: Une seconde, M. le Président.
M. Marcoux: Dans le cas de Bromont, vu que le montant
dépasse 25 000 $, il faut que cela soit examiné par la commission
des engagements financiers. C'est la seule raison. C'est selon les normes du
programme, etc., mais, vu que cela dépasse 25 000 $, il faut que cela
passe aux engagements financiers.
M. Saintonge: Pour quelle période?
M. Marcoux: Un instant. C'est pour l'exercice 1984. Un
instant.
M. Saintonge: Je dois vous dire effectivement qu'on remarque
qu'il y a certains engagements... On va retrouver également... Je ne
ferai pas de cachette, mais je vous mentionne que le troisième
engagement du mois d'avril qui concerne la municipalité de Bromont... On
retrouve aussi à l'engagement no 19 du mois de juin certaines...
M. Marcoux: D'accord. Je vais vous dire...
M. Saintonge:... subventions de cet ordre. Ensuite, on retrouve
aux engagements 20, 21 et 22 d'autres subventions pour le même
programme.
M. Marcoux: Bon. Versements...
M. Saintonge: On parle simplement de l'année 1984, alors
que pour les deux premiers, on ne mentionne pas l'année.
M. Marcoux: Il y a un engagement de 133 485, 64 $. C'est pour les
versements des compensations concernant les fermes et boisés pour 29
demandes de municipalités figurant au tableau ci-joint. Ces
compensations ont été établies conformément aux
normes et à la programmation déjà approuvées par le
Conseil du trésor par les CT 1486-83 et 1436-53. Ces montants totalisent
la somme de 133 485 $ et la distribution se répartit comme suit...
M. Saintonge: Où est-il rendu?
M. Marcoux: On donne le mode de calcul. À cause du plafond
de 2% de l'évaluation imposable, à cause du plafond de 375 $
l'hectare, cela fait un total de 133 000 $ pour le paiement suivant:
année financière 1981 des municipalités, quatre
engagements pour 24 000 $; l'année financière 1982 des
municpalités, sept engagements pour 20 000 $ et, pour l'année
financière de 1983 des municipalités, dix-huit engagements pour
88 000 $. Évidemment, l'engagement de 25 000 $ et plus est transmis pour
la commission des engagements financiers.
Dans le cas de Bromont, ça couvre
quelle année? Un instant, on va vous dire cela.
M. Saintonge: Ma question, ce que j'ai remarqué...
M. Marcoux: Bromont, ça couvre le solde de 1983.
M. Saintonge: Le solde de 1983. M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: Celui de 1984, on devrait le recevoir... Je n'ai
pas vérifié les autres engagements. On règle le cas de
Bromont, le solde de 1983. 5i on s'en va au mois de juin, les engagements 19,
20, 21 et 22 sont au même sujet. Je n'ai pas vérifié pour
toutes les municipalités, mais j'ai remarqué...
M. Marcoux: Quel engagement?
M. Saintonge: Les engagements 19 à 22 inclusivement.
M. Marcoux: Les engagements du mois de mai?
M. Saintonge: De juin. Si vous remarquez, à l'engagement
19, on ne parle pas d'année: "Subventions à diverses
municipalités à titre de compensation de plafonnement de
l'impôt foncier sur les fermes ou boisés situés sur leur
territoire. " Aux engagements 20, 21 et 22, on mentionne cependant "pour
l'année 1984". J'imagine que, dans le premier cas, ce sont des soldes
pour l'année 1983.
M. Marcoux: Oui. Les 837 000 $, le solde pour l'année
financière 1983, un engagement de 654 $ pour une municipalité, et
pour l'année financière 1984 des municipalités, six
engagements pour 836 000 $. Sur les 837 000 $, il y a 654 $ pour l'année
1983 et le reste, c'est pour l'année 1984.
M. Saintonge: Ce sont des acomptes, à ce moment-là.
Vous les donnez en combien de versements, ces subventions?
M. Marcoux: Le mode de versement. La somme visée à
l'article 2. 1 est versée avant le 31 décembre de l'exercice
financier pour lequel elle est payable à la corporation municipale qui y
a droit et en demande le paiement au plus tard le 1er novembre. Toutefois, si
la demande de paiement est reçue après le 1er novembre, la somme
est versée dans les soixante jours de cette réception. On est
tenu de les verser avant le 31 décembre, mais, en pratique, on fait un
seul paiement dès qu'on a fait la vérification avant le 31
décembre de l'année durant laquelle ça doit être
payé.
M. Saintonge: Vous faites un seul versement.
M. Marcoux: Un seul versement.
M. Saintonge: Quand c'est écrit "acompte", à ce
moment-là... Je ne sais pas si je lis mal. Par exemple, dans
l'engagement 19 du mois de juin... Cela correspond au montant, cela va.
M. Marcoux: En fait, on me dit qu'on verse des acomptes. Ce qui
est arrivé, c'est que les montants qu'on a à verser en fonction
de cette loi ont tellement augmenté qu'on a des surprises et qu'il faut
en ajouter parce que le nombre de fermes au Québec -je ne sais pas si
vous le savez ou non - est passé de 55 000 à 70 000 au cours des
trois dernières années; le nombre de cultivateurs, aux fins de
compensation de l'évaluation foncière, augmente terriblement au
Québec.
M. Saintonge: D'accord. Merci.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 3 d'avril 1984 est
donc vérifié.
M. Saintonge: Du même coup, M. le Président, on a
vérifié te troisième engagement du mois d'avril et les
engagements 19, 20, 21 et 22 du mois de juin.
Le Président (M. Fallu): De juin, également. (11 h
45)
M. Saintonge: L'engagement 4 du mois d'avril. Le premier
versement de compensation pour l'effet de plafonnement de la taxe d'affaires,
pour l'année 1984. Combien avez-vous de versements dans le cadre de ce
programme pour la ville de Montréal?
M. Marcoux: On fait un versement, ce qui explique le montant. On
fait deux versements; celui-ci, c'est le premier versement, qui équivaut
à une avance de 65% de la réclamation pour 1984, moins la retenue
pour paiements excédentaires de 1983, de 1982, de 1981 et le solde
dû pour 1980, ce qui fait 1 541 000 $. En fait, au lieu de 1 700 000 $,
compte tenu des retenues, on a versé 1 500 000 $. Cela correspond
à 65% du paiement de cette année. Alors, il y aura un
deuxième paiement.
M. Saintonge: Le deuxième paiement est prévu pour
quand, à ce moment-là, dans le cadre de ce programme? C'est la
dernière année...
M. Marcoux: II est juste en dessous, je pense. C'est l'engagement
qui suit, la différence de 35%. Cela a été fait dans le
même mois.
M. Saintonge: Ah bien, oui, regarde donc cela! Dans les autres
villes, à ce moment-là, je pense que, dans le cadre des
engagements financiers d'avril, mai et juin, on parle de Montréal, c'est
A4, A5. Maintenant, les engagements 6, 9 et 10, on parle de
Saint-Léonard, un premier versement, c'est la même chose à
l'engagement 9 pour Québec et Verdun à l'engagement 10. Donc, un
deuxième versement qui viendra au courant de l'année.
L'époque n'est pas déterminée, finalement.
M. Marcoux: Dès que les chiffres sont connus, d'habitude
on le fait dans la même année financière.
Alors on verse 80% avant vérification. Même dans le cas de
Montréal, tantôt je disais qu'on avait versé 65%; c'est
parce qu'on avait déjà versé 15% par
accélération. Donc, c'est 80% avant vérification. On garde
20% pour après vérification. Vous pouvez compter que ces montants
équivalent à 80% du montant qu'on va verser.
M. Saintange: D'accord. Le montant demeurant, les 20% qui restent
sont versés dès que la vérification est
complétée.
M. Marcoux: C'est cela.
M. Saintonge: D'accord, merci. Adopté, en ce qui concerne
les engagements financiers...
Le Président (M. Fallu): Les engagements 4 et 5...
M. Saintonge:... 4, 5, 6, 9, 10, M. le Président.
Le Président (M. Fallu):... 6, 9, 10. Est-ce que vous
désirez appeler l'engagement 8 du mois d'avril?
M. Saintonge: Dans une seconde, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Oui, M. le député
de Papineau.
M. Assad: Est-ce que je pourrais poser une question d'ordre
général concernant les subventions?
Le Président (M. Fallu): Certainement, allez-y.
M. Assad: M. le ministre, pour les municipalités qui
veulent bénéficier d'une subvention pour la construction des
aqueducs, vous avez un système où le plafond des subventions est
de 75% et par la suite il y a un minimum de 66%, c'est-à-dire l'indice
de la richesse de chaque municipalité.
M. Marcoux: Ce sont deux choses complètement
différentes. Pour déterminer la subvention dans le cadre du
programme PAIRA, on prend deux méthodes et on prend la subvention qui
est la plus faible selon une des deux méthodes. La première
méthode...
M. Assad: Excusez. Par exemple, une municipalité qui a un
indice de richesse de 66%, c'est le minimum, elle a droit à 75%,
d'accord? J'ai parlé avec un fonctionnaire de votre
ministère...
M. Marcoux: Le 75% de subvention dans le cadre du programme
PAIRA, cela peut aller de 0% à 75%. Cela fonctionne comme ceci: Disons
qu'une municipalité a un projet d'aqueduc et d'égout de 500 000
$; selon la méthode d'investissement en capital minimum à faire
par les citoyens ou selon la méthode de l'indice de la richesse
foncière, si elle peut réaliser le projet par ses propres moyens,
selon l'une ou l'autre méthode, on ne donne aucun cent de subvention.
Mats disons qu'elle peut investir 500 000$ selon la méthode
d'investissement en capital minimum ou selon l'indice de la richesse
foncière, mais que le projet est à 800 000 $; de 500 000 $
à 800 000 $, selon PAIRA, on va payer les 300 000 $ au complet. Mais, si
le projet était de 1 500 000 $, on paierait 75% du projet - cela veut
dire environ 1 000 000 $ - mais on ne dépassera pas 75% du coût du
projet, même si le projet est à 1 800 000 $ ou à 2 000 000
$ Si les gens peuvent contribuer 500 000 $ selon l'investissement minimal en
capital ou l'indice de la richesse foncière, nous, on ajoute 75% en
subvention du coût total du projet comme maximum, mais, si cela
dépasse cela, la totalité du dépassement est
facturée aux citoyens. Il n'est pas question de 66 2/3% par rapport
à ce critère.
M. Assad: De toute façon, dans le système que vous
employez, on prend en considération l'indice de la richesse d'une
municipalité.
M. Marcoux: C'est pour calculer la subvention à laquelle
ils auraient droit.
M. Assad: Non, j'ai compris cela. M. Marcoux:
D'accord.
M. Assad: Où sont les critères pour dire si telle
et telle municipalité a un indice de richesse de 80% ou de 88% ou de
75%?
M. Marcoux: Ce sont des critères
absolument objectifs qui sont basés sur l'indice de la moyenne de
la richesse selon l'évaluation de cette municipalité par rapport
à l'ensemble des municipalités du Québec. Si la valeur de
la propriété moyenne dans cette municipalité... Prenez le
nombre de propriétés, si l'évaluation dans telle
municipalité était à 1Q0 000 000 $, divisés par le
nombre de propriétés, si la richesse moyenne est à 40 000
$ dans cette municipalité, comparez à une autre où c'est
200 000 000 $, mais, compte tenu du nombre de propriétés,
l'évaluation moyenne est à 50 000 $, on dit que celle qui est
à 40 000 $ est à 80% de la moyenne du Québec. Celles qui
sont en bas de 66 2/3%, par exemple, dans le programme de
péréquation, peuvent bénéficier du programme de
péréquation pour l'écart entre 66 2/3%, ou les 50 000 $,
40 000 $ où elles se situent. Cela est déterminé comme
ceci: l'évaluation moyenne dans telle municipalité par rapport
à l'évaluation moyenne globale du Québec. Et tout cela est
parfaitement public, c'est basé sur les données et les chiffres
d'évaluation foncière.
M. Assad: C'est parce qu'il y a une municipalité dans mon
comté qui, quand elle a vu son indice de richesse, a été
surprise elle-même. Elle croyait qu'elle n'était pas pauvre, mais
elle ne s'attendait pas d'être dans un indice de richesse aussi
élevé que celui qui était indiqué par le
ministère des Affaires municipales. Elle m'a demandé s'il y avait
des critères qui pourraient...
M. Rocheleau: Des mines!
M. Marcoux: S'il y avait des critères... J'ai fait un
signe de tête pour répondre au député de Hull. Je me
disais: On ne se base pas sur les mines pour évaluer...
M. Assad: Non, malheureusement, elle n'a pas de mine. Elle m'a
demandé si le ministère des Affaires municipales pouvait le lui
envoyer. J'ai dit que j'étais pour en parler à votre
ministère pour voir quels sont les critères qui pourraient
eux-mêmes rendre compte que le système est exact.
M. Marcoux: On peut très bien faire cela, il n'y a aucun
problème. Tout cela est public et à chaque année cela
varie. Sur les 150 municipalités qui reçoivent de la
péréquation à chaque année, si vous regardez cela
d'année en année, il y en a peut-être 50 ou 60 sur 80 qui
sont les mêmes, mais cela varie à chaque année parce que
cela suit la valeur des ventes. La médiane, à chaque
année, varie dans les municipalités l'une par rapport à
l'autre selon les déplacements de population, selon les transactions
immobilières qui sont faites dans chaque municipalité et aussi
cela varie avec le rôle d'évaluation. Il y a beaucoup de
municipalités qui étaient sous les anciens rôles
d'évaluation - mais là c'est fini depuis le 1er décembre
1984 - dont la moyenne d'évaluation était autour de 7000 $, 8000
$ ou 10 000 $ pour chaque maison. Avec le rôle scientifique, elles sont
passées à 30 000 $, 35 000 $; évidemment, elles ne sont
plus à 35% de la valeur moyenne du Québec, elles sont
passées à 80%, 90% ou 95% et là elles ont perdu leur
éligibilité à la péréquation. Il y en a qui
la retrouvent l'année suivante. Tout cela c'est vraiment basé sur
l'évolution de l'évaluation qui se fait au Québec.
On peut très clairement répondre à votre
municipalité, pour voir ce qui s'est passé dans son cas.
M. Assad: Merci.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: M. le Président, dans le budget 1984-1985 du
ministère des Affaires municipales, il y avait des dispositions, l'an
passé, pour faire des consultations s'il y avait lieu, tenir certaines
consultations dans certaines municipalités. Suite au rapport Robidas, M.
le Président, le ministre recommandait une fusion des trois principales
villes de l'Outaouais: Hull, Gatineau et Aylmer. Je voudrais demander au
ministre si, dans les crédits de son ministère, aujourd'hui, il y
a des sommes dépensées et s'il se propose de défrayer le
coût du référendum qui pourrait se tenir dans l'Outaouais,
soit d'avril à mai ou juin tel que le précisait le ministre quand
il est venu faire une visite dans notre région. Étant
donné que plusieurs appréhendent, dans le coin, le fait qu'il
puisse y avoir une consultation populaire qui pourrait se chiffrer
au-delà de 200 000 $ et allant même à 250 000 $ et 300 000
$, j'aimerais savoir si le ministre a répondu aux questions qui lui
avaient été posées, à savoir que le
ministère s'engageait à défrayer le coût du
référendum pour consulter les citoyens des trois villes, Aylmer,
Gatineau et Hull sur une fusion possible?
M. Marcoux: J'ai pris avis de la question lorsqu'elle m'a
été posée par les trois maires lorsque je les ai
rencontrés, il y a dix jours, et je prends encore avis de la question
aujourd'hui.
M. Rocheleau: M. le Président, prendre avis de la
question, c'est quand même assez facile. Cela a été
posé comme question il y a déjà quelques semaines. Je
pense pertinemment que c'est un élément important; la
démocratie qui semble s'enraciner subitement dans le Parti
québécois ou dans ce gouvernement se veut
de consulter mais en fin de compte, il y a des coûts et, sachant
qu'il y a déjà deux municipalités qui ne semblent pas
souhaiter ou semblent trouver que c'est prématuré, est-ce que le
gouvernement, par la voie de son ministre des Affaires municipales, s'engage
à défrayer le coût de cette consultation,
premièrement? Deuxièmement, est-ce que le ministre s'engage
à énoncer les critères qui devront tenir compte de la
question qui sera posée aux citoyens de l'Outaouais en ce qui concerne
l'unification de ces trois villes?
M. Marcoux: Je peux m'engager à répondre à
ces questions qui sont très pertinentes, très importantes, j'en
suis convaincu, pour les trois villes impliquées et les citoyens
d'Aylmer, Hull et Gatineau, mais je ne suis pas en mesure, aujourd'hui, de
répondre à la question du député de Hull.
M. Rocheleau: Est-ce qu'on peut s'attendre, M. le
Président, à avoir une réponse du ministre dans les
prochains jours, tenant compte du fait que c'était très important
pour lui d'annoncer, suite au dépôt du rapport Robidas le 2
octobre, immédiatement le 3 octobre qu'il se tiendrait un
référendum sans avoir, au préalable, consulté les
personnes impliquées? D'autant plus que la priorité... (12
heures)
La raison pour laquelle la commission a été
créée était, premièrement, de déterminer
l'appartenance du territoire, et la recommandation de la commission Robidas,
c'était de rétrocéder à l'Outaouais les territoires
qu'on lui avait enlevés, à la suite de l'appartenance et du
découpage des MRC et de la volonté des ministres qui
étaient impliqués dans ce dossier, entre autres, le ministre
délégué à l'Aménagement et au
Développement régional et lex-ministre des Affaires municipales.
Le ministre ayant annoncé en Outouais qu'il y aurait
référendum. Je pense qu'il serait très important pour nous
d'en connaître les modalités, le plus rapidement possible, afin
que les gens, chez nous, puissent ne pas se sentir obligés à
procéder de cette façon, si le souhait de la population ne se
fait pas sentir.
M. Marcoux: Je partage le point de vue du député de
Hull: cette question est importante et je devrai y répondre. Je ne suis
pas en mesure d'y répondre actuellement,
M. Rocheleau: Par contre, est-ce que le ministre pourrait
m'indiquer quel montant est réservé dans son budget à la
consultation ou à certaines formes de consultation que pourraient
prendre certains mécanismes en région? Je sais pertinemment qu'il
y avait un montant ou une allocation quelconque dans le budget des Affaires
municipales. J'aimerais que le ministre puisse m'indiquer le montant qu'il a
à sa disposition pour faire ses consultations.
M. Marcoux: II n'y a aucun montant de réservé dans
le budget du ministère des Affaires municipales à ce titre
puisque le budget dont nous parlons actuellement, 1984-1985, a
été préparé l'automne dernier ou le printemps
dernier. Évidemment, la commission Robidas n'était même pas
créée, alors, on ne pouvait pas savoir quelles seraient ses
recommandations. J'ai indiqué en conférence de presse, à
Hull, que personnellement, comme ministre des Affaires municipales, j'acceptais
la recommandation de la commission Robidas à savoir que le gouvernement
doit prendre les moyens pour diffuser l'information contenue dans le rapport
Robidas relativement à la fusion des trois villes. Lorsque le
député de Hull dit qu'il sait pertinemment que des sommes sont
prévues au budget du ministère des Affaires municipales à
ce titre, à ma connaissance, il n'y a aucun engagement de prévu
pour le moment. J'ai indiqué clairement que sur une des recommandations
de la commission Robidas, à savoir que le gouvernement devrait s'assurer
de la plus large diffusion possible du contenu de son rapport relativement aux
motifs et à l'argumentation qui l'amènent à recommander le
regroupement des trois villes, j'étais d'accord et que nous y donnerions
suite en temps et lieu.
M. Rocheleau: Simplement à titre de question
additionnelle, M. le Président, les coûts engendrés par la
commission Robidas, qui se chiffrent à plus de 350 000 $ actuellement,
est-ce que cela provient du ministère des Affaires municipales ou si
cela provient du Conseil exécutif?
M. Marcoux: La commission Robidas a été
créée par décision du Conseil des ministres sur la
proposition ou la recommandation du Conseil exécutif. Or, ces
dépenses d'environ 350 000 $ ont toutes été
comptabilisées au Conseil exécutif et non au ministère des
Affaires municipales.
M. Rocheleau: Est-ce que le ministre peut nous indiquer s'il y a
d'autres factures à venir?
M. Marcoux: Je ne le sais pas du tout, ce n'est pas le
ministère des Affaires municipales qui s'occupe de cette
comptabilité. J'ai lu comme tout le monde dans les journaux que les
travaux de la commission Robidas avaient coûté environ 350 000 $
mais, au ministère des Affaires municipales, je n'ai jamais
demandé
d'informations à ce titre puisque cette commission ne
dépend pas du ministère des Affaires municipales.
Le Président (M. Fallu): D'ailleurs, M. le
député de Hull, je dois vous prévenir que la question que
vous posez, que j'ai laissé filer puisqu'elle est d'intérêt
municipal, ne peut pas être enregistrée à notre commission
puisqu'elle ne relève pas de nos engagements financiers.
Néanmoins, comme elle portait sur des questions municipales, d'un commun
accord, tacitement, on l'a laissé filer puisqu'il y avait quand
même un volet qui était strictement municipal, à savoir ce
qu'il y avait ou qu'il n'y avait pas déjà dans le budget. Quant
à l'autre partie de la question il faudrait plutôt l'inscrire
à une autre commission, techniquement, pour avoir réponse. Je ne
peux pas demander au secrétaire, en l'occurence, d'enregistrer votre
question comme étant une question sans réponse, du fait qu'elle
ne cadre pas dans nos engagements financiers. Néanmoins, elle reste
posée publiquement.
M. Rocheleau: M. le Président, c'est-à-dire qu'elle
tient compte du budget des Affaires municipales et des engagements du budget
des Affaires municipales.
M. Marcoux: Oui, il y a deux aspects qui touchaient l'avenir par
rapport au budget des Affaires municipales. La suite à donner pour
diffuser le rapport de la commission devra être prévue dans nos
budgets à un moment donné.
L'autre question était pertinente au rôle du
ministère des Affaires municipales, même si elle n'était
pas reliée à un engagement financier que l'on étudie ce
matin. Oui ou non, est-ce que le gouvernement va payer en totalité ou en
partie ou pas du tout le coût de la consultation populaire relativement
à la fusion? Ce sont deux questions pertinentes au budget
éventuel du ministère des Affaires municipales. Seulement, la
troisième question que vous avez soulevée: combien a
coûté la commission Robidas et reste-t-il des factures à
rentrer? Cela, c'est au conseil exécutif.
M. Rocheleau: J'accepte que cela ne fasse pas partie de la
discussion qu'on a eue, mais les autres éléments qui ont
été traités tiennent quand même compte des
engagements du ministère.
Le Président (M. Fallu): Oui, mais comme ils ne portent
pas sur un engagement précis que nous avons à
vérifier...
M. Rocheleau: Mais, M. le Président, est-ce que je
pourrais vous demander si chaque fois que l'on fait un
à-côté des questions qui se traitent ici en commission
parlementaire on omet de le mentionner à l'intérieur du compte
rendu du Journal des débats ou du...
Le Président (M. Fallu): Du procès-verbal.
M. Rocheleau:... procès-verbal, je pense que c'est
d'actualité. Il y a certaines questions que j'ai posées au
ministre et que je souhaiterais qu'elles demeurent d'actualité aussi.
C'est une coutume à cette commission de traiter de la pertinence des
engagements passés ou des prévisions budgétaires ou des
recommandations que pourrait faire le ministre à la suite des
renseignements que nous lui demandons.
Le Président (M. Fallu): Si on le permet, distinguons...
Il y a une question relative à l'existence ou la non-existence de
crédits déjà engagés dans le présent budget.
La réponse a été donnée. Elle est négative,
à savoir qu'il n'y a pas de crédits prévus pour soutenir
de telles consultations.
La deuxième question portait - elle venait du ministre,
d'ailleurs, qui se la posait à lui-même: de quel ministère
relèveront les crédits à être engagés pour la
diffusion des conclusions du rapport Robidas? Est-ce bien la question?
M. Marcoux: C'est exact. Cela relèvera du ministère
des Affaires municipales. Ce que j'indiquais clairement, c'est que comme
ministre des Affaires municipales, j'étais d'accord pour donner suite
à la recommandation du rapport Robidas qui disait que le
ministère des Affaires municipales ou le gouvernement devrait s'assurer
de la diffusion du rapport concernant le regroupement. Ce qui impliquera des
conséquences financières. Je pense que cela devra
éventuellement faire partie du budget des affaires municipales pour
l'avenir.
Comme la question se pose aussi relativement à la consultation
populaire sur la fusion, si le gouvernement participe aux coûts en
totalité, ou en partie, ou pas du tout, à quel budget cela
peut-il être affecté? Évidemment, ce sera aux Affaires
municipales.
Le Président (M. Fallu): Cela va?
M. Rocheleau: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): C'est bien. Si vous me le
permettez, à propos de l'engagement 9, avez-vous des questions
précises à poser, M. le député? Il s'agit de
subventions à la ville de Métabetchouan dans le cadre du
programme PA1RA 1983...
M. Marcoux: C'est l'engagement 8, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 8, pardon.
M. Saintonge: Allez-y, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Hypothétiquement, est-ce
qu'il reste un grande nombre de municipalités qui pourraient faire appel
à PAIRA 1983 dans un avenir plus ou moins immédiat, à
savoir dans l'année en cours ou dans l'année qui vient?
Je vais vous poser la question d'une autre façon: combien de
municipalités ont déposé des demandes au ministère
des Affaires municipales pour s'inscrire dans ce programme PAIRA 1983?
M. Marcoux: Je n'ai pas apporté ce dossier, mais j'y ai
travaillé ce matin. Jusqu'à maintenant... Je vous transmettrai
les réponses, parce que je n'ai pas retenu les chiffres que j'ai
regardés ce matin sur les demandes.
Par rapport au programme PA1RA 1983, il y a sept ou huit étapes
possibles. C'est simplement une demande, une première et une
deuxième étape, la lettre officielle du ministre offrant la
subvention, que la municipalité décide ou pas de faire les
travaux et d'autres qui sont réalisés. Alors, globalement, si ma
mémoire est bonne, il y avait des demandes pour 175 000 000 $ dans le
programme PA1RA 1983. En partant, le quart des demandes ne sont pas admissibles
à ce programme; cela diminue d'autant le montant. Il y a des demandes
qui sont acceptées pour lesquelles la municipalité décide
de ne pas entreprendre les travaux. Il y a d'autres cas où les travaux
réalisés coûtent moins cher que prévu. Il y a donc
beaucoup de distinctions à faire, mais si ma mémoire est bonne...
Non, je ne peux pas risquer tout de suite.
Une voix: D'accord.
M. Marcoux: Je vous indiquerai combien de municipalités se
sont inscrites au programme PA1RA.
Le Président (M. Fallu): Il s'agit d'un programme qui
devrait normalement s'éteindre après un certain nombre
d'années, au moment où l'ensemble des municipalités a une
densité...
M. Marcoux: Normalement, selon la décision du Conseil du
trésor il y a deux ans, il s'éteint le 1er avril 1986, si ma
mémoire est bonne, ou quand l'enveloppe de 45 000 000 $ qui nous a
été affectée est épuisée.
M. Saintonge: Les versements annuels prévus vont
être épuisés aussi. Il y en a qui sont prévus en dix
versements et dont c'est le troisième ou le quatrième...
M. Marcoux: II s'agit de subventions de 45 000 000 $ sur dix
ans.
Le Président (M. Fallu): II s'agit de 45 000 000 $ de
nouveaux engagements.
M. Marcoux: Oui, sur dix ans.
Le Président (M. Fallu): Sur dix ans. Merci.
M. Saintonge: À ce moment-là, le ministre transmet
à la commission et chaque membre reçoit...
Le Président (M. Fallu): Oui. M. Saintonge:
D'accord.
M. Marcoux: Vous voulez savoir combien de municipalités se
sont inscrites?
Le Président (M. Fallu): Oui.
M. Saintonge: Par la même occasion, est-ce qu'on pourrait
savoir combien de municipalités ont été admises au
programme PA1RA?
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: D'accord.
M. Marcoux: Il n'y a pas de problème pour savoir combien
ont été admises.
Le Président (M. Fallu): Merci. L'engagement no 8 est
vérifié.
M. Marcoux: D'accord, on va transmettre l'information aux membres
de la commission.
M. Saintonge: Dans les engagements du mois de mai...
Le Président (M. Fallu): Est-ce qu'on a terminé les
engagements d'avril?
M. Saintonge: Oui, M. le Président. Je ne pense pas y
revenir, parce qu'avec le temps qui s'écoule je vais aller plus
rapidement.
Mal (suite)
Le Président (M. Fallu): D'accord. Les engagements de mai
1984.
M. Saintonge: J'arrive à l'engagement no 3. C'est
simplement la question du programme PRIME: Subvention dans le cadre du
programme d'initiatives municipales pour l'emploi. Je remarque qu'au mois de
mai
1984, aux engagements 3, 9 et 10, certains montants sont donnés
à des municipalités précises. Est-ce que c'est la fin du
programme PRIME ou s'il y a d'autres montants...
M. Marcoux: Lorsque je suis arrivé au ministère, on
m'a informé que certaines municpalités ne dépensaient pas
entièrement le montant... Les subventions PRIME avaient
été allouées au complet depuis plusieurs mois, mais
plusieurs municipalités ne réalisaient pas les travaux au complet
ou n'avaient pas donné suite à l'engagement. Mais, pour la
plupart, c'étaient des montants réduits ou des cas où les
travaux avaient été terminés plus rapidement. On m'a dit:
Il y a des crédits qui devront être périmés. Est-ce
que vous voulez les périmer ou les affecter à des projets
déjà présentés qui n'ont pas été
acceptés parce que l'argent manquait? Or, au lieu de périmer les
crédits, on a accepté des projets qui avaient déjà
été présentés en novembre... En tout cas, au moment
où le programme... En 1982? Les projets qui avaient été
présentés à ce moment-là...
M. Saintange: En 1983, je pense.
M. Marcoux: À l'été 1983, c'est cela; juin
1983. Des demandes avaient été faîtes pour juin 1983, mais
n'avaient pas été acceptées parce que nous n'avions pas
suffisamment d'argent.
M. Saintonge: À ce moment-là...
M. Marcoux: En somme, ce sont des crédits qui auraient
dû être périmés, mais au lieu de faire cela on a
accepté d'autres projets.
M. Saintonge: Pour dépenser les 50 000 000 $
crédités?
M. Marcoux: C'est cela, mais il n'y a pas d'enveloppe
supplémentaire aux 50 000 000 $ déjà alloués.
M. Saintonge: Ce sont donc des montants donnés aux
municipalités qui avaient, ni plus ni moins, dépassé le
délai ou, à l'époque où elles en avaient fait la
demande, il n'y avait plus de crédits disponibles?
M. Marcoux: Ce n'étaient pas les municipalités qui
avaient dépassé le délai, c'est qu'il n'y avait pas assez
d'argent pour satisfaire toutes les demandes. Si ma mémoire est bonne,
il y avait des demandes pour 117 000 000 $ et on avait accepté des
projets pour quelque 50 000 000 $.
M. Saintonge: D'accord. Ma question se référait
à une réponse précédente. J'avais
déjà demandé sur quoi était basée la
distribution des subventions du programme PRIME. Par exemple, s'il vous restait
une enveloppe de 3 000 000 $ ou de 4 000 000 $ - je ne sais pas combien il a pu
vous rester après l'exercice en question -au lieu de les périmer,
vous les octroyiez à d'autres municipalités? De quelle
façon les municipalités étaient-elles choisies? Je n'ai
jamais eu de réponse précise à savoir s'il y avait, dans
le programme PRIME, un montant alloué par région, les
critères de choix d'une municipalité par rapport à
d'autres.
M. Marcoux: Disons que moi, je...
M. Saintonge: Vous n'avez pas eu affaire à cela. (12 h
15)
M. Marcoux: Je n'ai pas eu affaire à cela, parce que, tout
le programme était, à toutes fins utiles, terminé à
98% ou 99% des montants, sauf ce qui est périmé, je n'ai pas eu
le temps - au cours des mois d'avril, mai et juin, j'ai eu d'autres chats
à fouetter, que vous connaissez - de m'interroger à nouveau sur
les critères d'allocation des primes de...
M. Saintonge: D'accord. Finalement, c'étaient des montants
qui étaient pratiquement engagés.
M. Marcoux: Ils étaient tous engagés, sauf ce que
les municipalités n'avaient pas dépensé au complet.
Le Président (M. Fallu): On passe à l'examen
de...
M. Saintonge: La question demeure la même, à savoir
sur le montant qui restait, on ne savait pas qui était choisi, pourquoi
telle municipalité plutôt que telle autre, par exemple.
M. Marcoux: En ce qui me concerne, je n'ai pas regardé ce
dossier parce que c'est un programme que je considérais en voie
d'extinction et c'était évident qu'il n'était pas question
de renouveler ce programme; c'est un programme pour essayer de diminuer le
chômage dans les municipalités au Québec avec l'aide des
municipalités, en 1983.
M. Saintonge: Finalement, M. le ministre, le problème qui
avait été soulevé, c'est que des subventions dans le cadre
de ce programme avaient été accordées et on s'était
rendu compte qu'au point de vue des montants alloués, au point de vue
des programmes acceptés, autant au niveau des projets que des montants,
il y avait une distribution avec une différence assez grande entre les
comtés ministériels et les comtés de l'Opposition. C'est
pour ça que je vous
posais cette question. J'imagine que vous n'avez pas participé
à la distribution de la plus grosse partie des 50 000 000 $. Au niveau
de l'Opposition, les montants qu'on a obtenus, finalement, on les a
reçus au fur et à mesure des engagements financiers ou même
par l'entremise de Telbec qui les avait du ministère.
Dans ce sens, ma question précise, c'est à savoir s'il y
avait eu des critères. Vous n'avez pas, semble-t-iJ, utilisé
l'excédent qui restait pour compléter les 50 000 000 $, la somme
qui avait été rapatriée des montants non
utilisés.
M. Marcoux: Non.
M. Saintonge: D'accord, merci.
Le Président (M. Fallu): Engagements 3, 9 et 10 de mai
dernier.
M. Saintonge: M. le ministre, il ne reste pas beaucoup de temps,
mais j'ai des questions précises. Si on regarde le mois de juin,
à l'engagement 1: "Subventions à diverses municipalités
à titre de compensation tenant lieu de taxes sur les immeubles des
réseaux de l'éducation et des affaires sociales pour les
années 1981, 1982 et 1983. " J'ai remarqué, à travers la
bible qu'on a reçue - c'est assez volumineux pour le mois de juin -
qu'une bonne partie de ces engagements concernent des "en lieu" de taxes. Ma
question précise est la suivante. Dans l'engagement 1, on dit "pour les
années 1981, 1982 et 1983" pour les réseaux de l'éducation
et des affaires sociales, et à l'engagement 2, c'est pour l'année
1984. Vous retournez à l'engagement 3, c'est pour les années
1982, 1983 et 1984. Vous en avez d'autres, par exemple, aux engagements 17 et
31, qui sont pour les années 1981, 1982, 1983 et 1984.
Qu'est-ce qui fait en sorte que ces subventions annuelles sont
données, si on prend l'engagement 1, pour les trois années 1981,
1982 et 1983 globalement alors que, dans d'autres cas, ce sera simplement pour
les années 1982, 1983, 1984? Dans un autre cas, c'est pour
l'année 1984 seulement. De quelle façon les montants des "en
lieu" de taxes sont-ils distribués? C'est ça la question
fondamentale, finalement, à travers tout ça. Pour quelles
années et à quelle époque?
M. Marcoux: À l'engagement 1503, le versement pour
l'année 1981, ce sont des demandes complémentaires
compensées à 100%. En 1982, des demandes complémentaires
compensées à 100%. Pour l'année 1983, quelques paiements
concernant des demandes complémentaires compensées à 90%
ou à 100%. La plupart des prélèvements visent le solde
résiduel de 10%. 100% de la demande sur la base du taux global de
taxation finale. Pour les demandes inférieures à 3000 $, on a 90
jours pour verser 90%; pour les autres demandes, c'est 60 jours pour l'acompte,
plus 90 jours pour le solde jusqu'à concurrence de 90%. Le
résiduel de 10%, 90 jours après la réception du rapport
financier. Là, vous voyez en partie pourquoi il y a des délais
pour des montants résiduels de 557 000 $ par rapport aux 85 000 000 $ de
l'autre page, on voit bien que ce sont des montants résiduels. Le
dernier 10%, c'est sur réception du rapport financier.
M. Saintonge: C'est une procédure qui est propre au
ministère. C'est pour cela que même si... Ce qui
m'étonnait, je vous l'avoue honnêtement, c'est que j'arrivais avec
des montants... On retournait jusqu'en 1981, ce sont des sommes
résiduaires...
M. Marcoux: Tant qu'on n'a pas le rapport financier...
M. Saintonge:... 10% et moins.
M. Marcoux: Exactement. Vous avez des problèmes dans la
péréquation comme cela. On ne fait pas le versement final tant
qu'on n'a pas le rapport financier de toutes les municipalités
impliquées.
M. Saintonge: D'accord. Cela va couvrir plusieurs engagements, M.
le Président, parce que pour plusieurs de ceux-ci, mon interrogation
était à l'égard des montants puisque les années
étaient différentes.
M. Marcoux: Plusieurs questions, même réponse.
M. Saintonge: Quand on parle, à l'engagement 2, de
compensation pour les immeubles du gouvernement, c'est la même chose,
j'imagine, la même réponse puisqu'on s'en va à 1982, 1983,
1984, aux engagements 5, 7 et 18 de juin par exemple.
M. Marcoux: C'est cela.
M. Saintonge: Tandis que dans d'autres cas, c'est pour 1984
seulement. Donc, ce sont des résidus dans le premier cas et, dans
l'autre cas, ce sont des montants à 90%. Est-ce bien cela?
M. Marcoux: Je vais vous le répéter. Pour
l'engagement 1504, les 85 000 000 $ représentent un acompte de 50% de la
demande de compensation. On a jusqu'au 30 avril de l'année
financière pour verser les premiers 50%, l'acompte de 50% de la demande
de compensation. La demande de compensation doit être supérieure
à 3000 $ pour donner lieu au versement d'un acompte. Pour une demande
inférieure à ce montant, 90% du montant sont versés
après analyse.
M. Saintonge: Est-ce que c'est le même principe pour les
immeubles du gouvernement que pour les immeubles des Affaires sociales et de
l'Éducation?
M. Marcoux: Pour les immeubles du gouvernement, on paie 100%
durant l'année, en deux versements.
Juin
M. Saintonge: D'accord. Maintenant, j'aurais une question
à l'engagement 5 du mois de juin. Excusez-moi, ce n'est pas le 5, mais
le 10.
Le Président (M. Fallu): Subvention à l'Union des
municipalités du Québec.
M. Saintonge: D'accord. C'est pour relier, en fait... Je me rends
compte que pour les subventions à l'Union des municipalités du
Québec, à l'engagement 10, vous avez une tranche de 120 000
$...
M. Marcoux: De 25 000 $...
M. Saintonge:... de 25 000 $...
M. Marcoux:... sur l'engagement de 120 000 $.
M. Saintonge: D'accord. On se rend compte que la deuxième
tranche qui reste, pour arriver aux 120 000 $, qui est de 95 000 $, est
versée à l'engagement 30, à l'Union des
municipalités du Québec.
M. Marcoux: Oui.
M. Saintonge: Si je regarde, d'autre part, l'UMRCQ, à
l'engagement 9, vous avez une première tranche de 25 000 $ qui a
été versée, donc juste avant l'engagement 10. Cela semble
avoir été versé à peu près en même
temps. Pourtant, la deuxième tranche n'est pas apparue, pour l'UMRCQ.
Est-ce qu'il y a une raison particulière ou est-ce bien en deux tranches
que ces subventions sont versées?
M. Marcoux: C'est parce que les unions doivent répondre
à certaines questions, nous envoyer les rapports financiers et
différentes informations. Après cela, on fait le deuxième
paiement. Et c'est la première année que l'on fait des avances.
D'habitude on verse les montants beaucoup plus tard que cela. Je ne voulais pas
le signaler mais disons que les présidents des unions étaient
fort satisfaits du fait que l'on fasse des avances. Ceci leur évitait
d'emprunter.
M. Saintonge: D'accord.
M. Marcoux: L'autre paiement est peut- être
déjà fait, je n'ai pas vérifié. Je ne me souviens
pas de mémoire... C'est déjà tout payé pour l'autre
union également.
M. Rocheleau: Seulement une petite question sur les subventions
aux MRC et à l'Union des municipalités régionales de
comté. En fin de semaine dernière, il y a eu le congrès de
l'Union des municipalités régionales de comté. Les maires
créent un fonds de 100 000 $ pour se défendre contre les abus du
gouvernement. Est-ce que le ministère des Affaires municipales a
l'intention de contribuer à ce fonds?
M. Marcoux: Je prends avis de votre question.
M. Rocheleau: Merci.
M. Marcoux: II faut voir que le montant était minime,
c'est 100 $. Je pense que dans les 125 000 $, ils vont peut-être
décider, eux-mêmes, de faire un versement des 100 $, je ne sais
pas.
Le Président (M. Fallu): Il s'agit d'une longue
question.
M» Marcoux: On ne fera pas de restriction; on ne dira, en
accordant la subvention, qu'on leur a interdit de verser les 100 $ du
ministère.
Avril (suite)
M. Saintonge: Cela va pour ces deux engagements. Concernant un
engagement du mois d'avril, je m'excuse, j'avais dit que c'était
terminé tantôt, mais l'engagement 13 du mois d'avril, on mentionne
un prêt au Comité organisateur du congrès 1984 de la
Fédération mondiale des villes jumelées, cités
unies, à titre d'aide financière pour le financement des
activités relatives à la tenue de ce congrès. Le montant
de l'engagement est 200 000 $. Est-ce que c'est effectivement un prêt ou
est-ce que le gouvernement a donné une subvention globale pour
l'organisation du congrès?
M. Marcoux: Pour répondre en trois mots, c'est un
prêt qui est transformable en subvention. Quand il a été
décidé, il y a déjà un an et demi, deux ans ou
trois ans, que le prochain congrès de la fédération des
villes jumelées se tiendrait au Québec, le gouvernement, qui est
participant, avait assuré son implication dans l'organisation du
congrès. Quand cette décision a été prise d'allouer
200 000 $ sous forme de prêt, c'était considéré
comme une avance, compte tenu de l'importance qu'on attachait au
congrès, et si les revenus étaient suffisants, ce prêt
devrait être remboursé.
M. Saintonge: Maintenant, le montant de l'engagement du
gouvernement se chiffre à combien finalement?
M. Marcoux: Jusqu'à maintenant, il y a ce premier 200 000
$. Par la suite, cela a été fait en avril, ensuite au mois de
juillet, si j'ai bonne mémoire, il y a eu un autre montant de 200 000 $
qui a été ajouté sous forme d'avance.
M. Saintonge: C'est un prêt qui sera converti en subvention
si, par exemple, les revenus anticipés ne sont pas suffisants.
M. Marcoux: Par rapport à cet engagement, en avril,
c'était 200 000 $.
M. Saintonge: C'était 200 000 $, mais
ultérieurement disons que c'était...
M. Marcoux: Ultérieurement, je vais vous indiquer les
chiffres: il y a un autre prêt de 200 000 $, que je vous ai
indiqué, et en septembre 1984, le Conseil du trésor nous
permettait de donner cette fois-là une subvention de 350 000 $.
M. Saintonge: Donc, une subvention de 350 000 $, il y a deux
prêts de 200 000 $, mais ces deux prêts pourraient,
éventuellement, être convertis en subvention. Est-ce bien cela?
Quelles sont exactement les conditions du prêt, par exemple, dans
l'engagement 13? Autrement dit, si j'ai compris le ministre, c'est que le
prêt pourrait être converti en subvention si les revenus
anticipés du congrès, ne sont pas satisfaisants, s'ils ne
couvrent pas l'ensemble des dépenses. Actuellement est-ce que le
prêt comme tel de l'engagement 13 du mois d'avril, n'a pas encore
été converti en subvention?
M. Marcoux: Non. C'est évident, le congrès vient
à peine de se tenir, il y a un mois. Le comité n'a pas
complété, à la fois, le rapport sur le contenu,
l'évaluation du congrès et le rapport financier.
Le Président (M. Fallu): Nous revenons à juin
1984.
Juin (suite)
M. Saintonge: À l'engagement 15, en juin 1984, on a
précisément le programme de péréquation, subvention
à la municipalité de Châteauguay. Montant de l'engagement,
38 672 $. C'était pour quelle année, M. le Président?
M. Marcoux: C'est simplement selon les critères habituels.
C'est parce que c'est plus de 25 000 $ qu'il faut que le chiffre apparaisse aux
engagements financiers, mais ce sont les mêmes critères que pour
le programme régulier de péréquation.
M. Saintonge: C'est pour l'année 1983?
M. Marcoux: Un instant! Pour l'année 1983.
M. Saintonge: Dans le cadre du programme de
péréquation, c'est la même chose. Ma question se posait,
car j'ai remarqué que dans certains cas, dans les engagements, on
spécifie l'année 1983. Dans d'autres cas, on ne la
spécifie pas.
M. Marcoux: Ici, c'est 1983.
M. Saintonge: Les montants, j'imagine, sont payables durant
l'année en cours ou l'année suivante dans les délais
déterminés.
M. Marcoux: C'est le solde dû; évidemment, c'est
lorsqu'on a reçu les rapports financiers.
M. Saintonge: D'accord. Je n'ai pas d'autres questions, M. le
Président.
Le Président (M. Fallu): Voilà donc qui termine
l'examen des engagements financiers du ministère des Affaires
municipales pour les mois d'avril, mai et juin 1984. C'est ainsi que nous
suspendons nos travaux pour nous réunir à nouveau après la
période des affaires courantes.
Je remercierais les membres de la commission et M. le ministre, ainsi
que M. le sous-ministre, d'avoir bien voulu se prêter à cet
exercice de contrôle parlementaire.
(Suspension de la séance à 12 h 32)
(Reprise de la séance à 15 h 19)
Le Président (M. Fallu): À l'ordre, s'il vous
plaît! Nous étudierons les engagements financiers du
ministère de l'Environnement pour les mois d'avril, mai et juin. Mme la
vice-présidente et porte-parole de ce caucus.
Environnement Avril
Mme Bacon: L'engagement 46, au mois d'avril: un contrat a
été donné pour les services de Mme Francine Robert dans le
cadre de l'opération "eau propre". J'aimerais savoir s'il y a eu un
concours ou comment le choix de Mme Robert a été fait? Est-ce que
ce choix a été fait parmi plusieurs artistes ou si on ne s'est
arrêté qu'à un seul choix?
M. Ouellette: M. le Président, il n'y a pas eu de
concours. C'est un choix qui a été
fait à partir de critères préétablis en
fonction du travail qu'il y avait à fournir aux candidats ou à la
candidate, en l'occurrence Mme Francine Robert.
Mme Bacon: Par qui les critères ont-ils été
établis? Est-ce par le cabinet du ministre? Est-ce par le sous-ministre?
Qui a fait le choix final?
M. Ouellette: C'est la Direction des communications au
ministère de l'Environnement qui a établi les critères,
qui a procédé aux discussions et rencontres et qui a choisi Mme
Robert.
Mme Bacon: Est-ce que le ministre est au courant de la nature de
ces critères?
M. Ouellette: Par coeur, après ce délai, non, je
vous avoue. On peut peut-être obtenir l'information cependant. On a
recherché une personne qui avait de l'expérience à titre
d'agent d'information, en particulier dans le domaine de l'eau, et qui avait
oeuvré dans ce secteur au cours des années
antérieures.
Dans le cas de Mme Robert, il s'agit d'une agente de recherche à
TéJé-Universîté qui possédait, à notre
avis, les qualifications désirées de façon bien
supérieure à tout autre candidat potentiel. Cette dernière
avait, en effet, en 1981, agi comme secrétaire générale du
colloque international de stratégie de conservation de l'eau, une
initiative de Télé-Université parrainée par
l'UNESCO et organisée en collaboration avec plusieurs organismes du
milieu qui prenaient notamment 15 symposiums organisés dans cinq
régions du Québec et un symposium international. Elle avait alors
été responsable de la coordination de l'ensemble de
l'opération et responsable du budget.
Mme Bacon: Est-ce qu'au départ, on avait fait part
à Mme Robert d'un échéancier des étapes de travail,
par exemple? On y mentionne au contrat: sensibilisation, participation sur le
thème de l'eau pendant une période d'un an. Est-ce qu'il y avait
des échéanciers pour sensibilisation et des
échéanciers pour participation ou si on faisait les deux en
même temps?
M. Ouellette: En fait, l'opération "eau propre" portait
son propre échéancier, contenait un certain nombre
d'événements prédéterminés et le travail de
Mme Robert était associé à chacun des
événements compris dans la programmation de l'année de
l'eau propre.
Mme Bacon: Adopté.
Le Président (M. Fallu): M. le ministre, je sais que dans
le cadre de l'opération "eau propre", le ministère a
distribué un certain nombre d'objets. Éventuellement,
pourriez-vous fournir à la commission des verres qui puissent nous
rappeler qu'au Québec l'eau doit être propre?
M. Ouellette: Cela me fera plaisir, M. le Président, mais
je vous ferai remarquer que les verres auxquels vous faites allusion viennent
du programme d'assainissement des eaux. Évidemment, on est encore dans
l'eau, mais c'est- un programme complètement différent de celui
dont nous parlons aujourd'hui. C'est donc hors sujet, M. le
Président.
Le Président (M. Fallu): Merci. Voilà pour le mois
d'avril puisque c'était le seul engagement financier. Je rappellerai aux
collègues que pour le mois de mai, vous trouvez les engagements nos 23,
24 et 25 dans nos cahiers à couverture rose.
Mai
Mme Bacon: Au mois de mai, le no 18, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Ah, déjà le no 18,
pardon. Donc, c'est de I8 à 25.
Mme Bacon: Oui. On y mentionne un contrat de services pour
effectuer des études de contrôle et de stabilité des foyers
d'érosion en bordure des lacs et des cours d'eau. A-t-on prévu
des audiences publiques à la suite de ces études de
contrôle? Le montant est-il seulement pour les études?
M. Ouellette: Ici il s'agit d'études qui portent sur
plusieurs lacs et sur des travaux mineurs qui échappent, de par leur
légéreté ou leur petitesse, si vous le permettez, au
contrôle, c'est-à-dtre à la procédure des
études d'impact et d'audiences publiques. Ce sont vraiment des travaux
mineurs répartis sur un grand nombre de lacs et cela ne fait pas l'objet
d'études d'impact et d'audiences publiques.
Mme Bacon: Est-ce que ces études vont être rendues
publiques?
M. Ouellette: Ces études sont non seulement rendues
publiques mais remises à chacune des associations qui s'occupent de la
conservation dans chacun des 96 lacs dont il a été question
ici.
Mme Bacon: Est-ce que le ministre en a une copie pour
l'Opposition?
M. Ouellette: Sans doute. Je m'excuse, mais si vous demandez les
96 études, vous allez peut-être demander un agrandissement
de vos locaux parce que cela doit être assez volumineux.
Peut-être le résumé...
Mme Bacon: J'ai l'impression que le ministère va
procéder à une synthèse de ces études. Mon
expérience passée me fait demander cela. Peut-être.
M. Ouellette: Ce qui m'embarrasse c'est que votre question est
"volumineuse".
Mme Bacon: Le ministre ne fera sûrement pas la lecture des
96 rapports.
M. Ouellette: On peut toujours vous fournir la liste des 96 lacs
et des études qui ont porté sur ces lacs, de même que la
documentation en résumé. On peut toujours rendre accessibles ces
études qui doivent être sans doute déposées à
la Direction des lacs et des cours d'eau à la Direction régionale
de Montréal.
Mme Bacon: Ce contrat a-t-il été donné par
le ministère de l'Environnement ou par le biais des Travaux publics? On
mentionne ici: Choisi par un comité de sélection. Est-ce un
comité de sélection du ministère?
M. Ouellette: Nous procédons par la voie normale,
c'est-à-dire le fichier central, et le jury de sélection est
formé par le ministère.
Mme Bacon: Est-ce que le ministre peut déposer une copie
du contrat?
M. Ouellette: Très facilement, M. le Président.
Mme Bacon: Adopté.
Le Président (M. Fallu): C'est noté au
procès-verbal. Il y a donc deux questions: la liste des études
avec un résumé, ou, enfin, quelque chose qui pourrait être
un guide de lecture, et le dépôt du contrat lui-même.
Alors, l'engagement 18 est vérifié. Avez-vous des
questions sur...
Mme Bacon: L'engagement 19.
Le Président (M. Fallu):... l'engagement 19. D'accord.
Mme Bacon: C'est un contrat de services pour la production de
plantes arbustives indigènes typiques des lacs et cours d'eau du
Québec, toujours dans le cadre du programme des lacs. À quoi cela
servait? Est-ce que cela répondait à un besoin du milieu ou si
c'est pour répondre à une demande du milieu que le ministre a
fait faire un tel contrat?
M. Ouellette: Dans le programme des lacs et des cours d'eau, il y
a une phase qui s'appelle "régénération des rives",
c'est-à-dire qu'on essaie de donner aux rives leur caractère
naturel. Souvent, s'il s'agit d'une lutte contre l'artificialisation
exagérée de certaines rives, suite à des travaux d'hommes
et de femmes. Nous fournissons les boutures ou les plants aux associations de
lacs qui veulent redonner à leur rive ce caractère naturel. C'est
donc dire qu'on doit faire appel à des serres pour produire ces boutures
qui sont ensuite distribuées et plantées
bénévolement par les associations.
Le Président (M. Fallu): Est-ce que, M. le ministre, le
ministère lui-même ou l'un des organismes possède des
équipements serricoles ou les plantations ou si, habituellement, ils
s'approvisionnent plutôt auprès des richesses naturelles?
M. Ouellette: Oui, M. le Président, nous avons, au
ministère de l'Environnement, deux de ces serres; l'une à
Lanoraie et l'autre à Saint-Etienne de Lauzon.
Le Président (M. Fallu): En l'occurrence, il arrive que
les serres possédées par le ministère ne pouvaient pas
répondre à l'ensemble de la demande?
M. Ouellette: Il arrive, compte tenu de la demande qui va en
croissant et qui fonctionne en parallèle, en somme, avec l'engouement
que les Québécois et les Québécoises
développent pour l'environnement, que nous ne puissions pas
répondre à l'ensemble des demandes avec nos deux serres. Alors on
incite, à ce moment, les demandeurs à s'adresser à des
serres privées et c'est ainsi qu'on peut répondre à la
presque totalité des demandes.
Le Président (M. Fallu): Merci. L'engagement 19 est
vérifié. Oui, M. le député de Champlain.
M. Gagnon: Sur le même sujet, je voudrais savoir -
même si cela ne touche pas cet engagement - si ce programme, où on
fournit les boutures ou les plants, existe encore au moment où on se
parle?
M. Ouellette: Oui, il existe toujours et il connaît de plus
en plus de vogue depuis quelques années d'ailleurs.
M. Gagnon: Il n'a pas été arrêté
temporairement.
M. Ouellette: Non. Les budgets ont été
réduits - on doit le reconnaître - à deux reprises, mais le
budget de cette année est d'environ 600 000 $. Cette somme est
affectée presque exclusivement à des études
sur la situation qui prévaut en bordure de ces lacs, soit au
niveau de la qualité de l'eau ou au niveau de la nécessité
de consolidation de berges ou de régénération ou de
reboisement.
Le Président (M. Fallu): Est-ce que vous aurez, M. le
ministre, à entrer en action dans le programme Archipel en ce qui a
trait à la régénération de certaines berges ou si
cela se situe uniquement alentour des lacs?
M. Ouellette: En fait, c'est un programme qui relève
exclusivement du ministère de l'Environnement, mais nous avons une
direction qui est formée de gens très compétents qui
offrent leur compétence, justement, à tout groupe ou même
ministère dans le cas du programme Archipel, c'est un ministère
qui va être maître d'oeuvre donc, qui peut offrir son expertise
technique à quiconque veut intervenir en bordure des berges, surtout au
niveau de la régénération, notamment. Donc, le MLCP peut
s'adresser à cette direction du ministère de l'Environnement pour
obtenir l'expertise.
Le Président (M. Fallu): Merci.
Mme Bacon: L'engagement 20. C'est un contrat de services, encore
une fois en vue d'effectuer la mise en oeuvre du programme de
régénération des rives dans le cadre du programme des
tacs. Est-ce que le ministre peut nous dire s'il a à son
ministère de l'expertise qui aurait pu faire le même genre de
travail? Est-ce que cela n'existe pas à l'intérieur du
ministère de l'Environnement? (15 h 30)
M. Ouellette: Nous avons sûrement des gens
compétents dans le domaine, mais tes demandes sont à ce point
nombreuses qu'il est impossible au ministère de l'Environnement de
répandre à chacune d'elles. C'est pourquoi dans ce secteur
également, à l'occasion, on doit faire appel à l'expertise
privée.
Mme Bacon: Est-ce qu'il y a des protocoles d'entente qui existent
entre les municipalités et le ministère à ce sujet?
M. Ouellette: J'ai perdu la dernière partie de la
phrase.
Mme Bacon: Est-ce qu'il y a un protocole d'entente qui existe
entre le ministère et les municipalités? Cela va toucher quand
même des municipalités.
M. Ouellette: Lorsqu'on parle du programme des lacs, les ententes
se font entre les associations de conservation des lacs et le ministère.
Cela ne passe pas par la voie municipale.
Mme Bacon: Jamais?
M. Ouellette: Exceptionnellement si, par exemple, l'ensemble des
propriétaires de chalet constitue une municipalité mais,
généralement, ce n'est pas le cas.
Mme Bacon: Est-ce qu'il y a des consultations avec les MRC, par
exemple?
M. Ouellette: C'est la même chose. Dans la
quasi-totatité des cas, on s'adresse aux associations...
Mme Bacon:... directement...
M. Ouellette:... via la FAPEL, notamment, et il est très
rare qu'on puisse avoir des contacts avec les MRC, encore moins qu'avec les
municipalités membres.
Mme Bacon: Est-ce que cela veut dire que les associations
pourraient, de leur côté, communiquer avec les
municipalités leurs besoins et...
M. Ouellette: Elles pourraient le faire, rien ne le leur
interdit. En ce qui me concerne, je privilégierais cette voie pour
m'assurer et pour être certain que les travaux qui s'effectuent en
bordure des lacs se fassent conformément, notamment, aux plans
d'aménagement, aux schémas régionaux d'aménagement
et en accord avec les municipalités puisque, de toute façon, cela
se passe sur leur territoire. Même si c'est sur un terrain privé,
il serait souhaitable que quelqu'un puisse s'assurer d'une planification non
seulement autour d'un lac, mais autour de plusieurs lacs dans une même
MRC, par exemple.
Mme Bacon: Est-ce que le ministre a déjà
abordé cette question de consultation avec les associations?
M. Ouellette: En fait, j'ai déjà eu à
m'adresser à la fédération des associations de ces lacs et
je les ai incitées à cheminer lentement vers cette voie, quoique
je n'aie exercé aucune contrainte à leur endroit dans ce sens.
Mais, d'ici peu, j'aurai sûrement l'occasion d'annoncer un programme qui,
lui, va aller directement dans le sens auquel vous faites allusion,
c'est-à-dire d'impliquer les municipalités et possiblement les
municipalités régionales de comté dans ce genre
d'aménagement.
Mme Bacon: Est-ce qu'à ce moment la loi devra être
modifiée ou si cela peut se faire à l'intérieur de la loi
sur l'aménagement?
M. Ouellette: Nous n'aurons pas à toucher à la loi
sur l'aménagement.
Cependant, nous aurons à toucher à certaines lois
municipales en ce qui a trait, par exemple, à la possibilité que
pourraient avoir les villes d'intervenir sur un terrain privé, à
l'occasion, après entente avec les propriétaires privés et
selon certaines conditions. Du côté de la loi sur
l'aménagement, non, notre programme sera tout à fait conforme
à ce qui existe,
Mme Bacon: Est-ce que le ministre a déjà un
avant-projet de loi ou s'il y pense?
M. Ouellette: Oui, nous sommes à mettre la dernière
main à des articles d'un projet de loi qui va aller dans le sens de
l'amendement de certaines lois municipales.
Mme Bacon: Est-ce que le ministre accepterait de déposer
ce document?
M. Ouellette: Pour l'instant, non. Il doit franchir certains caps
administratifs tels, par exemple, le comité de législation, mais
je vous référerais au discours d'ouverture du premier ministre
dans lequel il fait allusion à ce programme et aux accommodements,
devrais-je dire, qu'on devra apporter à certaines lois.
Mme Bacon: Est-ce qu'il y a des échéanciers de
préparés à ce sujet?
M. Ouellette: Le plus tôt sera le mieux.
Mme Bacon: C'est très vague, M. le ministre.
M. Ouellette: Je pense pouvoir - oui, mais je vais
préciser davantage. Ce programme vise à des travaux qui pourront
être effectués à compter du printemps prochain, mais je
compte bien pouvoir compléter tout cela à l'intérieur du
mois qui vient, de façon à permettre aux promoteurs de
préparer des dossiers qui feront l'objet de demandes de travaux
précis.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 20,
examiné.
Mme Bacon: L'engagement 21: "Contrat de services pour effectuer
des travaux de classification des rives des lacs selon le degré
d'artificialisation, dans le cadre du programme des lacs. " Est-ce que le
ministre peut déposer ce genre de contrat?
M. Ouellette: Oui, facilement.
Mme Bacon: J'aurais peut-être une question. Je ne sais pas
si je suis antiréglementaire, M. le Président, mais je donnerai
un exemple. Les propriétaires des rives du lac Mégantic ont des
problèmes en ce moment avec le ministère de l'Environnement.
M. Ouellette: Ce ne serait pas plutôt l'inverse?
Mme Bacon: J'ai un préjugé favorable envers les
propriétaires.
M. Ouellette: Ah bon!
Mme Bacon: Cela fait un an que cela dure. À ce moment,
est-ce qu'il y a des contrats qui peuvent se donner ailleurs ou si le
ministère a l'expertise pour vraiment prendre des décisions dans
ce dossier?
M. Ouellette: Le ministère a vraiment l'expertise pour
prendre les décisions, pour conseiller sur le plan technique. Le nombre
de lacs étant si élevé au Québec, il arrive que des
retards soient causés par l'abondance des demandes. Il arrive
également que bien des résidents souhaiteraient que des travaux
soient effectués, mais dans bien des cas, que ce soit exclusivement aux
frais du gouvernement et cela n'est pas possible. Donc, le programme dont je
parlais tout à l'heure devrait être en mesure de régler une
bonne partie des problèmes qu'on retrouve actuellement autour de
plusieurs lacs. Cela supposerait, évidemment, la collaboration
financière de ces gens.
Mme Bacon: Le ministre est-il en train de nous dire que son
programme réglerait le problème de lac Mégantic?
M. Ouellette: Cela dépend sous quel angle, à quel
volet du problème vous faites appel.
Mme Bacon: Il y en a plusieurs.
M. Ouellette: Oui, je sais qu'il est très complexe, mais
certains volets vont sûrement trouver réponse dans le
programme.
Mme Bacon: Dans votre programme. Adopté.
Le Président (M. Fallu): Alors, retenons qu'il y aura
dépôt du contrat. L'engagement 21 est donc examiné.
Avez-vous quelques questions à l'engagement 22?
Mme Bacon: Oui. Ce sont les travaux de relevés
analytiques, la classification des installations septiques. Est-ce du fichier
des fournisseurs du ministère ou du fichier central dont on s'est
servi?
M. Ouellette: C'est le fichier central, oui.
Mme Bacon: II y a un comité de
sélection ensuite qui a fait le choix? M. Ouellette:
Exactement.
Mme Bacon: Là aussi, on ne retrouve pas à
l'intérieur du ministère l'expertise nécessaire ou s'il y
a trop de demandes?
M. Ouellette: C'est le même problème de
quantité des demandes.
Mme Bacon: La quantité. Cela va, M. le
Président.
Le Président (M. Fallu): Nous allons examiner l'engagement
23.
Mme Bacon: À l'engagement 23, c'est une étude
concernant la caractérisation des eaux usées provenant de
l'industrie Crémerie Saint-Jérôme Ltée et d'autres.
Est-ce à cause de la situation qui était inacceptable que le
ministre a décidé de procéder à une étude
externe ou si c'est à la demande du milieu? Est-ce que c'est à la
demande de ces gens?
M. Ouellette: En fait, nous procédons, dans le domaine de
l'industrie en parallèle avec le programme d'assainissement des eaux
qui» lui, s'applique d'amont en aval. Au fur et à mesure que les
municipalités sont revenues à la programmation du Conseil du
trésor et que des protocoles d'entente sont signés avec le
ministère, nous traitons d'amont en aval les usines qui sont
susceptibles de polluer les cours d'eau qu'on vise à dépolluer
par le programme d'assainissement. Plus le programme avance et il avance
actuellement de façon accélérée, plus la
quantité d'usines est visée. C'est pourquoi, là encore, on
doit faire appel à l'entreprise privée, compte tenu de
l'augmentation de la charge plutôt que de gonfler la fonction
publique.
Mme Bacon: Est-ce que ces études sont financées
totalement par le gouvernement ou si l'entreprise fournit sa part?
M. Ouellette: Au niveau de la caractérisation des eaux,
les coûts sont défrayés entièrement par le
ministère de l'environnement au même titre que la
caractérisation des eaux usées municipales. Le but est de faire
en sorte qu'on puisse prévoir un traitement municipal qui tienne compte
des eaux usées industrielles qui, après prétraitement,
sont susceptibles d'être traitées par l'usine municipale.
Mme Bacon: Est-ce que la Société
québécoise d'assainissement des eaux a un rôle à
jouer ou a été impliquée dans ces études?
M. Ouellette: À la suite de la dernière
modification au cadre de gestion, on a autorisé la Société
québécoise des eaux justement à intervenir dans ce secteur
et de prendre en charge certaines études de caractérisation des
eaux.
Mme Bacon: Mais elle n'a pas pris en charge cette étude,
pas du tout.
M. Ouellette: C'est avant que nous modifiions notre cadre de
gestion.
Mme Bacon: Cela va.
Le Président (M. Fallu): Toutefois, M. le ministre, dans
les travaux subséquents à ces études de
caractérisation, si les eaux ne peuvent pas être traitées
par l'usine municipale, est-ce que l'obligation qui est faite à
l'industrie de créer son propre traitement est prise à charge
entièrement par l'industrie?
M. Ouellette: Oui. Lorsque l'industrie ou l'usine en question
n'est pas raccordée, par exemple, à un réseau
d'égout municipal, elle est forcée de traiter de façon
autonome ses eaux usées et cela va bon train de ce côté. Il
y a un an environ, on inaugurait, par exemple, à General Motors,
à Boisbriand, une usine pour le traitement des eaux. La même chose
s'est faite chez Agropur, je pense, une usine de 2 000 000 $ à peu
près semblable à celle que l'on retrouve chez General Motors.
Encore en fin de semaine, j'allais inaugurer une usine semblable, soit de 2 400
000 $ à une papeterie de la rive sud de Montréal, à
Candiac. Il s'agit de l'usine de papier Perkins. On voit de plus en plus les
entreprises investir les sommes d'argent requises pour rejeter des eaux
acceptables après traitement.
Le Président (M. Fallu): Le dernier bilan qui m'est connu,
du moins par la presse, indiquait que le programme d'assainissement des eaux en
milieu industriel avançait relativement bien sous deux aspects: la
qualification des eaux, d'une part, et le second c'est le traitement.
Notamment au moment de votre visite à l'usine de General Motors,
à Boisbriand, vous aviez établi que dans les bassins, chez nous,
452 usines, très précisément, avaient déjà
réglé leur problème. Est-ce que vous entendez faire
bientôt publiquement un nouveau bilan de l'activité du
ministère et de l'industrie, en l'occurrence?
M. Ouellette: Oui, il va falloir faire le bilan à la fois
sur les plans municipal, industriel et agricole pour informer la population du
cheminement de ce dossier et la rassurer quant aux échéanciers
que l'on prévoyait dès 1968. On est en mesure non
seulement de croire, mais d'être tout à fait
persuadés que ces échéanciers vont sûrement
être respectés sur le plan municipal. Cela va très bien du
côté agricole. Il y a eu des retards au départ dans le
domaine de l'industrie, mais, là encore, on va, entre autres, faire le
bilan sur l'industrie papetière où, finalement, les 58 usines
sont en voie de se conformer grâce au programme de modernisation des
entreprises papetières.
Les usines de transformation de produits agricoles, que ce soit, par
exemple, les fromageries, les latteries, les beurreries, etc., vont aussi bon
train. Il reste énormément de travail à faire. Mais je
pense qu'il serait bon de faire le point d'ici à la fin de
l'année pour que chaque citoyen sache dans quelle voie nous allons et
à quel rythme, ce qui aura un effet positif, je pense, pour la cause
environnementale au Québec.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Champlain.
M. Gagnon: Vous avez dit que, dans le domaine des papeteries, les
52 usines, grâce au plan de modernisation de 2 500 000 000 $, je
pense...
M. Ouellette: C'est possible.
M. Gagnon: Avez-vous un pourcentage ou un chiffre à donner
qui nous montrerait, par rapport à la modernisation, ce que cela a
entraîné, comme coûts, l'épuration ou
l'assainissement des eaux?
M. Ouellette: Je ne peux pas vous donner le coût par usine,
mais on sait qu'il y a 58 usines. Les prévisions de dépenses sont
de l'ordre de 1 000 000 000 $. Il y a déjà 500 000 000 $ de
travaux de réalisés et il y a 900 000 000 $ d'engagés,
incluant évidemment les sommes dépensées. Donc, 1 000 000
000 $ pour le coût, 900 000 000 $ d'engagés et 500 000 000 $ de
dépensés. On a atteint, au niveau de l'efficacité,
déjà la norme de 50%.
M. Gagnon: Donc, c'est 1 000 000 000 $ que cela va
coûter.
M. Ouellette: 1 000 000 000 $ au total. Cela faisait partie des 6
000 000 000 $ prévus en 1968 au moment du programme d'assainissement des
eaux.
M. Gagnon: Savez-vous si ces 1 000 000 000 $ font partiedes 2 500
000 000 $ dépensés pour la modernisation des usines de
pâtes et papiers?
M. Ouellette: Oui. Sans doute qu'ils font partie de ces 2 500 000
000 $ et c'est subventionnable, au niveau environnemental, pour 20%.
M. Gagnon: Voilà. Merci.
Le Président (M. Fallu): Engagement 24. Madame la
députée.
Mme Bacon: À l'engagement 24, est-ce que le ministre peut
déposer le nom des trois propositions reçues?
M. Ouellette: Oui.
Mme Bacon: Et les montants?
M. Ouellette: Oui.
Mme Bacon: D'accord. Le ministre peut-il aussi déposer une
copie du contrat??
M. Ouellette: Sans doute.
Mme Bacon: Prévoyez-vous des suppléments? On voit
100 000 $ comme montant de l'engagement, mais est-ce que vous prévoyez
des suppléments ou si c'est un montant ferme?
M. Ouellette: Dans le contrôle de la qualité, non,
il n'y aura pas de supplément à ces 100 000 $.
Mme Bacon: S'il y avait des imprévus, est-ce que le
ministre retournerait au Conseil du trésor...
M. Ouellette: Sans doute.
Mme Bacon:... ou s'il a prévu dans son budget ces
montants?
M. Ouellette: C'est pourquoi je souhaite qu'il n'y ait pas
d'imprévus. Il y a toujours, évidemment, une marge de manoeuvre
de 10%, mais nous ne prévoyons pas aller au-delà de ce montant de
100 000 $.
Mme Bacon: On pourrait peut-être faire l'engagement 25,
parce que c'est pas mal le même dossier.
Le Président (M. Fallu): D'accord.
Mme Bacon: Pouvez-vous nous déposer la copie du contrat
qui a été accordé à Construction Canco?(15 h 45)
M. Ouellette: Oui, M. le Président. D'ailleurs, aux
dernières nouvelles, ce projet s'apprêtait à coûter
passablement moins cher que les coûts prévus à l'origine.
Alors, il nous fera plaisir de déposer la ventilation de ces
coûts, peut-être même l'échéancier des travaux
réalisés, ainsi que les coûts afférents à
cela.
Mme Bacon: Si vous remarquez les autres soumissions qui ont
été reçues par le ministère, cela va de 4 250 000 $
à 4 949 200 $. Qu'est-ce qui a fait qu'il y a eu un écart aussi
considérable dans ces soumissions? Est-ce que les gens ont mal saisi les
demandes?
M. Ouellette: On me dit que c'est un écart normal, quoique
je vous avoue qu'il m'apparaît assez large. Cela justifie sans doute la
procédure d'appels d'offres publics.
Mme Bacon: Est-ce que le ministre peut me dire, si on revient
à l'engagement 24, l'écart entre les 100 000 $ qui ont
été accordés et la proposition reçue, qui
était la plus élevée? Parce que vous mentionnez qu'il y a
trois propositions reçues, dont une a été accordée.
Quelle était la proposition qui était la plus
élevée?
M. Ouellette: Je ne sais pas, M. le Président, si nous
avons ces chiffres ici; ils pourront sans doute être fournis.
L'écart entre la soumission accordée et le plus proche
compétiteur, est-ce cela?
Mme Bacon: Non, et la plus élevée.
M. Ouellette: La plus élevée. On est revenu
à l'engagement 24, c'est cela.
Mme Bacon: À l'engagement 24. M. Ouellette: C'est
Canco?
Mme Bacon: Non, à l'engagement 24, c'est Laboratoires
Ville-Marie. Non, l'engagement 25, on l'a.
M. Ouellette: Alors, on n'a pas ces chiffres ici, mais on peut
vous les fournir facilement.
Mme Bacon: En fait, en nous fournissant les propositions
reçues, vous allez fournir les montants.
M. Ouellette: D'accord.
Mme Bacon: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Champlain.
M. Gagnon: Avec votre permission, M. le Président, est-ce
que je peux poser une autre question au sujet des usines de pâtes et
papiers, sur l'engagement précédent?
Le Président (M. Fallu): Dans les engagements financiers,
nous pouvons toujours revenir sur un engagement déjà
étudié, y compris à une séance
subséquente.
M. Gagnon: Voilà.
Le Président (M. Fallu): Donc, a fortiori, è la
même séance.
M. Gagnon: Merci. Le ministre a répandu tantôt qu'il
y a 1 000 000 000 $ qui vont être dépensés, dont 900 000
000 $ sont engagés et 500 000 000 $ sont déjà
dépensés pour la modernisation d'usines de pâtes et papiers
pour ce qui touche les problèmes d'environnement.
Sur ce montant-là, 20% sont des subventions, c'est-à-dire
200 000 000 $ sur 1 000 000 000 $.
M. Ouellette: C'est cela.
M. Gagnon: Ces 200 000 000 $ avaient-ils fait l'objet d'ententes
fédérales-provinciales dans le cadre du plan de relance des
pâtes et papiers? Parle-t-on des mêmes 200 000 000 $?
M. Ouellette: Oui. En fait, il y a eu un programme
fédéral-provincial qui a été mis de l'avant, qui
visait la modernisation de l'entreprise papetière. Un
élément, par exemple, de cette modernisation visait à
accélérer les machines à papier, à doubler leur
vitesse, donc à doubler leur production tout en maintenant la
main-d'oeuvre. Nous avons fait accepter par les deux paliers de gouvernement,
celui d'Ottawa et celui de Québec, un volet environnemental dans lequel
on incluait le traitement de l'air et des eaux usées de façon
qu'elles ne soient plus polluantes. Pour cette fin, on a consacré 1 000
000 000 $; 900 000 000 $ sont engagés, 500 000 000 $ sont
dépensés. Ces montants sont bonifiables, si vous me permettez
l'expression, pour un montant de 20%, donc 200 000 000 $ qui sont inclus dans
l'ensemble du programme de modernisation et dans les 1 000 000 000 $
consacrés au volet environnement.
M. Gagnon: Merci.
Le Président (M. Fallu): En me permettant de revenir aux
engagements 24 et 25, je me permets d'être un peu le porte-parole du
milieu pour souligner, M. le ministre, l'intérêt que portent les
gens à cet ouvrage de contrôle de crues et souligner, notamment,
une action du ministère qui ne passe pas inaperçue dans le
milieu, c'est le fait d'avoir installé, à deux pas du chantier,
une roulotte avec un agent d'information qui, sept jours par semaine, est
là à la disposition des gens. J'ai pu me rendre compte, è
l'occasion, que c'est très fréquenté et que les gens
apprécient le fait qu'ils puissent, en direct, poser des questions et
surveiller l'évolution du chantier. J'aime témoigner ici de cela.
C'est vraiment la
première fois que je vois cela dans des chantiers en milieu
urbain. C'est fort utile pour les citoyens de savoir ce qui se passe et
pourquoi on le fait, comment c'est fait, à quel rythme cela se passe. Je
sais même que des groupes de citoyens se sont organisés en
covoiturage pour aller visiter le chantier et avoir des suppléments
d'information.
M. Ouellette: M. le Président, cet exemple illustre
très bien le changement de mentalité des promoteurs, qu'ils
soient privés ou gouvernementaux. Il y a 20 ans, le promoteur
s'installait, faisait ce qu'il avait à faire, n'en informait personne et
réalisait ses travaux. Les gens s'inquiétaient, mais n'avaient
guère de réponse. Aujourd'hui, les gens se sont organisés.
Ils sont sensibilisés davantage aux conséquences des gestes
majeurs qu'on pose, que ce soit dans le secteur industriel, dans celui de la
régularisation des eaux ou dans n'importe quel domaine. Dans ce cas
particulier, on connaissait les inquiétudes des gens, aussi bien en
amont qu'en aval de ce barrage, et nous avons jugé bon de faire
procéder à l'installation de cette roulotte d'information pour
que les gens puissent connaître, dans le détail, ce à quoi
ils peuvent s'attendre du fonctionnement de ce barrage puisqu'il peut avoir un
effet, bien sûr, sur les eaux en amont et en aval.
Je pense que l'expérience est heureuse puisque les gens sont de
mieux en mieux informés et ils seront aussi de plus en plus aux aguets
sur les méthodes de gestion qui sont aussi importantes que le barrage
lui même, finalement. Je pense que c'est un exemple heureux qui
démontre qu'on a toujours intérêt à informer
convenablement la population et à l'aviser de ce qui l'attend une fois
les travaux terminés.
Le Président (M. Fallu): Si vous pouviez passer le
même message à nos collègues des municipalités, au
moment où ils vont mettre en chantier leur usine d'épuration,
pour que les gens sachent un peu mieux de quoi cela retourne, l'ampleur des
travaux, le niveau de traitement, etc., je pense que cela serait fort
utile.
Une suggestion peut-être à faire à vos
collègues qui seront les gestionnaires de l'implantation du projet
Archipel, qu'ils sachent également de la même façon entrer
en communication directe avec la population.
M. Ouellette: D'ailleurs, M. le Président, vous avez tout
à fait raison en ce qui a trait au programme d'assainissement des eaux.
Nous avons également dégagé des budgets qui seront
annoncés bientôt et qui visent, justement, à l'information
du public sur la localisation, le type de traitement et les conséquences
auxquelles il peut ou ne peut pas s'attendre. Il y a des gens qui sont inquiets
pour rien et il suffit de les informer convenablement pour les rassurer et en
faire même des promoteurs de ces projets plutôt que d'en faire des
adversaires. Alors, dans le domaine de l'assainissement des eaux, on commence
à informer vraiment la population à fond.
Le Président (M. Fallu): Ces crédits seraient
alloués en supplément aux municipalités elles-mêmes
pour faire l'information locale?
M. Ouellette: Ce serait une tranche du budget qui serait
affectée à la publicité et à l'information en
général. Cette information sera donnée par des techniciens
du ministère compétents en la matière et dont le
rôle sera de faire la promotion et d'expliquer.
Évidemment, les municipalités sont impliquées dans
le processus puisqu'elles sont les maîtres d'oeuvre de chacun de ces
projets.
Le Président (M. Fallu): Très bien.
Mme Bacon: Vous permettez que je continue?
Le Président (M. Fallu): Oui, oui.
Juin
Mme Bacon: Engagement 52: "Contrat de services pour la
préparation des plans et devis et la surveillance des travaux...
Le Président (M. Fallu): À l'engagement 52, si vous
me le permettez, nous sommes maintenant en juin.
Mme Bacon:... de lutte contre les inondations dans la ville de
Richmond. " Est-ce que le ministre peut déposer une copie du
contrat?
M. Ouellette: Oui, M. le Président.
Mme Bacon: Quelles étaient les raisons qui obligeaient le
ministère à négocier les contrats?
M. Ouellette: Négocier?
Mme Bacon: Parce qu'on dit: Contrats négociés.
Est-ce que cela veut dire qu'il n'y a pas eu d'appels d'offres dans ces
cas?
M. Ouellette: M. le Président, étant donné
que les travaux d'assainissement des eaux usées de la ville de Richmond
étaient conduits en parallèle avec les travaux d'endiguement, que
la municipalité avait retenu les services d'une firme pour
l'assainissement et qu'il y avait des points
connexes entre les deux travaux, la municipalité a choisi de
retenir la même firme et de procéder par négociation avec
celle-ci plutôt que de confier les deux travaux à des firmes
différentes, alors qu'il y avait énormément de points
communs entre les deux. C'est donc pour cette raison qu'on a choisi de
négocier avec la firme déjà en place pour le programme
d'assainissement des eaux.
Mme Bacon: Cela va.
Le Président (M. Fallu): Il reste un engagement, le
numéro 53.
Mme Bacon: L'engagement 53.
Le Président (M. Fallu): Oui, M. le député
de Sainte-Anne.
M. Polak: Vous avez noté ma présence. Excusez-moi,
j'étais en Chambre. Sur cet engagement 52, je n'ai pas bien compris la
réponse du ministre parce qu'en principe on procède par contrat
négocié seulement dans des cas absolument nécessaires
où il n'y a pas d'autres moyens possibles. C'est une dérogation
au principe général voulant que tous ceux qui sont capables de
rendre ce service doivent avoir une chance d'obtenir un tel contrat. Ne me
dites pas que le seul fournisseur qui est capable de faire ce travail est
justement Lemieux, Royer, Donaldson, Fields et Associés. Ce sont des
ingénieurs-conseils, je présume.
M. Ouellette: Je répète le début de la
réponse que j'ai donnée tout à l'heure. Il y a là
deux travaux majeurs qui se conduisent parallèlement et
simultanément: un, l'assainissement des eaux usées municipales,
deuxièmement, l'endiguement. Il y a une grande "intimité"
à plusieurs égards entre ces deux séries de travaux. Il y
a même des équipements communs qui vont à la fois servir
à l'assainissement et à l'endiguement. Comme la
municipalité avait déjà retenu une firme
d'ingénieurs-conseils pour l'assainissement et qu'en faisant son travail
de préparation d'assainissement elle avait dû oeuvrer sur le volet
endiguement, la municipalité a demandé que ce soit la même
firme d'ingénieurs, compte tenu de la similitude des travaux et des
équipements communs aux deux contrats. Si on avait procédé
à l'engagement d'une autre firme, à toutes fins utiles, cela
aurait voulu dire qu'une firme aurait surveillé l'autre. Cela aurait
coûté deux fois plus cher, évidemment, en termes
d'ingénierie.
M. Polak: En procédant de cette manière, est-ce que
le ministère a fait un calcul pour savoir si la somme de 130 000 $
était inférieure à ce que cela aurait coûté
si on avait engagé une autre firme?
M. Ouellette: Je n'ai pas la réponse écrite, mais
j'en déduis que oui. Évidemment, il en coûtait moins cher
pour faire faire les deux travaux par la même firme que d'engager deux
firmes puisqu'une partie importante des deux projets était intimement
liée. On me dit que oui, le calcul a été fait.
Effectivement, c'était moins coûteux de procéder de cette
manière. C'était avec l'accord de la municipalité qui a,
quand même, une partie des travaux à supporter
financièrement.
M. Polak: Quel est le montant que la municipalité a
payé de ses fonds pour le total des travaux? Le ministère a
payé 130 000 $, la municipalité combien?
M. Ouellette: C'est 10%. L'assainissement des eaux subventionne
à 90% et, du côté endiguement, le fédéral
subventionne à 50% je crois; 45% Québec, 45% Ottawa, 10% les
municipalités.
M. Polak: Est-ce que le ministère a une politique dans le
cas où la même firme peut faire les deux sortes de travaux? Le
ministère ne demande-t-il pas que la municipalité procède
également par le biais de soumissions publiques, au moins que
différentes firmes d'ingénieurs-conseils, tentent d'obtenir un
tel contrat?
M. Ouellette: Dans ce domaine, M. le Président, nous
respectons l'autonomie municipale et c'est à elle de prendre ses
décisions. Je pense que c'est faire preuve de reconnaissance de ses
pouvoirs et nous évitons au maximum d'intervenir pour lui dicter une
ligne de conduite dans son champ de responsabilités.
M. Polak: Mais si la municipalité engage un entrepreneur,
vous avez très peu de choix parce que, pour la partie de vos travaux, la
municipalité va dire: Bon, c'est la même firme, elle est mieux de
continuer pour nous. Donc, on n'aura jamais de contrats par soumissions
publiques si la municipalité décide toujours.
M. Ouellette: Je vous fais remarquer qu'ici il ne s'agit pas
d'une firme responsable de la réalisation des travaux. Il s'agit d'une
firme responsable des plans et devis devant conduire à des contrats
publics pour la réalisation des travaux.
À ce niveau, la municipalité étant maître
d'oeuvre, nous lui accordons, enfin, nous lui reconnaissons ce droit de faire
appel à une firme d'ingénieurs-conseils de son choix. Nous
exerçons, évidemment, un contrôle, car si la
décision de la municipalité
était mauvaise ou était beaucoup plus coûteuse,
compte tenu du fait qu'on paie aux deux niveaux de gouvernement pour
l'endiguement et au niveau du Québec pour l'assainissement des eaux,
plus de 90%, il est évident que nous ne permettrions pas à la
municipalité de choisir une firme beaucoup plus dispendieuse qu'une
autre. (16 heures)
M. Polak: Maintenant, les travaux, de la part des
municipalités, sont remboursés en grande partie par votre
ministère?
M. Ouellette: L'assainissement des eaux, 90% en provenance de
Québec; endiguement, 45% en provenance d'Ottawa et 45% de
Québec.
M. Polak: Donc, une municipalité investit 10% de ses fonds
là-dedans.
M. Ouellette: Dans chacun des deux projets, oui.
M. Polak: Donc, vous n'avez pas pensé à la
possibilité, vu que vous financez ces travaux à 90% du montant
total, plus 100% comme dans le cas ici des travaux de
l'ingénieur-conseil, de demander au moins qu'on procède avec un
ingénieur-conseil choisi par soumission publique. On aurait celui qui
peut faire cela au prix le plus raisonnable.
M. Ouellette: C'est cela. La pratique courante et la loi
attribuent au maître d'oeuvre le soin de choisir les firmes
d'ingénieurs-conseils. Dans ces deux cas, c'est la municipalité
qui est maître d'oeuvre; c'est donc à elle qu'est dévolu le
soin de choisir les firmes d'ingénieurs appropriées.
Le Président (M. Fallu): Une question
résiduelle...
M. Ouellette: Juste un détail, M. le Président. Je
parlais toujours de plans et devis. Lorsque vient le temps de réaliser
les travaux, évidemment, les entrepreneurs sont choisis par appels
d'offres publics, comme c'est toujours le cas.
Le Président (M. Fallu): Une question résiduelle.
De tels cas de travaux qui se font exactement au même moment,
d'épuration et de régularisation, est-ce qu'ils sont nombreux au
Québec?
M. Ouellette: À ma connaissance, c'est une première
puisque des travaux d'endiguement, il y en a très peu. Il y a eu
Pointe-Calumet, Richmond et quelques autres cas.
Le Président (M. Fallu): Oui, mais ces cas
n'étaient pas en relation avec l'épuration.
M. Ouellette: C'est cela. Cela précédait le
programme d'assainissement.
Le Président (M. Fallu): Donc, c'est un cas unique
ici.
M. Ouellette: Oui.
Le Président (M. Fallu): Merci.
Mme Bacon: L'engagement 53, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 53, qui est notre
dernier.
Mme Bacon: Un contrat de services a été
donné pour le nolisement d'avions de brousse pour effectuer des travaux
d'inventaire aérien dans les régions de la baie James. De quel
inventaire s'agit-il, M. le ministre?
M. Ouellette: Alors, il s'agit d'inventaire hydrométrique
et hydrologique, pardon hydrométrique et météorologique.
Que de grands mots!
Mme Bacon: Est-ce que cela veut dire qu'avec cet inventaire on
aurait pu prévoir ce qui est arrivé aux caribous?
M. Ouellette: Quelle belle question!
Mme Bacon: Je devrais avoir une belle réponse!
M. Ouellette: Peut-être qu'on aurait dû mettre une
roulotte d'information pour les caribous, comme on l'a fait au barrage de la
rivière des Mille Îles!
Non, il n'y a pas de rapport entre les deux. Ils'agit d'un inventaire
qui est fait sur une période donnée de l'année et qui nous
fournit les statistiques annuelles qui nous permettent de prévoir
l'avenir, évidemment.
Une voix: Ah!
Mme Bacon: Mais pas de tout prévoir, M. le ministre.
M. Ouellette: En fait, cela est une autre question qui est entre
les mains de...
Mme Bacon: Est-ce que vous avez une définition de ces
travaux, de ces inventaires qui sont exigés par le ministère?
Quand même, cela répond à des exigences.
M. Ouellette: Alors, il s'agit d'entretien de stations qui
calculent les débits d'eau des différents cours d'eau. Mais comme
on parle du Nouveau-Québec et que c'est très loin,
l'hélicoptère est à peu près le seul
véhicule qui nous permette d'y avoir accès.
Mme Bacon: Est-ce que le territoire où est survenue la
catastrophe écologique a fait l'objet d'inventaires et d'études
par le ministère? Est-ce qu'on a nolisé aussi des avions pour
faire la même chose?
M. Ouellette: Bon. Les grandes études ont
été conduites, à l'époque, par le SEBJ. C'est, me
dit-on, un des territoires les plus étudiés au Québec. En
ce qui a trait non pas au contrôle, mais à la vérification
des débits d'eau, le ministère de l'Environnement a des stations
de contrôle qui nous permettent de dire que, tel jour, telle semaine, tel
mois, la rivière transportait tant de mètres cubes d'eau/seconde.
Alors, on a des statistiques très précises là-dessus. Et
Hydro-Québec, de son côté, fait de telles
vérifications.
Mme Bacon: On mentionne ici, M. le Président, sept
soumissions demandées. Est-ce que le ministre peut nous dire le montant
de la plus haute? Est-ce que celle de 120 000 $, d'abord, est la plus
basse?
M. Ouellette: Il n'y a qu'une compagnie sur ces sept qui,
finalement, a soumis un projet de contrat.
Mme Bacon: A fait une soumission. M. Ouellette: A fait une
offre, quoi.
Mme Bacon: Les autres n'en ont pas fait.
M. Ouellette: Non. Mme Bacon: D'accord.
Le Président (M. Fallu): Alors, c'est ainsi que se
termine... Pardon, M. le député.
M. Polak: Question additionnelle sur cet engagement 53. On dit
qu'il y a un seul soumissionnaire. De quelle manière est-ce qu'on a
approché les sept autres? Parce qu'on parle de soumissions
demandées. Quelle est la manière de procéder dans le cas
actuel? Comment est-ce qu'on communique avec la compagnie qui nolise des
avions?
M. Ouellette: D'abord, les noms des compagnies nous sont fournis
par le fichier central et on adresse à chacune de ces compagnies une
invitation à soumisionner sur le projet. Dans le cas qui nous
intéresse, une seule de ces sept compagnies a fait des offres au
gouvernement.
M. Polak: Il n'y a pas de réponse des autres...
M. Ouellette: Je m'excuse.
M. Polak: Je pense que votre fonctionnaire vous donne le
renseignement, continuez.
M. Ouellette: C'est comme me le disait mon sous-ministre.
Effectivement, c'est Rosalie qui nous a fourni la liste des compagnies. Nous
les avons avisées, nous avons fait appel à elles et une seule a
été apte à répondre à notre demande et, de
toute façon, le jury, si jamais deux, trois ou quatre compagnies avaient
été impliquées, était formé de gens du
ministère des Transports.
M. Polak: Le jury?
M. Ouellette: Le jury était formé de gens du
ministère des Transports.
M. Polak: Maintenant, comment est-ce que le montant de 120 000 $
a été déterminé, le prix?
M. Ouellette: C'est sans doute un tarif horaire.
M. Polak: Oublions le "sans doute" et donnez-moi le taux horaire
exact.
M. Ouellette: Les critères sont le nombre de stations, le
nombres de visites sur le terrain qui génèrent,
évidemment, un certain nombre d'heures de vol
d'hélicoptère. Ce sont les trois balises qui servent à
évaluer le coût de ces travaux.
M. Polak: Quand le ministère a communiqué avec les
autres soi-disant soumissionnaires ou prospects, est-ce qu'on leur avait dit:
Vous pourrez faire tels et tels travaux selon tel et tel horaire, on paie tant
l'heure? Est-ce que cela était stipulé d'avance?
M. Ouellette: C'est cela. Le devis incluait le nombre de visites,
le nombre de stations et c'est à partir de cela que le soumissionnaire
pouvait calculer ses prix et nous faire une offre.
M. Polak: Maintenant, on parle du devis; est-ce que le devis
parlait d'un taux horaire de tant d'heures, ou si cela peut varier? Est-ce
qu'il y a des barèmes à suivre?
M. Ouellette: Non, le devis ne faisait qu'énumérer
le travail à être exécuté dans le détail et
c'était à la compagnie de nous faire une offre et c'est cette
offre qui déterminait son taux horaire. Cela ne faisait pas partie du
devis comme tel.
M. Polak: Combien d'heures la compagnie Propair Inc., a-t-elle
données à ce projet, à ce contrat au total?
M. Ouellette: Je pense, M. le Président, que je vais
envoyer une copie du contrat au député. Je n'ai pas le contrat
sous les yeux; je ne connais pas ces détails. On peut vous fournir une
copie du contrat dans lequel vous retrouvez ces détails.
M. Polak: Je ne sais pas si votre sous-ministre trouve ma
question drôle, parce qu'il rit beaucoup, mais je voudrais savoir...
M. Ouellette: À l'Environnement, nous sommes toujours
souriants.
M. Polak: M. le Président, évidemment, on a le
droit de rire, mais je pose la question car je veux savoir. Un entrepreneur a
obtenu un contrat pour 120 000 $, ce qui, tout de même, est une somme
substantielle. Je veux savoir un peu quel est le système, comment le
calcul est fait, etc. J'aimerais savoir combien d'heures la compagnie Propair
inc., de Rouyn, a données à ce contrat de services, combien
d'heures au total. Si vous ne l'avez pas, voulez-vous en prendre note et nous
fournir ce renseignement bientôt?
M. Ouellette: Oui. Effectivement, M. le Président, je n'ai
pas cette information, mais on va la fournir au député et
à la commission.
Le Président (M. Fallu): Au procès-verbal.
Madame.
Mme Bacon: J'aurais peut-être une dernière question
à l'engagement 53, M. le Président. Suivant les réponses
du ministre tout à l'heure, on a parlé de travaux d'inventaires
qui sont faits par le ministère de l'Environnement et par la
Société de la Baie James ou Hydro-Québec. Est-ce que ces
études sur les débits de l'eau, par exemple, sont faites à
longueur d'année? Est-ce qu'il y a des périodes pendant
l'année où on en fait davantage et à quelle cadence
fait-on ces études? Est-ce qu'Hydro et le ministère de
l'Environnement ont des possibilités de communiquer les informations
qu'ils retirent parce que les deux, en fait, font des inventaires?
M. Ouellette: En fait, il y a une harmonisation, si on veut,
entre les stations de chacun des deux: le ministère de l'Environnement,
la SEBJ, Hydro-Québec, et nous nous échangeons ces informations
qui sont recueillies sur une base annuelle, donc à longueur
d'année. Les hélicoptères dont on parle ici servent
uniquement à aller recueillir les données de ces stations qui
travaillent douze mois par année. J'imagine qu'en période de gel
certaines d'entre elles sont paralysées, je ne le sais pas.
Imaginez, en plus, que c'est un réseau
fédéral-provincial et il y a une entente Canada-Québec,
à laquelle participent la SEBJ, Hydro-Québec et le
ministère de l'Environnement. C'est un réseau de cueillette de
données, en somme.
Mme Bacon: Est-ce que ce sont des études qui sont
semblables ou qui sont complémentaires?
M. Ouellette: Alors, il y a au-delà de 200 stations au
Québec. Chacune d'elles a sa vocation, bien sûr. Nous
échangeons des données entre le fédéral, le
Québec et Hydro-Québec, afin de les harmoniser et d'avoir le
portrait global de ce qui se passe au niveau de la circulation des eaux sur le
territoire québécois.
Mme Bacon: Est-ce que c'est le ministère de
l'Environnement fédéral ou un autre ministère, celui des
Ressources?
M. Ouellette: C'est le ministère de l'Environnement
à Ottawa.
Mme Bacon: Vous dites qu'à longueur d'année il y a
un échange d'informations qui se fait, tant entre le
fédéral et le provincial qu'entre la Société
d'énergie de la Baie James et le ministère de l'Environnement du
Québec. Est-ce que, cette année, tous les éléments
étaient compris dans l'inventaire qui a été fait par le
ministère de l'Environnement et par Hydro-Québec?
M. Ouellette: Est-ce que vous parlez de l'hécatombe des
caribous? Je sais qu'Hydro-Québec vient de déposer un rapport sur
les débits d'eau, sur la gestion de son barrage. Je n'ai malheureusement
pas eu le temps d'en prendre connaissance. Mais sans doute que les stations,
situées sur la rivière Caniapiscau, sont en mesure de
répondre à toutes les questions sur les débits d'eau au
moment de l'hécatombe.
Le seul problème qui me paraît se poser, c'est de savoir
à quel moment précis les caribous se sont noyés, par
exemple, puisqu'il n'y a aucun témoin. C'est à 80
kilomètres au sud de Kuujjuaq. Sans avoir les détails, j'imagine
qu'on a découvert cela au moment où les premiers cadavres de
caribous sont apparus aux êtres humains qui sont quand même a 80
kilomètres au nord. Mais il est quand même possible de
prévoir entre quelle heure et quelle heure cela s'est produit et on
peut, à ce moment-là, déterminer le débit de la
rivière Caniapiscau, à ta hauteur de la chute du Calcaire.
Mme Bacon: Mais le ministre va être d'accord avec moi que
l'augmentation d'un
débit d'eau, cela ne se fait pas tout d'un coup, cela ne se fait
pas en cinq minutes.
M. Ouellette: Ah non!
Mme Bacon: Cela peut être prévu.
M. Ouellette: Écoutez, il peut y avoir la combinaison des
pluies diluviennes, qui sont tombées à cette
époque-là. Il peut y avoir le fonctionnement du barrage. En ce
qui a trait aux pluies, nos stations sont en mesure de nous donner les
informations sur les quantités qui sont tombées et
l'époque à laquelle c'est arrivé. On sait pertinemment que
le fonctionnement du barrage, qui est situé à au-delà de
400 kilomètres en amont de cette chute du Calcaire, prend environ sept
jours, je pense - je dis cela de mémoire, je ne suis pas un
spécialiste -avant d'avoir un effet au niveau de la chute du Calcaire.
Alors, dans les informations qui ont été déposées
par Hydro-Québec, on doit retrouver ces détails.
Mme Bacon: Si, toutefois, le ministre n'était pas tout
à fait satisfait du rapport d'Hydro-Québec - parce qu'il dit ne
pas avoir pris connaissance de ce dernier - est-ce que le ministre a
l'intention d'agir?
M. Ouellette: En fait, le gouvernement a désigné le
groupe SAGMA1 pour recevoir toutes les informations pertinentes en provenance
de la SEBJ, Hydro-Québec, le ministère fédéral de
l'Environnement, le ministère québécois de
l'Environnement, le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche, le ministère de l'Énergie et des Ressources. En
somme, on a désigné SAGMA1 comme étant l'entonnoir dans
lequel passera toute l'information. Nous avons choisi ce groupe parce qu'il est
très représentatif du milieu autochtone, qu'il s'intéresse
directement à l'hécatombe et qu'il est intéressé
à ce que cela ne se reproduise pas.
Mme Bacon: Cela va.
Le Président (M. Fallu): Alors, je dois retenir
qu'à l'engagement 53 une question reste posée. Je désire
la formuler plus concrètement pour qu'il n'y ait pas
d'ambiguïté. Il s'agit non pas de déposer le contrat, mais
de faire connaître à la commission le nombre d'heures...
M. Ouellette: Oui.
Le Président (M. Fallu):... que Propair entendait y
consacrer et, en conséquence, le pourrait.
M. Ouellette: Exactement, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): MM. les membres de la commission,
M. le ministre, M. le sous-ministre, M. Je sous-ministre adjoint, M. le chef de
cabinet, MM. les fonctionnaires, j'aimerais vous remercier de vous être
prêtés à cet exercice de contrôle parlementaire en
vous disant, évidemment, à la prochaine.
M. Ouellette: Merci. (16 h 15)
Le Président (M. Fallu): Si vous permettez, nous allons
suspendre quelques secondes les travaux de la commission.
La commission reprend ses travaux en saluant la présence de M. le
ministre des Transports, en le remerciant de se prêter à cet
exercice de contrôle parlementaire.
Les engagements financiers du ministère des Transports pour les
mois d'avril, mai et juin seront maintenant examinés par la commission.
Pour mémoire, rappelons que nous trouvons les premiers engagements dans
notre cahier vert et c'est l'engagement no 55.
Vous savez que nous ne sommes pas tenus d'examiner chacun des
engagements. Donc, c'est selon qu'ils sont appelés que nous les
examinons. M. le député de Mont-Royal.
Transports Avril
M. Ciaccia: Merci, M. le Président. Aux engagements nos
97, 98 et 99, il s'agit du renouvellement de contrats. Le premier, c'est le
"renouvellement du contrat de services pour agir à titre de
personne-ressource au sein de l'équipe pluridisciplinaire de la
Direction générale du transport terrestre des personnes, pour une
période d'un an, à compter du 1er juillet 1984. Le fournisseur
est André Bolduc, ingénieur, de Laval. Le montant de
l'engagement: 62 000 $. "
Il y a d'autres contrats qui semblent avoir la même description,
dont un au montant de 68 000 $, où le fournisseur est Paul
Saint-Jacques, géographe-urbaniste, de Montréal. C'est
l'engagement 98 du cahier. L'engagement 99, c'est un contrat de 57 000 $
à M. Daniel-G. Hargreaves, urbaniste, de Montréal. Il me semble
que le COTREM ait été démantelé en 1983. On sait
que cet organisme a fait des études sur la planification du prolongement
du métro qui ont coûté aux environs de 25 000 000 $, je
crois; c'est le montant qui a été payé au COTREM.
Le ministre nous avait dit, lors de l'étude des crédits,
que c'était le ministère des Transports qui en avait
défrayé le coût. Je pense que les trois personnes dont le
contrat de services a été renouvelé dans les engagements
que je viens de mentionner étaient associées - à moins que
je me
trompe, le ministre ne me corrigera - très intimement au COTREM.
Alors, l'intégration du COTREM à une direction
générale du ministère des Transports devait permettre de
faire des économies. Ces trois contractuels se sont vu offrir un nouveau
contrat d'un an, à titre de personnes-ressources.
La première question que je voudrais poser au ministre est
celle-ci: Est-ce que ce sont les seules personnes, agissant à titre de
contractuels auprès du COTREM, qui se sont vu offrir de tels
contrats?
M. Léonard: M. le Président, avant de
répondre à la question, vous me permettrez de présenter
les personnes qui sont avec moi, qui oeuvrent au ministère des
Transports. Vous avez, à ma droite, M. Marc Carrier, sous-ministre
adjoint à l'administration; à ma gauche immédiate, M.
Michel Champoux, mon chef de cabinet; M. Beauregard, également
chargé d'administration. Vous avez, en arrière, MM. Gendron et
Chincota du secteur administratif du ministère.
Le Président (M. Fallu): M. le ministre, puis-je vous
informer des nouvelles dispositions de nos règlements de la
commission?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Fallu): Avec l'autorisation de la
commission, votre sous-ministre, en l'occurrence, pourrait répondre
à votre place devant la commission.
M. Léonard: Ah bon!
Le Président (M. Fallu): C'est une disposition nouvelle.
Je sais que c'est méconnu de l'ensemble des collègues.
M. Léonard: Très bien. Enfin, il y avait des
parlementaires et je pensais que, comme parlementaire, je pouvais aussi
répondre.
M. Polak: Si vous connaissez votre dossier, vous
répondez.
M. Léonard: Je répondrai avec l'aide de tous les
gens qui m'assistent aussi. Je pense bien qu'un ministre, même s'il
passait 24 heures sur 24 à lire ses dossiers, ne pourrait pas être
au courant de tout; tout le monde admet cela dès le départ.
Alors, pour répondre à la question, oui, il s'agit de gens
qui étaient liés au COTREM antérieurement. Vous nommez MM.
Bolduc, Saint-Jacques et Hargreaves. C'était dans le cadre des fonctions
confiées par le ministère des Transports à la Direction
générale du transport terrestre des personnes, laquelle a retenu
des personnes-ressources qui formaient une équipe pluridisciplinaire.
Selon leur domaine respectif de compétence, ils ont été
chargés de conseiller, de diriger des groupes de travail dont le
personnel est fourni en majorité par différentes firmes de
consultants.
Comme la vocation ou la structure de cette direction
générale, dans l'ensemble, demeure inchangée, il est
essentiel que les personnes-ressources qui faisaient partie de l'équipe
pluridisciplinaire continuent d'exercer leurs fonctions. Alors, les dossiers
ont cheminé à la Direction générale du transport
terrestre des personnes. On a continué d'étudier ces dossiers:
ligne 7, ligne 6, le transport urbain sur la rive sud, la ligne 3 en
particulier, bref, toute la question du transport en commun dans la
région de Montréal.
M. Ciaccia: Alors, si je comprends bien...
M. Léonard: II s'agit donc d'une continuation de contrat
pour des personnes qui étaient déjà là et qui
formaient une équipe pluridisciplinaire.
M. Ciaccia: On continue les études sur la ligne 6, sur les
trains de banlieue...
M. Léonard: Sur la ligne 6, les études sont
terminées; en tout cas, pour l'instant, elles sont suspendues, compte
tenu des discussions que nous avons avec la CUM et les travaux
d'évaluation du projet de la ligne 7 en particulier.
M. Ciaccia: Alors, ils travaillent sur le prolongement de la
ligne 7 et des trains de banlieue.
M. Léonard: Quant aux trains de banlieue, vous savez qu'il
y a des travaux qui se font, au moment où l'on se parle, sur la ligne
Montréal-Rigaud et eux-mêmes avaient initié ces dossiers
avant, au tout début du COTREM, d'ailleurs.
M. Ciaccia: C'est un contrat pour une période d'un an,
jusqu'à l'été 1985 Est-ce que cela veut dire que les
études sur le prolongement du métro se poursuivront
jusqu'à l'été 1985?
M. Léonard: Quant au prolongement du métro, en tout
cas, je ne dirais pas qu'on pourrait parler de la ligne 5 en termes de
prolongement du métro. Toutes les questions liées au
développement du transport en commun...
M. Ciaccia: La ligne 7.
M. Léonard: La ligne 7, c'en est une.
M. Ciaccia: Alors, cela va se continuer jusqu'à
l'été 1985.
M. Léonard: La ligne 7, M. le Président, elle est
à l'état d'études préliminaires. Si on
décidait de la réaliser, bien sûr, il faudrait y mettre du
temps pour réaliser les plans et devis.
M. Ciaccia: Mais, lors de l'élection partielle dans
Sauvé, le premier ministre avait fait une annonce sur son prolongement
et il semblait que c'était imminent. Il était pour faire une
déclaration pour annoncer que cette ligne serait prolongée.
Comment cela cadre-t-il avec les études qui se font? Quelle est la date?
Est-ce que vous avez reporté la date pour annoncer ce projet? Quelle est
la situation actuelle, tenant compte du fait qu'il y a ici un contrat
jusqu'à l'été 1985 pour justement étudier ces
questions?
M. Léonard: M. le Président, sur ce projet des
lignes 7 et 6, il a été demandé par la CUM des
études de vérification sur le plan technique. Un certain nombre
de questions ont été posées, en particulier, par la
Commission de transport de la CUM et par le comité exécutif,
comme sur le plan financier aussi. Nous le verrons par la suite, d'ailleurs. Il
y a deux firmes de consultants qui ont été demandées par
la CUM pour faire des expertises et ces rapports devraient être
disponibles très bientôt.
M. Ciaccia: Premièrement, est-ce que ces personnes ont
été engagées pour d'autres projets que l'étude des
lignes 7 et 6 des trains de banlieue?
M. Léonard: Je pense qu'essentiellement elles travaillent
à des dossiers du transport en commun de la région de
Montréal comme de la rive sud. Les questions d'intégration
tarifaire, je pense essentiellement...
M. Ciaccia: Les dossiers qu'on connaît.
M. Léonard: Il est question de la région de
Montréal, les questions de transport dans la région de
Montréal.
M. Ciaccia: Si ces contrats - parce que ce sont des contrats
assez substantiels de 62 000 $, 68 000 $, 57 000 $; grosso modo, presque 180
000 $ - se poursuivent jusqu'à l'été 1985, est-ce que cela
veut dire qu'il n'y aurait pas de déclaration ou d'annonce, par le
gouvernement, quant aux lignes 6 et 7, ou au prolongement de la ligne 7 avant
l'été 1985?
M. Léonard: Non, ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit:
Il y a toutes sortes de dossiers dans le transport en commun. Les dossiers
cheminent; on peut très bien prendre des décisions en ce qui
concerne les lignes 7, 6 ou d'autres rapidement. Je n'ai pas donné
d'échéancier là-dessus.
Une voix: L'engagement 111.
M. Polak: Moi, j'aurais un article également.
Le Président (M. Fallu): Alors, M. le député
de 5ainte-Anne.
M. Polak: Oui, je ne savais pas que mon collègue allait si
vite. J'avais une question aux engagements 71, un peu avant, et 72.
Le Président (M. Fallu): Engagements 71 et 72.
M. Polak: Oui, durant le même mois d'avril, Transports.
À 71, il s'agit d'un contrat négocié pour travaux de
peinturage de la structure et de la sous-structure métallique d'un pont
dans le comté de Nicolet. L'entrepreneur est Les entreprises
André et Ronald Guérin Ltée, pour un montant de 153 000 $.
À l'engagement 72, c'est également un contrat
négocié pour travaux de recouvrement de peinture des surfaces
dans diverses municipalités des comtés de Chambly et
Verchères. Les entrepreneurs sont également Les entreprises
André et Ronald Guérin Ltée et le montant de l'engagement
est de 163 000 $.
Je note que dans les deux cas, on ajoute: "Le présent engagement
annule le contrat accordé pour les mêmes fins à Les
cheminées Houle Canada Ltée. " Quelle était la raison pour
laquelle on a procédé par le biais d'un contrat
négocié?
(16 h 30)
M. Léonard: Dans les deux cas - on me corrigera, on me
fera signe si ce n'est pas exact - il s'agit de contrats accordés sur
soumission. Le contrat, normalement, devait aller à un plus bas
soumissionnaire: Cependant, le plus bas soumissionnaire n'était plus en
mesure de réaliser son contrat. Cela a été donné au
soumissionnaire suivant. Cependant, la caution garantit au gouvernement que
cela ne lui coûtera pas plus cher de le donner au deuxième plus
bas. C'est généralement la raison pour laquelle, à un
moment donné, vous avez des contrats négociés. Le
deuxième plus bas soumissionnaire devient un contrat
négocié parce que le plus bas soumissionnaire n'a pas
été en mesure d'exécuter son contrat. Mais en ce qui
concerne le gouvernement, cela ne coûte pas plus cher parce qu'il est
garanti par la caution.
Maintenant, je ne sais pas s'il y a des détails particuliers sur
ces deux contrats...
M. Polak: Le deuxième entrepreneur, est-ce que,
finalement, il s'est engagé à exécuter le contrat pour le
même prix que Les cheminées Houle Canada Ltée qui n'existe
plus?
M. Léonard: Est-ce qu'ils ont eu le même prix? Pas
nécessairement, mais la différence est comblée par la
caution.
M. Polak: Maintenant, quelle était la raison? On dit que
Les cheminées Houle Canada Ltée n'est plus en mesure de
fonctionner. Est-ce qu'elle est allée en faillite ou quoi? A-t-elIe
cessé ses activités? Qu'est-ce qui est arrivé avec cette
compagnie?
M. Léonard: Si vous me laissez une minute pour poser la
question...
M. Polak: Oui.
M. Léonard:... précisément. Elle n'est pas
encore en faillite, me dit-on, mais elle a cessé de fonctionner pour des
raisons financières.
M. Polak: Maintenant, les principales personnes dans la compagnie
Les cheminées Houle Canada Ltée ne sont pas les mêmes qu'on
retrouve dans Les entreprises André et Ronald Guérin. Il n'y a
aucune relation entre ces deux compagnies.
M. Léonard: Nous ne pensons pas, à ce
moment-ci.
M. Polak: Pournez-vous me donner...
M. Léonard: En tout cas, est-ce qu'une vérification
ultérieure...
M. Polak: Oui, j'aimerais avoir...
M. Léonard:... révélerait des choses? Je ne
le sais pas. Mais, prima facie, il n'y en a pas.
M. Polak: D'accord. J'aimerais avoir les noms des principales
personnes dans les deux compagnies.
M. Léonard: Des propriétaires ou des
actionnaires...
M. Polak: C'est cela, dans la compagnie Les cheminées
Houle Canada Ltée ainsi...
M. Léonard: Les officiers de la compagnie?
M. Polak: C'est cela. Ainsi que dans Les entreprises André
et Ronald Guérin Ltée.
Le Président (M. Fallu): Nous pourrons prendre note au
procès-verbal...
M. Léonard: Oui, nous prenons note de la question et nous
fournirons les renseignements ultérieurement.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Fallu): Si vous permettez, vous iriez
à l'engagement 111?
Une voix: L'engagement 111.
Le Président (M. Fallu): Vous me permettrez de
m'arrêter très brièvement à deux engagements, 82 et
83. À l'engagement 82, il s'agit d'un contrat de services pour effectuer
la cartographie d'un territoire relatif à l'autoroute 13, contrat
accordé à Gaudreault, Pigeon et associés au montant de 35
200 $. Est-ce qu'il s'agit, en l'occurrence, de la version 5, comme on dit dans
le milieu, de l'autoroute 13, le rajustement qui passerait en dessous des voies
de taxis, c'est-à-dire des voies de service de l'aéroport
Mirabel?
M. Léonard: Nous n'avons pas ici les détails qui
permettent de répondre à cette question. Je ne sais pas si vous
maintenez toujours la question. Nous pourrions, éventuellement,
peut-être les fournir, mais je n'ai pas les renseignements ici pour
répandre à cette question. On sait que c'est une superficie de
1306 hectares, mais sans plus, elle n'est pas localisée.
Le Président (M. Fallu): D'accord. M. le
député de Mont-Royal.
M. Ciaccia: Oui, sur le même engagement, est-ce que cela a
trait au prolongement de l'autoroute 13?
M. Léonard: Très possiblement parce que vous avez
dans l'engagement lui-même des terrains dans Boisbriand, Mirabel,
comtés d'Argenteuil, Groulx et Deux-Montagnes. Alors, si mes
renseignements sont exacts, l'autoroute 13, telle qu'elle est
réalisée présentement, se termine dans le comté de
Groulx. Si on parle de terrains situés dans Mirabel, il y a des chances
que cela touche effectivement des prolongements, donc des tracés ou des
projets de tracé. Je pense que la raison de la question du
président, quel est le tracé exact dont il est question
ici...
M. Ciaccia: Est-ce que cela veut dire que vous avez l'intention
de procéder avec le prolongement de l'autoroute 13?
M. Léonard: Nos intentions sur l'autoroute 13 sont
connues. Nous allons la faire dès qu'elle sera nécessaire et
qu'on aura vraiment prouvé les besoins pour desservir Mirabel. Je vous
signale en passant, M. le député, qu'en abolissant par exemple
les péages, cela devrait assurer une plus grande fluidité de la
circulation et, donc, on devrait éviter les embouteillages pour autant
qu'il en existe encore.
M. Ciaccia: Je suis heureux que vous ayez accepté la
suggestion d'abolir les péages. On avait même fait une motion
à l'Assemblée nationale à cet effet. Puisque vous
dépensez maintenant de l'argent, vous avez même un contrat de 35
200 $, est-ce que cela veut dire que vous prévoyez, dans un avenir
prochain, la nécessité de prolonger l'autoroute 13?
M. Léonard: M. le Président, à cette
question je dois répondre que le ministère se tient prêt
à réaliser cette autoroute dès qu'elle sera
nécessaire. Il y a des études qui ont été faites,
sur les tracés, parfois aussi, je crois, même des sondages pour
que ce soit prêt à démarrer et qu'on puisse la
réaliser le plus rapidement possible dès qu'on en aura
démontré la nécessité.
M. Ciaccia: Est-ce que le montant qui était disponible de
la part du gouvernement fédéral, je crois que c'était
environ 30 000 000 $,..
M. Léonard: 30 000 000 $.
M. Ciaccia:... est-ce qu'il est encore disponible avec le nouveau
gouvernement fédéral?
M. Léonard: J'ai rencontré M. Mazankowski quelques
minutes, une heure disons, et vers la fin du mois de septembre nous avons
convenu d'ailleurs durant cette rencontre, de nous rencontrer à nouveau,
Il ce que je ferai, quant à moi, vendredi prochain. ont
été soulevés, en particulier en ce qui concernait Mirabel,
mais je ne pense pas qu'on ait abordé dans le détail tous les
fils qui tenaient à Mirabel.
Maintenant, jusqu'ici je crois que la somme est toujours disponible au
gouvernement fédéral et, lorsqu'on réalisera, je pense
qu'à un moment donné nous aurons les 30 000 000 $. Je pense bien
que nous pourrons les gratifier d'un taux d'inflation.
Mme Bacon: Juste une petite question complémentaire.
Est-ce que le ministre ne croit pas qu'en discutant de Mirabel, il devrait en
même temps discuter de l'autoroute 13?
M. Léonard: Comme je l'ai dit, c'est dans une rencontre
très succinte que nous avons eue et qui précédait
d'ailleurs une rencontre avec les ministres provinciaux des Transports. C'est
évident que la question va revenir à nouveau; d'ailleurs, nous
avions transmis toute une série de points. Que ce soit dans une
prochaine rencontre ou dans une autre, nous allons aborder cette question,
c'est évident.
Mme Bacon: Cela fera partie d'un cadre global.
M. Léonard: Oui, oui. Il faut aussi considérer que
le gouvernement fédéral vient d'entrer en fonction. Il faut quand
même leur donner quelque temps de réflexion pour arriver à
prendre des décisions pour s'orienter. Je pense que c'est tout à
fait normal qu'ils aient cette période de répit.
Le Président (M. Fallu): C'est bien. J'imagine qu'au point
83, le contrat doit être de même nature. Donc vous n'auriez pas,
à l'intérieur du contrat, les éléments de
réponse aux questions que j'aurais à formuler. Je laisse tomber
puisque sans doute la nature même du contrat n'indique pas la nature du
tronçon de route qui est affecté. M. le député de
Mont-Royal.
M. Ciaccia: Oui, à un autre engagement, l'engagement
111.
Le Président (M. Fallu): Engagement 111 donc.
M. Ciaccia: C'est un contrat pour l'achat de 45 épandeurs
à sel; le plus bas soumissionnaire conforme est Machineries Tenco de
Saint-Valérien pour un montant de 435 432, 70 $. Il y avait un autre
soumissionnaire plus bas au montant de 380 508, 10 $ mais il y a une note ici
que ce soumissionnaire n'était pas conforme parce que le
dépôt de garantie n'était pas acceptable. Est-ce que vous
pouvez nous donner des détails: pourquoi le dépôt
n'était-il pas acceptable?
M. Léonard: C'est un dossier du Service des achats, qui
relève du Conseil du trésor. On nous a transmis une remarque
à savoir que le dépôt de garantie n'avait pas
été accepté parce que non conforme et il n'y a pas plus
d'explication jusqu'ici. Et si vous maintenez votre question, on pourra aller
plus loin et vous transmettre...
M. Ciaccia:... possible si on pouvait avoir les détails
pour savoir pourquoi ce n'était pas conforme. Parfois,, ce sont
seulement des détails et on voudrait voir si vraiment il y avait des
raisons de fond.
M. Léonard: Oui, cependant lorsque le Service des achats
déclare quelque chose non conforme, que ce soit simplement sur la forme
ou sur le fond...
M. Ciaccia: Non mais si l'on peut avoir des détails...
M. Léonard:... je pense qu'il faut être très
prudent. Oui, je suis d'accord que l'on peut transmettre des
détails.
M. Ciaccia: À l'engagement 114, c'est un contrat pour
l'achat de trois balances de camion portatives. Je présume que ce sont
les balances qui sont portatives...
M. Léonard: Un instant.
M. Ciaccia:... pas le camion!
M. Léonard: Je n'ai pas compris la question, M. le
Président.
M. Ciaccia: À l'engagement 114... M. Léonard:
Oui.
M. Ciaccia:... c'est un contrat pour l'achat de trois balances de
camion portatives. Le plus bas soumissionnaire, c'est Howe Richardson Inc., de
Pointe-Claire, comté de Jacques-Cartier, au montant de 138 305, 89 $. On
se souviendra qu'au moment du débat sur le transfert du contrôle
routier à la Sûreté du Québec, le ministre avait
reconfirmé son intention de construire des postes de pesée pour
les camions. Cette mesure, le ministre l'admettra, a une incidence sur la
conservation du réseau routier et sur la sécurité des
usagers.
Est-ce que cet achat des trois balances portatives entre à
l'intérieur de ce plan? Est-ce que le ministre peut nous dire où
il en est rendu dans l'installation de ces postes de balance?
M. Léonard: Je pense que l'installation des balances dans
le Québec fait partie d'un plan. Nous avons annoncé quelque 43
postes de pesée. Maintenant, si on me demande de faire le point au
moment présent, je sais que cela a progressé. Il y en avait 24
d'installés au mois de septembre. Maintenant, sûrement que ces
trois balances doivent faire partie du plan parce que cela m'étonnerait
qu'on installe les balances comme cela, pour le plaisir, pour peser les
maringouins.
M. Ciaccia: Ces trois balances, est-ce que ce sont les
premières, les 46, les 20? Dans la mise en application de votre plan,
qu'est-ce que cela représente?
M. Léonard: Sûrement que ce sont les
premières qui ont été installées, dans les 24
premières...
M. Ciaccia: Au mois d'avril, ce sont les premières.
M. Léonard:... dont on m'a parlé au mois de
septembre. Mais l'implantation des balances, tout ce plan se réalise
graduellement.
M. Ciaccia: Est-ce que le ministre peut nous dire combien de
balances fonctionnent, aujourd'hui?
M. Léonard: Aujourd'hui...
M. Ciaccia: Pas nécessairement à cette heure mais
jusqu'à présent.
M. Léonard: Écoutez, il faudrait que je pose la
question pour savoir combien exactement, à cette heure-ci...
M. Ciaccia: Je ne dis pas à cette heure-ci mais...
M. Léonard: Non, non, mais aujourd'hui.
M. Ciaccia: Il y en a peut-être quelques-unes de
fermées...
M. Léonard: Oui.
M. Ciaccia:... à 16 h 45. Mais combien fonctionnent?
M. Léonard: Oui. Mais ce que je vous dis, c'est que, au
mois de septembre, on m'avait parlé de 24 balances. Mais je peux
répondre à la question très précisément.
M. Ciaccia: Est-ce que le ministre peut nous dire s'il y a des
ententes qui ont été prises afin d'assurer que des effectifs de
la Sûreté du Québec seront assignés à ces
postes?
M. Léonard: Oui. Il y a un comité qui a
été formé entre le ministère de la Justice et le
ministère des Transports, qui a fait des recommandations. Jusqu'ici, un
certain nombre de celles-ci ont été appliquées. Je pense
que le comité continue à fonctionner parce qu'on n'a pas
réglé toutes les questions. Évidemment, il y a eu des
prériodes plus tranquilles au cours de l'été, au moment
où la Sûreté du Québec était en
négociation avec le gouvernement. Mais depuis, je crois que tout
fonctionne normalement et qu'on est en train de faire des vérifications
pour l'implantation du système tel qu'il avait été
prévu à l'origine. (16 h 45)
M. Ciaccia: Vous nous avez dit qu'au mois de septembre il y avait
24 balances en opération, est-ce que le ministre peut nous dire quels
sont les effectifs...
M. Léonard: II y avait 24 balances installées.
M. Ciaccia: Combien en opération?
M. Léonard: Je vais répondre... La deuxième
question que vous m'avez posée, c'est celle à laquelle je voulais
répondre: combien sont en opération maintenant?
M. Ciaccia: Vous ne pouvez pas nous dire combien sont en
opération?
M. Léonard: Bien, j'imagine que celles qui sont
installées normalement doivent être en mesure de fonctionner.
Maintenant, cela peut dépendre des périodes de l'année. Si
vous êtes en période de printemps, c'est bien sûr que les
contrôles sont beaucoup plus stricts et qu'on pèse très
régulièrement les camions qui circulent sur les routes. Si vous
êtes à l'automne, au moment où les routes sont moins
fragiles, je ne vois pas pourquoi on continuerait d'utiliser les balances
à pleine capacité. Je pense que c'est une question
d'opportunité. Tout le monde comprend, au moment où on se parle,
à moins d'une pluie diluvienne qui dure quatre jours, trois semaines,
les routes, normalement, sont en bon état et on y travaille à
plein.
M. Ciaccia: Est-ce que je pourrais inviter le ministre à
s'informer un peu plus sur le but des postes de balance, que ce n'est pas
seulement durant le printemps, quand il y a de la neige...
M. Léonard: Non, effectivement. M. Ciaccia:...
l'hiver...
M. Léonard: C'est pour cela qu'il y en a un certain nombre
qui sont maintenus.
M. Ciaccia:... je peux vous dire personnellement que j'ai fait un
voyage de Vancouver à Montréal...
M. Léonard: Oui, on a vu cela dans les journaux, M. le
député.
M. Ciaccia:... en camion et la seule province où je n'ai
pas été obligé d'arrêter pour faire vérifier
le camion que je conduisais, c'était la province de Québec. Dans
toutes les autres provinces, périodiquement, à une centaine de
milles, une cinquantaine de milles, c'était au mois d'août, il n'y
avait pas de pluies, ce n'était pas l'hiver, ce n'était pas
l'automne, c'était le milieu de l'été, ces postes de
balance étaient en opération - ce n'est pas seulement la question
des routes à un certain temps de l'année - c'est de
vérifier si la réglementation est appliquée, si les gens
se conforment, si les conducteurs se conforment à la
réglementation.
Est-ce que vous avez reçu des représentations des gens du
milieu à l'effet que ces postes de balance devraient fonctionner,
premièrement, et qu'il devrait y avoir des effectifs pour faire
appliquer les règlements qui existent.
M. Léonard: Oui. Je n'ai pas dit qu'il n'y en avait pas de
balances en opération. J'ai dit que c'était moins intensif comme
contrôle à cette période-ci de l'année qu'au
printemps, par exemple. Tout le monde comprend pourquoi.
Une voix: Non.
M. Léonard: Par ailleurs, il y a des
représentations du milieu pour que les balances fonctionnent en
particulier sur des camions de transport forestier, comme sur le vrac. Je crois
que nous sommes tout à fait d'accord avec ce qu'il nous propose.
Effectivement, il y en a des balances en opération et puis je pense
qu'il doit y en avoir. On doit contrôler le poids des véhicules
sur les routes de façon qu'on ne les défonce pas.
M. Ciaccia: II me semble que si c'était vraiment la
volonté du ministère d'appliquer les règlements, d'avoir
des postes de balance, le ministre devrait sûrement avoir parmi ses
aviseurs des gens qui peuvent l'informer combien de postes de balance sont en
opération aujourd'hui. Est-ce que le ministre peut nous dire, par
exemple, les heures d'ouverture de ces postes?
M. Léonard: Je ne dis pas que mon ministère ne peut
pas fournir, je pense que le ministère peut les fournir ces
renseignements, mais les gens qui sont ici ne sont pas au courant. Simplement,
je vous fournirai ces renseignements ultérieurement. Effectivement, il
faudrait demander au sous-ministre adjoint aux opérations. Je pense que,
pour lui, c'est une question de quelques minutes pour nous fournir cette
information. Je ne peux pas amener tout le ministère ici.
M. Ciaccia: Alors, je crois que le ministre...
M. Léonard: On n'aurait pas de place pour loger tout le
monde ici.
M. Ciaccia:... nous a confirmé que le Québec est au
Canada la province où le contrôle des véhicules est le plus
relâché.
M. Léonard: Le plus quoi?
M. Ciaccia: Le contrôle des véhicules, des camions
par les postes de balance est plus relâché que dans n'importe
quelle autre province au Canada et cela a des effets sur la conservation du
réseau routier.
M. Léonard: M. le Président, je pense que M. le
député tire ses propres conclusions. Je ne voudrais pas que ce
soit celles de la commission.
M. Ciaccia: Je les tire des réponses que vous nous
donnez.
M. Léonard: Ce sont vos conclusions et pas celles de la
commission.
M. Ciaccia: Ce sont vos réponses. M. Léonard:
Ce sont vos conclusions.
Le Président (M. Fallu): J'aimerais demander au
député de Mont-Royal, pour l'organisation de nos travaux, s'il
veut qu'on inscrive au procès-verbal la question suivante: En date du 30
octobre 1984, quel était...
M. Ciaccia: Quel est le nombre...
M. Léonard: De balances en fonctionnement.
M. Ciaccia:... de postes de balance en fonctionnement...
Le Président (M. Fallu):... le nombre de balances en
fonctionnement?
M. Ciaccia:... et je voudrais connaître le nombre de
travailleurs qui sont à ces postes de balance. Je voudrais avoir les
heures d'activité ainsi que les lieux.
M. Gagnon: M. le Président.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Champlain.
M. Gagnon: Juste sur une question de règlement. On part
d'un engagement financier qui lie le ministère pour l'achat de trois
balances. Là, on est rendu à vérifier et à comparer
avec les autres provinces le nombre de balances en fonctionnement, les heures
d'activités, ainsi de suite. J'ai l'impression que c'est élargir
un peu l'engagement financier sur lequel on discute.
Pour l'information du député de Mont-Royal, entre
Trois-Rivières et Québec, il y a une balance. Aujourd'hui, elle
fonctionnait, M. le ministre, celle-là toujours.
M. Lafrenière: Celle de Roberval était
fermée, ce matin.
M. Léonard: Je voudrais poser une question de directive ou
de procédure. Est-ce que ce ne sont pas des questions qui doivent
être inscrites au feuilleton de l'Assemblée nationale plutôt
qu'aux engagements financiers.
M. Ciaccia: Non, non.
M. Léonard: Ils peuvent les poser ici.
Le Président (M. Fallu): Bon
M. Ciaccia: Je ne vous demande pas de faire la comparaison avec
les autres provinces.
M. Léonard: Non, mats c'est parce que là, on
peut...
M. Ciaccia: Je demande des détails. Quand on nous dit
qu'on a acheté des balances de 138 000 $...
M. Gagnon: M. le Président...
Le Président (M. Fallu): S'il vous plaît!
M. Gagnon:... vous en déduisez...
Le Président (M. Fallu): S'il vous plaît!
Effectivement...
M. Léonard: Parce que, à la limite, M. le
Président, je pourrais amener les archives du ministère ici.
Quand même...
M. Rocheleau: Peut-être la prochaine fois.
Le Président (M. Fallu): Je sais que...
M. Léonard: M. le député de Hull, cela le
connaît, ces questions ou ces remarques!
Le Président (M. Fallu):... les engagements financiers
sont un lieu non seulement pour examiner les engagements financiers un à
un mais, à l'occasion d'engagements financiers, il peut y avoir des
questions qui débordent, même assez largement, le cas de
l'engagement et amener un débat de politique générale,
d'orientation même du ministère.
Toutefois, il faut savoir que les séances de la commission des
engagements financiers, qui ressemblent de ce point de vue à
l'étude des crédits, a par ailleurs une autre qualité.
C'est de ne pas nécessairement exiger des réponses
immédiates comme à l'étude des crédits. Il y a
cette possibilité de prendre avis des questions par le biais du
procès-verbal, ou même - on le sait, c'est un peu exceptionnel -
les engagements financiers nous permettent de rouvrir toute question
déjà débattue antérieurement, jusqu'à une
séance antérieure de trois mois. Même davantage, les
engagements financiers ont cette caractéristique propre de permettre aux
membres de la commission, aux membres de l'Assemblée nationale de
n'étudier à la limite qu'un seul engagement financier et de
considérer les autres comme étant vérifiés.
Il y a donc une souplesse considérable lors de la
vérification de ces engagements financiers. Toutefois, il faut au moins
laisser la latitude au ministre et à son équipe de
pouvoir prendre avis des questions par le biais du procès-verbal.
Et je pense que c'est ce qu'on est en train de faire en date du 30 courant.
M. Ciaccia: Je suis conscient qu'on ne peut pas avoir tous les
détails de chaque contrat. C'est pour cela que je demande au ministre
s'il peut nous fournir ces détails...
M. Léonard: Pas d'objection.
M. Ciaccia:... dans un avenir rapproché, pas trop loin. Je
n'ai pas d'autre question pour le mois d'avril.
Le Président (M. Fallu): Pour le mois d'avril.
M. Ciaccia: Je regarderais les engagements du mois de mai.
Le Président (M. Fallu): J'en aurais peut-être une.
Je ne sais plus trop à quel engagement. C'est à l'engagement 147,
à propos d'aménagements cyclables. Nous avons dans les
engagements financiers, d'un mois à l'autre, un certain nombre
d'engagements relatifs aux aménagements cyclables. Toutefois, on n'a pas
le panorama général pour l'ensemble du ministère pour une
année ou pour le Québec. On sait que ce programme existe
maintenant depuis un certain temps. Il y a eu des efforts de faits par le
ministère. Il y a eu des efforts de faits également par les
municipalités. Est-ce qu'il serait simple - ma question va d'abord
porter sur une sorte de préavis - d'avoir un peu le bilan de l'action du
ministère depuis les trois ou quatre dernières années que
ce programme existe, ceci afin de voir un peu ce qui s'est fait au
Québec en termes d'aménagements cyclables?
M. Léonard: Vous voudriez à partir du début
du programme.
Le Président (M. Fallu): Oui.
M. Léonard: Un état de la situation.
Le Président (M. Fallu): Je vous demande d'abord: est-ce
que c'est simple à faire?
M. Léonard: Oui, on pourrait le faire, on peut le
faire.
Le Président (M. Fallu): C'est relativement simple.
M. Léonard: Cela va prendre quand même du temps
avant de le faire, mais on peut le faire. Les renseignements que j'ai
présentement concernent le programme actuellement en application. J'ai,
disons, une contribution totale du gouvernement à la construction de
pistes cyclables d'ailleurs qui ne représente pas le coût à
100% puisque les municipalités contribuent. Donc, sur les pistes
actuellement en construction, notre contribution totale est de 1 646 000 $. Il
y avait eu des dépenses antérieures faites à
l'année présente de 176 000 $. Dans l'année
présente, il y a des dépenses budgétaires de 993 000 $ et
qui vont comporter des engagements ultérieurs pour 447 000 $. Ce sont
les projets qui sont en cours de réalisation. Maintenant, il y a eu
évidemment d'autres projets de pistes cyclables qui sont
terminés; donc, ce que vous nous demandez, c'est le bilan du programme
depuis son existence à peu près ultérieurement, M. le
Président.
Le Président (M. Fallu): Oui, c'est bien, merci. M. le
député de Mont-Royal.
M. Ciaccia: J'avais seulement un autre article dans le mois
d'avril, si vous m'excusez. L'engagement 146. II s'agit d'une subvention
à Logistec Navigation Inc., Montréal, à titre d'aide
financière pour le maintien de la desserte maritime de la Moyenne et
Basse-Côte-Nord du golfe Saint-Laurent au cours de la saison 1984-1985.
Le montant de l'engagement est de. 3 848 656 $ dont une contribution
fédérale de 2 880 200 $. Est-ce le ministre pourrait nous donner
des explications sur cette subvention?
M. Léonard: M. le Président, si vous me permettez,
sur les grandes articulations de ces engagements, les deux niveaux de
gouvernement financent à peu près 60% des coûts du
transport sur cette desserte de la Basse et Moyenne-Côte-Nord, Anticosti.
Les coûts sont partagés à peu près à 75% par
le fédéral et 25% par le Québec. Le contrat dont il s'agit
ici prend fin le 28 février 1985. C'est un dossier à l'ordre du
jour avec le gouvernement fédéral et qui a d'ailleurs
été mentionné dans la rencontre au mois de septembre avec
M. Mazankowski. (17 heures)
M. Ciaccia: Est-ce que vous pourriez nous donner des
détails? Je comprends qu'il y a un pourcentage du gouvernement
fédéral, d'ailleurs les chiffres des engagements financiers
démontrent que c'est 2 800 000 $ sur 3 800 000 $ du gouvernement
fédéral, mais ce n'est pas tout à fait cet aspect parce
que c'est évident qu'il y a eu une participation fédérale.
Ce que je voudrais connaître ce sont les détails de cette
subvention à Logistec Navigation Inc. Comment la décision
a-t-elle été prise de leur accorder 3 800 000 $ de subvention? Je
pense que le programme, mon collègue vient de signaler...
M. Léonard: Sur les taux et tarifs cela vous
intéresserait, c'est cela.
M. Ciaccia: Le programme est administré par...
M. Léonard: Le gouvernement du Québec.
M. Ciaccia:.. Je gouvernement du Québec.
M. Léonard: Oui, qui signe un contrat avec Logistec
Navigation inc. Sur les taux et tarifs, peut-être que c'est un des
éléments qui est tout de même intéressant dans des
contrats comme ceux-là. Il y a un point au contrat, taux et tarifs: le
transporteur s'engage à suivre les tarifs déposés et
approuvés par la commission pour la saison de navigation 1984-1985, pour
l'île d'Anticosti. Les tarifs déposés seront réduits
de 50% pour la durée du présent contrat et on exclut de cette
réduction de 50% des contracteurs, entrepreneurs ayant ou obtenant un
contrat d'un organisme gouvernemental ou paragouvernemental, ce qui reviendrait
au même. Cela exclut donc les organismes gouvernementaux.
M. Ciaccia: La question que je me pose...
M. Léonard: Oui, oui.
M. Ciaccia: Pourquoi le contrat a-t-il été
accordé à Logistec Navigation inc. ? Pouvez-vous me donner les
principaux administrateurs et actionnaires de Logistec Navigation inc. ?
M. Léonard: M. le Président, il faut remonter assez
loin pour trouver comment le contrat à l'origine a été
accordé. C'est un contrat de cinq ans à l'origine. Est-ce
qu'à l'origine il a été accordé par soumissions?
Normalement, il est très possible qu'il ait été
accordé à l'origine par soumissions. Il a été
prolongé d'un an en attendant que les négociations avec le
gouvernement fédéral soient réglées. C'est
l'information que j'ai à ce moment.
M. Ciaccia: Il a été accordé par
soumissions, est-ce qu'il a été négocié?
M. Léonard: À l'origine, nous allons
vérifier mais je crois qu'il aurait été accordé par
soumissions. Mais je veux vérifier cela.
M. Ciaccia: Est-ce que c'est possible...
M. Léonard: Sous réserve de vérifications,
donc, je vous réponds cela.
M. Ciaccia:... qu'il y ait eu des soumissions et
subséquemment qu'il y ait eu des négociations et qu'il ait
été finalement accordé par négociation?
M. Léonard: À l'origine, non. Ici, il s'agit d'une
prolongation qui a été négociée pour un an
seulement. En attendant que des négociations avec le gouvernement
fédéral soient réglées.
M. Ciaccia: Je pense que votre conseiller voudra me donner plus
de détails.
M. Léonard: Ce que j'ai ici comme renseignement, d'abord,
par rapport à l'année dont il est question, on voulait modifier
le service, le type de bateau, donc il y avait certains considérants.
J'ai ici une raison donnée mentionnant qu'il était difficile de
procéder à des appels d'offres, en particulier, pour
l'année de service parce que, d'une part, on risquait d'avoir peu de
soumissionnaires avec des soumissions élevées à cause de
la courte période envisagée et, d'autre part, une telle
procédure aurait absolument avantagé le transporteur actuel dont
l'infrastructure est déjà en place au sein du territoire à
desservir. Donc, c'était sur une base de négociations
plutôt qu'un appel d'offres maintenant pour seulement un an. Mais,
à l'origine du contrat, d'après ce que j'ai ici, cela aurait
été par appel d'offres.
M. Ciaccia: Peut-être que vous l'avez mentionné,
mais je n'ai pas saisi, une fois que vous êtes allé par appel
d'offres, pourquoi n'êtes-vous retourné en soumissions? Vous avez
négocié. Pourquoi ne pas retourner en soumissions?
M. Léonard: Parce que, compte tenu que nous voulions
modifier le type de service, jusqu'à un certain point, en tout cas,
légèrement, me dit-on, mais nous voulions quand même
modifier le type de service et que nous voulions aussi voir s'il n'y avait pas
lieu de changer de type de bateau, ce qu'on ne pouvait pas faire dans une
courte période. Aller en appel d'offres dans ces conditions nous
mettait...
M. Ciaccia: Avez-vous les dates de la première soumission
et la date des négociations après? Quand les soumissions
ont-elles été acceptées et quand avez-vous
négocié?
M. Léonard: Ce que j'ai ici, c'est un contrat. Le premier
appel d'offres aurait été fait il y a cinq ans et pour un contrat
de cinq ans, mais vous me posez des questions sur un fait qui remonte à
cinq ans. Je voudrais quand même pouvoir vérifier et,
ultérieurement, répondre ou corriger s'il y a lieu ce que...
M. Ciaccia: C'est cela que je ne comprends pas. Le montant de
l'engagement pour le mois d'avril est de 3 800 000 $. Alors c'est un engagement
de 3 000 000 $ que vous avez pris au mois d'avril.
M. Léonard: Pour un an. Cela représente la
négociation pour un an.
M. Ciaccia: Qui étaient les administrateurs et les
actionnaires de la compagnie? Qui sont les administrateurs et les actionnaires
de la compagnie?
M. Léonard: Le propriétaire détenant le
contrôle de cette entreprise c'est un M. Paquin et l'autre, je vais
retrouver son nom. Je l'ai déjà rencontré, de toute
façon.
M. Ciaccia: Pouvez-vous nous fournir ces détails?
M. Léonard: Oui. Nous pourrons vous fournir le nom des
administrateurs de l'entreprise.
M. Ciaccia: Pouvez-vous nous fournir aussi... Est-ce que ces
entreprises étaient aussi impliquées dans la soumission?
M. Léonard: Non, non, il n'y a pas eu de soumission. C'est
un renouvellement d'un an à la suite d'un contrat de cinq ans, qui, lui,
avait été fait par appel d'offres.
M. Ciaccia: Je ne sais pas si je suis conforme au
règlement, je voudrais savoir quand vous l'avez octroyé d'abord
par soumissions, qui étaient les soumissionnaires?
M. Léonard: Pour vérifier, il faut remonter
à 1980. On vérifiera et on vous donnera la liste...
M. Ciaccia: S'il vous plaît, si on pouvait avoir cela.
M. Léonard:... ainsi que le nom des administrateurs de
l'entreprise.
M. Ciaccia: Très bien, merci.
Le Président (M. Fallu): Donc, deux questions: la
première porte sur l'état de la situation il y a cinq ans,
à savoir qui étaient les actionnaires de la compagnie et si le
contrat a été accordé par soumissions publiques et la
seconde question est: quels sont présentement...
M. Ciaccia: Je veux savoir aussi quels étaient les
premiers soumissionnaires il y a cinq ans.
Le Président (M. Fallu): L'ensemble des soumissionnaires
il y a cinq ans?
M. Ciaccia: Oui, ceux qui ont soumissionné.
Le Président (M. Fallu): D'accord. La seconde question
est: quels sont présentement les actionnaires de la compagnie, enfin,
les principaux actionnaires?
M. Ciaccia: Oui, les actionnaires et les administrateurs.
Le Président (M. Fallu): Et administrateurs. Très
bien, c'est noté.
M. Ciaccia: Les engagements financiers pour le mois de mai.
Le Président (M. Fallu): Les engagements financiers pour
le mois de mai sont vérifiés.
M. Ciaccia: Engagement 35.
Le Président (M. Fallu): Le mois d'avril, pardon...
Une voix: II reste cinq minutes.
Mai
Le Président (M. Fallu): L'engagement 35 pour le mois de
mai.
M. Ciaccia: L'engagement 61, pardon. Mon collègue
m'indique qu'il ne me reste que six minutes. Je vais aller à
l'engagement 133.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 133.
M. Léonard: L'engagement 133?
M. Ciaccia: L'engagement 133. C'est une subvention à la
Corporation circulation-transports 1984 pour fins d'aménagement de douze
terrains de stationnement périphériques pour véhicules
automobiles dans diverses villes de la région de Québec dans le
cadre des fêtes 1534-1984. Le montant de l'engagement est de 449 000
$.
II y a la Corporation circulation-transports 1984 et il y a aussi la
Corporation 1534-1984. Est-ce que c'est la même corporation ou si ce sont
deux organismes distincts?
M. Léonard: Ce sont deux corporations différentes,
mais...
M. Ciaccia: On parle strictement d'un organisme qui s'appelle la
Corporation circulation-transports 1984.
Une voix: Le Corporation circulation-transports 1984, c'est une
entité séparée.
M. Léonard: Cela semble être une entité
séparée qui relevait sûrement de Québec 1534-1984.
Attendez un peu.
M. Ciaccia: Les fêtes 1534-1984 n'ont malheureusement pas
connu toute la popularité qu'on espérait et il est évident
que les douze terrains de stationnement périphériques pour
véhicules automobiles dans diverses villes de la région de
Québec n'ont pas été utilisés à pleine
capacité. Est-ce que le ministre a fait des études avant
d'accorder la subvention pour aménager ces douze terrains de
stationnement? Au moins, a-t-il demandé à la Corporation
circulation-transports 1984 de lui faire part de façon
détaillée de ses projections et des raisons qui motivaient la
construction de ces douze terrains?
M. Léonard: Tous les besoins ont été
déterminés selon les prévisions de la Corporation
Québec 1534-1984, C'est elle qui avait fait les prévisions et
c'est là-dessus que nous avons arrêté les besoins qui
pouvaient ressortir de ces activités. Je pense qu'il y avait cependant
un détail de ces prévisions. Je crois bien que l'organisme
Québec 1534-1984, c'était lui, finalement, qui était
l'organisme directeur des différentes corporations associées ou
de toute l'organisation. Donc, nous nous sommes conformés au plan qui
avait été établi par Québec 1534-1984.
M. Ciaccia: Si je comprends bien, vous nous dites que la
Corporation Québec 1534-1984 vous a dit: On a besoin de 450 000 $ pour
des terrains, et vous avez dit: Oui, ça va, voici les 450 000 $.
M. Léonard: Il y avait cet organisme directeur,
Québec 1534-1984, avec un conseil d'administration, qui a passé
les commandes de prévision, d'organisation, ils ont conçu le plan
d'organisation général des fêtes non seulement en termes
d'échéancier, mais en termes de besoin. Tous, autant les gens de
la ville de Québec que du gouvernement du Québec et le
ministère des Transports en particulier, se sont conformés aux
prévisions qui avaient été établies par cet
organisme.
M. Ciaccia: Si je comprends bien, les besoins ont
été établis par la Corporation 1534-1984 et la subvention
a été donnée à la Corporation
circulation-transports 1984. Avant d'accorder la subvention, est-ce que vous
avez demandé des plans, des détails, des études? Est-ce
qu'ils ont été fournis?
M. Léonard: On me dit qu'il y a une firme qui a fait une
étude de circulation pour le compte de la corporation circulation,
laquelle agissait d'ailleurs pour le compte de Québec 1534-1984.
(17 h 15)
M. Ciaccia: Est-ce que vous avez accordé la subvention sur
la base de cette étude? Avez-vous eu une copie de l'étude?
M. Léonard: De ces prévisions, oui. Cela a
été examiné par le ministère et je pense que c'est
là-dessus que cela a été basé.
M. Ciaccia: Est-ce que vous avez le taux d'utilisation de ces
différents terrains de stationnement? Combien ont été
ouverts et pour combien de temps?
M. Léonard: Le bilan, je ne sais pas s'il existe. S'il
existe, nous le transmettrons. Ce qu'on peut se dire, qui a été
une constatation générale, de tout le monde, c'est que ces
terrains de stationnement, comme d'autres activités n'ont pas
été occupés à pleine capacité.
M. Ciaccia: Est-ce que la subvention totale a été
accordée pour le stationnement? Les 449 000 $ au complet?
M. Léonard: La part du gouvernement, dans le financement,
était d'un peu plus de 50%. Je crois que, dans ce cas, il s'agissait
vraiment des terrains de stationnement. Et il y a eu des subventions pour
d'autres activités, mais ici il s'agissait, effectivement, de douze
terrains de stationnement périphériques.
M. Ciaccia: Alors, les 449 000 $ c'était strictement pour
des terrains de stationnement.
M. Léonard: Oui.
M. Ciaccia: Avez-vous donné d'autres subventions pour le
stationnement à part les 449 000 $, subséquemment?
M. Léonard: Nous avons aménagé deux terminus
d'autobus et d'ailleurs ils restent maintenant, pour l'avenir, à la gare
du Palais et à la rue Dalhousie, pour une somme de 687 900 $. Nous avons
aussi effectué des travaux pour des stationnements, pour la
signalisation, pour des cartes routières dont le coût global, pour
ces trois travaux, indépendamment des 449 000 $, se monte à 401
000 $. Donc, il y a eu aussi des travaux effectués par le
ministère qui représentent une partie d'un autre montant de 401
000 $. Je n'ai pas ici tes détails en ce qui concerne les
stationnements, mais c'est une partie des 401 000 $.
M. Ciaccia: Est-ce que vous pouvez nous fournir ces
détails? Si je comprends bien, il y avait des travaux de 401 000 $ et il
y a eu d'autres travaux pour...
M. Léonard: On me dit, M. le député, que
c'est un stationnement pour d'Esti-mauville pour 202 000 $ compris dans les 401
000 $. Donc, cela donnerait 449 000 $ plus 202 000 $, 651 000 $ au total.
M. Ciaccia: Est-ce que vous avez mentionné que vous aviez
aménagé deux terminus d'autobus pour le montant de 687 900 $?
M. Léonard: Oui. Mais qui demeurent maintenant, qui vont
continuer à être utilisés, selon ce qu'on m'a dit.
M. Ciaccia: Ils servent à quoi présentement?
M. Léonard: À la gare du Palais et à la rue
Dalhousie.
M. Ciaccia: Ils servent à quoi maintenant les travaux que
vous avez effectués de 687 900 $?
M. Léonard: La gare du Palais, c'est utilisé pour
les autobus encore et également la rue Dalhousie.
M. Ciaccia: Est-ce que vous pourriez nous fournir les taux
d'utilisation du stationnement? Combien ont été ouverts et pour
combien de temps?
M. Léonard: Pour l'ensemble de l'été
ou...
M. Ciaccia: Pardon! M. Léonard: L'ensemble de
l'été. M. Ciaccia: Bien, durant les fêtes. M.
Léonard: Là, on s'amuse.
M. Ciaccia: Non, bien non! Durant les fêtes.
M. Léonard: Je pense que les bilans seront fournis dans la
mesure où ils existent où tout cela a été
comptabilisé. Je pense que sur le plan des états financiers, on
pourra voir dans quelle mesure les renseignements sont disponibles. Il va
falloir d'abord les demander très probablement à la corporation
circulation et à Québec 1534-1984. Donc, je pense que cela va
prendre un certain détour pour aller les voir. Nous donnons des
subventions à la condition de faire un rapport. Maintenant, est-ce que
les rapports ont été dressés, au moment où on se
parle, de façon définitive? Nous enregistrons votre demande, M.
le député, quand les renseignements seront disponibles, nous vous
les ferons parvenir.
M. Ciaccia: Il me semble que quand c'est pour une subvention de
500 000 $, vous avez le droit à certains détails.
M. Léonard: Oui.
M. Ciaccia: Est-ce que l'aménagement devait être
terminé avant...
M. Léonard: Vous savez les problèmes financiers
qu'il y a dans Québec 1534-1984. Je pense qu'avant qu'il paie des gens
pour faire des rapports de ce type, cela peut prendre un peu de temps, tout
simplement. Je pense que c'est une constatation d'administration courante.
M. Ciaccia: Je ne parle pas des rapports nécessairement
seulement de la corporation, je parle de votre ministère qui...
M. Léonard: Mais on peut se dire, entre nous, qu'ils n'ont
pas été remplis à pleine capacité. Nous savons cela
tout le monde.
M. Ciaccia: Est-ce que l'aménagement devait être
terminé avant le début des fêtes et est-ce que
effectivement l'aménagement a été fait avant le
début des fêtes?
M. Léonard: En ce qui concerne les stationnements,
oui.
M. Ciaccia: En ce qui concerne la subvention au total de 449 000
$ est-ce qu'il y a une partie qui a été imputée à
l'entretien du stationnement ou si c'était strictement pour
l'aménagement du stationnement?
M. Léonard: Pour les terminus d'autobus, c'est
l'aménagement.
M. Ciaccia: Non, non, pas pour les autobus. Les 449 000 $ pour
les stationnements.
M. Léonard: C'est l'aménagement de douze terrains
de stationnement.
M. Ciaccia: Les 202 000 $ additionnels?
M. Léonard: 202 000 $ c'est pour un autre stationnement
à d'Estimauville, mais dont le terrain nous appartenait.
M. Ciaccia: Tous ces travaux ont été
terminés avant le début des fêtes?
M. Léonard: Oui, à ma connaissance il n'y a eu
aucun retard dans cela.
Le Président (M. Fallu): Nous prenons acte que nous
arrivons à la limite répartie à la commission pour
l'étude de ces
engagements financiers. Mais j'aimerais rappeler toutefois que cela
n'empêche personne au prochain exercice parlementaire de revenir sur
quelque engagement financier que ce soit.
Toutefois, provisoirement je vais déclarer que les engagements
financiers des mois d'avril, mai et juin, pour le ministère des
Transports, sont vérifiés. Je le répète, cela ne
limitera pas nécessairement les parlementaires de revenir sur des
engagements antérieurs. Néanmoins, pour la fin de nos travaux, je
vais les déclarer vérifiés. À moins que vous
vouliez expressément, M. le député de Mont-Royal, faire
motion pour que nous reportions une partie des engagements financiers à
la prochaine séance, ce qui vous est loisible de faire.
M. Ciaccia: Si c'était possible, oui, je le
préférerais parce que je ne voudrais pas empiéter sur le
temps de mon collègue et du ministre délégué
à l'Aménagement et au Développement régional qui
doit être ici. Pour être poli et pour les accommoder, je voudrais
cesser de poser mes questions mais j'en aurais deux ou trois autres à
poser au ministre. Si c'est possible je voudrais les remettre à la
prochaine...
Le Président (M. Fallu): Donc, à partir de
l'engagement 135. Nous reporterions à la prochaine séance les
engagements du mois de mai à partir de l'engagement 135 et les
engagements du mois de juin. Est-ce bien cela votre désir"?
M. Ciaccia: Avec une petite nuance. J'avais pris l'engagement 133
parce que je savais qu'il ne me restait pas beaucoup de temps aujourd'hui. Je
voudrais poser des questions sur deux ou trois articles avant l'engagement 133
plus le mois de juin.
Le Président (M. Fallu): C'est bien.
M. Ciaccia: Quelques articles avant l'engagement 133 du mois de
mai et quelques articles dans le mois de juin.
Le Président (M. Fallu): Alors, faisons motion en
conséquence. Que les engagements financiers du mois de mai qui n'ont pas
été étudiés et les engagements du mois de juin qui
n'ont pas été encore même abordés soient
officiellement reportés à la prochaine séance.
M. Ciaccia: Très bien.
Le Président (M. Fallu): Est-ce qu'il y a consentement
pour cette motion?
M. Tremblay: M. le Président, j'ai une question. Je pense
que l'étude des engagements financiers, c'est une séance, si ma
mémoire est bonne. C'est pour cela que je pose la question.
Le Président (M. Fallu): Oui. Déjà, nous
sommes dans une séance de report. On sait qu'en tout temps, même
à une séance régulière, nous pouvons rouvrir des
engagements déjà débattus aux séances
précédentes.
M. Tremblay: Oui. Est-ce que le règlement ne dit pas que
nous devons faire cet exercice pendant une séance pour trois mois
à moins qu'il y ait consentement?
Le Président (M. Fallu): Le règlement dit bien: Un
minimum d'une séance.
M. Tremblay: Oui.
Le Président (M. Fallu): Le règlement de
l'Assemblée nationale nous fait l'obligation de nous réunir au
minimum une séance à tous les trois mois.
M. Tremblay: C'est ce que je pensais. Vu que le minimum a
été dépassé d'une part, et que d'autre part,
j'imagine que pour excéder le minimum, cela prend le consentement des
deux formations politiques.
Le Président (M. Fallu): C'est ce que nous avions pour
siéger aujourd'hui notamment.
M. Tremblay: Oui.
Le Président (M. Fallu): Nous avions le consentement.
M. Tremblay: C'est ce que je disais. Donc, conséquemment,
nous allons accepter cette proposition puisque lorsque nous allons
étudier ces crédits, nous allons aussi étudier les trois
mois subséquents dans la même journée.
Le Président (M. Fallu): Dans la même
séance.
M. Tremblay: Dans !a même séance, oui. Et que la
prochaine fois, il n'y aura pas de consentement pour excéder une
deuxième journée.
Des voix: Oh!
Le Président (M. Fallu): La commission envisagera ces
possibilités au moment où nous étudierons les
crédits, si vous permettez, M. le député de Chambly.
M. Tremblay: Je donne déjà avis, M. le
Président, que ce sera notre attitude.
Le Président (M. Fallu): C'est bien. Vos propos sont
inscrits au Journal des débats, mais les décisions n'ont pas
à être prises immédiatement. Madame...
M. Rocheleau:... les deux clans, amener les deux "gangs".
Le Président (M. Fallu): Comme nos travaux sont
effectivement terminés pour cette journée, à
l'intérieur de cette séance, je voudrais en terminant vous
remercier, M. le ministre, de vous être présenté devant
nous. Je voudrais remercier également vos adjoints, MM. Carrier et
Champoux. Merci, messieurs.
Je me permets de suspendre les travaux pendant quelques secondes.
(Suspension de la séance à 17 h 27)
(Reprise de la séance à 17 h 28)
Conseil exécutif
Aménagement et Développement
régional
Avril
Le Président (M. Fallu): À l'ordre! Nous reprenons
nos travaux pour l'étude des engagements financiers du Conseil
exécutif en ce qui a trait au ministre délégué
à l'Aménagement et au Développement régional, pour
les mois d'avril, mai et juin.
Nous trouvons en annexe ces engagements financiers. Voilà, M. le
député de Hull.
Une voix: Un instant.
Le Président (M. Fallu): M. le ministre» vous
voudriez nous présenter les gens qui vous accompagnent?
M. Gendron: Bien sûr, avec plaisir, M. le Président,
Mme la vice-présidente, MM. et Mmes les membres de cette commission. Les
gens qui m'accompagnent sont M. Jacques Gagnon, directeur général
de l'OPDQ, l'Office de planification et de développement du
Québec, et M. Florian Rompré, directeur général du
secrétariat Archipel.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Hull.
Projet Archipel
M. Rocheleau: Merci, M. le Président. Je voudrais profiter
de l'occasion, avant d'amorcer l'étude des engagements financiers, pour
reprendre certaines paroles que tenait le ministre délégué
à l'Aménagement le 24 octobre, lors du débat sur le
discours inaugural. Je cite: "Je trouve toujours curieux d'entendre ces
perroquets - c'est nous! 11 ne parlait sûrement pas de nous, c'est de
vous qu'il parlait - avant que la session commence, dire: Dès que la
session va commencer, on va parler d'économie. Ce n'est pas cela. Ils
déblatèrent contre l'économie. Dès que la session
va commencer, mon ami, le député de Hull, l'ineffable,
l'impayable député de Hull devait m'accrocher à tous les
jours sur la question du projet Archipel, sur le document, "Les choix et les
régions. "
Le ministre a semblé, lors du débat sur le discours
inaugural, tenir des propos similaires à l'égard de plusieurs
députés de notre formation politique. J'ose prétendre
qu'il n'avait rien à dire sur le discours inaugural.
De toute façon, au sujet du projet Archipel, sur lequel on aura
sûrement des questions à poser, M. le ministre, je vous
recommande, si vous ne l'avez déjà lu, de lire le Devoir de ce
matin. Il y en a d'autres qui vous en parlent aussi, entre autres Jean-Claude
Leclerc. C'est titré: "Un autre "archiflop" national. " Cela vous
convient très bien. (17 h 30)
M. Tremblay: Si Leclerc n'est pas d'accord!
M. Rocheleau: Par contre, Mme la Présidente, je voulais
simplement tenir quelques propos sur le Devoir du vendredi, 5 octobre.
M. Tremblay: Vous n'avez pas de questions?
M. Rocheleau: Oui, oui.
La Présidente (Mme Bacon): M. le député de
Chambly, le député de Hull a la parole.
M. Rocheleau: Cela va venir dans quelques minutes. Alors, pour
Québec, l'enjeu n'est pas oublié, dit Gendron, et on traite ici
du choix des régions. Constatant que le gouvernement du Parti
québécois n'a pu faire avancer l'idée de
décentralisation, puisque ses projets se sont avérés trop
prématurés pour la société
québécoise. M. Gendron reste optimiste. Ceci ne permet pas de
conclure que l'enjeu de la décentralisation soit effacé,
dit-il.
Il mentionnait, entre autres, dans son discours, que les maires avaient
été très enchantés. Il voulait que cela continue.
Je m'aperçois que le ministre Gendron, Mme la Présidente, agit un
peu comme son collègue de l'Éducation, c'est-à-dire son
collègue qui traite entre autres des jeunes. Plutôt que ce soient
des symposiums pour les jeunes, bien ce sont maintenant des sommets
régionaux pour les maires et les organismes du milieu.
Je veux simplement mentionner au ministre Gendron qu'effectivement il y
a des sommets qui ont été tenus et qui se tiendront dans
l'Outaouais, entre autres, au printemps.
Je me pose sérieusement la question, Mme la Présidente,
à savoir s'il ne serait pas plus important de tenir compte des besoins
immédiats du milieu, qui ont été énoncés
depuis nombre d'années, et que le gouvernement passe à l'action
immédiatement plutôt que de simplement entretenir par des sommets,
des concertations, des discussions et reporter toujours à demain
l'action que le gouvernement devrait prendre concernant nos régions dans
l'ensemble du Québec.
D'autant plus, Mme la Présidente, que lors du congrès de
la fin de semaine, je me suis aperçu aussi - je n'ai pas retrouvé
de subventions aujourd'hui, j'ai demandé au ministre des Affaires
municipales, ce matin, s'il avait contribué - que les maires
créent actuellement un fond de 100 000 $ pour se défendre contre
les abus du gouvernement.
Je ne sais pas si le ministre de l'Aménagement va faire sa
contribution lui aussi, étant donné qu'il touche directement les
municipalités régionales de comté ou l'aménagement
du territoire, et s'il va contribuer afin de permettre aux municipalités
de se défendre contre les abus du gouvernement dans plusieurs cas.
Ceci dit, Mme la Présidente, nous aurions certaines questions
à poser au ministre de l'Aménagement concernant plus
particulièrement un projet qui nous préoccupe, non seulement par
ses dimensions, non seulement par ses coûts, mais plus
particulièrement par ses études. Je veux traiter du projet
Archipel pour lequel le ministre, en fin de semaine dernière, avec ses
collègues, participaient à un party à Montréal pour
faire des énoncés sur l'aspect récréatif et
annoncer un montant d'environ 170 ÛÛO 000 $ pour les
aménagements récréatifs aux environs de l'Archipel et
desservant plusieurs municipalités.
Mon collègue, le député de Marguente-Bourgeoys,
aura sûrement quelques propos à tenir là-dessus
tantôt, M. le Président. Ce qui me préoccupe
drôlement, c'est que nous avons questionné à plusieurs
reprises le ministre de l'Aménagement, M. Gendron. Nous avons
posé des questions à l'Assemblée nationale, toujours pour
se faire dire que les documents, que les rapports d'étape devaient
être déposés au Conseil des ministres et qu'ils
n'étaient pas disponibles.
Mais il y a une des préoccupations qui nous fait poser
énormément de questions. J'aimerais entendre le ministre me les
confirmer aujourd'hui. Lors des crédits, le 2 juin 1983, le ministre
Gendron nous informait et je cite: "Le chiffre que j'ai aujourd'hui pour
l'ensemble des études, quand le projet sera terminé, va
constituer à peu près une dépense de 16 000 000 $ à
18 000 000 $. Toutes les études que nous aurons menées depuis le
début de ce projet jusqu'à la fin. "
M. le ministre, cela voulait dire à ce moment-là que vous
prétendiez dépenser environ 18 000 000 $ pour l'ensemble des
études tenant compte du projet Archipel. On est rendu aujourd'hui
à plus 44 000 000 $ pour les études et l'ensemble des travaux qui
ont été faits et on n'est pas encore arrivé au lancement
du projet tel qu'annoncé il y a quelques mois, projet estimé
à environ 1 250 000 000 $.
J'aimerais que vous puissiez m'informer, M. le ministre. Depuis cette
date, il s'est quand même donné pour 26 000 000 $ ou 27 000 000 $
de contrats. Il y a eu des investissements de la part de plusieurs agences
gouvernementales. Plusieurs ministères ont contribué. J'aimerais
que vous m'expliquiez aujourd'hui cette bouillotte pour laquelle vous
êtes rendu à 44 000 000 $. Vous faites maintenant rêver les
gens sur un projet que vous avez annoncé au niveau de l'aspect
récréatif et pour lequel vous engagez 170 000 000 $. j'aimerais
que vous m'expliquiez comment cela se fait qu'on soit rendu à un montant
de 44 000 000 $ et qu'on attende, toujours la fin des études, la fin de
certaines d'entre elles étant pour le mois de décembre 1985.
M. Gendron: M. le Président, membres de cette commission,
effectivement, cela me fera plaisir de reprendre l'exercice pour la
deuxième ou troisième reprise auprès du
député de Hull, mais, que voulez-vous, il a la faculté de
compréhension qu'il a. J'ai eu l'occasion d'expliquer cela ici
très longuement l'an passé lors de ce que l'on appelait la
commission parlementaire sur les crédits budgétaires où
j'avais précisé, contrairement à ce qui vient d'être
affirmé par le député de Hull, que depuis au moins une
année et demie on n'avait pas du tout touché à
l'échéancier et que tout se déroulait comme prévu,
c'est-à-dire qu'il y aura un rapport de faisabilité
déposé à la fin de l'année 1985. J'aimerais
rappeler pourquoi c'est important de situer le contexte du projet Archipel dans
sa globalité.
Ce qui a l'air de fatiguer les libéraux ce sont deux points: le
temps pour réaliser et les coûts. M. Bourassa, qui "confusionnait"
à peu près tout ce qui a été écrit sur le
projet Archipel, dans un article que j'ai ici, parlait de 130 000 000 $. Il
trouvait que c'était bien peu alors que 130 000 000 $ n'ont rien
à voir avec le projet Archipel; c'est pour le parc national Archipel.
Mais quand le chef absent "confusionne", il ne faut pas être surpris que
ses subalternes en fassent autant.
Il disait ceci: Cela fait cinq ans que l'on parle de cela. On a
dépensé 44 000 000 $ en études de toutes sortes. Il
disait: s'il avait fallu que je prenne le même temps pour
décider de la Baie-James! Cela ne nous a pas pris de temps pour
décider et cela n'a pas coûté cher. Je vais revenir
là-dessus, sur certains projets qui ont été conduits sous
le règne de M. Bourassa et qui ont coûté passablement plus
cher, et ce qu'il y a de pire, c'est qu'il n'y a absolument eu rien de
réalisé.
Ce que je veux mentionner, c'est que lorsqu'on parle de la durée
et du coût de l'étude de faisabilité, il faut au moins
avoir à l'esprit les éléments suivants si on veut discuter
sérieusement. C'est la première fois qu'un projet
hydroélectrique est situé dans un milieu hautement
densifié et où il n'existe absolument aucun
précédent sur ce que j'appelle la polyvalence du projet. Vous
souvenez-vous, M. le député de Hull, que j'avais expliqué
cela longuement? Il y a toujours quatre volets au projet Archipel. Les quatre
volets - jusqu'à aujourd'hui, et ce sera ainsi pendant quelques mois,
jusqu'au dépôt du rapport sur la faisabilité - auront
toujours quatre dimensions: une éventuelle production
d'hydroélectricité dans les rapides de Lachine, une
régulation des eaux, une amélioration de la qualité de
l'eau et également une plus-value de nos berges, parce que quand les
berges ne sont plus inondées et qu'on contrôle les inondations ou
les étiages, il y a une possibilité plus réelle de donner
une plus-value aux berges.
Le projet se situe dans une région, comme je l'ai dit,
très densément peuplée. Le projet met en cause des choses
auxquelles nous tenons, auxquelles vous tenez et auxquelles la population
montréalaise tient, ce qui est important, soit sauvegarder la valeur
biologique, esthétique, et tout ce qui s'ensuit, des rapides de Lachine.
J'ai déjà donné assez de garantie là-dessus.
Le projet a nécessité la mise au point d'un concept
nouveau. Cela n'a pas l'air de vous intéresser, mais pour
Hydro-Québec c'est intéressant de développer un concept
nouveau de turbines à bulbe au fil de l'eau avec un bief amont à
découvert en hiver. C'est une première, il faut fouiller un peu
pour savoir comment se comportent les glaces là-dedans, on n'a jamais vu
ça. C'est intéressant pour Hydro-Québec de connaître
leur comportement.
Le projet à l'étude actuellement est le fruit d'une
évolution considérable parce que c'est bien beau de mentionner
que ça a pris un certain temps et que ça coûté de
l'argent, ce qui est exact, sauf que je pourrai rappeler, pour le
bénéfice de la population - c'est peut-être ça qui
est le plus intéressant - qu'au tout début, quand on a
démarré ce projet, on avait des coûts au kilowatt à
peu près de l'ordre de 4000 $ et on a réduit de 100%, 150%, 200%
dans certains cas, les coûts de faisabilité. Si on arrive à
réaliser un projet qui nous donne à peu près le même
niveau de performance, mais à des, coûts très
réduits, je pense que tout le monde aura trouvé son gain dans les
fameuses études qui, prétendez-vous, coûtent trop cher.
Je voudrais juste rappeler que la rivière Romaine, sous un
règne qui n'était pas le nôtre, a quand même
duré sept ans et coûté 57 000 000 $. Cela fait plusieurs
fois que je parle de cela. À Grande-Baleine, ça a duré dix
ans pour les études d'avant-projet et les études
préliminaires, pour 147 000 000 $. Delaney, ce n'est pas
nécessairement un projet de notre règne, c'est un projet qui
était dans les coffres d'Hydro-Québec depuis fort longtemps pour
lequel on a mis sept ans et dépensé 50 000 000 $, et il est sur
ta glace. Je peux vous dire qu'il est plus sur la glace que le projet Archipel.
LG 1, durée de quatorze ans, 35 000 000 $ au total, si on compte les
études préliminaires et les études d'avant-projet. Je
pourrais continuer.
À coût comparable en termes de durée et de temps, je
ne pense pas qu'il y ait des choses extravagantes dans ce que nous menons pour
un projet d'aussi grande envergure dans un bassin de population fortement
densifié.
Sur le plan très concret - il arrive que le député
de Hull finisse sa plaidoirie par une question concrète - il
mentionnait: Je voudrais avoir des précisions sur le coût des
études. Vous avez parlé de 17 000 000 $ pour le gouvernement, je
vous ai entendu dire ça tantôt.
M. Rocheleau: C'est-à-dire, M. le ministre, que le 2 juin
1983, vous nous aviez mentionné que ça pouvait varier entre 13
000 000 $ et 18 000 000 $ une fois toutes les études
complétées.
M. Gendron: C'est exact. Ce que je veux vous dire aujourd'hui -
je pense que je l'avais déposé - c'est que ça comprenait
les études des ministères du gouvernement, et j'avais pris la
peine de les mentionner, j'ai le chiffre ici pour chaque année: MLCP, le
MENVIQ, le MAM, le MER, ministère de l'Énergie et des Ressources,
et l'OPDQ, plus le fonctionnement du secrétariat du projet Archipel.
J'avais toujours dissocié de ce tableau les coûts imputés
à Hydro-Québec. C'est une société d'État
avec son budget et vous connaissez exactement comment HydroQuébec
fonctionne.
Je peux vous les rappeler. En 1981-1982, oui, le secrétariat, le
MLCP, le MENVIQ, le MAM, le MER, le ministère de l'Énergie et des
Ressources, ont dépensé 3 900 000 $ en études pour
commencer le fameux projet Archipel. En 1982-1983, 5 000 000 $; en 1983-1984, 3
000 000 $; en 1984-1985, 4 500 000 $, l'année en cours. Effectivement,
quand on additionne ces sommes, ça représente une somme de
17 000 000 $.
Pour quelqu'un qui, il y a un an et demi, a dit: Cela coûtera
entre 16 000 000 $ et 17 000 000 $, qui est capable de dire, en novembre ou
à la fin d'octobre 1984 que, effectivement, à la fin de
l'année budgétaire en cours, 1984-1985, pour l'ensemble des
études que nous avions identifiées comme étant
nécessaires et requises pour conduire à bien ce projet, on ne
peut pas tomber plus pile, il n'y a même pas les marges d'erreur que j'ai
connues dans votre gouvernement, de 25% ou 30%. (17 h 45)
C'est sûr qu'au niveau d'Hydro-Québec, j'ai toujours
identifié Hydro-Québec, de toute façon, avec un
portefeuille séparé de l'administration ou de la gestion du
budget du gouvernement du Québec, elle aussi, Hydro-Québec,
voulait conduire des études sur des aspects que j'ai
évoqués tantôt. Un bief amont sans couvert de glace,
comment cela se comporte, il faut regarder cela. Des variantes, on en a
étudié plusieurs, de même que toute la question d'un
modèle réduit non distordu. Pour un projet d'envergure comme
cela, si on veut fournir un rapport de faisabilité qui est
crédible, sur lequel un gouvernement responsable peut s'appuyer pour
prendre une décision, j'ai demandé qu'Hydro-Québec soit en
mesure de nous déposer quelque chose de très finassé -
sans jeu de mots - pour que nous puissions avoir l'ensemble des réponses
qui intéressent le gouvernement du Québec et les milieux
concernés en termes de bassin de population. Je n'accepterais pas, dans
ce projet, d'altérer les rapides de Lachine si on n'a pas de
réponses aux questions précises qui ont été
posées sur la valeur biologique, la valeur esthétique, la valeur
historique, et mettez toutes les valeurs que vous voudrez.
C'est pour cela qu'Hydro-Québec a constamment modifié ses
variantes pour arriver aujourd'hui à une variante sur laquelle on s'est
arrêté. On ne fait plus beaucoup de vérifications et
d'études sur le genre de variantes qu'on veut, parce que, là, on
a une variante qui répond à nos objectifs de production de
mégawatts, qui sauvegarde les principes importants au niveau de
l'écologie et de l'environnement et on va voir, dans l'avancement du
rapport de faisabilité, comment cela se concilie avec les autres
objectifs.
Quant aux articles, vous parliez tantôt de l'article de M.
Jean-Claude Leclerc. Vous avez le droit de lire ce que vous voulez lire. Par
contre, j'ai d'autres articles où, effectivement, des gens ont
peut-être regardé cela avec un peu plus de responsabilité.
Par exemple, Frédéric Wagnière, dans la Presse, disait:
"Le projet que le gouvernement aurait l'intention d'annoncer est une bonne
nouvelle pour les Montréalais. " "Archipel, une première
étape prometteuse", écrivait Jean-Claude Marsan, qui prenait la
peine de faire un édita un peu plus fouillé, plus respectueux de
la vérité. Je pourrais reprendre l'édito de M. Leclerc et
le défaire en 30 secondes parce qu'il mêle tout. Je pense que ce
qui a été annoncé, c'est un bras de l'ensemble du projet
polyvalent qui s'appelle le projet Archipel qu'on a appelé, dans la
conférence de presse de vendredi, le parc national Archipel parce que
les études nous ont permis de dire: Aujourd'hui - et c'est pour cela
qu'on l'a fait vendredi - oui, il n'y a plus d'incompatibilité, on est
en mesure de démarrer le bras rive, toute l'amélioration des
rives parce qu'on a la conviction que cela ne vient pas altérer
l'éventuelle décision que le gouvernement prendra sur le volet
régulation.
M. Rocheleau: Par contre, M. le Président, quand on traite
de l'ensemble du projet pour lequel il y a eu plusieurs études à
aujourd'hui, on peut se poser des questions à savoir si on ne commence
pas par peinturer la maison avant de l'avoir construite. Quant aux volets que
vous énumérez et que vous avez énumérés, je
me pose de sérieuses questions à savoir s'il n'aurait pas lieu,
premièrement, de traiter de l'assainissement des eaux - et ma
collègue de Chomedey en a traité à plusieurs reprises -
avant de penser à nettoyer les berges et aménager le parc,
c'est-à-dire y aller par étapes logiques.
J'aimerais que le ministre puisse concilier le fait qu'on aménage
un parc et celui qu'on laisse de côté l'aspect le plus important
qui est celui de l'assainissement des eaux. J'aimerais que le ministre puisse
tenter, dans 30 secondes, de démolir cela.
M. Gendron: Trente secondes, cela va être simple à
démolir quand un gouvernement met un demi-milliard dans le programme
d'assainissement des eaux et qu'on vient se faire dire ici que le gouvernement
n'a rien fait au niveau de l'assainissement des eaux, tout ce que je peux vous
dire c'est qu'il n'y a aucune incompatibilité. Vous avez raison, le
programme d'assainissement des eaux, ce n'est pas pour rien que dans le
programme de relance il y a eu ce que j'appelle des primes à la relance
accélérée pour qu'on arrête de faire uniquement des
études, mais qu'il se passe des choses concrètes dans le bassin
hydrographique de Montréal pour l'assainissement des eaux. Le programme
d'assainissement des eaux, d'aucune façon, n'est incompatible avec le
parc national Archipel ou le projet Archipel.
M. Rocheleau: Je pense qu'on ne traite pas
d'incompatibilité. Vous mentionnez qu'au niveau de l'assainissement des
eaux, actuellement, on a investi une somme d'un
demi-milliard. Je me rappelle, M. le Président, au congrès
1980, à l'Union des municipalités, le ministre Parizeau
annonçait, à ce moment, des investissements de l'ordre de 6 000
000 000 $ qui devaient toucher plus spécifiquement l'assainissement des
eaux. On est à quatre ans de ce congrès, on dit qu'on a investi
un demi-milliard mais je mets en doute le fait qu'on ait investi. On a pris des
engagements ou fait des propositions à des municipalités, mais,
pour ce qui est de travaux complétés, je pense que le ministre
devrait refaire ses devoirs.
Je reviens à la question dont je traitais tantôt. Le projet
Archipel, nous l'avons suivi et nous le suivons, de même que l'ensemble
des citoyens les plus impliqués, c'est-à-dire les citoyens de
Montréal, de Laval et des environs. Je sais aussi que mon
collègue, le nouveau député de Marguerite-Bourgeoys, suit
ce projet de très près aussi. Je prétends, M. le ministre,
que le projet de parc national annoncé par le ministre du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche l'a été purement dans des
circonstances électoralistes en tenant compte du fait, je le
répète, qu'on commence par la fin plutôt que de commencer
par le commencement.
Je voudrais précisément mettre un peu en garde la
population...
M. Tremblay: Je crois que le député est en train de
prêter des intentions au ministre.
M. Rocheleau: Je ne prête absolument pas d'intention.
Le Président (M. Fallu): Si vous aviez un message à
passer, il est déjà passé. Je laisse le
député s'arranger avec les messages.
M. Rocheleau: Oui, mais je pense que le ministre peut facilement
se défendre, s'il y a lieu de se défendre là-dessus.
M. Tremblay: II n'a pas le droit.
M. Rocheleau: Ah! Il n'a pas le droit.
M. Tremblay: Il est invité.
M. Rocheleau: Ah bon! II est invité. Eh bien, je permets
à notre invité de se défendre, s'il y a lieu de se
défendre.
De toute façon, nous avons dans les engagements d'avril, que nous
examinons, des dépenses pour les services de plusieurs personnes. Entre
autres, j'aimerais qu'on m'explique de quelle façon on a
procédé au choix de M. Ceccaldi. Je pense que c'est cela.
M. Gendron: M. Ceccaldi, oui.
M. Rocheleau: 11 s'agît d'un contrat de services de 91 925
$ pour une période de 21 mois. C'est dans le cadre de l'étude de
faisabilité du projet Archipel. Ce contrat est d'une durée de 21
mois. J'aimerais qu'on m'explique de quelle façon on a
procédé. Quelles sont ses compétences dans le domaine
précité?
M. Gendron: Je vais peut-être apporter quelques corrections
sur les chiffres. Je n'ai pas d'objection à refaire mes devoirs, M. le
député de Hull, mais il serait peut-être plus intelligent
de les faire ensemble, puisqu'on parlait de la même chose
tantôt.
Quand vous parliez de l'usine d'assainissement des eaux, l'usine
d'épuration de Montréal est presque terminée.
L'intercepteur nord est terminé. L'intercepteur sud sera construit
prochainement. De toute façon, j'étais là et j'ai vu les
chiffres. M. Parizeau a parlé d'investissement, vous avez raison. Pour
ma part, je n'ai pas parlé d'un investissement de 500 000 000 $
tantôt. Ce n'est pas ce que j'ai dit. Il y a eu une dépense
engagée pour un montant de 500 000 000 $ et le coût total des
trois éléments que je viens de mentionner est de 1 500 000 000 $,
selon les renseignements que j'ai. Vous pourrez poser ces questions au ministre
de l'Environnement. Cela ne me regarde pas et cela ne concerne pas les
engagements qu'on est en train de discuter.
Quant à la question précise que vous posez, et elle
concerne le travail qu'on a à faire, oui, il est exact que le montant de
l'imputation budgétaire concernant le renouvellement de contrat de M.
Xavier Ceccaldi, pour la période mentionnée, est le montant qui
apparaît. Il y a eu une dérogation à la directive du
Conseil du trésor. La raison est simple: C'est qu'il y avait un adjoint
au directeur général du secrétariat Archipel. Il
s'appelait M. Michel Collins. Il a démissionné ou il s'est en
allé. Il est parti. Il a démissionné. M. Collins a
été remplacé par quelqu'un qui était
déjà au secrétariat depuis quelques années et dont
on avait pu vérifier la compétence, la collaboration, etc. Comme
il était important de combler le poste d'adjoint à la
coordination et de secrétaire du Comité technique
d'harmonisation, parce que ce service était sans titulaire à la
suite du départ de M. Collins, nous avons dit: On va combler ce poste
par quelqu'un de l'extérieur qui connaît le dossier depuis fort
longtemps et qui connaît également le comité
d'harmonisation, les implications interministérielles. Le
secrétariat a recommandé M. Ceccaldi qui, depuis qu'il
était au secrétariat, s'acquittait avec compétence de ses
responsabilités. Comme il aura également une
responsabilité de direction dans le poste d'adjoint, c'est pourquoi on a
recommandé au Conseil du trésor une dérogation à
la
directive 3-475, afin de pouvoir s'offrir la compétence de M.
Ceccaldi.
Encore une seconde. Le député de Hull demandait des
précisions sur sa compétence. Je n'ai pas d'objection à
déposer son curriculum vitae ou son expertise, sauf que M. Ceccaldi a
une expertise comme urbaniste, comme économiste et comme
ingénieur.
M. Rodrigue: M. le Président, ayant travaillé,
à Hydro-Québec, aux études d'aménagement de
rivières, j'ai été à même de constater ce que
cela peut signifier en termes de coûts que de faire des études de
l'ordre de celles qui ont été faites jusqu'à maintenant
pour le projet Archipel. Les chiffres mentionnés tout à l'heure
nous ont déjà révélé l'étendue des
coûts auxquels on doit consentir pour des études lorsqu'on veut
faire des projets d'envergure comme celui-là. Pour ma part, j'ai
vécu une expérience particulière à titre de
responsable d'études d'aménagement des rivières de la
Basse-Côte-Nord et en particulier de la rivière Petit
Mécatina, où l'estimation des investissements requis pour faire
l'étude d'avant-projets s'élevait déjà à 100
000 000 $ en 1982. C'est donc dire qu'il y avait eu à peu près
600 000 $ ou 700 000 $ dépensés pour faire l'étude
préliminaire sur cette rivière, mais l'estimation des coûts
que nous avons faite pour être en mesure de réaliser
l'étude d'avant-projets sur cette rivière, installer des camps,
etc., s'élevait à 100 000 000 $. C'est un projet qui n'a pas plus
d'envergure que le projet Archipel. Évidemment, les coûts sont
plus élevés parce qu'il fallait aller dans le bois, installer des
camps, transporter du matériel par avion. Cela multiplie donc les
coûts. Lorsqu'il est question de projets d'envergure comme
celui-là, le coût des études pour le projet Archipel, au
moment où on se parle, quant à moi, ne peut être
considéré comme exorbitant.
La deuxième chose que je voudrais dire, c'est qu'il y a
déjà des réalisations dans le cadre du projet Archipel.
Même si ce projet, globalement, n'avait pas été
accepté comme concept définitif, il y a tout l'endiguement du lac
des Deux-Montagnes et de la rivière des Prairies pour éviter les
inondations qui s'intègre dans ce cadre et où il peut y avoir de
l'aménagement de berges. De mémoire, cela a coûté
quelque 4 500 000 $ pour endiguer ces rivières. En dollars
d'aujourd'hui, ce serait probablement 6 000 000 $ ou 7 000 000 $, mais,
à l'époque, c'est ce que cela a coûté.
Il y a également, comme ouvrage majeur à intégrer
dans ce projet, le barrage de la rivière des Mille-fies, actuellement en
construction à Laval, dont les coûts étaient estimés
à environ 13 000 000 $ mais qu'on va réaliser pour un coût
un peu moindre, c'est-à-dire de l'ordre de 10 000 000 $ ou 11 000 000 $.
C'est un ouvrage extrêmement important, parce qu'il y a 50% des
inondations dans la région de Montréal qui surviennent le long de
la rivière des Mille-Îles. Le fait de bâtir un barrage
à cet endroit va réduire au strict minimum les inondations. En
fait, il n'y a que les très hautes inondations qu'on ne pourra pas
contrôler. C'est un autre ouvrage qui est issu des études du
projet Archipel et qui est en construction actuellement. Je vous en fais part
parce que j'entendais récemment des députés
libéraux affirmer qu'on a dépensé une somme de 40 000 000
$ en études et qu'il n'y a pas encore une seule réalisation. Or,
c'est faux. II y a tout l'endiguement qui a été fait autour du
lac des Deux-Montagnes et de la rivière des Prairies. Il y a
également le barrage de la rivière des Mille-fles qui est en
construction. C'est une entente qu'on a faite avec le gouvernement canadien -
le Québec paie 55% et le Canada 45% - de sorte que, déjà,
il y a des interventions sur le terrain en voie de réalisation qui
découlent directement des études du projet Archipel. Bien
sûr, le concept Archipel déborde de beaucoup ces ouvrages, mais
les travaux sont commencés. en voie de construction qui vont être
en place pour la crue de 1986.
Je voulais apporter ces précisions, parce que je pense que les
déclarations faites par certains libéraux à cet
égard étaient, à mon sens, erronées. Je fournis le
renseignement au cas où ces déclarations auraient
été faites de bonne foi et que, finalement, cette information
n'aurait pas été disponible.
M. Rocheleau: M. le Président, il est près de 18
heures et, malheureusement, on n'a pas eu l'occasion de traiter de l'ensemble
des engagements du ministère de l'Aménagement et du
Développement régional. Si vous me le permettez, j'ai quelques
autres questions et, si le temps nous manque, je souhaiterais qu'on puisse
revenir lors d'une prochaine séance afin de continuer de nous
enquérir auprès du ministre des informations pertinentes dont
nous avons besoin. Nous avons posé des questions en Chambre concernant
certaines études et rapports devant être déposés au
Conseil des ministres. Ils ne nous étaient pas accessibles et cela ne
nous permettait pas de consulter de plus près l'ensemble du dossier.
M. Tremblay: Je m'excuse, M. le Président, il est
déjà 18 h 1 et nous avons tous d'autres occupations...
Le Président (M. Fallu): Oui, d'une part, il nous faudrait
effectivement consensus d'après les règlements de
l'Assemblée
nationale pour dépasser 18 heures. D'autre part, une
séance de travail de quelques minutes est annoncée. Vous avez
fait tout à l'heure une ouverture, M. le député de Hull,
qui nous permettrait peut-être de retourner à notre prochaine
séance l'ensemble de ces engagements financiers, ce qui nous permettrait
â tous d'examiner de plus près ces engagements financiers lors de
notre prochaine séance.
M. Tremblay: La prochaine séance qui traiterait de trois
autres mois.
M. Rocheleau: Je n'ai pas d'objection mais nous souhaiterions
avoir beaucoup plus d'informations en ce qui concerne le projet Archipel,
l'engagement de plusieurs firmes à des coûts quand même
assez importants. On aimerait savoir de quelle façon ces firmes sont
engagées. J'ose souhaiter que nous puissions, dans les plus brefs
délais, avoir une nouvelle séance afin que le ministre
délégué à -l'Aménagement puisse
répondre aux questions que nous posons. Autant nous pouvons souhaiter et
espérer pour les gens de Montréal, de Laval, etc., la
réalisation de certains volets du projet, autant nous souhaitons
connaître le fond et toute la mécanique qui fait en sorte que des
montants aussi considérables ont été
dépensés jusqu'à maintenant, pour lesquels nous
souhaiterions avoir beaucoup d'informations.
Le Président (M. Fallu): Je prends acte de votre remarque,
M. le député. En mon nom ainsi qu'au nom de ma collègue,
la vice-présidente, et de M. le secrétaire, qui formons le
comité directeur, nous verrons à organiser, dans les meilleurs
délais, notre prochaine séance puisque nous pourrons, d'ici
quelques semaines, prévoir l'organisation d'une prochaine séance
portant sur les mois de juillet, août et septembre et, en ce qui a trait
au Conseil exécutif pour le dossier qui nous intéresse,
aménagement et développement régional, réinscrire
les engagements d'avril, mai et juin.
M. Gendron: Je veux juste vérifier si cela
agréerait les membres de la commission et de l'Opposition - je pose la
question -est-ce qu'il ne serait pas envisageable de faire une petite reprise
à 20 heures? Est-ce que quelque chose nous en empêche? Compte tenu
que M. Rompré est déjà sur place et qu'il n'est pas facile
de le faire venir au pied levé, pour toutes sortes de raisons, je
préférerais...
Mme Bacon: Il faudrait s'assurer que les membres peuvent
être présents. On n'a pas averti les membres qu'ils pourraient
être présents à 20 heures.
M. Gendron: C'est ce que je veux vérifier. Si
c'était possible, je serais prêt à revenir de 20 heures
à 20 h 30 - 30 ou 45 minutes - M. le député de Hull, pour
terminer les mois d'avril, mai et juin - je ne parle pas des mois d'août,
septembre et octobre - qu'on devait normalement étudier aujourd'hui.
Peut-on faire le tour en 45 minutes ce soir?
M. Rocheleau: Si les membres de cette commission donnent leur
consentement et si le ministre est d'accord, je souhaiterais avoir des
éclaircissements le plus rapidement possible. Je n'ai donc pas objection
à revenir ce soir à 20 heures.
M. Tremblay: Consentement.
Le Président (M. Fallu): 11 y a consentement des membres
de la commission. Nous suspensons donc nos travaux...
Mme Bacon: J'aimerais faire une intervention, M. le
Président...
Le Président (M. Fallu): Volontiers, madame.
Mme Bacon: Je m'excuse auprès du ministre mais je dois
faire cette intervention. Une mise au point doit être faite concernant la
tenue de ces séances de travail que nous avons eues aujourd'hui. Je sais
pertinemment bien, pour l'avoir entendu des membres du Parti
québécois, qu'il y a un caucus du Parti québécois
à 18 heures et qu'on veut s'y rendre. On se dépêche donc
pour faire reporter les délibérations de notre comité
à ce soir. Je suis d'accord qu'on peut le faire mais il faudrait quand
même mentionner, et je veux le faire comme membre de ma formation
politique, que nous avions un caucus à 11 heures ce matin alors que deux
commissions parlementaires ont siégé à 11 heures ce matin
- alors que le gouvernement était averti de la tenue de notre caucus -
sans tenir compte que le Parti libéral tenait ce caucus à 11
heures. Alors je pense qu'il faudra faire pour un parti politique ce que l'on
fait pour l'autre.
Le Président (M. Fallu): En contrepartie, je me dois de
signaler que l'organisation des travaux des engagements financiers est
relativement complexe et exige des délais de quinze jours. Donc, ne nous
pouvons pas savoir, quinze jours à l'avance, si l'un ou l'autre des
partis tiendra un caucus. Ceci dit, puisqu'il y a consentement de la
commission, je fais motion, au nom de tous, que nous siégions ce soir
à 20 heures dans cette salle.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Fallu): Alors nous
suspendons maintenant nos travaux puisque, dans quelques secondes...
Mme Bacon: À 20 heures, la séance de travail.
Une voix: Une séance de travail à 20 heures.
Le Président (M. Fallu): Est-ce qu'il y a une
séance de travail à 20 heures?
Une voix: Oui.
Mme Bacon: À 20 heures.
Le Président (M. Fallu): Est-ce qu'il vous conviendrait de
la reporter à 20 heures également, la séance de travail?
Je consulte les membres.
Une voix: La séance de travail ne durerait que quelques
minutes.
Le Président (M. Fallu): Effectivement, elle ne prendrait
que quelques minutes. Oui, parfait.
Alors, nos travaux sont suspendus jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 h 7)
(Reprise de la séance à 20 h 3)
Le Président (M. Fallu): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Nos travaux reprennent à l'instant pour l'examen des engagements
financiers des mois d'avril, mai et juin, du Conseil exécutif en ce qui
a trait à l'aménagement et au développement
régional.
M. le député de Hull.
M. Rocheleau: Merci, M. le Président. J'apprécie
énormément que l'on puisse compléter afin de nous
permettre d'obtenir les informations que nous souhaitons. Cet après-midi
le temps était tellement comprimé qu'on n'a pas pu avoir un
échange de propos, tel que nous l'aurions souhaité, avec le
ministre délégué à l'Aménagement et au
Développement régional, plus particulièrement en ce qui
concerne le projet Archipel.
Sans reprendre ce que j'ai dit cet après-midi, on a
examiné l'engagement 14. Le ministre nous a fourni certaines
explications concernant les compétences - il nous a mentionné, je
pense, qu'il nous ferait parvenir le curriculum vitae - de son nouvel
employé.
M. Gendron: Non, correction. Ce n'est pas un nouvel
employé. C'est un employé dont les responsabilités sont
différentes. Mais
M. Ceccaldi est là depuis le début. Je l'ai
expliqué avant le souper. Je ne vois pas pourquoi cela aurait
changé à l'heure du souper.
Le Président (M. Fallu): Quant aux suites à donner,
j'avais cru saisir cet après-midi - on me corrigera si tel n'est pas le
cas - que les explications fournies par M. le ministre, en trois temps trois
mouvements, sur sa carrière passée, cela avait suffi. Donc, on
n'avait pas inscrit une question supplémentaire au
procès-verbal.
M. Rocheleau: Dans sa réponse, le ministre m'avait
mentionné qu'il allait me faire parvenir son curriculum vitae et, par la
suite, il a expliqué que ce monsieur était un économiste,
je pense, un urbaniste, etc.
Le Président (M. Fallu): Selon votre désir, nous
l'inscrivons au procès-verbal.
M. Rocheleau: Oui, si c'est possible de l'avoir. On tente de se
fabriquer, pas nécessairement un dossier, M. le Président, mais
d'avoir le plus d'information possible sur l'ensemble des postes qui sont
créés par le gouvernement en ce qui concerne le projet
Archipel.
L'engagement 15 concerne un 'contrat de services de 86 700 $ qui a
été offert à Environnement Illimité Inc. pour une
étude sur l'utilisation printanière et automnale des rapides de
Lachine par les poissons. Est-ce que ce contrat entre dans le cadre du projet
Archipel? Deuxièmement, de quelle façon procède-t-on pour
retenir les services d'une telle firme?
M. Gendron: Oui et deuxièmement par le fichier.
M. Rocheleau: Quand on parle de fichier, c'est le système
à boules, Rosalie.
M. Gendron: C'est Rosalie.
Mme Bacon: M. le Président, si vous me le permettez.
Le Président (M. Fallu): Sur l'engagement 14?
Mme Bacon: L'engagement 15. Nous sommes à l'engagement 15,
je pense.
Le Président (M. Fallu): L'engagement 15.
Mme Bacon: Est-ce qu'à l'intérieur même du
personnel que vous avez pour le projet Archipel il n'y aurait pas l'expertise
nécessaire pour faire ce genre d'étude? Est-ce parce qu'il n'y en
a pas des gens spécialistes là-dedans?
M. Gendron: Vous avez raison. Je pense que la question est bien
posée. Non, dans le personnel que nous avons, tant sur le plan
professionnel que sur le plan des techniciens, c'est beaucoup plus pour ce que
j'appellerais mot la coordination de l'ensemble des éléments du
projet et faire la relation avec les différents ministères plus
la gestion même du fonctionnement du Comité technique
d'harmonisation que vous connaissez probablement. La plupart des intervenants
au secrétariat Archipel oeuvrent dans ce sens, sauf quand on a à
conduire une étude spécialisée, comme c'était le
cas dans les rapides de Lachine sur les espèces, mais à un moment
précis, parce que le MLCP exigeait, en accord avec une décision
du CTH - c'est le Comité technique d'harmonisation qui regroupe
l'ensemble des partenaires - que l'étude soit très précise
pour une période de l'année.
Je pense que cela correspond au voeu de tous les intervenants qui nous
demandent la sauvegarde la plus totale des rapides de Lachine, de savoir s'il y
a des mouvements d'espèces, s'il y a des variantes par rapport à
des temps fixes dans l'année? C'est le MLCP qui a l'expertise de ces
données et c'est le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche qui exigeait qu'une telle étude soit
spécialisée pour chacun des endroits où il est
prévu éventuellement de faire des interventions. C'est pour cela
qu'on parle du 15. Le 16, ça va être la même chose. Le 17,
ça va être la même chose. Ce ne sont que les endroits qui
changent. C'est le secteur, Lalemant, à un moment donné, c'est le
secteur rapides de Lachine et puis les secteurs Vaudreuil et Sainte-Anne
où il est prévu faire des ouvrages. On veut savoir, par
l'entremise d'un des partenaires qu'est le MLCP, le comportement des
espèces, mais à des périodes précises dans le
temps.
Mme Bacon: M. le ministre, est-ce que vous voulez dire qu'au
MLCP, par exemple, ils n'ont pas l'expertise nécessaire? Ils ont
demandé de le faire.
M. Gendron: Je ne dis pas que le MLCP n'a pas l'expertise. Sauf
que dans un projet comme celui-là - et je pense que c'est votre voeu,
là-dessus vous êtes justifiée de souhaiter d'avoir
réponse à vos questions le plus rapidement possible - on ne peut
pas dégager du personnel chaque fois qu'il y aura une demande par le
Comité technique d'harmonisation, et dire: On retient six, sept
activités et là on va sortir deux, trois, ou quatre
professionnels du MLCP qui possiblement - là quand j'emploie
l'expression "professionnels", vous comprenez ce que je veux dire - auraient
peut-être l'expertise, auraient effectivement mené de tels types
d'études ailleurs au Québec. Mais justement, si le MLCP les a
engagés, c'est qu'il en a besoin. Je ne peux pas les reprendre
temporairement pour une période de deux mois, deux mois et demi et
constamment avoir ce que j'appelle des échéanciers qui à
ce moment seraient déterminés par un autre coordonnateur qui,
à ce moment, ne serait plus le secrétariat Archipel, mais le
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Cela ne peut pas
fonctionner comme cela.
Le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche avait
planifié ces études dans la demande des crédits
budgétaires. Conformément à nos budgets, comme c'est
normal de fonctionner, on les fait, Au moment où on est prêt
à les commander, on regarde si on peut avoir le dégagement d'une
ressource. Si on l'a, oui, il y a des études qui sont effectuées
par du personnel interne des ministères concernés. Si on ne peut
pas dégager la ressource, on va en appel d'offres conformément au
fichier.
Mme Bacon: II n'y a pas eu de personnel dégagé des
ministères au début du projet, par exemple, pour travailler dans
des dossiers très sectoriels. Est-ce qu'on n'a pas demandé des
gens des ministères qui sont allés se regrouper, si je peux dire,
pour travailler au niveau du projet Archipel, mais sur des dossiers bien
sectoriels? Ces gens ne peuvent pas.
M. Gendron: Oui, Mme la députée de Chomedey, sur
des analyses d'études. Autrement dit, faire l'analyse par l'habitude
qu'ils ont et tout ça. Il y a une différence entre faire
l'analyse d'une étude et aller faire l'étude sur le terrain avec
des équipements spécialisés. Ce dont on parle, le MLCP n'a
pas ces équipements spécialisés parce que lui-même,
quand il le fait faire par ses propres effectifs, loue des équipements
spécialisés. Dans les trois cas précisément
mentionnés, pour aller plus rapidement, on a dit: on va aller en appel
d'offres conformément à nos budgets et à la règle
établie dans les autres ministères.
Mme Bacon: D'accord.
Le Président (M. Fallu): Cela complète-t-il
l'étude des engagements 15, 16 et 17?
M. Rocheleau: L'engagement 15, oui. À l'engagement 16; on
a retenu la firme Shooner Inc. qui a obtenu un contrat de 54 916 $ pour une
étude de l'utilisation printanière et automnale des secteurs
Lalemant et Cap Saint-Jacques? Dans quel cadre cette étude se fait-elle
actuellement?
M. Gendron: C'est exactement ce que j'ai dit à votre
collègue, Mme la députée de Chomedey, pour les mêmes
motifs demandés par le MLCP avec exactement la même
procédure: fichier central des fournisseurs conformément
à la directive 378 du Conseil du trésor; évaluation faite
par le jury à la suite de l'appel d'offres comme étant la plus
basse, la plus valable, la plus compétente.
Mme Bacon: M. le ministre, c'est en vue d'une protection des
poissons, au fond.
M. Gendron: Ah! Bien sûr. Et connaître les bassins
hydrographiques dans lesquels il est prévu de faire des interventions
éventuellement, si la réponse est positive, pour donner suite
à ce que vous demandez et à ce que tous les intervenants
demandent. Avant d'intervenir dans les milieux, les premières
données importantes sont de connaître exactement ce qui se passe
dans ces milieux d'intervention prévus.
Le Président (M. Fallu): C'est une réponse
identique pour l'engagement 17.
M. Gendron: Oui, mais avec des variantes. Une fois, c'est la
période de crue, une autre fois, c'est la période de frai Cela
dépend de ce qu'on veut vérifier. Je ne commencerai pas à
donner un cours de biologie.
M. Rocheleau: Sans nous donner un cours de biologie, M. le
Président, d'autres études similaires ont-elles été
commandées soit par l'un ou l'autre des ministères
concernés au cours des dernières années.
M. Gendron: Des études au même endroit à des
moments précis, non. Le ministère du Loisir, de la Chasse et de
la Pêche de même que les autres ministères siègent au
Comité technique d'harmonisation qu'on appelle le CTH. Quand on fait ce
qu'on appelle l'adoption du programme d'intervention pour l'année
budgétaire en cours, ces intervenants siègent autour de la table
et disent: Écoutezl On a onze études que nous exigeons comme
partenaires de ce dossier. Je ne peux pas concevoir, M. le député
de Hull, que deux partenaires officiels mandatés par le ministre du
comité ministériel Archipel qui siègent au Comité
technique d'harmonisation qui sont conscients que de telles études
existent au ministère, adopteraient des budgets pour les refaire
à nouveau. On est plus sérieux que cela. J'ai la preuve - de
toute façon vous l'avez vérifié une couple de fois - que
le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche n'avait pas
cette connaissance précise des milieux dans lequels on s'apprête
éventuellement à poser des interventions. On n'aurait pas
commandé ces études si nous avions eu les données qu'il
nous fallait.
Mme Bacon: Le ministre est-il d'accord avec moi pour dire que ce
projet récréatif qui a été annoncé n'a rien
d'environnemental au fond par rapport au désir des environnementalistes
de garder et de protéger l'environnement, y compris les poissons et tout
ce qui touche... On regarde les études que vous faites en ce moment, ce
n'est pas terminé et vous annoncez un projet récréatif.
N'auriez-vous pas été mieux d'attendre que tout cela soit fait
avant d'annoncer un projet récréatif?
M. Gendron: Du tout, Mme la députée de Chomedey. Il
faut faire attention parce que ce qui a été annoncé
d'abord, c'est le parc national Archipel sur 200 kilomètres de rive dans
un secteur où d'aucune façon, nous ne sommes à des
endroits où il y aura éventuellement des interventions dans le
cadre du projet Archipel. En termes clairs, la zone prévue
d'intervention, ce qu'on appelle la zone majeure, dans notre jargon,
prévue pour le projet Archipel a été soustraite de ce qui
a été annoncé vendredi dernier en conférence de
presse à Montréal. D'abord, il n'y a pas
d'incompatibilité; deuxièmement, quand vous dites que cela n'a
pas de référence à des notions d'environnement, je ne peux
pas être d'accord parce que...
Mme Bacon: Je veux dire d'une façon globale dans le
projet, quand on pense au projet global.
M. Gendron: D'accord. Là, on s'accorde. Si vous revenez
dans la zone d'intervention majeure du projet Archipel, vous avez raison, ce
n'est pas pour rien qu'on l'exclut. On dit donc exactement la même chose.
Rien n'empêchait d'annoncer la partie faisable à partir de demain
matin puisqu'elle est en dehors de la zone d'intervention majeure.
Mme Bacon: M. le ministre, si vous continuez cette partie
récréative qui sera prête en 1989, si ma mémoire est
fidèle...
M. Gendron: Non.
Mme Bacon: Votre annonce ne disait-elle pas qu'en 1989 les
travaux seraient terminés?
M. Gendron: Non, tout ce qui a été annoncé,
Mme la députée de Chomedey, c'est un programme quinquennal dans
le sens que... (20 h 15)
Mme Bacon: Un programme quinquennal en 1984, c'est 1989?
M. Gendron: Oui, mais là il y a une différence.
C'est votre rôle des fois - que vous compreniez de cette façon, je
ne trouve pas que c'est votre rôle, mais vous le jouez comme cela - de
biaiser les affaires. Il y a des choses qui vont être prêtes en
1985,
madame.
Mme Bacon: Non, vous me prêtez des intentions, M. le
ministre.
M. Gendron: Non, vous l'avez dit. Vous avez dit: Cela veut dire
que cela va être terminé en 1989. Par exemple, la 117, quand on a
planifié les travaux sur cinq ans, la première année, il y
a des choses qui se sont faites. La deuxième année, il y a 50 000
000 $ qui ont été dépensés. La troisième
année, il y en a 27 000 000 $. La quatrième année... C'est
ce que cela veut dire un projet...
Mme Bacon: Si vous avez un projet de cinq ans, nous sommes en
1984.
M. Gendron: Oui.
Mme Bacon:... est-ce qu'il va être terminé en
1989?
M. Gendron: II y a des interventions qui vont se terminer en
1989.
Mme Bacon: Alors, j'ai partiellement raison.
M. Gendron: Pour les interventions de la dernière
année, vous avez raison.
Mme Bacon: Je n'ai pas tout à fait tort.
M. Gendron: Oui, pour les interventions de la dernière
année, vous avez raison.
Mme Bacon: Si ce projet est sur une période de cinq ans,
tout l'aspect environnemental globalement, on le met presque à
côté du projet récréatif et l'aspect de
développement hydroélectrique est encore plus loin. Comment
justifiez-vous de commencer par le dossier récréatif?
M. Gendron: D'accord. Comment nous justifions de commencer par le
dossier...
Mme Bacon: M. le ministre, au début il n'était pas
prévu que l'aspect récréatif. C'était un projet
hydroélectrique.
M. Gendron: Exact.
Mme Bacon: Qui a été changé en un projet
environnemental.
M. Gendron: Non, pas du tout. Ce sont deux choses
différentes et c'est d'ailleurs ce que j'ai tenté à
plusieurs...
Mme Bacon: Non, il y a eu beaucoup... On peut ressortir les
discours qui ont été faits.
M. Gendron: Non, on peut sortir les discours.
Mme Bacon: Mais on a parlé beaucoup d'environnement
après le projet hydroélectrique.
M. Gendron: Si vous me permettez, il y a quand même des
faits. Regardez la table de concertation, si vous me laissez la chance
d'expliquer.
Mme Bacon: Je vous écoute.
M. Gendron: À la table de concertation, où quand
même pour la première fois, il y avait cinq ministres
présents, les cinq ministres du comité ministériel
Archipel plus tout ce qu'on appelle les bassins et les publics cibles, le
dégagement de concensus avait porté presque sur un article
où on disait: Demain matin, si vous pouviez commencer cela, on est
d'accord. C'était quoi cet article là? C'était d'essayer
de poser des gestes qui donneraient ce que j'appellerais une meilleure
utilisation potentielle des berges en termes de bonification loisir. C'est
exactement ce dont vous parlez, projet loisir. Il n'y a pas que le loisir parce
que lorsque l'on parle du parc national Archipel, il y a toute la dimension
écologique, le respect de l'environnement et la protection de
l'environnement en termes d'espaces verts additionnels, mais pour des
utilisations à des fins récréatives. Sur cela, on
s'accorde. Le consensus qui s'est fait à la table, c'est que cela
demeurait toujours un projet polyvalent multidimensionnel où on visait
à ce que les quatre éléments se poursuivent en termes
d'études et de bonification. Sauf qu'il est exact qu'il y avait un
consensus beaucoup plus facilement mesurable dès la table de
concertation de 1982 sur la dimension que vous, vous appelez l'aspect
récréatif, que nous, on a annoncé comme étant le
parc national Archipel. Mais le parc national Archipel est une chose, le projet
Archipel en est une autre. Notre responsabilité, c'était de voir,
tout en poursuivant le projet Archipel dans sa polyvalence et ses quatre
éléments, ses quatre bras essentiels, si l'on pouvait annoncer,
comme on l'a fait, la concrétisation dans des délais plus courts
du premier bras ou du premier volet qu'on a appelé le parc national
Archipel. La réponse a été, oui, par le secrétariat
Archipel; la réponse a été oui, par le comité
ministériel Archipel et la réponse a été oui, par
le Comité technique d'harmonisation, y compris Hydro-Québec qui
siège au comité pour les deux volets: production
électrique et régulation. Ils ont dit: Nous, cela ne nous
dérange pas, vous pouvez effectivement annoncer le parc national
Archipel, commencer en 1985 des interventions hors
zone prévue, ce qu'on appelle la zone d'intervention majeure. Et
pourquoi ne commencerait-on pas à donner une plus-value aux berges aux
endroits où on sait que de toute façon il n'y aura pas
d'inondation? Car on va choisir des endroits non affectés par la
régulation. Il y en a des endroits quand on fait des aménagements
sur 1000 kilomètres de rive. Le parc national Archipel va être
plus restrictif à des endroits précis. On ne fera pas des
interventions sur 1000 kilomètres de rive, sur les trois bras principaux
de cours d'eau: Mille-Îles, rivière des Prairies et le fleuve.
Non, il n'y a pas d'incompatibilité et c'est ce que le
secrétariat Archipel nous a prouvé dans un document. C'est
à ce moment que le Conseil des ministres a pris une décision. Il
a pris une décision sur un élément du projet Archipel
qu'on a appelé le parc national Archipel.
Mme Bacon: Est-ce que vous êtes d'accord avec le premier
ministre que si le plan hydroélectrique qu'on vous soumet pour les
rapides de Lachine par exemple, brise les rapides de Lachine, vous n'iriez pas
jusque-là, vous cesseriez de penser au potentiel hydroélectrique
des rapides?
M. Gendron: Madame, cela dépend de ce qu'on fait dire au
premier ministre et comment on l'interprète. J'étais là,
moi.
Mme Bacon: Mais j'écoute les nouvelles comme les
autres.
M. Gendron: Il n'y a pas seulement le fait d'écouter les
nouvelles, il y a souvent écouter ce qu'il dit quand on est à
côté de lui. J'étais présent.
Mme Bacon: Mais il ne dit pas la même chose aux
nouvelles?
M. Gendron: J'étais présent à la
conférence de presse Archipel vendredi dernier. Ce que M.
Lévesque a répondu à trois ou quatre reprises, c'est que
si nous ne sommes pas en mesure de sauvegarder la qualité
esthétique, biologique, faunique et aquatique - et là mettez tout
ce que vous voulez, sans caricaturer, parce que c'est réel...
Mme Bacon: C'est cela.
M. Gendron:... c'est là et c'est un potentiel que l'on
veut sauvegarder - si nous n'avons pas la ferme conviction que nous pouvons
sauvegarder les éléments majeurs qu'on trouve importants aux
rapides de Lachine - il l'a dit textuellement - à ce moment-là
notre recommandation serait de ne pas faire le volet hydroélectrique.
Mais il faut bien faire attention dans le choix des mots, pas parce qu'on veut
jouer sur les mots. Quelqu'un a posé la question: Est-ce que cela veut
dire que vous êtes contre tout "artificialisation" des rapides de
Lachine? La réponse est encore là: On ne peut pas dire qu'on est
contre toute "artificialisation", parce que, par définition, on
l'arrêterait tout de suite puis, on l'aurait arrêté depuis
deux ou trois ans, le volet hydroélectrique, si on ne touche pas aux
rapides de Lachine.
En termes clairs, oui, il va falloir toucher aux rapides de Lachine,
mais il va falloir sauvegarder ce qui nous tient à coeur. Là, on
peut bien faire du charriage, mais j'ai eu l'occasion lors de ma visite en
France de visiter des interventions faites par la Compagnie nationale du
Rhône et je vous invite à y aller voir cela, si cela vous
intéresse. M. le député de Marguerite-Bourgeoys pourrait
aller voir cela.
Madame, si on est capables, à partir d'un terre-plein - vous
savez ce que c'est -de faire une magnifique descente de canots-kayaks... Ceux
qui savent ce que cela veut dire sauront que cela prend des débits assez
rapides, des chutes, des seuils et tout a été fait
artificiellement. C'est à partir d'un terre-plein qu'on a fait cela.
Allez demander aux citoyens français qui vivent devant le
Rhône et qui sont face à cette "artificialisation" qu'on appelle
-parce qu'il faut parler avec des mots - ils vous diront qu'ils sont
complètement d'accord. Ils ont dit: Des "artificialisations" comme cela,
amenez-nous-en tous les quinze jours. On va en prendre tant que vous allez
être capables de nous en faire. Alors, je ne peux pas accepter
qu'aujourd'hui, on se limite tant que le rapport ne sera pas terminé et
que d'avance, on dise: D'aucune façon, il n'y aura altération des
rapides de Lachine. Je ne me suis jamais engagé à cela et je ne
m'y engagerai pas. Ce quoi je m'engage, c'est que je n'accepterai pas que
l'altération des rapides ait comme conséquence de faire
disparaître les quatre ou cinq éléments importants auxquels
on tient: les espèces, l'ébultition de l'eau, qu'on appelle la
qualité, c'est-à-dire la valeur oxygénique de l'eau. Je ne
suis pas un technicien, mais je pense que vous comprenez ce que je veux dire.
C'est capital et on va y tenir. Autrement, notre recommandation sera non.
Mme Bacon: Je serais tentée de vous répondre comme
Mme Ferraro répondait à M. Bush, mais je vais laisser faire.
L'aspect aménagement des eaux a quand même demandé
des études. Est-ce qu'il n'y a qu'Hydro-Québec qui a fait des
études à ce sujet ou si les gens qui ont fait des analyses de
dossiers, ou des études d'impact ou des études plus
poussées, en ont fait chez vous dans le personnel d'Archipel?
M. Gendron: Oui, le secrétariat et le ministère de
l'Environnement en ont fait. Vous avez raison, Hydro-Québec en a fait
aussi. Je pense qu'il est sain et bon qu'il en soit ainsi: que les
ministères sectoriels puissent avoir leurs propres expertises dans les
domaines pour lesquels ils en ont la responsabilité.
Mme Bacon: Mais en ce moment, avez-vous une idée s'il est
possible d'aller aussi loin que de développer le potentiel
hydroélectrique avec les études que vous avez déjà
au secrétariat Archipel?
M. Gendron: Bien sûr, c'est réglé. Je vous
l'avais dit l'an passé. C'est réglé, dans le sens que
l'étude au niveau de la production hydroélectrique... Toutes les
contraintes qu'on avait sur le bief amont, les couverts de glace, la variante,
où on peut produire tant de mégawatts et que cela ne pose pas de
problème. En gros, je ne suis pas un spécialiste, mais je peux
vous dire que c'est réglé, parce que c'est la
vérité. L'étude d'Hydro-Québec nous dit: On est
capable et il n'y a pas de problème. On est rendu à des
coûts comparatifs par rapport à des ratios avec LG 1 et tout cela.
Sauf qu'il faut faire déborder la question: Cette preuve qu'ils nous ont
faite de cette capacité de produire tant de mégawatts, est-ce que
ça va être au détriment d'une altération majeure de
l'environnement? Là, revenons aux questions qu'on soulevait
tantôt, si la réponse était: Oui, ça va être
une altération majeure, ainsi de suite, M. Lévesque a
été clair, selon la recommandation du gouvernement, ce serait
non. Mais c'est ce bout qui tourne autour des questions des études
d'impact, le comportement des bassins, des espèces, ainsi de suite,
c'est sur ça qu'on veut poursuivre les études pour s'assurer que,
dans le rapport de faisabilité, les conditions soient liées et
qu'on ait une preuve sur chacun des éléments de
faisabilité.
Le Président (M. Fallu): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: Maintenant, M. le Président, reprenant
certains propos de la députée de Chomedey, il y a à peine
quelques années - je regrette de ne pas avoir le texte ici -
Hydro-Québec prétendait que les coûts de production en
mégawatt seraient plus dispendieux, tenant compte de l'ensemble du
projet Archipel, que ce que coûtaient les projets de la baie James ou
d'autres projets d'alimentation hydroélectrique.
Dernièrement, au printemps passé, on apprenait qu'il y
avait de nouvelles méthodes, de nouveaux procédés et que
ça pourrait réduire considérablement les coûts.
Est-ce que le ministre pourrait m'informer si la totalité des
études qui ont été faites à ce jour, tenant compte
de tous les ministères, tenant compte de toutes les agences
gouvernementales, est-ce qu'on n'est pas rendus au point... Je comprends que
certaines études doivent être complétées en
décembre 1985. Mais est-ce qu'on n'est pas en mesure, à ce jour,
de déterminer si, au niveau de la faisabilité, il y a des
possibilités ou si on sait d'ores et déjà que le projet ne
pourra pas être achevé de la façon dont il avait
été annoncé antérieurement?
M. Gendron: Je trouve que ce n'est pas une question qui appelle
une réponse précise, mais je vais essayer de donner la
réponse qui, je pense, se rapporte à la question posée.
Pour ce qui est de la faisabilité économique de la dimension
hydroélectricité, je vais seulement vous citer un bout de phrase
important. C'est M. Bourbeau qui parle, le président
d'Hydro-Québec: La faisabilité économique de la centrale
est beaucoup mieux assurée qu'auparavant. Dans sa lettre de transmission
de son rapport à M. Duhaime, le président d'Hydro-Québec
décrivait les conditions de réalisation évaluées
par le groupe de travail et les hypothèses retenues par ce groupe au
niveau des études préliminaires qui permettent d'espérer
une rentabilité suffisante pour que l'entreprise recommande de maintenir
le volet hydroélectrique dans les études du projet Archipel.
C'est M. Bourbeau qui disait ça le 30 janvier 1984 dans une lettre
à M. Yves Duhaime.
Je ne veux pas porter de jugement sur M. Bourbeau; il avait dit,
à la table de concertation: Actuellement, nous en sommes à des
coûts qui seraient approximativement deux fois plus élevés
que les coûts de LG 1 par rapport au ratio comparatif de kilowattheures.
Je peux vous dire que, sur le coût global, en 1982, on parlait des
coûts pour un kilowatt de 4200 $ et, en 1984, on est rendu à 1192
$ le kilowattheure avec l'analyse et l'évolution des diverses
variantes.
La réponse aujourd'hui, c'est que les ratios nous permettent
d'être comparables avec d'autres ouvrages qu'Hydro-Québec pourrait
peut-être décider de commencer.
M. Rocheleau: M. le Président, je vais aller à
l'engagement 35, tenant compte que ça fait partie du même projet.
C'est le contrat de services à Experts Conseils Shawinigan Inc., au
montant de 86 400 $ pour la réalisation d'une étude hydrologique
et historique sur les effets des ouvrages existants à certains plans
d'eau de l'archipel de Montréal. J'ai l'impression que c'est toujours
dans le cadre du projet Archipel. C'est à l'engagement 35 du mois de
juin.
M. Gendron: Oui, c'est ça.
M. Rocheleau: C'est toujours dans le cadre du projet
Archipel.
M. Gendron: Oui.
M. Rocheleau: Et la façon dont vous avez porté le
choix sur cette firme et sur ses experts-conseils, c'est toujours par
Rosalie?
M. Gendron: Oui, avec recommandation du jury à la suite
d'appels d'offres.
M. Rocheleau: Le jury était composé de qui? (20 h
30)
M. Gendron: Je peux vous le dire, mais en règle
générale, c'est conformément à la directive du
Conseil du trésor, un membre du secrétariat, c'est-à-dire
l'employeur direct. On va vous en donner un exemple de composition, mais c'est
à peu près toujours la même chose. Dans le cas
présent, le comité de sélection a été
composé des personnes suivantes: M. André Marcoux qui est un
répondant du secrétariat Archipel, M. Vladimir Argintaru, qui est
un ingénieur hydraulicien et M. Yves Carbonneau, qui travaille
également au secrétariat Archipel. Dans le cas présent,
vous aviez deux porte-parole du secrétariat: l'employeur direct, dans le
jury, et un spécialiste en hydrologie externe au secrétariat.
M. Rocheleau: Maintenant, M. le Président, quand on fait
appel à des firmes experts-conseils dans certains domaines, est-ce que
cela se fait habituellement par demandes, par les journaux, par appels d'offres
ou si on appelle tout simplement les firmes qui sont spécialisées
dans certains domaines et on leur demande une offre de services?
M. Gendron: Conformément à la procédure,
c'est Rosalie. Au fichier, il y a des codes d'inscription, il y a des cases
d'inscription et on place notre commande à Rosalie et on lui dit:
Envoie-nous une réponse dans X temps. Tout le processus, c'est suivant
le fichier central de prêt. Le secrétariat place la commande et
conformément au fichier... Je peux bien le faire, mais ce n'est pas du
tout pertinent par rapport à ce qu'on demande. Ici, pour l'exemple que
vous posiez, M. le député de Hull, Rosalie nous a répondu:
Voici les cinq firmes qui peuvent répondre à la commande
placée par le secrétariat Archipel par rapport aux besoins qu'on
voulait vérifier. Et on dit: Il y a Aquatech, société de
gestion de l'eau, il y a Cegir Inc., il y a Experts Conseils Shawinigan et il y
a SNC, Vézina, Portier et Associés et je ne sais pas quoi.
Parmi les offres de services de ces cinq firmes qui ont
été évaluées conformément à la table
de décisions qui leur fut envoyée en même temps que le
devis le 11 avril 1984, une seule firme a été jugée
acceptable. La grille utilisée par le comité a été
discutée et acceptée lors de la réunion à laquelle
assistent les représentants des cinq firmes le 13 avril 1984. Ci-joint,
les résultats de la grille, du pointage et voici la recommandation du
jury. Le secrétariat a décidé d'octroyer le contrat
à la firme qui avait obtenu le plus haut pointage.
M. Rocheleau: Là-dessus, je n'ai pas d'autres questions,
M. le Président. J'aimerais, s'il y avait possibilité - je
l'avais mentionné au ministre, avant le souper - qu'on traite du projet
Archipel, mais j'ai quelques autres petites questions, s'il y a
possibilité d'avoir les réponses.
M. Gendron: Oui, j'aimerais régler cela tout de suite,
parce que j'ai un autre...
M. Rocheleau: À l'engagement 16, mai 1984, l'Office de la
planification et de développement du Québec, à titre
d'aide financière pour la réalisation d'un grand rassemblement de
canots à Québec, a versé 38 500 $ à la
Fédération québécoise de canot-camping. Ce
rassemblement était dans le cadre entourant les festivités de
Québec 1534-1984. On note également que dans le coût total
du projet, il y avait 120 000 $ qui allait au Commissariat
général aux célébrations. Est-ce qu'on pourrait
nous expliquer davantage les 120 000 $, est-ce que cette somme vient de
plusieurs sources? Dans votre cas, cela vient de l'Aménagement, comme il
a eu les sommes qui provenaient d'autres ministères aussi. J'aimerais
peut-être que vous m'expliquiez plus en détail...
M. Gendron: Je vais essayer de vous clarifier tout de suite,
parce que ce n'est pas exact ce que vous venez de dire. Les 120 000 $ ne
venaient pas de l'Aménagement. Vous vous rappelez que le Conseil du
trésor avait voté un budget global au Commissariat
général aux célébrations, lequel commissariat
était sous la responsabilité ministérielle de M.
Clément Richard. Il disposait d'une enveloppe globale, il avait
invité les intervenants du Québec à s'inscrire en termes
de projet majeur dans le cadre des événements de 1534-1984 et le
groupe qui s'appelle ici la Fédération québécoise
de canot-camping a été retenu -ce que j'appellerais la grosse
enveloppe du Commissariat général aux célébrations
comme projet pertinent, significatif, etc. Sauf que la demande de ce groupe
était de l'ordre de 158 500 $ après avoir fait des coupures sur
ce qu'il appelait la demande d'aide financière requise pour que le
projet se réalise.
Le commissariat, qui avait lui aussi un jury, a analysé la
demande et a dit: Nous savons que vous avez raison et que cela va vous prendre
158 000 $, mais le maximum qu'on peut vous donner, c'est 120 000 $, à
même le budget du commissariat général. Ils se sont
tournés de bord. Ils sont venus me voir et ils ont dit: Est-ce que
l'OPDQ accepterait de compléter la partie d'aide financière
requise pour que l'événement ait lieu, entre le montant du
commissariat... Puisque c'était le seul projet qui avait une connotation
pour toutes les régions et que j'administre un fonds de
développement régional pour marquer le développement des
régions du Québec, je me suis empressé - et je le ferais
de nouveau - de donner effectivement les garanties à ce groupe pour que
le projet fonctionne avec une aide additionnelle de 38 500 $ pour qu'il
reçoive la demande qu'il avait présentée qui était
de l'ordre de 158 500 $. La Fédération québécoise
du canot-camping a permis qu'il y ait des canots qui proviennent de l'Abitibi,
de la région de l'Outaouais, de toutes les régions du
Québec, qui viennent se greffer à ceux qui partaient plus
naturellement des grands centres, Montréal, Trois-Rivières,
Québec, pour entrer ici à Québec. Comme je trouvais qu'il
y avait une dimension très associée à la dimension
régionale, je me suis empressé d'y souscrire, ce que je ferais
encore.
M. Rocheleau: Est-ce qu'il y a eu d'autres montants, M. le
ministre, de recommandés par l'OPDQ, dans le cadre des fêtes
1534-1984?
M. Gendron: À ma connaissance, c'est le seul projet que
j'ai été habilité à subventionner.
M. Rocheleau: M. le Président, dans un autre ordre
d'idée, à l'engagement 17, on remarque que la MRC de
Beauharnois-Salaberry a obtenu une subvention de 30 000 $ pour une
expérience pilote d'un contrat de développement pour la
concertation et la coordination des divers intervenants du milieu.
Premièrement, qui a décidé de faire une expérience
de ce genre et de quelle façon en est-on venu à cette
idée? Deuxièmement, le choix de la MRC, c'est retenu de quelle
façon et combien de MRC ont eu ce genre de subvention pour des projets
pilotes particuliers?
M. Gendron: D'accord. Dans le cas que vous soulevez, c'est
à la suite de... Parce que vous dites: D'où vient cette
affaire-là? Dans le document du choix des régions... Vous savez
que j'ai fait une consultation. Encore là, contrairement à vos
affirmations gratuites pour ce bout-là, il y a eu
énormément d'engouement sur l'offre...
M. Rocheleau: Ce ne sont pas des affirmations gratuites, M. le
Président.
M. Gendron: Oui, oui.
M. Rocheleau: C'étaient des affirmations.
M. Gendron: D'accord. Des affirmations gratuites quant au fait
que les maires n'étaient pas intéressés par la partie du
contrat de développement dans le choix des régions. Si on regarde
le consensus des mémoires, c'est presque unanimement que l'ensemble des
élus municipaux ont dit: C'est une formule intéressante qu'on
aimerait exploiter, M. Gendron. Et vous posez la question: Comment se fait-il
qu'on a choisi la MRC de Beauharnois-Salaberry? À la suite des audiences
sur le document du choix des régions, c'est la MRC, M. le
député de Hull, qui est venue nous faire une proposition. C'est
la MRC de Beauharnois qui est venue nous faire une proposition en disant: Nous
aimerions expérimenter une formule de contrat de développement.
Les gens nous ont posé la question. Ils ont dit: C'est quoi, exactement,
un contrat de développement? J'ai dit: C'est quoi, d'après vos
attentes? Ce serait quoi, un contrat de développement, d'après
vos attentes? Ils ont dit: On aimerait travailler là-dessus,
réfléchir là-dessus et effectivement dégager une
espèce d'accord-cadre. C'est cela. La MRC a fait produire trois
études en vue de préciser la situation sous-régionale dans
les secteurs industriel, commercial et régions touristiques. Un document
spécifique a été fait récemment, mais il faut
produire un plan d'action qui soit fonctionnel et les effectifs ou ressources
financières de la MRC ne permettaient pas la réalisation
adéquate de ce mandat. J'ai dit: Si vous êtes prêts à
vous pencher sur ce que cela signifierait pour vous, un contrat de
développement, à le définir, à le baliser, à
l'articuler pour que cela se concrétise dans un plan d'action concret,
je suis prêt à vous donner un peu d'aide financière pour
payer l'organisation de cette recherche ou de cette planification d'un exemple
d'un contrat de développement.
M. Rocheleau: Mais par contre, quand on parle de concertation
régionale, j'ai l'impression que cette région a un CRD comme
toutes les autres régions du Québec.
M. Gendron: Non.
M. Rocheleau: Elle n'en a pas?
M. Gendron: C'est la seule région au Québec qui n'a
pas de CRD, la région de la Montérégie.
M. Rocheleau: Et vous avez eu les
résultats de cette étude depuis? M. Gendron:
Pardon?
M. Rocheleau: Vous avez eu les résultats. Est-ce qu'on
doit vous...
M. Gendron: Me féliciter pour cette démarche?
M. Rocheleau:... déposer...
M. Gendron: Oui. Pour les résultats...
M. Rocheleau: Pas vous féliciter.
M. Gendron: Ah bon!
M. Rocheleau: Pas vous féliciter.
M. Gendron: D'accord.
M. Rocheleau: À la suite de la subvention que vous avez
accordée, est-ce qu'on devait vous remettre un rapport complet?
M. Gendron: Oui. D'ailleurs, j'ai eu l'occasion de les voir ce
matin, sérieusement, les représentants de la région de la
Montérégie, ils étaient à Longueuil pour la
présentation d'un document. J'ai parlé au préfet et au
maire. D'ici une dizaine de jours, ils seront en mesure de me remettre, de
façon définitive, leur projet de ce que serait, selon leurs
limites à eux, un exemple d'un contrat de développement qu'ils
souhaiteraient conclure avec le gouvernement du Québec.
M. Rocheleau: Il y a aussi la MRC, je pense, de L'Islet, qui a eu
une expérience pilote semblable.
M. Gendron: À ma connaissance...
M. Rocheleau: 30 000 $.
M. Gendron: Oui, mais... Une minute! Oui, c'est exact, à
sa demande.
M. Rocheleau: Et dans cette région, j'ai l'impression
qu'il n'y a pas de CRD non plus.
M. Gendron: Dans la MRC de L'Islet, oui, il y a un CRD, parce
qu'ils sont dans l'agglomération de Québec.
M. Rocheleau: C'est cela.
M. Gendron: Ils sont dans le CRD de la région 03, mais
pour les particularités qu'on voulait tester d'une MRC à
caractère plus semi-rural et un peu urbanisée, beaucoup moins que
la région de Salaberry-Valleyfield, on voulait une version un peu
différente d'un milieu complètement différent et si on
avait passé par le CRD, on n'aurait sûrement pas - ce n'est pas un
jugement contre le CRD -reflété l'aspect rural qu'on voulait
obtenir d'une MRC à caractère plus rural. D'ailleurs, c'est la
MRC de L'Islet qui nous a fait la demande.
M. Rocheleau: Merci. Il me reste quelques minutes et j'aimerais
peut-être profiter de l'occasion pour... Le ministre prônait la
tenue de sommets régionaux. Il mentionnait qu'il y en avait
déjà eu quelques-uns et qu'il y en aurait un en Outaouais. Est-ce
que la date a été fixée?
M. Gendron: Non. On ne fixe jamais la date des sommets parce que
cela ne nous appartient pas. À partir du moment où le milieu
réclame un sommet, on lui donne les instruments, l'aide
financière requise et c'est le comité d'orientation de chacune
des régions qui fixe la date de la tenue des sommets. Au niveau de la
région de l'Outaouais, ce sont les 27, 28 ou 30 décideurs,
partenaires, gérants de sièges qui vont décider à
quel moment ils tiendront leur sommet. Tout ce que nous avons
décidé - c'est important de le faire, cependant -c'est d'inscrire
cette demande de la tenue d'un sommet dans la région de l'Outaouais
comme étant une demande reconnue par le gouvernement du Québec
dans la formule du secrétariat des conférences
socio-économiques et on met en place la structure de fonctionnement qui
est prévue et qui s'appelle le comité d'orientation. C'est le
comité d'orientation qui décidera de la date de la tenue du
sommet.
M. Rocheleau: Je pense que c'est complet, en ce qui me concerne,
M. le Président. Il y a peut-être d'autres de mes collègues
qui auraient des questions à poser au ministre, mais pour ma part, c'est
tout pour le moment.
Le Président (M. Fallu): J'en aurais beaucoup sur
Archipel, mais étant donné que le parc national est maintenant
annoncé, que la régularisation de la rivière des
Mille-îles est en marche, que l'épuration des eaux est en marche
et que l'un des plans d'eau est déjà annoncé, je n'ai plus
rien à demander, quant à moi.
Une voix: Tout va bien.
M. Gendron: Je suis très heureux d'entendre cela, M. le
Président.
Le Président (M. Fallu): Donc, nous terminons nos
travaux.
Mme Bacon: Cela compense pour la vice-présidence.
M. Gendron: II faut faire l'équilibre.
Le Président (M. Fallu): Au contraire. Je pense que les
précisions - je ne voudrais pas porter de jugement - ont
été fort utiles, parce que le débat a surtout porté
sur le quatrième volet, c'est-à-dire le volet
hydroélectrique dans le cadre environnemental. Je me suis abstenu parce
que je trouvais que les réponses me convenaient. Excusez-moi de porter
ce jugement.
M. Rocheleau: Cela s'explique, M. le Président.
M. Gendron: Non, non. C'est seulement à cause de la
timidité du député de Hull qui n'a pas le même
jugement d'appréciation sur les réponses du ministre parce que,
en règle générale, è chaque fin de séance,
il se dit toujours étonné des réponses qu'il reçoit
à ses questions. C'est par timidité qu'il ne le mentionne pas
devant les membres de la commission. Je vous remercie quand même, M. le
député de Hull.
M. Rocheleau: Non, M. le Président. Le ministre omet une
chose. C'est que nous lui avons demandé à plusieurs occasions de
nous soumettre certains documents, certains dossiers ou certains rapports. On
nous donne toujours comme raison qu'il doit le déposer au Conseil des
ministres et qu'il s'agit d'un document confidentiel. Alors, quand le Conseil
des ministres s'est réuni, qu'il a analysé, étudié
et pris le rapport en considération; une fois que c'est fait, j'ai
l'impression qu'on pourrait nous le faire parvenir.
M. Gendron: Vous avez raison. Je n'ai jamais dit que les rapports
d'avancement n'étaient pas publics. Cela fait trois ou quatre fois que
je vous invite à vous présenter au secrétariat Archipel.
Comme ils ont l'habitude d'être très délicats et de
recevoir gentiment tout le monde, je suis convaincu que les gens auront la
même délicatesse pour vous. Ils vont vous remettre tout ce qui est
accessible sur le plan public. Mais ce n'est pas ce que vous voulez avoir. Vous
voulez avoir le rapport de faisabilité qui va être
déposé à la fin de décembre 1985. Je ne peux pas
vous l'envoyer. Je ne l'ai pas.
M. Rocheleau: Ce n'est pas celui-là que je vous ai
demandé, aujourd'hui,
M. Gendron: Aujourd'hui, vous ne m'avez pas demandé
d'autres rapports.
M. Rocheleau: Non. Je ne vous en ai pas demandé d'autres,
parce que la réponse habituelle qu'on a, c'est que les rapports
étaient déposés au Conseil des ministres et qu'ils
demeuraient des documents confidentiels par la suite.
M. Gendron: Les rapports de faisabilité. Mais les rapports
d'étapes... Non, mais très sérieusement, M. le
député de Hull, les rapports d'étapes... Je vous jure que
si vous allez au secrétariat Archipel, vous allez avoir accès
à toute l'information qu'on a distribuée aux maires de Lasalle,
de Verdun, de Lachine, de Longueuil, de Montréal, la communauté
urbaine, etc. Et ils parlent de cela positivement parce qu'ils savent de quoi
ils parlent. Cette information est entièrement accessible. Vous avez le
droit de vous procurer cela. Il n'y a aucun problème.
M. Rocheleau: Ce qui est important pour nous, c'est que nous
allons devoir très prochainement prendre la relève du
gouvernement actuel et il serait bon que l'on puisse avoir l'occasion
d'examiner ce dossier afin de ne pas le retarder, s'il y a lieu.
M. Gendron: Oui, mais c'est à rêver comme cela que
vous n'avez pas les documents. Au lieu de rêver, si vous passiez au
secrétariat pour aller les chercher, vous auriez l'information que vous
désirez. Voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Fallu): Entre-temps, j'aimerais vous
remercier, M. Gagnon, et remercier M. le ministre de leur participation
à cet exercice de contrôle parlementaire. Je remercie
également nos collègues de cette journée fructueuse. Sur
ce, je dois ajourner la séance sine die.
(Fin de la séance à 20 h 47)